"æ A = Fo ) un a La rer for] PA Z a = .£ < È Division of Mollusks Sectional Library em re 2 bound: LATIN , ‘ ñ / LP c D ASS 1e Le 4 PAT CLS de | . PE , AR) à ’ à Le FL 7 Ph s + y : 2 < Lé Lier D sp Le € LA ve 724 "Se. Ov 4 / | V, Division Of Sectiono Mollusirs MÉMOIRES en. SUR QUELQUES COQUILLES FLUVIATILES ET TERRESTRES D'AMÉRIQUE. PAR STEFANO MORICAND. (Extrait des Mémoires de la Société de Physique et d'Histoire naturelle de Genève.} MÉMOIRE SUR LES COQUILLES TERRESTRES ET FLUVIATILES,, ENVOYÉES DE BAHIA PAR M. S. BLANCHET. Pan Sreraxo MORICAND. (Extralt du Tome VII des Mémoires de la Société de Physique et d'Histoire naturelle de Genève.) HELIX Feruss. 2" Sous-genre Cocaonvora. Fer. Succinia Drap. Art. 1. 11. unguis, Fer. Hab. Sur les bords de la lagune nommée a Digue ou le Baril, tout près de la ville de Bahia. L'animal est beaucoup plus gros que sa coquille qui n’abrite qu'une partie du dos, comme dans les testacelles. 2. H. sulculosa, Fer. 343 ? /c Hab. aux Illheos. JAN à 2 ‘MÉMOIRE H. brasiliensis. Sowerby. Sub Succinia. Hab. les bois humides de S. Gonzalves. Elle est tout-à-fait membraneuse , quand on en retire l’ani- mal, elle se déforme et s’aplatit entre les doigts ; on lui rend sa ue en soufflant dedans comme dans une gousse de rai- sin. Elle est d’un beau vert et l’animal est bleu. 4. H. atrovirens. Nob. t. 2, fig. r. Testa ventricosa, sub membranacea, atrovirens, læviuscula, spira depressa , apertura magna transversè ovata. Hab. à Portao sur l’espèce de Palmier, nommée Patioba par les habitans. C’est une des grandes espèces d’Ambrettes , elle a 11 mil- limètres de hauteur et 21 millimètres de largeur. Elle est for- mée de trois tours de spire , dont le dernier est beaucoup plus grand que les deux autres ; elle est d’une consistance membraneuse , élastique, transparente, d’une couleur vert- olive, et sa surface est marquée de stries peu saillantes et irré- gulièrement espacées. Le sommet de la spire est fort peu sail- lant et très-petit, comparativement à l’ampleur du dernier tour ; la bouche à 15 millimètres de largeur , sur 12 de hau- teur. L'animal m'est inconnu. Osservarions. Ces trois dernières espèces, le su/culosa , le brasiliensis et V’atrovirens ont de grands rapports entre elles , mais sont bien faciles à distinguer quand on les a toutes les trois sous les yeux. La 1° (sulculosa) est aussi haute que large , a 4 tours de SUR LES COQUILLES TERRESTRES. 3 spire, dont le dernier est moins grand que dans les deux au- tres espèces , la spire élevée et conique , elle est d’un vert jau- nâtre pâle , chargée de sillons pressés , réguliers et profonds. La 2" (brasihensis) est plus large que haute, n’a que trois tours, la spire surbaissée ; elle est d’un vert gai, chargée de sillons réguliers et profonds comme la précédente. La 3" (atrovirens) a la même forme que le brasihiensis , mais elle est deux fois plus grosse, d’un vert foncé olivâtre, et n’est point sillonnée, du moins sur le dernier tour, car le som- met de la spire offre quelquefois des stries analogues aux sil- Jons des deux précédentes. 4% Sous-genre. Hericoronra. Fer. 5. H. comboïdes, d’Orb. var. brasiliensis, Nob. H. testa globulosa, deformata , perforata, lævigata, stria- ta, tenui, diaphana, albido succinea , subtus lucida ; spira obliqua brevi, contusa, septem anfractibus, apice obtuso ; apertura personata, subtriangulari, bidentata, columella brevi ; labro crasso reflexo albo. Long. 8 millim., lat. 10 millim. Je cite la phrase de M. d’Orbigny, parce qu’elle fera mieux saisir les petites différences que J'ai remarquées entre les indi- vidus qu'il a rapportés de Chiquito dans la république de Bolivia, et qu’il a bien voulu me communiquer, et ceux re- cueillis par M. Blanchet aux environs de Bahia. Ces derniers sont en général plus petits, et la bouche, au lien de n’avoir que deux dents, en a trois très-fortes, l’une placée sur la columelle, est très-saillante, les deux autres sont situées sur la lèvre droite, 4 MÉMOIRE la première vis-à-vis de la dent columellaire, et la seconde, qui est la plus large, sur le bord inférieur. Cette bouche est en pe- tit fort semblable à celle de l'A. labyrinthus. Quelques indi- vidus offrent des stries fines et régulières sur toute la spire , d’autres en sont complètement privés; dans tous la partie in- férieure du dernier tour est lisse et luisante. Il n’y a du reste aucun doute sur l'identité de l’espèce, qui est remarquable par le dernier tour qui s’écarte plus ou moins de l’axe de la spire , comme dans lH. contusa et quelques autres. J’avais d’abord nommé cette coquille Æ. dejecta. M. Férussac à qui je l'avais communiquée, m'a écrit que M. d’Orbigny la- vait nommée de son côté 7. chiquitensis , nom qu’il a sans doute abandonné pour celui de comboïdes qui doit lui rester. Mais je rappelle les autres, parce que j'en ai envoyé à. plu- sieurs de mes correspondans, d’abord sous celui de deecta N. et ensuite sous celui de chiquitensis, d’Orb. me Sous-genre. Hericiéona. Fer. 6. I. pyranudella, Wagn. Helicina pyramidella, Spix, tab. 16, PR AE H. Blanchetiana, Moric., Mémoires de la Soc. de Phys. et d’Hist. nat. de Genève, Vol. VE, t. 1, fig. 3. Ayant recu, depuis la publication de mon premier Mémoire sur quelques espèces nouvelles de coquilles d’Amérique, un grand nombre de variétés de cette coquille , J'ai reconnu que mon /7. Blanchetiana rentre dans l’espèce de Spix , dont elle n'est qu'une des variétés que Je classe ainsi. SUR LES COQUILLES TERRESTRES. A) :. Immaculata, toute blanche, sans bandes ni taches, bouche rose. 8. Bipunctata, blanche , deux taches intérieures sur la lèvre droite, point de bandes, bouche rose ou blanche. x. Blanchetiana, blanche, deux taches sur la lèvre droite, et une bande brune sur la partie inférieure du dernier tour. H. Blanchetiana , M. loc. cit. s. Rosea, coquille rose, la bande inférieure et les taches. «. Rosea immaculata rose , la bande inférieure , point de taches. <. Spixiana, blanche, une bande inférieure et deux autres sur le dernier tour au-dessus de la carène , dont une seule est visible sur les tours suivans , point de taches, la bouche rose. H. pyramidella, Spix, loc. cit. 7. Versicolor , rosée, brun-clair, ou chocolat avec ou sans taches , bouche rose ou blanche , une seule bande noire sur: le dernier tour (outre la bande inférieure), avec une bande blanche ou jaune, qui touche à la suture et se prolonge quel- quefois jusqu’au sommet de la spire. Cette dernière variété pourrait se subdiviser en plusieurs au- tres. Le caractère de la bouche rose ou blanche paraît se re- trouver indistinctement dans toutes les variétés, et l’on conçoit que combiné avec les deux taches de la lèvre , les bandes bru- nes nulles , ou au nombre de 1, 2 ou 3 sur le dernier tour, la bande blanche ou jaune, de la dernière variété, et le fondblanc, rose ou chocolat de la coquille , le nombre de variétés peut se multiplier à l'infini. 6 MÉMOIRE « Elle habite les grands bois, et se trouve plus particulièrement sur les fougères grimpantes. Osservariox. L’H. pyramidella n’est peut-être elle-même qu'une variété de VA. Bosciana. Fér., t. 64, fig. 1 ; cepen- dant celle-ci est plus évasée de la base et la spire moins élevée, elle présente donc une pyramide plus surbaissée , elle est d’une consistance plus épaisse et plus solide, et la bouche est ren- trante , l’angle supérieur ne s’appliquant pas sur la carène du dernier tour, mais sur la surface plane inférieure à quelque dis- tance du bord formé par la carène. 7. H.navicula, Wagn. Navicula fasciata, Spix, t. 15, fig. 2, 3. Elle offre deux variétés. «. Fasciata, deux larges bandes brunes, sur un fond jaune chamois , c’est celle figurée par Spix. 8. Unicolor. Sans bandes. Elles ont toutes deux la spire rose au sommet. C’est une des plus curieuses et des plus rares coquilles du Brésil ; elle a été trouvée aux Dlheos , près Almada, sur les feuilles d’un palmier, appelé dans le pays O/ho de Cana. 8. H. pileiformis, Nob. t. 2, fig. 2. Testa pyramidata trocheiformis , tenuis, fragilis fusco-oliva- cea; spira elevata septem anfractibus planulatis constans ultimus carinatus; apertura semi-ovata peristomate reflexo. Hab. aux Illheos. Cette espèce, queJe crois fort rare, puisque je n’en ai reçu qu’un seul individu , est remarquable , entre ses congenères, par la grande élévation de sa spire. Elle est d’une couleur brun-olivä- SUR LES COQUILLES TERRESTRES. dl tre matte et uniforme; les deux premiers tours du sommet de la spire sont marqués de fines stries qui ne reparaissent plus sur les suivans ; le tour inférieur est fortement caréné ; l’ombilic petit; la bouche semi-ovale , arrondie en bas, un peu angu- leuse à la place qui correspond à la carène , le péristome un peu réfléchi , l’intérieur est lisse, luisant et d’une couleur vi- neuse-pâle. Ge Sous-genre HeuicezLa. Fer. 9. H. vitrina, Wagn. Spix , t. 17, f. 6. Hab. aux environs de Bahia, sous les feuilles mortes. 1C. H. simularis, Fer. var. 8. zonulata, Fer. prod. N. 262. Très - commune aux environs de Bahia. J’en ai recu des in- dividus vivans , l'animal est d’un blanc sale, et n’offre rien de particulier. 11. H. candda, N. H. perspectiva, Wagn. non Merg. nec Say. Solarium candidum, Spix, t. 17, f. 3, 4. Elle offre deux variétés; la première, celle de Spix, est lisse en-dessous, mais finement et régulièrement striée en-dessus , c’est-à-dire , sur toute la spire ; l’autre est entièrement lisse et sans stries; chacune de ces variétés est constante dans les indi- vidus jeunes comme dans les adultes : cependant ces coquilles, aux stries près, sont tellement semblables, qu'il n’est pas possi- ble d’en faire deux espèces , et il suflira de les désigner par -. Striata , ets. lævissima. L’animal est extrêmement allongé ; quand il marche, son pied occupe un espace quatre fois plus long que le diamètre de (+= ë MÉMOIRE la coquille, il est jaune, et ses tentacules, d’un rose vif, font un joli effet sur sa tête Jaune-pâle , les yeux sont noirs. Elle se trouve dans les grands bois, sous les feuilles mortes , aux endroits humides. Quoiqu’elle ne soit pas rare , les individus frais et adultes ne se rencontrent pas fréquemment. 12. H. pellis serpentis, Var. minor. Helix punctata, Wagn. et solarium serpens, Spix, tôm. 17, fig. 1, 2. Cette coquille varie dans sa grandeur, mais elle est toujours plus petite que la grande variété de Cayenne, dont elle diffère encore par sa spire plus déprimée, la carène plus aiguë, le test strié et comme treillissé et non granuleux; on n’y remarque Jamais non plus le pli si singulier du dernier tour de spire de celle de Cayenne; et sans la confiance que méritent les obser- vations de M. Rang , consignées dans les Annales des Sciences naturelles, Von serait fort tenté de séparer ces deux coquilles. L’animal est allongé, mince, d’une couleur obscure et vi- neuse. On la trouve dans les bois humides et sous l'écorce des arbres. 13. H. polygyrata. Von. Born. Test. t. 14, fig. 19, 20. Férussac, t. 69. À. fig. 7, 8, 9. Quelques individus de cette précieuse espèce, qui ressemble à un grand planorbe et qui est encore si rare dans les collec- üons, ont été trouvés par M. Blanchet dans les bois de la Ca- xoeira, dans les rocailles et la terre fraîche, près des ruisseaux. L’épiderme est vert-olive en-dessous et brun-marron sale en- dessus. Elle varie beaucoup dans sa taille; quelques individus, SUR LES COQUILLES TERRESTRES. f 9 quoique bien adultes, n’ont que 8 tours et 35 millimètres de diamètre, et Jen possède un qui a 10 tours et 6 centimètres. L'animal a le pied assez court, une fois et demi le diamètre de sa coquille, le manteau brun avec une teinte vineuse, les ten- tacules courts et un peu coniques, les plus grands ocellés au sommet. gme Sous-genre. CocurosryLa. Fer. 14. H. undata, Fer. Bulimus undatus, Brug. La variété que M. Blanchet a envoyée, et qui se trouve en abondance sur les orangers, les tamariniers et autres arbres fruitiers dans les trous desquels elle se retire, est fort belle, plus grande que la variété ordinaire qui vient communément de Fernambouc, et remarquable par les bandes longitudinales en zigzag , étroites, nombreuses, qui ornent le dernier tour, et la rapprochent un peu de l'H. Sultana. Les jeunes individus offrent des traits noirs et des taches Jaunes et orangées, très-vives et d’un bel effet; je crois que dans cet état elle a été nommée H. Princeps, par M. Broderip. 10° Sous-genre. Cocazcopa. Fer. 15. H. lamellata, Fer. Cette petite coquille se trouve dans le sable, au pied des arbres et dans les trous de leurs troncs. TILÉE Sous-senre. CocaurceLzLA. Fr.e 16. H. oryza, Fer. Prodr. N. 380. Bulimus oryza, Brug. 7 10 MÉMOIRE 17. H. clavulus, Fer. Prodr. N. 381. Ces deux petites espèces se trouvent avec la précédente, mé- langées avec la terre, le sable fin au pied des arbres et dans les cavités des vieux troncs. 18. H. sylvatica (nomen mutandum). Bulimus sylvaticus, Wagn. Columna sylvatica, Spix, t. 10, fig. 4. Elle est assez commune dans les forêts aux environs de Bahia, au pied des arbres, sous les feuilles mortes et humides. 19. H. obeliscus, Moric. loc. cit., tab. 1, fig. 4. L’individu que j'ai figuré n’était pas adulte, J'en ai recu depuis lors qui ent 16 tours de spire, et un autre plus grand encore, dont la pointe est cassée (ce qui arrive souvent), et qui a dû en avoir 18 et 11 centimètres de longueur; il res- semble alors à l’espèce suivante, dont il est cependant bien distinct. Quelques individus me sont parvenus avec lPanimal vivant; il est blanc, pâle, et traîne sa coquille en marchant; Je les conserve avec soin et j’en donnerai plus tard une figure, mais je ne dois point passer sous silence l'observation suivante, relative à leur ponte. Je les tiens dans un vase à moitié rempli de terreau mêlé de sable et de poussière de bois pourri et toujours humide ; ils n’ont touché ni aux feuilles, ni aux légumes, ni aux fruits que je leur ai donnés, mais ils mangent de la farine dont ils paraissent s’accommoder fort bien; je renouvelle chaque jour leur provision, et par conséquent je les observe régulièrement. SUR LES COQUILLES TERRESTRES. 11 Ayant cependant laissé passer une Journée sans les voir, je fus agréablement surpris le surlendemain (27 juillet), de trouver plusieurs petits individus, à peine éclos, mêlés avec les anciens; ils n’avaient que trois tours de spire, et si Je n’avais pas trouvé en.même temps un œuf encore entier, j’aurais pu croire que cette espèce était vivipare, car 48 heures auparavant il n’y avait certainement aucune trace de ponte, et deux heures après, ce dernier œuf était éclos; mais à mon grand regret cette opération ne s’est pas passée sous mes yeux, ce qui aurait été d'autant plus intéressant que ces œufs ne ressemblent point à ceux des autres Hélices que j’ai pu observer; ils sont dépourvus d’enveloppe calcaire et ne présentent qu’une membrane extré- mement mince, parfaitement diaphane, remplie d’un liquide clair et limpide , au milieu duquel on voit la jeune hélice bien formée, et n'ayant que trois tours de spire; l'œuf ressemble absolument à une grosse goutte d’eau ovale (voy. tab. 2, fig. 28). Je n’ai pu constater de quelle manière ce liquide se dissipait , s’il était absorbé par le jeune animal, ou sil s’écoulait par la rupture de la membrane; mais cette membrane restait pendant quelques heures appliquée et desséchée sur la coquille jusqu’à ce que l’animal, en marchant, s’en fût débarrassé. J'avais ainsi une petite famille de 8 jeunes A. obeliscus, dont 3 ou 4 individus vivent encore au moment où Je livre ces lignes à l'impression (février); mais ils se sont enterrés, ainsi que les gros, aux premiers froids de l’automne, qui ont arrêté leur développement, qui avait été assez rapide dans le commence- ment, car le 17 août ils avaient déjà cinq tours de spire. 12 MÉMOIRE 20: H. caxapregana, N. Columna maritima, Spix, t. 10, fig. 1, 2. Bulimus calcareus, Wagn. non Brug. Cette belle coquille, l’une des plus grandes de ce sous-genre, atteint jusqu’à 12 centimètres de longueur; elle a 11 tours de spire dans son plus grand développement, et alors le péristome est un peu épaissi , formant un léger bourrelet; son épiderme est olivâtre dans les jeunes et d’un beau brun-marron dans les in- dividus plus âgés, l’intérieur de louverture est bleuâtre; elle varie dans son épaisseur, c’est-à-dire que des individus sont beaucoup plus pesans que d’autres, quoique au même degré de développement; quelques-uns offrent des zônes plus pâles qui règnent rarement sur tous les tours de la spire; souvent elles ne sont visibles que sur les derniers tours, et quelquefois même une zône blanchâtre commence brusquement un tour et ne reparaît plus sur les suivans. L’animal est couleur de chair pâle, et les tentacules assez courts. Cette espèce se trouve dans les forêts vierges au pieds des arbres, dans plusieurs provinces du Brésil ; mais elle paraît y être assez rare ; cependant elle a été trouvée en assez grand nombre sous les feuilles des Bromelia , dans l’ilot de Caxa- prego ou Cachaprego, à l'embouchure du Jagoaripe , près de Maragogipe et de Nazareth das Farinhas ; c’est pourquoi le nom de /7. maritima ayant été appliqué depuis long-temps à une espèce du midi de la France, je propose celui de Caxapre- gana à ceux qui, comme moi, adoptent le genre Helix, comme l'entend M. de Férussac. SUR LES COQUILLES TERRESTRES. 13 Osservarions. Il existe de grands rapports entre les deux es- pèces qui précèdent , et V/. calcarea, Fer. Bulimus calca- reus, Brug, qui se trouve à Madagascar. Cependant elles sont toutes trois bien distinctes. LL’. caxapregana est non-seule- ment beaucoup plus grande que VA. calcarea, mais sa forme est différente ; elle décroît régulièrement depuis le dernier tour au premier, tandis que dans l’. calcarea, les deux ou trois derniers tours sont proportionnellement plus renflés et plus grands ; dans celui-ci, la hauteur réunie des deux derniers tours surpasse de beaucoup celle du reste de la spire ; dans le cara- pregana, ces deux derniers tours sont plus courts que les au- tres réunis. Le calcarea est fortement strié longitudinalement, et sans aucunes stries transversales ; dans le carapregana les stries longitudinales sont bien moins profondes, et l’on observe surtout près des sutures des stries transversales très-fines, qui coupent les premières. L’/. obeliscus diffère de toutes deux par les tours de spire plus nombreux, 16 à 18, au lieu de 10 à 12, et dont les deux derniers forment à peme le tiers de la longueur totale de la co- quille, qui n’est striée qu’en long. 21. À. subuliformis, N.t. 2, fig. 3. Testa turrita , elongata, angustissima , lævis, nitida, alba anfractibus planatis numerosis apice obtuso ; apertura ovata la- bro acuto. Cette espèce, qui me paraît nouvelle, est remarquable par le grand nombre de tours de sa spire, qui est de 14 dans les in- dividus que je possède, et qui paraissent n’être pas adultes, 14 MÉMOIRE ainsi que par sa forme très-allongée. Elle est mince, fragile , d’un blanc pâle, luisante, presque point striée, les tours de la spire presque planes, les sutures peu profondes. Long. 22 millimètres, épaisseur 3 millimètres. Elle se trouve au bois de St.-Gonsalves, non loin de Bahia, et ne paraît pas y être fort commune. 12% Sous-genre. Cocarocena. Fer. 22. H. rhodospira, N. H. melanostoma, Fer. non Drapar- naud. Bulimus melanostomus, Swaison. Auris melanosto- ma, SPIx. Cette belle espèce offre plusieurs variétés, soit dans ses di- mensions, soit dans les couleurs, et plus particulièrement dans celles de la bouche. Voici celles que je possède : a. Vulgaris , coquille assez courte et renflée, bouche noire, ou plutôt d’un violet très-foncé et noirâtre, le sinus de la lèvre gauche à l'extrémité de la columelle, bien prononcé. 8. Chrysostoma , mème forme de coquille que la précéden- te, bouche blanche bordée de jaune, sinus plus ou moins prononcé. ni ,. Uheocola, coquille plus grande et plus allongée , bouche blanche bordée de jaune , sinus presque nul , toute la coquille ? pipe # e) L4 d’un rose plus décidé , et les taches brunes moins prononcées que dans les deux autres variétés; l’on n’y remarque point non plus cette zone, soit carène blanchâtre , qui s’observe sur le Q # lé dernier tour des précédentes. SUR LES COQUILLES TERRESTRES. 15 Dans toutes les variétés , la partie de la lèvre gauche qui est appliquée sur le dernier tour est constamment noire , et les pre- _miers tours de la spire sont toujours d’un rose plus ou moins vif. Le nom de melanostoma n’est pas heureux, puisque dans le plus grand nombre des individus la bouche n’est pas noire, et comme il existe déjà une H. melanostoma de Draparnand, Je suis d’autant plus disposé à proposer celui de rhodospira , qu'il exprime un caractère plus constant. Les œufs de cette Hélice sont ovales et d’un beau vert céla- don (t. 2, fig. 29.) Les deux premières variétes se trouvent fréquemment sur les figuiers et les orangers, aux environs de Bahia ; la troisième vient des Illheos. 23. H. velutino-lüspida , N. tab. 2, fig. 4. Testa perforata, ovato-globosa epidermide pallide bru- neo, pubescente et pilis rectis , seriatis, longioribus hispido ; sex anfractibus ; apertura ovata peristomate reflexo. Hauteur, 27 millimètres ; largeur, 22 millimètres. Elle est solide, quoique mince et translucide, finement striée, à spire conique ; composée de cinq tours et demi, dont le der- nier forme les deux tiers de la coquille ; sa couleur paraît être olivâtre, avec une zone blanche qui occupe le milieu du der- nier tour à peine visible en-dehors dans la coquille fraiche et revêtue de son épiderme , mais bien marquée dans l’intérieur , qui est d’une couleur vineuse claire ; la bouche est ovale, le péristome blanc et réfléchi, l’ombilic bien apparent et pro- fond. L’épiderme est brun clair , couvert de deux sortes de 16 MÉMOIRE poils, les uns courts , nombreux et serrés, le rendent comme veloute ; les autres droits , raides comme des petits aiguillons , distans et rangés par séries transversales et plus longs que les premiers , le rendent hispide. L'animal est d’une couleur obs- cure, avec une teinte rosée, Elle se trouve dans les lieux humides , sur la terre , sous les feuilles mortes. 24. H. heterotricha , N. tab. 2, fig. 5 , 6. Testa perforata , ovato oblonga epidermide castaneo pu- bescente et pilis rectis seriatis hispido; septem anfractibus; aper- tura ovata peristomate reflexo. Long. 55 mil., larg. 32 mil. Elle a tant de rapports avec la précédente qu’elle pourrait bien n’en être qu’une variété ; elle n’en diffère que par les ca- ractères suivans : elle est plus grande du double, elle a un tour de plus 6 1/2 au lieu de 5 1/2; la spire est proportionnel- lement plus élevée , formant un angle de 72 degrés, tandis que dans la précédente il est de 85 à 90; sa couleur est d’un brun pourpré foncé, et l'animal est entièrement noir, sans cette teinte rosée de celui du velutinohispida. Du reste, elle est couverte des mêmes poils que celle-là, les uns plus courts , couchés ou inclinés en arrière; les autres plus longs , raides et dressés ; seulement les uns et les autres sont plus distans en- tre eux. é M. Blanchet ne m'indique pas où il l’a trouvée ; mais vrai- semblablement elle habite les grands bois. 25. H. cantagallana, Rang. Cette espèce, qui se rapproche infiniment de la variété à SUR LES COQUILLES TERRESTRES. 17 bouche blanche du Bulimus ovatus, varie beaucoup dans ses dimensions; quelques individus ont 14 centimètres de longueur, tandis que d’autres, également adultes et comptant le même nombre de tours, n’ont que 8 centimètres. Elle n'est pas rare dans les forêts vierges. 26. 4. Maximiliana, Fer. Bulimus bilabiatus, angel. Cette rare et singulière coquille, si remarquable par ses gros- ses côtes et par l’épaisseur de son double péristome, offre deux variétés, l’une à bouche noire que je désignerai par : 8. melanostoma; celle-ci ne diffère de l'espèce que par la cou- leur de sa bouche qui est noire au lieu d’être blanche avec un lizeré jaune. L'autre : ,. munor, est de moitié plus petite, les côtes un peu moins sail- lantes et habituellement d’une couleur rose - pâle, la bouche blanche. Enfin j'ai recu un exemplaire scalaire : +. monstrum scalaris, dont je donne une figure. tab. », fig. 20, encore jeune, la bouche n’étant point formée, mais d’autant plus remarquable, que c’est je crois le premier exemple d’une semblable monstruosité dans les Bulimes. Les unes et les autres ont été recueillies aux Illheos. 27. H. signata (nomen mutandum). Bulimus signata, Wagn. Auris signata, Spix, tab. 12, fig. 3, non. 7. signata, Fer. Cette curieuse espèce est aussi assez rare et a été trouvée aux . Ilheos. L'animal est blanc; quand il marche, la partie posté- rieure de son pied égale la longueur de sa coquille; les deux grands tentacules ont 7 à 9 lignes de long; ils sont également 3 18 MÉMOIRE blancs , l’œil noir; les petits tentacules sont des deux tiers plus courts. Ce sera encore un nom à changer, vu qu'il y a déjà une H. signata de Férussac. 28. H. auris leporis, Fer. Bulimus auris leporis, Brug. Très-commune à Caravellas, sur les bananiers. 29. H. viminea, Moric. loc. cit., t. 6, p. 540, tab. 1, fig. 5. Beaucoup moins commune que la précédente, elle se distin- gue très-bien de la suivante par la forme de sa bouche quand elle est adulte; mais il est impossible de les reconnaître dans les jeunes individus qui sont tachés de la même manière. 30. H. zebra, non Ferussac. Bulimus zebra, Spix, tab. 7, fig. 5. Ce sera encore un nom à changer, pour ne pas la confondre avec VA. zebra, Fer., qui est l’achatina zebra, Lamr. Elle n’est pas très-commune. 31. H. lita, Fer. Prodr. N. 403. Bulimus litturatus, Spix, tab. 7, fig. 3. C’est une des espèces les plus communes du Bresil. 32. Ï. vittata. Bulimus vittatus, Spix, tab. 7, fig. 4. Celle-ci m’a offert trois variétés. «. Vittato zonata. Fond de la coquille jaunâtre, tirant plus ou moins sur le brun ou sur la couleur vineuse, les stries brunes, et la bande foncée qui orne le dernier tour vers la base et rentre dans l'ouverture, d’un brun noirâtre dans les adultes; c’est celle figurée par Spix. SUR LES COQUILLES TERRESTRES. 19 8. Vittato-ezonata. Les stries comme dans la précédente , mais la bande manque. 7. Unicolor. Entièrement d’un jaune citrin, sans stries, mi bande. Toutes ces variétés se trouvent sur les grands arbres, dans les forêts des Illheos. 33. H. coxeirana, N. t. 2, fig. 7à 11. Testa oblonga conica, levi, nitida , perforata, citrina fasciis brunnis transversis notata; apertura ovata labro sub-reflexo. Hauteur, 33 mill.; largeur, 15 mill. Cette espèce, voisine de la précédente, est comme elle solide, quoique mince et translucide, finement striée et luisante; mais elle est plus renflée, les tours de spire un peu plus convexes et dépourvus de flammes, soit stries longitudinales coloriées. Le fond de la coquille est d’un jaune citrin clair; le dernier tour, qui est un peu plus long que les six autres réunis, est orné, dans la variété «, de trois bandes d’un brun noirâtre; la première de ces bandes rentre dans l’intérieur de la coquille, en touchant par son bord inférieur le point où la lèvre gauche vient rejoindre la spire; la seconde arrive au point où la lèvre droite s’applique au précédent tour, et se prolonge ainsi moitié en-dedans et moitié en-dehors, de manière à être visible sur les sutures de toute la spire; la troisième est un peu plus étroite et plus pâle que les deux précédentes, et continue sur les tours suivans. Cette dernière bande manque dans la va- riété 5, mais dans la variété ? elle est au contraire tellement large qu’elle se confond avec la seconde et s'étend jusqu’à la 20 MÉMOIRE suture; en sorte que la coquille, depuis la seconde bande jus- qu'au sommet de la spire, est entièrement noire ou brun foncé. Dans la variété », les bandes noirâtres manquent com- plètement, mais une bande de couleur vineuse occupe sur le dernier tour l’espace que laissent entre elles les deux bandes dans la variété 5. Enfin la variété < est entièrement d’un jaune citrin, pâle, sans aucune trace de bandes. Je les désigne ainsi : a. Trizona. Trois bandes foncées sur un fond clair (tab. >, fig. 7). 8. Dizona. Deux bandes foncées sur un fond clair (tab. 2, fig. 8). 7. Nigrescens. Deux des bandes plus ou moins réunies et la spire plus ou moins noire (tab. 2, fig. 9). 9. Purpurascens. Une seule bande vineuse (tab. 2, fig. 10). . Unicolor. Point de bandes, coquille jaunâtre. Dans toutes celles de ces variétés qui en sont pourvues, les bandes sont visibles à l’intérieur de la coquille, comme à l’exté- rieur, et dans les individus adultes elles n’atteignent pas le bord de la lèvre droite, qui est un peu évasée ; la lèvre gauche est réfléchie sur l’ombilic; l’ouverture est parallèle à l’axe de la spire et a 13 millimètres de long sur 9 de large. L'animal a le pied et le mufle noirâtres , le dessus du corps ainsi que les grands tentacules jaunes, et cela dans toutes les variétés. Cette coquille se trouve à la Caxoeira, dans la province de Bahia et dans les bois de St.-Gonzales. SUR LES COQUILLES TERRESTRES. 21 34. H. capueira, N. Stenostoma capueira, Spix, t. 13, fig. 4, et Bulimus virgatus, ejusd. t. 6, fig. 4, testa incompleta. Bulimus angiostomus, Wagn. Cette jolie espèce ne se trouve point aux environs de Bahia; elle a été envoyée des montagnes de la Jacobine, et y habite les pâturages bien peuplés de bestiaux. 35. H. angulosa, Fer. 1. c. N. 402. Moins commune que l’espèce suivante, elle en diffère par la spire plus conique, les tours moins convexes, l’ouverture plus courte, et par la carène du dernier tour. ‘36. H. tenuissima, Fer. C’est une des espèces les plus communes au Brésil sur les murs. 37. H. pseudo-succinea, N. t. 2, fig. 18. Testa ovato-oblonga, tenuissima, lucida, hyalina, pallide citrina, anfractibus quinque convexiusculi ; apertura ovata labro acuto. Hauteur, 21 mill.; largeur, 10 mill. Cette coquille a l’aspect d’une ambrette, elle est mince, fragile, transparante de manière à laisser voir très-distincte- ment l’évolution intérieure de la spire, très-finement striée, luisante et d’une couleur jaune très-pâle; le dernier tour est plus grand que les quatre autres réunis. Elle se trouve aux environs de Bahia. Peut-être est-ce une Jeune coquille: cepen- dant j'en ai recu un très-grand nombre d'individus, tous sem- 22 MÉMOIRE blables, et il serait étonnant que, après des recherches suivies et prolongées pendant deux années, M. Blanchet n’eût pas # IR 1 . . rencontré quelques adultes. Cette même réflexion est aussi ap- plicable à la suivante. 38. H. citrino-vurea, N. t. 2, fig. 10. Testa ovata, globosa, inflata, tenuissime striata, lucida, fragilis, hyalina, citrma; anfractibus quinque convexi; spira obtusiuscula; apertura magna labro acuto. Hauteur, 13 mill.; largeur, 10 mill. Celle-ci ades rapports avec la précédente, étant comme elle luisante, finement striée et assez transparente pour laisser voir les tours intérieurs de la spire; mais elle est beaucoup plus courte, le dernier tour étant un peu plus large que long, et sa couleur est d’un jaune d’ambre plus décidé. Elle se trouve aux environs de Babia. 39. H. polygramma, N. t. 2, fig. 12 à 14. Testa parvula, perforata, ovato-oblonga, fulva, striis nume- rosissimis elevatis albidis lineolata; apertura ovata labro acuto reflexo. Hauteur, 13 mill.; largeur, 5 mill. Cette jolie petite espèce a 6 tours de spire, dont le dernier est égal aux cinq autres réunis. Elle est striée par des lignes blanches, longitudinales, étroites, un peu saillantes, nom- breuses, presque parallèles, qui se détachent élégamment du fond fauve de la coquille. Une bande blanchâtre règne à lex- trémité inférieure du dernier tour, et entoure l’ombilie, qui est SUR LES COQUILLES TERRESTRES. 23 brun. L'ouverture est ovale, le péristome blanc et un peu réfléchi. Elle a été trouvée dans les grands bois à la Caxoeira. Osservariox. Elle paraît avoir de grands rapports avec le Bulimus lineatus Spix, mais elle est plus petite, à stries beau- coup plus nombreuses et plus étroites que dans la figure de cet auteur, tab. 7, fig. 6, et ne ressembie nullement au Bulimus radiatus, auquel Spix compare la sienne. 40. H. Heterogramma, N. t. 2, fig. 15 à 17. Testa parvula, perforata , ovato-oblonga, fragilis, fulva li- neolis obscurioribus, albidisque irregulariter notata ; apertura ovata labro acuto reflexo. Longueur, 13 mill.; largeur, 5 mill. Cette petite espèce a 6 tours de spire, dont le dernier égale les cinq autres réunis; sa consistance est mince et fragile, sa superficie, vue à la loupe, offre des stries transversales, c’est- à-dire qui suivent le sens de la spire et qui sont formées par des séries de petits poils extrêmement courts, ce qui la rend mate et point luisante. Sa couleur est fauve, interrompue par des lignes blanchâtres, alternant avec d’autres lignes d’un fauve plus foncé; ces lignes sont comme brisées et ne sont point régu- lièrement distribuées, elles manquent quelquefois sur une por- tion. d’un tour, reparaissent sur le suivant, cessent de nouveau, laissant ainsi des espaces d’un fauve uniforme sans raies. La bouche est ovale, les lèvres pâles et peu réfléchies. Elle se trouve avec la précédente. ès CSS MÉMOIRE 41. H. bahiensis, Moric., loc. cit. t. 1, fig. 6. Osservarion. C’est par une erreur de copiste, qu’en décri- vant cette coquille, j’ai dit «qu’elle était voisine du Clausilia exesa Spix, avec laquelle elle n’a presque point de rapports. Cette phrase doit être transportée à la description de l'H. Pan- tagruelina. 42. H. pudica, Gm. Partula pudica, Fer. Cette belle espèce offre deux variétés. +. Leucostoma , bouche blanche. 5. Rhodostoma, bouche d’un beau rose pourpré. Ces deux variétés se trouvent dans un terreau noirâtre, provenant de la décomposition des vieux troncs dans les forêts vierges, et qui recouvre d’une teinte noire l’épiderme, dont la couleur naturelle est un brun clair, le test est rose, L’animal est d’un gris bleuâtre en-dessus , blanc en-dessous, il a quatre tentacules, dont les plus grands ont un pouce de long et n’est point vivipare, comme on l’avait cru ; ses œufs sont ovales , un peu pointus par les deux bouts, d’une consistance dure, blancs et brillans comme de la porcelaine ou mieux en- core, comme les graines du Coëx lacryma; ïls ont 14 à 16 millimètres de long, sur 9 à 10 de large. Les jeunes coquil- les , lors même qu’elles ont déjà plus de 30 millimètres de long, sont minces comme une pelure d’oignon, transparentes et d’ûn vert olivâtre avec une lésère teinte rougeâtre à l'extérieur. ne sensibilité extrême, et rentre précipitam- moindre approche. Est-ce cette timi- SUR LES COQUILLES TERRESTRES. 25 ne ; : dité ou son habitude de vivre cachée sous terre, ou simple- ment la couleur rosée de son test, qui a valu à cette Hélice le nom de pudique ? rare Sous-genre. CocaLopoxra. Fer. 43. H. pupoides, N. Pupa inflata, Wag. Clausilia pupoides, Spix , t. 14, f. 4. Ce n’est pas le Cochlodina inflata, Fer. Bulimus inflatus, Oliv.; encore moins le Caracolla inflata, Lam. Souvent elle n’a que quatre dents comme la figure de Spix la représente, au lieu de six que la description lui donne , et que J'ai en effet retrouvées sur un seul individu. Elle est commune dans les plantations. 44. H. Tomigera, N. Helix clausa, Wagn. non Rafin. To- migerus clausus, Spix, tab. 15, fig. 4, 5. Spix dit que cette coquille est de la plus grande rareté, et le très-petit nombre d’individus que M. Blanchet en a pu recueil- lir, malgré ses recherches minutieuses et prolongées dans les bois de la Caxoeira, le prouve bien. L'animal n’en ayant pas été observé, il est douteux que la place que je lui assigne provisoirement lui convienne; les sin- guliers plis de sa bouche et ceux extérieurs à l’extrémité du dernier tour, la rapprochent des cochlodines; mais par sa forme générale, assez analogue à celle de l'A. Lyonetiana, elle a plus de rapports avec les cochlodontes. Peut-être appartient- elle au genre Scarabe. 26 MÉMOIRE 14° Sous-genre. CocuLonina. Fer. 45. H. Pantagruelina, Moric. loc. cit. tab. 1, fig. 7. Dans ma première notice il s’est glissé des fautes d'impression qui dénaturent assez le texte pour que Je doive les relever; je disais que «cette espèce était voisine du Clausilia exesa. Spix;» or l’on a transporté cette phrase dans la description de l'A. ba- hiensis, N° 6, où elle est tout-à-fait déplacée; ensuite en annon- cant que c'était le Scarabus labrosus de Mencke, j’ajoutais «comme elle n'appartient probablement pas à ce genre, ete.» le correcteur a omis le mot probablement, ce qui donne à ma phrase un ton affirmatif qui n’était point alors dans ma pensée; ce n’était qu’une opinion et non un fait que j’énoncais. En décrivant cette coquille dont je n’avais alors qu’un seul exemplaire à ma disposition, j’exprimais le doute que les dents de la bouche fussent constamment telles que je les indiquais: or cette prévision s’est pleinement justifiée. Depuis lors jai recu plusieurs de ces coquilles, et j’ai vu que ces dents sont sujettes à varier, et même à manquer entièrement; il n’y en a que quatre qui m'ont paru constantes, et que J'ai retrouvées sur tous les individus qui ne sont pas édentés: ce sont les plus grosses, dont lune est placée sur la columelle dont elle est comme la conti- nuation; une autre vis-à-vis de celle-ci, sur le bord droit de l'ouverture; la troisième un peu plus bas sur le même bord, et la quatrième au haut de l'ouverture, sur la convexité du dernier tour. Ces quatre dents varient un peu quant à leur plus ou moins grand développement, et sont doubles où simples; mais leurs formes et leurs positions respectives sont toujours sem- SUR LES COQUILLES TERRESTRES. 27 blables; les autres petites dents manquent souvent en tout ou en partie. La bouche est ordinairement couleur de chair, et le péristome, toujours évasé et réfléchi, ne forme un bourrelet continu que dans les individus parfaitement adultes, mais il varie assez dans sa forme; dans quelques individus il approche de celle d’un carré long, les deux côtés étant presque parallèles ; dans d’autres il est presque ovale, dans d’autres il est plus élargi en bas qu’en haut; enfin l’on en trouve où c’est le con- traire, le plus grand diamètre de l’ouverture est donc tantôt en haut, tantôt en bas, tantôt au milieu. La surface de la co- quille varie aussi, car J’en ai une qui est toute lisse sans traces de sculptures quoique bien adulte. Enfin j'en ai recu une va- riétée moitié plus petite que l'espèce normale, qui paraît avoir toujours la bouche blanche. Si ces coquilles deviennent moins rares l’on pourra peut-être établir d’autres variétes ; voici en attendant celles que je distingue. «. Major dentata. Bouche dentée, couleur de chair, environ 7 centimètres de hauteur. 8. Major edentula. Même taille, bouche couleur de chair et sans dents. + Minor. 45 millimètres de hauteur, bouche blanche et den- tée. 45. H. Exesa. Clausilia exesa, Spix, t 14, fig. 1. Pupa exesa, Wagn. Cette jolie coquille est aussi rare que la précédente, avec la- quelle elle a de tels rapports que j'ai été tenté de les réunir. La figure de Spix est bonne quoique un peu grossière, mais 28 MÉMOIRE celle de Férussac, t 163, fig. 3, 4, est fort mauvaise ; elle est trop renflée au second tour, le péristome n’y est ni continu, ni assez évasé; elle paraît faite d’après une autre espèce, et cela me surprendrait d'autant moins qu’il y a peu de mois en- core que le véritable exesa de Spix n’existait dans aucune des collections de Paris, où l’on tenait sous ce nom une espèce de Co- chlodine ou de Cochlodonte voisine du pupoides et du sexden- tata , mais très-différente de la coquille de Spix. Ancyius. Geoff. Drap. 46. À. cuhcoides, d'Orb. 4. baliensis, Nob. med. J’ai tout lieu de croire que cette espèce d’Ancile, que j'ai en- voyée à plusieurs de mes correspondans, sous le nom de ba- hiensis , est la même que celle de M. d’Orbigny. Elle se trouve dans le lac du Baril, attachée aux feuilles des aroides et dans les touffes de Tonina fluviatilis. Cvczosroma. Drap. 47. C. Blanchetianum , N. t. 2,f. 21, 29, 23. Testa orbiculato depressa, late umbilicata, transversim stria- ta, epidermide olivaceo-brunneo fascià castaneä cincta. Lars. 3 centimètres , hauteur 2 centimètres. Cette coquille est formée de quatre tours de spire arrondis, et dont chacun ne recouvre que la moitié de celui qui le pré- cède, de manière que l’ombilic est très-évasé et laisse compter tous les tours à l’intérieur ; ces tours croissent rapidement , le SUR LES COQUILLES TERRESTRES. 29 diamètre de l'ouverture est toujours le 1/3 du diamètre total de la coquille. Le sommet de la spire est très-surbaissé. Elle est finement et régulièrement striée , blanche , recouverte d’un épiderme brun marron ou un peu olivâtre , cette couleur s’af- faiblit vers le milieu de la convexité du dernier tour, de ma- nière à partager la coquille par une bande étroite, blanchâtre, qui détache nettement la zone d’un brun marron foncé qui l’en- toure. L'ouverture n’est pas parfaitement ronde, elle forme un petit angle au point de contact avec le tour précédent , le péristome est un peu épaissi dans les individus que Je consi- dère comme adultes, mais ne forme point de véritable bour- relet. L’ombilic est blanchâtre. L'animal est couleur de chair , les tentacules, au nombre de deux, sont d’un beau rose tendre , les yeux noirs, situés à la base externe des tentacules. IL est fort sensible et au moindre attouchement 1l rentre dans sa coquille, qu’il ferme avec son opercule. Elle se trouve dans les bois de la Caxoeira. Hezrcina. Lamk. 48. H. Variabils, Wagn. «. Zonata. H. fasciata, Spix, t. 16, f. 3, 4. 8. Unicolor. H. flava, Spix, t. 16, f. 5. Commune dans les bois, sur les arbres et sur les feuilles vertes. 30 MÉMOIRE 49. H. caracolla, N.t. 2,1. 24, 26. Testa depressa, acute carinata, striata, citrina , apertura triangularis labro albo reflexo. Larg. 20 mill. , haut. 10 mill. Cette espèce a la forme d’une carocolle, elle a cinq tours de spire presque planes et obliquement striés en travers , ces stries obliques sont coupées par d’autres stries longitudinales ; le dernier tour est partagé par une forte carène tranchante. L'ouverture triangulaire jaune citron en-dedans , le péristome large, évasé, blanc et réflechi en-dehors. L’opercule est trian- gulaire et rouge. Elle se trouve à Almada, sur les troncs d’arbres couverts de mousse. NeriTina, Lamk. 5o. N. Zebra , Lamk. 51. N. Virginea, Lamk. Ces deux espèces, qui habitent dans les eaux douces, et y sont fort communes , offrent, surtout la dernière , une prodigieuse quantité de variétés de couleurs et de dessins. Ampurzaria. Lamk. 52. À. lineata, Spix, t. 25, f. 5, 6. 4. canaliculata , Lam. ? Elle varie beaucoup dans le nombre et la disposition des bandes. Commune dans les eaux douces. “ SUR LES COQUILLES TERRESTRES. 3] SA decussata Nero ra6k tar Testa perforata, globosa, ventricosa , subcrassa stris longi- tudinalibus et transversis decussatis reticulata , apex erosus. Haut. 3 centimètres, larg. 3 centimètres. . Cette espèce me paraît distincte de toutes celles que je con- nais par les stries longitudinales régulières et proéminentes , qui coupent à angle droit les stries transversales, et forment com- me un réseau à mailles carrées à sa surface. Elle est d’un vert noirâtre, relevé par des zones d’un jaune orangé obscur, plus marquées et plus brillantes à l’intérieur de la coquille ; le nom- bre et la largeur de ces bandes sont très-variables , quelquefois elles manquent entièrement, et l’intérieur de la bouche est alors d’une couleur uniforme, brune ou violet noirâtre , à Fex- ception du bord gauche qui est toujours rouge orangé. L’om- bilic est profond , le sommet de la spire toujours rongé. Elle se trouve avec la précédente. Cyczas. Drap. Lamk. DAMON Dahiensts, SpRLNt 50 UT USE UE. Cette petite cyclade, qui se trouve avec l’ancylus , N. 46, sur les feuilles flottantes des plantes aquatiques au Baril, est jusqu’à présent la seule espèce de bivalve fluviatife que M. Blanchet ait trouvée aux environs de Bahia. NB. Tout ce qui est relatif aux animaux que je n’annonce pas avoir reçus vivans, et à leurs habitudes, est extrait des notes de M. Blanchet, et les fig. G et 11 sont faites d’après les dessins qu’il m'a envoyés. 32 MÉMOIRE SUR LES COQUILLES TERRESTRES. EXPLICATION DE LA PLANCHE II. Fig. 1. Helix (cochlohydra) atrovirens. Ù D. (kelicigona) pileiformis. 3. (cochlicella) subuliformis. à 4. (cochlogena) velutino hispida, vue de deux côtés. 5. heterotricha. 6. la même vue avec l'animal. Gr coxeirana. var. trizona. 8. var. dizona. CE var. nigrescens. 10. var. purpuræscens. 11. la méme avec l'animal. 12. polygramma, grandeur naturelle, vue par-devant. 13. la même, grossie et vue par-derrière. 14. la méme, grandeur naturelle, et vue de côté. 15. heterogramma, grandeur naturelle, par-devant. 16. la méme grossie et vue par-derrière. 17. la même, grandeur naturelle, id. 18. pseudo-succinea. 19. citrino-vitrea. 20. maximiliana. var. scalaris. 21. Cyclostoma Blanchetianum , vu par-dessus. 22. le méme, vu de côté. 23. le même, vu par-dessous. 24. Helicina caracolla, vue de côté. 25. la méme, vue par-dessous. 26. Ampullaria decussata, présentant la bouche. 27. la même, vue par-derrière. 28. Ocuf de l'Helix (cocAlicella) obeliscus. 29, Oeuf de l'Helix (cochlogena) rhodospira. Z': SZ RL Lctcare 2. ARS nr Z. A PR A, SF DEL en 174 DRE CA CALE F Æ° Pancegre De TNT, 29 19 27 ya pt SV ae ra me NOTE SUR QUELQUES ESPÈCES NOUVELLES DE COQUILELES TERRRESTRES. Par STErAno MORICAND. 1. Helix (Helocogena) Berlandieriana. Tab. I, fig. 1. H. testa globosa, perforata , lucida , alba vel cinerea, fascia unica, angusta cincta; labro exteriori crassiusculo patulo. Long. 8 millim. Larg. 7 millim. Habite le Mexique, dans la province de Texas, d’où elle m'a été envoyée par M. Berlandier. Cette coquille, très-voisine par sa forme de l'H. zorulus Fer. est d’un blanc sale , formée de cinq tours, le sommet obtus; très-finement striée, les stries peu sensibles et très- 2 ESPÈCES NOUVELLES . rapprochées : une bande étroite d'un gris clair, transpa- rente, occupe le milieu du dernier tour, et se prolonge sur le bord extérieur des tours de la spire: l'ouverture est semi-circulaire ; la lèvre intérieure, peu apparente, Fex- térieure plus épaisse que le reste de la coquille, renflée in- térieurement par un bourrelet qui la fait paraître évasée, le bord inférieur réfléchi sur l'ombilic dont il couvre la moitié. Ogs. Les individus que j'ai reçus étaient tous dépouillés. de leur épiderme. 2. Helix (Helicodonta) Texasiana. Tab. !, fig. 2. H. testa orbiculata, depressa, umbilicata , striata, aper- tura contracta, tridentata , peristomate reflexo. Long. 5 mill. Larg. 10 mill. Hab. avec la précédente, et envoyée aussi par M. Berlandier. J'ignore si à l'état frais cette coquille, comme quelques- unes de ses congénères , ne porte point de poils; mes échan- tillons étant dépouillés de leur épiderme, sont blancs ou d’une teinte légèrement rosée. Elle est orbiculaire, la spire très - déprimée, quelquefois presque entièrement plate, le plus souvent un peu convexe; les tours, au nombre de 5 1/2 finement et régulièrement striés, les stries obliques, plus fortes à l'extrémité du dernier tour près de la bouche. Celle- ci offre extérieurement un étranglement étroit et un péris- tome épais et réfléchi, elle est oblique relativement à l'axe de la coquille. Intérieurement la lèvre collumellaire offre un pli en forme de dent très-saillante, et la lèvre opposée un DE COQUILLES ‘TERRESTRES. 3 large bourrelet et deux dents saillantes, obtuses, de ma- nière que l'ouverture présente trois fortes dents et trois si- nus arrondis. 5. Helix (Helicigona) Blanchetiana. Tab. 1, fig. 3. EH. testa conica, trochiformi, tenuissima, fragilissima, carivata, diaphana , alba , lævi, anfractibus subplanis, ul- timo inferne unizonato et superne bimaculato. 8. immaculata. Long. 15 mill. Larg. 15 mill. Hlab. le Brésil, aux environs de Bahia où elle a été trou- vée par M. Blanchet , ainsi que les suivantes. Ceite coquille, très-voisine de l'H. Bosciana F'er. est ex- trémement mince et fragile, transparente , blanche ou lé- gèrement jaunâtre; le sommet est pointu, les tours planes ou fort peu convexes, au nombre de 7, si finement striés qu'ils paraissent lisses et luisans; le dernier a la carêne aiguë, il est le plus souvent marqué intérieurement et en-dessous d'une bande brune qui s'évanouit avant d'arriver à l’ouver- ture, et de deux taches également brunes à une petite dis- tance du bord de la lèvre extérieure, la transparence de la coquille rend ces taches et la bande visibles au-dehors. Dans la variété 5 elles manquent absolument. La bouche est an- guleuse par l'effet de la carêne, la partie de la lèvre qui est au-dessus de celle-ci offre un bord droit et tranchant, le bord de la partie de la lèvre inférieure à la carêne est ré- fiéchi. 4 ESPÈCES NOUVELLES 4. Helix (Cochlicella) obeliscus. Tab. E, fig. 4. H. testa elongata , terebriformi, anfractibus 15, tenuis- sime striata, cinereo-lutescens, labro simplici. Long. 8 cent. 5 millim. Larg. 57 mill. Da Brésil, près de Caravelhas. Ce bulime, qui paraît être d’une grande rareté, car Je n’en connais qu'un seul individu, est remarquable par le grand alongement de sa spire; elle est formée de quinze tours lé- gèrement convexes, mince, d'une couleur uniforme gris- olivâtre, un peu plus prononcée sur les derniers tours; les 4 ou 5 premiers sont lisses, les autres sont finement striés, le sommet obtus. L'ouverture ovale sans échancrure, la col- lumelle solide, droite, sans ombilic; la lèvre extérieure sim- ple et trancharte. 5. Helix (Cochlogena) viminea. Tab. 1, fig. 5. H. testa perforata, conico-oblonga, nitida, subtilissime striata, ex albo, luteo et cinèreo vittata; apertura ovato- oblonga, basi utrinque plicata, intus brunnea, peristomate albo. Long. 3 centim. Larg. 15 millim. Habite le Brésil, dans la province de Bahia. Cette jolie espèce de bulime est remarquable par les ban- des étroites longitudinales, alternées, blanches, grises et jaunes, qui ornent les deux derniers des 7 tours dont elle est composée, et qui rappellent un peu certains ouvrages en osier; les deux tours suivans offrent des flammes bru- DE COQUILLES TERRESTRES. eo) nes plus irrégulières, et les trois premiers sont ordinaire- ment d'un gris un peu rosé. L'intérieur de la coquille est d’un brun marron , avec des bandes plus foncées, correspon- . dantes aux flammes grises de l'extérieur. Les lèvres sont d’un blanc de lait, l'extérieur porte sur Je milieu de Pavant-dernier tour ; elle offre aux deux tiers de sa longueur, près de sa base, qui se prolonge un peu obliquement, une dépression, ou large pli, correspondant à une dépression semblable sur la lèvre intérieure ou colu- mellaire, ce qui produit un étranglement assez sensible dans ouverture. Cette lèvre intérieure est un peu réfléchie sur la columelle qui est un peu perforée. 6. Helix (Cochlogena) Bahiensis. T. 1, fig. 6. H. testa ovato oblonga, fragili, lævigata , alba, anfrac- tibus 7, apertura oblonga, labro patulo, columella ‘uni- dentata. Long. 2 cent. Larg. 6 mill. Hab. le Brésil dans les bois près de Bahia. Cette espèce, voisine du Clausilia exesa.Spix, est mince, blanche, presque transparente , lisse, ovale, oblongue, lavant-dernier tour étant le plus renflé, le dernier un peu moins grand que les six autres réunis. L'ouverture est ovale, alongée, son plan est oblique, relativement à l'axe de la coquille , les bords tombent verticalement sur le milieu de. l'avant-dernier tour, où ils forment un angle à leur réunion ; le péristome est continu et réfléchi, lombilic étroit. La lèvre extérieure offre en-dedans vers le milieu de sa longueur un 6 ESPÈCES NOUVELLES renflement, provenant d'une légère dépression à l'extérieur de la coquille, et la collumelle une forte dent. 7. Helix (Cochlodina) Pantagruelina. Nob. TE, fig. 7. H. testa fusiformi , solida, perforata ; cinerea apice acuta : apertura oblonga subquadrangulata, dentata, labre subcontinuo, reflexo, carneo. Long. 6 cent. 5 mill. Hab. le Brésil. Cette espèce est le géant du sous-genre auquel elle appar- tient, car elle est d'un tiers plus grande que l'H. garvantua, de laquelle elle se rapproche par ses principaux caractères. Elle est fusiforme, solide, composée de 8 tours dont le der- nier{, en y comprenant la lèvre qui est très-développée, est plus grand que les autres réunis. Sa surface est finement striée sur les 4 ou 5 premiers tours de la spire et comme bu- rinée sur les deux derniers par des stries plus fortes, 1rré- gulières et ondulées, plus marquées près de l'ombilic. Dé- pouillée de son épiderme, sa couleur est uniformément grise, légèrement teinte de couleur de chair, excepté sur la lèvre où cette dernière couleur est bien prononcée. L'ouverture est grande, parallèle à l'axe dans son plan et dans sa direction, la lèvre très-grande, réfléchie en-dehors; la bouche est ar- mée de plusieurs dents disposées comme suit: une très- grosse, large, obtuse, un peu creusée en cuillère sur la convexité du dernier tour; une autre sur la collumelle, alongée dans le sens de louverture, se prolongeant intérieu- rement, eu tournant sur la collumelle , et qui est dentelée et DE COQUILLES TERRESTRESe TE comme formée de la réunion de 3 ou 4 dents; au dessous de celle-ci, près de l'extrémité gauche de la bouche , une dent à trois pointes, plus petite que les précédentes et accom- pagnée d'une autre très-petite dent rudimentaire ; sur le bord opposé à la columelle en commençant par le bas, une forte dent conique comprimée, vis-à-vis les dernières dé- crites ; plus haut une dent semblable, suivie immédiatement d’une autre de même forme et d’une plus forte, obtuse, comme tronquée à son sommet; enfin, trois autres petites: dents pointues dont la dernière est plus écartée, occupent l’espace qui reste jusqu’à l’angle supérieur de l'ouverture. J'ai décrit toutes ces dents telles qu’elles se présentent dans l'individu que j'ai sous les yeux, mais vu leur nombre et leur irrégularité, je ne serais pas surpris qu'elles ne fussent sujettes à varier. Ogs. Cette coquille est certainement le Scarabus labro- sus, de Moench. Mais comme d'un côté elle n'appartient pas à ce genre, et que de l’autre j'ai cru devoir en donner une figure, J'ai dû la ramener au genre Helix, tel que l’en- tend M. de Ferussac, et a son sous-genre Cochlodina ; puis- que dans cette note J'ai adopté cette nomenclature, je n'ai pas pu conserver non plus le nom spécifique, vu qu'il existe déjà une Æ/elix labrosa. J'ai pensé que le nom sous lequel je la désigne, rappelait sa parente avec l'A. Gargantua, F'er. Au reste, cette coquille paraît être encore de la plus grande rareté, elle n'existe dans aucune des collections de Paris, et deux seuls individus en étaient connus avant les deux que J'ai reçus moi-même. FIN, PREMIER SUPPLÉMENT AU MÉMOIRE SUR LES COUUILLEN TERRESTRES LT FLUTATILE DE LA PROVINCE DE BAHIA, ENVOYÉES PAR M. BLANCHET. De Stefano MORICANRB. j (Lu à la Société de Physique et d'Histoire naturelle, le 5 Janvier 1837.) M. Brancuer ayant continué ses recherches, et ses nouveaux envois contenant des espèces qui ne se trouvaient pas dans les premiers, je m’empresse de les faire connaître, afin de donner un tableau, aussi complet que possible, des mollusques terres- tres et fluviatiles de cette province que mon ami a si heureuse- ment exploitée. 34 MÉMOIRE N° 1. Helix (Cochlogena) auris muris. Nob. PI. IL, f. 1, 2, 3. H. testa ovato-conica, perforata, lævis, lucida, anfractibus senis, ultimo basi carinato, apertura subquadrata edentula margine reflexo. Hab. Dans les troncs de vieux arbres pourris à la fazenda de Palmeirinha , entre Caxoeira et Jacobina, province de Bahia. Cette coquille, quoique très-voisine de l’H. auris leporis, me paraît devoir en être distinguée, et je ne peux mieux la. faire connaître qu'en la comparant à cette dernière. L’aurts leporis a toujours la surface terne et d’un aspect mat. Les stries longitudinales sont coupées transversalement par d’autres stries très-fines ; dans lauris muris on ne voit point de stries trans- versales, et la surface est constamment lisse et brillante. Le dernier tour de spire de lauris leporis va en s’élargissant, de- puis la suture à la base, de manière que sa plus grande largeur, abstraction faite du prolongement de la lèvre, est à sa base même, tandis que dans lauris muris, ce dernier tour est plus renflé vers son milieu, et la base plus contractée, en sorte que sa plus grande largeur est très-sensiblement au milieu du tour. La carène, à la base, est plus prononcée dans l’auris muris ; l’espace compris entre cette carène et l’ombilic est plat, et même un peu concave, et marqué de deux ou trois sillons , qui viennent aboutir à la lèvre droite; dans l’autre espèce on ne voit point ces plis ou sillons, et cette partie, comprise entre Pombilic et la carène, est convexe. Dans l’auris muris, la bou- che est bien moins prolongée obliquement que dans lauris leporis. Dans cette dernière, elle a dix lignes de long sur moins de six de large, mesurée dans ses plus grandes dimensions , et € SUR LES COQUILLES TERRESTRES. 39 les lèvres comprises. Dans ma nouvelle espèce, elle a sept lignes dans sa plus grande longueur, et cinq lignes et demie de large; les lèvres sont un peu plus épaisses et plus décidément réflc- chies; en outre, l’on remarque ordinairement à la base de la bouche, sur le bord, près de l’angle inférieur, un petit renfle- ment , soit saillie, qui correspond à l’un des sillons dont j'ai parlé plus haut. Quoique dans les deux espèces le fond de la coquille varie du nc au brun clair, et que les flammes et zônes brunes dont blanc au b lair, et que les fl t ont ornées soient également très-variables, cependant je elles sont g à J ne les ai jamais vues semblables dans le très-orand nombre d'individus que J'ai observés de l’une et de l’autre. L’auris leporis a ordinairement une bande brun-noirâtre, un peu au- essus de la carène (la pointe de la spire étant tournée en d de 1 la pointe de la sp haut), et presque constamment une autre bande qui part de ’ombilic, et arrive près de la lèvre, n’ayant ainsi qu’une lon- Î ; p » N'ay q gueur de deux à trois lignes; cette bande-là manque toujours ans l’auris muris, qui a souvent le dernier tour de spire orné dans l ,q t le d tour de sp de quatre [ou cinq bandes transversales, bien nettes ou inter- rompues par des zig-zags, ou qui n'offre point de bandes, mais des flammes longitudinales; or, sur plus de mille individus de l’'auris leporis que J'ai eus sous les yeux, je n’en ai observé aucun avec des flammes longitudinales ou avec plusieurs zônes transversales, nettement dessinées. 2. Helix (Cochlogena) Maximiliana. Var. minor. PI. IE, f. 4. Cette variété n’ayant pas encore été figurée, je la donne d’au- tant plus volontiers, que je peux la représenter avec l’animal. 36 MÉMOIRE 3. Helix (Cochlodina) Pantagruelina. PI. IT, fig. 5. Je reviens de nouveau sur cette espèce, dont je puis aussi donner une figure avec l'animal qui, comme l’on voit, a quatre tentacules, les plus longs portant les yeux au sommet, ce qui confirme ce que J'avais présumé, que ce n’était point un sca- rabe, mais une véritable hélice. Aux variétés que J'ai signalées il faut ajouter la grande aussi à bouche blanche. J’en ai recu des individus dont le péristome est remarquablement réfléchi; elle offre, comme celle à bou- che rose, plusieurs modifications dans les dents; les individus qui sont parfaitement adultes ont presque toujours lextrémité de la spire cassée. 4. Helicina Hœmatostoma. Nob. PI. TT, fig. 6, 7. H. testa globulosa , anfractibus rotundatis quaternis, aper- tura semi rotunda labro crassiusculo subreflexo rubro supernè plicatulo. Hab. dans la province de Bahia. Cette Aélicine est globuleuse à stries très-fines , les transver- sales à peine visibles , les tours de spire au nombre de quatre, arrondis; elle est d’un blanc un peu jaunâtre avec la pointe de la spire rouge, ou bien elle offre sur ce fond blanc-jaunâtre une large bande violette, qui occupe le tiers supérieur des deux derniers tours, et comme l’on n’apercoit que cette même partie des deux premiers, la pointe de la spire est d’un violet foncé presque noir; cette bande, lorsqu'elle existe, est d’un rouge de sang à l’intérieur de la coquille. Dans Pune et l’autre variété le péristome est aussi de cette même couleur de sang très-vive, SUR LES COQUILLES TERRESTRES. 37 et qui fait un Joli effet; l’opercule est de la même couleur, mais plus foncée. La lèvre extérieure est épaisse, un peu réfléchie ; elle s'applique au milieu du tour précédent, et porte un peu au-dessous de sa jonction avec le dit tour une espèce de pli, ou plutôt une inflexion qui rend cette partie de la lèvre un peu saillante. La lèvre columellaire est très-mince, et appliquée sur la columelle, autour de laquelle elle forme une large tache se. Elle paraît assez rare, à en juger par le petit nombre 5 d'individus que M. Blanchet a pu s’en procurer. Largeur, 9 rou millim. ; hauteur, 7 millim. 5. Planorbis cimex. Nob. Tab. II, fig. 8, 9. P. testa depressissima, utrinque leviter concava, 6-volva, ultimo anf-actu subtus plano, suprà semi rotundato. Hab. les eaux douces aux environs de Bahia. Ce petit planorbe n’a que six millimètres de diamètre, et un millimètre d'épaisseur. Les tours, au nombre de six, sont très- serrés, plats en-dessous, et convexes en-dessus , sans carène saillante; mais le dernier tour paraît caréné, la moitié infé- rieure étant plate, et la moitié supérieure bombée, elles for- ment naturellement un angle à leur jonction. Sa couleur est cornée claire. Les tours s’enroulant dans un même plan, le centre de la spire est légèrement et également enfoncé dessus et dessous. 6. Planorbis depressissimus. Nob. T. TT, fig. 10, 11. P. testa depressissima subtus plana, suprà leviter concava , 5-volva, ultimo anfractu in medio acute carinato. Hab. avec le précédent. 38 MÉMOIRE Celui-ci est un peu plus grand que le cimex, et encore plus déprimé, n'ayant pas tout à fait un millimètre d'épaisseur sur un diamètre de neuf millimètres. Les tours sont un peu arron- dis en-dessus et en-dessous, et le dernier est partagé, presque au milieu de son épaisseur, par une carène aiguë; le bord inférieur de l'ouverture s'appliquant sur la carène du tour précédent rend la face inférieure de la coquille plane, la supérieure est légèrement concave. Sa couleur est comme dans presque tous les planorbes cornée elaire , quand elle n’est pas masquée par une matière noirâtre ou par une ochre ferrugineuse qui paraît constituer le fond du sol de Bahia. 7. Melanopsis brasiliensis. Nob. PI. IE, fig. 12, 13. M. testa elongata , conico turrita, apice acuta, transversim multisucata, anfractibus 8-9 plano convexis ; epiderme oliva- ceo lineolis fuscis interruptis sæpe ornato; apertura ovali. Hab. les eaux douces près de Villa de Barra, mais sans in- dication d’une localité précise. C’est la première espèce de mélanopside qui, à ma connais- sance, ait été trouvée au Brésil; elle a trente-cinq millimètres de long sur treize millimètres dans la plus grande épaisseur du dernier tour; mais ces dimensions varient dans leurs propor- tions, quelques individus étant un peu plus épais, et d’autres, au contraire, plus eflilés que celui dont je donne les mesures. Elle a huit à neuf tours dans son état le plus complet; ces tours sont presque planes, ou légèrement convexes, et marqués chacun de quinze à dix-huit sillons transversaux plus ou moins pro- fonds, mais presque toujours fort apparents et sensibles sur I PI SUR LES COQUILLES TERRESTRES. 39 toute la coquille qui est allongée, conique et pointue; les côtes entre les sillons sont planes et forment de légères crénelures au bord de la lèvre où elles se terminent; la troisième de ces côtes, à compter de la suture, est quelquefois plus élevée que les autres, et forme ainsi sur le dernier tour une petite carène ; 1l en résulte une légère échancrure au bord de la lèvre extérieure. Les stries d’accroissement sont très-nombreuses, fines, serrées et plus ou moins marquées. Toute la coquille est d’un vert-olive souvent jaunâtre, avec des petites lignes interrompues d’un rouge-brun presque noir, très-irrégulières, formant comme des-petits traits sur les côtes, et suivant la même direction qu’elles; quelque- fois ces lignes manquent entièrement. L'ouverture est ovale, échancrée à l'extrémité de la columelle qui forme un canal un peu courbé, peu profond, mais très-distinct. L'intérieur de la coquille est blanc sale, avec deux, trois ou quatre zônes bru- nes, souvent bien séparées entre elles, d'autre fois plus ou moins confondues, mais qui s'arrêtent toujours à deux ou trois mil- limètres du bord de la lèvre qu’elles n’atteignent jamais; quel- quefois aussi ces zônes manquent tout-à-fait. 8. Unio (Monocondylea) Franciscana. Nob. tab. 3, f. 14, 10 10.7; U. Subtriangulari-rotundata, inflata, crassiuscula, cre- brissime striata, limbo posteriori dilatato, margine compres- siusculo, sulcis duobus elevatis munito, fasciis tribus viridi-ni- grescentibus signato, anteriori rotundato, epidermi olivaceo , natibus obtusis decorticatis, dente crasso obtuso, lunula nulla, margarita intus rosea. 40 MÉMOIRE Hab. le fleuve S. Francisco, avec l’Anodonta Spixii , dont elle a la forme et la couleur. Cette espèce appartient évidemment au sous-genre créé par M. D'Orbigny, pour un petit grouppe de mulettes, qui se font remarquer par une forme arrondie, bombée, et surtout parce que chaque valve ne porte qu’une seule dent cardinale , lisse, obtuse , quoique très-saillante, sans aucune trace de lames. Elle est presque aussi longue que large, arrondie, mais dilatée aux deux côtés de la charnière, de manière à lui donner un aspect obliquement triangulaire. Sa surface est très-finement et régulièrement striée , l’épiderme d’un vert-olive , le bord pos- térieur plus dilaté que. l’antérieur, un peu comprimé sur le bord et muni de deux côtes longitudinales peu saillantes, d’un vert noirâtre sur leur crête. Ce bord postérieur étant de la mê- me couleur obscure, la coquille se trouve marquée ainsi de trois fascies, dont celle du milieu est la plus étroite, et la marginale la plus large. Les crochets sont peu proéminents, obtus et ron- gés. La charnière se compose , sur chaque valve, d’une seule dent très-saillante , épaisse , ovale , obtuse , et d’une fossette pour recevoir la dent opposée. L'intérieur est nacré, d’un beau rose, excepté sur les bords, qui sont d’un blanc bleuâtre. Je n’en ai reçu qu'un seul individu, dont voici les mesu- res : longueur, 37 millimètres ; largeur, 4o millimètres ; épais- seur, 24 millimètres. 9. Anodonta anserina. Anodon anserinus. Spix t.21, f. 1, 2. Hab. l’Utinga, bras du S. Francisco. M. D'Orbigny rapporte cette espèce à l'A. exotica , Lam. SUR. LES COQUILLES TERRESTRES. 4i peut-être a-t-il raison; cependant elle diffère de tous les exem- plaires de l’exotica que je possède, et dont quelques-uns m'ont été donnés par M. D’Orbigny lui-même , par ses valves cons- tamment béantes aux deux bouts, et ne se touchant dans la coquille fermée que sur un espace d’environ. un pouce de long dans la moitié du bord postérieur, dont l'extrémité arrondie est toujours baïllante sur tout son contour. 10. Anodonta obtusa. Anodon obtusum. Wagn. Anodon obtusum. Spix t. 22, f 3. Anodon litturatum. Spix tom. 22, f. 4, le jeune. Hab. le Rio Tapicuru, qui traverse la ville de la Jacobina. 11. Anodonta Spixü. D’Orb. Anodon trapezeus. Spix t. 20, f. 1. Anodon rotundus. Spix t. 20, f. 2, 3, 4. Hab. le fleuve S. Francisco. 12. Anodonta siliquosa. Anodon siliquosum. Spix €. 22, f. 2. Anodon pygmeum. Spix t. 23, f. 3, 4, le jeune. Mycetopoda siliquosus. D’Orb. fridina siliquosa. Lea. Je présume que c’est uniquement d’après l’opinion de M. de Férussac, émise toutefois avec doute par ce savant ; à qui l’a- nimal de cette espèce n’était point connu , que M. Lea l’a rapportée au genre [ridine. Si M. D’Orbigny a vu l’animal, ce qui est très-probable, la 42 MÉMOIRE SUR LES COQUILLES TERRESTRES. question est tranchée, et cette coquille doit faire réellement par- tie de son genre Mycetopoda; et si j'émets quelque doute à cet égard, c’est parce que les deux extrémités des valves sont si lé- gèrement béantes , que j'ai peine à croire que l'animal soit pourvu de ce long pied non rétractile dans la coquille, qui ca- ractérise ce nouveau genre. M. Blanchet l’a recue de la Serra Jacobina ou de Villa di Barra, mais sans désignation de localité plus précise. EXPLICATION DE LA PLANCHE IE. Fig. {. Helix auris muris, var. à flammes longitudinales. 2. La même, var. à zônes transverses , offrant la bouche. 5. La même, var. à zônes interrompues. 4. Helix Maximiliana, var. minor, avec l'animal. . Helix Pantagruelina, var. major, avec l'animal. 1 CG 6, 7. Helicina hœmatostoma, du côté de l'ouverture. 42, 15. Melanopsis brasiliensis. 8. Planorbis cimex, grossi. 9. Le même, de grandeur naturelle. 10. Planorbis depressissimus, grandeur naturélle. 11. Le mème, grossi. 44. Unio (monocondylea) Franciscana, vue extérieurement. 15. La même, intérieur de la valve gauche. 16. La même, les deux valves fermées. 17. La même au trait, valves séparées pour montrer leurs dents. SECOND SUPPLÉMENT AU MEMOIRE SUR LES COQUILLEN TERRENTRES ET FLUVATILEN DE LA PROVINCE DE BAHIA, ENVOYÉES PAR M. BLANCHET. De Stefano MORICAND. (Lu à la Société de Physique et d'Histoire naturelle de Genève, le 7 Février 1858.) N° 1. Helix candida. Nob. t.4,f. 1. Solarium candidum. Spix, t. 17, £ 3, 4. Helix perspectiva. Wagn. non Mers. nec Say. Je donne une figure d’un des plus gros individus que je pos- sède de cette espèce, autant pour en faire ressortir la différence Pr. 7. IR » » 44 MÉMOIRE avec la suivante, que parce que Spix ne l'a pas représentée vue de côté. N° 2. Helix Coffreana. Nob. t. 4, fig. 2, 3. IL: testa alba, orbiculato depressa, late umbilicata, striata, spira obtusissima, peristomate crasso reflexo. Hab. dans la province de Bahia. Cette coquille a tellement de rapports avec la précédente, que je ne la présente qu'avec doute comme espèce distincte. Cepen- dant ayant eu à ma disposition un nombre assez considérable de l’une et de l’autre, elle m'a offert des caractères suffisants pour l'en séparer, et même à plus juste titre que bon nombre d’espèces européennes ou africaines qui sont assez généralement admises. Voici en quoi elle diffère de V’'H. candida, en comparant des individus que je regarde comme adultes. Elle est de moitié plus petite, ne dépassant guère 20 millim. de diamètre, tandis que VH. candida en a souvent 30 et au delà. Elle est beaucoup » plus déprimée, la spire plus plane, sa hauteur n’est que la moi- tié de sa largeur, et dans l’autre elle est presque toujours égale au tiers. L'ouverture est dans les mêmes proportions, c’est-à- dire que dans l’'H. Coffreana, elle a un quart de hauteur de moins que de largeur; dans V’'H. candida, la hauteur de l’ou- verture est égale à sa largeur. Le péristome, dans ma nouvelle espèce, est beaucoup plus épais, plus large et plus réfléchi. En- fin elle n’a que six tours, et l’H. candida en a sept. Je l'ai dé- diée à M. Coïfran, qui habite la colonie Léopoldine, près des Ulheos, et qui a communiqué à M. Blanchet beaucoup de plan- tes et de coquilles de ce district. SUR LES COQUILLES TERRESTRES. 45 N° 3. Helix (cochlogena) oblonga. Mull. Bulimus oblongus. Brug. Bulimus hœmastomus. Scop. Cette coquille a été envoyée de la Serra-Jacobina. Elle ne diffère point de l'espèce ordinaire, seulement elle est un peu plus blanche extérieurement que les mdividus que jai recus de Cayenne, et l'ouverture est d’un rose très-foncé. N° 4. Helix (cochlogena) Manoeli. Nob. t. 4, fig. 4, 5. I. testa conica, perforata, lævi, lucida, minutissime striata, alba e violaceo vel roseo nebulosa, ultimo anfractu zonis binis cærulescentibus notato, spira elevata obtusa, apertura ovato rotuadata, peristomate albo sub reflexo. Hab. la province de Bahia. Cette espèce est très-difficile à caractériser; elle se rapproche beaucoup de l'H. prcturata. Fer. de mon IL caxoerrana et du Bulim. vittatus. Spix. Cependant elle est constamment de moi- tié plus petite que ces derniers, et ses couleurs sont moins tran- chées que dans aucune de ces espèces. Le fond de la coquille est blanc sale, plus ou moins mélangé de rose pâle et de rougei- tre ou de violet bleuâtre qui se fondent en différentes teintes indéeises et nébuleuses. Les deux bandes d’un noir clair bleuà- tre qui entourent le dernier tour dans sa moitié inférieure, pa- raissent très-constantes, et quoique parfaitement distinctes ne sont jamais bien nettement tranchées sur les bords comme dans l’'H. caxoeirana; elle ne porte jamais de flammes ou raies lon- situdinales comme le B. wittatus, et la coloration des bandes est toute différente de celle de l’H. prcturata. Du reste, la forme générale de la coquille est à peu près la même, sauf la taille, 46 MÉMOIRE que dans ces trois espèces. Elle a 20 à 24 millimètres de hau- teur sur 12 de largeur. Je la dédie au créole Manoel, qui a recueilli beaucoup d’ob- jets d'histoire naturelle pour M. Blanchet, et qui dans ce mo- ment fait pour le compte de ce dernier un voyage dans l’inté- rieur de la province, particulièrement dans le Certam ou Ser- tao (désert). ; N° 5. Helix (cochlogena) cinnamomeo-lineata. Nob. t. 4, fig. 6, 7. I. testa conica, perforata septemgyra, lævi, lucida, minutis- sime striata, alba, strigis longitudinalibus rectis cinnamomeis virgata, spira elevata obtusa, apertura ovato-rotundata pert- stomate reflexo albo. Hab. la province de Bahia. Ce Bulime à 24 millimètres de hauteur et 11 à 12 dans sa plus grande largeur ; il est très-reconnaissable par ses raies lon- gitudinales couleur de cannelle sur un fond blanc un peu sale. Le péristome est blanc de lait réfléchi, le bord columellaire as- sez épais, un peu recourbé à sa Jonction avec le corps de la co- quille, mais ne cachant point la fente ombilicale. L'ouverture a 11 millimètres de long sur 7 de large; sa longueur est donc égale au plus grand diamètre de la coquille, et le dernier tour de la spire se trouve à peu près égal aux quatre suivants. Je ne connais point le Bulimus lineatus Spix. figuré pl. 5, fig. 6 de ses Testacea Brasil., avec lequel ma coquille paraît avoir de grands rapports; mais en consultant sa figure et sa description, l’on voit que la sienne a l'ouverture moins arrondie, plus rétre- 22 SUR LES COQUILLES TERRESTRES. 41 cie dans Île haut, que le bord gauche couvre davantage la fente ombilicale, que la forme générale de la coquille est plus allon- gce; elle a même un tour de plus à la spire; le dernier est au moins égal à tous les autres réunis, et les lignes dont elle est peinte paraissent plus régulières et moins serrées que dans l’es- pèce que Je viens de décrire. N°6. Helix (cochlodina) exesa. Clausilia exesa. Spix. Var. zonata. Nob. t. 4, fig. 8, 9. Parmi les derniers individus que J'ai recus de cette Jolie es- pèce, il s’en trouve deux qui offrent sur le dos du dernier tour une large bande d’un brun noirâtre ; cette bande occupe le mi- lieu du tour et commence précisément au-dessous de louver- ture; elle va en s’élargissant et n’atteint pas tout à fait la tache ; Ars Ï longitudinale noirâtre qui borde extérieurement le large péris- tome rose et réfléchi de cette coquille. Cette variété n'ayant point été signalée, j’ai cru devoir la faire fisurer. Le, N° 9. Melanopsis creno-carina. Nob. t. 4, fig. 10, 11. M. testa conoidea, solida, costulis transversis numerosis sca- lariformibus, longitudinalibus raris, anfractibus superne angu- lato planis, margine carinato crenulato, epidermide brunneo demüm nigrescente. Hab. le Rio de Pedra Branca, province de Bahia. Voici une seconde espèce de Melanopside du Brésil bien ca- ractérisée et très-remarquable, assez rapprochée par sa forme du Melania amarula, mais plus grosse et plus ventrue. Les 48 MÉMOIRE côtes longitudinales qui marquent les accroissements successifs de la coquille sont tantôt assez rapprochées, tantôt très-distan- tes, en sorte que l’on en compte quelquefois dix ou douze sur le dernier tour, mais le plus souvent trois ou quatre seulement. Les côtes transversales sont plus régulières en forme d’escalier et assez ordinairement au nombre de quinze à dix-huit sur le grand tour, dont une à trois sur la partie supérieure et plane, dont le bord fortement caréné est ondulé et crénelé par des tu- bercules comprimés plus ou moins saillants et souvent rongés ; ces crénelures continuent sur les tours de la spire dont il est rare de trouver plus de quatre, les autres étant toujours rongés dans les individus adultes. En outre de ces côtes et de ces vari- ces elle est très-finement striée en long. Le bord droit de l’ou- verture est tranchant et crénelé par la saillie des côtes trans- versales. L’épiderme est brun marron tirant quelquefois sur le jaune olivâtre avec quelques flammes tres-irrégulières noires ; dans les individus tout à fait adultes il est presque entièrement noir. La couleur de l’intérieur est variable, et on peut sous ce rapport distinguer trois variétés bien tranchées ; savoir : «. Melanostoma, bouche entièrement noire en dedans. 8. Leucostoma, bouche blanche en dedans. ,. Biineata, bouche offrant intérieurement sur un fond blanc deux larges bandes noires qui partent du fond de la coquille et n’atteignent pas tout à fait le bord de la lèvre droite. Dans toutes ces variétés l’opercule est ovale, noir et cornée. Hauteur de la coquille 35-40 millimètres, largeur 22-25. Ces dimensions sont celles des plus grands individus. SUR LES COQUILLES TERRESTRES. 49 N°8. Unio rotundus, t. 4, fig, 12—14. Testa rotundo rhomboïdea, compressa, valvulis crassiuseulis, posteriüs angustata, anteriùs rotundata, epidermide ex oliva- ceo nigrescente, natibus in junioribus longitudinaliter rugosis, in adultis decorticatis, dentibus cardinalibus crassis, striatis ; margarità albà iridescente. Mya variabilis. Muton. Transact. of Linn. Soc. V° X, t. 24, fig. 4, 7. Uruo variabilis. Lea. Diplodon rotundum. Spix. Test. Bras. t. 26, fig. 3, 4. Unio rotundus. Wagn. Ayant eu quelques doutes à l'égard de cette naïade, la figure de Spix représentant un Jeune individu et celle de Matton un plus jeune encore, je crois convenable d’en publier une dans l’état adulte, d'autant plus que les plis des sommets des valves, très-prononcés dans les jeunes sujets, disparaissent entièrement avec l’âge, même dans ceux qui ne sont pas rongés comme il ar- rive ordinairement, et je n'aurais pu reconnaître cette espèce, si je n’en eusse recu de très-jeunes individus qui correspondent . bien alors aux figures citées; ils sont d’un vert olivâtre plus ou moins foncé, mais plus âgée elle devient presque noire. Les stries d’accroissement sont très-fines et très-nombreuses. Elle atteint dans son plus grand développement 65 millimètres de long sur 85 millimètres de large, et son épaisseur est de 30 millimètres. Quelques individus sont sensiblement plus bombés que les autres, je présume que cela tient à une différence de sexe; mais 20 MÉMOIRE SUR LES COQUILLES TERRESTRES. n'ayant aucune connaissance de animal, je ne puis rien aflir- mer à cet égard. Les nombreux exemplaires que M. Blanchet m'a envoyés ont été pêchés dans le Rio S. Francisco, aux environs de Villa di Barra, dans l’intérieur de la province de Bahia. Elle a beau- coup de rapports avec l’Unio paiamensis Lea; mais si l’on consulte la figure que cet auteur a donnée de cette dernière es- pèce, tabl. 14, fig. 42 du 5° vol. des Transact. de la Soc. phi- losoph. de Philadelphie, on verra qu’elle s’en éloigne beaucoup par sa forme générale. N° o. Uno ellipticus. Wagn. Diplodon ellipticum. Spix, t. 26, Ê 1, 2. Elle se trouve non-seulement dans le fleuve S. Francisco où Spix Pindique, mais dans plusieurs autres petits fleuves des environs de Bahia; elle varie un peu de grandeur dans ces dif- férentes localités, et suivant la nature du fond; dans ceux qui sont pierreux les sommets sont considérablement rongés ; dans ceux qui sont vaseux, elle est fortement encroûtée d’un limon ferrugineux. LA ES vas Ÿ 2 Ÿ Le Fi Ms ILE UD UN DLL LEE | III WU (LL!