a: nuire te # ï D SDS ati Same tant pere EXTRAIT DU BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE POUR L'ANNÉE 1890 MICROPROTOPUS MACULATUS et MICROPROTOPUS LONGIMANUS | Par Ed. CHEVREUX PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE FRANCE 7, rue des Grands-Augustins, 7 1890 ce RS true p-nrrssre F - D SE UN UE eo |EXTRAIT DU BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE FRANCE Tome XV, page 148, séance du 8 juillet 1890. y UI CROPROTOPUS MACULATUS ET MICROPROTOPUS LONGIMANUS Par Ed. CHEVREUX Dans son deuxième article sur les Amphipodes du Boulonnais(1), Bonnier étudie très soigneusement, et avec les plus grands détails, le genre Microprotopus Norman, et conclut en ramenant à une seule espèce les deux formes actuellement connues de ce genre : M. macu- latus Norman 1867, et M. longimanus, décrit en 1887 dans mon Cataloque d’Amphipodes (2). En lisant le mémoire de Bonnier, je fus d'autant plus surpris de (1) Jules Bonnier, Les Amphipodes du Boulonnais (deuxième article) Bulletin scient. de la France et de la Belgique, XXII, 1890, p. 287-299, pl. VIII et IX. (2) Edouard Chevreux, Catalogue des Crustacés amphipodes du Sud-Ouest de La Bretagne. Bull. Soc. Zool. de France, XII, 1887, pl. V. — L£ 1 ) (149) ses conclusions qu'il s'agissait là de deux formes communes au Croisic, et que je connais par conséquent très bien. Leur habitat est absolument différent : W. longimanus vit exclusivement dans les touftes d’Algues (1), recueillies à marée basse sur les roches de la côte, ou ramenées par la drague des fonds rocheux de Basse-Hergo et du Trait du Croisic. M. maculatus ne se trouve au contraire que sur les fonds de sable blanc de la baie, par 5 à 10 mètres de profon- deur, en compagnie d’autres espèces arénicoles : Bathyporeia pilosa, Guernea coalita, Monoculodes longimanus, Pontocrates arenarius, etc. Enfin, je me souvenais d’une fort aimable lettre que Stebbing m'écrivit en mai 1889 pour m'’accuser réception de quelques types de M. longimanus, lettre dans laquelle l’auteur de l’admirable ouvrage sur les Amphipodes du Challenger insistait sur plusieurs des caractères distinctifs de mon espèce. En étudiant le travail de Bonnier, il me fut facile de constater que l’auteur avait soigneusement décrit et figuré mon M. longi- manus, et qu'aucun des excellents dessins des deux planches ne pouvait se rapporter au M. maculatus Norman. Je vais faire ressortir brièvement les principaux caractères qui différencient les deux formes. (1) Rhodomela pinaslroides Ag. (150) 3 Les figures 4 et 2 ci-dessus représentent les antennes des deux espèces. La figure 4 est un fac-simile de la figure 5 de ma planche (1), et correspond absolument au dessin de Bonnier (2), indiqué comme représentant un mâle adulte. Les antennes supérieures ont cinq articles au flagellum, tandis que celui des antennes inférieures n’en possède que trois. Mais Norman (3) dit expressément, dans sa description du M. maculatus, à propos des antennes supérieures : « Elagellum 9-10 jointed, of about the same length as the peduncle. » Boeck (4), dans son excellente description de cette même espèce, dit aussi : « Svüben er omtrent saa lang som Skaftet og dannes af 8-10 Led,» et, quelques lignes plus bas, assigne 5 à 6 articles au flagellum des antennes inférieures. Voilà qui correspond absolument à la figure 2, dessinée à la chambre claire, d’après un mâle adulte de M. maculatus, dragué dans la baïe du Croisic. Stebbing, dans un de ses mémoires sur les Amphipodes (5), mémoire cité par Bonnier (6), donne aussi un bon dessin du mâle de M. maculatus, représenté avec des antennes multiarticulées. Enfin Bonnier, à propos d’un mémoire de Hoëek (7), dit encore : « La description et les figures également très soignées qu’il donne de son espèce ne laissent aucun doute sur leur identification avec le Microprotopus maculatus ». C’est parfaitement exact, et les excel- lentes figures de Hoek s'appliquent bien au H. maculatus, mais nullement au M. longimanus. Il en est de même de sa diagnose : « Antennœæ superiores flagello elongato, flagello accessiore parvo arti- culato. Antennæ inferiores non subpediformes, superioribus parum breviores, flagello multi-articulato ». Le fouet des antennes supé- rieures n’est pas allongé ; celui des antennes inférieures n’est pas multiarticulé chez le M. longimanus. (1) Loc. cit., pl. V. (2) Loc. cit., pl. VIIL, fig. 4. (3) Norman, On Crustacea Amphipoda new to Science or to Britain. Ann. and Mag. of nat. hist., décembre 1868, p. 420. (4) Boeck, De skandinaviske og arktiske Amphipoder. Christiana, 1873-1876, p. 559, pl. XXVI, fig. 3. (5) Stebbing, Amphipodous Crustacea. À meiv species and some ilems of Des- criplion and Nomenclature. Ann. and Mag. of nat. hist. juillet 1874, p. 13, pl. IL, fig. 5, 54, 5b. . (6) Loc. cit., p. 293. (7) Hoek, Carcinologisches. Tijds. der ned. dierk. Vereen., deel IV. Leiden, 18#, p. 125, pL. IX. fig. 4. — Dans ce mémoire, Hoek, croyant l'espèce nouvelle, la décrit sous le nom de Orthopalame Terschellingi, mais il a reconnu récemment qu'elle était identique au Microprotopus maculatus Norman. (151) = Examinons maintenant les pattes de la seconde paire chez les mâles des deux espèces. La figure 3 est un fac- simile de la figure 7, pl. V: de mon mémoire, et con- corde bien avec le dessin de Bonnier (1). La figure 4 représente la même patte chez un de mes exem- plaires mâles de M. macu- latus. On voit que tous les articles de cette patte, depuis l’épimère jusqu’à la grifte, diffèrent notable- ment dans les deux espè- ces. Laforme du quatrième article, extrêmement étroit et se prolongeant en lan- guette mince, entre l’arti- cle précédent et la main, est très caractéristique L chez M. maculatus; elle a < du reste été parfaitement figurée par Hoek(2). Enfin, \\ la forme de la main, celle — de la griffe, correspondent F N\ absolument à la descrip- 47 He tion de Norman (3), et à | Æ la figure du mémoire de an Stebbing (4). @ à L'examen des pattes de ( NA la seconde paire, chez les Ë femelles des deux espèces, est encore plus concluant. Fig. 3 ét 4. (4) Los. cit., pl. VILL, fig. 1 (2) Loc. cit. pl. IX, fig. 6. (3) The second gnathopods have the wrist very short; but the hand is greatly developed having «a slightly concave palm extending its whole length bounded at the supero-anteal corner by & tooth-like process... the distal portion of the palm is furnished with two large teelh; finger large, strong. curved, fully as long as the hand, ete. Loc. cit., p. 420. (4) Loc. cit., pl. IT, fig. 5. (132) | ÿ -Ici, les différences sont bien caractéristiques, et Bonnier à düù admettre, pour les expliquer, que j'étais le seul à m'être bien rendu compte de la forme de cet organe, et que Boeck avait décrit comme femelle un jeune mâle de M. maculatus (1). Il ne parle pas de Norman, qui aurait alors commis la même erreur! Fig. 5. Fig. 6. Fig. 7. La figure 5 est un fac-simile de celle de mon mémoire (2), repré- sentant une patte de la seconde paire, chez la femelle de M. longi- manus; elle concorde absolument avec le dessin de Bonnier (3). La figure 6 est un /ac-simile du dessin de Norman (4), représentant le même organe chez la femelle de M. maculatus. Enfin, j'ai dessiné la figure 7 à un plus fort grossissement (5), pour bien indiquer les détails, et d’après une femelle portant des œufs du M. maculatus du Croisic. (L) Après avoir cité ma description des pattes de la seconde paire chez la femelle, Bonnier ajoute : « On voit que cette description diffère totalement de celle de Boeck : Manu feminæ quadrangulari, in acie oblique truncata et parum sinuata. Celle de Chevreux : apud feminam carpo calcem validam, setis longissimis inslruc- Lam, emittente ; manu longissima, angusta, correspond bien mieux à la réalité ; il est évident que le naturaliste norwégien a pris pour la femelle un jeune mâle n’ayant pas encore le propodite caractéristique de l'adulte. » (2) Loc. cit., pl. V, fig. 10. (3) Loc. cit., pl. IX, fig. 9. (4) Loc. cit., pl. XXII, fig. 10. (5) 138 diamètres. 6 | (153) On voit que ces deux dernières figures concordent bien avec la diagnose de Boeck. Le naturaliste norvégien n’a donc commis aucune erreur, mais il a décrit M. maculatus, tandis que Bonnier et moi avons décrit M. longimanus. Plusieurs autres caractères moins. importants distinguent encore les deux espèces. Ainsi, chez le mâle de M. maculatus, la paume de la main des pattes de la première paire est fortement échancrée (1), tandis qu’elle est à peu près droite chez M. longimanus. Je n’insisterai pas davantage, persuadé que les deux formes sont suffisamment différenciées par les figures comparatives qui accom- pagnent cette note, à laquelle je ne désire pas donner plus d’impor- tance que le sujet ne le comporte. Ayant la polémique en horreur, j'ai cherché uniquement à établir la vérité, en dehors de toute ques- tion d’amour-propre, mais je suis loin de me croire plus à l'abri qu'un autre d’une erreur de détermination, et, à ce propos, je dois déclarer que Grimaldia armata, Amphipode récemment décrit par moi (2), et classé par Bonnier, dans le mémoire dont il vient d’être question, à côté du genre Microprotopus, doit disparaître de la nomenclature, étant identique à Seba Saundersi Stebbing (3). , (1) Voir Norman, loc. cit., p. 420, pl XXII, fig. 7. (2) Ed. Chevreux, Amphipodes nouveaux provenant des Campagnes de PHironpeLLe, 1887-1888. Bulletin de la Soc. Zool. de France, XIV, juin 1889. (3) Stebbing, On some new exotic sessile-eyed Crustaceans. Ann. and Mag. of nat. hist., mars 1875, pl. XV, fig. 2, 2 a-2 c, et Report on the Amphipoda collected by H. M.S. CHALLENGER, p. 783, pl. XLIX. Ca | : AVES 4 AO Les volumes brochés du Compte-rendu des séances du Congrès inter- : national de zoologie sont déjà épuisés. Il reste encore un certain nombre de volumes cartonnés à l'anglaise, au prix de 16 fr. ÉO pris au siège de la Société, de 17 fr. 50 expédiés en France et en Algérie, de 48 fr, 50 expédiés dans tous les pays faisant partie de l'Union postale, Le Secrétaire général invite les personnes qui n'ont pas encore fait l'acquisition de cet important volume, indispensable à tout zoologisté descripteur, à ne pas tarder à souscrire, l'édition devant être prochainement épuisée, EXTRAITS DES STATUTS & RÈGLEMENT DE LA SOGLÉ TÉ SraTuTs. — ArT. VI. — Chaque Membre doit payer : 40 Un droit d'entrée de 10 francs, en échange duquel il reçoit un diplôme de Membre de la Société. Ce droit pourra être augmenté dans-là suite, mais seulement pour les Membres à élire. | 20 Une cotisation annuelle fixée à 20 francs. AnT. VII. — Tous les Membres pourront s'affranchir de la cotisation annuelle Rte qe u..e somme de 300 france une fois payée, et auront alors le titre de Membres , vie. LE : ART. VIII. — Le titre “ Membre donateur sera décerné à toute personne ayant à son entrée dans la Société versé une somme d’au moins 500 francs. RècLemenr. — AnrT. 6. — Les établissements publics et les Sociétés scientifiques de la France et de l'Étranger peuvent être admis comme Membre de la Société aux mêmes charges et aux mêmes droits qu'un Membre ordinaire. AnT. 9. — La cotisation annuelle est due et se perçoit à partir du fe janvier; elle devra être transmise sans frais au Trésorier. ART. 10. — Tout Membre qui n'aura pas payé sa cotisation cessera de recevoir les publications de l'année courante, jusqu” à ce qu'il soit en règle, 'et sera rayé au ‘bout de trois ans. AnT. 41. — Tout Membre nouveau de la Société... devra faire parvenir sa cotisation et son droit d'entrée dans le mois qui suivra sa nomination. Le nombre des Membres de la Société est illimité. Les F ares et les Etrangers peuvent en faire partie. Pour faire partie de la Société, on devra être présenté par un Membre sociétaire qui signera la proposition de présentation, ou en faire la demande au Président ou au Secrét taire général. ’ % Les Mémoires paraissent par fascicules à intervalles irréguliers ; jes Membres de la Société ont seuls le droit a’y publier. [ls comprennent tous les travaux originaux, ornés ou non de planches et de figures dans le texte, ayant plus de six pages d'impression; ils comprennent encore tous les travaux originaux ayant moins de six pages, mais accompagnés d’une ou plusieurs planchés. … Le Bulletin contient des travaux originaux de peu d’étendue et dépourvus de planches. Les figures dans le texte sont admises, mais à la condition que l'auteur remette, en même temps que son manuscrit, le cliché fait à ses frais. Un maximum de six pages par communication, figures comprises, est accordé aux Membres de la Société. Aucun Membre ne pourra publier plus de 32 pages par an. Le Bullelin est ouvert à tous les zoologistes français et étrangers ; les travaux rédigés en langue -française conformément aux règles de nomenclature adoptées par le Congrès inter- nalional de Zoologie en 1889, y sont seuls admis. Les personnes étrangères à la . Société ont droit à un maximum de 4 pages par communication et de 16 pages par an. - ë vin 3 9088 01348