. P, Ko MÉMOIRES DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE NOUVELLE SÉRIE Série B, Botanique TOME I FASCICULE 1 M. PICHON CLASSIFICATION DES APOCYNACËES : XXV. ÉCH1TOÏDÉES ET SUPPLÉMENT AUX PLUMÉROÏDÉES PARIS ÉDITIONS DU MUSÉUM 36, rue Geoffroy-Saiat-Hilaixe (V e ) 1950 'xmn * MNHH.ttïtis 'y* ,it(o ValBl r 00 | \D'tt' sT / Source : MNHN, Paris [r 2.&Û (L. y l memoires DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE j lj J "3 . 6 I ij \AzAj ^ ,ilj-o-n j Source : MNHN, Paris ! ü< ! : J A < ."/y;: ■■ - ' S" ! I Pr VrO *- MÉMOIRES MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE Série B, Botanique TOME I PARIS ÉDITIONS DU MUSÉUM 36, rue Geoffroy-Saint-Hilaire (Y*) 1951 Source : MNHN, Paris : I J .•• 4 1 if L _ J L.I ■ 1 ? - ' i- ; : i ;! i; ii •; n ni ■ Source : MNHN, Paris TABLE DES MATIÈRES Pages Fascicule 1. M. Pichon, Classification des Apocynacées : XXV. Echitoïdées et Sup¬ plément aux Plumérioïdées. 1-174 Fascicule 2. J. Akènes, Le groupe spécifique du Cenlaurea panicidata L. sensu latissimo. 17Ô-266 Source : MNHN, Paris Source : MNHN, Paris SP MÉMOIRES DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE Série B, Botanique. — Tome I, fascicule 1. — Pages 1-174. CLASSIFICATION des APOCYNACÉES: xxv, ÉCHITOÏDÉES par M. PICHON La classification des sous-familles des Plumérioïdées et des Cerbéroïdées a été exposée il y a quelque temps dans deux mémoires (24 et 26) et une note (25). La dernière sous-famille, celle des Échitoïdées, fait l’objet du présent mémoire qui, comme le précédent, a été allégé par la publication de notes séparées traitant de la classification de tel ou tel grand genre (27 à 37). A l’étude du matériel de l’Herbier du Muséum de Paris, nous avons pu ajouter celle de plusieurs spécimens (1) communiqués par le Missouri Bota- nical Garden ; nous le devons à l’extrême obligeance du D r R. E. Woodson Jr., Dirècteur de cet établissement et auteur de travaux nombreux et remar¬ quables sur les Apocynacées, et que nous sommes heureux de remercier ici. Défauts des systèmes classiques. Des trois sous-familles d’Apocynacées, celle des Échitoïdées est de beau¬ coup la plus confuse. Tous les systèmes classiques sont notoirement insuffi¬ sants. Deux classifications générales font autorité : celle de Bentham et Hooker (1, p. 687-690) et celle de Schumann (8, p. 160-162 et 183). Quant aux flores régionales, elles ne font d’ordinaire que transposer ces classifi¬ cations d’ensemble en les restreignant aux genres de tel ou tel pays. Quel¬ ques-unes comportent cependant des éléments originaux, notamment celle de Hooker pour l’Inde (2, p. 622-623), celle de Pitard pour l’Indochine (16, p. 1088-1090) et surtout celle de Woodson pour l’Amérique (17, p. 624- 625). (1) Macropharynx spectabilis (Stadclm.) Woodson, Fernaldia asperogloltis Woodson, Allomarkgrafia ovalis (Mgf.) Woodson, A. plumeriae/olia Woodson et TintinnabuXaria Mor- tonii Woodson. Mémoires du Muséum, Botanique, t. I. tO décembre 1950. 1 Source : MNHN, Paris M. l’K'HON Comme pour les Plumérioïdées (voyez 24, p. 111-113), les défauts de tous ces systèmes sont de deux ordres : 1° Les groupes sont mal définis, fondés sur des caractères qui souffrent des exceptions parfois innombrables. Pour Schumann, la tribu des Parsonsieae s’oppose à celle des Echitideae par les anthères exsertes. Or, sur les 49 genres d 'Echitideae, 24 comptent des espèces à anthères exsertes au moins par le sommet, et, sur les 12 genres de Parsonsieae, 5 ont des anthères parfois complètement incluses. Le même caractère sert à « définir » la sous-tribu des Parsonsieae de Bentham et Hooker et se trouve repris par la plupart des flores locales. Pour Bentham et Hooker, la sous-tribu des Nerieae est caractérisée par la gorge de la corolle pourvue d’une couronne et les anthères à long acumen. La gorge porte cependant une couronne chez les Oncinolis et un Beaumonlia (Euechilideae), et les anthères un long appendice terminal chez les Urechiles (Euechilideae), alors que cet appendice manque chez bon nombre de Stro- phanthus (Nerieae). Pour les mêmes auteurs, la sous-tribu des Ichnocarpeae se reconnaît à l’ovaire plus ou moins adhérent, et les sous-tribus des Ecdysanthereae et des Euechilideae à l’ovaire complètement supère, ces deux dernières se distinguant par la forme de la corolle. En fait, les ovaires brièvement adhé¬ rents à la base sont l’immense majorité ; les ovaires complètement supères sont rares chez les Échitoïdées et, à quelques exceptions près (1), ce carac¬ tère n’est pas générique. L’ovaire des Ichnocarpeae (Apocynum, Ichnocarpus et Epigynum) est, en effet, généralement adhérent au tiers ou aux deux tiers ; mais il est à peine adhérent chez Y Aganosma gracile qui, pour Bentham et Hooker, est un Ichnocarpus. En revanche, on trouve des ovaires adhé¬ rents au tiers et davantage, parfois aux deux tiers, chez certaines espèces de Trachelospermum, Bhynchodia, Parsonsia, Pollsia, Beaumonlia, Strophan- Ihus, Parameriopsis, Secondalia, Forsleronia, Baissea, Molandra et Oncinolis , et dans plusieurs genres comme Parsonsia ou Pollsia coexistent des espèces à ovaire supère et des espèces à ovaire adhérent au tiers ou à moitié. Schumann, s’il laisse l’ovaire de côté, s’appuie sur l’absence ou la présence de callosités dans le tube de la corolle pour séparer les deux sous-groupes majeurs de ses Echitideae ; il laisse pourtant dans le premier 9 genres dont certaines espèces au moins présentent de telles callosités ( Parameria, Zygo- dia, Urceola, Baissea, Trachelospermum, Cycladenia, Calocraler, Pachy- podium et Mandevilla). Quant à la forme de la corolle et au port, ils varient dans beaucoup de genres naturels et conduisent Schumann à distinguer des « genres » comme Eriadenia, Macrosiphonia, Dipladenia, Mandevilla et Laseguea, qui sont en réalité congénères. La taille des fleurs, utilisée par Bentham et Hooker, varie elle aussi sans discontinuer des fleurs géantes aux fleurs les plus minus- (1) Le genre Wright ia est le seul de quelque importance où l'ovaire soit constamment Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÉES cules. Que penser enfin de la distinction entre « Généra geronlogea » et « Généra americana », sur laquelle Bentham et Hooker fondent leurs grandes sub¬ divisions des Euechilideae sans faire appel à aucun caractère botanique fixe ? Hooker, dans la flore de l’Inde (2, p. 623), et Pitard, dans celle de l’Indo¬ chine (16, p. 1089-1090), font intervenir deux caractères originaux : la torsion des lobes à gauche dans le bouton et l’inflexion des lobes dans la préfloraison. Le premier, lorsqu’il existe, n’est nullement spécifique ; encore n’existe-t-il pas dans le genre Anodendron, où l’apparence tordue de la tête du bouton provient de l’extrême obliquité des lobes. Pour ce qui est du second caractère, tous les intermédiaires existent entre lobes droits, lobes involutés et lobes infléchis, et ces formes ne sauraient caractériser des sub¬ divisions de quelque étendue. La clef la plus originale est celle des genres américains donnée par Wood- son (17, p. 624-625) ; elle marque un progrès sensible, mais le choix de certains caractères n’est pas très heureux. Contrairement aux indications de la première dichotomie, on trouve des anthères à queues (« basal auricles ») obtuses ou tronquées chez Forsleronia p. p., Trachelospermum, Galaclo- phora, Elylropus, Echites, Askelanthera, Rhabdadenia et Preslonia p. p., et une clavoncule à 5 côtes chez Forsleronia et Elylropus. La seconde dicho¬ tomie est fondée sur la présence et la répartition des écailles glanduleuses du calice ; mais c’est là un caractère dangereux par son instabilité (I), comme nous l’avons signalé dans une note à ce sujet (39, p. 472). Et ainsi de suite. 2° Les groupes sont artificiels. Il est évident qu’une classification fondée sur des caractères choisis arbi¬ trairement ne peut être naturelle. Nous avons cité plus haut une série de « genres », Eriadenia, Macrosiphonia, Dipladenia, Mandevilla et Laseguea, qui,dispersés par Schumann sous les n os 81,82,85,90 et 91, sont en réalité congénères. Le cas est le même pour les genres Zygodia, Baissea et Guerkea, qui portent les n os 74, 93 et 116. Bien des auteurs, notamment Hua (11, p. 273), ont déjà dit combien la coupure entre Echilideae (à anthères incluses) et Parsonsieae (à anthères exsertes) est malencontreuse. Mais aucun n’a souligné avec assez de force que certains Echiles au sens de Schumann (E. coalila Vahl et autres, Echilideae) sont congénères des Preslonia {Parson¬ sieae), et que Slrophanthus Jackianus Wall. ( Echilideae ) et Wrighlia dubia (Sims) Spreng. ( Parsonsieae ) sont conspécifiques, ainsi que Beaumonlia indecora H. Bn. (Echitideae) et Vallaris grandiflora Hemsl. et Wils. (Parson¬ sieae). En dehors de ces exemples spectaculaires, on constate un peu partout, dans les classifications générales comme dans les flores, que des genres affines se trouvent dispersés et que des genres placés côte à côte n’ont aucune parenté réelle. Le comble de l’hétérogénéité se trouve certainement dans (1) Et beaucoup plus instable encore chez certains genres de l’ancien monde, comme Maicarenhasia ou Oncinotis, que chez ceux d’Amérique dont il est question ici. Source : MNHN, Paris M. PICHON le genre Ichnocarpus tel que le comprennent Bentham et Hooker, et qui est en réalité un agrégat de trois genres appartenant à trois tribus diffé¬ rentes, ic/mocarpHs (Ichnocarpées), Aqnnosma (Parsonsiées) et Amphineurion (Nériées). Avantages de la classification fondée sur le rétinacle. Aux systèmes classiques, nous substituons ici un système tout différent, dont les grandes lignes ont été exposées dans une note préliminaire (35). Le fruit des Échitoïdées est toujours sec et déhiscent (bifollicule ou capsule septicide) ; il ne pouvait donc être question de fonder des tribus sur le fruit, comme dans les deux autres sous-familles. II fallait rechercher un organe dont les variations pussent caractériser des tribus. Nous avons trouvé que le rélinacle répondait aux conditions requises, à savoir : 1° se présenter sous des formes stables, sans intermédiaires ; 2° se présenter sous des formes dont chacune soit propre à un groupe naturel, composé de genres affines et probablement monophylétique. On trouvera dans la note préliminaire (35) la définition du rétinacle, l’énoncé des conditions favorables à l’étude de cet organe (grossissement, éclairement, etc.) et la description de ses diverses formes et des quatre tribus qu’il permet de délimiter et qui se reconnaissent ainsi : 1. Rétinacle sans partie fonctionnelle glabre. 2. Rétinacle sans brosse ni houppe de poils (généralement formé d’un auvent de poils).Parsonsieae. 2’. Rétinacle formé d’une brosse ou rarement d’une houppe de poils. Nerieae. 1’. Rétinacle muni d’une partie glabre fonctionnelle. 3. Rétinacle sans facette (formé d’une crête glabre généralement accom¬ pagnée d’un auvent de poils).Ecdysanthereae. 3’. Rétinacle formé d’une facette glabre (souvent surmontée d’une crête) . Ichnocarpeae. Pourquoi peut-on dire que ces tribus sont naturelles ? Dans l’appréciation des affinités entre genres, l’intuition joue un grand rôle ; les affinités sont plus faciles à constater par des analyses multiples qu’à exprimer en termes précis. II est cependant un critère positif qui ne trompe pas : celui du groupe¬ ment des caractères. Tel caractère, qui se rencontrait çà et là chez divers genres épars dans les systèmes classiques, se trouve, dans le système adopté ici, concentré dans un bloc de genres unique. En voici quelques exemples : La présence de glandes sur la nervure médiane des feuilles ou à la limite du pétiole et du limbe ne se constate que dans les genres Mandevilla, Mese- chites, Forsteronia, Tintinnabularia et Oncinolis, jusqu’ici dispersés, pour nous très voisins (Ichnocarpées). La présence, à la gorge de la corolle, d’une couronne formée de 10 lobes rapprochés par paires alternipétales ne se constate que dans les genres Muanlum, Christya, Boupellina et Slrophanlhus, jusqu’ici dispersés, pour nous très voisins (Nériées). Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÉES La présence d’une callosité à la base du dos des anthères ne se constate que dans les genres Vallaris, Parabeaumonlia, Funlumia et Kibalalia (incl. Paravallaris), jusqu’ici dispersés, pour nous très voisins (Nériées). La présence d’un renflement à la face antérieure du connectif (en dehors du socle du rétinacle) ne se constate que dans les genres Vallaris, Parabeau¬ monlia, Muanlum, Beaumonlia, Mascarenhasia (M. tarnpinensis), Kibalalia, [K. arborea) et Scleranlhera, jusqu’ici très dispersés, pour nous très voisins (Nériées). L’absence de disque ne se constate, outre deux espèces de Mandevilla à disque avorté, que dans les genres Isonema, Nerium, Alafia, Aladenia, Wrighlia, Walidda, Scleranlhera, Pleioceras et Adenium, jusqu’ici très dispersés, pour nous très voisins (Nériées). Une clavoncule costée ne se rencontre qu'exceptionnellement (1) en dehors des genres Ichnocarpus, Epigynum, Sindechiles, Mandevilla, Mese- cliiles, Elglropus, Forsleronia, Tinlinnabularia, Baissea, Molandra et Onci- nolis, jusqu’ici très dispersés, pour nous très voisins (Ichnocarpées). Alors que partout ailleurs la graine possède constamment une aigrette apicale, elle présente des irrégularités (aigrette basilaire, une aigrette à chaque bout, pas d’aigrette) dans les genres Mascarenhasia, Echilella, Funlumia, Kibalalia, Wrighlia, Walidda, Scleranlhera, Pleioceras, Malouelia et Adenium, jusqu’ici très dispersés, pour nous très voisins (Nériées). On ne connaît de cotylédons ondulés ou plissés en travers que dans les genres Prestonia, Trachelospermum, Aganosma et Micrechiles, jusqu’ici dispersés, pour nous voisins (Parsonsiées). Inversement, certains caractères, assez répandus par ailleurs, manquent complètement dans l’une des quatre tribus. Les domaties foliaires existent chez des Nériées ( Kibalaliinae, Maloueliinae), des Ecdysanthérées ( Urceo - linae) et des Ichnocarpées ( Parameriinae, Forsteroniinae, Baisseinae ), mais sont totalement inconnues chez les Parsonsiées. Les inflorescences sont indéfinies (cymes bostrichoïdes, rarement cymes unipares, grappes ou épis) chez beaucoup de Parsonsiées et d’Ichnocarpées et chez quelques Ecdysan¬ thérées, mais ne le sont jamais chez les Nériées. Les graines à dos cannelé sont fréquentes chez les Nériées ( Ala/ia, Aladenia, Malouelia) et les Ichno¬ carpées ( Epigynum, Mesechites, Mandevilla spp., Forsleronia spp.), se retrou¬ vent chez une Parsonsiéc ( Preslonia coalila), mais manquent chez les Ecdy¬ santhérées. Quittons la morphologie. Certaines considérations géographiques militent également en faveur des tribus fondées sur le rétinacle. Aucune de ces tribus, il est vrai, n’est propre à une seule partie du monde. Mais trois d’entre elles ont un centre de dispersion évident. Pour les Parsonsiées et les Ecdysan¬ thérées, c’est l’Océan Pacifique et les terres tropicales limitrophes, Australasie à l’ouest, Amérique à l’est : les Ecdysanthérées manquent totalement en (1) Et peut-être anormalement, car ne s'agit-il pas, au moins dans la plupart des cas. d'un « artefact » dû à la déformation par compression en herbier ? Source : MNHN, Paris M. P1CH0N Afrique et dans la Région malgache et les Parsonsiées n’y sont représentées que par un genre, Pachypodium, d’ailleurs aberrant. Pour les Nériées, c’est l’Océan Indien et les terres tropicales limitrophes, Australasie à l’est, Afrique et Région malgache à l’ouest : un seul genre de Nériées, Malouelia, existe en Amérique (il se retrouve d’ailleurs en Afrique, et c’est le seul genre de la sous-famille qui soit commun aux deux mondes, ancien et nouveau). Dans la quatrième tribu, celle des Ichnocarpées, il n’y a pas de centre de dispersion net, mais on assiste à une migration continue d’ouest en est, les groupes les plus primitifs ( Parameriinae et Epigyninae) étant asiatico- océaniens, les groupes moyens ( Mandevillinae et Forsteroniinae) américains et les groupes les plus évolués ( Baisseinae) africano-malgaches. Difficultés soulevées par la classification FONDÉE SUR LE RÉTINACLE. Cette classification soulève néanmoins quelques difficultés : certains genres qu’elle sépare paraissent avoir des affinités réciproques. Nous croyons cependant qu’il faut voir dans ces ressemblances non pas des liens de parenté, mais des phénomènes de convergence. Le cas le plus troublant est celui du couple Pachypodium (Parsonsiées)- Adenium (Nériées). La ressemblance tient au port qui, si l’on excepte la présence de forts aiguillons chez les Pachypodium, est exactement le même dans les deux genres : tronc ou souche et rameaux renflés-charnus à écorce papyracée se détachant facilement et portant des feuilles spiralées sans lignes stipulaires. Certes, c’est là un port très spécial ; mais il faut remarquer : 1° que des plantes à tronc ou souche renflés existent dans les familles les plus diverses, et que ce paraît être un accommodât fréquent dans les régions sèches de Madagascar, d’Afrique et du Brésil ; 2° que les mêmes rameaux et la même écorce se retrouvent chez des Apocynacées habitant les mêmes régions, Roupellina, où les feuilles sont encore opposées et pourvues de lignes stipulaires, et surtout Aspidospenna et Cerbera, où les feuilles sont spiralées et sans lignes stipulaires, et que personne n’a jamais songé à rappro¬ cher des Adenium ni des Pachypodium ; 3° que la ressemblance entre les Adenium et les Pachypodium se borne aux caractères du port, caractères éminemment superficiels, les différences étant multiples et profondes (1) dans les fleurs et les graines. Il paraît donc y avoir simplement convergence. Autre ressemblance curieuse : celle des étamines de certains Forsleronia (1) Nous relevons les suivantes : Pachypodium. — Glandes nodales transformées en aiguillons persistants. Cymes mono- chasialcs. Couronne nulle ou rarement (/'. Saundersii) formée de 5 lobules alterni pétales isolés. Anthères à dos glabre, à acumen terminal minuscule. Rétinacle en auvent. Graines à testa glabre. Cotylédons plans ou plans-convexes, plus longs que la radicule. Adenium. — Glandes nodales non transformées, ± caduques. Cymes dichasiales. Couronne formée de 10 lobules alternipétales géminés. Anthères à dos velu, à acumen terminal développé en appendice caudiforme démesuré. Rétinacle en brosse. Graines il testa pubescent. Coty¬ lédons (non vus) convolutés, plus courts que la radicule. Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÉES (Içhnocarpées), des Parsonsia et Thenardia (Parsonsiées) et des Deweorella (Nériées). Les filets sont longs, souvent agglutinés au style ( Forsleronia spp., Parsonsia spp., Thenardia), parfois enroulés en hélice (qq. Parsonsia, Dewe- vrella) ; les anthères sont subventrifixes et à queues souvent très larges. Cependant : 1° les fleurs de Deweorella sont par ailleurs très différentes, et le genre n’a jamais été considéré comme affine des Parsonsia, Thenardia et Forsleronia ; 2° si les genres Parsonsia et Thenardia sont manifestement voisins, le genre Forsleronia en diffère suffisamment pour que l’on puisse parler ici aussi de convergence (1) et non de parenté; 3° des filets assez longs et agglutinés au style se retrouvent chez une espèce du genre Preslonia, que tout le monde tient pour très éloigné des précédents. 11 existe d’autres cas analogues, quoique moins frappants. Nous ne pou¬ vons les énumérer ici, faute de place. Tous peuvent s’interpréter par des phénomènes de convergence. Du reste, on retrouve chez les Plumérioïdées des cas tout aussi troublants et dans lesquels personne n’aurait l’idée de parler d’une parenté directe (par ex. entre les genres Kopsia, Rauvolfiées, et Calharanlhus, Alstoniées, qui ont en tous points même disque et même clavoncule). Quelques détails de morphologie. Certains points de morphologie méritent une mention particulière : Domaties. — Les domaties sont plus répandues que ne le dit Woodson (22, p. 206-208). On les rencontre non seulement chez les Malouelia, Iiibalalia, Funlumia, Tinlinnabularia et Forsleronia, mais également dans les genres Parabarium, Chavannesia, Ecdysanlhera, Parameriopsis, Aganonerion, Para- meria, Baissea, Motandra et Oncinolis. En revanche, nous n’en avons jamais vu chez les Beaamonlia. La présence n’en est pas toujours générique : elles manquent chez certaines espèces de Kibalalia, Funlumia, Parabarium et Chavannesia. Écailles du calice. — L’inconstance des caractères tirés de ces écailles a été signalée précédemment (38). Woodson (15, p. 9-41 et 17, p. 614-615 et 624-625) a usé trop largement des caractères de ces écailles dont il exagé¬ rait l’importance, les prenant alors pour des staminodes (voyez 38). Corolle. — Contrairement à ce que l’on constate chez les Plumérioïdées, les poils suprastaminaux du tube de la corolle ne sont jamais toruleux, même lorsqu’ils forment un indûment dense. De son côté, la gorge paraît porter une couronne beaucoup plus souvent qu’on ne le pense, peut-être dans tous (1) Voici quelles sont les différences : Forsleronia. — Feuilles pourvues de domaties. Calice A écailles généralement alternisé- pales. Rétinacle en facette glabre. Carpelles et méricarpes presque toujours libres (soudés chez F. xpicata et F. propinqua). Graines à dos généralement cannelé ; testa pubescent ; albumen généralement ruminé. Parsonsia et Thenardia. — Feuilles sans domaties. Calice ù. écailles généralement épisé- pales. Rétinacle en auvent. Carpelles et méricarpes soudés. Graines à dos ridé-tuberculé ; testa glabre ; albumen entier. Source : MNHN, Paris M. PICHOX les genres. Mais la couronne se réduit généralement à 5 petites membranes alternipétales, adnées latéralement aux lobes et masquant les sinus sur une fleur vue de l’intérieur (1) (« couronne indistincte, sans parties libres » des diagnoses données plus loin). Sous cette forme, elle est parfois difficile à observer. Elle n’est manifeste que lorsqu’elle émet des appendices libres de forme et de position variées. Pollen. — Comme celui des autres sous-familles, le pollen des Échitoïdées a été examiné dans l’eau sans préparation aucune. Cette méthode d’étude, évidemment rudimentaire, présente des inconvénients certains : elle rend difficile, parfois impossible, la détermination du nombre des pores et l’obser¬ vation des détails de l’ornementation. De toute façon, le temps nous manque pour entreprendre une étude plus rationnelle. En faisant usage de réactifs qui dissolvent le protoplasme du grain et réduisent ce dernier à l’exine, les « palynologues » obtiennent certainement de meilleurs résultats. Ils se privent pourtant d’un caractère précieux à noter : le comportement du protoplasme, inclus ou saillant par les pores. Les protoplasmes moyenne¬ ment ou fortement saillants sont d’ailleurs rares dans la sous-famille (Pres- lonia spp., Lauberlia, Amalocalyx, Pachypodiurn spp., Neriuni spp., Echilella , Secondalia spp., Mandevilla spp.). Le nombre de pores du pollen paraît être d’une importance tout à fait secondaire ; il est rarement générique ; souvent même, il n’est pas spécifique. La plupart des pollens de Parsonsiées sont à 4 pores (rarement 2,3 ou 5), sauf ceux des Chonemorphinae d’Asie et d’Austra¬ lasie qui sont fréquemment irréguliers et à pores nombreux disséminés sur toute la surface du grain. Ceux des Nériées sont pour la plupart à 3 pores chez les Alafiinae et les Kibalaliinae, pour la plupart à 4 pores dans les autres groupes, mais souvent à pores plus nombreux et répartis sur toute la surface chez les Malouelia. Les pollens à 3 pores dominent nettement chez les Ecdysanthérées de l’ancien monde ; ils paraissent même être exclu¬ sifs chez les Urceolinae et les Papuecliilinae. Les grains sont aussi souvent à 4 pores qu’à 3 pores (rarement à 2-5 pores) chez les Ecdysanthérées d’Amé¬ rique et chez les Ichnocarpées. Mais, encore une fois, ces chiffres n’expriment en général que des moyennes sans aucune valeur systématique absolue. Les ornements sont très rares : nous n’avons observé de plis bien nets que chez un Parsonsia slraminea var. glabrata et chez un Molandra Lujaei ; d’autre part, chez les Fernaldia, les Vallaris et beaucoup de Malouelia, l’épaississement de l’exine qui borde les pores est lobulé et parfois légèrement teinté de vert. Rappelons enfin que le pollen des Apocyninae est en tétrades, souvent entremêlées de triades, de dyades et de grains isolés. Voici, pour chaque genre, le nombre d’espèces où le pollen a été étudié et mesuré : Temnadenia 2, Askelanlhera 1, Fernaldia 1, Codonechiles 1, Neobracea 1, Preslonia 17, Rhodocalyx 1, Lauberlia 2, Echiles 1, Thyrsanlhella 1, Trache- (1) De même que celle des Vinca, une telle couronne peut être interprétée comme formée de 5 pièces épipétales soudées entic elles & la base, complètement adnées aux lobes de la corolle, elonc indistinctes (virtuelles), sauf sur les bords soudés deux à deux. Source : MNHN, Paris l'I.ASSIFK'ATXON DES ÉCHITOIDÉES lospevinurn 13, Aganosma 7, A ouetlea 1, Rliyuchodia 2, Chonemorpha 4, Micrechites 5, Angadenia 2, Urechiles 1, Rhabdadenia 2, Galaclophora 1, Cgcladenia 1, Pellasles 2, Slipecoma 1, Parsonsia 37, Tlienardia 2, Arlia 4, Amalocalyx 1, Pachy podium 6, Amphineurion 2, Pollsia 2, Dewevrella 1, Isonema 2, Nerium 2, Vallaris 1, Parabeaumonlia 1, Muanlum 1, Beaumon- lia 2, Chrislya 1, Roupellina 1, Slrophanlhus 13, Mascavenhasia 5, Ecliitella 1. Alafia 14, Aladenia 1, Funlumia 3, Kibalalia 6, Wrighlia 7, Walidda 1. Scleranlhera 1, Pleioceras 4, Malouelia 14, Adeniiun 3, Parabarium 5, Xylina- baria 2, Chavannesia 7, Urceola 1, Ecdysanlhera 1, Parameriopsis 1, Agano- nerion 1, Cleghornia 1, Giadolrum 2, Secondalia 4, Odonladenia 6, llaplo- pliandra 1, Periclenia 1, Anodendron 5, Formosia 1, Ixodonerium 1, Pnpue- chiles 1, Apocynum 6, Trachomilum 1, Poacynum 3, Xylinabariopsis 1. Parameria 2, Ichnocarpus 4, Epigynum 5, Sindechiles 2, Eucorymbia 1. Forsteronia 20, Tinlinnabularia 1, Mesechites 6, Mandevilla 40, Elylropus I. Baissea 20, Molandva 3, Oncinolis 2. Graine. — La graine est assez uniforme dans la sous-famille. Elle est plus ou moins allongée, cylindrique ou aplatie dorsiventralement, à raphé longi¬ tudinal plus ou moins saillant sur la génératrice de la face ventrale et marqué d’un hile plus ou moins long, rarement ponctiforme et alors apical ou médian. Le funicule, long et grêle, est très fugace et ne s’observe que par exception ; peut-être manque-t-il dans certains cas. Le sommet de la graine porte une aigrette. Le testa, glabre ou parfois plus ou moins poilu, lisse ou parfois tuberculé, ridé ou cannelé en long, a la même texture granuleuse que chez les Alstoniées. Sa teinte varie ordinairement du jaune au brun, rarement au rose. Mince ou parfois d’épaisseur moyenne, il adhère en général à un albumen assez résistant, fermement charnu ou subcartilagineux. Dans les cas, plus rares, où le testa n’est pas adhérent mais se détache facilement, l’albumen est plus tendre. Ces caractères, chose curieuse, sont généralement liés l’un à l’autre et, sauf exceptions (chez beaucoup de Nériées notamment), ne sont ni génériques, ni même probablement spécifiques. L’albumen, toujours développé, mince ou moyen, est blanc ou de la couleur du testa. Il est cannelé dorsalement quand le corps de la graine est lui-même cannelé. L’embryon, toujours charnu, droit, à cotylédons foliacés, incombants au raphé et à radicule supère, est blanc ou jaunâtre, rarement brun, rose ou d’un vert pâle. Tel est le type de graines le plus répandu. Les variations exceptionnelles seront signalées dans les diagnoses des genres : aigrette basilaire ou nulle, testa prolongé en bec ou en rostre, embryon plissé en travers ou en long ou à cotylédons convolutés, charnus, cordés à la base, etc. Quelques définitions et conventions. Tous les principes exposés en introduction dans les deux premiers mé¬ moires (24 et 26) restent valables. Rappelons notamment qu’une dimension donnée seule désigne, sauf indication contraire, la longueur ou la hauteur ou, pour les organes globuleux, le diamètre. Appliqué ici sur une grande Source : MNHN, Paris M. l’H'HON échelle, le système des « listes de genres exceptionnels », dont le fonctionne¬ ment a été expliqué dans un mémoire précédent (26. p. 155), a permis de réduire la longueur des diagnoses de plus de moitié. Les termes « glandes nodales » désignent les petites écailles glanduleuses que l’on trouve aux nœuds, à l’aisselle des pétioles ou le long des lignes stipulaires. Les termes « glandes supraaxillaires » s’appliquent aux écailles portées par la feuille elle-même, pétiole ou limbe. L’expression « indûment posl-slaminal » a trait à i'indûment interne du tube de la corolle situé à un niveau immédiatement supérieur au niveau de l’insertion des étamines, et non pas seulement à cette insertion elle- même. Cet indûment, s’il peut être situé derrière les étamines (alternipétale), peut donc tout aussi bien être situé entre les étamines (épipétale). Le mot « couronne » s’entend pour un ensemble d’appendices insérés à la gorge de la corolle. Les appendices internes portés par le tube lui-même à un niveau quelconque sont appelés « callosités ». Comme l’indument, les callosités dites « post-slaminales » peuvent se trouver soit derrière les étamines (alternipélales), soit entre les étamines (épipétales). Les termes « queues anlhèriennes » s’appliquent non seulement aux « auri- cules basaux » des anthères, mais à toute la partie stérile, mesurée à partir de l'extrémité inférieure des loges pollinifères, en y comprenant la partie adnée au connectif. Les « auricules basaux » des anthères échancrées à la hase sont appelés « parties libres des queues » ; cette partie libre est inexis¬ tante (« queues adnées au connectif sur toute leur longueur ») quand les anthères ne sont pas échancrées à la base (Fernaldia, Rhabdadenia, certains Mandevilla). Les anthères sont dites « basifixes » lorsqu’elles sont fixées par le fond de l’échancrure qui sépare les parties libres des queues. Le nombre et la disposition des ovules s’entendent toujours pour le contenu d’un seul carpelle. Le nombre d’ovules par série (toujours verticale) s’entend pour celui des séries médianes, les plus longues ; les séries latérales sont généralement plus réduites et comptent moins d’ovules. De même, chez les Angadenia et les Unechites, où les ovules sont disposés en rangées hori¬ zontales, le nombre d’ovules par rangée doit être compté sur les rangées moyennes, les plus fournies. L’appendice terminal des graines est appelé « bec. » lorsqu’il se termine par une aigrette en touffe, dont les poils partent tous du même niveau. C’est un « rostre » quand les poils de l’aigrette sont étagés sur une certaine hauteur. Les dimensions des graines données dans les descriptions n’ont pas la valeur de limites, mais indiquent simplement un ordre de grandeur. En elTet, la rareté relative des graines et la nécessité, pour les voir, de détruire les follicules interdisent les mensurations multipliées. De toute façon, la longueur chilfrée des graines ne comprend ni l’aigrette, ni le rostre, ni le bec, lorsqu’ils existent, mais s’applique simplement à la partie fertile, celle qui contient l’albumen. Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÉES TRIBU DES PARSONSIEES Tribu caractérisée par le rétinacle sans brosse ni partie fonctionnelle glabre (voyez 35). Le rétinacle est généralement formé d’un auvent de poils fonctionnel. L’auvent n’est pas fonctionnel dans le genre Temnadenia et manque dans les genres Bhabdadenia et Stipecoma, où le rétinacle se réduit à une faible côte non fonctionnelle (Pl. II, fig. 10 ; Pl. III, fig. 2). La tribu comprend quatre sous-tribus principales : Presloniinae, entière¬ ment américaine, Chonemorphinae, essentiellement asiatique et australasia- Lique, mais comptant cependant deux genres en Amérique, Parsonsiinae, surtout océanienne et australasiatique mais possédant également un genre au Mexique, et Pachypodiinae, sud-africaine et malgache. Cette dernière n’est qu’en apparence formée d’un genre unique : en fait, elle est au moins aussi variée que les trois autres, et le genre Pachypodium, dont les sections pourraient fort bien être considérées comme autant de genres, ne doit son intégrité qu’à son port tout particulier. Autour de ces sous-tribus principales, et combinant leurs caractères de façons diverses tout en olïrant chacun ses particularités propres, gravitent huit genres très isolés dont on ne peut que faire des sous-tribus autonomes d’importance secondaire. A noter que tous les genres américains sauf Neobracea, Thyrsanlhella et Galaclophora ont un connectif glabre au-dessous du rétinacle, alors que les genres asiatiques et océaniens l’ont poilu à l’exception des Micrechiles, des Parsonsia et des Arlia. Dans les diagnoses, l’indication « corolle à lobes involutés » ou « infléchis » concerne évidemment la préfloraison. Tous les passages existent d’ailleurs entre lobes involutés et lobes infléchis. Par convention, les lobes sont dits brièvement involutés ou infléchis quand leur partie descendante ne dépasse pas la gorge, et profondément infléchis lorsqu’elle pénètre dans le tube. L’indument dit « infrastaminal » peut dépasser légèrement vers le haut l’insertion des étamines ; il n'est question d’indûment « post-staminal » que lorsque ce dernier est bien développé et suffisamment étendu. La présence d’un nez proéminent à la base des loges anthériennes n’est pas mentionnée dans les descriptions. Toutes les transitions existent d’ail¬ leurs entre anthères sans nez et anthères à nez manifeste. Les nez les plus saillants s’observent chez certaines au moins des espèces des genres Ashelan- thera, Fernaldia, Prestonia, Bhodocalyx, Lauberlia, Echiles, Aganosma. Nouellea, Chonemorpha, Bhabdadenia et Peltasles. La largeur relative des graines, très variée dans la tribu mais assez fixe dans chaque genre, est chiffrée dans les diagnoses. Elle se retrouve sur les cotylédons, dont nous avons cru dès lors inutile de donner les dimen¬ sions. Source : MNHN, Paris m: riciioN 1 . Lobes de Ja corolle indupliqués ou à la fois indupliqués et lordus à droite dans la préfloraison (Madagascar) : cf. EchileUa (Nériées) (1). 1’. Lobes de la corolle simplement tordus à droite ou valvaires dans la pré- floraison. 2. Tronc ou tige et rameaux inerines, non renflés, à écorce apprimée. Feuilles opposées-décussées ou rarement verticillées. Cotylédons non auriculés (Asie orientale, Australasie, Océanie, Amérique). 3. Carpelles libres, ou concreseents seulement à la base. Mériearpcs libres, folliculaires. 4. Feuilles non peltées. 5. Plantes ligneuses, au moins à la base. Feuilles à limbe non décur- rent le long du pétiole. Tube de la corolle sans appendices internes, ou pourvu soit de côtes longitudinales continues, soit d'écailles à insertion transversale. 6. Tube de la corolle non plissé. Carpelles libres, à loge non surélevée. 7. Feuilles pourvues de glandes nodales (très rares et développées sur une partie seulement des feuilles chez iXouettea). Queues anthériennes presque toujours libres vers l'extrémité (non chez Fenuddia). Rétinacle à auvent développé, presque tou¬ jours fonctionnel (développé mais non fonctionnel chez Temiui- denia). Graines sans appendice basal : cotylédons plus longs et plus larges que la radicule. ■S. Queues anthériennes droites ou progressivement arquées. Graines sans rostre ; cotylédons nettement plus larges que la radicule. 9. Cymes bostrichoïdes, rarement toutes uniflores. Filets développés: anthères basifixes, non adnées. Induments post-staminal et suprastaminal généralement nuis (déve¬ loppés chez Fenuddia , Laubertia conlorta, Prestonia denti- culala, P. coali ta et P. agglulinala). (Amérique centrale et du Sud, Antilles,. A. Prestoniinae. 10. Gorge de la corolle sans cal. 11. Calice à écailles épisépales ou uniformément répar¬ ties sur tout le pourtour. Ovules 8-24-sériés dans chaque carpelle. 12. Filets fortement saillants en avant de l’anthère. Anthères à queues atténuées vers l’extrémité, à nez indistinct. Disque généralement au moins aussi haut que l'ovaire. Ovules 10-sériés dans chaque carpelle. 13. Pédicelles non lordus, bibractéolés. 5 sépales. Corolle sans côtes post-staminales : indûment infrastaininal développé. Filets plus longs que la partie libre des queues anthériennes ; anthères à dos poilu, à auvent non fonctionnel (Brésil, Colombie).1. Temnadenia. 13’. Pédicelles tordus à droite, multibractéolés. 7-9 sépales. Corolle ornée de côtes post-staminales (1) Le rétinacle des Echitella est foi nié d’une liouppe de poils. Mais, étant donné que ces poils viennent s'appliquer sur l'extrémité inférieure de la clavoncule, donc tous au même niveau, la houppe peut être prise pour un auvent à un examen superficiel ou sur une fleur déformée par la dessiccation. C’est pourquoi nous faisons figurer ici le genre Echitella, qui, en fait, n’a aucune affinité directe pour les Parsonsiées. Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÉF.S 13 verticales, entièrement glabre en dedans. Filets beaucoup plus courts que la partie libre des queues anthériennes ; anthères à dos glabre, à auvent fonctionnel (Brésil, Equateur, Pérou, Bolivie). . .2. Macropharynx. 12’. Filets non saillants en avant. Anthères à queues arrondies en dehors à l’extrémité, à nez bien déve¬ loppé. Disque beaucoup plus court que l’ovaire. 14. Pédicelles multibractéolés. Sépales 10-25 mm. Indûment suprastaminal nul. Anthères à queues libres à l’extrémité. Ovules 24-sériés dans chaque carpelle. Stigmate 0,4 mm. (Cuba, Haïti). . . 3. Asketanthera. 14’. Pédicelles bibractéolés. Sépales 1,2-3 mm. Indûment suprastaminal développé. Anthères à queues entièrement adnées au connectif. Ovules 8-sériés dans chaque carpelle. Stigmate 0,7 mm. (Amérique centrale continentale). 4. Fernaldia. 11’. Calice à écailles alternisépales ou nulles. Ovules 4-6-sériés dans chaque carpelle. 15. Lianes. Anthères glabres dorsalement ; filets plus longs que la partie libre des queues ; connectif glabre au-dessous de l’auvent.. Ovules 6-sériés dans chaque carpelle. Stigmate 0,8 mm. (Brésil occidental, Colombie) . 5. Codonechites. 15’. Arbrisseaux dressés ou petits arbres. Anthères poilues dorsalement : filets plus courts que la partie libre des queues ; connectif poilu au-dessous de l'auvent. Ovules 4-sériés dans chaque carpelle. Stig¬ mate 0,15 mm. (Bahama, Cuba). 6. Neobracea. 10’. Gorge de la corolle épaissie en cal. 10. Calice à écailles épisépales ou uniformément réparties sur tout le pourtour. Pollen à protoplasme inclus ou médiocrement saillant. 17. Lianes. Inflorescences latérales développées. Tube de la corolle orné de côtes ou d’écailles post-staminales (Amérique centrale et du Sud, Antilles). 7. Prestonia. 17’. Sous-arbrisseaux dressés. Inflorescences termi¬ nales seules développées. Tube de la corolle sans appendices post-staminaux (Brésil). 8. Rhodocalyx. 16’. Calice sans écailles. Pollen à protoplasme forte¬ ment saillant. Lianes. Inflorescences latérales déve¬ loppées. Tube de la corolle sans appendices ^post- staminaux (Amérique centrale, Colombie, Equa¬ teur, Pérou). 9. Laubertia. 9’. Cymes dichasiales. Anthères sessiles, presque toujours adnées par la base du dos (basifixes chez Trachelospermum sect. Pseudaxillanthus). Indûment suprastaminal ou post- staminal développé. B. Chonemorphinae. 18. Fleurs -- grandes (tube de la corolle 3,5-75 mm. ; anthères 2,3-12 mm. : clavoncule 0,4-2,5 mm.). Ecailles du calice non entremêlées de poils. 19. Connectifs glabres au-dessous du rétinacle. Ovules Source : MNHN, Paris. M. I’K'HON en ± 20 séries de 16-17 dans chaque carpelle. Sépales libres. Graines sans bec (Floride péninsulaire, Grandes Antilles, Amérique centrale, Colombie). . 10. Echites. 19’. Connectifs poilus en avant au-dessous du rétinacle. Ovules 4-6-sériés dans chaque carpelle. 20. Sépales libres. 5-9 ovules par série. Graines à bec court et indistinct ou nul. 21. Lobes de la corolle "labres en dehors au sommet. Anthères 2,3-4,5 mm., adnées sur 0-0,4 mm. : poils du connectif blanchâtres. Disque au plus aussi haut que l’ovaire. Graines étroites, à bile linéaire. 22. Calice à écailles disposées en groupes alterni- sépales. Tube de la corolle évasé vers la gorge ; lobes symétriques, non involutés dans le bouton. Xnthères pubérulentes vers le sommet du dos. à queues subtronquées. Style articulé sur l’ovaire. Clavoncule ornée d’une collerette (Etats-Unis, E. et C.-S. : manque en Floride péninsulaire) .11. Thyrsanthella. 22’. Calice à écailles uniformément réparties sur tout le pourtour. Tube de la corolle rétréci vers la gorge ; lobes fortement dissymétriques, involutés dans le bouton. Anthères glabres vers le sommet du dos, à queues arrondies ou atténuées. Ovaire passant au style. Clavon¬ cule sans collerette (Asie orientale, Austra¬ lasie) .12. Trachelospermum. 21’. Lobes de la corolle poilus en dehors au sommet. Anthères 4,6-8,2 mm., adnées sur 0,5-1,4 mm. ; poils du connectif brunâtres. Disque plus haut que l’ovaire. Graines (inconnues chez Xouettea) larges, à bile subponctiforme (Asie orientale, Australasie). 23. Sépales 5,2-25 mm., pubescents en dedans au moins vers le sommet : écailles en groupes alternisépales ou nulles. Tube de la corolle 5,5-15 mm., staminifère bien au-dessous du milieu ; indûment post-staminal développé. An¬ thères 4,6-6 mm. Disque 1-2,5 mm. 13. Aganosma. 23’. Sépales 2,5-3,7 mm., glabres en dedans ; écailles uniformément réparties sur tout le pourtour. Tube de la corolle 35-41,5 min., sta- minifère à mi-hauteur ou à peine plus bas ; indûment post-staminal nul. Anthères 7,5- 8,2 mm. Disque ± 0,6 mm. 14. Nouettea. 20’. Sépales concrescents, au moins à la base. 13- 22 ovules par série. Graines atténuées au sommet en bec ± long. 24. Lobes de la corolle 5,8-15 mm., brièvement involutés dans la préfloraison. Anthères 3-3,7 mm., adnées sur 0,2-0,3 mm. Disque libre. Ovaire 0,65- Source : MNHN, Paris I'1,ASS1 PIC'ATlON DES ÊCHITOlDÉES i mm. Style glabre. Clavoncule ± 1 mm. Graine à bec vide. Cotylédons minces, foliacés. . . . . 15. Rhynehodia. 24’. Lobes de la corolle 19-52 mm., profondément infléchis dans la préfloraison. Anthères 6,5- 10,3 mm., adnées sur 0,65-2,2 mm. Disque adné à la corolle. Ovaire 1,5-2,8 mm. Style générale¬ ment poilu, au moins vers le sommet. Clavoncule 1,2-2,5 mm. Bec de la graine contenant la radicule. Cotylédons épais, charnus. . . 16. Chonemorpha. 18’. Fleurs petites (tube de la corolle 2-3,6 mm. : anthères 1,75-2,2 mm. : clavoncule 0,2-0,4 mm.). Ecailles du calice entremêlées de poils. Sépales concreseents à la base. Connectifs glabres au-dessous du rétinacle. Ovules en 4 séries de 5-7 dans chaque carpelle. Graines sans bec (Australasie) . 17. Micrechiles. 8’. Queues anthériennes brusquement infléchies (presque à angle droit) près de l’extrémité. Graines rostrées : cotylédons à peine plus larges que la radicule (Amérique centrale, Flo¬ ride, Antilles). — C. Urechitinae. 25. Sépales 1,8-5 mm. Anthères terminées par un acumen minuscule. Carpelles à ± 8 ovules dans la rangée trans¬ versale la plus longue. Placentas fructifères sans appen¬ dices . 18. Angadenia. 25’. Sépales 5-17 mm. Anthères terminées par un long appen¬ dice caudiforme. Carpelles à :r 16 ovules dans la rangée transversale la plus longue. Placentas fructifères déve¬ loppés en appendices caducs avec les graines. 19. Urechites. 7’. Feuilles sans glandes nodales. Queues anthériennes adnées au connectif sur toute leur longueur. Rétinacle sans auvent, non fonctionnel. Graines appendiculées à la base ; cotylédons plus courts et. légèrement plus étroits que la radicule (Amérique centrale et du Sud, Grandes Antilles). — I). Rhabdadeniinae ... . 20. Rhabdadenia. 0’. Tube de la corolle à partie supérieure plissée en long dans la préfloraison. Carpelles soudés à la base, à loge surélevée (Amé¬ rique du Sud tropicale). — E. Galactophorinae 21. Galactophora. 5’. Herbes. Feuilles à limbe décurrent le long du pétiole. Tube de la corolle orné d’écailles post-staminales à insertion longitudinale en forme d’oreillettes (Californie). — F. Cycladenïinae 22. Cycladenia. 4’. Feuilles peltées (Amérique centrale et du Sud). 26. Feuilles 7-35 cm., à lignes stipulaires et glandes nodales développées. Cymes dichasiales. Sépales 8-30 X 4,2-9,5 mm. ; écailles unifor¬ mément. réparties sur tout le pourtour du calice. Tube de la corolle 22-48 mm., dilaté à la partie supérieure : indûment infrastaminal développé ; partie infléchie des lobes ne dépassant pas la gorge. Eilets développés : rétinacle à auvent développé, fonctionnel : base des loges anthériennes fortement proéminentes en nez adné au stig¬ mate. Pollen 47-87 g. Ovules 8-10-sériés dans chaque carpelle. Clavoncule ornée d’une collerette à la base. Graines sans rostre, glabres. — G. Peltastinae.23. Peltasfes. 26’. Feuilles 4-6 cm., sans lignes stipulaires ni glandes nodales. C.ymes bostrichoïdes. Sépales 1,8-2,3 X -±z 1>8 mm. : écailles alternisépales. Source : MNHN, Paris I. PK'HON lfi Tube de la corolle 11-15 mm., cylindrique : indûment infrastaminal nul (sauf une touffe de poils au sommet de chaque nervure stami- nale) ; partie infléchie des lobes pénétrant dans le tube. Anthères sessiles ; rétinaele sans auvent, non fonctionnel ; loges sans nez : stigmate situé à un niveau inférieur à celui des loges anthériennes. Pollen 34-42 p. Ovules 4-sériés dans chaque carpelle. Clavoncule cylindrique, sans partie dilatée. Graines rostrées, à testa lâchement pubescent. - H. Stipecominae.24. Stipecoma. 3’. Carpelles conerescents jusqu’au sommet, au moins dans la région axiale. Méricarpes soudés en capsule. 27. Cymes dichasiales. Sépales pourvus chacun de 1-7 écailles glanduleuses généralement épisépales médianes, ou rarement sans écailles. Tube de la corolle 1-10 lï.m., uniforme ou à portions peu différenciées ; indû¬ ment infrastaminal tantôt nul, tantôt développé, atteignant le niveau d’insertion des filets et passant à un indûment post-staminal : lobes r symétriques, non involutés. Anthères relativement étroites, exsertes au moins par le sommet ; filets au moins aussi longs que la partie libre des queues ; connectif glabre au-dessous de l’auvent. Pollen 18-63 y, à protoplasme inclus ou rarement peu saillant. Graines 2 fois à 7 fois l / 2 plus longues que larges, à testa ± ridé ou tubercule. — I. Parsonsiinae. 28. Gorge de la corolle sans callosités (ou à cal annulaire continu) : indûment, infrastaminal nul, ou développé seulement sur 5 bandes verticales (une sur chaque nervure staminale) ou 5 aires obdeltoïdes (une sous chaque étamine). Filets ascendants dès la base. 29. Stipules intrapétiolaires nulles. Lobes de la corolle de 0,7-1,8 mm. de large. Ovules 6-20-sériés dans chaque carpelle (ou 4-sériés ça et là dans quelques fleurs seulement chez P. laevigata ) (Austra¬ lasie, Océanie).25. Parsonsia. 29’. Stipules intrapétiolaires développées. Lobes de la corolle sic 3,2-9 mm. de large. Ovules constamment 4-sériés dans chaque carpelle. (Mexique).26. Thenardia. 28’. Gorge de la corolle on.ée de 5 callosités alternipétaies ; indûment infrastaminal développé sur tout le pourtour du tube. Filets se déta¬ chant du tube de la corolle non loin de la gorge, d’abord descendants (plongeant vers l'intérieur du tube), puis brusquement genouillés et ascendants (Australasie).27. Artia. 27’. Cymes bost.riehoïdes. Sépales pourvus chacun de 8-12 écailles glan¬ duleuses uniformément réparties sur toute sa largeur. Tube de la corolle 17-29 mm., à 2 portions bien différenciées, l’inférienre étroite, cylindrique, la supérieure dilatée, campanulée ; indûment infrastaminal situé beaucoup plus bas que l’insertion des filets : indûment post-stami¬ nal r.ul ; lobes dissymétriques, dilatés et involutés du côté recouvert. Anthères relativement larges, entièrement incluses ; filets un peu plus courts que la partie libre des queues ; connectif poilu au-dessous de l’auve.nt. Pollen 67-77 g, à protoplasme fortement saillant. Graines 1,3 à 1,6 fois plus longues que larges, à testa lisse (Birmanie, Siam, Indochine). — J. Amalocalycinae.28. Amalocalyx. 2’. Tronc ou souche et rameaux fortement renflés, à écorce lâche et ± facile à détacher ; rameaux épineux. Feuilles spiralées. Cotylédons auriculés à la base (Afrique australe, Madagascar). — • K. Pachypodiinao .... .. 29. Paehypodium. Source : MNHN, Paris 17 CLASSIFICATION 1)ES ÉCHITOIDÉES LISTE DES GENRES EXCEPTIONNELS Plantes généralement ligneuses ou suffrutescentes : entièrement herbacées chez Cycladenia. Tige ou tronc, et rameaux généralement inermes, non renflés, à écorce, opprimée ; chez Pachypodium, tronc ou souche et rameaux fortement renflés, à écorce lâche et rfc facile à détacher, les rameaux garnis d’aiguillons. Feuilles généralement opposées-décussées ou rarement ( Parsonsia curui- sepala, Allia § Ternatae et § Qualernalae) verticillées ; spiralées chez Pachy- podium. Stipules généralement réduites à des lignes stipulaires ; formées de stipules intrapétiolaires et de lignes stipulaires chez Thenardia ; complètement absentes chez Slipecoma et Pachypodium. Feuilles généralement munies de glandes axillaires (transformées en aiguil¬ lons chez Pachypodium) ; sans glandes axillaires chez Rhabdadenia, Cycla¬ denia et Slipecoma. Limbe généralement non décurrent, ; décurrent tout le long du pétiole chez Cycladenia. Limbe à insertion généralement marginale ; pelté chez Peltasles et Sli¬ pecoma. Pédicelles généralement non tordus ; tordus à droite en hélice chez Macro¬ pharynx. Pédicelles généralement 0-2-bractéolés ; multibractéolés chez Macropha¬ rynx et Asketanlhera. Sépales généralement au nombre de 5 ; de 7-9 chez Macropharynx. Sépales généralement glabres en dedans ; poilus en dedans, au moins vers le sommet, chez Asketanlhera (toujours ?), Prestonia spp., Laubertia, Aganosma, Chonemorpha spp. et certaines fleurs de Parsonsia slraminea. Écailles du calice généralement nulles ou non entremêlées de poils (mais elles-mêmes poilues chez certains Preslonia) ; entremêlées de poils chez Micrechites. Tube de la corolle généralement sans plis dans le bouton ; à portion supé¬ rieure plissée en long dans la préfloraison chez Galaclophora. Indûment infrastaminal généralement nul ou atteignant le niveau d'in¬ sertion des étamines ; situé plus bas et n’atteignant, pas ce niveau chez Chonemorpha erioslylis et chez Amalocalyx. Tube de la corolle généralement sans callosités internes ; pourvu de callo¬ sités post-staminales dans les genres suivants : 1° callosités développées en écailles â insertion transversale (tangentielle) chez la plupart des Pres¬ tonia et chez Arlia § Ternalae ; 2° développées en écailles ou oreillettes à insertion longitudinale (verticale) chez Cycladenia ; 3° réduites à des verrues saillantes chez Arlia § Oppositae et chez Pachypodium Saundersii ; 4° réduites à des coussinets peu proéminents chez Trachelospermum asiaticum ; 5° ré¬ duites à de faibles côtes longitudinales chez Macropharynx, Prestonia spp., Mémoires do Moséom, Botanique, t. I. 10 décembre 1950. 2 Source : MNHN, Paris M. PicHOX ta Thyrsanlhella, la plupart des Trachelospermum et A ri in § Oualernalae. Filets généralement nuis ou ascendants dès la base ; chez Allia, filets d’abord descendants (plongeant vers l’intérieur du tube de la corolle), puis brusquement genouillés et ascendants. Filets, lorsqu’ils existent, généralement peu ou moyennement proémi¬ nents en avant ; fortement saillants en avant de l’anthère chez Macropharynx. Anthères à acumen terminal généralement petit ; développé en appendice caudiforme démesuré chez Urechites. Anthères en général entièrement incluses (ou à appendice seul exsert chez Urechites) ; entièrement ou en partie exsertes chez Temnadenia parfois, Prestonia spp., Lauherlia parfois, Trachelospermum spp., Aganosma Ilarman- dianum parfois, Micrechites parfois, Parsonsia, Thenardia, Arlia et Pachy- podium spp. Anthères en général relativement étroites ; plus larges chez Amalocalyx. Queues anthériennes généralement libres vers l’extrémité ; adnées au connectif jusqu’à l’extrémité chez Fernaldia et Bliabdadenia. Queues anthériennes généralement droites ou progressivement arquées ; brusquement infléchies (presque à angle droit) près de leur extrémité chez Angadenia et Urechites. Connectif généralement glabre en avant au-dessous du rétinacle, ou por¬ tant des poils blanchâtres ; portant des poils bruns ou brunâtres chez Aga¬ nosma, Noueltea, Bhynchodia et Chonemorpha. Rétinacle généralement développé en auvent fonctionnel ; développé en auvent, mais non fonctionnel chez Temnadenia ; sans auvent et non fonc¬ tionnel chez Rhabdadenia et Stipecoma. Pollen à protoplasme généralement inclus ou, çà et là, faiblement ou médiocrement saillant ; fortement saillant chez Laubertia. Amalocalyx et certains Pachypodium. Disque généralement libre ; ± adné au tube de la corolle chez Chonemorpha. Carpelles généralement libres et à loge non surélevée ; ± largement soudés jusqu’au sommet dans la région axiale et à loge non surélevée chez Par¬ sonsia, Thenardia, Arlia et Amalocalyx ; soudés à la base, libres au-dessus et à loge surélevée chez Galaclophora. Ovules généralement disposés en séries verticales ou parfois sans ordre apparent ; disposés en rangées horizontales manifestes chez Angadenia, Berlerii et Urechites. Style généralement glabre ; poilu, au moins vers le sommet, chez presque tous les Chonemorpha et quelques Pachy podium. Stigmate situé généralement au niveau de la base des loges anthériennes ; situé plus bas chez Stipecoma. Méricarpes généralement libres, folliculaires ; soudés en capsule septicide ou septifrage chez Parsonsia, Thenardia, Arlia et Amalocalyx. Placentas fructifères généralement sans appendices ; développés en appen¬ dices caducs avec les graines chez Urechites. Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÉES Graines généralement sans rostre ; rostrées au sommet chez Angadenia, Urechiles, Rhabdadenia et Slipecoma. Graines généralement sans bec ou prolongées au sommet en bec très court et vide (réduit au testa) ; prolongées en long bec vide chez Preslonia spp., Rhynchodia et Peltasles ; en bec assez long mais contenant la radicule enrobée d’un manchon d’albumen chez Chonemorpha. Graines généralement sans appendice basal ou à testa simplement marginé à la base ; à testa prolongé à la base en bec assez long chez Rhabdadenia. Testa généralement lisse ou presque lisse ; orné de rides longitudinales ± fortes ou de tubercules chez Neobracea, Preslonia spp., Rhodocalyx, Echiles, Rhabdadenia, Parsonsia, Allia et certains Pachupodium. Testa généralement glabre ; orné de poils courts et épars chez Preslonia roalila et Slipecoma. Hile généralement linéaire, ± long ; ponctiforme ou presque chez Aga- nosma, Rhynchodia et Chonemorpha ; formant une surface ± étendue, de forme irrégulière, chez Amalocalyx. Embryon généralement blanc, ocracé ou brunâtre ; d’un vert pâle chez Trachelospermum jasminoide et Micrechites. Cotylédons généralement un peu (1,1 à 2,8 fois) plus longs que la radicule ; beaucoup (4,5 à 11 fois) plus longs chez Trachelospermum, Aganosma, Chone¬ morpha Grandieriana, Micrechites et Amalocalyx ; nettement (2,7 fois) plus courts chez Rhabdadenia. Cotylédons en général nettement plus larges que la radicule ; à peine plus larges chez Angadenia et Urechiles ; légèrement plus étroits chez Rliab- dadenia. Cotylédons généralement minces, foliacés ; épais et charnus chez Chone¬ morpha, Rhabdadenia et Pacliypodium spp. Cotylédons généralement plans ; ±. ondulés ou plissés transversalement chez Preslonia coalila, Trachelospermum spp., Aganosma et Micrechites. Cotylédons généralement arrondis ou en coin à la base (ou à bords paral¬ lèles chez Rhabdadenia) ; auriculés chez Pacliypodium. Subtrib. A. Prestoniinae. Plantes ligneuses, au moins à la base ; tronc et rameaux inermes, non renflés, à écorce apprimée. Feuilles opposées, non peltées, à limbe non décur- rent, pourvues de lignes stipulaires et de glandes axillaires. Cymes bostri- choïdes, rarement toutes uniflores. Tube de la corolle non plissé, sans appen¬ dices internes ou pourvu soit de côtes longitudinales continues, soit d’écaiiles à insertion transversale ; indûment infrastaminal atteignant le niveau d’in¬ sertion des filets ; induments post-staminal. et suprastaminal généralement nuis ; lobes dissymétriques, brièvement involutés. Filets généralement courts ; anthères basifixes, non adnées, relativement étroites ; queues généralement libres vers l’extrémité, droites ou progressivement arquées ; connectif géné- Source : MNHN, Paris .VI. IMCHON' râlement glabre au-dessous du rétinacle ; auvent développé. Carpelles libres, à loge non surélevée ; clavoncule dilatée à la base ; stigmate situé au niveau de la base des loges anthériennes. Méricarpes libres. Graines sans rostre. Cotylédons plus longs et nettement plus larges que la radicule, arrondis ou en coin à la base. 1. TEMNADENIA Temnadenia Miers, Apoc. S. Am. (1878), p. 207, p.p. —- Echiles seet. Temnadenia (Miers) H. Bn., Hist. PI., X (1891), p. 215, nota 6. Lianes. Cymes bostrichoïdes. Sépales 3-11 mm., libres; 1-7 écailles par sépale, épisépales ou uniformément réparties. Corolle : tube 10-47 mm., staminifère à la moitié ou aux 2/3 de sa hauteur, non évasé ou dilaté (infondi- buliforme) au-dessus ; indûment infrastaminal continu ou réduit à 5 plages épipétales (1) ; induments posl-staminal et suprastaminal nuis ; gorge sans cal ; lobes 8-25 X 7-22 mm., dissymétriques, brièvement involutés-infléchis. Filets à peine plus longs que la partie libre des queues anthériennes ; anthères A sommet parfois exserl , 5-10 mm., basifixes, à dos : poilu ; queues atté¬ nuées vers l’extrémité ; rétinacle non fonctionnel (non adné à la clavoncule) ; connectif glabre au-dessous. Pollen 40-73 y. Disque 2-2,2 mm., plus court ou plus haut que l’ovaire. Ovaire 1,2-3 mm. ; ovules en = 10 séries de 9-14 ; clavoncule 0,6-1,2 mm., à collerette basale ; stigmate 0,9-1,2 mm. Graines non vues. — Pl. I, fig. 1. 4 espèces, du Brésil et de Colombie. — Étudiées : T. slellaris (Lindl.) Miers, T. violacea (Vell.) Miers. — Non vues : T. slenanlha Woodson, T. ornala (Hoehne) Woodson. Les écailles du calice ont été trouvées réparties sur toute la largeur des sépales chez T. violacea et sur une partie des sépales de T. slellaris, les autres sépales n’ayant que 2 écailles médianes. L’appareil stigmatique n’adhère aux anthères qu’au niveau du stigmate, collé à la base des loges pollinifères. Le style a été trouvé ruminé chez T. slellaris. 2. MACROPHARYNX Macropharynx Rusby, in Mem. N. Y. Bot. Gard., VII (1927), p. 327. Lianes. Cymes bostrichoïdes ; pédicelles tordus à droite en hélice, multi- bracléolés. Sépales 9-14,5 mm., sublibres, au nombre de 7-9 ; 7-10 écailles par sépale, uniformément réparties. Corolle : tube 20-50 mm., staminifère un peu au-dessous du milieu, non évasé au-dessus, orné de crêtes post-stami- nales verticales ; induments internes nuis ; gorge sans cal ; lobes 12-17 X 8-12 mm., dissymétriques, non vus dans le bouton. Filets beaucoup plus courts que la partie libre des queues anthériennes, fortement saillants en avant ; anthères 8-10 mm., basifixes, à dos glabre ; queues atténuées vers l’extrémité ; connectif glabre au-dessous du rétinacle. Pollen non vu. Disque (1) C’est-à-dire, ici et dans les diagnoses suivantes, manquant sur les nervures staminales. Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÉES ± 0,9 mm., aussi haut ou un peu plus haut que l’ovaire. Ovaire 0,9 mm. ; ovules en 10 séries de 8 ; clavoncuie 1,5 mm., à collerette basale ; stigmate 0,95 mm. Fruit et graines non vus. — Pl. X, fig. 15. 1 ou 2 espèces, du Brésil, de l’Équateur, du Pérou et de la Bolivie. — Étudiée : M. speclabilis (Stadelm.) Woodson. — Non vue, douteuse : M. [?] anomala Woodson. La description donnée ci-dessus ne s'applique qu’à M. speclabilis ; nous ne pouvons nous prononcer sur les affinités de la seconde espèce. ASKETANTHERA Asketanthera. Woodson, in Ann. Mo. Bol. Gard., XIX (1932), p. 40. Lianes. Gymes bostrichoïdes ; pédicelles multibractéolés. Sépales 10- 25 mm., libres, poilus en dedans (toujours ?) ; écailles isolées, épisépales. Corolle : tube 10-80 mm., staminifère au tiers ou à la moitié de sa hauteur, non évasé ; indûment infrastaminal réduit à 5 plages épipétales ; induments post-staminal et suprastaminal nuis ; gorge sans cal ; lobes 8-80 x ... (1) mm., dissymétriques, non vus dans le bouton. Filets à peine plus courts que la partie libre des queues anthériennes ; anthères 7-10 mm., basifixes, à dos glabre ; queues à bout arrondi extérieurement ; connectif glabre au-dessous du rétinacle. Pollen 50-70 u.. Disque ± 1 mm., plus court que l’ovaire. Ovaire 2-3 mm. ; ovules en 24 séries de 18 ; clavoncuie 1,2 mm., à collerette basale ; stigmate 0,4 mm. Fruit et graines non vus. — Pl. I, fig. 2. 4 espèces, de Cuba et d’Haïti. — Étudiée : A. calycosa (A. Rich.) Wood¬ son. — Non vues: A. Picardae (Urb.) Woodson, A. dolicliopelala (Urb.) Woodson, A. longiflora (Ekm. et Ilehvig) Woodson (2). 4. FERNALDIA Fernaldia Woodson, in Ann. Mo. Bot. Gard., XIX (1932), p. 48. Lianes. Cvmes bostrichoïdes. Sépales 1,2-3 mm., brièvement concrescents à la base ; 5-7 écailles par sépale, épisépales. Corolle : tube 15,5-56 mm., staminifère à un niveau variable, ~ évasé au-dessus ; indûment infrastaminal réduit à 5 plages épipétales ; indûment posL-staminal et suprastaminal développés ; gorge sans cal ; lobes 8-30 X ... (3) mm., dissymétriques, briève¬ ment involutés-inlléchis. Filets assez courts ; anthères 5,8-10 mm., basifixes. à dos glabre ; queues sans pallie libre, complètement adnées au connectif, à bout arrondi extérieurement ; connectif glabre au-dessous du rétinacle. (2) l.o binôme lichilex longiflora Ekm. et Hehvig n'étant pas valable par suite de l'existence «l'un homonyme antérieur, Woodson a abandonné le binôme Asketanthera longiflora (Ekm. et Helwig) Woodson qu'il avait créé en 11)32. pour en établir un nouveau, A. Ekmaniana Woodson, en 11)36. Ce procédé est contraire aux règles de la nomenclature, et le binôme . 1 . longiflora doit rester en rigueur, avec cette restriction qu'il devrait, si l’on suivait les règles A la lettre, être signé non pas» (Ekm. et Helwig) Woodson». mais simplement « Woodson ». (3) Les lobes de la (leur étudiée mesuraient 13 X 14,5 mm. Source : MNHN, Paris 22, M. PICHOX Pollen 40-57 ». Disque 0,5-1 mm., beaucoup plus court que l'ovaire. Ovaire 1,5-2 mm. ; ovules en 8 séries de ± 10 ; clavoncule 0,7 mm., dilatée à la base ; stigmate 0,7 mm. Graines inconnues. — Pl. X, fig. 16-17. 4 espèces, d’Amérique centrale continentale (du Mexique à Panama). — Étudiée : F. asperoglollis Woodson. — Non vues : F. pandurala (A. DC.) Woodson, F. brachypharynx Woodson, F. speciosissima Woodson. 5. CODON ECHUES Codonechiles Mgf., in Notizbl. Bot. Gart. Mus. Berlin, IX (1924), p. 80. — Odontadenia subg. Euodonladenia sccl. Laxiflome Woodson, in Ann. Mo. Bot. Gard., XX (1935), p. 305. Lianes. Cymes bostrichoïdes. Sépales 2-2,5 mm., libres ; écailles en groupes de 2-4 alternisépales, ou nulles. Gorolle : tube 10-15 mm., staminifère un peu au-dessus du milieu, dilaté (subinfondibuliforme) au-dessus ; indumcnl infrastaminal continu ; induments post-staminal et suprastaminal nuis ; gorge sans cal ; lobes 3,5-6 X 4-7 mm., dissymétriques, brièvement involutés- infléchis. Filets un peu plus longs que la partie libre des queues anlhériennes : anthères 2,8-3,5 mm., basifixes, à dos glabre ; queues atténuées vers l’extré¬ mité ; connectif glabre au-dessous du rétinacle. Pollen 53-67 ». Disque 0,5-0,9 mm., plus court que l’ovaire. Ovaire 1-1,4 mm. ; ovules en 6 séries de 5-6 ; clavoncule 0,6 mm., à collerette basale ; stigmate 0,8 mm. Fruit et graines inconnus. — Pl. I, fig. 3. 1 espèce, de Bolivie et du territoire de l’Acre, étudiée : G. laxiflora (Rusby) M. Pichon. Genre restauré dans une note précédente (33, p. 302). Le calice analysé ne portait pas d’écailles. La clavoncule est ornée d’une collerette continue, et non de 5 pointes comme en décrivait Markgraf d’après une fleur proba¬ blement déformée par la conservation en herbier. 6. NEOBRACEA Neobracea Britton, in Britton et Millsp., Bahama Fl. (1920), p. 335. — Bracea Britton, in Bull. N. Y. Bot. Gard., III (1905), p. 448 ; non King (1898 : Sarcospermatac.). Arbrisseaux dressés ou petits arbres. Cymes bostrichoïdes, souvent uni- flores. Sépales 2-7,5 mm., libres ou sublibres ; écailles isolées ou géminées, alternisépales, ou nulles. Corolle : tube 6,5-14 mm., staminifère au-dessous du milieu ou près de la base, ± dilaté (infondibuliforme) au-dessus ; indûment infrastaminal réduit à 5 plages épipétales ; induments post-staminal et suprastaminal nuis ; gorge sans cal ; lobes 7-18 x . (1) mm., dissymé¬ triques, brièvement involutés-infléchis. Filets beaucoup plus courts que la partie libre des queues anthériennes ; anthères 3,25-4,25 mm., basifixes, à dos poilu ; queues atténuées vers l’extrémité ; connectif poilu au-dessous (1) Los lobes do 1» seule fleur étudiée mesuraient 8,7 X 8 mm. Source : MNHN, Paris Classification des échitoïdées 23 du rétinacle. Pollen 30-40 p„ Disque 0,3-0,5 mm., plus court que l’ovaire. Ovaire -h 1 mm. ; ovules en 4 séries de 5 ; clavoncule 0,3 mm., dilatée à la base ; stigmate 0,15 mm. Graines env. 4 fois plus longues que larges ; testa faiblement cannelé ; embryon non vu. — Pl. I, fig. 4. 4 espèces, de Cuba et des Bahama. — Etudiée : N. Valenzuelana (A. Rich.) Urb. — Vue mais non étudiée : N. bahamensis (Britton) Britton. —• Non vues : N. angustifolia Britton, N. Ekmanii Urb. 7. PRESTONIA Preslonia H. Br., in Mem. VVern. Soc., I (1811), p. 60. — Haernadidyon Lindl., in Trans. Hort. Soc., VI (1826), p. 70. — Haemadiclion Steud., Nom., I (1840), p. 718, lapsu. — Guachamaca De Gross, in Med. Bot. Criollo, I (anno ?), p. 295. — Bhaplocarpus Miers, Apoc. S. Am. (1878), p. 151. — lloemadiclyon J. Caminhoa, Bot. Ger. Mcdic., XIII (1884), p. 2685, lapsu. — Guachamuca Engler et K. Sch. ex O. K., in Post et O. K., Lex. (1904), p. 258. — Haemadidyum O. K., ibid.. p. 263. — Raplocarpus O. K-, ibid., p. 477. — lielandra Blakc. in ConLrib. Gray Hcrb., LII (1917), p. 78. Lianes. Cymes bostrichoïdes. Sépales 0,8-25 mm., libres ou concrescents à la base, glabres ou poilus en dedans ; écailles isolées ou par 2-3, épisépales (1 ). Corolle : tube 4,2-35 mm., staminifère au tiers de sa hauteur ou plus haut, parfois près du sommet, non évasé ou rarement dilaté (campanulé ou infon- dibuliforme) au-dessus ; indûment infrastaminal continu ou réduit à 5 plages épipétales ; indûment post-staminal nul ; indûment suprastaminal nul, ou rarement développé, très faible et relégué à la gorge (P. denliculala, P. coalila) ou abondant et étendu (P. agglutinala) ; callosités posl-slaminales développées, alternipétales, formées de 5 écailles ±: longues à insertion trans¬ versale ( langenlielle ). ou rarement réduites à 5 côtes longitudinales ; gorge ■-L- épaissie en cal ; lobes 2,8-30 x 0,7-20 mm., dissymétriques, brièvement involutés-infléchis. Filets plus courts ou beaucoup plus longs que la partie libre des queues anthériennes ; anthères incluses ou à moitié eæserles, 3-11 mm.. basifixes, à dos glabre ou poilu ; queues atténuées vers l’extrémité (presque arrondies chez P. coalila) ; connectif glabre au-dessous du rétinacle. Pollen 27-97 p.. Disque 0,85-2,7 mm., plus court ou plus haut que l’ovaire. Ovaire 1-2,5 mm. ; ovules en 4-14 séries de 5-14 ; clavoncule 0,55-1,2 mm., ornée d’une collerette ou dilatée à la base ; stigmate 0,25-0,8 mm. Graines 2 à 3 fois plus longues que larges, prolongées en bec parfois long ; testa souvent ridé, luberculé ou cannelé, pubescenl chez P. coalila ; cotylédons ondulés transversalement chez P. coalila. — Pl. I, fig. 5-10 ; Pl. IV, fig. 2, 3 el 8-11. 68 espèces, d’Amérique centrale, d’Amérique du Sud tropicale et subtro¬ picale, des Petites Antilles. d’Haïti et de Porto-Rico. (1) Anormalement accompagnées (l'écailles alternisépales isolées (P. mucronata , Herbert Smith 1656). Source : MNHN, Paris 24 31. FICHOK Le tube de la corolle a été trouvé évasé à la partie supérieure chez les P. mucronala et paroiflora ; d’après les descriptions, il l’est également chez les P. Pickelii, speciosa et Dusenii. Il est légèrement arqué-gibbeux sur un côté chez quelques espèces (P. lomenlosa, bahiensis, mexicanà), caractère qui ne paraît se retrouver normalement, dans la sous-famille, que chez Nouellcu et chez Mandeuilla sect. Synecliiles. La partie infléchie des lobes peut dépasser la gorge d’un mm. environ chez P. mexicana. Les callosités post-staminales existent chez toutes les espèces étudiées (et probablement chez toutes les espèces du genre), même chez les P. agglulinala et coalila où Woodson (21, p. 279 et 281) les dit absentes et où elles sont représentées par des côtes verticales bien nettes. Les filets des P. Lindleyana, bahiensis, calycina el mexicana restent reliés au tube de la corolle sur une certaine longueur par une fine membrane qui ne se retrouve, à notre connaissance, que chez les Parsonsia de la sect. Ilelygia (voyez 29. p. 15). Généralement à 4 pores et à protoplasme inclus ou faiblement saillant, le pollen est à 5 pores et à protoplasme moyennement saillant chez P. ipomaeijolia (Pl. IV, fig. 3). Toutes nos analyses nous ont toujours montré les carpelles libres, et non plus ou moins connés comme les décrit Bâillon pour certaines espèces (4, p. 790) ; il faut noter d’ailleurs que P. g la b cala H.B.K., où Bâillon les trouve soudés, et P. mollis H.B.K., où il les trouve libres, sont synonymes si l’on en croit Woodson (21, p. 306). Chaque carpelle est souvent bicuspidé au sommet, et les pointes sont portées, chez P. lagoënsis, par un rostre assez long (Pl. I, fig. 7). Le style a été trouvé plus ou moins ruminé, au moins au sommet, chez plusieurs espèces. Woodson (21) qualifie d’inconnus les follicules des P. agglulinala, bahiensis , ipomaeifolia et paroi flora ; ceux des deux dernières espèces ont pourtant été décrits par Bâillon ( 4 , p. 784 cl 790) ; ceux de P. bahiensis sont obnapiformes et velus, comme dans toute la sect. Eupreslonia, et ceux de P. agglulinala sont siliquiformes, larges de 1 cm. 5 sections, distinctes par les caractères suivants : 1. Tube de la corolle à indûment suprastaminal nul ou subnui ; lobes relative¬ ment larges. (Amérique continentale et Petite* Antilles). 2. Filets très court* (plus courts ou à peine plus longs que la partie libre des queues anthériennes), libres ; anthères de largeur moyenne. Graines lisses, ou à rides ou tubercules faiblement saillants ; testa glabre ; albumen entier : cotylédons plans ou cintrés longitudinalement en gouttière. ?. Ecailles du calice glabres. Corolle glabre ou brièvement pubesceute en dehors . 1. Haemadictyon. 3’. Écailles du calice poilues sur la face externe ou près des bords. Corolle long iment velue en dehors. 4. Tube de la corolle 4,2-6 mm. Carpelles bicuspidés au sommet ; ovules 6-sériés. Follicules linéaires. 2. Tetraceras. V. Tube de la corolle 16-35 min. Carpelles entiers : ovules 8-12-sériés. Follicules obnapiformes, atteignant leur épaisseur maximum tout près de la base.3. Euprestonia. 2’. Filets assez longs ( 2 mm., beaucoup plus longs que la partie libre des Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ECHITOIDEL l queues anthériennes), agglutinés au slyle : anlliéres très étroites. Graines à dos profondément cannelé : testa lâchement pubescent : albumen ruminé : cotylédons ondulés transversalement. 4. Fhaptocarpus. I'. Tube de la corolle â villosité suprastaminale abondante : lobes étroits, (Haïti et Porto-Rico'.5. Trichopharynx. Sect. 1. Haemadictyon I.indl. II. Bit., llist. PI., X (1891), p. 203, nota I. lien, llaemadiiitjon l.indl. Prestonia sect. Uaemadiclyum O.K., in Posl et O.K.. Lex.. (1904). p. 459. — tien. Belandra Blake. — Prestonia sect. Aculifoliae Woodson, in Ann. Mo. Bot. Gard., XXIII (1936), p. 284. Prestonia sect. Annulares Woodson, ibid., p. 296. Écailles du calice glabres. Corolle glabre ou brièvement pubescente en dehors ; tube 8-34 mm. ; indûment supraslaminal nul ou rarement (P. denli- eulala) réduit à une pubérulence très faible reléguée à la gorge ; lobes larges. Filets plus courts et à peine plus longs que la partie libre des queues anthé- ricnnes, libres ; anthères de largeur moyenne. Carpelles entiers ou bilobés ou bicuspidés au sommet ; ovules 4-6-sériés. Follicules siliquiformes, fusi¬ formes ou toruleux. Graines lisses, ou à rides ou tubercules faiblement saillants ; testa glabre ; albumen entier ; cotylédons plans ou cintrés longi¬ tudinalement en gouttière. 48 espèces, d’Amérique continentale et des Petites Antilles. — Etudiées : P. Hassleri Woodson, P. aculifolia (Benth.) K. Sch., P. Lindmanii (Malme) Hoehne, P. lagoënsis (M.-Arg.) Woodson, P. mollis H.B.K., P. amazonica (Benth.) Macbr., P. Lindleyana Woodson, P. denliculala (Vell.) Woodson. P. porlobellensis (Beurl.) Woodson, P. mucronala Rusby, P. Riedelii (M.- Arg.) Mgf. — Vue mais non étudiée : P. Irifida (Pœpp.) Woodson. Non vues : P. cyaniphylla (Rusby) Woodson, P. quinquangularis (Jacq.) Spreng., P. cayennensis (A. DC.) comb. nov. [Haemadictyon marginalum Benth. (1841). FF. cayennense A. DC. (1844). H. papillosum M.-Arg. (1860), Prestonia marginala (Benth.) Woodson (1936) non Mgf. (1924)]. P. marginala Mgf. (1 . P. simulons Woodson, P. exserla (A. DC.) Standl.. P. velutina Woodson, P. parvifolia K. Sch. ex Woodson, P. perplexa Woodson. P. didyma (Vell.) Woodson, P. annularis (L. f.) G. Don, P. guianensis Gleason, P. purpu- rissata Woodson, P. discolor Woodson. P. finilima Woodson, P. Pliena-c Woodson, P. BriUonii N. E. Br.. P. taxa Rusby ex Woodson, P. rolundi- folia K. Sch. ex Woodson, P. robusta Rusby, P. macroneura (M.-Arg.) Woodson, P. vana Woodson, P. plumierijolia Mgf.. P. Meg'agros (Vell.) Woodson, P. obovala Standl., P. Ilaughlii Woodson. P. macrophylla Woodson, P. denligera Woodson. P. concolor (S. F. Blake) Woodson. P. versicolor Woodson, P. peregrina Woodson, P. vallis Woodson. P. Schippii Woodson. P. gualemalensis Woodson, P. lacerala Woodson, P. Pickelii Mgf. Les callosités post-slaminales de toutes ces espèces sont développées en écailles, sauf chez P. Riedelii, où elles sont réduites à des côtes. C’est proba¬ blement pour cette raison que Woodson (21. p. 346) plaçait P. Riedelii (1) Binôme parfaitement légitime, que Woodson (21, p. 202) a cru devoir abandonner. Source : MNHN, Paris ai. pichox dans sa section Tomenlosae (notre section Eupreslonia), dont il s’éloigne pourtant par le calice à écailles glabres, la corolle glabre en dehors et les ovules G-sériés. Quant au P. mucronala, classé par Woodson dans la même section, il en diffère profondément par le calice à écailles glabres, la corolle à tube plus court (9-12 mm.), à pubescence externe très courte et reléguée sur le tube, le disque profondément divisé, les carpelles bicuspidés au sommet et les ovules 6-sériés ; ces caractères le classent dans notre section Ilaema- iliclyon. Les anthères, exsertes selon Woodson (21, p. 278), ont été trouvées incluses chez les P. Hassleri, aculi folia et mollis ; ce caractère ne saurait donc distin¬ guer la section Haemadiclyon de la section Rhaplocarpus. Les carpelles ont été trouvés entiers chez les P. Lindleyuna, denliculala et Riedelii, biauriculés ou bicuspidés au sommet chez toutes les autres especes étudiées. Les « sections » Acuti/oliae et Annulares de Woodson peuvent peut-être se conserver comme séries. Sect. 2. Tetraceras nov. Galycis squamulae pilosae. Corollae extus longe villosae Lubus 4,2-G mm. longus. indumento suprastaminali nullo ; lobi lati. Filamenta caudarum partibus liberis vix longiora, libéra ; antherae latiusculae. C.arpella apice bicuspidata, ovulis 6-seriatis. Folliculi torulosi, seminibus non visis. 1 espèce, de Colombie, étudiée : P. parviflora (Benth.) Benth. Cette espèce diffère des Haemadiclyon par l’indument des écailles et de la corolle, des Eupreslonia par la forme de l’ovaire et des follicules et la disposition des ovules, de tous ses congénères enfin par la petite taille des Heurs. Les callosités sont squamiformes. Sect. 3. Euprestonia H. Bn., Hist. PI., X (1891), p. 203, noLa 1. — Gen. Preslonia H. Br. Preslonia sect. Tomenlosae Woodson, in Ann. Mo. Bol. Gard., XXIII (1936), p. 344, emend. Écailles du calice poilues. Corolle longuement velue en dehors ; tube 15-35 mm. ; indûment suprastaminal nul ; lobes larges. Filets plus courts ou à peine plus longs que la partie libre des queues anthériennes, libres ; anthères de largeur moyenne. Carpelles entiers ; ovules 8-12-sériés. Follicules obnapiformes. atteignant leur épaisseur maximum tout près de la base. Graines à rides ou tubercules faiblement saillants ; testa glabre ; albumen entier ; cotylédons plans. 15 espèces, d’Amérique continentale. - Étudiées : P. lomenlosa H. Br., P. baliiensis M.-Arg., P. ipomaeifolia A. DC., P. calycina M.-Arg., P. mexi- rana A. DC. — Non vues : P. surinamensis M.-Arg., P. coi-difolia Woodson, P. bracliypoda Blake, P. amanuensis Woodson, P. isthmica Woodson, /’. remediorum Woodson, P. Allenii Woodson, P. Wedelii Woodson, P. speciosu Donn.-Sm.. P. Schumanniana Woodson. Les callosités post-staminales sont réduites à des côtes chez les P. mexicana, Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCH1TOTDEES 21 anuvutensis, isllimica, remedionim,'Allenii, H edelii, speciosa et Sdiuinanniaiin, squamiformes chez les autres. Sect. 4. Rhaptocarpus (Miers) nov. Gen. Rhaploçarpus Miers, eracml. — Preslonia sect. Coalilae Woodson. in Ann. Mo. Bot. Gard.. XXIII (1936), p. 278, emend. Écailles du calice glabres. Corolle glabre ou papilleuse en dehors ; tube 8-17 mm. ; indûment suprastaminal réduit à une pubérulence très faible reléguée à la gorge (ou parfois nul ?) ; lobes larges. Filets plus de 2 fois plus longs que la partie libre des queues anthériennes. agglutinés au style : anLhères très étroites. Carpelles entiers ; ovules 4-sériés. Follicules toruleux. Graines à dos profondément cannelé ; testa lâchement pubescent ; albumen de même forme que la graine, donc ruminé (cannelé) dorsalement ; cotylé¬ dons ondulés transversalement. 1-3 espèces, du Brésil. — Étudiée : P. coalila (Vell.) Woodson. Non vues, n’appartenant peut-être pas à cette section : P. Dusenii (Malme) Woodson, P. solanifotia (M.-Arg.) Woodson. Toutes ces espèces ont des callosités réduites à des côtes (ou nulles ?). Seule étudiée, la première présente des particularités telles qu’il ne serait pas exagéré d’en faire un genre séparé. Woodson (21, p. 280-281) ne men¬ tionne aucune de ces particularités, et nous ne savons si elles se retrouvent chez les deux autres espèces. Sinon, ces deux dernières devraient être trans¬ férées dans la section Haemadiclyon, auprès de P. ftiedelii. Sect. 5. Trichopharynx nov. Calycis squamulae glabrae. Corollae extus glabrae lubus 7-8 mm. longus, indumento suprastaminali longo et copioso ; lobi angusti. Filamenta cauda- rum partibus liberis brcviora, libéra ; antherae latiusculae. Carpella integra, ovulis 10-seriatis. Folliculi siliquiformes. Semina Iaevia, testa glabra, albumine inlegro, cotyledonibus planis. 1 espèce, de Haïti et de Porto-Rico, étudiée : P. agglulinala (Jacq.i Wood¬ son. Espèce remarquable par sa corolle velue en dedans, ses lobes étroits et ses ovules 10-sériés. Les callosités post-staminales sont réduites à des côtes. Section douteuse : Prestonianthe H. Bn.. in Bull. Soc. Linn. Paris. I (1889), p. 792. — Section fondée sur P. Goudoliana H. Bn. Pas plus que Woodson (21, p. 366), nous n’avons trouvé trace de cette espèce, ni dans l’herbier général du Muséum, ni dans l’herbier des types génériques de Bâillon. 8. RHODOCALYX Bhodocalyx M.-Arg.. in Mart., Fl. Brasil., VI, i (1860). p. 172. Sous-arbrisseaux dressés. Cymes bostrichoïdes. Sépales 10-28 mm., libres : 6-7 écailles par sépale, épisépales ou uniformément réparties. Corolle : Source : MNHN, Paris M. PICHCOf 28 tube 13-2U mm., staminifère un peu au-dessus du milieu ou vers les 2/3 de sa hauteur, non évasé ; indûment infrastaminal continu ; indumenls post-staminal et suprastaminal nuis ; gorge épaissie en cal ; lobes 6-13 X 5- 11 mm., dissymétriques, brièvement involutés-infléchis. Filets de même longueur que la partie libre des queues anthériennes ; anthères 5-6 mm., basifixes, à dos glabre ; queues atténuées vers l’extrémité ; connectif glabre au-dessous du rétinaele. Pollen 41-53y. Disque 0,7 mm., plus court que l’ovaire. Ovaire 1,6 mm.; ovules en 4 séries de 10; clavoncule 1.1 mm., à collerette basale ; stigmate 0,2 mm. Graines non vues ; lesta rt ride . Pl. J. fig. 11. 1 espèce, du Brésil central et méridional et du Paraguay, étudiée : />’. rolundifolius M.-Arg. Notre matériel, beaucoup plus copieux (26 numéros) que celui de Woodson ( 21. p. 368), montre que les glandes axillaires sont développées, que les inflorescences sont bostrichoïdes et que l’aire du genre s’étend aux états de Matto-Grosso, Goyaz, Minas, Sao-Paulo, Espiritu-Santo et Bahia et au Paraguay. U. LAUBERTIA Latilierlia A. DG., in DG., Prodr.. VIII (1844), p. 486. — Streplotraclielus Greenm., in Proc. Am. Acad., XXXII (1897), p. 298. Lianes. Cymes bostrichoïdes. Sépales 3-35 mm., brièvement concrescents à la base, pubérulenls en dedans ; écailles nulles. Gorolle : tube 13-27 mm., staminifère à mi-hauteur ou près du sommet, non évasé ; indûment infra- slaminal relégué sur les côtés des nervures staminales (donc en 10 lignes verticales) ; indûment post-staminal nul (L. Sanctae-Marlae) ou développé derrière chaque filet (L. conlorla) ; indûment suprastaminal nul ; gorge épaissie en cal ; lobes 5,2-15 X 4,3-7 mm., dissymétriques, brièvement involutés-infléchis. Filets à peine plus courts ou à peine plus longs que la partie libre des queues anthériennes ; anthères à sommet parfois exserl. 5-7,5 mm., basifixes, à dos normalement pubescent ; queues atténuées vers l’extrémité ; connectif glabre au-dessous du rétinaele. Pollen 60-93 u, à protoplasme fortement saillant. Disque 1,1-1,3 mm., plus court ou de même hauteur que l’ovaire. Ovaire 1,25-1,7 mm. ; ovules en 4 séries dé 4-6 ; clavon¬ cule 0,65-0,75 mm., à collerette basale ; stigmate 0,35-0,7 mm. Graines non vues. — Pl. IV, fig. 4. 4 espèces, du Mexique, du Honduras Brit., de la Golombie, de l'Équateur et du Pérou. — Étudiées : L. Sanclae-Marlae (Rusby) Woodson, L. ronlorla (Mari, et Gai.) Woodson. Non vues : L. Boissierii A. DG., L. peninsularis Woodson. Subtrib. B. Chonemorphinae. Plantes ligneuses ; tronc et rameaux inermes, non renflés, à écorce appri- mée. Feuilles opposées, non peltées, à limbe non décurrent, pourvues de Source : MNHN, Paris l'LAKSIKH'ATION DES ÉCHITOIDÉKS 29 lignes stipulaires et de glandes axillaires. Cvmes dichasiales. Tube de la corolle non plissé, sans appendices internes ou pourvu de crêtes longitudi¬ nales continues ou de gibbosités en coussinet ; indûment infrastaminal nul, ou atteignant presque toujours le niveau d’insertion des étamines ; indû¬ ment post-staminal ou suprastaminal développé ; lobes symétriques ou dissymétriques, non ou brièvement involutés ou profondément infléchis. Anthères sessiles, presque toujours adnées par la base du dos, relativement étroites ; queues libres vers l’extrémité, droites ou progressivement arquées ; connectif généralement poilu au-dessous du rétinacle ; auvent développé, r.arpelles libres, à loge non surélevée ; clavoncule dilatée à la base ; stigmate situé au niveau de la base des loges anthériennes. Méricarpes libres. Graines sans rostre. Cotylédons plus longs et nettement plus larges que la radicule, arrondis ou en coin à la base. 10. ECHITES Echiles P. Br., Hist. Jam., II (1756), p. 182. - E ch il lies Thunbg., Fl. Cap., II (1818). p. 150, lapsu. — Echiles sert. Euechiles A. DC., in DC., Prodr., VIII (1844). p. 447, p. p. — Echilis Pulle, Enum. Vase. PI. Surinam (1906), p. 383, lapsu. Lianes. Cymes dichasiales. Sépales 1,5-32 mm., libres; 1-7 écailles par sépale, épisépales ou uniformément réparties. Corolle : tube 7-55 mm., stami- nifère près de la base ou à mi-hauteur, non évasé ; indûment infrastaminal réduit à 5 plages épipétales ; indûment post-staminal nul ; indûment supra¬ staminal développé; gorge sans cal ; lobes 7-35 x ... (1) mm., dissymé¬ triques, assez fortement infléchis (pénétrant quelque peu dans le tube en bouton). AuLhères sessiles, 4,5-12 mm., adnées par la base du dos sur 0,9 mm., à dos glabre; queues ± atténuées vers l’extrémité; connectif glabre au-dessous du rétinacle. Pollen 38-57 u. Disque 0,8-1,5 mm., plus court ou rarement de même hauteur que l’ovaire. Ovaire 1-3 mm. ; ovules en ± 20 séries de 16-17 ; clavoncule 1,3 mm., à collerette basale ; stigmate 0,55 mm. Graines env. 2 fois plus longues que larges ; lesta ridé. — Pi.. I, fig. 12 ; Pi.. IV, fig. 12. 6 espèces, d’Amérique centrale, de Floride, des Grandes Antilles (sauf Porto-Rico) et de Colombie. — Étudiée : E. nmbellala Jacq. — Non vues : E. tuxtlensis Standl., E. lurbinala Woodson, E. turrigera Woodson, E. guca- lanensis Millsp. ex Standl., E. eleganiula Woodson. Genre beaucoup trop pauvrement représenté dans l’herbier du Muséum, faisant, par certains caractères (glabriété du connectif, nombre d’ovules, origine américaine), la transition des Chonemorphinae aux Prestoniinae. Woodson (21, p. 218) distingue deux sous-genres, Pseudechiles et. Eue- rliiles, le second comprenant lui-même deux sections. Yacalanenses et Vm- bellalae. U) Les lobes de la seule espèce étudiée mesurent 19-22 x 11-17 mm. Source : MNHN, Paris i. pin 11. THYRSANTHELLA Thyrsanlhella (H. Bn.) M. Pichon, in Bull. Mus. Nat. Hisl. Nat., 2 e sér., XX (1948), p. 192. — Forsleronia sect. Thyrsanlhella H. Bn., Hisl. PI.. X (1891), p. 200. nota 2. Lianes. Cymes dichasiales. Sépales 2,2-3,7 mm., libres ; écailles en groupes de 2-3 alternisépales. Corolle : tube 4-7,8 mm., staminifère un peu au-dessous du milieu, légèrement évasé (campanulé ou infondibuliforme) au-dessus : indûment infrastaminal nul ; indûment post-staminal développé sur 5 plages épipétales ; indûment supraslaminal nul ; callosités posl-slaminales développées en 5 faibles cotes longitudinales alternipétales ; gorge sans cal ; lobes 2, 4-4.5 X 1-3 mm., symétriques, non involutés. Anthères sessiles, 3,2-4,5 mm., adnées par la base du dos sur 0.2-0,25 mm., à dos faiblement pubérulent- papilleux ; queues subtronquées à l’extrémité ; connectif poilu au-dessous du rétinacle. Pollen 29-43 y. Disque ± 0,4 mm., plus court que l’ovaire. Ovaire 0,55-0,8 mm. ; ovules en 5-6 séries de 6-7 ; clavoncule 0,75-0.8 mm., à collerette basale ; stigmate 0,2-0,4 mm. Graines non vues. — Pi.. I, fig. 13. 1 espèce, de l’E., du C. et du S.-E. des États-Unis (manquant en Floride péninsulaire), étudiée : T. difformis (Walt.) M. Pichon. Genre de transition, différant de toutes les Chonemorphinae asiatiques et australasiatiques par la corolle à tube évasé vers le haut et de toutes les Parsonsiées d’Amérique (sauf Cycladenia et, Tlienardia) par la corolle à lobes ymé triques. 12. TRACHELOSPERMUM Trachelospermum Lem., in Jard. Fleur., I (1851), pl. 61. — Rhynchosper- mum Lindl., in Journ. Hort. Soc. London, 1 (1846), p. 74 ; non Reinw. (1828 : Compos.), nec Rhyncospermnm A. DG. (1844 = Rliynchodia, Apocyn.). — Parecliiles Miq.. in Versl. Med. Akad. Amsterdam, VI (1857), p. 193. — Trachelospermum sect. Pycnanihes Benth. et Hook. f., Gen. PI., II, n (1876). p. 720. — Trachelospermum sect. Eulrachelospermum et sect. Axillanlhus K. Sch., in Engler et Prantl, Nat. Pflanzenfam.. IV, n (1895), p. 173. — Microchonea Pierre, in Bull. Soc- Linn. Paris, nouv. sér. (1898), p. 31. — Rynchospermum O. K., in Post et O. K., Lex. (1904), p. 493. — Trache- lospermun Spire, Contrib. Ét. Apoc. (1905), p. 155, lapsu. — Trachelosper¬ mum subg. Eulrachelospermum (K. Sch.) Schneider, in Sargent, Pl. Wils., III (1916), p. 337. — Trachelospermum subg. Pseudaxillanthus Schneider et subg. Axillanlhus (K. Sch.) Schneider, ibid., p. 340. — Trachylospermum Chun, in Sunyatsenia, I (1934), p. 298, lapsu. — Trachelospermum sect. Pseudaxillanthus (Schneider) Tsiang, ibid., II (1934), p. 149. — Trachelo¬ spermum Masamune, in Trans. Nat. Hist. Soc. Formosa, XXVIII (1938), p. 287, lapsu. Lianes. Cymes dichasiales. Sépales 0,8-6 mm., libres ; 2-7 écailles par sépale, uniformément réparties. Corolle : tube 3,5-15 mm., staminifère à un Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DBS ÉCHITOIDÈKS niveau très variable, non évasé ; indûment, infrastarninal continu ou nul ; induments post-staminal et suprastamina! développés ; callosités post-slami- nales généralement développées en 5 côtes longitudinales allernipétales ± allon¬ gées (courtes et presque pulviniformes chez T. asialicum), milles dans la sect. Pycnanthes ; gorge non ou peu épaissie en cal; lobes 4,5-15 x 1,5- 11 mm., dissymétriques, brièvementou profondément involutésou infléchis. Anthères sessiles, incluses ou en partie exsertes, 2,3-4 mm., adnées par la base du dos sur 0,15-0,4 mm. ou rarement (sect. Pseudaxillanthus) subbasi- fixes, à dos glabre ou rarement (sect. Pycnanthes ) poilu sur une petite aire triangulaire au-dessus de la cicatrice d’insertion ; queues atténuées ou arron¬ dies à l’extrémité ; connectif poilu au-dessous du rétinacle. Pollen 25-57 y. Disque 0,2-0,9 mm., plus court ou de même hauteur que l’ovaire. Ovaire 0,5-1,8 mm. ; ovules en 4 (ou rarement 6) séries de 6-9 ; elavoncule 0,4-1 mm., dilatée vers la base ; stigmate £-0,3 mm. Graines 5 fois % à 7 fois *4 plus longues que larges ; embryon parfois vert ; cotylédons beaucoup plus longs que la radicule, généralement plissés en travers. —- Pi.. I, fig. 14 ; Pl. IV. FIG. 13-14. 24 espèces, d’Asie trop, et orientale (de l’Inde à la Corée et au Japon), de PInsulinde et des Philippines. La systématique de ce genre a fait l’objet d’une note récente (32, p. 190- 193). Les ovules ont été trouvés 6-sériés chez T. foelidum. 4-sériés partout ailleurs. 13. AGANOSMA Aganosma G. Don, Gen. Syst., IV (1837), p. 77, emend. — Aganosma sect. Meiadenia A. DC., in DC., Prodr., VIII (1844), p. 432. — Ganosma Decne, ibid.. p. 624, lapsu. — Aganosma sect. Aliadenia O. I\., in Posl et O. K., Lex. (1904), p. 13. — Aganosma sect. Alaiadenia Tsiang, in Sunyal- senia. II (1934). p. 154, lapsu. Lianes. Cymes dichasiales. Sépales 5,2-25 mm., libres, pubescenls en dedans au moins vers le sommet ; écailles en groupes alternisépales de 2-5 ou nulles. Corolle : tube 5,5-15 mm., staminifère dans le tiers inférieur, non évasé ; indûment infrastarninal nul ou développé, continu ou réduit i» 5 plages épipétales ; indûment post-staminal développé ; indûment suprastaminal développé ou nul ; gorge i épaissie en cal (parfois peu distinct) ; lobes 3,2-28 x 1-14 mm., symétriques ou dissymétriques, non ou brièvement involutés. Anthères sessiles, incluses ou rarement (A. Harmandianum) à sommet exsert , 4,6-6 mm., adnées par la base du dos sur 0,6-1,4 mm., à dos glabre ou rarement (A. brevitobum ) poilu dans la petite dépression triangu¬ laire qui surmonte la cicatrice d’insertion ; queues arrondies ou rr atténuées à l’extrémité ; connectif poilu au-dessous du rétinacle. à poils brunâtres. Pollen 33-90 y.. Disque 1-2,5 mm., plus haut que l'ovaire. Ovaire 0,6-1,4 mm. ; ovules en 4 séries de 6-9 ; elavoncule 0,65-1.2 mm., dilatée à la base ; stigmate 0,25-0,8 mm. Graines env. 2 fois plus longues que larges ; hile subponcliforme ; Source : MNHN, Paris I. l'H'HON cotylédons beaucoup plus longs que la radicule, plissés en travers. — Pl. II. fig. 1 ; Pi- IV, fig. 5 et 15. 13 espèces, de l’Asie trop, et subtrop. (de l’Inde et de Ceylan à Haïnan). du S. W. de la Chine, de Sumatra, de Java et des Philippines.— Étudiées : A. Schlechterianum Lévl., A. monlanum Kerr (« montana »). .1. cymosum (Roxb.) G. Don, .1. breviloburn Kerr (« breviloba »). .1. gracile Hook. f. (« gra- cilis »), A. Bluinii A. DG., A. Wallicliii G. Don, A. Ilarmandianum Pierre ex Spire (« Hannandiana »), A. dicholomum (Roth) K. Sch. —- Non vues : A. siamense Craib (« siamensis »), A. grandiflorum Merrill (« grandiftora »), A. kwangsiense Tsiang, A. Navaillei (Lévl.) Tsiang. L’indument des connectifs, toujours brun, est formé chez l’A. cymosum de poils à tète glanduleuse, du moins dans la fleur étudiée (Pc. II. fig. Ij. Le genre est remarquable par les variations de forme des lobes de la corolle, tantôt étroits, symétriques et non involutés (ex. : A. cymosum ), tantôt larges, dissymétriques et involutés (ex. : A. dicholomum). 14. NOUETTEA Nouellea Pierre ex L. Planch., Prod. Apoc. (1894). p. 296, nom nud. : Pierre ex Spire, Gontrib. Et. Apoc. (190. r ». p. 90. — Nouellia Chatterjee, in Kew Bull., 1947, p. 52, lapsu. Lianes. Cymes dichasiales. Sépales 2,5-3,7 mm., libres; 5-8 écailles par sépale, uniformément réparties. Corolle : tube 35-41,5 mm., staminifère à mi-hauteur ou à peine plus bas, non évasé ; indûment infrastaminal continu ; indûment post-staminal nul ; indûment suprastaminal développé ; gorge sans cal ; lobes 18-22 X 12-15 mm., dissymétriques, brièvement'involutés. Anthères sessiles, 7,5-8,2 mm., adnées par la base du dos sur ,-fc 0.5 mm., à dos glabre ; queues peu atténuées vers l’extrémité ; connectif poilu au- dessous du rétinacle, « poils bruns. Pollen 50-70 Disque 0,6 mm., plus haut que l’ovaire. Ovaire 0,4 mm. ; ovules en 4 séries de 7 ; clavoncule 1,2 mm., à collerette basale ; stigmate 0,5 mm. Fruit et graines inconnus. -- Pl. II, fig. 2. 1 espèce, de Cochinchine et du Siam. étudiée : Y. cochinchinensis Pierre ex L. Planch. Le tube de la corolle est plus ou moins courbe et gibbeux sur un côté. 15. RHYNCHODIA Rhynchodia Benth., in Benth. et Hook. f.. Gen. PL, II, n (1876), p. 719. — Rhyncospermum A. DC., in DG., Prodr., VIII (1844), p. 431 ; non Rhyn- r.liospermum Reinw. (1828 : Compos.). — Rhynchospermum auct., non Reinw. —- Cercocoma Miq., Fl. Ind. Bat., II (1859), p. 445 ; non Wall. (1828 = Slrophanlhus , Apocyn.). — Triadenia Miq., ibid., p. 458 ; non Spach (1836 : Hyperic.). — Rynchodia et Rynchospermum O. K., in Post et O. K., Lex. (1904), p. 493. — Rhyncodia Chatterjee, in Kew Bull., 1947, p. 52, lapsu. Source : MNHN, Paris LASSIFICATION DES ÉCHITOIDÉES 33 Lianes. Cymes dichasiales. Sépales 1,2-5 mm., concrescents à la base ; 2 écailles par sépale, uniformément réparties. Corolle : tube 5,5-9 mm., staminifère au tiers de sa hauteur ou un peu plus haut, non évasé ; indûment infrastaminal continu ; induments post-staminal et suprastaminal déve¬ loppés ; gorge sans cal ; lobes 5,8-15 X 3-10,5 mm., dissymétriques, briève¬ ment involutés. Anthères sessiles, 3-3,7 mm., adnées par la base du dos sur 0,2-0,3 mm. ; queues peu atténuées, presque arrondies à l’extrémité ; connectif poilu au-dessous du rétinacle, d poils brunâtres. Pollen 35-53 p. Disque 0,35-0,6 mm., plus court que l’ovaire. Ovaire 0,65-1 mm. ; ovules en 4 séries de 13-18 ; clavoncule ± 1 mm., dilatée à la base ; stigmate 0,3- 0,4 mm. Graines 4 à 5 fois plus longues que larges, prolongées en bec assez long ; hile très court, subponclijorme. — Pl. II, fig. 3 ; Pl. IV, fig. 16. 2 espèces, d’Australasie (Assam, Sikkim, Birmanie, Siam, Indochine, Haïnan, Malaisie, Java), étudiées : R. verrucosa (Bl.) Woodson et R. pauci- flora Pitard. Les ovules sont toujours 4-sériés, même chez R. pauciflora où Pitard (16, p. 1240 et 1243) les décrit comme 2-sériés. 16. CHONEMORPHA Chonemorpha G. Don, Gen. Syst., IV (1838), p. 76, nom. conserv. — Belulla- kalca Adans., Fam., II (1763), p. 172, nom. rejic. —- Epichysianthus Voigt, Hort. Suburb. Cale. (1845), p. 523. — Chonomorpha O. K., in Post et O. K., Lex. (1904), p. 122. — Chonemopha Crevost, in Bull. Econ. Indoch., CLXXX (1926), p. 510, lapsu. Lianes. Cymes dichasiales. Sépales 6,5-33 mm., concrescents au moins à la base, mais le plus souvent en tube ± long, généralement plus long que les lobes, parfois velu en dedans ; écailles isolées alternisépales, ou jusqu’à 7 par sépale et uniformément réparties. Corolle : tube 8-75 mm., staminifère dans le tiers inférieur, non évasé ; indûment infrastaminal nul ou développé, continu ou réduit à 5 plages alternipétales, n’atteignant pas le niveau d’inser¬ tion des étamines chez C. eriostylis ; indûment post-staminal développé, rare¬ ment (C. erioslylis) nul ; indûment suprastaminal ± développé ; gorge sans cal ; lobes 19-52 x 7,5-50 mm., dissymétriques, profondément infléchis (péné¬ trant dans le tube en bouton). Anthères sessiles, 6,5-10,3 mm., adnées par la base du dos sur 0,65-2,2 mm., à dos glabre ou rarement (C. macrantha ) pubescent dans la petite dépression triangulaire qui surmonte la cicatrice d’insertion ; queues peu atténuées ou arrondies à l’extrémité ; connectif poilu au-dessous du rétinacle, d poils ± brunâtres. Pollen 44-117 p.. Disque 0,65-1,75 mm., plus court que l’ovaire, ± adné à la corolle. Ovaire 1,5-2,8 mm. ; ovules en 4 séries de 16-22 ; style ordinairement poilu, au moins vers le sommet ; clavoncule 1,2-2,5 mm., dilatée à la base ; stigmate 0,2-0,9 mm. Graines 2 fois à 2 fois % plus longues que larges, prolongées en bec assez long contenant la radicule ; hile subponcliforme ; cotylédons un peu ou beaucoup plus longs que la radicule, épais et charnus. — Pl. II, fig. 4 ; Pl. IV, fig. 17-18. Mémoires du Muséum. Botanique, t, I. 10 décembte 1950. 3 Source : MNHN, Paris 34 M. PlfHON 12 espèces, d’Australasie (Inde, Ceylan, Andaman, Birmanie, Siam, Indo¬ chine, Yunnan, Kouang-si, Haïnan, Hou-pé, Malaisie, Sumatra, Java, Luçon). — Étudiées : C. fragrans (Moon) Alston, C. elliptica (Blanco) Merrill et Rolfe, C. splendens Chun et Tsiang, C. megacalyx Pierre ex Spire, C. macrantha Pitard, C. Grandieriana Pierre ex L. Planch., C. Griffithii Hook. f., C. eriostylis Pitard. — Vue mais non étudiée : C. Yersini Vernet ex Spire. — Non vues : C. assamensis Furtado, C. penangensis Ridley, C. valvata Chatterjee. Genre revu récemment par Chatterjee (23). Calice poilu en dedans chez les C. splendens, megacalyx et eriostylis, glabre en dedans chez les autres espèces étudiées. Écailles uniformément réparties sur tout le pourtour du calice chez les C. ellipliea, megacalyx et macrantha ; alternisépales chez les C. fragrans, Grandieriana et eriostylis ; également alternisépales, mais si larges qu’elles se soudent en anneau par la base chez C. splendens ; de deux sortes, les unes grandes et alternisépales, les autres petites et épisépales, chez C. Griffithii ; poilues en dedans chez C. splendens, glabres partout ailleurs. Indûment infrastaminal nul chez C. megacalyx, développé seulement sur les nervures staminales chez les C. fragrans et Griffithii, continu chez les autres. Anthères pubescentes dorsalement dans la dépression située au-dessus de l’aire d’insertion chez C. macrantha, à dos glabre dans le reste du genre. Ovaire velu chez C. eriostylis, glabre partout ailleurs. Style glabre chez C. megacalyx et C. macrantha, poilu chez tous les autres au moins au sommet. Clavoncule à 5 fortes côtes chez C. macrantha, sans côtes partout ailleurs. Ces divers caractères, on le voit, ne sont pas liés, mais varient séparément ; peut-être ne sont-ils pas tous spécifiques. A noter que les lobes du calice peuvent être inégaux, ou même (C. mega¬ calyx) réduits à 4. 17. MICRECHITES Micrechites Miq., Fl. Ind. Bat., II (1856), p. 456. — Olopetalum Miq., ibid., p. 400. — Microchiles Hook. f., Fl. Brit. Ind., III (1882), p. 670, lapsu. — Microechites Mgf., in Engler, Bot. Jahrb., LXI (1928), pl. X, fig. 4, lapsu. Lianes. Cymes dichasiales. Sépales 0,8-2 mm., brièvement concrescents à la base ; 2-3 écailles par sépale, épisépales ou uniformément réparties, entremêlées de poils. Corolle : tube 2-3,6 mm., staminifère au-dessous du milieu ou près de la base, non ou indistinctement évasé au-dessus ; indûment infrastaminal ou post-staminal développé sur 5 plages épipétales ou continu seulement derrière les étamines ; indûment suprastaminal développé ; gorge sans cal ; lobes 0,8-3,8 x 0,6-1 mm., dissymétriques, profondément infléchis. Anthères sessiles, à sommet parfois exserl, 1,75-2.2 mm., adnées par la base du dos sur 0,15-0,4 mm., à dos glabre ; queues ± atténuées vers l’extrémité ; connectif glabre au-dessous du rétinacle. Pollen 20-39 p. Disque 0,2-0,4 mm., plus court que l’ovaire. Ovaire 0,5-1 mm. ; ovules en 4 rangs de 5-7 ; clavon¬ cule 0,2-0,4 mjn.. dilatée à la base ; stigmate 0,2-0,6 mm. Graines 6 à 13 fois Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÉES plus longues que larges ; embryon verl ; cotylédons beaucoup plus longs que la radicule, plissés en travers. — Pl. II, fig. 5-6 ; Pl. IV, fig. 19. 16 espèces, d’Australasie (Inde, Andaman, Birmanie, Siam, Indochine, Kouang-si, Haïnan, Malaisie, Java, Luçon, Nouvelle-Guinée). — Étudiées : M. polyantha (Bl.) Miq., M. micranlha (Miq.) Hall, f., M. Scorlechinii (King et Gamble) Ridley, M. furcata Ridley, M. Jacqueti Pierre ex Spire, M. Bailloni Pierre. — Vues mais non étudiées : M. elliplica Hook. f., M. jerru- ginea Pitard. — Non vues : M. Sabilae De et Narayan, M. pubiflora (Hook. f.) Kerr, M. sinensis Mgf., .V/. brachypetala Ridley, M. lenuilolia Ridley, M. lubulosa Ridley exBurkill et Henderson, M. radicans (Wall.) Mgf., M. rhom- bifolia Mgf. Pour Spire (12, p. 70), le genre Micrechiles serait voisin des genres Ecdy- sanlhera, Aganonerion, Xylinabaria, Urceola, Parabarium, Parameria (incl. Parameriopsis) et Chavannesia. Le rétinacle montre que la chose est inexacte, et l’afDnité pour les Chonemorphinae est confirmée par les caractères du pollen (de forme souvent irrégulière) et de l’embryon (vert et à cotylédons plissés), inconnus chez les Ecdysanthérées. Chez la plupart des espèces, les nervures staminales sont extraordinaire¬ ment proéminentes et agglutinées les unes aux autres autour du style, ménageant cinq poches dans lesquelles pénètrent deux par deux les queues anthériennes. L’indument post-staminai est continu chez les M. Jacqueti et Bailloni, relégué derrière les étamines chez les M. polyantha, micranlha et Scortechinii. Chez M. polyanllia, le sommet des nervures staminales est renflé en une sorte de callosité proéminente en fer à cheval et que l’on pourrait à première vue prendre pour l’auvent, si le véritable auvent rétinaculaire ne se voyait à quelques dixièmes de mm. plus haut. Subtrib. C. Urechitinae. Plantes ligneuses ; tronc et rameaux inermes, non renflés, à écorcé appri- mée. Feuilles opposées, non peltées, à limbe non décurrent, pourvues de lignes stipulaires et de glandes axillaires. Cymes bostrichoïdes. Tube de la corolle non plissé, sans appendices internes ; indûment infrastaminal ou post-staminal atteignant le niveau d’insertion des filets ; indûment supra- staminal développé ; lobes dissymétriques, brièvement involutés. Filets courts ; anthères basifixes, non adnées, relativement étroites ; queues libres et brusquement infléchies vers l’extrémité ; connectif glabre au-dessous du rétinacle ; auvent développé. Carpelles libres, à loge non surélevée ;clavon- cule dilatée à la base ; stigmate situé au niveau de la base des loges anthé¬ riennes. Méricarpes libres. Graines rostrées au sommet. Cotylédons plus longs mais à peine plus larges que la radicule, à peine atténués à la base. Groupe évidemment dérivé des Presloniinav. Source : MNHN, Paris 36 M. PICHOJJ 18. ANGADENIA Angadenia Miers, Apoc. S. Am. (1878), p. 173, p.p. — Echites sect. Anga- denia (Miers) H. Bn., Hist. PL, X (1891), p. 215, nota 6. -— Rhabdadenia sect. Glandulosae K. Sch., in Engler et Prantl, Nat. Pflanzenfam., IV, ir (1895), p. 170. Arbrisseaux ou sous-arbrisseaux dressés ou lianoïdes. Cymes bostrichoïdes. Sépales 1,8-5 mm.. libres ; écailles isolées ou géminées, alternisépales, parfois nulles. Corolle : tube 12,7-33,2 mm., staminifère au-dessous du milieu ou du tiers de sa hauteur, dilaté au-dessus (campanulé, infondibuliforme ou ovoïde-suburcéolé) ; indûment infrastaminal ou post-staminal formé de 5 plages épipétales ou continu au-dessous de l’insertion des filets ; indûment suprastaminal nul ; gorge sans cai ; lobes 5-15 X 7-9 mm., dissymétriques, brièvement involutés-infléchis. Filets nettement plus longs que la partie libre des queues anthériennes ; anthères 3-5 mm., basifîxes, à dos glabre ou poilu ; queues brusquement infléchies presque à angle droit près de l'extrémité , atténuées ; connectif glabre au-dessous du rétinacle. Pollen 39-73 p.. Disque 1,1-2,4 mm., aussi haut ou plus haut que l’ovaire. Ovaire 0,9-1,5 mm.; ovules en 8 séries de 8 (A. Lindeniana) ou disposés en 5 rangées horizontales de 8 (A. Berterii) ; clavoncule 0,7-0,8 mm., à collerette basale ; stigmate 0,25-0,4 mm. Graines env. 5 fois plus longues que larges, roslrèes ; cotylédons à peine plus larges que la radicule. —- Pl. II, fig. 7-8. 2 espèces, des Grandes Antilles (sauf Porto-Rico) et de la Floride, toutes étudiées : A. Lindeniana (M.-Arg.) Miers et A. Berlerii (A. DC.) Miers. Genre en somme très voisin d ’Urechites, et qui pourrait n’en former qu’une section. Les écailles du calice manquaient dans la fleur analysée d’.4. Lindeniana. 19. URECHITES Urechiles M.-Arg., in Bot. Zeit., XVIII (1860), p. 22, nom. propos, conserv. — Penlalinon Voigt, Hort. Suburb. Cale. (1845), p. 523, nom. propos, rejic. — Echiles sect. Urechiles (M.-Arg.) Griseb., Fl. Brit. W. Ind. Isl. (1864), p. 415. — Chariomma Miers, Apoc. S. Am. (1878), p. 110. — Echites sect. Chariomma (Miers) H. Bn., Hist. PL, X (1891), p. 215, nota 6. Arbrisseaux ou sous-arbrisseaux dressés ou lianoïdes. Cymes bostrichoïdes. Sépales 5-17 mm., libres ; 2-7 écailles par sépale, uniformément réparties ou en groupes de 2 alternisépales. Corolle : tube 20-50 mm., staminifère au-dessous du milieu ou du tiers de sa hauteur, dilaté au-dessus (campanulé ou campanulé-infondibuliforme) ; indûment infrastaminal nul ; indûment post-staminal formé de 5 plages épipétales ; indûment suprastaminal nul ; gorge sans cal ; lobes 10,5-30 x 7,5-26 mm., dissymétriques, brièvement involutés-infléchis. Filets nettement plus longs que la partie libre des queues anthériennes ; anthères 4,5-7 mm. (sans l’appendice), basifîxes, à dos glabre ou pubérulent ; acumen terminal développé en appendice candi' Source ■■ MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÉES 37 forme démesuré (3-17 mm.) souvent exsert ; queues brusquement infléchies presque à angle droit près de l’extrémité, atténuées ; connectif glabre au-dessous du rétinacle. Pollen 47-60 a. Disque 1-3 mm., aussi haut ou plus haut que l’ovaire. Ovaire 1-1,5 mm. ; ovules disposés en 6-8 rangées horizontales de 16-20 ; clavoncule 1 mm., à collerette basale ; stigmate 0,45 mm. Placentas fructifères développés en appendices caducs avec les graines. Graines env. 7 fois plus longues que larges, roslrées ; cotylédons à peine plus larges que la radicule. — Pl. II, fig. 9 ; Pl. IV, fig. 20. 2 espèces, d’Amérique centrale (Campêche, Honduras Brit., Guatémala), de Floride et des Antilles. — Étudiée : U. lulea (L.) Britton. — Non vue : U. Andrieuxii M.-Arg. Les appendices anthériens, qui manquent sur une partie des anthères des fleurs analysées, paraissent être caducs. Subtrib. D. Rhabdadeniinae. Plantes ligneuses ; tronc et rameaux inermes, non renflés, à écorce appri- mée. Feuilles opposées, non peitées, à limbe non décurrent, pourvues de lignes stipulantes mais dépourvues de glandes axillaires. Cymes dichasiales ou uniflores. Tube de la corolle non plissé, sans appendices internes ; indû¬ ment infrastaminal atteignant le niveau d’insertion des filets ; induments post-staminal et suprastaminal nuis ; lobes dissymétriques, assez profondé¬ ment infléchis. Filets courts ; anthères basifixes, non adnées, relativement étroites ; queues adnées au connectif sur toute leur longueur, droites ; connec¬ tif glabre en avant ; auvent nul. Carpelles libres, à loge non surélevée ; clavoncule dilatée à la base ; stigmate situé au niveau de la base des loges anthériennes. Méricarpes libres. Graines rostrées au sommet. Cotylédons plus courts et légèrement plus étroits que la radicule, à bords parallèles jusqu’à la base. Ce groupe tient aux Urechitinae par la graine rostrée, aux Chonemorphinae par l’inflorescence définie, aux Presloniinae par la plupart des autres carac¬ tères. 20. RHABDADENIA Bliabdadenia M.-Arg., in Mart., Fl. Brasil., VI, i (1860), p. 173. — Ecla¬ tes sect. Lauberlia Griseb., Fl. Brit. W. Ind. Isl. (1864), p. 415;nongen. Laubertia A. DG. (1844). — Echiles sect. Bhabdadenia (M.-Arg.) H. Bn., Hist. PI.. X (1891). p. 216, nota. — Bhabdadenia sect. Eglandulosae K. Sch., in Engler et Prantl. Nat. Pflanzenfam., IV, h (1895), p. 170. — Babdadenia O. K., in Post et O.K.. Lex. (1904), p. 474. Arbrisseaux ou sous-arbrisseaux lianoïdes ou rarement dressés. Feuilles sans glandes axillaires. Cymes dichasiales ou uniflores. Sépales 1-14,5 mm., libres ; écailles nulles. Corolle : tube 25-67 mm., staminifère au quart ou un peu au-dessus du milieu de sa hauteur, évasé (campanulé ou infondibuli- Source : MNHN, Paris SS M. PICHON forme) au-dessus ; indûment infrastaminal continu ; induments post-sta- minal et suprastaminal nuis ; gorge sans cal ; lobes 10-37 X 5,5-37 mm., dissymétriques, assez profondément infléchis (pénétrant quelque peu dans le tube en bouton). Filets très courts ; anthères 4-12,5 mm., basifîxes, â dos velu à la partie supérieure^ glabre au-dessous ; queues sans partie libre, complètement adnées au connectif, à bout arrondi extérieurement ; rétinacle sans auvent, non fonctionnel ; connectif glabre en avant. Pollen 60-93 «. Disque 0,75-1 mm., plus court ou de même hauteur que l’ovaire. Ovaire 1-2 mm. ; ovules en 4 séries de 3-6, souvent très irrégulières ; clavoncule 1,3-1,5 mm., à collerette basale ; stigmate 0,3-0,4 mm. Graines env. 9 fois plus longues que larges, rostrées au sommet et prolongées à la base en long appendice stérile formé par le testa ; testa légèrement coslulé ; cotylédons nette¬ ment plus courts el légèrement plus étroits que la radicule, hémicylindriques, charnus. — Pl. II, fig. 10 ; Pl. IV, fig. 21. 4 espèces, d’Amérique centrale tropicale, d’Amérique du Sud tropicale et subtropicale, des Grandes Antilles et de la Floride. — Etudiées : R. biflora (Jacq.) M.-Arg., R. Pohlii M.-Arg. — Vue mais non étudiée : R. macrosloma (Benth.) M.-Arg. — Non vue : R. Ragonesei Woodson. La graine étudiée mesurait, de l’extrémité inférieure du corps principal au début de la région poilue du rostre, 28,8 mm., dont les 5,7 mm. inférieurs et les 6,5 mm. supérieurs étaient stériles, réduits au testa vide, l’albumen n’occupant que les 16,6 mm. intermédiaires. Le testa est plus dur et plus coriace que dans le reste de la sous-famille. Subtrib. E. Galactophorinae. Plantes ligneuses à la base ; tronc et rameaux inermes, non renflés, à écorce apprimée. Feuilles opposées, non peltées, à limbe non décurrent, pourvues de lignes stipulaires et de glandes axillaires. Cymes bostrichoïdes ou uniflores. Tube de la corolle sans appendices internes, plissé vers le sommet dans le bouton ; indûment infrastaminal atteignant le niveau d’insertion des étamines ; induments post-staminal et suprastaminal nuis ; lobes dissymétriques, non involutés. Anthères sessiles, adnées par la base du dos, relativement étroites ; queues libres vers l’extrémité, droites ; connec¬ tif poilu au-dessous du rétinacle ; auvent développé. Carpelles concrescents à la base, libres au-dessus, à loge surélevée ; clavoncule dilatée à la base ; stigmate situé au niveau de la base des loges anthériennes. Méricarpes (non vus) libres. Graines (non vues) sans rostre. Embryon... Groupe bien isolé, dérivé probablement des Presloniinae, mais rappelant les Chonemorphinae par les anthères sessiles et adnées. 21. GALACTOPHORA Galaclophora Woodson, in Ann. Mo. Bot. Gard., XIX (1932), p. 49. Sous-arbrisseaux dressés. Cymes bostrichoïdes ou uniflores. Sépales Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÉES 39 5-25 mm., libres ; 1- x écailles par sépale, alternisépales ou uniformément réparties. Corolle : tube 19-65 mm., staminifère au tiers ou un peu au-dessus du milieu de sa hauteur, évasé (infondibuliforme) au-dessus et plissé en long dans le bouton dans la partie évasée ; indûment infrastaminal continu ; induments post-staminal et suprastaminal nuis ; gorge sans cal ; lobes 10-45 X . (1) mm., dissymétriques, non involutés. Anthères sessiles, 4,2-8 mm., adnées par la base du dos sur 0,35 mm., à dos glabre ; queues atténuées vers l’extrémité ; connectif poilu au-dessous du rétinacle. Pollen 50-63 u. Disque 0,6 mm., plus court que l’ovaire. Ovaire 1,5-4 mm. ; carpelles concrescerds à la base en une sorte de gynophore massif, les loges élanl surélevées ; ovules en 6 séries de 7 ; clavoncule 1 mm., à collerette basale ; stigmate 0,3 mm. Fruit et graines non vus. — Pl. III, fig. 1. 6 espèces, du Brésil (Matto-Grosso, Amazonie, Para), dé l’Amazonie vénézuélienne et de la Guyane Brit. — Etudiée : G. peliolala Mgf. — Vue mais non étudiée : G. crassifolia (M.-Arg.) Woodson. — Non vues : G. pulchella Woodson, G. Schomburgkiana Woodson, G. calycina (Hub.) Wood¬ son, G. magnifica Woodson. La corolle de plusieurs espèces porte extérieurement, rapprochées par paires épipétales, dix rangées verticales de longs poils à tête glanduleuse. Subtri b. F. Cycladeniinae. Herbes ; tiges inermes, non renflées, à écorce apprimée. Feuilles opposées, non peltées, à limbe décurrent sur toute la longueur du pétiole, pourvues de lignes stipulaires mais dépourvues de glandes axillaires. Cymes dichasiales. Tube de la corolle non plissé, pourvu d’oreillettes post-staminales à insertion longitudinale ; indûment infrastaminal atteignant le niveau d'insertion des filets ; indûment suprastaminal développé ; lobes subsymétriques, non involutés. Filets courts ; anthères basifixes, non adnées, relativement étroites ; queues libres vers l’extrémité, progressivement arquées ; connectif glabre au-dessous du rétinacle ; auvent développé. Carpelles libres, à loge non surélevée ; clavoncule dilatée à la base ; stigmate situé au niveau de la base des loges anthériennes. Méricarpes (non vus) libres. Graines (non vues) sans rostre. Embryon... Groupe anormal par le port et l’habitat, issu vraisemblablement des Presloniinae. mais empruntant aux Chonemorphinae l’inflorescence définie et la présence d'un indûment suprastaminal et aux Rhabdadeniinae l’absence de glandes foliaires. 22. CYCLADENIA Cycladenia Benth., Pl. Hartw. (1849), p. 322. Herbes dressées ou ± diffuses, vivaces. Feuilles sans glandes axillaires, à limbe décurrent sur toute la longueur du pétiole. Cymes dichasiales. Sépales (1) Les lobes de la seule fleur étudiée mesuraient 20-23 x 12-13 mm. Source : MNHN, Paris 40 M. PICHON 4,8-7,5 mm., concrescents à la base ; écailles milles. Corolle : tube 7,5-15 mm., staminifère un peu au-dessus ou un peu au-dessous du milieu, évasé (infondi- buliforme) au-dessus ; indûment infrastaminal continu ; indûment post- staminal nul ; indûment suprastaminal développé ; callosités posl-slaminales développées, alternipétales, formées de 5 oreillettes à insertion longitudinale (verticale) ; gorge sans cal ; lobes 5-7,5 X 4,2-7,5 mm., subsymétriques, non involutés. Filets à peine plus courts que la partie libre des queues anthé- riennes ; anthères 3-3,5 mm., basifixes, à dos pubescent sur les 2/3 supérieurs ; queues atténuées vers l’extrémité ; connectif glabre au-dessous du rétinacle. Pollen 27-40 «. Disque 0,5 mm., plus court que l’ovaire. Ovaire 1-1,5 mm. ; ovules en 6 séries de 5 ; clavoncule 0,65-0,7 mm., à collerette basale ; stig¬ mate ± 0,45 mm. Fruit et graines non vus. — Pl. II, fig. 11. 1 espèce, de la Californie et de l’Utah méridional, étudiée : C. humilis Benlh. Subtrib. G. Peltastinae. Plantes ligneuses ; tronc et rameaux inermes, non renflés, à écorce appri- mée. Feuilles opposées, peltées, à limbe non décurrent, pourvues de lignes stipulaires et de glandes axillaires. Cymes dichasiales. Tube de la corolle non plissé, sans appendices internes ; indûment infrastaminal atteignant le niveau d’insertion des filets ; induments post-staminal et suprastaminal nuis ; lobes dissymétriques, brièvement involutés. Filets courts ; anthères basifixes, non adnées, relativement étroites ; queues libres vers l’extrémité, droites ; connectif glabre au-dessous du rétinacle ; auvent développé. Car¬ pelles libres, à loge surélevée ; clavoncule dilatée à la base ; stigmate situé au niveau des loges anthériennes. Méricarpes libres. Graines sans rostre. Cotylédons plus longs et nettement plus larges que la radicule, en coin à la base. Groupe certainement dérivé des Presloniinae, encore que l’inflorescence soit définie comme chez les Chonemorphinae. 23. PELTASTES Pellasles YVoodson, in Ann. Mo. Bot. Gard., XIX (1932), p. 375. Lianes. Feuilles peltées. Cymes dichasiales. Sépales 8-30 mm., libres ; 10-18 écailles par sépale, uniformément réparties (parfois bisériées). Corolle : tube 22-48 mm., staminifère un peu au-dessus ou un peu au-dessous du milieu, évasé (subcampanulé ou infondibuliforme) au-dessus ; indûment infrastaminal continu ; induments post-staminal et suprastaminal nuis ; gorge sans cal ; lobes 10-35 X 10-21 mm., dissymétriques, brièvement involutés-infléchis. Filets à peine plus courts que la partie libre des queues anthériennes ; anthères 9,5-13 mm., basifixes, à dos glabre ou poilu ; queues atténuées vers l’extrémité ; connectif glabre au-dessous du rétinacle. Pollen 47-87 m. Disque 1,8-2,5 mm., plus court ou de même hauteur que l’ovaire. Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÉES 41 Ovaire 1,8-3 mm. : ovules eu 8-10 séries de 9-12 ; clavoncule 1,4 mm., à collerette basale ; stigmate 0,5-0,65 mm. Graines env. 4 fois plus longues que larges, prolongées en long bec. — Pl. II, fig. 12 ; Pl. IV, fig. 22. 6 espèces, d’Amérique du Sud tropicale et subtropicale, de Panama et de Costa-Rica. — Étudiées : P. slemmadeniiflorus Woodson, P. pellalus (Vell.) Woodson. — Vue mais non étudiée : P. colombianus Woodson. — Non vues : P. malvaeflorus W'oodson, P. isthmicus Woodson, P. giganleus Woodson. Les écailles du calice ont été trouvées bisériées chez P. pellalus, cas unique chez les Échitoïdées. A noter que la forme peltéedes feuilles ne se retrouve pas sur les cotylédons (Pl. IV, fig. 22), non plus que dans le genre Slipe- cotna. Sublrib. 11. Stipecominae. Plantes ligneuses ; tronc et rameaux inermes, non renflés, à écorce appri- mée. Feuilles opposées, peltées, à limbe non décrûrent, sans lignes stipu¬ lâmes ni glandes axillaires. Cymes bostrichoïdes. Tube de la corolle non plissé, sans appendices ni induments internes ; lobes dissymétriques, profon¬ dément infléchis. Anthères sessiles, adnées par la base du dos, relativement étroites ; queues libres vers l’extrémité, droites ; connectif glabre en avant ; auvent nul. Carpelles libres, à loge non surélevée ; clavoncule sans dilatation basale ; stigmate n’atteignant pas le niveau des loges anthériennes. Méri- carpes libres. Graines rostrées. Cotylédons plus longs et nettement plus larges que la radicule, en coin à la base. Ce groupe, le plus aberrant de la tribu, présente, outre ses particularités propres, un curieux mélange de caractères : il tient aux Pellaslinae par les feuilles peltées, aux Rhabdadeniinae par l’absence de glandes foliaires et d’auvent rétinaculaire et par les graines rostrées, aux Chonemorphinae par les anthères sessiles, aux Presloniinae enfin par les cymes bostrichoïdes et l’absence d’indûment suprastaminal. 24. STIPECOMA Slipecoma M.-Arg., in Mart., Fl. Brasil., VI, i (1860), p. 175.— Slipocoma O.K., in Post et O.K., Lex. (1904), p. 538. Lianes. Feuilles peltées, sans aucun appareil stipulaire, sans glandes axil¬ laires. Cymes bostrichoïdes. Sépales 1,8-2,3 mm., sublibres ; écailles en groupes de 1-n alternisépales. Corolle: tube 11-15 mm., staminifère un peu au-dessous du milieu de sa hauteur, non évasé, entièrement glabre en dedans ; gorge sans cal ; lobes 7-15 X 4-7 mm., dissymétriques, profondément infléchis (pénétrant dans le tube en bouton de plus de 2 mm.). Anthères sessiles, 3 mm., adnées par la base du dos sur moins de 0,1 mm., à dos pubes- cent sur les 2/3 supérieurs ; queues atténuées vers l’extrémité ; rélinacle sans auvent, non fonctionnel ; connectif glabre en avant. Pollen 34-42 p. Source : MNHN, Paris M. P1CHOK 42 Disque 0,6 ram., plus court que l’ovaire. Ovaire 0,0 mm. ; ovules en 4 séries de 5 ;clavoncule 0,2 mm., cylindrique, sans partie dilatée ; stigmate 0,15 mm.. situé à un niveau inférieur à celui de la base des loges anlhériennes. Graines env. 2 fois /■> plus longues que larges, roslrées ; testa pubescenl. — Pl. III, FIG. 2. 1 espèce, du Brésil (Bahia, Goyaz. Minas), étudiée : S. pelligera (Stadclm.) M.-Arg. La structure bizarre de la fleur est bien constante (plusieurs fleurs analy¬ sées). Nous avons toujours trouvé les écailles alternisépales isolées ; selon Woodson (21, p. 189), elles peuvent être groupées, mais l’auteur n’en précise pas le nombre. Subtrib. I. Parsonsiinae. Plantes ligneuses ; tronc et rameaux inermes, non renflés, à écorce appri- mée. Feuilles opposées ou rarement verticillées, non peltées, à limbe non décurrent, pourvues de lignes stipulaires et de glandes axillaires. Cymes dichasiales. Tube de la corolle non plissé, sans appendices internes ou à gorge ornée de callosités verruciformes ou d’écailles à insertion transversale ; indûment infrastaminal nul ou atteignant le niveau d’insertion des filets ; induments post-staminal et suprastaminal généralement développés ; lobes symétriques, non involutés. Filets généralement longs ; anthères basifixes ou subventrifixes, non adnées, relativement étroites ; queues libres vers l’extrémité, droites ou progressivement arquées ; connectif glabre au-dessus du rétinacle ; auvent développé. Carpelles m largement concres- cents jusqu’au sommet dans la région axiale, à loge non surélevée ; clavoncule dilatée à la base ; stigmate situé au niveau de la base des loges anthériennes. Méricarpes soudés en capsule. Graines sans rostre. Cotylédons plus longs et nettement plus larges que la radicule, arrondis ou en coin à la base. 25. PARSONSIA Parsonsia B. Br., in Mem. Wern. Soc.. I (1809), p. 64, nom. conserv. ; non P. Br. (1756 : Lvthrac.). — Lyonsia R. Br., ibid., p. 66. — Helygia B1., Bijdr. (1826), p. 1043. — Heligme Bl., Fl. Jav. (1827), Praef., p. VII. Helicandra Hook. et Arn.. Bot. Beech. Voy. (1833), p. 198. — Chaetosus Benth.. in Hook., London Journ. of Bot., II (1843), p. 226. — Caudicia Hamilton ex Wight, le., IV, n (1848), p. 4. — Spiroslemon Grilî., Notul., IV (1854), p. 80. — Choelosus Benth.. in Journ. Linn. Soc., 1 (1857), p. 87, lapsu. — Gastranlhus F. Muell., Fragm., VI (1868), p. 130. — Heligina Benth. et Hook. f., Gen. Pl., II, n (1876), p. 711, lapsu. — Parsonsia sect. Euparsonsia H. Bn., et sect. Lyonsia (R. Br.) H. Bn., Hist. PL, X (1891), p. 201, nota 2. — Clepsinia Decne. ex Jeanneney, N. Caléd. Agr. (1894), p. 127 ? — Heligne Spire, Contrib. Ét. Apoc. (1905), p. 170, lapsu. — Personsiu Matsum.. Index Pl. Japon.. II (1912). p. 506, lapsu. - Parsonia Ridley, Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÉES Fl. Mal. Penins.. Il (1923), p. 350, lapsu. — Heliyyne cl Spirosternon Leméc, Dict., V (1934), p. 68, lapsu. Lianes. Cymes dichasiales. Sépales 0,85-3,3 mm., libres ou eoncrescents à la base, très rarement pubérulenls en dedans (chez P. straminea parfois ) ; 1-7 écailles par sépale, épisépales ou rarement uniformément réparties, parfois nulles. Corolle : tube 1-10 mm., staminifère près de la base ou vers le milieu de sa hauteur, généralement - évasé (infondibuliforme ou sub- campanulé) au moins vers le sommet ; indûment infrastaminal nul, ou réduit à 5 plages alternipétales (développé sur les 5 nervures staminales ou sur 5 aires obdeltoïdes sous-staminales) ; induments post-staminal et supra- staminal généralement développés, souvent confondus, parfois nuis ; gorge rarement épaissie en cal (sect. Helygia) ; lobes 1,5-12,5 x 0,7-1,8 mm., n symétriques, non involutés. Filets au moins aussi longs (généralement beaucoup plus longs) que la partie libre des queues anthériennes ; anthères entièrement ou en partie exserles au moins par le sommet, 2-7,3 mm., basifixes ou subventrifixes, à dos glabre ; queues atténuées, arrondies, subtronquées ou lobulées à l’extrémité ; connectif glabre au-dessous du rétinacle. Pollen 18-59 p. Disque 0,45-2,15 mm., plus court ou plus haut que l’ovaire. Ovaire 0,5-1,8 mm. ; carpelles ■- largement eoncrescents jusqu’au sommet dans ta région axiale, souvent même complètement soudés vers la base (les fentes inler- carpellaires n’étant alors visibles qu’au sommet) ; ovules en (4-)6-20 séries de 4-17 ; clavoncule 0,3-1,2 mm., à collerette ou bourrelet basal ; stigmate 0,15-0,7 mm. Méricarpes soudés en capsule. Graines 2 à 5 fois plus longues que larges ; testa ± ridé ou lubercuté. — Pl. III, fig. 3-40 ; Pl. IV, fig. 6. 23 et 24. 82 espèces, d’Asie tropicale, orientale et d’Océanie, étudiées dans une note préliminaire (29). Les écailles du calice sont généralement épisépales ; elles ont été trouvées uniformément réparties ou presque chez P. laxiflora et P. titacina ; elles manquaient dans les fleurs analysées de P. diaphanophlebia et P. Langiana et sur une partie seulement des sépales de plusieurs P. Cumingiana des Philippines et des Nouvelles-Hébrides ; enfin une des écailles était remplacée par des poils sur une fleur de P. edulis. 26. THENARDIA Thenardia H.B.K., Nov. Gen., III (1819), p. 209. — Parsonsia sect. Thenardia (H.B.K.) H. Bn., Hist. PL, X (1891), p. 201, nota 2. Lianes. Feuilles pourvues de stipules inlrapéliolaires (entières ou bifides). Cymes dichasiales. Sépales 2-7 mm., libres ; écailles isolées, épisépales. Corolle : tube 2-6 mi, staminifère au-dessous du milieu, évasé (infondibuli¬ forme) au-dessus ou dès la base, entièrement glabre en dedans ; gorge sans cal ; lobes 4-13 X 3,2-9 mm., symétriques, non involutés. Filets beaucoup plus longs que la partie libre des queues anthériennes, parfois presque aussi longs que les anthères elles-mêmes ; anthères entièrement exserles, 2,5-8 mm.. Source : MNHN, Paris 44 M. P1CHOK basifixes-subventrifixes, à dos glabre ; queues atténuées vers l’extrémité ; connectif glabre au-dessous du rétinacle. Pollen 42-63 p.. Disque 0,5-1,2 mm., plus court ou un peu plus long que l’ovaire. Ovaire 0,7-1,5 mm. ; carpelles concrescenls jusqu’au sommet le long d’une bande axiale étroite ; ovules en 4 séries de 4-6 ; clavoncule 0,5-1,35 mm., à collerette basale ; stigmate 0,4-0,5 mm. Méricarpes (non vus) soudés en capsule. Graines non vues. Pl. III, FIG. 41. 4 espèces, du Mexique. — Etudiées : T. floribunda H.B.K., T. gonoloboides Woodson, T. Galeolliana H. Bn. — Non vue : T. tubulifera Woodson. 27. ARTIA Arlia Guillaumin, in Bull. Soc. Bol. Fr., LXXXVI1I (1941), p. 380. Lianes. Gymes dichasiales. Sépales 1,5-4, 2 mm., libres ou brièvement concrescents à la base ; 1-5 écailles par sépale, épisépales. Corolle : tube 1,2-4,7 mm., staminifère près du sommet ou rarement un peu au-dessous du milieu, non ou uniformément évasé dès la base ; induments infrastaminal, post-staminal et suprastaminal confondus, continus ; gorge sans cal, ornée de 5 callosités allernipétales séparées réduites à des verrues ou développées en écailles à insertion transversale (tangenlielle) ; lobes 1,7-10 x 1,5-5 mm., symétriques, non involutés. Filets beaucoup plus longs que la partie libre des queues anthériennes, d’abord descendants (plongeant vers l’inlérieur du tube), puis brusquement genouillés et ascendants ; anthères en partie exserles. 2,45-4,5 mm., basifixes ou subventrifixes, à dos glabre ; queues atténuées ou arrondies à l’extrémité ; connectif glabre au-dessous du rétinacle. Pollen 30-63 y. Disque 0,8-1,5 mm., aussi haut ou plus haut que l’ovaire. Ovaire 0,75-1,25 mm. ; carpelles : largement concrescents jusqu’au sommet dans la région axiale ; ovules en 8-16 séries de 6-16 ; clavoncule 0,45-0,8 mm., à collerette ou bourrelet basal ; stigmate 0,2-0,5 mm. Méricarpes soudés en capsule. Graines 4 fois à 7 fois JA phis longues que larges ; lesta ridé. — Pl. III, fig. 42-43. 7-9 espèces, dont 6 de la Mie-Calédonie et des îles voisines (Art et Lifou), 1 de Malaisie et du Siam, et probablement 2 de Chine (Kouang-si et Haïnari). Genre révisé il y a peu de temps (29, p. 19-21). Subtri b. .1. Amalocalycinae. Plantes ligneuses ; tronc et rameaux inermes, non renflés à écorce appriméc. Feuilles opposées, non peltées, à limbe non décurrent, pourvues de lignes stipulâmes et de glandes axillaires. Cymes boslrichoïdes. Tube de la corolle non plissé, sans appendices internes ; indûment infrastaminal n’atteignant pas le niveau d’insertion des filets ; induments post-staminal et supra¬ staminal nuis ; lobes dissymétriques, brièvement involutés. Filets courts ; anthères basifixes, non adnées, relativement larges ; queues libres vers l’extrémité, progressivement arquées ; connectif poilu au-dessous du réti- Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÊES 45 nacle ; auvent développé. Carpelles concrescents jusqu’au sommet dans la région axiale, à loge non surélevée ; clavoncule dilatée à la base ; stigmate situé au niveau de la base des loges anthériennes. Méricarpes soudés en capsule. Graines sans rostre. Cotylédons plus longs et beaucoup plus larges que la radicule, arrondis à la base. Groupe très isolé, d’affinités problématiques. 28. AMALOCALYX Amalocalyx Pierre ex L. Planch., Prod. Apoc. (1894), p. 325, nom. nud. : Pierre ex Spire, Contrib. Ét. Apoc. (1905), p. 93. Lianes. Cymes bostrichoïdes. Sépales 4,3-9 mm., presque libres ; 8-12 écail¬ les par sépale, uniformément réparties. Corolle : tube 17-29 mm., staminifère vers le milieu de sa hauteur, évasé (campanulé) au-dessus ; indûment infra- staminal très dense, continu mais décurrent vers la base du tube entre les nervures staminales, ri atteignant pas le niveau de l’insertion des filets, mais prolongé jusqu’aux étamines en 5 bandes plus lâchement poilues localisées sur les nervures staminales ; induments post-staminal et suprastaminal nuis ; gorge sans cal ; lobes 3,5-5 X 5-7 mm., dissymétriques, brièvement involutés. Filets un peu plus courts que la partie libre des queues anthé¬ riennes ; anthères 4,4 mm., relativement très larges (2 mm.), basifixes, à dos glabre ; queues peu atténuées vers l’extrémité ; connectif poilu au-dessous du rétinacle. Pollen 67-77 p, d protoplasme fortement saillant. Disque 1,3 mm., un peu plus haut que l’ovaire. Ovaire 1,1 mm. ; carpelles concrescents jusqu’au sommet le long d'une bande axiale étroite ; ovules en 4 séries de 7 ; clavoncule 0,8 mm., à collerette basale ; stigmate 0,85 mm. Méricarpes soudés en capsule. Graines 1,3 à 1,6 fois plus longues que larges ; hile formant une surface ± ellip¬ tique d contours irréguliers ; cotylédons beaucoup plus longs que la radicule. — Pl. IV, FIG. 1, 7 et 25. 2 espèces, de la Birmanie, du Siam, de l’Indochine et du Yunnan. — Étudiée : .1. microlobus Pierre ex L. Planch. — Non vue : A. burmanicus Chatterjee. La capsule est remarquable par sa forme courte et Irapue. Subtrib. K. Pachypodiinae. Plantes ligneuses ; tronc et rameaux fortement renflés, à écorce lâche et se détachant ~ facilement. Feuilles spiralées, non peltées, à limbe non décurrent, sans lignes stipulaires, à glandes axillaires persistantes et indurées en aiguillons qui garnissent les rameaux. Cymes monochasiales (unipares ou bostrichoïdes). Tube de la corolle non plissé, sans appendices internes ou à gorge pourvue de callosités verruciformes ; indûment infrastaminal nul ou atteignant le niveau d’insertion des étamines ; induments post- staminal et suprastaminal développés ou nuis ; lobes généralement dissymé¬ triques, non involutés. Filets courts ou nuis ; anthères basifixes ou adnées Source : MNHN, Paris 46 M. PK'HON par la base du dos, relativement étroites ; queues libres vers l’extrémité, droites ou progressivement arquées ; connectif glabre au-dessous du rétinacle ; auvent développé. Carpelles libres, à loge non surélevée ; clavoncule dilatée à la base ; stigmate situé au niveau de la base des loges anthériennes. Méri- carpes libres. Graines sans rostre. Cotylédons plus longs et nettement plus larges que la radicule, auriculés à la base. 29. PACHYPODIUM Pachypodium Lindl.. Bot. Reg. (1830). tab. 1321. Reioniles E. M ey., Comm. PI. Afr. Austr. (1837), p. 187. Arbres ou arbrisseaux dressés ou nains. Tronc ou souche el rameaux forte¬ ment renflés, à écorce -h lâche el facile à détacher. Feuilles spiralées, sans aucun appareil slipulaire. Glandes axillaires persistantes, indurées en aiguil¬ lons qui garnissent les rameaux. Cymes monochasiales (unipares ou bostri- choïdes). Sépales 2-16 mm., libres ; écailles nulles. Corolle : tube 6-60 mm., staminifère à un niveau très variable, évasé ou non au-dessus ; indûment infrastaminal nul ou développé seulement sur les nervures staminales ; induments post-staminal et suprastaminal développés ou nuis ; gorge sans cal, ornée chez P. Saundersii de callosités al ternipétales verruciformes ; lobes 6-65 X 3-55 mm., dissymétriques ou rarement symétriques, non involutés. Filets nuis ou plus courts ou un peu plus longs que la partie libre des queues anthériennes ; anthères incluses ou entièrement exserles, 4-13,2 mm., basifixes ou adnées par la base du dos, à dos glabre ; queues atténuées ou arrondies à l’extrémité ; connectif glabre au-dessous du rétinacle. Pollen 43-90 ,u, à protoplasme inclus ou fortement saillant. Disque 0,3-1.7 mm., plus court ou rarement aussi haut que l’ovaire. Ovaire 1,2-3,2 mm. ; ovules en 6-24 séries de 5-18 ; style glabre ou diversement poilu ; clavoncule 0,5-2,6 mm., dilatée vers la base ; stigmate 0,25-0,8 mm. Graines 2 fois à 5 fois % plus longues que larges ; Lesta lisse ou granuleux-lubercuté ; cotylédons auriculés à la base, parfois épais et charnus. - 37 : Pl. VIII, fig. 8-14 ; Pl. IX ; Pr.. X ; Pl. XI. 20 espèces, 7 d’Afrique australe et de l’Angola et 13 de Madagascar. La classification de ces espèces a fait l'objet d’un travail récent (37). Les fleurs sont insérées sur les axes floraux comme les feuilles sur les axes végétatifs, suivant une hélice, donc en cymes monochasiales hélicoï¬ dales, tantôt une par une (cymes unipares), tantôt deux par deux (cymes bostrichoïdes), souvent en mélange. Il arrive pourtant que les axes principaux soient ramifiés dichotomiquement, parfois assez abondamment pour donner à l’inflorescence l’aspect superficiel d’une cyme dichasiale (P. Lamerei, P. Geayi). Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION ORS ÉCHITOIDÉES 47 TRIBU DES NÉRIÉES Tribu caractérisée par le rétinacle en brosse, toujours fonctionnel (voyez 35). Dans le genre Echilella, la brosse se réduit à une simple houppe de poils. Dans les diagnoses, les termes « indûment infrastaminal » ne s’appliquent pas à l’indument des nervures staminales du tube de la corolle, mais dési¬ gnent l’indument développé entre ces nervures. Il peut donc être dit « nul » même quand les nervures aboutissant aux étamines sont poilues. Les carpelles et les méricarpes sont dits « libres » même lorsqu’ils sont brièvement tonnés à la base. Ils sont dits « soudés » quand ils sont concres- cents jusqu’au sommet, au moins dans la région axiale. L’aigrette décrite dans les diagnoses est celle que l’on voit sur toutes les graines. Chez certains Mascarenhasia et certains Adenium, on a pu constater, dans les cas favorables, l’existence d’une seconde aigrette, basilaire, extra¬ ordinairement caduque et fugace. Étant donné la rareté de cette observation, on peut supposer que l’existence d’une aigrette secondaire est plus répandue et qu’une telle structure pourra se retrouver un jour dans d’autres genres. De toute façon, il n’en est pas question dans les descriptions données plus loin. Dans les graines à dos cannelé, il est entendu que les cannelures se retrou¬ vent sur l’albumen, qui est par conséquent ruminé. La même remarque vaut pour la tribu des Ichnocarpées. 1. Tronc non renflé. Feuilles opposées ou verticillées, pourvues de lignes stipu¬ lâmes. Graines à testa glabre, ou couvertes de poils lisses et de teinte uniforme. Cotylédons presque aussi longs ou plus longs que la radicule. 2. Corolle sans callosités post-staminales ou ( Pottsia) à coussinets posl- staminaux pubérulents. Graines aigrettées. 3. Graines à aigrette apicale. (Cotylédons généralement plans (plissés chez Alafia et Aladenia).] (1) 4. Graines sans cannelures. Cotylédons plans. [Stipules intrapétiolaires milles. Embryon blanc ou jaunâtre.] Lobes de la corolle simplement tordus à droite dans la préfloraison. Filets développés. (i. Graines sans rostre. [Couronne généralement indistincte, sans parties libres (développée en lobes libres chez Xerium et Muantum . Placentas presque toujours ovulifères jusqu’au sommet.) 7. Connectif sans renflement ventral. Graines lisses, sans bec. [Corolle généralement glabre en dehors (pubescente chez ho- nema). Disque glabre ou nul. Carpelles et méricarpes généra¬ lement. libres (concrescents chez Xerium).} A. Amphineuriinae. S. Feuilles sans glandes supra-axillaires. Disque développé. 9. Sépales pourvus d’écailles glanduleuses. Tube delà corolle de 4-9 mm. de long ; lobes plus courts ou jusqu’à 2 fois plus longs, larges de 1,25-6,5 mm. Filets de 0,75-1,65 mm. (1) Les caractères sujets à exceptions figurent entre crochets dans cette clef, ainsi que leurs répondants, . Source : MNHN, Paris 48 M. PICHON de long, épais, non enroulés. Anthères de 2-3 mm. de long, à queues écartées. Ovaire de 0,75-1 mm. de haut ; ovules en 4-22 séries de 7-13 dans chaque carpelle. (Australasie). 10. Sépales de 3,7-6,7 mm. de long, pubérulents ou papil- leux en dedans. Tube de la corolle de 5,5-9 mm. de long, staminifère au-dessous du milieu, sans callosités post- staminales : induments post-staminal et suprastaminal développés ; gorge épaissie en gros cal velu en dessus : lobes de 8,5-16 mm. de long. Nervures staminales glabres, non saillantes ; filets densément pubescents ; anthères à queues 4-5 fois plus courtes que les loges. Ovaire large (± 1,7 mm.) : ovules en 18-22 séries de 11-13 dans chaque carpelle. Style non renflé au-dessous du milieu. Folli¬ cules sans renflement basal. I. Amphineurion. 10’. Sépales de 0,6-2,2 mm. de long, glabres en dedans. Tube de la corolle de 4-5,5 mm. de long, staminifère à la gorge, orné de coussinets post-staminaux pubérulents : induments post-staminal et suprastaminal nuis par ail¬ leurs ; gorge glabre, sans cal ; lobes de 1,8-6,5 mm. de long. Nervures staminales poilues et fortement saillantes vers le sommet : filets glabres ou lâchement poilus : anthères à queues aussi longues ou un peu plus longues que les loges. Ovaire étroit (0,7-0,S mm.) ; ovules en 4 séries de 7-10 dans chaque carpelle. Style fortement renflé au-dessous du milieu. Follicules renflés à la base, lancéolés. 2. Pottsia. !)’. Sépales sans écailles glanduleuses. Tube de la corolle de 0,3-1 mm. de long ; lobes 4 à 8 fois plus longs, larges de 0,25-0,45 mm. Filets de 1,8-2 mm. de long, grêles, enroulés en hélice autour du style. Anthères de 1,25-1,4 mm. de long, à queues contiguës sur toute leur longueur. Ovaire de — 0,3 mm. de haut ; ovules en 3 séries de 3 dans chaque carpelle. (Congo belge.). 3. Dewevrella. 8\ Feuilles pourvues de glandes supra-axillaires étagées le long du pétiole. Disque absent. 11. Lianes. Feuilles opposées, à nervation secondaire lâche : glandes pétiolaires étagées jusqu’à la base du limbe. Calice à écailles glanduleuses alternisépales. Corolle pubescente en dehors ; tube de 6-10 mm. de long, staminifère à la gorge, uniformément cylindrique ou étroitement obeonique, uni¬ formément papilleux en dedans vers la base et glabre au- dessus entre les nervures staminales ; gorge glabre ; lobes larges de 2-4 mm., papilleux en dedans au moins près des bords, à partie involutée réduite à un très petit appendice subapical. Couronne indistincte (sans parties libres). Anthères entièrement exsertes, longues de 2,8-3,4 mm., glabres dorsalement, terminées par un petit acumen glabre : queues plus longues que les loges. Carpelles libres : ovules en 7-10 séries de 6-7 dans chaque carpelle. Méricarpes libres, densément couverts de poils bruns. Graines à testa glabre. Cotylédons beaucoup plus larges que la radicule. (Afrique tropicale... . . 4. Isonema. 11’. Arbrisseaux dressés. Feuilles verticillées,' à nervation Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÉES secondaire très dense ; glandes étagées sur la moitié infé¬ rieure du pétiole. Calice à écailles glanduleuses uniformé¬ ment réparties sur toute la largeur des sépales. Corolle glabre en dehors : tube de 11-22 mm. de long, staminifère à mi-hauteur ou un peu plus haut, dilaté-infondibuliforme au-dessus, glabre en dedans vers la base et uniformément velu au-dessus jusqu’aux étamines, lâchement poilu plus haut ainsi qu’à la gorge : lobes larges de 10-20 mm., lâche¬ ment poilus en dedans à la base mais non papilleux, à côté recouvert entièrement dilaté et involuté. Couronne dévelop- loppée en lobes libres. Anthères à corps principal inclus, long de 3,8-5 mm., poilu dorsalement, terminé par un appendice caudiforme démesuré, tomenteux ; queues un peu plus courtes que les loges. Carpelles concrescents ; ovules en 12-20 séries de 10-12 dans chaque carpelle. Méri- carpes concrescents, glabres ou à poils blanchâtres épars. Graines à testa velu. Cotylédons à peine plus larges que la radicule. (Rég. médit., Asie ant re , Inde, Chine, Japon.) .5. Nerium. 7’. Connectif renflé ventralement entre le rétinacle et les loges anthériennes. Graines ruguleuses (toujours ?), atténuées en bec au sommet. [Corolle pubescente en dehors. Disque presque toujours pubesccnt au sommet (glabre chez BeaumonUa mul- liflora). Carpelles et méricarpes concrescents.] (Australasie.) - B. Beaumontiinae. 12. Tube de la corolle largement cupulaire au-dessus de l’inser¬ tion des filets ; indûment infrastaminal formé de poils longs et s'arrêtant loin de la base du tube. Filets de 1-3,6 mm. de long, entièrement velus en avant. Anthères ornées d’une callosité à la base du dos. 13. Sépales de 1,8-5,5 mm. de long. Filets sans renflement : anthères de 3,2 mm. de long, à dos pubescent, à queues récurvées. Ovules 12-sériés dans chaque carpelle. . 6. Vallaris. 13’. Sépales de 8-14 mm. de long. Filets renflés-gibbeux en avant ; anthères de 6,7-7,4 mm. de long, à dos glabre, à queues droites. Ovules 8-sériés dans chaque carpelle. . .7. Parabeaumontia. 12’. Tube de la corolle infondibuliforme ou campanuté au- dessus de l’insertion des filets ; indûment infrastaminal tantôt nul, tantôt formé de poils très courts et descendant presque jusqu’à la base du tube. Filets de 7-47 mm. de long, glabres, ou velus seulement à l’extrême base. Anthères sans callosité dorsale. 14. Calice à 5 écailles alternisépales. Tube de la corolle de 16-18 mm. de long, pubescent en dedans vers la base et à la gorge ; lobes de 8,5-10 X 4-8,5 mm. Couronne développée en 10 lobes alternipétales géminés, velus. Filets de 7 mm. de long, velus à la base. Anthères de 7,7 mm. de long, à dos poilu. Style longuement velu.8. Muantum. 14’. Calice à -a écailles uniformément réparties sur tout le pourtour. Tube de la corolle de 22-110 mm. de long, entiè¬ rement glabre en dedans ; lobes de 15-50 X 12-45 mm. :s du Muséum, Botanique, t. I. Il) décembre 1950. 4 Source : MNHN, Paris oO M. PICHON Couronne indistincte (sans parties libres). Filets de 20- 47 mm. de long, entièrement glabres. Anthères de 12-16 mm. de long, à dos glabre. Style glabre ou brièvement pubescent. .. ..9. Beaumontia. 6’. Graines rostrées au sommet. [ Couronne développée en lobes libres. Placentas presque toujours nus au sommet.] — C. Stro- phanthinae. 15. Anthères à loges fortement divariquées à la base, à queues étroites et aiguës et à acumen terminal velu dorsalement. 16. Arbrisseaux sarmenteux : rameaux grêles, fortement ligni¬ fiés. Feuilles verticillées, pourvues de glandes supra-axil¬ laires étagées sur la moitié inférieure du pétiole. Cyrnes naissant sur les rameaux feuillés de l’année ; bractées herba¬ cées. Calice à écailles uniformément réparties sur tout le pourtour. Tube de la corolle à indûment suprastaminal dense ; lobes caudés, longs de 29-38 mm., pubérulents en dedans. Anthères à queues aussi longues que les loges. Ovules 10-sériés dans chaque carpelle. Graines à testa glabre, à rostre plumeux dès la base. (Afrique australe.) . . 10. Christya. 16’. Arbrisseaux dressés ou petits arbres ; rameaux jeunes un peu renflés et charnus. Feuilles opposées, sans glandes supra-axillaires. Cymes naissant sur les rameaux défeuillés des années passées ; bractées subéreuses. Calice à écailles alternisépalcs. Tube de la corolle à indûment suprastaminal lâche : lobes sans appendice, longs de 17-23 mm., glabres en dedans. Anthères à queues plus courtes que les loges. Ovules 26-28-sériés dans chaque carpelle. Graines à testa pubescent, à rostre nu à la base. (Madagascar, i .... 11. Roupellina. 15’. Anthères à loges non ou peu écartées à la base ; queues à partie libre dilatée et à terminaison arrondie, lobulée ou sub¬ tronquée ; acumen ou appendice terminal glabre ou scabre. Arbrisseaux grimpants ou ~ sarmenteux ; rameaux grêles, fortement lignifiés. Feuilles sans glandes supra-axillaires. Cymes naissant sur les rameaux feuillés de l’année ; bractées herbacées ou scarieuses. Calice à écailles alternisépales. Ovules 12-40- sériés dans chaque carpelle. G raines à rostre nu à la base. (Afrique tropicale et Natal, Asie tropicale, Océanie). 12. Strophanthus. 5’. Lobes de la corolle simplement indupliqués ou à la fois indupliqués et tordus à droite dans la préfloraison. Anthères sessiles ou subses- siles. (Madagascar et Comores, une espèce en Afrique tropicale.) — D. Mascarenhasiinae. 17. Anthères adnées par la base du dos, à brosse rétinaculaire bien développée. Pollen à protoplasme inclus ou faiblement saillant. Clavoncule dilatée à la partie inférieure. . . 13. Mascarenhasia. 17’. Anthères basifixes, non adnées, à rétinacle réduit à une simple houppe de poils. Pollen à protoplasme ± fortement saillant. Clavoncule cylindrique, sans partie dilatée. . . 14. Echitella. 4’. Graines toutes ou en partie cannelées en long sur le dos. Cotylédons plissés en long. [Stipules intrapétiolaires généralement développées (nulles chez Aladenia ). Embryon généralement vert (jaunâtre chez Aladenia).) Lobes de la corolle simplement tordus à droite dans la pré¬ floraison. Anthères sessiles ou subsessiles. — E. Alafiinae. 18. Stipules intrapétiolaires- développées ; glandes supra-axillaires Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÉES nulles. Tube de la corolle staminifère au-dessous du milieu, à indû¬ ment infrastaminal développé ; lobes glabres en dedans, ou poilus seulement près de la base ou des bords. Anthères à queues libres à la base, atténuées vers l’extrémité. Poils de l’ovaire lisses et entiè¬ rement blanchâtres. Style lisse. Embryon vert. (Afrique tropicale, Madagascar.). 15. Alafia. 18’. Stipules intrapétiolaires nulles ; glandes supra-axillaires déve¬ loppées, étagées sur le tiers ou les 2/3 inférieurs du pétiole. Tube de la corolle staminifère au-dessus du milieu, entièrement glabre en dedans ; lobes entièrement pubérulents en dedans. Anthères à queues entièrement adnées au connectif et arrondies à l’extrémité. Poils de l’ovaire marqués de nodosités brunes. Style ruminé. Embryon de couleur paille. (Afrique tropicale occidentale)... 16. Aladenia. 3’. Graines à aigrette basilaire. [Cotylédons plissés ou convolutés en long.] 19. Lobes de la eorolle tordus à droite dans la préfloraison. Anthères ornées d’une callosité à la base du dos. Disque développé. Graines ros- trées à la base, à testa adhérent à l’albumen. Embryon blanchâtre ou jaunâtre, à cotylédons ± irrégulièrement plissés. [Ovaire pubescent. Albumen blanchâtre ou jaunâtre.] — F. Kibataliinae. 20. Tube de la corolle rétréci vers la gorge ; indûment infrastaminal très dense, commençant tout près de la base du tube. Anthères à callosité dorsale réduite à un minuscule bourrelet transversal. Disque ± dialyphylle. Graines à testa entièrement pubérulent. (Afrique tropicale.).17. Funtumia. 20’. Tube de la corolle évasé vers la gorge ; indûment infrastaminal nul ou plus lâche, ne commençant que loin de la base du tube. An¬ thères à callosité dorsale étendue. Disque fortement gamophylle. Graines à testa glabre, ou à peine papilleux le long de la dépression ventrale. (Australasie.).18. Kibatalia. 19’. Lobes de la corolle tordus à gauche dans la préfloraison. Anthères sans callosité dorsale. Disque absent. Graines sans rostre, à testa non adhérent. Embryon ± rosé, à cotylédons régulièrement convolutés. [Ovaire presque toujours glabre (pubescent chez Wrigktia angustifolia). Albumen presque toujours rosé (parfois crème chez Scleranthera) ,\ — G. Wrightiinae. 21. Gorge de la corolle glabre. Couronne nulle, ou sans pièces épipé- tales médianes, ou à pièces épipétales médianes adnées dorsalement aux lobes de la corolle au moins à la base. Nervures staminales non proéminentes, glabres. Anthères de 3,2-11,5 mm. de long. Graines à testa glabre, mince ou moyen, clair ; poils de l’aigrette droits. (Aus¬ tralasie ; qq. Wrigktia en Afrique tropicale orientale et au Natal.) 22. Tube de la corolle uniforme, cylindrique, staminifère à la gorge. Anthères entièrement exsertes, [à queues presque toujours atté¬ nuées vers l’extrémité (arrondies chez Wrigktia viridiflora)] -, connectif à partie découverte non épaissie. 23. Tube de la corolle de 1,4-6 mm. de long, glabre en dedans ; gorge ± épaissie en cal ; lobes beaucoup plus longs que le tube. Queues anthériennes plus longues que les loges ; filets au moins aussi longs que la partie libre des queues. (Asie tropicale, Océanie, Natal, Somalie.).19. Wrightla. 23’. Tube de la corolle de 14-19 mm. de long, lâchement poilu en dedans ; gorge sans cal : lobes un peu plus courts que le tube. Source : MNHN, Paris M. l’K'HOtf Queues anthériennes «le même longueur que les loges : filets plus courts que la partie libre des queues. (Ceylan.) 20. Walidda. 22’. Tube de la corolle staminifère au-dessous du milieu, cylindrique au-dessous de l’insertion des étamines, dilaté-campanulé au- dessus. Anthères entièrement incluses, [à queues arrondies à l’extrémité] ; connectif à partie découverte très fortement épaissie et indurée. (Malaisie, Siam, Indochine.) .... 21. Scleranthera. 21’. Gorge de la corolle pubescente. Couronne à pièces épipétales mé¬ dianes libres. Nervures staminales saillantes, velues. Anthères de 1,5-2,8 mm. de long. Graines à testa tomenteux, épais, d’un brun foncé ; poils de l’aigrette récurvés vers le haut. (Afrique tropicale occidentale.).22. Pleioceras. 2’. Corolle ornée de callosités post-staminales glabres. Graines sans aigrette. (Amérique tropicale ; 2 espèces en Afrique tropicale occidentale.) — II. Malouetiinae . 23. Malouetia. T. Tronc fortement renflé. Feuilles spiralées, sans aucun appareil stipulaire. Graines à testa couvert de poils marqués de nodosités brunes sur fond incolore. Cotylédons beaucoup plus courts que la radicule. (Afrique tropicale et australe, Arabie.) — I. Adeniinae .24. Adenium. LISTE DES GENRES EXCEPTIONNELS Tronc et rameaux généralement ligneux, à écorce apprimée ; rameaux jeunes de Roupellina et tronc et rameaux d’ Adenium ± charnus, à écorce lâche et ± facile à détacher. Feuilles généralement opposées-décussées ; verticillées chez Nerium, Chrisiya et qq. Slrophanlhus ; spiralées chez Adenium. Lignes stipulâmes généralement développées ; nulles chez Adenium. Stipules intrapétiolaires généralement nulles (lignes stipulaires seules visibles) ; développées chez Alafia. Glandes supra-axillaires généralement nulles ; développées sur toute la longueur du pétiole chez Isonema, sur le tiers ou les 2/3 inférieurs du pétiole chez Nerium, Chrisiya et Aladenia. Limbes généralement sans domaties ; pourvu de domaties chez Funlumia elaslica, tous les Kibalalia sauf K. macrophylla et tous les Malouelia. Nervation secondaire généralement lâche ou moyennement dense ; extrê¬ mement serrée chez Nerium. Cymes naissant généralement sur les rameaux feuillés de l’année (parfois avant les feuilles chez les Adenium ), à bractées herbacées ou scarieuses ; naissant sur les rameaux défeuillés des années passées et à bractées subé¬ reuses chez Roupellina. Indûment infrastaminal généralement nul ou formé de poils bien développés, commençant loin au-dessus de la base du tube de la corolle et s’étendant jusqu’au voisinage du niveau d’insertion des étamines ; analogue mais commençant tout près de la base du tube chez Muanlum, Funlumia et qq. Malouelia (M. cubana, M. lala) ; commençant tout près de la base du tube. Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÉES mais s'arrêtant bien avant le niveau d’insertion des étamines et formé de papilles chez Isonema. Tube de la corolle généralement sans callosités internes (1) ; orné de callo¬ sités post-staminales chez Poltsia (callosités pubérulentes) et Malouelia (callosités glabres, parfois très peu distinctes). Gorge de la corolle ordinairement sans cal ; — épaissie en cal chez Amphi- neurion, A la fia, Aladenia, Wrighlia, Scleranlhera, Funtumia elaslica et lalifolia et plusieurs Kibatalia. Lobes de la corolle généralement tordus à droite dans la préfloraison ; tordus à gauche chez Wrighlia, Walidda, Scleranlhera et Pleioceras ; indu- pliqués ou à la fois indupliqués et tordus à droite chez Mascarenhasia et Echitella. Lobes de la corolle généralement sans appendice terminal ; prolongés en appendice caudiforme ± long chez Christya et beaucoup de Slrophanllius. Couronne généralement indistincte (sans parties libres) ; bien développée, diversement conformée, chez Nerium, Muanluin, Chrislya, Boupellina, Slrophanlhus, Wrighlia (sauf IV. religiosa), Walidda, Scleranlhera, Pleio- ceras et Adenium (voyez aussi Malouelia, dont les callosités post-staminales, lorsqu’elles sont insérées à la gorge, peuvent être prises pour les pièces d’une couronne). Filets généralement nuis ou non enroulés ; enroulés en hélice autour du style chez Dewevrella. Filets généralement nuis ou sans épaississement ; fortement épaissis- renflés en avant vers le sommet chez Parabeaumonlia. Anthères généralement basifixes ou parfois subventrifixes, non adnées ; adnées au tube de la corolle par la base du dos chez Mascarenhasia. Anthères généralement sans appendice dorsal ; ornées, à la base du dos (2), d’une callosité ± bien développée chez Vallaris, Parabeaumonlia et Kibatalia, réduite à un bourrelet transversal étroit chez Funlumia. Anthères à acumen terminal généralement court ; développé en appendice caudiforme ± long, souvent démesuré, chez Nerium, Adenium et beaucoup de Strophanlhus. Loges anthériennes généralement contiguës jusqu’à la base ou peu écartées vers la base ; fortement divariquées chez Chrislya et Boupellina. Queues anthériennes généralement libres vers la base, non ou indistincte¬ ment récurvées ; fortement récurvées dans la partie libre chez Vallaris ; adnées au connectif jusqu’à la base chez Aladenia. Oueues anthériennes généralement étroites, écartées et atténuées vers l’extrémité ; étroites et écartées, mais à bout arrondi chez Mascarenhasia spp., Aladenia. Wrighlia viridiflora et Scleranlhera ; écartées mais dilatées dans leur partie libre et arrondies ou subtronquées (parfois même lobulées) ( I ) Mais souvent plus ou moins ruminé en travers chez Certains Alafia, du moins sur le sec. (2) Les callosités de Kibalalia Ehneri sont portées presque entièrement par le dos des lilets, ici tri-s développés, et touchent A peine A l'extrême base des anthères (Pr.. V, FIO. 12). Source : MNHM, Paris M. PIOHCN m à l’extrémité chez Slroplianlhus ; enfin larges, contiguës sur toute leur lon¬ gueur et à extrémité arrondie extérieurement chez Dewevrella. Connectifs à partie libre généralement dépourvue d’épaississement ventral, en dehors du socle qui porte fréquemment le rétinacle ; épaissie- renflée en avant : 1° en entier chez Scleranlhera et Kibalalia arborea ; 2° sur tout l'espace compris entre le rétinacle et les loges chez Vallaris, Parabeau- monlia, Muanlum et Beaumonlia ; 3° en bosse isolée à mi-chemin entre le rétinacle et les loges chez Mascarenhasia lampinensis. Rétinacle généralement bien développé, en brosse entièrement fonction¬ nelle ; à partie fonctionnelle réduite à une simple houppe de poils chez Echilella. Pollen à protoplasme généralement inclus ou subinclus ; fortement saillant chez Echilella et certaines fleurs de Nerium. Disque généralement glabre ou nul ; pubescent au sommet chez Vallaris, Parabeaurnoniia, Muanlum, Beaumonlia (sauf B. mulliflora) et Kibalalia slenopelala et Elmeri. Ovaire généralement glabre ou à poils lisses et dfc blanchâtres ; à poils marqués de nodosités brunes chez Aladenia. Placentas généralement couverts d’ovules jusqu’au sommet ; nus au sommet chez Chrislya, Boupellina, la plupart des Slrophanlhus et plusieurs Alafia, exceptionnellement chez d’autres genres ( Amphineurion, Mascaren¬ hasia, Funlumia, Kibalalia, Adenium). Style généralement glabre ; poilu chez Vallaris, Parabeaurnoniia, Muanlum, quelques Beaumonlia (B. grandiflora, B. mulliflora), la plupart des Masca¬ renhasia (au moins par places ; entièrement glabre chez M. lampinensis et généralement chez M. lanceolata ) et certains Alafia [constamment (?) et au moins par places chez A. Scliumannii, A. mulliflora et A. Thouarsii, inconstamment chez A. inlermedia et A. fuscala ]. Style généralement sans dilatation ou dilaté-renflé vers le sommet, non rétréci au-dessus ; renflé au-dessous du sommet ou vers la base et plus grêle de part et d’autre chez Pollsia et chez Kibalalia arborea. Clavoncule généralement dilatée vers la base, pourvue d’une portion dilatée bien différenciée ou tout au moins plus large vers la base que vers le sommet ; cylindrique, sans partie dilatée chez Echilella. Méricarpes généralement oblongs ou linéaires, sans renflement basal ; lancéolés et fortement renflés à la base chez Pollsia. Méricarpes généralement glabres ou à poils épars et blanchâtres ; couverts d’une pubescence dense et brune chez Isonema (toujours) et Aladenia (dans le jeune âge seulement). Graines généralement dépourvues de rostre et de bec différenciés ; atténuées en bec apical bien distinct chez Vallaris, probablement aussi (non vues) chez Parabeaurnoniia et Beaumonlia ; prolongées en rostre apical chez Chrislya (rostre poilu dès la base), Boupellina (rostre nu à la base) et Strophanlhus (id.), basilaire (et toujours nu à la base) chez Funlumia et Kibalalia. Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÉES 55 Graines à aigrette généralement apicale ; à aigrette basilaire chez Wrighlia, Walidda, Scleranlhera et Pleioceras et chez les genres à rostre basilaire ; sans aigrette chez Malouelia. Poils de l’aigrette généralement centrifuges, ascendants quand l’aigrette est apicale, descendants quand elle est basilaire ; apicaux mais ± retombants chez certains Slrophanlhus ; basilaires mais complètement ascendants chez Funlumia et Kibalalia ; basilaires mais récurvés vers le haut chez Pleioceras. Testa généralement lisse ou sublisse, granuleux-tuberculé chez Vallaris, probablement aussi (non vu) chez Parabeaumonlia et Beaumonlia ; cannelé en long dorsalement chez Alafia et Malouelia et une partie des graines d’A la¬ den ia. Testa généralement glabre en dehors de l’aigrette ; papilleux ventralement par places chez quelques Kibalalia, entièrement poilu à des degrés divers chez Neriurn, Roupellina, beaucoup de Slrophanlhus, Funlumia, Pleioceras, beaucoup de Malouelia et Adenium, les poils étant marqués de nodosités brunes sur fond incolore chez Adenium, lisses au contraire et de teinte uni¬ forme chez tous les autres genres. Albumen généralement blanc, jaune ou ocracé ; rosé ou mauve chez Wrighlia, Walidda, Pleioceras et certaines graines de Scleranlhera. Embryon généralement blanc, jaune, ocracé ou orangé ; rosé ou lilacé chez Wrighlia, Walidda, Scleranlhera et Pleioceras ; d’un vert clair chez Alafia. Cotylédons généralement plus longs ou presque aussi longs que la radi cule ; beaucoup plus courts chez Adenium. Subtrib. A. Amphineuriinae. Lianes, rarement (Neriurn) arbrisseaux dressés ; tronc non renflé. Feuilles opposées ou verticillées, sans domaties ni stipules intrapétiolaires, mais munies de lignes stipulâmes. Corolle sans callosités post-staminales, ou rarement (Pollsia) à callosités post-staminales pubérulentes ; lobes tordus à droite dans la préfloraison. Couronne indistincte, ou rarement ( Neriurn ) développée en pièces libres. Filets développés. Anthères sans callosité dor¬ sale ; connectif sans renflement antérieur. Disque développé, glabre, ou absent. Carpelles et méricarpes libres ou rarement ( Neriurn ) soudés ; pla¬ centas généralement ovulifères jusqu’au sommet. Graines lisses, sans bec ni rostre, à aigrette apicale ; testa adhérent, glabre ou couvert de poils uniformes ; embryon de couleur paille, à cotylédons plans, plus longs que la radicule. Les caractères de ce groupe sont plutôt négatifs et les genres n’ont que bien peu d’affinités mutuelles, au point que l'on serait tenté de faire une sous-tribu pour chacun d'eux. C’est l’indice d’un groupe primitif, formé aujourd’hui de reliques et dont l’élément central est perdu. Les autres sous-tribus contrastent par leur homogénéité et par le fait que chacune a au moins une particularité morphologique qui lui est propre. Source : MNHN, Paris 66 M. PICHON 1. AMPHINEÜRION Amphineurion (A.DC.) M. Pichon, in Bull. Soc. Bot. Fr., XCV (1948), p. 215. — Aganosma sect. Amphineurion A.DC., in DG., Prodr., VIII (1844). p. 433. — Ichnocarpus sect. Amphineuron Benth. et Hook. f., Gen. PL, II, ii (1876), p. 717. — Aganosma sect. Amphyneurion Boerl., Fl. Ned. Ind., II, il (1899), p. 399, lapsu. — Aganosma sect. Amphineurium O.K., in Post et O. K., Lex. (1904), p. 13. Lianes. Sépales 3, 7-6, 7 ram. ; écailles épisépales ou presque uniformément réparties. Corolle glabre en dehors ; tube 5,5-9 mm., staminifère au-dessous du milieu, indistinctement élargi au-dessus et rétréci vers la gorge ; indûment infrastaminal nul ; pubescence post-staminale assez dense ; pubescence suprastaminale lâche ; gorge épaissie en gros cal glabre en avant et poilu en dessus ; lobes 8,5-16 X 1,8-3,7 mm., glabres en dedans, sans partie invo- lutée. Nervures staminales non proéminentes, glabres ; filets 1,45-1,65 mm., plus longs que la partie libre des queues, densément pubescents en avant ; anthères 2,5-3 mm., entièrement incluses, à dos et acumen terminal glabres ; queues beaucoup (4-5 fois) plus courtes que les loges. Pollen 17-30 p. Disque gamophylle. Ovaire glabre ou pubérulent ; carpelles libres ; placenlas parfois nus au sommet ; ovules en 18-22 séries de 11-13. Méricarpes libres. Graines à testa brun ou brun-orangé, mince, adhérent ; albumen assez mince, tendre ; cotylédons plans, un peu plus larges que la radicule, en coin à la base. - Pl. IV, fig. 26 ; Pl. VI, fig. 17. 2 espèces, d’Australasie (Birmanie, Siam, Indochine, Haïnan, Malaisie, Sumatra, Java, Célèbes, Philippines), étudiées : A. acuminalum (Roxb.) M. Pichon et A. velulinum (A. DC.) M. Pichon. Les placentas ont été trouvés nus au sommet dans la fleur étudiée d’A. velulinum. 2. POTTSIA Pollsia Hook. et Arn., Bot. Beech. Voy. (1836), p. 198. — Cudicia Buch.- Ham. ex G. Don, Gen. Syst., IV (1838), p. 80. — Eulhodon Grill., Notul., IV (1854), p. 84. — Parapollsia Miq., Fl. Ind. Bat., II (1856), p. 1080. — Teysmannia Miq., in Versl. en Med. Kon. Akad. Wetensch., VI (1857), p. 193 ; non Teyssmania Reichb. f. et Zoll. (1856 : Palm.). — Teijsmannia O. K., in Post et O. K., Lex. (1904), p. 551. — Polsia Crevost, in Bull. Econ. Indoch., CLXXX (1926), p. 514, lapsu. Lianes. Sépales 0,6-2,2 mm. ; écailles alternisépales ou uniformément réparties. Corolle glabre en dehors ; tube 4-5,5 mm., staminifère à la gorge, uniformément cylindrique et glabre en dedans sauf sur les callosités ; callo¬ sités posl-slaminales développées , pulv inif ormes, pubérulenles, épipélales ou allernipélales ; gorge glabre ; lobes 1,8-6,5 X 1,25-6,5 mm., glabres en dedans, tantôt (P. laxiflora) sans partie involutée, tantôt à côté recouvert entiè¬ rement dilaté et involuté (P. grandiflora) ou portant près du sommet un Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÉES 57 petit appendice latéral involuté (P. inodora). Nervures staminales fortement saillantes et velues, surtout au niveau du renflement du style ; filets 0,75- 1,15 mm., plus longs que la partie libre des queues, glabres ou lâchement poilus en avant ; anthères 2-2,7 mm., entièrement exsertes, à dos et acumen terminal glabres ; queues un peu plus longues que les loges. Pollen 47-63 p. Disque gamophylle ou subdialyphylle. Ovaire glabre ou pubescent ; car¬ pelles libres ; ovules en 4 séries de 7-10 ; slyle fortement renflé au-dessous du milieu, grêle au-dessus et à la base. Méricarpes libres, lancéolés, renflés à la base. Graines à testa brun-orangé, mince, adhérent ; albumen assez épais, tendre ; cotylédons (non vus) plans, « linéaires-oblongs ». — Pl. IV, fig. 27. 4 espèces, d’Asie tropicale et subtropicale orientale (Assam, Birmanie, Malaisie, Siam, Indochine, Haïnan, Kouang-si, Kouang-toung, Kiang-si, Tché-kiang) et de Java. — Étudiées : P. laxiflora (Bl.) O. K., P. inodora Pitard, P. grandiflora Mgf. — Non vue : P. pubescens Tsiang. Calice à écailles alternisépales chez P. laxiflora, uniformément réparties chez les deux autres espèces étudiées. Callosités post-staminales épipétales chez P. grandiflora, alternipétales chez les deux autres. Lobes de la corolle symétriques et non involutés chez P. laxiflora fortement dilatés et involulés du côté recouvert chez P. grandiflora, intermédiaires chez P. inodora. Queues anthériennes droites chez P. grandiflora, incurvées chez les deux autres. Disque subdialyphylle chez P. laxiflora (où chaque lobe est brièvement adné à l’ovaire à la base par une petite surface triangulaire), gamophylle et lobé seulement au sommet chez P. grandiflora, intermédiaire chez P. inodora. Ovaire poilu chez P. laxiflora, glabre chez les deux autres. La forme des follicules, exceptionnelle dans la tribu, se retrouve chez beaucoup d'Urceolinae (Ecdysanthérées). 3. DEWEVRELLA Deweurella De Wild., Miss. É. Laurent, I (1907), p. 548. Lianes. Sépales 0,5-1,2 mm. ; écailles absentes. Corolle glabre en dehors ; tube 0,3-1 mm., staminifère vers le milieu, uniformément cylindrique et glabre en dedans ; gorge glabre ; lobes 2,6-4 x 0,25-0,45 mm., glabres en dedans, sans partie involutée. Nervures staminales non saillantes, glabres ; filets 1,8-2 mm., plus longs que les anthères, glabres, enroulés en hélice autour du slyle ; anthères 1,25-1,4 mm., entièrement exsertes, à dos et acumen terminal glabres ; queues à peine plus courtes que les loges, larges el contiguës dans leur partie libre, à extrémité arrondie extérieurement. Pollen 32-40 p. Disque gamophylle. Ovaire pubescent au sommet ; carpelles libres ; ovules en 3 séries de 3. Fruit et graines inconnus. — Pl. V, fig. 1. 2 espèces, du Congo belge. — Étudiée : D. cochlioslema De Wild. — Non vue : D. congensis Wernh. Les anthères ne paraissent ventrifixes que parce que les queues sont contiguës même dans leur partie libre. Source : MNHN, Paris M. MCflON Sà 4. I SON EMA Jsonema H. Br., in Mein. Wern. Soc., I (1809), p. 68. Lianes. Feuilles à glandes supra-axillaires développées, étagées sur loule la longueur du péliole. Sépales 1,5-2,7 mm. ; écailles alternisépales. Corolle pubescente en dehors ; tube 6-10 mm., staminifère à la gorge, uniformément cylindrique ; indûment infrastaminal seul développé, formé de papilles, commençant très près de la base du lube el s'arrêtant bien avant le niveau d'in¬ sertion des étamines ; gorge glabre ; lobes 4-10,7 x 2-4 mm., papilleux en dedans au moins près des bords, munis près du sommet du bord recouvert d’un appendice latéral involuté. Nervures staminales saillantes et velues au-dessus de la partie papilleuse du tube de la corolle ; filets 0,35-1,1 mm., presque aussi longs ou un peu plus longs que la partie libre des queues, lâchement poilus en avant ; anthères 2,8-3,4 mm., entièrement exsertes, à dos et acumen terminal glabres ; queues plus longues que les loges. Pollen 27-40 p. Disque absent. Ovaire velu au moins vers le sommet ; carpelles libres ; ovules en 7-10 séries de 6-7. Méricarpes libres, densément couverts d’une pubescence brune. Graines à testa paille, mince, adhérent ; albumen mince, résistant, subcartilagineux ; cotylédons plans, beaucoup plus larges que la radicule, arrondis à la base. — Pl. V, fig. 2-3 ; Pl. VI, fig. 18. 3 espèces, d’Afrique tropicale occidentale et orientale, étudiées : I. Smealhmanni R. et Sch., I. Buchholzii Engl., I. infundibuliflorum Stapf. L’appendice involuté des lobes de la corolle est minuscule chez I. Smealli- manni, mieux développé chez I. Buchholzii, très grand chez I. infundi¬ buliflorum. 5. NERIUM Nerium L., Syst. Nat., ed. 1 (1735) ; Sp. PL, ed. 1 (1753), I, p. 209. — Nerium L., Syst. Nat., ed. 10 (1760), II, p. 944. — Oleander Medic., in Act. Acad. Theod. Palat., VI, Phys. (1790). p. 381. — Nerion St.-Lag., in Ann. Soc. Bot. Lyon, VII (1880), p. 130. Arbrisseaux dressés. Feuilles oerlicillées, pourvues de glandes supra-axil¬ laires élagées sur la moitié inférieure du péliole ; nervation secondaire extrême¬ ment serrée. Sépales 3-9 mm. ; écailles uniformément réparties. Corolle glabre en dehors ; Lube 11-22 mm., staminifère à mi-hauteur ou un peu plus haut, dilaté (infondibuliforme) au-dessus ; villosité infrastaminale assez dense ; villosité post-staminale nulle ou se confondant avec la villosité suprastaminale ; villosité suprastaminale lâche ; gorge lâchement poilue comme le haut du tube ; lobes 9-30 x 10-20 mm., lâchement poilus en dedans à la base et glabres au-dessus, à côté recouvert dilaté et involuté. Couronne développée, gamopliytte, formée de 5 pièces épipélales médianes, poilues, bien dislincles des lobes mais entièrement adnées à eux, porlanl latéralement des appendices géminés, libres, filiformes, glabres. Nervures staminales saillantes, velues ; filets 0,9-1,4 mm., assez lâchement poilus en avant ; anthères 3,8- Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÉES 59 5 mm. (appendice non compris), à appendice seul exserl, à dos velu, ci appen¬ dice terminal caudiforme, démesuré, tomenteux sur les deux faces ; queues un peu plus courtes que les loges. Pollen 21-38 a, à protoplasme parfois fortement saillant. Disque absent. Ovaire pubescent vers le sommet ; carpelles largement soudés jusqu’au sommet ; ovules en 12-20 séries de 8-12. Méri- carpes soudés. Graines à lesta marron, mince, adhérent, densément couvert de poils courts, bruns ; albumen d’épaisseur moyenne, résistant, subcar¬ tilagineux ; cotylédons plans, à peine plus larges que la radicule, à peine contractés à la base. — Pl. V, fig. 4 ; Pl. VI, fig. 6 et 19. 3 espèces bien peu distinctes, de la Région Méditerranéenne, de l’Asie antérieure, de l’Inde, de la Chine et du Japon, étudiées : .V. Oleander L., N. mascalense A. DC., N. indicum Mill. Genre aberrant à bien des égards. Subtrib. B. Beaumontiinae. Lianes ; tronc non renflé. Feuilles opposées, sans domaties ni stipules intrapétiolaires, mais munies de lignes stipulaires. Corolle sans callosités post-staminales ; lobes tordus à droite dans la pré floraison. Couronne indis¬ tincte, rarement (Muanlum) développée en pièces libres. Filets développés. Anthères avec ou sans callosité dorsale ; connectif renflé en avant entre les loges et le rétinacle. Disque développé, presque toujours pubescent au sommet (glabre chez Beaumonlia mulliflora). Carpelles et méricarpes soudés ; pla¬ centas ovulifères jusqu’au sommet. Graines à surface (toujours ?) granuleuse- tuberculée, atténuées en bec apical portant l’aigrette, sans rostre ; testa adhérent, glabre ; embryon orangé, à cotylédons plans, plus longs que la radicule. G. VALLARIS Vallaris Burm. f., Fl. Ind. (1768), p. 51. — Emericia R. et Sch., Syst., IV (1819), p. 33. — Pellanlhera Roth, Nov. Pl. Sp. (1821), p. 132. — Viltaris Miers, Apoc. S. Am. (1878), p. 9, lapsu. Lianes. Sépales 1,8-5,5 mm. ; écailles alternisépales. Corolle pubérulentc en dehors ; tube 7,5-12 mm., staminifère à mi-hauteur ou un peu plus haut, largement dilaté (cupulaire) au-dessus ; villosité infrastaminale assez dense, seule développée ; gorge glabre ; lobes 5,5-8,5 X 5,5-8,5 mm., pubescents en dedans, sans partie involutée. Nervures staminales saillantes, velues comme le tube ; filets 1,15 mm., plus longs que la partie libre des queues, assez lâchement velus en avant ; anthères 3,2 mm., entièrement ou en partie exsertes, ornées d’une grosse callosité à la base du dos, à dos pubérulent vers le sommet, à acumen terminal glabre ; queues plus longues que les loges, fortement récurvées dans leur partie libre ; connectif épaissi antérieurement entre les loges et le rétinacle. Pollen 26-30 p. Disque gamophylle, pubescent au sommet. Ovaire pubescent ; carpelles largement soudés jusqu'au sommet ; Source : MNHN, Paris M. PICHON ovules en — 12 séries de 9 ; style assez longuement velu. Méricarpes soudés. Graines allénuées en ber au sonunel, à surface granuleuse-luberculée ; testa brun-jaune, assez mince, adhérent ; albumen mince, tendre ; cotylédons plans, beaucoup plus larges que la radicule, en coin à la base. — Pl. Y, fig. 5 ; Pl. VI, fig. 7 et 20. 3 ou 4 espèces, d’Australasie (Inde, Ceylan, Birmanie, Siam, Indochine, llaïnan, Malaisie, Java, Timor, Moluques). — Etudiées : V. solanacea (Roth) O. K., V. glabra (L.) O. K. — Non vues : V. macranlha Ridl., V. ? clavata G. Don. 7. PARABEAUMONTIA Parabeuumonlia (H. Bn.) M. Pichon, in Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2 e sér., XX (1948), p. 382. — Beaumoniia sect. Parabeaumonlia H. Bn., in Bull. Soc. Linn. Paris, I (1888), p. 759. Lianes. Sépales 8-14 mm. ; écailles alternisépales. Corolle pubescente en dehors ; tube 7,5-16,5 mm., staminifère à mi-hauteur, largement dilaté (cupulaire) au-dessus ; villosité infrastaminale assez dense, seule développée ; gorge glabre ; lobes 7-11 x 12-14 mm., pubescents en dedans, sans partie involutée. Nervures staminales saillantes, velues comme le tube ; filets 2,5-3,6 mm., plus longs que la partie libre des queues, fortement épaissis en avant vers le sommet, pubérulents en avant sur la partie terminale (la plus épaisse) et assez densément velus au-dessous ; anthères 6,7-7,4 mm., en partie exsertes, ornées d’une grosse callosité à la base du dos, à dos et acumen terminal glabres ; queues plus longues que les loges ; connectif épaissi anté¬ rieurement entre les loges et le rélinacle. Pollen 43-60 p.. Disque gamophylle, pubescenl au sommet. Ovaire velu ; carpelles largement soudés jusqu’au som¬ met ; ovules en 8 séries de 8-9 ; style longuement velu. Méricarpes (non vus) soudés. Graines (non vues) paraissant analogues à celles des Vallaris. — Pl. V, fig. 6 ; Pl. VI, fig. 8. 1 espèce, du Yunnan et du Se-tchouen, étudiée : P. indecora (H. Bn.) M. Pichon. 8. MUANTUM Muanlum M. Pichon, in Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2 e sér., XX (1948), p. 382. — Beaumoniia sect. Amalocalyx C. E. C. Fischer, in Kew Bull., 1929, p. 316 ; non gen. Amalocalyx Pierre ex L. Planch. Lianes. Sépales 7,5-9 mm. ; écailles alternisépales. Corolle pubescente en dehors ; tube 16-18 mm., staminifère bien au-dessous du milieu, dilaté (campanulé) au-dessus ; pubescence infrastaminale assez dense, commençant tout près de la base du tube ; indûment post-staminal nul ; pubescence supra- staminale lâche, développée vers le haut du tube ; gorge pubescente de même ; lobes 8,5-10 X 4-8,7 mm., pubescents en dedans, sans partie involutée. Couronne de Strophanthus, à parties libres en forme de lobules velus. Nervures staminales peu proéminentes, velues au sommet comme la base des filets, Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÉES pubescentes au-dessous comme le tube ; filets 7 mm., presque aussi longs que les anthères, assez densément velus en avant à l’extrême base et glabres au-dessus ; anthères 7,7 mm., entièrement incluses, à dos poilu, à acumen terminal glabre ; queues un peu plus longues que les loges ; connectif épaissi antérieurement entre les loges et le rétinacle. Pollen 42-47 a. Disque gamophylle. pubescent au sommet. Ovaire velu ; carpelles largement soudés jusqu’au sommet ; ovules en 20 séries de 15 ; style longuement velu. Fruit et graines inconnus. — Pl. V, fig. 7. 1 espèce, de l’isthme de Kra (Ténassérim et Puket), étudiée : M. roseum (G. E. G. Fischer) M. Pichon. 9. BEAUMONTIA Beaumonlia Wall., Tent. Fl. Nep. (1824), p. 14. Lianes. Sépales 8-56 mm. ; écailles uniformément réparties. Gorolle pubes- cente en dehors, au moins par places ; tube 22-110 mm., staminifère au- dessous ou un peu au-dessus du milieu, dilaté (infondibuliforme ou campanulé) au-dessus, entièrement glabre en dedans ; gorge glabre ; lobes 15-50 x 12- 45 mm., pubescents en dedans, sans partie involutée. Nervures staminales non saillantes, glabres ; fdets 20-47 mm., plus longs que les anthères, glabres ; anthères 12-16 mm., entièrement incluses ou presque entièrement exsertes, à dos et acumen terminal glabres ; queues de même longueur ou un peu plus longues que les loges ; connectif épaissi antérieurement entre les loges et le rétinacle. Pollen 38-62 (-73) p.. Disque gamophylle, presque toujours pubescent au sommet et en dedans (glabre chez B. multiflora). Ovaire pubescent ; carpelles largement soudés jusqu’au sommet ; ovules en 22-28 séries de 14-17 ; style glabre ou assez brièvement pubescent. Méricarpes soudés. Graines (non vues) paraissant analogues à celles des Vallaris. — Pl. V, fig. 8. 10 espèces. d’Asie trop, orientale (Inde, Birmanie, Thibet, Siam, Indochine, Haïnan, Yunnan, Malaisie) et de Java. — Etudiées : B. grandiflora Wall., B. multiflora Teijsm. et Binn.. B. breviluba Oliv.. B. Murtonii Craib, B. Pilardii Tsiang. — Vues mais non étudiées : B. Jerdoniana Wight, B. khasiana Hook. f. — Non vues : B. longituba Craib, B. shanica Mac Gregor et W. W. Smith, B. campanulala K. Sch. Style trouvé pubescent chez B. grandiflora et B. multiflora, glabre ailleurs. Subtrib. G. Strophanthinae. Arbrisseaux grimpants ou ± sarmenteux, rarement ( Boupellina) dressés ; tronc non renflé. Feuilles opposées ou verticillées, sans domaties ni stipules intrapétiolaires, mais munies de lignes stipulaires. Corolle sans callosités post-staminales ; lobes tordus à droite dans la préfloraison. Couronne déve¬ loppée en pièces libres. Filets développés. Anthères sans callosité dorsale ; connectif sans renflement antérieur. Disque absent. Carpelles et méricarpes libres : placentas presque toujours nus au sommet. Graines lisses, sans bec, Source : MNHN, Paris M. PICHON 02 prolongées en rostre apical portant l’aigrette ; testa généralement h adhé¬ rent, glabre ou couvert de poils uniformes ; embryon blanc ou de couleur paille ou ppille-orangé, à cotylédons normalement plans, plus longs que la radicule. Dans la graine analysée de Slrophanlhus hispidus, les cotylédons étaient légèrement repliés en S sur les bords, comme chez les Wrightiinae. C.e paraît n’être là qu’une anomalie. La même graine était d’ailleurs légèrement canne¬ lée sur le dos un peu comme chez les Alafiinae ou les Maloueliinae, autre anomalie (1). Ces anomalies confirmeraient, s’il en était besoin, l’homogénéité de la tribu des Nériées. 10. CHRISTYA Chrislya Ward et Harv.. in Hook., Journ. of Bot., IV (1842), p. 134 ; non Chrislia Moench. (1802 : Legum.). — Slrophanlhus sect. Euslrophanthus subsect. Chrislya (Ward et Harv.) Pax, in Engler, Bot. Jahrb., XV (1893), p. 376. — Chrysta Mém. Inst. Sc. Madag., sér. B, II (1949). Sommaire, lapsu. Arbrisseaux grimpants. Feuilles verlicillées ; glandes supra-axillaires déve¬ loppées, étagées sur la moitié inférieure du pétiole. Sépales 7-10 mm. ; écailles uniformément réparties. Corolle pubescente en dehors ; tube 7,8-13 mm., staminifère au-dessous du milieu, un peu dilaté (campanulé) au-dessus ; pubérulence infra-, post- et suprastaminale développée par places, lâche ; gorge pubérulente ; lobes prolongés en assez long appendice caudiforme, 29-38 x 3,2-4 mm., pubérulents en dedans, sans partie involutée. Couronne de Strophanthus. Nervures staminales à peine proéminentes, faiblement pubérulentes comme le tube ; filets 0,45 mm., un peu plus longs que la partie libre des queues, assez densément velus en avant ; anthères 4,4 mm., entiè¬ rement incluses, à dos velu, à acumen terminal glabre ventralement et velu dorsalement ; loges fortement divariguées à la base ; queues à peine plus longues que les loges. Pollen 32-40 Disque absent. Ovaire pubérulent ; carpelles libres ; placentas nus au sommet ; ovules en 10 séries de 5. Méricarpes (non vus) libres. Graines (non vues) de Strophanthus, mais à rostre poilu dès la base ; testa d’un brun rouge pâle, glabre. 1 espèce, d’Afrique australe, étudiée : C. speciosa Ward et Harv. Genre réhabilité dans une note récente (31). 11. ROUPELLINA Roupellina (H. Bn.) M. Pichon, in Mém. Inst. Sc. Madag., sér., B, II (1949), p. 64. — Roupelina M. Pichon, ibid., lapsu. — Strophanthus sect. Roupel¬ lina H. Bn., in Bull. Soc. Linn. Paris, I (1888), p. 757. Arbres ou arbrisseaux dressés ; rameaux un peu charnus, à écorce lâche et facile d détacher. Cymes naissant sur les rameaux défeuillés des années passées ; bradées subéreuses. Sépales 1-8 mm. ; écailles alternisépales. Corolle velue (1) Cette graine serait peut-être k rapprocher (le celle dont parlent Planohon (7, pp. 108- 110) et Stapf (9, p. 107). Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÊCHITOIDÉES 63 ou à peu près glabre en dehors ; tube 10,5-16 mm., staminifère au-dessous du milieu, dilaté (infondibuliforme ou campanulé-infondibuliforme) au- dessus ; pubescence infrastaminale assez dense ou nulle ; pubescences post- staminale et suprastaminale confondues, lâches ; gorge lâchement poilue ; lobes 17-23 X 3-4 mm., glabres en dedans, sans partie involutée. Couronne de Strophanthus. Nervures staminales à peine proéminentes, glabres ou pubes- centes comme le tube ; filets 0,5 mm., un peu plus longs que la partie libre des queues, assez densément pubescents en avant ; anthères 2,7-4,2 mm., entièrement incluses, à dos poilu, à acumen terminal glabre ventralement et velu dorsalement ; loges fortement divariquées à la base ; queues à peine plus courtes que les loges. Pollen 23-31 g.. Disque absent. Ovaire glabre ou pubescent ; carpelles libres ; placentas nus au sommet ; ovules en 24-28 séries de r 8. Méricarpes libres. Graines de Strophanthus ; testa brunâtre, adhérent, brièvement pubescent, à poils blanchâtres ; albumen résistant, subcartilagineux. — 31 : Pl. IV, fig. 13, 14, 17 et 21. 1 espèce, de Madagascar, étudiée : R. Boivini (H. Bn.) M. Pichon. 12. STROPHANTHUS Strophanthus P. DC., in Bull. Soc. Philom. Paris, III (1802), p. 122. — Cercocoma Wall., List (1828), p. 44, n. 1623. - ltoupellia Wall, et Hook., in Curtis, Bot. Mag., LXXV (1849), tab. 4466. — Faslcia Lour. ex Gomes, in Mem. Acad. Sci. Lisb., Cl. Sc. Pol. Mor. Bel.-Let., n. s., IV, i (1868), p. 28. — Strophyanthus Miers, Apoc. S. Am. (1878), p. 9, lapsu. — Strophanthus sect. Ftoupellia (Wall, et Hook.) H. Bn., in Bull. Soc. Linn. Paris, J (1888), p. 757. — Zygonerion H. Bn., ibid., p. 758. — Strophanthus sect. Eustro- phanlhus Pax, in Engler, Bot. Jahrb., XV (1893), p. 364. — Strophanthus sect. Strophanthellus Pax, ibid., p. 376. — Slrophantus Boerl., Fl. Ned. Ind., II, n (1899), p. 347, lapsu. Arbrisseaux ± lianoïdes ou sarmenteux. Feuilles rarement verlicillées, au moins en partie. Sépales 2-23 mm. ; écailles altemisépales. Corolle glabre ou pubescente en dehors ; tube 7-40 mm., staminifère au-dessous ou au- dessus du milieu, dilaté (campanulé ou infondibuliforme) au-dessus ; indu- ments internes nuis ou diversement développés, lâches ou assez denses ; gorge glabre ou lâchement poilue ; lobes souvent prolongés en appendice caudiforme ± long, 5-140 x 1-30 mm., glabres ou papilleux ou pubérulents en dedans, presque toujours sans partie involutée (à côté recouvert dilaté et involuté chez S. gralus). Couronne gamophylle, formée de 5 pièces épipélales médianes virtuelles, entièrement adnées aux lobes et confondues avec eux excepté sur les côtés, portant latéralement des appendices isolés de forme variée, adnés ou non mais toujours bien distincts, glabres ou poilus. Nervures staminales saillantes ou non, glabres ou diversement poilues ; fdets 0,6-4 mm., plus longs que la partie libre des queues, glabres ou diversement poilus ; anthères 2,2-12 mm. (appendice non compris), entièrement incluses ou à appendice seul exsert. ,à dos glabre ou poilu, à acumen terminal glabre ou papilleux- Source : MNHN, Paris M. PICHON (14 scabre sur les deux faces et. souvent développé en appendice caudiforme déme¬ suré ; queues plus longues ou rarement un peu plus courtes que les loges, dilatées dans leur partie libre, arrondies ou subtronquées (parfois même lobulées ) ri l’extrémité. Pollen 23-47 u.. Disque absent. Ovaire glabre ou 7- poilu ; carpelles libres ; placentas presque toujours nus au sommet ; ovules en 12-40 séries de 5-16. Méricarpes libres. Graines pourvues d’un rostre apical nu (glabre ou papilleux-scabre) à la base ; aigrette à poils parfois récurvés ; testa de teintes variées, mince, généralement ±l adhérent, glabre ou couvert de poils de couleur et de longueur variées ; albumen mince, tendre et charnu ou résistant et subcartilagineux ; cotylédons normalement plans, beaucoup plus larges que la radicule, arrondis ou en coin à la base. — 31 : Pi.. IV, fig. 11, 12, 15, 16 et 18-20. Environ 50 espèces, d’Afrique tropicale et du Natal, d’Asie tropicale orientale (Inde, Birmanie, Malaisie, Siam. Indochine, Haïnan, Ivouang-toung. Kouang-si, Fo-kien) et d’Australasie (Insulinde et Philippines). Les placentas n’ont été trouvés ovulifères jusqu’au sommet que sur une fleur de S. gracilis ; ils sont le plus souvent nus aux deux extrémités, à la base comme au sommet. Il existe de ce genre trois monographies : celle de Pax (5), celle de Fn w- chet (6) et celle de Gilg (10). T rois sections : Sect. 1. Eustrophanthus Pax, in Engler, Bot. Jahrb., XV (1893), p. 364. - Gen. Slrophanlbus P. DC. — Gen. Zygonerion H. Bn. — Slrophanthus sect. Eustrophanthus subsect. Hispidi Pax, loc. cit., p. 365 ; subsect. Acuminali Pax, ibid., p. 367 ; subsect. Graciles Pax, ibid.. p. 368 ; subsect. Tomenlosi Pax, ibid., p. 371 ; subsect. Sarmentosi Pax, ibid., p. 372. — Strophanllius sect. Eustrophanthus subsect. Slrophanlhemum Gilg, in Engler, Monogr. Afr. Pfl.-Fam. u. Gatt., VII (1903), p. 8. — Sect. Euslrophanius M. Pichon, in Mém. Inst. Sc. Madag., sér. B, II (1949), p. 58, lapsu. Bractées herbacées, vertes ou rarement blanchâtres. Sépales de 1-10 mm. de large. Tube de la corolle 10-38 mm. ; lobes de 2,2-18 mm. de large. Ner¬ vures staminales non ou faiblement saillantes, faisant intimement corps avec le tube de la corolle ; anthères 3,7-9,5 mm. (sans l’acumen), à queues libres sur 0,4-1,1 mm. ; brosse rétinaculaire large ou étroite ; acumcn ter¬ minal plus court ou un peu plus long que les loges. Graines à testa densément pubescent ou velu. Environ 37 espèces, d’Afrique. — Étudiées : S. Welwitschii (H. Bn.) K. Sch., S. Courmonli Sacl. ex Franch., S. gracilis K. Sch. et Pax, S. Preussii Engl, et Pax, S. Barleri Franch., S. sarmenlosus P. DG., S. inler- medius Pax, S. congoënsis Franch., S. amboènsis (Schinz) Engl, et Pax, S. hispidus P. DC., S. Schuchardli Pax. — Vues mais non étudiées : S. Arnol- dianus De Wild. et Th. Dur., S. parviflorus Franch., S. grandiflorus (N. E. Br.) Gilg, S. Bullenianus Mast., S, Emini Aschers. et Pax, S. Perrolii A. Chev., Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÉES 65 S. Morlehani De Wild.. S. Gerrardii Stapf. — Non vues : S. Dewevrei De Wild., S. Wildemanianus Gilg, S. mirabilis Gilg, S. erylhroleucus Gilg, S. Demeusei Dew., S. Pelersianus Klotz., S. Ledienii Stem, S. Kombe Oliv., S. Schlechleri K. Sch. et Gilg, S. holosericeus K. Sch. et Gilg, S. Nicholsonii Holmes, S. Radcliffei Sp. Moore, S. Schultzei Mildbr., S. Bequaerlii Staner et Michottc, S. kalangensis Staner, S. Vanderijslii Staner, S. Willei Staner, .9. hypoleucus Stapf. Sect. 2. Strophanthellus Pax, iii Engler, Bot. Jahrb., XV (1893), p. 376. — Gen. Cercoconia Wall. — Gen. Faskia Lour. ex Gomes. — Slrophanlhus sect. Slrophanlhellus subsect. Divergentes Pax, loc. cit., p. 377 et subsect. Dicholomi Pax, ibid., p. 379. — Slrophanlhus sect. Slrophanlellus K. Sch., in Engler et Prantl, Nat. Pjlanzenfam., IV, n (1895), p. 182, lapsu. — Stro plianlhus sect. Euslroplianlhus subsect. Slrophanlhellus (Pax) Gilg, in Engler, Monogr. Afr. Pfl.-Fam. u. Gatt., VII (1903), p. 8. Bractées scarieuses, brunes. Sépales de 0,5-3 mm. de large. Tube de la corolle 7-21 mm. ; lobes de 1-10 mm. de large. Nervures staminales fortement saillantes et adhérant faiblement au tube de la corolle, faciles à détacher ; anthères 2,2-3,3 mm. (sans l’appendice), à queues libres sur 0,3-0,55 mm. ; brosse rétinaculaire large ; appendice terminal beaucoup plus long que les loges. Graines à testa glabre ou faiblement papilleux. 12 espèces, d’Australasie. — Etudiées : . 8 . Wighlianus Wall., S. caudatus (Burm.) Kurz, S. divaricalus Hook. et Arn., S. Wallichii A. DC. — Vue mais non étudiée : S. scandens (Lour.) R. et Sch. — Non vues : S. Pierrei Heim, S. siamensis Kerr, S. perakensis Scortech. ex King et Gamble, S. singapo- rianus (Wall.) Gilg, S. puberulus Pax, S. Cumingii A. DC.. S. Lelei Merrill ex Wells et Garcia. Sect. 3. Roupellia (Wall, et Hook.) H. Bn., in Bull. Soc. Linn. Paris, I (1888), p. 757. — Gen. Roupellia Wall, et Hook. — Slrophanlhus sect. Euslrophanlhus subsect. Roupellia (Wall, et Hook.) Gilg, in Engler, Monogr. Afr. Pfl.-Fam. u. Gatt., VII (1903), p. 8. Bractées scarieuses, brunes. Sépales de 4,5-10 mm. de large. Tube de la corolle 22-40 mm. ; lobes de 10-30 mm. de large. Nervures staminales forte¬ ment saillantes, mais fortement soudées au tube de la corolle ; anthères 8-12 mm. (sans l’appendice), ;i queues libres sur 1,3-1,4 mm. ; brosse réti¬ naculaire étroite, subcristiforme ; appendice terminal beaucoup plus long que les loges. Graines à testa glabre ou faiblement papilleux. 3 espèces, d’Afrique. — Étudiées : S. Tholloni Franch., S. gralus (Wall, et Hook.) Franchet. — Vue mais non étudiée : S. gardeniiflorus Gilg. Subtrib. D. Mascarenhasiinae. Arbres ou arbrisseaux dressés ; tronc non renflé. Feuilles opposées, sans domaties ni stipules intrapétiolaires, mais munies de lignes stipulaires. Corolle Mémoires du Muséum, Botanique, t. I. 10 décembre 1950. t Source : MNHN, Paris M. PICHOît Ôé sans callosités post-staminales ; lobes indupliqués ou à la fois indupliqués et tordus à droite dans la préfloraison. Couronne indistincte. Filets nuis ou subnuis. Anthères sans callosité dorsale ; connectif sans renflement antérieur, ou simplement gibbeux entre les loges et le rétinacle. Disque développé, glabre. Carpelles et méricarpes libres ; placentas généralement ovulifères jusqu’au sommet. Graines lisses, sans bec ni rostre, à aigrette apicale ; testa adhérent, glabre ; embryon blanchâtre, à cotylédons plans, plus longs que la radicule. 13. MASCARENHASIA Mascarenhasia A. DC., in DC., Prodr., VIII (1844), p. 487, emend. — Mascarenhaisia Bak., in Journ. Linn. Soc., XXII (1887), p. 504, lapsu. — Mascarenhsia Spire, Contrib. Et. Apoc. (1905), p. 159, lapsu. — Tsilailra Baron, in Revue Madag., 10 mars 1905, p. 250. — Mascarenhasia sect. Macrosiphon Dub., in Bull. Soc. Bot. Fr., LI1I (1906), p. 255, p.p. — Masca¬ renhasia sect. Micrantha Dub., ibid., p. 294. — Mascarenhasia sect. Inler- media Dub., ibid., p. 302. — Macarenhasia H. Perr., in Ann. Mus. Col. Mar¬ seille, 3 e sér., IX (1921), p. 217, lapsu. — Mascarenhesia H. Lecomte, Bois Analamaz. (1922), p. 180, lapsu. — Lanugia N. E. Br., in Torreya, XXVII (1927), p. 51. — Mascarhensia E. François, in Bull. Acad. Malg., XXIV (1937), p. 54, lapsu. — Hydroxylum Chapelier ex M. Pichon, in Mém. Inst. Sc. Madag., sér. B, II (1949), p. 76. Arbres ou arbrisseaux dressés. Sépales 0,8-18 mm. ; écailles alternisépales ou uniformément réparties. Corolle glabre ou pubescente en dehors ; tube 5-60 mm., staminifère au-dessous ou au-dessus du milieu, nettement dilaté (ovoïde ou campanulé) au-dessus, rétréci ou non vers la gorge ; pubescence ou villosité infrastaminale assez dense, lâche ou nulle, commençant parfois 1res près de la base du tube ; pubescence post-staminale nulle ou de densité moyenne ; pubescence suprastaminale ± lâche ou nulle ; gorge glabre ou velue ; lobes 4-29 x 2,5-19 mm., glabres, papilleux ou pubescents en dedans, simplement indupliqués ou à la fois indupliqués el tordus à droite dans la préfloraison, sans partie involutée. Nervures staminales non proéminentes, glabres ou poilues comme le tube ; filets nuis ; anthères adnées par la base du dos, 3,2-10,5 mm., entièrement incluses ou en partie exsertes, à dos et acumen terminal glabres ; queues un peu plus courtes ou de même longueur que les loges, à extrémité parfois arrondie ; connectif parfois (M. tampinensis) orné d’une gibbosité ventrale entre le rétinacle elles loges. Pollen21-63 a. Disque dialyphylle ou diversement gamophylle. Ovaire glabre ou pubescent ; car¬ pelles libres ; ovules en 6-12 séries de 6-12 ; placentas parfois nus au sommet ; style parfois pubescent ou velu. Méricarpes libres. Graines à testa brun ou brun-orangé, mince, adhérent ; albumen d’épaisseur moyenne, assez résistant, subcartilagineux ; cotylédons plans, beaucoup plus larges que la radicule, en coin à la base. — 34 : Pl. V, fig. 1-10, 13-20 et 24 ; Pl. VI, fig. 1-13 et 17-22 ; Pt. VII, fig. 1-7 et 10-11. Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÉES 67 10 espèces, de Madagascar, l’une d’entre elles se retrouvant aux Comores et en Afrique tropicale. Pour plus de détails, voyez 34. Les placentas ont été trouvés nus au sommet dans une fleur de M. arbo- rescens et une de M. lanceolala. 14. ECHITELLA Echilella M. Pichon, in Mém. Inst. Sc. Madag., sér. B, II (1949), p. 88. Arbres ou arbrisseaux dressés. Sépales 2,5-14 mm. ; écailles alternisépales ou uniformément réparties. Corolle glabre ou pubescente en dehors ; tube 26-47 mm., staminifère au-dessus du milieu, un peu dilaté au-dessus puis ± rétréci vers la gorge ; pubescence infrastaminale lâche ou nulle ; indûment post-staminal nul ; pubescence suprastaminale lâche ou nulle ; gorge glabre ou lâchement pubescente ; lobes 7-25 X 5-17 mm., glabres ou pubescents en dedans ou papilleux près des bords, simplemenl indupliqués ou à la fois indupliqués el lordus à droite dans la préfloraison, sans partie involutée. Nervures staminales non proéminentes, glabres ou pubescentes comme le tube ; filets nuis ou subnuis ; anthères 7,3-8,3 mm., entièrement incluses, à dos et acumen terminal glabres ; queues un peu plus courtes que les loges ; partie fonctionnelle du rélinacle réduite à une simple houppe de poils. Pollen 57-83 p, à protoplasme dz fortement saillant. Disque dialyphylle ou diverse¬ ment gamophylle. Ovaire pubescent au sommet ; carpelles libres ; ovules en 4-8 séries de 4-6 ; clavoncule cylindrique, sans partie dilatée. Méricarpes libres. Graines de Mascarenhasia. — 34: Pl. V, fig. 11-12, 21-23 et 25; Pl. VI, fig. 14-16 ; Pl. VII, fig. 8-9. 2 espèces, de Madagascar, étudiées : E. Perrieri (Y. Lassia) M. Pichon et E. lisianlhiflora (Boj.) M. Pichon. Subtrib. E. Alafiinae. Lianes ; tronc non renflé. Feuilles opposées, sans domaties, généralement pourvues de stipules intrapétiolaires (sans stipules chez Alàdenia), toujours munies de lignes stipulaires. Corolle sans callosités post-staminales ; lobes tordus à droite dans la préfloraison. Couronne indistincte. Filets nuis ou subnuis. Anthères sans callosité dorsale ; connectif sans renflement antérieur. Disque absent. Carpelles et méricarpes libres ou rarement ( Alafia mulliflora) soudés ; placentas ovulifères jusqu’au sommet ou nus au sommet. Graines cannelées dorsalement au moins en partie, sans bec ni rostre, à aigrette apicale ; testa adhérent, glabre ; embryon d’un vert clair ou rarement ( Ala- dénia) de couleur paille, à cotylédons ± irrégulièrement plissés en long, plus longs que la radicule. 15. ALAFIA Alafia Thou., Gen. nov. Madag. (1806), p. 11. — Blastolrophe F. Didr., in Vidensk. Meddel. Nat. Foren. Kjoebenh. (1854), p. 192. — Eclinocladus Source : MNHN, Paris M. PICHON 68 Benth., in Benth. et Hook. f., Gen. PI., II, n (1876). p. 718. - Holalafia Stapf, in Kew Bull.. 1894, p. 123. — Blasloslrophe K. Sch.. in Engler et Prantl, Nat. Pllanzenfam.. IV. u (1895). p. 164, lapsu. — Hololafia De Wild., Miss. É. Laurent, Il (1907). p. vii, lapsu. — Vilbouchevilchia A. Chev.. in Boissiera, VII (1943). p. 252? Lianes. Stipules inlrapéliolaires développées. Sépales 0,9-5 mm. ; écailles alternisépales (1). Corolle glabre ou pubescente en dehors ; tube 3-20 mm., staminifère à mi-hauteur ou au-dessous, peu ou à peine dilaté au-dessus, puis ± rétréci vers la gorge ; villosité infrastaminale assez dense ou moyenne ; villosité post-staminale rarement développée, assez dense ou assez lâche ; indûment suprastaminal nul ou - long, ± lâche ; gorge glabre ou velue, rfc épaissie en cal ; lobes 3-30 X 0,8-14 mm., glabres en dedans ou poilus seulement vers la base, à côté recouvert souvent dilaté et involuté. Nervures staminales non saillantes, velues au sommet ou rarement glabres ; filets nuis ou subnuis ; anthères 2,2-6,7 mm., entièrement ou en majeure partie incluses, à dos poilu ou rarement glabre, à acumen terminal glabre ventrale- ment, glabre ou poilu dorsalement ; queues un peu plus courtes que les loges. Pollen 20-40 p. Disque absent ; ovaire ± poilu ; carpelles libres, rarement {A. multiflora) largement soudés ; ovules en 4-16 séries de 4-14 ; placenlas assez souvent nus au sommet ; style parfois brièvement pubescent. Méricarpes libres ou rarement soudés. Graines à dos cannelé ; testa brun ou jaune-orangé, mince, adhérent ; albumen assez épais, résistant, subcarti¬ lagineux ; embryon vert ; cotylédons plissés en long, beaucoup plus larges que la radicule, arrondis ou à peine cordés à la base. — 28 : Pl. II. fig. 6-11 : Pl. III, fig. 1-12. 14-29 et 31-38 ; Pl. IV, fig. 1-7 et 9. Env. 30 espèces, 22 d’Afrique tropicale et 8 de Madagascar. Genre révisé dernièrement (28). Les placentas sont tantôt ovulifères jusqu'au sommet, tantôt nus au sommet, et ces deux dispositions paraissent être aussi fréquentes l’une que l’autre. Stapf (13, p. 304) décrit les cotylédons dVl. lucida comme plans. En réalité, ils sont marqués de deux légers plis longitudinaux le long de la nervure médiane. Ceux d’.-t. Barleri sont disposés de même, et tous les Ata fia paraissent avoir des cotylédons plissés à des degrés divers. 16. AL AD EN IA Aladenia M. Pichon, in Mém. Inst. Sc. Madag., sér. B, II (1949.1. p. 61. — Alladenia M. Pichon. ibid.. p. 48, lapsu. Lianes. Feuilles à glandes supra-axillaires développées, élagées sur le tiers ou les 2/3 inférieurs du pétiole. Sépales 1,3-2,8 mm. ; écailles alternisépales. Corolle pubescente en dehors sur les lobes ; tube 11-14,5 mm., staminifère au-dessus du milieu, médiocrement dilaté au-dessus, puis un peu rétréci , 11) Anormalement accompagnées. çA et IA. d'une écaille épisépulc médiane. Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION 1)ES ÉCHlTOIDfiES 13» vers la gorge, entièrement glabre en dedans ; gorge glabre, épaissie en cal ; lobes 8-13 X 3,8-7 mm., pubescents en dedans, sans partie involutée. Ner¬ vures staminales non saillantes, glabres ; filets subnuis ; anthères 4,8-5,8 mm., entièrement incluses, à dos poilu, à acumen terminal glabre sur les deux faces ; queues un peu plus courtes que les loges, adnées au connectif sur loule leur longueur el arrondies à l’extrémité. Pollen 26-33 u- Disque absent. Ovaire couvert de poils marqués de nodosités brunes ; carpelles libres ; ovules en ±. 10 séries de ± 10. Méricarpes libres, densément couverts dans te jeune âge d’une pubescence brune. Graines à dos cannelé ou lisse ; testa brun-jaune, mince, adhérent ; albumen d’épaisseur moyenne, résistant, subcartilagineux ; cotylédons plissés en long, beaucoup plus larges que la radicule, à peine cordés à la base. 28 : Pl. III, fig. 13 et 30 ; Pl. IV, fig. 8 et 10. 1 espèce, d’Afrique tropicale occidentale, étudiée : .1. jasminiflora (A. Ohev.) M. Pichon. Le dimorphisme des graines, à dos cannelé ou lisse, est très remarquable. Subtrib. F. Kibataliinae. Arbres ou arbrisseaux dressés ; tronc non renflé. Feuilles opposées, sans stipules intrapétiolaires, mais toujours munies de lignes stipulâmes, générale¬ ment pourvues de domaties. Corolle sans callosités post-staminales ; lobes tordus à droite dans la préfloraison. Couronne indistincte. Filets développés ou nuis. Anthères ornées d'une callosité dorsale ; connectif généralement sans renflement antérieur. Disque développé, glabre ou rarement poilu au sommet. Carpelles et méricarpes libres ; placentas généralement ovulifères jusqu’au sommet. Graines lisses, sans bec, prolongées en rostre basilaire portant l’aigrette ; testa adhérent, glabre ou couvert de poils uniformes ; embryon blanc, jaune ou de couleur paille, à cotylédons ±: irrégulièrement plissés en long, plus longs que la radicule. Sous-tribu probablement dérivée des Beaumonliinae. Les cotylédons sont plissés en long de façon assez anarchique (Pl. VI, fig. 22-25), mais le hasard peut faire qu'ils soient çà et là pliés deux fois en S exactement comme chez les IV rightiinae où cette disposition est bien régulière. 17. FUNTUMIA Funtumia Stapf, in Proc. Linn. Soc.. 1900, p. 2. — Funlumya Barker et Dardeau, FI. Haïti (1930). p. 294, lapsu. — Funlunia Hegi, III. Fl. Mitt.- Eur.. VII (1931), p. 199. lapsu. Arbres dressés. Feuilles pourvues ou dépourvues de domaties. Sépales 1.9-4,3 mm. ; écailles alternisépales ou uniformément réparties. Corolle glabre ou pubérulente en dehors ; tube 6-9 mm., staminifère un peu au-dessous du milieu, à peine dilaté au-dessus, puis rétréci vers la gorge ; pubescence infrastaminale extrêmement dense, commençant tout près de la base du tube ; indûment post-staminal nul ou formé de 5 petites plages alternipétales Source : MNHN, Paris M. PICHON 70 faiblement pubescentes ; indûment suprastaminal nul ou réduit à 5 lignes de poils épipétales ; gorge glabre, parfois épaissie en cal ; lobes 3,5-19 X 2- 3,3 mm., glabres en dedans, sans partie involutée. Nervures staminales un peu proéminentes vers le sommet, très densément pubescentes comme le tube ; fdets subnuis ; anthères 3,1-3,7 mm., entièrement incluses, ornées d’une callosité dorsale réduite à un étroit bourrelet transversal bordant la ligne d’inserlion, à dos pubescent, à acumen terminal glabre ventralement et pubescent dorsalement ; queues un peu plus courtes que les loges. Pollen 26-38 p. Disque dialyphylle ou subdialyphylle. Ovaire glabre ou pubescent ; carpelles libres ; placentas parfois nus au sommet ; ovules en 12-20 séries de 10-14. Méricarpes libres. Graines de lvibatalia, mais « tesla entièrement couvert d'une pubérulence concolore assez lâche ; albumen mince ou d’épaisseur moyenne. — Pl. V, fig. 14 ; Pl. VI, fig. 11, 24 et 25. 3 espèces, d’Afrique tropicale, étudiées : F. africana (Benth.) Stapf, F. elaslica (Preuss) Stapf, F. latifolia (Stapf) Stapf ex Schltr. Les placentas ont été trouvés nus au sommet dans la fleur examinée de F. africana. 18. KIBATALIA Kibatalia G. Don, Gen. Syst., IV (1838), p. 86. — Hasseltia Bl., Bijdr. (1826), p. 1045 ; non H.B.K. (1825 : Flacourtiac.). — Kixia Bl., Fl. Jav. (1828), praef., p. VII ; non Kickxia Dum. (1827 : Scrophul.). — Kickxia Bl., Kumphia. IV (1848), p. 25 ; non Dumort. — Kicksia Miers, Apoc. S. Am. (1878), p. 9, lapsu. — Kyckxia H. Bn., Hist. PL, X (1891), p. 161, lapsu. — Kibataia H. Bn., ibid., p. 471, lapsu. — Paravallaris Pierre, in Bull. Soc. Linn. Paris, n. s. (1898), p. 30.— Kibatalia subgen. Paravallaris (Pierre) Woodson, in Philipp. Journ. Sci., LX (1936), p. 210. — Kibatalia subg. Eukibalalia Woodson, ibid., p. 211. — Nicksia R. Cortési, in Bull. Soc. Bot. Genève, XXXII (1941), p. 7, lapsu. Arbres ou arbrisseaux dressés. Feuilles presque toujours pourvues de doma- ties (sans domaties chez K. macrophylla). Sépales 1,3-7,2 mm. ; écailles alternisépales ou uniformément réparties. Corolle glabre en dehors ou pubes- cente sur les lobes et le haut du tube ; tube 6-35 mm., staminifère au-dessous ou au-dessus du milieu ou à la gorge, dilaté (campanulé, infondibuliforme ou subrotacé) au-dessus ou indistinctement dilaté ; induments internes nuis ou diversement développés, lâches ou moyennement denses ; gorge glabre ou poilue comme le haut du tube, parfois épaissie en cal ; lobes 5,7-65 X 2,7-20 mm., glabres ou poilus en dedans, sans partie involutée. Nervures staminales proéminentes ou non, glabres ou velues comme le tube ; fdets développés ou nuis, 0-1,05 mm., plus courts ou plus longs que la partie libre des queues, glabres ou poilus en avant ; anthères 2-7 mm., entière¬ ment incluses ou entièrement exsertes, ornées d’une grosse callosité à la base du dos, à dos glabre ou velu, à acumen terminal glabre ventralement et glabre ou velu dorsalement ; queues à peine plus longues ou à peine plus Source : MNHN, Paris Classification des échitoidées 71 courtes que les loges ; connectif parfois épaissi antérieurement entre les loges et le rélinacle. Pollen 31-47 p. Disque gamophylle, parfois poilu au sommet. Ovaire poilu ou rarement glabre ; carpelles libres ; placentas rarement nus au sommet ; ovules en 6-12 séries de 6-12 ; style parfois renflé au-dessous du sommet, plus grêle de part et d’autre. Méricarpes libres. Graines pourvues d'un rostre basilaire nu à la base ; aigrette à poils ascendants ; testa brun- orangé, mince, adhérent, glabre ou faiblement papitleux le long de la ligne médiane de la face ventrale ; albumen mince ou assez mince, généralement résistant, subcartilagineux ; cotylédons irrégulièrement plissés en long, beaucoup plus larges que la radicule, — arrondis ou très brièvement cordés à la base. — Pl. V, fig. 9-13 ; Pl. VI, fig. 9, 10 et 21-23. 18 espèces, d’Australasie (Ténassérim, Siam, Indochine, Malaisie, Sumatra, Java, Bornéo et Philippines). — Étudiées : K. taurifolia (Ridl.) Woodson. K. Maingayi (Hook. f.) Woodson, K. microphylla (Pitard) Woodson, K. macrophylla (Pierre) Woodson. h. slenopetala Merr., K. Elmeri Woodson, K. Macgregorii (Elm.) Woodson, K. arborea (Bl.) G. Don. — Vues mais non étudiées : K. gilingensis (Elm.) Woodson, K. daronensis (Elm.) Woodson, K. W'igmani (Koord.) Merrill. Non vues : K. anceps (Dunn et R. Williams) Woodson, K. luzonensis Woodson, K. borneensis (Stapf) Merrill, K. Merril- tii (Merrill) Woodson, K. Blancoi (Rolfe) Merrill, K. puberula Merrill, K. Merrilliana Woodson. Genre révisé il y a quelque temps par Woodson (22). Nous trouvons les callosités dorsales des anthères fort bien développées chez toutes les espèces, même K. taurifolia et K. Maingayi où elles ont été décrites comme rudimen¬ taires (22, p. 210). Les variations de la hauteur d’insertion des étamines ne paraissent pas pouvoir justifier le maintien du genre Paravaltaris, même comme sous-genre. En revanche, on constate que bien d’autres caractères, passés sous silence par le monographe, varient de façon concomitante, et qu’en fin de compte le genre est profondément hétérogène. Un démembrement paraît s'imposer, mais nous n’avons pu étudier assez d’espèces pour l'entreprendre. Voici, en tout cas, comment se répartissent les caractères chez les espèces étudiées : J. Calice à écailles uniformément réparties sur tout le pourtour. Nervures stami- nales proéminentes : filets plus longs que la partie libre des queues anthériennes : connectif renflé en avant et induré, glabre sur une bande médiane au-dessous du rétinacle et très densément velouté de chaque côté. Ovaire glabre ; style renflé au-dessous du sommet. [Domaties développées. Sépales ciliés sur les bords. Tube de la corolle épaissi en anneau à l’insertion des filets, entièrement glabre en dedans, à portion supérieure bien développée : lobes pubescents sur les deux faces. Anthères poilues au sommet du dos, à queues non divergentes, libres sur 0,55 mm. : callosités portées parles anthères. Disque glabre. Ovules en 6 séries de 12.1. A', arborea. 1’. Calice à écailles alternisépales. Nervures staminales non saillantes; filets au plus aussi longs que la partie libre des queues anthériennes, ou nuis ; con¬ nectif non renflé, non induré, lâchement poilu au-dessous du rétinacle. Ovaire pubescent : style sans renflement. Source : MNHN, Paris Al. PICHOtf 72 2. Tube de la corolle épaissi en anneau à l’insertion des étamines, entièrement glabre en dedans ou à indûment post-staminal développé. Anthères -h ses- siles, à queues libres sur 0,2-0,5 mm. Disque glabre. [Queues anthériennes non divergentes : callosités portées par les anthères.] 3. Sépales sans cils. Tube de la corolle à portion supérieure bien développée : lobes glabres en dehors. Ovules en 12 séries de 8. [Domaties développées. Indûment infrastaminal réduit ; indûment post-staminal développé : lobes de la corolle pubescents en dedans sauf au sommet. Anthères à dos poilu.]. K. Macgregorii. 3’. Sépales ciliés sur les bords. Tube de la corolle à portion supérieure très réduite ; lobes pubescents en dehors. Ovules en 6 séries de 6-8. 4. Domaties développées. Indûment infrastaminal réduit ou nul ; lobes de la corolle entièrement pubescents en dedans. Anthères à dos poilu. 5. Induments infrastaminal et post-staminal développés. . K. micropkylla et K. Mainguyi. 5’. Tube de la corolle glabre en dedans. K. laurifolia. 4’. Domaties absentes. Indûment infrastaminal étendu ; lobes de la corolle glabres en dedans sauf à la base. Anthères à dos glabre. [Indû¬ ment post-staminal développé.]. K. macrophylla. T. Tube de la corolle sans épaississement, à indûment post-staminal nul, ' mais à indûment suprastaminal développé. Filets distincts ; queues anthé¬ riennes libres sur 0,7-1,8 mm. Disque pubescent au sommet. [Domaties développées. Tube de la corolle à portion supérieure bien développée : indûment infrastaminal nul ; lobes glabres en dehors, glabres en dedans sauf à la base.] 6. Sépales ciliés sur les bords. Anthères poilues au sommet du dos ; queues non divergentes, libres sur 0,7 mm. ; filets plus courts que la partie libre des queues ; callosités portées par les anthères. Ovules en 6 séries de 6. . K. stenopelaUi. 6’. Sépales sans cils. Anthères à dos glabre : queues divergentes, libres sur 1,8 mm. ; filets de même longueur que la partie libre des queues ; callosités portées presque entièrement par les filets. Ovules en 12 séries de 12. . . K. Elmeri. Le connectif de K. arborea rapproche cette espèce des Beaumonliinae par son renflement et du genre Funlumia par son indûment extrêmement dense (Pl. V, fig. 13). Le style renflé rappelle un peu celui des Poltsia. Subtrib. G. Wrightiinae. Arbres ou arbrisseaux dressés ; tronc non renflé. Feuilles opposées, sans domaties ni stipules intrapétiolaires, mais munies de lignes stipulaires. Corolle sans callosités post-staminales ; lobes tordus à gauche dans la pré- floraison. Couronne développée en pièces libres, rarement (Wrighlia religiosa ) indistincte. Filets développés. Anthères sans callosité dorsale ; connectif sans renflement antérieur ou rarement ( Scleranlhera ) entièrement renflé en avant. Disque absent. Carpelles et méricarpes libres ou soudés ; placentas ovulifères jusqu’au sommet. Graines lisses, sans bec ni rostre, à aigrette basilaire ; testa non adhérent, glabre ou couvert de poils uniformes ; embryon Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DBS ÉCH1TOIDÉES rose ou lilacé, à cotylédons très régulièrement convolutés en S, presque aussi longs ou plus longs que la radicule. L’aigrette est basilaire et les cotylédons ne sont pas plans, tout comme chez les Kibalaliinae. Mais là se borne le rapprochement, et il paraît y avoir convergence plutôt que parenté réelle. 19. WRIGHTIA W'righlia R. Br., in Mem. Wern. Soc., I (1809), p. 73. — Balfouria R. Br., ibid., p. 70. — Balfuria Reichb., Consp. (1828), p. 134. — Wriglilia sect. Batninalophylon A. DC., in DG., Prodr.. VIII (1844), p. 404. Wrightea Index Kew., 411 (1894), p. 309, lapsu. W'righlia sect. Gymnowrighlia K. Sch., in Engler et Prantl, Nat. Pflanzenfam., IV. ii (1895), p. 184. W'rightia sect. Bammalophylum O. K., in Post. et O. K., Lex. (1904). p. 595. — W'rightia sect. Balfouria (R. Br.) O. K., ibid. — Piaggiaea Chiov., Fl. Soin., II (1932), p. 290? Arbres ou arbrisseaux dressés. Sépales 1-8 mm. ; écailles alternisépales. Corolle pubescente ou papilleuse en dehors au moins par places ; tube 1,4-6 mm., staminifère à la gorge, uniformément cylindrique et glabre en dedans ; gorge ±: épaissie en cal, glabre ; lobes 4,2-16 X 1,5-17 mm., papilleux en dedans au moins près des bords, tordus à gauche, sans partie involutée. Couronne presque toujours développée (manquant chez IV. religiosa), diverse¬ ment conformée, glabre ou poilue, à pièces épipélales médianes ( lorsqu’elles existent) bien distinctes des lobes, mais adnées à eux au moins à la base, à appendices latéraux en nombre variable. Nervures staminales non saillantes, glabres; filets 0,25-1,1 mm., aussi longs ou plus longs que la partie libre des queues, glabres ou rarement lâchement poilus ; anthères 3,2-11,5 mm., entièrement exsertes, à dos presque toujours poilu au moins vers le sommet (glabre chez IV. viridiflora), à acumen terminal le plus souvent poilu sur les deux faces ; queues plus longues que les loges, parfois (W. viridiflora) arrondies à l'exlrémilé. Pollen 22-40 p. Disque absent. Ovaire presque toujours glabre (pubescent vers le sommet chez VI'. anguslifolia ) ; carpelles libres ou ± largement soudés jusqu’au sommet ; ovules en 4-18 séries de 5-12. Méricarpes libres ou soudés. Graines à aigrette basilaire ; testa paille, orangé ou vert-orangé, mince ou moyen, non adhérent ; albumen mince, tendre, rose ou mauve ; embryon rose ou lilacé ; cotylédons enroulés en S, beaucoup plus larges que la radicule, profondément cordés à la base. — Pl. VI, fig. 1, 12 et 13 ; Pl. VII, fig. 1-3. 12 à 18 espèces, d’Australasie (Inde, Ceylan, Birmanie, Siam, Indochine, Yunnan, Kouang-si, Haïnan, Kouang-toung, Koueï-tchéou, Malaisie, Sumatra, Java, Timor, Philippines, Nouvelle-Guinée, Bismarck, Australie) et du Natal, probablement aussi de la Somalie et de l’Éthiopie. Liste et classification des espèces données dans une note précédente (30). Source : MNHN, Paris 74 M. PTCHON 20. WALIDDA Walidda (A. DC.) M. Pichon, in Not. Syst., XIV, sous presse. - Wrighliu seet. Walidda A. DC., in DC., Prodr., VIII (1844), p. 407. — Wrightia sect. Wallida O. K., in Post et O. K., Lex. (1904), p. 595, lapsu. Arbrisseaux dressés. Sépales 1,5-2,5 mm. ; écailles alternisépales. Corolle papilleuse-pubérulente en dehors sur les lobes ; tube 14-19 mm., staminifère à la gorge, uniformément cylindrique ; villosité infrastaminale seule développée, lâche ; gorge glabre ; lobes 9,5-19 X 4-10,5 mm., papilleux en dedans, lordus à gauche, sans partie involutée. Couronne développée, poilue en avant, dialyphylle, formée de 5 pièces épipélales médianes adnées à la base, 5 pièces alternipélaies el 10 groupes intercalaires de 2-3 pièces chacun. Nervures staminales non saillantes, poilues comme le tube ; filets 0,45 mm., plus courts que la partie libre des queues, glabres ; anthères 7 mm., entièrement exsertes, à dos glabre, à acuinen terminal poilu ventralement et glabre dorsalement ; queues de même longueur que les loges. Pollen 30-43 p.. Disque absent. Ovaire glabre ; carpelles libres ; ovules et placentas mal vus. Méri- carpes libres. Graines de Wrightia, à lesta orangé, moyen, et à albumen et embryon rose-saumon. — Pl. VI, fig. 2. 1 espèce, de Ceylan, étudiée : VI'. antidysenlerica (L.) M. Pichon. 21. SCLERANTHERA Scleranlliera M. Pichon, in Not. Syst., XIV, sous presse. Arbrisseaux dressés. Sépales 1,8-3,5 mm. ; écailles alternisépales. Corolle glabre ou papilleuse en dehors ; tube 8-14,2 mm., staminifère bien au-dessous du milieu, dilaté (campanulé) au-dessus, entièrement glabre en dedans ; gorge épaissie en cal, glabre ; lobes 9,5-22 X 5-10 mm., glabres en dedans, tordus à gauche, sans partie involutée. Couronne développée, glabre, gamo- phylle, formée de 5 pièces épipélales médianes ou de 10 pièces épipélales gémi¬ nées, bien distinctes des lobes mais adnées à eux jusqu'au sommet. Nervures staminales non saillantes, glabres ; filets 0,5 mm., aussi longs ou un peu plus longs que la partie libre des queues, glabres ; anthères 3,5-7,3 mm., entièrement incluses, à dos poilu, à acumen terminal poilu sur les deux faces ; queues plus longues que les loges, arrondies à l’exlrémité ; connectif à partie antérieure découverte fortement épaissie el indurée en entier. Pollen 26-44 p. Disque absent. Ovaire glabre ; carpelles libres ; ovules en 8 séries de 7. Méricarpes libres. Graines de Wrightia, à lesta jaune ou orangé, moyen, à albumen crème ou rosé et à embryon d'un rose pâle. Pi.. VI, fig. 3. 2 espèces, de Malaisie, du Siam et de l’Indochine. - Étudiée : S. cambo- diensis (Pierre) M. Pichon. — Non vue : S. dubia (Sims) M. Pichon. La couleur de l'albumen varie du rose-saumon au blanc laiteux chez l’espèce étudiée, alors qu’elle parait être constamment rosée dans les genres voisins. Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION T)ES ÉCHITOIDÉES 22. PLEIOCERAS Pleioceras II. lin., in Bull. Soc. Linn. Paris, I (1888), p. 759. -- Plioceras O. K., in Post et O. K., Lex. (1904), p. 448. Arbrisseaux dressés. Sépales 1-2,1 mm., écailles alternisépales. Corolle papilleuse en dehors au moins sur les lobes ; tube 2-5,5 mm., staminifère à la gorge, uniformément cylindrique, glabre en dedans sauf à la gorge ; gorge pubescente ; lobes 2,5-5,8 x 1,2-1,8 mm., papilleux en dedans, tordus à gauche, sans partie involutée. Couronne développée, dialyphylle, formée de 5 pièces épi pétales médianes non adnées, glabres ou poilues, 5 pièces allerni- pétales glabres ou poilues pouvant manquer el 10 groupes intercalaires tou¬ jours glabres de 1-3 pièces chacun. Nervures staminales saillantes, poilues vers le haut ; filets 1,1-1,6 mm., plus longs que la partie libre des queues, lâchement poilus en avant ; anthères 1,5-2,8 mm., entièrement exsertes, à dos glabre ou poilu vers le sommet, à acumen glabre ou poilu sur les deux faces ; queues beaucoup plus longues que les loges. Pollen 23-40 u. Disque absent. Ovaire glabre ; carpelles libres ; ovules en 8-16 séries de 8-16. Méri- carpes libres. Graines à aigrelle basilaire, formée de poils récurvés vers le haut ; testa brun, épais, non adhérent, couvert de longs poils blanchâtres ; albumen mince, tendre, brun-rose ; embryon rose-lilacé ; cotylédons enroulés en S, beaucoup plus larges que la radicule, profondément cordés à la base. — Pl. VI, fig. 4 et 14. 5 espèces, d'Afrique tropicale occidentale. — Étudiées : P. Afzelii (K. Sch.) Stapf, P. Barteri H. Bn., P. Zenkeri Stapf, P. Whylei Stapf. — Non vue : P. Gillelii Stapf. La structure des fleurs présente avec celle des Pollsia une série de conver¬ gences très remarquables (forme des anthères, de la clavoncule, etc.). Les écailles du calice manquaient dans la fleur analysée de P. Zenkeri (anomalie ?). Les poils insérés à l’extrémité inférieure de la graine diffèrent des poils de l’indument général par leur forme récurvée vers le haut ; nous croyons donc, contrairement à Stapf (9, p. 165), pouvoir considérer les premiers comme formant une aigrette, homologue de celle des Wrighlia. Subtrib. IL Malouetiinae. Arbres ou arbrisseaux dressés ; tronc non renflé. Feuilles opposées, pour¬ vues de domaties, sans stipules intrapétiolaires, mais munies de lignes stipu¬ lâmes. Corolle ornée de callosités post-staminales glabres : développées ; lobes tordus à droite dans la préfloraison. Couronne indistincte. Filets développés ou nuis. Anthères sans callosité dorsale ; connectif sans renfle¬ ment antérieur. Disque développé, glabre. Carpelles et méricarpes libres ; placentas ovulifères jusqu’au sommet. Graines lisses, sans bec ni rostre ni aigrette ; testa adhérent, glabre ou couvert de poils uniformes ; embryon jaune, à cotylédons irrégulièrement plissés en long, plus longs que la radicule. Source : MNHN, Paris [. PK'HON 23. MALOUETIA Malouelia A. DC., in DU., Prodr., VIII (1844), p. 378. Itobbia A. UC... ibid., p. 444. Malhouelia Stapf, in Dyer, Fl. Trop» Air.. VI, i (1904). p. 609, lapsu. Malonelia Matsum.. Index Fl. Japon., II (1912). p. 507, lapsu. Arbres ou arbrisseaux dressés. Feuilles pourvues (le doinalies. Sépales 0,7-5 mm. ; écailles alternisépales. Corolle glabre en dehors ou pubescente sur les lobes ; tube 4-20 mm., staminifère au-dessous ou au-dessus du milieu ou presque à la gorge. - dilaté (campanulé ou ovoïde) au-dessus, rétréci ou non vers la gorge ; indûment infrastaminal nul, ou réduit à des papilles éparses, ou formé d'une villosité lâche commençant parfois loul près de la base du lube ; indûment post-staminal nul ; indûment suprastaminal formé d’une villosité de densité moyenne, parfois réduite à une pubescence très courte ou développée seulement par places ; callosités posl-slaminales déve¬ loppées (parfois très peu distinctes ), glabres , alternipélales, squamiformes ou adnées ( parfois entièrement) au lube de la corolle ; gorge velue ou pubéru- lente comme le haut du Lube ; lobes 4.5-23 X 1,2-7 mm., velus ou papilieux en dedans au moins vers la base, sans partie involutée. Nervures staminales non saillantes, glabres ou velues ; filets développés ou nuis. 0-0,5 mm., plus courts que la partie libre des queues, velus en avant ; anthères 1,8-5 mm., entièrement exsertes ou entièrement incluses, à dos glabre ou velu, à acumen terminal glabre ventralement, glabre ou velu dorsalement ; queues jusqu’à 2 fois plus longues ou jusqu'à 3 fois / 2 plus courtes que les loges. Pollen 22-50 p. Disque dialyphylle ou dr gamophylle. Ovaire pubescent ou rarement glabre ; carpelles libres ; ovules en 2-6 séries de 3-8- Méricarpes libres. Graines à dos cannelé, sans aigrelle ; testa brun-jaune ou brun-orangé, assez épais, adhérent, glabre ou couvert de poils blanchâtres parfois très longs ; albumen d'épaisseur moyenne, assez résistant, subcartilagineux ; cotylédons un peu plissés en long, beaucoup plus larges que la radicule, arrondis à la base. — Pl. V. fiu. 15-16 ; Pl. VI, fig. 15 et 26. 25 espèces, 23 d’Amérique tropicale continentale et de St-Vincent et 2 d’Afrique tropicale occidentale et centrale. L’indument infrastaminal manque chez les M. Tamuquarina , furfuracea et glandulifera ; chez les autres espèces étudiées, il est développé à des degrés divers, les extrêmes étant M. cubana (où il s’étend presque jusqu’à la base du tube de la corolle) et M. gualemalensis (où il est relégué au niveau des queues anthériennes) ; il est quelquefois (chez M. lala notamment) nettement localisé sur les nervures staminales. Woodson (19. p. 257-259) émet l’hypothèse que les callosités post- staminales des Malouelia pourraient correspondre à un cal continu plus ou moins déformé et morcelé par la dessiccation en herbier. Cette hypothèse n’est pas confirmée parnos analyses, qui nous ont montré 5 callosités toujours séparées chez les Malouelia. et. au contraire, un cal toujours continu chez Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDIÎHS 7? des genres tels que Preslonia, Rhodoc-alyx et Lauberlia. Les callosités des Malouetia sont généralement proéminentes, mais adnées dorsalement au tube de la corolle ; elles sont sublibres chez M. ylandulifera ; elles sont au contraire très peu apparentes et réduites à de simples lobations du tube (1) chez M. amplexicaulis et M. gracilis. Tous les passages existent entre anthères sessiles et anthères portées par des filets toujours extrêmement courts. La longueur des queues est généralement peu différente de celle des loges pollinifères ; par exception, les queues sont 1 fois % plus longues que les loges chez M. virescens et 3 fois à 3 fois /i plus courtes que les loges chez M. glanduli/era et M. gracilis. Les ovules ont été trouvés disposés en 2 rangs de 3 chez M. ceslroides, en 2 rangs de 4 chez M. amplexicaulis et M. virescens. en 6 rangs de 8 chez M. glanduli/era, en 4 rangs de 4 partout ailleurs. 2 sections : Sect. 1. Tomaiosperma A. DC.. in DC., Prodr., VIII (1844), p. 378. - Gen. Malouelia A. DC. — Gen. Robbia A. DC. Malouelia sect. Tama- quarinae Woodson, in Ann. Mo. Bot. Gard.. XXII (1935). p. 240. — Malouelia sect. Graciles Woodson, ibid., p. 263. Graines de 3,5-45 mm. de long, brièvement atténuées aux deux extrémités. 23 espèces, d’Amérique tropicale. — Étudiées : M. cubana A. DC., M. lala Mgf., M. ceslroides (Xees) M.-Arg., M. arborea (Vell.) Miers, M. Duckei Mgf., M. Tamaquarina (Aubl.) A. DC.. M. furjuracea Spruce ex M.-Arg., M. glandulifera Miers, M. amplexicaulis M.-Arg., M. gracilis (Benth.) A. DC., M. virescens Spruce ex M.-Arg., M. nilida Spruce ex M.-Arg., M. gualemalensis (M.-Arg.) Standl. — Vue mais non étudiée : M. Schomburgki M.-Arg. — Non vues : .V/. flavescens M.-Arg., M. Cualrecasalis Woodson, M. Mexiae Woodson, M. pubescens Mgf., M. peruviana Woodson, M. Killipii Woodson. M. gracillima Woodson. M. Quadricasarum Woodson, M. parvifolia Woodson. Les «sections» de Woodson. fondées sur la hauteur d’insertion des éta¬ mines, ont la même valeur que les « sous-genres » correspondants du genre Kibalalia. Ce sont pour nous des séries. Sect. 2. Oxytosperma A. DC., in DC., Prodr.. VIII (1844), p. 380. Graines de 47-50 mm. de long, longuement atténuées aux deux extrémités, surtout au sommet. 2 espèces, d’Afrique tropicale, occidentale et centrale. — Étudiée : M. Heudelolii A. DC. — Non vue : M. Bequaerliana Woodson. Subtrih. I. Adeniinae. Arbres ou arbrisseaux dressés ; tronc fortement renflé. Feuilles spiralées, sans aucun appareil stipulaire, sans domaties. Corolle sans callosités post- (1) Plus que par leur forme, elles tranchent ici par leur glabriété sur le fond pubescent du tube. Source : MNHN, Paris ,\r. PK'HON sfcaminales ; lobes tordus à droite dans la préfloraison. Couronne développée en pièces libres. Filets développés. Anthères sans callosité dorsale ; connectif sans renflement antérieur. Disque absent. Carpelles et méricarpes libres ; placentas généralement ovulifères jusqu'au sommet. Graines lisses, sans bec ni rostre, à aigrette apicale ; testa adhérent, couvert de poils à nodosités brunes ; embryon (non vu)..., à cotylédons convolutés, beaucoup plus courts que la radicule. 24. ADENIUM Adenium R. et Sch., Syst., IV (1819), p. 35. - - Adenum G. Don, Gen. Syst., IV (1837), p. 80. — Idaneum O. K., in Post et O. K., Lex. (1904), j). 296. Arbres ou arbrisseaux dressés. Tronc el rameaux renflés-charnus, à écorce lâche el facile à délacher. Feuilles spiralées, sans aucun appareil slipulaire. Sépales 4-13 mm. ; écailles alternisépales ou milles. Corolle velue en dehors ; tube 16-39 mm., staminifère au-dessous du milieu, dilaté (campanulé ou campanulé-infondibuliforme) au-dessus, non rétréci vers la gorge ; induments infrastaminal et post-staminal nuis ; indûment suprastaminal nul ou très lâche, épars ou relégué sur les nervures épipétales ; gorge glabre ; lobes 8-34 x 7-26 mm., glabres en dedans, à côté recouvert dilaté et légèrement involuté. Couronne de Strophanthus, à parties libres en forme de lobules glabres ou pubescenls. Nervures staminales non ou peu saillantes, velues ; filets 0,5-1,5 mm., un peu plus courts ou un peu plus longs que la partie libre des queues, velus en avant ; anthères 4,2-6,5 mm. (sans l’appendice), entièrement incluses ou à appendice seul exsert, à dos velu, à acumen terminal développé en appendice caudiforme démesuré, velu sur les deux faces ; queues un peu plus courtes ou un peu plus longues que les loges. Pollen 27-45 p. Disque absent. Ovaire glabre ou à quelques poils épars ; placentas parfois nus au sommel ; carpelles libres ; ovules en 10-36 séries de 5-18. Méricarpes libres. Graines à testa brun, mince, adhérent, couvert de poils courts el marqués de nodosités brunes sur fond incolore ; albumen (non vu) mince... ; cotylédons (non vus) convolutés, beaucoup plus larges et beaucoup plus courts que la radicule... (Stapf, 9, p. 226). — Pl. VI, fig. 5 et 16. 7-9 espèces, d’Afrique tropicale et australe et d’Arabie. — ÉLudiées : A. multiflorum Klotz., A. obesum (Forsk.) R. et Sch., A. somalense Balf. f. — Non vues : A. Boehmianum Schinz, A. swazicum Stapf (peut-être synonyme de la précédente), A. Iricholepis Chiov. (peut-être synonyme dVl. obesum), A. micranlhnm Stapf, A. socolranum Vierh., A. Lugardi N. E. Br. La forme des feuilles, leur indûment, leur stade de développement au moment de la floraison et la forme des lobes de la corolle paraissent être des caractères très variables et sans valeur spécifique. Pour nous, les A. Honghel A. DC., coëtaneum Stapf, speciosum Fenzl et arabicum Balf. f. sont des A. obesum et VA. oleifolium Stapf est un .4. somalense. Il est possible que d’autres espèces soient amenées à disparaître. Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉOHITOIDÉES Les trois espèces étudiées se reconnaissent aux caractères suivants : A. muUiflorum. — Limbes obovales. Calice pourvu d'écailles alternisépales. Indûment suprastaminal formé de poils épars, courts, non glanduleux, sans tête ; lobes de la corolle 30-34 x 22-26 mm. Ovules en 36 séries de 18. A. obesum. — Limbes obovales ou oblongs. Calice sans écailles. Indûment suprastaminal formé de poils longs, capités-glanduleux, relégués sur les nervures épipétales ; lobes de la corolle 13-27 X 10-23 mm. Ovules en 10- 18 séries de 5-12. A. somalense. — Limbes linéaires. Calice et indûment suprastaminal du précédent ; lobes de la corolle 8-13 x 7-12 mm. Ovules en 12 séries de 8. Contrairement à Balfour (3, p. 161-162), nous ne voyons pas de diffé¬ rence dans l’indument infrastaminal des A. obesum et Honghel. TRIBU DES ECDYSANTHÉRÉES Tribu caractérisée par le rétinacle formé d’un auvent de poils ressemblant à celui des Parsonsiées, mais surmonté d’une crête verticale glabre également fonctionnelle et qui rejoint la base des loges pollinifères. L’auvent manque dans les genres Haplophandra et Formosia, où le rétinacle se réduit à une crête, d’ailleurs fonctionnelle seulement au sommet chez Formosia (Pl. VIII, fig. 1 et 3). Dans les genres où elles existent, les écailles du calice sont alternisépales et généralement isolées, rarement en groupes de 2 ou 3. Elles ont été trou¬ vées multipliées et disséminées sur toute la largeur des sépales dans une fleur de Parabarium Handelianum. La hauteur des lobes de la corolle chiffrée dans les diagnoses des genres ne comprend jamais l’appendice lorsqu’il existe, même s’il est oblique et ascendant. La longueur des fdets, d’ordinaire assez fixe dans un même genre d’Apo- cynacées, varie d’une façon remarquable chez certains genres d’Ecdysan- thérées, notamment chez les Parabarium. Par convention, le niveau d’insertion des étamines donné dans les descriptions n’est ramené au niveau de la base des anthères que lorsque les filets sont plus courts que la partie libre des queues anthériennes ; quand ils sont plus longs, il désigne le véri¬ table niveau d’insertion des fdets sur le tube de la corolle. Les filets, ainsi que la partie de la face antérieure du connectif située au-dessous du réti- nacle, sont plus ou moins pubérulents ou velus en avant dans toute la tribu. Dans tous les groupes de l’ancien monde et dans le genre Apocynum, les filets sont plus ou moins dilatés à la base et reliés entre eux par un épaississe¬ ment du tube de la corolle plus ou moins net. Les carpelles et les follicules sont toujours libres. La clef des genres a été donnée dans une note préliminaire 33 . Source : MNHN, Paris M. PIC'HOX LISTE DES GENRES EXCEPTIONNELS Port généralement lianoïde et ligneux ; herbacé, dressé et rhizomateux chez Apocynum, Trachomilum et Poacynum. Feuilles généralement toutes opposées ; normalement en partie décalées (subopposées) chez Trachomilum ; toutes ou presque toutes alternes chez Poacynum. Feuilles généralement sans domaties ; pourvues de domaties chez la plupart des Parabarium, Chavannesia lorulosa, Ecdysanlhera, Parameriopsis et Aganonerion. Gaines stipulaires généralement sans appendices ; développées en stipules intrapétiolaires chez Odonladenia sect. Anisolobus (stipules courtes, denli- formes) et chez Periclenia (stipules très longues, filiformes). Limbes généralement entiers ; bordés de denticules glanduleux chez Trachomilum et Poacynum. Limbes à nervation secondaire généralement obliquement ascendante ou parfois invisible ; subtransversale, presque horizontale, chez Clegliornia, Giadotrum, quelques Odonladenia et beaucoup d’Anodendron. Cvmes généralement dichasiales ; monochasiales chez quelques Odonla¬ denia (bostrichoïdes). chez Trachomilum (unipares) et chez Poacynum (bostrichoïdes). Inflorescences généralement courtes ou larges, non racémiformes ; étroites et allongées, racémiformes, chez beaucoup d’exemplaires à'Aganonerion, chez Ixodonerium et chez Papuechiles Aambe. Calice généralement pourvu d’écailles alternisépales ; sans écailles chez Parabarium spp., Xylinabaria, la plupart des Chavannesia, Apocynum. Trachomilum, Poacynum, et anormalement chez les Secondatia. Tube de la corolle généralement cylindrique, urcéolé. campanule ou infondibuliforme, non ou assez peu évasé ; beaucoup plus évasé, presque patelliforme, chez Poacynum. Tube de la corolle à nervures staminales généralement non ou à peine proéminentes, au moins vers la base : fortement saillantes en dedans sur toute leur longueur chez Papuechites. Tube de la corolle généralement sans épaississements internes, en dehors de celui qui relie très fréquemment entre eux les filets au niveau de leur insertion ; orné de callosités transversales alternipétales (post-staminales) chez Urceola (callosités situées au niveau des loges anthériennes), Parame- riopsis (id.), Ixodonerium (au niveau du sommet des filets) et Papuechiles (immédiatement derrière l'insertion des filets) ; orné de callosités épipétales (interstaminales) en forme de V renversé chez Apocynum (le sommet du V peu proéminent), Trachomilum (id.) et Poacynum (le sommet du V forte¬ ment saillant en corne), le sommet du V pouvant se prolonger en une côte verticale épipétale ; orné de côtes verticales épipétales (interstaminales) sans callosité en V renversé chez Ixodonerium et Papuechiles ; orné de Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉOHITOIDÉES 81 côtes verticales alternipétales (post-staminales) chez quelques Odonladenia et quelques Anodendron. Lobes de la corolle ordinairement tordus à droite dans la préfloraison ; tordus à gauche chez Parameriopsis ; quinconciaux chez Urceola et chez Chavannesia lucida ; valvaires chez les autres Chavannesia. Corolle à indûment interne généralement nul ou formé de poils filiformes ; formé de poils larges et plats, subspatulés, chez Anodendron et Formosia. Couronne généralement indistincte, sans parties libres ; développée en rebord libre et continu chez Ixodonerium (entière) et Papuechiles (5-lobée). Anthères presque toujours sans appendice dorsal ; ornées d’une gibbosité dorsale médiane chez Poacynum. Anthères à queues généralement étroites ; fortement dilatées chez Ixodo- nerium et Papuechites, souvent un peu dilatées chez Trachomilum et Poa¬ cynum. Anthères généralement à queues un peu plus longues ou jusqu’à 2 fois plus courtes que les loges et à rétinacle formé d’une crête verticale fonction¬ nelle jusqu’à la base et d’un auvent développé au moins sur les côtés ; à queues 3-4 fois plus courtes que les loges et à rétinacle sans auvent chez Haplophandra (crête rétinaculaire encore fonctionnelle presque jusqu’à la base) et chez Formosia (crête rétinaculaire fonctionnelle au sommet seulement). Grains de pollen généralement tous isolés ; groupés en tétrades (souvent accompagnées de triades, de dyades et de grains isolés) chez Apocynum, Trachomilum et Poacynum. Disque généralement gamophylle ; dialyphylle ou subdialyphylle chez Apocynum et Trachomilum. Disque presque toujours glabre ; pubérulent au sommet chez Periclenia (et aussi, selon Markgraf, chez Papuechites Wariana). Style presque toujours non ou brièvement renflé ou épaissi vers le sommet ; longuement renflé en forme de bouteille renversée chez Formosia. Clavoncule presque toujours ± dilatée vers la base ou plus large à la base qu’au sommet ; parfaitement cylindrique chez Periclenia. Follicules généralement sessiles et non ou faiblement toruleux (à étrangle¬ ments peu marqués) ; stipités mais non toruleux chez Xylinabaria ; stipités et très fortement toruleux (formés d’articles renflés très courts séparés par de longs stipes grêles) chez Parameriopsis. Graines généralement sans rostre ; rostrées chez Anodendron et Papue¬ chiles. Graines à face ventrale ordinairement bombée ou faiblement déprimée ; à excavation probablement profonde chez Parameriopsis (graines non vues). Subtrib. A. Urceolinae. Lianes ligneuses. Feuilles à nervation secondaire oblique. Galice avec ou sans écailles. Tube de la corolle sans appendices internes ou orné de Mémoire» du Muséum, Botanique, t. I. 10 décembre 1950. 6 Source : MNHN, Paris M. PICHON 82 'callosités transversales alternipétales situées au niveau des loges anthé- riennes ; indûment interne formé de poils filiformes ; lobes non obliques (mais souvent appendieulés du côté recouvert). Couronne indistincte. Anthères 0,75-3,2 mm., à dos glabre ou faiblement pubérulent, à queues étroites. Grains de pollen isolés. Ovaire 0,25-0,75 mm., tronqué ou arrondi au sommet, pubescent ; carpelles à 4-32 ovules 2-6-sériés. Clavoncule 0,15- 0,45 mm. Graines sans rostre. 8,8-20,5 mm. ; testa pubescent au moins par places, grossièrement alvéolé. —- Australasie. Groupe extrêmement homogène et dont les genres ne se distinguent que par des détails infimes. I. PARABARIUM Parabarium Pierre ex Spire, Contrib. Ét. Apoc. (1905), p. 9. Feuilles souvent ( non constamment) pourvues de domalies. Sépales 0,5- 2,5 mm. ; écailles parfois absentes. Corolle glabre en dehors, ou poilue seule¬ ment par places ; tube 0,75-1,8 mm., staminifère à 0,2-0,5 mm. de la base ; indûment post-staminal développé, uniforme ou réduit à 5 bandes ou brosses épipétales ; indûment suprastaminal développé, uniforme au moins à la gorge ; lobes 0,5-1,25 mm., pubérulènts en dedans au moins vers la base, relativement larges, fortement dissymétriques, à côté recouvert dilaté en appendice involuté dans le bouton. Anthères 0,8-1,2 mm., glabres dorsale- ment ; fdets un peu plus courts ou un peu plus longs que la partie libre des queues, rarement beaucoup plus longs (P. Diu-do ) ou au contraire subnuis (P. Quintareti). Pollen ± globuleux, 11-23 p. Disque nettement plus court que l’ovaire. Ovaire 0,25-0,65 mm., cylindrique, - tronqué au sommet, pubescent sur le dessus ; 6-18 ovules en 4 (anormalement 6) séries de 2-5 ; clavoncule 0,2-0,45 mm. Graines 12-20,5 X 3,5-6,5 mm. ; testa pubescent, grossièrement alvéolé ; cotylédons étroits ou assez larges. — Pl. VII, fig..4-5 ; Pl. VIII, fig. 9 et 19. 15 espèces, d’Asie tropicale orientale (Sikkim, Assam, Birmanie, Malaisie, Siam, Indochine, Kouang-si. Kouang-toung, Haïnan) (1). — Étudiées : P. Quintareli (Pierre) Pierre ex Spire, P. velulinum Pitard, P. Tournieri (Pierre) Pierre ex Spire, P. lalifolium Pierre ex Spire, P. Langbiani (Vernet) M. Pichon, P. Diu-do Dub. et Eberh., P. micranlhum (Wall.) Pierre ex Spire, P. cambodiense (Pierre) Pierre ex Spire, P. hainanense Tsiang, P. Hande- lianum Tsiang. — Vues mais non étudiées : P. Chevalieri Pitard, P. lineari- carpum (Pierre) M. Pichon, P. Hookeri Pierre. — Non vues : P. Chunianum Tsiang, P. Huailingii Chun et Tsiang. Le calice a été trouvé sans écailles chez P. Tournieri et P. hainanense. Il existe, chez P. Ouinlareli, des rudiments de callosités transversales alter¬ nipétales (post-staminales), analogues à celles des Urceola et des Parame- (X) La référence « Bornéo » donnée par Tsiang [in Smiyatsenia, II (1934), p. 1X8] parait inexacte. Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÊES riopsis, mais moins développées. L’appendice involuté des lobes de la corolle est minuscule chez P. Diu-do. Une révision du genre serait souhaitable. Le type de P. Spireanum Pierre ex Spire (Spire 20) est un Xylinabariopsis napeensis (Ichnocarpée), et les autres échantillons rapportés à cette espèce sont des Parabarium micranthum. 2. XYLINABARIA Xylinabaria Pierre, in Bull. Soc. Linn. Paris, nlle sér. (1898), p. 26. Sépales 0,4-1,2 mm. ; écailles absentes. Corolle entièrement pubescente en dehors ; tube 0,9-1,15 mm., staminifère à 0,2-0,25 mm. de la base ; indû¬ ment post-staminal développé, uniforme ou réduit à 5 bandes épipétales ; indûment suprastaminal développé et uniforme, ou nul ; lobes 0,5-1,3 mm., glabres en dedans, relativement larges, subsymétriques, sans appendice, non involutés. Anthères 0,75-1 mm., glabres dorsalement ; filets un peu plus courts ou un peu plus longs que la partie libre des queues. Pollen ± globuleux, 16-21 p. Disque â peine ou nettement plus court que l’ovaire. Ovaire 0,3-0,4 mm., cylindrique, tronqué au sommet, pubescent sur le dessus ; 4-14 ovules, en 2-4 séries de 2-4 ; clavoncule 0,2-0,25 mm. Follicules rétrécis en slipe à la base. Graines 9 X 3,8 mm., de Parabarium ; cotylédons assez étroits. — Pl. VII, fig. 6 ; Pl. VIII, fig. 10. 5 espèces, d’Australasie, pouvant se grouper en trois sections : Sect. 1. Birmaria nov. Corollae lobi 1,3 mm. longi. Discus integer, ovario fere aequialtus. Ovula 4-seriata. 1 espèce, de Birmanie, étudiée : A', esculenla (Wall.) Pierre ex Spire. Sect. 2. Javaria nov. Corollae lobi 0,5-0,6 mm. longi. Discus integer, ovario fere aequialtus. Ovula 2-seriata. 2 espèces, de Java, étudiées : X. Koordersii Pierre ex Koord.-Schum., X. bantamensis Pierre. Sect. 3. Indosinaria nov. Corollae lobi 0,55-0,65 mm. longi. Discus 5-dentatus, ovario multo brevior. Ovula 2-seriata. 2 espèces, d’Indochine et du Siam. — Étudiée : X. minuliflora Pierre. — Vue mais non étudiée : X. Spirei Pierre ex Spire. 3. CHAVANNESIA Chavannesia A. DC., in DC., Prodr., VIII (1844), p. 444. — Chavanesia Miers, Apoc. S. Am. (1878), p. 10, lapsu. — Urceola sect. Dillormos Hook. f., Fl. Brit. Ind., III (1882), p. 659. — Urceola sect. Dillormus K. Sch., in Engler et Prantl, Nat. Pilanzenfam., IV, ii (1895), p. 163. Feuilles rarement (C. torulosa) pourvues de domalies. Sépales 0,8-1,5 mm. ; écailles généralement absentes. Corolle pubescente ou rarement glabre en dehors ; tube 0,8-2,3 mm., staminifère à 0,2-0,45 mm. de la base ; indûment Source : MNHN, Paris M. PICHON post-staminal développé, réduit à 5 bandes ou brosses épipétales ou rarement ( C. philippinensis) uniforme ; indûment suprastaminal nul ou peu diffé¬ rencié, faisant suite à l'indument post-staminal et réduit comme lui à 5 bandes épipétales ou rarement uniforme ; lobes 0,4-1 mm., glabres ou pubescents en dedans, rfc larges, valvaires ou rarement (C. lucida) quinconciaux dans le bouton, ± symétriques, sans appendice, non involutés. Anthères 1-1,4 mm., glabres dorsalement ; filets un peu ou beaucoup plus longs que la partie libre des queues. Pollen r 1 : globuleux ou rarement en partie allongé, 16-27 p. Disque presque aussi haut ou un peu plus haut que l’ovaire. Ovaire 0.4- 0,6 mm., cylindrique, : : tronqué au sommet, pubescent sur le dessus ; 6-18 ovules, en 4 séries de 2-5 ; clavoncule 0,15-0,3 mm. Graines 8,8-14 x 2,2-5 mm., de Parabarium. — Pl. VII, fig. 7 ; Pl. VIII, fig. 20-21. 9-13 espèces, de Malaisie, de l’Insulinde (Sumatra, Java et Bornéo) et des Philippines. — Étudiées : C. lucida (Wall.) A. DG., C. brachysepala (Hook. f.) M. Pichon, C. torulosa (Ilook. f.) M. Pichon, C. monlana (M. R. Henderson) M. Pichon, C. javanica Miq., C. philippinensis (Merrill) M. Pichon, C. imberbis (Elm.) M. Pichon. — Non vues : Urceola reliculala King et Gamble, Urceola pilosa Boerl. — Douteuse, vue mais non étudiée : Urceola laevis (Elm.) Merrill. — Douteuses, non vues : Urceola Maingayi Hook. f., Urceola malaccensis Hook. f., Urceola '? acule-acuminala Boerl. Le calice a été trouvé pourvu d’écailles chez C. philippinensis. Par ce caractère et par son indûment post-staminal et suprastaminal uniforme, cette espèce paraît faire la transition aux genres voisins. Les pétales ne sont jamais indupliqués, contrairement à ce qu’indiquent bon nombre de descrip¬ tions ; ils sont généralement valvaires, mais, par une exception curieuse dans la famille, ils sont quinconciaux chez U. lucida (caractère bien cons¬ tant : plusieurs numéros analysés). Les espèces qualifiées de « douteuses » sont peut-être des Urceola. 4. URCEOLA Urceola Roxb., in Asiat. Research., V (1798), p. 169, nom. conserv. ; non Vand. (1788 : quid ?). — Urceola sect. « Urceola proper » Hook. f., Fl. Brit. Ind., III (1882), p. 657. — Urceola sect. Euurceola K. Sch., in Engler et Prantl, Nat. Pflanzenfam., IV, n (1895), p. 163. — Uricola Boerl., Fl. Ned. Ind., II, ii (1899), p. 348, lapsu. — Urceola sect. Urceola (Roxb.) O. K., in Post et O. K., Lex. (1904), p. 581. Sépales 3-4,5 mm. Corolle entièrement pubescente en dehors ; tube 1,5- 2,2 mm., staminifère à 0,35 mm. de la base ; indûment post-staminal déve¬ loppé, réduit à 5 plages épipétales ; indûment suprastaminal nul ; callosités posl-staminales développées, transversales, situées au niveau des loges anlhé- riennes ; lobes ± 1,2 mm., pubérulents en dedans vers le sommet, assez larges, quinconciaux dans le boulon, subsymétriques, sans appendice, non involutés. Anthères 1,6 mm., glabres dorsalement ; filets à peine plus longs que la partie libre des queues. Pollen subglobuleux. 13-21 p. Disque à peine Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÉES 85 plus court que l’ovaire. Ovaire 0,55 mm., cylindrique, ± tronqué au sommet, pubescent en dessus ; 23-28 ovules, en 6 séries de 4-5 ; clavoncule 0,15-0,2 mm. Graines (non vues) et cotylédons (étroits) de Parabarium. 1-2 espèces, de Malaisie et de Sumatra. — Étudiée : U. elaslica Roxb. — Non vue, douteuse : U. longisepala Merrill. Cette dernière est peut-être un Chauannesia. 5. ECDYSANTHERA Ecdysanlhera Hook. et Arn., Bot. Beech. Voy. (1836), p. 198. — Ecsydan- tliera Miers, Apoc. S. Am. (1878), p. 10, lapsu. Feuilles pourvues de domalies. Sépales 0,8-1,4 mm. Corolle pubérulente en dehors par places ; tube 1,2-1,8 mm., staminifère à 0,3-0,45 mm. de la base ; induments post-staminal et suprastaminal développés, uniformes ; lobes 1,5-2,2 mm., pubescents en dedans, relativement larges, subsymétriques, sans appendice, non involutés. Anthères 1,5-1,65 mm., très brièvement pubérulentes (subpapilleuses) le long de la ligne médiane du dos dans la moitié supérieure ; fdets un peu plus courts que la partie libre des queues. Pollen globuleux, 20-23 p.. Disque aussi haut que l’ovaire. Ovaire 0,35 mm., cylindrique, --- tronqué au sommet, pubescent sur le dessus ; ± 20 ovules, en 6 séries de 4 ; clavoncule 0,4 mm. Graines (vues stériles) et cotylédons (étroits) de Parabarium. — Pl. VII, fig. 8. 1-6 espèces, d’Australasie (Assam, Birmanie, Siam, Indochine, Chine du S., Haïnan, Formose, Malaisie, Sumatra, Java, Bornéo). -— Étudiée : E. rosea Hook. et Arn. Vue mais non étudiée, douteuse : E. ulilis Hayala et Kawakami. — Non vues, douteuses : E. mulliflora King et Gamble, E. myrlifolia (Miq.) K. Sch., E. densiflora (Bl.) Miq., E. rubescens (Teijsm. et Binn.) Boerl. La description est faite sur l’£. rosea. 11 est fort possible que le genre soit monotypique et que les autres espèces soient à répartir dans les autres genres d’Urceolinae. 6. PARAMERIOPSIS Parameriopsis M. Pichon, in Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2 e sér., XX (1948), p. 299. Feuilles pourvues de domalies. Sépales 0,7-1,5 mm. Corolle entièrement pubescente en dehors ; tube 1,3-2,7 mm., staminifère à 0,3-0,55 mm. de la base ; indûment post-staminal développé, réduit à 5 brosses épipétales ; indûment suprastaminal développé et uniforme ou nul ; callosités posl- slaminales développées, transversales, situées au niveau des loges anlhériennes ; lobes 1,4-2,1 mm., glabres en dedans, relativement larges, lordus à gauche dans le boulon, fortement dissymétriques, à côté recouvert dilaté en grand appendice involuté dans le bouton. Anthères 1,3-1,35 mm., glabres dorsale-- ment ; filets de même longueur ou nettement plus longs que la partie libre des queues. Pollen globuleux ou en partie allongé, 18-28 p.. Disque aussi Source : MNHN, Paris M. PXCHON 86 haut que l’ovaire. Ovaire 0,4-0,5 mm., cylindrique, zk tronqué au sommet, pubescent sur le dessus ; 22-24 ovules, en 4 séries de 6-7 ; clavoncule — 0,2 mm. Follicules (non vus) slipilés, formés d’articles renflés, courts, séparés par de longs slipes grêles. Graines (non vues) assez larges, à excavation ventrale profonde ; testa pubescent par places ; cotylédons assez larges. 2 espèces, d’Australasie (Ténassérim, Siam, Malaisie, Sumatra, Bornéo). — Étudiée : P. polyneura (Hook. f.) M. Pichon. — Non vue : Parameria pedun- culosa Benth. 7. AGANONERION Aganonerion Pierre ex Spire, Contrib. Ét. Apoc. (1905), p. 43 ; non Pierre ex L. Planch., Prod. Apoc. (1894), p. 206, nom. nud. Feuilles pourvues de domalies. Inflorescences souvent allongées, racémiformes. Sépales 2-4 mm. Corolle glabre en dehors sauf au sommet des lobes ; tube 5,3 mm., staminifère à ± 0,4 mm. de la base ; induments post-staminal et suprastaminal développés, uniformes ; lobes 1,5-3 mm., glabres en dedans, relativement larges, fortement dissymétriques, à côté recouvert dilaté en appendice involuté dans le bouton. Anthères 2,5-3,2 mm., glabres dorsale- ment ; filets à peine plus courts que la partie libre des queues. Pollen globuleux, 19-32 p. Disque presque aussi haut que l’ovaire. Ovaire 0,75 mm., arrondi et pubescent au sommet ; ± 32 ovules, en 6 séries de 6 ; clavoncule 0,4 mm. Graines 14,5 X 3 mm., de Parabarium, à testa pubescent au moins par places et à cotylédons étroits. — Pl. VII, fig. 9. 1 espèce, du Siam et de l’Indochine, étudiée : A. polymorphum Pierre ex Spire. A quelques détails près, c’est un Parabarium à grandes fleurs. Subtrib. B. Cleghorniinae. Lianes ligneuses. Feuilles à nervation secondaire subtransversale. Calice à écailles. Tube de la corolle sans appendices internes ; indûment interne formé de poils filiformes ; lobes non obliques (mais souvent appendiculés du côté recouvert). Couronne indistincte. Anthères 1,8-2,5 mm., à dos abondamment velu, à queues étroites. Grains de pollen isolés. Ovaire 0,6- 0,7 mm., ± atténué au sommet, glabre ; carpelles à 14-34 ovules 4-6-sériés. Clavoncule 0,2-0,3 mm. Graines sans rostre, ± 12 mm. ; testa glabre, très finement alvéolé. — Australasie. 8. CLEGHORNIA Cleghornia Wight, le. (1850), tab. 1310. — Baissea sect. Eubaissea K. Sch., in Engler et Prantl, Nat. Pflanzenfam., IV, u (1895), p. 172, nom. ineptum. — Cleghornia Spire, Contrib. Ét. Apoc. (1905), p. 166, lapsu. Feuilles à nervation secondaire sublransversale. Sépales 0,8-1,7 mm. Corolle glabre en dehors ; tube 2-2,8 mm., staminifère à ; 0,3 mm. de la base ; Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉOHITOIDfiES 87 indûment post-slaminal développé, réduit à 5 plages épipétales ; indûment suprastaminal développé, uniforme ; lobes 0,8-0,9 mm., pubescents en dedans, relativement larges, fortement dissymétriques, à côté recouvert dilaté en appendice involuté dans le bouton. Anthères 2,3 mm., abondamment velues à la partie supérieure du dos ; filets plus courts que la partie libre des queues. Pollen en majeure partie allongé, 16-23 p. Disque beaucoup plus court que l’ovaire. Ovaire 0,7 mm., ogival, atténué au sommet, glabre ; f- 14 ovules, en 4 sériés de 4 ; clavoncule 0,3 mm. Graines 12,3 x 2,4 mm. ; testa glabre, très finement alvéolé ; cotylédons étroits. 2-3 espèces, de Ceylan et de Malaisie, peut-être aussi de Bornéo. — Étu¬ diée : G. acuminala Wight. — Non vue : C. gracilis King et Gamble. — Non vue, douteuse : C. borneensis King et Gamble, qui est peut-être un Giadolrum. Ces espèces n’ont pas la moindre affinité pour le genre Baissea auquel on les incorpore fréquemment. 9. GIADOTRUM Giadolrum M. Pichon, in Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2 e sér., XX (1948), p. 300. — Aganonerion Pierre ex L. Planch., Prod. Apoc. (1894), p. 206, nom. nud. ; non Pierre ex Spire (1905). Feuilles à nerualion secondaire sublransversale. Sépales 0,8-1,6 mm. Corolle glabre en dehors ; tube 2,25-5 mm., staminifère à 0,35-0,4 mm. de la base ; indûment post-staminal développé, réduit à 5 plages épipétales ; indûment suprastaminal très peu développé, subuniforme ; lobes 2,25-5 mm., glabres en dedans, relativement étroits, subsymétriques, sans appendice, non invo- lutés. Anthères 1,8-2,5 mm., abondamment velues à la partie supérieure du dos ; filets plus courts que la partie libre des queues. Pollen en majeure partie allongé, 12-26 p.. Disque beaucoup plus court que l’ovaire. Ovaire 0,6-0,7 mm., hémisphérique, un peu atténué au sommet, glabre ; 28- 34 ovules, en 6 séries de 5-6 ; clavoncule 0,2-0,25 mm. Graines (non vues) de Cleghornia. — Pl. VII, fig. 10 ; Pl. VIII, fig. 11. Au moins 2 espèces, de Cochinchine et de Malaisie, étudiées : G. dongnai- ense (Pierre ex L. Planch.) M. Pichon et G. malaccense (Hook. f.) M. Pichon. Subtrib. C. Secondatiinae. Lianes ligneuses. Feuilles à nervation secondaire presque toujours oblique. Calice normalement à écailles. Tube de la corolle sans appendices internes ou rarement (quelques Odonladenia) orné de côtes verticales alternipétales, post-staminales ; indûment interne nul ou formé de poils filiformes ; lobes non obliques (mais souvent dilatés du côté recouvert). Couronne indistincte. Anthères 3,3-13 mm., à dos glabre ou velu, à queues étroites. Grains de pollen isolés. Ovaire 0,9-2 mm., arrondi au sommet, glabre ou pubescent ; carpelles à 40-470 ovules 8-30-sériés. Clavoncule 0,6-1,9 mm. Graines sans Source : MNHN, Paris M. PICHON 88 rostre, d: 11 mm. ; testa glabre, finement alvéolé. — Amérique centrale et méridionale, Antilles. 10. SECONDATIA Secondalia A. DG., in DG., Prodr., VIII (1844), p. 445. — Forsleronia sect. Secondalia (A. DG.) H. Bn., in Bull. Soc. Linn. Paris, I (1888), p. 747. — Orlhechiles Urb., Symb. Antill., VI (1909), p. 36? Sépales 1-2,5 mm. Corolle glabre en dehors ; tube 4,8-8,2 mm., staminifère à 0,7-1,5 mm. de la base ; induments post-staminal et suprastaminal déve¬ loppés, uniformes ; lobes 3,5-25 mm., glabres en dedans, relativement larges ou étroits, faiblement ou fortement dissymétriques, à côté recouvert forte¬ ment ou à peine dilaté, involuté ou non dans le bouton. Anthères 3,3-4,5 mm., glabres ou pubescentes dorsalement à la partie supérieure ; filets plus courts que la partie libre des queues, ou nuis. Pollen • globuleux, 18-33 p. Disque nettement plus court que l’ovaire. Ovaire 1-1,25 mm., hémisphérique ou ogival, ± arrondi au sommet, glabre ; 100-140 ovules en 12-14 séries de 9-10; clavoncule 1-1,15 mm. Graines (non vues) étroites; testa glabre; cotylédons étroits. — Pl. VII, fig. 11-12; Pl. VIII, fig. 12. 6-7 espèces, de l’Amérique du Sud (Colombie, Guyanes, Brésil, Pérou. Bolivie, Paraguay), peut-être aussi de la Jamaïque. — Étudiée : S. densi- flora A. DC., S. peruviana Poepp., S. floribunda A. DG., S. Duckei Mgf. — Non vues : S. Schlimiana M.-Arg., S. Adolphii Azambuja. — Non vue, dou¬ teuse : S. Macnabii (Urb.) Woodson. Les écailles du calice manquaient dans la fleur étudiée de S. floribunda. Les lobes de la corolle sont remarquables par la variété de leur forme, tantôt presque symétriques et non involutés (S. floribunda et S. Duckei ), tantôt dissymétriques et involutés (S. densiflora et S. peruviana). Les anthères sont complètement sessiles chez S. Duckei. Le protoplasme du pollen fait saillie par les pores çà et là sur quelques grains ; cette saillie paraît constante chez S. densiflora. Il existait un style court mais net dans la fleur analysée de S. Duckei, espèce à clavoncule réputée sessile (Pl. VII, fig. 12). U Orlhechiles Macnabii Urb., dont Woodson a fait un Secondalia sans en voir de spécimen, est, paraît-il, aberrant par sa corolle à tube beaucoup plus long (15 mm.) et staminifère plus haut que chez les autres espèces et par son habitat insulaire. Est-ce vraiment un Secondatia ? Il est permis d’en douter, et la description donnée ci-dessus ne tient pas compte de cette espèce. 11. ODONTADENIA Odonladenia Benth., in Hook., Joum. of Bot., III (1841), p. 242. — Aniso- lobus A. DC., in DC., Prodr., VIII (1844), p. 395. — Cylicadenia Lem., in Van Houtte, III. Hort., II (1855), Mise., p. 9. — Echiles sect. Anisolobus (A. DC.) H. Bn., Hist. PL, X (1891), p. 216, nota. Feuilles à nervation secondaire 1res rarement sublransversale ; stipules Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÎHITOIDÉES interpétiolaires nullcs ou développées , courtes, denliformes. Cymes élémentaires parfois monochasiates. Sépales 0,7-15 mm. Corolle glabre en dehors ou poilue seulement par places ; tube 15-50 mm., staminifère à 3,5-11 mm. de la base ; indûment post-staminal nul, ou rarement développé et réduit à 5 bandes épipétales ; indûment suprastaminal nul ; côtes posl-slaminales rarement développées, verticales ; lobes 7-33 mm., glabres en dedans, larges, fortement dissymétriques, à côté recouvert fortement dilaté et involuté ou infléchi dans le bouton. Anthères 3,5-13 mm., : poilues ou rarement glabres dorsale- ment ; filets plus courts que la partie libre des queues. Pollen subglobuleux ou rarement allongé, 30-53 p.. Disque beaucoup plus court ou beaucoup plus haut que l’ovaire. Ovaire 0,9-2 mm., : hémisphérique, arrondi au sommet, glabre ou pubescent ; 40-470 ovules, en 8-30 séries de 5-16 ; clavon- cule 0,6-1,4 mm. Graines 11 x 2,6 mm. ; testa glabre, finement alvéolé; cotylédons étroits. Pl. VII, fig. 13-15 ; Pl. VIII, fig. 13. 24 espèces, d’Amérique du Sud (Colombie, Vénézuéla, Guyanes, Brésil, Pérou), d’Amérique centrale (Honduras Brit., Costa-Rica, Panama) et des Antilles (Haïti et Trinité). Le caractère de forte imbrication des sépales, que Woodson (17, p. 624) donne pour générique, est souvent bien peu net. Le genre est le seul de la tribu à compter des espèces à fleur infondibuliforme, dilatée vers la gorge, et des espèces à indûment infrastaminal développé. La présence d’un indû¬ ment post-staminal, d’ailleurs réduit, n’a été constatée que chez O. geminala. Le tube de la corolle a été trouvé légèrement tordu à gauche chez O. nilida. La partie infléchie des lobes pénètre dans le tube sur 5,5 mm. chez O. punc- liculosa et sur plus de 11 mm. chez O. verrucosa. Rappelons (voyez 35, p. 214) les curieuses variations du rétinacle, dont l’auvent tend à disparaître dans la région centrale où il fait double emploi avec la crête (O. hypoglauca et O. Hoffmannseggiana ; Pl. VII, fig. 13 et 14). Certains des caractères utilisés par Woodson (19, p. 271) à définir ses sous-genres et sections paraissent peu précis : mieux vaut les abandonner. Tels sont ceux de l’inflorescence, simple ou composée, thyrsiforme ou non (ainsi celle d’O. Hoffmannseggiana est souvent bostrichoïde), et ceux du disque, à crénelures nombreuses ou à 5 lobes nets (ainsi celui d’O. nilida serait plutôt de la première catégorie, d’après la fleur analysée). En revanche, ces subdivisions elles-mêmes sont très naturelles, et, après exclusion des genres Codonechites, Haplophandra et Periclenia, se réduisent à trois : Sect. 1. Pleuranthadenia nom. nov. — Subg. Euodonladenia sect. Nilidae Woodson, in Ann. Mo. Bot. Gard., XXII (1935), p. 299. Rameaux adultes non verruqueux. Stipules interpétiolaires nulles. Inflo¬ rescences toutes latérales. Sépales subégaux. Indûment infrastaminal nul. Anthères à dos glabre ou brièvement pubescent. 5 espèces. — Étudiée : O. nilida (Vahl) M.-Arg., O. hypoglauca (Stadelm.) M.-Arg., O. geminala (R. et Sch.) M.-Arg. — Non vues : O. glauca Woodson, O. polyneura (Urb.) Woodson, Source : MNHN, Paris 90 .M. PICHON Secl. 2. Euodontadenia (Woodson) nov. Geii. Udonluilenia Benlli. - - Gen. Cylicadenia Lem. - - Odonladenia subg. Euodonladenia Woodson, in Ann. Mo. Bot .Gard., XXII (1935), p. 296 ; sect. Ho/fmannseggianae Woodson, ibid. Rameaux adultes non. verruqueux. Stipules interpétiolaires nulles. Inllo- rescences à la fois terminales et latérales. Sépales subégaux. Indûment infra- staminal développé. Anthères à dos longuement velu. 3 espèces. — Étudiée : O. Hoffmannseggiana (Steud. ) Woodson ex Gleason et A.C. Smith. — Non vues : 0. slemmadeniaefolia Woodson, O. caudigera Woodson. Sect. 3. Anisolobus (A. DG.) nov. Gen. Anisolobus A. DG. — Echiles sect. Anisolobus (A. DG.) H. Bn. — Odonladenia subg. Anisolobus (A. DG.) Woodson, in Ann. Mo. Bot. Gard., XXII (1935), p. 271 ; sect. Verrucosae Woodson, ibid. Rameaux adultes verruqueux-lenticellés. Stipules interpétiolaires déve¬ loppées. Inflorescences terminales, ou à la fois terminales et latérales. Sépales nettement inégaux. Indûment infraslaminal développé. Anthères à dos glabre ou brièvement pubescent, rarement (O. Iulea) longuement velu. 16 espèces. — Etudiées : O. neglecla Woodson, O. verrucosa (R. et Sch.) K. Sch. ex Mgf., O. Iulea (Vell.) Mgf., O. puncliculosa (A. Rich.) Pulle. Vues mais non étudiées : O. cognala (Stadelm.) Woodson, O. Perrolletii (A. DG.) Woodson. — Non vues : O. funigera Woodson, O. suri naine ns is Woodson, O. affinis Woodson, O. Killipii Woodson, O. cordigera Woodson, O. spoliala Malme, O. Sandwilhiana Woodson. O. laureliana Woodson et Steyermark ex Woodson, O. Kochii Pilger, O. Schippii W r oodson. 12. HAPLOPHANDRA Haplophandra M. Pichon, in Bull. Mus. Nat. llist. Nat.. 2 e sér.. XX (1948). p. 301. Sépales 4,7-8 mm. Gorolle glabre en dehors ; tube 10-14 mm., staminifère à 4,7 mm. de la base ; induments internes nuis ; lobes 5,4-8 mm., glabres en dedans, larges, fortement dissymétriques, à côté recouvert fortement dilaté et involulé dans le bouton. Anthères 4-4,2 mm., très faiblement pubérulentes à la partie supérieure du dos ; queues 3 jois plus courtes que les loges ; réli- nacle sans auvent ; filets beaucoup plus courts que la partie libre des queues, à peine distincts. Pollen subglobuleux, 33-50 p. Disque à peine plus court que l'ovaire. Ovaire 1,2-1,5 mm., hémisphérique, arrondi au sommet, glabre ; 40 ovules, en 6 séries de 7 ; clavoncule à peine différenciée, passant à la partie renflée du style et au stigmate. Fruit et graines inconnus. Pi.. VIII, fig. 1. 1 espèce, du Brésil (Minas, Rio. Sao-Paulo), étudiée : //. gracilipes (Sta¬ delm.) M. Pichon, Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÉES 13. PERICTENIA Periclenia Miers, Apoc. S. Ain. (1878). p. 182. - Echites secl. Periclenia (Miers) 11. Bn., Hist. 1*1., X (1891). p. 215, nota 6. Odonladenia subg. Anisolobus sert. Anomalae Woodson, in Ann. Mo. Bot. Gard., XXII (1935), p..295. Stipules inlerpéliolaires développées, 1res longues, filiformes. Sépales 3-4 mm. Corolle glabre en dedans sauf au sommet du tube ; tube 25-30 mm., stami- nifère à 1,6 mm. de la base ; induments internes nuis ; lobes 32-40 mm., glabres en dedans, larges, fortement dissymétriques, à côté recouvert for¬ tement dilaté et infléchi dans le bouton. Anthères 9-10 mm., abondamment velues à la partie supérieure du dos ; filets nuis. Pollen subglobuleux, 30-37 p.. Disque aussi haut que l’ovaire, pubërulenl au sommet. Ovaire 1,9 mm., •jz hémisphérique, arrondi et pubescent, au sommet; 125 ovules, en 18 séries de 13 ; davoncule 1,9 mm., cylindrique, sans aucune dilatation basale. Fruit et graines inconnus. — Pl. VII. fig. 16. 1 espèce, du Pérou, étudiée : P. anomala (Heurck et M.-Arg.) M. Pichon. Le disque de la fleur étudiée était de la même hauteur que l’ovaire, et non deux fois plus long comme l’indique Woodson (19, p. 296). Subtrib. D. Anodendrinae. Lianes ligneuses. Feuilles à nervation secondaire oblique ou subtrans¬ versale. Calice à écailles. Tube de la corolle sans appendices internes ou parfois orné de côtes verticales alternipétales, post-staminales ; indûment interne formé de poils larges et plats, subspatulés ; lobes fortement obliques. Couronne indistincte. Anthères 0,65-4,25 mm., à dos glabre, à queues étroites. Grains de pollen isolés. Ovaire 0,25-0,65 mm., tronqué ou arrondi au sommet, glabre ; carpelles à 6-25 ovules 4-8-sériés. Clavoncule 0,1-0,6 mm. Graines rostrées, 17-18 mm. ; testa glabre, grossièrement alvéolé. — Australasie. 14. ANODENDRON Anodendron A. DG., in DC., Prodr., VIII (1844), p. 443. Anadendron Wight, Illustr. Ind. Bol., II (1850), p. 164. — Dendrocliaris Miq., in Vers], en Med. Akad. Wet., VI (1857), p. 194. Anodendra Boerl., Fl. Xed. Ind., II, ii (1899), p. 398, lapsu. Anadendrum O. K., in Post et O. K., Lex. (1904), p. 27 ; non Schott, (1857 : Arac.). — Anodendrum O. K., ibid. Feuilles à nervation secondaire oblique ou sublransversale. Sépales 0,4- 2,5 mm. Corolle glabre en dehors ; tube 0,8-5 mm., staminifère à 0,35-0,9 mm. de la base ; indûment post-staminal développé, uniforme ou réduit à 5 bandes alternipétales, formé de poils larges el plats, ; spalulés ; indûment suprastaminal développé, uniforme au moins à la gorge, formé des mêmes poils larges et plais ; rôles posl-slaminales parfois développées, verticales ; lobes 2,2-7 mm., poilus en dedans comme le lube au moins le long du bord Source : MNHN, Paris M. l’ICHOX 92 recouvert, relativement étroits, fortement dissymétriques par leur obli¬ quité, mais sans appendice, non involutés. Anthères 0,65-2 mm., glabres dorsalement ; fdets un peu plus courts que la partie libre des queues. Pollen en majeure partie allongé, 10-26 p-. Disque nettement plus court ou nettement plus haut que l’ovaire. Ovaire 0,25-0,65 mm., cylindrique, tronc-conique ou hémisphérique, tronqué ou arrondi au sommet, glabre ; 6-25 ovules, en 4-8 séries de 2-4 ; clavoncule, 0,1-0,35 mm. Graines 17-18 x 7-8 mm., roslrées ; lesta glabre, grossièrement alvéolé ; cotylédons larges. — Pl. VIII, fig. 2, 14 et 22. 19 espèces, d’Australasie (Inde, Ceylan, Birmanie, Siam, Indochine, Chine du Sud, Japon, Formose, llaïnan, Malaisie, Insulinde, Nouvelle- Guinée. Bismarck, Philippines). Chez plusieurs espèces, le tube de la corolle porte intérieurement, un peu au-dessous du niveau d’insertion des étamines, des coussinets épipétales pubérulents et légèrement proéminents, au nombre de 5 isolés ou de 10 géminés. Les mêmes coussinets se retrouvent dans le genre Formosia, mais plus développés. Deux sections quantitatives, mais bien tranchées : Sect. 1. Micranodendron nov. — Gen. Anodendron A. DC. — Gen. Uen- drocharis Miq. Tube de la corolle 0,8-2,5 mm. ; lobes 2,2-2,8 mm. ; anthères 0,65-1,15 mm. Ovules 4-sériés. Au moins 10 espèces. — Etudiées : A. paniculalum (Roxb.) A. DC., ,1. Candolleanum Wight, A. rhinosporum Thw., A. sulepense Kerr, A. scandens (Hassk.) M. Piehon. — Vue mais non étudiée : A. coriaceum (Bl.) Miq. Non vues : .1. Howii Tsiang, A. oblomjifoliurn Hemsl., .4. lanceolalum King et Gamble, A. lenui/lorutn (Miq.) Miq. Sect. 2. Macranodendron nov. Corollae Lubus 2,7-5 mm. longus, lobi 3-7 mm. longi ; antherae 1,4-2 mm. longae. Ovula 6-8-seriata. Au moins 7 espèces. Etudiées: .1. a/l'ine (Hook. et Arn.) Druce, A. nervosum Kerr, A. pauci/loruin Hook. F. — Vues mais non étudiées : A. punclalum Tsiang, A. Lolieri Merrill. — Non vues : A. Wrayi King et Gamble, A. axillare Merrill. Espèces non classées : A. corymbosum Elm. (peut-être étrangère au genre), A. moluccanum Miq. 15. FORMOSIA Formosia M. Pichori, in Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2 e sér.. XX (1948), p. 300. Sépales 3-6,5 mm. Corolle glabre en dehors ; tube 11-15 min., staminifère à 1,4 mm. de la base ; induments post-staminal et suprastaminal déve¬ loppés. semblables et se faisant suite, réduits à 5 bandes alternipétales Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÉES entièrement séparées el formés de poils larges el plais, ±. spatules ; lobes 14-19,5 mm., poilus en dedans comme le tube le long du bord recouvert, relativement étroits, fortement dissymétriques par leur obliquité, mais sans appendice, non involutés. Anthères 4,25 mm., glabres dorsalement ; queues 4 fois plus courtes que les loges ; rétinacle sans auvenl, fonctionnel au sommet seulement ; filets beaucoup plus longs que la partie libre des queues. Pollen allongé, 23-32 p. Disque presque aussi haut que l’ovaire. Ovaire 0,45 mm., cylindrique, tronqué au sommet, glabre ; 20 ovules, en 8 séries de 3 ; style à long renflement oblagéniforme ; clavoncule ■- 0,(i mm. Fruit et graines inconnus. — Pl. VIII, fig. 3 et 15. 1 espèce, de Formose, étudiée : F. Benlhamiana (Hemsl.) M. Pichon. Subtrib. E. Papuechitinae. Lianes ligneuses. Feuilles à nervation secondaire oblique. Calice à écailles. Tube de la corolle orné de côtes verticales épipétales, interstaminales, et de callosités transversales alternipétales situées au niveau des filets ; in¬ dûment interne formé de poils filiformes ; lobes non obliques (mais appen- diculés du côté recouvert). Couronne développée en rebord libre. Anthères 1,6-2,15 mm., à dos glabre, à queues dilatées. Grains de pollen isolés. Ovaire 0,7-1 mm., subtronqué (ou parfois arrondi ?) au sommet, pubescent ; car¬ pelles à 170-300 ovules 10-30-sériés. Clavoncule 0,2-0,3 mm. Graines d ’Ano- dendrinae. — Australasie. 16. IXODONERIUM Ixodonerium Pitard, in Lecomte, Fl. Indoch., III (1933), p. 1228. Inflorescences allongées, racémiformes. Sépales 1,5-2 mm. Corolle glabre en dehors ; tube 3,2-4 mm., staminifère à 1 mm. de la base ; indûment post- staminal nul ; indûment suprastaminal développé, uniforme ; côtes inler- slaminales développées, verticales ; callosités posl-staminales développées, transversales, situées au niveau du sommet des filets ; lobes 1,25-1,8 mm., glabres en dedans, relativement larges, fortement dissymétriques, à côté recouvert dilaté en grand appendice involuté dans le bouton. Couronne développée en rebord continu, libre, entier. Anthères 1,9-2 mm., glabres dorsa¬ lement, à queues dilatées ; fdets beaucoup plus longs que la partie libre des queues. Pollen subglobuleux ou en partie allongé, 23-28 p. Disque presque aussi haut que l’ovaire. Ovaire 0,7 mm., cylindrique, subtronqué, pubescent sur le dessus ; ± 170 ovules, en 10 séries de ± 18 ; clavoncule 0,3 mm. Fruit et graines inconnus. 1 espèce, de l’Annam, étudiée : I. annamense Pitard. Très voisin du suivant, ce genre pourrait sans inconvénient lui être rattaché. Le port de 17. annamense est exactement celui du Papuechiles Aambe. Source : MNHN, Paris 04 M. PICHON 17. PAPUECHITES PapuechitesM^Î., in Nova Guinea, XIV (1925), p. 287. Inflorescences souvent allongées, racémiformes. Sépales 1,3-2,5 mm. Corolle glabre en dehors ; tube 3-5 mm., staminifère à 1,3-2 mm. de la base ; indû¬ ment post-staminal développé, réduit à 5 plages épipétales ; indûment supra- staminal nul ; nervures slaminales fortement saillantes sur toute leur longueur ; côtes inlerstaminales développées, verticales ; callosités posl-slaminales déve¬ loppées, transversales, situées immédiatement derrière l’insertion des filets ; lobes 1,4-2 mm., glabres en dedans, relativement larges, fortement dissy¬ métriques, à côté recouvert dilaté en grand appendice involuté dans le bouton. Couronne développée en rebord continu, libre, à 5 lobes épipétales. Anthères 1.6-2,15 mm., glabres dorsalement, A queues dilatées ; filets un peu plus longs que la partie libre des queues. Pollen subglobuleux ou en partie allongé, 16-20 a. Disque parfois dialyphylle. aussi haut ou presque aussi haut que l’ovaire, parfois pubérulent au sommet (selon Markgraf). Ovaire 1 mm., cylindrique et subtronqué ou (selon Markgraf) globuleux, pubeseent sur le dessus ; ~ 300 ovules, en - 30 séries de 12 ; davoncule 0,2 mm. Graines (non vues) d ’Anodendron. — Pl. VIII, fig. 4 et 16. 3 espèces, de Nouvelle-Guinée et des Bismarck. — Etudiée : P. . ïambe (Warbg.) Mgf. — Non vues : P. novo-guineensis (K. Sch.) Mgf., P. mariana (Schltr.) Mgf. L’espèce étudiée a un disque dialyphylle, caractère exceptionnel dans la tribu, mais non générique si l’on en croit Markgraf (14, Pr.. X, fig. 3). Sublrib. F. Apocyninae. Herbes dressées, rhizomateuses. Feuilles à nervation secondaire oblique ou indistincte. Calice sans écailles. Tube de la corolle orné de callosités épipétales en forme de V renversé, situées au niveau des queues anthé- riennes, souvent prolongées en côtes verticales interstaminales ; indûment interne nul ou formé de poils papilliformes, non aplatis ; lobes non obliques. Couronne indistincte. Anthères 1,6-4,5 mm., à dos glabre, à queues étroites ou un peu dilatées. Grains de pollen tous ou pour la plupart groupés en tétrades. Ovaire 0,35-1,2 mm., ± arrondi au sommet, glabre ou pubes- cent ; carpelles à 95-750 ovules 10-28-sériés. Glavoncule 0,35-1,05 mm. Graines sans rostre, 1-5 mm. ; testa glabre, grossièrement alvéolé. — Amérique du Nord, Europe méridionale, Asie occidentale, centrale et orientale. Parmi les tétrades carrées, qui sont la majorité, on trouve çà et là des tétrades en losange, des tétrades tétraédriques et même parfois des tétrades linéaires. La graine est albuminée, comme chez toutes les Échitoïdées, et non exalbuminée comme l’affirment plusieurs descriptions. Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÉES 18. APOCYNÜM Apocynum [Tourn.] L., Sp. PI., ed. 1 (1753). p. 213. - Apocynastrum Heist. ex Fabr., Enum. Meth. PI. (1759), p. 256. Apocinum Juss., Gen. PI. (1789), p. 146. Apocymum Spire, Contrib. Ét. Apoc. (1905). p. 136, lapsu. — Apocynum §§ Androsaemijolii, Cannabini, Hypericifolii et Medii Bég. et Bel., in Atti R. Accad. I.incei, V, ix (1913). Cynopaema Lunell, in Am. Midi. Nat.., IV (1916), p. 508. Herbes dressées, rhizomaieuses. Sépales 0,7-3 mm. ; écailles absentes. Co¬ rolle glabre ou faiblement papilleuse en dehors ; tube 1,5-5,5 mm., stamini- fère à 0,1-0,25 mm. de la base ; induments internes nuis ; callosités inter- slaminales développées, en forme de V renversé à sommet faiblement saillant en pointe et souvent prolongé en côle inlerslaminale verticale ; lobes 1-3,5 mm., glabres en dedans, relativement larges, subsymétriques, sans appendice, non involutés. Anthères 1,6-3 mm., glabres dorsalement ; fdets un peu ou beaucoup plus longs que la partie libre des queues. Pollen ± globuleux, 10-27 p, à grains pour la plupart réunis en lélrades, souvent accompagnées de triades, de dyades et de grains isolés. Disque ■ dialyphylle, beaucoup plus court que l’ovaire. Ovaire 0,35-0,9 mm., ogival ou subhémisphérique, rfc arrondi au sommet, glabre ; 95-750 ovules, en 10-28 séries de 10-28 ; cla- voncule 0,35-1,05 mm. Graines 1-5 X 0,8-1 mm. ; testa glabre, grossièrement alvéolé ; cotylédons étroits. — Pl. VIII, fig. 5, 17 et 18. Woodson (15) admet 7 espèces, d’Amérique du N. (États-Unis, extrême N. du Mexique, S. du Canada et Terre-Neuve). - Étudiées : A. androsaemi- folium L., A. pumilum (A. Gray) Greene, A. medium Greene, A. Suksdorfii Greene, A. cannabinum L., A. hypericifolium Ait. — Non vue : A. Jonesii Woodson. Ovules trouvés en 28 séries de 28 chez A. androsaemifolium, en 16 séries de 16 chez A. pumilum, en 10 séries de 10 (rarement 12) chez les quatre autres espèces étudiées. On remarquera qu’il y a presque toujours égalité entre le nombre de rangées d’ovules et le nombre d’ovules dans chaque rangée complète. Cette règle se trouve vérifiée chez beaucoup d’Éehitoïdées, et plus spécialement chez la plupart des Ecdysanthérées. 19. TRACHOMITÜM Trachomitum Woodson, in Ann. Mo. Bot. Gard., XVII (1930). p. 157. — Apocynum § Veneti Bég. et Bel., in Atti R. Accad. Lincei, V, ix (1913), p. 67. Herbes dressées, rhizomaieuses. Feuilles normalement en partie décalées [subopposées) ; limbes bordés de denlicules glanduleux. Cymes élémentaires monochasiales, unipares [à pédicelles tous isolés). Sépales 1-2 mm. ; écailles absentes. Corolle entièrement pubérulente en dehors ; tube 1,5-3,7 mm,, staminifère à 0,15-0,25 mm. de la base ; induments post-staminal et supra- staminal développés, confondus, uniformes ; callosités d'Apocvnum ; .lobes Source : MNHN, Paris M. PIOHON 0,8-3,7 mm., pubérulents en dedans, relativement larges, subsymétriques, sans appendice, non involutés. Anthères 2-2,4 mm., glabres dorsalement, à queues souvent un peu dilatées ; filets beaucoup plus longs que la partie libre des queues. Pollen zt globuleux, 10-20 u., à grains réunis en tétrades parfois accompagnées de dyades. Disque diatyphylte, beaucoup plus court que l’ovaire. Ovaire 0,7-0,75 mm., ogival, -± arrondi au sommet, pubes- cent ; 230-250 ovules, en 16 séries de 15-16 ; elavoncule 0,55-0,6 min. Graines 1-2 x 0,3-0,9 mm., d'Apocynum. - Pl. VIII, fig. 6. 2 espèces, d’Europe méridionale et d’Asie occidentale, centrale et orientale (Italie, Dalmatie, Grèce, Turquie, Russie méridionale, Caucase, Irak, Iran, Afghanistan, Turkestan, Sibérie, Chine, Corée). — Étudiée : T. venelum (L.) Woodson. — Non vue : T. sarmaliense Woodson. 20. POACYNÜM Poacynum H. Bn., in Bull. Soc. Linn. Paris, I (1888), p. 757. — Apocynum § Picli Bég. et Bel., in Atti R. Accad. Lincei, V, ix (1913), p. 77. Herbes dressées, rhizomaleuses. Feuilles toutes ou presque toutes alternes (les inférieures parfois opposées ou subopposées) ; limbes bordés de denlicules glanduleux. Cymes élémentaires monochasiales, bostrichoïdes (à pédicelles tous ou pour ta plupart géminés). Sépales 1-2,5 mm. ; écailles absentes. Corolle entièrement pubérulente en dehors ; tube 2,2-6 mm., largement évasé, stami¬ nière à 0,5-0,7 mm. de la base ; induments, callosités et lobes (2,2-6 mm.) de Trachomilum, mais les callosités terminées en corne fortement saillante. Anthères 2-4,5 mm., à dos glabre et orné d’un renflement médian, à queues souvent un peu dilatées ; filets beaucoup plus longs que la partie libre des queues. Pollen ± globuleux, 13-22 p, en tétrades. Disque beaucoup plus court que l’ovaire. Ovaire 0,6-1,2 mm., hémisphérique ou ogival, arrondi au sommet, pubescent ; 550-570 ovules, en 24-28 séries de 20-24 ; elavoncule 0,6-1 mm. Graines 2,4 x 0,95 mm., d’Apocynum. — Pl. VIII, fig. 7, 8 et 23. 3 espèces, du Turkestan et de la Dzoungarie, toutes étudiées : P. piclum (Schrenk) H. Bn., P. grandiflorum P. Danguy, P. Hendersonii (Hook. f.) Woodson. TRIBU DES ICHNOCARPÉES Tribu caractérisée par le rétinacle en facette glabre. A noter que le connec¬ tif peut être pubescent autour de cette facette, dans les parties non fonction¬ nelles, et qu’une crête analogue à celle des Ecdysanthérées prolonge fréquem¬ ment chaque facette vers le haut. Presque toutes les Ichnocarpées sont des lianes. Seuls quelques Mande- villa sont dressés, frutescents ou suffrutescents. L’instabilité des écailles du calice, que nous avons signalée plus haut (p. 3), est particulièrement nette chez les Ichnocarpées. Chez certaines Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÉES espèces où le calice porte normalement des écailles, on trouve des fleurs sans écailles ( Mandeoilla crassinoda, Forsleronia gracilis, F. guyanensis) ou des fleurs à moins de 5 écailles (beaucoup de Baissea et d ’Oncinolis). Ailleurs, il n’y a pas de dominante, les fleurs sans écailles étant aussi nom¬ breuses que les fleurs pourvues d’écailles (plusieurs Ichnocarpus, Oncinolis campanulala, O. lomenlella). On constate des variations dans la situation des écailles par rapport aux sépales dans les genres Parameria (écailles uni¬ formément réparties chez P. laevigala, alternisépales chez P. densiflora), Epigynurn (écailles uniformément réparties chez E. graciliflorum, alternisé¬ pales chez E. lachnocarpum, nulles ailleurs), Forsleronia (voyez plus haut, p. 3), Mandeoilla (voyez 17, p. 646-647) et Baissea (écailles uniformément réparties chez B. erylhroslicla, alternisépales ou nulles ailleurs). Dans tous les autres cas où elles existent, les écailles sont alternisépales, isolées ou en groupes. Les callosités post-staminales des Baissea et des Molandra sont toujours étirées transversalement et situées à un niveau immédiatement supérieur à celui des plages velues du tube de la corolle. Des quatre tribus d’Échitoïdées, celle des Ichnocarpées paraît être la plus évoluée. Elle renferme d’ailleurs plusieurs grands genres très homogènes et dont la différenciation en espèces n’est probablement pas encore achevée. 1. Feuilles pourvues de glandes nodales. 2. Filets glabres ou faiblement pubérulents en avant. [Inflorescences toujours ± multiflores, presque toujours définies (indéfinies chez Forsteronia simu¬ lons).] 3. Corolle à lobes fortement dissymétriques, involutés ou infléchis dans la préfloraison. [Feuilles sans glandes supra-axillaires, généralement dé¬ pourvues de domaties (munies de domaties chez Parameria ).] (Australasie.) 4. Tube de la corolle ± épaissi à l’insertion des filets. Pollen petit (11- 20 p). [Clavoncule sans côtes ni pointes.] — A. Parameriinae. 5. Feuilles sans domaties. Tube de la corolle sans côtes post-staminales ; lobes tordus à droite et infléchis dans le bouton. Filets glabres. Disque gamophylle. Ovaire cylindrique ; ovules en 2 séries de 2 dans chaque carpelle. Follicules non toruleux. Graines à peine déprimées ventra- lement. Cotylédons étroits, lancéolés, en coin à la base. . 1. Xylinabariopsis. 5’. Feuilles pourvues de domaties. Tube de la corolle orné de côtes post-staminales verticales ; lobes tordus à gauche et seulement involutés dans le bouton. Filets pubérulents en avant. Disque dia- lyphylle. Ovaire -Jz bulbiforme ; ovules en 4 séries de 3-4 dans chaque carpelle. Follicules fortement toruleux. Graines à profonde exca¬ vation ventrale. Cotylédons larges, ovales, cordés à la base. . . .. 2. Parameria. 4’. Tube de la corolle sans épaississement interstaininal. Pollen gros ou moyen (33-90 a), [Clavoncule généralement costée ou cuspidéc (sans côtes ni pointes chez Eucorymbia).] — B. Epigyninae. 6. Tube de la corolle de 2-4,5 mm. de long ; gorge ornée d’un très gros cal. Anthères de 1-1,5 mm. de long. Ovaire entièrement pubes- cent ; ovules 2-sériés dans chaque carpelle. Style renfle au sommet. Mémoires du Muséum, Botanique, t. I. 10 décembre 1950. 7 Source : MNHN, Paris M. PICHON Clavoncule haute de 0,1-0,3 mm., patelliforme, cuspidée seulement à la base. Graines sans cannelures ; embryon jaune . 3. Ichnocarpus. 6’. Tube de la corolle de 5-50 mm. de long ; gorge sans cal. Anthères de 1,5-9,5 mm. de long. Ovaire glabre au moins au sommet ; ovules 4-8-sériés dans chaque carpelle. Style non ou à peine épaissi au som¬ met, ou renflé au-dessous du sommet et rétréci au-dessus. Clavoncule haute de 0,7-2 min., cylindrique, prismatique ou étroitement pyrami¬ dale, sans côtes ni pointes ou costée jusqu’au sommet. Graines (vues seulement chez Epigynum) cannelées dorsalemcnt, à embryon vert. 7. Sépales de 0,8-3 mm. de haut. Tube de la corolle de 5-32 mm. de long, staminifère à 1,6-7 mm. de la base. Anthères de 1,5-5,2 mm. de long, à dos glabre et à queues libres sur 0,25-1 mm. ; connectif sans crêtes ventrales. Disque au moins aussi haut que l’ovaire. Ovules 4-6-sériés dans chaque carpelle. Style sans renflement. Clavoncule costée. 8. Tube de la corolle staminifère près de la base ; indûment infra- staminal nul ; lobes infléchis dans le bouton. Anthères de 3,5- 5,2 mm. de long, à acumen glabre. Clavoncule de 1-1,8 mm. de haut. Stigmate ±-_ étroit. Graines de ± 32 mm. de long, à testa glabre. 4. Epigynum. 8’. Tube de la corolle staminifère vers le milieu ; indûment infra- staminal développé ; lobes involutés dans le bouton. Anthères de 1,5-2 mm. de long, à acumen ou apicule terminal velu. Cla¬ voncule de 0,7-1 mm. de haut. Stigmate très large. Graines (non vues) de 4-14 mm. de long, à testa pubescent. . 5. Sindechites. 7’. Sépales de 3,8-7 mm. de haut. Tube de la corolle de 37-50 mm. de long, staminifère à 16,5-23 mm. de la base. Anthères de 8,8- 9,5 mm. de long, à dos poilu et à queues libres sur ± 0,2 mm. ; partie libre de la face ventrale de chaque connectif ornée de deux crêtes verticales latérales. Disque beaucoup plus court que l’ovaire. Ovules 8-sériés dans chaque carpelle. Style renflé à quelque dis¬ tance de la clavoncule. Clavoncule sans côtes. . 6. Eucorymbia. 3’. Corolle à lobes symétriques, non involutés, non infléchis. [Feuilles pour¬ vues de domaties, presque toujours aussi de glandes supra-axillaires développées à la limite du pétiole et du limbe (sans glandes supra-axil¬ laires chez 6 espèces).] (Amérique.) — C. Forsteroniinae. 9. Sépales de 0,8-4,4 mm. de haut. Tube de la corolle de 0,4-3 mm. de long, sans épaississement interstaminal. Filets de 0,2-2,7 mm. de long. Anthères de 0,6-3 mm. de long, libres, à acumen terminal glabre ; connectif sans crêtes ventrales. Pollen 15-32 p. Ovaire pubescent ou papilleux. Style renflé au sommet. Clavoncule de 0,1-0,8 mm. de haut. .7. Forsteronia. 9’. Sépales de 10-12,5 mm. de haut. Tube de la corolle de 32-42 mm. de long, à parois épaissies à l’insertion des filets. Filets de 25-35 mm. de long. Anthères de 12,5-12,7 mm. de long, à acumen terminal velu, les cinq acumens cohérents par intrication des poils ; partie libre de la face ventrale de chaque connectif ornée de deux crêtes verticales laté¬ rales. Pollen 50-83 fi. Ovaire glabre. Style sans renflement. Clavoncule de 1,7 mm. de haut.8. Tintinnabularia. 2’. Filets densément velus en avant. [Inflorescences définies ou réduites à 1-3 fleurs.] (Amérique.) — D. Mandevillinae. 10. Calice normalement pourvu d'écailles glanduleuses. Tube de la corolle Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÉES staminifère à 1-150 mm. de la base, sans côtes verticales ; lobes dissymé¬ triques, sauf lorsqu’ils sont très petits (5 à 10 fois plus courts que le tube). Anthères à queues larges ; filets plus longs que la partie libre des queues lorsqu’elle existe. Style non ou à peine épaissi au sommet ; clavoncule beaucoup plus large. Stigmate relativement grêle. Poils de l’aigrette insérés sur un petit plateau terminant la graine. 11. Inflorescences à pédicelles géminés (bostrichoïdes). Clavoncule cus- pidée à la base, cylindrique ou vaguement prismatique au-dessus. . ...9. Mesechites. 11’. Inflorescences à pédicelles isolés (en grappes ou épis ordinaires), parfois constamment uniflores. Clavoncule costée jusqu’au sommet. . . ..10. Mandevilla. 10’. Calice sans écailles glanduleuses. Tube de la corolle staminifère à 0,3-1 mm. de la base, orné vers le sommet de 5 faibles côtes verticales alter- nipétales ; lobes symétriques, plus longs que le tube. Anthères à queues étroites ; filets plus courts que la partie libre des queues. Style fortement épaissi au sommet ; clavoncule à peine plus large. Stigmate très épais. Poils de l’aigrette étagés le long des arêtes latérales de la graine sur une longueur de près de 4 mm. à partir du sommet.11. Elytropus. 1’. Feuilles sans glandes nodales. (Afrique et Madagascar.) — E. Baisseinae. 12. Tube de la corolle à plages épipétales velues situées au niveau même de l’insertion des filets. Anthères à queues étroites, non récurvées. Pollen ± globuleux. Stigmate de 0,1-0,5 mm. de long. Cotylédons étroits (0,8-1,1 mm.). 12’. Tube de la corolle à plages épipétales velues situées beaucoup plus haut que le niveau d’insertion des filets, ou fondues dans une villosité suprasta- minale généralisée. Anthères à queues larges, fortement récurvées dans la partie libre. Pollen en partie allongé, ellipsoïdal. Stigmate de 0,5-1,1 mm. de long. Cotylédons larges (5-6,5 mm.). 13. Glandes foliaires étagées le long du pétiole. Nervation tertiaire serrée, ± transversale, non ou peu réticulée. Indûment suprastaminal réduit à 5 plages épipétales velues. Callosités post-staminales développées. Couronne sans pièces libres, non décurrente en côtes. Filets beaucoup plus longs que la partie libre des queues anthériennes, insérés à 0,2-0,35 mm. de la base du tube de la corolle sur un épaississement annulaire. Anthères terminées par un apicule velu au sommet. Disque adné dans la moitié inférieure, presque aussi haut ou un peu plus haut que l’ovaire. Cotylédons plans. 13. Motandra. 13’. Glandes foliaires disposées sur un étage unique vers le sommet du pétiole. Nervation tertiaire lâche, réticulée, à mailles ± isodiamétriques. Indûment suprastaminal généralisé. Callosités post-staminales absentes. Couronne développée en 5 pièces alternipétaies libres, décurrentes dans le haut du tube en 5 faibles côtes verticales. Filets plus courts que la partie libre des queues anthériennes, insérés à 0,5-1,1 mm. delà base du tube, sans épaississement interstaminal. Anthères terminées par un acumen glabre. Disque libre, au moins d’un tiers plus court que l’ovaire. Cotylédons plissés en long.14. Oncinotis. LISTE DES GENRES EXCEPTIONNELS Feuilles généralement pourvues de glandes nodales (axillaires ou inter- pétiolaires) ; sans glandes nodales chez Baissea, Motandra et Oncinotis. Inflorescences élémentaires généralement définies (en cymes) et pluri- Source : MNHN, Paris 100 M. P1CHON flores au moins en partie ; indéfinies ou toutes réduites à 1-3 fleurs chez Mandevilla (en grappes ou épis ordinaires ou 1-3-flores), Mesechiles (bostri- choïdes), Elytropus (toutes 1-3-flores) et Forsleronia simulons (en grappes). Tube de la corolle généralement sans épaississements internes ; orné d’un épaississement annulaire, continu, - marqué, situé au niveau de l’insertion des filets, chez Xylinabariopsis, Parameria, Tinlinnabularia et Molandra ; de callosités transversales alternipétales (post-staminales) chez Baissea sect. Afrobaissea et sect. Hualla et chez Molandra ; de côtes verticales alter¬ nipétales chez Parameria , Elylropus et Oncinolis ; de petits coussinets alternipétales pubérulents situés à la gorge chez Mandevilla coccinea. Gorge de la corolle ordinairement sans cal ; épaissie en gros cal chez Ichno- carpus. Lobes de la corolle généralement tordus à droite dans la préfloraison ; à gauche chez Parameria et chez quelques fleurs isolées de Forsleronia corymbosa et floribunda. Couronne généralement indistincte, sans parties libres ; développée en 5 pièces alternisépales libres chez Oncinolis. Filets généralement courts, ne dépassant pas 2,7 mm. (nuis chez Sinde- chiles chinensis) ; démesurés, longs de 23-35 mm., chez Tinlinnabularia. Anthères terminées par un acumen généralement glabre ou pubescent seulement sur le dos ; par un acumen ou apicule velu sur les deux faces chez Sindechites, Tinlinnabularia et Motandra, les cinq apicules cohérents chez Tinlinnabularia par intrication des poils. Anthères à queues généralement droites ou faiblement arquées ; fortement récurvées dans la partie libre chez Molandra, Oncinolis et quelques Forsle¬ ronia. Connectif généralement sans crêtes latérales ; orné ventralement, chez Eucorymbia et Tinlinnabularia, de deux crêtes latérales longitudinales. Pollen généralement isodiamétrique, ± globuleux ; ± allongé-ellipsoïdal, au moins en partie, chez Ichnocarpus, Tinlinnabularia, Molandra et Oncinolis. Disque généralement libre ; adné à l’ovaire dans la moitié inférieure chez Molandra ; absent Chez Mandevilla bogolensis et M. subpaniculala. Style généralement glabre ; pubérulent ou velu chez la plupart des Baissea. Style en général fortement épaissi ou renflé vers le sommet, au contact de la clavoncule ; non ou très peu épaissi chez Epigynum, Sindechites, Tin¬ linnabularia, Mesechiles et Mandevilla ; renflé-obovoïde à quelque distance du sommet et rétréci au-dessus chez Eucorymbia. Clavoncule généralement aussi étroite ou à peine plus large à la base que le haut du style ; beaucoup plus large chez Epigynum, Sindechites, Euco¬ rymbia, quelques Forsleronia, Tinlinnabularia, Mesechiles et Mandevilla. Stigmate presque toujours grêle ou de calibre moyen ; extrêmement épais chez Sindechites et Elylropus. Follicules généralement sessiles et non ou faiblement toruleux (à étran¬ glements peu marqués) ; stipités mais non toruleux chez Xylinabariopsis ; Source : MNHM, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÉES 101 stipités et très fortement toruleux (formés d’articles renflés très courts séparés par de longs stipes grêles) chez Pnrameria, Forsleronia glabrescens, Mandevilla oaxacana et M. subsagillala. Graines à face ventrale ordinairement bombée ou faiblement déprimée ; profondément excavée chez Parameria. Poils de l’aigrette généralement insérés sur un petit plateau terminant le corps de la graine ; étagés chez Elylropus le long des côtés du corps de la graine sur une longueur de près de 4 mm. à partir du sommet. Embryon généralement blanc ou jaunâtre ; d’un vert clair chez Epigynum. Cotylédons généralement plans ou ± cintrés en gouttière ; irrégulièrement plissés en long chez Oncinolis. Cotylédons presque toujours arrondis ou en coin à la base ; cordés chez Parameria et Molandra. Subtri b. A. Parameriinae. Feuilles pourvues ou non de domaties ; glandes nodales développées ; glandes supra-axillaires absentes. Inflorescences multiflores, définies. Corolle à lobes dissymétriques, involutés ou même infléchis dans le bouton. Filets glabres ou pubérulents en avant, unis à la base par un épaississement ± marqué du tube de la corolle. Pollen petit (11-20 u). Clavoncule non ou à peine plus large que le haut du style, de section circulaire. Graines à testa pubescent au moins sur le dos. — Australasie. Confondu jusqu’ici avec les Urceolinae, ce groupe en diffère non seulement par le rétinacle en facette, mais également par l’indument post-staminal nul ou relégué sur des bandes alternipétales (celui des Urceolinae étant uni¬ forme ou relégué sur des bandes épipétales). Il semble pourtant que les deux groupes aient un ancêtre commun, qui est ainsi l’ancêtre commun aux Ecdysanthérées et aux Ichnocarpées. 1. XYLINABARIOPSIS Xylinabariopsis Pilard, in Lecomte, Fl. Indoch., III (1933), p. 1261. — Parabarium sect. Napea Pierre ex Spire, Contrib. Ét. Apoc. (1905), p. 34. Feuilles sans domaties ; glandes supra-axillaires nulles. Sépales 0,5- 1,05 mm. ; écailles glanduleuses développées. Corolle : tube 0,7-1,5 mm., staminifère à 0,2-0,25 mm. de la base, sur un épaississement annulaire ± marqué ; indûment interne réduit à quelques très rares poils à la gorge ; lobes dissymétriques, infléchis. Anthères 0,75-0,8 mm., à dos glabre ; queues étroites ; filets de même longueur que la partie libre des queues, glabres. Pollen ± 11 p- Disque gamophylle, beaucoup plus court que l’ovaire. Ovaire cylindrique, tronqué au sommet, pubescent sur le dessus ; ovules en 2 séries de 2. Clavoncule 0,2-0,25 mm., sans côtes. Stigmate 0,25-0,35 mm. Follicules slipilés. Graines 13,2-3,2 mm., sans cannelures dorsales ; testa pubescent ; Source : MNHN, Paris M. PICHON cotylédons étroits (1,5 mm.), à peine plus longs que la radicule. — Pl. VIII, fig. 24 ; Pl. IX, fig. 27 et 49. 1 espèce, d’Indochine, étudiée : X. napeensis (Quintaret) Metcalf. 2. PARAMERIA Parameria Benth., in Benth. et Hook. f., Gen. PL, II (1876), p. 715. Feuilles pourvues de domaties ; glandes supra-axillaires nulles. Sépales 0,5-1 mm.; écailles glanduleuses développées. Corolle: tube 1,2-3 mm., staminifère à 0,15-0,45 mm. de la base sur un épaississement annulaire ± marqué ; indûment interne nul ou formé de 5 bandes alternipétales pubes- centes, post-staminales, confluentes vers la gorge en une zone uniformément pubescente ; rôles verlicales allernipélales développées, post-slaminales, allei- gnanl la gorge ; lobes lordus à gauche, dissymétriques, involutés. Anthères 0,9-1,45 mm., à dos glabre ; queues étroites ; filets à peine ou nettement plus longs que la partie libre des queues, assez densément pubérulents en avant. Pollen 13-20 y. Disque dialyphylle, un peu plus court que l’ovaire. Ovaire r- bulbiforme, rétréci-arrondi et pubescent au sommet ; ovules en 4 séries de 3-4. Clavoncule 0,2-0,35 mm., sans côtes. Stigmate 0,15- 0,3 mm. Follicules 1res forlemenl loruleux, slipilés, formés de courts arlicles renflés séparés par de longs slipes grêles. Graines 12,5 X 3,9 mm., sans canne¬ lures dorsales, à excavation ventrale profonde ; testa pubescent sur le dos ; cotylédons larges (2,75 mm.), cordés à la base, 1 fois 1 /4 plus longs que la radicule. — Pl. VIII, fig. 25 ; Pl. IX, fig. 50. 2 espèces, d’Australasie (Birmanie, Siam, Indochine, Yunnan, Andaman, Malaisie, Sumatra, Java, Bornéo, Moluques, Philippines), étudiées : P. laevigala (Juss.) Moldenke, P. densiflora Oliv. La forme curieuse des follicules se retrouve non seulement chez les Para- meriopsis (Ecdysanthérées), qui étaient jusqu’à ces temps derniers confondus avec les Parameria, mais également chez certains Mandevilla et Forsleronia, et même, dans un groupe beaucoup plus lointain, chez plusieurs Preslonia (Parsonsiées). Subtrib. B. Epigyninae. Feuilles sans domaties ; glandes nodales développées ; glandes supra- axillaires absentes. Inflorescences rfc multiflores, définies. Corolle à lobes dissymétriques, involutés ou infléchis dans le bouton. Filets glabres ou faible¬ ment pubérulents ou nuis, sans épaississement interstaminal. Pollen gros ou moyen (33-90 y). Clavoncule à peine plus large ou beaucoup plus large que le haut du style, 5-costée ou 5-cuspidée, ou rarement ( Eucorymbia) sans côtes ni pointes. Graines à testa glabre ou pubescent. — Australasie. 3. ICHNOCARPUS Ichnocarpus R. Br., in Mem. Wern. Soc., I (1809), p. 61, nom. conserv. — Quirivelia Poir., in Lamk., Encycl., VI (1804), p. 42. — Springia Heurck Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÉES 103 et M.-Arg., in Heurck, Obs. PI. Nov. (1871), p. 142. — Ichnocarpus sect. Euichnocarpus Bcnth. et Iiook. f., Gen. PI., II, ii (1876), p. 717. Feuilles sans domaties ; glandes supra-axillaires nulles. Sépales 0,25- 2,6 mm. ; écailles glanduleuses développées ou nulles. Corolle : tube 2-4,5 mm., staminifère à 0,45-1,4 mm. de la base ; indûment interne nul ou uniforme, occupant tout l’espace suprastaminal ; gorge épaissie en gros cal annulaire ; lobes dissymétriques, infléchis. Anthères 1-1,5 mm., à dos glabre ; queues étroites ; filets à peine plus courts ou à peine plus longs que la partie libre des queues, glabres. Pollen allongé, 36-60 p. Disque dialyphylle, aussi haut ou un peu plus haut que l’ovaire. Ovaire ± hémisphérique, arrondi au sommet, pubescent ; ovules en 2 séries de 5-8. Clavoncule 0,1-0,3 mm., costée-cuspidée seulement à la base. Stigmate 0,45-0,95 mm. Graines 11,5 X 1,35 mm., sans cannelures dorsales ; testa glabre (scabre vers le sommet) ; cotylédons étroits (0,8 mm.), près de 12 fois plus longs que la radicule. — Pl. VIII, fig. 26-27 ; Pl. IX, fig. 28 et 51. 10 espèces, d’Australasie (Inde, Ceylan, Birmanie, Malaisie, Siam, Indo¬ chine, Kouang-si, Kouang-toung, Koueï-tchéou, Haïnan, Sumatra, Java, Bornéo, Célèbes, Timor, Philippines, Nouvelle-Guinée, Bismarck, Salomon, Queensland). — Étudiées : I. frulescens (L.) R. Br., I. microcalyx Pitard, I. fulvus Kerr, I. uliginosus Kerr, I. oxypelalus Pitard, I. banlamensis (Bl.) Miq. — Non vues : I. pubiflorus Hook. f., /. oliganlhus Tsiang, I. moluccanus Miq., I. salomonensis White. Les queues anthériennes sont généralement libres sur la plus grande partie de leur longueur, de sorte que le rétinacle est porté par le sommet du filet plutôt que par le connectif. La même disposition se retrouve parfois chez les Epigynum. Formé habituellement de 5 pièces égales, le disque présente parfois des irrégularités (une des pièces plus courte que les quatre autres, une des pièces dédoublée, etc.). 4. EPIGYNUM Epigynum Wight, le. (1848), tab. 1308. — Legouixia Heurck et M.-Arg., in Heurck, Obs. Pl. Nov. (1871), p. 145. — Legovixia Boerl., Fl. Ned. Ind., II, ii (1899), p. 400. — Trachelospermum subg. Lachnocarpus Schneider, in Sargent, Pl. Wils., III (1916), p. 341. — Argyronerium Pitard, in Lecomte, Fl. Indoch., III (1933), p. 1234. Feuilles sans domaties ; glandes supra-axillaires nulles. Sépales 0,8-3 mm. ; écailles glanduleuses développées ou nulles. Corolle : tube 12-32 mm., stami¬ nifère à 1,6-4,4 mm. de la base ; indûment interne uniforme, occupant tout ou partie de l’espace suprastaminal ; lobes dissymétriques, infléchis. Anthères 3,5-5,2 mm., à dos glabre ; queues étroites ; filets plus courts que la partie libre des queues, glabres ou (E. graciliflorum) faiblement pubérulents en avant. Pollen 33-90 p. Disque dialyphylle ou gamophylle, aussi haut ou un peu plus haut que l’ovaire. Ovaire ± hémisphérique ou ogival, atténué Source : MNHN, Paris 104 M. PICHON au sommet, glabre ou pubescent au-dessous du sommet (toujours glabre au sommet) ; ovules en 4 séries de 6-8. Style non ou 1res peu épaissi au sommet. Clavoncule 1-1,8 mm., costée jusqu’au sommet, beaucoup plus large que le haut du slyle. Stigmate 0,3-0,75 mm. Graines 32,5 X 2,4 mm., à dos cannelé ; testa glabre ; embryon verl, à cotylédons étroits (0,8 mm.), près de 18 fois plus longs de la radicule. — Pi.. VIII, fic,. 28-30 ; Pl. IX, fig. 29 et 52. 12-14 espèces, d’Australasie (Inde ?, Birmanie, Malaisie, Siam, Laos, Cambodge, Yunnan, Sumatra, Bornéo). — Étudiées : E. graciliflorum (Pitard) M. Pichon, E. odoralum (Pitard) Kerr, E. perakense King et Gamble, E. lachnocarpum M. Pichon, E. borneense Merrill. — Non vues : E. Griffithia- num Wight, E. Maingayi Hook. f., E. Curlisii King et Gamble, E. Ridleyi King et Gamble, E. Forbesii King et Gamble, E. Beccarii K. Sch., Trache- lospermum auritum Schneider. — Douteuses, non vues : E. ? laevigalum (Wall.) Hook. f., E. ? parviflorum (Roxb.) Hook. f. Le tube de la corolle des E. odoralum et borneense est un peu tordu à droite au-dessus de l’insertion des étamines. 5. SINDECHITES Sindechiles Oliv., in Hook., Ic. Pl., XVIII (1888), tab. 1772. Feuilles sans domaties ; glandes supra-axillaires nulles. Sépales 1,2-2,3 mm. ; écailles glanduleuses développées. Corolle : tube 5-15 mm., staminifère à 3,3-7 mm. de la base ; indûment interne formé de 5 plages épipétales (par¬ fois confluentes) velues situées au niveau de l’insertion des étamines et légèrement décurrentes vers le bas du tube (« indûment infrastaminal »), accompagnées d’un indûment suprastaminal uniforme ; lobes ± dissymé¬ triques, ± involutés (parfois très peu). Anthères 1,5-2 mm., à dos glabre, terminées par un acumen ou apicule velu sur les deux faces ; queues assez étroites ; filets nuis ou plus longs que la partie libre des queues, glabres. Pollen 35-57 p. Disque gamophylle, aussi haut ou un peu plus haut que l’ovaire. Ovaire ogival, arrondi au sommet, glabre ou velu autour du sommet ; ovules en 4-6 séries de 5. Slyle non ou 1res peu épaissi au somme!. Clavoncule 0,7-1 mm., costulée jusqu’au sommet, beaucoup plus large que le haut du style. Stigmate ± 0,6 mm., 1res épais. Graines (non vues) 4-14 x 2 mm.... ; testa pubescent... — Pl. VIII, fig. 31-32; Pl. IX, fig. 30-31. 2 espèces, de Chine (Koueï-tchéou, Sé-tchouen, Tché-kiang, Hou-pé et Haïnan), étudiées : S. Henryi Oliv. et S. chinensis (Merrill) Mgf. et Tsiang. Les anthères paraissent être sessiles chez S. chinensis. Le filet est au contraire bien développé chez S. Henryi, et c’est lui qui porte le rétinacle (Pl. VIII, fig. 31). C’est pourquoi nous avions commencé par méconnaître le rétinacle de cette espèce comme tel et placé le genre dans les Plumérioïdées (26, p. 238 et 35, p. 215). Les ovules ont été trouvés 4-sériés chez S. chinensis et 6-sériés chez S. Henryi. Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÉES 105 6. EUCORYMBIA Eucorymbia Stapf, in Hooker’s le. PI., XXVIII (1901), tab. 2764. Feuilles sans domaties ; glandes supra-axillaires nulles. Sépales 3,8-7 mm. ; écailles glanduleuses développées. Corolle : tube 37-50 mm., staminifère à 16,5-23 mm. de la base ; indûment interne uniforme, occupant tout l’espace suprastaminal et décurrent en 5 bandes alternipétales derrière les anthères ; lobes dissymétriques, involutés. Anthères 8,8-9,5 mm., à dos poilu ; queues étroites ; partie libre de la face ventrale de chaque connectif ornée de deux crêtes verticales latérales ; filets de même longueur que la partie libre des queues, glabres. Pollen 50-67 p.. Disque gamophylle, beaucoup plus court que l’ovaire. Ovaire zt hémisphérique, atténué au sommet, glabre ; ovules en 8 séries de 8. Style non épaissi au sommet, mais renflé-obovoïde d quelque distance au-dessus. Clavoncule 2 mm., sans côtes, nettement plus large que le haut du slyle. Stigmate 0,7 mm. Fruit et graines inconnus. — 38, fig. 1-4. 1 espèce, de Bornéo et des Iles Lingga et Banka, étudiée : E. alba Stapf. Les affinités du genre ont été établies dans une note préliminaire (38). Subtrib. C. Forsteroniinae. Feuilles pourvues de domaties ; glandes nodales développées ; glandes supra-axillaires développées à la limite du pétiole et du limbe ou rarement (6 espèces) absentes. Inflorescences multiflores, presque toujours définies au moins au dernier ordre, rarement (Forsleronia simulons) indéfinies. Corolle à lobes ± symétriques, non involutés dans le bouton. Filets glabres ou lâchement poilus, rarement insérés sur un épaississement du tube de la corolle ( Tinlinnabularia). Pollen généralement petit (15-32 p), rarement (Tinlinnabularia ) plus gros (50-83 p). Clavoncule non ou à peine plus large que le haut du style, 5-costée ou 5-cuspidée. Graines à testa pubescent au moins vers le sommet. — Amérique. 7. FORSTERONIA Forsleronia G. F. W. Meyer, Fl. Esseq. (1818), p. 133. — Syringosma Mart. ex Reichb., Consp. (1828), p. 134. — Thyrsanlhus Benth., in Hook., Journ. of Bot., III (1841), p. 245. — Aploiheca Miers, Apoc. S. Am. (1878), p. 150. — Forsleronia sect. Euforsleronia H. Bn. et Thyrsanlhus (Benth.) H. Bn., in Bull. Soc. Linn. Paris, I (1888), p. 747. Feuilles pourvues de domaties ; glandes supra-axillaires disposées sur un étage unique à la limite du pétiole et du limbe, rarement nulles (chez 6 espèces). Inflorescences élémentaires très rarement indéfinies (F. simulans). Sépales 0,8-4,4 mm. ; écailles glanduleuses normalement développées. Corolle : tube 0,4-3 mm., staminifère à 0,1-0,5 mm. de la base ; indûment interne nul ou varié, formé de 5 plages épipétales poilues situées plus haut que le niveau d’insertion des filets, ou s’étendant à tout l’espace supra- Source : MNHN, Paris M. PICHON 108 staminal, ou relégué à la gorge ; lobes symétriques, non involutés, tordus à gauche dans quelques /leurs isolées de F. corymbosa el F. floribunda. Anthè¬ res 0,6-3 mm., à dos glabre ou poilu seulement au sommet ; queues larges ou étroites, rarement récurvées dans la partie libre ; fdets beaucoup plus longs que la partie libre des queues, glabres ou lâchement poilus. Pollen 15-32 p. Disque dialyphylle ou gamophylle, un peu plus long ou beaucoup plus court que l’ovaire. Ovaire cylindrique, hémisphérique ou ogival, tronqué, arrondi ou atténué au sommet, pubescent ou papilleux ; ovules en 4-12 séries de 4-10. Clavoncule 0,1-0,8 mm., ± longuement costée, parfois beaucoup plus large que le haul (cependant renflé) du slyle. Stigmate 0,25-2 mm. Follicules rare¬ ment (F. glabrescens) slipilés el fortement toruleux comme ceux des Paraméria. Graines 6-16,5 X 1,2-3,7 mm., à dos généralement cannelé ; testa pubescent, au moins vers le sommet ; cotylédons étroits ou assez larges (0,75-1,8 mm.), 1 fois 1/3 à 2 fois plus longs que la radicule. — Pl. IX, fig. 12-19 et 42-44 ; Pl. X, fig. 8-10. 50 espèces, d’Amérique centrale et du Sud (jusqu’au N. de l’Argentine inclus), des Grandes Antilles (Cuba, Haïti, Porto-Rico et Jamaïque) et de la Trinité. L’ovaire de F. montana, que Woodson (19, p. 156) indique comme syn- carpe à la base, a été trouvé complètement apocarpe. L’ovaire n’a été trouvé syncarpe, et d’ailleurs entièrement, que chez F. spicata. Il l’est aussi, paraît- il, chez F. propinqua. Woodson ne décrit la clavoncule comme 5-costée (« umbraculiform ») que chez une espèce,F. simulons (18, p. 23-24). Nous voyons les 5 côtes dans toutes les espèces du genre. Les espèces F. porloricensis et F. corymbosa sont un peu anormales par l’absence de glandes supra-axillaires, l’écartement des queues anthériennes, le nombre élevé des séries d’ovules (8-12, contre 4-6 ailleurs), la tendance à la formation d’une collerette à la base de la clavoncule et l’absence de cannelures sur les graines. Deux sections : Sect. 1. Euforsteronia H. Bn., in Bull. Soc. Linn. Paris, I (1888), p. 747. — Gen. Forsleronia G. F. W. Meyer. — Gen. Thyrsanlhus Benth. — Gen. Aplolheca Miers. — Forsleronia subgen. Euforsteronia (H. Bn.) Woodson, in Ann. Mo. Bot. Gard., XXII (1935), p. 154. Filets grêles. Anthères incluses au moins de moitié quand elles sont petites. Les groupes de premier ordre admis par Woodson (19, p. 154-158) sont quantitatifs, mais si profondément tranchés qu’ils peuvent être considérés comme séries : § Micrantherae nov. Filamenta libéra. Antherae 0,6-1,15 mm. longae, dimidio saltem inferiore inclusae. 9 espèces. — Étudiées : F. gracilis (Benth.) M.-Arg., F. pilosa (Vell.) M.-Arg., F. Luschnalhi M.-Arg., F. Cardneri (A. DC.) M.-Arg., F. affinis Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DBS ÉCHITOIDÉES 107 M.-Arg., F. rufa M.-Arg. — Non vues : F. elachista Blake, F. mediocris Woodson, F. graciloides Woodson. Nos analyses placent F. rufa dans ce groupe, plutôt que dans le suivant où le range Woodson (19, p. 155). § Subinclusae nov. — Gen. Thyrsanlhus Benth. Filamenta libéra. Antherae 1,25-2,3 mm. longae, dimidio saltem inferiore inclusae. 14 espèces. — Étudiées : F. Acouci (Aubl.) A. DC., F. Benlhamiana M.- Arg., F. guyanensis M.-Arg., F. brevifolia Mgf., F. laurifolia (Benth.) A. DC., F. monlana M.-Arg. — Non vues : F. viridescens Blake, F. Wilsonii (Griseb.) Woodson, F. diospyrifolia M.-Arg., F. Riedelii M.-Arg., F. Duckei Mgf., F. paludosa Woodson, F. amblybasis Blake, F. decipiens Woodson. § Conglutinatae nov. — Gen. Forsleronia G. F. W. Meyer. — Gen. Apto- iheca Miers. _ Filamenta stylo ± adnata. Antherae 1,5-3 mm. longae, totae exsertae vel ne quarta quidem parte inflma inclusae. 25 espèces. — Étudiées : F. pubescens A. DC., F. cordala (M.-Arg.) Wood¬ son, F. leplocarpa (Hook. et Arn.) A. DC., F. auslralis M.-Arg., F. glabres- cens M.-Arg., F. Ihyrsoidea (Vell.) M.-Arg., F. Velloziana (A. DC.) Woodson, F. adenobasis M.-Arg., F. spicala (Jacq.) G. F. W. Meyer, F. porloricensis Woodson, F. corymbosa (Jacq.) G. F. W. Meyer. — Vue mais non étudiée : F. umbellala (Aubl.) Woodson. — Non vues : F. mollis Rusby, F. subcordata K. Sch. ex Woodson, F. obtusiloba M.-Arg., F. larapolensis K. Sch., F. myrian- Iha Donn.-Sm., F. galbina Woodson, F. chiriquensis Woodson, F. Pycno- Ihyrsus K. Sch. ex Woodson, F. corymbifera (Miers) Sandwith , F. propinqua Woodson, F. simulons Woodson, F. floribunda (Sw.) G. F. W. Meyer, F. peninsularis Woodson. Sect. 2. Pteranthera (Woodson) nov. — Subgen. Pleranlhera Woodson, in Ann. Mo. Bot. Gard., XXII (1935), p. 220. Filets libres, dilatés en limbe suborbiculaire. Anthères petites (0,8-1 mm.), entièrement exsertes ou incluses sur moins du quart inférieur. 2 espèces, toutes étudiées : F. réfracta M.-Arg. et F. falleu r Taub. ex Wood¬ son. Les filets dilatés ont leurs homologues chez certains Mandevilla ( M. funi- formis notamment). 8 . TINTINNABULARIA Tinlinnabularia Woodson, in Ann. Mo. Bot. Gard., XXIII (1936), p. 387. Feuilles pourvues de domaties ; glandes supra-axillaires disposées sur un étage unique à la limite du pétiole et du limbe. Sépales 10-12,5 mm. ; écailles glanduleuses développées. Corolle : tube 32-42 mm., staminifère à 3-6 mm. de la base sur un épaississement annulaire marqué ; indûment interne formé d’une pubescence uniforme très lâche située au voisinage du niveau d’inser- Source : MNHN, Paris M. PICHON tion des filets et d’une pubescence suprastaminale un peu moins lâche reléguée au voisinage de la gorge ; lobes subsymétriques, non involutés. Anthères 12,5-12,7 mm., à dos glabre, terminées par un apicule velu sur les deux faces, les cinq apicules cohérents par intrication des poils ; queues larges ; partie libre de la face ventrale du connectif ornée de deux crêtes verticales latérales ; filets démesurés (23-35 mm.), lâchement pubérulents à la base, glabres au- dessus. Pollen de forme irrégulière, souvent allongé, 50-83 p.. Disque dialy- phylle, un peu plus court que l’ovaire. Ovaire ogival, atténué au sommet, glabre ; ovules en 4 séries de 10. Style non épaissi au sommel. Clavoncule 1,7 mm., costée-cuspidée seulement à la base, beaucoup plus large que le haut du style. Stigmate 1,3 mm. Fruit et graines inconnus. — Pl. X. fig. 20- 21. 1 espèce, du Guatémala, étudiée : T. Morlonii Woodson. L’auteur du genre l’a décrit comme voisin des Beaumonlia. Nous ne voyons entre Tinlinnabularia et Beaumonlia qu’une convergence, due surtout à la longueur des filets. Subtrib. D. Mandevillinae. Feuilles sans domaties ; glandes nodales développées ; glandes supra-axil¬ laires développées à la limite du pétiole et du limbe ou sur le limbe même, rarement absentes ( Elylropus et qq. Mandevilla ). Inflorescences 1-3-flores, ou pluriflores et indéfinies. Corolle à lobes généralement dissymétriques et involutés ou même infléchis dans le bouton, rarement symétriques et non involutés (Elylropus et qq. Mandevilla). Filets densément velus en avant, sans épaississement interstaminal. Pollen gros ou moyen (26-173 p.). Cla¬ voncule généralement beaucoup plus large que le haut du style (à peine plus large chez Elylropus), 5-costée ou 5-cuspidée. Graines à testa pubescent ou rarement glabre. — Amérique. 9. MESECHITES Mesechites M.-Arg., in Mart., Fl. Brasil., VI, i (1860), p. 150. — Echiles sect. Mesechites (M.-Arg.) H. Bn., Hist. Pl., X (1891), p. 215, nota 6. — Allomarkgrafia Woodson, in Ann. Mo. Bot. Gard., XIX (1932), p. 45. Feuilles sans domaties ; glandes supra-axillaires disposées sur un étage unique à la limite du pétiole et du limbe ou étagées à la partie inférieure de la nervure médiane. Inflorescences élémentaires indéfinies, boslrichoîdes. Sépales 0,7-5 mm. ; écailles glanduleuses développées. Corolle : tube 2-45 mm., staminifère à 1-30 mm. de la base ; indûment interne formé uniquement de 5 plages épipétales velues situées au niveau de l’insertion des filets et souvent ± profondément décurrentes vers le bas du tube (« indûment infrastaminal ») ; lobes dissymétriques, involutés. Anthères 1-6 mm., à dos glabre ; queues larges ; filets plus longs que la partie libre des queues, densément velus en avant. Pollen 26-53 p. Disque dialyphylle ou gamophylle, Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ËCHITOIDÉES 109 de hauteur variée. Ovaire ogival, atténué au sommet, glabre ; ovules en 3-12 séries de 4-16. Style non ou à peine épaissi au sommet. Clavoncule 0,45- 1,2 mm., costée-cuspidée seulement à la base, beaucoup plus large que le haul du slyle. Stigmate 0,5-1,2 mm. Graines 5,7-11 x 0,7-1,25 mm., à dos cannelé ; testa pubescent ou rarement glabre ; cotylédons étroits (0,6 mm.), 1 fois 2/3 plus longs que la radicule. — Pl. IX, fig. 10, 40 et 41 ; Pl. X, fig. 6, 18 et 19. 14 espèces, d’Amérique centrale et du Sud (jusqu’au Paraguay inclus) et des Antilles. Ovules trouvés 3-sériés chez M. repens, 4-sériés chez M. citrifolia, 12- sériés chez M. plumeriaejolia, 7-8-sériés chez les autres espèces étudiées. Nous ne voyons pas entre Allomarkgrafia et Mesechites la différence de forme de la clavoncule (v. Pl. IX, fig. 10 et Pl. X, fig. 18) signalée par Woodson (17, p. 624). Chez Allomarkgrafia plumeriaefolia, il est vrai, les nervures staminales ont été trouvées beaucoup plus fortement saillantes et les ovules plus nombreux que chez les Mesechiles proprement dits ; mais il est douteux que ces différences soient constantes pour toutes les espèces. En somme, Allomarkgrafia ne parait différer de Mesechiles que par la corolle plus ou moins évasée vers le sommet (très peu, paraît-il, chez A. sublubulosa), caractère qui, isolé, ne semble pas devoir être considéré comme générique. Toutes les variations qui viennent d’être signalées se retrouvent, d’ailleurs, à l’intérieur du genre voisin Mandevilla. Trois sections : Sect. 1. Eumesechites (Woodson) nov. — Gen. Mesechiles M.-Arg. — Subg. Eumesechiles Woodson, in Ann. Mo. Bot. Gard., XX (1933), p. 630. Feuilles à 1- oo glandes supra-axillaires étagées (isolément ou par 2-3) le long de la partie inférieure de la nervure médiane. Tube de la corolle non évasé ; indûment infrastaminal localisé au voisinage de l’insertion des filets, uniformément dense. 6 espèces, d’Amérique continentale, de Tobago et de la Trinité. — Étudiées : M. Irifida (Jacq.) M.-Arg., M. Sanclae-Crucis (Sp. Moore) Woodson, M. cilrifolia (H.B.K.) Woodson. — Non vues : M. bicorniculala (Rusby) Wood¬ son, M. acuminala (R. et P.) M.-Arg., M. Mansoana (A. DC.) Woodson. Sect. 2. Didymadenia (Woodson) nov. — Subg. Didymadenia Woodson, in Ann. Mo. Bot. Gard., XX (1933), p. 638. — Subg. Anlillechiles Woodson, ibid., p. 613. Feuilles à 2 glandes supra-axillaires collatérales, insérées à la limite du pétiole et du limbe. Tube de la corolle non évasé ; indûment infrastaminal décurrent dans la partie inférieure du tube en, une pubescence de plus en plus lâche. 4 espèces, de Cuba et d’Haïti. — Étudiées : M. repens (Jacq.) Miers, M. rosea (A. DG.) Miers. — Vue mais non étudiée : M. anguslifolia (Poir.) Miers. — Non vue : M. minima (Britt. et Wils.) Woodson. Source : MNHN, Paris M. PICHON 110 Sect. 3. Allomarkgrafia (Woodson) nov. — Gen. Allomarkgrafia Woodson. Feuilles à co glandes supra-axillaires irrégulièrement groupées à la li¬ mite du pétiole et du limbe. Tube de la corolle ± évasé au-dessus de l’in¬ sertion des fdets ; indûment infrastaminal d'Eumesechites. 4 espèces, de Costa-Rica, de Colombie et du Pérou. — Étudiée : M. plume- riaefolia (Woodson) comb. nov. ( Allomarkgrafia plumeriaefolia Woodson). — Vue mais non étudiée : M. ovalis (Mgf.) comb. nov. [ Echiles ovalis Mgf., Allo¬ markgrafia ovalis (Mgf.) Woodson ]. —Non vues : Allomarkgrafia Brenesiana Woodson, Allomarkgrafia sublubulosa Woodson. 10. MANDEVILLA Mandevilla Lindl., Bot. Reg., n. s., III (1840), pl. 7, nom. conserv. — Exolhoslemon G. Don, Gen. Hist. Dichlam. Pl., IV (1838), p. 82, nom. rejic. — Echiles sect. Orlhocaulon A. DC., in DC., Prodr., VIII (1844), p. 468. — Echiles sect. Megasiphon A. DC., ibid., p. 471. — Laseguea A. DC., ibid., p. 481. — Dipladenia A. DC., ibid., p. 481. — Helerolhrix M.- Arg., in Mart., Fl. Brasil., VI, i (1860), p. 133. — Macrosiphortia M.-Arg., ibid., p. 137 ; non Duby (1844 : Primulac.). — Echiles sect. Macrosiphonia M.-Arg., ibid., p. 137. — Amblyanlhera M.-Arg., ibid., p. 141 ; non Bl. (1849 : Me- lastom.). -— Presloniopsis M.-Arg., in Bot. Zeit., XVIII (1860), p. 22. — Echiles sect. Synechiles Griseb., Fl. Brit. W. Ind. Isl. (1864), p. 414. — Eriadenia Miers, Apoc. S. Am. (1878), p. 117. — Micradenia (A. DC.) Miers, ibid., p. 158. — Homaladenia Miers, ibid., p. 164. — Milozus Miers, ibid., p. 217. — Homalodenia Th. Dur., Ind. Gen. Phan. (1888), p. 265, lapsu. — Echiles secl. Helerolhrix (M.-Arg.) H. Bn., Amblyanlhera (M.-Arg.) H. -Bn., Mandevilla (Lindl.) H. Bn. et Milozus (Miers) H. Bn., Hist. Pl., X (1891), p. 215, nota 6. — Echiles sect. Exolhoslemon (G. Don) H. Bn., ibid., p. 216, nota. — Mandevillea J. Caminhoa, Bot. Ger. Medic., XIII (1884), p. 2680, lapsu. Feuilles sans domaties ; glandes supra-axillaires disposées sur un étage unique à la limite du pétiole et du limbe ou étagées le long de la nervure médiane, rarement nulles. Inflorescences élémentaires indéfinies , en grappes ou épis ordinaires, ou toutes réduites à 1-3 fleurs. Sépales 0,7-25 mm. ; écailles glanduleuses normalement développées. Corolle : tube 4-165 mm., staminifère à 2-150 mm. de la base ; indûment interne formé de 5 plages épipétales pubescentes ou velues situées au niveau de l’insertion des filets et souvent ± profondément décurrentes vers le bas du tube (« indûment infrastaminal »), seules ou accompagnées d’un indûment suprastaminal ±: étendu, plus lâche ou plus court ; gorge ornée chez M. coccinea de 5 coussinets allernipélales pubérulenls ; lobes presque toujours nettement dissymétriques et le plus souvent involutés ou infléchis (non involutés bien que dissymé¬ triques chez M. congesla et M. pendula ), très rarement (M. brachyloba, M. Penllandiana, M. erecla) subsymétriques et non involutés, mais alors extrêmement réduits (5 à 10 fois plus courts que le tube). Anthères 2-17 mm., Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÉES 111 à dos glabre ; queues larges ; filets plus longs que la partie libre (parfois d’ailleurs inexistante) des queues, densément velus en avant. Pollen 26- 173 p. Disque dialyphylle (2-5-phylIe) ou gamophylle, de hauteur variée, manquant chez 2 espèces (M. bogotensis et M. subpaniculata). Ovaire hémi¬ sphérique ou ogival, arrondi ou atténué au sommet, glabre ou poilu ; ovules en 2-11 séries de 3-20. Style non ou très peu épaissi au sommet. Glavoncule 0,5-4 mm., costée jusqu’au sommet, beaucoup plus large que le haut du style. Stigmate e-2,7 mm. Follicules rarement (M. oaxacana et M. subsagittata) slipilés et ioruleux comme chez les Parameria. Graines 4,7-12,2 X 0,85-3,3 mm., avec ou sans cannelures dorsales ; testa pubescent au moins vers le sommet, rarement glabre ; cotylédons étroits ou relativement assez larges (0,8-3,1 mm.), 1 fois 1/4 à près de 4 fois plus longs que la radicule. — Pl. VIII, fig. 33 ; Pl. IX, fig. 1-9 et 32-39 ; Pl. X, fig. 1-5. 132 espèces, de l’Amérique centrale (à partir du S. des Etats-Unis inclus) et du Sud (jusqu’au N. de fArgentine inclus), de la Jamaïque, de Tobago et de la Trinité. Ce grand genre a fait l’objet d’une note particulière (27), à laquelle il convient cependant de faire les additions et corrections suivantes : 1° A la synonymie de la sect. Orlhocaulon, ajouter : « Gen. Milozus Miers » et « Echites sect. Milozus (Miers) H. Bn. », avec les références données plus haut. 2° La section Exothoslemon doit prendre le nom de sect. Synechites (Gri- seb.) nov. ; ajouter à la synonymie de cette section : « Echiles sect. Synechites Griseb., Fl. Brit. W. Ind. Isl. (1864), p. 414 ». 3° Aux espèces citées, ajouter les suivantes (non vues) : Sect. Orlhocau¬ lon, M. Lobbii Woodson (à intercaler après M. Jamesonii) et M. dissimilis Woodson (après M. equalorialis) ; sect. Synechites, M. longipes Woodson (après M. bracteosa), M. lurgida Woodson (après M. Vanheurckii), M. nerioi- des Woodson (après M. lancifolia) et M. jasminiflora Woodson (après M. javilensis). Dans la plupart des espèces, les ovules sont disposés en 6 séries ou davan¬ tage. Us ont été trouvés 4-sériés chez les M. torosa, tenuifolia, oaxacana, Andrieuxii, linearis, brachysiphon et Marlii, 3-sériés chez les M. hypoleuca, pelraea, longiflora et subsagiltala, 2-sériés chez les M. Karwinskii, foliosa et Myriophyllum. La fleur analysée de M. oaxacana était remarquable par la grande taille du stigmate, porté par un cou long et épais et dépassant le sommet des an¬ thères (Pl. IX, fig. 6). La radicule est parfois fendue dans sa partie proximale, de sorte que les cotylédons semblent pétiolés (Pl. X, fig. 2, 3 et 5). 11. ELYTROPUS Elylropus M.-Arg., in Bot. Zeit., XVIII (1860), p. 21. Feuilles sans domaties ; glandes supra-axillaires milles. Inflorescences l-S-flores. Sépales 5,5-8,7 mm. ; écailles glanduleuses milles. Corolle : tube Source : MNHN, Paris 112 5t. PICHOtf 5-9 mm., staminifère à 0,3-1 mm. de la base ; indûment interne formé uni¬ quement de 5 plages épipètales velues situées au niveau de l’insertion des filets ; côtes verticales allernipétales, peu marquées , ornant la partie supérieure du tube ; lobes symétriques, non involutés. Anthères 5-5,9 mm., à dos poilu sur toute la moitié supérieure ; queues étroites ; Filets plus courts que la partie libre des queues, densément velus en avant. Pollen 38-47 ». Disque dialyphylle, nettement plus court que l’ovaire. Ovaire ± hémisphérique, subatténué au sommet, glabre ; ovules en 6 séries de 7. Clavoncule 0,8-0,9 mm. costée presque jusqu’au sommet. Stigmate 0,45-0,65 mm., très épais. Graines 12,8 x 2,4 mm., sans cannelures dorsales ; testa glabre ; poils de l’aigrette étagés le long des côtés de la graine sur une longueur de 3,8 mm. à partir du sommet ; cotylédons étroits (0,95 mm.), à peine 1 fois 1/2 plus longs que la radicule. — Pl. IX, fig. 11 ; Pl. X, fig. 7. 1 espèce, du Chili et de l’Argentine (Rio Negro), étudiée : E. chilensis (A. DG.) M.-Arg. Genre bien isolé, dont on pourrait faire une sous-tribu particulière. Subtrib. E. Baisseinae. Feuilles pourvues de domaties ; glandes nodales absentes ; glandes supra- axillaires développées sur le pétiole ou rarement ( Baissea ogowensis) absentes. Inflorescences ± multiflores, définies au moins au dernier ordre. Corolle à lobes ± symétriques, non involutés dans le bouton. Filets densément pubé- rulents ou velus, au moins en avant sur la ligne médiane, rarement insérés sur un épaississement annulaire du tube de la corolle ( Motandra ). Pollen généralement petit (9-36 p). Clavoncule non ou à peine plus large que le haut du style, 5-costée. Graines à testa glabre. — Afrique et Madagascar. 12. BAISSEA Baissea A. DC., in DC., Prodr., VIII (1844), p. 424. — Zygodia Benth., in Benth. et Hook. f., Gen. PL, II, ii (1876), p. 716. — Baissoea Miers, Apoc. S. Am. (1878), p. 10, lapsu. — Perinerion H. Bn., in Bull. Soc. Linn. Paris, I (1888), p. 758. — Baissea sect. Afrobaissea K. Sch., in Engler et Prantl, Nat. Pflanzenfam., IV, n (1895), p. 172. — Guerkea K. Sch., ibid., p. 188. — Codonura K. Sch., in Engler, Bot. Jahrb., XXIII (1896), p. 229. Feuilles pourvues de domaties ; glandes nodales absentes ; glandes supra- axillaires développées sur le pétiole (étagées, ou parfois disposées sur un étage unique vers la base du pétiole), rarement (B. ogowensis) nulles. Sépales 0,7-4,2 mm. ; écailles glanduleuses développées ou nulles. Corolle : tube 1,5-7 mm., staminifère à 0,3-1,5 mm. de la base ; indûment interne formé de 5 plages épipétales velues situées au niveau de l’insertion des filets, seules ou accompagnées d’un indûment suprastaminal généralisé, plus court ou plus lâche ; callosités post-slaminales souvent développées ; lobes symétriques, non involutés. Anthères 1,2-3,2 mm., à dos glabre ou diversement poilu ; Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÉES 113 queues étroites ; filets plus courts que la partie libre des queues, densément pubescents en avant surtout sur la ligne médiane. Pollen 16-33 p. Disque gamophylle, beaucoup plus court que l’ovaire. Ovaire ± hémisphérique, arrondi au sommet, presque toujours poilu (glabre chez B. Thollonii) ; ovules en 4-12 séries de 4-12. Style généralement pubérulent ou velu. Clavon- cule 0,15-0,8 mm., costée jusqu’au sommet. Stigmate 0,1-0,5 mm. Graines 11-36 X 1,8-4,2 mm., sans cannelures dorsales ; testa glabre ; cotylédons étroits (0,8-1,1 mm.),. 7 fois 1/2 à 30 fois plus longs que la radicule. — Pl. IX, Fie. 20-24 et 45-46 ; Pl. X, fig. 11-12. 41 espèces, de toute l’Afrique tropicale. Pour la classification des espèces en sections et séries, se reporter à une note antérieure (32, p. 194-196). Les graines sont d’une longueur démesurée chez B. laxiflora (32 mm.) et B. ogowensis (36 mm.), plus modérée ailleurs (11-18 mm.). 13. MOTANDRA Moiandra A. DC., in DG., Prodr., VIII (1844), p. 423. Feuilles pourvues de domaties ; glandes nodales absentes ; glandes supra- axillaires étagées le long du pétiole. Sépales 0,8-2,5 mm. ; écailles glanduleuses développées. Corolle : tube 2,5-4,1 mm., staminifère à 0,2-0,35 mm. de la base sur un épaississement annulaire ; indûment interne formé uniquement de 5 plages épipétales velues situées beaucoup plus haut que le niveau d’in¬ sertion des filets ; callosités posl-slaminales développées ; lobes symétriques, non involutés. Anthères 1,5-2,5 mm. (apicule non compris), à dos glabre, terminées par un apicule velu sur les deux faces ; queues larges, fortement récurvées dans la partie libre. Pollen en partie ± allongé, 20-30 (-36) p. Disque adné à l’ovaire dans la moitié inférieure, dialyphylle au-dessus, un peu plus court ou un peu plus long que l’ovaire. Ovaire ± hémisphérique, arrondi au sommet, pubescent ; ovules en 6 séries de 5-6. Clavoncule 0,4-0,8 mm., costée jusqu’au sommet. Stigmate 0,7-1 mm. Graines 18,5 X 8,5 mm., sans cannelures dorsales ; testa glabre ; cotylédons larges (6,5 mm.), cordés à la base, 2,8 fois plus longs que la radicule. — Pl. IX, fig. 25 et 47 ; Pl. X, fig. 13. 6-9 espèces, d’Afrique tropicale occidentale et centrale, peut-être aussi (espèces douteuses) d’Afrique orientale. — Étudiées : M. guineensis (Thonn.) A. DC., M. pyramidalis Stapf, M. Lujaei De Wild. et Th. Dur. — Non vues : M. altissima Stapf, M. poecilophylla Wernh., M. Slapfiana Mildbr. — Dou¬ teuses, non vues : M. ? roslrala K. Sch., M. Erlangeri K. Sch., M. viridi- flora K. Sch. 14. ONCINOTIS Oncinolis Benth., in Hook., Niger Fl. (1849), p. 451. Feuilles pourvues de domaties ; glandes nodales absentes ; glandes supra- axillaires diposées sur un étage unique vers le sommet du pétiole. Sépales Mémoires do Muséum, Botanique, t. I. 10 décembre 1850. 8 Source : MNHN, Paris 114 M. PICHON 1,5-3 mm. ; écailles glanduleuses développées ou nulles. Corolle : tube 2,2- 4,5 mm., staminifère à 0,5-1,1 mm. de la base ; indûment interne occupant tout l’espace suprastaminal, tantôt uniformément dense, tantôt dense sur 5 plages épipétales situées beaucoup plus haut que le niveau d’insertion des fdets et très lâche par ailleurs ; côtes verticales allernipélales, peu marquées , ornant la partie supérieure du lube ; lobes symétriques, non involutés. Cou¬ ronne développée en 5 pièces allernipétales libres. Anthères 1,5-2,6 mm., à dos glabre ; queues larges, fortement récurvées dans la partie libre ; filets plus courts que la partie libre des queues, densément velus en avant. Pollen en partie allongé, 9-20 p. Disque dialyphylle ou gamophylle, beaucoup plus court que l’ovaire. Ovaire hémisphérique ou subogival, arrondi ou subtronqué au sommet, pubescent ; ovules en 8-10 séries de tfc 8. Clavoncule0,l-0,5 mm., ± longuement costée. Stigmate 0,5-1,1 mm. Graines 12-18 X 4-4,5 mm., sans cannelures dorsales ; testa glabre ; cotylédons irrégulièrement plissés en long, larges (3,5 mm. en place, 5 mm. dépliés), 2,8 fois plus longs que la radicule. — Pl. IX, fig. 26 et 48 ; Pl. X, fig. 14. 17 espèces, d’Afrique tropicale (entière), du Natal et de Madagascar. Liste des sections et espèces donnée précédemment (32, p. 196-197). GENRES NON ÉTUDIÉS Tous ces genres manquent dans l’herbier du Muséum de Paris. Nous avons dû renoncer à les faire entrer dans la classification des Échitoïdées car, sauf pour l’un d’entre eux ( Farquharia ), le rétinacle n’est pas décrit et il subsiste toujours un doute quant à la tribu à laquelle chacun de ces genres appartient. Chunechites Tsiang, in Sunyatsenia, III (1937), p. 305. -— 1 espèce, de Haïnan et du Tché-kiang : C. xylinabariopsoides Tsiang. Appartient à coup sûr soit aux Ecdysanthérées- Urceolinae, soit aux Ich- nocarpées-Parammï/iae, mais le choix entre ces deux groupes est impos¬ sible d’après la diagnose et les dessins originaux. Delphyodon K. Sch., in Engler, Bot. Jahrb., XXIV (1898), Beibl. 59, p. 31. — 1 espèce, de Nouvelle-Guinée : D. oliganlhus K. Sch. Parsonsiée, affine des Parsonsia. Farquharia Stapf, in Kew Bull., 1912, p. 278. — 1 espèce, de la Nigéria : F. elliplica Stapf. D’après l’excellente description de Stapf, c’est, à n’en pas douter, une Nériée voisine des Isonema. Hymenolophus Boerl., in Bull. Inst. Bot. Buitenzorg, V (1900), p. 13.— 1 espèce, de Sumatra : H. Romburghii Boerl. Genre aberrant entre tous par la soudure des poils de l’aigrette en mem- Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉOHITOIDÊES US brane. Certains détails de la diagnose (carpelles 1-2-ovulés, follicules lan¬ céolés, graines poilues au-dessous de l’aigrette) laissent supposer une affi¬ nité pour les Ecdysanthérées-f/rceo/inae ou pour les Ichnocarpées-Parame- riinae. Lamechites Mgf., in Nova Guinea, XIV (1926), p. 290. — 1 espèce, de Nouvelle-Guinée : L. Schlechleri Mgf. D’après Markgbaf (14, p. 206), ce genre ne différerait des Micrechiles (Parsonsiées) que par les anthères exsertes. Rappelons cependant que l’on trouve des Micrechiles où le sommet des anthères est exsert. Manothrix Miers, Apoc. S. Am. (1878), p. 29. — 2 espèces, du Brésil (Rio) : M. valida Miers et M. nodosa Miers. Genre d’affinités problématiques, complètement passé sous silence par Woodson (17, 19 et 21). Pezisicarpus Vemet, in Bull. Écon. Indoch., nlle sér., VII (1904), p. 1193. — 1 espèce, de l’Annam : P. montana Vernet. Comme le genre Chunechites, le genre Pezisicarpus entre certainement soit dans les Ecdysanthérées- Urceolinae, soit dans les Ichnocarpées-Para- meriinae. Si l’on en croit la description et les figures qui l’accompagnent, une corolle quinconciale de Chavannesia coexisterait ici avec des follicules stipités de Xylinabaria. Salpinctes Woodson ex Gleason, in Bull. Torr. Bot. Cl., LVIII (1931), p. 453. —2 espèces, de la Guyane brit. : S. kalmiaefolius Woodson ex Gleason et S. (?) Duidae Woodson ex Gleason. C’est probablement un genre de Parsonsiées, à en juger par le nez anthé- rien proéminent (voyez 21, pl. 3, fig. 1) ; mais il est difficile d’en préciser la position. Stephanostema K. Sch., in Engler, Bot. Jahrb., XXXIV (1904), p. 325. — 1 espèce, du Tanganyika : S. slenocarpum K. Sch. De la description, beaucoup trop sommaire, il faut retenir que l’aigrette de la graine est basilaire. La plante appartiendrait donc aux Nériées-Wn'g/i- liinae, position qui cadrerait bien avec la présence d’une couronne. Vallariopsis Woodson, in Philipp. Journ. Sci., LX (1936), p. 228. — 1 espèce, de Malaisie : V. lancifolia (Hook. f.) Woodson. Affinités impossibles à déceler d’après la diagnose. GENRES EXCLUS Aux genres énumérés précédemment (35, p. 215-216), ajouter : Grisebachiella Lorentz parait être une Asclépiadacée, d’après Woodson ( 20 ). Socotora Balf. f. est également une Asclépiadacée. Source : MNHN, Paris 116 M. PXOHON INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 1. G. Bentham et J. D. Hooker, Généra Plantarum, II, h (1876) ; Apocy- naceae, p. 681-728. 2. J. D. Hooker, The Flora of British India, III (1882) ; Apocynaceae, p. 621-671. 3. I. Bayley Balfour, Botany of Socotra ; in The Translations of the Royal Society of Edinburgh, XXXI (1888). 4. H. Bâillon, Étude des Preslonia ; in Bulletin mensuel de la Société Linnéenne de Paris, I (1889), p. 783-784 et 789-792. 5. F. Pax, Ueber Strophanlhus ; in A. Engler, Botanische Jahrbücher, XV (1893), p. 362-386. 6. M. A. Franchet, Étude sur les Strophanlhus ; in Nouvelles Archives du Muséum de Paris, 3 e série, V (1893), p. 221-294. 7. L. Planchon, Produits fournis à la matière médicale par la famille des Apocynées (1894). 8. K. Schumann, Apocynaceae ; in A. Engler et K. Prantl, Die Natür- lichen Pflanzenfamilien, IV, n (1895), p. 108-189. 9. O. Stapf, Apocynaceae ; in W. T. Thiselton-Dyer, Flora of Tropical Africa, IV, i (1902), p. 24-231. 10. E. Gilg, Strophanlhus ; in A. Engler, Monographieen Afrikanischer Pflanzen-Familien und -Gattungen, VII (1903). 11. H. Hua, Sur les Apocynacées à graines à arêtes chalaziques plumeuses (Kickxia Bl., Paravallaris Pierre, Funlumia Stapf) ; in Bulletin de la Société Botanique de France, LI (1904), p. 270-275. 12. C. Spire, Contribution à l’étude des Apocynées, en particulier des lianes de l’Indo-Chine ; Thèse, Paris (1905). 13. O. Stapf, Polyadoa and Holalafia ; in Kew Bulletin, 1908, p. 302-304. 14. F. Markgraf, Die Apocynaceen von Neu-Guinea ; in A. Engler, Botanische Jahrbücher, LXI (1928), p. 164-222. 15. R. E. Woodson, Studies in the Apocynaceae : 1, A critical study of the Apocynoideae (with spécial reference to the genus Apocynum) ; in Annals of the Missouri Botanical Garden, XVII (1930), p. 1-212. 16. J. Pitard, Apocynacées ; in H. Lecomte, Flore générale de l’Indo- Chine, III (1933), p. 1087-1262. 17. R. E. Woodson, Studies in the Apocynaceae : IV, The American généra of Echitoideae (lst part) ; in Annals of the Missouri Botanical Garden, XX (1933), p. 605-790. Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÉES 117 18. R. E. Woodson, Observations on the Inflorescence of Apocynaceae (with spécial reference to the American généra of Echitoideae) ; ibid., XXII (1935), p. 1-48. 19. R. E. Woodson, Studies in the Apocynaceae : IV, The American généra of Echitoideae (2nd part) ; ibid., p. 153-306. 20. R. E. Woodson, The floral anatomy and probable affinities of the genus Grisebachiella ; in Bulletin of the Torrcy Botanical Club, LXII (1935), p. 471-478. 21. R. E. Woodson, Studies in the Apocynaceae : IV, The American généra of Echitoideae (3rd part) ; in Annals of the Missouri Botanical Garden, XXIII (1936), p. 169-438. 22. R. E. Woodson, Studies in the Apocynaceae : VI ; in The Philippine Journal of Science, LX (1936), p. 205-231. 23. D. Chatterjee, The genus Chonemorplia G. Don ( Apocynaceae) ; in Kew Bulletin, 1947, p. 47-52. 24. M. Pichon, Classification des Apocynacées : I, Carissées et Ambéla- niées ; in Mémoires du Muséum National d’Histoire Naturelle, nou¬ velle série, XXIV (1948), p. 111-181. 25. M. Pichon, Classification des Apocynacées : V, Cerbéroïdées ; in Notulae Systematicae, XIII (1948), p. 212-229. 26. M. Pichon, Classification des Apocynacées : IX, Rauvolfiées, Alsto- niées, Allamandées et Tabernémontanoïdées ; in Mémoires du Muséum National d’Histoire Naturelle, nouvelle série, XXVII (1948), p. 153- 251. 27. M. Pichon, Classification des Apocynacées : X, Genre Mandevilla ; in Bulletin du Muséum National d’Histoire Naturelle, 2 e série, XX (1948), p. 101-108. 28. M. Pichon, Classification des Apocynacées : XI, Genre Alafia ; in Mémoires de l’Institut Scientifique de Madagascar, série B, II (1949), p. 45-62. 29. M. Pichon, Classification des Apocynacées : XII, Les Parsonsia et les Arlia de l’herbier du Muséum ; in Notulae Systematicae, XIV (1950), p. 4-21. 30. M. Pichon, Classification des Apocynacées : XIII, Genre Wrighlia et genres voisins ; ibid., XIV, sous presse. 31. M. Pichon, Classification des Apocynacées : XIV, Genres Chrislya et Roupellina ; in Mémoires de l’Institut Scientifique de Madagascar, série B, II (1949), p. 62-68. 32. M. Pichon, Classification des Apocynacées : XV, Genres Trachelo- spermum, Baissea et Oncinolis ; in Bulletin du Muséum National d’Histoire Naturelle, 2e série, XX (1948), p. 190-197. 33. M. Pichon, Classification des Apocynacées : XVI, Clef des genres d’Ecdy- santhérées ; ibid., p. 296-303. 34. M. Pichon, Classification des Apocynacées : XVII, Révision des genres Source : MNHN, Paris 118 M. PICHON Mascarenhasia et Echilella ; in Mémoires de l’Institut Scientifique de Madagascar, série B, II (1949), p. 68-93. 35. M. Pichon, Classification des Apocynacées : XIX, Le rétinacle des Échitoïdées ; in Bulletin de la Société Botanique de France, XCV (1948), p. 211-216. 36. M. Pichon, Classification des Apocynacées : XX, Deux genres nouveaux voisins de Vallaris et de Beaumonlia ; in Bulletin du Muséum National d’Histoire Naturelle, 2 e série, XX (1948), p. 381-382. 37. M. Pichon, Classification des Apocynacées : XXI, Genre Pachypodium ; in Mémoires de l’Institut Scientifique de Madagascar, série B, II (1949), p. 98-125. 38. M. Pichon, Les affinités du genre Eucorymbia (Apocynacées) ; in Bulletin du Muséum National d’Histoire Naturelle, 2 e série, XXI (1949), p. 270-271. 39. M. Pichon, Les glandes nodales des Apocynacées et leurs modifications ; ibid., p. 467-473. Source : MNHN, Paris CLASSIFICATION DES ÉCHITOIDÉES 110 APPENDICE I. Corrections à apporter aux termes précédents de la série « Classification des Apocynacées ». IX, Rauvolfiées, Alstoniées, Allamandées et Tabernémontanoïdées ; in Mém. Mus., n. sér., XXVII (1948), p. 153-251 et pl. X-XX. P. 167, ligne 2 : pour « généra », lire « général ». P. 171, synonymie du genre Kopsia : au lieu du point final, lire « ? ». P. 193, avant-dernière ligne du texte de Gonioma : pour « ail eapicale », lire « aile apicale ». P. 219, ligne 1 : pour le premier « nec », lire « non ». P. 219, ligne 2: pour « Tabernaémonlana Spire », lire « Tabernamontana Spire ». P. 222, fin de la note infrapaginale 1 : ajouter « et T. Mocquerysi (ovaire et base du style) ». P. 237, ligne 2 : pour « penin ularis », lire « peninsularis ». P. 248, ligne 1 : pour « caractéristiques », lire « caractéristique ». X, genre « Mandevilla » ; in Bull. Mus., 2 e sér., XX (1948), p. 101-108. P. 104, ligne 3 : pour « M. Berreloi », lire « M. Barreloi ». XI, genre « Alafia »; in Mém. Inst. Sc. Madag., sér. B, II (1949), p. 45-62. P. 46, ligne 10 : pour « afin », lire « enfin ». P. 47, n° 6 de la clef. : pour « 15 flores », lire 15- co-flores ». P. 47, n° 7 de la clef : pour « 4-5,5 (5,8) », lire « 4-5,5 (-5,8) ». P. 48, légende de la pl. III, fig. 13 : pour « Alladenia », lire « Aladenia ». P. 50, ligne 13 à partir du bas : pour « Hendelot », lire « Heudelot ». P. 51, ligne 18 : supprimer « surtout ». P. 58, légende de la pl. IV, fig. 12 : pour « Euslrophantus », lire « Euslro- phanlhus ». P. 62, index bibliographique, référence n° 4 : pour . Carruthersia. E’. Tube de la corolle tordu à gauche en hélice près de la base, forte¬ ment dilaté en entonnoir vers la gorge ; indûment suprastaminal nul ; lobes indupliqués dans la préfloraison. Filets très courts, à peine distincts ; anthères de 3,9 mm. de long. Disque env. 3 fois plus court que l’ovaire. Style de 4-5,5 mm. de long. Cotylédons étroits, non auriculés, plans.20 c. Spirolobium. D’. Feuilles sans lignes stipulâmes ; poils du limbe insérés sur des mame¬ lons sclérifiés. Tube de la corolle staminifère vers le milieu. Anthères dorsifixes, à acumen terminal large, à loges pollinifères jusqu’à la base. Carpelles à 3-6 ovules irrégulièrement disposés. Clavoncule beau¬ coup plus large que le style, tronquée à la base. Aire stigmatique sessile sur la clavoncule. Graines funiculées, aigrettées aux deux extrémités, cannelées en long. Hile ponctiforme. Albumen ruminé. Cotylédons un peu plus longs que la radicule. (Mexique, Nouveau-Mexique, Arizona, Cuba). — E ter. Haplophytinae.20 J. Haplophyton. — Intercaler entre 3’ et 23 : G. Feuilles pourvues de glandes pétiolaires. Sépales caducs avant l’anthèse. Indûment suprastaminal formé de poils lisses. Anthères à sacs polliniqucs égaux. Ovaire adhérent à moitié ; carpelles à ± 16 ovules 4-sériés. Cla¬ voncule de 0,7 mm. de long.20 e. Mortoniella. G’. Feuilles sans glandes supra-axillaires. Sépales persistants ou non déve¬ loppés. Indûment suprastaminal formé de poils tuberculés. Anthères à sacs polliniques extérieurs dépassant les intérieurs à la base. Ovaire adhé¬ rent sur plus des 2/3 ; carpelles à 40-130 ovules 6-10-sériés. Clavoncule de 0,9-2 mm. de long. 4° Quelques genres sont à ajouter à ceux qui figurent dans les paragraphes déjà existants de la liste des genres exceptionnels (18, p. 186-188) : Fleurs solitaires ou géminées, ébractéées, chez Haplophyton. Bractées caduques avant l’anthèse, petites, sépaloïdes et sans écailles, chez Mortoniella. Tube de la corolle très large à la gorge chez Spirolobium. Tube de la corolle à parois fortement épaissies dès la base chez Morto¬ niella. Indûment infrastaminal commençant presque dès la base du tube chez Cufodoniia et Mortoniella .. Lobes de la corolle tordus à droite chez Holarrhena , Carruthersia et Ha- plophylon ; indupliqués chez Spirolobium. Lobes de la corolle uniformément papilleux en dedans chez Pycnobotrya. Filets très courts et calliformes chez Spirolobium. Source : MNHN, Paris SUPPLÉMENT AUX PLUMÉBIOIDÉES Anthères basifixes chez Pycnoboirya, Holarrhena, Carrulhersia et Spiro- lobium. Anthères à sacs extérieurs stériles et pleins à la base chez Pycnoboirya (un peu écartés-divergents), Holarrhena (± distinctement convergents), Carruthersia (convergents) et Spirolobium (convergents). Anthères terminées par un grand acumen largement deltoïde chez Haplo- phyton. Testa ocracé, mais de texture non granuleuse, chez Haplophylon. Albumen ruminé chez Haplophylon. 5° Les paragraphes suivants sont à ajouter à cette même liste des genres exceptionnels (18, p. 186-188) : Feuilles généralement sans glandes supra-axillaires ; pétioles glanduleux à mi-longueur chez Morloniella. Limbes généralement glabres, ou à poils sans socle différencié ; à poils insérés chacun sur un mamelon formé de cellules scléreuses rayonnantes chez Haplophyton. Sépales généralement au nombre de 5, tous semblables ou différents seu¬ lement par la taille ; au nombre de 4 et profondément dimorphes chez Cufo- donlia, les 2 externes épais, soudés presque jusqu’au sommet, sans cils, les 2 internes minces, libres, ciliés sur les bords ; au nombre de 0-5 par avor¬ tement chez Himalanlhus. Calice généralement sans écailles glanduleuses ; pourvu de 5 écailles alter- nisépales chez Holarrhena (inconstamment) et Spirolobium (constamment), et de 10-40 écailles en groupes alternisépales ou uniformément réparties chez Dyera (inconstamment) et Carrulhersia (constamment). Sépales généralement persistants à l’anthèse (non développés chez beau¬ coup à.'Himalanlhus) ; caducs un à un avant l’anthèse chez Morloniella. Tube de la corolle généralement droit ; tordu à gauche en hélice près de la base chez Spirolobium. Tube de la corolle généralement pourvu d’un indûment infrastaminal ; entièrement glabre en dedans chez Pycnoboirya et deux Aspidosperma {A. Gardneri et A. plalyphyllum). Tube de la corolle généralement sans crêtes verticales ; orné de 5 fortes crêtes verticales post-staminales, alternipétales, chez Pycnoboirya. Lobes de la corolle généralement sans appendice, non infléchis ; dilatés en appendice infléchi dans la préfloraison chez Carrulhersia. Graines généralement sans aigrette ; aigrettées au sommet chez Holarrhena, Carrulhersia et Spirolobium, aux deux extrémités chez Haplophylon. Cotylédons généralement plans ou plans-convexes ; irrégulièrement plissés en long chez Holarrhena. 6° Synonymies à compléter : . Alstonia (11, p. 294). — Ajouter : « Dissuraspermum (A. Gray) Miers, Source : MNHM, Paris 154 M. PICHON Apoc. S. Am. (1878), p. 8. — Alslonis Valeton. in Ann. Jard. Bot. Buiten- zorg, XII (1895), p. 228, lapsu ». Aspidosperma (18, p. 196). — Ajouter : « Aspidospermum D. Bach, Cours Bot. Gén., II (1943), p. 347, lapsu ». Geissospermum ( 18 , p. 198). — Ajouter: « Geissopermum Hegi, 111. Fl. Mitt.-Eur., V, m (1927), p. 2050, lapsu ». Microplumeria ( 18 . p. 199). — Ajouter: « Microplumieria M.V.G. Fraga, in Arq. Serv. Flor., II (1946), p. 72 ». Catharanthus ( 18 , p. 204 et 237). — Ajouter : « Lonchnera E. Robledo, Lecc. Bot., ed. 2 (1937), p. 516, lapsu ». 7° Remarques diverses : Dyera ( 18 , p. 190). — Ajouter à la diagnose : « Calice sans écailles ou à 15-20 écailles glanduleuses êpisèpales ou uniformément réparties ». Alstonia (11, p. 294-298). — Compléter ainsi la diagnose du genre : « Lobes de la corolle parfois tordus à droite ». Sect. Pala § Glabrae. — Supprimer A. sericea Bl., qui est un Blaberopus (v. ci-dessous). Sect. Tonduzia. — L’analyse d’une graine de Tonduzia longifolia (A. DC.) Mgf. nous a confirmé dans l’opinion, fondée jusqu’ici sur l’étude de la fleur, que les Tonduzia ne sont qu’une section d ’Alslonia, malgré le fait que les poils marginaux de la graine ne sont pas cylindriques et nettement indivi¬ dualisés, comme chez toutes les autres Alsloniinae, mais formés par des fimbriations du testa, assez larges, aplaties et abondamment anastomosées dans leur partie proximale, puis très fines et indivises vers leur extrémité distale. Cette structure est extrêmement intéressante du point de vue théo¬ rique en ce qu’elle est intermédiaire entre celle des Craspidospermum (graines à aile fimbriée) et celle des autres Alsloniinae (graines à tranche poilue). On peut suivre ainsi l’évolution qui, des graines à aile orbiculaire entière (Slephanostegia), conduit aux graines aigrettées ( Holarrheninae , souche des Échitoïdées), par les termes de transition suivants : aile fimbriée (Craspi¬ dospermum) ; poils situés dans un plan, aplatis et anastomosés vers la base (Alslonia sect. Tonduzia) ; poils situés dans un plan, bien individualisés et développés surtout aux extrémités de la graine (autres Alsloniinae). La diagnose de la sect. Tonduzia (11, p. 296) est à compléter ainsi : « Grai¬ nes ailées aux deux extrémités, glabres sur les deux faces, non rugueuses, d poils marginaux dilatés, aplatis el anastomosés vers la base, réduits à des fimbriations des ailes ». — Fig. 12-13. Blaberopus (11, p. 300-301). — Corriger ainsi la diagnose du genre : « Anthères 1,3-2, 6 mm. Méricarpes 5-16 x 0,28-0,7 cm. Graines glabres sur les deux faces ou pubérulentes sur le dos, à aile inférieure pouvant avorter ». Source : MNHN, Paris SUPPLÉMENT AUX PLUMÉRIOIDÉES 155 L’échantillon que nous avions étudié sous le nom d 'Alslonia sericea Bl. (11, p. 296) était un « hybride d’herbier », composé de feuilles d’un Blaberopus et d’inflorescences d’un Alslonia. D’après les échantillons authentiques examinés récemment, l’A. sericea est un Blaberopus typique (1), probable¬ ment identique au B. neriifolius (D. Don) A. DC. Aspidosperma (13, p. 367 et 18, p. 197). — Diagnose à compléter comme suit : « Indûment infrastaminal parfois nul ». Espèce à ajouter à la série Crassiluba : A. obscurinervium Azambuja (non vue). Amsonia (18, p. 203). — Espèce à ajouter à la sect. Sphinclosiphon : A. Tharpii Woodson (non vue). 8° Genres et sous-tribus à intercaler dans le système : 13 a. PYCNOBOTRYA ( Aspidospermatinae). Pycnobolrya Benth. ex Benth. et Hook. f., Gen. PL, II, n (1876), p. 715. — Pycnobolrys Miers, Apoc. S. Am. (1878), p. 10, lapsu. — Pycnobolhrya K. Sch., in Engler et Prantl, Nat. Pflanzenfam., IV, ii (1895), p. 162, lapsu. Lianes. Feuilles opposées et verticillées en mélange, à lignes stipulaires ; nervures secondaires très serrées ; réseau assez dense, peu distinct des nervures secondaires. Sépales brièvement concrescents à la base, larges, ciliés sur les bords. Corolle : tube 1,3-2 mm., staminifère dans la moitié inférieure, enlièremenl glabre en dedans, orné de fortes crêtes posl-slaminales verticales, alternipélales ; gorge sans cal, glabre ; lobes 3-4 mm., uniformément papilleux sur les deux faces, à bord recouvert subauriculé à la base, non dilaté. Anthères 0,95-1,2 mm., basifixes, assez étroites, d sacs polliniques extérieurs divergents d la base, dépassant les intérieurs et terminés chacun par une queue pleine et stérile. Pollen globuleux-trigone, 22-34 p, à 3 pores et 3 courts plis visibles au voisinage de l’équateur, à protoplasme inclus. Disque absent. Ovaire supère, glabre ; carpelles libres, à 4 ovules 2-sériés. Style subnui (0,1-0,15 mm.). Clavoncule ovoïde-subglobuleuçe, ± 0,1 mm., arrondie- atténuée à la base, glabre, sans collerette. Stigmate brièvement conique. Bifollicule (non vu) ; méricarpes libres, 5x3 cm., fortement comprimés latéralement, non toruleux, sans côtes ; placentas marginaux, indifféren¬ ciés. Graines (non vues) funiculées, aplaties dorsiventralement et parallè¬ lement aux côtés des carpelles, réduites à une par série, glabres, munies d’une large aile orbiculaire ; corps principal de 45 x 30 mm. Funicule de Diplorhynchus. Hile subponctiforme, facial. Testa... Albumen... Embryon ... ; cotylédons symétriques, auriculés à la base, 10 fois plus longs et beaucoup plus larges que la radicule. —Fig. 14-18. 2 espèces, du Gabon et du Cameroun, toutes étudiées : P. nilida Benth. et P. mulliflora K. Sch. ex Stapf. (1) A graine cependant poilue sur le dos, caractère que nous n’avions pas trouvé dans le genre. Source : MNHN, Paris 31. PIOHON La description du fruit et de la graine est empruntée à Markgraf (14), qui a montré, par l’étude de ces organes, que Pycnobotrya est une Plumé- rioïdée voisine de Diplorhynchus. Avant de connaître le travail de ‘Markgraf, nous étions arrivé aux mêmes conclusions (18, p. 238) à la seule étude de la fleur. En effet, il n’y a pas de rétinacle, et les étamines, contrairement aux assertions de Bentham et Hooker (1, p. 715) et de Stapf (3, p. 28), ne sont pas adnées à la clavoncule. Les affinités pour le genre Diplorhynchus sont d’ailleurs évidentes, notamment dans le gynécée. Dans la plupart des échantillons, les feuilles sont insérées chacune sur un renflement nodal remarquablement développé. 15 a. CUFODONTIA (Aspidospermalinae). Cufodontia Woodson, in Arch. Bot., Forli, X (1934), p. 38. Arbres ou arbrisseaux dressés. Feuilles (non vues) spiralées, sans aucun appareil stipulaire ni glandes nodales... Sépales au nombre de 4, larges, disposés en 2 paires décussées, profondément dimorphes : les 2 externes grands, épais, coriaces, soudés presque jusqu’au sommet, sans cils ; les 2 internes beaucoup plus petits, minces, membraneux, libres, abondamment ciliés sur les bords. Corolle : tube 3-6 mm., staminifère entre les 2/3 et les 3/4 de sa hauteur ; indûment infraslaminal descendant presque jusqu’à la base du tube et à poils inférieurs plus courts que les supérieurs ; indûment suprastaminal nul ; gorge épaissie en cal velu sur le dessus ; lobes 3,5-9 mm., glabres sur les deux faces sauf à l’extrême base, à bord recouvert auriculé à la base, non dilaté. Anthères 1,05 mm., de largeur moyenne, à sacs égaux. Pollen prismatique (sphéroïdal-anguleux). 30-38 p, à 5 plis masquant les pores, à protoplasme inclus. Disque adné, peu distinct. Ovaire supère, glabre ; car¬ pelles brièvement concrescents à la base, libres au-dessus, à 20 ovules 4- sériés. Style bien développé (1,8 mm.). Clavoncule ellipsoïdale-subglobuleuse, 0,55 mm., arrondie à la base, glabre (?). sans collerette. Aire stigmatique sessile sur la clavoncule. Fruit et graines non vus, semblables à ceux des Aspidosperma. — Fig. 19-22. 3 espèces, d’Amérique centrale continentale. — Étudiée : C. Lundellianà Woodson. — Non vues : C. arborea Woodson, C. Slegomeris Woodson. Ce genre, remarquable par la conformation extraordinaire du calice, est évidemment dérivé des Aspidosperma. Certains de ces derniers ont des sépales très inégaux, ou même inégalement soudés à la base, mais jamais le dimorphisme n’y est aussi poussé. Les anthères sont échancrées à la base et fixées par le fond de l’échancrure ; elles pourraient donc être considérées comme basi fixes. Subtrib. E bis. Holarrheninae. Arbres, arbrisseaux ou lianes ligneuses, à rameaux se lignifiant de bonne heure. Bractées -t persistantes. Tube de la corolle à parois non épaissies à la base ; lobes auriculés ou non à la base du bord recouvert. Ovaire supère Source : MNHN, Paris SUPPLÉMENT AUX PLUMÉRIOIDÉES 157 ou brièvement adhérent à la base. Clavoncule atténuée ou à peine rétrécie à la base, sans collerette. Graines pourvues d’une aigrette apicale, glabres ou pubérulentes par ailleurs, comprimées dorsiventralement, aptères ou à ailes terminales très réduites. Cotylédons auriculés ou non à la base ; radi¬ cule dans l’axe des cotylédons. Par la corolle à préfloraison tordue à droite, les anthères ~ distinctement caudées à la base et les graines aigrettées, les plantes de ce groupe annoncent de toute évidence les Échitoïdées, dont elles paraissent constituer la souche ancestrale. Elles en diffèrent par l’absence de rétinacle. 20 a. HOLARRHENA (Holarrheninae). Holarrhena R. Br., in Mém. Wern. Soc., I (1809), p. 62. — Physelobasis Hassk., in Versl. en Med. Kon. Akad. Wetensch., V (1857), p. 99. — Ho- larhena Miers, Apoc. S. Am. (1878), p. 10, lapsu. — Holorrhena Monachino, in Pacific Sc., III (1949), p. 138, lapsu. Arbres ou arbrisseaux dressés. Feuilles opposées, à lignes stipulaires ; nervures secondaires ± espacées ; réseau assez dense, ou indistinct au moins en dessus. Calice généralement pourvu de 5 écailles glanduleuses allerni- sépales ; sépales libres ou concrescents à la base, ± étroits, ciliés sur les bords. Corolle : tube 4,5-18 mm., staminifère vers le tiers de sa hauteur ou au-dessous ; indûment suprastaminal plus lâche ou plus dense que l’infra- staminal et formé de poils non toruleux ; gorge sans cal, poilue ; lobes 3,5- 27 mm., glabres ou pubescents sur les deux faces, tordus à droite dans la préfloraison, à bord recouvert auriculé ou non à la base, non dilaté. Anthères 1,2-1,9 mm., basifixes, ± étroites, à sacs polliniques extérieurs ± ( parfois indistinctement) convergents à la base, dépassant ± (parfois indistinctement) les intérieurs et terminés chacun par une queue ou un lobule plein et stérile ( parfois très réduit). Pollen ± globuleux, 15-30 p, à 3 pores, à protoplasme inclus. Disque adné, indistinct. Ovaire supère ou très brièvement adhérent à la base, glabre ou pubescent vers le sommet ; carpelles libres, à 20-65 ovules 6-8-sériés. Style bien développé (0,6-1 mm.). Clavoncule cylindrique ou conique, 0,45-0,55 mm., non ou à peine atténuée à la base, densément (et souvent indistinctement) veloutée, sans collerette. Stigmate apiculiforme ou digitiforme. Bifollicule ; méricarpes libres, 15-51 x 0,27-0,8 cm., non ou peu comprimés, non ou peu toruleux, sans côtes ; placentas marginaux, différenciés chacun en une lame longitudinale étroite. Graines sessiles, moyen¬ nement comprimées dorsiventralement et parallèlement aux côtés des carpelles, aigrellées au sommet, non imbriquées (sauf par les aigrettes), aptères ou à ailes terminales très réduites ; corps principal glabre ou pubé- rulent, de 8,5-13,5 X 2-3 mm. Hile linéaire, facial, un peu plus court que la graine. Testa mince, finement scrobiculé, sans autres ornements ou rugueux- tuberculé vers le sommet, orné d’une crête ventrale ± marquée dans le pro¬ longement du hile. Albumen assez mince, tendre ou ferme. Embryon axial ; cotylédons symétriques, auriculés à la base, irrégulièrement plissés en long, Source : MNHN, Paris M. PXCHON près de 3 fois plus longs et beaucoup plus larges (1) que la radicule. — Fig. 23-28. 7 ou 8 espèces, d’Afrique tropicale, d’Asie tropicale orientale et de Java. La longueur des queues anthériennes est très variable et n’est pas spéci¬ fique. Contrairement à Pitard (7, p. 1170-1171), nous n’avons jamais trouvé les ovules 4-sériés dans chaque carpelle. Le testa a été trouvé pubé- rulent chez H. crassifolia. Deux sections : Sect. 1. Euholarrhena A. DC., in DC., Prodr., VIII (1844), p. 413. — Gen. Holarrhena R. Br. — Gen. Physelobasis Hassk. Tube de la corolle 8-18 mm., staminifère vers le 1 /5 ou le 1/7 de sa hauteur ; lobes 9-27 mm. Carpelles à ovules 6-sériés. Méricarpes 15-31 cm. 5 ou 6 espèces, 3 d’Asie tropicale orientale (Inde, Birmanie, Malaisie, Siam et Indochine), 1 de Java, 1 ou 2 d’Afrique tropicale orientale et du bas Congo. — Étudiées : II. anlidysenlerica (Roth) Wall., H. milis R. Br., H. crassifolia Pierre ex L. Planch., H. febrifuga Klotzsch. — Non vue : H. macrocarpa (Hassk.) F.-Vill. — Non vue, douteuse, appartenant peut-être à la sec¬ tion suivante : H. congolensis Stapf. Sect. 2. Alepis A. DC., in DC., Prodr., VIII (1844), p. 414, emend. — Sect. Meiosiphon A. DC., ibid., p.p. Tube de la corolle 4,5-9 mm., staminifère vers le tiers de sa hauteur ; lobes 3,5-8 mm. Carpelles à ovules 8-sériés. Méricarpes 27-51 cm. 1 espèce, d’Afrique tropicale occidentale (de la Gambie au bas Congo), étudiée : H. floribunda (G. Don) Dur. et Schinz (incl. H. Wulfsbergii Stapf). 20 b. CARRUTHERSIA ( Holarrheninae). Carrulhersia Seem., Fl. Vit. (1865-73), p. 155. Lianes. Feuilles opposées, à lignes stipulâmes ; nervures secondaires espacées ; réseau moyen ou dense, ou indistinct au moins en dessus. Calice pourvu de 10-40 écailles glanduleuses en groupes alternisépales de 2-3 ou uniformément réparties sur tout le pourtour ; sépales libres, relativement longs, ciliés sur les bords. Corolle : tube 6-21 mm., staminifère vers le quart de sa hauteur ; indûment suprastaminal plus lâche que l’infrastaminal et formé de poils non toruleux ; gorge sans cal, poilue ; lobes 5-15 mm., glabres sur les deux faces ou poilus en dedans à l’extrême base ou le long du bord recouvrant, tordus à droite dans la préfloraison, à bord recouvert non auriculé, dilaté en appendice infléchi dans le boulon. Anthères 1,2-2 mm., basifixes, étroites, d sacs polliniques extérieurs convergents à la base, dépassant les intérieurs et terminés chacun par une queue pleine et stérile. Pollen sub¬ globuleux, 21-47 p, à 4 pores, à protoplasme moyennement saillant ou rarement inclus. Disque formé de 2 pièces alternicarpelles libres, aussi hautes (1) Il est impossible de chiffrer avec plus de précision la largeur des cotylédons, qui se brisent dès que l’on tente de les déplier. Source : MNHN, Paris SUPPLÉMENT AUX PLUMÉRIOIDÊES ou un peu plus courtes que l’ovaire, 1 à 3 fois plus hautes que larges. Ovaire adhérent au tiers ou à moitié, glabre ; carpelles libres, à 28-40 ovules 4-sériés. Style peu ou bien développé (0,3-2,2 mm.). Clavoncule linéaire-fusiforme, 1,1-1,6 mm., non atténuée à la base, sans collerette. Stigmate digitiforme. Bifollicule ; méricarpes libres, 15,5-20 x 0,85-2 cm., non ou peu comprimés, non toruleux, sans côtes ; placentas non vus. Graines non vues, aigrellées au sommet ; corps principal de 15 mm. de long. —Fig. 29-30. 5 espèces, des Philippines et des Fidji. — Étudiées : C. scandens Seem., C. latifolia Gillespie, C. Macgregorii (Merrill) Merrill, C. pilosa (A. DC.) F.-Vill. — Non vue : C. axilliflora Merrill. On sait (1, p. 718) que le fruit et les graines décrits dans la diagnose origi¬ nale ne sont pas ceux du genre. Les follicules et les graines aigrettées ont été décrits par Elmer (4, p. 587-588). 20 c. SPIROLOBIUM ( Holarrheninae). Spirolobium H. Bn., in Bull. Soc. Linn. Paris, I (1889), p. 773, nom. con- serv. ; non Orb. (1839 : Legumin.). — Moricea Pierre, in sched. Arbrisseaux dressés. Feuilles opposées, à lignes stipulaires ; nervures secondaires espacées ; réseau indistinct. Calice pourvu de 5 écailles glandu¬ leuses allernisépales ; sépales libres, étroits, ciliés sur les bords. Corolle : tube 19-30 mm., tordus d gauche près de la base , staminifère au quart de sa hauteur, forlemenl dilalé-infondibuliforme vers la gorge ; indûment supra- staminal nul ; gorge sans cal, glabre ; lobes 12-17,5 mm., pubérulents en dehors surtout près des bords, glabres en dedans, indupliqués dans la prèflo- raison, non auriculés, non dilatés sur les côtés. Filels très courts. Anthères 3,9 mm., basifixes, étroites, à sacs polliniques extérieurs convergeais à la base, dépassant les intérieurs et terminés chacun par une queue pleine el stérile. Pollen subglobuleux, 30-41 p, à 4 pores, à protoplasme inclus ou moyennement saillant. Disque formé de 2 pièces alternicarpelles libres, 3 fois plus courtes que l’ovaire, aussi larges que hautes. Ovaire brièvement adhérent à la base, glabre ; carpelles libres, à ± 20 ovules 4-sériés. Style bien développé (4-5,5 mm.). Clavoncule fusiforme, 0,55 mm., peu atténuée à la base, glabre, sans collerette. Stigmate apiculiforme. Bifollicule ; méri¬ carpes libres, 7,2-15 X 0,22-0,3 cm., non comprimés, non toruleux, sans côtes ; placentas marginaux, différenciés chacun en une lame longitudinale étroite. Graines sessiles, assez fortement comprimées dorsiventralement et parallèlement aux côtés des carpelles, aigrettées au sommet, non imbriquées (sauf par les aigrettes), aptères ou à ailes terminales très réduites ; corps principal glabre, de 6,5 X 1 mm. Hile linéaire, facial, un peu plus court que la graine. Testa très mince, moyennement scrobiculé, sans autres orne¬ ments. Albumen très mince, tendre. Embryon axial ; cotylédons symétriques, non auriculés, près de 6 fois plus longs et 2 fois plus larges que la radicule. — Fig. 31-34. Source : MNHN, Paris M. PIOHON 1 espèce, d’Indochine, du Siam, des îles Riouw et de Bornéo, étudiée : S. cambodianum H. Bn. (Moricea cambodiana Pierre, in sched.). L’institution de nomina conservanda a donné lieu à des abus multiples ; mais le cas de Spirolobium est peut-être le plus flagrant. Inscrit dans la liste des nomina conservanda moins de 50 ans après sa publication, Spiro¬ lobium désigne un genre monotypique, d’aire restreinte, sans applications pratiques et totalement inconnu des non-spécialistes. Le nom est d’autant plus malheureux que, des 30 genres que compte la tribu des Alstoniées, Spirolobium est le seul dont les lobes ne soient pas tordus en spire dans la préfloraison ! Le port est ligneux, et non suffrutescent comme l’afllrme Pitard (7, p. 1166). Contrairement à cet auteur (7, p. 1168), nous trouvons le style glabre. La curieuse préfloraison est celle d’un Mascarenhasia (Échitoïdées). Subtrib. E ter. Haplophytinae. Arbrisseaux à rameaux se lignifiant de bonne heure. Bractées nulles. Tube de la corolle à parois non épaissies à la base ; lobes auriculés à la base du bord recouvert. Ovaire supère. Clavoncule tronquée à la base, sans colle¬ rette. Graines pourvues de deux aigrettes terminales (l’une apicale, l’autre basilaire), glabres par ailleurs, peu comprimées dorsiventralement, aptères. Cotylédons non auriculés ; radicule dans l’axe des cotylédons. Groupe très isolé, sans affinités bien nettes. 20 d. HAPLOPHYTON (Haplophytinae). Haplophylon A. DC., in DC., Prodr., VIII (1844), p. 412. — Haplophylum Miers, Apoc. S. Am. (1878), p. 10, lapsu. Arbrisseaux dressés. Feuilles opposées ou en partie subopposées (déca¬ lées), sans aucun appareil stipulaire ; nervures secondaires espacées ; réseau indistinct ; poils du limbe naissant sur des mamelons scléripés. Fleurs ébrac- léées, solitaires ou géminées, axillaires. Sépales libres, étroits, ciliés sur les bords. Corolle : tube 6-10 mm., staminifère vers le milieu ; indûment supra- staminal aussi dense ou un peu plus dense que l’infrastaminal, mais formé de poils non toruleux ; gorge sans cal, velue ; lobes 8-18 mm., poilus en dehors, glabres en dedans, tordus à droite dans la préfloraison, à bord recou¬ vert auriculé à la base, non dilaté. Anthères 1,3-1,45 mm., de longueur moyenne, à sacs polliniques égaux, à acumen terminal grand, deltoïde. Pollen irrégulièrement globuleux, 25-40 p, mal vu. Disque adné, peu distinct. Ovaire supère, glabre ; carpelles libres, à 3-6 ovules irrégulièrement disposés. Style bien développé (3 mm.). Clavoncule cylindrique, 0,55-0,8 mm., tron¬ quée à la base, densément veloutée, sans collerette. Aire stigmatique sessile sur la clavoncule. Bifollicule ; méricarpes libres, 6-13 x 0,15-0,3 cm., non comprimés, non toruleux, sans côtes ; placentas marginaux, indifférenciés. Graines funiculées, faiblement comprimées dorsiventralement et parallèle¬ ment au dos des carpelles, aiyrellées aux deux extrémités, non imbriquées Source : MNHN, Paris SUPPLÉMENT AUX PLUMÉRIOIDÉES 161 (sauf par les aigrettes), aptères ; corps principal glabre, de 9-11 X 0,7-1,5 mm. Funicule plus long que le corps de la graine. Hile ponctiforme, situé au milieu de la génératrice ventrale. Testa très mince, de lexlure non granuleuse, orné de cannelures longitudinales fortement proéminentes. Albumen d’épais¬ seur moyenne, tendre, ruminé (pénétrant dans les cannelures du testa). Em¬ bryon axial ; cotylédons symétriques, non auriculés, un peu plus longs et moins de 2 fois plus larges que la radicule. — Fig. 35-38. 1 espèce, du N. du Mexique, du Nouveau-Mexique et de l’Arizona, égale¬ ment signalée (à tort ?) à Cuba, étudiée : H. cimicidum (Pav. ex A. DC.) A. DC. La lignification des rameaux parait être assez rapide et la plante n'a rien de commun à ce point de vue avec les Calharanlhinae. La curieuse préfloraison que nous avons décrite précédemment (18, p. 210) n’est qu’un « artefact » observé sur une fleur en voie d’épanouissement ; l’analyse de boutons plus jeunes, faite récemment, nous a montré une préfloraison banale, tordue à droite. 20 e. MORTONIELLA (Plumeriinae). Morloniella Woodson, in Ann. Mo. Bot. Gard., XXVI (1939), p. 257. —■ Morleya Woodson, ibid., XXXV (1948), p. 233. Arbres dressés. Feuilles spiralées, sans aucun appareil stipulaire, sans glandes nodales ; pétiole portant des glandes densément rassemblées sur une aire oblongue située à mi-longueur de la rainure supérieure ; nervures secon¬ daires assez serrées ; réseau assez lâche. Bradées caduques avant l'anlhese. Sépales libres, assez larges, ciliés sur les bords, caducs un à un avant l’anlhese. Corolle : tube 9-10,5 mm., staminifère entre le 1/4 et le 1/5 de sa hauteur, à parois épaissies dès la base ; indûment infraslaminal descendant presque jusqu'à la base du tube ; indûment suprastaminal plus lâche, formé de poils non toruleux (lisses) ; gorge sans cal, poilue comme le tube ; lobes 14,5- 20 mm., poilus en dedans à la base, glabres au-dessus et en dehors, à bord recouvert non auriculé à la base, non dilaté. Anthères 1,5 mm., de largeur moyenne, à sacs égaux. Pollen globuleux-trigone, probablement comprimé, 28-37 p., à 3 pores, à protoplasme inclus ou subinclus. Clavoncule obogivale- cylindrique, 0,7 mm., subtronquée à la base, densément (et peu distincte¬ ment) veloutée, sans collerette. Stigmate digitiforme. Fruit et graines inconnus. — Fig. 39-41. 1 espèce, de Costa-Rica, étudiée : M. Piitieri Woodson (= Morleya leipo- calyx Woodson). La synonymie des genres Mortoniella et Morleya et de leurs espèces types nous a été signalée par le D r Woodson lui-même. Par tous les caractères sauf la présence de glandes pétiolaires et la cadu¬ cité des sépales, le genre Morloniella est plus primitif que les genres Plumèria et Himalanlhus et peut être considéré comme voisin de l’ancêtre commun des Plumeriinae. Mémoires do Muséum, Botanique, t. I. 10 décembre 1950. 11 Source : MNHN, Paris 162 M. PICHON IV. RAUVOLFIÉES 1° Transformer ainsi la dichotomie 2-2’ de la clef des genres (18, p. 156- 159) : 2. Feuilles sans mamelons pilifères. Sépales sans ongle glanduleux ni écailles glanduleuses. Tube de la corolle à parois non épaissies vers la base. Anthères dorsifixes, à acumen terminal petit. Graines sessiles. 2’. Feuilles pourvues de mamelons pilifères sclérifiés. Sépales terminés chacun par un ongle glanduleux et portant chacun 7-8 écailles glanduleuses internes. Tube de la corolle à parois épaissies vers la base. Anthères basiiixes, à acu¬ men terminal assez grand. Graines funiculées. (Amérique centrale, Antilles, Colombie, Équateur). — F. Anechitinae .13. Anechites. 2° Compléter ainsi les paragraphes existants de la liste des genres excep¬ tionnels (18, p. 159-160) : Indûment suprastaminal plus dense que l’infrastaminal, bien que formé de poils non toruleux, chez Anechites. Disque entièrement libre, annulaire, entourant l’ovaire, chez Anechites. Graines probablement marginées sur un côté chez Anechites. 3° Ajouter les paragraphes suivants à cette même liste des genres excep¬ tionnels (18, p. 159-160) : Feuilles généralement sans mamelons, glabres ou à poils sessiles ; à poils naissant chacun sur un mamelon sclérifié chez Anechites. Sépales généralement sans ongle glanduleux ; terminés chacun par un ongle glanduleux chez Anechites. Anthères généralement dorsifixes, à acumen terminal petit ; basifixes et à acumen terminal assez grand chez Anechites. 4° Synonymies à compléter : Rauvolfia (10, p. 34). — Au lieu de « Sect. Ochrosioides O. K. », lire « Sect. Ochrosiodes O. K. », et ajouter en synonymie : « Sect. Ochrosioides M. Pichon, in Bull. Soc. Bot. Fr., XCIV (1947), p. 34, lapsu ». — (18, p. 162). Ajouter : « Ophyoxyton Raf., First Cat. Bot. Gard. Transylv. Univ. (1824), p. 22, lapsu ». Alyxia (18, p. 164). — Ajouter : « Gymnopogon Scop., Introd. Hist. Nat. (1777), p. 154, lapsu. — Cynopogon J. Carminhoa, Bot. Ger. Medic., XIII (1884), p. 2677, lapsu. — Reindwarlia J. Carminhoa, ibid., lapsu », et rem¬ placer « Alixia Lanessan, PI. Ut. Col. Fr. (1886), p. 683, lapsu » par « Alixia J. Carminhoa, Bot. Ger. Medic., XIII (1884), p. 2677, lapsu ». Lepinia (18, p. 168). — Ajouter : « Lepimia Miers, Apoc. S. Am. (1878), p.,6, lapsu ». Vallesia (18, p. 170). — Ajouter : « Valleria J. Carminhoa, Bot. Ger. Medic., XIII (1884), p. 2684, lapsu ». Condylocarpon (18, p. 175). — Ajouter : « Hoslmannia Miers, Apoc. S. Source : MNHN, Paris SUPPLÉMENT AUX PLUMÉRIOIDÉES Am. (1878), p. 6, lapsu ; non Planch. (1848 : Ochnac.), neque Steud. ex Naud. (1849 : Melastom.) ». 5° Remarques et additions diverses : Rauvolfia (10, p. 33 et 35). — La sect. Ochrosiodes, revue récemment par Sherff, compte désormais 7 espèces, des Hawaï. — Étudiées : R.Degeneri Sherff, R. sandwicensis A. DC., R. molokaiensis Sherff, R. Forbesii Sherff, R. Helleri Sherff. — Vue, à fleurs inconnues : R. mauiensis Sherff. — Non vue : R. remoliflora Deg. et Sherff ex Sherff. La sect. Ophioxylanthus s’augmente d’une espèce (non vue) : R. nana E. A. Bruce.. Alyxia (18, p. 165-168). — Corriger ainsi la diagnose du genre : « Pollen (30-)40-63 x (12-)15-49 p. Ovaire 0,3-1,5 mm. ». Nous avons pu dernièrement analyser une fleur de Pteralyxia macrocarpa (Hillebr.) K. Sch. Comme nous le supposions d’après la diagnose, les Ptera¬ lyxia ne sont que des Alyxia, à appareil végétatif plus robuste et à fruits plus gros. Le pollen, notamment, est bien celui des Alyxia, de forme si spéciale. L’ovaire est glabre, caractère rare dans le genre. La section Plera- lyxia (K. Sch.) M. Pichon devient donc définitive et l’espèce étudiée doit être appelée Alyxia robusta nom. nov. ( Vallesia macrocarpa Hillebr., non Alyxia macrocarpa Koord.). — Fig. 42-43. Ochrosia (18, p. 169-170). — Selon O. H. Selling (Studies in Hawaiian Pollen Statistics, II, 1947, p. 292 et pl. 42, fig. 656-657), le pollen d 'Ochrosia luberculata (Vahl) M. Pichon (O. sandwicensis A. Gray) est à 2 pores. Nous avons vérifié la chose. Le pollen d’O. opposilifolia (Lamk.) K. Sch., au contraire, est généralement à 3 pores, du moins dans l’échantillon étudié. Ces faits mettent en lumière le peu de fixité du nombre des pores dans ce genre, comme, du reste, chez beaucoup de genres et même d’espèces d’Apo- cynacées. Ajoutons que le réseau en relief de l’exine est beaucoup plus déve¬ loppé chez l’O. luberculata que chez l’O. opposilifolia, et que le pollen de tous les Ochrosia (y compris l’O. luberculata, où il est à 2 pores) diffère profon¬ dément de celui des Alyxia (à 2 pores également) par le protoplasme inclus. 6° Description et affinités du genre Anechites : Subtrib. F. Anechitinae. Lianes. Feuilles opposées, ornées de mamelons pilifères sclérifiés. Sépales terminés en ongle glanduleux et pourvus d’écailles glanduleuses. Tube de la corolle à parois épaissies vers la base ; lobes tordus à gauche, à bord recouvert non dilaté. Anthères basifixes, à acumen terminal assez grand. Grains de pollen isolés, à protoplasme inclus. Méricarpes velus, comprimés (?)..., monospermes. Péricarpe mince, homogène, sec. Placentas fructifères non vus. Graine (non vue) funiculée, marginée (?)... Hile... Testa... Albumen... Embryon... presque aussi long que la graine ; cotylédons... arrondis au sommet ; radicule 5 fois / 2 plus courte, supère. Source : MNHN, Paris 164 M. PICHON 13. ANECHITES ( Anechitinae ). Anechites Griseb., Fl. Brit. W. Ind. Isl. (1861), p. 410. — Ecliites sect. Anechiles (Griseb.) H. Bn., Hist. PL, X (1891), p. 215, nota 6. Lianes. Feuilles opposées ; poils du limbe naissant sur des mamelons sclé- rifiés. Cymes axillaires. Sépales 1,2-1,3 X 0,7-0,9 mm., sublibres, sans cils, terminés chacun par un ongle glanduleux el portant chacun 7-8 écailles irré¬ gulièrement bisêriées sur la face ventrale à quelque dislance de la base. Corolle : tube 6,8-12 mm., à parois épaissies à la base ; indûment suprastaminal plus dense que Vinfraslaminal (mais formé de poils non toruleux) ; gorge sans cal, velue comme le haut du tube ; lobes 10-13 mm. Anthères 1,3 mm., basifixes, à acumen terminal assez grand, deltoïde. Pollen irrégulièrement globuleux, 43-60 p, à 3 pores rarement visibles, à protoplasme inclus. Disque libre, épais, lobulé, entourant l’ovaire. Ovaire ogival, 0,85 mm., supère, glabre. Carpelles libres. Placentas assez larges, 2-ovulés. Style articulé (?) à la base. Clavoncule 0,25 mm., très brièvement cylindrique, subdiscoïdale, tronquée à la base, glabre, formant collerette. Stigmate ogival-cylindrique. Méri- carpes (vus avant maturité) libres, couverts de poils jaunâtres, filiformes mais portant à mi-longueur un renflement séminifère fusiforme, probablement comprimé (?), entier, monosperme. Péricarpe homogène, mince, membraneux. Graine (non vue) « comprimée, droite, funiculée, peltée » (Bentham et Hooker, 1, p. 708), paraissant marginée sur un côté (Schumann, 2, p. 152, fig. 56-L)... Hile... Testa... Albumen... Embryon... aussi long que l’albumen ; coty¬ lédons nettement plus larges que la radicule ; radicule 5 fois 1 /2 plus courte, supère (Schumann, loc. cit., fig. 56-M). — Fig. 44-46. 1 espèce, étudiée : A. Nerium (Aubl.) Urb. Aucun genre n’est aussi déconcertant par ses affinités multiples : Ane¬ chiles rappelle les Haplophyton (Alstoniées) par les feuilles à mamelons sclérifiés et les anthères à grand acumen ; les Plumeria (Alstoniées) par les sépales à ongle glanduleux, la corolle à parois épaissies à la base du tube et les poils suprastaminaux ridés-tuberculés ; les Cameraria (Cerbéroïdées) par le noircissement du connectif à la dessiccation et la forme du plateau de la clavoncule ; les Rhipidia (Rauvolfiées) enfin par la forme et l’indument des méricarpes. Un tel mélange de caractères est le fait d’un genre complè¬ tement isolé, dont il est difficile de fixer la position systématique. N’ayant vu qu’un fruit jeune, nous faisons d’ Anechiles une Rauvolfiée sur le témoi¬ gnage de Schumann qui décrit (2, p. 153) les méricarpes comme indéhiscents. Source : MNHN, Paris SUPPLÉMENT AUX PLUMÉRIOIDÉES INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 1. G. Bentham et J. D. Hooker : Apocynaceae ; Généra Plantarum, II, il (1876), p. 681-728. 2. K. Schumann : Apocynaceae ; in A. Engler et K. Prantl, Die Natür- lichen Pflanzenfamilien, IV, ii (1895), p. 109-189. 3. O. Stapf : Apocynaceae ; in W. T. Thiselton-Dyer, Flora of Tropical Africa, IV, i (1902), p. 24-231. 4. A.D.E. Ei.mer : A score of new plants ; Leaflets of Philippine Botany, II (1909), p. 573-594. 5. O. Stapf : Daturicarpa, a new genus of Apocynaceae ; in Kew Bulletin, 1921, p. 166-171. 6. F. Markgraf : Apocynaceae ; in A. Pulle, Neue Beitràge zur Flora Surinams IV ; in Recueil des Travaux Botaniques Néerlandais, XXII (1925), p. 374-380. 7. J. Pitard : Apocynacées ; in H. Lecomte, Flore générale de l’Indo- Chine, III (1933), p. 1087-1262. 8. J. Monachino : A Révision of Macoubea and the American Species of Landolphia (Apocynaceae ) ; in Lloydia, VIII (1945), p. 291-317. 9. M. Pichon : Classification des Apocynacées : I, Garissées et Ambéla- niées ; in Mémoires du Muséum National d’Histoire Naturelle, nou¬ velle série, XXIV (1948), p. 111-181. 10. M. Pichon : Classification des Apocynacées : II, Genre Rauvolfia ; in Bulletin de la Société Botanique de France, XCIV (1947), p. 31-39. 11. M. Pichon: Classification des Apocynacées: IV, Genre Alstonia et genres voisins; in Bulletin du Muséum National d’Histoire Naturelle, 2« série, XIX (1947), p. 294-301. 12. M. Pichon : Classification des Apocynacées : VI, Genre Tabernaemon- lana ; in Notulae Systematicae, XIII (1948), p. 230-254. 13. M. Pichon : Classification des Apocynacées : VII, Genre Aspidosperma ; in Bulletin du Muséum National d’Histoire Naturelle, 2 e série, XIX (1947), p. 362-369. 14. F. Markgraf : The systematic position of the genus Pycnobotrya ; in Kew Bulletin, 1947, p. 118. 15. C.G.G.J. van Steenis : Miscellaneous Botanical Notes. I ; in Bulletin of the Botanic Gardens, Buitenzorg, ser. 3, XVII (1948), p. 383-411. 16. A. Chevalier : Les lianes à caoutchouc de l’Afrique tropicale ; in Revue internationale de Botanique Appliquée et d’Agriculture Tropicale, XXVIII (1948), p. 390-421. Source : MNHN, Paris 166 M. PICHON 17. A. Chevalier : Sur les prétendus Landolphia’s d’Amérique tropicale ; ibid., p. 453-456. 18. M. Pichon : Classification des Apocynacées : IX, Rauvolfiées, Als- toniées, Allamandées et Tabernémontanoïdées ; in Mémoires du Mu¬ séum National d’Histoire Naturelle, nouvelle série, XXVII (1948), p. 153-251 et pl. X-XX. 19. M. Pichon : Classification des Apocynacées : XIX, Le Rétinacle des Échitoïdées ; in Bulletin de la Société botanique de France, XCV (1948), p. 211-216. 20. M. Pichon : Classification des Apocynacées : XXII, Supplément aux Landolphiinae ; in Bulletin du Muséum National d’Histoire Naturelle, 2e série, XX (1948), p. 549-553. 21. M. Pichon : Les affinités du genre Eucorymbia ; ibid., XXI (1949), p. 270-271. Source : MNHN, Paris SUPPLÉMENT AUX PLÜMÉBIOIUÉES 107 APPENDICE Les circonstances nous obligent à donner ici un Supplément de supplément. Nous nous en excusons. Ce Mémoire était en effet déposé pour être publié quand sont parus deux excellents travaux de M. J. Monachino sur les Plumérioïdes-Alstoniées-A/siom'mae : 22. J. Monachino : Laxoplumeria and a note on botanical approach ; in Phytologia, III (1949), p. 67-70. 23. J. Monachino : A révision of the genus Alslonia (Apocynaceae) ; in Pacific Science, III (1949), p. 133-182. Les importants résultats de ces travaux doivent être intégrés dans la classification des Alstoniinae donnée précédemment (11 ; puis 18, p. 182- 183). Tel est l’objet de ce supplément. « Bisquamaria » = « Laxoplumeria ». En décrivant en 1927 son genre Laxoplumeria, Markgraf lui attribuait un ovaire entier et, ne parlant pas du disque, laissait supposer l’absence de ce dernier. Il comparait ce genre aux Aspidosperma, dont il le distinguait par l’ovaire entier et les ovules disposés en plus de 2 séries. Une étude sur les Aspidosperma (13) nous ayant montré qu’il existait dans ce genre des espèces à ovules plurisériés et une espèce à carpelles partiellement soudés, nous n’avions pas hésité à faire tomber Laxoplumeria en synonymie d’Aspido¬ sperma, sans avoir vu la plante et sur la foi de la description originale. Après de longues et patientes recherches, Monachino est parvenu à se procurer un « isotype » de Laxoplumeria Tessmannii et vient de montrer (22) que la description de Markgraf était erronée : l’ovaire est double et il existe un disque à deux lobes alternicarpelles. Le genre Laxoplumeria se confond avec le genre Bisquamaria que nous avions établi en 1947 (11, p. 299), croyant à bon droit tenir un genre nouveau, puisque la littérature botanique ne mentionnait rien d’analogue. Aussi le nom de Laxoplumeria Mgf., in Notizbl., IX (1926), p. 981, doit-il être rayé de la synonymie d’Aspidosperma et remplacer partout celui de Bisquamaria M. Pichon, in Bull. Mus., 2 e sér., XIX (1947), p. 299, qui tombe lui-même en synonymie. La description donnée pour Bisquamaria (11, p. 299) reste valable après les quelques légères modifications que voici : « Tube de la corolle long de 4-12 mm. ; lobes longs de 6-11 mm. Disque formé de 2 pièces libres isolées, ou brièvement annulaire et prolongé en 2 lobes libres (1). (1) Monachino décrit (22, p. 67) un disque annulaire prolongé en deux grands lobes. Notre analyse montrait au contraire deux pièces complètement isolées. Les deux formes peuvent donc coexister, comme c’est le cas dans le genre Catharanthus. Source : MNHN, Paris M. PICHON 108 Ovules 4-6-sériés sur chaque placenta. Style de 0,5-1,5 mm. de long. Clavon- cule de 0,3-0,6 mm. de haut. Méricarpes d 'Alslonia, longs de 27-38 cm. Graines de 10-22 x 2-3 mm., à dos longuement velu... Embryon axial; cotylédons... lancéolés, 2 fois plus longs que la radicule ». Trois espèces, du bassin supérieur de l’Amazone (Brésil et Pérou) : L. macrophylla (Kuhlm.) Monachino (étudiée), L. Tessmannii Mgf. et L. Baehniana Monachino (non vues). •« Alstonia » et « Blaberopus ». Monachino maintient dans le genre Alslonia les genres Winchia, Pala- delpha et Blaberopus. Il considère au contraire Tonduzia comme un genre distinct (23, p. 180), faisant valoir que les appendices de la graine ne sont pas de même nature que chez les Alslonia d’Asie et d’Océanie. La graine des Tonduzia manquant dans l’herbier du Muséum de Paris, nous ne connais¬ sions pas ce caractère en 1947 (11, p. 296). Il apparaît fort bien sur les échantillons aimablement envoyés par le Dr. R. E. Woodson Jr. (voyez plus haut, p. 154), mais notre point de vue ne s’en trouve pas modifié. Cette différence, en effet, quelle qu’en soit l’importance, est absolument seule, et ne peut donc en aucun cas être considérée comme générique. Ainsi les Tonduzia restent des Alstonia, et le Dr. Woodson nous dit partager cet avis. La fleur des Tonduzia est d’ailleurs exactement intermédiaire entre celles des sections Pala et Dissuraspermum du genre Alslonia (1), et le genre Tonduzia ne pourrait être rétabli que si les sections d’Alslonia étaient elles- mêmes élevées au rang de genres indépendants. Monachino, en effet, pose la question de savoir si les différences entre Pala, Dissuraspermum. et Blaberopus ne sont pas d’amplitude générique (23, p. 180). De fait, les quatre différences entre Pala et Dissuraspermum (préfloraison, pollen, ailes et indûment facial des graines) sont telles qu’un démembrement pourrait se justifier. S’il n’a pas été fait jusqu’ici, n’est-ce pas peut-être pour éviter la création d’un nombre important de combinaisons nouvelles ? L’hésitation, en tout cas, est permise. En revanche, à la lumière d’une étude générale des Apocynacées, la séparation de Blaberopus comme genre apparaît absolument indispensable. Huit caractères en effet distinguent les Blaberopus des Alslonia, dont deux au moins (forme de l’indument supra- staminal et nature du disque) sont constamment génériques dans toute la sous-famille des Plumérioïdées. Monachino (23, p. 138) réunit au genre Alslonia le genre Winchia, dont la syncarpie, dit-il, n’est pas un caractère distinctif d’importance suffisante pour justifier la séparation. La seconde différence que nous avions signalée entre les deux genres n’est pas nette : si les sacs polliniques sont bien inégaux chez les Winchia, ils le sont aussi plus ou moins chez certains Alslonia, notamment ceux d’Afrique. La syncarpie restant la seule particularité du (1) La préfloraison et le stigmate sont ceux d'un Pala. le calice et le pollen ceux d’un Dis- suraspermum. Source : MNHN, Paris SUPPLÉMENT AUX PLUMÉRIOIDÉES 10» genre Winchia, nous nous rangeons désormais à l’avis de Monachino. Allons même plus loin, et faisons entrer Winchia dans la section Pala, car la syncarpie seule ne justifie pas davantage la création d’une section dans un genre où les sections sont si profondément tranchées. Monachino (23, p. 180) réunit également au genre Alslonia le genre Paladelpha (1). On peut cependant regretter que l’auteur ne mentionne pas dans ses descriptions les caractères des organes sur lesquels ce genre avait été établi (2), notamment ceux de la clavoncule et du pollen, ce dernier si aberrant qu’il avait frappé King et Gamble dès 1907 (in Journ. As. Soc. Bengal, LXXIV, p. 438). Une étude détaillée des espèces du groupe reste donc à faire. Nous espérons pouvoir l’entreprendre ultérieurement sur un matériel plus riche que celui de l’herbier du Muséum. Pour l’instant, la question reste en suspens. Monachino dédouble la section Dissuraspermum en Monuraspermum, à graines ailées-caudées à une extrémité seulement, et Dissuraspermum proprement dit, à graines ailées-caudées aux deux bouts. Respectant l’inté¬ grité de la section Dissuraspermum, nous y avions distingué (11, p. 297-298) deux séries : Occidenlales, à sépales ciliés, et Orientales, à sépales sans cils. Les sections de Monachino et nos séries concordent presque exactement : les Monuraspermum correspondent aux Occidenlales et les Dissuraspermum (sensu Monachino) aux Orientales, à une exception près, Alslonia conslricla, qui réunit les caractères des Dissuraspermum à ceux des Occidenlales. On a vu plus haut combien profondes sont les coupures entre les sections Pala, Tonduzia et Dissuraspermum (sensu lalo) : toutes sont marquées par plu¬ sieurs différences concomitantes. Or entre les Dissuraspermum (sensu Mona¬ chino) et les Monuraspermum, il n’y a qu’une différence, celle de la graine. Distinguer ces deux groupes comme sections, c’est donc rompre l’homogé¬ néité de la classification des Alslonia. Il apparaît qu’une subdivision en séries est amplement suffisante. Sur quel caractère fonder cette subdivision ? Cils des sépales, ou appendices des graines ? A priori, il n’y aurait pas de raison pour choisir l’un plutôt que l’autre. Cependant, si l’on examine la répartition des espèces, on constatera que la subdivision par le calice ( Occi- denlales-Orienlales) est étayée par la géographie, tandis que la subdivision par la graine ( Monuraspermum-Dissuraspermum ) ne l’est pas. Au Queensland coexistent un Dissuraspermum (sensu Monachino), A. conslricla, et deux Monuraspermum, A. speclabilis et A. Muelleriana. Au contraire, les aires des Occidenlales et des Orientales ne paraissent avoir aucune partie commune, la ligne de démarcation laissant à l’ouest l’Australie, la Nouvelle-Guinée et les Salomon, et à l’est la Nouvelle-Calédonie, les Nouvelles-Hébrides et les (1) Dont il trouve les fleurs difficiles à distinguer de celles de l 'Alslonia pneumatophora. Nous n’avons pu jusqu’ici étudier la fleur d’M. pneumatophora ; mais reste à savoir si cette espèce n’est pas un Paladelpha. (2) En dehors de celui de l’indument de l’ovaire qui, tout à fait secondaire, est paraît-il inconstant. Source : MNHN, Paris 170 M. PICHON Fidji. C’est donc sans hésiter que nous garderons la priorité au caractère tiré du calice en conservant les séries Occidentales et Orientales. La monographie de Monachino permet de préciser le nombre et la nomen¬ clature des espèces dans les diverses subdivisions du genre. Toutefois, dans la section Dissuraspermum (sensu stricto = § Orientales), l’auteur a remanié la classification des espèces de Nouvelle-Calédonie sur un matériel restreint, sans connaître la révision faite en 1941 par le Prof. Guillaumin (in Bull. Soc. Bot. Fr., LXXXVIII, p. 370-374) sur un matériel beaucoup plus copieux. Sur ce point particulier, il paraît donc préférable de s’en tenir aux conclusions du Prof. Guillaumin. Ajoutons que notre subdivision des Orientales en espèces à feuilles verti- cillées et espèces à feuilles opposées (11, p. 298) doit être abandonnée, la disposition des feuilles variant à l’intérieur des espèces, parfois sur les divers rameaux d’un même individu. Enfin nous n’avons trouvé chez l’A. quaternala aucune des anomalies signalées par Monachino (23, p. 144 et 177), qui a dû analyser une fleur à gynécée atrophié : dans la fleur normale, l’ovaire est apocarpe et sans côtes, les ovules sont quadrisériés et le style est bien déve¬ loppé (0,3 mm.). Voici, pour terminer, le tableau des espèces tel qu’il ressort du travail de Monachino, modifié sur les points qui viennent d’être signalés : Genre Alstonia (incl. Winchia). — 43 ou 44 espèces. Sect. 1. Pala [incl. sect. Winchia (A. DC.) Monachino, in Pacific Sc.,' III (1949), p. 139]. — 6 ou 7 espèces ; étudiées : A. glaucescens (K. Sch.) Monachino, A. spathulala Bl., A. scholaris (L.) R. Br., A. Boonei De Wild., A. congensis Engler ; non vue : A. aclinophylla (Cunn.) K. Sch. ; douteuse, vue en fruits : A. pneumalophora Backer ex L. G. den Berger. Sect. 2. Tonduzia. — Rien à changer. Sect. 3. Dissuraspermum [ incl. sect. Monuraspermum Monachino, in Pacific Sc., III (1949), p. 141]. — 33 espèces. § Occidentales (= sect. Monuraspermum Monachino). — 10 espèces ; étudiées : A. anguslifolia Wall., A. parvifolia Merrill, A. speclabilis R. Br., A. ophioxyloides F. Muell., A. Muelleriana Domin, A. macrophylla Wall., A. constricla F. Muell. ; vue en fruits : A. Brassii Monachino ; non vues : A. glabriflora Mgf., A. linearis Benth. § Orientales. — 23 espèces ; supprimer la subdivision en deux catégories ; lire A. costata (Forst. f.) R. Br. ; ajouter aux espèces étudiées A. vitiensis Seem. et A. montana Turrill ; supprimer A. elliptica J. W. Moore et A. fragrans J. W. Moore. Genre Blaberopus. — 7 espèces ; lire B. venenalus (R. Br.) A. DC. ; ajouter aux espèces non vues : B. Sebusi Heurck et Muell.-Arg. Source : MNHN, Paris Source : MNHN, Paris >r. pichon LÉGENDE DE DA PLANCHE XI. 1-11, Tabernémontanées. 1-2. Tabernaemontana ( Quadricasaea ) inaequilateralùi (Woodson) M. Pichon : 1, étamine X 10 ; 2, deux grains de pollen x 200. — 3-7, Daturlcarpa firmula Stapf : 3, étamine x 10 ; 4, pollen x 200 ; 5, gynécée x 10 ; 6, graine, face ventrale, face dorsale et. coupe longitu¬ dinale dans le plan du sillon ventral, x 2; 7, embryon x 4. — 8-11, Carvalhoa macro- phylla K. Sch. : 8, étamine X 10 ; 9, pollen x 200 ; 10. gynécée x 10 ; 11, embryon x 4. 12-41, Alstonlées. 12-13, Alstonla ( Tonduzia) longi/olia (A. DC.) M. Pichon : 12, graine x 3 ; 13, détail d’un fragment du bord de la graine, montrant les poils anastomosés, x 10 ; 14-18, Pycnobotrya : 14-16, P. mulliflnra K. Sch. ex Stapf : 14, étamine X 10 ; 15, pollen x 200 ; 10, gynécée x 10 ; 17-18, P. nitida Benth. : 17, pollen x 200 ; 18, gynécée x 10. — 19-22, Cufodontia Lundelliana Woodson : 19, calice, le verticille externe partiellement enlevé pour laisser voir le verticille interne, x 5 ; 20, anthère, de dos, x 10 ; 21, pollen x 200 ; 22, gynécée x 10. — 23-28, Holarrhena : 23-20. H. floribunda (G. Don) Dur. et Schinz : 23. étamine X 10 ; 24, pollen x 200 ; 25, gynécée x 10 ; 26, embryon x 3 ; 27, H. febrifuga Klotzsch, étamine X 10 ; 28, H. mUw R. Br., gynécée x 10. — 29-30, Carruthersla Macgregorii (Merrill) Merrill : 29, étamine x 10 ; 30, gynécée X 10. — 31-34, Spirolobium cambodianum H. Bn. : 31, coupe transversale dans la tête du bouton, montrant la préfloraison, x 10 ; 32, étamine X 10 ; 33, gynécée x 10 ; 34, embryon x 3. — 35-38, Haplophyton cimicidum A. DC. : 35, étamine X 10 ; 36, gynécée x 10 ; 37, graine x 3 (les aigrettes coupées près de la base) ; 38, embryon x 3. — 39-41, Mortoniella Pittieri Woodson : 39, étamine x 10; 40, pollen x 200 ; 41, gynécée x 10. 42-46, Rauvolflées. 42-43. Alyxia ( Pteralyxia) robusta M. Pichon: 42, pollen x 200; 43, gynécée x 10.— 44-46, Anechltes A Terium (Aubl.) Urb. : 44, étamine x 10 ; 45, pollen x 200 ; 40, gynécée X 10. Source : MNHN, Paris Mémoires do Moséom, Botanique, t. I. PL. XI. Source : MNHN, Paris Source : MNHN, Paris Source : MNHN, Paris Source : MNHN, Paris Pierre André, lmp., 244 boulevard Raspail, Paris. — Dépôt légal: 1 er trimestre 1951 Source : MNHN, Paris