MÉMOIRES DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE NOUVELLE SÉRIE Série A, Zoologie. TOME VIII. FASCICULE 3. F. GRANDJEAN. » SUR UN ACARIEN DES ILES KERGUELEN Podacarus Auberti (Oribate) PARIS ÉDITIONS DU MUSÉUM ;JG, rue Geolïroy-Saint-Hilaire (V u ) Source : MNHN, Paris MÉMOIRES DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE Série A. Zoologie. Tome VIII, fascicule 3. — Pages 109 à 150. SUR UN ACARIKN DES ILES KERGUELEN Potlacimis Auberti (Oribate) par F. Grandjean. M. E. Ai'bert de i.a RÜE a recueilli aux îles Kerguelen, lors de * wn r< 5cenl séjour là-bas, des Orihates qui m’ont été coninuiniqués pour l’tude par M. Marc André, du Muséum national (l’Histoire naturelle, ; ,r î s ; La récolte est étiquetée ainsi : « Iles de Kerguelen. Mai 1952. 'airies d 'Acoenit. Port-aux-Français ». Elle ne contient guère qu’une espèce, abondamment représentée par des adultes des deux sexes, les •> sortes de nymphes, quelques larves et même des prélarves. Dans une note récente j’ai brièvement décrit cette espèce et je l’ai nommée Poda- c ' lr "x Auberti n. g., n. sp. (X, p. 1747 à 1750). En même temps j’ai s, giialé ses caractères sexuels secondaires, plus spécialement ceux des 1‘mls d’une région néolriebe du dessous du corps. Le présent travail a pour objet de décrire beaucoup plus complè- l'menl Podacarux Auberti et de faire les comparaisons que cette des- cr q>tion suggère. J’ai été assez loin dans le détail car il m’a semblé ‘l 11 il le fallait, l’occasion offerte par la récolte de M. E. Aubert de l ‘ A RUe étant exceptionnelle. Non seulement nous avons toutes les st «scs mais nous avons beaucoup d’individus de chaque stase. Les poils secondaires, qui sont aléatoires, peuvent donc être étudiés à un Point de vue statistique et leur dépendance du sexe peut être prouvée, même à |j, stase trilonyinphalc. C’est la première fois que de telles c °nditions sont réalisées. P- Auberti , en outre, est de grande taille, ce qui facilite l’obser- Vi, tion des organes. «Ic discute plus loin les affinités. Ma conclusion est que P. Auberti j 1 ses plus proches parents, dans l’étal de nos connaissances, parmi ,0 s Ameronothridae, mais que des caractères très importants le sépa- rent ,| e cet(e f am j| lc ()(1 s0| . le q„*j| f au t créer pour lui une nouvelle a millc, les Podacaridae. Mém„„, Ks n >i Mrsfii m. Z001.001E, I. VIII. F. üHANDJKAN. 110 I. — ADULTE. Les mâles, reconnaissables immédiatement à leurs plus grosses pâlies postérieures (fig. 3A el 310, sont aussi nombreux que les femel¬ les dans la récolte. La sexualité est doue normale. Dans d’assez nom¬ breuses femelles j'ai trouvé des œufs, au nombre maximal de fl. Les œufs les plus mûrs contenaient des prélarves. Des cellules fungiques, des débris de lichens et d'algues, des restes végétaux non identifiés, remplissent le tube digestif. Taille, faciès, couleur. J'ai mesuré les longueurs suivantes : mâles, 1100 à 1300 |i : femelles, 1160 â 1400 n. Le faciès latéral est donné par les figures .‘IA et 3B. L’animal, même femelle, a de grandes et robustes pattes. Sa cuticule, fortement colorée en brun, est couverte incomplètement par du cérotégument de même couleur. Aux endroits libres, découverts, la surface est brillante en lumière réfléchie. C’est le cas du dessous du corps, du gnatbosoma. d'une partie des pattes et du notogaster, de la région bothridique et des côtés du prodorsum devant les pattes I. Cérotégument. Aux endroits couverts la surface est sombre, terne en lumière réfléchie. Elle est même localement presque noire. Le cérotégument n’y a pas partout le même aspect. Il est granuleux le plus souvent mais parfois lisse, avec passage continu au type gra¬ nuleux. Le type granuleux est principalement développé sur le prodorsum, le notogaster et les pattes. Sur le prodorsum il recouvre largement la région médiane (axiale) depuis les poils rostraux jusqu’au bord pos¬ térieur. Sur le notogaster il recouvre les côtés jusqu'au delà des poils / et l’arrière jusque devant les poils . La région libre, celle «les poils c,, c(la, dm. a des limites variables et elle peut porter des granules jusqu’en son milieu, ça et là, en ilôts largement séparés les .uns des autres. Sur les pattes le cérotégument est antiaxial el dorsal. Les granules, toujours colorés en brun, d'autant plus fortement qu’ils sont plus gros, sont ordinairement ronds, hémisphériques, mais ils peuvent aussi avoir des formes quelconques. Ils sont généralement «le plusieurs tailles très différentes. Si l’on cherche à les enlever on constate qu'ils font partie d'une couche continue qui est plus mince cl moins colorée qu'eux el <|ui les porte à sa surface. Le cérotégument à surface lisse est particulier à certaines parties pleurales de la surface du corps. Il occupe l’intervalle entre la patte I et la patte II, de chaque c( A )té, ainsi que la région séjugale au-dessus, des pattes, jusqu'au notogaster. Au-dessous des insertions pédieuses il ne va pas loin. Dans ces régions il est si foncé qu'il ne laisse rien voir par transparence, surtout si l’animal est vieux car sa cuticule est alors elle-même très colorée. On trouve aussi du cérotégument à sur¬ face lisse en bordure latérale du notogaster, surtout en avant, J Source : MNHN, Paris UN ACAR 1 EN DES ILES KERGUÉLEN. 111 1 épaule. Quelques individus n’ont cependant, là comme ailleurs sui¬ te notogaster, que du cérotéguinenl granuleux. Que le cérotéguinent soit granuleux ou lisse, il faut l’enlever si ■on veut étudier commodément les caractères de la cuticule. On y Parvient sans difficulté après chauffage dans l’acide lactique. «le n’ai représenté le cérotégument (ses granules) que sur les '•««ires 6A, 61$, 6C„ 9E et 9A (seulement aux pattes sur cette dernière agure). Cuticule. - La cuticule est très inégalement colorée chez les Jeunes adultes. L’individu le plus récemment éclos de toute la récolte Un mâle), une fois dépouillé de son cérotégument, lequel était déjà O'uplètemenl formé, avait des volets génitaux foncés alors que ses Source : MNHN, Paris 112 !•'. (îllANDJKAN. volets anaux étaient clairs. Ses tarses étaient j'i peine jaunâtres dans leur moitié antérieure et colorés franchement en brun dans l’autre moitié. Ses tibias étaient presque incolores mais ses génuaux étaient bien colorés. Ses fémurs étaient bruns presque partout, sauf à leur base, devant le pédoncule, où ils étaient clairs comme l'avant des tarses. Entre les parties claires et les foncées le passage était assez brusque. Chez les individus d’âge moyen on retrouve, très atténuées, ces différences bizarres. Chez les vieux individus elles disparaissent et la cuticule est uniformément très sombre. Je signale aussi, parce que je ne l’avais pas encore vue à un tel degré, et parce qu’elle favorise l'observateur, la forte coloration «les parties internes et semi-internes ( 1 • du squelette chitineux. La paroi (semi-internei du tectum rosirai est même si foncée chez l'individu , moyen qu’elle parait noire lorsqu'elle est vue à travers le tégument prodorsal. Lyrifissures. Examinées perpendiculairement à la surface, de l’extérieur, les lyrifissures ont l’apparence que schématise la figure IC. Ce sont des taches ovales, de couleur brune, plus sombres que la cuti¬ cule environnante. Elles sont traversées en leur milieu, dans le sens de la longueur, par une bande claire qui représente l’ouverture ou la fausse ouverture de l’organe. Elles paraissent donc intermédiaires, par leur forme, entre des cupules arrondies du type nvmphal et les lyri¬ fissures plates et minces du type adulte ordinaire. Ce sont de petites lyrifissures, relativement. Celle de la figure IC a environ 10 m de longueur. C’est la lyrifissure ini d’un mâle de taille moyenne. Poils. Les poils sont en général colorés en brun clair et le cerotégument ne monte jamais sur eux. Les dorsaux sont petits, légè- reincnl épineux, à terminaison obtuse ou épaisse. Les génitaux, les aggénitaux, ceux des épinières, sont plus longs, lisses, effilés. Les anaux et adanaux sont lisses aussi, mais non effilés, plus ou moins spiniformes. Trachées. Le système trachéen est normal, très développé, car les trachées sont longues et leurs caecums particulièrement gros. J’ai représenté un de ces caecums (fig. 9F) pour montrer sa taille, relative¬ ment à la trachée qu'il termine, et pour rappeler que les parois tra¬ chéennes sont poreuses. Ici «in voit bien les pores dans le caecum, sous l'aspect habituel de fines stries perpendiculaires aux parois. La chitine du caecum est d'une espèce très colorée car elle est nettement jaunâtre, par transparence, malgré sa minceur (1,5 i* environ). (Ii .l'appel lv ne mi interne une partie cachée, en retrait, du squelette, qui ne pourrait être supprimée sans que celui-ci devienne discontinu, ait des trous, t ne paroi d'oecluhuluin. celle d'un tectum, celles des trachées, sont des parois semi- internes. Ces parois sont externes en réalité car sur une de leurs deux faces elles communiquent librement avec l'atmosphère. Source : MNHN, Paris UN ACAR1EN' DES ILES KERGUÉLEN. 113 Prodorsum. Les dénivellations dorsales du propodosoina sont extrêmement variables d’un individu à l’autre. Dans l’orientation de la figure IA on voit le plus souvent, entre le poil in et la bothridic, ( le chaque côté, une carène lamellaire. Les deux carènes symétriques cl convergent en avant mais s'effacent très vite. Qulquefois (rarement) elles sont plus accentuées et plus longues et elles vont jusqu’au voisi¬ nage des poils la. D’autres fois (fréquemment) elles sont moins accen¬ tuées, indistinctes, mal formées partout. Dans l’orientation latérale °n a souvent de la peine à les voir, même dans les cas moyens. I ne autre carène quasi constante, mais toujours faible, basse et arrondie, est représentée sur les figures IA et 2, dans la région laté¬ rale du prodorsum. Elle est désignée par ce. 'L l'odacurus Auherti Ghandj. I ■ 14H). latéral. femelle. après eiilèvc- Jiiont du notogaster, du gnnlhnsomn, des volets génitaux et des pattes. Les fortes hachures horizontales délimitent les 4 fenêtres par lesquelles on voit directement, dans cette orientation, l’intérieur du corps, une fols les trochan¬ ters enlevés. Les dents d’articulation aux trochanters, cachées ou non, sont couvertes d’un pointillé. H y a aussi, sur le dos du propodosoma, des dénivellations trans¬ versales plus ou moins marquées selon les individus. La principale Cs l au niveau des poils in. Une autre, plus faible, est entre les poils in e l la. Une troisième, à peine sensible ou tout à fait nulle, est plus loin ° n avant, dans la région des poils la. Un rebord assez largement étalé termine le tectum rosirai en avant et sur les côtés. Ce rebord est lisse, découvert (dépourvu de cérotégument) cl simple (sans incision frontale ni génale). Le bord postérieur du prodorsum est assez profondément échan- dans le plan de symétrie. Pour bien voir cela il vaut mieux enlever ■ e notogaster (fig. DEL Sur la figure 9E, faite d’après un mâle, l’échan- cr, irc est forte. Elle n’est pas toujours aussi aiguë. On voit en même temps les saillies hg, déchiquetées, qui sont des a P°physes d’insertions musculaires. Entre ces apophyses, le long du Source : MNHN, Paris 111 !■' G II AN DJ K A N. bord du prodorsuin, il n’v u pus d’autre apophyse, ni de pli ravina. Les pleurophragmas aussi sont absents. La trichobothrie est implantée bas (fig. 2). Elle est petite, à sen- sillus claviforme (fig. IA, 2, 9E, 41)). La tige du sensillus est courte et se contourne dans la hothridie. Sa massue est brune, finement épi¬ neuse. Des parois de la hothridie partent, à l’intérieur, des laines anguleuses ou de fortes carènes dont la disposition et l’importance varient considérablement d’un individu à l’autre. L’orifice est rond et étroit, à bord incomplètement soudé, c’est-à-dire à recouvrement dans un azimut h. On ne le voit pas dans l’orientation dorsale. Sur la figure défécation. Les deux sclérites doivent cire considérés aussi comme appartenant à la paroi du rectum. Ce sont deux bandes scléritisées dans cette paroi. De chacun d’eux se détachent en arrière (hors du re ctum, naturellement) des tendons (fig. 5C, 3E). Source : MNHN, Paris 118 F. GRANDJEAN. Le rectum ;i des parois chitineuses faciles à voir après le traite¬ ment par l’acide lactique, bien qu'elles soient minces, incolores et dia¬ phanes. Elles sont appliquées l’une contre l’autre au repos et elles le sont aussi dans les préparations puisque rien ne tend à les écarter. Kw. 4. Podacarus Auberli Grande. A (/ 93). ventral, mâle : les pattes, les volets génitaux et les volets anaux ont été enlevés. Il (x 45f>), organe géni¬ tal mâle séparé, vu de face (l’avant esl en haut). G (X 456), même organe, vu latéralement. I) (X 460). trielmhothrie gauche vue de dessus. PAcnrien étant dans l'orientation dorsale. K (x I4S). ileutonymphe ventrale, partielle. Au delà de la pièce de fermeture, c’est-à-dire au delà du point ep sur la ligure 5C, leur bord postérieur (le fond du rectum) se poursuit à l’intérieur du corps. On voit en cfTet partir de ep, sous un angle, une ligne fine et pâle. Cette ligne ne peut être suivie très loin parce que la chitinisation de la paroi rectale devient de plus en plus faible et disparait. Source : MNHN, Paris I'\ ACARIEN DES ILES KEHGUÉLEN. I-:i pièce antérieure de fermeture, plus volumineuse et compliquée *I Ut ' la postérieure, est apparemment très différente. Elle est terminée par une grande et large coupe (lig. 5C, 5B). Des muscles s'attachent directement à celle coupe, du côté concave, sur toute sa surface. Après cuisson dans l’acide lactique on voit que le bord de la coupe est un peu déchiqueté, irrégulier, et qu’il en part de courtes fibres tendineu¬ ses. Le pied de la coupe porte en avant, c’est-à-dire en haut dans l'orien¬ tation de la figure 5C, une protubérance en chitine pleine que j’ai dési¬ gnée par ob sur cette figure et sur la figure 5B. Dans l'orientation ven¬ trale de l’Acarien (fig. IB) on a ob sous les volets, directement, et la coupe (non dessinée sur la figure) est plus bas. De long de son contour apparent inférieur, sur la figure 5C, la paroi de la coupe est épaissie jusqu’en un point ea d’où partent des tendons très fins mais assez longs. Du même point part une petite l'gne qui est le bord antérieur du rectum. Le point en est donc placé, en avant, comme le point ep l'est en arrière. On constate en effet, dans I orientation de la figure 5B, que l'épaississement est la projection latérale de deux sclérites allongés symétriques semblables à ceux de b' pièce inférieure de fermeture, moins longs toutefois, et formant comme eux une fourche. Les deux branches de la fourche atteignent les volets anaux. Les deux sclérites restent séparés l’un de l’autre, jusqu’en en, par un mince intervalle incolore. Ainsi les deux pièces de fermeture, l’antérieure et la postérieure, °nt la même structure fondamentale en ce qui concerne le rectum et les volets anaux. Ils diffèrent parce que le sclérite fourchu antérieur porte seul 2 protubérances, une très grande en forme de coupe à laquelle se fixent en presque totalité les muscles de fermeture anté¬ rieure, et une autre, la protubérance ob, à laquelle ne se fixe aucun muscle. La protubérance ob ne joue probablement qu’un rôle protee- hnir. C’est une protubérance externe. J’entends par là qu’elle est au contact de l’air sur toutes ses faces, même lorsque les volets anaux sont fermés. Région génitale. Les volets génitaux ont les mêmes poils dans les deux sexes, mais ils n’ont pas la même dimension ni la même forme. Le trou de la plaque ventrale qu’ils recouvrent est plus petit chez les mâles, plus étroit et plus éloigné du camérostome (fig. 4A et Des papilles génitales sont aplaties, très peu saillantes. Elles niéri- Icol particulièrement le nom de verrues. De leurs bords on voit partir des tendons. Elles paraissent donc encore capables, comme les gran¬ des papilles, de rentrer dans les fentes diachyles et d’en sortir. L’ovipositeur est court, d’un type normal, à lobes petits et hauts, dressés. Chaque lobe est scléritisé du côté qui regarde l’axe de l’ovi- positeur et ses poils, au nombre de 4 par lobe, sont du côté opposé au Sc lérite, sur la pente du lobe, ou à son pied. Deux poils de la couronne s °nt absents. Ce sont ceux de la paire antérieure. L’ovipositeur a donc •seulement 16 poils. Source : MNHN, Paris 120 F. GHANDJEAX. L’organe mâle des Oribates supérieurs est encore presque incon¬ nu, faute de description sérieuse. J'ai fait les figures 4B, 4C et 5A pour donner une idée de la forme de cet organe dans un cas favorable. Je ne sais pas si c’est un cas normal, ou non. Il ne s’agit, bien entendu, que des parties chilineuses, et même, plus spécialement, que des sclé- rites et des poils. Les sclérites sont épais et colorés. I)u côté interne on remarque surtout une grande pièce en forme d’U (désignée par U sur les figures 5A et 40, un peu gauchie, en selle, et couverte sur une de ses laces, la postérieure, par des inser¬ tions de muscles. Une membrane aplatie de chitine mince et incolore occupe la région centrale, non scléritisée, de l’U, et dans l’axe de cette membrane, c’est-à-dire dans le plan de symétrie, on voit distinctement une nervure rectiligne. L’autre pièce interne, plus petite, désignée par P sur les figures, est une lame assez épaisse de chitine scléritisée, aplatie parallèlement au plan de symétrie. Les deux pièces pénètrent entre les parois latérales de l’organe. Elles se joignent à ces parois d'une manière que je n’ai pas étudiée. La surface de l’organe mâle n’est externe qu’au delà de la ligne iil des figures 4C et 5A car c’est le long de ni que s'attache la peau souple m de la cavité prégénitale. Une ponctuation est discernable sur cette partie externe de la suface, en arrière seulement, entre ni et les bases des poils eugénitaux. Entre ceux-ci, dans le plan de symétrie, s’ouvre une fente qui est l’orifice eugénital. Source : MNHN, Paris UN A CA RIEN DES ILES KEHGUÉLEN. 121 La fente est comprise, en avant, entre deux grandes saillies dia¬ phanes symétriques, appliquées l’une contre l’autre, en forme de cône aplati. Le sommet du cône atteint presque l’extrémité du poil t, (fig. 4L>. Ses parois sont extrêmement minces et difficiles à observer. •l’ai désigné les poils eugénitaux par les lettres r et 4* comme dans 1,10,1 travail sur les Palaeacaroïdes, en supposant ici que les 12 poils sont ceux des lobes (3 X 4 = 12), les poils k, ceux de la couronne, ayant disparu. Ce n’est qu’une hypothèse, mais c’est la seule en faveur de laquelle on puisse donner un argument puisque les poils de la cou- lonne, considérés dans l’ensemble des Oribates (indépendamment du sexe), sont plus faibles que ceux des lobes. Les poils t seraient homo¬ logues de ceux des lobes antérieurs d’un ovipositeur' et les poils ^ homologues de ceux du lobe postérieur. Le poil t<-, de chaque côté, est Plus écarté de la fente que les autres poils t. Les 4 poils sont im¬ plantés derrière la fente. Tous ces poils sont eanaliculés. Ce sont des eupathidies (1). L’organe mâle n’est pas dirigé perpendiculairement à la surface ventrale. Il est oblique, avec une composante notable vers l’avant, c’est- à-dire qu’il est orienté au repos, et probablement aussi quand il fonc¬ tionne, comme un ovipositeur. La ligne divisée en deux morceaux que j’ai portée sur la figure 4C, à l’extérieur de cette figure, représente la direction de la surface ventrale. Le capitulum serait à droite. Région ventrale du podosoma. Devant les volets génitaux la surface ventrale (sternale) est déprimée. Elle n’a pas la même étendue ui le même aspect dans les deux sexes (fig. 115 et 4A). Chez les femelles elle porte des rides assez fortes, variables, mais 0,1 reconnaît généralement une ride transversale et surtout deux rides obliques, latérales, symétriques l’une de l’autre, qui convergent en uvanl. Sur la figure 115 j’ai dessiné seulement l’une des deux rides obliques, celle qui est à gauche. Elle passe entre les poils 2a et 3a. Chez les milles on ne voit pas ces rides et le creux sternal est plus large, plus adouci, apparemment moins profond. L’hexagone des Poils sternaux la, 2a et 3a est plus allongé. Les sillons épimériques sont forts et les épinières notablement honibés (fig. 2). Aucun apodème n’est troué. L’apodème 1. celui qui est attaché ou bord postérieur de la cloison de la mentonnière, est échancré dans h‘ plan de symétrie, mais non interrompu. Chaque demi-apodème 2 s’arrête loin du plan de symétrie et les extrémités paraxiales de leurs bases sont réunies par une barre transversale. Cette barre ne fait sail- lie que du côté interne. Les deux demi-apodèmes séjugaux sont très écartés et non réunis à leurs bases. Les demi-apodèmes sont petits el les demi-apodèmes 4 n’existent pas (fig. IB et 4A‘). La chaetotaxie des épinières est normale au propodosoma. Sa formule est (3-1) dans les deux sexes. Il faut généraliser et attribuer le caractère eupathidique ù tous les poils ‘“Bénitaux mâles et femelles des Oribates. Source : MNHN, Paris 122 F. «IRAN DJEAN. Au metapodosoina elle est normale ou anormale. Dans le premier cas, «jui est habituellement réalisé chez les femelles (fig. llî), sa for¬ mule est (2-3) Dans le deuxième cas, «pii est toujours réalisé chez les mâles, il y a des poils secondaires (fig. 4A). La chaetotaxie dépend du sexe à un haut degré et dans cha«{ue sexe elle dépend des individus. Je renvoie pour son étude au chapitre IV. Région latérale du podosoma. Pour la décrire j’ai fait la ligure 2, qui en montre, dans la mesure du p«>ssible, tous les caractères. Les carènes sont nombreuses et elles varient assez fortement, d’un indi¬ vidu à l’autre, dans leur accentuation et le détail de leur tracé. Celles qui sont au-dessus des pattes I et II sont toujours fortes. Les pcdotecta sont petits. Le pedotectuin 1 n’est pas complètement séparé de la convexité coxale II car une carène oblique franchit la dépression qui existe nor¬ malement, en prolongement du sillon épimérique 2, derrière le pedo- tectum I. Sur la figure 2 j’ai représenté cette carène en r. La carène r se projette sur le contour apparent dans les orientations dorsale et ventrale de PAcarien. Dans ces deux orientations, dans la dorsale en particulier, elle gène l’observation du pedotectuin I. On pourrait croire «|ue ce pedotectuin est moins saillant, plus petit «|ue le pedotectuin IL ce qui est faux. Le pedotectuin II a fréquemment une surface un peu gauchie, évasée, de sorte qu'il parait plus large, en projection dorsale ou ven¬ trale, que sur les figures 1A et IB. La bosse discidiale est arrondie, sans carène. Le point noir, au-dessus de l'acetabulum II, sur la figure 2, repré¬ sente la glande coxale que j’ai désignée récemment par «/m (7, p. 210, flg. 2E). Gnathosoma. Entre les pièces maxillaires et l’hypostome l’arti¬ culation est incomplète. On voit sur la figure 31) «ju'clle s’arrête en z, de chaque côté, de sorte que la commissure Ji se trouve au centre d’une petite étoile à .'1 rayons. Les maxilles sont grandes, robustes. Leurs lobes inférieurs se recouvrent. Le labre, ou lèvre supérieure, est d’une forme que je n'avais pas encore rencontrée (fig. 1ÜA, 10B). Il est tronqué en forme d’accolade, avec un rebord transversal qui surplombe et <|ui est terminé le plus souvent, à droite ou à gauche, ou des deux côtés, par une petite pointe. Sous le rebord il y a une gorge très nette, assez profonde, dont on voit sans difficulté la coupe sagittale (lig. 10 A). En projection dorsale (fig. 10B) on remarque une petite bande obscure (une ligne noire à faible grossissement) «jui est exactement parallèle au contour appa¬ rent du rebord, à une petite distance derrière celui-ci. Cette bande est la coupe optique, vue par transparence, du tégument vertical de la gorge. Je l’ai soulignée par des hachures. Les poils subcapitulaires («, m, h) n’ont rien de particulier et Source : MNHN, UN ACARIEN UES ILES KERGUÉLEN. 123 sont lisses. Les poils adoraux (or,, or») sont très courbés, gros, rugueux, à barbules ou épines courtes. A l’angle postérieur et antiaxial de l’hypostome une .forte invagi¬ nation de l’ectoslracum est très apparente. Cette invagination est la cavité cotvloïdc où s’articule au capitulum le condyle k de la figure IB. Je me suis contenté, pour la mandibule, d’en représenter l’extré¬ mité antérieure (fig.' 8D). Les dents des mors sont fortes, aiguës et presque noires. L’organe de Triigardh dépasse un peu, à sa pointe, le contour apparent dorsal. L’aire poreuse atteint presque, en avant, la base du poil antiaxial. Sa limite est floue. J’ai marqué seulement, par des hachures perpendiculaires aux parois, son passage dorsal sur le contour apparent. Palpe. - Le palpe (fig. -30) est normal, de formule (0-2-1-3-9). Il a une corne double (u>, nc/nÇ). Ses eupathidies (uD et sul sont petites. Ces poils ( vt ) sont courts et spiniformes, non lisses. On discerne à leur surface quelques aspérités ou barbules. L’eupathidie terminale sul est dans le plan de pseudosymétrie et les deux autres eupathidies libres, ul' et ul", sont implantées tout près de ce plan. La plus paraxiale des deux, donc ul’, est celle qui est le plus près de sul. Pour bien voir cela il faut examiner le palpe de devant après l’avoir séparé. Sur la figure 3C je n’ai mis sa notation qu’à iil”. Pattes. Sur les petites figures 3A et 3B, qui représentent un mâle et une femelle, respectivement, les articles sont projetés à peu près selon leurs longueurs. On peut juger assez bien de leurs formes. Toutes les pattes mâles sont plus grosses que les pattes femelles et la différence d’épaisseur des articles est croissante de I à IV. Aux pattes IV elle est considérable. Aucune différence de tout ou rien n’accompagne les différences de •aille. Les pattes mâles et femelles ont exactement les mêmes poils, •es mêmes solénidions, les mêmes aires poreuses et les mêmes lyrifis- sures, aux mêmes endroits. Y a-t-il, pour ces organes ou certains «•‘entre eux, des différences dimensionnelles notables dépendant du sp xe ? Il ne semble pas, sauf aux ambulacres, pour les ongles. Je n’ai représenté à plus grande échelle que les pattes I et IV «l’une femelle (fig. GA, 6B, OC), le détail de la chaetotaxie dorsale aux •arses 1 et || (fig. c,E, 6F) et un ongle latéral de la griffe (fig. GD>. Sur ■es figures GA et 6C les notations des phanères ne sont pas toutes mises aux tarses, faute de place, ni les stases de formation, pour le meme "'otif. Cette lacune est comblée pour le tarse I par la figure 6E, compte tenu des conventions habituelles. Pour le tarse IV les explications qui suivent suffisent amplement. Dans le teste je joins parfois à la notation d'une phnnere sa stase ‘l’apparition (lv, ni, n2, n3, A), supposant ainsi, comme sur les figures, que le développement est connu. , „„ „ ,, . „ . Voici les formules pour les poils : I (1-4-3-4-18-3) ; II (1- Source : MNHN, Paris F, CiHANDJEAN. 124 15-3) : III (2-3-1-3-15-3) ; IV (1-2-2-3-12-3). Pour les solénidions on a : I (1-2-2) ; II (1-1-21 ; III (1-1-0) ; IV (0-1-0). Tous les solénidions sont minces, fins au bout. Aucun n’est bacu- liforme ou cératiforme. Des trochanters aux tibias les phanèrcs sont petites, le solénidiou lactile ç, mis à part. Les poils sont assez épais, ù extrémité obtuse, généralement épineux s’ils sont dorsaux et lisses s’ils sont ventraux. Les tarses ont au contraire de longs poils, les uns effilés et les autres apparemment terminés, si on les regarde latéralement, par un bouton guttuliforme (fig. OA, (»('.). J'appelle ces derniers poils, faute Source : MNHN, Paris IN A CA RIEN' DES ILES KERGUÉLEN. 125 d'un meilleur mot, des poils en crosse. Ils sont généralement courbés vers le bas avant le bouton terminal. Si on les projette au contraire dorsalement, comme sur les ligures 9C et 91) (1), on constate qu’ils sont distalement élargis, aplatis, spatulés sur une assez grande lon¬ gueur, et que le bouton terminal a un autre aspect. Les poils (h) sont beaucoup plus épais, dans leur moitié proximale, que les autres poils en crosse. Ils sont épineux, en col de cygne. Aux trochanters I et II, qui émergent à peine, comme d’habitude chez les Oribates supérieurs, de leurs acetabula, le poil unique w’nl est implanté presque au bord de l’article (fig. IB). Au trochanter III (fig. IA) les 2 poils sont u’nl et /’n2, tandis qu’au trochanter IV (fig. RB.) le poil unique est o’n 2 . Aux fémurs I et II le poil dorsal le plus postérieur, fortement recourbé en avant, est le poil d. Le fémur II, non figuré, est presque identique au fémur I. Il a la môme ehaetotaxie et ses poils se forment aux mêmes stases. Le fémur III, non figuré, est semblable au fémur IV (fig. 6 B) mais il a un poil de plus. Ses poils sont d, ev' et Z’n2. Aux génuaux I-II-III le poil d a disparu. Les solénidons a sont libres. Le génunl II. non figuré, est semblable au génual I et ses poils se forment aux mêmes stases. La seule différence est que le solénidion est un peu plus petit qu’à I. Pour avoir le génual III. non figuré, il faut remplacer le poil d du génual IV (fig. 6 C) par un petit solénidion dressé. Ce solénidion et le poil sont larvaires. Aux 4 tibias le poil d a disparu et les solénidions 9 sont libres. A leurs bases la cuticule n’est pas saillante. Les alvéoles de 9 , et de 90 sc touchent. Le tibia II, non figuré, a les mêmes poils que le tibia I mais /” est deutonymphal au lieu d’être larvaire. Le solénidion est dressé, beaucoup moins grand que 9 ! et implanté en avant, comme 91 , un peu moins près du bord antérieur du tibia. Le tibia III, non figuré, u un solénidion dressé semblable à celui du tibia II, mais plus petit 'Plus grand que celui du tibia IV) et implanté vers le tiers antérieur dorsal du tibia (2). Des 3 poils, les mêmes qu’à IV, un seul est larvaire, v - Les 2 autres sont Pn2 et /»”A. Les tarses n’ont pas de poils accessoires. Au tarse I (fig. OA et 6 E) tous les poils sont larvaires sauf les iléraux (i/n3). Les poils proraux eupathidiques sont petits et bien canaliculés. L’animal 11 ’a pas d’autre eupalhidie à ses pattes. Le famu- lus est réduit à sa racine et à une petite pointe qui sort à peine de l’alvéole (fig. <>E, au pied de ft”). Ce famulus vestigial n’a pas de pro¬ longement interne chitineux. Les poils en crosse sont (te), (it), ( 11 ) et (a). Des 2 solénidions .lu torse I le larvaire », est accouplé au poil fl . (1) Il s’agit de tarses larvaires s ;s. Chez les adultes l’élargissement est moindre“êrie boulon’ terminai, comparé 3Uu longueur du poil, est plus petit. (2) Sur un individu, à gauche, il était implanté au milieu du tibia. Mémoires du Muséum. — Zoolouik, t. VIII. 10 Source : MNHN, Paris 126 K. GUAND.IKAN. Les deux phanères sont dans le même trou de l’ectostracuni. L’autre solénidion, le protonymphal i est accouplé au poil ft'- Les deux phanères sont dans le même trou de l’ectostracum. L’autre solénidion, le deutonymphal b> 3 , est pareillement accouplé au poil ft’’- Remarquons qu’un piège est tendu par ces caractères. Les deux groupes (ft", «a, ) du tarse I et ( ft ”, wJ du tarse II sont identiques et implantés exactement au même endroit. On pourrait les croire homo¬ logues si l’on ne tenait compte que de l’adulte et l’on ferait une erreur car on confondrait o>, et u>- 2 . L’un des groupes existe déjà à la stase larvaire et l’autre se forme à la stase deutonymphale quand le solé¬ nidion ta-, II apparaît. Le tarse III, non Figuré, diffère du tarse IV (fig. 60 par la présence des poils itéraux (il n.T) et du poil ft’ Iv. Ce dernier poil est implanté assez bas sur la face antiaxiale et il est en crosse, tandis que le poil ft’’ ne l’est pas. Les poils en crosse du tarse III sont donc au nombre de 11, savoir : ft’, (te), (it), (p), (n) et (fl) (I). Les ambulacres, tous Iridaelyles hétérodactylcs, ont des ongles latéraux à encoche distale accentuée (fig. 6D). On voit sur ces ongles, dorsalement, quelques barbules, tandis que l’ongle central est lisse. A toutes les pattes une griffe mâle est relativement plus grosse qu’une griffe femelle et chez un individu quelconque la griffe est de plus en plus grosse de I à IV. Entre I et II la différence est faible. Elle est plus forte de II à III et encore plus forte de III à IV. Le changement est plus accentué chez les mâles que les femelles. La griffe IV mâle est beaucoup plus grosse, non seulement que la griffe IV femelle, mais que la griffe III mâle. Le guidage du tendon inférieur de l’ambulacre n'est pas très per¬ fectionné. Il manque totalement au bord postérieur de tous les tarses. En avant il y a un tube de guidage qui est court. Sur les ligures 6E et 6F on voit qu’il se termine au-dessus de l'insertion du poil ,s\ Les pattes de P. Auberli n’ont pas d'organes trachéens. Elles ont des aires poreuses à tous leurs fémurs et à leurs trochanters III et IV. Je n'en ai pas vu aux autres articles. A chaque fémur l’aire poreuse occupe la plus grande partie de la surface paraxiale. Elle n'atteint pas le plan de pseudosymétrie, mais s’en approche assez du côté ventral. Ses pores sont fins. Aux deux trochanters postérieurs l’aire poreuse est paraxiale aussi, semblable à celles des fémurs, plus petite. Le cérotégumcnt des pattes est toujours du type granuleux, à granules généralement gros, très sombres, tantôt bien ronds et cali¬ brés, denses, tantôt distants, un peu anguleux, moins bien calibrés et (1) Il y a toutefois des variations. I.e poil f(' peut être un poil ordinaire et fl” un poil en crosse. Source : MNHN, Paris UN ACAHIEN DBS ILES KERGUÉLEN. 127 plus clairs. La distribution du cérotégument n’est pas exactement la même sur tous les individus mais elle ne s’écarte jamais beaucoup de ce qu’indiquent les figures (IA, 6B et 6C. Il faut imaginer, pour complé¬ ter ces figures, que le eérotégumcnt ne dépasse guère le contour appa¬ rent du côté dorsal et que presque toute la surface paraxiale est libre. Bu côté ventral le eérotégumcnt ne dépasse le contour apparent qu’aux fémurs, et à peine. Le tarse I est complètement découvert. Les autres tarses n’ont de eérotégumcnt qu’en arrière et dorsalement. Le tarse Il est pauvre. Sur certains individus il est découvert comme le tarse I. IL — NYMPHES ET LARVE. Ces stases (fig. 7A, 7B, 4E. 8C, 8A. 9A, 9B) appartiennent au type plissé, celui des genres Hijgroribates, Achipterin et Scutovertex. Elles sont brunes et couvertes par du eérotégumcnt qui est beaucoup plus foncé que leur cuticule. Elles diffèrent de celles des genres précités (et en même temps de celles de tous les autres genres connus du groupe à nymphes plissées) par les grands sclérites de leur hysterosoma. Leur sculpture dorsale est très accentuée, assez large, comme l’indiquent les figures. Ventralemcnt elle est plus fine, sauf en arrière, ou elle reproduit la sculpture dorsale. En lumière réfléchie la surface d’une tritonymphe est terne et d’autant plus foncée que l’animal est plus vieux. C’est surtout le céro- tégument qui fonce. Il y a des tritonymphes presque noires. La surface »’est brillante qu'aux endroits où le eérotégumcnt ne se forme pas, c’est-à-dire au capitulum, aux lèvres anales et à leur voisinage, sur certaines régions des pattes (les mêmes, à peu près, qu à la stase adulte) et au palpe. De la deutonymphe à la larve on retrouve les mêmes caractères, avec diminution d’épaisseur du cérotégument, de sorte que l’animal est de moins en moins foncé et de moins en moins lcrne. Les protonymphes et surtout les larves sont assez claires. Cérotégument. Séparée de la cuticule après le traitement a l’acide lactique (elle s’enlève très facilement par grands lambeaux et peut même découvrir sans rupture, d’un seul coup, tout le dos de l’hysterosoina) la couche cérotégumentaire est élégamment décorée Par des bandes brunes interrompues, en zigzag. Ces bandes ont des bords précis qui tranchent sur un fond clair. Le fond clair est en creux et les bandes foncées en relief. Le eérotégumcnt clair est appliqué sut les dépressions de la surface et le eérotégumcnt fonce sur les saillies. La décoration en zigzag, naturellement, est particulière au cero- Wgument de la peau plissée. Les sclérites étant lisses leur cérotegu- ni ent est d’une couleur brune uniforme. Le cérotégument n’est pas homogène, car une ponctuation forte ? l imprécise est partout visible dans son épaisseur. Sur le prodorsum " Porte des granules analogues à cens de l'adulte, mais plus pet.ls et Source : MNHN, Paris 128 F. GRANDJEAN. plus clairsemés. Sur l’hysterosoma les mêmes granules existent. On ne les remarque guère car ils sont encore plus petits et plus distants. Aux pattes au contraire les granules sont gros et denses. Ils sont distribués à peu près, sur les trito- et deulonymphes, connue sur les Fig. 7. Podacurus Auberli Gium.j. B, ventrale, sans les pattes. C'est Trito nymphe (X 85). une tritonymphe infile. dorsale. adultes. La surface qu’ils occupent est moindre à la stase protonym- phale et surtout à la stase larvaire. Les pattes d’une larve n’ont guère de cérotégument qu’à leurs fémurs et au trochanter III, disposé comme l'indique la figure !)A. La face antiaxiale n’est pas entièrement cou¬ verte. Cuticule. - La cuticule est scléritisée ou non. Si elle n’est pas sclé- ritiséc elle est plissée (ridée), sauf à de rares endroits, de sorte que les sclérites se distinguent par l’absence des rides. Ils se distinguent aussi Source : MNHN, UN A CA RIEN DES 1RES KERGUÉLEN. 12!) par leur coloration jaunâtre ou brunâtre, la peau molle étant plus claire. La différence de couleur est forte mais elle est atténuée par le cérotégument. Il faut enlever celui-ci pour la voir sans ambiguïté. A leurs bords les selérites sônt souvent mal définis parce que les inéga¬ lités de la peau qui les entoure les pénètre un peu. Les nymphes et la larve ont un bouclier prodorsal et de grands selérites dorsaux et latéraux à l’hysterosoma. Sous le corps il y a des selérites coxaux. Les selérites paraproclaux diffèrent des autres car ils sont incolores. Les selérites génitaux sont superficiellement indis¬ tincts. Enlever la couche cérotégumentaire est indispensable aussi pour reconnaître sans ambiguïté les aires poreuses dans les selérites. Autre¬ ment on risquerait de confondre leur ponctuation avec celle de cette couche. Les aires poreuses occupent une grande surface. Je les ai cou¬ vertes d’un pointillé sur les figures 7A. 7B, 4E. 8C, 8A, 9B. Toutes sont un peu concaves. C’est par elles que se font les échanges gazeux avec l’atmosphère. Les organes respiratoires proprement dits manquent totalement. Prodorsum. Le bouclier prodorsal d’une tritonymphe (fig. 7A) est très sculpté, à fortes carènes limitant des compartiments polygo¬ naux à surface déprimée. Cinq aires poreuses occupent ces comparti¬ ments, savoir : une aire poreuse impaire plus ou moins hexagonale derrière les poils in, les deux aires poreuses latèro-postérieures, symé¬ triques, derrière les liothridies, et les deux aires poreuses latéro-anté- fieures, symétriques, devant les bothridies jusqu’au tectum rostral. Entre l’aire poreuse impaire et faire poreuse latéro-postérieure, de chaque côté, en arrière, entre les carènes qui limitent ces aires poreuses, la cuticule n’est pas scléritisée. Un golfe de peau molle et ridée pénètre assez loin en avant dans cette région, comme l’indique la figure 7A, de sorte que le bord postérieur du bouclier prodorsal se con¬ fond avec celui des 3 compartiments concaves occupés par les aires poreuses postérieures. La figure 7A ne fait lias voir toutes les carènes, ni le tectum ros¬ irai. Celui-ci est grand et il diffère de celui de l’adulte par sa forme plus évasée en avant. Sa bordure (son limbe) est plus large et le long ‘le cette bordure, derrière elle, une grosse carène arrondie passe trans¬ versalement et se dirige, de chaque côté, vers l’angle w du caméros- tomc. Les poils rostraux sont implantés sur la face frontale de cette carène. Une autre carène, latérale, qui limite en bas la grande aire poreuse latéro-antérieuré, prend naissance au bord du bouclier pro- fiorsal, au-dessous de la bothridic, et se dirige aussi, a peu près, vers l’angle w. Le, variation. Individuelle,, pour la sculpture prodorsale, ne son Pas bien grandes. Elles sont certainement beaucoup moindres qu a la stase adulte. . .. De la tritonymphe à la larve on retrouve les memes caractères, mais les reliefs s’atténuent, surtout en avant. Source : MNHM, Paris 130 F. GRANDJEAN. Les 5 aires poreuses existent toujours. Les poils du prodorsum ne dilTèrenl pas beaucoup de ceux de l’adulte aux stases nymphalcs, mais les poils in, toujours petits, sont constants. A la stase larvaire les poils in sont non seulement constants mais de grande taille (fig. 5*A). La bothridie ne change pas sauf en ce qui concerne scs inégalités caréniformes internes, lesquelles sont moins accentuées chez les nymphes et surtout la larve. La cavité bothridique reste bien fermée, même à la stase larvaire (fig. 8B). De son bord s’échappe une fente de recouvrement. Le sensillus est identique à celui de l’adulte. Il est plus gros, relativement. Source : MNHN, l'N ACAHIEN DES ILES KEKGUÊLKN. 131 Région gastronotique. Elle est 1res remarquable à eause de ses deux rangées longitudinales de grands sclérites dorsaux (fig. 7A, 9B). Ces sclérites ont des formes irrégulières dans le détail, mais assez constantes dans l’ensemble pour que l’on puisse reconnaître aisément, d un individu à l’autre, chacun d’eux. Il y en a 14 aux stases nvm- phales et 12 à la stase larvaire. Le scléritç manquant sur la larve, de chaque côté, est presque certainement le plus postérieur des nymphes, car les positions des autres sclérites, relativement aux poils c, d et /, sont les mêmes fi toutes les stases. D’autres sclérites dorsaux, beaucoup plus petits que les 14, exis¬ tent seulement chez les deulo- et tritonymphes. Ce sont les sclérites inconstants, très dissymétriques et irréguliers, vaguement triangu¬ laires, qui parsèment la région centrale antérieure, entre les poils da et devant ces poils, et une paire de petits sclérites constants, au niveau des poils lm, près des grands sclérites (fig. 7A). Tous ces sclérites ont un fond lisse à peu près plat (très légère¬ ment bombé au milieu) et leurs bords sont fortement relevés, accen¬ tués. Ils sont donc en creux. Ce sont des dépressions de la surface. Ce sont aussi des aires poreuses. En coupe tranversale (fig. 3F) on Vo, t très bien les canalicules qui les traversent. Les canalicules s’éva¬ sent beaucoup du côté externe (celui qui est en haut sur la figure pré- c, tée) de sorte que la surface du sclérite est criblée partout, sous le cérotégument, de minuscules entonnoirs. Du côté interne il y a aussi des évasements et des entonnoirs, mais moins francs, moins accentués, douteux même à certains endroits. Cette structure m’a surpris car J avais observé jusqu'ici dans les aires poreuses respiratoires une dis¬ position inverse, l’évasement se faisant du côté interne, tandis que, de autre côté, le canaliculc ne débouche même pas, car il ne traverse apparemment pas l’epioslracum. , Aux sclérites dorsaux s'ajoute, de chaque côté de l’hysterosoina. a toute les stases, un grand sclérite dans lequel s’ouvre la glande gin ' ,e sclérite laléro-abdominall et. à partir de la stase deutonymphale, Un petit sclérite qui est placé entre le grand sclérite et l’ouverture anale, près des poils ad, et ail, (fig. 7B, 4E). Le petit sclérite est à la "nite de la région gastronotique, dans ce qui reste du sillon entre les Se K>nents .1/) et PS. Il se projette obliquement, et même de profil, sur Sa Manche, si l'Acarien est contracté. Ces deux sclérites, le grand et le petit, ont la même structure que es sclérites dorsaux. Ils sont poreux, à bords relevés. , Les poils gastronotiques. au nombre de 30 sur les nymphes (de c a /«) et de 24 sur les larves (de c à h) ont la disposition normale d’uni- néficience (fig. 7A, 7B. 8C, OA, «B, SA). Les figures montrent les changements de taille et de forme de quelques-uns de ces poils, au cours de l’ontogenèse. Les poils h sont c ® Ux qui changent le plus entre larve et protonymphe. On remarque la J |U8 grande taille relative des poils h, et Ip chez les larves. Le poil ps, Protonymphal est petit, lisse. Il est épineux et moins petit sur les cuto- et tritonymphes. Source : MNHN, Paris 132 V. GRANDJKAN. La ligne de déhiscence c, circumgastriquc, est complète et perma¬ nente à toutes les stases. Comme toujours elle ne traverse aucun sclé- rite. Elle suil un chemin cahoté dans la peau molle, franchissant les collines et les ravins, fréquemment cachée par les inégalités de la sur- Fm. !l . I , utln, elle occupe le même emplacement sur les deuto- et tritonymphes (fig. 4E, 7B). Au bord postérieur et latéropostérieur de leur hysterosoma les nymphes (les trito- et deutonvmphes surtout) sont un peu carénées. La carène est d’autant plus marquée que l’animal est plus maigre Elle s’efface par le gonflement. Région anale et adanale. Les lèvres paraproctales sont glabres :, ux stases larvaire, proto- et deutonymphale (fig. 8A, SC, -4E). Elles °nt des poils, les 2 paires de poils anaux, à la stase tritonymphale. Il y a donc atrichosie paraproctale à 3 niveaux, comme chez beaucoup d Oribates supérieurs, et les poils les plus voisins de l’ouverture anale sont d’abord les poils h (larve) puis les poils ps (protonymphe) puis ■es poils nd (deutonvmphe ). Ces poils sont tous au nombre normal de 3 paires. Les lèvres paraproctales sont étroites, à la stase larvaire princi¬ palement. Sur la figure 8A elles sont à demi cachées par les bords du segment H (elles représentent à cette stase le segment PS). Pour être sûr qu’elles existent il faut regarder l’animal de l’arrière, tangentielle- nienl à la surface ventrale. Aux autres stases on les voit mieux sur les figures ventrales et j’ai pu mettre leurs notations. Région aggénitale et génitale. La région aggénitale est touchée P«r la néotrichie. Je parle de ses poils, qui dépendent du sexe, au cha¬ pitre IV. Les lèvres génitales (prégénitales) ont la formule (1 -3-5-6) et les Verrues génitales apparaissent normalement. Elles sont semblables a Ce,l( ‘s des adultes, très piales. L’antérieure, la protonymphale, est un P eu Plus grande que les autres. La cavité prégénitale esl réduite à peu de chose car ses deux Parois sont appliquées l’une contre l’autre el elles ne paraissent pas capables de s’écarter notablement. Les invaginations très courtes qui c °ntiennent les verrues y débouchent néanmoins. La fente prégénitale est limitée, dans l’orientation ventrale des lymphes, en avant et en arrière, par une tache brune très apparente, hachurée sur les figures. Ces taches sont les projections de deux sclé- Source : MNHN, Paris 131 IRANDJKAN. rites verticaux (|ui limitent la cavité prégénitale et qui sont des épais¬ sissements de ses parois. On en voit partir, il l’intérieur du corps, des tendons. Région ventrcde du podcsoma. Les ligures 7B, 4E, 8C et 8A montrent les caractères de cette région. Les boucliers coxaux sont assez petits. Le sillon épimérique 2, entre les boucliers I et II, est pro¬ fond et ses deux parois sont poreuses. La porosité déborde, de part et d'autre du sillon, sur la surface des boucliers. Le sillon séjugal, entre les boucliers II et III, se comporte de la même façon. Il est encore plus profond et plus large. Le sillon épimérique 3 est beaucoup plus faible et plus court, ('.'est seulement sa paroi postérieure qui est poreuse, aux stases nymphales, mais la porosité s'étend sur une grande partie du bouclier coxal IV. Le sillon épimérique 1, celui qui borde le capituluin, est accom¬ pagné aussi sur sa paroi postérieure, celle qui appartient au podosoma, d’une porosité discernable. J’ai marqué un peu conventionnellement cette porosité sur la ligure 7B, à droite. Elle parait nulle chez les larves. Tous les sillons s'arrêtent, du côté paraxial, à la peau plissée ster¬ nale. L’organe de Claparède est bien visible, assez gros, court. Les poils coxistcrnaux des larves et des protonymphes ne se font remarquer par aucun caractère spécial. Les formules sont (2-1-2) et (3-1-2-1). Un deuxième poil coxisternal IV est dessiné sur la ligure 8C. sans notation, avec astérisque. Je ne l’ai vu que d’un côté, sur un seul exemplaire de protonymphe. Est-ce un poil secondaire aléatoire et très rare ? Est-ce un poil 4c qui se serait formé, très exceptionnellement, une stase plus tôt que d’habitude ? N’est-ce qu'une anomalie sans inté¬ rêt ? Il est impossible actuellement de répondre mais j’ai cru bon de signaler ce poil car c’est la première fois que j’en remarque un, à cet endroit, à cette stase, chez un Oribatc supérieur. Les poils coxisternaux des deuto- et Iritonymphes n’ont rien de particulier non plus à I-II, leur formule étant (3-1), mais à II1-IV, sur le metapodosoma, il en est tout autrement. Il y a des poils secondaires dépendant du sexe. Je parle de ces poils, en même temps que de ceux des adultes, au chapitre IV. Gnathosoma et palpe. L'articulation maxillaire incomplète, les maxillcs à lobes recouvrants, les 3 lèvres de la bouche, les poils, les mandibules, sont les mêmes à toutes les stases. Les larves ont déjà des mandibules à dents presque noires. Aux stases nymphales il y a une aire poreuse en bordure de l’hypostome du côté antiaxial, comme l'indique la ligure 7B. Remar¬ quons que cette aire poreuse est placée sur le. versant antérieur (capi¬ tulaire i du sillon épimérique 1 de sorte que ce sillon se comporte, à l’égard des aires poreuses, comme les sillons 2 et sj. Source : MNHN, l'N ACABIBN DES ILES KEROUÉLKN. 135 Le palpe ne change pas non plus, ou guère. Les articles sont d’abord plus courts, comme d’habitude, le fémur surtout. La corne double existe déjà, semblable à celle des adultes, chez les larves. Le poil sul ne devient une eupathidie qu’à la stase deutonymphale mais les autres eupathidies sont larvaires. Pattes. Les nymphes et les larves mâles ne se distinguent pas des femelles par la grosseur de leurs pattes ou de leurs griffes posté¬ rieures. Les formules des poils sont les suivantes aux 5 stases (ou aux 4 stases à IV) : Trochanters. I et II (0—1 1—1—1) ; III (0—1—2—2—2) ; IV (0—1—l_l). Fémurs. I et II (2—3—4—4—4) ; III (2— 2—3—3—3) ; IV (0—2—2—2). Génitaux. I et II (2—2—2—2—3) ; III (1—1—1—1—1) ; IV (0—2—2—2). Tibias. — I (3—3—3—3—4) ; II (2—2—3—3—4) ; III (1—1 — 2—2—3) ; IV (0—1—2—3). Tarses. - I (16—16—16—18—18) : II et III (13—13—13— 15—15) ; IV (7—12—12—12). Apotèles (ambulacres). I, II et III (1—1—1—1—3) ; IV (1— 1—1—3). La 4" patte de la protonymphe a la formule (0—0—0—0—7). Pour les solénidions on a les formules normales : Génitaux. — I, II et III (1—1 1—1—1) ; IV (0—0—0—0). Tibias. I (I 1—2—2- 2) ; II et III (1—1—1—1-1) ; IV (0— 1 —1 — 1 ). Tarses. I (1—2—2—2—2) ; II fl—1—2—2—2) ; III (0—0— 0—0—0) ; IV (0—0—0—0). Les changements morphologiques consistent surtout dans un (frand allongement de tous les fémurs, de tous les tibias et deà tro¬ chanters III et IV. Les tarses s'allongent aussi, mais beaucoup moins, spécialement à I-II, où l'on ne voit guère de différence entre un tarse larvaire et un tarse adulte. Les génuaux, comme toujours chez les tribales supérieurs, restent courts et ils sont de plus en plus petits, comparés aux autres articles. Les changements chaclotaxiqucs et solénidiotaxiqucs ont été don- aôs par anticipation à propos de l’adulte, .le n’ai pas à y revenir. Les l'gures 9C et 01) rappellent que les solénidions üj, de la larve sont associés tous les deux à un poil fastigial mais que ce poil est l'anti- axial fl" à I tandis que c’est le paraxial ft’ à II. Le famulus est constamment vestigial et les poils proraux cons¬ omment eupalhidiques. Les poils qui sont en crosse le sont habiturl- O'Hent dès qu’ils apparaissent. Il n’y a pas non plus de changement de forme pour les poils (u), ni pour les autres poils des pattes. Le solénidion tactile , 4c et ag sont deutonymphaux. Ce sont les plus tardifs. Aucun poil primitif ne se forme sur la Iritonymphc et l’adulte. Les formules épimériques successives (je les écris pour tout le podosoma) sont (2- I 2) <3—1—2 I- (3—1- 2—3) (3—1 2—3) (3 1 — 2—3) et la formule aggénitale est (1 —1—4). Parmi ces poils constants apparaissent ou peuvent apparaître, au plus tôt à partir de la stase dcutonymphalc, des poils secondaires qui sont tous aléatoires. Dans l’examen «le 70 adultes (35 mâles et 35 le- melles), 7(1 tritonymphes et 35 deutonymphes (1) j’ai rencontré 7 de 0) Ce» 175 individus ont été pris nu hasard, bien entendu. Ce sont tes 125 in¬ dividus de ma note de 1954 (8, p. 174S) auxquels j'ai ajouté 20 adultes (10 niâj® 5 et 10 fcmellesl, 20 tritonymphes et 10 deutonymphes. J'ai observé, en outre, le* 12 protonymphes et les 5 larves de la récolte, sans leur trouver de poils secon¬ daires. Je laisse de cflté un poil coxal IV de protonymphe, observé une seule fois, celui de la figure 8C, et je renvoie b ce que j’en ai dit page 1.74. Source : MNHN I X ACARIEX DES ILES KERGÜÉLEN. ces poils. Six d’entre eux sont rassemblés, à droite, sur la figure 4A. Lbs 7 poils sont idionymiques. Je les désigne par des numéros, ‘7 (1). Chaque numéro est celui d’un caractère observable et définissable sans ambiguïté : Car. 1. Présence d’un poil entre les poils 3b et 4 b, comme à gauche sur la figure 4A. (■ar. 2. Doublement contigu du poil 4c, c’est-à-dire présence, contre le poil 4c. d’un autre poil, comme à gauche sur la figure 4A. -es alvéoles des 2 poils sont distincts. Ils se touchent ou sont très voisins. Car. :i. - Doublement non contigu du poil ag, comme à gauche SU| " * a figure 4A. Les 2 poils sont plus ou moins écartés l’un de i’autre. Car. h. — Triplement non contigu du poil ag, comme à droite sur a figure 4A. Le triangle des .‘1 poils a une forme et une orientation quelconque. Car. 5. — Triplement contigu du poil 4c, comme à droite sur la 'gure 4A. Les 2 alvéoles sont distincts. Ils se touchent ou sont très voisins. Car. G. — Présence, entre les poils 3 b et 4b, dans le même aligne- dient transversal, de 2 autres poils, comme à droite sur la figure 4A Les 4 poils de l’alignement sont bien séparés. Car. 7. — Présence, entre les poils 3b et 4b, dans le meme aligne- nient transversal, de 3 autres poils. Les â poils de l’alignement sont ‘"en séparés. Chaque numéro de caractère désigne un poil mais ce numéro es t pas une vraie notation du poil, au sens de l’orthotaxie. Si par exemple on observe le caractère 4 on peut affirmer que le poil 4 esl Présent, mais on ne peut dire où il est car on ne sait pas le distinguer 1 Poil 3, qui existe aussi, et du poil ag. Un organe peut être idiony- lni( |Ue sans être ortliolaxique. Dans la plupart des cas cependant le poil 1 esl orlhotaxique. °rsqu’on observe le caractère 1 on peut dire où est le poil 1 et marquer ce poil sur la figure. Cela vient de ce que les poils 3b et 4b sont à la même place, que le poil 1 existe ou non. Mais ce même poil I, °u est-il si l’on observe les caractères (i ou 7 ? La distinction des Poils 1, fi et 7 sur une figure, ou bien celle des poils ag, 3 et 4 dans 'exemple cité plus haut, est-elle possible ? A-t-elle même un sens ? ous n’en savons rien pour le moment. v . Les 7 caractères étant définis, il faut compter leurs présences, «ici les résultats obtenus. Je distingue, parce que cela est ici très “Pressant, les cas dissymétriques (le poil n’existe que d’un côté et Sa P r csence compte pour I dans une colonne Diss) et les cas symé- lc, ilî, D «ns la note précitée (8. p. 1747) j’ai appelé x, y et r, respectivement, Poils désignés ici par 1. 2 et 3. Source : MNHN, Paris K. GRANDJEAN. 110 triques (le poil existe des deux côtés el sa présence compte pour 2 dans une colonne Sym). Relevé des présences des 7 poils secondaires. males .'15 femelles 7# Inlmmiiphrv Xi drulonlin { Dis» Syin Tabl I>iss Sym Mal l)iss Sym Tnl.il Diss Sym Total ; Car. I. O 70 | 70 ."> (I 5 13 50 (>3 0 0 0 II Car. 2. I (H) (il (i 4 10 18 28 46 1 ü j 1 Car. 2. :t 60 02 2 2 5 2 60 62 I 0 1 1 Car. 1. 12 10 | 22 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Car. :> . 1 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 ,Car. 6. 1 0 1 0 0 0 1 0 1 0 0 I 0 Car. 7. 1 I 0 I 1 ! 0 I 0 | 0 I 0 I 0 I 0 0 il II Divisés par 70 pour les mâles, les femelles el les dculonymphcs, et par 140 pour les tritonymphes, ces nombres donnent les fréquences dans chaque cas. Nous constatons : 1 " que la néotrichie est croissante dans l’ontogenèse et qu’elle est encore presque nulle à la stase deutonymphale : 2" qu'elle est considérablement plus forte chez les mâles que chez les femelles à la stase adulte ; 3" que les poils 1, 2 et 3 sont les plus communs et qu’ils existent dans les deux sexes, avec des fréquences qui diffèrent beaucoup d’un sexe à l'autre ; le poil 1 est constant dans le sexe mâle à la stase adulte ; 4" ((lie le poil 4 est particulier aux mâles adultes ; 5” que les poils 5, 6 et 7 sont très rares, trop rares pour que notre statistique nous apprenne quelque chose sur leurs comportements ; ils sont dissymétriques, ce qui est normal ; 6° qu’il y a chez les tritonymphes, pour les poils 1, 2 et 3, une prépondérance des cas symétriques qui serait tout à fait inexplicable si la néotrichie était indépendante du sexe à cette stase, de sorte qu’il faut admettre qu'elle en dépend. Ce dernier point est facile à préciser car il doit y avoir à peu près autant de tritonymphes mâles que de tritonymphes femelles dans le lot de 70 (1). Les tritonymphes femelles, d’autre part, puisque la néotrichie est croissante, n’ont pas davantage de poils secondaires que les adultes femelles. Or le tableau nous montre que, sur 35 adultes femelles, 30 n'ont pas le poil 1, 27 n’ont pas le poil 2 el 31 n’ont pas le poil 3. Donc la plupart des adultes femelles n’ont pas un seul pu' 1 secondaire (on s’en aperçoit directement en faisant les observations). (1) C'est une certitude car les nombres d'adultes mâles et d’adultes femelle* sont h peu près égaux dans la récolte. Les 70 tritonymphes ont été forcément prise* au hasard, rien ne permettant de distinguer les sexes aux stases immatures (liornn* les poils dont nous parlons;. Source : l’N A GA RI EN DES ILES KERGUÉLEN. 141 plupart «les tritonymphes femelles, a fortiori, sont dans le même cas el par conséquent la presque totalité des poils secondaires trito- "ÿmphaux est portée par les 35 tritonymphes mâles. Une fois cette profonde hétérogénéité reconnue (elle revient à doubler les fréquences jritonymphales dans les calculs) (I) les nombres inscrits pour les tri- ‘onyinphes dans les colonnes Diss et Sym s’expliquent très bien. Je ne crois pas que le poil 4 soit réellement spécial aux adultes mâles. Ce poil ne diffère probablement des poils 1, 2 et 3 que par son a Pparition plus tardive et sa moindre fréquence. On le rencontrerait SUr des tritonymphes mâles et des adultes femelles si l’on examinait Plusieurs centaines ou milliers d’individus. Nous venons de considérer les poils secondaires un à un, à titre * personnel », en négligeant quelque peu les individus porteurs de ces poils car nous avons ajouté ces individus les uns aux autres. Procé¬ dons maintenant à l’inverse. Considérons chaque individu et comptons Sl >r lui le nombre des poils secondaires. Appelons ce nombre le degré de néotrichie de l’individu. Comptons ensuite les nombres d’individus de chaque degré. Les 175 individus ont des degrés de néotrichie allant de 0 à 9 et voici comment ils se répartissent : r Nombres correspondants Degrés j de néotrichie de de mêles femelles tritonymphes deii tony mphes 0 0 24 33 I 0 8 10 2 2 0 fi 4 0 3 II o 3 0 1 1 9 0 5 4 10 0 6 14 0 10 0 10 0 0 0 8 4 0 0 0 9 2 0 0 0 _ 35 35 70 35 A la stase adulte une lacune sépare les sexes-, celle du degré 3. Un Ç femelle n’a pas plus de 2 poils secondaires et un mâle n’en a pas "'oins de 4 d’après les 70 adultes examinés (21. n-.J" Je rappelle que si un organe a la orobabilité p d’exister à droite et la Probabilité d’exister A gauche, ses probabilités d’exister svmétriqucmen . reJ" U .'!' |ucr symétriquement et d’être dissymétrique sont pi. (1 —/»>- et 2p (1— /»). rMpectivemenf. En remplaçant /- par la fréquence, on a la répartition théorique «Pprochée des il ras et on voit si elle est ou non conforme aux observations 3 (2) Ha"» ma note préliminaire de 1054 (8. !>• 174»» j’ai dit que les degrés «"aient absents. 50 adultes avaient été examinés. Parmi les 20 adultes nou- a j° u >cs à la statistique se trouvait un mâle de degré 4. Il est quasi certain dav n » Iac «ne du degré 3 serait supprimée à son tour si l’on faisait intervenir ïï v î? t f* e d’individus. On dirait alors que la probabilité d’avoir un certain degré néotrichie passe par un minimum pour la valeur 3 (ou peut-ctre 4) du degri. ““"""s pu Musée m. Zooi.oc.ie, t. VIII. 11 Mé, Source : MNHN, Paris Dans la culmine des l ri tony m plies les deux sexes sont mélangés. Les nombres d'individus décroissent d'abord jusqu’au degré 3. puis croissent, comme ils le feraient pour les adultes si l’on mettait ceux-ci, qu’ils soient mâles ou femelles, dans une seule colonne, mais trois tritonymphcs ont le degré 3 de sorte qu’il n’y a pas entre les sexes une lacune séparatrice. Il est clair néanmoins qu’on commence exclu¬ sivement par des femelles en suivant les chiffres de haut en bas dans la colonne et qu’on finit exclusivement par des mâles. Il est clair aussi que le passage d’un sexe à l’autre ne peut se faire qu'aux degrés 2 ou 3 puisqu'il doit y avoir à peu près autant de Irilonymphes mâles que de Irilonymphes femelles dans les 70 individus. Allons plus loin et éliminons le doute sur le degré 3. La néotricbie est ici croissante dans l'ontogenèse. Une tritonymphe de degré 3 est mâle car il faudrait, si elle était femelle, qu’elle perdit un de ses poils à la dernière mue et ce serait contraire à toutes les observations (1). Une tritonymphe de degré 2 est mâle ou femelle. Les deux cas doivent exister (2). On ne peut se refuser à admctttre, bien entendu, qu’une trito- nyniphe mâle puisse avoir seulement le degré 1. mais si ce cas existe il est sûrement exceptionnel. Autrement l'égale répartition numérique des sexes ne serait plus respectée. Dans la dernière colonne, celle des deutonymphes, les deux sexes sont mélangés comme dans celle des tritonymphcs. Départager sérieu¬ sement les sexes est impossible à cause de la trop faible néotrichie. Nous pouvons seulement affirmer que les 2 individus néotriches sont mâles (3). Les autres deutonymphes mâles sont semblables aux deutonymphes femelles et n'ont aucun poil secondaire. Résumons tout cela en disant qu’il y a néotrichie croissante et tardive, chez P. Auherli, dans la région épimérique III-IV et aggéni- tale, que celle néotrichie laisse aux poils secondaires une personnalité (ils sont idionyiniques) et qu'elle existe dans les deux sexes, mais qu'elle est forte seulement dans le sexe mâle aux stases tritonyiliphalc et adulte. Elle permet (sauf peut-être dans des cas rarissimes dont aucun n’a été rencontré chez 7, 4c et ag, qui sont deutonymphaux. Ne semble-t-il pas que le phénomène multiplicateur a été impuissant sur 4 a, à cause de sa force, tandis que les autres poils, plus faibles, n’ont pu résister ? Pour que cette hypothèse (1) ait un sens il faut admettre que les poils secondaires sont des « enfants » de poils primitifs. Il faut admettre qu’ils ne sont pas ajoulès à des poils primitifs mais qu’ils sont le résultat de leur mnlliplicalion , de telle sorte que, si des poils primitifs n’existaient pas dans leur territoire, ils n'existeraient pas eux-mêmes (2). Alors ils constituent des familles, chaque famille avant pour progéniteur un poil primitif. Ici nous n’avons que de très petites familles. Celle du poil 4c est restée compacte. Dans celle du poil ag les enfants se sont écartés de leur parent en sens divers mais pas beaucoup, pas assez pour que la famille se mélange à d'autres familles. Dans celle du poil 4/> les enfants se sont écartés de leur parent en sens unique, parallèlement au sillon séjugai. Remarquons que tous les poils compris entre 4/> et 3 b sont des enfants de 4 b dans notre hypothèse, le poil 3 b, (pii est larvaire, étant beaucoup trop fort pour (pie la multiplication l'ait affecté. La famille linéaire du poil 4/» est la plus curieuse des trois, d aussi la plus hypothétique. Elle suggère qu'une file cosmiotaxique peut être engendrée par un seul de ses deux bouts. Grosseur exceptionnelle des pattes mâles. La grosseur excep¬ tionnelle des pattes postérieures des mâles est le caractère de P. Au- (1) Elle n'est pas nouvelle. Je l'ai fuite en 1947 à propos des Smarisidae > (S> u. 112). Des 3 épines supracoxules (celles du palpe, du eoxa I el du eoxa 10 c csl la dernière, celle du eoxa II, la plus faible, qui est seule doublée. (2) En ujoutant quelque chose h zéro on a quelque chose. En multipliant rér Source : MNHN, Paris KKKGl'tiLEN. 145 l’N ACARIEN DBS II,RS berli qui frappe le plus, au premier abord, et qui étonne, car aucun autre Oribate ne le possède, dans l’état présent de nos connaissances. ,. a différence d’un sexe à l’autre est considérable, mais purement dimensionnelle. Elle est particulière aux adultes. Il aurait été intéressant de voir si ce caractère obéit au non à la oi de croissance dysharmonique. Lorsque j’ai pensé à faire cette e ude il était malheureusement trop tard car j’avais achevé l’étude es variations chaetotaxiques de la région néolriche et pour cette der- niere étude j’avais enlevé, afin d’opérer plus commodément et plus v >te, les pattes de la plupart des individus observés. Le nombre des uiales restants était trop faible pour qu’un travail sur la croissance dysharmonique puisse être raisonnablement entrepris. ■l’aj remarqué toutefois que le plus petit mâle avait des pattes Postérieures notablement moins épaisses, relativement, que celui re¬ présenté figure ,')A. Le dessin de la figure 3A, comparé à celui de la ogure 3B, parait illustrer le cas extrême de différenciation sexuelle, »ux pattes. Ecarts (vertitiens) dei poils in. c et c, chez P. Aubeirti. — Les poils in, c, et c, sont en cours d’évolution régressive à la stase adulte, chez P. Auberti. Leurs écarts, ou déficiences, qui sont des vertitions, 0 démontrent. Cette évolution ne dépend pas ou ne paraît pas dépen¬ dre du sexe. Pou. in. — Les écarts de in. on l’a vu plus haut dans la descrip- .“on (p. 114), ne sont pas de tout ou rien. Ils révèlent des étapes dans a régression, sans nous dire, bien entendu, si ces étapes sont éven- l, elles ou obligatoires. Toutes les tailles de in et de son alvéole sont peut-être possibles. Les fréquences que j’ai observées, puisqu’elles se 'apportent à 4 cas dont 3 sont artificiellement et mal définis, alors !I 11 'I >’ a peut-être une infinité de cas, ont donc seulement une valeur •ndicalive. Ces fréquences additionnent les 12» observations indépendamment . 8 individus. Il aurait fallu, pour être complet, distinguer les indi- '•dus symétriques des dissymétriques, mais si un cas est présent à droite un quelconque des 4 cas peut être présent à gauche, sur le I '"c individu, de sorte qu’il faut déterminer les fréquences de toutes jÇs combinaisons possibles, symétriques ou dissymétriques, des 4 cas. '•faut donc, pour avoir des résultats sérieux, examiner un nombre d individus beaucoup plus grand. Je n’ai pas fail ce travail et je me suis contenté de voir que la dissymétrie est fréquente. J'ai rencontré plusieurs fois les combi- "aisons (1—2), (2 I), (2 4), (4—2), (3—4). Les combinaison extrê¬ mes (1—4) e t (4 1) étaient absentes. La combinaison symétrique ' ,~~1 ) dominait. La combinaison symétrique opposée (4—4), celle dévolution achevée, était rare. Je l’ai vue 2 fois seulement (2:60). Les cas de dissymétrie nous apprennent qu’il y a, entre la droite f ' a gauche d’un individu, beaucoup d’indépendance, comme dans es vertitions de tout ou rien. Peut-on supposer que l’indépendance est Source : MNHN, Paris F. GKANDJEAN. MC. totale ? Je ne le crois pas car le nombre des cas symétriques, ou à peu près symétriques, m’a semblé plus grand qu’il n’aurait dû l’étre dans cette hypothèse. Aux stases immatures le poil in est constant mais il a sa plus grande taille à la stase larvaire. Sa brusque diminution de longueur à partir du niveau protonymphal est-elle en relation avec la faiblesse du même poil au niveau adulte ? Jusqu’ici je n’ai pas attribué aux diminutions de taille la signification « faiblesse » mais c’est une ques¬ tion à examiner. Pou. c ; j. - La régression du poil c„ chez P. Aubcrti, encore appa¬ remment nulle aux stases immatures (c 3 est constant à ces stases), est presque achevée ù la stase adulte. J’ai donné à la page 117 un relevé des présences et des absences de ce poil. La présence de c, une fois sur dix, toujours à l’emplacement correct, a le mérite de démon¬ trer, sans contestation possible, dans un cas particulier (mais il sem¬ ble que ce soit vrai en général chez les Oribates supérieurs), que le poil c ;< est le plus faible, à la stase adulte, des ,‘i poils c de la nomencla¬ ture d’unidéficience. Pou, c,. — Le poil Cp quasi constant, a eu 2 écarts dans mes observations, une absence complète à gauche sur un mâle (1 : 140) et son remplacement à gauche, sur une femelle, par un vestige d’alvéole (1 : 140). Il est peu probable que ce soient 2 anomalies. Ces écarts signi¬ fient que le poil c, est plus faible que le poil c-. Des 3 poils c le poil c-, serait donc le plus fort chez P. Aubcrti. Il était présent et normal 140 fois sur 140. Autres écarts de phanères. Aux vertitions étudiées, celles, pro¬ gressives, des poils de la région néotriche, et celles, régressives, des poils in, c :t et c,, s’ajoutent d’autres écarts que j’ai rencontrés sans les chercher et que je n'ai pas étudiés. En voici la liste : absence d’un poil génital à la stase tritonymphalc ou adulte, absence du poil 4b, pré¬ sence d’un 3' poil anal, absence des poils w’GII et bw”FII, absence du solénidion u> 2 II sur une dentonymphe, présence de if’IV sur un adulte. Ces écarts sont exceptionnels et je ne les ai même vus, en géné¬ ral, qu’une fois. Tous étaient dissymétriques. Ils sont vertilionnels ou anormaux. VI. — AFFINITÉS. POSITION SYSTÉMATIQUE. Nota8pis antarctica Mich... Genre Halozetes Berl. De tous les Oribates décrits jusqu'à maintenant le plus voisin de P. Aubcrti est Notaspis antarctica Mich. 1903 (11, p. 3 à 5, fig. 1 à 11, PI. II). An- tarctica a des nymphes plissées à sclérites dorsaux disposés comme ceux d’ Aubcrti. Il a aussi, réservée au sexe mâle, une forte néotrichie aggénitale. Antarctica diffère cependant beaucoup A’Aubcrti. Nous voyons par exemple, d'après la description et les figures de Michaf.i.. (\u’antarctic(i Source : MNHN, Paris I X ACAHIKX DES ILES KEIÎ(iI'l':i.EX. 1-17 P :| l ,i,s ( l u ' z 1° niàlo de plus grosses pattes postérieures que chez la ‘'nielle, que ses poils in sont très longs et que ses volets anaux portent (ll ‘ s poils secondaires. Ti r '^ 0 ^ t is l ,ls " n lurclica appartient-il néanmoins au genre Podacnrus ? laul évidemment attendre, pour répondre à cette question, d’avoir •me bonne description d’antaretica. Quelle que soit la réponse Podacnrus n’est pas synonyme d ’Halo- -l’Irx bien que Hkiu.ksk en 1917 (2, p. il) dise que le genre Halnzetes a pour Ivpe Soins pis nnlnrclica Mien.. Le type d'Halozetes, choisi par ij.Ri.Ksi-: en 1910 (1, p. 04 1 , est Notas pi s marina Lohmann, Acaricn très durèrent d'antnrclicn et d 'Auberli. Beri-esi-: explique, dans son ■ovail do 1<)I7, qu’il avait l'intention en 1910, lorsqu’il a créé le genre alozetes, de prendre nnlnrclica pour type, mais qu’il a cru anlarctica synonyme de marina. Cette erreur ne l’autorisait pas à changer le •ype ,I| aurait fallu, pour q u'nnlarctica fût le type malgré la désigna- 10,1 Marina, que Bkiilksi-: eût décrit nnlnrclica en 1916, ou avant, sous e 110,11 de marina et que nous reconnaissions clairement nnlnrclica, non marina, dans cette description (1). Comparaison aux Ameronothridae. Le genre Podncnrus appar¬ ent a la section des Aphérédermes pyenonotiques normaux (6, p. 1 d n’entre dans aucune des familles de cette section. On ne peut penser pour lui, en effet, considérant que ses nymphes ont le vpc plissé, qu'aux Ameronothridae, aux Ctjmbaeremaeidae et aux p clocepheidae. De ces .‘1 familles la première est évidemment la plus Proche. Ilygroribalex marinas (Banks) Jacot. l’espèce d’Ainéronothridé que j ( . connais le mieux à toutes les stases (2>, est voisin de P. Anberti P !, r plusieurs caractères qui sont exceptionnels chez les Oribates. Ses yniphes ont un cérotégumenl semblable, très spécial car il est forte- nienl coloré, beaucoup plus coloré que la cuticule sous-jacente, cl jiuand on l’enlève, par larges lambeaux, on pourrait croire qu’on cn- eve en partie la cuticule elle-même. Leur ligne de déhiscence laisse a cupule ip au-dessous d'elle. Les verrues génitales sont également aplaties. A la stase adulte le poil in manque chez marinas. Nous avons ' u ( I ,, ’il est faible et aléatoire chez Auberli. L’incomplète séparation entre l’hypostoinc et les pièces maxillaires, l’articulation de ces pièces 1 étant qu'amorcée, se retrouve chez marinas à toutes les stases. Un lien de parenté, d’après ces caractères, existe entre Auberli et autres différences, celles énumérées en premier lieu dans la liste, sont certainement très importantes. Elles suffisent amplement a caractériser une famille nouvelle, les Podacaridae. et à justifier sa séparation d’avec les <4 méronothridae. On aurait pu leur ajouter 2 autres différences, celle de la néotri- vhie sexuelle et celle des plus grosses pattes postérieures males. Je ne l'ai jias fait parce que ces différences, vraisemblablement, sont plu- •<>t de rang générique, ou même spécifique. Elles devront toutefois figurer, à cause de leur importance et de leur grande rareté, parmi l‘‘s caractères non généraux et remarquables de la famille des Podaea- ridne. Cette famille ne contient, pour le moment, que le genre Podaca- r,, x. mais il est presque sûr qu’elle est abondamment représentée dans ■'Antarctique. Peut-être n’a-t-elle pas de représentants dans l’hémi- sphère septentrional. On établira plus tard sa diagnose, et aussi celle du genre Podacarus, quand on connaîtra sérieusement les Oribates habitant les régions froides de l’hémisphère austral. Laboratoire île Zoologie du Muséum national d'histoire naturelle. Paris. TRAVAl'X CITÉS. - ('.en tu ri a prima di Acari nuovi ( Hedia , t. 12, p. 19 i 1 lÎKHI.ESK (A.). 2- ht. Acariens dans Deuxième expédition antarctique franc u . 1910. p. I à 12, Pt.. Paris 1917. , . _ Prv . 3 Chaxojeax (F.). Etude sur les Smarisulae et quelques autres h . 5 ^»*- »“• «-• B - ld. <,r observ°ations sur lcs'oribatcs’ltS' série) {Huit. Mas. Ilist. mit. Parts. ■ 1908- ■ ld. - île classification des Oribates IButt. Soe. Zoo,. France, t. 78. 416, 1953). Source : MNHM, Paris F. UKANDJEAN. 7. hl. Oscrvations sur les Oribales (28' série) Ulttll. Mus. Ilisl. nul. Paris. 2' série, t. 2(5, p. 204 à 211, 1954). 8. Id. Au sujet des caractères sexuels secondaires des Oribales ( Comptes rendus .le. Sciences. Paris, t. 239, p. 1717 à 1750, 1954). 9. 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