Livres provenant de la bibliothèque De Candolle, acquise par la Ville de Genève en 1921, insérés la même année dans la bibliothèque du Conservatoire DE GENEVE DU CONSERVATOIRE BOTANIQU VENDU _FN 1929 MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE = —— Tome XXXIIL — PREMIÈRE PARTIE a dARoE= GENÈVE IMPRIMERIE REY & MALAVALLON 18, RUE DE LA PELISSERIE, 18 1898 2 HOME À 1 0r3 AT FY CS + édit L'A + > [M2 Se, sn TA eh: . Lots __— LOL) “ st sprl rt La FOR RTE > ‘ SDECCRE "APT la pr F LA « en h Sc sf DNA in Le] L ; : CARTE No A TE IE UN) HOTEL APTE #1 ArrAPEA UT tAtE + AC AUG 7- 1923 RAPPORT “ DU PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE L'ANNÉE 1897 M. Maurice BEDOT Messieurs et très honorés collègues, Vous avez bien voulu me faire l'honneur de m'appeler l’année der- nière à la Présidence de la Société de Physique et d'Histoire naturelle. Je viens donc, suivant l’usage, vous rendre compte de l’activité de notre Société pendant cette dernière année. Me conformant à l'exemple donné par mes prédécesseurs, je divi- serai mon rapport en trois parties : 1° Affaires administratives, 2° Acti- vité scientifique, 3° Notices nécrologiques. TOME XXXIHI. 1] RAPPORT ANNUEL AFFAIRES ADMINISTRATIVES M. A. RiLLiET, qui pendant 10 ans à rempli, avec le dévouement et le talent que vous avez pu apprécier, les fonctions de secrétaire du Comité de publication, a été élu vice-président dans la séance du 21 jan- vier. Dans la même séance, vous avez nommé membres du Comité de publication MM. Amé Picrer et Charles SARASIN, auxquels vous avez adjoint plus tard M. CHODAT, en remplacement de M. PERROT nommé secrétaire du Comité de publication. MM. Arnold Picrer, Frédéric REVERDIN et Théodore LULLIN ont été reçus membres ordinaires. Les deux derniers faisaient déjà partie de la Société en qualité d’associés libres. D’autre part, le Comité de publication a reçu comme associés libres MM. Auguste Bonna, Nicolas d’ADELUNG, Edmond BÉRANECK, Edmond WEger et Emile VEILLON. M. SuLZER, que son départ de Genève avait obligé à donner sa dé- mission de membre ordinaire, a été nommé membre émérite. Nous avons eu à déplorer la mort de M. A. KAMMERMANN, membre ordinaire, de M. DES CLoiZEAUX, un de nos plus anciens membres ho- noraires, et de deux associés libres, MM. Emile Navicse et Alfred LE ROYER. Deux savants étrangers ont été nommés membres honoraires. Ce sont M. le professeur G. WiEDEMANN de Leipzig et de M. le professeur Anton Done, directeur de la Station zoologique de Naples dont on vient de fêter le 25e anniversaire de fondation. A l’occasion du jubilé de membre de l'Académie royale des sciences de Bruxelles, de M. de SELys-LoNGCHAMPS, vous avez chargé votre bureau d'envoyer une adresse de félicitation à cet illustre naturaliste que notre Société compte parmi ses membres honoraires. La Société helvétique des Sciences naturelles à eu sa réunion an- DU PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ. III nuelle à Engelberg du 13 au 15 septembre. La Société de Physique y était représentée par deux délégués, MM. Ed. Sarasin et RILLIET. La 2° partie du Tome XXXII des Mémoires à paru à la fin de juin. Elle contient : 1. Le rapport du Président de la Société pour l’année 1895, par M. R. GAUTIER. 2. Le rapport du Président de la Société pour l’année 1896, par M. C. DE CANDOLLE. 3. Un bulletin bibliographique. Liste des ouvrages reçus par la Société pendant les années 1895 et 1896. 4. Recherches sur les nerfs de la 8e paire cranienne et sur les fonctions du cerveau et de la moelle chez les grenouilles, avec un aperçu comparatif des fonctions du système nerveux central dans la classe des Batraciens, par Mlle C. SCHÉPILOFF. 5. Démonstration d’un théorème fondamental relatif aux facteurs primitifs des nombres premiers, œuvre posthume de M. Ch. CELLÉRIER. 6. Recherches anatomiques sur l'appareil végétatif des Phryma- cées, Stilboïdées, Chloanthoïdées et Myoporacées, par M. J. BRIQUET. 7. Notes pour servir à l'étude des Echinodermes, V, par M. P. DE LORIOL. 8. Contributions à la flore du Paraguay, VIE, Labiées, par M. J. Bri- QUET. IV RAPPORT ANNUEL ACTIVITÉ SCIENTIFIQUE DE LA SOCIÉTÉ Météorologie, Physique, Chimie, Agronomie. M. GAUTIER communique ses Observations météorologiques pour 1896, année qui a été la plus humide du siècle. Il donne des indications sur les nouvelles moyennes météorologiques de Genève, en tenant compte des vingt dernières années qui ne modifient pas sensiblement les chiffres obtenus par M. PLanramouRr. Archives (IV) t. ur, p. 5 et 101. M. GauTiER donne, en outre, quelques renseignements sur la période de sécheresse extraordinaire que nous venons de traverser. Archives (IV) t. IV, p. 595. Il rend compte du premier volume des Publications de l'observatoire du Polytechnicum de Zurich, contenant un important mémoire de M. Wozrer sur l’activité de la photosphère du soleil et sur la distribu- tion en longitude des principaux phénomènes par lesquels cette activité se manifeste. M. Ch.-Eug. GuyE expose les résultats de ses calculs sur les varia- tions de température d'un fil parcouru par des courants alternatifs. Archi- ves (IV) &. nr, p. 254. M. Ed. SarasiN donne quelques renseignements au sujet des re- cherches du prof. RiGni, de Bologne, sur les ondulations électriques de Hertz. En remettant à la Société, au nom de M. RiGi, le volume que ce savant vient de publier sur l’optique des oscillations électriques, M. SARASIN fait un résumé de cet important ouvrage. M. Ed. Sarasin rend compte des travaux de MM. DRUDE et Swyx- GEDAUW sur la résonance multiple des ondulations électriques hertziennes, et constate que ces auteurs reviennent à peu près à la théorie émise au début par MM. Sarasin et de la RIvE. DU PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ. V M. MarGor présente à la Société un inferrupleur rapide de courant basé sur l'attraction mutuelle des spires dans un cireuit hélicoïdal formé par un fil de cuivre élastique. Archives (AV) L 111, p. 544. M. Ed. Sarasin expose à la Société ce que l’on sait jusqu’à présent du procédé de M. Marconi, de Bologne, pour la télégraphie sans fils. Ar- chives (AV) &. iv, p. 191. M. C.-E. GuYE présente un Watimètre électrostatique destiné à mesu- rer la puissance des courants à haute tension. Archives (LV) L 1v, p. 589. M. Dussaup fait une communication relative aux travaux de M. Ch. HENRY sur l’irichromatie et présente à la Société des échantillons de pa- piers colorés par cette méthode. M. Sorer rend compte d'un calcul qu'il a fait pour déterminer l'influence des vagues sur la lumière réfléchie par une nappe d’eau. Archi- ves (LV) t. IV, p. 530. M. Ed. SaRASIN communique un mémoire de M. RiGui sur l'oph- que des oscillations électriques. Archives (LV) & 1v, p. 401. M. Ph.-A. GuyE donne un compte rendu : 1° d’un travail fait avec la collaboration de Mie Asron sur les variations du pouvoir rolatoire de l'alcool amylique avec la température. Archives (AV) L 1v, p. 592; 2%) d’un travail fait avec la collaboration de M. Dutorr sur les effets thermiques qui accompagnent le mélange de liquides organiques. Archives (EV) t. av, p. 592. M. Th. Luzuin montre un Rhéomètre hydraulique de son invention, destiné à l'étude des courants profonds dans un lac ou dans la mer. Archives (LV) L 1V, p. 179. M. Th. Lucuin présente en outre, à la Société, des photographies d'empreintes oblenues en faisant tomber de l'eau goutte à goutte sur une plaque de verre recouverte d'un liquide visqueux et fait remarquer la res- semblance de ces empreintes avec certaines taches solaires. M. Amé Picter rend comple d’un travail fait avec la collaboration de M. P. GENEQUAND sur les iodométhylates de nicotine et sur leur oxy- dation. Archives (AV) L. 1v, p. 315. VI RAPPORT ANNUEL M. Ch.-Eug. Guye fail une communication sur la fabrication du carbure de calcium dans la nouvelle usine de Vernier. Archives (AV) t. av, p. 187. M. Amé Picrer fait hommage à la Société de son ouvrage sur la constitution chimique des alcaloïdes végétaux. M. AurioL présente à la Société plusieurs cartes agronomiques et entre autres celle de la commune de Vandœæuvres dont il est l’auteur. Ces cartes permettent de se rendre compte de la composition chimique de la terre. | Préhistorique, Géologie, Minéralogie, Géographie physique. M. Ch. SarasiN rend compte des différents travaux concernant la station préhistorique du Schweizersbild. Archives (AV) E 1V, p. 45. M. Duparc communique, au nom de M. MrAZEC, un mémoire in- titulé . Essai d'une classification des roches cristallines de la zone centrale des Carpathes roumaines. Archives (AV) 1. nx, p. 387. M. Ch. SarasiN décrit une intéressante coupe géologique mise à jour par les travaux d'installation de la nouvelle usine à gaz de Genève. Archives ({V) t. 11, p. 504. M. lurrer fait, au nom de M. Duparc et en son nom, une commu- nication sur le minerai de fer d'Aïn-Oudren. Archives (LV) L. 1v, p. 590. M. Ed. Sarasix rend compte d’un mémoire de M. Eug. be CHoL- NOKY sur la limnologie du lac Balaton, apportant une importante contri- bution à l'étude des seiches. M. F.-A. FoREL analyse les conditions qui permeltent à une varia- tion atmosphérique de 8w® de causer à Genève des seiches de 1" ,87, maximum de hauteur connu. Archives (IV) t. 1v, p. 39. Il donne en outre des détails sur la grêle du 2 juin 1897 à Morges. DU PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ. VII Paléontologie, Zoologie, Physiologie, Médecine. M. Ch. SaRasiN communique les résultats d’une série de recher- ches sur les genres d’ammonites Hoplites, Desmoceras, Sonneratia, et Pu- zosia. Archives (LV) & 1v, p. 179 et Bull. Soc. Géol. de France 1897. M. PREUDHOMME DE BORRE entretient la Société des conséquences que peut avoir la destruction de certains Oiseaux ou petits Mammifères au point de vue du développement des Insectes. Archives (NV) Liv. p. 182. Il à pu constater, en outre, que le Pyrrhocoris apterus n’est pas vé- gélarien comme on le croit, mais bien carnivore. M. DE SAUSSURE fait quelques observations au sujet de la dégéne- rescence el de la prochaine disparition des Bisons de Lithuanie et de ceux d'Amérique. Il signale, en outre, l'intérêt qu’il y aurait à constater si nos Chau- ves-souris ne font pas des migrations comme cela a été observé en Nou- velle-Angleterre. M. Fario signale la présence d’un Corégone du type dispersus dans le lac de Sarnen. Archives (LV) L 1V, p. 84. M. PREUDHOMME DE BoRRE donne un compte rendu d’un mémoire de M. Valéry Mayer sur le Wargarodes vitium, espèce de Cochenille qui cause de grands ravages à la vigne au Chili. Archives (IV) t. 1v, p. 187. Il signale un intéressant travail de MM. ROLLINAT et TROUESSART sur la biologie des Rhinolophes. M. PREUDHOMME DE BoRRE rend compte d’une discussion qui a lieu actuellement à la Société entomologique de Londres relativement au mimétisme chez certaines espèces de Lépidoptères d'Amérique. Archives (IV) & 1v, p. 190. M. KumMEr communique ses Recherches sur les fractures de l'astra- gale et montre de nombreuses photographies représentant les divers types de fractures. Archives (AV) 1. 11, p. 506. VII! RAPPORT ANNUEL M. Prevosr rend compte des recherches qu’il a faites en collabora- tion avec M. Rapzikowskt sur l'influence de la pilocarpine sur les sécré- tions pancréaliques el biliaires. Archives (AV) L in, p. 510. M. Dussaup fait part à la Société des résultats auxquels il est arrivé en appliquant au traitement de certains cas de surdité un appareil com- posé d’un phonographe et d’un microphone. Archives (AV) & 1v, p. 182. M. D’EsPinE présente, au nom de M'e SCHÉPILOFF el au sien, une note sur la désinfection des eaux contenant du Coh-bacille et du Bacille typhique au moyen du filtre Schépiloff au permanganate de potasse. Archives (LV) & 1v, p. 185. M. W. MaRcer fait hommage à la Société de son ouvrage intitulé : History of the respiration of man. Il rend compte, en outre, d’un mémoire de M. J. Joreyko sur la fa- tique el la respiration élémentaire du muscle. Archives (AV) t. 1v, p. 176 et d’un mémoire de Sir Rix QUAINE, sur les bruits du cœur. M. Marcer décrit en détail un calorimètre de son invention destiné à étudier la chaleur émise par l'homme. Archives (LV) L 1V, p. 586. M. Ed. SaRasix fait hommage à la Société, au nom de M. le prof. His, de Leipzig, des œuvres complètes de Friedrich MiEscHER, de Bâle. Il expose en quelques mots le contenu de ces volumes et donne lecture des principaux passages d’un compte rendu des travaux de MIESCHER par M. His. Archives (LV) €. 1v, p. 509. Botanique. M. C. DE CANDOLLE mentionne un travail de M. ROMANES publié en 1893 dans les Proceedings de la Société royale de Londres, relatif à des graines de plusieurs espèces, maintenues pendant 15 mois dans le vide à { millième d’atmosphère et dans divers gaz, sans qu'elles aient perdu leur faculté de germer. M. Caopar communique ses recherches sur les Alques pélagiques DU PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ. IX de quelques lacs suisses el français dans lesquels il a découvert plusieurs espèces et genres nouveaux. Archives (IN) & 111, p. 286 et Bull. de lherb. Bossier, 1897, n°° de février et de mai. M. BRIQUET fait une communication sur les caractères carpologi- ques du genre Heteromorpha Cham. et Schlecht. Archives (IV) t. nu, p. 498. M. CHopar a rendu compte de ses études sur les Alques incrustantes el perforantes et signale une nouvelle espèce de Gongrosira vivant sur les Anodontes du lac de Genève et constituant le type le plus parfait des Algues perforantes. Archives ({V) L ur, p. 512. M. Augustin DE CaNDOLLE signale quelques faits concernant les Lianes de la famille des Pipéracées. Archives (AV) t. 11, p. 514. M. PREUDHOMME DE BorkE décrit des altérations pathologiques ob- servées sur les fruits de jeunes pruniers dépouillés de leurs feuilles par les Hannetons. Archives (IV) t. 1v, p. 183. M. C. pe CANDOLLE signale les travaux de deux botanistes japonais MM. S. Hirase et S. IKENO sur la fécondation de l'œuf par les spermato- zoïdes issus du tube pollinique chez Gincko biloba et Cycas revoluta. Archives (LV) t. 1v, p. 184. M. CHopir fait une communication sur ses nouvelles recherches sur la flore pélagique. Archives (LV) & 1v, p. 166. M. C. DE CAaNDOLLE attire l'attention sur une galle de chêne très rare, provenant de Malagny et décrite pour la première fois en 1893 par le prof. SoLLA d’après un exemplaire récolté en Toscane. Archives (EV) t. av, p. 190. Il rend compte de la publication d’un Supplément au Grand Index de Kew qui va être imprimé à Bruxelles. M. CHobar communique les résultats auxquels M. le D' A. PREDA esl arrivé, sous sa direction, en étudiant le sac embryonnaire des hybrides de Narcisses et des espèces légitimes. Archives (IV) & 1v, p. 590 et Bull. de l'Herbier Boissier, novembre 1897. Il annonce, en outre, à la Société que ses recherches sur le Pleuro- TOME XXXIN. il X RAPPORT ANNUEL coceus, qui ont donné lieu à des discussions très vives, ont élé confirmées par deux observateurs à la dernière réunion de PAssociation britannique pour l'avancement des sciences à Toronto. Archives (AV) L 1v, p. 590. M. BRIQUET présente une note sur la carpologie du Bupleurum cro- ceum Fenzl et du Bupleurum Heldreichu Boiss. Archives (AV) L 1v, p. 592. M. BRIQUET fait une communication sur l'organisation et le mode de dissémination du fruit chez Bupleurum lophocarpum Bois et Bal. Il fait hommage à la Société de son mémoire intitulé : Monogra- phie des Buplèvres des Alpes maritimes. M. Cnopar expose à la Société le résultat de ses recherches sur la membrane plasmique. Ces recherches ont été faites en partie avec la col- laboration de M. le Dr A. BouBIER. M. CHopaT présente, en outre, une communication sur les Alques httorales du lac de Genève. M. C. DE CANDOLLE rend compte des expériences de MM. Browx et ESCOMBE sur l'exposition de graines à de grands froids (— 180°), expé- riences qui prouvent la survivance de la faculté germinative et confir- ment celles de MM. C. de CanNpozLe et Raoul PICTET. DU PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTE. XI NOTICES NÉCROLOGIQUES ARTHUR KHANMMERMANN ARTHUR KAMMERMANN, né à Bienne le 24 décembre 1861, a reçu sa première instruction à la Neuveville, où son père avait transporté, peu après la naissance de son fils, son atelier d’horloger. Puis il continua ses études à l’École cantonale de Porrentruy, où ses maîtres le remarquè- rent de bonne heure pour son application, son intelligence et son goût prononcé pour les mathématiques. Il faisait son examen de maturité réale dans sa seizième année et entrait immédiatement après au Poly- technicum de Zurich qu'il quittait quatre ans plus lard, ayant achevé le cyele normal d’études et muni du diplôme de « Fachlehrer für Mathe- matik. » Il n'avait pas vingt ans et était le plus jeune de sa promotion. C’est à Zurich que Kammermann fut initié aux travaux astrono- miques par Rodolphe Wolf, qui faisait grand cas de lui et lui a conservé jusqu'à sa fin un grand attachement. La place d’astronome-adjoint étant devenue vacante à l'Observatoire de Genève, Wolf recommanda chau- dement son élève à Émile Plantamour et c’est ainsi, qu'en septembre 1881, Kammermann vint se fixer à Genève. Durant seize années, il n’a cessé de vouer toute son aclivité et ses éminentes facultés aux divers services de l'Observatoire, où, comme astronome-adjoint les premiè- res années, comme astronome depuis 1890, il à été un précieux colla- borateur pour ses chefs : pour Plantamour d’abord, puis pour le colonel Emile Gautier et enfin pour le directeur actuel. Au début, il était plus spécialement chargé du service de l'heure et des observations à la lunette méridienne. Lorsque le D° W. Meyer quitta l'Observatoire, en 1883, il prit en mains l’équatorial, don d’Émile Plan- amour, et c’est avec cet instrument qu'il a travaillé jusqu’à la fin. Il ! Cette notice est due à la plume compétente de Mr. le Prof. Raoul Gautier. XII RAPPORT ANNUEL observait assidüment les comèêtes; très nombreuses sont les observations de ces astres qu'il a publiées dans les Astronomische Nachrichten. a aussi publié une note intéressante au sujet de l’une d’entre elles dans les Archives des sciences physiques et naturelles. Il poursuivait en même temps l'étude physique des planètes, des nébuleuses, des amas d'étoiles, des étoiles nouvelles, à propos desquelles il a fait plus d’une communi- cation à la Société de Physique. Durant ces dernières années, il avait entrepris des travaux de photographie astronomique, en vue desquels léquatorial avait reçu une adaptation spéciale. Malheureusement, l’état de sa santé ne lui a pas permis de pousser ce travail au degré de per- fection qu'il cherchait. Dans le service chronométrique de PObservatoire, si important dans notre cité horlogère, Kammermann a rendu de grands services. Sans parler du travail quotidien qu'il faisait avec une remarquable précision, il s’est rendu fort utile par ses aptitudes techniques et pratiques lors des Concours spéciaux de compensation de 1883-1884 et de 1885-1886, puis pour le Concours international de réglage de 1896. Il jouissait d’une réelle autorité parmi les horlogers et faisait partie depuis plusieurs années du Bureau de la Section d’horlogerie de la Classe d'Industrie et de Commerce de la Société des Arts. C’est cependant dans le domaine de la climatologie genevoise et de la météorologie que Kammermann a travaillé avec le plus d’ardeur et de persévérance. C’est là que son esprit chercheur a trouvé les résultats les plus intéressants. Durant quinze années, il a eu la responsabilité du ser- vice météorologique à l'Observatoire et il publiait chaque année dans les Archives le « Résumé météorologique pour Genève et le Grand Saint- Bernard. » Il a fait déjà celui de 1881, que Plantamour n'avait pas pu rédiger comme les années précédentes, et il avait établi, l'été dernier, plusieurs tableaux de chiffres pour celui de 1897, qu’un autre devra compléter et terminer. Il à, durant plusieurs années, publié régulière- ment chaque mois dans le Journal de (renève des résumés mensuels remplis d’aperçus originaux et il a fourni aussi aux Archives quelques notes fort intéressantes sur des sujets météorologiques spéciaux. DU PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ. XIII Il a, en particulier, étudié très à fond la question des gelées nocturnes, au printemps surtout, et s'était préoccupé de la manière de les prévoir et des moyens de les combattre. Il avait été amené à s'occuper de cette question par les gelées blanches du printemps de 1885. Une « Première étude sur le minimum de nuit' » basait les prévisions d’une gelée blanche possible sur deux principes différents : d’abord sur la déter- mination du point de rosée, ou de la température à laquelle Pair se sature, et ensuite sur la comparaison de l'amplitude normale de la va- riation de la température pour Genève avec la température observée. Il fournissait dans ce travail des tabelles au moyen desquelles on peut, par des observations thermométriques à 10 heures du soir, calculer, avec une approximation suffisante, le minimum probable de la nuit suivante. Deux mois plus tard, Kammermann revenait sur celte question dans un important travail intitulé : € Le thermomètre à boule mouillée et son emploi pour la prévision du temps”. » Il appliquait à la détermination du minimum de nuit un principe physique qu’il exposait comme suit : « Sans parler de son coefficient de conductibilité, le degré de refroi- dissement d’un corps dépend de deux facteurs : 1° du milieu ambiant et 2 de son degré de température. Plus l'enveloppe est isolante, et moins le corps perdra de chaleur ; d'un autre côté, plns la température du corps est élevée, plus aussi il perdra de chaleur dans un temps donné et réciproquement. La terre se trouve dans le cas de ce corps. L'air constitue l'enveloppe isolante; la résistance que l'atmosphère offre au rayonnement nocturne, varie avec le degré d'humidité de Fair. D’au- tre part, la déperdition de chaleur de la terre dépend également de la quantité de chaleur qu’elle a emmagasinée pendant le jour. Le refroi- dissement nocturne est donc une fonction de ces deux quantités. « La météorologie possède un instrument dont les indications sont des fonctions de ces deux variables : le thermomètre à boule mouillée... 1 Archives, 1885, XIV, p. 5. 2 » » 2 ND 425, XIV RAPPORT ANNUEL Si l’on compare les températures fournies par cet instrument avec le minimum moyen de température, on trouve le résultat important sui- vant : La différence entre la température indiquée pour une heure fixe par le thermomètre à boule mouillée el le minimum de nuit est à peu près cons- tante pendant toute l'année. » Si l’on choisit pour l'observation, non une heure tardive comme 10h. du soir, mais une heure précoce, au commencement de l'après-midi, on trouve que cette différence ne varie que de 3°.1 en décembre, à #.3 en février et mars. Dans les mois critiques d'avril et de mai elle est de 4°.1. Kammermann à appliqué cette méthode aux mois critiques des années 1882 à 1885 et il trouve seulement 14 cas, sur 244, où l'écart entre le minimum vrai et le minimum annoncé par sa méthode ait été négatif et 4 cas seulement où cet écart négatif ait dépassé 3°. Il en résulte la règle pratique suivante : Observer la température du thermomètre à boule mouillée à 1 ou 2 heures de après-midi et en re- trancher 4 degrés ; le résultat obtenu fournira une valeur très probable pour le minimum de la nuit suivante. Si ce résultat donne une tempé- rature de 4 à 5 degrés seulement au-dessus de zéro, il conviendra de prendre les précautions voulues, écrans ou nuages artificiels, pour pré- server les plantes délicates. En effet, la température de la nuit peut tom- ber au-dessous de ce minimum prévu et la température des plantes au niveau du sol s’abaisse toujours, par un temps clair et sec, par le fait du rayonnement, au-dessous de la température de Pair à 1 ou 2 mètres au- dessus du sol. La méthode est simple. Il fallait trouver un instrument commode pour l'appliquer. À cet effet Kammermann fit des recherches et arriva au résultat consigné dans une note intitulée : «Un nouveau thermomè- tre-fronde à boule mouillée" » où il préconise Pemploi de cet appareil très simple imaginé par M. Tonnelot et qui s'emploie avec avantage par- tout où l’on ne peut faire l’acquisition du psychromèêtre à aspiration du D: Assmann. 1 Archives, 1888, XIX, p. 442. DU PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ. XV Précédemment, il avait encore vérifié la généralité de la règle trouvée par lui, dans un travail intitulé : «Comparaison des indications du thermomètre à boule mouillée dans Faprès-midi et le minimum de température pour différents lieux ‘» travail qui avait amené à la conclu- sion que : (La différence entre la température moyenne du thermomè- tre à boule mouillée à une heure déterminée et le minimum de tempé- rature diminue avec la latitude et varie en sens inverse de la hauteur. Dans la pratique, elle peut être considérée comme constante pour de grandes surfaces de la terre. » Ces travaux de Kammermann avaient été très remarqués dans les mi- lieux scientifiques, et les journaux météorologiques ont consacré des articles élogieux à sa méthode si pratique de prédire le minimum de nuit. Ils ont été malheureusement moins appréciés dans les milieux auxquels ils s’adressaient surtout. Malgré des séances données par Kammermann à l’Athénée sous les auspices de la Classe d'Agriculture de la Société des Arts en janvier 1886, les agriculteurs ne mirent pas en pratique les règles si simples qui leur étaient indiquées pour prévoir les gelées blanches et y parer par des nuages artificiels ou des écrans. La très forte gelée nocturne du 18 mai 1895 remit la question sur le tapis et Kammermann en reprit l'étude, surtout au point de vue pra- tique, pour chercher la meilleure forme d'écrans à employer. Malheu- reusement ce travail n’était pas terminé quand sa maladie est survenue et l’a entravé dans son activité ! La compétence de Kammermann en matière de météorologie agricole était tellement reconnue à Genève que, l'automne dernier, le Département de l’Instruction publique lui demanda de se charger de l’enseignement de la météorologie aux Cours agricoles qui allaient être organisés. L'état de sa santé ne lui permit pas d'accepter cet appel; mais il en ressentit, malgré l'obligation et le regret de refuser, une grande satisfaction. Kammermann était membre de l’Institut national genevois; il était membre de la Société de physique depuis décembre 1885; il y a présenté ! Archives, 1887, XVII, p. 436. XVI RAPPORT ANNUEL divers travaux dont nous avons déjà mentionné les principaux. Ajoutons-y le dernier, non le moins intéressant : (Sur quelques particularités de l'hiver 1894 à 1895 '.» Mais son activité ne s’est pas bornée aux travaux scientifiques à POb- servaloire el dans les sociétés savantes. Quoique Bernois et très atta- ché à son canton d’origine, il s’intéressait vivement à notre vie canlto- nale genevoise el s’occupait spécialement d'œuvres de philanthropie. Il avait été appelé à faire partie de la Commission d'enquête chargée de jeter les bases de la loi sur l'enfance abandonnée. Il était depuis plus de cinq ans à la tête du Comité des Cuisines scolaires de Malagnou-Made- leine et des Colonies de vacances qui en dépendent. Il avait consacré toute son énergie au développement de ces œuvres uliles et s’occupait aussi d’autres œuvres connexes. C’est au milieu de cette activité féconde que la maladie est venue le ravir. Sa santé était ébranlée depuis bien des mois et ses forces décli- naient graduellement. Seul il semblait ne pas s’en apercevoir et conti- nuait son travail quotidien. Il est monté à l'Observatoire pour la der- nière fois le 5 novembre. Puis il a dû s’aliter et s'est éteint le 15 décem- bre avant d’avoir atteint sa trente-sixième année ! C’est une grande perte pour l'Observatoire, pour la science genevoise à laquelle il appartenait et pour tous ceux auxquels il avait rendu service et qui avaient eu loc- casion d'apprécier ses précieuses qualités d'homme et de savant! Liste des principales publications de A. Kammermann. Résumé météorologique pour Genève et le Grand Saint-Bernard : Année 1881 (Arch. se. phys. et nat., 3m pér., 1882, t. VIIT, p. #81). 1882 (Ibid. 1883, 1. X, p. 591). 1883 (Jbid. 1884, t. XII, p. 253). 1884, en collaboration avec Émile Gautier (/bid. 4885, t. XIV, p. 301). ‘ Archives, 1895, XXXIIL, p. 310, 395. DU PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ. XVII 1885 (bid. 1886, t. XVI, p. 21). 1886 (Ibid. 4887, t. XVIIT, p. 241). 1887 (Ibid. 1888, t. XX, p. 113). 1888 (bid. 1889, L. XXIT, p. 89). 1889 (/bid. 1890, t. XXIV, p. 201). 1890 (bid. 1891, t. XXVE, p. 257, 395). 1891 (fbid. 1892, &. XXVIIT, p. 125, 256). 1892 (Ibid. 1893, t. XXX, p. 147, 236). 1893 (Tbid. 1894, t. XXXIT, p. 381. 505). 1894 (bid. 1895, t. XXXIV, p. 158, 250). 1895 (Ibid. 1896, &me pér.. t. |, 444, 522). 1896 (lbid. 1897, t. IT p. 263, 392). Première étude sur le minimum de nuit (/bid. 3"e pér., 1885, t. XIV, p. 5). Le thermomètre à boule mouillée et son emploi pour la prévision du temps (/bid. 1885, t. XIV, p. 425). Die Vorausbestimmung des nächtlichen Mirimums. (Xlein's Wochenschrift für Astronomie, Meteo- rologie und Geographie, 1885, N° 45, 11 Nov.) Die Vorausbestimmung des nächtlichen Temperatur-Minimums. (Meteorologische Zeitschrift, W. 1886, p. 124.) La Nova d'Andromède (Jbid. 4886, t. XV, p. 513). Observation de la nébuleuse de Maïa des Pléiades (/bid. 1. XV, p. 580). Comparaison des indications du thermomètre à boule mouillée dans l'après-midi et le minimum de température pour différents lieux (Zbid. 188T, t, XVII, p. 436). Plumes pour instruments enregistreurs (/bid. t. XVIIE, p. 307). Phénomènes météorologiques (/bid. t. XVIIT, p. 572). Un nouveau thermomètre-fronde à boule mouillée (/bid. 1888, t. XIX, p. 442). Feuchtes Schleuderthermometer. (Meteorologische Zeitschrift, V, 1888, p. 443). Sur un changement dans l'aspect physique de la comète de Sawerthal ({bid 4888, t. XX, p. 105). Sur quelques particularités de l'hiver 1894 à 1895 (/bid. 1895, t. XXXIIT, p. 310, 393). Nombreuses observations astronomiques, surtout de comêtes, publiées dans les Astronomisehe Nach- richten, vol. CV, CXI à CXIV, CXVI à CXIX, CXXL CXXII, CXXIX, CXXXI, CXXXIE, CXXX VIT. (Voir les tables alphabétiques de ces volumes.) TOME XXXIIL ll XVI RAPPORT ANNUEL A. DES CLOIZEAUX' ALFRED-LOUIS-OLIVIER DES CLoizEAUx est né le 17 octobre 1817 à Beauvais. D'abord répétiteur à l'École des arts et manufactures de Paris, il oc- cupa plus tard la chaire de minéralogie au Museum d'Histoire naturelle. En 1892, parvenu à la limite d'âge imposée par la loi, 1l dut aban- donner le cours de minéralogie qu'il professait avec une si grande auto- rilé, Il serait difficile d’énumérer tous les services rendus par M. Des CLOIZEAUX, car pendant plus d’un demi-siècle, il fut un des maîtres in- contestés de la minéralogie. C’est à lui que revient, en outre, honneur d'avoir fondé, en 1878, la Société française de minéralogie. Deux voyages d'exploration en Islande lui avaient fourni une riche moisson de faits nouveaux relatifs à la géologie de cette contrée. Les résultats de ces recherches ont élé consignés dans les Observations physiques et géologiques sur les principaux geysers d'Islande. On doit à M Des CLoizEAUx l'étude de nombreuses espèces de miné- raux encore incomplètement connues malgré leur importance, telles que le feldspath, le quartz, le gypse, etc. Mais, la partie la plus importante et la plus originale de son œuvre, celle qui lui a assuré un des premiers rangs parmi les savants de notre époque, est l'application des propriétés optiques des corps cristallisés à la détermination des minéraux translu- cides. Ces travaux ont ouvert une voie nouvelle à la minéralogie qui, dès lors, s'est trouvée intimement liée aux recherches de la physique moléculaire. Il convient également de citer parmi les œuvres les plus importantes de M. Des CLoizeaux, le Manuel de minéralogie, auquel il à travaillé ! Cette notice a été rédigée d’après les renseignements qui m'ont été communiqués par M. le prof. Ch. Soret. DU PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ. XIX pendant de longues années, contrôlant et vérifiant lui-même la plupart des observations de ses prédécesseurs. C’est en 1859 que notre Société lui conféra le ütre de membre hono- raire. A partir de celte époque, il n'a cessé d'entretenir les relations les plus cordiales avec les savants de notre pays, entre autres avec C. DE Ma- RIGNAC qui fut souvent son collaborateur. La collection minéralogique de notre Musée d'Histoire naturelle à reçu de nombreuses prewves de , la générosité de M. DES CLOIZEAUX. En terminant ce rapport je tiens à remercier tous mes collègues et en parüculier les membres du Comité de la bienveillance avec laquelle ils ont toujours cherché à faciliter la tâche de leur président. dir Le AU TEEN SA rc ! Panne, Loupe il ot Ra Mr si at 6 TR VEE FAURE Den oil HRCAT:YE el AAA ln ESP Pr EU A EU EG AE NT RER Er fs St STONE AL cn SR ne ME: ci Hu ” L TI STMENT SENTE HU UE or : aus RARES o en . f - loidolt:# un ANELLORT. Ci "at RUE nee EP AA AL TUE RATE aNMUer.:u AT CB e MAS D [TT | AT La 19 . 29 : 2 Lu: CH 47" AR UE SVCES ve : Ca IE ER | ; MOT APN ÉMTLE FUTUR ER RAM Ne PU PF ré AO air TRES APR <38 DS ATOS ÉPEAPEP à ARE ETES À MENT TX EN 4 TER De j D'IMVRES. 3 Cr L'AUIX Aie OS ATARI PART O7 Pol etes EE BA En ire > vIS L di OR 1 | TR LS î RS , AU SrE tax NURNIEELR Sn ARR Dit M 522 + équité à HET LÉ HUE ee ; FR ER 2 A 0 "a PA RE ui Ne | pe “LE fa sd k , re La Lab, L L DS gx TT PR OR noir TE Er ie L Vus F: Le L x PO. EM u » fl ‘ à ù à æ - : H * F TE pe re - dm TABLEAU DES MEMBRES SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE Au 30 septembre 1898. 1° MEMBRES ORDINAIRES RÉSIDANT À GENÈVE RANGÉS PAR ORDRE D'ADMISSION Date de lour réception 1838 MM. Paul CHaix, géographie. 1853 Henri be SAUSSURE, entomologie. 1854 Marc Taury, botanique. 1861 Casimir bE CANDOLLE, botanique. — Perceval ve LorioL, paléontologie. 1863 Charles GALOPIN, mathématiques. — Lucien dE LA Rive, physique. 1864 Vactor Fario, zoologie. — William Marcer, médecine. 1865 Arthur Acharb, génie civil. XXII TABLEAU DES MEMBRES Date de leur réception. 1867 MM. Mare MicueLi, botanique. 1SG6S Jeun-Louis PREVOST, médecine. IS69 Édouard Sarasix, physique. — Ernest FAVRE, géologie. 1873 Linile Abor, chimie. William Barsey, botanique. 1874 idolphe D'Esrine, médecine. — Eugène DEMOLE, chimie. 1876 Théodore TuRRETTINI, génie civil. — Pierre DunanT, médecine. ISTS Jacques BRUN, microscopie. 1879 Charles GRÆBE, chimie. — Albert-Auguste RizLiET, physique. 1880 Charles Sorer, physique. — Auguste WARTMANN, médecine. 1881 Denys MoNNiER, chimie. 1882 Gustave CELLÉRIER, mathématiques. 1883 Raoul GAUTIER, astronomie. — Hippolyte Gosse, médecine. 1884 Maurice Bepor, zoologie. 1887 Amé PicTET, chimie. 1888 Alphonse Picrer, zoologie. — Robert CHopar, botanique. 1889 Alexandre LE Royer, physique. = Louis Duparc, géologie, minéralogie. = F.-Louis PerRoT, physique. — Eugène PENARD, zoologie. — Ch.-Eugène Guye, physique. — Emile BurnaT, botanique. 1890 Paul VAN BERCHEM, physique. — André DELEBECQUE, hydrographie. — Théodore FLournoy, psychologie. Albert BRUN, minéralogie. DE LA SOCIÉTÉ. XXII Date de leur réception. 1890 MM. Emile Caax, géographie. 1892 Charles Sarasin, géologie. —— Franz Dussaun, physique. — Philippe-A. Guye, chimie. 1893 Charles CAILLER, mathématiques. — Maurice GAUTIER, chimie. — John Briquer, botanique. 189% M Catherine Scnéricorr, biologie. — MM. Paul GALoriN, physique. 1896 Alfred PreupHomme DE Borre, entomologie. — Etienne RiTTER, géologie. 1897 Frédéric REYERDIN, chimie. — Théodore Lüzun, physique. - Arnold Picter, entomologie. 1898 Justin Pipoux, astronomie. — Auguste Bonna, chimie. 29 MEMBRES ÉMÉRITES 1863 MM. Henri Dor, ophtalmologie, à Lyon. 1864 Marc DELAFONTAINE, chimie, à Chicago. 1869 Raoul Picrer. physique, à Paris. 1882 Eugène RisLER, agronomie, à Paris. 1893 J. M. CrarTs, chimie, à Boston. 1897 D. Suzzer, ophtalmologie, à Paris. 3° MEMBRES HONORAIRES 1849 MM. Charles BRUNNER-DE WATTENWYL, à Vienne. 1859 Jules Marcou, à Cambridge (Massachussets). 1864 A. von KÔLLIKER, à Würzbourg. — Marcelin BERTHELOT, à Paris. 1S69 PF. PLATEAU, à Gand. XXIV Date de leur réception. TABLEAU DES MEMBRES 1869 MM. Ed. HacENBacH, à Bâle. 1870 1886 1887 1889 1890 1892 Albert FaLsan, St-Cyr (Rhône). Ernest CHANTRE, à Lyon. Adolphe Hirsca, à Neuchâtel. Pierre BLASERNA, à Rome. W. Küune, à Heidelberg. Samuel-H. Scupper, à Boston. Francçois-Aug. FoREL, à Morges. A. CoRNu, à Paris. Charles Maunorr, à Paris. J.-Norman LockYer, à Londres. Eugène ReNEvIER, à Lausanne. Samuel-P. LAnGLeY, Allegheny (Pensvlvanie). Hervé-Aug.-Et.-Alban VAYE, à Paris. E. MAYo, à Florence. Charles FRiepEL, à Paris. Alexandre Acassiz, à Cambridge (Massachussets). Théodore ve HeLpretcH, à Athènes. Henri Durour, à Lausanne. L. CAILLETET, à Paris. Albert Hem, à Zurich. C.-Ed. CRAMER, à Zurich. Robert BizLwiLcer, à Zurich. Charles Durour, à Morges. IT. DE LACAZE-DuTHiERs, à Paris. Alexandre HerzeN, à Lausanne. Théophile Sruner, à Berne. Eithard WNiepemany, à Erlangen. A. RADLKOFER, à Munich. F. Lan, à Soleure. H. EBerT, à Leipzig. Baron pe SeLys-LonccHamP, à Bruxelles. A. DE BAYER, à Munich. Date de lour réception. 1892 MM. 1896 1897 1898 1860 MM. 80/4 1867 1871 1872 1873 1874 1875 1876 DE LA SOCIÉTÉ. Émile Kiscaer, à Würzbourg. Émile Noecrine, à Mulhouse. A. LIEBEN, à Vienne (Autriche). Maurice HanrioT, à Paris. Stanislas CANNIZZARO, à Rome. Léon MAQUENNE, à Paris. A. Hanrzscn, à Würzbourg. Auguste MiceL-LÉvy, à Paris. Sir Joseph Hooker, Sunningdale (Angleterre). Ch.-Ed. GUILLAUME, à Sèvres. K. BIRKELAND, à Christiania. AMSLER-LAFON, à Schaffhouse. W. Ramsay, à Londres. Lord KeLvix, à Londres. Gustave WIEDEMANN, à Leipzig. Ant. Donrn, à Naples. W. His, à Leipzig. Auguste Ricnr, à Bologne. 4 ASSOCIÉS LIBRES Théodore pe Saussure. James ODIER. Charles MALLer. Henri BARBEY. Agénor Boissier. Ernest DE Traz. Lucien De CANDOLLE. Édouard Des GouTres. Henri HENTSCH. Édouard Faro. Henri PASTEUR. Georges MIRABAUD. TOME XXXIIT. XXV XXVI Date de leur réception 1876 MM 1879 1890 1893 1894 1895 1897 TABLEAU . William Favre. Émile Picrer. Charles Ricaup. Émile Bossier. Auqusle PREVOST. Max PERROT. Alexis LomBARD. Henri ve Lorior. Ernest Picrer. Louis Picrer. F. BARTHOLONI. Gustave ADor. Antoine MARTIN. Édouard Marrin. Charles GALLAND. Edmond PAccar». David PAccar». Edmond Eynar». Auguste BLONDEL. Henri Aurior. DES Waillium-Henri be BLONAY. Camille Ferrier. Louis CARTIER-CLAPARÈDE. Edmond FLournoy. Georges FRUTIGER. Aloïs NAVILLE. Émile FREY-GESSNER. Augustin be CANDOLLE. Ed. BERANECK. Edm. Wezer. Nicolus D'ADELUNG. Emile Ver Lon. MEMBRES LINTE DEN ANNOCEATIONS NGIENTIFTQUEN SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE FAIT ÉCHANGE DE PUBLICATIONS SOCIÉTÉ TEE ER M RM ne GENÈVE. Classe d'industrie de la Société des ATtS "Me M Id. CONSERVALOITEMDOTANIQUE Re Re eee Id. Musée NS toTeMALUur ele Id. Société helvétique des Sciences naturelles. ............. BERNE. SOCIÉTÉ NDOLANAUERSUISSE EE PREMIER RER Id. Naturiorschende lGesellSGha ter MIPADE, Société vaudoise des Sciences naturelles .............. LAUSANNE. Sociéterdestsciences naturelles EN RM NRC PLERNE NEUCHATEL. St-Gallische naturwissenchaftliche Gesellschaft... ........ ST-GALL. Naturtorschentde GeseliSChalte Een CREER rene Luricn. Thurgauische Naturforschende Gesellschaft. . ........... FRAUENFELD. Aargauische Naturforschende Gesellschaft . .......... .. AARAU. Société fribourgeoise des Sciences naturelles. . .......... FRIBOURG. NaturtorschendesGesellschait nr en TE LUCERNE. Naturlorschendes@esellschalt er 0 A OL CTARIS! XXVIII ÉCHANGE DE PUBLICATIONS POlmEchniCum fédéral. EC 2e TE CU LuricH. ACATONNEATES ISCIeNCES ARE ee eee Le NE Paris. MusSeum'd#HiStoirematurele sr Id. École des MINOSe REC A Le 2 Id. Société de LéDSrADhIe CRE rC TSENRE Per Pere Id. Société géologiquetde France. rer 0. Id. Société entomologique de France . . ........ 4... Id. Socièté zoologiquefde}Erancen tif 20 PIRErE, 2207 Id. ÉCOIE POLY ÉCRHIAUEL. ADR ee CU RE Id. Société speléologique de’France me MR. A Id. Académie des Sciences et Belles-Lettres . .............. ANGERS. Société d'Etudes scientifiques 242.04 LME EE Id. SOGIÉ LE LINNÉENNE TA NE MR ee se ne TE Ne BORDEAUX. Société des Sciences physiques et naturelles . ........ ce Id. Société Linnéennede Normandie... CAEN. Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts . .......... CHAMBÉRY. Société des Sciences naturelles. ............... Foie CHERBOURG. Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres. .......... Duo. Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts. .......... Lyon. Société d'Agriculture, Histoire naturelle et Arts utiles... .. Ld. (GE TT Te OÙ Hi 10) See CR ee Id. Académie des Stiences et Lettres. .................2. MONTPELLIER. Académiende SfaniSlas EF... ee Are NANCY Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres. . . « TOULOUSE. FACULTÉ AT SES CIN CES PE RE Id. SOLE LERELORIMONIANE EE RS CCR T TS Jet CANNEGY: Société des Sciences naturelles de la Charente-Inférieure. . LA ROCHELLE. Société d'Etude des Sciences naturelles... .............. BEZIERS. Société des Amis des Sciences naturelles. ....... TO ROUEN. Revue scientifique du Bourbonnais. ........ rl MouLins. Faculté des SCIENCES Mr eee TP OP EDE .. MARSEILLE. Société des Sciences de l'Ouest de la France... ......... NANTES. S. A: RleprineetlelMonato. M TRE MONACO. Re ACCAUEMIAMeMANCE EE RE .. ROME. ÉCHANGE DE PUBLICATIONS XXIX R..Ufficio geologicæd'ftalia . . :.......:........:.1. ROME. Musée de géologie de l’Université. ................... Id. RRtituto Éombando ere er CC CNRC MILAN. Società Italiana delle Scienze naturali................. Id. R. Accademia delle Scienze, Lettere ed Arti.,.......... MODENE. Accademia delle Scienze, Lettere ed Arti .............. PALERME. Società Toscana delle Scienze natural..." PISE. RaACcadenmiandelleSCIEnZeRe-ee ec CPC TURIN. R. Istituto Veneto delle Scienze, Lettere ed Arti ......... VENISE. MUSeOlCIVICONISLOTIANAIULA IE EEE CEE GÊNES. Società Veneta-Trentina delle Scienze naturali .......... PApour. RenccademiasdenlAGIate "2... TR. ee ROVERETO ReAccidemiardele Scene CN ER EEE CCCE NAPLES. Station zoologique.de Naples ..............-..:...00r Id. R. Accademia delle Scienze dell Istituto .............. BOLOGNE. 'epadennaePe TAC ec roro AREZZ0. KA ademie der \Wissenchalten. "tr... VIENNE. K. K. Geologische Reichsanstalt. . . ............4..... Id. K. K. Zoologisch-botanische Gesellschalt. . ............. Id. NaturbiStoniSches SHDIMUSeUME ee. Id. K. K. Oesterr. Gradmessung’s Bureau......... id: Id. SectoniuaNaturkundede OR Eee. IE Er Id. Verein der Geographen an der Universität. ............. Id. Académie des-Sciences de Hongrie. ..1.:.......444 +. BUDA-PESTH. K. Bühmische Gesellschaft der Wissenchaften.. .....,.... PRAGUE. Academie tchèque François-Joseph IL ................ Id. Siebenbürgischer Museumverein. .................... KOLOSWART. Naturwissenschaftlicher Verein für Steirmark ........... GRAZ. AcademiemiessSciences eee coince lan ie CRACOVIE. SOCIÉLÉATESANAIUTAIIS TES PR EE CCE Eric JAssy. Académie impériale des Sciences... .......ts.0°m"1#. .. SAINT-PÉTERSBOURG. Jardingmpéralide Botanique 24.07 40.0 Id. Observatoire central de Physique. . . ......:.......... Id. Dorpates Naturforscher Gesellschaft, . . ................ DORPAT. XXX ÉCHANGE DE PUBLICATIONS Société des Sciences de Finlande... 7" UM HELSINGrORS. Societas pro fauna et flora fennica. . .................. Id. Société impériale des Naturalistes. . ...............::: Moscou. Société Physico-Mathématique . . .........4, 44, KASsAN. Académie des S6IBNCRS à na 7 222 EE MISE EUR STOCKHOLM. Société entomologique : 7 4:424:728 MM TI Id. Université dette. Fabius es eut sait LUN». Société royale eBS CERTES eue nr sement NU UPsaL. Société des Sciences..... Eee nt SN RE CE MALE ONLINE CHRISTIANIA Universitétroyalede Norvege nie. cm oct MB Id. Muséeide: SHAVangen ss M rene UMA EL RUE. ANR: STAVANGER. Masée rte BETSEnEM ARR mEN 1e 4 20e UNE BERGEN. ATATÉMIC TO PAM Shure sc eee Ur EU COPENHAGUE. ARAUEMICTeTAMNISSENChAITEN ER RENE ER PRE BERLIN. Deutschegeologische-Gesellschaft....... #40 Mine I. Physikalisch-üconomische Gesellschaft. . ............... KONIGSBERG. NaturforschendeneGeseliSChatte 2 ENTRE N DANTZ1G. Gesellschaft für Medicin und Naturwissenchalten .. ....... TÉNA. Naturwissenchaftlicher Verein. .........02. SRG LEE HALLE. NaturforchenderGeselISCha lee ee REA Id. K. Leop. Carol. Akademie der Naturforscher. ........... Id. KGeselischaltider Wissenchaften. "rm GOTTINGUE. NalürRIStOrISChET AVE EN. ee =... MC ME RU ARE BONN. Schlesische Gesellschaft für Vaterländische Cultur......... BRraesLAU. K. Sichsische Gesellschaft der Wissenchaften.. . ......... LEIPzIG. NaturwissenchaltlichenVerein.. 2 NME Id. K. Bayerische Akademie der Wissenchaften. . ... ....... MUNICH. Gesellschaft für Morphologie und Physiologie . .......... Id. Physikalisch Medicinische Gesellschaft. . .........,..... WURZBOURG. Senckenbergische Naturforschende Gesellschaft... ....... Francrortr s/M. Verein für vaterländische Naturkunde................ STUTTGART. NaturlorscherndelGeselISCHaIt eee en IR FRIBOURG EN BRISGAU. NaturhistorischenWereine eee 2 CRM P 4 PAsSAU. NATUNNISTOTISC HENRI ee AIN AUGSBOURG. ÉCHANGE DE PUBLICATIONS XXXI N'ALUEWISSENChAÎTIGNERV EL EINS. 50. 0. 00e ERANCEORT $/0. WEST EREPTOMNNZIAlVETEIN. MUNSTER. WétteramscheGeselISChat re uses sertie: HANAU. Naturhistonische Gesellschaft... ..:2:...,.. 4.2.5 HANOVRE. NatunwiISSenCDatICherNMereiIN 2 ne -coec- ELBERFELD. VeremfumNatunwissenschalt "eee 0-0. BRUNSWICK . VERCIDA ANA LURRUN ER mec eee ie de lee cola. LWICKAU. Verein für Naturwissenchaftlicher Unterhaltung.......... HAMBOURG. Naturhistorisches Museum... ....... ne Le ete CE Id. Physikalisch-Medicinische Societät.................... ERLANGEN. Naturwissenchaftlicher Verein für Schleswig-Holstein . . ... KIEL. BOIS HEAR PE LR ur ee te HELGOLAND . CSS CNAUES PAYER 0e BAUTZEN SOC TOMTUUSINIE l'E E EE e iT MULHOUSE. ANNaeSTeSCIENCIAS NATUTAES ce. rc. : Porto. AcadémmenRovaledes SCIenCes ee. . 0.4 420 co doi LISBONNE. Institut séographiqueet statistique. . : .-.....4........ MADRID. Académie TOyYAlB AES SCIENCESe ere AMSTERDAM. SOC ODAIEOOIOSIQUE... Le 2. ne. eee Id. Société hollandaise des Sciences. . . . .. ...........:.2. HARLEM. Fondation de P. Teyler van der Huist................. Id. HDI IMERCRNIQUE ee las e onde ronte s JO DELFT. ACadémieroyale AeSISCIENCES 22e ee se sec BRUXELLES. Université denBeux ele CSC ERP CA CE re Id. SOPIFIÉACDIOMDIODIQUE LE ER CN Er Id. Société royale malaCOlOgIQue CN TC EC. [d. Sonieté ibsedémulationt.#. 0 ne M EI EMHÈcE: Institut royal Grand Ducal. . . . . . . . . . . .:. . . « | LUXEMBOURG. British Association for Advancement of Science. . . : : « : LONDRES. Ro lRS OCT LR Le, cer Tr eee Id. Royal ON à oO NO Er NT CITES ICE Id. Royal Astronomical Society. : : =. . . + : . serait [d. MhteorolonicaO ee mu ur, . à 2 ste he [d. Royal Microscopical Society. 2°. - + . . : : + + ets Id. XXXII ÉCHANGE DE PUBLICATIONS Royal Geographical Society Linnean Society Loological Society. Entomological Society. Geological Society Journal Nature. Philosophical Society . Literary and Philosophical Society . Societé des Sciences naturelles. Literary and Philosophical Society . Biological Society. Royal Society . Royal Physical Society + R. College of Physicians (Laboratory) Geological Society Royal Irish Academy . Royal Dublin Society . Royal Geological Society Smithsonian Institution U. S. Geological Survey. U. S. National Museum . Department of Agriculture . Philosophical Society. American Academy of Arts and Sciences. Boston Society of Natural History Association for Advancement of Sciences. Museum of Harvard College . Academy of Arts and Sciences Peabody Academy of Sciences . Essex Institute. Rochester Academy of Sciences Academy of Arts and Sciences American Journal. Missouris Botanical Garden . . : . . . . . + | LONDRES. Id. Id. Id. Id. Id. CAMBRIDGE. MANCHESTER BIRMINGHAM. LIVERPOOL. Id. EDIMBOURG. Id. Id. Id. DUBLIN. Id. Id. WASHINGTON. Id. Id. Id. Id. BOSTON. Id. SALEM. CAMBRIDGE. Id. SALEM. Id. ROCHESTER. NEW-HAVEN. Id. ST-Louis. ÉCHANGE DE PUBLICATIONS Academy of Sciences Academy of Sciences . . . . . . . Portland Society of Natural Historv . New Hampshire State’s Library. University of Cincinnati . Wisconsin Academy of Sciences, Tuft’s Collese Colorado College . Meriden Scientific Association American Philosophical Society Academy of Natural Sciences . Franklin Institute. Wagners free Institute. Academy of Sciences Albany Institute Kansas Academy of Sciences . Society of Natural Sciences. The Public Museum. Royal Society of Canada. Geological Survey of Canada . Canadian Institute Nova Scotia Institute Deutscher Wissenchaftlicher Verein. Societé Scientifique du Chili . Académie des Sciences de la République Argentine . Société scientifique Antonio Alzate Musée national de Costa Rica Museo Nacional. Musée de la Plata. Musée National de Buenos-Aires . Asiatic Society of Bengal . Geological Survey of India. Société royale des Sciences naturelles. Linnean Society of New-South-Wales TOME XXXHI, 1 PARTIE. XXXIII ST-LouIs. CHICAGO. PORTLAND. CONCORD. CINCINNATI. MADISON. MASSACHUSSETS. COLORADO. MERIDEN. PHILADELPHIE. Id. Id. Id. NEwW-YoRk. ALBANY. TOPEKA. BUFFALO. MILWAUKEE. MONTREAL. OTTAWA. ToroNTo. HALIFAX. SANTIAGO. Id. CORDOBA. MEXICO. SAN JOSÉ. MONTEVIDEO. LA PLATA. BUENOS AIRES. UALCUTTA. Id. BATAVIA. SIDNEY. XXXIV ÉCHANGE DE PUBLICATIONS New-Zealand Institute. Royal Society of Queensland Queensland Museum Royal Society of Victoria Royal Society of South Australia . Seismological Society of Japan. WELLINGTON. BRISBANE, Id. MELBOURNE. ADELAÏDE. ToKk10. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Liste des ouvrages reçus par la Société entre le 1° janvier 1897 et le 30 juin 1898. Titres. -Donateurs. Nouveaux mémoires de la Société helvétique des Sciences naturlles | SONO ENV RAN ET R nee ccreree Zurich, 1896 Compte rendu des travaux, 78e session, à Zermatt, 1895. 8°. Genève, 1895 » » 19% session, à Zurich, 1896. &o. Genève, 1896 » » 80m session à Engelberg, 1897. 80. Société helvétique des Sc. Genève, 1897 naturelles. Actes de Ja Société helvétique des Sciences naturelles, 78me SESSIONS AZ T MALO A ee nee nr nec eere Sion, 1896 Verhandlungen der schweizerischen Naturforsch Gesell., 795te Versammluno Zurich SR ere Zurich, 1896 | Verhandlungen der schweizerischen Naturforsch. Gesell. 805 Versammlung. Engelberg. 8° ................. Lucerne, 1898 ! Verhandlungen der naturforschenden Gesellschaft. Vol. XL. 3, } Société des Sciences natu- SONPRRRR TE RS EE Ed nan niaR ST NET Bâle, 4897 | relles de Bâle. Musée d'histoire naturelle de Lausanne. Rapports pour 1895 et \ AS AS rt mere se deteste Lausanne, 1896-97 Ü Musée de Lausanne. Eclogæ geologicæ Helvetiæ. V, 1-4 ............ Lausanne, 1897-98 Bulletin de la Société botanique suisse. N° 7. 8........Berne, 1897 } Société botanique suisse. Bulletin de la Société vaudoise des Sciences naturelles. Nes 122- } Société vaudoise des Se. AT SR RU en etat este mens Lausanne, 1896-97 | naturelles. XXXVI BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. Berichte über die Thätigkeit der St.-Gallischen naturwissenschaft- ) lichen Gesellschaft. 1894-96. 80........... St-Gallen, 1896-97 | Mittheilungen der naturforsch. Gesellschaft in Luzern, 1895-96. ) HEAR CR ee ce en dans cerus Lucerne 4897 ( Neujabrsblatt der naturforsch. Gesellsch. des Kantons Glarus. ) LÉ RSS SR Re Den An dora e 00 10 des Glaris, 1898 \ Catalogue de la Bibliothèque, 6me édit. ............. Zurich, 1826 Publication d. Sternwarte des eidgenoss. Polytecknicums. 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Société des Sciences natu- relles de Soleure. } Société fribourgeoise des Sciences naturelles. Académie des Sciences de Paris. Muséum d'Hist. naturelle de Paris. Ecole polytechnique. Ecole des Mines. Société de géographie de Paris. Société géologique de France. Société zoologique de France. Société française de Spé- léologie. Société Florimontane. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. Mémoires de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de } Savoie Ameïsérie Tome, VI. 82... ............ Chambéry, 1897 Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux. 5e série. Tome L, | CAD LT Las Ge eut PAT DATE LAS EE NE PPS VASE QAR OS Bordeaux, 1896 Annales de la Faculté des Sciences de Toulouse. T. II-XT; XIT, l ROMAN ARR NT TENTE Ve ST pee 7 Toulouse, \ Mémoires de l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts. l Scitetileltalome Mr 8° AR NEeRNMMrT Lyon, 1897 | Annales de la Société d'Agriculture. 7m série. T. IV. 8°. Lyon, 1896-97 Annales de l’Université de Lyon. Tomes XXV-XXVI; XXVIII- »0:0,660.0,0. 11102. 0.011 ARS TRE RP EE AR Lyon, 1896-97 Mémoires de l’Académie de Stanislas. 5e série, tome XIV. 8o. Nancy, 1897 Mémoires de l'Académie des Sciences, Inscriptions et Beaux-Arts de Toulouse. me série, tome VII. 8°........... Toulouse, 1896 Buketin de la Société scientifique d'études d'Angers. 25me et 26me années. 80 Angers, 1895-07 Revue scientifique du Bourbonnais. Nos 111-126. 8°. Moulins, 1897-98 Mémoires de la Société nationale des Sciences naturelles et ma- thématiques de Cherbourg. Tome XXX. 8°. Cherbourg, 1896-97 Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie. 4me série, tome X, 1-4; 5me série, tome I, 1. 80........... Caen, 1896-97 Mémoires de l'Académie des Sciences et Belles-Lettres de Dijon. Ame série. Tome V. Dijon, 1896 Bulletin de la Société des Sciences naturelles de l'ouest de la Erance-TomesVI.3-4; "VI 14-3807 00" Nantes, 1896-97 Annales de la Faculté des Sciences de Marseille. 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ET Ludovic MRAZEC professeur de Minéralogie à l'Université de Bucarest. 16 PLANCHES EN ZINCOGRAPHIE. — 6 PLANCHES EN PHOTOTYPIE 2 PLANCHES DE PROFIL EN COULEUR GENÈVE IMPRIMERIE REY & MALAVALLON Pélisserie, 18. 1898 ne ONLCPTOTNAMNANT. TT EN Gnrpraes dn APoietut 0 WrAii | TwrE Arr L PERS RON AN æ + : RS — Les re ARE AANO MES PEAR oran ER En D'OR, À #. A #) (r GE F : tr hi PE Char LL _.. = E DANTE AD ais 144 ñ PCA 100 AA 414 AUDE 1 228 2 “ el, Po, Pa hate . E. Hauc. Les zones tectoniques des Alpes de la Suisse et de Savoie. C. R. Paris. . L. Duparc et L. Mrazec. Excursion dans le massif du Mont-Blanc. Brochure, 1894. Congrès géologique international. . H. Scarpr. Excursion géologique au travers des Alpes occidentales suisses. Livret-quide. Congrès géologique international, 1894. E. Rurter. Note sur la terminaison de la chaîne du Mont-Blanc au sud et de la chaine de Belledonne au Nord. Bulletin des services de la carte géoloy. de France, 1895. L. Doparc et L. Mnazec. 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Recherches sur le versant Sud-Est du massif du Mont-Blanc. Thèse, Genève, 1898. DIVISION DU TRAVAIL La première partie de ce travail comprend un exposé succinet de la topographie du Massif du Mont-Blanc et de la position qu'il occupe dans l'ensemble des chaînes alpines. La seconde partie traite des roches éruptives et des relations qui existent entre elles. Elle comprend aussi la monographie des divers Lypes étudiés. La (roisième partie est consacrée à la description des roches cristal- lines acides et basiques, qui, dans le Mont-Blanc, accompagnent les roches éruptives. La quatrième partie résume les caractères essentiels des roches pré- cédemment décrites. Elle renferme principalement la description et la théorie des phénomènes métamorphiques exercés par la protogine dans les roches cristallines qu’elle touche ou qu’elle traverse. La cinquième partie traite des roches sédimentaires. La sixième parte enfin est dévolue à la tectonique du Massif du Mont-Blanc. PLANCHE I. Les Grandes Jorasses vues de la Pierre à Béranger. (Arèête orographique dominant le versant italien, vue depuis la dépression centrale.) Cliché de MM. Jullien. FiG. 2. Les Grandes Aïguilles vues du Brévent. (Seconde arête orographique dominant la vallée de Chamounix.) Cliché de J. Vallot, N° 46, PREMIÈRE PARTIE TOPOGRAPHIE CHAPITRE I TOPOGRAPHIE DU MassiFr Du MONT-BLANC. $ 1. Position du Mont-Blanc dans les chaines alpines et coup d'œil sur la topographie. — 2. Forme des sommets et des cols. — $ 3. Coupures transversales et glaciers. S 1. Position du Mont-Blanc dans les chaînes alpines. Le Massif du Mont-Blanc appartient aux chaînes alpines dites occidentales, qui, partant du golfe de Gênes, décrivent un arc dont la concavité fait face à la plaine du Pô. £ Lory ‘, et plus tard M. C. Diener *, ont donné les premiers fils conducteurs qui permettent d'établir dans l’ensemble de ces chaînes une subdivision sinon ratio- nelle, toutefois plus ou moins pratique. Ils se sont basés pour celà sur les notions combinées de la tectonique et des faciès. 1 C. Lory. Liste Nos 26 et 31. 2 C. Diener. Liste Ne 35. TOME XXXIHI, 2 10 RECHERCHES GÉOLOGIQUES Une coupe transversale de Pare alpin dirigée de la partie convexe vers la concave nous montre d’après eux les différentes zones suivantes : 1. La zone dite des Hautes-Alpes calcaires, la plus extérieure, formée par un cordon de plis calcaires dans lesquels les terrains crétacés et tertiaires jouent le rôle principal. 2. La zone cristalline erterne, appelée aussi première zone alpine ou encore zone du Mont-Blanc. Celle-ci comprend une série de massifs cristaliins avec roches éruplives massives anciennes, flanqués sur leurs deux versants de terrains sédi- mentaires. 3. La zone dile du Brianconnais, qui dans son ensemble comprend une série de terrains sédimentaires plus ou moins dynamo-métamorphoses, qui s’éche- lonnent en majeure partie du carbonifère au jurassique supérieur inclusivement ; mais qui contient aussi des termes plus jeunes. %. La zone du Mont-Blanc, formée de roches cristallines anciennes principale- ment de gneiss et de micaschistes, avec roches éruptives acides et basiques. 5. La zone des Amphibolites d'Ivrea, faisant face à la plaine du Pô et constituée par un complexe de roches amphiboliques, en majorité éruptives. Dans la première zone alpine on peut distinguer deux ares cristallins concen- triques, séparés par une bande sédimentaire. L’extérieur est presque continu. Dans la région de Barcelonnette au Sud et sous la Dent de Moreles beaucoup plus au Nord seulement, il est recouvert par les terrains sédimentaires. Cet are extérieur forme tantôt une chaîne cristalline unique, tantôt une série d’anticlinaux et de syn- clinaux successifs. Les terrains mézozoïques sont alors pincés dans ces derniers (trias lias). L'arc interne par contre est formé par une série de massifs cristallins isolés affectant la disposition dite amygdaloïde, qui affleurent en boutonnière au milieu des terrains sédimentaires. Le Massif du Mont-Blanc qui appartient à cet are interne présente au plus haut degré cette structure. Il est situé à la latitude moyenne de 45°50" et à la longitude de 40°30" de Paris. Il forme une ellipse allongée, dont le grand axe dirigé sensiblement NE SO mesure 50 kilomètres environ, tandis que le petit axe est de 15 kilomètres seule- ment. La vallée de Chamonix et son prolongement par le col de Voza le séparent au NO de la chaine cristalline des Aiguilles-Rouges et du Prarion leur prolongation naturelle. Sur le versant Sud-Est, à partir du col des Fours, lPAllée-Blanche, le PLANCHE BROQHE & HUM Formes de sommets : Mont-Blanc et Mont-Maudit vus de la cabane du col du Géant. Cliché de J. Vallot, N° 290. Formes de sommets : Mont-Blanc et Mont-Blanc du Tacul, avec la cascade du Glacier du Géant vus du Glacier des Périades. Cliché de J. Vallot, N° 688. IT. SUR LE MONT-BLANC. 11 Val Veni, et le Val Ferret italien le séparent du Mont-Chétif, de la Montagne de la Saxe, et des montagnes qui, sur la rive droite de la Doire, appartiennent à la zone du Briançonnais. A partir du col Ferret jusqu’à Orsières, le Val Ferrel suisse limite à l'Est le massif, dont l’extrémité vient se terminer dans la vallée du Rhône. Un trait saillant de l’orographie du Mont-Blanc consiste dans le fait que le point culminant n’est point central, mais au contraire rejeté au Sud-Ouest. Les hauteurs voisines du sommet s’abaissent rapidement vers le Sud et l'Ouest, et lextrémité occidentale du massif plonge brusquement sous les terrains sédimentaires. Ainsi du Sommet (4810 mètres), au col du Bonhomme (2340 mètres) la pente moyenne est de 8 à 9 degrés, tandis que dans la direction du Nord-Est en suivant le grand axe de l’ellipse, elle est beaucoup plus faible. Du point culminant, il est aisé de voir que l’arête orographique principale ne coïncide pas avec le grand axe de l’ellipse, mais qu’elle est rejetée du côté du versant italien de la montagne. Cette arète comprend les sommets suivants : Le Mont-Maudit (4471 mêtres), PAiguille du Géant (401%), les Grandes Jorasses, (4205 mètres), l’Aiguille de Talèfre (3739), PAiguille du Triolet (3876), le Mont Dolent (3823), le Tour Noir (3836) ; elle parait se continuer vraisembla- blement par les Aiguilles Dorées (3520), la Pointe d’Orny (3273), les Ecandies (2878) et la Pointe Ronde (2856). Jusqu'au col du Grépillon cette arête se dresse presque verticalement au dessus du Val Veni et du Val Ferret italien, elle forme les hauts sommets qui dominent la vallée ; la pente est alors extrèmement forte. Ainsi des Grandes Jorasses à la vallée de la Doire cette pente atteint #8 degrés. À partir du col du Grépillon, les sommets les plus élevés reculent vers l’intérieur du massif et la pente devient plus faible. Ainsi par exemple entre le Tour Noir et le niveau du Val Ferret au village de l’Amone, la pente n’est plus que de 31 degrés, elle diminue encore plus loin. Une deuxième arête rocheuse partant également du sommet du Mont-Blanc, vient former sur le versant français du massif la barrière de hautes pointes qui dominent la vallée de Chamonix. Elle comprend le Mont-Blanc de Tacul (4054), l’Aiguille du Midi (3783), l’Aiguille du Plan (3673), celle de Blaitière (3520) et des Charmoz (3443). Orographiquement, elle se continue par l’Aiguille du Dru (3755), l’Aiguille Verte (4127), l’Aiguille du Chardonnet (3833) pour se raccorder par la Grande Fourche (3670) aux Aiguilles Dorées. Ces deux arêtes circonscrivent ce que nous appelerons l « ellipse interne » du 12 RECHERCHES GÉOLOGIQUES massif. Celle-ci est occupée par une première dépression principale qui forme les cirques des glaciers du Géant, de Léchaud et de Talèfre. Cette dépression est elle- même divisée en trois compartiments par les éperons rocheux de l’Aiguille du Tacul (3433), de l’Aiguille de Talèfre (3615) et de lAiguille du Moine (3413). Cette première dépression est séparée par une barriére rocheuse continue d’une seconde dépression qui forme le cirque du Glacier d’Argentières. Cette barrière comprend les sommets des Droites et des Courtes, elle domine les deux dépressions d’une altitude moyenne de mille mêtres environ et divise en même temps le massif en deux moitiés, séparées par une muraille rocheuse continue qui atteint et dépasse en son milieu quatre mille mètres de hauteur. L'impression que produit la chaîne du Mont-Blanc vue de Chamonix ou de Courmayeur, est fort différente. Tandis que dans cette dernière localité le massif se dresse presque verticalement et montre des escarpements et des parois rocheuses en partie inaccessibles ; dans la vallée de Chamonix au contraire les Grandes Aiguilles s’élévent d’un seul jet, il est vrai, au dessus de la vallée, mais leur base se soude brusquement à un contrefort dont la pente, d’abord très faible, augmente à partir d’une certaine distance en descendant vers la vallée. C’est à la jonction de ce contrefort avec la base des Grandes Aiguilles, que se trouvent les petits glaciers des Pélerins, de Blaitière et des Nantillons, dont l'extrémité atteint à peine le lieu où se produit le changement de pente. $ 2. Formes des sommets et des cols. La forme que présentent les sommets est fort variable selon la région que l’on considère. Elle dépend principalement de la nature pétrographique de la roche, comme aussi du mode de l’érosion. Aux alentours du point culminant, les sommets ont pour la plupart l’aspect de larges dômes surbaissés ou de crêtes, couverts tous deux d’une calotte de glace plus ou moins épaisse. A l'Ouest, et au Sud-Ouest du point culminant, les sommets sont plus ou moins arrondis ainsi que les crêtes et presque toujours couverts de neige. Ils s'élèvent relativement peu au dessus des névés, leur type, exception faite de quelques pointes comme lAiguille de Bionassey par exemple, est assez uniforme. Si du sommet du Mont-Blanc nous regardons maintenant dans la direction du Nord-Est, l’aspect change absolument, et tout le massif aussi loin que s'étend la PLANCHE III. RTG-69: # M ae: MS, EL Formes de sommets : Mont-Blanc, Dôme du Goûter, Mont-Maudit, Mont-Blanc du Tacul, Aiguille du Midi vus de l’Aïguillette (près du Brévent). Contraste entre les sommets arrondis et aciculaires, Cliché de J. Vallot, N° 9. Fic. 6. Les Grandes Aiguilles de Chamounix, face méridionale vue du Couvercle. Cliché de J. Vallot, N° 515. SUR LE MONT-BLANC. 13 vue, paraît hérissé d’une multitude d’aiguilles qui parlois s’élancent dans les airs avec une hardiesse incomparable. Tantôt ces aiguilles apparaissent comme des dentelures plus ou moins exagérées d’une arête très élevée, abrupte sur deux versants (Grandes Jorasses, les Courtes, etc.) ; tantôt elles forment des pyramides accidentées, à base plus ou moins large, à sommet plus ou moins aigu. Elles sont alors séparées les unes des autres par des entailles larges et profondes, qui forment alors des cols relativement bas et généralement franchissables (Aiguille du Chardonnet, d’Argentières, etc.). Les deux types que nous venons d'indiquer n’ont d’ailleurs rien d’absolu, et passent fréquemment l’un à l'autre. Souvent ces sommets en aiguilles sont si acérés (Aiguille des Charmoz), et aboutissant à des parois si vertigineuses, que la neige ne peut s'y maintenir. Leur allure rocheuse, ainsi que les teintes variées qu'ils prennent lorsqu'ils sont éclairés par les rayons du soleil, les font contraster singulièrement avec les pointes arrondies dont il a été question plus haut. Quelques-uns de ces sommets sont cependant couverts d’une petite calotte de glace (Aiguille Verte, Grandes Jorasses) ; tandis que d’autres de ces aiguilles excessivement aiguës produisent l’impression d’une gigantesque dalle qui pointe vers le ciel (Aïguille du Géant). Les dentelures profondes qui forment les sommets se poursuivent jusque dans le détail ; toutes les arêtes sont hérissées d’une forêt d’aiguilles minuscules de quelques mètres à peine, toujours coupées à pie, souvent branlantes et instables. Cet aspect est unique, il communique au Massif du Mont-Blanc ce cachet distinctif et caractéristique qui le rend si cher aux alpinistes. Par la nature même des sommets il est aisé de comprendre que les cols sont en majorité situés à une grande altitude et forment une simple échancrure dans larête entre deux sommets. Ils aboutissent dans ce cas fort souvent à des couloirs très rapides et glacés. D'autre fois les cols forment des dépressions plus considérables et plus étendues dans les grandes arêtes ; ils ont alors vers l’intérieur du massif une pente relativement douce, tandis qu'elle est beaucoup plus rapide vers lexté- rieur (Col du Géant). Lorsque les mêmes cols sont entièrement compris dans l'intérieur du massif, les deux versants sont souvent alors peu inelinés, le névé montant de part et d’autre jusqu’à la hauteur du col (Col du Chardonnet). 14 RECHERCHES GÉOLOGIQUES S 3. Coupures transversales el glaciers. Une particularité géographique intéressante est lexistence dans l’extrémité Nord-Est de la chaine de deux profondes coupures transversales, qui font entre elles un angle d'environ 75° et isolent ainsi la pyramide du Catogne. L'une de ces coupures, celle de Champex, part de altitude 1465 mètres pour descendre à celle de 603, ou elle rejoint alors la seconde, celle de Bovernier ; qui part de Sembran- cher (710) et se soude à la première près de lendroit dit « le Borgeau ». De nombreux glaciers descendent de tous les points du massif du Mont-Blanc, leur importance est fort variable. Les uns comme celui d’Argentières ou encore la mer de Glace, appartiennent aux plus beaux types de glaciers encaissés et descen- dent fort bas vers les vallées ; les autres sont suspendus et perchés parfois sur des pentes fort rapides. Entre ces deux formes on trouve certains types intermédiaires, comme le glacier des Bossons par exemple. Souvent les brusques changéments de pente s’accusent par de fort belles cascades de glacier, c’est le cas aux glaciers des Bossons, du Géant, de la Brenva et du Tour. La forme de ces glaciers dépend d’ailleurs absolument de la topographie dont nous venons d’esquisser les grandes lignes. Les plus majestueux glaciers encaissés s’amorcent à l'intérieur des dé- pressions centrales que nous avons indiquées, lesquelles forment ainsi de vastes cirques de réception. Les autres glaciers partent de l'extérieur de l’ellipse centrale dont nous avons parlé, et se rencontrent sur tout son pourtour. 'Ils peuvent avoir dans certains cas des névés importants. (Orny, Saleinaz, Miage). Les coupures dans lesquelles coulent les glaciers encaissés sont parfois très profondes ; on peut s’en convaincre par l’examen des parois polies qui, au dessus de Montanvert, dominent de quelques centaines de mêtres la Mer de Glace. Ces coupures sont autant de profils naturels qui permettent de se rendre compte de la structure interne du massif. Les grands glaciers descendent généralement jusqu’au niveau des deux vallées de Chamonix et de Courmayeur ; les glaciers de Miage et de Brenva barrent même le Val Veni, le premier en donnant naissance au lac Combal, le second en pro- duisant simplement un rétrécissement de la vallée. PLANCHE IV. Aiguille du Géant vue de la Cabane du Col du Géant. : Cliché de J. Vallot, N° 277. Fic. 8. A 4 AT à aroone « IH L’Aiguille verte et l’Aiguille du Dru vues de l’Aïguille du Moine. Cliché de J. Vallot, N° 818, SUR LE MONT-BLANC. 15 DEUXIÈME PARTIE LES ROCHES ÉRUPTIVES DU Massir pu Mont-BLANC CHAPITRE II LA PROTOGINE. $ 1. Extension el contacts de la Protogine. — $ 2. Opinions diverses sur son origine. —$ 3. Prinei- paux types macroscopiques. — $ 4. Forme des contacts. — $ 5. Répartition des divers types dans le Massif. S 1. Extension el contacts de la Protogine. Une grande partie du Massif du Mont-Blanc est formée par une roche d’aspect granitoïde ou gneissique, disposée en banes plus ou moins épais. Jurine', il y a presque un siècle, lui a donné le nom de Protogine, nom consacré par l'usage. |; Cette roche affleure en boutonnière au milieu d’un manteau de roches cristal- lines (micaschistes), qui est particulièrement épais dans l’extrémité occidentale et sur le flanc Nord-Ouest de la chaine. Cette boutonnière est disposée en ellipse allongée, dont la forme générale est sensiblement celle dn Massif, mais dont le grand axe est rejeté vers le Nord-Est. Avant d'aller plus loin, il importe tout d'abord de délimiter d’une manière aussi exacte que possible les contours de cette roche. C’est ce que nous nous sommes efforcés de faire, non sans difficultés à vrai dire, car les lieux ne 1 Jurine. Liste N° 4. 16 RECHERCHES GÉOLOGIQUES sont point toujours très accessibles, et les excursions souvent fort pénibles et tou- jours multiples. Partons tout d'abord de la région des Grandes-Aiguilles, sous l’Aiguille du Midi. Le contact de la protogine avec les schistes cristallins passe par la base même de cette aiguille, il est en partie couvert par le glacier des Pélerins. En suivant ce contact vers l'Est, on le retrouve sous la base de l’arête qui sépare le glacier des Pélerins de celui de Blaitière. De là il suit constamment la base des Grandes-Aiguilles, remonte la crête des Charmoz, passe sous l’Aiguille de l’M. et descend à lAngle pour réapparaître de l’autre côté de la Mer de Glace dans les parois polies de la base de l’Aiguille du Dru. Il se dirige ensuite vers le Nord, sous les glaciers du Nant-Blanc et de la Pendant, passe dans larête de l’Aiguille à Bochard et dans celle des Rachasses au-dessous de lPAiguille des Grands- Montets, descend sur le glacier d’Argentiéres, puis se poursuit au Nord par le Col du Pesson. Plus loin le contact réapparaît entre les Aiguilles du Tour et du Pesson, on le voit encore dans la gorge de Vesvet; puis il tourne vers le Nord-Est et on peut le suivre jusque dans le fond des gorges du Durnand. A partir de là, il dis- parait sous les éboulis du flanc Est du Catogne. La protogine néanmoins se retrouve formant une bande trés étroite à la traversée de la coupure de Sembran- cher. Si maintenant nous poursuivons le contact du côté du Val Ferret nous le retrouvons au Catogne sous le sommet, au point dit Plan Folliaz ; puis caché sous l’erratique, il arrive dans la coupure de Champex. Il n'apparaît qu’à l’ouverture du Val d’Arpette pour remonter sous le sommet de la Bréya. On le voit ensuite dans la Combe d’Orny, puis dans l’arête des Chevrettes au Col du Châtelet un peu sous le sommet. Dans le vallon de Saleinaz il est de nouveau caché par l’erratique, puis il passe sous le massif de Planereuse au-dessus du sommet de Treutz Bouc, de là il va par l'extrémité de l’arête des Six Niers jusqu'aux Rosettes derrière le sommet de la Maya, se continue sous le glacier du Mont Dolent, puis se retrouve enfin sur l’arête des Grépillons au premier sommet. Dans le Val Ferret italien jusqu’à Frébouzie, les parois de protogine qui do- minent la vallée sont complètement dénudées et cette roche arrive au niveau même de la Doire. De là jusqu’au chalet de Proz, les couches mézozoïques s’ap- puyent directement contre la roche granitique et il n’est ici plus question de con- tact avec le manteau cristallin. Puis dans l’arête rocheuse qui domine sur la droite le glacier de Brenva, les schistes cristallins réapparaissent alors. PLANCHE V. Fi. 9. Le Portalet vu de la Cabane d’Orny. Cliché de C. Rüst HG. T0; La Pointe de Planereuse, les Darreï et la Grande Luis vus depuis le col des Plines. Cliché de C. Rüst. SUR LE MONT-BLANC. 7 La protogine forme encore les sommets de l’Aiguile Blanche de Pétéret, des Dames Anglaises et de l’Innominata : mais il est très difficile de jalonner exacte- ment le contact. Il est probable que ce dernier passe entre les Dames Anglaises et la Noire de Pétéret ; en tout cas il doit se retrouver sur le versant Sud-Est du Mont-Blanc de Courmayeur un peu au-dessous du sommet. En effet l’arête du Mont-Blanc de Courmayeur est encore formée de schistes cristallins, mais il est évident par les grosses apophyses qu'on y rencontre que la protogine n'est pas loin en profondeur. La crête qui joint le Mont-Blanc de Courmayeur au Mont-Blanc est de constitution identique, comme on peut le voir à la Tourette par exemple où la roche en place est schisteuse avec grosses apophyses de protogine. Contraire- ment à l’opinion généralement adoptée, la protogine ne forme done point le som- met du Mont-Blanc. On peut voir en effet que l’arête rocheuse qui, du sommet de la côte de la Tournette jusqu’à mi-distance du point culminant soutient l’arête neigeusé du Mont-Blanc, est en schistes cristallins. Vu l'état des lieux il est diffi- cile de préciser exactement la limite du contact, mais la partie supérieure des Ro- ches Rouges élant en protogine ainsi que les Petits Mulets inférieurs, on peut dire que de la base du Mont-Blanc de Courmayeur, sous l’arète neigeuse du Mont- Blanc, le contact passe par les Rochers Rouges et par les contreforts du Mont-Maudit et du Mont-Blanc de Tacul. Il se raccorde de là à la base de PAïguille du Midi, notre point de départ. On peut voir par la description qui précède que Pellipse décrite par les affleurements de la protogine n’est point régulière. Tandis qu'au Nord-Est elle se termine en pointe effilée, au Sud-Ouest il n’en est pas de même et la forme géné- rale de l’affleurement se rapproche d’un ovale irrégulier dont la pointe regarde le Nord-Est. Il importe de mentionner ici une observation qui nous servira dans la discus- sion de la genèse de la protogine. Du fond du cirque du glacier de Miage italien, comme aussi du sommet du Mont-Blanc, il est aisé de voir que dans l’arête du Brouillard formée par des mica- schistes, la dénudation a fait apparaître la protogine. Celle-ci se détache nettement par sa couleur claire des schistes de l’arète qui forme la rive gauche du glacier du Mont-Blanc et, dans les régions culminantes de l’arête du Brouillard on voit net- tement cette protogine former un dôme supportant encore une mince croûte de schiste. Ce phénomêne dont nous reproduisons un croquis très exact levé par TOME XXXII 3 18 RECHERCHES GÉOLOGIQUES Ad. Tschumi montre bien que, comme nous l’avons déjà dit, la protogine dans les régions situées près du sommet, n’est pas loin de la surface. S 2. Opinions des divers géoloques sur la protogine. Avant de pousser plus loin notre étude de la protogine, il nous faut examiner les différentes opinions qui ont eu et ont encore aujourd’hui cours à son sujet. Favre’ en se basant sur sa disposition en banes lités, la considérait comme réel- lement stratifiée et de par cela la distinguait des vrais granits. C'était pour lui un gneiss granitoide, plus ancien que les micachistes qui lenveloppent, qui formait le noyau d’un pli en éventail. Cette opinion fut et est encore partagée par quelques géologues suisses. Lory” comme Favre rangeait la protogine parmi les roches cristallines ; pour lui elle est même plus jeune que les micachistes de son manteau. Il s'ensuit alors que le massif du Mont-Blanc forme un synelinal pincé entre deux failles, celle de Chamonix et celle de Courmayeur. Il est vrai que plus tard à la suite d’une ex- cursion faite avec M. Michel Lévy, Lory avait reconnu la nature éruptive de la protogine. Les géologues italiens, Zaccagna en tête, la considérent aussi comme un faciès particulier des gneiss primitifs. Cette opinion paraît fortement enracinée chez ces derniers, car en 1893 dans sa « Géologie de la province de Turin » Baretti® consi- 1 A. Favre, liste bibliographique N° 1$. ? Lory, liste N° 23. * Baretti, liste bibliographique N° 46. PLANCHE Les Aiguilles Dorées et la Fenètre de Saleinaz. (Arête transversale à sommets aigus.) Cliché de C. Rüst. HrGrnre: La dépression entre l’Aiguille du Géant et le Mont-Maudit, avec le col du Géant, vus du Gros Rognon. Cliché de J. Vullot, N° 269 VI PRES ATEN CS SUR LE MONT-BLANC. 19 dère toujours la protogine comme un terme inférieur des roches cristallines, 1l ne fait point mention des mémoires parus de 1888 à 1893 sur la protogine, sa bibliographie paraît s'arrêter à Favre. Pour Gerlach", la protogine du Mont-Blanc est une roche éruptive manifeste- ment granitique. Son apparente stratification résulte de la compression qu’elle a subi et la disposition en gerbe qu'affecte cette roche provient d’un certain écoule- ment dû aux efforts exercés. M. Michel Lévy * partage l'opinion de Gerlach sur la nature éruptive et intrusive de la protogine. Il base principalement son argumentation sur les contacts de la roche avec son manteau cristallin, comme aussi sur les phénomènes d'injection et de métamorphisme qu'elle v développe. Nous-mêmes” dans nos diverses publications antérieures, sommes partis du même point de vue et avons principalement insisté sur le métamorphisme en question. Nous ajouterons que la nature éruptive de la protogine d’autres massifs (Aar-Gothard, etc.) a été admise également par plusieurs géologues, à savoir MM. K. Schmidt, Grubenmann, etc. En résumant maintenant les différentes manières de voir exposées, on peut dire qu'à l'exception d’une partie des géologues italiens l'accord parait s'être fait actuellement sur la question de la protogine que l’on considère généralement comme éruptive. Par contre la majorité des géologues antérieurement à 1880 environ penchait pour une nature gneissique et franchement cristalline. S 3. Principaux types macroscopiques. Il faut reconnaitre que l’examen macroscopique que l’on peut faire des diffé- rentes variétés de protogine autorise à priori les interprétations les plus variées. Rien n’est plus disparate en eflet que les roches que l’on à généralement grou- pées sous le nom de protogine et, si Pon ne pouvait établir sur le terrain leur filiation directe, il serait souvent fort difficile d'attribuer certains faciès à une seule et même roche. Disons cependant que si la multiplicité des variétés et leur passage graduel les unes aux autres sont grands, on peut toutelois distinguer certains types absolument ! Gerlach. Liste bibliographique N° 21. 2 Michel-Lévy. Id., N° 34. 3 L. Duparc et L. Mrazec. Id., No 39, 44, 45. 20 RECHERCHES GÉOLOGIQUES caractéristiques et très constants, parmi lesquels il faut citer en premier lieu le type granitique et le type gneissique, qui forment les deux extrêmes. Le type granitique est représenté par une roche grenue, à grain de dimension variable, souvent plutôt fin, dont les éléments constituants sont généralement très uniformément mélangés. Le mica noir notamment en jolies lamelles, se dispose dans la masse avec une grande régularité. La teinte de la roche est plutôt claire, très rarement l’orthose s’y développe un peu plus que les autres éléments. Les plagioclases sont parfois d’un vert très clair, et les grains de quartz légèrement violacés. Lorsque le grain de la roche s’exa- gére, le quartz se localise davantage et forme des amas violacés ou incolores. Le ‘type gneissique est généralement de couleur plus foncée, verdâtre, tou- jours plus ou moins schisteux. Il se délite aussi beaucoup plus facilement que le précédent. Les feldspaths y forment des grands cristaux blancs qui, joints à du quartz en lentilles, sont alignés parallèlement et réunis par une masse schisteuse verdâtre plus ou moins séricitique. Ce type est souvent criblé de fragments angu- leux ou arrondis d’une roche grise ou verdâtre fréquemment beaucoup plus schisteuse que la roche encaissante. On trouve toutes les formes de passage entre ces deux types. Ainsi l’exagération des cristaux feldspathiques du type gneissique transforme la roche en un véritable gneiss œillé, dont les gros feldspaths à sections carrées mesurent parfois jusqu’à cinq centimètres de longueur sur deux à trois de largeur et sont encore alignés parallèlement. La teinte de la roche devient alors plus claire, les fragments qu’elle renferme plus espacés. Puis lorientation des feldspaths disparaît, la schistosité diminue de plus en plus, les gros glandules feldspathiques se disposent alors dans tous les sens les uns par rapport aux autres. Il se forme ainsi une roche encore granitique, mais d’un type presque porphyroïde. En même temps l'élément basique dessine dans la roche de véritables trainées analogues à celles que présentent des petites particules en suspension brassées avec un liquide visqueux. Ces grands cristaux feldspathiques finissent d’ailleurs par s’isoler dans une masse à structure granitique qui renferme des petits amas verdàtres d’un élément chlo- rito-micacé. C’est là d’ailleurs une variété très fréquente à laquelle nous avons donné le nom de type Pegmaloïde. Ces différents faciès ne sont point distribués d’une manière capricieuse et irré- gulière dans l’intérieur de lellipse formée par les affleurements de la protogine SUR LE MONT-BLANC. 21 dans son manteau cristallin. Le type vraiment granitique parait localisé sur le versant Sud du Massif, dans la grande arête qui forme la ligne de faite. À partir du col du Géant il se rencontre dans les Grandes Jorasses, les Monts Roux, le Dolent, les pointes de Planereuse, le Portalet, jusque dans les arêtes du Châtelet et de la Breya où d’ailleurs le grain de la roche peut devenir remarquablement fin. Les variétés gneissiques par contre se trouvent dans le voisinage du contact de la protogine avec les schistes comme aussi dans les régions centrales du Massif. Elles paraissent d’ailleurs avoir joué un rôle important dans la formation de la grande dépression dont nous avons parlé. Ces types gneissiques semblent s’aligner dans la région centrale comprise entre les Grandes Aiguilles et l’arête des Grandes Jorasses sur plusieurs axes plus où moins parallèles que lon peut suivre ainsi: le premier va du col du Midi, par la Dent du Requin et l’Aiguille du Moine, dans l’arête des Droites. Le second part du Mont-Blanc de Tacul, passe par le Rognon, la base de l’Aiguille de Tacul, le Couvercle et le Jardin, pour se terminer égale- ment dans l’arête des Courtes. Le troisième part de la base du Mont-Maudit, com- prend le Capucin, une grande partie de l’arête du Tacul et l’arête de l’Aiguille de Talèfre. L’arête Sud de la Noire paraît également être sur le prolongement de la bande gneissique que l’on voit à la Tour-Ronde et dans les rochers avoisinants, et forme ainsi un axe paralléle aux précédents. Il est naturellement impossible vu les passages que nous avons indiqués, comme aussi les difficultés d'accès, de délimiter exactement l’étendue occupée par chaque variété. Ce que l’on peut affirmer, c’est que le long des axes indiqués, les types gneissiques sont manifestes et séparés les uns des autres par des zones qui évoluent vers le type granitique. Souvent d’ailleurs, on trouve intercalés au milieu même des zones gneissiques des banes entiers de véritables micaschistes ; nous en reparlerons plus loin à propos des enclaves, en montrant la réelle signification de ce phénomène. Quant à la barrière rocheuse des Grandes Aiguilles de Chamonix, elle est formée par un type granitique, un peu différent il est vrai de celui du versant Sud, que l’on à généralement considéré comme le prototype de la pro- togine du Mont-Blanc. En somme, dans les grandes lignes, le massif parait formé de deux zones plus granitiques formant ligne de faite, enfermant une région où la protogine est plus gneissique et schisteuse, région qui correspond à la dépression centrale dont nous avons parlé précédemment. 29 RECHERCHES GÉOLOGIQUES Dans la partie Nord-Est du massif, les variétés gneissiques et schisteuses se rencontrent au col du Chardonnet, ainsi qu'à la fenêtre de Saleinaz et localement au col des Plines. A partir de larète des Droites d’ailleurs, les Aiguilles du Char- donnet el d’Argentière, les Aiguilles Dorées, le Massif du Trient, etc. présentent toutes les variétés allant du type gneissique au type quasi-porphyroïde à grands cristaux d’Orthose ; nulle part ces variétés ne sont plus belles et mieux dévelop- pées et on peut sur la seule moraine du glacier d’Orny trouver toutes les struc- tures et les termes de passage du type franchement granitique aux véritables gneiss protoginiques. S 4. Forme des contacts. Il nous reste maintenant à examiner la maniére dont se font les contacts de la protogine avec les schistes cristallins ou les roches sédimentaires. Nous commence- rons celle étude par la description du contact sous la base des Grandes Aiguilles où il est facile à étudier, en faisant la course classique de Pierre Pointue que Pon prolongera jusqu’au glacier des Pélerins. À la naissance du Nant des Pélerins, à l'Est de la Pierre à lEchelle, le contact immédiat est masqué ; l’on peut toutefois affirmer que les amphibolites y accompagnent les micaschistes. L'examen des rochers polis situés au-dessous du glacier montre cependant que ce contact est lilonien. Les micaschistes comme les amphibolites sont disloqués par une multitude de filons formant par leur entrecroisement un véritable réseau qui isole des lentilles et des fragments des roches cristallines précitées. Nul doute que ces filons ne partent de la protogine dont ils ne sont que des apophyses de grain et de dimension variables. La forme même de ces rochers polis permet d’exa- miner ce contact dans les plus petits détails, ici il n’est pas question de passage graduel à des variétés gneissiques et glandulaires. En traversant la langue du glacier des Pêlerins, on arrive sur larête qui descend de PAiguille du Plan et qui est formée par la protogine caractéristique des Grandes Aiguilles. En suivant cette arête dans la direction du Plan de Aiguille, on retrouve de nouveau bientôt le même contact, qui là aussi est en partie couvert de gazon et d'éboulis. A quelques mêtres de la protogine apparaissent de nouveau les mica- schistes criblés des mêmes filons. Là encore la succession est brusque et le contact filonien ; celui-ci se poursuit sous la même forme jusqu'aux abords du glacier de Blaitière. De l’autre côté du glacier, au-dessus du petit lac, le contact reste le PLANCHE VIL Contact de la protogine avec les schistes cristallins sous l'Aiguille du Midi vu de la Montagne de la Côte. Les schistes sont à la base de l’Aiguille, et de couleur plus foncée. C'iché de J. Vallot, N° 718. —. Contact de la protogine avec les schistes sous les Grandes Aiguilles de Chamounix vu de l’Aïguillette. La ligne de contact coïncide avec la base même des Aïguilles ; elle est nettement marquée dans la topographie. Cliché de J. Vallot, N° 10. SUR LE MONT-BLANC. 25 même et il est à remarquer que les amphibolites persistent également dans son voisinage immédiat. Sous la crête des Charmoz ainsi qu’à la base de l’Aiguille de PM. dans les parois qui dominent la Mer de Glace, le contact est encore franc et la protogine lance toujours des apophyses dans les schistes. En descendant maintenant dans la coupure de la Mer de Glace, à l’Angle, le phénomène change, le contact précédent fait alors place à un passage graduel des schistes à la protogine par des variétés gneissiques et glanduleuses. Près de celle- ci se trouvent de nombreux bancs de leptynite. Ce passage graduel se fait d’ailleurs sur un espace relativement petit. De l’autre côté de la Mer de Glace les moraines de ce glacier cachent le contact vers le bas, cependant on peut voir dans les parois qui dominent le glacier qu'il en est ici de même qu’à l’Angle; les variétés schisteuses et gneissiques se retrouvent éga- lement à l’Aiguille du Dru. Depuis les rochers qui supportent le glacier des Grands Montets et qui sont en protogine, on voit que le contact se poursuit comme nous Pavons dit dans l’arête de lAiguille à Bochard et que les rochers de protogine si- tués au dessus du glacier sont criblés de filons d’aplite. Il en est de même pour l’Aiguille des Grands Montets, l’arête des Rachasses, ainsi que pour les rochers qui apparaissent au-dessus du glacier d’Argentières et des Rognons. Le contact se fait icicomme à l’Angle par passage graduel ; il en est de même sur l’autre rive du glacier d’Argentière. A partir de là il est difficile de voir exactement la forme du contact, mais le type pétrographique que présente la protogine, ainsi que le dévelop- pement des variétes gneissiques, permet de supposer que celui-ci reste identique. Dans la gorge de Vesvet le contact parait de nouveau franc et de nature filonienne, tandis que dans le vallon du Durnand il se fait comme à Argentiéres. En effet, en descendant le sentier qui va de Six des Orques sur la Gurra et en remontant ensuite sous le sommet de la Grande Becca, on voit la protogine passer insensiblement aux variétés gneissiques. Dans la gorge même du Durnand on trouve d'abord des banes schisteux qui petit à petit deviennent plus gneissiques et qui passent évidemment à la protogine que l’on ne peut atteindre, mais qui occupe sans doute le fond de la gorge. Dans le Val Ferret Suisse le contact est fort différent de ce que nous avons vu jusqu'ici, cette forme particulière se poursuit du Catogne au Col du Grépillon. La protogine touche directement un complexe de roches porphyriques acides dont nous 24 RECHERCHES GÉOLOGIQUES parlerons en détail dans la suite. Le contact avec ces roches est toujours franc, il s’accuse en général par une dépression dans les arêtes qui descendent vers la vallée. Au contact immédiat, on trouve souvent des roches schisteuses verdâtres, voire même des amphibolites ; jamais en tout casil n’y a passage latéral de la protogine aux roches porphyriques. En revanche à une certaine distance du contact la pro- togine prend un grain très fin, elle est percée d’une multitude invraisemblable de filons d’aplite qui peuvent même toucher directement les porphyres ou les schistes dont nous avons parlé. A partir du Col du Grépillon jusqu’au Mont Fréty, il n'y a pas de contact pro- prement dit ou du moins celui-ci est purement mécanique. Les couches sédi- mentaires sont alors directement plaquées contre la protogine. Dans les régions qui avoisinent le sommet du Mont-Blanc, il est fort difficile de se rendre compte de la maniére dont se fait le contact et c’est tout juste si l’on peutchereher à délimiter celui-ci avec une certaine précision. De la base de l’Aiguille du Midi, en examinant la nature des différents rochers qui affleurent au milieu du glacier, on peut se convaincre que partout la protogine émet des apophyses plus ou moins puissantes dans les schistes du voisinage. Ceux-ci forment évidemment une couverture sur le culot éruptif. Ainsi par exemple la dernière arête qui soutient la crête neigeuse du Mont-Blanc n’est certainement pas éloignée de la protogine, car elle nous montre jusqu’en son milieu des schistes percés de filons épais d’une aplite, qui est en somme une protogine à grain fin. En continuant dans la direction du Mont-Blanc de Courmayeur, le premier rocher que l’on rencontre est criblé de filons identiques ; au rocher de la Tourette il en est de même, les schistes y sont d’ailleurs accompagnés d’amphibolites. De là jusqu’à l'extrémité de l’arête du Mont-Blanc de Courmayeur nous retrouvons les phénomènes identiques. Il est évident que nous avons dans ces hautes régions une calotte schisteuse très voisine de la roche éruptive qui reste au-dessous, mais dont la proximité est attestée par les gros filons dont nous avons parlé ainsi que par les modifications manifestes subies par les schistes. $ 5. Répartition des divers types dans l'intérieur du Massif. Il nous reste maintenant à examiner comment les divers types de protogine se répartissent sur une série de profils transversaux, en développant ce que nous avons déjà indiqué plus haut à propos de lextension des variétés gneissiques et granitiques. PLANCHE VIII. Contact de la protogine avec les schistes cristallins sous l’Aiguille de TM. P — protogine. S — schistes cristallins. C = contact. Fic. 16. Contact de la protogine avec les schistes cristallins sur l’arête du Bochard. Les schistes se détachent par leur couleur foncée. Cliché de J. Vullot, N° 122. SUR LE MONT-BLANC. 25 Sur une première coupe allant de l’arête des Chevrettes à l’Aiguille du Tour on observe ce qui suit : Au Châtelet la protogine est granitique à grain fin. Ce faciès se continue jusqu'au Portalet avec un grain toutefois plus grossier. A partir de là, les grands cristaux d’Orthose commencent à se développer, les enclaves à devenir plus nombreuses, et aux Aiguilles Dorées on rencontre déjà localement le type à grandes plages d’Orthose auquel nous avons donné par commodité le nom de {ype pegmaloïde. Puis en s’approchant de la Fenêtre de Saleinaz les variétés montrent nettement une orientation parallèle de leurs Feldspaths, à la Fenêtre même on trouve des beaux types gneissiques criblés d’enclaves schisteuses. À la Grande Fourche par contre il y a retour vers des variétés plus ou moins pegmatoides qui se continuent vers le massif du Tour. Une seconde coupe partant de la base du glacier d’Argentière pour aboutir à la région des Darrei, de Crête Sèche et de Planereuse, nous montre tout d’abord les variétés gneissiques du contact sous l’Aiguille du Chardonnet. Celle-ci est formée par une protogine où les grands cristaux ainsi que les enclaves sont fréquents et qui passe au type dit pegmatoide. Au col du Chardonnet on trouve de belles variétés gneissiques et l’on peut vérifier contre les parois du col comme aussi sur l’arête qui mène à l’Aiguille d’Argentière, que la protogine y est criblée d’enclaves et qu’elle passe aux belles variétés à grands cristaux et à trainées d'élément noir. Le type granitique reprend à la base du Tour Noir, tandis qu’au Col d’Argentière on retrouve les variétés gneissiques. Quant aux sommets des Darréi de Planereuse et de Crête Sèche, c’est le type granitique pur que l’on y rencontre. La même coupe légérement déplacée vers le Sud-Ouest passe par l’Aiguille Verte, les Droites, les Monts Rouges, pour arriver au Val Ferret italien. Au bas de la Mer de Glace et de l’Aiguille du Dru les variétés gneissiques du contact établissent le passage à la protogine et, à l’Aiguille des Grands Montets comme à l’Aiguille Verte on trouve encore des types plus ou moins gneissiques avec grands cristaux. Sur l’arête qui sépare le glacier des Grands Montets de celui du Mont-Blanc on trouve même une grosse intercalation de bancs de micaschistes et d’amphibolites, dans la protogine. A l’Aiguille du Moine comme aux Droites, on rencontre souvent en alternance les différents types qui s’échelonnent des gneiss protoginiques aux variétés grani- tiques avec quelques grands cristaux. A la Tour des Courtes, il y a retour vers un faciès franchement granitique ; puis TOME XXXHI À 26 RECHERCHES GÉOLOGIQUES dans l’arête qui descend au Col des Courtes, autant qu’on en peut juger, on a de la protogine pegmatoïde suivie de gneiss au Col des Courtes même. Quant aux Monts Roux et à l’Aiguille de Triolet, ils sont d’un type granitique bien caractérisé. Une dernière coupe enfin passant par les Charmoz pour aboutir au Col du Géant, nous montre tout d’abord une protogine granitique succédant rapidement au contact filonien dont nous avons parlé. À la Dent du Requin, comme au Petit Rognon, cette protogine devient gneissique et pegmatoide. Il en est de même à la Noire ainsi qu'à l’Aiguille du Tacul où nous trouvons toutes les variétés possibles des types gneissiques et pegmatoides voire même de nombreux bancs de micaschistes purs enclavés dans le granit. A l’Aiguille du Géant comme aux Flambeaux la protogine montre encore le faciès à grands cristaux, puis à la base du Col du Géant on re- trouve des variétés gneissiques. De là jusqu’au Mont Fréty on observe une série d’alternances dont il sera question plus loin. Dans la partie dénudée de l’arête du Brouillard qui montre la protogine surmontée d’une mince calotte schisteuse, on observe également toute une série de variétés appartenant aux divers types que nous avons décrits. Ceci ressort nettement de l'examen des cailloux de protogine qui constituent une partie de la moraine du glacier du Mont-Blanc. On y trouve des protogines gneissiques et granitiques, ainsi que des variétés à grands cristaux et pegmatoïdes qui ne peuvent en effet provenir que de l’arête du Mont-Brouillard. CHAPITRE NI CARACTÈRES PÉTROGRAPHIQUES DE LA PROTOGINE. $ 4. Minéraux constituants de la protogine. — $ 2. Structure microscopique de la protogine. — $ 3 Phénomènes dynamiques. S 1. Minéraux constituants de la proltogine. Les minéraux qui se rencontrent dans la protogine sont assez nombreux. Ils se répartissent dans les trois groupes suivants : 1. Minéraux constitutifs accessoires. PLANCHE IX. L’Aiguille du Midi. Sommet en protogine granitoïde, vue du Col du Midi près de la cabane. Cliché de J. Vallot, N° 258. Frc. 18. ÉTÉ. Ne, ré YA : : n BROQNE Be ur L’Aïguille du Dru. Sommet en protogine, vue des rochers de Mottets, Cliché de J. Vallot, N° 159, SUR LE MONT-BLANC. 27 2. Minéraux constitutifs principaux. 3. Minéraux secondaires. Les Minéraux accessoires de la protogine ne sont point très variés; leur abon- dance est fort différente selon les spécimens que l’on étudie. La plupart d’entre eux sont renfermés à l’état de petites inclusions dans le Mica noir et par consé- quent leur fréquence est liée à celle de cet élément. On les rencontre cependant librement distribués dans la roche où ils sont alors toujours rares, à l'exception de quelques-uns d’entre eux. Ces minéraux accessoires sont les suivants : La Magnétite, le Zircon, l’Apatile, V'Allanite et le Béryl. La Magnéhite n’a pas de forme cristallographique, elle se rencontre en petits grains irréguliers, généralement inclus dans la Biotite, souvent aussi isolés parmi les autres minéraux. Elle est opaque et S’entoure quelquefois de Leucoxène. Le Zircon est plutôt rare : il existe presque toujours à l’état d’inclusion. On le rencontre d'habitude en petits grains arrondis, de relief et de biréfringence élevés, qui dans la Biotite développent tout autour d’eux des auréoles d’un polychroisme intense. Plus rarement le zircon présente la forme de jolis prismes faiblement allongés, avec développement de la dentéropyramide (101). Leur dimension n'excède généralement pas 0,01 — 0,05 on en trouve souvent cinq ou six enfer- més dans une seule lamelle de mica; parfois même les auréoles polychroiques font défaut, la Biotite dans ce cas est généralement altérée. L’Apalile est plus fréquente que le Zircon, comme lui on la trouve enfermée dans le Mica. Elle existe cependant à l’état libre mais exceptionnellement, les cristaux acquièrent alors un développement beaucoup plus considérable. Les sections parallèles à p = (001) sont hexagonales ou arrondies. Celles parallèles à m = (1010) sont rectangulaires et allongées, l’extrémité en est souvent arron- die, il paraît y avoir dans certains cas la combinaison des pyramides (1011) = b'et (1121) = a' avec la base p == (0001) et le protoprisme m = (1040). L'apatite mesure en général de 0,01 — 0,4 et au delà. Le signe de la bissec- trice et la biréfringence sont normaux. D’habitude, elle ne développe pas d’au- réoles polychroïques dans la Biotite. L'Allanile à été signalée pour la première fois par M. Michel Lévy". dans la protogine du Mont-Blanc. ? A. Michel-Lévy. Liste bibliographique, N° 54. 28 RECHERCHES GÉOLOGIQUES Ce minéral y est très constant mais jamais abondant. On en trouve au plus deux ou trois sections dans la même préparation. En revanche les cristaux sont d’habi- tude volumineux, ils peuvent atteindre jusqu'à 2,5 mm. La forme la plus générale des sections est allongée, parfois même bacillaire. On trouve cependant certaines sections plus raccourcies qui montrent des profils de p = (001) et probablement de la face a' = (104). L’extinction se fait alors pour ng à 34° de l’arête p, dans l'angle aigu p = (001) a' = (101) et l'orientation correspond absolument à celle donnée par Lacroix ‘ à l’allanite de Franklin. Les sections fortement allon- gées s'éteignent généralement obliquement, l'angle d'extinction maximum ne dépasse pas 30° à 34°. L'allongement ne se fait dans ce cas évidemment pas sui- vant la zone ph = (001) (100) comme c’est généralement le cas pour lallanite, il paraît se faire ici parallèlement à pg = (001) (010). Les mâcles sont assez rares ; elles ne se font également pas parallèlement à h' = (100) comme c’est l’habitude, mais parallèlement à p = (001) comme A.-E. Tôrnebohm l’a observé dans les Orthites de certains granits sibériens. La trace du plan de màcle est dans ce cas parallèle à l’allongement avec extinction oblique des individus. La biréfrin- gence est très variable; sur certains échantillons elle semble presque nulle, sur d’autres elle est assez élevée. Il n’est pas rare de trouver des cristaux d’allanite, de couleur très foncée qui sont complètement isotropes. La biréfringence mesurée directement sur un spécimen favorable à été trouvée égale à 0,025 ; la dispersion est assez forte. L’allanite est toujours polychroïque : On a d'habitude ng = rouge brun foncé nm = rouge brunûtre np = vert brunâtre plus pâle. La vibration qui coïncide avec l’allongement est toujours la plus foncée. Les sections d’allanite sont souvent craquelées et corrodées. Elles s’entourent fréquemment d’une bordure plus ou moins épaisse d’épidote ou d’autres fois encore de mica verdi. L’allanite renferme en inclusions du mica noir, de la Magnétite, parfois même du Zircon, et montre souvent des zones d’accroissement. Elle se ren- contre presque Loujours dans les variétés de protogines riches en Mica noir. Le Bérylest un élément très rare. Il n’est connu que dans une seule variété de 1 Lacroix. Minéralogie de la France. Paris. SUR LE MONT-BLANC. 29 protogine trouvée dans un couloir qui descend de l’Aiguille du Charmoz sur la Mer de Glace ; cette variété ne se retrouve plus aujourd’hui. Le Béryl forme dans la roche des superbes cristaux qui dépassent souvent un centimètre et qui réalisent seulement les combinaisons p = (0001) et m — (1010). Macroscopiquement, ils sont d’un beau bleu pâle. Sous le microscope les sections sont craquelées, avec cassures transversales parallèles à p = (0001). Le signe optique est négatif, il n°y a pas d'anomalies appréciables et la croix noire ne se disloque point par rotation de la platine du microscope. Le polychroïsme est excessivement faible en lames minces mais cependant encore visible, on a : ng == incolore np = bleu très pâle. L'indice np est nettement supérieur à ng du quartz. Les sections parallèles à p montrent des zones d’accroissement. Le Béryl renferme en inclusion de l’Épidote ; sa consolidation est antérieure à celle du quartz qui en moule des sections hexagonales. Il renferme aussi des inclusions liquides. L'analyse de ce Béryl, faite sur une très petite quantité de matériel aussi bien purifié que possible nous a donné les chiffres suivants : Analyse. Si0, — 63,64 APCE M19 10 BeO — 9,94 FEOR— 5,00 C0 traces MgO — 1,16 Perte au feu —= 1,07 100,00 Nous avons terminé avec le Béryl l'étude des minéraux accessoires, passons maintenant à celle des Minéraux constitutifs principaux de la protogine. Ceux-ci sont : Le Mica noir, l’'Amphibole, les Plagioclases, V Orthose, le Micro- cline, l’Anorthose et le Quartz. Le Mica Noir est un élément constant, qui se présente sous les aspects les plus variés. Dans la rêgle le contour des lamelles parallèles à p = (001) est rarement 30 RECHERCHES GÉOLOGIQUES hexagonal mais plus où moins arrondi, celles perpendiculaires à p sont déchique- tées, les clivages p y sont souvent soulignés par des ponctuations de magnétite. Sur p — (001) on observe une bissectrice aiguë centrée et négative = np. Généralement les deux axes sont très rapprochés, la Biotite est parfois rigoureuse- ment à un axe. Sur les sections perpendiculaires à p = (001) l'extinction se fait d'habitude à O. Le polychroisme toujours intense peut légèrement varier, surtout par suite d’une altération. On observe d'habitude : ng = vert brunâtre, vert-olive, vert foncé. np = jaune, brun pâle, jaune verdâtre très pale, presqu'incolore. Le Mica noir renferme en inclusions les minéraux accessoires déjà cités ; il est parfois criblé d’auréoles polychroïques dont le centre est un grain de Zircon qui n'est visible qu'aux plus forts grossissements. Sur quelques sections basales on observe parfois un véritable réseau de fines aiguilles de Sagénite. Au point de vue de la consolidation, le mica vient immédiatement à la suite de l’Apatite du Zircon et de la Magnétite. Il est tantôt plus jeune tantôt plus ancien que l’Allanite. Indépendamment des lamelles de Biotite dont nous venons de parler qui peuvent mesurer plusieurs millimêtres, on rencontre aussi des amas de toutes petites paillettes groupées sur certains points et orientées optiquement d’une manière différente. Leur couleur est brunâtre, elles sont mêlées aussi à des grains d'Épidote et de Leucoxène. . Les phénomènes d’altération que subit le mica noir sont multiples. On trouve d'habitude une chloritisation plus ou moins complète qui se fait parallèlement à p = (001). Il y a souvent alors développement dans la même plage de Biotite, de bandes de chlorite qui alternent. D’autres fois le mica noir donne naissance à de l'Épidote, ou encore à une séparation de Leucoxène accompagné de Magnétite et de produits opaques. L'analyse suivante de la Biotite, montre que c’est un mica essentiellement ferri- fère et potassique. Il est probable qu'il est de plus légèrement titanifère. Cette analyse est due à Delesse ‘ ! Delesse, liste bibliographique N° 10. SUR LE MONT-BLANC. 31 Analyse de lu Biotite SiO, —41M22 AO 1592 Fe OM M2 1531 FeO — 5 0 Mn0 — 1.09 Ca0 — 102756 Mg0 — 4.70 k,0 + 116705 Na,0 — 1.40 e FIH — 1.58 H,0 — 0.90 99.78 Densité — 3.127 L’Amphibole fait presque toujours défaut dans la protogine normale lorsque celle-ci est suffisamment distante des amphibolites. Elle se rencontre cependant dans la protogine du Portalet et s’y présente en grands cristaux sans contour net. L’extinction de ng se fait à 19-20° de l'allongement, la bissectrice et la biréfrin- gence sont normales, le polychroïsme qui n’est point très considérable donne : ng = vert brunâtre »p = brun trés clair. Les Plagioclases ne manquent jamais, mais leur développement est essentielle- ment variable. Ils forment d'habitude des plages irrégulières, à contour fréquemment corrodé, de dimension généralement inférieure à celle des feldspaths potassiques. Ils sont mâclés d’après la loi de lAlbite, plus rarement d’après celle du Péricline, trés rarement d’après celle de. Karslbad. Nous avons toujours rapporté précé- demment les plagioclases de la protogine à des types d’oligoclase de basicité variable *, mais le perfectionnement des méthodes actuelles a permis de serrer de plus près le diagnostic. Dans la zone de symétrie perpendiculaire au plan de màcle, les extinetions symétriques mesurées entre deux lamelles hémitropes ne dépassent pas un maximum de 32°. Fort souvent ce maximum reste aux environs de 24°. Sur les rares faces g'=— (010) qui se prêtent à une détermination, on observe ! L. Duparc et L. Mrazec. Liste N°° 36, 39, 44. 32 RECHERCHES GÉOLOGIQUES généralement une bissectrice plus ou moins centrée et des extinctions qui varient de 20° à 5° ou 6° pour xp par rapport à la trace du clivage p = (001) ; l'incertitude des cassures k'° = (100) rend difficile la détermination du sens selon lequel se fait l'extinction, mais il reste cependant évident que l’on à affaire à des variétés acides. La méthode de Becke appliquée aux contacts favorables avec le quartz donne des résultats qui confirment d’ailleurs cette assertion. On trouve selon les cas A° 4° 0° d' € O0 ce qui correspond à de l’albite; puis aussi A' 4° < 0 à < 0 et9' = 0 ce qui nous montre un oligoclase acide; beaucoup plus rarement on à observé 3 > 09 < 0. L'expérience faite sur un très grand nombre de contacts à toujours montré l’extrême diffusion de l’albite ou des termes acides allant jusqu’à Ab, An, ; et le fait que les mâcles de Karlsbad sont en apparence des plus rares confirme encore l’extension de ces types acides. Comme âge, le plagioclase est toujours antérieur aux feldspaths potassiques, il est fréquemment complètement inclus dans l’Orthose, mais se trouve aussi à l’état libre. Dans la majorité des cas il est kaolinisé avec production de nombreuses pail- lettes de séricite, il renferme parfois de l’Épidote. L'analyse suivante faite par Delesse sur un plagioclase isolé de la protogine, correspond à un oligoclase acide. Analyse du Plagioclase Si0, — 63.25 ALO = 75:92 eo l —MArACES: MnO \ CaO = 3.23 MgO — 0.32 NID = ONESS K,0 ne ci 99,91 Densité : 2,633 L'Orthose, généralement très abondant, est comme nous avons vu diverse- ment développé. Il est d'habitude blanc ou légèrement rosé et peut atteindre jusqu’à 12 centimètres. Il est souvent allongé selon h' g', et màclé d’après la loi de SUR LE MONT-BLANC. 33 Karlsbad. L’extinction sur g' = (010) se fait pour np à 5° de l’arête pg, le signe optique et la biréfringence sont normaux. La plupart des plages d’Orthose sont criblées de filonnets d’un feldspath sodique plus réfringent, qui est de l’albite. Ces filonnets forment parfois un véritable réseau dans l’Orthose (Microperthite); ils peuvent cependant manquer. Les grandes plages d’Orthose renferment en inclusions des plagioclases ou du Mica noir, on y observe aussi de l’apatite dans certains Cas. L'analyse des grands cristaux d’Orthose, faite par Delesse, donne : Analyse de l'Orthose SD 66.48 A1,0, — 19.06 CAD = ENTEGÉ Mag — M (races FeO | HO 10752 NUS 2.30 98.99 Densité : 2,615 Le Microcline n’est point toujours constant. Très abondant dans certaines variétés, il manque d’autres fois complètement. Il forme comme l’Orthose des cristaux-plages que l’on rencontre particulièrement dans les types acides. Il est également mäclé selon la loi de Karlsbad et présente ses propriétés optiques habituelles. On peut observer qu’il est plus réfractaire à la décomposition que l’Orthose, il est en effet généralement très frais. Sa consolidation semble postérieure à celle de ce dernier élément. L’Arnorthose peut se rencontrer souvent et remplace partiellement lOrthose. Comme lui il donne parfois naissance à des associations de microperthite. Il est màclé selon la loi de Karlsbad, comme aussi selon celle de l’albite. Les mâcles sont fines, leur séparation floue, elles n’aflectent d’ailleurs pas toujours l’ensemble de la plage feldspathique. D’habitude np s'étend sur g' = (010) à + 7° environ de la trace de p — (001). L'analyse de Delesse faite sur l’Orthose isolé, montre que celui-ci est d’ailleurs sodifère et passe ainsi à PAnorthose. TOME XXXIII 5 34 RECHERCHES GÉOLOGIQUES Le Quartz est le dernier élément consolidé. Il forme nettement le ciment qui réunit les minéraux précédents. Il est donc allotriomorphe, mais il peut cependant montrer une tendance à l’individualisation et devenir presque idismorphe. La struc- ture devient alors granulitique. Le quartz en plage a toujours des extinctions onduleuses, il renferme des inclusions liquides avec libelle. Dans certains cas les plages du quartz peuvent être partiellement ou totalement remplacées par des grains polyédriques. Ceux-ci sont fréquemment à contours parfaitement hexagonaux, et mesurant jusqu'à 0,4 mm. Dans les cas où ce quartz grenu est très développé, il forme une véritable pâte dans laquelle les divers éléments sont disséminés. Il nous reste maintenant les Minéraux secondaires à examiner. Ceux-ci sont en sornme peu variés, etreprésentés par de l'Épidote, de la Chlorite, du Leucoxêne, de la Damourite et de la Calcite. L’Épidote est très répandue. Dans la majorité des cas elle se présente en grains informes, quelquefois cependant on observe sur quelques petits prismes les formes suivantes : (100) = h' (100)= a (204) = a ‘/, (MA) = b'}, La couleur est jaunâtre ; quelques grains sont très légèrement polychroïques, avec : ng = jaune verdâtre très pâle. nm = jaunâtre. np —= incolore. La biréfringence variable est cependant généralement élevée. La bisectrice aiguë et négative. L’Épidote est mêlée au Mica noir et à la Chlo- rite : on la trouve également emprisonnée dans certains Feldspaths, le Quartz, voire même le Béryl. Elle accompagne également Allanite. Dans certains cas l’Épidote parait primaire. La Chlorite dérive toujours de la Biotite. Sa couleur est vert plus ou moins foncé, son polychroïsme varie d'intensité. La biréfringence est toujours très faible et la variété se rapporte à la Pennine. Le Leucoxène forme des amas grisètres qui se trouvent d'habitude dans le voisinage du Mica ou sont intercalés dans son intérieur principalement le long des clivages. La Damourite est souvent fort abondante, elle sature alors le Feldspath et y SUR LE MONT-BLANC. 39 forme des très petites paillettes dont la biréfringence atteint 0,04 et reste généra- lement un peu inférieure à celle du Mica blanc. Leur dimension n'excède pas en moyenne 0,09. La Calcite est assez rare, on la rencontre dans les variétés voisines des cou- ches sédimentaires, ou encore dans celles dont les feldspaths sont relativement basiques ; elle imprègne dans ce cas les Plagioclases. Il convient également d’ajouter que la production de la Damourite est tou- jours liée à celle de matières argileuses qui remplissent aussi certains feldspaths. S 2. Structure microscopique de la Prologine. La Shructure microscopique de la Protogine est particulièrement intéressante, et nous allons l’examiner tour à tour dans les deux types que nous avons distingués dès le début. Le type que nous avons appelé «granitique », montre sous le microscope une structure et une composition qui s'accordent en tout point avec cette dénomination. Dans celui-ci, la Biotite en jolies lamelles est uniformément disséminée dans la roche, lAllanite bien qu'y existant toujours est rare. Les Plagioclases sont abondants et quoique en généralils cèdent le pas à l’Orthose, ils peuvent dans certains cas égaler cet élément et former alors des plages libres à côté de lui. Le Quartz est ici entièrement granitique, ses plages de dimension moyenne forment ciment entre les éléments précités ; ce n’est que rarement qu'on le voit s’isoler entre les feldspaths pour réaliser une structure qui tend vers celle des granulites massives. La protogine du type « granitoide » ne saurait donc être distinguée du vrai granit dont elle a tous les caractères. Le type « gneissique » est assez différent. La Biotite y devient beaucoup plus abondante et toujours accompagnée d’Apatite, de Zircon et d’Allanite. Le Microcline n’y est point rare, l’Orthose s’y développe en grands cristaux lenticulaires criblés de filonnets. Tout le Quartz devient grenu et polyédrique et constitue presque une pâte grossièrement cristallisée, dans laquelle on trouve à l’état isolé une ou deux plages granitoides. En même temps le Mica noir s’aligne manifestement en trainées et communique à la roche la structure parallèle. Dans certaines régions de la coupe on observe de plus des parties fort schisteuses, for- mées par une association de Séricite, d'Épidote et de Quartz moiré très petit, parties qui simulent des fragments de schiste cristallin. 36 RECHERCHES GÉOLOGIQUES La parenté des variétés pegmatoïdes avec le type gneissique est accusée par le développement exagéré des plages d’Orthose et en général des feldspaths potassi- ques, mais le quartz y prend rapidement la forme granitique. Souvent d’ailleurs il y est accompagné d’un peu de quartz grenu, toujours d'importance secondaire il est vrai. S3. Phénomènes dynamiques. Les phénomènes dynamiques supportés par la protogine sont intenses et peu- vent s’observer à des degrés divers sur toutes les variétés. Les modifications qu'ils apportent dans la forme et la nature des minéraux constituants sont multiples et leur connaissance est nécessaire pour bien comprendre la genèse de certaines structures. En premier lieu la compression fait naître des déformations accusées par le ploie- ment des lamelles hémitropes des plagioclases. Ce phénomène s’observe dans le plus grand nombre de cas, d’autres fois cependant les plagioclases sont brisés par des cassures parallèles suivies d’un petit déplacement relatif des tronçons et il y a formation de véritables petites failles microscopiques. Dans ce cas il y a produc- tion d’une brèche microscopique de friction le long des cassures, ou bien encore celles-ci sont remplies par du quartz secondaire. La naissance du Microcline au détriment de lOrthose ne parait pas d’ailleurs liée à ces déformations intimes ; mais l’Orthose a souvent des extinctions roulantes. La Biotite comme les Plagiocla- ses n'échappe point aux actions dynamiques. Les lamelles de ce minéral sont fréquemment ployées et tordues, on y observe souvent des glissements selon p = (001) parfois même le mica est complètement laminé et déchiré, les frag- ments se faufilent alors entre le Quartz et les Feldspaths. Le Quartz lui-même est un réactif des plus sensibles pour le diagnostic des phénomènes dynamiques. La compression lui communique d’abord des extinctions onduleuses, puis en devenant plus forte, elle fait apparaître dans l’intérieur d’un même cristal une série de plages dont les extinctions sont légérement différentes, qu'une faible rotation de la platine du microscope met aussitôt en évidence. Si la compression augmente encore, il y a rupture et dislocation du cristal primitif. Les fragments qui en résultent se déplacent les uns par rapport aux autres et s’en- tourent d’une couronne d’esquilles. Toutes les grandes plages du quartz sont alors remplacées par une brèche à couronnes étroites formées par ces esquilles. Celles-ci sont d’ailleurs très petites et peuvent à la dimension près, simuler des formes du quartz grenu. PLANCHE X. L’Aiguille du Talèfre et l’Aiguille du Triolet en protogine granitoïde. Cliché de L. Dupare et L. Mrazec. Fi. 20. Protogine schisteusé au col du Chardonnet. Cliché de F. Pearce SUR LE MONT-BLANC. 31 Beaucoup plus rarement la pression produit dans le quartz un véritable lami- nage, celui-ci prend alors un aspect qui rappelle absolument celui qu'il à dans les gneiss dynamo-métamorphiques. Enfin dans certains cas tous les éléments de la roche sont complètement broyés, il se forme alors une brèche contenant indistinc- tement des fragments de quartz et de feldspath pêle-mêle avec des débris de mica. La production d’un certain nombre de minéraux parait d’ailleurs liée à ces phénomènes dynamiques. Les micas s’altérent, avec séparation de Leucoxène, les feldspaths se kaolinisent en se chargeant de séricite, dans bien des cas cette séri- citisation les rend indéterminables. L'Épidote enfin est souvent le résultat du dy- namo-métamorphisme. Il faut cependant remarquer que fréquemment la forma- tion de l’Épidote est absolument indépendante et parfois même il ne nous paraît pas démontré qu’elle ne soit point primaire. Sa présence en effet dans l'intérieur du Quartz du Béryl et aussi de certains plagioclases parfaitement frais et de nature absolument albitique, ne milite guère en faveur d’une origine secondaire. CHAPITRE IV DESCRIPTION MONOGRAPHIQUE DES TYPES ÉTUDIÉS. S 1. Description monographique des types éludiés. Nous donnerons pour chaque description le numéro de léchantillon, ainsi que ses caractères macroscopiques. Pour la commodité de lexposition, nous groupe- rons en une même catégorie les protogines qui présentent le type «granitique » ou qui s’en rapprochent sensiblement, puis nous réunirons en un second groupe les protogines d’un type gneissique, « pegmatoide », ou celles à grands cristaux. Nous nous hätons d’ajouter que cette subdivision n’a rien d’absola, nous l'avons adoptée pour la clarté du sujet. Type granihique. N° 172. Crèle de lu Breya. Protogine à grain fin, peu micacée, d’un type quasi aplitique. 38 RECHERCHES GÉOLOGIQUES SLM ‘. Quelques lamelles de Bjiotite à caractères habituels. Quelques plages d’Albite et d'Oligoclase-Albite. Beaucoup d’Orthose, puis du Microcline et peu d’Anorthose. Quartz en plages granitiques. Séricite, Hématite, Épidote. N° 155. Crèle de la Combe d'Orny (2602 m.). Roche granitique, à grain moyen, micacée. SLM. Mica noir abondant avec Sagénite et Leucoxène, puis aussi avec Allanite entourée d'Épidote. Apatite. Plagioclases rares formés par de l’Albite. Beaucoup d’Orthose et Anorthose. Peu de Microcline. Quartz granitique. Spécimen très dyna- mique, les Feldspaths et le Quartz sont cassés et broyés par places. Beaucoup de produits secondaires. Séricite et Chlorite dans la Biotite. N° 658. Arèle du Châtelet. Belle protogine finement grenue, analogue à celle de la Breya. Elle est criblée de filons d’Aplite. SLM. Quelques lamelles de Biotite brune plutôt rare et altérée. Un peu de Mica blanc. Plagioclases abondants; les variétés correspondent à de l’Albite et de l’Oligoclase acide. Orthose avec beaux filonnets, puis peu de Microcline et d’Anor- those. Quartz en belles plages brisées par les actions dynamiques. La roche est encore très fraîche, elle renferme cependant un peu de Séricite et d’Épidote. N° 612 au Portalel à 3345 m. Beau type granitique, à grain moyen, à quartz légèrement violacé. SLM. Mica noir verdi par les actions secondaires, riche en inclusions habituelles, Allanite, puis Hornblende verte en débris d’un polychroïsme assez faible. Peu d’Albite et d'Oligoclase acide. Quartz granitique, montrant par places une tendance aux formes pegmatoïdes. N° 671. Petit clocher de Planereuse. Beau granit à feldspath verdâtre, peu micacé. SLM. Biotite en grande partie chloritisée. Peu de Plagioclase séricitisé et indé- terminable, Orthose dominant puis Anorthose et Microcline. Eléments secondaires ordinaires. La roche est assez dynamométamorphique. N° 678. Sommet de la Pointe de Planereuse. Cet échantillon ressemble au précédent. SLM. Biotite verdie ; Allanite, peu de Plagioclases (Oligoclase acide, Oligoclase- ! SLM. Abréviation de : sous le microscope. SUR LE MONT-BLANC. 39 Albite). Orthose abondant de même que le Quartz en plages. Chlorite, Épidote, Séricite. Belles actions dynamiques. N° 681. Eboulis de Treutz-Bouc. La roche est granitique avec feldspaths potassiques rosés, et plagioclases ver- dâtres. SLM. L’Allanite est rare. Magnétite abondante en octaëdres reconnaissables. Biotite altérée, en petites lamelles formant amas. Quelques paillettes de Mica blanc. Peu de Plagioclases de petite dimension ; la variété est acide et comprise entre l’Albite et l’Oligoclase-Albite. Orthose à filonnets et Microcline abondants. Quartz granitique moulant le tout. Un autre échantillon N° 680, présente les mêmes caractères. N° 684. Treulz-Bouc près du Contact. C’est toujours le même trpe que les précédents. SLM. La Biotite est fortement altérée, avec séparation de Sphène, Magnétite, Leucoxène, Hématite. Le Mica noir donne naissance à un Mica blanc à peine poly- chroïque, à deux axes très rapprochés, qui renferme encore à l’intérieur des inclusions de Zircon. Peu d’Albite et de Microcline, Orthose abondant. Quartz granitique. Séricite, Chlorite. N° 679. Col de Crèle-Sèche. C’est le prototype du faciès granitique. L'Orthose s’y développe à peine légère- ment plus que les autres éléments. SLM. Peu de Mica verdi avec inclusions habituelles. Quelques plages d’Oligo- clase acide. Orthose, puis peu de Microcline. Calcite, Chlorite, Séricite. Phéno- mênes dynamiques intenses. N° 71%. La Maya derrière le Sommet, 2073 m. C'est un type à grain fin, analogue à celui du Châtelet. SLM. La Biotite est rare en petites paillettes et en lames presque entièrement chloritisées. Elle est riche en Zircon et Apatite et s'emplit de produits ferragineux. Plagioclases peu abondants, fortement séricitisés. (Oligoclase acide et Albite.) Microcline puis Orthose très développés. Quartz en gros grains arrondis à tendance granulitique. La roche est très peu dynamométamorphosée. N° 348. Mont-Dolent. Sur l’arète rocheuse qui descend sur Pré de Bar à 3500 m. Roche granitique, peu micacée, à plagioclases verdâtres. 40 RECHERCHES GÉOLOGIQUES SLM. Le Mica noir est disposé en amas, il est toujours fortement décomposé. Plagioclases séricitisés et vermiculés, d’acidité très variable allant de lAlbite à l’Oligoclase normal. Peu de Microcline, Orthose et Anorthose. Quartz granitique, tendant à s’isoler en grains arrondis, la structure est plutôt celle d’une granulite massive. Épidote, Séricite . N° 340. Monts-Rouges, près du point, 3274 m. Le grain de la roche est moyen, le plagioclase verdätre ; le quartz très hyalin. SLM. Un peu d’Allanite. Biotite en amas de petites lamelles, vert brunätre, riches en inclusions, principalement d’apatite. Chloritisation fréquente avec sépa- ration de Magnétite. Plagioclases comprenant en général les termes allant de l’Oligoclase acide à lAlbite inclusivement. Orthose et Anorthose. Pas de Micro- cline. Quartz en plages arrondies et isolées. La structure est en somme analogue à celle du précédent. Éléments secondaires ordinaires. N° 790. Base du Mont lréty, près du Pavillon. Protogine granitique, riche en mica bran. Type ordinaire. SLM. Biotite brune très abondante, paillettes nombreuses très polychroïques. Un peu de Sphène. Plagioclase abondant séricitisé indéterminable. Orthose, peu de Microcline. Quartz granitoide. Épidote, Séricite. N° 787. Porte du Col du Géant. Allanite. Beaucoup de Mica verdi. Peu d’Oligoclase acide et de Microcline. Orthose, puis Quartz en plages granitiques brisées. Épidote. Chlorite. Belles actions dynamiques. L’échantillon paraît être une forme de passage. On y distingue quel- ques plages de quartz grenu. N° 462. Glacier du Mont Fréty. Belle variété granitique, renfermant peu de feldspath verdätre, du quartz un peu violacé et des petites lamelles hexagonales de Mica noir. SLM. Mica abondant en belles lamelles d’un brun verdâtre, très riches en inclusions d’Apatite, de Magnétite, puis localement de Sagénite. La Biotite est en majeure partie chloritisée. Peu d’Oligoclase acide et d’Albite. Orthose abondant, Microcline plus rare. Épidote, Séricite. N° 461. Glacier de la Brenva. Altitude 3000 m. La roche comme aspect est absolument granitique, le grain en est moyen, le quartz légèrement violacé. SLM. Le Mica noir est chargé d’inclusions de Magnétite, Apatite, Zircon, Sagé- SUR LE MONT-BLANC. 41 nite. Il est en partie chloritisé avec séparation de Leucoxène. Les Plagioclases sont représentés par l’Oligoclase-Albite et l’Albite. Orthose normal. Quartz absolument granitique. Épidote, Séricite. N° 341. Arèle du Brouillard. Cette protogine, d’un type granitique, provient de l’arête du Brouillard dans laquelle la dénudation l’a mise à nu sur une certaine étendue. SLM. Un peu d’Allanite. Mica noir à 2 axes. Peu d’Oligoclase? dont la détèr- mination, vu l’état de la roche, est incertaine. Beauconp d’Orthose et peu de Microcline. Quartz abondant. Froissements dynamiques manifestes. N° 41%. Aiguille des Charmoz. au point 2500, du côté de la Mer de Glace. C’est le type granitique du versant Nord, caractéristique pour les Grandes Aiguilles. Cette roche est riche en mica disposé en amas. L'Orthose s’y exagère déjà d’une manière très sensible. SLM.Superbes Allanites d’une grandefraicheur. Biotite vert-olive, très polychroique saturée d’inclusions. Plagioclases séricitisés, on trouve principalement de PAlbite et de l’Oligoclase acide. Microcline, puis grandes et abondantes plages d’Orthose. Quartz granitique. Épidote, Séricite. Le quartz est écrasé, par places bréchyforme. N° 477. Rocher à l'Ouest du Col du Géant. Roche granitique, pauvre en Mica, de couleur blanche. SLM. Trés petites lamelles de mica verdi. Plagioclase, Oligoclase acide. Peu de Microcline. En revanche beaucoup d'Orthose à filonnets. Quartz granitique. Épidote Séricite. Type fortement dynamométamorphique. N° 455. Derrière le Tour Noir. Beau granit blanc, à quartz hyalin. SLM. Biotite en belles plages à inclusions habituelles notamment avec Sagénite. Allanite libre dans la roche ainsi que quelques jolis prismes de Zircon. Peu de Plagioclases Albite et Oligoclase-Albite. Beaucoup d'Orthose, puis du Microcline. Quartz granitique brisé. Épidote. N° 207. Au Sud-Ouest du Plan de l'Eau. SLM. Mica en petites paillettes chloritisées. Allanite puis Plagioclases altérés prin- cipalement Albite et Oligoclase acide. Orthose en plages, puis Quartz granitique. A la suite du type granitique, nous décrirons ici les roches granitoïdes du Mont Chétif et de la Montagne de la Saxe qui ne sauraient être séparées de la protogine du versant Sud du Mont-Blanc. TOME XXXIIT 6 49 RECHERCHES GÉOLOGIQUES N° 294. Mont Chétif, parois rocheuses du versant Nord du Sommet. Cette roche à l’œil nu ne pourrait être distinguée de la protogine du versant Sud. SLM. Peu de Biotite plus ou moins chloritisée. Oligoclase acide, Oligoclase basique, puis Albite. Un peu de Microcline. Beaucoup d’Orthose criblé de filonnets, Structure granitique, par places même pegmatoïde. N° 311. Montagne de la Saxe. Cette roche est semblable à la précédente mais beaucoup plus dynamométa- morphique. SLM. Peu de Mica vert, Oligoclase acide, pas de Microcline mais beaucoup d'Orthose. Quartz granitique. Phénomènes dynamiques intenses. Les lamelles hémitropes des feldspaths sont ployées, le Quartzest écrasé : des trainées de Séricite jalonnent les cassures des felspaths. N° 313. En haut du Couloir de la Saxe. SLM. Peu de Mica verdi en amas. Beaucoup de Plagioclases Oligoclase. Orthose à filonnets. Quartz abondant ; par places formes pegmatoïdes. Type peymatoïde, glandulaire el gneissique. N° 675. Col du Chardonnet. Cette roche parfaitement gneissique et verdâtre, présente un grand développe- ment de l’Orthose qui y affecte une disposition glandulaire . SLM. L'Orthose forme l'élément prédominant, ses grandes plages sont criblées de filonnets d’Albite. Il est accompagné de Microcline, puis de quelques plages d’Albite généralement emprisonnées dans l’Orthose. Ces grandes plages sont réu- nies par une masse schisteuse formée en grande partie de petites lamelles de Biotite de couleur verdâtre, de quelques Apatites, d’un peu de Sphêne puis de beaucoup de Quartz en grains polyédriques. On trouve aussi quelques plages de Quartz granitique à extinetions onduleuses. N° 659 et 660. Moraine du Glacier d'Orny. Protogines à grands cristaux felsdpathiques alignés parallèlement. SLM. Biotite tantôt en belles lamelles polychroïques riches en inclusions et froissées, tantôt complètement chloritisée avec séparation de Magnétite et Leucoxène. Plagioclases représentés par l'Albite et l’Oligoclase-Albite en grandes et petites plages disloquées un peu séricitisées. Microcline très abondant en grands SUR LE MONT-BLANC. 43 cristaux puis Orthose. Quartz granitique en partie écrasé comme les autres éléments de la roche. Un peu de quartz grenu. N° 661. Moraine du Glacier d'Orny. Beau type pegmatoïde, à énormes cristaux feldspathiques dépourvus d’orienta- tion. La roche comme la précédente renferme de nombreuses enclaves. SLM. Sphéne rare, Biotite verte puis beaucoup d'Épidote. Plagioclase assez abondant de petite dimension, libre, ou complètement enclavé dans lOrthose. La variété est acide (Albite). Grandes plages d’Orthose et aussi de Microcline. Quartz en plages brisées à extinctions onduleuses. N° 145. Pointe d'Orny. Type pegmatoïde à grands cristaux de feldspaths potassiques, orientés d’une manière quelconque les unes par rapport aux autres. SLM. Beaucoup d’Allanite en prismes allongés. Biotite verte en lamelles isolées et amas souvent chloritisées. Plagioclase Oligoclase acide avec peu d’Albite. Orthose et Microcline prédominants. Quartz brisé, disposé en lentilles allongées et écrasées, simulant par places du quartz grenu. Épidote. Séricite. N°137. Le Pissoir. Type pegmatoide à grands Orthoses, peu micacé. SLM. Biotite rare chloritisée avec séparation de Leucoxène. Plagioclase repré- senté exclusivement par de l’Albite presque entièrement enfermé dans les cristaux plages des feldspaths potassiques. Ces derniers comprennent l’Orthose et le Micro- cline. Quartz rare. Roche très dynamométamorphique, transformée par places en une véritable brèche microscopique. Un peu de Quartz secondaire . N° 140. Pas d’Arpelte. Roche analogue au type précédent, mais beaucoup plus micacée. SLM. Beaucoup de mica brun verdâtre surchargé de Leucoxène. Plagioclase-Albite altéré, chargé de séricite. Orthose et Microcline prédominants. Quartz en plages brisées. Épidote. Echantillon dynamométamorphique. N° 211. Montée des Six Orques. Type franchement gneissique et glanduleux. SLM. Quelques rares et petites lamelles de Biotite verdie. Puis un peu d'Oligo- clase acide voire même d’oligoclase basique. Orthose abondant avec les caractères habituels. Quartz disséminé partout, exclusivement développé sous la forme grenue et de beaucoup plus petite dimension que les autres éléments. Il est 44 RECHERCHES GÉOLOGIQUES associé à quelques rares paillettes de Mica blanc. Épidote. Séricite. Roche dyna- mométamorphique. N° 466. Glacier de Trient. Roche très altérée, d’un type pegmatoïde, à mica verdi. SLM. Biotite plutôt rare ; Oligoclase acide, puis Albite. Grands cristaux d’Orthose -criblés de filonnets et màclés selon Karlsbad. Quartz en plages brisées, à extinc- tions roulantes . N° 422. Aiguille du Tacul. Roche pegmatoïde de couleur rosée. SLM. Biotite verte en petites lamelles, avec Leucoxène et Zircon. Oligoclase acide .‘Beaucoup d’Orthose puis de Microcline. Quartz en plages, accompagné d’un peu de quartz grenu. Séricite, Hématite. La roche renferme quelques filonnets de chlorite secondaire. N° 426. Les Courtes. Roche un peu schisteuse à l'œil nu, renfermant un peu de Plagioclase verdâtre et beaucoup de quartz. SLM. Allanite et Zircon libres dans la roche. Belles lamelles de mica noir, verdi par les actions secondaires et renfermant de nombreuses inclusions. Plagioclases constitués presque exclusivement par de l’Albite. Orthose et Microcline abondants, un peu d’Anorthose. Quartz en plages en parties écrasées et bréchyformes. Épidote trés localisée en petits grains. N° 452. Au bas du Glacier des Rognons. Roche peu micacée à grain moyen, qui passe aux beaux types pegmatoïdes du Col des Grands Montets. Type un peu spécial. SLM. Mica chloritisé rare. Beaucoup de Plagioclase, principalement lOligoclase acide, peu d’Albite. Orthose bien développé tandis que le Microcline est rare. Quartz en plages et en grains polyédriques disséminé partout. Épidote, Chlorite, Calcite. N° 417. Aiguille du Dru. Roche grisàtre un peu schisteuse. SLM. Biotite verte avec inclusions. Plagioclase rare, brisé, Orthose abondant, peu de Microcline. Quartz en plages écrasées, puis Quartz grenu. Épidote, Chlorite, Séricite. N° 418. Aiguille du Dru. SUR LE MONT-BLANC. 45 Type absolument gneissique, avec quelques feldspaths disposés en glandules. SLM. Les grands cristaux sont formés par de l’Orthose et du Microcline, associés à des lamelles de Mica noir très polychroïque, avec inclusions de Zircon auréolé d’Apatite puis de Sagénite. On trouve aussi quelques sections d’un plagioclase albitique, généralement décomposé et séricitisé. Ces divers éléments sont noyés dans une masse de quartz, affectant exclusivement la forme grenue, qui se déve- loppe en jolis grains polyédriques de beaucoup plus petite dimension que les éléments précités. L'Épidote en petits grains ainsi que les paillettes de Séricite sont fréquents. Quant à la structure, elle est manifestement parallèle. Les lamelles de Biotite sont nettement orientées en trainées et les éléments feldspathiques accu- sent un phénomène semblable. N° 776. Arèle du Col du Géant. Type pegmatoïde riche en mica vert. SLM. Beaucoup d’Allanite. Biotite ordinaire altérée, ainsi que les Plagioclases qui sont indéterminables. Beaucoup de Microcline, puis Orthose avec les caractères ordinaires. Quartz en plages brisées, un peu de Quartz sous forme grenue. Épidote, Calcite, Hématite. N° 775. Cabane du Col du Géant. Type franchement gneissique. SLM. Biotite verdie, Allanite et Magnétite. Quelques petites sections d’Albite ; puis cristaux-plages d’Orthose et de Microcline formant glandule, avec filonnets. Quartz développé entièrement sous la forme grenue. La roche est aussi dynamo- métamorphique, les feldspaths fortement séricitisés, parfois entourés d’une couronne de fragments dûs à l’écrasement. A la suite de l’énumération monographique des divers échantillons de protogine que nous avons étudiés, nous décrirons encore le type exceptionnel à Béryl, puis aussi une roche verdâtre que l’on trouve intercalée entre les bancs de Protogine et à laquelle nous donnerons le nom d’Épidotite. N° 40. Protogine à Béryl. Aiguille du Charmoz. Belle roche à grain moyen, constellée de cristaux de Béryl, d’un bleu pâle me- surant jusqu'à un centimètre et plus. À Pœil nu la roche parait dépourvue de Quartz. SLM. La roche est un peu quartzeuse. La Biotite, plutôt rare, est réunie en amas de petites lamelles brunes et polychroïques, en partie altérées et chloritisées. 46 RECHERCHES GÉOLOGIQUES Le Sphène parait assez abondant, 1l se présente en grains grisàtres d’assez grosse dimension mêlé généralement à de l'Epidote. Ce dernier minéral est exceptionnel- lement abondant et paraît absolument primaire. Il se présente en fort jolis prismes terminés pour la plupart, massés sur certains points et indifféremment inclus dans les Feldspaths, le Quartz ou le Béryl. Le Plagioclase est très développé dans cette roche. Ses extinctions dans la zone de symétrie ne dépassent pas 32° entre deux lamelles. Sur g'° (010) l'extinction se fait à 22 de pg' pour np; la face g' — (010) est perpendiculaire à une bissec- trice aiguë positive. La variété est donc de PAlbite ; la méthode de Becke confirme d’ailleurs ce diagnostic. Il paraît y avoir également des Oligoclases de basicité variable, mais en moindre quantité. L'Orthose et le Microcline existent aussi, mais sont moins développés que dans la protogine ordinaire. Le Béryl se présente sous forme de sections prismatiques et hexagonales, il montre les caractères généraux décrits précédemment. Son polychroïsme reste appréciable, sa consolidation est antérieure à celle du quartz. Le Quartz rare est toujours en plages granitoïdes froissées. L’Allanite semble manquer à cette variété. N° 458. Épidotite. Col des Grands Montets. Cette roche de couleur verdâtre est compacte et finement grenue. SLM. Elle est en grande partie constituée par des grains jaunâtres d’Épidote qui moulent tous les autres éléments. Ceux-ci sont représentés par une Biotite verte, en toutes petites lamelles très polychroïques ng = vert très foncé np = jaunâtre très pâle, puis par des petits grains de Feldspaths notamment de Plagioclases. Ils sont mâclés selon la loi de PAlbite et s’éteignent sur g' = (010) à 8°. La bissectrice aiguë est négative, et dans la zone de symétrie la plupart des extinctions se font aux environs de 22° entre deux lamelles. C’est donc selon toute vraisemblance un Oligoclase-Andésine. On trouve aussi quelques grains d’Orthose, quant au Quartz, il estexcessivement rare. = SUR LE MONT-BLANC. A7 CHAPITRE V. CARACTÈRES CHIMIQUES DE LA PROTOGINE. $ 1. Méthodes analytiques suivies. — K 2: Analyses de la Protogine. — K 3. Discussions des ré- sultats. — K 4. Le contact de la protogine et des schistes. $ 1. Méthodes analytiques suivies. Nous avons analysé un grand nombre d'échantillons de Protogine, appartenant aux différents types que nous avons établis dans les pages précédentes. Nous avons toujours choisi un matériel aussi frais que possible et pour obtenir une composition moyenne nous avons pulvérisé un gros fragment de la roche pour faire la prise d’essai. Les méthodes analytiques que nous avons employées sont celles de la désagrégation au carbonate de soude pour doser la Silice et les bases, puis celle de l’attaque à l’acide fluorhydrique pour séparer les alcalis. Toutefois nous avons employé pour le dosage des alcalis d’un certain nombre de protogines la méthode de Deville au carbonate de chaux et chlorure d’Ammonium qui donne d'excellents résultats. La séparation du fer et de l’alumine a toujours été faite par la fusion potassique ; le fer total vu sa faible proportion à été calculé comme FeO et n’a pas été séparé du Fe, 0,. La perte au feu enfin a été déterminée à la tempé- rature du bec Bunsen ordinaire ; quant à l'acide phosphorique et au Manganèse qu se rencontrent dans tous les échantillons en très petite quantité, ils n’ont pas été dosés. La très grande majorité des échantillons analysés ont été étudiés en plaques minces; on trouvera leurs diagnoses aux numéros indiqués. S 2. Analyses de la Protogine. N° 6929 N° 658 N° 612 N° 671 Si0, — 74.14 75.96 68.53 71.84 AO 13.30 13.38 UE 14.07 FeO — 1.61 1.66 AE 2.01 Ca0O — 0.69 0.88 2,47 1.08 MERE 0.20 0.34 0.45 0.40 KO — 6.08 4.58 5.25 5.25 NO 3.63 3.32 3.17 nl Perte au feu — 0.60 0.46 0.39 0.86 100.25 100.58 100.63 99.62 SiO, AL,O, Fe0 Cao M0 K,0 Na,0 Perte au feu SiO, ALO, Fe0 Cao Ms0 K,0 Na,0 Perte au feu SiO, AL,0, FeO Ca0 Mg0 K,0 Na,0 BeO Perte au feu 69 0. 99,5 101.28 N° 675 .95 RECHERCHES GÉOLOGIQUES N° 461 N° 414 N° 477 N° 518 N° 417 68.91 76.62 72.42 66.35 69.64 15.89. . 11.76: 14.83 AT:4TA MMA 3.46 3.54 1.79 3.18 3.06 2.35 1.80 1.15 2,31 2.47 0.60 02? 0.28 0.46 0.18 #.01 2.85 5.49 SES RS 4.10 3.02 3.42 5:60 0.53 0.70 0.53 0.73 0.34 99.85 4100.48 99.91 101.57 4100.00 N° 660 N 659 N° 661 N° 140 N° 154 69.54 69.85 68.55 72.15 | 76.20 15.20 46.10 15.95 16.12 12.89 2.76 1.89 1.85 2.01 1.72 2.116 (SE 1.86 1.20 0.50 0.34 0.71 0.46 0.32 0.80 5.37 6.13 5.57 5.71 3.93 k.19 3.21 3. 70 3.43 3.19 0.97 0.90 0.91 0.74 1.16 100.53 99.51 98.85 101.68 100.39 N° 448 N° 4004 70.62 62.10 15.50 18.02 2.84 3.57 2.05 2.59 0.32 0.75 4.76 4.07 3.05 6.51 1.02 1.99 SUR LE MONT-BLANC. 49 N° 629 — Arête de la Breya, type granitique à grain fin. N° 658 — Arète du Châtelet, id. N° 612 = Le Portalet, type granitique avec nn peu d'amphibole,. N° 671 —= Clocher de Planereuse, type granitique à grain moyen. N° 684 — Treutz-Boue, près du contact, type granitique à grain moyen. N° 461 — Glacier de Brenva, type granitique à grain moyen. N° 414 == Aiguille du Grand-Charmoz, type granitique des Grandes Aiguilles. N° 477 — Rocher à l’ouest du Col du Géant, type granitique. N° 518 — Rocher de la Tourette, type très dynamomé tamorphique. N° #17 — Aiguille du Dru. N° 675 — Col du Chardonnet type gneissique, verdâtre. N° 659 — Glacier d’Orny (type à grands cristaux orientés). N° 660 — Moraine du Glacier d'Orny id. id. N° 661 — Moraine du Glacier d’Orny (type pegmatoïde). N° 140 = Pas d’Arpette id. N° 151 — Cirque avant Orny (type pegmatoïde un peu spécial). N° 137 — Le Pissoir (type pegmatoïde). N° 418 — Aiguille du Dru (type gneissique). N° 400 à == Protogine à Béryl (Aiguille du Charmoz). S 3. Discussion des résultats. La comparaison des différentes analyses du tableau qui précède conduit à quelques conclusions intéressantes. En premier lieu, bien que la quantité de Silice puisse osciller entre 66-76 ‘/,, l’acidité de la protogine reste d'habitude celle d'un vrai granit, mais d’un granit relativement acide qui par ce fait se distingue de ceux qui apparaissent dans les chaînes cristallines de l’are externe de la zone du Mont-Blanc. On pourra s’en convaincre par le tableau des analyses des granits de Beaufort Valorsine et Gas- teren faites par l’un de nous, et comparé à la moyenne fournie par nos différentes analyses de protogine. TOME XXXIII = 50 RECHERCHES GÉOLOGIQUES I Il HI IV Si 0, — 71.68 64.81 66.22 67.87 AO, — 14.62 17.98 18.51 95.96 FeO — 2.41 3,05 2.78 4.50 Ca0 — 1.48 2,95 2,98 .173 MgO — 0.44 1.62 0.95 1.40 K,0O — 5.01 2,98 5.21 4.26 Na,0 — 3.64 5.70 3.65 3.72 H,0 — 0.77 1.60 1,93 100.05 99.99 99.68 101.37 Une comparaison analogue faite avec les protogines des Alpes Bernoises, et avec celles du Pelvoux, nous montre en revanche que la protogine du Mont-Blanc est moins acide que ces dernières, qui paraissent par leur composition se rappro- cher davantage des granulites massives des auteurs français. N° V VI VII VIII Si 0, 76.40 76.28 76.52 74.40 AI, 0, 13.48 13.19 13.31 13.91 Fe O 1.30 1.23 1.44 1.25 Ca 0 1.28 0.88 0.65 0.61 Mg O 0.32 0.48 0.50 0.28 K, 0 4.59 1.32 5.83 4.36 Na,0 3.93 LAS 3.43 4.65 Perte. 0.51 0.51 0.84 0.65 101.81 101.07 100.52 100.11 N°1. Moyenne des analyses de la protogine du Mont-Blanc. N° II. Moyenne des analyses du granit de Beaufort (Dupare et Ritter). N° III. Granit de Valorsine (Duparc). N° IV. Granit de Gasteren (id.). N° V. Protogine Bietschorn (id.). N° VI. Protogine Aletschorn (id.). N° VII. Protogine de la Rosière (id.). SUR LE MONT-BLANC. 51 N° VHII. Moyenne des cinq analyses de la protogine du Pelvoux (Termier)'. Si on compare maintenant les moyennes obtenues en prenant d’une part les types franchement granitiques, de l’autre les types gneissiques et pegmatoïdes on arrive aux résultats suivants : nés. Pen eu SIROP 1288 70.49 AIR ONE 167871 15.37 Fe O = 2.29 2.54 Ca 0 = 1.43 1.54 Mg O = 0.36 0.52 K, 0 = 4.85 5.17 Na,0 = 3.51 3.78 Perte au feu — 0.59 0.95 99.78 100.36 Il semble donc y avoir une différence systématique entre ces deux types le second étant moins acide que le premier. Les oscillations que l’on observe dans l’acidité de la protogine du Mont-Blanc, ne proviennent généralement pas de la plus ou moins grande abondance de l’élé- ment noir. Les quantités relatives d’Oxyde ferreux et de Magnésie montrent en effet que à l’exception de certaines variétés gneissiques, la protogine est plutôt pauvre en mia; on rencontre d’ailleurs des protogines relativement micacées qui sont très acides et vice-versa. Les variations dans l’acidité paraissent bien plus dépendre directement de la quantité de quartz, comme aussi de la nature des feldspaths. La chaux semble être plus abondante dans la protogine du Mont-Blanc que dans ses congénères des Alpes Bernoiïses et du Pelvoux. Elle est cependant en faible quantité ; ce fait est bien conforme à ce que nous a montré le microscope. Nous avons vu en effet que les plagioclases sont toujours acides et compris entre une Albite probablement très légérement calcifère et un oligoclase toujours acide. Il faut également remarquer que la chaux ne provient point exclusivement 1 Termier, liste No 72. 52 RECHERCHES GÉOLOGIQUES du Feldspath ; lP'Epidote est souvent abondante, et elle n’est certainement pas toujours le résultat de la décomposition des plagioclases. Quant au rapport de la soude à la potasse, il est variable comme nous lavons vu; mais en principe, la protogine du Mont-Blanc est toujours une roche où la soude est abondante et peut souvent égaler la potasse en quantité. Or, comme à quelques exceptions près le Plagioclase est inférieur à l’Orthose, notamment dans les types pegmatoïdes, une partie de la soude doit évidemment être attribuée à l’Orthose qui devient sodifère et passe à l’Anorthose. On trouve pour le coefficient d’acidité le chiffre 3.9, et pour la formule magmatique les rapports que voici : 8,0, 3.5 R,0, 1.11 RO RO :RO—2 Na,0 : K,0 = 0,73 Un fait à enregistrer, c’est les variations quantitatives que subissent les divers éléments chimiques de la protogine. Si à la vérité ceux-ci sont plus ou moins liés les uns aux autres et si par exemple une certaine quantité de Silice fait prévoir dans une certaine mesure le pourcentage des autres éléments, il y a cependant des différences curieuses. Ainsi la protogine gneissique du Col du Chardonnet pour 69,95 °/, de Si 0, renferme 4.27 °/, de CaO et 1.20 de MgO ; tandis que le type granitique de Pla- nereuse par contre pour 70 °} de Silice renferme 1.08 de CaO et seulement 0.40 de magnésie. Or un magma granitique analogue à celui qui a donné naissance à la proto- sine doit cependant posséder une assez grande homogénéité originelle, et les variations observées ne peuvent, à notre avis, être interprétées que par une mo- dification plus ou moins locale et partielle de cette homogénéité. Dans les chapitres qui suivront, nous tächerons de démontrer qu’il en a bien été ainsi et que les variations observées résultent de l’action de la couverture cristalline sur la roche de profondeur. S4. Le contact de la protogine avec les schistes. Le contact de la protogine avec les schistes est des plus intéressants. Il est d’ailleurs assez difficile de trouver des échantillons au contact même quand celui-ci est filonien ; nous avons eu cependant la chance d’avoir un fragment de ce contact, SUR LE MONT-BLANC. 93 qui provenait de l’Aiguille du Charmoz. La protogine y est plutôt à grain fin, le schiste de couleur verdâtre est fortement micacé. SLM. N° 49. Les traits caractéristiques du contact filonien, tels qu’on peut les observer sur le terrain, se reproduisent exactement avec les mêmes détails ; la protogine prend un caractère spécial. La Biotite s’y présente en lamelles verdies très polychroïques, pauvres en inclusions et fréquemment accompagnées de Muscovite. Le Plagioclase est abondant, la variété se rattache ici à l’Oligoclase normal. L’Orthose et l’Anorthose se développent comme d'habitude ; quant au Quartz, il se présente entièrement sous la forme grenue at sa dimension contraste avec celle des autres éléments précités qui sont en quelque sorte noyés dans une pâte quartzeuse, largement cristallisée. Le Micaschiste est composé d’une association de petites lamelles de mica verdi avec des grains de Quartz et d'Epidote : le tout affectant une structure pa- rallèle parfaite. Le contact direct avec le schiste et la protogine se fait par une zone dentelée et l’on voit nettement par places la Protogine lancer latéralement dans le schiste des petites apophyses en donnant naissance à une véritable injection quartzeuse et en développant localement dans le schiste les éléments du granit. L'analyse suivante faite sur le schiste du contact a donné les résultats que voici : Analyse du schisle. Si 0, — 59.30 AMOR "20 EN OME= 7.29 CARO 3.05 MoOME=00215;1 KO M2I59 Na OMI=MLNG:83 Perte au feu — 0.68 101.25 24 RECHERCHES GÉOLOGIQUES CHAPITRE VI. LES ENCLAVES DANS LA PROTOGINE. S 1. Opinion des auteurs sur les enclaves. — 2. Les enclaves fragmentaires. — $ 3. Structure microscopique des enclaves fragmentaires. — $ 4. Composition chimique et analyses. — K 5. Carac- tère des enclaves fragmentaires. $ 1. Opiniens des auteurs sur les enclaves. Favre‘, le premier, dans ses minutieuses recherches sur le massif du Mont- Blanc, remarquait que la protogine empâtait souvent des fragments de gneiss. Cependant, reconnaissant d’autre part l’analogie entre certains de ces englobe- ments et le porphyre gris-cendré de la base du Montanvers, il les considère comme des variétés de protogine. Gerlach*® mentionne aussi ces fragments étrangers et s'exprime à leur égard de la manière suivante : « Bemerkenswerth sind die dunkelgrünlich grauen fein kôrnigen Flecke oder « Auscheidungen welche sehr häufig sowohl in den Protogingneissen als auch in « den Protogingranit zum Vorschein kommen, und oft eine grüsse von 2-3 Füsse «erreichen. Auch in diesen dunkel fein kürnigen Massen. treten grôssere Feldspath « Kristalle auf. » Il est intéressant de constater ici que Gerlach considérait ces fragments comme le résultat d’une ségrégation plus basique au sein de la protogine. M. Michel-Lévy”, dans son travail sur les roches éruptives du Mont-Blanc a repris cette question et a rattaché les dits fragments à des débris de la couverture cristalline, incomplètement résorbés par la roche de profondeur. Nous-mêmes, à cette époque arrivions d’une manière indépendante à des conclusions analogues. Depuis lors, nous avons multiplié nos recherches sur ces enclaves dont la con- naissance exacte est très importante pour la discussion des questions qui se ratta- ! Favre. Liste bibliographique, N° 18. ? Gerlach. id. N°21: # Michel-Lévy. id. Ne 34. SUR LE MONT-BLANC. 55 chent à la genèse des roches de profondeur et avons pu établir leur nature véritable, ainsi que le rôle qu’elles jouent dans les différents types de protogine de Il faut tout d’abord distinguer deux sortes d’enclaves : celles qui sont fragmen- taires et celles qui, beaucoup plus grandes, forment des bancs rocheux entiers, voire même de véritables synelinaux pincés et englobés dans la protogine. S 2. Les enclaves fragmentaires. Quiconque à parcouru le massif du Mont-Blanc dans son intérieur, a été frappé du fait que sur certaines parois abruptes, la protogine paraît criblée de taches plus ou moins nombreuses, de dimensions variables. La même observation peut être faite pour la plupart des blocs charriés par les divers glaciers, lon peut y voir que rien n’est plus variable que la forme de ces enclaves. Les unes sont des blocs anguleux, généralement aplatis et allongés, dont la structure très schisteuse contraste nettement avec celle de fa protogine. Les autres par contre, sont arrondies comme des galets, elles paraissent compactes et homogènes et on n’y voit trace de schistosite ; cependant elles se laissent facile- ment séparer par le choc et montrent alors des surfaces planes à éclat soyeux, différent de celui qu’on observe sur la protogine. Fragments schisteux et enclaves arrondies se détachent souvent de la protogine qui les entoure et forment ces cailloux noirâtres que l’on observe sur certaines moraines ou encore au bas des pierriers. Le volume de ces enclaves est fort variable ; quelques-unes forment des blocs énormes, c’est d’ailleurs l’exception. En général elles ne dépassent pas cinquante à quatre-vingt centimètres de diamètre et dans la trés grande majorité des cas elles sont beaucoup plus petites. Parfois même elles sont si petites qu’elles se résolvent en amas micacés qui com- muniquent à la protogine un mouchetage particulier. Quelquefois dans le voisinage immédiat de ces enclaves, on peut voir dans la roche granitique des bandes de mica plus ou moins concentriques qui les entourent, entre lesquelles les éléments de la protogine ont cristallisé. Au contact immédiat l’enclave est souvent enveloppée d’un mince revêtement micacé, de couleur verdâtre, ! L. Duparcet L. Mrazee. Liste bibliographique. N° 36. 56 RECHERCHES GÉOLOGIQUES et d'épaisseur variable, ne dépassant cependant pas quelques millimètres, qui reste adbérent à la protogine quand on détache le fragment. D'autres fois au contact de celui-ci avec la protogine, il se développe une zone quartzeuse de deux à trois millimètres d'épaisseur. Ces enclaves ne se rencontrent pas avec la même abondance dans les divers types de protogine. Elles sont fréquentes dans le type gneissique et pegmatoïde, elles sont plus rares et peuvent même manquer dans le type granitique. En général elles abondent près du contact avec la couverture cristalline. Dans le type gneissique, les enclaves sont d'habitude anguleuses et schisteuses et orientées souvent parallèlement ; l'impression produite est alors celle d’une roche schisteuse disloquée et pénétrée par le granit. Dans les variétés pegmatoïdes ou glandulaires par contre, les enclaves sont arrondies et souvent entourées de traînées filamenteuses d’élément micacé, qui paraissent provenir de la résorption partielle du fragment, accompagnée d’un rebrassement dans le magma visqueux. Ces trainées sont d’ailleurs absolument indépendantes de la schistosité que peut conserver la roche; rien n’est plus caractéristique que ce genre de phénomène que l’on peut observer si bien au haut du Col des Grands-Montets, au Jardin d’Ar- gentières, au Col du Chardonnet, etc., etc. Les enclaves de grande dimension se rencontrent principalement au Col des Chamois. Dans l’intérieur les enclaves sont souvent finement grenues et montrent par-e1 par-là un ou deux grands cristaux de quartz bipyraiidé ; d’autres fois ce sont des grosses glandules feldspathiques qui s’y développent. Elles sont alors tantôt disposées parallèlement, tantôt dispersées dans tous les sens et communiquent à certaines variétés un aspect porphyrique. $ 3. Structure microscopique des enclaves fragmentaires. La structure microscopique de ces enclaves est intéressante. Les types très schisteux et verdâtres sont essentiellement formés de Biotite et d’Épidote, auxquelles se joint un peu de quartz et de Feldspath. La Biotite est rigoureusement à un axe ; son polychroïsme est intense, ng= vert brunâtre foncé, np= brun jaunâtre très pâle. Elle renferme quelques petites inclusions d’Apatite, du Zircon toujours rare et quelques aiguilles de Sagénite. L'Épidote presque aussi abondante que le Mica se présente en aiguilles et en petits grains. La Magnétite SUR LE MONT-BLANC. 57 s’associe toujours aux éléments précités, elle est d'habitude entourée d’une couronne de Sphène caractère que nous retrouvons dans bon nombre de roches du manteau cristallin. La structure est toujours nettement parallèle, les petits grains de quartz et de Feldspaths remplissent les interstices laissés vides entre le Mica et l'Épidote. Les enclaves schisteuses passent graduellement aux variétés plus compactes dans lesquelles la Biotite, beaucoup moins abondante, garde encore une orientation parallèle ; mais le canevas principal est alors formé par des éléments Feldspathiques notamment par de l’Orthose, criblé d’inelusions et fortement séricitisé. On y trouve aussi du Sphêne, de la Magnétite, de l’Allanite, de lApatite et parfois des jolis zircons terminés mesurant jusqu'à 0,1 mm., ainsi que des petites lentilles formées par la réunion de quelques grains de quartz polyédrique. Puis des variétés compactes on passe à celles dans lesquelles se développent les glandules dont nous avons parlé. Celles-ci sont assez variées. Elles sont parfois composées d’un seul grand cristal d’Orthose ou de Microcline, à structure microperthitique, qui empâte alors soit une lamelle de Biotite, soit quelques cristaux plus petits d’un plagioclase générale- ment acide, soit encore quelques petits grains de quartz. Ces grands cristaux sont souvent mâclés selon la loi de Karlsbad, ils sont fréquemment fissurés puis ressoudés par du quartz secondaire. D’autrefois les lentilles sont formées par une véritable pegmatite de quartz cunéiforme avec de l’Orthose et des Plagioclases acides, où encore par un assem- blage granitoïde des divers éléments de la protogine. On trouve enfin de ces glandules formées exelasivement par du quartz grenu, ou par une plage feldspa- thique ou quartzeuse, entourée d’une multitude de grains de quartz granulitique. Ces glandules ou lentilles sont allongées, leur grand axe coïncide sensiblement avec le sens de la schistosite. Elles penvent se développer en grande abondance et souvent une glandule feldspathique alterne avec une glandule quartzeuse, lenclave prend alors l’aspect d’un gneiss œillé. Il est à remarquer d’ailleurs que selon les échantillons, il y a tantôt prédominance des glandules feldspathiques, tantôt des glandules quartzeuses; quant aux feldspaths ils sont toujours remarqua- blement acides. Le quartz grenu peut d’ailleurs imprégner complètement l’enclave et s’y développer partout : il y forme non seulement les lentilles minuscules dont nous avons parlé plus haut, mais encore des rangées de grains alignés en chapelet, qui se faufilent entre les lamelles de mica. TOME XXXIIT 8 58 RECHERCHES GÉOLOGIQUES L'Amphibole si fréquente dans les enclaves des granulites filoniennes paraît beaucoup plus rare dans celles de la protogine. Elle s’y rencontre cependant en débris fibreux, d'un vert grisàtre et d’un polychroisme faible ng= vert pâle np= vert jaunâtre très pale. Sur g' (010) l’extinction se fait à 20°. Bisectrice aiguë et biréfringence normales. L'angle des axes est plutôt petit. Quelquefois l’amphibole est assez abondante, elle se présente alors en petites aiguilles mesurant au plus 0.025 mm., souvent décolorées sur les bords et mâclés selon h'= 100. Chez les enclaves très compactes et d'aspect porphyroïde, il est très difficile de retrouver des traces de la structure primitive. Toute la masse est complètement pénétrée par les éléments du granit qui y cristallisent dans tous les sens ; l’en- clave ne se distingne guêre dans ce cas de la protogine qui l’environne, si ce n’est par l'abondance du mica et par le développement du sphène. Le contact immédiat de l’enclave avec la protogine offre de l'intérêt. On observe d'habitude qu'il est formé par un cordon de grosses lamelles de Biotite, qui établit la séparation entre les deux roches. Cette Biotite toujours très fraiche, renferme de nombreuses inclusions des minéraux habituels et particulièrement de Magné- tite, de Sphène et d’Allanite. Par places ce cordon micacé est rompu et les éléments de la protogine pénêtrent dans l’intérieur de l’enclave où ils cristallisent. Ce contact peut revêtir aussi d’autres formes. Souvent il n’est point franc, il y a alors passage graduel et on voit se développer des grands cristaux feldspathiques notamment des plagioclases, qui empâtent complètement les éléments de lenclave schisteuse au sein de laquelle ils se sont produits. Toute la bordure du contact est jalonnée par des plagioclases semblables criblés d’inclusions de paillettes de Biotite, de Séricite et de grains d’Épidote. Quelquefois, autour de ces feldspaths on trouve des couronnes plus ou moins complètes formées par des lames de Biotite. Après ce qui vient d’être dit, il paraît inutile d’entrer dans la description mono- graphique des enclaves que nous avons étudiées, d'autant plus que dans les encla- ves en bancs puissants nous retrouverons des types analogues. Il était toutefois intéressant de procéder à lanalyse d’une de ces enclaves fragmentaires et d’en comparer la composition chimique avec celle de la Protogine. Favre a déjà donné deux analyses incomplètes de ces enclaves ; nous avons complété ces résultats ; et analysé la protogine même dans laquelle se trouvait l’enclave. Celle-ci, N° 450 est SUR LE MONT-BLANC. 59 riche en Biotite avec les inclusions habituelles ; elle renferme de l’Allanite, peu de Plagioclase de nature albitique, puis beaucoup d’Orthose et de Microcline, ainsi que du quartz. Analyses des Enclaves fragmentaires. INT: N° 11. N° II NAT SiO, —= 64.00 61.00 61.27 72.35 ALO, — 18.00 18.5 16.35 13.44 Fe, 0, — 3.02 0.01 FeO = non dosé id. 6.00 2.30 Mn0O — 0.48 traces. Cao = 4.00 4.2 3.97 1.65 MgO — 1.69 0.65 Po} 7.26 5.18 Na,0 — \ 14.00 14.5 1.94 3.78 Perte au feu — 0.45 0.58 102.03 99.94 N° I} Enclaves provenant d’un bloc erratique de Pers-Jussy. AT] \ Analyses de Delafontaine : in Favre loc. cit. N° III À Enclave provenant d’un bloc erratique du Mont-Gosse. ne IV) Protogine du dit bloc. Analyses par L. Duparc et L. Mrazec. Le tableau qui précède montre qu’il n’y à pas d’analogie chimiquement parlant entre la protogine et l’enclave. Les différences observées dans la composition portent principalement sur la chaux et les oxydes de fer et d’alumine, puis aussi sur la forte prédominance de la potasse sur la soude. Nous avons cependant cherché à reproduire la composition chimique observée pour les enclaves, en ajoutant au mica noir analysé par Delesse, du quartz, de l’Orthose et du Plagioclase acide, dans les proportions selon lesquelles ces divers minéraux se développent daps la protogine. Ces essais n’ont pas abouti, l’alumine et les alcalis sont impossibles à rac- corder. La véritable nature des enclaves nous paraît ressortir nettement de l’exposé qui précède. Elles apparaissent non comme des ségrégations plus basiques en divers 60 RECHERCHES GÉOLOGIQUES points de la roche de profondeur, mais bien au contraire comme des fragments arrachés de la couverture cristalline par la protogine et en partie résorbés puis modifiés par elle. Cette opinion est basée sur les observations suivantes : 1° Sur la manière d’être de ces enclaves vis-à-vis de la protogine. Nous avons montré en effet qu’elles présentent toutes les formes possibles depuis celle de roches compactes, jusqu'à celle de fragments schisteux qui sont à l’évidence des débris de roches cristallines. 2° Sur le fait que la fréquence ou la rareté des enclaves est liée à la question du faciès de la protogine. Nous avons vu en effet que les enclaves très abondantes dans les variétés gneissiques ou pegmatoïdes, sont plus rares et toujours beaucoup plus fortement métamorphosées dans les variétés granitiques où elles peuvent même manquer. 3° Sur l’examen de la structure microscopique des enclaves enfin, qui dans les variétés peu modifiées, correspond nettement à celle de certaines roches cristallines du Massif du Mont-Blanc. Cette structure primitive est d’ailleurs fréquemment masquée par l’apport nouveau des éléments du granit qui cristallisent dans lPinté- rieur de ces enclaves en donnant naissance aux variétés que nous avons décrites. 4° La composition chimique des enclaves enfin confirme ce qui vient d’être dit et montre l’individualité pétrographique de ces fragments étrangers. Nous allons voir que l’étude des bancs cristallins et schisteux enfermés dans la protogine et souvent moins métamorphosés que les enclaves, viendra corroborer les conclusions qui précédent. SUR LE MONT-BLANC. 61 CHAPITRE VII LES BANCS CRISTALLINS INCLUS DANS LA PROTOGINE. $ 1. Considérations générales, — $ 2. Intercalations du Col des Grands-Montets. — $ 3. Les inclu- sions schisteuses de la Noire. — $ 4. Inclusions dans la Tour-Ronde. — $ 5. Les intercalations schisteuses du Col du Géant. — $ 6. Inclusions dans l’'Aiguille du Tacul. — $ 7. Inclusions dans PAiguille du Moine. — $ 8. Intercalations schisteuses dans l'Aiguille d'Orny. — $ 9. Résumé relatif aux banes schisteux. S 1. Considérations générales. En dehors des enclaves fragmentaires, il existe dans la protogine de véritables bancs schisteux enfermés dans celle-ci. Ces banes sont d'aspect et de nature pétrographique très variables, ils passent souvent latéralement à la protogine par l'intermédiaire de variétés gneissiques, ils mesurent parfois à peine un mètre d'épaisseur, souvent par contre ils sont beaucoup plus puissants et peuvent même former de véritables synelinaux locaux, isolés complétement dans le granit. Ces intercalations schisteuses sont beaucoup plus fréquentes qu’on ne l’a soup- çonné jusqu'ici et ce serait faire erreur que d’assimiler le Massif du Mont-Blanc à un culot compact de protogine. Elles jouent d’ailleurs un rôle important dans le développement du modelé de celui-ci; moins résistantes que la protogine ces roches s’érodent facilement, en donnant naissance à des cols et à des dépressions. Ces intercalations se développent en les points les plus divers du massif. Au Col des Grands-Montets par exemple, l’arête et le couloir neigeux qui forment la rive gauche du Glacier des Grands-Montets sont formés par des schistes micacés, disposés en synelinal, comme on peut parfaitement le vérifier par le plongement des couches. Des intercalations schisteuses plus ou moins puissantes s’observent aussi dans la Dent du Requin, l’Aiguille du Tacul, Aiguille du Moine, au Couvercle, au Grand-Rognon, dans l’Aiguille Verte, l’Aiguille du Chardonnet, puis à la Pointe d’Orny ; beaucoup de ces bancs ne doivent d’ailleurs être considérés que comme des enclaves gigantesques. On trouve aussi des bancs schisteux à la Tour-Ronde, à la Noire, à l’Aiguille de l’Éboulement, puis tout particulièrement sur la coupe du Col du Géant, qui nous 62 RECHERCHES GÉOLOGIQUES montre les alternances les plus curieuses de bancs de protogine pegmatoïde et gneissique avec des véritables schistes cristallins. Il faut remarquer qu’en général ces bancs schisteux se rencontrent presque toujours dans les types gneissiques ou pegmatoïdes de la protogine à laquelle ils passent latéralement fort souvent. Vu la diversité des types pétrographiques que l’on rencontre parmi ces bancs inclus, et vu l'intérêt qu'ils présentent, nous les étudierons séparément en procédant par régions. , S 2. Intercalations du Col des Grands-Montets. Le couloir qui se trouve sur la rive gauche du Glacier des Montets, ainsi que l’arête qui surplombe le Glacier du Nant-Blanc, sont nettement formés par des schistes cristallins, qui plongent d’abord au Sud-Est et qui près du sommet de l’arête plongent au Nord-Ouest, en formant ainsi un synelinal complètement enclavé dans la protogine, dont la largeur est de quelques centaines de mêtres. Ces schistes ne se distinguent en rien de ceux qui au Montanvers forment le soubasse- ment cristallin du massif, Les premières couches près du contact avec la protogine sont fortement granulitisées et traversées par de nombreusés apophyses granuliti- ques. Un peu plus haut, la roche est moins fortement injectée. N° 87. SLM. La roche est formée de très petits grains de quartz, associés à des lamelles d’une biotite brune et polychroïque, à un peu de magnétite de Zircon et d’Épidote. Le voisinage du granit développe dans le schiste une multitude de lentilles allongées et paralléles, formées par du quartz grenu. Par places seulement il se forme quelques cristaux d’Orthose et surtout d’un plagioclase albitique indéterminable. C’est en somme un micaschiste granulitisé avec développement prépondérant du quartz. Au centre même du synelinal (N° 89), ces schistes sont de couleur foncée. SLM. ils sont fortement altérés et composés en majeure partie d’un agrégat de Zoïsite de quartz et de séricite, avec développement de quartz granulitique. Les derniers rochers schisteux qui plongent au Nord-Ouest (N° 90) sont très semblables au N° 87, on y trouve des petites lamelles de Biotite, associées à du quartz, un peu de Magnétite et de Sphène puis de l’Épidote. Il est complète- ment imprégné de quartz, l’Orthose et l’Oligoclase acide s’y développent également en plages isolées. PLANCHE XI. L’Aiguille du Dru et Col des Grands Montets. Les rochers qui supportent le glacier du Mont-Blanc contiennent une grande enclave schisteuse. Cliché de J. Vallot, N° 152. Fri. 22. Aïguille du Géant, Mont-Mallet et la Noire vus du glacier du Géant. A gauche on voit les enciaves schisteuses dans la protogine. Cliché de JT. Vallot, N° 217, SUR LE MONT-BLANC. 63 En somme, l’enclave des Grands-Montets peut être considérée comme un petit synelinal local, formé par des schistes cristallins analogues à ceux qui flanquent la protogine, modifiés à des degrés divers par celle-ci. On trouve même dans les schistes du Col des Grands-Montets des bancs d’Amphibolites dont nous donnerons la description au chapitre concernant les Amphibolites. S 3. Les inclusions schisteuses de la Noire. La Noire est formée par de la protogine, toutefois les moraines qui en descen- dent renferment de nombreux fragments schisteux. En effet, sur le flanc ouest, l'arête qui va de la Noire à l’Aiguille du Géant est en protogine ; cependant une roche schisteuse, ayant un mêtre d'épaisseur environ, s’observe sur le flanc Ouest de l’arête. Sur le versant Nord de la même aiguille, les moraines renferment de nombreux fragments schisteux, et vers les deux tiers de la hauteur on voit en effet deux banes de schiste inclus dans la Protogine. Ces bancs ont quelques mêtres d’épais- seur au plus. C’est de là que proviennent les débris charriés par les moraines. Ces différents banes inclus n’ont point tous la même structure microscopique, comme on le verra dans les descriptions suivantes : N° JV. 183. Roche provenant du flanc ouest de l’Aiguille. A l'œil nu, la roche est grisâtre, d’aspect satiné et sériciteux. SLM. La roche est formée d’un agrégat très fin de petits grains de quartz et de petites lamelles d’une Biotite verdâtre avec un peu de sphène, puis du mica blanc en belles lamelles. L’agrégat est compact et fort semblable à certains schistes cornés. Par places la roche est granulitisée, on y rencontre quelques grains de quartz granulitique, localisé sur certains points. La roche renferme aussi un peu de magnétite. N° JV. 224. Schistes inclus en bancs sur le versant Nord. A l’œil nu, la roche est grisâtre, quartzeuse et séricitique. SLM. La roche est constituée par un mélange de quartz très fin et flou; de petites paillettes de séricite et de substances ocreuses. Par places se développent quelques lentilles de quartz grenu et plus rarement quelques eristaux-plages d’Orthose et d’Anorthose. Dans toute la masse on trouve encore des petites lamelles d’un mica vert, polychroïque dans les tons vert brunâtre ; puis quelques rares grains de Zircon et un peu de Magnétite. 64 RECHERCHES GÉOLOGIQUES Cette roche est encore très analogue à certaines variétés de schistes cornés. N° JV. 227. Schiste provenant de la moraïne. L'échantillon est de couleur noirätre, très compact, un peu satiné. SLM. Le canevas de la roche est séricitique. La séricite en paillettes et en trainées s’y associe à des jolies lamelles de mica brun, très polychroïque dans les tons brunâtres, puis à un peu de Sphène et de Magnétite. Dans les interstices du canevas on trouve du Quartz en grains irréguliers assez abondants ; peu d'Orthose, puis quelques grains de Calcite. En résumé, les inclusions de la Noire sont formées par des roches cristallines, nettement distinctes de la protogine, qui paraissent même appartenir au niveau supérieur des schistes cristallins. S 4. Inclusions de la Tour-Ronde. Du sommet de la Tour-Ronde qui surplombe le Glacier de Brenva, descend une arête qui se prolonge par le Mont de la Brenva en formant la rive gauche du Glacier de ce nom. L’arête elle-même est formée par une belle protogine pegmatoïde semblable à celle du Col du Géant, qui renferme un certain nombre d’intercalations schisteuses. On en rencontre d’abord quelques-uns près du sommet du Mont de la Brenva; puis aussi deux bancs plus importants dont le premier d’une épaisseur de 50 mêtres est visible en suivant le versant ouest de l’arête ; tandis que le second, d’une vingtaine de mêtres, est situé un peu plus haut, au dessous du pic terminal, qui, lui, est en protogine. Ces bancs schisteux paraissent d’ailleurs en relation avec ceux que l’on rencontre au Col du Géant et dont il sera question plus loin. N° JV. 172. Au sommet du Mont de Brenva; pied de l’arête de la Tour-Ronde. À l'œil nu la roche parait être un schiste séricitique grisàtre. SLM. Le schiste est très semblable à ceux de la Noire, et formé comme ces derniers d’une réunion de Quartz flou, de Séricite, de Magnétite avec couronnes de Leucoxène, et de petites lamelles de Biotite brune ; le tout imprégné de Quartz polyédrique accompagné de quelques cristaux d’Orthose. Par places, un peu de Calcite. N° JV. 176 et 177. Banc schisteux du versant ouest de l’arête. Ce sont des roches d’aspect talqueux où séricitique, qui présentent quelques cristaux saillants de Feldspaths. SUR LE MONT-BLANC. 65 SLM. Elles sont formées principalement par de la Chlorite verte, de couleur très pâle, sans polychroisme appréciable, disposée en paillettes groupées sans ordre ou bien en houppes d’une très faible biréfringence. A la chlorite s'ajoutent des lamelles de séricite et d’une Biotite brunâtre polychroïque, puis beaucoup de Sphène en petits grains informes et grisâtres et enfin du quartz mal individualisé et local qui affecte une disposition parallèle. On trouve également dans la roche quelques cristaux bipyramidés de Zircon, puis beaucoup de feldspaths, Orthose et Plagioclase eriblés d’inclusions (la déter- mination exacte des plagioclases est d’ailleurs impossible vu leur état, sur quelques mâcles assez bien conservées, les extinctions rapportent la variété à de lPoligoclase) enfin du Quartz et quelques grandes lamelles de Mica blanc. Par places, la Chlorite constitue un véritable réseau dentelliforme dans lequel les feldspaths paraissent avoir cristallisé, les paillettes de séricite et de chlorite jointes à du quartz s’insérent alors en couronne autour de ces derniers comme on le voit dans certains schistes métamorphiques recristallisés. Les feldspaths eux- mêmes renferment des inclusions noirâtres et opaques, puis aussi de l’Apatite . S 5. Les intercalations schisteuses du Col du Géant. Dans nos publications antérieures, nous avons déjà à plusieurs reprises attiré l'attention sur le fait que, dans le profil du Col du Géant, des intercalations schisteu- ses alternent avec des Protogines de divers types; nous avons insisté également sur l’importance de cette observation pour la théorie de la genèse du Massif du Mont-Blanc. Les profils que nous avons publiés ont été mis en doute par M. Graeff, qui d’ailleurs n'avait point été sur les lieux et qu’une connaissance plus approfondie du Massif du Mont-Blanc aurait sans doute rendu plus circonspect. Nous donnerons ici une description détaillée de la coupe du Col du Géant, afin de mettre à même les géologues intéressés de pouvoir la vérifier in-extenso. Le rocher sur lequel est bâtie la cabane du Col du Géant est formé par une protogine pegmatoide, très éprouvée par les actions dynamiques, qui passe laté- ralement au gneiss. TOME XXXIII 9 66 RECHERCHES GÉOLOGIQUES En descendant l’arête du Col, on arrive de suite sur des schistes d'aspect sérici- teux, avec nodules feldspathiques. Ceux-ci passent bientôt à des variétés plus gneissiques, pour retourner ensuite à des types moins feldspathiques. A mi-hauteur de l’arête on trouve une protogine qui présente l’aspect de celle des Grandes- Aiguilles et qui près de la base de l’arête est franchement granitique avec quelques rares intercalations gneissiques. Un puissant filon de granulite perce cette protogine, c’est celui qui se continue au Mont de Jétoula. À la Porte du Col, on trouve encore le même type granitique, avec des intercalations schisteuses au bas de la Porte du Col ainsi que des filons de granulite. Ce type granitique se poursuit jusqu'au Mont-Fréty, où apparaissent alors des schistes plus ou moins gneissiques, suivis immédiatement par un grès probablement carbonifère et par les schistes noirs du Lias qui plongent nettement sous le massif. En résumé comme on le voit, il y a trois intercalations gneissiques et schisteuses principales suivies d’inclusions secondaires. Nous ne décrirons point ici les différentes protogines de la coupe du Col du Géant, on en trouvera en partie la description dans la monographie consacrée à la protogine. Nous nous bornons cependant à dire que partout où la protogine passe au type uneissique, le quartz grenu devient abondant, alors la roche renferme souvent des parties encore discernables d’un schiste primitif. Quant aux intercalations schisteuses elles sont assez semblables. N° 779. Arèle du Col du Géant. A l'œil nu, la roche ressemble à un micaschiste feldspathisé d’un type absolument banal. SLM. Elle est formée en majorité par une multitude de petits grains de quartz à contour flou, associés à des petites paillettes d’un mica noir peu polychroïqne, de la séricite et un peu de Sphène. La granulitisation y développe quelques jolis cristaux de Zircon, un peu d’Orthose, de Microcline et d’Albite, puis principale- ment du quartz granulitique disposé en lentilles. C’est en somme un micaschiste, d’origine plus ou moins détritique, modifié par la protogine. La composition chimique est la suivante : SUR LE MONT-BLANC. 67 Analyse : SO 2717719 APOR=16:27 FeO — 2.71 Ca0_ —, 0.41 ON | KOMNINMSLLS NatOUe= 10, 43:92 Perte au feu — 1.07 100.41 N° 784. Roche gneissique près de la base du Col du Géant. Roche nettement schisteuse, dans laquelle des lits micacés alternent avec des lits de quartzo-feldspathiques. SLM. Cet échantillon ressemble beaucoup au précédent, comme lui, il est formé par du quartz flou très fin, de la Séricite, de la Biotite verte, un peu de Sphène, d’Hématite. et quelques gros grains d'Épidote. La granulitisation y est encore, plus forte et y développe de nombreuses lentilles de quartz grenu à forme polyédrique dont la dimension des grains contraste avec celle du quartz flou qui constitue en grande partie cette roche. On trouve aussi quelques glandules d’Or- those, de Microcline et d’Albite, mais l'injection est ici principalement quartzeuse. N° 788. Au bas de la Porte du Col du Géant. Échantillon analogue aux précédents; mais paraissant plus détritique. SLM. Les éléments constituants sont encore ici le quartz flou de très petite dimension, la Séricite et un peu de Magnétite. La Séricite forme des traînées parallèles. Partout le quartz grenu imprègne la masse, il est accompagné de quelques grains d’Orthose criblés d’inclusions. N° 791. Au Mont-Fréty. A l'œil nu, la roche paraît être un véritable micaschiste. SLM. Elle est identique à la précédente et le fond reste toujours le même, mais l’apport dû à la protogine est plus considérable. Toute la masse est imprégnée de quartz grenu et on ne trouve plus que localement dans la coupe des régions 68 RECHERCHES GÉOLOGIQUES qui montrent la structure primitive de la roche. Quelques cristaux d’Orthose s’y développent également. La Calcite n’y est point rare. On voit donc qu’au Col du Géant, les intercalations schisteuses comme à la Noire, sont dues à des roches cristallines plus ou moins détritiques, modifiées à des degrés divers par la Protogine. S 6. Inclusions dans l’Aiguille du Tacul. L’aiguille du Tacul nous montre aussi plusieurs intercalations schisteuses parti- culiérement intéressantes dans larête située au Sud-Ouest du pic, arête qui encaisse à l'Ouest l’extrémité du Glacier des Périades. Celle-ci est terminée par une pointe qui est en protogine, mais entre elle et l’Aiguille du Tacul même, on ren- contre plusieurs bancs schisteux intercalés. Ils sont verdâtres, d'aspect talqueux ou séricitique. Le couloir qui sépare l’Aiguille du Tacul des Périades présente également des inclusions analogues. Enfin à la base même de l’Aiguille du Tacul, au-dessus de l’ancien lac aujourd’hui desséché, on trouve un promontoire rocheux formé par une protogine gneissique dans laquelle on rencontre encore quelques intercalations plus schisteuses. L’Aiguille de Tacul paraît donc être très riche en inclusions ; il est bon d’ajouter que la protogine y prend généralement un faciès gneissique plus ou moins prononcé. : N° 313. J. V. Dans l’arèle qui domine le glacier des Périades. La roche très compacte et schisteuse est de couleur verdâtre. SLM. La structure et la composition répond à celle d’un schiste à séricite typique. La Séricite forme l'élément prédominant. Elle se présente en paillettes de dimensions inégales, les unes très petites, d’autres largement développées le tout formant un tissu serré. Cette séricite est très légèrement brunätre, à peine polychroïque. L’extinction se fait rigoureusement parallèlement à la trace du clivage p= 001 la biréfringence ng-np= 0,037, la bissectrice est négative np, l'angle des axes est presque égal à 0. Cette séricite est mêlée à un peu d’hématite en tout petits grains ; puis locale- ment à du quartz flou qui s'oriente parallèlement avec les lamelles. Des plages informes de quartz criblées de petites inclusions opaques ainsi que quelques cristaux d'Orthose se rencontrent clairsemés dans la roche. La composition chimique de cet échantillon est la suivante : SUR LE MONT-BLANC. 69 Analyse : SO 53.18 A1,0, =) ONE ADS Ca0 —= 1.19 MgO — 9.75 KOLEZ= 5.36 NaON= 1.45 Perte au feu — 4.21 100.29 N° 315 J.V. Dans la même arèle que le précédent. Roche curieuse d'apparence absolument talqueuse et verdâtre, très schisteuse. SLM. Cette roche est formée d’une masse très uniforme transparente et verdâtre, qui en lumière polarisée est fibrillaire et à peine biréfringente. Les fibres en lumière convergente montrent une bissectrice positive avec 2 E trés petit. C’est done une matière serpentineuse appartenant au groupe du Chrysotyle. Dans cette masse on trouve une multitude d’aiguilles de Rutile mesurant en moyenne 0.025 mm. ; mäclés en genou et surtout en cœur. Puis on trouve aussi des petits grains à très fort relief de haute biréfringence, entourés d’une auréole vert foncé, une détermination plus exacte n’est pas possible. Analyse du N° 315 : SUN 20:95 FeO — 17.90 AL,O, — 22.02 Ca0 —+ 01,39 MgO — 19.91 K,0 — 0:99 NON 037 Perte au feu — 9.61 98.60 70 RECHERCHES GÉOLOGIQUES N° 300. J.V. Versant nord de l'aiguille du Tacul. SLM. La roche renferme en abondance de la Magnétite avec auréoles de Sphène, de la Biotite verte polychroïque dont les lamelles sont orientées parallèlement, de l’Épidote en grains qui se mêlent au Mica ; puis de l’Orthose, peu de Plagioclase, et beaucoup de quartz disséminé partout. Cette roche est en somme analogue à certaines enclaves schisteuses fragmentaires précédemment décrites. N° 291. Base de l’Aiguille du Tacul. Cette roche est verdàtre et schisteuse. SLM. Le quartz très abondant s’unit à une Bjiotite verte très fraiche et poly- chroïque, puis à de la Séricite. Le tout forme un agrégat à structure nettement parallèle. On trouve aussi un peu d’Apatite, puis partout de belles glandules d’Orthose. C’est une variété de micaschiste fortement modifiée par la protogine. Elle passe d’ailleurs latéralement aux schistes protoginisés. S 7. Inclusions dans l’Aiquille du Moine. Cette aiguille est en partie formée par de la protogine d’un type pegmatoide avec quelques intercalations schisteuses notamment dans les couloirs de la face sud de la partie supérieure de lAiguille. N° 320 et 321 J.V. Couloir de la partie supérieure de l’Aiguille, me sud. A l'œil nu, la roche est identique à certains micaschistes injectés de la couverture cristalline. Il est micacé et séricitisé, avec développement de gros feldspaths. SLM. La roche esten majeure partie formée par un agrégat de paillettes micacées, formant un tissu feutré. Par places, quelques-unes de ces paillettes se développent en belles lamelles légèrement colorées et polychroïques avec ng= brun gristre très pâle, np= incolore. Le mica est rigoureusement à un axe négatif, sa biréfrin- gence est celle de la Muscovite; il s'éteint sur les sections perpendiculaires à — (001 selon la trace de clivage et ses lamelles s’orientent parallèlement. On trouve en outre quelques énormes grains de Sphène grisätre, qui atteignent presque la dimension de certains feldspaths et qui sont informes. La bissectrice en est positive —=ng l'angle des axes trés petit. Ce Sphène est seulement localisé sur certains points. Par places, au milieu des paillettes et des lamelles alignées du mica, se déve- SUR LE MONT-BLANC. 71 loppent confusément quelques grands cristaux d’Orthose, un peu d’Oligoclase normal et du quartz grenu et polyédrique qui se mêle alors aux paillettes du mica. Les plages feldspathiques que lon voit à P’œil nu dans la roche, sont en réalité formées par la réunion de plusieurs cristaux d’Orthose et d’Oligoclase, accompagnés de quartz plus ou moins abondant. La composition de cette roche rappelle absolu- ment celle de certains micaschistes injectés de la couverture cristalline. Analyse du N° 320 : SU — 259 61 APOS = 15:70 FeO — 6.52 Mn0O — 0.21 Ca0 ee 1.08 Mg0O — 8.57 OR 6.31 NRC 0.85 Perte au feu — 1.32 100.17 S 8. Intercalations schisteuses de l'Aiguille d'Orny. Dans l’arête de la Pointe d’Orny, on trouve plusieurs intercalations schisteuses lenticulaires, qui sont constituées par des roches grisàtres et satinées, donnant des arènes sablonneuses ; ou encore par des roches cornées et compactes qui se débitent en dalles. On y voit à l’œil nu de nombreux grains de quartz. N° 147 et 149. Arète de l’Aiguille d'Orny. SLM. La roche est très homogène et formée d’un mélange intime de petites paillettes de Séricite, de lamelles de chlorite et de fines aiguilles d’Amphibole. Celles-ci mesurent au plus 0,08 mm., elles sont non terminées, incolores sur les bords, le centre seul est coloré et polychroïque avec ng= vert grisàtre pâle np incolore. L’extinetion maxima est de 20° par rapport à l'allongement, Ces petites aiguilles sont disséminées dans tous les sens et nullement orientées parallé- lement. On trouve aussi dans le tissu formé par les éléments précédents des 72 RECHERCHES GÉOLOGIQUES cristaux et des grains d’'Épidote jaunâtre arrondis, puis beaucoup de Leucoxène, et des grains d'Hématite. Par places, on rencontre une rare plage de quartz arrondie, à extinction onduleuse . Les lamelles de Séricite et les aiguilles d’Amphibole s’insèrent alors sur le contour de celles-ci de facon à former une couronne comme c’est fréquemment le cas dans certaines roches détritiques recristallisées du houiller. Cette roche paraît être une véritable corne amphibolique, sa composition est la suivante : Analyse : T Il SO, — 54.65 54.60 ALO, — 19.30 * 16.31 = bp] € Fe,0, — 2.69 juges FeO — 4.96 MnO — traces id. Ca0 — 4.50 3.45 MeO — 5.41 6.00 KO — 4.83 4.75 NaO — 3.12 3.49 Perte au feu — 1.77 1.56 101.23 99.00 N° 1. Première enclave de l’Arête d’Orny. N° 2. Seconde enclave de l’Arête d’Orny. S9. Résumé relatif aux bancs schisteux. Résumons maintenant en quelques mots les observations contenues dans les pages qui précèdent. 1. L'amygdale formée par l’affleurement de la protogine n’est point homogène dans toute sa masse, mais présente en de nombreux points des intercalations de roches modifiées à des degrés divers par la protogine. 2, Ces bancs sont de simples intercalations locales, qui dans ce cas, se répétent is SUR LÉ MONT-BLANC. 73 un certain nombre de fois ; ou bien encore ils peuvent être considérés comme de véritables synclinaux du manteau cristallin, isolés et enveloppés dans la protogine. Dans le voisinage de ces intercalations, la protogine passe presque toujours au type pegmatoïde ou gneissique. 3. Les roches qui forment ces intercalations sont variées de structure et de composition, elles paraissent cependant appartenir à un niveau relativement supérieur des schistes cristallins comme l’atteste la structure encore détritique de certains spécimens. Une grande partie de ces roches sont d’ailleurs analogues aux schistes cristallins qui flanquent la Protogine. 4. Au point de vue microscopique comme aussi au point de vue chimique, les banes schisteux intercalés se distinguent totalement de la protogine. Ils ne peuvent { en tout cas pas être attribués à un écrasement dynamométamorphique de celle-ci. CHAPITRE VIII LES GRANULITES FILONIENNES $ 1. Description générale et aspect. — $ 2. Description pétrographique. — $ 3. Monographie des types étudiés. — $ 4. Composition chimique des granulites filoniennes. — $5. Les Pegmatites. S 1. Description générale el aspect. Depuis fort longtemps déjà on a signalé dans la protogine du Mont-Blanc des filons d’un granit à grain fin, auquel on a donné le nom d’Aplite. Ces fiions sont en effet très communs dans le massif et on les rencontre sur tous les points de celui-ci mais cependant pas avec une égale fréquence. La région la plus favorisée à cet égard est le versant italien du Mont-Blanc. La protogine y est sillonnée d’une telle quantité de ces filons qu'il serait impossible de les marquer sur la carte et que l’on ne peut les y indiquer que d'une manière très générale. Ainsi dans la seule arête de la Breya, on compte jusqu’à 19 de ces filons plus ou moins puissants ; ils sont au moins aussi nombreux TOME XXXIII. - 10 74 RECHERCHES GÉOLOGIQUES dans l’arête du Grépillon, ou dans celle des Monts-Rouges et on peut les poursuivre jusqu’au glacier de la Brenva. Dans les parois qui, sur la rive gauche, dominent le glacier de Pré de Bar, on peut constater leur véritable nature intrusive par le fait que ces filons empâtent des blocs énormes de la protogine elle-même. Dans l'intérieur du massif ces filons d’aplite sont plus rares, on en peut voir cependant de fort beaux à l’Aiguille du Tacul, aux aiguilles du Charmoz, du Plan, du Moine, etc. Leur épaisseur est fort variable, on en trouve qui mesurent depuis quelques centimètres jusqu’à plusieurs mêtres de puissance. Près du contact sous les Grandes-Aiguilles, la Protogine est également percée de nombreux filons, on en voit par exemple sous PAiguille du Charmoz, comme aussi au-dessous du Glacier des Grands-Montets, au Glacier d’Argentières, ete., etc. La structure macroscopique des aplites dont il vient d’être question est très uniforme. Ce sont des roches finement grenues, saccharoïdes, en général pauvres en mica noir (ce dernier pouvant même manquer complètement). Elles renferment souvent des jolies lamelles de mica blanc. Indépendamment de ces filons d’aplite qui traversent la protogine, on trouve dans les schistes cristallins qui enveloppent l’amygdale formée par laffleurement de celle-ci une multitude de filons analogues, qui peuvent devenir exceptionnelle- ment abondants et provoquer dans les roches qu'ils traversent des phénomènes de mélamorphisme plus où moins complets et variés. Décrire ici le nombre et la position exacte de ces filons est une chose impossible, ils se rencontrent un peu partout et ce sont eux qui viennent compliquer l’étude des roches cristallines du Mont-Blanc en en masquant souvent la véritable structure. Dans le voisinage immédiat du contact, sous les grandes Aiguilles par exemple, la multiplicité de ces filons est telle qu'ils disloquent et percent les schistes dans tous les sens et en isolent des lentilles plus ou moins grandes dans le réseau formé par leur entrecroisement. Ces filons sont d’ailleurs de toutes les dimensions, on en voit qui sont de simples veinules capillaires, d’autres mesurant plusieurs mètres d'épaisseur. Le grain et l’aspect de ces granulites filoniennes sont assez variables. Certaines d’entre elles sont plus ou moins finement grenues, d’autres presque felsitiques, d’autres encore passent à des pegmatites à gros éléments, avec développement de mica blanc et de Tourmaline. SUR LE MONT-BLANC. 75 Elles se chargent d’ailleurs de certains minéraux qui leur sont étrangers en traversant les schistes ou les amphibolites qu’elles résorbent partiellement: au chapitre consacré aux roches cristallines, nous étudierons les divers phénomènes de métamorphisme qu'elles y développent. Quant à l’origine de ces filons, il est certain que dans la très grande majorité des cas ce ne sont que de simples apophyses émanées du culot éruptif; dont la structure spéciale est liée à une consolidation plus ou moins rapide. Cependant certains filons aplitiques qui traversent la protogine paraissent se continuer dans les schistes ; c’est ce que l’on peut voir par exemple dans les parois situées au-dessus de l’Aiguille de PM. S 2. Descriphion pétrographique des granulites. Dans cette description, nous examinerons les minéraux de l’ensemble des gra- uulites, aussi bien de celles qui sont dans les schistes, que de celles qui percent la Protogine, en nous bornant à imdiquer la manière dont les différents éléments sont répartis dans tel ou tel faciès. Les Minéraux accessoires sont en général ceux de la Protogine, auxquels il faut ajouter certains minéraux caractéristiques pour ces granulites. La Magnétite, le Zircon, le Sphène et l’Apatite affectent les mêmes formes et les mêmes caractères que ceux qu'ils revêtent dans la protogine. Ils sont néanmoins considérablement plus rares et manquent souvent totalement. L'Allanite est rare et ne parait se rencontrer que dans les filons qui percent la protogine. La Tourmaline au contraire ne se trouve guère avec ces derniers, elle est en revanche souvent très abondante, mais presque toujours localisée, dans les granu- lites qui criblent les schistes. Elle y forme des cristaux parfois de grande taille, dont les sections sont d'habitude fortement corrodées ou brisées. Lorsque cette corrosion est trop forte le cristal est alors complètement rongé et émietté en petits fragments, comme certains quartz corrodés des microgranulites. Lorsque les sections sont relativement bien conservées, on observe un fort allongement prismatique et quelquefois un pointement rhomboédrique. La Tourmaline présente presque toujours des zones concentriques d’accroissement ; les zones internes sont d'habitude plus claires que celles voisines de la périphérie, leur contour est souvent 76 RECHERCHES GÉOLOGIQUES parfaitement hexagonal. De plus, dans les parties centrales, on observe des taches bleuâtres plus où moins foncées ; ou encore des plages absolument irréguliéres, de coloration variable, comprise entre le bleu grisâtre et le brun, qui communiquent au cristal un aspect bariolé. L’accroissement de certaines de ces tourmalines paraît être lamellaire. Le signe optique est négatif, la croix noire se disloque souvent très légèrement par rotation, La biréfringence ng—np= 0,020, quant an polychroïsme on a : ng= brun rougeàtre, bleu grisàtre violacé. np= brun très clair, bleuâtre très pâle. La Tourmaline est pauvre en inclusions primordiales. On y trouve rarement un où deux Zircons qui développent autour d’eux une mince auréole polychroïque bleuâtre sur un fond brun ; on y rencontre aussi abondamment du quartz qui paraît avoir cristallisé dans les pores du minéral. La Tourmaline au point de vue de sa genèse semble d’ailleurs antérieure à l’élément blanc de la roche. On en voit même certains débris qui sont moulés par de l’Oligoclase, ou qui encore sont ressoudés par l’élément blanc. Les forts grossissements montrent dans lintérieur de certains cristaux des petites inclusions de forme variée, quelquefois nettement hexagonales, qui renferment une libelle. Le Grenat est plutôt rare dans les granulites. Il s’y présente toujours en petits gains rosés, incolores en coupe mince , souvent craquelés. Il est soit dodécaédrique, soit simplement arrondi sans forme cristallographique saillante. Quant aux minéraux constituants principaux, ils sont identiques à ceux de la Protogine. Le Mica noir est rare, il manque dans beaucoup de granulites. Il se présente en petites lamelles polychroïques ng= brun rouge ou verdàtre, np= jaunâtre presque incolore. D’habitude il est toujours plus ou moins chloritisé. Les Plagioclases sont variables et sont exceptionnellement seulement, très abon- dants. Dans la majorité des cas, les extinctions sur g'= 010 ainsi que celles dans la zone de symétrie les rapportent presque exclusivement à de lAlbite; fait que corrobore encore la méthode de Becke. L'Orthose présente les caractères habituels. Il passe souvent à l'Anorthose. Le Microcline enfin peut devenir très important et se substituer presque com- plétement à l’Orthose. Les divers feldspaths sont fréquemment vermiculés et lOrthose comme le Mcrocline renferment des filonnets d’Albite. SUR LE MONT-BLANC. ny Le Quartz, dans la règle, présente des formes granulitiques. Il est souvent de dimension un peu inférieure à celle des autres éléments. La Muscovite peut devenir très abondante. Elle se présente en lamelles incolores qui s’éteignent à O de la trace du clivage p= (001). La bissectrice aiguë est négative ; l’angle des axes plutôt petit autour de 30° environ. Les Minéraux secondaires sont peu abondants ; ils consistent principalement en Chlorite, Séricite, Damourile et Épidote avec les caractères habituels. La structure de ces granulites filoniennes offre quelque variété. Rarement, comme nous l’avons dit, les divers minéraux acquièrent un égal développement. Le quartz est presque toujours de plus petite taille et forme des grains plus ou moins arrondis, disséminés partout entre les éléments feldspathiques et micacés. Dans certains filons qui traversent les schistes, les feldspaths sont littéralement noyés dans une masse de quartz granulitique dont les grains de petite dimension sont polyédriques , la roche paraît alors presque à deux temps de con- solidation. D’autres fois par contre, le quartz prend des formes pegmatoïdes et fait presque ciment entre les autres éléments. Plus rarement, un des éléments blanes se déve- loppe beaucoup plus que les autres et communique à ces granulites un faciès quasi- porphyroïde. Dans les granulites qui traversent les schistes, les divers éléments s’alignent quelquefois parallélement, la roche prend alors une structure presque gneissique. Quant aux actions dynamiques, elles se manifestent par le froissement et le ploiement du Mica noir, ainsi que par les phénomènes déjà décrits en parlant de la Protogine. S 3. Monographie des types étudiés. Pour la clarté du sujet nous examinerons séparément les granulites qui traversent la protogine, puis celles que l’on trouve dans les schistes. Granulites dans la Protogine. N° 323. Col du Géant. Roche finement grenue avec développement porphyroïde de certains cristaux de quartz. SLM. Très peu de petites lamelles de mica verdâtre. Quelques grands cristaux d’Orthose séricitisé et d’Albite. 78 RECHERCHES GÉOLOGIQUES Quartz en plages arrondies. Ces divers éléments sont dispersés dans une masse graoulitique de plus petite dimension jformée d’Orthose, de Microcline, d’Albite et de Quartz grenu. | N° 415. Aiguille du Charmoz. Dans les parois qui dominent la Mer de glace. Roche blanche, finement grenue. SLM. Rares grains de Magnétite. Quelques lamelles de Biotite verdätre accom- pagnées de Muscovite Orthose Microcline puis Quartz. Passablement d’Albite et d’Oligoclase acide, le tout formant un agrégat granulitique de même dimension. Un peu d’Épidote et de Chlorite. N° 423. Aiguille du Tacul. Même aspect que les précédentes. SLM. Un peu d’Allanite. Magnétite puis Leucoxêne. Biotite chloritisée. Orthose abondant, Microcline plus rare. Beaucoup d’Oligoclase acide et d’Albite. Quartz à forme granulitique de dimension inférieure à celle des autres éléments. Caractères dynamiques ordinaires. N° 356. Arèle du Mont-Dolent. Roche légèrement verdàtre, de structure un peu spéciale, elle est presque à deux temps. Elle renferme SLM des grands cristaux d’Orthose et de quartz criblés d’inclusions liquides, qui sont enveloppés d’un agrégat granulitique d’Orthose, de Microcline et de plagioclase acide. Granulites dans les schistes. N° 117. Les Grands (Massif du Trient). SLM. Quelques grains de grenat rose, puis quelques grands cristaux d’Orthose et de Microcline quasi-porphyroïdes, noyés dans une masse granulitique de Quartz, d’Orthose, d’Albite et Mica blanc. Certaines parties de la roche sont schisteuses et renferment des petites lamelles de Biotite alignées parallélement. N° 139. Les Grands (Massif du Trient). SLM. La roche est semblable au N° 417. Elle se charge de plus de Tourmaline brune en cristaux brisés et corrodés, entourés de quartz ; puis elle renferme quelques plages d’Albite et beaucoup de Muscovite. Cette roche passe presque au Greisen. N° 121. Les Grands (Massif du Trient). SLM. La roche est formée de quelques plages d’Orthose, peu de Microcline et SUR LE MONT-BLANC. 19 de Plagioclase acide, des lamelles de Muscovite ; le tout réuni par du quartz grenu de plus petite dimension qui par place s’y dispose en lentilles. La roche garde une structure légèrement parallèle. N° 118. Les Grands (Trient). Belle granulite à Mica blanc SLM. Quelques rares lamelles de Biotite verdie. Grands cristaux d’Orthose et de microcline, puis cristaux plus rares et plus petits d’Oligoclase acide. Mica blanc très abondant, en lamelles et trainées filamenteuses. Quartz prépondérant, formant une masse granulitique entre ces divers éléments. N° 114. Croir de Bron (Trienl). Roche trés riche en Tourmaline, qui passe à la Luxullianite. SLM. Tourmaline brune en cristaux brisés et informes, disséminés partout. Mica blanc en jolies lamelles très abondantes également. Peu de Plagioclases d’un type albitique et peu d'Orthose. Quartz très développé, disposé partout, formant des plages à extinctions onduleuses. La roche est très dynamique, elle renferme un peu de Chlorite secondaire. N° 218. Chemin du Glacier de Trient à la Forclaz. SLM. Roche formée par un agrégat d'Orthose, d'Albite et de quartz en grains de dimension égale, associés à beauconp de Muscovite disséminée partout. Par places, quelques petits nids de quartz grenu. N°471. Glacier du Trient. SLM. Grandes plages d’'Orthose, peu de Microcline, puis Oligoclase acide et Albite abondants ainsi que quelques belles lamelles de Mica blanc. Le tout réuni par du quartz grenu, polyédrique. Par places on trouve des fragments d’un micaschiste primitif dans lequel la granulite en question a pénétré. Légère disposition parallèle des éléments. N° 472. Lentille dans les schistes au-dessous de l’Aiguille du Tour. Roche de couleur gris bleuâtre, formant de grosses lentilles dans les schistes cristallins, qui à l’œil nu simule une pegmatite. SLM. La roche renferme des grands cristaux-plages d’Orthose et de Microcline, puis du Plagioclase, dont les grands cristaux sont de lAlbite et les autres plus petits de l’Oligoclase acide ; quelques jolies lamelles de Mica blanc. Le tout est noyé dans une masse entièrement formée de quartz grenu, de beaucoup plus petite dimension que les éléments précités. 80 RECHERCHES GÉOLOGIQUES N° 434. Arèle des Rognes. Superbe granulite tourmalinifère, de couleur blanche. SLM. Beaux cristaux de Tourmaline à facules bleues. Plagioclase exceptionnellement abondant en cristaux mâclés selon lPAlbite et le Péricline. Les cristaux de Plagioclase, par leurs extinctions sur g' (040), par celles des sections appartenant à la zone de symétrie, puis aussi par la valeur des trois indices ng np nm se rattachent exclusivement à l’Albite, on à une Albite très pauvre en chaux. Orthose rare, un peu de Microcline, puis quelques superbes lamelles de Mica blanc disséminées partout. Beaucoup de Quartz formant ciment entre les éléments précités. N°31. 4rèle des Rognes. Cette roche forme l’énorme filon que lon voit au-dessus du Col des Rognes, en montant au Glacier de Tête-Rousse. SLM. Tourmaline abondante en débris, beaucoup d’Orthose, un peu d’Albite, le tout réuni par une masse quartzeuse broyée par dynamométamorphisme. N° 32. Arèle des Rognes. SLM. La roche renferme de nombreuses aiguilles de Tourmaline, puis une quantité de petits grains de grenat à contour parfois géométrique, de couleur légèrement rosée. L'Orthose et le Microcline sont abondants ; l’Albite est plus rare ; ces éléments forment des plages enveloppées par un mélange grenu de plus petite dimension de Quartz, d'Orthose et de lamelles de Muscovite. N° 57. J.V. Col du Dôme. Cette granulite forme passage aux schistes fortement injectés. SLM. Quelques jolis cristaux d’apatite, peu ou point de Biotite, grandes et belles plages d’Albite, puis d’Orthose à filonnets et de quartz. Ces divers éléments sont réunis par du quartz grenu plus petit. Faénomènes dynamiques marqués, Séricite, Épidote et Caleite secondaires. N°12. J.V. Les Bosses. Filon de un mètre d'épaisseur environ. SLM. Biotite chloritisée rare, puis grands cristaux d’Orthose et d’Albite, réunis par du quartz qui prend des formes pegmatoïdes et qui est relativement peu abondant. Quelques beaux cristaux de Zoïsite, puis phénomènes dynamiques bien accusés. N° 86. J.V. 4rète du Mont-Blanc. SUR LE MONT-BLANC. 81 Filon dans la partie supérieure de l’arête. SLM. Roche très dynamométamorphique. On y trouve quelques jolis prismes de Zircon libres, un peu de Magnétite, pas de Biotite, puis beaucoup d’Orthose en cristaux brisés, qui sur leur pourtour sont enveloppés d’une véritable brèche de menus fragments; l’Orthose est d’ailleurs fortement altéré et transformé par places en bandes filamenteuses de Séricite. Le quartz forme des plages à extinctions onduleuses, il est frangé d’esquilles comme les Feldspaths. N° 9%. J.V. Rocher de Tourelle. Cette roche, à l’œil nu, ne se distingue pas des granulites, mais sous le micros- cope, elle présente une structure assez spéciale. SLM. Elle est entiérement formée d’Orthose et d’un Plagioclase décomposé, voisin de l’Oligoclase-Albite, à contour arrondi, réunis par un véritable ciment intersticiel constitué par des petites lamelles d’une Biotite brune très polychroïque avec ng= rouge brun, np= brun très pâle. La roche renferme très peu de Quartz, calé ei et là entre les feldspaths. N° 100, J.V. Mont-Blanc de Courmayeur. Granulite à gros grain, avec un peu de Biotite. SLM. Quelques grandes plages feldspathiques indéterminables, complètement kaolinisées, réunies par du quartz en grains plutôt grossiers, faisant ciment entre les éléments. La roche est profondément altérée et semblable à certaines granu- lites qu'on trouve dans l’arête du Châtelet ou du Grépillon. N° 8. D. Eboulis de Trélatète. Roche d'aspect granitique, à grain moyen. SLM. Prismes de Zircon, Sphène, Apatite, libres dans la roche. Quelques lamelles de Mica brun verdâtre, polychroïque, chloritisé et zoitisé. Grains de Quartz disséminés partout, à structure quasi-granitique. Hématite, Séricite, Épidote et Zoisite secondaires. N° 324. Dans les intercalations schisteuses du Col du Géant. Granulite blanche à grain très fin. SLM. Sphène en grains, rares lamelles de Biotite. Beaucoup d’Orthose, d’Anor- those et d’Albite. Quartz plutôt rare en grains uniformes. N° 756. Les Six-Niers. SLM. Un peu de Zircon, petites paillettes de mica vert chloritisé, beaucoup TOME XXXIII 11 82 RECHERCHES GÉOLOGIQUES d’Apatite légèrement colorée np== violacé, ng= brun élair. Orthose abondant, puis Microcline et Albite. Quartz en grains granulitiques. Calcite et chlorite secondaires. N° 755. Les Six-Ners. SLM. Roche très semblable à la précédente. Zircon, puis beaucoup d’Apatite. Sphène, Mica brun verdâtre, polychroïque. Les feldspaths sont si altérés que leur détermination est impossible, à lexception du Microcline, toujours abondant et resté très frais. Quartz sous la forme granulitique écrasé par la compression. S 4. Composition chimique des granulites filoniennes. Analyses : N2495 N° 415 N° 434 N° 471 SI0OMA 2752 13.85 15:29 71.64 ALO, —= 13.88 15.23 16.13 17.12 Fe0 = 0.91 1.14 traces traces Ca0 — 1.19 1.68 0.88 1.62 MgO = 0.25 0.29 0.13 non dosé K,0 = 4.50 4.10 3.77 3.95 NOM mER;: 06 SR 3.87 3.87 Perte au feu — 0.24 0.36 0.83 non dosé 100.14 99.92 100.84 98.20 N° 423. Filon dans l’Aiguille du Tacul. N° %15. Fillon dans l’Aiguille du Charmoz. N° 43%. Granulite à Tourmaline Les Rognes. N° 471. Granulite à Mica blanc les Grands. La nature chimique indiquée ci-dessus, correspond absolument avec la composi- tion minéralogique. Ces granulites sont caractérisées par une plus grande acidité moyenne que celle de la protogine, elles s’en rapprochent d’ailleurs beaucoup chimiquement parlant. Leur pauvreté en Mica noir est accusée par les faibles quantités de Magnésie et de Fer qu’elles renferment et le développement des plagioclases acides s'y manifeste par la pauvreté relative en chaux et l’abondance de la Soude. SUR LE MONT-BLANC. 83 S 5. Les Pegmatiles. Elles doivent être considérées simplement comme une variété des granulites précédentes ; très souvent en effet chez les granulites, le quartz prend déjà locale- ment la structure pegmatoïde. Certains filons qui percent la protogine sont cependant de véritables pegmatites graphiques. Les minéraux constitutifs en sont d’ailleurs les mêmes que ceux des granulites, et nous nous bornerons à une courte description des principaux types que nous avons rencontrés. N° 156. Combe d'Orny. SLM. Peu de Mica noir presque entiérement chloritisé. Toute la roche est formée d’un agrégat pegmatoïde graphique, formé par de l’Orthose, du Microcline, de l’Albite, de l’Oligoclase acide et du Quartz. Un peu de Séricite et de Chlorite. N° 72. J.V. Les Bosses. SLM. Roche très pauvre en Mica blanc et noir. Elle est principalement formée d’Orthose microperthitique, d’Oligoclase et de Quartz qui moule le tout sous forme de plages pegmatoides. La roche est dynamique; elle renferme un peu d’Epidote qui ressoude les éléments brisés. N°D.14. Val Ferrel ilalien ; erratique. Roche d'aspect granulitique, jaunâtre. SLM. Mica noir rare, de même que la Muscovite. Orthose puis Oligoclase, Albite en grands cristaux mâclés. Pas de Microcline. La roche paraît montrer deux stades, le premier est représenté par des cristaux-plages de feldspath et des grains arrondis de Quartz, le second qui moule le premier est un mélange de feldspath et de Quartz graphique. 84 RECHERCHES GÉOLOGIQUES CHAPITRE IX. LES PORPHYRES QUARTZIFÈRES DU VAL FERRET. $ 1. Généralités sur les porphyres, opinions des divers auteurs. — $ 2. La montagne de la Breya. — $ 3. L'arête du Châtelet. — $ #. Le Vallon de Planereuse. — $ 5. Du Glacier de Treutz-Bouc et la Seiloz. — $ 6. Les Six-Niers et la Mayaz. — $ 7. L'arête du Grépillon. — $ 8. Le Mont- Chétif et la Montagne de la Saxe. $ S S 1. Généralités sur les porphyres, opinions des divers auleurs. Sur son flanc S.E., le Massif du Mont-Blanc présente une structure particulière, qui depuis longtemps a attiré l'attention des géologues. Favre‘ indique déjà dans cette région l'existence de filons de Pétrosilex. Gerlach* est plus affirmatif. Il distingue sur ce versant une bande de porphyres quartzifères de vingt et un kilomètres de longueur sur un kilomètre environ de largeur, que l’on peut suivre du Col du Grépillon jusqu’à Vence et qui longe le massif granitique. Ces roches porphyriques sont, dit-il, souvent schisteuses ou gneissiques, mais dans leur ensemble elles gardent une structure felsitique ou porphyrique. Examinant les caractères pétrographiques de ces porphyres, Gerlach observe avec beaucoup de justesse que la pâte en est felsitique et contient des grands cristaux de Quartz, de Feldspath, de Mica noir et de Chlorite. Ces porphyres traversant des roches cristallines micacées où amphiboliques, passent par places latéralement à un granit à grain moyen. M. Græff° a repris à un point de vue essentiellement pétrographique la question des porphyres du Val Ferret, notamment ceux du Catogne, dont il a fait une étude détaillée. 11 distingue dans cette montagne quatre zones, à savoir : L. Une zone de terrains sédimentaires. IL. Une zone orientale de schistes cristallins. HIT. Une zone de la Protogine. IV. Une zone occidentale de schistes cristallins en partie cachée par l’erratique. C’est la seconde de ces zones qui nous intéresse ici. Elle se compose en principe | Favre. Liste bibliographique, N° 18. ? Gerlach. >» » N°21. 3 Græf. » » N° 41. SUR LE MONT-BLANC. 85 de schistes cristallins et de quartz porphyres, qui y forment des bancs et des filons plus ou moins épais. Accessoirement, cette zone renferme des roches filoniennes dioritiques, syénitiques ou aplitiques. Les aplites s’y rencontrent non seulement dans le voisinage de la protogine, mais encore à une certaine distance de celle-ci. Les Diorites sont d'habitude micacées et quartzifères ; on y trouve aussi certaines roches riches en Biotite qui rappellent la Minette et qui renferment également de l’Anoite. Quant aux porphyres, ils sont variés, souvent schisteux par dynamométa- morphisme. Ils sont talqueux, chloriteux, rarement amphiboliques. On trouve aussi des roches plus ou moins compactes et massives formées par de la Séricite, du Quartz, du Plagioclase, puis accessoirement, de l’Apatite, du Leucoxène, et du Rutile. Pour Græff, l’ensemble des schistes de cette région présente une structure hornfelsitique marquée, ils sont distincts des schistes des Aiguilles-Rouges et de ceux du flanc Ouest du Mont-Blanc et ressemblent plutôt aux schistes de la Vanoise. Les mêmes roches se retrouvent dans le Mont- Chétif et la Montagne de la Saxe. Depuis longtemps, nous-mêmes" avons étendu nos recherches au versant Sud-Est du Mont-Blanc et à plusieurs reprises nous avons publié diverses notes à ce sujet. Nous avons été aidés dans cette difficile étude par M. Pearce *, assistant au labo- ratoire de Minéralogie de l’Université de Genève, avec lequel d’ailleurs Pun de nous à déjà publié plusieurs notes en collaboration sur ce sujet. Les excursions dans cette région de la Chaine du Mont-Blanc sont particulièrement pénibles et dans les parois chauves et abruptes qui dominent le Val Ferret, il est souvent impossible de suivre un profil déterminé sur une certaine étendue. Nous avons cependant multiplié les courses dans cette partie du Massif du Mont-Blanc pour tâcher d'établir les rapports de ces roches porphyriques avec la Protogine. Nous déerivons tout d’abord ce que nous avons observé sur le terrain, puis étudierons ensuite les porphyres au point de vue pétrographique, en intercalant les roches amphiboliques et les schistes cristallins dans les chapitres qui leur sont réservés. !? L. Duparc et L. Mrazec. Liste bibliographique, N°* 50 et 60. ? L. Duparc et F. Pearce. » » Nes 67, 73 et 77. 86 RECHERCHES GÉOLOGIQUES S 2. La Montagne de la Breya. Nous donne une première coupe excellente de l’ensemble de la formation qui nous occupe. Elle nous montre d’abord en partant de Champex et en montant par le versant Sud de la Montagne, des éboulis de nature porphyrique, puis bientôt des bancs de porphyre d'apparence felsitique et gristre, dans lesquels la première consolidation parait peu développée. Viennent ensuite des Amphibolites en bancs peu épais et grisätres, puis de nouveau des porphyres et un peu plus haut des micaschistes riches en mica noir, en bancs de faible épaisseur. En continuant à monter, on retrouve des bancs d’Amphibolites compactes, suivis de porphyres d'aspect varié, puis des micaschistes d’un type très analogue à ceux que lon rencontre dans la Montagne du Brouillard. Près de l’épaulement, on trouve de nouveaux des bancs porphyriques, puis au-dessous du Sommet de la Breya, on touche le contact avec la protogine, qui se fait par des schistes très micacés. Au contact même, la protogine s’aplitise, elle est criblée de filons granulitiques. S 3. L’Arèle du Châtelet. Montre quelques variantes dans la succession que nous venons de voir à la Breya. Du lac Champex on suit un chemin qui conduit à la Combe d’Orny et traverse les calcaires et les schistes noirs du Jurassique un peu au-dessous de Prassony. De là le chemin en traversant des forêts mêne à la Combe d'Orny, en passant soit sur des éboulis, soit sur des bancs de porphyre ; l’on suit alors le chemin jusqu’à la traversée du Torrent d’Orny. Au point où le sentier coupe le torrent, on trouve des schistes séricitiques et quartzeux. De là en marchant vers l’Est, on gagne l’extrémité de l’arête Nord-Est du Châtelet par laquelle on peut commencer une bonne coupe. En suivant cette arête, on rencontre d’abord des porphyres de couleur grisâtre, puis des porphyres laminés et enfin des schistes à séricite. A ce point il faut quitter l’arête et descendre sur la face Nord de la montagne. On trouve alors des porphyres blancs très compacts, d’aspect porcelainé. Au sommet même du Châtelet on voit des puissants banes de porphyres quartzifères, qui en cheminant sur larête Nord- Ouest qui mêne à la Pointe des Chevrettes, passent à des roches porphyriques laminées de couleur grisâtre, dans lesquelles l'élément noir étiré dessine des SUR LE MONT-BLANC. 87 trainées parallèles. Plus loin les porphyres s’altèrent encore davantage et au contact même avec la protogine on trouve une roche cornéenne un peu schisteuse, qui forme bientôt le ciment d’un poudingue constitué par des blocs et des cailloux plus ou moins arrondis de Granulite et de Protogine. Les banes schisteux plongent au Sud-Est et s’appuyent sur la Protogine. Celle-ci présente les mêmes caractères qu’à la Breya. S 4. Le Vallon de Planereuse. La coupe a été faite de la manière suivante : De Praz de Fort on marche dans la Combe de Saleinaz jusqu’au point coté 1496 m. où on trouve la Protogine, puis on monte par Trois-Torrents sur des pentes gazonnées ou des éboulis entrecoupés par des saillies rocheuses où l’on trouve encore de la protogine avec des filons d’Aplite ; en continuant à marcher, on arrive au contact de la protogine avec les porphyres qui se fait par des schistes d'aspect granulitique. En se dirigeant alors vers le Sud contre la Thénadaz, on rencontre quelques rares bancs de porphyre, puis on arrive dans le Vallon de Planereuse, un peu au-dessous du glacier du même nom. Le contact est masqué par des éboulis et par des gazons. En descendant le vallon, on trouve au-dessous des chalets des bancs de micaschistes à mica noir, encaissés d’un côté par de la granulite, de l’autre par du porphyre. Ces schistes se continuent sous la Thénada, ce sont les mêmes qui réapparaissent sans doute à Trois-Torrents. En descendant le vallon de Planereuse, on retrouve encore à trois reprises des bancs schisteux micacés, puis au commencement de la forêt, on traverse des roches assez problématiques suivies bientôt par les couches sédimen- taires. $ 5. Du glacier de Treutz-Bouc à la Seiloz. Toute l’Arête Crête-Sèche Treutz-Bouc est en protogine, mais en longeant les parois de Treutz-Bouc on voit que la Protogine est suivie par des roches très laminées et sériciteuses. Un peu au-dessous du contact présumé on trouve des inicaschistes plus ou moins felsitiques analogues à ceux de l’arête du Brouillard. En descendant la paroi de rochers qui domine la Seiloz, on trouve une série de bancs de porphyre d’aspect et de couleur variés, qui entrent en contact avec le sédimentaire très fortement érodé à cet endroit. 88 RECHERCHES GÉOLOGIQUES S 6. Les Six-Niers et la Mayaz. Au-dessus de l’Amône, les Six-Niers forment une paroi abrupte de porphyre très altéré, sur laquelle repose directement un conglomérat qui renferme des cailloux roulés de porphyre de granulite et d’Amphibolites, reliés par un ciment calcaire. Au pied de ces parois se trouvent des grands éboulis formés essentielle- ment de blocs de porphyre des types les plus variés, d’amphibolites, ‘de gra- nulites, etc. Sur le flanc des Six-Niers regardant la Vallée de la Neuvaz, on voit à la base de la protogine criblée de filons d’Aplite. Nous avons fait deux coupes de la Mayaz ; l’une passe par le Sommet à la Combe des Fonds, l’autre par les parois rocheuses du versant Nord qui dominent le vallon de la Neuvaz. Pour faire la premiére coupe on monte par la combe jusqu’à la base de la Mayaz, en passant par les pâturages. En traversant ces derniers on rencontre d’abord plusieurs ravins profonds, creusés dans les schistes noirs par les torrents qui descendent du Mont-Dolent. Dans l’un de ces ravins, on distingue nettement sous les schistes noirs, un conglomérat qui repose directement sur les couches inclinées du porphyre. Celui-ci forme toute la base rocheuse de la Mayaz; ilrenferme des intercalations de Micaschistes ainsi que des banes schisteux qui paraissent impré- gnés de porphyre. Sur le sommet de la Mayaz, on trouve des schistes, puis en suivant l’arête du sommet on rencontre des roches amphiboliques, auxquelles succèdent des bancs de porphyre, puis vient ensuite la protogine. La coupe par la base se fait en partant de la Neuvaz pour aboutir à la base de la Mayaz sous le flanc Nord-Est. On rencontre d’abord des schistes calcaires noirâtres, puis des calcaires blancs et ensuite un complexe de porphyres variés mouchetés ou compacts, avec ou sans premiére consolidation manifeste. En général la pâte en est trés fine et la première consolidation pauvre en quartz. On trouve ensuite une roche d'aspect granitique riche en mica brun, puis toujours en suivant le pied des rochers, on rencontre des amphibolites variées, et bientôt une série de roches aplitiques finement grenues, suivies de la protogine plus ou moins altérée. PLANCHE XII. : > = CS L Arête de Treutz Bouc. Contact des porphyres quartzifères avec la protogine ; le contact passe par le grand couloir. Cliché de F. Poarce. Fic. 24. La Maya. Contact entre les porphyres et les terrains sédimentaires; dans les ravins apparaît au contact le poudingue de l'Amône. Cliché de F. Pearce. SUR LE MONT-BLANC. 89 S 7. Arèle du Grépillon. Au col même, on a des schistes satinés, tandis que les rochers qui surplombent le col au Nord sont formés de microgranulite plus ou moins altérée, avec développe- ment de grands cristaux de Quartz bipyramidé. Il est impossible de faire une bonne coupe de cette arête, il faudrait pour cela monter directement dans les parois qui dominent le col. Si l’on tourne du col vers l’Ouest, on peut alors escalader l’arête qui descend du N. au S. On chemine tout d’abord sur des roches moutonnées, qui se trouvent au pied de l’arête et qui sont formées par des granulites criblant la protogine. L’arête elle- même est constituée d’une manière analogue, du moins à sa base. Mais si l’on s'élève sur celle-ci, on rencontre alors près du sommet des microgranulites et en suivant cette arèête, on continue à trouver les mêmes roches jusqu'au premier sommet du Grépillon. Dans les porphyres, on observe souvent des intercalations de roches schisteuses, ou encore par places des granulites. Ces alternances de microgranulites avec des granalites peuvent s'expliquer soit par le fait que les quartzporphyres traversent en filons la protogine et recoupent les granulites, soit qu’elles forment une nappe recouvrant celles-ci. La première explication ne semble pas s’accorder avec les faits, car en descen- dant sur les roches moutonnées qui se trouvent à la base de l’arète, on ne rencontre nulle part la microgranulite coupant la protogine ou la granulite. En somme, comme on l’a pu voir dans les pages qui précèdent, les porphyres du Val Ferret offrent sur toute leur étendue des caractères semblables. IS se com- portent d’une manière analogue sur toute la bordure du contact avec les terrains sédimentaires et n’exercent jamais aucune action métamorphique dans ces derniers. Il n’y a d'autre part jamais passage latéral du porphyre à la protogine mais au contraire le contact est généralement frane et se fait par des roches schisteuses ou des variétés laminées. A la base de la Maya comme au Grépillon cependant, les rapports des micro granulites avec la protogine et surtout avec les granulites paraissent assez particu- TOME XXXII 12 90 RECHERCHES GÉOLOGIQUES liers, il semble y avoir intercalation des porphyres dans la granulite, ou mieux recouvrement de celle-ci par ces derniers. Nous allons maintenant chercher à établir quelle est la véritable continuation de la zone des porphyres du Val Ferret. SS. Le Mont-Chélif et la Montagne de la Saxe. A partir du Col du Grépillon les porphyres cessent brusquement et de Pré de Bar à la hauteur de Praz Sec environ, la protogine dénudée domine immédiate- ment le Val Ferret italien. Depuis Praz Sec jusqu'au glacier de Brenva, les couches sédimentaires du synelinal de Courmayeur s'appliquent directement contre elle, et à partir de là on retrouve de nouveau les schistes cristallins ordinaires qui forment la puissante arête du Brouillard, dans laquelle on peut nettement constater le caractère intrusif de la protogine. Le synclinal sédimentaire de Courmayeur est entiérement compris entre le Mont-Blanc d’une part, et le Mont-Chétif et la Montagne de la Saxe de l’autre. Or, dans ces deux montagnes, Favre‘ a déjà indiqué existence d’un granit sur lequel s’appuyait des types euritiques avec intercalations gneissiques, supportant à leur tour sur le flanc méridional les assises triasiques et liasiques. Gerlach® sans s'étendre longuement sur le Mont-Chétif et la Montagne de la Saxe, a donné néanmoins une coupe qui se rapproche de celle de Favre. M. Zaccagna” dans ses études sur la géologie des Alpes Occidentales, place toute la formation cristalline et éruptive du Mont-Chétif dans le permien. M. Græff' et nous-mêmes par contre, avons reconnu l'existence dans cette montagne de roches porphyriques analogues à celles du Val Ferret. Nous allons examiner la manière dont se succèdent les différentes roches en faisant quelques profils à travers la Montagne de la Saxe ainsi que le Mont-Chétif. La course la plus instructive à la Montagne de la Saxe se fait de Courmayeur par Villair et la Combe Chapy. ! Favre. Liste bibliographique N° 18. ? Gerlach. » » N° 21. % Zaccagna. » » Ne 30. * Græff. » » Nor33. Duparce et Mrazec. » » No153: SUR LE MONT-BLANC. 91 Après avoir traversé le torrent on trouve d’abord à sa gauche en montant les schistes noirs du lias, puis ensuite des dépôts quaternaires, et un peu plus haut quelques lambeaux d’une brèche dolomitique triasique, qui repose elle-même directement sur des roches porphyriques laminées. Eu continuant à monter, à une demi-heure environ des Chalets de Pré, on trouve du granit à grain fin et entre le granit et les porphyres laminés, des bancs d’un schiste verdâtre de nature très spéciale. Tout près des Chalets de Pré et reposant sur le granit, on voit encore quelques débris de dolomies, puis on rencontre bientôt les schistes noirs qui plongent d’abord au S.E., se continuent sur la crête de la montagne, puis qui en descendent sur le versant N.0. et se renversent sous le flanc de la montagne. Un autre profil obtenu en montant directement de Villair sur le flane Sud de la montagne près de lextrémité occidentale de celle-ci, montre d’abord près du village de la Saxe un conglomérat polygénique, renfermant des cailloux de granit mêlés à des cailloux de dolomie et de brèche dolomitique. Ce conglomérat disparaît bientôt sous les schistes liasiques. Sous ce conglomérat on trouve le trias représenté par des quartzites, de la dolomie, et des brèches dolomitiques. Ce trias s’appuye directement sur le granit sous lequel le lias se renverse sur le versant Nord. Quant aux parois qui dominent l’établissement des bains, elles sont formées par des microgranulites de types divers. Entre celles-ci et le lias du versant nord, on trouve une mince bande de quartzites. Le Mont-Chétif présente une disposition analogue à celle de la Montagne de la Saxe et les parois qui font face au village de la Saxe sont principalement formées par des roches porphyriques de types divers, toujours plus ou moins laminées, qui sur le versant nord entrent en contact immédiat avec les conches sédimentaires, le trias étant ici étiré. Les parois sont donc identiques à celles de la Montagne de la Saxe qui leur font vis-à-vis. En faisant maintenant une coupe N.S. du Mont-Chétif en partant depuis Dolonne jusqu’à Notre-Dame de la Guérison et en passant par le sommet, on observe ce qui suit : : On rencontre d’abord les ardoises et calcaires noirs, puis une brèche dolomiti- que, et ensuite de la dolomie. Celle-ci s’appuye directement sur des bancs de porphyre. En continuant à monter, on trouve toujours des porphyres d'aspect 92 RECHERCHES GÉOLOGIQUES varié, avec plus où moins de Quartz bipyramidé, dynamométamorphosés à des degrés divers. Près du sommet apparaissent des lambeaux de quartzites qui reposent ici en chapeau sur les porphyres. Si de Dolonne on monte au Mont-Chétif en passant par le Pra Néron on observe la même succession, mais près de ce hameau, dans la forêt, on voit nettement les porphyres s'appuyer contre un pointement granitique; au contact entre les deux roches, on trouve une mince bande de schistes verts. On observe également le granit dans la petite pointe qui domine l’escarpement faisant face à la Montagne de la Saxe. En descendant maintenant sur le versant nord de la montagne, on retrouve le lias renversé avec étirement constant du trias. CHAPITRE X. LES PORPHYRES QUARTZIFÈRES (Suite). $ 1. Minéraux constitutifs de la première consolidation. — $ 2. Seconde consolidation et structure des porphyres. — $ 3. Actions dynamiques. S 1. Minéraux constitutifs de la première consolidation. A lœil nu, ce sont des roches de couleur généralement claire et d'aspect très varié. Tantôt la première consolidation v est bien développée sous forme de cristaux de Quartz et de Feldspath généralement de petite taille, ainsi que des lamelles de Mica ; tantôt au contraire, elle est fort réduite et la roche prend un faciès felsitique ou porcelainé. Plusieurs de ces porphyres paraissent mouchetés par suite d’une concentration locale d’un élément noir micacé ou chloriteux, d’autres par contre montrent une orientation manifeste des éléments de la première consolidation, les lamelles de Biotite s’y disposent parallélement et communiquent à la roche un aspect gneissique. Souvent la première consolidation est laminée ou étirée, le porphyre passe alors à des roches schisteuses et séricitiques d’origine exclusive- ment dynamométamorphique. SUR LE MONT-BLANC. 93 Sous le microscope, les porphyres quartzifères du Val Ferret sont toujours nettement à deux temps de consolidation : La première consolidation comprend les minéraux suivants : Zircon, Apatite, Magnétite, Allanite, Sphène, Biotite, Plagioclases, Orthose, Microcline et Quartz. Le Zircon n’est point abondant, comme d'ailleurs tous les minéraux accessoires, il se présente en grains ou en petits prismes pyramidés, fortement allongés, avec les caractères optiques habituels. L’Apalile se présente en très petits grains hexagonaux inclus dans la biotite. La Magnétite en grains irréguliers ainsi que le Sphène sont toujours rares. Nous rapportons à l’Allanite quelques grains d’un minéral brun rougeûtre, fortement polychroïque, qui souvent est très décomposé et entouré d’Épidote. Ce minéral est rare d’ailleurs. La Bioltite se présente habituellement en amas formés par la réunion de plusieurs petites lamelles, orientées différemment les unes par rapport aux autres. Elle est vert brunâtre, polychroïque, avec ng= vert brun, np= jaunâtre pâle. La biréfringence est normale, elle est toujours à un axe négatif et renferme les inclusions précitées. Elle se chloritise d'habitude avec séparation de magnétite, ou verdit simplement en changeant son polychroisme qui se fait dans les teintes verdâtres. Les Plagioclases paraissent dans la règle très abondants, mais presque toujours dans un tel état de conservation que leur détermination est difficile, sinon impossible. Sur quelques rares bonnes sections, on observe des macles de PAlbite ou du Péricline. Leur contour est généralement corrodé, on ne distingue pas de sections à profils géométriques. En général les plagioclases ne sont point isolés dans la pâte, ils forment des plages constituées par la réunion de deux ou trois individus. Dans certains cas favorables, on a pu mesurer des angles de 28°-30° entre deux lamelles hémitropes. La méthode de Becke appliquée un grand nombre de fois donne d'habitude A'A*9'9 . ENTRE 2 4 y œh ÿ AMEg, à ri 21: (2 Lemilegit 4 be titi ent “5 + =! snürohs 4 ant élire “| MAT LA OPERA NE Fram shigaono :à € 5 à En ON ES nidau de k on ASTRA 4 Sy 4 à rfécob m é tn a re = ‘en ALES a: cry VENTE PT PEU Pet SATA MOQUE #3 a ER TURN At LA TUE Be CALE M ri ae A sprdnt" 1 A D ERA robe af: nt ind a) PO 4x #0 el pt DR ir a Path exc à bu Sie ru nc nor Ne Ve Lin PEER À les ' , { tes DM TE de Li Pre pret: CET Sie AE Sd EX Al tn ANT REN jte| ARFLERL ERA FAR PSE LA CE rer ardl PUF LUTE D PEUT ON Le à LU LL RE LE LD. éd. rot. an HYTA #4 WA Are ATEN Mi JR RsE MEL IQIA va? | de À Pr À Main 2 UM ÉT USA a 2 TT D ae CEA VHtéu CT PRIT ed TA | d'irilihere MATE AUNMESON Hi, en uŸ daniel mp tee dE on pin den hf ait Me el RENE A re AL | ini Den en a van dE 4 er iepale tisse POFAGA ES [sn re VÉRITÉ brefs lie nel ET RATE sat APE TITRE | 1},b LU dde ds irauAME 4 : | CA + RE 1 tu LL RU TAN COS Fee NE" AY TA CRT x À \ MAPCOI MAN { É ‘ 5 RS: + LA DC Dre its O8 ar ME CSI Mr US SL) : N 6 L, Je 7] L | sa EXPLICATION DE LA PLANCHE XVII Protogine granitoïde du Col du Châtelet, montrant la structure granitique : développement de la microperthite. Protogine granitoide de l'Aiguille des Charmoz. Même structure avec feldspath zonaire. Protogine près du contact sous l'Aiguille des Charmoz. Développement du quartz grenu qui remplace ici les plages de quartz granitoïde des numéros précédents. Protogine du Rocher de Tourette. Roche très dynamo-métamorphique. Le quartz montre des extinctions fortement onduleuses, puis des brèches d’écrasement en couronnes. Protogine à Béryl de l’Aiguille des Charmoz. Béryl en grands cristaux, quelques sections basales sont rigoureusement hexagonales et moulées par du quartz. Beaucoup d'Epidote. Protogine erratique venant du Nord des rochers des Grands-Mulets, Allanite superbe, puis mica verdi corrodé. (La coupe est prise en lumière naturelle.) Microphotographies faites au microscope et à la chambre noire de Fuess. Objectifs N° 0, Oculaire N° 3. Planche XVI] 49 No N° 40 (D EXPLICATION DE LA PLANCHE XVIII N° 49 à. Contact de la Protogine avec les schistes. Développement du quartz grenu dans la proto- gine du contact. La coupe montre un filon microscopique de quartz granulitique éma- nant de la protogine, ce filon pénètre latéralement dans le schiste. N° 13. Enclave fragmentaire provenant d’un bloc erratique sur la Mer de glace. (Échantillon de la collection L. Dupare chez Voigt et Hochgesang.) N° 8 e. Contact d'une enclave fragmentaire avec la protogine. (Bloc erratique déposé sur le Mont Gosse ) On observe un cordon de larges lamelles de Mica qui jalonnent le contact. No 147. Enclave amphibolique dans l'Aiguille d'Orny. Facies cornéen avec quelques grains de quartz en voie de recristallisation. N° 183 JV. Schiste en banes inclus dans la protogine de la Noire. N° 224 JV. Schiste en banes inelus sur le versant nord de la Noire. Planche XV1I11 No 224 JN N° 183 JV EXPLICATION DE LA PLANCHE XIX No 177 JV. Banc schisteux inclus dans la protogine de la Tour-Ronde. N° 16. Glandule feldspathique d'injection dans une enclave de la protogine. Col du Midi. (Collec— tion L. Dupare chez Voigt et Hochgesang.) N° 423. Granulite (Aplite) en filons dans la Protogine de l'Aiguille du Tarul montrant le dévelop- pement du quartz granulitique. N° 324. Granulite (Aplite) dans les schistes du Col du Géant. N° 434. Granulite (Aplite) à Tourmaline en filons dans les Micaschistes. Arête des Rognes. N° 156. Pegmatite graphique en filons dans la Protogine. Combe d'Orny. Planche X1X N° 324 N° 423 N° 434 698 o 507. 399. 196. 289. 649. EXPLICATION DE LA PLANCHE XX . Quartzporphyre près des chalets de Planereuse. Pâte microgranulitique avec première consolidation bien développée. Quartzporphyre. consolidation. Quartzporphyre. consolidation. Quartzporphyre Quartzporphyre. Éboulis sous les parois de l'Amône. Quartz corrodé dans la première Col des Grépillons. Microgranulite avec Microcline dans la première Arête de la Breya. Microgranulite à pâte pro-parte globulaire. Mont-Chétif Échantillon dynamométamorphique et laminé, avec Quartz étiré en lentilles. Quartzporphyre. Châtelet, près du contact (combe d'Orny). Échantillon laminé montrant le développement de la schistosité. Planche XX 931. 621. 10 8. 138. HG. 58. EXPLICATION DE LA PLANCHE XXI Quartzporphyre provenant des éboulis sous les parois de l’Amône. Passage à la Micro- pegmalile. Quartzporphyre. Arête de la Bréya. Microgranulite séricitisée avec pâte en partie glo, bulaire. Leptynite, près du contact, à l'angle de la Mer de glace. Schiste granulitique près du contact. Vesvet. Schiste micacé granulitique, arête des Grands. Schiste chloriteux. Mauvais Pas. Planche XXI DJ =: 4% de EXPLICATION DE LA PLANCHE XXII 231. Schiste chloriteux, près du Bon Nant. 501. Amphibolite feldspathique (Pseudosyénite). Glacier des Bossons. Grands cristaux d'Orthose, Amphibole Sphène. 130. Granulite amphibolique, arête des Grands. o14. Eclogite sous l’arête du Grépon. 515 a. Eclogite, arête des Grands. Échantillon photographié en lumière naturelle. 515 b. La même en lumière polarisée. Planche XXII Ne 515 b ‘ | ] , "ni » À * t ‘ LA L: _ LI e LA DRE “> LÉGENDE DES TERRAINS A ET Granit. m Mcaschistes granulitiques. HE a Amphibolites. HU p Quartz porphyres du vel Ferret. ( h Carbonifère. LI) q Yuartizifes. de EN Od Dolomies, cargneules. EU r Gres singulier du col du Bonhomme/Infralas). SN CCS TES tliusnes | M © 2 Caicaire. | ljas. M à: 2:22: schisreux. J É se) Ée do Do COICIE k ma Valm. e Uuaternaire éboulis, errafique. AS Echelle des coupes : 1: 50000 \ Ù) 500 1000 2000 3000 4000 mètres st DUPARC PEAU Pro fil Aig'e des Glaciers 5851 SE 3196 N | Mont Tondu Pyramides Calcaires 2715-2682 — D » ’ \ Fig 4 4 Ù les Mottets - 1898 4 1000 m.au dessus du miv. de la Mer > aux Mottets SE_ TR Mont Chelif 25: Val Veni SE 1000 1m .. au dessus du niv. de la Mer SE- Montagne de la Saxe 1000m.au dessus du niv. de la Mer . , , DUPARG 4 MRAZEC - MONT-BLANC 1 = = | PLXXIV | Profil N°5 Air Chaadomnet Agé d'Argentière PR Ù ml 5007 AgfrdelaNouvar” MEDolent NW J_ Cikamt sx #7 MOrépllon SE- Aig-du Passon > 3550 P* Givypillon 5350 Argentière 1850 750» au dessus du niv. de ln Mor Coupe dArsentière au col du Grépillon Profil N°6 NW_ SE- L Predes Eenndies Péd'Ornv ss1s 2078) P“PsdOmy ‘## Ï s189 ETS Pau Zconopi PRondo Praz Zon 2888 * 2086 1Pas d'Arpelte ! < À Pissdes Chevrettes Le Chätelet “ à ; De 2558 G1 d'Or Cruix de Pélayes 2300 Cole la Forclaz 1820 SJ 1000m. au dessus du niv: de La Mens Coupe de la Forclaz au Châtelet Val Ferret Suisse Profil N°7 Profil N°8 W.. Catogne ES Col de la Foreluz Plan Folhiaz Roc deVonce Col dufrone P LUE 1017. ‘l'éte des Fconduits on Chemin 140 LE Valle de Ctwmpex in 500 au dessus univ. de lu Mor 600 muu dessus dunis des fn Mu EE —————————— ————t—_—_—_—_—_ ———— ——Z | Coupe de la Forclaz au Catoône Coupe du Roc de Vence apré Shartt À 6 « à D à is , LE LS Vpn a T4 LERAE x r ic F+- À - Sr re d æ D 227 "A PPT S plus « : 4 S : " ! : ÿ ve. 1 Em we DL “oS Fcs'e 6 r = : 9