MEMOIRES DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ZOOLOGIE TOME 147 1990 Source : MNHN, Paris MÉMOIRES DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE Directeur de la publication : Philippe Bouchet Rédacteurs (Editors) : P. Bouchet, A. Dubois, C. Erard Secrétariat : Bernadette Charles Conception graphique : Alain Defilippi Rédaction : 57, rue Cuvier 75005 Paris Les Mémoires du Muséum national d’Histoire natu¬ relle publient des travaux originaux majeurs (100 pages et plus) dans les domaines suivants : Zoologie (série A), Botanique (série B), Sciences de la Terre (série C). Les auteurs sont invités, pour toutes les questions éditoriales, à prendre contact avec le direc¬ teur de la publication. Venta- en France (uniquement) Editions du Muséum Lionel Gauthier 38, rue Geoffroy St-Hilaire 75005 Paris Tél. : (1) 40-79-37-00 Telex musnahn 202641 F Fax : (1) 40-79-34-84 Parution et prix irréguliers. Les ordres permanents d’achat et les commandes de volumes séparés sont reçus par le service de vente. Catalogue sur demande. Une liste des derniers titres parus figure en page 3 de couverture. Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle publishes major original contributions (100 pages and over) in three different sériés : Zoology (série A), Botany (série B), Earth Sciences (série C). Prospective authors should contact the Editor. Manuscripts in French and English will be considered. Sales Office (France excluded) Universal Book Services Dr. W. Backhuys Warmonderweg 80 2341 KZ Oegstgeest The Netherlands Tel. : (71) 17 02 08 Fax : (71) 17 18 56 Volumes are published at irregular intervals, and at irregular prices. Standing orders and orders for single volumes should be directed to the Sales Offices. Free price list and catalogue on request. Recently published memoirs are listed on page 3 of the cover. The Muséum national d’Histoire naturelle also publishes a Bulletin. Source : MNHN, Paris Bibliothèque Centrale Muséuit IIIIIIMIII 3 3001 00132119 8 Source : MNHN, Paris Source : MNHN, Paris Miscellanées sur les Staphylins Source : MNHN, Paris ISBN : 2-8 5 653-15 8-x ISSN : 0078-9747 © Éditions du Muséum national d’Histoire naturelle, Paris, 1990. Source : MNHN, Paris MÉMOIRES DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE SÉRIE A ZOOLOGIE TOME 147 Miscellanées sur les Staphylins Coordonné par Nicole BERTI Muséum national d’Histoire naturelle Laboratoire d’Entomologie 45, rue Buffon 75005 Paris ÉDITIONS DU MUSÉUM PARIS 1990 Source : MNHN, Paris Source : MNHN, Paris Sommaire Contents Pages 1. Révision des Euaesthetinae néotropicaux du genre Stenaesthetus Sharp (Coleoptera, Staphylinidae) / Révision of the neotropical Euaesthetinae belonging to genus Stenaesthetus Sharp (Coleoptera, Staphylinidae). 9 Jean Orousset 2. Aleocharinae delle Filippine. 82° contributo alla conoscenza delle Aleocharinae / Aleocha- rinae from the Philippines. 82th contribution to the knowledge of Aleocharinae . 57 Roberto Pace 3. Nuove specie e sottospecie del genere Geostiba Thomson. 93° contributo alla conoscenza delle Aleocharinae (Coleoptera, Staphylinidae) / New species and subspecies of the genus Geostiba Thomson. 93th contribution to the knowledge of the Aleocharinae (Coleoptera, Staphylinidae). 115 Roberto Pace 4. Aleocharinae del Népal. 101° contributo alla conoscenza delle Aleocharinae (Coleoptera, Staphylinidae) / Aleocharinae from Népal. lOlth contribution to the knowledge of the Aleocharinae (Coleoptera, Staphylinidae) . 155 Roberto Pace 5. Studi sugli Xantholinini délia regione orientale : il genere Manilla n. gen. (Coleoptera, Staphylinidae) / Studies on the Xantholinini from oriental area : the genus Manilla n. gen. (Coleoptera, Staphylinidae). 171 Arnaldo Bordoni 6. Les Xantholininae et les Staphylininae des îles Mascareignes (Coleoptera, Staphyli¬ nidae) / Xantholininae and Staphylininae from Mascareignes (Coleoptera, Staphyli¬ nidae) . 181 Jean-Claude Lecoq Index Systématique / Taxonomie Index . 213 Source : MNHN, Paris Source : MNHN, Paris 1 Révision des Euaesthetinae néotropicaux du genre Stenaesthetus Sharp (1) (Coleoptera, Staphylinidae) Jean OROUSSET Muséum national d’Histoire naturelle Laboratoire d’Entomologie 45, rue Buffon 75005 Paris RÉSUMÉ Révision des espèces néotropicales de Staphylinides appar¬ tenant au genre Stenaesthetus Sharp, sous-famille Euaesthe¬ tinae, tribu Stenaesthetini. Le statut des douze espèces anté¬ rieurement décrites est examiné, des lectotypes étant désignés pour S. Hiatus Sharp et 5. mrazi Rambousek ; la validité de S. nitidiceps (Bemhauer, 1939) est rétablie. Onze espèces nouvelles sont décrites : S. amedegnatoae n. sp., S. bernhaueri n. sp., 5. campbelli n. sp., S. castaneus n. sp., 5. confragrosus n. sp., S. eximius n. sp., S. lilliputanus n. sp., S. peruanus n. sp. S. praestans n. sp., S. puthzi n. sp., S. schuhi n. sp. La nouvelle synonymie suivante est établie : S. brasilianus Orousset, 1983 = S. fauveli Puthz, 1979. ABSTRACT Révision of the neotropical Staphylinid beetles belonging to genus Stenaesthetus Sharp, subfamily Euaesthetinae, tribe Stenaesthetini. The présent taxonomical statute of the genus, with its synonymies, is presented. A detailed diagnose of the genus is given, with emphasis on male and female sexual characters ; illustrations of major characters are given. Mainly for practical purpose, the neotropical species are divided in two species groups : group of S. illatus Sharp (genus Stenaesthetus Sharp sensu auct.) and group of S. mrazi Rambousek (corresponding to genus Aulacosthaetus Bem¬ hauer, presently synonymized). Some general informations about collecting conditions and habitat data are given. A key to the species is presented ; additionnaly, diagnose, illustra¬ tions and distributional area are given for each species. The statute of the twelve species previously described is investi- gated, with désignation of lectotypes for S. illatus Sharp and S. mrazi Rambousek ; the validity of S. nitidiceps (Bem¬ hauer, 1939) established. Eleven new species are described : S. amedegnatoae n. sp., S. bernhaueri n. sp., S. campbelli n. sp., S. castaneus n. sp., 5. confragrosus n. sp., S. eximius n. sp., S. lilliputanus n. sp., S. peruanus n. sp. S. praestans n. sp., S. puthzi n. sp., S. schuhi n. sp. The following new synonymy is provided : 5. brasilianus Orousset, 1983 = S. fauveli Puthz, 1979. (1) Seizième Contribution à la connaissance des Euaesthetinae. Orousset, J., 1990. — Révision des Euaesthetinae néotropicaux du genre Stenaesthetus Sharp (Coleoptera, Staphylinidae). In : N. Berti (ed.), Miscellanées sur les Staphylins. Mêm. Mus. nain. Hist. nat., (A), 147 : 9-55. Paris ISBN : 2-85653-158-X. Publié le 31 juillet 1990. Source : MNHN, Paris 10 JEAN OROUSSET Le genre Stenaesthetus a été érigé par Sharp en 1874 pour un Staphylinide du Japon, 5. sunioides. Cet auteur a décrit en 1876 une deuxième espèce du même genre, S. illatus, provenant de la région amazonienne. Une troi¬ sième espèce, S. kraatzi, a été décrite en 1908 du Paraguay par Bernhauer. D’autres espèces sont venues ensuite s’y ajouter, faisant connaître la présence du genre dans la région afrotropicale et dans la région orientale. Deux espèces ont été ajoutées à la faune néotropicale : S. mrazi Rambousek 1915 et S. condei Wendeler 1930, toutes deux du sud du Brésil. La taxonomie de ces Euaesthetinae néotropi¬ caux s’est ensuite compliquée, avec la création en 1939 par Bernhauer du genre Aulacosthaetus, érigé pour les cinq espèces inédites suivantes. toutes originaires de l’état de Minas Geraes, au Brésil : A. rambouseki (espèce-type du genre), A. klimai, A. nitidiceps et A. pauloensis ; l’auteur a de plus transféré dans ce genre S. mrazi Rambousek. La diagnose originale du genre Aulacosthaetus est fondée sur les seuls caractères externes suivants : — brachélytrie accentuée — présence de sillons pronotaux — absence de macroponctuation pronotale et élytrale. De nou¬ velles espèces sont venues ensuite s’ajouter aux genres Stenaesthetus et Aulacosthaetus, sans que les auteurs justifient la plupart du temps leur choix. D’autre part, Blackwelder (1943) a transféré Euaesthetus immarginatus Erichson, 1840 (de Colombie) dans le genre Stenaesthetus Sharp. Enfin, Kistner (1960), dans un travail consacré aux Euaesthetinae d’Afrique orientale, 500|ini Fig. 1. — Stenaesthetus confragrosus n. sp., holotype mâle, habitus. Fig. 2. — S. eximius n. sp„ holotype mâle, habitus. Source : MNHN, Paris STENAESTHETUS NÉOTROPICAUX 11 a transféré Stenaesthetus africanus Bemhauer 1915 dans un genre nouveau, Gerhardia, fondé également sur un nombre restreint de caractères externes, de plus fort mal définis : — aptérisme — forte brachélytrie — ponctuation grossière. Puthz (1973) a proposé une clef et des diagnoses des espèces néotropicales du genre Stenaesthetus sensu auct. et a décrit une espèce inédite de Panama, S. panamensis ; il a décrit ensuite en 1979 S. fauveli, des Antilles. Cepen¬ dant, la situation taxonomique au niveau géné¬ rique est demeurée confuse jusqu’à la récente mise au point proposée par ce même auteur (1980), pouvant être brièvement résumée de la manière suivante : la régression alaire ne peut être retenue comme caractère générique, toutes les transitions existant entre les espèces macrop- tères et les espèces aptères, ou tout au moins fortement brachyptères ; elle s’accompagne cor¬ rélativement d’une brachélytrie plus ou moins prononcée, avec coaptation des élytres et efface¬ ment du calus huméral. — Il existe tous les intermédiaires entre les espèces à sillons prono- taux longs, profondément creusés, et celles à sillons réduits à des fossettes oblongues, ces sillons pouvant disparaître totalement chez quel¬ ques espèces. — Il en est de même pour la ponctuation, des formes de transition existant entre les espèces à téguments fortement ponc¬ tués, rugueux, et celles à téguments lisses, présen¬ tant seulement une très fine microponctuation. De plus, toutes les combinaisons existent entre ces trois caractères. Il s’est avéré par ailleurs impossible de déceler des caractères inédits, notamment au niveau des pièces buccales et des genitalia, pouvant valider le statut des trois genres mentionnés ci-dessus. La présente révision des espèces néotropicales confirme ce fait et n’apporte en conséquence aucune modification aux synonymies établies au niveau générique par Puthz (l.c.). La situation nomenclatoriale du genre est donc la suivante : Genre Stenaesthetus Sharp, 1874 Stenaesthetus Sharp, 1874 : 79; espèce-type par monotypie : Stenaesthetus sunioides. Aulacosthaetus Bernhauer, 1939 : 211 ; espèce-type par désignation originale : Aulacosthaetus rambouseki Bemhauer, 1939. Gerhardia Kistner, 1960 : 32; espèce-type par désignation originale : Stenaesthetus africanus Bemhauer, 1915. Chrésonymie : Stenaesthetus : Cameron, 1930 : 445; Bernhauer, 1939 : 211 ; Kistner, 1962 : 96; Puthz, 1980 : 17. Aulacosthaetus : Kistner, 1965 : 358. Si les espèces de ce genre ont fait l’objet d’assez nombreux travaux de taxonomie, seules de courtes diagnoses, la plupart anciennes, ont été proposées jusqu’à présent pour la définition du genre Stenaesthetus, malgré les rectifica¬ tions et précisions mentionnées. Une description détaillée est donc proposée ci-dessous, en insis¬ tant sur les caractères originaux des genitalia mâles et femelles, qui constituent les principaux caractères discriminants ; des précisions ou cor¬ rections sont apportées à leur sujet, notamment en ce qui concerne la spermathèque, dont la mor¬ phologie a été mal interprétée jusqu’à présent. La description détaillée proposée ci-dessous n’a pour but que de permettre une définition ulté¬ rieure des apomorphies significatives, en vue d’établir les relations cladistiques entre les diffé¬ rents genres de la sous-famille. En effet, il est prématuré, dans le cadre de ce travail limité aux espèces néotropicales, de tirer des conclusions phylogénétiques quelconques, la classification supragénérique actuelle des Euaesthetinae (défi¬ nition des tribus), basée exclusivement sur la formule tarsale, la présence ou l’absence de pleurites et la présence ou non d’ailes fonction¬ nelles, étant artificielle et obscurcissant totale¬ ment les relations entre les genres, comme l’a rappelé Newton (1965). DESCRIPTION Espèces de taille moyenne pour la sous-famille (1,6 à 3,5 mm), cylindriques, avec une constric- tion modérée au niveau du mésothorax. Colora¬ tion assez uniforme, brun-roux plus ou moins foncé, les pattes plus claires, les antennes et palpes testacées. Avant-corps brillant ou tout au Source : MNHN, Paris 12 JEAN OROUSSET Fig. 3-14. — Stenaesthetus du groupe de S. illatus Sharp, avant-corps. — 3 : S. illatus Sharp. — 4 : 5. confragrosus n. sp. — 5 : 5. panamensis Puthz. — 6 : S. castaneus n. sp. — 7 : 5. fauveli Puthz. — 8:5. immarginatus (Erichson). — 9 : S. praeslans n. sp. — 10 : 5. schuhi n. sp. — 11 : 5. kraatzi Bemhauer. — 12:5. puthzi n. sp. — 13 : 5. peruanus n. sp. — 14 : 5. amedegnatoae n. sp. Source : MNHN, Paris STENAESTHETUS NÊOTROPICAUX 13 Fig. 15-21. — Stenaesthetus du groupe de S. mrazi Rambousek, avant-corps. — 15 : S. mrazi Rambousek. — 16 : S. bernhaueri n. sp. — 17 : S. nitidiceps (Bemhauer). — 18 : S. condei Wendeler. — 19 : S. eximius n. sp. — 20 : 5. klimai (Bernhauer). — 21 : S. lilliputanus n. sp. moins luisant, la sculpture très variable : forte, constituée de points profonds et juxtaposés, parfois organisés en strioles longitudinales, ou presque nulle, les téguments pourvus seulement d’une microponctuation fine et éparse, des inter¬ médiaires existant entre ces cas extrêmes. Habi¬ tus : fig. 1 et 2. Capsule céphalique (fig. 22) de forme très constante, quadrangulaire, transverse, modéré¬ ment aplatie dorsoventralement ; tête fortement enchâssée dans le prothorax, la constriction collaire délimitant en face tergale un sillon occipital plus ou moins marqué. Face tergale avec les calus susantennaires peu protubérants ; points d’insertion dorsaux du tentorium appa¬ rents, formant extérieurement deux fossettes inter- oculaires superficielles, situées très en avant et reliées généralement aux calus susantennaires par un sillon plus ou moins profond. Front dépourvu de sillons latéraux ou transversaux, mais flanqué de deux carènes longitudinales hautes et étroites, contournant les tempes, où elles bifurquent parfois en une petite carène basale interne, et se prolongeant en face ventrale, délimitant les joues. Sutures gulaires confluentes sur toute leur longueur, délimitant vers l’avant un petit postmentum triangulaire, dépourvu de macrochètes. Foramen occipital petit. Yeux pigmentés, de développement variable suivant les espèces : ovalaires, constitués au Source : MNHN, Paris 14 JEAN OROUSSET maximum d’une cinquantaine d’ommatidies chez les espèces macrophthalmes, ou bien très allongés, fortement régressés et composés d’une demi- douzaine d’ommatidies. On ne connaît pour l'instant aucune espèce totalement anophthalme. Antennes (fig. 23) insérées aux angles du ver- tex, longues et filiformes, constituées de 11 articles, de proportions constantes dans tout le genre. Scape piriforme, avec un scapobasal petit ; pédi- celle globuleux ; funicule avec les articles III à VIII subégaux, grêles et cylindriques, l’article IX un peu plus renflé ; massue peu nette de 2 articles, ces derniers aplatis, l’article X avec l’apex pédi- cellé, où s'insère en rotule le dernier article. Articles terminaux avec une pubescence fine et dense, sans phanères différenciés (comme les soies spatulées disposées en couronne, présentes chez certains genres, comme par exemple Euaes- thetotyphlus Coiffait et Decu, 1970). Labre (fig. 24) à bord antérieur non crénelé, subplan vers le milieu, dépouvu de dent ou d’échancrure médiane. Mandibules (fig. 25) subsymétriques, à terebra grêle, longue et falciforme ; une ou deux soies basales au bord externe. Région molaire très réduite, délimitée parfois vers l’avant par un vague denticule ; pas de pénicillé basal de soies ni de lacinia mandibulaire. Bord interne non denti- culé mais muni d'un rétinacle médian très déve¬ loppé, en forme de longue dent pointue. Maxilles (fig. 26). Galea et lacinia terminées par une grande brosse de soies. Palpes maxillaires grands, constitués de 4 articles, l’article distal petit, subulé. Labium (fig. 27) très petit. Mentum quadran- gulaire, le bord antérieur convexe, faiblement relevé en dents latéralement, et portant 4 macro- chètes et quelques gros pores sensoriels. Prémen- tum distinct, assez grand et bien sclérifié, portant des palpes labiaux courts, constitués de 3 articles : article I allongé, article II globuleux et article III petit, subulé. Paraglosses membraneux, en forme de cornes striolées. Prothorax. Pronotum (fig. 3 à 21) convexe, portant deux impressions plus ou moins mar¬ quées ; schéma de base : — 2 sillons latéraux s’étendant du bord antérieur aux angles posté¬ rieurs, creusés en fossettes vers l’arrière. — 2 sillons médians, généralement plus courts. — 6 fossettes basales punctiformes, alignées en un rang parallèle au bord postérieur. Ces impres¬ sions peuvent être totalement ou partiellement effacées ou confluentes. Prosternum (fig. 28). Épisternes très grands, séparés des proépimères par des sutures pleurales peu distinctes. Suture stemopleurale bien marquée, délimitant un grand prosternum trapézoïdal, à bord antérieur non crénelé. Cavités coxales contiguës, ovalaires, petites mais largement ouvertes en arrière et séparées vers l’avant par une apophyse inter- coxale. Mésothorax court, le scutellum (fig. 30) assez grand, déprimé, masqué par le bord postérieur du pronotum. Mésosternum (fig. 29) sans carène longitudinale médiane vers l’avant ; bord posté¬ rieur prolongé par une volumineuse apophyse intercoxale triangulaire. Métasternum (fig. 29) transverse, le bord antérieur prolongé en son milieu par une courte apophyse triangulaire ; bord postérieur sans apophyse intercoxale nette mais avec une petite échancrure médiane. Endos- quelette avec une grosse furca insérée au bord postérieur. Élytres (fig. 31) de développement variable. Région basale déprimée ; articulation scapulaire toujours présente et élytres coaptées, mais non soudés, chez les espèces aptères. Espèces ailées : élytres allongés, le calus huméral net, marqué par une bosse ou une dent, et le disque assez convexe ; espèces brachyptères ou aptères : élytres très courts, transverse pris ensemble, l’angle huméral indistinct, non surmonté par un calus saillant, le disque plan vers la suture et le bord postérieur fortement concave. Epipleures bien développés, séparés du disque par une carène saillante. Stries suturales présentes ou effacées. Ailes parfois très développées, sans neala individualisée, l’apex arrondi. Bord frangé de soies et face tergale densément revêtue de micro- triches. Nervation toujours fortement régressée, limitée à des nervures longitudinales ne dépas¬ sant pas la moitié antérieure de l’aile, sans caractères taxonomiques utilisables au niveau spécifique. Pattes. Coxa I assez petites, allongées, mais munies d’un trochantin volumineux ; coxa II courtes et globuleuses ; coxa III triangulaires, transverses et aplaties, munies de deux ou trois macrochètes au bord externe. Trochanters petits, toujours dépourvus de caractères sexuels secon¬ daires. Tibias subrectilignes, le bord interne non crénelé, sans éperons apicaux mais avec un peigne peu développé. Tarses (fig. 32-34) : tarses Source : MNHN, Paris STENAESTHETUS NÊOTROPICAUX 15 Fig. 22-29. — Stenaesthetus illatus Sharp. — 22 : capsule céphalique, face sternale. — 23 : antenne droite. — 24 : labre. — 25 : mandibule droite. — 26 : maxille droite. — 27 : labium. — 28 : prosternum. — 29 : ptérostemum. Source : MNHN, Paris 16 JEAN OROUSSET antérieurs et médians de cinq articles, tarses postérieurs de quatre articles. Onychium muni de deux ongles simples, égaux. Abdomen (fig. 35-36) cylindrique à la base, légèrement renflé vers le milieu, l’apex conique ; sept segments visibles, le segment génital bien distinct. Premier stemite avec une carène longi¬ tudinale médiane entre les hanches postérieures et deux carènes latérales obliques peu marquées. Les segments III et VII sont subégaux, cylin¬ driques, dépourvus de pleurites mais portant une trace de suture latérale entre tergites et sternites ; les segments intermédiaires possèdent des ter¬ gites et sternites totalement fusionnés, sans trace de suture. Pygidium (urite VIII) muni d’un tergite et d’un sternite, emboîtés à la base de chaque côté et réunis latéralement par une fine membrane, sans pleurites nettement distincts. Segment génital (urite IX) du mâle avec le tergite et les pleurites fusionnés en une volumineuse capsule conique, munie de deux grands processus basaux, sans trace de suture ; sternite en forme de languette, l’apex aciculé muni de 2 à 4 macro- chètes. Segment génital de la femelle (fig. 37) constitué d’un tergite, de deux pleurites pro¬ longés chacun par un style aigu et d’un court sternite triangulaire membraneux. Caractères sexuels secondaires : le sternite du pygidium du mâle présente au bord postérieur une échancrure médiane, plus ou moins large et profonde suivant les espèces ; les urites pré¬ cédents peuvent porter ou non en face sternale des impressions médianes plus ou moins pro¬ fondes, ainsi que des dents et échancrures au bord postérieur. Appareil génital mâle (fig. 35). Canal éjacula- teur différencié en une pompe génitale fortement muscularisée et sclérotinisée, souvent très volu¬ mineuse et occupant une grande partie de la cavité abdominale (« trachéal sclerotized tube » de Kistner, 1965; «double trumpet » ou « sperm pump » de Puthz, 1973 ; « spermapumpe » de Puthz, 1979). Édéage retourné à 180° au repos dans l’abdomen, sa face primitivement sternale étant au contact de la face interne du tergite IX. Édéage symétrique ou subsymétrique, de type anopique : orifice distal du lobe médian situé du côté tergal, c’est-à-dire du côté opposé à celui de l’orifice proximal. Lame basale du tegmen réduite à un calus annulaire entourant le foramen basal. Capsule fortement sclérotinisée, dépourvue de musculature intrinsèque, prolongée en face sternale par une lame apicale plus ou moins développée, parfois absente. Orifice distal généralement indis¬ tinct, entouré d’expansions membraneuses hya¬ lines complexes. Sac interne, évaginable par prolapsus, muni d’une pièce copulatrice médiane unique, de forme variable, parfois hérissée de spiculés ou prolongée par un flagelle exsertile. Paramères toujours présents mais de développe¬ ment variable, souvent partiellement ou totale¬ ment accolés au lobe médian ; chétotaxie : nombre de soies très variable, ces soies en position apicale ou réparties en plusieurs groupes de la base à l’apex, et parfois différenciées en dents ou phanères spatulés. Appareil génital femelle (fig. 36-37). Sperma- thèque s’ouvrant dans la paroi dorsale du vagin par un ductus seminis en forme de baguette rectiligne fortement sclérotinisée, habituellement de couleur brun foncé ; celui-ci présente vers le tiers apical un petit diverticule aveugle et une branche principale recourbée en crosse, dont l’apex est relié au diverticule par un muscle assurant la contractilité de l’ensemble. Apex du ductus parfois faiblement dilaté en ampoule, la lumière apicale très petite. Réceptacle volumi¬ neux, sphérique, à paroi extrêmement mince, diaphane ; pas de glande annexe. Seule le ductus seminis a été figuré jusqu’à présent, considéré comme étant la spermathèque proprement dite (Kistner, 1965 ; Puthz, 1973), le réceptacle, extrêmement fragile, n’étant discernable que sur des examplaires fixés ou tout au moins conservés en alcool. RÉPARTITION Le genre Stenaesthetus est largement distribué dans les régions tropicales ; de nombreuses espèces ont été décrites de la région éthiopienne (Afrique et Madagascar), et de la région orientale, où le genre remonte jusqu’au Pakistan, au Népal et au sud du Japon. Il est inconnu de la région holarctique et de la région australienne. Il n’est possible que de présenter certaines observations générales sur la chronologie du genre dans la région néotropicale, les matériaux disponibles étant encore beaucoup trop restreints et reflétant sans doute imparfaitement sa réparti¬ tion réelle. Le genre Stenaesthetus est répandu dans la majeure partie de la région néotropicale (fig. 144-145). Le groupe de S. Hiatus Sharp Source : MNHN, Paris STENAESTHETUS NÉOTROPICAUX 17 Fig. 30-37. — Stenaesthetus illatus Sharp. — 30 : scutellum. — 31 : élytre droit. — 32 : protarse. — 33 : mésotarse. — 34 : métatarse. — 35 : abdomen du mâle, face sternale, les genitalia vus par transparence. — 36 : abdomen de la femelle, idem. — 37 : S. praestans n. sp., segment génital femelle et spermathèque. Source : MNHN, Paris 18 JEAN OROUSSET (fig. 144), constitué d’espèces ailées, est connu de tout le bassin amazonien et du plateau brésilien, et atteint le nord-ouest de la Cordillière des Andes. Il est inconnu pour l'instant d’Amérique centrale au nord de l’isthme de Panama (S. panamensis Puthz), ainsi que du plateau des Guyanes. Sa présence dans la région antillaise (S. fauveli Puthz, des Petites Antilles : Saint Vincent), bien qu’étant vraisemblable, demande confirmation : elle n’est basée en effet que sur l’examen d’un seul exemplaire de récolte ancienne ; de plus, le seul autre exemplaire connu de cette espèce provient du Mato Grosso, sans qu’aucune station amazonienne intermédiaire n’ait été découverte jusqu’à présent. La localisation du groupe de S. mrazi Rambousek, constitué d’espèces aptères, au sud du plateau brésilien (fig. 145) n’est probablement qu’apparente, les rares matériaux disponibles dans ce groupe pro¬ venant essentiellement d’un seul récolteur, et les méthodes de récolte ayant été peut-être inappro¬ priées (voir : Habitat). Le genre est inconnu au sud du 30 e parallèle ; il existe plusieurs genres endémiques dans le sud du Chili, dont le genre Alzadaesthetus Kistner qui présente de fortes affinités avec Stenaesthetus Sharp et se révélera peut-être un vicariant de ce dernier. HABITAT On possède des données relativement précises sur la biologie d’un certain nombre de Stenaes¬ thetus asiatiques et africains. Ces indications concordent avec celles fournies par l’étude de la faune néotropicale. Les Stenaesthetus, insectes édaphiques préda¬ teurs (comme le confirme la structure de leurs pièces buccales), occupent un grand nombre de niches écologiques. Ils se rencontrent principale¬ ment en région tropicale à basse altitude, en forêt primaire hygrophile, comme le montrent les récoltes relativement abondantes effectuées dans le bassin amazonien ; ils vivent dans la litière, l’humus, le bois pourri et les horizons superficiels du sol. La plupart des exemplaires y ont été récoltés par tamisage direct au moyen d’un appareil de Winckler, ou bien par extraction au moyen d’appareils de Berlèse ou de Winckler- Mockzarsky, les deux méthodes pouvant être associées. Les espèces ailées sont probablement fréquemment attirées par les lumières, mais n’ont été capturées qu’exceptionnellement par ce moyen (quelques exemplaires de S. illatus), probable¬ ment en raison de la petite taille de ces insectes. Des espèces éthiopiennes et asiatiques se rencon¬ trent en montagne, jusqu’à plus de 3 500 m d’altitude ; dans la région néotropicale, des Ste¬ naesthetus ont été récoltés en moyenne montagne jusqu’à 1 110 m d’altitude (Pérou, Paraguay). Ils ont été rencontrés dans divers biotopes, certains relativement secs : forêt-galerie à bambous, bos¬ quets à Broméliacées, broussailles à Cactacées. Les espèces ailées peuvent coloniser assez facile¬ ment des biotopes dégradés, et se rencontrent en forêt secondaire ainsi que dans les cultures, où elles sont parfois attirées par les amas de débris végétaux en décomposition. S. castaneus a été récolté au Paraguay dans des plantations d’Euca¬ lyptus. On ne possède aucun renseignement précis sur les conditions de récolte des espèces du groupe de S. mrazi. Elles ont été vraisemblablement récoltées comme les précédentes, par extraction directe, au moyen des mêmes techniques. Ces espèces, toutes totalement aptères et relative¬ ment microphthalmes, présentent d’après leur morphologie une tendance au confinement dans le milieu endogé et occupent vraisemblablement des horizons plus profonds du sol. Cela explique¬ rait leur beaucoup plus grande rareté dans la région néotropicale, rareté qui ne serait qu’appa¬ rente, les techniques d’extraction par flottation (« lavage de terre ») ne semblant pas avoir été utilisées dans cette région. Ces espèces, à capa¬ cité de dispersion très faible, sont certainement beaucoup plus sensibles à la dégradation du couvert forestier. TAXONOMIE Les Stenaesthetus néotropicaux restent actuel¬ lement des matériaux fort rares dans les col¬ lections. Cependant, près de 450 exemplaires, appartenant à 12 institutions différentes, ont pu être examinés lors de cette étude. Ces matériaux se révèlent encore très insuffisants, eu égard à la superficie de la région étudiée ; il est probable que des investigations ultérieures, menées avec des techniques de récolte appropriées à l’étude de la faune du sol, feront connaître bien d’autres représentants de ce genre. Plus qu’une révison, ce travail doit donc être considéré comme une mise Source : MNHN, Paris STENAESTHETUS NÉOTROPICAUX 19 au point permettant surtout de régler les nom¬ breux problèmes de taxonomie posés par les descriptions anciennes. Il faut souligner que les clés de détermination ci-dessous n’ont qu’une valeur indicative, étant donné la relative pauvreté en caractères externes chez ces Staphylinidae très proches les uns des autres par leur habitus, caractères sujets de plus à une certaine variabilité, qui peut être difficile¬ ment appréciée actuellement pour la plupart des espèces en raison du peu de matériaux dispo¬ nibles. Seule la dissection et l’examen des geni- talia permet une détermination sûre. ABRÉVIATIONS UTILISÉES amnh : American Muséum of Natural History, New York. bmnh : British Muséum (Natural History), London. cas : California Academy of Sciences, San Francisco. cnc : Canadian National Collection, Biosys- tematics Research Institute, Ottawa. fmnh : Field Muséum of Natural History, Chicago. ifp : Institut für Pflanzenschutzforschung der Akademie der Landwirtschaftwissen- schaften der DDR, Eberswalde. irsnb : Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique, Bruxelles. mhng : Muséum d’Histoire naturelle de Genève. mnhn : Muséum national d’Histoire naturelle, Paris. mzsp : Museu de Zoologia, Sào Paulo. usnm : United States National Muséum (Smith- sonian Institution), Washington. zmb : Zoologische Muséum, Berlin. REMARQUES CONCERNANT LE MATÉRIEL-TYPE Tous les types des espèces néotropicales anté¬ rieurement décrites ont été examinés. Pour chaque espèce est donc mentionné en premier le matériel- type étudié, précédé des renseignements concer¬ nant la localité-type et le nombre de syntypes éventuels figurant dans la description originale. Les indications portées sur les labels accompa¬ gnant chaque spécimen-type sont mentionnées, les indications manuscrites étant placées entre guillemets ; cependant, les détails concernant l’étiquetage ne sont précisés que pour les types anciens dont le statut devait être fixé ou pour les espèces pour lesquelles se sont posés des pro¬ blèmes de synonymies. Tableau de détermination des Stenaesthetus néotropicaux — Pronotum et élytres à téguments rugeux et luisants, portant une macroponctuation plus ou moins forte ou des stries longitudinales. Espèces macro- ou brachyptères. A : groupe de S. Hiatus Sharp... p 19-37 — Pronotum et élytres à téguments lisses et brillants, avec une microponc¬ tuation fine et, rarement, une macroponctuation superficielle à peine distincte. Espèces aptères. B : groupe de S. mrazi Rambousek- p 37-52 A. GROUPE DE S. ILLATUS SHARP 1. 2,2-2,5 mm. Avant-corps densément ponctué ; pubescence fine, rare... 2 — 1,5-1,7 mm. Avant-corps granuleux ou muni de fortes stries longitudi¬ nales ; pubescence longue. 11 2. Sillons latéraux du pronotum longs, occupant au moins les V* pos¬ térieurs . 3 Source : MNHN, Paris 20 JEAN OROUSSET — Sillons latéraux du pronotum courts, occupant au plus la moitié pos¬ térieure . 6 3. Avant-corps allongé, la tête 1,1 fois plus large que longue; tempes dentiformes ; disque pronotal avec deux fortes impressions ovalaires superficielles. Édéage : fig. 84. puthzi n.sp. — Avant-corps large, la tête 1,4 fois plus large que longue; tempes arrondies ; pronotum dépourvu d’impressions ovalaires nettes. 4 4. Tête non explanée latéralement vers l’avant ; tempes bien distinctes ; élytres courts, 1,3 fois plus larges que longs. Mâle inconnu . . panamensis Puthz — Tête explanée latéralement vers l’avant ; tempes presque indistinctes ; élytres plus allongés, 1,1 fois plus larges que longs. 5 5. Édéage : fig. 44. illatus Sharp — Édéage : fig. 49. confragrosus n. sp. 6. Sillons latéraux du pronotum occupant la moitié postérieure . 7 — Sillons latéraux du pronotum très courts, occupant le quart posté¬ rieur . 8 7. Bord antérieur du front avec une bosse proéminente. Pronotum faiblement rétréci en arrière. Angle huméral effacé ; brachyptère. Édéage : fig. 70. praestans n. sp. — Bord antérieur du front lisse. Pronotum fortement rétréci en arrière. Angle huméral apparent ; macroptère. Édéage : fig. 54... castaneus n. sp. 8. Pronotum cordiforme, sa plus grande largeur vers le milieu. 9 — Pronotum nettement rétréci en arrière. 10 9. Bord postérieur du sternite VI du lisse. Édéage : fig. 65. . immarginatus (Erichson) — Bord postérieur du sternite VI du S bidenté. Édéage : fig. 79 .... . kraatzi Bernhauer 10. Bord postérieur du sternite VII du avec deux petites dents pointues. Édéage : fig. 60. fauveli Puthz — Bord postérieur du sternite VII du S avec deux fortes dents tronquées. Édéage : fig. 72. schuhi n. sp. 11. Tempes dentiformes; pronotum denté latéralement, le disque profon¬ dément striolé. Édéage : fig. 89. peruanus n. sp. — Tempes arrondies ; pronotum arrondi latéralement, le disque non striolé, granuleux. Mâle inconnu. amedegnatoae n. sp. Stenaesthetus illatus Sharp, 1876 Stenaesthetus illatus Sharp. 1876 : 357. Chrésonymie : Stenaesthetus illatus : Bernhauer et Schubert, 1911 : 186; Puthz, 1973 : 67. Description : Avant-corps : fig. 3. Longueur : 2,1-2,5 mm. Espèce de grande taille, macrophthalme et macroptère, de colora¬ tion variable : face tergale allant du roussâtre au brun plus ou moins foncé (la coloration noirâtre de certains exemplaires est due à une altération post-mortem), les pattes un peu plus claires, les antennes et pièces buccales testacées. Téguments rugueux, luisants. Capsule céphalique fortement transverse (L/l ; 388/544 p.m), explanée vers l’avant, les tempes très courtes, faiblement dentiformes. Carènes frontales subrectilignes, avec une petite bifurca- Source : MNHN, Paris STENAESTHETUS NÉOTROPICAUX 21 tion interne à la base ; calus susantennaires proéminents, prolongés en arrière jusqu’aux points d’insertion dorsaux du tentorium par un pro¬ fond sillon arqué. Région antérieure du front déprimée, avec une grande impression ovalaire vers l’avant. Sillon occipital étroit et profond. Microréticulation fine, distincte sur toute la capsule céphalique. Ponctuation uniforme, cons¬ tituée de gros points enfoncés (diamètre : 15 [xm environ), séparés par des espaces égaux au diamètre de ces points. Œil ovalaire, saillant et de grande taille (180 x 116 (xm), composé d’une cinquantaine d’ommatidies pigmentées. Pronotum faiblement allongé (L/l : 505/480 (xm), sa plus grande largeur vers le milieu, les bords latéraux subrectilignes vers l’avant, puis nette¬ ment convergents et concaves dans la moitié pos¬ térieure. Carènes latérales du pronotum visibles du dessus dans toute la moitié postérieure ; angles antérieurs et postérieurs peu marqués. Disque avec deux très vagues impressions ova¬ laires dans la moitié postérieure, masquées par la ponctuation chez certains exemplaires ; deux grands sillons latéraux, profonds, occupant les trois-quarts postérieurs de la longueur du prono¬ tum, progressivement effacés vers l’avant, bordés à l’extérieur par un bourrelet vers l’avant et par une forte carène arquée vers l’arrière, et enca¬ drant six fossettes punctiformes subégales, plus ou moins coalescentes et peu distinctes en raison de la forte macroponctuation du disque. Micro¬ réticulation indistincte ; ponctuation identique à celle de la capsule céphalique, les points plus rapprochés, non organisés en strioles longitudi¬ nales ; pubescence nulle. Elytres quadrangulaires, modérément transverses (L/l : 557/610 |xm), leur plus grande largeur vers le milieu, très convexes latéralement et dorsalement, le bord postérieur fortement concave, sinué ; angle huméral fuyant, non surmonté par une dent, un calus ou une strie. Suture déprimée, encadré par deux profondes stries. Microréticulation indistincte ; ponctuation formée de points ovalaires, un peu plus grands et plus régulièrement alignés que sur le pronotum ; pubescence nulle. Abdomen cylindrique, sa plus grande largeur à l’extrémité du premier urite (1: 583 ixm), le tergite avec deux grandes impressions ovalaires laté¬ rales, contre le rebord élytral. Ponctuation ombili¬ quée assez dense, associée à une fine et très courte pubescence couchée. Caractères sexuels secondaires mâles : ils sont légèrement variables suivant les individus d’une même station ; la variabilité est un peu plus nette entre les différentes populations connues et porte essentiellement sur les urites V et VI (fig. 38- 41) (2) . — Sternite V non impressionné, le bord postérieur faiblement concave (exemplaires du Brésil), ou bien légèrement soulevé et échancré (Pérou) ou simplement soulevé (Paraguay). — Sternite VI avec dans la moitié postérieure une large impression longitudinale médiane superfi¬ cielle, dépourvue de pubescence, le bord posté¬ rieur faiblement concave (Brésil), ou bien avec une impression médiane plus petite, le bord postérieur très faiblement denté en son milieu (Pérou) ou faiblement échancré et soulevé (Para¬ guay). — Sternite VII avec sillon assez profond dans la moitié antérieure, s’élargissant dans la moitié postérieure en une large impression ova¬ laire, encadrée de brosses de longues soies, le bord postérieur faiblement concave. — Ster¬ nite VIII avec une très profonde échancrure au bord postérieur, à bords presque parallèles. — Sternite IX (fig. 42) lancéolé. Canal éjaculateur différencié en pompe géni¬ tale fortement muscularisée (fig. 43). Édéage (fig. 44). Lobe médian piriforme, la capsule fortement sclérotinisée, de coloration brun-rou¬ geâtre foncé, prolongée par deux lames membra¬ neuses diaphanes effilées. Sac interne avec un ensemble de pièces copulatrices peu distinctes, comportant une série de denticules médians et une dent (en position apicale lorsque le sac interne est évaginé). Paramères (fig. 45) dia¬ phanes, soudés à la capsule du lobe médian dans leur moitié antérieure, puis fortement diver¬ gents ; apex torsadé, prolongé par une petite digitation. Chétotaxie : six soies fines, subégales (la variabilité apparente de forme de l’apex des paramères est due à une torsion, fréquente chez les exemplaires de collection). Ductus de la spermathèque (fig. 92-94) avec un long tubule proximal et une crosse apicale courte ; seuls les exemplaires du Pérou (Ramon Castillo) présentent une spermathèque à crosse apical très développée et fortement recourbée. (2) Pour les caractères sexuels secondaires, les pointillés figurant sur les illustrations délimitent simplement les impressions des stemites ; les longues soies, masquant parfois le bord postérieur des stemites, ne sont pas représentées. Source : MNHN, Paris 22 JEAN OROUSSET Fig. 38-45. — Stenaesthetus Hiatus Sharp, mâle. — 38 : stemites V-VI1I (Brésil : Mogi-Guaçu). — 39 : idem (Pérou : Ramon Castillo). — 40 : idem (Paraguay : Amambay). — 41 : idem (Brésil : Jacaré-a-Canga). — 42 : stemite IX. — 43 : pompe génitale. 44 : édéage, face tergale. — 45 : apex du paramère droit. Discussion : Il existe une certaine variabilité individuelle chez cette espèce, portant sur la taille, la sculpture, les impressions pronotales et les caractères sexuels secondaires mâles. Une variabilité beaucoup plus accentuée s’observe entre les différentes populations ; cette variabilité ne porte que sur les caractères externes et la spermathèque, les genitalia mâles se révélant parfaitement constant, tant par la forme de l’édéage que par la chétotaxie des paramères. Peut-être en raison d’un matériel encore très insuffisant, il est pour le moment impossible d’établir une corrélation entre la variabilité des caractères sexuels secondaires et de la sperma¬ thèque et la répartition géographique. Il est possible que des matériaux complémentaires Source : MNHN, Paris STENAESTHETUS NÉOTROPICAUX 23 puissent permettre d’ériger un certain nombre de sous-espèces ou bien d’établir l’existence chez S. Hiatus, tel qu’il est défini actuellement, d’un complexe d’espèces jumelles. Distribution : S. illatus, telle qu’elle est actuelle¬ ment définie, est l’espèce possédant la plus vaste répartition, connue actuellement de tout le bassin amazonien, depuis l’embouchure de l’Amazone jusqu’au Pérou, et atteignant au sud le Mato Grosso et le Paraguay. Matériel-type : La description contient les indications suivantes : « Tapajos ; one S p. n.; 222-223 ( S . str .) baker , Bemh.uer, paraleclotypus ; 224-228 : Gasircpag, iRougemoMal philippin ,p n Source : MNHN, Paris ALEOCHARINAE DELLE FILIPP1NE 101 OXYPODINI Amarochara luzonensis sp. n. (fig. 229-232) Descrizione : Lunghezza 2,9-3,0 mm. Corpo lucido e rossiccio, antenne di un rossiccio scuro con i due articoli basali rossicci ; zampe rossicce. Il capo e il pronoto presentano punteggiatura fine e poco distinta. Tubercoletti salienti a raspa coprono le elitre. Gli uroterghi possiedono pun¬ teggiatura grande, allineata in file di punti. Discussione : La nuova specie è distinta da A. jacobsoni Cameron, 1936, di Sumatra, per il differente colore del corpo e per il terzo articolo delle antenne nettamente più corto del secondo (lungo quanto il secondo in jacobsoni ). Località tipica : Sagada. Materiale tipico : Holotypus ■ environs de Sagada, en aval du village, 15-19.xu.1979 (Orous- set & Deharveng leg.), lavage d’humus, pied de paroi calcaire, (mnhn). Paratypi : 7 es., stessa provenienza dell’holotypus ; 3 es., stessa prove- nienza, lavage de terre ; 1 es., dolines au nord-est de Sagada, 21.xn.1979 (Orousset & Deharveng leg.), litière humide, éclairée, (mnhn) (cpa). Etimologia : Specie che prende nome da Luzon. Apimela luteiventris sp. n. (fig. 233-234) Descrizione : Lunghezza 2,0 mm. Corpo debol- mente lucido ; avancorpo bruno-rossiccio, addome giallo-rossiccio ; antenne bruno-rossicce con i due articoli basali giallo-rossiccio ; zampe gialle. Il capo, il pronoto e le elitre presentano punteg¬ giatura fine e poco distinta. La reticolazione degli uroterghi è svanita. Località tipica : Puerto Galera. Materiale tipico : Holotypus $ : Ile de Min- doro, Puerto Galera, 0-300 m, 27-29.xn.1979 (Orousset & Deharveng leg.), forêt primitive, bois pourri (4 Berlèses), (mnhn). Etimologia : luteiventris, cioè « dall’addome giallo ». Apimela orous set i sp. n. (fig. 235-238) Descrizione : Lunghezza 2,2-2,3 mm. Avan¬ corpo opaco, addome lucido. Corpo bruno, pronoto bruno-rossiccio, estremità addominale rossiccia, antenne rossicce scure con articolo terminale giallo-rossiccio ; zampe giallo-rossicce. Il capo, il pronoto e le elitre presentano punteg¬ giatura fitta, fine e confusa nella reticolazione del fondo. Svanita è la reticolazione délia superficie degli uroterghi. Località tipica : Mount Data. Materiale tipico : Holotypus : Mount Data, 2 200-2 300 m, 22-23.xii1979 (Orousset & Dehar¬ veng leg.), forêt de feuillus un peu dégradée, feuilles gorgées d’eau dans le lit du ruisseau, tamisage, (mnhn). Paratypi : 12 es., stessa prove¬ nienza dell’holotypus, (mnhn) (cpa). Etimologia : Specie che prende nome da Jean Orousset. Genere Ischyrocolpura gen. n. Diagnosi : Per i palpi labiali estremamente corti e assai larghi e per la profonda cavità basale del quinto urotergo libero, il nuovo genere è assai distinto da Oxypoda Mannerheim, 1831. Typus generis : Ischyrocolpura philippinensis sp. n. Descrizione : Tempie robustamente marginate ; palpi labiali di tre articoli estremamente dilatati e corti ; ligula bilobata, con due setole all’estremità apicale (fig. 241) ; palpi mascellari di quattro articoli (fig. 242) ; mento assai trasverso (fig. 243) ; prosterno con bozza mediana ; processo mesos- temale carenato all’apice, largo e insinuato tra le mesocoxe per quasi tutta la loro lunghezza, sicché esse sono tra loro largamente separate ; processo metasternale cortissimo ; formula tar- Source : MNHN, Paris 102 ROBERTO PACE Source : MNHN, Paris ALEOCHARINAE DELLE FILIPPINE 103 sale 5-5-5 ; primo articolo dei metatarsi lungo quanto i due seguenti considerati insieme. Etimologia : Il nome del genere significa « addome con forte cavità». Ischyrocolpura philippinensis sp. n. (fig. 239-243) Descrizione : Lunghezza 3,6 mm. Corpo lucido, interamente giallo-rossiccio. Il capo e il pronoto presentano punteggiatura fine e svanita ; le elitre, su un fondo lucidissimo, mostrano una punteg¬ giatura distinta. Gli uroterghi liberi terzo e quarto sono appiattiti e nudi. Il quinto uro- tergo libero présenta una profondissima e ampia fovea, lateralmente limitata da un rilievo longitu¬ dinale. Località tipica : Baguio. Materiale tipico : Holotypus Ç : Baguio, Mt Santo Thomas, vers 1850 m, 14.1.1980 (Orousset & Deharveng leg.), ravin humide, litière (3- 4 Berlèses), (mnhn). Etimologia : Specie che prende nome dalle Filippine. Aleocharini Pseudoplandria minima (Bemhauer) Hoplandria minima Bemhauer, 1915 : 127. Pseudoplandria minima : Cameron, 1941 : 489. Diffusione : Filippine. Habitat : Muscicola, fitodetriticola, humicola, guanicola. Materiale esaminato : 1 S, Luzon, Ambasing, 1440 m, 16.xii.1979 (Orousset & Deharveng leg.), pied de la paroi, amas de feuilles de cafeier, cirque sombre au-dessus de la source ; 8 es., environs de Sagada, 15-19.xn.1979 (Orousset & Deharveng leg.), mousses sur rochers, doline au nord de Sagada ; 4 es., stessa provenienza, en aval du village, lavage humus, pied de paroi cal¬ caire; 16 es., stessa provenienza, litière d’arbustes feuillus dans une doline près d’Ambasing; 12 es., stessa provenienza, lavage de litière, doline humide au nord de Sagada ; 2 es., stessa provenienza, litière de pins dans doline au nord de Sagada ; 5 es, dolines au nord-est de Sagada, 21 .xn. 1979 (Orousset & Deharveng leg.), litière dans la pénombre, tamisage ; 2 es., stessa provenienza, litière très humide sous caféier, tamisage ; 12 es., stessa provenienza, litière humide, éclairée ; 2 es., stessa provenienza, bois pourri contre paroi au fond de la doline, zone obscure ; 1 es., Mount Data, 2 200-2 300 m, 22-23.xu.1979 (Orousset & Deharveng leg.), litière, tamisage, forêt de feuillus un peu dégradée ; 3 es., Baguio, 1 500 m, près de Crystal Caves, 1-2.1.1980 (Orousset & Dehar¬ veng leg.), litière dans une doline, tamisage ; 6 es., Sagada, 4-5.1.1980 (Orousset & Dehar¬ veng leg.), vallon à l’est du cimetière, litière épaisse humide, tamisage ; 1 es., Sagada, 7.1.1980 (Orousset & Deharveng leg.), Latipan Cave, Dancing Hall, guano et débris divers ; 2 SS e 2$$, Sagada, 9.1.1980, doline en amont du village (Orousset & Deharveng leg.), chevelu racinaire très dense d’une plante succulente ; 10 es., stessa provenienza, mousses sur rochers ; 2 es., Baguio : Mt Santo Thomas, 2 150 m, 4.1.1980 (Orousset & Deharveng leg.), forêt primitive humide, à vue, divers ; 3 es., stessa provenienza, litière très humide; 3 es., Sagada, Suyo, 17- 19.1.1980 (Orousset & Deharveng leg.), Balan- gagan, guano dans réseau fossile ; 1 S, Baguio : Mt Santo Thomas, vers 2 150 m, 14.1.1980 (Orousset & Deharveng leg.), herbes coupées au bord du chemin ; 1 es., Sagada, doline au nord du village, 21.1.1980 (Orousset & Dehar¬ veng leg.), divers, à vue; \ S, Sagada, 15. xii. 1979 (Orousset & Deharveng leg.), Latipan Cave, litière de feuillus près de l’entrée ; 1 es., Sagada, 16.xn.1979 (Orousset & Deharveng leg.), litière humide; 1 S, Sagada, 16.xn.1979, petit cirque frais au-dessus de la résurgence d’Ambasing (Orousset & Deharveng leg.), litière humide, humus noir au pied de la paroi ; 1 es., stessa provenienza, mousses sèches sur rochers. Esemplari comparati con un cotypus S- Source : MNHN, Paris 104 ROBERTO PACE Source : MNHN, Paris ALEOCHARINAE DELLE FILIPPINE 105 Pseudoplandria philippina (Bemhauer) Hoplandria philippina Bernhauer, 1914 : 105. Pseudoplandria philippina : Cameron, 1941 : 490. Materiale esaminato : 2 33 , environs de Sagada, 15-19.xn.1979 (Orousset & Deharveng leg.), lavage de litière dans doline cultivée. Esemplari comparati con l’holotypus $. Pseudoplandria orousseti sp. n. (fig. 244-246) Descrizione : Lunghezza 2,0 mm. Corpo lucido e giallo-rossiccio, 3/4 posteriori delle elitre bruni ; antenne bruno-rossicce con i due articoli basali rossicci ; zampe giallo-rossicce. Il capo e il pronoto presentano punteggiatura quasi indis- tinta. Le elitre sono coperte da tubercoletti salienti a raspa. Discussione : Specie estremanente simile a P. minima (Bernhauer) 1915 pure delle Filippine ; se ne distingue per l’edeago privo di angoli o dentini preapicali ventrali. Località tipica : Sagada. Materiale tipico : Holotypus 3 : Sagada, 15. xn. 1979 (Orousset & Deharveng leg.), Latipan cave, litière de feuilles près de l’entrée, (mnhn). Etimologia : Specie che prende nome da Jean Orousset. Pseudoplandria wendeleri sp. n. (fig. 247-249) Descrizione : Lunghezza 3,6 mm. Corpo lucidis- simo e rossiccio ; antenne bruno-rossicce con articoli basali 1 e 2 rossicci e il terminale giallo- rossiccio ; zampe rossicce. La punteggiatura del capo e del pronoto è fine. Le elitre sono coperte di tubercoli robusti e ben salienti. Discussione : Specie affine a P . philippina (Bern¬ hauer) 1914 ; se ne distingue estemamente per gli occhi ridotti e per la presenza di un tubercolo basale sul secondo urotergo libero ; l’edeago, in visione ventrale, è largamente e acutamente appuntito nella nuova specie, ad angolo quasi retto e assai corto in philippina. Località tipica : Baguio. Materiale tipico : Holotypus 3 '■ Luzon, Ben- guet, Baguio, 2 170 m, (G. Boettcher v.), (dei). Etimologia : Specie dedicata ad Hans Wendeler, studioso di Staphylinidae degli anni 20 e 30 del nostro secolo. Si occupé soprattutto dello studio del genere Paederus Fabricius, 1775. Pseudoplandria igorotorum sp. n. (fig. 250-252) Descrizione : Lunghezza 2,8 mm. Corpo lucido e rossiccio, elitre di un rossiccio scuro, addome giallo-rossiccio con uriti liberi 3, 4 e base del quinto di un rossiccio scuro ; antenne bruno- rossicce con i due articoli basali e l’undicesimo giallo-rossicci ; zampe giallo-rossicce. Il capo e il pronoto presentano punteggiatura estremamente fine. Le elitre sono coperte da tubercoli : sono molto salienti solo sulla metà interna di ciascuna elitra ; lungo il margine posteriore non vi sono distinti tubercoli salienti per una stretta fascia. Discussione : Specie intermedia tra P. wendeleri e P. philippina (Bernhauer, 1914). Si distingue dalla prima per gli occhi molto più sviluppati, per gli articoli antennali 4 a 6 meno allungati, per il solco basale del terzo e quarto urotergo libero, nettamente punteggiati e per la parte apicale dell’edeago tozza e con dente preapicale. Si distingue da P. philippina per la presenza di un dente preapicale ventrale dell’edeago. Località tipica : Baguio. Materiale tipico : Holotypus 3 ■ Baguio, Mt Santo Thomas, vers 1850 m, 14.1.1980 (Orousset & Deharveng leg.), ravin humide, litière (3-4 Berlèses), (mnhn). Paratypus : 1 3 , Sagada, 4- 5.1.1980 (Orousset & Deharveng leg.), vallon à l’est du cimetière, litière épaisse humide, (cpa). Etimologia : Il nome délia specie dériva dagli Igorot, gruppo etnico delle montagne di Luzon. Source : MNHN, Paris 106 ROBERTO PACE Pseudoplandria lepantorum sp. n. (fig. 253-255) Descrizione : Lunghezza 3,9 mm. Corpo lucido e giallo-rossiccio, capo bruno, elitre bruno-ros- sicce, addome unicolore giallo-rossiccio, antenne brune con i due articoli basali di un rossiccio scuro e con l’undicesimo articolo giallo-rossic¬ cio ; zampe giallo-rossicce. Il capo e il pronoto possiedono punteggiatura finissima o poco dis¬ tinta. Le elitre sono coperte di tubercoletti distinti e di reticolazione netta. Discussione : La nuova specie appare estrema- mente simile a P. philippina (Bemhauer, 1914). Se ne distingue per gli articoli antennali 4 e 5 per nulla più lunghi che larghi e per la presenza di un dente ventrale situato quasi a metà tra l’apice e la crista apicalis dell’edeago. Località tipica : Baguio. Materiale tipico : Holotypus <$ : Baguio, Mt Santo Thomas, vers 2 150 m, 14.1.1980 (Orous- set & Deharveng leg.), herbes coupées au bord du chemin, (mnhn). Etimologia : La nuova specie prende nome dai Lepanto, gruppo etnico dei dintomi di Baguio. Pseudoplandria demangicola sp. n. (fig. 256-258) Descrizione : Lunghezza 3,0 mm. Corpo lucidis- simo e giallo-rossiccio, elitre brune, uriti liberi 3 e 4 bruno-rossicci, antenne brune con i primi quattro articoli basali e la metà apicale dell’undi- cesimo giallo-rossicci corne le zampe. La punteg¬ giatura del capo e del pronoto è estremamente fine. Tubercoli salienti a raspa coprono le elitre. Discussione : Specie affine a P. lepantorum e a P. philippina (Bernhauer, 1914). Si distingue dalla prima per il capo più trasverso e per il dente ventrale delfedeago situato più vicino alla crista apicalis che all’apice dell’edeago stesso. E’ diffe¬ rente da P. philippina per gli articoli 4 e 5 delle antenne non allungati e per la forma dell’edeago, che in philippina è privo di dente ventrale. Località tipica : Sagada. Materiale tipico : Holotypus S : environs de Sagada, 15-19.xn.1979 (Orousset & Deharveng leg.), litière de pins dans doline au nord de Sagada, (mnhn). Etimologia : La specie prende nome dal termine filippino « demang » sezione di villaggio Sagada che ha la custodia degli spiriti guardiani delle sorgenti e delle grotte sacre. Pseudoplandria notatipennis sp. n. (fig. 259-261) Descrizione : Lunghezza 3,0 mm. Corpo lucidis- simo e giallo-rossiccio, elitre brune, con base ed omeri rossicci ; antenne bruno-rossicce con i due articoli basali giallo-rossicci ; zampe giallo-ros¬ sicce. Il capo e il pronoto hanno punteggiatura svanita o indistinta. Le elitre sono coperte di tubercoli molto salienti in avanti, debolmente all’indietro ; ciascuna elitra del maschio mostra un debole rilievo posteriore. Discussione : Per i caratteri sessuali secondari presenti sull’addome e sulle elitre del maschio, la nuova specie si distingue dall’affine P. philippi- nensis Cameron, 1941. Se ne differenzia pure per l’addome fortemente ristretto all’indietro e per l’edeago nettamente incavato all’altezza délia « crista apicalis » (appena incavato in philippi- nensis) con apice, in visione ventrale, meno stretto (assai stretto in philippinensis). Località tipica : Mount Data. Materiale tipico : Holotypus S '■ Mount Data, 8.1.1980 (Orousset & Deharveng leg.), mousses et feuilles au sol sur la crête, tamisage, (mnhn). Etimologia : Per avéré la caratteristica distribu- zione dei tubercoli sulle elitre, la specie prende nome di Pseudoplandria « dalle elitre distinte ». Pseudoplandria ibaloiorum sp. n. (fig. 262-265) Descrizione : Lunghezza 3,0 mm. Corpo lucidis- simo e bruno ; antenne brune con i due articoli basali e l’apice dell’undicesimo giallo-rossicci ; zampe giallo-rossicce con femori bruno-rossicci Source : MNHN, Paris ALEOCHARINAE DELLE FILIPPINE 107 Fig. 253-261. — Habitus, ed edeago in visione latérale e ventrale. 253-255 : Pseudoplandria lepantorum sp. n. ; 256-258 : Pseudoplandria dentangicola sp. n. ; 259-261 : Pseudoplandria notatipennis sp. n. Source : MNHN, Paris 108 ROBERTO PACE verso la base. Il capo e il pronoto raostrano punteggiatura fine molto svanita. I tubercoli delle elitre sono molto salienti verso lo scutello. Discussione : Per le antenne allungate e l’ad- dome poco ristretto all’indietro la nuova specie appare simile a P. bakeri Cameron, 1941, pure delle Filippine ; ne è distinta per il pronoto più trasverso e per la bozza ventrale dell’edeago, assente nell’edeago di bakeri che ha apice, in visione ventrale, non largamente arrotondato, ma a punta smussata. Località tipica : Baguio. Materiale tipico : Holotypus S, Baguio, Mt Santo Thomas, vers 2150 m, 14.1.1980 (Orousset & Deharveng leg.), herbes coupées au bord du chemin, (mnhn). Paratypi : 13 es., stessa prove- nienza dell’holotypus ; 1 es., stessa provenienza, ravin humide ; 1 es., stessa provenienza, epiphytes, mousses, terreau dans une cavité d’arbre vivant ; 1 es., stessa provenienza, litière très humide, (mnhn) (cpa). Etimoplogia : La nuova specie prende nome dagli Ibaloi, gruppo etnico dei dintomi di Baguio. Pseudoplandria sagadensis sp. n. (fig. 267-269) Descrizione : Lunghezza 2,7 mm. Corpo lucido rossiccio scuro o bruno ; antenne brune con articoli basali 1 a 4 e apice dell’undicesimo giallo-rossicci ; zampe rossicce. Il capo e il pronoto presentano punteggiatura estremamente svanita. I tubercoli a raspa delle elitre sono poco salienti. Discussione : Specie affine a P. philippina (Bem- hauer, 1914), ma l’edeago délia nuova specie non è distintamente ricurvo al lato ventrale nella regione preapicale ed è prowisto di dente preapi- cale (assente in philippina). Località tipica : Sagada. Materiale tipico : Holotypus S ■ dolines au nord-est de Sagada, 21.xn.1979 (Orousset & Deharveng leg.), litière bien éclairée, tamisage, (mnhn). Paratypus : 1