fri 60 ^* i Jf MÉMOIRES DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE NOUVELLE SÉRIE Série A, Zoologie. TOME VU FASCICULE 3 F. GRANDJEAN ETUDE SUR LES PALAEACAROÏDES (ACARIENS, ORIBATES) PARIS ÉDITIONS DU MUSÉUM 36, rue Geoflroy-Saint-Hilaire (V«) 1954 Source : MNHN, Paris Source : MNHN, Paris MÉMOIRES DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE Série A. Zoologie. Tome VII, fascicule 3. — Pages 179 à 274. ETUDE SUR LES PALAEACAROIDES (ACARIENS, ORIBATES) par F. Grandjean SOMMAIRE I. — Introduction . 180 Historique (p. 180). — Remplacement de l’ancienne désignation «Palaeaca- riformes» par l'alaeacaroïdes (p. 181). — Critique de la classilication et de la nomenclature de Rkutrii (p. 181). — Distribution géographique, mœurs (p. 182). — Terminologie (p. 182). — Conventions de dessin (p. 183). — Con¬ ventions relatives au développement (p. 183). — Conventions relatives aux formules numériques (p. 181). — Définitions et notations (p. 18ii). — Recti¬ fications d'erreurs (p. 18i>|. — Procédés d’observation (p. 18li). Il* — Caractères généraux . 186 Propodosoma (p. 180). — llysterosoma (p. 187). — Gnathosoma et palpe (p. 187). — Pattes (p. 188). — Structure et coloration des poils (p. 188). — Pré¬ cautions à prendre pour conserver les l’alaeacaroïdes (p. 189). III. — Caractères non généraux . 166 Cuticulo (p. 190). — DilTéreucialion des poils p. 191). — Région dorsale du propodosoma (p. 191). — Région médiodorsale, zone asthénique, zone diamène (p. 192). — Région dorsale et latérale de l'opistbosoma |p 193). — Poils et cupules gaslrouotiques |p. 193). — Régions génitale et uoxistcrualc (p. 194). — Gnathosoma (p. 194). — Palpe (p. 194). — Pattes |p. 195). IV. — Classification . Areheonolkridae ip. 196). — Archeonothrinae ip. 196 . — Acaronychime (p. 190). - Palaeaearitlne (p. 197). - Ctenaeariilae (p. 197). — Clennmri- ntie (p. 198). — Adelphucarinae (p. 198). — Aphelacarinae lp. 198). V. — Palaeacarus hystricinus Thag . Adulte (p. 201). — Développement |p. 210). — /’. hyxlricinus ritsterhottrn- sis n. subsp. (p. 212). — /’. hyslr. suhsp. appalachictis Jacot (p. 213). VI. — Acaronychus Tràgardhi Grandj Adulte (p. 214). — Développement (p. 224). 214 180 K. OiRAND.TEAN. VII. — Aphelacarus acarinus (Beri..) . 226 Adulte (p. 2291 — Développement |p. 240). — Variations (p. 24(>|. VIII. — Ctenacarus araneola (Ghandj.) . 248 Adulte (p. 249|. — Développemeul |p. 257). — Variations (p. 2S8i. IX. — Phanérotaxie . 2f»il Poils des pattes (p. 250). — Palpe Ip. 21X1). — Solénidions des pattes (p. 201). X. — Position systématique . 202 XI. — Segmentation du soma . 207 Zone asthénique Ip. 207). — Nervures du prodorsum ip. 20I|. — Segmenta¬ tion du soma (p. 208). — Analogie de laciés eutre des Palacacaroïdes et les Soliluges ip. 270). Travaux cités . 271 I. INTRODUCTION. Historique. Le remarquable groupe d’Acariens dont je présente ici une étude, encore très incomplète, a été fondé en 1932, sous le nom de Palaeacariformes, par Tragardh (24. p. 1 à fi). Il ne contenait que 2 espèces, Palaeacarus hystricinus n. g., n. sp., de Suède, et Archeo- nothrns nulnlensis Trac.. 1906, de l’Afrique du Sud. Dans l’opinion de Tragardh les Palaeacariformes étaient un nouveau sous-ordre, les Acariens étant un ordre (I), et ils se plaçaient au même rang que les Oribates, à côté d’eux. Quelques mois plus tard, la même année (2, p. 411 à 426), j’ai exprimé une opinion différente. Discutant les caractères donnés par Tragardh j’ai conclu qu’il fallait incorporer les Palaeacariformes aux Oribates, à moins qu’ils n’aient réellement, comme l'affirmait Tragardh, et bien que je n’aie pu réussir à les voir, des traehées à stigmates mandibulaires. Dans le même travail j’ai décrit 2 espèces nouvelles de l’Afrique du Nord, Acaronychus Trayanlhi et Pnlaencnrus araneola. En outre j’ai mis dans les Palaeacariformes, sous le nom il’ Aphelacarus acarinus, une espèce déjà connue, attribuée faussement par Bkri.ksk au genre Parhypochthonins. En 1938, Jacot a signalé Palaeacarus appalachicus n. sp. et Aca- ronychns Tràgardhi lonyipilus n. subsp., tous deux de la Caroline du Nord (23, p. 127 à 128). P. appalachicus n’est qu’une sous-espèce de P. hystricinus. (1) Je crois qu'il vaut mieux fuirc des Acariens une sous-classe, car Ils sont aussi divers, ti eux seuls, que tous les autres Arachnides ensemble. Source : MNHN, Paris lÎTt’DE SUR LES PALAEACAROÏDES. 181 En 1939 j’ai extrait P. araneola du genre Palaeacarus et je l’ai pris pour type du nouveau genre Ctenacarus (12. p. 543, en renvoi). En 1945, Zakhvatkin a fait connaître plusieurs espèces de Russie : heklemisheina galcodula n. g., n. sp., Tragardhacarus lapshovi n. g., R _sp„ 7'. kamenskii n. sp. et Aphelacarus rossicus n. sp. (25, p. 60 a 71 ; 26, p. 673 à 676). Il a créé aussi le nouveau genre Grandjean- Qcarus avec P. araneola Grandj. comme type (25, p. 71), de sorte que Grandjeanacaras est synonyme de Ctenacarus. En 1952 j'ai décrit Slomacaru»■ Trislani n. g., n. sp., de l’île Tris¬ tan da Cunha (20, p. 360 à 367), Adelphacarus Sellnicki n. g., n. sp. de Suède (21, p. 460 à 467) et Archeonothrus nalalensis d’après une pré¬ paration de TrSgardh (22, p. 547 à 554). Ainsi les Palaeacariformes, quoique fortement enrichis, ne con¬ tiennent encore que 11 espèces décrites, réparties entre 9 genres. Les 9 genres sont, dans l'ordre chronologique : Archeonothrus Trag. 1906, Palaeacarus Trag. 1932, Acaromjchus Grandj. 1932, Aphelacarus Grandj. 1932, Ctenacarus Grandj. 1939, Beklemishevia Zakhv. 1945, Tragardhacarus Zakhv. 1945, Stomacarus Grandj. 1952 et Adelpha- C( irus Grandj. 1952. Remplacement de l'ancienne désignation « Palaeacarilormes » par Palaeacaroïdes. Les Palaeacariformes sont certainement dépourvus de tout système trachéen, même rudimentaire, et je ne puis que main¬ tenir mon opinion de 1932. La présente étude a achevé de me con¬ vaincre qu’il faut les classer parmi les Oribates et qu’ils sont trop divers pour entrer dans une seule famille. Le mieux est donc de leur donner provisoirement le rang de superfamille. Je les appelle, par conséquent, Palaeacaroïdes {.Palaeacaroidea). Pour désigner les Oribales qui ne sont pas des Palaeacaroïdes J ai eu le tort d’employer autrefois, à plusieurs reprises, l’expression * Oribates proprement dits». Elle n’est pas juste et je l’abandonne maintenant. Critique de la classification et de la nomenclature de Reuter. Depuis longtemps, et même encore aujourd’hui pour la plupart des Acarologues, la nomenclature en « formes », celle de Reuter 1909 (Trombidiformes, Sarcoptiformes, Parasitiformes ou Gamasiformes) Cj d celle des groupes majeurs d’Acariens. En 1932, lorsque Thagardh a désigné ses Palaeacaroïdes par le vocable Palaeacariformes, il les a implicitement incorporés, au plus haut rang, dans la classification de Reuter. Je tiens à dire qu’en appelant les mêmes Acariens, jusqu’à une date très récente, des Palaeacariformes, j’ai seulement voulu leur conserver, en attendant qu’ils soient mieux connus, la désignation ,,r iginelle de Tragardh. Cela n’implique aucune concession, même v crhale, à Reuter. La classification et la nomenclature de Reuter sont mauvaises. Elles devraient être abandonnées. Je n’ai jamais accepté ni employé Source : MNHN, Paris 182 F. CiHAND.IËAN. cette classification et cette nomenclature. Les groupes désignés par Trombidiformes, Sarcoptiformes et Gamasiformes ne sont pas de même rang. Les deux premiers ont entre eux des relations de parenté qui sont évidentes et ils sont séparés du troisième par un fossé très profond. Je crois qu’il faut d’abord diviser les Acariens en .‘I groupes, les Notosligmata, les Anaclinochilinosi et les Actinochitinnsi (6, 7), puis diviser chacun de ces groupes. Réunir les Oribates et les Tyroglyphes est une autre erreur et elle est aggravée par le choix du mot « Sarcoptiformes » pour désigner leur ensemble. Il est si extravagant d’appeler Sarcopliforme un Ori- bate que je me suis toujours demandé si Reuter avait réellement vu des Oribates. Je ne m'explique pas sa conduite et moins encore celle de tant d’auteurs plus récents, ou modernes, qui ont continué de dire que les Oribates sont des Sarcoptiformes, sans que cela les ail choqués. Jacot les a même appelés aussi des Tyroglyphes (plus exactement des Tgroglyphina) en 1934 (1). Distribution géographique, mœurs. Des Palaeacaroïdes sont connus d’Europe, de Russie, d’Afrique, des deux Amériques. Il y en a certainement dans le monde entier. Je les crois nombreux en espèces et ils sont nombreux aussi, dans certaines régions, en individus. En Afrique du Nord par exemple, peut-être dans toute l’Afrique, il n'est pas très rare qu’une récolte quelconque au sol, faite à la façon habi¬ tuelle, renferme des Palaeacaroïdes. Ces Acariens sont favorisés par les climats chauds, semble-t-il, mais en général seulement, car il y en a dans les pays tempérés et une espèce au moins, Adelphacarus Sellnicki, a été trouvée en Laponie suédoise (dans une fourmilière toutefois). Leurs mœurs n’ont rien de particulier et ils se nourrissent de la même manière que. les autres Oribates. Dans leur tube digestif on trouve les fragments mycéliens ordinaires. Aphelacarus nenrinus fait exception à cet égard et à d’autres aussi, probablement, car il est capable de vivre dans les maisons, en milieu très sec, dans les mêmes conditions que les Glycyphages. Terminologie. Je renvoie, pour la terminologie, à mes publica¬ tions antérieures, mais je crois utile de donner la liste des mots et expressions que j’ai employés dans mon premier travail sur les Pa¬ laeacaroïdes, celui fie 1932, et que j’ai remplacés depuis par d’autres. Les termes nouveaux sont indiqués en second lieu, entre parenthèses : Epipharynx (labre ou lèure supérieure de la bouche). Langue (lèpres latérales de la bouche, ou simplement lèpres) Poil antérieur du gnathosoma, ou de la langue (poil adorai an¬ térieur). Labium ( face Ventrale du gnathosoma, ou du subcapitulum). (1) Dans un travail intitulé « Sonic Tyroylyuhlna (Surcoptiformes) of the Marqncsns Islands » (Huit. Heritier />. Uishop Muséum, Honolulu. n" 114. |>. 211 » 228. 10341 Jacot décrit principalement des Oribates ! Source : MNHN, Paris ÉTUDE St'H LES PALAEACAHOIDES-. 183 Organe pscudostigmatique (sensillus, ou poil botbridiguc). Pseudostigmate (bothridie). Poil exostigmal, ou exostigmatiqué ( poil exobolbridique). Plaques génitales (surface externe des lèvres génitales, dites aussi prégénit(des). Organes tactiles génitaux ou ventouses génitales (papilles ou ‘ver¬ rues génitales). Plaques anales (surface externe des lèvres paraproctales). Poils spéciaux baculiformcs des tarses (solénidions <■>). Poils incolores des pattes, marqués i sur la ligure 8B (solénidions 9 cl ù>). Organe cilié ou spécial du tarse I (famulus). Côté externe, ou extérieur, aux appendices (côté antiaxial). Côté interne, ou intérieur, aux appendices (côté paraxial). Conventions de dessin. Sur les ligures d’ensemble, lorsque I Acarien est dans l’orientation latérale, les poils ventraux du prosoma sont omis ou ne sont représentés qu’incomplètement. Il ne faut se fier, pour avoir la phanérotaxie d’un appendice, qu’aux figures qui représentent en particulier cet appendice ou une de ses parties. Sur une figure latérale d’appendice une phanère cachée ou direc¬ tement visible est représentée (entièrement, ou seulement par sa base, P u seulement par son extrémité distale'. Elle n’est pas omise, sauf mdication contraire. Sur une figure dorsale ou ventrale.d’appendice les seules phanè- r es qui ne soient jamais omises sont celles dont les implantations sont vues directement. Conventions relatives au développement. Une indication de stase portée sur une figure par une phanère, ou par tout autre orga- ue» signifie que l’organe apparaît dans l’ontogenèse à cette stase. Les ■indications de stase sont L, n lt n.,, n, et A. L est quelquefois remplacé par Lv et A par Ad. Si l’indication de stase est suivie d'un astérisque, l’organe est aléatoire, quoique très fréquent, à cette stase, qui est celle de son appa¬ rition ontogénélique. Il devient constant à la stase suivante, pourvu qu’il y en ail une. Ainsi n.,* signifie que l’organe apparaît à la stase tritonymphale ou à la stase adulte, selon les individus. L’indication A’ signifie que l’organe apparaît à la stase adulte et qu’il y est aléatoire. L’astérisque seul, sans indication de stase, veut dire simplement que des absences de l’organe ont été constatées. S’il est indiqué que le développement est porté sur une figure, pour tels organes, chacun de ces organes doit porter sur la figure son indication de stase, sauf s’il existe déjà à la stase larvaire. A une figure patte IV l’indication n, est pareillement omise. Un quelconque des organes, d’après ces conventiohs, s’il ne porte pas d’indication de stase, est protonymphal dans le cas d’une patte IV et larvaire dans les Source : MNHN, Paris 184 F. GRANDJEAN. nu 1res cas. Par l'omission (poils du lobe postérieur impair) et k (poils de la couronne). Rectifications d'erreurs. Les erreurs que j’ai faites à propos des Palaeacaroïdes, dans mon premier travail ou plus tard, sont recti¬ fiées dans le texte du présent travail, sauf les suivantes : J’ai cru en 1932 que Purlujpoehthonius aphidinus était un Pa- laeac.aroïde et j’ai renouvelé cette erreur en 1934 (4, p. 427). Cet Aca- r icn diffère profondément des Palaeacaroïdes. L’épine elep (maintenant e) n’est pas un poil qui était ancienne¬ ment sous le gnnthosomn, parmi les poils subcapitulaires, et qui s’est déplacé (2, p. 426). C’est un poil d’emplacement primitif supracoxal. I-’épine etc I (maintenant e 1) est dans le même cas. La « langue » n’est pas un organe qui puisse entrer secondaire¬ ment dans la bouche (2, p. 426) puisque c’est la paire de lèvres qui limitent latéralement cette bouche. « Entrer dans la bouche » voulait dire que les maxilles s’élargissent à leur bord inférieur (paraxial), secondairement, et passent au-dessous des lèvres de sorte que celles-ci paraissent plus internes que chez les Oribates à maxilles primitives, ■es Palaeacaroïdes par exemple. En outre les lèvres ne tendent pas à perdre leurs poils (2, p. 426). Elles les gardent tous les 6, ou n’en gar¬ dent que 4, à de rares exceptions près. Les pattes des Palaeacaroïdes ont 7 articles, et non 6. Je ne con¬ sidérais pas autrefois l’ambulacre, ou apotèle, comme un article. Source : MNHN, Paris F. OH AN DJ KAN. 18(i Les bandes floues que j’ai signalées en travers des articles des pattes, et ailleurs (2, p. 41 î), 420), sont des muscles incomplètement dissous dans l’acide lactique. Procédés d'observation. - En lumière réfléchie j’ai toujours obser¬ vé sur une surface plane de charbon poreux (17, p. 363, 364) avec le grossissement 56 (8 X 7). Il doit donc être entendu, dans le texte, qu’une observation en lumière réfléchie est à faible grossissement. En lumière transmise j’ai employé la méthode à éclairage très convergent (17. p. 368, 360). Les grossissements étaient d’ordinaire 300 (20 X 15) et 600 (40 X 15), à see, quelquefois 000 (60 x 15), en immer¬ sion, avec l’ouverture 1,4. Mes préparations n’étaient pas fermées. Le milieu de montage était l’acide lactique pur, le mélange «I’Amann, l’aci¬ de lactique dilué et l’eau. L’eau est incommode, mais précieuse par son faible indice, et parce qu’elle permet de colorer artificiellement pendant qu’on observe. IL CARACTÈRES GÉNÉRAUX. Les Palaeacaroïdes sont très faciles à définir. Il suffit de dire, pour les distinguer parfaitement de tous les autres Oribates, que leurs adultes ont des pattes à deux fémurs ou bien qu’avant d’être adultes ils ont des ambulacres qui ne sont pas monodactyles, ou qui ne le sont pas constamment. Les 5 stases habituelles existent et sont actives. Elles vivent ensem¬ ble et de la même façon. Elles ont évolué parallèlement, de sorte qu’elles se ressemblent. La stase prélarvaire existe peut-être, inactive, mais elle n’a pas été observée jusqu’ici. Les trachées manquent toujours, et aussi les aires poreuses, aux pattes et ailleurs. La cuticule n’est jamais épaisse. Propodosoma. A toutes les stases un Palaeacaroïde est asléga- sime. Ses mandibules sont découvertes. Le tectum rostral est trop petit, trop étroit, pour les cacher. Sur le bouclier prodorsal, toujours présent quoique incolore et parfois mal limité, sont implantés 6 paires de poils. Je les désigne, comme chez les autres Oribates, par rostrale (ro), lamellaire (la), inter¬ lamellaire (in), hothridique (bo), et exobolhridiques. Les deux paires exobothridiques sont x/i et .r p, ou xs et ri. Le poil hothridique est le sensillus. Les emplacements des 12 poils prodorsaux sont les mêmes chez tous les Palaeacaroïdes, sauf ceux des exobothridiques. Ce sont aussi les mêmes que chez les autres Oribates. Les appellations « lamel¬ laire » et « intcrlamcllairc » sont conformes à l’homologie bien que les lamelles soient absentes. La bolhridic est droite, simple, peu profonde. L’épine supracoxale e I ne manque jamais, à une stase quelcon¬ que, ni, bien entendu, l’épine e, celle du coxa palpien. J’ai cherché l’épine e II sans succès. Source : MNHN, Paris ÉTUDE SUR LES PALAEACAROIDES. 187 L'épinière II porte 3 poils, de chaque côté, à la stase adulte. L’organe de Claparède est protégé par un poil en cuiller (en calotte sphérique) porté par l’épinière I. J’appelle ce poil l’écaille protectrice. Hysterosoma. La glande latéro-ahdominale n’existe pas. La segmentation est médiocre ou nulle. Il n’y a pas de notogaster. Dans la région gaslronotique (dorsale, latérale et postérieure de l’histe- rosoma) des sclérites (1) occupent la cuticule en partie ou en presque totalité. Ces sclérites sont minces et leurs limites souvent imprécises. Ils sont incolores ou faiblement brunâtres. Le nombre des poils gastronot-iques, chez les nymphes et les adul¬ tes, dépasse toujours 32. Il y a hypertrichie ou néotrichie. L’hysterosoma ne porte pas de lyrifissures, même chez les adultes. A leur place on trouve seulement des cupules. Le système des cupules est déficient. Les cupules ian et iad manquent chez toutes les espèces, ou sont indiscernables. Le 8” segment de l’ospithosoma, le peranal, ne se forme plus. Les poils génitaux, sur chaque lèvre génitale, sont disposés selon 2 rangées longitudinales, une paraxiale g et une antiaxiale ge, de cha¬ que côté. L’attribution de chaque poil à l’une ou l’autre rangée n’est pas toujours facile, mais les poils ne sont disposés dans aucun cas sur un seul rang. Gnathosoma et palpe. — Les seuls changements dans l’ontoge¬ nèse, au gnathosoma, sont l’apparition de 2 paires de poils, les paires or 3 et n. Au subcapitulum des adultes il y a toujours 7 paires de poils. Des 3 adorales, deux sont d’origine larvaire. Ce sont l’antérieure or, et la postérieure paraxiale or.,. La 3", la postérieure antiaxiale or S) apparaît sur les protonymphes, comme chez tous les Oribates qui ont 3 paires de poils adoraux. J'appelle subcapitulaires (2) les poils des 4 autres paires, c’est- a-dire les antérieurs ou paramaxillaires a, les postérieurs ou hyposto- niatiques h et les latéraux ou médians .m et n. plus ou moins rappro¬ chés de la base du palpe. Les poils n sont seuls postlarvaires. La maxillc est primitive. Elle n’a pas de prolongement lamini- •’orme le long de son bord inférieur (paraxial). Elle est dépourvue de peigne. Son extrémité est brune, foncée, et parait noire à faible gros¬ sissement. La mandibule porte 2 poils. Les extrémités de ses mors sont colo¬ rées comme celles des maxilles. Le palpe a constamment 5 articles. Sur le fémur un poil apparaît au cours du développement. C’est le poil inférieur inf. L’autre est dor- (1) J’appelle sclérite une portion seléritisée de In cuticule, petite ou grande. Ln bouclier est un grand sclérite. .. (2) Je les ai appelés « poils du menton ». J'abandonne cette expression car 11 v uut mieux ne pus faire avancer le menton jusqu'aux maxilles. Source : MNHN, Paris 188 F. GRANDJBAN. sal. Le solénidion du dernier article, toujours unique, est présent à tous les stases. Pattes. Les larves et les protonymphes n'ont qu'un fémur à leurs pattes. La bipartition onlogénéliquc du fémur est dcutonymphale à 1. Elle est trilonymphule à II, III et IV. Dès qu’elle apparaît, elle est franche. Elle sépare toujours de la même façon les poils des fémurs. L’articulation n'est jamais aussi bonne entre un basi- et un télo- fémur qu’entre deux autres articles. La peau synarthrodiale est plus étroite, parfois très étroite et même indiscernable, de sorte que la mobi¬ lité basi-télofémorale est réduite. Elle est peut-être nulle, dans cer¬ tains cas, aux pattes III et IV. De la base d’un télofémur on ne voit pas partir un grand cl fort tendon comparable à celui d’un génital, d'un tibia ou d'un tarse. A la 4' patte de la protonymphe la formule des poils est (0—0- 0- I 7). Le poil unique du tibia est ventral. Les 7 poils du tar¬ se ont les mêmes implantations que chez les autres Oribates. Les solénidions, à une stase quelconque, sont libres, c’est-à-dire ne sont pas associés à des poils. Ils n’ont jamais eu de poils compa¬ gnons. Ils ne sont jamais tactiles. On en trouve seulement sur les génuaux, les tibias et les tarses (1). Structure et coloration des poils. Les poils ne sont actinochiti- ncux, et par conséquent incolores et biréfringents, qu’à leur base. Ailleurs, donc dans leur presque totalité, ils sont isotropes et colorés en brun. L’intensité de la coloration dépend des espèces, et surtout, pour chaque espèce, de l’épaisseur du poil. Un gros poil est très foncé et il semble noir en lumière réfléchie. S’il est moins épais, il est plus clair et s’il est très petit on peut supposer qu’il est incolore. II ne l’est pas tout à fait, vraisemblablement. La coloration des poils se conserve très bien dans certains mi¬ lieux, mais elle disparait dans l’alcool, à la longue. En même temps qu’ils se décolorent, les poils s’altèrent. On a plus de peine à les obser¬ ver. Leur indice de réfraction, dans la partie isotrope, diminue. Sur¬ tout, ils deviennent très fragiles. Ils tombent au cours des manipula¬ tions. sous la moindre action mécanique, ou bien, plus facilement en¬ core, si l’on chauffe l’animal dans l’acide lactique pour l’éclaircir. « Tomber » signifie que la partie isotrope du poil se sépare de Pactino- chitineuse. Il ne reste alors du poil, extérieurement, qu’un chicot très court en actinochiline, émergeant de l’alvéole. Le chicot n’est pas altéré. Ce phénomène, dont je n’ai été averti que récemment, au cours de la présente étude, parait spécial aux Palaeacaroïdes. Il est très fâcheux et m’a beaucoup gêné. Il a rendu inutilisables d’anciennes (Il Ce sont les « iinils blancs» île mes anciennes descriptions. Us s' distin¬ guent en cITel des poils par leur absence de coloration, pourvu que ceux-ci li ai ni pas été décolorés par un Irop Ion},' séjour dans l’alcool. Source : MNHN, Paris ÉTUDE SUR LES PALAEACAROÏDES. 189 recolles sur lesquelles je comptais. Il m’a empêché d'étudier sérieuse¬ ment, ou de réviser la chaetolaxie des pattes chez plusieurs espèces. C’est Aphelncnrius ncnrinus qui est le plus fragile. De nombreux exem¬ plaires de cette espèce, dans ma collection, ont perdu tous leurs poils. Si l’alcool est assez faible, au litre de 75" par exemple, ses méfaits sont lents. Il a fallu de 15 à 20 ans pour produire ceux dont je parle plus haut. Les gros poils résistent plus longtemps que les petits. Les tnaxilles et les mors mandibulaires, qui sont les plus épais de tous les poils, sont restés bruns dans tous les cas, en 20 ans, dans ma col¬ lection, même chez A. ncnrinus. L’alcool à 90" est beaucoup plus actif que l’alcool à 75" et l'alcool absolu davantage encore. J’ai constaté, sur l’unique exemplaire de Stomacnrus Tristani, que des maxilles et des mors mandibulaires peu¬ vent être décolorés totalement. Précautions à prendre pour conserver les Palaeacaroïdes. - A condition que l’alcool ne soit pas trop fort il n’y a pas d’inconvénient a l’employer pour recueillir des Palaeacaroïdes, et même pour les gar¬ der temporairement. Un séjour d'un an dans l’alcool à 75° parait sans effet. Toutefois, puisqu’il est quasi certain qu’il y en a un très petit et que certaines espèces de Palaeacaroïdes, ou certains individus, peu¬ vent avoir une sensibilité beaucoup plus grande que les autres fl), je crois qu’il vaut mieux, par prudence, ne pas attendre plus de quel¬ ques mois pour trier les récoltes et transférer dans un autre milieu les Palaeacaroïdes qu’elles contiennent. Un milieu de conservation très sur et excellent est le mélange •I’Amann (pbéno-lacto-glycérique). Des exemplaires d'Acnronijchns Trâgnrdhi, de Pularncnrus hijstricinus et d 'Aphelncnrus ncnrinus que J ai préparés il y a au moins l(i ans et conservés depuis lors dans ce milieu, en tubes, ont gardé toute la couleur, toute la résistance et toute la souplesse de leurs poils. L’acide lactique, pur ou étendu d’un peu d’eau, convient aussi très probablement, car si l'on chauffe un Palacacaroïde frais dans cet acide, pour l’éclaircir et détruire les tissus, à la façon habituelle, rien ue semble altéré ou décoloré dans ce qui reste, c’est-à-dire dans les poils et la cuticule. On remarque même que celle-ci n'a pas de bour¬ souflures. Aucune précaution particulière n’est à prendre pour pré¬ parer les Palaeacaroïdes. Il est probable que les sclérites et boucliers de l’hysterosoma, colorés chez certains Palaeacaroïdes, sont décolorés comme les poils, très lentement, par l’alcool. Je n’en suis pas certain parce que la colo¬ cation de ces sclérites, à la différence de celle des poils, est toujours •rès faible, et que je n’ai pas noté autrefois des cas où elle existait franchement. (1) De deux récoltes c|ui ont été traitées (apparemment) de la même façon, ce n’est pas toujours la plus ancienne <|ui est la plus altérée. Source : MNHN, Paris 100 F. GKAND.II'AN. III. CARACTÈRES NON GÉNÉRAUX. Il n’est pas question dans ce chapitre, cela va de soi, de tous les caractères particuliers à des familles, à des genres ou à des espèces de Palaeacaroïdes. Je parle seulement de quelques-uns d’entre eux, prin¬ cipalement de ceux qui peuvent être utiles en taxinomie et de ceux dont il vaut mieux avoir une idée d’ensemble avant d’entrer dans le détail des descriptions. Cuticule. - La cuticule est molle et finement striée (cas I ou bien lisse et franchement (quoique faiblement) seléritisée (cas 2), ou bien lisse et apparemment non seléritisée (cas 3). Les figures IA et 2A montrent les 3 cas chez P. hyslricimis, dans la région centrale de l’hyslerosoma, sur le dos et les côtés. Les zones 2 se distinguent des zones 3, sur ces figures, parce qu’on les a couvertes d’un pointillé, les zones 3 ayant été laissées blanches. Sur les zones 1, les plus primitives (car la scléritisation de la cuti¬ cule est un phénomène secondaire), la striation n’est pas toujours aussi facile à voir que chez P. hyslricimis. Elle est parfois si effacée qu’elle n’est guère observable dans les milieux habituels de montage (Ac. Trâgardhi). Dans l’eau on la voit toujours bien. Les zones 2 sont quelquefois colorées en brun très clair. Leur scléritisation est alors évidente. Si elles sont incolores, ou presque, leur scléritisation a quelquefois besoin d’être certifiée par des colorants artificiels. Avec le bleu de Unna et le procédé à l’eau on réussit fré¬ quemment de belles colorations sélectives. Les zones 3 se distinguent des zones 2 en ce qu’elles ne sont pas striées et qu’elles ne se colorent pas sélectivement, ou à peine. Je les appelle hyposclériteuses car je crois qu’elles ne diffèrent des zones 2 que par une scléritisation encore moins avancée. Les zones 2 et 3 passent tantôt de l’une à l’autre sans limite pré¬ cise, ou tantôt sont exactement séparées par des lignes très fines qui sont généralement invisibles avant la coloration artificielle. Ces lignes sont toujours compliquées, en zigzag, dissymétriques dans le détail sur un individu quelconque et très variables d’un individu à l’autre. Il n’est guère possible de les dessiner, aussi les ai-je remplacées, su 1- les figures IA et 2A, par,des lignes pointillées simples, conventionnel- les. Entre les zones striées et les sclériteuses, ou les hyposclériteuses, les limites sont généralement assez bonnes. Il n’est cependant pas rare qu’elles soient imprécises. Elles sont plus précises quand les stries les rencontrent sous un angle fort, sans s’y raccorder. Ce que je viens de dire s’applique plus particulièrement aux gen¬ res Palneacarus, Acaronychiis, Slomacarus et Archeonolhrus. Chez Clenrtcarus et Aphelacnrus la scléritisation a envahi de plus grandes surfaces, les zones striées sont réduites, les zones hyposclériteuses, s’il Source : MNHN, Paris ÉTUDE SUR LES PALAEACAROÏDES. 191 y en a, sont beaucoup moins faciles à observer, et la coloration au bleu de Unna donne des résultats médiocres. Des changements dans la scléritisation ont certainement lieu au cours de l’ontogenèse et il serait intéressant de les connaître. Leur étude exige malheureusement l’emploi systématique des colorants ou l’observation dans l’eau. Faute de temps je ne l’ai pas faite. Différenciation des poils. Les poils différenciés que l’on remar¬ que en premier lieu sont de très grands et gros poils dorsaux ordinai¬ rement ciliés, ou barbelés, ou à côtes longitudinales, colorés en brun foncé, et même presque noirs en lumière réfléchie. Je les appellerai, par abréviation, les grands poils noirs. Ce sont, selon les espèces, des poils e,, s ( est primitif comme les autres. S’il y a plus de 34 poils gastronotiques il y en a au moins 38. Ce cas est celui de la néotrichie. On le rencontre dans les genres Apheln- (2) I.e sillon trnpézoïdnI d'.l. ticarinils (voir pa^c 2.T2). Pi, 111 iia-pévai. persister. Cette zone est transversale et elle r ‘‘isation. drliuppf II In seté- Source : MNHN, Paris 194 F. GRANDJEAX. carus, Adelphncnrus et Ctcnncnrus. Les poils secondaires sont sur le segment PS, peut-être aussi sur le segment H. On reconnaît très bien les poils c, d, e, f, et ils sont en mêmes nombres que chez les autres Palaeacaroïdes, mais les poils ps ne sont pas tous en bordure posté¬ rieure de la région gastronotique. Il y en a d’autres, qui sont implantés moins en arrière, les poils s, et de la figure 11 B par exemple. Quant aux poils h on n'a des chances de les reconnaître que si l’on peut les observer aux stases larvaire et protonymphale. Des 5 paires normales de cupules gastronotiques aucune n’est dis¬ cernable chez Cl. nraneoln. Ad. Sellnicki et A. ncnrinus. Chez les autres Palaeacaroïdes il y a des cupules, mais pas plus de 4 paires. Ac. Trâ- gardhi montre nettement, à toutes les stases, les cupules in, im, ip et ih, c’est-à-dire les cupules larvaires. Si une cupule manque ou est indiscernable à la stase adulte, elle manque ou est indiscernable aux stases immatures. Je n’affirme pas (prune cupule soit absente lorsque je n’ai rien vu à sa place, car l’observation des cupules est souvent très difficile. Région génitale et coxisternale. Les papilles ou verrues géni¬ tales sont remarquables, chez les Palaeacaroïdes, par leur capacité régressive de variation. Il peut en exister 3 paires d’égale taille et de dimension normale ( Palaeacarus, Acaronychus, Stomacarus, Archeo- nolhrns), ou 2 paires postérieures normales et une paire antérieure plus petite (Ctenncnrus), ou 2 paires postérieures anormalement petites et une paire antérieure encore plus petite (Adelphncnrus) ou seule¬ ment 2 petites paires, l’antérieure ayant disparu ( Aphelncnrus). Les coxas des pattes sont généralement en forte saillie, mais non toujours ( Aphelncnrus ). Le sillon venlroséjugal est profond dans tous les cas. Gnathosoma. Avoir une bouche à 4 lèvres, avec la lèvre infé¬ rieure grande, est spécial aux genres Archeonothrus et Stomncarus (22, lig. 2 B, 2 A ; 20, (ig. 3 A, 3 lî>. Dans les autres genres, sauf Acnro- nychus, la bouche a les 3 lèvres habituelles. Ac. Trrigurdhi a une lèvre inférieure très petite (fig. 8 C). Le labre a des dimensions, des formes et des détails de surface qui varient beaucoup d’un Palnencnroïde à l’autre (fig. 8 C, 13 F, 14 B, 24 C ; 20, fig. 3 B, 3 C. ; 22. fig. 2 A, 2 D). Le poil adorai antérieur est simple et plus petit que les autres, ou fortement barbelé, ou encore différencié d’une façon particulière, en grille (Cl. urnn., fig. 24 ('., 24 D). La mandibule peut être ornilhocéphale (en tête d’oiseau) comme sur la figure 8 D, ou de forme ordinaire, à mors courts, comme sur les figures 4 F et 13 D. Palpe. — Au dernier article du palpe on distingue nettement 3 types de structure, sans passage entre eux. Dans le type Acnronychus le nombre des poils varie de 10 à 10 et 9 d'entre eux sont des eupathides simples, faciles à distinguer des Source : MNHN, Paris ÉTl»DB SUR LES PALAEACAKOIDES, 195 autres poils (fig. 10 E, 10 F). A ce type appartiennent aussi les genres Stomncarus et Archeonothrus (20, fig. 3 F ; 22. fig. 3 C, 3 D). Dans le type Prtlaeacarus le nombre des poils varie de 12 à 13 et les eupathidies, qui sont barbelées et aussi colorées que les poils ordi¬ naires, se reconnaissent mal (fig. 4 D, 4 E, 5 G). Dans le type Ctenacaras le nombre des poils varie de 10 à 13 et 3 à 5 d’entre eux sont des eupathidies lisses et incolores, bien carac¬ térisées (fig. 24 F). L’une des eupathidies est double, fourchue. Elle est comptée pour deux. A ce type appartiennent aussi les genres Adelphacaras (21, fig. 1 D) et Aphelacarus (fig. 14 C, 14 D). Pattes. Je mentionne seulement ici le famulus, les griffes et les lyrifissures. Dans les genres Acaronychus, Stomacarus et Archeonothrus le famulus est un grand poil un peu renversé en arrière, barbelé ou cilié, implanté sur un mamelon, contre la lyrifissure (5, fig. 1 A ; 20, fig. 2 E ; 22, fig. 4 B). Dans le genre Palaeacarus le famulus est un grand poil dressé, lisse, implanté loin de la lyrifissure, mais derrière les poils fastigiaux (fig. 5 A, 5 F). Dans les genres Aphelacnrus, Ctenncnrus et Adelphncarus le famulus est petit et il a les caractères habituels des famuli d’Oribates (fig. 15 B, 15 F, 25 B ; 21, fig. 2 B). Il est placé devant les poils fasti¬ giaux et derrière les poils tectaux. Je ne lui ai vu de prolongement interne que chez A. ocarinas et Ad. Sctlnicki. Les griffes, à la stase adulte, sont tridactyles, avec l’ongle central bien développé (A. acnr., Ad. Selln., CA. aran.), ou tridactyles avec l’ongle central plus petit que les autres, minuscule parfois (Ac. Trây., St. Trist., Ar. nat.), ou bidactyles (P. hystr.). Aux stases immatures elles diffèrent toujours de celles des autres Dribates en ce qu’elles ne sont pas constamment monodactyles. Elles sont même, le plus souvent, tridactyles ou bidactyles. Les cas de mono- dactylie, d’après les larves et les nymphes actuellement connues et étu¬ diées, se rencontrent chez Ac. Tràgardhi et P. hystricinus. Les lyrifissures proximales des tarses sont tantôt normales (P. ty/sL, Ac. T ray.. Ar. nul.), tantôt vestigiales (Cl. aran.) et tantôt indis¬ cernables (Ad. Selln., A. acar.). Il y a donc une corrélation évolutive entre les cupules de l’hysterosoma et les lyrifissures des pattes. Ac. Tràgardhi, qui a de belles cupules, a de belles lyrifissures. A. ocarinas, ( |ui n’a pas de cupules discernables, n’a pas de lyrifissures discer¬ nables. Si une lyrifissure est absente ou indiscernable à la slase adulte elle l’est aussi aux stases immatures. Mémoihes nu Mcsêum. — Zooi.or.iE, 1. Vil. Source : MNHN, Paris 19(5 F. OHANDJRAN. IV. CLASSIFICATION. Les caractères passés en revue dans le chapitre précédent four¬ nissent amplement matière à une classification des Palaeacaroïdes. Les nymphes et les larves ayant évolué parallèlement aux adultes aucune divergence entre stases n’est assez accentuée pour qu’il soit nécessaire d’en tenir compte. La classification et les diagnoses peuvent donc être fondées sur les seuls adultes. Je crois qu’il faut distinguer familles, les Archeonothridae, les Palaeacaridae et les Ctenacaridae. Archeonothridae. Présence d’un naso à protubérance infère. Sensillus du type fili¬ forme et grêle. Le plus gros poil exohothridique est au-dessous de l’autre. Grands poils noirs dorsaux. Hypertrichie gastronotique à 34 poils. Zone asthénique nulle ou très petite. Hysterosoma court, à sclé- rites clairsemés, sans bouclier médiodorsàl ni pygidial. Sillon médio- dorsal absent ou très large, à peine indiqué. Les papilles génitales et le poil génital antérieur ont des caractères normaux. Bouche à 4 lèvres. Le poil adorai antérieur est plus petit que les autres. Mandibule orni- thocéphale. Grand palpe à dernier article arrondi au bout, portant 16 à 19 poils, dont 9 sont des eupathidics simples, facilement reconnais¬ sables. Famulus dressé, très grand, implanté contre la lyrifissure, très en arrière sur le tarse I. Genres : Archeonothrus, Slomacarus, Acaronychus. Les Archeonothridae se divisent en 2 sous-familles, les Archeono- thrinae et les Acaronychinae. Archeonothrinae. Bouche à grande lèvre inférieure. Poils cugé- nitaux femelles normaux ('). Famulus non claviforme, cilié. Présence d’une petite apophyse interne à la base des poils e, de l’hysterosoma. Fausses lamelles. Fausse translamelle quelquefois. 2 paires de poils aggénitaux. Archeonothrus, Stomacarus. Acaronychinae. Bouche à lèvre inférieure très petite. Poils eugénitaux femelles en griffe, bulleux. Famulus en massue, à barbules. Pas d’apophyse interne à la base des poils e, de l'hysterosoma. Pas de fausses lamelles ni de fausse translamelle. 3 paires de poils aggéni¬ taux. Acaronychus. Ainsi, la famille des Acaronychidae, que j’ai créée en 1932 avec le seul genre Acaronychus, devient une sous-famille et le genre Stoma- carus, que j’ai mis en 1952 dans les Acaronychidae alors que je n’avais pas vu les préparations types d'Ar. natalensis, passe dans les Archeo- (1) D’après Archeonothrus. Le seul exemplaire connu île Stomacarus est un Source : MNHN, Paris ÉTUDE SUR LES PALAEACAROIDES. 197 nothrinae. J’ai ou récemment connaissance, en effet, de plusieurs espèces appartenant à la famille que j’appelle maintenant les Archeo- nothridae et toutes sont plus ou moins voisines d’4r. natalensis, tandis qu’<4c. Tràgardhi reste isolé. Stomacarus, d’autre part, diffère très peu à'Archeonothrus tandis qu’il diffère beaucoup d’Acaronychus. Je redécris plus loin, aux 5 stases, .4c. Tràgardhi, seule espèce du fleure Acaronychus. Pour Ar. natalensis et St. Tristani, seules espèces actuellement décrites des genres Archeonothrus et Stomacarus, je ren¬ voie à mes publications de 1952 (22, 20). Stomacarus diffère principalement d ’Archeonothrus par ses grands poils dorsaux lisses et relativement minces, par la dentition des mandibules, par la crête dorsale du labre et par l’absence de bouclier postanal impair. Palaeacaridae. Pas de naso. Sensillus du type filiforme et grêle. Le plus gros poil cxobothridiquc n'est pas au-dessous de l’autre. Grands poils noirs dor¬ saux. Hypertrichie gnstronotique à 34 poils. Grande zone asthénique. Hysterosoina moyennement allongé, à bouclier pygidial, à zone dia- mène finement striée et à sclérites médiodorsaux. Papilles génitales normales. Un poil génital antérieur est difforme. Bouche à 3 lèvres. I-v poil adorai antérieur est plus petit que les autres. Mandibule de forme ordinaire. Palpe à cupathidics colorées et barbelées ne se dis¬ tinguant pas franchement des autres poils. Famulus dressé, grand, üsse, implanté loin de la lyrifissure mais dans le tiers postérieur du tarse I. Genres : Palaeacarus, Triigardhucarus ? En 1932 mes Palaeacaridae étaient des Ctenacaridae. Plus tard ils °nt été la somme des Ctenacaridae et des Ptdaeacaridae actuels. Main¬ tenant ils sont réduits à un seul genre certain. Je redécris plus loin, aux 5 stases, P. hystricinus, seule espèce du genre Palaeacarus et je dis quelques mots d’une sous-espèce nouvelle, P- hyst. uàsterbottensis. Le genre Trâgardhacarus appartient probablement à cette famille, s >1 est valable, mais nous sommes en droit de supposer qu’il est syno¬ nyme de Palaeacarus, car Zakhvatkin y met le P. appalachicus de Jacot. Il est vrai que Trâgardhacarus a un type bien désigné, T. lap- thovi, des environs de Kharkov, qui pourrait n’être pas du tout un Palaeacarus. Lapshovi, malheureusement, n’est pas figuré. Une autre espèce, attribuée par Zakhvatkin au même genre, T. Kamenskii, d'Ori- ehevsk, district de Kirov, ne l’est pas non plus. Ctenacaridae. Pas de naso. Sensillus épaissi, fusiforme ou claviforme. Le plus K r °s poil exobothridique n’est pas au-dessous de l’autre. Hysterosoina Source : MNHN, Paris 198 F. (ÎHAND.IKAN. moyennement ou tri-s allongé, avec ou sans grands poils noirs. Néo- trichie gastronotique. Grande zone asthénique. Un grand bouclier couvre dorsalcment et latéralement l’opisthosoma. Devant lui passe une zone diamène finement striée ou un sillon médiodorsal. Les papilles génitales de la paire antérieure sont beaucoup plus petites que les autres ou n’existent pas. Bouche à 3 lèvres. Poil adorai anté¬ rieur plus gros que les autres, différencié. Mandibules de forme ordi¬ naire. Les eupathidies du palpe sont lisses et faciles à distinguer des autres poils. Leur nombre ne dépasse pas 5. Une d'elles peut être mul¬ tiple. Fa mu lu s très petit, implanté entre les poils fastigiaux et tectaux. Genres : Ctenacarus, Beklemisheuin, Adelphacarus, Aphelaçarus. Les Ctenacaridae n’ont pas un faciès uniforme et ils diffèrent beaucoup les uns des autres. Je les divise en 3 sous-familles, les Ctena- carinae, les Adelphacnrinae et les Aphelncnrinae. Ctenacarinae. Grands poils noirs dorsaux. Bouclier médiodor¬ sal. Zone diamène finement striée. Les papilles génitales de la paire antérieure sont seules petites, les autres ayant une taille normale. Un poil génital antérieur est difforme (biscornu). Ctenacarus, Beklemi- shenia. L’unique espèce du genre Ctenacarus, Ct. nranenla, est redécrite dans le présent travail. L'unique espèce du genre Beklemisheuin, B. galeodula, des envi¬ rons de Kharkov, ne m'est connue que par une assez courte descrip¬ tion, sans figure (26, p. 675), et par les figures qui accompagnent une description détaillée rédigée en russe (25). La plus forte différence avec Ct. araneola, d’après ces figures, est celle de chaetotaxie gastronotique. Il y en a sûrement d’autres. Je crois que les Ctenacarinae s’enrichiront fortement plus tard. Au Maroc, par exemple, j’ai récolté 2 espèces nouvelles de Palaeaca- roïdes qui sont certainement des Ctenacarinés et dont l'une au moins ne semble pas appartenir au genre Ctenacarus. Je n’en ai malheureu¬ sement que des exemplaires mutilés. Adelphacarinae. Aucun grand poil noir dorsal. Zone diamène finement striée. Les papilles génitales des paires moyenne et posté¬ rieure sont petites et celles de la paire antérieure encore plus petites. Poils génitaux tous à caractères normaux. Adelphacarus. Adelphacarus n'a qu'une espèce, Ad. Sellnicki, de Suède. Je ren¬ voie pour elle à mon travail de 1952 (21) et je rappelle que son unique exemplaire avait la région médiodorsnle entièrement détruite. Les caractères de cette région sont donc inconnus. Aphelacarinae. Aucun grand poil noir dorsal. Corps très allongé. Bouclier médiodorsal. Pas de zone diamène mais un fort sillon transversal (médiodorsal) à sa place. Papilles génitales antérieures absentes. Les 4 autres sont petites. Poils génitaux tous à caractères normaux. Présence d’une glande intcrmaiidibulaire à ductus chiti* neux. A phelacarus. Source : MNHN, Paris ÉTUDE SUR LES PALAEACAHOIDKS. 19!) .1 phelacarus est un genre très spéeisil à plusieurs égards. Ses mœurs le distinguent des autres Paiaeacaroïdes. Il est seul parmi eux parmi tous les Oribates à avoir une glande intermandibulaire, ou du moins une glande intermandibulaire à ductus chitineux. La seule espèce de ce genre cjue je connaisse, .4. ocarinas, est redécrite plus loin, aux 5 stases. Une autre espèce, .4. rossicas, de Russie, a été décrite brièvement, sans figures, par Zakhvatkin (26. P- 675). On voit, d’après les diagnoses, qu’entre les familles, ou entre les sous-familles, les caractères ditTérenciels importants surabondent. Chaque famille ou sous-famille-, d'autre part, n’est généralement représentée que par un seul genre et chaque genre par une seule espèce. Dans ces conditions, et tant qu’on ne connaîtra pas des Palaea- caroïdes en beaucoup plus grand nombre, des tableaux de classement ou de détermination sont inutiles. Les Archeonothridae différent davantage des deux autres familles que ces familles ne diffèrent entre elles. Ils sont les plus primitifs des Paiaeacaroïdes pour la scléritisation «le l’hysterosoma, le naso, la bouche, le dernier article du palpe, le famulus. Ils sont les moins pri¬ mitifs pour la segmentation dorsale et le comportement de la grilTe aux stases immatures. Les Ctenacaridae sont les plus primitifs des Palneacaroïdcs pour le comportement de la grille aux stases immatures et pour les soléni- dions «les pattes (ceux du tarse III). Ils sont les moins primitifs poux le famulus, le poil adorai antérieur, les papilles génitales, la néotrichie. •a coalescence d’eupathidies au palpe. Les Palaeacaridae ressemblent aux Ctenacarinae et ils ont certains de leurs caractères spéciaux (un poil génital antérieur est difforme' mais ils sont plus normaux en général (aucune faiblesse des papilles génitales, pas de néotrichie, pas de différenciation du poil adorai anté¬ rieur). Leur famulus, leur scnsillus, le comportement immature de la griffe, à la patte I, les rapprochent des Archeonothridae. Par le dernier article de leur palpe ils diffèrent des Archeonothridae à un degré con¬ sidérable, et beaucoup aussi des Ctenacaridae. Y. — PALAEACARUS HYSTRICINUS TRÂG. 1932. Trouvé d’abord en Suède par Thagakdh, en 1932, ce remarquable Acarien a été décrit trop sommairement et figuré trop inexactement pour qu’on puisse le reconnaître. Une confusion notable en a résulté. Ru 1938, Jacot a désigné par /’. appalachicus des hystricinus de la Caroline du Nord. En 1939, quand j’ai récolté en France des Palaea- c «rns, j’ai cru <|u’ils appartenaient à une espèce nouvelle et je les ai appelés P. gallicas. Un peu plus tard j’ai identifié gallicas à nppaln- L 'hicus. A une date récente seulement, lorsque j’ai reçu des topotypes Source : MNHN, Paris 200 F. GRANDJEAN. d'hystricinus, j’:ii constaté que tous les Palaeacarns dont j’avais signalé auparavant des caractères dans mes publications (postérieu¬ rement à 1939, date de la création du genre Ctenncnrus) étaient des hystricinus. Les topolvpes ('), qui proviennent de Dalby, en Suède méridio¬ nale (Scanie), ne diffèrent en rien des exemplaires de Palaeacarus que j’ai trouvés aux environs de Paris (Satory, Meudon), dans le Massif Central (Mont-Dore, à 1100 ni.), aux environs de Périgueux, en Corse (Vizzavona, Zicavo, Zonza, Bavefla, entre 800 et 1500 m.) et en Tos¬ cane (Mugello, au Nord de Florence, à 500 m.). Identique également aux topotypes de Dalby est l’exemplaire trouvé aux environs de Londres, à Amplhill, par G. Owen Evans. En Suède hystricinus n’est pas confiné dans le Sud. Il remonte au moins jusqu’au Jâmtland d’après un exemplaire tritonymphal trouvé par Skllnick à Enafors, dans un nid de fourmis. Fousslund, d’autre part, en 1944 et 1945, a signalé hystricinus, au point de vue faunistique, dans plusieurs loca¬ lités suédoises. L’aire géographique du type d'hystricinus, dans l’état de nos connaissances, est donc assez grande. Elle comprend l’Europe occi¬ dentale et centrale. Au Sud elle atteint la zone méditerranéenne pourvu que l'altitude ne soit pas trop faible. Au Nord elle atteint le 63' parallèle. Cette aire augmente si l’on ajoute à l’espèce type ses variétés ou sous-espèces. Je décris plus loin la sous-espèce vâsterhottensis de Suède, plus nordique que le type, et je dis quelques mots du P. appn- luchicus de Jacot qu’il faut considérer aussi comme une sous-espèce, ou une race, d’ hystricinus. P. hystricinus parait être surtout un Oribate septentrional, ou bien, dans le Sud, un Oribate des montagnes. Ses biotopes sont très variés, mais dans la région que j’ai particulièrement explorée (le Péri¬ gord i j’ai noté qu’on ne le trouvait pas en terrain complètement décou¬ vert, exposé au soleil et à la pluie. On le trouve surtout dans les bois et plus particulièrement dans les vieilles souches de châtaigniers. Il m’a semblé aussi qu’il était moins rare à une certaine profondeur (à III ou 15 cm). Ses tendances hypogées ne sont cependant pas impéra¬ tives car on le rencontre aussi à la surface du sol, dans des débris végétaux quelconques. Il vit toute l’année. Je l’ai trouvé en décembre (adulte). En juin je l’ai récolté à la stase larvaire. Je le crois parthénogénétique car je n’en ai vu jusqu’ici aucun mâle, bien que j’aie examiné, pour le sexe, une cinquantaine d’indivi¬ dus de diverses provenances. La description qui suit, et les dessins, sont faits d’après les exem¬ plaires que j’ai recueillis à Mongaillard, commune de Coulounieix, près de Périgueux (Dordogne). Les exemplaires proviennent tous d’une (1) Je remercie MM. Fohssi.und et Skllnick «le me les avoir envoyés. En outre j'ai reçu «le TiiXc.ahph en 1951 une préparation sur lame contenant 2 exemplaires de /*. hystririnu *. Sur l'étiquette on lit « TrXo. Dalby. 1928 >. Source : MNHN, Paris fiTl DE SUR I.ES PALAEACAROIDES. 201 même souche pourrie de vieux châtaignier, dans un bois (1). C’est une souche en partie rasée au niveau du sol. Des récoltes répétées en plu¬ sieurs saisons pendant quelques années, à cet endroit, m’ont procuré d’assez nombreux adultes, les 3 sortes de nymphes et quelques larves. Adulte. Faciès. J’ai observé un adulte vivant. Il marchait à une allure ni très vive, ni très lente. Je n’ai pas réussi à le faire courir, ni aller n reculons. Ses grands poils étaient très noirs. Son corps était à demi translucide, blanchâtre, un peu enfumé en arrière, à surface assez brillante, principalement sur les sclérites. Déformabilité et taille. L’animal est spécialement déformable dans la grande région asthénique, celle comprise entre le bouclier pro¬ dorsal et le sclérite porteur des poils c, et c.,. Il change notablement de taille et d’apparence, selon qu’il est contracté ou distendu dans cette région. Les exemplaires dessinés sur les figures IA et 2A étaient fortement distendus. La distension est à son maximum sur la figure IA, de sorte que la région pygidiale est très inclinée. Elle est vue très en raccourci. Longueurs extrêmes, mandibules comprises, d’après une trentaine d’adultes : 330 et 440 a. Poils. - Tous les poils sont creux à «les degrés divers. Les plus gros, ou certains poils spécialisés, sont les plus creux. La racine actino- chilincuse des gros poils est percée par un canal habituellement large (fig. 2C). Les grands poils noirs d„ e n h, et ps, ont une ciliation fine et dense qui s'arrête avant l’extrémité distale (fig. IA, 2A). Elle ne va même guère au delà du milieu du poil sur h, el ps,. Les autres poils sont lisses. Les poils d, et c, sont-ils érectiles ? On le croirait volontiers à cause de la forme particulière des tubercules de base, très saillants (surtout celui de d,), mais c’est loin d’être sûr. Je n’ai pas réussi sur l’animal mort, même après cuisson dans l’acide lactique, à les rabattre en arrière d'une façon permanente. Sur l’animal vivant je ne les ai pas vus changer d’orientation. Les poils bulleux sont h,, ps, et le poil antérieur génital ga. Les deux premiers (fig. IA, 2A, 20 sont en olive. Le troisième (fig. 2A, 2l)i est celui que j'appelle difforme. Malgré leur aspect anormal ces poils ont la même structure que les autres. Leur paroi mince est iso¬ trope et leur racine, plus épaisse et trouée, est en actinochitine. (1) J’ai trouvé des hysiricinux ailleurs mais il est préférable, quand on étudie ll ' développement, de réaliser cette condition. Combler une lacune de la succession des stases recueillies à un endroit par des stases recueillies à un autre endroit est à éviter, car on risque d’avoir affaire à des races différentes, sans savoir au Juste en quoi elles diffèrent. Source : MNHN, Paris / A 202 F. GRANDJEAN. Cuticule. - Sur l’animal cuit, à faible grossissement, le pygidium et le sclérite porteur des poils d,e, ont une coloration brunâtre qui Fig. 1. — /‘alaeiiairiis hgstrieinii» TnXu., adulte. A (X 260), dorsal. - B (X 275), vu de derrière ; les poils des rangées h et ps (sauf pu,) ne sont représentés que par leurs emplacements. — C (X 470), dessous du capitol uni avec la région coxisternale I ; les 2 poils adoraux postérieurs gauches ne sont représentés que par leurs emplacements ; 1a figure donne le développement (les poils subcapitulaires. I) (x 320), face ventrale du podosoma ; la ligure donne le développement des poils eoxisternaux. H (X 1530), la tric-hobnthrie gau¬ che vue de devant et orientée de manière que la partie proximale du scnsillus se projette à plat. F (X 740). papille génitale antérieure droite projetée à pçp près en plus grande longueur, l’Acaricn étant orienté latéralement, comnir sur la ligure 2A. - G (X 740), papille génitale médiane gauche, projetée à peu près en plus grande longueur, l’Aearien étant vu de dessous, avec Poviposi- i.eur sorti, comme sur la figure 3A. est faible, mais nette. Avec le bleu de Unna, dans l’eau, par la méthode progressive, on accentue les colorations. Le pygidium et le sclérite d,e, Source : MNHN, Paris ÉTUDE SUR LES PALAEACAROIDES. 203 se colorent le plus fortement et les premiers. Le sclérite c,c 2 se colore moins et moins vite. Le prodorsum sc colore peu. 2. Pnliieacnrus hustricinus TnXc. A (x 255), adulte latéral, Poviposi- teur sorti ; la patte IV est représentée seulement par l'amorce (lu trochanter. It (X 7!)0>, lésion postérieure et un y une du sunrapitulum de l’adulte, vue latéralement, avec le canal podocéphaliquc et la moitié proximale du palpe : les mandibules sont enlevées ainsi que les pattes et la plus grande partie du coxa I ; la ligne r.r I est le contour apparent supérieur (partiel) du coxa I C (x 1515), adulte, poil /i, el base du poil li,. foit ment grossis ; les 2 poils, 'us latéralement, ont clé amenés sur le contour apparent dorsal de l’Iiystero- sorna. I) (x 975), adulte, poil génital antérieur gauche vu de profil (poil difforme gu). E (X 40(1), protonymphe, latérale, région postérieur/, du corps. Surface dorsale et région gastronotique. Le tectum rosirai est très étroit. Dans l’orientation dorsale ((if». IA) son bord antérieur est pule et l’on risque de ne pas le remarquer, tandis que sa base est très apparente. Cette base, qui est cachée, mais à très faible distance de la Source : MNHN, Paris 204 F. GRAN'DJEAN. surface, est la ligne dessinée en traits et points alternants qui passe par les implantations des poils ru. Le sensillus est du type effilé et grêle. Il a la jnêine structure que les autres poils. Il est creux malgré sa minceur et coloré en brun très clair, sauf à sa base dans une partie minuscule au fond de la bothridie, où il est blanc. On constate que celle partie blanche est seule en actino- chitine. Kl le est très légèrement bulbeuse, puis rétrécie. La bothridie est une dépression droite, à bords abrupts, à paroi faiblement striée, au fond de laquelle s’ouvre un puits conique. Le sensillus, naturelle¬ ment, part du fond du puits (lig. 1E). La zone asthénique est occupée tout entière par de la peau molle à stries fines, transversales. La région médiodorsale n'est que partiellement scléritiséc. Entre son principal sdérite, celui qui porte les 4 poils c,c., et les deux petits sclérites qui portent, de chaque côté, les poils- c, et cp, passe la peau molle primitive. Derrière le sclérite c,c, le dos est traversé par la zone diamène, striée en travers comme la zone asthénique. Après cette zone, en arrière, tout est scléritisé jusqu'au voisinage des paraproctes, mais très inégalement. Il y a des parties hyposclé- riteuses, celles restées en blanc sur les figures IA, 2A et IB. Je ne répète pas ici ce que j’ai dit plus haut (p. 190) sur les zones 2 et 3 et leurs limites. J'ajoute seulement que les zones 2 elles-mêmes, les plus scléritisées, celles qui ont été couvertes sur les figures par un pointillé, n’ont pas toujours une scléritisation uniforme, car elles ne prennent pas toujours une teinte uniforme sous l'action des colorants. Latéralement (lig. 2A) on voit facilement la limite entre le bou¬ clier PY (le pygidium) et la région pleurale non scléritisée. Un sclérite spécial occupe le tubercule de base du poil d t . Au pied du poil e, une zone scléritisée assez petite se détache (surtout si l’on colore) dans la grande zone hyposclériteuse qui entoure le sclérite d,e,. Au point de vue chaetotaxiquc on est d’abord frappé, lorsqu’on examine l’Acarien dorsalcmcnl après l’avoir distendu, par la médio¬ crité des alignements transversaux de poils (lig. IA). Il faut com¬ prendre que les alignements sont rendus très obliques par la disten¬ sion, l’hysterosoma plongeant beaucoup en arrière. Sur une figure latérale on les voit mieux et les notations habituelles peuvent être pla¬ cées sans difficulté (lig. 2A). Remarquons que les petits poils en olive, h, et ps,, chefs de file des alignements h et pu, sont implantés tout près (les gros poils h, et ps„ respectivement. Je n’ai réussi ù voir que 3 cupules, de chaque côté, au lieu de 5. Ce sont in, im et la cupule qui est placée devant le poil /;.v, sur lu figure 2A. Région anede. Ses caractères sont donnés, aux proportions près, par la figure 3F, qui est relative à la tritonymphe. Un sclérite anal, de chaque côté, porte les 4 poils anaux et un sclérite adanal les 3 poils adanaux. Ce dernier sclérite est encadré entre deux bandes de peau molle à fine striation. Source : MNHN, Paris ÉTUDE Sl'R LES PALAEACAROIDES. 205 De bord du bouclier pygidial, en face de l’ouverlure anale, est certainement homologue d'un bord normal de notogaster. •I. l'ulaencnnis liyslriciiws ThXiî. A (x 495), ovipositcur vu de- l'extérieur «lans la direetiiiii de son uxe ; les poils eugénitnux sont tous dessinés tandis S ue les poils génituux (les 3 postérieurs exceptés) ne sont dessinés qu’à droite e In ligure ; le poil difTorine pu est hachuré : les papilles génitales sont oini ses. U (x 400), protonymphe, face ventrale du podosoma. C (X 400). larve. id„ avec le dessous du capitulum. D (X 425). larve, hysterosonia vu de dessous. E (x 400], protonyniphr. face ventrale de l'opisthosoma. E fx 315), tritonymphe, itl. (1 ‘(x 315), deutonyinphe, id„ région génitale seulement. Région génitale. De chaque côté il y a 3 poils aggénitaux et 1,1 génitaux. Ce sont «les jioils ordinaires, sauf l’antérieur génital ga. A la base du poil ga, le poil difforme, une expansion aplatie s’étale •* très faible distance de la cuticule, cachant la racine et faisant croire a I observateur, au premier abord, qu’il n’est pas en présence d’un Source : MNHN, Paris F. OKANDJKAN. 206 poil, mais plutôt d’une excroissance légumentaire.Le doute se dissipe dès que la prétendue excroissance est vue à fort grossissement, et de profil (fig. 21)). On constate qu’elle a une racine actinochitineuse iden¬ tique à celle des poils en olive et, à l’opposé, une pointe aiguë, ('.'est donc un poil dont le corps est enflé bizarrement. La pointe est l’extré¬ mité distalc du poil. L’expansion proximale a généralement la forme d’un bourrelet creux, comme sur la ligure 21), et elle est séparée du reste du poil par un sillon plus ou moins accentué. Entre les papilles génitales de la paire antérieure (fig. 1F) et celles des deux autres paires (fig. 1(1) la différence de forme est assez grande. Les papilles médianes et postérieures sont plus allongées, à sclérite distal oblique et à ouverture proximale plus étroite. L’ovipositeur, gros et assez court, a 20 poils, dont 4 plus longs et plus épais que les autres (fig. 2A et fig. HA, en -t, et -p, ). Les extré¬ mités de ses trois lobes sont les pointes P (une paire) et Q. J’ai remarqué plusieurs cas de déficience, à droite ou à gauche, du poil noté k‘ sur la figure HA. Cela suggère une hypothèse. Le poil k‘ serait le plu s faible et en le supprimant on passerait à la chaetotaxie habituelle des Oribates. Les femelles contiennent le plus souvent 1 seul gros œuf, quel¬ quefois 2. Région sternale et coxale du podosoma. Les coxas, c’est-à-dire les renflements du podosoma sur lesquels sont insérées les pattes, occupent le plus grande partie des épinières. Ils sont très saillants du côté antiaxial, spécialement ceux des pattes I. Du côté paraxial ils s'approchent très inégalement «le leurs symétriques, comme l’in¬ dique la figure 11). Un sillon sternal profond et étroit sépare les coxas II. Le même sillon, plus large, occupé par de la peau striée en long, traverse le metapodosoma. Entre les coxas I on ne voit guère de stries et elles ne sont pas longitudinales. Transversalement les coxas II et III sont largement cl profondé¬ ment séparés par de la peau non scléritisée. Le sillon épimérique 2 est aigu et on le voit jusqu'au plan de symétrie. Le sillon épimérique H s’efface avant d’atteindre ce plan. La chaetotaxie des épinières répond à la formule (4—H- 4 —4). Tous les poils sont sur les coxas. Le canal podocéphalique, très apparent, est représenté figure 2B. Il est du type superficiel, en gouttière. Comme toujours, il réunit le débouché de la glande coxale la plus postérieure, en r, à la selle du enpitulum sc. En z on voit très bien aboutir un ductus chitineux «/«/. D’autres ducti débouchent peut-être dans le canal, entre z et sc, mais je ne les ai pas cherchés. Ce canal n’a rien de particulier. Il est presque identi(|ue à celui d’une Bdelle du genre Ci/ln (10. p. 8, lig. IA) et de beaucoup d’autres Oribates actinochitineux. En c7f>). adulte, extrémité du suhcapitulum, orienté de manière que la maxille droite soit vue à plat. I) (X 790). adulte, palpe droit, latéral : la ligure donne le développement. - R (X 1425). adulte, extrémité du palpe gauche, latérale : la figure donne le développement. — F (X 980), adulte, mandibule droite, latérale. Les épines cl et e sont disposées pareillement, au-dessous du C!, nal et très près de lui. Je signale que l’épine cl est difficile à voir dans l’orientation de la figure 2B, car elle est couchée et se projette s ur le contour apparent du coxa I, juste à l’endroit où ce contour apparent traverse le canal. Source : MNHN, Paris H. tiltANDJKAN. 2ns Gnathosoma. — L'a face ventrale du subcapituluni n'est pas entiè¬ rement scléritisée et on voit nettement sur elle, à certaines places, des stries fines (fig. IC). Un hypostome triangulaire est délimité latérale¬ ment, de chaque côté, par un sillon qui semble compris entre deux lignes très pâles. Je suppose que ces lignes sont des bords de sclérites. Les poils, au nombre de 14, sont normaux et normalement dis¬ posés. Les adoraux sont de tailles inégales, l'antérieur or, étant de beaucoup le plus petit. Les postérieurs or, et or, sont spiniformes, rugueux (fig. 40. Les lèvres latérales sont assez pointues. Le labre a une crête dorsale denticulée qui s’efiace très vite en arrière, de sorte qu’elle n’a guère que 2 ou 3 denticules (fig. 40. Le pharynx est facile à voir (fig. 2B). La chitinisation de ses parois se prolonge en arrière dans l’œsophage et même jusque dans le premier ventricule. Les caractères des maxilles et des mandibules sont donnés par les figures 4C et 4F. Le trochanter de la mandibule est grand et bien limité. Derrière lui, sur le coxa, j’ai remarqué quelques granules de cérotégument. Palpe. — Sa formule est (0—2- 1—3—12). Cinq des poils termi¬ naux du tarse, désignés par «cm, ny, ni’, ni” et sx (fig. 41) et 4E) se distinguent par leur taille plus grande, leur épaisseur plus forte, leur couleur plus foncée. Sont-ils des euputhidies ? Ils sont creux, mais tous les poils sont creux chez hystricinus. Ils sont barbelés et les eupathidies des Oribates sont lisses. Je n’ai mis le signe Ç sur aucun d’eux. Les poils sx et arm sont bifides à leur extrémité. Je ne vois aucune raison de les croire doubles, formés par coalescence de deux poils, ou de deux eupathidies, et je les compte pour 1 dans la formule. Pattes. Leur élude complète serait très longue et je la reporte à plus tard. Dans le présent travail le tarse I est seul dessiné (fig. 5A). Je rappelle qu'en 15)40 (1) j’ai figuré h I, dans l'orientation latérale, le télofémur, le génual et le tibia, et aussi les pattes I et II dans l’orien¬ tation dorsale (13, p. 33, fig. I et p. 41, fig. 4A, 4B). ('.es figures sont accompagnées de remarques sur la chaetotaxie (13, p. 32, 33 et 40 à 43). Les vcrticilles tibiaux sont à 7 ou â (5 poils. La solénidiotaxie est étu¬ diée. Des notations sont proposées. Celle dite « notation Palaeacarus », pour les solénidions, est employée dans le présent travail. Voici les formules numériques, pour les poils : I (0—[4—fi]—5 7 33) ; Il (1 -[3—6J—5—7—24) ; III (2—[3—4]—4—6—25) ; IV (2 [3—4]— 4—0—24). Pour les solénidions on a : I (3—4—4) ; 11(1 I 3) ; III (1 -1 —0) ; IV (1—2—0). Le fapiulus est un grand poil lisse, creux, dressé, implanté sur (1) Il s'unit des mêmes exemplaires que muintenant mais ils sont désignés pur l‘. appalachicu*. Source : MNHN, Paris ÉTUDE SUR LES PALAEACAROIDES. 20 !) un tubercule très saillant entre les solénidions (<■»/>) et les poils ( ft ), comme l’indique la figure 5A. Son extrémité est recourbée en crosse. Dans la crosse le poil est un peu aplati et strié transversalement. 5. — l'alueacarus hgtlricinut TnXo. A (x 1305), adulte, tarse I droit vu latéralement, avec l’ambulacre : la ligure donne le développement pour les solénidions. 11 (x 1700). adulte, ambuIacre II droit, latéral. — C IX 1130), larve, ambulacre I droit, latéral. 1) (X 1130), larve, nmbulacre III gauche, latéral. E (X 1530), protonymphe, ambulacre 1 gauche vu de devant dans l'axe de l’ambulacre et du tarse ; la griffe est relevée perpendiculairement uu tarse ; les 5 poils les plus antérieurs du tarse sont représentés ; les autres /’«/. hgxtricinus vâsterbottensis n. subsp., adulte. F (x 1120), le famulus du tarse I droit amené sur le contour apparent dorsal ; le tarse, non représenté, serait orienté It droite, comme sur lu ligure A et aurait la même longueur. 'X 1120), dernier article du palpe droit, vu latéralement. H (X 1160), poil <•< et base du poil h„ fortement grossis, comme sur la ligure 2C. Il y :i 10 eupathidies au tarse I. Ce sont les poils (it), (/>), (a), s„ «... Sur un exemplaire il y en avait 9 seulement d’un côté, le poil s t Source : MNHN, Paris 210 F. OIUNDJKAN. n’étant pas eupathidiquc. Les autres tarses ne portent pas d’eupa- thidies. Les eupathidies pédieuses d’hyslricinus. ont le grave défaut d’être aussi fines à leur pointe, aussi déliées que des poils ordinaires, mais elles sont plus creuses que ceux-ci, de sorte qu’un observateur exercé peut les reconnaître. En outre, elles sont lisses, ce qui est normal. Au palpe nous avons vu qu’il n’en est pas ainsi. Avoir des eupathidies plus faciles à reconnaître à des pattes qu’à des palpes est très excep¬ tionnel. Je crois même que le seul exemple actuellement connu d’un tel cas est celui d’hystricinus. La grille est bidactyle à I avec les deux ongles égaux et peu courbés (fig. 5A). A II, III et IV elle est bidactyle aussi, mais plus courbe et les deux ongles sont très légèrement inégaux (fig. 51i). Développement. Surface dorsale, gastronotique et anale. En s, sur la figure 17E, on voit derrière les poils lamellaires un sillon qui divise partiellement en deux le bouclier prodorsal. Ce sillon est transversal et assez large dans le plan de symétrie. Latéralement ses bords se rapprochent très vite l’un de l'autre et il disparaît bien avant d’avoir atteint la ner¬ vure ni qui limite le bouclier prodorsal. La position du sillon s varie notablement. Sur certains individus il est presque équidistant des poils In et in. Il existe à toutes les stases immatures. La figure I7E représente le prodorsum d’une tritonyinphe mais elle serait la même, aux proportions près, pour une autre nym¬ phe ou une larve. Chez les adultes je n’ai remarqué aucune trace du sillon s. Le sillon s et la sclérilisation de l’hysterosoma mis à part, les changements sont nuis jusqu’aux poils f, ceux-ci compris, à la surface dorsale. Les poils il, et e, sont déjà parfaitement différenciés sur les larves (fig. 4A). Les poils de la série h ne sont pas encore différenciés (fig. 4A et 3D) et ils subissent à la mue suivante une transformation radicale (fig. 2E). Le poil /», devient un minuscule poil en olive. Le poil h, grossit beaucoup et devient un des grands poils noirs, semblable à d s et e,. Le poil h, s’allonge considérablement mais il reste un poil ordi¬ naire. Quant au poil 4' poil h, il disparaît, fl a donc le comportement et la position d’un poil inguinal. Je le désigne par bp. Les poils «le la série />s, à la stase larvaire, sont paraproctaux et au nombre de 5, de chaque côté. Ce sont de petits poils ordinaires (fig. 4A, 3D). Leurs changements se font en deux fois. Sur une proto¬ nymphe, ps, est devenu un poil en olive, comme h„ et les autres poils ps ont grossi, particulièrement ps, (fig. 2E). Sur une deutonym- phe, ps t a acquis les cils qui lui manquaient pour être un des grands poils noirs spécialisés. Le poil ps 3 s’est allongé beaucoup et le 5" poil ps, a disparu parce que c’est un poil inguinal. Source : MNHN, Paris ÉTUDE SUR LES PALAEACAROIDES. 211 Les poils des séries ad et an sont des poils ordinaires tous pareils qui ne changent pas au cours du développement. Les premiers, les adanaux, apparaissent à la stase protonymphale et les seconds, les anaux, à la stase deutonymphale (fig. 2E, 3E, 3F). On a donc en résumé, pour formule anale du développement, (55444—5555—444), et pour formule gastronotique, (14—[18,17.17] Région génitale. — Le poil difforme est déjà présent sur la pro¬ tonymphe et il ne change plus ensuite, sauf de taille (fig. 3E, 3G, 3F, 2E). C'est constamment le poil génital qui est implanté le plus en avant. La formule génitale est (1—4—8—10). L’aggénitale est (l —2—3). Les papilles génitales apparaissent normalement, selon la formule (1—2—3—3). Région sternale et coxale du podosoma. A la stase larvaire le poil 3a, de chaque côté, est implanté sur une petite bosse derrière le c oxa III (fig. 3A). J’attribue cette bosse, et le poil 3a aussi, à l’épi- mère 3. Derrière la bosse 3a, de chaque côté également, il y a une autre bosse, plus faible encore, qui ne porte aucun poil et que l’on peut soupçonner d’être un dernier vestige du coxa IV larvaire. Ce vestige hypothétique n’est pas visible dans l’orientation ventrale. Il l’est seulement dans l’orientation latérale (fig. 4A, en t.e.). Les figures 3C et 3B, comparées à la figure 1D, font voir qu’il n’y a guère de changement dans la région coxisternale, sauf en ce qui concerne la chaetotaxie et l’organe de Claparède. L’organe de Claparède, assez long, est protégé par l’écaille habi¬ tuelle en calotte sphérique (fig. 4B, 3C). La chaetotaxie répond aux formules successives (2 1—2), (3— 2 -»—l), (4—3—4—4), (4—3—4 — 4) et (4—3—4—4). Rien ne change après la deutonymphe. Sur la figure 4B j’ai représenté le canal podocéphalique de la larve. Il ne diffère pas de celui de l'adulte (fig. 2B). Les épines cl et e ne changent pas non plus. Gnathosoma et palpe. - La larve a 10 poils au suhcapitulum. Les P°ils posllarvaires, ar n et n, sont protonymphaux. Tous les autres caractères du gnathosoma sont constants. Le palpe, à la stase larvaire, est moins allongé qu’à la stase adulte d sa formule est (0—1 -1—3—9). Le 2* poil du fémur est protonym- plial. C’est l’inférieur, le plus gros (fig. 4D). Au tarse les 3 poils qui s’ajoutent sont le grand poil ny (prolo- n yinphul) et les deux petits poils ordinaires désignés par n 3 et Ad sur les figures 41) et 4E. Quand il apparait, le poil ny a exactement le '"‘‘nie aspect et la même taille (relativement aux autres) qu’à la stase adulte. Les poils bifides sx et acm, larvaires, sont bifides chez les lar- Ves aussi bien que chez les adultes. Mémoires du Muséum. - Zoologie, t. VH. '.5 Source : MNHN, Paris 212 F. (îRANDJEAN. Pattes. — Les formules du développement des poils sont les sui¬ vantes : Trochanters : I (0—0—0—0—0) ; Il (0—0—1—1--1) ; III (0—1 — 2—2—2) ; IV (0—1—2—2). Fémurs : I (2—3— [2—5]—[4—6] —[4—6]) ; II (3—4—4—[2— 4 j — r3—«] ) ; III (2—2—3—[2—3] -[3—4]); IV (0—2— [2—3]—[3— 4]). Génuaux : I (3—4—5—5—5) : II (3—5—3—5—5) ; III 2—3*— 4—4—4) ; IV (0—3—4—4). Tibias : I et II (5—5—7—7 -7) ; III (4—4—6—6—6) • IV (1—4— 6—6). Tarses : I (17 19—23—29—33) ; Il (15—15—17—20—24) ; III (15—15—17—21—25) ; IV (7—16—20—24). Les solénidions ont pour formules : Génuaux : I (2—2—2—3—3) ; II et III (1 —11 1—1) ; IV (Q— 1—1—1). Tibias : I (2—3—3—4—4) ; II et III (1—1—1 1—1) ; IV (0—1 — 2_2). Tarses : I (1—2—2—3—4) ; II (1—1—2—3—3) ; III (0—0—0— 0—0) ; IV (0—0—0—0). Les griffes ont un développement compliqué. L’animal est à la fois hétérodactyle et hétéronyche. La griffe I est d’abord monodactyle (fig. 5C). L’ongle est long, très peu courbé. A sa base on voit quelquefois, du côté paraxial, le vestige d'un autre ongle. La protonymphe a le même ongle et le même vestige mais celui-ci est constant (fig. 5E). A partir de la deutonymphe la griffe est bidactyle comme chez l’adulte. Les griffes II et III sont d’abord bidactylcs très hétérodactyles (lig. 51)). Le petit ongle est le paraxial à II et l’antiaxial à III, con¬ formément à la règle d'homologie parallèle. A la stase protonymphale rien ne change. A partir de la stase deutonymphale l’hétérodactylie disparait, ou du moins devient très faible, el la griffe est identique à celle de l’adulte. La griffe IV d’une proto- ou deutonymphe est semblable ô lu griffe III d’une larve ou d’une protonymphe et c’est à partir de la stase tritonymphale que l’hétérodactvlie disparait (retard d’une stase à IV). La trilonymphe est donc seule à avoir les mêmes griffes que l'adulte. La deutonymphe a 3 sortes de griffes, bien différentes, quoi¬ que bidactylcs toutes les 3. P. hystricinus vâsterbollensis il. subsp. Cette sous-espèce se distingue du type par de nombreux carac¬ tères et peut-être sera-t-on conduit plus lard à l’élever au rang spéci¬ fique. Au dernier article du palpe elle a un poil de plus, désigné par ÉTUDE SUR LES PALAEACAROIDES. 213 1,11 ’ sur la figure 5G. Ce poil n’est pas de formation tardive. Il existe déjà, à la même place, sur des trito- et deutonymphes. Le poil acm est trifide. Le poil sx est implanté plus en arrière et il diffère plus nettement des 4 autres gros poils (acm, ny, ul’, ni”) que chez le type, car >1 n’est guère barbelé et son canal n’est pas plus large que celui d’un poil ordinaire (I). Au tarse I le famulus de vâsterbottensis est un poil lisse assez pointu, non effilé, creux, sans crosse et sans gros tubercule de base (fig. 5F), implanté un peu devant les poils fastigiaux. C’est un grand •amulus mais il ne ressemble guère à celui du type. Une telle variation du famulus dans un genre est sans autre exemple chez les Oriba- tes (2). Les poils b, et ps t ne sont pas en olive (fig. 5H). L’expansion proximale du poil ga ' est longue et étroite, dirigée du côté antiaxial à l’opposé de la partie principale du poil, de sorte que celui-ci semble avoir sa racine en son milieu. D'autres différences concernent la taille, qui est un peu plus grande (360 à 450 a), et les poils, dont beaucoup sont plus longs et plus robustes que chez le type, notamment les exobothridiques, ceux de la région anogénitale et le dorsal du fémur du palpe. Les grands Poils dorsaux m’ont paru moins contournés (à courbure plus régu¬ lière) et ils étaient certainement moins colorés, brun clair et non pas Roirs, même à faible grossissement. Ce dernier caractère aurait besoin d’être confirmé, à cause de l’action de l’alcool. Les papilles génitales des paires médiane et postérieure ont une ouverture plus large à leur base, les dents des mandibules et des maxillcs ne sont pas tout à fait comme chez le type, etc... La description précédente est faite sur des exemplaires adultes • tous femelles) et sur des nymphes trito et deuto qui m'ont été obli¬ geamment envoyés par Forsslund. Leur désignation est la suivante : ,lp ov. Viisterbotten (Suède septentrionale), Degerfors, Svartberget, septembre 1945. Humus d’un bois de conifères à myrtilles. Un exemplaire semblable, femelle aussi, a été trouvé par Sf.llnick près de Enafors (Prov. Jamtland), en juillet 1949, dans une four- ■uilière abandonnée. P. hystiicinus subsp. appalachicus (Jacot 1938). Du Palacacarus appalachicus de Jacot (23, p. 127, 128, fig. 1 et ■y j’ai vu un exemplaire mutilé, écrasé, qui m’a été communiqué par *'• Owen Evans. Il était monté au baume et qualifié sur son étiquette, par Jacot, de cotype. , (2) J'en ni constaté un de même sorte et plus considérable encore dans le Kcnrc l.abiitostoninui, entre les espèces luleiim et inteyruni. I.uteum u un grand ainulus primitif à tète et bractées (14, lit!. 1 J), tandis qu'inlegnim a un famulus pcli ‘ et spiniforme, . U) Chez le type le poil s.r a souvent aussi un canal moins large que celui ues autres gros' poils. Source : MNHN, Paris 214 F. C.RAND.IF.AX. Spécifiquement c’est hystricinus mais l’animal diffère du type (son famulus est à peu près comme chez vâsterbottensis) et de vâster¬ bottensis (son dernier article du palpe est comme chez le type). Les poils b, et ps, sont de maigres olives. En attendant de le mieux con¬ naître je le considère comme une sous-espèce d 'hystricinus. V. — ACARONYCHUS TRAGARDHI Grandj. 1932. J’ai d’abord trouvé cette espèce à Tanger (2, p. 421 à 425, fig. 8 à 10), puis en France (Périgueux) et en Algérie (Bûne). Elle est cer¬ tainement moins commune ou plus localisée qu’hystricinus. Son aire de répartition géographique, encore insuffisamment connue, est plus méridionale. En Amérique elle a été rencontrée par Jacot dans la Caroline du Nord (23, p. 128). Jacot rapporte ses exemplaires à une sous-espè¬ ce nouvelle, qu’il appelle longipilus, et qu’il décrit sommairement, sans figure. Tragardhi vit dans les mêmes conditions qa’hystricinus et j’ai récolté plusieurs fois les 2 espèces ensemble, surtout dans les débris végétaux à la surface du sol. Il exige aussi le couvert des arbres ou des buissons, mais probablement à un degré moindre. Sa sexualité est normale. Les mâles sont aussi nombreux que les femelles. La description qui suit, et les dessins, sont faits d’après des exem¬ plaires recueillis à Mongaillard, aux mêmes endroits qu 'hystricinus. Quelques-uns proviennent de la même souche de châtaignier. Il a fallu d’assez nombreuses récoltes pour obtenir les 5 stases. Ces exem¬ plaires ne diffèrent pas des types de Tanger, sauf par des caractères insignifiants et par la taille. Ils sont plus petits. De Tanger je n’ai que des adultes et une deutonymphe. Adulte. Faciès. L’animal est blanchâtre et à grands poils noirs com¬ me hystricinus. Sa forme plus ramassée le distingue immédiatement. Il m’a semblé plus vif qu'hystricinus et quand on l’excite il court rapidement. Ses pattes antérieures et ses palpes, toujours agités, tapo¬ tent le substratum. Il ne sait pas courir à reculons. En lumière réfléchie on ne distingue sur sa cuticule aucun bou¬ clier défini qui brille plus que le reste ou qui ait une coloration bru¬ nâtre. Toute la surface réfléchit la lumière assez bien et presque uni¬ formément. Les femelles se reconnaissent â leurs gros poils eugénitaux dont la masse, même à la loupe, est visible sous l’aspect d’une tache noire. Chez les mâles cette tache est absente. Il est donc facile de distinguer les sexes. Source : MNHN, Paris ÉTUDE SUR LES PALAEACAROIDES. 215 Déformabilité et taille. Trâgardhi est beaucoup moins défor¬ mable i\u'hyslricinu8, sa zone asthénique étant nulle ou presque. Les longueurs extrêmes de mes exemplaires, mandibules comprises, étaient •l(Mt et 340 u. (320 et 400 a à Tanger). Les mâles ne sont pas plus petits <|uc les femelles. f,g - *»• Acarongehus T rayant h i (jhandj.. adulte. A (x 280), dorsal. - Il A) on le voit assez bien ou assez mal, selon les individus et leur état de gonflement, mais on le voit toujours, con¬ trairement à ce que j'ai dit en 1932 (2, |>. 421, lig. 8A). Le bouclier prodorsal est mal défini car il contient des zones hyposclériteuses. La zone sclérilisée de type 2 qui atteint le sillon dsj dans la région sagittale s’arrête latéralement à la ligne r des figu¬ res 6A et 7A. La ligne r découpe une zone 3 qui contient la triehobo- trie et, en général, le poil xs (fig. 7A). Je mentionne aussi lu ligne il «le la figure 7A. Est-ce un vestige Source : MNHN, Paris ÉTl'DE SUR IÆS PALAEACAROIDES. 217 «If division transversale primitive ? Cette ligne est-elle vraiment pro¬ longée par le faible sillon qui passe un peu derrière les poils lu ? Celle structure est-elle homologue du sillon s des nymphes et des larves à'hysticinus (fig. 17E) ? Il n’est p; is encore possible de répondre à cps questions mais il est utile de se les poser. Le sensillus est du type effilé et grêle. La bothridie ressemble Hussi à celle d'iujslricinus mais elle a une poche paralatérale (fig. 10H). Région gastronotique. Elle est parsemée de sclérites bien limi¬ tés, petits, écartés les uns des autres. Chaque poil est implanté sur Source : MNHN, Paris 218 F. GRANDJEAN. un sclérite. Quelques 1res pelils sclérites sont indépendants des poils. La région pygidiale n'est pas du tout scléritisée (fig. 6A, 7A, 613). Les poils sont en même nombre que chez hystricinus et leurs ali¬ gnements transversaux, dans les rangées d, c, f, aussi médiocres. Os rangées sont très obliques, en.projection, sur la figure 6A, parce que l’hysterosoma plonge beaucoup en arrière. Les espacements des poils sont très inégaux. Le poil en flamme ps., cache le petit poil ps t dans l’orientation latérale (fig. 7A). Les poils ps { et ps-^ sont à faible dis¬ tance l’un de l’autre. On n’a aucune peine à voir les cupules ia, im, ip et ih (fig. 7A) mais ips paraît manquer. Région anale. Le segment adanal n’est séparé des segments pseudanal et anal que par des sillons faibles et larges, presque invisi¬ bles dans l’orientation ventrale. Les poils n’en sont pas moins bien alignés dans les séries ad et an. Autour de chacun d’eux il y a un sclérite ovale (fig. 6B). Région génitale. — Les 6 poils aggénilaux et les fl poils génitaux, de chaque côté, sont tous des poils ordinaires (fig. 613). Les papilles génitales sont grosses (fig. 7B, 8A, 813). Chez les femel¬ les elles ne sont pas du tout équidistantes, ni alignées transversale¬ ment à l’ovipositeur (fig. 8B). Leurs sclérites terminaux sont nettement colorés. L'ovipositeur n’a pas une forme simple. Scs lobes sont étalés laté¬ ralement et surtout postérieurement de sorte qu’il est très large à son extrémité distale ffig. 8A, 813). Il est armé de 22 poils bulleux plus ou moins courbés en griffe et fortement colorés, lin de mes exemplaires avait 10 poils seulement d’un côté, les 2 poils k les plus postérieurs des figures 8A et 8B étant remplacés de ce côté par un seul poil. L’organe mâle est d’une grosseur inhabituelle, pour un Oribatc, et il est capable de faire fortement saillie (fig. 7A, 7B, 7C). Son lobe postérieur impair est termine par une pointe Q qui est paire et dont la surface antérieure est labourée transversalement. Sur un individu ce lobe était renversé en arrière exactement comme chez la femelle. Dans l’orientation de la figure 7C on uurnit vu scs poils par transpa¬ rence. Je ne sais pas s’il s'agissait d'un accident ou au contraire d’une position normale de ce lobe au cours de la fécondation. Tous les autres môles examinés avaient leur lobe postérieur dirigé comme sur les figu¬ res 7 B et 7C. Les pointes P des lobes latéraux sont aplaties longitudinalement et presque aussi saillantes que les pointes Q. Filles sont vues ô peu près sur la tranche dans l’orientation de la figure 7C. Elles se réunis¬ sent en avant, à leur base, et bordent en partie l’ouverture cugénitolc. laquelle est comprise entre elles et les pointes Q. Sur la figure 7C j’ai hachuré cette ouverture pour marquer la position de ses bords laté¬ raux. Sur la figure 7B la ligne eu est le bord latéral. L’ouverture eugénitalc est ici celle du canal éjaculuteur. Je crois Source : MNHN, Paris ÉTUDE SUR LES PALAEACAROIDES. 219 In ligne rj de la figure 7B esl lu seclion sagittale de la paroi pos¬ térieure de ce canal et que les lignes pointillées au-dessus de ej se rapportent aux parois latérale et supérieure du même canal. Ce qu’on voit directement par l’ouverture, dans l’orientation de la figure 7C, e *t la paroi supérieure du canal. Quant à la forme de celui-ci, en sec- ti°n transversale, je l’ai trop mal vue pour en parler. Devant les pointes P la surface externe de l’organe mâle est assez Source : MNHN, Paris 220 p. GRAXDJEAX. plate, un peu déprimée dans le plan de symétrie, mais à peine. Fille est partout dépourvue des stries de plissotemenl qui caractérisent l’organe femelle. Les poils eugénitaux mâles sont des poils ordinaires au nombre de 20. Il y en a parfois un de plus, à droite ou à gauche, celui désigné par k‘ sur la figure 715. Le nombre de poils eugénitaux peut donc être le même dans les deux sexes. Les chaetotaxies mâle et femelle ont beaucoup d'analogie. Elles étaient primitivement identiques. Trïyardhi fait voir cela assez bien (et IIystricintis aussi) mais on peut espérer que d’autres Palaeaca- roïdes le feront voir beaucoup mieux. On est gêné chez Trâgardhi par la différenciation secondaire des poils femelles. En outre, la couronne et les lobes ne sont pas partout suffisamment écartés. J’ai peut-être confondu, sur les ligures 715, 7C, 815, 8A, certains poils k avec des poils T. Région sternale et coxale du podosoma. Entre les pattes la région coxistcrnale a les mêmes caractères généraux que chez hyslri- cinus el je la crois suffisamment décrite par la figure 615. Sa formule des poils est aussi (4—15 4 4). Pour le canal podocéphalique el les épines suprncoxalcs on pourrait répéter mol pour mot ce cpie j’ai dit pages 206 et 207 el la figure 215 conviendrait sans changement. Gnathosoma. A la face ventrale du gnathosoma on remarque surtout l’alignement quasi transversal des poils n, m et n, la lèvre infé¬ rieure minuscule el la forme tombante de l’extrémité des lèvres laté¬ rales. Le poil or,, plus petit que les autres el très courbé, est pourvu d'un cil (fig. SC et 10(1). La figure 8C corrige notablement mon ancienne figure 1015 (2. p. 424 i. En 1032 je n’avais pas vu la lèvre inférieure, ni bien compris la forme de l’ouverture buccale. La figure 8C montre que les lèvres latérales sont un peu écartées l’une de l'autre à leur extrémité proxi- moventrale et qu’il y a deux commissures inférieures buccales très rapprochées. F3ntre ces commissures la lèvre inférieure fait saillie et elle est directement visible entre les bords des lèvres latérales. Derrière les poils ndoraux les lèvres latérales n’ont pas de limite postérieure précise, même incomplète. On voit seulement là un sillon large, le sillon postoral, qui peut donner lieu, dans certaines orienta¬ tion, à la formation d’une ligne de contour apparent. • Le labre est gros et remarquablement orné (fig. 8C el 10(1). Il a une crcte dorsale à 4 dents et 4 paires de carènes latérales denticu- lées. Entre la T et la 3' carène, de chaque côté (en numérotant à par¬ tir du haut), la surface du labre est profondément creusée. Un sillon aigu adjacent à la 4' carène sépare de la face ventrale, qui est lisse et faiblement convexe, la zone des carènes. Les carènes ont des denti- culntions d’autant plus fines qu'elles sont plus basses. La maxillc, plus courte et plus large <|ue chez hijstricinus, est vue à plat sur la figure 10 (1. Source : MNHN, Paris ÉTUDE SUR LES PALAEACAROIDES. 22 V I-îi mandibule est ornilhocéphalc (fig. 81)). Ses 2 poils sont dor¬ saux et voisins l’un de l'autre. Les dents de son mors supérieur sont tories et simples, ('elles de son mors inférieur ne sont pas très fran- flies et elles varient notablement d’un individu à l’autre. J’ai observé sur elles, localement, dans la région moyenne et proximale du mors, une crénelure. l'Ki. !). Acaronychua Trügnnlhi Oiunim. A (x 420), liyslcrosoma de la larve, 'il latéralement. li (x 80. r >). l'organe ilr Ciaparède et son écaille : la larve est orientée latéralement comme sur la Oku le précédente : la patte II est sup¬ primée ; on voit le canal podocéphalique. C (X 805), l'écaille protectrice de l'organe de Claparède, vue il part, avec scs nervures. I) (x 450), larve, ventrale. K (x 1005), larve, palpe droit vu latéralement. F (x 1100), larve, dernier article du palpe, vu de face. (î (X 1160), i(l.. protonymphe. H (x 1160), id., deutonyinpne. Les petites lignes denliculécs de ht figure 8D sont des arêtes mi¬ nuscules. Une de ces arêtes esl sur le trochanter, du côté antiaxial. Les Source : MNHN, Paris 222 F. GRANDJEAX. arêtes paraxiales snut distinguées des autres, sur la figure 8D, par la lettre z. L’objet qui imite, sur la figure 81), un organe de Tragardh, n’est qu'une très légère saillie paraxiale du tégument. Celle saillie n'est pas détachée de la surface mandihulaire, même à sa pointe, et je ne vois aucune raison sérieuse de le considérer comme une ébauche (ou un vestigei d’organe de Tragardh. Palpe. Le palpe est grand relativement aux pattes (.3. tig. 2), ce qui est un caractère primitif. Je ne l’ai pas dessiné en entier et je renvoie, pour sa forme générale, à mon ancienne figure 10C <2. p. 424) ou bien à la figure 9E du présent travail, qui se rapporte à la larve. Contrairement à ce que j’ai dit en 1932 (2, p. 425) le fémur n'a aucune trace de division en basi- et télofémur. La ligne que j’avais prise pour une séparation basi-lélofémorale est la limite entre le fémur et la peau articulaire qui l’unit au génual. Sur la figure 8C j’ai représenté la même ligne. Elle passe tout près du poil inférieur du fémur, inf, mais devant lui, et sa signification n’est pas douteuse. Je me suis assuré qu'il en est de même au palpe des exemplaires tan- gérois étudiés en 1932. La formule du palpe est (0—2 I—3—16). Le dernier article, bien qu’il soit court, a une riche pilosité. Des 16 poils, 9 sont des eupa- thidics à double courbure, en col de cygne, et les 7 autres des poils ordinaires. Les poils latéraux sont différenciés comme l’indiquent les figures 10E et 10F. Les eupathidies sont lisses et leur canal se voit très bien. Les notations que j’ai mises aux figures sont fondées sur le développement. Pattes. En 1932 j’ai représenté la patte I et le fumulus (2, lig- 8 B et 8 C). En 1935, à propos des solénidions, j’ai mieux figuré la patte I, à partir du génual, et aussi la patte II (5, fig. I A, 1 B). Dans le présent travail je ne donne pas de nouvelles figures. L’étude des pattes sera publiée ultérieuremnt. Ls formules numériques sont les suivantes : Poils : I (()-[4-6]-5-7-35*) ; II (l-[4-6!-5-7-241 ; III (2-[2-31-3-0- 23*) ; IV (2*-[3-2*]-4-5-23). Solénidions : I (2-4-4) ; II (1-2-3) ; III (1-1-0) ; IV (1-2-0). Le famulus, très grand, barbelé, en massue creuse (14, fig. 1 M), est si spécial qu’il suffit à distinguer Trâgnrdhi de tous les autres Acariens. Il y a 9 eupathidies au tarse I et 2 au tarse IL Celles du tarse I sont les poils (il). (//), (a), s, et (o,). Celles du tarse II sont les poils

- Ce ne sont pas de bonnes eupathidies mais elles sont reconnaissables. En 1935 (5, p. 31 > lorsque j’ai <1 it qu'on ne voyait pas d'« acanthoïdes > aux pattes de Trâgnrdhi et qu'au palpe les mêmes organes étaient dou¬ teux <5, p. 33) j'ai démontré que je n'étais pas encore suffisamment habitué à l’observation des eupathidies. Source : MNHN, Paris ÉTUDE SUR LES PALAEACAROTDES. 223 La griffe (fig. 8 E, 8 F) est Iridactyle à toutes les pattes, avec l’ongle du milieu petit et crochu. Los ongles latéraux sont plus cour- l-l «. 10. AraronychUH Tràynrdhi (Iranoi. A (X 450), protonyitiphc, latérale, extrémité postérieure ilii corps. B (X 450), protonyniphe, ventrale. C • x 450), cleutonyniphe, région génitale vue de dessous. - Dix 450), iil., tri tnnyniphe. E* ( X 1035), adulte, dernier article du palpe droit, vu latérale¬ ment. E (x 1485), id., même article vu de face ; la ligure donne le déve¬ loppement. (1 (X 775), adulte, extrémité du sulicapitulum orienté de ma¬ nière que la mnxille soit vue it plat. Il (X 1530), adulte, trichobothric gauche vue de devant et orientée de manière que la partie proximale du sensillus se projette à plat. *>és à II-III-IV qu’à I et ils ne sont pas tout à fait égaux. Celui qui est légèrement plus long que l’autre est l'antiaxial à II et le paraxial à Source : MNHN, Paris 224 I'. GHANDJKAN. Développement. Les nymphes et la larve ont le même eérotégument que l'adulte. Surface dorsale, gastronotique et anale. - ('.liez l’adulte le naso est largement arrondi en avant tandis qu’aux stases immatures il est prolongé en pointe aiguë. On voit particulièrement bien cette dif¬ férence, qui est forte, si l'on regarde l’animal de face. Dans l’orienta¬ tion latérale (fig. 7 I)) elle est nette aussi mais moins accentuée. Les figures 9 A, 9 I), 10 A, 10 B, comparées aux figures fi A, fi B. 7 A montrent en quoi consistent les autres changements dorsaux et anaux. Ces changements sont nuis jusqu’aux poils il. Ils sont faibles dans la série e. Le poil c, d’une larve est déjà différencié. Il se dis¬ tingue toutefois de celui d’un adulte parce qu’il est moins épais au bout et moins densément cilié. La différence persiste, en s'atténuant, sur la protonymphe. Elle s’annule sur la deulonymphe. On peut en dire autant dans la série f pour le poil f it mais le changement est plus considérable, car f„ sur une larve, n’est qu'un grand poil barbelé de style ordinaire. Les poils f, et e, ne changent pas sensiblement. La série h est d’abord composée de 4 poils, de chaque côté. Le 4' poil, /if), est transcupulaire, donc inguinal. Le poil li. est différencié II est dilaté, épaissi à la manière du poil ps, de l’adulte, moins fortement. A la mue suivante le poil /if) disparait et c’est h, qui est maintenant différencié à la manière du poil ps, de l’adulte, tandis que le poil h,, qui était différencié, cesse de Pâtre. A la stase deutonymphalc le poil h, perd sa différenciation et devient un grand poil de forme ordinaire. A partir de cette stase la série h est comme chez l’adulte. Dans la série ps on compte d’abord 5 poils. Sur la protonymphe ces poils subsistent mais ps. a grossi plus que les 4 autres. Il est donc un peu différencié par sa taille. A partir de la stase deutonymphale c’est le poil en flamme décrit plus haut chez l’adulte. A partir de la même stase le 5' poil ps, qui est inguinal, disparait, de sorte que la série ps est entièrement comme chez l’adulte. Les poils ad (protonymphaux) et les poils an (dculonymphaux) ne changent pas au cours du dévelopement. De tout cela résulte, au point de vue numérique, que la formule anale est (f>.'>444 4444 333) et la formule gastronotique (14-ilX, 17, 17]-17). Aux 5 stases on observe les mêmes cupules in, im. ip el th. Leurs notations sont donc sûres. Les cupules ips, iad et ian n’existent à aucune stase, ou du moins sont indiscernables. Région génitale. Dans cette région les changements immatures sont représentés par les figures 1» B, 10 (’., 10 I), 10 A. Les formules aggénitale et génitale sont (1-2-3) et ( 1 -4-7-91. Les lèvres prégénitales sont très saillantes. Les papilles génitales apparaissent normalement selon la formule (1-2-3-3). Source : MNHN, Paris firrOE Sl’U I.ES l'Al.AKACAHOIDES. 22T) Région sternale et coxale du podosoma. Derrière les poils 3 a. sur la larve, la paire de petites bosses dont j’ai parlé pour hystricinus, page 211, existe chez Tràgardhi, beaucoup plus large et plus saillante, visible même dans l’orientation ventrale (tig. 9 C, 9 A, en I. e.). Il est logique de voir en elles les derniers restes des coxas IV larvaires. L’organe de Claparède est assez gros et il a, corrélativement, une grosse écaille protectrice (lig. 9 B, 9 D). Sur celle-ci on discerne (avec peine) des nervures extrêmement pâles dont la figure 9 C donne une Idée. La chactolaxie coxisternale répond aux formules successives (2- '-2), (3-2-3-I), (3-2-3-3I, (4-3-3-41, <4-3-4-4>. Le poil 1 c de la proto¬ nymphe est plus petit que les autres (fig. 11) B). La figure 9 B représente le canal prodocéphalique de la larve. Il vst identique à celui de l’adulte. Les épines supracoxales également. Gnathosoma et palpe. Le 4' poil subcapitulaire, n, apparaît sur If deutonymphe. J’admets que c’est celui qui est entre les 2 autres dans l’alignement transversal a, n, ni, mais cela n’est pas sûr (fig. 9 D, 8 C). Le palpe larvaire (fig. 9 E, 9 F) a pour formule (0-1-1-3-11). Ses deux eupathidies en col de cygne, bien qu’elles soient implantées en ligne oblique, sont certainement la paire ultimale (ni) habituelle chez l Cs Oribates. Les poils latéraux //’ et 11" sont déjà différenciés (par leurs barbules) comme chez l’adulte. Au cours de l’ontogenèse la formule devient successivement (0-1 - 1-3-12), (0-2-1-3-14), (0-2-1-3-15) et (0-2-1-3-16). Le deuxième poil du fémur, l’inférieur, est donc deutonymphal et le tarse acquiert 5 poils. Il acquiert en outre 7 eupathidies par transformation en eupathidies de 7 poils ordinaires selon la formule (2-5-0-8-9). Les eupathidies sont Imites groupées à l'extrémité distale du tarse, dans une aire eupathi- dique qui ne contient aucun poil ordinaire et qui grandit rapidement d’une stase à l’autre. Les figures 9 F, 9 Ci, 9 H et 10 F font voir les étapes du change¬ ment. La tritonymphe, non représentée, s'obtient eh supprimant, sur la figure 10 F, le poil n'A, et en remplaçant l’eupathidie n" t A, sur la même figure, par un poil ordinaire. Sur la figure 10 F, qui est faite à plus grande échelle que les autres, j’ai inscrit tout le développement s elon ma façon de le comprendre. Je n’ai rencontré aucun écart. Pattes. Articles par articles les formules du développement des l>»iln sont les suivantes : Trochanters. - I (O-O-O-O-O) ; Il (0-0-0-1-1) ; III (0-1-1-2-2) ; 'V (0-2-3-3). l-émurs: I (2-3-[ 1 -5]-[2-0]-[4-G]) ; II (3-4-5-[3-4*]-[4-6])- ; HI (2-2-3-[1-3]-[2-3] ) ; IV (0-2-[ 1-3]-[3-3] ). Génitaux : I (3-4-5-5-5) ; II (3-3-5-5-â) ; III (2-2-3-S-3) ; IV (0-4- 4-4). Tibias : I (5-7-7-7-7) ; II (Ô-5-7-7-7) ; III (4-4-6-6-61 ; IV (1-4-5-5). Source : MNHN, Paris 22T> F. GRANDJKAN. Tarses : (17-19-23-30-35*) ; II (15-15-17-20-24) ; III (15-15-17-20- 23*) ; IV (7-15-18*-23). Pour les solénidions on a : Génitaux : I (2-2-2-2-21 ; II et III (I-l-I-l-l) ; IV (0-1-1-1). Tibias : I (2-2-3-4-4) ; II (2-2-2-2-21 ; III (l-I-l-l-l) ; IV (0-1-2-2). Tarses : I (1-2-3-4-4) : II (1-1-2-3-3) ; III (0—0—0—0—0) ; IV ( 0 - 0 - 0 - 0 ). Le comportement des griffes, plus simple que celui d'hystricinus, est très remarquable. Aux pattes I, II et III de la larve et de la proto¬ nymphe la griffe est monodactyle. Elle devient tridactyle hétérodactyle, semblable à celle de l’adulte, à la stase deutonyinphale. A la patte IV le même changement a lieu une stase plus tard. La griffe IV de la proto- et de la deutonymphe est monodactyle. Elle devient tridactyle hétérodactyle, semblable à celle de l’adulte, à la stase tritonym- phale (1). L’ongle unique d’une griffe monodactyle est certainement homo¬ logue de l'ongle central d’une griffe tridactyle, c’est-à-dire du petit ongle crochu des figures 8F) et 8F, car il est accompagné de deux épines insérées comme lui sur l'ambulacre (sur la pièce basilaire), l’une à sa droite et l’autre à sa gauche (fig. 8G). Ces épines sont évi¬ demment les restes des ongles latéraux. Elles m’ont paru manquer quelquefois à une patte larvaire ou à la 4’ patte de la protonymphe. VII. APHELACAUUS ACARINUS (IIf.rl. 191(1). Ce Palaeaearoïde, aussi remarquable i\u'hystricinus et Trâgardhi, attire l'attention beaucoup moins qu’eux par son faciès. Il a été décrit d’abord par Mkiu.ksk, très sommairement, sous le nom de Parhy- pochlhnnius ocarinas, d’après des exemplaires de Sicile (1, p. 219. Fl. XIX, fig. 42). En 1932 je l'ai pris pour type du genre Aphelacarus. Aphelucarus ocarinas est probablement cosmopolite car il est capable de vivre à l’intérieur des maisons, à la surface d'objets quel¬ conques, dans de la paille, dans de vieux chiffons, dans îles boites, dans des matériaux d’emballage (2) à la façon des Glycyphoyas cl de certains Cosmochllwnius. .le le rencontre couramment chez moi, à Mongaillard, jusque sur ma table de travail et il est capable de se préparer lui-même pour l’observation au microscope en s’engageant sous une lamelle et en s’y noyant dans l’acide lactique. Hors de chez moi, dans le périmètre que j’ai exploré, il n'est pas commun et parait spécial aux troncs creux de vieux châtaigniers. (1) J'ai donc eu lorl de dire autrefois que les nymphes de T riiy uni h i étaient probablement inonodactyles à IV (2. p. 42(i). A celle époque je ne connaissais que la deutonymphe. (2) L’autre espèce tVAphelunirus, A. rougiras Z.akhv., a été trouvée dans un récipient contenant du K™'» iiU laboratoire entomologique de l'Université de Moscou (26, p. 675). Source : MNHN, Paris ÉTUDE SUR LES PALAEACAROIDES. 227 Dans certains pays méridionaux on trouve au contraire acarinus communément dans les débris végétaux de toutes natures, à terre, en H. Apheincarus acarinus (Bbhl.), adulte. A (X 315), dorsal. — B •X 315), latéral. C (x 910). trichobotrie. I) (X 975), le poil e, dans la même orientation que sur la ligure A, plus grossi ; le poil /, est réduit it sa •'use actinochitineuse. Sur les ligures C et I) le petit cône hachuré, 5 la racine du sensillus et de e„ est la partie actinochitineuse de ces poils. J 01 tain sec. Je l’ai récolté dans ces conditions en Algérie (Boghari), •'u Maroc (Agadir, Kenifra, Tanger), en Corse (Ajaccio), en Espagne ' a Carolina, Belmez), en Provence et dans le Roussillon (Banyuls). Mé »ioii,e s du Muséum. ZOOLOOIB, t. VH. 16 Source : MNHN, Paris 22X F. GRANDJKAN. Dans les pays septentrionaux, en Prusse orientale et en Laponie suédoise (Abisko), ncarinus a été trouvé par Sixi.nic.k dans des four¬ milières. Il n’y a pas lieu d’en être surpris car les fourmilières sont des sortes de maisons qui protègent leurs habitants contre les intem¬ péries. Il est pins surprenant qu 'ncarinus ait été trouvé aussi, à Abisko, dans des mousses et dans des feuilles mortes, à terre (1), et qu’il n’ait pas été signalé comme Acarien domestique. A ce sujet une remarque s'impose. Si une récolte a été traitée dans un local où vit une espèce domestique, ou bien a été mise dans un récipient cjui se trouvait dans ce local, elle peut contenir quelques individus de cette espèce. J’ai trouvé en elTcl plusieurs fois des ncari¬ nus dans des récoltes qui ne pouvaient pas logiquement en contenir, en particulier dans une récolte de plantes aquatiques recueillies dans l'eau d’un étang, à plusieurs mètres du rivage. Des précautions peuvent être prises pour éviter ces accidents, cela va de soi, mais elles sont compliquées ou incommodes. J’ai trouvé plus simple de ne tenir aucun compte de mes captures iVacarinus lorsqu’elles étaient réduites si quelques individus. Le tube digestif d 'ncarinus n'est pas rempli par les fragments mycéliens habituels. Je n’y ai rien vu de reconnaissable sauf peut-être des fragments de bois pourri et exceptionnellement, mais nettement, des restes d’origine animale, des poils par exemple. Le régime d'ncn- rinus reste donc à découvrir. Rappelons-nous qu’il a une glande inter- mandihulaire dont la sécrétion se déverse dans ses aliments et qu'il est seul, parmi tous les Palaeacaroïdes (et parmi tous les Oribates) à avoir ce caractère. La sexualité d 'ncarinus est normale. Les mâles sont aussi nom¬ breux que les femelles. Sauf indication contraire les exemplaires dessinés et décrits dans le présent travail ont été recueillis â toutes les stases, de juillet à septembre, en 1941, dans un récipient en carton contenant des copeaux de bois fin pour emballage. J'appelle ces exemplaires ceux de la récolte domestique. Le récipient était depuis quelques années dans mon gre¬ nier. Il était fermé et très propre, ainsi que les copeaux. Acnrinns y était en compagnie de (llycyphages, d'Oribates énarthonotiques (Cas¬ ino- et Hnploclithonius), d’un Smarisidé ( Œcosmnris cnllitricha). de Cunaxes et de Cheylètes. La récolte domestique était homogène, condition presque indis¬ pensable pour résoudre en sécurité le problème du développement des poils postérieurs gnstronotiques, des poils ps en particulier, ('.'est pourquoi je l’ai choisie. A d’autres égards elle s’est montrée désavan¬ tageuse. En outre j’en ai perdu par accident, avant d’avoir étudié complètement les pattes, la presque totalité, de sorte qu’il m’a fallu faire intervenir d’autres récoltes pour compléter la description. Les (li I)iux prélèvements faits par Sp.i.i.nick au sol, l’un en terrain découvert, l'autre dans un bois de bouleaux, contenaient 1 exemplaire chacun d ’artiriiuis- I.es 2 exemplaires m'ont été envoyés par Shi.i.nick pour étude. Source : MNHN, Paris ÉTUDE SUR I.ES PALAEACAROIDES. 229 Xlî” >’ at,cs ’ sauf " 18D ' ™>‘ Kte d’après dos exemplaires MonalZrH ’l 'T' “ "" " w de châtaignier, à IR r T 1 • la exemplaire qui a servi pour les figures 15 (de A à E) 16 (de A a C) et 17 (,1e A à D) était une grande femelle de 4401 Adulte. briii.^ a i Cl ® 8 ’ d’animal est blanchâtre, à demi translucide, lisse t p "J 0,1 lumière réfléchie, légèrement teinte de brun sur le dos e» c '»tés de l’hysterosoma, en arrière, et aussi, plus légèrement encore Source : MNHN, Paris 230 F. (iKAND.IF.AN. dans la région médiodorsale. Il est dépourvu de grands poils noirs. Ses seuls poils fortement colorés sont ses sensilli. Sa forme est plus allongée que celle des autres Palaeaoaroïdes. Fui. 13. Aiihelucarus nctirinu* (Ukmi..), adulte. A (X 510), ovipositeur sorti, vu à peu près dans la direction de son axe. H IX 450), le même, projeté sur le plan de symétrie ; l’animal est vu latéralement, son rnpitulum il droite. C (x 2080), une papille génitale, (dus grossie, avec la rente diaehyle. D (X 1125), mandibule droite, latérale. K (X 780), extrémité antérieure du groupe des deux mandibules, vues de dessus, pour montrer l’intumescence paraxiale hm. F IX 1125). sultcapituluin projeté sur le plan de symétrie! on suppose que sa paroi latérale est enlevée avec le palpe et la mnxille : le poil adorai antérieur, palmé, est hachuré obliquement ; la paroi supérieure du pharynx était localement verticale, derrière le labre, dans la préparation dessinée : elle n'est pas toujours ainsi. Déformabilité et taille. Acarinns est assez déformable mais moins qu’ hystrfeinus, car sa zone asthénique a une peau plus ferme. Les longueurs extrêmes que j'ai mesurées, mandibules comprises, Source : MNHN, Paris ÉTl'DE Sl'R LES l’ALAEACAROIDES. 231 sont 300 et 370 u.. Le plus grand individu était une femelle et le plus petit un mâle. '14. • Aphelacqrus acarinux (Rkhl.), adulte. — A (X 1125). suhcnpitulum séparé et vu de dessous ; le |xiil adorai antérieur n’est pas dessiné à gauche, ni les poils adoraux postérieurs A droite. B (x 1125). même subcapitulum. vu de dessus ; les poils adoraux ne Sont pas représentés à gauche. Sur cette ligure et la précédente la bande bh est la coupe optique de la paroi supérieure «lu phurvnx, celle-ci étant localement verticale comme sur la ligure 13F. !• (X 1125), subcapitulum vu latéralement, avec le palpe. I) (x 1500), extré¬ mité du dernier article du palpe, orienté comme sur la tlgurc C. chez un indi¬ vidu femelle A eupathidie fourchue. E (X 1125), extrémité du subcapitulum «lu même individu, orienté de manière <|ue le poil adorai antérieur soit vu a plat (sauf A sa luise) : le poil adorai antérieur de la lèvre gauche n'est pas représenté. Poils. Les poils d'ncnrinus ont l:t même structure que ceux des ••litres Piiliteacaroïdes (fig. 11D). Ils en diffèrent par l’aspect, car ils s °ut lisses, minces, très effilés et peu colorés. Aucun d’eux n’est dif- Source : MNHN, Paris 232 F. GRANDJEAN. férencié. Le poil e, esl à peine plus épais (pic les autres. Les poils interlumcllaires et la plupart des gaslronotiqucs, surtout en arrière, sont très longs. Cuticule. Les zones sclérilisées occupent la presque totalité de la surface et c’est avec difficulté que l’on trouve, à certains endroits, un peu de peau striée primitive. Il faut observer dans l’eau, ou dans de l’acide lactique fortement étendu d’eau, pour voir les stries. Encore sont-elles pâles et floues. Le bleu de Unna n'est pas sélectif. Je ne sais pas s’il y a ou non des zones hyposclériteuses. Surface dorsale et région gastronotique. Le tectum rosirai est très étroit. Sa base est la ligne poinlillée parallèle au bord antérieur sur la figure 11 A. Dans le plan de symétrie il s'avance en pointe aiguë et il s’épaissit notablement (fig. Il À, Il B, 13D). Le sensillus est en massue fortement courbée, lisse, pointue, à tige grêle. A son extrémité proximale, dans la botbridie, on voit très bien le petit cône d’aetinochitine (fig. 11C). La massue est d’une cou¬ leur foncée, brune, à granules pigmentaires localisés dans une partie de la massue. Sa section transversale est ovale arrondie, sans carène. Sa courbure est souvent moins forte que la figure ne l’indique. La bothridie, droite et simple, est du type habituel. Le plus petit poil exobothridique, xp, manquait à droite sur un individu (1 : 20). La zone asthénique, de as.a à ns.p, est remarquable par ses gros plis transversaux (fig. Il B). La cuticule, dans cette zone, n’est pas scléritisée mais elle n’est pas non plus primitive. Les gros plis se sont formés secondairement. La zone médiodorsale, celle qui porte les poils c, est occupée tout entière par un bouclier. Le sillon smd qui la limite est remarquable par sa netteté et surtout parce qu’il se prolonge latéralement en pas¬ sant derrière les pattes (fig. 11 A, 11 B). Derrière le sillon smd tout est scléritisé jusqu'au voisinage des paraproctes, mais le grand bouclier dorsal opisthosomatique dont il est la limite antérieure est coupé en deux par le curieux sillon que j’appelle trapézoïdal, celui qui esl désigné par std et stl sur les figu¬ res 11A et 11 B. Un sillon de cette forme esl spécial à ocarinas. Entre lui et smd sont implantés les poils d et e. Les demi-rangées d,d, et e,c. t , de chaque côté, sont très obliques. Elles sont à peu près parallèles à stl. Le sillon trapézoïdal esl une dénivellation nette et faible près de laquelle les boucliers ont une moindre scléritisation. Avec le bleu de Unna, quand les boucliers sont colorés en violet pâle, une bande incolore ou moins colorée, assez large et floue, suit les sillons std et stl (une bande analogue suit le sillon smd). Parmi les poils qui sont derrière le sillon trapézoïdal ceux qui sont notés f,, f„ h,, h, et h, ont des positions constantes. Plus loin on ne devrait trouver, avant les poils adanaux, qu’une rangée trans- Source : MNHN, Paris ÉTUDE SUR LES PALAEACAROIDES. 233 versale, celle des poils ps. Les figures 11H et 12B montrent, à la place de celle rangée, un groupe de poils qui ne sont pas alignes. Ce sont les poils désignes par ps„ p,, p-, p , et p, sur les figures. Il y en fi ou 7 de chaque côté. Le nombre fi, le nombre normal, de beaucoup le plus fréquent, est celui de la figure 11B ou celui des figures 12A et 1215, du côté gauche. Le nombre 7, exceptionnel, est celui des figu¬ res I2A et 1215, du côté droit. Plusieurs de ces poils ont des positions variables, .le les considère tous comme des poils du segment PS. L’hypothèse à faire est évidemment que le segment PS, chez nca- r inus, a des poils secondaires. Il est néotriche, atteint par le phéno- Source : MNHN, Paris 234 F. GRAND.!F.AN. mène de multiplication des poils et celle multiplication, bien qu’elle ne soit pas considérable, a scs conséquences habituelles, qui sont des irrégularités numériques et d'implantation d’un individu à l'autre, et d'un côté à l’autre du même individu. Le dos de l'opisthosoma et le médiodorsum ne sont pas réguliè¬ rement convexes. Une dépression laléromarginale les parcourt de l’avant à l’arrière. On voit cette dépression en dlm sur la ligure 121$. Elle est très faible (elle serait nulle si l'animal était gonflé au maxi¬ mum), inégale, interrompue au passage des sillons smd et stl, mais elle suffit à donner lieu, dans l’orientation latérale (fig. 111$), à des lignes de contour apparent qui traversent les zones d’implantation des poils gastronotiques. Le segment PS, le plus postérieur de la région gastronotique, est bien séparé du segment AI) en face des paraproctes (fig. 11B, 12A, 121$) et il se distingue même du segment //, comme on le voit sur les mêmes figures, en particulier sur la figure 12B. Le poil s., est cepen¬ dant implanté sur le segment H et le poil s t à la limite des segments // et PS. C’est un effet plélhotaxique de la multiplication des poils ps. Les poils s, et s, sont d'origine secondaire. Quant aux poils ps,. p 2 , p Jt p, t et p s , leur multiplication, s’ils ne sont pas en nombre normal, est de style cosmiotaxique. Je n’ai réussi à voir aucune des cupules gastronotiques. Région cmogénitale. Aux poils ndanuux bien alignés font suite les aggénitaux bien alignés, sans lacune et sans qu'on ait à franchir une limite quelconque, de sorte qu’on ne sait pas où l’on quitte une série pour entrer dans l’autre (fig. 12A ). D’après les figures il v a •5 adanaux et 3 aggénitaux, de chaque côté, mais il a fallu, pour mettre les notations, tenir compte du développement. Au lieu de (5 + 5) ada¬ naux on en trouve parfois (5 + 6). Les bords paraxiaux des deux bandes symétriques scléritisées adano-aggénitales se rapprochent l’une de l’autre entre les ouvertures anale et prégénilalc (fig. 12A). On voit entre elles à cet endroit, diffi¬ cilement sur certains individus, facilement sur d’autres, des stries (en long) c’est-à-dire de la peau molle primitive. Si l’animal est contracté les deux bords se touchent, ou môme se recouvrent un peu. Si l’animal est très gonflé, comme sur la figure 3A de mon travail de 1932 (2. p. 415), ils s’écartent. Les poils anaux sont normalement au nombre de (5 + 5). Les nombres (5 + fi), (5 + 4) et surtout (4 + 4) sont exceptionnels. La région génitale est très grande et d’allure triangulaire (fig. 12A). La différence de taille entre les poils génitaux des 2 séries lon¬ gitudinales est particulièrement accentuée. Les poils paraxiaux g sont petits, bien alignés, au nombre de 7 paires. Les poils antiaxiaux ge, au nombre de 3 paires, sont remarquablement longs et fins (fig. 11B, 12A, 12C, 121), 131$). On peut avoir (i poils paraxiaux, ou 8, au lieu de 7, exceptionnellement. Sur un individu, d'un seul côté, un des grands poils ge manquait. Source : MNHN, Paris ÉTUDE SUR Ï.ES PALAEACAROIDES. 235 I). C’est la paire antérieure Vu *I U * manque. Malgré leur petitesse elles ont la structure habituelle, avec la fente diachyle ffig. 130. lli. Aphelacarus ncarinus (Bkiii..). A (X 790), patte II droite entière de l’adulte, latérale. B (X 790). patte III gauche de l’adulte, latérale, sans le trochanter. C (X 790), le trochanter d- la patte précédente, dans la même orientation. I) (x 970), protonymphe, patte IV gauche, vue laté¬ ralement. L’ovipositeur est 1res gros. Mon ancienne figure 2 (2, p. 414) le ■'loutre en extension el fait voir sa taille, relativement au corps entier ‘l’une femelle. Sur les figures 13B el 13A du présent travail je l’ai ■■‘‘présenté à part, plus grossi, en extension également. Il a 14 poils, •l’en attribue 12 aux lobes (4 par lobe). Sur la figure 121) l’ovipositeur ° s l au repos, contracté, recouvert par les lèvres prégénitales. Source : MNHN, Paris 236 F. GRANDJEAN. .Ip n’ai vu l’organe mâle qu'au repos. Il se présente comme sur la figure 12C, bien différente de la figure 121), mais le nombre des poils cugénilaux est 14 aussi. Région sternale et coxale du podosoma. Entre les pattes, les coxas sont peu saillants et vite effacés, sans limite précise, dès qu’on s’écarte des acetahula (fig. 12A). Le sillon ventroséjugnl usj est profond ainsi que le sillon smu qui prolonge le sillon médiodorsal (fig. 11 B. 12A i. Le sillon épimérique 2 traverse le plan de symétrie mais il est faible, à pente douce, et on ne le voit pas dans l’orientation ventrale. Le sillon épimérique 3 est nul, sauf au voisinage des pattes. Le long du plan de symétrie une dépression sternale très faible el large existe au propodosoma, tandis qu’elle manque, ou presque, au metapodo- sonia. La chaetotaxie des épinières répond à la formule (4 -3—4—4). Le canal podocéphaiique est plus court, entre les points z et c, que chez hystricinus, et il est plus pâle, plus incommode à observer. Les épines supracoxales sont présentes, aux places normales. Gnathosoma. A la face ventrale du gnatbosoma aucun hvpo- stome n’est différencié (fig. 14A ). Les 4 paires de poils subcapitulaires sont disposées à peu près comme chez hystricinus. Des 3 poils adoraux, de chaque côté, l’antérieur or, est plus gros que les autres, à grandes barbu les (fig. 13F, 14(’., 14A, 14B). On peut le dire palmé. Les 2 autres sont des poils simples qui sont plus épais, relativement à leur longueur, que les poils subcapitulaires. Ils sont pointus, non effilés. Les lèvres latérales, assez épaisses à leur extrémité, sont séparées transversalement du - reste du suhcapitulum par une dénivellation nette, .l’appelle postorale celte dénivellation (fig. 14A, 14E, en po). Sur la figure I4A la ligne sagittale en pointillé qui part de Ji. en arrière, est le fond, vu par transparence, de la fente entre les deux lèvres latérales. En suivant cette ligne on arrive au pharynx. Il v a un pilier sous-pharyngien Px séparé du fond de la bouche par le trou 7' (fig. 13F). La surface qui a été couverte, sur cette figure, par un pointillé, est dans le plan sagittal. Elle représente le pilier et. devant T, la paroi buccale au fond de la fente interlabiale qui débouche à l’extérieur en Ji. Le pilier P .r est visible à travers le tégument sous- capitulaire, entre les poils h de la figure 14A. Le labre, bien articulé à sa base, est très court. A son extrémité il est aplati en lame verticale de sorte qu’il est pointu, en projection- sur la figure 14B, mais non sur la figure 13F. La maxille (fig. I4('„ I4A, 14B» n’a rien de spécial. Son extrémité (la partie hachurée sur la figure 14B) est brune. La mandibule (fig. 13D) est pourvue d’une grosse intumescence paraxiale et infère qui est attachée au corps mandibulaire près du bord paraxial du mors fixe, entre la dent la plus postérieure de ce mors et le condyle À’. Le contour de cette intumescence est désigné Source : MNHN, Paris ÉTUDE SUR UES PALAEACAROIDES. 237 par h ni sur les figures. La figure 13E montre l’intumescence entre les deux mandibules. Les deux intumescences symétriques se touchent. L’intumescence hm est incolore, à paroi mince et molle. Elle n’est vestige ç«". l’nlaeacarus hyslricinui TnXc.. K (X 545). prodorsum île la tritonymphe, vu latéralement. pas homologue d’un organe de Tragardh. D'ailleurs de nombreux P r ibates qui ont l’organe de Tragardh ont aussi à leur mandibule une •••tumescence paraxiale placée à peu près comme celle d ’acarinus, •••ais beaucoup moins grosse. Source : MNHN, Paris 238 F. GRANDJEAN. Les dents de lu mandibule sont fortes et peu nombreuses. L’extré¬ mité des mors est colorée en brun connue l'extrémité des maxilles. Entre les mandibules, au-dessus de la selle du capitulum, débou¬ che une glande à duclus chitincux (fig. 13D, en d.im.). Ce ductus est impair. On le voit facilement aussi dans l’orientation dorsale de l'Aca- ricn. après éclaircissement dans l’acide lactique, car il n’est pas à une grande profondeur sous le tégument prodorsal (fig. 11 A). Palpe. Le palpe n'a pas de poil dorsal au fémur et son der¬ nier article est terminé par deux eupathidies, un et ni, que l’on peut croire simples au premier coup d'œil (fig. 140. On remarque cepen¬ dant, à l’eupathidie inférieure ni, vers le tiers proximal ou au milieu «le cette eupathidie, lorsqu’on observe dans l’orientation latérale, une saillie anguleuse extrêmement courte. Sur la figure 14C cette saillie est désignée par ne. Elle est «{uelquefois très franche et d’autres fois très effacée, quasi nulle. Or la saillie ne est un vestige d’eupathidie car des acnrinns d’autres provenances ont à la place de ne une bran¬ che cupathidialc bien développée formant avec ni une fourche (fig. 141)1. La formule du palpe est par conséquent (0 I -1—3- Tfi, lv]). Le poil paraxial II' est barbelé et assez épais. Les autres sont lisses, ,1e n’ai pas réussi à voir la lyrifissure. Pattes. Les pattes sont grêles, spécialement la patte IV, qui est la plus longue de toutes. La patte I vient ensuite. La patte II est la plus courte et la plus épaisse, relativement. A la patte I (fig. 15A) les poils ont pour formule (0 ]4 fi]—5— 7—23) et les solénidions (2 [2, lv! 4). Le vestige de solénidion tibial est représenté sur la figure 171), en 90”. Les autres solénidions du tibia et ceux du génual sont longs et fins, «tressés, souvent même ren¬ versés en arrière. Au tarse les solénidions sont au contraire plus ou moins cératiformes, couchés en avant (fig. ISA, 15B, 15EL L’implan¬ tation de U>«ï” est très basse. Le plus gros solénidion est i»p’. Les poils dorsaux sont lisses et minces, très effilés. Les ventraux sont plus épais au lélofémur, au génual et au tibia, de sorte qu’ils sont plus colorés. Le poil désigné par v", au tibia, sur la figure 15A est le plus foncé et c’est même le plus foncé «le tous les poils d ’ncnrinus, le sensillus mis à part. Le famulus e est un petit poil tronqué, en baguette, bruni à son extrémité distale. Son prolongement interne est courbe et même sinu¬ eux, très long (fig. 15B, 15E). Les eupathidies diffèrent beaucoup des poils ordinaires, comme l’indiquent les figures. Elles sont cératiformes, pres«|ue baculiformes, à terminaison obtuse. Il y en a 5, fi ou 7. S'il y a 5 eupathidies (fig. 15F el I8H> ce sont les poils (p) (a) et * «jui sont eupathidi«|ues. Derrière .sÇ on trouve alors, sous le tarse, une paire o, de poils ordinaires. S’il y a fi eupathidies (fig. 15B, 151), 18(7) ce sont les poils (/>) (n) s et v qui sont cupathidiques. La paire a, est fortement disjointe Il est clair qu’en devenant une eupathidie le poil a," s’est avancé rela- Source : MNHN, Paris ÉTUDE SUR LES PALAËACAROIDES. 239 tivement à v t \ confonnéiuent à une règle dont j’ai donné déjà beau¬ coup d’exemples. S’il y a 7 cupnlhidics (fig. IRD) ce sont les poils ( p ) (a) s et (Vj) <|ui sont eupathidiques. Le poil u,' s'est avancé à son tour de sorte qu’il est de nouveau en face de Les poils (il), bien qu’ils soient dans le territoire eupathidial. res- •cnl des poils ordinaires, comme chez tous les autres Palaeacaroïdes. f-c sont des poils lins, courbés vers le haut, implantés très près l’un •le l’autre, incommodes à voir dans l’orientation latérale parce qu’ils s °nt plus ou moins cachés par les eupathidies (ni. A la patte II (fij». 16 A) les poils ont pour formule (1—[3—5] — •> -5—12) et les solénidions (1 v—I v 2). Les 2 vestiges de soléni- dions sont antiaxiaux et de dimensions très inégales. Celui du génual ‘‘si assez gros. Celui du tibia esl si petit qu’il exige l’orientation dorsale pour être bien vu. Au tarse un des solénidions est baculifonne, cou- clié, tandis que l’autre esl mince, assez long, dressé. On n’observe pas à celle patte, et moins encore aux suivantes, la même différence qu’à I entre les poils dorsaux et ventraux. Les poils ventraux sont cependant, à II. plus épais que les dorsaux. A la patte III (fig. 1GB, 16C) les poils ont pour formule (2-[2-2]- 4 -4-l l ; et les solénidions (lv-lv-1). Les vestiges de solénidions sont comme à II, mais paraxiaux. Ce sont donc les mêmes vestiges. L’uni¬ que solénidion du tarse III est baculifonne, couché. Source : MNHN, Paris F. GRAXDJKAN. 240 A la patte 1\' (fig. 17A, 1714, 17C) les poils ont pour formule (2- [2-2]-3-5-12) et les solénidions (lv-[l, lv]-0). Les vestiges de soléni- dions, paraxiaux, sont placés comme sur la patte III. Ils sont plus petits et il est préférable, pour les voir, d’orienter la patte dorsalement (fig. 170. Un solénidion de taille normale, dressé et mince, a persisté au tibia. A toutes les pattes la griffe est tridactyle hétérodaetyle. L'hétéro- dactvlie est plus forte à I qu’à II-III-IV et l’ongle centrale est moins courbé (fig. 15C, 16A, Ifill. 17A). La lyrifissure dorsoproximale des tarses est absente ou indiscer¬ nable. Développement. Surface dorsale et région gastronotique. - Sur le dos les chan¬ gements se réduisent à peu de chose. La larve et les nymphes ont aussi une zone asthénique, un sillon médiodorsal et un sillon trapézoïdal. Sur la zone asthénique d’une larve (fig. 19A) les gros plis sont moins accentués que sur celle d’un adulte et on voit bien la fine striation primitive. Le sillon trapézoïdal est plus pâle, surtout latéralement, mais il est reconnaissable. Tout parait scléritisé aux mêmes endroits que chez l'adulte. Les boucliers n’ont aucune coloration. Le sensillus est d’abord plus gros, relativement, et sa massue plus épaisse, plus gonflée. Aux stades nymphales la taille relative du sen- silliis diminue et sa massue s’allonge progressivement. Le poil e, est notablement plus épais que les autres à la stase larvaire. A toutes les stases nymphales il est comme chez l'adulte Les poils h sont d’abord au nombre de 4. de chaque côté, avec le 4' implanté loin devant les paraprocles (fig. 20A, 19A). Ce 4' poil, /iP, est inguinal et il disparait à la stase protonymphale. Les poils ps sont d’abord au nombre fie 7, de chaque côté, bien régulièrement alignés (fig. 20A, 19A). Sur une protonymphe il y en a 7 aussi. 2 d’entre eux sont sortis de l’alignement. .le les désigne par a.j et ,v :t . Les autres sont ps,, p.,, p. A , p, et />|î (fig. 1914, 210. On semble avoir 2 alignements, un alignement .v (a., et s :{ ) et un alignement p ( p , à pR), le poil ps, pouvant être attribué à l’un ou à l’autre des 2 alignements. A la stase deulonymphale un des 7 poils disparait et c’est évidemment un des poils p. J’admets que c’est le dernier, celui qui est désigné par />R, car l’alignement p ne s’étend pas aussi loin, en avant, qu’à la stase précédente (fig. 19C, 2114). Le poil />R est inguinal. A la stase tritonympbale rien ne change et à la stase adulte non plus. Ceci est le comportement normal, de beaucoup le plus fréquent. Il m’a longtemps troublé autrefois, car avant d’avoir corrigé ma façon de comprendre le développement postlarvaire des segments de l’opis- thosoina et avant d’avoir vu des larves tl’ncnrinus avec leurs 7 paires de poils paraproctaux, j’avais attribué les poils gaslronotiques des nymphes et des adultes, derrière la série /, à .'4 rangées. Il y avait donc apparemment, chez acnrinns, une rangée de plus que chez les autres Source : MNHN, Paris ÉTUDE SUE LES PALAEACAROÏDES. 241 tribales. Je me suis demandé si cel animal n’avait pas 6 stases acti- ves au lieu de à Ci ou bien s'il n’avait pas un segment de plus à 1 opisthosoma (1). Maintenant ces hypothèses sont éliminées et l’inter¬ prétation chaetotaxique exposée plus haut est seule acceptable. Kl le signife qu’acarintis, à loutes les stases, à 2 poils ps de plus l iu'hystricinus et Trngurdhi, de chaque côté, et qu’il a les mêmes poils h- Je crois que les 2 poils ps en surnombre sont secondaires. Il y a (I) Ce segment de plus mirait donc été le pcrannl. J'ai en effet commis tem¬ porairement l'erreur de croire que les Palaeacaroïdes avaient un segment peranal >4. |>. 42», 424. 427). Acarinus était responsable de cette erreur ainsi que l'iirhp- Pochthonius uphidinus, qui a en effet un segment peranal et qui est astégasime, ">ais qui n’est pas un Palaeacaroïde. En l!»»4 je ne connaissais pas, ou Ires mal, ■e développement des Palaeacaroïdes. Source : MNHN, Paris 242 F. (îRAND.IKAN. néotrichie dans la série /;.v, à toutes les stases. Cette néotrichie est du type stationnaire puisque le nombre des poils additionnels n’aug¬ mente pas au cours du développement. A la stase larvaire elle est cos- miotaxique, les 2 poils secondaires étant alignés sur les 5 autres et ne s’en distinguant pas. A partir de la stase protonymphale la néotri¬ chie est pléthotaxique mais presque orthotaxique (1). Les irrégularités numériques et d'implantation se présentent aux stases nymphales exactement comme chez l’adulte, avec des fréquen¬ ces du même ordre. Les premières se réduisent au cas d’un poil sup¬ plémentaire, à droite ou à gauche, et elles sont exceptionnelles. Il est peu probable que ce poil soit un inguinal psfi qui n’aurait pas disparu, car la disparition des inguinaux est un phénomène ancien dans le temps phylogénétique, donc un phénomène pair. La présence «le 8 poils pseudanaux d’un côté, sur une protonymphe, constatée 2 fois, fournit un argument de même sens. Région anogénitale. Les poils udonuux, ceux des paraproctes à la stase protonymphale, sont habituellement au nombre de 5 à toutes les stases, de chaque côté. Comme chez les adultes il y en a quelquefois I) d’un seul côté, à une stase quelconque, rarement 6 des deux côtés. Les poils anaux, ceux des paraproctes à la stase deutonymphale, sont habituellement au nombre de 5 à toutes les stases, de chaque côté. On trouve exceptionnellement les nombres (i et 4. La formule anale est donc, pour la récolle domestique, chez l’indi¬ vidu moyen, (776456-5555-555) (2), et la formule gastronotique (14-120, 10 , 10]-19). Dans la région génitale (lig. 20A, 21C, 21 B, 21 A) les formules sont les suivantes : poils aggénilaux (1-2-8): poils génitaux (1-4-7-10); papilles génitales (t-1-2-2). Le comportement des papilles ou verrues génitales est très remar¬ quable. La formule (1-1-2-2) esl spéciale à ocarinas. A la stase adulte il parait impossible de douter que ce soit la paire .antérieure de papilles. Va, qui manque. Or c’est à la stase deulonym- phale qu’une paire de papilles a cessé d’apparaitre. Vu serait donc la paire deutonymphale de papilles. A cette hypothèse j’en préfère une autre qui est d’admettre dans tous les cas la formation régulière des papilles, d’avant en arrière. La paire Va serait toujours protonymphale. La paire moyenne Vm toujours deutonymphale et la paire postérieure Vp toujours tritonym- phale. La paire Va (Vacnrinnx, dans cette hypothèse, n’existerait que (1) l’ne néotrichie qui est faible, c’cst-A-dlrc il poils secondaires très peu nom¬ breux, et qui est stationnaire dans l'ontogenèse, a le plus souvent les caractères d'une orthotrichic approchée. Elle permet de donner des notations A certains poils, quelquefois à tous. (2) l.a formule (77666-6886-455) que j'ai donnée en 1949 (18. p. 20li) était fon¬ dée principalement sur des exemplaires algériens (lloghari) qui ont en effet ti poils adanaux. i.e nombre normal de leurs poils anaux est 5. I.e nombre 4, inscrit dans lu formule pour la deutonymphe, a été observé sur un individu, à droite et il gau¬ che. Il uuruit fallu observer d'autres individus. Source : MNHN, Paris fiTITDE SI R LES PALAEACAROIDES. 243 sur la protonymphe. Elle serait supprimée sur les autres stases. J’ai donné aux papilles des notations conformes à cette 2' hypothèse (fig. ^1C, 21B, 21A, 12A, 120. Si elle est vraie, nous avons un argument fort pour affirmer que * es poils génitaux, dans chacune des 2 séries longitudinales, apparais¬ sent d'avant en arrière, comme les papilles. Les positions de ces poils, Mémoimks un Muséum. Zoolocib, t. VII. 17 Source : MNHN, Paris 244 p. GRAND.IRAN. en elTet, se maintiennent très bien relativement aux papilles. Alors les poils ge u ge 3 , ge :l sont respectivement proto- deuto- et tritonymphal. Dans la série g les poils g, et g., sont deutonymphaux, les poils g et g t tritonyinphaux et les autres, g-„ g„ et g v adultes. La même règle est applicable, pour la même raison, aux poils aggénitaux. En numérotant ces poils à partir de l’antérieur on leur donne une vraie notation, ag t étant deutonyinphal, ag., tritonymphal et ag :t adulte. Nous avons même, pour affirmer cela, un argument supplémentaire, tiré de la façon dont se comble, au cours du dévelop¬ pement, l’intervalle entre les poils aggénitaux et les poils adanaux. Cet intervalle, qui est comblé à la stase adulte, ne l'est pas encore à la stase tritonymphale (fig. 21 A). Or le nombre des poils adanaux est le même à toutes les stases. Il faut donc que ce soit un poil aggé- nital qui comble l’intervalle. Ce poil, le 3' dans l’ordre ontogénétique, apparaît donc derrière les autres poils aggénitaux. Région sternale et coxale du podosoma. Les bosses I. e. larvai¬ res n’existent pas chez ncarinus. La petitesse de l’organe de Claparède (fig. 20A, 19A) est en corré¬ lation avec la petitesse des papilles génitales. L’écaille protectrice est petite aussi, naturellement. La chaetotaxie coxisternale répond aux formules successives (2-1 - 2), (3-2-3-1), (4-3-3*-3), (4-3-4-41, (4-3-4-4-41. Le sillon snw est presque aussi accentué chez les nymphes que chez l’adulte. A la stase larvaire on le voit très bien dans l’orientation latérale, à bonne distance der¬ rière les pattes III (fig. 1Î)A). Gnathosoma et palpe. Le 4' poil subcapitulaire, n, apparaît sur la protonymphe. Le poil adorai antérieur est aussi palmé aux stases immatures que chez les adultes. Le ductus chitineux ti. im est le même à toutes les stases. Au palpe le seul changement porte sur le fémur. Le fémur d’une larve ou d’une protonymphe est glabre. Celui d’une deutonymphe est glabre ou non, d’un seul côté ou des deux, selon les individus. Celui d’une tritonymphe ou d’un adulte a toujours un poil (l’inférieur). Le poil dorsal a totalement disparu. Pattes. Articles par articles les formules du développement des poils sont les suivantes : Trochanters. I (0-0-0-0-0) ; II (0-0-0-0-1 *) ; III (0-1 -2-2-2) ; IV (0-1-1-2). Fémurs. I (2-3-f 2-5 j - [3-6 1 - [ 4-0 ] > ; II (3-3-4-1 3-4 ] -13-5 ] ) ; III (2-2-2-[2-1 J- 1 2-2] ; IV (0-2-[2-l ]-[2-2] ). Génuaux. I (3-5-5-5-51 ; Il (3-4-5-5-51 ; III (2-2-4-4-4) ; IV (0-2- 3-3). Tibias. I (5-5-7-7-71 ; II (4-4-4-5-51 ; III (3-3-3-3*-4) ; IV (1-4- 4*-5). Tarses. I (16-18-20-22*-23) ; II (10-10-12-12-12) ; III (9-9-11-11- 11) ; IV (7-11-12-12). Source : MNHN, Paris ÉTUDE SUR LES PALAEACAROIDES. 245 Pour les solénidions on a : Génuaux. - I (2-2-2-2-21 ; II et III (lv-lv-lv-1 v-lv) ; IV (0-lv ?- lv ?-l v ?). Tibia». - I ([1, lv ?]-[2, lv ?]-[2, lv ?]-[2, lv ?]-[2, lv ?]) ; II et III (lv ?-lv ?-lv ?-lv ?-lv ?) ; IV (0-lv ?-[l, lv ?]-[l, lv ?]). Tarses. I (1-2-2-3-4) ; II (1-2-2-2-2) ; III d-l-i-l-l) ; IV (0-0- ■21. Aphelacarus ncarinus (Brui...), stases immatures orientées ventralement. A (x S8. r >), opistliosoma de lu tritonymphe. B (X T>8. r >), id., deutonvmplie. C (x 790), /). Le poil e du tarse I a un em¬ placement variable (fig. 15B, 15F). Le développement des eupathidies est marqué sur la figure 15B pour les fi premières eupathidies. S’il y en a 7, la 7' s’est formée à la stase adulte (c’est w’,ÇA). J’ai dessiné la 4’ patte de la protonymphe (fig. 161)i. La griffe est tridactyle à toutes les stases et à toutes les pattes mais il y a 2 sortes de griffes. La larvaire (fig. 20G) a son ongle central un peu plus long et un peu plus mince que les latéraux, tandis que l’adulte a son ongle central un peu plus court et plus épais. La griffe larvaire persiste à la 4' patte de la protonymphe. Aux pattes I, II et III de la protonÿmphe et à toutes les polies des deuto- et trilonvmphe la griffe est comme chez l’adulte. Variations. .4 phelacarus nenrinus est une grande espèce dont plusieurs carac¬ tères varient. On pourra la diviser plus tard en sous-espèces ou en races. Voici ce que j’ai constaté : Exemplaires libres récoltés a Mongaii.laro. - Comparés à ceux de la récolte domestique ils sont plus grands (315 à 440 a), plus colorés, à cuticule apparemment plus épaisse. Leurs poils, surtout ceux du dessous du corps, sont plus robustes. Leur sensillus est moins cour¬ bé, moins épais, en fuseau plutôt qu’en massue. La pigmentation du fuseau, sans être vraiment homogène, est beaucoup moins localisée. Le poil adorai or, et le poil //’ du palpe sont plus richement palmés (fig. 141), 14E). Selon les individus l’eupathidie terminale inférieure du palpe est tantôt comme sur la figure 14C (je dirai qu’elle est « en- coche) et tantôt comme sur la figure 141) (c’est-à-dire fourchue). Sur une protonymphe il y avait 8 poils ps de chaque côté. Le poil supplé¬ mentaire était un poil de la série p. Sur une autre protonymphe, à droite, la série p n’avait que 4 poils. Un individu avait fi poils adanaux de chaque côté. Les poils adanaux étaient moins rarement au nombre de fi. Exemplaires o’Abisko (Laponie suédoise). Les 3 adultes qui m’ont été envoyés par Sei.lnick sont des femelles. Comparés aux exem¬ plaires libres de Mongaillard ils sont plus grands (440 à 445 ;*). Même robustesse. Coloration moindre. Les poils du dessous du corps, notam¬ ment les adanaux et les anaux, sont plus longs. Ceux des pattes éga¬ lement. Même sensillus et mêmes poils or, et II’. L’eupathias très différent de celui i ïhi/slrieinns à cause des grands poils noirs et de la forme générale du corps, mais la scléritisation dorsale et laté¬ rale de l’hysterosoma est plutôt comparable, par son étendue, à celle dVi cnrinus. La déformabilité est grande. Entre le prodorsum et les para- proclos il y a 2 passages transversaux de peau molle (les zones asthéni¬ que et diamène) qui peuvent être entièrement recouvertes par les bou¬ cliers adjacents (animal contracté) ou entièrement découvertes (ani¬ mal dilaté). Sur l’hysterosoma les boucliers ont une coloration nette, brun clair. Ils sont lisses, brillants dans l’examen en lumière réfléchie. La peau molle primitive est nettement striée île sorte que les limites entre elles et les parties scléritisées de la cuticule sont en général faciles à voir. Longueurs mesurées, mandibules comprises : 3fi0 et 375 ja. Poils. Les grands poils noirs sont d-, et c, (fig. 22A, 23 AL Le poil d est érectile et le poil e, l'est peut-être aussi. Ce sont des poils à «'ôtes longitudinales. Par l’absence de harlniles, ou de cils, on les dis¬ lingue immédiatement de ceux d'hystricinns et de Trâgardhi. Sur la figure 25G ont voit les côtes en section transversale. Elles sont plates et très saillantes de sorte que je les appellerai des ailettes. Il y a 3 ailettes, une dorsale et deux latérales. C’est par le côté ventral que le poil s’applique à la surface de l’hysterosoma quand il se rabat d la présence d’ailettes de ce côté-là ne serait pas opportune. Sur la figure 25E la petite bande en trait plein cpii s’annule vers la racine est une des ailettes, projetée sur sa tranche. La surface interne des grands poils noirs est irrégulièrement par- Source : MNHN, Paris 250 F. GRANDJEAN. courue de rides transversales serrées, fines, aiguës, qui donnent à ces poils, quand on les regarde à fort grossissement, une apparence striée, semblable à celle de beaucoup de solénidions (fig. 25E). Le poil postérieur désigné par fe (fig. 22A, 23A) peut être dit « en feuille », mais c’est aussi un poil à ailettes. Les ailettes sont larges et la coupe transversale du poil, vers son milieu, aurait l’aspect indiqué schématiquement par la ligure 25J. Au bout du poil (fig. 25K) on ne voit pas d’ailettes. La figure 25H représente le poil fe en entier, assez mal (il est difficile à dessiner) lorsqu’on le projette à peu près dans la direction de son axe. Un autre poil postérieur à ailettes, le poil k (fig. 22A, 23A) n’attire pas l’attention parce que ses ailettes sont moins larges, plus nombreu¬ ses et plus régulièrement disposées (fig. 25F). On le remarque seule¬ ment quand on regarde l'bysterosoma de derrière, dans une direction telle que ce poil se projette parallèlement à son axe. Si l’on fait cela pour d'autres poils postérieurs apparemment ordi¬ naires, par exemple pour le poil hx. on constate que ces poils n’ont pas toujours une section transversale arrondie. Leur section est plus ou moins polygonale, ou carénée, ou à saillies tout à fait semblables à celles du poil k. mais plus faibles. Ces poils ont donc aussi, très atténuée, la structure à ailettes. Le poil génital antérieur est un poil spécialisé du type bulleux, comparable au poil difforme d’hystricinus. Je l’appellerai le poil bis¬ cornu. Il a 2 cornes opposées l’une à l’autre comme les bras d’un T (fig. 220. Elles sont creuses, colorées, à paroi très mince. Le poil adorai antérieur est spécialisé d’une tout autre manière (fig. 241), 240. Je le désigne par poil en qrille. On peut aussi le com¬ parer à un râteau, ou à un peigne. De là vient le nom du genre (xts!;, xttvoç). Les autres poils d 'nrnneoln sont lisses et de forme ordinaire. Surface dorsale et région gastronotique. Le tectum roslal est semblable à celui d’acarinus, un peu plus grand toutefois, et moins pointu dans le plan de symétrie. Le scnsillus est fusiforme (fig. 22A, 23A). Son fuseau est noir, c’est-à-dire brun foncé par transparence. Il y a un bouclier médiodorsal bien défini porteur des poils r. Quand l'animal est contracté au maximum (fig. 22A, 23B) ce bouclier louche en avant le bord postérieur prodorsal et en arrière les tubercu¬ les «le base des grands poils d.,. La zone asthénique de peau molle est alors sous lui tandis que la zone diamène de peau molle est sur lui, recouverle à son tour par le grand bouclier dorsolatéral de l’opistho- soma. Il faut gonfler fortement l’animal pour voir directement et en totalité la zone asthénique (entre as. a et as. p sur la figure 23D) et la zone diamène (entre di. a et di. p sur la même figure). J’ai dessiné la figure 23C, qui est schématique, pour monirer que la zone asthéni«|ue est repliée sur elle-même (doublée) dans l’état de plus grande contraction, tandis que la zone «liamène ne l’est pas. C’est pour cela que ces zones paraissent à peu près égales sur les figu- Source : MNHN, Paris ÉTUDE SI R LES PALAEACAROIDES. 251 rcs 22A, 23A et 23H, bien que la première (l’asthénique) soit beaucoup plus grande que l’autre. Le bouclier niédiodorsal, dans l’état de plus grande contraction, est recouvert par le bouclier de l’opislhosoma jusqu'à la base des poils c,. Des 4 poils c, de chaque côté, c, est le plus petit de beaucoup, c umme d’habitude. Les 3 autres, c,, c t , et cp, sont à peu près d’égale longueur et bien alignés transversalement. Source : MNHN, Paris 252 F. GRAND.!KAN. Je n'ai vu nulle pari des limiles latérales nu grand bouclier de l’ospithosoina, sauf au contact des régions aggénitale cl adanalc (fig- 22B, 22D). Une faible dénivellation dorsale entre les deux poils e, cor¬ respond peut-être au sillon sltl d'acurinus. Un vestige du sillon stl d'acarinus est peut-être représenté par une ligne oblique qui se trouve à la même place chez nrnncoln (fig. 23A>. La dépression latéromargi- nale. de chaque côté, est nette sans être très forte. Le poil - jeté en plus grande longueur : Pactinoehitine, à la base de ce poil, est cou¬ verte d'un pointillé. F, coupe transversale du poil /.• de Physterosoma. ti, coupe transversale du poil e, ou du poil il,. H, le poi/ /e projeté presque perpendiculairement à la cuticule. .1. coupe transversale du même poil, vers son milieu. — K, id„ vers son extrémité. - Les figures de F à K sont des croquis U demi schématiques. fin’aucun autre poil adorai d’Oribate. Ses cils, les barreaux de la grille, s °nt robustes, quasi parallèles et plusieurs d’entre eux sont fourchus. Pour très bien voir ce poil remarquable il faut le regarder latéralement Source : MNHN, Paris F. GKAND.IKAN. 256 sur un gnathosoma dont on a enlevé les mandibules el les maxilles et qu’on a orienté un peu obliquement, de manière que la grille se pro¬ jette à plat (fig. 24 D). La grille esl parallèle à la maxille et à faible dis¬ tance de celle-ci, du côté paraxial. Elle se projette en raccourci dans l'orientation dorsale ou ventrale. On la voit très mal dans ces orien¬ tations. L’intersection du fond de la bouche avec le plan de symétrie, entre les deux lèvres latérales, au lieu de fuir en arrière, à partir de la commissure Ji, pour rejoindre le pharynx, s’avance au contraire selon la ligne vli de la figure 24 C. A cette avancée correspond sur la figure 24 A la ligne pointillée en arc de cercle que j’ai dessinée entre les deux poils 11 . L’arc de cercle est donc le contour apparent d’une protubé¬ rance entièrement cachée qui est au fond de la bouche, entre .//' et le pharynx. Il est logique de supposer que cette protubérance est un ves¬ tige de lèvre inférieure. Le labre (fig. 24 C, 24 B) est gros, à carènes lisses, très bien limité h sa base, entre les deux commissures J s, par un repli dorsal de la cuticule et par un sillon ventral profond. Il donne l’impression d’être très mobile. La maxille (fig. 24 E) n’a rien de remarquable, ni la mandibule, qui est du même type que chez nearinus mais dont l'intumescence hin esl beaucoup moins grande. Je n’ai vu aucune trace du ductus d. im. d'ncarinus. Palpe. Sa formule est (0-2-1-3-13) l'eupathidic fourchue termi¬ nale étant comptée pour 2 (fig. 24 Fi. Cette eupalhidie esl vraisembla¬ blement homologue de celle (Vncurinns et je lui ai donné Içff mêmes notations. Il y a 3 autres eupathidies, comme l'indique la figure. Toutes sont belles, à canal net. Les eupathidies lia et ub font vraisem¬ blablement la paire. Elle sont bien écartées l’une de l’autre à leur base. Parmi les poils ordinaires je signale le très petit poil z, que j’ai failli oublier. Peut-être l’ai-je oublié chez Sellnicki. La lyrifissure esl vestigiale, non discernable dans l'orientation de la figure 24F. Dans l’orientation dorsale du tarse elle se présente comme une marque ovale, courte, transversale, très pâle, difficile â voir, entre le solénidon el le bord postérieur, plus près du bord que du solénidion. Pattes. Les husifémurs 111 el IV ont une forme assez particu¬ lière (fig. 25 D). Ils sont courts, étranglés dans leur moitié proximale puis élargis en avant. A leur surface paraxiale ils portent une ride accentuée, orientée en travers. Une ride semblable esl portée par l« face paraxiale des télofémurs III et IV. Sur la figure 25 D ces rides sont représentées schématiquement par 2 petites surfaces allongées couvertes de hachures. Elles n’atteignent pas les contours apparents des articles dans l’orientation latérale. Les formules numériques sont les suivantes : Source : MNHN, Paris ÉTl'DE SU R LES P A LA E A CA ROI DES. 257 Poils : I «)-[6-61-5-7-33) ; II (1-f3-6]-5-7-25) ; III (2-[2-4]-4-6- 24-) ; IV (2-[2-41-4-6-24). Solénidions : I (3-4-4) ; II (1-1-3) ; III (1-1-2) ; IV (1-2-0). ■l’ai dessiné la pâlie I entière (fig. 25 B, 25 C) et une partie des Pattes III et IV (fig. 24 G, 25 D). Il y a 2 solénidons au tarse III comme chez Sellnicki (lig. 24 G). Le solénidion du génual IV est remarquable par sa grosseur (fig. 25 D) alors qu’au tibia de la même patte, les solénidions sont petits. A la Patte III c'est au contraire le tibia qui porte le plus gros solénidion 'lig. 24 G). Les deux solénidions de la paire postérieure, à I, sont l’un ‘‘t l’autre dorsaux. J’ai noté <»p” celui qui est le plus en arrière parce 'l'i’il est un peu antiaxial par rapport à u>// et parce qu’il est le moins épais des deux. Le famulus est un petit poil baculiforme incliné en avant et '•«planté sur une forte saillie dor’sale du tarse I. On le voit figure 25 B, sans notation, entre les solénidions (u>o) et les poils (le). Il n’a pas de prolongement chitineux interne. Les 12 eupalhidies du tarse I (lig. 25 B, 25 C) sont exactement ‘■elles de nntalensis, c’est-à-dire (it) (p) s, ( a) (i>,) s, et (c,). Aux 7 d ’nenrinns se sont ajouté les eupathidies (if) s, et (c,). Le champ eupa- thidiul n’est p; is pur à cause des poils (») qui sont des j>oils ordinaires. La ehaetotaxie ventrale, très simple, est la même aux tarses II, III et IV. Les grilTes sont tridactyles. Celle de la pâlie I est représentée ligure 25 B. Aux autres pattes l’ongle central est un peu plus courbe. La fissure dorsoproximale, à chaque tarse, parait exister mais elle es l très difficile à voir. Elle est probablement vestigiale. Développement. Je ne connais pas la larve ni la protonymphe d'artinrola. Les deuto- et tri tony m phe ressemblent beaucoup à l’adulte. Elles ont les •Reines zones asthénique et diamène, les mêmes poils spécialisés (tous), I" même pointe au coxa II, les mêmes poils coxisternaux, les mêmes poils au gnathosoma, les mêmes grilles tridactyles. La tritonymphe a * es mêmes fémurs divisés. La deulonymphe a son fémur I divisé et ses u « très fémurs entiers. Les pupilles génitales se comportent normalement, mais la paire antérieure est toujours plus petite que les autres (fig. 24 .1, 24 II). Le poil biscornu se retrouve, à la même place que chez l'adulte. Il suffit •l’admettre que ce poil est un poil poils (I : 32), fi poils (Ifi : 32), 7 poils (13 : 32), 8 poils (2 : 32). Adultes : fi poils (14 : 24), 7 poils (10 : 24). Poils aggénitaux. Deutonymphes : 1 poil (8 : 8). Trilonymphes ■' .3 poils (7 : 33), 4 poils (23 : 33), 5 poils (3 : 33). Adultes : fi poils (2 : 22). 7 poils (7 : 22), 8 poils (9 : 22). 9 poils (3 : 22), 10 poils (1 : 22) ! le nombre fi est spécial à l’exemplaire de la Guayra. Poils génitaux. Deutonymphes : 4 poils (8 : 8). Trilonymphes •' 8 poils (27 : 28), 9 poils (1 : 28). Adultes : 10 poils (5 : 22), 11 poils (9 : 22), 12 poils (8 : 22) ; le nombre 12 est rare sur les exemplaires nord-africains ; il est commun sur les sud-aipéricains. Source : MNHN, Paris ÉTUDE SUR LES PALAEACAROIDES. 259 J’ai fait cette petite statistique, qui comprend des exemplaires pris au hasard et de toutes les provenances, pour faire voir : 1 0 que les nombres moyens de poils adanaux et anaux, malgré leurs fortes variations individuelles, sont les mêmes à toutes les stases. Il est normal, quand ces poils sont orthotaxiques, qu’ils apparaissent tous ensemble dans l’ontogenèse (les anaux une stase après les ada¬ naux). Ici la même règle s’applique, bien qu’il y ait néotrichie. Les néo- trichies ndanale et anale sont donc stationnaires. Je crois que le nombre des poils adanaux ou anaux que porte un individu du côté droit, ou du côté gauche, bien qu’il change d’un individu à l’autre, ne change pas d’une stase à l’autre sur le même individu. 2“ que le nombre moyen des .poils aggénitaux, en contraste par¬ lait avec ceux des poils adanaux et anaux, augmente avec rapidité d'une stase à l’autre. On part d’un poil unique, sans variation, on passe à 4 poils en moyenne, avec variation de 3 à 5, puis à 8 en moyenne avec variation de 6 à 10. La néotrichie est d’abord mille et elle croît rapidement. II est normal, chez un Palaeacaroïde, que la for¬ mule aggénitale soit (1-2-3). Le nombre des poils aggénitaux, par con¬ séquent, est multiplié par 3 dans l’ontogenèse normale. Ici il est mul¬ tiplié par 8 en moyenne. 3" que le nombre des poils génitaux n’a pas, aux stases deuto- et tritonymphale, une variabilité individuelle notable. C’est seulement à la stase adulte qu’une certaine variabilité apparaît. Elle n'est pas assez forte pour qu’on puisse la dire néotriche avec certitude, bien que l’hypothèse de néotrichie soit raisonnable. Toute la variation porte sur la série g mais le poil biscornu est constant et constamment unique. IX. PHANÉROTAXIE DES APPENDICES. Dans ce chapitre je donne des indications générales, mais frag¬ mentaires, sur la phanérotaxie des pattes et du palpe. Une étude com¬ plète des poils et des solénidions serait trop longue et je la reporte à plus tard. Je dois aussi la reporter pour un autre motif qui est la perte acci¬ dentelle, survenue vers la (in de la présente étude et avant que les observations sur les pattes aient été achevées, de la plus grande partie de ma collection de Palaeacaroïdes. A ce grave accident se sont ajoutés les dommages causés par un trop long séjour dans l’alcool. Ces dom¬ mages sont particulièrement sensibles aux pattes. Poils des pattes. Le trochanter I est glabre, à toutes les stases, c hez tous les Palaeacaroïdes. Aux basifémurs la chaetotaxie n’est pas simple. Elle pose des questions d’homologie qui ne paraissent pas faciles à résoudre. Aux téiofémurs la chaetotaxie est du même type qu’aux génuaux Mémoihks du Muséum. Zoolwiik, l. VII. 18 Source : MNHN, Paris 200 F. <; R AN'DJ K AN. avec, en plus, à I-II, le poil dorsal postérieur dp qui est deutonymphnl à I et tritonymphul à II (hystricinus, Tràyardhi, acarinus). Aux génitaux la chaetotaxie est du type 5 (à verticille de 5 poils). Je désigne les poils, comme d’habitude, par d (/) (o). Aux tibias la chaetotaxie est du type 7 ( à verticille de 7 poils). Je désigne les poils par d (/) (r) (/>). Ma notation d ( Is ) (li) ( st ) de 15)40 (13, p. 33, fig. 1 ) s’est révélée, à l'usage, trop lourde, et je l’ai abandon¬ née. Un verticille d (/) (n) de génunl se déduit-il toujours d’un verti¬ cille d (l) (c) ( o) de tibia par la perte des poils c ? Je laisse pour le moment la question sans réponse. Les 7 poils ne sont pas toujours présents au tibia I (natalensis). Ils le sont seulement, au tibia II, chez hystricinus, Tràyardhi et araneola. Ils ne le sont jamais aux tibias III et IV. Au tarse I le nombre des poils va de 37 (natalensis) à 23 ( acari - nus). La variation porte uniquement sur les poils ventraux et latéraux car on a toujours dorsalemenl 4 paires, les paires (fl) (te) (il) et (p), comme chez les autres Oribates. On reconnaît bien aussi les poils (u) et (o). Les rangées longitudinales correspondent à un verticille théo¬ rique (d) (l) (c) (i>) s, les poils (d) de ce verticille étant, lorsqu'il est complet, une des paires dorsales citées plus haut. Sur les ligures j’ai désigné les poils de chaque série longitudinale par un indice numé¬ rique, en commençant par le chiffre 1. Celte façon de désigner les poils ne respecte pas toujours les homologies. Les notations (pl) et (pu) sont employées aussi pour désigner les paires / et n qui existent à la stase larvaire (paires primilatérale et primiventrale). Aux tarses II, III et IV la chaetotaxie est fondamentalement la même qu'au tarse I mais il y a toujours moins de poils et il faut savoir quels poils primitifs ont disparu. Dans les cas douteux, qui sont loin d’être rares, j’ai mis à des poils restants, sur les ligures, des lettres quelconques. Les cas douteux ne sont pas spéciaux à ces tarses. On en ren¬ contre aussi à d'autres articles. Pour les eupathidies je renvoie aux descriptions. Palpe. La chaetotaxie des 4 premiers articles est la même chez les Palaeacaroïdes et les autres Oribates. Le poil inférieur du fémur est toujours postlarvaire. Le poil dorsal du fémur peut manquer (aca- ri nus). La chaetotaxie du dernier article, au contraire, dépend des familles à un haut degré. Des 3 types signalés pages 15)4 et 15)5 le plus primitif et le plus intéressant est celui de Tràyardhi. On peut tenter raisonnablement avec Tràyardhi, d’homologuer les poils d’un palpe à ceux d'une patte (fig. 5) K à 9 H, 10 E, 10 F). L’hypothèse qui se présente le mieux est d’imaginer que les poils cm et et” représentent la paire fastigiale, acm et ij la paire tectale, (ni) h* paire prorale, (u) la paire unguinale, s le poil sous-unguinal, (n) In paire antélatérale, (//) la paire primilatérale, (n) la paire primiventrale et .r le poil itérai para. L’ambulacre palpien perdu devait s’insérer dans la région comprise entre les eupathidies (ni) et (n). Source : MNHN, Paris ÉTUDE SUR LES PALAEACAROIDES. 261 La solénidion <•> représente logiquement le paraxial postérieur “/>’ de la solénidiotaxie primitive. Où seraient placés, chez Trâgardhi, les 9 poils de la chaetotaxie habituelle des Oribates ? Sur les figures précitées j’ai désigné par cm, f,c 'n, (ni), s, (II) des poils que je crois homologues de ceux qui ont les mêmes notations dans cette chaetotaxie. Quant à la paire ut ce serait soit la paire a, soit la paire /> de la figure 10 F. Ces homologies sont hasardées et je ne crois pas qu’elles soient toutes justes, mais elles expriment certainement une partie de la vérité. En ce qui concerne les eupalhidies les notations portées sur les ligures 9 E à 9 H, 10 E et 10 F font voir qu’à Trâgardhi s’applique très bien une règle générale dont j’ai parlé à plusieurs reprises autrefois, pour des palpes ou des pattes, savoir, que si une eupathidie n’existe Pas déjà à la stase larvaire elle remplace un poil ordinaire dans le temps ontogénéliquc. En d’autres termes on ne voit pas apparaître Un poil eupathidique aux stases nymphales et adulte. On voit seule¬ ment apparaître le caractère eupathidique, à telle stase, à un poil qui existait avant cette stase. Les chaetotaxies palpicnnes d'hgslricinns et p) (wa> s’ap- l'Iique dans tous les cas sans difficulté. Ce sont araneola et Sellnicki ( l 11 ' ont la plus riche garniture de solénidions. Leur formule adulte, de 1 ^ IV, est (4-3-2-0). La présence de solénidions au tarse III est remarquable. C’est un caractère primitif très exceptionnel. Sellnicki et araneola sont les seuls y'ihates qui aient conservé 2 solénidions à ce tarse. Après eux on ‘Çouve ocarinas, qui en a conservé 1 malgré la forte régression nuiné- r,t |ue de ses phanères, et Parhypochthonius aphidinus qui en a con- Source : MNHN, Paris 262 F. (îKA.ND.IKAN. serve- 1 également. Chez les autres Oribates, y compris Trâgardhi et hijstricinas, le tarse III a perdu tous ses solénidions. Remarquons t\u’acarinns, comme araneola et Sellnicki, est un Ctenacaridé. Au tibia I le maximum numérique, qui est 4 sans pseudosymétrie, est fréquemment atteint (araneola, Sellnicki. hystricinas, Trâyardhi, natalensis). Il comprend 2 solénidions antiaxiaux, sa" et om” et une paire postérieure sp tfig. 25 R). Le solénidion ?//’ manque chez ocari¬ nas (c’est un solénidion toujours postlarvaire). Aux antres tibias le nombre maximum de solénidions tombe, très brusquement, à 1 (ll-IIIi ou 2 (IVi. Au yènaal I le maximum numérique est .‘b S’il y a 5 solénidions, comme chez araneola (fig. 25 R), hystricinns et natalensis, j’appelle a// et <7 p” les deux postérieurs, qui font paire, et an" l’autre solénidion, qui est antiaxial. D’autre fois un solénidion antiaxial manque. .Ic désigne dans ces cas celui qui reste par n” (lig. 15 Al. On voit cela chez ocarinas, Sellnicki et Trâyardhi. Les 2 solénidions, quand il y en a 2. ou 2 des solénidions, quand il y en a 5, sont larvaires chez tous les Paîaeacaroïdes dont le développement est connu. La même règle con¬ vient aux autres Oribates à une exception près, celle à’Epilohmannia (16. i». 23). Aux yênaaax U, III et IV il n’y a jamais qu’un seul solénidion. X. POSITION SYSTÉMATIQUE. Les Paîaeacaroïdes ont assez de caractères Cl communs avec les Oribates à fémurs entiers les plus primitifs pour qu’il vienne à l’idée de les mettre à côté d’eux, mais ils ont aussi de nombreux caractères communs avec les F.ndeostiymata les plus primitifs, en particulier avec les Terpnacaridae et les Alicorhagiidae. Deux hypothèses de rappro¬ chement sont donc en présence. Comment choisir entre elles ? Le choix est facile car nous devons exiger d’un caractère de Palaeacaroïde, pour l’admettre il servir d’argument favorable à l’une ou l’autre hypothèse, qu’il ne soit pas un des caractères primitifs des Aclinochitinosi. Un tel caractère, en effet, s’il s’est maintenu dans plu¬ sieurs groupes, nous montre simplement que ces groupes, en ce qui h’ concerne, sont également primitifs. Il ne signifie pas que ces groupes aient une parenté directe. Une autre condition, qui va de soi, est que le caractère existe seulement dans l’un des 2 groupes auxquels nous comparons les Paîaeacaroïdes. Ces deux exigences réduisent les carac¬ tères cruciaux à un petit nombre. En faveur de la l r - hypothèse voici ceux dont nous disposons : Scléritisation de la cuticule. — Un des caractères fondamentaux des Oribates est qu’à la stase adulte, sinon à d’autres stases, leur cuti' (Il J'appelle ici caractères, pour tel groupe d’Aenricns, des caractères 'I 11 ' existent dans ce groupe, même s’ils y sont rares. Source : MNHN, Paris ÉTUDE SUR LES PALAEACAROÏDES. 263 ®ule est partiellement ou totalement scléritisée. Les Palaeacaroïdes se comportent comme des Oribates. Le moins scléritisé d’entre eux, rrâgardhi, a sur l’hysterosoma des sclérites bien limités, parfaitement distincts de la peau molle. On ne retrouve pas ce caractère chez les hndcostigmata. A l’occasion «lu présent travail j’ai revu Terpnacarus, Sebaia et Alicorhngia. Ils n'ont pas de sclérites sur l’hysterosoma. Ils 'l’ont même nulle part des sclérites comparables à ceux des Palaeaca¬ roïdes. Tectum rostral. Le tectum rosirai est très étroit chez les Palaeacaroïdes mais il ne manque jamais. Les Oribates ont un tectum rostral, petit ou grand, à peu d'exceptions près. Les Endeostigmata n’ont pas de tectum rostral. Cérotégument. La cuticule des Oribates, d’une manière géné¬ rale, est recouverte localement, ou partout, d'une couche cérotégumen- taire. Chez les Palaeacaroïdes il y a du cérotégument au moins dans "n cas, celui de Trâgardhi. Jusqu’ici je n’ai pas vu de cérotégument chez des Endeostigmata. Griffe. La grille des Palaeacaroïdes est susceptible, selon les familles, de 2 comportements. Dans celui des Ctenacaridae, plus primitif, la griffe est tridactyle a toutes les stases comme chez Terpnacarus et Sebaia. Dans celui des Palaeacaridae et des Archeonothridae . plus évolué dans le sens régressif, la griffe csl monodactyle au commencement de l’ontogenèse, à certaines pattes ou à toutes les pattes. D’après Tra- fiardhi et hgstricinus si c’est une patte I, II nu III qui est monodactyle Ole devient tridactyle ou bidactvle à la stase deutonymphalc et si r’esl une patte IV elle devient tridactyle ou hidactyle à la stase trito- lymphale. l'n tel comportement n’est connu que chez des Palaeaca¬ roïdes. Il est très remarquable car il s’accorde, en le complétant d’une manière dont on était en droit de désirer des exemples, au comporte¬ ment des Oribates à fémurs entiers. Les Oribatologues sont habitués, quand une griffe passe dans l’ontogenèse de la monodactylie à la tridactylic, à ce que le change¬ ment se fasse entre la tritonymphe et l’adulte. Un phénomène habituel 'ie surprend pas, mais il devrait quelquefois surprendre. N’est-il pas extraordinaire qu’il n’y ail aucune exception, chez les Oribates à fé¬ murs entiers, à la loi de monodactylie immature ? La griffe tridactyle précède la grilîe monodactyle dans le temps phylogénétique, à tous les niveaux. Une grilfe monodactyle (un petit nombre d’Acariens mis à pari ) est une griffe tridactyle qui a perdu ses ongles latéraux. L'évolution numérique des ongles latéraux est régressive et c’est une prorégression car elle reste progressive dans l’ontogenèse. De celte prorégression les Oribates à fémurs entiers nous font voir seulement 2 des principales étapes, celle qui va jusqu’à un adulte tridactyle, et l’étape finale, celle qui va jusqu’à un adulte mono- dactvle. Source : MNHN, Paris 264 F. GRANDJEAN. Chez les Palaeacaroïdes nous trouvons 2 autres étapes, celle de départ, où la griffe est toujours tridactyle et celle où la monodactylie ne monte pas jusqu'au niveau de la tritonymphe. Trâgardhi est un beau et précieux exemple de ce dernier cas. Poils érectiles. L’érectilité de certains grands poils dorsaux, à l’hysterosoma, est un caractère peu fréquent «jui n'a été constaté jus¬ qu'ici que chez des Enarlhronola et des Palaeacaroïdes. Poils différenciés du type bulleux. Ces poils de ce type, com¬ muns chez les Palaeacaroïdes, sont rarissimes ailleurs. Je n’en ai trouvé que chez un autre Acarien, un Enarlhronota, Pterochlhonius angélus. Le poil ps, d’angelus est très petit, ovoïde, comparable aux poils en olive d ’hyslricinus. Les poils eugénitaux femelles d 'angélus, en griffes, sont semblables à ceux de Trâgardhi (19. p. 91, 100, 105 ; fig. 2A, 3, 6B, 7A). Voisinage d'un petit poil différencié et du plus grand poil, dans une des rangées postérieures de l'hysterosoma. Les figures précitées montrent que les poils ps, et ps, d’angelus sont particulièrement rap¬ prochés l’un de l’autre. Il en est de même chez hijslricinus. Ce carac¬ tère est spécial à des Palaeacaroïdes et à des Enarlhronota. Nous avons donc trouvé, en faveur de la 1 ri ‘ hypothèse, des ana¬ logies de caractères assez nombreuses pour qu’elles ne puissent être attribuées toutes au hasard. D’autres analogies sont-elles au contraire favorables à la 2' hypothèse ? Je crois pouvoir dire que non car j’en ai cherché attentivement sans en trouver une seule. Ce n’est pas qu’il soit difficile de dresser une liste de caractères qui soient présents chez les Palaeacaroïdes et les Endeostigmata et qui soient inconnus chez les Oribates à fémurs entiers. Nous avons par exemple, dans cette liste, le naso à protubé¬ rance infère des .4 rcheonothridae , le ductus intermandibulairc d ’Aphelacarus acarinus et les fémurs bipartis, car il y a un naso, un ductus et des fémurs bipartis chez Terpnacarus, mais cette liste ne contient que des caractères primitifs, il aurait fallu, pour que nous puissions y puiser des arguments favorables à la 2" hypothèse, qu’elle contint aüssi des caractères secondaires. Etant reconnu que les Endeosligmala les plus primitifs ne ressem¬ blent aux Palaeacaroïdes que dans la mesure où ils sont comme eux «les Actinochitinosi primitifs, nous éliminons la seconde hypothèse. Les Palaeacaroïdes doivent être rapprochés seulement des Oribates à fémurs entiers. Convient-il de les incorporer aux Oribates ou de IcS classer à part comme le voulait TrXgakdh ? Cette question revient à savoir s’il y a ou non des caractères très importants par lesquels un Pulaencaroïde se distinguerait d’un Ori- bate (|uelcon«|ue à fémurs entiers. Or les seuls caractères secondaires de cette sorte qu’on puisse invoquer, dans l’état de nos connaissances, sont ceux du faciès et celui de la régression actinochitineuse. Ils ne Source : MNHN, Paris ÉTUDE SUR LES l’A LA E ACA ROI DES. 265 suffisent évidemment pas. Quant aux caractères primitifs le seul auquel on puisse penser à faire appel est celui de la zone asthéni¬ que (li. Cette zone révèle que les Palaeacaroîdes sont restés plus pri¬ mitifs, à son égard, que tous les autres Acariens actinochitineux, et cela est très important, mais ne différencie pas suffisamment les Palaeacaroîdes pour justifier leur classement hors des Oribates. Il est logique qu’un Acarien très primitif ait une zone asthénique. Remar¬ quons en outre qu’il n’y en a pas toujours une chez les Palaeacaroîdes. Les Archeonothridés n’en ont pas. Notre conclusion, par conséquent, est que les Palaeacaroîdes sont des Oribates. Ce sont des Oribates particulièrement riches en carac¬ tères primitifs. Ils ressemblent aux Oribates à fémurs entiers par de nombreux caractères. Ils en diffèrent par d’autres que nous allons maintenant récapituler en les classant par'catégories. Dans une l rH catégorie nous mettrons les caractères qui distin¬ guent à coup sur un Palaeacaroïde d’un autre Oribate. Ce sont les dou¬ bles fémurs, les griffes non monodactyles à certaines stases immatures, (, u à toutes, et la présence d’un 3' poil sur le deuxième épinière (2). Ces caractères sorti primitifs. Ajoutons-leur un caractère secondaire, la régression actinochitineuse, bien qu’il ne soit pas sûr que ce carac¬ tère soit toujours crucial. Dans une 2' catégorie nous mettrons des caractères primitifs qui existent chez certains Palaeacaroîdes. qui manquent chez les autres, p I qui manquent aussi chez les autres Oribates. Ce sont le naso à protubérance infère (Archeonothridne), la zone asthénique (Palaeaca- ri dne, Ctenacaridae), l’hypertricbie gaslronotique ( Archeonothridne , l >( dneacuridae) et la glande intermandibulaire à duc tus chitineux Ci phelucnrus acarinus). Dans une 3' catégorie nous mettrons des caractères primitifs qui existent toujours ou presque toujours chez les Palaeacaroîdes et qui Planquent toujours ou presque toujours chez les autres Oribates, ou bien qui existent à un plus haut degré chez les Palaeacaroîdes, savoir : l’absence d’association, aux pattes, entre des solénidions et des poils, l’absence de solénidions tactiles, la présence d’un plus grand nombre de phanères primitives aux pattes et au palpe. Dans la 4' catégorie nous mettrons les caractères pour lesquels “R Palaeacaroïde, ou tous, est moins primitif que certains Oribates. Nous trouvons dans cette catégorie la segmentation dorsale (bien plus complète chez des Enarthronota), la chaetolaxic gaslronotique (à ran- U) Coin nu- il « etc dit plus haut les caractères primitifs sont exclus «les comparaisons si on les retrouve elle/, d’autres Artinorhitinosi. Or c’est le cas de l«)Us les caractères primitifs des Palaeacaroîdes, la présence d’une zone asthé- ni «|Ue exceptée. (2) Un Oribate a normalement 1 poil eoxisternal II. à toutes les stases. C’est lc Poil 2ri, Quelques Enarthronota ont aussi le poil 2b. Les Palaeacaroîdes ont * c uls conservé les poils 2/> et 2r. Je ne parle ici. bien entendu, que des poils pri¬ mitifs. Source : MNHN, Paris 266 F. GRANDJEAN.. gées transversales régulières et homogènes, bien séparées les unes des autres chez beaucoup d’Oribates inférieurs, tandis qu’elle a perdu, chez les Palaeacaroïdes, sa simplicité primitive), le segment peranal (il a disparu chez, tous les Palaeacaroïdes, il existe encore chez Brachy-, Ptero- el Parhypochthoniiis), le mors supérieur de la mandibule (il n’est primitif que chez Cosmo-, Sphaero-, Amnemo- et surtout Pteroch- thonius, (pii sont des Enarthronota), l’écaille protectrice de l’organe de Claparède (e’est seulement chez les Lohmanniidae que l’on trouve à sa place un poil homologue non différencié), les yeux latéraux (il y en a chez Heterochthonius, les Palaeacaroïdes el tous les autres Ori- bates les ont perdus). D’après ces listes je crois qu’on peut se permettre de dire que les Palaeacaroïdes sont les plus primitifs des Oribates, mais à condi¬ tion que l’on sous-entende « pour l'ensemble de leurs caractères >. Ils sont loin d’être les plus primitifs pour chacun de leurs caractères. Ils ne sont pas non plus les seuls Oribates primitifs. Les Enar- Ihronota méritent comme eux cette appellation et plusieurs familles d’Oribates qui diffèrent beaucoup des Enarthronota et des Palaeaca¬ roïdes la méritent aussi. Les Palaeacaroïdes ont-ils des rapports de parenté avec l’une de ces familles ou superfamilles ? Sont-ils au con¬ traire un groupe d’Oribates entièrement isolé ? Ils sont presque isolés, mais pas tout à fait, à cause des 3 derniers caractères de la liste que nous avons dressée en premier lieu dans ce chapitre, celle qui est favorable à l’hypothèse de rapprochement aux Oribates. Je renvoie à l’énoncé de ces caractères (page 264). Ils révèlent qu'un lien très ténu existe entre les Palaeacaroïdes et les Enarthronota, ceux-ci étant représentés principalement par Pterochthonius angélus, une relique. Ce lien est si ténu qu’on peut le nier et attribuer les 3 caractères au hasard. Il n’en resterait pas moins, dans l’état de nos connaissances et compte tenu, d’une manière ou d’une autre, de tous les caractères, mêmes primitifs, que les Enarthronota sont le groupe d'Oribates qui est le moins écarté des Palaeacaroïdes. Mis à la base du grand phylum des Oribates, parmi d’autres grou¬ pes primitifs, les Palaeacaroïdes ont le grand avantage, sur ces autres groupes, de pouvoir être comparés plus facilement et plus utilement à plusieurs familles qui sont à la base du grand phylum des Prostig- mata, aux Terpnacaridae, aux Alicorhagiidae, à d’autres familles peut- être. Ils ressemblent aux Acariens de ces familles parce qu’ils ne sont guère plus éloignés qu'eux d’un archétype. Cet archétype, celui que nous pouvons construire avec les carac¬ tères les plus primitifs d’un ensemble de familles comprenant les Palaeacaroïdes, les Terpnacaridés et les Alicorhagiidés, est un animal symbolique très intéressant, mais gardons-nous de croire qu’il soit « l’Acarien primitif ». Serait-il même valable pour tous les Oribates ? Il est permis d'en douter. Je crois de plus en plus aux origines poly- phylétiques. En ce qui concerne les Oribates je reviendrai plus tard sur ce sujet. Remarquons seulement ici qu’une des racines des Ori- bates n’est pas éloignée d’une des racines des Acariens prostigniati- ques. Source : MNHN, Paris ÉTUDE SUR LES PALAEACAROIDES. 267 XI. SEGMENTATION DU SOMA. Zone asthénique. J’ai supposé autrefois, à propos des Endeo- sligmata, que la partie dorsale «les métamères portant les pattes I et II. presque annulée chez les Solifuges, l’est aussi chez les Acariens Cl) (11, p. Il) à 21). Les Pa laeacaroïdes apportent à cette opinion, par la zone asthénique que beaucoup d’entre eux ont conservée, un soutien de grande valeur. Considérons la figure 1111 du présent travail (.4. ncariiuis). La zone asthénique est particulièrement bien différenciée entre ses limites dorsales as.a et ns.p. Elle surmonte les pattes IL Le médiodorsum, derrière elle, est évidemment la partie dorsale des segments des pat¬ ios III et IV. Les limites segmentaires, considérées dans l’orientation latérale, sont verticales au milieu du corps (au metapodosoma) et obli¬ ques en avant, de plus en plus obliques lorsqu’on va des pattes II aux mandibules. Il est donc à la fois logique et conforme à l’apparence de faire correspondre à la zone asthénique non seulement les pattes II niais les pattes I. La zone asthénique serait la partie dorsale régressive (elle a perdu ses poils) des segments des pattes I et IL Cette partie dorsale aurait donc disparu chez les Acariens cjui n’ont pas de zone •TSthénique, c’est-à-dire chez presque tous. Je ne crois pas que l’on puisse expliquer la structure actuelle des Acariens sans partir de l’idée qu'une partie du dos de leur archétype, 11 l’arrière du proterosoma, s’est rétrécie. Il est loin d’être sûr. au contraire, que le rétrécissement ait supprimé toute la partie dorsale des segments des pattes I et II et n’ait rien supprimé d’autre. La partie dorsale du segment des pattes I est peut-être représentée par la région In plus postérieure du bouclier prodorsal (certains Arachnologues affirment qu'il en est ainsi pour les Solifuges, le propeltidium rem¬ plaçant le bouclier prodorsal). Inversement, la partie dorsale du seg¬ ment du palpe a peut-être été supprimée avec celle des segments des patles I et IL J'admets que les segments des pattes I et II ont été happés et seuls frappés parce que c’est l’hypothèse qui me paraît le mieux convenir, dans l’état présent de nos connaissances, et parce qu’il est toujours préférable de préciser une hypothèse que de la laisser dans le vague. Nous modifierons plus tard cette hypothèse, s’il le faut, quand •mus connaîtrons plus sérieusement les Acariens primitifs. Même en limitant les observations aux caractères chitineux du bouclier pro¬ dorsal on peut espérer faire des progrès importants dans la recherche et l’interprétation des traces que l’ancienne segmentation a laissées. Nervures du prodorsum Latéralement, sur les lianes du pro- podosoma, la limite primitive entre le segment du palpe et celui de * 1 ) Je rappelle qu'Acoriens veut dire Acariens actinochitilieux. Les autres Acariens ne sonl pas exclus mais je les laisse de cAté parce que je ne les ni pas cludiOs assez pour en parler. Source : MNHN, Paris F. GRAXDJEAN. la mandibule n’a pas disparu. Elle esl représentée, au bord du bouclier prodorsal, par la nervure latérale, apodématique, ni (fig. 23A, 7A, 2B). Cette nervure existe chez beaucoup d’Orihates, où elle esl spéciale¬ ment visible aux stases immatures, chez Xenillus par exemple. C’est aussi l'apodèmc latéral np.l de Pachygnathus (8. fig. IA ; 9, fig. 4Al, iVAlicorhagia (11, fig. 11 ) et d’autres Endeostigmata. La nervure latérale ni ne fait saillie qu’à la surface interne de la cuticule. En avant elle se termine juste au-dessus du coude podo- céphalique cd (fig. 2B). En arrière elle se dirige, quittant ainsi le bord du bouclier prodorsal, vers la bothridie. Avant d’atteindre la bothridie elle s'efface, ou bien elle se réunit à d’autres nervures. Les autres nervures sont principalement transversales. Ce sont la fausse translamelle «le Stomacanis, les nervures désignées par np.d et np.pd chez Pachggnathus et Terpnacnrus (8, fig. IA ; 11, fig. IA) et celles des sillons sa, s ni, sp d’ Alicorhagia (11. fig. 10A). Il y en a aussi de longitudinales (les fausses lamelles des A rcheonotlirinae). Ces nervures (peut-être seulement «|uel«|ues-unes d’entre elles) sont en rapport certain avec là segmentation primitive. Nous voudrions savoir, en particulier, «|uelle esl celle des nervures transversales «pie nous devons considérer comme un prolongement de la nervure ni. Ce problème important n’est pas résolu. Nous ne savons pas grand’chose sur les nervures. Il faudra étudier celles-ci comparative¬ ment chez tous les Acariens qui en ont encore et tenir compte aussi, au prodorsum, des sillons sans nervure (le sillon faible qui passe fré¬ quemment derrière les poils rostraux par exemple) et des coupures «le la scléritisation (le sillon s des nymphes d’hgstricinns par exemple). Segmentation du soma. Bien «pie nous ne connaissions pas les limites dorsales des segments «le la mandibule et du palpe, nous pou¬ vons nous faire une idée sérieuse, grâce à la zone asthénique, des rap¬ ports entre les structures actuelle et primitive du soma. Désignons les segments théorupics de la manière suivante : ACa sera l’ensemble des segments prémandibulaires (préchélicériens), l’acron compris, ACm le segment de la mandibule (ehélicérien), ACp celui du palpe (pédipal- pien), ATI à .47'4 ceux «les pattes (thoraciques), AAI à AA8 ceux de l'opistjiosoma (abdominaux). AC est l’archéocephale, AT l’archcotho- rax et AA l’archéoabdoinen. Avec ces notations, et dans l’hypothèse admise, le prodorsuin actuel représente les segments ACa, la partie dorsale du segment ACm et celle «lu segment ACp. Le naso est la partie antérieure «les segments ACa. celle «lu soma primitif par conséquent. Chez les Oribales il est très régressif et on ne voit généralement à sa place, à la stase adulte, qu'un épaississe¬ ment du tectum rosirai, au voisinage du plan «le symétrie, au-dessus des mandibules. Les poils rostraux sont des poils prémandibulaires et les poils lamellaires aussi, probablement. Les 8 autres poils du bouclier pro- «lorsal appartiennent aux segments ACm et ACp. Source : MNHN, Paris ÉTUDE SUR LES PALAEACAROIDES. 269 Le bord latéral du bouclier prodorsal occupe sensiblement, sauf en arrière, la place du sillon qui séparait autrefois ACm de ACp. Le-segment ACm est bien défini du côté ventral. Sa limite anté¬ rieure (entre lui et ACa) passe au fond du sillon sous-rostral, qui se confond avec la base du tectum rostral quand il y a un tectum rostral ‘‘t qui passe au fond de l’étroit espace entre le naso et le coxa mandi- bulaire quand if y a un naso. Sa limite postérieure (entre lui et ACp ) prolonge la nervure ni en suivant le canal podocéphalique et le sillon sous-mandibulaire, jusqu’à la selle du capitulum. La partie ventrale du segment ACp est le subcapitulum, qui est bien défini en avant par la limite précédente el en arrière par l’arti¬ culation au segment .4 7'!. Latéralement le segment ACp ne peut qu’être très étroit car il est au-dessous de la nervure ni et au-dessus 'lu coxa I, au-dessus de l’épine cl en particulier. A la face ventrale du segment ACp s’ouvre la bouche. Les lèvres buccales sont simplement les excroissances qui bordent la bouche. L’excroissance antérieure, ou labre, est toujours impaire. Les segments AT\ et ,4 72 n’ont conservé que leurs parties ven¬ trales et latérales (sauf s’il y a une zone asthénique!. Les segments .4 73 et .4 74, au contraire, ont conservé leur partie ‘lorsale, qui est le médiodorsuin, lequel est compris (sauf s’il y a une zone asthénique) entre les sillons dsj et smd. Le médiodorsum contient donc 2 segments. Ce point controversé parait réglé par acarinus *ng. 11), Il faudra reprendre la question des 4 paires de poils c el v »ir s'il y a des arguments pour les partager entre .4 73 et ,4 74. Le poil étant presque toujours devant les autres on peut supposer MJl’il appartient à .473 et que les poils c,. c. et cp appartiennent à .4 74. S’il en était ainsi le segment .4 7*3 serait déjà régressif dans sa partie In plus dorsale. La zone diamèno nous oblige à faire 2 hypothèses. Dans l’une, la plus simple, celle que j’adopte provisoirement, cette zone est à cheval sur .4 74 et .4A1. Elle ne représente pas un segment particulier. Dans l’autre cette zone est comparable à la zone asthénique. Elle représente quelque chose qui a disparu dans presque tous les cas. *-e quelque chose serait un segment qui se placerait entre .4 74 et .4.41, c’est-à-dire serait le véritable segment antérieur de l’opisthosoma. La segmentation de l’opisthosoma, de A.41 à .4.48, est visible dor- salenient chez plusieurs Acariens. Elle ne l’est jamais ventralement. 1-es seuls indices ventraux de segmentation, entre .4 74 et l’ouverture a nalc, sont indirects. Ils sont fournis par les papilles génitales, les poils génitaux et les aggénilaux. Les 3 paires de papilles appartiennent a 3 segments .4.4 différents. Nous ne savons pas dans quel segment ,4,4 s'ouvre l'orifice eugé- nital. L’Acarien primitif, conventionnel, obtenu par la mise bout à bout des segments théoriques dont il reste aujourd’hui des traces dans bi morphologie extérieure, était un animal à 14 segments, les pré- Source : MNHN, Paris 270 F. CRANDJEAN. mundibulaires non compris. Les 6 premiers portaient les 0 paires d’appendices, toutes pareilles et toutes dirigées vers le bas, perpendi¬ culairement au corps. La bouche était ventrale et s’ouvrait dans le 2" segment porteur d’appendices. L’anus était terminal. Plus tard les segments de l'archéocephale et ceux de l’archéo- thorax Ill-iV se sont rapprochés dorsalement jusqu’à se toucher, ce qui les séparait ayant disparu. Cette suppression a relevé les mandi¬ bules, le palpe et même, quoique à un moindre degré, les pattes anté¬ rieures. La bouche est devenue un orifice terminal plutôt que ventral. Les segments de l’archéocéphale, qui étaient verticaux comme les au¬ tres, se sont inclinés parce qu'ils ont été tirés vers le haut du côté ventral. La nervure ni, qui jalonne un ancien sillon vertical, et qui est maintenant aussi près, en moyenne, de l’horizontale que de la verti¬ cale, nous montre que le changement d'orientation est considérable (1). Une déformation inverse a frappé les segments ,-t.1. Les parties ventrales de ces segments se sont rétrécies, quelques-unes ont peut-être disparu, et l'anus a été tiré vers le bas. Remarquons que les limites segmentaires, aux deux bouts du corps, se sont inclinées parallèlement. Pour obtenir un tel résultat avec une suite articulée d'anneaux rigides il faut courber celte suite d’anneaux en S. Ce sont les deux rétrécissements, le dorsal antérieur et le ventral postérieur, qui ont permis à l’animal de rester droit. Analogie de faciès entre des Palaeacaroïdes et les Soliiuges. Les Cténncaridés et les Palaeacaridés font penser à de très petits Solifuges. J’ai fait remarquer en 15K16 qu’ils en ont le faciès 17. p. 444). Zakhvatkin l’a remarqué également (26, p. 675) et il a donné galeo- tliila pour nom spécifique à un Clénacaridé de Russie. La similitude de faciès est due principalement à la ressemblance du bouclier prodorsal avec le propcltidiuin, ressemblance qui est cer¬ tainement en rapport avec la régression dorsale et ses conséquences. Il serait intéressant de savoir si elle a d'autres causes, c’est-à-dire s’il s’agit d’une convergence ou d’une parenté lointaine. Comparer en détail les Solifuges aux Palaeacaroïdes serait instructif, quelque en puisse être le résultat, surtout si l’on pouvait résoudre auparavant, chez les Acariens, le problème posé par les restes de segmentation du prodorsum. Laboratoire île Zoologie ila Muséum national d'Hisloire naturelle, Paris. il) l.c redressement (les appendices enlourant la lluuclie. el de la hnuclir ellc- incine, a été expliqué d'une manière analogue chez d'autres Arthropodes, pour des Insectes notamment, avec cette différence qu’on fait porter la régression d irsale sur d’autres segments. Source : MNHN, Paris ÉTUDE SI R LES I’ALAEACAROIDF.S. 271 TRAVAUX CITÉS. 1. Rkiilk.se (A.). Acuri nuovi. Manipulas VI ( Hedia , t. (i, p. 215 à 231), 1914». 2. Cranijjean (F.). Au sujet des Palaeacariformes Trag. (Bull. Mus. Hist. nul. Paris. 2" série, t 4, p. 411 à 426, 1932). 3- hl. — Observations sur les Oribates. 5" série {Bull. Mus. Hist. nul. Paris, 2’ série, t. 5, p. 461 à 468, 1933). 4. hl. — Observations sur les Oribates. 7' série {Bull. Mus. Hisl. nul. Paris, 2' série, t. 6, p. 423 à 431, 1934). B. Iil. Les poils et les organes sensitifs portés par les pattes et le palpe chez les Oribates. 1 "•partie {Bull. Soc. Zool. France, t. 66, p. 6 à 39, 1935). 6- lil Observations sur les Acariens. I"' série {Bull. Mus. Hisl. nat. Paris, 2* série, t. 7, p. 119 à 126, 1935). 7- hl. Un acarien synthétique : Opilioacarns segmentatus Wrru {Bull. Soc. Hisl. mil. Afrique du Nord. t. 27, p. 413 à 444, 1936). 8. Id Le genre Pachygnathus Duuès. 2' partie {Bull. Mus. Hisl. nul. Paris, 2' série, t. 9, p. 56 à 61. 1937). 9. hl. Le genre Pachygnathus Dioks. 3" partie {Bull. Mus. Hisl. nul. Paris, 2' série, t. 9, p. 134 à 138, 1937). 10. hl. Observations sur les Ddelles (Ann. Soc. enlom. France, t. 167, p. 1 à 24, 1938). 11. hl. Quelques genres d’acariens appartenant au groupe des Endeo- sligniata {Ann, Sc. Nalur., Zoologie, 11' série, t. 2, p. 1 a 122, 1939). 12. hl. L’évolution des ongles chez les Oribates {Bull. Mus. Hisl. nul. Paris, 2" série, t. 11, p. 539 à 546, 1939). 13. hl. Les poils et les organes sensitifs portés par les pattes et le palpe chez les Oribates. 2" partie {Bull. Soc. Zool. France, t. 65, p. 32 à 44, 1940). 14. hl. Observations sur les Acariens. 6' série {Bull. Mus. Hisl. nat. Paris, 2' série, t. 13, p. 532 à 539, 1941). 15. 1,1. Quelques genres d’Acariens appartenant au groupe îles Endeo- stigmata. 2' série {Ann. Sc. Nalur., Zoologie, IL série, I. 4, p. 85 à 135, 1942, et t. 5, p. 1 à 59, 1943). 16. hl. Les poils et les organes sensitifs portés par les pattes et le palpe chez les Oribates 3' partie {Bull. Soc. Zool. France, t. 71, p. 10 à 29, 1946). 17. hl. Observation et conservation des très petits Arthropodes {Bull. Mus. Hisl. nul. Paris. 2' série, t. 21, p. 363 a 370, 1949). 18. hl. Formules anales, gastronotiques, génitales et aggénitales du déve¬ loppement numérique des poils chez les Oribates {Bull. Soc. Zool France, t. 74, p. 201 à 225, 1949). 19. hl. Les Enarthronota. 3" série {Ann. Sc. Nalur. Zool., Il” série, t. 12, p. 85 & 107, 1950). 20. hl. Observations sur les Palaeacaroïdes, I r, ‘ série {Bull. Mus. Hist. nat. Paris, T série, t. 24, p. 360 à 367, 1952). 21. id. Observations sur les Palaeacaroïdes, 2' série {Bull. Mus. Hisl. nat. Paris, 2’ série, t, 24, p. 460 à 467, 1952). 22. hl. Observations sur les Palaeacaroïdes, 3° série {Bull. Mus. Hisl. mil. Paris, 2’ série, t. 24, p. 547 à 554, 1952). 23. Jacot (A. P.). More primitive moss-mites of North Carolina. III. ( Journ. Klisha Mitchell Scient. Soc., t. 54, p. 127 à 137, 1938). Source : MNHN, Paris 272 F. GRANDJKAN. 24. Thaoàroh (I ). Palaeacariformes, a new suborder of Acari ( Arkiv for Zooloyi, t. 24 B, p. 1 à (i, 1932). 25. Zakhvatkin (A. A.). Etude morphologique sur Heklemishevia galeodu lu n. g., n. sp., représentant nouveau des Palaeacariformes ( lltill. Soc. Natur. Moscou sect. biol., n. s., t. 50, p. 60 à 71, 1945). Texte en russe avec résumé français de 5 lignes. 26. /