Uxrrep States NaTioNAL. ‘AIVNAIT NASA MOLL ISAAC LEA COLLECTION. ä TROISIÈME SUPPLÉMENT MÉMOIRE Gite COULILLS TERREVTRIN BELL VEATELES DE LA PROVINCE DE BAHIA. actional Library Dept. of Moll. U.S.N. M. Lea Collection. TROISIÈME SUPPLÉMENT AU MÉMOIRE COQUILLES TERRESTRES ET FLUVIATILES DE LA PROVINCE DE BAHIA, PAR M. BLANCHET. UP De Stefamo MORECANI. (Lu à la Société de Physique et d’Historie naturelle de Genève, en Mai 1845.) = — sp 1 © 0 en — — Genre HELIX, s. «. Cochlohydra Fer. H. (Succinea) rufovirens. Nob. tab. 5, fig. 4. Testa membranacea sub rufo-virens, tetragyra, longitudi- naliter sulcata, spira brevi obtusa, apertura transverse ovato- subrotunda. Hab. le Brésil, dans la province de Bahia. 54 MÉMOIRE Voici une nouvelle espèce d'ambrette qui forme, avec les trois autres que J'ai citées dans mon premier mémoire, un petit groupe très-naturel ettrès-distinct, savoir: les S. sulculosa, brasiliensis et atrovirens. Celle-ci est intermédiaire entre les deux premières, et c’est moins par des caractères positifs qu'on peut la distinguer qu'en en faisant ressortir les diffé- rences. Elle a (le rufovirens) quatre tours de spire, la sulcu- losa en a cinq et la brasiliensis trois. L'ouverture est plus large que dans la première et moins large que dans la seconde. Dans les sulculosa et rufovirens le bord supérieur de la lèvre vient s'appliquer sur le milieu du tour précédent, dans la bra- siliensis il remonte plus haut vers la spire. Les sillons longi- tudinaux sont un peu plus profonds et plus réguliers que dans la sulculosa et un peu plus nombreux et plus profonds que dans la brasiliensis. Ces quatre espèces me paraissent donc assez faciles à distinguer. La S. astrovirens, par sa taille double des autres (12 à 15 millimètres de haut, 20 à 25 de large) et par l'absence de sil- lons. La S. sulculosa, par sa spire plus élevée et pointue à cinq tours et les sillons moins profonds que dans les deux suivantes (hauteur 17 millmètres, largeur 15). La S. brasi- liensis, par sa spire déprimée très-obtuse à trois tours, l’ouver- ture très-évasée (hauteur 12 millimètres, largeur 16). La S. rufovirens, par sa spire moins surbaissée que dans la précé- dente, à quatre tours et par sa hauteur égale à sa largeur. En outre, lorsque chacune de ces espèces, toutes transpa- rentes, particulièrement les trois dernières, sont réunies en certain nombre, on les reconnaît de suite à leur couleur particu- SUR LES COQUILLES TERRESTRES. 59 A2 LA e L tre, pl. 5, fig. 13 et 14 grossies, et fig. 15 de grandeur natu- relle pour servir de comparaison avec la suivante. Helix tomigeroïdes. Nob. t. 5, fig. 10 à 12. Testa globoso conica, compressiuscula, subtus gibba, pallide fusca, subtilissime striata ; apertura horizontalis recta dentibus septem valde angustata, péristomate reflexo. Hab. dans la province de Bahia où elle est rare. Lors de la publication du précédent mémoire, Je ne con- naissais pas le véritable Tomigerus clausus de Spix, et J'avais pris l'espèce que je décris actuellement pour une simple va- riété sans bandes de celle-là; je dois d'autant plus signaler cette erreur que J'ai répandu un assez grand nombre de Fhélice que je nomme maintenant Tomigeroïdes sous le nom de H. Tomigera tandis que ce nom-ci doit être réservé à l'espèce de Spix. LH. Tomigeroïides diffère de la précédente par son test moins épais. translucide, d’une couleur fauve claire uniforme, sans bandes ; par sa forme moins comprimée, la spire plus éle- vée, conique, dont les tours sont plus arrondis, les sutures plus profondes; par sa surface finement striée en long et en travers, les stries visibles seulement à la loupe et n'ayant rien de commun avec celles de l'A. Tomigera qui sont fortes, profondes. ondulées et comme réticulées. Du reste la bouche a la même forme et les dents et plis qui l’obstruent presque en- tièrement ont la même disposition dans les deux espèces. La place de cette coquille ne me paraît pas encore bien fixée; les uns l'ont rapprochée de lanastome, pour d’au- 60 MÉMOIRE tres c'est un Scarabe, opinion que Je suis bien loin de parta- ger; dans mon précédent mémoire je l'avais placée dans les Pu- pa à cause de sa ressemblance avec les P. Moricandi (*) et Ross- maessleri avec lesquelles elle a certamement quelque analogie ; cependantil serait peut-être aussi convenable de la laisser dans le groupe des Helicodontes en attendant que son animal soit connu. Helix Comboides d'Orb. var. edentula. Nob. Je signale cette nouvelle variété qui est bien remarquable par son ouverture absolument privée de dents. elle est sous tous les autres rapports si exactement semblable à la variété que J'ai décrite sous le nom de A. comboïdes var. brasiliensis, qu'on ne peut pas l'en séparer spécifiquement, ce n'est pas non plus un jeune âge, car le dernier tour est excentrique et l'ouverture offre un peristome à bourrelet bien formé. J'ajouterai que l'ayant reçue avec l'animal vivant, celui-ci est en tout semblable à celui des autres variétés, remarquable par sa forme allongée, linéaire et par la partie antérieure et (1) Puisque j'ai l’occasion de nommer cette espèce, je dirai que je l'ai décou- verte en 1842 dans les environs d’'Idria en Carniole, et l'ayant communiquée à M. de Férussac, il en fit mention dans son tableau des Moilusques, p. 60, n. 489, sous le nom d’'Hélix Moricandi en la plaçant dans les Pupa soit les Cochodontes. Quelques vingt ans plus tard M. Rossmaessler a nommé la même espèce Pupa Kochelii. Je mettais quelque intérêt à ce que l’antériorité incontestable du nom de Férussac fût reconnue, parce que c’est un souvenir de l'amitié que ce célèbre conchyliologiste m'a témoïgnée jusqu'à sa mort. SUR LES COQUILLES TERRESTRES. 61 supérieure d’un beau rouge orangé. C’est un nouvel exemple, mais des plus frappants, du peu d'importance que l’on doit attacher aux plis et dents pour établir des divisions dans le grand genre Helix. Cette espèce varie aussi dans sa grosseur, dans l'élévation de sa spire et dans le nombre des tours qui la composent. Voici celles que je possède dans ma collection : H. comboides. type de l'Espèce, recueillée par M. d’Orbigny à Chiquito. Elle a 10 millim. de largeur, 6 à T de hauteur et 6 tours de spire. H. comboides var. brasiliensis. Nob. de Bahia aimsi que les suivantes. Elle est ordinairement d'un tiers plus petite que la précédente, la spire surbaissée dans la même proportion, et 6 tours, quelquefois T, les dents plus développées que dans celle de Bolivia. H. comboides var. elata. Nob. Celle-ci est intermédiaire pour la grosseur entre les deux précédentes, elle a ordinairement 9 millim. de largeur et une hauteur presque égale à sa largeur, et 8 tours à la spire. Enfin, {. comboides var. edentula. Nob. en tout semblable à la seconde variété, sauf les dents qui manquent entièrement. Les limites des trois premières variétés ne sont pas très-bien circonscrites et l’on trouve des passages de l’une à l'autre, ce qui ne permet pas de les séparer comme espèces, quoique l'on en établisse tous les jours à bien meilleur marché. Je présume que lHelix dejecta Petit, doit rentrer dans cette espèce et peut-être aussi F7. distorta Jonas; la figure de cette dernière, publiée par M. Philippi, t. 3 fig. 3, convien- 62 MÉMOIRE drait assez à ma coquille, mais elle est trop grossièrement exécutée pour l’affirmer et d’ailleurs elle est de Guinée, localité assez différente pour rendre très-douteux un rapprochement. Helix (Bulimus) longiseta. Nob. t. 5, fig. 18 à 20. Testa ventrioso-conica, perforata, pellucida, tenui, sordide- lutescens; anfractibus quatuor rotundatis, ultimus zonà palli- diora parum conspicua notatus. setis rariusculis longis onus- tus; apertura subrotunda, labro tenui. Hab. dans la province de Bahia où elle paraît être fort rare. Cette espèce a T millimètres de haut et autant de large. La spire est conique, obtuse, les tours arrondis, les sinus bien prononcés; le dernier tour renflé et plus haut que les trois autres réunis; on remarque sur son milieu une bande blanche ou plutôt d’une couleur plus claire que le fond de la coquille qui est d’un Jaunâtre pâle et peu décidé; elle est en outre or- dinairement sâlie par des particules de terre, et quand on veut la nettoyer, les poils ou soies qui constituent le caractère le plus apparent se détachent facilement sous la brosse; ces soies sont longues de près d’un millimètre, un peu flexueuses et contournées dans différents sens. L’ombilic est peu ouvert, mais profond. L'ouverture presque circulaire, le péristôme tranchant; le bord droit s'applique sur le milieu du tour pré- cédent au point où commence la zone blanchâtre qui le partage et qui, comme je l'ai déjà dit, est peu apparente. Helix (Bulimus) Boissieri. Nob. t. 5, f. 24 et 25. SUR LES COQUILLES TERRESTRES. 63 Testa imperforata, ventricoso-conica, tenui, pellucida, ni- tens, flavida, subtilissime striata; spira obtusa ultimo anfractu maximo, zonà subtili in medio cincto; apertura patula labro acuto. Hab. les environs de Bahia. Cette coquille à 12 à 13 millimètres de haut et 10 de large. Elle est mince, fragile, imperforée, formée de quatre tours de spire dont le dernier est trois fois plus grand que les trois autres réunis, la spire conique, obtuse. L'épiderme est glabre, luisant, finement strié en long, d’une couleur jaune pâle am- brée; une bande étroite et plus claire partage le dernier tour par le milieu; point de fente ombilicate, l'ouverture grande, haute de 10 millimètres, large de 6, à bords tranchants, point réfléchis. Helix (Bulimus) pubescens. Nob. t. 5, fig. 21 à 23. Testa ovato-oblonga obtusa, cornea. longitudinaliter subti- lissime striata, stris obliquis, lineolis pilosis transversis cre- berrimis decussatis; anfractibus sex; apertura ovata peristo- mate crasso, albo, reflexo, cincta, columelle uniplicata. Hab. les environs de Bahia. Ce Bulime a 16 à 17 millimètres de long et 7 à 8 de large; le test est ferme et dur quoique transparent comme de la corne dont il a la couleur jaunâtre sâle tirant un peu sur le brun. La forme est oblongue, la spire obtuse formée de six tours un peu arrondis à sutures bien prononcées dont le dernier est un peu moins long que les cinq autres réunis. L’épiderme est très-finement et obliquement strié dans le sens de la longueur 64 MÉMOIRE de la coquille, et couvert de petits poils redressés rangés par lignes serrées dans le sens transversal. Ces poils retiennent toujours une couche d’humus autour de la coquille, et il n'est pas facile de les conserver en cherchant à la nettoyer, car ils s'en détachent facilement et laissent sur le test l'impression de leur base sous la forme de petits points saillants très-nombreux. La fente ombilicale est bien marquée, mais peu profonde. L'ouverture à 6 millimètres de long sur 4 de large; le pé- ristome est assez large et réfléchi, d'un beau blanc très-lui- sant; la columelle offre intérieurement un pli épais qui s'enfonce dans la coquille. Je l'ai reçue avec l'animal vivant qui est d’une couleur grise terreuse et ne m'a rien offert de remarquable. CYCLOSTOMA. Cyclostoma disjunctum. Nob. t. 5, f. 26 à 29. Testa orbiculato-depressa, crassiuscula, sordide alba; an- fractibus quatuor rotundis, costis elevatis, regularibus, nume- rosis transversim cinctis, ultimus a procedentis disjunctus; su- tura profunda, apertura circularis labro tenu. Hab. la province de Bahia. J'avais reçu deux ou trois indivus de cette espèce morts et frustes et Je ne doutais pas que ce ne fût une Valvée; mais de- puis lors M. Blanchet m'en a envoyés de plus frais en m'assu- rant qu'elle était terrestre, et qu'il l'avait rencontrée sur des rochers mousseux et sous les feuilles des lianes ; d’après cela je la range dans les Cyclotomes quoique je n’en aie pas vu l’ani- SUR LES COQUILLES TERRESTRES. 65 mal; M. Blanchet m'écrit que les tentacules sont coniques et que les yeux sont placés à leur base, maïs il ne dit pas si c’est à la base interne ou externe. Cette coquille a 5 ou 6 millimè- tres dans son plus grand diamètre, composée de quatre tours dont le dernier est aussi large que les trois autres réunis, et offre la particularité remarquable de se séparer du précédent vers son extrémité en s’inclinant en embas, ensorte que dans quelques-uns des individus les plus adultes, son bord interne, au lieu de s'appliquer sur le tour précédent, s’en trouve distant d'un ou deux millimètres, comme dans la Valvata pupoidea. Elle est d’un blanc sâle orné de côtes transverses, saillantes, filiformes, qui, régulièrement espacées et au nombre de trente environ sur le dernier tour, forment comme autant de cercles dans le genre presque de ceux des Scalaria et qui, se détachant facilement après la mort de l'animal, laissent sur le test leur impression en creux. Les sutures sont profondes; lombilic très-ouvert ; la bouche parfaitement ronde; le péristome sans bourrelet; l’opercule un peu concave, à stries concentriques et à fleur de l'ouverture, c’est-à-dire point enfoncée dansla coquille. ANCYLUS. Ancylus barilensis. Nob. t. 5, f. 30 à 32. Testa ovata, depressa, tenui, strüis radiantibus antice magis apparentibus, apice sublaterali dextro acuto; apertura lata, ovata, albida. Hab. le petit lac Baril près de Bahia. Cette espèce à beaucoup de rapports avec l'4. concentricus 66 MÉMOIRE SUR LES COQUILLES TERRESTRES. d'Orb.; mais elle est plus petite, le sommet est moins excen- trique, saillant et pointu, mais non recourbé. Elle n'a que > millimètres de long sur 5 de large. Elle est blanchâtre et trans- parente, mais toujours encroûtée d'une petite couche bys- soïde et paraît noirâtre quand l’animal est dedans; les stries sont alors très-difficile à apercevoir. Elle paraît fort rare, car M. Blanchet n’en a trouvé que trois ou quatre individus, et Je n'ai pas pu en découvrir d'autres parmi plusieurs centaines de V4. Moricandi d'Orb. provenant de la même localité et que j'ai examinés avec Soin. EXPLICATION DE LA PLANCHE V. Fig. 1. Helix polygyrata vue par-dessous avec une partie du premier tour enlevée. . La même vue de côté avec une partie du test enlevée. . Le même petit individu adulte et frais. . Succinea rufovirens. Nob. grandeur naturelle. Succinea brasiliensis. Nob. grandeur naturelle. , 7, 8. Helix pleurophora. Nob. grossie. 9. La même de grandeur naturelle. 40, 11, 12. Helix Tomigeroïdes. Nob. grandeur naturelle. 15, 14. Helix Tomigera. Nob. grossie. 15, 16. La même de grandeur naturelle. 47 a. Helix Semen-lini. Nob. grandeur naturelle. 47 b, c. La même grossie. 48. Bulimus longiseta. Nob. grandeur naturelle. 19, 20. Le même grossi. 21, 22. Bulimus pubescens. Nob. grandeur naturelle. 25. Le même avec l'animal. 24, 25. Bulimus Boissieri. Nob. grandeur naturelle. 26. Cyclostoma disjunctum. Nob. grandeur naturelle. 27, 28, 29. Le même grossi. 50. Ancylus barillensis. Nob. grandeur naturelle. 51, 32. Le même grossi. 19 D g & CI SUR LES COQUILLES TERRESTRES, 29 lière. L'astrovirens est d’un vert d'olive foncé; la rufovirens d'un vert olivätre moins foncé avec un reflet légèrement cui- vré; la brasiliensis d'un vert gai très-clair, la sulculosa est à peine verte, c’est plutôt un gris Jaunâtre tirant sur le ver- dâtre. NB. Dans mon premier mémoire j'avais indiqué la succina brasiliensis comme nommée ainsi par M. Sowerby; je l'avais communiquée à M. de Férussac sous ce nom, et il me dit ver- balement qu'il lui avait déjà été imposé par M. Sowerby, d’a- près cela Je n’allai pas plus loin; mais depuis lors n'ayant trouvé cette espèce décrite dans aucun des ouvrages de cet auteur, j'ai lieu de penser que c'était une erreur de M. de Fé- russac et Je crois pouvoir la revendiquer et devoir en même temps en publier une figure, c'est la fig. 5 de la tab. 5. Helix Semen-lini. Nob. t. 5, fig. 17. Testa parvula orbiculato-convexa, imperforata, tenui, gla- bra, pellucida, nitida, cornea; anfractibus quinis planiusculis ; apertura transverse ovali semilunata, margine acuto. Hab. les environs de Bahia, dans les trous des vieux ar- bres. Cette petite espèce n'a que trois millimètres de large sur deux de haut; elle est mince, fragile, transparente, luisante, couleur de corne fauve, très-finement striée particulièrement en dessous où elle est plus brillante ; elle n’est point perforée, mais elle offre à la base de la columelle une dépression en forme d'ombilic. L'ouverture est ovale plus large que haute, les bords tranchants. La figure la fera mieux reconnaître 56 MÉMOIRE qu'une description plus détaillée, car elle n'offre aucun carac- tère remarquable. Je l'avais prise d’abord pour des individus très-eunes de quelque autre espèce ; mais l'ayant reçue à plu- sieurs reprises et toujours dans le même état et de la même taille ; ne pouvant d’ailleurs la rapporter à aucune autre hélice de Bahia, je la présente comme nouvelle. Helix pleurophora. Nob. t. 5, fig. 6 à 9. Testa parvula, globoso-conica, umbilicata, perforata; an- fractibus 5 rotundis transverse et eleganter striis elevatis cos- tulatis, griseis, concoloribus vel fulvo maculatis; apertura subrotunda vel-cblonga, pristomate acuto. (Alt. 3 millim., la- tit. 3 millim.) Hab. la province de Bahia. Cette petite espèce est remarquable par les côtes fines. ré- gulières et très-nombreuses qui, comme des petits cercles, or- nent tous ses tours; le dernier est aussi haut et même un peu plus haut que les quatre autres réunis qui formentune spire ob- tusément conique ; ces tours sont arrondis, le derniersouventun peu comprimé latéralement, ce qui donne alors plus de hauteur à la coquille et à la bouche une forme un peu ovale; la lèvre supé- rieure s'applique sur le milieu de lavant-dernier tour. L’ombi- lic est ouvert du quart du diamètre de la coquille à sa base et laisse voir le fond de laspire jusqu’au premier tour. La couleur est un gris sale, mat, uniforme et point luisant, la spire sur quelques individus est ornée de taches brun-rougeâtres régu- lièrement espacés qui ne descendent qu’au tiers de la hauteur du dernier tour où elles sont au nombre de 19 à 14; elles sont SUR LES COQUILLES TERRESTRES. 57 moins nombreuses, mais très-apparentes sur les deux précé- dents. Elle est voisine de l'A. labyrinthica de Say, mais elle est du double plus grosse, sa forme est plus globuleuse que coni- que, les stries moins obliques et plus saillantes, lombilic plus large et le péristome tranchant, sans aucun pli. Helix polygyrata, Born. Je reviens sur cette espèce pour signaler un de ses carac- tères qui jusqu'à présent n’avait point été apperçu. Ayant brisé plusieurs espèces d’hélices de la section des hélicelles dont la forme s’approchait de celle de FA. pollodonta d'Orb., pour voir si Je ne trouverais point quelque chose d’analogue à la bouche intérieure de cette dernière; J'ai eu le plaisir de dé- couvrir dans l'A. polygyrata, non une seconde bouche armée de dents, puisque jamais on n’en observe à l’ouverture de celle- ci qu’elle soit terminée ou non, mais des dents ou plis inté- rieurs répétés deux ou trois fois dans le premier tour et dont les premiers sont enfoncés au moins d’un tiers de tour au delà de la bouche. Ces plis dont rien à l’extérieur ne peut faire soupçonner la présence, sont disposés à droite et à gauche sur le plan d'enroulement de la coquille, quelquefois trois d’un côté et deux vis-à-vis, d’autres fois deux ou un seul d'un côté ou de l’autre; dans la coquille adulte ils se répètent or- dinairement trois fois sur le premier tour à des distances assez égales et approximativement d’un tiers de tour; ils sont formés par des lames droites ou obliques de 4 à 6 millimètres de long et dont la largeur est plus ou moins du demi-diamètre de la cavité de la coquille. 58 : MÉMOIRE J'ai cherché à les faire bien saisir dans les figures que j'en donne pl. 5; la fig. Î présente la coquille vue en dessus et dont la partie supérieure du premier tour a été enlevée; la fig. 2 la montre de côté avec une portion latérale du test enlevé. À cette occasion Je donne encore la fig. 3, qui représente un des plus petits individus de cette espèce avec ses couleurs vérita- bles, car celle de Born, copiée ensuite par Férussac, est très- défectueuse sous ce rapport et a probablement été faite d’après un individu altéré. J'ai beaucoup désiré de pouvoir mé former une opinion sur l’origine de ces plis; j'avais pensé que l'animal les for- mait peut-être à l'époque de la gestation ou à celle où il pro- longe sa coquille, ce qu'il ferait par tiers de tour; pour éclaircir ces questions, J'ai fait venir à plusieurs reprises des 17. poly- gyrata vivants pour les étudier, mais ils sont toujours morts en route et je les ai reçus complétement pourris. J'ai prié M. Blanchet de les élever et de les suivre dans leur développe- ment en lui signalant les points sur lesquels je pensais que l'attention devait se porter plus spécialement; mais jusqu’à présent je n’ai reçu aucun document qui pût éclairer la ques- tion, Je crois donc devoir m'abstenir de toute hypothèse et publier en attendant mon observation qui est déjà ancienne. Helix Tomigera. Nob. mem. n° 44. Tomigerus clausus. Spix, test. brasil. T. 15, f. 4, 5. Helix clausa Wagn. non Rafin, nec Say. Cette espèce est bien décrite par Spix, maisla figure qu'il en donne est fort médiocre, ce qui m'engage à en publier une au- | L'ELD ar Ye Moll U.S.N. M. | : | | RENE TO RE A AS A tt UNE D Se A a PR le 2ù nn