Fe * , LJ RCE ES = ip er ER Ra : Led ee : RS D RS Re PT NE PS ln qe Pa vd Per Su de ES rer PITRE 2 SL RSS Pr He DE LA SOCIÉTÉ D'Agriculinxe, Sciences et Axts D'ANGERS. -3.° Volume. — Première ivraison. Se VE ANGERS, É DE L'INPRIMERIE DE L. LAVIE. LE 1835. ke nn : ER CS —_————— — — ————————”—"”—”—”——…—" — ’ AVIS. : La nature des objets traités dans cette livraison étant tout-à-fait spéciale, et nécessitant une prompte publica- tion, on à jugé convenable d’en former un cahier sé- paré, qui sera le premier du troisième volume. Toutefois, l'impression des autres travaux de la Société d'Agriculture n’en éprouvera aucune interruption, et le 1er IV. du second volume, actuellement sous presse, ne tardera pas à paraître. MÉMOIRES LA SOCIÉTÉ D’AGRICULTURE, SCIENCES ET ARTS D'ANGERS. DE LA SOCIÉTÉ d'Agriculture, Sciences et Axts D'ANGERS. ANGERS , DE LIMPRIMERIE DE L. PAVIE. 1839. poin | \ + ; EN on ct L À + à \ CII LC AVBROISSEMENT. Nous avons été chargé par la Société d'Agriculture, Sciences et Arts d'Angers d'un travail relatif à l’Horticulture du Département de Maine et Loire ; travail qui doit faire partie de la Statistique du même pays, et qui, d’après le plan que nous nous sommes tracé, est divisé en plusieurs sections. L'une d'elles, qui fera connaître toutes les variétés de plantes horti- culturales provenues de semis dans ce dépar- tement , est celle qui va nous occuper ici. Les recherches qu'il nous a fallu faire à cet égard chez les amateurs et les jardiniers, nous l “ont convaincu que l’ensemble de ce travail, quoique bien placé dans une Statistique, ne serait pas, néanmoins, d’une utilité aussi grande que s'il était présenté dans une simple bro- chure qui, par son format peu volumineux, pourrait plus facilement être répandue. C’est donc d’après cette manière de voir, ainsi que pour répondre à la demande des Horticulteurs de notre pays, que nous nous sommes décidé à publier séparément, et sans que cet ouvrage fasse partie de la Statistique dont il est ques- tion, cette section assez remarquable d’ailleurs, de l’'Horticulture du Département de Maine et Loire. Ainsi, lon ne devra pas s'attendre à trouver dans cet ouvrage un travail spécial sur l’en- semble de lHorticulture du Département de Maine et Loire, mais bien une description fi- dèle de chacune des plantes horticulturales pro- venues de semis, à laquelle seront jointes des notes plus ou moins détaillées sur l'importance des variétés obtenues. Comme, dans ce travail, il serait impossible d'admettre une classification ; pour y suppléer, nous réunirons dans un article consacré à cha- cun des Horticulteurs, toutes les variétés re- marquables qu’ils auront obtenues de leurs semis, en admettant avec confiance celles qu'ils nous ont présentées: nous en rapportant parfaitement à leur déclaration à cet égard. Nous n’entreprendrons pas non plus de re- chercher ici l’origine de l'Horticulture de notre pays. Les causes qui ont fait naître l’espèce de célébrité dont elle jouit à juste titre, favori- sées, sans doute, par la position géographi- que, la nature du sol, sont dues encore au savoir faire comme à l’activité sans cesse re- naissante de ses nombreux zélateurs. Cette réputation , justement méritée, qui ne peut que s’accroître encore par l'intérêt que prend la Société d'Agriculture, Sciences et arts d'Angers à tout ce qui se rattache à l’'Horti- culture , ne pourra néanmoins atteindre promp- tement ce but, qu'en publiant périodiquement ses résultats : la presse est donc l'intermédiaire nécessaire entre l’amateur et le jardinier, et comme l'indispensable auxiliaire propre à faire écouler la surabondance des produits, si elle ne servait en même temps à stimuler un zèle tout-à-fait louable. C'est pour atteindre ce but, tout dans l’'in- térêt de l’'Horticulture , que nous publions au- jourd’hui cet opuscule, qui ne doit néanmoins être regardé que comme un essai que nous of- frons à nos concitoyens ; et dont l’accueil nous indiquera si nous devons espérer de pouvoir donner suite à ce travail dans les années sub- séquentes. K Nù à K À À R À KS SKK KK KK Sr Ù DES FLEURS ET DES FRUITS NÉS Dans Le Département de Maine et Loire ; PAR M, MILLET, Membre de plusieurs Sociétés sayantes. CULTURE DE M. BIZARD , CONSEILLER À LA COUR ROYALE D’ANGERS. La Bezce ve Muixe-Prens (Cent-Feuilles ). Fleur grande (3 po. 6 lig. de diam.), modelée à-peu- près sur la Rose cent-feuilles dont elle est issue, mais plus aplatie et d’un rouge plus vif; feuilles composées de 3 à 5 folioles comme elliptiques. Cette superbe Rose a tout le facies de la Rose cent-feuilles. La GLome pe LA France (Hybride de Cent-F'euilles et de Provins). Buisson très vigoureux; à rameaux (6) couverts, ainsi que le pédoncule, l'ovaire et les sépales, d’aiguillons très fins. Feuilles composées de 5 folioles ovales-aigués, très grandes. Bouton gros, ovoïde, rouge entre les sépales, qui sont pennées et dépassant le bou- ton. Fleur très grande (4 po. de diam., rarement davantage ), aplatie en dessus ou légèrement con- cave; à pétales extérieurs très larges, d’un rouge lilacé, bien imbriqués, enveloppant ceux du centre qui sont d’un rouge carminé, plissés et contournés. Nous ne pouvons mieux rendre l’idée qu’on doit avoir de cette belle Rose, qui a fleuri en 1828, pour la première fois, qu’en disant : on voit le grandiose du genre rosier dans cette belle variété. L’Amvepaune (Hybride de Thé). Fleur de 2 po. 6 à 8 lig. de diam. , aplatie en dessus, d’un beau rose vif; à pétales cordiformes, peu nom- breux, bien imbriqués. Ovaire globuleux, lisse. Pédoncule glanduleux. Feuilles composées de 5 à 7 folioles ovales-aiguës. Odeur d'amande amère. Pre- mière flor. 1829. Le Tné Vicrorne. Buisson vigoureux; à rameaux verdâtres , presqu’inermes. Feuilles composées de 38 à 5 folioles ovales-alongtes, un peu aiguës. Pédon- cule long, lisse ainsi que l’ovaire, qui est un peu ovoïde. Sépales lisses , dépassant à peine le bou- ton, qui est sphérique, rouge entre les sépales. 1 à 3 fleurs droites, de 28 à 30 lig. de diam. Pé- tales d’un beau rose, concaves, étagés et régu- lièrement imbriqués , avec le bord supérieur retourné et presque blanc. Quelques étamines au centre de —— (7) la fleur, mais qui ne paraissent qu’en écartant les pétales du centre, qui sont plus grands que les autres et échelonnés en diminuant de grandeur du centre à la circonférence. Cette manière d'être ; chose assez remarquable d’ailleurs, en donnant beau- coup d'élégance à cette fleur, qui est en outre par- faitement remontante , ne peut manquer de fixer lPattention du véritable amateur, qui conviendra bientôt qu’il est rare de rencontrer tant de perfec- tion dans une seule variété. Première flor. 1830. Le Tué LéonE-Cuarmanre. Bouton ovoïde, rose entre les sépales. 1 à 5 fleurs de 2 po. 6 à 9 lig. de diam., affectant quelquefois la forme iriangu- laire, mais ordinairement faites en coupe, très pleines , d’un blanc pur , avec une légère teinte de jaune mélangé de rose tendre au centre. PE- tales cordiformes , les intérieurs pliés en gouttière et comme chiffonnés. Aspect de la Boule-de-Neige, où approchant de celte Rose. Buisson peu vigou- reux, mais se couvrant de fleurs des plus gracieuses et parfaitement remontantes. Première flor. 1830. Le Taé Zéraursé ( Thé Sarmenteux ). Arbrisseau vi- goureux , à bois rougeâtre, en partie sarmenteux et croissant en ziszag. Feuilles composées de 5 à 7 fo- lioles petites et ovales, mais dont le nombre 7 se trouve plus particulièrement sur les pousses sar- menteuses. Bouton ovoïde, rouge entre les stpales. 8 à 5 fleurs de 2 po. 6 à 7 lig. de diam.; d’un rose carné,; plus vif au centre., Pétales extérieurs rougeâtres en dehors. Pédoncule, ovaire et sépales. lisses. Ovaire slobuleux. Premitre flor. 1830. to) Cette variété doit rentrer daus la division des Thés Sarmenteux , indiquée à l’article de la Rose Maréchal. Le Tné Wazrer Scorr. Buisson vigoureux, armé d’aiguillons très forts. Feuilles semblables à celles de la Rose Thé ordinaire. Ovaire et sépales lisses. Bouton très gros, ovoïde, rouge entre les sépales. 1 à 3 fleurs très grandes (3 po. 2 à 3 lg. de diam.), d’un rouge vif, très brillant, nuancées cà et là, ainsi qu’à la base des pétales, de rouge plus foncé; quelques pétales intérieurs panachés de blanc. Pédoncule hispidule , fort et raide , main- tenant la fleur dans une position presque hori- zontale. Fleur magnifique , parfaitement remontante, re- marquable surtout par la vivacité de ses couleurs et la manière heureuse dont elle est placée sur les rameaux : elle ne peut manquer de faire époque dans les fastes du jardinage. Première flor. 1833. Lasrnéne ( Eglantier de Bourbon ). Buisson vigou- reux. Feuilles semblables à celles du type dont elle est sortie. Fleur prise aussi sur le même modèle, mais plus grande (3 po. de diam.}), plus pleine et d’un rose plus vif. Pédoncule couvert de poils glanduleux. Ovaire piriforme, presque lisse. Trés belle variété, parfaitement remontante. Pre- miére flor. 1832. Le Bouquer ne FLore ( Eglantier de Bourbon ). Buisson vigoureux , à rameaux érigés , munis d’ai- guillons forts et rougeâtres. Folioles grandes, cor- diformes. Bouton presque globuleux, rouge entre Ir PO CE ARR (9) les sépales. Fleur de 2 po. 6 à 7 lig. de diam., bien faite, très pleine, d’un beau rouge de car- min. Pétales du pourtour bien imbriqués, retour- nés dans la partie supérieure de leur limbe, qui est de couleur plus pâle; pétales intérieurs très rapprochés, plissés et réunis en plusieurs groupes. Pédoncule hispide à sa base seulement, fort, soute- nant bien la fleur dars une position presque horizon- tale. Ovaire piriforme , lisse. Sépales hispidules. Cette nouvelle variété, d’une odeur agréable, à fleuri en 1833 pour la première fois. Elle est un gain précieux pour un amateur aussi difficile que M. Bizard, qui ne conserve de ses semis que les roses vraiment remarquables. La Rose Curmon ( Eglantier de Bourbon). Buis- son à aiguillons petits. Feuilles composées de 3 à 5 folioles cordiformes. Ovaire piriforme, lisse. Sé- pales raboteuses, frangées sur les bords , plus longues que le bouton, qui est presque sphérique. Fleur petite (15 à 16 lig. de diam.}), faite en coupe élégante, très pleine, d’un beau rose, mais qui est pâle au centre. Pétales bien imbriqués et nul- lement contrariés. Cette charmante Rose, parfaitement remontante, qui à fleuri en 1832 pour la première fois, est d’une facture parfaite. La revore Eurnéme ( Eglantier de Bourbon). Buisson vigoureux. 3 à 5 folioles ovales-pointues. Pédoncule hispidule. Ovaire ob-ovale. Bouton comme globuleux, rouge entre les sépales qui sont pennées. Fleur droite, de moyenne grandeur (2 pe. 6 lig. ne — (10) de diam.), pleine, un peu aplatie en dessus, bien faite, d’un carné tendre; à pétales concaves, échan- crés en cœur, élégamment retournés en leur bord supérieur et enveloppant bien les pétales intérieurs ; ceux du centre comme chiffonnés. Très jolie et trés élégante fleur, parfaitement remontante. Première flor. 1833. Le Drev pes Cœurs ( Hybride d'Eqlantier de Bour- bon). Buisson vigoureux. Aiguillons rares. Feuilles grandes , composées de 3 à 5 folioles, ovales-lan- céolées, bien étalées. Pédoncule très long, hispi- dule. Ovaire ob-conique , lisse. Sépales courtes. Bouton ovoide , rouge entre les sépales. 1 à 4 fleurs de 2 po. de diam., très pleines, d’un rose tendre un peu lilacé. Pétales bien imbriqués, concaves, retournés au sommet ; ceux du centre pliés en goultière. Fort jolie variété. Première flor. 1833. La Covurr n'Hésé ( Eqlantier de Bourbon). Buis- son vigoureux. 3 à 5 folioles cordiformes. Pédon- cule court, glanduleux , ainsi que les sépales qui sont feuillées à leur extrémité. Ovaire lisse, piriforme. Bouton ovoide; rougeâtre entre les sépales. 1 à 4 fleurs de 2 po. 6 lig. de diam, droites, pleines, d’un rose tendre, plus pâle au pourtour. Pétales larges, bien imbriqués , les ‘extérieurs agréable- ment retournés, ceux du centre pliés en gouttiére. Très ‘jolie fleur, parfaitement remontante ; ayant un peu l'aspect d’une Rose Thé. Première flor. 1833. Le BEencare Ayax. Buisson VIgOUrEUXx. Aigullons C1) moyens, rougeûtres. 3 à 5 folioles larges, cordi- formes ef comme acuminées. Pédoncule hispidule. Ovaire ob-conique. Sépales alengées, feuillées. Fleur solitaire, assez grande (2 po. 4 à 6 lig. de diam.), presque droite, épaisse, très pleine, aplatie où arrondie en dessus , d’un rouge vif éclaiant à plu- sieurs nuances , et comme velouté. Pétales ondulés, quelques-uns marqués d’une ligne médiane blanche, les intérieurs pliés en gouttière. Fleur parfaitement remontante, ayant beaucoup de rapport avec le Bengale Hermite, dont elle est provenue, mais fleurissant bien. Elle a aussi quelque ressemblance avec le Bengale Hermite d'Angers; mais ce dernier est d’un rouge plus uniforme. Pre- miére.flor: 1830. Le Bexcaze Covquire-Heureuse. Fleur remontante, grande (3 po. de diam. ), bien arrondie, très pleine, d’un beau rouge , qui pälit au centre (1). Pétales bien placés, acuminés, et comme chiffonnés vers le centre de la fleur. Pédoncule hispidule. Ovaire ovoide, lisse. Sépales presque lisses. , Aiguillons rares. Odeur du Bengale ordinaire. Première flor. 1832. Le nom de Conqguéte-Heureuse, pris dans toute son acception, doit dispenser d'aucun éloge à lé- gard de cette jolie fleur; il indique assez que l’amateur qui l’a obtenue est plus que satisfait d’un pareil gain. (4) La couleur rouge de cette fleur a quelque analogie avec celle de la Rose sanguine, se veloutant comme elle en vieillissant. È fi 1: : } (12) Le Bexcaze TamerLax. Buisson vigoureux. Bois, aiguillons et feuilles du Bengale ordinaire. Pédon- cule hispide. Ovaire globuleux, lisse. Sépales presque lisses , légérement feuillées et dépassant un peu le bouton, qui est comme globuleux, rouge-foncé entre les sépales. Fleur grande (3 po. 3 à 4 lig. de diam.), très pleine, d’un beau rouge-vif, qui passe en vieillissant, au rouge-lilacé, dans ses pé- tales extérieurs ; ayant un peu l'aspect de la Rose Cent-Feuilles , par la disposition de ses pétales. Cette nouvelle variété, parfaitement bien faite et remontante , est du petit nombre de fleurs qui dédommagent lamateur des soins qu’il se donne pour obtenir quelque chose de parfait. Cette belle Rose doit nécessairement se placer à côté du Ben- gale Superbe, avec lequel elle peut entrer en pa- rallèle, sans rien perdre à la comparaison. Pre- mière flor. 1833. Le Bexcaze Lavine. Buisson assez fort. 3 à 5 folioles ovales-lancéolées. Pédoncule hispidule , ainsi que l’ovaire qui est oblong. Fleur de 2 po. 5 à 6 lig. de diam., droite, anémonée , assez pleine. Pétales fortement échancrés; les extérieurs d’un rouge qui est plus vif vers leur partie moyenne ; les in- térieurs sont cucullés, roses et veinés de rouge. Superbe Rose, parfaitement remontante. Première flor. 1833. Le Bevcaze Tue. Buisson assez vigoureux. 3 à 5 folioles lanctolées, finement dentées et ordinai- rement pliées en gouttière. Pédoncule hispidule. Ovaire oblong, lisse. Sépales courtes. Bouton ovoïde,. (13 ) rouge-foncé entre les sépales. Fleur de 2 po. 3 à 6 lig. de diam., droite, anémonée. Pétales larges, échancrés au sommet, d’un rose très vif, mais dont un grand nombre est marqué d’une ligne médiane blanche; ceux du centre sont cucullés. Très jolie fleur remontante. Première flor. 1833. Le Bexcaze Marius. Buisson vigoureux. 3 à 5 fo- lioles ovales-acuminées. Pédoncule hispidule. Ovaire oblong. Fleur de 2 po. 6 li de diam., pleine, d’un rouge tirant sur l’emaranthe. Pétales larges, échancrés au sommet, se retournant sur les bords en veillissant. Très jolie Rose remontante. Première flor. 1833. Le Bexcare Eriscopaz. Buisson assez vigoureux. Feuilles composées de 3 à 5 folioles, moyennes, ovales-pointues, d’un vert foncé, bordées de vert pourpré. Ovaire ovoide , lisse. Sépales longues. Pé- doncule très long, vertical, hispide, violacé. 1 à 4 fleurs de 22 à 24 lig. de diam. , un peu en coupe, semi-pleines , placées presque horizontale- ment. Pétlales larges, légèrement ondulés au som- met, d’un beau violet, comme velouté en dedans, avec leur base rouge comme est l'extérieur ; l’on- glet est blanc. Première flor. 1833. Très jolie variété remontante , remarquable par la teinte violeite de sa fleur : couleur assez rare dans les roses remontantes. La Rose Decaxnorre (Hybride de Bengale ). Buis- son vigoureux, à rameaux verdâtres. Aigullons courts , un peu arqués, rougeûtres. Feuilles com- posées de 5 à 7 folioles ovales-pointues, d’un vert (14) pourpré en naissant. Pédoncule, ovaire et sépales hispides. 1 à 8 fl. de 2 po. 8 à 10 lig. de diam., très pleines , semi-globuleuses et d’un rouge écla- tant. Les pétales extérieurs sont larges , échancrés au sommet, parfaitement imbriqués et légèrement relournés ; ils enveloppent les pétales intérieurs, qui sont comme chiffonnés. Première flor. 1832. Rose magnifique, dont l’odeur, à s’y méprendre, est celle d’un 4/ba. Il est encore plusieurs variétés de roses, an- ciennes il est vrai, qui ne font plus partie de la collection de M. Bizard, ayant été perdues par suite de son déménagement, et que par ce motif nous n’avons pu décrire ; nous nous bornerons donc à en donner une simple nomenclature : Bezce Léone (Cent-Feuilles, 1833 ). Saxe DE Vénus ( Portland. 1833), Cnarzes-Anais ( Cent-Feuilles. 1824 ). Berce Inamé ( Rosier de Francfort. 1824 ). Vozurté ( Provins : Agathe. 1824 ). Gexniz BervarD ( Damas. 1825). Couronxe DE Viserr ( Bengale. fleur rose. 1825 ). Etc: etcr"elc. Nous décrirons dans le Numéro suivant les nouvelles variétés de Roses remarquables provenues des nombreux semis de M. Bizard : semis qui déjà présagent un avenir des plus heureux, si nous en jugeons , toutefois, par les fleurs qu’ils ont mon- trées dans leurs première et deuxième années , mais que le temps seul peut perfectionner. Nous retar- derons donc jusqu’au moment nécessaire l’époque (15 ) à laquelle nous en pourrons faire la description. C’est aussi à cette époque que la belle collec- tion de Roses de M. Bizard, où l’ordre et l’arran- sement régnent d’une manière admirable, en rece- vant, par ces nouveaux semis , un renfort aussi considérable, pourra, si elle ne l’est déjà, être comptée au nombre des cultures de ce genre les plus remarquables. Nous ne terminerons pas cet article sans faire observer que c’est, en quelque sorte, à M. Bizard que l’on doit d’avoir donné à Angers le goût de la culture des rosiers en grand, en créant le pre- mier , dans notre ville, une collection de ce genre. CULTURE DE M. LE GÉNÉRAL DELAAGE. Le Tné Léon. Buisson vigoureux. Aïguillons forts. Feuilles composées de 3 à 5 folioles ovales-pointues. Pédoncule hispidule. Ovaire petit, piriforme, lisse. Bouton ovoide, rouge entre les sépales, qui sont feuillées. L à 5 fleurs de 2 po. 2 à 3 lig. de diam., anémonées, d’un beau rose vif uniforme; mais les pétales extérieurs sont rouges et fortement échan- crés. Odeur de la Rose Thé, trés prononcte. Pre- miére flor. 1824. Cette jolie rose remontante, comme toutes celles (16) qui s'épanouissent peu, rapproche ses pétales et se ferme aux approches de la nuit. Le Tné Oxpuré. Buisson arrondi. Feuilles com- posées de 8 à 5 folioles oblongues et comme Jan- céolées. Ovaire ovoïde , lisse. Pédoncule presque lisse. 1 à 3 fleurs, rarement davantage, mais sou- vent solitaires, de 2 po. 8 à 10 lig. de diam., bier faites , très pleines , tombantes. Pétales ondulés et mucronés, d’un rose tendre, et marqués, pour la plupart , de taches d’un rouge vif à leur sommet. Première fior. 1830. Jolie fleur remontante, remarquable par l’odeur de ülleul qu’elle répand. Le Tué Rose-Paxacné. Fleur de 2 po. de diam., bien faite, rose, panachée de blanc et comme om- brée de rouge à la base des pétales. Pédoncule hispidule. Le Gros-Maror (Thé). Feuilles composées de 3 à 5 folioles ovales-acuminées. Ovaire, sépales et pédoneule lisses. Bouton ovoïde, rouge entre les sépales. 1 à 5 fleurs de 2 po. 8 lis. de diam., pleines, d’un rose qui passe au lilas en vieillis- sant. Trés belle variété remontante, qui a fleuri en 1832 pour la première fois. Le Tné Trere-Dourre. Buisson touffu. Aiguillons rares. Feuille composée de 3 folioles, rarement de 5. Fleur solitaire de 2 po. 6 lis. de diam., épaisse, très pleine, un peu concave en dessus , d’un beau rose , et à cœur aurore. Pédoncule fort, mais sou- ienant mal la fleur à cause de son grand poids, Première flor. 1831. (17 ) Cctie nouvelle variété, qui est remontante et dont la fleur est très épaisse, se conserve fort long-temps sans se déformer. Le Tué Anémoxe rose. Buisson vigoureux. Ai- guillons forts. 8 à 5 folioles ovales ou lancéolées, un peu ondulées. Ovaire ob-conique, lisse. Sépales aiguës. Bouton ovoïde , d’un rouge foncé entre les sépales. Fleur de 2 po. 6 lig. de diam., anémo- née, trés pleine, d’un beau rose, mais les pétales les plus extérieurs marqués de rouge foncé. Pé- tales larges, cordiformes, les intérieurs cucullés, ceux du centre en forme de gondole et chiffonnés. Très belle fleur remontante. Première flor. 1833. Le Tné Purécow. Buisson vigoureux. Bouton gros, ovoïde , rouge entre les sépales. Fleur grande (3 po. 6 lig. de diam.) , très ouverte, d’un rouge vif: cette couleur moins foncée vers le centre de la fleur. Pé- tales intérieurs lésèrement veinés de rouge el ordinai- rement marqués d’une ligne médiane blanche. Beau- coup d’étamines au centre de la fleur. 1 à 2 fleurs supportées par des pédoncules lisses , épais et raides, qui les maintiennent dans une position verticale. Ovaire piriforme. Feuilles et bois du Sérombio rose, dont celte superbe variété est provenue. Elle est parfaitement remontante. Première flor. 1833. Cnarcorre DE LA Boiviniëre ( Thé ). Buisson vigou- reux. Aiguillons forts, rouges. 3 à 5 fol. ovales- lanctolées , finement dentées, d’un vert foncé, mais d’un vert tendre et pourpré sur les jeunes pousses. Sépales ovales-pointues. Pédoncule ne vert, (18) presque vertical. 8 à 4 fleurs , presque droites , de 30 à 32 lis. de diam. , pas très pleines , non étalées. Pétales farges , cordiformes, cucullés, d’un beau rouge de carmin vif. Première flor. 1832. Superbe: variété, parfaitement remontante, d’une odeur de thé des plus agréables. Le Tné Dauzra. Feuilles composées de 3 à 5 fo- lioles. Bois du thé jaune. Aiguillons rares. Pédon- -eule: fort, couvert de poils glanduleux. Ovaire glo- buleux, lisse. Sépales lisses. Kleur très large (3 po. 8 à 9 lignes de diam.), très pleine, droite, plane en dessus , nuancée de rouge et de blanc et à cœur vert. Pétales ovales, pliés en gouttière comme ceux d’un Dahlia. Provenue d’un semis du Thé ‘jaune. Si cette Rose, qui a fleuri en 1834 pour la pre- mire fois, se conserve dans la dimension, la: forme et les couleurs dans lesquelles elle s’est montrée, elle devra nécessairement faire époque daus- les fastes du jardinage. Les Dérices DE Saivr-BarraéLemy (Sérombio). Buis- son vigoureux. Bois et feuilles semblables à. ceux du Sérombio rose. Pédoncules, sépales et ovaire nus. Fruit piriforme., Bouton ovoide, rouge entre les sépales qui dépassent à peine le bouton: 1 à 3 fleurs grandes ( 30 à 34 lig. de diam. );, de la forme du Strombio rose. Pétales larges, bien enroulés, les extérieurs d’un blanc rosé, ceux du centre d’un rose teint de lilas, avec une nervure médiane blanche en dehors des pétales. Beaucoup d’étaminés. Peu odorante.: Première flor. 1833. Charmante fleur, parfaitement remontante, qui (19) peul supporter le parallèle avec le Strombio rose, dont.elle est provenue , et mériter les éloges qu’on ne doit accorder qu’à la perfection. La Mosxowa ( Provins ). Buisson bien fourni. Bois et feuilles des Provins. Bouton ovoïide. Sépales - courtes, pennées, hispides, de même que l'ovaire et le pédoncule. Fleur de 3 po. de diam. , bien faite, concave en dessus , d’un beau pourpre velouté noir, qui passe au violet en vieillissant. Pétales larges, échancrés, épais et comme charnus , bien imbri- qués et lésèrement renversés comme ceux de cer- tains camellias. Quelques étamines au centre. Pre-. mière flor. 1824. Superbe fleur, richement: étoffée , dont les éta- mines, qui sont d'un beau jaune ; contrastent de la manière la plus heureuse avec le riche velours des pétales. La Norserre Ausrerirz. Buisson trés vigoureux, à rameaux sarmenteux qui s'élèvent à une grande hauteur, Feuilles composées de 5 à 7 folioles oblon- œues. et à bords ondulés. Pédoncule et ovaire glan- duleux. Bouton rose entre les sépales qui sont lan- céolées et à peine lacimées. Panicule de 15 à 30 fleurs de moyenne grandeur ( 2 po: 5 a 6 lig. de diam.), penchées, d’un blanc carné,, avec le centre d’un jaune aurore en. éclosant ; composées chacune de 5 à 6 rangs de pétales, comme cordiformes, dont la partie supérieure du limbe se retourne en vieillis- sant. Première flor. 1822. Variété remarquable , formant , au moyen d’un fort tuteur, de belles pyramides , qui se couvrent de fleurs odorantes jusqu'aux gelées. (20 ) Mapame pes Brosses ( Hybride de Provins ). Buis- son bien fourni , presque inerme. Feuilles compo- sées de 5 à 7 folioles ovales-pointues. Pédoncule, ovaire et sépales lisses. Fleur de 5 po. de diam., très pleine, d’un rose-lilacé et de la forme d’une Rose Agathe. Trés belle variété, non remontante, qui a fleuri en 1817 pour la premiére fois. La Perréruezze DE Sawr-Barraécemy ( Portland ). Buisson arrondi, de moyenne vigueur, à rameaux d’un beau vert. Aiguillons fins, peu nombreux. Ovaire piriforme , lisse. Pédoncule court, hispidule. Sépales courtes. Feuilles composées de 5 folioles ovales, d’un vert jaunâtre. Bouton ovoïde, rose entre les sépales. 1 à 3 fleurs de 2 po. 9 à 10 lig. de diam., semi-pleines, d’un très beau rose. Pé- tales grands, bien placés, ceux du centre étroits et chiffonnés , entourant Iles étamines. Première flor. 1820. Cette très belle Rose remontante, remarquable par sa fraicheur , donne ses premières fleurs en juin. La PERPÉTUELLE A GRANDES FEUILLES ( Portland ). Buisson assez vigoureux, Feuilles grandes, compo- sées de 5 folioles très amples, elliptiques, d’un veri sombre. Ovaire ob-conique, hispide, mais lisse à sa partie supérieure. Bouton ovoide, rougeâtre entre les sépales, qui sont glanduleuses et feuil- lées. 4 à 5 fleurs de 3 po. 6 lig. de diam., con- caves, droites, d’un beau rose tendre. Pétales larges, bien placés. Première flor. 1830. (24) Cette variété remontante et à odeur de Calander, est remarquable par la grandeur de ses fleurs ainsi que par celle-de ses feuilles. La PerPÉTUELLE À cros BourTons (Portland). Buisson très fourni et bien arrondi. Feuilles composées de 3 à 7 folioles ovales-aiguës , lisses , d’un vert jaunâtre. Ovaire ob-conique, hispide, ainsi que le pédon- cule. Sépales hispides , penntes et foliacées. Bouton très gros , blanc entre les sépales. 1 à 6 fleurs de 18 à 20 lis. de diam., très pleines, blanches à cœur rose. Pétales très larges, bien imbriqués. Odeur du Calander. Première flor. 1830. Cette fleur a quelques rapports de couleur avec le Regina alba, mais cette dernière Rose n’est pas remontante. La Perréruerce Asrrée ( Portland ). Buisson assez fourni, à rameaux trés épineux. Feuilles composées de 3 à 5 folioles moyennes, ressemblant à celles des Damas. Pédoncule hispide, ainsi que l'ovaire qui est ob-conique. Sépales très feuillées. 3 à 8 fleurs de 2 po. 6à 8 lig. de diam. , très pleines , aplaties en dessus , et d’un beau rose. Pétales extérieurs larges, concaves , enveloppant les pétales intérieurs , ceux du centre disposés en couronne. Odeur de la Rose calander. Première flor. 1833. Jolie rose parfaitement remontante. La Perréruerce Ruonra ( Portland ). Feuilles et bois des Portlands. Ovaire ob-conique. 2 à 4 grandes fleurs de 3 po. 2 à 3 lig. de diam., pleines, d’un beau rose, qui est plus foncé au centre. Pétales grands, bien imbriqués et légèrement retournés en dehors. (22) Cette variété bien prononcée , des plus jolies et remontante, a fleuri en 1830 pour la première fois. La Courone pe BérAncer ( Portland ). Buisson vigoureux , à aiguillons petits, épars. Bois et feuilles dela ose du Roi. Ovaire ob-conique , glanduleux. 3 à 5 fleurs de 2 po. 6 lig.. de diam. , trés pleines, d’un beau rouge qui est presque violacé vers le centre; faites comme la Rose du Roi, dont cette variété est provenue, et de laquelle elle ne diffère. bien que par sa fleur. beaucoup plus pleine et par une lé- gère nuance de couleur: elle est parfaitement re- montante , et a fleuri en 1825 pour la première fois. La Prerréruerre Amarawrnne. ( Portland ). Buisson fonrni, à rameaux garnis d’aiguillons fins , presque droits. Feuilles composées de 3 à 5 folioles comme elliptiques, d’un beau vert. :Ovaire ovoïde ; glan- duleux. Bouton ovoïide, rouge entre les sépales, qui sont pennées et feuillées. 1 à 3 fleurs de 2 po. 8 à 10 lignes de diam., très pleines, d’un rouge vif, qui passe au rouge violacé. Pétales extérieurs enveloppant les pétales intérieurs, ceux du centre disposés en couronne. Cette superbe variété, très remarquable par la couleur vive de ses pétales ; a fleuri en 1833 pour la première fois. Elle est provenue d’un semis de la Rose du Roi, et ne lui cède rien en beauté. La Perpéruezze Acarue rouce (- Portland ). Buis- son assez fourni. Feuilles composées de 3 à 5 fo- lioles oblongues, d’un vert foncé. Ovaire petit, semi-plobuleux. Bouton globuleux, rouge entre les (25) sépales , qui sont feuillées. Fleur de 26 à 28 li. de diam., d’un beau rouge qui passe au lilas , très pleine , à pétales disposés comme ceux des Roses ÆAgathes. Première flor. 1830. Ceite superbe. variété, parfaitement remontante , est provenue d’un semis de la Perpétuelle de Saint- Barthélemy. EMe est destinée , ainsi qu’une autre de même forme, la Perpétuelle Agathe Rose, à remplacer les Roses Agathes par des. formes à-peu- près semblables, et dont on ne veut plus n'étant pas remontantes. Sous ce rapport, ces deux Roses nouvelles doïvent être regardées comme un gain des plus précieux. La Perréruerre AcAmme Rose. ( Portland). Buisson assez fourni. Aiguillons-fins, rares, bruns. Feuilles composées de 7 folioles, moyennes, ovale-alon- gées, d’un vert pourpré en naissant et ensuite d’un vert foncé. Ovaire-ob-conique. Bouton ovoïde, rouge enire les sépales: Fleur de 2 po. 8 à 10 lig. de diam., d’un beau rose, très pleine, à pétales dis- posés comme ceux des Roses _Agathes. Première flor. 1832. Très belle variété, remontante, provenue d’un semis de la Perpétuelle-de Saint-Barthélemy. Voy. au reste l’article précédent. La Perpéruezze Graxne-Pivonr ( Portland). Buis- son trés épineux. Feuilles: composées de 5 folioles ovales-aiguës. Pédoncule: hispide. Ovaire ob-co- nique! mspide ;- mais lisse à sa partie supérieure. Bouton rouge-entre les sépales, qui sont velues et pennées. Fleur très grande (3 50.5 à 6 lig. de # (24) diam.}), très pleine, plane au dessus, d’un beaw rose nuancé de rouge. Pétales extérieurs larges, re- tournés en leur limbe ; les intérieurs pliés en gout- üére, ceux du centre roulés en couronne. Superbe fleur remontante, qui a fleuri en 1833, pour la premiére fois, et dont la facture et la di- mension sont à-peu-près celles de la Æose Grande- Pivoine , dont elle porte le nom. La Princesse De Trémisonne (Portland). Buisson bien arrondi, vigoureux. Feuilles composées de 3 à 5 folioles elliptiques, d’un beau vert, ressem- blant un peu à celles de la Rose Cent-Feuilles. Pédoncule court, glanduleux. Ovaire petit, ovoïde, glanduleux, étranglé près du bouton. Sépales glan- duleuses, à lanières linéaires. Bouton ovoïde, rouge entre les sépales. 1 à 4 fleurs de 8 po. 2 à 4 lig. de diam., très pleines. Pétales extérieurs larges, d’un beau rouge lilacé, enveloppant les pétales in- térieurs qui sont d’un beau rouge carminé. Première flor. 1832. Superbe fleur, parfaitement remontantc, qui rap- pelle un peu la Rose Cent-Feuilles , par la forme et l’arrangement de ses pétales, mais dont le coloris est plus foncé. C’est un gain précieux, qui ferait oublier, s’il était possible, la rose à laquelle nous. venons de la comparer. L'Arvane (Alba). Buisson assez fort. 5 à 7 fo- lioles ob-ovales, glauques. Bouton ovoïde, rose entre les sépales, qui sont pennées, glanduleuses et dépassant le bouton. Ovaire en massue , presque lisse. 3 à 5 fleurs de 2 po. 8 à 9 lis. de diam., (25) pleines, blanches à cœur rose, de la forme ou ap- prochant de celle de l’Æ{ba cælestis. Pétales échan- crés , larges, diminuant de grandeur de la circon- férence au centre. Première flor. 1833. Fort jolie variété que l'on classerait avec les Perpétuelles , tant elle‘ est remontante, si elle n’a- vait conservé le caractère des Æ/ba. La Rusrconne ( Semis d’ Alba). Buisson assez fourni. Aiguillons droits, d’un vert jaunâtre. Feuilles com- posées de 3 à 5 folioles comme elliptiques, d’un vert foncé. Ovaire et sépales glanduleux. Bouton ovoïde , rouge entre les sépales. 2 à 5 fleurs de 2 po. 3 lig. de diam. , bien ouvertes, assez pleines, d’un beau rouge vif de -carmin, qui passe au v0/et en vieillissant. Pétales cordiformes , bien imbriqués; ceux du centre chiffonnés, marqués d'une raie blanche et entourant les étamines. Première flor. 1832. Très jolie fleur , remarquable par la vivacité de ses couleurs. L'Arro-Rurexs ( Bengale). Buisson vigoureux. Feuilles composées de 3 à 5 folioles grandes, ovales, luisantes. Pédoncule hispidule. Ovaire pe- lit, ovoïde, lisse ainsi que les sépales. Bouton ovoïide, d’un rouge noirätre entre les sépales. 1 à 3 fleurs de 32 à 86 lig. de diam., plemes, du rouge le plus vif, qui passe au rouge vif noirdtre, velouté en vieillissant. Pélales grands, alongés et comme chiffonnés. Cette variété, très remontante, est on ne peut plus remarquable par la vivacité de couleur que 3 ( 26 ) prend sa fleur, qui ressemble, en éclosant, à celle du Bengale Fleur de Grenade, mais elle est beaucoup plus grande, et s’en distingue encore par le rouge vif noirâtre et velouté dont elle se colore en vieillissant. C’est un gain précieux ob- tenu en 1832. ; Le Bencare Expvmiox. Buisson vigoureux. Aiguil- lons rougeâtres. Feuilles composées de 3 à 5 folioles assez grandes, ovales-aiguës. Pédoncule hispidule. Ovaire piriforme , lisse. Sépales aiguës, peu alon- gées. Bouton ovoïde, rouge entre les sépales. Fleur de 2 po. 7 à 8 lig. de diam.) pleine, droite, bien ouverte, ordinairement solitaire. Pé- tales larges, les extérieurs rouges, les intérieurs d’un rose aurore , ceux du centre chiffonnés. Pre- miere flor. 1833. Très belle Rose, remarquable par ses deux cou- leurs bien prononcées. Elle est provenue d’un semis du Thé-Jaune. Le Bencace rLammé. Fleur de 2 po. 6 lig. de diam. , pleine ; à pétales chiffonnés, blancs à la base et rouges au sommet : ces deux couleurs paraissant en dehors comme en dedans des: pé- tales. Bois et feuilles du Bengale ordinaire , dont celte variété est provenue. Première flor. 1833. Jolie Rose remontante, assez singulière. Le Perrr Bencare panacné (Lawrance). Buisson petit., bien fourni. Feuilles composées de 8 à 5 folioles petites, ovales-lancéolées. Pédoncule et sé- pales glanduleux. Ovaire oblong , lisse. Fleur pe- tite (10 à 12 lig. de diam. }), droite, pas très pleine, (27 ) bien ouverte. Pélales roses, panachés de rouge en dedans, d’un rouge violacé uniforme en dehors. Première flor. 1828. Jolie variété, remarquable par la petitesse de toules ses parties et les panachures de ses pé- tales. Les semis de rosiers, dont les fleurs n’ont pu ètre jugées cette année, à cause de leur jeune âge, nous fourniront sans doule ultérieurement l’occasion de décrire quelques varittés intéressantes , qui ajou- teront encore, s’il est possible , quelque agrément à la belle et innombrable collection de ce genre de fleurs, que M. le général Delaage a créée dans sa terre de Saint-Barthélemy. Le sol sur lequel repose cette plantation, étant fortement argileux, commu- nique aux plantes qui la forment une vigueur toute particulière qui se transmet à la fleur en lui don- nant plus de ton, en même-temps qu’elle sert à en prolonger la fraicheur et la durée. Mais , pour se former une idée exacte de celle Roseraie, il faut la visiter à l’époque où, Flore s’est plue à la parer de ses dons les plus précieux, c’est-à-dire vers les mois de mai et de juin plus particuliérement. Alors l'amateur pourra considé- rer, non sans admiration, celte belle collection qui est disposée soit en bordures, plates-bandes ou massifs; dans laquelle certaines variétés, qui ne veulent pas être réduites par la taille, sont livrées à toute leur végétation, tandis que d’au- tres sont faconnées en buissons ou forment «d’élé- gantes pyramides : et bientôt, par les jouissances (28 ) qu'il éprouve, il se croit transporté dans un lieu de délices. CÉLTURE DE M. GUÉRIN, JARDINIER-FLEURISTE. ( Route de Paris. ) Le Taëé Mare Sruarr. Buisson arrondi, vigou- reux, à rameaux d’un beau vert non maculé. Ai- guillons forts, crochus , d’un rouge brun. Feuilles composées de 3 à 5 folioles ovales-aisuës. Pédon- cule court , presque lisse. Ovaire ovoïde. Sépales courtes. Bouton ovoïde, rouge foncé entre les sépales. 1à3 fleurs grandes (2 po. 6 lig. à 3 po. de diam.), assez pleines, d’un beau rouge de carmin : cette couleur moins intense au dedans des pétales, dont les extérieurs sont larges, cordiformes et les in- térieurs chiflonnés. Odeur presque nulle. Première flor. 1822. Superbe plante, fleurissant jusqu'aux gelées. Le Tué Marmine. Buisson assez vigoureux, ru- bescent dans ses jeunes pousses. Feuilles composées de 3 à 5 folioles oblongues. Ovaire ob-conique. Pédoncule rougeûtre. Fleur de 27 à 28 lig. de diam., tombante , très pleine, d’un rose hortensia uniforme. Pétales larges, ceux du centre chiffon- nés. Très jolie variété, mais peu odorante. (29 ) Le Tué Bissox ou À oneur p’AniserTe. Buisson as- sez vigoureux. Feuilles composées de 3 à 5 folioles ovales , luisantes, légèrement bordées de vert pour- pré, fortement dentées et un peu retournées sur les bords. Ovaire lisse. Pédoncule hispidule, mince. Bouton ovoide , rougeître entre les sépales. Fleur de 2 po. de diam., bien ouverte, pleine, d’un beau rose qui diminue d'intensité vers le centre ; mais les pétales extérieurs sont concaves et rouges en dehors , et les intérieurs chiffonnés. Première flor. 1830. Cette variété est surtout remarquable par l’odeur d’anisette qu’elle répand. Le Taé Eee. Buisson peu vigoureux. Pédon- cule long, hispide. Ovaire campanulé, lisse. Fleur de 20 lis. de diam., irès pleine , tombante, d’un blanc rosé, plus coloré au centre ; à pétales ex- térieurs en partie rouges, les intérieurs chiffonnés. Première flor. 1830. Cette variété, qui ne s’ouvre pas toujours bien, a l’odeur d’anisette comme la précédente. Le Tué Raapamisre. Buisson assez visoureux. Pé- dorcule hispidule. Ovaire campanulé, lisse. Sépales glanduleuses. Fleur très pleine, tombante, d’un rose hortensia ; à pétales oblongs et dont le plus grand nombre est plié longitudinalement et comme chiffonné. Première flor. 1827. Le Tné Guérin. Buisson vigoureux, un peu sar- menteux. Feuilles composées de 3 à 5 ifolioles ovales-aiguës. Ovaire piriforme , lisse. Pédoncule presque lisse. Fleur de 28 à 30 lig. de diam., (30) semi-pleine ; blanche , à cœur légèrement jaune ou carné. Très vigoureux, mais faisant peu d’effet. Première flor. 1328. La Dremowr (7hé). Buisson très vigoureux, à üges vertes. Aiguillons larges, forts, droits. Feuilles semblables à celles du Thé ordinaire. Pédoncule, ovaire et sépales lisses; ces dernières dépassant à peine le bouton qui est ovoïde , rouge entre les sépales. 1 à 4 fleurs droites, grandes (3 po. 6 à 7 lig. de diam. ), pas très pleines, d’un blanc pur, avec la base des pétales extérieurs lavés de rose; celle dernière couleur se retrouve aussi sur les pétales intérieurs, qui sont: en outre plissés et surmontés de quelques étamines vers le centre de la fleur. Cette jolie rose a fleuri en 1830 pour la pre- mière fois. Le Triomene p'Ancers ( /lybride de Thé?). Buis- son vigoureux, trés épineux. Feuille composée de 5 folioles. Pédoncule quadrangulaire, hispide. Ovaire et sépales lisses; ces dernières ciliées et pennées. Bouton comme sphérique. Ovaire hémi- sphérique. 8 à 9 fleurs de 2 po. 8 à 9 lig. de diam., bien faites, très pleines, d’un beau rouge vif. Première flor. 1828. Le Triomrne pe Guérin ( Hybride de The? ). Buis- son vigoureux. Feuilles composées de 5 folioles ovales-oblongues , d’un vert foncé. Ovaire globu- leux, lisse ainsi que le pédoncule et les sépales. 1à5 fleurs grandes (2 po. 6 à 10 lig. de diam. ), blanches à cœur rose, faites en coupe, pleines; (51) quelques élamines au centre. Pétales grands, cor- diformes, bien imbriqués, sans être trop rappro- chés entr’eux. Cette superbe variété a fleuri en 1830 pour la pre- miére fois. La Rocseroucaurr (Hybride de Thé?). Buisson érigé, très vigoureux, ayant le bois et les feuilles des hybrides de Bengale. 5 à 6 fleurs de 3 po. 2 à 3 lig. de diam. , bien faites, très pleines , apla- ties et un peu concaves en dessus. Pétales larges, bien imbriqués, ceux du centre roulés en cou- ronne. Première flor. 1824. Superbe variété à grand effet, formant de belles pyramides au moyen d’un fort tuteur. La Rose Marron ( Hybride de Bengale ). Buisson vigoureux, portant de forts aiguillons arqués, rou- geûtres , et d’autres entremélés, plus fins, de même couleur. Feuilles larges, composées de 5 à 7 folioles grandes, ovales-aiguës, d’un vert pourpré qui passe au vert foncé en vieillissant, en conservant une bordure vert-pourprée. Pédoncule long, hispidule, garni de bractées linéaires. Ovaire ob-conique, glan- duleux ainsi que les sépales. Panicule lâche, com- posé de 6 à 7 fleurs de 2 po. 6 lig. de diam., faites en coupe, trés pleines, d’un rouge vif écla- tant. Pétales concaves, bien imbriqués. Première flor. 1825. Fleur superbe qui ressemble beaucoup à la Gloire de Guérin ; mais elle ne remonte pas comme cette dernière. La Gzome pe Guérin ( Hybride de Benqale remon- (32) tant ). Buisson pelit, peu vigoureux , à rameaux violacés du côté du soleil. Aiguillons rougeûtres, inégaux et presque droits. Feuilles composées de 3 à 5 folioles ovales-aiguës , pourprées en naissant. Pédoncule, ovaire et sépales couverts de poils raides et glanduleux : ces dernières feuillées et dépassant de beaucoup le bouton. Ovaire ovoïde. Bouton glo- buleux, rouge entre les sépales. 3 à 5 fleurs par- faitement remontantes, de 2 po. 6 à 7 lig. de diam., droites , faites en coupe, pleines et d’un rouge vif éclatant. Pétales échancrés, concaves, blanchâtres à leur base, les intérieurs pliés en gouttière. Odeur de la Rose Calander. Première flor. 1833. Trés belle. et très éclatante fleur, déjà fort connue et fort recherchée , provenue d’un semis de la Aose Malton. La Rosr pe Psycué (Hybride de Bengale remontant)a Buisson arrondi. Aiguillons petits, rares ; Feuilles composées de 5 à 7 folioles ovales-aiguës, d’un vert pourpré. Ovaire, sépales et pédoncule hispi- dules. Bouton sphérique , rouge entre les sépales. 1 à 5 fleurs de 2 po. de diam., droites, bien pleines, faites en coupe. Pétales d’un beau rose plus pâle au centre, ordinairement marqués d’une raie verticale rouge au milieu : les extérieurs sont larges, concaves , plus grands que les intérieurs qui sont chiffonnés. Première flor. 1835. Variété des plus jolies , parfaitement remontante, peu odorante , provenue d’un semis de la ose Malton. La Rose Moxrauzr ( Evéque d’ Angers), (Provins ).. (35) Buisson arrondi. Feuilles de Provins. Pédoncule hispide, alôngé. Ovaire lisse. Bouton globuleux. 3 fleurs de 2 po. 6 à 7 lig. de diam. , très pleines, aplaties en dessus. Pétales larges, cordiformes, concaves, d’un violet noirdtre en dedans , d’un rouge violet en dehors, Cette belle Rose, non remontante, a fleuri en 1830 pour la première fois. L’Awr Cacner ( Provins ). Buisson assez vigoureux, couvert de petits aiguillons très rapprochés. Feuil- lage menu. Pédoncule et ovaire hispidules. Bou- ton globuleux. Fleur de 2 po. 6 lis. de diam., très pleine, d’un beau rose vif, et faite comme une Rose Agathe. Jolie variété, non remontante , qui a fleuri en 1830 pour la première fois. La Rose Sarmrne (Provins). Buisson vigoureux. Aiguillons brunâtres. Feuilles composées de 5 à 7 folioles ob-ovales. Pédoncule hispide. Ovaire ob- conique. 1 à 8 fleurs de 34 à 36 lig. de diam., très pleines, aplaties en dessus. Pétales extérieurs bien imbriqués, d’un rose lilacé; les intérieurs d’un beau rouge vif, qui passe au rouge violacé. Première flor. 1833. Superbe Rose, non remontante, remarquable surtout par l’arrangement de ses pétales variés en couleur et le bel effet qu’elle produit. Le Verours Eriscopaz ( Hybride de Bengale ). Buis- son bien fourni, à aiguillons fins, rapprochés. Bois des jeunes pousses rougeâtre. Feuilles composées de 3 à 5 folioles un peu étroites. Pédoncule, ovaire 4 (54) et sépales couverts de poils glanduleux. Bouton comme sphérique , rouge foncé entre les sépales. 4 à 6 Fieurs de 3 po. de diam., un peu planes en dessus , trés pleines, d’un beau violet velouté. Pétales bien imbriqués ; ceux du centre pliés en gouttière et d’un rose tendre à leur base. Styles d'un vert pâle, réunis en un faisceau prismatique. Première flor. 1833. On ne peut voir une Rose mieux faite ni plus belle et aussi riche en couleur, mais les dernières fleurs ne sont pas veloutées. Cette nouvelle variété se couvre de fleurs dés le 29 mai. La Rose Nararr, (d'Angers. Damas). Buisson : assez fourni. Feuilles composées de 5 à 7 folioles oblongues. Ovaire hispidule, ainsi que le pédon- cule et les sépales. Fleur de 3 po. 3 à 4 lig. de diam. ; à pétales extérieurs larges, d’un rose lilacé; les intérieurs, d'un beau rose vif, sont pliés et comme chiffonnés , ceux du centre sont réunis en couronne. Très belle rose, non remontante, qui a fleuri en 1833 pour la première fois. Le Saupeur DE Guérin ( Hybride de Thé). Buis- son élancé, trés vigoureux. Aiguillons larges. Feuilles composées de 5 à 7 folioles ovales-oblongues. Ovaire ovoïide , hispide , ainsi que le pédoncule et les sé- pales. Panicule de 5 à 11 fleurs de 28 lig. de diam. , très pleines, bien faites ; à pétales roses, marbrés et ponctués de rouge en dedans, et d’un rouge uniforme en dehors; ceux du centre chif- fonnés, (5) Très belle Rose, non remontante , qui a fleuri en 1833 pour la première fois. La Perire Éronte (/{ybride de... ). Buisson ar- rondi, vigoureux. Aiguillons rares. Feuillage fin ; 5 à 7 folioles, petites, ovales-lanctolées , d’un vert luisant. Pétioles rougeûtres , ciliés. Pédoncule et sépales glanduleux. Ovaire oblong, lisse. Panicule de 6 à 12 fleurs très petites (12 lig. de diam.), droites, semi-doubles , anémonées et d’un rose hor- tensia. Jolie miniature , bien faile, non remontante, mais qui couvre de fleurs: La Rose Garozne (nom d'une très jolie dame d'Angers (Noisette ?). Buisson arrondi, vigoureux, pourpré dans ses jeunes pousses. Aiguillons forts, rouges. Feuilles composées de 3 à 7 folioles ovales- lancéolées, d’un vert foncé; pétiole rougeûtre. Pédoncule hispidule, d’un vert pourpré. Ovaire globuleux, lisse. Sépales aiguës, d’un vert pour- pré. Bouton ovoïde , rose et rouge entre les sépales. Fleur de 32 à 34 lig. de diam. , pleine, d’un beau rose carné; celte couleur. plus intense au dehors des pétales, qui sont en outre bien placés et non pressés. Les pétales extérieurs sont larges, échancrés au sommet; ceux du centre pliés et chiffonnés. Pre- mière flor. 1833. Getite superbe variété, parfaitement remontante et toujours fleurie, est remarquable par sa fraicheur et la jolie forme de sa fleur. Elle doit tenir un rang parmi les Roses les plus distinguées. La Rose Hexri-Quarre ( Eglantier de Bourbon ). (56) Buisson très vigoureux. Aïguillons larges, courts, d'un blanc jaunätre. Feuilles grandes, composées de 3 à 5 folioles Jarses, cordiformes, épaisses ; l'intermédiaire plus grande et en ovale-alongé. Pé- doncule hispidule , vertical. Sépales glanduleuses , un peu feuillées, Fleur de 27 à 28 lig. de diam., bien pleine, d’un beau rose carneé, faite en coupe et à pétales larges. Superbe Rose, parfaitement remontante, qui a fleuri en 1832 pour la premiére fois. Damas Six Juin. Buisson petit, peu vigoureux, assez délicat, couvert d'aisuillons rougeûtres. Feuilles composées de 3 à 5 folioles comme elliptiques. Bou- ton rouge entre les sépales qui sont feuillées. 5 à 7 fleurs de 2 po. de diam. , pleines, d’un rouge carmin. Jolie variété, bifère, mais délicate, qui a fleuri en 1830 pour la première fois. Damas rErox, Buisson visoureux, à rameaux cou- verts d’aiguillons longs, droits et très rapprochés les uns des autres. Feuilles compostes de 5 à 7 folioles ovales-oblongues ; d’un vert pourpré en naissant. Ovaire petit, ob-conique , hispide. Sé- pales fortement pennées et. ordinairement changées en feuilles composées de 5 folioles, dont l’inter- médiaire est très grande et quelquefois tricuspidée. Bouton ovoïde, rougeâtre entre les sépales. 1 à 3 fleurs très grandes (3 po. 6 à 8 lig. de diam. ), droites ; très pleines, d’un beau rose vif; à pétales bien placés; ceux du centre pliés en gouttiére. Superbe et singulière variété bifère, dont les pé- ( 37 ) tales, quoiqu’étant détachés de l’avaire , restent néanmoins comme à leur place, au moyen des larges sépales qui les soutiennent. Elle à fleuri en 1833 pour la première fois. Le Bexcare Hermire p’Anezrs. Buisson assez vi- goureux, Feuilles semblables à celles du Bengale Hermite ordinaire. Pédoncule hispidule. Ovaire petit, ob-conique. Sépales presque entières. Fleur de 2 po. 6 lig. de diam., épaisse, arrondie en dessus, trés pleine, d’un rouge sang-de-bœuf. Pé- tales ondulés, ceux du centre pliés en goultiére. Première flor. 1820. Très belle Rose, provenue du Bengale Hermite ordinaire, dont elle a conservé l’aspect, mais s'é- panouissant bien. Le Bescare Pazippe. Buisson peu vigoureux. Feuilles composées de 3 à 5 folioles. Pédoncule presque lisse. Fleur de 2 po. de diam. , très pleine; à pétales extérieurs d’un rouge noirdtre, très con- caves etcoqueluchonnés, enveloppant : ceux du centre qui sont chiffonnés et d’un rouge vif. Très belle Rose , remontanie, qui a-fleuri en 1828 pour la première fois. La CRAMOISIE TRIOMPHANTE ou L'ÉBLOUISSANTE. ( Ben- gale ). Buisson peu vigoureux. Aiguillons rougeà- tres. Feuilles composées de 3 à 7 folioles ovales- aiguës, ondulées, pourprées dans le jeune àge. Ovaire globuleux, lisse. Bouton ovale-aigu, rou- geàtre entre les sépales.. Kleur de 2 po, de diam., très pleine, d’un rouge. vif éclatant; quelques éta- mines au centre. Premiere flor. 1820. (58) Trés belle variété, parfaitement remontante. Le Bevcaze Gros-CnarLes où Come DE GLrome. Buisson très vigoureux et bien fourni. Feuilles composées de 3 à 5 folioles larges, ovales-aisuës, d’un vert luisant-foncé. Ovaire ob-conique, lisse. Pédoncule glanduleux, violacé. Bouton comme glo- buleux, rouge entre les sépales. 1 à 7 fleurs trés pleines , épaisses, aplaties en dessus, de 3 po. 4 à 6 lig. de diam. , d'un rouge violacé ou cramoisi. Première flor. 1828. Cetie superbe Rose, qui a quelques rapports avec le Bengale triple-double , fut donnée à M. le gé- néral Delaage, qui lui a imposé le nom de Gros- Charles. Le Bexcaze Févécon ( de Guérin ). Buisson vigou- reux et bien fourni. 3 à 5 folioles ovales-pointues. Pédoncule hispidule. Ovaire oblong, lisse. Sépales courtes. 2 à 7 fleurs de 27 à 28 lignes de diam., pas très pleines ; à pétales extérieurs d’un rouge vif, les intérieurs d’un blanc rosé et chiffonnés. Première flor. 1832. Superbe variété, parfaitement remontante, sin- gulièére et d’un grand effet. Le BEencAre vicroneux. Buisson assez vigoureux. Feuilles composées de 3 à 5 folioles ovales-aiguës. Pédoncule hispidule. Ovaire oblong, lisse. Sépales longues, ciliées. Bouton ovale-alongé. Fleur de 30 à 32 lig. de diam., bien ouverte, pleine, d’un rouge vif, qui se fonce encore en vieillissant. Pé- tales assez larges, bien développés. Superbe fleur, parfaitement remontante, qui a (39) tout l’aspect d’un Zhé, mais dont l'ovaire et les feuilles suffisent pour l’éloigner de cette division. Elle s’est montrée en 1833 pour la première fois, et au grand plaisir des amateurs. Le Bevcaze Hermine. Buisson bien fait, assez vi- goureux. Feuilles composées de 3 à 5 folioles ovales, bordées de pourpre dans le jeune âge. Ovaire co- nique, lisse. Pédoncule hispidule. 1 à 5 fleurs de 2 po. 6 lig. de diam. , très pleines, d’un blanc écla- tant , droites, lésèrement verdâtres au centre. Pistils apparents, réunis en faisceau. Pétales étagés, bien placés, ceux du centre pliés en goutlière. Première flor. 1833. Superbe Rose , parfaitement remontante, remar- quable par sa forme élégante et la blancheur écla- tante de ses pétales. Avant que de passer à un nouveau genre de fleur, dont une variété a été obtenue de graine par M. Guérin, nous allons donner une liste des variétés de Roses également obtenues de semis par cet habile horticulteur, mais dont son absence assez prolongée nous a privé de faire la description. La Rose-Guérn (Provins. 1814), rouge violet a été peinte par Redouté. Férix ( Bengale. 1822 ). Rene nes Viorerres ( Provins. 1822). Buoissox rreurt ( Bengale. 1822). Bouquet aimasce ( Bengale. 1822 ). BENGALE GAUFFRÉ ( 1822 ). GévÉérar Deraace ( Bengale. 1823). Fleur d'un brun noirâtre. ( 40 ) Cérnmise ( Damas. 1824). Tué À FLEUR DE NERIUM ( 1824), semi-double, rouge foncé. Baronxe DE Sanr-Cvyr ( Damas. ). Gracieuse Carnenne ( Damas. 1825 ). Gracreux Pomrox ( Damas. 1825 ). ALNE ( Damas. ). Macane ( Bengale. 1826). Rose carné. Borzanis ( Bengale. 1827). Desvaux ( Bengale. 1827). TéLémaque ( Bengale. 1828 ), rouge pâle. PLuron ( Pengale. 1828 ) , rouge foncé. Mars ( Bengale. 1828), beau rouge. Ezvme (7'hé. 1828), rose, semi-double. Jourerr (Thé. 1828), carné. Aivarës ( Bengale. 1828), en globe, rouge. Arrnoxse ( Bengale. 1828), rouge violet. Ziko ( Bengale 1828), carné. Freur DE Vénus ( Bengale. 1828). Pétales blancs en dedans , rouges en dessous. D'Annicxé (Provins. 1829 ). Grande fleur, rose tendre. FLore ( Z'hé. 1829), rose carmin. Crmazte (Thé. 1829), rose pâle. Daznne ( Bengale. 1829), carné. SveccrAve (Bengale. 1829), rouge. Josépune (Bengale. 1830), rouge pourpre, à bords blancs. Eraro ( Bengale. 1830), rouge foncé. Bouquer pe ma Taxte ( Provins. 1831), carné. Remarquasze (Provins. 1831), blane à cœur rose. (41) Guizzaume Tec ( Provins. 1831 ), rose tendre. Aporrne Cacuer (Provins. 1831), rouge pâle. SAINT-FrACRE ( Thé. 1831), rouge pâle. Armanze DE Fourxas ( Thé. 1831), carné. Docreur Birarn ( Hybride. 1831), rouge vif. Dora Mania (Noisette naine. 1831 ), blanc, bords rouges. Mimurus rivuLARIS, Var. Quinque vulnerum , Fleur jaune, marquée de cinq taches d’un rouge fauve (une tache sur chaque division de la corolle ), ponctuée au reste comme dans le type de, l’es- pêce. Cette jolie variété n’a pas été obtenue de semis par M. Guérin; mais ne l’ayant vue décrite dans aucun ouvrage, nous la signalons ici ,.afin de mieux faire sentir la différence qui existe entre: elle et la suivante qui en est provenue. Mimuzus rivurans , Ÿ’ar. Cyclophorus. Fleur jaune, mais les cinq taches indiquées dans la précédente variété, sont dans celle-ci d’un -beau, rouge, pour- pré et réunies en un large cercle, qui couvre les cinq divisions de la corolle. Très belle variété, obtenue de graine par M. Guérin, en 1833. Ici se termine la série des plantes provenues des se- mis de M. Guérin, et dont le plus grand nembre a donné des Roses vraiment belles. Nous continuerons nos explorations dans l’établissement de cet habile horticulteur, dont les semis. de rosiers qu'il fait mainienant en. grand ; nous meltront à, même et plus amplement encore de pouvoir décrire de nou- 5 (42) velles variétés de Roses remarquables : ne voulant signaler que celles dont le mérite ne peut être contesté. Nous ne ferons aucune observation sur Pétablis- sement et l’importance des relations de M. Guérin : la satisfaction des personnes avec lesquelles il peut avoir des rapports, justifient pleinement nos éloges. Seulement nous ferons remarquer que M. Guérin est la personne du pays, qui a le plus semé de Roses, et que par cela même il a été plus que tout autre à portée d’obtenir un plus grand nom- bre de belles variétés. Mais le goût pour cette fleur, loin de se ralentir, prend une telle extension que tous les jardiniers et les amateurs font aussi des semis qui ont déjà donné naissance à un certain nombre de fleurs parfaitement belles. CULTURE DE M. COQUEREAU , AMATEUR. ( À la Maitre-Ecole. ) L'Hvonine DE LA MATRE-Écore. Buisson trés VIgou- reux , couvert d’aiguillons d’un beau rouge. Feuilles grandes , composées de 5 à 7 folioles oblongues. Pédoncule et sépales glanduleux; ces dernières ovales-acuminées et quelquefois au nombre de six. Ovaire globuleux. 3 à 6 fleurs de 3 po. 6 lig. de (4) diam., très pleines, un peu concaves en dessus, d’un rose tendre qui passe au rose lilacé. Pétales extérieurs larges, cordiformes,, enveloppant les pé- tales intérieurs, qui sont pliés en gouttiére, et ceux du centre disposés en couronne. Superbe Rose, qui a fleuri en 1831 pour la pre- miére fois. Le Tné Davin. Buisson vigoureux, supportant de nombreux aiguillons. Feuilles composées de 3 à.5 folioles ovales-aiguës. Ovaire globuleux ,. lisse. Sé- pales courtes. Pédoncule très long , glanduleux. Bouton comme globuleux, d’un rouge noirâtre entre les sépales. 1 à 5 fleurs de 2 po. 6 lig. de diam., très pleines, anémonées. Pétales cordiformes, d’un rouge vif, mais moins foncés au centre de la fleur, les extérieurs éfalés >; les intérieurs. réunis en boule. Première flor. 1830. Trés belle variété, parfaitement remontante , re- marquable par sa forme et par l’odeur suaye du Capricorne musqué ( Cerambix moschatus L. ) qu’elle répand. Le Tué Froras. Buisson assez vigoureux. Ai- guillons rares. Feuilles composées de 3 à 5 folioles ovales-lancéolées, ondulées. Pédoncule et sépales glanduleux ; ces dernières feuillées et très alongées. Ovaire piriforme , lisse. 1 à 2 fleurs petites ( 18 à 20 lig. de diam.), droites, anémonées , d’un rouge -vif, qui diminue d'intensité en arrivant vers le centre. Odeur particulière. Première flor. 1832. Le Tné Bayarp. Buissson très vigoureux. Feuilles composées de 3 à 5 folioles, ovales, fortement (44) denttes. Pédoncule, sépales et ovaire lisses; ce dernier petit, piriforme. 1 à 4 fleurs larges (3 po. de diam.), tombantes; à pétales peu nom- breux , d’un rose lilacé. Beaucoup d’étamines , mais non apparentes, étant recouvertes par les pé- tales qui les enveloppent complétement. Première flor. 1831. Jolie Rose, approchant de la forme du Strom- bio. Quoique le nombre de Roses que nous avons signalé dans les cultures de M. Coquereau , ne soit pas arrivé à un chiffre très élevé, la collec- tion qui les recèle n’en est pas moins très nom- breuse et fort remarquable, et l’arrangement des plus convenables. Les semis de cet amateur dis- tingué l’augmenteront encore ; mais leur jeune âge nous a empêché de pouvoir les décrire cette année, nous attendrons l’époque à laquelle le temps aura fixé d’une manière immuable la forme et la cou- leur de leurs fleurs. CULTURE DE M. AUDIO , NOTAIRE A PELLOUAILLES, AMATEUR. La Rose Rexesrine ( Damas ). Buisson vigoureux, couvert d’aiguillons rougeûtres. Feuilles composées de 3 à 5 grandes fololes elliptiques, d’un vert (45) foncé et à petiole rouge en dessus entre les stipules. Ovaire très gros, ob-conique, couvert de poils glanduleux rougeûtres. Sépales foliacées, glandu- leuses. Pédoncule fort, droit, épineux et glandu- leux, supportant bien et horizontalement la fleur, qui est très grande (4 po. de diam.) , très pleime, bombée en dessus, d’un beau rose vif, nuancé de rouge au centre. Pétales grands, très rapprochés entre eux : les intermédiaires sont pliés en gout- tière et placés en rayons divergens ; ceux du centre sont disposés en couronne autour des pistils. Jolie Rose, bifère, provenue d’un semis de la Rose Calander. Elle a fleuri en 1810 pour la pre- mière fois. La modestie de M. Audio l'ayant empêché de produire cette belle fleur , elle est restée, en quel- que sorte, comme ignorée; cependant c’est une Rose assez marquante et qui doit occuper une place dans les collections les plus soignées par le choix des espèces, et figurer avec avantage dans celle de l'amateur le plus difficile. La Berre Jexxy ( Damas ). Buisson assez vigou- reux. Aiguillons fins. Feuilles composées de 3 à 5 folioles. Pédoncule court, droit, hispide. Cvaire ob- conique. Fleur grande ( 3 po. 6 lig. de diam. ), d’un beau rose, très pleine et ordinairement garnie de plusieurs boutons au centre, qui se développent pour augmenter encore sa plénitude. Pétales grands et enroulés à-peu-près comme ceux du Rosa Centi- folia. Première flor. 1828. Très belle Rose, bifère, provenue d’un semis de Calander. ( 46 ) Le Bevcaze Laure. Buisson peu vigoureux, à aiguillons rares. Pédoncule hispide. Sépales lisses, dentées , longues. Ovaire lisse, en ovale-raccourci. Fleur de 2 po. de diam., d’un beau rouge pourpré et velouté. Pétales bien développés, ordinairement bordés de rose ou de blanc, et marqués d’une ligne médiane blanche en dessous. Première flor. 1828. Très belle variété , parfaitement remontante, d’un pourpre plus foncé que la Rose sanquine , avec laquelle elle a quelques rapports. Le Bexcire Eucénie. Buisson assez fourni. Feuilles composées de 8 à 5 folioles ovales acuminées. Pé- doncule hispidule. Sépales courtes , lisses. Ovaire comme globuleux. Bouton arrondi, d’un rouge noi- râtre entre les sépales. 1 à 3 fleurs de 30 à 36 lig. de diam., trés pleines, à pétales extérieurs d’un pourpre noirâtre; ceux du centre d’un beau rose, qui passe en vieillissant au pourpre noirâtre à peine velouté, et souvent marqués d’une ligne médiane blanche. Trés belle Rose, remontante, qui a fleuri en 1828 pour la premiere fois. La Rose Marne ( Provins ). Buisson vigoureux, de moyenne taille; écorce du vieux bois violacé. Aiguillons crochus, inégaux, rougeûtres. Feuilles composées de 5 à 7 folioles ovales-aigués. Ovaire comme globuleux, lisse. Sépales courtes, pennées, glanduleuses. Pédoncule presque lisse. Fleur de 2 po. 6 à 8 lig. de diam., très pleine, plane en dessus, bien faite, d’un rouge violacé. Pétales extérieurs enveloppant les pétales intérieurs, qui sont pliés (47) en gouitière ; ceux du centre disposés en couronne. Premicre flor. 1829. Très belle Rose, non remontante , provenue d’un semis de la Vigritienne. M. Audio, dont le goùtest très prononcé pour la culture des Roses, continue de faire des semis de cette belle fleur. Nous décrirons les variétés re- marquables qui en seront provenues , lorsqu'elles seront arrivées au terme de perfection voulu. CULTURE DE M. MARIN, AMATEUR. La Perréruetre Lopoïsxa-Marix ( Portland). Buis- son assez vigoureux, à rameaux d’un vert jaunâtre, couvert d’aiguillons fins et droits. Feuilles moyennes, d’un vert tendre, composées de 5 à 7 folioles ovales- oblongues , pointues. Sépales velues, pennées, dé- passant de beaucoup le bouton, qui est presque sphérique et rose entre les sépales. Ovaire piri- forme, hispide. Pédoncule hispide, fort, droit. 1 à 3 fleurs, rarement davantage, de % po. de diam., très pleines, souvent lobées, d’un beau rose vif, qui passe au rose tendre en vieillissant. Pétales extérieurs concaves, enveloppant les pé- tales intérieurs ; ceux du centre roulés en cou- ronne autour des pistils. Trés belle Rose, remontante, qui a fleuri en 1824 pour la premiére fois. ( 48 ) CULTURE DE M. DE BEAUREGARD , AMATEUR. ( Route de Paris. ) Nous citerons* une très belle et très nombreuse collection de Tulipes, d’un choix remarquable, provenue en partie des semis de M. de Beaure- gard, que nous décrirons lorsqu'elles auront été nommées. CULTURE DE M. MOUSSEAU , AMATEUR. Le Tné Vinani. Buisson peu vigoureux. Feuilles moyennes, de 3 à 5 folioles ovales. Pédoncule long , lisse. Ovaire piriforme , lisse. Sépales courtes, entières. Fleur de 2 po. 6 lig. de diam. , tombante, très pleine, un peu concave en dessus, d’un beau rose tendre , avec une très légère teinte de jaune- aurore à la base des pétales. Pétales extérieurs larges, concaves, échancrés , enveloppant les pé- tales intérieurs, qui sont en forme de gondole et chiffonnés. Très jolie variété, qui a fleuri en 1832 pour la première fois. (49) 3 Le Taé Hrrpozrre. Buisson peu vigoureux. Feuilles composées de 3 à 5 folioles ovales-lancéolées. Pédon- cule court, droit, presque lisse. Ovaire piniforme, lisse. Des fleurs blanches et des fleurs roses sur le même pied. Variété très remarquable par cette bizarrerie de couleurs. Première flor. 1832. CULTURE DE M. GENDRON , AMATEUR. La Rose camaïeux ( Provins). Buisson arrondi. Feuilles composées de 5 à 7 folioles, ovales-ob- longues , coriaces, d’un vert foncé en dessus, glauques en dessous. Pédoncule long, couvert ainsi que l’ovaire, qui est sphérique, de poils glandu- leux. Sépales pennées, terminées en pointe. Bou- ton arrondi, rouge entre les sépales. Fleur de 30 à 86 lig. de diam., très pleine et un peu bom- bée en dessus, d’un rouge violet panaché de blanc. Pétales bien placés, ceux du centre roulés en cou- ronne autour des pistils. Première flor. 1826. Cette belle Rose, qui, par sa forme et la dis- position de ses panachures bien nettement cou- pées , rappèle parfaitement l’idée qu’on peut avoir d’un bel œillet flamant, est provenue d’un semis de M. Gendron, et saisie ensuite sur une branche qui avait varié. 6 ( 50 ) Cacrus AurANTIAGOIDES. Tige à rameaux iriangu- laires, quadrangulaires ou comprimés. Fleur un peu moins grande que celle du C. speciosissimus. Pétales obtus, de couleur ponceau. Etamines blan- ches, moins longues que le style. Cette nouvelle variété, provenue d’un semis du C. speciosissimus , et qui a fleuri en 1834 pour la première fois, a beaucoup de rapport avec le C. auriantiacus , ainsi qu'avec le C. Desvaurii ; mais ce dernier est d’une couleur plus intense. CULTURE DU JARDIN DES PLANTES D’ANGERS. Laurmer-Rose À oDEUR p’AUBÉPRNE : Verium indicum , Var. oxiacantholens. B. jard. Arbrisseau peu fourni , à feuilles étroites. Fleurs blanches, de moyenne grandeur (20 à 22 lig. de diam.) ;-limbe plane, à. 10 ou 15 divisions, selon que la fleur est double ou triple, entremêélées des filets blancs de la couronne. Tube jaune en dehors comme en dedars. Odeur d’aubépine. Très belle variété qui a fleuri en 1815 pour la premiére fois, et à laquelle il faut constamment la serre: Chaude. Elle a été obtenue de graine par feu Hamon, jardinier en chef du Jardin des Plantes d'Angers, (54) que les qualités estimables ont fat regretter des personnes qui le connaissaient. Le Tné Hamon. Buisson peu vigoureux, trés fleu- rissant, à rameaux d’un vert uniforme. Feuilles composées de 3 à 5 folioles ovales, finement den- tées. Pédoncule hispidule. Ovaire ovoïde, lisse ainsi que les sépales. Bouton ovoïde, rouge foncé entre les sépales. 1 à 3 fleurs, pas très pleines, variant de 2 à 3 pouces dans leur diamètre. Pétales grands, lavés de jaune plus ou moins pur à leur base ; ceux du centre chiffonnés. En peu de jours Îles pétales extérieurs prennent du rouge foncé, ce qui les marbre plus ou moins : cette couleur rouge gagne . peu-à-peu les autres pétales, et la fleur entière est alors du rouge le plus vif. Odeur de Thé très pro- noncée. Cette belle fleur, remarquable surtout par la va- riété des nuances dont elle se pare, ainsi que par son odeur suave de Thé, a été obtenue de graine par feu Hamon, en 1825. | La Rose veuve. Var. à grandes fleurs : Æosa villosa L. var. grandiflora. Buisson vigoureux , élevé. Aiguillons épars. Feuilles grandes, composées de 7 folioles velues des deux côtés. Ovaire slobuleux, hérissé amsi que les sépales et le pédoncule. Pa- nicule de 9 à 10 fleurs, de deux pouces de diam. chacune ;, et à deux rangs de pétales d’un rose pâle. Cette variété, qui est très vigoureuse , Et dont la tige acquiert un diamètre de 30 à 36 lignes, s’é- lève à 10 ou 12 pieds : elle ést” provenue ‘d’un semis’ du Rosa villosa L. , qui a fait doubler ses pétales et agrandir sa fleur. (52) La Rose velue , var. très épineuse : Rosa villosa L. Var. spinosissima. Buisson fort et vigoureux. Aiguillons droûts , très longs et très rapprochés entre eux , rougeûtres à leur base. Feuilles grandes, com- posées de 7 à 9 folioles velues des deux côtés. Fleurs semblables à celles de la précédente et disposées de la même maniére. Cette variété, provenue d’un semis de la pré- cédente, est remarquable surtout par le grand nombre , la forme et la longueur des aiguillons qui couvrent les tiges. L’une et l’autre de ces va- riétés peuvent être recherchées pour les bosquets. Cacrus DE Desvaux : Cactus Desvauxii. En 1830, un des Cactus speciosissimus du Jardin des Plantes d'Angers donna un fruit qui parvint à une parfaite maturité. M. Desvaux, Directeur de cet établissement, en fit semer les graines sans penser obtenir aucune forme nouvelle. Cependant, tous les plants résultans de ce semis, au lieu d’a- voir la tige triangulaire comme celle du Cactus, dont ils élaient provenus, présentaient des tiges comprimées comme celles du Cactus phyllanthus et autres. Un de ces pieds a fleuri pour la première fois du 25 au 31 mai 1832; et, tout en conservant la forme aplatie de ses tiges, a donné naissance à denx belles fleurs d’un rouge orangé , mais moins grandes que celles du Cactus dont il est sorti. Dans cette modification nouvelle, on ne trouve plus la coloration rouge violet d’une partie de la fleur, tout est d’une teinte uniforme. Si les plants qui restent à fleurir présentent quel- (56 ) ques particularités, nous nous empresserons de les décrire. Voici la description de ce nouveau Cactus: Cacrus DE Desvaux : Cactus Desvaurti. Tige ar- ticulée, tombante, presque cylindrique à la base ; rameaux comprimés, comme ailés, à bords crénelés, portant quelques soies épineuses ; côte centrale li- gneuse. Fleur grande (6 po. de hauteur sur 4 po. de diam.), unicolore et d’un jaune safran , sortant des crénelures des rameaux; tube de la fleur à soies épineuses, plus long que les pétales. Ce nouveau Cactus , qui est déjà dans quelques collections , mérite bien d’être cultivé. CULTURE DE M. MARÉCHAL, JARDINIER. { Rue de Bouillou, près te Jardin des Plantes d'Angers.) La Rose Marécuaz (Thé Sarmenteux ). Mémoires de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts d'An- gers , nov. 1831. Buisson très vigoureux, à rameaux effilés , sarmenteux , ayant l’écorce d’un beau vert. Aïguillons rares, forts, larges, rougeûtres. Feuilles composées de 5 à 7 folioles ovales-oblongues, fine- ment dentées et d’un beau vert. Ovaire ob-conique , court. Bouton ovoïde, d’un jaune verdâtre entre les sépales, qui sont, ainsi que l’ovaire et le pé- (54) doncule, couverts d’un duvet tres fin. Fleurs de 3 po. à 3 po. 8 à 10 lig. de diam., très pleines, d’un blanc éclatant, avec la base des pétales 1é- gérement lavée de jaune tendre ; cette couleur de- vient plus intense vers le centre de la-fleur. 1 à 4 fleurs, rarement davantage, si ce n’est en très bonne terre et sur un sujet vigoureux ; alors les panicules se composent de 8 à 19 fleurs. Première flor. 1830. Cette variété, bien remarquable , parfaitement remontante, d'un joli feuillage et d'une odeur agréable , est d’une vigueur peu commune. Pour exemple de cette dernière assertion, nous citerons seulement un pied de cette rose, greffé sur Calan- der, dans le jardin de M. le général Delaage, qui couvre à lui seul un à .espalier de 12 pieds carrés ou environ. Le nom de À. Lamarque avait été donné aussi à cette variété; mais comme il existe déjà une Rose de ce nom, il y aurait confusion de le lui con- server. D’après. sa manière d’être, cette Rose présente la difficulté de pouvoir la elasser convenablement. Elle se rapporte aux ÜVoisettes par ses feuilles ainsi que par ses rameaux sarmenteux; mais ses fleurs et ses fruits qui sont gros et sphériques lui don- nent tout l’aspect d’un Thé. D’après cela, et pour lever toute difficulté, M. Bizard propose de créer une division de Tnés sinmenreux , comme il en existe une de Noïserres non, sArmenreuses , et dans laquelle se placeraient naturellement tous les Thés “qu au- raient cette disposition. (55) La Marécnae De Vicrars ( Eglantier de Bourbon ). Buisson vigoureux. Aiguillons rares, forts, d’un brun rougeûtre. Feuilles composées de 5 folioles, grandes , ovales-acuminées , échancrées en cœur et ordinairement pliées en gouttière. Pédoncule et sépales hispidules; ces dernières fohactes et dépas- : sant.de beaucoup le bouton, qui est gros, ovoïde, rouge violacé entre les sépales. Ovaire ob-conique, lisse. 1 à 5 fleurs de 3 po. à 3 po. 6 lig. de diam., trés pleines, épaisses, aplaties en dessus, d’un beau rouge violacé.-Pétales extérieurs larges, acuminés, concaves, enveloppant les pétales inté- rieurs, qui sont pliés en gouttière, et pour la plu- part réunis en plusieurs groupes ou cœurs bien dé- veloppés. Odeur particulière qui se rapproche un peu de celle de la capucine. Première flor. 1833. Cette belle variété, parfaitement remontante , très vigoureuse et fleurissant bien, a les plus grands rapports de bois et de feuilles avec la Rose Neu- mann, dont elle est provenue; mais de laquelle elle se distingue par sa fleur qui est de beaucoup plus grande, de couleur différente, d’une facture particulière et s’épanouissant mieux ; en un mot, c’est un gain précieux dont la réputation est déjà faite. LRAP Lorsque cette Rose provient d’un individu franc de pied , ou qu’elle est greffée sur un sujet peu vigoureux , c’est, en quelque sortie, une autre fleur, fort belle néanmoins , mais faite en coupe , à pé- tales acuminés , bien étagés de la circonférence au centre et pas très pleins. (56) Cette parlicularité, toute à l'avantage de cette variété, puisqu’avec elle seule l’on peut se pro- curer, en quelque sorte, deux Roses différentes, doit contribuer encore à la faire rechercher. Nous terminerons cet article en faisant remarquer que M. Maréchal n’a semé que deux graines de Roses, et que deux fleurs superbes sont sorties de ce semis ; l’on doit désirer que cet heureux succès ne se borne pas à la production de deux fleurs. CULTURE DE M. FLON, JARDINIER. ( Au bout du Mail, à Angers.) La Rose Méxarp, connue aussi sous le nom de Rose Delaage (Hybride de Thé ). Buisson trés fourni. Feuilles composées de 5 folioles assez petites, co- riaces, d’un vert foncé. Fleur de 2 po. 8 à 9 lig. de diam, très pleine, aplatie en dessus, d’un rouge pourpré , nuancé de violet un peu velouté. Pétales extérieurs enveloppant les pétales intérieurs qui sont pliés en goutlière. Pistils réunis en un cône aigu, verdâtre. Première flor. 1824. Trés jolie variété, non remontante , provenue d’un semis du Thé ordinaire. Mon Caprice (Hybride de Thé). Buisson vigou- reux, à aiguillons rares. Feuilles composées de 3 RO (57) à 5 folioles. Pédoncule et sépales hispidules. Ovaire ovoïide, lisse. Fleur de 2 po. 6 lig. de diam., d’un beau rose vif, qui passe bientôt au lilas. Pé- tales extérieurs enveloppant les pétales intérieurs, qui sont pliés en gouttière et disposés comme en hélice. Pistils réunis en un cône verdâtre. Cette jolie Rose, non remontante, a EU < en 1824 pour la première fois. La Rose Luaze ( Hybride de Thé). Buisson fort et des plus vigoureux, à aiguillons courts, peu nom- breux. Feuilles composées de 5 folioles en ovale- alongé. Pédoncule long, hispidule, soutenant bien la fleur. Ovaire globuleux, lisse. Sépales glandu- leuses. Fleur de 3 po. de diam., quelquefois da- vantage , rose à cœur rouge , très jpleine, bien faite, bombée en dessus. Pétales bien imbriqués, ceux du centre pliés en gouttiére. Cette irés belle Rose , qui a fleuri en 1824 pour la première fois , est tellement vigoureuse qu’elle fait grossir le sujet sur lequel on la greffe, d’une manière étonnante. La Rose Acauce ( Xybride de Thé). Buisson vi- goureux, violacé dans ses jeunes pousses. Feuilles composées de 5 à 7 folioles ovales-oblongues. Pédon- cule hispidule. Ovaire petit, ob-conique. 8 à 5 fleurs très pleines, d’un rouge violacé, souvent prolifère, mais s’ouvrant bien. Pétales cordiformes, ceux du centre pliés en gouttiére. Très belle Rose qui a fleuri en 1824 pour la première fois. La Rose Murrircore 8Lancue. Cette variété, dont 7 ( 58) la fleur est d'un blanc pur, ressemble du reste à la Rose Multiflore ordinaire, dont elle est prove- nue, et de laquelle une branche qui avait varié en prenant celte couleur, a été fixée par la greffe qu’en fit M. Flon, en 1824. Elle s’est conservée d’une manière immuable depuis cette époque. La Noiserre Ancézique ou Noiserre FLon. Buis- son vigoureux, peu sarmenteux, à aiguillons rares. Feuilles composées de 5 à 7 folioles lancéolées, ondultes et d’un vert gai. Ovaire oblong , velu ainsi que le pédoncule et les sépales. Bouton pe- tit, arrondi. 10 à 80 fleurs pelites (2 po. de diam. ), pleines, droites, bien ouvertes et un peu arrondies en dessus, d’un carné légèrement aurore‘au centre, mais passant au blanc pur en vieillissant. Pétales oblongs, bien développés et parfaitement imbriqués. Première flor. 1832. Très béile variété, bien remontante et se cou-- vrant -de fleurs. Le Bexcare Caméréon. Arbrisseau vigoureux , as- sez élevé, à écorce verte. Aïguillons rares, cro- chus. Feuilles composées de 3 à 5 folioles assez grandes , ovales-acuminées. Pédoncule hispidule , raide, supportant bien la fleur. Ovaire ovoiïde , lisse ainsi que les sépales. Kleur de 2 po. 6 à 7 lig. de diam., à 4 ou 5 rangs de pétales, d’un beau rose tendre: qui passe au pourpre noir-velouté , par des nuances intermédiaires, dans l’espace de quelques jours. Pétales larges, échancrés au som- met, bien imbriqués dans la fleur nouvellement éclose, ceux du centre ordinairement marqués d’une (59) ligne médiane blanche. Bientôt, el en changeant de couleur, ces pétales se retournent et forment un pli oblique de chaque côté. Odeur du Bengale ordinaire. Première flor. 1824. Ce rosier est du meilleur effet dans les jardins- paysages , par la variété de ses fleurs parfaitement remontantes, qui contrastent plus encore endre elles qu'avec le vert foncé de son feuillage ; car on voit simultanément trois nuances de fleurs tout- à-fait tranchées. Le BExcare Axémoxe. Feuilles petites. Aiguillons rares. Ovaire ob-conique, lisse ainsi que le pé- doncule et les sépales. 1 à 4 fleurs de moyenne gran- deur (2 po. de diam.}, faites en forme d’anémone, | d’un rouge violacé. Pétales extérieurs, grands, échan- crés en cœur; pétales intérieurs chiffonnés. Cette jolie Rose, très remarquable par sa cou- leur ainsi que par sa forme, a fleuri en 1830 pour la première fois. Le Bexcare Nacarar. Buisson assez vigoureux, étalé. Feuilles compostes de 3 à 5 folioles ovales-lan- céolées. Pédoncule hispidule. Ovaire ob-ovale, lisse. Sépales terminées pour la plupart en spatules, et dépassant de beaucoup le bouton, qui est en ovoïde pointu et d’un rouge foncé entre les sépales. 1 à 4 fleurs de moyenne grandeur (2 po. de diam.), droites, assez pleines et d’un beau rouge nacarat. Cette jolie variété a fleuri en 1839 pour la première fois. Le Bexcare Firs-Frox. Buisson vigoureux. Ai- guillons forts, rouges. Feuilles composées de 3 à 3. ( 60 ) folioles , grandes , ovales-acuminées , luisantes , d’un beau vert. Sépales courtes, lisses ainsi que le pédoncule et l'ovaire. Fleur de 2 po. 3 à 4 lig. de diam., droite, semi-pleine, anémonée , d’un ‘beau rose carné , lavé de jaune tendre au centre. Pétales concaves, un peu retournés sur les bords. à Cette jolie variété, toujours en fleur, mais peu odorante, a fleuri en 1826 pour la premiére fois. Le Tné Perrr-GLose. Buisson moyen, arrondi. Aiguillons petits. Feuilles composées de 3 à 5 fo- lioles ovales-aiguës, d’un vert pâle. Ovaire petit, ovoide , lisse. Sépales courtes, lisses. Pédoncule long , hispidule. Bouton ovoide, rouge entre Îles sépales. 1 à 4 fleurs moyennes (2 po. de diam. ), penchées, faites en globe , s’ouvrant peu , d’un beau rose hortensia uniforme. Pétales très grands, largement échancrés au sommet, concaves, étagés et s’enveloppant réciproquement. Odeur de Thé. Première flor. 1830. Cette nouvelle et jolie variété, parfaitement re- montante, est on ne peut plus remarquable par sa forme globuleuse élégante, et dont les pétales, du tissu le plus fin et de la plus grande fraîcheur, jouissent de la propriété de se rapprocher les uns contre les autres chaque soir, de manière à clore parfaitement la fleur qui s’ouvre naturellement peu: ce qui lui donne alors une forme tout-à-fait #lobu- leuse. C’est un gain précieux qu'il ne faut pas con- fondre avec la Rose précédente, qui ne lui res- semble que par sa coloration. (61) Sans rien préjuger, nous pourrions néanmoins assurer que cette jolie fleur n’aura pas le sort de beaucoup d’autres Roses qui ne figurent dans les collections que par ce qu’elles sont nouvelles ; sa beauté la préservera nécessairement de cet acci- dent. Le Tné Fiov. Buisson assez vigoureux, à rameaux violacés. Feuilles composées de 3 à 5 folioles ovales- acuminées, ondulées et d’un vert pourpre en nais- sant; pétioles et nervures des feuilles violacés. Pé- doncule presque lisse, très long , fort, hispidule, d'un rouge violacé. Ovaire globuleux. Sépales feuil- lées et alongées, variées de pourpre. Fleur grande (2 po. 6 lig. à 3 po. de diam. ), droite, très pleine, épaisse et coneave en dessus, d’un blanc carné , leint d’aurore au centre. Pétales extérieurs trés larges, dont 4 à 5 sont maculés ou colorés de rouge ; pétales intérieurs pliés et chiffonnés. Pistils réunis en faisceau. Odeur de pêche très prononcée, quelquefois odeur de Thé. Première flor. 1832. Très belle variété, fort tranchée et parfaitement remontante , remarquable par la beauté de sa fleur ainsi que par l’odeur suave qu’elle répand. Le Tné Crocas. Buisson assez vigoureux, à ra- meaux droits, d’un rouge violacé dans les jeunes pousses. Aiguillons de même couleur, larges, droits. Feuilles composées de 3 à 5 folioles ovales-poin- tues, d’un vert brillant, bordées d’un liseré pour- pre-foncé. Bouton ovale-poiniu, jaune et rouge en- tre les sépales. Fleur de 2 po. 4 à 5 lig. de diam., assez pleine, droite ; à pétales larges, d’un jaune (62) beurre-frais ; celte couleur plus intense’ à la Base des pétales, dont les cinq plus extérieurs sont en partie rouges. Ovaire piriforme , presque lisse, vert. Sépales alongées et feuillées. Pédoncule d’un rouge violacé. Première flor. 1833. Très belle fleur, surtout à demi-éclose, peu odo- rante, provenue d’un semis du Thé jaune et par- faitement remontante. Elle est tout-à-fait remar- quable et ne peut manquer de fixer l'attention de l'amateur. Le Tné Pare» ( Voy. cultures de M. Potard). La PERPÉTUELLE couRONRÉE ( Portland). Buisson vi- goureux, arrondi; tiges couvertes d’aiguillons fins, presque droits. Feuilles composées de 5 à 7 fo- lioles elliptiques. Pédoncule hispide. Ovaire piri- forme, couvert ainsi que les sépales de poils glan- duleux ; ces dernières sont terminées par une large foliole ovale-lanctolée. Fleur très grande (3 po. 2 à 3 lig. de diam.) trés pleine et légèrement con- vexe en dessus, d’un beau rose carmin, plus pâle vers le centre. Pétales extérieurs bien imbriqués; les intermédiaires moins pressés, comme flottans et échancrés en cœur ; ceux du centre roulés en cou- ronne autour des pislils qu’ils cachent en par- tie (1). Cette superbe variété, parfaitement remontanie, a de grands rapports avec une autre Rose nommée (4) En vieillissant, quelquefois ces pétales se déroulent, mais ils n’en forment pas moins une couronne qui est alors d’une forme plus étalée. (68) La mienne ; cependant cette dernière m’a paru moins vigoureuse et à fleurs moins grandes. Au reste, cette belle plante, qui a fleuri en 1832 pour la première fois, mérite d’être connue des amateurs. Quelques personnes lui ont donné aussi le nom de Perpétuelle Flon. Nous terminerons cet article en faisant remarquer que depuis long-temps M. Flon sème des Roses, et que ses travaux , sous ce rapport, sont souvent couronnés des plus heureux succès. Déjà les ama- teurs lui sont redevables d’un certain nombre de bonnes ‘espèces; et son zèle, loin de se ralentir, lui donnera sans doute encore l'occasion d’en ob- tenir de nouvelles ; si nous en jugeons , toutefois, par les semis que nous avons vus cette année dans ses cultures, et dans lesquels nous avons remarqué plusieurs plants dont les fleurs annoncaïient déjà ce qu'elles pourraient être par la suite : nous les dé- crirons un jour si nos prévisions ne sont pas trom- ptes. CULTURE DE M. POTARD, JARDINIER. ( À la Romanerie. ) La Rose ne a Romaxente ( Provins ). Buisson très fourni. Panicule de 3 à 5 fleurs de 3 po. de diam., pleines, mais quelques étamines au centre, un peu (64) aplaties en dessus, d’un rouge trés vif en éclosant, qui passe ensuite au rouge violacé. Pétales larges, échancrés en cœur, quelques-uns du centre vei- nés de blanc. Première floraison 1815. Le Tné Pniripre. Buisson vigoureux, dont les jeunes rameaux sont violacés. Aiguillons larges , longs, presque droits. Feuilles cowposées de 3 à 5 fo- lioles grandes, ovales-aiguës et bordées de pourpre sur Îles pousses nouvelles. Pédoncule et sépales, qui sont entières, presque lisses. Ovaire lisse, moyen, un peu alongé. Bouton ovoïde , d’un rouge foncé entre les sépales. 2 à 3 grandes fleurs (3 po. 2 à 3 lign. de diam.}), pas trés pleines. Quelques élamines au centre. Pétales larges, légèrement échancrés, rose-pdle en dedans et rose-carminé vif en dehors. Quelques pétales sont marqués d’une carène ou de plusieurs lignes blanches. Superbe variété , peu odorante , parfaitement re- montante, obtenue de semis par M. Potard et don- née à M. Flon, qui lui a imposé le nom qu’elle porte. Elle a fleuri en 1827 pour la premiere fois. Le Tné Porarp. Buisson vigoureux. Feuilles com- posées de 3 à 5 folioles ovales-aiguës, à pétiole rougeâtre. Pédoncule court, glanduleux, ovaire pi- riforme, lisse. Sépales longues, presque lisses , lé- gérement laciniées. 1 à 4 fleurs de 2 po. 6 lig. de diam. , droites, roses, avec du jaune pâle à la base des pétales, dont les plus extérieurs sont en outre marqués de rouge. | Cette variété a fleuri en 1829 pour la première: fois. (65) En voyant ici le petit nombre de plantes fournies par: M: Potard, il est inutile de faire remarquer que les productions de ce genre ne sont pas tou- jours en raison du talent du jardinier ; car on ne peut douter du savoir-faire de M. Potard dans l’art horticuliural. RE CULTURE DE M. BURET, JARDINIER. ( Route de Paris.) La Berre Ancevine ( Noisetie). Buisson élevé, un peu sarmenteux , trés vigoureux. Feuilles compo- sées de 7 folioles ovales - oblongues, ondulées. Ovaire ovoïde , lisse. Pédoncule et sépales glan- duleux. Bouton ovale-aisu , rougeâtre entre les sépales. Corymbe de 12 à 18 fleurs assez grandes , pas très pleines, tombantes et à larges pétales d’un blanc rosé (1). Première flor. 1827. Cette belle plante, parfaitement remontante, forme des buissons d’un grand effet, qui se cou- vrent de fleurs pendant toute la belle saison. La Noiserre Burer. Buisson vigoureux, sarmen- teux , très élancé, s’élevant de 12 à 15 pieds, et (4) En vieillissant , cette couleur s’affaiblit sur les pétales exté- rieurs et devient plus intense au centre de la fleur. 8 (66 ) propre à couvrir des tonnelles. : Feuilles compo- sées de 7 :folioles ovales-lancéolées. Pédoncule , ovaire et sépales lésèrement velus ; ces dernières dé- passant un peu le bouton, qui est sphérique et rouge entre les sépales. Panicule de 12 à 15 fleurs pe- tites (18 à 20 lig. de diam.), un peu aplaties en dessus, trés pleines et très bien faites, d’un rouge lilacé. Pétales échancrés. Jolie variété, parfaitement remontante, qui à fleuri en 1827 pour la première fois, à laquelle il faut laisser beaucoup de bois, et qu’on doit même peu tailler pour jouir de tout son effet. “CULTURE DE M. AUGEUL, JARDINIER-FLEURISTE. { Rue Hanneloup. ) Le Bevcare Haxvecour. Buisson vigoureux. Pé- doncule hispide. Ovaire hémisphérique , lisse ainsi que les sépales. Bouton presque globuleux , rougé foncé entre les sépales. 1 à 3 fleurs de 2 p. 6 à 8 lig. de diam., semi-globuleuses , très pleines, bien faites, d’un beau rouge qui est. moins foncé vers le centre. Trés jolie variété , parfaitement remontante, qui a fleuri en 1833 pour la première fois. Au nombre des cultures de M, Augeul , nous (67) _ eiterons encore: une collection. nombreuse d'œil lets provenus de graines, ainsi que d’autres col- lections, également de semis, tant en Renoncules, Primevères que Pensées vivaces. Parmi ces der- nières , al:est une variété, sous le nom de Cé- lestine, qui est remarquable par la quantité de fleurs. qu’elle produit pendant toute la belle saison. * GULTURE DE M. GOUBAULT , JARDINIER. (Faubourg Saint-Michel. ) Le Tné Isore. Buisson vigoureux. Aïguillons pe- tits, rougeâtres. Feuilles compostes de 3 à 5 fo- lioles ovales-oblongues. Ovaire ovoïde, lisse ainsi que le pédoncule et les sépales. Fleur penchée, de 2 po. 8 à 9 lis. de diam., très pleine, apla- tie en dessus. Pétales extérieurs larges , rougeâtres en dehors , blancs en dedans; ceux du centre pliés en gouttière et d’un blanc temt de rose et de‘jaunâtre. Odeur particulière. ‘Gette jolie variété, très remontante, a fleuri en 1830:pour la première fois. La Noïserre :Gousaurr. Buisson arrondi, vigou- reux , à rameaux non sarmenteux. Aiguillons forts, presque droits: Feuilles composées de 5 à 7 fo- lioles ovales, d’un vert un peu glauque. Ovaire- (68 ) ob-corique. Pédoncule comme tomenteux. Bouton globuleux , rouge entre les sépales. Panicule de 15 à 20 fleurs de 2 po. de diam., très pleines et bien ouvertes, blanches , mais carnées au centre. Pétales échancrés, concaves, bien imbriqués, se maculant quelquefois‘ de rouge en vieillissant. Très belle variété, parfaitement remontante , qui a fleuri en 1830 pour la premiére fois. M. Goubault a encore obtenu plusieurs variétés de Roses, qui nous ont paru promettre quelque chose d’intéressant ,. mais qui n’ont pu être bien jugées sur les premiéres fleurs. Nous citerons aussi un semis nombreux de Ma- gnolia grandiflora , maïs dont les individus n’ont varié que par la proportion des feuilles. a en CULTURE DE M. GENTILHOMME , JARDINIER- FLEURISTE. fi La Rose GenriLnomme ou Acarae-GENTinoMME ( Provins ). Buisson de moyenne taille. Aiguillons fins. Feuilles composées de 5 à 7 folioles ovales. Ovaire ovoïde, glanduleux ainsi que le pédoncule et les sépales. Fleur de 2 po: 5 à 6 lig. de diam., trés pleine, d’un beau rose; facture d’une ose Agathe. Cette Rose, qui n’est pas ‘remontante, a fleuri en 1815 pour la premiére fois. ( 69 ) L’Assemsrace DE BEAUTÉS ( Provins). Buisson bie arrondi. Feuilles composées de 5 folioles cvales- alongées. Ovaire comme globuleux, hispide ainsi que le pédoncule. Fleur grande (3 po. de diam.), très pleine, bien faite, d’un rouge cramoisi-ve- louté. Superbe Rose qui a fleuri en 1819 pour la pre- miére fois: je :L’Arc-en-crez ( Provins ). D’un rouge éclatant. L'amour consranr ( Provins). Fleur violette. Le Bouquet parratr ( Provins ). N'ayant pas retrouvé ces trois dernières variétés dans les collections, nous n’avons pu les décrire. Perarconium yucunpum. Buisson vigoureux, ires fourni. Feuilles crépues , velues, à 5 lobes den- tés. Ombelle droite, de 4 à 5 fleurs petites (1 po: de diam.); à pétales supérieurs larges, arron- dis, d’un rouge feu; avec la macule d’un brun pourpré, variée de rose et de violet et entourée de rouge ponceau ; les pétales inférieurs sont d’un rouge feu, mais moins vif que dans les supé- rieurs. Ceite jolie variété | qui a fleuri en 1828 pour laspremière fois, a beaucoup de rapport avec le Pelargonium victoria. PeLarconium rcos Jovis. Buisson bien arrondi, à rameaux velus. Feuilles petites, cunéiformes , lis- ses, fortement dentées. Ombelle de 3 à 5 fleurs petites (10 lig. de diam. }, droites, d’un blanc pur; mais la macule, qui est large, est d’un beau vio- leb pourpré-velouté. : Quelquefois cette macule se montre sur un ou plusieurs des pétales inférieurs. ( 70 ) Cette jolie plante, qui a fieuri en 1829 pour la première fois, est provenue du semis d’une variété du P. nommée la Reine des Fées. Elle est inodore et se couvre de fleurs qui se succèdent jusqu'aux gelées. PELARGONIUM sPLENDENS. Buisson vigoureux. Feuilles assez grandes, comme à 5 lobes. Ombelle de 5 fleurs, trés grandes ( 28 à 30 lig. de diam.); à pétales supérieurs. d’un rouge cerise; et la macule variée de brun, de rouge et de rose; les pétales inférieurs sont d’un rouge de laque. : Très belle variété, qui a fleuri en 1831 pour la premiére fois. Nous citerons encore la nombreuse collection d’'Œillets que M. Gentilhomme a obtenue de ses: semis et le bon choix qu'il a su faire de cette belle fleur, dont une centaine de variétés à fond jaune sont dignes de figurer dans les collections d’ama- teurs les plus difficiles; mais que nous ne déeri- rons pas, n’élant indiquées que par des numéros. Beaucoup de ces nouvelles variétés peuvent en- trer en parallèle avec celles de Hollande que M: Gentilhomme cultive depuis long-temps. Les semis de Renoncules eid’Auricules ont procuré aussi à cet horticulteur un grand nombre de va- riétés nouvelles. En terminant cet article, nous ferons remarquer que c’est à M. Gentilhomme, plus particulièrement, que notre pays est redevable, en quelque sorte, du goût qu’on y remarque pour la culture-des belles fleurs, en les introduisant le premier dans ses Jar- dins. (A) CULTURE DE M. GARNIER, DOCTEUR-MÉDECIN. ( À Angers.) Au nombre des cultures de M. Garnier, nous citerons la nombreuse et belle collection d’Oran- gers et de Citronniers provenus de ses semis et qu’il cultive avec une grande prédilection. Parmi ces derniers , il est plusieurs plants qui ont été conservés sans être greffés et qui n’ont pas en- core donné de fruits ; mais leur aspect, en annon- çcant des modifications dans les sujets, en pro- met peut-être aussi dans les fruits. Nous attendrons pour décrire ces nouvelles va- riétés , l’époque à laquelle elles seront complète- ment caractérisées. M. Garnier a aussi obtenu de graine un Pam- pelmouse , mais en tout semblable au type d’où il est sorti. GULTURE DE M. MORIER-DESPORTES , JARDINIER. ( À Saint-Nicolas.) PerarconIum pAucioLexs. Tige droite, portant des ombelles de 6 à 7 grandes fleurs ; à pétales supé- (72) rieurs d’un rouge vif, et la macule brunâtre, va- riée de rouge pâle; les pétales inférieurs sont ob- longs et d’un rouge cerise. Feuilles de moyenne grandeur , lisses, à 5 lobes principaux et à odeur de carotte très prononcée. Première flor. 1834. Cette variété est, indépendamment de ses belles fleurs, remarquable par l’odeur de carotte que répandent ses feuilles lorsqu'on les froisse entre les doipts. Nous nous réservons, pour un autre ouvrage, de parler des nombreuses collections d’Orangers et de Myrtes que cultive M. Morier, ainsi que de celles de mêmes genres, que son parent, M. Mo- rier, jardinier à la Garenne S.t-Nicolas, cultive également avec succés. CULTURE DE M. GUINOISEAU. ( Aux Ircurables. ) L'Œuzer pes Ivcurâsces où OurEer-GuiNorsEAu. Dianthus cariophyllus, var. contractus coccineus. Tige courte (6 à 7 po.), ramassée ou rabougrie, ter- minée par un panicule nombreux de fleurs proli- féres, larges de 2 po. 6 à 7 lig., d’un rouge ponceau, ordinairement varié de petites taches blanches , sorties de boutons sphériques. (75) Cette plante, assez singulière par sa tige ra- bougrie, produit néanmoins de trés belles fleurs. On peut y réunir plusieurs variétés, qui, avec celle que nous venons de décrire, formeront main- tenant une petite collection de même taille assez remarquable. 1.® Var. D. C. Contractus coccineus ( Œrrrer- Guinoiseau ). 2e Var. D. C. Contractus violaceus (Œnzer- Breron ). 3. Var. D. C. Contractus luteolus ( Œrrrer- GENTILHOMME ). 4° War. D. C. Contractus albus ( Œrneer-Lar- NÉ ). La première de ces variétés a été obtenue par M. Guinoiseau : c’est celle que nous venons de décrire. La deuxième variété, obtenue par M. Breton, est très pleine sans être prolifère et d’un, violet cramoisi-noirâtre. La troisième variété, gagnée par M. Gentilhomme, est à fond jaune. La quatrième variété, obtenue par M. Lainé, est d’un blanc pur. (74) CULTURE DE M. BIDAULT, JARDINIER-PÉPINIÉRISTE. (Route de Paris.) a Le Tné Bimaurr. Buisson peu vigoureux, à ai- guillons rares, rouges. Feuilles composées de 3 à 5 folioles ovales-lancéolées, vertes. Pédoncule court (6 à Slig.), glanduleux. Ovaire cylindrique , court. Sépales légèrement glanduleuses sur les bords: 1 à 3 fleurs de 26 à 27 lis. de diam. , pleines, tom- bantes , d’un blanc mat, mais légèrement rosé vers le centre, lorsque la fleur vient d’éclore. Pétales chiffonnés, imitant un tissu très fin de mousse- line. Cette variété, qui est remontante, est assez re- marquable par la contexture de ses pétales. Elle est très délicate et a fourni une sous-variété à feuilles panachées de jaune, plus délicate encore ; qui jouit de la propriété, commune ; il est vrai, à d’autres plantes panachées, de communiquer ses panachures aux sujets qui la reçoivent en écus- son; et cela tout aussi bien quand l’écusson se développe que lorsqu'il vient à périr. Le Tné Aménée. Buisson assez vigoureux. Aiguil- lons rares, droits. Feuilles composées de 3 à 5 fo- lioles ovales-aiguës , léwèrement bordées de pourpre; pétiole de cette dernière couleur. Pédoncule très (75) long, hispidule. Ovaire court, ob-conique. Sépales lisses à lanières alongées. Fleur de 2 po. 6 à 8 lig. de diam., irès pleine, penchée, quelquefois prolifère , blanche , avec une teinte de jaune au- rore au centre et les pétales extérieurs /avés de rose : ces pétales sont larges, échancrés au som- met et le plus ordinairement maculés de rouge en vieillissant. : Très jolie variété, bien prononcée, qui a fleuri en 1830 pour la première fois. Macnorier A FEUILLES ONDULÉES. Magnolia grandi- fora, var. undulatissima. Tige droite, pyramidale. Feuilles étroites, de 7 pouces de longueur sur 2 po. 6 lig. de largeur, fortement ondulées, minces et légèrement ferrugineuses en dessous. Semis de 1828 ; n’a pas encore fleuri. Macnorier nAIN. Magnolia grandiflora, var. par- vula. Arbre petit, à rameaux rapprochés, com- pactes. Feuilles rapprochées entre elles, grandes, largement ondulées, d’un beau vert luisant en des- sus, ferrugineuses en dessous ; mais les jeunes feuilles sont d’un vert cuivré en dessus et fortement ferru- gineuses en dessous. Semis de 1828 : depuis cette époque, cet arbris- seau, dont la tige principale est forte, ne s’est pas élevé au-delà de 2 pieds 4 pouces, tandis quelles autres individus du même semis ont atteint 6 ou 7 pieds de hauteur. Ce Magnolia, qui n’a pas encore fleuri, restera nain, sans doute, du moins sa taille: rabougrie l'annonce. Cette manière d’être, jointe à son! port (76) élégant, le feront rechercher pour les petits jar- dins. Le CÈore pu LiBan NAIN, PANACHÉ. Cedrus , var. pu- mila variegata. Cette variété nouvelle, toute petite, provenue d’un semis fait en 1822, ne s’est pas élevée, depuis cette époque , au-delà de 3 pieds. Elle est surtout remarquable par le sommet de ses ra- meaux , dont les feuilles sont blanchâtres dans pres- que toute leur étendue. La Capucine PENTATRAUME. Z’ropæolum majus, var. quinque-vulnerum. Fleur d’un beau jaune d’or, à pétales marqués , chacun, d’une tache tricuspidée, d’un pourpre à reflets chatoyans bleuâtres : cette couleur pourpre plus foncée , et même d’un pourpre noir velouté , également à reflets chatoyans bleuà- tres dans les deux pétales supérieurs. Les autres par- lies de cette plante sont semblables à celles de l'espèce dont elle est provenue : le Tropæolum majus , var. flore purpureo. Cette fleur, remarquable, surtout par les cinq taches qui ornent ses corolies, a été obtenue d’un semis de la Capucine pourpre velouté, fait en 1833 par M. Bidault. Elle se multiplie facilement de bou- ture. Si dans les nouveaux semis de M. Bidault il se trouve quelques variétés de plantes intéressantes, nous Îles décrirons dans un second numéro. Nous aurons aussi à mentionner, mais dans un autre ouvrage , les différentes pépinières et plantes d'ornement qui garnissent les jardins de M. Bi- dault. (F2) CULTURE DE M. DE NERBONNE, AMATEUR. La Capucine A FLEUR VERTE. Tropæolum majus , var. viridiflora. Calice et éperon verts, plus petits que dans l’espèce ordinaire. Pétales onguiculés, cunéiformes , un peu ciliés à la base et à limbe d’un vert jaundtre. Etamines à filets verts, mais sans anthères. L’ovaire, dans lequel le stigmate est à peine prononcé en pointe courte, est trés alongé , dilaté à son sommet, qui est comme formè de trois feuilles soudées par leurs bords. Dans cha- que cavité, un ovule déformé et alongé semble un petit rameau naissant. Variété singulière et bien remarquable, qu'il est possible qu’on ne puisse multiplier de graine, mais qu'on peut reproduire de bouture, Elle est prove- nue d’un semis de la Capucine ordinaire ( Zro- pæolum majus), et a fleuri cette année ( 1834 ) pour la première fois. M. de Nerbonne, dont le goût est bien pro- noncé pour l’horticulture, continue de faire des semis d’un certain nombre d’espèces de la famille des Cucurbitacées : s’il en résulte quelques variétés remarquables, nous les décrirons ultérieurement. (78 ) CULTURE DE M. BOUGÈRE, JARDINIER-FLEURISTE.. (Faubourg Gauvin. } PELARGONIUM 1DoNEum. Buisson fourni. Feuilles moyennes, arrondies , comme cucullées , légèrement velues. 3 à 5 fleurs de 2 po. de diam. ; à pétales larges , bien arrondis , d’un beau violet, et macule variée de brun velouté, de feu et de rose. Très belle plante, qui a fleuri en 1833 pour la première fois. Nous décrirons dans un autre numéro d’autres variétés de Pélargonium qui n’ont pas encore fleuri; mais nous devons citer maintenant la belle et nom- breuse collection d’Auricules provenue des semis de M. Bougère , ainsi que celles qu'il a crées en Renoncules et @illets d’un beau choix; dont nous . n'avons pu donner la description, n’étant pas nom- mées. Nous aurons occasion , dans un ouvrage spé- cial sur l’ensemble des cultures du département de Maine et Loire , de citer aussi la belle collection de Myrtes et d'Orangers de M. Bougère. (79) CULTURE DE M. BESNIER, JARDINIER-FLEURISTE. ( Rue des Bas-Chemins, à Angers.) Le Bencare pavacné. Buisson assez vigoureux, bien fourni. Feuilles: composées de 3 à 5 folioles. Pédoncule hispide. Sépales entières, ou bien pen- nées à Jleur:sommet.. Bouton oyoïde , d’un rouge brun entre les sépales. 1-à 8 fleurs de 2 po.-8 à A\lig. de diam., pleines, bien ouvertes. Pétales comme gaufrés et assez régulièrement placés, d’un beau rose panaché de rouge foncé. Cette variété, parfaitement remontante, Pen re- marquable par ses panachures, se couvre de fleurs comme le Bengale ordinaire, dont elle est prove- nue; mais une chose assez particuhière, c'est que les panachures de ‘cette Rose ne sont bien pro- noncées que pendant la première floraison, et peu ou point apparentes «dans; les: floraisons suivantes ; néanmoins ‘elle mérite d’étre cultivée. Elle a été obtenue par M. Lemotheux , notaire à Châteauneuf, qui l’a donnée à M. Besnier. L’ecranrrer vanqueur ( Eglantier de Bourbon ). Buisson inerme. Feuilles composées de 3 à,5 fo- lioles ovales, d’un beau vert. Ovaire alongé,, ob- conique , lisse ainsi que le pédoncule qui, est très (80 ) long, vertical, supportant bien la fleur. Sépales lisses, dépassant le bouton , qui est ovoide, blanc entre les sépales. Fleur pleine, faite en coupe, d’un blanc éclatant , avec le cœur d’un vert ten- dre très léger. Cette belle variété, remarquable par la blan- cheur éclatante de sa fleur , ainsi que par l’absence totale d’aiguillons , a fleuri cette année (1834) pour la première fois. Il est bon de faire remarquer que cette Rose, déjà très belle, quoique datant à peine d’une année, ne peut manquer de gagner encore en beauté; néanmoins elle se conserverait telle que nous l'avons vue, qu’elle devrait encore et néces- sairement faire époque parmi les amateurs, qui attendent depuis long-temps une Rose blanche de cette division. Si cette fleur venait à varier, nous la décririons de nouveau dans le numéro suivant. RHODODENDRON PONTICUM, var. ämænum. Arbuste vigoureux. Feuilles grandes (5 à 6 po. de lon- gueur et 18 à 20 lig. de largeur ), d’un vert foncé en dessus, plus pâle en dessous. Fleurs larges (2 po. 6 lig.), plus ou moins ondulées sur les bords, d’un rose hortensia , ombré de rose plus foncé sur le bord des corolles; macule du lobe supérieur d’un jaune verdâtre. Premiere flor. 1833. Très belle plante, remarquable par la dimension et la couleur de ses corolles. Pecarconium venosum. Buisson arrondi. Feuilles lisses, assez larges, à trois lobes principaux. Om- ( 81) belle de 5 à 7 grandes fleurs; à pétales supérieurs d’un beau rose-carminé, avec la macule qui est veloutée, d’un brun noirâtre; les inférieurs sont roses et marqués de veines rouges très prononcées. Première flor. 1833. Trés belle variété, remarquable surtout par la macule des pétales supérieurs et les veines des pé- tales inférieurs. PeLrarconium Neorertcum. Buisson bien fait. Feuilles lobées, fortement dentées, presque lisses. Ombelle droite, de 5 fleurs grandes (2 po. de diam. }; à pétales supérieurs larges, bien arrondis, d’un beau rouge de laque, avec la macule, qui est grande, variée de brun-velouté, de feu et de rose; les pétales inférieurs sont d’un rouge un peu moins foncé que les supérieurs et marqués de trois ner- vures filiformes, rouges. Première flor. 1834. Très éclatante fleur et d’un grand effet. PELARGONIUM ANDEGAVUM supersum. Buisson bien fait. Feuilles moyennes, comme à 5 lobes, velues, odo- rantes. Ombelle de 5 à 7 grandes fleurs, dont les pétales supérieurs sont d’un beau rose vif et la ma- cule variée de brun noirâtre-velouté, de feu et de rose ; les pétales inférieurs sont d’un rose légère- ment teint de lilas. Première flor. 1833. Cette superbe variété, d’un beau port et qui se couvre de fleurs pendant toute la belle saison, semble être provenue du Pelargonium umabile par ses feuilles, et du Pelargonium superbum qgrandi- florum par ses fleurs. Elle mérite sous tous les rap- ports d’être cultivée. 10 (82) PELARGONIUM VERTICALE. Buisson vigoureux, bien garni, très droit. Feuilles moyennes, fortement dentées, comme orbiculaires, mais pliées en trian- gle, lisses, d’un beau vert. Pédoncule fort, portant bien l’ombelle, qui est droite, composée de 5 à 6 fleurs grandes (20 lig. de diam.). Pétales su- périeurs larges, d’un rose animé, avec la macule qui est large, varite de brun, de feu et de rose; pétales inférieurs d’un rose hortensia et veinés de rouge. Première flor. 1834. Très belle plante, remarquable par un port droit et élégant, ainsi que par la disposition de ses feuilles et par de belles fleurs. Au nombre des cultures de M. Besnier, nous citerons encore la Pensée vivace , de laquelle cet horticulteur a obtenu les plus belles variétés, tant dans les veloutées que dans les non veloutées, par des semis répétés qu'il fait de celte fleur depuis plusieurs années. Les bordures et les planches de ces nouvelles Pensées qu’on remarque chez lui, sont d’un joli effet. Nous décrirons dans le numéro suivant différentes belles variétés de Dahlias, obtenues de graines , et qui ont fleuri cette année (1834) pour la pre- miére fois. Nous ferons connaître aussi les nouveaux rosiers, également provenus de graines, lorsqu'ils auront acquis toute leur perfection; afin que ces nouvelles fleurs puissent être désignées dans la collection de -ce genre, qui fait aussi partie des cultures de M. Besnier. GULTURE DE M. CACHET, JARDINIER-FLEURISTE. ( à Angers:) Macnozter ÉLÉGANT. Magnolia speciosa : Annales: des Jard. amateurs, fév. 1831, mais sous le nom de M. superba ; dénomination qui a été recüfite: dans le numéro suivant , mars 1831. Arbrisseau vigoureux , d’un port élégant, à ra- meaux droits, ponciués de blanc. Feuilles grandes (6 à 9 po. de longueur sur 2 à 3 po. de largeur), vertes et à bords ondulés. Bouton floral alongé , cylindracé, aigu, recouvert de longues bractées acu- minées, rousses et tomenteuses. Corolle d’un blanc pur, avec une ligne médiane extérieure assez large, pourprée, et qui se prolonge jusqu'au sommet de chaque pétale. Ovaire et styles verdâtres. Etamines rouges à anthères jaunes. Odeur du Magnolia Yu- lan. Fleurit depuis la fin de février jusqu’en mai. Cette belle variété, provenue du Magnolia pur- purea, a fleuri en 1828 pour la premiére fois. Elle est plus rustique que le type qui l’a produite, et se rapproche du Magnolia purpurea, ainsi que du Vulan , par beaucoup de caractères; mais elle s’en éloigne par ses feuilles beaucoup plus grandes et fortement ondulées , ainsi que par sa fleur égale- (84) ment plus grande, odorante et colorée différem- ment. Le Magnolia Soulangiana, variété provenue du M. Yulan , décrite et figurée dans les Annales de la Société d’'Horticulture de Paris , octobre 1827, a aussi quelques rapports avec celle-ci; mais le M. Soulangiana s'en distingue assez par la manière dont ses pétales sont colorés : les trois pétales ex- térieurs ayant leur base, ainsi que la nervure mé- diane, teinte de jaune-verdätre, qui se fond en rose très pâle, et leur sommet d’un pourpre tendre, trés pur : dispositions de couleurs qu’on ne ren- contre pas dans la variéié que nous venons de dé- crire. Les pétales intermédiaires, ainsi que les pétales intérieurs, diffèrent aussi plus ou moins. MaAcnoLier GLAUQUE À PETITES FEUILLES. Magnolia glauca, var. Microphylla. Arbrisseau petit, à ra- meaux pressés entre eux. Feuilles petites ( 18 à 30 lig. de longueur ), variables dans leurs formes et leur dimension, mais souvent bifides à leur som- met et irés rapprochées les unes des autres. Obtenue de graine en 1828. CamerrrA punicæ-FLora. Fleur grande (3 po. de diam.), pas très pleine, à pétales tourmentés, d’un rouge fleur de grenade. Variété tout-à-fait remarquable par la ne et la couleur de sa fleur, qui s’est montrée en 1828 pour la premiére fois. Camerria Apporina : Mém. de la Soc. d'Agr. Sc. ct Arts d'Angers, t. 1, p. 200. Buisson vigoureux (85) et fourni. Feuilles larges, comme cordiformes. Fleur grande (3 po. de diam.), pleine; à pétales d’un rose tendre, arrondis et entiers; ceux du centre comme tourmentés ou chiffonnés et sans mélange d’étamines. Première flor. 1833. Superbe variété qui se rapproche, par sa cou- leur seulement, du Camellia rosæ-flora, quoique d’un rose plus tendre ; en outre, ses pétales entiers suffiront pour l’en faire distinguer. CamELLiA ALEexAvDRIANA. Fleur très grande ( 4 po. de diam. ), d’un beau rouge-violacé et de la forme du Camellia althæœæ-fora. Cette belle plante a fleuri en 1832 pour la pre- mière fois. Pecarconium TricoLor. Var. A. Marginatum. Pétales supérieurs d’un rouge ponceau-clair et bordés de blanc; pétales inférieurs d’un blanc pur. P. mricocor. Var. B. Longipetalum. Pétales supé- rieurs d’un rouge vif, nuancés et bordés de blanc ; pétales inférieurs d’un blanc pur , mais plus alongés que dans le type de l'espèce. P. œricocor. Var. C. Reticulatum. Pétales supé- rieurs d’un rouge ponceau, comme à réseau et bor- dés de blanc; pétales inférieurs d’un blanc pur. P. macocor. Var. D. Coccineum. Pétales supé- rieurs d’un rouge écarlate ; les inférieurs blancs, avec une tache de carmin à l’onglet. P. oLosericeum. Var. A. Wiolaceum. Pétales supé- rieurs d’un beau violet ; les inférieurs blancs, avec du violet à l’onglet. P. orosericeum. Var. B. Purpureo-cæruleum. Pé- ( 86) tales supérieurs de couleur amaranthe ; les inférieurs blancs, avec une petite tache de carmin à l'onglet. P. ocosericeum. War. €. Purpureo-nigrescens. Pe- tales supérieurs d’un pourpre noir-velouté; les in- férieurs blancs, tachés de rouge à l’onglet. P. oLosenceum. Var. D. Atro-purpureum. Pétales supérieurs d'un beau rouge vif velouté et nuancé de noir ; pétales inférieurs d’un blanc violacé, avec du rouge à l’onglet. P. oLosenceum. War. E. Atro-rubens. Pétales su- périeurs d’un beau rouge-velouté nuancé de noir; pétales inférieurs d’un blanc carné, avec du rouge à l’onglet. P. orosericeum. Var. Æ. Fulgidum. Pétales su- périeurs ovales-oblongs, d’un rouge éclatant; les inférieurs d’un blanc lavé de carmin , avec une tache de cette derniere couleur, mais plus foncée à l’onplet. P. ozosertceum. Var. G. Miniato-violaceum. Pé- tales supérieurs d’un beau rouge de carmin et lé- gérement bordés de rose ; pétales inférieurs d’un blanc pur, avec une tache purpurine à l’onglet. Toutes les variétés que nous venons de décrire, provenues d’un semis fait en 1833, de graines ré- coltées par M. Cachet, savoir : les quatre premières du Pelargonium tricolor , et les suivantes du Pe- larçonium olosericeum , ont, comme dans le type de chacune de leur espèce, une tache noire à la base des pétales supérieurs. Elles n’ont varié que dans leurs fleurs, qui toutes sont remarquables par leur beauté. ( 87 ) PeLARGONIUM FULGURATUM. Buisson bien fourni, as- sez élevé et d’un beau port. Feuilles petites, à 5 lobes principaux, comme plissés. Ombelle droite, composée de 5 à 6 grandes fleurs (2 po. de diam. ); à pétales bien arrondis, les supérieurs carnés, lé- gérement ondulés sur les bords, avec la macule d'un rouge- feu, marquée de nervures pourprées et de nervures d’un rose vif; les pétales inférieurs sont d’un blanc carné. Superbe fleur, remarquable surtout par la ma- cule des pétales supérieurs. Première flor. 1833. P. Brisarpranum. Buisson de 18 à 20 po. de hau- teur. Feuilles cucullées, profondément dentées. Ombelle de 4 à 5 fleurs grandes (2 po. 3 lig. de diam.), d’un beau violet; cette couleur un peu moins foncée dans les pétales inférieurs. Macule large , variée de brun , de rouge-feu et de rose. Première flor. 1833. Jolie variété. P. Ruopmum. Buisson bien fait. Feuilles moyen- nes , comme bullées, à cinq divisions principales dentées. Ombelle droite, de 4 à 5 fleurs grandes (20 à 22 lig. de diam. ). Pétales larges, bien ar- rondis ; les supérieurs d’un rose animé, avec la macule d’un beau rouge et variée de nervures vio- lacées ; pétales inférieurs d’un rose tendre. Pre- mière flor. 1833. Charmante variété. P. Drapemarum superpum. Buisson bien fourni , élé- gant. Feuilles assez grandes, dentées et légère- ment velues. Ombelle droite, de 5 à 6 fleurs grandes ( 88 ) (2 po. de diam.). Pétales larges, bien arrondis; les supérieurs d’un rose carminé, plus pâle sur les bords, avec la macule variée de pourpre et de blanc; pétales inférieurs roses, largement bordés de blanc. Première flor. 1833. Cette superbe variété diffère du ?. Diadematum , dont elle est provenue , par ses corolles de beau- coup plus grandes, le rose des pétales supérieurs plus vif et la forme de la macule qui est diffé- rente. P. Marcerinum. Buisson droit, bien fourni. Feuilles lisses, dentées. Ombelle de 4 à 5 fleurs grandes (20 à 24 lig. de diam.}). Pétales supérieurs larges, d’un beau rose carminé , veiné de pourpre. Ma- cule grande, d’un brun pourpré, nuancé de rouge- feu et tachetée de blanc-rosé. Pétales inférieurs d’un rose hortensia. Première flor. 1833. Jolie variété. P. opurexrum. Buisson vigoureux, bien fourni. Feuilles petites, anguleuses , dentées , légérement velues et comme cucullées. Ombelle de 8 à 5 fleurs très amples (2 po. 2 à 3 lig. de diam.}), droites. Pétales supérieurs larges, d’un beau rose animé, avec la macule , qui est très étendue et variée de brun-foncé, de feu et de rose-carminé. Pétales infe- rieurs d’un beau rose-hortensia. Première flor. 1834. Superbe variété, à grand effet. P. »ræprrum. Buisson à rameaux vigoureux, ve- lus ainsi que les feuilles, qui sont plissées, lobées et dentées. Ombelle droite, de 5 à 6 fleurs grandes (2 po. de diam.}); à pétales larges et arrondis ; du Re ( 89 ) les supérieurs d’un rouge vif, avec la macule large, d’un brun velouté et variée de rose; pétales infé- rieurs d’un rose carminé, marqués, chacur , d’une large tache d’un rose pâle , coupée par deux ou trois nervures. Première flor. 1834. Superbe variété. P: rasruosum. Buisson vigoureux. Feuilles lisses, cucullées , lobées et dentées. Ombelle droite, de 5 à 6 fleurs très grandes (2 po. 3 lig. de diam. ). Pétales arrondis , très larges; les supérieurs d’un rouge nacarat, avec la macule d’un rouge brun, variée de rose et de blanc; les inférieurs sont d’un rose qui est plus foncé au pourtour, et marqués de quelques nervures rouges au centre. Première flor. 1834. Très belle fleur. P. connierrum. Buisson droit. Feuilles petites , légèrement velues, à 5 lobes dentés. Fleur grande (2 po. de diam. ): à pétales irréguliers, éncisés en corne de cerf; les supérieurs étroits, divisés en deux ou trois parties iuégales (pinnatifides ) et d’un rose violacé, avec la macule qui .est grande, d’un brun pourpré- “velouté et variée de rose car- miné; pétales inférieurs plus étroits que les supé- rieurs , divisés en deux ou trois parties irrégulières < dun rose lilacé plus pâle au centre. Première … 1834. ue bien Je et unique dans ceigenre: Jusqu'à ce moment, : tous des Pelargonium qui ont été obtenus de graines avaient plus ou moins varié 11 (90 ) dans leurs formes ou leurs couleurs, mais aucun ne: s'était autant éloigné de la forme primitive. Il'est encore un certain nombre de Camellias provenus de graines recueillies par M: Cachet, qui n’ont pas encore donné de fleurs; nous dé- crirons ultérieurement les variétés remarquables seu- lement que donneront ces semis, afin de pouvoir les ajouter au catalogue déjà fort nombreux (200 variétés ) de ce beau genre. de plante que cultive avec avantage M. Cachet. Nous indiquerons aussi, et dans un second nu- méro , différens Pelargonium , dont les semis récens n’ont pu donner des fleurs ; entre autres ceux pro- venus des graines du Pelargonium olympicum. Nous aurons encore à mentionner, mais dans un ouvrage spécial sur l’ensemble des cultures du dé- partement de Maine et Loire, les collections nom- breuses et variées de plantes d’ornement qui gar- nissent les jardins et les serres de M. Cachet. 7 CULTURE DE M. MAILLARD, JARDINIER-FLEURISTE. ( A Angers. ) PeLarconiuM immopicum. Buisson tirés vigoureux, bien fourni. Feuilles assez grandes, d’un beau vert, lobées et dentées. Ombelle droite , composée de 5 à 6: fleurs très grandes (2 po. 6 à 8 lig. de (91) diam. ). Pétales très larges, bien arrondis ; les su=- périeurs. d’un lilas tendre, avec une très amplé macule d'un: brun pourpre-velouté, traversée par un grand nombre de veines plus foncées, et qui paraît en dehors comme en dedans des pétales ; pétales inférieurs d’un blanc lilacé, avec quelques veines purpurines. Première flor. 1834. Variété remarquable par la grandeur de ses fleurs. P. carioum: Buisson bien arrondi, vigoureux. Feuilles moyennes, comme à trois lobes principaux, dentées et marquées d’un liseré pourpre. Ombelle droite, composée de 5 à 6 fleurs grandes (2 po. de diam. ). Pétales larges, bien arrondis; les supé- rieurs d’un rouge pourpré éclatant, avec la macule large, d’un brun velouté, variée de feu et de stries noires ; pétales inférieurs d’un rouge vif, et un peu moins foncés en couleur que les pétales su- périeurs. Première flor. 1834. Très jolie fleur. M. Maillard a encore obtenu de ses semis une nombreuse collection d'Oillets, parmi lesquels sont de belles variétés. CULTURE DE M. ROUSSEAU, JARDINIER-FLEURISTE. ( À Angers.) Le Tné AmArRANTHE. Buisson assez vigoureux. Feuilles composées de 3 à 5 folioles ovales-acuminées. Pé- (92) doncule et sépales glanduleux. Ovaire ob-conique , lisse. Fleur grande (30 à 36 lig. de diam.), droite, très pleine, s’ouvrant bien, d’un beau rouge ama- ranthe-velouté. Pétales larges, bien imbriqués et légérement retournés. Première flor. 1833. Si cette belle rose se soutient dans ses formes et la richesse de son coloris, on peut lui prédire une existence des plus longues dans les collec- lions. RuopoDpEnDRON ponrICuM. Var. Angustifolium. Feuilles étroites, lancéolées, concaves en dessous, fléchies à la pointe et très rapprochées entr’elles. Les fleurs réunies en ombelles de 20 à 30 fleurs, sont d’un violet tendre et ressemblent à celles du R. ponticum , dont cette variété est provenue ; mais elles nous ont paru un peu plus srandes. Pre- mière flor. 1834. Cette variété est remarquable par ses feuilles étroites et son facies particulier qui le rapproche du À. salicifolium. PELARGONIUM miranpum. Buisson assez garni, à ra- meaux droits. Feuilles lisses et comme à 5 lobes dentés. Ombelle droite, de 5 à 6 grandes fleurs, à pétales larges, bien arrondis ; les supérieurs d’un beau rouge-feu, avec la macule variée de brun, de rose et de feu; Les pétales inférieurs sont d’un rose violacé. Première fluor. 1834. Superbe fleur. P. rauoarine. Buisson droit. Feuilles moyennes, à 5 lobes dentées. Ombelle droite , de 4 à 5 fleurs grandes (2 po. de diam.); à pétales larges, bien (95) arrondis; les supérieurs d’un rose carminé, cette couleur plus foncée à leur sommet, avec la ma- cule variée de brun, de pourpre et de blanc-rosé. Pétales inférieurs d’un rose pâle, veiné de rose plus foncé. Première flor. 1834. Très belle fleur. P. rexeorum. Buisson bien fait, élégant. Feuilles moyennes , légèrement velues, à 5 lobes principaux dentés. Ombelle droite, de 5 à 6 fleurs grandes ( 2 po. de diam. ); à pétales larges, bien arron- dis et d’un beau rouge vif. Macule variée de brun, de feu et de blanc-rosé. Première flor. 1834. Très belle fleur. P. Mecareow-nerum. Buisson vertical, arrondi et bien fourni. Feuilles petites, légèrement velues. Ombelle droite, de 5 grandes fleurs ( 27 à 28 lig. de diam. ). Pétales supérieurs d’un rouge violacé, avec la macule très grande, d’un noir velouté et variée de feu et de rose; les pétales inférieurs sont d’un violet moins foncé. Première flor. 1834. n Trés belle variété, qui ressemble beaucoup au P. Megaleon pour la teinte des pétales, mais dont elle se distingue par son ample macule , différemment variée. - P: opmmuu: Buisson vertical, bien arrondi. Feuilles légèrement velues, arrondies et comme à 5 lobes dentés. Ombelle de 5 à 6 fleurs, trés grandes (2 po. 6 lig. de diam. }; à pétales larges, bien arrondis et légèrement ondulés ; les supérieurs d’un rose carminé, avec la macule variée de brun, de (9%) rouge et de rose; les pétales inférieurs sont d’un rose violacé. Première flor. 1834. Jolie fleur. P. mmwricum. Buisson bien fait. Feuilles moyennes, comme arrondies, lisses. Ombelle droite, de 7 à 8 grandes fleurs. Pétales larges, bien arrondis ;-les supérieurs d’un rouge feu; avec la macule d’un brun velouté , variée de feu et de rose ; les pétales in- férieurs sont rouge de laque. Première flor. 1834. Jolie variété. P. rranciscum. Buisson bien garni. Feuilles d’un beau vert, à 5 lobes principaux dentés. Fleurs grandes (26 à 28 lig. de diam. ). Pétales supérieurs d’un beau rose, qui passe au rouge en arrivant vers la macule, laquelle est variée de brun, de rose et de blanc; les pétales inférieurs sont d’un rose pâle. Première flor. 1833. Très jolie variété. P. ixrecesrosum. Buisson petit, bien fait. Feuilles petites, anguleuses, lisses et à grandes dents. Om- belle droite, de 5 à 6 grandes fleurs. Pétales larges, bien arrondis ; les supérieurs d’un rouge de corail, avec la macule variée de brun noirâtre,. de feu, de rose, et des veinules répandues dans toute l’é- tendue des pétales ; les pétales inférieurs sont d’un beau rose-animé et marqués de deux nervures lon- gitudinales et parallèles rouges. Première flor. 1833. Superbe variété. Nous citerons encore comme ayant èté obtenue de graine, une belle et nombreuse collection d'@il- ù (95) “lets qui ne peut manquer de fixer l'attention, lors- qu’on la compare à celle de semblables fleurs , venues de Hollande , que cultive avec avantage M. Rousseau. Nous pourrions en dire autant d’un semis de Dahlia, dont nous décrirons les jolies variétés seu- Tement dans un second numéro. Nous devons encore indiquer un semis de Àe- noncules qui a donné de belles variétés, ainsi qu’un autre de Pensées vivaces, également remarquable par le nombre de fleurs variées qu’il a produit. Quant aux semis de rosiers, nous attendrons pour décrire les variétés qui en proviendront , qu’elles aient acquis toute leur perfection; afin de faire un choix et leur donner une place convenable dans la collection de ce genre, qui fait partie des cultures de M. Rousseau. Nous citerons aussi, mais dans un autre ouvrage, la collection d’orangers de cet horticulteur. CULTURE DE M. BOCAGE, AMATEUR. (Près Évantard. ) Le Tué Bocace. Buisson vigoureux, à rameaux violacés sur les jeunes pousses. Feuilles composées de 3 à 5 folioles ovales-aiguës. Ovaire ovoïde, lisse, ainsi que le pédoncule et les sépales. Bouton ovoide, : (96 ) rouge et vert entre les sépales. 1 à 3 fleurs de 2 po. 8 à 9 lig. de diam. penchées, blanches et légérement teintes de jaune-pâle à la base des pé- tales, qui sont grands, chiffonnés au centre de la fleur. Odeur particulière , mais agréable. Très jolie variété, qui prend du rouge et souvent d’autres teintes en vieillissant, suivant. la saison et l'exposition où elle se trouve. Elle a fleuri en 1832 pour la première fois. CenISE AMBROISINE. Arbre vigoureux, assez élevé : à rameaux forts, d’un brun violacé. Feuilles grandes (5 po. de AG Ueus sur 2 po. 6 lig. de largeur ), ovales-lancéolées ,; d’un beau vert; fortement et inégalement dentées:. Péiole. court (1 po.), non glanduleux , roussâtre à la base. Pédoncules gémi- , longs de, 12 à 18 lig. Fruits presque :sphé- riques , un peu aplatis sur les côtés, gros (11 à 12 lig. de diam. ), d’un beau rouge-vif. Chair blanchâtre, tendre, remplie d’une eau abondante, douce, non colorée , excellente. Noyau comme globuleux. Mürit fin de juin et premiers jours de juillet. Cette excellente variété. a l’aspect, d’une Cerise Anglaise, mais sa chair est douce. Elle mérite bien d’être cultivée. Ceuse DE Gasriexozzes. Arbre de moyenne gran- deur , à rameaux grêles, grisâtres. Feuilles moyennes (3 po. 9 lig. de long. sur 21 lig, de, larg.:), finement et inégalement dentées. Pétiole. long; de 9.à 10 lig., d'un rouge violacé, garni d’une ou de deux glandes. Fruit gros (10 à 12 lig. de diam.), (97) presque sphérique , souvent solitaire , d’un rouge très foncé. Chair blanchâtre, tendre, remplie d’une eau abondante , acide, légèrement colorée de rouge. Trés bonne. Noyau en ovoïde, aplati vers la pointe. L’arbre charge beaucoup et tous les ans. Cerise PAsTORALE. Arbre assez grand, à rameaux grisâtres. Feuilles ovales-lancéolées, grandes (4 po. de long. sur 2 po. de larg.), dentées. Pé- üole long de 18 lig., violacé à la base et garni de deux glandes réniformes rouges. Pédoncule mince, long. de 20 à 24 lig. Fruits petits (8 à 9 lig. de diam. ), presque cordiformes, rouge-foncé d’un côté et carné de l’autre, disposés par bouquets autour des rameaux. Chair assez tendre, jaunâtre, très sucrée et fort bonne. Noyau ovoide, légère- ment comprimé. Charge beaucoup. Le goût bien prononcé de M. Bocage, pour l’horticulture, lui a fait entreprendre un grand nombre de semis de diverses plantes , au nombre desquelles est une collection d’@illets des plus variés, ainsi que d’autres fleurs, mais que nous ne pourrons décrire qu’après qu’ils seront nommés. A CULTURE DE M.!° DE GENNES. Asricor œaxpre. Fruit de la taille d’un Abricot- Pêche, ou environ, bon. Mürit du 1." au 20 sep- tembre, rarement plutôt. Nous reviendrons sur ce fruit intéressant. 12 ( 98 ) CULTURE DE M. LEBRETON AINÉ, PÉPINIÉRISTE. ( Chemin de Terre, à Angers.) Pavrer mwrerméDiame. Pavia media. Arbrisseau de la taille du Pavia lutea. Feuilles opposées, digi- tées, à 5 folioles lancéoltes, inégalement dentées, d’un beau vert-jaunâtre, plus pâles et lisses en des- sous. Pétiole et pédicelle lisses, jaunâtres, ainsi que les nervures des feuilles, mais les pédicelles légèrement teints de rougeûtre. Epi vertical. Calice court (moitié moins long que dans le Pavia rubra), un peu conique, lisse, rougeâtre. Corolle d’un rose terne, couverte de petites glandes rouges et d’un léger duvet cotonneux blanc. Capsules ob- coniques et {omenteuses. Cette nouvelle variété , provenue d’un semis fait en 1826 du Pavia rubra, que l’on croit avoir été fécondé par le Pavia lutea , peut avoir quelques rapports avec PÆsculus hybrida. Dec. On ne re- marque nullement cette teinte glauque des tiges et des feuilles du Pavia lutea, ni la couleur rouge des pélioles et des nervures des feuilles du Pavia rubra : c’est un second hybride du Pavia rouge:et du Pavia jaune. PaAvrer ROUGE À ÉPI DROIT. Pavia rubra, var. érecta. (99) Cette nouvelle variété, provenue du même semis que la précédente, diffère du Pavia rubra qui l’a pro- duite , d’abord par ses épis qui se tiennent dans une position verticale , et ensuite par ses feuilles, dont les folioles sont moins longues, plus larges, irré- gulièrement dentées et d’un vert luisant en des- sous. GRENADIER BLANC A FEUILLES DE MYRTE. Pwnica gra- natum , var. Myrtifolium. Cette nouvelle variété dif- fère du Grenadier blanc, dont elle est provenue, par ses fleurs blanches, de moyenne taille, ainsi que par ses très pelites feuilles. Le buisson est peu élevé, mais bien garni et d’un port élégant. Tauya naAis. Thuya accidentalis , var. Contracta. Arbrisseau rabougri, de 18 po. à 2 pi. de hauteur, formant un buisson touffu, à rameaux rapprochés et à feuilles d’un beau vert, plus courtes et plus larges que celles du Thuya ordinaire. Cette variété, remarquable par la petitesse de sa taille, est provenue d’un semis du Thuya or- dinaire fait en 1815. Pommier mienarp. Var. Malus pumilus. Buisson petit (3 pi. de hauteur), à rameaux courts, ra- bougris. Feuilles lancéolées, irrégulières, inégale- ment dentées, ondulées, plites.en gouttière, vertes en dessus, cotonneuses et d’un vert pâle en des- sous. Fleurs petites, blanches. Fruit alongé, comme ovoïde , haut de 2 po. 6 lig. sur 2 po. de diam., jaune d’un côté, rougeâtre du côté opposé. Chair blanchâtre, ferme , douce, sucrée. Mürit en no- vembre. ( 100) Ce fruit, dont la forme le rapproche un peu du Calville, pourrait être cultivé comme pomme à couteau , si nous n’en avions pas de meilleures ; mais l'arbre qui le produit doit être considéré plu- tôt comme plante d’ornement, à raison de sa pe- tite taille, qui sans doute se conservera ainsi ; car depuis 1824, époque à laquelle ce pommier a été obtenu de graine, il ne s’est pas élevé au- delà de trois pieds. RHODODENDRON MAXIMUM , var. Levigatum. Cette nouvelle variété, provenue de graine et qui a fleuri en 1834 pour la premiére fois, dif- fère du Rhododendron maximum par ses feuilles lisses, et ses fleurs, de moyenne grandeur, qui sont d’un beau rose-hortensia. Très belle variété. Nous aurons occasion, mais dans un ouvrage spé- cial sur l’ensemble de l’horticulture du département de Maine et Loire, de citer les nombreuses pépi- nières de M. Lebreton aîné, qui font partie de ses cultures, de même que les plantes de collection qui garnissent les jardins et les serres de son éta- blissement. Nous mentionnerons aussi les Magnolias de M. Lebreton jeune, qu’il cultive maintenant en grand, lorsque nous parlerons des nombreuses pépinières et plantes de collection qui font partie de ses cultures. (101) CULTURE DE M. LEROY. PÉPINIÉRISTE. (Rue Châteaugontier , à Angers.) La Rose prremrs, R. Macé ou PerPÉTUELLE p’AN- cers ( Damas). Buisson assez vigoureux. Feuilles composées de 3 à 5 folioles elliptiques. Ovaire ob-conique, hispe en partie, lisse près du bou- ton. Bouton alongé, rouge entre les sépales, qui sont amplement feuillées. Fleur grande (3 po. 6 lig. de diam.}), pas très pleine. Pétales grands, cordiformes , d’un beau rose-tendre. Un grand nombre d’étamines. Cette jolie variété, qui est remontante, a fleuri en 1825 pour la première fois. Nous décrirons ultérieurement les différentes va- riétés nouvelles de Roses provenues de semis, dont les premières fleurs n’ont pu donner, avec certi- tude , l’idée qu’on doit avoir de leur beauté. Nous aurons aussi l’occasion, mais dans un ou- vrage spécial, de citer les nombreuses pépinières ainsi que les plantes, trés variées, de collection, qui garnissent les jardins et les serres de l’établis- sement de M. Leroy. ( 102 ) CULTURE DE M. LEROY, DU GRAND-JARDIN, PÉPINIÉRISTE. (Route de Paris, à Angers.) Le Brevceae Amvnras. Buisson vigoureux, à ra- meaux violacts. Feuilles composées de 3. à 5 fo- lioles petites, ovales-aiguës. Pédoncule hispidule. Ovaire oblong , lisse. Sépales courtes. 1 à 8 fleurs petites (20 lig. de diam.), droites, pleines. Pé- tales roses en dedans, d’un rose vif en dehors; les intérieurs pliés en gouttière, ceux du centre chiffonnés. Jolie variété, peu odorante , fleurissant jusqu'aux gelées, tenant un peu des Thés et des Noisetites. Première flor. 1833. Le Bencaze Assuérus. Buisson. vigoureux, bien garni et à rameaux verts. Feuillage petit : 8 à 5 folioles ovales-pointues. Ovaire ob-conique , lisse. Pédoncule hispidule. Bouton rouge entre les sé- pales, qui sont feuillées. 1 à 5 fleurs petites (18 lig. de diam.), un peu globuleuses, trés pleines, tombantes et d’un rose lilacé. Pétales intérieurs pliés en gouttière ; ceux du centre chiffonnés. Première flor. 1833. Assez jolie variété. Le Tué Hamox À pPerrres reuirces. Cette variété ( 103 ) nouvelle , qui a fleuri en 1833 pour la première fois , ne diffère, à bien prendre, du 7'hé Hamon, que tous les amateurs reconnaissent pour une belle fleur, que par ses feuilles qui sont de beaucoup plus petites et moins luisantes, sa vigueur beaucoup plus grande et sa floraison tardive , puisqu'elle ne commence que vers la mi-juin, mais elle se con- ünue jusqu'aux gelées. M. Leroy a aussi obtenu de graines différentes variêtés du Magnolia grandiflora, dont les feuilles conformées différemment des variétés déjà connues, suffiraient, en quelque sorte, à elles seules pour les caractériser. Nous les décrirons lorsqu'elles au- ront donné des fleurs. Il en sera de même d’un Rhododendron à feuilles extraordinairement grandes, également obtenu de semis. Nous décrirons dans le numéro suivant différentes Roses nouvelles, dont les semis n’ont encore donné que leurs premières fleurs; et dans un autre ou- vrage nous citerons les nombreuses pépinières ainsi que les plantes de collection qui garnissent les jar- dins et les serres de létablissement de M. Leroy; en attendant, nous allons décrire quelques fruits provenus de ses semis. Pècue-Bruexox. Fruit un peu alongé, de 20 à 22 lig. de diam. Sillon latéral assez prononcé, se pro- longeant en s’évasant vers le pédoncule. Peau non adhérente, colorée de rouge-violet et marquée de petits points blanchâtres du côté du soleil; ver- dâtre, ayec de petits points rouges du côté opposé. (104) Chair blanchôtre, rouge autour du noyau, qui n’est pas adhérent. Parfum agréable et semblable à celui que donne le Brugnon violet, mais laissant un arrière-goût légèrement amer, sans être désa- gréable. Bois lisse. Feuilles non glanduleuses, semblables à celles du Pêcher de Madeleine. Cette nouvelle variété de Pêche, qui est presque lisse, semble tenir le milieu entre les Pêches et les Brugnons. Elle mürit vers le 15 août et a donné son premier fruit en 1831. PourPRÉE DU GRAND-JARDIN. Fruit arrondi, de 28 à 30 lig. de diam. Sillon très enfoncé et fortement évasé au sommet. Peau lésèrement adhérente, d’un pourpre noir du côté du soleil; jaunâtre , avec des points rouges du côté opposé. Chair blanchâtre, avec quelques taches rouges autour du noyau, qui se détache facilement ; eau abondante et vineuse; parfum et goût agréable, mais particulier. Cette variété de Pêche, qui mürit vers le 15 août, a donné ses premiers fruits en 1830. Pècue ne Jérusazem. Fruit alongé, à chair jaune, remplie d’une eau sucrée, parfumée , très agréable. Noyau gros. ( 105) CULTURE DE M. GUICHET. ( Au Plessis-Grammoire.) Pècae-Guicuer. Ce fruit, qui ressemble beaucoup à la P. de Madeleine, müûrit vers le 10 octobre. CULTURE DE M. AUDUSSON, PÉPINIÉRISTE. (Cour S.t-Laud, à Angers.) Brürré Aupussov. Fruit de la forme de la Poire Verte-Longue, mais plus gros. Peau fine, lisse, jaune , mais marquée de rouge, ponctuée du côté du soleil. Chair fondante, sucrée, bonne. Mürit fin d'août et commencement de septembre. Cette nouvelle variété de Poire a été obtenue de semis par M. Audusson, qui déjà avait rencon- tré (1) et mis le premier dans le commerce cette (1) M. Audusson a rencontré cette Poire à la closerie des Epa- ronnés, sise commune de Cherré, canton de FRE il y'a déjà un grand nombre d'années. 13 ed ( 106 ) autre Poire d’un goût exquis, à laquelle il avait donné le nom de Duchesse d'Angouléme, et dont voici la description : Fruit très gros ( 12 à 15 po. de tour), variable dans sa forme, mais ordinairement ovoïide ou ven- iru, bosselé, d’un vert pâle, qui jauvit à l’époque de la maturité , lavé de rougeâtre du côté du soleil et couvert de points gris. il moyen, lérèrement enfoncé. Queue trois fois moins longue que le fruit (4 po. ). Chair fondante, parfumée, excellente. Ce fruit mürit dès la fin de septembre ; mais il peut se conserver jusqu’en janvier, si on le cueille avant sa maturité. Nous aurons occasion ultérieurement de citer les nombreuses pépinières de M. Audusson. CULTURE DE M. MORICEAU, JARDINIER. (A Angers.) Pomme Monceau. (Mémoires de-la Soc. d'Asr., Sc;set:Arts: d'Angers; t. d,.p..801, pl. XIV.) Fruit assez gros, alongé. (2 pouces: 6: lignes de diamètre et 8 po. 4 à 5 lig. de hauteur), ventru et comme bosselé dans sa périphérie. Peau fine , d’un vert tendre, qui passe au jaune-citron à: l'époque dé la maturité, qui arrive.en février. Queue courte, placée quelquefois sur le côté. Chair FREE ( 107 ) blanche, mi-fondante , lésèrement acerbe et néan- moins assez agréable pour certaines personnes. Bois et feuilles du Doyenné blanc. Cette nouvelle variété, oblenue de graine par M. Moriceau, a donné ses premiers fruits en 1831. — $ e——— CULTURE DE M. BENOIST, JARDINIER-PÉPINIÉRISTE. (A Brissac.) Pome DE Ruraznw. Fruit gros ( 2 po. 6 lis. de diam. et 3 po. de hauteur), piriforme, terminé par un petit renflement qui se confond avec la queue, qui est courte (5 à 6 lig. ), épaisse et placée obli- quement ; peau fine, d'un vert jaunûtre , recou- verte en partie par une teinte de roux-fauve; chair mi-fondante. Mürit en janvier; charge beaucoup. Bois menu, plus où moins épineux; feuilles pe- - ütes. VA Gelte variété nouvelle, provenue. d’un égrasseau trouvé dans une haie , aux. environs de -Brissac, fait partie des eultures de M: Benoist, qui lui.a reconnu des qualités. exquises. Nous n'avons pas élé à même de goùler ce nouveau fruit, à, cause de sa maturilé tardive; ne le: connaissant d’ailleurs que de cette année; mais il nous a paru nouyeau Box-CurérieN p'auromve. Cette nouvelle Poire, de la forme et de la taille du Bon-Chrétien ordinaire, a la peau épaisse, colorée de rouge et la chair cas- ( 108 ) sante. Ses feuilles sont velues. Elle mürit en oc- tobre et novembre. Bezze DE Baissac. Ce fruit nouveau, de la forme et de la taille du précédent, a la peau épaisse, d’un jaune pâle et la chair cassante. Pome pe Quixcé. Fruit de moyenne taille, à peau jaune et chair fondante; mürit en septembre. Nous aurons occasion de revoir ces différens fruits et de les décrire plus amplement. Nous indiquerons aussi, mais dans un autre ou- vrage , les pépinières de M. Benoist. a QE —— CULTURE DE M. VERDIER, AMATEUR. Cowc Verniér. Fruit gros, verdâtre et sans jau- nir à l’époque de maturitt; chair jaunâtre , assez douce. Mürit en janvier. Bon cuit. Coic reINETTE. Fruit gros, raccourci et arrondi; chair assez douce pour permettre de la manger crue, mais bonne cuite ; odeur suave, un peu forte; peau de la couleur du eoing ordinaire. Coixc orAnGE. Fruit assez gros, d’un jaune orangé; très acide; odeur‘ plus faible que dans le coing ordinaire. Mûrit vers la mi-octobre. - Ces trois variétés nouvelles de Coings sont pro- venues d’un semis du Coing ordinaire fait en 1815 par M. Verdier. ( 109 ) Il est à remarquer que si les deux premières variétés ont gagné de la douceur par un premier semis, l’on doit penser qu’en procédant, comme l'indique M. Van Mons dans sa théorie pour ob- tenir de bons fruits de semis, c’est-à-dire, en se- mant encore et successivement les pépins de ces nouveaux fruits , afin d'obtenir de nouvelles varié- tés procrées de mère en fils par des générations non interrompues , on parviendrait à produire des fruits sans doute aussi variés que ceux des genres poiriers et pommiers. Quant au Coing orange, son acidité le rend pres- que impropre à aucun usage. Asricor-VerDier. Fruit de moyenne grosseur ; mü- rit du 8 au 20 août. Amanpe GÉANTE. Noyau assez dur, réniforme, comprimé, très gros ( 24 à 26 lig. de long. sur 15 à 16 lig. de diam. ), mais d’un quart plus gros encore avec son brou; amande moyenne, compri- mée, douce , petite en comparaison du noyau. Cette variété, bien remarquable, donne peu de fruits ; mais l'arbre qui ies porte, et qu’on peut voir dans la cour de M. Verdier, où il a été semé, est très grand. M. Verdier continue de faire des semis, il peut en résulter des variétés intéressantes. Nora: Parmiles cultures que nous venons d’exami- ner, il est quelques fruits que nous-n’avons pas vus et qui nous ont été dépeints assez vaguement, nous les soumettrons ultérieurement à notre examen, afin d’en donner une description plus détaillée; en at- (HO ) tendant, nous allons passer à une série de fruits anciens, pour la plupart, et qui, par cela même, nous mettront dans l’impossibilité de les attribuer aux personnes qui les ont obtenues de graines. Pome pe sonner. Fruit petit (14 lig. de diam. ), quasi sphérique , jaunâtre ; œil saillant , très grand; chair pâteuse. Mürit fin de juin. Assez mauvais fruit qui alimente une partie des marchés d'Angers, vers la fin de juin. On confond assez généralement sous ce nom plusieurs autres poires et toutes de trés médiocre qualité. Poire DE s0oNcuÈRE. Fruit petit, ovoide, verdâtre, mais coloré de rouge vif du côté du soleil; chair pâteuse, un peu acerbe. Mauvais fruit qui alimente, comme le précé- dent , les marchés d'Angers, mais au commence- ment de juillet. Porre DE Damiser. Fruit petit, piriforme, rouge d’un côté, jaune de l’autre; chair blanchâtre, quasi fondante , médiocre. Müûrit à l’époque de la préct- dente. Porre Caneau. Fruit moyen (18 lig. de diam. el 20. lig. de hauteur), ovoïde , d’un jaunâtre livide, recouyert jusqu'au quart de sa longueur d’une tache gris-jaunâtre qui part de la queue ; chair pà- ieuse, graveleuse au centre, un peu acerbe. Mauvais fruit qu’on rencontre en grande abon- dance sur les marchés d'Angers, pendant la pre- mière quinzaine dejuillet. R Poire DE GHANDELLE. Fruit alongé, de la forme et ( 111 ) de la taille de la P. d'Epargne , ei un peu coudé vers la queue, qui est courte; peau jaunâtre, co- lorée de rouge-tendre du côté du soleil et ponc- tuée de verdâtre ; chair blanche , fondante, acerbe. Très beau fruit, mais de médiocre qualité. On le rencontre abondamment sur les marchés d'Angers, vers la fin de juillet et le commencement d’août. Pomme pe Dame. Ce fruit, qui est assez gros (2 po. 2 à 3 lig. de diam. ), et arrondi; mürit vers le 10 septembre. IL est cultivé pour en faire des poires parées, qui se vendent ainsi à Brissac, Doué, Martigné, ete. L'arbre est vigoureux et très grand ; on le greffe sur franc. Pore pe Manerene. Variété de la Cuisse-Madame , plus petite, mais meilleure. Elle est cultivée dans un grand nombre de fermes des arrondissemens de Segré et de Beaupreau. Dans le premier de ces arrondissemens, elle ‘est connue sous le nom de Poire de Madeleine , et dans le second , sous celui de Poire de Chopine. C’est un assez bon fruit qui mürit en juillet. Comme on le voit, celte variété n’a aucun rap- port avec la Poire de Madeleine de Paris, qui porte d’ailleurs à Angers le nom de Citron des Carmes. Porre DE eros-verr. Forme et grosseur du Bon- Chrétien d'hiver, ou à-peu-près; bonne à cuire ou à faire du cidre. Mürit dans les premiers jours de novembre. Grand arbre productif, cultivé à S.t- Clément-de-la-Place, etc. (112) Pome pe CoupAteue où P. p’aieue. Fruit ovoïde, de moyenne taille (2 po. de hauteur), d’un roux olivâtre, ordinairement couvert de petits points gris très rapprochés; queue mince, moins longue que le fruit; chair cassante , bonne cuite dans l’eau. Se conserve jusqu’en mai. Cette variété, qu’on greffe sur franc, est répan- due dans toute la Vendée; elle a donné une sous- variété plus petite, connue sous le nom de Poire de Petit-Coudaique. Pome pe Romane. Fruit petit, piriforme, d’un gris roussâtre, qui passe au jaune-citron en mü- rissant ; queue renflée, charnue à sa base; chair mi-fondante , bonne crue ou cuite. Mürit en jan- vier, se conserve jusqu’en avril. Bonne variété, très productive, qu’on greffe sur franc , en plein vent; cultivée dans les fermes, aux environs du Lion-d’Angers, etc. Pomme verre-ronpe. Fruit de moyenne grosseur, rond et vert. L'arbre est petit et rabougri, ses branches sont grosses et ses feuilles insérées très près les unes des autres. C’est un arbre autant d'ornement que fruitier. Nous produisons ici cette variété avec un certain doute, mais ne l’ayant vue indiquée dans aucun ouvrage, nous avons pensé qu’elle pouvait avoir pris naissance dans notre pays, à Vilsicard, par exemple, où elle est cultivée. Elle fait aussi par- tie des cultures de M. Lebreton jeune. Pomme pe S.t-Jacques. Fruit assez gros (3 po. 6 lig. de diam. )}, comprimé de haut en bas, ( 113) d’un blanc jaunâtre, avec quelques points rous- sätres. Chair blanche , cassante, juteuse et légére- ment acide. Grand arbre vigoureux, mürissant ses fruits dans les premiers jours d'août ; cultivé dans l’arrondisse- ment de Segré. Pomme ne Trocue. Fruit moyen, comprimé; ne se conserve pas. Arbre très productif, cultivé dans l’arrondissement de Beaupreau. Pomme pe poux-n’Arcenr. Fruit assez gros ( 2 po. 8 à 10 lignes de diam. }, un peu comprimé de haut en bas, d’un jaune pâle , rougeûtre du côté du soleil et lésérement ponctué. Chair blanche, fine, tendre, douce, trés bonne. Müûrit en octobre, se conserve jusqu’en mai. Cette variété est désignée dans le Bon-Jardinier, ainsi que dans le Jard: fruit. de M. Noisette , 2.° édition, sous le nom de Doux-d' Angers. C’est un ès bon fruit à couteau , cultivé aux en- virons d'Angers, de Segré, etc., et qu’on “emploie aussi avec avantage dans la confection du pOMmMÉ , sorte. de préparation très usitée dans les fermes de l'ärrondissement de Segré. Dé Pomme pe Cormeau. fruit de moyenne grosseur , gtis d’un ‘côté, rouge de l’autre ,° acidule.” On le mangé ordinairement cuit. : [BE BIT. 6 > Pom DE Gros-Verr: Fruit-variable-en grosseur un peu comprimé. Peau verte, mais passant au jaune- pâle en/mûrissant, ordinairement colorée de rouge d'un côté. Chair: blanche , douce, fine: >Très bon fruit, qui se. conserve ‘jusqu’en mars 14 (H4) ou avril, et qu’on cultive abondamment aux en- virons d'Angers. Pomme DE Paranis, Cnorerase. Fruit gros ( 3 po. de diam. sur 2 po. de hauteur }, comprimé, mar- qué de dix côtes, dont cinq moins prononcées: ces côtes s’effacent en arrivant vers la queue; peau. mince, disse, d’un jaune pâle, légèrement rou- geâtre du côté du soleil et marquée de irès petits points roussâtres. Chair fine, blanche, très juteuse, parfumée , excellente. Ce bon fruit se conserve jusqu’en avril, mais à cette époque'il a perdu presque toutes ses bonnes qualités. Il est cultivé aux environs de Cholet, sous le nom de Pomme de Paradis. Pomme pe GarcanruA. Fruit très gros ( 3 po. 6 à 8 lig. de diam. sur 8 po. de hauteur ); œil placé dans une cavité plus ou moins plissée, peu pro- fonde ; peau fine, lisse , brillante, légèrement ponc- tute, d’un vert pâle. qui jaunit à l’époque de ma- turité, et. légèrement colorée de rougeûtre du côté du soleil ; cavité caudale tapissée d’une tache rayon- nante d’un gris brun. Chair blanchâtre, fine, ten- dre, juteuse , douce, très bonne crue. Mürit en décembre et janvier. Cette nouvelle variété , remarquable par sa taille, a pris naissance dans la commune de Seiches, où elle est généralement cultivée. Elle mérite bien d’être plus répandue. ; Pomme pe, Pocé. Fruit aussi haut. qu’épais, gros ( 2 po. 6 lig. de diam. ), de la forme d’une Pomme de Reinette ordinaire ; peau d’un beau jaune, re- (115) couverte de marbrures et de quelques points d’un roux jaunâtre ; œil placé dans une cavité large et assez profonde ; queue longue de 6 à 7 lig. Chair blanchitre , fine , légèrement acidule , très agréable. Ce bon fruit, qui mürit dans les premiers jours de janvier , est provenu d’un égrasseau trouvé dans une vigne de Pocé , près Saumur. Pomme pe Musse. Ressemble un peu à la Reinette franche ; elle est moins acide et se conserve jusqu’en juin, sans beaucoup se rider. Bonne cuite. Pomme ReinerrEe pÉPIN. Cette Pomme, qui est cul- tivée et connue sous ce nom dans l’arrondissement de Beaupreau, est une variété de la précédente et se conserve aussi long-temps. Pomme DE Micnonxe. Fruit de moyenne grosseur (2 po. 6 à 8 lig. de diam.}), moins haut qu'épais et assez résulier ; peau lisse, luisante, verte, mais passant au jaune-paille en mürissant, d’un beau rouge du côté du soleil. Chair fine, blanche, ferme, assez juteuse, douce, d’une saveur particulière, assez bonne erue. Mürit en décembre et se conserve jusqu’en avril et même en mai, sans se rider. Très joli fruit, assez généralement cultivé. Pouue »’Ancevine. Fruit gros (3 po. de diam. ), un peu comprimé , irrégulier dans sa périphérie ; peau finement ponctuée , verte, mais jaunissant à l’époque de sa maturité, qui arrive en décembre; une tache grisâtre tapisse la cavité caudale. Chair un peu grenue , assez bonne. Ce fruit, qu'on mange cru ou euit, est cultivé dans l’arrondissement de Segré. (116) Pomme pe Bareanie. Fruit très gros (3 po. 3 lig. de diam.), comprimé, à côtes effacées; peau d’un blanc jaunâtre, marquée de rouge-vif du côté du soleil et à peine ponctuée; une large lache rous- sâtre, rayonnante, tapisse la cavité caudale. Chair blanchâtre , fine , acidule. Se conserve jusqu’en mai. Cultivée à Jallais, etc. Pomme DE Lance. Fruit très gros (3 po. 3 lig. de diam.) , ‘comprimé , irrégulier ; d’un jaune pâle, légèrement lavé de rougeâtre du côté du soleil et parsemé de petits points noirâtres. Chair tendre, blanchâtre , un peu spongieuse, lésérement acide, assez bonne. Mürit en janvier, se conserve jusqu’en juin. Cultivée à Jallais et aux environs. Pomme Parre pe Lou? ou Pocre pe Louer. Fruit un peu comprimé et quelquefois oblong, assez gros (30 à 36 lig. de diam.), d’un gris roux uniforme, rude au toucher (1); chair blanchôtre , ferme, un peu sèche et légèrement acidule. Bon à cuire.en janvier et février, et ensuite à manger cru jusqu’en avril. C’est une assez bonne variété qui a quelques rapports avec la Pomme de Fenouillet gris. On la cultive dans l’arrondissement de Beaupreau. Pomme De Meunier. Cette Pomme ressemble beau- coup à la précédente, mais elle est moins bonne. On la cultive dans le même pays. Pomme DE SaAnToner. Fruit de 2 po. 8 à 10 lis. (4) Vu à la loupe, ce fruit paraît couvert de petites gerçures écail- euses, qui le rendent rude au toucher. (117) de diam. , variable dans sa forme ( alongée ou com- primée ): peau d’un gris roux, ponctuée de blan- châtre, presque lisse, marquée de petites gercures transversales autour de l'œil ; chair blanche, tendre, juteuse , acidule , bonne crue ; excellente cuite, Ceite Pomme, qui se conserve jusqu’en avril, possède l’avantage, sur beaucoup d’autres , de pou- voir cuire dans l’espace de 12 à 15 minutes. Elle est cultivée aux environs d'Angers et fournit beau- coup aux marchés de cette ville. Pomme n’orance. Fruit de la taille du précédent, un peu comprimé , presque lisse , rarement ponctué, d’un jaune foncé ; mais couvert en partie et quelque- fois en totalité par une teinte d’un gris brun; point de petites gercures autour de l’œil. Chair blanchôtre, assez tendre, acidule. Moins bonne que la précé- dente ; se conserve aussi long-temps et est cultivée dans les mêmes lieux. « Ferourrer sLAnc. Fruit assez gros (2 po. à 2 po. 10 lig: de diam. ); peau d’un gris jaunâtre, rude au toucher, plus où moins ponctuée de blanchâtre, marquée de petites gercures transversales autour de l'œil ; chair blanchâtre, assez ferme, douce , un peu parfumée. Bonne crue. Se conserve jusqu’en avril. Cultivée aux environs d'Angers. Comme on vient de le voir, les cinq dernières Pommes que nous venons de décrire ont entre elles, ainsi qu'avec le Fenouillet gris ou anis, les plus grands rapports de forme et de couleur; cependant avec quelqu’attention on parvient à les distinguer. Poume-Rene. Fruit variable en grosseur (2 po. a ( H8) à 8 po. 6 lig. de diam.}), moins haut qu’épais, un peu rétréci au sommet et plus élevé d’un côté; peau lisse, mate, finement ponctuée, d’un beau vert, qui passe au jaune-Citron en muürissant, va- riée de rouge, ordinairement par bandes irrégu- lières, rayonnantes, qui se confondent quelquefois en une ou plusieurs larges taches de cette dernière couleur (1); œil petit, placé dans une cavité peu profonde; cavité caudale tapissée d’une tache grise, rayonnante. Chair blanche, fine , légèrement acidule, d’un goût et d’un parfum des plus agréables. Mürit en février, rarement plutôt ; se conserve jusqu’en mai et quelquefois au-delà. Cette nouvelle variété, provenue d’une de nos pépinières , située à Thorigné, a donné son pre- mier fruit en 1833. La délicatesse de sa chair, ainsi que son état prolongé de conservation indiquent as- sez qu’elle mérite d’être cultivée. Pomme Craunixe. Fruit arrondi , de moyenne taille (2 po. 6 lig. de diam. ) ; peau lisse, d’un vert pâle, qui jaunit à l’époque de maturité, et ordinairement marquée d’un côté de petites varioles rougeätres. Chair blanchâtre, ferme, douce, très sucrée , et relevée d’un parfum balsamique tout particulier. Ce nouveau fruit est provenu du Plessis-Gram- moire , Où il est cultivé comme pomme à couteau; il est surtout remarquable par le parfum qu'il exhale. (1) Quelquelois ces bandes rouges sont surmontées par d’autres bandes, mais blanches; ce qui donne une teinte louche à la première couleur. (119) Pouwe DE SÉnécox. Fruit presque sphérique, de 2 po. 6 lig. de diam., jaunäâtre , coloré de rouge du côté du soleil et couvert de points blanchâtres ; cavité caudale tapissée d’une tache grise qui se ré- pand bien au-delà de ses bords. Chair blanche, fine , légèrement acide. Bonne cuite. Cette très bonne Pomme , née et cultivée au Ples- sis-Grammoire , est douée de plusieurs avantages pré- cieux ; d’abord de se conserver jusqu’en avril, sans se rider, et ensuite de cuire dans sa peau, sans se vider. Re DE LA Beauprammie. Fruit assez pros (2 po: à 7 lig. de diam.), un peu comprimé ; œil lé- “nes enfoncé et ordinairement clos par les sé- pales ; peau lisse, luisante , d’un vert jaunâtre, qui passe au jaune-pâle à l’époque de la maturité, colo- rée de rouge du côté du soleil. Chair blanchâtre, as- sez ferme , juteuse, bonne. Ce te qui mürit en janvier, se conserve jus- qu'aux pommes de l’année suivante , et même au-delà; mais à cette époque reculée , àl a perdu la plus grande partie de ses bonnes qualités. Il est cultivé à la Pointe, particulièrement à la métairie de la. Beau- drairie. Pomme DE ReriLLarp. uit petit, verdâtre : : a ferme. Müûrit en mars et se conservent souve jus- qu'aux autres fruits. Pomme DE VAUGOYEAU. te en grosseur ( 2 po. à 4 po. et plus de diam. ), presque sphérique, un peu rétréci supérieurement ; cavité oculaire peu profonde, plus ou moins plissée ; cavité caudale tapissée d’une tache grise rayonnante ; peau lisse, ( 120 ) finement ponctuée (1), d’un vert tendre qui jaunit à l’époque de maturité , et colorée de rouge du côté du soleil: Chair blanche, juteuse, fondante , lépé- rement acidule , excellente. Ce fruit, que l’on mange cru ou cuit, se con serve jusqu’en septembre. Il a quelque rapport de forme avec la Pomme de pépin: mais il est meilleur. H ‘est provenu des cultures de M. le général De- laage, et mérite bien d’être multiplié: Icr se termine la tâche que nous nous étions imposée en décrivant les différentes espèces ou va- riétés de fleurs et de fruits qui ont pris naissance dans le département de Maine et Loire ; cependant, comme il serait possible que nous eussions fait quelque omission à cet égard, nous invitons les personnes qui peuvent s'intéresser à ce travail à vouloir bien nous communiquer les observations qu’elles auront pu faire et qui peuvent s’y ralta- cher, afin de nous donner les moyens de pouvoir le compléter dans le Numéro suivant. Nous ‘aurions pu, il est vrai, étendre la liste des fruits, à raison du long espace de temps qui s’est écoulé depuis la naissance de quelques-uns ; mais nous avons dû nous borner à ceux que les tra- ditions qui nous ont été données, reconnaissent pour avoir pris naissance dans Île département de Maine et Loire. (4) Les points sont d’un gris brun et entourés d’une : petite et légère aréole blanche. Ar FIN. TABLE DES MATIÈRES. PNVRRÉRTSS MEN Die an sie made ee l=lee elle dem à Lie ete 20 0e Gulture (de MA Bizard. CRM Es EU — de M. le Général Delaage,.......…. a tee RE MN GTI Mn reed oreleleisleeti ne a — de M. Coquereau. TD nb da IE TI RE AT - — de M. Audio........... RE HS RONA AN — de M. Marin....... Jade ou bo Cene Débbpadoaue » — de M. De Beauregard...........,.,......... — de M. Mousseau..... D ACT bééboce de MS GeNATON. ace eine clef ec 1siets — du Jardin des Plantes............... DEEE de M Maréchal" Re-" Ce et ee. PURE ZE CSN Tor RAD NOR AO D RUE Re MONET ._ — de M, Potard......., ORRE SN las état ere ide M. Buret..: #40. LA 5 DR à ONE IE ; — de M. Augeul.............. Re ee AD — de M. Goupaultor. eee NE Lrecedaued de M. Gentilhomme....... D Dé e NOEL bo — de M. Garnier.........,.. ROBES Abd vantaee — de M. Morier-Desportes Dodetd danor rod bead ete (le Nr GuINnOISeanse en in Miele erreletelriele e EE NE BIG ne EU OR en — de M. De Nerbonne........... DEPART A DORE NE de N Boupère. Le 2-0 ceci En de NI PRESMER.r cecile JEABAE — de M. Cachet........ DobcontonE bee tonuebece — de M. Maillard... dprtoasoetobotobeecando et — de M. Rousseau........,., la ne a late) eee — de M: Bocage..........,......0 DONNE — de M.lle De Gennes...... ARS ne SR a ; de MP ABretOnMaines den aie tie mtele letter ei — de M. Leroy (jeuné )...... Éonoe Dao cdd a _ — de M. Leroy (du Grand-Jardin})............. ide NT Guichet: Gr lee sleteleleiceteletclle all ue RE de M: Audussons.... muet Doooteonaus — de M. Moriceau.......... desneserseoseeereee — de M. Benoist.............,,,... lHobporebRet L = de M. Verdier....... DORE M SE AE NE MGHlturess diverses: eee 0 nn à ne de nine nUiure ele ge I ETES OES CIE PRET 3 Liens À QU [| AN | Î (A lu, M Fi (ll: le a RRRRNNRENRRRnnnnne D DNA VE NE Ni fées OR Re ER “its dde 7 He CE ETS ne er ee e, Æ sp EE M] RER) re 2e RE ec) VE A | Se on S à : s ASE aa LP RTEREN TR RS : = : : near se 5 : £ Pre ee Ÿ GR SR nr