; MÉMOIRES • ■ . .1 DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE r TOME VII. — FASCICULE IV (É« PARTIE) -t* SOMMAIRE MÉMOIRE N° 3 f Suite et Fin J. CH. DEPÉRET. — Les animaux pliocènes du Roussillon. PI. XIX. ' PARIS . AU SIÈGE DE LA 7, rue des Grands-Augustins ®sgs._, X ■^>1897 S O G I É T ^ ■ ' c" , PtO i-y- LISTE DES MÉMOIRES ayant paru ou un cours de publication DANS LES MÉMOIRES DE PALÉONTOLOGIE (Février 1897). MÉMOIRE x\” 1 B A. (iAl'DUY. — I-c Driopith^quc. i pl., n pages. MÉMOIRE N^> 2 J. SKI'NKS. — Coiilrilmtion à réliide «les Céphalopodes du Crétacé supérieur de France (i" partie), r» pl., aa pages. MÉMOIRE 3 (di. DKFIvHK'r. — Les animaux pliocènes du Roussillon. i8 pl., i88 pages. MÉMOIRE N“ 4 H. NICKI.I^.S. — Contriluitioii à la Faléontologie du Sud-Est de l’Espagne {En cours de publication). Ont déjà paru lo pl., 59 pages. MÉMOIRE N° 5 (i. «le SAI’OHT.V. — Le Nelumbium provinciale. 3 pl., 10 pages. MPlMOIRE N° 6 IH)1 ^ II. Ll*.. — Etudes sur les Rudistes. Première partie : Révision des principales espèces «rilippurites. — Deuxième partie : Distribution régionale. — 34 pl-, 236 pages. MÉMOIRE No 7 I Loi. l)<‘scriptioti de deux oiseaux nouveaux du Gypse parisien, i pl., 10 pages. MÉMOIRE No , 8 •\. C».\l l)RV Queh|ues remarques sur les Mastodontes à propos de l’animal du Cherichira. a pl., 6 pages. MÉMOIRE No 9 . «le .'.M OR 1 ,\. Recherches sur les végétaux du niveau aquitanien de Manosque. aopl., 83 pages. MÉMOIRE N° 10 X ; ( A. (iACDIIY.- I.rs l*vll.oi..m.ürpl.es de France. 2 pl., i3 pages. . Mémoire .n» h , pages ^ *^**^^ constitution de" l’appareil i'ructilieateur des Sphenophj’llum. 3 pi., Mémoire n» 12 ' . l■A(,>l!||•.H. _ .juelques Cétacés du Miocène. 2 pl„ 20 pages. ANIMAUX PLIOCENES DU ROUSSILLON 165 TRIONYGHIDÈS OU TORTUES DE FLEUVES GENRE TRIONYX GEOF. Trionyx pliopedemontana Saggo PI. XVII, fig. 7 el PI. XVIII, 1-3. Synonymie. — 1" Pour les spécimens du Piémont : Trionyx œgyptiacm ? Sismonda.Bte//. soc. géol. France, sér. I, l. VII, p. 207, planche avec deux figures. Trionyx pedemontana Portis (joars) Di alcuni foss. terz. d. Piemonteetd. Liguria...(ilfem. Acad. SC. Torino, sér. II. vol. XXXII, p. 12S, 1880). Trionyx pliopedemontanaÿ>acco. I. Cheloni astiani d. Piemonte {Mem. Ac. sc. Torino, sér. II, vol. XXXIX, p. 34, 1889). 2" Pour les spécimens de France : Trionyx aff. œgijptiacus. Marcel de Serres. Essaisur les cavernes, 1836). Trionyx sp. Gervais. Zool. et palèont. génér., 1867-69, p. 196, PI. XL, lig. 2 et I I.XLIII, fig. 1-3). Triomix sp. Depéret. Vertébrés foss. du Roussillon {.4nn. sc. géol., 1883), p. 216, PI. IN , fig. 11-12. J’ai signalé, en 1883, la présence d’un Trionyx dans le Pliocène de Perpignan, d’apres une moitié supérieure d’humérus et une partie d’hyosternum à ornementation aréolairecaracténs- tique des Tortues de ce groupe. Depuis cette époque, les fouilles du Serrât d’en Vacqucr ont fourni quelques autres fragments de la boîte osseuse, tels que: 1« Trois cosîa/« (1 1. XYIII üg- 1) d’un sujet de petites dimensions et certainement de jeune âge, comme lin- dique 'l’existence sur ces pièces de crêtes longitudinales formées de rangées de tubercules allongés ; ces crêtes se retrouvent en effet chez les jeunes Trionyx actuels et disparaissent a l’état adulte. , , . . 2 » Un fragment interne de pièce costale (PI.XVIII, fig. 2) d’unsujeladulte,aoriiememat.on aréolaire régulière, sans trace des carènes longitudinales qui ornaientlespièces précédentes. Ce fragment montre que le Trionyx pliocène du Roussillon atteignait une forte taille ; par com- paraison .avec d’autres Trionyx actuels, on peut estimer à 0 m. 30 environ la longueur < e a carapace du sujet qui afourni ^ habituelle chez les Trionyx. Cet os est de petite taille et appartient peut-être à l’individu qui a fournis les trois petites pièces costales. COMPARAISONS. Les fragments trouvés en Roussillon seraient tout étude précise de ce Triomjx pliocène, surtout en raison SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE. — PALÉONTOLOGIE. TOME VII. 14. à fait insuffisants pour permettre une du grand nombre des espèces vivantes MÉ.M01RE NO 3. — “22. \MMAUX PLIOCENES DU ROUSSILLON et fossiles de ce genre à caractères très uniformes. Ilenreusemenl P. Gervais a fait connaître de sables de Montpellier des débris plus importants d un Tynonyx qu. me .semble .dent.que • resXe du Uoussillo,.. d'après la comparaison des fragments que je possédé des deuxloca- i ,és Le fait que les deu.x gisements appartiennent exactement au meme n.veau geolog.que (étage astien) et à la môme région naturelle vient encore à l'appu. de cette ass.m.lat.on spé- ‘""L'csnfcce de Montpellier a été signalée d’abord par Marcel de Serres qui l’a rapprochée de resnècc actuelle du Nil et de Syrie {Trionyx Iriunguis Forskal ou œgypUacus Geof.). Gervais (7ool elval fr P ^32) » voir Ce savant paléontologiste a figuré dans la planche XLIII de la Zoologie et paléontologie nênérales la moitié droite presque entière d’une carapace, montrant les huit pièces costales et les .piatre’ premières pièces neurales ; dans la planche XL du même ouvrage, se trouve figurée une nuire partie de carapace montrant les sept dernières pièces costales du côté droit et les pièces neurales de la deuxième à la cinquième. En comparant ces figures du Trionyx Ae Monipellier avec celle du Trionyx des sables astiens marins de Santo Slefano Roero (Pié- iiioiiO donnée par Sismnnda (voir la synonymie), je ne trouve, en dehors de la taille plus forte du sujet italien (0 m. 40 au lieu de 0 m. 30) que des différences trop insignifiantes pour ne pas nttribiier tous ces débris à une même espèce. Celle- cl diffère à la fois du 7. œgyptiacus netuel .luqiiel l’avaient rapproché Sismonda et Marcel de Serres, et du T.pedemontana Porlis, espèce de l’Oligocène de Ceva (1), h laquelle M. Portis l’a assimilée. M. Sacco me semble avoir eu parfaitement raison en séparant le type pliocène sous le nom de Trionyx pliopede- monttvia. Pour pcrmeltrc au loclcur d’apprécier ces différences, je reproduis ci-contre un croquis de la carapace de l’espèce d’Italie, d’après le dessin de Sismonda (fig. 4). (comparée à l’espèce actuelle du Nil, la tortue pliocène en diffère : 1® par une (xltevYiance bien plus prononcée des pièces neurales avec les pièces costales : chacune des pièces neu- rales s’articule non-seulement avec la pièce costale correspondante, mais s’appuie encore en arrière, sur une longueur notable, sur la pièce costale immédiatement consécutive ; dans le T. triunguis, cette alternance n’a lieu qu’à un faible degré et n’existe même plus en arrière, de sorte que la suture qui sépare les pièces neurales postérieures se continue en ligne droite ou à peu près avec la suture qui sépare les pièces costales correspondantes. 2® l*ar la /orme du bord antérieur de la première pièce cos^a/^, fortement excavé dans l’es- pèce pliocène, tandis qu’il est sensiblement rectiligne dans l’espèce actuelle : ce caractère se traduit par une forme assez différente de cette pièce costale et de la pièce nuchale qui la précède. 3* Par \'\ forme bien plus convexe en avant du bord antérieur des pièces neurales^ qui est presque rectiligne dans le Trionyx d’Egypte. 3" Enlin par la forme de la 5^ pièce neurale qui est trapézoidale, et élargie en arrière^ comme les pièces précédentes, au lieu d’être rectangulaire et à bords parallèles (pièce dia- jihragmaliqucj (2). La G® pièce neurale est également élargie en arrière comme les précé- dentes, au lieu d'être élargie en avant. (i) Porlis. Mem, Acad. se. Tortno,sér. II, t. XXXIl, pL IV. (i/On donne ce nom, d après Peters, à la pièce neurale de forme rectangulaire qui s’intercale entre les pièces anleneures a forme élargie en arrière et les pièces postérieures élargies, au contraire, en avant. ANIMAUX PLIOCÈNES DU ROUSSILLON 1G7 Ces divers caractères, et en particulier le dernier, tiré de la forme trapézoïdale, plus large en arrière de toutes les pièces neurales, de la 2° à la incluse permettront de distinguer éga- lement la Tortue pliocène de toutes les autres espèces actuelles de Trîonyx auxquelles j’ai pu la comparer. Fig. 4. — Trionyx ptiopedementana Sacco du Piémont, d’après Sismonda. Les espèces de Trionyx fossiles sont fort nombreuses : aucune de celles dont la carapace est assez bien connue pour fournir un terme de comparaison utile^ n est identique à 1 espèce pliocène. Parmi les formes miocènes, le Trionyx vindobonensis 1 eteis (1) du bassin de Vienne et le T, styriacus Peters (2) des lignites de Styrie, diffèrent nettement du T. pliope demontana par la forme rectangulaire de la 5® pièce neurale (pièce diaplnagmatique) , en outre dans ces espèces la 5° neurale n’est en rapport qu avec la 5® paire de pièces costales cl ne s’articule pas en arrière avec la 6® paire comme dans la Toi tue pliocène. Ces memes caractères différentiels se présentent chez les Trionyx oligocènes, tels que T. Meyer, de l’argile à Littorinelles de Mayence (3) ; T. pedemontana Portis(4), de ^ ‘^«cene de Leva (Piémont) ; T.Lorioli Porlis (5) de la mollasse à lignites de Lausanne. ^ chettiana Portis (6) du même gisement, c est la 6® pièce neurale qui est la pièce p c, tique au lieu de la 5® ; dans T. Valdensis Portis (7), il n’y a pas de pièce diaphragmatique mais la 6® pièce neurale est plus élargie en avant au lieu d être plus laige en aniere, c dans Les espèces plus anciennes de 1 Oligocène inféiieui et sont encore plus différentes. Peters. Schildkrôtenj'este avsd. ôster. Tertiarablag. ^^^e\\v>^ IVe^itr Paleont. OÊster. 1859, p. Peters. Beitr. z, Kentn. d. Schükrotenreste mis d, oster. Tei tiarabiag. tueur. ^ pl* 11). . , . , HT n fie. dans le texte. (3) Lvdekker. Cmial, foss. Reptiliaa. Amphibia brit. Mus., • ’Arâd"^d Torino, 2e sér. t. XXXII, p. 125, (4) Portis. Di alcuni fossili terziarii d. Piemonte e. d. Liguria (Mem. Acaa. a. (o) Portis. Les ChéLoniens de la mollasse vaudoise (Mém. soc. paléont. suisse, 188 ), p , (6)/d., pl.25. KiS animaux pliocènes du uoussillon késumé et conclüsions. I- >.,.0 ;i nvisiait en Europe dans la région médilerranéenne Vers le milieu f,.i„riyx caractérisé : V par sa grande taille, pouvant (l*,émont Langued , ^j’^.^apace ; 2» par l’alternance très prononcée des pièces alten.clre 0 n.. 40 „ 2« à la 6» comprise ont rrretf drpiS'iturllcTed ou diaphragmatique, comme dans la plupart des Trionyx Mltrquelqoes diflérences dans la structure de la carapace, le 7 rmn,x actuel l'.NiUt de l’Afrique centrale est peut-être le descendant legerement modifie du Tr.plwpe. tlu rirmuntana pliocène ORDKE DES LACERTIENS FAMILLE DES LAGERTIDÉS GENRE LACERTA LIN Lacerta ruscinensis N. SP. PI. XVIII, fig. 10-14. description Une portion antérieure d’os dentaire (PI. XVIII, fig. 10-10’), indique un Lézard de la taille byse mousse qui dépasse notablement la surface articulaire ; celle-ci de forme quadrilatère. Tenon o\\ zyyosphène court, large, à surface supérieure à peu près droite. Apophyses trans- verses inférieures peu développées et peu prolongées en dessous. Apophyses supérieures brisées dans tous les spécimens. Hypapophyses réduites à une crête peu élevée, plus sail- lante en arrière. D’autres vertèbres plus petites (PI. XVIII, fig. 7-9) de 0,08 de longueur, diffèrent des pré- cédentes par leuis proportions plus allongées^ leurs processus moins arrondis en arrière, et surtout par la saillie moindre des pointes des apophyses transverses supérieures. L’bypapo- pb^se, réduite à une crête peu saillante, montre qu’elles appartiennent encore à la région peUienne, mais leur allongement et leur taille indiquent qu’il s’agit d’une partie moins reculée de cette région. Chez presque tous les spécimens, l’apophyse épineuse, dont la forme t si caractéiistique des groupes, a été brisée ; pourtant j’ai pu retrouver cette apophyse actw sur une de ces vertèbres (PI. XVIII, fîg. 7) ; cette apophyse est longue, haute, àpro- . f J’^cti i^ne, coupée carrément en avant, légèrement échancrée en arrière, et tout a fait semblable à celle du genre Cœlopeltis actuel. ANIMAUX PLIOCÈNES DU ROUSSILLON 171 ilOMPARAlSONS M. de Rochebrune a montré dans un travail général (1) le parti que l’on pouvait tirer des détails de structure des vertèbres pour caractériser les différentes familles et même les genres de l’ordre des Ophidiens. Le degré d’allongement des vertèbres, la hauteur des lames, la forme des processus, du tenon, des apophyses transverses, et surtout celle de Uapophyse épineuse et de l’hypapophyse, fournissent des cartères distinctifs fort précis. Malheureusement, ces apophyses sont presque toutes fracturées dans les vertèbres fossiles du Roussillon : cependant, l’une des vertèbres pelviennes de petite taille (PI. XVIII, fig. 7) a conservé son apophyse épineuse dont la forme haute, carrée, à profil supérieur horizontal, se rapporte sans aucune hésitation à la famille des Dipsadiens et tout spécialement au genre Cœ/opc/^w Wagl. (de Rochebrune, loc. cil, PI. XV, fig. 20). Les autres caractères des vertèbres de Perpignan, tels qu ils sont indiqués plus haut, sac- cordent bien aussi avec cette détermination. Les seules différences que je puisse noter avec \q Cœlopeltis insignitus diCind {2) sont les suivantes : les vertèbres fossiles sont d’un bon tiers plus grandes ; les lames sont moins élevées ; les processus plus largement arrondis en arrière; enfin et surtout les apophyses transverses supérieures sont moins projetées en avant, plus tranverses et se terminent par une pointe moins longue, mais en revanche plus grosse et plus mousse. Ces différences sônt-elles suffisantes pour constituer un nouveau genre ou bien faut-il les laisser sur le compte d’une simple différence spécifique ? Je suis amené à adopter cette der- nière opinion pour les raisons suivantes ; M. de Rochebrune a décrit et figuré (3), des brèches quaternaires de la Vallette, près Montpellier, une vertèbre d’un Cœ/o;ieltis remarquable par sa grande taille, qui approche de celle du Serpent du Roussillon. Pourtant le grand Cœlopeltis de la Valette présente, notamment dans la forme des processus et des apophyses transverses supérieures, des caractères tellement voisins du C. insignitus actuel que M. de Rochebrune a eu raison, je crois, de le rapporter à cette espèce. Le type également de forte taille de l'er- pianan étant plus ancien comme niveau géologique, diffère davantage du type actuel et mé- rite de constituer une espèce nouvelle que je dédie à M. Laurent Maurette, 1 intelligent auxi- liaire du D' Donnezan dans les fouilles du fort de Serrât. CONCLUSIONS Il existait en Roussillon, vers le milieu du Pliocène, un Serpent de grande taille (3 m environ) que les caractères de ses vertèbres permettent de rapproc ler e - • i Dipsadiens, c’est-à-dire du groupe des Opisthoglgphes. Il présentait dans la forme généra de ses vertèbres et en particulier dans celle de l’apophyse épineuse des ^ avec le Cœlopeltis actuel on Couleuvre de Montpellier, intéressante espèce qui habite la re lo méditerranéenne et en particulier le Midi de la France. Malgré quelques J" détail, tels que des processus plus arrondis en arrière, des apophyses transverses supe.ieu- (1) (te Rochebrune. Mémoire sur les vertèbres des Ophidiens (Journal de 1 Anatomie et de la Phy g ^ Robin, 1881, t. 17, p. 185). „ ,, . s de Paris, pour l’aimable envoi qu’il (2) Je suis heureux de remercier ici M. le prof^esseur ^ ^ ^ comparaisons. ^ « o laan m’a fait d’un magnifique sujet de Cœlopeltis iiisignilus ac q g|jgg ^rchiv. du Mus., 2* ser., t. 3, 1830» (3) de Rochebrune. Rérisiim des Ophidiens fossiles du Muséum (Nouvelles Arc p. 284, pl. 12, fig. 13). animaux pliocènes du ROUSSILLON res moins longues et moins projetées en avant, je suis amené à considérer le type pliocène comme une espèce ancestrale de grande taille, ayant donné naissance au Cælopellis insig- 7 iitus actuel. CLASSE DES AMPHIBIENS ORDRE DES ANOURES ? FAMILLE DES DISGOGLOSSIDÉS GENRE DIPLOPELTÜRUS N. GEK. Diplopelturus ruscinensis N. SP. PI. XVIIL fig-. 15-20. DESCRIPTION I*nrmi de nombreux ossements isolés de Batraciens anoures recueillis pendant les fouilles du Serrât d’en Vacquer^ se trouve un coccyx ou urostyle (PI. XVII, fig. 15) de forme très spéciale, et dilTérenle de tous les genres connus vivants ou fossiles. Cet os, qui s’articule avec le sacrum par une double cavité articulaire, ainsi que cela a lieu dans la plu- part dos Batraciens, présente en dessus et un peu en arrière de cette région articulaire une expansion osseuse sous forme de deux paires d’apophyses transverses, triangulaires, de nature articulaire» dessinant dans leur ensemble une sorte d’écusson, étranglé au milieu ou de double bouclier, d’où le nom de Diplopeltu7'Us pour ce nouveau genre plio- cène. En outre, la crête verticale qui se voit chez nos Batraciens indigènes sur la ligne mé- diane supérieure de I urostyle existe bien chez le Diplopeitiii'iis ; mais au lieu de commencer à la partie tout à fait antérieure de l’os où elle présente même son maximum de saillie, elle ne se montre ici qu ù partir du milieu de l’écusson ci-dessus décrit et s’élève progressivement en arrière pour acquérir son maximum de saillie un peu avant le milieu delà longueur totale de l’iirostyle. La dimension de cet urostyle est sensiblement supérieure à celle du même os dans une très forte Grenouille ordinaire de nos pays, niais elle est loin d’égaler la taille des grands Latonia d'tEuingen et de Sansan. J attribue avec une grande vraisemblance au même animal quelques os de Batraciens de orte taille, provenant du même gisement : tels que, un humérus presque entier (PI. XVIII, hg. 17) uuetête articulaire inférieure du même os (PI. XVIII, fig, 16) \xw’ avant-h7'a8 entier ( . . l, fig. 18), deux moitiés proximales de diaphyses de tihiam. XVIII, fig. 19-20). , s es membres sont de proportions plutôt épaisses et trapues, comme dans les (.rapauds et dans les Latonia miocènes. COMPARAISONS caractères crâniens impossibles à apprécier ici faute de documents, la ANIMAUX PLIOCÈNES DU ROUSSILLON 173 forme si spéciale de Turostyle du grand Batracien pliocène du Roussillon autorise la créa- tion d’un genre nouveau que je rapproche sans une certitude absolue de la famille des Discoglossidés, la seule dont Turostyle possède des apophyses iransverses articulaires à la parlie antéro-supérieure de cet os. Ces apophyses articulaires des Discoglossidès sont d’ail- leurs de forme bien différente de celle du Diplopelturus^ aussi bien dans les genres actuels Discoglossus Otth. et Alytes Wagl. que dans le genre fossile Latonia v. Meyer (I) ; elles sont au nombre d’une seule paire de saillies osseuses, étroites, incurvées en arc et dirigées en arrière et ne ressemblent nullement au double bouclier étalé du Diplopeltuncs. Les pro- portions des os des membres s’accordent fort bien avec celles de celte famille. FAMILLE DES RANIDÉS GENRE RANA L. rtana cf. esculenta L. PL XYIIL fig. 21-25. Quelques os du Roussillon se rapportent à un Batracien de taille inférieure au précédent, et se rapprochent des dimensions de la Grenouille ordinaire (^Rana esculenta L.). L uroslyle /PI. XYIII, fig. 21) à double cavité articulaire montre la crête verticale qui suit la face supérieure de l’os dans les Ranidés et les Biifonidés^ sans traces des apophyses transversos des Discoglossidès, La forme grêle et allongée du tibia (PI. XVIII, fig. 22-23) rappelle les proportions élancées des Grenouilles et non la forme plus trapue des Crapauds. Les autres os que je puis attribuer à la même espèce parla taille, tels que des /iz/mer?^5 (PL XMII, fig. 24), des fragments de la partie postérieure du bassin (PL XVIII, fig. 25) n offrent aucune différence avec les os analogues de Rana esculenta. Je suppose provisoirement qu ils appartenu à une Grenouille voisine de cette dernière espèce. (1). H. V. Meyer. Neues lahrbuch, 4843, p. 580. — Id, Zur Faunadet aus OEoingen. Frankfurt, 1845, p. 18, pl. IV-VI. SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE. — PALÉONTOLOGIE. TOME VU. Vorwclt., Foss. Saüg., \ogel u. MÉMOIRE N® 3. — 23. Repl. animaux pliocènes du ROUSSILLON 171 CLASSE DES POISSONS Sous. Classe des Téléostéens ORDRE DES PHYSOSTOMES FAMILLE DES SILURIDÉS GENRE (7) CLARIAS (?) Clarias pliocænicus N. SP. PI. XVIII, fig. 26-30. Jai figuré en 1886 (.4nn. géoL, p. 223, PI. IV, fig. 7) une belle épine pectorale d’un Siluridé, provenant de la briquerie Fagot, près Perpignan. M. le Sauvage, qui a étudié celle pièce, a pensé pouvoir la rapprocher dubitativement des Clamas qui vivent dans la région indo-malaise, en Asie-Mineure et dans le Nil. I.cs fouilles du Serrât d'en Vacquer ont fait découvrir un grand nombre d’épines pecto- rales de Silure, dont aucune n’alleint pourtant la taille du spécimen précédent, mais qui apparliennenl vraisemblablement à la même espèce. Avec ces épines ont été trouvés des frag- ments do clavicule montrant la rainure articulaire interne caractéristique de cette famille des Siluridés ; enfin on a recueilli des vertèbres biconcaves que leur taille permet d’attribuer nu même I*oisson. DESCRIPTION. Les épines pectoj'a/es (PI. XVIII, fig. 26-28) présentent en haut le mode d’articulation spécial aux Siluridés ; c’est-à-dire une large tête articulaire avec une face postérieure irré- gulière pour l’articulation avec les pièces basilaires du membre antérieur et sur le côte un bourrelet articulaire saillant, convexe, comme une sorte de bande étroite découpée dans une sphère ; ce bourrelet pénétre profondément dans une cavité de forme correspondante qui se trouve à la face interne de la clavicule (PI. XVIII, fig. 29-30) et sert de point d’appui à l’épine pectorale. La partie distale de l’épine est acuminée, un peu aplatie en travers et légèrement arquée Le long du bord concave existent des barbelures osseuses, souvent irré- gulières, disposées sur le côté externe d’un sillon vasculaire longitudinal qui suit, à une faible distance eu dedans, tout le bord concave de l’épine. Le bord convexe présente aussi un sillon longitudinal moins profond que le précédent et montre quelquefois vers la pointe (juelques barbelures moins prononcées que celles du bord opposé. La surface entière de 1 épine est finement rugueuse en long. La longueur totale de ces épines varie de 0,08 a 0,03 ; ce sont là sans doute de simples variations dues à l’âge des sujets. ANIMAUX PLIOCÈNES DU ROUSSILLON 175 COMPARAISONS. Il est difficile d’arriver à une détermination générique rigoureuse avec des matériaux aussi incomplets. Cependant la forme de l’épine et de ses barbelures donne de bonnes indications. Ainsi le Silurus glanis actuel du Danube, la seule espèce européenne de la famille, porte des épines pectorales relativement moins fortes, presque dépourvues de barbelures, sauf d’un eulcôté vers l’extrême pointe dans les sujets très adultes. La clavicule de cette espèce est également différente ; sa suriace externe est lisse, dépourvue de crêtes saillantes, ce qui est dû à la situation plus profonde de cet os. Les types américains du groupe des Pimelodina ont des épines pectorales très différentes, plus comprimées, plus fortement barbelées sur les deux bords, avec les barbelures placées dans le fond et non sur le côté des sillons longitudinaux et se continuant sur toute la ton- ffueur de ces sillons. ^ C’est avec les formes asiatico-africaines que se montrent, ainsi que 1 a déjà pensé M. Sau- vage les afBnités les plus évidentes, et en particulier avec les Glanas du Nil et de 1 Eup ra c aue ’ai pu examiner au Muséum de Lyon ; la forme de l’épine et la disposition des barbe- Les sont tout à fait analogues. Dans le groupe des Bannis, les epines pectorales sont plus comprimées et de forme différente. Je désignerai provisoirement l’espèce le nom de ? Clarias pliocænicus en attendant de pouvoir préciser ses caractères spécifiques. ANIMAUX PLIOCÈNES DU ROUSSILLON I7<> 2» MOLLUSQUES Les mollusques sont relativement rares dans la formation pliocène d’eau douce du Roussil- lon. ("est seulement dans quelques couches un peu vaseuses intercalées dans les limons sableux du fort du Serrât qu’on a pu recueillir, avec quelque abondance, des coquilles terres- tres et (luvialiles assez variées. Mais ces coquilles se présentent toutes à l’état de moules internes qui sotit d’une détermination fort difticile. Je n’ai pas cru pourtant devoir laisser de cCilé ces documents sans essayer (le les rapprocher des formes fossiles décrites dans le Pliocène du Sud-Est de la France. Je signalerai les espèces suivantes ; I. (tlandina (ique)isis Matli. var. obtusa n. var. (fîg. 1) {Bulbnus aqiiensis Matheron. Calai, méthod. //. du Uïiône^ pl. 34, lig. 8-9. — Achatina porrecta Gobanz. Die foss, Land, u. Susswdss. Mollusk. d. Deckensv, Rein in Steiermak. Sitz. Akad. AVien.Bd XIII, 18o4,fig. 5). Les (llandines assez abondantes dans l’Oligocène et le Miocène d'Europe, deviennent, au contraire, fort rares dans le Pliocène {Glandlna pseudo algira Sacco, du Piémont; Glandina iunensis et senensis d’Ancona, de la Toscane et de l’Ombrie). La grosse espèce assez abon- dante eu Roussillon diiïère d’ailleurs complètement des espèces italiennes qui sont de taille plus petite, de forme plus étroite, ù. spire plus allongée et qui se rapprochent du type Gl. al- yfVa actuel. Le type du Roussillon présente, au contraire, les plus grandes analogies avec les formes du .Mioci^^ne moyen et supérieur : par sa grande taille (45 millim. de long) par son dernier tour ventru et très élevé, par sa spire très courte et obtuse, elle me semble impossible à séparer de Glandina nquetms Malh. des grès du Miocène moyen d’Aixet de Mirabeau dont la spire est seulement un peu plus effilée et moins obtuse {wsiV. obtusa n.var.). Je pense qu’il faut rapporter ri la même espèce une Giandine non encore décrite, que M. Deydier a recueillie dans les calcaires pou tiques a llipparion des environs de Cucuron. La Glandina porrecta (lobanz du Miocène de Slyrie eide la mollasse d’eau douce supérieure de Suisse et de Souabe (r,/. inllata var. porrecta in Sandberger La?id u. Susswasser Conchyl. Pl. XXIX, lig. 32) me paraît .se rapporter au même type. 2. llelix sp. U Cç,rau(le Ilehx (38 mill. de diamètre) paraît se rapprocher par le nombre et le mode ornent ( es tours de la grande Hélix Gaspardiana Paladilhe des marnes pliocènes .1 eau ,lo»cc ,1e Moulpellier el de Celleneuve ; ce rapprochement est très provisoire. 3. Hélix sp. spirrLrbàÏÏr à tours nombreux, à des formes décrites ooobilic nul ou très petit, ne se rapproche d’aucune ro.mesdeu,tes du IM.oceue d’Ilauterives (Drôme) ui du Languedoc. Ce I Wbl .lu “ Midland, d Hauterives en difiere par 11, ng. ses tours ANIMAUX PLIOCÈNES DU ROUSSILLON 177 moins hauts, sa face inférieure moins profonde, sa face supérieure plus concave. C’est une forme intermédiaire entre le PL Thiollierei et le PL Heriacensis Font, qui est plus déprimé encore que le PL Philippei. Ce Planorbe est commun dans le Pliocène inférieur de la Bresse (horizon de Mollon). 5. Mco/as? Fon tannes {Diagn, d'esp. et devar. nouv. d. t. tert. du bassin du Rhône, 1883, p. 9, %. 22-23). J’ai déjà signalé l’existence en Roussillon {Vertébrés foss. du Roussillon, p. 227, pl. IV, fig. 15) de cette Unio dont le t\^pe provient des marnes à lignites de Saint-Génies (Gard), qui occupent le même niveau géologique. Depuis celte époque, j’ai retrouvé abondamment cette forme dans le Pliocène inférieur de la Bresse, en particulier dans l’horizon de Condal. L’espèce est caractérisée par sa forme courte, subtrigone, arrondie en avant, légèrement tronquée en arrière, et par ses sommets renflés, à épiderme orné de rugosités ondulées, d’as- pect spécial. Plusieurs exemplaires nouveaux ont été recueillis au Serrât. 6. Anodonta sp. Je ne puis que signaler la présence d’une grosse espèce d’Anodonte ; les échantillons ne permettent pas de détermination spécifique. I7S ANIMAUX PLIOCÈNES DU ROUSSILLON LISTE DÉFINITIVE DES ANIMAUX PLIOCÈIVES DU ROUSSILLON La publication de ce Mémoire a été commencée en 1890, bien avant la fin des fouilles entreprises par le D' Donnezan au fort du Serrât d’en Vacquer, de sorte que des pièces importantes ont été recueillies après la publication du groupe d’animaux auquel se rappor- taient ces nouvelles pièces ; de là la nécessité où je me suis trouvé de publier des supplé- ments qui ont entraîné un certain désordre dans la coordination méthodique de la faune. Ces pièces nouvelles m’ont même parfois amené à modifier quelques-unes de ses conclu- sions premières à l’égard de plusieurs espèces. II m’a paru, en conséquence, indispensable de donner ici, avant d’aborder les conclusions générales de cette Monographie, une listerévi- sée des espèces avec la synonymie et la référence des figures qui s’y rapportent. JV ai ajouté en note quelques indications sur les pièces nouvelles les plus intéressantes. I. — MAMMIFÈRES Sl.VGKS . (Urnassiers. — Dolichopithecîis 7'uschie7isis n. g. et sp. {=Mac>tcus prheus DepéretnonGervais),pl.ll el Supplém.,p.l25. — l'ianche I, PI. II, fig. i_4et PI. XII, %. 6-13. — Machairodus cuUridens Cuvier (non Kaup) (1). p. 18, Planche II, flg. S-9. — PI. XVIII, lig. 31. Felis (Caracal) brevirostris Cr. et Job. p. 21 et Supplém. p. 117. — PI. II, fig. lO-U et PI. X, fig. 1-2. Felis (Calus) aff. maniculata.deoi. P.41, PI. III, fig. 10. Viverra Pepratxi n. sp. p. 2i, et PI. II, fig, 12 - 15 . Vulpes Donnezani n. sp. p. 28, PI. III, f]g. 1-7 et PI. IV, fig. 1-8. us {Marcios) arvemensis Cr. et Job., mut. ruscinensis Dep. p. 34 et suppl. p. 118. _ PI. ni, fig. 8-9 et PI. XI Talpa sp. p- 42, PI. IV, fig. 10. Sorex (Crocidura) sp. P; 42, PI. IV, fig! 11. Hystrix primigenia Wagn. p. 43, PI. IV, fig. 12-16. la Ijriqueterie Cavàîué'*près'^Pi.r™^™ (PI XVIII fi? aiw • • est presque aussi fort îiif» hV «st de taille notablemoil . trouvée récemment dans les limons de H ton que dans le .Machairodus Ww/de rAtÜ^ Iksectivorks. — Ho.ngeurs. ANIMAUX PLIOCÈNES DU ROUSSILLON 170 Castor præfiber n. sp. (1). {= Castor sp. Dep.). p. 47, PI. IV, fig. 17-18. — PI. XVIII, fig. 33. Sciuropterus pliocenicus n. sp. (2). {= Sciuroides sp. Depéret). p. 49, PI. IV, fig. '39-39a ; suppl. p. 121, et PI. XVIII, fig. 34-33. Mus Donnezani Depéret. p. 30, PI. IV, fig. 19-23. Trilophomys pyrenaicus n. g. et sp. (= Lophiomys pyrenaicus Depéret). p. 53, PI. IV, fig. 24-25 ; supplém. p. 121, pl. XII, fig. 2-3. Circetus anguslidens n. sp. p. 54, Pl. IV, fig. 26. Lagornys {Prolagus) corskanus Cuv. p. 56, Pl. IV, fig. 27-35 ; supplém. p. 122, Pl. XII, fig. 1. Lepus aff. timidus L. (3). ^ (= Lepus sp. Depéret). p. 59, Pl. IV, fig. 36-37 ; et Pl. XVIII, fig. 32. ( 1 ^ Je n'ai pu jusqu’ici attribuer au genre Casio?', et encore d’une manière dubitative, qu’une phalange et un fémur dMmlle inférieure au Castor fiber, et ditTerent de ce dernier par l’absence du troisième trochanter. Depuis la publication de ces documents, M. le Dr Donnezan a obtenu des argiles bleues plaisanciennes marines de Millas (Roussillon), un crâne entier de Castor (Pl. XVIII, tig. 33) entièrement encroûté de marne, à 1 exception des deux ranfîées de molaires dont la conservation est parfaite. Les dimensions de ce crâne, un peu inférieures a celles du Castor actuel du Rhône, s’accordent avec les pièces précitées. Les molaires au nombre de quatre sont- assez sera-- blables à celles du Castor fiber pour le nombre et le détail du plis d email qui ornent la couronne , elles en dif- fèrent cependant par leurs proportions moins lourdes, moins épaisses, leur émail plus mince, leur forme moin carrée Z rSie en dedans, et qui tient à la disposition plus pincée des deux piliers internes de chaque mojaire ; à œsXers S vue elles tendent à se rapprocher des molaires des Castoridès mioçenes, en particulier de celles du Chalicomys lœqeri Kaup du Miocène supérieur d’Eppelsheim, de Cerdagne, etc. Il parait naturel de con- sMérer ce" dents grêles comme^’anoêtre direct du Castor fiber, d’où le nom de præfiber que je propose pour fixer cette mutation stratigraphique. , ,o r kion nlnQ fnri fine le Castor du Le Castor issiodorensis Groizet (Gervais Paleont fr. p. est bien Roussillon; ses molaires sont plus épaisses et tellement ^ar P Gervais spécilique est pour moi fort douteuse, eonformemeut a 1 impression déjà expnmee a cet ej,ard p . tje ^ F Maior a désif>-né sous les noms de Castor plicidens {Atti soc. tosc.se. «aL, loio, p. ) y: A,Z:p eEZTt%l 3 i 0 ) deux e^eees d^ paocène suo^ n^otsTou' ù ai ni figurées. Je ne puis dire si ces types se rapprochent du Castor du Roussillon , en tout cas ces noms provisoires ne sauraient être conservés dans la science. nhtpmi nnp demi mandibule remar- Le Castor præfiber se retrouve dans le Pliocène moyen de Trévoux, d ou j ai obtenu une demi manamuie remar quable par la gracilité des molaires ^ vivants et fossiles (Om some miocene Squirrels, witli (*2) Dans un important travail sur la dentition des , o , ^ ^893 p. 179 ) M. F. Major remarks on the dentition and classification of the Sciurinæ • • ‘ Sriuroldes (PL IV, fig. 39 ) pouvait a suggéré l’idée que la molaire unique que j’ai décrite en 1 " présentent, en effet, de remarquables appartenir à un Ecureuil volant ou Sciuropterus, genre dont le A^rès^nn nouvel examen de celte dent qui analogies avec celles des types éocènes Sciuroides, découverte plus tard en Roussillon, est une dernière ou quatrième molaire inferieure T® . jyi p Major, que ces molaires doivent être qui est une deuxième molaire inférieure du meme animal,] admets, * » volans actuel. Je reproduis rapportées au genre Sciuropterus et à une espèce .^®/ZZ^e^uZolaires qm indiquent l'existence en Roussillon (Pl. XVIII, fig. 34-35) une figure grossie deux fois de en attendant que des d’un Ecureuil volant auquel j’applique provisoirement le nom de matériaux plus complets puissent permettre une description cornpa ' d'après un fragment de palais (3) Je n’ai pu jusVici indiquer l’existence du genre en figurer (Pl, XVIII, dépourvu de dents et d’après une unique molaire inleneure de 1 entête articulaire grosse et bien détachée, fig*. 28) un fémur entier récemment recueilli au fort du Serrât; par ses fortes dimen- par la grande largeur du trochanter, par la forte saillie de nre Lapin. Ces diverses pièces constituent la sions indique un animal bien plus voisin du groupe Lieyre que P P trace la plus ancienne du genre Lepus dans les terrains tertiaires P 180 animaux pliocènes du ROUSSILLON Rnscinomys europœus n. gen. et sp. p. GO, PI. IV, fig-. 38-38^ Rroboscidiens. ^^CLstocloTi A.ï'vcnio'isis Cr, et Job* p.6i,Pl. V, fig:. 1. Mastodon Borsoni Hays (1). PACHYDEnvES. — Bhuioceros leptorhinus CaWy . p. 68, PI. V, fig. 2-4. Tapirus arvernensis Dev. et Bouillet (2). p. 73, PI. V. fîg. 3. Hipparion c rassit Gervais. p. 76, PI. V, fig. 6-10 et PI. VI ; fig. 1 et 2 dans le texte, p. 79 et 81 ; supplém., p. 123, PI. XII, fîg. 4-5. Sus provincialis Gevvaiis. p. 83, PI. V, fig. 11. Id. race minor Depérel. p. 8i, PI. V, fig. 12-14. Ruminants. — Gazella borbonica sp. Bravard. p. 89, PI. VII, fig. 9. Palœorijx boodon sp. Gervais (3). p. 90, PI. VII, fig. 1-8. Cervus pyrcnaicus n. sp. (4). (= Cervus ramosus Depéret non Croizet et Job. = Cervus ramosus, race pyrenaicus Depéret). p. 99, PI. VIII, fig. 1-3 ; PI. VIII, fîg. 5-11 (sous le nom de Cervus australis, rectifié p. 124). Capreolus australis Marcel de Serres. p. 103, PI. VIII, fîg. 3 (non fîg. 5-13 qui appartiennent au pyrenaicus) ; supplém. p. 125. Capreolus ruscinensis n. sp. p. 107, PI. IX ; supplém., p. 125. Oiseaux. — Anser anatoides n. sp. p. 129, PI. XIII, fîg. 1. nczan a fait connaître le gisement du fort du Serrât, mais M. le Dr Don- molnires, défense) de celte espèce, compagnon habi^nl importantes (palais avec ses proviennent de limons du Pliocène moyen “deTa vaN^^ Anernensh, en Italie et en Auvergne. Ces pièces (î) Kmons pliocène d I ' ^ Villeneuve-lâ-Raho, au sud fo7ill7sX"sm^^^ du‘‘même%api?^^ Wart.ont fourni récemment (A) Us fpuilleVdu Serrai nroDose^/fv” d'un sujet de laiîfe inférienro^a^i grande Antilope, en particulier une ^7?7l me^n«r de Paris le so^i?M=., ^ ’i; "'®7«,'’®® de l'espèce. M. le professer Gaudry se Itoi... Parail.définitivement indispensable H^aT <^® ®®l animal. qu'on tee i7raU*7®"‘*vP'‘‘’ ** ‘®'*'®^®‘ Par Ia^stru7ture“d'^"^ d'espèce distincte cette petite forme de Cerf du 3imensions et SM m*î!? à cette espèce, même à titrp du Cervus ramosus d’Auvergne pour la complication de ^latheroni du Miof'ènp^^^^’ Cervus py7'enaicus est plus voisin par ses ompi.caUon de ses bois, il tend au contrai e à seiannrn.f du Leberon que du Cerms ramosÙs ; par a se rapprocher de cette dernière espèce. animaux pliocènes du ROUSSILLON 181 Palæocryptonyx Doimezani n. g en. et sp. p. 131, PI. XIII, fig. 2-10. Gallus Bravardi Gervais. p. 134, PI. XIII, fig. 11 ; supplém., p. 138, fig. 3 (dans le lexte). Corvus præeorax n. sp. p. 135, Pi. XIII, fig. 12-19. Turdus aff, cijaneus Briss. p. 137, PI. XIII, fig. 20-23. Passereau conirostre indéterminé, p. 138, PI. XIII, fig. 24. Chéloniens. — Testudo perpmiana n. sp. p. 140, PI. XIV et XV. Testudo pyy'enaica li. sp. p. 155, PL XVI. Clemmys Gmidryi n. sp. p. 161, PL XVII, fig. 1-6. Trionyx pliopedemontuna Sacc. p. 165, PI. XVII, fig. 7 et PI. XVIII, fig. 1-3. Laceutiens. — Lacertaruscinetisis n. sp. p. 168, PI. XVIII, fig. 10-14. Ophidiens. — Cwiopeltis LiCiuf'CTili n. sp. p. 170, PI. XVIII, fig. 4-9. Batraciens. — Diplopelturiis ruscinensis n. gen. et sp. p. 172, PI. XVIII, fig. 15-20. Rana cf. esculenta L. p. 173, PI. XVIII, fig. 21-25. Poissons. — Clarias (?) pliocenicus n. sp. p. 174, PL XVIII, fig. 26-30. SOCIÉTÉ GÉOLOQIQCE, — PALÉONTOLOGIE. TOME Vil. 16, mémoire n® 3. — ^4. animaux l'LIOCÈNliS DU IIOÜSSILLÜN Cü.^■^^llMilUVTIONS GÉNÉIIALES SUR la faune pliocène du ROUSSILLON , f „ ,r,nimaux pliocènes du Roussillon comprend, à l’heure actuelle, 46 espèces de Vertébré" terrestres ou Iluviatiles, dont 31 Mammifères, G Oiseaux, 6 Reptiles et t Poisson 'i-eau douce Elle constitue donc un véritable ememhle qui nous fait connaître, à peu d’es- „èccs près sans doute, la population animale qui habitait les plaines marécageuses et tropi- iales du Roussillon vers le milieu de la -période pliocène. Grâce à 1 act.ve contmuUé des recherches qui ont été poursuivies en Roussillon depuis env.ron une d.za.ne d années par e D' Donncan, et gréce i la remarquable habileté acqu.se par M. Laurent Maurette dans la pratiuue de l'ext, action des ossements fossiles, les gisements des env.ro..s de Perpignan pré- sentent cette particniarilé toute exceptionnelle d’avoir fouimi des documents. mportants rela- tifs à la/.ré.Ve faune de Rongeurs, d’insectivores, de Reptiles et de Batraciens, s. négligée «riiubiludü dans les Monographies paléontologiques. Un coup d’teil jeté sur le Tableau d’ensemble des faunes pliocènes terrestres d Europe, qui accompagne ce Mémoire, permettra aisément au lecteur de constater que la faune du Rous- sillon dépasse maintenant, an point de vue du nombre et de l’intérêt des formes animales, tons les autres gisements connus de -la faune pliocène, anciame pour laquelle les sables inarins et les marnes d’eau douce de la colline de Montpellier sont demeures longtemps les points les plus riches et les plus classiques. Les seuls gisements dont la richesse soit compa- rable à ceux de Perpignan, sont ceux du Pliocène récent de la colline dé Perricr en Auvergne, (]tii nous serviront de type de comparaison entre les deux grandes faunes de Mammifères ter- restres qui se succèdent dans le cours de la période pliocène. J’étudierai successivement les rapports de la faune du Roussillon : 1* .\vec la faune du Miocène supérieur (Etage Pontique) qui Ta immédiatement précédée. 2* .\vec la faune des Monts Siwaliks. 3* Avec la faune des autres gisements du Pliocène ancien, 4* .\vec les faunes du Pliocène récent. 5® .\vec les espèces et les genres de la Faune actuelle. I. — Rapports avec la faune du Miocène supérieur Les gisements euro[)éeus de la faune miocène supérieure ou faune de Pikernii sont, en première ligne : (Grèce) et le mont Leberon (Vaucluse) ; (Hesse -Rhé- nane). 11 faut y joindre quelques autres gisements un peu moins riches du Sud-Est de la b rance : Soblay (.ViiG, la Croix-Rousse à Lyon, Saint-Jean-de-Bournay (Isère), Aubignas (Ardèche), Montredon (Hérault), Eslavar (Cerdagne), Orignac (Hautes-Pyrénées) ; d’Es- pagne (Conrnr/, Alcoy) ; du bassin du Danube (couches à Congéries et graviers du Belvé- dère a I (Autriche), (Itongrie), etc. Les beaux gisements de Samos, de Troie (.\sie-Miueure) et de Marayha (Perse), dessinent en Asie une traînée de cette faune qui la relie aux gisements des nion/j.' Siwaliks^ au pied de l’Himalaya. Il est vrai que ces derniers ANIMAUX PLIOCÈNES DU ROUSSILLON m gisements paraissent correspondre pour une partie seulement au Miocène supérieur et pour la plus grande part au Pliocène. Les principaux points de rapprochement sont les suivants : Singes. — Le singe de grande taille du Roussillon (Doîic/iopithecus riiscineiisis) présente d’étroites affinités avec le Mesopithecus Pentelici Wagn. de Pikermi et de Baltavar dans les porportions courtes et trapues de ses membres et dans la structure de ses molaires où les denticules sont disposés en crêtes transverses analogues à celles des Semnopilhèques, quoi- que moins franchement tapiroïdes. Il en diffère par sa taille plus forte, par sa dernière mo- laire inférieure au talon plus développé^ par un allongement (très marqué chez le mêle) de la face et de la mandibule, enfin par une queue plus courte. Le Mesopithecus et le Dolichopithe- cws constituent un petit groupe spécial, qui n’a aucune souche dans le Miocène moyen de l’Europe et qui, par l’intermédiaire du Singe du Val d’Arno (Macacus flor eut inus), paraît se rattacher plutôt au groupe des Macaques qu’à celui des Semnopithèques. Carnassiers. — Le Machairodus de Perpignan ne diffère guère du M. leoninus de Pikermi et d'Eppelsheim que par des dimensions un peu moins fortes. Il est permis de considérer ces deux formes comme très étroitement apparentées. Le Lynx du Roussillon (Felis brevirostris) appartient à la section des Lynx du Midi ou Caracals ; il se rattache peut-être à une espèce de TAttique {Felis leiodon Weilh.) de taille sensiblement plus forte que le F. brevirostris, mais présentant bien le talon de la carnassière inférieure, caractéristicpie du groupe des Lynx. Le petit Chat pliocène que j’ai rapproché du Felis représente le groupe des Catus ; on peut vraisemblablement le considérer comme descendant du Felis atlica M agn. do Pikermi, qui en diffère surtout par des proportions un peu plus robustes. h'Ursus {Helarctos) arvernensis àa Perpignan, mutation ancestrale du type d Auveigne, pourrait bien se rattacher, par voie d’évolution plus ou moins directe, à 1 llyœnarctos du Mio- cène supérieur de Montredon, que j’ai désigné sous le nom d' II .arcloides, en raison de la ten- dance de ses molaires à se rapprocher du type des Ours primitifs. L’Hyène du Roussillon constitue une mutation ancestrale de XlJyæna arvernensis d Au- vergne (mut. pyrenaica) qui sert d’intermédiaire entre 1 espèce du 1 liocène récent et 1 animal de Pikermi désigné sous le nom de Hyæna {Lychyæna) Cheeretis Gaudry et Lait. , ce der nier diffère du type de Perpignan par ses prémolaires plus longues, plus étioites et plus espacées, et surtout par la présence d’une première prémolaire inféiieuie devenue caduque dans l’animal pliocène. . Rongeurs.- Je n’ai pudécouvrir aucune différence de valeur spécifique entje le 1 orc-epic du Roussillon et celui de l’Attique (Hystrix privfiigenici Wagn.^ , je suis meme disp lui réunir la forme du Pliocène récent de ?m\Qv{Hystrix refossa Gerv.). Le Castor du Pliocène marin du Roussillon {Costor prsefibet n. sp.) est une o molaires grêles, à émail mince, qui rappelle à cet égard les C/ia/icomys du Miocène si p d’Eppelsheim, de Soblay, de Cerdagne {Ch. lœgeri Ivaup) , ceux-ci diffèient surtou ror/par leurs molaires à racines distinctes. Le type du Roussillon fait bien le passage entre \^s Chalicomys ai\Q Castor fiber OiCV\xQ\. , . , i ni * 'iran- Le est le plus ancien représentant connu des vérita es ^ , . pelle l’Acomy. Gaudryi Dames de Pikermi dans la tendance à l’écartement ^es deux culos antérieurs de la première molaire inférieure et dans la position medxane du dent.cule postérieur de la dernière molaire d’en bas. animaux pliocènes du ROUSSILLON I P Laoomvs Ju Roussillon, qui m’a paru identique au L. corsicanus de Corse, se rattache Wever/ Tschudi) qui appartient comme lui à la section des Prolagus {Myolagus). Le type de 'Perpignan est probablement identique au L. elsanus F. Major des couches à Congéries de ^'*probo8cidiens. — Le Madodon arvernensîs ressemble tellement au il/, longirostris du Miocène supérieur, pour la structure de ses molaires, que la distinction des deux espèces est fort difficile, si l’on a affaire à des molaires seules. .Mais la forme si différente de la sym- plivse courte et sans défenses dans la première, allongée et pourvue de deux longues défenses dans la seconde permet difficilement de croire à une descendance directe; du moins les formes intermédiaires nous font encore défaut. Je ferai une observation identique en ce qui concerne la parenté des Mastodon Borsoni et Pachydermes. — Le Wiinoceros leptorhinus se raltache-t-il au groupe du R. Schkierma- chéri du Miocène supérieur d’Eppelsheim, de Pikermi, de Montredon, comme pourrait le faire penser révolution progressive des os nasaux dans ces deux formes ? Cela n’est pas im- possible, mais nous n’avons pas encore les types de passage au point de vue de la réduction «les canines et des incisives, déjà si atrophiées dans l’animal pliocène. Le Tapir du Roussillon, identiqueà celui d’Auvergne arvernensis) ne semble guère diiïérer «pie par une réduction de taille assez sensible du Taphnis priscus du Miocène supé- rieur d’Eppelsheim, et des couches à Congéries de Casino. X* Uipparion crussurnde Perpignan se rattache incontestablement à VH. gracile du Miocène supérieur ; les. dilTérenccs entre les deux espèces au point de vue de la forme trapue et courte dos membres ne sont pas aussi prononcées qu’auraient pu le faire supposer les premiers spécimens décrits par Gervais. Mais V Ilipparion pliocène réalise, comparé au type miocène, une tendance à évoluer vers le type Cheval, dans l’atrophie relative et la situation plus recu- lée des doigts latéraux, ainsi que dans la structure de ses molaires inférieures, où la colon- nette antéro-externe a presque entièrement disparu. Le Sm provincialis du Roussillon n’est sans doute qu’un descendant un peu rapetissé du Sus antiqnus d’Eppelsheim ou du Sus major du Leberon et de Montredon ; les canines du type pliocène sont relativement plus développées. J'ai décrit comme une race minor de la même espèce un Sanglier de Perpignan qui semble bien voisin par sa taille et les caractères des molaires, du Sus palæochærus d’Eppelsheim. üuminants. Parmi les Antilopidés, le genre Palæoryx., précurseur des Ayitilopes cervi-’ nés africaines, créé pour des especes du Miocène supérieur de Pikermi {Palæoryx Pallasi Qipar- viciens) et de Samos {P. rolundicornis) est représenté en Roussillon par une espèce forte et trapue [Palsvoryx boodon) qui diffère pourtant d’une manière assez sensible des types mio- cènes par ses chevilles des cornes carénées, et surtout par ses molaires au fût plus élevé, au collet moins marqué, aux colonnettes interlobaires plus fortes et plus hautes, en un mot <1 appareiîce plus ûorme. Le P. boodon qui se trouve déjà dans le Miocène tout à fait supé- périeur d Alcoy (Espagne) constitue avec une espèce voisine plus grêle, le P. Cordieri à\x 1 liocène do .Montpellier, un petit groupe d’Antilopes dont la dentition tient le milieu entre les nio aites )rach)odontes des Palæoryx miocèneset les molaires encore plus hautes, sans col- let apparent des Oryx et des Ægocerus actuels. 185 ANIMAUX PLIOCÈNES DU ROUSSILLON , Dans les Cervidés, le petit Cerf que j’avais d’abord rapproché du C. ramosus de Perrier et dont j’ai définitivement fait une espèce spéciale sous le nom de C. pp-enaicus, a bien plus d’affinités avec le Cervus Matheroni du Miocène supérieur du Leberon qu’avec le C. ramosus du Pliocène récent d’Auvergne. Il se rapproche extrêmement du premier par sa faible taille, par la structure de ses molaires dont les croissants internes se bifurquent en arrière; mais il s’en écarte par ses bois plus comprimés en travers et pourvus d’une série d’andouillers fort semblables par leur disposition à ceux du C. ramosus, quoique probablement moins nom- breu.x. Le Capreolus australis dérive vraisemblablement du groupe des petits Cervidés miocènes à bois simplement bifurqué, en particulier du C. dicranocerus du Miocène supérieur d’Ep- pelsheim, qui, au point de vue du degré d’allongement des prémolaires réalise un véritable passage entre les prémolaires allongées des Dicrocerus du Miocène moyen et les prémolaires courtes du C. australU, tout à fait semblables à celles des Chevreuils actuels. Chéloniens. — La grande Tortue de terre du Roussillon {Testudo perpiniana) {qWq- meut voisine de la grande Tortue du Mont Leberon que j’ai été amené à classer cette der- nière sous le même nom spécifique, et à la considérer comme une véritable mutation ascen- dante directe du type pliocène sous le nom de mut. leberonensis. La Testudo pyrcnaica de Perpignan, espèce de moyenne taille, a de grandes analogies avec la T. marmorum de Pikermi dans la forme globuleuse de la carapace et dans l’absence d’é- caille nucliale ; il est probable, malgré quelques différences de détail, que les deux espèces appartiennent au môme groupe de Tortues de terre. En résumé, si la faune pliocène du Roussillon ne présente qu’un très petit nombre d’es- pèces identiques ou peu s’en faut, à des formes du Miocène supérieur {Hystrix primUjenia, Tesludoperpiniand),\\ existe néanmoins entre ces deux horizons géologiques successifs d’im- portantes affinités tirées de la présence d’espèces tellement voisines dans les genres rodas^ Lynx, Catiis, Sus, Tapirus, Hipparion, Capreolus, Testudo, qu’il est impossible de ne pas voir dans les t^pes miocènes les formes ancestrales directes des types pliocènes. Des indices de parenté probables, quoiqu’un peu plus éloignés, peuvent encore être notés : par exemple entre le Dolichopithecus ei le Mesopithecus miocène, entre l’i7rsws arvernensis et ITîyænarclos arefoides de Montredon, entre VHyæna arvernensis et YHyæna Chœretxs de TAtlique, entre le Castor præftber et le Chalicomys lœgeri miocène, entre le Mus Donnezani et l’dco/ny^ de Pikermi, entre le Palæoryx hoodon et le P.Pallasi de 1 Attique, entre le Cervus pyrenaicus et le C. Matheroni du Leberon ; la parenté de ces divers types est évidente, mais elle ne résulte peut-être plus d’une filiation aussi directe. Les différences les plus importantes entre la faune miocène supérieure et la faune du Rous- sillon résident dans la présence au sein de la première des genres Dinocyon, Swiocijon, / xo- Meplutis, Ictitlierium, Hyænictis, Chalicomys, Dinothérium, Chahcodierium, Leptodon, Acerotherivm, Micromeryx, Helladotherium, Palæotragus, Samotheniun, Criotheriumy Txa- gocenis, Prostrepsiceros, Helicophora, Protoryx, Orycteropus, qui manquent entièrement jus- qu à ce jour (la plupart par extinction définitive) aux faunes pliocènes d Europe. II. — Rapports avec la faüne des Monts-Siwaliks. La puissante formation continentale qui s’étend au pied du versant sud delHimala\a^ 18 Ü animaux pliocènes du ROUSSILLON sous le nom de collines ou monls Siwaliks, contient une riche faune de Mammifères néo- gènes, qui a été presque toujours attribuée à l’époque du Miocène supérieur. M. F. Majora cepemlanl fait remarquer avec raison {C. rend. de. sc. Paris.^ IG nov. 1891) que « les Sivva- liks et riiorizon du Pikermi n'ont pas une seule espèce en commun », et que la première de ces deux faunes tirait un cachet beaucoup plus récent de la présence des genres actuels, Anthropopithecm, Macacm, Semnopithecus, Canis, Ursus, Mellivora.Lutra, Elephas,Equm, //Ippopotarnus, Catnelus, Bos, Tragnlus, Rhizomys, Lepus,f\\x\ font défaut aux gisements du Miocène supérieur. Je m’associe pour une très large part à l’opinion de M. F. Major et je pense aussi que \vi majeure partie de la formation des Siwaliks appartient au Pliocène et remonte même jusïju’au Pliocène récent, à en juger par la présence des genres Eleplias.Bos, pf/uits si caractéristiques de cet horizon. Cependant il serait possible de tirer une conclu- sion toute opposée et de considérer les Siwaliks comme équivalents de Pikermi ou d’hori- zons miocènes plus anciens et même oligocènes, si l’on s’appuyait sur la présence des genres archaïques, Ælurictis, Amphicyon, Hyænodon, Simtherhim,Bramatherium,llydaspitherium^ Vishnutherium, Palæomeryx^ Dorcatherium, Chœromeryx.Merycopolamus, llemimeryx.Hyo- po tanins, Brachyodus, Anthracot/ierium, Tetraconodon, Hyotherhim, Sanitherîum, Hippo- hyus^ LLstriodon, Ace»'otherium, Chalicolherium, Dmolherium, qui font partie de cette riche faune indienne, d’après les derniers travaux de M. Lydekker.il me paraît tout à fait invraisem- blable, et contraire aux résultats si précis que nous possédons aujourd’hui sur la succession des faunes de .Mammifères tertiaires d’Europe, de supposer que tous ces genres ont pu vivre ensemble à la meme époque au pied de l’IIimalaya ; et il me semble plus logique de suppo- .scr que cette puissante formation continentale représentera elle seule une longue série de p**riüdes geologi(jues embrassant tous les horizons depuis l’Oligocène inclus jusqu’au Plio- cène récent. Le grand nombre de gisements cités dans les travaux relatifs à cette faune et leur grande dispersion géographique me semblent plaider vivement en faveur de cette liypo- lliè.^^e tirée de considérations paléontologiques. réserNes faites, je signalerai un certain nombre d’affinités intéressantes entre quelques formes animales des Siwaliks et du Roussillon. Le /Wis (Caraca/J brevirostris de Perpignan paraît fort semblable à un Félidé de l’Inde, dont M. L\dekkcr a figuré un fragment de mandibule avec les deux prémolaires, en le consi- dérant comme voisin du Felis lynx actuel. Ui\ette du Roussillon (1 iverra Prepratx'i) espèce du groupe du F. Zibeth actuelle de c, a certains i apports avec F. Bdheri des Siwaliks, dont elle a la taille ; mais les prémo- I . courtes de cette dernièie espèce et ses tuberculeuses plus développées, l’éloignent du type pbocene pour la rapprocher de F. civetta actuelle d’Afrique. f •' I , *1? ^ ^^y^trixprimigenia) m’a paru bien proche parent de VH. siva- l!o-iiirn " ’i inférieure à l’espèce d’Europe, mais qui lui ressemble nlis .Î’I „!r' particulier par le nombre élevé des pl.s d e.iia.l qu, ornent la surface de la couronne. snécili^uc^mfC*^ signalé parM. Lydekker dans la faune des Siwaliks sans détermination Le .Soi; R°u-i"on. espèce européennTLrMrtldmlJ^^^^^^^ pIus voisin du M. «mWs que d’aucune autre dépourvu de défenses inférieures et de ^ type européen un menton court, es molaires omnivores avec alternance des tubercules 187 ANIMAUX PLIOCÈNES DU ROUSSILLON d’uQ côté à Tautre de la couronne ; il y a seulement une rangée de mamelons de plus à la der- nière molaire, ce qui a amené Falconer à en faire le type du groupe des pentalophodoiites. Cette légère divergence n’empêche pas une très grande parenté probable entre les deux es- pèces. Parmi les nombreux Rhinocéros fossiles de PInde, le Rhinocéros deccanensis se rap- procherait seul du R. leptorhinus par sa mandibule à incisives caduques et par ses molaires supérieures ; on n’a malheureusement aucune donnée sur la cloison nasale ni sur les pro- portions des membres de l’espèce indienne. Il est fort possible que \' Hipparion crassum ait des rapports fort étroits avec l’une des es- pèces tridigitées de rinde, nommées H. punjabiense et IL theobaUii par M. Lydekker ; ces espèces sont justement remarquables, de même que l’espèce du Roussillon, par des os des pattes courts et trapus. La petite race du Sus major de Perpignan, est, ainsi que je l’ai dit plus haut, très voisine du Sus palæocliœrus d’Eppelsheim ; ce dernier ne diffère, d’après M. Lydekker, du Sus hf/sit- dricus des Siwaliks que par une moindre élévation de l’os de la mandibule. Enfin le groupe des Tortues de terre géantes dont fait partie la Testudo perpiniana était représenté dans l’Inde par une espèce encore plus gigantesque, XüiTestudo allas (\\\\ montre de grandes aflinités avec le type pliocène d’Europe dans l’absence d’écaille nucbale et dans l’exis- tence d’un système de pièces dermiques osseuses placées sous les écailles du membre anté- rieur ; malgré les différences notables dans la forme des épistornaux, il me semble que les deux espèces sont étroitement apparentées l’une avec l’autre. . III. — Rappouts avec les faunes des autres gisements du Pliocène ancien. 1° O-isement de Montpellier. — Les sables marins et les marnes d’eau douce de la colline de Montpellier (Etage constituaient avant la découverte des gisements du Roussil- lon, le type le plus net et le plus riche de la faune pliocène ancienne que les recherches de Marcel de Serres, de de Christol, de P. Gervais nous ont fait connaître et qui est devenue depuis longtemps classique sous le nom de Faune de Montpellier . La contemporanéité de la faune de Montpellier avec la faune du Roussillon est absolument certaine, non seulement au point de vue stratigraphique, mais aussi au point de vue des ca- ractères paléontologiques. Les grandes espèces de Pachydermes et de Ruminants se retrou- vent de part et d’autre presque toutes comme on peut le voir par 1 examen du tableau d’ensemble des faunes pliocènes. Il me suffira de citer : Mastodon arvernensis, RliL noceros leptorhinus, Tapirus arvernensis, Hipparion crassum, Sus provincialis, Capreolus australis. Quelques-unes de ces espèces ont, il est vrai^ une grande extension veiticale qui embrasse à peu près tout le Pliocène ; mais le Rhinocéros leptorhinus, X Hipparion crassum elle Capreolus australis doivent être considérés comme tout à fait caractéristiques de cet horizon. Il faut sans doute y ajouter le Cervus Cauvieri espèce assez mal connue que des découvertes ultérieures permettront peut-être de réunir au Cervus pijrenaicus . Ces aflinités sont enfin complétées par d’autres caractères d’ordre négatif, dont les plus importants sont l’absence dans les deux gisements des genres Equus et dont 1 apparition caiactérise net tement les gisements de la faune pliocène récente. ISS animaux 1‘L10CENES du ROUSSILLON Makré ces ressemblances importantes, il est curieux de constater qu’il existe entre la faune de Montpellier et celle de Perpignan, en ce qui concerne les petites et les moyennes espèces des dilTérences plus sensibles que n’aurait pu le faire soupçonner la proximité géo- eranbinue .les deux gisements. Ainsi aucun des deux Singes de Montpellier (.)/acacMspr«. L ^mnopithecrn mompessulanus) n’a été retrouvé à Perpignan où abonde par contre le ..rainl holichopithecus. Parmi les Carnassiers, les genr es Machairodus. Ilyæna et Vrsm sont, n est vrai représentés par des espèces probablement identiques dans lesdeux gisements; mais la faune .le Montpellier comprend un Serval {Felis ChrisloU), une Loutre (Lufra a/^/înis) et un Jfwrnarctos {//. insiynis) qui ii’oi.t pas été trouvés encore en Roussillon, où, en revanche, on a découvert un Lynx, un Calus, une Civette et un Renard inconnus à Montpellier. Il en est de même pour le groupe des llongeurs ; le Castor du Roussillon est voisin du Caslor fiber actuel, tan.Iis que celui .le Montpellier [Casloromys sigmodus) se rapproche davantage des Chalkomys miocènes. Le Lagomgs laxodus de Montpellier est peut-être identique à celui du Roussillon ; mais cette .lcrnière contrée comprend toute une série de Rongeurs des genres Ilysirix, Sciuroplcfus, Mus, Trilophomys. Cricetus, Lepus, Huscinomys qui font défaut dans legisiMuenl du Languedoc. Enfin, parmi les Ruminants, le genre Palæoryx esi représenléà Montpellier par une espèce (P. Cordieri) voisine, mais pourtant difTérente, de la forme plus lourde du Roussillon {P. boodon). lime paraît vraisemblable que ces difTérences, d’ordre en grande partie négatif, diminue- ront de plus en plus, au fur et à mesure de l’exploration plus complète des gisements fossi- lifères. I*üur le moment, on peut dire que Montpellier et Perpignan se complètent d’une très heureuse manière, pour nous faire connaître l’ensemble des types animaux qui constituaient la faune du Pliocène ancien. 2* Olsements du bassin du flhône et de la Saône. — La faune de Montpellier et de Perpitjnan se poursuit avec ses caractères habituels dans quelques gisements de la grande vallée du lUiône et do la Saône. Les principaux points sont les suivants : r graciera ferrugineux de Saint-Palais^ près Pézenas (Hérault) qui ont fourni: Rhi- Hoerros leptorhinus^ Palæoryx Cordieri. 2’ Les sables fluvio-lacustres de Saint- Laurent-des- Arbres (Gard) superposés aux couches sait inAt res à Potamides Basteroti qui recouvrent elles-mêmes les argiles plaisanciennes ma- rines à ^assa scmistriata. La Faculté des sciences de Lyon possède de ce beau gisement: Mastndon arverne?isis,, Bhmoceros leptorhinus,, Sus provincialisj Palæoryx Cordieri^ Capreo- lus^ sp. d. sables fluvio -lacustres de Lens-Lestang^ près Moras (Drôme) k Rhinocéros leptorlii- n us. 4 Les mar?ies fi Paludines du Pliocène inférieur bressan et les minerais de fer contempo- rains de la (iôte d Or et de la Haute-Saône où l’on a recueilli: Mastodon arvernensis^ Masto- don lîorsoni, Rhinocéros leptorhuius, Tapirus arvernensis^ Hipparion crassum, Lutra bres- sfl/itj, .)fu$ Donnezani, Palæoryx Cordieri. .) Les sables fliniatiles de Trévoux et de Montmerle (Ain) qui ravinent la formation pré- cédente et représentent le remplissage d une vallée du Pliocène moyeu. On y a retrouvé : fdi .sus arcernensis,, Castor præfiber,, Lepus sp , Mastodon arcernensis, Rhinocéros leptorhinus, Tapirus arvernensis, Palæoryx Cordieri, Capreolus australis. Chacun de ces gîsemetils pris isolément, est loin d’égaler la richesse des grands ossuaires ANIMAUX PLIOCÈNES DU ROUSSILLON 189 de Perpignan cl de Montpellier, mais le caractère général de la faune se maintient le même, malgré la différence de latitude, jusque dans la haute vallée de la Saône. Il importe de mettre spécialement en lumière l’absence dans toute cette faune, des genres Equiis (remplacé par Hipparion), Bos et Elcphns, caractéristiques du Pliocène récent 30 Italie. Il convient de faire une place à part au gisement des lignites de Casino (Tos- cane), intercalés dans les couches à Congéries qui occupent en Italie, comme dans la vallée du Rhône, Texlrême base de la série pliocène, au-dessous des marnes bleues de l’étage Plai- sancien ; en raison de cette situation straligraphique, plusieurs géologues italiens, en parti- culier MM. Capellini et de Stéfani, sont d'avis de rattacher ces couches à Textrême fin du Mio- cène supérieur ou étage Pontiqiie. MM Pantanelli et Forsyth Major qui ont étudié la faune de Casino ont fait ressortir le caractère mixte de cette faune qui possède des affinités à la fois avec la faune de Pikermi et avec celle de Montpellier, mais qui me semble pour ma part, plus voisine du Pliocène ancien que du Miocène supérieur. Plusieurs des espèces indiquées par M. Pantanelli sont des formes du Miocène supérieur : Tapirus priscus d’Eppelsheim, S«s erymanihius de Pikermi, Hippar ion gracile, Ictitherium sp. ; mais il faut remarquer que M. F. Major se prononce d une manière moins certaine sur la détermination spécifique de ces animaux, sauf en ce qui concerne Vllipparion gracile. Peut-être quelques-uns d'entre eux sont-ils bien voisins des espèces du Pliocène ancien, comme Tapiras arvernensis, Sus provmcialis, Hipparion crassum ; il y aurait lieu, je crois, de reprendre l’étude de ces pièces à ce dernier point de vue. Quoi qu’il en soit, le caractère plio- cène de la faune de Casino ressort nettement de la présence de Semmopithecus monspessida- nm, Palæoryx Cordieri, Capreolus australis {=elsaniis Maj.), et surtout d’un Hippopotame {Hippopolamus hipponefisis), forme générique inconnue jusqu’à ce jour dans le Pliocène ancien d’Europe. ' . ^ 1 ' Si l'on fait abstraclion de ce gisement de Casino, la fau>ie pliocme ancienne n est rcpre- senléo en Italie que par des débris tout à fait sporadiques. On peut à peine citer : le Masto- don arvernensis des sables jaunes marneux de l’Emilie iCastrocaro), du Bolonais (Il.oslo, M* San l'ielro, Rio Badalo). de la Toscane (Monte Pollonico, Montopoli) ; ]e Mmoce, os lep- lorhinns du Monte Zago près Imola (crâne type de l’espèce) ; le S»s S/ro«u a Empo i ( os- cane) et probablement XeTapirm arvernensis (partie inferieure de la serie * “ . ^ ^ d’.âino). Les documents connus sont insuffisants pour une comparaison pa o d'ensemble avec les gisements de Montpellier et du Roussillon. . i„ i,.,p .1.1 do nodol.» -0.I0. ' C»s corollio el du Cr»s rougo do Soffolk .1 du Norlolk con...nl un. ''"Py'*"' M.:mir.o..d.,„,u.l,..>.uu,pr.,io„ueu. d'u. d. ' pliisgrand nombre appartient au Pliocène ancien. Ces ossements ossi es, “ , L. on meme roule, ontt.it fobj.t do. .ra.ana d'Orven, ,1e ^ ^ B.,d Daivkins, ot pin. récemment d. MM. Lyd.kker et Newton. Ce. ont eu nue grande tendance à comp.arer ces Mammifères avec es , I ^ rieur d'Eppelsheim ou d. Pikermi et on. admis dan. la ‘ senc. dcspéce. francl.em.nl miocènes, leli.s ,u. t »/.««*« eminolicri .dcrrnl/ior,» Uipp.r,.. pruc.te, Capreolus ilicranocerus. Mais ces déterminations reposent sur es pi o ^ ^ SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE. — PALÉONTOLOGIE. TOME VU. 190 animaux pliocènes du ROUSSILLON pour èire considérées comme absolument sûres et il me semble que beaucoup d’entre elles pourraient aussi bien être attribuées aux types pliocènes correspondants de la faune du lious- sillon tels que M(is/odon arveniensis, Rhinocéros leptorhinus, Hipparion crassum, Sus pro^ vhicialis.CnpreoliiS australis. Si cette supposition, basée sur l’examen des pièces figurées, est exacte, /a faune du noditle-bed prendrait exactement les caractères de la faune pliocène ancienne du Midi de la France, assimilation que confirme encore la présence du genre ar- chaïque IhjnnarcloH, de la faune de Montpellier. On pourrait d’ailleurs se demander égale- ment si les animaux de cette faune qui ont été attribués à des espèces actuelles, comme Hy.vna striata, Vulpes mdgaris, Castor fiber, Lepus sont réellement identiques à ces espèces vivantes et ne se rapprocheraient pas plutôt des types pliocènes de Perpignan, comme Ihpvna arvernensis, Vulpes Donnezani, Castor præfiber ; les pièces figurées me sem- blent insuffisantes pour lever les doutes sur ces déterminations. Enfin la citation, par les auteurs anglais, «le V EleptKas meruiionalis el d’un cheval [Equus Owen.), dans le Reil crag pn)prcmenl dit (et non dans la couche de nodules de la base) pourrait permettre la supposition que le Crag rouge appartient déjà pour une part à l’époque du Pliocène récent. IV. — Uappouts avec les faunes du Pliocène hêce.m. Je «lésigne sous le nom de Faune pliocène récente la faune des Vertébrés terrestres des graviers (luviatilcs ou fluvio-lacustres du Val d'Arno supérieur en Toscane, du pays d' Asti dans le Piémont, de Chagny dans la v^allée de la Saône, de la colline de Perrier, des envi- rom dtt Put/, «le Vialette, «lu Coupel en Auvergne, du Mammali ferons Crag fluvio-marin de Norwirli en .Vnglcterrc. (Comparée à la faune pliocène ancienne, cette faune récente est carac- térisée e.ssentielh.Mnent parla coexistence à peu près générale An Mastodon arvernensis V Eleidtns meridiottalis^ par la substitution du genre au genre Hipparion^ par la pre- mière apparition en Europe du groupe des Bovidés, par la multiplication du groupe des Cer- vidés et par la complication de leurs bois. On trouvera dans le Tableau général des faunes pliocènes la liste «les espèces décrites dans les principaux gisements de cette faune qui appa- raît «lans les couches les plus élevées du Pliocène moyen ou Asiien pour secontinuer avec des caractères identiques dans le Pliocène supérieur ou Villafranchien Aq Pareto. Je n ai pas fait figurer sur le Tableau quelques autres gisements, d'un âge un peu plus récent encore que les précédents, tels que les graviers de Saint-Prest (Eure-et-Loir), les marnes et sables de Chalon l^axnt-Cosme (Bresse), les graviers de Malbattu, les Peyrolles^ Tôt- meif Sami-} votne^ etc.., en Auvergne, les alluvions de Durfort (Gard), les graviers fluvio- volcaniques du Riege, près Pezenas (Hérault) ; et à l’étranger, les alluvions de Leffe (Lom- har«lie), et sm tout le Fo/ de Crorner en Angleterre. Ces gisements ne possèdent pas de faune spéciale qui permette d y voir un véritable horizon paléontologique indépendant ; les espi ces que 1 on \ trouve sont, les unes, quelques espèces attardées de la faune pliocène ecuii , comme h lep lias tneridi on alis, Equus Stenonis, Rhinocéros elruscus^ Hippopotamus major, Ce) tus klueriarum, auxquelles viennent s’adjoindre im plus grand nombre de types nom eaux, inconnus dans le Pliocène, mais qui vont devenir car’actéristiques de la faune P Cl tortue ou guartenai) e. Il faut citer surtout : ürsus spelæus, Hyæna crocuta, race spe- xa, tison bonasus. Rhinocéros Mercki, Elephas antiquus, Trogontheriiim Cuvieri. Aces ANIMAUX l'LIÛCENES DU ROUSSILLON l!)l unes pliocènes, il faut joindre encore un grand nombre d’espèces actuelles qui donnent à l'ensemble de ces gisements le caractère d'une véritable zône de transition entre le Pliocène et le Quaternaire ; à mon avis, il y a avantage à rattacher cette zône aux faunes pléistocènes. Pour en revenir aux relations de la faune du Roussillon avec la faune du Pliocène récent, i’indiquérai d’abord un certain nombre d’espèces qui passent d’une faune à l’autre et traver- sent ainsi la presque totalité de la période pliocène ; Mackairodus cultridens, Lynx brevi- rostris, Hyæna arvernensis, Ursus arvernensis, Mastodon arvernensis, Maslodon Borsoni, rapirus arcernensis, Gazella horbonica, Gallus Bravardi. Il est vrai que quelques-unes d'entre elles sont représentées dans la faune pliocène ancienne par des variétés qui consti- tuent de véritables mutations stratigraphiques dignes d’être mises en lumière par un nom spécial ; ainsi : YUrsm arvernensis de Perpignan diffère du type de Perrier par des tuber- culeuses pins étroites, et parla structure des denticules de ses molaires plus simples, plus voisines du type primitif des Canirles. Mais les affinités entre les deux faunes pliocènes ne se bornent pas là : plusieurs espèces de la faune pliocène ancienne sont assez voisines d’autres types de la faune récente distinguées ajuste titre par un nom spécifique pour devoir être regardées comme les formes ancestrales directes de ces dernières. Ainsi Castor præfiber du Roussillon ne diffère de C. issiodorensis de Perrier, de Cbagny, que par des dimensions plus petites, et par des molaires plus grêles, à émail plus mince, à plis internes un peu plus comprimés et triangulaires. Ilystnx priint- qenia de Perpignan diffère si peu de H. refossa de Perrier, aux molaires un peu plus étroites et allongées, que je suis pour ma part, disposé à réunir ces deux espèces. On peut avec quel- que vraisemblance supposer, avec M. Gaudry, que le Rhinocéros leptorhinus du Pliocene ancien, au nez entièrement dépourvu de cloison osseuse, a pu donner naissance au R. etrus- cMsdu’val d’Arno et d’Auvergne, dont les os du nez plus volumineux, sont déjà soutenus par une demi-cloison ossifiée. Il me semble difficile de séparer autrement que par une dif- férence de taille et par un degré de complication un peu plus grand dans le second desden- Mcules intermédiaires des molaires, le Sus proomcialis minor de Perpignan et le S«s arcer- wensfsde Perrier. Le Capreohts australis du Roussillon au bois pourvu d un seul andouiller basilaire, ressemble tout à fait au jeune du C. cusanits de Perrier dont le bois ne prend que chez l’adulte le deuxième andouiller caractéristique. Cermtspyrenaiciis de 1 erpignan (peu - être identique au C. Cauvieri de Montpellier) est un véritable intermédiaire entre le C. 1/a- Iheroni du Leberon et le C. ramosus d'Auvergne, espèce bien plus forte, aux bois en plus riches en ramifications d’andouillers. Malgré les affinités incontestables que je viens d’essayer de mettre en evidence, faunes pliocènes présentent des différences importantes. Les genres éteints sont encore nombreux dans la faune pliocene ancienne ‘1;* et de Montpellier ; Dolichopithecus parmi les Primates ; Machairodus, * Carnassiers ; Castoromys, Trilophomys, Ruscinomys parmi les Rongeurs ; non dans les Ongulés ; Palxoryx dans les Ruminants ; Diplopellurus dans les Batraciens ; soit en tout onze genres disparus^ Dans la faune plioc récente, les genres éteints se réduisent à Machairodus, Maslodon ci ’ De même les genres actuels de la faune tropicale sont Roussillon que dans le Pliocène récent : on peut citer SemnopUhecus, ropterus. Rhinocéros, Tapiras, Gazella, dans la faune ancienne ; les trois P tenl seiils dans le Pliocène récent animaux pliocènes du koussillon Par contre, il faut noter l'apparition dans le Pliocène récent d’un grand nombre de genres actuels qui font défaut dans le Pliocène ancien, tels (\ue Arclomys, Arvicola, Eqnus,Elephas, Hos.?Capra, Axis, Dama. Cette remarquable apparition de types génériques récents est à mes veux, d’une très grande importance pour la distinction paléonlologique des deux gran- des faunes jiliocîMies. V. — Rapports avec les faunes actuelles. Si l’on compare la faune pliocène ancienne du Roussillon et de Montpellier avec les faunes actuelles de Vertébrés terrestres et si Ton essaie d’établir ses relations avec les zoolofjhfues reconnues à la surface du globe, on ne pourra manquer d’être frappé tout d’abord du caractère tropical de l’ensemble de celte population animale. Ce caractère résulte nette- ment delà présence des grands singes du genre Dolichopitkecus^ des Caracals {Lynx brevi- rosiris), îles Servals (Felis C/iristoli) des Vieerra^ des Ours du groupe Helarcios, des Hyènes du type striatüy des Rorc-épics, des Rhinocéros, des Tapirs, des Gazelles, des grandes Anti- lopes du genre l*alîvorj/x. Kn dehors des Mammifères, l’existence d’Oiseaux des genres Gallus et PaUrocryptonyx {woh\n des Roulouls de Malaisie) de Tortues terrestres géantes, de grandes Tortues de lleuve ou Trionyx, enfin de Poissons du groupe des Silures asiatico-africains accentue encore plus ces affinités avec les faunes des régions tropicales. .Mais à côté de ce fonds essentiellement tropical, il faut reconnaître dans la faune pliocène niiciennc la présence d un certain nombre de types qui se rattachent plutôt aux faunes des rrytons tempéi'ées de l’Lurope et de l’Asie centrale, et qui ont du reste, pour la plupart, des racines très anciennes dans les faunes tertiaires de nos contrées. Tels sont les genres Vulpcs^ Oi/MS, Taipa, Crocidura, Sciuropteru.s\ Castor^ Mus, Cricetus, Lagomys, Sus, Capreolus, parmi les .Mammifères ; Aîiser, Corvus, Turdus, parmi les oiseaux \ Lacer ta, Rana parmi les Iteptilcs et les Ampliibiens. On pourrait objecter, il est vrai, que beaucoup de ces genres ont aussi des représentants dans les régions tropicales les plus chaudes du monde actuel, mais le caractère paléarctique affirmé par les genres Talpa, Sciuropterus, Castor, Criceius, Layomys, Capreolus ne saurait être révoqué en doute comme preuve décisive de la juxtaposition des deux éléments fauniques, tropical et tempéré qui constituent la faune du Pliocène ancien. h.n ce qui concerne la partie tropicale de cette faune, il est possible de préciser davantage *1*' ***^*^ ^^'^ espèces tropicales en deux groupes, l’un d’affinités indo-malaises, l’autre d affinités africames. f* n malais. A ce groupe appartiennent les animaux suivants : ^ O ic lopitheci^ piésente par sa dentition de très grandes analogies avec les grands K emnopit lecus indiens, tels que le 5. schistaceus du Tibet; ses membres courts et trapus rappellent par contre les Macacus. ^ oenicnsis a de liés étioites affinités avec l’Ours des cocotiers clés îles malaises afc os ma agamis) , il me paraît certain qu’il appartient au même groupe de petits Ours a prémolaires persistantes* & u u yihcih 1 1 1 possède une dentition plus voisine de celle de la Civette de l’Inde (F. yibcth: que de la Civette d’Afrique( F. civetta) Lo lapine ar,erncnsis est presque identique au Tapir actuel de l’Inde (T. indicus). ANIMAUX PLIOCÈNES DU ROUSSILLON m Le Cerviis ruscinensis, par la disposition de ses bois très couchés en arrière rappelle à beaucoup d’égards le Cerviis porcinu'i de l’Indouslan. H Anser aiiatoïdes se rapproche beaucoup des Oies naines ou Neltapiis de TAsie Orientale. Le Gallus Bravardi est le représentant d’un genre de Gallinacés essentiellement asiatique. Le Palæoa'ijptonyx représente dans le Pliocène du Roussillon le type actuel des Roulouls ou Gryptonyx de Malaisie, mais avec des pattes plus courtes et plus trapues. Le Trionyx pliopedemo7itana m’a paru se rapprocher surtout des Trionyx de l’Euphrate plutôt que des formes africaines du même genre. Le Silure du Pliocène de Perpignan a toutes ses affinités avec le groupe des Clarias asiatiques. II. __ Groupe africain. Le nombre des animaux à affinités africaines est également très considérable ; on peut indiquer les suivants : Le Felis{Catus) aff. maniculata est extrêmement voisin, sinon identique au F. maniculata de l’Afrique du Nord. UHi/cena avvêrnensis xï\w\.. pyrenüicdL représente une forme ancestrale de 1//. stiiata de l’Afrique du Nord. Le curieux Rongeur que j’ai désigné sous le nom de Ruschioïnys europctis na d autres affinités qu’une certaine ressemblance dans la forme des molaires avec le Gundidel Atlas afri- cain [Ctenodactyliis), Le Sus provincialis se rapproche, comme l’a depuis longtemps indiqué P. Gervais, du san- glier à masque (Sus larvalus) de l’Afrique australe. Le Pateorya;ôoorfon appartient au groupe des Antilopes cervines africaines, et rappelle à quelques égards les Ægocerus du centre de l’Afrique. La .'rancle Tortue de terre du Roussillon {Testudo pyrenaica) est, comme l’a montré P. Fischer, un type géant du groupe de T. sulcata et T. pardalis de l’Afrique australe, carac- térisées par l’existence des puissantes ossifications dermiques à la base des grandes écaillés du poigneL de la jambe et de la région anale. La Testudo pyrenaica parait également se rapprocher quoique moins etroitement. des Tortues terrestres du sud de l'Afrique. En résumé, ou peut répartir la faune du Roussillon, au point de vue de ses affinités dans les groupes suivants. I. Espèces à affinités paléarctiques, 15, subdivisibles en : r Affinités avec les faunes de V Europe et de V Asie centrales, 11. 2“ Affinités avec la faune méditerranéenne actuelle, 4. II. Espèces à affinités 10. III. Espèces à affinités a/’Hcame^', 7. IV. Genres ou espèces analogies dans le monde actuel, 5. \N1MAUX PLIOCÈNES DU HOUSSlIXOX J 91 BIBLIOGRAPHIE Relative aux animaux pliocènes du Roussillon. !. Marcel DE Serres. — Note sur un fémur de Mastodonte à dents étroites découvert dans les sables marins supérieurs des environs de Perpignan sc. nat. 1828 , t.XIII, P- '^3.) 2. Id. — Géognosie des terrains tertiaires, 1829, p. 69. 3. Farines. — Rapport de MM. Farines et FauvelJe sur une dent fossile trouvée à Trulla (liulletiti soc. philom. de Perpignan^ i*’® année, p. 68, 1835.) 4. L. CoMPA.NYO. — Histoire naturelle du département des Pyrénées-Orientales, ' t. I 1863. I’. Gervais. — Sur une nouvelle espèce Hipparion découverte auprès de Perpignan, dans le terrain miocène supérieur iCompt. rend. Ac. sc. Paris, 1859. t. XLVIII, p. 1H7). 6. 1(1. — Zoologie et paléontologie générales, 1869, chap. 3, [). 254, pl. XXXI. i. Cil. Depéret. — Description géologique du bassin tertiaire du Roussillon (A;m. sc.géoL 1885, l. XVll). 8. .\. Dü.nneza.n. — Rapport sur les travaux scientifiques de l’année 1886 [Pull. soc. ayric. saent. ri lia. des Pgrénées-Orientales, t. XXVIII, p. 137, pl. 1-2.) 9. Cil. Dkpérêt. Sur la présence d’un Macaque fossile dans le terrain pliocène de Perpi- gnan [Ihdl. soc.anthropol. Lyon, t. VI, p. 40-43). 10. Id. Sur 1 importance et la durée de la période pliocène, d’après l’étude du bassin du Roussillon ; nouveaux documents pour l’histoire des vertébrés fossiles de ce bassin (C. P. Ac. sc. Paris, t. CIIL p. 1208.) Ll. Résumé des découvertes paléontologiques faites dans ces dernières années dans le terrain pliocène du Roussillon [Bull. soc. agric. scient, et litt. des Pyrénées- Orientales, 1888, t. XXIX.) Dkpêret et A. Do.n.nrzan. Sur la Tesludo perpiniana Dep. gigantesque Tortue de 1-1 A r Uhocène moyen du Perpignan (C. B. etc. sc. Paru, 1887, t. CV). jdrv. )écou verte d une Tortue gigantesque par M. le Donnezan (C. B. Ac. sc. Pans, l. CV p. 1225.) J • J I ^ ' ‘ Tortue gigantesque du Pliocène de Perpignan (Bull. soc. géol. France, 3* sene, t. XXI, p. 243. ' u o-i I * *®^®'’oialo-squeleUe et les affinités zoologiques du Tesludo perpiniana U Cv)rp*^ 4587^*^^ ^°**^*^ Pliocène de Perpignan (C. R. Ac. sc. Paris, 1888, Borsoni en Roussillon (C. R. Ac. sc. Paris 1893, seance du 6 mars.) ERRATA Page 22, ligne iO (tableau), axL lieu de : 1,011, lire: 0,011. Page 22, ligne 28, au lieu de : le Garacal, lire: les Caracals. Page 28, ligne 19, au lieu de : ont mené, lire : ont amené. Page 30, ligne 8, au lieu de : affilée, lire : effilée. Page 35, ligne 24, au lieu de : face, lire : base. Page 50, ligne 25, au lieu de : affectan, lire : affectant. Page 59, ligne 35, au lieu de : Lacosti, lire : Lacosiei. Page 71, ligne 24, au lieu de : Merkii, lire : MerckiL Page 72, ligne 44, au lieu de : tichorinus, lire : tichorhinus. Page 73, ligne 17, supprimer à partir de « L’espèce persiste..., jusqu’à la fin du paragraphe. Page 74, ligne 10, au lieu de : ou, lire : et des. Page 75, ligne 16, au lieu de : haut Rhône, lire : hohe Rhon. Page 79 ’, ligne 5, au lieu de : fig. 1*», lire : fig. !«• Page 79, ligne 9, au lieu de : fig. 1°, lire : fig. Page 79, figure 1, intervertir : Equus caballus et Hipparion crassum. Page 81, figure 2, intervertir.: Hipparion crassum Hipparion gracile. Page 81, ligne 2, au lieu de: fig. 2», lire : fig. 2^. Page 81, ligne 0, a« /feu de : fig. 2*^, lire : fig. 2^. Page 88, ligne 19, au lieu de : Strazzii. lire : Stroxzii. Page 91 ! ligne 30, au lieu de : Ægoceros, lire : Ægocerus. Page 93, ligne 22, au lieu de : Ægoceros, lire : Ægocerus. Page 94, ligne 24, au lieu de: Ægoceros, lire: Ægocerus. Page 111, ligne 21, au lieu de : borlonicus, lire : borbomcus. Page 111, ligne 24, au lieu de : Browi, lire : Broimi. Page 118, ligne 5, au lieu de : du, lire : des. Page 121, ligne 22, au lieu de: Pl. XII, fig. 14, lire: PI. XVIIl, fig. Page 121, ligne 27, au lieu de : p. 153, lire : p. 53. Page 124, ligne 24, supprimer la virgule après le mot« internes. Page 124, ligne 31, au lieu de : très élevé, lire : peu élevé. Page 124, ligne 34, au lieu de : australe, iiVe .• ancestrale. Page 125, ligne 26, au lieu de : du Husa, lire : des Rusa. Page 126, ligne 18, au lieu de : incarnée, lire: incurvée. Page 127, ligne 6, au lieu de : Jean Jean, lire : Jeanjean. Page 128, ligne 32, au lieu de : Podilymubus, lire : Podilymbus Page 130, ligne 5, au lieu de : Ce, lire : Le. Pl. I, fig, 3, supprimer : à droite. Pl. Il, fig. 1, au lieu de: droit, lire : gauche. Pl. V. Fig. 11. Dernière molaire inférieure, race type, Gr. nat. Fig. 12. Dernière molaire supérieure usée, race minor., Gr. nat. • •rr»5 TABLE DES MATIÈRES Préface RÉSUMÉ STRATIGRAPHIQÜE Dolicliopitliecus rusclneasis .... Mactiairodus cultridens Caracal brevirostris Viverra F*apratxi . . . ^ Vulpes Doanezani XJrsus (Helarctos) arvernensis. . . . Felis atï. maaiculata . . • Talpa Crocidura Hystrix primigeaia Castor præûber Sciuropterus pliocænicus Mus Donnezaai Trilopbomys pyraaaicus Cricetus angustidens Lagomys corsicanus • Lepus aff. ttmidus Ruscinomys europæas Mastodon arvernensis Rbinoceros leptorhinus Tapiras arvernensis Hlpparion crassum Sus provincialis race minor Q-azella borbonica Palæorlx. boodon Cervus pyrenaicus Capreolus australis Capreolus ruscinensis Kyœna arvernensis RÉSUMÉ SUR LES OISEAUX PLIOCÈNES • • Anser anatoides Palseocryptonyx G-allus Bravardi Oorvus prœcorax Tardas alT. cynaneas Passereau conirostre indéterminé • Testudo perpiniana Testudo pyrenaica Pages' 5 7 Il et 125 18 21 et 117 21 28 31etU8 41 42 42 43 47 49, 121 50 53 et 121 54 5'J et 122 59 60 61 68 73 76 et 123 83 84 89 90 99, 124 103 et 125 107 et 125 112 127 1-2D 131 134 et 139 135 137 138 140 155 Olemaiys Trlonyx pliopedeinoQtaQa 1^65 I^acerta ru83ineasi8 . . * 168 Oœlopeltls Laurent! 170 Diplopalturus rusclneasis. . . , 172 Hana aCf. esculenta i 73 Olarias (?) pliocœnlcus 174 Mollusques , 176 LiSTtt DEFINITIVE DES ANIMA.ÜX PLIOCÈNES Dû ROUSSILLON 178 CONSIDÉHATIONS GËNEttA.LËS SUR LA. FAUNE PLIOCÈNE DU ROUSSILLON 18 i B1BLIOOHA.PHIE RELATIVE AUX ANIMAUX PLIOCÈNES DU ROUSSILLON 194 KRKATA 195 TABLE DES FIGURES DANS LE TEXTE Pages Fig. i* Face proximale du Métacarpien médian chez V Hipparion gracile 79 *” D Id. chez VEguus cabatlus . ~ ^ iti» chez V Hipparion crassum .... » Hg. 2» Face proximale du .Métatarsien médian chez \' Hipparion crassum, .... 81 ^ i6. chez V Hipparion gracile » ^ chez YEquus cabatlus » Ng. 3. Os delà patte du Oallus Bramrdi . 133 Fig. 4. croquis de la carapace du Trionyx pliopedemontana de l’Astien du Piémont (d’après Sismonda) 167 V-. .K! - -V '''-‘Cv "V* ■ x’ ■v.'.^;' ' ’ ' ' ^!^y, #■ ' '. ■" 'v'"- ■ ' • ' y -''y : - ■ _•■ y.-' ■ '- '''P'- P ' ■ ■ . ’ ' ■■ : - ■ '■■: ■'- y - -•*-<: i. .: “ '■^‘V ... -■ ^ , v -■-/;:v../- ■■■. ■' •*'■. .a Pv xPV- ■ ' P'.; p■^■. f 'S Pi* r^i MÉMOIRE 3 PL XVIIl. Trionyx pliopedemontana SaGGO. Fig. t. Pièce costale d'uti jeune sujet. -- 2. Fragment interne de pièce costale d’un sujet adulte. ' — 3. Hyposternuiu du coté droit. Cœlopeltis Laurenti N. SP. F.g. 4. Vertèbre pelvienne, face antérieure. _» 5. — — — supérieure. t). — — — postérieure. 7. Vertèbre de la partie antérieure de la région pelvienne, face latérale. 8 . — — — — — supérieure. — 9. — — — — — inférieure. r-a°d^e«j;nature^^^ des flg. 34.35 qui sont T 1 Mém. Soc. Géol. de France PALEONTOLOGIE 111.0 ICC 3c 1^1 *^^C'JOCCci* Mém. N° 3, PI. XVIII. T. VII, PI. XIX. tr T iiinliltiliÉi ■ • -. ; • w,-"* "' 4 '. ■'V;i'- . .- ^ ; ■> : '.t \ ■ ? ii f-- MÉMOIRE N“ 13 ü. COÏÏEAU. — Descrii)tioii des Échinides luÎDcènes de la Sardaigne. 5 |il., 56 pages. MÉMOIRE N» 14 M. COSSMANN. — Conlribulion à la Paléontologie française des terrains jurassiques. Éludes sur les Gastropodes des terrains jurassiques. 6 pl., 168 pages. MÉMOIRE 15 s. STEFANESCU. — Etudes sur les Terrains tertiaires de la Houinanie. — Contribution l’étude des Faunes sarinalique, pontique et levantine, ii pl., i 5 j pages. MÉMOIRE N” 16 I). 1 '. a-dlLEUT. — Vralichas Hibeiroi des Schistes d’Angers, i pl. double, 8 pages. MÉMOIRE N° 17 M. PEKON. — Les Aiuinonitcs du Crétacé supérieur de l’Algérie. i8 pl., 8.^ pages. COMITÉ DE PUBLICATION DES Mémoires de paléontologie Nommé par le Conseil, de la Société Géologique ^ 1 Professeur de Paléontologie au Muséum d’Histoirc MM. Albert GAUDRY, Membre de 1 Institut, 1 rol^sse Naturelle, Président. MUNIEU-CIIALMAS. ITofesseur