Publication trimestrielle. Avril-Juillet 1906. MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE PALÉONTOLOGIE TOME XIV. — FASCICULE 2-3 Feuilles 44 à 49 ; planches VI à X. Mémoire n° 24 (suite) J. LAMBERT Description des Échinides fossiles de la province de Barcelone. 2’* et 3 “' parties : Échinides des Terrains miocène et pliocène. Appendice : Genre Hemiheliopsis. Pages 59 à 128 ; planches V à IX. PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE 28, Rue Serpente, VI i 9 °6 MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE paléontologie PUBLICATION FONDÉE EN 1890 Les Mémoires de Paléontologie sont publiés par tomes (format in-quarto raisin), renfermant environ 160 pages de texte et environ 20 planches hors texte. Il parait environ un tome par année. On peut les acquérir par souscription, avant l’apparition du volume complet, aux prix réduits suivants : Souscripteurs ayant souscrit à tous les volumes parus, au moment de leur apparition .PÎT tODie 20 fr. Nouveaux souscripteurs (France), . » 25 fr. Id. id. (Étranger) . » 28 fr. Après Vachèvement du volume, le prix est élevé à 40 francs (franco) ; une remise de 20 °/o est accordée aux Membres de la Société. [Les tomes IVetV complets, ne se vendent plus qu’avec la collection complète (y compris le tome XIV en cours de publication). Dès son apparition, chaque Mémoire est mis en vente séparément aux prix indiqués ci-dessous, sur lesquels une remise de 20 °/ 0 est consentie aux Membres de la Société. Franco de port. Mémoires N» 1. — 2. — 3 . — 4- - o. — 6 . — 7 - — 8 . — 9 — jo. — 11. — 12. — LISTE DES MÉMOIRES PARUS Francs A. Gaudry, ‘Le Dryopithèque, 1 pl., 11 p . 3 » J. Seunes, Contributions à l’étude des Céphalopodes du Crétacé supérieur de France (en cours), 6 pl., 22 p. 10 » Ch. Depéret, Les animaux pliocènes du Roussillon, pl., 198 p. do » R. Nicklès , Contributions à la Paléontologie du Sud-Est de l’Espagne (en cours). i re livraison : pl. I-IV, p. i- 3 o (en vente). a me livraison: pl. V-X, p. 3 i -64 (épuisée, ne sc vend plus qu’avec la collection des XII tomes parus). G. de Saporta, Le Nelumbium provinciale des lignites crétacés de Fuveau en Provence, 3 pl., 10 p. 5 » H. Douvillé , Étude sur les Rudistes ; Révision des principales espèces d’Hippurites, 34 pl., 236 p. yo » M. Flot, Description de deux Oiseaux nouveaux du Gypse parisien, * Pl- 10 p. ...... 3» A. Gaudry, Quelques remarques sur les Mastodontes à propos de l animal du Chérichira, 2 pl., 6 p. 3 50 G. de Saporta, Recherches sur les végétaux du niveau aquitanien de Manosque, 20 pl., 83 p. 35 » A. Gaudry, Les Pythonomorphes de France, 2 pl., i3 p. 5 » R. Zeiller, Étude sur la constitution de Vappareil fructiftcateur des Sphenophylluni, 1 pl., 39 p. - >So V. Paquier, Études sur quelques Cétacés du Miocène, 2 pl., 20 p. . 6 » (\oir la suite, page 3 de la Couverture). DEUXIEME PARTIE A. - ÉCHINIDES DU TERRAIN MIOCÈNE Les Echinides des terrains miocène et pliocène des environs de Rarcelone sont beaucoup moins nombreux que ceux de l’Éocène, pour lesquels je me propose de publier ultérieurement un Supplément d’une certaine importance. M. le chanoine Aimera m’a cependant communiqué un bon nombre d’espèces des étages burdigalien, helvétien el tortonien et mon savant correspondant a bien voulu y ajouter les Oursins recueillis par lui de l'autre côté du bassin Catalan, dans l’ile de Minorque. Nous avons pu ainsi compléter les renseignements actuellement possédés sur les caractères de la faune échinitique, à cette époque, dans cette partie de la Méditerranée. Les Echinides miocéniques sont beaucoup moins connus que ceux des terrains tertiaires inférieurs et nous n’avons pas sur eux de grande publication d ensemble comme les ouvrages de Cotteau dans la «Paléontologie française», pour les espèces jurassiques, crétacées et éocéniques. Dans ces conditions l’étude des matériaux qui m’ont été confiés a nécessité de ma part des recherches plus délicates et plusieurs fois la révision de tout un groupe d’espèces. J’ai dû pour plusieurs d’entre elles entrer dans des détails qui paraîtront peut-être exagérés aux géologues, mais qui m’ont semblé indispensables pour circonscrire exactement les espèces et parfois les genres. Je me suis trouvé ainsi amené à examiner à mon tour les questions aujourd’hui les plus controversées, comme celles relatives aux limites et aux vrais caractères des genres Psammechinus , Scutella, Clypeaster, Pliolampas, Opissaster et Schizaxter. Deux de ces questions ont nécessité de ma part un travail considérable et en quelque sorte la révision de toutes les espèces connues de Scutelles et de Clypéastres. L’heure toutefois ne me parait pas encore arrivée de donner une sorte de nouvelle monographie ( . cs dvpéastres vivants et fossiles. Ce travail, dont l’utilité serait incontestable, nécessi¬ terait en elfet la publication préalable des planches de toutes les especes creees par Pomel planches promises, mais vainement attendues depuis plus de quinze ans. Cepen¬ dant en ce qui concerne les Scutelles, je crois devoir immédiatement présenter une uam, c u u k t rance. Mémoire n" 24. — 9. 6 o Jules LAMBERT mais ils n’avaient fait encore l’objet d’aucun travail complet. On n’en trouve même aucun de cité dans les ouvrages généraux comme le (( Catalogue raisonné des Ecl.ino- dermes » ou le « Synopsis des Écl.inides ». Michelin a mentionné, en 1861, le seul Clypeaster scutellatus dans le Calcaire moellon (Burdigalien) des environs de Barcelone. En 1881, M. Carez a indiqué en Catalogne les espèces suivantes, dont les déterminations me paraissent pour la plupart fort douteuses 1 : * * Scutella paulensis. Clypeaster marginatus. Depuis lors, M. J. Aimera a Clypeaster altus. Schizaster Peroni. Schizaster Scillæ. Spatangus corsicus. signalé les seize espèces suivantes “ : Cidaris Peroni. — avenionensis. Psammeckinus dubius. Scutella subrotunda . . .= S. Aimerai. — lusitanica . ■ .= S. Bofilli. — paulensis. Amphiope bioculata. Clypeaster interrnedius. — altus . . . . = C. Aimerai. Clypeaster crassicostalus. — Lovisatoi . . . = C. scutellatus. Échinanthus corsicus . . . = Milletia Ficheuri. Echinolampas hemisphericus. = E. barcinensis. * Schizaster Peroni. — Scillæ. . . .= S. barcinensis. — Morgadesi. Spatangus sp Dans le Pliocène, M. J. Aimera a cité : * Cidaris tribuloides. Srissopsis Genei . . . — B. papiolensis. * Clypeaster Scillæ . = C. pliocenicus ?? Schizaster Scillæ. . . = E. major. Les petites espèces, notamment les Fibulaires, ne m’ont pas été communiquées : il doit cependant en exister, puisque, dès 1827, Defrance décrivait un Fibnlaria hispanica {Scutella). analogue à l’espèce vivante des côtes de la Manche, F. pusilla. Quant aux niveaux stratigraphiques des gisements que je n’ai pas visités, je ne puis que renvoyer aux si complètes et intéressantes publications de M. Aimera, et parti¬ culièrement au tableau qui accompagne son mémoire de 1897. Ce tableau, en laissant de côté les formations non marines, peut se résumer de la manière suivante : Messinien Tortonien Helvétien Burdigalien ix. Couche supérieure à Ostrea gingensis de San Pau d’Ordal, Panades, etc. (sans Échinides). vin. Couche à Ceritliium pictum. vu. Marnes à Pleurotomes et sables de Montjuich à Cardita Jouanneli et Ostrea crassissima. vi. Sables à Pecten Genloni de Montjos et calcaires marneux de Rubi. v. Marnes à Pecten subpleuronectes. iv. Molasse à Clypeaster scutellatus et Schizaster barcinensis, principal niveau des Echinides. Calcaire moellon. m. Molasse marneuse à Pecten subbenedictus de Castellet et Montjos. 11. Calcaire grossier et molasse à Pecten præscabriusculus. 1. Calcaire à grandes Scutelles de Tarragone 3 . M. Garez distingue deux niveaux dans les couches à Échinides : à la base son calcaire à Glypéastres, au dessus son calcaire à Schizaster. M. Aimera place ces deux couches au même horizon, ce qui me semble plus naturel, puisque les Échinides de 1 une et de 1 autre caractérisent le Burdigalien supérieur. 1 9 arez " Qude des Terrains crétacés et tertiaires du nord de l’Espagne, p. 252 et suivantes. Paris, 1881. rSnâ EMERA- Descripcion y cortes locales de esta comarca. Mem. Real Acad, de cienciasy actes de Barcelona , Uarcelona, 1897. — Voir aussi : B. S. G. F.,( 3 ), XXVI, 1898, p. 686, 760. 778, 821, 85 o. — Dans cette liste, bilité de 1 S m K? UeeS . n astérisf B ,e ne m’ont pas été communiquées et je laisse à M. Aimera la responsa- p® , ■ J ta tu + + + + + ' + + + + + + + + + + + + + 18 Z M Z O H ta o H H S z s 3 z <1 l/l < H + + + + + + + 6 2 Jules LAMBERT CIDARIS AVENIONENSIS Desmoulins ( Cidarites ) i 83 y. Deux fragments de radioles de cette espèce m’ont seulement été communiqués, encore sont-ils fort incomplets. L’un, un peu comprimé, est garni sur sa tige d’assez gros granules et semblable aux radioles ligures par Cotteau, notamment à celui, fig. 5 pi. vin, de sesÉchinides de la Corse. L’autre fragment de 43 mm. de longueur, porte de petits granules beaucoup plus tins, plus serrés et qui s’alignent manifestement en séries longitudinales ; mais on sait que les deux faces des radioles de cette espèce ne sont pas toujours identiques et, sur le côté de celui-ci, on peut voir apparaître les gros granules espacés, typiques. Ce radiole est d’ailleurs à peu près semblable à ceux figurés par M. de Loriol, soit dans l’Écbinologie Helvétique (pl. i, tig. io), soit dans ses Échi- nides tertiaires du Portugal (pl. i, tig. 2). Les deux fragments communiqués ont été trouvés dans l’Helvétien inférieur à Echinolampas barcinensis de Vilovi (Panades). Les caractères du C. avenionensis sont aujourd’hui loin d’ôtre fixés avec certitude, surtout depuis que Cotteau leur a réuni certains radioles du Miocène de Sardaigne à peu près identiques à ceux du Rhabdocidaris Sismondai K. Mayer. Grâce aux nom¬ breux matériaux que m’a récemment communiqués M. Lovisato, je puis aujourd'hui reprendre l’examen de cette délicate question de la séparation des Cidaris avenionensis et Rhabdocidaris Sismondai. Il ne faut sans doute jamais perdre de vue de quelles modifications profondes peuvent être affectés les radioles des Cidaridæ suivant leur position sur le test. C’est ainsi que de grands radioles, en rames, semblables à ceux des Rhabdocidaris juras¬ siques, se trouvent associés à des tiges cylindriques, granuleuses chez Dorocidaris Blakei. Cependant le principe de l’ornementation de ces radioles reste toujours à peu près le même. On comprend donc très bien que des granules puissent devenir coniques et s’allonger en épines ; il est plus difficile de comprendre comment les uns se trans¬ formeraient en épines, alors que d’autres disparaîtraient pour laisser des espaces lisses. Cette considération serait suffisante pour engager à maintenir les deux espèces, alors même qu elles n appartiendraient pas à deux genres differents. Desmoulins a établi en i 83 ~ son Cidarites avenionensis pour des radioles et frag¬ ments de test du Miocène des environs d’Avignon. Le type de l’espèce est donc la forme de Vaucluse, qui n’a été figurée qu’en 1897 par M. de Loriol. Je dois à M. Pellat un certain nombre de radioles de cette région; quelques-uns présentent une corolle terminale. Agassiz, en 1840, a figuré ces mêmes radioles retrouvés dans la Molasse suisse, sous le nom de C. stemmacantha et ses figures ont été reproduites tant par Desor que par Quenstedt. D autres radioles ornés de granules en séries plus régulières ont été figurés dans 1 Lehinologie Helvétique et M. de Loriol s’est assuré qu’ils avaient tous leur lacette articulaire lisse. En Italie, M. Airaghi rapporte, selon moi avec raison, au C. avenionensis les îadioles figurés par Sismonda sous les noms successifs de C. marginata (non Goldfuss) ÉCH1NIDES DE LA PROVINCE DE BARCELONE 63 et de C. Munsteri. Lui-même vient d’en figurer une série, dont quelques-uns sont beau¬ coup plus grands et plus épineux. On ne saurait à aucun point de vue séparer du type les radioles du C. avenionensis retrouvés en Portugal, en Bretagne et en Corse. Au sujet de ces derniers il suffit de remarquer que les légères crénelures de la facette articulaire, non mentionnées au texte, résultent évidemment d’une erreur du dessinateur. Les radioles de Bretagne, décrits et figures par le R. P. Bazin, sont très intéressants, parce que d’une [tari ils sont bien typiques, semblables à ceux de Vaucluse et que de l’autre ils sont associés à un lest remarquable par sa taille, ses plaques interambulacraires assez nombreuses, plus larges que hautes, ses ambulacres peu ilexueux, ornés seulement de deux rangées de granules internes, ses tubercules interambulacraires lisses, a scrobicules devenant en dessous tangents entre eux, avec cercles scrobiculaires assez nets. Des granules miliaires existent vers l’ambitus aux bords externes des aires et la zone miliaire centrale est étroite, non déprimée», sans trace de sillons des filets nerveux. Cette espèce a donc tous les caractères d’un vrai Cidaris. A Malte, le C. avenionensis a été signalé par M. Gregory, mais il occuperait un niveau plus ancien; il y serait langhien et non helvétien. On devrait sans doute lui rapporter le radiole figuré, dès 1670, par Scilla (pi. xxiv, fig. m infra) et peut-être aussi, malgré leur origine aquitanienne, ceux figurés par M. Gregory sous le nom de C. oligocenus. Quant au prétendu C. avenionensis de 1 auteur anglais, tèst et radiole, c’est certainement autre chose. Le radiole, malgré sa corolle terminale, avec ses épines éparses, rares, très longues, acérées, n’a aucun rapport avec ceux de "Vaucluse, de Suisse, de Portugal, de Bretagne et même de Corse et d’Italie II a d ailleurs plutôt les caractères d’un radiole de Leiocidaris que de Cidaris. Quant au fragment de test, il appartiendrait, autant qu’on en peut juger, à un Dorocidans, et est certainement diffe¬ rent du test connu du falun de Rennes. Les radioles d’Algérie figurés par PomeJ et rapportés par lui à son prétendu Plegio- cidaris avenionensis ont aussi tous les caractères des radioles de Leiocidaris et ne sau- raient être simplement réunis à l’espèce de Vaucluse. Au contraire les radioles du Miocène d’Égypte, figurés par Fuchss ne paraissent pas pouvoir être séparés de ceux de Corse et de Vaucluse. Cottcau a proposé de réunir au C. avenionensis tous les radioles recueillis en Sar- daigne par M Lovisato, qu’ils présentent les caractères du type, ou quils montrent seulement quelques fortes épines acérées, éparses. Mon savant ami aurait en effet constaté d’après un individu presque complet, étalé sur la roche, que les radioles épais et renflés en dessus, deviennent longs, souvent prismatiques, sont minus de fortes énines et terminés en corolle, vers l’ambitus; ils sont enfin plus petits et plus finement aranuleux en dessous. Ainsi les racoles rapportés par M. de Loriol au Rhabdocidaris Sismondai seraient simplement ceux de l’ambitus du C. avenionensis. Il m’est impossible de partager cette maniéré de voir parce qu entre les deux especes I > principe même de l’ornementation des radioles est différent et surtout parce que le Lieux Cidaris avec radioles étalés, recueilli en Sardaigne parM. Lovisato, n’est pas un C. avenionensis. En effet, M. Lovisato a bien voulu me communiquer le gros fragment de calcaire 64 Jules LAMBERT gréseux qui empâte en partie ce Cidaris : la lace supérieure en est seule visible avec les radioles adhérents. Ceux-ci sont de deux sortes : en dessus, fusiformes, avec très courte collerette, au-dessus de laquelle la lige est brusquement renflée; les extrémités plon¬ geant dans la roche ne sont pas visibles ; le corps du radiole est uniformément garni de granules irréguliers, serrés, en forme d’écailles imbriquées. Les radioles de l’ambitus sont de longues baguettes cylindriques, ornées d’épines courtes, robustes, très irrégu¬ lièrement espacées. L’un de ces radioles, plus petit, semble orné de granules épineux plus réguliers. Le plus long mesure 42 mm. de longueur, sur 5 de diamètre. Le test un peu déformé est de moyenne taille (35 mm. de diamètre), composé de plaques de médiocre hauteur, à scrobicules non confluents; granules scrobiculaires sem¬ blables à ceux de la zone miliaire, qui sont peu nombreux et peu serrés. Le mamelon du tubercule, à col lisse, est peu développé, subglobuleux, sans perforation distincte. Les ambulacres peu flexueux ont quatre rangs de granules subégaux et des paires de pores séparées par une étroite cloison plus haute que le granule qui s’élève entre chaque pore. On n’observe sur les sutures aucune fossette, ni dans la zone miliaire la dépression caractéristique des Dorocklaris ; on ne voit pas non plus sur les plaques de traces des sillons des filets nerveux. Cette espèce est de toute évidence différente du Cidaris avenionensis, dont elle n’a ni les radioles, ni les ambulacres, ni les granules scrobiculaires, ni les tubercules à larges mamelons nettement perforés. Ses radioles en baguettes paraissent identiques à ceux de Madère que M. K. Mayer a décrits et figurés, dès 1864, sous le nom de Rhabdo- cidaris Sismondai et que M. de Loriol a retrouvé en Portugal. Seulement ce n’est pas un vrai Rhabdocidaris et il conviendrait de le reporter dans le genre Lciocidaris. S’il se confirmait que les tubercules de cette espèce sont réellement imperforés, il y aurait même lieu d en faire le type d’un genre particulier représentant dans le Miocène les Tylocidaris de la Craie. Je maintiens donc dans la méthode les deux espèces, appartenant à des genres diffé¬ rents et que je comprends de la manière suivante : CIDARIS A VENIONENSIS Desmoulins ( Cidarites ). ,* l ®y no “y m * e 6e l’espèce donnée par M. de Loriol dans sa description des Échinodermes Tertiaires du Portugal, p. 3 , 18.(6, et y ajouter : Hystrix .Seilla : De Corp. mar, lapidescent. Tav. xxrv, fig. 3 , infra. — 1762. 1 an es piistuli/'era Sismonda (non Agassiz) : Monog. Eehin. foss. delPiemonte. p. 48, tav. III, lig. 9.—1842. — margmata Sismonda (non Goldfuss) : op. cit. p. 47, tav. m, üg. 8. variola Sismonda : op. cit. appendice p. 392. . Munstert Sismonda : op. cit. 1 aris Munsteri Agassiz et Desor : Catalogue raisonné, p. 32. — 1846. — variola Agassiz et Desor : op. cit. ~ Munsteri Michelotti : Foss. mioc. de l’Italie septentrion., p. 68. — 1847 — variola Michelotti op. cit., p. 67. ~ M ~. P 6 * 01- : Synopsis des Eehin. foss., p. 38 , tabl. vu, üg. 3. — i 855 . — Munsteri Desor : op. cit., tab. vu, f. 4. ~ s P} r 'ulis Desor : op. cit., p. 453. — i 858 . oh^ocemis Gregory (radioli, non testa ) : On the Maltese foss. Echinoidea, p. 689, pl. 1, üg. 2. 3 . — avenionensis de Loriol : Descrip. Eehin. Tert. du Portugal, p. 3 , pl. 1. f. 1, 4. — 1896. de fiT, 01 ’ 101 : P esci '- de ( l-q- Echinod. B. S. G. F., ( 3 ), XXV, p. 118, pl. iv, — Z * e . Ale 1 s . sa " dri : La Pietra da Cantoni di Rosignano, p. 83 . - 1807. Mais il y a lieu de retrancher^ "l n ' te 7 ’ del Piemonte ’ P- *«.. tav. XIX (I), f. 1, 8. - 1901. On the Malt. foss. Eehin ' p 58 - pl S ^ n ° n ^ mie l’espèce la mention du Cidaris avenionensis Gregory : ÉCHINIDES DE LA PROVINCE DE BARCELONE 65 Voici maintenant la synonymie de l’espèce à radioles armes d epmes espacees . LEIOCIDARIS SISMONDAI Mayer ( Rliabdocidaris). Rhabdocidaris Sismondai K. Mayer : Die Tert. faun. der Azoren und Madeira, p. 12, pl. i. fig- 6- — 1864. . ,, „ Cidaris avenionensis Gregory {radiolus, non testa). On the Maltese Echin., p. 58 j, pl. L 'g- 1 • 1 9 • — _ {pars) Cotteau : Echin. Mioc. de la Sardaigne, p / 7 (Individu étalé avec radioles). — i8 9 3 - „ ,. or Rhabdocidaris Sismondai de Loriot : Descr. Echin. Tert. du Portugal, p. a, pl. 1, hg. o. Ic 9 • Le L. Adamsi Wright ( Cidaris ) de l’Aquitanien de Malte diffère de cette espèce par sa plus grande taille, ses plaques encore plus larges et moins hautes, ses cercles scro- biculaires subelliptiques et tangents entre eux, sa zone miliaire beaucoup plus étendue. Le C. Lovisatoi Cotteau du Miocène de Sardaigne ne parait pas se distinguer sérieu¬ sement du L. Adamsi. Le Cidaris Scillæ Wright, 1864, créé pour la figure 1, pl. xxiv et pl. xxiii fig. 2 de Scilla, est très probablement identique au Dorocidaris Hollandei Cotteau {Cidaris), 1877, et c’est à cette espèce que l’on devra réunir le Cidaris avenionensis Gregory {testa, non radiolus). Quant au grand Leiocidaris figuré par Scilla, pl. xxiv, fig. 2 et 3 {in latere), ses radioles ont des rapports avec ceux du L. Sismondai, bien que plus grands, plus robustes et armés d’épines plus grossières; mais le test devait être très different et se rapportait selon toute vraisemblance à ce que Cotteau a nommé Rhabdocidaris com¬ pressa. , , Ni le Dorocidaris Hollandei, ni le Leiocidaris Adamsi, ni le L. Sismondai n ont d’ailleurs été encore rencontrés aux environs de Barcelone. DOROCIDARIS BALEARIS Lambert Pl. VI, fig. 8, 9, 10. Espèce de moyenne taille, connue par un seul individu incomplet, mais presentan des caractères suffisamment précis pour ne pouvoir être confondue avec aucune autre. Diamètre : environ 35 mm. . Ambulacres presque droits, formés de pores inégaux, les internes arrondis, les externes plus petits, transverses à leur orifice. Zone interponfère ornée de quatre ran¬ gées de granules, dont les externes, mamelonnés, sont plus gros que les internes. " Interambulacres composés de plaques beaucoup plus larges que hautes avec par série sepl ou huit tubercules perforés, à col lisse et scrobicules peu profonds, elliptiques, confluents eu dessous, puis tangents et séparés à l'ambilus par une seule rangée 7 - — I ® 7 °- Psammechinus dubius de Loriol : Echin. Tert. du Portugal, p. 6, pl. x, t 6, 9. - 1896. (Voir dans cet ouvrage la synonymie des citations). _ -de Loriol : B. S. G. F., ( 3 ), XXV, p. 117. - 1897. La synonymie de cette espèce est comme on le voit assez embrouillée. Agassiz a d’abord eu le tort très grave de lui donner en 1840 un nom déjà deux fois employé dans la nomenclature, en i 8 a 5 , par de Blainville (Dict. Sc. nat., t. XXXVII, p. 8?) pour une espèce depuis considérée comme une variété du Sphærechinus granulans de la Medi¬ terranée, et, en 1889, par Sowerby (Trans. Geol. Soc., t. V) pour une espèce de Coptosoma du Nummulitique de l’Inde. Le nom proposé par Nicolet n’est pas beaucoup meilleur, puisqu’il y a déjà un Echinus margaritaceus Lamarck ; il a surtout le grave defaut de s’appliquer, comme celui d’ obliqua , non au type, mais à une forme résultant d’accidents de fossilisation. Desor a été bien mal inspiré en prétendant restituer à l’espèce le nom de mirabilis, Cette réintégration reposait en effet sur une erreur absolue, puisqu il na jamais été publié tYEchinus mirabilis Nicolet. Quant à VE. mirabilis Agassiz. c est toute autre chose une forme jurassique, devenue le type du genre Phymechinus On ne saurait d’ailleurs tenir compte des confusions commises par Desor, au sujet des E. Serresi Desmoulins et E. astensis Sismonda. , ,, Dans ces conditions, il m'a paru préférable de maintenir le nom sons lequel 1 espece est universellement connue, d'autant que reporte dans le genre 1 ■sammechmm, il n y est réellement primé par aucun ternie identique. On sait que YEchinus Serresii Desmoulins est une espece cretaoee qu, n appartient même pas au genre Psammechinus ; mais à côté de ce type les auteurs ont menüonne sous le même nom deux espèces miocènes, l'une très tuberculeuse, dont Fomel a voulu Jules LAMBERT 7 ° faire un Schizechinus , l’autre qui est à peine une variété de notre Psammechiniis dubius. En effet, le P. Serresii, tel que Desor l'a compris en le figurant au Synopsis, ne saurait être distingué du P. dubius ; ses tubercules secondaires sont sans doute plus développés au dessous, mais ils diminuent à l’ambitus et sont au-dessus bien plus petits que les principaux. J’ai d’ailleurs sous les yeux un individu de Yilovi d’assez grande taille (diam. 29 mm.) chez lequel les rangées secondaires sont en dessous à peine moins développées que les principales et il n’est pas douteux qu’à la taille du type de Desor (34 mm. de diam.) cette différence doive encore s’atténuer. Dans ces conditions, je n’hésite donc pas à considérer le P. Serresii Desor ( non Echinus Serresii Desmoulins) comme une simple variété de grande taille du P. dubius. A côté du type de l’espèce ainsi comprise par moi comme elle l’a été par MM. Gauthier et de Loriol, il importe de distinguer : i° Le P. Gauthieri Cotteau (Echin. nouv. ou peu connus, il, p. 65 , pl. vin, fig. i5, 17. — i 885 ), qui pourrait bien toutefois n’être qu’une forme haute et renflée du P. dubius. q° L’espèce de l’Hérault citée par Marcel de Serres sous le nom <ïEchinus miliaris (non Lamarck), mentionnée sous ce même nom par Desmoulins et qui diffère du P. dubius parle développement de ses tubercules secondaires internes interambulacraires à la face inférieure et par la iinesse de ses granules miliaires. Ce Psammechinus m’a été communiqué récemment par M. Miquel qui l’a recueilli dans le Tortonien de Loupian et je le désigne ailleurs sous le nom de P. eravensis. 3 ° La petite espèce du Pliocène de Parme que M. Vinassa de Regny a décrit et figuré sous le nom de P. monilis (Echinidi neogenici del Museo Farineuse, p. i3, fig.) et que ses pores pseudotrigéminés ne permettent pas de confondre avec Echinus monilis de l’Helvétien de la Touraine. Ses tubercules proportionnellement plus gros, ses granules moins larges et moins serrés, ses zones porifères plus étroites, moins largement pseudotngéminées distinguent facilement l’espèce pliocène du P. dubius. 4 ° La forme rentlée, subhémisphérique du Miocène de la Souabe que vient de nous ane connaître M. Schutze (Fauna des schwabischen meeresmolasse. I. Echinodermen, P , p . ni, fig. 1, 3 . i 9 ° 4 )- Le peu de développement de ses tubercules secou¬ âmes, a rarete de ses granules intermédiaires, l'aspect un peu dénudé de son test en dessus, la distinguent suffisamment du P. dubius ; ses pores trisociés mais non pseu- dotrigemines semblent même indiquer que ce ne serait pas un Psammechinus. 1 •. u ias v,lI fi légèrement dans certains de ses caractères. C’est ainsi que d’après a preimere diagnose le type de La Chaux-de-fonds n’aurait que deux rangées de tuber- hèPe a Z 7 6C graUUleS iuterm édiaires sans aucune disposition linéaire régu- 1 Echmologie Helvétique, M. de Loriol dit que les ambulacres portent nouvelle hIÎ ■ G granul ^ S ’ ce ‘J 111 est en contradiction avec les figures données. La Portutl 7 : , PaP CC même aute " r ’ dans ses Echinides tertiaires du des individus f a ^ ai p us exacte et, comme M. de Loriol affirme la rigoureuse identité plié comml H 8 “ Ve0 h j’estime „uc Ion peu, les chezteaucoû ,1 * ^ E " r 66 >’ C ’ eSt évidemment une espece distincte par ses tubercules principaux beaucoup plus petits, ses tubercules secondaires aussi moins développés et en rangées irrégulières. P. calarensis Cotteau de Sardaigne, diffère de P. Ma. par ses ambulaeres plus larges, avec rangées «te‘«bereuU»^ eeou- daires plus développés, en sorte qu’il se rapprocherait plutôt de P. Duciei. Les pZtonica, e. P. Lgriana. Gregory (EcMans) de l'Oligocène de Malte sont encore plus petits el ont leurs roues porifères plus larges, en sénés moins nettement pseudo- trigcminées. La dernière espèce n'est même probablement pas un Localités. - Valtformosa, Vilovi (Panades) ; helveben inférieur. - Coll. J. Aimera. PSAMMECHINUS DELPHINUS Dmrakce (Echinas) (Pt. V, lig- 5 , 6, :) chinus delphinus Defrance (in Schedulis). Echin., p. 65 . — 1846. - Serresii (pars) Agassiz et Desor : Cata rais desjbcn^ , P _ _ (pars) d’Orbigny : Prodrome 111 , p. 72 Jules LAMBERT Psammechinus Serresii (pars) Desor : Synopsis, p. 120. 180O (figuris excl.). Schizechinus — Pomel : Revue des Echinod., p. 42. — 1869. j Pscimmechinus — Cotteau : Echin. tert. de la Corse, p. 236 . *877- Anapesus — Pomel : Généra des Eeliin. p. 80. — i 883 . Cette espèce, parfois confondue avec la précédente, en a été aussi assez souvent distinguée, sous le nom erroné d ’Echinus Serresii, dont lè type, très différent est une forme du Crétacé supérieur de Maastricht. C’est d’ailleurs un des Oursins du Miocène français le plus facile à reconnaître, car il est parfaitement caractérisé par le nombre et l’homogénéité de ses tubercules. Ses tubercules secondaires, à peine moins gros que les principaux, forment en effet deux rangées externes et quatre internes interambula- craires, en série à la fois verticale et horizontale, disposition qui donne à l’espèce la physionomie des Schizechinus. Mais je me suis assuré en dégageant le péristome de deux individus que cette partie du test porte des entailles relativement peu profondes, à bords ourlés, assez larges et ne différant pas de celles des autres espèces du genre P sammechinus. Un autre caractère sur lequel Colteau a déjà insisté et qui permet de bien reconnaître le P. delphinus réside dans la disposition des tubercules secondaires sur les ambulacres : ils y sont assez développés mais ne forment, malgré la largeur de l’aire, que deux rangées internes à côté des principales, môme chez des individus de grande taille. Les granules sont moins denses et moins homogènes que ceux du P. clubius. Les radioles sont de petits bâtonnets très courts, un peu obtus, profondément cannelés. Desor a dit avec raison de cette espèce qu’elle était très tuberculeuse, à tubercules très homogènes, au point qu il est dillicile de distinguer les rangées secondaires des langées primaires. Il a malheureusement fait ligurer un individu qui 11e présente pas ces caractères, dont les tubercules sont bien homogènes au dessous, mais ne le sont plus ni à l’ambitus, ni en-dessus (Synopsis, pl. xvnr, fig. 3 ). Comme l’a déjà fait remar¬ quer M. de Loriol, cet individu paraît représenter seulement une grande variété du P. dubius et il importe de 11e pas le confondre avec P. delphinus tel que Cotteau l’a caractérisé sous le nom de P. Serresii. L unique P. delphinus qui m’ait été communiqué par M. Aimera est de petite taille, un peu défoimé et aplati (diam. 22 mm., haut. 8); il est cependant bien [conforme aux individus de Clansayes (Drôme) que Cotteau m’avait jadis déterminés et' il est remar¬ quable par l’homogénéité de ses tubercules. M. Aimera l’avait comparé à 1 ’Echinus tac lei Haime, du Nummulitique de 1 Inde, qui s’en rapproche en effet, mais ce dernier a ses tubercules interambulacraires encore plus régulièrement disposés par rangées transverses ; ses tubercules secondaires externes sont plus rapprochés du bord et, même a 1 ambilus, 11e laissent place à aucun rudiment de deuxième rangée. onnne on le voit pai la synonymie qui précède, celte espèce a été l’objet de la 1 omp t te confusion en raison de la façon erronée dont a été longtemps comprise une espece presque nominale de Desmoulins. Quand cet auteur a créé, en i 83 y, son Echmus Serresu A avait peut-être l’intention de désigner sous ce nom une forme du d . ri T ei iaue e 1 Hérault, qu’il s’imaginait avoir été signalée par Marcel de Serres ,i * ^ > peiH a ut un examen attentif de son ouvrage 11e confirme pas cette hypo- „o ' erresu > N ° 5o > est bien distinct dans les tableaux des E. miliaris, ■ g/anu ans, x° 4 ", et 1 Echinas de Marcel de Serres auquel renvoie Desmou- ÉCHINIDES DE LA PROVINCE DE BARCELONE 73 lins pour son E. Serresii n’existe pas à la page indiquée de la Géognosie des terrains En réalité Desmoulins n’a pu prendre pour type de son Echinus Serresii que la pre¬ mière lorme par lui citée, la seule décrite et préfigurée, c’est-à-dire l’espèce de la Craie de Maëstricht signalée par Faujas de St Fond (Hist. de la Mont. St Pierre, p. m 3 , pl. xxx, fig. 11). C’est d’ailleurs bien à elle que se rapportent les explications données par lui au sujet de l’interprétation de son espèce. Sans doute l’auteur des Tableaux synonymiques cite aussi VE. Serresii aux Martigues d’où provenaient ses échantillons. Mais l’on ne peut tirer aucune conclusion de cette mention de localité, alors qu’aux Martigues on trouve à la fois des Échinides crétacés et tertiaires, et parmi ces derniers plusieurs espèces différentes de Psammechinus. Dans ces conditions, c’est évidemment à tort que les auteurs du Catalogue raisonné ont rapporté au véritable Echinus Serresii de Desmoulins, espèce crétacée, qui n’est même pas un Psammechinus, une espèce de la molasse de Clansayes, qui se retrouve à la vérité aux Martigues et que Defrance avait depuis longtemps désignée dans des collections sous le nom d 'Echinus delphinus. L’erreur d’Agassiz sur ce point, pour avoir été suivie par d’Orbigny, par Desor dans son Synopsis, puis par Cotteau, par Pomel et par Gauthier, n’en est pas moins une erreur, et laissant au type crétacé le nom qui lui a été donné par Desmoulins, il y a lieu de restituer à l’espèce du Miocène de Clansayes celui sous lequel Defrance l’avait primitivement désignée et que je lui donne au besoin comme nom, nouveau. On a parfois voulu rapprocher du P. delphinus le P. CaiUaudi Desor; mais c’est là selon moi une vaine tentative, parce que 1 on ne saura jamais exactement ce que peut être ce dernier, dont la provenance est inconnue ; d’abord attribué par son auteur au Gault, puis dix ans plus tard au terrain tertiaire du Midi de la France, d’après des notes manuscrites de Michelin il serait plutôt du Crag d Angleterre: pour Cotteau cest une espèce Miocène des environs de Béziers. Pomel a prétendu en faire un Schizechinus , ce qui est tout à fait inadmissible en présence de la description de Desor qui attribue à son espèce un péristome circulaire, mais peu entaillé, tandis que les scissures sont étroites et profondes chez tous les Schizechinus. Il faut d ailleurs reconnaître que la description de Desor conviendrait assez exactement au P. delphinus ; mais le P. Caillaudi tel qu’il a été interprété par Cotteau (Échinides fossiles des Pyrénées, p. 63 , pl. 1, fig. 1, 4, i 863 ) est de plus grande taille, plus renflé et ses rangées de tubercules interambulacraires semblent plus nombreuses et moins homogènes. Localité. — Miocène de Puigdescals, près de Berti (Barcelone). — Coll. J. Aimera. SCHIZECHINUS MORTENSENI Lambert (P l. V, fig. 8, 9, 10) Espèce de moyenne taille, médiocrement renflée, subhémisphérique, a tubercules assez homogènes ; dans les ambulaeres, les principaux serrés sont très nombreux ( 3 o par rangée) ;les secondaires forment en-dessous deux rangées internes, devenant irregu- • 1 .... ,i„ Rénertoire de Desmoulins. Aussi M. de Serres n’a-t-il pu .. H ne figure d'ailleurs pas a la page ->° «epertmre^ ^ de VEncyclopédie . c , est identifier nulle part une espece qui r l'espèce de Maëstricht ce rapprochement certainement erroné. Faujas de St Fond qui avait, en 1799, propose pour i espece ue Jules LAMBERT "4 lières à l’ambitus, puis diminuant de volume et remplacés en-dessus par de simples granules mamelonnés. Dans les interambulacres, les tubercules principaux sont plus gros et plus espacés (20 par rangée) ; les secondaires à peine plus petits que les princi¬ paux, forment deux rangées externes et deux internes; il y a en outre à l’ambitus deux rangées irrégulières dans la zone médiane; les rangées principales atteignent seules le sommet; les secondaires externes, qui s’arrêtent assez loin de l’apex, aboutissent au péristome, contrairement à ce qui a lieu pour les secondaires internes, qui s’élèvent plus haut en-dessus. Granules intermédiaires très inégaux, épars. Zones porifères larges, pseudotrigéminées. Apex étroit, caduc. Péristome un peu enfoncé, de médiocre étendue, muni de scissures branchiales obliques, ourlées, étroites, mais peu profondes. Les tubercules interambulacraires forment en-dessous des séries transverses assez régulières, qui ne se remarquent plus à l’ambitus, ni en-dessus : là les séries ne sont plus guère que verticales. Leur disposition générale tend ainsi à se l'approcher de celle du type Anapesus Blainvillei, des côtes ouest de l’Atlantique, mais Sch izech in as Mort cri¬ se ni ne présente vers l’apex aucune trace de dénudation des zones médianes. Cette espèce est surtout voisine fie YEchinus Duciei Wright de l’Helvétien de Malte, qui est aussi un Schizechinus. L’Oursin maltais est cependant plus déprimé, ses tuber¬ cules sont plus homogènes, formant dans l’interambulacre huit rangées presque égales, qui, d’après Wright, aboutissent toutes au péristome : « from tlie border to the mouth, the eight rows continue of uniform size ». 11 est vrai (pie d’après M. Gregory VE. Duciei n’aurait que six rangées interambulacraires à l’ambitus (On the Maltese f’oss. Echin., pi. 1, fig. 6), mais celles-ci formeraient en même temps des lignes transverses très régulières. En présence de ces différences, je n’ai pas cru devoir réunir simplement 1 individu de Minorque a l’espèce de Malte, que je ne connais d’ailleurs pas en nature et dont les figures données par Wright, en i 855 , n’ofirent pas toute la précision désirable. Les 6 . dux et S. ungaricus Laube (Echinas), dont le second n’est qu’une variété du Premier, ont leurs tubercules plus homogènes et en rangées transverses plus régulières. Parmi les nombreuses espèces algériennes, je n’en vois aucune qui puisse être confondue avec celle de Minorque. Quant au Stomechinus Bazini Colteau du Pliocène de Sicile, c est une grande espèce subconique, que l’on ne saurait confondre avec la nôtre. Psammechinus Caillaudi Desor (Echinus), d’origine inconnue, et dont Pomel a encore voulu taire un Schizechinus, ne saurait être utilement comparé à notre espèce. S. homocyphus Agassiz (Echinus) du Pliocène parait aussi avoir des tubercules plus petits et plus homogènes. Quant au Sphærechinus Marii Desor, ce serait un Polypore que Pomel me paraît avoir reporté à tort dans le genre Anapesus. Localité. — Miocène, J. Aimera. Calcaire blanc, Helvétien de Ciudadèla (Minorque). — Coll. Je suis heureux de dédier cette comme un laible témoignage de veillantes communications. espèce a M. le Dr Th. Mortensen, de Copenhague, mes remerciements pour ses précieuses et bien- ÉCHIN1DES DE LA PROVINCE DE BARCELONE 75 TRIPNEUSTES GAHARDEN SIS Seunes ( Hipponoe ), 1896. (PI. V, flg. 12, i 3 ) Les Tripneustes 1 fossiles se trouvent parmi les premiers Échinides qui ont eu les honneurs de la gravure 2 ; ils sont cependant encore fort mal connus. Sans doutedes digressions de Chiocco sur les grandes espèces d’Oursins vivants, auxquelles il compare son fossile, étaient peu faites pour attirer l’attention des paléontologues. Mais si sa description trop succincte laisse beaucoup à désirer 3 , il faut reconnaître que la belle ligure donnée par cet auteur ne méritait pas l’oubli où elle est tombée. Ce Tripneustes du Vicentin est, d’après la figure 4 , une espèce relativement de moyenne taille, renflée, à dix rangées de tubercules interambulacraires, avec zones porifères paraissant peu développées. Leske, l’érudit commentateur du dix-huitième siècle, a rapporté ce fossile à VEchinus esciilentus de Linnée, vivant des mers du Nord, mais avec lequel il confondait un Tripneustes des Antilles : T. esculentus Al. Agassiz. Il avait donc à peu près correctement interprété sa position générique; depuis lors personne n’a plus lait mention de ce fossile, qui ne paraît avoir été retrouvé, ni en Italie, ni ailleurs. En 1846, Agassiz (Catal. rais., p. 60) a placé dans son genre Iripneustes, deux especes fossiles, dont 1 une, de la molasse de Villeneuve, est un individu écrasé, impossible à interpréter. L’autre est T. Partdnsoni, du Miocène deFoz, sommairement décrit et figuré par Desor dans le Synopsis (fasc. III, p. 182, pl. xviii, fig. g. i 85 b). C’est une espèce relativement de petite taille 5 dont les tubercules secondaires sont beaucoup plus petits que les principaux et ne s’élèvent pas dans les ambulacres au- dessus de l’ambitus. Des tubercules bien développés forment en outre une rangée bien distincte dans chaque zone porifère. Les aires interambulacraires sont déprimées au sommet, ce qui dans ce genre est souvent une anomalie individuelle. Cotteau, dans ses Échinides de la Corse, a décrit et figuré un T. Parkinsoni du Miocène dé Santa-Manza, remarquable par l'homogénéité de ses tubercules, l’extrême largeur de ses ambulacres et le développement de ses tubercules secondaires au-dessus , Plusieurs auteurs se sont longtemps imaginé que le nom d’Hipponoe devait etre préféré ; a celui de Tripneustes Agassiz x8 4 x, parce qu’ils croyaient que Gray l’avaxt publie des i8 4 o. Mars Bell a explique que le Svnopsis publié par Gràv en xS 4 o, ne contenait qu’une liste de noms de genres et de familles avec renvoxs à des numéros de collection, en sorte qu 'Hipponoe y apparaît comme un nomen nadum Ce nom de genre, d’aüleurs primé par celui d è Ilipponoa Audouin, n’a réellement ete publie quen .800 et Inpneustes est de qU S"Vurcan U et a pïùrieurs autres auteurs rejettent donc avec raison Hipponoe dans la synonymie de r 7 "Muse S um Franc. Calceolarii im Veronensis a Benedicto Ceruto inceptum et ab Andrea Chiocco per- 3 . p. 4,2! Echinas marinus saxeus, spinis undequaque horndas e centra in circulum discurrenübus, in ^^^CetteTtîg’ur'e ^a ^été Très'grossiè^ement reproduite à la page 1,7 du Museo di Lud. Moscardo-Padoa , i655. 5 Voici les diamètres des diverses espèces de Tripneustes fossiles : I02 mm. T. antiquus Duncan.110 mm. T. saxeus de Chiocco • ■ ■ _ • g- p galiardensis Seunes, type breton . . 118. T. Parkinsoni Agassiz, type e 0 • _ — néotype espagnol ii 5 . variété Corsica .00. I ÔO T. proat'ius Duncan . Société Géologique de France. Paléontologie. — Tome XIV. — i3. Mémoire n 0 2 4 . — 11. 76 Jules LAMBERT de l’ambitus. Il est fort douteux que ce Tripneustes de Corse soit identique à celui de Provence. M. Seunes a élevé sur leur identité des doutes qui me paraissent fondés. Le savant Professeur de Rennes a fait connaître un fragment important de Trip¬ neustes des faluns de Bretagne, qu’il rapporte encore au T. Parkinsoni (Bull. Soc. Sc. et Mécl. de T Ouest, t. V, n° 2, p. 82, 1896). Il s’agit cependant d’un individu très différent du type, par sa grande taille, ses rangées secondaires de tubercules ambulacraires plus développées au-dessus de l’ambitus, ses zones porifères plus larges, à moins gros tuber¬ cules et rangée médiane de pores plus rapprochée de l’interne que de l'externe. Il ne me paraît pas possible de confondre ces deux formes et il y a lieu de séparer du type l’espèce bretonne sous le nom de T. gahardensis que lui a réservé par avance M. Seunes. L’individu de l’Helvétien inférieur de Barcelone, que j’ai sous les yeux, est de grande taille (diam. ii5 nnn., haut. 5o), subhémisphérique, renflé à l’ainbitus et plus faiblement convexe au sommet. Les ambulacres sont très larges, lancéolés, probable¬ ment un peu saillants en-dessus ; le péristome n’est pas visible et l’on ne peut dire si les scissures branchiales sont plus ou moins profondes que chez le T. de Bretagne. Les tubercules remarquablement homogènes forment dans l’interambulacre huit rangées égales, en séries transverses obliques, avec deux rangées adambulacraires de tuber¬ cules plus petits qui alternent avec les précédents de chaque côté de l’aire; vers l’ambi- tus, on voit apparaître dans la zone médiane deux nouvelles rangées secondaires, en sorte que celles-ci sont au nombre de dix, dont six sont égales aux principales et quatre plus petites, soit en tout douze rangées interambulacraires. En dessus, disparaissent d abord les rangées externes, puis progressivement les quatrième et troisième internes, et les rangées principales atteignent seules le sommet. L’aire interamhulacraire est d ailleurs très restreinte dans cette partie et vers le sixième tubercule, à partir de l’apex, elle ne dépasse pas le tiers de la largeur des aires ambulacraires. Les ambulacies, assez larges en dessous, avec quatre rangées subégales de tuber¬ cules, perdent leurs rangées secondaires vers 1 ambitus et les principales atteignent seules le sommet. Les zones.porifères sont étroites en-dessous et les pores y paraissent assez régulièrement disposés sur trois rangs ; en-dessus, la zone s’élargit. les pores sont g ît renient superposés, en ligne droite, dans les rangées externes et internes, mais P j îques entre eux dans cette dernière; ceux de la rangée intermédiaire sont plus irréguliers, sans être cependant nettement trigéminés. Les tubercules des zones pori- leres tonnent deux rangées irrégulières, peu développées à l’ambitus et qui s’atténuent , lin °i' :; ld :y i l! U de Harcelü '“ esWI Mexique à celui des faluns de Bretagne? il est de .‘ afill ' m,:r a,ors •■"' seulement comparer les faces supérieures des fois a ? UI M 1,S q d " lype es P a gnol est assez défectueuse. Jaime mieux toute- fc. a bue,tre provisoirement ce,,e identité que de créer encore une espece nouvelle; je dois faire remarquer combien cette identité reste problématique. 6 * diaér6MeS - - T. gahardensis se distingue à première vue de T. Par - eZTs 1 Tu , T C ° rSiCa ' Par “ «"“*> taüle . ses ambulacres plus larges déveloDDés n ma ‘ S / n feUi '! e Je laUriel - «* ‘«'■«ouïe. interporif res mo us son, en^sluaTT‘ te f “ “* ta‘e™nb„lacraires don, les secondaires ont, dessous e, a 1 and»,us, presque tous égaux aux principaux. Chez le T. sa,em ÉCHINIDES DE LA PROVINCE DE BARCELONE 77 •de Chiocco, les ambulacres étaient certainement plus droits, plus étroits en-dessus. Le T. proavius Duncan et Sladen (Hipponoe), du Miocène (Gaj série) de l’Inde, est une espèce géante, dont les ambulacres plus larges comportent six rangées de tubercules et quatre rangées interporifères à peine moins développées que les autres. Cette espèce est donc remarquable entre toutes par le nombre et l’homogénéité de ses tubercules. T. anti- quus, du même horizon, a plus de rapports avec notre espèce, mais s’en distingue faci¬ lement par ses ambulacres plus droits, moins larges, avec tubercules secondaires moins développés. Cotleau a signalé en Sardaigne un T. Parkinsoni de plus grande taille que celui de Corse et qui ne saurait en être spécifiquement séparé (Ecliin. Mioc. de Sardaigne, p. io, 1895). M. Lovisato m’a ■communiqué ces fragments ; l’un, voisin du péristome, montre qu’il y avait dans l’interambulacre douze rangées de tuber¬ cules subégaux, avec deux rangées internes plus petites ; les pores de la rangée inter¬ médiaire forment une série trigéminée, bien plus distincte que chez l’individu de la Corse; les tubercules interporifères sont en séries inégales et les plus petits externes, tandis que le contraire a lieu chez T. gahardensis. Si donc on peut à la rigueur admet¬ tre l’identité des individus dè Sardaigne et de Corse, on ne peut cependant confondre ceux-ci avec l’espèce de Bretagne, ni avec la forme espagnole. Aucune espèce vivante ne saurait être rapprochée du T. gahardensis, meme T . varien f l,euI ' des P étoles 33, largeur iü ; largeur des /eues inlwporMN» 3. el, eu arriéré, seulement 2. Celte espère a été rapprochée du S. lusitanica de Loriol. dont elle diffère absolu- cZ 1 ’" “ T, .“ aVan '- sa moindre épaisseur, ses bords sinueux el Iran- olu.oHes e g Z ? 1>|U9 4 ““ taerporifère plu. large. Elle rappellerait Ïs n „vaû: T™' ' “7 « * ***** « — «* espères s. lus élar- sinueux el dê p ™ mere .? la ° n ' l "“ <~».|uée en arrière a ses bords moins avec “ZesInterZ r 11,0 reB ^ la ambulantes.. longs, 7,22 a TeIZ‘ T P "' S étr ° UeS ' MO " SéeS « ■*•>» ovaiaires. Le vrai S c Je a aZi 1 aZ 6 , , eSP Z d '”“ ,é ^ «nus postérieur sans éelian- ambulacres b,en plu» longs, des zones interporifères plus étroiles. ÉCHIN1DES DE LA PROVINCE DE BARCELONE "9 — Le S. Bonali a les sillons de sa face inférieure moins profonds; il est moins arrondi, plus large et moins sinueux en avant; son périprocte est plus marginal. Toutes ces espèces appartiennent d’ailleurs à des niveaux sensiblement plus anciens ; elles sont de l’Helvétien et du Burdigalien, la dernière même de TAquitanien, tandis que l’espèce de Barcelone aurait été recueillie dans le Tortonien. On pourrait donc considérer S. Aimerai comme la forme tortonienne des S. Bonali de l’Aquitanien, S. paulensis du Burdigalien et S. striatula de l’Helvétien. Localités. — Miocène, grès jaunâtre du Tortonien inférieur de La Bisbal. C’est probablement cette espèce que M. Aimera cite au vallon de San Pau d’Ordal, dans des couches coralligènes rapportées au Leithakalk (B. S. G. F., ( 3 ), t. XXVI, p. 85 o). SCUTELLA TARRACONENSIS Lambert (PI. VII, «g- i, 2) Sculella paulensis Garez (non Agassi/) : Étude des Terr. Crét. et Tert. du Nord de l’Espagne, p. 253 . i88r. — — Aimera (non Agassiz) : Descripcion y cortes locales de esta comarca, p. 5 . — i 8 ç) 7 . Grande espèce subdiseoidale, plus large que longue, déprimée, mesurant 141 mm. «le longueur et 148 de largeur sur 22 de hauteur sous l’apex; ses bords, non tranchants, sont légèrement sinueux, avec inflexions correspondant aux aires ambulacraires. Face supérieure convexe au centre, plus déclive sous l'étoile ambulacraire que sur les marges, qui sont un peu étalées ; les bords sont moins épais en arrière ou la niaige s’étend un peu en expansion tronquée, légèrement sinueuse derrière le périprocte, mais sans véritable échancrure. Apex subcentral, à peine plus éloigné (1 mm. 1/2) du bord postérieur. Face inférieure plane. Ambulacres à fleur du lest, dont les pétales sont relativement étroits et peu déve¬ loppés (long. 4 o min., larg. 16); l’impair à peine plus long que les autres. Zones pori- fères composées de pores conjugués dont chaque paire est séparée de sa voisine par u ne surface ornée d’environ 20 très petits tubercules scrobiculés; zone interporifère étroite, n’atteignant pas en largeur la moitié de celle d’une des zones porifères et for¬ mant une bande progressivement rétrécie vers l’apex, un peu étranglée vers l’extrémité des pétales et couverte de très petits tubercules scrobiculés, très serrés. Sillons de la face orale assez profonds et anastomosés comme ceux de la plupart des espèces du genre. , . Péristome central, subpentagonal, étroit (3 mm. (le diamètre). Périprocte petit (i iiin, l/a) peu éloigné, à 7 mm, du bord auquel il n’est pas relié, appartenant par conséquent 'très nettement à la face orale. Surface du test couverte de très lins Liber¬ ales scrobiculés, très serrés, séparés entre eux par un rang ,1c granules microscopiques. Rapports et différences, - Celte belle Semelle a été signalée sous les noms , 1 e S. paulensis par MM. Caret et Aimera ; mais l’examen que j’ai fait d ur, individu bien dégagé, n’est pas venu continuer celte détermination. Itn elle, le S paulem,, type, tel un il a été figuré par Agassiz (Monog. des Semelles, tab. xix, lîg 8, ,0), est plus régulièrement’ convexe en-dessus, ses bords sont plus annuels, tranchant,, ses pétales X larges, on, leurs zones interporifères moins étroites ; ,1 es, plus neUement tronque en arrière son périprocte enfui est plus sensiblement rapproche du bord. D a,Heurs 8 o Jules LAMBERT si le S. paulensis dépasse souvent la taille du type figuré, il n’atteint jamais les grandes proportions de la Seulelle de Tarragone et il ne me paraît pas possible de confondre les deux espèces. Quant au 6’. strialula M. de Serres, de l’Helvétien de l’Hérault, il est plus petit, plus convexe en-dessus; ses marges sont plus confuses; ses zones porifères plus développées sont ornées de tubercules encore plus petits et plus nombreux, sur deux rangées entre les zygopores du côté externe. D’autre part les caractères indiqués ci-dessus séparent nettement notre espèce du S. Bofilli. Le S. integra de forme plus circulaire, plus tronqué en arrière, me parait plus régulièrement convexe en-dessus et a (les pétales à zones interporifères beaucoup plus larges. S. lusitanien a au contraire ses pétales avec zones interporifères encore plus étroites, linéaires ; il est moins déprimé, a sa marge plus déclive, plus épaisse, avec bords très arrondis. L’espèce portugaise présente en outre à la face inférieure des dépressions interambulacraires qui manquent, ou sont moins apparentes chez S. tarra- conensis. Il est d’ailleurs superilu de comparer ce dernier avec les espèces à périprocte très éloigné du bord, comme S. subrotunda, S. Faujasi, ou des espèces munies d’une échancrure postérieure, comme S. leognanensis, bien plus aplati. S. Bonali, etc. Localité. — Roda, près Tarragone, dans les couches inférieures du Rurdigalien. — Coll. J. Aimera. AMPHIOPE spec. Les fragments communiqués et qui proviennent de.l’Hclvétien de Sardanyola (Bayell), sont trop incomplets pour pouvoir être spécifiquement déterminés. M. Aimera les avait rapportés à A. bioculata Agassiz, lequel n’atteint cependant jamais une pareille taille (plus de 120 mm. dans l’un des diamètres). Ils seraient plutôt à rapprocher de A. depressa Pomel de l’Helvétien d’Algérie, si les lunules n’étaient beaucoup plus larges et plus développées. A. palbebrata Pomel présente en avant un renflement du test, que je ne retrouve pas sur l’individu espagnol. Il est possible que ce dernier constitue une espèce particulière, mais il faudrait de nouvelles découvertes pour permettre de la mieux connaître et de la bien caractériser. Genre CLYPEASTER Lamarck, 1801. Il est devenu aujourd’hui très risqué de déterminer un Clypéastre, surtout depuis les travaux de Pomel qui pour la seule Algérie n’a pas décrit moins de (18 espèces, dont 35 seulement sont figurées. La plupart des auteurs qui en ont établi, les ont d’ailleurs londées sur des caractères fugaces, souvent peu saisissaldes. Les Clypéastres en effet ont varié avec une lacilité déconcertante aussi bien dans l’espace que dans le temps et ils ne sont jamais rigoureusement identiques non seulement à deux horizons différents mais même dans deux bassins voisins; en sorte que, si l’on suivait les usages, il y amait lieu d établir presque autant d’espèces qu’on a d’individus bien conservés de localités diverses. Je pourrais donc, sans contrevenir aux habitudes reçues, créer presque autant d espèces que j ai sous les yeux d’individus communiqués. Je ne vois pas ce que la science pourrait y gagner et je demeure convaincu que, s’il existe encore beaucoup de Cljpéastres indéterminés et d’espèces à créer, il y en a aussi un bon ÉCHINIDES DE LA PROVINCE DE BARCELONE 81 nombre à réunir. Je crois donc devoir comprendre très largement les espèces établies et n’en fonder de nouvelles que sur des caractères importants et apparents. Mais la discussion de ces caractères ayant nécessité de ma part une étude cl ensemble, qui cadre d’ailleurs mal avec une monographie régionale, j’avais pensé devoir iaire pro¬ fiter de mon travail ceux que ces questions intéressent, en rejetant à la fin de ce mémoire mon essai sur la classification des Clypéastres; j’estime toutelois que certaines publications préalables seraient nécessaires et qu’il y a lieu de surseoir encore a la réalisation de ce projet. CLYPEASTER SCUTELLATUS Marcel de Serres, 1829 (PI. VI, flg. 4 , S. 6) Cette espèce, créée en 1829 (Géognosie des terr. tertiaires, p. 107) pour un Clypéastre attribué au Calcaire moellon, avait été définie par son auteur comme appartenant au même type que le C. marginatus et remarquable par les imbrications du bord de son test, moins larges et différentes : C. vertice convexo, stellifero ; ambulacris brevibus. ovato-acutis, striis in medio latis, ad marginem tenuiter disposais ; margine imbricato, expanso, latissimo. Pagina inferiore concava, in medio profonde sulcata. Non figuré, ce Clypéastre était resté cl’une interprétation très difficile et Agassiz l’avait confondu avec le C. intermedius Des Moulins. Le type, provenant des environs de Barcelone, était d’ailleurs en très fâcheux état, en fragments d’après Michelin, auquel de Serres l’avait communiqué'. Michelin lui a assimilé un individu de provenance inconnu, conservé au Musée de Vienne (Monog. des Clypéastres, p. i 3 i, pl. xxm, fig. 2), dont l’identité n’est pas démontrée. Un des caractères sur lesquels insistait M. de Serres était malheureusement sans grande valeur, car il dépend de l’état de fossilisation des individus. En effet chez les Clypéastres bien conservés et dont la pétrification est homogène, les sutures des plaques ne sont pas, ou sont peu distinctes ; elles apparaissent soit par une différence de colora¬ tion du spath, soit par décortication, parce que, chez tous les Echimdes, les plaques, s’accroissant par leur périphérie, ont leur substance moins dense près des bords qu’au centre Ainsi l’apparition plus ou moins nette des sutures est un caractère individuel, qui peut être commun à plusieurs individus d’une même couche, fossilisés dans des conditions identiques, mais ce n’est pas un caractère spécifique. Il n’en est cependant p is de même de la forme des plaques, qui constituerait un excellent caractère distinctif, et Marcel de Serres disait en effet que chez son espèce les plaques marginales (imbrica¬ tions du bord) étaient moins larges a et différentes de celles du C. marginatus. Si Michelin ne mentionne plus ce caractère, il figure cependant un C. scatellatus dont les grandes assoies sont plus nombreuses, donc auraient été pour M. de Serres proportion¬ nellement plus larges que celles du C. marginatus. Un autre caractère, pour la première 1 j 1.. „„iwtinn M de Serres se trouvant aujourd’hui à Genève, M. de Loriot a ,. La plus grande parue de la ooll ^ on ^ trouve pas . Je l’ai moi-même vainement cherché à bien voulu y rechercher pour moi ce „ doit d ‘ mc être considéré comme perdu. Pans chez les acquereurs u surp , Marcel de Serres les a évidemment considérées isolément, 2 . En parlant de la largeur des plaque,i, Marcell. i ongU eur, bien que ce soit là une idée fausse, car les d’apres leur dimension abso ue, PP tQul ° d - une a ire ambulacraire ou interambulacraire; ce que de appeSIrilrgeuTest'eii^'réalité la hauteur, et la largeur vraie d’une plaque est son diamètre perpen- diculaire à Taxe de laire. 82 Jules LAMBERT fois signalé par Michelin, permettait de distinguer l’espèce de Barcelone de la plupart de ses congénères; il résidait dans la disposition très particulière des tubercules sur les zones interporifères, où ils seraient « rangés sur des lignes obliques allant du sillon central au bord ». Le dessinateur n’a cependant pas reproduit ce caractère, que peut-être l’individu du Musée de Vienne ne présentait pas ? Dans ces conditions la disposition indiquée ne saurait être retenue comme caractéristique. Le C. scutellatus est une espèce rare et les matériaux que j’ai sous les yeux sont malheureusement trop incomplets pour me permettre de dissiper toutes les incertitudes relatives à ce Clypéastre. J’estime cependant que la description primitive de Marcel de Serres doit être réduite à ces mots : espèce A oisine du Cl. mnrginatus, mais à plaques moins hautes et face inférieure subconcave, pétales courts et marge étendue. Quant à la description de Michelin, elle ne peut être acceptée sans réserve. Ce savant me semble en effet avoir à tort confondu avec l’espèce de Barcelone le grand individu par lui figuré du Musée de Vienne, à test épais, de forme beaucoup plus large et avec somme! plus excentrique en arrière. Enfin il ne me parait pas impossible que sa description des tubercules des pétales ait été rédigée d’après l’observation d’un fragment provenant, non du Burdi- galien, mais du Tortonien des environs de Barcelone et n’appartenant réellement pas au Cl. scutellatus. Je ne retrouve en effet cette disposition particulière en série oblique des tubercules sur aucun Clypéastre du Burdigalien de la Catalogne, tandis quelle est tics apparente sur un individu du Tortonien de Montjuich, qui appartient selon moi à une espèce différente de celle créée par Marcel de Serres. L’individu que j’ai sous les yeux est un Clypéastre si test mince, de moyenne taille (long. q 5 mm., larg. 88, haut. i5) plus long que large, très déprimé, avec marges très étendues, tranchantes en arrière. Le bord est arrondi en avant, sinueux sur les côtés et posterieurement. Sommet faiblement excentrique en arrière. Face supérieure légèrement déclive jusqu’aux pétales, renflée sous ceux-ci, qui occupent a peu près la moitié de la distance entre l’apex et le bord. Ces pétales sont allonges, de largeur médiocre, en saillie au-dessus des interambulacres, presque e' mes, inégaux, les postérieurs plus courts que les autres. Cloisons des zones pori- ~ P .°- , ,aC,me dednq à Six P etits Hercules. Tubercules des pétales serobi- cme sm 1 , BC T, qUe CGUX dU SUrpklS de la face ^Périeure, épars, ne montrant grouper Z 1 an ! ! C d ’ Un individu dc Pan ades une vague tendance à se ^louper pai lignes obliques. peu“; tUI < subc0n ^ ave , avec assez large péristomc au fond d’un infundibulum amb " eS "• —* arrondi, et la marge est 7aüdem Z Panad ® 8 ' à intérieur, les piliers paraissent peu nombreux test. * " Gn era P atee ; la cavité intestinale est peu éloignée du bord du * Z ^ - ambulacres plus larges m " q 1 dlfftre de 1 espèce espagnole par ses craires plus profonds sa face ^ ^ maigC P ourvue ni p-r a™ lactaires convexes enl, e T ™,T* f C ' m| ‘ l>e ‘“ S lubeKul «- Les aires inlerambu. iXculês des „éM 'T 6 C ' e|>e,Klant " Mi " s t ' taIeS sonl dis P 0fH ' s P a <’ ra "gées Le C. barcinensis rentre encore dans U ^ ul * cre ' ers les zones porifères. C. scutellatus par ses pétales ohm I,T U Platypleura de Pomcl. Il dilfère de obliques régulières et sa marge plus courts, plus larges et plus hn<î«„ ; 1 C ' mar & inatus a ses pétales fortement soulevé sous L’étoile ambula^^e.'™ 1 * 0 bCaUC ° U1) phlS étendue » 1111 test P lus dilfère 8ep “ l plus voisiu de «otre espèce; mais il en infiindibuluin plus évasé, son péristome P X 1 s 0 étroi[ lemeût ^ Ct PlUS largeS ’ S ° n est -e C. ^ Sismonda -s ÊCHINIDES DE I.A PROVINCE DE BARCELONE 85 Je crois devoir rapporter à G. barcinensis un moule très parfait, provenant du même niveau et de la même localité. Il indique une espèce déprimée, au test médiocrement soulevé sous les pétales, avec marges étendues, bien étalées et face inférieure plane. Des piliers très nombreux, anastomosés, soutenaient le test dans la région des pétales, mais faisaient complètement défaut sous la partie de la marge occupée par le canal intestinal; tandis que le bord était presque complètement encroûté, ne contenant que des cavités étroites, irrégulières, ambulacraires et une large ouverture postérieure pour le passage de l’intestin vers le périprocte. Cette disposition est très différente de celle observée chez les G. Ægyptiacns et G. intermedim■ Elle rappelle plutôt ce cpie 1 on connaît de la disposition interne des piliers chez G. testudinarius, dont Duncan a tait le type de ses Plesianthus et qui précisément sont pourvus de piliers internes, interam- bulaeraires et. de bords cloisonnés, encroûtés. Chez G. Ægyptiacus, dont les bords sont aussi cloisonnés, les piliers sont à la fois ambulacraires et interambulacraires, caractère qui devra encore éloigner les Oxypleura des vrais Clypeaster ou des Ple- sianthus. Chez G. intermedius il y aurait eu aussi des piliers à la fois ambulacraires et interambulacraires, mais le bord serait moins encroûté, ce qui justifierait la distinction proposée par Pomel entre les Platypleura et les Oxypleura. Cependant tandis que les vrais Plesianthus vivants, à bords arrondis, ont leur face inférieure concave, notre espèce tortonicnne a sa face inférieure plane. l ’ét a t de nos connaissances sur les caractères internes des Clypéastres fossiles est malheureusement trop rudimentaire pour que l’on ]>uisse baser sur eux une classifi¬ cation naturelle et méthodique des innombrables espèces de ce type d’Echinides médi¬ terranéens ', si curieux par la localisation de son développement aussi bien dans le temps que dans l’espace. En attendant, il est intéressant de constater les différences existant entre les vrais Plesianthus à face inférieure concave et un Platypleura, comme le nôtre à face inférieure plane, et en même temps les rapports de structure interne, qui permettent de considérer le second comme l’ancêtre des premiers. Il semble résulter de ces observations des motifs plus sérieux que ceux invoqués jusqu’ici pour séparer les Platypleura des Paratina et des Oxypleura et en .même temps ces derniers entre eux. Un seul individu et un moule recueillis à Montjuich près Barcelone dans l’étage tortonien. — Coll. J. Aimera. CLYPEASTER INTERMEDIUS Des Moulins, 1837 Le type de cette espèce est l’individu du Languedoc, décrit et figuré, en i?65, par Walcb dans l’ouvrage de Knorr (II, tab. E. v) et reproduit par Leske (tab. xn et xi 0 oui l’assimilait à tort à une espèce vivante, son Echinanthus humihs. Ni Gmelin ni Lamarck ne l’avaient séparé de leurs G. rosaceus et C. marginatm, et il n’a été réellement distingué qu’en i 83 7 par Des Moulins, qui lui a donne le nom de G. intermedius; il a d’ailleurs été ainsi parfaitement nomme et se trouve réellement . „ on sens l ar es Moulins, qui en diffère par ses bords 1 ^ US ? US Ct P US saillants ’ sa ma rge moins régulièrement déclive et surtout ses encie r T^’ 8, U C ‘ ^ andi ^ Bronn, du Miocène de Hongrie, est b^dTZÛ T' 6 6 à di8tinguer P ar sa Plus étroite, nulle en avant, ses c intermed^r ^ Z’- T 7 °^ espèce serait P 1 " 1 '» 1 voisine du C. Scillæ cpie du Z- Il Z elotÜ doût les b °rds sont arrondis, jamais tranchants, ne saurait bien qu’il soil d, T ^ U ^Z lntennedlm el s e rapprocherait davantage du C. Scillæ médius a été si-n ""’ lns all( "^' ( ' e - ait s cs ambulaeres plus égaux, etc. *. Le C. inter- P S, ni Par Pomel .( Paléont - de l'Algérie, fasc. , Echinodermes, au type et il n’y a pas lie "T ^ mdlvldus plus avec bords Dartout anguleux, mais a angle puis i 1 8 . , P , t arr ière Face inférieure plane, a sillons ambula- étroits, toutefois non tranchants en c n’atteîenent nas s’atténuant vers les bords, quils n atteignent pas, craires profonds vers le centre u e entre le péristome et le bord. Infun- ! impair disparaissant aux c eux ie i ’ t de i arge ur et de profondeur moyenne, dibulumpéristomien assez tangents entre eux en Tubercules petits, tus s ? r, ‘ d les anibulaC res, où ils sont cependant séparés dessous, encore très serres en dessus dans ms 90 Jules LAMBERT par une légère ceinture de granules miliaires, à peine plus espacés dans les interambu- laeres. Granules intermédiaires rares, apparaissant seulement çà et là dans les interam- bulacres entre les granules scrobiculaires. Test épais. Structure interne inconnue. La disposition des tubercules chez ee Glypéastre sufïirait à elle seule pour le distinguer de la plupart de ses congénères. Ils sont encore plus serrés, niais en même temps moins gros et plus nombreux que chez C. Malladai. Ce dernier est d’ailleurs plus allongé, proportionnellement plus haut, pourvu d’un infundibuluin plus évasé et a des pétales encore plus longs mais non régulièrement lancéolés. La taille seule du G. Aimerai invite à le comparer avec le C. tauriciis Desor, qui n’a pas sa forme élevée, subconique, et dont les marges, plus distinctement limitées, ont leurs bords plus épais et plus arrondis. Il est beaucoup plus voisin du C. atlas Pomel de l’Helvétien d’Algérie, dont les tuber¬ cules paraissent aussi assez uniformes et serrés ; mais il en diffère certainement par sa forme plus large, son ambitus plus sinueux, ses interambulacres plus déprimés en dessus et surtout ses pétales lancéolés, régulièrement ovales, bien moins ouverts et descendant plus bas, ses zones interporifères non planes, mais subcarénées et déclives de chaque côté. Les pétales du C. atlas sont subtrigones, lyrées, s’élargissant jusque vers leur extrémité et ses zones porifères sont falciformes, non régulièrement arquées comme celles du C. Aimerai. Quant au C. petalodes Pomel, autre espèce géante de l’Algérie, ses ambulacres moins lancéolés sont beaucoup plus courts et sa marge plus étendue est encore plus déclive et plus épaisse, surtout en arrière. Parmi les espèces européennes le C. campanulatas Schlotheim, du bassin de Vienne, offre avec notre espèce des rapports plus éloignés et s’en distingue facilement par sa face supérieure en dôme sous les pétales, sa marge plus apparente, plus étendue et moins déclive, avec bords moins épais, non arrondis. Le G. portentosus Des Moulins, créé pour un individu de Malte, n’est sans doute qu’une variété liante du C. allas Klein (s. scutum-angularë) ; mais la forme nommée G. portentosus par Michelin et Gauthier me semble différente et elle se distingue du G. Aimerai par sa face supérieure plus élevée, campanulée, par sa marge plus distincte, moins déclive, par ses ambulacres moins larges, ses interambulacres plus saillants et ses tubercules bien plus espacés à la face supérieure. Malgré les différences signalées, il est certain que les C. petalodes du Burdigalien, 6 . atlas de 1 Helvétien et G. Aimerai du Tortonien font partie d’un meme groupe et 1 res probablement représentent trois modifications d’un même type, mutations d’autant plus intéressantes a constater qu elles sont chacune jusqu’ici caractéristiques d’un étage géologique différent. Montjuich près Barcelone; étage tortonien. — Coll. J. Aimera. ECHINOLAMPAS BARCINENSIS Lambert Espece de grande taille, mesurant i 38 mm. de longueur sur i 3 o de largeur et 4 o de iauteur, déprimée, discoïdale, à bords assez épais arrondis; face supérieure assez régu- îerement declive, subconique, avec apex un peu excentrique en avant. Pétales ambu- lacraires a fleur de test, longs, tendant à se fermer à leurs extrémités, inégaux, l’impair étant sensiblement plus étroit que les autres; les zones porifères à peine déprimées, sont un peu plus courtes en avant dans les ambulacres antérieurs pairs; zones interpo- ÉCH1NIDES DE LA PROVINCE DE BARCELONE 91 rifères planes, ne formant aucune convexité. Face inférieure légèrement concave, sub- pulvinée, à péristome subpentagonal, transverse, un peu excentrique en avant et périprocte inframarginal. Cet Echinolampas est évidemment très voisin de E. hefnisphericus Lamarck (Cly- peaster), mais s’en distingue par sa forme plus déprimée, sa face supérieure moins convexe, non hémisphérique, son apex moins excentrique en avant, l’absence com¬ plète de rostre postérieur et surtout ses ambulacres plus longs, plus larges, moins ouverts à leur extrémité et . avec zone interporifère tout à fait plane. C’est peut-être notre espè¬ ce que M. de Loriol a eu en¬ tre les mains et qu’il a décrite et figurée sous le nom de E. hemisphericus variété nia- xima. Le contour est identi¬ que, mais chez cette variété les pétales sont plus ouverts et la description laisse sup¬ poser que les zones interpori- fères auraient été subcon¬ vexes. Dans ces conditions, je n’ai pas cru devoir opérer la réunion «les deux formes. D’autre part, il ne m’a pas paru possible de confondre l’espèce de Barcelone avec VE. hemisphericus. Ce dernier est d’ailleurs une espèce assez polymorphe qui a donné lieu à de singu¬ lières confusions. Pour les faire cesser il me semble utile de rappeler ce que fut la diagnose primitive de Lamarck, de rechercher comment l’es¬ pèce a été successivement interprétée et d’examiner séparément les formes confondues des divers bassins. UE. hemisphericus a été créé en 1816 par Lamarck (Anim. s. vert,, III p. ifi) pour un fossile de provenance inconnue et ainsi caractérisé : orbiculatus, convexus, semiglobosus; ambulacris quinque longiusculis, e vertice excentrico radian- tibus; ano marginali. L’année suivante, Defrance, sans trancher la question d’origine, fait remarquer qu’on trouve dans la Drôme une forme qui s’en rapproche beaucoup, quoiqu’un peu plus grande et plus élevée, parfois de forme ovale, et bientôt de Hlain- Fig. 2. — Ambitus et profils superposés des Echinolampas barci- nensis et E. hemisphæricas pour montrer les différences caracté¬ ristiques des deux espèces. — i. Ambitus de E. barcinensis d’après un individu de Vilovi ; ia profil transversal du même, pris au milieu de la longueur, un peu en arrière de l’apex, situé au point iB — 2. Ambitus du E. hemisphericus d’après un individu de Martignas (Gironde) ; a» profil transversal du même, pris au milieu de la lon¬ gueur. sensiblement en arrière de l’apex, situé au point 2B . AA. Saillies des aires ambulacraires qui manquent chez E. barcinensis. Société Géologique de Irance. Paléontologie. — Tome XIV. la* Mémoire n" 24. — «3, 9 ? Jules LAMBERT ville cite formellement l’espèce à St-Paul-Trois-Châteaux Cependant Grateloup a pré¬ tendu, en i 836 (Ours. foss. de Dax, p. i^>)- que le tyP e de Lamarck provenait de Dax, sans doute parce qu’il avait été communiqué au savant Professeur par de Borda. Quoi¬ qu’il en soit Grateloup en distinguait son Clypeaster Ric/iardi ( non Desmarest), fossile du falun de Narosse, plus petit, mais encore subrostré et qui ne paraît pas sérieuse¬ ment distinct du E. hemispliericus 4 . 11 séparait également de ce dernier son Clypeas¬ ter semiglobus, du même gisement, bien caractérisé par sa forme discoidale, complè¬ tement dépourvu de rostre postérieur, avec larges ambulaeres à zones interporifères planes, et très large périprocte marginal. C’est une forme certainement bien distincte du E. hemispliericus et que l’on a eu depuis le tort de vouloir lui réunir. Ni Agassiz, ni Des Moulins, qui en iSS^, confondait l’espèce de Lamarck avec le petite. Richardi, ni même le « Catalogue raisonné » ne nous renseignent beaucoup sur les caractères distinctifs du E. hemispliericus. Aussi, voyons-nous Desor en 1 85 " (Synopsis, p. 3 <>j) réunir à l’espèce à la fois le Clypeaster semiglobus Grateloup, non rostré et à pétales non convexes, et le moule en plâtre 34 qui en 1847 était le type de 1 ’E. Lau¬ rillardi. Les choses en étaient là quand parut en 1870 la note de Des Moulins sur la Spécifi¬ cation et les noms légitimes de six Echinolampes, travail manquant de méthode, où les renseignements utiles sont épars dans le long procès-verbal d’une conférence de géologues, où il n’est pas tenu un compte suffisant de l’œuvre de Grateloup et où l’espèce qui forme le pivot de la discussion n’est pas figurée. Des Moulins dit bien qu il existe plusieurs bonnes figures de 1 ’E. hemispliericus , mais il ne les cite pas et eut été bien embarrassé de le faire, puisque l’espèce a été pour la première fois figurée par M. de Loriol en 1896 dans ses « Échinides tertiaires du Portugal » (pl. xi, tig. 3 ). La discussion de Des Moulins portait en grande partie sur le maintien comme espèce distincte de E. Laurillardi. Malheureusement pour arriver à ce résultat l’auteur a commis d’impardonnables confusions, en créant un E. Laurillardi nouveau, absolument différent de celui d Agassiz, lequel était simplement tombé dans la synonymie de E. Richardi. Des Moulins supposait arbitrairement qu’il y aurait eu deux types chez l’espèce d’Agassiz et que le second aurait été représenté par le moulage 35 , ce qui est une erreur matérielle, Agassiz ayant rapporté à son E. Laurillardi le moulage 34 et non 35 , alors que 34 est de 1 aveu même de Des Moulins un E. hemispliericus. Le nom proposé par Des Moulins ne saurait donc être maintenu et sa prétendue espèce, dépourvue de caractères spécifiques suffisants, ne constitue qu’une variété subeir- 3 et 4 de rpÏ/f ' ‘ P ’ ^ Delrance identifiait avec doute à l’espèce de Lamarck les figures 4p»,»t «•» »«”>*• P»".- >« ,» „ ? E nes A M VIL r K : Dict - Sc - nat - LX > P- * 9 ® - 1830, et Manuel d’Actinologie. p 2 , 7 _ ,834 Desmarets^Uit un “indfviZ dt l^ ^ Echinolam P*s, P- 7 > que le type du Cljpeaster Richardi une forme non'rostrée^mais 2 uè!1°^“-P ortant da - - collection le „• 7 , et figuré par lui pl. xix. C’est Grateloup. VEchinolamoas Itl-Zr i l S ' ° nve | xes ’ cer,aine ment différente de celle décrite et figurée par Des MouHns, mais enX d΄™i 1,7. o T*™ f ° iS m cntionné. non en ,8.5 comme fe croyait attribue l’espèce à Desma’rets. En ,847 AglsM^ sTm^nan/r^t (D ‘ Ct ’ S °‘ 1 ‘ LIV ’ P' ,2 > qui espèce vivante, a créé pour la forme fossüe dû Rné f L ‘ qUe le G.P e de Richardi était une Laurillardi Des Moulins, 1870. VE liiehardi *1 été 1 * ^ ^ ,/ l a ^ rillard L tout à fait différent du E. 70. L h. Richardi a ete bien décrit et figuré seulement par Des Moulins en ,870. ÉClllNlDES DE LA PROVINCE DE BARCELONE 93 eulaire, plus déprimée et moins rostrée de VE. hemisphericus. Defrance ne pensait pas qu’il y ait lieu de séparer ces deux formes, et depuis elles ont toujours été réunies par MM. Desor, Cotteau et Gauthier (Echin. foss. de l’Algérie, III, tasc. X, p. i 47 )- Un certain nombre de formes confondues par divers auteurs avec 1 E. hemisphe¬ ricus me paraissent différentes. Tel est d’abord le Clypeaster Lincki Goldfuss de Badcn avec ses longs pétales, sa forme élargie et échancrée en arrière, son périprocte petit, arrondi et marginal. Cette espèce n’est même pas un Echinolampas et elle n a aucuns rapports avec la variété Lincki de VE. hemisphericus décrite et figurée par Laube (Echin. d. Oosten. Ung. Tertiarabla, p. 12, pl. xvm, fig. 3 — 1871). Cette variété seule me parait, comme elle a paru à M. de Loriol, ne pouvoir être distinguée de VE. hemisphericus. M. de Loriol a justement séparé du E. Laurillardi Desor, les individus de Cassi- nelle dont il a fait son E. cassinellensis, du Priabonien. Parmi les Echinolampes maltais, si VE. hemisphericus Wright appartient bien a l’espèce, son E. Richardi (non Desmarets) est autre chose et Pomel en a fait avec raison en i 883 le E. Manzonii 1 . Le E. hemisphericus Manzoni ( non Lamarck) du Miocène bolonais est une espece t e petite taille, conique, à ambulacres égaux et zones porifères égales en avant, inégalés seulement en arrière, évidemment bien différente du type et pour laquelle je propose le nom de E. italicus (Echinod. del Schier di Bologna Supp., p. 186, taf. 1, fig. 1, 3 , 1880). O11 retrouve en Algérie une forme très voisine de VE. hemisphericus, mais dont le test porte des tubercules un peu plus petits et plus serrés, ce qui a paru à M. Gauthie'r légitimer le maintien d’un E. subhemis pliericus Pomel. Maintenant, en ce qui concerne mon E. barcinensis, on voit qu’il se distingue facile¬ ment de VE. hemisphericus type, par les caractères indiqués plus haut. J’ai rappelé aussi ses rapports et ditîérences avec la var. maxima de Loriol. La variété depressa de Ve hemisphericus {E. Laurillardi Des Moulins, non Agassiz) se distingue encore du E 'barcinensis par sa forme moins diseoidale, son apex plus excentrique en avant et ses pétales ambulacraires plus étroits avec zones interporifères subconvexes. Quant a Y K Richardi Desmarets, c’est une espèce de petite et moyenne taille a face inferieure plus concave, bords plus épais, apex plus excentrique en avant, pétales ambulacraires moins larges avec zones porifères déprimées, plus développées et zones mterponferes Une autre espèce assez voisine de la nôtre est VE. amplus Fuchs egalement diseoidale, ' mais encore plus circulaire, plus déprimée et à péristome plus central. Cet E amplus de l’Helvétien d’Egypte a été signalé aussi en Tunisie, mais les individus de Takrouna s’en distinguent par leurs ambulacres bien plus étroits et plus longs, surtout par leurs bords moins épais, presque tranchants et Us appartiennent à «ne espece certainement différente, encore innommée et qu’il est superflu de comparer au E. barcinensis. VE. barcinensis a été recueilli dans l’Helvétien inferieur des environs de Barcelone. à Yilovi près Panades, — Coll. J. Aimera. , , à tor t la paternité de cette espèce que Pomel n’avait pas à 1. M. Gregory, en 1891, semble s . v Echinoid. Malta, p. 124, - Gregoky : Maltes. foss. décrire puisqu’elle l’était depuis i 8 r >5 (WaiouT . Echin., p. 606). 94 Jui.ES LAMBERT ECHINOLAMPAS ATROPHUS Lambert (PI. VII, fig. 6, 7, 8) Espèce oblongue, de moyenne taille, de 4 i mm. de longueur sur 34 de largeur et r 7 de hauteur, arrondie en avant, subrostrée en arrière, à face supérieure médiocrement renflée, sommet subcentral, un peu en arrière de l’apex, qui est excentrique en avant ; face inférieure pulvinée, déprimée vers le péristoine, ce dernier pentagonal, est un peu excentrique en avant, entouré de faibles bourrelets et de phyllodes très peu développés, périprocte inframarginal, transversalement ovale. Apex à quatre pores génitaux. Tuber¬ cules scrobiculés petits, épars et très espacés au milieu d’une granulation fine et homogène. Ambulacres très étroits, presque droits, scmi-pétaloides et composés de zones porifères déprimées, très inégales, avec zones interporifères étroites, non sail¬ lantes, mais rendues subconvexes par les dépressions des zones porifères. L ambulacre impair comporte seul dans ses deux zones des pores elliptiques, relativement bien développés, conjugués; mais la zone III b est presque moitié plus courte que l’autre et se continue au delà par de petits pores ronds, microscopiques, non conjugués, difficilement perceptibles au milieu de la granulation générale du test. Quant aux ambulacres pairs, ils ne comportent chacun qu’une seule zone de pores bien déve¬ loppés; ceux des rangées I a , II b , IV® et V b sont presque complètement atrophiés, réduits vers l’apex à une dizaine de paires de petits pores ronds, conjugués, plus petits, mais analogues à ceux de la zone opposée; au delà ils sont remplacés par de très petits pores, microscopiques, paraissant uniques par plaque, tandis que dans la zone opposée on compte au moins 35 paires de pores bien développés jusqu’à l’extrémité de la partie pétaloïde. Cette espèce se distingue donc de tous ses congénères par la singulière exagération de l'inégalité porifère de ses ambulacres, caractère sans doute commun à tous les Echinolampas , mais qui n’est aussi apparent chez aucune autre. Le faible développe¬ ment de ses pores, même dans les zones non atrophiées, la placerait bien près du genre Progonolampas Bittner, dont W- type se trouve dans le Miocène d’Australie: P. Aoive- ilollandiæ. Chez ce dernier toutefois les pores sont uniformément arrondis, non con¬ jugués, tandis que chez notre espèce ceux des zones les mieux développées sont exté¬ rieurement elliptiques et conjugués, semblables en somme à ceux de VE. angulatus ■Mé ri an et présentant les caractères essentiels des pores d’ Echinolampas . L’espèce qui s éloigne le moins de VE. atrophus est d’ailleurs cet E. angulatus Mérian 1 du Burdi- galien de la Drôme; il s’en sépare cependant par sa forme moins nettement rostrée en arrière, ses zones porifères moins inégales, à fleur de test, non déprimé, ses pores plus inégaux et plus serrés. Chez E. flexuosus Pomel, du Burdigafien d’Algérie, les zones porifères sont moins inégales dans les deux branches ; celles des branches nor- des Echinidcs des semblables provenant aussi i. Le type de cette espèce a été décrit et figuré par M. de Loriol dans sa description dp Ki » ? *•? 1 -* n ? ^ ai sous l es yeux des individus .bien semblables provenant UUS £»1 d’BtrècW 1 f a1 ^ eS 1Il( ^ v ^ l, s de Camerino ont leurs plaques bossuées, leurs tubercules plus petits et et i’ai npin#* 1 ^ 68 ,\ eS ^ OIGS * 011 . s » 11011 extérieurement elliptiques comme ceux des individus de la Drôme; — Ouant ’i p// , C101I C ct s c * unolampas italiens, à physionomie si différente, soient de vrais E. angulatus . de Mérian .mis “ T e Alessandn, de Rossignano, je le crois comme M. Airnghi bien different du type Menai., mais ce n est certainement pas un E. hemisphericm Lamarek {Clypeaster). ÉCHINIDES DE LA PROVINCE DE BARCELONE 95 males sont plus courtes. UE. Manzoni Pomel est presque complètement dépourvu 1 de lloscelle, ses pétales sont plus distincts, plus larges, etc. Quant à VE. pseudo- angulatus Colteau, plus grand, subcirculaire, à apex et péristome subcentraux, il parait appartenir à une autre section du genre, et il n’y a pas lien de le comparer plus complètement à VE. atrophus. En résumé notre nouvelle espèce peut être considérée comme le type d un petit groupe d ’Echinolampas pour ainsi dire spécial à la Méditerranée miocène et chez lequel l’inégalité caractéristique des pétales atteint son maximum. Ce groupe serait aujourd’hui émigré au Yucatan et à la Floride, où il se trouve représenté par 1 E. depressa Gray. Miocène, probablement de l’Helvétien? de Minorque. MILL.ETIA FICHEURI Pomel ( Plesiolampas ), 1887. (PI. V, flg. 11) Voici mit- intéressante espèce dont l’attribution générique nécessite quelques expli¬ cations. Le genre Pliolampas a été proposé en x 883 par Pomel, sous le nom de Plesio¬ lampas (non Dunean, 1882), pour une espèce du Burdigalien de St Rcstitut que Cotteau avait décrit comme Echinolampas Gauthieri (Généra des Echin., p. 62). La diagnose en a été remaniée et complétée en 1887 (Paléont. de l’Algérie : Echinodermes, p. 122). II était cependant encore alors assez difficile de s’en faire une idée bien précise, en raison de la réunion dans cette coupe nouvelle d’espèces assez différentes, comme E. Gauthieri, Pygorhynchus Vassali ci Echinolampas elegantulus. Quoiqu’il en soit Pomel change l’année suivante le nom de son genre en Pliolampas : il insiste sur certains caractères comme l’allongement du péristome et l’atrophie fréquente de l’un des pores génitaux {B. S. G. F., ( 3 ), XVI, P- 44 ^)- En 1889, M. Gauthier admet le genre Pliolampas et y place son P. tunetana à péristome pentagonal et quatre pores génitaux (Echin. foss. de la Tunisie, p. 97); mais en raison de quelques différences signalées, surtout de la forme du péristome, il propose conditionnellement pour elle un nouveau genre Gitolampas. Quelques mois plus tard Cotteau crée dans la Paléontologie française (Echin. Eoc., II, p. 1) son genre Galerolampas, aussi à péristome pentagonal, quatre pores génitaux et périprocte mar¬ ginal, mais de forme non rostrée en arrière. Presque en même tempe, un mois plus lord, Duneon établissait son genre Millet,a (Révision of tlte généra, p. .<).>■ pour Y Echinolampas elegantulus Mille», qtu ne différé d,. Pliolampas type que par l’atrophie d’un pore génital à 1 «peu. MM. Cotteau et Gauthier reprennent en .89, l’étude du genre P to antpa, (Pa . ü ibi ,i ., ,8o. — Echin. eoc. d’Alicante, p. 64. — Echin. foss. de 1 Algérie, III, ri ‘,e X P . 35 ) mai, sans modifier sensiblement la diagnose originale. Cependant à 1 , même époque Bittner créait (Echin. des Tertiar. v. Austral p. au et smv.) son genre Tristomanlhus essentiellement pour le Catoprgas elegans Laube du Miocene d Ans- 96 Jules LAMBERT tralie r . Mais cette petite espèce, rostrée en arrière, à périprocte ouvert sous le rostre, floscelle très développé, péristome allongé et seulement trois pores génitaux, rentrait très exactement dans le genre Milletia. Toutefois le caractère essentiel du genre de Bittner consistant dans l’atrophie de l’un des pores génitaux, cet auteur a versé dans ses Tristomanthus non seulement le Nucleolites subcarinatus Goldfuss, mais encore les Echinanthus subhemisphericus Ebert * Pygorhynclius Spratti Wright et P. Vassali Wright, dont il rapproche Milletia elegantula. M. Gauthier est indirectement revenu en 1899 sur le genre Pliolampas en créant son genre Bothriolampas (in Fourtau : Révision des Echin. foss. de l’Egypte, p. 652 ). Mais le nouveau genre, à péristome pentagonal, a précisément les mêmes caractères et la même espèce type que Gitolampas, créé depuis dix ans par son auteur, et tombe en synonymie de son aîné. On voit par ce court exposé combien les Oursins de ce groupe étaient diversement interprétés par les auteurs, suivant que ceux-ci s’attachaient à prendre principalement en considération la position du périprocte (Pomel), la forme du péristome (M. Gauthier), ou le nombre des pores génitaux (Duncan, Bittner). Or, si l’on recherche l’importance des caractères en discussion, je 11C crains pas d’être contredit en affirmant que la prééminence doit être accordée à la forme du péristome: la disposition «le la partie postérieure du test et du périprocte vient ensuite, et l’on ne peut accorder qu’une valeur plus relative à l’atrophie de l’un des pores génitaux. C’est cependant sur le second de ces caractères «pic Pomel a surtout fondé son genre Pliolampas et c’est le troisième quia paru le plus important à MM. Duncan et Bittner. De ces divergences de vues sont nées toutes les difficultés ilont le genre Pliolampas est aujourd’hui l’objet. Si cependant l’on prend pour (ixer les caractères de chaque genre son espèce type, on leur trouve les caractères suivants : Pliolampas a son péristome allongé, son test postérieurement rostré, son périprocte ovale sous le rostre et quatre pores génitaux. Gitolampas avec les mêmes caractères a son péristome pentagonal. Milletia est un Pliolampas à périprocte subarrondi et trois pores génitaux. Galerolampas est un Gitolampas dont le test n’est pas postérieurement rostré. Tristomanthus enfin, en le limitant à son second type, a son péristome allongé, son test non rostré en arrière, son périprocte ovale, supramarginal et trois pores génitaux. * Les espèces connues se répartissent d’ailleurs de la manière indiquée dans le tableau ci-contre. En laissant de côté les quelques espèces incertæ sedis, on voit immédiatement que " “ pre 7 ce , de trois formes à péristome allongé, Pliolampas , Milletia et senceT 7 ! ^ ! , P reraièl ' e s ne se distinguent entre elles que par la prê¬ chant T" " qUalnè,ne P ° re * énitaL La »°^me a son tes, Loi, même "chancre, non rostre en arrière, son périprocte est supramarginal. pygus “très différent rapports 1 'de 'î'esn^"'^'' !le ty ? e de ce dernier est le Cat °- ufondue dans le même srenre. pece nnocene australienne, qui ne pouvait rester - . ...v. guutUa - ' , uit ivoiui rrsjæxste susdit ws* - * »—* ~ ÉCHINIDES DE LA PROVINCE DE BARCELONE Genre PLIOLAMPAS Pomel, 1888. P. Gaulhieri Cotteau (Echinolampas). — Burdigalien. P. sabcarinatus Cotteau. — Miocène. P. Pioli Gauthier. — Helvétien. Genre G 1 TOLAMPAS Gauthier, 1889. G. tunetana Gauthier ( Plesiolampas ). — Eocène . . G. abundans Gauthier ( Bothriolampas). — Éoeène. . Genre GALEROLAMPAS Cotteau, 1889. G. Sorigneti Cotteau. — Lutétien . Genre MILLET 1 A Duncan, 1889. M. elegantula Millet ( Echinolampas ). — Helvétien M. Welschi Pomel ( Plesiolampas ). — Helvétien . M. medfensis Gauthier (Echinolampas). - Helvétien M. elegans Laube (Catopygus). — Miocène . . . M. Ficheuri Pomel ( Plesiolampas ). — Burdigalien Genre TRISTOMANTHUS Bittner, 1891. T. sabcarinatus Goldl’us (A ucleolites). Oligocène T. Spratti Wright (Pygorhynchas). —< Miocène . T. aremoricus Bazin (Echinanthus). — Helvétien. T. üavousti Cotteau (Catopygus). — Helvétien . Genre ECHINANTHUS Breynius, 1332 . (Formes types). E. scutella Lamarck (Cassidulus). Bartonien . E. issyaviensis Klein (Scutum). — Lutétien. . . (Section Echinanthopsis). E. Gourdoni Cotteau (Pliolampas). E. Vilanovai Cotteau (Pliolampas). E. bufo Laube. — Priabonien. . E. Zignoi Oppenheim. [Espèces incertæ sedis ] Pygorhynchus subcylindricus Agassiz. — Éoeène _ Vassali Wright. — Miocène. . Echinanthus corsicus Cotteau. — Miocène Nucleolites dinanensis Bazin. — Helvetien . Plesiolompas Delagei Pomel. — Burdigalien Breyneüa equizonata Gregory. — Aquitamen . Éoeène . - Éoeène . ’ERISTOME ARRIÈRE ERIPR PENTAGONAL. ^ allongé. ^ 0 » O CS a < , \ ROSTRE À < g 3 çc < % * 4" 4 4- , + . 4 4 • + 4 4 + 4 4 + • 4 4 + • + • + + 4 4 + . 4 4 + 4 4 + 4 4 + • 4 4 + + . _1_ 1 + • . + + • * + + * ? + 4 + • 4 4 7 + 4 4~ .+ . 4 4 + 4 4 4- • 4 * 4 7 4 4 + . • 4 4 . + 7 - . + 4 . . + 4 4 7 • 4 ? 4 AP! + + Julks LAMBERT 98 ' Les espèces à péristome pentagonal ont toutes quatre pores génitaux à l’apex, mai» une seule a son test rétréci et rostre en arrière, Gitolampas. L'une a son périprocte arrondi, marginal, Galerolampas, l’autre l’a ovale, normalement supramarginal, plus rarement marginal. Echinant km. Quant à la division d ' Echinant/,ns en sections, il n’y a pas lieu, selon moi, d’y attacher grande importance. Evidemment si l’on compare une espèce telle quE. bufo avec d’autres à périprocte élevé, comme E. elegans ou E. Bonissenti, les différences sont faciles à constater ; «-Iles s’évanouissent cependant dès que la comparaison s’établit non plus avec des formes exceptionnelles, mais avec les types du genre, E. scutella, E. issyaviensis. En prenant une série un peu étendue de ce dernier, on arrive à certains individus dont le périprocte très bas, marginal, est, par suite de la déclivité du bord, entièrement visible du dessous. Entre ces individus et E. bufo, ou E. Poneclii il n’y a plus de différences génériques et Echinanthopsis n’a que la valeur d’une section peut-être commode pour la répartition des nombreuses espèces d Echinanthns La valeur de Galerolampas est elle-même bien problématique et plutôt théorique que réellement pratique. Dans la série examinée des espèces à péristome pentagonal, l’on ne devrait à mon avis distinguer «pie Gitolampas d ’Echi- nanthus. Au contraire dans la série à péristome allongé, il est évident qu’il faut séparer les formes postérieurement larges et à périprocte supramarginal des formes postérieurement rostrées. Mais dans ce dernier groupe il peut paraître plus délicat de distinguer géné¬ riquement les espèces avec ou sans quatrième pore génital. Cependant en raison de la persistance de ce caractère chez certaines espèces, j’ai pensé que l’on pouvait aujour¬ d’hui opérer la séparation proposée par Dune an. Pour donner plus de valeur à son genre Gitolampas, M. Gauthier a invoqué des considérations philogéniques dont je suis obligé de dire un mot, parce qu’elles tendent à tirer de certains laits des conséquences, selon moi bien difficiles à admettre. Mon sa\ant ami semble en effet attribuer aux Echinanthus une origine toute différente de celle de Gitolampas ; cette opinion ne me parait guère probable. M. Gauthier nous explique que chez un Botriopygus crétacé (B. Coquandiy l’on peut observer une tendance du périprocte à passer sous la marge, au lieu de s’ouvrir au milieu du bord, en sorte que B. Coquandi, du Santonien, serait un véritable Gito¬ lampas. Je n’y contredis pas. Il en conclut que Gitolampas procède directement de Botriopygus, je le crois comme lui. Il nous dit d’autre part que chez certains Echi¬ nanthus Meslei le périprocte descend sous le bord comme chez de véritables Plio lampa.s e t il.-en conclut que ce dernier dérive d’ Echinanthus *. Ici je suis moins con- xcu. Je ne \ois pas en effet pourquoi Pliolampas rostre descendrait plutôt d'Echi¬ nanthus non rostre (pie de Gitolampas rostré. Ces Pliolampas et Milletia miocènes peuvent a mon avis dériver de Botriopygus crétacé, aussi bien par Gitolampas que flans les collections de la du Pliolampas Vilanovie. Ce ancien Lutétien ment ÉCHINIDES DE LA PROVINCE DE BARCELONE 99 par Echinanthus éocènes. Il existe d’ailleurs entre Gitolampas, Galerolampas et les Echinanthus du groupe Echinanthopsis des rapports singulièrement étroits et qui sem¬ blent dénoter une commune origine. Cette trop longue discussion m’ayant paru indispensable pour bien comprendre l’attri¬ bution générique du fossile que j’ai sous les yeux j’aborde maintenant sa description : Milletia de moyenne taille, mesurant 4 ° nam. de longueur, sur 3 o de largeur et 23 de hauteur, un peu moins large en avant qu’en arrière, renflé, subcylindrique, postérieurement rostré, ayant sa plus grande hauteur en arrière de l’apex, vers le milieu de la carène qui s’étend de ce dernier au périprocte. La face inférieure, mal limitée par des bords très arrondis, est déprimée au centre. L’apex et le péristome sont excen¬ triques en avant; ce dernier mal connu, empâté, paraît avoir de faibles bourrelets et le premier n’est muni que de trois pores génitaux. Pétales mal fermés, composés de pores très inégaux, conjugués; zones porifères assez larges et zones interporifères étroites, ne dépassant guère la largeur d’une zone porifère ; ces ambulacres sont inégaux, les postérieurs plus longs, un peu arqués, s’infléchissent en dehors de l’axe. Périprocte ovale, marginal, mais plutôt situé au-dessus du bord, bien que recouvert par l’extrémité de la carène ; probablement ouvert au-dessus d’un sillon et partiellement visible du dessous. Il ne me paraît pas possible de distinguer cet individu du M. Ficheuri, non tiguré, mais soigneusement décrit par Pomel (Paléont. del Algérie : Echinodermes, p. 124,188^), comme Plio Icltïi pas. La description donnée s y applique en effet très exactement et le niveau stratigraphique est le même. M. Ficheuri offre aussi une certaine ressemblance avec Y Echinanthus corsicus Cotteau 1 qui me parait cependant en différer par sa forme moins cylindrique, sa face inférieure plus large, son périprocte situé un peu plus haut. — M. elegantula est plus large, plus rostré en arrière et ses ambulacres, surtout les postérieurs, sont moins étroits. — M. Welschi plus petit, également moins cylindrique, aurait au contraire ses ambulacres plus étroits, moins inégaux et son péristome moins excentrique en avant. M. medfensis est plus déclive et plus rostré en arrière, son apex est plus central, etc. , Cotteau a proposé de réunir cette espèce au Pygorhynchus Vassali Wright, mais ce dernier a son péristome pentagonal, sans floscelle et son périprocte sons le rostre, tandis que le péristome de 1 E. corsicus est allongé entouré d’un (loscelle apparent, que son périprocte ovale, postérieur s’ouvre au sommet un s,lion évLé vers le bord. La forme des pétales, la position de l’apex sont aussi differentes chez les deux espèces E corsicus serait donc plutôt un véritable Echinanthus tandis que P. Vassali est une forme a p 1 Unrinnia ■ mais ce serait un Ilarionia de forme rostree, avec penprocte sous le rostre et seu¬ lement trois pores génitaux. De meme, parmi les espèces incerta sedis, le NucleoUt.es dinanensis, à très faible floléue serait plutôt à rapprocher de Nacleolus Martens; mais il n’a que trois pores génitaux. On voit que les faiseurs de genres peuvent encore trouver matière a exercer leur sagacité. . C’est évidemment à tort que Bittner a proposé de rejeter dans un meme genre les P Vassali et 1 Sprat i C. est evuiemmei '* Trislomanthas et c’est une erreur de vouloir le rejeter dans le Wnght. Le sccon seu PP » al)so lument différent est le Catopygvs recens. Le fait de n’avoir qu’un genre Studena Dunca , P . , t les phyllodes ne saurait entraîner l’attribution proposée pore par plaque ambulacra re entre l££jal» rt ^ ^ ang , ais; on , e retrouve che z Aastra- Ce caractère est dal “ e " r * E J dn a,dhus chez des Echinolampas , chez le Tristomanthus subcarinatas. même lanthus, chez la plupa . évolués comme Bolriopygus, mais il fait défaut chez des genres plus chez quelques genres cre a c t de même chez les Spatangoida et, entre les pores péris- aneiens comme Pygurus. u surp . biporifères chez Micraster, crétacé ; elles sont uniporifères chez tomiens et les je l’ai déjà dit, il y aurait à ce sujet une inté- Lovema (Voir Lovbn .On ' • fu t se inéüer des individus dont la conservation n’est pas ressante étude d’ensemble a faire, mais U taut se meu exceptionnellement parlaite. Société Géologique oe France. Paléontologie. — Tome XIV. — 16. Mémoire n“ 24. — 14. IOO Jules LAMBERT Le M. Ficlieuri que m’a communiqué M. Aimera a été recueilli à Montpeo près Bellvey dans le Burdigalien. Le type de l’espèce provenait aussi du Burdigalien de l’Algérie. — Très rare : coll. J. Aimera. OPISSASTER ALMERAI Lambert, 1906. (PI. VII, fig. 5; pl. IX, flg. 4 , 5. 6 ). Espèce de grande taille, mesurant 65 mm. de longueur, sur 52 de hauteur, aussi large que longue, globuleuse, arrondie et échancrée en avant par un étroit sillon, à peine tronquée en arrière. Face supérieure très renflée, ayant sa plus grande hauteur vers l’apex, accidentée par les fosses ambulacraires, les crêtes et les saillies noduleuses interambulacraires, présentant en arrière une carène obtuse, qui s’étend de l’apex au periprocte et pourvue en avant d un sillon étroit, canalil'orme, se prolongeant jusqu’au péristome, s atténuant à 1 ambitus, mais très profond en dessus. Face inférieure subcon¬ vexe, un peu déprimée vers le péristome, à plastron court et très large. Face postérieure haute, latéralement mal circonscrite, au sommet de laquelle s’ouvre le périprocte. A mbulacres inégaux, tous profondément excavés, l’impair composé de pores moins développés que les autres, paraissant conjugués par de légères rainures qui remontent sur la paroi -verticale du sillon, dont le fond concave est occupé par une zone interporifère assez large ; les ambulacres antérieurs pairs ont leurs rangées internes de pores au fond de la fosse ambulacraire et la rangée externe seule dans la paroi ver¬ ticale, que surplombe légèrement le bord; ces pores sont conjugués, elliptiques dans es rangées internes et la zone interporifère d’apparence lisse est très étroite. Les amhu- acres postérieurs, t à peu près aussi profonds, sont plus courts et moins divergents que les anterieurs. Interambulacres composés de très hautes plaques subconvexes, portant chacune une protubérance noduleuse, surtout saillante sur les flancs, où, malgré la taille de 1 individu décrit, on ne compte pas plus de cinq à six plaques par rangée; -“f- iT lt entl>e 168 Pétales des crêtes con vexes, dont les bords sur- plombent les fosses ambulacraires. hrie'TjtU^ 1 " 1 , 8 "' l indi '' idu communiqué. Péristome peu excentrique en avant, .'rrondT par un labrum, court et peu saillant. Périprocte petit, ecroMcXëÏuLre 0 ? n869 - Mecaster Pomel, ,883 - Leucaster Gauthier, I, p l8lS 7 — Holcopneustes Cotteau, 1889. III. Bolbaster Pomel 1860 îfauatre no ° PCtUeS espèces subglobuleuses, à pores microscopiques. .v, de marsupium chez l^femdÎes. 1 '’ gémlm,X Ct ambnlacre& pairs creusés en 1 ■ Pomel ignorait évidemment ce détail. Hemiaster excavatus Arnaud . >, ... semble bien différent des Opissaster tertiaires 31 V ^ r * ta k* e et typique Hemiaster et Schizaster atavas t Le'so™"^ EC - hi “' E ° C '’ *’ P ' l33 ' neur n’est pas beaucoup plus atté^né àXmbitus"^^ Sil ‘° n “**' ÉCHIN1DES DE LA PROVINCE DE BARCELONE io 3 V. Opissaster Pomel, i 883 , a deux pores génitaux et ambulacres pairs flexueux. Synonyme : Ditremaster Munier-Chalmas, i885. VI. Proraster Lambert, 1895, a quatre pores génitaux, ambulacres pairs flexueux et l’impair dans un profond sillon. On voit que je ne considère pas comme des Opissaster les petites espèces crétacées à quatre pores génitaux, dont l’ambulacre impair est logé dans un profond sillon. Ces espèces, au nombre aujourd’hui de trois, rentrent dans mon genre Proraster, proposé en 189,5 pour « les prétendus Scliizaster crétacés, dépourvus de lasciole latéro-sous- anal et qui montrent quatre pores génitaux à l’apex ». A l’origine, je plaçais dans le genre Proraster les Spatangus lacunosus Goldfuss ( non Leske), Schizaster antiquus Cotteau et Schizaster atavus Arnaud. Or, il a été prouvé depuis que les deux premiers sont réellement pourvus d’un lasciole latéral et n’appartiennent pas au genre, dont Schizaster atavus, bien que médiocrement rostre, reste le seul type. Mais deux autres espèces, Opissaster Douvillei Gauthier et O. centrosus Gauthier, à rostre très accentué, tous deux du Sénonien de la Perse, ne sauraient être séparés génériquement du Schi¬ zaster atavus et rentrent comme lui dans le genre Proraster. Opissaster Morgani Gauthier me parait au contraire être un véritable Hemiaster '. Ce démembrement opéré on reste encore en présence de deux formes d Opissaster : i° la forme sehizastérique, déprimée, 2 0 la forme subglobuleuse, qui ne saurait d ailleurs être génériquement séparées. Op. Aimerai ne se rapporte bien exactement ni à l’une, ni à l’autre : avec un test subglobuleux et de hautes plaques, il a les tubercules et les ambulacres flexueux, profondément excavés des Schizaster. Il relie donc étroitement les deux formes et démontre combien sont précaires les tentatives faites pour conserver Ditremaster à côté A Opissaster. Ces relations sont encore plus évidentes si l’on com¬ pare Op. Aimerai avec les grandes espèces qui lui ressemblent le plus, comme O. insignis Pomel et O. Cotteri de Loriol. _ , L’espèce espagnole est surtout voisine de ee dernier, du terrain tertiaire? du Portugal ; elle m'a cependant paru s’en distinguer par sa (orme plus renllee, son apex excentrique en avant, son péristome plus central, son sillon antérieur plus apparent jusqu'au péristome, ses ambulacres plus profonds et les postérieurs plus courts, ses Lies intcrambulacraires encore plus Hautes, ses granules miliaires plus rares. O. um- Pomel, de l’Helvétien d'Algérie, de taille beaucoup plus grande, est moins renfle, non subglobuleux, et la description sans figure qui en a été donnée ne saurait s adapter PO Ornerai. Schizaster rolumiatm Zittel, qui est probablement encore un Opu- saster, est plus petit, plus déprimé, plus inéquipétale et ,1 a son apex très excentrique ïrlfrare, O. Aimerai a été seulement recueilli à Castellet d'Arbos, dans une couche "l’n^éêe'ë iLo C ,we ën S»d7*ne aux environs de Cagliari, à Planargia e, Beiuu va M Lovia.o vient de m'en communiquer un superbe individu de la première ® e ces loca lités. Nous le faisons figurer planche IX et nous en donnerons ailleurs une • uurtutrpr ici l’opinion de mon savant ami M. Gauthier qui considère son i. J’ai le regret de ne pouvoir pu B Opissaster (Echin. foss. delà Perse, p. 45 ). Des conside- Opissaster Morgani comme le meilleui GP , * insi un e et j’ es time que le type du genre de Pomel cet auteur, O. poiygonaUs. Jules LAMBERT i °4 description détaillée à laquelle on pourra se reporter. Nous avons pour la première lois décrit l’espèce dans notre Étude sur les Behinides de la Molasse de Vcnce (p. 43 . 1906 ) PERICOSMUS LATUS Agassiz Je n’ai sous les yeux qu’un moule de moyenne faille, mesurant 55 mm. de longueur sur 56 de largeur et 32 de hauteur ; il est remarquable par sa forme plutôt déclive que renflée en dessus, très élargie et subtronquée en arrière, échancrée en avant, son apex excentrique en avant, ses ambulacres relativement courts, sa face postérieure mal définie, peu élevée, légèrement rentrante, sa face inférieure rendue subconvexe par la saillie du plastron, déprimée autour du péristome qui est assez excentrique en avant. Bien que ce Pericosmus me paraisse trop insuffisamment conservé pour que je puisse le décrire complètement, je crois, après comparaison avec des individus de Vence, devoir le rapporter au P. latus Agassiz. Le Pericosmus latus Agassiz de l’Helvétien de la Corse, tel qu’il a été figuré au Catalogue raisonné (pl. xvx, fig. i), me paraît différent du P. Grateloupi Sismonda (Schizaster) de la colline de Turin. La plupart des auteurs depuis Desor ine semblent avoir réuni les deux espèces sans discussion suffisante. Le peu de longueur des ambu¬ lacres éloigne également Pericosmus latus des P. Orbignyi Cotteau et P. Edwardsi Agassiz. P. pedemontanus de Alessandri a son apex plus central et sa face inférieure plane. P. Peroni Cotteau, aussi à courts ambulacres, parait plus large et subrostré en arrière Un seul individu recueilli à Ciudadèla (Minorque) dans le Miocène. — Coll. J. Aimera. Genre BRISSOPSIS Agassiz, 1840. Avant d’examiner de nouvelles espèces de ce genre si diversement interprété par les auteurs et que Pomel, à mon avis, a seul exactement compris, il me paraît indispensable d’en préciser les caractères et la véritable position dans une classification phylogénique et naturelle des Echinides. C’est Agassiz qui l’,a créé en 1840 avec cette diagnose : Ambitu cordatus; ambulacra supra depressa, impar simplex, paria substellata, extus conjuncta ; discus ambulacralis zonula circumdatus. Differt a b Amphideto ambulacris insummo vertice non amplioribus. La seule espèce citée B. elegans, de la Craie (?) de Boyau, était alors encore nominale et provenait en réalité de l’Éocène. En 1847, Agassiz reprend la diagnose du genre Brissopsis, mais la modifie d’une façon tout à lait inacceptable pour pouvoir y introduire une forme vivante des mers du Nord « à ambulacres courts et larges, convergents au sommet du test » et cependant il laissait toujours dans le genre modifié l’espèce primitive, Brissopsis elegans. Agassiz commettait d ailleurs au sujet de son espèce vivante une grave erreur, en la confondant ;n ec le Br issus lyrifer Forbes. Or le vrai Brissus lyrifer, du golfe de la Clyde, est une iorme déprimée, allongée, à ambitus très sinueux, faiblement échancré en avant, ses 1. Voir au sujet du P. latus et du Schizaster Grateloupi mon Étude sur les Echinides de la Molasse de V ence (p. 43 ). ÉCHINIDES DE LA PROVINCE DE BARCELONE io5 ambulacres sont latéralement arqués en croissant, avec pores atrophiés en arrière de l’apex dans les branches postérieures et son fasciole sous-anal émet des appendices postérieurs très étroits qui remontent vers le périprocte (fasciole postérieur). Cette espèce, qui a été retrouvée sur les côtes de la Floride, a ses ambulacres flexueux et les postérieurs très longs; elle a été figurée, notamment par Forbes {A. Hist. of B rit. Star- fislies, p. 187, 1841) et par Al. Agassiz ( Révision of Echin., pl.'xix, fig. 1,9; Blake Echin., pl. xxvi, fig. 7, 12). L’espèce des mers du Nord, figurée par L. Agassiz (Catal. raisonné, pl. xvi, fig. 12) ; par Loven (Etudes sur les Echinoidées, pl. 1, fig. 1 et pl. xxxvii) et par Al. Agassiz (Révision of Echin., pl. xxi, fig. 1,2), a son test assez renflé, subcordiforme, à ambitus peu sinueux, plus rétréci en arrière qu’en avant ; s*es ambulacres pairs cornets, assez divergents, presque droits, s’écartent régulièrement d’un apex subcentral ; le fasciole péripétale ne borde pas en avant le sillon et le sous-anal est sans appendices. Cette forme a été retrouvée en Amérique aux embouchures du Mississipi, sans doute à une assez grande profondeur ( Blake Échin., pl. xxvi, fig. i 3 , 18). Comme l’a déjà remarqué Pomel, «pii voulait faire du vrai Br ‘issus lyrifer un Kleinia (Généra , p. 33 ), les deux espèces ne sauraient être confondues et c’est avec raison que l’on avait donné à la seconde le nom de Brissus pulvinatus. Desor. en i 858 , a voulu opérer une séparation qui n’avait été faite ni par L. Agassiz, ni par Gray, il a pensé que les espèces renflées, à ambulacres courts et divergents devaient être génériquement distinguées des espèces déprimées à longs ambulacres en croissant. Malheureusement l’auteur du Synopsis, au lieu de conserver à ces dernières, comprenant les espèces typiques, le nom de Brissopsis, l’applique aux premières et crée pour les vrais Brissopsis, notamment pour le type B. elegans, son genre Toxobrissus, en sorte que le genre Brissopsis nouveau se trouve limité aux formes analogues aux B. pulvinatus et B. Duciei Desor, évidemment trompé par les confusions dont l’espèce vivante avait été l’objet, et prenant le B. pulvinatus pour le B. lyrifer, a cru que le premier était le type du genre Brissopsis, comme si ce genre avait été établi par Agassiz en 1847, tandis qu’il remontait à 1840 avec pour type B. elegans. La proposition de Desor, juste en ce sens qu’il pouvait y avoir lieu de séparer des espèces dissemblables, est donc inacceptable dans les conditions où il l’a formulée, et son genre Toxobrissus est un simple synonyme des Brissopsis typiques. L erreur n a été relevée qu en 1888 par Pomel qui a proposé pour les espèces du groupe des B. pulvinatus et B. Duciei son genre Brissoma. Dans la grande famille des Brissidæ, la tribu des Brissopsinæ, en laissant de côté les genres du groupe des Macropneustes, contient encore les genres suivants : Brissus Klein, 1734. Grand, ovoïde, sans sillon antérieur; ambulacre impair différent des autres les paires déprimés,’plus ou moins divergents, les postérieurs longs; apex à 4 pores génitaux ; deux fascioles, l’un péripétale circonscrivant des tubercules plus développés que les autres, le second sous-anal, en anneau simple. Tvne : B. ovalis Breynius (Echinospatagus), d’après Rumphius (tab. xiv, n° i); a pour synonyme B. maculosus Klein (t. XXIV, fig. A. B et XX\I, fig. G. D.). 1 Desor cite bien parmi ses Toxobrissus le B. cresceriticus Wright dont le type a ses ambulacres posté¬ rieurs en contact, avec branches internes atrophiées; mais son T. crescenticus , figure pl. xlu est autre chose, un vrai Brissopsis. io6 Jules LAMBERT Rhjmobrissus AI. Agassiz, ï 872. Plus petit, ovalaire, à ambulacres plus courts, plus diver¬ gents en arrière et avec plus fine granulation en-dessus. Un fasciole anal relié au sous-anal. Type unique: R. pyramidalis Al. Agassiz (Révision pl. xxvi* , fig. 4, 5 , 6 ). Le R. micrasteroides, tout à fait différent, est devenu le type du genre Neopneustes Duncan. Metalia Gray, i 855 , diffère de Brissus par son sillon antérieur et sou fasciole sous-anal appen diculé, entourant un écusson radié; en arrière, pores des branches postérieures atrophiés. — Synonymes : Xantobrissus Al. Agassiz, i 863 — Prornetalia Pomel, i 883 , créé pour un cas tératologique. Type : M. grandis Gmelin ( Brissus ). Lamarck lui a donné depuis le nom de Spatangus sternalis (Gualteri tab. cix f. B — Agassiz : Révision pl. xxm fîg. 4, 5). Meoma Gray, i 85 i, diffère de Brissus par son sillon antérieur et de Metalia par son fasciole sous-anal ouvert, sans écusson radié. — Synonymes : Ryssobrissas Al. Agassiz. i 863 — Hemibrissus Pomel, 1869. Type : M. grandis Gray (pl. v, f. 2). Schizobrissus Pomel, 1869, diffère de Meoma par sa forme moins renflée, son sillon antérieur plus profond et son fasciole sous-anal fermé. Type : S. cruciatus Agassiz ( Brissus ) non figuré. — Pomel en a donné pour second type son S. mauritanicus (pl. A. iv, fig. 5 , 6). — Linthia Locardi Cottcau est encore un Schizobrissus , mais les Deahia Pavay n'en sont pas. Bnssopsis Agassiz, 1840. Ce genre en le comprenant lato sensu avec tous ses sous-genres et sections, peut être ainsi caractérisé ; Diffère des Brissus, dont il a les fascioles, par sa moindre taille, son test non ovoïde, son apex subcentral et l'homogénéité de ses tubercules à la face supérieure. Metalia s'en distingue par la présence d’un écusson sous-anal radié, Meoma par son fasciole sous-anal ouvert. Schizobrissus par la profondeur^ de son sillon antérieur et le développement de scs tubercules péri- apicaux, Verbeckia par son plastron rudimentaire, rejeté en arrière, Cyclaster enfin par son apex à trois pores génitaux et son fasciole semi péripétale. A ‘ F °^,r haiqUeS ’, 4 ambulac, ' es P airs bien séparés, divergents, les postérieurs courts; le idsciole bous anal en anneau simple. I. Sous-genre à apex ethruophracte. Tvne • P ^ > / es { ilster Pomel, i 883 , a son sillon antérieur plus ou moins net à l’ambitus. iype. f. Pemei Coquand (Micraster). 2 TvDe° n /) 2 hi^ 1 °f e n U c ®‘r HLÜTER ' I 9°°> a son sillon antérieur nul à l’ambitus. type . D. brevistella Schlüter ( Brissopsis ). II. Sous-genre à apex ethmolyse, Brissoma Pomel, 1888. Phüippi. DUClei Wnght ( Brisso P sis )- - A cette section se rapporte le D. puhinalus B ' F “ienflL e polreLs tl l im0ly8e ’ ambuIacres en croissant, très rapprochés laté- ornent, les posténeurs longs; pores atrophiés dans les branches 1-, IP- IV» et V b UL Sous-genre à fasciole sous-anal en anneau simple. crête i’nteranfbulacrabe ASSI Svim ° ’ ^ ambulacres Postérieurs sont séparés par une Type : />. elegcZ IgaTsiz ~ Syn ° nyme 7W ~ Des0r > *«*• " "unÎTmmrnTdlpTeisTotr^ ÎT très rapprochés, dans Type : Z. 6n C ° ntaCt atr ° PhiéS - * 1 • 11 faUt P ‘ aCer danS CeUe SeCti ° a crescenticus Wright (non ToxobrL ■issus crescenticus Desor). ÉCH1NIDES DE LA PROVINCE DE BARCELONE 107 IV. Sous-genre Kleinia Gray, i855, a son fasciole sous-anal en anneau appendieulé par deux branches latérales (fasciole postérieur), en arrière, branches des ambulacres postérieurs atrophiées. Type : K. luzonica Gray. C’est à cette section que se rapporte le Brissus lyrifer Forbes. Verbeckia Fritscii, 1877. Genre en quelque sorte provisoire, insuffisamment connu, voisin de Kleinia, mais à plastron rudimentaire rejeté à l’arrière. Type : V. dubia Fritsch de l'Eocène de Bornéo. Ces multiples divisions, proposées pour les espèces relativement peu nombreuses de Brissopsis, paraîtront à beaucoup un vain et inutile abus de nomenclature. L’observation 11’est pas pour me déplaire. Le fait d’avoir un léger appendice au fasciole sous-anal, des ambulacres un peu plus ou moins divergents, un sillon antérieur plus ou moins profond, même un apex ethmophracte ou ethmolyse ne sont pas en effet, pris isolément, des caractères vraiment génériques. MM. Al. Agassiz et Gauthier ont démontré, 1 un que le nombre des pores génitaux, l’autre que l’extension postérieure de la plaque madrépo- rique étaient sujets à des variations purement individuelles. Opissaster nax, dépourvu dans les Alpes de sillon antérieur, présente à Biarritz un léger sinus en avant et montre en Egypte un véritable sillon. La divergence des ambulacres a si peu frappé les obser¬ vateurs que, Pomel excepté, nos meilleurs naturalistes, même Lovén et Al. Agassiz, ont confondu en une espèce unique les Brissus lyrifer Forbes et B. pulvinatus Philippi. Tous ces genres, Brissopsis type, Kleinia et même Brissoma sont en effet étroitement unis et les distinctions proposées par les auteurs sont aussi délicates que subtiles. Il n'y a d’ailleurs pas de différence générique plus considérable entre Plesiaster et Brissopsis. L’un est seulement l’ancêtre de l’autre, et c’est, à mon avis, une conception étroite de la nature et contraire à la vérité des faits, de créer des genres spéciaux pour les premiers représentants d’un groupe d’espèces, parce que ces premiers représentants montrent quelques caractères archaïques d’une importance physiologique très relative. J’estime que l’on ne saurait trop protester contre cette mode fâcheuse de décapiter les genres. Quant à Diplodetus, il ne diffère de Plesiaster que par l’absence d’un sillon antérieur à l’ambitus, ce qui ne lui enlève nullement cette physionomie général de Brissopsis, à laquelle M. Schlüter autrefois ne s’était pas trompé. En comprenant comme je le propose le genre Brissopsis, on en fera une véritable unité paléontologique dans laquelle il sera facile de suivre l’évolution des formes au cours des temps géologiques. On peut reconnaître dès le Turonien, chez certains Micraster une tendance manifeste à la disposition des granules en ceinture péripélale et l’on passe insensiblement ainsi au genre Plesiaster, dont certaines espèces n’ont encore qu’un fasciole diffus, en sorte qu’en i8 9 5 je réunissais simplement Plesiaster à Micraster Depuis lors, M. Gauthier m’a montré des individus chez lesquels le fasciole est réellement et définitivement constitué. Ces Oursins ne sont donc plus des Micraster, mais des Brissopsis. Cependant ces Brissopsis crétacés ont encore garde leur apex ethmophracte et c’est pour cela que Pomel. qui attachait à ce caractère une importance tout à fait exagérée, en avait fait des Plesiaster. La forme se modifie un peu dans le Campanien supérieur et, de même qu’il y a des Micraster sans sillon antérieur (Fsop- neustes Pomel) l’on trouve alors des Plesiaster sans sillon anterieur {Diplodetus). Le ,vpe primitif prymnopétalodesme se continue dans l’Eocène, mais obéissant avec le Société Géologique de France. Paléontologie. — T.-X1Y. — 17. Mémoire n" 24- — lit- io8 Jules LAMBERJ lem „ s à une loi commune du développement des vrais Spatangides, il présente alors un prolongement postérieur de sa plaque criblée. L Eospatang.de dev.ent un Neospa- tangide : Plesiaster s’est transformé en Brissoma. Qu’ on le remarque bien, celte évolution n’est pas spéciale à Brissopsis ; on la retrouve identique chez chacun des grands rameaux sortis, dès le Neocomien. de certains Toxast er à dépressions ambulacraires. Les Hémiastériens pétalodesmes suivent sous ce rapport la même transformation. L’apex d’abord accidentellement et individuellement ethmolyse, le devient généralement à partir de l’Éocène. L’apex des Plcuropétalo- desnies a suivi les mêmes transformations successives. Cette loi générale de la phylogénie des Spalangides cT\HÎt e\ideinnu nt (rappi I omel, mais ce savant l’avait mal comprise. Il a cru qu’il y avait deux familles distinctes de Spatangides, les uns à apex ethmophracte (Progonastérides), les autres à apex ethmo¬ lyse, et cette conception « été acceptée avec d’autant plus de faveur qu’elle cadrait assez bien avec les données géologiques. Elle était cependant fausse. Si un observateur super¬ ficiel, considérant les individus plus ou moins nombreux de deux ou trois familles humaines, au lieu de rechercher la caractéristique de chacune d'après ses caractères ethniques, mettait dans une famille tous les enfants, dans une seconde tous les adul¬ tes et dans une troisième les vieillards, que penserait-on d’une pareille classification? C’est cependant un peu ce (pie font ceux qui créent des genres pour les premiers repré¬ sentants de chaque groupe. Avant de disparaître chacun de ces groupes naturels (espèce ou genre) suit, comme l’individu, un développement soumis à des lois régulières que l’Embryogénie et la Phylogénie doivent chercher à mettre en lumière. Dans l’étude du développement de la Vie à la surface du globe, la nomenclature des êtres doit donc, pour rester naturelle, prêter son concours aux recherches phylogéniques et non les entraver. C’est ce que l’on a malheureusement pas toujours compris ; mais toute classification irrationnelle est destinée à être emportée par les progrès de la Science et l’on reconnaîtra un jour que les grandes divisions, fondées sur des caractères en rapport seulement avec un stade d’évolution, sont de second ordre et ne peuvent prévaloir sur ceux parfois moins apparents mais qui, spéciaux à un groupe déterminé, le caracté¬ risent réellement dans ses variations successives. Or, il n’est pas douteux que pour les Spatangides la disposition ethmophracte ou ethmolyse de l’apex n’indique dans chaque groupe qu’un étal moins ou plus avancé d évolution. 11 en est de même chez les C.assi- dulides pour la soudure plus ou moins complète des-plaques apicales, encore ici sous 1 influence du développement des hydrotrèmes. Si l’on veut bien comprendre les Échi- nides, il faut que ces caractères, tirés de la répartition des hydrotrèmes, comme ceux tournis par la position relative du périprocte, soient subordonnés à d’autres en réalité plus importants. 1 our conclure, en ce qui concerne nos Brissopsis, j’estime qu’il y a lieu de main¬ tenir le genre compris lato sensu, et de considérer Plesiaster, Diplodetus, Brissoma, Zeugaster et Kleinia seulement comme des sous-genres ou sections, afin de pouvoir mieux embrasser la série des variations successives ou divergentes de l’un des princi¬ paux groupes de Brissidæ prymnopétalodesmes. ÉCHINIDES DE LA PROVINCE DE BARCELONE 109 BRISSOPSIS ( Brissoma ) spec. On trouve dans les marnes grises feuilletées de l’Helvétien de Rubi un Brissoma à l’état de moule et de contre-empreinte malheureusement toujours très écrasé. L espèce est probablement différente de celles jusqu’ici décrites et figurées, mais les matériaux dont je dispose sont trop défectueux pour en donner une description détaillée et per¬ mettre d’en préciser les caractères. BRISSOPSIS ( Zeagaster) LUSITANICUS ue Loriol, 1896. Espèce de moyenne taille (longueur 3 o mm., largeur 26, hauteur i 5 ), déprimée, ayant sa plus grande hauteur très en arrière de l’apex, rétrécie et échancrée en avant, également rétrécie, mais subtronquée en arrière ; ambitus anguleux, suboctogonal. Face supérieure déclive en avant, accidentée par les saillies des interambulacres, ave,c sdlon antérieur profond, bien qu’échancrant faiblement 1 ambitus; lace intérieure subconvexe, à plastron très saillant vers l’extrémité des grandes sternales, tuyant au delà. Ambu- lacre impair dans un profond sillon; les pairs relativement larges et courts, tlexueux, peu divergents en arrière et formant de chaque côté un vague croissant : les postérieurs sont en partie creusés dans une dépression commune. Apex subcentral, peu distinct dans les individus examinés. Péristome réniforme, excentrique en avant, à labrum assez saillant, mais ne le recouvrant pas. Périprocte postérieur, ovale, au sommet d’un aréa vaguement circonscrit par des protubérances noduleuses. Fasciole sous-anal annu¬ laire et fortement infléchi sous le périprocte, mais sans appendices ; fasciole péripétale circonscrivant de près les ambulacres, sauf en avant, où il s’en écarte sensiblement. Cette espèce appartient à la section des Zeagaster et il est superflu de la comparer avec celles d’autres sections, comme B. Meslei Pérou et Gauthier plus renflé, plus échancré en avant, tronqué plus verticalement en arrière. Parmi les Zeagaster, Toxo- brissus Lorioli Bittner et Brissopsis Lamberti Gauthier, plus allongés, moins poly¬ gonaux ont leurs bords plus arrondis et leurs ambulacres postérieurs sensiblement plus* longs Brissopsis Bofilli Lambert a ses ambulacres postérieurs bien plus longs et un sillon qui échancre davantage le bord antérieur. Brissopsis constncta Gauthier et B srpontinus Checchia ont leurs ambulacres moins profonds et bien plus etroils, plus nettement disposés en croissant, etc. Toutes ces espèces sont d’ailleurs de l’Eocène. Schi'aster Borsonii Sismonda, de l’Astien, avec ses ambulacres postérieurs nette¬ ment séparés, n’appartient plus à la même section et bien que le type à nouveau figure p u- M Airagbi, ressemble beaucoup à notre espèce, il en diflere réellement par sa lace postérieure moins oblique et par ses ambulacres postérieurs plus longs surtout par la présence «l une crélc interambulacraire qui les sépare plus complètement Chez Brissopsis oranensis Pomel, du Tortonien. moins polygonal, le sillon anterieur echancre "T semble avoir été signalé en Sardaigne par Cot.eau qui l'aurait rappro¬ ché du B. Borsonii sans Py réunir, ni pouvoir le décrire «.raison du mauvais état des individus soumis à son examen. Je dois dire toutefois que je n a, rien rencontre dana- îo-ue parmi les si nombreux Échinides ,le Sardaigne qui mont ete communiques par iio Jules LAMBERT M. Lovisato. L’espèce a été établie par M. de Loriol dans sa Description des Échino- dermes tertiaires du Portugal (p. 42, pl. xm, fig. 2); il la signale dans l’Helvétien inférieur. Les individus de Barcelone, un peu plus gros, plus polygonaux, ne m’ont pas paru se distinguer sérieusement du type. Localités. — Monjos, St Vincent de Bara ; Burdigalien supérieur. — Coll, du Sémi¬ naire de Barcelone; Coll. J. Aimera. Genre SCHIZASTER Agassiz, i836. Si l’on se borne à remonter au Prodrome d’Agassiz, il est évident que les vrais Schizaster seraient, comme l’a dit Pomel, les prétendus Mœra de Michelin, ou Moira d’Agassiz et que tout ce que nous appelons Schizaster serait autre chose. Mais la question est plus complexe qu’elle ne le paraît au premier abord et se rattache à celle beaucoup plus délicate de la limitation des genres Kch inos pu ta gus et Spatangus eux- mêmes. Or, Echinospatagus a été créé par Breynius essentiellement pour trois formes, une vivante et deux fossiles assimilées, et c’est certainement à la forme vivante que doit rester le nom d 'Echinospatagus cordiformis ; les espèces fossiles, en réalité différentes, ont reçu de Klein et de Lamarck d’autres noms '. On a voulu donner au type vivant le nom d Echinocardium Gray; mais le type des Echinocardium est lui-mème le Spatangus atropos Lamarck, espèce en 1820 parfaitement connue, décrite depuis 1816 et préfigurée dans 1 Encyclopédie. Seule elle correspond à la diagnose de Gray, d’après laquelle les ambulacres pairs sont dans de profonds sillons : anibulacra Jice, the posterior one in a grooce, disait Gray. La seconde espèce, E. pusillum, ne correspond plus à la diagnose; elle rentiait d ailleurs dans le genre préétabli Echinospatagus. D’où cette conclusion ( l u Agassiz, en créant son genre Schizaster, y a placé à tort le Spatangus atropos, type déjà du genre Echinocardium. Gray, et pour lequel on n’a donc besoin des noms malheureux, ni de Mœra, ni de Moira. Le genre nouveau Schizaster n’a donc pu s’appliquer à l’origine qu’au S. Studeri, alors connu par la diagnose générique ; et c’est très correctement qu’Agassiz, en 1840, maintenant cette circonscription de son genre seule possible et exacte, y a placé ses 8. djulfensis, S. Goldfussi et le Spatangus ambulacrum Desbayes, c’est-à-dire un groupe d’espèces correspondant très exactement aux Schizaster des auteurs modernes. ' n 1847, Agassiz a eu le tort de rattacher à ses Schizaster, sans faire de distinctions, les especes alors confondues sous le nom de Spatangus canali/erus Lamarck et dpnt celait e type de 1 antique genre Spatangus 2 . En effet, les premiers auteurs qui ont figure sous ce nom une forme reconnaissable ont représenté l’espèce de la Méditer¬ ranée depuis rapportée au Spatangus canali/erus de Lamarck. Sans doute ni Imperato, m Aldrovande, n. Bonanno ne distinguaient génériquement cette espèce, soit de notre Prospatangus méridional, soit de notre Bridas Scillœ. Mais tous les Spa.angues, Echinospatagus par Amphidelul ^Tqui au poin^deT ^ 6 Ll " nee ’ *’ y aiu ' ait simplement lieu île remplacer a Je ne parle ici nue du S, , -, UC SpeC,al examiné est sans importance. Spa tangue d’Aristote était autre chose. une esmèle ’ coîn^Ud^d 18 c ° ,nnience,,,cnl du XVIII' siècle, carie d’Aristophane et d’Hesychius. P st ble de grande taille, si l'en en croit des passages ÉCHIN1DES DE LA PROVINCE DE BARCELONE III vivants et fossiles, ont été pour la première fois divisés en genres distincts par Klein, qui déclare, tout en conservant les anciens noms, vouloir iïxer les caractères distinctifs des genres N’ayant pas voulu innover, Klein a donc nécessairement pris pour tjpes de ses Spatangus et Brissus des formes vivantes, puisqu’il répète pour eux ces mots du tia- ducteur d’Aristote : quæ généra pelagia snnt. Or, parmi les formes variées, comprises dans la première espèce des Spatangus de Klein, une seule est vivante; c est le prétendu Echinus gladiatus 2 d’Imperato, dont l’auteur ne séparait pas les diverses formes fossiles de sa variété r. Imperato a en effet figuré deux Oursins de la Méditerranée, le Brissus Scillæ et celui depuis nommé Spatangus canaliferus 3 ; mais la citation de Klein ne peut s’appliquer qu’au second, puisque le premier est dépourvu de sillon anterieur et rentrait déjà dans son genre Brissus, tandis que le second, pourvu à la fois d un sillon antérieur et de sillons pour les pétales a’mbulacraires, est exactement conforme a la diagnose des Spatangus de Klein *. Les divisions proposées par Klein ont été maintenues par Leske % Gmelin et Parkinson : leur conservation dans la méthode s’impose donc de la manière la plus absolue même à ceux qui font dater la nomenclature des Échinides de Linnée, l’auteur du xviii® siècle qui les a le plus médiocrement compris. ? Quand Gray en i 8 u 5 , attribuant très correctement à Klein le genre Spatangus, la appliqué au S. purpureus , il a donc commis une erreur, confondant Spatangus et Spatagoides. Il en a commis une plus lourde encore en prétendant rétablir un genre Oea, précisément pour les Spatangus de Klein. Les Oo« de Gray ne correspondent en effet nullement à ceux de Van Phelsum, mais seulement aux Compara de 1 auteur hollandais, termes vernaculaires, qui n’ont d’ailleurs aucune valeur comme expression générique “. Il n’y a donc aucun compte à tenir de ces propositions mal etudiees du savant anglais. ,, Le Spatangus canaliferus de la Méditerranée a été longtemps confondu avec d autres espèces, notamment par Linnée qui, son, le nom i’ Echinas spatangus nenséparait pas les Brissus alors connus. Leske l'a réuni au Spatangus lacunes,us, de 1 Océan Indien Lamarcfc, qui sans aucun motif substitne le nom de canaliferus au precedent, 1 appliqne aussi à la fois à l’espèce de l’Océan Indien et à celle de la Méditerranée; de Blamv , , Tous les genres correctement établis par ^qui assis r**: iss nomenclature de Klein s’impose même à ceux qui font da r Cette expression^to'ée de l’édition latine de paraît «n nom vernaculaire et ne se trouve pas dans ‘"'s '^"ligure ^donnée par Wra lolft ^remarquable pour l’époque ; on y distingue même très nettement 1P "Zita™ BcmoéernaU,*. C’est d’ailieurs à ce S pa U,n gus que respèce vivante de iaMéditerranée ’ aiors confon - due avec d’autres. canaUfera, un fossile de Bologne, génériquement diffèrent * » ..«r a~ - a-" i>—‘ 11 à cette forme fossile. 112 Jules LAMBERT en 1827, laisse les choses en l’état et c’est seulement en i 83 o (ju il tait du Spatangus canaliferus une espèce essentiellement méditerranéenne. Entin Gray, en i 855 , sépare définitivement le Spatangus canaliferus des autres formes voisines d’Amérique (Schi- zaster fragilis), ou de l’Inde désignées sous le nom nouveau de Schizaster ventricosus. Agassiz et Gray réunissaient le Spatangus canaliferus aux Schizaster parce que le caractère essentiel du genre, le dédoublement des pores dans l’ambulacre impair, leur avait échappé et surtout parce qu’ils interprétaient d’une façon tout à fait fantaisiste le genre Spatangus. C’est à Pomel que revient le mérite d’avoir mis en lumière les vrais caractères de l’espèce de la Méditerranée et, puisqu’il y a lieu de la placer dans un genre à part, c’est le cas de la réintégrer dans le genre véritable Spatangus dont elle n’aurait jamais dû être distraite Parmi les Brissidæ pourvus d’un fasciole péripétale et d’un fasciole latéral relié, laissant ici de côté, d’une part les formes prénastériques à fasciole très bas en avant, comme Prenaster, Parabrissus, Agassizia, etc., d’autre part, les formes à amhulacres droits du groupe des Tripylus, Linthia , etc., je comprends donc les formes dites sclii- zastériques de la manière suivante : A -C Genre SPATANGUS Klein, r; 3 j et 1778. (Syn. : Spatangus Fam. I G me lin — Spatangus Parkinson, 1822 — Nina Gray (pars) ). Cordiforme, à sillon antérieur profond et amhulacres pairs excavés, flexueux. 1 impair avec pores bigéminés; apex à deux pores génitaux. Type . Forme vivante de la variété F. du S. coranguinurn Klein, devenue le S. canaliferus (pars) Lamarck et limitée depuis à l’espèce vivante de la Méditer¬ ranée = S. canaliferus. — Une autre espèce delà Mer Rouge, S. Savignyi Four tau, figuré par Savigny (pl. vu, fig. 6) et quelques espèces fossiles, d’après Pomel. Genre Schizaster Agassiz, i 836 . Sillon antérieur canaliforme et ambulacre impair avec pores umgéminés; quatre pores génitaux. Type : ,9. Stade ri Agassiz, de l’Éocène - Nombreuses autres espèces à sillon canaliforme comme S. djulfensis Dubois, etc. Sous-genre PARASTER Pompt T 8fU, cm . , . pores génitaux ^ S U anterieui ’ évasé, amhulacres peu profonds; quatre ni ^,7 AgaSsiz ( Sc M™ster), vivant de la mer Rouge (Savigny, Pl. vu, fig. 5 ) et nombreuses espèces fossiles : P. Parkinsoni Defrance bous-GENRE BRISASTER Gray t8 a réuni en un seul Pas permis de le faire autrement que ue lïvaient ^ P J° Ur ou -divisait le genre Spatangus, il n’était at aient fait Parkinson, Leske lui-même et Klein. ÉCI1IN1DES DE LA PROVINCE DE BARCELONE n3 nom d’Ova. (non Leske) qui ne peut être conservé. Je les nomme Aplospatangus ; le type est Sch. eurjynotus Agassiz. Sous-genre BHACHYBIUSSU .s Pomel, i883. Sillon antérieur large et peu profond; deux pores génitaux. Type : B. ambulacrum Deshayes (Spat an gu s) de l’Éocène, et quelques autres espèces fossiles. Genre DlPNEUSTES Arnaud, 1891. Sillon antérieur canaliforme ; ambulacres peu flexueux, dont les postérieurs sont atrophiés : quatre pores génitaux. Type : P. aturicus Arnaud, du Campanien. Genre MOJROPSIS Al. Agassiz, 1881. Se distingue des genres précédents par son fasciole péripétale très étroit, bordant de très près les pétales et du suivant par ses ambu¬ lacres moins excavés. Type : M. claudicans Agassiz, de l’Archipel indien. Genre ECHINOCARDWM Gray, i 8 a 5 . (Syn. : Mœra (Michelin (non Leske) — Moira Al. Agassiz). Subglobuleux, avec ambulacres profondément excavés dans des fentes flexueuses; sillon antérieur atténué ; deux pores génitaux. Type : E. atropos Lamarck ( Spatangus ), des Antilles, et quelques autres especes vivantes et fossiles. A.. _ SCHIZASTER Typiques SCHIZASTER DESORI Wright, i855. Un seul individu, assez mal conservé, mesurant 4 ? mm. de longueur sur 4 o de lar¬ geur et 28 de hauteur me parait appartenir à cette espèce. Il correspond assez exacte¬ ment à la figure originale de Wright et à des individus de Sardaigne auxquels je comparé. Comme Cotteau l’a déjà fait remarquer et comme je puis m en assurer par comparaison directe avec un Sch. Peroni de Corse, le Sch. Deson en différé par sa forme générale plus acuminée en arrière, par ses ambulacres un peu moins étroits, les antérieurs pairs un peu moins divergents, par son sillon moins profond en dessus, mais plus creusé à l’amhitus, par sa carène non déclive vers le P-M-octe Le type maltais et les individus de Sardaigne sont attribues a 1 etage langhien, même horizon (Burdigalien) que l’espèce se retrouve en Espagne, a Castellet. au SCHIZASTER spec. ,, • décrire complètement ni lui donner de nom un Je mentionne ici sans pou . dont y ai sous les yeux un individu à Schizaster des marnes gni.es Cet indiv idu est malheureusement trop écrasé et l’état de moule et de cou T^Jexactedétermination. Il est remarquable par ses ambu- deforme pour etre o >j dont i cs antérieurs sont peu divergents. Le sillon lacres pairs larges et a peine lie- ’ ^ peu pPofond et semble n’avoir que très antérieur est assez long-étroit* ^ana être rétrécie et très acuminée en laiblement échancre le ho • était sensiblement excentrique du côté postérieur, arrière, déclive en avant et l apex était sensimen Jules LAMBERT n4 Ce Schizaster, de l’Helvétien de Rul)i, certainement différent des Sch. Desori et Sch. Peroni, ne me paraît pouvoir être rattaché à aucune espèce connue. B, — Sous-genre PARASTER. SCHIZASTER CURTUS Pomel, 1887. Ce n’est pas sans une certaine hésitation que je rapporte à cette espèce, que Pomel attribue avec doute soit à son Cartennien, soit à l'Helvélien d’Algérie, un Schizaster subglobuleux des couches inférieures de Montjuich près Barcelone (Helvétien), mais que son état de conservation ne permet pas de déterminer avec une absolue précision. Mesurant 40 mm. de longueur sur 38 de largeur et 3o de hauteur, il présente d’ailleurs cà peu près la forme générale du S. curtus et la même disposition «les ambulacres, mais son sillon antérieur est plus atténué en avant et son apex moins excentrique en arrière. Quoi qu’il en soit de ces différences je 11’ai pas cru pouvoir établir une espèce distincte avec les matériaux restreints dont je dispose. C. — Sous-genre Brisaster. Il 11'est pas possible de se faire une idée exacte des espèce» miocènes, assez nom¬ breuses dans ce groupe, sans rechercher ce que sont celles de la section Aplospatanrus, souvent citées par les auteurs sous les noms de Schizaster Scillæ et .S', emyrwtns La première figure donnée de l'une de ces espèces l'aurait été par Scilla en ,610 (tab. vu, Itg. ,): cette ligure représente une forme de grande taille de Malle, faiblement meqmpetale, avec ambulacres antérieurs pairs assez divergents, apex presque central, sillon anterieur large, profond, à bords non surplombants et légèrement étranglé au- llTj .'• n”' TT' B,en ‘ ,lle la partie PoMnaare du type soit brisée, il est certain ne ua Z etai ‘ “ S éW S“ éd <*«• Pétales postérieurs, et le tes, Sismonda ,T TT *“ ™ r !,mèK <*"« f °™> brusquement rétrécie et coincée que Stsmonda devait plus lard faire connaître sous le nom de Schizaster car, actes aveeZTJ; T ‘nommée : Klein la confondait avec ^noalaznum (qui parai, être le Sch. Janeti de Col,eau), Leske de , Hauts âZ r “T™”*- LcS parois d " *"•» ««mblent formées seulement , h ques a, il u'acratres c, ,1 y aurai, quatre pores génitaux comme chez Paras,er. La seconde figure a ete donnée par Parkinson en ,8„ (Org, rem. tab lie , 2 ) Hi“éHt" 1 " ^ Ma " e - l ’ el,di,K, " înl d “ P***™' tuais plus , iqoür il es,T1 Zl ’ilrT 7" * P’ 1>|US COUlt - «fttoa antérieur plus étroit ; le rapportait encore à tort ;!u" Is'la/'" UM ldee e)Iaote d ' a I>rès la ligure. Parkinson reconnue en ,82e n r Spatmgm lamnosus vivant. Mais celte erreur fut Des Moulins cependant a ™enté In iTT ,01 - T' 'd'ÎT" 0 '" S f““ an Z as Phrkimoni. ligures de Scilla et de p fl i ■ ^ ue es différences existant entre les deux pour la pre„ “ sm, w"" 0 " »“ de '«* il a doue créé Seat. Parkinsoni. ^ * <|Ui ' C " "*' alilé ' »•«■•>• d »"» la synonymie du ÉCIIINIDES DE LA PROVINCE DE BARCELONE u 5 Le Schizaster eurynotus Agassiz, espèce d’abord purement nominale, proposée en 1840 pour un fossile de Biarritz ', a été pour la première fois interprétée par Sismonda en 1841. comme identique à une forme fossile du Miocène de la colline de Turin, remarquable par son large sillon antérieur. Cet individu de Turin, d’une médiocre conservation, fut deux ans plus tard réuni par son auteur à l’un de ses Schizaster cana- liferus, évidemment à celui de la colline de Turin caractérisé sulco patulu, ma gis excavato et identique au type du S ch. eurynotus des environs de Nice, décrit et tiguré (tab. 11, f. 2, 3 ) par Sismonda lui-même en 1843. Le seul vrai S ch. eurynotus est donc l’espèce miocène décrite à nouveau et figuré en i 843 . Ce Schizaster eurynotus de Nice est une large espèce, déclive en avant, acuminée, rétrécie et coincée en arrière, avec apex très excentrique de ce côté : ses ambulacres pairs sont étroits et les antérieurs peu divergents, les postérieurs relativement très courts; le sillon antérieur large et profond, qui ecliancre fortement 1 ambitus, est un peu étranglé et donne au test un aspect calcéolé assez particulier; le fasciole, brusque¬ ment coudé en avant, y relie l’extrémité des pétales au sillon perpendiculairement au grand axe du test 2 . En 1847, au Catalogue raisonné, le Sch. Scillæ Des Moulins est réuni au Sch. eury¬ notus. C’était une manifeste erreur, car il est impossible de conlondre 1 espèce allongée, acuminée en arrière et très inéquipétale de Sismonda avec le large S. Scillæ à apex subcentral et pétales peu divergents. Agassiz en même temps compliquait encore la synonymie par la création d’un second Sch. Scillæ, à sillon encore plus évasé que celui du Sch. eurynotus et provenant du Pliocène de Païenne “t d’Asti. E11 i 855 à Malte, Wright ne distingue que deux espèces, ses Sch. eurynotus et Sch. Parkinsoni. La synonymie de ce dernier est exacte et le néotype figuré correspond bien à cette forme avec ambulacres pairs peu divergents, sillon relativement peu large et apex subcentral que l’on recueille dans le Langhien. La description du Sch. eury¬ notus est conforme aux caractères du type de Sismonda, mais son gisement est mal précisé et les niveaux mentionnés, semblent indiquer une confusion relative a certains ind Cotteau, en i 856 , propose de remplacer le nom de eurynotus par celui de Scillæ qu’il croyait plus ancien. Ceci nous montre le danger des rectifications hâtives, très a la mode aujourd’hui, et que l’on considère comme absolument fondées parce qu elles reposent sur une vérification matérielle de date. Gotteau n’avait oublie qu une chose la vérification de l’identité du type de Des Moulins au Sch. eurynotus. Or, Des Moulins définissait ainsi son espèce : « diffère du Spatangus canaliferus par son sommet plus central et ses ambulacres postérieurs plus longs ». Il est donc évident que la diagnose originale ne pouvait pas plus que la figure-type de Scilla se rapporter au Sch. eurynotus. La vérité c’est que le Spatangus Scillæ Des Moulins tomberait plutôt dans la syno¬ nymie du Sch. Parkinsoni et que l’espèce, nommée par Gotteau et par presque tous auteurs, depuis i 856 , Sch. Scillæ, est le Sch. eurynotus. , ,1,, Srhi-aster eurynotus Agassiz (in Sismonda) et représentée par 1. Cette espèce nominale, differente du - nom de Schizaster vicinalis. Elle aurait d’apres Cotteau le moule X, a 3 , a reçu en 1847 d Agassiz lui-me premier représentant des vrais Spatangus. Le Sch. ses pores dédoublés dans l’ambulacre impair et su au ’T“ d '* p ” '■ *«"• ■■ 3 ie “*• coudé et directement dirigé vers le sillon. Société Géologique oe . Tmre XIV — 18. Mêmoiiie n" 24. France. — Paléontologie. — Iome au. 16. Jui.es LAMBERT 116 Desor, en i 858 , réunit au Sch. Scillæ d’Agassiz du Pliocène, à la fois le S pat. Scillæ Desmoulins, ce qui était une erreur, le Sch. eurynotus, et aussi une autre espèce nominale, Sch. græcus Agassiz. Seul Quenstedt en 1874 a maintenu à l’espèce de l’Helvétien de la Corse, décrite et figurée par lui, son vrai nom de Sch. eurynotus. Pomel cependant a compris que tous les Oursins nommés par les auteurs Sch. Scillæ appartenaient à diverses espèces, mais il eut le tort de vouloir maintenir dans la méthode un Sch. Scillæ qui n’est plus ni celui de Des Moulins, ni celui d’Agassiz. Il prend pour type de cette espèce le moule P. 86, ni décrit, ni figuré et dont on ignore la provenance exacte, sans réfléchir que ce moule était pour Agassiz un des types de son Schizaster eurynotus. M. Gregory, en 1891, a continué à confondre le Spatangus Scillæ avec le Schizaster eurynotus. Enfin, dans ses Echinodermes tertiaires du Portugal M. de Loriol, en 1896, a décrit et figuré, toujours sous le nom de Sch. Scillæ, une variété du Sch. eurynotus différant du type par son test moins déclive en avant, son sillon antérieur un peu plus long et plus étroit. Avec cette espèce, Sch. eurynotus, les auteurs ont donc confondu : 1° Un individu de Bologne, figuré par Klein en 1734 (pl. xxvn, fig. A.) et qui se dis¬ tingue par sa forme ovalaire, élargie en arrière, ses arnbulacres postérieurs très courts, son sillon plus étroit, atténué à 1 ambitus. Confondu d’abord avec le Spatangus chau- montianum puis avec le Spatangus lacunosus de Leske, il le fut par Lamarck avec son Spat. canal if erm et devint en i 8 a 5 le type de YOva canalifera Gray. Je le nommerai Schizaster hononiensis. 2 0 Un individu du Pliocène, Scaldisien, d’Anvers, décrit et figuré par Cotteau, en 80 (pl. vi, ti 0 . 3 ) sous le nom de 5 c/j. Scillæ, mais dont le test est régulièrement arrondi en arrière, plus large, avec apex encore plus excentrique et arnbulacres pairs beaucoup plus larges. Je le nomme S. Sutoti. 3 ° Les individus ovalaires de l’Astien d’Italie, comme celui décrit et figuré par nag 1 (tav. vu, fîg. 3), à arnbulacres pairs plus larges, sillon moins profond, apex moms excentrique que le Sch. eurynotus, ont aussi été rapportés à tort au Sch. Scillæ ; constituent évidemment une espèce particulière que je nomme S. astensis. don 4 n°é L i mdlVidU i ''c Malt6 ’ ÛgUré Par Sdlla < tab ‘ O et auquel Des Moulins a rement da T SpaUu *" a Scillæ ’ Ü doit "loi être rejeté au moins provisoi- T:1TZ Sïn0nym,e dU Paraster «* «0 «aurait «re confondu avec le ventante Sch. eurynotus. na le Le a “„f!f“ A ?7 fc \*&> ni «»i«. ni «v»è. ni moulé, est une espèce non,!- Sch. ZJZ P*T , lK VerSée dan8 la s y ,lon y ln ie du Sch. Parkintoni. la section des IM ’f ' )a ' S °“ aulcu ''’ contrairement à In description donnée, dans de " e SemWe “ dWi »*>*«« « par aucun caractère ticimcnl'' 1 ,,!” PcsDèce^ "h* Ca,alogne sous le "Ont de S. Scillæ, ils n'appar- indiqué I. OCCUPe ' NO " e “'•**“ M. Aimera a en elfe, “ DaUS '* Ca ‘ ka COn Schi ™*r Scillæ, à Cas,elle,, Monjos, Vilovi e, St Vincent de ÉCHINIDES DE LA PROVINCE DE BARCELONE n? B ara ; mais tous ces individus du Burdigalien supérieur appartiennent à mon Aplospa- tangus barcinemis. 2° Dans les couches à Pecten subpleuronectes et nombreux Schizaster de l'Helvétien inférieur de Monjos. Le seul individu communiqué est décrit ci-dessous comme S ch. Morgadesi. 3 ° Dans le Tortonien de Montjuich, où l’espèce a été citée avec doute; mais elle ne m’a pas été communiquée et je ne puis rien affirmer à son sujet. 4 ° Dans l’Helvétien de Minorque; mais cette espèce nettement différente du vrai Sch. eurynotus est ci-dessous décrite comme S. Gymnesiæ. Voici en résumé comment je comprends la synonymie de l’espèce type : Schizaster ( Aplospatangus ) eurynotus Agassiz (in Sismonda), 1841 . Schizaster græcus Agassiz ( nomen nuduni) : Catal. syst., p. 3 — 1840. — eurynotus Agassiz in Sismonda: Ectiin. l'oss. d. Piemonte, p. 20 — 1841. — — Agassiz in Sismonda: Echin. foss. Nizza, p. 3 i, pl. 2, iig. 2, 3 — i 843 . — — Agassiz et Desor: Catal. rais., p. 127 — 1847. — græcus Agassiz et üesor : op. cit., p. 128. — eurynotus "Wright : Foss. Echin. Malta., p. 262 — i 85 o. — Scillæ Leymerie et Cotteau ( non Des Moulins) : Catal. Echin. foss. Pyrénées, p. 20 1806. — — Desor ( non Des Moulins) : Synopsis, p. 38 g — i 858 . — — Wright : Foss. Echin. Malta, p. 4®4 — 1864. — — Laube : Echin. Oost. Ungar. Tert., p. 71 — 1871. — eurynotus Quenstedt : Die Echin., p. 672 — 1874. — Scillæ Pomel : Paleont. Alger. Echinod., p. 100 — 1887. — phrynus Pomel : op. cit., p. 101 — 18S7. _ Scillæ Gregory ( non Des Moulins) : Malte foss. Echin., p. 617 1891. _ — Gauthier ( non Des Moulins): Echin. foss. Algérie III, p. 109 — 1891. _ Cotteau : Echin. mioc. Sardaigne, p. 4 2 — 1895. _ - de Loriol : Echinod. foss. Portugal, p. 43 , pl. xn, üg. 3 , 4 — 1896. E \ \ \ I..A C .-■T' 9 V' , Z./ \ ! / , \ / / 3 ., ,\ ' ' ^ Df------ \ w v, ""'A Du Miocène (Helvétien) de Nice, Vence, Corse et Sardaigne. Le Schizaster eurynotus est facile à caractériser par sa forme allongée, rétrécie, acuminée et comme coincée en arrière, déclive et écliancrée en avant, son apex très excentrique en arrière, son sillon un peu étranglé et atténué vers l’ambitus, large, profond au- dessus, ses pétales pairs très inégaux, les antérieurs étroits et peu divergents ; son fasciole large, brusquement coudé en avant et en partie perpendiculaire au grand axe du lest. A propos de ce dernier caractère, j’ai observé que la dis¬ position du fasciole en avant était très constante chez les Schizaster et y avait une importance taxonomique considé¬ rable. Cette disposition, dans le trajet de l’extrémite des pétales pairs au sillon, varie depuis la ligne convexe jusqu’à une ligne rentrante. Soit la ligne AB représentant le sillon anterieur, ou le grand axe du test, coupé par le fasciole en un point C. Soit le point D représentant l’extrémité de l’un des ambu- lacres antérieurs pairs et la ligne EB bissectrice de la distance DG. Le fasciole se trouve disposé entre D et C soit suivant une ligne convexe 1, exemple Sch. Hardouuu, trouve a P , exemple Sch. barcinensis ; soit suivant une soit suivant une ligne droite oblique 2, exemple \ \ B Fig. 3 . — Disposition variée du fasciole chez les Schi¬ zaster. Jules LAMBERT 118 ligne coudée, oblique 3 , exemple Sch. Parkinsoni ; soit suivant une ligne perpendi¬ culaire à l’axe jusqu’en EB 4 > exemple Sch. eurynotus ; soit suivant une ligne ren¬ trante 5 , exemple Sch. Peroni. Ces observations sont intéressantes et elles permettent de séparer à première vue du Sch. eurynotus, une forme voisine, caractéristique du Langliien en Sardaigne, de forme moins allongée, à apex moins excentrique en arrière, sillon antérieur encore plus large et plus profond, ce qui donne au test un aspect calcéolé assez particulier. Chez cette espèce, que je nomme Schizaster (Api osp a ta n g us) calceolus, le fasciole, en avant, au lieu d’être coudé perpendiculairement à l’axe comme chez Sch. eurynotus, est directement oblique. Les espèces de la Catalogne qui m’ont été communiquées et qui appartiennent à la section Aplospatangus, sont les suivantes : SCHIZASTER BARCINENSIS Lambert (PI. VI, fi g. a, 3 ) Schizaster Scillæ Aimera (non Des Moulins) : Reconoc. près. d. prim. Mediterr. in el Panades, p. 2,8. 16_1897. — — Aimera : B. S. G. F., ( 3 ), XXVI, p. 817, 821 — 1898. Espèce de moyenne taille (longueur 45 mm., largeur 43 , haut. 35 ) renflée, presque subglobuleuse, acuminée en arrière et ayant son sommet près et en arrière de l’apex, declive en avant, à peu près uniformément bombée en dessous. L’apex, dont les détails sont peu distincts est médiocrement excentrique en arrière et paraît n’avoir porté que deux pores génitaux. Le sillon se creuse en-dessus en une large fosse allongée, à bords un peu surplombants, rétrécie aux approches de l’ambitus, échancre sensiblement le ord et disparaît presque avant d’atteindre le péristome qui est assez rapproché du ord. Les ambulacres pairs sont relativement courts, très inégaux, assez larges, peu divergents, arrondis à leur extrémité, très rétrécis et comme atrophiés au voisinage de lapex et c est seulement à une petite distance de ce dernier qu’ils s’élargissent en pétales et se creusent assez profondément. Le fasciole péripétale bien distinct, très coude, est en avant oblique au grand axe du test, et des extrémités des ambulacres pairs gagne presque directement le sillon antérieur au point où il se rétrécit. dan?™! 7 t 1 é,Uerame “™ isine du eurynotus-, elle s’en dislingue cepen- plus large mü !T ’’ ™ C °'"' le . el 1)1,18 ren(lé<î > moins rétrécie en arrière, par son sillon Urne efo’JI ““T *“*'* <, ”- deSSUS ’ P» **• -mbulacres pairs plus cour,s. plus larges et plu, divergents, par son fasciole oblique et non transverse en ar a,,,. eu arrière - iiTTn^' *, Pe " '"*• de mêrae laille - <** moins renflé, moins .ruminé qu’arrondis à leur exuSté “ mbulaCreS 1 1“*» «“« » nil “ nenaia ne saurait en résu,née,rit TTT "** * nC0,e P ' US *•>*«• Le bord- figurées. ° n ° n u avec aucune fies espèces miocènes jusqu’ici Bar“l,~,fr| i8 ^ — -e Calafell, S, Vincent de ÉCIIINIDES DE LA PROVINCE DE BARCELONE 119 SCHIZASTER MORGADESI Lambert Schizaster Morgadesi Lambert, in Aimera p. 821 — 1898. (PL VII, «g. 3 , 4 )- Excursion de Vilanova et Vilafranca, B. S. G. F., ( 3 ), XXVI, Espèce de moyenne taille (longueur^ mm., larg. 4 °> liaut. 28). ovalaire, fortement échancrée en avant, peu rétrécie, mais acuininée en arrière, à lace supérieure très tour¬ mentée, déclive en avant et ayant sa plus grande hauteur sur la carène entre 1 apex et le périprocte. Apex faiblement excentricpie en arrière, un peu enfoncé sous les crêtes saillantes interambulacraires, en sorte que les pores génitaux ne sont pas bien distincts. Sillon antérieur long et profond en dessus, mais échancrant faiblement 1 ambitus. Ambulacres pairs inégaux, étroits, les antérieurs très peu divergents, en grande partie séparés du sillon par une étroite crête interambulacraire surplombante. Fascioles bien distincts, le péripétale circonscrivant de près les pétales et presque régulièrement oblique en avant. Cette espèce diffère de la précédente par sa forme plus allongée, plus decbve en avant moins renflée, ses ambulacres pairs plus étroits, les antérieurs moins divergents, son sillon échancrant un peu plus l’ambitus. ses aires interambulacraires plus pmcees près de l’apex, son péristome un peu plus éloigné du bord. Le Sch. Morgadesi es aussi voisin du Sclx. eurynotus, mais ce dernier, de plus forte taille, a son test p us rétréci et bien plus acuminé en arrière, son sillon échancrant plus profondément l’ambitus, son apex plus excentrique en arrière et son fasciole plus coude en avant. Le Sch saheliensis Pomel du Tortonien d’Algérie est plus allonge, a son sillon plus large et ses ambulacres beaucoup plus divergents. L’espèce a aussi des rapports avec le Sch. Christoli Pomel, signalé dans le Burdigalien de El-Biar, mais dont le niveau s r - tigraphique reste incertain, puisque j’en ai sous les yeux un individu qui serait du Pliocène de St Denis du Sig. Elle se distingue par sa face supérieure plus decbve son apex bien moins excentrique en arrière et ses ambulacres postérieurs plus Ion s. Le Sch. Lovisatoi Cotteau est plus polygonal, plus bossué et a son apex plus excentrique en arrière; ses pétales antérieurs pairs sont aussi plus divergents. Localité. — Helvétien inférieur de Calafell ; rare — Coll. J. Aimera. SCHIZASTER GYMNESIÆ Lambert ' (PL IX, iig. 1, 2) Espèce de moyenne taille, mesurant 54 mm. de longueur sur 44 de largeur et 3 o de ESpece at moye ^hanerée en avant, acuminée en arriéré, avec sillon hauteur, polygona e, or ^ rétréci ve rs l’ambitus, excavé sous ses bords en anterieur 1res profond, lor e , uns dév ie„t un peu de la ligne droite, Z'Tre df ailleurs dédoublés 'comme ceux des Spalangns. Apex excentrique en ,. Grmnesia miner, nom de l’île de Minorque. 120 Jules LAMBERT arrière. Ambulacres pairs étroits, peu profonds, faiblement divergents, très inégaux. Fasciole circonscrivant sur les côtés de près les pétales, directement oblique en avant. Cette espèce ressemble beaucoup au Sch. eurynotus ; elle en diffère toutefois par sa forme polygonale, son apex moins excentrique en arrière, son sillon encore plus pro¬ fond et plus étranglé, son fasciole bien plus oblique et non transverse en avant. Ces différences qui impriment au Sbhizastcr de Minorque une physionomie particulière sont toutefois d’importance relative, mais la disposition des pores dans le sillon antérieur ne permet pas de considérer le Sch. Gymnesiæ comme une variété du Sch. eurynotus. Malgré sa forme polygonale ce Schizaster ne peut être confondu avec le Sch. Locisatoi Cotteau du Burdigalien inférieur de Sardaigne. Ce dernier est en effet plus gibbeux, a son sillon moins excavé, ses ambulacres pairs un peu plus larges et .plus divergents. Localité. — Ciudadèla, ile de Minorque; étage Helvétien — Coll. J. Aimera. TRACHYSPATAGUS TÜBERCULATÜS Wkigiit (Brissot), , 864. Le genre établi par Pomel en 1868 (Comptes rend. Acad, des Sc. t. LXVII, p. 3o2) a ete caractérisé par ses ambulacres à pétales sublinéaires, ce qui était une erreur. Le type, T. oranensis, a été indiqué l’année suivante, mais il n’a été décrit et les figures n en ont été données qu’en 1888. L’auteur avait cependant formulé une diagnose du genre en i883 dans son Généra. Wright a établi son Br iss us tuberculatus dans sa note de 1864 (On the foss. Echin “ aUa - Q,,ttrL Journ - Gml - Soc. vol. XX, p. 4,0). mais il l'a ligure de demi- grandeur, ce qui au premier coup d’œil ne permet pas de s’en faire une idée bien exacte, le espece de Malte se retrouve en Algérie. En Corse, Cotteau a décrit une forme IveeîeTVr , ,"°'a MaCro »™™ les « en « indiqué les différences T Peroni^T , ‘ 5 “ Descri P liou des ‘-cl,,,i„les miocènes de la Sardaigne, et pourrai,T^ ‘T T, « •*“ pl “ s <■» 1** un peu plus central un nëü nlus rénlr ' T pe " plus '*'*«•• Cotteau signalait aussi la forme réel- il est dù uni* 6 m " WniqU ' S P" "’ Almera esl les caractères du tvne m 1 • de sa face supérieure ; mais il présente bien diffère à petae „arTe, I 77 “" * ** individus *> •»<*«.. taille de Sardaigne, il en composé de pX péripétale peu net mnntr» ., ’ pores microscopiques. Le fasciole je n’y ai pis reZtéteTorol T™ ^ ^ côt « <“ '» carène un lëger sinus : mais de Cagliarb P **-•• - A 1“ J'** «“serves sur un T. tuCercula'us Minorqtm^—Tolbër^Abnera! 10 “k® 4 "*’ p, ' obableme “ t d « l’Helvétien de l’ile de ÉCHIN1DES DE LA PROVINCE DE BARCELONE m B. - ÉCHINIDES DU TERRAIN PLIOCÈNE Les Echinides pliocéniques, généralement à l’état de moules, paraissent rares en Catalogne. Plusieurs de ceux mentionnés par M. Aimera ne m’ont pas été commu¬ niqués ; il en est notamment ainsi du Clypeaster Scillæ cité avec le Cidaris tribu- loides dans l’Astien des environs de Barcelone (B. S. G. F., ( 3 ), XXVI, P- 760). O11 sait que le véritable Clypeaster Scillæ Des Moulins est une espèce de moyenne (aille, voisine par sa forme générale du C. intermedius, mais en dilïérant par sa marge épaisse, à bords arrondis. Ce Clypéastre, tel qu’il est ordinairement compris et qu’il a été interprété par Cotteau et par Michelin reste caractéristique du Miocène inférieur (Burdigalien). On ne l’a jamais trouvé dans le Pliocène et il est probable que celui signalé sous le nom de C. Scillæ dans l’Astien de la Catalogne, appartient à une autre espèce, peut-être au C. pliocenicus Seguenza, qui rappelle un peu la lorme du C. Scillæ, mais est moins allongé, plus renflé sous les pétales et a ses marges plus déclives. BRISSOPSIS PAPIOLENSIS Lambert (PL IX, fig. 11). Drissopsis Genei Aimera : Excursion à Castellbisbal et Papiol ; B. S. G. F., ( 3 ), XX\I, p. 778 — 189S. Cette espèce de moyenne taille, mesurant 43 mm. de longueur sur 3 a de largeur, régulièrement ovale, à apex subcentral et ambulacres pairs courts, subégaux, très peu divergents, les postérieurs encore plus étroits et moins divergents que les autres, est un vrai Brissopsis, dont les ambulacres postérieurs très rapprochés, presque tangents sur une partie de leur longueur, sont cependant séparés par une légère crête mteram- bulacraire. L’ambulacre impair est long, très étroit et logé en dessus dans un sillon qui sé rétrécit et s’atténue en se rapprochant de l’ambitus. Les ambulacres pairs ont une tendance marquée à la disposition en double croissant latéral. L’individu examine, a contours subpolygonaux, est malheureusement à l’état de moule et mutile vers son extrémité postérieure. . , . . Cet individu avait été rapporté au Brissopsis Genei Sismonda ( Schizaster) de 1 Hel- vétien de la colline de Turin (Piceto). Mais ce rapprochement ne saurait etre maintenu, car l’espèce de Sismonda plus large, est, malgré l’etroitesse de ses ambulacres, un Zssomak pétales encore sensiblement divergents. Le Brissopsis Genei de a plupart des auteurs italiens, notamment de M. Airaghi, du Plaisancier» de Bra et de 1 Aslien des • l'Alexandrie est évidemment autre chose, un vrai Bnssopsis, insuffisamment environs d Alexandrie, est cv ^ comme var. pliocenica. Cette forme est très séparé du typemiocne p< - (Alpes-Maritimes) et j’estime qu’il serait voisine de ce le des Br \J psis pliocenicus. Ce dernier diffère du préférable de la distinguer sous le p f us ^ ses ambulacres pairs un peu Drissopsis de Papiol pur ^ plus droit et plus superficiel. Brissopsis Borsonii -V polygonal et a — M- ^ 122 Jules LAMBERT dans un sillon plus évasé. Brissopsis crescentwm Wright aurait plus de rapports avec l’espèce de Papiol, mais celle du Burdigalien de Malte a l’apex un peu excentrique en avant son ambulacre impair moins étroit et ses ambulacres pairs plus arqués et plus divergents en sorte que l’on ne saurait confondre les deux espèces. La forme generale du Brissopsis de Papiol rappelle un peu celle du Brissopsis de pressas Pomel du Tor- tonien d’Algérie, mais ce dernier a ses pétales pairs plus divergents, en croix, ce qui le rejette dans le sous-genre Brissoma. Au même niveau, Brissopsis Pouyannei plus grand et B. oranensis Pomel, plus petit, plus élargi en avant, ont leur sillon antérieur plus large, leurs ambulacres moins nettement disposés en croissants latéraux et ne sauraient davantage être confondus avec l’espèce de Papiol, réellement distincte de toutes celles actuellement décrites et figurées. Localité. Papiol; marnes grises du Pliocène. — Coll. J. Aimera. SCHIZASTER (B ris as ter) MAJOR Desor ( Hemiaster ), 1847. (PI. IX, %. 3). Hemiaster major Agassi/, et Desor : Catal. rais, des Ecliin., p. 125 — 1847. Schizaster — Desor : Synopsis des Echin., p. 3go — 1808. — — Botto Micca : Contrib. a. stud. d. Echin. ter/, d. Piemonte, p. 18 — 1896. — — Airaghi : Echin. ter/ d. Piemonte e d. Liguria, p. 57, tav. VI, fig. 2 — 1901. Grande espèce subcirculaire, peu élevée, à contour légèrement polygonal, dilatée et arrondie en arrière, faiblement échancrée en avant, mesurant 74 mm. de longueur, sur 72 de largeur. Sa hauteur ne peut être exactement mesurée en raison de l’état des individus communiqués, tous plus ou moins déformés par la pression. Apex sensi¬ blement excentrique en arrière ; carène postérieure atténuée ; sillon antérieur très large et profond, bordé par deux carènes interambulacraires saillantes et se rétrécis¬ sant un peu vers l’ambitus. Ambulacres pairs très inégaux, les antérieurs très flexueux, en S, relativement peu larges, les postérieurs très courts, arrondis. Les individus des environs de Barcelone présentent bien tous les caractères essen¬ tiels du type de l’Astien de l’Astesan, tel que M. Airaghi vient de l’interpréter. Ils sont comme lui à l’état de moules. Ce type du Musée de Turin est toutefois de taille encore plus grande, plus déformé en arrière et sur le côté gauche ; aux bords du sillon ses carènes sont moins saillantes ; enfin ses ambulacres pairs semblent plus larges. Mais ces laibles différences peuvent tenir à l’état beaucoup plus adulte de cet individu et à sa déformation par compression. Celte grande espèce ne saurait être confondue ni avec le prétendu Sch. Scillæ de 1 Astien des auteurs italiens', plus rétréci en arrière, ni avec l’espèce du Scaldisien d Anvers - a apex plus excentrique en arrière, ni surtout avec le Sch. eurynotus plus 1. Pour la distinguer de ses congénères, je donne à cette espèce le nom de Scli. astensis en prenant pour type la ligure 3, pl. vu, des Echinidi terziari del Piemonte e délia Liguria. Ce Schizaster se distingue nettement u S. eurynotus par son apex moins excentrique en arrière, ses pétales pairs plus larges et son sillon échan- crant bien plus laibleinent l’ambitus. 2. Je donne a cette espece le nom de Sch. Ratoti en priant l’éminent Conservateur du Musée royal d’Histoire naturelle de Belgique de vouloir bien en accepter la dédicace. Elle a pour type la (ig. 3, pl. vi, du Mémoire de Cotteau : Descnpüon des Echinides tertiaires de la Belgique. C’est une espèce bien distincte du Sch. eurynotus ses a lhlT ^ , arrondie , en arrière - Le Sch - Hardouini Peron et Gauthier a son sillon antérieur ses ambulacres pairs beaucoup plus étroits, ces derniers plus divergents. et ÉCHIN1DES DE LA PROVINCE DE BARCELONE 123 élargi et déclive en avant, bien pins rétréci et acuminé en arrière, à apex très excen¬ trique et dont le sillon éehancre toujours profondément le bord. Le Shizaster Parkin- soni a son sillon moins profond, ses ambulacres postérieurs bien plus longs, etc., etc. Le Sch. saheliensis variété dilatatus Pomel (Echinod. de l’Algérie, pl. x, üg. 4 > 5 ) spécifiquement bien différent du type et qui devra prendre le nom de Sch. dilatatus Pomel, ressemble beaucoup au Sch. major, mais s’en distingue par ses contours plus régulièrement arrondis, sa forme moins dilatée en arrière, plutôt sinueuse qu’échancrée en avant, par ses ambulacres pairs plus étroits, dont les postérieurs sont plus divergents et moins courts. Sans doute ces différences sont peu importantes, mais elles suffisent pour imprimer à l’espèce algérienne une physionomie particulière et caractéristique. Quant au Sch. Hardouini Peron et Gauthier, du Pliocène d’Algérie, de forme encore plus élargie en arrière, il se distingue facilement du Sch. major par son apex plus excentrique en arrière et la plus forte divergence de ses pétales pairs. Au sujet de la synonymie du Sch. major il y a lieu de remarquer que les Sch. major Parona ( Valsesia e lago d’Orta, p. 2.57) et de Alessandri ( La pietra da Gantoni di Rosignano et di Vignale, p. 71) appartiennent à la synonymie du Sch. astensis. C’est aussi sans motifs suffisants que Desor, selon moi, a rattaché à son Hemiaster major le Sch. canaliferus Sismonda ( non Lamark). Rien dans la description ni les citations de Sismonda ne permet de suivre à ce sujet une tradition dépourvue de réel fondement. L’espèce de Sismonda appartient encore à la synonymie du Sch. astensis. Les Schizaster pliocéniques que nous venons d’examiner nous permettent de for¬ muler cette observation générale, que dans la région méditerranéenne la prédominance d’une forme pour ainsi dire moyenne (Sch. barcinensis) s est affirmée pendant le Burdigalien. Pendant l’Helvétien et le Tortonien se développent surtout les espèces élargies et déclives en avant, rétrécies et acuminées en arrière (Sch. eurjnotus). Dans le Pliocène domine la forme dilatée et arrondie en arrière. Toutes ces formes ont disparu de la Méditerranée actuelle et ne sont plus aujourd hui représentées que dans les régions très éloignées des Antilles, de l’Atlantique nord et du Pacifique est par S. Orbignyi, S. fragilis et S. lacunosus. En effet malgré d’indiscutables analogies avec des espèces rétrécies et acuminées en arrière, comme Sch. saheliensis, notre Spatangus canaliferus vivant semble avoir une autre origine, descendant sans doute du S. vicinalis éocénique par S. maurus du Pliocène. Localités. — Esplugas près Barcelone, dans les marnes jaunes pliocéniques. — Coll, du Séminaire de Barcelone. Société Géologique de France. — Paléontologie. T. XIV. 19. Mémoire n» 24. — 17. 124 Jules LAMBERT Appendice : Genre HEM 1 HELIOPSES (PI. VIII, fïg. 3 à 8). L’Oursin dont il est question fait partie du groupe des Rotules, si rares à 1 état fossile, et a été recueilli dans une sorte de molasse par M. l’abbé Norbert Font à El Rostel (Rio de Oro) sur la côte occidentale d’Afrique Mais il existe au sujet des genres de Rotules une telle confusion dans la nomen¬ clature, qu’avant de rechercher la position générique exacte de notre fossile, il me parait indispensable de préciser les caractères des principales coupures admises par les auteurs. On sait que la famille des Scutellidæ Gray comprend deux sous-familles : i" celle des Arachninæ Duncan, à sillons de la face orale simples; 2° celle des Uendraste- rinæ 2 à sillons de la face orale ramifiés. Ce dernier groupe renferme trois tribus : Scutulinæ Lambert sans digitation ni lunules; Rotulinæ Gray pourvues de digitations ou de lunules; mais sans lunule postérieure impaire; Monophorinæ Lahille, pourvues d’une lunule impaire post-périproctale. Les Rotulinæ comprennent essentiellement les genres suivants : Rotuloidea Etheridge, avec lobules, sans lunules. Heliophora Agassiz, avec digitations, sans lunules. Rotula Klein, avec digitations et lunules antérieures interambulacraires. Amphiope Agassiz, avec lunules ambulacraires postérieures seulement. Astriclypeus Yerril, avec cinq lunules ambulacraires. A ces genres il faut ajouter le sous-genre Tretodiscus Pomel (= Lobophora Agassiz, non Surville) séparé d 'Amphiope en raison de ses lunules allongées en fente. Malheureusement mes Heliophora étaient pour Desor des Eehinodiscus et pour Pomel des Rotula, mes Rotula sont pour Pomel et Cotteau des Echinotrochus. Ces confusions demandent, on le comprend, quelques explications, et pour simplifier la discussion il convient tout d’abord d’examiner ce qu’est le genre Echinodiscus. Ce genre Echinodiscus remonte à Breynius, i~ 32 , qui y comprenait i° une espèce circulaire, 2° une espèce pourvue de digitations sans lunules, 3° une espèce pourvue de digital ions et de lunules. Le type était évidemment la première espèce, puisqu’il n’est fait mention à la diagnose générique ni des digitations ni des lunules. Breynius ajoutait, mais avec doute, une quatrième espèce ( Arachnoïdes placenta) destinée, nous dit-il, à devenir le type d’un nouveau genre : Ex ultima hac specie non inepte nomm Genus , rnihi in ordine octavum, constitui posset. Dès 1734 cependant, Klein créait avec les 2 e et 3 e espè’ces de Breynius son genre Rotula et donnait au genre prévu par son contemporain le nom d Àrachnoides. Le • 1 ‘^" u 1 a 111 a •' ansmis 1 espèce comme se trouvant sur ce point à la fois subfossile et vivante; mais il notre espèTefoTsir S1 ° n P ° SSiWe Espèce vivante de cette région, Heliophora Ramphii et Ua 2 s'. Taileaun" cette c ™P« re dans ma note de ,900: Étude sur quelques Eehinides de l’Infralias et du ÉCHINIDES DE LA PROVINCE DE BARCELONE 125 genre Echinodiscus s’est donc trouvé dès lors limité à la première espèce de Breynius, bien que Klein ait confondu ce type (E. orbicularis) à quatre pores génitaux avec ses Laganum qui en ont cinq. Leske en 1778 déclare emprunter le genre Echinodiscus à Breynius, quod genus juxta Breynium nominabimus. Il *y ajoute cependant un premier sous-genre, ou familia, dont toutes les espèces étaient inconnues de Breynius, mais sa 2 e familia comprend, avec les Laganum de Klein, les trois types des Echinodiscus de Breynius, circulaire, denté sans lunules, denté avec lunules. Gmelin a commis une erreur en limitant sa section Echinodisci à la première familia de Leske, contrairement à la véritable pensée de cet auteur et surtout à celle de Breynius, qui ne connaissait pas ces formes. Lamarck, Des Moulins et Agassiz ont supprimé le genre Echinodiscus, mais Gray (182.5) le comprenait comme Leske ; il y plaçait même en première ligne la forme circulaire, E. orbicularis qui est le premier type de Breynius. Au contraire de Blainville \ Gray (i 855 ), Al. Agassiz, Duncan et Cotteau adoptent un prétendu genre Echinodiscus dont ils excluent toutes les formes du genre primitif. C’est une solution évidemment inacceptable. D’Orbigny plus logique et Desor, qui l’a suivi, avaient du moins pris une des espèces primitives pour type de leur genre Echinodiscus, limité a la forme lobée, sans lunules, de Breynius. Malheureusement ils n’avaient pas réfléchi à une chose, c’est que leur proposition venait plus d’un siècle trop tard, que depuis Klein le genre Echinodiscus était limité au premier type de Breynius et qu’il n’y avait plus à revenir sur cette solution. En présence de ces difficultés, Pomel s’est imaginé pouvoir une fois encore«changer le type du genre Echinodiscus, en prenant pour ce type la seule espèce que Breynius lui-même y rapportait provisoirement et que Klein, puis Van Phelsum en avaient séparé sous le nom de Arachnoïdes. Or, personne ne saurait adopter des conclusions aussi contraires à tous les principes en matière de nomenclature. De tout ceci il résulte que le genre Echinodiscus a nécessairement conservé pour type le E. orbicularis Leske, forme voisine de celle de Laganum, mais plus circulaire, plus déprimé, à périprocte plus éloigné du bord et cinq pores génitaux au lieu e quatre. Ce n’est pas un Rotulidæ et nous n’aurons plus à nous en occuper ici. En ce qui concerne le genre Rotula créé par Klein, admis par Agassiz, Desor, etc., il est certain qu’il y a lieu de le circonscrire plus étroitement ; on ne peut continuer a y confondre des espèces pourvues ou non de lunules antérieures. L’auteur de ce genre y plaçait en première ligne son R. Augusti pourvu de lunules* Rejeté par Leske, le genre Rotula fut admis comme sous-genre par Gmelin de Blainville, etc., puis Agassiz proposa en i8 4 o de lui substituer son genre Heüophora, mais il revint bientôt à une plus exacte compréhension des principes et dans sa Monographie des Scutelles le genre Rotula est rétabli. ........ Quant à la division des Rotules en deux genres, dont Cuvier avait déjà tait remai- , VEchinodiscus or^Uarls de BtainvUte £ ™ “ — 126 Jui.es LAMBERT quer la convenance, elle a été seulement réalisée en i 85 y par Desor, qui limite le genre Rotula à l’espèce pourvue à la fois de digitations et de lunules, Rotula Aug-u.sH. Gette décision de Desor constituait un fait acquis et il n’y avait plus lieu de comprendre dès lors autrement le genre de Klein. Pornel cependant ne l’a pas pensé et il a, 24 ans plus tard, proposé une division nouvelle, par conséquent inacceptable, du genre primitif, Cotteau l’a malheureusement suivi sans critique suffisante, faisant comme Pomel du véritable Rotula un genre nouveau, Echinotrochus , attribué à Van Phelsum. Les auteurs ont commis au sujet de ce prétendu genre Echinotrochus de singulières méprises.Ils l’ont d’abord attribué à Van Phelsum, dans l’ouvrage duquel on n’en trouve pas trace. On sait en effet que l’auteur hollandais n’a en général donné de nom latin ni à ses genres 1 ni à ses espèces. Son VII e genre figure seulement sous le nom de Egel- Schvven. Leske a traduit cette expression hollandaise par le terme Echinodiscus (p. 71), puis plus loin, à l’occasion de la 6 e espèce de Van Phelsum, le savant commentateur de Klein, qui écrivait en latin, a donné la traduction des noms hollandais : Agtvingerige Egelschyv i. e, Echinotrochus octodigitatus (p. 211). Mais il pense si peu à faire de ce mot un terme générique qu’il laisse l’espèce en question ( Rotula Augusti) dans la synonymie de ses Echinodiscus. Gmelin, dans la synonymie de son Echinus octodactylos, cite plus tard un Echino¬ trochus decemdentalus pour traduire l’expression Eglschyv tientandige *. Ce terme vernaculaire d’ Echinotrochus a ensuite été reproduit en synonymie par Agassiz et par Gray (i 855 ) qui l’ont attribué à Van Phelsum ; du moins le premier de ces auteurs avait-il la franchise de déclarer qu’il 11’avait pu se procurer l’ouvrage de Van Phelsum. Evidemment trompé par les citations de Gray, Pomel s’est imaginé que Van Phelsum a\ ait réellement établi un genre Echinotrochus s’appliquant au Rotula Augusti de Klein. G était une erreur et le genre Echinotrochus, inconnu de Van Phelsum, non créé par Leske, et pas davantage par ceux qui ont ensuite cité ce nom, 113 peut donc être attribué ni a Van Phelsum, ni à Leske comme l’a proposé Pomel ; ce genre n’a pu prendre date que du jour où il a été réellement établi, décrit et publié par Pomel, qui aurait eu le droit en effet d’utiliser un nom en réalité non encore employé comme terme géné¬ rique. Malheureusement Echinotrochus tombe simplement dans la synonymie de Rotula paice que Pomel la limité au R. Augusti, type unique depuis i 85 y du genre Rotula nouvellement circonscrit par Desor. L auteur qui le premier a divisé 1 ancien genre Rotula devait évidemment désigner pat un terme nouveau le groupe des espèces dépourvues de lunules, dont le type est e . Rumphii. Desor ne la pas lait; une interprétation erronée du genre Echino- 1 a conduit a appliquer ce nom à la nouvelle section des Rotules. J'ai expliqué I P ourf l u °i la solution proposée par Desor était, inacceptable. Pomel a proposé p us tard de transposer les types des Rotula et Echinodiscus de Desor, ce qui n’était pas moins contraire à toutes les règles de la méthode. J’ai alors pensé à rétablir pour la >8/ il 'S 1,atl °ns sans lunules (Rotula, Rumphii Klein) le genre Heliophora Agassiz • m a semble que, de même que Desor avait restreint le genre Rotula de Klein II mentionne aussi un genre -tT V '-a gtmes par ' an Phelsum sont ceux A’Ecliinocyamns et A'Echinoneus. ». et T,’? genrPS Echinobrissus et ECnnanlkus 6e Breynius. chus decemdentatus serait le Rotula n i 'h" °. U a Angllsti ’ et cependant l’espèce citée comme Eehinotro- e notula Hnmphu, dépourvu de lunules. ÉCHINIDES DE LA PROVINCE DE BARCELONE 127 au type pourvu de lunules antérieures, je pouvais restreindre le genre Heliophora d’Agassiz à la forme dépourvue de lunules. Une nouvelle étude de la question m’avait conduit à penser qu’il n’existait aucune différence de valeur réellement importante entre ces derniers Oursins et l’espèce fossile nommée en 1872 Rotuloiclea par Etheridge. Dans ces conditions les règles de la Méthode m’auraient fait un devoir de préférer le nom proposé par l’auteur anglais et qui est véritablement le plus ancien. En effet, le genre Rotuloidea a été proposé pour une espèce pliocène des côtes occidentales du Maroc (R. fimbriata), qui différerait de l'ancien Rotula semisol de Blainville par le nombre des crénelures de son disque, sa face inférieure un peu plus concave et ses pétales plus longs, atteignant presque le bord. Mais, pendant l’impres¬ sion de ce mémoire, M. Paul Lemoine m’a communiqué plusieurs individus de cette espèce, et j’ai pu m’assurer qu’elle se distinguait génériquement d Heliophora, vivant du Sénégal, tant par les caractères sus-énoncés que par sa forme moins élargie, son test bien plus épais et l’absence de réelles digitations postérieures ; celles-ci sont rem¬ placées par de simples lobules, au nombre de dix seulement, mais courts, arrondis, séparées par des échancrures peu profondes du disque. Les pétales, composés de pores plus espacés, sont plus ouverts; les sillons de la face orale sont moins réguliers, plus larges, moins droits et moins subdivisés que ceux du Heliophora Rumphii. Je crois donc aujourd’hui qu’il y a lieu de maintenir Heliophora à côté de Rotuloidea. Plusieurs auteurs et notamment les Agassiz 11’ont admis qu’une seule espece vivante d’ Heliophora. Desor en admettait deux, l’une à courtes l’autre à longues digitations 1 ; c’était la solution déjà proposée par de Blainville et j’estime qu’il y a lieu de s’y rallier en distinguant de Y Heliophora Rumphii Klein ( Rotula ) VH. semisol de Blainville (Scu- tella) plus large, à face inférieure subconcave, digitations postérieures très courtes et périprocte plus éloigné du péristome. On peut prendre pour type de cette seconde espèce les ligures 1, 4 de la planche 1 de la Monographie des Scutelles d’Agassiz. Maintenant que nous sommes fixés sur les vrais caractères de ces Rotuloidea et Heliophora, nous pouvons nous demander ce que sont nos Oursins du Rio de Oro. De moyenne taille, mesurant 36 mm. de longueur, sur 34 de largeur et 0 e hauteur, mais assez variable de forme 2 ces Ecliinides se distinguent facilement de P Heliophora Rumphii par leur test plus épais, leur forme un peu moins dépnmee, moins émarginée, avec bord plus épais en avant et digitations plus courtes et plus larges en arrière. Le nombre de ces dernières est en principe de dix, car d ny a plus de digita¬ tions à partir des ambulacres formant le trivium. Les ambulacres sont plus larges que chez l’espèce vivante, avec zones interporifères saillantes; les petales sont beaucoup plus longs et le paraissent d’autant plus que la marge est moins «tendue L apex sub¬ pentagonal n’a que quatre pores génitaux situés, comme ceux des Rotula et Heliophora Lu aux angles,"mais dans les sinus du pentagone. La face inférmure est plane: ma les différences les plus considérables sont relatives aux sillons de la lace o,ale. Chez les individus de Rio de Oro, ces sillons sont remplacés par de petits filets ganglion- 1, Catalogue raisonné des Echinodermes, p. 80. 2. Un individu un peu plus petit et plus allonge hauteur. Synopsis des Echinides, p. 238 . mesure 32 mm. de longueur, sur 28 de largeur et 5 de 128 Julrs LAMBERT naires, saillants, visibles seulement à la loupe; ils sont formés de renflements irrégu¬ liers, disposés sur un seul rang et chaque ganglion est perforé d’un pore microscopique L’ensemble rappelle plutôt l’aspect de petits Bryozoaires que les sillons si nets des Rotula et Heliophora. Ces filets ganglionnaires sont d’ailleurs anastomosés suivant le même mode que les sillons de VHeliophora Rurnphü: ils se dédoublent au bord même du péristome, puis se bifurquent à moins de moitié de la distance du bord, pour s’arrêter à une certaine distance de ce dernier. Chez //. Rumphii les sillons s’étendent, même en avant, bien plus près du bord. Le péristome des individus de Rio de Oro est subpentagonal, le périprocte subar¬ rondi, transverse, parfois oblique ou subtrigone. Les plaques n’ont pas de sutures distinctes comme celles des espèces vivantes, mais le test présente une granulation homogène. La nature si différente des sillons de sa face orale m’engage à faire de l’espèce fossile d’Afrique un genre particulier, auquel je donne le nom d 'Hemiheliopsis pour rappeler l’expression de demi-soleil de de Blainville et des anciens auteurs. Je ne connais des fdets anastomosés analogues à ceux d 'Hemiheliopsis que chez Iheringina du Miocène de la Patagonie ; aucune confusion n’est d’ailleurs possible entre une espèce à bord postérieur crénelé et une autre à disque entier. Je donne à 1 espèce le nom de son inventeur, Hemiheliopsis Fonti. J MÉMOIRE N° 24 EXPLICATION DE LA PLANCHE V 1 . Scutella Aimerai Lambert, vu en dessus, du Tortonien de La Bisbal. 2. psammecbiims dubius A...... Var. formosa, ,u ea dessus, de I Helvétieu inlerieue de V.ll- formosa. 3 . Le même, vu de protil. 4 . Portion d’ambulacre et d’interambulacre du même, grossie. 5. Psammechinus delphinus Defrance (Echinus), vu en dessus ; individu jeune du Miocène de Puigdescals. 6 . Individu adulte de la même espèce, de Clansayes (Drôme), vu de prolil. 7. Disposition des tubercules interambulacraires, d’après un autre individu du même gisement. 8. Schizechinus Mortenseni Lambert, de l’Helvétien de Minorque, vu de profil. 9 . Portion d’ambulacre du même, grossie. 10 . Portion péristomienne du même, grossie. 11 . Milletia Ficheuri Pomel, du Burdigalien de Bellvey, vu en dessus. 12 . Tripneustes gahardensis Seunes (Hipponœ), de l’Helvétien inférieur de Vilovi, vu de profil et restauré. 13 . Sommet d’un ambulacre du même, grossi. Mém. Soc. Géot. Fr., Paléontologie, XIV, pl. VI. Mém. Soc. Géol. de France PALÉONTOLOGiE Mémoire de M. Mém. n° 24 J. Lambert pi. v T XIV; PI VI - V» F. Gauthier del et lith. Ed. Bry, Itnp. Paris MÉMOI HE T\° 24 EXPLICATION DE LA PLANCHE VI 1. Scutella Bofilli Lambert, de l’Helvétien de Castellbisbal, vu en dessous. 2. Schizaster barcinensis Lambert, du Burdigalien de Monjos, vu en dessus. 3. Le même vu de profil. 4. Clypeaster scutellatus M. de Serres, du Burdigalien de Claviana, vu en dessus o. Le même, vu de profil. b. Individu jeune de la môme espèce, vu en dessus. ’■ ° 1W “ to ' >»*«*«*• *■ Tortonien d, Montjuich. llee supérieure. 8 ' DOrOCidaris balearis du Miocène de Minorque, vu en dessous, avec radiole adhérent. 9. Plaque de l’ambitus du même, avec portion correspondante de Pambulacre. 10. Radiole grossi du môme. Mém. Soc. Géol. Fr., Paléontologie, XIV, pi vjj Mémoire de M. J. Lambert Mém. n° 24 ; PL VI Mém. Soc. Géol. de France paléontologie T XIV; PI. VII F. Gauthier del et lith. MÉMOIRE N° 24 ' EXPLICATION DE LA PLANCHE VII 1. Scutella tarraconensis Lambert, du Burdigalien de iîoda près Tarragone. vu en dessus. 2. Le même vu de profil. 3. Schizaster Morgadesi Lambert, de l'Helvélien inférieur de Calafell, vu de profil. 4. Le même vu en dessus. 5. Opissaster Aimerai Lambert, un peu déformé, du Burdigalien de Castellet d'Arbos, vu de fi. Echmolampas atrophus Lambert, de LHelvétiéh de Minorque, vu de profil. 7. Le même vu en dessus. 8. Le même vu en dessous. Mém. Soc. Géol. Fr., Paléontologie, XIV, pi. VIII. Mémoire de M. J. Lambert Mém. n« 24 ; Pl.Vn T. XIV; PI. VIII Ed. Bry, lmp. Paris F. Gauthier del et lith. ' * MÉMOIRE TN° 24 EXPLICATION DE LA PLANCHE VIII 1. Clypeaster Aimerai Lambert, du Tortonien de iMontjuich, vu en dessus 2. Le même vu de profil. 3. Hemiheliopsis Ponti Lambert, du Pliocène de Rio de Oro, vu en dessus 4. Le même vu de profil. » 5. Le même vu en dessous 6. Péristome et filets granuleux ambulacraires du même, grossis. 7. Autre individu de la même espèce, vu en dessus. 8. Le même vu de profil. Mém. Soc. Géol. Fr., Paléontologie, XIV, pi. IX. Mémoire de M. J. Lambert Mém. n° 24; Pl.VIÏÏ Mém. Soc. Géol. de France PALÉONTOLOGIE T. XIV, PL IX MHS <• V>? r P' > ■£'• pipi '•> ’f*'! ' • •' >'V ; \ s; ■ vl «^ateü&ssa? ? îjt -v BRp^fetwl ■■■ - V " ■ mmm f**v, if-' r V ‘ 4*s®î; Paris T Gauthier del et lith. MÉMOIRE 1\° 24 EXPLICATION DE LA PLANCHE IX 1. Schizaster Gymnesiæ Lambert, de l’Helvétien de Minorque, vu en dessus. 2. Le même vu de profil. 3. Schizaster major Desor (Hemiaster), du Pliocène de Esplugas, vu en dessus. 4. Opissaster Aimerai Lambert, du Miocène de Planargia (Sardaigne), vu en dessous. 5. Le même vu en dessus. 6. Le même vu de profil. 7. Clypeaster Malladai Lambert, de l’Helvétien de Ciudadèla (Minorque), vu en dessus. 8. Le même vu de profil. 9. Tubercules de la face supérieure. y* 10. I ubercules de la face inférieure grossis. % 11. Brissopsis papiolensis Lambert, du Pliocène de Papiol, vu en dessus. Mem. Soc. Géol. Fr., Paléontologie, XIV, pl. X. Mémoire de M. J. Lambert Mém. Soc. Géol. de France Mém n0 24; P1 IX PALÉONTOLOGIE T. XIV; Pl.X F Gauthier del et lith. Bd. Bit, 1»>P i>ari5 Franc» Mémoires v o _ q Cotti vu. Description des Echinides miocènes de la Sardaigne. Épuisé; ne se vend plus qu’avec la collection (les XII tomes parus. j/j _ M. Cossmann, Contribution à la J’aléontologie française des terrains jurassiques (en cours); Études sur les Gastropodes des terrains jurassiques : Opisthobranches, 6pl., 168 p. j - _ S StkkaNkscc. Études sur les terrains tertiaires de la Roumanie, Contribution à l’étude des faunes sarmatique, politique et levantine , u pi., 102 p. .. jg _ d.-I>. Œhlkrt , Uralichas Ribeiroi des schistes d’Angers, i pl. double, 12 p. , . j_ _ a Pérou, Les Ammonites du Crétacé supérieur de l'Algérie, ' , M livraison : pl. I-VI, p. i-a 4 (ne se vend plus qu’avec le tonie VI complet). a n»t livraison : pl. YII-XYIII, p. 20-88. ,8 _ Em Hauc, Étiules sur les Gonititites, i pl., u 4 P. iq _ M Cossmann. Contribution à la Paléontologie française des terrains jurassiques (en cours); Gastropodes : Nérinées, i 3 pl., 180 p. ao . _ M. Popovici-H atieg , Contribution à l’étude de la faune du Crétacé supérieur de Roumanie ; Environs de Campulung et de Sinma, ■2i. — R. Zkii.ubh, Elude sur la flore fossile du bassin houiUer d’IIeraclee (Asie Mineure), 6 pl., 91 p.. 22. - P. Pallary, Sur les Mollusques fossiles terrestres, flimatiles et saumâtres de l'Algérie, 4 P 4 -> P* .•.*••• • 28. - G. Sayn, Les Ammonites pyriteuses des marnes valang,menues du Sud-Est de la France, (en cours), 2 pl-, 29 p. •••••■ a 4 . - J. Lambert, Les Echinides fossiles de la procin.ee de Barcelone. ’ .. ,5 _ H .E.' î SABVAoV’to*«rrt« » U r 'les Vertébrés dujiméridgien sapé- rieur de Fumel (. Lot-et-Garonne ), 5 pl-, P- • • • * ’ ’ PélécYDodes (i n partie) (en cours), 10 p -, 4 I *. - Marcellin' Bocle, Le Pachyæna de £)/ ,3 plï. loi P- as,. - V. P.WU1EB, Les nudistes ré ,olutU>n des Hippurües, 3 0. _ Ar.Touc.AS, Etudes sur la classification e . I7 pl., 128 p- • • • • ' pnta 0nie ; Dentition de quelques 3 1. - Aubert Gaudry, Fossiles de latagome ^ Mammifères , 28 p-, G <'&• f Lepidocyclina 32 . - Paul Lemoine et Robert Douville, Sur le 0 F Giimbel, 3 pl., 4 2 P- * ’ , imtaironien. Échelle des 33 . - CAA,, Les Brsojoa™ “fiâtes* * pl.. 3 » P- . ■ 3 , _ 35 _v - grossi,ne m of en da Mt Strunga (Roumanie), 6 pl-, 2 » P. i 4 , 5 o 26 » 3 ,oo 40 » 20 » 6 » 35 » 6 » 10 » 26 » 6 » » 12 » 12 » 27 » -ç 48 » 5 » 28 » 38 » 4 » 10 » n » 11 » 12 » EXTRAITS du RÈGLEMENT de la SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE de FRANCE SS, Fine Serpente, Paris, VI. Art. 2._ L’objet de la Société est de concourir à l’avancement de la Géologie en général et particulièrement de faire connaître le sol de la France, tant en lui-même que dans ses rapports avec les arts industriels et l'agriculture. Art. 3 . — Le nombre des membres de la Société est illimité. Les Français et les Etrangers peuvent également en- faire partie. Il n’existe aucune distinction entre les membres. Art. 4. — Pour faire partie de la Société, il faut s’être fait présenter dans une de ses séances par deux membres qui auront signé la présentation *, avoir été proclamé dans la séance suivante par le Président et avoir reçu le diplôme de membre de la Société. Art. 6. — Le Trésorier ne remet le diplôme qu’après l’acquittement du droit d’entrée. Art. 38 . — La Société tient ses séances habituelles à Paris, de Novembre à Juillet. Art. 3 g. — La Société se réunit deux fois par mois (Le i or et le 3 e lundi du mois). Art. 42. — Pour assister aux séances, les personnes étrangères à la Société doivent être présentées chaque fois par un de scs membres. Art. 46 - — Les membres de la Société ne peuvent lire devant elle aucun ouvrage déjà imprimé. Art. 48. — Aucune communication ou discussion ne peut avoir lieu sur des objets étrangers à la Géologie ou aux sciences qui s’.y rattachent. Art. 00. — Chaque année, de Juillet à Novembre, la Société tiendra une ou plusieurs séances extraordinaires sur un point qui aura été préalablement déterminé. Art. 53 . — Un bulletin périodique des travaux de la Société est délivré gratuitement à chaque membre. Art. 55 . — ... Il ne peut être vendu aux personnes étrangères à la Société qu’au prix de la cotisation annuelle. Art. 58 . — Les membres n’ont droit de recevoir que les volumes des années du Bulletin pour lesquelles ils ont payé leur cotisation. Toutefois, les volumes correspondant aux années antérieures à leur entrée dans la Société, leur sont cédés, après décision spéciale du Conseil et conformément à un tarif déterminé. Art. 60. Quelle que soit la longueur des notes ou mémoires insérés au Bulletin, les auteurs pourront en faire faire à leurs frais un tirage à part. Art. 73. Chaque membre paye : i° un droit d entrée ; 2° une cotisation annuelle 2 . Le droit d’entrée est fixé à la somme de 20 francs. Ce droit pourra être augmenté par la suite, mais seulement pour les membres à élire. La cotisation annuelle est invariablement fixée à 3 o francs. La cotisation annuelle peut, au choix de chaque membre, être remplacée par le versement en capital d une somme fixée par la Société en assemblée générale 3 , qui, à moins de décision spéciale du Conseil, devra être placée. , X ‘ ^ tS l ,elso,lnes qui désireraient faire partie de la Société et qui ne connaîtraient aucun membre qui pût leur P Idmb,sfôn aUr<>nt ^ adresSer une demande au Président, en exposant les titres qui justifient de 1 Société, afin de faciliter le recrutement de nouveaux membres, autorise, dorénavant, année nnl'Tmn. Il CS fif' a f ls < le s personnes qui désirent faire partie de la Société à n’acquitter, la première courante leur ***. m f ersant *- a somme de oofr. Le compte-rendu sommaire des séances de Vannée alors naver In f ll °~ }c f ra j altement ’ mais ils ne recevront le Bulletin que la deuxième année et devront Société ' ° l0n 6 ° î rancs ' Jouiront aussi des autres droits et privilèges des membres de la 3 . Celte somme est actuellement de 400 francs. Le Gérant : L. MÉMIN. Lilie. — lmp. LE BIGOT frères.