\5» w ^ fe W i.V — =^ > a m O. O ^ a S := .R < 3 .S a ^ ^ ^ M N S W -J 3 ^3 S J3 ^ • >> . ■ <5 -S :S C "O p. 0^ O 1; eS -^ 3 t, >< [i( J3 '3 S « O ■ii 3 ^ ce c i' J o c « 2 ^ ,iS ^ — 3 -^ ^ 3 •S c = ^ L cE •— 'r; cj '^ •— v> B" "S .<^ ?r J3 0 d. o H Z Oh a 404 INTRODUCTION. as u> V g o" ffl T3 Ph o i b t ^ a a sg •-3 --a oa Q a; 0) oj (S aj g a a -o 4) 4j 3 a a a c 0^ a> -o -o -a ■e -e ,„ +i ca "C :7: -w 4) U a tz m tn m OT IT" CO w ^ _aj j^ _a; y^ _4) I II i I J I o 4 ,t: .t; *o «o «o *o «o .„ ^ _c _2 _:: _o _D J3 3 3 3 3 3 =) 3 CO m m « tn « en — — — . "-^ rt rf c« -^ .ti .- 2 .t:! -o .t; .ti .t; '^ 33 23o3 33co 3 3.+; 3<^ :3 3 3t^ KM— to'-^mcoco ^ ^ j2 -Q ^ a- >C »0 00 O O -^ 00 Ol --H 3 t^ 00 I I I I "^ I 01 00 •-' 00 ^ CO lO CD Ol Ol CO O CI IM CI C^l ^ .-H -^ - = I o .3 pa D. ^ TO a .2 i^ -a = a ^- « a B s 5 J > s .-2 3 ri « ra cU Ph Oh o E- -— — - CO CO CC CO Oi Q ^ CJ CO :^ CO 'T ^ ^ "^ 'T a o C8 ._ 0) M "S ca m m > CO K ca ■r § ca V . K S 3 0) O o ca cQ S. § 2 2P «a a; t^ JT^ CO ca 1 a a & to ca q ■= .tl ca n ■f! ca < U ■g s-n ■S -o g = •rt S o t> INTRODUCTION. 405 Aucim Eryoneicus n'a ^te signale jusqu'ici dans les eaux Caraibes et dans I'Atlantique occidental. A n'en pas douter, c'est une lacune qui sera combine des qu'on fera dans ces regions des peches bathypelagiques. La date du present travail est de la fin de 1917. ETUDE DBS MACEOUEES MARCHEUES RECUELLIS PENDANT LES EXPEDITIONS DU BLAKE ET DU HASSLER. PAR E. L. BOUVIER. HOMARIDEA. HOMARIDAE. Nephropsis agassizi A. Milne-Edwards. Planche 1, fig. 2-4. 1880. Nephropsis agassizii A. Milne-Edwards, Ann. sci. nat. Zool., .scr. 6, 9, p. 124. 1917. E. L. Bouvier, Camp. sci. Monaco, 50, p. 21. La carapace est tres comprimee sur le flancs, parcourue dans toute sa longueur par un sillon median a peu pres lisse qui se prolonge jusqu'au milieu du rostra, et divisee en deux regions par un sillon cervical qui s'incurve largement et fortement en avant entre I'aire cardiaque et I'aire gastrique. Elle est recouverte de nombreuses saillies qui sont un peu squamiformes en arriere du sillon cervical, et qui deviennent plus fortes en avant ou elles revetent quelque peu I'aspect de tubercules; les polls y sont courts et tres rares. L'epine antennaire du bord anterieur de la carapace est tres longue, obliquement dirigee en dehors et vers le haut; repine post-orbitaire, un peu moins forte, est suivie d'une epine hepatique bien developpee. Le rostre est tres legerement inflechi et quelque peu sigmoide; il egale deux fois en longueur les pedoncules antennaires et presente deux paires d'epines dirigees en avant et en haut; I'une, la plus forte et la plus ecartee, un peu en avant du milieu, I'autre un peu en arriere. A partir de la paire anterieure jusqu'a la pointe, sa face dorsale est en carene; en arriere, le sillon median y delimite deux carenes occupees chacune par un rang de petits tubercules; ces carenes se continuent en divergeant sur la patrie anterieure de la region gastrique OTJ chacune d'elles est indiquee par une serie de trois ou quatre epines a peu pres aussi fortes que les epines hepatiques. II y a un tres petit tubercule Usse sur le 408 NEPHROPSIS AGASSIZI. sillon median au niveau du point ou se trouve la demiere de ces Opines, et un autre tout a fait en arriere, un peu avant le bord posterieur de la carapace. Les pedoncules oculaires sont tres reduits, en massue, et atteignent simple- ment le niilieu du 1*"^ article des pedoncules antennulaires ; ces derniers depassent les pedoncules antennaires du tiers environ de leiu" 3'' article. Les maxillipedes posteriem-s ont et^ enlev^s dans I'exemplaire que j'ai sous les yeux. Les cMlipedes sont 6gaux et semblables, assez etroits ; comme dans les autres especes du genre, les Opines y sont localisees a Tangle antero-extemo du mero- podite (\me epine) et sur le carpe (deux epLnes au bord interne, une en avant et en dehors, une autre en avant et en dessous) . Ce qui distingue surtout les cheli- pedes dans la presente espece, c'est le grand developpement de la plupart de ces Opines, la pilosite tres reduite de ces appendices et surtout le faible developpe- ment des petites saillies transverses qui portent les polls. Les autres pattes sont greles et longues, surtout celles de I'avant derniere paire qui depassent la pointe rostrale de toute la longueur de leurdoigt; celles de la derniere paire sont un peu moins allongees et atteignent seulement le bout du rostre. L'abdomen est uni, sans polls ou a peu pres, sans traces de carene mediane ; on y voit quelques rares ponctuations qui, sur le 6" tergite, se changent en l^geres saillies. Les epimeres du 1*^' segment abdominal se prolongent en une forte pointe tres aigue. II en est de meme, a un bien plus haut degre, dans les quatre segments suivants ovi les epimeres sont a peu pres deux fois aussi longs que larges et constitues pom* xme moitie par leur partie terminale retrecie en pointe. Sur le bord anterieiu- des epimeres du 2" segment s'eleve une forte epine parfois accom- pagnle d'une plus petite ; il y a egalement une forte epine sur le bord ant6rieur des epimeres du 3" segment et xme plus reduite sur le bord epimeral anterieur du 4°. Les bords des epimeres du 6" segment se rencontrent a angle droit sans aucune saillie spiniforme. Les deux Opines du bord posterieur de ce segment, de meme que les epines de la nageoire caudale, sont toutes fortes. Le bord posterieur du telson est remarquablement convexe ; vers la base de I'article on observe simple- ment une petite saillie arqu^e et transverse dont le bord irregulier est frange de quelques soies. Habitat. Dimensions. — Blake, Station N° 33, 1,568 brasses, Golfe du Mexique, Lat. N. 21° 4', Long. O. 88° 58'. Une femelle adulte decrite ci-dessus. Longueur approximative 55 a 60 mm. Get exemplaire etant recourbe et tres rigide, il n'etait pas sage de le redresser pom- en prendre les dimensions exactes. II a 6te determine par A. Mikie-Edwards et NEPHROPSIS ACULEATA. 409 repr^sente peut-etre le type meme de I'espece; pourtant, d'apres Tauteur (1880, p. 124), ce dernier aurait ete pris "dans le detroit de la Floride, a 1,500 metres de profondeur." II y a vraisemblablement quelque erreur dans ces indications. Affinites. — En tous cas, on ne saurait douter que I'exemplaire reponde parfaitement a la courte diagnose donnee par Milne-Edwards et qu'il appartienne bien r^ellement a I'espece d^crite par le savant carcinologiste sous le nom de Nephropsis agassizi. Or s'il est juste de rapprocher cette espece du A'^. stewarti parce qu'elle est depourvue de carene mediane abdominale, on ne saurait toutefois I'identifier avec elle ainsi qu'ont propose de le faire J. Wood-Mason (1891, p. 198) et A. Alcock (1901, p. 160) car elle a un rostre bien plus long et arme de deux paires d'epines au lieu d'une seule, ses carenes post-rostrales sont epineuses et non siniplement granuleuses, sa carapace est plus rugueuse, et ses epimeres ab- dominaitx a longues pointes, munis d'ailleurs d'une epine sur leur bord anterieur, sont tout differents des epimeres courts et a bords inermes qui caracterisent le N. stewarti. Les memes auteurs ont egalement propose d'identifier le N. aculeata S. I. Smith avec la N. agassizi, en quoi ils ont ete suivis par M. Faxon (1895, p. 128) qui propose en outre d'identifier les A'^. rosea et aculeata. Je montrerai plus loin que cette derniere identification est rigoureusement exacte, mais aussi que le N. aculeata est bien different du A'', agassizi. En fait le N. agassizi se rapproche du N. malhaersis Borradaile qui semble en differer surtout par I'absence de la paire d'epines hepatiques et, sans doute aussi, par I'armature plus reduite des carenes post-rostrales. Le N. malhaersis fut capture dans I'Ocean Indien, a Saya de Malha, par 300 brasses, au cours d'lme expedition dirigee par M. Stanley Gardiner. Nephropsis aculeata Smith. Planche 1, fig. 1. Planche 4, fig. 1. Planche 6, fig. 1. 1881. Nephropsis aculeatiis S. I. Smith, Proc. U. S. nat. mus., 3, p. 431. 1888. Nephropsis rosea C. S. Bate, Rept. Challenger, ZooL, 24, p. 178, fig. 39, p\. 23, fig. 1, 2, pi. 24, fig. 1. 1917. Nephropsis aculeata E. L. Bou^aER, Camp. sci. Monaco, 50, p. 20. Les exemplaires recueillis par le Blake presentent tous les caracteres at- tribu^s par Smith au N. aculeata; a vrai dire ils ont ime epine hepatique et, sur les segments au de I'abdomen, une carene dorsale dont il n'est pas fait mention dans la diagnose de I'auteur Americain, mais I'espece est souvent tres reduite et, d'autre part la diagnose de Smith fut ^tablie par comparaison avec le N. stewarti, surtout avec la figure de N. stewarti donnee par Wood-Mason (1873, p. 39-44, 410 NEPHROPSIS ACULEATA. pi. 4) ou I'espece est representee lateralement, c'est-a-dire dans une position qui ne permettrait pas de mettre en evidence la carene si cette demiere existait. Cette espece differe du A^^. agassizi par les caracteres suivants : — 1°. la carapace et son abdomen sont presque partout reconverts d'une villosite courte et serree, qui sur les chelipedes, principalement sur une grande partie du carpe et des pinces, devient longue et floconneuse ; 2°. le sillon median de la carapace n'est visible c^u'entre le tubercule gastrique et le tubercule qui avoisine le bord posterieur ; le sillon cervical est peu convexe en avant de la region cardiaque; sur cette region, le test presente de nombreux granules; ces derniers sont egalement tres nombreux en avant du sillon et deviennent de plus en plus forts a mesure qu'on approche de I'epine post- orbitaire ; 3°. cette demiere epine et I'epine antennaire sont fortes mais assez courtes ; il y a une saillie spiniforme hepatique mais les carenes post-rostrales divergentes sont simplement occupees par de petits tubercules ; 4°. le rostre depasse les pedoncules antennaires d'un tiers de sa longueur; il est un peu plus large que celui du A^. agassizi, frange de longues soies et arme d'une paire d'epines qui se trouve un peu en arriere du milieu (dans \xn specimen, on observe a droite une epine supplementaire) ; 5°. les pedoncules oculaires sont un peu plus longs et plus dilates, ils atteignent presque le quart terminal du 1" article des pedoncules antennulaires ; le dernier article de ces pedoncules est notablement plus court que les deux precedents reunis ; 6°. les chelipedes sont ornes de nombreux petits tubercules; ils sont plus forts que ceux du N. agassizi, mais leurs epines sont plus faibles; 7°. les pattes de la derniere paire sont plus r^duites et n'atteignent pas le bout du rostre ; 8°. les tergites abdominaux sont ornes de petits tubercules et ceux des segments 2-6 presentent en outre une carene mediane ; les epimeres se terminent par une pointe assez longue, un peu plus courtes toutefois que dans le N. agassizi; leur bord anterieur est toujours inerme et celui du 2° segment se distingue par sa convexite ; 9°. le bord posterieur du telson est peu convexe ; il y a une saillie basse et termin^e par deux petits tubercules vers la partie proximale du meme article. Habitat. Variations. — Blake, Station N" 260, 291 brasses. Grenade. Un male adulte mesurant 90 mm. de longueur, depuis la pointe du rostre jusqu'au bord posterieur du telson. NEPHROPSIS ACULEATA. 411 Les caracteres sexuels de cet exemplaire ne semblent point differer beaucoup de ceux que M. Alcock signale (1901, p. 160) chez le male du A'^. slewarti Wood- Mason ; toutefois la forte saillie coxale des pattes de la 3*^ paire se termine an- t^rieurement par trois epines courbes disposees sur une meme ligne, le tubercule ou s'ouvre I'orifice sexuel est tres peu saillant, enfin les fausses pattes du 1" seg- ment abdominal peuvent aisement se rabattre en arriere. L'appendice interne des fausses pattes de la paire suivante est une baguette grele qui egale en longueur les trois quarts de I'endopodite. Station N" 264, 416 brasses, Grenade. Deux exemplaires remarquables I'un et I'autre par le developpement assez grand de leur epine hepatique. L'un de ces exemplaires est une femeUe adulte qui mesure 103 mm.; il presente tous les caracteres de I'espece mais avec une epine supplementaire sur le bord droit du rostre. La partie saillante du thelycum est surtout formee par les prolongements du sternite des pattes de la 4*" paire; ces prolongements ont les bords externes paralleles et leurs bords internes se rapprochent pour former la fissure mediane de I'appareil. Celui-ci est continue en arceau par une piece quadrangulaire lisse et inclinee qui appartient au sternite du 3'' segment; en arriere, a un niveau tres inferieur, il regoit, comme un coin, I'avance en forme de triangle constituee par le sternite du 5" segment. Les coxae des pattes ne presentent aucune saillie appreciable. La second exemplaire mesure 58 mm.; il porte sous I'abdomen trois gros Rhizocephales asymetriques et, dans la chambre branchiale du cote gauche, un Bopyrien. Je crois bien qu'il appartient au sexe male, car ses hanches posterieures ont une legere saillie et celles de la 3" paire une autre encore plus grande qui rappelle quelque peu la saillie des males normaux. Pas de thelycum, les appendices abdominaux ressemblent tout a fait a ceux de la femelle. II est possible que cet individu soit im immature, mais je le crois plutot frappe de castration parasitaire. Distribution. — Le A^. aculeata fut capture par le Fish Hawk dans les eaux de I'Atlantique Americain, au S.O. de Long Island, a peu pres sous la lati- tude de I'embouchure de la Delaware; la profondeur etait de 100 a 126 brasses. Depuis lors Spence Bate (Challenger) I'a signale aux Bermudes par 690 brasses, si bien qu'on le commit seulement depuis les Antilles jusque dans les eaux orientales des Etats-Unis. Affinites. — Cette espece est siirement identique au A'', rosea tel que I'a figure Willemoes Suhm dans un dessin reproduit par Spence Bate (1888, fig. 39) qui d'ailleurs en a donne une representation des plus insuffisantes (1888, PI. 23, fig. 1) et une description quelque peu incomplete. 412 PHOBERUS. C'est a tort que Wood-Mason, M. Alcock et M. Faxon ont propose de I'iden- tifier avec le N. agassizi dont il differe par tout un ensemble de traits que j'ai relevfe plus haut. J'ajoute que M. Faxon (1895, p. 128) tient pour identiques les A^. rosea et aculeata. S. I. Smith a justement compart cette espece au N. stewarti; a I'epoque oil il ecrivit son memoire le N. stewarti, etait en effet la forme la plus voisine. Depuis lors, en 1885, Wood-Mason a d^crit le N. carpenteri, espece qui s'en rapproche bien davantage et qui en differe surtout par I'atrophie complete des epLnes hepatiques et par la structure de ses epimeres abdominaux tres peu prolonges en pointe. Phoberus A. Milne-Edwabds. Caracteres. — Rostre longuement 6tir6 en une pointe armee de dents, elargi a sa base ou il presente de chaque cote ime ou deux epines a partir des- quelles ses carenes dorso-laterales se divisent pour former deux prolongements gastriques, I'un interne court, localise dans la zone frontale et jalonne par quelques denticules, I'autre externe, long et haut, qui suit les cotes de I'aire gastrique et presente une rangee de fortes Opines dont la plus anterieure represente Tepine post-orbitaire. Epine antennaire bien developpee. Une carene mediane spinu- leuse sur toute la longueur de la carapace et interrompue seulement par le sillon cervical. Pedoncules oculaires reduits, caches sous la base du rostre, h region corneenne uicolore quoique un peu dilat^e. Les deux articles terminaux des pedoncules antennulaires assez forts, et pris ensemble, un peu plus longs que I'article basal; le fouet externe des antennules est plus long que I'autre, mais il s'attenue assez regulierement de la base au sommet. Pedoncules antennaires beaucoup plus allonges que les pedoncules antennulaires, avec une grande 6caille exopodiale et une forte epine sur leur 2" article, article p^nultieme aussi long pour le moins que tous les autres reimis. Chelipedes plutot ^troits, arrondis sur la portion palmaire, remarquables par leurs pinces assez longues dont les doigts 6galent au mois la portion palmaire et portent sur leur bord interne de nombreuses dents spiniformes tres inegales. Les pattes de la 2'" paire beaucoup plus longues et plus greles que celles de la paire suivante mais, conm^ie elles, terminees en pinces. Abdomen sans carenes, avec les epimeres 2-G larges, a bords arrondis qui se recouvrent d'avant en arriere quand la queue est inflechie. Telson un peu plus long que large, presque tronque carrement en arriere. Appendice interne des pleopodes de la 2" paire du male peu different de retroit endopodite, mais bien plus court. On ne salt rien du thelycum de la femelle. PHOBERUS CAECUS. 413 Distribution. — Ce genre n'est jusqu'ici represents que par une espece, le Phoberus caecus A. Milne-Edwards, des Antilles, et par une forme Indo- Pacifique de cette espece, la var. termimanus Sp. Bate, decouverte au sud de la Nouvelle Guinee par le Challenger puis retrouvee par I'Investigator dans la mer d' Arable. Ce genre est subabyssal, il a ete trouve entre 356 et 931 brasses de pro- fondeur. Affinites. — II est difficile de rattacher ce genre a quelque autre HomaridS soit vivant, soit fossile. Avec sa carapace rugueuse et munie d'un long rostre, il se rapproche un peu des Hoploparia et des Enoplocytis Cretaces dont il se distingue d'ailleurs par ses etroits chelipedes. Mais c'est surtout avec les Enoplometopus qu'il presente les affinites les plus Stroites, par le developpement de sa carene mediane, par sa grande ecaille antennaireet par le developpement de ses epimeres abdominaux. II presente comme ce dernier genre deux paires de carenes epineuses post-rostrales, mais tandis que la carene post-orbitaire des Enoplometopus se reduit a une ephie alors que la carene plus interne est longue et fortement armee, c'est I'inverse que Ton observe dans les Phoberus (carene de la paire interne tres reduite, carene post-orbitaire longue et tres armee). Au surplus, il ne saurait etre question de rattacher le second genre au premier dont il se distingue par ime quantite de caracteres essentiels (rostre styliforme, pre- sence d'une epine antennaire, epimeres abdominaux subaigus, structure tres particuliere des pinces, etc.). Dans les deux genres, la formule appendiculaire thoracique est identique a ceUe des Homarus, c'est-a-dire caracterisee par la presence d'une podobranchie a la base des maxillipedes de la 2" paire. Phoberus caecus A. Milne-Edwards. Planche 1, fig. 5. Planche 2. 1881. Phoberus caecus A. Milne-Edwards, Ann. sci. nat. Zool., ser. 6, 11, p. 45. 1883. Rec. Crust., pi. 16. 1888. A. Agassiz, Bull. M. C. Z., 15, p. 44, fig. 241. Conune I'a observe A. Milne-Edwards cette espece "est jusqu'a present le plus grand des Crustaces des grandes profondeurs. Un male mesurait, depuis le bout des pinces jusqu'a I'extremite de la queue, 70 centimetres. La carapace seule avait 17 centimetres et la main 20 centimetres dont 12 etaient occupes par les doigts." Cet exemplaire magnifique, type de I'espece, a ete represente par A. Milne-Edwards (1883, PI. 16) aux | de la dimension naturelle. Je ne I'ai pas sous les yeux, car il fut renvoye au Etats-Unis et la description suivante a ete faite d'apres un male de 105 mm. offert au Museum par le regrette Alexandre Agassiz. 414 PHOBERUS CAECUS. La carapace presente des sillons presque identiques a ceux du Nephrops norvegicus, mais plus accentues; le sillon cervical est legerement concave en arriere dans sa region mediane ou il divise la carapace en deux parties dont I'anterieure, celle qui s'etend jusqu'a la base du rostre, est d'un quart au moins plus longue que I'autre. Le rostre se releve des sa base elargie qui porte sur les bords deux paires d'epines; il devient ensuite styliforme, presque rectiligne et presente trois epines dorsales, sept ventrales. Les deux carenes post-rostrales qui prolongent les carenes laterales de sa base sont localisees dans la region frontale, peu saillantes, obtuses et tres legerement denticulees. Quant aux deux carenes plus extemes, elles debutent par une puissante epine post-orbitaire et se continuent sur les flancs de la region gastrique en une s^rie de cinq autres epines regulierement decroissantes. La carene mediane se prolonge inerme jusqu'a la base du rostre, mais sur toute la longueur de la region gastrique elle est occup^e par une serie assez reguliere de huit epines; en arriere du sillon cervical, elle debute par une paire d'epines, puis se continue jusqu'a la marge posterieure avec des epines irregulierement alternantes. Le bord orbito-antennaire est rectiligne, et vient obliquement se rattacher a la base du rostre; il se termine en dehors par une epine antennaire assez forte qui se continue en arriere par une courte carene arm^e d'une spinule et d'une epine. En dehors de la region frontale mediane, qui est lisse, et des bords posterieurs, toutes les parties de la carapace sont couvertes d'epines inegales et tres aigues; ces epines, comme celles des carenes et du rostre, sont toutes dirigees en avant. Les pedoncules oculaires sont un peu inflechis de haut en bas et viennent s'appliquer contre la depression dorsale du premier article des pedoncules antennulaires ; leur region corneenne incolore est assez distincte des parties avoi- sinantes mais ne presente pas de dilatation sensible. Les pedoncules antennu- laires sont assez longs et peu puissants, d'ailleurs inermes ; Us depassent un peu le miUeu de I'ecaille antennaire ; leur 3" article est h peine plus long que le 2" et plus court d'un tiers que le 1". L'avant-dernier article des pedoncules anten- naires a une longueur une peu plus grande que les pedoncules antennulaires tout entiers; son bord interne s'etale en une carene qui se termine anterieurement par une forte epine ; une epine a peu pres ^gale s'observe a Tangle antero-externe du 2" article des p6doncules et une autre plus r^duite sur la face ventrale des articles 1 et 3. L'^caille exopodiale est presque deux fois et demie aussi longue que large; son bord externe droit et 6paissi se termine par ime epine qui atteint presque le bout distal des pedoncules ; son bord interne im peu arqu^ se rattache k la base de I'epine par une courbe reguliere completement inerme mais longue- ment frang^e de soies. PHOBERUS CAECUS. 415 Les ch^lipedes sont fort ^troits sur toute leur 4tendue ; leur m^ropodite est comprim^ lateralement, arm6 sur son bord dorsal obtus de quelques saillies irr^- gulierement situees dont quelques unes sont spiniformes, sur son bord ventral d'une rangee d'epines, aille\irs de quatre epines deux dorsales et deux laterales internes. II y a une epine ventrale sur le carpe, qui est tres court. La pince est a p pres aussieu longue que les trois articles precedents reunis; sa portion palmaire est legerement plus courte que les doigts, a peu pres cylindrique, omee de quelques rugosites du cote dorsal, de cinq epines s\ir son bord interne et d'un petit nombre de spinules sur son bord externe. Les doigcs sont tres comprimes dans le sens dorso- ventral et legerement inflechis vers le bas ; ils s'elargissent un peu d'arriere en avant puis se recourbent pour former les crochets terminaux qui sont entrecroises, beaucoup moins toutefois que dans les Nephropsis. Lems bords en regard sont rectilignes et amies d'epines alternantes de quatre ou cinq sortes. II y a quelques spinules sur le bord oppose du doigt fLxe et quelques epines sur celui du doigt fixe. Le meropodite atteint presque le bout distal de I'avant-dernier article des pedoncules antennaires. Les pattes de la 2" paire sont plus greles et plus longues que toutes les autres, d'ailleurs inermes; leur meropo- dite atteint a peu pres I'extremit^ distale des pedoncules antennulaires ; leur carpe est sensiblement du meme longueur et leur pince est presque egale a la moitie du carpe, avec des doigts im peu inflechis qui ont a peu pres la meme longueur que la portion pahnaii'e. Les pattes de la 3^ paire sont plus fortes et bien plus courtes; elles depassent de leurs doigts le pedoncule des antemies. Le carpe est notablement plus court que le meropodite et a peu pres de meme longueur que la pince dont la portion palmane est sensiblement plus longue que les doigts. Les pattes de la 4" pau'e depassent les precedentes de la longueur de leur doigt qui est en stylet triangulaire et qui egale envu-on le tiers de la longueiu- du propodite. Les pattes de la derniere paire atteignent la base des pinces de la 3" paire ; elles ressemblent beaucoup aux precedentes, mais leur propodite est plus long et leiu: doigt mi peu sigmoide egale a peu pres en longueur le quart de ce dernier article. L'abdomen est largement arrondi dans ses regions tergales dont les parties posterieures sont plus ou moins recouvertes par de fines et nombreuses epines dirigees en arriere. Sur le l*"^ tergite ces epines sont remplacees par quelques rugosites ; sur les deux segments suivants elles se localisent sur les parties latero- post6rieures ; dans les segments quatrieme et cinquieme elles envahissent la region mediane, enfin elles recouvrent la totalite du 6" tergite ou elles se groupent au miheu en une serie impaire plus forte. Les epimeres deux a cinq sont plus 416 PHOBERUS CAECUS. ou moins creneles sur les bords et se termiBent par une pointe courte ; leur face externe est sillonnee, un peu carenee et epineuse. Les epimeres du 6" segment sont lisses, courts, a peu pres inermes; ils se terminent en arriere par vm lobe arrondi et leur bord libre est concave. Les uropodes sont spinuleux sur leur face dorsale; il y a luie petite epine distale au bord externe de I'endopodite et de la partie basale de I'exopodite. Le telson est un peu plus court que I'endopo- dite ; il se retrecit un peu d'avant en arriere et presente sur sa face dorsale trois sillons longitudinaux que separent deux faibles carenes; il presente sur chaque bord cinq ou six epines dont une a Tangle du bord posterieur. On voit pres de sa base une depression transverse que separe en deux une petite saillie iiiediane ornee de trois tubercules. II est d'un quart plus long que large. Habitat. Variations. — D'apres A. Milne-Edwards (1881, p. 45) le type de cette espece, un grand male, fut capture dans les eaux de la Grenade, par 496 brasses, a coup sur durant la campagne du Blake. J'en ai rapporte plus haut les dimensions, mais il ne sera pas inutile de rappeler que sa longueur etait de 70 centimetres. Si Ton en juge par la figure autographiee (PI. 2) de Teminent zoologiste (1883, PI. 16), cet individu, malgre sa taille, ne differe point de notre cotype si ce n'est par la multiplicite beaucoup plus grande des epines abdominales par la longueur moindre des doigts des pattes des 3' et 5" paires, et par le plus grand nombre d'epines situees sur la courte carene antennaire. C'est surement par omission que ne furent pas representees le epines et le 3" article des pedoncules antennaires. Le cotype male (PI. 2, fig. 5) decrit plus haut a ete capture par le Blake, Station N° 151, a Neris, sur mi fond de 356 brasses. Nous avons vu que sa longueur est six fois plus faible (105 mm.); sa carapace mesure 52 mm. dont 24 pour le rostre et 11 pour la partie post-suturale. Longueur du grand chelipede (celui du cote droit) 85 mm., de la pince 41 mm., des doigts 21 mm. Le cheli- pede gauche est un peu plus petit, sa pince mesurant seulement 37 mm. 5 dont 19.2 pour les doigts. Longueur de la 2" patte 77 mm. Distribution. Afpinites. — Le P. caecus n'est pas connu en dehors des Antilles, mais le Challenger en a decouvert une forme Indo-Pacifique en Nouvelle-Guinee, par 800 brasses de profondeur. Spence Bate a decrit cette forme sous le nom de Phoberus tenuimanus (1888, p. 170) il I'a figure et I'appelait Acanthacaris tenuimana (1888, PL 31, 32). Depuis, la meme forme a ete retrouvee par I'Investigator dans la mer d'Arabie entre 550 et 931 brasses; ces individus Indiens furent consideres comme un simple variete du P. caecus par Wood-Mason et par M. Alcock; le premier de ces auteurs (1891, p. 199) attribue THAUMASTOCHELES. 417 le nom de P. caecus var. sublevis a ladite variete, mais M. Alcock a justement identifie ces exemplaires avec ceux du Challenger; cc sont pour lui dcs P. caecus var. tenuimanus. II est tres juste de regarder cette forme Indo-Pacifique comme une variete du P. caecus et tres juste egalement d'identifier les exemplaires Indiens avec ceux de la Nouvelle Guinee. D'apres la description et les figures donnees par M. Alcock (1901, p. 156 et 1902, PI. 60), la variete ne difTere de I'espece que par un tres petit nombre de caracteres : rostre bien plus recourbe vers le haut, doigts des grands chelipedes egalant a peu pres les deux tiers de la portion paknaire; I'epine de la base du doigt mobile est plus longue, et le rostre ne presente qu'une paire d'epizies basales. Thaumastocheles Wood-Mason. Caracteres. — Test depourvu d'epines, coriace et presque decalcifie. Carapace lateralement fusionnee avec I'epistome, sans carenes et munie d'un rostre etroitement triangulaire de longueur assez faible. La region opththal- mique est de venue tout entiere solide, comme les parties infra-rostrales du front avec lesquelles sa fusion est complete ; on distingue seulement en ce point deux saillies coniques sans articulation basale qui sont peut-etre les restes des pedon- cules oculaires. Pedoncules antennulaires assez longs et assez forts, termines par deux fouets velus qui ne semblent pas diff erer I'un de I'autre ; les deux der- niers articles reunis a peu pres de meme longueur que le premier. Pedoncules antennaires depassant de beaucoup les pedoncules antennulaires, leur penultieme article longuement predominant et muni d'une ecaille dentee assez grande. Chelipedes tres dissymetriques, celui du cote gauche assez semblable a celui des Phoberus, le droit bien plus fort et remarquable par sa pince dont la courte region dilatee se termine par des doigts demesurement longs et armes sur leur bord interne d'epines alternantes inegales. Les autres pattes decroissent pro- gressivement en longueur et en epaisseur ; elles se terminent toutes par des pinces, sauf celles de I'avant derniere paire. Abdomen long, mediocrement convexe, en avant un peu moins large que la carapace, mais se dilatant peu a peu jusqu'au 5" segment ou il devient un peu plus large que cette derniere. Epimeres bas, separes des tergites par une carene rugueuse, remarquables par le developpement tres predominant de leur bord anterieur qui rencontre le bord posterieur suivant une courbe, un sommet obtus ou un sommet aigu. Exopodite des uropodes tres developpe et remarquable par son articulation transverse subtermmale ; endopodite et telson courts ; ce dernier beaucoup plus large que long et a bord posterieur peu convexe. 418 THAUMASTOCHELES. D'apres Spence Bate (1888, p. 46, 52) la formule appendiculaire thoracique est identique a celle des Homarus, mais avec I'atrophie presque complete de I'epipodite des pattes-machoires de la 2" paire et la disparition complete de la podobranchie correspondante. Le thelycum de la femeUe est remarquable par le grand developpement de son lobe anterieur; autant qu'on en peut juger d'apres les figures de M. Doflein (1906, fig. 2, 3) les pleopodes sexuels du male ressemblent beaucoup a ceux des Phoberus. Distribution. — Ce genre tres remarquable est represente par deux especes longtemps confondues et que M. Caiman (1913) a justement distinguees: I'une de ces especes, le T. zalencus Willemoes Suhm, a ete seulement trouvee aux Antilles ou elle fut prise par 546 et par 800 brasses; I'autre, T. japonicus Caiman, n'est pas connue au dehors du Japon ou elle se tient a des profondeurs moindres, entre 400 et 800 metres. Nous verrons plus loin comment M. Caiman distingue ces deux especes. Affinites. — Ce genre est le produit d'adaptations secondaires qui, mas- quent im peu ses aflnnites ; il n'a evidemment rien de commim avec les Eryonides et les Palinurides, bien qu'il s'en rapproche par la fusion complete des parties anterieures de la carapace avec I'epistome, et son abdomen presente des analogies si frappantes avec celui des Thalassiniens que beaucoup d'auteurs (A. Milne- Edwards, Spence Bate) I'ont range dans ce dernier groupe au voisLnage des Calocaris. Ces analogies sont trompeuses et resultent de convergences: les Calocaris sont aveugles comme les Thaumastocheles et leur abdomen presente avec celui de ces derniers quelque ressemblance, mais ils en different par tous les traits qui separent les Thalassiniens des Homarides. En fait, les Thaumastocheles sont de vrais Homarides qui, parmi les formes actuelles du groupe, se rapprochent surtout des Phoberus; dans les deux genres les sillons de la carapace presentent les memes caracteres ; le rostre est etroit, les pedoncules antennulaires se distinguent par le developpement de leurs deux derniers articles et les pedoncules antennaires par la remarquable longueur de I'avant-dernier, les tergites abdomrnaux sont d^pourvus de carenes et les bords du dernier segment abdominal ne presentent aucime trace d'armature ^pineuse. Un trait plus frappant encore, c'est la ressemblance extraordinaire des deux ch^lipedes des Phoberus avec le petit cheUpede (gauche) des Thaumastocheles et I'identite d'armature des chelipedes quels qu'ils soient dans les deux genres. On dirait que les Thaumastocheles sont des Phoberus dont les teguments sont minces, non calcifies et depourvus d'^pines, ou les pedoncules oculaires ont THAUMASTOCHELES. 419 totalement disparu, ou I'un des chelipedes est devenu anormalement grand et longuement prehensile, ou la queue a pris un facies Thalassinien par elargisse- ment des tcrgites, retrecissement des epimeres et raccourcissement du telson. Depourvus de podobranchie et d'epipodite sur les maxillipedes intermediaires, ils sont plus eloignes de la souche homarienne que les Phoberus ce, qui porterait a croire qu'ils derivent reellement de ce dernier genre. II faut observer pourtant qu'ils sont les seuls Homarides pourvus de pinces sur les pattes posterieures, et qu'ils different a cet egard des Phoberus. En tous cas, au point de vue phylo- genetique, ils doivent presenter des affinites etroites avec ce dernier genre .^ M. Doflem (1906, p. 524) s'est eleve contre Topinion de Spence Bate qui, rapprochant les Thaumastocheles des Calocaris, leur attribue en meme temps des habitudes fouisseuses. "II me semble, dit-il, que I'animal a une structure trop delicate pour les necessites d'un tel genre de vie ; la structure des pinces, surtout, n'est point en rapport avec des habitudes fouisseuses et mineuses. Je crois plutot vraisemblable que Thaumastocheles, comme maintes formes voisines, se tient a demi-sessile (halbsessil) sur des animaux fixes au fond de la mer, peut-etre sur des Hexactinellides. C'est-ce qu' indique surtout la forme des pinces qui sont adaptees pour le guet d'une proie comme les pattes anterieures des Squilla et des Mantis." On ne pent que se ranger a cette derniere opinion, mais je ne crois pas que les Thaumastocheles se tiennent immobiles sur les anunaux fixes. On salt qu'ils habitent les fonds vaseux (boue a Globigerines) ou il ne leur est pas difficile de s'enfouir pour une grande part au moyen de la palette formee par leur large queue et peut-etre aussi des petites pattes thoraciques. Leurs fouets antennulaires garnis de longues soies et leur long fouet antennaire saiUants en dehors doivent les avertir du passage des proies qu'ils saisissent brusquement alors, et empalent avec les epines de leur grand cheUpede dont les pinces sont egalement saillantes ou appliquees a la surface de la vase. La brusquerie du mouvement est necessaire a cet animal aveugle ; elle est realisee par I'accumula- tion de muscles puissants dans la tres courte region palmaire de la pince. Si telles sont les habitudes des Thaumastocheles, il n'est pas etonnant que ces Homarides presentent un abdomen de Thalassinides ; mais ce n'est point le signe d'affinites zoologiques, c'est le resultat de convergences dues a des habitudes analogues. ' A. Milne-Edwards observe (1880 a), non sans raison, que les pinces d'un Homaride n^ocomien I'Hoploparia longimana, ne sont point sans une grande ressemblance avec celles des Thaumastocheles. 420 THAimiASTOCHELES ZALENCUS. Thaumastocheles zalencus (Willemoes Suhm). Planche 3. Planche 4, fig. 2, 3. 1873. Astacus zalencus R. von Willemoes Suhm, Nature, 8, p. 247, fig. 1. A. Milne-Edwasds, Ann. sci. nat. Zool., ser. 5, 19, pi. 20, fig. 4, 5. 1874. Thaumastocheles zalencus J. Wood-Mason, Proc. Asiatic see. Bengal, p. 181. 1875. Astacus zalencus R. von Willemoes Suhm, Trans. Linn. soc. London, .ser. 2, 1, p. 48, pi. 10, fig. 1. 1888. Thaumastocheles zalencus C. S. Bate, Rept. Challenger. Zool., 24, p. 47, fig. 4A, pi. 6, fig. 6-9, pl. 7, fig. 1. 1913. W. T. Calman, Ann. mag. nat. hist., .ser. 8, 8, p. 230, fig. 1. Cette espece a ete longuement decrite par Spence Bate (1888, p. 47-55) qui I'a d'ailleurs exactement representee (1888, PI. 6, PI. 7, fig. 1) et qui a reproduit la figure (1888, 4 A) qu'en a donnee Willemoes Suhm (1873, fig. 1; 1875, fig. 1). Cette figure a egalement ete relevee par A. Milne-Edwards (1879, PI. 20, fig. 4) et d'autre part, M. Caiman a exactement figure la curieuse disposition des epines qui caracteri.se I'espece (1913, fig. 1). II suflara done de signaler ici quelques traits des plus distinctifs de ce remarquable Crustace. A part quelques rugosites situees sur les flancs de la carapace et sur les carenes des segments abdominaux, le corps est uni, avec un revetement de poils floconneux sur le rostre, les cotes de la region gastrique et certaines parties des tergites abdominaux; il y a en outre un revetement setifere ou pileux assez abondant sur la pince du petit chelipede et a I'extremite distale des quatre paires de pattes suivantes; on trouve une touffe de longues soies au bout des cones optiques, et une frange serree de soies semblables sur le bord exteme de I'^caille antennaire et sur le bord libre des tergites abdominaux. Les parties laterales de la region gastrique situees entre le sillon cervical C et son rameau ascendant e-e' sont un peu dilatee, de meme que les parties post-orbitaii-es situees en avant de ce dernier rameau. Les regions branchiales, par contre, semblent plutot un peu comprimees ; la region sub-frontale de la carapace est large, inclLnee en avant, bien decouverte et tres visible quand on examine I'animal du cote dorsal. Le rostre 6troit et xm peu inflechi atteint la base du dernier article des pedoncules antennu- laires; il est inerme en dessous et presente deux paires d'epLnes laterales. Les fouets antennulaires sont a peu pres aussi longs que la carapace avec son rostre, Les pedoncules anteimaires depassent les pedoncules antennulaires de toute la longueur de leur dernier article; leur deuxieme article est remarquable par le grand developpement de la proeminence antero-externe qui se termine en pointe. L'ecaille, un peu inflcchie en dehors, attemt presque le dernier article; elle se retrecit peu a peu de la base au sommet et porte xme frange de neuf fortes epines sur son bord interne qui est fortement arque. THAUMASTOCHELES ZALENCUS. 421 Le grand chelipede est completement inerme jusqu'a la pince; celle-ci est cinq fois plus courte que les doigts, tres dilat^e a sa base, lisse et arm^e seulement de trois epines d'ailleurs mediocres, deux sur le face supero-interne, une vers la base du doigt mobile; en arriere, elle est divisee en deux lobes, I'un superieur articule avec le carpe, I'autre inferieur, libre et arrondi; le sillon qui separe les deux lobes est occupe par une serie de soies qui se continue sur la face externa jusqu'a la base du doigt fixe. Comme le doigt mobile, ce dernier est etroit, aplati dans le sens dorso-ventral, fortement recourbe en crochet a sa pointe ; les epines du bord interne, dans les deux doigts, sont de trois longueurs differentes qui alternent assez regulierement ; comme M. Caiman I'a montre, Talternance de ces epines se manifeste egalement dans leur direction qui est tantot oblique vers le haut, tantot oblique vers le bas. Avant de s'articuler avec la portion palmaire, le doigt mobile se dilate fortement en triangle dans le sens vertical; il y a en dessus et en dessous une forte epine a la base du triangle. Le petit chelipede depasse im peu le milieu des doigts du grand ; il est a peu pres egalement large sur toute son etendue et sa portion palmaire n'atteint pas tout a fait les trois cinquiemes de la longueur des doigts; ces derniers sont moins aplatis que ceux de la grande pince, et moins fortement recourbes en crochets, leurs epines in- ternes sont beaucoup plus courtes et situees dans la meme place. II y a quelques epines au bord inferieur du meropodite et sur la face superieure de la portion palmaire jusqu'a la base des doigts; on trouve egalement un tubercule spmi- forme sur la face superieure du carpe et, en dessus, pres du bout distal du mero- podite. Dans les pattes des deux paires suivantes les doigts des pinces sont un peu inflechis et presque aussi longs que la portion palmaire ; ils sont egalement inflechis, mais tres courts, dans ceux de la paire posterieure. Toutes ces pattes sont inermes. Les tergites abdominaux sont ponctues en divers points de leur surface et surtout au voisinage des carenes qui les separent des epimeres ornes de petits tubercules. Dans les trois premiers segments, les carenes sont tres saillantes iiTegulierement tuberculeuses, et les epimeres situes au dessous sont un peu concaves et a peu pres lisses ; dans les deux segments suivants, les carenes sont largement obtuses et les epimeres sont obliquement traverses par une carene qui vient se terminer en pointe a leur angle posterieur. Les epimeres du 6" segment sont tres reduits, divises sur leur bord en deirx lobes arrondis tres inegaux et separes du vaste tergite par un sillon. L'article basal des uropodes presente une petite epine, qui est la seule armature de la nageoire caudale; chacune des deux rames des uropodes est parcourue longitudinalement par une cote ; le lobe 422 THAUMASTOCHELES ZALENCUS. posterieur de I'expodite est si court qu'on I'aperQoit a peine sous les poUs. Le bord posterieur du telson est legerement convexe. M. Caiman a exactement decrit le thelycum dc cette espece; le lobe posterieur de cet organe est un triangle a peu pres equilateral dont la surface est plus saillante que la fissure comprise entre les deux lobes anterieurs ; ces derniers sont tres obliques et, par leur reunion, determinent une surface fortement concave. On observe pres du bord posterieur du dernier sternite, un peuavant I'origine de I'abdomen, ime paire de profondes depressions qui semblent de nature gene- rique, car M. Doflein les figure (1906, fig. 3) dan le male du T. japonicus. Habitat. — Blake, Station N°. 265, 576 brasses. Grenade. Une femelle mesurant environ 155 mm. de longueur de la pointe du rostre au bout du telson. Longueur de la carapace y compris le rostre 64 cm. 5, du rostre 13 mm., de la region comprise entre la base du rostre et le siUon cervical 33, de la partie com- prise en arriere 20 mm., du grand chelipede 182 mm., de la grande pince 135 mm., du doigt mobile (qui est im peu plus court que I'autre) 105 mm., de la portion palmaire 24 mm.; diametre maximum de la portion palmaire 16 mm.; longueur du petit chelipede 106 nun., de sa pince 59 nun., du doigt mobile (un peu plus court que le doigt fixe) 37 mm. Dans I'exemplaire du Challenger Sp. Bate ne fait aucune mention des epines du rostre, mais ces dernieres sont Lndiquees (au nombre de trois paires) dans la figure de WUlemoes Suhm reproduite par Spence Bate lui-meme (1888, fig. 4A) et par A. Milne-Edwards (1873, PI. 20, fig. 4). D'apres Willemoes Suhm (1875, p. 50) cette espece presente "la coloration rouge de tous les Crustaces abyssaux." Distribution. — Le T. zalencus n'est pas connu en dehors des Antilles et il n'est represente dans les collections que par trois exemplaires; le type du Challenger, une femelle complete de 100 mm. captm-ee au large de Sombrero par 450 brasses, la grande pince d'un autre exemplaire capture du meme coup, et la femelle du Blake etudiee plus haut. Cette derniere est bien plus grande que le type. D'apres Willemoes Suhm, le type du Challenger fut pris sur un fond de boue a Globigerrnes, tres riche en animaux de profondeur. Affinites. — M. Caiman a justement distingue, sous le nom de T. japonicus, (1913, p. 229-233, fig. 2), une espece japonaise que M. Doflein (1906, p. 521-529, fig. 1-4) et Mile Rathbun (1910, p. 314-315, PI. 6, fig. 1, 2) avaient nommee T. zalencus. D'apres M. Caiman, les caracteres qui distinguent les deux especes sont les suivants: — THAUMASTOCHELES ZALENCUS. 423 T. zahncus 3" segment des pedoncules antennulaires notablement plus long que le 2" (mais non plus d'une fois et rleniie dans I'exemplaire du Blake) et a pen pres deux fois aussi long que large (plus de deux fois d'apres M. Caiman); A^•ant dernier article des pedoncules antennaires plus de deux fois aussi long que le dernier; Dents spiniformes des doigts du grand chelipede alternativement inclinees de chaque cote du plan des doigts; Portion palmaire du petit chelipede plus de la moitie aussi longue que les doigts; Doigts des pattes 2 et 3 egalant en long- ueur les f du bord superieur de la portion palmaire. T. japonicns 3" segment des pedoncules antennulaires a peine plus long que le 2" et moins de deux fois aussi long que large; Avant dernier article des pedoncides antennaires une fois et demie aussi long que le dernier; Dents spiniformes du grand chelipede toutes dans le plan des doigts; Portion palmaire du petit chelipede moins de la moitie aussi longue que les doigts; Doigts des pattes 2 et 3 a peu pres aussi longs que le bord superieur de la portion palmaire. Dans les exemplaires de T. zalencus examines par M. Caiman, I'ecaille antennaire est loin d'atteindre le bout distal de I'avant-dernier article des pedon- cules; dans I'exemplaire du Blake conune dans le T. japonicus I'ecaille atteint le bout de cet article. On connait trois exemplaires du T. japonicus: un male capture au large d'Enoshima sur I'un des fonds abyssaux de la Bale de Sagami (ex. de M. Doflein), longueur 96 mm.; une femelle de la meme localite, longueur 153 mm. (ex. de Mile Rathbim), enfin la femelle decrit par M. Caiman et prise par 200 brasses dans la bale Odaware, au large d'Enoshima, longueur 174 mm. Ce dernier exemplaire est le plus grand du genre. 424 WILLEMOESIA FORCEPS. PALINURA. ERYONIDAE. Willemoesia forceps A. Milne-Edwards Planche 10, fig. 1, 2. Planche 11, fig. 1-c Texte-fig. 1-4. 1880. Willetnoesia forceps A. Milne-Edwabds, Bull. M. C. Z., 8, p. 64. 1905. E. L. BouviER, Compt. rend. Acad, sci., 140, p. 480 (pro parta). Bull. Mu.s. ocean., 28, p. 3. 1917. Camp. sci. Monaco, 50, p. 32. La carapace est assez fortement convexe du cote dorsal ou elle est partout recouverte de rugosites nombreuses dent chacune se termine en une spinule dirigee en avant. Toutes les carenes sont etroites mais fort saillantes. La partie anterieure de la carene dorsale s'attenue peu et peu puis disparait au contact de la carene cervicale qui se continue au eontraire avec la partie poste- rieure ; abstraction fait des denticules et des saillies aigues, I'armature de cette carene a pour formule 1 (rostre), 2, 1 + 2, 1, 1, 1. On observe en outre des rudiments d'une paire d'epines a la jonction des carenes cervicale et dorsale, et quelques saillies spiniformes plus fortes sur la partie tout a fait posterieure du sillon dorsal. Les carenes gastro-orbitaire et branchiale-superieures sont entieres et s'inflechissent fortement sur la ligne mediane, la premiere en son milieu, la seconde a la naissance du tiers posterieur, a part une epine gastrique anterieure, ces carenes, de meme que les cervicales et precervicales, ne presentent pas de saillie bien predominante. Chaque carene gastro-orbitaire se continue en arriere avec la carene precervicale correspondante qui est distinctement une branche anterieure de la carene cervicale; de mcme, chaque carene branchiale superieure se continue anterieurement avec la carene cervicale qui, en dehors de ce pomt, devient tout de suite morns saillante. Les carenes laterales sont peu proeminentes, garnies d'epines petites mais nombreuses et peu profondement echancrecs au bout des branches de la carene cervicale ; leur formule est la suivante : 16 (19) + 14 (15) + 35 (40), ces epines etant fort inegales et comme, on le voit, en nombre different d'un cote a I'autre. Les carenes branchiales longitudinales et branchiales inferieures sont tres nettes et inermes; elles se fusionnent en arriere un peu en avant la de base des pattes posterieures. Tous les sillons sont tres distincts, surtout les sillons e, b' et i sur les flancs; sur la face dorsale, il convient de citer les sillons cardiaques et, beaucoup moins apparents, les sillons WILLEMOESIA FORCEPS. 425 branchio-cardiaques. Le bord posterieur de la carapace est inerme, etroit, peu saillant. Le bord anterieur est concave dans sa partie mediane, qui est laterale- ment limitee par des angles orbitaires aigus et qui porte en son milieu une courte pointe rostrale relev^e. L'echancrure orbitaire, large et peu profonde, se releve legerement vers le milieu. Les angles infra-antennaires et pterygostomiens sont obtus. Les pedoncules oculaires depassent un peu, de leur extremite distale arrondie et laiteuse, le bord interne de l'echancrure orbitaire; ils portent a leur base une assez longue epine. L'arceau antennulaire presente en son milieu une saillie large et obtuse. L'article basilaire des pedoncules est depourvu d'epines a son angle antero- interne qui est arrondi; son angle oppose se prolonge jusqu'a I'extremite du second article sous la forme d'une ccaille triangulaire obtuse armee de spinules sur le bord interne. Le second article est presque aussi long que la partie basilaire du precedent mais beaucoup moins large; le suivant est moins large encore et plus court de moitie. Les fouets antennulaires sont depourvus de poils ; I'interne est fort et aussi long que Tanimal, le second est beaucoup plus grele et a peu pres aussi long que les pedoncules des antennes. Ces derniers se distinguent par leur court phymacerite obtus, la depression incomplete qui separe ventralement leurs articles ii et iii, la pointe qui termine en avant et en dedans leur 3" article, et par les dimensions du 5° qui est a peu pres aussi long que tout le reste des pedoncules. Le fouet antennaire ressemble beaucoup au fouet interne des antennules et presente sensiblement la meme longueur. L'ecaille, etroite et obtuse, atteint presque le bord distal du dernier article pedon- culaire. Les mandibules (Fig. 1) ont trois grosses dents sur leur bord interne, I'une anterieure, I'une moyenne et I'autre posterieure. Cette derniere est suivie Fig. 1. Wille- moesia forceps A. de deux dents plus petites et separee de la Milne-Edwards, pj-^c^jiente par cinq denticules; quatre denti- dibule droite. X cules separent la grosse dent anterieure de la dent moyenne qui est flanquee en avant et en arriere d'un denticule bien plus petit. Fig. 2. WiUenioesia Les maxillules (Fig. 2) ont un exopodite rudimentaire forceps A. Milne-Ed- cilie sur les bords; leur lacinie anterieure est trois fois aussi ^^-y"^^- 'type. Ma.xil- ' lule droitc. X 7. large c^ue I'autre et se termine par une grosse soie spiniforme. Dans les maxilles (Fig. 3), les deux lacinies sont de longueur egale, I'interne 426 WILLEMOESIA FORCEPS. Fig. 3. WiUemoesia forceps A. Milne- EdwarcLs. 9 type. Maxille droite. X7. etant plus ^troite et munie en avant de longues soies; il n'y a qu'une longue sole sur la lacinie externe qui presente d'ailleurs en dehors une frange de soies serrees et courtes ; cette frange se prolonge sur le palpe qui est tres court et largement obtus. Les maxillipedes anterieurs (Fig. 4) ne presentent rien de particulier. Ceux de la seconde paire se distinguent par leur doigt en griffe, les restes de la suture qui unit la carpe au propodite, la forme ovalaire du m^ropodite, et les forts denticules du bord in- terne de la piece formee par la soudure des deux articles precedents. Les maxillipedes posterieurs se terminent par un doigt en griffe plus long que le propodite ; leur meropodite est long, et la piece formee par la soudure de leur basipodite et de leur ischiopodite presente une rangee de denticules sur le bord interne; il y a un faible rudiment d'exopodite et un grand epipodite. Dans les pattes anterieures, le carpe est un pen plus court que le meropodite et d'un quart environ plus long que la pince ; un sillon assez net indique le suture du basipodite avec I'ischiopodite. Le meropodite est fortement dilate dans son tiers basilaire et de plus en plus grele, sauf au sommet, dans le reste de son etendue; il presente une rangee de denticules sur son bord interne et quelques uns, tres petits, sur son bord externe. Le carpe est beaucoup plus ^troit, mais se dilate assez fortement a son extremite distale ou il porte une petite epine en dehors ; ailleurs, il est a peu pres inerme. Les doigts des pinces sont un peu plus longs que la portion palmaire et separes par un faible hiatus au dela de la dent qui se trouve sur le doigt fixe a la naissance du quart distal; il y a une rangee de denticules sur les deux bords de la portion palmaire ; la rangee interne est la plus forte et se prolonge sm* la moitie basilaire du doigt fixe. Dans les pattes des trois paires suivantes, les doigts sont beaucoup plus courts que la portion palmaire et un simple sillon indique la suture du coxopodite et de I'ischiopodite ; 1' articulation de ce dernier article avec le meropodite est encore mobile dans les pattes de la 2*" paire, tandis qu'elle est ankylos^e dans les pattes des deux paires suivantes. II convient de signaler la flexion du meropodite dans les pattes de la 2" paire et la presence d'une 6prne a I'angle antdro-externe du carpe; cette 6pine fait defaut dans les pattes des deux paires suivantes. Dans I'exemplaire femelle qui sert de Fig. 4. Wil- lemoesia for- cepsA. Milne- Edwards. 9 type. Maxil- lipede ant6- rieur sans I'e.topodite. X 7. WILLEMOESIA FORCEPS. 427 type a I'espece, les pattes posterieures se terminent par une pince dont le doigt mobile d^passe un peu le doigt fixe; la portion palmaire de cette pince est plus 6troite et beaucoup plus courte que le carpe. Un sillon indique la soudure du meropodite avec rischiopodite, mais ce dernier article s'articule librement avec le basipodite. La formule appendiculaire est la suivante : — Pattes Maxillipedes V IV III II I 3 2 1 Pleurobranchies 11110 .000 Artlirobranchies 02222 100 Podobranchies 0 1111 0 0 0 Epipodites 0 1111 10 1 Exopodites 0 0 0 0 0 rud 0 1 Les segments abdominaux sont depourvus d'asperit^s mais presentent trois 6paisses saillies longitudinales : une carene mediane impaire et, de chaque cote, un bourrelet qui separe le tergite des pleurae. Ces dernieres sont inermes et obtuses, tres reduites. dans le 1" segment, developpees au maximum dans le second ou leur bord externe ressemble quelque peu a une truncature. Quant a la carene dorsale, elle se reduit a un tubercule dans le 1" segment, se prolonge anterieurement en pointe dans les quatre qui suivent, et dans le 6", se limite a la partie posterieure ou elle presente la forme d'une saillie allongee. Le telson a des bords lat^raux subparalleles dans leur tiers basilaire, ensuite convergents pour se reunir suivant un sommet etroit mais obtus; il presente pres de la base une saillie mediane qui forme une vague pointe k I'endroit ou se reunissent les deux sillons qui la limitent. Les deux rames de la nageoire caudale atteignent a peu pres I'extremite du telson; I'exopodite est beaucoup plus large que I'endo- podite, avec un bord externe droit et ime courte truncature oblique a I'extremite posterieure de ce dernier; I'endopodite s'^trangle un peu sur les deux bords a quelque distance de la base et se termine en arriere par un sommet subaigu. Les pleopodes anterieurs de la femelle sont etroits et courts, ne d^passant point en avant la base des pattes de la 5" paire. Dans les pleopodes des paires suivantes, I'appendice interne a plus du tiers de la longueur des rames. Longueur totale du corps 72 mm. " du cephalothorax 36 Largeur maximum 25 Habitat. — Blake, Station N°. 31, au Nord du canal du Yucatan, Lat. N. 24° 33', Long. 0 84° 23' ; 1.920 brasses. La femelle type. Distribution. — Un autre exemplaire femelle de cette rare espece a ^te 428 POLYCHELES CRUCIFER. capture par la Princesse Alice dans la Mer des Sargasses, en 1905, sur un fond de 3465 m. Un male fut pris par le Talisman au large du Cap Garnet, par 2713 m. Affinites. — Cette espece se rapproche du W. indica Alcock par son bord frontal nettement concave entre les epines orbitaires internes, et par I'armature plutot reduite de ses carenes dorsales. EUe se distingue d'ailleurs de cette espfece comme de toutes les autres du meme genre par le tres grand nombre des Opines de ses carenes laterales, en avant de la branche anterieure du sillon cervical (15 a 20 au lieu de 5 a 8), et par la simplicite extraordinaire de (f tergite abdominal dont les ornements se reduisent a une saillie tuberculiforme m^diane. Polycheles crucifer (Willemoes Sdhm). Planche 4, fig. 4. Planche 11, fig. 7-14. Texte-fig. 5-8. 1873. Deidamia cnicifer R. voN Willemoes Suhm, Nature, 8, p. 247, 266, fig. 1. 1873. Willemoesia crucifer A. R. Grote, Nature, 8, p. 485. 1874. R. VON Willemoes Sdhm, Zeit. wiss. zool., 26, p. 33. 1874. A. Humbert, Journ. zool., 3, p. 130. 1875. R. VON Willemoes Suhm, Proc. Roy. see. London, 24, p. 577. Trans. Linn. soc. London, ser. 2, 1, p. 52, pi. 12, fig. 10, pi. 13, fig. 10, 11. 1878. Polycheles crucifer C. S. Bate, Ann. mag. nat. hist., ser. 5, 2, p. 277, 484, pi. 13, fig. 6-8. 1888. Rept. Challenger. Zool., 24, p. 127, fig. 31, pi. 13. 1905. ■ E. L. Bouvier, Compt. rend. Acad, sci., 140, p. 480. 1905. Bull. Mus. oe^an., 28, p. 3. 1917. Camp. sci. Monaco, 50, p. 36. Le rostre est simple, aigu, releve, tres saillant. Les carenes laterales sont fort saillantes, armees de fortes epines recourb^es en avant et divis^es en trois parties par deux profondes ^chancrures, dont I'une correspond a la partie supe- rieure du sillon precervical, I'autre a la partie externe du sillon cervical; la formule normale de son armature est 6 -|- 5 -|- 16 avec des variations d'lme epine pour la 1 ""' partie et de une ou deux pour la 3". Les autres carenes dorsales sont representees par des bourrelets granuleux qui, par endroits, s'epanouissent en saillies plus hautes et plus larges. La carene dorsale est particulierement forte, avec \me assez grande saillie sur le tiers posterieur de la region gastrique et une plus grande encore sur I'aire cardiaque; la carene cevicale est non moins puissante; elle se continue jusqu'a la carene laterale, et presente de chaque cote deux saillies. Tune un peu en dehors de la ligne mediane, I'autre au point ou elle se fusionne avec la carene branchiale superieure. Cette derniere devient a peine sensible en arriere oil elle porte quelques spinules, elle est bien plus forte en POLYCHELES CRUCIFER. 429 avant oil elle presente cinq ou six saillies inegales. La carene gastro-orbitaire est tres elev^e, mais reduite a sa partie mediane qui se dilate a chaque extremity ; quant a la carene branchio-cardiaque, elle est mdiquee par une serie de tubercules qui se rapproche en son milieu de la carene dorsale. On observe en outre des tubercules assez nombreux sur la partie dorsale des regions branchiales post^- rieures et quelques autres, plus rares, sur la partie posterieure de I'aire gastrique. Le sillon cervical est fort accentue dans toute son 6tendue dorsale, mais la partie dorsale du sillon precervical ne serait guere apparente sans le bourrelet qui la limite. La carene branchiale laterale est continue d'avant en arriere, mais peu saillante et munie seulement de quelques legersdenticulesdans sa partie anterieure ; la carene branchiale inferieure ne paralt pas exister. L'echancrure orbitaii-e et I'echancrure antennaire sont peu profondes, sans etranglement et arrondies en arriere ; il y a deux epines a I'angle orbitaire interne et une saillie aigue a Tangle interne de l'echancrure antennaire. La carapace est peu calcaire, elle presente de nombreux poils qui deviennent particulierement longs sur les carenes laterales. Les pedoncules oculaires ne sont pas caches sous le bord anterieur de la carapace ; tres larges a leur base qui apparalt dans l'echancrure orbitau-e et qui porte en avant ime epine, ils se retrecissent beaucoup dans leur moitie terniinale qui s'inflechit vert'icalement en bas et vient se terminer par un bout obtus dans I'echancrure antennaire. L'arceau antennulaire, entre les deux yeux, se renfle en une paire de saillies obtuses tres peu proemmentes. L'article basilaire des antennules presente vme 4caiUe interne mediocre qui ne depasse pas I'extremite distale de l'article suivant ; cette ecaille se termine en pointe et porte sur son bord anterieur quatre ou cinq epines; les deux derniers articles se prolongent en avant et en dedans sous la forme d'xm grand lobe aigu. Beaucoup plus petit que le second, le troisieme porte les deux fouets dont les articles sont munis de soies assez longues ; le fouet interne est presque aussi long que la carapace, le fouet externe en egale a peu pres les |. L'article basilaire des pedoncules antennaires se prolonge en dedans par un court phymacerite a sonmiet obtus ; le 2" article se distmgue du 3" par un sillon incomplet, il porte une ecaille etroite qui se termine en pointe a peu pres au niveau de I'extremite distale des pedoncules, dont les deux derniers articles sont subegaux. Le fouet anteimaire ressemble beaucoup au fouet antennulaire interne, qu'il 6gale en longueur. Le bout tranchant des mandibules presente quatre grosses dents: I'une anterieure separee de la suivante par quatre denticules, celle-ci separee de la 3* 430 POLYCHELES CRUCIFER. par six denticules, devix autres denticules separant la 3*" de la 4" qui occupe Tangle postMeur. Les deux lacinies des maxillules (Fig. 5) sont assez larges; au bout de la lacuiie anterieure, qui est la plus developpee, on observe une forte sole spiniforme. II y a un court palpe triangiilaire frange sur son bord posterieur de soies duve- teuses. Les lacinies des maxilles (Fig. 6) sont etroites; a la base de la lacuiie interne se trouve un palpe rudimentaire sous la forme d'un lobe obtus ; la lacinie interne depasse a peine le milieu de la precedente. Fig. 5. Polycheles crttci- fer (WillemoesSuhm). 9 No. 362. Max- illule. X 10. Fig. 6. Polycheles crucifer (Willemoes Suhm). 9 No. 362. Maxille. X 10. Les maxillipedes anterieurs (Fig. 7) ne pr^sentent rien de particulier, si ce n'est la vague indication de leur lacinie en deux lobes. Dans les maxillipedes de la 2" paire, il con- vient de signaler I'articulation encore un peu mobile du basi- podite et de I'ischiopodite, la forme longuement ovalaire du meropodite et les traces fort distinctes, surtout dans les jeunes, de I'articulation qui reunit le carpe au propodite; le doigt, long et triangulaire, se termine par une forte sole spiniforme. Les maxillipedes posterieurs sont courts et forts, et remarquables surtout par la longueur de leur exopodite lamelleux; on observe les traces d'mi exopodite rudimen- taire, mais le basipodite est .completement fusionne avec I'ischiopodite; le doigt, termini en griffe, est presque aussi long que les deux articles precedents reimis. Les pattes anterieures sont surtout remarquables par la largeur et la brie- vet6 relative de la portion palmaire qui est un peu plus courte que la region des doigts, et beaucoup plus large — par la brievete du carpe dont la longueur Fig. 7. Polycheles cruci- fer (Willemoes Suhm). 9 No. 362. Maxil- lipede ant^rieur. X 8. POLYCHELES CRUCIFER. 431 d^passe a peine la largeur et le tiers de la portion palmaire — par la structure du m^ropodite qui est un peu courbe et qui se dilate legerement dans sa region m^diane. A part une serie d'epines tres inegales sur le bord inferieur de la portion palmaire et une spinule sur la face interne du carpe, les pattes anterieures sent totalement inermes. Les pattes de la paire suivante presentent une petite epine a I'angle antero-externe du carpe; I'articulation de I'isehiopodite avec le meropodite est encore un peu mobile, mais celle du 1"' de ces articles avec le basipodite n'est plus indiquee que par im sillon tres net. Dans les pattes des 3* et 4* paires ce dernier sillon n'est pas moins sensible, tandis que I'articulation precedente est representee par vme suture fort peu visible. Meme observation au sujet des pattes posterieures qui se distinguent en outre par leur propodite et leur doigt remarquablement longs. La formule appendiculaire est la suivante : — Pattes V IV III II I Pleurobranchies 1 1 1 1 0 Arthrobranchies 0 2 2 2 2 Podobranchies 0 1 1 1 1 Epipodites Exopodites 0 0 1 0 1 0 1 0 1 0 Maxillipedes 3 2 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 1 0 1 rud 0 1 Les segments abdominaux ont des pleurae obtuses qui sont separees des tergites par un bourrelet longitudinal ; il y a une petite epine sur la ligne mediane dorsale du l*"' segment abdominal, une saillie longitudhiale armee d'une pointe anterieure et d'mie pointe posterieure sur chacun des quatre segments suivants; sur le 6", ces deux pointes sont remplacees par deux petits tubercules aigus et les pleurae sont fort etroites. Les appendices abdominaux ne presentent rien de particulier; pourtant les uropodes sont completement inermes et se terminent par deux rames etroites. Le telson (Fig. 8) atteint I'extremite de ces derniers; a la base, ses deux bords sont a peine con- vergents, mais ils le deviennent ensuite tres vite, les deux tiers terminaux de I'organe formant un triangle a som- met un peu obtus ; il y a simplement quelques denticules tres petits sur la ligne mediane du telson. Les pattes posterieures, dans les devx sexes, sont depourvues de tout pro- longement distal au propodite; chez le male, le doigt est plus arque que chez la femelle et a peu pres aussi long que le propodite ; il est un peu plus coiirt dans la Fig. 8. Polycheles crucifer (Willemoes Suhm). 9 No. 362. Nageoire caudale. X 4. 432 POLYCHELES CRITCIFER. femelle. Les pleopodes anterieurs du male sont remarquables par le retrecisse- ment de leur bout distal, ceux de la 2*" paire par la presence de deiix appendices internes tres inegaux, beaucoup plus (dans I'unique specimen male etudie) que ne I'a figur^ Spence Bate. Coloration. — D'apres une aquarelle relevee au moment de la capture par A. Milne-Edwards (Talisman, Station N°. 47) cette espece est d'un ton jaunatre clair un peu lav6 de rose ; cette derniere devient plus forte en dehors de la ligne mediane sur la region gastrique ; elle est egalement assez nette sur la ligne mediane de I'abdomen. Les pattes anterieures sont d'un gris noiratre clair egalement un peu lave de rose. D'apres Willemoes Suhm, le specimen capture par le Challenger ^tait rouge au moment de la capture. Distribution. — Cette espece etait restee tres rare jusqu'ici, representee exclusivement par I'unique specimen du Challenger; ce dernier, un male, avait et^ pris aux Antilles, par 450 brasses, au large de I'lle Sombrero. Le Blake a retrouv^ le meme Polycheles en divers points des Antilles, par des fonds compris entre 451 brasses et 1,131 brasses. Le Travailleur et le Talisman ont capture la meme espece au large du Maroc et aux Canaries entre 975 et 1900 metres; un exemplaire a ete pris par le Princesse Alice aux Formigas, pres des Agores (1,385 m.) et un autre en vue de Teneriffe (1,390-1,530 m.). Affinites. — Le P. crucifer se distingue de toutes les autres especes du genre par I'elargissement et les tres fortes carenes en bourrelet obtus de sa carapace. II ressemble au P. typhlops Heller par ce fait qu'il presente une pointe rostrale simple, au lieu de la double epine qu'on observe dans les autres Polycheles. Habitat. Variation. — Blake, Station N" 130, 451 brasses, Frederick- stadt. Une femelle de 46 mm. dont les carenes laterales ont pour formule: 6+5+16. Blake, Station N° 162, 734 brasses. Une femelle a peu pres de meme taille que la prec^dente: formule des carenes laterales: a droite 5 +5 + 18; a gauche 6+5+18. On a figure (PI. 4, fig. 4) la plupart des caracteres essen- tiels de cette femelle, qui est fort typique. Blake, Station N° 182, 1,131 brasses, Dominique. Une femelle adulte de 36 mm. de longueur. Carenes laterales a peu pres identiques a celles du premier specimen. POLYCHELES TYPHLOPS. 433 Polycheles typhlops Heller. Texte-fig. 9. 1862. Polycheles typhlops C. Helleh, Sitz. Akad. wiss. Wien, B, 45, p. 392, tab. 1, fig. 1-6. 1880. Pentachetes agasmzii A. Milne-Edwards, Bull. M. C. Z., 8, p. 65. 1885. Polycheles dodcrleini G. Riggio, Natur. Sicil., 4, p. 99, tav. 3. 1894. Pentacheles hextii A. Alcock, Ann. mag. nat. hist., ser. 6, 13, i>. 237. 1914. Polycheles typhlops C. M. Selbie, Fi.sh. Ireland sci. inve.st., 1, p. 12, pi. 1, fig. 1-13. 1917. E. L. BouviER, Camp. sci. Monaco, 50, p. 36, pi. 2, fig. 1-6 {ubi syn.). Espece longuement decrite en 1917 dans I'etude consacree aux Macroures marcheurs des Campagnes monegasques. Habitat. Variations. — Blake, Station N° 245, 154 brasses Grenade. Une femelle de 60 mm. environ, a pleopodes anterieurs tres mediocrement de- velopp^s; I'armature de la carene mediane, en avant du sillon cervical, r^pond a la formule 1 (rostre), 1, 1, 1, 2, 2; tubercules aigus nombreux et bien developpes sur la carapace et sur I'abdomen (Fig. 9). Station N° 274, 209 brasses, Barbades. Une femeUe de 80 mm. environ. Armature de la carene mediane en avant du sillon cervical 1 (rostre), 1, 1, 2, 2, ¥l(j. 9. Polycheles typhlops Heller. Un type 9 des P. agassizi (A. Milne-Edwards). Moitie frontale gauche en dessus. X 6. la paire d'epines posterieures etant plutot une saillie a sommet bifide. Le revetement pileux de cet exemplaire est tres reduit. Station N° 279, 118 brasses, Barbades. Un jeune immature, tres normal, et une femelle ovigere encore plus grande que la precedente. Cette derniere est fortment velue, et riche en tubercules ou granulations aigues. Formule de la carene mediane en avant du sillon cervical 1 (rostre), 1, 1, 1, 1, 2, 1; carene lateral droite 1 (angle ant.), 8 -|- 5 -|- . . . ; carene laterale gauche 1 (a. ant.), 6 + 5 -f- . . . ; les oeufs, qui ont 630, sont attaches au pedoncule des pleopodes I-V. 434 POLYCHELES VALIDUS. Ces exemplaires sont les types du Pentacheles agassizi A. Milne-Edwards, de meme que d'autres, renvoyes depuis longtemps en Amerique et qui furent captures par le Blake aux stations suivantes (A. Milne-Edwards, 1880, p. 66) : — Blake, Station N" 47, 321 brasses, Lat. N. 28° 42', Long. 0 88° 40'. N" 151, 356 " Nevis. " N° 216, 154 " Ste. Lucie. N" 240, 164 " Grenadines. N" 246, 154 " Grenade. " N° 281, 288 " Barbades. Je n'ai pu examiner ces divers specimens. M. Faxon, qui a pu le faire, rappcrrte a la meme espece les exemplaires suivants captures aussi par le Blake dans la Mer Caralbe et le Golfe du Mexique (1896, p. 155). 3 specimens captures a la Station N" 129 par 316 brasses. 1 specimen " " " " N° 153 « 303 1 " " " " " N''238 " 127 1 « " " " " N°260 " 291 " 1 « " " " " XXVI " 297 Distribution. Afpinites. — L'espece est tres largement repandue ; on la connait en Mediterranee, dans I'Atlantique oriental depuis les lies du Cap Vert jusqu'en Irlande, aux A9ores, dans la mer des Indes, oil elle fut decrite sous le nom de P. hexH par M. Alcock, enfin, comme on vient de le montrer, dans la mer Cara'ibe et le Golfe du Mexique. Elle se tient entre 188 et 1,706 brasses. Les exemplaires du Blake furent brievement decrits par A. Milne-Edwards et regardes par le savant zoologiste comme les types d'une espece nouvelle qu'il appela Pentacheles agassizi. J'ai signale plus haut les vagues afiinites du P. typhlops avec le P. crucifer. Polycheles validus (A. Milne-Edwards). Planche 5, fig. 1, 2. Texte-fig. 10. 1880. Pentacheles validus A. Milne-Edwabds, Bull. M. C. Z., 8, p. 65. 1884. Pentacheles debilis S. I. Smith, Kept. U S fish comm., for 1882, p. 360. 1886. Rept. U. S. fish comm. for 1884, p. 67, pi. 7, fig. 2. Ann. mag. nat. hist., ser. 5, 17, p. 188. 1895. Polycheles validus W. Faxon, Mem. M. C. Z., 18, p. 124. 1905. Pohjcheles debilis E. L. Bouvier, Bull. Mus. oc6an, 28, p. 3. 1905. var. armatus E. L. Bouvier, Bull. Mus. oc6an, 28, p. 4. 1917. Polycheles validus E. L. Bouvier, Camp. .sci. Monaco, 50, p. 45. POLYCHELES VALIDUS. 435 La carapace est mediocrement convexe du c6t6 dorsal, et simplement un peu deprimee vers les bords en avant du sillon cervical; elle s'clargit progressivement beaucoup d'avant en arriere dans les grands specimens. II y a des tubercules' aigues sur toutes les regions dorsales de la carapace; ces saillies s'attenuent et deviennent plus nombreuses au voisinage des bords ; ailleurs elles sent plus rares et plus fortes, presque aussi fortes que les tubercules spiniformes des carenes dorsale, cervicale, et exogastrique dont il est difficile de les distinguer. La carene dorsale, presente une paire de ces tubercules vers le milieu de la region gastrique, une paire sur la carene cervicale et une troisieme au milieu de la region cardiaque ; sur tout son trajet en arriere a partir des tubercules gastriques, elle presente des saillies aigues plus petites, irregulierement distribuees sur deux rangs. Les carenes exogastriques sont fort nettes et presentent deux forts tubercules en avant, un ou deux plus petits en arriere. Les carenes branchiales superieures, tres peu distinctes, sont jalonnees par quelques petits tubercules; quelques tubercules un peu plus forts, comme d'ailleurs ceux du voisinage, se trouvent sur la saillie legere qui separe le sillon cardiaque du tres leger sillon branchio-cardiaque. Les carenes laterales ont pour formule 8+4+30 (31), les dents de la serie posterieure etant plus petites et bien plus serrees que les autres. Les carenes branchiales laterales sont legeres mais distinctes jusqu'au bord poste- rieur; on ytrouve de fins tubercules aigus qui deviennent notablement plus forts en arriere ; les carenes branchiales inferieures sont assez saillantes et occupees, dans toute leur etendue, par des tubercules espaces. II n'y a pas de longs poils predominants sur les carenes. La carene marginale posterieure est simple, large et inerme. Le bord frontal de la carapace est forme par deux lignes presque droites qui se rencontrent aux deux epines rostrales et forment un angle obtus a sommet dirige en arriere. Les echancrures orbitaires sont fort retrecies posterieurement ; chacune d'elles a pour limite anterieure une mediocre pointe orbitaire interne et deux epines orbitaires externes un peu plus petites. II y a deux fortes epines infra-antennaires. Les pedoncules oculaires (Fig. 10) presentent dans I'echancrure une epine anterieure obliquement dressee; ils se retrecissent graduellement de la base au sommet qui, un peu releve, est etroitement obtus. L'article basilaire des pedoncules antennulaires est arme d'une epine a son angle antero-externe ; son ecaille se releve jusqu'au bord superieur qui porte des denticules et, avec celle du cote oppose, forme ime sorte de toit. A la base de ce toit, au-dessous du rostre, on trouve une saillie frontale obtuse. Le fouet externe des antennules 436 POLYCHELES VALIDUS. Fig. 10. Pohjchelesvalidiis {A. Milne-'EdwuTds). Grand type 9 . Region frontale gauche au dessous. X 3. est fort grele et tres court, a peine de la longueur des pedoncules antennaires ; ces derniers depassent tres legerement les ecailles antennulaires et antennaii-es. Les appendices buccaux ne presentent rien de particulier si ce n'est mie assez grande difference dans le nombre des dents entre la niandibule droite (13) et la mandibule gauche (15), la presence d'une trace d'articula- tion carpopropodiale dans les maxillipedes -intermediaires et le grand developpement de I'epi- podite dans les maxillipedes pos- terieurs. Les doigts de ces maxil- lipedes et ceux de la paire pre- cedente se terminent par une simple epine cornee. Les articles des pattes pre- sentent les ankyloses normales, encore que les deux articles basil- aires des pattes posterieurs soient parfaitement mobiles. Les pattes de la paire anterieure presentent une rangee d'epines vers le milieu du bord inferieur du meropodite, une epine distale a I'extremite du meme article, du carpe et de la portion palmaire, enfin quelques menus denticules sur les deux bords de cette partie de la pince; partout ailleurs elles sont completement inermes; leurs doigts presentent une longueur un pen plus grande que la region palmaire. Les pattes des quatre paires suivantes sont totalement depourvues d'armature, sauf celles de la 2" paire qui portent une petite epine a Tangle antero-superieur du carpe. Les pattes de la derniere paire, dans la femelle adulte, se terminent par un vraie pince, a doigts courts, mais egaux. L'abdomen est tout a fait caracteristique par la forme de ses ^pimeres inermes qui sont tons largement et obtusement tronques au sommet, sauf ceux du second segment dont les bords libres forment un angle presque droit. Les carenes dorsales des tergites sont tres basses; celles des quatre segments ante- rieurs se prolongent quelque peu en pointe. II n'y a pas trace de carene sur le 6^ segment abdominal et celle du 5" segment apparait meme fort effacee. Le telson est tres aigu, inflechi sur ses bords et recourb^ vers la base; il depasse legerement les rames des uropodes et presente, sur la ligne-mediane, dans sa partie basilaire, une saillie tuberculiforme. L'exopodite des uropodes egale en longueur I'endo- podite qui est d'ailleurs beaucoup plus etroit. POLYCHELES VALIDUS. 437 Habitat. — Blake, Station N" 236, 1,591 brasses, Bequia. Une trfes grande femelle qui est le type de I'espece et qui a servi exclusivemeut a la descrip- tion precedente. Voici les principales dimensions de cet exemplaire : — Longueur totale du corps 181 mm. de la carapace 82 Largeur de la carapace en avant 33 " " " au milieu 60 " " " " un peu avant le bord posterieur . . 63 Longueur totale de la patte gauche 214 du meropodite de cette patte 60 carpe 46 de la pmce 66 du doigt mobile " " " 34 Sur la face ventrale du sternum, outre les pattes des deux dernieres paires, se trouve une vase depression triangulaire occupee totalement par deux tubes spermatiques brxms. D'apres Milne-Edwards, la meme espece a ete prise par le Blake aux stations suivantes : Blake, Station N° 29, Profond. 955 brasses, Lat. N. 24° 36', Long. 0 84°5'. " N°182, " 1,131 " Dominique. " N°196, " 1,030 " Martinique. Distribution. — Cette espece a ete trouvee par le Blake aux Antilles ou eUe se tient par des fonds compris entre 955 et 1591 brasses; elle fut prise en- suite par 1' Albatross a Test des Etats-Unis, entre 40 et 41° lat. N., 65 et 67° long. 0, par 1209-1309 ferasses. Le Talisman I'a capturee entre les Canaries et le Maroc, et la Princesse Alice aux Agores; dans ces derniers parages elle se tient entre 1,940 et 2,300 m. On en aurait aussi trouve des debris en Mediterranee. Affinites. — Les specimens recueillis par le Talisman et la Princesse Alice m'ont permis d'etablir, avec une entiere certitude, que les exemplaires captures par I'Albatross et decrits sous le nom de P. debilis Smith ne sont rien autre chose que des P. validus de mediocre ou de petite taille. Entre ces exem- plaires et le volumineux type du P. validus, il y a tous les passages. L'espece est caracterisee par la presence de carenes exogastriques, par la formule de ses carenes laterales qui comptent pour le moins quatre dents spini- formes entre les deux branches du sillon cervical et un tres grand nombre de denticules plus petits en arriere (25-33), par son front excave a angle obtus, par ses faibles carenes dorsales et par la termmaison largement obtuse des epi- 438 POLYCHELES SCULPTUS. meres abdominaux 3 a 6. Tous ces caracteres distinguent le P. validus du P. granulatus qui est, d'ailleurs, une espece fort voisine. Le bord orbitaire externe presente ordinairement deux epines, mais parfois une seule ; quelquefois il est absolument inerme. Polycheles sculptus Smith. Planche 7, fig. 1. Texte-fig. 11, 12. 1871. Polycheles typhlops A. M. Norman, Proc. Roy. soc. London, p. 159. 1880. Polycheles scidpttis S. I. Smith, Proc. U. S. N. M., 2, p. 346, pi. 7. 1880. Polycheles spinosus A. Milne-Edwards, Bull. M. C. Z., 8, p. 66. 1881. Willemoesia leptodaclyla E. H. Giglioli, Nature, 24, p. 358 (pro porta). 1882. Pentacheles sculptus S. I. Smith, Bull. M. C. Z., 10, p. 23, pi. 3, 4. 1914. Polycheles sculptus C. M. Selbie, Fi.sh. Ireland sci. invest., 1, p. 18, pi. 2, fi;^. 1-9. 1917. E. L. BouviER, Camp. sci. Monaco, 50, p. 51, pi. 3, fig. 1 {ubi sy7i.). Le P. sculptus a et^ longuement et soigneusement etudie par S. L Smith (1880, 1882). II se range parmi les especes oil le rostre est biepineux et la carene marginale simple et large, avec une paire d'epines submedianes. Comine plusiem's autres formes de ce groupe (P. andamanensis Alcock, P. phosphorus Alcock) il presente une epine orbitaire interne, sans trace aucune d'epines a Tangle oppose qui est arrondi, mais il se distingue de ces formes par I'armature de sa carene dorsale qui repond a la formule 2 (rostre), 1, 2, 1 + 2, 2, 2 (epines marginales posterieures) . II presente d'ailleurs de chaque cote quatre epines exogastriques, une a la bifurcation de la carene cervicale, une autre vers le milieu de la partie superieure du sillon precervical, et cinq sur la carene branchiale superieure; sa carene laterale a pour formule 1 (ep. antennaire), 5 + 3 + 7, la carene branchiale laterale porte en avant du sillon inferieur ime serie de petites epines, elle est inerme en arriere et s'attenue pour disparaitre avant de se reunir a la carene branchiale inferieure. Cette derniere est armee d'epines inegales dans sa moitie posterieure, de spinules fines et serrees en avant et jusque sur le bord du sillon inferieur. Les autres caracteres les plus essentiels de cette espece sont les suivants : les pedoncules oculaires (Figs. 11, 12) presentent en avant, au milieu du I'echancrure orbitaire, une sailhe obtuse, ils se retrecissent beaucoup sous Tangle antennaire et se terminent brusquement par une petite sailUe subspherique ; les ecailles anten- nulaires et antennaires sont inermes et se terminent par une pointe au niveau de la base des fouets antennaires ; le carpe et le propodite des pattes machoires intermediaires sont absolument fusionnes, sans traces de leur independance primitive; les epipodites des pattes machoii'es posterieures sont reduits a une courte lame et ceux des quatre paires de pattes debordent a peine la base de leurs POLYCHELES SCULPTUS. 439 podobranchies ; les articles, deux, trois, et quatre sont absolument ankyloses, sauf dans les pattes anterieures ou trois est encore un peu mobile sur quatre ; chez les males, le doigt mobile des pattes posterieures est beaucoup plus long que le doigt propodial, tandis que dans la femelle les deux doigt s sont cgaux ce qui fait une pince parfaite; les cinq segments abdominaux anterieurs presentent Fig. 11. Polycheles sculptiis Smith. 9 No. 63. Region frontale gauche en dessous, avec base des antennas. X 4. Fig. 12. Polycheles spinosus A. Milne-Edwards. 9 No. 63. Re- gion frontale gauche en dessus. X 4. une carene m^diane dorsale qui se termine en avant par une pointe, on trouve en outre de chaque cote deux epines sur la partie externe du l"tergite; le sixieme tergite abdominal presente sur sa partie mediane un dessin en saillie forme par deux lignes saillantes, paralleles et tres rapprochees, souvent granuleuses, qui se reunissent en avant et en arriere; le telson et la nageoire caudale sont Lnermes et de longueur a peu pres ^gale. Coloration. — D'apres une aquarelle relev^e par M. Borrel sur un male recueilli par la Princesse Alice, Stn. 1,298, la coloration est d'un rouge rose presque uniforme. Cette coloration est la meme, d'apres M. Alcock (1901, p. 170), chez les specimens qui habitent la mer d' Arable. Distribution. — Cette espece presente une distribution geographique assez vaste : on I'a signalee dans I'Atlantique oriental depuis le Channel Slop, ou elle fut recueilUe par le Porcupine (Carpenter et Jeffreys, 1871) jusqu'aux iles du Cap Vert ou elle a ete prise par le Talisman; on la connait depuis assez longtemps en Mediterranee ou elle fut capturee d'abord par Giglioli (1881) durant la campagne du Washington ; elle est non moins largement repandue dans I'Atlantique occidental ou on la signale depuis la Nouvelle-Ecosse jusqu'au centre des Antilles ou elle fut capturee d'abord par le Blake. Le Prince de Monaco I'a recueillie aux Azores, I'Investigator dans les mers 440 POLYCHELES SCULPTUS. d' Arable, et M. Gilchrist dans les eaux duCap (Stebbing, 1910). EUe se trouve par des fonds compris entre 457 et 2,836 metres. Habitat. — Blake, Station N" 163, 769 brasses, Guadeloupe. Une femelle d'assez grande taille et tout a fait identique au P. sculptus figure par Smith. Station N° 173, 734 brasses, Guadeloupe. Une jeune femelle tres normale, mais a teguments un peu velus. Ces exemplaires avaient ete decrits et signales par A. Milne-Edwards sous le nom de Pentacheles spinosus. Le meme auteur (1880, p. 66) attribuait egale- ment a la meme espece un certain nombre d'exemplaires que je n'ai pu examiner et qui furent pris par le Blake aux Stations suivantes: — Station N° 29, 955 brasses, Lat. N. 24° 36', Long. 0 84° 5'. " N° 33, 1,568-1,400 " Lat. N. 24° 1', Long. 0 88° 58'. N''162, 734 " Guadeloupe. N" 175, 611 " Dominique. Les specimens suivants, recueillis aussi par le Blake, ont ete rapportes par M. Faxon (1896, p. 155) au Polycheles sculptus: — Station N° 211, 357 brasses, 3 specimens. U 1 t( a 1 « II 1 II II 2 " II 2 " II 1 II II 1 II " 2 " M. Faxon observe que le specimen de la Station N° 245 avait et^ identifie par A. Milne-Edwards comme P. agassizi, c'est a dire comme P. hjphlops; on a vu plus haut que le Blake a bien capture dans cette station un exemplaire de cette derniere espece. Affinites. — Ainsi que I'observe justement M. Alcock (1901, p. 170) cette espece est surtout voisine du P. phosphorus Alcock dont elle se distingue par I'armature plus simple de sa carene dorsale en avant de la suture cervicale (2, 1, 2, 1 au Ueu de 2, 1,1,2, 1), par I'absence d'epines sur les cotes des sillons cardia- ques et par quelques autres caracteres moins frappants. Le P. phosphorus est une espfece de la mer d' Arable. Les exemplaires du Blake decrits par A. Milne-Edwards (1880, p. 66) sous le nom de Pentacheles spinosus sont des P. sculptus tout a fait normaux. N" 227, 573 N° 230, 464 N° 245, 1,058 N" 257, 553 N" 265, 576 N° 268, 955 N° VII, 610 N" XVIII, 600 PALINURUS TRUNCATUS. 441 LORICATA. PALINURIDAE. Comnie tous les Loricata, les Palinurides naissent sous la forme de phyllo- some, et traversent ensuite un "stade natant" postlarvaire qui fut pris pour un genre autonome et decrit par M. Ortmann sous le nom de puerulus. Falinurus truncatus (A. Milne-Edwards). Planche 6, fig. 2, 3. Planche 7, fig. 4. 1880. Palinustus truncatus A. Milne-Edwards, Bull. M. C. Z., 8, p. 66. 1911. Falinurus truncatus A. Gruvel, Compt. rend. Acad, sci., 152, p. 1350. Ann. Inst. oc<;an., p. 18, pi. 2, fig. 2, 3. 1917. E. L. BouviEB, Camp. sci. Monaco, 50, p. 88. Cette espece est actuellement representee par trois exemplaires, le type unique decrit par A. Milne-Edwards, et trois exemplaires sees qui se trouvaient depuis tres longtemps sans doute dans les collections du Museum d'Histoire naturelle de Paris ou ils figuraient sous le nom iiiedit de Palinurus spinosipes. M. Gruvel ayant eu en mains les materiaux precedents, nous nous bornerons a relever le passage qu'il leur a consacre dans sa belle Monographie des Langoustes (Ann. de I'lnstitut oceanographique) . Caracteres. — Fouets des antennes internes courts et in6gau.x, I'interne d^passant vin peu I'externe. La longueur totals des antennes internes 6gale, a peu pres, la longueur totale du corps propre- ment dit. AppareU stridulent bien d^veloppe. Les premieres paires de pattes ne portent pas de pinces, mais simplement une griffe. Les trois derniers articles sont converts de soies rigides et assez longues! ainsi, du reste, que toutes les autres paires de pattes (d'ou le nom de spinosipes), sauf la cinquieme qui en est un peu moins pourvue. Les mandibles presentent: a gauche une dent mediane saillante, et a droite une pointe anterieure, avec, en arritre, un bord libre droit. Les trois paires de maxillipedes portent des exopodites bien d6velopp& avec palpes multiarticulfe, de longueur (5gale et atteignant le milieu du meropodite du troisieme maxillipede. Rostre triangulaire, etroit, assez fortement recourbe en avant. Surface articulaire de Tappareil stridulent large. Pas d'epines sur le cercle antennulaire du rostre. Comes frontales courtes avec le bord anterieur saiUant et pectine, bord int^r^pineux portant environ onze epines dont la mediane un peu plus longue que les autres. Epines lat^rales fortes et saillantes. Quatre paires de mamelons saillants au milieu du sternum, avec une tub6rosit6 mediane et post6- rieure. Bord i^pistomial portant une saillie tridentee mediane et deux epines doubles laterales. Sillon 6pistomial median, profond, s'arretant un peu avant le bord anterieur; deux petits sillons lateraux n'intdressent que le tiers, environ, de la largeur. Deux sillons piliferes sur chaque tergite abdominal, I'ant^rieur (de 1 il 5) iuinterrompu, le poste- rieur interrompu par une carene m _^^- - PLANCHE 2. Phoberus caecus A. Milne-Edwards. Reproduction de la figure du grand Type male publi^e par A. Milne-Edwards, dans son Recueil de Crustacfe nouveaux ou peu connus; cette reproduction est I'oeuvre de A. Millet qui a modifi^ quelque peu certains details, d'apr^s le petit exemplaire male de la Planche precedente. Ce grand exemplaire provenait de La Grenade, il est represente ici aux | de sa grandeur. /r-; 5 s w. PLANCHE 3. Thaiiinastocheles zalencus (Willemoes Suhm). Exemplaire femelle du Blake vu du c6t6 dorsal. Grand, nat. Dessin de A. Millot. Bouvier-Blake Degapodes. Plate 3. MilloUdnaLdel EdwJMeisel IIUi, Belmont PLANCHE 4. Nephropsis aculeata Smith. Fig. 1. Nageoire caudale vue de dos X 2. Dessin de Mile M. de la Roche. Thaumastocheles zaleticus (Willemoes Suhm). Fig. 2. Exemplaire du Blake vu de c6t6. Grand, nat. Dessin de A. Millot. Fig. 3. La queue repli^e sous le thorax du meme exemplaire. Grand, nat. Dessm de A. Millot. Polycheles crucifer (Willemoes Suhm). Fig. 4. FemeUe prise au Cap Noun par le Talisman. Grand, nat. M. Cintrat, photo. PLANCHE 6. Polycheles validus (A. Milne-Edwards). Fig. 1. Grande femelle de la Station N" 236, vue de dos. Grand, nat. Fig. 2. La mfime vue de c6t4. M. Cintrat, photo. 3oi;v!er-Blake Decapodes. Pi iT^ S Cinlract phot \JLa»'^ / EdwJMeisel liin , Belmoni PLANCHE 6. Nephrosis aculeata Smith. Fig. 1. Partie ant^rieure de la carapace. Face dorsale X 2. Palinurus truncatus (A. Milne-Edwards). Fig. 2. Male Type du Blake, vu de dos X 2. Fig. 3. Partie moyenne de la face ventrale du m§me X 2. Dessin de Mile M. de la Roche. Bouvier-Blake Decapodes. Plate 6. MDe la Roche del Edw.J.Meisel liIti.Belmon: PLANCHE 7. Polycheles sciilptus Smith. Fig. 1. Femelle de la Station N" 163, d6crite par A. Milne-Edwards sous le nom de Penlacheles spinosus. Grand, nat. M. Cintrat, photo. Scyllarus faxoni Bouvier. Fig. 2. M&le Type du Blake, vue de dos X 2. Scyllarus americanus (Smith). Fig. 3. Femelle de la Station N° 142, vue de dos X 2. Palinurus truncatus (A. Milne-Edwards). Fig. 4. Patte ambulatoire du Type, vue de eot^ X 2. Azius (Eiconaxius) agassizi Bouvier. Fig. 5. Partie ant^rieure de la carapace, vue de dos X 20. Axius (Eiconaxius) caribbaeus (Faxon). Fig. 6. Partie ant^rieure de la carapace, vue de dos X 20. Axius (Eiconaxius) borradailei Bouvier. Fig. 7. Partie ant^rieure de la carapace et appendices cephaliques d'une femelle Type, vus du c6t6 droit X20. Fig. 8. Partie ant(''rieure de la carapace du meme, face dorsale X 20. Figs. 2, 3 par M. Millet, Fig. 4 par Mile M. de la Roche, Figs. 4-8 par I'auteur. Bouvier-Blake Decapodes. Plate 7. ■.y M r^fi^-^' ^^^ ■P MilloudnaLdel. I .dw J.Meisel llth , Betaont. PLANCHE 8. Palinurus longimanuB H. Milne-Edwards. Fig. 1. Puerulits agassizi Bouvier, stade natant du Palinurus longimanus. Face dorsale. Exemplaire de la Station N° 134 X 4 environ. Scyllarus americanus (Smith). Fig. 2. Stade natant ou nisto du Scyllarus americanus, face dorsale. Exemplaire capture par le Bachb au large de Sand Key X 6. Axius (Eiconaxius) crista-galli antillensis Bouvier. Fig. 3. M&le adulte de la Station N» 154, vu du c6t6 gauche X 8 env. Dessin de Mile M. de la Roche. Bouvier-Blake Dkcapodes Plate 8. MDelaRoche del Edw.JMeisel lith Bclmonl PLANCHE 9. Axius (Eiconasius) crista-galli antillensis Bouvier. Fig. 1. Face interne de la grande pince. Exemplaire de la planche pr6c6dente X 8. Axius (Eiconaxius) agassizi Bouvier. Fig. 2. Grande pince du Type mdle. Face exteme X 8. Axius (Eiconaxius) caribbaeus carinatus Bouvier. Fig. 3. Face exteme de la grande pince X 8 environ. Axius (Eiconaxius) borradailei Bouvier. Fig. 4. Une femeUe Type vue du c6t^ droit X 10 environ. Axiopsis longipes Bouvier. Fig. 5. MMe Type vu du c6t4 gaunche X 5 environ. Dessin de Mile M. de la Roche. en < a. in o o i5 o CQ PLANCHE 10. Willeuioesia forceps A. Milne-Edwards. Fig. 1. C6phalothorax du Type mdle. Face dorsale X 2. Fig. 2. Nageoire caudale du meme. Face dorsale X 2. Azius (Eiconaxius) caribbaeus rotundifrons BotrvTER. Fig. 3. ITn m&le de Ste. Lucie vue du cote droit X 6. Fig. 4. Doigt de la patte ambulatoire post^rieure du mfeme X 46. Axiopsis longipes Botjvier. Fig. 5. Articles medians d'une patte machoire post^rieure. Face post6rieure. MMe type X 20. Calocaris aberrans Bouvier. Fig. 6. Exemplaire Type vu du c6t6 gauche X 6. Fig. 7. ExtrSmit^ distale du pl^opode ant^rieur droit. Face interne X 46. Figs. 1-3, 6 par Mile M. de la Roche, Figs. 4, 5, 7 par I'auteur. w a o < o ■w Q k o oq Fig. 1. Fig. 2. Fig. 3. Fig. 4. Fig. 5. Fig. 6. Fig. 7. Fig. 8. Fig. 9. Fig. 10. Fig. 11. Fig. 12. Fig. 13. Fig. 14. BLANCHE 11. Willemoesia forceps A. Milne-Edwards. Maxillipede 2. Femelle Type. Face postSrieure X 8. Maxillipede 3. Face posterieure X 8. E.xtrcmite du carpe et grande pLnce X 2i. Patte II. Face externe X 4i. Patte III sans les poils. Face externe X 4i. Patte V. Face ex-terne X 8. Polycheles crucifer (Willemoes Suhm). FemeUe de la Station N» 362. Couronne de la mandibule gauche. TrcXs grossie. Maxillipede 2. Face externe X 10. Maxillipede 3, les quatre articles distaux X 8. Maxillipede 3, articles de la base avec la naissance de I'epipodite et le rudiment d'exopodite X8. La grande pince avec le carpe X 2|. Patte II. Face externe X 7i Patte IV. Face ex-terne X 7i Patte V. Face externe X 7^. Figures par I'auteur. Bouvier-Blake Decapodes Plate 11. ^ /W'W^A^''^" \ "rt ::l lO x^ r r PUBLICATIONS MUSEUM OF COMPARATIVE ZOOLOGY AT HARVARD COLLEGE. There liave been publislied of the Bulletin Vols. I. to LIV., Vols. LVL, and ,LVIII. to LXV.; of the Memoirs, Vols. I. to XLIL, and also XLIV. to XLVIII. Vols. LV., LVII., and LXVI., LXVII., of the Bulletin, and Vols. XLIIL, XLIX., and L. of the Memoius, are now in course of publication. A price list of the publications of the Museum will be sent on appli- cation to the Director of the Museum of Comparative Zoology, Cambridge, Mass. Date Due Harvard MCZ Libran IliiiliilT 3 2044 066 30.-