MATÉRIAUX PALÉONTOLOGIE SUISSE RECUEIL PUBLIÉ PAR F.-J. PICTET ÉCHINOLOGIE HELVÉTIQUE DESCRIPTION OURSINS FOSSILES DE LA SUISSE DEUXIÈME PARTIE ÉCHINIDES DE LA PÉRIODE CRÉTACÉE P. DE LORIOL GENÈVE, BALE, LYON CHEZ H. GEORG, LIBRAIRE 1873 DESCRIPTION ÉCHINIDES DES TERRAINS CRÉTACÉS DR ESP ESISE P. DE LORIOL GENÈVE, BALE, LYON CEEZ EH NIGEORG ÉTBRATRE 1873 : =" TT | k ANR Ls s à dl ee ‘ Ÿ ; | “ RLMAIE CAIREU ‘:e A { M] “+ {] {it LR SORA | 1 LA j 2 0,42 Forme circulaire ou légèrement subpentagonale, déprimée, à pen près plane en dessus et en dessous, renflée au pourtour. Zones porifères droites, à fleur du test. Pores disposés par simples paires à l’ambitus et à la face inférieure, largement bigéminés à la face supérieure, également dédoublés près du péristome, mais sur un plus petit espace. Aires ambulacraires étroites ; leur diamètre à l’ambilus ne dépasse pas 0,36 de celui des aires interambulacraires ; elles sont occupées par deux rangées de seize à dix-huit tubercules crénelés, perforés, relativement de faible taille, très-graduellement atténués à la face supérieure, placés tout à fait au bord des zones porifères. L’intervalle assez large qui sépare les deux séries est garni de granules nombreux, fins et serrés dont plusieurs sont mamelonnés. Aires interambulacraires avec deux rangées de tubercules principaux de même nature el à peu près de même taille que les tubercules ambulacraires ; ils sont flanqués de chaque côté par une rangée externe de tubercules secondaires presque aussi développés qui ne disparaissent qu’à une faible distance de l’appareil apicial. Le long des zones porifères on remarque encore une rangée de tubercules secondaires plus petits, souvent à peine distincts, quelquefois aussi assez apparents. Zone miliaire large, couverte de granules fins el serrés au milieu desquels surgissent quelques tubercules secondaires peu volumineux, mais disposés vaguement sur deux rangées dans les grands exemplaires. Le milieu de l’aire est assez déprimé et dégarni au sommet. L’empreinte de l'appareil apicial est pentagonale et relativement grande. Péristome subdécagonal, distinctement entaillé, non enfoncé ; son diamètre égale 0,44 de celui de l’oursin. RaPPorTs ET DIFFÉRENCES. Le Pseudodiadema autissiodorense esl rare dans les couches néocomiennes de la Suisse. Je n’en connais encore qu’un petit nombre d'exemplaires. Parmi les espèces du groupe des Diplopodia il en est peu qui puissent être confondues avec lui; le Ps. Brongniarti et le Ps. Picteti ont les pores seulement légèrement dé- doublés vers le sommet ; le Ps. Raulini a des tubercules plus volumineux, plus forte- ment mamelonnés et une zone miliaire plus étroite. Les exemplaires qui proviennent de l’étage urgonien de la Russille sont particulièrement bien caractérisés; l’espèce se trouve ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 127 dans cette localité avec le Cidaris Lardyi, le Pseudocidaris clunifera, elc., comme dans le néocomien du bassin de Paris. LocazirÉs. Arzier (Vaud). Étage valangien. Landeron (Neuchâtel). — Sainte-Croix (Vaud). Étage néocomien moyen. La Russille près Orbe (Vaud). — Un fragment à peu près certain a été trouvé à Ober- kehl près Wildseefurkli (Appenzell). Étage urgonien inférieur. Cozzecrioxs Renevier, Campiche, Pictet, P. de Loriol, musée de Zurich. Explication des figures. PI. VIII. Fig. 3 a, b, c. Pseudodiadema autissiodorense, de grandeur naturelle. La Russille. Étage urgonien. Coll. Pictet. 3 d, e, grossissements d’un fragment du même exemplaire pris à l’ambitus. PSEUDODIADEMA PICTETI, Desor. (P1. VIII, fig. 8) SYNONYMIE. Diadema Picteti, Agassiz et Desor, 1847, Catalogue raisonné, p. 46. Id. Marcou, 1848. Mém. Soc. géol. de France, 2e série, t. III, p. 139. Id. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 89. Id. Desor, 1854, Énum. des Échin. de l’étage valangien, Bull. Soc. se. nat. de Neuchâtel, t. I, p. 178. Pseudodiadema Picteti, Desor, 1856, Synopsis, p. 71. 14. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 498. Id. P. de Loriol, 1863, Descr. des foss. de l’étage néocomien moyen du Salève, p. 176, pl. 20, fig. 6. Id. Cotteau, 1863, Paléontol. française, Terr. crétacés, t. VII, p. 435, pl. 1102, fig. 6-13. Ia. Cotteau, 1863, Échinides foss. de l’Yonne, t. Il, p. 135 et 156, pl. 63, fig. 5-9. Ia. Cotteau, 1865, Catal. des Échin. de l’Aube, p. 66. DIMENSIONS : Diamétre = DR de Ft te 16 mill. Hauteur par rapport au diamètre Pr NA EE Re 041 Forme subcireulaire, déprimée, aplatie en dessus et en dessous, renflée à l’ambitus. Zones porifères étroites, à fleur du test, non ondulées. Pores disposés par simples paires à l’ambitus, un peu dédoublés vers l’appareil apicial ei vers le péristome. 198 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Aires ambulacraires ayant à l’ambitus un diamètre égal à celui de la moitié des aires interambulacraires ; elles sont occupées par deux rangées de quatorze lubercules assez développés, finement crénelés et perforés, confluents à l’ambitus, très-sraduellement affaiblis et un peu écartés à la face supérieure ; l’espace qui sépare les rangées est très- étroit et garni de granules très-petits et peu nombreux. Aires interambulacraires portant deux rangées de tubercules principaux identiques à ceux des aires ambulacraires, de même taille, mais un peu plus écartés ; ils sont flanqués de chaque côté par une rangée externe de tubercules secondaires un peu plus faibles et disparaissant avant le sommet. Zone miliaire étroite, garnie de granules peu nom- breux et inégaux dont quelques-uns sont mamelonnés; quelques granules se trouvent encore entre les tubercules et le long des zones porifères. Appareil apicial assez grand. Péristome peu entaillé, un peu enfoncé ; son diamètre égale environ 0,37 de celui de l'oursin. Rapports ET DIFFÉRENCES. Le Pseud. Picteti se distingue du Ps. autissiodorense par ses tubercules plus serrés, plus égaux entre eux, sa zone miliaire plus étroite, ses pores bien moins bigéminés au sommet; dans le Ps. Raulini, les tubercules sont plus volu- mineux, plus fortement mamelonnés, ses pores sont plus dédoublés en dessus. Le Ps. rotulare a des pores simples vers l’appareil apicial, et ses tubercules secondaires diffèrent davantage des principaux. Je n’ai encore rencontré aucun autre exemplaire du Ps. Pic- teti que celui qui a été déjà décrit dans la « Descr. des anim. inv. foss. du néocomien du Salève » (loc. cit.). LocauiTÉ. Mont Salève (Savoie). Étage néocomien moyen. CoLcecrion Pictet. Explication des figures. Pi. VIII. Fig. 8 a, b, c. Pseudodiadema Picteti, de grandeur naturelle. Mont Salève. Coll. Pictet. 8 d, e, grossissements du même exemplaire. PSEUDODIADEMA MALBosi, Cotteau (Agassiz). (P1. VIII, fig. 1 et 2.) SYNONYMIE. ? Echinus Bolivarü, d’Orbigny, 1842, Fossiles de Colombie, p. 95, pl. 21, fig. 11-13. Diadema Malbosi, Agassiz, 1846, Catalogue raisonné des Éch., p. 46. Ia. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 201. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 129 Diplopodia Malbosi. Desor, 1856, Synopsis des Éch. foss., p. 78, pl. 12, fig. 12-14. Ia. Leymerie et Cotteau, 1856, Catal. des Échin. foss. des Pyrénées, Bull. Soc. géol. de France, 2%e série, t. XIII, p. 324. Diädema Malbosi, Pictet, 1857, Traité de Paléont., 2ve éd., t. IV, p. 245. Diplopodia Malbosi, d’Archiac, 1859, Les Corbières, Mém. Soc. géol. de France, 2e sér., t. VI; p. 384-385. Id. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 501. Pseudodiadema Malbosi, Cotteau, 1863, Échinides foss. des Pyrénées, p. 26. Ia. Cotteau, 1864, Paléont. franç., Terr. crét., t. VII, p. 448, pl. 1106 et 1107. Id. Cotteau, 1864, Oursins des Martigues, Bull. Soc. géol. de France, 2% série, t. XXI, p. 489. Id. Coquand, 1865, Monogr. de l’étage aptien de l'Espagne, p. 180. Diplopodia Robineaui, Kaufmann, 1867, (non Ps. Robinaldinum, Cotteau) Geologische Beschreibung des Pilatus, p. 43, 53, 95, 164 (in Beiïträge zur geolog. Karte der Schweiz, pme livr.). Pseudodiadema Malbosi, Cairol, 1872, Terr. crét. inf. des Corbières, Ann. sc. géol., t. III, p. 152 et passim. DIMENSIONS : Diamètre RU A RARE A ER ete Rat NE Vel Ent 32 à 46 mill. Hauteur approximative par rapport au diamètre Forme circulaire, déprimée, tendant à devenir subhémisphérique à la face supérieure, peu renflée au pourtour, presque plane en dessous. La face supérieure paraît accidentée par suite d’un léger renflement des aires ambulacraires et de la dépression profonde de la partie médiane des aires interambulacraires. Zones porifères droites, larges, à fleur du test. Pores disposés par simples paires à lambitus et à la face inférieure, distinctement bigéminés à la face supérieure. Chacune des paires est entourée d’un bourrelet assez fort. Aires ambulacraires un peu renflées, très-étroites, car à l’ambitus leur diamètre ne dépasse pas 0,29 de celui des aires interambulacraires ; elles portent deux rangées de tubercules volumineux, serrés, crénelés, perforés, diminuant très-sraduellement à la face supérieure; ils sont accompagnés de granules nombreux, serrés, dont plusieurs sont mamelonnés. Aires interambulacraires trés-larges, pourvues de deux rangées de tubercules princi- paux de même nature que ceux des aires ambulacraires, mais un peu plus développés ; ils sont accompagnés de quatre à six rangées de tubercules secondaires à peu près de même taille, mais s’effaçant successivement avant d’alteindre le sommet: deux de ces rangées sont internes et plus courtes que les autres. Le reste de la surface est occupé par des granules assez fins, abondants et inégaux. Le milieu de chaque aire est forte- ment enfoncé au sommet et à peu près lisse. Appareil apicial assez grand, pentagonal. 17 130 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Péristome relativement petit, un peu enfoncé, muni d’entailles bien accusées. Raniorus très-grêles, cylindriques, très-finement striés; bouton peu développé; anneau saillant ; facette articulaire finement crénelée. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce n’est pas rare au mont Pilate ; les exemplaires que je connais sont un peu écrasés, mais très-reconnaissables et parfaitement identiques à de bons individus du Ps. Malbosii de la Clape que j'ai pu comparer. On le distingue facilement du Ps. autissiodorense à cause de sa forme relativement plus déprimée, mais plus hémisphérique à la face supérieure et de ses tubercules plus volumineux, les secon- daires formant des rangées plus nombreuses et plus homogènes; sa zone miliaire est aussi plus étroite et plus enfoncée vers le sommet. Les grands exemplaires du Ps. vario- lare sont très-voisins du Ps. Malbosü ; ils s’en distinguent cependant par leurs tuber- cules moins développés, moins homogènes, plus écartés, accompagnés de granules plus grossiers et plus rares ; leur forme est en outre plus aplatie à la face supérieure. D’après M. Coquand, l'Echinus Bolivarii, d'Orb., ne serait autre chose que le Ps. Malbosü, et les couches dont provient cet oursin représenteraient l'étage aptien dans la Colombie. Il me semble que cette association, qui est probable, n’est pas encore tout à fait prouvée, c’est pourquoi je conserve à l'espèce européenne le nom de Ps. Malbosii que M. Agassiz lui a imposé quelques années après l'établissement du Ps. Bolivarü. LocariTÉés. Kastelen sur le mont Pilate, Knoggisboden près Wiggis (Glaris). — Hoch- fluh sur le Rigi. Étage aptien. Avec Echinospatagus Collegnii. Cozcecrions. Musée de Zurich, musée de Lucerne. Explication des figures. PI. VIII. Fig. 1 a, b. Pseudodiadema Malbosi, de grandeur naturelle. Mont Pilate. Néocomien supé- rieur. Musée de Zurich. 1 e, grossissement d’un fragment du test du même exem- plaire. Fig. 2. Autre exemplaire vu en-dessous, de la même localité, de grandeur naturelle. Musée de Zurich. PSEUDODIADEMA RENEVIERI, Cotteau. (PI. VIII, fig. 6-7.) SYNONYMIE : Pseudodiadema Renevieri, Cotteau, 1863, Paléontologie française, Terr. crétacés, t. VII, p. 455, pl. 1108, fig. 7-9. Diplopodia prestensis, Desor, in Sched. Id. Jaccard, 1869, Descr. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 131 (Matériaux pour ia carte géol. de la Suisse, 6me livr.). ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 131 DIMENSIONS : Diamètre … 23 à 40 mill. Hauteur par rapport au diamètre : 0,40 Forme circulaire, déprimée, aplalie en dessus, un peu concave et parfois légèrement rétrécie en dessous. Zones porifères droites, larges, à fleur du test. Les paires de pores ne sont presque nulle part superposées d’une manière parfaitement régulière, sauf sur une partie de la face inférieure ; à lambitus elles sont déjà irrégulièrement disposées, et à la face supé- rieure elles forment deux lignées bien distinctes ; aux abords du péristome elles forment également deux rangées parfaitement régulières et parallèles dans les grands exemplaires. Aires ambulacraires étroites; leur diamètre à l’ambitus ne dépasse pas 0,33 de celui des aires interambulacraires; elles portent deux rangées d’une vingtaine de tubercules crénelés, perforés, relativement faibles, plus ou moins confluents à l’ambitus et à la face inférieure, souvent très-écartés et graduellement affaiblis à la face supérieure où l’aire est très-rétrécie, souvent même réduite à rien dans les petits individus, par suite du grand développement des zones porifères. Les granules intermédiaires sont trés-fins, serrés, inégaux, peu nombreux; ils forment deux ou trois lignées au milieu de l’aire, çà et là quelques-uns d’entre eux viennent séparer les tubercules, surtout à la face su- périeure. Aires interambulacraires larges à l’ambitus, très-rétrécies au sommet, pourvues de deux rangées de tubercules principaux crénelés, perforés comme ceux des aires ambula- craires, à peine plus développés, mais un peu plus écartés; de chaque côté se trouvent deux rangées externes de tubercules secondaires et même trois dans les grands exem- plaires ; ils sont de même taille que les tubercules principaux, mais disparaissent succes- sivement à quelque distance du sommet. Tous ces Lubercules se trouvent former à l’am- bitus des séries transverses obliques très-régulières qui chevronnent vers la zone miliaire. La zone miliaire est étroite, presque nulle dans les jeunes, garnie de granules fins, serrés, inégaux dont quelques-uns sont mamelonnés et perforés. Des petits granules très-délicats entourent aussi plus ou moins complétement ces tubercules ; le milieu de l'aire est dégarni au sommet et légèrement déprimé. Appareil apicial inconnu; le vide qu'il a laissé fait présumer qu’il était relativement étendu. Péristome un peu enfoncé, faiblement entaillé ; son diamètre égale 0,37 de celui de l’oursin. Rapports ET DIFFÉRENCES. Le Ps. Renevieri est bien caractérisé par ses pores singuhère- ment dédoublés sur presque toute la longueur des zones porifères et par ses tubercules très-nombreux et presque égaux entre eux à l’ambitus ; il a certainement beaucoup de 132 PALÉONTOLOGIE SUISSE. rapports avec le Ps. Malbosü ; on l’en distinguera cependant toujours assez facilement, car ses Lubercules sont plus petits et plus serrés, sa zone miliaire est relativement plus étroite, sa face supérieure n’a aucune tendance à devenir hémisphérique el présente un aplatissement égal à celui de la face inférieure. Dans le Ps. Brongniarti, les tubercules secondaires sont moins nombreux, moins serrés, les pores sont bien moins largement dédoublés en dessus et en dessous. En outre, la disposition des tubercules à former des séries lransverses et obliques est très-caractéristique et très-constante dans tous les exem- plaires du Ps. Renevieri. Les échantillons de Sainte-Croix et de la Presla sont exacte- ment identiques à l'individu type de l’espèce que j'ai sous les yeux, qui provient de la Perte-du-Rhône; la forme de la face supérieure de cet exemplaire est très-inexactement rendue dans la Paléontologie française ; comme elle est complétement masquée par la gangue el même détruite dans l'original, le dessinateur l’a restaurée au hasard. LocariTés. Sainte-Croix, Vallorbes (Vaud). — La Presta (Neuchâtel). — Perte-du-Rhône (Aïn). Étage aptien inférieur. Cocrecrions Campiche, Pictet, Renevier. Explication des figures. PI. VIII. Fig. 6 a, b, c. Pseudodiadema Renevieri, de grandeur naturelle. Sainte-Croix. Coll. Campiche. 6 d, grossissement du même individu. Fig. 7 a, b. Autre exemplaire plus petit, non resserré à la face inférieure. Même gisement, même collection. Grandeur naturelle. PSEUDODIADEMA BRONGNIARTI (Agassiz), Desor. (Pi. VIII, fig. 4 et 5.) SYNONYMIE. Cidaris variolaris, A. Brongniart, 1835, Descr. géol. des env. de Paris, p. 174, pl. M, fig. 9. Tetragramma Brongniarti, Agassiz, 1840, Catal. Ectyp. mus. neoc., p. 9. Id. Agassiz, 1840, Descr. des Échinod. foss. de la Suisse, t. Il, p. 25, pl. 14, fig. 4-6. Diadema Brongniarti, Agassiz et Desor, 1846, Catalogue raisonné, p. 46. Tetragramma Brongniarti, Bronn, 1848, Index, p. 1261. Diadema Brongniarti, d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 142. Id. Renevier, 1853, Mém. géol. sur la Perte-du-Rhône, p. 32 et 49. ? Id. Morris, 1853, Catal. of brit. foss., 2me éd., p. 76. Id. Renevier et De la Harpe, 1855, Excursion géol. à la Dent-du-Midi, p. 15 (Bull. Soc. vaudoise des sc. nat.). ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 133 Pseudodiadema Brongniarti, Desor, 1856, p. 74. ? Diadema Brongniart, Woodward, 1856, Mém. Geolog. Survey, Dec. V, pl. 2, explie. p. 9. Id. Pictet, 1857, Traité de paléont., 2me éd., t. IV, p. 244. Pseudodiadema Brongniarti, Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinod., p. 498. Id. Cotteau. 1863, Paléont. française, Terr. crét., t. VII, p. 456, pl. 1109. Id. aies 2e qe Age : ; = S 1865, Synopsis des Echin. foss. des Alpes s p. 41-42. Prntobrmer tn | Ooster, 1865, Synopsis des Echin. foss. des Alpes suisses, p Pseudodiadema Brongniarti, Renevier, 1867, Notices géol.et pal. sur les Alpes vaudoises, V, Faune de Cheville, p. 175 (Bull. Soc. vaudoise des sc. nat.). ? Id. Wright, 1868, Monogr. of the brit. cret. Echinod., p. 111, pl. 20, fig. 2 a; pl. 21, fie. 2 a, fig. 3, 4; pl. 21 D, fig. 1-3, ae. DIMENSIONS : Diamètre. - 16 à 41 mill. Hauteur par rapport au diamètre : 0,37 à 0,50 Forme circulaire, plus ou moins élevée, aplatie en dessus et en dessous, renflée au pourtour et ordinairement rétrécie vers la face inférieure. Zones porifères droites, quelquefois légèrement onduleuses, à fleur du test. Pores dis- posés par simples paires à l’ambitus et à la face inférieure, dédoublés sur un petit es- pace aux abords de l’appareil apicial, à peine multipliés près du péristome; chaque paire de pores est entourée d’un bourrelet saillant. Aires ambulacraires droites, ayant à l’ambitus un diamètre égal à 0,45 de celui des aires interambulacraires ; elles portent deux rangées de tubercules crénelés, perforés, entourés de scrobicules distincts, confluents à l’ambitus, séparés par un filet de gra- nules à la face supérieure sur laquelle ils diminuent très-graduellement en approchant du sommet. Le milieu de l'aire est couvert de petits granules serrés, presque égaux, formant deux ou trois lignées. On compte en moyenne quatorze ou quinze tubercules par rangée. Aires interambulacraires avec deux rangées de seize à dix-sept tubercules principaux, semblables à ceux des aires ambulacraires, à peine un peu plus développés, mais moins confluents ; ces rangées sont accompagnées de deux rangées de tubercules secondaires entièrement identiques, disparaissant toutefois avant d'atteindre le sommet; souvent, surtout dans les grands individus, on distingue encore de chaque côté une rangée de tubercules secondaires beaucoup plus petits qui bordent les zones porifères. Zone miliaire plus ou moins étroite, plus ou moins déprimée et dégarnie aux abords de l'appareil api- cial ; elle est occupée par des granules petits, inégaux, souvent mamelonnés. Les scrobi- cules sont entourés de cercles plus on moins complets de petits granules trés-délicats. Péristome petit, enfoncé, faiblement entaillé; son diamètre égale 0,29 de celui de loursin. RapporTs ET DIFFÉRENCES. Le type du Ps. Brongniarti est bien caractérisé par sa forme 134 PALÉONTOLOGIE SUISSE. élevée et très-notablement rétrécie vers la face inférieure ; certains individus cependant sont plus déprimés, quoique, du reste, identiques. Les nombreux exemplaires recueillis dans le gault des Alpes appartiennent le plus souvent à ce dernier type, ils sont presque toujours à l’état de moule; j'en connais cependant un certain nombre avec leur test, et J'ai pu m'assurer de leurs caractères. Ils ont été rapportés quelquefois au Ps. variolure, je les laisse avec le Ps. Brongniarti, car ils me paraissent différer de la première es- pèce par leurs pores toujours bien moins fortement bigéminés et par leur forme qui, bien que déprimée, a presque toujours une tendance à se rétrécir vers la base, tandis que, dans le Ps. variolare, c’est au contraire la face supérieure qui se montre rétrécie. Je ne veux pas affirmer absolument que le Ps. variolare ne se trouve pas dans le gault des Alpes, cependant je ne connais aucun exemplaire authentique de cette espèce, et certains moules qui s’en rapprochent considérablement pour la forme s’en éloignent loujours par le dédoublement plus faible des pores, caractère que les moules laissent très-bien apercevoir. Tout en constatant la ressemblance qui existe entre ces deux es- pèces, je pense qu'elles sont distinctes, et les exemplaires bien conservés du Ps. Brongniarti pourront toujours être distingués. Les grands individus de l’étage cénoma- nien d'Angleterre, figurés par M. Wright sous le nom de Ps. Brongniarti, me paraissent appartenir bien plutôt au Ps. variolare. Locarrrés. Écouellaz, Cheville (Vaud). — Bossetan (Valais). — Ochsenfeldstock, Forst- berg, Weggithal, Wannenalp (Schwytz). — Perte-du-Rhône (Ain). — Fiz, Goudinière, Saxonnet (Savoie). Étage albien. Gault. Cozrecrions Pictet, Renevier, P. de Loriol, musée de Zurich, Genève, etc., ete. Explication des figures. PI. VIII. Fig. 4 a, b, c. Pseudodiadema Brongniarti, de grandeur naturelle. Gault de la Perte-du- Rhône. Coll. Renevier. 4 d, e, grossissements du même exemplaire, qui n’est pas un de ceux dans lesquels la face inférieure est le plus rétrécie. Fig. 5. Grand exemplaire déprimé de la même espèce, du gault de la Goudinière. Coll. Pictet. Grandeur naturelle. RÉSUMÉ GÉOLOGIQUE SUR LES PSEUDODIADÈMES Les espèces de Pseudodiadema décrites ci-dessus sont au nombre de dix- neuf; treize d’entre elles appartiennent au 1° groupe et six aux Diplopoda. Voici leur répartition dans les divers étages: ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 135 Quatre espèces paraissent jusqu'ici spéciales à l'étage valangien : Ps. Guirandi, Ps. Grasi, Ps. verruculatum, Ps. Caroli. Trois espèces se rencontrent à la fois dans l'étage valangien, dans l'étage néocomien moyen et dans l'étage urgonien, ce sont: Ps. Bourqueti, Ps. rotulare et Ps. autissio- dorense. Une espèce, Ps. gemmeum, a été trouvée à la fois dans l'étage valangien et dans l’é- tage néocomien moyen. Une espèce, Ps. Raulini, est rare dans l’étage valangien et assez fréquente dans l’é- lage urgonien. Une espèce n’est connue que de l'étage néocomien moyen, c’est le Ps. Picteti. Une espèce caractérise l'étage urgonien, c’est le Ps. Jaccardi. Une espèce se trouve dans l’étage urgonien et dans l'étage aptien, c’est le Ps. Car- thusianum.. Trois espèces, Ps. gurgitis, Ps. Malbosi et Ps. Renevieri, ne paraissent que dans les couches aptiennes. Deux espèces sont du gault, Ps. Rhodani et Ps. Brongniarti. Une espèce, Ps. Blancheti, appartient au gault supérieur ou étage vraconnien. Une espèce enfin, Ps. tenue, se trouve exclusivement dans l'étage cénomanien. GENRE ORTHOPSIS, Cotteau. Forme subcirculaire. Zones porifères droites. Pores ordinairement disposés par simples paires. Aires ambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules de petite taille, nombreux et serrés, perforés et non crénelés. Aïres interambulacraires avec deux rangées de tubercules principaux, identiques à ceux des aires ambulacraires, accompagnés ordinairement de plusieurs rangées de tubercules secondaires. Granules intermédiaires nom- breux. La surface du test est comme chagrinée. Appareil apicial solide, granuleux. Péristome subdécagonal, peu entaillé. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Ainsi que je l'ai dit ailleurs, les Orfhopsis ont 136 PALÉONTOLOGIE SUISSE. les plus grands rapports avec les Hemipedina et il me reste encore quel- ques doutes sur la convenance de séparer les deux genres. Il est évident toutefois que, bien qu'il ne soit pas facile de préciser les caractères qui peuventles distinguer, les Orthopsis par leurs tubercules petits et homogènes, leurs tubercules secondaires et leurs granules nombreux ainsi que par l'apparence chagrinée de leur test ont un facies spécial, qui les fait aisé- ment reconnaitre. OrrHopsiS REPELLINI, Cotteau (A. Gras). (PI. IX, fig. 1) SYNONYMIE. Diadema Repellini, A. Gras, 1848, Oursins foss. de l’Isère, p. 34, pl. 2, fig. 10-11. Id. A. Gras, 1852, Catalogue des corps organisés fossiles du Dép. de l’Isère, p. 28 et 33. Id. Pictet, 1856, Traité de Paléontologie, 2me éd., t. IV, p. 244. Pseudodiadema Repellini, Desor, 1856, Synopsis des Éch. foss., p. 71. Diadema Repellini, Lory 1861, Descr. géol. du Dauphiné, p. 300. Pseudodiadema Repellini, Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinod., p. 498. Orthopsis Repellini, Cotteau, 1864, Paléontol. française, Terr. crét., t. VII, p. 551, pl. 1129, fig. 5-14. DIMENSIONS Diamètre … une re 7e . 27 mill. Hauteur par rapport au diamêtre _ a OM Forme subcirculaire, hémisphérique à la face supérieure, plane en dessous. Zones porifères très-étroites, parfaitement rectilignes, à fleur du test. Pores disposés par simples paires très-régulièrement superposées, séparés dans chaque paire par un granule assez gros, très-légèrement multipliés près du péristome. Aires ambulacraires très-étroites, car leur diamètre à l’ambitus n'excède pas 0,30 de celui des aires interambulacraires ; elles portent deux rangées de tubercules peu déve- loppés, assez écartés, lisses, perforés, qui diminuent très-graduellement à la face supé- rieure ; on en compte une vinglaine par rangée dans nos exemplaires de taille moyenne ; ils sont accompagnés de nombreux granules très-petits, inégaux, dont quelques-uns, au milieu de l'aire, sont distinctement mamelonnés et perforés ; ces derniers, dans les grands exemplaires, se trouvent disposés à J’ambitus sur deux rangées et jouent le rôle de tubercules secondaires. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 137 Aires interambulacraires larges, avec deux rangées de tubercules principaux bien plus écartés que ceux des aires ambulacraires et moins affaiblis à la face supérieure, du reste de même nature et de même taille. On compte en outre quatre rangées de tubercules secondaires, deux internes et une externe de chaque côté; ils sont moins forts que les autres et plus écartés; les granules intermédiaires sont nombreux, relativement volu- mineux, inégaux, écartés ; ils tendent à se grouper en cercle autour des tubercules, ou bien en hexagones à la face inférieure. Appareil apicial solide, peu étendu, à fleur du test. Plaques génitales subégales, trian- gulaires, très-granuleuses ; celle qui porte le corps madréporiforme est un peu plus grande que les autres; les pores génitaux sont largement ouverts et situés près de l’ex- trémité des plaques. Plaques ocellaires subpentagonales, relativement assez grandes, en- châssées entre les angles externes des plaques génitales. Périprocte un peu irrégulier, assez grand. Péristome un peu enfoncé, subdécagonal, peu entaillé ; son diamètre égale 0,48 de celui de l’oursin. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. L’Orthopsis Repellini est voisin de l’Orthopsis miliaris, Cot- teau, de l'étage sénonien ; 1l s’en distingue cependant par ses aires ambulacraires rela- tivement plus étroites, ses tubercules et ses granules proportionnellement plus déve- loppés, plus saillants, ce qui donne à l’oursin un aspect plus généralement tuberculeux ; ces deux espèces sont, du reste, difficiles à séparer par des caractères bien précis, ainsi que le dit M. Cotteau, mais cependant leur aspect général est certainement différent. LocariTÉs. Sainte-Croix, La Russille près Orbe (Vaud). Étage urgonien inférieur (avec Cidaris Lardyi, etc.). Cozcecrions Campiche, P. de Loriol. Explication des figures. PI. IX. Fig. 1 a, b, c. Orthopsis Repellu, de la Russille. Coll. P. de Loriol. Grandeur naturelle. 1 d, e, grossissements du même exemplaire. GENRE CYPHOSOMA, Agassiz. Forme subcireulaire. Zones porifères droites ou un peu onduleuses. Pores disposés par sim- ples paires à l’'ambilus, souvent bigéminés à la face supérieure et à la face inférieure. 18 138 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Aires ambulacraires avec deux rangées de tubercules crénelés, mais non perforés. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules prin- cipaux, de même nature que ceux des aires ambulacraires, ordinairement à peu près de même taille et accompagnés souvent de tubercules secon- daires. Appareil apicial sûrement très-peu solide, car il est toujours détruit. Péristome subdécagonal, entaillé. Radioles allongés, grêles, cylindriques ou comprimés, finement striés en long. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le genre Cyphosoma ne se distingue du genre Pseudodiadema que par un seul caractère, les tubercules des espèces dont il se compose sont toujours dépourvus de perforations. Les Cyphosoma, de même que les Pseudodiadema, peuvent se diviser en deux groupes, les es- pèces de l’un ont les pores disposés par simples paires près de l'appareil apicial ; ils sont bigéminés dans les espèces du second groupe. Il a été re- connu que le genre Coptosoma devait être réuni au genre Cyphosoma, car des passages certains ont été découverts entre les espèces qui composaient le premier de ces genres et les types du second. CYPHOSOMA NOBILE, Colteau (Desor). (PI. IX, fig. 2 et 3.) SYNONYMIE. Diadema nobile, Desor, 1854, Enumération des Échinides de l’étage valangien, in Bull. Soc. sc. nat. Neuchâtel, t. III, p. 180. Diplopodia nobitis, Desor, 1856, Synopsis, p. 78. Id. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 501. Cyphosoma nobile, Cotteau, 1864, Paléont. française, Terr. crét., t. VII, p. 519. Id. P. de Loriol, 1868, in Pictet, Mélanges paléontol., t. 1; Étude des foss. de la Porte de France etc., p. 277, pl. 42, fig. 2. Id. P. de Loriol, 1868, Monogr. de l’étage valangien des Carrières d’Arzier (Vaud), p. 71, pl. 7, fig. 6-7 (Matériaux pour la Paléont. Suisse, 4me série). Id. Jaccard, 1869, Descr. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 167 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, Gme livr.). ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 139 DIMENSIONS : Diamètre. à: n de 15 à 27 mill. Hauteur par rapport au diamêtre. ME ARE … 0,40 Forme circulaire, parfois légèrement pentagonale, déprimée, aplatie en dessus, renflée au pourtour, aplatie en dessous. Zones porifères légèrement onduleuses, larges, un peu déprimées, Pores disposés par simples paires à l’ambitus, largement dédoublés vers le sommet et aux approches du péristome ; chaque paire est entourée d’un assez fort bourrelet. Aires ambulacraires droites, légèrement renflées; leur largeur à l’ambitus est de 0,43 à 0,47 de celle des aires interambulacraires ; elles portent deux rangées de dix à douze tubercules rapprochés, confluents, imperforés, finement crénelés, fortement mamelon- nés ; ils diminuent graduellement en s’écartant un peu à la face supérieure ; l’espace qui sépare les deux rangées, très-étroit à cause du développement des tubercules, est occupé par une simple lignée de granules inégaux, en zigzag; ceux qui marquent les angles des plaques sont plus volumineux que les autres et mamelonnés. Aires inlerambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules principaux de même taille et de même nature que ceux des aires ambulacraires, un peu moins affaiblis seule- ment à la face supérieure où les deux rangées s’écartent légèrement, de maniére à aboutir Lout près des zones porifères ; ces rangées principales sont flanquées de chaque côlé par une rangée externe de tubercules secondaires exactement semblables, mais dis- paraissant à peu de distance de l’appareil apicial; dans les grands exemplaires, on remarque encore, le long des zones porifères, une faible rangée de tubercules secon- daires beaucoup plus petits. Le milieu de l’aire est un peu déprimé et lisse à la face supérieure; les granules miliaires sont inégaux, peu nombreux, irès-fins, ils forment autour des tubercules des hexagones plus ou moins complets dans lesquels le sommet de chaque angle se trouve marqué par un granule plus volumineux que les autres et mame- lonné. Appareil apicial pentagonal, très-grand, à en juger du moins par la place qu'il oc- cupait. Péristome faiblement entaillé, décagonal, plus enfoncé dans les grands exemplaires que dans les jeunes; son diamètre est de 0,42 à 0,47 du diamètre de l’oursin. Dans la Monographie de l'étage valangien d’Arzier, loc. cit., il est dit que le diamètre du péris- tome est de 0,24 du diamètre de l’oursin, c’est une simple faute d'impression, il faut lire 0,44. Rapports ET DIFFÉRENCES. Le Cyphosoma nobile se distingue trés-facilement par ses _ tubercules relativement très-saillants et singulièrement uniformes sur toute la surface du test, par les rangées de tubercules secondaires très-développées de ses aires inter- ambulacraires et par sa zone miliaire qui devient à peu près nulle à cause du rapproche- 140 PALÉONTOLOGIE SUISSE. ment des tubercules. Ces caractères ne permellent pas, en particulier, de le confondre avec le Cyphosoma Loryi et le Cyphosoma Perroni. LocauiTÉs. Sainte-Croix, carrières d’Arzier (Vaud). Étage valangien. Cozcecrions Campiche, Pictet, P. de Loriol. Explication des figures. PI. IX. Fig. 2 a, b. Cyphosoma nobile, de grandeur naturelle. Sainte-Croix. Coll. Campiche. 2 c, d, grossissements du même exemplaire. Fig. 3. Autre exemplaire de grande taille de grandeur naturelle, vu en-dessous. Carrières d’Arzier. Coll. P. de Loriol. CYPHOSOMA PERRONI, Cotteau. SYNONYMIE. Cyphosoma Perroni, Cotteau, 1864, Paléont. française, Terr. crét., t. VII, p. 569, pl. 1138, fig. 1-7. DIMENSIONS : Diamètre nr CRE AE CE UPIANTE AE OT AD rl, Hauteur par rapport au diamétre Mae : . 0,40 Forme subpentagonale, subhémisphérique à la face supérieure, aplatie à la face in- férieure. Zones porifères très-larges, à fleur du test, à peu près droites. Pores largement bigé- minés sur toute la face supérieure, à peine régulièrement superposés à l’ambitus sur un petit espace, multipliés aux abords du péristome. Aires ambulacraires un peu renflées, étroites, leur diamêtre à l’ambitus atteint 0,40 de celui des aires interambulacraires ; elles sont pourvues d’une double rangée de tuber- cules saillants, serrés, crénelés, imperforés, très-graduellement affaiblis à la face supé- rieure. On en compte environ dix-sept par rangée. L’intervalle étroit qui sépare les rangées est garni de granules assez nombreux, inégaux, quelquefois mamelonnés. Aires interambulacraires avec deux rangées de tubercules principaux de même nature el de même taille à l’ambitus que les tubercules ambulacraires, mais plus développés à la face supérieure ; elles sont accompagnées de quatre rangées de tubercules secondaires, deux internes et une externe de chaque côté; les rangées externes sont bien plus faibles que les principales, mais elles remontent jusqu’à une faible distance de l’appareil api- cial; les internes sont courtes, irrégulières et ne dépassent pas beaucoup l’ambitus ; quelques tubercules secondaires très-pelits et écarlés se montrent encore le long des ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 141 zones porifères. Zone miliaire très-large, enfoncée et dégarnie à la face supérieure ; granules miliaires inégaux, relativement peu abondants ; quelques-uns sont mamelonnés, d’autres, beaucoup plus fins, forment de petits filets entre les tubercules. Appareil apicial pentagonal ; le vide qu'il a laissé est très-étendu. Péristome fortement entaillé, décagonal ; son diamètre égale 0,37 de celui de l’oursin. Rapports ET DIFFÉRENCES. Celte espèce remarquable rappelle le Cyph. Archiaci de l’é- tage sénonien, elle s’en distingue par ses tubercules secondaires externes moins déve- loppés, tandis que les internes le sont, au contraire, davantage ; ses aires ambulacraires sont aussi relativement plus étroites et ses granules miliaires moins abondants. Les grands individus du Cyph. Loryi ne pourraient jamais être confondus avec le Cyph. Perroni, à cause du faible développement de leurs tubercules secondaires. Locarirés. Sainte-Croix, Vaulion (Vaud). Étage néocomien moyen. CoLLecrions Campiche, P. de Loriol. Explication des figures. PI. IX. Fig. 4 a, b, c. Cyphosoma Perron, de grandeur naturelle. Vaulion. Coll. P. de Loriol. 4 d, grossissements du même exemplaire. CypHosomA Loryi, À. Gras. (PI. IX, fig. 6) SYNONYMIE. Cyphosoma Loryi, Al. Gras, 1852, Catal. des corps org. foss. de l’Isère, p. 36 et 52, pl. 1, fig. 17-19. Pseudodiadema neocomiense, Cotteau, 1857, Études sur les Échin. de l’Yonne, t. II, p. 33, pl. 50, fig. 11-14 (Cyphosoma). Phymosoma neocomiense, Desor, 1858, Synopsis, Suppl., p. 445. Phymosoma Loryi, Desor, 1858, Synopsis, Suppl., p. 446. Cyphosoma Loryi, Lory, 1861, Descr. géol. du Dauphiné, p. 314. Phymosoma neocomiense, Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 507. Phymosoma Loryi, Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 507. Cyphosoma meridanense, Cotteau, 1863, Échinides des Pyrénées, p. 23. Cyphosoma neocomiense, Cotteau, 1863, Considér. strat. et pal. sur les Échinides de l'Yonne, Bull. Soc. géol. de France, 2e sér., t. XX, p. 355. Cyphosoma Loryi, Cotteau, 1864, Paléontol. française, Terr. crétacés, t. VII, p. 574, pl. 1135 et 1136. Id. P. de Loriol, 1869, in P. de Loriol et V. Gilliéron, Monogr. de l’étage ur- gonien du Landeron, p. 50, pl. 4, fig. 4. 142 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Pseudodiadema virgo, Desor, in Jaccard, 1869, Descr. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 143 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6e livr.). Cyphosoma Loryi, Greppin, 1870, Descr. géol. du Jura bernois, p. 139 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 8me livr.). Id. Cairol, 1872, Terr. crét. inf. des Corbières, Annales des sc. géologiques, t. II, p. 157, 161 et passim. DIMENSIONS : Diamètre s RATE re _…..… de 13 à 29 mill. Hauteur par rapport au diamètre Ve _. 0,35 à 0,39 Forme subpentagonale, déprimée, plate à la face inférieure, légèrement convexe à la face supérieure. Zones porifères larges, subonduleuses, à fleur du test. Pores largement bigéminés à la face supérieure et aux approches du péristome; dans les grands exemplaires, ce dé- doublement commence déjà à l’ambitus, mais dans les jeunes individus, il n’est bien caractérisé qu’auprès de l’appareil apicial. Aires ambulacraires légèrement renflées, relativement étroites, surtout au sommet ; à l’ambitus, leur diamètre ne dépasse pas 0,45 de celui des aires interambulacraires ; elles portent une double rangée de tubercules saillants, imperforés, finement crénelés, dimi- nuant assez rapidement à la face supérieure, confluents dans les grands individus, sé- parés par une ligne de petits granules dans les jeunes; on compte jusqu’à quatorze tubercules par rangée dans les grands individus; le milieu de l’aire est garni de granules fins, serrés, à peu près homogènes, plus ou moins nombreux, suivant la taille des exemplaires. Aires interambulacraires portant deux rangées de douze tubercules de même taille et de même nature que ceux des aires ambulacraires, moins affaiblis à la face supérieure, distinctement scrobiculés ; dans les grands individus on distingue de chaque côté, le long des zones porifères, une rangée de très-pelits tubercules secondaires qui ne dé- passent pas beaucoup l’ambitus. Zone miliaire large, nue et déprimée à la face supé- rieure, occupée à l’ambitus et en dessous par des granules très-fins, serrés, à peu près homogènes, au milieu desquels on en distingue quelques-uns qui sont mamelonnés, mais ne peuvent être assimilés à des tubercules secondaires; des granules très-fins gar- nissent l’espace qui reste libre le long des zones porifères et forment de petits filets entre les scrobicules dans les jeunes individus. Appareil apicial grand et pentagonal, d’après l'empreinte qu'il a laissée. Péristome grand, décagonal, un peu enfoncé, distinctement entaillé; son diamètre égale 0,48 de celui de l’oursin. RAPPorTs ET DIFFÉRENCES. Le Cyphosoma Loryi, dont j'ai plusieurs exemplaires sous les yeux à divers degrés de développement, se distingue par ses pores Loujours distincte- ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 143 ment bigéminés à la face supérieure, sa zone miliaire large, ses tubercules secondaires presque nuls. Il diffère essentiellement du Cyph. paucituberculatum, dont il est très- voisin, par ses pores dédoublés vers le sommet et par ses granules miliaires un peu moins abondants, à taille égale. Le Cyph. nobile a des tubercules secondaires tout autre- ment développés et ne peut être confondu avec le Cyph. Loryi. LocariTés. Sainte-Croix, La Russille près Orbe, Vaulion (Vaud). — Landeron (Neu- châtel). — Morteau (département du Doubs). Élage urgonien inférieur (avec le Pseudoc. clunicularis, etc.). Un exemplaire fruste, par conséquent douteux, mais cependant probable, a été trouvé sur le Sentis, au N. du « blauen Schnee, » avec l’Echin. Collegnii. Musée de Zurich. A en juger par un fragment incomplet d’un très-grand exemplaire, cette espèce se retrou- verait à Sainte-Croix dans l’étage aptien, mais je ne saurais l’affirmer positivement. Cozcecrioxs Campiche, Pictet, Gilliéron, Hisely. Explication des figures. PI. IX. Fig. 5 a, b, c. Cyphosoma Loryi, grand exemplaire de la Russille. Coll. Gilliéron. Grandeur naturelle. à d, grossissements du même individu. Fig. 6 a. Petit exemplaire de Vaulion. Coll. Pictet. Grandeur naturelle. 6 b, grossissement du même exemplaire. RÉSUMÉ GÉOLOGIQUE SUR LES CYPHOSOMES Je n’ai à ciler que trois espèces appartenant à ce genre si abondant dans les étages supérieurs de la formation crétacée. L'une Cyph. nobile, caractérise exclusivement l’étage valangien. Une seconde espèce fort remarquable, Cyph. Perroni, se trouve très- rarement dans l’élage néocomien moyen. La troisième enfin, le Cyph. Loryi, se trouve dans l'étage urgonien et probablement aussi dans l'étage aptien. 144 PALÉONTOLOGIE SUISSE. GENRE GONIOPYGUS, Agassiz. Forme circulaire, plus ou moins hémisphérique à la face supérieure. Zones porifères droites. Pores disposés par simples paires régulièrement superposées, multipliés seulement près du péristome. Aires ambulacraires droites, avec deux rangées de tubercules lisses et imperforés. Aires interambulacraires occupées par deux rangées de tubercules prin- cipaux, un peu plus développés que les tubercules ambulacraires, mais de même nature. Appareil apicial solide, saillant, plus ou moins sculpté et granuleux. Plaques génitales perforées par un pore tout à fait marginal; plaque ma- dréporiforme spongieuse, à son extrémité seulement. Quelques-unes des plaques génitales, quelquefois toutes les cinq, sont marquées de petites dé- pressions sur leur bord interne, dans chacune desquelles se trouve un petit granule. Péristome subdécagonal, entaillé. RADIOLES courts, plus ou moins claviformes, marqués de carènes tran- chantes. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Les Gomopyqus sont très-voisins des Acro- pelus, dont ils diffèrent par leurs pores génitaux tout à fait marginaux el par l’absence de tubercules au milieu des plaques génitales. Les Glyptcus, ont également de grands rapports avec les Gomiopyqus, on les en distin- guera toujours à leur granulation exceptionnelle et à leurs plaques génitales autrement perforées. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 145 GONIOPYGUS DECORATUS, Desor. (PL. IX, fig. 7-11.) SYNONYMIE. Goniopygus decoratus, Desor, 1855, Enumération des Échinides valangiens, Bull. Soc. se. nat. de Neu- châtel, vol. IT, p. 180. Id. Desor, 1856, Synopsis, p. 94. Ida. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinod., p. 509. Id. Cotteau, 1863, Paléontol. française, Terr. crét., t. VII, p. 760. Ia. Jaccard, 1869, Descr. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 167 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6e livr.). DIMENSIONS : Diamètre de 6 à 13 mill. Hauteur par rapport au diamètre 4 0,54 Forme circulaire, subhémisphérique à la face supérieure, parfois subconique, aplatie en dessous. Zones porifères droites, à fleur du test. Pores séparés par un granule saillant, très- multipliés aux abords du péristome. Aires ambulacraires droites ; leur largeur égale à l’ambitus la moitié de celle des aires interambulacraires ; elles portent deux rangées de huit à neuf tubercules serrés, con- fluents, lisses et imperforés, diminuant très-graduellement à la face supérieure. Les granules intermédiaires sont très-pelils, très-fins et fort rares. Aires interambulacraires avec deux rangées de six à sept tubercules lisses, imperforés, fortement mamelonnés, accompagnés de granules très-fins, espacés, très-délicats; à lambitus et à la face inférieure, la zone miliaire est fort étroite et occupée par un simple filet en zigzag de granules inégaux, dont quelques-uns sont mamelonnés. Appareil apicial très-étendu, son diamètre égale 0,55 de celui de l’oursin; il est solide, mais peu saillant, toutes les plaques qui le composent sont couvertes de sculptures nombreuses, profondes et délicates, elles sont en outre très-finement chagrinées. Plaques génitales grandes, hexagonales, plus longues que larges, chacune d’entre elles est mar- quée à son bord interne d’une dépression profonde dans laquelle se trouve un petit tubercule assez saillant. Les pores oviducaux sont tout à fait marginaux. Plaques ocel- laires hexagonales, plus larges que longues, très-grandes relativement aux plaques géni- tales, dans les angles externes desquelles elles se trouvent enchässées. Les sutures des 19 146 PALÉONTOLOGIE SUISSE. plaques sont le plus souvent fortement ponctuées. Périprocte subhexagonal faiblement ouvert. Péristome faiblement entaillé ; son diamètre égale 0,46 de celui de l’oursin. JEUNE AGE. M. Campiche possédait une série complète des divers états de développe- ment de celte espèce, depuis le diamètre de 2 mm. Les caractères spécifiques et le mode de sculpture des plaques apiciales se montrent toujours constants, seulement, dans les petits exemplaires, l’appareil apicial occupe à peu près toute la face supérieure et le péris- tome toute la face inférieure. RanioLes. On trouve à Sainte-Croix, dans les mêmes couches que le test du Goniopygus decoratus, de nombreux petits radioles qui, selon toute apparence, doivent lui appar- tenir ; ils sont claviformes, très-renflés au sommet, quelquefois aussi subfusiformes. La tige est fortement striée en long et se trouve en outre ornée de granules nombreux, dis- posés en séries plus ou moins longues qui descendent parfois jusqu’au bouton; les carènes tranchantes paraissent limitées au sommet qui est acuminé. Collerette nulle. Bouton peu développé ; anneau saillant, strié. Ces radioles sont certainement des ra- dioles de Goniopygus, or la seule espèce de ce genre trouvée avec le Gon. decoratus est le Gon. peltatus dont les radioles munis de fortes carènes ne sont jamais ornés de gra- nulations aussi nombreuses et aussi régulièrement sériées. Rapports ET DIFFÉRENCES. Le Goniopygus decoratus se distingue à première vue par son grand appareil apicial, couvert de sculptures fines, délicates et profondes ; cette orne- mentation lui donne un aspect très-particulier et permet de le distinguer sans peine du Goniopygus peltatus dont il est, du reste, voisin. J'ai pu examiner plusieurs individus bien conservés, appartenant à cette espèce peu connue jusqu'ici, et j'ai remarqué une grande constance dans les caractères spéciaux de son appareil apicial; en revanche, parmi plus de cent exemplaires du Goniopyqus peltatus que j'ai sous les yeux, il n’en est aucun dont l'appareil apicial présente des passages avec celui du Goniopygus decoratus. LocaLiTÉ. Sainte-Croix (Vaud). Étage valangien. CozrEcrion Campiche. Explication des figures. PI. IX. Fig. ? a, b, c. Goniopygqus decoratus, de grandeur naturelle; 7 d, autre exemplaire de la même espèce un peu plus déprimé; 7 e, f, g, grossissements de cet individu. Fig. 8 a, b. Radiole de la même espèce, de grandeur naturelle et grossi. Fig. 9 a. Autre radiole de grandeur naturelle; 9 b, le même grossi; 9 ce, le même grossi, vu sur l’autre face. Fig. 10 et 11. Autres radioles de la même espèce, de grandeur naturelle et grossis. Salenia peltata, Id. Echinus peltatus, Goniopygus peltatus, Goniopyqus intricatus, Ia. Goniopygus peltatus, Ia. Goniopyqus intricatus, Goniopygus peltatus, Id. Id. Id. Goniopygqus intricatus, Goniopyqus peltatus, Id. Id. Id. T4. 14. Ia. Id. I. Id. 14. Id. Goniopygus intricatus, Id. Goniopygqus peltatus, ° Id. Id. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 147 GONIOPYGUS PELTATUS, Agassiz. (PI. X, fig. 1-6.) SYNONYMIE. Agassiz, 1836, Mém. sc. nat. de Neuchâtel, t. I, p. 140, pl. 14, fig. 13-15; Fos- siles du Jura neuchàtelois. Agassiz, 1836, Prodrome, Mém. Soc. sc. nat. de Neuchâtel, t. I, p. 189. Desmoulins, 1837, Études sur les Échinides, Tableau, p. 304. Agassiz, 1838, Monocr. des Salénies, p. 20, pl. 1, fig. 9-18. Agassiz, 1838, Monogr. des Salénies, p. 21, pl. 3, fig. 19-28. Agassiz, 1840, Catal. Ectyp. foss. mus. neoc., p. 11. Agassiz, 1840, Catal. Ectyp. foss. mus. neoc., p. 11. Agassiz, 1840, Descr. des Échin. foss. de la Suisse, t. II, p. 92, pl. 23, fig. 16-22. Agassiz, 1840, Descr. des Échin. foss. de la Suisse, t. II, p.93, pl. 23, fig. 23-81: Dujardin in Lamarck, 1840, Hist. nat. des Animaux sans vert., 2e éd., t. III, p. 394. Rœmer, 1840, Petref. der norddeutschen Kreïde, p. 30. Agassiz et Desor, 1847, Catalogue raisonné des Échinides, p. 40. Bronn, 1848, Index pal., p. 548. Bronn, 1848, Index pal., p. 548. A. Gras, 1850, Oursins foss. de l’Isère, suppl., p. 2, pl. 1, fig. 9-11. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 89. Cotteau, 1851, Catalogue des Échin. néoc. de l’Yonne, p. 4. Renevier, 1853, Note sur le néocomien du pied du Jura, p. 6 (Bull. Soc. vaud. sc. nat.). A. Gras, 1854, Catal. des corps organ. foss. de l’Isère, p. 28. Desor, 1856, Synopsis des Éch. foss., p. 94, pl. 14, fig. 3-5. Cotteau, 1859, Études sur les Échin. de l’Yonne, t. IL, p. 48, pl. 52, fig. 11-14. Leymerie et Raulin, 1858, Statist. géol. de l’ Yonne, p. 621. Pictet, 1857, Traité de Paléont., 2me éd., t. IV, p. 246. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinod., p. 509. Cotteau, 1863, Considér. sur les Éch. néoc. de l’Yonne, Bull. Soc. géol. de France, 2me série, t. XX, p. 368. Cotteau, 1864, Paléont. française, Terr. crét., t. VII, p. 721, pl. 1176. Cotteau, 1864, Paléont. française, Terr. crét., t. VIT, p. 718, pl. 1175, fig. 11-17. Cotteau, 1865, Catal. des Échin. de l’Aube, p. 69. P. de Loriol, 1866, Descr. des foss. coralliens et urgoniens du Salève, p. 93 (Re- cherches géologiques etc. par A. Favre). Kaufmann, 1867, Geolog. Beschreïbung des Pilatus, p. 104, 164 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 5% livr.). ; P. de Loriol, 1869, in P. de Loriol et V. Gilliéron, Monogr. de l’ét. urgonien inf. du Landeron, p. 49. 148 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Goniopygus peltatus, Jaccard, 1869, Descr. géol. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 139 et 143 (Ma- tériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6e livr.). Id. Greppin, 1870, Descr. du Jura bernois, p. 139 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 8me livr.). DIMENSIONS : Diamètre - RARES de 8 à 20 mill. Hauteur par rapport au diamètre de 0,54 à 0,62 Forme subhémisphérique ou légèrement conique à la face supérieure, aplatie en dessous. Zones porifères très-droites, à fleur du test. Pores très-multipliés près du péristome où ils occupent toute l'aire ambulacraire ; chaque paire de pores est un peu oblique et entourée d’un léger bourrelet. Aires ambulacraires assez étroites ; leur diamètre à l’ambitus est égal à la moitié de celui des aires interambulacraires; elles portent deux rangées de tubercules assez déve- loppés, serrés, lisses, imperforés, au nombre de douze en moyenne par rangée; leur maximum de développement se trouve à l’ambitus, ils diminuent très-graduellement à la face supérieure. Le milieu de l’aire est garni de granules très-petits, très-déhicats, assez abondants dans les grands exemplaires ; à l’ambitus on en voit apparaître trois ou quatre beaucoup plus gros. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de huit tubercules lisses et imper- forés, fortement mamelonnés, assez écartés ; il s’en trouve deux ou trois à l’ambitus qui sont relativement très-volumineux, puis ils diminuent assez rapidement à la face supé- rieure. Les granules miliaires sont très-fins, très-délicats et assez abondants à la face supérieure où ils occupent tout l’espace laissé libre par les tubercules ; à l’ambitus et à la face inférieure ils sont remplacés par des granules beaucoup plus gros, mamelonnés, formant une rangée en zigzag au milieu de l'aire et une rangée externe de chaque côté le long des zones porifères. Parmi ceux de ces dernières rangées, il s’en trouve parfois un ou deux qui méritent le nom de tubercules secondaires. Appareil apicial solide, saillant, peu étendu. Plaques génitales subpentagonales, plus longues que larges, égales entre elles, tanlôt couvertes simplement de granulations très- fines et très-serrées, tantôt plus ou moins impressionnées ; les sulures sont quelquefois LouL à fait simples, mais plus souvent marquées de dépressions et de petits creux qui se prolongent plus ou moins sur les plaques et les font souvent paraître comme persillées. Le bord interne des plaques porte une impression profonde qui touche le périprocte et au milieu de laquelle se trouve un granule assez gros, parfois les cinq plaques sont pourvues de celle impression, parfois elle ne se trouve que sur trois ou quatre d’entre elles. La plaque madréporiforme est un peu plus laciniée que les autres à son extrémité, la partie spongieuse n’occupe qu’un petit espace, de chaque côté, vers son extrémité ex- ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 149 terne. Les pores oviducaux sont placés tout à fait à l’extrémité des plaques, de manière à être souvent à peine visibles d'en haut. Il paraît même que ce sont les plaques coro- nales qui sont percées, plutôt que les plaques génitales elles-mêmes. Plaques ocellaires subquadrangulaires, assez grandes, fixées entre les angles externes des plaques géni- tales. Périprocte peu ouvert, elliptique. Péristome non enfoncé, décagonal, distinctement entaillé, très-ouvert; son diamètre est égal à la moitié de celui de loursin; les lèvres interambulacraires sont plus étroites que les lèvres ambulacraires et marquées de deux profondes échancrures. RapioLes courts, épais, claviformes ou fusiformes. Tige plus ou moins acuminée au sommet, couverte de stries longitudinales très-prononcées et ornée, en outre, de trois à six carènes tranchantes qui se réunissent au sommel; ces carènes sont ordinairement lisses, mais quelquelois une ou deux d’entre elles sont chargées de granules. Collerelte nulle. Bouton peu développé; anneau saillant, strié ; facette articulaire lisse. ® Variarions. Ayant eu l’occasion d'examiner un très-grand nombre d'exemplaires du Goniopygus peltatus, j'ai pu étudier toutes les variations que présente l'espèce. Elles sont peu nombreuses et se bornent à quelques différences dans l’ornementation de l'appareil apicial que j'ai déjà indiquées, à la présence des dépressions et des granules basilaires sur trois, quatre ou cinq plaques génitales, et à quelques variations dans l'abondance relative des granules miliaires. Dans les jeunes exemplaires, l'appareil api- cial paraît être relativement un peu plus étendu que dans les grands individus, et il y a naturellement moins de tubercules et de granules. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Îl ressort de la description ci-dessus que le Goniopygus intri- catus n’est réellement que le jeune âge du Gon. peltatus, ainsi que M. Agassiz lui-même l'avait déjà reconnu. Tous les caractères qui paraissaient être spéciaux à celte espèce se retrouvent dans le Gon. peltatus, ce sont : une taille plus petite, un appareil apicial un peu plus étendu et plus rugueux, avec des sutures impressionnées, trois plaques géni- tales seulement pourvues d’un mamelon sur le bord interne. Ces modifications légères ne peuvent être envisagées comme des caractères spécifiques ; elles n’ont aucune con- stance. On le reconnaitra sans peine, si l’on examine une série un peu étendue d’exem- plaires à différents âges, recueillis dans une même localité. Envisagé dans ces limites, le Gon. peltatus se dislingue assez facilement des autres espèces crétacées dont l’appareil apicial est généralement moins orné et dont la forme générale est un peu différente. J'ai déjà indiqué les caractères qui peuvent faire reconnaître le Gon. decoratus. Le gise- ment principal du Gon. peltatus se lrouve dans l’étage urgonien inférieur. On en trouve quelques rares individus dans l'étage valangien ; ils ne sauraient être distingués de ceux qui proviennent des couches supérieures du terrain néocomien. M. Campiche a trouvé, dans le terrain aptien inférieur de Sainte-Croix, deux exemplaires qu’il n’est pas possible de séparer du Gon. peltatus ; leurs plaques apiciales fortement incisées les rapprochent du Gon. Loryi, P. de L., mais comme on trouve de nombreux individus tout à fait 150 PALÉONTOLOGIE SUISSE, typiques de la première de ces espèces dont l'appareil apicial est ornementé de la même manière, ce caractère ne peut être envisagé comme ayant de l'importance. Le Gon. Loryi me paraît, à tout prendre, difficile à séparer du Gon. peltatus. Les radioles trouvés par M. Campiche avec les tests dans l'étage aptien ne différent en rien de ceux qui abondent dans l'étage urgonien avec le test du Gon. pellatus. LocariTÉs. Sainte-Crois, Ballaigues (Vaud). — Vigneules (Neuchâtel). Étage valangien. La Russille près Orbe, Mauremont près La Sarraz, Vallorbes, Vaulion, Sainte-Croix (Vaud).—Souaillon, La Presta, Saint-Blaise, Landeron, Boveresse, La Raisse (Neuchâtel). Étage urgonien inférieur. Essert sur Salève. Étage urgonien supérieur. Sainte-Croix (Vaud). Étage aptien inférieur. Corcecrions Campiche, Renevier, Pictet, Gilliéron, Hisely, P. de Loriol, musée de Neuchâtel, musée de Lausanne, etc. Explication des figures. PI. X. Fig. 1 a, b, c. Goniopygus peltatus, de grandeur naturelle. La Russille. Coll. P. de Loriol. 1 d, e, grossissements du même exemplaire. Fig. 2. Appareil apicial d’un autre individu, grossi, même gisement. Fig. 3 a. Jeune individu de la même espèce. Sainte-Croix. Ét. urgonien. Coll. Campiche. 3 b, le même exemplaire grossi. Fig. 4, 5, 6. Radioles de la même espèce, de grandeur naturelle et grossis. La Russille. Coll. P. de Loriol. GENRE CODIOPSIS, Agassiz. Forme plus ou moins pentagon renflée à fac rieur Forme pl entagonale, renflée à la face supérieure, plane en dessous. Zones porifères droites. Pores disposés par simples paires régulièrement P 5 superposées, un peu multipliés aux environs du péristome. Aires ambulacraires pourvues à la face inférieure de deux rangées de petits tubercules lisses et imperforés, qui ne dépassent pas l’ambitus, le ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 151 reste de la surface est occupé par de petits granules peu saillants, plus ou moins abondants et épars. Aires interambulacraires couvertes de tubercules et de granules exacte- ment semblables à ceux des aires ambulacraires et disposés de la même manière. Appareil apicial solide, saillant. Plaques apiciales granuleuses. Péristome faiblement entaillé. RaDioLes. Les granules qui couvrent la plus grande partie de la surface portent des radioles très-courts, striés, ayant l'apparence de mamelons al- longés; les radioles que portaient les tubercules sont inconnus. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Les Codiopsis se reconnaissent facilement par leurs caractères tranchés et leur aspect particulier; ils ne sauraient être confondus avec les espèces d'aucun autre genre. Copiopsis Lorinr, Cotteau. (PI. X, fig. 7.) SYNONYMIE. Codiopsis Lorini, Cotteau, 1851, Catal. des Échin. néoc. de l'Yonne, p. 7. Codiopsis alpina, A. Gras, 1852, Catal. des corps org. foss. de l’Isère, p. 33 et 50, pl. 11, fig. 7. Codiopsis Lorini, Desor, 1856, Synopsis des Échin. foss., p. 112. Codiopsis alpina, Desor, 1858, Synopsis, suppl., p. 446. Codiopsis Lorini, Leymerie et Raulin, 1859, Statist. géol. de l’Yonne, p. 621. Id. Cotteau, 1860, Échinides de l'Yonne, vol. Il, p. 52, pl. 52, fig. 15-16, pl. 55, fig. 1-4. Id. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinod., p. 519. Id. Cotteau, 1863, Consid. sur les Éch. néoc. de l'Yonne, Bull. Soc. géol. de France, 2e série, t. XX, p. 360. Id. Cotteau, 1865, Catalogue des Échinides de l’Aube, p. 71. Id. Cotteau, 1866, Paléont. franc., Terr. crét., t. VII, p. 775, pl. 1189 et 1190, fig. 1-8. Id. Jaccard, 1869, Descr. géol. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 167 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6e livr.). DIMENSIONS: Diamétree 277 Fu mr Éd 16 mill. Hauteur par rapport au diamètre ÿ Penn 0,69 152 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Forme subpentagonale, relevée, convexe à la face supérieure, coupée presque à angle droit au pourtour ; face inférieure aplalie. Zones porifères très-étroites, rectilignes, un peu enfoncées. Pores très-pelits, disposés par simples paires un peu obliques, écartées, régulièrement superposées, multipliées près du péristome. Aires ambulacraires étroites, leur largeur à lambitus n’excède pas 0,35 de celle des aires interambulacraires ; elles portent deux rangées de cinq lubercules petits, serrés, fortement mamelonnés, lisses, imperforés, tout à fait limités à la face inférieure. Tout le reste de la surface est occupé par des granules nombreux, épars, homogènes, très-peu saillants, sur lesquels s’articulent de petits radioles très-courts, striés, ayant l’apparence de petits mamelons allongés. La surface du Lest est en outre très-finement striée et comme chagrinée. Aires interambulacraires pourvues à la face inférieure de deux rangées de cinq tuber- cules fort petits, exactement semblables à ceux des aires ambulacraires; ces rangées partent d’un même point situé au milieu de l'aire, tout près du péristome, elles s’écartent ensuite rapidement, et leur dernier tubercule va toucher les zones porifères. Le reste de la surface est occupé de la même manière que dans les aires ambulacraires. Appareil apicial peu étendu, solide, peu saillant, formant un anneau autour du péri- procte. Plaques génitales petites, sensiblement égales entre elles; elles portent des gra- nules semblables à ceux du test; le corps madréporiforme couvre toute la surfacé de la plaque; les pores génitaux s'ouvrent largement tout près de l'extrémité. Plaques ocellaires petites, enchâässées dans les angles externes des plaques génitales. Péristome très-peu entaillé, non enfoncé; son diamètre égale à peu près 0,43 de celui de l’oursin. Rapports ET DIFFÉRENCES. Je ne connais encore qu’un seul exemplaire appartenant à celte espèce, c’est le même qui a déjà été figuré par M. Cotteau dans la Paléontologie française ; il provient de l’étage valangien. Le gisement ordinaire de l’espèce est dans l'étage néocomien moyen. Locaciré. Villers-le-lac (Doubs). Étage valangien ; limonite. Cozcecrion Pictet (recueilli par M. Jaccard). Ë Explication des figures. PI. X. Fig. 7 a, b, c. Codiopsis Lorini, de grandeur naturelle; 7 d, e, grossissements du même exem- plaire. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 153 Copiopsis JACCARDI, Cotteau. (PI. X, fig. 8) SYNONYMIE: Codiopsis Jaccardi, Cotteau, 1866, Paléontol. française, 'err. crét., t. VII, p. 778, pl. 1190, fig. 9-14. Id. Jaccard, 1869, Descr. géol. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 143 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6e livr.). DIMENSIONS: Diamètre de 10 à 16 mill. Hauteur par rapport au diamêtre PRE 0,64 Forme pentagonale, renflée, élevée, mais aplatie en dessus. Pourtour abrupt, rendu onduleux par les renflements des aires ambulacraires ; face inférieure plane. Zoues porifères très-étroites, rectilignes, un peu enfoncées. Pores très-petits, disposés par paires obliques, écartées et régulièrement superposées ; vers le péristome, ces paires se multiplient beaucoup et envahissent toute l’aire ambulacraire, se trouvant alors dis- posées trois par trois. Chaque paire paraît entourée d’un bourrelet élevé. Aires ambulacraires très-renflées, étroites, leur largeur à l’ambitus ne dépassant pas 0,38 de celle des aires interambulacraires ; elles portent à la base deux rangées de quatre ou cinq petits tubercules rapprochés, lisses et imperforés; le reste de la surface est couvert de granules à peine distincts, lorsqu'ils ne sont plus surmontés de leurs petits radioles; ces derniers sont fortement annelés. Dans chaque aire on voit une rangée de granules assez régulière, marginale, qui arrive jusqu’à l'appareil apicial, et dont les ra- dioles sont bien plus apparents que les autres. Aires interambulacraires fortement évidées, surtout vers le sommet, garnies à la face inférieure de deux rangées très-obliques de quatre petits tubercules très-serrés, iden- tiques à ceux des aires ambulacraires ; le reste de la surface est très-finement chagriné, mais, du reste, presque dénudé, sauf sur un petit espace le long des zones porifères où se montrent quelques granules épars et seulement bien distincts lorsqu'ils conservent leurs petits radioles; ces derniers sont moins apparents que ceux des aires ambulacraires. Appareil apicial solide, à fleur du test. Plaques génitales petites, subégales; chacune d’entre elles, sauf la plaque spongieuse, porte un gros mamelon radioliforme et quel- ques autres beaucoup plus petits. Plaques ocellaires très-peu développées, situées dans les angles externes des plaques génitales. Périprocte ovale, légèrement oblique. Péristome un peu enfoncé, décagonal, muni d’entailles peu profondes, mais bordées d'un épais bourrelet ; son diamètre égale 0,43 de celui de l’oursin. 20 154 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Rapports ET DIFFÉRENCES. Le Codiopsis Jaccardi se distingue à première vue du Co- diopsis Lorini par sa forme régulièrement pentagonale et accidentée par suite de la dé- pression des aires interambulacraires et du renflement des aires ambulacraires qui ont l'apparence de cinq grosses côtes ; les aires interambulacraires sont, en outre, beaucoup plus dégarnies. LocariTÉs. Sainte-Croix, Vaulion (Vaud).— Boveresse (Neuchâtel).— Longeville (Doubs). Étage urgonien inférieur. Cozcecrions Pictet (Jaccard), P. de Loriol, Campiche. Explication des figures. PI. X. Fig. 8 a, b, c. Codiopsis Jaccardi, de grandeur naturelle. Longeville. Coll. Pictet. 8 d, e, gros- sissements du même exemplaire. On trouvera des grossissements complets dans la Paléontologie française. GENRE MAGNOSIA, Michelin. Forme circulaire, hémisphérique. Zones porifères droites. Pores disposés par simples paires. Tubercules petits, très-abondants, homogènes, imperforés, lisses, dispo- sés par rangées multiples dans les aires interambulacraires. Appareil apicial étroit, annulaire. Périprocte central. Péristome grand, entaillé. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Les espèces du genre Magnosia se distinguent des Cottaldia par leur péristome grand, plus entaillé et enfoncé et des Po- lycyphus par leurs pores simples et non trigéminés. MaAGnosiA LENS, Desor. ŒL. X, fig. 10.) SYNONYMIE. Magnosia lens, Desor, 1858, Synopsis des Éch. foss., suppl., p. 444. Id. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinod., p. 523. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 155 Magnosia lens, Cotteau, 1866, Paléontol. française, Terr. crét., t. VII, p. 800, pl. 1195, fig. 1-9. Id. Jaccard, 1869, Descr. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 167 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, Ge livr.). Id. Greppin, 1870, Descr. géol. du Jura bernois, p. 132 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 8me livr.). DIMENSIONS: Diamètre Sa 6 à 10 mill. Hauteur par rapport au diamètre 0,40 à 0,50 Forme circulaire, déprimée, hémisphérique à la face supérieure, aplatie en dessous. Zones porifères très-étroites, un peu enfoncées. Pores disposés par paires rapprochées, régulièrement superposées, un peu multipliées près du péristome. Aires ambulacraires un peu renflées, étroites ; leur diamètre à l’ambitus ne dépasse pas 0,30 de celui des aires interambulacraires ; elles paraissent légèrement enfoncées au milieu dans les grands individus et sont couvertes de tubercules lisses, imperforés, très- fins, nombreux, formant environ six rangées peu régulières, mais se groupant souvent assez bien en petites lignées transverses; ils sont accompagnés de quelques verrues très-fines. Aires interambulacraires larges, partagées en deux parties égales par un sillon assez large, couvert de petits granules ; les tubercules sont nombreux, trés-fins, homogènes, formant de dix à quatorze rangées verticales qui disparaissent peu à peu; deux d’entre elles seulement atteignent l'appareil apicial près duquel les tubercules se trouvent un peu plus volumineux et plus écartés. Indépendamment des séries verticales, les tuber- cules forment encore des séries horizontales très-régulières, un peu écartées et séparées par de petits granules dans les grands exemplaires; ils augmentent sensiblement de volume à la face inférieure. Appareil apicial solide, annulaire, peu développé. Plaques génitales très-étroites, égales, couvertes de petits granules et largement perforées. Plaques ocellaires extrême- ment petites, triangulaires, enchâssées entre les angles externes des plaques génitales. Périprocte ovale, un peu irrégulier. Péristome faiblement entaillé, un peu enfoncé, subcirculaire; son diamètre égale en- viron 0,50 de celui de l’oursin. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le Magnosia lens est très-voisin du Magnosia pilos ; il en diffère seulement par sa forme généralement plus déprimée, plus circulaire et son péris- tome relativement moins grand; on observe de plus que, dans les aires interambula- craires, les tubercules des deux rangées, qu'on peut appeler principales parce qu’elles arrivent à l’appareil apicial, sont un peu plus développés et plus écartés vers le sommet ; dans le Magnosia pilos, les tubercules sont moins fins et un peu moins régulièrement disposés en lignées transverses. Malgré les différences que je viens de signaler, il est 156 PALÉONTOLOGIE SUISSE. très-possible que ces deux espèces viendront à être réunies, lorsqu'on en connaitra un nombre d'exemplaires plus considérable. LocariTés. Sainte-Croix (Vaud). — Villers-le-lac (Doubs). — Gaicht (Neuchâtel). Étage valangien. Cozcecrions Campiche, Pictet. Explication des figures. PI. X. Fig. 10 a, b, c. Magnosia lens, de grandeur naturelle. Villers-le-Lac. Coll. Pictet. 10 d, e, gros- sissements du même exemplaire. MAGNosiA PILOs, Desor. Œ. X, fig. 9) SYNONYMIE. Arbacia pilos, Agassiz, 1840, Catal. Ectyp. mus. neoc., p. 12. Id. Agassiz, 1840, Descr. des Échin. foss. de la Suisse, t. II, p. 94, pl. 23, fig. 32-56. Id. Agassiz et Desor, 1847, Catalogue raisonné des Éch., p. 52. Id. Bronn, 1848, Index pal., p. 91. Id. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 89. Id. Renevier, 1853, Note sur le néocomien du pied du Jura, p. 6 (Bull. Soc. vaud. des sc. nat.). Magnosia pilos, Desor, 1856, Synopsis, p. 116. Arbacia pilos, Pictet, 1857, Traité de Paléont., 2e éd., t. IV, p. 241. Magnosia pilos, Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinod., p. 523. Id. Cotteau, 1866, Paléontol. franç., Terr. crétacés, t. VII, p. 801, pl. 1195, fig. 10-16. DIMENSIONS : Diamètre . 40 mill. Hauteur par rapport au diamètre nus | L 0,60 Forme subpentagonale, élevée, renflée à la face supérieure, subhémisphérique ; aplatie à la face inférieure. Zones porifères droites, un peu enfoncées. Pores disposés par simples paires régulière- ment superposées, multipliés près du péristome. Aires ambulacraires un peu renflées ; leur largeur à l’ambitus égale la moitié de celle des aires interambulacraires ; elles sont couvertes de très-petits tubercules nombreux, serrés, épars dans le milieu de laire, formant une rangée régulière le long des zones porifères, sans qu’elle soit plus développée que les autres. A la face inférieure, les ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 157 tubereules sont un peu plus volumineux ; quelques granules microscopiques les accom- pagnent. Aires interambulacraires partagées en deux parties égales par un sillon médian assez profond ; elles sont couvertes de petits tubercules serrés, très-homogênes, disposés en rangées lransverses un peu obliques; on en compte six ou sept par rangée à l’ambitus, et ils forment aussi un nombre égal de rangées verticales assez régulières ; ils sont ac- compagnés de quelques granules microscopiques et se montrent un peu plus développés et plus écartés à la face inférieure. Deux rangées à peine distinctes des autres parviennent seules jusqu'au sommet. Appareil apicial solide, très-étroit, annulaire. Plaques génitales très-petites, couvertes de petits granules. Plaques ocellaires presque imperceptibles. Périprocte ovale, un peu oblique. Péristome très-grand, un peu enfoncé, pentagonal, faiblement entaillé ; les lèvres interambulacraires sont très-étroites relativement aux lèvres ambulacraires. Son diamètre Lotal est de 0,55 de celui de l’oursin. Rapports ET DIFFÉRENCES. Cette espèce est très-rare, et je n’en connais que peu d’exem- plaires dont les uns sont un peu plus renflés que les autres; elle diffère du Magnosia globulus par ses aires ambulacraires plus larges et garnies de granules relativement bien plus nombreux, et par ses tubercules homogènes sur toute la face supérieure. Jai déjà dit combien le Magn. pilos se rapproche du Magn. lens avec lequel il devra probable- ment se réunir. Locairés. Sainte-Croix, Mauremont près La Sarraz (Vaud). — Boveresse (Neuchâtel). Étage urgonien inférieur. Cozrecrions Campiche, Renevier, Gilliéron, P. de Loriol. Explication des figures. P1. X. Fig. 9 a, b, c. Magnosia pilos, de grandeur naturelle. Sainte-Croix. Coll. Campiche. 9 d, e, grossissements du même exemplaire. 9me Tribu. — ÉCHINIDÉES Les genres appartenant à cette tribu présentent les caractères généraux de la famille des Glyphostomes, mais ils forment un groupe dans lequel les pores ou bien sont disposés par arcs transverses composés de trois paires 158 PALÉONTOLOGIE SUISSE. au moins, ou bien forment plusieurs rangées verticales sur toute la longueur des zones porifères. On peut aussi dire avec M. Cotteau que, dans les Échinidées, les pores sont disposés par paires multiples irrégulières, car dans tous les Glyphostomes, les plaques ambulacraires portent plus d’une paire de pores, mais dans les Échinidées les paires de pores forment plusieurs séries com- plètes. Pour bien établir les rapports étroits qui relient les Échinidées avec les Diadématidées, il suffit de rappeler les zones porifères très-onduleuses de certains Cyphosomes et la disposition des paires de pores sur deux lignes parallèles sauf sur un très-petit espace à l’ambitus que l’on remarque dans certaines espèces (Cyphosoma Perroni par exemple). J'ai déjà fait observer ailleurs, que, dans le jeune âge, les espèces de la tribu des Échinidées ont les pores simples, c’est-à-dire formant une seule rangée verticale. GENRE CODECHINUS, Desor. Forme renflée, élevée, subglobuleuse. Zones porifères larges, droites. Pores disposés par triples paires très- obliques, arrangées de manière à former trois rangées verticales rappro- chées mais assez régulières. Chaque plaque ambulacraire correspond à trois paires de pores. Tubercules lisses, imperforés, peu développés, nombreux, égaux sur toute la face supérieure, un peu plus volumineux à la face inférieure. Granules miliaires très-nombreux, fins, serrés et homogènes. Appareil apicial solide, annulaire. Pores oviducaux largement ouverts. Péristome faiblement entaillé, peu ouvert. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Les Codechinus sont voisins des Psammech- nus, mais ils en diffèrent cependant par leur forme ovoïde, très-particulière, par leurs pores ayant une tendance très-prononcée à former trois rangées verticales de simples paires, par leurs pelits tubercules à peine alignés, et ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 159 par leur péristome très-petit et à peine entaillé. Les Amblypneustes sont en- core plus voisins, M. Lütken propose même de leur réunir les Code- chinus, et M. AI. Agassiz partage cette manière de voir. Je ne suis pas éloigné de me ranger à cette opinion, car 1l y a des Ambly- pneustes dont les pores angulaires des aires interambulacraires sont imper- ceptibles et si, dans quelques espèces de ce genre, les pores sont disposés en petits arcs transverses, il en est d’autres dans lesquels les pores forment trois rangées verticales de simples paires à peu près comme dans les Code- chinus. Les caractères sur lesquels on se base pour séparer les deux genres ne seraient donc pas constants, et d’un autre côté l’habitus est exactement le même. M. Cotteau maintient la séparalion des deux genres. Je les con- serve aussi provisoirement, n'ayant pas tous les matériaux nécessaires pour trancher la question. CODECHINUS ROTUNDUS, Desor (A. Gras). (PI. X, fig. 11.) SYNONYMIE. Echinus rotundus, A. Gras, 1848, Description des oursins fossiles de l’Isère, p. 38, pl. 5, fig. 7-9. Id. A. Gras, 1852, Catalogue des corps organisés fossiles de l'Isère, p. 36. Id. Pictet, 1857, Traité élém. de paléont., 2e éd., t. IV, p. 236. Codechinus rotundus, Desor, 1857, Synopsis des Éch. foss., p. 111, pl. 19, fig. 10-12. Echinus rotundus, Lory, 1861, Descr. géol. du Dauphiné, p. 314. Codechinus rotundus, Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinod., p. 519. Amblypneustes rotundus, Lutken, 1863, Bidrag til kundskab om Echinid., suppl., p. 3. Codechinus rotundus, Cotteau, 1866, Paléontol. française, Terr. crétacés, t. VII, p. 853, pl. 1198. DIMENSIONS: Diamétre eee ton ele Hauteur par rapport au diamètre Fe Re AE Forme légèrement pentagonale, très-élevée, renflée, rétrécie vers la base, plane en dessous. Zones porifères très-larges, droites, granuleuses, à fleur du test. Pores petits, disposés par triples paires três-obliques el tendant à former, dans chaque zone, trois rangées 160 PALÉONTOLOGIE SUISSE. verticales de simples paires. Un petit granule sépare les deux pores de chaque paire ; elles ne se multiplient pas aux abords du péristome. Aires ambulacraires parfois légèrement renflées ; elles ont à l’ambitus un diamètre égal à la moitié de celui des aires interambulacraires. Leurs tubercules sont petits, lisses, imperforés, peu saillants, écartés, épars, répandus principalement près des zones pori- fères, plus développés à la face inférieure où ils forment deux rangées marginales régu- lières. Tout le reste de la surface est couvert de granules très-serrés, très-nombreux, homogènes. Aires interambulacraires parfois légèrement déprimées le long de la ligne suturale, pourvues de tubercules identiques à ceux des aires ambulacraires. Vers le milieu de chaque plaque se trouve un tubercule un peu plus développé que les autres; ils s’alignent assez régulièrement, de manière à former deux rangées distinctes jusqu’à l’appareil api- cial ; elles paraissent occuper le faite de deux arêtes très-peu prononcées. A la face inférieure on reconnaît six rangées assez régulières. Les granules miliaires sont iden- tiques à ceux des aires ambulacraires. Appareil apicial très-peu étendu, annulaire, solide. Plaques génitales étroites, granu- leuses, très-largement perforées. Plaques ocellaires intercalées entre les plaques génitales. Périprocte un peu anguleux. Péristome très-peu ouvert, non enfoncé, pentagonal, faiblement entaillé; son diamètre ne dépasse pas 0,30 de celui de l’oursin. Rapports ET DIFFÉRENCES. Le Codechinus rotundus est la seule espèce du genre. Les individus en petit nombre trouvés dans les Alpes de la Suisse sont identiques à ceux du Département de l'Isère, l’un d’eux est seulement un peu plus pentagonal. Un exem- plaire de très-grande taille ne diffère en rien des autres, il est naturellement pourvu de tubercules plus nombreux. LocauiTÉs. Altmann-Gipfel, Gamsltafel (Appenzell). Étage aptien (avec Echinopatagus Collegni). Correction. Musée de Zurich. Explication des figures. PI. X. Fig. 11 a, b, c. Codechinus rotundus, de grandeur naturelle. Gamsltafel. Exemplaire un peu pentagonal. 11 d, grossissements du même individu. ÉCHINIDES CRÊTACÉS DE LA SUISSE. 161 GENRE PSAMMECHINUS, Agassiz. Forme circulaire, subhémisphérique. Zones porifères droites. Pores disposés par triples paires. Aires ambulacraires avec deux rangées principales de tubercules imper- forés et non crénelés, le plus souvent flanquées de rangées de tubercules secondaires plus petits mais identiques. Aires interambulacraires avec deux rangées de tubercules principaux semblables à ceux des aires ambulacraires, et des tubercules secondaires formant souvent de nombreuses rangées. Péristome muni de très-faibles entailles. Membrane buccale écailleuse. Appareil apicial annulaire, solide. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Les Psammechinus diffèrent des Echinus (qui ont aussi leurs pores disposés par triples paires), par leur membrane buccale couverte d’écailles, et leur facies particulier. M. AT. Agassiz à dé- membré récemment du genre Psammechinus un certain nombre d'espèces dont il à formé le genre Lytechinus caractérisé par des aires interambula- craires très-dégarnies au milieu et un péristome muni d’entailles profondes. Il à déjà été dit dans l'Échinologie helvétique (Form. jurass., p. 213) qu'il était difficile de séparer ce genre des Stomechinus qui se distinguent des Psammechinus précisément par la profondeur de leurs entailles buccales. PSAMMECHINUS TENUIS, Desor. (PL X, fig. 12.) SYNONYMIE. Psammechinus tenuis, Desor, 1857, Synopsis des Échin. foss., p. 120- Id. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 528. Id. Cotteau, 1865, Paléont. franc., Terr. crét., t. VII, p. 830, pl. 1199, fig. 1-7. Id. Jaccard, 1869, Descr. du Jura vaudois et neuchätelois, p. 167 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6% livr.). 21 162 PALÉONTOLOGIE SUISSE. DIMENSIONS : Diamètre DÉPRIME de 10 à 23 mill. Hauteur par rapport au diamètre Fe 0,65 Forme circulaire, élevée, subhémisphérique à la face supérieure, plane en dessous. Zones porifères larges, légèrement déprimées, rectilignes. Pores très-petits, disposés par groupes de triples paires assez écartés. Aires ambulacraires droites, atteignant à l’ambitus un diamètre égal à 0,44 de celui des aires interambulacraires, pourvues de deux rangées très-régulières et tout à fait marginales de petits tubercules peu apparents, très-serrés, homogènes, lisses et imper- forés, qui arrivent à l’appareil apicial. Deux rangées de petits tubercules secondaires très- écartés se montrent au milieu de l’aire, mais ne dépassent pas beaucoup l’ambitus. Tout le reste de la surface est couvert de petits granules serrés et homogènes, Gr laissent un petit espace dégarni au milieu de l’aire, à la face supérieure. Aires interambulacraires avec deux rangées de lubercules principaux, lisses, imper- forés, un peu scrobiculés, légèrement plus forts que ceux des aires ambulacraires, mais plus écartés; on en compte 21 par rangée dans un exemplaire de taille moyenne, dont les rangées ambulacraires ont 32 tubercules. Dans les grands exemplaires se trouvent encore à l’ambitus six rangées de petits tubercules secondaires, deux internes et deux externes de chaque côté; elles disparaissent successivement à la face supérieure, les rangées externes sont les plus persistantes. Tous les tubercules se développent un peu plus à la face inférieure. Zone miliaire enfoncée, assez dégarnie au milieu, le long de la ligne suturale qui est bien marquée; granules miliaires très-fins, délicats, nombreux, serrés, homogènes. Appareil apicial peu étendu, annulaire, solide. Plaques génitales presque triangulaires, étroites, granuleuses et finement chagrinées entre les granules. Corps madréporiforme très-gonflé ; pores oviducaux percés à peu près au milieu des plaques. Plaques ocellaires très-petites, intercalées entre les angles externes des plaques génitales. Périprocte grand et un peu anguleux. Péristome grand, décagonal, un peu enfoncé, faiblement entaillé ; son diamètre est égal à la moitié de celui de l’oursin, les lèvres ambulacraires ont une longueur à peu près double de celle des autres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. À ma demande, M. C. Nicolet avait bien voulu rechercher le type du Psam. fallax figuré par M. Agassiz dans les « Échinod. de la Suisse; » cet oursin avait été recueilli dans le Jura par M. Renaud-Comte; il n'a pu être retrouvé. L’examen de cet individu aurait probablement prouvé ce que jai tout lieu de croire, c’est que l’espèce décrite par M. Agassiz sous le nom de Psam. fallax n’est pas autre chose que le Psam. tenuis, el que l'espèce figurée sous le premier de ces noms par M. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 163 Cotteau n'a pas en réalité le droit de le porter. En effet, aucun exemplaire de l'espèce du bassin parisien, n’a été recueilli dans le néocomien du Jura, à ma connaissance du moins, tandis que le Psam. tenuis y est au contraire assez commun. Le Psam. fallax, tel qu'il est maintenant interprété, me semble du reste peu différent du Psam. tenuis; il s’en distinguerait par ses lubercules un peu plus saillants, formant en particulier deux rangées plus accentuées dans les aires interambulacraires, et par ses granules plus nom- breux et plus serrés; au fond ce dermier caractère n’a pas de valeur, car dans les Psam. tenuis bien conservés la granulation est très-serrée et il ne reste qu’un faible espace un peu dénudé au milieu des aires interambulacraires ; exemplaire de cette dernière espèce figuré par M. Cotteau, est assez usé. Il est certain toutefois que l’ensemble de la granu- lation est plus fin dans le Psam. tenuis que dans le Psam. fallax de l'Yonne et de l'Aube, et il me paraît qu’il convient de conserver à ces deux espèces l'interprétation qui leur est donnée dans la Paléontologie française, puisqu'elle est généralement admise. LocaziTÉs. Sainte-Croix (Vaud). — Pont de Martel (Neuchâtel). — Villers-le-Lac (Doubs). Étage valangien. Cozrecrions Campiche, Pictet, Jaccard, musée de Neuchâtel. Explication des figures. PI. X. Fig. 12 a, b, c. Psammechinus tenuis, de grandeur naturelle. Pont de Martel. Coll. Jaccard. 12 d, e. grossissements du même exemplaire. PsAMMECHINUS HisEzyr, Desor. (PI. X, fig. 14.) SYNONYMIE. Psammechinus Hiselyi, Desor, 1858, Synopsis des Éch. foss., p. 445. Id. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 528. Id. Cotteau, 1866, Paléontol. française, Terr. crét., t. VII, p. 837, pl. 1200, fig. 10-16. Id. Jaccard, 1869, Descr. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 158 et passim (Maté- riaux pour la carte géol. de la Suisse, 6e livr.). Id. Greppin, 1870, Deser. géol. du Jura bernois, p. 136 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 8e livr..). DIMENSIONS : Diamêtre Je 14 à 22 mill. Hauteur par rapport au diamêtre ts Re HOUR 0,54 164 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Forme circulaire, déprimée, subhémisphérique à la face supérieure, assez concave en dessous. Aires ambulacraires droites, légèrement renflées; leur diamètre à l’ambitus est de 0,4% de celui des aires interambulacraires ; elles portent deux rangées marginales de très-petits tubercules lisses et imperforés, écartés, peu saillants, au nombre de 20 à 24 par rangée; dans le milieu de l'aire se trouvent encore deux rangées de tubercules se- condaires peu développés, très-écartés, qui ne tardent pas à s’affaiblir beaucoup au- dessus de lambitus, mais se distinguent cependant encore jusqu’à une faible distance de l’appareil apicial. Les granules miliaires sont fins, très-serrés, très-abondants et couvrent tout l’espace laissé libre par les tubercules. Aires interambulacraires avec deux rangées de tubercules principaux imperforés, non crénelés, très-petits, très-écartés, enfoncés dans leurs scrobicules et partant peu saillants, surtout à la face supérieure où ils tendent à se confondre avec les granules miliaires. Chacune de ces rangées se trouve souvent placée sur une carène sensible, plus distincte encore sur le moule. Dans les grands individus on compte à la face inférieure jusqu’à huit rangées de tubercules secondaires, quatre internes et deux externes de chaque côté 3 elles sont assez irrégulières et très-peu apparentes au-dessus de l’ambitus, elles dispa- raissent peu à peu en approchant du sommet. Les granules miliaires sont très-serrés et assez grossiers proporlionnellement aux tubercules, ils couvrent (oute la surface du test à l'exception d’un étroit espace au milieu de l'aire, à la face supérieure, qui se trouve toujours sensiblement déprimée. Tous les tubercules sont notablement plus serrés et plus volumineux à la face inférieure. Appareil apicial annulaire, solide, très-peu étendu. Plaques génitales très-étroites, inégales, granuleuses, triangulaires, percées d’un pore très-petit près de leur extrémité. Plaques ocellaires petites, sabquadrangulaires, enchâssées entre les angles externes des plaques génitales. Périprocte ovale, un peu irrégulier, assez grand. Péristome enfoncé, subdécagonal, très-faiblement entaillé, son diamètre est de 0,43 de celui de l’oursin, les lèvres interambulacraires sont fort étroites relativement aux autres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le Psam. Hiselyi, dont j'ai plusieurs exemplaires sous les yeux, entre autres celui qui a servi à élablir l'espèce, se distingue du Psam. tenuis par sa forme constamment plus surbaissée, ses tubercules moins apparents, comme noyés dans la granulation miliaire, et plus écartés dans les rangées principales des aires am- bulacraires, puis par ses granules miliaires plus serrés et ne laissant dégarni qu’un très- faible espace. Il diffère du Psam. fallax par sa forme plus déprimée, ses tubercules moins saillants, son péristome plus étroit, plus enfoncé et plus anguleux. LocazrrÉés. Sainte-Croix (Vaud). Étage valangien. Sainte-Croix (Vaud). — Landeron, Hauterive (Neuchâtel). ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 165 Etage néocomien moyen. Corzecrioxs Hisely, Gilliéron, Campiche, P. de Loriol. Explication des figures. PI. X. Fig. 14 a, b, c. Psammechinus Hiselyi, de grandeur naturelle. Landeron. Néocomien moyen. Coll. P. de Loriol (donné par M. Hisely). 14 d, e, grossissements du même exemplaire. PsammEcHiNus MonTMorINI, Desor. (PI. X, fig. 13.) SYNONYMIE. Psammechinus Montmolini, Desor, 1858, Synopsis, Supplément, p. 445. Id. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 528. Id. Cotteau, 1864, Paléont. franç., Terr. crét., t. VII, p. 835, pl. 1200, fig. 4-9. Id. Jaccard, 1869, Descr. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 158 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6e livr.). DIMENSIONS Here ae 11 mill. Hauteur par rapport au diamêtre Pire Re ME ane 0,55 Forme circulaire, subhémisphérique à la face supérieure, légérement concave en dessous. Zones porifères étroites, à fleur du test, élargies vers le péristome. Pores disposés par triples paires peu obliques. Aires ambulacraires étroites; leur diamètre à l’ambitus est inférieur à la moitié de celui des aires interambulacraires ; elles portent deux rangées tout à fait marginales de pelits tubercules principaux, lisses, imperforés, relativement apparents, surtout à la face inférieure. Les tubercules secondaires sont très-rares et écartés, on en distingue à peine quelques-uns au milieu de l'aire. Granules miliaires serrés, épars et homogènes. Aires interambulacraires assez larges, légèrement déprimées au milieu ; elles portent deux rangées de tubercules semblables à ceux des aires ambulacraires, mais plus écartés à la face supérieure ; les tubercules secondaires sont beaucoup plus petits et forment quatre rangées, deux internes et une externe de chaque côté; les externes arrivent Jus- que tout près de l'appareil apicial. Granules miliaires très-fins, très-serrés, homogènes, laissant libre un espace très-étroit le long de la ligne suturale médiane, à la face supé- rieure. Les plaques interambulacraires sont bordées de petites bandes lisses, três-étroi- 166 PALÉONTOLOGIE SUISSE. tes, mais distinctes, le long de leurs sutures transverses el immédiatement au-dessous de chaque tubercule principal. Appareil apicial solide, anvulaire, un peu saillant, granuleux. Plaques génitales trian- gulaires. Plaques ocellaires très-petites. Péristome subdécagonal, un peu enfoncé, faiblement entaillé; son diamètre égale 0,45 de celui de l’oursin. Rapporrs ET DIFFÉRENCES. Le Psam. Montmolini se distingue du Psam. fallax, dont il est voisin, par les impressions transverses de ses plaques interambulacraires, sa forme plus surbaissée, son péristome plus étroit. L’exemplaire décrit est le même qui a servi à établir l'espèce et qui a déjà été figuré dans la Paléontologie française, je n’en connais pas d'autre. LocariTÉ. Villers-le-Lac (Doubs). Étage néocomien moyen. Cozrecrion Pictet (Jaccard). Explication des figures. PI. X. Fig. 13 a, b,c. Psammechinus Montmollini, de grandeur naturelle; 13 d, grossissements du même individu. PSAMMECHINUS SALEVENSIS, P. de Loriol. (PI. XI, fig. 1-3.) SYNONYMIE. Psammechinus Salevensis, P. de Loriol, 1866, Descr. des foss. du corall. val. urg. du Salève, p. 94, pl. F, fig. 12 (Recherches géologiques, etc., par A. Favre). Codechinus, sp. P. de Loriol, 1866, Descr. des foss. du corall. val. urg. du Salève, p. 94, pl. F, fig. 12 (Recherches géologiques, etc., par A. Favre). DIMENSIONS : Diamètre Æ de 16 à 25 ou 30 mill. Hauteur par rapport au diamètre nor ie 0,65 Forme circulaire, subhémisphérique à la face supérieure, assez renflée au pourtour, légèrement convexe à la face inférieure. Zones porifères droites, à fleur du test. Pores disposés par triples paires peu obliques et très-serrées, surtout à la face supérieure. Aires ambulacraires non renflées ; leur diamètre à l’ambitus égale à peu près la moitié de celui des aires interambulacraires; elles portent deux rangées marginales de tuber- ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 167 cules principaux lisses, imperforés, rapprochés et assez saillants à la face inférieure, plus écartés au-dessus de l’ambitus. On distingue au moins deux rangées médianes de petits tubercules secondaires qui disparaissent près du sommet; les granules miliaires sont fins, serrés et abondants. Aires interambulacraires déprimées aa milieu, surtout vers le sommet, où les plaques coronales sont un peu renflées au milieu et presque aussi hautes que larges. Les tuber- cules sont égaux el de même nature que ceux des aires ambulacraires; ils forment deux rangées principales dont les tubercules sont assez volumineux et serrés à la face infé- rieure, très-écartés et affaiblis à la face supérieure; on compte à l’ambitus six ou huit rangées de tubercules secondaires, suivant la grandeur des exemplaires, deux où quatre internes el deux externes de chaque côté ; ils forment dans chaque plaque à la face infé- rieure une rangée transverse oblique, chevronnant sur la ligne saturale. Quatre de ces rangées secondaires persistent jusqu'aux abords de l'appareil apicial. Granules miliaires assez grossiers, nombreux et irès-serrés. Appareil apicial peu étendu, annulaire. Plaques génitales inégales, étroites, subpenta- gonales, assez largement perforées. Plaques ocellaires très-petites, placées entre les an- gles externes des plaques génitales. Périprocte ovale, un peu anguleux. Péristome subdécagonal, non enfoncé, très-peu entaillé, peu ouvert ; son diamètre égale 0,40 de celui de l’oursin. Rapports ET DIFFÉRENCES. Le pelit exemplaire que je viens de décrire appartient évi- demment à la même espèce que les fragments d’un exemplaire plus grand auquel J'ai donné le nom de Psammechinus salevensis; le fragment rapporté à un Codechinus (loc. cit.) est certainement la partie supérieure du même oursin. Le Psam. salevensis se dis- tingue par ses rangées de tubercules secondaires très-persistantes, formant des rangées obliques à la face inférieure, par son péristome relativement petit, ses plaques coronales très-hautes et renflées à la face supérieure et ses tubercules principaux très-apparents. Locarités. Mauremont, près La Sarraz (Vaud). — Mont Salève (Savoie). Étage urgonien. Cocrecrions Favre, Pictet. Explication des figures. PI. XI. Fig. 1 a. Psammechinus salevensis, jeune exemplaire du Mauremont, de grandeur naturelle, vu en-dessous. Coll. Pictet. 1 b, le même grossi, vu en-dessus (cette figure n’est pas très- exacte); 1e, grossissement d’un fragment de test pris auprès de l’appareil apicial ; 1 d, appareil apicial grossi. Fig. 2 et 3. Fragments de la même espèce, de grandeur naturelle, de l’étage urgonien d’Essert sur Salève. Coll. Favre. 168 PALÉONTOLOGIE SUISSE. PSAMMECHINUS GILLIERONI, Colteau (Desor). (PL. XI, fig. 4-5.) SYNONYMIE. Codechinus Gillieroni, Desor, 1858, Synopsis des Echin. foss., Supplément, p. 445. Id. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinod., p. 519. Psammechinus Gillieroni, Cotteau, 1866, Paléontol. française, Terr. crétacés, t. VII, p. 841, pl. 1202, fig. 8-10. Codechinus Gillieroni, Jaccard, 1869, Descr. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 144 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6e livr.). DIMENSIONS : Diamètre re environ 28 mill, Hauteur approximative par rapport au diamètre nt 0,60 Forme subcirculaire, subhémisphérique en dessus, un peu convexe en dessous. Zones porifères larges, déprimées, surtout à la face supérieure, très-granuleuses. Pores disposés par triples paires peu obliques, très-serrées à la face supérieure. Aires ambulacraires légèrement renflées ; leur diamètre à l’ambitus est un peu plus fort que la moitié de celui des aires interambulacraires; elles portent deux rangées tout à fait marginales de très-petits tubercules principaux serrés, lisses el imperforés. Les tubercules secondaires paraissent peu nombreux, à peu près de même taille et épars au milieu de l'aire. Les granules sont très-fins, très-abondants, serrés et homogènes. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules principaux, très-pe- tits et très-écartés, et de dix à douze rangées irrégulières de tubercules secondaires à peu près aussi volumineux et très-écartés. Toute la surface du test se trouve du reste couverte de granules très-fins, très-serrés, très-homogènes. Les tubercules sont en gé- néral fort petits, relativement à la taille de l’oursin. Appareil apicial inconnu. Péristome un peu enfoncé, subdécagonal, distinctement entaillé; son diamètre égale 0,43 de celui de l’oursin. RapPorTS ET DIFFÉRENCES. L’exemplaire type de l'espèce est assez fruste sur une grande partie de sa surface (la figure de la Paléontologie française est restaurée), la face infé- rieure est incomplète. M. Gilliéron en a retrouvé à la Russille un jeune exemplaire, mais également incomplet. Ce Psammechinus est donc imparfaitement connu, mais il se distinguera toujours des autres espèces du genre par ses tubercules extrêmement petits, ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 169 très-écartés, assez irrégulièrement disposés, entourés d’une granulation d’une finesse extrême, puis par ses zones porifères déprimées surtout à la face supérieure. Locaziré. La Russille, près Orhe (Vaud). Étage urgonien inférieur. CozLecrion Gilliéron. Explication des figures. PI. XI. Fig. 4 &, db. Psammechinus Gäillieroni, de grandeur naturelle; 4 e, fragment du test du même exemplaire pris un peu au-dessous de l’ambitus, grossi. Fig. 5. Autre individu jeune, de la même espèce, de grandeur naturelle. RÉSUMÉ GÉOLOGIQUE SUR LES PSAMMECHINUS Les cinq espèces de Psammechinus décrites ci-dessus, appartiennent tou- tes au terrain néocomien el ne se rencontrent que rarement. L'une d’entre elles, Ps. tenuis, est spéciale à l'étage valangien ; c’est la plus commune. Une seconde, Ps. Hyselyi, se trouve à la fois dans l’étage valangien et dans l'étage néocomien moyen. Une espèce appartient à l’élage néocomien moyen, c’est le Ps. Montmollini. Deux espèces enfin, Ps. salevensis et Ps. Gillieroni, n’ont pas encore été recueillies en dehors des couches de l’élage urgonien. 4 GENRE GLYPTECHINUS, P. de Loriol, 1873. Forme circulaire, élevée, subconique à la face supérieure, plane en-des- sous. Zones porifères droites. Pores disposés par triples paires obliques. Aires ambulacraires portant deux rangées de tubercules principaux im- perforés et dépourvus de crénelures. 22 170 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules prin- cipaux identiques à ceux des aires ambulacraires, et munies en outre de tubercules secondaires. Plaques coronales marquées de fortes impressions suturales transverses, en forme de bandelettes lisses, interrompues par les rangées des tubercules principaux. Appareil apicial imconnu. Péristome subdécagonal, faiblement entaillé. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le genre Glyptechinus se rapproche à la fois des genres Psammechinus et Stirechinus; 1 se distingue de tous les deux par la présence d’impressions suturales très-profondes dans les aires inter- ambulacraires qui donnent à la surface du test une apparence sculptée, comme dans les Echinocyphus, les Temnechinus et les Temnopleurus dont les pores sont disposés par simples paires. GLYPTECHINUS RocHarTi (Desor), P. de Loriol, 1875. (PI XI, fig. 8.) SYNONYMIE. Psammechinus Rochati, Desor in Sched. DIMENSIONS: Diamètre Le 12 mill. Hauteur par rapport au diamètre 0,75 Forme circulaire, élevée, subconique à la face supérieure, plane en dessous. Zones porifères droites, un peu enfoncées, très-élargies et creusées à la face inférieure. Pores disposés par triples paires, peu obliques, séparées par de très-nombreux granules d’une extrême finesse. Aires ambulacraires légèrement renflées; leur diamètre à lambilus égale à peu près la moitié de celui des aires interambulacraires ; elles portent deux rangées tout à fait marginales de petits tubercules imperforés, lisses, serrés à la face inférieure, plus écartés el affaiblis au-dessus de l’ambitus. Au milieu de l'aire se trouvent deux rangées de tubercules secondaires, mais elles sont faibles et irrégulières ; le reste de la surface est couvert de granules très-fins, três-serrés et très-abondants. Aires interambulacraires déprimées le long de la ligne suturale médiane, pourvues de ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 171 deux rangées de petits Lubercules principaux, semblables et égaux à ceux des aires am- bulacraires ; chacune de ces rangées est portée par une carène très-dislincte qui passe à peu près au milieu des plaques. Les tubercules secondaires forment à la face inférieure six rangées distinctes, deux externes et deux internes de chaque côté des rangées prin- cipales ; elles sont presque aussi apparentes, mais à la face supérieure elles deviennent régulières et disparaissent avant d’atteiudre l'appareil apicial. Granules miliaires très- fins, très-serrés, très-abondants, parfaitement homogènes. Les plaques coronales portent des impressions suturales lisses, relativement larges et profondes, qui s’interrompent sur les carènes et semblent se creuser au bord de la suture médiane. Ces impressions sont parliculièrement accentuées sur les plaques qui avoisinent l'appareil apicial et dis- paraissent à la face inférieure ; elles donnent au test une apparence sculptée très-pronon- cée. Tous les tubercules sont notablement plus apparents et plus serrés à la face infé- rieure où ils paraissent tous égaux. Appareil apicial inconnu ; le vide qu'il a laissé est très-peu étendu et marqué d’en- lailles Lout autour. Péristome petit, subdécagonal, s’ouvrant à fleur du test ; il est marqué d’entailles fai- bles mais cependant distinctes; son diamètre égale 0,42 de celui de l’oursin. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. L'espèce que je viens de décrire est jusqu’à présent la seule qui puisse êlre rapportée au genre Glyptechinus. Dans le Psammechinus Montmollini, on remarque bien des bandes lisses très-étroites le long des sutures transversales, mais ce ne sont point de véritables entailles. LocaritÉ. La Russille, près Orbe (Vaud). Étage urgonien inférieur. CoLzecrion Gilliéron. Explication des figures. PI. XI. Fig. 8 a, b, c. Glyptechinus Rochah, de grandeur naturelle; 8 d, e, grossissements du même exemplaire. 172 PALÉONTOLOGIE SUISSE. 2° SOUS-ORDRE ÉCHINIDES EXOCYCLIQUES GNATHOSTOMES Test de forme elliptique ou irrégulière, rarement circulaire. Zones porifères composées de pores arrondis ou allongés, tantôt identi- ques dans un même ambulacre, tantôt arrondis dans les rangées internes et allongés dans les rangées externes. Ambulacres simples ou plus ou moins pétaloïdes. L’ambulacre impair est toujours semblable aux autres. Appareil apicial toujours à la face supérieure, le plus souvent central, très-rarement un peu excentrique; il est composé de quatre ou cinq pla- ques génitales perforées et de cinq plaques ocellaires perforées. La plaque génitale antérieure de droite porte le corps madréporiforme. Périprocte toujours en dehors de l'appareil apicial et non opposé au pé- ristome. Il est ouvert tantôt à la face inférieure, tantôt à la face supérieure, tantôt sur le bord postérieur du test. : Péristome décagonal ou pentagonal, toujours placé au centre de la face inférieure et loujours muni d’un appareil masticateur. Tubercules très-petits, ordinairement serrés, plus ou moins régulière- ment disposés sur toute la surface du test. Radioles en forme de soies courtes, grêles et striées. Ceux de quelques genres fossiles ne sont pas encore connus. OBsERvATIONS. Le deuxième sous-ordre de l’ordre des Échinides com- prend tous les oursins dont le périprocte est situé en dehors de l'appareil apicial et qui sont munis de màchoires. Ce dernier caractère relie étroite- ment aux Échinides endocycliques les genres qui le composent. Un pas- sage tout naturel entre ces deux sous-ordres s'établit par les Holectypus et ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 173 les Descoidea, dont la forme hémisphérique, le pourtour circulaire, les pores exactement arrondis rappellent tout à fait les Diadématidées. Les Échinides exocycliques gnathostomes comprennent deux familles. La famille des Échinoconidees, dont les ambulacres sont simples. La famille des Clypeastroidées, dont les ambulacres sont pétaloïdes ou subpétaloïdes. FAMILLE DES ÉCHINOCONIDÉES Forme le plus souvent circulaire, rarement elliptique ou subpentago- nale. Zones porifères, composées de pores arrondis et identiques dans chaque paire, sauf dans quelques espèces de Pygaster dont les pores ont une ten- dance à s’allonger dans les rangées externes. Ambulacres toujours simples. Péristome décagonal, plus ou moins entaillé, situé au centre de la face inférieure. : Périprocte ordinairement ovale, supramarginal, inframarginal ou mar- ginal. OBSERVATIONS. La famille des Echinoconidées n’est composée que de six genres, Holectypus, Discoidea, Echinoconus, Anorthopyqus, Pileus et Pyqas- ter. Aucune espèce appartenant à cette famille n’est connue à l’état vivant. Ainsi que je l'ai dit plus haut, les Æolectypus et les Discoidea relient cette famille aux Échinides endocycliques; les Pygaster en revanche établissent un passage avec la famille des Clypeastroïdées à cause de leur forme dé- primée, aplatie, plus irrégulière, et de la tendance à S'allonger que présen- tent les pores de certaines espèces dans les rangées externes, ce qui, jusqu’à un certain point, les rapproche des espèces dont les ambulacres sont pé- taloïdes. La situation du périprocte, étant lout à fait variable dans ces gen- res, n'a par elle-même aucune importance. 174 PALÉONTOLOGIE SUISSE. GENRE HOLECTYPUS, Desor. Forme cireulaire et subpentagonale, hémisphérique ou subconique à la face supérieure. Zones porifères étroites, rectilignes, allant directement, sans dévier, de- puis l'appareil apicial jusqu’au péristome. Pores disposés par simples paires un peu obliques, mais régulièrement superposées. Aires ambulacraires toujours bien plus étroites que les aires interambu- lacraires. L'appareil apicial possède cinq plaques génitales dont lune est souvent imperforée. Péristome central, entaillé. Périprocte inframarginal ou plus rarement marginal, ovale ou pyriforme. Tubercules petits, nombreux, erénelés et perforés, homogènes, disposés par séries multiples plus ou moins régulières. Granules miliaires très-fins el très-nombreux. Test dépourvu de cloisons internes. HOLECTYPUS MACROPYGUS, Desor. (PI. XII, fig. 9 à 12.) SYNONYMIE. Discoidea macropyga, Agassiz, 1886, Fossiles du Jura neuchâtelois, Mém. Soc. se. nat. de Neuchâtel, t. lp-157: pl. 14 fig-n7-9> Id. Agassiz, 1836, Prodrome des Échinides, Mém. Soc. se. nat. de Neuchâtel, t. L, p. 186. Galerites macropygu, Desmoulins, 1837, Études sur les Échinides, p. 256. Discoidea macropyga, Agassiz, 1840, Échin. foss. de la Suisse, t. I, p. 85, pl. 6, fig. 1-5. Id. Agassiz, 1840, Catal. Ectyp. foss., p. 7. Id. Dujardin in Lamarck, 1840, Animaux sans vert., 2me éd., t. IL, p. 314. Id. Desor, 1842, Monosr. des Galérites, p. 73, pl. 7, fig. 8-11. Id. Sismonda, 1843, Sugli Echini fossili del contado di Nizza, p. 53. Holectypus macropyqus. Id. Id. Discoidea macropyga. Holectypus macropygus, Id. Holectypus neocomiensis, Holectypus macropygus, ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. Agassiz et Desor, 1848, Catal. raisonné, p. 88. Marcou, 1848, Rech. géol. sur le Jura salinois, p. 147. A. Gras, 1548, Oursins fossiles de l'Isère, p. 41. 3ronn, 1848, Index paléont. p. 430. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. Il, p. 89. Cotteau, 1851, Catalogue des Éch. néoc. de l'Yonne, p. 9. (non Gras), Cotteau, 1851, Catalogne des Éch. néoc. de l'Yonne, p. 9. A. Gras, 1852, Catal. des corps organ. foss. de l’Isère, p. 27. Holectypus Sanctæ-Crucis. Desor, 1857, Énumération des Échin. valangiens in Bull. Soc. se. nat. de Neu- chàtel, t. II, p. 150. Holectypus macropygus, Desor, 1857, Synopsis des Éch. foss.. p. 173, pl. 23, fig. 4-6. Holectypus similis, Holectypus Sanctæ-Crucis, Desor, 1857 Holectypus macropyqus. Id. Holectypus similis, Holectypus macropygus, Id. Id. Id. Id. Id. Id. Holectypus similis, Holectypus macropyqus. Id. Id. Holectypus similis, Holectypus macropyqus, Diamètre Hauteur par rapport au diamètre Forme circulaire, Desor, 1857, Synopsis, p. 174. 7, Synopsis, p. 174. Pictet, 1857, Traité de Paléont., 2me éd., t. IV, p. 228. Leymerie et Raulin, 185$, Statistique géol. de l'Yonne, p. 622. Pictet et Renevier, 185$, Foss. du terr. aptien de la Perte-du-Rhône, p. 157, pl. 22, fig. 5 a-c. Cotteau, 1860, Échinides de l'Yonne, t. Il, p. 67, pl. 54, fig. 11-18. Lory, 1860, Descr. géol. du Dauphiné, p. 299. Cotteau, 1861, Paléontol. française, Terr. crétacés, t. VII, p. 44, pl. 1014, fig. 1-14, et pl. 1015, fig. 1-4. Coquand, 1862, Géol. et Pal. de la province de Constantine, p. 282. P. de Loriol, 1863. Descr. des inv. foss. de l’étage néocomien moyen du Salève. nb LB Cotteau, 1863, Bull. Soc. géol. de France, 2° série, t. XX, p. 360. Cotteau, 1865, Catal. des Échinides de l’Aube, p. 52. Coquand, 1865, Monovr. de l’étage aptien de l’Espagne, p. 179. Ooster, 1865, Synopsis des Échin. foss. des Alpes suisses, p. 49. Kaufmann, 1867, Geolog. Beschr. des Pilatus, p. 104 et 164 (Beiträge zur geol. Karte der Schweiz, 5te Lieferung). Jaccard, 1869, Descr. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 144, 150, 158 (Maté- riaux pour la carte géol. de la Suisse, 6e livr.). : Jaccard, 1869, Descr. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 134 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6e livr.). Greppin, 1870, Descr. du Jura bernois, p. 126 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, Sme Jivr.). DIMENSIONS : 17 à 40 mill. moyenne 0,45 parfois légèrement subpentagonale, tantôt subhémisphérique et ré- gulièrement convexe, plus souvent subconique à la face supérieure. Face inférieure con- Cave. Zones porifères filiformes, parfaitement rectilignes, légèrement enfoncées. Pores très- 176 PALÉONTOLOGIE SUISSE. pelits, disposés par paires régulièrement superposées el serrées à la face supérieure; à la face inférieure, elles s'écartent beaucoup en devenant lrès-obliques. Aires ambulacraires un peu renflées, étroites, pourvues de pelits tubercules crénelés et perforés, lrès-peu apparents, enfoncés dans des scrobicules distincts, alignés en sé- ries verticales régulières, au nombre de quatre à huit à l’ambitus, suivant le développe- ment des exemplaires. A la face inférieure, ces tubercules deviennent plus volumineux, plus saillants et ne forment plus des séries aussi régulières. Granules miliaires très-fins, très-nombreux, très-serrés, formant des cercles à peu près réguliers autour des tuber- cules, Aires interambulacraires pourvues à lambitus de dix à vingt-quatre rangées verticales de tubercules semblables à ceux des aires ambulacraires ; deux d’entre elles, constam- ment un peu plus développées que les autres, el arrivant seules à l'appareil apicial, peu- venl être nommées rangées principales. Ces tubercules ont une tendance lrès-prononcée à s’aligner en séries transverses dont chacune occupe à peu près le centre d’une plaque interambulacraire. A la face inférieure les tubercules sont plus saillants, plus volumi- neux, el forment encore des séries lransverses mais beaucoup moins nombreuses; sou- vent le milieu de l’aire se trouve très-dégarni surtout dans les grands individus. Gra- pules miliaires très-fins, très-délicats et serrés ; les uns forment des cordons horizontaux assez réguliers, d’autres, en petites lignes verticales, séparent les tubercules ; ils sont accompagnés de quelques granules un peu plus gros, perforés et écartés. À la face in- férieure les granules tendent à former des hexagones réguliers autour des scrobicules. Appareil apicial très-peu étendu. Plaques génitales au nombre de cinq, très-pelites, mais percées chacune d’un gros pore oviducal ; le corps madréporiforme occupe le cen- tre de l'appareil. Péristome très-enfoncé, décagonal, distinctement entaillé ; son diamètre égale 0,26 de celui de l’oursin. Périprocte très-grand, pyriforme, acuminé à ses deux extrémités, occupant tout l'es- pace compris entre le bord et le péristome et même parfois, surlout dans les jeunes exemplaires, échancrant légèrement l’ambitus. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. J’ai sous les yeux de nombreux exemplaires de l’Holect. ma- cropygus, espèce bien connue et souvent décrite, et en outre les types de l’Holect. simi- lis et de l’Holect. Sanctæ-Crucis, qui me paraissent devoir être certainement réunis à la première de ces espèces. Les exemplaires que M. Desor avait cru devoir distinguer sous le nom de Holect. Sanctæ-Crucis sont des exemplaires de grande taille, semblables à ceux que M. Cotteau avait précédemment désignés sous le nom de Holect. neocomiensis (non Holect. neoc. À. Gras). Un examen très-attentif des exemplaires originaux de l’Holect. similis ne na fait découvrir aucun caractère réellement suffisant pour pouvoir le dis- linguer, car ceux que l’on peut tirer de la forme plus ou moins conique et de la finesse un peu plus grande des granules miliaires, ne peuvent pas êlre pris en considération, ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 177 tant ils sont variables, surtout le premier. L’Holectypus neocomiensis À. Gras est singu- lièrement voisin de l'Holect. macropygus, el me parait pouvoir rentrer dans la série des variétés de cette espèce. M. Cotteau le maintient dans la Paléontologie française ; comme je ne le connais point en nature, je le conserve aussi, du moins provisoirement ; il est à noter qu'il n'en a été trouvé jusqu'ici qu'un seul exemplaire. L’Holect. macropygus commence dans l’étage valangien où il est rare, et acquiert dans l’étage néocomien moyen son maximum de développement numérique, il se retrouve, quoique rarement, dans l'étage urgonien, et termine son existence dans l'étage aptien où il est également rare. LocaziTÉs. Sainte-Croix (Vaud. — Vigneules (Neuchâtel). Etage valangien. Sainte-Croix (Vaud). — Landeron, Le Locle (Neuchâtel). — Mont Salève (Savoie). Étage néocomien moyen. La Russille, Sainte-Croix (Vaud), Étage urgonien. Druesberg, Sillthal (canton de Schwytz). — Silberplatte. Étage aptien. Sainte-Croix (Vaud). — Perte-du-Rhône (Ain) (Hol. similis). Étage aptien. Cozcecrions Campiche, Pictet, Musée de Neuchâtel, Renevier, Gilliéron, Hisely, Musée de Zurich, etc. Explication des figures. PI. XII. Fig. 9 a, b, c. Holectypus macropygus, de grandeur naturelle. Sainte-Croix. Étage valangien. Coll. Campiche. Type de l’Æol. Sanctæ-Crucis. Fig. 10 a, b. Grand exemplaire de la même espèce du néocomien moyen de Sainte-Croix. Coll. Campiche. Grandeur naturelle. Fig. 11. Fragment de test grossi. Néocomien moyen du Landeron. Coll. Hisely. Fig. 12 a, L, c. Autre exemplaire de la même espèce de l’étage aptien de Sainte-Croix. Coll. Campiche. Type figuré de l’ Holectypus similis. GENRE DISCOIDEA, Klein. Forme circulaire ou subpentagonale, renflée, suphémisphérique à la face supérieure, ordinairement plane à la face inférieure, Zones porifères filiformes. Pores petits, disposés par simples paires régu- lièrement superposées. 178 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Aires ambulacraires étroites. Tubercules perforés, crénelés, scrobiculés, peu développés, formant des séries verticales nombreuses. Appareil apicial placé au point culminant de la face supérieure, très-peu étendu, composé de cinq plaques génitales, dont l’une est parfois imper- forée, et de cinq plaques ocellaires; le corps madréporiforme occupe sou- vent tout le centre de l'appareil. Péristome central, subdécagonal, faiblement entaillé. Périprocte pyriforme, situé à la face inférieure entre le bord et le péris- tome. Intérieur du test pourvu de dix cloisons placées dans les aires interam- bulacraires tout près des zones porifères, particulièrement saillantes à lam- bitus et à la face inférieure, et aboutissant au péristome; elles se traduisent dans le moule par des entailles profondes. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Les Discoidea ne diffèrent des Holectypus que par les cloisons saillantes qui garnissent l’intérieur du test. Le classement d’une espèce dans l’un ou l’autre des genres est facile lorsqu'on connaît les moules intérieurs, il est incertain lorsqu'il faut déterminer un échantillon d’après son test seulement. DISCOIDEA ROTULA, Agassiz (Brongniart). (Pi. XIII, fig. 8-12.) SYNONYMIE. Nucleolites rotula, Brongniart, 1822, in Cuvier, Ossements foss., t. II, 2e partie, p. 336, pl. 9, fig. 13. Id. Brongniart, 1822, Annales des mines, VI, Caractères zoologiques des formations. Ti- rage à part, p. 34. Id. Brongniart, 1835, Descr. géol. des environs de Paris, p. 79. Cralerites rotula, Brongniart, 1835, Descr. géol. des environs de Paris, p. 647, pl. 2, fig. 13. Discoïdea rotula, Agassiz, 1836, Prodrome, Mém. Soc. sc. nat. de Neuchâtel, t. I, p. 186. Pyrina rotula, (pars) Desmoulins, 1837, Études sur les Échinides, p. 258. Discoidea rotula, Agassiz, 1839, Descr. des Échin. foss. de la Suisse, 1re partie, p. 90, pl. 6, fig. 10-12. 14. Agassiz, 1840, Catal. Ectyp. mus. neoc., p. 7. 14. Dujardin in Lamark, 1840, Animaux sans vertèbres, 2me 6d., t. IT, p. 314. Id. Desor, 1842, Monoer. des Galérites, p. 61, pl. 7, fig. 15-16. Id. Sismonda, 1843, Memoria sugli Echin, foss. di Nizza, p. 54. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 179 Discoidea rotula, Agassiz et Desor, 1848, Catal. raisonné des Échinides, p. 89. Id. A. Gras, 1848, Oursins de l’Isère, p. 45. Id. Bronn, 184$, Index pal., p. 430. Id. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 142. Id. A. Gras, 1852, Catal. des foss. de l’Isère, p. 40. Id. Renevier, 1855, Excurs. géol. à la Dent-du-Midi, p. 15 (Bull. Soc. vaudoise sc. nat.). Id. Desor, 1858, Synopsis, p. 178. Id. Cotteau, 1861, Paléont. française, Terr. crét., t. VII, p. 20, pl. 1009, fig. 1-5. Id. Ooster, 1865, Synopsis des Échin. des Alpes suisses, p. 50. Id. Renevier, 1867, Faune de Cheville, p. 174 (Bull. Soc. vaud. sc. nat.). DIMENSIONS: Diamètre. Re. ere EU de 15 à 28 mill. Hauteur par rapport au diamêtre de 0,56 à 0,71 Forme circulaire ou légèrement subpentagonale, parfois un peu tronquée au bord postérieur, hémisphérique, réguliérement convexe et subconique à la face supérieure ; plane ou faiblement concave à la face inférieure. La hauteur relative de l’ensemble est très-variable. Zones porifères filiformes, un peu déprimées, parfaitement droites. Pores très-petits, disposés par simples paires régulièrement superposées du sommet au péristome. Aires ambulacraires étroites, à peine renflées, garnies de tubercules très-petits, per- forés, crénelés, peu nombreux, écartés; deux rangées verticales assez régulières, tout à fait marginales, bordent les zones porifères et parviennent seules au sommet ; trois ou quatre rangées internes, irrégulières, se montrent distinctement à l’ambitus, mais ne tardent pas à s’effacer et à se confondre avec les granules miliaires ; ces derniers sont trés-fins, très-homogènes, extrêmement serrés à l’ambitus ; ils s’écartent un peu vers le sommet et notablement à la face inférieure. Les plaques ambulacraires sont étroites, on en comple quatre pour une plaque interambulcraire. Aires interambulacraires larges, marquées à la face inférieure de deux sillons peu ac- centués. Tubercules petits et rares. Deux rangées un peu plus développées que les au- tres partent du péristome et aboutissent à l'appareil apicial ; on distingue encore une dizaine d’autres rangées très-irrégulières dont les tubercules écartés tendent à former une série horizontale au milieu de chaque plaque. Les granules miliaires sont, comme dans les aires ambulacraires, très-serrés, très-fins, et homogènes à l’ambitus, plus écartés et un peu plus développés vers le sommet et à la face inférieure. En général, les tuber- cules augmentent sensiblement de volume, au pourtour et à la face inférieure. Appareil apicial très-peu développé, granuleux. Péristome un peu enfoncé, subdécagonal, faiblement entaillé; son diamètre ne dépasse pas 0,19 du diamètre de l’oursin. Les auricules, larges et élevées, sont trés-disunctes dans quelques moules. 180 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Périprocte ovale, acuminé aux deux extrémités, situé vers le milieu de l’espace com- pris entre le bord et le péristome; il en occupe environ la moitié; sa longueur égale à peu près 0,24 du diamètre total de loursin. Moule intérieur marqué à la face inférieure de dix sillons étroits, relativement peu profonds, qui ne s’évasent pas en approchant du péristome el entaillent assez profondé- ment le pourtour; dans chacune des aires interambulacraires, il y a deux de ces en- tailles; une rainure assez accentuée marque le milieu des aires ambulacraires qui parais- sent assez renflées. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le Discoidea rotula n’était guère connu jusqu'ici que par son moule intérieur, dont Brongniart a le premier donné une figure d’après un exemplaire de la montagne des Fiz. Depuis lors, on en a trouvé de nombreux exemplaires munis de leur test dans les Alpes de Savoie et surtout au mont Saxonnet. Cette espèce est voisine du Discoidea conica ; elle s’en distingue néanmoins très-facilement par les entailles du moule intérieur qui sont bien moins larges, moins profondes, échancrent beaucoup moins le bord ; sa forme est aussi plus convexe et moins conique à la face supérieure, et ses granules miliaires sont plus délicats et paraissent moins serrés. Le Discoidea rotula diffère du Disc. cylindrica par son ensemble non cylindrique, tou- jours hémisphérique ou subconique à la face supérieure, par ses granules miliaires beau- coup plus serrés à l’ambitus, par son périprocte sensiblement plus grand en proportion et par les entailles de son moule plus étroites et non évasées vers le péristome. Locarrrés. PBossetan, Cheville, Écouellaz, Sainte-Croix (Vaud). — Fiz, Mont Saxonet, Petit-Bornand (Savoie). Étage albien. Gault. Mont Cheville (Vaud). Étage rhotomagien. Cozcecrions. Musée de Genève, Pictet, Renevier, P. de Loriol, Musée de Zurich, CGam- piche, etc. ; Explication des figures. PI. XII. Fig. 8 a, b, c. Discoidea rotula de grandeur naturelle. Mont Saxonnet. Gault. Coll. P. de Loriol. La face inférieure n’est pas assez plane, et le périprocte ne s’avance pas tout à fait assez vers le bord externe. 8 d, fragment du test grossi. , Fig. 9 a, b. Autre exemplaire de la même espèce montrant le moule intérieur. Même gise- ment. Fig, 10 a, b. Moule intérieur de la même espèce. Bossetan. Gault. Musée de Zurich, grandeur naturelle. Forme élevée. Les entailles sont un peu trop larges. Fig. 11 et 12. Autres individus de la même espèce, de grandeur naturelle, variant de hauteur. Saxonnet. Coll. P. de Loriol. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 181 DIScOIDEA CONICA, Desor. (PI. XIII, fig. 5-6.) SYNONYMIE. Discoidea conica, Desor, 1842, Monogr. des Galérites, p. 62, pl. 7, fig. 17-22. Discoidea turrita, Desor, 1842, Monogr. des Galérites, p. 57, pl. 13, fig. 1-3. Id. Agassiz et Desor, 1847, Catalogue raisonné, p. 89. Discoidea conica, Agassiz et Desor, 1847, Catalogue raisonné, p. 89. Id. A. Gras, 1848, Oursins de l’Isère, p. 48. Ia. Bronn, 1848, Index. Pal., p. 429. Discoidea turrita, Bronn, 1848, Index pal., p. 431. Ia. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 142. Discoidea corica, d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 142. Id. A. Gras, 1852, Catal. des corps organisés foss. de l’Isère, p. 40. Discoidea turrita, Renevier, 1854, Mém. géol. sur la Perte-du-Rhône, p. 49. Discoidea conica, Renevier. 1854, Mém. géol. sur la Perte-du-Rhône, p. 49. Ia. Renevier, 1855, Excursion géol. à la Dent-du-Midi, Bull. Soc. vaudoise des sc. nat., p. 15. Id. Desor, 1858, Synopsis, p. 178, pl. 24, fig. 7-8. Discoidea turrita, Desor, 1858, Synopsis, p. 176. Discoidea conica, Lory, 1860, Descr. géol. du Dauphiné, p. 338. Id. Cotteau, 1861, Paléont. française, Terr. crétacés, t. VII, p. 16, pl. 1008. Discoidea turrita, Cotteau, 1861, Paléontologie française, Terrains crétacés, t. VII, p. 18, pl. 1008, fig. 11-12. Discoidea conica, Cotteau, 1863, Échin. foss. des Pyrénées, p. 38. Id. Renevier, 1867, Étude géol. et pal. sur les Alpes vaudoises, V, Faune de Cheville, p. 175. Id. Hébert, 1867, Le Terr. crétacé des Pyrénées, Bulletin Soc. géol. de France, 2m série, t. XXIV, p. 357. DIMENSIONS : Forme circulaire ou subpentagonale, parfois légérement tronquée au bord postérieur, subconique et plus ou moins élevée à la face supérieure, plane en dessous. Zones porifères filiformes. Pores disposés par simples paires régulièrement superpo- sées du sommet au péristome. 182 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Aires ambulacraires légèrement renflées, un peu déprimées au milieu, surtout à la face inférieure. Aires interambulacraires marquées au milieu, dans les moules, d’un léger sillon et pourvues chacune de deux entailles larges et très-profondes qui remontent fort au-dessus du pourtour et s’élargissent auprès du péristome, dont le nucleus paraît fortement évidé tout autour. Ces entailles rendent la face inférieure si régulièrement accidentée qu’elle paraît divisée profondément en dix segments inégaux dont le relief est lrès-accusé. Je ne connais qu’un très-petit nombre d'exemplaires encore revêtus d’une partie de leur test; il est malheureusement trop fruste pour qu'il soit possible d’en décrire les parti- cularités. Péristome relativement grand, paraissant très-évasé dans les moules; les auricules, d’après l'empreinte, étaient relativement fortes et très-longues. Périprocte acuminé aux deux extrémités, relativement large et long ; il occupe à peu près toute la surface du segment qui porte son empreinte. Test relativement épais. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. J'ai déjà indiqué les caractères qui peuvent servir à séparer du Discoidea rotula le Discoidea conica, dont le moule intérieur est si reconnaissable à ses larges et profondes entailles. Il est également voisin du Disc. subuculus, mais les en- tailles de son moule sont, sinon aussi larges du moins plus profondes, ses tubercules ne sont pas alignés sur des carënes et sa granulation paraît plus fine et plus délicate. Les rares exemplaires de la Perte-du-Rhône, très-coniques, qui ont été séparés sous le nom de Disc. lurrita, ne me paraissent pas réellement différer des Disc. conica typiques avec lesquels on les rencontre ; il se pourrait aussi qu'ils dussent être rapportés au Disc. subuculus, avec lequel on les rencontre. LocaLirés. Kæsernalp, près Yberg, Wanneualp (Schwytz). — Cheville (Vaud). — Mon- tagne des Fiz (Savoie). — Perte-du-Rhône (Ain). Étage albien, gault proprement dit. Coccecrions Musée de Zurich, Musée de Bâle, Cartier, Renevier, Pictet, P. de Loriol. Explication des figures. PI. XIII. Fig. 5 a, b, c. Discoidea conica, de grandeur uaturelle, moule intérieur. Wannenalp. Coll. Cartier. Fig. 6. Autre exemplaire de la même espèce, peu conique, de grandeur naturelle. Perte-du- Rhône. Coll. Pictet. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 183 DISCOIDEA DECORATA, Desor. (PI. XIII, fig. 14.) SYNONYMIE. Discoidea decorata, Desor, 1842, Monogr. des Galérites, p. 63, pl. 8, fig. 1-3. se] Ja. Agassiz et Desor, 1848, Catalogue raisonné, p. 89. Ia. Bronn, 1848, Index pal., p. 430. Ia. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 142. Id. Desor, 1858, Synopsis, p. 177. Id. Cotteau, 1861, Paléont. franç., Terr. crét.,t. VII, p. 14, pl. 1007, fig. 1-14. DIMENSIONS: ; Diamètre gs rues RONA 16 à 25 mill. Hauteur par rapport au diamètre RE 0,50 à 0,60 Forme circulaire et assez renflée au pourtour, déprimée, subhémisphérique, rarement légèrement conique à la face supérieure, plane en dessons. Zones porifères filiformes. Pores disposés par simples paires régulièrement superpo-. sées. Aires ambulacraires relativement assez larges, légèrement renflées, un peu déprimées au milieu dans le moule intérieur. Aires interambulacraires un peu déprimées au milieu à la face supérieure et marquées en dessous, dans le moule intérieur, de deux entailles larges mais peu profondes; elles alteignent le péristome sans s’évaser, mais elles n’échancrent le bord que faiblement. Tubercules très-petits, peu apparents, peu nombreux. Granules homogènes, très-fins, vaguement disposés en lignes horizontales. Le test n’est bien conservé dans aucun des exemplaires que j'ai eus entre les mains. Péristome subdécagonal, peu ouvert; l'empreinte des auricules est distincte, elles étaient larges et longues. Périprocte largement ouvert, pyriforme ; dans le moule il occupe presque tout l’es- pace qui sépare le péristome du bord postérieur. Test très-mince. RappoRTS ET DIFFÉRENCES. Le Disc. decorata se distingue assez facilement à sa forme hémisphérique, à ses aires ambulacraires larges, à son grand périprocte. Les moules in- térieurs sont très-reconnaissables à cause de leurs entailles en général peu accentuées, larges mais très-peu profondes, non évasées vers le péristome et échancrant faiblement le bord ; ce caractère des entailles est trés-constant et permet de distinguer à premiére 184 PALÉUNTOLOGIE SUISSE. vue le moule du Dise. decorata du moule du Disc. rotula et de celui du Disc. conica, en outre sa forme est constamment plus surbaissée et son péristome est plus grand. Locarrés. Forstherg, Kæsernalp, près Yberg, Oberalp in Wæggithal, Ochsenfeldstoek, Wannenalp (Schwytz). — Souvent avec le Dise. conica. Wildhaus (Saint-Gall). — Sentis. — Niederbauen-Stock (Underwald). Gault. Corcecrioxs Musée de Zurich, Musée de Lucerne, Cartier. Explication des figures. PI. XIII. Fig. 1 a, b, c. Discoidea decorata, moule intérieur. Sentis. Musée de Lucerne. Fig. 2. Autre exemplaire de la même espèce. Moule intérieur. Forstberg. Musée de Zurich. Fig. 3. Autre moule intérieur de la même espèce. Käsernalp, près Yberg. Coll. Cartier. Fig. 4 a, b. Petit exemplaire avec le test, mais fruste. Forstberg. Musée de Zurich. Ces figures sont toutes de grandeur naturelle. DiscoipEA suBuCULuS, Klein. (PI. XIII, fig. 15-16 et 7.) SYNONYMIE. ? Discoïdea subuculus, Klein, 1735, Natur. disp. Échinod., p. 26, pl. 14, fig. 2, m, n, 0. ? Echinites subuculus, Leske, 1778, Addit. ad Kleinü, nat. disp. Échin., p. 171, pl. 14, fig. {, n, n, 0. Echinus subuculus, Linné, Ed. Gmelin, 1789, Syst. nat., p. 3183. Id. Encycl. méthod., 1791, Moll. et Zooph., atlas, pl. 153, fig. 14-15. Galerites rotularis, Lamarck, 1816, Animaux sans vertèbres, t. III, p. 21. Id. Deslongchamps, 1824, Enc. méth. Zooph., t. II, p. 433. Id. Defrance, 1825, Œalerites, Dict. sc. nat., t. XVIII, p. 86. Galerites subuculus, Goldfuss, 1826, Petref. Germ., t. I, p. 129, pl. 41, fig. 2. Echinoneus rotularis, Blainville, 1830, Zooph., Dict. sc. nat., t. LX, p. 194. Echinoneus (Discoidea) subuculus, Blainville, 1834, Manuel d’Actinol., p. 212. Discoidea subuculus, Bronn, 1835, Lethea geogn., p. 615, pl. 29, fig. 19. Discoidea rotularis, Agassiz, 1836, Prodrome, Mém. Soc. se. nat. de Neuchâtel, t. I, p. 186. Galerites hemisphæricus, Grateloup (non Lamarck), 1836, Mém. sur les oursins fossiles des env. de Dax, p. 24. Galerites subuculus, Desmoulins, 1837, Études sur les Échinides, p. 254. Discoidea subuculus, Agassiz, 1840, Catal. Ectyp. foss. mus. neoc., p. 7. Galerites rotularis, Dujardin in Lamarck, 1840, Anim. sans vert., 2e 6d., t. IIT, p. 309. Discoidea subuculus, Rœmer, 1842, Petref. der deutsch. Kreide-Geb., p. 31. Ia. Desor, 1842, Monogr. des Galérites, p. 54, pl. 7, fig. 5-7. Discoidea pisum, Mérian in Desor, 1842, Monogr. des Galérites, p. 57. Discoïidea subuculus, Morris, 1843, Catal. of brit. foss., p. 52. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 185 Discoidea subuculus, Agassiz et Desor, 1848, Catal. raisonné des Échinides, p. 88. Discoidea pisum, Agassiz et Desor, 1848, Catalogue raisonné des Échin., p. 89. Discoidea subuculus, A. Gras, 1848, Oursins de l’Isère, p. 44. Id. Bronn, 1848, Index paléont., p. 430. Galerites (Discoidea) subuculus, Korbes, 1849, Mem. geol. Survey, Dec. 1, pl. 7. Discoidea subuculus, Sorignet, 1849, Catal. des Oursins de l’Eure, Bull. Soc. géol. de France, 2me sér., t. VI, p. 443. Id. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. Il, p. 179. Id. Forbes, 1850, in Dixon geol. of Sussex, p. 341. Id. Sorignet, 1850, Oursins de l’Eure, p. 39. Id. Bronn, 1851, Lethea, 3me éd., p. 190, pl. 29, fig. 19 a-e. Id. A. Gras, 1852, Catal. des corps org. fossiles de l’Isère, p. 40. Id. Morris, 1854, Catalogue of brit. foss., 2me é6d., p. 77. Id. Desor, 1857, Synopsis des Éch. foss., p. 176, pl. 24, fig. 1-6. Id. Leymerie et Raulin, 1858, Statistique géol. de l'Yonne, p. 622. Id. Strombeck, 1857, Glied. des Pläners in N. W. Deutschl. in Zeitsch. der deutsch. geol. Gesell., t. IX, p. 415. Ida. Strombeck, 1859, der Plner in Westphalen, Zeitsch. der deutschen geol. Gesell., t. XI, p. 39, 71. Id. Cotteau et Triger, 1859, Échin. de la Sarthe, p. 170, pl. 24, fig. 12, et p. 413. 14. Cotteau, 1861, Paléont. française, Terr. crét., t. VII, p. 23, pl. 1009, fig. 8-16. Ia. Coquand, 1862, Géol. et Pal. de la province de Constantine, p. 294. Id. Bourgeois, 1862, Foss. de Loir-et-Cher, Bull. Soc. géol. de France, 2e série, t. XIX, p. 674. Id. Cotteau, 1864, Note sur les oursins crétacés des Martigues. Bulletin Soc. géol. de France, 2me série, t. XXI, p. 488. Id. Cotteau, 1865, Catal. des Éch. de l’Aube, p. 51. Id. Tate, 1865, Crét. Rocks of Ireland, Quart. Journ. geol. Soc. London, t. XXI, p. 31. Id. Cotteau, 1865, Éch. foss. de l'Yonne, t. II, p. 236, pl. 68, fig. 9-15. Id. Bucaille, 1867, Catal. des Oursins cénomaniens de Rouen, p. 7. Id. Jaccard, 1869, Descrip. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 123 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6me livr.). Id. Geinitz, 1871, Das Elbthalgebirge in Sachsen, Ie Theil, p. 78, pl. 18, fig. 4. Id. Lartet, 1873, Géologie de la Palestine, t. II, p, 80. DIMENSIONS: Diamétren RS EU eee DAC BMIUE Hauteur par rapport au diamêtre HTR ET Era Re AUIane 0,50 à 0,64 Forme circulaire au pourtour, hémisphérique ou subconique à la face supérieure, concave à la face inférieure. Zones porifères filiformes, légèrement déprimées. Pores disposés par simples paires régulièrement superposées. 24 186 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Aires ambulacraires légèrement renflées. Tubercules relativement assez gros, mais en- foncés dans leurs scrobicules, formant une rangée marginale assez régulière qui borde exactement les zones porifères; on compte de plus au moins deux rangées internes qui disparaissent assez promptement. Granules très-serrés et homogènes. Aires interambulacraires garnies de pelits tubercules assez nombreux, dont les deux rangées principales, qui alleignent l’appareil apicial, sont supportées par des carènes assez marquées ; à l’ambitus se trouvent de plus une dizaine d’autres rangées de tuber- cules un peu plus petits et écartés qui s’effacent peu à peu en approchant du sominet. Granules assez grossiers relativement à la taille des individus, serrés el homogènes, for- mant de pelits cordons horizontaux assez réguliers. Tous les tubercules augmentent de volume à la face inférieure. Appareil apicial très-petit; le corps madréporiforme est assez saillant et occupe tout le centre de l’appareil. Quatre des cinq plaques génitales sont perforées. Péristome assez grand, enfoncé, subdécagonal, son diamètre égale environ 0,33 du diamètre de l’oursin. Périprocte grand, pyriforme, occupant à peu près tout l’espace qui sépare le péristome du bord postérieur. Dans les très-jeunes individus, au diamètre de 3 ou 4 millimètres, la face inférieure est comme pulvinée, le périprocte est subcirculaire, et il échancre sensiblement le bord postérieur. Moule intérieur marqué à la face inférieure de dix fortes entailles larges et profondes qui remontent assez haut sur l’ambitus. Une petite rainure marque le milieu des aires ambulacraires et des aires interambulacraires. RapPoRTS ET DIFFÉRENCES. Le Discoidea subuculus se reconnait à ses carènes interam- bulacraires, à sa face inférieure subconcave, à son grand péristome et à son moule in- térieur marqué de dix larges entailles. Relativement à la petite taille de l’espèce, qui est très-conslante, on peut dire que ses tubercules sont plutôt volumineux et ses granules grossiers. Depuis l'impression des planches, j'ai pu examiner des exemplaires parfaite- ment conservés provenant du gault de la Perte-du-Rhône ; ils sont tout à fait typiques et présentent Lous les caractères de l'espèce. Lorsque le test est conservé, on les distingue à première vue du Disc. conica, à cause de leurs tubercules principaux portés sur des carènes et de leur granulation plus serrée et plus grossière ; les moules sont plus diffi- ciles à reconnaître, sauf par leur forme qui est bien plus conique et leur petite taille. J'ai reconnu que le petit individu figuré pl. 13 fig. 7, que je prenais pour un Disc. conica, var. turrita, est certainement un moule du Disc. subuculus. Le nom de Disc. subuculus a été attribué par Klein à une espèce qu’il est impossible de préciser d’après la figure qu'il en a donnée et qui se trouve reproduite plus tard dans l'ouvrage de Leske. Ce n’est que par tradition que l'espèce ‘que je viens de décrire a été associée à la figure de Klein. On peut en dire autant des figures et des descriptions des anciens auteurs rap- ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 187 portées à cetle espèce, aussi Je n'ai pas reproduit leurs citations dans la synonymie. C’est Goldfuss qui le premier en a donné une bonne figure et l’a en réalité fait connaitre. LocauiTés. Perte-du-Rhône. Étage albien, gault. Sainte-Croix (Vaud), très-abondant. —- Fleurier (Neuchâtel). Gault supérieur. Étage vraconnien, facies du rhotomagien ou cénomanien inférieur. Correcrions Campiche, Renevier, Musée de Genève. Explication des figures. PI. XIII. Fig. 15 a, b. Discoidea subuculus, de grandeur naturelle. Coll. Campiche. 15 d, grossissement du même exemplaire. 15 c. Autre exemplaire vu en dessous. Collection Renevier. Grandeur naturelle. Fig. 16 a, b, c. Moule intérieur de la même espèce. Coll. Campiche. Grandeur naturelle. Fig. 7 a, b, c. Moule intérieur de grandeur naturelle du gault de la Perte-du-Rhône. Coll. Renevier. DISCOIDEA CYLINDRICA, Agassiz (Lamarck). (PI. XIII, fig. 13 et 14.) SYNONYMIE. Galerites cylindricus, Lamarck, 1816, Animaux sans vertèbres, t. II, p. 28. Id. Deslongchamps, 1824, Encycl. méth., t. II, p. 433, n° 13. Conulus Hawkins, Mantell, 1828, Tab. arr. of the Org. Rem. of Sussex, Trans. geol. Soc. London, 9me ser., t. III, p. 208. Galerites canaliculatus, Goldfuss, 1829, Petref. germ, t. I, p. 128, pl. 41, fig. 1. Scutella depressa, Woodward, 1833, Geolog. of Norfolk, p. 52, pl. 5, fig. 4. Seutella hemispheærica, Woodward, 1833, Geolog. of Norfolk, p. 52, pl. 5, fig. 5. Discoideacanaliculata, Agassiz, 1836, Prodrome, Mém. Soc. sc. nat. de Neuchâtel, t. I, p. 186. Galerites Hawkinsi, Desmoulins, 1837, Études sur les Échinides, Tableau, p. 254. Discoidea cylindrica, Agassiz, 1839, Échin. foss. de la Suisse, t. I, p. 92, pl. 6, fig. 13-15. Id. Agassiz, 1840, Catal. Ectyp. foss. p. 7. Galerites cylindricus, (pars) Dujardin in Lamarck, 1840, Animaux sans vert., 2e éd., t. III, p. 311. Discoidea cylindrica, Rœmer, 1842, Petref. der norddeutschen Kreiïde, p. 41. Id. Desor, 1840, Monogr. des Galérites, p. 58, pl. 8, fig. 8-16. Id. Morris, 1843, Catal. of brit. foss., 1re éd., p. 52. Discoidea hemispherica, Morris, 1843, Catal. of brit. foss., 1e éd., p. 52. Dhscoidea cylindrica, Agassiz et Desor, 1847, Catalogue raisonné des Échinides, p. 89. Id. Bronn, 1848, Index pal., p. 429. Id. A. Gras, 1849, Oursins foss. de l’Isère, p. 42. Galerites cyhindricus, Forbes, 1849, Mem. of geol. Survey, Dec. 1, pl. 8. 188 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Discoidea cylindrica, d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. Il, p. 178. Id. Forbes, 1850, in Dixon, Geol of Sussex, p. 341, pl. 29, fig. 3. Galerites cylindricus, Quenstedt, 1852, Handbuch der Petref, 1re éd., p. 383, pl. 40, fig. 20. Discoidea cylindrica, A. Gras, 1852, Catal. des corps organ. de l’Isère, p. 43. Id. Morris, 1854, Catal. of brit. foss., 2me éd., p. 77. Id. Strombeck, 1857, Gliederung des Pläners, in N. W. Deutschland, Zeitsch. der deut- schen geol. Gesell, t. IX, p. 415. Id. Pictet, 1857, Traité de Paléont., t. IV, p. 228, pl. 95, fig. 13. Id. Desor, 1857, Synopsis, p. 177, pl. 24, fig. 9-12. Id. Strombeck, 1859, der Pläner in Westphalen, Zeitschr. der deutschen geol. Gesell., EXT pe Id. Cotteau, 1861, Paléont. française, Terr. crét., t. VII, p. 29, pl. 1010 et 1011. Id. Coquand, 1862, Géol. et Paléont. de la prov. de Constantine, p. 294. Id. Strombeck, 1863, Kreide bei Lunebourg, in Zeitsch. der deutschen geol. Gesell., t. XV, p. 114. Id. Cotteau, 1865, Catalogue des Échinides de l’Aube, p. 52. Id. Cotteau, 1865, Échinides de l'Yonne, t. IT, p. 240, pl. 68, fig. 16-18. Id. Ooster, 1865, Synopsis des Éch. foss. des Alpes suisses, p. 51. Id. Fraas, 1867, Geolog. aus dem Orient, Wurtemb. nat. Jahresheft, pr. 1867, p. 228. Id. Renevier, 1867, Études géol. sur les Alpes vaudoises, V, Faune de Cheville, p. É 174 (Bull. Soc. vaud. se. nat.). Id. Bucaiïlle, 1867, Catal. des oursins cénom. de Rouen, p. 7. Id. L. Lartet, 1873, Géologie de la Palestine, t. II, p. 80. DIMENSIONS : DiaMetre nes NP nn de 35 à 62 mill. HAUCEUTAPA LITE D DOETEAULTIANIE LE RES 0,63 à 0,77 Forme circulaire, élevée, subcylindrique, convexe à la face supérieure, plane en des- sous, le pourtour est presque abrupt. Dans un très-grand exemplaire la face inférieure parait un peu dilatée au pourtour et marquée de deux bourrelets prononcés dans cha- cune des aires interambulacraires. Zones porifères filiformes, à fleur du test, parfaitement rectilignes. Pores très-petits, disposés par simples paires régulièrement superposées, assez écarlées à la face supé- rieure ; à la face inférieure elles dévient sensiblement de la ligne droite. Aires ambulacraires étroites ; leur largeur égale 0,32 de celle des aires interambula- craires; quatre plaques ambulacraires correspondent à une plaque interambulacraire. Les tubercules, peu distincts dans nos exemplaires, sont fort petits, épars et accom- pagnés de granules également épars et assez écartés ; à la face inférieure ils sont beau- coup plus accentués, distinctement scrobiculés, plus nombreux, plus saillants et entourés de granules nombreux et très-serrés. Péristome extrêmement pelit, subcirculaire, légèrement enfoncé, à peine entaillé. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 189 Dans quelques moules intérieurs on aperçoit lrès-distinctement l'empreinte des cinq au- ricules qui soutenaient l'appareil mastlicatoire; elles sont larges et puissantes relative- menl aux dimensions du péristome. Périprocte pyriforme, également très-peul, plus rapproché du pourtour que du péris- tome; il occupe à peu près le quart de l’espace qui sépare ce dernier du bord pos- Lérieur. Moule intérieur marqué à la face inférieure de dix entailles étroites et très-profondes sur le pourtour ; il y en a deux dans chacune des aires interambulacraires ; elles remon- tent assez haut à l’ambitus; mais en dessous elles s’évasent bientôt et finissent par se confondre deux par deux, si bien que le péristome w’est plus entouré que de cinq larges dépressions correspondant aux aires interambulacraires. Dans les grands individus on distingue sur le bord trois pelites entailles très-peu accentuées dans chacune des aires ambulacraires. RapPpoRTS ET DIFFÉRENCES. Le Discoidea cylindrica ne saurait être confondu avec aucun autre el sera toujours reconnaissable à sa forme subeylindrique, convexe en dessus, très- plane en dessous et aux dimensions relativement fort petiles de son péristome et de son périprocte. Les moules intérieurs se distingueront toujours de ceux du Disc. rotula par le grand évasement des entailles au pourtour du péristome. L’étage cénomanien de Sainte-Croix a fourni des exemplaires parfaitement typiques et de très-grande taille ; ceux qui proviennent du gault sont en général moins développés, quoique appartenant certainement à la même espèce. LocariTés. Stægelbank (Sihlthal). — Fortsberg, Wannenalp (Schwytz). — Bossetan, Cheville (Vaud). — Montagne des Fiz (Savoie). Étage albien, gault inférieur. Mesmeralp, Sentis. — Cheville, Sainte-Croix (Vaud). Étage rhotomagien. Cozrecrioxs Campiche, Musée de Zurich, Renevier, Musée de Neuchâtel. Explication des figures. PI. XIII. Fig. 13. Moule intérieur du Discoidea cylindrica vu en dessous; de grandeur naturelle. Che- ville. Étage rhotomagien. Coll. Renevier. Fig. 14. Grand exemplaire de la même espèce ; de grandeur naturelle. Sainte-Croix. Étage rhotomagien. Collection Campiche. 190 PALÉONTOLOGIE SUISSE. RÉSUMÉ GÉOLOGIQUE SUR LES DISCOIDÉES Les espèces que j'ai décrites sont au nombre de cinq. Toutes ont été recueillies dans le gault proprement dit, ou gault infé- rieur; mais il en est trois, Dosc. rotula, Disc. subuculus, et Disc. cyhndrica, qui remontent plus haut et se retrouvent dans les deux facies de l’étage rhotomagien ou cénomanien inférieur, dont l’un a reçu de M. Renevier le nom d'étage vraconnien. Le gisement principal du Disc. rotula est cepen- dant dans le gault proprement dit, celui du Disc. subuculus dans le vracon- nien, celui du Disc. cylindrica dans le rhotomagien proprement dit. GENRE ECHINOCONUS, Breynius. Forme subpentagonale, ordinairement renflée et souvent conique; à peu près plane à la face inférieure. Zones porifères linéaires, droites. Pores disposés par simples paires ré- gulièrement superposées à la face supérieure; à la face inférieure elles se groupent en petits arcs de trois paires, ordinairement assez obliques. Appareil apicial compacte, composé de quatre plaques génitales perfo- rées, dont l’une porte le corps madréporiforme, et de cinq plaques ocellaires également perforées. Il existe en outre une cinquième plaque génitale im- perforée, souvent indistincte. Péristome situé vers le milieu de la face inférieure, subdécagonal, muni à l’intérieur d’auricules destinées à soutenir un appareil masticateur. Périprocte ovale, inframarginal, non visible du dessus. Tubercules très-petits, crénelés, perforés, scrobiculés. Radioles en forme de soies grêles et striées. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le genre Echinoconus, tel qu’il a été délimité ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 191 par d'Orbigny et tel que je l’envisage aussi, comprend les espèces qui com- posaient le genre (alerites Lamarck, auquel on est convenu récemment de restituer le nom qui lui avait été anciennement attribué par Breynius. ECHINOCONUS CASTANEA, d'Orbigny (A. Brongniart). Nucleolites castanea, Nucleolites depressa, _ Nucleolites castanea, Id. Catopygus castanea, Catopygus depressus, Pyrina castanea. Pyrina depressa, Galerites castanea, Catopygus depressus. Catopygus castanea, Calopygus depressus, Id. Galerites castanea, Galerites rhotomayensis, Galerites castanea, Pyrina depressa, Galerites castanea, Galerites rhotomagensis, Galerites castanea, Pyrina depressa, Pygaulus depressus, Galerites castanea. Id. Pyrina depressa, Pygaulus depressus. Galerites castanea. Id. Id. Echinoconus castanea, (PL XIV, fig. 1-10.) SYNONYMIE. A. Brongniart, 1822, Géologie des environs de Paris, p. 100 et 399, pl. 9, fig. 14 a, b, c. A. Brongniart, 1822, Géologie des environs de Paris, p. 400, pl. 9, fig. 17. Defrance, 1825, Dict. des sc. nat., t. XXXVI, p. 214. Blainville, 1834, Manuel d’actinologie, p. 204. Agassiz, 1835, Prodrome, Mém. Soc. sc. nat. de Neuchâtel, t. I, p. 185. Agassiz, 1835, Prodrome, Mém. Soc. sc. nat. de Neuchâtel, t. I, p. 185. Desmoulins, 1837, Études sur les Échin., Tableau, p.258. Desmoulins, 1837, Études sur les Échin., Tableau, p. 258. Agassiz, 1839, Descr. des Échin. foss. de la Suisse, t. 1, p. 77, pl. 13, fig. 7-9. Agassiz, 1839, Descr. des Échin. foss. de la Suisse, t. I, p. 50, pl. 8, fig. 4. Dujardin in Lamarck, 1840, Anim. sans vert., 2me éd., t. III, p. 351. Dujardin in Lamarck, 1840, Anim. sans vert., 2me éd., t. III, p. 352. Agassiz, 1840, Catal. Ectyp. foss. mus. neoc., p. 4. Agassiz, 1840, Catal. Ectyp. foss. mus. neoc., p. 7. Agassiz, 1840, Catal. Ectyp. foss. mus. neoc., p. 7. Desor, 1842, Monovr. des Galérites, p. 23, pl. 4, fig. 12-16. Desor, 1842, Monogr. des Galérites, p. 28. Sismonda, 1843, Echini foss. del contado di Nizza, p. 50. Sismonda, 1843, Echini foss. del contado di Nizza, p. 51, pl. 2, fig. 8-10. Agassiz et Desor, 1847, Catalogue raisonné des Échinides, p. 91. Agassiz et Desor, 1847, Catalogue raisonné des Éch., p. 92. Agassiz et Desor, 1847, Catalogue raisonné des Éch., p. 101. A. Gras, 1848, Oursins fossiles de l’Isère, p. 44. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 142. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 142. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. IT, p: 141. Forbes, 1850, Mem. geolog. Survey Dec., II, pl. 7. A. Gras, 1852, Catal. des corps org. fossiles de l’Isère, p. 40. Forbes in Morris, 1854, Catal. of brit. foss., 2e éd., p. 80. d’Orbigny, 1854, Note rectific. sur div. genres d’Échinides, in Revue et Mag. de zoologie, 2e sect., t. VI, p. 21. 192 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Galerites castanea, Renevier et de la Harpe, 1855, Excurs. géol. à la Dent-du-Midi, p. 15 (Bull. Soc. vaud. sc. nat.). Galerites gurgitis, Pictet et Renevier, 1857, Terr. aptien de la Perte-du-Rhône, p. 156, pl. 22, fig. 4 (Mat. pour la Pal. suisse). Cralerites castunea, Desor, 1857, Synopsis des Éch. foss., p. 185. Galerites gurgitis, Desor, 1857, Synopsis des Éch. foss., p. 187. Galerites rhotomagensis, Desor, 1857, Synopsis des Éch. foss., p. 186. Pyrina depressa, Pictet, 1857, Traité de Paléont., 2me éd., t. IV, p. 225. Galerites castanea, Pictet, 1857, Traité de Paléontologie, 2me éd., t. IV, p. 226. ÆEchinoconus castanea, d’Orbigny, 1860, Paléont. franç., Terr. crét., t. VI, p. 503, pl. 990. Echinoconus rhotomagensis, d’'Orbigny, 1860, Paléont. française, Terr. crétacés, t. VI, p. 509, pl. 993. Pyrina castanea, d’Orbigny, 1860, Paléont. française, T'err. crét., t. VI, p.478, pl. 981, fig. 4-6. Pyrina depressa, d’Orbigny, 1860, Paléontologie française, Terrains crétacés, t. VI, p. 472, pl. 981, fig. 1-3. ÆEchinoconus gurgitis, Cotteau in d’Orbigny, 1860, Paléontol. franc., Terr. crétacés, t. VI, p. 548. Galerites castanea, Lory, 1860, Desc. géol. du Dauphiné, p. 338. Echinoconus rhotomagensis, Coquand, 1862, Géol. et Paléont. de la prov. de Constantine, p. 294. ÆEchinoconus qurgitis, Coquand, 1865, Monogr. de l’étage aptien de l'Espagne, p. 179. Echinoconus castanea, Ooster, 1865, Synopsis des Éch. foss. des Alpes suisses, p. 52. Galerites castanea, A. d’Espine et A. Favre, 1865, Observ. sur le gault des Alpes, p. 22 (Arch. Bibl. univ. Genève, t. XXII). Echinoconus castanea, Renevier, 1867, Notice paléont. sur les Alpes vaudoises, V, Faune de Cheville (Bull. Soc. vaud. des sc. nat.), p. 174. L Id. A. Favre, 1867, Recherches géologiques sur les Alpes de la Savoie, t. IL, p. 492 et passim. Pyrina depressa, A. Favre, 1867, Recherches géologiques sur les Alpes de la Savoie, t. IT, p. 492 et passim. Echinoconus rhotomagensis, Bucaille, 1867, Notice sur les fossiles cénomaniens de Rouen, p. 7. x DIMENSIONS : Longueur … FE ee : ne _de 17 à 50 mill. Largeur par rapport à la longueur ose de 0,76 à 0,97 Largeur moyenne id. ; ee Le ne DE Hauteur id. MIT RES 0,54 à 0,738 Forme plus ou moins pentagonale, quelquefois mais rarement presque régulièrement ovale, plus ou moins allongée, ordinairement légèrement rélrécie en arrière, la plus grande largeur se trouvant en face des ambulacres antérieurs pairs. Face supérieure plus ou moins renflée, presque toujours aplatie, très-rarement subconique. Face inférieure ordinairement plane, faiblement pulvinée, plus ou moins déprimée autour du péristome, mais davantage dans le moule que dans le test. Pourtour peu renflé, parfois presque tranchant. Zones porifères droites, à fleur du test. Pores très-petils, disposés à la face supérieure par simples paires situées dans une petite dépression des plaques porifères et régulière- ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 193 ment superposées ; à la face inférieure ces paires de pores tendent à se grouper en pe- tits arcs de trois paires très-obliques. Aires ambulacraires étroites, souvent légèrement renflées, surtout dans les exem- plaires pentagonaux. Sommet ambulacraire subcentral ou un peu excentrique en arrière. Appareil apicial très-peu étendu, subquadrangulaire, finement granuleux. Les plaques ocellaires sont fort petites et logées aux angles externes des plaques génitales. La plaque madréporiforme est très-grande et occupe le centre de l’appareil. Tubercules petits, finement perforés et légèrement crénelés, très-écartés, épars, en- tourés d’un scrobicule profond. Granules miliaires très-petits, serrés, homogènes, scro- biculés. La surface du test paraît encore finement chagrinée dans les intervalles. Péristome un peu excentrique en arrière, subdécagonal ; dans les moules très-parfaits on distingue la trace des auricules qui soutenaient l’appareil masticateur. Périprocte ovale, acuminé au sommet; ordinairement inframarginal, on le voit dans certains exemplaires remonter assez haut sur la face postérieure pour échancrer distinc- tement le pourtour. Variarions. L’Echinoconus castanea, dont j'ai pu réunir une série d'exemplaires très- étendue, provenant en grande partie du gault des Alpes de la Savoie, présente certaines modifications de forme assez remarquables pour que le premier et le dernier terme de la série aient été envisagés comme des espèces spéciales par plusieurs auteurs qui n’avaient pu observer les passages qui relient les formes extrêmes. Les individus que j'envisage comme normaux sont subpentagonaux, assez renflés, leur largeur est d'environ 0,85 de leur longueur, leur face inférieure est légèrement pulvinée et un peu creusée autour du péristome dans le moule intérieur. En plaçant les uns à côté des autres de nombreux exemplaires choisis, on voit d’un côté l’ensemble perdre peu à peu la forme subpenta- gonale, devenir presque ovale, et en même temps se rétrécir considérablement ; en général aussi la taille diminue, c’est alors le Nucleolites depressa Brongniart, j'ai même des exem- plaires plus étroits que celui que Brongniart avait figuré. En parcourant la série dans le sens opposé, on voil au contraire la forme pentagonale s’accentuer toujours davantage, la taille s'élever, la face supérieure se renfler et l'espèce prendre les proportions de l’exem- plaire figuré par d’Orbigny sous le nom d’Echinoconus castanea ; quelques exemplaires même sont encore plus larges, et leur forme est tout à fait pentagonale et renflée sur les aires ambulacraires. L’exemplaire auquel Brongniart avait donné le nom de Nucleolites castanea, et dont d'Orbigny avait fait le Pyrina castanea, représente une des nombreuses formes intermédiaires dont j’ai plusieurs exemples sous les yeux. Outre ces variations de forme, on observe certaines modifications dans la position du périprocte; le plus souvent il se trouve tout à fait marginal et même inframarginal, on le voit graduellement remonter à l’ambitus et quelquefois, mais rarement, il arrive jus- qu'au liers environ de la face postérieure. 194 PALÉONTOLOGIE SUISSE. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. J'ai sous les yeux l’exemplaire original de l’Echinoconus gur- gitis, Pictet et Renevier; il m’est impossible de le séparer de l’Echinoconus castanea, parmi les nombreuses variétés duquel il se place très-naturellement; plusieurs exem- plaires très-typiques du gault du Saxonet ont le périprocte placé aussi haut et la face inférieure aussi aplatie ; il faut noter du reste, comme je l’ai dit, que la face inférieure est un peu plus creusée autour du péristome dans les moules de l'Ech. castanea que dans les exemplaires avec le test. Je ne saurais non plus maintenir comme espèce l’Ech. rholomagensis, que je puis aussi examiner en nature ; d'Orbigny le distingue par sa forme générale, par la position un peu plus supère de son périprocte, et par sa face inférieure un peu plus creusée au milieu, Or j'ai déjà montré combien ces caractères sont varia- bles dans l’Ech. castanea ; d'Orbigny ajoute que dans l'Ech. rhotomagensis les tubercules sont plus serrés, mais dans plusieurs de nos Ech. castanea les tubercules sont encore plus abondants que dans les individus de Rouen ; d’Orbigny invoque enfin la différence des étages d’où proviennent les deux espèces, cette raison ne peut raisonnablement pas être mise en avant, et d’ailleurs on peut citer plusieurs autres espèces qui passent du gault dans le rhotomagien en compagnie de l’Ech. castanea, le Discoïdea cylindrica par exemple. Envisagée dans les limites que je viens d'indiquer, l'espèce ne saurait êlre confondue avec ses congénères. L’Echin. castanea apparaît d’abord dans l'étage aptien où il est très-rare, il abonde ensuite dans le gault proprement dit, mais dans certaines localités seulement; il remonte enfin dans l'étage rhotomagien ou cénomanien infé- rieur, où il est, parait-il, également localisé mais assez abondant. LocariTÉs. Perte-du-Rhône (Ain). Étage aptien (grès durs). à Sainte-Croix, Bossetan, Ecouellaz (Vaud). — Fortsberg, Oberalp dans le Wæsggithal, Wannenalp (Schwytz). — Langenhutten, Kühfirsten (Saint-Gall). — Perte-du-Rhône (Ain). — Mont Saxonnet, Criou, Petit-Bornand, Fiz, Reposoir, la Goudinière, Taine (Haute- Savoie). Étage albien, gault proprement dit. Cheville. Étage rhotomagien. Cozcecrions Pictet, Campiche, Gilliéron, Renevier, Musée de Zurich, Musée de Ge- nève, etc. Explication des figures. PI. XIV. Fig. 1 à, b, c, d. Echinoconus castanea, du gault du Reposoir, exemplaire normal. Fig. 2. Autre exemplaire très-pentagonal. Gault du Saxonnet. Fig. 3. Autre exemplaire avec le périprocte au bord postérieur. Gault du Saxonnet. Fig. 4. Autre exemplaire très-élevé avec le périprocte encore plus élevé. Gault du Saxonnet. Fig. 5. Autre exemplaire régulièrement convexe, du gault du Saxonnet. Fig. 6. Autre exemplaire très-renflé. Gault de Cheville. Coll: Renevier. cd ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 195 Fig. 7 a, b, c. Autre exemplaire très-allongé du gault du Saxonnet. Fig. 8. Autre exemplaire du gault de Sainte-Croix avec l’impression des auricules. Collect. Campiche. Fig. 9 a, b. Autre exemplaire de l’aptien de la Perte-du-Rhône (Œalerites gurgülis). Fig. 10 a, b, c. Autre exemplaire de l’aptien de la Perte-du-Rhône (Galerites gurgitis). Toutes ces figures sont de grandeur naturelle ; ies originaux, sauf ceux des figures 6 et 8, appartien- nent à la collection Pictet. ECHINOCONUS MixTUS, d'Orbigny (Defrance). (P. XIII, fig. 17) SYNONYMIE. Galerites mixtus, Defrance, 1825, Dict. des sc. nat., t. XVIII, p. 87. Id. Desmoulins, 1837, Études sur les Échinides, Tableau, p. 256. Id. Agassiz et Desor, 1847, Catal. raisonné des Échin., p. 91. Echinoconus mixtus, d’Orbigny, 1854, Note rect. sur div. genres d’Échin., in Revue et Mag. de zool., 2me série, t. VI, p. 16. Galerites albogalerus, var. Desor, 1857, Synopsis des Éch. foss., p. 183. Echinoconus mixtus, d’Orbigny, 1860, Paléontol. française, Terr. crét., t. VI, p. 506, pl. 991. Id. Cairol, 1872, Terr. crét. inf. de la Clapet des Corbières, Ann. des sc. géol., t. IT, p- 115 et passim. DIMENSIONS : PONSUEUR ETS Re PRE on Sr EMA eme tie 40 mill. Largeur par rapport à la longueur De US Re LA 0,87 Hauteur id. D Re NE FRE re et NON Forme ovale, légèrement polygonale. Face supérieure élevée, conique. Face infé- rieure parfaitement plane. Pourtour tranchant dans le moule intérieur. Zones porifères droites. Pores disposés par simples paires régulièrement superposées à la face supérieure. Aires ambulacraires relativement larges, un peu renflées à la face supérieure et très- saillantes à la face inférieure dans le moule intérieur. Sommet ambulacraire légèrement excentrique en avant. Péristome ovale, subdécagonal. Périprocte grand, ovale, inframarginal. RaPPoRTSs ET DIFFÉRENCES. Je ne connais que le moule intérieur de celte espèce, prove- nant des Alpes de Savoie, j'ai pu le comparer avec un exemplaire très-parfait du gault de Clar, et m’assurer de leur identité. L’Ech. mixtus diffère de l’Ech. castanea, avec 196 PALÉONTOLOGIE SUISSE. lequel on le rencontre, par sa forme élevée et réguliérement conique, son pourtour tranchant, sa face inférieure absolument plane dans le moule intérieur, et ses aires ambulacraires relativement plus larges el formant en dessous une saillie très-forle dans le moule. Je n’ai jamais pu découvrir aucun passage qui permelte de relier ces deux espèces. LocarrTés. Criou, Petit-Bornand, la Goudinière (Haute-Savoie). Etage albien, gault. Cozrecrions Pictet, P. de Loriol. Explication des figures. PI. XIII. Fig. 17 a, b, c. Echinoconus mixtus. Moule intérieur de grandeur naturelle. La Goudinière. Coll. P. de Loriol. ECHINOCONUS NUCULA (A. Gras), d'Orbigny. (PI. XIV, fig. 19-21.) SYNONYMIE. Galerites nucula, A. Gras, 1849, Oursins de l’Isère, suppl. p. 4, pl. 1, fig. 5-8. Id. A. Gras, 1852, Fossiles de l’Isère, p. 40. Globator nucula, Desor, 1858, Synopsis, p. 188. Galerites bacca, Desor, 1858, Synopsis, p. 185. Echicononus nucula, d’Orbigny, 1859, Paléontologie française, Terrains crétacés, t. VI, p. 508, pl. 992, fig. 1-5. ÆEchinoconus bacca, Cotteau, 1860, Paléont. française, Terr. crét., t. VI, p. 549. Id. Ooster, 1865, Synopsis des Échin. foss. des Alpes suisses, p. 52. Echinoconus nucula, Renevier, 1867, Études sur les Alpes vaudoises, V, Faune de Cheville, p. 174. DIMENSIONS ÉONQUEUR EME ARE EI AATE RER ENS SAGEM CR EN EE . 14 à 20 mill. Largeur par rapport à la longueur Re ee Nr 0,90 à 1,00 Hauteur LE ANRT EL rl A a LE TA lan 0,83 à 0,93 Forme subglobuleuse, tantôt subcirculaire, tantôt un peu oblongue, par suite du pro- longement de l’aire interambulacraire postérieure impaire. Face supérieure trèés-élevée, convexe et renflée. Face inférieure plus ou moins convexe. Zones porifères filiformes, rectilignes. Aires ambulacraires très-étroites, ne formant pas de saillie dans le moule à la face in- férieure. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 197 Péristome central, décagonal, non enfoncé; on distingue fort bien sur deux moules intérieurs les traces des auricules qui soutenaient l'appareil masticateur. Périprocte assez grand, ovale, placé à la face postérieure à une hauteur variable; tou- tefois son sommet ne dépasse pas le milieu de la hauteur de l’ensemble. Le test ne m'est pas connu. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. J'ai à comparer neuf moules intérieurs appartenant à cette espèce. Ils présentent entre eux des différences assez sensibles dans leur forme générale et ia position de leur périprocte; cependant, malgré le pelit nombre de ces exemplaires, il est facile de trouver entre ces diverses modifications des passages assez évidents pour qu’il me paraisse impossible de ne pas les rapporter à une même espèce. L’Ech. nucula auquel il faut réunir le Globator bacca, dont M. Renevier m'a communiqué les types, se distingue par son ensemble globuleux, sa grande hauteur et la convexité de sa face inférieure. La présence de traces incontestables des auricules autour du péristome fixe définitivement la place de l’espèce dans le genre Echinoconus. Bien que j'aie réuni de grandes séries de l’Ech. castanea, avec lequel on rencontre l’'Ech. nucula, je n’ai pas pu trouver des passages suffisants pour permettre de réunir ces deux espèces. Locarrrés. Écuellaz, Cheville (Vaud). — Wannenalp (Schwytz). — Reposoir, Saxonnet, Petit-Bornand (Haute-Savoie). — Perte-du-Rhône (Ain). Étage albien, gault. Cozecrions Renevier, Pictet, P. de Loriol, Musée de Zurich. Explication des figures. Pl. XIV. Fig. 19 a, b, c, d. Echinoconus nucula, du gault du Reposoir. Coll. Pictet. Fig. 20 a, b, c, d. Autre exemplaire de la même espèce, type du Globator bacca. Écuellaz. Coll. Renevier. Fig. 21 a, b. Autre exemplaire du même type. Perte-du-Rhône. Coll. Renevier. Toutes ces figures sont de grandeur naturelle. 198 PALÉONTOLOGIE SUISSE. 3" SOUS-ORDRE ÉCHINIDES EXOCYCLIQUES ATÉLOSTOMES Test de forme elliptique ou cordiforme, très-rarement subcireulaire. Zones porifères composées de pores arrondis ou allongés, tantôt identi- ques dans un même ambulacre, tantôt arrondis dans les rangées internes et allongés dans les rangées externes. Ambulacres simples ou plus ou moins pétaloïdes. L’ambulacre impair est souvent différent des autres par sa forme et la structure de ses pores. Appareil apicial à la face supérieure, tantôt central, tantôt excentrique. Il est composé d’un nombre variable de plaques génitales perforées, ne dé- passant pas quatre, et de cinq plaques ocellaires perforées. La plaque géni- tale antérieure de droite porte le corps madréporiforme. Périprocte toujours en dehors de l’appareil apicial et non opposé au pé- ristome; il est tantôt inframarginal, tantôt marginal, lantôt supramarginal. Péristome plus ou moins irrégulier dans son pourtour, ou bien distinc- tement bilabié, rarement pentagonal ou subdécagonal. Il est toujours dé- pourvu d’un appareil masticateur. Tubercules petits, plus ou moins abondants, irrégulièrement disséminés sur toute la surface du test. Radioles en forme de soies grêles et striées. OBsErvarTIoNs. Le troisième sous-ordre de l’ordre des Échinides com- prend tous les oursins dont le périprocte est situé en dehors de l'appareil apicial et qui ne possèdent point d'appareil masticateur. Les Échinides exocycliques atélostomes se divisent en trois familles : La famille des CassipuciéEs, dont le péristome s'ouvre au milieu de la face inférieure. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 199 La famille des HOLASTÉRIDÉES, dont le péristome est excentrique en avant et dont les ambulacres sont simples. La famille des SPATANGIDÉES, dont le péristome est excentrique en avant, le plus souvent bilabié, et dont les ambulacres sont pétaloïdes. FAMILLE DES CASSIDULIDÉES Forme elliptique ou très-rarement subcireulaire. Ambulacres simples ou pétaloïdes. Sauf dans de très-rares exceptions, l'antérieur est semblable aux autres. Appareil apicial composé de quatre plaques génitales perforées et de cinq plaques ocellaires. Le corps madréporiforme est toujours attaché à la plaque génitale antérieure de droite, mais il occupe souvent le milieu de l'appareil. Péristome central ou au moins subcentral. Sa forme est ovale ou trans- verse; parfois aussi il est décagonal, mais alors il affecte une forme irré- gulière, parce que les angles sont effacés et les côtés mégaux; il n’est jamais bilabié, mais souvent entouré d’un floscelle. Périprocte très-variable de forme et de position. Tubercules très-pelits, serrés, épars à la surface du test. OBSERVATIONS. La famille des Cassidulidées comprend tous les oursins exocycliques atélostomes dont le péristome est central ou subcentral; sauf dans la petite section des Archacidées composée de deux genres, l’ambula- cre impair est toujours semblable aux autres. La présence d’un floscelle autour du péristome d’un oursin montrera toujours qu'il appartient aux Cassidulidées, mais un certain nombre de genres en sont dépourvus. Jai déjà indiqué pourquoi je réunis les Échinonéidées aux Cassidulidées dont elles forment une tribu très-naturelle. 200 PALÉONTOLOGIE SUISSE. 4re Tribu. — ÉCHINONÉIDÉES Genres dont les ambulacres sont simples. Cette tribu se compose de six genres, dont aucun ne présente un floscelle autour du péristome, ce sont : Echinoneus, Pyrina, Desorella, Hyboclypus, Pachyclypus et Galeropyqus. Dans certaines espèces de ce dernier genre, ainsi que M. Cotteau l’a observé, les pores des rangées externes tendent à s’allonger, de sorte qu'il se trouve exactement placé entre les deux tribus. Un seul de ces genres appartient à l’époque crétacée. GENRE PYRINA, Desmoulins. Forme ovoiïde, parfois subcylindrique, ordinairement renflée. Zones porifères linéaires, droites, convergeant régulièrement du sommet au péristome. Pores disposés par simples paires régulièrement superposées jusqu'aux abords du péristome, où elles dévient un peu de la ligne droite. Appareil apicial compacte. Péristome décagonal mais oblique et plus ou moins irrégulier. Périprocte pyriforme, jamais inframarginal, tantôt à la face supérieure, tantôt au bord postérieur. Tubercules très-petits, crénelés, perforés, épars, enfoncés dans des scro- bicules profonds; ils portaient des soies relativement courtes et finement striées. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Ainsi que cela a été expliqué dans la « Des- cription des Échinides jurassiques, » le genre Pyrina, tel que je le com- prends ici, renferme une partie des Desorella, une partie des Globator et les Nucleopygus. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE, 201 PyRINA INcGISA (Agassiz), d’Orbigny. (PI. XIV, fig. 11-14.) SYNONYMIE. Pyrina pygea, Strombeck (non Agassiz), 1839; Neocomien in der Umgebung v. Braunschweig, Zeïtsch. der deutsch. geol. Gesell., v. I, p. 464. Nucleopygus incisus, Agassiz, 1840, Catal. Ech. foss. mus. neoc. p. 7. Nucleolites truncatulus, Rœmer, 1841, Petref. der Norddeutschen Kreïide-Geb., p. 33, pl. 6, fig. 12. Nucleopygus incisus, Desor, 1842, Monogr. des Galérites, p. 33, pl. 5, fig. 23-26. Id. Agassiz et. Desor, 1847, Catal. raisonné des Éch., p. 94. Pyrina pygea. (non Agassiz) Marcou, 1847, Jura salinoiïs, p. 139, 143, 147. Id. (non Agassiz), A. Gras, 1848, Oursins fossiles de l’Isère, p. 45. Id. pars, d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 89. Id. (non Agassiz) A. Gras, 1852, Catalogue des corps organ. fossiles de l’Isère, p. 27. Id. (non Agassiz), pars, Bronn, 1852, Lethea geos., 3e éd., t. II, p. 193. Pygaster Kæchlini, Michelin, 1853, Sur quelques esp. d’Échin. foss., Revue et magasin de zoologie, 2me série, t. V, p. 36. Desoria incisa, . Cotteau, 1855, Échin. foss. de l'Yonne, t. I, p. 223. Desorella incisa, Cotteau, 1855, Bull. Soc. géol. de France, t. XII, p. 715. Pyrina incisa, d’Orbigny, 1857, Paléont. franç., Terr. crét., t. VI, p. 469, pl. 980, fig. 1-4. Pyrina pygea, d’Orbigny, 1857 (non Agassiz), Paléont. française, Terr. crétacés, t. VI, p. 466, pl. 978, fig. 1-6. Pyrina Campicheana, d’Orbigny, 1857, Paléont. franç., Terr. crét., t. VI, p. 468, pl. 978, fig. 7-11. Nucleopygus Kæchlini, Desor, 1857, Synopsis, p. 190. Pyrina incisa, Desor, 1857, Synopsis, p. 191. Pyrina pygea, Lory (non Agassiz), 1860, Descr. géol. du Dauphiné, p. 60. Desorella Kæchlini, Cotteau, 1862, Échin. nouv. ou peu connus, p. 70 (Rev. et mag. de zoologie). Pyrina incisa, P. de Loriol, 1863, Descr. des Animaux inv. du néoc. moyen du Salève, p. 172, pl. 20, fig. 4. 14. Cotteau, 1864, Échin. foss. de l’Yonne, t. Il, p. 138. Pyrina pygea, (non Agassiz) Schauroth, 1865, Verz. der Petref. der Coburger Sammlung, p. 160. Pyrina incisa, Jaccard, 1869, Descr. du Jura vaudois et neuch., p. 158 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6me liv.). Id. E. Desor et P. de Loriol, 1871, Échinologie helvétique, Éch. jurassiques, p. 288, pl. 45, fig. 2. DIMENSIONS : Longueur Res. RME PAIE PE ER PES 13 à 27 mill. Largeur par rapport à la longueur. 0,84 à 0,92 Hauteur id. RAR eee 0,48 à 0,68 26 2092 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Forme ovale oblongue, plus ou moins renflée, arrondie en avant, légèrement rétrécie et parfois subtronquée en arrière. Face supérieure loujours aplatie, mais plus ou moins fortement. Face inférieure pulvinée, parfois enfoncée autour du péristome, souvent aussi à peu près plane et même légèrement convexe; l'aire interambulacraire postérieure impaire est presque toujours un peu plus renflée que les autres. Pourtour renflé. Zones porifères droites, linéaires, à fleur du test. Pores très-petits, régulièrement dis- posés par simples paires superposées ; à la face inférieure ils dévient légèrement et for- ment une ligne un peu onduleuse. Aires ambulacraires presque égales ; les deux postérieures sont un peu plus larges que les autres. Appareil apicial un peu excentrique en avant, très-finement granuleux. Quatre plaques génitales largement perforées; celle qui porte le corps madréporiforme est plus grande que les autres et occupe tout le centre de l'appareil. Plaques ocellaires très-petiles, au nombre de cinq, toutes perforées ; les deux postérieures se trouvent placées sur mie même ligne que les plaques génitales postérieures. Péristome un peu excentrique en avant, un peu oblique, assez régulièrement ovale, acuminé aux deux extrémités, bien ouvert, et placé au fond d’une dépression de la face inférieure quelquefois assez profonde, d’autres fois à peu près nulle. Un exem- plaire très-bien conservé à la face inférieure, dans lequel la gangue a entièrement dis- paru intérieurement tout autour du péristome, permet d’en étudier la structure avec beaucoup de précision, il est facile de s’assurer de l’absence complète d’auricules et par suite de mâchoires. Les Pyrines étaient donc sous ce rapport exactement constituées comme les Échinonées, et leur place dans la tribu des Échinonéidées se trouve parfaite- ment justifiée. Le pourtour du péristome est en réalité décagonal et on distingue fort exactement dix lèvres à peu près égales correspondant aux aires ambulacraires et in- terambulacraires. Le péristome des Échinonées est beaucoup plus irrégulier, car les lèvres sont bien plus inégales. Périprocte grand, pyriforme, acuminé aux extrémités mais surtout en dedans, ouvert au-dessus du bord postérieur dans l'aire interambulacraire impaire dont il occupe la plus grande partie; il est loujours -entiérement visible d’en haut et jamais d’en-bas, et il n’échancre pas le bord postérieur. Au-dessous du périprocte on remarque dans quel- ques exemplaires une sorte de dépression du bord postérieur ou d’area subanale rare- ment accentuée, le plus souvent presque insensible. Tubercules très-petits, enfoncés dans leurs scrobicules, très-écartés, épars à la face supérieure, un peu plus développés et serrés à la face inférieure. Granules miliaires ex- trêmement fins, serrés et homogènes. VartaTions. Ayant eu l’occasion d'étudier un grand nombre d'exemplaires appartenant à celle espèce, j'ai pu observer quelques variations de forme intéressantes. Les individus que l’on peut appeler normaux sont assez allongés, bien plus longs que larges, régu- ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 203 lièrement renflés et pulvinés à la face inférieure, au milieu de laquelle se trouve une dépression peu sensible autour du péristome, Si l’on part de ce type, on voit d’un côté la taille s’augmenter et le pourtour s’élargir beaucoup, la face supérieure se déprimer, la face inférieure devenir très-concave et l’ensemble très-comprimé ; d’Orbigny avait donné le nom de Pyrina Campicheana à ces grands exemplaires. De l’autre côté de la série, la forme tend au contraire à se rétrécir, l’ensemble se renfle beaucoup et devient élevé, la face inférieure perd presque entièrement sa concavité. Tous les autres carac- ières sont exactement les mêmes dans tous les exemplaires, et il existe tant de passages insensibles entre les individus extrêmes de la série que je viens d'établir que l’on est forcé de voir en eux une seule et même espèce. Il est intéressant d'observer que l’on peut former avec des individus du Hils du Hanovre une série exactement semblable à celle que viennent de nous fournir des exemplaires de Sainte-Croix. RapporTs ET DIFFÉRENCES. Voisin de forme du Pyrina pygæa Ag., le Pyrina incisa s’en distingue d’une manière très-constante par son périprocte supramarginal invisible d’en bas et n’échancrant pas le bord postérieur; on peut ajouter que le périprocte du Pyrina pygæa est régulièrement ovale, tandis que dans le Pyr. incisa il est pyriforme. Dans la plupart des cas, le Pyrina pygæa est plus étroit et plus renflé. L’espèce que d'Orbigny a décrite sous le nom de Pyr. pygæa n’est autre que le Pyr. incisa. Rœmer a dé- crit le Pyr. incisa à peu près en même temps que M. Agassiz sous le nom de Nucleolites truncatulus. L'examen du moule en plâtre du Pygaster Kæchlini m'a permis de constater avec une complète certitude que ce nom a été donné à un grand exemplaire du Pyrina incisa semblable à ceux qui se rencontrent souvent à Sainte-Croix. Locacrtés. Sainte-Croix (Vaud). — Gaicht, près Douanne (Berne). Étage valangien. Sainte-Croix, Saint-Cergues, Vaulion (Vaud). — Douanne (Berne). — Mont Salève. Étage néocomien moyen. Sainte-Croix (Vaud). Étage urgonien. Très-rare. Corrections Campiche, Gilliéron, Renevier, P. de Loriol. Explication des figures. PI. XIV. Fig. 11 a, b. Pyrina incisa, grand exemplaire du néocomien moyen de Sainte-Croix (Pyr. Campicheana). Fig. 12 a, b. Autre exemplaire de la même espèce, de l’étage urgonien de Sainte-Croix. Fig. 13 a, b, c. Autre exemplaire; type normal. Néocomien moyen de Sainte-Croix; 13 d, appareil apicial grossi. Fig. 14. Autre exemplaire du néocomien moyen de Sainte-Croix avec le périprocte rapproché du bord. Toutes ces figures (sauf 13 d) sont de grandeur naturelle, et les originaux appartiennent à la collec- tion Campiche. 204 PALÉONTOLOGIE SUISSE. PyRINA PYGÆA (Agassiz), Desor. (PI. XIV, fig. 15-18.) SYNONYMIE. Galerites pygæa, Agassiz, 1839, Échinodermes suisses, t. I, p. 78, pl. 12, fig. 4-6. Pyrina pygæa, Desor, 1842, Monographie des Galérites, p. 29, pl. 5, fig. 27-81. Id. (pars) Agassiz et Desor, 1847, Catalogue raisonné des Échinides, p. 92. Pyrina cylindrica, À. Gras, 1848, Oursins de l’Isère, p. 45, pl. 3, fig. 12-15. Pyrina pygæa, (pars) d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 89. Pyrina cylindrica, À. Gras, 1852, Cat. des foss. de l’Isère, p. 35. Id. d’Orbigny, 1856, Paléont. française, Terr. crét., t. VII, pl. 979. Pyrina pygæa, (pars) Desor, 1857, Synopsis des Éch. foss., p. 191 a. Pyrina Raphaeli, Desor, 1857, Synopsis, p. 191 a. Id. Cotteau, 1860, Paléont. franç., Terr. crétacés, t. VII, p. 497. Pyrina pygæa, P. de Loriol, 1869, in P. de Loriol et V. Gilliéron, Monopr. de l’étage urgonien du Landeron, p. 45, pl. 6, fig. 2. Id. Jaccard, 1869, Descr. géol. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 144, 158 (Matériaux pour la carte géol de la Suisse, 6e livr.). Id. Greppin, 1870, Descr. géolog. du Jura bernois (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 8me livr.). DIMENSIONS : Longueur. … at SR ET A RE Et 14 à 28 mill. Largeur par rapport à la longueur. 0,80 à 0,85 Hauteur id. BITES OPEN Es EAP EN AU PR RCE 0,52 à 0,61 Forme ovale, allongée, renflée, arrondie en avant, le plus souvent très-légèrement rétrécie en arrière. Face supérieure déprimée, faiblement mais régulièrement et unifor- mément convexe. Face inférieure fortement pulvinée, ordinairement légèrement creusée autour du péristome; l'aire interambulacraire postérieure impaire est toujours un peu plus renflée que les autres. Pourtour très-renflé. Zones porifères linéaires, à fleur du test. Pores disposés par simples paires régulière- ment superposées à la face supérieure et à l’ambitus; à l’approche du péristome, elles se groupent en petits arcs très-peu obliques, composés de trois paires. Aires ambulacraires à peu près égales ; les deux postérieures paires sont un peu plus longues et un peu plus larges que les autres et ordinairement infléchies en dehors, des deux côtés du périprocte. ‘ Sommet ambulacraire un peu excentrique en avant. Appareil apicial subcompacte, très-peu étendu, granuleux ; les quatre plaques géni- ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 205 tales sont très-finement perforées, le COrps madréporiforme occupe le centre de l’appa- reil ; les trois plaques ocellaires antérieures sont placées aux angles externes des plaques génitales, les deux autres suivent les deux plaques génitales postérieures. Péristome un peu excentrique en avant, ouvert au fond d’une légère dépression, assez développé, ovoïde, peu oblique, acuminé aux deux extrémités. On distingue dix petites lèvres peu inégales. Périprocte ovale, très-ouvert, acuminé aux deux extrémités, occupant une grande partie de la face postérieure qu’il échancre fortement ; il a ordinairement une tendance à se rapprocher un peu plus de la face inférieure que de la face supérieure ; on le voit alors mieux d’en bas que d’en haut, en général on ne le voit bien que lorsqu'on regarde directement la face postérieure. Tubercules crénelés, perforés, très-petits, enfoncés dans leurs scrobicules, très-espacés à la face supérieure, plus serrés et un peu plus volumineux à la face inférieure. Granules miliaires très-serrés, très-fins, parfaitement homogènes. Radioles en forme de soies très-fines, courtes et distinctement cannelées ; un individu recueilli par M. Gilliéron en est encore couvert sur une grande partie de sa surface. VarraTiows. Elles sont peu nombreuses, et, bien que j’aie réuni une bonne série d’exem- plaires, je ne puis que signaler des modifications peu importantes dans la taille et la forme générale que les dimensions données indiquent suffisamment. La forme est en général très-régulière, certains individus sont un peu plus renflés que d’autres, les uns sont relativement un peu plus larges, d’autres un peu plus sensiblement aplatis en dessous et en dessus, quelques-uns enfin sont un peu carrés, on n’en voit que rarement qui soient légèrement rétrécis en arrière. Le périprocte, ainsi que je l'ai indiqué, varie dans d’étroites limites relativement à sa posilion, ses dimensions sont en outre sujettes à quelques mo- difications individuelles. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Ainsi qu'il a été dit plus haut dans la description du Pyrina incisa, le Pyr. pygæa s’en distingue essentiellement par la position de son périprocte qui occupe à peu près tout le bord postérieur qu’il échancre, au lieu d’être supramar- ginal, et de plus par la forme même du périprocte qui est ovale et non pyriforme. Le Py- rina cylindrica À. Gras paraît exactement semblable au Pyrina pygæa, il ne m’a pas été possible de saisir la moindre différence entre des exemplaires de la première espèce en- voyés par À. Gras au musée de Genève et les individus de la seconde provenant de l’étage urgonien du Jura. J’ai sous les yeux l’exemplaire indiqué par d’Orbigny comme prove- nant de Sainte-Croix ; il est étiqueté de sa main sous le nom de Pyr. cylindrica, et ne saurait être distingué non plus des exemplaires du Pyr. pygæa recueillis en même temps que lui par M. Campiche dans l’étage urgonien de Sainte-Croix. L'examen de nombreux exemplaires du Pyrina pygæa m’a de plus amené à reconnaître que le Pyrina Raphaeli doit être également réuni au Pyrina pygæa. Le Pyrina pygæa a été souvent confondu avec le Pyrina incisa, en particulier par d’Orbigny, qui, sous le nom de la première de 206 PALÉONTOLOGIE SUISSE. ces espèces, a figuré un exemplaire bien caractérisé de la seconde. Les figures de M. Agassiz (loc. cit.) et celles de la « Monographie des Galérites » (loc. cit.), indiquent exactement la position du périprocte qui est très-constante. L’espèce a commencé à se montrer, quoique très-rarement, dans l'étage néocomien moyen; elle est relativement abondante dans l'étage urgonien, et elle se retrouve encore, mais rarement, dans les couches alpines à Echinospagus Collegniüi, qui appartiennent à l’élage aptien inférieur. Locauirés. Sainte-Croix (Vaud). — Cornaux, Landeron, Gaicht (Neuchâtel). Étage néocomien moyen. Mauremont, Sainte-Croix, La Russille, près Orbe, Montcherand, Bretonnières, Vallor- bes (Vaud). — Landeron (Neuchâtel). — Lerau, près du lac de Thoune (Berne). Étage urgonien inférieur. Stoffelwand, Fluhbrig, Drüesberg (Schwytz), avec Echinosp. Collegnii. Étage aptien inférieur. Cozzecrions Campiche, Gilliéron, Musée de Zurich, P. de Loriol, Renevier. Explication des figures. PI. XIV. Fig. 15 a, b, c, d. Pyrina pygæa, de l'étage urgonien de la Russille, de grandeur naturelle. Coll. P. de Loriol. Fig. 16 a, b, c, d. Autre exemplaire de la même espèce de plus petite taille. Sainte-Croix. Étage urgonien. Coll. Campiche. Grandeur naturelle ; 16 e, péristome du même in- dividu grossi. Fig. 17 a, b. Autre exemplaire incomplet de la même espèce étiqueté par d’Orbigny Pyrina cylindrica. Saïnte-Croix. Étage urgonien. Collection Campiche. Grandeur naturelle. Fig. 18 a, b, c, d. Type du Pyrina Raphaeli, de l’étage aptien de Drüsberg (Schwytz). PYRINA VIONNETI, Desor. Œ1. XV, fig. 1) SYNONYMIE. Globator Vionneti, Desor, 1857, Synopsis des Échin. foss., p. 188 a. DIMENSIONS: L'ONSUEUR ARE AT ASS NOR AA EEE LS ER ARR AOE QUE …..…… 40 mill. Largeur maximum par rapport à la longueur... - 41,00 Hauteur LA ACL EE PE EP AR ER RME UE AE ENTREE AURRRE 0,55 Forme subcirculaire, déprimée, arrondie en avant, sensiblement rétrécie en arrière. Face supérieure régulièrement convexe. Face inférieure à peu près plane, faiblement ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 207 pulvinée, légèrement déprimée autour du péristome; l'aire interambulacraire impaire est un peu plus renflée que les autres. Pourtour relativement peu renflé. Zones porifères linéaires, un peu enfoncées à la face inférieure. Pores disposés par simples paires régulièrement superposées ; elles dévient un peu de la ligne droite aux approches du péristome. Sommet ambulacraire à peu près central. Péristome légèrement excentrique en avant, très-ouvert, ovale, oblique, acuminé aux deux extrémités. Périprocte un peu plus grand que le péristome, ovale, acuminé, situé au milieu de la face postérieure qu’il occupe presque entièrement et qu’il échancre fortement; il n’est à proprement parler visible ni d’en haut ni d’en bas. Tubercules relativement très-pelits et très-écartés, ils ne sont pas plus volumineux à la face inférieure que sur le reste de la surface. Granules miliaires très-fins, très-serrés et homogènes. Rapports ET DIFFÉRENCES. La belle espèce que je viens de décrire est remarquable par sa grande taille, sa forme subcirculaire, un peu rétrécie en arrière, ct son ensemble dé- primé. Ce dernier caractère la distingue à première vue du Pyrina bargesana dont elle a le contour; de plus, son périprocte est bien plus exactement marginal. Le Pyrina Raulini Cotteau est plus allongé, plus renflé au pourtour, plus aplati à la face supé- rieure. LocariTÉs. Vraconne, près Sainte-Croix, Le Pont, Noirvaux (Vaud). Étage aptien supérieur. Cozzecrions Campiche, Pictet. Explication des figures. PI. XV. Fig. 1 a, b, c, d. Pyrina Vionnet, de grandeur naturelle. Aptien de la Vraconne. Collection Campiche. RÉSUMÉ GÉOLOGIQUE SUR LES PYRINA Je n’en connais que trois espèces dans les couches crétacées de la Suisse. L'une, Pyrina incisa, apparaît dans l'étage valangien où elle est rare, elle a son plus grand développement dans l'étage néocomien moyen et finit dans l'étage urgonien où elle n’est point commune. 208 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Le Pyr. pygea a son plus grand développement dans l'étage urgonien, mais elle commence dans l'étage néocomien moyen et finit dans l'étage aptien. Le Pyr. Vionneti ne se trouve que dans les couches supérieures de l'é- tage aptien. Ome Tribu. — ÉCHINOLAMPIDÉES Ainsi que Je l’ai déjà exposé, je réunis dans cette tribu tous les genres de la famille des Cassidulidées dont les ambulacres sont pétaloïdes. Il à été dit plus haut (p. 13) que les Caratomus forment un passage naturel avec la tribu des Échinonéidées. D’un autre côté, les genres formant la seconde section des Échinolampidées tendraient à se rapprocher de la famille des Spatangidées par leur péristome un peu excentrique en avant et leur am- bulacre impair différent des autres. M. Cotteau propose même en dernier lieu de les réunir à cette famille (Pal. franc. Terr. jurass., p. 117). Il me semble toutefois que leurs caractères généraux et surtout la présence d’un floscelle, bien accusé dans les Archiacia, ne permettent pas de les éloigner de la famille des Cassidulidées. fre Section. Genres à ambulacre impair semblable aux autres. GENRE PYGAULUS, Agassiz. Forme renflée, allongée, plus ou moins cylindrique. Zones porifères étroites, linéaires. Pores des rangées externes longs et étroits; pores des rangées internes courts et arrondis; un sillon léger relie les pores des deux rangées. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 209 Ambulacres subpétaloïdes, très-longs, ouverts à l'extrémité. Sommet ambulacraire excentrique. Appareil apicial compacte, composé de quatre plaques gémitales perfo- rées dont l’une, beaucoup plus grande que les autres, porte le corps ma- dréporiforme, et de cinq petites plaques ocellaires perforées. Péristome excentrique, ovale, oblique, non entouré de bourrelets. Périprocte ovale, inframarginal, visible seulement d’en bas. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Les Pygaulus sont voisins des Caratomus dont ils se distinguent par leurs pores très-inégaux et conjugués, leurs am- bulacres distinctement pétaloïdes, leur périprocte elliptique et non trian- gulaire. Les Botriopyqus ont un floscelle autour du péristome; leur péri- procte n’est pas inframarginal, mais se trouve placé sur la face postérieure. Pygaulus Desmoulini, Pygaulus depressus, Pygaulus Desmoulini, Pygaulus depressus, Id. Pygaulus Desmoulini, Pygaulus depressus, Pygaulus Desmoulini, Id. Pygaulus Studeri, Pygaulus ovatus, Pygaulus depressus, Id. Pygaulus Desmoulini, Id. Id. Id. PyGauLus DESMOULINI, Agassiz. (PI. XV, fig. 2-6.) SYNONYMIE. Agassiz, 1847, Catal. raisonné des Échinides, p. 101. A. Gras (non Ag.), 1848, Oursins fossiles de l'Isère, p. 49. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. Il, p. 109. A. Gras, 1852, Fossiles de l’Isère, p. 32. d’Orbigny (non Ag.), 1854, Paléontologie française, Terrains crétacés, t. VI, p. 353, pl. 934. Renevier, 1855, Mém. géol. sur la Perte-du-Rhône, p. 17. Pictet, 1857, Traité de Paléont., 2%e éd., t. IV, p. 213, pl. 94, fig. 6. Pictet, 1857, Traité de Paléontologie, 2e éd., t. IV, p. 213. Desor, 1857, Synopsis des Éch. foss., p. 259, pl. 30, fig. 9-11. Desor (excel. Syn.), 1857, Synopsis des Éch. foss., p. 252. Pictet et Renevier (non Ag.), 1858, Monogr. du terrain aptien de la Perte-du- Rhône, p. 154, pl. 22, fig. 1-2 (Matériaux pour la Paléont. suisse). Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 576. Lory, 1860, Descr. géol. du Dauphiné, p. 307 et passim. Cotteau, 1864, Note sur les oursins crétacés des Martigues, in Bull. Soc. géol. de France, 2e série, t. XXI, p. 487. Schauroth, 1865, Verzeich. der Petref. der Coburger Sammlung, p. 161. Coquand, 1865, Monogr. de l’étage aptien de l'Espagne, p. 178. Ooster, 1865, Synopsis des Échin. foss. des Alpes suisses, p. 63. 27 210 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Pygaulus Studeri, Ooster, 1865, Synopsis des Échin. foss. des Alpes suisses, p. 63, pl. 11, fig. 4-5. Pygaulus Desmoulini, Kaufmann, 1867, Geolog. Beschr. des Pilatus, p. 104 et 164 (Beiträge zur geol. Karte der Schweitz, 5te Lieferung). Id. Kaufmann, 1872, Rigi und Molassegebiet der Mittelschweitz, p. 155 et passim (Beiträge zur geol. Karte der Schweitz, 11t° Lieferung). DIMENSIONS : LONGUEUR SEE EIRE CE PR CEE ARENA Een ce de 23 à 34 mill. Largeur par rapport à la longueur... nr 0,73 à 0,76 Epaisseur id. Rare Re See 0,45 à 0,55 Forme ovale, allongée, quelquefois subeylindrique, le plus souvent peu renflée, ré- trécie et arrondie en avant, rétrécie et subrostrée en arrière; la plus grande largeur se trouve à peu près vers le milieu des aires interambulacraires postérieures paires. Face supérieure déprimée, faiblement mais régulièrement convexe, quelquefois un peu ren- flée dans l’aire interambulacraire postérieure impaire. Face inférieure à peu près plane et un peu creusée autour du péristome, plus rarement subconvexe. Pourtour plus ou moins renflé. Ambulacres subpétaloïdes, non renflés, relativement étroits, atteignant l’ambitus, très- peu effilés, très-ouverts à l'extrémité, inégaux ; les postérieurs sont plus longs que les antérieurs ; l’antérieur pair est un peu plus étroit que les autres. Zones porifères très-étroites ; les pores des rangées externes sont allongés jusqu’à ’ambitus, ils reprennent alors la forme arrondie, et les zones porifères se continuent très-distinctement, mais à fleur du test, depuis l’ambitus jusqu’au péristome; elles se composent alors de pores très-petits, égaux, arrondis, disposés par simples paires obli- ques. Aux abords du péristome les pores se multiplient un peu mais ne forment pas de phyllodes distincts. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Appareil apicial très-peu étendu, granuleux, avec quatre plaques génitales largement perforées; les deux pores oviducaux antérieurs sont plus rapprochés que les deux posté- rieurs; le corps madréporiforme est peu développé ; cinq plaques ocellaires très-petites et finement perforées. Péristome excentrique en avant, plus ou moins enfoncé, oblong, un peu oblique et irrégulier. Périprocte ovale, tout à fait inframarginal, invisible d’en haut. Tubercules petits, scrobiculés, épars, plus développés à la face supérieure qu'à la face inférieure et à l’ambitus. Granules miliaires très-fins el très-serrés. Variarions. Les variations à signaler n’ont pas une grande importance; elles tiennent surtout à la forme qui est plus cylindroïde et plus renflée dans certains individus que dans d’autres. La face inférieure est ordinairement légèrement creusée autour du péris- ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 211 tome, rarement elle se trouve subconvexe. Au premier abord les exemplaires apparte- nant aux deux extrêmes de la série paraissent assez différents, mais il existe entre eux des passages qui ne permettent point de les séparer. La taille de nos échantillons est moins considérable que celle de l'individu figuré par d’Orbigny, mais les caractères des petits exemplaires sont absolument identiques à ceux des grands individus. Rapports ET DIFFÉRENCES. Le Pyg. Desmoulini établi par M. Agassiz dans le « Catalo- que raisonné des Échinides, » a été identifié à Lort par d’Orbigny avec le Pyg. depressus Ag., ou Catopygus depressus des Échinodermes suisses, qui n’est autre chose qu'un Echi- noconus castanea, provenant du gault du Reposoir, dont le dessinateur a un peu restauré les ambulacres en les rendant pétaloïdes ; conséquemment, il à été décrit et figuré sous le nom de Pyg. depressus dans la Paléontologie française. Cette espèce peut être regar- dée comme un type parfait du genre Pygaulus. J’'indiquerai en décrivant les autres es- pèces quels sont les caractères qui permettent de les en séparer. J'ai reconnu que le Pyg. Studeri Desor n’est que le jeune âge du Pyg. Desmoulini. Comme on le verra plus loin, exemplaire de la Perte-du-Rhône figuré par MM. Pictet et Renevier sous le nom de Pyg.ovatus (Aplien de la Perte-du-Rhône, loc. cit.), est en réalité un Pygau- lus Desmoulini. Locarités. Drüesberg, Musli, Dœlly sur le Lopperberg, Hirschfluh, Forsteck, Hoch- fluh (entre Gersau et Seewen) (Schwytz). — Sentishobel (Appenzell). — Vitznauerstock (Lucerne), avec l’Orbitulina lenticularis. — Thoiry (Ain). Étage aptien inférieur. Couches à orbitolines *. Perte-du-Rhône (Ain). Étage aptien inférieur, marne jaune. Cozrecrions Musée de Zurich, Musée de Lucerne, Musée de Bâle, Renevier, Pictet, P. de Loriol. Explication des figures. PI. XV. Fig. 2 a, b, c. Pyquulus Desmoulim, exemplaire normal de Druesberg. Musée de Zurich. Fig. 3 a, b. Autre exemplaire plus renflé. Druesberg. Musée de Zurich. Fig. 4 a, b, c. Autre exemplaire déprimé. Druesberg. Musée de Zurich. z Fig. 5 a, b, c. Grand exemplaire de l’aptien de la Perte-du-Rhône, figuré par Pictet et Re- nevier sous le nom de Pyg. ovatus. Coll. Renevier, Fig. 6 a, b. Autre exemplaire très-renflé de l’aptien de la Perte-du-Rhône. Collect. Renevier (Pyg. ovatus). Toutes ces figures sont de grandeur naturelle. NB. Ce n’est que par suite d’une négligence du dessinateur que les pores ne sont pas allongés dans les rangées externes. Il en est de même pour quelques autres espèces. 1 J’admets avec M. Lory que les couches à orbitolines devraient être considérées comme urgoniennes plutôt qu’aptiennes, car on peut citer plusieurs points dans lesquels elles alternent avec des couches es- 19 res 19 PALÉONTOLOGIE SUISSE. PYGAULUS OVATUS, Agassiz. (PI XV, fig. 7.) SYNONYMIE. Pygaulus ovatus, Agassiz, 1847, Catalogue raisonné des Échinides, p. 101. Id. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. IT, p. 141. Id. Renevier, 1855, Mém. géol. sur la Perte-du-Rhône, p. 25 Id. d’Orbigny, 1856, Paléont. française, l'err. crét., t. VI, p. 356, pl. 937, fig. 1-6. Id. Pictet, 1857, Traité de Paléont., 2me éd., t. IV, p. 214. Id. Desor, 1857, Synopsis des Éch. foss., p. 253. Id. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinod., p. 576. Id. Coquand, 1865, Monogr. de l’étage aptien de l'Espagne, p. 178. Ia. Ooster, 1865, Synopsis des Éch. foss. des Alpes suisses, p. 65. Id. Jaccard, 1869, Descr. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 134 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6me livr.). DIMENSIONS : Longueur FOIRE RL TS 26 mill. Largeur par rapport à la Tera. A RAS Re at ed 14 LD) 010) Épaisseur id. REA A PT ET RE an SONG 2 Forme subeylindrique, très-renflée, arrondie et rétrécie en avant, distinctement élar- gie en arrière, faiblement rétrécie au bord postérieur. Face supérieure très-renflée surtout vers les extrémités qui sont presque abruptes, régulièrement convexe ; la ligne de faite est presque horizontale. Face inférieure rétrécie, un peu pulvinée, à peine creusée autour du péristome. Pourtour renflé. Sommet ambulacraire subcentral. Ambulacres à peu près égaux, larges, à peine pétaloïdes, très-ouverts à leur extré- milé. Les zones porifères se continuent à la face inférieure jusqu’au RÉSSQUE auprès du- quel elles ne forment pas de phyllode distinct. sentiellement urgoniennes. Le nom d’étage aptien devrait être en réalité réservé aux couches d’Apt, aux marnes à plicatules. Cependant, comme les marnes à orbitolines sont assez généralement classées dans l’étage aptien, et que leur faune diffère essentiellement de celles des couches auxquelles est plus spécia- lement réservé le nom d’étage urgonien, je continuerai dans cet ouvrage à classer les couches à orbito- lines dans l’aptien inférieur, pour éviter toute confusion. M. Cotteau avait pris le même parti dans la Paléontologie française. Il reste entendu qu’il s’agit ici d’uu facies et non d’un étage dans le sens strict du mot. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 213 Appareil apicial finement granuleux; plaque madréporiforme relativement grande et renflée. Pores oviducaux antérieurs plus rapprochés que les postérieurs. Péristome petit, ovale, oblique, un peu irrégulier, non enfoncé. Périprocte ovale, submarginal ; il est suivi à la face inférieure d’une area faiblement accentuée. Tubercules petits, scrobiculés, épars, un peu plus développés à la face inférieure, entourés de granules miliaires fins et serrés. Rarports ET DIFFÉRENCES. Le Pygaulus ovatus se distingue des variétés renflées du Pyg. Desmoulini par sa forme plus cylindrique, plus élevée, plus renflée, plus rétrécie en avant et plus élargie en arrière, plus abrupte sur les bords, et nullement déclive à la face supérieure, par sa face inférieure rétrécie et subconvexe, et enfin par ses ambu- lacres relativement plus larges. Il a été souvent confondu avec cette espèce qu’il accom- pagne à la Perte-du-Rhône, mais en demeurant beaucoup plus rare. L’exemplaire figuré est parfaitement typique et identique à la figure donnée dans la Paléontologie française. Les deux exemplaires figurés sous le nom de Pyg. ovatus dans la « Monographie de l’é- tage aptien de la Perte-du-Rhône, » que M. Renevier a eu l’obligeance de me commu- niquer, doivent être rapportés au Pyg. Desmoulini. Je n’ai pu découvrir entre ces deux espèces des passages qui puissent autoriser à les réunir. Locarité. Perte-du-Rhône. Étage aptien inférieur, marne jaune. Cozrecrion Pictel. Explication des figures. PI. XV. Fig. 7 a, b, c, d. Pygaulus ovatus, de grandeur naturelle. Coll. Pictet. Les ambulacres ne sont pas dessinés exactement. PYGAULUS SENTISIANUS, Desor. ŒI. XV, fig. 8.) SYNONYMIE. P: TE sentisianus, Desor, 1857, Synopsis des Échin. foss., p. 254. Id. Ooster, 1865, Synopsis des Echin. des Alpes suisses, p. 64. DIMENSIONS: Longueur L MORE eu ne 6e _ 80 mill. Largeur par nn. à & men ce a Pen ee de (LEO Hauteur 1 TE eee En te ins Noire 0,50 214 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Forme ovale, déprimée, arrondie en avant, subrosirée en arrière. Face supérieure presque plane, faiblement convexe, renflée et déclive dans l'aire interambulacraire im- paire. Face inférieure un peu arquée, faiblement pulvinée, légèrement déprimée autour du péristome, renflée dans l’aire interambulacraire impaire. Pourtour renflé. Ambulacres pétaloïdes, allongés, inégaux ; les zones porifères sont à peu près aussi larges que l’espace interporifère. Pores des rangées externes dislinctement allongés. Sommet ambulacraire un peu excentrique en avant. Appareil apicial peu étendu. Pores oviducaux antérieurs bien plus rapprochés que les postérieurs. Plaque madréporiforme très-grande, occupant tout le centre de l'appareil. Péristome un peu excentrique en avant, paraissant subpentagonal, il est impossible de distinguer s’il était entouré d’un floscelle. Périprocte singulièrement arrondi, très-ouvert, presque marginal, toutefois n’échan- crant pas le bord postérieur à l'extrémité du rostre. RaPpoRTS ET DIFFÉRENCES. Le Pyg. sentisianus n’est encore connu que par un seul exemplaire; il est assez fruste, mais on reconnaît qu’il appartient certainement à une espèce distincte. Il se distingue du Pyg. Desmoulini par sa forme plus élargie, moins rétrécie en avant, plus fortement rostrée el aussi plus déclive en arrière, plus aplatie sur la face supérieure, arquée à la face inférieure, enfin par son péristome plus central, son périprocte très-grand et subcirculaire. Il serait à désirer que de nouveaux exemplaires plus parfaits fissent mieux connaître cette espèce et permissent de constater qu’elle appartient réellement au genre Pygaulus, dont elle se rapproche par tous les caractères maintenant appréciables. LocauTé. Murligrat, au nord du Sentis (Appenzell). Étage néocomien ou aptien inférieur. Cozecrion Musée de Zurich. Explication des figures. PI. XV. Fig. 8 a, b, c, d. Pygaulus sentisianus, de grandeur naturelle. PyGauLus RENEVIERI, Desor. Œ@L. XV, fig. 9). SYNONYMIE. Pygaulus Renevieri, Desor in Sched. DIMENSIONS : Longueur a ee RS M ho 20 mill. Largeur par rapport à la longueur RER 0,85 Epaisseur id. SE Te et RER PM 00 ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 215 Forme largement ovale, arrondie en avant, légèrement rostrée en arrière. Face supé- rieure uniformément convexe. Face inférieure subconvexe, fortement pulvinée, et un peu accidentée par les renflements des aires interambulacraires. Pourtour arrondi et très-renflé. Sommet ambulacraire assez excentrique en avant. Ambulacres logés dans des dépressions peu sensibles, mais très-peu distincts dans les exemplaires connus; ils sont assez larges et à peine pélaloïdes. Zones porifères étroites relativement à l’espace interporifère. Pores des rangées exter- nes distinctement allongés. Péristome un peu excentrique en avant, subpentagonal, peu oblique, trés-peu enfoncé. Périprocte ovale, lout à fait inframarginal et invisible d’en haut, échancrant un peu le bord ; un faible sillon sous-anal se montre à la face inférieure. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le Pygaulus Renevieri a quelque ressemblance avec le Pyg. pulvinatus Ag. ; il en diffère par sa forme moins rostrée en arrière, plus renflée au pourtour, son sommet ambulacraire plus excentrique, sa face inférieure non déprimée au milieu, son péristome relativement plus petit et moins oblique. Sa forme générale le rapproche des Caratomus, mais il me paraît plus naturel de le réunir aux Pygaulus à cause de son périprocte tout à fait ovale et de ses pores ambulacraires dont les rangées externes sont très-distinctement allongées. Le Pyg. Desmoulini est bien plus allongé, plus rostré, et moins renflé au pourtour, son périprocte n’échancre pas le bord et sa face inférieure est moins convexe. Les exemplaires trouvés jusqu'ici sont pour la plupart mal conservés; certains d’entre eux paraissent très-renflés, mais, suivant toute appa- rence, par déformation. LocariTÉs. Perriblanc, Cordaz (Alpes vaudoïises). Étage aptien inférieur. Cozzecriows Renevier, Musée de Genève. Explication des figures. PI. XV. Fig. 9 a, b, ce, d. Pygaulus Renevieri, de grandeur naturelle, exemplaire paraissant tout à fait normal ; 9e, ambulacre du même exemplaire grossi. RÉSUMÉ GÉOLOGIQUE SUR LES PYGAULUS Quatre espèces seulement sont décrites ci-dessus. Le Pygaulus Desmou- lin, le Pygaulus ovatus et le Pygaulus Renevieri appartiennent spécialement à l'étage aptien inférieur. Le Pygaulus sentisianus provient probablement aussi du même niveau. 216 PALÉONTOLOGIE SUISSE. GENRE BOTRIOPYGUS, d’Orbigny. Forme généralement ovale-oblongue, plus ou moins élargie d’avant en arrière et plus ou moins renflée, souvent très-déprimée. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Ambulacres pétaloïdes, mais peu effilés. Zones porifères composées de pores allongés dans les rangées externes, arrondis dans les rangées internes et réunis par un petit sillon. Appareil apicial très-petit. Les quatre pores génitaux sont très-rappro- chés et le corps madréporiforme occupe tout le centre de l'appareil. Péristome pentagonal, souvent un peu oblique, excentrique en avant, entouré d’un floscelle distinct. Périprocte ovale, oblong, ouvert sur la face inférieure tantôt plus près du bord inférieur, tantôt plus près du bord supérieur, tantôt au milieu. Tubercules très-petits, scrobiculés, plus ou moins serrés, mais à peu près homogènes sur toute la surface du test. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Les Botriopyqus sont très-voisins des Pygau- lus; ils s’en disünguent par leur péristome généralement pentagonal et entouré d’un floscelle distinct, ainsi que par leurs ambulacres plus distinc- tement pétaloïdes. Les Pygurus ont un floscelle beaucoup plus développé; leur forme est différente et leur périprocte autrement situé. BoTriopyGus NUCULA, Desor. (PI. XV, fig. 10.) SYNONYMIE. Botriopygus nucula, Desor, 1858, Synopsis des Échin. foss., p. 444. Id. Jaccard, 1869, Descr. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 166 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, Ge livr..). ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 217 DIMENSIONS : Longueur... 3 ER RO PR A Re 29 mill. Largeur par rapport à la longueur... Éd te 0,86 Hauteur id. 2) Lu Rene aa Peer DAT) Forme assez régulièrement ovale, arrondie et rélrécie en avant, élargie en arrière, puis arrondie au bord postérieur. Face supérieure renflée, régulièrement convexe. Face inférieure subpulvinée, un peu ondulée au pourtour, légèrement déprimée autour du péristome. Pourtour renflé. Sommet ambulacraire excentrique en avant, situé aux 0,44 de la longueur totale. Ambulacres pétaloïdes, étroits, très-peu distincts. Zones porifères étroites relativement à l’espace interporifère. Péristome excentrique en avant (un peu plus que le sommet ambulacraire), pentago- nal, régulier dans les jeunes, un peu oblique dans les adultes, entouré d’un floscelle distinct. Périprocte ovale, acuminé, situé sur la face postérieure qu'il échancre légèrement ; il se trouve plus près du bord inférieur que du bord supérieur, et il est visible d’en bas mais pas d’en haut. L’area sous-anale est assez marquée et se prolonge un peu à la face inférieure. Les tubercules ne sont pas distincts. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. On ne connaît encore qu’un petit nombre d'exemplaires du Botr. nucula en bon état de conservation; il se rapproche du Botr. cylindricus par la position de son périprocte, mais il s’en distingue par son ensemble moins épais, son pourtour très-arrondi, sa face inférieure non rétrécie, non déprimée dans le sens lon- gitudinal, et ses ambulacres plus étroits, enfin par l'absence de la troncature oblique du bord postérieur si remarquable à la face inférieure dans le Botr. cylindricus. La position du périprocte et l'absence de rostre postérieur ne permettent pas de confondre le Botr. nucula avec le Botr. Sueurii. LocariTÉ. Villers-le-Lac (Doubs). Étage valangien. : Cozcecrions Pictet, Renevier, P. de Loriol (recueilli par M. Jaccard). Explication des figures. PI. XV. Fig. 10 a, b, c, d. Botriopygus nucula, de grandeur naturelle. Villers-le-Lac. Coll. Pictet. 218 PALÉONTOLOGIE SUISSE. BOTRIOPYGUS TESTUDO, Desor. (PL XVI, fig. 1) SYNONYMIE. Botriopygus testudo, Desor, 1857, Synopsis, p. 282. DIMENSIONS: LONEUEURN EME ERREUR MORE MEEN EIR Re 35 mill. Largeur par rapport à la longueur... 2 MO 0 Hauteur... PTE AS TP SOIT R EEE SERA Le ES 0,40 à 0,45 Forme ovale, large, assez épaisse, un peu rétrécie et arrondie en ayant, légèrement élargie en arrière, subrostrée au bord postérieur. Face supérieure renflée, surtout en arrière, du reste assez uniformément convexe. Face inférieure pulvinée, déprimée tout autour du péristome. Pourtour renflé, peu onduleux. Ambulacres nettement pétaloïdes, étroits, inégaux, assez rapidement rétrécis, puis élargis de nouveau au pourtour; les postérieurs sont plus longs que les antérieurs. Zones porifères très-étroites par rapport à l’espace interporifère, les pores des rangées externes étant peu allongés. A la face inférieure l’ambulacre antérieur impair est logé dans une dépression assez accentuée en forme de large sillon, les autres sont à peine déprimés. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Appareil apicial très-peu étendu, les deux pores génitaux antérieurs sont beaucoup plus rapprochés que les deux postérieurs, le corps madréporiforme occupe tout le cen- tre de l'appareil. Péristome assez grand, pentagonal, un peu oblique et irrégulier, très-excentrique en avant, logé au fond d’une dépression assez profonde. Périprocte ovale, allongé, très-ouvert, occupant à peu près toute la face postérieure qu'il échancre fortement ; il n’est à proprement parler bien visible ni d’en haut ni d’en bas ; un sillon sous-anal distinctement accusé se prolonge un peu sur la face inférieure. Les tubercules ne sont pas distincts. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le Botr. testudo se distingue du Botr. obovatus par sa forme courte et large, et par la position très-différente de son périprocte; du Botr. Escheri par sa forme plus ovale, moins élargie, non tronquée mais subrostrée en arrière, ainsi que par son périprocle marginal, échancrant largement le bord et visible aussi mal ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 219 d'en haut que d’en bas au lieu d’être bien visible d’en haut et point d’en bas. Cette es- pèce n’est encore connue que par un pelit nombre d'exemplaires. LocaziTÉs. Sainte-Croix (Vaud). Étage valangien et étage néocomien moyen. CozEecrion Campiche. Explication des figures. PI. XVI. Fig. 1 a, b, c, d. Botriopygus testudo, de grandeur naturelle. Sainte-Croix. Étage valangien. Coll. Campiche. La face inférieure est un peu trop largement creusée; le bord posté- rieur devrait être plus épais. BOTRIOPYGUS VALDENSIS, P. de Loriol, 1873. (PI. XVI, fig. 2-3.) DIMENSIONS : Longueur. ee 36 mill. Largeur par rapport Re 0,77 Hauteur I RD DU TER PE AR EE FRA T RRNE UR E ERAEPe 0,58 Forme ovale, allongée, épaisse, arrondie et rétrécie en avant, élargie en arrière, ar- rondie au bord postérieur. Face supérieure élevée, renflée, régulièrement convexe, un peu aplatie aux environs du sommet ambulacraire. Face inférieure rétrécie, relative- ment très-plate, légèrement renflée dans les aires interambulacraires, fortement dépri- mée dans l’aire ambulacraire antérieure impaire, à peine creusée autour du péristome. Pourtour renflé, un peu anguleux au point où commence la courbure du bord posté- rieur. Sommet ambulacraire excentrique en avant, situé aux 0,38 de la longueur. Ambulacres pétaloïdes, étroits, relativement courts, rapidement resserrés, inégaux, les postérieurs pairs étant plus longs que les autres. Zones porifères étroites par rap- port à l’espace interporifère; les pores des rangées externes sont peu allongés et ils reprennent leur forme normale avant d’arriver au pourtour. À la face inférieure les am- bulacres sont logés dans des sillons peu accusés, mais l’antérieur impair passe dans une dépression large et assez accentuée. Aux abords du péristome les ambulacres s’élargis- sent et forment un phyllode trés-distinct. Appareil apicial très-peu étendu; les quatre pores génitaux sont bien ouverts et très- rapprochés. 9290 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Péristome subpentagonal, un peu oblique, très-excentrique en avant, un peu enfoncé, entouré d’un floscelle distinct. Périprocte ovale, très-ouvert, situé à la face postérieure qu’il échancre fortement; tantôt il se trouve un peu plus rapproché du bord supérieur que du bord inférieur, et il est alors visible d’en haut mais non d’en bas ; tantôt il se trouve tout à fait au milieu de la face postérieure, et alors il n’est bien visible ni d’en haut ni d’en bas. L’area sous anale est très-distincte et limitée par deux carènes peu accentuées. Tubercules très-petits, écartés, non scrobiculés; granules miliaires très-fins, peu serrés. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le Botr. valdensis se distingue du Botr. nucula par sa forme plus allongée, plus renflée, plus rétrécie en arrière, par son appareil apicial et son pé- ristome plus excentriques, sa face inférieure rétrécie et plate, son périprocte invisible d'en bas et échancrant bien plus fortement le bord postérieur. Le Botr. testudo est beaucoup plus large, moins rétréci en avant, moins renflé et beaucoup plus déprimé autour du péristome. L’exemplaire type provient de l'étage valangien ; j'en connais un autre trouvé dans l'étage urgonien qui est tout à fait semblable, son périprocte est seu- lement ouvert un peu plus bas, c’est-à-dire au milieu de la face postérieure. Locazrrés. Ballaigues (Vaud). Étage valangien. Vallorbes (carrière des Éterpaz) (Vaud). Étage urgonien inférieur. CozcecrioN P. de Loriol (recueilli par M. Mathey, instituteur à Vallorbes). Explication des figures. PI. XVI. Fig. 2 a, b, c. Botriopygus valdensis, de grandeur naturelle. Ballaïgues. Étage valangien. Fig. 3. Autre exemplaire de l’étage urgonien de Vallorbes. Grandeur naturelle. BOTRIOPYGUS OBOVATUS (Agassiz), d'Orbigny. (PI. XVIII, fig. 1-5.) SYNONYMIE. Catopygus obovatus, Agassiz, 1836, Notice sur les foss. du terr. crét. du Jura neuchâtelois. Mém. Soc. sc. nat. de Neuchâtel, t. I, p. 136. Echinolampas minor, Agassiz, 1836, Notice sur les foss. du terr. crét. du Jura neuchâtelois. Mém. Soc. sc. nat. de Neuchâtel, t. I, p. 136. Id. Agassiz, 1836, Prodrome des Échin., Mém. Société sciences nat. de Neuchâtel, t. I, p. 187. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 291 Catopygus obovatus, Agassiz, 1836, Prodrome des Échinides, Mém. Société sciences nat. de Neuchâtel, t. I, p. 185. Nucteolites obovata, Desmoulins, 1838, Tableau des Échinides, p. 362. ÆEchinolampas minor, Desmoulins, 1838, Tableau des Échinides, p. 352. Pygorkynchusobovatus, Agassiz, 1839, Descr. des Échin. foss. de la Suisse, t. I, p. 55, pl. 8, fig. 18-20. Pygorhynchus minor, Agassiz, 1839, Descr. des Échin. foss. de la Suisse, t. I, p. 56, pl. 8, fig. 18-20. Id. Agassiz, 1840, Catal. Ectyp. foss. mus. neoc., p. 5. Pygorhynchusobovatus,Agassiz, 1840, Catal. Ectyp. foss. mus. neoc., p. 4. Catopygus obovatus, Dujardin 1840, in Lamarck, Anim. sans vert., 2me éd., t. III, p. 358. Pygurus obovatus, Agassiz et Desor, 1847, Catalogue raisonné des Éch., p. 105. Pygurus minor, Agassiz et Desor, 1847, Catalogue raisonné des Éch., p. 105. Pygurus obovatus, A. Gras, 1848, Oursins fossiles de l’Isère, p. 51. Id. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 88. Pygurus minor, d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 88. Id. Cotteau, 1851, Catalogue des Éch. foss. néoc. de l'Yonne, p. 12. Pygurus obovatus, Cotteau, 1851, Catalogue des Éch. foss. néoc. de l'Yonne, p. 12. Pygurus minor, Bronn, 1852, Lethea geogn., 3e éd., t. II, p. 198, pl. 297, fig. 19. Ia. Renevier, 1853, Note sur le néocomien du pied du Jura, p. 6 (Bull. Soc. vaudoise sc. nat., N° 31). Botriopygus obovatus, d’Orbigny, 1855, Paléont. franç., Terr. crét., t. VI, p. 335, pl. 929. Botriopygus minor, d’Orbigny, 1855, Paléont. franç., Terr. crétacés, t. VI, p. 337, pl. 930, fig. 1-7. Ia. Pictet, 1857, Traité élém. de Paléont., 2me éd., t. IV, p. 212, pl. 94, fig. 5. Pygurus obovatus, Leymerie et Raulin, 1858, Statistique géol. de l’Yonne, p. 623. Pygurus minor, Leymerie et Raulin, 1858, Statistique géol. de l’Yonne, p. 623. Botriopygus obovatus, Desor, 1858, Synopsis des Éch. foss., p. 279, pl. 31, fig. 7-9. Botriopygus minor, Desor, 1858, Synopsis des Éch. foss., p. 280. Botriopygus obovatus, Cotteau, 1860, Études sur les Échin. foss. de l’Yonne, t. II, p. 96, pl. 58, fig. 1-7. Botriopygus minor, Cotteau, 1860, Études sur les Échin. foss. de l’Yonne, t. II, p. 101, pl.58, fig. 8-13. Id. Dujardin et Hupé, 1862. Suites à Buffon, Échinodermes, p. 581. Botriopygus obovatus, Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 580. Id. Cotteau, 1865, Catal. des Éch. foss. de l'Aube, p. 46. Botriopygus minor, Cotteau, 1865, Catal. des Échinides de l’Aube, p. 46. Botriopygus obovatus, Ooster, 1865, Synopsis des Échinodermes foss. des Alpes suisses, p. 69. Id. Jaccard, 1869, Descrip. géol. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 150 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6e livr..). Botriopygus minor, Jaccard, 1869, Descr. géol. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 144 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6e livr.). Id. Greppin, 1870, Descr. géol. du Jura bernois, p. 136 (Matér. pour la carte géol. de la Suisse, 8m livr.). DIMENSIONS : DONSUCUT SECRET 28 à 50 mill. Largeur par rapport à la longueur MR RE 0,79 à 0,82 Epaisseur id. 0,30 à 0,43 299 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Forme ovale, plus ou moins déprimée, rétrécie et légèrement échancrée en avant, élargie en arrière, plus ou moins rostrée et acuminée au bord postérieur qui est tron- qué obliquement. Face supérieure déprimée mais relevée suivant l’axe longitudinal de loursin et toujours un peu en forme de toit. Face inférieure largement évidée au mi- lieu, un peu pulvinée sur les bords et accidentée par les renflements des aires interam- bulacraires. Pourtour renflé et arrondi, plus ou moins épais. Sommel ambulacraire excentrique en avant, situé en moyenne aux #/,, de la lar- geur totale. Ambulacres nettement pétaloïdes, relativement larges et longs. Zones porifères dé- passant à peine la moitié de la largeur de l’espace interporifère ; les pores des rangées externes sont peu allongés. A la face inférieure les ambulacres se continuent dans de légers sillons qui se creusent plus fortement aux abords du péristome, l’antérieur im- pair est logé dans une dépression accentuée. Appareil apicial peu étendu ; les quatre pores oviducaux sont bien ouverts, les deux postérieurs se trouvent plus écartés que les antérieurs ; le corps madréporiforme occupe le centre de l'appareil. Péristome enfoncé, pentagonal, oblique. Le floscelle sans être très-accentué est ce- pendant très-distinct. Périprocte très-ouvert, ovale, inframarginal, il occupe l'extrémité du rostre postérieur qu’il échancre, en demeurant toutefois toujours invisible d’en haut; l’aréa sous-anale est parfois bien accentuée, souvent aussi à peu près nulle, mais toujours oblique en dessous. Tubercules fort petits, saillants, épars, très-serrés. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. J'ai pris le parti de réunir le Botr. obovatus et le Botr. minor, ces deux espèces ne me paraissant plus pouvoir être maintenues, maintenant qu’elles sont connues par de nombreux exemplaires. Lorsque M. Agassiz décrivit pour la première fois ces deux espèces elles étaient fort rares et il n’en connaissait pro- bablement que les deux seuls exemplaires qu'il a fait représenter; ils avaient été trouvés par M. Coulon dans les couches urgoniennes du Mauremont, près La Sarraz; Pun de ces individus devint le type du Botr. obovatus, il n’a pu être retrouvé par M. Coulon qui a bien voulu le rechercher dans la collection du musée de Neuchâtel ; 1l en reste le moule en plâtre. Quant au type du Botr. minor, M. Coulon a eu l’obligeance de me le communiquer. Les deux exemplaires n'étaient pas dans un très-bon état de con- servation, et le bord postérieur du type du Botr. obovatus n’est pas complet, ce qui le fait paraître dans le moule en plâtre plus arrondi qu’il ne l'était en réalité. Les carac- tères qui servaient à séparer les deux espèces n’ont aucune constance et leur impor- tance se perd entièrement lorsqu'on examine une série un peu nombreuse d'exemplaires pris à différents âges. On s'aperçoit tout d’abord que la taille ne doit point être prise en considération; l’épaisseur plus ou moins grande du pourtour n’a aucune valeur ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 993 comme caractère, car on trouve aisément tous les passages entre les individus minces et les individus épais. Il n’était pas possible de bien préciser les contours du péristome dans les deux individus types du Botr. obovatus et du Botr. minor, et la forme qui lui a été attribuée par le dessinateur dans la planche des « Échinodermes fossiles de la Suisse » est arbitraire et inexacte ; en réalité le péristome est toujours pentagonal, irré- gulier et oblique, seulement son obliquité peut varier dans des limites très-restreintes ; quant à l’aréa sous-anale elle se trouve bien accusée dans certains individus, faiblement . dans d’autres et enfin elle est nulle dans quelques-uns. Tout l’ensemble des caractères que présente la généralité des exemplaires nombreux que je connais maintenant se mon- tre si uniforme, que je n'hésite nullement à reconnaître que les deux types que M. Agas- siz avait cru devoir d’abord distinguer appartiennent en réalité à une seule et même es- pêce à laquelle je conserverai le nom de Botr. obovatus. D’Orbigny avait déjà pressenti la nécessité de celte association, cependant il sépare le Botr. minor en lui assignant des caractères qui l’éloignent du type de M. Agassiz, car en réalité c’est ce dernier qui est mince tandis que le Botr. obovatus type est épais ; d'Orbigny dit le contraire. Les pores des rangées internes sont toujours ronds, sauf dans les individus usés, dans lesquels la cloison se détruit un peu. Les variations de position du sommet ambulacraire et du pé- ristome sont insensibles, il en est de même des ondulations du pourtour, et je n’ai ja- mais observé de différences dans la structure des ambulacres. Ces caractères différen- tiels qui étaient énumérés par d’Orbigny ne peuvent donc êlre pris en considération. Le Botr. Morloti se distingue facilement par sa forme plus régulièrement arrondie en ar- rière, sa face inférieure moins évidée, son périprocte tout à fait à la face inférieure et échancrant à peine le bord, et enfin par ses ambulacres à peine pétaloïdes et très-ouverts à leur extrémité. Locarirés. Sainte-Croix (Vaud). — Villers-le-Lac (Doubs). Trés-abondant. Étage néocomien moyen. Sainte-Croix, Mauremont près La Sarraz (Vaud). — Perte-du-Rhône (Ain). Étage urgonien inférieur. L'espèce est três-rare en Suisse dans les couches apparte- nant à Ce niveau. Wildkirchli (Appenzell), avec Pygaulus Desmoulini et Echinospatagus Collegnii, un pied au-dessus de la couche à Ostrea Couloni, « note de M. A. Escher de la Linth. » Exemplaire trés-typique. — Wildseefurkli (Appenzell). — Wildhaus (Saint-Gall). — Sentis. — Hundstein, Faehlen, Schafberg (Appenzell). Étage aptien inférieur. Exphcation des figures. PI. XVIII. Fig. 1 a, b, ce, d. Botriopygus obovatus, du néocomien moyen de Sainte-Croix. Exemplaire de taille moyenne, un des plus aplatis de ceux que j’ai examinés. Coll. Campiche. 19 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Fig. 2. Autre exemplaire de la même espèce plus allongé et plus rostré. Même gisement, même collection. Fig. 3 a, b, c. Autre exemplaire renflé de Wildkirchli. Étage urgonien ou aptien. Musée de Zurich. La hauteur est trop grande dans la figure 3 c, celle de la figure 3 b est exacte, l’area anale est un peu plus fuyante en dessous. Fig. 4 à, b, c. Autre exemplaire du néocomien de Sainte-Croix. Coll. Campiche. Fig. 5 a, b, c. Autre exemplaire épais, même gisement, même collection. Toutes ces figures sont de grandeur naturelle. BOTRIOPYGUS CYLINDRICUS, Desor. (PI. XVI, fig. 4-6.) SYNONYMIE. Pygaulus cylindricus, Desor, 1847. Catalogue raisonné des Échinides, p. 101. Id. A. Gras, 1848, Oursins foss. de l’Isère, p. 49, pl. 3, fig. 16-18. Id. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 88. Id. A. Gras, 1852, Catal. des foss. de l’Isère, p. 32. Id. d’Orbigny, 1856, Paléont. franc., Terr. crét., t. VI, p. 352, pl. 933. Id. Pictet, 1857, Traité élém. de Paléont., 2me éd., t. IV, p. 215. Botriopygus cylindricus, Desor, 1857, Synopsis des Éch. foss., p. 281. Pygaulus cylindricus, Lory, 1860, Desc. géol. du Dauphiné, p. 307 et passim. Ia. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 576. Id. Cotteau, 1864, Note sur les oursins crétacés des Martigues, Bull. Soc. géol. de France, 2e série, t. XXI, p. 488. Botriopygus cylindricus, Ooster, 1865, Synopsis des Éch. foss. des Alpes suisses, p. 69. Id. Kaufmann, 1870, Rigi und Molassegebiet der Mittelschweitz, p. 155 (Beitræge zur geol. Karte der Schweiïtz, p. 155. DIMENSIONS : Longueur HSE EE EE CROATIE de 20 à 50 mill. Largeur par rapport à la longueur. 0,75 à 0,89 Hauteur id. MES LA ER Lo AR re Re ER AECR 0,45 à 0,65 Hauteurimoyenneui del ME TERRE QU Nr Ra ER EE UN AUUe 0,60 Forme ovale, très-renflée, rétrécie et souvent anguleuse en avant, élargie vers le mi- lieu, rétrécie et même faiblement rostrée en arrière ; la plus grande largeur se trouve vers le milieu des aires interambulacraires postérieures paires. Face supérieure très- renflée, élevée, souvent aplatie, quelquefois assez fortement convexe, souvent renflée dans l'aire interambulacraire impaire ; le renflement est si fort vers le pourtour que les côtés paraissent tout à fait abrupts. Face inférieure rétrécie, marquée d’une large dé- ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 9295 gère- pression longitudinale parfois très-accentuée ; les aires interambulacraires sont lég ment renflées, el les postérieures anguleuses vers le pourtour. Pourtour renflé. Ambulacres larges, pétaloïdes, resserrés vers l’ambitus, inégaux ; les deux postérieurs pairs sont plus longs et un peu plus étroits que les antérieurs pairs ; l’antérieur impair est également rétréci et passe sur une troncature du bord antérieur, presque toujours bien accusée, qui se transforme en sillon distinct à la face inférieure. Zones porifères assez larges; les pores des rangées externes sont relativement longs et unis par un sillon marqué avec ceux des rangées internes; à partir de l'extrémité des pétales les pores se continuent jusqu’à la face inférieure, mais ils sont alors très-petits et forment de simples paires extrêmement écartées. Autour du péristome les ambulacres s’élargis- sent et prennent l’apparence de véritables phyllodes. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Péristome subpentagonal, allongé, plus excentrique en avant que le sommet ambula- craire, logé dans la dépression longitudinale de la face inférieure ; il est entouré d’un véritable floscelle dont les bourrelets sont peu accentués mais très-distincts. Périprocte ovale, inframarginal, ouvert au sommet d’une troncature oblique du bord postérieur très-accentuée qui se creuse un peu en dessous en formant une sorte d’area sous-anale ; le périprocte se trouve ainsi visible d’en bas mais pas d’en haut. Tubercules très-petits, entourés d’un large scrobicule, épars, très-serrés à l’ambitus, un peu plus développés et plus écartés à la face inférieure. Granules miliaires petits, fins et serrés, entourant les scrobicules. Variations. Les individus assez nombreux, très-bien conservés et à divers degrés de développement que j'ai sous les yeux sont parfaitement typiques, et ne présentent guère de variations ; la face supérieure est ordinairement un peu plus plane qu’elle n’est re- présentée dans la figure de la Paléontologie française, elle est cependant assez forte- ment convexe sur quelques exemplaires. L'ensemble est en général large et très- renflé ; quelques exemplaires toutefois font exception à cet égard, ils sont notablement moins renflés, plus allongés et plus rostrés en arrière que les individus normaux avec lesquels on les rencontre, en même temps leur face inférieure se trouve plus fortement creusée et les pétales sont un peu rétrécis. A. Gras a déjà figuré un exemplaire appar- tenant à cette forme un peu extrême, qu'il est cependant impossible de séparer du type avec lequel elle concorde par tous ses autres caractères, et auquel elle se trouve reliée par des passages que j’ai pu constater. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le péristome de l’un des exemplaires décrits ayant été par- faitement dégagé, je me suis assuré qu’il est entouré d’un floscelle très-distinct et qu'il est tout à fait semblable dans son contour à celui d’autres espèces du genre Botriopygus. Je ne vois dès lors aucune raison pour conserver l'espèce dans le genre Pygaulus et je la maintiens dans le genre Botriopygus dont elle se rapproche encore par ses ambula- cres larges et nellement pélaloïdes; son périprocte est un peu plus inférieur qu'il ne 29 296 PALÉONTOLOGIE SUISSE. l'est ordinairement dans les Botriopyaus, mais sa position est loin d’être constante dans toutes les espèces qui appartiennent à ce dernier genre. Le Botr. cylindricus ne saurait être confondu avec aucun autre de ses congénères. Il a été pris quelquefois pour le Pygaulus Desmoulini, mais on le reconnaîtra toujours à ses ambulacres bien plus nette- ment pétaloïdes, à sa face inférieure déprimée longitudinalement et à son périprocte situé au sommet d’une troncature très-accentué du bord postérieur. Locazités. Perte-du-Rhône (Ain). | Étage urgonien. Drüesberg, Gamstafel (Schwytz), avec Echinosp. Collegnii. Étage aptien inférieur. Dœlli sur le Lopperberg, entre Alpnach et Hergiswyl (Schwytz). — Forstegg près Gersau. — Vitznauerstock (Lucerne). Couches à orbitolines. Perte-du-Rhône (Ain). Marne jaune. Aptien inférieur ou rhodanien. Cozcecriows : Musée de Zurich, Musée de Berne, Musée de Lucerne, Renevier, Pictet. Explication des figures. PI, XVI. Fig. 4 a, b, c. Botriopygus cylindricus, grand exemplaire très-déprimé et allongé. Fig. 5 a, b, ce, d. Exemplaire normal de la même espèce. Fig. 6 a, b. Autre exemplaire de petite taille. Ces figures sont de grandeur naturelle et ont été dessinées d’après des échantillons provenant de Drues- berg et appartenant au musée de Zurich. Bortriopyqus MorLori, Desor. (P1. XVII, fig. 1-3.) SYNONYMIE. Pygaulus Morloti, Desor, 1857, Synopsis des Éch. foss., p. 255. Id. Jaccard, 1869, Descr. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 144 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6me livr.). DIMENSIONS : Longueur RS RARE Een NU RE AE eue ee ENT) EU ENT) nil. Largeur par rapport à la longueur Re 0,81 à 0,88 Hauteur id. RÉ AS EE El : 0,39 à 0,45 Forme régulièrement ovale, arrondie et légèrement rétrécie en avant, ordinairement ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 297 régulièrement arrondie en arrière, rarement légèrement subrostrée. Face supérieure con- vexe, assez renflée; son profil longitudinal forme une courbe très-régulière, quelque- fois cependant le sommet se trouve exceptionnellement élevé et la face supérieure de- vient subconique. Face inférieure pulvinée, déprimée au milieu autour du péristome. Pourtour renflé. Ambulacres larges, pétaloïdes, très-ouverts, très-longs, atteignant le pourtour, très- légèrement renflés. Zones porifères plus étroites que l’espace interporifère. Pores des rangées externes longs et très-étroils, ils ne reprennent la forme arrondie qu’au pour- tour seulement. Les rangées internes s’écartent graduellement l’une de l’autre jusqu’au pourtour près duquel elles montrent une légère tendance à se resserrer ; leurs pores sont ovales et très-fins, un léger sillon relie les pores des deux rangées. A la face infé- rieure les ambulacres se continuent sous la forme de deux rangées de paires de pores très-obliques et très-écartées, presque parallèles el logées dans un sillon peu profond mais cependant sensible; les pores eux-mêmes sont arrondis et très-pelits. Aux abords du péristome les pores se dédoublent, lambulacre s’élargit et se transforme en un véritable phyllode, toutefois peu accentué. A la face inférieure et au pourtour on compte quatre plaques porifères pour chaque plaque interambulacraire ; près du péristome les plaques porifères deviennent extrêmement étroites et dans le phyllode on voit très-distinctement deux séries de petites plaques porifères irrégulières venir s’intercaler entre les pre- mières ; elles portent les paires de pores qui deviennent les deux rangées internes. Il est à noter que sur un même individu les plaques porifères affectent des formes très- différentes à la face inférieure; elles se montrent tantôt étroites, tantôt presque régu- lièrement hexagonales à une distance égale du péristome. Les intervalles entre les phyl- lodes se relèvent pour former de petits bourrelets, sensibles dans les exemplaires bien frais ; dans l’individu usé naturellement qui a fourni le grossissement donné fig. 3, les bourrelets ne sont plus apparents, mais on distingue quelques pores sur les plaquettes qui bordent le péristome. Sommet ambulacraire légèrement excentrique en avant. Appareil apicial très-peu étendu ; trois des plaques génitales sont fort petites et pres- que entièrement occupées par les pores oviducaux ; la plaque madréporiforme au con- traire est relativement (rès-grande, et le corps spongieux, renflé et arrondi, occupe tout le centre de l'appareil; on ne distingue aucune trace d’une plaque postérieure impaire imperforée. Plaques ocellaires extrêmement petites. Péristome un peu enfoncé, plus excentrique en avant que le sommel ambulacraire, parfaitement pentagonal, mais un peu irrégulier parce que les cinq côtés ne sont pas tous d’égale longueur. Périprocte ovale, bien ouvert, lantôt tout à fait inframarginal, tantôt un peu marginal, il échancre alors légèrement le bord et cette échancrure peut être aperçue d’en haut. Tubercules irès-petits, scrobiculés, épars et très-écartés à la face supérieure, serrés au 298 PALÉONTOLOGIE SUISSE. pourlour, de nouveau assez écartés à la face inférieure; les granules miliaires sont d’une extrême finesse et très-serrés ; au pourtour ils forment de petits hexagones autour des tubercules. VartaTions. Les caractères de cette espèce sont très-constants et parmi une vingtaine d'exemplaires je ne puis signaler aucune variation de quelque importance. La forme est toujours celle d’un ovale à peu près régulier, la face supérieure, ordinairement régulié- rement convexe, se trouve un peu relevée au sommet dans quelques individus; le pour- tour enfin est plus ou moins renflé ; les autres caractères demeurent identiques dans tous les exemplaires. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Depuis la publication du « Synopsis » on a trouvé beaucoup d'exemplaires de celte espèce, dont quelques-uns, très-parfaits, ont permis de recon- naître autour du péristome la présence d’un véritable floscelle, peu accusé il est vrai, mais cependant distinct; il devenait dès lors impossible de laisser l’espêce dans le genre Pygaulus, et je la reporte dans le genre Botriopygus où elle vient se ranger tout naturellement à côté du Botr. obovatus, dont elle se rapproche beaucoup par la forme de son péristome, mais dont elle se distingue par son périprocte plus inframarginal et par ses ambulacres moins resserrés à leur extrémité. Le Botr. Campicheanus d’Orb. est très-voisin du Botr. Morloti, il m'a paru s’en distinguer par ses zones porifères moins larges par rapport à l’espace interporifère et un peu plus resserrées vers le pour- tour. Les exemplaires des Alpes que je rapporte au Botr. Morloti sont plus ou moins incomplets, cependant je pense que pour quelques-uns d’entre eux la détermination proposée esl presque certaine. LocarrrÉs. La Russille près Orbe, Mauremont, Brelonnières, Vaulion, Vallorbes, Sainte- Groix (Vaud). — Vauxmarcus, Bôle (Neuchâtel). Étage urgonien. Glarnisch (Glaris). — Sentis (Appenzell). Schrattenkalk. Étage urgonien. Cozcecrions Campiche, Pictet, Gilliéron, Renevier, P. de Loriol, Musée de Zurich. Explication des figures. PI. XVII. Fig. 1 a, b, c, d. Botriopygus Morloti, de grandeur naturelle, individu un peu conique. La Russille. Coll. P. de Loriol. Fig. 2. Autre exemplaire tout à fait normal de la même espèce, vu de côté. Bretonnières. Coll. Renevier. Grandeur naturelle. Fig. 3. Kloscelle grossi d’un exemplaire de la Russille préparé naturellement. Coll. P. de Loriol. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 229 BOTRIOPYGUS CAMPICHEANUS, d'Orbigny. (PI. XVII, fig. 4.) SYNONYMIE. Botriopygqus Campicheanus, d’Orbigny, 1856, Paléont. franç., Terr. crét., t. VI, p. 339, pl. 930, fig. 8-10. Pygaulus zonatus, Desor, 1857, Synopsis des Échin. foss., p. 255. DIMENSIONS : HORS UEU RER Se ARE A Pan NS ee M Ne 45 mill. Largeur par rapport à la longueur … RE ANR une ae A 0,88 Hauteur id. PER Re Ar A RARE 27 0,44 Forme ovale, très-régulière, arrondie en avant et en arrière. Face supérieure dépri- mée, très-régulièrement convexe. Face inférieure paraissant subpulvinée. Pourtour renflé. Ambulacres pétaloïdes, très-longs, atteignant le bord, un peu resserrés à l'extrémité ; l’espace interporifère est relativement étroit par rapport aux zones porifères. Pores des rangées externes très-étroils et allongés ; pores des rangées internes à peu près arrondis. Sommet ambulacraire un peu excentrique en avant. Péristome excentrique en avant, subpentagonal. Périprocte ? RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. J’ai décrit l’exemplaire original du Botr. Campicheanus, éti- queté par d’Orbigny; il est incomplet, on ne voit pas le périprocte et on distingue à peine le péristome, je n’en connais pas d’autre; il me paraît différer du Botr. Morloti, avec lequel il a beaucoup de rapports, par ses ambulacres moins larges, dont l’espace interporifère est relalivement plus étroit par rapport aux zones porifères. Je pense que le Pygaulus zonatus doit être réuni à cette espèce, mais il n’en a été recueilli que fort peu d'exemplaires et tous incomplets. Ce n’est que par suite de sa ressemblance avec le Botr. Morloti que je range le Botr. Campicheanus dans le genre Botriopygus. Le ca- ractère que J'ai indiqué m'engage à le rapprocher plutôt du Pyg. zonatus que du Botr. Morloti; du reste il ne me paraît pas impossible qu’il ne vienne à être réuni au Botr. Morloti lorsqu'il sera mieux connu ; ce n’est qu'avec quelque doute et provisoirement que je conserve l’espèce. LocariTÉs. Sainte-Croix, La Russille près Orbe (Pyg. zonatus) (Vaud). Étage urgonien inférieur. Cozcecrtions Campiche, Gilliéron, Renevier. 230 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Explication des figures. PI. XVII. Fig. 4 a, b, c. Botriopygus Campicheanus, de grandeur naturelle. Sainte-Croix. Coll. Cam- piche. Exemplaire déjà figuré dans la Paléontologie française. BorRioPyGus EScHERI, Desor. (PI. XVII, fig. 5-7) SYNONYMIE. Botriopygus Escheri, Desor in Sched. DIMENSIONS: Longueur ed eu PR 38 à 61 mill. Largeur par rapport à la longueur. Mie 0,82 à 0,85 Epaisseur id. , FOR Pat … 0,35 à 0,42 Forme déprimée, allongée, subquadrangulaire, arrondie et rétrécie en avant, très- élargie et tronquée en arrière. Face supérieure déprimée, peu convexe. Face inférieure déprimée dans le sens de la longueur, faiblement en arrière, mais fortement en avant du péristome où se trouve une large et profonde dépression dans laquelle se loge l’am- bulacre impair ; les bords sont légèrement pulvinés. Pourtour relativement peu renflé. Sommet ambulacraire excentrique en avant, situé aux 0,43 de la longueur totale. Ambulacres largement pétaloïdes, prolongés jusqu’au bord, à fleur du test, inégaux; les postérieurs pairs sont plus allongés que les autres; l’antérieur impair est un peu plus étroit. A la face inférieure ce dernier se trouve logé dans la large dépression dont j'ai parlé, les autres se trouvent à peine légèrement creusés. Appareil apicial très-peu étendu. Pores génitaux peu ouverts. Corps madréporiforme très-gros occupant tout le centre de l'appareil. Péristome très-excentrique en avant, bien plus que le sommet ambulacraire, un peu enfoncé, relativement très-petit, pentagonal, entouré d’un floscelle bien accusé. Périprocte légérement supramarginal, produisant une faible inflexion au bord posté- rieur, mais cependant entièrement invisible d’en bas. Tubercules très-petits, épars, écartés à la face supérieure, plus serrés à la face infé- rieure, entourés de granules miliaires très-fins el très-nombreux. Rapports ET DIFFÉRENCES. Le Botr. Escheri se distingue sans peine du Botr. obovatus et des autres espèces du genre par sa forme rétrécie en avant, élargie et tronquée en arrière, et par son périprocte supramarginal invisible d'en bas quoique produisant une -échancrure du bord postérieur. C’est une espèce rare mais bien caractérisée. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 231 Locazirés. La Russille, Bretonnières (Vaud). Étage urgonien inférieur. Lopperberg Seestrasse, entre Alpnach et Herziswyl (Schwytz). Schrattenkalk. Étage urgonien. Corcecrions Pictet, Gilliéron, Musée de Zurich. Explication des figures. PI. XVII. Fig. 5a,b,c. Botriopygus Escheri. Bretonnières. Coll. Pictet. Fig. 6. Autre exemplaire. La Russille. Coll. Gilliéron. Fig. 7? a, b, c. Autre exemplaire de Lopperberg. Musée de Zurich. Ces figures sont de grandeur naturelle. BOTRIOPYGUS SUEURI, Desor. (PI. XVII, fig. 7.) SYNONYMIE. Botriopygus Sueurü, Desor, 1857, Synopsis des Éch. foss., p. 281. Id. Jaccard, 1869, Descrip. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 134 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6me livr.). DIMENSIONS : MONGUEUT EE ANNE UIR RAT EU Re RER Re ee 28 à 37 mill. Largeur par rapport à la longueur RUE LU TRANS act AMOR O AT A Epaisseur id. Forme ovale, allongée, épaisse, arrondie et un peu rétrécie en avant, élargie en ar- rière, puis rostrée fortement; le bord postérieur est tout à fait acuminé. Face supé- rieure renflée, mais cependant assez aplatie, régulièrement mais faiblement convexe ; dans le profil longitudinal la courbure s’abaisse rapidement aux extrémités, la ligne de faîte est à peine arquée. Face inférieure à peu près plane, légérement pulvinée, très- faiblement déprimée autour du péristome. Pourtour onduleux, renflé ; on remarque en arrière un angle très-peu accusé au point où commence le rostre. Sommet ambulacraire excentrique en avant, silué aux 0,43 de la longueur totale. Ambulacres nettement pétaloïdes, étroits, effilés, relativement assez courts, inégaux ; lantérieur impair est un peu plus étroit que les autres, il passe à la face inférieure dans une dépression très-large, mais peu profonde; les ambulacres postérieurs pairs sont sensiblement plus longs que les autres. Zones porifères relativement larges par rap- port à l’espace interporifère ; pores des rangées externes assez allongés. 232 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Appareil apicial très-pelit ; les pores oviducaux sont bien ouverts, les deux antérieurs sont à peine plus écartés que les deux postérieurs. Corps madréporiforme relativement grand et renflé, occupant tout l’espace compris entre les pores génitaux. Péristome pentagonal, un peu oblique, légèrement irrégulier, un peu plus excentri- que en avant que le sommet ambulacraire, à peine enfoncé el entouré d’un floscelle dis- linct quoique peu accusé. Périprocte ovale, assez grand, tout à fait inframarginal, situé à l'extrémité du rostre qu’il échancre et qu’il tronque ; toutefois il est entièrement invisible d’en haut. Tubercules presque homogènes, très-petits, peu enfoncés dans les scrobicules, écartés à la face supérieure et à la face inférieure, très-serrés au pourtour. Granules miliaires très-fins et serrés. Rapports ET DIFFÉRENCES. Le Botr. Sueurii ne saurait être confondu avec aucun de ses congénères, et se distinguera toujours à son ensemble étroit, renflé et fortement rostré en arrière, et à son périprocte inframarginal, tronquant le rostre postérieur. LocariTÉs. Sainte-Croix (Vaud). — La Presta, Boveresse (Neuchâtel). — Perte-du- Rhône (Ain). Étage aptien inférieur (marne jaune). Rhodanien. Cozecrions Campiche, Pictet. Explication des figures. PI. XVI. Fig. 7 a, b, c,d. Botriopygus Sueurii, de grandeur naturelle. Sainte-Croix. Étage aptien in- férieur. Coll. Campiche. RÉSUMÉ GÉOLOGIQUE SUR LES BOTRIOPYGUS Neuf espèces appartenant au genre Botriopygus se trouvent décrites ci- dessus. L'une d'elles, Botr. nucula, paraît jusqu'ici spéciale à l’étage valangien. Deux autres, Botr. testudo et Botr. valdensis, se trouvent également dans l'étage valangien, mais la première a été rencontrée aussi dans l’étage néo- comien proprement dit et la seconde dans l'étage urgonien. Le Botr. obovatus se trouve à la fois dans l’étage néocomien, dans l’étage urgonien el dans l'étage aptien inférieur. Le Botr. cyhindricus à été recueilli dans l'étage urgonien, soit dans Pur- ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 233 gonien Jaune soit dans le Schrattenkalk des Alpes, et il n’est pas rare dans l'étage aptien inférieur. Le Botr. Morloti et le Botr. Escheri paraissent spéciaux à l’étage urgo- nien, urgonien jaune et Schrattenkalk. On ne connait encore le Botr. Campicheanus que dans l’urgonien jaune, et le Botr. Sueuru n'a pas été trouvé jusqu'ici en dehors des marnes jau- nes de l'étage aptien inférieur. Il faut donc compter trois espèces dans l'étage ralenaien. Deux espèces dans l'étage néocomien proprement dit. Six espèces dans l'étage urgonien. Trois espèces dans l'étage aptien inférieur. GENRE PHYLLOBRISSUS, Cotteau. Forme oblongue, ordinairement un peu rétrécie et arrondie en avant, plus ou moins élargie en arrière. Sommet ambulacraire plus ou moins excentrique en avant. Ambulacres pétaloïdes. Pores conjugués; ceux des rangées externes sont allongés. Appareil apicial petit; quatre pores génitaux et cinq pores ocellaires. Corps madréporiforme très-développé, occupant le centre de l’appareil. Périprocte situé à la face postérieure, au sommet d’un sillon apparent qui échancre le bord. Péristome excentrique en avant, pentagonal, entouré d’un floscelle de tinct, quoique peu apparent. RAPPORTS ET DIFFERENCES. Les Phyllobrissus se distinguent des Echino- brissus par leur périprocte situé à la face postérieure, au sommet d’un sil- lon à peu près vertical. Ils diffèrent des Catopygus par leur floscelle moins apparent, leur périprocte à l’origine d’un sillon vertical et non recouvert 30 234 PALÉONTOLOGIE SUISSE. par une saillie du test, leur forme en général moins élevée, moins cylin- drique, leur face inférieure moins régulièrement aplatie. Le genre Phyllo- brissus établi par M. Cotteau en 1860 (Echinides de l'Yonne, t. I, p. 81) ne me parait pas être basé sur des caractères zoologiques ayant une valeur de premier ordre, car on à généralement attaché trop d'importance à la position du périprocte, cependant il constitue un groupe d'espèces assez naturel, ayant un facies spécial et facile à reconnaître. PHYLLOBRISSUS RENAUDI (Agassiz), Desor. (PI. XVIII, fig. 8) SYNONYMIE. Catopygus Renaudi, Agassiz, 1839, Échinod. suisses, re p., p. 53, pl. 8, fig. 12-14. Id. Agassiz, 1840, Catal. Ectyp. foss. mus. neoc., p. 4. Nucleolites Renaudi, Agassiz et Desor, 1847, Catalogue raisonné, p. 97. Nucleolites neocomensis, (non Ag.), A. Gras, 1848, Oursins de l’Isère, p. 48. Id. (non Ag.), A. Gras, 1852, Catal. des corps organ. foss. de l’Isère, p. 27. Echinobrissus Renaudi, d’Orbigny, 1854, Revue et Mag. de zoologie, 2m sér., t. VI, p. 26. Nucleohites Renaudi, Desor, 1854, Énumération des oursins valangiens, Bull. Soc. sc. nat. de Neu- châtel, t. III, p. 178. Echinobrissus neocomensis, d’Orbigny (non Ag.), 1855, Paléontologie française, Terr. crét., t. VI, p.394, pl. 954, fig. 1-5. ÆEchinobrissus Renaud, Desor (pars), 1857, Synopsis des Éch. foss., p. 270. ÆEchinobrissus cottaldinus, Desor, 1857, Synopsis des Échin. fossiles, p. 271. Nucleolites neocomensis, Lory, 1860, Descr. géol. du Dauphiné, p. 299. Phyllobrissus cottaldinus, Cotteau, 1860, Échinides foss. de l'Yonne, t. II, p. 83 et 88. Phyllobrissus Renaudi, Desor, 1863 in P. de Loriol, Descr. des inv. foss. néoc. moyen du Salève, p. 167, pl. 20, fig. 1. Ia. Jaccard, 1869, Descr. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 170 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6me livr.). Id. Greppin, 1870, Descr. géol. du Jura bernois, p. 132 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 8me livr..). DIMENSIONS : ONCUEUTR ER RERES de Mens HSE 27 à 35 mill. Largeur par rapport à la longueur …. 0,84 Hauteur id. 1 5 : 0,56 Forme ovale, arrondie et rétrécie en avant, un peu élargie en arriére, arrondie au bord postérieur. Face supérieure renflée, uniformément bombée; son profil lougitudi- ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 235 pal forme une courbe à peu près régulière. Face inférieure un peu accidentée par le renflement des aires interambulacraires, légèrement déprimée au milieu, autour du pé- ristome. Pourtour renflé. Sommet ambulacraire faiblement excentrique en avant ; il est situé de 0,42 à 0,45 de la longueur totale. Ambulacres pétaloïdes, allongés, effilés, inégaux, les deux postérieurs sont un peu plus allongés que les autres et légèrement infléchis en dehors, l’antérieur impair est un peu plus étroit que les autres; à la face inférieure les ambulacres sont logés dans des dépressions peu accentuées, sauf l’antérieure impaire. Pores conjugués ; ceux des rangées exlernes sont sensiblement allongés. Appareil apicial fort petit ; les quatre pores génilaux sont très-rapprochés les uns des aulres. Péristome plus excentrique en avant que le sommet ambulacraire, un peu enfoncé, pentagonal, légèrement oblique et irrégulier ; il est entouré d’un floscelle distinct, mais peu accusé. Périprocte ovale, un peu acuminé, situé au sommet de la face postérieure, à l’origine d’un sillon vertical bien accentué qui échancre profondément le bord postérieur. Je ne connais pas les tubercules. Rapports ET DIFFÉRENCES. Le Phyll. Renaudi a été originairement décrit par M. Agas- siz sous le nom de Catopygus Renaudi, d’après un exemplaire assez défectueux que re- produit le moule en plâtre S. 9. C’est évidemment cette espèce que d’Orbigny a figurée sous le nom d’Echinobrissus neocomiensis, le confondant avec le Catopygus neocomensis Agassiz. L’Echinobrissus Cottaldinus du « Synopsis » est une espèce à supprimer, car M. Cotteau a reconnu que l’oursin qu’il avait nommé Nucleolites neocomiensis n’est autre chose que le Phyll. Gresslyi. L'espèce la plus voisine du Phyll. Renaudi serait le Phyll. neocomensis ; le premier est plus renflé, plus uniformément bombé à la face supérieure, si bien que son profil longitudinal forme une courbe régulière; son ensemble est en outre moins carré, sa face postérieure est moins tronquée et moins relevée, son sommet ambulacraire est moins excentrique en avant, et ses ambulacres sont un peu plus lar- ges. Le Phyll. Gresslyi Cotteau (Ag.) est plus déprimé, plus carré en arrière, son péri- procle est plus visible d'en haut et le sillon sous-anal étant moins oblique échancre moins le bord postérieur ; la face inférieure est en outre plus plane. LocauTÉs. Vigneules, près Bienne (Berne). — Vaulion, Sainte-Croix, Ballaigues (Vaud). — La Chaux-de-Fonds (Neuchâtel). Étage valangien. Cozzecrions Gilliéron, Pictet, P. de Loriol, Renevier, Musée de Genève, etc. Explication des figures. PI. XVIIL Fig. 8 a, b, c, d. Phyllobrissus Renaudi, de grandeur nat. Vigneules. Coll. P. de Loriol. 236 PALÉONTOLOGIE SUISSE. PayLLoprissus DuBoisn, Desor. (Pt. XVIII, fig. 6-7.) SYNONYMIE. Catopyqus neocomensis, (pars) Agassiz, 1844, Catal. syst. Ectyp. mus. neoc., p. 4. Moule Q, 35. ÆEchinobrissus Duboisi, Desor, 1857, Synopsis des Éch. foss., p. 270. Phyllobrissus Duboisiü, P. de Loriol, 1863, Descr. des an. inv. foss. de l’étage néocomien moyen du Sa- lève, p. 167, pl. 19, fig. 10. Id. P. de Loriol, 1868, Monosr. de l’étage valangien d’Arzier, p. 69, pl. 7, fig. 1. Id. Greppin, 1870, Descr. du Jura bernois, p. 182 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 8e liv.). DIMENSIONS : LONGUEUR SERRES RSA NE ARR .de 20 à 35 mill. Largeur par rapport à la longueur Re she 0,75 à 0,79 Hauteur id. Me Mes ne Er (E Forme allongée, subrectangulaire, déprimée, arrondie et rétrécie en avant, élargie, tronquée carrément et un peu bilobée en arrière. Face supérieure peu renflée, peu con- vexe, déclive en avant et relevée en arrière. Face inférieure aplatie, légèrement pulvi- née, déprimée autour du péristome. Pourtour assez renflé. Sommet ambulacraire excentrique en avant, aux 0,46 de la longueur totale. Ambulacres pétaloïdes, étroits, assez effilés ; les postérieurs sont plus longs que les autres el notablement infléchis en dehors. Zones porifères très-légèrement déprimées, bien plus étroites que l’espace interporifère; les pores des rangées externes sont peu allon- gés. À la face inférieure les ambulacres sont logés dans de faibles dépressions. Appareil apicial légèrement saillant, les deux pores génitaux postérieurs sont très- écartés. Péristome pentagonal, régulier, enfoncé, plus excentrique en avant que le sommet ambulacraire, entouré d’un floscelle assez accentué. Périprocte ovale, situé à la partie supérieure de la face postérieure, à l’origine d’un sillon étroit, profond, presque vertical, produisant au bord une échancrure marquée, entre deux bourrelets assez renflés qui donnent un aspect bilobé à la face postérieure. Je ne connais pas les tubercules. RaPPoRTS ET DIFFÉRENCES. Le Phyll. Duboisii se reconnaît facilement à sa forme al- longée, subquadrangulaire, déprimée, tronquée très-carrément au bord postérieur qui présente un renflement de chaque côté de l’échancrure anale. Le Phyll. neocomensis ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 231 est plus large et plus renflé, ses ambulacres sont plus larges. Le Phyll. Gresslyi est plus ovale, moins carrément tronqué, et parfois même, au contraire, subrostré au bord pos- térieur. LocauiTÉs. Vigneules, près Bienne, Gaicht (Berne). — Sainte-Croix, Ballaigues, Vaulion (Vaud). Étage valangien. Corecrions Campiche, Gilliéron, Pictet, Renevier, P, de Loriol. Explication des figures. Pi. XVIII. Fig. 6 a, b, c, d. Phyllobrissus Dubois, de grandeur naturelle. Ballaigues. Collect. P. de Loriol. Exemplaire de grande taille; 6 e, péristome du même individu, grossi. Fig. ? a, b. Autre exemplaire de Vigneules. Grandeur naturelle. Coll. P. de Loriol. PHYLLOBRISSUS SUBINFERUS (Desor), P. de Loriol. (PI. XVIII, fig. 9-10.) SYNONYMIE. Pygaulus subinferus, Desor, 1854, Énumér. des foss. valang., in Bull. Soc. sc. de Neuchâtel, t. III, p. 180. Id. Desor, 1857, Synopsis des Échin. foss., p. 254. Id. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 576. DIMENSIONS : Longueur … : DNERLE RO Dee UE Ur ARTE ALES 25 à 30 mill. Largeur par rapport à la longueur Rat Dane .0,89 à 0,92 Hauteur UE SE ei NN EEE D Ne TN R Se GLe tie PL Ie 0,57 Forme presque régulièrement ovale, large, arrondie et très-légérement rétrécie en avant, arrondie en arrière. Face supérieure renflée, plane au milieu, arrondie vers les deux extrémités. Face inférieure un peu rétrécie, plane ou même parfois légèrement convexe, rarement un peu renflée dans les aires interambulacraires. Pourtour irès- renflé. Sommet ambulacraire un peu excentrique en avant; il est situé aux 0,47 de la lon- gueur totale. Ambulacres pétaloïdes, très-larges, longs, faiblement rétrécis près du bord ; les pos- térieurs sont un peu plus longs que les autres et l’antérieur est un peu plus étroit. La largeur des ambulacres, toujours relativement considérable, présente quelques modifi- cations individuelles assez sensibles, car elle est bien plus forte dans certains exem- 238 PALÉONTOLOGIE SUISSE. plaires que dans d’autres, sans que les autres caractères se modifient aucunement. A Ja face inférieure les ambulacres ne sont pas logés dans des dépressions sensibles. Les zones porifères sont étroites relativement à l’espace interporifère, mais les pores de leurs rangées externes sont très-longs par rapport à ceux d’autres espèces. Appareil apicial à peine saillant, pelit. Les pores génitaux sont écartés et relative- ment assez éloignés du corps madréporiforme. Péristome pentagonal, mais oblique et irrégulier, à peine légèrement enfoncé, excen- trique en avant, à peu près au même degré que le sommet ambulacraire ; le floscelle qui l’entoure est peu accentué, mais cependant distinct. Périprocte ovale, largement ouvert, placé tantôt au milieu de la face postérieure, tantôt un peu au-dessous, de manière à être ordinairement visible d’en bas mais jamais d'en haut; il échancre sensiblement le bord postérieur. Le sillon sous-anal est peu ac- cusé, quelquefois même tout à fait nul. Tubercules très-petits, écartés, largement scrobiculés, entourés de granules très-fins. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le Phyll. subinferus dont j'ai les exemplaires originaux sous les yeux et qui se retrouve assez abondamment à Ballaigues, constitue un type assez dif- ficile à classer. L’examen comparatif de nombreux exemplaires m'engage à le ranger dans le genre Phyllobrissus avec lequel il me paraît avoir la plus grande somme d’affi- nités. Il se rapproche des Pygaulus par la position de son périprocte, mais il s’en écarte d’un autre côlé par sa forme générale, par ses larges ambulacres très-pétaloïdes, et la présence d’un floscelle distinct. Son floscelle peu accusé, sa face inférieure plane et sa forme générale l’éloignent des Botriopygus. En revanche il ressemble beaucoup à cer- tains Phyllobrissus et entre autres au Phyll. Renaudi ; il en diffère cependant par sa forme moins déprimée, son pourtour plus renflé, sa face inférieure tout à fait plane, ses larges ambulacres, son périprocte placé plus bas, jamais visible d’en haut, et enfin par son sillon sous-anal moins prononcé. Locazrrés. Sainte-Croix, Ballaigues, Vaulion (Vaud). — Vigneules (Berne). Étage valangien. Coccecrions Campiche, Pictet, P. de Loriol, Gilliéron. Explication des figures. PI. XVIII. Fig, 9 a, b, c, d. Phyllobrissus subinferus, de grandeur naturelle. Ballaigues. Collection P. de Loriol. Fig. 10 a, b. Autre exemplaire de grandeur naturelle, ayant le périprocte situé un peu plus haut. Ballaigues. Coll. P. de Loriol; 10 c, péristome du même exemplaire grossi. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 239 PayLLoBrissus JAccARDI, Desor. (PI. XIX, fig. 1.) SYNONYMIE. Phyllobrissus Jaccardi, Desor 1869, in Jaccard, Descr. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 170 (Maté- riaux pour la carte géol. de la Suisse, 6e livr.). DIMENSIONS : Longueur : UNE I 3e NE A 32 mill. Largeur par rapport à la longueur. Ne RE 0,87 Hauteur id. : in O7 Forme subquadrangulaire, arrondie et faiblement rétrécie en avant, tronquée presque carrément au bord postérieur. Face supérieure déprimée, très-peu convexe, un peu re- levée en arrière et déclive en avant. Face inférieure plane, légèrement déprimée autour du péristome. Pourtour assez renflé. Sommet ambulacraire central. Ambulacres subpétaloïdes, très-longs, à peu près égaux, larges, très-peu resserrés vers le pourtour. Zones porifères étroites par rapport à l’espace interporifère. Pores conjugués; ceux des rangées exlernes sont peu allongés. Appareil apicial proportionnellement grand; les quatre pores génitaux sont relative- ment écartés et éloignés du corps madréporiforme. Péristome pentagonal, un peu enfoncé, très-excentrique en avant, entouré d’un flos- celle distinct. Périprocte peu ouvert, situé au sommet de la troncature postérieure, à l’origine d’un sillon vertical étroit et peu profond qui échancre faiblement le bord. Les tubercules ne sont pas conservés. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Je ne connais encore qu'un seul exemplaire du Phyll. Jac- cardi ; il m'a paru cependant, comme à M. Desor, qu’il différait de ses congénères par des caractères suffisants pour devoir être décrit sous un nom spécial. Il se rapproche à la fois du Phyll. Renaudi et du Phyll. neocomensis, mais il diffère de tous les deux par son sommet ambulacraire central, par ses ambulacres larges, égaux, à peine légèrement resserrés vers le pourtour, surtout les postérieurs, et par conséquent bien moins péta- loïdes, enfin par son périprocte placé plus bas et son ensemble déprimé. Locarrés. Ballaigues (Vaud). Étage valangien. Cozcecrion Pictet. Explication des figures. PI. XIX. Fig. 1 a, b, c, d. Phyllobrissus Jaccardi, de grandeur naturelle. 240 PALÉONTOLOGIE SUISSE. PHYLLOBRISSUS PARVIPORUS, P. de Loriol, 1873. (PI. XIX, fig. 6-7.) DIMENSIONS : Longueur . Se ; 25 mill. Largeur par rapport à la longueur RES RE Ta mr ARE AR 0,80 Épaisseur id. a RAR DANS eNSNeE REC Forme ovale, allongée, arrondie et rétrécie en avant, un peu élargie en arrière, mais régulièrement arrondie au bord postérieur. Face supérieure déprimée, mais très-unifor- mément convexe. Face inférieure subpulvinée, légérement arquée dans le sens de la longueur. Pourtour arrondi et très-renflé. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Ambulacres à peine pétaloïdes, très-étroits et peu apparents. Zones porifères très- étroites. Les pores sont petits et serrés ; ceux des rangées externes sont fort rapprochés de ceux des rangées internes et peu allongés ; les uns et les autres paraissent conju- gués. Péristome pentagonal, très-petit, excentrique en avant, non enfoncé. Floscelle assez distinct. Périprocte ovale, très-petit, situé au sommet de la face postérieure, à l’origine d’un sillon vertical assez profond, qui s’évase graduellement en échancrant le pourtour ; ses bords sont nettement carénés. Rapports ET DIFFÉRENCES. Le Phyll. parviporus se distingue facilement des autres es- pèces du genre par la structure de ses ambulacres et la pelitesse relative de son péris- tome. Il ressemble par la forme au Botriopygus nucula, avec lequel il se trouve, mais ce dernier s’en distingue immédiatement par les caractères de ses ambulacres et son périprocte tout différent. LocauiTÉ. Villers-le-Lac (Doubs). Étage valangien. Cozcecrions Pictet (recueilli par M. Jaccard), P. de Loriol. Explication des figures. PI. XIX. Fig. 6 a, b, c, d. Phyllobrissus parviporus, de grandeur naturelle. Coll. Pictet. Fig. 7 a, b. Autre exemplaire de grandeur naturelle dans lequel le périprocte est un peu visible d’en haut. Coll. Pictet. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 241 PHYLLOBRISSUS NEOCOMENSIS (Agassiz), Desor. (PI. XIX, fig. 2-3.) SYNONYMIE, Catopygus neocomensis, Agassiz, 1839, Échin. suisses, Ire partie, p. 53, pl. 8, fig. 12-14. Id. Agassiz, 1840, Catal. Ectyp. foss. mus. neoc., p. 4. Nucleolites neocomensis, Agassiz et Desor, 1847, Catalogue raisonné des Échin., p. 98. Id. Desor, 1854, Énum. des oursins valangiens, in Bull. Soc. sc. nat. de Neuchà- tel, t. II, p. 178. Echinobrissus neocomensis, d’Orbigny, 1854, Note rectific. etc. Revue et Magasin de zoologie, 2me série, t. VI, p. 25. ÆEchinobrissus Renaudi, var. Desor, 1857, Synopsis des Échin. foss., p. 270. Phyllobrissus neocomensis, Desor, 1863, in P. de Loriol, Descr. des animaux inv. foss. du néoc. moyen du Salève, p. 165, pl. 20, fig. 2. DIMENSIONS : LONGUEUR ER Me rar ee DORA PT Re tee 27 à 34 mill. Largeur par rapport à la longueur 0,88 à 0,90 Hauteur I D NE TR EE RE MERE ES RS PO Ge A 0,60 Forme allongée, subquadrangulaire, relativement large, arrondie et un peu rétrécie en avant, élargie et tronquée en arrière. Face supérieure renflée, déclive en avant, assez relevée en arrière, coupée presque carrément au bord postérieur. Face inférieure plane, un peu déprimée autour du péristome. Pourtour renflé. Sommet ambulacraire peu excentrique en avant, situé aux 0,45 de la longueur totale. Ambulacres pétaloïdes, larges, assez effilés près du pourtour ; les postérieurs sont un peu plus longs que les autres et un peu infléchis en dehors ; à la face inférieure ils sont logés dans de faibles dépressions, et près du péristome les pores se dédoublent de ma- nière à former un phyllode distinct. Zones porifères plutôt larges, par rapport à l’espace interporifère. Pores des rangées externes distinctement allongés. Appareil apicial comme dans les espèces du genre ; les pores génitaux sont très-ou- verts et peu écartés. Péristome un peu enfoncé, pentagonal, entouré d’un floscelle peu accentué, mais bien distinct. Périprocte ovale, placé à la partie supérieure de la face postérieure, à l’origine d’un sillon étroit, profond et légèrement oblique qui échancre un peu le bord. Tubercules très-petits, nombreux, un peu plus développés à la face inférieure. 31 249 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Rapports ET DIFFÉRENCES. L’exemplaire original du Phyll. neocomensis (moule en plâtre S.10) est très-incomplet et ne saurait donner une idée exacte de l’espèce; la figure don- née par M. Agassiz dans la « Description des Échinodermes suisses » est restaurée. ]l m'a semblé qu'il valait mieux prendre pour type de l’espèce l’exemplaire du mont Salève que j'ai déjà décrit et figuré précédemment (Descr. des An. inv. du Salève, loc. cit.), lequel avait été étiqueté par M. Agassiz dans la collection de M. Favre sous le nom de Catopygus neocomensis et se trouve cité dans le « Catalogue raisonné. » Envisagé de celte manière le Phyll. neocomensis constitue une espèce très-bien caractérisée par sa forme large, subquadrangulaire, déclive en avant, relevée et coupée carrément en ar- rière. J’ai déjà indiqué, en décrivant le Phyll. Renaudi, les caractères qui séparent les deux espèces. Le Phyll. Duboisii est plus allongé, relativement plus élargi en arrière, plus déprimé, moins convexe et moins renflé à la face supérieure, un peu bilobé en arrière. Le Phyll. Gresslyi est moins large, plus ovale, plus arrondi en arrière, son sillon sous-anal est plus oblique. Locarirés. Mont Salève. — Sainte-Croix, Vaulion, Les Clées, près Orbe (Vaud). — Vil- lers-le-Lac (Doubs). à Étage néocomien moyen. Morteau (Doubs). Étage urgonien inférieur. Cozrecrions Favre, Campiche, Pictet, P. de Loriol. Explication des figures. PI. XIX. Fig. 2 a, b, c. Phyllobrissus neocomensis, de grandeur naturelle. Mont Salève. Coll. Favre. Fig. 3 a, b, c. Autre exemplaire de Sainte-Croix, de grandeur naturelle. Coll. Campiche. PHYLLOBRISSUS GRESSLYI (Agassiz), Cotteau. (PI. XIX, fig. 4-5.) SYNONYMIE. Catopygus Gresslyi, Agassiz, 1839, Descr. des Échin. foss. de la Suisse, t. I, p. 49, pl. 8, fig. 1-3. Id. Agassiz, 1840, Catal. Ectyp. mus. neoc., p. 4. Nucleolites Gresslyi, Agassiz et Desor, 1847, Catal. raisonné des Échinides, p. 98. Ia. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. IL, p. 88. Id. Cotteau, 1851, Catalogue des Échinides de l'Yonne, p. 80. Nucleolites neocomiensis, Cotteau, 1851, Catalogue des Échinides de l'Yonne, p. 9. Nucleolites oviformis, Cotteau, 1851, Catalogue des Échinides de l’Yonne, p. 11. Echinobrissus Gresslyi, d’Orbigny, 1854, Note rectificat., ete. Revue et Magasin de zoologie, 2% série, t. VI, p. 26. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 243 Clypeopygqus Gresslyi, d’'Orbigny, 1856, Paléont. franc., Terr. crét., t. VI, p. 425, pl. 966, fig. 1-6. Clypeopygus Renaudi, d’Orbigny, 1856, Paléont. franç., Terr. crét., t. VI, p. 427, pl. 966, fig. 7-12. Clypeopygus oviformis, d’Orbigny, 1856, Paléont. franç., Terr. crét., t. VI, p. 428, pl. 967, fig. 1-5. Nucleolites Gresslyi, k Nucleolites oviformis, Leymerie et Raulin, 1858, Statistique géol. de l’Yonne, p. 622 Nucleolites neocomensis, \ Echinobrissus Gresslyi, Desor, 1858, Synopsis des Échin. foss., p. 269. Echinobrissus oviformis, Desor, 1858, Synopsis des Échin. foss., p. 269. Phyllobrissus Gresslyi, Cotteau, 1860, Paléont. française, Terrains crétacés, t. VI, p. 553 (note). Id. Cotteau, 1861, Échinides foss. de l'Yonne, t. Il, p. 84, pl. 56. Id. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 579. Id. Cotteau, 1865, Catal. des Échin. de l'Aube, p. 44. Ia. Greppin, 1870, Descr. géol. du Jura bernois, p. 136 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 8me liv.). DIMENSIONS: Longueur DR A et Ne Lit Pen ES Mere 18 à 25 mill. Largeur tar rapport à JE loge RE Eee NE PA ra E En ms 0,84 à 0,90 Hauteur id. Forme ovale, allongée, arrondie et rétrécie en avant, élargie en arrière, tronquée mais non carrément au bord postérieur. Face supérieure renflée, convexe, à peu près également déclive en avant et en arrière; la plus grande hauteur se trouve au sommet ambulacraire. La face postérieure est tronquée, mais un peu obliquement, et suivant une ligne moins verticale que dans plusieurs autres espèces; certains exemplaires apparais- sent même comme légèrement rostrés. Face inférieure plane, parfois légèrement renflée dans les aires interambulacraires et faiblement déprimée au milieu. Pourtour renflé. Sommet ambulacraire excentrique en avant, situé à peu près aux 0,46 de la longueur. Ambulacres pétaloïdes, étroits, peu effilés, rétrécis à une faible distance du pourtour; les postérieurs pairs sont un peu plus longs et un peu plus étroits que les autres. Zones porifères étroites, relativement à l’espace interporifère. Pores des rangées externes peu allongés. A la face inférieure les ambulacres ne sont pas logés dans des dépressions sensibles, mais, vers le péristome, ils s’élargissent, les pores se dédoublent et ils forment un phyllode distinct. Appareil apicial très-peu étendu, les quatre pores génitaux se trouvent immédiate- ment sur le bord du corps madréporiforme. Péristome un peu plus excentrique que le sommet ambulacraire, pentagonal, régu- lier, entouré d’un floscelle assez accentué. Périprocte allongé, ovale, situé au sommet de la troncature postérieure, mais assez bas, vu la déclivité de l’aire interambulacraire impaire ; il est placé à l’origine d’un sillon étroit el très-profond, plus ou moins vertical suivant les exemplaires. 244 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Tubercules très-petits, scrobiculés, entourés de très-fins granules à la face supérieure ; ils se montrent un peu plus volumineux à la face inférieure. VariarTions. Je n’ai que quelques modifications de forme peu importantes à signaler. Certains individus sont presque régulièrement ovales et identiques à celui qui a été figuré par M. Agassiz ; d’autres sont un peu plus élargis en arrière et quelques-uns sont un peu plus déprimés que le type; les uns enfin sont moins tronqués que les autres au bord postérieur et leur sillon sous-anal est assez oblique. RappoRTS ET DIFFÉRENCES. Le Phyll. Gresslyi se distingue du Phyll. Renaudi par sa forme plus ovale et plus étroite, sa face supérieure plus convexe, sa face inférieure plus plane et moins accidentée, son bord postérieur moins abrupte, son sillon sous-anal moins vertical. Le Phyll. neocomensis et le Phyll. Duboisi sont tronqués bien plus car- rément au bord postérieur. M. Cotteau a lui-même réuni au Phyll. Gresslyi son Phyll. oviformis qui n’est qu’une simple variété un peu plus ovoïde. Locarirés. Sainte-Croix (Vaud). — Landeron, Douanne, Combe-Varin (Neuchâtel). — Neuveville (Berne). — Villers-le-Lac (Doubs). Étage néocomien moyen. Cozrecrions Campiche, Gilliéron, Pictet, Hisely, Renevier. Explication des figures. PI. XIX. Fig. 4 a, b, c, d. Phyllobrissus Gresslyi, de grandeur naturelle. Sainte-Croix. Collect. Cam- piche. Fig. 5 a, b. Autre individu du même gisement, un peu rostré en arrière. Grandeur naturelle. Collection Campiche. PHYLLOBRISSUS GILLIERONI, P. de Loriol, 1873. (PI. XIX, fig. 9-10.) DIMENSIONS : LONCUE UT EME LEE Enr A RENE LRR LIRE TRE DE LRQ RCE ARE ER 0 17 à 24 mill. Largeur par rapport à la longueur... 0,83 Hauteur id. 0,58 Forme ovale, allongée, arrondie et faiblement rétrécie en avant, arrondie en arrière. Face supérieure renflée, surtout dans la région antérieure ; la plus grande hauteur se trouve très en avant, au sommet ambulacraire, à partir duquel la région postérieure se montre graduellement mais fortement déclive. Face inférieure pulvinée, très-creusée autour du péristome. Pourtour renflé. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 245 Sommet ambulacraire très-excentrique en avant, situé aux 0,37 de la longueur totale. Ambulacres pétaloïdes, relativement larges, resserrés et effilés près du bord, à fleur du test. Les postérieurs sont plus longs que les autres et infléchis en dehors. Zones po- rifères plus étroites que l’espace interporifère, cependant proportionnellement larges. Pores fortement conjugués ; ceux des rangées externes sont un peu plus allongés que les autres. A la face inférieure les ambulacres ne sont pas logés dans des sillons. Appareil apicial très-petit et très-granuleux ; pores génitaux écartés. Péristome très-enfoncé, pentagonal, très-excentrique en avant, entouré d’un floscelle assez peu accusé. Périprocte ovale, bien ouvert, situé au sommet de la face postérieure, laquelle, vu la déclivité de l’aire interambulacraire impaire, se trouve peu élevée; le sillon sous-anal est tout à fait vertical, large, mais peu profond ; il échancre sensiblement le bord postérieur ; le périprocte n’est bien visible que de face. Tubercules petits, profondément scrobiculés, serrés à la face supérieure, entourés de granules très-fins ; à la face inférieure ils sont un peu plus volumineux. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le Phyll. Gillieroni, dont je connais cinq exemplaires, est irès-distinct de ses congénères par sa forme régulièrement ovale, sa face supérieure renflée en avant et très-déclive en arrière, son sommet ambulacraire très-excentrique en avant, son périprocte tout à fait vertical, son sillon sous-anal vertical, large, court, peu profond, et cependant échancrant le bord, enfin par sa face inférieure pulvinée et très-enfoncée autour du péristome. Locariré. Landeron (Neuchâtel). Étage néocomien moyen. Cozzecrions Gilliéron, P. de Loriol. Explication des figures. PI. XIX. Fig. 9 a, c, d, e. Phyllobrissus Gillieroni, de grandeur naturelle. Coll. Gilliéron ; 9 b, frag- ment de la face supérieure du même grossi. Fig. 10 a, b, c. Autre exemplaire de la même espèce, de plus petite taille. Coll. P. de Loriol. PayrLorissus NicoLeTi (Agassiz), P. de Loriol. (PI. XIX, fig. 8.) SYNONYMIE. Nucleolites lacunosus, Agassiz, 1836 (non Goldfuss), Notice sur les foss. crét. du Jura neuchâlelois, in Mém. Soc. sc. nat. de Neuchâtel, t. I, p. 132. Id. Agassiz, 1839, Échinod. suisses, pars I, p. 40, pl. 7, fig. 4-6. 246 PALÉONTOLOGIE SUISSE. MNucleolites lacunosus, Agassiz, 1840, Catal. Ectyp. mus. neoc., p. 4. MNucleolites Nicolet, (pars) Agassiz, 1847, Catalogue raisonné des Échin., p. 97. Id. Marcou, 1847, Jura salinois, p. 147. 2 Id. A. Gras, 1848, Oursins fossiles de l’Isère, p. 49. Id. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 88. Echinobrissus N'icoleti, d’Orbigny, 1854, Rev. et Mag. de zoologie, 2e sér., t. VI, p. 25. Id. (pars) Desor, 1857, Synopsis des Échin. foss., p. 269. DIMENSIONS: Longueur. ds LA d Rens 2 Ole Largeur par rapport à la longueur RE PAR a Ce rie APN RE 0,86 Hauteur TL te AE DE REED LAON NES A RS AE tr 0,62 Forme subquadrangulaire, arrondie et un peu rétrécie en avant, tronquée mais non carrément au bord postérieur. Face supérieure très-élevée, renflée, déclive en avant et en arrière à partir du sommet ambulacraire qui se trouve être le point le plus élevé; la déclivité antérieure est la plus rapide. Face postérieure tronquée assez haut, el presque verticalement, sa troncature forme avec la déclivité postérieure un angle presque vif. Face inférieure plane, légèrement déprimée autour du péristome. Pourtour renflé. Sommet ambulacraire excentrique en avant, situé aux 0,45 de la longueur totale. Ambulacres pétaloïdes, étroits, allongés, resserrés près du bord, à peu près égaux, peu accentués ; à la face inférieure ils ne sont pas logés dans des sillons ; ils forment des phyllodes bien accentués autour du péristome. Zones porifères très-étroites relativement à l’espace interporifère ; pores des rangées externes allongés. Appareil apicial très-petit, pores génitaux rapprochés. Péristome très-pelit, pentagonal, un peu enfoncé, aussi excentrique en avant que le sommet ambulacraire, entouré d’un floscelle très-accusé. Périprocte ovale, acuminé, situé au sommet de la troncature postérieure, à l’origine d’un sillon étroit, profond, relativement long et presque vertical. Tubercules très-pelits, peu distincts. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Je ne connais qu'un seul exemplaire qu’il soit possible de rapporter avec certitude au Nucleolites Nicoleti, mais il est parfaitement typique et iden- tique, soit au moule en plâtre (S. 47), soit à la figure donnée par M. Agassiz dans les « Échinodermes suisses. » Il n’a malheureusement pas été possible de retrouver l’exém- plaire original, mais l'examen du moule en plâtre montre que sa face supérieure élait un peu déformée. Décrite d’abord sous le nom de Nucl. lacunosus par M. Agassiz, d’après les exemplaires de Neuchâtel, cette espèce fut nommée plus tard Nucl. Nicoleti dans le « Catalogue raisonné ; » M. Agassiz avait reconnu avec raison que ce n’était pas le Nucl. lacunosus de Goldfuss, mais il lui associa à tort un Echinobrissus des Martigues, ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 247 qui fat pris plus tard el figuré comme type de l’Echin. Nicoleti par d'Orbigny dans la « Paléontologie française. » J’estime que l'association proposée par d’Orbigny ne peut être maintenue; le nom de Phyll. Nicoleti devra rester à l’espèce représentée dans la « Description des Échin. suisses, » dont je fais figurer de nouveau un type très-parfait. Quant à l’espèce figurée sous ce même nom par d'Orbigny, comme M. Cotteau (Note sur les oursins crét. des Martigues, Bull. géol. de France, 2me sér., t. XXI, p. 486) a montré qu'elle ne différait pas de l'Echinobrissus Requieni, d'Orb. (Desor), elle devra dorénavant être citée dans la synonymie de cette dernière espèce. Le Phyll. Nicoleti dif- fère de l'Echinobrissus Requieni par-sa face supérieure plus élevée, plus renflée, dont la plus grande hauteur se trouve au sommet ambulacraire et qui descend rapidement à parür de là en avant et en arrière, par son sommet ambulacraire moins excentrique en avant et par ses ambulacres bien plus étroits. (M. Agassiz lui donnait déjà ce dernier ca- raclère dans les « Échinod. suisses.) Il ressemble surtout au PhAyll. Gresslyi Ag., dont il pourrait bien n’être qu'une variété ; comme je n’ai pas sous les yeux des passages suffi- sants pour relier les types des deux espèces, je les conserve encore. Le Phyll. Nicoleti se distingue de ce dernier par sa face supérieure plus gibbeuse, plus conique, ses am- bulacres plus étroits, son ensemble plus carré. Le Phyll. Nicoleti, déjà indiqué par M. Agassiz dans les marnes bleues du néocomien, a bien été trouvé dans le néocomien moyen, mais il paraît y être très-rare. Je ne le connais pas de l’étage urgonien, et je n’en ai vu aucun exemplaire provenant du Salève où il a été indiqué. LocariTé. Sainte-Croix (Vaud). Étage néocomien moyen. CozcEcrion Campiche. Explication des figures. PI. XIX. Fig. 8 a,b, c, d. Phyllobrissus Nicoketi, de grandeur naturelle. PHYLLOBRISSUS ALPINUS (Agassiz), Desor. (PI. XIX, fig. 12.) SYNONYMIE. Catopygus alpinus, Agassiz, 1839, Descr. des Échin. foss. de la Suisse, t. I, p. 52, pl. 8, fig. 10-11. Id. Agassiz, 1840, Catal. Ectyp. mus. neoc., p. 4. s Nucleolites alpinus, Agassiz et Desor, 1847, Catal. raisonné des Échin., p. 98. Id. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 89. Echinobrissus alpinus, d’Orbigny, 1854, Revue zoologique, 2e série, t. VI, p. 26. ; I. d’Orbigny, 1857, Paléont. franç., Terr. crét., t. VI, p. 401, pl. 956, fig. 7-8. Id. Desor, 1858, Synopsis des Échin. fossiles, p. 270. 248 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Phyllobrissus alpinus, Desor, 1862, in Sched. Id. P. de Loriol, 1862, Descr. desinv. foss. néoc. du mont Salève, p. 168, pl. 19, fig. 9. Id. Ooster, 1865, Synopsis des Echinod. fossiles de la Suisse, p. 68. DIMENSIONS : LONSUEU TRE eye ce a PAPE PE 29 mill. Parreunparra por AA NIONQUEURE RE 0,72 Hauteur id. PRES AE PR LEP RISIN ES NACRE 0,55 Forme allongée, arrondie et rétrécie en avant, un peu élargie et tronquée en arrière. Face supérieure convexe, déclive en avant, relevée en arrière jusqu'aux deux tiers en- viron de la longueur totale, puis inclinée de nouveau jusqu’au bord postérieur qui se trouve assez brusquement tronqué. Face inférieure indistincte dans le seul exemplaire connu. Sommet ambulacraire subcentral. Ambulacres assez larges, nettement pétaloïdes. Périprocte situé au sommet de la face postérieure. RapporTs ET DIFFÉRENCES. Le Phyllobrissus alpinus est incomplétement connu; le moule intérieur provenant du mont Salève, d’après lequel l'espèce a été établie par M. Agassiz, est le seul exemplaire qui soit parvenu jusqu'ici à ma connaissance. L’individu qui avait été recueilli à la Rautispitze n’a pu être retrouvé. Cette espèce ressemble un peu au Phyll. Duboisi par sa forme allongée, mais son sommet ambulacraire est plus central et sa face supérieure est moins aplatie, plus relevée et plus bombée en arrière; le bord postérieur paraît aussi moins carrément tronqué. LocariTÉ. Mont Salève. Étage néocomien moyen. Cozrecrion. Musée de Berne. Explication des figures. PI. XIX. Fig. 12 a, b. Phyllobrissus alpinus, de grandeur naturelle. PHyLLoBrissus EBRAYI, Cotteau. (PI. XIX, fig. 11.) SYNONYMIE. Phyllobrissus Ebrayi, Cotteau, 1860, Échin. foss. de l’Yonne, t. II, p. 90, pl. 57, fig. 1-4. DIMENSIONS: LONGUEUT: PAS PARENTS SN NS SL CE A NS EEE 25 mill. DaTSEUTpa NAN ONNANANLONEUEU RES 0,84 Iauteur FT QT FE PT M no MT NO ME A re 0,68 ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 249 Forme ovale, allongée, arrondie et rétrécie en avant, un peu élargie en arrière, mais rétrécie au bord postérieur qui est arrondi. Face supérieure élevée, très-renflée, subco- nique, un peu plus déclive en arrière qu’en avant. Face inférieure un peu rétrécie, lé- gèrement accidentée par les renflements des aires interambulacraires. Pourtour arrondi et renflé. Sommet ambulacraire excentrique en avant, mais pas d’une manière bien prononcée. Ambulacres pétaloïdes, larges, très-effilés à l'extrémité; l’antérieur impair est plus étroit que les autres. Zones porifères étroites par rapport à l’espace interporifère ; pores des rangées externes allongés, très-rapprochés de ceux des rangées internes. À la face inférieure les ambulacres sont logés dans des sillons apparents, quoique peu profonds. Appareil apicial peu étendu; corps madréporiforme proportionnellement très-grand. Péristome subpentagonal, un peu enfoncé, excentrique en avant. Floscelle distinct. Périprocte ovale, situé au sommet de la face postérieure, à la naissance d’un sillon étroit, prolongé, et presque vertical. Tubercules petits, profondément scrobiculés, à peu près de même volume sur toute la surface et plus serrés en dessous. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. L’exemplaire unique que je viens de décrire me paraît pou- voir êlre rapporté avec certitude au Phyll. Ebrayi; 1 diffère seulement de l'individu figuré par M. Cotteau par sa face inférieure un peu resserrée et peut-être aussi par son sommet un peu plus excentrique en avant. Je n’ai pas cru cependant devoir l’en séparer puisque les autres caractères se trouvent être identiques. Le Phyll. Ebrayi se distingue bien du Phyll. Gresslyi par sa face supérieure élevée, renflée et subconique ; il est moins carré que le Phyll. Nicoleti, son pourtour est plus renflé. Le Phyll. excentricus a le som- met plus excentrique, le périprocte ouvert plus bas, le péristome très-enfoncé et oblique. LocariTÉ. La Russille, près Orbe (Vaud). Étage urgonien. Cozcecrion Pictet. Explication des figures. PI. XIX. Fig. 11 a, b,c, d. Phyllobrissus Ebrayi, de grandeur naturelle. PHYLLOBRISSUS EXCENTRICUS, Pictet et Renevier. (PL XX, fig. 3-5.) SYNONYMIE. Trematopygus excentricus, Pictet et Renevier, 1858, Koss. de l’aptien de la Perte-du-Rhône, p. 155, pl. 22, fig. 3 (Matériaux pour la Paléont. suisse). 32 250 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Trematopygus excentricus, Coquand, 1865, Monogr. de l’étage aptien d’Espagne, p. 177. Echinobrissus excentricus, Jaccard, 1869, Descr. géol. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 134 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6me liv..). DIMENSIONS : ÉONCUEUT RER SAN 20 à 28 mill. Largeur par rapport à la longueur en ÉR en EAONTIS Hauteur 1 NT A Arte D te Ne 0,57 Forme régulièrement ovale, allongée, épaisse, arrondie et un peu rétrécie en avant, arrondie en arrière. Face supérieure élevée, renflée en avant, relevée au milieu en forme de toit, suivant l’axe longitudinal, abrupte en avant, déclive en arrière. Face in- férieure à peu près plane, légèrement pulvinée et un peu renflée dans les aires inter- ambulacraires, creusée autour du péristome. Pourtour peu renflé. Sommet ambulacraire très-excentrique en avant, à 0,36 de la longueur totale. Ambulacres très-pétaloïdes, courts, effilés, presque égaux ; l’antérieur impair est un peu plus étroit, plus court et moins effilé que les autres, il se trouve logé à la face in- férieure dans une dépression assez marquée qui s’accentue déjà au bord postérieur. Zones porifères très-étroites relativement à l’espace interporifère; pores des rangées externes sensiblement allongés. Les ambulacres forment autour du péristome des phyl- lodes distincts. Appareil apicial très-petit. Pores génitaux bien ouverts. Corps madréporiforme occu- pant tout le centre de l'appareil. Péristome subpentagonal, un peu oblique et irrégulier, entouré d’un floscelle dis- tinct, très-enfoncé et très-excentrique en avant. Périprocte grand, ovale, un peu acuminé aux extrémités, supramarginal, échancrant fortement le bord postérieur, mais cependant invisible d’en bas tandis qu'il est tout à fait visible d’en haut. Tubercules très-pelits et écartés à la face supérieure, entourés d’un large scrobicule et d’un cercle de granules miliaires extrêmement fins et réguliers; à la face inférieure ils ne sont pas plus développés, mais plus serrés. RaPPorTs ET DIFFÉRENCES. Le Phyllobrissus excentricus se distingue de la plupart de ses congénères par sa forme régulièrement ovale, élevée, en forme de toit à la face supé- rieure, renflée et abrupte en avant et déclive en arrière, par ses pétales courts et effilés, son sommet ambulacraire très-excentrique en avant, son péristome très-enfoncé. Les espèces les plus voisines sont le Phyll. Sanctæ-Crucis et le Phyll. mirandus, J'indi- querai en les décrivant quels sont les caractères qui les séparent. Il ne saurait être confondu avec le Botr. Sueuri qu’on rencontre au même niveau. Locarirés. Sainte-Croix, Vallorbes (Vaud). — Boveresse (Neuchâtel). — Perte-du-Rhône (Ain). ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 251 Étage aptien supérieur. Cozcecrioxs Campiche, Renevier, Pictet, P. de Loriol (recueilli par M. Mathey, insti- tuteur à Vallorbes). Explication des figures. PI. XX. Fig.3 a,b,c. Phyllobrissus excentricus. Vallorbes. Étage aptien. Coll. P. de Loriol. Fig. 4 a, b. Autre exemplaire de la même espèce. Perte-du-Rhône. Coll. Renevier. Fig. 5. Autre exemplaire de Vallorbes, vu en dessous. Coll. P. de Loriol. Toutes ces figures sont de grandeur naturelle. PHYLLOBRISSUS CRUCIANUS, P. de Loriol, 1873. (PI. XX, fig. 2) DIMENSIONS : ÉONCUEUT ER ERREUR RAR RER CRAN 22 Elle Largeur par rapport à la longueur 0,91 Hauteur id. NE DE RS Peau 0,63 Forme subquadrangulaire, {rès-rétrécie, tronquée et un peu émarginée en avant, très-élargie en arrière, arrondie, puis tronquée au bord postérieur. Face supérieure un peu en forme de toit, presque abrupte au bord antérieur, très-élevée en avant jusqu’au sommet ambulacraire, puis très-graduellement mais fortement déclive en arrière; l'aire interambulacraire postérieure impaire est légèrement renflée. Face inférieure à peu près plane, un peu déprimée dans le sens de la longueur, un peu renflée dans les aires interambulacraires. Pourtour renflé. Sommet ambulacraire excentrique en avant, situé aux 0,41 de la longueur totale. Ambulacres pétaloïdes, étroits, courts, à peu près égaux, très-peu accentués, dis- tinctement resserrés à peu de distance de leur origine; les postérieurs pairs sont à peine plus longs que les autres, ils s’infléchissent lorsque les pores externes ont repris la forme arrondie et se continuent jusqu’au péristome par deux séries de paires de pores excessivement ténus. Zones porifères très-étroites, par rapport à l’espace interporifère, lequel n’est lui-même pas bien large. Pores très-petits ; ceux des rangées externes sont distinctement allongés, quoique faiblement. A la face inférieure les ambulacres sont logés dans des sillons peu apparents, sauf celui dans lequel passe l’ambulacre impair. Appareil apicial petit ; les quatre pores génitaux sont très-rapprochés. Péristome un peu plus excentrique en avant que le sommet ambulacraire, pentago- 252 PALÉONTOLOGIE SUISSE. nal, allongé dans le sens de l’axe longitudinal de l’oursin, entouré d’un floscelle dis- tinct quoique peu accentué. Périprocle arrondi, bien ouvert, vertical, situé exactement sur la face postérieure mais très-près de la face inférieure, il échancre un peu le bord mais ne se trouve vi- sible ni d’en haut ni d’en bas; il n’y a point de sillon sous-anal. Tubercules très-petits, scrobiculés et écartés. RapPorTS ET DIFFÉRENCES. Le Phyll. crucianus, dont je connais deux exemplaires par- faitement conservés, se distingue nettement de ses congénères par sa forme très-élevée en avant, son bord antérieur abrupte, son sommet ambulacraire très-excentrique, ses ambulacres peu développés, son périprocte tout à fait vertical, mais ouvert très-près de la face inférieure; ces caractères serviront surtout à le distinguer du Phyll. Ebrayi et du Phyll. Nicoleti avec lesquels il a quelque ressemblance à cause de l'élévation de sa face supérieure. Il est encore plus voisin du Phyll. excentricus par l'élévation de son bord antérieur et l’excentricité de son sommet ambulacraire, mais il s’en distingue par sa forme très-rétrécie en avant et élargie en arrière, par sa face inférieure plus plane, son péristome non enfoncé, régulièrement pentagonal et nullement oblique, par son périprocte plus immédiatement vertical et sans area distincte, enfin par son sommet ambulacraire relativement moins excentrique. LocariTÉ. Sainte-Croix (Vaud). — Boveresse (Neuchâtel). Étage aptien inférieur (marne jaune). Cozrecrions Campiche, Pictet. Explication des figures. PI. XX. Fig. 2 a, b, c, d. Phyllobrissus crucianus, de grandeur naturelle. Sainte-Croix. Coll. Campiche. e PHYLLOBRISSUS MIRANDUS, P. de Loriol, 1875. (PI. XX, fig. 1) DIMENSIONS: ÉONEUEUT EE PS BREL ENTRE ALES DEL AYANT RTE An TEE 21 mill. Largeur par rapport à la longueur. Sc LCD Hauteur id. 0,86 Forme subquadrangulaire, presque aussi large que longue, trés-faiblement rétrécie en avant. Face supérieure très-élevée, renflée, conique en avant, très-rapidement déclive en arrière à partir du sommet ambulacraire où se trouve la plus grande hauteur; la face antérieure est presque abrupte, la face postérieure est tronquée assez haut et un ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 253 peu obliquement, cette troncature forme un angle presque vif avec la déclivité posté- rieure. Face inférieure plane au milieu, légèrement convexe vers le bord. Pourtour peu renflé. Sommet ambulacraire tout à fait excentrique en avant, placé très-près du bord an- térieur. Ambulacres nettement pétaloïdes, mais très-courts et inégaux, le pétale antérieur im- pair est en particulier remarquable par sa brièveté ; il se continue sous la forme d’une double rangée de pores extrêmement lénus disposés par simples paires très-écartées el se trouve alors logé dans un sillon qui s’accentue surtout près du pourtour de la base. A la face inférieure les ambulacres ne sont pas logés dans des sillons; aux abords du péristome ils s’élargissent et forment des phyllodes bien caractérisés. Zones porifères sensiblement plus étroites que l’espace interporifère. Pores des rangées externes allongés. Appareil apicial indistinct. Péristome très-excentrique en avant, pentagone, régulier, allongé dans le sens de l'axe longitudinal de l’oursin, entouré d’un floscelle bien accusé. Périprocte presque circulaire, peu ouvert, situé au sommet de la face postérieure, au point où la ligne déclive de l’aire interambulacraire impaire vient couper la tronca- ture postérieure, cette troncature étant oblique le périprocte n’est visible que d’en haut ; le sillon sous-anal est peu accentué, il n’échancre le bord que faiblement. Tubercules très-petits en dessus et presque homogènes; à la face inférieure ils sont distinctement scrobiculés, mais toujours écartés. RapporTS ET DIFFÉRENCES. Le Phyll. mirandus se distingue à première vue des autres espèces du genre par sa forme insolite. Je n’en connais à la vérité qu’un seul exem- plaire, du reste parfaitement conservé et ne présentant aucune trace de déformation. Je l’envisage comme une bonne espèce et je ne pense pas qu’il soit possible de le re- garder comme une monsiruosité. Même en faisant abstraction de l’apparence extraordi- naire de sa face supérieure, on ne pourrait le rapprocher que du Phyll. excentricus et du Phyll. crucianus dont il diffère par la position très-différente de son périprocte, sa face inférieure plane, son sommet ambulacraire bien plus excentrique et ses zones po- rifères plus larges, par rapport à l’espace interporifère. Le Phyll. Ebrayi est à peu près régulièrement ovale, son sommet ambulacraire est presque central, ses pétales sont très- longs. LocariTé. Sainte-Croix (Vaud). Étage aptien inférieur (marne jaune). Cozrecrion Campiche. Explication des figures. PI. XX. Fig. 1 a, b, c, d. Phyllobrissus mirandus, de grandeur naturelle. 19 Qt ES PALÉONTOLOGIE SUISSE. RÉSUMÉ GÉOLOGIQUE SUR LES PHYLLOBRISSUS Les espèces du genre Phyllobrissus qui se trouvent décrites ci-dessus sont au nombre de quatorze. Cinq paraissent spéciales à l’étage valangien, ce sont: Phyll. Renaud, Phyll. Duboisiüi, Phyll. subinferus, Phyll. Jaccardi et Phyll. parviporus. Cinq autres ont été rencontrées dans l'étage néocomien moyen : Phyll. neocomensis, Phyll. Gresslhpi, Phyll. Gillieroni, Phyll. Nicolet, Phyll. alpinus. Le Phyll. neocomensis remonte dans l'étage urgonien inférieur où il a été trouvé avec le Phyll. Ebrayi. Deux espèces semblent caractériser l'étage aptien inférieur : Phyll. cru- canus et Phyll. mirandus. Une espèce enfin provient de l’aptien supérieur : Phyll. excentricus. GENRE ECHINOBRISSUS, Breynius. Forme généralement ovale, oblongue, ou subquadrangulaire, le plus souvent concave ou pulvinée à la face inférieure, plus ou moins convexe en dessus. Ambulacres pétaloïdes. Dans chaque zone porifère les pores des rangées internes sont arrondis et reliés par un faible sillon à ceux des rangées ex- ternes toujours plus ou moins allongés. A la face inférieure les zones pori- fères se continuent bien jusqu’au péristome, mais leurs pores sont très- petits et elles sont peu distinctes. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Appareil apicial compacte, composé de quatre plaques génitales paires perforées et de cinq plaques ocellaires; il existe encore une cinquième pla- que génitale postérieure impaire, mais elle est imperforée. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 255 Péristome ovale ou subpentagonal, excentrique en avant, floscelle nul ou peu distinct. Périprocte ouvert à la face supérieure et situé à la naissance d’un sillon remontant plus ou moins près de l’appareil apicial. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Les Echinobrissus diffèrent des Nucleolites par leurs pores conjugués, et des Phyllobrissus par leur périprocte tout à fait su- périeur ; très- voisins des Clypeus ils ne s’en distinguent guère que par leur petite taille, leur sommet ambulacraire excentrique en avant et le faible développement relatif de leurs zones porifères. Il ne faut pas se dissimuler le peu de valeur réelle des caractères génériques par lesquels on distingue les quatre genres dont il vient d’être question, ainsi que cela a déjà été dit dans la première partie de cet ouvrage; mais ils n’en constituent pas moins des coupes commodes, ayant un certain cachet spécial, auxquelles, pour le moment du moins, je ne crois pas devoir renoncer. Les Echinobrissus ont commencé à apparaître dans l’étage bajocien; une seule espèce se trouve encore dans les mers actuelles et elle est fort rare. Ecxinogrissus GRAsANUS (d’Orbigny), Desor. (PI. XX, fig. 9.) SYNONYMIE. Nucleolites Olfersii, A. Gras (non Agassiz), 1848, Oursins de l’Isère, p. 48. Id. A. Gras (non Agassiz), 1852, Catalogue des corps org. foss. de l’Isère, p. 27. Trematopygus Grasanus, d'Orbigny, 1854, Paléont. franc., Terr. crét., t. VI, p. 380, pl. 950, fig. 7-12. Echinobrissus Grasanus, Desor, 1857, Synopsis des Échin. fossiles, p. 273. Trematopygus Grasanus, Lory, 1860, Descr. géol. du Dauphiné, p. 299. Id. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échin., p. 579. Phyllobrissus Grasanus, Jaccard, 1869, Descr. géol. du Jura vaudois et neuchâtelois (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6me livr.), p. 167. * DIMENSIONS : ORGUCU LE RER A RE en ee en en Du EN Ee P 21 mill. arDCUTIDA TAN DOTÉ AN ANONOUE RES EEE (06 Hauteur Il RER Er ni. BR net PAS AE Le 0,60 Forme allongée, renflée, rétrécie et arrondie en avant, élargie et faiblement tronquée 256 PALÉONTOLOGIE SUISSE. en arrière. Face supérieure élevée, bombée, légèrement déclive à partir du sommet vers la face postérieure, un peu plus brusquement le long du sillon anal. Face inférieure à peu près plane, mais assez accidentée par les renflements des aires interambulacraires, surtout des antérieures paires. Pourtour renflé et arrondi. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Ambulacres pétaloïdes, assez resserrés près du bord ; ils se trouvent placés dans des dépressions distinctes à la face inférieure. Zones porifères larges par rapport à l’espace interporifère; pores externes étroits et très-allongés. Appareil apicial un peu renflé, très-petit; les quatre pores génitaux sont bien ou- verts, les postérieurs fort écartés. Péristome très-excentrique en avant, un peu enfoncé, oblique. Périprocte situé à la face supérieure, ovale, acuminé aux extrémités, éloigné du som- met, ouvert à l’origine d’un sillon court, oblique, évasé vers le bord qu’il n’échancre pas. Tubercules très-petits et très-serrés à la face supérieure, plus écartés en dessous. Rapports ET DIFFÉRENCES. L’Echinobrissus Grasanus se rapproche de l’Echinob. Bour- guignati par la position de son périprocte ; il en diffère par son sommet ambulacraire plus excentrique, son ensemble plus renflé, sa face inférieure plus accidentée et son péristome oblique. Il diffère de l’Echinob. Olfersii par sa face supérieure plus élevée, bien moins déclive en arrière, son bord postérieur non rostré, sa face postérieure plus élevée et plus abrupte, son périprocte plus éloigné du sommet, son sillon anal oblique et son péristome à peine enfoncé. Les exemplaires que j'ai décrits sont plus petits que celui qui a été figuré par d'Orbigny, mais ils paraissent cependant bien typiques; ils rentrent du reste dans les dimensions assignées à l'espèce par A. Gras. Locazrré. Villers-le-Lac (Doubs). Étage valangien (M. Jaccard). Correcrions Pictet, P. de Loriol. Explication des figures. PI. XX. Fig. 9 a, d. Echinobrissus Grasanus, de grandeur naturelle. Coll. Pictet ; 9 e, appareil apicial du même exemplaire grossi; 9 b, c, autre exemplaire de plus petite taille, de grandeur naturelle. Coll. Pictet. ECHINOBRISSUS RENEVIERI, Desor. (PI. XX, fig. 6-8.) SYNONYMIE. Phyllobrissus Renevieri, Desor, 1869, Descr. géol. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 170 (Matériaux pour la carte géol. de la Suissse, 6me livr.). ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE, 257 DIMENSIONS : Longueur 27 mill. Largeur par rapport à la longueur Del Hauteur id. HE Me eee DONS Forme allongée, subquadrangulaire, arrondie en avant, à peine légèrement élargie en arrière, tronquée au bord postérieur. Face supérieure élevée au sommet ambulacraire où se trouve le point culminant, à partir duquel elle s’abaisse assez rapidement en avant et en arrière. Face inférieure plane, légèrement creusée autour du péristome. Pourtour arrondi. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Ambulacres faiblement pétaloïdes, étroits, peu apparents, à peine resserrés vers leur extrémité. Zones porifères étroites par rapport à l’espace interporifère. Pores des rangées externes peu allongés et devenant déjà semblables à ceux des rangées internes à une assez grande distance du bord. A la face inférieure, les ambulacres, bien que très-dis- lüincts, se trouvent tout à fait à fleur du test. Péristome régulièrement pentagonal, un peu enfoncé, très-excentrique en avant. Périprocte ovale, silué à peu près à la moitié de la distance qui sépare le sommet du bord postérieur et à l’origine d’un sillon profond, étroit, oblique qui n’échancre pas le bord. Tubercules petits et relativement assez écartés. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. L’Echinob. Renevieri se rapproche de l’Echinob. Grasanus par quelques caractères, mais il en diffère par sa forme plus rectangulaire, plus carré- ment tronquée au bord postérieur, surtout dans les petits exemplaires, sa face supérieure plus relevée vers le sommet et plus régulièrement déclive vers les deux extrémités, par son périprocte remontant plus haut, ses ambulacres moins pétaloïdes et sa face inférieure plane. Il ne saurait être confondu avec l’Echinob. Olfersii. J'en connais plusieurs exem- plaires. Locazrrés. Ballaigues, Vaulion, Sainte-Croix (Vaud). - Étage valangien. : Sainte-Croix (Vaud). Étage urgonien. Cozzecrions Pictet, Campiche, P. de Loriol. Explication des figures. PI. XX. Fig. 6a,b,c, d. Echinobrissus Renevieri, de grandeur naturelle. Ballaigues. Coll. Pictet; 6e, appareil apicial du même exemplaire grossi. Fig. 7. Autre individu de grandeur naturelle. Sainte-Croix. Étage valangien. Coll. Campiche. Fig. 8 a, b. Autre individu de grandeur naturelle. Sainte-Croix. Étage urgonien. Collection Campiche. 33 PALÉONTOLOGIE SUISSE. ECHINOBRISSUS OLFERSIL (Agassiz), d’Orbigny. Nucleolites Olfersii, Id. Id. Id. Id. Id. Id, Id. Id. Id. Id. Id. Echinobrissus Olfersü, Trematopygus Olfersii, (PI. XX, fig. 12-18.) SYNONYMIE. Agassiz, 1836, Foss. du terr. crét. neuch., in Mém. Soc. sc. nat. de Neu- châtel, t. I, p. 133, pl. 14, fig. 2-3. Agassiz, 1836, Prodrome, Mém. Soc. sc. nat. de Neuchâtel, t. I, p. 186. Desmoulins, 1837, Études sur les Échinides, p. 362. Agassiz, 1839, Desc. des Échin. foss. de la Suisse, t. I, p. 42, pl. 7, fig. 7-9. Agassiz, 1840, Catal. Ectyp. foss. mus. neoc., p. 4. Dujardin in Lamarck, 1840, Anim. sans vertèbres, 2me éd., t. III, p. 347. Leymerie, 1842, Mém. sur le terr. crétacé de l’Aube, Mém. Soc. géol. de France, t. V, p. 25. Leymerie, 1845, Statist. géol. de l’Aube, atlas, p. 8. Agassiz et Desor, 1847, Catal. raisonné des Échin., p. 97. Marcou, 1847, Jura salinois, p. 139, 143 et 147. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 88. Catteau, 1851, Catal. des Échin. néoc. de l’Yonne, p. 10. d’Orbigny, 1853, Note rectificative, etc. Revue et Magasin de zoologie, 2me série, t. VI, p. 26. d’Orbigny, 1856, Paléontologie française, terrains crétacés, t. VI, p. 376, pl. 949. Trematopygus Campicheanus, d’Orbigny, 1856, Paléontologie française, terrains crétacés, t. VI, p. 378, Nucleolites Olferst, Echinobrissus Olfersü, Echinobrissus Campicheanus, Echinobrissus Olfersii, Trematopygus Olfersii, Trematopygus Campicheanus, Echinobrissus Olfersii, Id. Echinobrissus Olfersi, Nucleolites Olfersü, Echinobrissus Olfersii, Id. Id. pl. 950, fig. 1-6. Leymerie et Raulin, 1358, Statistique géologique de l’ Yonne, p. 623. Desor, 1857, Synopsis des Échin. foss., p. 272, pl. 30, fig. 12-14. Desor, 1857, Synopsis des Échin. foss., p. 273. Cotteau, 1860, Échin. de l'Yonne, t. II, p. 74, pl. 55, fig. 5-8. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 579. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 579. P. de Loriol, 1863, Descr. des inv. foss. du néoc. moyen du mont Salève, p. 162, pl. 19, fig. 12. Cotteau, 1865, Catal. des Échin. foss. de l’Aube, p. 42. | Ogérien, 1867, Hist. naturelle du Jura, t. I, Géologie, p. 545. Jaccard, 1869, Descr. du Jura vaudois et neuch., p. 150 et 158 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6me liv.). P. de Loriol, 1869, in P. de Loriol et V. Gilliéron, Monographie de l’étage urgonien du Landeron, p. 44. Greppin, 1870, Descrip. du Jura bernois, p. 136 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 8me liv.). ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 259 DIMENSIONS: Longueur 20 à 30 mil. Largeur par rapport à la longueur 0,78 à 0,84 Epaisseur id. - ! 0,44 à 0,52 Forme ovale, oblongue, allongée, arrondie et un peu rélrécie en avant, élargie dans les aires interambulacraires postérieures paires, puis rétrécie et plus ou moins rostrée en arrière. Face supérieure relativement peu renflée; la plus grande hauteur se trouve au sommet ambulacraire qui est placé très en avant ; à partir de ce point, la région an- térieure s’abaisse rapidement en demeurant très-convexe et un peu gibbeuse ; la région postérieure est très-déclive et presque plate. Face inférieure à peu près plane, plus ou moins déprimée autour du péristome et faiblement renflée dans les aires interambula- craires. Pourtour renflé. Sommet ambulacraire très-excentrique en avant, silué aux 0,38 ou 0,40 de la lon- gueur tolale. Ambulacres pétaloïdes, allongés, effilés, inégaux, les postérieurs pairs sont plus longs que les autres ; l’antérieur impair est un peu plus élroit. En général, la largeur relative des pétales est assez variable suivant les exemplaires, mais toujours dans d’étroites limites, car l’étroilesse relative de ceux de l’exemplaire type de d’Orbigny est un fait tout à fait exceptionnel. A la face inférieure, les ambulacres sont logés dans des dépressions peu accusées, excepté celle qui donne passage à l’ambulacre antérieur impair, laquelle prend quelquefois les proportions d’un sillon large et assez profond. Zones porifères toujours bien plus étroites que l’espace interporifère. Les pores des rangées externes sont peu allongés, mais ils sont reliés à ceux des rangées internes par un sillon large et profond. Appareil apicial très-petit. Corps madréporiforme occupant le centre de l’appareil. Pores génitaux bien ouverts, les postérieurs très-écartés. Péristome un peu plus excentrique en avant que le sommet ambulacraire, un peu enfoncé, pentagonal, mais oblique et irrégulier ; il est entouré d’un floscelle distinct, mais peu accusé. Périprocte ovale, allongé, acuminé aux deux extrémilés, tout à fait supramarginal, son extrémité antérieure se trouve à peu près au milieu de l'aire interambulacraire impaire, mais il varie légèrement dans sa position; aucune dépression ne le relie à Fappareil apicial Le sillon sous-anal est assez profond à son origine; il s’élargit près du bord en devenant plus superficiel. Tubercules petits, serrés, épars, profondément scrobiculés à la face supérieure et à Pambitus, un peu plus développés et plus écartés à la face inférieure. Granules miliaires très-fins el très-serrés. VarraTions. J’ai sous les yeux les exemplaires originaux du Trematopygus Campicheanus et du Trematopygus Olfersii, figurés par d’Orbigny dans la Paléontologie française. Ce 260 PALÉONTOLOGIE SUISSE. sont deux types extrêmes entre lesquels se trouve la forme générale de la presque totalité des nombreux exemplaires de l’Echinob. Olfersi que j'ai pu comparer; cette forme est moins rostrée que celle du type du Trem. Olfersii et un peu moins ovale que celle du Trem. Campicheanus. On peut affirmer qu’en général les exemplaires à rostre lrès-accusé sont rares et que les exemplaires faiblement anguleux en arrière sont de beaucoup les plus nombreux. Je n’ai vu aucun autre exemplaire ayant un rostre aussi accusé et des pétales relativement aussi étroits que ceux du type figuré pl. 20, fig. 13. Je ne balance donc pas à réunir l’Echinob. Campicheanus à l'Echinob. Olfersii, car aucun autre caractère que celui de la forme ne pourrait servir à les séparer. La face supérieure est bien plus déprimée dans certains individus que dans d’autres, mais elle est toujours fortement dé- clive en arrière à partir du sommet. J'ai déjà indiqué les variations qui ont été observées dans la largeur relative des pétales. Le périprocte s’ouvre tantôt un peu plus près du sommet, tantôt un peu plus près du bord postérieur, suivant les individus. Quant aux différences dans la taille des exemplaires, elles sont assez fortes, mais il ne faut attacher qu’une importance très-secondaire aux modifications de cette nature. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. L'Echinob. Olfersii se reconnaît facilement à sa forme presque régulièrement ovale, un peu anguleuse ou subrostrée en arrière, à son sommet ambu- lacraire très-excentrique en avant à partir duquel la région postérieure est fortement déclive, à son périprocte ouvert au milieu environ de l'aire interambulacraire impaire, enfin à son péristome un peu oblique. Locazrrés. Sainte-Croix, Sèche des Embornats, Vaulion (Vaud). — Landeron, Cressier, Neuchâtel, Hauterive (Neuchâtel). — Gaïcht, Douanne, Neuveville (Berne). — Mont Sa- lève. — Villers-le-Lac (Doubs). Étage néocomien moyen. Sainte-Croix, Vaulion, La Russille près Orbe (Vaud). — Landeron (Neuchâtel). Étage urgonien. Cozcecrions Campiche, Pictet, Gilliéron, Renevier, P. de Loriol, etc. Explication des figures. PI. XX. Fig. 12. Echinobrissus Olfersü. Sainte-Croix. Néocomien moyen. Collect. Campiche. Type du Tremat. Campicheanus, figuré dans la Paléont. française. Très-grande taille. Fig. 13 a, b, ec, d. Type du Tremat. Olfersü, figuré dans la Paléont. française. Sainte-Croix. Néocomien moyen. Coll. Campiche. Très-grande taille. Fig. 14. Autre exemplaire intermédiaire de la même espèce. Sainte-Croix. Néocomien moyen. Coll. Campiche. Fig. 15, 16 a, b, 17. Autres exemplaires de la même espèce, même gisement, même collection. Fig. 18 a, b, c. Individu un peu anormal, mais se rattachant certainement à la même espèce. Villers-le-Lac. Néocomien moyen. Coll. Pictet. Toutes ces figures sont de grandeur naturelle. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 261 ECHINOBRISSUS BOURGUIGNATI, d'Orbigny. (PI. XX, fig. 10-11.) SYNONYMIE. Echainobrissus Bourguignat, d'Orbigny, 1856, Paléontologie française, Terr. crét., t. VI, p.396, pl. 954, fig. 6-10. Id. Desor, 1857, Synopsis des Échin. foss., p. 272. DIMENSIONS : Longueur A URE Nere RU RARES 22 à 28 mill. Largeur par rapport à la longueur CR EP ER Re PES . 0,86 Hauteur id. pus és "00053 Forme subquadrangulaire, arrondie et rétrécie en avant, élargie en arrière ; le bord poslérieur est tronqué, mais assez obtus. Face supérieure renflée, convexe, déclive en avant et en arrière ; le point culminant se trouve un peu en arrière du sommet ambula- craire ; la face postérieure est obliquement tronquée. Face inférieure à peu près plane, subpulvinée, un peu déprimée autour du péristome. Pourtour renflé. Sommet ambulacraire peu excentrique en avant, situé aux 0,45 de la longueur totale. Ambulacres pétaloïdes, assez effilés, peu inégaux ; ils ne sont pas logés dans des sil- lons sensibles à la face inférieure. Zones porifères étroites relativement à l’espace inter- porifère qui est large. Pores conjugués; ceux des rangées externes sont allongés, mais faiblement. Péristome pentagonal, bien ouvert, entouré d’un floscelle peu accusé, un peu enfoncé, plus excentrique en avant que le sommet ambulacraire. Périprocte ovale, rapproché du bord, situé au sommet de la troncature oblique du bord postérieur, à l’origine d’un sillon assez étroit, mais profond et bien défini, qui n'échancre pas le pourtour. Tubercules petits, écartés, entourés d’un large scrobicule ; ceux de la face inférieure sont un peu plus espacés que les autres. Granules miliaires très-fins et très-serrés. RappORTS ET DIFFÉRENCES. L’exemplaire que je viens de décrire est l’un de ceux que d’Orbigny avait entre les mains lorsqu'il a établi son espèce; depuis lors M. Campiche en a trouvé quelques autres semblables au premier qui permettent de bien saisir les caractères de l’espèce. L’Echinobrissus Bourguignati tend à former un passage entre les Echinobrissus et les Phyllobrissus, mais son périprocte, quoique éloigné du sommet ambulacraire, se trouve néanmoins placé au sommet d’un sillon anal très-oblique et se trouve ainsi tout à fait supramarginal. Cette position du périprocte l’éloigne d'emblée 262 PALÉONTOLOGIE SUISSE. des diverses espèces de Phyllobrissus ; en même temps, la troncature oblique de sa face postérieure et la position de son périprocte relativement éloigné du sommet, qui est peu excentrique, sont autant de caractères qui permeltent de le séparer sans difficulté des Echinobrissus crélacés dont sa forme générale pourrait le rapprocher. LocaziTÉs. Sainte-Croix (Vaud). — Morteau, Villers-le-Lac (Doubs). Étage néocomien moyen. La Russille près Orbe (Vaud). Étage urgonien inférieur. Cozcecrions Campiche, Pictet, P. de Loriol. Explication des figures. PI. XX. Fig. 10 a, b, c, d. Echinobrissus Bourguignati. Sainte-Croix. Collection Campiche. Néocomien moyen. Fig. 11 a, b. Autre exemplaire un peu plus obliquement tronqué en arrière. Morteau. Néoco- mien moyen. Coll. Pictet. Ces figures sont de grandeur naturelle. L’ex. de fig. 11 n’est pas assez rétréci en avant. ECHINOBRISSUS SUBQUADRATUS (Agassiz), d'Orbigny. (PI. XXI, fig. 4-6.) SYNONYMIE. Bourguet, 1742, Pétrif., pl. 31, fig. 331 et 332. Nucleolites subquadratus, Agassiz, 1839, Description des Échinod. foss. de la Suisse, t. I, p. 41, pl. 7, fig. 1-3. Id. Agassiz, 1840, Catal. syst. Ectyp. foss. mus. neoc., p. 4. Id. Agassiz et Desor, 1847, Catal. raisonné des Éch., p. 96. - Ia. Marcou, 1847, Jura salinois, p. 147. Id. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 88. Echinobrissus subquadratus, d’Orbigny, 1854, Note rectificative, etc., in Revue et Magasin de zoologie, 2me série, t. VI, p. 24. Clypeopygqus subquadratus, d’Orbigny, 1856, Paléont. française, Terr. crétacés, t. VI, p. 423, pl. 965, fig. 7-12. Echinobrissus subquadratus, Desor, 1857, Synopsis, p. 268. Clypeopygus subquadratus, Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 579. Echinobrissus subquadratus, P. de Loriol, 1863, Descr. des inv. foss. du néocomien moyen du Salève, p- 164, pl. 19, fig. 11. 2 Id. Duncan, 1865, Asiat. Echin. in Quart. Journ. géol. Soc. London, t. XXI, p. 353 et 356. Id. Ogérien, 1867, Hist. nat, du Jura, t. I, Géologie, p. 545 et passim. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 263 Echinobrissus subquadratus, Jaccard, 1869, Descr. géol. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 150 et 158 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6e liv.). Ia. Greppin, 1870, Descr. géol. du Jura bernois, p. 136 et 139 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 8e liv.). DIMENSIONS : Longueur. Ha RSS © 16 à 35 mill. Largeur par rapport à la longueur 0,82 à 0,92 Id. id. EEE moyenne 0,85 Hauteur id. 0,36 à 0,46 Id. id. à moyenne 0,43 Forme subquadrangulaire, arrondie et rétrécie en avant, élargie en arrière el tronquée presque carrément au bord postérieur. Face supérieure généralement déprimée, convexe et graduellement abaissée en avant, brusquement et obliquement tronquée en arrière, à partir à peu près du tiers supérieur de l'aire ambulacraire postérieure impaire; le bord postérieur est un peu arrondi sur les côtés, tronqué et souvent un peu émarginé dans sa partie médiane. Face inférieure subpulvinée, très-déprimée au milieu suivant Vaxe longitudinal de l’oursin; les aires interambulacraires postérieures paires sont un peu renflées. Pourtour renflé. Sommet ambulacraire excentrique en avant, situé aux 0,41 à 0,44 de la longueur totale. Ambulacres pétaloïdes, étroits, assez effilés, inégaux, les postérieurs pairs sont plus longs que les autres el infléchis en dehors. Zones porifères plus étroiles que l’espace interporifère. Pores conjugués; ceux des rangées externes sont un peu allongés. Les sil- lons ambulacraires sont à peine marqués à la face inférieure. Appareil apicial très-petit ; le corps madréporiforme occupe le centre de l'appareil ; les pores génitaux ne le touchent cependant point. Périsiome pentagonal, enfoncé, un peu plus excentrique en avant que le sommet am- bulacraire, entouré d’un floscelle accentué. Périprocte ovale, étroit, acuminé, situé au tiers supérieur environ de l’aire interambu- lacraire impaire et à l’origine de sa déclivité ; il est enfoncé dans un sillon très-profond qui s’évase considérablement en approchant du bord postérieur; ce dernier se trouve le plus souvent légèrement échancré. Tubercules pelits, épars, profondément scrobiculés, serrés à la face supérieure, un peu plus écartés à la face inférieure aux abords du péristome. Variarions. Bien qu'ayant pu comparer un grand nombre d’exemplaires appartenant à celte espèce, je n’ai à signaler parmi eux aucune modification de quelque importance. La taille est très-variable. M. Campiche a recueilli à Sainte-Croix des exemplaires d’une dimension extraordinaire dans les mêmes couches qui ont fourni également des individus extrêmement grands de l’Echinob. Olfersi et du Pyrina incisa. La largeur relative et la 264 PALÉONTOLOGIE SUISSE. hauteur proportionnelle présentent de faibles différences, de même que la position du sommet ambulacraire. Quant à la forme générale, elle reste la même, le bord postérieur est plus ou moins émarginé. La figure de l’espèce donnée dans la Paléontologie française n’est pas parfaitement exacte. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. L’Echinobrissus subquadratus est une des epèces les plus faciles à reconnaître par sa forme subquadrangulaire, largement tronquée au bord pos- térieur et subitement déclive en arrière, ainsi que par son périprocte remontant très-haut et situé dans un sillon profond et très-évasé vers le bord. Le Clypeopyqus Robinaldinus est encore plus élargi, mais tronqué moins carrément en arrière ; ses ambulacres sont proportionnellement plus larges, et son périprocte se trouve placé sur une troncature si brusque de l'extrémité de l’aire interambulacraire impaire, qu’il se trouve presque vertical. L'Echinob. subquadratus est commun dans certains gisements de l'étage néo- comien moyen, il se continue jusque dans l’étage urgonien inférieur, mais il y est ex- trêmement rare. LocaziTÉs. Sainte-Croix, Mauremont (Vaud). — Neuchâtel, Landeron (Neuchâtel). — Villers-le-Lac, Morteau (Doubs). Étage néocomien moyen. Les Fours près Morteau (Doubs). Étage urgonien inférieur. Cozcecrions Campiche, Pictet, Renevier, Gilliéron, P. de Loriol, etc. Explication des figures. PI. XXI. Fig. 4 a, b, c. Echinobrissus subquadratus. Morteau. Néocomien moyen. Collection P. de . Loriol. Exemplaire élevé. Fig. 5 a, b,c, d. Autre exemplaire plus aplati. Sainte-Croix. Néocomien moyen. Collection Campiche. Fig. 6. Très-grand exemplaire du néocomien moyen. Sainte-Croix. Coll. Campiche. Toutes ces figures sont de grandeur naturelle. ECHINOBRISSUS SCHEUCHZERI, Desor. (PL XXI, fig. 1-2-3.) SYNONYMIE. Echinobrissus Scheuchzeri, Desor in Sched. : Echinobrissus Olfersü, P. de Loriol, 1863, Descr. des Anim. inv. foss. du Salève, p. 162, pl. 19, fig. 12. DIMENSIONS : Longueur he 16 à 21 mill. Largeur par rapport à la longueur. RES 0,88 Epaisseur id. Re ROSE ET ….…......0,47 à 0,50 ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 265 Forme subearrée, arrondie et rélrécie en avant, élargie en arrière; le bord postérieur est tronqué mais non pas carrément. Face supérieure peu renflée, déprimée, presque uniformément voûlée, faiblement déclive en arrière. Face inférieure fortement pulvinée, assez évidée sur le passage de l’ambulacre antérieur impair. Pourtour arrondi et renflé. Sommet ambulacraire fortement excentrique en avant. Ambulacres fort apparents, nettement pétaloïdes, inégaux; les postérieurs notablement plus longs. Zones porifères assez larges par rapport à l’espace interporifère. Pores très- serrés, ceux des rangées externes peu allongés, mais reliés à ceux des rangées internes par des sillons distincts. A la face inférieure, les ambulacres, sauf l’antérieur impair, se trouvent tout à fait à fleur du test. Appareil apicial très-petit. Péristome très-enfoncé, petit, un peu oblique, aussi excentrique en avant que le som- met ambulacraire. Floscelle distinct, mais peu accentué. Périprocte situé un peu plus près du bord que la moitié de l’espace qui sépare le som- met du bord postérieur ; il est peu enfoncé et suivi d’un sillon très-court qui n’entame pas le bord. Tubercules assez gros, profondément scrobiculés, de taille à peu près uniforme, écar- Lés en dessus et en dessous, serrés à l’ambilus. Rapports ET DIFFÉRENCES. L’Echinob. Scheuchzeri présente quelques rapports de forme avec l’Echinob. salviensis Cotteau; il s’en distingue cependant par sa forme plus rétrécie en avant, plus élargie et plus tronquée en arrière, par son sommet ambulacraire plus excentrique en avant et par son périprocte bien plus éloigné du sommet ambulacraire. Il se distingue de l’Echinob. Olfersii par son péristome très-enfoncé, par sa face supé- rieure régulièrement convexe et sa région postérieure non rélrécie. On ne peut le con- fondre avec l’Echinob. subquadratus dont il n’a ni la forme, ni le profond sillon anal. Assez abondante dans le Schrattenkalk des Alpes, cette espèce se retrouve avec une identité de caractères parfaite dans les couches urgoniennes du Jura; on la rencontre également parfois dans l’étage néocomien moyen, mais elle y est fort rare. C’est cer- tainement un Echinob. Scheuchzeri que j'ai fait figurer dans mon ouvrage sur le mont Salève (loc. cit.) sous le nom d’Echinob. Olfersii. LocariTÉs. Sainte-Croix (Vaud). — Mont Salève. Étage néocomien moyen. Langgensæzig près Wildhaus, Lauihütte, Grapleralp, Sentis, Siegel, Wildsee-Furkli (Senlis), Wildhausschafberg (St-Gall). — Weissbad am Brüllisauweg (Appenzell). Étage urgonien. Schrattenkalk. La Russille près Orbe (Vaud). Étage urgonien inférieur. Coccecrions. Musée de Zurich, P. de Loriol, Favre, Campiche. 34 266 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Explication des figures. PI. XXI. Fig. 1 a, b, c, d. Echinobrissus Scheuchzeri. La Russille (Vaud). Urgonien inférieur. Coll. P. de Loriol. Fig. 2 a, b, c, d. Exemplaire de la même espèce du néocomien moyen de Sainte-Croix. Coll. Campiche. Fig. 3 a, b, c, d. Autre exemplaire de la même espèce du Schrattenkalk de Langgensæzig. Musée de Zurich. (Dans cette dernière figure le péristome est un peu trop grand et trop oblique.) Ces figures sont toutes de grandeur naturelle. EcxiNoBrissus ROBERTI (A. Gras), d'Orbigny. (PI. XXI, fig. 8-11) SYNONYMIE. Nucleolites Robert, A. Gras, 1848, Oursins foss. de l’Isère, p. 48, pl. 3, fig. 10-11. Id. A. Gras, 1852, Cat. des corps org. foss. de l’Isère, p. 32. Echinobrissus Roberti, d’Orbigny, 1855, Paléont. française, Terr. crét., t. VI, p. 397, pl. 955, fig. 1-6. Nucleolites Roberti, Renevier, 1855, Mém. géolog. sur la Perte-du-Rhône, p. 17. Id. Pictet, 1857, Traité de Paléontologie, 2me éd., t. IV, p. 217. Id. Desor, 1857, Synopsis des Éch. foss., p. 258, pl. 30, fig. 15-17. Id. Lory, 1860, Descr. géol. du Dauphiné, p. 307. Id. Cotteau, 1864, Note sur les oursins crétacés des Martigues, Bull. Soc. géol. de France, 2m série, t. XXII, p. 487. Id. P. de Loriol, 1866, Descr. des foss. cor. val. urg. du mont Salève, p. 91 (in Re- cherches géol. sur les Alpes autour du Mont-Blanc, par A. Favre). Id. Ooster, 1865, Synopsis des Échin. des Alpes suisses, p. 67. Id. Kaufmann, 1867, Geolog. Beschr. des Pilatus, p. 101, 104, 164 (in Beïträge z. geol. Karte der Schweitz, 5te Lief.). Id. Ogérien, 1867, Hist. nat. du Jura, t. I, Géologie, p. 545 et passim. Iq. Jaccard, 1869, Descr. géol. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 134 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6e livr.). DIMENSIONS : Longueur PURE RE M Es …. de 9 à 48 mill. Largeur par rapport à la longueur Ne RS 0,75 à 0,82 Épaisseur id. VAE .0,49 à 0,52 Forme allongée, subovale, arrondie en avant, faiblement élargie et un peu anguleuse en arrière. Face supérieure déprimée,- tantôt convexe, aplatie, ou même parfois légère- ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 267 ment concave ; la région antérieure est peu élevée, mais renflée et d’une manière à peu près uniforme, tandis que la région postérieure est très-déclive et comme évidée. Face inférieure plane ou légèrement concave suivant l’axe longitudinal, ordinairement pul- vinée. Pourtour arrondi et plus ou moins renflé. Sommet ambulacraire très-excentrique en avant. Ambulacres inégaux, faiblement pétaloïdes, peu resserrés vers leurs extrémités. Zones porifères relativement assez larges par rapport à l’espace interporifère. Pores des rangées externes peu allongés, mais réunis aux pores des rangées internes par un sillon très- apparent dans les exemplaires bien frais. On compte un nombre de paires de pores rela- tivement faible dans chaque zone porifère. Les ambulacres sont très-peu apparents et tout à fait à fleur du test à la face inférieure. Appareil apicial un peu renflé ; plaques génitales tuberculeuses; corps madréporiforme relativement peu étendu. Péristome pentagonal, peu enfoncé, un peu allongé et irrégulier, bien plus central que le sommet ambulacraire. Floscelle peu distinct. Périprocte ovale, ouvert à peu près au milieu de la distance qui sépare le sommet du bord postérieur ; le sillon anal est très-court, peu accusé et n’entame point le bord. Tubercules relativement bien prononcés, écartés, entourés d’un profond scrobicule, à peu près égaux sur loule la surface. Les granules miliaires sont très-serrés et d’une finesse extrême. VariaTIons. J’ai eu entre les mains un nombre assez considérable d'exemplaires de lEchinob. Roberti, parmi lesquels il s’en trouve quelques-uns, provenant de Sainte-Croix, qui ont été déterminés par d'Orbigny. Ils sont en général bien typiques et identiques aux individus qui proviennent des environs de Grenoble. Les seules variations à mentionner ont trait à la forme plus ou moins ovale de l’ensemble, quelques exemplaires se trou- vant un peu plus élargis que les autres à la face postérieure ; de plus, certains indi- vidus paraissent particulièrement renflés et plus fortement pulvinés à la face inférieure, bien que ne différant nullement du type par leurs autres caractères et conservant même la forme particulière de l'espèce. Je n’ai su trouver aucune différence entre les exem- plaires provenant de l’étage urgonien et ceux qui ont été trouvés dans l'étage apten. Rapports ET DIFFÉRENCES. L'examen de bons exemplaires m’a clairement montré qu’en réalité, dans cetle espèce, la structure des ambulacres ne diffère pas de celle qu'ils pré- sentent dans le genre Echinobrissus, et que, si les pores des rangées externes sont peu allongés, ils sont en revanche reliés à ceux des rangées internes par un sillon qui est très-marqué dans les exemplaires bien frais, mais que l’usure fait promptement dis- paraître. Le Nucleol. Roberti devra donc être reporté dans le genre Echinobrissus, comme l'avait déjà fait d’Orbigny. Sa forme déprimée, uniformément voûtée et renflée en avant, déclive en arrière, son sommet ambulacraire très-excentrique, tandis que son péristome est bien plus central, son sillon anal très-court, bien que son périprocte soit éloigné 268 PALÉONTOLOGIE SUISSE. du bord, enfin ses gros tubercules sont autant de caractères qui permettent de le re- connaître avec facilité parmi les petites espèces qui peuvent lui ressembler. Locarrrés. Sainte-Croix, Chamblon (Vaud). — Perte-du-Rhône (Ain). — Mont Salève. — Mürli (Sentis), (Schrattenkalk). Étage urgonien. Sainte-Croix, Cordaz (Vaud). — Perte-du-Rhône (Ain). — Entre Alpnach et Dællifluh, Rossmad, Forstegg, Hochfluh près Gersau (Schwytz). Étage aptien inférieur. Cozzecrions Campiche, Pictet, Renevier, Favre, Musée de Zurich, Musée de Lucerne, Musée de Bâle. Explication des figures. PI. XXI. Fig. 8 a, b, c. Grand exemplaire de l’étage urgonien de Sainte-Croix. Collection Campiche. Grandeur naturelle. Fig. 9. Autre exemplaire vu en dessous, de l’urgonien de Chamblon. Coll. Renevier. Gran- deur naturelle. Fig. 10 a, b. Autre exemplaire de l'étage aptien de Sainte-Croix. Coll. Campiche. Grandeur naturelle. 10 c, d, grossissements du même exemplaire; les pores sont nettement con- jugués dans cet individu. Fig. 11 a, b. Autre petit exemplaire de l’urgonien de Sainte-Croix. Coll. Campiche. Gran- deur naturelle. EcuiINoBRissus CHAVANNESI, Desor. (PI. XXI, fig. 7.) SYNONYMIE. Clypeopygus Chavannesi, Desor, 1857, Synopsis des Éch. foss., p. 274. Id. Jaccard, 1869, Descr. géolog. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 144 (Maté- riaux pour la carte géol. de la Suisse, 6me liv.). DIMENSIONS : Longueur... AAC ES NP ER Re AR Le VPSERE ÉULSR NI à LE PEN 26 mill. Largeur par rapport à la longueur. Re PEACE (OT Épaisseur id. DRE RENE NN TR ARTE 0,46 Forme allongée, ovale, arrondie en avant mais à peine rétrécie, arrondie aussi en arrière. Face supérieure déprimée, à peu près uniformément convexe, légèrement relevée au milieu; la plus grande hauteur se trouve un peu en arrière du sommet ambulacraire, ce qui rend la déclivité postérieure plus courte et plus abrupte que la déclivité an- ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 269. térieure. Face inférieure lrès-concave, mais faiblement pulvinée. Pourtour arrondi, bien que peu renflé. Sommet ambulacraire faiblement excentrique en avant. Ambulacres pétaloïdes, à peu près égaux, larges, resserrés près du bord. Zones pori- fères étroites par rapport à l’espace interporifère. Pores très-fins et serrés, ceux des rangées externes distinctement allongés. A la face inférieure, les ambulacres ne sont pas logés dans des dépressions sensibles. Appareil apicial très-peu développé. Péristome enfoncé, pentagonal, entouré d’un floscelle distinct; son excentricité n’est pas supérieure à celle du sommet ambulacraire. Périprocte pelit, ouvert à peu près au milieu de la distance qui sépare le sommet du pourtour, situé à l’origine d’un sillon oblique, étroit, évasé vers le bord. Tubercules très-fins et serrés. RapPoRTS ET DIFFÉRENCES. On ne connaît encore qu’un seul exemplaire, un peu défec- tueux, appartenant à cette espèce; elle me paraît devoir être retirée du genre Clypeopygus pour être réunie aux Echinobrissus dont elle présente tous les caractères. Quant au genre Clypeopygus, il conviendra probablement de le restreindre au seul Clypeop. Robinaldinus, dont le Clypeop. Paultrii n’est peut-être que l'adulte, et de l’envisager comme une simple section du genre Echinobrissus. L’Echinobr. Chavannesi se distingue du Clypeop. Ro- binaldinus par sa forme bien moins déprimée, ni élargie ni étalée en arrière, par son sillon anal plus étroit, à peine évasé, et par sa face inférieure concave. L’Echinobr. subquadratus est aussi beaucoup plus plat, son sillon anal est beaucoup plus accentué, et son périprocte se trouve plus rapproché du sommet. Locarité. Sainte-Croix (Vaud). Étage urgonien. Correction Campiche. Explication des figures. PI XXI. Fig. 7 a, b, c, d. Clypeopygus Chavannesi, de grandeur naturelle. ECHINOBRISSUS PLACENTULA, Desor. (PI. XXI, fig. 12-14) SYNONYMIE. Echinobrissus placentula, Desor, 1857, Synopsis des Éch. foss., p. 269. Id. Jaccard, 1869, Descr. géol. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 131 (Maté- riaux pour la carte géol. de la Suisse, 6e livr.). Echinobrissus subquadratus, non d’Orb., P. de Loriol, 1869, in P. de Loriol et V.. Gilliéron, Monogr. de l’étage urgonien inférieur du Landeron, p. 43, pl. 6, fig. 1. 270 . PALÉONTOLOGIE SUISSE. DIMENSIONS : Longueur … ee RME AU 16 à 26 mill. Largeur par rapport à la longueur 2 … … 0,84 à 0,86 Hauteur id. rie Dis 0,41 à 0,43 Forme subquadrangulaire, arrondie et rétrécie en avant, presque droite sur les côtés, un peu élargie et tronquée en arrière mais non carrément, le bord postérieur reste ar- rondi. Face supérieure déprimée, faiblement mais assez régulièrement convexe; là plus grande hauteur se trouve un peu en arrière du sommet ambulacraire, vers l’origine du périprocte, à partir de ce point, la région postérieure se trouve brusquement tronquée obliquement et comme évidée par le sillon anal. Face inférieure fortement déprimée au milieu, pulvinée sur les bords, un peu relevée en arrière. Pourtour renflé. Sommet ambulacraire excentrique en avant, situé aux 0,43 de la longueur totale. Ambulacres très-étroits, subpétaloïdes, très-faiblement accusés, très-ouverts, à peine resserrés près du bord. Zones porifères très-étroites par rapport à l’espace interporifère. : Pores faiblement conjugués, ceux des rangées externes sont peu allongés et se trouvent très-rapprochés de ceux des rangées internes. Appareil apicial peu étendu ; pores génitaux très-rapprochés. Péristome enfoncé, plus excentrique en avant que le sommet ambulacraire, pentago- pal, entouré d’un floscelle bien accusé. Périprocte ovale, ouvert à peu de distance du sommet ambulacraire et placé, non dans un sillon proprement dit, mais dans une excavalion profonde, si brusquement produite qu’il se trouve à peu près vertical ; cette dépression s’élargit beaucoup horizontalement au-dessous du périprocte, mais sans se creuser et en formant une sorte de replat ; elle n’entame aucunement le bord postérieur. Tubercules très-petits, serrés, entourés d’un profond scrobicule, presque homogènes. Granules extrêmement fins et très-serrés. RapporTs ET DIFFÉRENCES. L'Echinob. placentula est voisin de l’Echinob. subquadratus, mais il s’en distingue par sa forme moins élargie en arrière, plus arrondie et non émar- ginée au bord postérieur, ses ambulacres plus étroits, moins pétaloïdes, son périprocte à peu près vertical, placé au sommet d’une large excavation de l'aire interambulacraire impaire et non à l’origine d’un sillon proprement dit; sa face inférieure est en outre encore plus déprimée au milieu et relevée en avant. J’ai reconnu que l’exemplaire figuré sous le nom de Echinob. subquadratus dans la Monographie de l’étage urgonien de Lan- deron (loc. cit.) devait être évidemment rapporté à l’Echinob. placentula. Dans tous les cas, l'espèce est extrêmement rare dans les couches urgoniennes (2 ex.), tandis qu’elle est assez abondante à la Presta dans les grès aptiens. LocauiTÉ. Landeron (Neuchâtel). ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 271 » Etage urgonien. La Presta (Neuchâtel). — Sainte-Croix (Vaud). Étage aptien supérieur. Cozrecrions Campiche, Pictet, P. de Loriol, Hisely, Renevier. Explication des figures. PI. XXI. Fig. 12 a, b, c, d. Echinobrissus placentula, des couches aptiennes de la Presta. Collection Pictet. Fig. 13. Autre exemplaire de la même espèce, de grande taille, même gisement. Collection Pictet. Fig. 14 a, b. Autre exemplaire de l’étage urgonien du Landeron. Coll. Hisely. Ces figures sont de grandeur naturelle. ECHINOBRISSUS ÆQUALIS, Desor. (PI. XXI, fig. 15-17.) SYNONYMIE. Echinobrissus æqualis, Desor in Sched. Id. Desor, 1869, in Jaccard, Description géol. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 131 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6e livr.). DIMENSIONS : Longueur. RARE TES rs 13 à 20 mill. Largeur par rapport à la longueur 0,91 à 0,95 Épaisseur id. FOMES re ren D O0 Forme largement ovale ou subrectangulaire, arrondie en avant, à peine élargie en arrière, très-faiblement tronquée au bord postérieur. Face supérieure déprimée, unifor- mément convexe, à peine un peu plus déclive en arrière qu’en avant. Face inférieure presque plane, pulvinée. Pourtour arrondi. Sommel ambulacraire peu excentrique en avant. Ambulacres faiblement pétaloïdes, très-peu apparents. Zones porifères étroites. Pores des rangées externes peu allongés. A la face inférieure, les ambulacres ne sont pas logés dans des sillons sensibles. Péristome subceatral, enfoncé, irrégulier, oblique. Périprocte acuminé au sommet, assez rapproché de l'appareil apicial ; la distance qui l'en sépare est plus faible que celle qui le sépare du bord postérieur ; le sillon anal est étroit et profond, mais il est court el n’entame pas le bord, ou du moins fort légèrement. 272 PALÉONTOLOGIE SUISSE. RaPpoRTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce n’est pas très-rare, mais les exemplaires qui ont été recueillis sont presque tous frustes, et il n’est guère possible en particulier d’é- tudier convenablement la structure des ambulacres. L’Echinob. æqualis se distingue par la régularité de sa forme, sa face inférieure pulvinée, le peu de déclivité de son bord postérieur et la brièvelé de son sillon anal. Il ressemble à l’Echinob. salviensis Cotteau, toutefois ses ambulacres sont moins larges, les pores de ses rangées externes sont plus courts, sa région postérieure est moins déclive, son sillon anal est plus profond. Il est également voisin de l’Echinob. Scheuchzeri, mais il en diffère par son sommet ambula- craire moins excentrique, ses ambulacres moins pétaloïdes, son péristome moins enfoncé, sa forme plus élargie. LocazTés. La Presta (Neuchâtel). — Sainte-Croix (Vaud). Étage aptien supérieur. Cozcecrions Pictet, Renevier, Campiche, P. de Loriol. Explication des figures. PI. XXI. Fig. 15 a, b, c. Echinobrissus œqualis. La Presta. Coll. Pictet. Grand exemplaire. Fig. 16. Autre individu de la même localité, de taille ordinaire, relativement étroit. Collect. P. de Loriol. Fig. 17 a, b, c, d. Autre exemplaire, de la même localité. Coll. Pictet. Toutes ces figures sont de grandeur naturelle. NB. Dans la fig. 15 b on remarque une sorte de protubérance à la face inférieure qui n’est autre qu’un fragment de la gangue et qui aurait dû être effacé. RÉSUMÉ GÉOLOGIQUE SUR LES ECHINOBRISSUS J'ai décrit dix espèces d’Echinobrissus provenant des formations crétacées de la Suisse. Deux de ces espèces seulement proviennent de l’étage valangien, l'Ech- nob. Grasanus et l'Echinob. Reneviert; la seconde se trouve encore dans l'étage urgonien. Dans l'étage néocomien proprement dit quatre espèces sont à signaler, mais aucune ne lui est spéciale, car on les rencontre également toutes les quatre dans l'étage urgonien, ce sont : Echinob. Olfersi, Echinob. subqua- dratus, Echinob. Bourgnignati, Echinob. Scheuchzeri; les deux premières sont ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 973 fort rares dans l'étage urgonien et peuvent être regardées comme caractéris- tiques des couches néocomiennes dans lesquelles elles sont relativement abondantes. Avec l'étage urgonien apparaissent trois espèces : Echinob. Robert, qui remonte dans l'étage aptien inférieur, Echinob. placentula, lrès-rare dans l'urgonien, mais assez fréquent dans l'étage aptien supérieur, et Echinob. Chavannesi, dont on ne connaît qu’un seul exemplaire. Une espèce enfin, l’Echinob. æqualis, n’a encore été trouvée que dans l’ap- tien supérieur. Il est à noter que sur les dix espèces d’Echinobrissus qui viennent d’être énumérées, il en est huit qui ont été rencontrées dans l’étage urgonien. GENRE CATOPYGUS, Agassiz. Forme ovale, oblongue, ordinairement renflée, rétrécie en avant, élargie et tronquée en arrière, plane ou convexe à la face inférieure. Sommet ambulacraire excentrique en ayant. Ambulacres pétaloïdes, peu effilés, ouverts. Zones porifères étroites. Pores conjugués; ceux des rangées externes distinctement allongés. Appareil apicial petit, composé de quatre plaques génitales perforées, d’une plaque génitale postérieure impaire imperforée et rarement distincte, et de cinq plaques ocellaires perforées; le corps madréporiforme occupe tout le centre de l'appareil. Péristome excentrique en avant, pentagonal, entouré d’un floscelle très- accusé. Périprocte situé au bord supérieur de la face postérieure et protégé par une petite saillie, de manière à n'être visible ni d’en haut ni d’en bas. Tubercules très-pelits, inégaux ; ceux de la face inférieure sont plus déve- loppés que ceux de la face supérieure. 35 274 PALÉONTOLOGIE SUISSE. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Les Catopyqus se distinguent des Pygaulus par leur floscelle très-prononcé et la position de leur périprocte, des Echino- brissus et des Phyllobrissus par leur floscelle, leur péristome pentagonal, leur face inférieure plane. On les reconnail toujours facilement à leur forme renflée, à leur périprocte situé au sommet de la face postérieure et protégé par une saillie. CAToPYGUS SWITENSIS, Desor. (PI. XXI, fig. 18-19-20.) SYNONYMIE. Catopygus Suwitensis, Desor, 1857, Synopsis des Échin. foss., p. 283. Id. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 581. Id. Ooster, 1865, Synopsis des Échin. foss. des Alpes suisses, p. 70, pl. 12, fig. 1-2. DIMENSIONS: Longueur APE SELS - 20 à 25 mill. Largeur par rapport à la longueur. 0,80 à 0,84 Hauteur id. # 0,60 à 0,63 Forme ovale, allongée, arrondie et rétrécie en avant, un peu élargie en arrière, faible- ment tronquée au bord postérieur. Face supérieure peu renflée relativement aux autres espèces du genre, presque régulièrement bombée, un peu déclive en avant, faiblement carénée à partir du sommet au milieu de l’aire interambulacraire impaire. Face inférieure tout à fait plane, un peu déprimée autour du péristome. Pourtour relativement peu renflé. Sommet ambulacraire excentrique en avant, situé aux 0,44 de la longueur totale. Ambulacres distinctement pétaloïdes, resserrés près du bord, assez effilés, inégaux, les postérieurs pairs se trouvant un peu plus longs que les autres. Zones porifères étroites relativement à l’espace interporifère ; les pores des rangées externes sont un peu plus allongés que les autres. Appareil apicial comme dans les autres espèces du genre; les pores génilaux sont peu ouverts. Péristome excentrique en avant, à peu près au même degré que le sommet ambula- craire, pentagonal, un peu enfoncé, entouré d’un floscelle très-accusé. Périprocte placé au sommet de la face postérieure qui est abrupte; il est surmonté par une saillie très-légère ; l’area anale est verticale, étroite, mais bien accusée. Je ne connais pas les tubercules. - ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 275 RaPPoRTS ET DIFFÉRENCES. Le Catopygus swilensis, dont j'ai sous les yeux cinq exem- plaires bien conservés, se distingue du Catop. columbarius par son ensemble plus al- longé, moins épais, plus surbaissé, tronqué moins carrément en arrière, sa face supérieure plus régulièrement votée, moins relevée en arrière, son sommet ambulacraire plus ex- centrique en avant, sa face inférieure encore plus plane et même déprimée autour du péristome. On ne saurait le confondre avec le Catop. cylindricus qui est beaucoup plus renflé, moins élargi en arrière et convexe à la face inférieure. À en juger par les figures, il me paraît douteux que les exemplaires figurés dans l’ouvrage de M. Ooster (loc. cit.) soient identiques au type de l'espèce qui provient de Drüsberg, leur forme est plus régulièrement ovale, à peine rétrécie en avant, leur péristome est plus central, leur périprocte est placé plus bas, leur face inférieure est plus déprimée au milieu ; M. Ooster exprime du reste lui-même des doutes au sujet de la détermination de son espêce. LocautTÉ. Drüsberg (Schwytz). Étage aptien inférieur. Cozcecrion. Musée de Zurich. Explication des figures. PI. XXI. Fig. 18. Catopygus switensis, grand exemplaire. Fig. 19 a, b, c, d. Autre exemplaire de la même espèce, forme normale. Fig. 20 a, b. Autre individu relativement étroit et renflé, sa surface est très-fruste. Toutes ces figures sont de grandeur naturelle. CATOPYGUS NASUTUS, Desor. (PI. XXII, fig. 1) SYNONYMIE. Rhynchopygus nasutus, Desor, 1857, Synopsis des Échin. foss., p. 288. Id. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 583. Catopygus switensis, Kaufmann (non Desor), 1867, Geol. Beschr. des Pilatus, p. 77, 101, 164 (Beiträge zur geol. Karte der Schweiz, 5. Lief.). DIMENSIONS: ÉOnSUEUL SR eh Ste Ce np Le 29 à 32 mill. Largeur par rapport à la longueur PORTER Re EE 0,78 Hauteur id. ner RP Rene TE en 0,68 Forme ovale, assez trapue, épaisse, rétrécie et arrondie en avant, très-élargie en ar- rière, tronquée assez carrément au bord postérieur. Face supérieure élevée, très-renflée, 276 PALÉONTOLOGIE SUISSE. à peu près régulièrement et uniformément bombée, légèrement déclive en avant et un peu relevée en arrière, faiblement carénée dans l'aire interambulacraire impaire. Face inférieure plane ou plutôt subconvexe, nullement enfoncée autour du péristome. Pour- tour renflé. Sommet ambulacraire excentrique en avant, situé aux 0,45 de la longueur totale. Ambulacres pétaloïdes, allongés, larges relativement à ceux des espèces du genre, assez effilés. Zones porifères étroites par rapport à l’espace interporifère; les pores des ran- gées externes sont allongés. Appareil apicial très-petit eu égard à la taille de l’oursin, les pores génitaux sont peu ouverts. Péristome très-peu ouvert, un peu plus excentrique en avant que le sommet ambula- craire, pentagonal, entouré d’un floscelle très-accusé. Périprocte ovale, très-petit, situé sur la face postérieure mais assez bas, surmonté d’une saillie prononcée de l'aire interambulacraire impaire qui rend le périprocte tout à fait invisible d’en haut ; l’area anale est étroite, un peu oblique en arrière ; le pour- tour se trouve légèrement renflé au-dessous de la troncature postérieure. Je ne connais pas les tubercules. Rapports ET DIFFÉRENCES. Le Catop. nasutus avait été rapporté par M. Desor au genre Rhynchopygus d’après un individu un peu déformé en arrière; il me paraît, après l'examen de quelques autres exemplaires parfaitement conservés, qu’il ne saurait être séparé des Catopygus. Il se distingue du Catop. switensis Desor par son ensemble plus élevé, plus renflé, plus élargi en arrière, plus renflé au pourtour, tronqué plus carré- ment et plus obliquement en arrière ; par sa face inférieure plus convexe, non déprimée au milieu, son périprocte surmonté d’une saillie plus accusée, ses ambulacres relative- ment plus larges. Locaurés. Lopperberg — Seestrasse, mont Pilate (Lucerne). — Éboulis du Rautispitz près Næfels (Glaris). — Achern. Étage urgonien. Schrattenkalk. Cozcecrions. Musée de Lucerne, Musée de Zurich. Explication des figures. PI. XXII. Fig. 1 a, b, c, d. Catopygus nasutus. Mont Pilate. Musée de Lucerne, de grandeur naturelle. NB. Les ambulacres de cet individu sont peu distincts dans l’original, mais ils sont trop étroits dans le dessin. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 277 CATOPYGUS PRESTENSIS, P. de Loriol, 1873. (PI. XXII, fig. 2-4) DIMENSIONS : Longueur e RENE de 17 à 27 mill. Largeur par rapport à la longueur PÉREI De 0,88 Hauteur 1U2ERe ne D RC nn er en te “es ve 0,56 Forme largement ovale, déprimée, arrondie et rétrécie en avant, très-élargie en ar- rière, tronquée carrément au bord postérieur. Face supérieure peu renflée, presque uniformément mais faiblement bombée, un peu déclive en avant ; la face postérieure est presque abrupte. Face inférieure plane mais non convexe, plutôt légèrement concave au milieu. Pourtour arrondi mais peu renflé. Sommet ambulacraire excentrique en avant, situé aux 0,40 de la longueur totale. Ambulacres pétaloïdes, étroits, très-peu resserrés, très-longs. Zones porifères étroites. Pores des rangées externes très-allongés. Appareil apicial peu étendu ; les pores génitaux postérieurs sont lrès-écartés, les an- térieurs sont au contraire fort rapprochés et touchent immédiatement le corps madré- poriforme qui occupe tout le centre de l’appareil. Péristome pentagonal, excentrique en avant au même degré que l’appareil apicial, entouré d’un floscelle très-développé dont les bourrelets sont particulièrement saillants. Périprocte silué tout à fait en haut de la face postérieure, surmonté d’une petite saillie el au sommet d’une area très-creusée qui se termine par un bourrelet assez accentué du pourtour. à Les tubercules sont extrêmement petits à la face supérieure ; ils se montrent un peu plus forts à la face inférieure. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le Catopygus prestensis ressemble un peu au Catop. swi- tensis, mais il s’en distingue par sa largeur, son ensemble plus déprimé, son bord pos- térieur plus tronqué, son sommet ambulacraire plus excentrique en avant, son area anale bien plus creusée. Le Catop. columbaris est beaucoup plus renflé, moins élargi en arrière, sa face inférieure est moins parfaitement plane et plutôt convexe que con- cave; son area anale est moins accentuée. LocariTÉs. La Presta (Neuchâtel), assez commun mais rarement bien conservé. — Sainte-Croix, Vallorbes (Vaud). — Perte-du-Rhône (Ain). Étage aptien supérieur. Cozcections Campiche, P. de Loriol, Renevier. 3 Q0 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Explication des figures. PI. XXII. Fig. ? a, b, c, d. Catopygus prestensis, grand exemplaire. La Presta. Coll. Pictet. Fig. 3 a, b, c. Autre exemplaire de la Presta. Coll. Campiche. Fig. 4. Autre exemplaire de Sainte-Croix, vu sur la face postérieure. Coll. Campiche. Toutes ces figures sont de grandeur naturelle. CATOPYGUS CYLINDRICUS, Desor. (PI. XXII, fig. 5-8.) SYNONYMIE. Catopygus cylindricus, Desor, 1847, Catalogue raisonné des Échinides, p. 100. Id. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 142. Id. Pictet, 1857, Traité de Paléontologie, 2me éd., t. IV, p. 214. Id. Desor, 1857, Synopsis des Éch. foss., p. 286. Id. d’Orbigny, 1859, Paléont. française, T'err. crét., t. VI, p. 435, pl. 969, fig. 1-5. Id. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 581. Id. Ooster, 1865, Synopsis des Échinides des Alpes suisses, p. 71. Id. d’Espine et E. Favre, 1865, Obs. sur les Alpes de Savoie et de Schwytz, p. 27. Id. Renevier, 1867, Notices sur les Alpes vaudoises, V, Faune de Cheville, p. 173. DIMENSIONS : BON QUEUES PARTNERS eu PRET AA RE CSN AERMEE 13 à 21 mill. Largeur par rapport à la longueur. Pre ee 0,70 à 0,80 Hauteur id. % l UOTE SE ARE 0,58 à 0,77 Forme allongée, ovale, subeylindrique, très-renflée, étroite, arrondie et rétrécie en avant, élargie mais peu sensiblement en arrière, tronquée tantôt verticalement tantôt un peu obliquement à la face postérieure. Face supérieure très-élevée et très-renflée, forte- ment convexe ; son profil longitudinal forme une courbe régulière. Face inférieure tou- jours plus ou moins convexe, un peu rétrécie, légèrement renflée dans l'aire interambu- lacraire impaire. Pourtour assez renflé. Sommet ambulacraire excentrique en avant, situé aux 0,38 de la longueur totale. Ambulacres pétaloïdes, étroits, longs, peu distincts à la face inférieure ; ils sont logés dans de légères dépressions. Péristome pentagonal, excentrique en avant, non enfoncé, entouré d’un floscelle ac- centué. Périprocte ovale, peu ouvert, situé au sommet de la face postérieure, protégé par une petite saillie et suivi d’une area anale étroite, assez creusée et presque verticale. Je ne connais pas les tubercules. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 279 VarraTions. J'ai à signaler quelques modificalions dans la forme générale de l’espèce. Les individus bien typiques, tels que celui qui a été figuré par d’Orbigny, sont allongés, assez renflés, et leur face inférieure, tout en étant relativement convexe, présente cepen- dant au milieu une partie presque plane. On trouve des exemplaires semblables dans les Alpes de Savoie, tous sont un peu plus acuminés en arrière que celui de d'Orbigny. Dans les Alpes du canton de Schwytz, la plupart des individus sont plus grands, bien plus élevés et plus renflés à la face supérieure et plus convexes à la face inférieure ; ils ont tout à fait l’aspect d’un petit cylindre; quoique paraissant au premier abord s'é- loigner du type, on peut les rattacher aux formes normales par des passages qui me semblent évidents. D’autres exemplaires plus rares, tout en étant extrêmement renflés, sont beaucoup plus trapus et presque carrés. Je les regarde comme de simples mons- truosilés, car ils sont toujours beaucoup plus renflés d’un côté que de l’autre à Ja face postérieure. Rapports ET DIFFÉRENCES. Le Catopygus cylindricus est assez abondant dans le gault des Alpes, mais nous ne connaissons que des moules intérieurs, très-bien conservés du reste; il se distingue des Catop. columbarius et carinatus par sa forme plus allongée, plus cylindrique, moins élargie en arrière, bien plus convexe à la face inférieure et tronquée moins carrément à la face postérieure. Les individus trapus se rapprochent assez par leur forme du Catop. carinatus, mais on les distingue toujours à leur ensemble plus épais, plus renflé et à leur face inférieure plus convexe et plus accidentée ; de plus, ainsi qu'il a été dit, tous les individus qui affectent cette forme présentent en même temps la singulière particularité d’être bien plus renflés d’un côté que de l’autre à la face postérieure. D’après d’Orbigny, qui a décrit des exemplaires du Catop. cylindricus avec leur test, cètte espèce se distingue encore du Catop. columbarius par ses ambula- cres plus étroits et par ses détails. LocaziTÉs. Criou, Petit-Bornand (Haute-Savoie). — Bosselan (Valais). — Oberalp, Schwalmenstock, dans le Wæggithal (Schwytz). — Niederbauenstock (Underwald). Étage albien. Gault. Correcriows Pictet, Renevier, Musée de Zurich, Musée de Lucerne. Explication des figures. PI. XXII. Fig. 5 a, b, c, d. Catopygus cylindricus du Wäggithal. Musée de Berne. Fig. 6 a, b. Autre exemplaire du gault du Criou. Coll. Pictet. Fig. 7. Autre exemplaire du Criou, très-étroit. Coll. Pictet. Fig. 8 a, b, c. Autre exemplaire large et un peu monstrueux. Schwalmenstock. Musée de Zurich. Toutes ces figures sont de grandeur naturelle, les originaux n’ont pas conservé leur test. 280 PALÉONTOLOGIE SUISSE. RÉSUMÉ GÉOLOGIQUE SUR LES CATOPYGUS Sur les quatre espèces de Catopyqus qui viennent d’être décrites, il en est trois qui paraissent jusqu'ici spéciales à la région alpine; l’une, le Cart. nasutus, a été rencontrée dans l'étage urgonien ou Schrattenkalk des Alpes. Une autre, Cat. switensis, se trouve dans l'étage aptien inférieur des Alpes. Une troisième caractérise l’aptien supérieur, c’est le Cat. prestensis. La quatrième enfin, le Cat. cylindricus, provient du gault des Alpes. GENRE PYGURUS, d'Orbigny. Forme généralement discoïdale, déprimée. Ambulacres très-développés, pétaloïdes, toujours logés dans des sillons distincts à la face inférieure. Pores des rangées internes simples; pores des rangées externes très-allongés. Sommet ambulacraire central ou subcentral. Appareil apicial peu étendu. Quatre plaques génitales perforées; cinq plaques ocellaires. Péristome un peu excentrique, entouré presque toujours d’un floscelle très-accentué. Périprocte inframarginal, ovale ou rarement transverse, entouré d’une area distincte, et situé vers l’extrémité du rostre plus ou moins saillant que forme toujours le bord postérieur de l’oursin. Tubercules très-petits, entourés de nombreux granules. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Les Pygurus se distinguent des Clypeus ‘par leur périprocte inframarginal; des Echinolampas par leur ensemble clvpéi- forme, leur péristome pentagonal, leur périprocte entouré d’une area; des Botriopygus enfin par leurs sillons ambulacraires prononcés à la face in- férieure, leur périprocte inframarginal et leur area anale. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 281 PYGURUS ROSTRATUS, Agassiz. (PI. XXII, fig. 9-10.) SYNONYMIE. ? Echinanthites orbiculatus, Leske, 1778, Addit. ad Kleïinii, natur. disp. Échin., p. 194, pl. 41, fig. 2. Pygurus rostratus, Agassiz, 1839, Échinodermes foss. de la Suisse, I, p. 71, pl. 11, fig. 4, 6. Id. Agassiz, 1840, Catal. Ectyp. foss. mus. neoc., p. 6. Id. Agassiz et Desor, 1847, Catalogue raisonné des Échinides, p. 104. Id. A. Gras, 1848, Oursins fossiles de l’Isère, p. 50. Id. d’'Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 88. Ida. A. Gras, 1852, Catal. des corps org. foss. de l’Isère, p. 27. Id. Desor, 1854, Énumération des oursins valangiens. Bull. Soc. sc. nat. Neu- châtel, t. III, p. 178. I. d’Orbigny, 1855, Paléont. franc., Terr. crét., t. VI, p. 304, pl. 914 et 915. Id. Desor, 1857, Synopsis des Échin. foss., p. 311. é Id. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 587. ? Id. Ooster, 1865, Synopsis des Echin. foss. des Alpes suisses, p. 83. Ia. Ogérien, 1867, Hist. nat. du Jura, t. I, Géologie, p. 545. | Id. Jaccard, 1869, Descr. géol. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 166 (Matériaux | pour la carte géol. de la Suisse, 6ne livr..). : Ia. Greppin, 1870, Descr. géol. du Jura bernois, p. 132 (Matériaux pour la carte à géol. de la Suisse, 8e livr.). 2 DIMENSIONS: Longueur. 2e LRRAUE 2 60 à 90 mill. Largeur par rapport à la longueur , 0,85 à 0,95 Hauteur id. . c à .. 0,31 Forme pentagonale, tronquée, très-échancrée et rétrécie en avant, rostrée en arrière mais non sensiblement lobée ; la plus grande largeur se trouve un peu en arrière du sommet ambulacraire. Face supérieure relativement peu élevée, uniformément convexe; la plus grande hauteur se trouve au sommet ambulacraire. Face inférieure faiblement concave, accidentée par les renflements des aires interambulacraires ; on voit ordinaire- ment sur ces renflements, vers le bord, des dépressions triangulaires limitées par des petites carènes souvent assez accusées. Pourtour très-aminci. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Ambulacres largement pétaloïdes, effilés à l'extrémité, atteignant le bord ; les aires interambulacraires arrivent au sommet en conservant un espace relativement assez large. L’ambulacre impair est toujours un peu plus étroit que les autres. Zones porifères un 36 A PS n° CPE TN 282 PALÉONTOLOGIE SUISSE. peu plus étroites que la moitié de l’espace interporifère; ce dernier se trouve toujours sensiblement renflé. Pores des rangées internes très-pelils, ceux des rangées externes très-allongés ; un étroit sillon les réunit ; les cloisons qui séparent les sillons portent une rangée de petits granules ; vers le bord seulement, les pores des deux rangées deviennent semblables. A la face inférieure, les ambulacres sont situés dans des sillons larges et distincts, les pores sont rares, très-petits, et forment deux séries linéaires de paires très- écarlées, logées dans des petits creux ; dans le phyllode on compte trois ou quatre séries de paires de pores de chaque côté. Appareil apicial très-petit, le corps madréporiforme en occupe le centre, les pores génitaux postérieurs sont un peu plus écartés que les antérieurs. Péristome aussi excentrique en avant que le sommet ambulacraire, pentagonal, en- touré d’un floscelle très-accusé ; les bourrelets sont très-renflés, mais aplatis au sommet ; les phyllodes sont singulièrement larges, cordiformes, ou plutôt en forme de fer de lance, profonds, marqués de fines stries qui correspondent aux sutures des plaquettes porifères, et remplis de granules d’une finesse eme Périprocte ovale, transverse, inframarginal, situé à l’extrémité du rostre ; l’area anale est très-plate, triangulaire, grande, et limitée par deux carènes saillantes. Tubercules petits, serrés, épars, homogènes à la face supérieure ; à la face inférieure ils sont plus gros et plus espacés, surtout aux abords du péristome, mais sur les renfle- ments interambulacraires ils se trouvent, au contraire, extrêmement fins et serrés ; les avenues ambulacraires sont finement granuleuses, ainsi que les intervalles entre les tubercules. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le Pygurus rostratus se distingue facilement par sa forme presque régulièrement pentagonale, fortement rostrée, mais non lobée en arrière, et large- ment échancrée en avant, régulièrement convexe en dessus, puis par son bord mince et son floscelle très-saillant. Il est possible que la figure donnée par Leske d’après un exem- plaire « repertus in lillore lacus neocomiensis » se rapporte à un Pygurus rostratus, mais 1l est méconnaissable, et le nom de Echin. orbiculatus que Leske lui attribue doit être laissé de côté (voir Desor, Synopsis, loc. cit.). C’est M. Agassiz qui, le premier, a réellement fait connaître cette espèce bien caractéristique de l’élage valangien et en a donné une description et une figure très-exacles. Locazirés. Sainte-Croix, Vallorbes, Ballaigues (Vaud). — Gaicht près Douane (Neu- châtel). — Villers-le-Lac (Doubs). Étage valangien. Cozcecrions Campiche, Pictet, Hisely, P. de Loriol, etc. Explication des figures. PI. XXII. Fig. 9 a, b. Pygurus rostratus, de grandeur naturelle. Sainte-Croix. Coll. Campiche. Fig. 10 a. Autre grand individu de la même espèce, de grandeur naturelle. Même collection. Fig. 10 b. Grossissement du floscelle du même exemplaire. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 283 PYGURUS GILLIERONI, Desor. (PI. XXIV, fig. 3 et 4.) SYNONYMIE. Pygurus Gillieroni, Desor in Sched. Id. P. de Loriol, 1863, Descr. des anim. inv. foss. du néocomien du Salève, p. 161, pl. 19, fig. 3-5. Id. Jaccard, 1869, Descr. géol. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 170 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6we livr.). Id. Greppin, 1870, Descr. géol. du Jura bernois, p. 132 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 8me livr.). DIMENSIONS : PONEUEU TERRES . re 40 à 65 mill. Largeur par rapport à la longueur e … EE Epaisseur id. 0,26 à 0,30 Forme pentagonale, un peu rétrécie et subtronquée, mais non échancrée en avant, fortement rostrée sans être précisément lobée en arrière; la plus grande largeur se trouve vers le milieu des aires interambulacraires postérieures paires. Face supérieure extrêmement déprimée, presque tout à fait aplatie, légèrement et uniformément convexe; un renflement assez prononcé se fait sentir dans l’aire interambulacraire postérieure impaire. Face inférieure très-concave et assez accidentée par les renflements des aires interambulacraires. Pourtour onduleux et aminci. Sommet ambulacraire peu excentrique en avant. Ambulacres pétaloïdes, à fleur du test, larges, atteignant le bord, peu effilés et rela- üvement peu resserrés à leur extrémité (ils le sont un peu trop dans la figure). Zones porifères un peu plus larges que la moitié de l’espace interporifère lequel n’est point renflé; les pores des rangées externes sont très-allongés. A la face inférieure, les ambu- lacres sont logés dans des avenues distinctes. $ Péristome pentagone, peu excentrique en avant, au même degré que le sommet am- bulacraire ; il est entouré d’un floscelle relativement peu accusé. Périprocte circulaire, tout à fait inframarginal, situé à l'extrémité du rostre qui est aplatie ; il n’y a pas d’area anale proprement dite. Tubercules très-petits et écartés à la face supérieure, plus développés en dessous. Rapports ET DIFFÉRENCES. Je connais plusieurs individus du Pygurus Gillieroni, pro- venant de différentes localités; ses caractères paraissent très-constants. Voisin du Pyg. 284 PALÉONTOLOGIE SUISSE. rostratus, il s’en distingue par son ensemble très-déprimé et plus étroit, sa face supé- rieure à peine convexe, son bord antérieur non échancré, ses ambulacres moins larges et moins effilés, son floscelle moins accusé. Il diffère du Pyg. productus par sa forme plus pentagonale, plus nettement rostrée en arrière, sa face inférieure un peu plus ac- cidentée, son pourtour plus aminci, son périprocte plus rapproché du bord et entouré d’une area. LocauiTÉs. Vigneules, Prêles (Berne). — Ballaigues (Vaud). — Le Locle (Neuchâtel). Villers-le-Lac (Doubs). Étage valangien. Cozcecrions Pictet, Gilliéron, P. de Loriol. Explication des figures. PI. XXIV. Fig. 3 a, b. Pygurus Gillieroni, de grandeur naturelle. Vigneules. Coll. Gilliéron. Fig. 4. Autre exemplaire de la même espèce, plus petit. Vigneules. Grandeur naturelle. Coll. P. de Loriol. Pyceurus Bucan, Desor. PI. XXIII, fig. 1, et PI. XXIV, fig. 2.) SYNONYMIE. Pygurus Buchü, Desor, in Schedulis. É Id. Jaccard, 1869, Descr. géol. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 167 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6e livr.). DIMENSIONS: Longueur 7 Prtiense OS roll, Largeur par rapport à la longueur . 0,97 Hauteur 7 dE :. 0,43 Forme subdiscoïde, à peu près aussi large que longue, un peu rétrécie et profondé- ment échancrée en avant, arrondie sur les côtés, très-fortement bilobée en arrière ; le rostre est allongé, étroit el très-accusé ; les angles externes des échancrures sont presque * aigus. Face supérieure élevée, renflée, à peu près uniformément convexe; l’aire inter- ambulacraire postérieure impaire présente un renflement sensible. Face inférieure forte- ment accidentée par les renflements des aires interambulacraires, concave au milieu. Pourtour assez aminci. UE . TE ù Sommet ambulacraire excentrique en avant, situé aux 40 ‘/, environ de la longueur totale. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 285 Ambulacres pétaloïdes, relativement courts, égaux, très-effilés et pointus à leur ex- trémité. Zones porifères un peu déprimées, très-étroites relativement à l’espace inter- porifère qui est un peu renflé. Pores des rangées externes allongés, unis à ceux des rangées internes par un sillon profond; les pores des deux rangées deviennent sem- blables à une. assez grande distance du bord. A la face inférieure, les ambulacres sont logés dans de larges et profondes avenues. Les aires interambulacraires deviennent ex- trèmement étroites au sommet, et les pétales se trouvent presque contigus. Péristome invisible dans les exemplaires connus. Périprocte circulaire, très-grand, occupant toute la face inférieure du rostre ; l’area anale est plate, limitée par des angles saillants et assez développée. Tubercules très-pelits et très-serrés à la face supérieure et disposés près du bord en lignes concentriques assez régulières ; à la face inférieure ils sont notablement plus gros. RapPoRTS ET DIFFÉRENCES. Le Pygurus Buchii se distingue à première vue du Pyg. ros- tratus par sa forme subdiscoïdale et fortement bilobée en arrière. Plus voisin de forme du Pyg. Montmollini, 1 s’en distingue cependant sans peine par sa face supérieure plus renflée, uniformément bombée et non conique, son rostre plus proéminent, son sommet ambulacraire moins excentrique en avant. Il ne serait pas impossible que l’espèce citée par Brongniart sous le nom de Clypeaster trilobus (Théorie des terrains, tableau n° 5, p. 12) comme provenant des Diablerets, ne fût le Pyg. Buchii, peut-être aussi Pyg. Montmollini ; cependant je n’ai vu aucun exemplaire de ces deux espèces trouvé dans les environs des Diablerets. LocauiTÉ. Villers-le-Lac (Doubs). — Des fragments probables ont encore été rencon- trés à Landeron (Neuchâtel) et à Vigneules (Berne). Étage valangien. Cozrecrions Pictet, Gilliéron, Hisely, Jaccard, P. de Loriol. Explication des figures. PI. XXIII. Fig. 1 a, b. Pygurus Buchü. Villers-le-Lac. Coll. P. de Loriol. PI. XXIV. Fig. 2. Autre exemplaire de la même espèce. Villers-le-Lac. Coll. Pictet. Ces deux exemplaires ont été recueillis par M. Jaccard et sont figurés de grandeur naturelle. PyGurus MONTMOLLINI, Agassiz. (Pt. XXIII, fig. 2, et PL XXIV, fig. 5). SYNONYMIE. Bourguet, 1742, Traité des Pétrifications, pl. 53, fig. 352. Echinolampas Monimollini, Agassiz, 1836, Notice sur les foss. crét. du Jura neuchâtelois, Mém. Soc. sc. nat. de Neuchâtel, t. I, p. 134, pl. 14, fig. 4, 5, 6. 286 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Echinolampas Montmollini, Agassiz, 1836, Prodrome d’une monogr. des radiaires, Mém. Soc. sc. nat. de Neuchâtel, t. I, p. 134. Echinolampas triloba (pars), Desmoulins, 1837, Tableau dés Échinides, p. 350. Pygurus Montmollini, Agassiz, 1839, Échinodermes suisses, I, p. 69, pl. 11, fig. 1-3. Id. Agassiz, 1840, Catal. Ectyp. mus. neoc., p. 6. Id. Agassiz et Desor, 1848, Catalogue raisonné des Échin., p. 104. Id. A. Gras, 1848, Oursins fossiles de l’Isère, p. 51. Id. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 88. Id. Cotteau, 1851, Catalogue des Éch. néoc. de l'Yonne, p. 12. Pygurus Orbignyanus, Cotteau, 1851, Catalogue des Éch. néoc. de l'Yonne, p. 12. ? Pygurus Montmollini, A. Gras, 1852, Catalogue des corps org. foss. de l’Isère, p. 27. Id. d’Orbigny, 1856, Paléont. franç., t. VI, p. 305, pl. 916 et 917. Id. Desor, 1857, Synopsis, p. 310, pl. 82. Duounes nu Leymerie et Raulin, 1858, Statistique géol. de l’Yonne, p. 623. Pygurus Montmollini, Cotteau, 1860, Échinides de l’Yonne, t. IL, p. 104, pl. 59, fig. 1-6. Pre Lies Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 587. Pygurus Montmollini, P. de Loriol, 1862, Descr. des anim. inv. du néoc. du Salève, p. 160, pl. 19, fig. 6. Id. Cotteau, 1865, Catal. des Échin. de l’Aube, p. 47. Id. Jaccard, 1869, Descr. géol. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 158 (Maté- riaux pour la carte géol. de la Suisse, 6me livr.). Id. Greppin, 1870, Descr. géol. du Jura bernois, p. 136 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 8"e livr.). DIMENSIONS : LONGUEUR AMANEEE e AEN ONEE RES ere 52 à 80 mill. Largeur par rapport à la longueur -0,96 à 1,02 Hauteur id. s. 0,34 à 0,45 Forme subcarrée, à peu près aussi large que longue, parfois même plus large que longue, un peu rétrécie et plus ou moins fortement échancrée en avant ; la plus grande largeur se trouve vers le milieu des aires interambulacraires postérieures paires; deux échancrures profondes découpent le bord postérieur, en laissant entre elles un rostre large, court et saillant; les deux angles externes sont aigus, quelquefois même presque acuminés. Face supérieure assez déprimée, mais relevée brusquement vers le sommet qui se trouve toujours fortement conique. Face inférieure très-accidentée par les renflements des aires interambulacraires. Pourtour relativement assez épais. Sommet ambulacraire très-excentrique en avant. Ambulacres inégaux, largement pétaloïdes, très-effilés, même acuminés à leur extré- milé; les aires interambulacraires sont si étroites vers le sommet que les pétales se trouvent presque contigus. Zones porifères étroites, un peu enfoncées, n’alteignant guère ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 287 que le tiers de la largeur de l’espace interporifère lequel est légèrement bombé. Pores des rangées externes allongés, reliés à ceux des rangées internes par un profond sillon ; ils deviennent tous semblables et à peine perceptibles à une assez grande distance du bord. À la face inférieure, les ambulacres sont logés dans des avenues larges et pro- fondes. Les pores sont relativement peu multipliés dans les phyllodes. Appareil apicial extrêmement petit. Péristome pentagonal, un peu moins excentrique en avant que le sommet ambulacraire, entouré d'un floscelle fortement accusé dans lequel les bourrelets, quoique bien saillants, sont étroits relativement à la largeur des phyllodes. Périprocte grand, ovale, situé à l'extrémité du rostre et tout à fait à la face inférieure ; l’area anale est peu sensible. Tubercules très-pelits et serrés à la face supérieure, sauf dans la région antérieure où ils sont plus gros et écartés; à la face inférieure, les tubercules sont très-fins sur les renflements interambulacraires, plus développés sur le reste de la surface ; les avenues ambulacraires sont lisses. | Varrarions. Celle espèce est généralement rare; cependant, parmi le petit nombre d'exemplaires que j'ai eus à comparer, je dois signaler certaines modifications de forme. Quelques petits individus très-coniques sont assez resserrés en avant et très-roslrés en arrière ; ils appartiennent au Pygurus Orbignyanus de M. Cotteau ; d’autres sont plus larges que longs ; les uns sont presque carrés, d’autres subdiscoïdes ; chez les uns lé- chancrure antérieure est faible, dans d’autres elle est très-forte. La face supérieure est toujours conique au sommet ambulacraire, mais, certains individus ont le sommet très- saillant, tandis que d’autres, tout en se relevant brusquement, sont relativement moins élevés. M. Lory a bien voulu me communiquer, il y a quelques années, un exemplaire de l’espèce des marnes valangiennes du Fontanil (Isère) que M. A. Gras rapportait au Pyg. Montmollini. Cette délermination me paraîl inexacte, el je pense plutôt qu'il agit ici d’une espèce nouvelle, caractérisée par son ensemble très-déprimé, sa face supérieure presque régulièrement convexe, quoique faiblement, nullement conique au sommet, mais fortement renflée dans l'aire interambulacraire impaire ; son bord postérieur est fortement lobé el son bord antérieur faiblement échancré; les aires interambulacraires sont très-saillantes à la face inférieure. Le moule en plâtre que j'ai sous les yeux ne . permet pas d'apprécier le détail des ambulacres, dont la forme paraît très-effilée comme dans le Pyg. Montmollini. La forme très-lobée du bord postérieur distingue l'espèce du Pyg. rostratus ; son ensemble très-déprimé l’éloigne du Pyg. Buchii dont il tend d’ail- leurs sensiblement à se rapprocher. Je propose de nommer provisoirement l'espèce Py- gurus Loryi ; il faudrait des matériaux plus étendus pour l’établir définitivement. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le Pygurus Montmollini se distingue facilement des espèces voisines par sa forme toujours très-large, son sommet très-excentrique en avant, ses ambulacres singulièrement efflés el presque confluents au sommet, ses aires interambu- 288 PALÉONTOLOGIE SUISSE. lacraires particulièrement renflées à la face inférieure; enfin l'apparence de sa face su- périeure toujours brusquement relevée et conique au sommet, mais du reste toujours déprimée, le distingue en outre à première vue des autres espèces et en particulier du Pyg. Buchii qui a, comme lui, le bord postérieur fortement bilobé. LocaziTÉs. Sainte-Croix (Vaud). — Landeron, Cressier (Neuchâtel). — Mont Salève. Étage néocomien moyen. Cozcecrions Campiche, Renevier, Hisely, Gilliéron. Explication des figures. PI. XXIII. Fig. 2 a, b. Pygurus Montmollini. Sainte-Croix. Coll. Campiche. PI. XXIV. Fig. 5 a. Autre exemplaire vu en dessous. Néocom. du dép. de l’Yonne. Coll. P. de Loriol. Fig. 5 b. Autre exemplaire vu de côté, très-conique. Sainte-Croix. Coll. Campiche. Toutes ces figures sont de grandeur naturelle. PYGUuRUs SALEVENSIS, P. de Loriol. (PI. XXV, fig. 2-4.) SYNONYMIE. Pygurus Salevensis, P. de Loriol, 1863, Descr. des animaux inv. du néocomien du Salève, p. 161. Id. A. Favre, 1867, Recherches géologiques sur les parties de la Savoie qui avoisinent le Mont-Blanc, p. 272. DIMENSIONS : Longueur . 60 mill. Largeur par rapport à la longueur : Re 0,90 Hauteur id. 0,36 Forme subpentagonale, plus longue que large, rétrécie, tronquée et non échancrée en avant, fortement rostrée, mais à peine lobée en arrière. Face supérieure déprimée, un peu relevée vers le sommet. Face inférieure incomplétement connue, les aires inter- ambulacraires paraissent très-renflées. Pourtour assez épais. Sommet ambulacraire peu excentrique en avant, situé aux 42 ?/, de la longueur totale. Ambulacres largement pétaloïdes, longs, lancéolés; les aires interambulacraires se maintiennent distinctes jusqu’au sommet. Zones porifères étroites relativement à l’es- pace interporifère ; pores externes assez allongés; les pores des deux rangées deviennent semblables à une assez grande distance du bord. Péristome invisible. Périprocte situé à l'extrémité du rostre. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 289 Rapports ET DIFFÉRENCES. Le Pygurus Salevensis est voisin du Pyg. Gillieroni Desor ; il s’en distingue par sa forme plus rétrécie en avant, sa face supérieure plus renflée, son rostre plus étroit, parce que les échancrures sont plus accentuées, son pourtour plus épais, ses aires interambulacraires plus renflées à la face inférieure, ses ambulacres plus larges et bien plus lancéolés. Le Pyg. rostratus est moins rétréci et toujours échan- cré en avant, sa face supérieure est plus élevée, plus renflée, son pourtour est plus aminci, ses pétales sont moins effilés. Le Pyg. Montmollini et le Pyg. Buchii sont beau- coup plus fortement bilobés en arrière. Locarité. Mont Salève. Étage néocomien moyen. Cozzecrions Favre, P. de Loriol. PI. XXV. Fig. 2 et 8. Fig. 4 a, b. Explication des figures. Pygurus Salevensis, deux exemplaires incomplets donnant, l’un la région anté- rieure, l’autre la région postérieure. Autre exemplaire également incomplet, mais donnant une vue de profil assez exacte. Ces figures sont de grandeur naturelle. Les originaux appartiennent à M. le prof. Favre. PYGURUS PRODUCTUS, Agassiz. (PI. XXV, fig. 1) SYNONYMIE. Echinolampas productus, Agassiz, 1836, Mém. Soc. sc. nat. de Neuchâtel, t. I, p. 135 (notice sur les fos- Id. Id. Pygurus productus. Id. Id. Id. Id. Id. Id. Id. Id. Id. siles crétacés du Jura neuchâtelois). Agassiz, 1836, Prodrome, Mém. Soc. sc. nat. de Neuchâtel, t. I, p. 187. Desmoulins, 1837, Études sur les Échinides, p. 352. Agassiz, 1839, Descr. des Échin. foss. de la Suisse, t. I, p. 72, pl. 13 bis, fig. 3-4. Agassiz, 1840, Catal. Ectyp. foss. mus. neoc., p. 5. Agassiz et Desor, 1847, Catalogue raisonné des Échin., p. 103. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 88. : d’Orbigny, 1855, Paléont. française, Terrains crétacés, t. VI, p. 309, pl. 918. Pictet, 1857, Traité de Paléont., 2e éd., t. IV, p. 212. Desor, 1857, Synopsis, p. 312. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 587. Ogérien, 1867, Hist. nat. du Jura, t. I, p. 545 et passim. Jaccard, 1869, Descr. géol. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 144 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6m livr.). 37 QT 2 à 290 PALÉONTOLOGIE SUISSE. DIMENSIONS : Longueur … A OR A Re 52 à 66 mill. ParseuRpaMTAP PONT ANA ONEUEUR EEE SR Se 0,83 Épaisseur Cr OR SAR Pire ge LS SR EM NE 0,30 à 0,36 Forme ovale, allongée, parfois un peu rétrécie en avant, à peu près régulièrement arrondie au pourtour, rostrée mais non lobée au bord postérieur. Face supérieure très- déprimée, un peu relevée vers le sommet, du reste faiblement et régulièrement voûtée. Face inférieure très-concave, pulvinée sur les bords ; les aires interambulacraires ne sont pas renflées. Au pourtour, le bord est épais et renflé. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Ambulacres à fleur du test, largement pétaloïdes, peu effilés, atteignant le bord; les aires interambulacraires se maintiennent assez larges au sommet. Zones porifères plus étroites que la moitié de l’espace interporifère. Pores des rangées externes très-allongés, ce n’est qu'au pourtour même qu'ils deviennent semblables à ceux des rangées internes. A la face inférieure, les ambulacres se trouvent dans des avenues ou bandes étroites, à peine déprimées, mais cependant très-dislinctes à cause de leur surface lisse ; les pores sont très-pelits et forment une rangée de simples paires obliques très-rapprochées sur le bord des avenues; à côté de chaque paire est un petit renflement. Les pores sont simplement dédoublés aux abords du péristome sans former un phyllode distinct. Péristome pentagonal, non enfoncé, plus excentrique en avant que le sommet, entouré d’un floscelle peu accusé. Périprocte ovale, placé tout à fait à la face inférieure et à quelque distance du bord. Tubercules très-petits, écartés et à peu près homogènes à la face supérieure ; à la face inférieure, ils sont un peu plus développés mais plus inégaux. Rapporrs ET DIFFÉRENCES. Le Pygurus productus est facilement reconnaissable à sa forme allongée, presque régulièrement ovale, sauf en arrière où elle est rostrée, par ses longs pétales à peine effilés, son bord épais, sa face supérieure très-déprimée, son péri- procle éloigné du bord et son floscelle à peine accentué. Il ne saurait être confondu avec aucune autre espèce. LocaziTÉs. Sainte-Croix, La Russille près Orbe, Mauremont près La Sarraz (Vaud). — Morteau (Doubs). Étage urgonien. Cozcecrions Campiche, Pictet, Renevier, Gilliéron, P. de Loriol, etc. Explication des figures. PI. XXV. Fig. 1 a, b, c. Pygurus productus. Sainte-Croix. Coll. Campiche. De grandeur naturelle. Fig. 1 d. Péristome du même individu grossi. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 291 PyYGURUS RICORDEANUS, d'Orbigny. (PI. XXV, fig. 5) SYNONYMIE. Pygurus Ricordeanus, d'Orbigny, 1855, Paléont. franç., Terr. crét., t. VI, p. 311, pl. 921, fig. 1. Id. Desor, 1857, Synopsis des Échin. foss., p. 312. Id. Leymerie et Raulin, 1858, Statistique géol. de l’Yonne, p. 623. Id. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 587. DIMENSIONS : Longueur approximative jte. D 65 mill. Largeur RENE Ur . 63 Hauteur . ne ee me ne 20 Forme suborbiculaire, un peu plus longue que large, déprimée, rétrécie et tronquée. en avant, mais point sensiblement échancrée. Face supérieure peu élevée, à peu près régulièrement convexe, nullement conique. Pourtour très-aminci. La face inférieure est enlièrement adhérente à la gangue. Sommet ambulacraire excentrique en arrière; la ruplure du bord postérieur dans unique exemplaire trouvé jusqu'ici ne permet pas de préciser exactement sa position. Ambulacres fortement pétaloïdes, relativement assez élargis, mais rapidement rétrécis et fortement effilés vers le pourtour ; l’antérieur impair est un peu plus étroit et plus long que les autres. Les zones porifères sont relativement très-étroites, leur largeur mesure à peu près le quart de celle de l’espace interporifère. Les aires interambula- craires se maintiennent bien distinctes jusqu’au sommet apicial. Péristome et périprocte inconnus. Rapports ET DIFFÉRENCES. L’exemplaire que je viens de décrire n’est pas intact au bord postérieur, et il est impossible de dégager sa face inférieure. Les pétales sont exacte- ment semblables à ceux du Pygurus Ricordeanus, tels que d’Orbigny les a figurés, et, bien que l'espèce soit encore mal connue, je pense pouvoir lui rapporter avec certitude cet individu. Le Pyg. Ricordeanus reste jusqu'ici la seule espèce connue de l’étage al- bien ; il se distingue des autres Pygurus crétacés par ses pétales trés-effilés, son sommet excentrique en arrière, son ensemble déprimé, sa région antérieure tronquée mais non échancrée ; on ignore si son bord postérieur était lobé, ou non. Le Pyg. Gillieroni est également déprimé, mais il est moins tronqué en avant; son sommet ambulacraire est excentrique en avant, et ses ambulacres sont beaucoup moins effilés. 292 PALÉONTOLOGIE SUISSE. LocaiTé. Fleurier (Neuchâtel). Gault. Etage albien. Cozcecrion. Musée de Fleurier. Explication des figures. PI. XXV. Fig. 5 a, b. Pygurus Ricordeanus, de grandeur naturelle. RÉSUMÉ GÉOLOGIQUE SUR LES PYGURUS J'ai pu décrire sept espèces de Pygurus des couches crétacées de la Suisse; elles sont remarquablement localisées dans chacun des étages qui les renferment. Trois espèces caractérisent l'étage valangien : Pygurus rostratus, Pyqurus Gilhierom et Pyqurus Buchui. Deux espèces se trouvent seulement dans l'étage néocomien moyen : Pyqurus Montmolini et Pygurus Salevensis. Une espèce, Pygurus productus, n'a pas été rencontrée jusqu'ici en dehors de l'étage urgonien. Une espèce provient du gault, c’est le Pyqurus Ricordeanus. On trouve dans le néocomien des Alpes une grande espèce de Pygurus dont quelques fragments sont conservés au Musée de Zurich, mais ils sont trop incomplets pour pouvoir être déterminés. FAMILLE DES HOLASTÉRIDÉES Forme ovale, le plus souvent élevée et convexe à la face supérieure, sou- vent échancrée en avant. Ambulacres non pétaloïdes, tantôt réunis au sommet ambulacraire, tan- ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 293 tôt disjoints. Zones porifères très-étroites, tendant à s’écarter depuis le som- mel jusqu'à l’'ambitus; elles sont composées de pores à peu près semblables dans les rangées internes et dans les rangées externes. Dans certains genres, lambulacre antérieur impair est semblable aux pairs, dans d’autres il est différent. Appareil apicial composé de quatre plaques génitales et de cinq plaques ocellaires. Dans les genres qui forment la tribu des Collyritidées, un certain nomore de petites plaques complémentaires s’intercalent entre les plaques ocellaires postérieures et les plaques génitales, et les ambulacres se trouvent ainsi entièrement disjoints au sommet. Péristome excentrique en avant. Périprocte ovale, inframarginal, très-rarement marginal. OBSERVATIONS. Ainsi qu'il a été dit, la famille des Holastéridées comprend tous les Échinides atélostomes dont le péristome est excentrique en avant et dont les ambulacres ne sont pas pétaloïdes. Par leur facies général, ces oursins ressemblent bien davantage à ceux qui composent la famille des Spatangidées qu’à ceux que l’on comprend dans la famille des Cassidulidées. Ces deux familles, celle des Holastéridées et celle des Spatangidées, sont en effet étroitement unies par un caractère très-important, l’excentricité du péristome, qui les éloigne du type rayonné et les rapproche d'autant du type bilatéral. Et je veux parler ici de l’excentricité réelle du péristome, et non pas de sa position un peu en dehors du centre que l’on observe chez les Echinobrissus. Il est certain que ce fait d’avoir le péristome situé très-près du bord antérieur donne aux oursins un certain cachet spécial qui les fait reconnaître à première vue. Les Holastéridées, ayant leurs ambulacres apé- taloïdes, occupent donc dans la série une place inférieure à celle des Spa- tangidées. On pourrait presque dire que ce sont des Spatangidées dont l’état de développement n’est pas complet. Il eût peut-être été plus rationnel de ma part de réunir ces deux familles en une seule, comme Je l'ai fait pour les Echinoneidées et les Cassidulidées. Les Échinides atélostomes auraient alors formé deux grandes divisions : l’une aurait compris tous les genres dont le péristome est central, les uns ayant des ambulacres apétaloïdes et formant une sous-division, les autres avec les ambulacres pétaloïdes groupés égale- ment en sous-division; la seconde grande division des Atélostomes aurait 294 PALÉONTOLOGIE SUISSE. réuni tous les genres à péristome excentrique en avant, avec deux sous- divisions analogues. M. AI. Agassiz, dans son magnifique ouvrage « The revision of the Echini, » a envisagé la question de cette manière, et com- prend les « Ananchidées » dans sa famille des Spatangidées. En réunissant, comme Je l'ai fait, dans une même famille, les Collyritidées et les Echino- corydées, on arrive cependant à grouper un certain nombre de genres que rapprochent des caractères communs dont l'importance est de premier ordre et qui constituent une famille très-naturelle, mais, comme je viens de le dire, on est forcé de reconnaître que, dans cette classification, la liaison intime qui relie les Holastéridées aux Spatangidées ne se trouve pas ex- primée. IT y a peu d'années, on ne connaissait encore aucune espèce vivante ap- partenant à la famille des Holastéridées. Les récentes expéditions de dragage en ont ramené quelques-unes des grandes profondeurs. Le genre Pourta- lesia, Voisin des /nfulaster, compte déjà au moins deux. espèces, et la décou- verte de ces formes bizarres, au premier abord si anormales, tout en excitant l’étonnement des zoologistes, remplissait de joie les paléontologistes qui re- connaissaient des types de la craie blanche que l’on croyait entièrement disparus. L’Homolampas fragilis a peut-être encore plus de droit à l'intérêt des naturalistes, car il fournit un chaînon qui manquait jusqu'ici, au moyen duquel on peut relier la famille des Holastéridées à celle des Cassidulidées. En effet, ce curieux oursin, avec un sillon antérieur prononcé, un fasciole sous-anal et les caractères des Æolastéridées, possède un floscelle rudimen- taire dans lequel les bourrelets ont disparu, tandis que les phyllodes sont, au contraire, distincts. D’un autre côté, le Neolampas rostellata, qui appar- tient aux Cassidulidées par son flostelle très-développé, son péristome et la plupart de ses caractères, se rapproche des Holastéridées par ses ambulacres et la position de son péristome qui est assez excentrique en avant, et il peut être envisagé comme intermédiaire entre les deux familles. Je ne connais- sais pas encore la figure de cette espèce si intéressante que M. Al. Agassiz a donnée dans € Revision of the Echini, » lorsqu’a été imprimée la feuille qui contient les généralités sur la famille des Cassidulidées, et je n’ai pu en faire mention, ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 295 4re Tribu. — COLLYRITIDÉES Cette tribu comprend tous les genres de la famille dont le péristome est subdécagonal et dont les ambulacres sont disjoints, c’est-à-dire convergent vers deux sommets ambulacraires séparés. Trois des plaques ocellaires et les quatre plaques génitales perforées se trouvent concentrées au sommet antérieur, tandis que les deux plaques ocellaires postérieures forment le sommet postérieur; ce dernier est relié à l’antérieur par une série de petites plaques complémentaires. fre Section. Genres dont l’ambulacre impair est semblable aux autres par la structure de ses pores. GENRE COLLYRITES, Desmoulins. Forme ovale ou subdiscoïdale. Ambulacres fortement disjoints. Pores petits, un peu allongés, surtout ceux des rangées externes, disposés par simples paires un peu en circon- flexe. Les paires de pores sont écartées, mais régulièrement superposées. A la face inférieure, les zones porifères convergent vers le péristome, mais elles sont réduites à quelques paires de pores très-éloignées et peu distinctes. Péristome subcirculaire, ou plutôt subdécagonal, rapproché du bord an- térieur. Périprocte ovale, situé sur la face postérieure. Tubercules très-petits, épars et crénelés. 296 PALÉONTOLOGIE SUISSE. COLLYRITES OBLONGA, d'Orbigny. (Pi. XXXIII, fig. 11-12) SYNONYMIE. Collyrites oblonga, d’Orbigny, 1853, Paléontologie française, Terr. crét., t. VI, p. 57, pl. 834. Id. Desor, 1857, Synopsis, p. 209. Id. Pictet, 1857, Traité de Paléontologie, 2we éd., t. IV, p. 190. ? Id. Ooster, 1865, Synopsis des Échin. des Alpes suisses, p. 59, pl. 10, fig. 5-7. DIMENSIONS : Longueur nie Ne na STI Largeur par rapport à la longueur re rs EST M0 85 Hauteur id. re Le E 1 LL MIOICS Forme allongée, ovale, arrondie et à peine échancrée en avant, faiblement rétrécie en arrière. Face supérieure convexe, un peu relevée en avant et déclive en arrière. Face inférieure un peu renflée sur le plastron et légèrement évidée en avant par le sillon am- bulacraire antérieur. Face postérieure obliquement tronquée. Pourtour arrondi. Les ambulacres ne sont pas visibles ; l’impair antérieur se trouvait logé dans un sillon à peine indiqué à la face supérieure, plus marqué au pourtour et distinct à la face in- férieure. Péristome subpentagonal, relativement éloigné du bord antérieur. Périprocte supramarginal, ouvert un peu au-dessus de la troncature postérieure, de manière à n'être visible que d’en haut. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. J’éprouve quelque embarras en rapportant au Collyrites ob- longa les deux petits exemplaires que je viens de décrire. Ils présentent bien tous Îles caractères tranchés de cette espèce, partout rare, le sillon antérieur sensible en dessous, presque nul en dessus, le péristome éloigné du bord antérieur, le périprocte tout à fait supramarginal; en revanche, leur forme générale est bien moins acuminée en arrière que celle de l’exemplaire figuré par d’Orbigny. Peut-être sont-ce des jeunes dont le carac- tère serait d’être plus élargis en arrière que dans l’âge adulte, peut-être aussi la forme varie-t-elle dans celte espèce, comme dans le Coll. bicordata, par exemple, dont cer- tains exemplaires sont bien plus acuminés en arrière que d’autres, tout en étant aussi Lypiques du reste. Quoi qu'il en soit, je n'ai pas cru devoir négliger ces deux individus qui frappent dès l’abord par la position de leur périprocte. Ils ne sauraient être ratta- chés au Dysaster subelongatus, car leur face postérieure n’est ni anguleuse sur les bords, ni régulièrement tronquée en biseau. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 297 Locazrés. Sainte-Croix, Ballaigues (Vaud). Etage valangien. Cozrecrions Campiche, P. de Loriol. Explication des figures. PI. XXXIII. Fig. 11 a, b. Collyrites oblongus. Ballaigues. Coll. P. de Loriol. Fig 12 a, b, c, d. Autre exemplaire de la même espèce, de plus grande taille. Sainte- Croix. Coll. Campiche. Ces figures sont de grandeur naturelle. COLLYRITES OVULUM (Desor), d’Orbigny. (PI. XXXII, fig. 7-10) SYNONYMIE. Dysaster ovulum, Desor, 1842, Monographie des Dysaster, p. 22, pl. 3, fig. 5-8. Id. Agassiz et Desor, 1847, Catalogue raisonné des Échinides, p. 139. Id. Marcou, 1847, Descr. du Jura salinoïs, p. 139-143-147. Id. A. Gras, 1848, Descr. des oursins de l'Isère, p. 66. Id. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 87. Id. A. Gras, 1852, Catal. des corps organisés fossiles de l’Isère, p. 26. Collyrites ovulum, d’Orbigny, 1853, Paléont. française, Terr. crétacés, t. V, p. 54, pl. 801, fig. 7-13. Id. Desor, 1857, Synopsis des Échin. foss., p. 209. Id. Coquand, 1862, Paléontologie de la province de Constantine, p. 282. Id. P. de Loriol, 1863, Descr. des animaux inv. du néocomien du Salève, p. 170, pl. 20, fig. 3. Ë 22 Id. Ooster, 1865, Synopsis des Échin. des Alpes suisses, p. 56, pl. 9, fig. 1-4. Dysaster subelongatus, Ooster, 1865 (non d’Orb.), Synopsis des Échin. des Alpes suisses, p. 54. Collyrites ovulum, Kaufmann, 1867, Geolog. Beschr. des Pilatus, p. 95 et 154 (Beiträge zur geol. Karte der Schweiz, 5te Lieferung). Dysaster ovulum, Ogérien, 1867, Hist. nat. du Jura, t. I, Géologie, p. 544 et passim. Collyrites ovulum, Jaccard, 1868, Descr. géol. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 158 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6% livr.). DIMENSIONS : Longueur RSS RU DR TE EE 1 7 40 ill. Largeur par rapport à la longueur. PR n0 8510888 Épaisseur TORRES ENTRE Ur Ce AE On 0,63 à 0,75 Forme ovale, allongée, renflée, un peu en cœur, élargie et un peu échancrée en avant, rétrécie en arrière. Face supérieure plus ou moins élevée, peu convexe, quelque- 38 298 PALÉONTOLOGIE SUISSE. fois presque plane, le plus souvent faiblement carénée au milieu dans la région pos- térieure. Face inférieure faiblement creusée en avant et autour du péristome, presque convexe, renflée dans l’aire interambulacraire postérieure impaire. Pourtour arrondi et très-renflé. Ambulacres indistincts dans tous les exemplaires que j'ai sous les yeux; l’impair se trouve logé dans un sillon peu sensible à la face supérieure, mais limité cependant par deux légères carènes ; il échancre peu profondément, mais largement, le pourtour. Si les pores ne sont pas visibles, on peut du moins se rendre compte de la position des som- mets ambulacraires au moyen des plaques ambulacraires qui sont distinctes ; l’antérieur est fort en avant, le postérieur en est assez rapproché et se trouve, par conséquent, relativement éloigné du bord postérieur. Péristome presque circulaire, assez éloigné du bord antérieur. Périprocte ovale, inframarginal, de manière à n’être visible que d’en bas; il est suivi d’une area déprimée, triangulaire, qui se prolonge un peu sur la face postérieure. Tubercules crénelés, perforés, épars, entourés d’une granulation d’une extrême finesse. Rapporrs ET DiFFÉRENCES. Le Collyrites ovulum se reconnaît bien à son ensemble cordi- forme, renflé et très-arrondi dans toutes ses parties, un peu acuminé en arrière, et à son périprocte inframarginal. Il ressemble un peu au Collyrites carinala, mais il est beaucoup plus renflé, sa face supérieure n’est pas en forme de Loit et son sillon anté- rieur est moins accentué. Plusieurs des individus provenant des Alpes et attribués à cette espèce sont mal conservés, et l'exactitude de leur détermination laisse à désirer. Locarrrés. Sainte-Croix, Vallorbes (Vaud). — Landeron, Douane, La Chaux-de-Fonds (Neuchâtel). — Sichelkamm et Langgenhütte (St-Gall). — Lopperberg sur le mont Pilate (Lucerne). — Sulzi, Hintersettenalp der Ralligstæcke (Berne). — Mont Salève. Étage néocomien moyen. Corcecrions Campiche, Pictet, P. de Loriol, Gilliéron, Musée de Zurich, Musée de Lucerne, Musée de Berne, Musée de Genève. Explication des figures. PI. XXXII. Fig. 7 a. Collyrites ovulum, de grandeur naturelle, petit exemplaire de Sainte-Croix. Coll. Campiche. Fig. 7 b, c. Le même individu grossi. Fig. 8 a, b, c, d. Autre exemplaire de taille ordinaire. Sainte-Croix. Coll. Campiche. Fig. 9. Autre exemplaire très-renflé, vu sur la face postérieure. Sainte-Croix. Coll. Cam- piche. Fig. 10 a, b. Autre individu de grande taille. Même gisement. Même collection. Les figures 8, 9 et 10 sont de grandeur naturelle. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 299 CoLLYRITES JACCARDI, Desor. (PI. XXXII, fig. 11-14.) SYNONYMIE. Collyrites Jaccardi, Desor, 1869, in Jaccard, Descr. géologique du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 158 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6me livr.). DIMENSIONS: ÉODEUCU TERME AR a Re Le ARR RC ne en es 13 à 26 mill. Largeur par rapport à la longueur 0,82 à 0,89 Hauteur LORS LATE Norte OR RE A Les 0,58 à 0,61 Forme déprimée, ovale, cordiforme, dilatée et très-échancrée en avant, très-acuminée en arrière. Face supérieure peu élevée, faiblement convexe, plus ou moins carénée dans la région postérieure. Face inférieure subconvexe, creusée en avant et autour du péris- tome, très-renflée dans l’aire interambulacraire postérieure impaire. Pourtour arrondi et renflé. Ambulacre impair logé dans un sillon faiblement accusé à la face supérieure, mais échancrant fortement le pourtour et se continuant jusqu’au péristome en conservant sa profondeur. Ambulacres antérieurs pairs légèrement infléchis en avant; on compte deux plaques ambulacraires pour une plaque interambulacraire. Les pores sont si petits qu'ils sont à peine visibles, même avec une forte loupe. Sommet antérieur relativement rapproché du bord ; les quatre plaques génitales sont assez développées et leurs pores bien ouverts. Ambulacres postérieurs convergeant sur un point situé un peu en avant du milieu de la distance qui sépare le sommet antérieur du périprocte. Péristome arrondi, peu rapproché du bord, son périmètre est composé de dix angles irès-peu accusés. Périprocte occupant la face postérieure qui se trouve fort étroite à cause du grand rétrécissement de toute cette région, il n’est cependant pas visible d’en haut, mais seule- ment d’en bas. L’area anale est peu prononcée et se perd sur la gibbosité du plastron. Tubercules fort petits, peu saillants, trés-écartés ; les granules miliaires sont extrême- ment fins, trés-nombreux et très-serrés. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le Collyrites Jaccardi se distingue nettement du Collyrites ovulum par son ensemble bien plus déprimé, peu renflé, beaucoup plus acuminé en arrière; en outre, le sillon antérieur échancre davantage le pourtour et se creuse plus 300 PALÉONTOLOGIE SUISSE. profondément à la face inférieure ; son péristome est aussi un peu plus éloigné du bord. Il diffère du Collyrites oblongus d’Orb. par son ensemble plus acuminé en arrière et plus cordiforme, son sillon antérieur plus accusé, son péristome plus rapproché du bord antérieur, son périprocte ouvert bien plus bas et invisible d’en haut. Locarrrés. Sainte-Croix (Vaud). — Censeau (Jura). Étage valangien. Sainte-Croix (Vaud). — Bachersboden dans le Justithal (Berne). — Gorges de l’Areuse [marnes à Amm. Astierianus] (Neuchâtel). — Villers-le-Lac (Doubs) [marnes à 4mm. Astierianus]. Etage néocomien. Corrections Campiche, P. de Loriol, Thiessing, Gilliéron, Musée de Zurich. Explication des figures. PI. XXXII. Fig. 11. Collyrites Jaccardi. Bachersboden. Musée de Zurich. Grandeur naturelle. Fig. 12 a, b, c, d. Autre exemplaire de la même espèce de taille ordinaire. Sainte-Croix. Étage néocomien. Grandeur naturelle. Coll. Campiche. Fig. 12 e. Le même individu grossi. Fig. 13 a, b. Autre exemplaire de Villers-le-Lac. Ét. néocomien. Coll. Thiessing. Gran- deur naturelle. Fig. 14. Autre exemplaire très-grossi, vu sur la face postérieure pour montrer l’area anale. Villers-le-Lac. Néocomien. Coll. P. de Loriol. COLLYRITES MEYRATI, Ooster. (PI. XXXIII, fig. 8-10.) SYNONYMIE. Collyrites Meyrati, Ooster, 1865, Synopsis des Échinod. fossiles des Alpes suisses, p. 57, pl. 9, fig. 5-9. DIMENSIONS : LONGUEUR AA ONE RUE A RER RAA ER 22 à 32 mill. Largeur par rapport à la longueur, environ 1,00 Hauteur id. IA HAT UE RUE our 0,59 Ensemble cordiforme, élargi et échancré en avant, acuminé en arrière. Face supérieure relativement déprimée. Face inférieure assez évidée autour du péristome, un peu renflée sur le plastron. Pourtour arrondi. Les plaques interambulacraires sont fort grandes, hexagonales ; leurs sutures sont le plus souvent distinctes. Les ambulacres sont entièrement invisibles dans tous les exemplaires que j'ai eus à ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 301 ma disposition ; l’antérieur impair est logé dans un sillon bien accusé qui remonte jus- qu'au sommet apicial, échancre assez largement le pourtour et se prolonge en se creu- sant jusqu'au péristome. Il n’a pas été possible de déterminer le point où viennent converger les ambulacres postérieurs. Péristome arrondi, relativement éloigné du bord antérieur. Périprocte ovale, large, ouvert au milieu d’une surface tout à fait plane, produite par la troncature verticale de l’extrémité de la face postérieure. L'ouverture est entourée de tubercules serrés et inégaux ; ils sont limités par une sorte d’anneau étroit, couvert de granules extrêmement fins et serrés, qui entoure l’area anale. Tubercules petits, épars, peu abondants, crénelés et perforés ; à la face inférieure ils sont un peu plus volumineux mais encore plus clair-semés. Granules miliaires extrême- ment fins et serrés. Test très-mince. Rapports ET DIFFÉRENCES. Le Collyrites Meyrati n’est point une espèce rare, mais les couches dans lesquelles il a été enfoui ont subi une compression telle que tous les échantillons connus sont plus ou moins déformés ; d’un autre côté il n’a pas encore été possible de distinguer les ambulacres. L'espèce est donc incomplétement connue, elle se distingue cependant nettement des autres espèces crétacées par sa forme et la tronca- ture de sa face postérieure. L’espèce la plus voisine est le Collyrites Friburgensis dont le sillon antérieur est beaucoup plus profond et dont le périprocte est placé plus bas. LocariTés. Gantrischkumli (Berne). — Veveyse près Châtel-Saint-Denis (Fribourg). Étage néocomien. Corrections. Musée de Berne (coll. Ooster), Pictet. Explication des figures. PI. XXXIII. Fig. 8 a, b, c, d. Collyrites Meyrati, de grandeur naturelle. Fig. 9. Autre exemplaire de la même espèce. Fig. 10. Grossissement de la face postérieure d’un autre individu; l’anneau dont il a été parlé est mieux rendu dans la figure de l’ouvrage de M. Ooster (loc. cit.). Les figures 8 et 9 sont de grandeur naturelle et dessinées d’après des exemplaires provenant de Châtel- Saint-Denis et conservés au Musée de Berne. COLLYRITES BERNENSIS, Ooster. SYNONYMIE. Collyrites bernensis, Ooster, 1865, Synopsis des Échinides fossiles des Alpes suisses, p. 60, pl. 11, fig. 1. DIMENSIONS: Longueur, environ DISC ÉRIC 100 mill. Largeur approximative... HR DEAR 95 302 PALÉONTOLOGIE SUISSE. M. Ooster a signalé le premier cette grande espèce, encore bien incomplétement con- nue mais certainement distincte de toutes les autres. L’échantillon qu’il a décrit et figuré est resté unique jusqu'ici. La forme paraît avoir été ovale, mais l’ensemble est certaine- ment écrasé et cette donnée n’est qu'approximative. Le péristome est petit et relative- ment éloigné du bord antérieur. Le périprocte est à peine distinct et paraît avoir été inframarginal. Les tubercules de la face inférieure sont fort petits, épars, écartés et entourés de nombreux granules miliaires. Test fort mince. LocauiTÉ. Gantrischkumli (Berne). Étage néocomien. Correcrion. Musée de Berne (coll. Ooster). CoLLYRiITES Moussoni, Desor. (PI. XXXIII, fig. 1-4) SYNONYMIE. Collyrites Moussoni, Desor, 1857, Synopsis des Échin. fossiles, p. 210. Id. Ooster, 1865, Synopsis des Échinodermes des Alpes suisses, p. 61, pl. 11, fig. 2. DIMENSIONS : CONS UEURE RM mn rer re te dE VER RER DA EN ES 16 à 33 mill. PArSEURIPANTAPPOT ANA ONCUEUT EEE 0,87 Hauteur id. RAR MR LR RE RASE EN OR ORIONTÉ Forme ovale, oblongue, très-renflée, arrondie en avant, plus ou moins rétrécie en arrière, mais parfois presque cylindroïde. Face supérieure élevée, renflée, convexe, parfois un peu carénée dans la région postérieure. Face inférieure convexe, très-renflée dans l'aire interambulacraire postérieure impaire, point creusée autour du péristome. Pourtour arrondi et très-renflé. Ambulacres invisibles dans les exemplaires connus. L’impair n’est pas logé dans un sillon défini; dans de rares individus seulement, le bord antérieur paraît légèrement émarginé, mais il n’y a point de dépression à la face inférieure. Le sommet ambulacraire antérieur, visible dans un exemplaire, est relativement éloigné du bord, aux 0,35 en- viron de la longueur totale. Péristome ovale, légèrement transverse, nullement enfoncé, rapproché du bord. Périprocte très-petit, ovale, tout à fait inframarginal et entièrement invisible d’en haut. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le Collyrites Moussoni ressemble beaucoup au Collyrites ovulum ; il s’en distingue toutefois par son ensemble encore plus renflé, par sa face ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 303 inférieure plus convexe, point creusée autour du péristome, par son sillon antérieur à peine sensible dans quelques rares individus et généralement tout à fait nul, bien loin d'échancrer distinctement le pourtour, par son péristome plus rapproché du bord, par son sommet antérieur moins excentrique en avant et enfin par son périprocte encore plus inframarginal. LocariTÉés. Blau Schnee (Sentis). — Forstberg, Wannenalp (Schwytz). — Abondant et très-bien caractérisé à la Goudinière (Haute-Savoie). Étage albien. Gault. Cozcecrions Pictet, Musée de Bâle, Musée de Zurich. Explication des figures. PI. XXXIII. Fig. 1. Très-grand exemplaire de Forstberg. Musée de Zurich. Fig. 2 a, b, c, d,e. Autre exemplaire bien typique de la Goudinière. Coll. Pictet. Fig. 3. Autre individu de plus petite taille, mais encore très-typique. La Goudinière. [d. Fig. 4. Autre exemplaire renflé de la même localité. Coll. Pictet. Toutes ces figures sont de grandeur naturelle. RÉSUMÉ GÉOLOGIQUE SUR LES COLLYRITES Six espèces appartenant à ce genre ont été mentionnées ci-dessus. Une d’entre elles, Coll. oblonga, n’a encore été trouvée en Suisse que dans l'étage valangien où elle est fort rare. Une seconde espèce, Coll. Jaccardi, se rencontre à la fois dans l'étage valangien et dans le néocomien proprement dit ou néocomien moyen. Le Coll. ovulum caractérise le néocomien moyen. Le Coll. Meyrat et le Coll. bernensis proviennent du facies du néocomien auquel on donne le nom de néocomien alpin. Le Coll. Moussoni, enfin, n’est pas rare dans certaines couches du gault; c’est jusqu'ici l’espèce la plus récente connue du genre Collyrites. PL, TT, ES 304 PALÉONTOLOGIE SUISSE. GENRE DYSASTER, Agassiz. Forme allongée, ovale, tronquée carrément à la face postérieure. Ambulacres très-disjoints au sommet. Pores très-petits, à peine un peu allongés. L’ambulacre impair est semblable aux autres. Appareil apicial compacte, c’est-à-dire dans. lequel les plaques ocellaires ne séparent pas les plaques génitales, mais sont intercalées dans leurs angles externes. Péristome excentrique en avant. Périprocte placé sur la troncature de la face postérieure. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Les Dysaster se distinguent des Collyrites par leur appareil apicial compacte et leur face postérieure tronquée, ce qui leur donne un facies spécial. L'histoire du genre a été faite dans la première partie de cet ouvrage. DYSASTER SUBELONGATUS, d'Orbigny. (PI. XXXIII, fig. 13.) SYNONYMIE. Dysaster anasteroides, Agassiz et Desor (non Leymerie), 1847, Catal. raisonné des Échinides, p. 138. 14. A. Gras, 1848 (non Leymerie), Oursins fossiles de l’Isère, p. 67, pl. 4, fig. 11-12. Id. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 87. Id. A. Gras, 1852, Catal. des fossiles de l’Isère, p. 26. Collyrites elongata, d’Orbigny, 1853, Paléontologie française, Terr. crétacés, t. VI, pl. 801, fig. 1-4. Id. d’Orbigny, 1854, Rev. et Magasin de zoologie, t. VI, 2% sér., p. 28. Collyrites subelongata, d’Orbigny, 1854, Paléontologie française, Terr. crétacés, t. VI, p. 52. Dysaster subelongata, Desor, 1857, Synopsis, p. 202. Collyrites subelongata, Pictet, 1857, Traité de Paléontologie, 2we 6d., t. IV, p. 190. Dysaster subelongata, Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 553. Dysaster subelongatus, Ooster, 1865, Synopsis des Échinodermes des Alpes suisses, p. 54. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 305 DIMENSIONS : 23 mill. 15 Longueur approximative Targeur ne PRIE Re Aucun exemplaire n’est complet. Forme allongée, tronquée carrément et rétrécie en arrière. Face postérieure tronquée suivant un plan très-oblique. Face supérieure convexe et élevée. Ambulacres postérieurs fort étroits, convergeant immédiatement au-dessus du péri- procte et courant sur les angles externes de la face postérieure, qui se terminent par deux petites protubérances. Périprocte ovale, ouvert ou sommet de la troncature postérieure. Area anale peu sensible. © Tubercules petits, épars, assez nombreux. Granules miliaires extrêmement petits, très- homogènes et très-serrés. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Je n’ai eu à décrire que des exemplaires incomplets, mais ils me paraissent appartenir cerlainement au Dysaster subelongatus. Cette espèce est fort voisine du Dysaster granulosus ; elle s’en distingue par son ensemble plus étroit, plus allongé, sa face postérieure relativement plus rétrécie, son sillon antérieur plus prolongé, sa face inférieure moins creusée aulour du péristome. L’individu de Hinter- settenalp, cité par M. Ooster, que j'ai examiné, appartient au Collyrites ovulum. LocauiTés. Chervasse sur Villarsbeney (Fribourg). Couches à Belemnites latus. Étage néocomien. Cozcecrion Gilliéron. Explication des figures. PI. XXXIII. Fig. 13 a, b. Dysaster subelongatus, de grandeur naturelle. Coll. Gilliéron. DYSASTER CALCEOLATUS, Ooster. (PI. XXXIII, fig. 5-7.) SYNONYMIE. Collyrites calceolata, Ooster, 1865, Synopsis des Échinodermes des Alpes suisses, p. 59, pl. 10, fig. 1-4. DIMENSIONS : LOREUCUT ES 2 TR ASE CN CRE Re me et ER 57 mill. Parseur parrapport a)lalonenent 22152 pere 0,69 Hauteur MST fe CD a) RE RAR AA ES CO 0,44 pe n:, à 2" APT" 306 PALÉONTOLOGIE SUISSE. _ Forme allongée, étroite, peu renflée, arrondie et élargie en avant, rétrécie en arrière et tronquée carrément au bord postérieur. Face supérieure convexe, mais déprimée ; il est fort probable qu’il n’y avait pas de sillon antérieur visible en dessus, on n’en aper- çoit nulle trace, ni au pourtour, ni à la face inférieure. La face postérieure est brusque- ment coupée suivant un plan oblique. Face inférieure largement évidée autour et en avant du péristome; le plastron est à peu près plane. Pourtour peu renflé. Sommet ambulacraire et ambulacres entièrement invisibles sur les exemplaires connus. Péristome arrondi, assez éloigné du bord antérieur ; il est situé aux 0,35 de la lon- gueur de l’oursin. Périprocte petit, arrondi, ouvert au sommet du triangle que forme la face postérieure ; l’area anale est fort large, parfois assez creusée pour échancrer le bord en formant une forte protubérance de chaque côté. Tubercules petits, clair-semés, distinctement mamelonnés, crénelés et perforés, égaux en volume à la face supérieure et à la face inférieure. Les granules miliaires sont très- nombreux et inégaux, quelques-uns, plus développés que les autres, portent des mame- lons distincts. Test très-mince. - Raniozes. Un exemplaire a conservé quelques radioles à son extrémité postérieure ; ils ont l'apparence de longues soies grêles, fortement cannelées et munies de pelits aiguillons sur les côtes. Rapports ET DIFFÉRENCES. Le Dysaster calceolatus n’est pas encore connu par des exemplaires parfaitement complets, et, comme la structure de ses ambulacres est encore ignorée, ce n’est que par analogie qu'il est classé dans le genre Dysaster, avec assez de probabilité du reste. Il ne saurait être confondu avec aucune autre espèce du genre, que caractériseraient d’une manière remarquable ses radioles épineux. Locazrrés. Veveyse, Riondanère près Châtel-Saint-Denis (Fribourg). Étage néocomien. Cozcecrions. Musée de Berne (collection Ooster). Explication des figures. PI. XXXIII. Fig. 5 a, b, c. Dysaster calceolatus, de grandeur naturelle. Type de M. Ooster. Fig. 6 a, b. Autre exemplaire, incomplet, avec la face postérieure très-évidée. Grandeur naturelle. Fig. 7? a. Autre exemplaire de grandeur naturelle, ayant conservé des radioles à la face postérieure. Le pourtour de l’original est complet; je n’ai fait dessiner qu’un fragment, parce que la planche était à peu près terminée, lorsque ce remarquable exemplaire m’a été communiqué par M. de Fischer-Ooster. Fig. ? b. Fragment de radiole très-grossi. Les originaux de toutes ces figures proviennent de Châtel-Saint-Denis et sont conservés dans le Musée de Berne. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 307 2me Tribu. — ÉCHINOCORYDÉES. Ambulacres jamais disjoints, mais convergeant vers un seul sommet am- bulacraire. Appareil apicial le plus souvent allongé, par suite de l’intercalation des plaques ocellaires entre les plaques génitales. Dans le genre Stenonia cepen- dant, l'appareil apicial est compacte, il l’est aussi dans le genre Homolampas. Point de plaques complémentaires. Péristome transverse ou subbilabré. fre Section. Genres ayant l’ambulacre impair semblable aux autres par la structure de ses pores. GENRE ECHINOCORYS, Breynius. Forme ovale, élevée, ordinairement renflée en dessus et plane en dessous. Sommet ambulacraire central. Pores arrondis ou allongés, tous identiques les uns aux autres, disposés par simples paires écartées, formant deux rangées qui partent du sommet et se dirigent en divergeant vers le pourtour. Appareil apicial allongé; les quatre plaques génitales forment deux paires séparées par une paire de plaques ocellaires; ces dernières sont au nombre de cinq. Péristome bilabié, très-excentrique en avant. Périprocte ovale, inframarginal. 308 PALÉONTOLOGIE SUISSE. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Les Echnocorys sont voisins des Holaster dont ils se distinguent par leur ambulacre impair entièrement semblable aux autres, l’absence de sillon antérieur, et la position du périprocte qui est tout à fait inframarginal. Je reprends ici, à l’exemple de d’Orbigny, le nom d'Echinocorys, réellement établi comme nom générique par Breynius, tout en regrettant que le nom si connu consacré par Lamarck ne puisse être conservé. Mercati, qui le premier a employé le nom d’Ananchytes, ne saurait être considéré comme ayant établi des noms génériques. M. de Blainville (Manuel d’Actinologie) avait essayé de diviser le genre Ananchytes en deux sous-genres, suivant que les ambulacres atteignaient le bord seulement, ou bien se prolongeaient jusqu’au péristome; il donnait à la première de ces coupes le nom d’Ananchyles, et il réservait pour la seconde celui d'Echino- corys. Il est inutile d’insister sur le peu de fondement de cette classification, puisque toutes les espèces que connaissait Blainville sont maintenant réu- nies sous un seul nom spécifique. ECHINOCORYS VULGARIS, Breynius. SYNONYMIE. Echinocorys vulgaris, Breynius, 1732, Schediasma de’ Echinis, p. 58, pl. 3, fig. 2. Galea vertice scutato, Klein, 1734, Naturalis Dispositio Echinod., p. 27, pl. 15, fig. a, b, pl. 16, fig. a, b. Galeola papillosa, Klein, 1734, Naturalis Dispositio Echinod., p. 28, pl. 16, fig. a, b, pl. 17, fig. a, b, €, d. Echinocorytes scutatus, Leske, 1778, Additamenta ad Kleiniü nat. disp. Echin., p. 175, pl. 15, fig. À, B. Echinocorytes ovatus, Leske, 1778, Additamenta ad Kleinii nat. disp. Echin., p. 178, pl: 53, fig. 8. Echinocorytes pustulosus, Leske, 1778, Additamenta ad Kleiniü nat. disp. Echin., p. 180, pl. 16, fig. À, B. Echinocorytes minor, Leske, 1778, Additamenta ad Kleinii nat. disp. Echin., p. 183, pl. 16, fig. C, D, pl. 17, fig. a-d. Ananchytes ovata, Ananchyles striata, | | Ananchytes gibba, Lamarck, 1816, Animaux sans vertèbres, t. III, p. 25. Ananchytes pustulosa, \ Ananchytes semiglobus, ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 309 Ananchyles ovaia, \ Ananchytes carinata, l Ananchytes rustica, \ Ananchytes hemisphærica, Brongniart, 1822, Description géol. des environs de Paris, p. 634, pl. M, Defrance, 1816, Dict. sc. nat., t. IT, suppl., p. 40, 41, 42. fig. 8 À, B, C. Ananchytes conoideus, Goldfuss, 1826, Petref. germ., t. I, p. 145, pl. 44, fig. 2. Ananchytes ovata, Agassiz, 1839, Descr. des Échin. foss. de la Suisse, t. I, p. 30, pl. 4, fig. 4, 6. Ananchytes crassissima, Ananchytes conica, Ananchytes ovata, Ananchytes gibba, Ananchytes striala, Ananchytes Gravesü, Agassiz, 1840, Catal. Ectyp. foss. mus. neoc., p. 2. Agassiz et Desor, 1847, Catalogue raisonné des Échin., p. 136. Ananchytes semiglobus, Ananchytes conica, ÆEchinocorys vulgaris, d’Orbigny, 1853, Paléont. française, Terr. crét., t. VI, p.62, pl. 805 et 806. Ananchytes ovata, Desor, 1857, Synopsis, p. 330, pl. 38, fig. 6. Echinocorys vulgaris, Cotteau et Triger, 1860, Échin. foss. de la Sarthe, p. 301, pl. 50, fig. 3-7, et pl. 51, fig. 1. (Voir dans ce dernier ouvrage la synonymie détaillée de l’espèce et y ajouter les citations suivantes.) Ananchytes ovata, Hisinger, 1831, Tableau des Pétrifications de la Suède, p. 24. Ananchytes striata, Lrereote Cire G. Ananchytes, Ananchytes pustulosus, Blainville, 1834, Manuel d’actinologie et de zoophytologie, Ananchytes minor, É p. 205. Ananchytes gibbus, G. Echinocorys, Ananchytes quadriradiatus, Ananchytes ovatus, ) ! Ananchytes hemisphærica, |} Phillips, 1835, Géol. du Yorkshire, 1° partie, p. 91. Ananchytes intumescens, Ananchytes ovata, Geinitz, 1839, Charact. der Schichten der sächs. Kreïdegeb., p. 91. Id. F. Rômer, 1852, Zeitschrift der deutschen geol. Gesellschaft, vol. IV, p.704. 14. Strombeck, 1857, Zeitschrift der deutschen geol. Gesellschaft, vol. IX, p. 415 (Gliederung des Pläners in Nordwest-Deutschland). Ananchytes ovata, Pictet, 1857, Traité de Paléontologie, 2e édit., t. IV, p. 191, pl. 93, fig. 2. Ananchytes gibba, Ananchytes conica, Ananchytes Gravesii, Leymerie et Raulin, 1858, Statistique géol. de l'Yonne, p. 624. Ananchytes ovaia, Ananchytes striata, Ananchytes ovata, Strombeck, 1859, der Pläner in Westphalen, Zeitschr. der deutschen geol. Gesell., vol. XI, p. 51 et 71. Id. Hosius, 1860, Beiträge zur Geognosie Westphalens, Zeitschrift der deutschen geol. Gesellsch., vol. XII, p. 75, etc. Ia. } Lory, 1860, Descr. géol. du Dauphiné, p. 341 et 362. Ananchytes gibba, Sora Se 5 Eur ; 310 Ananchytes ovata, Ananchytes gibba, Ananchytes ovata, Echinocorys vulgaris, Ananchytes ovuta, Echinocorys vulgaris, Id. Id. Ananchytes ovata, PALÉONTOLOGIE SUISSE. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 590. Coquand, 1862, Paléontologie de la province de Constantine, p. 305. Coquand, 1862, Paléontologie de la province de Constantine, p. 307. Bourgeois, 1862, Fossiles crétacés du Loir et Cher, Bulletin de la Soc. géol. de France, 2me série, vol. XIX, p. 673. Strombeck, 1863, Ueber die Kreiïde bei Luneburg, Zeitschrift der deutschen : geol. Gesellschaft, vol. XV, p. 28 et 60. Cotteau, 1864, Échinides fossiles des Pyrénées, p. 45. Cotteau, 1865, Catal. des Échin. foss. de l’Aube, p. 41. Tate, 1865, Cretaceous Rocks of Ireland, Quart. Journ. Geol. Soc. of Lon- don, vol. XXI, p. 31. Ooster, 1865, Synopsis des Échinod. foss. des Alpes suisses, p. 91. Ia. Heer, 1865, Die Urwelt der Schweiz, p. 205, vign. fig. 117. Ananchytes conica, A. Favre, 1867, Recherches géologiques, etc., t. III, p. 494. Echinocorys gibba, Schlônbach, 1869, Beiträge zur Altersbest. des Grünsandes von Rothenfelde, Neues Jahrbuch für Mineralogie, 1869, p. 821. DIMENSIONS : DONDUCU TE Ce En EAN EE NE IS ERA A TE AR 58 à 90 mill. Largeur par rapport à la longueur... 0,83 à 0,88 Epaisseur id. SANTA RE TRES HAS CEE en es 0,52 à 0,178 Forme ovale, rétrécie en arrière. Face supérieure plus ou moins renflée, élevée ou subconique. Face inférieure plane. Pourtour plus ou moins arrondi, mais non renflé. Sommet ambulacraire central. Ambulacres non pétaloïdes. Pores un peu allongés, disposés par simples paires très- écartées, régulièrement superposées, formant deux rangées qui, à partir du sommet, se dirigent en s’écartant vers le pourtour. Appareil apicial allongé. Péristome bilabié, très-excentrique en avant. Périprocte ovale, tout à fait inframarginal, mais très-rapproché du bord postérieur. RaPpoRTS ET DIFFÉRENCES. Les exemplaires que je viens de décrire proviennent tous de la craie supérieure des Alpes et sont assez défectueux; il est cependant possible de reconnaître avec certitude qu’ils appartiennent aux différentes variélés de l'Echinocorys vulgaris. LocariTÉs. Sentis, Fahlenalp (Appenzell). — Mutterschwanden (Unterwald). — Garten- alp (Sentis). Seewerkalk. Étage sénonien. Cozcecrion. Musée de Zurich. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 311 me Section. Genres dont l’ambulacre impair est différent des autres par la structure de ses pores. GENRE HOLASTER, Agassiz. Forme ovale, cordiforme, plus ou moins renflée à la face supérieure, généralement aplatie à la face inférieure. Sommet ambulacraire central ou subcentral. Ambulacres apétaloïdes, formés de pores allongés (surtout ceux des ran- gées externes), disposés par simples paires assez écartées et régulièrement superposées sur deux rangées qui se dirigent du sommet vers le bord, en s’écartant graduellement. L’ambulacre antérieur impair est toujours logé dans un sillon large et peu profond, et ses pores ne sont pas semblables à ceux des autres. Appareil apicial allongé, composé de cinq plaques ocellaires et de quatre plaques génitales perforées; ces dernières sont disposées deux par deux, la paire antérieure est séparée de la paire postérieure par une paire de plaques ocellaires. ; Péristome ovale, transverse, imparfaitement bilabié, très-excentrique en avant. Périprocte marginal, toujours placé sur la face postérieure. Point de fascioles. HOLASTER CORDATUS, Dubois. (PI. XXVI, fig. 14.) SYNONYMIE. Holaster cordatus, Dubois, 1836, Voyage au Caucase, pl. 1, fig. 2-4. IG. Agassiz, 1840, Catal. Ectyp. mus. neoc., p. 1. Id. Agassiz et Desor, 1848, Catal. raisonné des Échinides, p. 134. 312 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Holaster Lardyi, A. Gras, 1848, Oursins de l’Isère, p. 62. Holaster cordatus, d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 87. Holaster Lardyi, A. Gras, 1852, Catalogue des fossiles de l’Isère, p. 26. Holaster Grasanus, d’Orbigny, 1853, Paléont. française, T'err. crétacés, t. VI, p. 81, pl. 828. Holaster Duboisanus, d’Orbigny, 1854, Paléont. française, Terr. crétacés, t. VI, p. 136, note. Holaster cordatus, Pictet, 1857, Traité de Paléontologie, 2e éd., t. IV, p. 192. Id. Desor, 1858, Synopsis des Échin. foss., p. 343. Id. Cotteau, 1860, Échinides de l'Yonne, t. Il, D. 113, note. Holaster Grasanus, Lory, 1860, Descr. géol. du Dauphiné, p. 293. Id. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 592. Holaster cordatus, Ogérien, 1867, Hist. nat. du Jura, t. I, p. 545 et passim. Id. Jaccard, 1869, Descr. géol. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 167 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6e livr.). Id. Greppin, 1870, Descr. géol. du Jura bernois, p. 136 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 8me livr..). DIMENSIONS : Longueur RES RAR er RE PARTIEL ETES MSA 14 à 30 mill. Largeur par rapport à la longueur ER MANN RE SR RE NO G ITauteur id. RP ONE ans EN SET ARE RENTE OO A Ensemble largement ovale, un peu cordiforme en avant, rétréci en arrière, tronqué presque verticalement au bord postérieur. Face supérieure assez élevée, presque uni- formément convexe, sans carène postérieure distincte. Face inférieure à peu près plane, un peu évidée autour du péristome, renflée dans l'aire interambulacraire impaire. Pour- tour arrondi et renflé. Sommet ambulacraire subcentral ou un peu excentrique en avant. Ambulacres peu apparents, non pétaloïdes, à fleur du test. L’antérieur impair est logé dans un sillon distinct ; quoique faiblement accentué à la face supérieure, tantôt il pa- raît comme légèrement bicaréné, tantôt il est presque nul; il échancre largement, mais très-peu profondément le pourtour et se prolonge jusqu’au péristome. Zones porifères três-étroites, divergeant fortement depuis le sommet au pourtour. Pores très-petits, à peu près arrondis, disposés par simples paires très-écartées. A la face inférieure, les avenues ambulacraires sont larges et lisses. Appareil apicial étroit et allongé. Péristome grand, subcirculaire, assez enfoncé, relativement éloigné du bord antérieur. Périprocte ovale, acuminé vers le haut, largement ouvert au sommet de la troncature postérieure, visible seulement de la face supérieure. Tubercules très-petits et très-espacés ; granulation très-abondante, fine et serrée. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Les individus rapportés ici à l’Holaster cordatus présentent tous les caractères du type décrit par d’Orbigny, seulement ils sont généralement de plus pelite taille et leur face supérieure est moins élevée. Il est évident que les deux ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 313 noms proposés par d'Orbigny sont à rejeter et que l’espèce doit conserver le nom que lui avait primitivement donné Dubois. En effet, aucune confusion n’est possible avec l'espèce à laquelle Lamarck avait donné le nom d’Ananchytes cordatus, elle est devenue le Cardiaster Ananchytis. L’H. Lardyi est voisin de l’H. cordatus, mais ce dernier s’en distingue facilement par son ensemble plus élargi en avant, plus renflé au pourtour, son bord postérieur plus vertical, ses ambulacres moins apparents, ses pores beaucoup plus écartés, son sillon antérieur presque nul, son appareil apicial plus allongé, son péristome relativement plus écarté du bord. Locauirés. Sainte-Croix, Grand’Cornes près Vallorbes (Vaud). — Villers-le-Lac (Doubs). Étage valangien. Sainte-Croix (Vaud). — Val de Ruz, Couvet, Le Locle (Neuchâtel). Marnes à Aimm. Astierianus. Néocomien moyen. Cozcecrions Campiche, Pictet, Renevier, Gilliéron, P. de Loriol. Explication des figures. P1 XXVI. Fig.1 a, b, c. Holaster cordatus. Villers-le-Lac. Étage valangien. Coll. Pictet. Fig. 2. Autre exemplaire un peu anormal et plus oblique que les autres sur la face pos- térieure. Même gisement. Même collection. Fig. 3 a, b, c. Autre exemplaire du néocomien moyen de Sainte-Croix. Coll. Campiche. Fig. 4 a, b, c. Autre exemplaire des couches à Amm. Astierianus du Locle, à sillon antérieur prononcé. Coll. Pictet. Toutes ces figures sont de grandeur naturelle. HOLASTER INTERMEDIUS (Münster), Agassiz. (PL. XXVI, fig. 5-8.) SYNONYMIE. Spatangus intermedius, Münster, 1826, in Goldfuss, Petref. germ., p. 149, pl. 46, fig. 1. Holaster L’ Hardyi, Dubois, 1836, Voyage au Caucase, pl. 1, fig. 8, 9, 10. Holaster intermedius, Agassiz, 1835, Prodrome, Mém. Soc. sc. nat. de Neuchâtel, t. I, p. 183. Spatangus intermedius, Desmoulins, 1838, Études sur les Échinides, Tableau, p. 398. Holaster L’Hardyi, Agassiz, 1839, Descr. des Échin. foss. de la Suisse, t. I, p. 12, pl. 2, fig. 4, 6 (non Hol. intermedius, Agassiz, 1839, Descr. des Échin. foss. de la Suisse, t. I, p. 19, pl. 3, fig. 6-8). Id. Agassiz, 1840, Catal. Ectyp. foss. mus. neoc., p. 1. Holaster intermedius, Dujardin in Lamarck, 1840, Animaux sans vertèbres, 2me éd., t. III, p. 333. Holaster L’ Hardyi, Marcou, 1847, Jura salinois, p. 147. Id. Agassiz et Desor, 1848, Catalogue raisonné des Échin. p. 133. 40 314 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Holaster Lardyi, (pars) d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 87. Id. Cotteau, 1851, Catal. des Échin. néoc. de l'Yonne, p. 14. Id. Buvignier, 1852, Statist. géol. de la Meuse, p. 471. Holaster intermedius, d’Orbigny, 1853, Paléontologie française, Terrains crétacés, t. VI, p. 76, pl. 810 (sous le nom d’Hol. Lardyi). Holaster conicus, d’Orbigny, 1853, Paléontologie française, Terrains crétacés, t. VI, p 79, pl. 811, fig. 1-4. Holaster L’Hardyi, Desor, 1858, Synopsis des Échin. foss., p. 342. Holaster conicus, Desor, 1858, Synopsis des Échin. foss., p. 343. Holaster Lardyi, Leymerie et Raulin, 1858, Statistique géologique de l’Yonne, p. 624. Holaster conicus, Cotteau, 1861, Échin. de l'Yonne, t. IL, p. 114, pl. 60, fig. 6-10. Holaster intermedius, Cotteau, 1861, Échinides foss. de l'Yonne, vol. II, p. 109, pl. 60, fig. 1-5. Id. à Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinod . 592. Holaster conicus, ujJardn upe, 3 uites à Buïfion, ChImo ermes, Pp Holaster intermedius, Coquand, 1862, Paléontologie de la province de Constantine, p. 282. Id. P. de Loriol, 1863, Descr. des animaux inv. foss. du mont Salève, p. 158. 2 14. Ooster, 1865, Synopsis des Échinides foss. des Alpes suisses, p. 93. Id. Cotteau, 1865, Catal. des Échin. de l’Aube, p. 37. Ia. Cotteau, 1865, Note sur les oursins des Martigues, Bull. Soc. géol. de France, 2me série, t. XXI, p. 481. Holaster L’Hardyi, Heer, 1865, Urwelt der Schweiz, p. 205. Id. Ogérien, 1867, Hist. naturelle du Jura, Géologie, t. I, p. 545. Id. Kaufmann, 1867, Geol. Beschr. des Pilatus, p. 101, 164 (Matériaux pour la carte géologique de la Suisse, 5me livr.). Id. Jaccard, 1869, Descr. géol. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 150 et 159 (Ma- tériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6e livr..). Holaster intermedius, Greppin, 1870, Descr. géol. du Jura bernois, p. 136 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 8e livr.). DIMENSIONS : Longueur SPHRS de Ée 28 à 37 mill. Largeur par rapport à la longueur 0,92 à 1,00 Épaisseur id. Fatal : 0,60 à 0,71 Forme ovale, cordiforme, échancrée et rétrécie en avant, encore plus rétrécie el tron- quée en arrière. Face supérieure lantôt déprimée, à peu près uniformément convexe ou légèrement en forme de toit, tantôt assez renflée, parfois distinctement relevée au som- mel et même, fort rarement il est vrai, tout à fail conique. Le plus souvent elle est également déclive en avant el en arrière. Une carène longitudinale obtuse marque le milieu de l’aire interambulacraire postérieure impaire. Face inférieure à peu près plane; le plastron seul est fortement convexe. Pourtour généralement peu arrondi, quelquefois presque tranchant. Sommet ambulacraire faiblement, mais cependant nettement excentrique en avant. Ambulacres assez étroits, légèrement déprimés, peu divergents. Zones porifères ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 315 étroiles, Pores petits, presque égaux, un peu allongés, disposés un peu en circonflexe par simples paires rapprochées; vers l’ambitus, ces paires s’écartent brusquement beau- coup et deviennent promptement invisibles. L’ambulacre impair antérieur est composé de pores plus pelits et formant des paires plus écartées ; il se trouve logé dans un sillon profond, partant du sommet ambulacraire, échancrant fortement le bord et se mainte- nant très-profond à la face inférieure jusqu’au péristome ; ses bords, toujours tranchants, sont souvent fortement carénés. A la face inférieure les avenues ambulacraires posté- rieures sont très-larges et Lout à fait lisses. Appareil apicial étroit, allongé et très-finement granuleux ; les plaques génitales sont petiles mais assez largement perforées. Le corps madréporiforme est très-distinct et relativement étendu. Péristome excentrique en avant, assez enfoncé, ovale transverse. Périprocte grand, ovale, acuminé aux extrémités, situé au sommet de la face posté- rieure, à l’origine d’une area plus ou moins évidée, tronquant le bord postérieur suivant un plan oblique plus onu moins incliné en dehors; cette area est limitée par quelques peutes prolubérances. Tubercules pelits, homogènes et écartés à la face supérieure, plus serrés el plus déve- loppés au pourtour et à la face inférieure; la granulation du plastron est très-irrégu- lière. Une rangée de petits granules très-régulière suit les zones porifères dans l’ambu- lacre antérieur impair. Tout l’espace intermédiaire entre les tubercules est occupé par une granulation homogène d’une extrême délicatesse. Rapports ET DIFFÉRENCES. L’Holaster intermedius constitue une espèce bien caractéris- tique et facile à reconnaître. Je lui conserve le nom d’Hol. intermedius que lui avait donné Münster dès 1826, en l’indiquant par erreur comme provenant de la formation jurassique. (’est la même espèce que M. Agassiz a décrite, après Dubois, sous le nom d'Hol. Lardyi, mais ce n’est pas l'espèce qui a été décrite et figurée dans la « Descr. des Éch. foss. de la Suisse » sous le nom d’Hol. intermedius ; cette dernière n’est autre chose que l'Échinospatagus granosus. Cependant, en réalité, c’est M. Agassiz qui a le premier classé l’espèce dans le genre Holaster, dans son « Prodrome » publié en 1835, avant l'apparition de la « Descr. des Échin. foss. de la Suisse. » Bien que j'aie pu com- parer un grand nombre d'exemplaires, je n’ai pas à mentionner des variations très-im- portantes. Les seules modifications que l’on observe ont trait à la saillie plus où moins forte des carènes antérieures, à la troncature plus ou moins oblique du bord postérieur et enfin à la forme plus ou moins sensiblement convexe et élevée de la face supérieure. Jai sous les yeux l’exemplaire qui a été décrit par d’Orbigny sous le nom d’Hol. coni- cus ; il est très-délérioré à la face supérieure et provient de l’étage néocomien moyen et non de l’étage valangien ; sauf sa hauteur proportionnelle un peu plus forte, il présente tous les caractères des échantillons types et ne saurait en être séparé, d’autant plus que de nombreux passages le relient aux formes normales. L'individu remarquable, figuré 2 LEE LA 1 Gel Ci, ET a MT à ON PEUR UE DETTE à UN re TU D 20 et dt de Cod PET HSE 316 PALÉONTOLOGIE SUISSE. sous le même nom de Hol. conicus par M. Cotteau, se trouve maintenant dans ma col- lection, grâce à la générosité de M. Ébray. Dans cet exemplaire très-parfait, la face supé- rieure est tout à fail conique, et le sillon antérieur est moins profond que dans les formes ordinaires de l’Hol. intermedius ; tous ses autres caractères sont du reste ceux de cette dernière espèce, et il ne me paraît pas possible de l’en séparer malgré son aspect bizarre et sa forme anormale. LocaziTés. Sainte-Croix, Vallorbes, Vaulion, les Clées près Orbe (Vaud). — Le Locle, Cressier, Landeron, Hauterive (Neuchâtel). — Neuveville, Bienne (Berne). — Stofelwand, Fluhbrig (Schwytz). — Wildkirchli (Appenzell). — Mont Pilate, Hochfluh (Lucerne). — Mont Salève. Étage néocomien moyen. Cozcecrions Campiche, Pictet, Gilliéron, Musée de Zurich, etc. Explication des figures. PI. XXVI. Fig. 5 a, b, c. Holaster intermedius, type normal. Fig. 6. Autre exemplaire très-déprimé de la même espèce. Fig. 7. Autre exemplaire très-renflé. Fig. 8. Type de l’Holaster conicus qui à été déjà figuré dans la Paléontologie française, mais un peu restauré. Toutes ces figures sont de grandeur naturelle. Les originaux proviennent de l’étage néocomien moyen de Sainte-Croix et font partie de la collection Campiche, maintenant au Musée de Lausanne. HOLASTER CAMPICHEANUS, d'Orbigny. (PI. XX VI, fig. 10.) SYNONYMIE. Holaster Campicheanus, d’Orbigny, 1853, Paléont. franç., Terr. crétacés, t. VI, p. 79, pl. 811, fig. 5-11. Id. Desor, 1854, Énumération des Échinides valangiens, in Bull. Soc. sc. nat. de Neuchâtel, t. IT, p. 178. Id. Desor, 1858, Synopsis des Échin. foss., p. 341. Id. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 592. Id. Jaccard, 1870, Descr. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 170 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6e livr.). DIMENSIONS : Longueur RAS RARE 2< JOUR M RTS en 19 mill. Largeur par rapport à la longueur. 0,79 Hauteur id. LE RE A ù Rs . 0,58 ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 317 Forme ovale, arrondie en avant, rétrécie et gibbeuse en arrière; la plus grande lar- geur se trouve vers le milieu des aires interambulacraires postérieures paires. Face su- périeure élevée, renflée, légèrement conique au sommet ; aire interambulacre postérieure fortement gibbeuse, bord postérieur très-rétréci et tronqué un peu obliquement. Face inférieure à peu près plane, seule l'aire interambulacraire postérieure impaire est très- fortement gibbeuse. Pourtour arrondi et renflé. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Ambulacres relativement larges, logés à la face supérieure dans des dépressions bien accenluées qui commencent au sommet ambulacraire et se continuent en s’affaiblissant à la face inférieure ; l’antérieur impair se trouve dans un sillon large, profond et caréné sur ses bords, qui échancre fortement le pourtour et se prolonge jusqu’au péristome. Les aires interambulacraires sont sensiblement renflées. Zones porifères très-étroites, allant en divergeant du sommet vers le bord. Pores très-petits, disposés par simples paires écartées. Appareil apicial allongé, les plaques apiciales sont comme renflées, mais il est 1m- possible de distinguer leurs sutures. Péristome ovale, transverse, relalivement pen excentrique en avant. Périprocte ovale, largement ouvert au sommet de la troncature oblique du bord pos- térieur ; il n’est visible que d'en haut. Tubercules homogènes, petits et rares ; granules très-serrés et nombreux. Les plaques sont pourvues d’un léger bourrelet le long de leurs sutures. Rapports ET DIFFÉRENCES. L’exemplaire de l’Holaster Campicheanus que j'ai décrit est le même que celui qui a déjà été figuré dans la Paléontologie française; il est resté unique jusqu'ici. Les caractères de l'espèce sont trop tranchés pour qu’il soit possible de la confondre avec aucune autre ; malgré l’aspect anormal qu’elle présente dû à ses ambulacres déprimés et à la gibbosité de son aire interambulacraire postérieure impaire, il me paraît qu’elle doit rester, pour le moment du moins, dans le genre Holaster. LocauiTÉ. Sainte-Croix (Vaud). Étage néocomien moyen. C’est par erreur qu’elle a été cilée comme provenant de l'étage valangien. Correction Campiche. Explication des figures. PI. XX VI. Fig. 10 a, b, c, d. Holaster Campicheanus, de grandeur naturelle. 4 À 4 4 318 PALÉONTOLOGIE SUISSE. HOLASTER PRESTENSIS, Desor. (PI. XX VI, fig. 9.) SYNONYMIE. Cardiaster prestensis, Desor, 1869, in Jaccard, Descr. géol. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 131 (Ma- tériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6me livr.). DIMENSIONS : LONSNEL TER EE pee BE LE UE ea CAR ALI UE 23 à 52 mill. Largeur par rapport à la longueur... Die 520600 Hauteur id. CE A SALE LE AE CNRS TRE AR AE mn 0,50 à 0,53 Forme suborbiculaire, aussi large que longue, arrondie et profondément échancrée en avant, un peu rétrécie et faiblement tronquée en arrière suivant un plan três-oblique. Face supérieure peu élevée, en forme de toit surbaissé ; tantôt elle est relevée en avant et un peu déclive en arrière, tantôt la ligne de faite est presque horizontale ; une forte carène marque le milieu de l'aire interambulacraire postérieure impaire ; la plus grande bauteur se trouve au sommet ambulacraire. Face inférieure à peu près plane, excavée autour du péristome ; le renflement du plastron est peu accusé. Pourtour à peine renflé mais plutôt arrondi que tranchant. Sommet ambulacraire très-excentrique en avant. Ambulacres relativement très-larges et fort apparents, à fleur du test, sauf l’antérieur impair qui se trouve logé dans un sillon large, profond, caréné sur ses bords, échan- crant fortement le pourtour et remontant jusqu’au sommet ambulacraire. Zones porifères larges, droites, divergeant fortement à partir du sommet jusqu’au bord. Pores longs, à peu près égaux dans les deux rangées, disposés par paires sur une même ligne droite sans former de circonflexe. Les paires sont rapprochées vers le sommet, plus éloignées vers le pourtour et bien distinctes sur toute la face supérieure ; les pores de l’'ambulacre impair sont en revanche très-petits et peu apparents. Appareil apicial allongé, étroit, semblable à celui des autres espèces d’Holaster. Péristome peu éloigné du bord antérieur, trés-enfoncé. Périprocte ovale, acuminé en haut, très-ouvert, au sommet de la troncature postérieure; l’area anale est peu sensible, mais le bord postérieur forme au-dessous du périprocte une saillie assez accusée. Tubercules petits, très-clairsemés, épars sur toute la surface du test, entourés" d’une granulation extrêmement fine et serrée. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 319 Rapports ET DIFFÉRENCES. L’Holaster prestensis, dont je connais de nombreux exem- plaires, ressemble à l’Hol. suborbicularis à cause de son sillon antérieur très-accusé ; il en diffère cependant par ses larges ambulacres, par sa forme plus orbiculaire, moins rétrécie en arrière, son pourtour moins renflé, sa face inférieure plus creusée autour du péristome, son bord postérieur faisant saillie, sa face postérieure oblique et non rentrante. Le Cardiaster Benstedis Forbes, que je ne connais que par de courtes diag- noses, ne peut être rapproché de l’Hol. prestensis (car 11 est dit: subhemisphericus, dorso rotundato) et serait remarquable par l’étroitesse de ses zones porifères et la petitesse de ses pores. Sous le nom de Cardiaster Caroli-Magni, M. Schlüter a fait connaître une espèce du gault de la Forêt de Teutoburg qui a quelques rapports avec l’Hol. prestensis ; ce dernier s’en distingue par sa face antérieure bien moins abrupte, sa face supérieure plus déprimée, son sillon moins profond, son péristome plus éloigné du bord. J'ai eu sous les yeux des exemplaires assez bien conservés pour qu’il fût possible de s’assurer que l’espèce ne possède pas de fasciole, elle doit donc rentrer dans le genre Holaster, malgré son apparence générale qui la rapproche des Cardiaster. LocariTés. La Presta (Neuchâtel). — Sainte-Croix (Vaud). — La Perte-du-Rhône (Ain). Étage aptien supérieur. Cozecrions Pictet, Campiche, P. de Loriol. Explication des figures. PI. XXVI. Fig. 9 a, b, c, d. Holaster prestensis, de Sainte-Croix. Grandeur naturelle. Coll. Campiche. NB. Cet individu, quoique bien typique du reste, a la face supérieure plus relevée en arrière que la majorité des exemplaires; c’est par erreur qu’un autre échantillon plus normal, c’est-à-dire plus déclive en arrière, n’a pas été figuré. HoLaster LÆvis (De Luc), Agassiz. PI. XXVII, fig. 1-5.) SYNONYMIE. Spatangus levis, De Luc in Schedulis. Ananchytes carinaia, (pars) Lamarck, 1816, Animaux sans vertèbres, t. III, p. 26. Spatangus levis, Brongniart, 1822, Annales des mines, VI, Caractères zoologiques des for- mations, tirage à part, p. 24. Iq. Brongniart, 1822, Descr. géol. des environs de Paris, p. 97 et 399, pl. 9, fig. 12. Id. Deslongchamps, 1824, Encyclop. méthod. Zoophytes, t. II, p. 689. Ananchytes carinata, (pars) Deslongchamps, 1824, Encyclop. méthod. Zoophytes, t. II, p. 63. Spatangus nodulosus, Goldfuss, 1826-33, Petref. Germaniæ, I, p. 139, pl. 45, fig. 6. TT CO RE RTE | æ at É rs oder de a Tue Do Lies ea its à cs de nn rt Ed ie AT SE a Gore, med he 320 Spatangus levis, Holaster levis, Holaster nodulosus, Holaster Sandoz, Spatangus levis, Spatangus nodulosus, Holaster levis, Holaster transversus, Holaster suborbicularis, Holaster Sandoz, Holaster levis, Holaster nodulosus, Holaster suborbicularis, Holaster Sandoz, Holaster transversus, Holaster marginalis, Ananchytes carinata, Holaster levis, Holaster nodulosus, Holaster levis, Holaster nodulosus, Holaster Trecensis, Holaster Sandoz, 2 Holaster suborbicularis, Holaster Sandoz, Ananchytes carinata, Holaster Trecensis, Holaster levis, Holaster transversus, Holaster carinatus, Holaster Sandoz, Holaster marginalis, Holaster nasutus, Holaster Trecensis, Holaster pilula var. maxima, Holaster levis, Id. Holastler transversus, Holaster Sandoz, Holaster nasutus, Holaster marginalis, Holaster suborbicularts, Id. Id. PALÉONTOLOGIE SUISSE. Blainville, 1834, Manuel d’actinologie, p. 204. Agassiz, 1835, Prodrome, Mém. Soc. d’hist. nat. de Neuchâtel, t. I, p. 183. Agassiz, 1835, Prodrome, Mém. Soc. d’hist. nat. de Neuchâtel, t. I, p. 183. Dubois, 1836, Voyage au Caucase, pl. 1, fig. 11-13. Desmoulins, 1837, Études sur les Échinides, p. 410. Desmoulins, 1837, Études sur les Échinides, p. 411. Agassiz, 1839, Descr. des Échin. suisses, t. I, p. 17, pl. 3, fig. 1-3. Agassiz, 1839, Descr. des Échin. suisses, t. I, p. 18, pl. 3, fig. 4-5. Agassiz (non Defrance), 1839, Descr. des Échin. suisses, t. I, p. 21, pl. 3, fig. 11-13. Agassiz, 1839, Descr. des Échin. suisses, t. I, p. 11, pl. 2, fig. 1-3. Agassiz, 1840, Catal. Ectyp. foss. mus. neoc., p. 1. Agassiz, 1840, Catal. Ectyp. foss. mus. neoc., p. 1. Agassiz (non Defrance), 1840, Catal. Ectyp. foss. mus. neoc., p. 1. Agassiz, 1840, Catal. Ectyp. foss. mus. neoc., p. 1. Agassiz, 1840, Catal. Ectyp. foss. mus. neoc., p. 1. Agassiz, 1540, Catal. Ectyp. foss. mus. neoc., p. 1. (pars) Dujardin in Lamarck, 1840, Animaux sans vert., 2me éd., p. 318. Dujardin in Lamarck, 1840, Animaux sans vert., 2me éd., p. 334. Dujardin in Lamarck, 1840, Animaux sans vert., 2me éd., p. 335. Rœnier, 1840, Petref. der norddeutschen Kreïdegeb., p. 34. Rœmer, 1840, Petref. der norddeutschen Kreïdegeb., p. 34. Leymerie, 1842, Mém. Soc. géol. de France, 2e série, t. V, 2me partie, p2Npl 2 Mfir-ele Sismonda, 1843, Echini foss. di Nizza, p. 7. Sismonda, 1843, Echini foss. di Nizza, p. 8. * Morris, 1843, Catal. of brit. foss., p. 54. Morris, 1843, Catal. of brit. foss., p. 54. Leymerie, 1846, Statist. de l’Aube, atlas, p. 8. Agassiz et Desor, 1847, Catal. raisonné des Éch., p. 134. Agassiz et Desor, 1847, Catal. raisonné des Éch., p. 135. Agassiz et Desor, 1847, Catal. raisonné des Éch, p. 134 (excel. pars syn.). Agassiz et Desor, 1847, Catal. raisonné des Éch., p. 134. Agassiz et Desor, 1847, Catal. raisonné des Éch., p. 134. Agassiz et Desor, 1847, Catal. raisonné des Éch., p. 134. Agassiz et Desor, 1847, Catal. raisonné des Éch., p. 134. Agassiz et Desor, 1847, Catal. raisonné des Éch., p. 134. A. Gras, 1848, Oursins fossiles de l’Isère, p. 63. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 141. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 141. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 177. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 177. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 177. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 177 (non Defrance). Sorignet, 1850, Oursins de l'Eure, p. 66 (non Defrance). A. Gras, 1852, Catal. des fossiles de l’Isère, p. 42 (non Defrance). Holaster levis, Holaster transversus, Holaster Trecensis, Holaster carinatus, Holaster marginalis, Ananchytes levis, Ananchytes Trecensis, Holaster leuis, Id. Id. Holaster carinatus, Id. Ia. Id. Holaster Trecensis, Holaster levis, Holaster marginalis, Holaster carinatus, Holaster Trecensis, Holaster carinatus, Holaster levis, Holaster carinatus, Id. Id. Holaster levis, Holaster transversus, Holaster Trecensis, Holaster marginal, Holaster carinatus, Holaster Trecensis, Holaster carinatus, Id. Holuster Trecensis, Holaster levis, Holaster carinatus, Holaster Trecensis, Holaster levis, Id. Holaster marginalis, Holaster carinatus, Holaster Trecensis, ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. d’Orbigny, 1853, Paléont. franc., Terr. crét., t. VI, p. 83, pl. 812. d’Orbigny, 1853, Paléont. franç., Terr. crét., t. VI, p. 88, pl. 813, fig. 8-9. d'Orbigny, 1853, Paléont. franç., Terr. crét., t. VI, p. 101, pl. 817. d'Orbigny, 1853, Paléont. franc., Terr. crét., t. VI, p. 104, pl. 818. d’'Orbigny, 1853, Paléont. franc., Terr. crét., t. VI, p. 109, pl. 819, fig. 1-6. Forbes, 1854, in Morris, Catal. of brit. foss., 2me éd., p. 71. Forbes, 1854, in Morris, Catal. of brit. foss., 2me éd., p. 71. Renevier, 1855, Mém. géol. sur la Perte-du-Rhône, p. 49. Renevier et de la Harpe, 1855, Excursion géol. à la Dent du Midi, p. 15 (Bull. Soc. vaudoise sc. nat.). Pictet, 1857, Traité de Paléontologie, 2me 6d., t. IV, p. 192, pl. 93, fig. 8. Pictet, 1857, Traité de Paléontologie, 2»e éd., t. IV, p. 192. Strombeck, 1857, Gliederung des Pläners in Nordwest-Deutschland, Zeitschrift der deutschen geol. Gesellschaft, vol. IX, p. 415. Strombeck, 1859, Der Pläner in Westphalen, Zeitschrift der deutschen geol. Gesellschaft, vol. XI, p. 39 et 71. Leymerie et Raulin, 1858, Statist. géologique de l’Yonne, p. 624. Leymerie et Raulin, 1858, Statist. géologique de l’Yonne, p. 624. Desor, 1858, Synopsis, p. 339. Desor, 1858, Synopsis, p. 339. Desor, 1858, Synopsis, p. 340. Desor, 1858, Synopsis, p. 342. Lory, 1860, Descr. géol. du Dauphiné, p. 350. Lory, 1860, Descr. géol. du Dauphiné, p. 338. Cotteau, 1860, Échinides de la Sarthe, p. 195 et 430, pl. 21, fig. Coquand, 1860, Synopsis des fossiles des Charentes, p. 57. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 592. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 592. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 592. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 592. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 592. Coquand, 1862, Géol. et Pal. de la province de Constantine, p. 294. Coquand, 1862, Géol. et Pal. de la province de Constantine, p. 293. Strombeck, 1863, Ueber die Kreide von Luneburg, Zeitschrift der deutschen geol. Gesellschaft, vol. XV, p. 113. Cotteau, 1865, Échinides foss. de l’Yonne, t. II, p. 249, pl. 69, fig. 3-7. Cotteau, 1865, Échinides foss. de l’Yonne, t. Il, p. 253, pl. 69, fig. 8. d’Espine et E. Fayre, 1865, Obs. sur quelques parties des Alpes de la Savoie et de Schwytz, p. 18 et 23. Cotteau, 1865, Catalogue des Échinides de l’Aube, p. 38. Cotteau, 1865, Catalogue des Échinides de l’Aube, p. 38. Heer, 1865, Die Urwelt der Schweiz, p. 205. Ooster, 1865, Synopsis des Échin. foss. des Alpes suisses, p. 94. Ooster, 1865, Synopsis des Échin. foss. des Alpes suisses, p. 95. Ooster, 1865, Synopsis des Échin. foss. des Alpes suisses, p. 95, pl. 23, fig. 1-2. Ooster, 1865, Synopsis des Échin. foss. des Alpes suisses, p. 96. 41 322 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Holaster Trecensis, Bucaille, 1867, Fossiles cénomaniens de Rouen, p. 6. Holaster carinatus, Bucaille, 1867, Fossiles cénomaniens de Rouen, p. 6. Holaster lævis, A. Favre, 1867, Recherches géol. dans les environs du Mont-Blanc, ete., t. I, p-172;etc:.tetc. Id. Renevier, 1867, Notices géol. sur les Alpes vaudoises. Faune de Cheville, p. 169 (Bull. Soc. vaud. des sc. nat.). Holaster carinatus, Jaccard, 1869, Descr. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 120 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6e livr.). -Holaster Trecensis, je de Loriol et V. Gilliéron, 1869, Monographie de l’étage urgonien du Lan- Holaster carinatus, deron, p. 110. Id. Greppin, 1870, Descr. du Jura bernois, p. 143 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 8ve Jivr..). Holaster Sandoz, Greppin, 1870, Deser. du Jura bernois, p. 143 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, Sue livr.). Holaster carinatus, Geinitz, 1871, Elbthalgebirge in Sachsen, I, p. 84, pl. 20, fig. 5. DIMENSIONS : LORIENT. SE Re Le ten ones 21 à 68 mill. Largeur par rapport à la longueur te . ARE 0,92 à 0,98 Hauteur id. . EE AMIENS 0,51 à 0,66 Forme largement ovale, cordiforme, un peu rétrécie et échancrée en avant, plus forte- ment rétrécie en arrière; la plus grande largeur se trouve vers le milieu des aires inter- ambulacraires postérieures paires. Face supérieure tantôt déprimée, tantôt élevée et renflée, quelquefois presque régulièrement convexe, le plus souvent plus déclive en arrière qu’en avant; le milieu de l’aire interambulacraire postérieure impaire est plus ou moins relevé en forme de carène, toujours plus saillante dans les exemplaires dé- primés que dans les exemplaires renflés. Face inférieure plane, légèrement évidée autour du péristome et faiblement renflée sur le plastron. Pourtour rarement arrondi, le plus souvent tranchant et formant avec la base un angle presque droit. Sommet ambulacraire légèrement excentrique en avant. Ambulacres larges, non pétaloïdes, disjoints, les antérieurs pairs arqués vers le som- met, souvent assez fortement, les postérieurs droits ; l’antérieur impair est logé dans un sillon large, tout à fait effacé près du sommet, mais s’accentuant loujours davantage en approchant du pourtour qu'il échancre largement. Zones porifères élroiles, allant en divergeant du sommet vers le bord. Les pores sont pelits, oblongs, entourés d’un petit bourrelet, lrès-rapprochés, disposés par paires serrées vers le sommet, très-écartées vers le bord. A la face inférieure, les avenues ambulacraires sont larges el lisses mais point creusées. Appareil apicial allongé et étroit; les plaques génitales et ocellaires sont disposées comme dans les autres espèces du genre. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 323 Péristome ovale, transverse, un peu enfoncé, rapproché du bord antérieur. Périprocte ovale, placé à l’extrémité de la déclivité postérieure, loujours trés-bas et près de la base, même dans les exemplaires les plus renflés ; l’area anale est étroite et légèrement évidée. Tubercules très-disséminés sur toute la surface du test; les uns sont beaucoup plus volumineux que les autres et très-écartés. Les granules miliaires sont très-fins et peu serrés. Les tubercules sont en général mal conservés sur la plupart des exemplaires venus à ma connaissance, cependant, sur le nombre, il s’en trouve quelques-uns qui permettent de les étudier exactement. Test três-mince. Variarioxs. L’Holaster lœvis est sujet à des variations assez importantes, ayant du reste trait seulement à la forme générale. Grâce aux séries étendues qu’il m’a été pos- sible dé comparer, j'ai observé une infinité de passages qui relient entre elles d’une manière incontestable les formes les plus extrêmes. Dans les types que j'envisage comme normaux, la largeur est environ 0 95 de la longueur, la hauteur environ 0,56 de la longueur; la face supérieure est presque régulièrement convexe, un peu plus fortement déclive en arrière qu’en avant ; la carène postérieure est distincte quoique peu accentuée. Partant de ce type moyen, on voit d’un côté l’ensemble se déprimer, la carène posté- rieure s’accenluer davantage et la déclivité antérieure devenir plus forle que celle de Ja région postérieure; tandis que de l’autre côté, la face supérieure se renfle, s'élève beau- coup, devient presque abrupte en avant, fortement déclive et à peine carénée en arrière. Tous les autres caractères demeurent parfaitement constants, et, comme je l'ai dit, les modifications de forme se relient par des passages insensibles. On trouve ordinairement des exemplaires appartenant aux deux extrêmes, c’est-à-dire très-aplatis ou très-élevés, parmi des séries d'individus recueillis dans un même gisement. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Ainsi qu'on peul le voir par la synonymie, je réunis sous le nom d’'Holaster lœvis un assez grand nombre d'espèces, savoir : l’Holaster carinatus, l’Holaster Trecensis et Holaster marginatus ; de plus l Holaster transversus, l Holaster nasulus et l’Holaster Sandoz, déjà éliminés par la plupart des auteurs. Je suis en ceci exemple donné par M. Renevier: (Faune de Cheville, loc. cit.) ; Albin Gras (Catal. des corps org. foss. de l'Isère, loc. cit.) avait été amené à un résultat tout à fait analogue, mais il n’avait pas osé le formuler d’une manière aussi précise. Après l'étude attentive d'un grand nombre d'exemplaires appartenant à l’Holaster carinatus et à l'Holaster lœvis, provenant de gisements très-différents, à laquelle je viens de me livrer, J'ai pu constater que les différences qu’on alléguait en faveur de la séparation de ces deux es- pèces n’ont aucune valeur, et que le principal motif de celte séparation était en réalité le fait qu’on ne voulait pas admettre la présence d’ane même espèce dans l'étage albien el dans l'étage cénomanien. Or, maintenant, il est parfaitement certain que non-seule- ment une espèce, mais un nombre relativement considérable d'espèces se trouvent à la # 324 PALÉONTOLOGIE SUISSE. fois dans les couches albiennes et dans les couches cénomaniennes ; l’Holaster lœvis en fait très-cerlainement partie, et l’on trouve dans le gault le mieux caractérisé de la Suisse des individus absolument identiques à ceux que l’on peut recueillir dans les couches cénomaniennes de Rouen ou des Vaches noires. J’ai signalé un fait exactement analogue en discutant la valeur des caractères qui servaient à distinguer l’Echinoconus castanea et l'Echinoc. rhotomagensis. D'Orbigny attachait de l’importance comme carac- tère distincüf entre l’Holaster lœvis et l’Holaster carinatus au défaut de gros tubercules à la face supérieure dans la première de ces espèces. Or, dans tous les individus du gault ayant conservé leur test, que j'ai examinés, j'ai constaté la présence de ces gros tubercules jusqu’auprès du sommet. Il ne faut pas oublier de noter que la surface du test s’use très-facilement et devient lisse; la même chose s’observe pour les Holaster carinatus des gisements cénomaniens. M. Cotteau pense que la face inférieure de l’Ho- laster lœvis est plus plane que celle de l’Holaster carinatus, mais j'ai sous les yeux des individus du gault dont la face inférieure est plus convexe que celle d’autres exemplaires trouvés dans les couches cénomaniennes de France ou d'Angleterre. Enfin les faibles différences que l’on à cru pouvoir signaler dans la forme générale n’ont aucune valeur. Il demeure parfaitement établi à mes yeux que l'espèce cénomanienne est tout à fait identique à celle du gault. Je suis du même avis que M. Renevier relativement au nom que l’espèce doit porter. Lamarck, en faisant passer dans son genre Ananchytes le Spa- tangus carinatus de Leske, a simplement commis une erreur, car la figure de Leske appartient évidemment à un Collyrites, et il a rapporté à tort à cette figure un Holaster du Mans. Il n’y a donc là aucune création d'espèce et partant nul droit de priorité. En revanche, le nom imposé aux exemplaires des Fiz par Delue dans les collections a été définitivement fixé dès 1822 par Brongniart qui en donne une figure et une description, et il doit nécessairement demeurer attaché à l’espèce. Je réunis encore à l’Holaster lævis l’'Holaster Trecensis Leymerie, dont je connais plusieurs exemplaires, l’un desquels a été déterminé par d’Orbigny. Cette réunion avait été déjà pressentie par d’Orbigny, et M. Cot- leau et moi ne balançons pas à l’adopter. En effet, l’Holaster Trecensis ne diffère en réalité du type que par sa face plus élevée et plus renflée, car la différence alléguée dans la disposition des pores n'existe pas réellement. Or, j'ai sous les yeux tous les pas- sages, el on trouve des exemplaires du gault absolument identiques aux types les mieux caractérisés de cette forme extrême. On peut en dire autant de l’Holaster marginalis, placé à l’autre extrémité de la série, que d’Orbigny hésitait déjà à séparer de l’Holaster carinatus. Enfin J'ai examiné l’exemplaire original de l’Holaster Sandoz, conservé au Musée de Zurich où se trouve la collection de Dubois de Montpéreux. C’est un Holaster lœvis de très-grande taille. Il ne faut voir dans l’Holaster transversus qu’une simple dé- formation ou, si l’on aime mieux, une variété plus large. Les caractères qui serviront à reconnaitre l’Holaster lœvis, tel que je l’envisage ici, sont les suivants : ensemble largement cordiforme, face supérieure le plus souvent légèrement carénée en arrière, ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 325 face inférieure plane ou quelquefois faiblement convexe, pourtour à peu près tranchant, périprocte placé très-bas, ambulacres larges, les antérieurs pairs le plus souvent arqués à leur naissance; sillon antérieur à peu près nul à la face supérieure, mais échancrant largement le pourtour. On distinguera toujours sans peine l’Holaster suborbicularis De- france et d'Orbigny (non Agassiz) à son sillon antérieur profond, accentué jusqu’au som- met et caréné sur les bords, à sa face supérieure plus horizontale, à sa face inférieure trés-renflée sur le plastron el à son périprocte placé plus haut. Locazirés. Sainte-Croix (Vaud). — Bosselan, Cheville, Dent du Midi (Valais). — Wan- nepalp (Schwytz). — Luthispitze, Neu Alpkamm (Toggenburg). — Montagne des Fiz, Criou, La Goudinière, mont Saxonnet, etc. (Haute-Savoie). — Perte-du-Rhône (Ain). Étage albien. Gault inférieur. Combes, Souaillon, Cressier, Joratel, vallée des Ponts (Neuchâtel). — Sainte-Croix (Vaud). — Cheville (Valais). — Fœhlen, Ebenalp, Gartenalp, Sentis (Appenzell). —" Lac Saint-Point (Jura). Étage cénomanien. Cozrecrioxs Campiche, Pictet, Gilliéron, Renevier, P. de Loriol, Musée de Zurich, Musée de Genève, Musée de Berne, etc. Explication des figures. PI. XXVII. Fig. 1 a, b, c, d. Holaster levis du gault de Bossetan. Exemplaire normal, mais avec la face inférieure particulièrement creusée. Coll. Renevier. Fig. 2 a, b. Autre exemplaire large du gault de la Goudinière. Coll. Pictet. Fig. 3. Autre exemplaire très-renflé à la face supérieure. Même gisement. Même collection. Fig. 4. Autre exemplaire avec le plastron un peu renflé, du reste tout à fait typique. Ebenalp. Musée de Zurich. Fig. 5. Grand exemplaire appartenant à l’Hol. Trecensis, de l’étage cénomanien de Sainte- Croix. Coll. Campiche. Toutes ces figures sont de grandeur naturelle. HOLASTER PEREZ, Sismonda. (PI. XX VII, fig. 6-8.) SYNONYMIE. Holaster Perezi, Sismonda, 1843, Sugli Ech. foss. del Contado di Nizza, p. 11, pl. 1, fig. 1-3. Id. Agassiz et Desor, 1847, Catalogue raisonné des Échinides, p. 135. Id. A. Gras, 1848, Oursins fossiles de l’Isère, p. 62. Holaster bisulcatus, A. Gras, 1848, Oursins fossiles de l’Isère, p. 62, pl. 4, fig. 7-8. Holasier Perezü, d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 141. 326 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Holaster bisulcatus, A. Gras, 1852, Catalogue des fossiles de l’Isère, p. 40. Holaster Perezii, d’Orbigny, 1853, Paléont. française, Terr. crétacés, p. 86, pl. 813, fig. 1-7. Cardiaster bisulcatus, Forbes in Morris, 1854, Catalogue of brit. fossils, 2me éd., p. 78. Holaster bisulcatus, Renevier, 1855, Mém. géol. sur la Perte-du-Rhône, p. 49. Id. Rene.ier et P. de la Harpe, 1855, Excursion géologique à la Dent du Midi, p. 15 (Bull. Soc. vaud. se. nat.). Holaster Perezii, Lory, 1860, Descr. géol. du Dauphiné, p. 338. Id. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 592. Id. d’Espine et Favre, 1865, Observ. sur quelques parties des Alpes de la Savoie et de Schwytz, p. 22. Id. Ooster, 1865, Synopsis des Échinides fossiles des Alpes suisses, p. 93. Holaster suborbicularis, (pars) Ooster, 1865, Synopsis des Échinides fossiles des Alpes suisses, p. 97, pl. 23, fig. 3, 5, 6. Id, Renevier, 1867, Notices géol. et pal. sur les Alpes vaudoises, V. Faune de Cheville, p. 171 (Bull. Soc. vaud. sc. nat.). Id. A. Favre, 1867, Recherches géologiques sur les Alpes voisines du Mont-Blanc, t. III, p. 491 et passim. DIMENSIONS : Longueur RER Arret 0609) mil Largeur par rapport à la iongueur D EN Re re _… 0,93 à 1,00 Hauteur LOS CPR RENE SP PERMET SA RER …. 0,52 à 0,61 Ensemble largement cordiforme, élargi el profondément échancré en avant, très- rétréci en arrière ; le bord postérieur est tronqué obliquement en dedans. Face supé- rieure relativement peu élevée, presque régulièrement convexe ; sa ligne de faîle forme une courbe surbaissée à peu près régulière ; la région antérieure est cependant loujours un peu plus déelive que la postérieure; l'aire interambulacraire impaire est plus ou moins carénée au milieu. Le sillon antérieur commence à l’appareil apicial, s’élargit aussitôt fortement et s’approfondit beaucoup au pourtour qu’il échancre très-largement ; il est bordé de chaque côté d’une carène distincte, mais peu saillante. Face inférieure creusée autour du péristome, assez convexe et renflée sur le plastron. Pourtour arrondi et plus ou moins renflé. Sommet ambulacraire relativement peu excentrique en avant ; il est situé à 0,45 en- viron de la longueur totale. Ambulacres peu apparents, très-élargis vers le bord ; les antérieurs pairs sont faible- ment arqués vers le sommet. Comme le test n’est pas conservé, ou l’est imparfaitement, dans les exemplaires venus à ma connaissance, je n’ai pu étudier la structure des pores. Les zones porifères sont étroites et à fleur du test. Péristome transverse, elliptique, enfoncé dans le sillon antérieur, très-rapproché du bord. Périprocte ovale, ouvert au sommet de la troncature du bord postérieur ; l’area anale ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 327 est bien accusée, obliquement rentrante et limitée de chaque côté à la face inférieure par une prolubérance peu saillante. Tubercules paraissant petits et rares à la face supérieure et un peu plus développés dans la région antérieure que dans la postérieure ; la granulation miliaire est d’une ex- trème délicatesse. A la face inférieure, les tubercules sont plus développés et se montrent irès-serrés sur le plastron. Rapports ET DIFFÉRENCES. L’Holaster Perezii est voisin de l’Holaster suborbicularis : il le serait surtout s'il fallait envisager comme type de celte dernière espèce le grand exemplaire figuré dans la Paléontologie française. M. Cotteau m'a affirmé que le profil de cet exemplaire est mal dessiné et qu’il paraît beaucoup trop déclive en avant et en arrière. Ceci ressort du reste aussi de l’examen attentif des autres figures qui représentent cet individu de grande taille. Il convient dès lors de prendre pour type de l’Holaster suborbicularis l’exemplaire figuré dans « les Échinides de la Sarthe » (loc. cit.). L’Ho- laster Perez s’en distingue par sa face supérieure convexe, dont la ligne de faîte forme une courbe beaucoup plus accusée, par son ensemble plus large, plus dilaté en avant el plus rétréci en arrière, par son sillon ambulacraire plus élargi dès l’origine, bordé de carènes moins saillantes, régulièrement déclive et non brusquement abaissé suivant une ligne presque perpendiculaire, enfin par son sommet ambulacraire moins excentrique en avant. C’est d’après l’autorité de d’Orbigny que je réunis sous un même nom l’Holaster Perezii de M. Sismonda et l’Holaster bisulcatus d’Albin Gras ; il dil positivement avoir comparé entre eux des exemplaires de ces deux espèces et s’être assuré de leur parfaite identité. On n’arriverait pas à la même conclusion en comparant les figures données par M. Sismonda avec celles qui représentent l’Holaster bisulcatus, et il est nécessaire d’ad- metlre que les premières sont lrès-mauvaises. L’Holaster Perezii se distingue facilement de lHolaster lœævis, avec lequel on le rencontre, par son sillon antérieur large, profond et remontant jusqu’au sommet, par sa face inférieure constamment renflée, son ensemble plus élargi en avant et plus cordiforme. LocariTés. Sainte-Croix (Vaud). — Perte-du-Rhône (Ain). — Mont Saxonnet, Fiz, Criou (Haute-Savoie). Étage albien, gault inférieur. Wannenalp, Oberalp (Wæggithal), Pfannenstæckli (Schwytz). — Cheville, Bossetan (Valais). Gault supérieur. Faune mélangée du gault et du rhotomagien. Cozcecrions Pictet, Renevier, Campiche, P. de Loriol, Musée de Zurich. Explication des figures. PI. XXVII. Fig. 6 a, b. Holaster Perez du gault du mont Saxonnet. Coll. Pictet. Fig. 7 a, b, c. Autre exemplaire de Pfannenstôckli. Musée de Zurich. Fig. 8 a, b. Autre exemplaire de petite taille. Gault de la Perte-du-Rhône. Coll. P. de Loriol, Toutes ces figures sont de grandeur naturelle. RL NE cri PLEN EUE PEN RTE SE RENDU AR | ne 328 PALÉONTOLOGIE SUISSE. HOLASTER SUBORBICULARIS, Agassiz (Defrance). Spatangus suborbicularis, Id. Id. Id. Id. Holaster suborbicularis, Spatangus suborbicularis, Holaster suborbicularis, Id. Id. Id. Id. Id. Holaster bisulcatus, Holaster suborbicularis, Holaster cenomanensis, Holaster suborbicularis, Holaster cenomanensis, Holaster suborbicularis, (PI. XXVILI, fig. 9-10.) SYNONYMIE. Defrance in Brongniart, 1822, Descr. géol. des environs de Paris, p. 84, pl. 5, fig. 5. A. Brongniart, 1822, Caractères zoologiques des formations, tirage à part, p. 15, Annales des Mines, t. VI. Deslongchamps, 1824, Encyclop. méthod. Zoophytes, t. II, p 687. Defrance, 1825, Dict. des sciences nat., t. L, p. 95. Blainville, 1834, Manuel d’actinologie, p. 204. Agassiz, 1836, Prodrome, etc., Mém. Soc. sc. nat. de Neuchâtel, t. I, p. 183. Desmoulins, 1837, Etudes sur les Échin. foss., Tableau des Échin., p. 400. Dujardin in Lamarck, 1840, Animaux sans vertèbres, t. III, p. 334. Morris, 1843, Catal. of brit. fossils, p. 56. Sismonda, 1843, Sugli Ech. foss. del Contado di Nizza, p. 8. Agassiz et Desor, 1847, Catal. raisonné des Échin., p. 133. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 177. Sorignet, 1850, Oursins de l’Eure, p. 66. Sorignet, 1850, Oursins de l’Eure, p. 66. d’Orbigny, 1853, Paléontologie française, Terr. crét., t. VI, p. 93, pl. 814, fig. 6-7, et pl. 815. d’Orbigny, 1853, Paléontologie française, Terr. crét., t. VI, p. 111, pl. 819, fig. 7-12. Coquand, 1860, Synopsis des fossiles des Charentes, p. 57. Coquand, 1860, Synopsis des fossiles des Charentes, p. 57. Cotteau et Triger, 1860, Échin. de la Sarthe, p. 198, pl. 33, fig. 1-6, et p. 430. Id. Lory, 1860, Descr. géol. du Dauphiné, p. 369. Id. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 592. Id. Drescher, 1863, Die Kreïdebildungen der Gegend von Lüwenberg, Zeitschrift der deutschen geol. Gesellschaft, vol. XV, p. 859. Id. (pars) Ooster, 1865, Synopsis des Échin. foss. des Alpes suisses, p. 97, pl. 23, fig. 4. Id. Bucaille, 1867, Fossiles cénomaniens de Rouen, p. 6. Ida. Geinitz, 1871, Das Elbthalgebirge in Sachsen, I, p. 84, pl. 20, fig. 3-4. DIMENSIONS: Longueur ne EE 2) TITI, Largeur par rapport à la longueur Le: Le à ARE 0,78 à 0,90 Hauteur id. RER RE a TN ARTE 0,63 à 0,68 ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 329 Forme ovale, subcordiforme, arrondie et échancrée en avant, rétrécie en arrière; bord postérieur à peu près verticalement tronqué. Face supérieure élevée, assez renflée, à peine déclive en arrière et légèrement relevée en avant à partir du sommet ; sa ligne de faîle forme une carène légère, à peu près parallèle au plan qui passerait par la face inférieure. Le sillon antérieur n’est relativement pas três-large, il s’approfondit peu à son origine près de l'appareil apicial, mais descend bientôt brusquement en devenant tout à fait perpendiculaire et en se creusant beaucoup; il est bordé de chaque côté par une carène saillante formant comme un bourrelet. Face inférieure plus ou moins renflée sur le plastron, évidée autour du péristome. Pourtour arrondi. Sommet ambulacraire très-excentrique en avant. Ambulacres peu apparents, rapidement élargis vers le pourtour; je ne puis étudier la structure des pores sur les exemplaires qui m'ont été communiqués, dont le test est mal conservé. Péristome elliptique, rapproché du bord, ouvert dans la dépression formée par le sil- lon antérieur. Périprocte subcirculaire, situé au sommet de la troncature du bord postérieur qui est assez élevée ; l’area anale bien accusée, à peu près verticale, détermine au bord inférieur deux protubérances peu sensibles. Tubercules petits à la face supérieure, épars à la surface du test; sur un exemplaire on en distingue fort bien quelques-uns qui occupent les bourrelets du sillon antérieur et sont plus gros que les autres ; la granulation intermédiaire est extrêmement fine. À la face inférieure, les tubercules sont un peu plus développés, surtout dans la région antérieure ; ils se montrent lrès-serrés sur le plastron. | RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Les exemplaires de cette espèce, en petit nombre, qui sont venus à ma connaissance, se rapportent très-exactement à la figure que M. Cotteau a donnée de l’Holaster suborbicularis dans les « Échinides de la Sarthe » et sont égale- ment identiques aux exemplaires de l'étage cénomanien de France que j'ai pu com- parer. L’Holaster suborbicularis est voisin par son sillon antérieur profond de l’Holaster Perezi ; il s’en distingue surtout, comme je l’ai déjà dit, par sa forme moins élargie en avant el moins rétrécie en arrière, par son sillon antérieur plus fortement caréné, moins élargi et vertical, par sa face supérieure à peine déclive en arrière, relevée en avant, dont la ligne de faîte est à peu près horizontale; enfin par son sommet ambulacraire bien plus excentrique en avant. Dans l’Holaster lævis, le sillon antérieur est peu accen- tué, le pourtour est tranchant, la face inférieure plane et le sommet ambulacraire peu excentrique. M. Cotteau propose éventuellement de réunir le Cardiaster fossarius Forbes à l’Holaster suborbicularis ; je laisserai, comme lui, celte queslion sans la résoudre, n'ayant pas les matériaux nécessaires; J’observerai cependant que, dans l’exemplaire du Cardiaster fossarius représenté par d'Orbigny, le périprocte est situé beaucoup plus bas que dans l’Holaster suborbicularis. 42 330 PALÉONTOLOGIE SUISSE. LocariTÉs. Sainte-Croix (Vaud). — Perte-du-Rhône (Ain). — Criou, Saxonnet (Savoie). Étage albien, gault. Les exemplaires du Saxonnet et du Criou appartiennent probable- ment au gault supérieur dans lequel se trouvent mélangées des espèces albiennes et cénomaniennes. L’Holaster suborbicularis se trouve généralement dans l’étage céno- manien. Cozcecrions Pictet, Campiche, Renevier. Explication des figures. PI. XX VII. Fig. 9 a, b, c, d, e. Holaster suborbicularis du gault du Saxonet. Coll. Pictet. Fig. 10. Autre exemplaire de petite taille, mais bien typique. Gault de la Perte-du-Rhône. Coll. Renevier. Ces figures sont de grandeur naturelle. HOLASTER SUBGLOBOSUS, Agassiz. (PL XXVI, fig. 11-14.) SYNONYMIE. Spatangus subglobosus, Leske, 1778, Additamenta ad Kleinïü disp. Echin., p. 240, pl. 54, fig. 2-3. ÆEchinus subglobosus, Linné, 1789, Gmelin, Systema naturæ, p. 3198. Encyclopédie méthodique, 1791, atlas, Moll. et Zooph., pl. 157, fig. 7 et 8. Spatangus subglobosus, Lamarck, 1816, Animaux sans vertèbres, t. III, p. 33. Id. Deslongchamps, 1824, Encycl. méthod., Zoophytes, p. 689. Id. Goldfuss, 1826, Petref. germ., I, p. 148, pl. 47, fig. 4. Id. Blaïnville, 1830, Zoophytes, Dict. se. nat., t. LX, p. 185. Spatangus hemisphæricus, Phillips, 1835, Geol. of Yorkshire, 1re partie, p. 91, pl. 1, fig. 16. Holaster subglobosus, Agassiz, 1836, Prodrome, Mém. Soc. sc. nat. de Neuchâtel, t.I, p. 183. Spatangus subglobosus, Desmoulins, 1837, Études sur les Échinides, tableau, p. 398. Holaster subglobosus, Agassiz, 1839, Descr. des Échin. fossiles de la Suisse, I, p.13, pl. 2, fig. 7-9. Holaster altus, Agassiz, 1839, Descr. des Échin. fossiles de la Suisse, I, p. 20, pl. 3, fig. 9-10. Id. ) = Agassiz, 184 tal. ; : : 59 Do ils Sc tes, ( gassiz, 1840, Catal. Ectyp. foss. mus. neoc., p Spatangus subglobosus, Dujardin in Lamarck, 1840, Animaux sans vert., 2we éd., t. IIT, p. 330. Holaster subylobosus, | Holaster altus, Rômer, 1840, Petref. der norddeutschen Kreidegebirge, p. 34 et 35. Holaster spatangiformis, Holaster subrotundus, Sismonda, 1843, Echin. foss. del Cont. di Nizza, p. 5. Holasier subglobosus, Morris, 1843, Catal. of brit. foss., p. 54. Id. Agassiz et Desor, 1847, Catalogue raisonné des Échinides, p. 133. Id. A. Gras, 1848, Oursins fossiles de l’Isère, p. 63. Id. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 200. Id. Sorignet, 1850, Oursins de l'Eure, p. 67. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 331 Holaster subglobosus, Forbes in Dixon, 1850, Geol. of Sussex, p. 341, pl. 24, fig. 2, pl. 29, fig. 1. Id. Bronn, 1852, Lethea Geognost., p. 204, pl. XXX!, fig. 2 a, c. Ananchytes (Holaster) subglobosus, Forbes, 1852, Mem. of Geol. Survey, Dec. IV, pl. 7. Holaster subglobosus, A. Gras, 1852, Catalogue des fossiles de l’Isère, p. 42. Spatangus subglobosus, Quenstedt, 1852, Handbuch der Petref., p. 591, pl. 50, fig. 14. Holaster subglobosus, d’Orbigny, 1853, Paléont. franç., Terr. crét., t. VI, p. 97, pl. 816. Ananchytes subglobosus, Forbes, 1854, in Morris, Catal. of brit, foss., 2me 6d., p. 71. Holaster subglobosus, Leymerie et Cotteau, 1856, Catal. des Échin. foss. des Pyrénées, Bull. Soc. géol. de France, 2e série, t. XIIT, p. 350. Id. Strombeck, 1857, Gliederung des Pläners in Nordwest-Deutschland, Zeitschr. der deutschen geol. Gesellsch., vol. IX, p. 415. Id. Leymerie et Raulin, 1858, Statistique géologique de l’Yonne, p. 624. Id. Desor, 1858, Synopsis des Échin. foss., p. 338. Id. Strombeck, 1859, der Pläner in Westphalen, Zeitschrift der deutschen geol. Gesellsch., vol. IX, p. 415. Id. Lory, 1860, Descr. géol. du Dauphiné, p. 350 et 367. Id. Cotteau et Triger, 1860, Éch. foss. de la Sarthe, p. 202, pl. 33, fig. 7-8. Id. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 592. Id. Strombeck, 1863, Die Kreïde bei Lüneburg, Zeitschr. der deutschen geol. Gesellsch., vol. XV, p. 112. Id. Cotteau, 1865, Catal. des Échin. de l’Aube, p. 39. Id. Ooster, 1865, Synopsis des Échin. foss. des Alpes suisses, p. 96. Id. Heer, 1865, Die Urwelt der Schweiz, p. 205. Id. Cotteau, 1866, Échin. foss. de l'Yonne, t. IT, p. 244, pl. 68, fig. 19-20, pl. 69, fig. 1, 2. Id. Renevier, 1867, Notice sur les Alpes vaudoises, V, Faune de Cheville, p. 171. Ia. Bucaille, 1867, Foss. cénomaniens de Rouen, p. 6. Id. Renevier, 1867, Faune de Cheville, p. 171 (Bull. Soc. vaud. des sc. nat., t. IX). Id. Jaccard, 1869, Descr. géol. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 120 (Maté- riaux pour la carte géol. de la Suisse, 6m livr..). Id. Greppin, 1870, Descr. géol. du Jura bernois, p. 143 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 8e livr.). DIMENSIONS : Longueur eee ne th de ne À Lacan VO à O8 TOI Largeur par rapport à la longueur. : (0,98 à 1,00 Epaisseur AUS PR PR ER LT Le An Eure 0,62 à 0,88 Forme subglobuleuse, à peu près aussi large que longue et souvent presque aussi haute que longue, rétrécie en arrière. Face supérieure régulièrement convexe, rarement un peu relevée vers le sommet, le plus souvent très-renflée ; une carène longitudinale peu accentuée marque le milieu de l'aire interambulacraire postérieure impaire. Face in- férieure plus ou moins convexe. Pourtour très-arrondi et renflé. 332 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Sommet ambulacraire légèrement excentrique en avant. Ambulacres larges. Pores disposés par paires serrées vers le sommet, lrès-écartées vers le pourtour. L’antérieur impair est logé dans un sillon peu accentué, distinct seule- ment au pourtour el disparaissant entièrement à la face supérieure. Appareil apicial allongé; il n’est bien distinct dans aucun des exemplaires que j'ai sous les yeux. Péristome muni d’une lèvre saillante, très-excentrique en avant, placé même souvent tout à fait près du bord dans le sillon ambulacraire. Périprocte ovale, situé vers le milieu de la face postérieure à l'extrémité de la carène postérieure, loujours plus bas que le point médian de la hauteur totale. Au-dessous du périprocte se trouve une area assez accentuée, lronquant le bord postérieur suivant un plan oblique et rentrant. Rapports ET DIFFÉRENCES. L’Holaster subalobosus constitue une espèce bien caractérisée par son ensemble subglobuleux, uniformément convexe et ordinairement très-renflé en dessus, son pourtour arrondi, sa face inférieure convexe, son bord postérieur tronqué et rentrant. Celte espèce n’est pas très-rare dans certaines localités des Alpes ; les exem- plaires qui en proviennent sont très-suffisamment bien conservés pour pouvoir être dé- terminés avec certitude, bien que les détails du test soient peu distincts. Ils appartiennent presque tous à la forme élevée et renflée ; je connais peu d'individus se rapprochant de la variété déprimée. M. Campiche a découvert dans les couches vraconiennes de Sainte- Croix de petits individus appartenant incontestablement à cette espèce dont ils repro- duisent sans exception tous les caractères; ils n’ont que 18mm de long, leur forme est presque globuleuse et ils représentent en miniature les exemplaires singulièrement ren- flés, figurés par M. Cotteau (Échin. de l'Yonne, loc. cit.). Locarrrés. Sainte-Croix (Vaud). — Cheville, Bossetan (Valais). Gault supérieur, étage vraconnien. Sainte-Croix (Vaud). — Cheville (Valais). — Le Ried près Bienne (Berne). — Sommet du Sentis, Ebenalp [Sentis], Orligrat à l'Ouest de Berndlihutte, Seealp (Appenzell). — Yberg-Sil (Schwytz). — Lac Saint-Point (Jura). Étage cénomanien. Corcecrions. Musée de Zurich, Campiche, Gilliéron, Renevier, Musée de Berne. Explication des figures. PI. XXVI. Fig. 11. Grand exemplaire typique de l’Holaster subglobosus. Bienne. Étage cénomanien. Coll. Gilliéron. Fig. 12 a, b. Autre exemplaire de petite taille, relativement déprimé. Cheville. Coll. Rene- vier. Gault supérieur. Fig. 13 a, b. Autre exemplaire renflé du gault supérieur de Bossetan. Musée de Zurich. Fig. 14. Petite variété de la même espèce, du gault supérieur de Sainte-Croix. Coll. Campiche. Toutes ces figures sont de grandeur naturelle. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 335 gault inférieur ou gault proprement dit et dans le gault supérieur ou vra- conien qui renferme un mélange des faunes albiennes et cénomaniennes. Une espèce, Hol. lœvis, se rencontre à la fois dans le gault inférieur, dans le gault supérieur et dans l'étage rhotomagien. Deux espèces enfin, Hol. subglobosus et Hol. Bischoffi, se trouvent dans le gault supérieur et dans l'étage rhotomagien. GENRE CARDIASTER, Forbes. Ensemble ovale, ordinairement largement cordiforme, renflé, souvent caréné à la face supérieure. Sommet ambulacraire central ou subcentral. Ambulacres comme dans les Holaster. Sillon antérieur échancrant ordinairement fortement le pourtour, plus ou moins apparent, et le plus souvent caréné sur ses bords à la face su- périeure. Appareil apicial comme dans les Holaster. Péristome ovale, transverse, subbilabié, excentrique en avant. Périprocte marginal, toujours placé sur la face postérieure et accom- pagné d’une area distincte. Un fasciole marginal passant sous le périprocte. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Les Cardiaster sont généralement caractérisés par un facies particulier et possèdent un fasciole marginal; ce dernier ca- ractère les sépare des Æolaster dont ils se rapprochent sous tous les autres rapports. 334 PALÉONTOLOGIE SUISSE. par sa forme cylindroïde, sa face supérieure plus plane, son bord antérieur vertical, son sommet ambulacraire plus excentrique en avant, son bord postérieur bien plus tron- qué et moins oblique, son périprocte situé bien plus haut. La figure de l'ouvrage de M. Ooster (Échin. des Alpes suisses, pl. 23, fig. 4), que M. Renevier rapporte à cette espèce, représente en réalité un exemplaire de l’Holuster suborbicularis. Cette dernière espèce est également voisine de l’Holaster Bischoffi, mais il s’en distingue par son en- semble cylindroïde, presque aussi large en avant qu’en arrière, par sa face supérieure et sa face inférieure régulièrement convexes, par son sillon antérieur moins accentué, insensible à la face supérieure et à peine caréné sur les bords. L’Holaster truncatus (Goldf.) Ag. est plus cordiforme et moins plane en dessus, son péristome est aussi plus éloigné du bord antérieur. LocaziTÉés. Cheville (Valais). Gault supérieur, étage vraconnien. Cheville (Valais). Étage rhotomagien. Cozcecrions Renevier, Pictet. Explication des figures. PI. XXVIII. Fig. 1 a, b, c, d,e. Holaster Bischoffi. Coll. Pictet. Fig. 2 a, b, c. Autre exemplaire de la collection Renevier. Ces figures sont de grandeur naturelle et les originaux proviennent du gault supérieur de Cheville. RÉSUMÉ GÉOLOGIQUE SUR LES HOLASTER Les neuf espèces d’Holaster décrites ci-dessus se répartissent entre les étages de la manière suivante : Une espèce, Hol. cordatus, est assez caractéristique de l'étage valangien, mais elle se retrouve aussi, quoique rarement, dans le néocomien moyen. Deux espèces, Hol. intermedius et Hol. Campichei, n’ont pas encore été reconnues en dehors du néocomien moyen. | Une espèce, Hol. prestensis, est spéciale à l'étage aptien supérieur. Deux espèces, ol. Perezu et Hol. suborbicularis, se trouvent dans le ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 3935 gault inférieur ou gault proprement dit et dans le gault supérieur ou vra- conien qui renferme un mélange des faunes albiennes et cénomaniennes. Une espèce, AHol. lœwrs, se rencontre à la fois dans le gault inférieur, dans le gault supérieur et dans l’élage rhotomagien. Deux espèces enfin, Hol. subglobosus et Hol. Bischoffi, se trouvent dans le gault supérieur et dans l'étage rhotomagien. ® GENRE CARDIASTER, Forbes. Ensemble ovale, ordinairement largement cordiforme, renflé, souvent caréné à la face supérieure. Sommet ambulacraire central ou subcentral. Ambulacres comme dans les Holaster. Sillon antérieur échancrant ordinairement fortement le pourtour, plus ou moins apparent, et le plus souvent caréné sur ses bords à la face su- périeure. Appareil apicial comme dans les Holaster. Péristome ovale, transverse, subbilabié, excentrique en avant. Périprocte marginal, toujours placé sur la face postérieure et accom- pagné d’une area distincte. Un fasciole marginal passant sous le périprocte. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Les Cardiaster sont généralement caractérisés par un facies particulier et possèdent un fasciole marginal; ce dernier ca- ractère les sépare des Æolaster dont ils se rapprochent sous tous les autres rapports. 336 PALÉONTOLOGIE SUISSE. CARDIASTER SUBTRIGONATUS, P. de Loriol (Catullo). (PI. XX VIIL, fig. 3.) SYNONYMIE. Nucleolites subtrigonatus, Catullo, 1827, Saggio di zoologia fossile, p. 226, pl. 2, fig. D d. ? Nucleolites cordiformis, Catullo, 1827, Saggio di zoologia fossile, p. 229, pl. 2, fig. H h. Holaster italicus, Agassiz, 1840, Catal. Ectyp. mus. neoc., p. 1. Id. Agassiz et Desor, 1847, Catalogue raisonné des Échinides, p. 135. Id. - d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 269. Cardiaster italicus, d’Orbigny, 1853, Paléont. française, Terrains crétacés, t. VI, p. 142, pl. 831. Holaster italicus, Desor, 1858, Synopsis, p. 337. Cardiaster italicus, Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 592. Id. de Zigno, 1864, in v. Roth, Geogn. Mittheil. über die Eugenäischen Berge bei Padua, in Zeiïtschr. der deutschen geol. Gesellsch., vol. XVI, p. 526. DIMENSIONS : ÉONGUEU RSR ERA ER ER nue RER nee 40 mill Largeur pan rapport A la IONGUEUR ES 1,07 Hauteur id. A 0,173 Ensemble largement cordiforme ou plutôt subtriangulaire, dilaté et échancré en avant, très-rélréei et lronqué en arrière. Face supérieure élevée, lrès-convexe, carénée et un peu en forme de toit dans la région postérieure qui se trouve aussi sensiblement déclive. Face inférieure assez convexe, renflée sur le plastron, très-creusée en avant du péris- tome. Pourtour arrondi. Sommet ambulacraire distinctement excentrique en avant ; il se trouve au point cul- minant de la face supérieure. Ambulacres tout à fait invisibles dans l’exemplaire que je viens de décrire; l’antérieur impair se trouve logé dans un sillon assez peu apparent à la face supérieure, mais échan- crant largement le pourtour et se continuant en demeurant très-profond jusqu’au péris- tome. Péristome relativement assez éloigné du bord antérieur. Périprocte situé au sommet de la troncature verticale du bord postérieur; l’area anale se creuse au pourlour et donne naissance à deux protubérances, une de chaque côté. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Je ne connais qu’un seul moule intérieur appartenant à cette espèce qui se trouve ici citée en Suisse pour la première fois. Il est parfaitement con- servé el se montre exactement identique aux nombreux exemplaires du Cardiaster sub- trigonatus de la Scaglia de Lombardie avec lesquels je puis le comparer. Celte espèce ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 337 varie dans sa forme, et l’on peut observer des passages graduels entre des exemplaires relativement déprimés et d’autres qui sont subconiques et fort élevés; dans quelques- uns, le bord postérieur est coupé verticalement, dans d’autres, il est obliquement tron- qué ; enfin la profondeur du sillon varie dans des limites assez considérables. Ces modi- fications de forme se relient entre elles d’une manière très-évidente, et il me paraît hors de doute qu'elles appartiennent toutes à la même espèce. L’exemplaire du Sentis tient le milieu entre les formes extrêmes que j'ai indiquées. L’oursin décrit et figuré d’une manière un peu imparfaite par Catullo sous le nom de Nucleolites subtrigonatus provient de la Scaglia et me paraît exactement identique à l’espèce nommée plus tard Holaster italicus par M. Agassiz ; les exemplaires de Chiampo et des Sette Communi que j'ai sous les yeux peuvent parfaitement être rapportés à la figure donnée par Catullo. Il est très- probable aussi que le Nucleolites cordiformis du même auteur, qui appartient au même niveau, n’est autre chose qu'un Cardiaster subtrigonatus dont le sillon antérieur est trés-profond ; cette modification n’est point rare. L’espèce doit naturellement reprendre le nom spécifique qui lui avait été primitivement donné. Il est intéressant de retrouver une espèce aussi caractéristique de la Scaglia de Lombardie dans les couches du Sentis où, du reste, se retrouve également l’Echinocorys vulgaris. LocariTÉ. Bærenstein sur le Sentis. Étage sénonien. Cozrecrion. Musée de Zurich. Explication des figures. PI. XXVIII. Fig. 3 a, b, c, d. Cardiaster subtrigonatus, moule intérieur de grandeur naturelle. CARDIASTER GILLIERONI, P. de Loriol, 1873. PI. XXVIII, fig. 4.) DIMENSIONS : MONSUEUL EM ALARM UN ne) RE Re. 18 mill. PArTeUR PAR TAPpOr AA Ion EEE EE Re ER ANNE er À 0,92 Hauteur UE SPA ER M N RR RE TER PET ER At nd 0,83 Ensemble cordiforme, arrondi et très-échancré en avant, fortement rétréci en arrière, acuminé au bord postérieur. Face supérieure très-élevée, conique au sommet, très- rapidement déclive en avant, fortement carénée et en forme de loit en arrière ; le bord postérieur, réduit à une surface étroite, est légèrement tronqué et un peu évidé. Face inférieure convexe, très-creusée en avant du péristome par le sillon antérieur, sensible- ment reuflée sur le plastron. Pourtour arrondi, mais non renflé. Sommet ambulacraire très-excentrique en avant. 43 NAIL PR EE) np ER PE RP NE PEER" ON ENTRE T EE Es pat th es AMV ENS Qi D bee RIRE me 338 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Ambulacres fort peu apparents, les quatre pairs sont tout à fait à fleur du test. L’im- pair antérieur est logé dans un sillon d’abord presque nul sur la rapide déclivité du bord antérieur, il se creuse ensuile rapidement vers le milieu de la hauteur, échancre très- profondément le pourtour et se prolonge à la face inférieure jusqu’au péristome sans perdre sa profondeur ; ses bords sont à peine carénés. Les ambulacres postérieurs sont très-divergents. Plaques ambulacraires hautes, régulièrement hexagonales, on en compte à peine deux pour une plaque interambulacraire. Les pores sont extrêmement ténus, en- foncés dans de petites cavités et disposés par paires très-écartées, situées plus bas que le milieu des plaques. Péristome assez éloigné du bord, ovale, légèrement labié, profondément enfoncé dans le sillon ambulacraire et par suite presque vertical. Périprocte ovale, ouvert au sommet de la troncature postérieure et légèrement cou- vert par une saillie de la carène de l'aire interambulacraire postérieure. L’area est évidée, mais elle n’alteint pas l'extrémité du rostre postérieur. Tubercules très-petits et très-clair-semés à la face supérieure, comme noyés dans une granulation très-abondante et relativement grossière ; à la face inférieure, ils sont bien plus saillants, surtout sur le plastron, mais toujours elair-semés.Test relativement très-épais. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Je n'ai pu réussir à découvrir un fasciole sur les deux exem- plaires de cette jolie espèce qui m'ont été communiqués par M. Gilliéron ; c’est à cause de sa forme générale que je la range dans le genre Cardiaster. Cependant l’état de con- servalion de la surface n’est pas assez parfait pour que l’on ne puisse pas três-bien admettre que le fasciole se verrait sur dés individus très-frais. Elle ressemble à un Car- diaster subtrigonatus de très-petite taille, mais elle se distingue de cette espèce par sa forme très-acuminée en arrière et non largement tronquée et bilobée, par sa face in- férieure plus convexe, son périprocte situé plus haut, son bord postérieur à peine tron- qué et oblique, son area anale beaucoup moins creusée. Elle ne saurait guère être confondue avec les autres espèces connues du genre Cardiaster. Le Cardiaster minor Cotteau a la face supérieure beaucoup moins relevée en avant et nullement conique, sa région postérieure n’est point acuminée. On peut en dire autant du Cardiaster punclatus Cotteau, dont la forme générale se rapproche de celle de l’Offaster pilula. Le Cardiaster pygmœæus Forbes est fortement tronqué en arrière, son sillon antérieur est bordé de fortes carènes. LocauiTÉ. Bord de la Marione sur Semsales (Fribourg). Étage sénonien. CozcEcTion Gilliéron. Explication des figures. PI. XXVIII. Fig. 4 a, b, c, d. Cardiaster Gillieroni, de grandeur naturelle. Fig. 4f. Le même exemplaire, vu de côté, grossi. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 339 FAMILLE DES SPATANGIDÉES Forme générale ovale, oblongue, le plus souvent cordiforme. Test mince. Ambulacres pétaloïdes, jamais disjoints; l’impair antérieur est différent des autres par sa forme et par la structure de ses pores. Appareil apicial compacte ou subcompacte; il se compose de quatre pla- ques génitales, le plus souvent toutes perforées, et de cinq plaques ocellaires toujours perforées. Péristome le plus souvent bilabié, polygonal dans quelques genres, tou- jours excentrique en avant. Périprocte supramarginal, ouvert sur la face postérieure. Tubercules perforés, ordinairement crénelés, portant des soies fines et striées. Un certain nombre de genres sont pourvus de fascioles. OBsERvATIONS. Les Spatangidées comprennent tous les Échinides atélos- tomes dont le péristome est excentrique en avant et dont les ambulacres sont pétaloïdes. Cette famille, à laquelle appartiennent les plus parfaits des Échinides, se compose d’un grand nombre de genres. Jusqu'à présent on ne connait aucune espèce qui puisse lui être rapportée dans les couches an- térieures à la formation crétacée. On en compte en revanche un grand nombre dans les mers actuelles. Le nouveau genre Paleopneustes, AI. Agassiz, dont une espèce a été rap- portée des Barbades par l'expédition du Hassler, paraît fournir un inter- médiaire remarquable entre la famille des Holastéridées et celle des Spa- tangidées; sa forme est semblable à celle de l'Echinocorys vulgaris, son sillon antérieur est nul et lambulacre impair composé comme dans cette espèce ; les autres ambulacres sont subpétaloïdes et le péristome fortement bilabié. 4re Tribu. — PALÉOSTOMES Genres dont le péristome est pentagonal. 340 PALÉONTOLOGIE SUISSE. GENRE ECHINOSPATAGUS, Breynius. Forme cordiforme, plus ou moins renflée à la face supérieure, générale- ment aplatie en dessous. Ambulacres pairs pélaloïdes, inégaux, toujours larges; les zones pori- fères sont un peu inégales, surtout dans les ambulacres antérieurs. Pores en fente étroite, ceux des rangées externes toujours plus allongés que ceux des rangées internes; ceux des zones porifères antérieures sont ordinaire- ment plus longs que ceux des zones postérieures. L’ambulacre impair est toujours logé dans un sillon plus ou moins profond, ses zones porifères sont égales entre elles, plus étroites que celles des autres ambulacres et composées de pores en fente dont les externes sont un peu plus longs que les internes. Appareil apicial compacte, composé de quatre plaques génitales perforées et de cinq plaques ocellaires très-petites et très-finement perforées; le corps madréporiforme se trouve au centre de l'appareil. Péristome subpentagonal, rapproché du bord antérieur. Périprocte ovale, situé sur la face postérieure. Tubercules très-petits, crénelés et perforés. Granules miliaires très-fins et serrés. Point de fasciole. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Voisins de forme des Holaster, les Echino- spatagus s’en distinguent facilement par la structure de leurs ambulacres et par leur appareil apicial compacte. Le genre Echinospalagus correspond au genre Toxaster de M. Agassiz. L'une des espèces les plus caractéristiques du genre avait été décrite et figurée par Breynius sous le nom d'Echino- spatagus cordiforms, et les lois de la priorité exigent que cette coupe géné- rique, quoique mal délimitée par son auteur, ne disparaisse pas de la méthode. Bien qu’à regret, je renonce donc à conserver le nom bien connu de Toxaster. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 341 ECHINOSPATAGUS GRANOSUS, d’Orbigny. (PI. XXVIII, fig. 6-8.) SYNONYMIE. Holaster intermedius, Agassiz, 1839 (non Münster), Échinodermes suisses, I, p. 19, pl. 3, fig. 6-8. Id. Agassiz et Desor, 1847, Catalogue raisonné des Échin., p. 135. Echinospatagus granosus, d’Orbigny, 1853, Paléontologie française, Terr. crét., t. VI, p. 153, pl. 839. Toxaster Campichei, Desor, 1854, Énumération des Échinides valangiens. Bull. Soc. des se. nat. de Neuchâtel, t. III, p. 178. Echinospatagus granosus, Desor, 1857, Synopsis des Échinides foss., p. 352. Id. Pictet, 1857, Traité de Paléontologie, 2me éd., t. IV, p. 195. Id. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 594. Ia. O. Heer, 1865, Die Urwelt der Schweiz, p. 205. Toxaster Campichei, Ogérien, 1867, Hist. nat. du Jura, t. I, p. 545 et passim. Id. Jaccard, 1869, Descr. géol. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 170 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6e livr.). Echinospatagus granosus, Greppin, 1870, Descr. géol. du Jura bernois, p. 132 (Matériaux pour la carte * géol. de la Suisse, 6% livr.). DIMENSIONS : LON CURE er Re AU Re ee cn a AO ni Il: 3 Largeur par rapport à la longueur. (,88 à 0,94 Hauteur id. RER An CE SERRE 0,54 à 0,61 4 Ensemble cordiforme, élargi et arrondi en avant, rétréci et tronqué en arrière. Face supérieure tantôt déprimée et alors uniformément et légèrement convexe, tantôt assez renflée et même un peu gibbeuse. Face inférieure à peu près plane, légèrement renflée sur le plastron. Face postérieure tronquée suivant un plan à peu près vertical. Pourtour arrondi. Sommet ambulacraire presque central. Ambulacres pairs peu arqués, larges, à fleur du test, les postérieurs sont un peu plus courts que les antérieurs. Les zones porifères sont plus larges que la moitié de l’espace interporifère (ce que le dessin n’a pas rendu); les pores internes sont relative- ment longs et sont séparés des pores externes par un petit granule. Ambulacre impair large et long, la largeur de ses zones porifères n’atteint pas la largeur de la moitié de l’espace interporifère ; ses pores sont plus courts que ceux des ambulacres pairs. Le sillon ambulacraire est large, mais peu profond; il est à peine creusé au sommet et il échancre faiblement le pourtour en se continuant jusqu’au péristome. A la face in- férieure, les avenues ambulacraires postérieures sont larges et lisses, les antérieures 342 PALÉONTOLOGIE SUISSE. portent des tubercules; les pores qu’elles contiennent et qu’on peut suivre jusqu’à l’am- bilus sont extrêmement pelits, arrondis et disposés par paires très-écartées, formant deux rangées dans chaque ambulacre. Péristome subpentagonal, très-peu enfoncé et fort excentrique en avant. Périprocte ovale, placé au sommet de la face postérieure. Tubercules crénelés, perforés, scrobiculés, peu développés, épars et écartés à la face supérieure, sauf dans la région antérieure où ils sont plus volumineux; ils remontent dans le sillon ambulacraire jusqu’auprès du sommet. A lambitus, les tubercules sont serrés ; ils s’écarlent et deviennent assez volumineux à la face inférieure; ceux qui re- couvrent le plastron sont par contre fins et serrés. VariaTions. Je n'ai pas de variations bien importantes à signaler, bien que j'aie pu comparer une grande quantité d'exemplaires. La face supérieure, dans les individus qui peuvent être regardés comme typiques, est assez renflée el convexe, à peu près égale- ment déclive en avant et en arrière. En réunissant une grande série, on voit d’un côté l'ensemble se déprimer et la face inférieure devenir presque plate, à peine convexe, mais trèês-uniformément ; de l’autre côlé, la face supérieure se renfle, s'élève et devient même un peu gibbeuse, les aires interambulacraires se montrent alors sensiblement renflées ; un individu anormal est presque conique au sommet, et sa hauteur atteint 0,72 de sa longueur. Des passages graduels et évidents relient entre elles ces différentes modifica- tions de forme. RapPoRTS ET DIFFÉRENCES. L’Echinospatagus granosus est très-voisin de l’Echinospatagus cordiformis ; il s’en distingue néanmoins par son ensemble plus uniformément convexe à la face supérieure, la déclivité antérieure n’élant guère plus rapide que la postérieure, par son sillon antérieur beaucoup moins profond et couvert de tubercules comme le reste du test, ses ambulacres pairs moins arqués el son sommet ambulacraire plus central. LocariTÉs. Sainte-Croix, Ballaigues, Saint-Cergues (Vaud). — Vigneules, Gaicht, Prêles (Neuchâtel). — Villers-le-Lac (Doubs). Étage valangien. Cozcecrions Campiche, Pictet, P. de Loriol, Gilliéron, Renevier, etc. Explication des figures. PI. XX VIII. Fig. 6 a, b, c, d. Echinospatagus granosus. Ballaigues. Coll. P. de Loriol. Fig. 7 a, b. Autre exemplaire de la même espèce, plus renflé. Sainte-Croix. Collection Campiche. Fig. 8 a, b. Autre exemplaire très-renflé et anormal. Ballaigues. Coll. P. de Loriol. Ces figures sont de grandeur naturelle. Je n’ai pas donné les figures grossies qui eussent été nécessaires, on les trouvera dans la Paléontologie française. J’ai à faire la même observation pour les autres espèces d’Echinospatagus. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 343 ECHINOSPATAGUS CORDIFORMIS, Breynius. (PI. XXIX, fig. 17.) SYNONYMIE. Echinospatagus cordiformis, Breynius, 1732, Schediasma de Echinis, p. 61, pl. 5, fig. 3-4. Echinus complanatus, Spatangus retusus, ÆEchinites helveticus, Spatangus relusus, Id. Spatangus helvetianus, Spatangus retusus, Spatangus helvetianus, Spatangus complanatus, Id. Spatangus helvetianus, Holaster complanatus, Id. Spatangus retusus, Holaster complanatus, Id. Id. Toxaster complanatus, Spatangus retusus, Holaster complanatus, Spatangus retusus, Tozxaster complanatus, 2 Toxaster Nicæensis, Spatangus retusus, Toxaster complanatus, 2 Toxaster Nicæensis, Tozaster complanatus, Id. 2 Tozxaster cuneiformis, Toxaster complanatus, Id. Tozxaster Michelini, Bourguet, 1742, Traité des Pétrifications, pl. 51, fig. 333. Linné (Gmelin), 1789, Systema naturæ, p. 3198. Lamarck, 1816, Animaux sans vert , t. II, p. 33. Schlotheim, 1820, Nachtrag zur Petrefactenkunde, p. 312. Deslongchamps, 1824, Encycl. méth. Zoophytes, t. Il, p. 689. Goldfuss, 1826, Petref. Germaniæ, t. I, p. 149, pl. 46, fig. 2. Defrance, 1827, Dict. des sciences naturelles, t. L, p. 87. Defrance, 1827, Dict. des sciences naturelles, t. L, p. 94. Blainville, 1830, Dict. des sciences naturelles, t. LX, p. 185. Blainville, 1834, Manuel d’actinologie, p. 204. Agassiz, 1835, Mém. sur les foss. crét. du Jura neuchâtelois, Mém. Soc. des sc. nat. de Neuchâtel, t. I, p. 128. Agassiz, 1835, Prodrome, Mém. Soc. des sc. nat. de Neuchâtel, t. I, p. 183. Desmoulins, 1837, Tableau des Échinides, p. 408. Strombeck, 1839, Neocom. in der Umgebung von Braunschweig, Zeïtschrift der deutschen geol. Gesellschaft, vol. I, p. 464. Agassiz, 1839, Échinodermes foss. de la Suisse, I, p. 14, pl. 2, fig. 10-12. Agassiz, 1840, Catal. Ectyp. foss. mus. neoc., p. 1. Agassiz, 1840, Catal. Ectyp. foss. mus. neoc., p. 15. Dujardin in Lamarck, 1840, Animaux sans vertèbres, 2me éd., t. III, p. 330. Dujardin in Lamarck, 1840, Animaux sans vertèbres, 2e éd., t. III, p. 333. Leymerie, 1842, Terr. crétacé de l’Aube, Mém. Soc. géol. de France, t. V, p- 23. Sismonda, 1843, Mem. Echin. foss. di Nizza, p. 18. Sismonda, 1843, Mem. Echin. foss. di Nizza, p. 19, pl. 1, fig. 6-8. Leymerie, 1845, Statist. géol. de l'Aube, atlas, p. 8, pl. 7, fig. 6. Agassiz et Desor, 1847, Catalogue raisonné des Éch., p. 131, pl. 16, fig. 4. Agassiz et Desor, 1847, Catalogue raisonné des Éch., p. 132. Marcou, 1847, Jura salinois, p. 139, 143 et 147. A. Gras, 1848, Oursins fossiles de l’Isère, p. 58. A. Gras, 1848, Oursins fossiles de l’Isère, p. 57, pl. 3, fig. 19-20. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. IL, p. 88. Cotteau, 1851, Catalogue des Éch. néoc. de l'Yonne, p. 13. Cotteau, 1851, Catalogue des Éch. néoc. de l'Yonne, p. 13. ASF: 344 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Toxaster complanatus, Bronn, 1852, Lethea Geogn., 3me éd., t. II, p. 202, pl. 30, fig. 1. Id. Quenstedt, 1852, Handbuch der Petref., p. 592, pl. 50, fig. 17. Id. A. Gras, 1852, Catalogue des foss. de l’Isère, p.27. Holaster complanatus, Buvignier, 1852, Statist. géol. de la Meuse, p. 471. Echinospatagus cordiformis, d’Orbigny, 1853, Paléont. française, Terr. crétacés, t. VI, p. 155, pl. 810. Id. Leymerie et Cotteau, 1856, Catal. des Échin. des Pyrénées, Bull. Soc. géol. de France, 2e série, t. XIII, p. 348. Id. Pictet, 1857, Traité de Paléontologie, 2me éd., t. IV, p. 194, pl. 93, fig. 4. Toxaster complanatus, Desor, 1858, Synopsis des Échin. foss., p. 351, pl. 40, fig. 1-4. ns Leymerie et Raulin, 1858, Statistique géol. de l'Yonne, p. 623. Toxaster complanatus, Lory, 1860, Descr. géol. du Dauphiné, p. 294 et passim. Echinospatagus cordiformis, Cotteau, 1861, Échinides foss. de l'Yonne, t. II, p. 117, pl. 61, fig. 1-6. Id. Coquand, 1862, Paléontologie de la province de Constantine, p. 282. Id. P. de Loriol, 1863, Inv. foss. du néocomien du Salève, p. 157. Ia. Cotteau, 1863, Échinides des Pyrénées, p. 52. Id. Cotteau, 1865, Catal. des Échin. foss. de l’Aube, p. 29. Ida. Cotteau, 1865, Oursins fossiles des Martigues, Bull. Soc. géol. de France, 2me série, t. XXI, p. 483. Id. Ooster, 1865, Synopsis des Échinides fossiles des Alpes, p. 99. Toxaster complanatus, O. Heer, 1865, Urwelt der Schweiz, p. 619. Echinospatagus cordiformis, Ogérien, 1867, Hist. nat. du Jura, t. I, p. 545. Toxaster complanatus, Jaccard, 1869, Descr. géol. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 158, etc. (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6e livr.). Echinospatagus cordiformis, Greppin, 1870, Descr. géol. du Jura bernois, p. 136 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 8% livr.). DIMENSIONS : Longueur ne De Rare 66 15 4 50 mil, Largeur par rapport à la longueur de 0,90 à 1,00 Hauteur id. RUPRNRES SEE à _ de 0,58 à 0,70 Forme ovale, oblongue, ordinairement plus longue que large, parfois aussi large que longue, arrondie et fortement échancrée en avant, plus ou moins rétrécie et tronquée en arrière. Face supérieure souvent déprimée, souvent aussi assez élevée, renflée et gibbeuse en arrière, toujours plus ou moins déclive en avant ; face inférieure à peu près plane, un peu évidée autour du péristome, légèrement renflée sur le plastron; bord postérieur plus ou moins obliquement tronqué. Pourtour souvent un peu polygonal et onduleux, arrondi sur le bord. Sommet ambulacraire toujours excentrique en arrière, mais à des degrés différents. Ambulacres antérieurs pairs très-longs, relativement larges, sinueux. Zones porifères un peu déprimées, un peu plus étroites que l’espace interporifère, les postérieures un peu plus larges que les antérieures. Pores allongés, étroits ; ceux des rangées internes ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 345 un peu plus courts que ceux des rangées externes. À partir du pourtour, les pores deviennent simples, fort pelits et se continuent par paires très-écartées jusqu'aux en- virons du péristome, ils sont alors un peu plus nombreux, les paires se rapprochent, et dans chaque paire les pores se trouvent séparés par un granule saillant. Ambulacres postérieurs pairs courts et droits; leurs zones porifères sont un peu déprimées, étroites, égales et fortement divergentes à partir du sommet; les pores des rangées internes sont toujours un peu plus courts que ceux des rangées externes. Ambulacre antérieur impair logé dans un sillon large, presque toujours profond, remontant jusqu’au sommet, échan crant fortement le bord et se prolongeant jusqu’au péristome ; ses zones poriféres sont égales, divergentes, plus étroites que la moitié de l’espace interporifère. Les pores sont courts, allongés ; ceux des rangées internes sont un peu plus courts que ceux des ran- gées externes avec lesquels ils chevronnent légèrement. A la face inférieure, les avenues ambulacraires postérieures sont larges, un peu déprimées autour du péristome, dépour- vues de tubercules et couvertes seulement d’une fine granulation. Appareil apicial peu étendu, compacte, très-granuleux ; la plaque génitale qui porte le corps madréporiforme est bien plus grande que les autres ; les plaques ocellaires sont intercalées aux angles des plaques génitales. Péristome subpentagonal, peu ouvert, très-excentrique en avant. Périprocte ovale, un peu acuminé à ses extrémités, ouvert au sommet de la face pos- térieure ; il est suivi par une area large, plus ou moins profonde et accentnée, souvent limitée par une lignée de petits renflements. _ Tubercules crénelés, perforés, scrobiculés, assez abondants, épars et à peu près égaux sur toute la face supérieure, sauf dans le sillon ambulacraire antérieur où ils sont à peine sensibles; la granulation est très-serrée, d’une extrême finesse et très-homogène. A la face inférieure, les tubercules sont assez gros et écartés, sauf au pourtour et sur le plastron où ils sont serrés mais peu développés. Variarions. Celle espèce présente des variations assez nombreuses qui se relient toutes par des passages très-évidents. Elles ont trait, en premier lieu, à la forme générale qui est plus ou moins élargie au milieu, plus ou moins rélrécie en arrière. La face supé- rieure est tanlôl déprimée, tantôt élevée et renflée, toujours plus déclive en avant qu’en arrière, mais à un degré variable. Le sommet ambulacraire est Loujours excentrique en arrière, mais il est des exemplaires dans lesquels sa position se rapproche du point central. Le sillon ambulacraire antérieur est toujours accentué depuis le sommet jus- qu’au bord, mais il varie quant à sa largeur et à sa profondeur qui sont souvent rela- livement considérables. Enfin l’area sous-anale est souvent bien accusée, plus souvent encore tout à fait nulle. Ces diverses modifications sont plus ou moins accentuées, mais il est difficile de fixer avec précision ce qu’on pourrait appeler la forme typique, et, ainsi que l’a déjà dit M. Agassiz, il est rare de trouver deux exemplaires tout à fait sem- blables. f 44 346 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Rapports ET DIFFÉRENCES. L’Echinospatagus cordiformis est une espèce très-ancienne- ment connue el généralement répandue dans l’étage néocomien. D'Orbigny lui réunit le Toxaster Nicœensis de M. Sismonda ; je ne l'ai pas vu en nature, mais, d’après la figure, il paraît singulièrement renflé en avant, sa face supérieure est presque uniformément convexe el son sommet ambulacraire est central ; il s'éloigne bien autant du type le plus ordinaire que l'Echinosp. neocomiensis. Quant à cette dernière espèce, il est possible aussi qu’elle ne soit qu'un individu un peu monstrueux de l’Echinosp. cordiformis. M. Desor avait cru devoir séparer sous le nom de Toxaster Sentisianus certains exem- plaires provenant des couches néocomiennes du Sentis et du Glærnisch, un peu plus rélrécis en arrière, avec un sommet ambulacraire peu excentrique et un large sillon antérieur. Ces individus me paraissent rentrer facilement dans la série des variétés de l'Echinosp. cordiformis, et j'ai observé des exemplaires tout à fait semblables dans les marnes de l’élage néocomien moyen ; ils n’en constituent pas moins une variélé remar- quable. Dans l’Echinosp. amplus Desor, les pores paraissent égaux dans les rangées internes et les rangées externes. Je n’en connais que des exemplaires assez imparfaits provenant des Alpines ; la forme générale diffère peu de celle des Echinosp. cordiformis les mieux caractérisés. L’Echinosp. cordiformis est extrêmement rare dans l’élage valan- gien ; j'en connais cependant trois exemplaires indiqués dans la collection de M. Cam- piche comme ayant élé trouvés dans l'étage valangien de Sainte-Croix. L'espèce abonde dans l'étage néocomien moyen ; il n’en a été cité Jusqu'ici aucun exemplaire bien au- thentique provenant de l’étage urgonien. LocariTÉs. Sainte-Croix (Vaud). Étage valangien. Sainte-Croix, Les Clées près Orbe, etc. (Vaud). — Landeron, Hauterive, etc. (Neu- châtel). — Lopperberg sur le Pilate (Lucerne). — Glærnisch (Glaris). — Ochseng- schwænd, Sihlthal (Schwy1z). — Beim blauen Schnee, Botmersalp, Mesmeralp sur le Sentis (Appenzell). — Dærligen, Merligen près le lac de Thoune, Bachersboden et Sulzi dans le Justithal (Berne). Étage néocomien proprement dit. Toutes les collections. Explication des figures. PI. XXIX. Fig. 1 a, b. Echinospatagus cordiformis, exemplaire ayant les caractères des individus que l’on rencontre le plus communément. Sainte-Croix. Coll. Campiche. Fig. 2 a, b, c. Autre exemplaire un peu plus renflé. Même gisement. Même collection. Fig. 3. Autre exemplaire très-renflé, forme rare, du Landeron. Coll. Gilliéron. Fig. 4 a, b. Exemplaire de la même espèce, très-déprimé et acuminé en arrière. Auxerre (Yonne). Coll. P. de Loriol. Fig. 5 a, b. Autre échantillon acuminé en arrière (Tox. Sentisianus). Glärnisch. Musée de Zurich. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 347 Fig. 6 a, b. Autre exemplaire de la même variété. Glärnisch + Musée de Zurich. Fig. 7 a, b. Autre exemplaire très-renflé et à sillon antérieur large. Bachersboden (Justi- thal). Musée de Zurich. Toutes ces figures sont de grandeur naturelle. Les originaux proviennent tous du néocomien propre- ment dit ou néocomien moyen. ECHiNOsPATAGUS RICORDEANUS, Cotteau. (PI. XXVIIL, fig. 5.) SYNONYMIE. Spatangus retusus, var. globata, Leymerie, 1845, Statistique géologique de l’Aube, p. 8, atlas, pl. 6, ; fig. 4 a, b. Toxaster Ricordeanus, Cotteau, 1851, Catalogue des Échin. néocomiens de l’Yonne, Bull. Soc. se. nat. de l'Yonne, p. 185. Toxaster Grailloti, Cotteau, 1851, Catalogue des Échin. néocomiens de l'Yonne, Bull. Soc. sc. nat. de l’Yonne, p. 185. : Echinospatagus argilaceus, d’Orbigny (non Phillips), 1853, Paléontologie française, Terr. crétacés, t. VI, p. 167, pl. 845. Toxaster argilaceus, Desor (pars), 1858, Synopsis des Échin. fossiles, p. 354. Id. Toxaster Grailloti, ÆEchinospatagus Ricordeanus, Cotteau, 1861, Échinides de l'Yonne, p. 127. Id. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 594. Ia. Cotteau, 1865, Catalogue des Échin. de l’Aube, p. 29. Echinospatagus argilaceus, Coquand, 1865, Monogr. de l’étage aptien d’Espagne, p. 177. Leymerie et Raulin, 1858, Statistique géol. de l’Yonne, p. 623. DIMENSIONS : Longueur RM RTE 27 à 34 mill. Largeur par rapport à la longueur DE UmME 1,00 Hauteur id. £ LS ES 0,68 à 0,74 Ensemble subcordiforme, arrondi et un peu échancré en avant, rétréci el tronqué en arrière. Face supérieure renflée, élevée, presque également déclive en avant et en ar- rière à partir du sommet, souvent à peu près régulièrement convexe. Face inférieure un peu creusée en avant et autour du péristome, assez convexe. Pourtour très-arrondi. Sommet ambulacraire central. Ambulacres pairs à fleur du test; les antérieurs sont flexueux et assez larges, leurs zones porifères sont notablement plus étroiles que l’espace interporifère, les postérieures sont un peu plus larges que les antérieures. Les ambulacres postérieurs sont droits et peu divergents; les zones porifères paraissent à peu près égales dans chaque ambulacre. 348 PALÉONTOLOGIE SUISSE. L’ambulacre impair est logé dans un sillon large, relativement peu profond, échancrant cependant le bord d'une manière sensible et se continuant jusqu’au péristome ; ses zones porifères sont étroites, rectilignes et composées de pores courts, à peu près FSU el disposés dans chaque paire un peu en circonflexe. Appareil apicial peu étendu ; la plaque madréporiforme occupe le centre de l’appa- reil; les autres plaques génitales sont fort petites ; les pores génitaux sont bien ouverts et entourés d’un petit renflement. Péristome subpentagonal, légèrement bilabié, peu ouvert, rapproché du bord. Périprocte ovale, acuminé à ses extrémités, situé au sommet de la troncature de la face postérieure ; l’area anale est peu creusée, mais limitée de chaque côté par une série de petites protubérances qui se prolongent plus ou moins à la face inférieure. Tubercules petits, enfoncés dans leurs scrobicules, très-clair-semés à la face supérieure; on en voit quelques-uns dans les ambulacres et dans le sillon antérieur ; ces derniers sont forts petits. A la face inférieure, les tubercules sont plus gros et plus abondants, surtout sur le plastron. La granulation intermédiaire est très-abondante et d’une extrême finesse. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. L’Echinospatagus Ricordeanus se distingue facilement de l'Echinosp. cordiformis par sa face supérieure plus uniformément renflée et à peu près régulièrement convexe, par son sommet ambulacraire central, par son sillon antérieur bien moins accentué et par ses ambulacres moins larges. La forme de l’Echinosp. gra- nosus ressemble davantage à celle de l’Echinosp. Ricordeanus, mais ce dernier s’en dis- lingue par sa face supérieure plus élevée, plus régulièrement convexe, plus renflée, son sillon antérieur garni de tubercules petits et rares, et non volumineux et abondants, enfin par ses ambulacres relativement plus étroits et son sillon antérieur échancrant plus pro- fondément l’ambitus. L’Echinosp. Ricordeanus, assez abondant dans le département de l'Yonne, est rare en Suisse. Les exemplaires des Alpes que M. Ooster rapportait à celte espèce appartiennent à l'Echinosp. Collegnii. LocarTés. Sainte-Croix (Vaud). — Villers-le-Lac (Doubs). Étage néocomien moyen. Sainte-Croix (Vaud). Étage urgonien. Très-rare. Cozrecrions Campiche, Pictet. Explication des figures. PI. XX VIII. Fig. 5 a, b, c, d. Echinospatagus Ricordeanus, de grandeur naturelle. Sainte-Croix. Néo- comien moyen. Coll. Campiche. Fig. 5 c. Ambulacre antérieur grossi, d’après un autre exemplaire du même gisement et de la même collection. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 349 ECHINOSPATAGUS GIBBUS, d'Orbigny (Agassiz). SYNONYMIE. 2 Toxaster Nicæensis, Sismonda, 1843, Echinidi foss. di Nizza, p. 19, pl. 1, fig. 4-5. Toxaster gibbus, Agassiz, 1847, in Agassiz et Desor, Catalogue raisonné, p. 132. 2 Toxaster Nicæensis, Agassiz et Desor, 1847, Catalogue raisonné, p. 132. Toxaster gibbus, A. Gras, 1848, Oursins fossiles de l’Isère, p. 59. Id. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. IT, p. 87. Ia. A. Gras, 1852, Catal. des fossiles de l’Isère, p. 26. ÆEchinospatagus gibbus, d’Orbigny, 1853, Paléontologie française, Terr. crétacés, t. VI, p. 160, pl. 841. Id. Pictet, 1857, Traité de Paléontologie, 2me éd., t. IV, p. 195. Toxaster gibbus, Desor, 1857, Synopsis, p. 353. Echinospatagus gibbus, Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 594. Ida. Cotteau, 1864, Oursins des Martigues, Bull. Soc. géol. de France, 2° série, t. XXI, p. 488. Id. Ooster, 1865, Synopsis des Echin. foss. des Alpes suisses, p. 101. DIMENSIONS : FONEUCUR PTE Tee nn ene 87 à 41 mill. Largeur par rapport à la longueur... 0,95 Hauteur id. CURE ou ee EE 0 NTS Forme cordiforme, arrondie et échancrée en avant, rétrécie en arrière, lronquée un peu obliquement au bord postérieur. Face supérieure très-renflée, très-élevée, à peu près également déclive en avant et en arrière. Face inférieure presque plane. Pourtour peu renflé. Sommet ambulacraire distinctement excentrique en avant. Ambulacres pairs larges, três-légèrement creusés, inégaux ; les antérieurs longs et larges, très-arqués ; leurs zones porifères sont larges, à peine inégales, à peu près aussi larges que l’espace interporifère; les pores des rangées internes sont presque aussi longs que ceux des rangées externes. Les postérieurs sont larges, peu écartés et assez longs. Ambulacre impair logé dans un sillon large, assez profond, échancrant le pourtour. Les zones porifères sont étroites, et leurs pores à peu près égaux se trouvent disposés en circonflexe. Périsiome non enfoncé. Périprocte au sommet de la face postérieure. RapPoRTS ET DIFFÉRENCES. Les individus peu nombreux, appartenant à cette espèce, que j'ai sous les yeux, sont imparfaitement conservés, et il ne m’a pas paru utile de les faire figurer. Je me suis assuré de leur détermination en les comparant avec soin à de bons 350 PALÉONTOLOGIE SUISSE. exemplaires de l'Echinospatagus gibbus provenant d'Escragnoles. Cette espèce, par ses ambulacres un peu creusés, se rapproche de l’Echinosp. Collegnii, mais elle en diffère par sa face supérieure plus élevée, plus gibbeuse, par ses ambulacres bien plus longs, par son sommet ambulacraire excentrique en avant el non en arrière, par son bord pos- térieur plus largement tronqué. LocaiTÉs. Altmann [Sentis], Langgensæsig, Lutzlisalp (Appenzell). — Fluhbrig (Schwytz). Etage néocomien. Cozcecrion. Musée de Zurich. ECHINOSPATAGUS COLLEGNIT (Sismonda), d'Orbigny. Toxaster Collegnii, Id. - Toxaster micrasteriforms, Toxaster Collegni, Toxaster micrasteriformis, Echinospatagus Collegnii, Echinospatagus Leymerü, Echinospatagus Collegnii, Id. Toxaster Collegnü, Toxaster Brunneri, Toxaster Leymerianus, Echinospatagus Collegnü, Echinospatagus Leymeriei, Toxaster Collegnii, Echinospatagus Collegnii, Echinospatagus Brunneri, Echinospatagus Leymerianus, Echinospatagus Collegnii, Echinospatagus Leymeriei, Echinospatagus Collegnii, Id. (PI. XXX, fig. 1-5.) SYNONYMIE. Sismonda, 1843, Sugli Echini foss. del Contado di Nizza, p. 21, pl. 1, fig. 9-11. Agassiz et Desor, 1847, Catal. raisonné des Échinides, p. 132. A. Gras, 1848, Oursins foss. de l’Isère, p. 60, pl. 4, fig. 5-6. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 141. A. Gras, 1852, Catal. des Échin. foss. de l’Isère, p. 35. d’Orbigny, 1853, Paléontol. française, Terr. crét., t. VI, p. 169, pl. 846. Cotteau, 1856, Cotteau et Leymerie, Catal. des Échin. foss. des Pyrénées, in Bull. Soc. géol. de France, 2e série, t. XII, p. 348. Cotteau, 1856, Cotteau et Leymerie, Catal. des Échin. foss. des Pyrénées, in Bull. Soc. géol. de France, 2e série, t. XIII, p. 348. Pictet, 1857, Traité de Paléontologie, 2%e éd., t. IV, p. 195. Desor, 1857, Synopsis des Échin. foss., p. 354. Merian, 1857, in Desor, Synopsis, p. 854, pl. 40, fig. 2-4. Desor, 1857, Synopsis, p. 354. d’Archiac, 1859, Les Corbières, Mém. Soc. géol. de France, 2% série, t. VI, p. 381 et passim. d’Archiac, 1859, Les Corbières, Mém. Soc. géol. de France, 2m® série, t. VI, p. 387. Lory, 1$60, Descr. géol du Dauphiné, p. 314. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 594. Cotteau, 1863, Échinides des Pyrénées, p. 52. Cotteau, 1863, Échinides des Pyrénées, p. 53 Cotteau, 1864, Oursins fossiles des Martigues, Bull. Soc. géol. de France, 2me série, t. XXI, p. 484. Cotteau, 1865, Catal. des Échin. de l'Aube, p. 30. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 351 Echinospatagus Collegni, ‘Cotteau, 1865, Échinides de l'Yonne, t. I, p. 165, pl. 64, fig. 11. Id. Coquand, 1865, Monogr. de l’étage aptien d’Espagne, p. 176. Id. Ooster, 1865, Synopsis des Échin. foss. des Alpes suisses, p. 102, pl. 24, fig. 6. Echinospatagus Ricordeanus, Ooster, 1865, Synopsis des Échin. foss. des Alpes suisses, p. 103, pl. 25, fig. 1-8. Toxaster Brunneri, 0. Heer, 1865, Die Urwelt der Schweiz, p. 204, vig. fig. 116. Id. Kaufmann, 1867, Geolog. Beschr. des Pilatus, p. 53, 97, 164 (Beiträge zur geol. Karte der Schweiz, 5te Lief.). DIMENSIONS : Longueur MERE RE . 24 à 45 mill. Largeur par rapport à la longueur 0,86 à 0,95 Hauteur id. S 0,62 à 0,65 Test largement cordiforme, un peu polygonal, arrondi et faiblement échancré en avant, rétréci en arrière, tronqué un peu obliquement au bord postérieur. Face su- périeure plus ou moins renflée, parfois très-élevée, souvent assez uniformément con- vexe, plus ou moins déclive en avant. Le point culminant se trouve au sommet ambula- craire ou un peu en arrière; l'aire interambulacraire postérieure est peu déclive et légèrement carénée. Face inférieure à peine déprimée autour du péristome, faiblement renflée sur le plastron. Pourtour arrondi et renflé. Sommet ambulacraire presque central ou un peu excentrique en arrière. Ambulacres pairs subpétaloïdes, inégaux, placés dans des dépressions plus ou moins sensibles, parfois assez profondes. Ambulacres antérieurs pairs très-flexueux, larges. Zones porifères un peu plus étroites que l’espace interporifère; les postérieures sont un peu plus larges que les antérieures. Pores des rangées externes pas sensible- ment plus allongés que ceux des rangées internes. Ambulacres postérieurs courts, larges el assez divergents, leurs zones porifères sont à peu près égales. Ambulacre antérieur impair logé dans un sillon large et profond, surtout vers le sommet, mais n’échancrant pas très-profondément le bord et s’affaiblissant beaucoup à la face inférieure. Ses zones porifères sont très-étroiles ; leurs pores sont presque égaux et disposés un peu en cir- conflexe. A la face inférieure les pores ambulacraires sont arrondis, très-pelits, disposés aulour du péristome au nombre de cinq à six paires très-écarlées dans chaque ambulacre. Appareil apicial au centre d’une dépression. Péristome subpentagonal, transverse, à fleur du test, relativement assez éloigné du bord. Périprocte ovale, acuminé aux extrémités, situé au sommet de la face postérieure ; l’area anale est très-peu évidée. Tubercules pelits, mais relativement assez serrés ; les zones interporifères n’en sont point dépourvues. VariarTions. Les variations que j'ai pu observer ne sont pas nombreuses ; l’ensemble est 352 PALÉONTOLOGIE SUISSE. plus ou moins élargi en avant, la face supérieure est élevée dans certains exemplaires, parfois même gibbeuse, déprimée dans les autres; le sillon antérieur est plus ou moins large ; les dépressions ambulacraires sont plus ou moins sensibles. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. J'ai sous les yeux de nombreux exemplaires appartenant à celle espèce qui se reconnaît facilement à ses ambulacres lrès-flexueux et logés dans des dépressions le plus souvent accentuées, ainsi qu’à son sillon antérieur large, mais échan- crant peu profondément le pourtour. Elle avait été bien nommée micrasteriformis par A. Gras, car elle présente en effet beaucoup d’analogie avec les espèces du genre Mi- craster. Les exemplaires de l’aptien supérieur de Vallorbes ressemblent tout à fait à la figure donnée par d’Orbigny et peuvent être regardés comme typiques. Ceux des Alpes et de l’aptien inférieur de la Presta ont une forme plus polygonale et plus rétrécie en arrière qui est parfaitement semblable à la figure donnée par A. Gras du Toxaster mi- crasteriformis. Les ambulacres sont fort larges, surtout les antérieurs, et, comme le remarque très-bien Gras, la zone porifère postérieure est aussi large, quelquefois même plus large que l’espace interporifère. La profondeur des sillons ambulacraires varie un peu; sur une série d'exemplaires pris au mont Pilate ou à Drüsberg, par exemple, on voit certains individus avec des sillons presque superficiels, et on arrive à les faire passer peu à peu à d’autres dont les ambulacres sont bien plus creusés; il en est de même pour les exemplaires de la Presta. Les individus de l’aptien supérieur de Vallorbes et de Ja Perte-du-Rhône ont, en général, les ambulacres un peu plus déprimés que ceux des Alpes. En somme, les exemplaires des Alpes dont on avait fait le Toxaster Brunneri son! lout à fait identiques au Toæxaster micrasteriformis ; on peut en dire autant de ceux de la Presta; il serait difficile d’un côté de séparer par des caractères suffisants ces exemplaires de ceux de Vallorbes ou de la Perte-du-Rhône, et tous les auteurs se sont accordés pour réunir le Toæaster micrasteriformis au Toxaster Collegnü. Je prends également ce même parti, tout en observant qu'il y a une légère différence dans la forme et dans la largeur des ambulacres entre l’Ech. Collegnü, figuré par d’Orbigny, auquel se rapportent les exemplaires nombreux du Theil que j'ai sous les yeux, et le Toxaster micrasteriformis auquel le Toxaster Brunneri est absolument identique. L'espèce la plus voisine est l’Échinospalagus gibbus d'Orb., dont les ambulacres pairs sont logés dans de légères dépressions ; il diffère de l’Ech. Collegnii par sa face supérieure bien plus renflée, plus gibbeuse, ses ambulacres relativement moins arqués et moins déprimés, son sillon antérieur moins large, moins profond, mais échancrant plus fortement le bord, son sommel ambulacraire excentrique en avant et non en arrière, son pourtour non polygonal et plus fortement cordiforme. L’Ech. subcylindricus est plus rélréci en arrière, el ses ambulacres pairs sont superficiels. Dans l’Ech. Breyniusanus, les ambu- lacres pairs paraissent presque à fleur du test et sont relativement plus étroits, le sillon antérieur est plus superficiel, la région postérieure est plus relevée et plus rétrécie. Les exemplaires des Alpes bernoises, rapportés par M. Ooster à l'Ech. Ricordeanus et con- ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 393 servés au Musée de Berne, appartiennent plutôt à l’Ech. Collegnü, ainsi que j'ai pu m'en assurer par une comparaison immédiate. L’Ech. Leymerii n’est, suivant M. Cot- teau, qu'une variété de grande taille de l’'Ech. Collegnü. Cette manière de voir, émise d'abord avec doute, a été confirmée depuis dans la « Note sur les Échinides crétacés des Martigues » (loc. cit.). . Locauités. Druesberg, Fluhbrig, Staffelwand, Forstberg (Schwytz). — Hergiswyl, mont Pilate (Lucerne). — Sentis (Appenzell) — Kubfirsten (St-Gall). — Hohgant, Glisibach (Berne). Étage aptien inférieur. Vallorbes, Sainte-Croix (Vaud). — Perte-du-Rhône (Ain). Étage aptien supérieur. Cozcecrions. Musée de Zurich, Musée de Lucerne, Musée de Berne, Campiche, Rene- vier, Pictet, P. de Loriol, etc. Explication des figures. PI. XXX. Fig. 1 a, b, c, d. Echinosputagus Collegni de l’étage aptien supérieur de Vallorbes. Coll. P. de Loriol. Fig. 2. Autre exemplaire de Druesberg (Tox. Brunneri). Musée de Bâle (les ambulacres ne sont pas assez creusés dans le dessin). Fig. 3. Autre petit exemplaire de Druesberg (Tox. Brunneri) dont les ambulacres sont rela- tivement profonds. Coll. P. de Loriol. Fig. 4 a, b. Autre exemplaire du mont Pilate à ambulacres peu creusés. Musée de Lucerne. Fig. 5 a, b. Autre exemplaire de la Presta, singulièrement gibbeux. Coll. Pictet. Toutes ces figures sont de grandeur naturelle. Les ambulacres ne sont pas dessinés avec toute la net- teté désirable. RÉSUMÉ GÉOLOGIQUE SUR LES ECHINOSPATAGUS Les cinq espèces qui viennent d’être décrites sont réparties stratigra- phiquement de la manière suivante : Une espèce, l’'Echinosp. granosus, paraît spéciale à l'étage valangien. Une autre espèce, Echinosp. cordiformis, est rare dans l'étage valangien et abonde dans le néocomien moyen. ? L’Echinosp. gibbus se trouve, mais rarement, dans les couches néoco- , miennes des Alpes. 45 34 PALÉONTOLOGIE SUISSE. L’Echnosp. Ricordeanus a été recueilli dans le néocomien moyen et dans l'étage urgonien. L’Echinosp. Collegnu enfin ne paraît pas rare, ni dans l’étage aptien in- férieur, ni dans l’aptien supérieur. GENRE HETERASTER, d’Orbigny. Forme ovale, oblongue, cordiforme. Ambulacres antérieurs pairs très-longs, subpétaloïdes, les postérieurs beaucoup plus courts. Zones porifères composées dans les ambulacres pairs de petits pores oblongs dans les rangées internes et de pores plus allongés dans les rangées externes; ceux des rangées externes antérieures sont beau- coup plus courts et plus irréguliers que ceux des rangées externes posté- rieures; les branches antérieures des ambulacres pairs sont donc beaucoup plus étroites que les postérieures et paraissent même presque linéaires. Dans l’ambulacre impair, les pores des rangées internes sont très-petits, un peu oblongs, ceux des rangées externes inégaux; les uns sont très-allon- gés et un peu irréguliers dans leur direction; les autres, bien moins nom- breux, sont beaucoup plus courts et souvent beaucoup plus rapprochés de ceux qui composent les rangées internes. Appareil apicial compacte; quatre pores génitaux bien ouverts. Péristome subpentagonal, rapproché du bord antérieur. Périprocte ovale, situé sur la face postérieure. Tubercules petits et épars. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Les Heleraster sont voisins à tous égards des Echinospatagus, mais ils en diffèrent essentiellement par la structure de leur ambulacre impair et par la grande inégalité des zones porifères dans les ambulacres pairs. Spatangus oblongus, IQ. Spatangus retusus, Holaster complanatus, Spatangus retusus, 2 Toxaster Veranyi, Toxaster oblongus, Id. Micraster oblongus, Toxaster oblongus, Heteraster oblongus Toxaster oblongus, Heteraster oblongus, Id. 1 Toxaster oblongus, Heteraster oblongus, Id. Id. Id. Id. Id. Toxaster oblongus, Heteraster oblongus, ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 3) HETERASTER OBLONGUS (De Luc), d'Orbigny. (PI. XXIX, fig. 8.) SYNONYMIE. De Luc, in Schedulis. Brongniart, 1821, Caractères zoologiques des formations, Annales des mines, t. VI, Pe 555, pl. 7, fig. À, B, C (tirage à part, p. 21, pl. 7, fig. 9). (pars) Desmoulins, 1837, Études sur les Échinides, tableau, p. 408. (pars) Agassiz, 1839, Échinodermes foss. de la Suisse, t. I, p. 14, pl. 2, fig. 10-12. (pars) Dujardin in Lamarck, 1840, Animaux sans vertèbres, 2e éd., t. III, p. 330. E. Sismonda, 1843, Echin. foss. del Contado di Nizza, p. 16, pl. 1, fig. 4-5. Agassiz et Desor, 1847, Catalogue raisonné des Échinides, p. 131. A. Gras, 1848, Oursins de l’Isère, p. 59. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. IT, p. 141. A. Gras, 1852, Catalogue des fossiles de l’Isère, p. 32. d’Orbigny, 1853, Paléont. française, T'err. crétacés, t. VI, p. 176, pl. 847. Renevier, 1855, Mém. géol. sur la Perte-du-Rhône, p. 17, 25. Pictet, 1857, Traité de Paléontologie, 2%e éd., t. IV, p. 195, atlas, pl. 93, fig. 6. Pictet et Renevier, 1858, Fossiles du terrain aptien, p. 152, pl. 21, fig. 3-6 (Ma- tériaux pour la Paléontologie suisse). Desor, 1858, Synopsis, p. 355, pl. 40, fig. 8 et 9. Lory, 1860, Descr. géol. du Dauphiné, p. 307 et passim. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 595. Cotteau, 1865, Catal. des Échinides de l’Aube, p. 31. Ooster, 1865, Synopsis des Échinodermes des Alpes suisses, p. 104. Coquand, 1865, Monographie de l’étage aptien d’Espagne, p. 175. A. Favre, 1867, Recherches géologiques, etc., t: III, p. 481 et passim. Kaufmann, 1867, Geolog. Beschr. des Pilatus, p. 104 et 164 (Beiträge zur geol. Karte der Schweiz, 5te Lieferung). Jaccard, 1869, Descr. géol. du Jura ‘vaudois et neuchâtelois, p. 144 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6e livr..). DIMENSIONS : ÉONCUCUR EN RARE Sn en Neon =... de 204 47 mill. Largeur par rapport à la longueur RIT EnraNe 0,89 Hauteur LAS NE ae MR LR AA ni eue DUAL à 0,44 à 0,58 Forme ovale, allongée, subcordiforme, arrondie et échancrée en avant, rétrécie en arrière, largement tronquée au bord postérieur. Face supérieure plus ou moins dépri- mée, très-déclive en avant, jamais très-renflée ; le point culminant se trouve au sommet pe h 396 PALÉONTOLOGIE SUISSE. ambulacraire. Face inférieure à peu près plane, médiocrement renflée sur le plastron, vers l'extrémité duquel se trouvent quelques protubérances. Pourtour très-arrondi et renflé. Sommet ambulacraire très-excentrique en arrière. Ambulacres pairs larges, très-inégaux, à fleur du test. Ambulacre impair logé dans un sillon large et profond qui part du sommet, échancre profondément le bord et se continue jusqu’au péristome ; ses zones porifères ont au plus haut degré la structure des espèces du genre dont il est le type; les pores externes sont : les uns très-longs, sou- vent irréguliers et dirigés en avant ou en arrière; les autres, bien moins nombreux, sont beaucoup plus courts et sortent de l’alignement pour se rapprocher des pores in- ternes ; l’ambulacre est fort long, aussi long que les antérieurs pairs, il n’arrive pas jusqu’au bord et se continue sous la forme de pores très-pelits, formant deux séries de simples paires jusqu’au péristome. Ambulacres antérieurs pairs très-longs et très-larges, sinueux et relativement très-rapprochés du sillon antérieur; les zones porifères sont un peu déprimées ; les pores de la rangée externe de la branche inférieure sont très-longs et séparés des pelits pores de la rangée interne par un intervalle distinct et lisse ; l’espace interporifère est large, un peu renflé ; les pores de la rangée externe de la branche an- térieure sont très-rapprochés de ceux de la rangée interne et de longueur inégale, bien que toujours très-courls. Ambulacres postérieurs relativement très-courts, três-diver- gents dès le sommet et très-ouverts à leur extrémité ; la structure de leurs zones pori- fères est la même que celle des ambulacres antérieurs, seulement les pores des rangées externes antérieures sont un peu plus longs, et les branches antérieures sont distincte- ment sinueuses. Appareil apicial petit, formé de quatre plaques génitales perforées, un peu renflées et granuleuses, à peu près égales, sauf l’antérieure de droite qui porte le corps madré- poriforme ; les plaques ocellaires sont très-petites. Péristome presque circulaire, très-légèrement pentagonal, rapproché du bord anté- rieur, à peine légèrement creusé au pourtour. Périprocte ovale, situé au sommet de la troncature postérieure, sans area anale apparente. Tubercules très-petits, très-espacés à la face supérieure, plus gros et plus serrés à la face inférieure, surtout sur le plastron. Granules intermédiaires d’une extrême finesse. Rapports ET DIFFÉRENCES. L’Heteraster oblongus constitue une espèce bien connue et bien tranchée. Lors même qu’on ne pourrait apprécier les caractères délicats de la struc- ture de l’ambulacre impair, on le reconnaîtra toujours à sa forme ovale, à son sommet ambulacraire très-excentrique en arrière, à ses larges ambulacres antérieurs. Les varia- tions que j'ai pu observer parmi de nombreux exemplaires sont de peu d'importance et se bornent à quelques modifications dans la forme plus ou moins renflée de la face su- périeure. Les jeunes exemplaires, avec 10mm de longueur seulement, ont une forme ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 357 exactement semblable à celle des adultes, mais il est très-difficile de découvrir les pores intermédiaires de l’ambulacre impair; leur sommet ambulacraire paraît aussi plus central. Locaurés. Wildkirchli (avec les Orbitolines), Ebenalp, Sentis, Langenstein près Schwendi (Appenzell). — Justithal (Berne). — Hochfluh (Schwytz). — Mont Pilate (Lucerne). — Sainte-Croix, Cordaz (Vaud). — La Presta (Neuchâtel). — Perte-du-Rhône (Ain). Etage aptien inférieur. Rhodanien. Cozzecrioxs Pictet, Campiche, Renevier, Musée de Zurich, Musée de Bâle, etc. Explication des figures. PI. XXIX. Fig. 8 a, b, c, d. Heteraster oblongus, de grandeur naturelle, exemplaire déprimé. Wild- kirchli. Musée de Zurich. HETERASTER CouLoni, d’Orbigny (Agassiz). (PI. XXIX, fig. 9) SYNONYMIE. Holaster Couloni, Agassiz, 1839, Échinod. foss. de la Suisse, t. I, p. 22, pl. 4, fig. 9-10. Toxaster Couloni, Agassiz et Desor, 1847, Catalogue raisonné des Échin., p. 132. Toxaster Bertheloti, A. Gras, 1848, Oursins de l’Isère, p. 60. Toxaster Couloni, d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 88. Toxaster Bertheloti, A. Gras, 1852, Catal. des corps organisés fossiles de l’Isère, p. 35. Toxaster Couloni, Renevier, 1853, Note sur le néocomien du pied du Jura, p. 31 (Bull. Soc. vaud. des sc. nat.). Heteraster Couloni, d’Orbigny, 1855, Paléont. française, Terr. crét., t. VI, p. 179, pl. 848. Ia. Pictet, 1857, Traité élém. de Paléontologie, 2m édit., t. IV, p. 195. Id. Desor, 1857, Synopsis des Échin. foss., p. 356. Id. Lory, 1860, Descr. géol. du Dauphiné, p. 314. Id.” Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 595. Id. Ooster, 1865, Synopsis des Échinod. foss. des Alpes suisses, p. 105. Toxaster Couloni, Ogérien, 1867, Hist. nat. du Jura, Géologie, t. I, p. 545. Heteraster Couloni, Jaccard, 1869, Descr. géol. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 144 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6%° livr..). DIMENSIONS: ÉoneTenrR Eee e Re NP AR NRA 22 à 43 mill. Largeur par rapport à la-longueur Re NE CN Pre 0,89 à 0,97 Hauteur NU LE ER RS EE NP AN PR RP Rae PS 0,57 à 0,73 Ensemble cordiforme, échancré en avant, rétréci en arrière, tronqué au bord pos- térieur. Face supérieure plus ou moins renflée, souvent très-élevée, toujours assez ra- pidement déclive en avant, à partir du point culminant qui se trouve ordinairement un 46 358 PALÉONTOLOGIE SUISSE. peu en arrière du sommet ambulacraire ; l'aire interambulacraire postérieure impaire n’est pas carénée, mais fort peu déclive. Face inférieure à peu près plane, généralement peu renflée sur le plastron. Pourtour arrondi et renflé. Sommet ambulacraire un peu excentrique en arrière. Ambulacres pairs très-larges, relativement peu inégaux ; les antérieurs légèrement ar- qués en avant, divergents el très-ouverts à l'extrémité; les postérieurs relativement peu divergents et assez longs par rapport aux antérieurs; les zones porifères sont lègèrement creusées, inégales ; les postérieures sont plus larges que les antérieures. Pores très- inégaux ; ceux des rangées externes sont très-allongés, surtout dans les branches pos- térieures ; ceux des rangées internes sont très-pelits et oblongs. L’ambulacre impair est logé dans un sillon large, assez profond à partir du sommet, échancrant fortement le bord antérieur et se continuant jusqu’au péristome. Ses pores sont très-pelits dans les rangées internes; dans les rangées externes, la plupart sont, en revanche, allongés et inégaux ; les pores intermédiaires se maintiennent à peu près dans le même alignement. Appareil apicial petit et tout couvert de très-fins granules ; les pores génitaux sont peu ouverls. Péristome subpentagonal, non enfoncé, assez éloigné du bord antérieur. Périprocte ovale, situé au sommet de la troncature verticale du bord postérieur. Tubercules petits, très-clair-semés et homogènes à la face supérieure, un peu plus volumineux en dessous, serrés sur le plastron ; les avenues ambulacraires postérieures sont larges et lisses à la face inférieure. Granules miliaires d’une grande finesse. Varrarions. Les caractères de cette espèce sont très-constants ; je n’ai à signaler que des différences individuelles sensibles dans la forme de la face supérieure, tantôt, mais rarement, presque déprimée, tantôt très-élevée, avec tous les passages intermédiaires. Dans les très-jeunes individus, l'inégalité des pores dans l’ambulacre impair est à peine sensible. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. L’Heteraster Couloni diffère de l’H. oblongus par sa forme moins ovale, plus trapue, ordinairement plus renflée et convexe en dessus, son sommet ambulacraire plus central, ses ambulacres pairs antérieurs plus écartés du sillon, avec des zones porifères un peu moins inégales, par ses ambulacres postérieurs plus longs et moins divergents, enfin par la structure de son ambulacre impair dont les pores ex- ternes intermédiaires sont moins nombreux et sur le même alignement que les autres. LocariTÉés. Sainte-Croix, la Russille près Orbe, Chamblon, St-Loup, Mauremont près La Sarraz (Vaud). — Morteau (Doubs). —- Thoiry, Chésery (Ain). Etage urgonien. Cozcecrions Campiche, Pictet, Renevier, P. de Loriol, etc. Explication des figures. PI. XXIX. Fig. 9 a, b, c, d. Heteraster Couloni. Morteau. Coll. P. de Loriol. Grandeur naturelle. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 359 GENRE ENALLASTER, d'Orbigny. Ensemble plus ou moins cordiforme. Sommet ambulacraire subcentral. Ambulacres pairs subpétaloïdes, inégaux, ordinairement déprimés. Zones porifères très-inégales dans les ambulacres antérieurs; leurs zones posté- rieures sont notablement plus larges que les antérieures qui sont fort étroites et presque linéaires; elles sont égales dans les ambulacres postérieurs pairs. L’ambulacre antérieur impair est placé dans un sillon apparent; ses pores sont disposés par paires hétérogènes alternes, les unes composées de petits pores arrondis, les autres formées de pores allongés dont les externes sont un peu plus longs que les internes; les deux zones porifères de cet ambu- lacre impair sont identiques. Appareil apicial compacte, composé de quatre plaques génitales perforées et de cinq plaques ocellaires également perforées. Forbes à figuré dans une espèce une cinquième plaque génitale postérieure impaire, elle ne se re- trouve pas dans toutes les espèces du genre. Péristome subpentagonal, presque bilabié, marginé, excentrique en avant. Périprocte oblong, situé sur la face postérieure. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Les Enallaster sont voisins des Echinospata- qus et des Heteraster, mais ils en diffèrent par la structure de leur ambulacre antérieur impair et l'inégalité de leurs zones porifères dans les ambulacres antérieurs pairs, tandis qu’elles sont égales dans les ambulacres posté- rieurs. ENALLASTER Fitroni, Desor (Forbes). (PI. XXX, fig. 9.) SYNONYMIE. Hemipneustes Fittoni, Forbes, 1852, Mem. Geol. Survey, Dec. IV, pl. 5, expl. p. 4. Id. Forbes, 1854, in Morris, Catal. of brit. foss., 2me éd., p. 82. 360 PALÉONTOLOGIE SUISSE. ÆEnallaster Fittoni, Desor, 1857, Synopsis des Éch. foss., p. 357, pl. 40, fig. 5-7. Id. Jaccard, 1869, Descr. géol. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 134 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6me livr.). DIMENSIONS : Longueur RE A ee SE en ET Le et TS de 17 à 30 mill. Largeur par rapport à la longueur... RE art DENT AN 0,91 Hauteur id. MATE A RE RNA TL AER EEE ANSE ER ONE Forme ovale, cordiforme, arrondie en avant, très-rélrécie en arrière et fortement tronquée obliquement au bord postérieur; la plus grande largeur se trouve vers le tiers antérieur des aires interambulacraires postérieures paires. Face supérieure élevée, renflée, tantôt presque uniformément convexe, avec le sommet à l'appareil apicial, tantôt déclive en avant et relevée dans l'aire interambulacraire postérieure impaire où se trouve alors le point culminant. Face inférieure à peu près plane, légèrement creusée autour du péristome ; le plastron fait une saillie peu accentuée. Pourtour trés-arrondi et renflé. Sommet ambulacraire un peu excentrique en arrière. Ambulacres subpétaloïdes, très-inégaux, sensiblement déprimés; l’antérieur impair logé dans un sillon large et profond vers le sommet, graduellement affaibli vers le pour- tour sur lequel il ne laisse qu’une trace peu distincte, un peu plus profond à la face inférieure. Les ambulacres postérieurs sont relativement larges, pétaloïdes, beaucoup plus courts et un peu moins enfoncés que les ambulacres antérieurs pairs ; leurs zones porifères sont aussi larges que l’espace interporifère el égales entre elles ; les pores des rangées internes sont oblongs, ceux des rangées externes virguliformes. Les ambulacres antérieurs pairs sont larges, enfoncés, surtout au sommet, arqués et fort divergents ; leurs zones porifères sont très-inégales, les antérieures sont composées de petits pores oblongs presque égaux, disposés dans chaque paire en circonflexe ; les postérieures sont bien plus larges et formées de pores allongés dont les externes ont une longueur à peu près double de celle des internes. L’ambulacre antérieur impair se compose, comme dans les espèces du genre, de pores de deux sortes, disposés par paires allernes homo- gènes, les unes composées de pelits pores oblongs, les autres de pores très-allongés. Cette différence entre les pores est très-sensible. Appareil apicial compacte, les quatre plaques génitales sont largement perforées, on ne voit aucune trace de la plaque complémentaire postérieure impaire, indiquée par Forbes dans l’Enallaster Greenovi; nos exemplaires sont cependant assez bien conservés pour qu’il fût possible de l’apercevoir immédiatement, si elle existait réellement dans l’'En. Fittoni. Péristome subpentagonal, presque bilabié, à peine enfoncé, relativement éloigné du bord, marginé tout autour par un léger bourrelet. Périprocte ovale, à peine acuminé à ses extrémités, situé à peu près au sommet de la ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 361 troncature oblique du bord postérieur ; l’area anale est peu distincte, mais à sa base se trouvent deux ou trois tubercules saillants dont l’un forme comme une pointe à l’extré- milé du plastron. Tubercules très-pelits, écartés, épars sur toute la surface du test, plus gros, mais peu nombreux à la face inférieure, rapprochés vers l'extrémité du plastron; les granules mi- liaires sont extrêmement fins et serrés; à la face inférieure les avenues ambulacraires postérieures sont larges et Lout à fait lisses. Rapports ET DIFFÉRENCES. Les exemplaires décrils sont admirablement conservés el correspondent exactement à la diagnose que Forbes a donnée de l’Enallaster Fittoni. Je ne balance pas à les rapporter à cette espèce. L’Enallaster Greenovii se distingue à première vue par son sillon antérieur plus large, bien plus profond et échancrant forte- ment le pourtour, ainsi que par la structure de ses ambulacres antérieurs pairs dont les zones porifères antérieures sont plus étroites et composées de pores tout à fait arrondis. LocariTÉs. La Presta (Neuchâtel). — Sainte-Croix (Vaud). Étage aptien inférieur. Marne jaune. Cozcecrions Pictet, Campiche, P. de Loriol, Musée de Neuchâtel, Musée de Bâle. Explication des figures. PI. XXX. Fig. 9 a, b, c, d. Enallaster Fittoni, de grandeur naturelle. Sainte-Croix. Coll. Campiche. Fig. 9 e. Grossissement d’une partie des ambulacres. GENRE EPIASTER, d'Orbigny. Forme oblongue, le plus souvent cordiforme. Ambulacres pairs pétaloïdes, excavés, plus ou moins fermés aux extré- milés, inégaux,; les postérieurs sont plus courts que les antérieurs. Zones porifères égales dans chaque ambulacre, composées de pores allongés, plus courts dans les rangées internes que dans les rangées externes. Ambulacre impair logé dans un sillon accentué; ses pores sont presque arrondis et disposés par paires assez écartées. Appareil apicial composé de quatre plaques génitales et de cinq plaques ocellaires, toutes perforées. 46 362 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Péristome sensiblement bilabié, transversal. Périprocte ovale, situé à la face postérieure. Point de fascioles. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Les Epiaster sont voisins des Macraster dont ils se distinguent par l’absence de tout fasciole. On les séparera toujours des Echinospataqus par leurs ambulacres en forme de pétales fermés, leurs zones porifères égales et leur péristome bilabié. Je crois devoir envisager ce genre de la même manière que d’Orbigny, car il est vrai que, du moment que l’on admet la valeur des fascioles comme caractère générique, les es- pèces qui n’en ont point ne doivent pas être confondues dans une même coupe avec celles qui en sont pourvues. EPIASTER POLYGONUS (Agassiz), d'Orbigny. (Pl. XXXI, fig. 1) SYNONYMIE. Micraster polygonus, Agassiz, 1847, in Agassiz et Desor, Catalogue raisonné des Éch., p. 130. Id. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 141. ÆEpiaster polygonus, d’Orbigny, 1853, Paléont. française, Terr. crétacés, t. VI, p. 188, pl. 854. Micraster polygonus, Renevier, 1855, Mémoire géologique sur la Perte-du-Rhône, p. 32. Epiaster polygonus, Pictet, 1857, Traité élém. de Paléontologie, 2e éd., t. IV, p. 197, pl. 93, fig. 9. Id. Pictet et Renevier, 1858, Terr. aptien de la Perte-du-Rhône, p. 153, pl. 21, fig. 7 (Matériaux pour la Paléontologie suisse.) Id. Desor, 1858, Synopsis, p. 362. Id. Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 596. Id. Coquand, 1865, Monogr. de l’étage aptien d’Espagne, p. 177. Micraster polygonus, O. Heer, 1865, Die Urwelt der Schweiz, p. 205. Epiaster polygonus, Jaccard, 1869, Description géol. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 131 (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 6m livr.). DIMENSIONS : Longueur SAN AR .45 à 55 mill. Largeur par rapport à la longueur 1,00 à 1,04 Hauteur id. < 0,39 à 0,48 Forme largement cordiforme, un peu polygonale dans son contour, aussi large ou même plus large que longue, arrondie et échancrée en avant, trés-rétrécie et subacu- ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 363 minée en arrière, tronquée verticalement au bord postérieur. Face supérieure déprimée, à peu près régulièrement convexe, un peu plus déclive cependant en avant qu’en ar- rière, le point culminant se trouve placé au sommet ambulacraire. Face inférieure presque plane, un peu creusée autour du péristome, faiblement renflée sur le plastron. Pourtour subonduleux, arrondi et renflé. Sommet ambulacraire sensiblement excentrique en arrière. Ambulacres inégaux, très-longs, très-larges et profondément creusés. L’antérieur im- pair se trouve logé dans un sillon étroit et profond au sommet, graduellement élargi vers le bord qu'il échancre fortement en se continuant jusqu’au péristome; ses pores sont oblongs, mais courts et disposés par paires rapprochées. Ambulacres antérieurs pairs très-longs, atteignant presque le pourtour et légèrement flexueux; les zones porifères sont très-larges et séparées par un espace à peu près aussi large qu’elles-mêmes ; les pores sont très-longs et égaux entre eux. Ambulacres postérieurs peu écartés, non flexueux, leur longueur est à peu près égale aux deux tiers de celle des ambulacres antérieurs. Appareil apicial très-petit, légèrement déprimé. Péristome un peu enfoncé, presque pentagonal, transverse, labié ; la lèvre est faible- ment marginée et peu saillante, on distingue quelques pores dans les ambulacres antérieurs. Périprocte largement ovale, situé exactement au sommet de la troncature postérieure, sans area anale. Tubercules petits et assez écartés à la face supérieure, beaucoup plus gros, plus serrés et distinctement scrobiculés en dessous, surtout sur le plastron. La granulation miliaire est très-fine et serrée. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. L’Epiasler polygonus est une espèce bien connue, remar- quable par son pourtour subanguleux, sa grande largeur, son ensemble déprimé, ses ambulacres larges et profondément creusés et la grande longueur de ses ambulacres an- térieurs pairs. Elle ne peut guère être confondue avec aucune autre. Locazités. Sainte-Croix (Vaud). — Boveresse (Neuchâtel). — Perte-du-Rhône (Ain). Étage aptien supérieur. Corrections Pictet, Campiche, Renevier, P. de Loriol, Musée de Genève, etc. Explication des figures. PI. XXXI. Fig.1a,b,c,d. Epiaster polygonus, de grandeur naturelle. Perte-du-Rhône. Coll Renevier. 364 PALÉONTOLOGIE SUISSE. EprasTER RICORDEAUANUS (d’Orbigny), Cotteau. (ŒIL XXX, fig. 6-8) SYNONYMIE. Hemiaster Ricordeauanus, d’Orbigny, 1853, Paléont. française, Terr. crétacés, t. VI, p. 223, pl. 871. Id. Pictet, 1857, Traité de Paléontologie, 2me éd., t. IV, p. 194. Hemiaster phrynus, (pars) Desor, 1858, Synopsis, p. 368. Hemiaster Ricordeauanus, Raulin et Leymerie, 1858, Statistique géol. de l’Yonne, p. 628. Epiaster Ricordeauanus, Cotteau, 1863, in Hébert, Obs. sur quelques points de la géologie de l'Yonne, p. 15. Id. Cotteau, 1865, Échinides foss. de l'Yonne, t. II, p. 196, pl. 66, fig. 6-12. Id. Cotteau, 1865, Catal. des Échin. de l’Aube, p. 35. Id. Ooster, 1865, Synopsis des Échin. foss. des Alpes suisses, p. 108. Id. Renevier, 1867, Notices géol. sur les Alpes vaudoises, V, Faune de Cheville, p. 173 (Bull. Soc. vaud. des sc. nat.). DIMENSIONS : LONGUEUR PER UNE ETS PA ee NA ER TEE 26 à 36 mill. Largeur par rapport à la longueur. SR A SU 0,91 à 0,94 Hauteur id. PA Dee IR OURS RS Te DGA RANOAG S Forme largement ovale, arrondie et très-faiblement échancrée en avant, rétrécie en arrière, largement tronquée obliquement au bord postérieur, de manière à former une sorte de rostre souvent très-prononcé. Face supérieure élevée, renflée, fortement relevée en arrière jusque vers l’extrémité de l'aire interambulacraire postérieure impaire où se trouve le point culminant, à partir duquel elle s’abaisse graduellement jusqu’au bord antérieur. Face inférieure à peu près plane, très-peu déprimée autour du péristome; le plastron est sensiblement renflé et coupé carrément vers l’extrémité postérieure. Pour- tour très-arrondi et renflé. Sommet ambulacraire subcentral. Ambulacres larges, inégaux, logés dans des dépressions accentuées. L’antérieur im- _pair se trouve dans un sillon étroit, peu profond, qui échancre à peine le bord anté- rieur ; ses pores sont arrondis, fort petits et disposés par paires écartées. Les antérieurs pairs sont larges, longs, distinctement sinueux et relativement ouverts à leur extrémité par suite de l’inflexion des rangées de pores externes ; leurs zones porifères sont larges, aussi larges que l’espace interporifère, les pores sont courts. Ambulacres postérieurs régulièrement ovales, peu divergents; leur longueur est égale à la moitié de celle des ambulacres antérieurs pairs. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 365 Péristome bilabié, assez rapproché du bord, non enfoncé. Périprocte ovale, situé au sommet de la troncature postérieure ; vu l’obliquité de celle-ci, il se trouve loujours très-visible d’en haut, mais nullement d’en bas. Il n’y a pas d’area anale dislincte. RapPORTS ET DIFFÉRENCES. J'ai sous les yeux des exemplaires assez nombreux de l'Epiaster Ricordeauanus qui concordent fort bien avec les figures et les descriptions qui ont été données de cette espèce, et particulièrement avec celles de M. Cotteau (Éch. de l'Yonne, loc. cit.) qui a découvert que l’espèce ne possède point de fasciole péripétale ; je n'ai pu vérifier cette assertion, le test de nos exemplaires étant très-incomplétement conservé, mais je me range à l'opinion de mon savant ami, el à son exemple je place l'espèce parmi les Epiaster. L'absence bien constatée du fasciole suffit pour séparer l'Ep. Ricordeauanus des espèces du genre Hemiaster ; lorsque ce caractère important ne peut être observé, on le distinguera de l'H. minimus, dont il est assez voisin, à sa forme plus allongée, à son sommet ambulacraire plus central, à ses ambulacres antérieurs plus larges, plus longs, plus apparents et flexueux, à son bord postérieur toujours obliquement tronqué et le plus souvent fortement rostré. LocariTÉés. Cheville, Salvan (Valais). — Perte-du-Rhône (Ain). — Petit Bornand (Haute- Savoie). Étage albien. Gault inférieur. Cozrecriows Pictet, Renevier, P. de Loriol, Musée de Berne. Explication des figures. PI. XXX. Fig. 6, a, b, ec, d. Epiaster Ricordeauunus. Perte-du-Rhône. Coll. Pictet. Fig. 7. Autre exemplaire de Cheville. Musée de Berne. Fig. 8 a, b. Autre exemplaire du Petit Bornand. Coll. P. de Loriol. Ces figures sont de grandeur naturelle. EPIASTER DISTINCTUS, Agassiz (d’Orbigny). (PI. XXXI, fig. 2-4.) SYNONYMIE. Micraster distinctus, Agassiz, 1840, Catal. Ectyp. mus. neoc., p. 2. Micraster coranguinum, Agassiz, 1840, Descr. des Échin. foss. de la Suisse, I, p. 24, pl. 3, fig. 14-15 (non auct.). Micraster distinctus, Agassiz et Desor, 1847, Catalogue raisonné des Échin., p. 129. Id. A. Gras, 1848, Oursins fossiles de l’Isère, p. 55, pl. 4, fig. 1-2. Id. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. IT, p. 177. Id. Sorignet. 1850, Oursins fossiles de l’Eure, p. 61. NY Cid 366 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Micraster distinctus, A. Gras, 1852, Catal. des fossiles de l’Isère, p. 43. Epiaster distinctus, d’Orbigny, 1853, Paléont. française, Terr. crét., t. VI, p. 196, pl. 861. ? Epiaster Varusensis, d’Orbigny, 1853, Paléont. française, Terr. crét., t. VI, p. 198, pl. 862. Epiaster distinctus, Raulin et Leymerie, 1858, Statistique géol. de l'Yonne, p. 623. IQ. Desor, 1858, Synopsis des Éch. foss., p 361. Id. Cotteau, 1860, Échinides de la Sarthe, p. 205, pl. 24, fig. 6-7. Micraster distinctus, Lory, 1860, Descr. géol. du Dauphiné, p. 369, 350. Epiaster distinctus, Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinodermes, p. 596. Id. Cotteau, 1865, Échin. foss. de l’Yonne, t. II, p. 262, pl. 70, fig. 5-6. Micraster distinctus, Tate, 1865, Cretaceous Rocks of Ireland, Quart. Journal Geol. Soc. of London, vol. XXI, p. 31. Epiaster distinctus, Duncan, 1865, Asiatic Echinodermata, Quart. Journal Geol. Soc. of London, vol. XXI, p. 353. Id. Duncan, 1867, Descr. of Echinoderms from the cretaceous rocks of Sinaï, Quart. Journal Geol. Soc. of London, vol. XXII, partie I, p. 39. Micraster distinctus, Bucaille, 1867, Catal. des foss. cénomaniens de Rouen, p. 7. Epiaster distinctus, Renevier, 1867, Études géol. et pal. sur les Alpes vaudoises, V, Faune de Che- ville, p. 173 (Bull. Soc. vaud. des sc. nat.). É Id. Geinitz, 1871, Elbthalgebirge in Sachsen, I, p. 85, pl. 20, fig. 6. DIMENSIONS : Longueur... Aa MR 928 à 38 mill. Largeur par rapport à la longueur. tie PUMA 0,94 à 1,00 Hauteur id. : AAA LU EAU . 0,61 à 0,64 Test cordiforme, arrondi et un peu échancré en avant, très-rétréci et fortement tron- qué en arrière, soit verticalement, soit aussi un peu obliquement parfois ; la plus grande largeur se trouve un peu en arrière des extrémités des ambulacres antérieurs pairs. Face supérieure assez renflée, très-graduellement déclive depuis le milieu environ de l'aire interambulacraire impaire, où se trouve la plus grande hauteur, jusqu’au bord antérieur ; la convexité est relativement assez faible; une carène souvent prononcée marque le milieu de l'aire interambulacraire impaire. Face inférieure presque plane, le plastron est peu renflé, et principalement vers l'extrémité. Pourtour arrondi. Sommet ambulacraire subcentral ou excentrique en arrière. Ambulacres inégaux, logés dans des dépressions bien définies. L’antérieur impair se trouve dans un sillon large, mais peu profond, qui s’évase en échancrant sensiblement le bord; ses pores sont peu apparents et peu nombreux. Ambulacres antérieurs pairs longs, droits et très-divergents ; les zones porifères sont aussi larges que l’espace inter- porifère ; les pores qui les composent sont égaux et allongés. Ambulacres postérieurs ovales et peu écartés ; leur longueur égale environ les deux tiers de celle des ambu- lacres antérieurs pairs. Appareil apicial pelit et granuleux, les pores génitaux sont fort rapprochés. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 367 Péristome non enfoncé, peu éloigné du bord antérieur. Périprocte ovale, situé près du sommet de la troncature de la face postérieure, celte dernière élant toujours un peu oblique ; il en résulte que le périprocte est toujours visible d’en haut, mais jamais d’en bas. Tubercules petits et très-écartés, sauf sur le plastron. Granulation intermédiaire ex- trêmement fine et serrée. Rapports ET DIFFÉRENCES. L’un des exemplaires que je viens de décrire a été déterminé par d’Orbigny et porte encore une étiquette de sa main, mais c’est à lort qu'il l’indique comme provenant de l’élage cénomanien, il a été recueilli par M. Campiche dans le gaull supérieur ou vraconnien qui renferme un mélange d'espèces rhotomagiennes et albiennes. D’autres individus qui me paraissent identiques ont été trouvés dans le gault proprement dit, enfin l'espèce se montre à Cheville dans des couches qui appartiennent à l'étage rhotomagien. J'ai sous les yeux un moule intérieur provenant du Reposoir, tout à fait semblable à l'individu de la même localité que M. Agassiz a fail représenter sous le nom de Micraster coranguinum (Échinodermes de la Suisse, I, pl. HE, fig. 14-15); il ne s'éloigne du lype de l’Epiaster distinctus que par sa forme un peu plus large, et je pense avec M. Renevier qu’il doit être également rapporté à cette espèce. Elle se distingue de l'Ep. acutus par ses ambulacres moins larges, plus inégaux et logés dans des sillons beaucoup moins profonds, ainsi que par sa forme moins rétrécie en arrière et beaucoup moins obliquement tronquée au bord postérieur. Les ambulacres de l’Ep. Ricordeauanus sont relativement plus larges et plus inégaux, sa face postérieure est très-oblique, son sommet ambulacraire est excentrique en arrière. L’Ep. Varusensis d'Orb. n’est probable- ment qu'une variété de l'Ep. distinctus. Locarrrés. Perte-du-Rhône (Ain). — Salvant (Valais). — Goudinière (Haute-Savoie). Étage albien. Gault. Sainte-Croix (Vaud). — Cheville (Valais). — Petit Bornand, Reposoir (Haute-Savoie). Étage vraconnien ou gault supérieur et élage rhotomagien. Cozecrions Campiche, Pictet, Renevier. Explication des figures. PI. XXXI. Fig. 2 a, b, c, d. Epiaster distinctus, du gault supérieur de Sainte-Croix. Coll. Campiche. (Exemplaire nommé par d’Orbigny.) Fig. 3. Autre exemplaire du gault de Salvant. Coll. Pictet. Fig. 4 a, b. Autre échantillon du gault de la Goudinière. Coll. Pictet. Ces figures sont de grandeur naturelle. 368 PALÉONTOLOGIE SUISSE. RÉSUMÉ GÉOLOGIQUE SUR LES EPIASTER Le genre Epiaster n’est représenté que par trois espèces dans les couches crétacées de la Suisse. L'une, Ep. polygonus, caractérise l’aptien supérieur. L’Ep. Ricordeauanus se trouve dans le gault inférieur et probablement aussi dans le gault supérieur. L'Ep. distinctus à été recueilli dans le gaull inférieur, dans le gault su- périeur et aussi dans des couches alpines qui appartiennent à l'étage rhoto- magien. GENRE MICRASTER, d'Orbigny. Ensemble ovale, oblong, plus ou moins cordiforme. Ambulacres pairs pétaloïdes, fermés à l'extrémité, toujours excavés; les antérieurs sont plus longs que les postérieurs. Zones porifères égales dans chaque ambulacre. Pores réunis dans chaque paire par un sillon; ceux des rangées externes sont allongés et virguliformes, ceux des rangées internes sont simplement oblongs. Ambulacre impair logé dans un sillon accentué; ses pores sont arrondis et disposés par paires peu nombreuses et écartées. Appareil apicial composé de quatre plaques génitales et de cinq plaques ocellaires perforées. Péristome parfaitement bilabié, transverse. Périprocte ovale, ouvert sur la face postérieure. Un fasciole sous-anal. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Les Micraster diffèrent des Epiaster par la présence d’un fasciole sous-anal, des Hemiaster et des Periaster par l'absence du fasciole péripétale. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 369 MICRASTER BREVIPORUS, Agassiz. (PI. XXXI, fig. 5.) SYNONYMIE. Micraster breviporus, Agassiz, 1840, Catal. Ectyp. foss. mus. neoc., p. 2. Id. Agassiz et Desor, 1847, Catalogue raisonné des Échin., p. 120. Id. d’Orbigny, 1850, Prodrome, t. II, p. 270. Id. Sorignet, 1850, Oursins de l’Eure, Bull. Soc. géol. de France, 2° série, t. VI, p. 443, 444. 2 Micraster toxasteroides, Sorignet, 1850, Oursins de l’Eure, p. 62. Micraster Leskei, d’Orbigny, 1853 (non Desmoulins pars), Paléont. française, Terrains crétacés, PV DE 215 pl 669 Id. Pictet (non Desmoulins), 1857, Traité de Paléontologie, 2we éd., t. IV, p. 196. Id. Desor, 1857, Synopsis des Échin. foss., p. 366. Micraster breviporus, Raulin et Leymerie, 1858, Statistique géologique de l’Yonne, p. 623. Micraster Leskei, (non Desmoulins), Coquand, 1860, Synopsis des foss. des Charentes, p. 134. Ia. (non Desmoulins), Dujardin et Hupé, 1862, Suites à Buffon, Échinod., p. 596. Id. (non Desmoulins), Cotteau, 1865, Catalogue des Échinides de l’Aube, p. 34. Micraster breviporus, Hébert, 1866, Comptes rendus de l’Institut (1866, 25 juin). Id. Schlünbach, 1869, Beitrag zur Altersbestimmung des Grünsandes von Rothen- felde, p. 14 (Neues Jahrbuch für Mineralogie). Micraster Leskei, Geïnitz, 1872, Elbthalgebirge in Sachsen, t. II, p. 13. DIMENSIONS : Ébnoueuree PR RE RAS MEN 2406 à 56 ll Largeur par rapport à la jongueur k 0,92 à 0,95 Hauteur id. 3 RE NE 0,64 Test largement cordiforme, arrondi et échancré en avant, rétréci en arrière, large- ment lronqué au bord postérieur. Face supérieure assez uniformément renflée, un peu plus déclive ea avant qu’en arrière, marquée d’une carène saillante au milieu de l’aire interambulacraire postérieure impaire ; le point culminant se trouve à peu près au som- met ambulacraire. Face inférieure un peu évidée en avant du péristome, modérément renflée sur le plasitron et surtout vers son extrémité. Pourtour légérement onduleux, arrondi et renflé. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Ambulacres droits, assez égaux, relativement courts et peu creusés ; l’antérieur impair logé dans un sillon assez peu profond à la face supérieure, échancrant cependant large- ment le bord el se coniinuaul jusqu’au péristome. Ambulacres antérieurs pairs assez 47 PRET PRE AE ET ER RER] c À 370 PALÉONTOLOGIE SUISSE. larges et divergents. Ambulacres postérieurs peu écartés et légèrement arqués; leur lon- gueur égale lés trois quarts de celle des ambulacres antérieurs. Péristome bilabié, assez éloigné du bord antérieur. Périprocte placé au sommet de la troncature un peu oblique du bord postérieur. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le Micraster breviporus se distingue du Micr. coranguinum et du Micr. corlestudinarium par sa forme moins rétrécie, non acuminée en arrière, sa face supérieure plus uniformément convexe, son sommet ambulacraire excentrique en avant, ses ambulacres relativement plus courts el moins creusés. Le Micr. laxoporus a le sommet plus central, les ambulacres bien plus creusés, la face supérieure plus déclive en avant et plus fortement carénée en arrière. Les individus que j'ai décrits ont une taille un peu supérieure à celle des individus qui ont été figurés par les auteurs; ils sont exactement semblables à certains exemplaires du département de l'Yonne que M. Colteau rapporte avec moi au Wicr. breviporus, dont ils ne différent par aucun ca- raclère spécifique, mais dont la taille est assez forte. En 1837, M. Desmoulins donna le nom de Spatangus Leskei à l’oursin figuré par Klein sous le nom de Spatangus coran- guinum, var. norvegicum et var. productum, qui diffère réellement du vrai Sp. coran- guinum. D'Orbigny et d’autres auteurs ont rapporté à ce Micraster (Spalangus Leskei) l'espèce nommée par M. Agassiz Micraster breviporus. Récemment M. Hébert (Comptes rendus, loc. cit.), ayant pu examiner en Danemark des exemplaires de l'espèce que Klein avait figurée sous le nom de Sp. coranguinum, var. norvegicum, a reconnu qu’elle différait en réalité du Micr. breviporus, et qu’elle devait en être séparée et continuer seule à porter le nom de Wier. Leskei. Cette dernière espèce paraîtrait jusqu'ici se ren- contrer spécialement dans la craie supérieure du Nord de l’Europe. LocauiTÉés. Sentis (Appenzell), Seewerkalk. — Grands Troncs près Semsales (Fribourg). Étage sénonien. Cozcecrions. Musée de Zurich, Gilliéron. Explication des figures. PI XXXI. Fig. 5 a, b. ce, d. Macraster breviporus, de grandeur naturelle. Sentis. Musée de Zurich. GENRE HEMIASTER, Desor. Forme tantôt courte et renflée, tantôt dilatée et cordiforme. Sommet ambulacraire généralement excentrique en arrière. Ambulacres pairs pétaloïdes, plus ou moins inégaux, logés dans des sil- ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 311 lons; leurs zones porifères sont larges, égales entre elles dans un même ambulacre, composées de pores de même nature, allongés et rapprochés. L’ambulacre impair se trouve dans un sillon loujours accentué, ses zones porifères sont très-élroites, composées de pores très-petits, arrondis, dis- posés par simples paires obliques très-écartées. Fasciole unique, péripétale, circonscrivant les ambulacres. Appareil apicial compacte, composé de quatre plaques génitales perforées el de cinq plaques ocellaires également perforées. Péristome bilabié, très-excentrique en avant. Périprocte placé sur la face postérieure. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Les ÆHemaaster diffèrent des Micraster et des Epiaster par leur fasciole unique et péripétale, généralement aussi par leur forme ramassée et leurs ambulacres postérieurs beaucoup plus courts que les antérieurs. Ce dernier caractère n’est cependant pas vrai pour toutes les espèces. Outre le fasciole péripétale, les Periaster ont de plus un fasciole latéral. HEMIASTER MINIMUS, Desor (Agassiz). (Pl. XXXII, fig. 13.) SYNONYMIE. Micraster minimus, Agassiz, 1839, Échinod. fossiles de la Suisse, t. I, p. 26, pl. 3, fig. 16-18. Id. Agassiz, 1840, Catal. Ectyp. mus. neoc., p. 2. Hemiaster minimus, Desor, 1848, in Agassiz et Desor, Catalogue raisonné des Échin., p. 122. Hemiaster phrynus, Desor, 1848, in Agassiz et Desor, Catalogue raisonné des Échin., p. 122. Hemiaster minimus, À. Gras, 1848, Oursins de l’Isère, p. 55. Id. A. Gras, 1852, Catalogue des fossiles de l’Isère, p. 40. Id. Forbes in Morris, 1854, Catal. of brit. foss., 2me éd., p. 81. Id. d’Orbigny, 1855, Paléont. française, Terr. crétacés. t. VI, p. 225, pl. 872. Id. Renevier, 1855, Mém. géol. sur la Perte-du-Rhône, p. 49. Id. Renevier et de la Harpe, 1855, Excursion géolog. à la Dent du Midi, p. 15 (Bull. Soc. vaud. des sc. nat.). Id. Pictet, 1857, Traité de Paléontologie, 2me éd., p. 197, pl. 93, fig. 20. Id. Leymerie et Raulin, 1858, Statistique géol. de l’Yonne, p. 623. Id. Desor, 1858, Synopsis des Échin. foss., p. 368. Hemiaster phrynus, Desor, 1858, Synopsis, p. 368, pl. 42, fig. 1-4. 372 PALÉONTOLOGIE SUISSE. Hemiaster minimus, Lory, 1860, Description géol. du Dauphiné, p. 338. Id Cotteau, 1863, Échinides des Pyrénées, p. 60. Id. Cotteau, 1865, Échinides de l'Yonne, t. II, p. 192, pl. 66, fig. 4, 5. Id. Cotteau, 1865, Catalogue des Échinides de l’Aube, p. 32. Id. Ooster, 1866, Synopsis des Échin. foss. des Alpes suisses, p. 106. Id. A. d’Espine et E. Favre, 1865, Obs. sur quelques parties de la Savoie et de Schwytz, p. 18, 22, 27 (Arch. Bibl. Univ., Genève). Id. Renevier, 1867, Études géologiques sur les Alpes vaudoises, V, Faune de Cheville, p. 172 (Bull. Soc. vaud. des sc. nat.). Id. Hébert, 1867, Terrain crétacé des Pyrénées, Bull. Soc. géol. de France, 22* série, t. XXIV, p. 357. DIMENSIONS : Longueur … Res. RD AR ee Se MAN EP ONE AL de 13 à 27 mill. Largeur par rapport à la longueur LA 0,94 à 1,00 Hauteur id. Re i RERRENET. . 0,70 à 0,82 Test suborbiculaire, cordiforme, arrondi et légèrement échancré en avant, rétréci et tronqué verticalement au bord postérieur. Face supérieure élevée, renflée, le plus sou- vent fortement relevée en arrière et très-déclive en avant; le sommet se trouve vers l'extrémité de l’aire interambulacraire postérieure impaire. Face inférieure subconvexe, presque point évidée autour du péristome; le plastron est souvent fortement renflé. Pourtour arrondi et renflé, ordinairement un peu onduleux. Sommet ambulacraire très-excentrique en arrière. Ambulacres très-inégaux, peu apparents; l’antérieur impair se compose de pores arrondis, fort pelits, à peine distincts, disposés par paires três-écarlées ; il est logé dans un sillon étroit et bien marqué à la face supérieure jusqu’au sommet, mais fort élargi et peu apparent à l’ambitus. Les ambulacres antérieurs pairs sont droits, assez étroits, relativement courts et silués dans des dépressions peu profondes, leurs zones porifères sont égales, à peu près de même largeur que l’espace interporifère, composées de pores égaux, allongés, peu nombreux; les postérieurs pairs, identiques aux antérieurs, mais à peu près de la moitié plus courts, sont oblongs et peu divergents. Appareil apicial très-pelit, trés-granuleux ; les plaques génitales sont fort difficiles à distinguer. Fasciole péripétale peu sinueux, assez large, passant exactement par l'extrémité des pétales. Péristome assez éloigné du bord, non enfoncé, distinctement labié ; la lèvre est sail- lante et marginée. Périprocte ovale, allongé, situé à peu de distance du sommet de la troncature verti- cale du bord postérieur ; il n’y a pas d’area anale bien distincte, mais seulement une légère dépression. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 373 Tubereules relativement abondants, assez gros, répartis sur toute la surface, écartés en dessous, sauf sur le plastron. Granulation intermédiaire très-fine et très-serrée. Variarions. Les caractères de celte espèce paraissent très-constants, el Je n’ai que des variations peu importantes à signaler ; elles concernent Îa taille qui est plus ou moins forte et la largeur relalive qui est plus ou moins considérable. La grande majorité des exemplaires ont une longueur moyenne de 20mm, et leur largeur est égale à leur lon- gueur. La hauteur proportionnelle est aussi soumise à quelques modifications, parfois assez accusées. L'examen d’une nombreuse série d'exemplaires m’a conduit à reconnaître que les individus à face supérieure peu déclive, qui avaient été distingués sous le nom d'A. phrynus, se rattachent en réalité par de nombreux passages aux exemplaires relevés en arrière, envisagés comme types de l'A. minimus. Rapports ET DIFFÉRENCES. L'espèce la plus voisine de l'A. minimus est certainement l'A. bufo Br. de l’étage cénomanien, qui en diffère par ses ambulacres un peu plus en- foncés et plus apparents, ses ambulacres antérieurs pairs un peu plus longs relativement aux postérieurs, son périprocte placé plus haut; enfin, dans l’H. bufo, le plastron se termine en arrière par un renflement qui prend la forme d’une protubérance aiguë, au lieu d’une dépression séparant deux renflements peu accentués, comme dans VA. minimus. LocauTés. Cheville (Valais). — Sainte-Croix (Vaud). — Wannenalp (Schwytz). — Perte- du-Rhône (Ain). — Petit Bornand, Criou, etc. (Haute-Savoie). Étage albien, gault. Cheville (Valais). — Sainte-Croix (Vaud). Étage vraconnien, gault supérieur. Corrections Campiche, Renevier, Pictet, P. de Loriol, Musée de Zurich, Musée de Genève, etc. Explication des figures. PI. XXXII. Fig. 1 a, b. Hemiaster minimus, petit exemplaire de la Perte-du-Rhône, grandeur naturelle. Coll. P. de Loriol. Fig. 1 c. Le même individu grossi. Fig. 2 a, b, c, d. Autre exemplaire de la même espèce. Moule intérieur de grandeur natu- relle. Perte-du-Rhône. Coll. Renevier. Fig. 3 a, L. Autre moule intérieur de la même espèce. Gault supérieur de Sainte-Croix. Coll. Campiche. Grandeur naturelle. > #2" ER TE PR UN CAS ee. LEE ET" FAT" 374 PALÉONTOLOGIE SUISSE. HEMIASTER MURCHISONIANUS (Mantell), Forbes. (PI. XXXII, fig. 4-6.) SYNONYMIE. Spatangus, Smith, 1817, Stratigraphical system of organized fossils, p. 37, fig. 3. Spatangus Murchisonianus, Mantell, 1835, Geolog. Transact., 2me série, t. IIT, p. 210 (tabular arrange- ment of the organic remains of the County of Sussex). Id. Desmoulins, 1837, Tableau des Échinides, p. 412. Micraster Murchisoni, Morris, 1843, Catal. of brit. foss., 1re éd., p. 55. Id. Bronn, 1848, Index pal., p. 724. Hemiaster inæqualis, Forbes, 1854, in Morris, Catal. of brit. foss., 2me éd., p. 81 (non Brissus inæqualis Forbes). 2 Hemiaster Baylü, Forbes, 1854, in Morris, Catal. of brit. foss., 2me éd., p. 81. Hemiaster Murchisoniæ, Korbes, 1856, Mém. Geolog. Survey, Dec. V, pl. IX. Id. Desor, 1857, Synopsis des Éch. foss., p. 369. DIMENSIONS : Longueur DER at ee 32 mill. Largeur par rapport à la longueur Ra 0,94 à 1,00 Hauteur id. RTE 0,53 Test cordiforme, à peu près aussi large que long, arrondi et largement échancré en avant, rétréci en arrière, tronqué verticalement au bord postérieur. Face supérieure peu renflée, plutôt déprimée, en pente régulière depuis le sommet ambulacraire, où se trouve le point culminant, jusqu’au bord antérieur. Une carène plus ou moins accusée marque le milieu de laire interambulacraire impaire. Face inférieure peu creusée autour du péristome ; le plastron est sensiblement renflé, surtout vers l'extrémité. Pourlour ar- rondi, renflé. Sommet ambulacraire três-excentrique en arrière. Ambulacres inégaux, larges, plus ou moins creusés ; sillon antérieur très-large et très- profond, surtout vers le sommet, affaibli au pourtour qu’il échancre cependant large- ment, peu sensible à la face inférieure; près du sommet ses bords sont un peu carénés. Les pores de l’ambulacre impair sont petits et arrondis, disposés par paires peu rap- prochées. Ambulacres antérieurs pairs assez longs, subflexueux, plus ou moins enfoncés suivant les individus ; les zones porifères sont assez larges, à peu près aussi larges que l’espace interporifère. Ambulacres postérieurs courts, ovales, très-divergents, plus ou moins creusés, leur longueur est égale à la moitié de celle des ambulacres antérieurs. Péristome assez rapproché du bord antérieur. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 375 Périprocte ovale, situé près du sommet de la face postérieure ; l’area anale est à peine distincte. Le fasciole péripétale ne peut être observé sur les exemplaires décrits, car ils sont trop frustes ; en revanche, sur un individu incomplet trouvé avec eux, qui me semble appartenir à la même espèce, sans que Je puisse l’affirmer, on voit un large fasciole très-distinct entourer les pétales. Rapports ET DIFFÉRENCES. Les quelques exemplaires que je rapporte à l’'Hem. Murchi- sonianus ne sont pas très-bien conservés, néanmoins ils paraissent concorder exacte- ment avec la description et les figures données par Forbes ; cel auteur fait observer que la hauteur proportionnelle et la profondeur des sillons ambulacraires sont variables suivant les exemplaires; j'ai fait aussi la même remarque. Jai rétabli le nom tel qu’il avait été donné par Mantell. Forbes lui avait attribué, par erreur, la fausse désinence de Murchisoniæ. L’H. Murchisonianus est facilement reconnaissable à son large et profond sillon antérieur alténué vers le bord, à ses ambulacres antérieurs pairs flexueux, à son sommet ambulacraire lrès-excentrique en arrière. LocariTés. La Presta (Neuchâtel). — Sainte-Croix (Vaud). Étage aptien supérieur. Cozccecrions Campiche, Pictet. Explication des figures. PI. XXXII. Fig. 4 a, b, c, d. Hemiaster Murchisonianus, de la Presta. Coll. Pictet. Exemplaire un peu aplati et comprimé latéralement, ce qui amène une saillie anomale de la carène de l’aire interambulacraire impaire et un ensemble un peu trop allongé. Fig. 5. Autre exemplaire du même gisement. Coll. Pictet. Il est rompu cet incomplet au bord postérieur. Fig. 6. Autre exemplaire de Sainte-Croix, également incomplet en arrière. Coll. Campiche. 376 PALÉONTOLOGIE SUISSE. RÉSUMÉ GÉOLOGIQUE SUR L'ENSEMBLE DES ÉCHINIDES APPARTENANT A LA FORMATION CRÉTACÉE DE LA SUISSE On compte aujourd'hui cent soixante-huit espèces d’Échinides détermi- nables dans les diverses faunés crétacées de la Suisse. Jen donne ci-après lénumération complète, en indiquant aussi exactement qu'il m'a été pos- sible le niveau stratigraphique de chacune d’entre elles. Ce nombre d’es- pèces paraît peu considérable, si on le compare à celui des Échinides des couches crélacées de la France, décrits par d'Orbigny et M. Cotteau dans la Paléontologie française, qui se monte à cinq cent quinze. Il importe toutefois de remarquer que sur ce dernier chiffre il est trois cent quarante- huit espèces qui appartiennent aux couches supérieures à l'étage aptien, qui sont très-développées et très-fossilifères en France, tandis qu’en Suisse elles le sont très-peu et n’ont fourni jusqu'ici qu’un très-petit nombre d'É- chinides. Après celte défalcation nécessaire, la comparaison peut être faite sur une base plus exacte, et il en résulte que la faune échinilique crétacée de la Suisse est à peu près aussi riche que celle de la France dans les ter- rains inférieurs à l’élage cénomanien. Un grand nombre d’espèces sont communes aux deux faunes, mais leur distribution stratigraphique n'est pas toujours identique. ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. 311 TABLEAU DES ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE < = . ne) 59 Fa = o S RE = Sa 4 F1 S Œ ÉS A IEEE Er LE | SE a a à = = S NESAIL EE ES | 23 Ep = ED s SZ =| EN EN ES SE Ê £ S = 2 S [Su Ste 2 SE £ S = £ = È OS s= Er == ER x ) NOMS DES ESPÈCES S È 5= 5 |£288 | SA | SE | Ês É S OBSERVATIONS S SEA as En. 2 = a SMS NNS IeSE | Seules 1e D | S'| SE | S'ISSO ER ES | SE | 8 | 5 À 2 .| SE | À As SE S |aS | & | & Sa È os A A © = s ul [h Cidaris preliosa, Desor . . . . . . + Cid. pustulosa, À. Gras . . . . . . 2 || Gid. Campichei, P. de Loriol . . . | + Cid. Meridanensis, Cotteau . . . . Cid: problematica, Cotteau. . . . . + me Qid. muricata, Rœmer . . Se Cid. eydonifera, Agassiz. . . . . . Cid: punctatissima, Agassiz . . . . | — Cid. alpina, Cotteau. . . . . . .. — |hGid. Justiana, C. Mayer. . . . . . = Cid. Gillieroni, P. de Loriol. . . .. | — » MOïd. friburgensis, P. de Loriol. . . | — > | Cid. punctata, Rœmer. . . . . . . — + Pardi Desor . ... . . . . . — = \MGid. malum, À. Gras — Cid. cornifera, Agassiz . . . . . . = Cid. Farringdonensis, Wright . . . | — Cid. Carteri, Forbes — Cid. Berthelini, Cotteau Cid. vesiculosa, Goldfuss. . . . . . Rabdocidaris tuberosa, À. Gras. . . Rabd. Sanctæ Crucis, Cotteau . . . Rabd. pavimentatus, P. de Loriol . Rabd. thunensis, P. de Loriol . . . Leivcidaris Salviensis, P. de Loriol. Peliastes stellulatus, Agassiz . . . . Pelt. Cottaldinus, P. de Loriol. . . [MPelt- Lardyi, Cotteau . . . . . .. Pelt. Studeri, Cotteau. . . . . . . Pelt. clathratus, Cotteau Salenia folium querci, Desor. . . . "Sal. prestensis, Desor . . . . . . . Acrosalenia patella, Desor. . . . . Pseudocidaris clunifera, Agassiz . . Néocomien moyen dans le : | Midi de la France, (HE + HT | Néocomien dans le bassin || é parisien. +++ I | | Lower greensand. Grey Chalk d'Angleterre. | | | | LH |... |. | 41 .. |. | Rhodanien des Alpes. PR RIRIBIES LS | USE | l Se le Std. RE | | | | Néocomien dans le bassin STONE PART E parisien. | | ++ ( Néocomien dans le bassin parisien. ll | | RE | 48 378 PALÉONTOLOGIE SUISSE. NOMS DES ESPÈCES Hemicidaris acinum, Desor Hemic. saleniformis, Desor . Hemic. Gillieroni, P. de Loriol Acrocidaris minor, Agassiz Pseudodiadema Guirandi, Cotteau Pseud.(Grast, Desor. "0 0 Pseud. verruculatum, P. de Loriol . Pseud. Caroli, P. de Loriol . . . . Pseud. Bourgueti, Agassiz. . . . . Pseud. gemmeum, Desor. . . . . . Pseud. rotulare, Agassiz. . . . . . Pseud. Jaccardi, Cotteau. . . . . . Pseud. carthusianum, Desor . . . . Pseud. Gurgitis, P. de Loriol . . . Pseud. Rhodani, Desor . . . . . . Pseud. Blancheti, Desor. . . . . . Pseud. tenue, Desor. . . . . . . . Pseud. Raulini, Desor. . . . . . . Pseud. Autissiodorense, Gotteau . . Pseud. Picteti, Desor . . . . . . . Pseud. Malbosi, Cotteau . . . . . . Pseud. Renevieri, Cotteau . . . . . Pseud. Brongniarti, Agassiz . . . . Orthopsis Repellini, Cotteau . . . . Cyphosoma nobile, Desor . . . .. Cyph. Perroni, Cotteau . . . . . . Cyph. Loryi, À. Gras . . . . . .. Goniopyqus decoratus, Desor . . . . Gon. pellatus, Agassiz. . . . . .. Codiopsis Lorini, Cotteau . . . . . Cod. Jaccardi, Cotteau. . . . . . . Magnosia lens, Desor . . . . . . . Magn.pilos, Des Codechinus rotundus, Desor . . . . Psammechinus tenus, Desor . . . . Psamm. Hiselyi, Desor . . . . . . Psamm. Montmolini, Desor . . . . Psamm. Gillieroni, Desor . . . . . Psamm. salevensis, P. de Loriol . . Glyptechinus Rochati, P. de Loriol . Holectypus macropyqus, Desor . . . Discoidea rotula, À. Brongniart . . Dise. conica, Desor . . . . . . . . Étage valangien, 4 = = un =) S Ÿ Fa S mn? = Eg = È3 S OT. Fié.1 PSEUDODIADEMA $emmeura, PS. Caroli,P deL 9 ) F Cotteau-Fis. 91 ar di, Jacc S. 8 ) 16 PS 16) Jesor.- (o) ‘ue PS Bour Le) Z Fig. 6 verruculatum, P de L 0 ile Fig PALÉONTOLOGIE SUISSE ÉCGHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE PE,.VII PESqrs 0 a Er Cereve F6: 1-2. PSEUDODIADEMA carthusianum (AGras) Desor.- Fig 3-4 PS Rhodani, Bronémiart. F16. 5-6 PS Blancheti, Desor.-Fié. 7 PS Lenue (A6) Desor. F16. 8-9 PS.oursitis, P de L.- Fi 10-11 PS. Raulimi, Desor. 0 0 Lo] [0] PALÉONTOLOGIE SUISSE ECuINIDES CRÉTACGÉS DE LA SUISSE PAT NAT . h UC ME HIS S ces DR NS GDS ai ee He UV gi d: ao” mn CAS VOUS $. v. ti LE uv Den) F15. 1-2 PSEUDODIADEMA Malbosi, Cotteau (Aÿ)) = Fig. 3 PS. autissiodorense, Cotteau Fig. 4 5. PS Bronéniarti, (A6) Desor. Fig 6-7. PS. Renevieri, Cottean. Fig. 8 PS. Picteti Desor. si ÉcHiNines CRE TACES PALÉONTOLOGIE SUISSE LA SUISSE. DE UPS Da ET da OO Gr Fig. 2-3 sellini, Cotteau F15.1 ( Fig. £ C. Perrom Cofteau.— Fié ü Fig. 7-11 CYPHOSOMA nobile, Cotteau (Desor) al= C ) e { Lorvi, GONIOPYGUS décoratus,Desor A 2% Gras. 51 PALÉONTOLOGIE SUISSE PIX EcxinipE S CRETACES DE LA SUISSE ie 2332/9233 323535229% 222215233232 Ses 2 22 RES TS CURE à 35-52 Res or PESTE Fig. 1-6 GONIOPYGUS peltatus, Aéassiz = Fis7 CODIOPSIS Lorini, Cotteau- Fi5. 8. CODIOPSIS Jaccardi, Cotteau. 9. MAGNOSIA pilos, Desor- Fig- 10 MAGNOSIÏIA lens, Desor- Fig-11 CODECHINUS rotundus, Desor, (A Gras) Fig 12 PSAMMECHINUS tenuis, Desor.- Fig. 13 PS. Montmolini, Desor.- Fig. 14 PS Hiselvr, Desor. PALÉONTOLOGIE SUISSE REX EcHiNipes CURÉTACÉS DE LA SUISSE Fe oU, ù > CAPE Le RS A FRS Ro o), “h °o, T ! Ï il | | 1-3 PSAMMECHINUS salevensis, P de L.— Fig. 4-5 Ps. Gilherom, Cotteau, (Desor) Fig. G-7 ACROSALENIA patella (Ag.) Desor.- F6. 8 -GLYPTECHINUS Rochati, P de L, ( Desor) . 9 PELTASTES Lerdyi Cotteau (Desor) — Fig. 10-91 PELTASTES stellulatus, A6assiz. ,* a " PALÉONTOLOGIE SUISSE EcHiNIPES CRETACÉS DE LA DSUISSE PAPAS 1 [ay] CA] TASTE SALENIA prestensis, Desor Fig. 8 S folium querci,Desor.- Fig 912. HOLECTYPUS macropyôus, Desor "AN PALÉEONTOLOGIE SUISSE Écuinibes CRÉTACES DE LA SUISSE. PIE XII: Ke 766. 760 750 Fi8-1-+ DISCOIDEA decorata, Desor. Fig. 5-7 D.comica, Desor.-Fié. 8-12 D rotula, Agassiz (Bronéniart.) Fis 18-14 D'cylindrica,(A$] Lamarck. 61516 D subuculus,Klein- F19.17 ECHINOCONUS mixtus,(Defr) d Orbigny PALÉONTOLOGIE SUISSE F19. 110 ECHINOCONUS castanea, d'Orb. ( Brén.) - Fi6.11-14 PYRINA incisa, Aÿ Fig 15-18 PYR-pyéœa, A6 F16:19 91 ECHINOCONUS nuculla, (A-Gras:)\ d'Orb: | L, HINID}Y S) { RETACES 19 [8] 16-83 PYG. Senüsianus, Desor-Fié. Lo - 1 PYRIN4 Vionneti, Desor PALEONTOLOGIE SUISSE DE LA SUISSE JINNAKEXE sor 14 PYG. Renevieri,Desor: Fig } BOTR Fig. 7 PYG. ovatus,A9 OPYGEUS nucula, Desor. FALÉONTOLOGIE SUISSE Ecumines cRÉTACÉS DE LA Suisse PIX F16.1 BOTRIOPYGUS testudo,Desor.- Fi6.2-3 B.valdensis, P de L.- Fig. 4-G B. cylindricus, Desor. Fi6.7 B. Sueuri, Desor. PALFONTOLOGIE SUISSE $ 3. BOTRIOPYGUS Morloti, Desor -F 1-4 B: campicheanus, d'Orb - Fig. 5-7 B.Escheri, Desor. PALÉONTOLOGIE SUISSE ÉCHINIDES ERÉTACÉS DE LA SUISSE. PIS XVIe: RE ER TS Fi5.1-5 BOTRIOPYGUS obovatus, (A$) d'Orb. Fig. G-7 PHYLLOBRISSUS Duboisi, Desor: F1. 6 PH. Renaudi,(A56.) Desor. Fig. 9-10 PH.subinferus, Desor. PALÉONTOLOGIE SUISSE BIRAONTIEXE Fi9.1 PHYLLOBRISSUS Jaccardi, Desor Ki6.2-3 PHneocomiensis (A6) Desor. Fi. 4-5 PH.Gresslyi(Aô) Cofteau. Fig. 6-7 PH-parviporus, P de L. Fig. 8 PH.Nicoleti,(A6) P de L. Fig. 910 PH. Gilheroni, P de JL. 2.11 PH Ebran, Cotteau, Fié.12 PI alpinus, (A5) Desor. Fan PALEONTOLOGIE SUISSE XX Dr 5 PHiexcentricus, Pictet etRen isanus, ( d'Orb.) Desor. Te Ô . 3 ECH: “6. Le 1 Renevieri, Desor. ECHINOBRISSUS 10-11 d'Orb,. ) 6. Ô CH. Olfersi, (A J 1918 0 = ë Fié. CH. Bouréwénati, d'Orb_- 19. (9 nl n Fi o (9 PALÉONTOLOGIE SUISSE EcHiNIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE PI. XXI 1-3 ECHINOBRISSUS Scheuchzeri, Desor- Fig 4-6 E subquadratu s,(A6) d'Orb -F16-7 E.Chavannes1,Desor. F1$. 8-11 E.Roberti,(AGras) d'Orb— Fig JOALE placentula, Desor. -equalis,Desor.- Fi5.18-20 CATOPYGUS switensis, Desor. CRÉTACES | CATOPYGU Fi. 3-6 C PALÉONTOLOGIE SUISSE. DE LA SUISSE preslensis, S nasutus, Desor:= Fig: 2-4 © | cvhndricus, Desor.-— Fi6. 9 10 PYGURES rosftralus, A SOIR LS PALEONTOLOGIE SUISSE DE LA SUISSE. PL. XXII TACES CRE S ÉCHINIDE l Aa S SZ ontimolint, f ll \ RUS PYGU oo 0 Ô Fi Desor.- Buchi1, PALEONTOLOGIE SUISSE. A ÉCHINIDES CI chi, Desor. 11 B Montmolini, S PYGURI Le = 14e 2 es. F6. 2 cb For CIDARIS -4 PYGT 6 g-1 Fig. Fi Aÿ > 0] (o) ( , Desor - F ieroni Gall RUS 3 eu à PALÉONTOLOGIE SUISSE PS ne Fi6- 1 PYGURUS productus, Ag. — F16. 2-4 P (e] (e) P. salevens F5. 5 P ricordeanus, d'OGrb PALÉEONTOLOGIE SUISSE HroArE HOLASTER cordatus, Dubois. -Fié. 5-8 Hintermedius Munster ) LUE Lo) Fg-9 H-prestensis,Desor- Fi 10 H.campicheanus, Cotteau -Fig 1114 H-subélobosus,Aÿ XXMINIT le PALEONTOLOGIE SUISSE : d. À ë À “ ÿ rb 0 d’ H. Perez, 8 6 - H19- >rhicul 19. lævis, H. HOGLASTER 5 Î iTIS € subo PALÉONTOLOGIE SUISSE EGHIRIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE. PAT ÆXXMIINTE F:6.1-2 HOLASTER Pischoffi, Renevier. — QIE 3 CARDIASTER subtriéonatus, MCatullo)"P de-tr Fig. L CARDIASTER Gillieroni, P. de L. Fig. 5 ECHINOSPATAGUS Ricordeanus, Cotleau. F6. 6 8 ECHINOSPATAGUS granosus, d'Orb. PALÉONTOLOGIE SUISSE ECHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE S : À È 4 F16. 1-7 ECHINOSPATAGUS cordifornis, Breymus.— F1 & HETERASTER Fig. 9 HETERASTER Coulon, d'Orb. oblongus, d'Orb,. PALEONTOLOGIE SUISSE ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE PIRE Fig. 1-5 ECHINOSPATAGUS Colleénii,(Sismonda) d'Orb Hi 6-8 EPIASTER Ricordeanus, Cotteau Fi9- 9. ENALLASTER Fitfoni, Desor (Forbes ) Ç = +. . 3 .* Û PFALEONTOLOGIE SUISSE ÉCHINIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE Fi$ 1 EPIASTER polyéonus, (A$assiz ) d'Orb.- Fig. 9-4 EPIASTER F1$. 5 MICRASTER breviporus, A6 PI. distinctus, ( Ag.) XXX I. rar a, Gene d’'Orb. ÉCHINIDES PALÉONTOLOGIE SUISSE PL XX XII: CRETACES DE LA SUISSE Fig. 1-3 HEMIASTER minimus, Desor.-— F6. 4-6 H.Murchisonianus, Forbes. Fig. 7-11 COLLYRITES ovulum, Desor.- Fi. 12-14 C.Jaccardi, Desor. FALÉONTOLOGIE SUISSE NIDES CRÉTACÉS DE LA SUISSE PIX Fig.1-4 COLLYRITES Moussonmi, Desor.— Fi6. 5-7 DYSASTER calceolatus, Ooster. Fig. 8-10 COLLYRITES Meyrati, Ooster. - Hier 11-12 C. oblonçus, d’'Orb. Fi6. 13 DYSASTER subelongatus. d'Orb.