tM- Aiî ;■?¥ *J>r- k^É t $F * i > » .., Ï&-* u * V% ftf^ âr^ <* c &* £3*\ s: ^ v "•J F -*i »> r& ^ *#î? Q60 .M6M4 tfMfixfe FOR THE PEOPLE FOPv EDVCATION FOR SCIENCE LIBRARY or THE AMERICAN MUSEUM OF NATURAL HISTORY ^> MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ IMPÉRIALE DES NATURALISTES DE MOSCOU. ne^mann. flo3Bi>*i**incn cb jrrtM^ , xmo6bi no nnuefarnimiti , a0 owiiycKa ut npop,r.}xj , upefltrnaB.ieHM ôm.ik b* H*Hi:ypni»i:i Katntawrw njirak 3K.iSMn.iapi» ceii KHiirn jVih JL^eHcypHnro KoMHmema, ^pjrow p,.:n ^nfpinaMfHmn Sîmhh- cniepcmna TTpocuÈmeHi;!, ar» âjc.eMii.iHpa fl.-:» HMIIEPATOPCKOH iiyô.iHHHOii 6n0.iiomeK:i m oflMHb j/h HMIIEPATOPCKOH AKa,v>MÏK Ha\Ni>. (JMn«6pa ai flH*. 1811 ro^a. no Ha3HaHeHiio L^bHcypBaro Konomieina , upii lJlUflEPATOP- CKOMb HoCKOBCHOMfa ymiB^pi iiiuemfc yipe»AeHIM>r0 • KB»iry ci» iiîma-i*. Pcnmopi. EEUMb. Se ^end à • t liiet le Directeur (.». Fischer. Moscou ; l clir/. H iss et Saticet. Pélersbonrg chez Lissner. Il Leipzig clie/. K11I111. 'aria cbei lliss et Saucct. ** M EMOIR E S DE LA SOCIÉTÉ IMPÉRIALE DES NATURALISTES DE MOSCOU. SECONDE ÉDITION Imprimée aux fraîa des Frères ZOSIMA, TOME PREMIER. \J\# .â\0\r\â^M\M #\#^^#\j\#\#>*^#*x\#v#,.i jf j e j ■jrsê \#n#n#"n/\#\#\#s/\I\#\#\# s#\j MOSCOU, DE L'IMPRIMERIE N. S. VSÉ VOLOJSR.Y. 1811. 2) -«SI \o3- £«£-/.<- A SA MAJESTÉ IMPÉRIALE ALEXANDRE I ER EMPEREUR ET AUTOCRATE » DE TOUTES LES RUSSIES , ETC. ETC. LE RESTAURATEUR DES SCIENCES DANS LE NORD. SIRE La Société des Naturalistes doit son origine à la munificence de VOTRE MAJESTÉ IMPÉRIALE; et le degré d'avancement quelle a atteint jus qu à ce jour, à la. haute et gracieuse confirmation dont VOTRE MAJESTÉ a honoré ses règlemens. Permettez, SIPvE, que nos premiers efforts soient déposés pied de VOTRE TRONE. Un regard bienveillant de YOTPtE MAJESTE sur notre insti- tution, doublera le zèle qui nous anime. Comte Alexis Razoumofsty , Président, Paul Golfitichtclief de Koulousoff, Vice-presiient. Cotllii'lf Fischer , Dhccl fin: Pierre Drouginine, ~i { Secrétaires. Frédéric Villcn , J "ï - PREFACE DE LA PREMIÈRE ÉDITION Le but que la Société des Naturalistes de V Uni- versité Impériale de Moscou s'est proposé , est clairement exposé dans les règlemens qui se trou- vent à la tète de cet ouvrage. Le premier volume des Mémoires que j'ai l'honneur de mettre sous les yeux du public, rend compte des occupations et des travaux de la Société pendant la première année de son existence littéraire. La réputation des hommes célèbres qui se sont empressés de se réunir à une Société nouvellement j cr créée , et de l'encourager par la communication de mémoires inléressans , m'est un sûr garant" de Fac- cueil favorable que le public accordera à ce premier volume. J'ose même croire que le public équi table reconnoîtra l'utilité de cette entreprise , soit pour les sciences physiques en général , soit pour l'his- toire naturelle du vaste Empire de la Russie en particulier. Moscou , où la Société des Naturalistes se trouve établie, étant le centre de la partie éclai- rée de l'Empire , est destiné par sa position 9 à de- venir l'entrepôt , tant des connoissances acquises sur les différens objets d'histoire naturelle, que des objets eux-mêmes ; et il le deviendra , aussitôt que tous les Membres correspondais de la Société , en Russie, seront nommés et en activité. Pour accélérer la communication des découver- III tes que feront ses Membres, la Société publiera do- rénavant ses Mémoires périodiquement. Il paroîtra tous les deux mois un cahier de six à huit feuilles, accompagnées de gravures. Afin de rendre ces feuil- les utiles et intéressantes en même temps à l'égard des découvertes étrangères, la Société insérera à la suite de ses propres Mémoires des extraits et des annonces d'ouvrages nouveaux. Il faut que je remplisse enfin le devoir le plus agréable et le plus cher que la Société ait pu m'im- poser, celui d'être son organe pour témoigner pu- bliquement sa reconnoissance h tous ceux de ses Membres qui ont concouru avec tant d'empresse- ment à la soutenir, soit par des travaux littéraires, soit en augmentant Sv,s fonds par des donations ? soit enfin par des dons précieux d'objets d'histoire VI nalurelle, dont ils ont enrichi la belle Collection de notre Université. GOTTHELF FISCHFR, Directeur de la Société. Moscou, le i5 Décembre 1806. PRÉFACE DE LA SECONDE ÉDITION. I^jette seconde édition est due à un de nos Membres honoraires Monsieur Zoé Pavlovitsch Zosima qui, par ses lumières et par ses entreprises typographiques, tendant à propager les sciences parmi ses compatriotes, s'est acquis l'estime du monde savant et de tous les amis de l'humanité. La littérature grecque, latine et russe lui doivent , ainsi qu'à ses frères , un grand nombre d'éditions précieuses de leurs plus beaux ouvrages , pour lesquelles ils ont occupé les presses des principales villes de la Russie et des pays étrangers. Plusieurs institutions savantes en Russie ont reçu d'eux des dons et des encouragemens analogues à leurs travaux. Leurs belles et riches collections de médailles et d'antiquités sont connues de tout le monde et visitées par tous les voyageurs instruits. Us possèdent une perle qui est de la plus grande régularité et de la plus belle eau. Elle pèVe presque 28 (27£)karats. Les changemens que j'ai pu faire à cette édition ne peuvent être qu'agréables aux lecteurs. Quelques Mé- moires ont été supprimés parce qu'ils n'offroient pas des objets d'un intérêt général; d'autres ont été revus et augmentés Ceux du Professeur Fischer sur la Turquoise et sur la Sibérite ont été refondus et augmentés de nou- velles observations, celui sur le Rhynchocéphale a été enrichi d'une nouvelle espèce et accompagné d'une nou- velle planche. Le Directeur et Professeur Dr. G. FISCHER. Moscou, le là Décembre 1812. HISTOIRE DE LA SOCIÉTÉ IMPÉRIALE 3ES NATURALISTES. HISTOIRE DELA SOCIÉTÉ IMPÉRIALE DES NATURALISTES, PAR. LE DIRECTEUR. ET PROFESSEUR G. FISCHER, JLe plan .de former un dépôt pour les découvertes en histoire naturelle dans le vaste Empire de Russie, de réunir parmi les amis de cette science ceux qui vondroient concou- rir à ce but , de publier surtout les découvertes du pays dans le pays même , ce plan a été conçu par le Professeur G. Fischer dès son arrivée à St. Petersbourg en 1804. Il le soumit aussitôt à feu son Excellence Monsieur de Moura- vieff , Curateur de l'Université de Moscou , Collègue du Mi- nistre de l'Instruction publique. Ceux qui ont connu le caractère et les vastes connoissances de cet homme vénérable, son ardeur pour la propagation des lumières en Russie, sentiront que l'idée de former une so- ciété de Naturalistes russes, a dû être bien accueillie par lui. Cependant des travaux importans, un grand Muséum à ar- ranger, le cabinet d'histoire naturelle et la Bibliothèque de son Excellence Monsieur de Demidoff à recevoir et à décrire différèrent l'exécution de ce plan. Ce ne fut que dans Tété de i8o5 que le Professeur Fischer ré- unit peur cet objet Messieurs les Professeurs Hoffmann, Reuss, iij XVIII Hiltebrandt, Mr. le Prince Pierre Mestchersky, MM. Drou- gininc, John, FredL Fischer, Fr. Renner, Villers. Il leur présenta un projet de règlement qu'ils adoptèrent avec empres- sement et qu'ils sanctionnèrent par leurs signatures. (*) Ce règlement ctoit ainsi conçu : 0EPA30BAIIIE OEl^E- CTBA. ORGANISATION DE LA SOCIÉTÉ. ObujecrriBO IIcnbimameAeu TTpu- ptubi btj Mockb1> e^HiicrnBeiiHO 3aîiMemcH EcmecmBemioio ïlc.ino- pï'ciO H HayKîlMH, KT> IieH OI11HOCH- miiMiicH , KaKi»-mo: AmimoviieH), coôcinBeiiiio rnaR*b Ha3WBaeMOfo , u cpaBinimeAbiioio ÀiiamoMÏeio, Xh- MÎeiO, (pH3l!KOK>,CCAbCKOIO ^KOIIO- MÏeio n moMy noAobiibiMT». 2. rAaaHbia npMMcnrb OfiiuecniBa: < 'A'fc.Mitnb ii3B'b( iiihok) EcuiecrriBeH- 1I}H) Ilcmopïio o6iunpHoâ Poccïh- ckoh II Miiepïii. OcoôeHHO cina- pami.ca 0110 f>y4 , no B03UOX- Rocmn , Ab-^anib omKpbimlfl bi» maEMxii iipoii3B(Meiii/ixî> , koiiio- pr.ia Moiviub ( (tciii.ip.iinib ompaCAB rnoprouAit ,\.\h numéro Ome-ie- ^ niiia. i. LA SOCIÉTÉ DES NA.TURA- L1STES DE MOSCOU s'occu- pera uniquement des L'HISTOIRE NATURELLE et des SCIENCES Y relatives telles que V Anatomie humaine et comparée , la Chimie , la Physique , l'Economie rurale etc. . . . 2. Un dos buts principaux de la Société ser.T, de faire connaître l'histoire naturelle du -vaste Em- pire de la Russie. Elle sY-lïor- cera surtout de faire des décou- vertes dans les productions qui peuvent devenir un objet de com- merce pour le pays. ' , l'eu de temps avant l'impression de ce rèlgement , la Société s'étoit attachée com- i • membres Mrs. le I). Scbmitz, Th Renner, Londe6, Repoinsky, Perofsky, Mtiller, TcbebolarelT, Knblmann, Langner; et coin me «lèves Mrs. Bolcbarefsky, Mansonroff, Marlius , Nietbe, Riseuko , Savi , Schonlein, Weidenbammcr. Que ce règlement lut refondu entièrement à la nouvelle organisation du 4 Nor. 1S07 a été dit dans le tecond So\, de* Mémoires, p. VII. XIX Oho 6y4emi> coônpanib bt» Teo- rpa(f>HHecKOMb nopn^Kt bCÊ ecme- cmBeHHbifl npon3Be4eHÏ'a Poccïn- CKaro Tocy^apcmBa , no vacirm MHHepaAorÏH , BoinaHHKii, 3ooao- rïtl , 3eMAe4iAÏH H IlpOMMUÏAeHHO» cniii, Bt HawfepeHÏH pacnoAaraiTib hmh coo6pa3HO ce^bMOH cmanibH. 4- Bi> ceun» npe^noAoacenÏH oho nocmapaemca 3aBecmn nepenncny co BcliMH npocBÉii^eHUbiMw h yie- HMMH MysaMH, KOinopwe Moryrni. flocraaBKmb esiy cboh HaÔAio^eHÏfl bt» pa3cy*4eHÏn pa3Hbixi> cmpam» Poccïn. o. Elle rassembleradans une suite géographique , toutes les produc- tions de la Russie en fait de Mi- néralogie, de Botanique, de Zoolo- gie, d'Agriculture, et d'Industrie, pour en disposer suivant l'article sept. 4- Elle entretiendra à cet égard une correspondance avec tous les hommes éclairés et savans qui pourront lui fournir des observa- tions sur plusieurs points de la Russie. OfiiuecmBO 6y4enrb Becmn cmi- COK-b OnbimOBl. , M 31» KOHX1» K3ÔH- pamb ôy^emi» npenMyinecruBeHHo nrfe , Kornopwe cAyxanxb ncHOBa- HÏeMb KaKoû-iiiiby^b meopïa. 6. 06uu?cnjBO 6y4emi> nîWÉmb 4py- roH criHCOKi» bs.Ijmt» m'ÈMi» npe4- jiemaMi , koh 6y4ymi> esiy 40cma- BAaeMbi omi ^.leHOBi» ero, hah omi» ocobb nocmopoHHHXi». Cew cmi- coKi» 6)'4erni. coo6m,aein» IlyoAairf). 7' Bci> npe4Memw , npïo6p1>mae- Mbie OôinecrnBOMi» , ecmecniBeH- Hbie ah mo , hah HCKyccniBeinihie, maKxe bc'6 npuromoBAeHÏH (npe- napamw), 4lîAaeMbifl 'iAenaam aas" ()6niecmBa , 6y4ymi» xpamimbc» bi» T\Iy3e1> EcniecinBeHHoii Hciuo- pïn H.MnepamopcKaro MociîOBCita- ro yHHBepcHmema ; OôiuecmBo ne Moacenib yuoinpebmiib hxt» Ayiuie, La Société tiendra un registre d'expériences à répéter, parmi les- quelles elle choisira de préféren- ce celles qui servent de base à, quelque théorie. 6. La Société tiendra un autre registre sur tous les envois qu'on lui fera. Ce registre sera soumis aux yeux du public. Tous les objets d'histoire natu- relle ou d'arts , que la Société acquerra, toutes les préparations que les membres auront faites pour la Société , seront dépo- sés au Muséum impérial d'Histoire naturelle de Moscou , la Société ne pouvant mieux apprécier ses acquisitions et ses ^découvertes XX KaKTj TO.A'ïiAaBï/HX'b nO.ICCHblMH fl..\R IlybAin; h. Tlpusibz. Cm npe^MeiTTbT 6yiyinî> ce- ^epjKnini.CH m. oto6eHHom. cnutKt, il osn.MPmi.tfl orc>6.iUBbiM'b 3Ha- eojii, no Dbiôopy OômecmBa. 8. ComeemBO, jKe^a^ manxe #o- crnaBHinb CBliAeiue llAenaMi» cbo- irah o iioBbixij orriKphimïflxi. , j&- .Aae.Mbixi» 4pjriiMH jqeiibiMH M y- «Mu, coc4HHiimca ci» yieHWMH piHormpuHi^aMii , upniAacHBi» mxtj coo6n;arnr» e.My bc15 ii3ïi'fecrnÏH , na cameAb il o paciipotrnpaHenïa naym, KomopbiMH oho 3aHHMaem- CJI 'JAEHbl OEILÇECTBA. 9- OômecmBO HM'feem'b 6wmb co- cmaBAfiio H3T» lAeHOBfe npiicym- crriByionuix-bH omcyrncniByioiiuix'b, h llAenoBb noieniHbix-b. 10. TImo6ij 6bimb npwHflrny bt> mhc- ao Maciiobtj 06m,ecmBa , hvsho: i) Bbirnb Tipc4cinaBAeny k15mt>- aw6o H3Tj 'Iachobt» OHaro , Komo- pou 6bi pynaAcs 3a CBOiicrnBa h ]i03Hanifl xeAuiouutro Bcuiynumb bi> M.Aeiibi. 3 ) ÏIpe^crnaBumb Ofîm;ecmRy k; Koe iui6y4b pa3cy/Menïe, h.mi 6blIIIb ABITIOp yieno.M-b cBlsnil). 3) rio^Bcpruynib ce(ÎH ôa.tomH- poBanÏHi n iiMhrrib «b CBOH) H0A&8V Jlipil Ht'lIlBtpilHI lOAOCOBb. 1 I. Ka/K^ow '[.vin» oonaaii'b npo- VeCIDb Bij CBOIO o'ioprAh comiiiichïc, BâBAeienïe , hah nepeBo,vb. Uni- qu'en les rendant utiles au pu- blic. Note. Ces objets seront consignes dans na catalogue particulier et porteront uue inarque au choix de la Société. 8. La Société roulant aussi met- tre ses membres au courant des dérouvertes faites par les autres savans , s'associera des savans étrangers , en les invitant de lui communiquer, toutes les notices qui pourront avancer la science. MEMBRES DE LA SOCIETE. La Société sera Tonnée de Membres résidans et non rési- dans , et de Membres honoraires. io. Pour être admis au nombre des Membres de la Société il faudra: i° Avoir été présenté parmi membre qui fera un rapport avan- tageux du caractère et des cun- noissances du récipiendaire. 2° Avoir donné un Mémoire à la Société, ou être auteur d'un ouvrage connu dans le monde sa- vant. 5° Etre soumis au scrutin et réunir les trois quarts dus suffra- ges des votans. 1 1. Les membres seront tenus de lire à leur tour, des ouvrages de leur composition , des extraits ou XXI rômM wa Boiipocw , npe^Aarae- jibic Ofiu^ecmBOMij , He 6y^ymi> no- inrnaeMW nepioAH4ecKn»rb 'iine- HÏeiMb. 12. CoiHHenïa cïn Morynrb 6bimb Tipe4cmaBAfleMhi Ha Poccïhckomtj , Aammn'KOMij , neperiHCKb cii Obiu,ecrnBOMij h no BpeivieHaMb co- oômairib eMy n3Bl>crnïfl o cbohxî» njpyAaxTj hah omKpbimïtix'b , xb- AaeMbixi» bi> wlicnit mxti npeôbiBa- nïfl , 6y4ymb Kaar^oû ivi1)cjiirb no- .Ajianib atypHaATj , Komopoa 06- u^ecmBo H3^aBamb HaivrÈpeno. 14. Mypnajib cen By^emb co^ep- xamb eb ce6~È : j) Tîo^po6HoeonncaHÏe omKpbi- mïA 06u»ecmBa. 2) M3Blicmïa 060 bCÈxt» omKpw- mïflxi) Bb mfexb iiayKaxb , Komo- pbia c ocmaBAHiomii npe^Memb O6- HjecniBa. 3) HoBbin ^iîflHïff, co^eparauifïH- Cfl BT» COIHHeilïflXb , Bbixo^ainnx-b BT> CB^mi). OmoyrncmByiomïe TlAeHhT6y4ynrb o6fl3aHbJ oniBfwamb «a pa3iibieBO- npocw, Komopwe n\i-b npe^Aarae- mw 6y4ymi> orm> OôruecrnBa > maK- *ce irpHCbiAamb ki> HeMy cboh co6- CUlBeHHblfl Ha6AH14eHÏH HAH H3BAe- TieHÏfl H3Ti HOBÈÛUIHXb CO'JHH.eHÏÎf . des traductious. Les rapports de- mandés par la Société ne pour- ront être comptés comme lectu- re périodique. 12. Les mémoires et autres travaux, peuvent être présentés, en langue russe , latine ^française , anglaise, italienne ou allemande. Les membres non résidans qni correspondront avec la Société, cl lui adresseront de temps à autre, des notices sur leurs travaux , ou mêmes des découvertes, qui se font dans leurs contrées , rece- vront tous les mois le Journal que la Société publiera. 14. Ce Journal contiendra : 1) Les détails des découvertes de la Société ; 2) L'annonce de toutes les de- couvertes, faites dans les sciences que la Société cullive ; 5) Les faits nouveaux qui pour- roient être contenus dans des ouvrages nouvellement imprimés. i5. Les membres non résidans s'en- gageront: à répondre aux diffé- rentes questions , qui pourroient leur être présentées par la So- ciété , et à lui envoyer leurs ob- servations particulières ou des ex- traits d'ouvrages nouveaux. \> XXII CEOPM OEIIÇECTBA. iG. Ha H3^epavKn Oônjecmea na3- uaMaerriCH 4Ba po4a e6opoBi>: 0411111» onper\l3AeHHOâ , a «apyroii npon3- BOAbllOlï. Cbop-b onpM'feAeHHOÎT cocma- BAflern-b 3o pybAea bi> ro4i> , non BHOcarnca orut Kaa^aro Vi.iena no inpeniHMi» ro4a. • 18. Côopii npOII3BOAbHOH cocruo- rinrb bij 40hpoBOAbnoM-b Ka*"4aro llAena iipiiiiomeiini. Ilpiiaouiem'» cïh Morjmii ôbirnb 4ocrnaBAfre\ibi /ï,npeKinopy , i;omopoû o6A3a'Hi> BecrriH cierat oiiwmtj , rnaKate Kun-b ii Kaagaqeâ Oômecinna , h Ras^oti ailicfurb npe^cmaBAainb ohom Oô- iqccinBy 4AH CB'tî^eilÏH. CjMMa , Kornopafl iiM'ïiem'b ro- cmaBiinibCH n3tcn\î> c,6opoBi>, 6y« ,\erm> ynompe6Afle.Ma na wciama- uie, nepeiiHCKy h moMy 110406110e. 20. O '4o6poBOAbiihixTj no?KrpniBO- saiiÏHx'b, maKi> KaKt h noAapKaXb, noAy'iaeMbixT> OôinecmBOMi», (>y- 4oim> Bcer4a o6î>HB.\aeMO in» ïtfbxh »_vMepaxi> xypHana, Komopwe bt» tiio Bp^MH Bi>ixo4Hmb SyAjnrb ; a m» ;;oi?n/k 104a ciiOBa iiaiie-iamacnicH o6m,ïu cnHCOKb Bcero , 'imo O6- mecinp.o noAyiHtnij KaKbonrb cbo» HXT» 'I V'IKlIllj , UiaKb H OIT11) 4py- THXb AH)6llin^AeH yiCHOCtllH. CONTRIBUTIONS DE LA SO- CIÉTÉ. 16. Il y aura, pour subvenir aux dé- penses de la Société , deux sor- tes de contribution, l'une fixe et annuelle et l'autre volontaire. *7- La contribution annuelle fixée par l'état du trésorier n'excédera pas la somme de 3o Roubles. File sera prélevée à trois époques de l'année. 18. Les contributions volontaires pourront être consignées par les membres qui le voudront, entre les mains du Directeur, qui en tiendra un registre conforme à celui du trésorier ; et le soumet- tra tons les mois aux yeux de la Société. «9- La Somme formée par ces con- tributions sera employée pour couvrir les frais d'impression, de correspondance etc. 20. Les contributions volontaires , ainsi qne'lcs dons que la Société recevra seront toujours publics dans le numéro du Journal qui suit la donation. Et la liste gé- nérale , de tout ce que la Socié- té recevra, soit de ses membres, soit des amis des sciences en gé- néral , sera réimprimée à la lin de Tannée. XXIII ynPABAEHIE OEUIECTBA. ai; BcÈMn A^Manu ObmecmBa ynpa- e.i.TioiTiij ^HpeKmopî» , ABa CeKpe- mapa n Ka3Ha'ieii. 22. ^iipeKniopt HMiiepamopcKaro My3en HainypaAbHoii Iîcinopïn ecnib BMfecml) 6e3CMl>HHOH /l,npeK- mopi> 06m,ecmBa. 23. CeKpemapHH Ka3naieu6y4yrma H36npaeMbi eacero^HO. 24. MAeHbi oïh cocmaBamij KaHrje- Aflpïio ObiuecuiBa , h coe^mianicH ci> ^pyrtiMiT 4ByMH hah mpeMa lIj\e- HaMH, 1IO 6o.\bUUHHCmBy rOAOCOBlj, AMi H3AaHÏa sypnaAa ObmecrriBa. BliyTPEHHEE PACÏÏOPJEKE- HIE OEUTECTBA. 2 5. ObrqecrnBO 6y_4enrb cobnparnb- Cfl OAHH-b pa31> BTa He^'ÈAH). 26. Tpy^'ii Co6paHia 6y.aynTb npo- wexcMunib bi> CA"fe,4yH>in,eMfc 110- pfl4Kt>: i) ByAenrb MHmaHa nepenncKa. l) 3ariHCKH, ^QCmaBACHHblH O6- inecmBy. 3) OmB'femhi Ha 3anpocbi3 npe- 4AO»tenHbie ObmecrnBoiwb. 4) Pa3tyac4eHÏH mf>xT> ^AeiiOB-b, Kornopbixis onepe^b HHrnamb bi> 3aC'fe4HHÏH. 5) CAOBecHbiH h3b%ïhpiiïh o6i> omKpbicriïaxi, ^pynix'b ^ocrnonpa MtiameAbHbixij npe^MemoBij. FONCTIONNAIRES DE LA SO- CIÉTÉ. 21. Il y aura dans la Société pour fouctionaires un Directeur, deux Secrétaires et un trésorier. 22. Le Directeur du Muséum im- périal d'histoire naturelle est en même temps le Directeur perpé- tuel de la Société. 2 3. Les Secrétaires et. le trésorier seront élus pour un an et seront rééligibles. Ces fonctionnaires formeront le bureau de la Société et s'asso- cieront,, par la pluralité des voix, deux ou trois membres , pour la rédaction du Journal de la So- ciété. REGIME DE LA SOCIÉTÉ. 25. La Société s'assemblera une fois par semaine. 26. Les travaux de l'assemblée se feront dans l'ordre suivant : i)Lecture delà correspondance. 2) des mémoires adres- sés à la Société. ^) des rapports deman- dés par Ta Société. 4) des mcmoirPS , des membres , qui devront lire dans la séan. e. 5) Annonces verbales de décou- vertes ou de faits inlércssans. XXIV 27. HMKaKÏa 4pyrïa pascyjs^eHÏH, HftHM'îiiomïfl cbh3w cb m^Mii nayrta- Mii , KomopbiMit 3aHUMaemcfl 06- mecniBO , Heno3BOAnmeAbHbi bo speMH 3aci^aHÏM. 28. Kax^oMy lL\eny npe^ocmaB- AHerncfl npaBO npuBo^nmb 3hhko- iibiAij ocoôb Bb co6paHui Oôiue- CQIBa. 2g. 06n;ccraBO cb yAOBOAbcmBÏeMb no3BOAHeinii Haxo^umbefl ripn cbo- KXb coôpainaxb MAa^MMb numoH- HaMb BajKbj HM'ÊjORTUMb ocobeH- H)K) CKAOHHOCITIb Kb UlliMb 3HaHÏ- H.Mb; KOITTOpblMII OHO 3aHHMaeinCH. 3o. Ono nocmapaeinca eine 6oA'fee B03by4iunb Bb imxb cïro ckaoh- iiocmb mÈMb omAHMÏeMb , nnto 6yAemb npHHHMarnb HXb Bb cboh Hachh , Kor4a ohh OKaafymb ceba moro 4ocinoHiibiMii. Toute discussion étrangère aux sciences que la Société cultive, est sévèrement exclue des séan- ces. 28. Chaque membre a le droit d'a- mener des personnes de sa con- noissance aux séances de la So- ciété. 29. La Société verra avec plaisir paroitre dans son sein , des élevés qui montreront du goût pour les sciences que la SOCIÉTÉ cultive. 3o. Elle tâchera d'exciter ce goût dans ses élèves par l'honneur de les admettre au nombre de ses associés aussitôt qu'ils s'en seront montrés dignes. MoeKBa , a5 Ijoah i8o5 roAa. Moscou le 25 Juillet i8o5. Le fondateur de la Société fut nommé unanimement son Directeur à perpétuité. Messieurs Drougininc et Villers furent élus Secrétaires. A peine feu Monsieur de Mouravicff cul-il appris que la Société s'éloit formellement constituée et que ses séances avoient commencé dans la maison du Directeur, que, voulant XXV encourager et consolider cet établissement naissant , il en pré- senta le Règlement à l'approbation de SA MAJESTÉ , notre Auguste Souverain. Alexandre Premier honora dès ce moment la société de sa haute bienveillance et confirma son règlement. Les gouvernemens sages protègent toujours les sciences ; car la gloire attachée aux travaux des savans rejaillit sur la nation à laquelle ils sacrifient leurs talens et leurs veilles. La confirmation de SA Majesté fut notifiée à la société par la le ttre suivante : MocKOBCKaro Vhhbepchteta A. M. le Professeur Fischer de T. IIpo(i>Eccopy <|>umEpy. L'Université de Moscou. MiiAocmnobiH zocy^aph moh. ycep^ïeivrb BamHvrb bm ciiocnîi- MiecrnnoBaAii ki> octiOBanïio upn ÎMockobckomt» y HHBepcumenYB 06- JHecinBa iicnbimameAeH npnpo^bi. TOCyAVPb HMHEPàTOPTî no Bceno44aini1)HiueMy /J,0KAa4y mo- eMy o moMTa , npHHHBb no^Riirb re« cîj y4oBOAbcmiiïeMii , noBe- Xkxb MhIj ObTjHBIimb BaMT> BblCO- yaûuiee CBoe 6AaroBO.\eHïe. Monsieur ! Vous avez contribué par votre zèle à la fondation de la Socié- té des Naturalistes de l'Uni- versité de Moscou. SA MA- JESTÉ IMPÉRIALE a, sur mon rapport très-humble , ac- cueilli cette institution avec plai- sir et m'a ordonné de vous eu témoigner SA HAUTE bien- veillance. HcnoAH/iK cnMfc MOHAPIIiyH) En m 'acquittant de la volonté koato, npeôwBaio c* HCiniiHHbiMTj au MONARQUE je reste avec no'imeHïeivrb. — une estime sincère, — MlIX. MyPABbEBT). Michel Mouravieff. GaH. Ilemepô. Aarycma 16. i8o5. N°. 485; St. Pëtersb. le 16 Août. i8o5. N°. 485. jv XXVI Cette lettre ministérielle étoit accompagnée d'une lettre par- ticulière par laquelle son Excellence Monsieur de Mouravieff encourageoit le Directeur à réunir à la Société tous les hom- mes qui pouvoient 1 illustrer soit par leurs talens ou par leur' influence. La Société commença à publier ses observations dans un journal, et bientôt elle publia ses Actes sous le titre de Mé- moires de la Société' des Naturalistes de Moscou. Dès le moment que non-seulement les savans de profession, mais encore les amateurs d'histoire naturelle qui se trouvent en grand nombre parmi les seigneurs de cette ville, prirent part aux séances et aux travaux de la Société , le Directeur lit la proposition de choisir parmi les membres honoraires de la Société un Président digne de la représenter. Cette proposition fut acceptée avec joie et la Société arrêta dans la séance du 17 Janvier 1806 les articles suivans touchant l'élection d'un Président, et devant précéder les articles 21, 22, etc. du règlement. IJepeaA cmambM. 1. article additionel. 06mecriiBO H36npaeniîj n3i> no- 11 y aura un Président de ]a MemHi>ixi> cBOnx-b Habhobij, HM'fcio- Société, pris parmi les Membres îmixt iipc6i)iBanïe cbo« B-b MockbI), honoraires rcsidans à Moscou. IIpeaii/UHiua OôujecmBa. Iimopan cmamb/i. 2. article additionel. TIpeaviAeHniy npe^oernaBAHeincu Le Président dirigera toutes les npaito pa3iio.\ariimi» urliMH ^feA.iMn opérations de la Société; sera (Joniff 11111a , naaiiaiamb 411H ,v\;i chef du bureau, fixera les jours PKClTipaopAHHapHblxfe 3arf>AafUM H des séances; et jouira de toutes DOAbSOBainbCfl Bcb.Mii iipeHMyme- les attributions attachées à cette cniBaMu , coeAHHeHHbiim cî> chmi> charge. BBaBÏeM'b. XXVII Tpemb/i cmamb/i. 3. article additioneL B-b CAyia-fc orncymcmBÏ* , Tro En cas d'absence le Président bcÈmi, npaBaM-b ^tipeKrnopi 06- sera remplacé de droit et dans mecrnBa 3acmynacinb wicmo Ilpe- tontes ses (onctions par le Direc- SH^eHma. teur de la Société. La Société a élu pour son Président, Son Excellence Monsieur le Comte Alexis Razoumoffsky, Membre honoraire de la Société résidant à Moscou. Son Excellence a bien voulu accepter cet emploi. Plusieurs arrêtés se suivoient à mesure que la nécessité ou l'uti- lité de la société l'exiceoit. Nous en citerons les suivans : ARRETE PORTANT L'ÉTABLISSEMENT DUN FOND PERMANENT POUR LA SOCIÉTÉ. Séance du 27. ^ivril 1806. Sur la proposition faite à la Sociélé par Mr. le Comte Kvastoff en l'absence de Monsieur le Président: «defon- «der par une souscription extraordinaire un capital perma- « nent, dont les intérêts serviroient à faire exécuter toutes les «entreprises cpie la Société jugeroit nécessaires pour le Lien « et l'avancement de l'histoire naturelle en Russie ; comme : * i° Voyages dans l'intérieur de l'Empire, 2° acquisition et « transport d'objets d'histoire naturelle , qu'il importeroit à la du mois de Mai. Le même jour ont signé : Mr. le Comte Alexis RazoUMOFFSKy pour iooo R. Mr. le Comte P. KvaSTOFF .... pour ioo 11. Mr. le Comte Léon Razoumoffsky pour a5o R. Mr. Gotthelf Fischer pour So R. Mr. Frédéric Villers ..... pour 5o R. Mr. Alexandre de Dournof . . . pour 100 R. Mr. Alexis de Perofsky pour 5o R. Mr. le Dr. P'réderic Auguste Renner pour 5o R. Mr. le Dr. Frédéric Fischer . . . pour 5o R. ARRÊTÉ CONCERNANT LES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ. Séance du 27. Avril 1806. La Société a fixé le jour de ses séances ordinaires le i5 de chaque mois, ou au plus tard le 16, si le ij lomboit sur XXIX un dimanche ou sur une fêle. Pendant les mois de Juin , Juillet et Août les séances seront suspendues , à cause de l'absence de plusieurs membres. La reprise des Séances se fera le i5 de Septembre, jour du couronnement de notre Auguste Monarque. Chaque année la Société célébrera ce jour la l'anniversaire de sa fondation. ARRÊTÉ du i5 Mai CONCERTANT LA CRÉATION DE DEUX SECRÉTAIRES -COPISTES. La société voyant que les travaux du bureau augmentent _, et désirant surtout que les manuscrits originaux des auteurs qui contribuent à la publication de ses actes, ne soient pas maculés à l'imprimerie , mais an contraire déposés aux archives de la Société, comme un objet précieux et intéres- sant pour tous les Membres ; arrête : i. qu'il soit élu, parmi les élèves associés à la Société, deux secrétaires-copistes. 2. qu'il soit alloué à chacun d'eux un traitement annuel de cent Roubles. » Messieurs Martius et Lazarevitch Élèves-associés de la Société et Candidats du Muséum Impérial d'histoire na- turelle , ont été nommés Secrétaires-copistes de la So- ciété. L'un a quitté l'Université; et Lazarévitsch , un élève que la Société et son maître regrettent beaucoup, qui étoit déjà utile , en enseignant l'Histoire naturelle au Gym- nase de l'Université, est mort en 1808. XX \ ARRÊTÉ CONCERNANT LE PORTRAIT ET LA BIOGRAPHIE DE PAUL GRÉGORTÉVITCH dm • DÊMIDOFF. La Société voulant donner à Son Excellence Mr. le Con- seiller d'État actuel Paul Grégoriévitch de Démidoff , au/grand1 bienfaiteur des sciences , de notre Université et de notre Musénin d'histoire naturelle en particulier , une foible marque de son estime, de la considération et du vif désir quelle a de contribuer à éterniser ses bienfaits dans les annales des sciences a arrêté : i. que son portrait seroit gravé au nom et aux frais de la Société, pour l'insérer dans ses Actes. 2. que deux membres seroient élus pour rassembler , de son vivant , les matériaux propres à pouvoir publier un jour une biographie digne de ce grand homme, et digne de la Société. i i Mrs. le Professeur FrsCHER et P. DROUGININE ont été chargé de l'exécution de l'article second. La Société a fixé le nombre de ses élèves à douze et nom- mé dans la séance du 6 Novembre pour compléter ce ^om- bre , Messieurs de Kovalensky , de Dournoff, les Princes , Alexis et Jean Labanoff de Rostoff et Mr. de Rounitch. Des objots d'histoire naturelle, des livres et des dons pé- cuniaires furent envoyés de toute part pour concourir au but de la Société. XXXI Nous réserverons l'annonce des dons en argent- ainsi que l'état de la recette et de la dépense de la Société pour un compte rendu particulier qui sera communiqué à tous les membres que cet objet concerne. EXTRAIT du REGISTRE DES ENVOIS FAITS A LA SOCIÉTÉ I. POUR LA BIBLIOTHÈQUE, I. Mans, de Se HUBERT, ulcadémicien et Membre honoraire de la Société , s a fait présent à la Société de ses propres ouvrages; comme : i. Theoretische Astronomie. St. Petersburg, 1798. 3 Voîl. in 4- imt Fig. 2. PoPULAERE Astronomie ir Th., entlialtend die Gescîiichte der Astronomie und die spharische Astronomie. St. Pe- tersb. 1804. 8. mit. Kupf. II. Mons. Langner, Membre et Libraire de la Société, a donné à la Bibliothèque de la Société les ouvrages suivans: 3. Plantes équinoxiales d'Alexandre de Humboldt et Aimé Bonpland. 1 Livraison Paris , XIII. 180S, avec lig. in loi. (Mr. Langner s'est engagé d'en procurer la continuation à la Société.) 4- Napoleone impériale, Napoleonaea imperialis, premier genre d'un nouvel ordre de plantes, les Napoleonées-, par Beauvois , in fol. allantiformi. XXX1L 5. LâcepÈDE, Waturgeschichte tler Fische , als eine Fort- setzung von Buffon's Naturgeschichlc. A. d. Fr. v. Ph. Loos. Berlin. 1799 — i8o/|. 4 voll. in 8. mit illumin. Kupfern. G. Bolton's J. Geschichte der nierkwurdigsten Pilze. A. tl. Engl. y. Ch L. Wildenow. Berlin. 1793 — l790* 3 vol!. 8. mit vielen illuminirten Kupfern. III. G. Fischer, Directeur de la Société'. a présenté. 7. Les Annales du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. 12 Cahiers in 4- avec figg. et quelques ouvrages de sa composition, 8. AnATOMIE der Maki uud der ihuen verwandten Thiere. ir Band. Nalurgeschichte und Knochenbau der Maki. Mit 0.4 Kupfertafeln. Frankfurt i8o4- in 4* g. ESSAI sur les monumens typographiques de Jean Gutten- berg de Mayence , Inventeur de l'imprimerie. Mayence, 1802. in 4- avec figg. IV. Mons. le Dr. John, Membre de la Société. a donné à la Bibliothèque son ouvrage : 10. Versuch einer Méthode zur Unlersuchung der Mine- ralwàsscr, mit Darstellung einiger Eigenschaften des Wassers im allgemeinen. Moscau bei Langner, u. Leip- zig bei Rein, i8u5. 8. Cet ourrage a été repris par l'auteur. V. Mr. Nicolas de MOURAVIEFF Membre honoraire delà Société , a présenté à la Société les ouvrages suivans : XXXIII n. Lavoisier Traité élémentaire de Chimie. Seconde Edition, à Paris , 1793. 2 vol. in 8. avec fig. 12. — — Opuscules physiques et chimiques , seconde édi- tion. Paris, an IX. 1801. 8. avec fig. i3. FoURCROY, Elémens d'Histoire nalurelle et de Chi- mie. Cinquième édit. à Paris , 179^. 5 vol. 8. 14. de Bouillon-Lagrange, E. I. B. Manuel d'un Cours de Chimie, à Paris IX — 1801. 3 vol. 8 avec fig. i5. DE Brisson,, Math. Jacques. Traité élémentaire ou principes de Physique. Troisième édition, à Paris , an "V' III. 3 vol. 8 avec fig. VI. Le 8. Octobre. Aluns. ISENFLAMM , Prof, à Dorpat, Membre de la Société' , a adressé à la Société les ouvrages suivans de sa compo- sition : 16. TAGEBUcH des anatomischen Thealers der kaiserli- chen Universitat Dorpat vom Jahre i8o3 — 1804. in 8. 17. Prodromus myographise infantis a N. T. Lcop. de Junglîng defensus. in 8. 18. Dissertât, de cornea ejusque obscurationibus defens. a Const. Guil. de Lindner» 19. Djss. de organis respirationis animalium def. a Th. Herrmann Lùtkens. VII. Mous, le Dr. IIesard de Mayence, Membre delà Société , a donné à la Bibliothèque de la Société son ouvrage: 20. Sur un Bamolissement remarquable des os du tronc d'une femme; avec des figures. Mayence , in 4- ?» XXXIV VIII. Mons. GrinDEL 3 Professeur à Dorpat , Membre de la Société', a adressé à la Société son ouvrage: 21. VERSUCH ùber die Natur der Blausiiure. Riga, 1804. 8. IX. Mr. le Dr. Fr. Guillaume Londes, Membre de la Société, a fait présent de ses ouvrages: 22. Grundrifs zu Vorlesungen ùber Forst-und okonomi- sche Botanik. Zweyte veranderle Auflage . Goltingen, i8o3. S. a3. Handbucli der Botanik. Gottingen, i8o4- 8. 24- Verzeichniss der um Goltingen wildwachsenden Pflan- zen, nebst Bestimmung des Standorts. Gottingen, i8o5. &. X. Mr. Langner , Membre honoraire et Libraire de la Société, a fait don des ouvrages suivans: a5. Humeoldt et bonplA^D , Plantes équinoxiaies } se- conde Livraison, fol. avec fig. 26 Du MÊME , Recueil d'observations de Zoologie et d'A- natomie comparée faites dans l'océan atlantique, dans L'intérieur du nouveau continent, dans la mer du Sud, pendant les années 1799 — i8o3. Paris. i8o5.4 maj. fig. 37. Lamouroux, Dissertation sur plusieurs espèces de fu- cus peu connues, ou nouvelles , avec leur description en latin et en français. Ire Livraison : à Agcn et à Paris» i8o5. 4- avec 36" Planches. XI. Mr. le Dr. LiBOCHTTZ Membre de la Société, a fait présent de l'ouvrage suivant de sa composition : 28. Beylrage zur nouera Ueilkundc. YYien, 1804. 2 vol. 8. XXXV XII. Le Directeur G. Fischer, a fait présent à la Société de son ouvrage : 29 Muséum d'histoire naturelle de l'Université Impériale de Moscou. Ire Partie, à Moscou, 1806 avec fîg. /j. XIII. Mr. le Professeur PoLITKOWSKY, Membre de la So- ciété , a fait présent de sa traduction russe de l'hygiène de Pisis: 3o„ Hayua coxpanamb c'tsoe 3^a,opoBbe, h.ah pyKOBO^cmBO ki» rnr'i3Hl>. 180G. 8. XIV. Mr. le Professeur WensOVITSGH M. O. de la Soc. 3i. Son ouvrage : de structura et usu secundinarum. Mos- quse. i8o3. 4- Acced. G. M. Richteri Animadversiones circa seciuir dinas gemellorum superfoelationem mentientes. M. eod. c- tab. Aen. 4°. 32. SwAMMERDAIi , Ioannis , historia lnsectorum gene- raiis exbelgiea latiuam fecit Henricus Christianus Hen- ninius. Lugd. Batav. 173'i. 4- 0. fig. 33. Crameri ars docimastica. 2 vol. 8. XV. Mr. le Professeur Isenflamm. M. n. r. de la Soc. à Dor- pat, ses ouvrages: 34. Beschreibung dcr iiusscrn und înnern Beschaffenheit eiuer angebornen , vorgefallnen , umgeslùiplen Harn- blase etc. Doipal, 1806. 8. XXXVI XVI. Mr. Je Prince Daschkote M. h. de la Soc. Audebert et ViELLOT Oiseaux dorés et à couleurs métalliques, savoir: 3:>. Histoire naturelle des grimpereaux et des oiseaux de Paradis. Paris. 1802. in loi. XVII. M. le Prof. STELZER M. h. de la Soc. 30. Oeconomie der Futterkràuter von W eslring. 1 vol. 8. XVIII. Mr.leProf.de Mathaei. M. h. de la Soc. son édi- tion de: 3j. Rufi Epliesii veteris ac celeberrinn medici opuscula et fragmenta graece. Mosquaj. 180G. 8. XIX. Mr. le Dr. HALIDAY , Mr. h. de la Soc. 38. Ejus Diss. investigandœ crystalb" fodinarum œconomia? quséaàm p'ericùla prœsiaé G. C.Storr. Tubingœ. 1 ^85. 4°. 3cj. Abraham Kaau BoERHAAYE historia anatomica infantis cujus* pars îriferiôr monstrosa. Pctropoli, iy5'|.,40 bislo- ria altéra. 17 j 7. 4- c. ilg. 4o. Samuel ColliîsS System of anatomy treating of tbe bo- dv oFinaii, beasts etc. in tbe Savoy iG85. fol. avec lig. XX. Mr. RAMICH M. o. de la Soc. /|i. C. G. Erdmans Saminlung u. Bescbreibung von sacbsi- schen Giftpflanzen 179O. Manuscrit in fol. avec les plan- tes sécbées. XXI. Mr. le Prof. DviGUBSKY M. o. de la'Soc. Son ouvrage : J.2, Prodromus lauiiœ llossicaj, Gotling. 1804. 8. Wll. Mr. ]«• Dr. et conseiller de Collège de 1IUHN. M. Ord. de la Soc. XXXVII 43. Son ouvrage: IlynieiuecmBïe btj Ma.iopoccïfo. Mockb». 1806. 8. avec fig. XXIII. Mr. le Dr. de Muchin M. h. de la Soc. Ses ouvra- ges : 44- De stimulis corpus humanum vivum afficientibus. Got- tingse. 1804. 8. 45. P.!3roBopt> o noab3'B npiiBiiBaHÏ'fl KopoBbeil ocnbi. Mo- CKBa. 1804. 8. 4'}. Pa3cyvK4eHÏe o cpe^emBax'b h cnoco6ax,b o»HBomBO- parnb ymonmwx'b. MocKBa. i8o5. 47. Pa3cy^/T,eHÏe o 5Ke.iraou A]uepHKaHCKOÎï ropfl'iKla. M. 1806. 8. 48. ITepBbiH Haqaaa KoemonpaBHOil HayKH. M. 180G. 8. XXIV. Mr. le Comte Mellin. M. h. de la Soc. Son Atlas de la Livonie. XXV. Mr. le Dr. Schiemann. M. n. r. à Mitau. son ou- vrage : 49. Baldohn. Mitau. 1799. 8. II. POim LA COLLECTION ZOOLOGIQUE. XXVI. Monsieur de PaSCHKOFF , a présenté une dent d'Eléphant fossile du mont Oural pour être déposée au Muséum d'Histoire naturelle de l'Uni- versité impériale de Moscou. Elle est grande et très- bien conservée. XXVII. Mr. le Conseiller de Collège Steven , Membre non résidant de la Société , a lait présent d'une peau d'Once (Felis uncia) qui a été transmise à Mr. Huguet afin de l'empailler pour le Muséum. XXXVIII XXVIII. Mr. le Conseiller d'Etat actuel et Chevalier Paul DE BÉMIDOFF, a fait présent de deux Gerfauîts , Falco gyrfalco, mâle et femelle, et d'un Choucas à collier, tacheté de blanc. Ils ont été empaillés par Mr. L. HUGUET , et placés dans le Muséum. XXIX. Mr. le Conseiller d'État et Chevalier de Stefhan ; Membre honoraire de la Société, a fait présent de plusieurs animaux empaillés , savoir: de Mus typhhis , Sorex moschatus , de sept canards, de l'huitrier, Haeinatopus ostralegus , de deux lézards, et de plusieurs œufs. Tout a été exposé au Muséum Im- périal. XXX. Mr. DE DotTRXOFF, Membre de la Société, a donné un paon , qui a été empailié par Mr. HuGUET pour le Muséum. XXXI. Mr. le Dr. ENTENMANN. Mr. O. de la Soc. L'omoplale fossile d'un éléphant trouvé dans la rivière de Mec lu étiez. XXXII. Mr. le Conseiller d'État et Chevalier Vscvolode de VSEVOLOJESKY. M. h. de la Soc. Une peau de tigre. XXXIII. Mr. le Conseiller de Coll. de Steven M. n. r. de la Soc. Une peau du Chaus? (félîs chaus r[ n//rf do GULDEN- STEDT/>,qui a été empaillée pour le Muséum. XXXIX XXXIV. Mr. Staehlin , Membre non résidant de la Société à Sarepta, a envoyé une peau d'Isatis (Canis lagopus) qui a été em- paillée par Mr. HUGUET. III. POUR LA COLLECTION BOTANIQUE. XXXV. Mr. le Conseiller d'État , Chevalier et Baron Mar- schal de Biebersïein, Membre honoraire de la So- ciété , a présenté des plantes séchées , des genres Scdsola , Ana- hasis , et Poljcnemum , peur l'herbier de la Société , pour servir de documens d'un Mémoire qui se trouve imprimé dans ce Volume. XXXVI. Mr. Alexis de Pérofsky, Membre de la So- ciété, a fait présent d'un herbier, dans lequel se trouvent beau- coup de plantes rares qui ont été rassemblées à Go- renki. XXXVII. Mr. Martius M. Ord. de la Soc. Des plantes séchées pour la Flore cle Moscou. IV. POUR LA COLLECTION MINÉRALOGIQUE. XXXVIII. Mons. de Peroffsky, Membre de la Société, a fait présent de quelques beaux Quarz. Ils sont pla- cés au Muséum. XXXIX. Mr. le Prince Alexandre Galitzine , a fait présent de quelques mines de fer de Lipetzk* Elles ont été placées au Muséum. XL XL. Son Exe. Mons. de Pestel, Gouverneur général de la Sibérie M. h. de la Soc. , Quelques mines d'or natif et de plomb rouge de Bérésofï'. XLI. Mr. Roger M. h. de la Soc. Un géode singulier en pyramide avec des cristallisations de Quarz, trouvé à Kaïnardji. XLII. Mr. le Conseiller de Collège et Dr. Sande:; , M/h. de la Société , Une collection de mines d'Orcnbourg composée de deux: cents échantillons. V. POUR LA COLLECTION PHYSIQUE. XLIII. Mr. le Général et Chevalier de TcHESMiNSKY , Mem- bre honoraire de la Société, a fait présent d un Microscope solaire. XLIY. M. le Conseiller d'Etat actuel et Chevalier Nicolas de VsÉvolojsky , M. Ord. de la Soc. , a fait don à la Société d'une machine pneumatique avec tout son appareil. VJ. POUR LA COLLECTION d'ANTIQUITÉS et dARTS. XLV. Sou Exc.Mons.Jle Prince Nie. Galitzin, M. h. de la Soc. Un vase romain couvert de sèrpulés \ un morceau très- précieux de belle grandeur. XLYI. Mons. de Dour^ott , Elève de la Société, a présenté une rose, imitée en cire par lui-même. La So- ciété l'a jugé digne d'être exposée au Muséum. (La suite au second Volume.) LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ IMPÉRIALE DES NATURALISTES, DEPUIS SON ORIGINE JUSQU'AU Ier JANVIER l8l2. VJ LISTE S DES MEMBRES ORDINAIRES, HONORAIRES ET ADJOINTS , COMPOSANT LA SOCIÉTÉ IMPÉRIALE DES NATURALISTES. •> BUREAU DE LA SOCIÉTÉ. A résident : Comte Alexis de Razoumofsky, Ministre de l'instruction publique, Sénateur, membre du Conseil d'Etat, Conseiller privé actuel Chevalier de l'Ordre de St. Alexandre Nef- sky et de St. Vladimir première classe etc. Vice-Président: Paul Golenichtcheef - Koutousoff , Conseiller privé , Sénateur , Chevalier de l'Or- dre de Ste. Anne, première Classe , Curateur de l'Université etc. Directeur: Gotthelf Fischer Conseiller auliqne de S. M. I., Chevalier de l'Ordre de St. Vladimir qua- trième Classe, Docteur en Philosophie et en Médecine, Professeur - Demidovien, Direc- teur du Muséum Impérial d'histoire natu- relle, Correspondant de l'Académie Impé- riale des sciences et de la Société I. écono- mique de St. Petersbourg , Membre de la XLIV MEMBRES ORDINAIRES Soc. physico-médicale et de plusieurs Socié- tés savantes étrangères. Secrétaires: Pierre Drouginine, Conseiller aulique de S M. I. Chevalier deFOrdre de St.-Vlad. 4™ Classe , Directeur des Ecoles et Adjoint de l'Université Impériale de Moscou , pour la langue russe. Frédéric Vjllers, Maître es arts et lec- teur à l'Université de Moscou, pour la lan- gue Françoise. Secrétaires copistes: Michel Ri ziîsko. Pierre Leslivsky. MEMBRES ORDINAIRES. i. Résidans A Moscou. ADAMS, Michel Ivan. Conseiller de Cour,, Professeur de Bo- tanique à 1 Académie médico-chirurgique. BOUTTOURLINE , Comte Dinitri Petr. Chambellan actuel de S. M. I. (iG Dec. 1807.) Bouttaz,, François Iacobl. Dr. en Médecine. CzETTER,, Samuel, Artiste de l'Université, Enlomologue. (16 Nov. 1807.) DviGUBSKY Jean, Dr. en Médecine, Conseiller de cour, Chevalier de l'Ordre de St. Vladimir 4e,ne Classe, Professeur, Membre de la Soc. Phys. méd-et de plus. soc. savantes étrangères. ËKTENMAKW,, Frédéric-Jacques, Ass. de Coll. Prolochi- rurgien et Opérateur . Membre de la Soc. I. économique de St. Pét. de la Soc. phys. mé- dicale de Moscou, etc. RÉSIDANS. LXVCA^ FERRY, Jean - Baptiste - Timothé , ci-devant Professeur de Limoges, Membre de plusieurs sociétés sa- vantes. (3o Avril. 1810.) FlSCHER , Frédéric, Dr. en Médecine, Botaniste et Inspec- teur du Jardin botanique de Gorenki , Mem- bre honoraire de l'Université Impériale de Moscou, de la Soc. physico-médicale , photo- graphique , etc. GOLDBACH, Chrétien Frédér. Professeur d'Astronomie, (élu en i8o5, mort en 1812.) Grousinoff , Elie, Conseiller de Cour, Professeur d'Ana- tomie. etc. Haas , Frédéric - Joseph , Dr. en Médecine Conseiller de cour, Chevalier de l'Ordre de St. Vladimir 4eme Classe, et Membre déplus. Soc. sa- vantes. Helm, Frédéric-Gustave, Pharmacien de l'Université Impé- riale. HENNIG, Jean, Pharmacien. Herrmann , Jean Chrétien Godefroi , Botaniste de S, E, Mons. le C ,e Razoumoffsky. HïLTEBRANDT, Dr. en Méd. et Chirurgie, Conseiller de Cour, Chevalier de l'Ordre de St. Vladimir 4era€ classe, Professeur, Membre de la soc. phys. méd., de la Soc. royale de Gôttingcn etc. HOFFMANN, George François, Conseiller aulique de S. M. I. Dr. en Médecine , Professeur et Direc- teur du Jardin des plantes de l'Université, Membre de la Soc. éconoin. I. de St Pé- tersb. ; et de plus. Soc. étrangères. XLVI JIEMBRES ORDINAIRES Jae^tSCH, Charles, Dr. en médecine , Conseiller aulique, Professeur de Pharmacie à l'Académie I. médico-chirurgique, membre de la Soc. phy- sico-médicale etc. KoTELNITZKY, Basile, Conseiller de Cour, Professeur à l'Université Impériale. LAVALLÉE , Dr. en Médecine, Professeur, extraordinaire à l'Académie médico-chir. à Moscou (le 25 Nov. 1810). LlBOSCHUTZ, Salomon, Dr. en Médecine, membre de la Soc. physico-médicale. LoNDES , Frédéric Guillaume, Dr. en Médecine , Botaniste de S. E. Mr. le Comte A. Razoumoffsky à Gorenki. (mort en 1807.) MARTIUS, Gotthelf, Médecin. Morel, Pierre, homme de lettres. MuLLER, Jean- Jacques, Pharmacien. PEROFSKY, Alexis, Dr. en Philosophie, membre honor. de l'Université I. , etc. B.AMICH, Charles, Médecin, Botaniste. RENIER, Frédéric-Auguste, Dr. en Médecine. RENNER , Théobald, Conseiller de cour, Professeur de l'Art vétérinaire à l'Université Impériale , Membre de la Soc. physico-médicale etc. REPKTNSKY, Tbéodor Jacobl , ancien ollicier aux gardes, botaniste. ReUSSj Ferdinand-Frédéric, Dr. en Médecine, Conseiller de cour , Chevalier de l'Ordre de St. Vladimir 4 cmi classe , etc. RÉSIDANS. XLVIÏ Roger, Alexandre , Économe. Rounitz, Dmitri, Conseiller d'État, Chevalier de plus. Ordres. SALVATORI , Antoine -Marie , Dr. en Médecine et Chirurgie, Chevalier de l'Ordre du Soleil de Perse de 2eme c]asse. Associé correspondant de l'Acar demie Impériale des sciences de Turin, mem- bre de la Soc. physico-méd. etc. (le i5 Mai 1809.) Schaeffer, George, Dr. en médecine , membre delà Soc. physico-médicale. Schmitz de Bré, Dr. en Médecine , Membre de plus. Soc. savantes. Tauber, André, Adjoint de l'Université Impériale. TAUSCHER, Auguste-Michel, Dr. en Philosophie, Natura- liste de S. E. Mr. le Comte Al. de Razou- moffsky. ViETiNGHOFF, Baron Boris, Conseiller intime , membre de plus. Soc. savantes (le i5 Nov. 1809.) VsEVOLOJSKY , Nicolas , Conseiller d'État actuel^ Chevalier de l'Ordre de St. George , Vice-Président de l'Académie médico - chirurgicale et membre de plus. Soc. savantes. SECTION DES MEMBRES ORDINAIRES NATURALISTES RÉSIDANS DE LA ZOOLOGIE. VsÉVOLOJSKY. VlETINGHOFF. Steven. Adams. Tauscher. DviGUBSKY. CZETTER. G. Fischer. DE LA BOTANIQUE. DE L'ORVCTOGNOSIE ET GÉOGNOblE. Hoffmann. Fr.. Fis cher. Steven. Adams. Hiltebrandt Repnixsky. FiAMICH. Peroffssky. ITelm. Hennig. Marti us. Ferry. Tauber. Vietinghof. G. Fischer. Dli L'ANATOMIE ET PHYSIOL. COMPAREE. Th. Renner. Grusinoff. G. Fischer. DE LA SOCIÉTÉ IMPÉRIALE DE S A MOSCOU. DE L'ANATOM. ET PHYSIOL. HUMAINE. DE LA PHYSIQUE. DE LA CHIMIE. DE L\ TECHNOLOGIE. DE L'ECONOMIE BURALE. Grusinoff. HlLTEBRAUDT. Haase. SCHMITZ. Schiffer. Salvatori. Th. Renner. G. Fischer. Rbuss. BoUTIOURLINE Ferry. DviGUBSKY. Salvatori. Reuss. Ferry. Lav allée. DviGUBSKY. RoUNITZ. Muller. IIelm. DviGUBSKY. MORELL, Roger. F. Fischer. REPN1NSK.Y. VIJ MEMBRES ORDINAIRES 2. NON RÉ S ID AN S. ACHARIUS, Erick, Docteur en médecine, Professeur à Stokholm. ALBERS , Dr. en médecine à Brème. DANDRADA, Professeur à Lisbonne. BACH, Frédéric-Auguste, Dr. en médecine et chirurgie, assesseur de collège , Médecin de S. Altesse Impériale le prince George de Holstein-Ol- denbourg à Twer (le 1 5 octobre 1809). BaRTON, Benjamin Smith, à Philadelphie (le i5 janv. 1810). Bern HARDI , Dr. en médecine, Professeur à Erfurt (le 2S nov. 181 o). BiEneMANN , Dr. en droit , Professeur à Casam Bois'PLAND, Aimé. Botaniste à Paris (i5 nov. 180g). BoRNOVOLOKOFF , Tertius, conseiller de collège, chevalier de l'Ordre de Sic. Anne de la 2e classe à Pétersbpurg (le iG mai 1808). Bouvter, Dr. en médecine à Paris (le 16 mai 1809). Bkahm, Nicolas-Joseph, Licencié et Avocat, auteur ento- mologiste à Aschafïenbourg. BRAUN , Jean, Dr. en Médecine, conseiller de cour, Pro- fesseur à Casan (le 18 sept. 1807). Bkocttant, Professeur à Pezay. Bi\0( KiiAt sen , Cli. Guillaume Ministre prot. à Roop dans le cercle de Riga. Brongniart, Alex. Professeur à Paris, etc. NOtf RESIDAIS. Ll Brotze , Professeur à Riga. Buch , Leopold de, Minéralogiste à. *v Caro , Docteur en médecine, à Vienne , (le i5 mai 1809). Cederhielm, Dr. en médecine àPétersbourg (mort en ï8io). Clarus, Dr. en Médecine et Professeur à Leipsig. Comparetti, Professeur à Padoue. Conradt, Dr. en Médecine, à (le 18 sept. 1807). Crevé, Charles, Conseiller aulique , Docteur en Méde- cine et Médecin de S. A. Mr. le prince de Nassau-Usingen à Ellfeld. Crome , G. E. W. Dr. et Prof, à Mogelin près Wrietzen sur l'Oder le (16 déc. 1807). DrumpelMANN, Ernest Guillaume, Dr. en Médecine, et membre de plus. Soc. Savantes, à Riga (le i5 février. 1809). Driander , Jean, Dr. en Médecine, Bibliothécaire de la Soc. royale de Londres. Dumeril, Constant, Dr. en Médecine, Prof, à Paris (le 16 mars. 1808). Eckhoee, Dr. et Conseiller aulique à Mitau. Ehrmann, Jean-Chrétien, Docteur en Médecine à Frank- furt sur le Mein. Engelhar'DT, Morilz von, Minéralogue à Dorpat (le 16 janv. 18 r 1). ESMARK , Professeur à Kongsberg. FrieBE, Guillaume-Chrétien, Inspecteur des écoles, se- crétaire de la Soc. économique à Riga (mort en 181 1). LU MEMBRES ORDINAIRES FoRTtTNATOFF, Alexis , maître d'histoire naturelle à Vologda. Freiecleben , Jean - Charles , Conseiller des mines à Freiherg. Froloff, Pierre, grand-officier des mines à Barnaoul. Froriep, L. Fr Docteur en Médecine, Professeur à Halle, FUCHS, Professeur à Casan. Gall , François-Joseph , Docteur en Médecine à Vienne. Galvani , Professeur à Bologne. Gerrmanis", Conseiller aulique et Professeur à Dorpat. (mort en 1810). GlMBERNAT , Charles, Sub-Dîrecteur du Muséum d'histoire naturelle de Madrid. GoODwlN, Edmundi Docteur en Médecine à Edinbourg. Grahl, Dr. en Médecine à Perm (le i5 mai 1809). GRAPrENGiESER, Docteur en Médecine, à Berlin. Grindel, Conseiller aulique et Professeur à Dorpat. GRUB, Chirurgien à Nertschinsk. HarwOOD , Busiek , Docteur en Médecine et Professeur à Cambridge. Heinecken, Homme de lettres à Brème. Henisig, Jean Dav. Maître de philosophie au Gymnase de Tver. Heyer 9 Docteur et Professeur à Brunswic (mort en 180g). Home, Everard , Esquire, Membre de l'Académie royale des sciences à Londres. Hoff , Docteur en Médecine , Professeur à Vienne. NON RÉSIDANS. LUI ÏLLIGER, Jean-Charles-Guillaume , Membre Je plus. Soc. sav. , Entomologiste, et Directeur du Mu- séum à Berlin. Lot ni, François Alexandrov, Conseiller de Cour,à Pétersbourg (le i5 avril. 1808. Isenflamm, II. F. Conseiller aulique, Docteur en Méde- cine et Professeur à Erlangen. Juntzel , Professeur d'histoire naturelle à Vilna. Relch, Docteur en Médecine, Professeur à Rônigsberg. Kersting, George-Guillaume, Médecin vétérinaire aux haras Impériaux à Pachrino. RlELMAIER , K. F. Professeur à Tubîngue. KLAPROTH, Julius, Conseiller de Cour, Académicien extraor- dinaire à St. Pétersbourg (le a5 nov. 1810), Rnieriem , Jean, Naturaliste à Astrakhan, (mort en 1810). RœHLER, Docteur en Médecine, Professeur à May en ce (mort en 1807 ). ROENIG , Chrétien , docteur en médecine à Londres. Roerber , Conseiller de collège , inédecin en chef de l'hôpital près de Riga. Ruehn , Charles Goltlob , docteur en médecine, professeur à Leipzig. Rukolnick, Basile, professeur à Pétersbourg (le i5 mai 1809). LABANT , docteur en médecine en Crimée ( le 11 nov. 1809). Lajard , Conseiller de légation en Perse (le i5 nov. 1809). Lamberti , Auguste de , docteur en philosophie à Dorpat (le 16 mars 1808). LIV MEMBRES ORDINAIRES LampADIUS , Guillaume-Auguste \ professeur à Freyberg. LANGSDORFF , docteur en médecine , conseiller de Cour ; Chevalier de l'Ordre de Ste Anne 2da classe t académicien extraordinaire à St. Pélersbourg. Latreille, P. A. , professeur au Muséum de Paris , mem- bre de l'Institut , etc. LEONARD , Charles-César _, assesseur de la chambre éco- nomique , et minéralogiste , membre de la Société royale de Gottingue ; à Hanau (le 25" sept. 1809). LEVITSKY, Léon Stepan., maître d'histoire naturelle au gym- nase d'Aikhang-el ( le i5 nov. 1808 ). LôFFLER , docteur en médecine à Witebsk. MANGILI , Joseph , professeur à Pavie. Mann , docteur en médecine à Potsckepp en Ukraine. MARTELLI, Pierre., professeur à Lucques. MATHES , Jacques , dessinateur à l'Université I. de Rhar- koff (le i5 mars 1808 ). METCHERSKY , Prince Pierre, procureur supérieur au Sénat, Chevalier de l'Ordre de Si. Vladimir de la 3ème classe , à St. Pétersbourg. MECKEL, F. docteur on médecine, professeur à Halle (le i5 janvier 18 to ). Meyer, J. conseiller aulique, docteur en médecine à Offen- bach. Meyer , pharmacien à Francfort. Me VER , docteur en médecine à Berlin. Meyer , docteur en médecine à Brème. NON RÉSIDAIS. LV Mohr, Jacques, minéralogiste , en voyage en Sibérie. Muller, directeur du gymnase à Irkoutsk (le i5 déc. 1810). Nasse, Guillaume, conseiller de cour, académicien extra- ordinaire à St. Pétersbourg (le 25 nov. 1810). NlLOFF, Pierre, conseiller d'État , chevalier de l'Ordre de St. Vladimir 4ime classe (le a5 sept. 1808 ). NoRDHOFF , Antoine-Guillaume, docteur en médecine (le 3o avril 1810 ). NûRSTREMj, Oberhûttenverwalter, à Barnaoul (le 1 5 janvier 1810). OBERLIN , Henri Gottfried , Dr. en médecine à Riga, (le 4 n<>v. 181 1). OCKEL , Dr. en médecine à Mitau. Ocken, Dr. en médecine , Professeur à Jéna (le i5 mai 1809), Olbers , Dr. en médecine à Brème. Oppel, Dr. en médecine à Munich. PANSNER, Laurent, Conseiller de cour, Dr. en Philoso- phie , attaché au dépôt des cartes de S. M. I. à St. Pétersbourg. PANZER , G. W. J. Dr. en médecine, à Nuremberg. PARROT , George-Frédéric, conseiller de collège, chevalier de l'Ordre de St. Vladimir 4me classe, Profes- seur à Dorpat. PAVON , Botaniste à Madrid. Person, Docteur en médecine, actuellement à Paris. Pfaff , C. H. Docteur en médecine et professeur à Kiel. PlLGER, Théodor, Professeur à Rharkow. (1-e i5 mai. 1809). LVI MEMBRES ORDINAIRES Pischtchikoff, Daniel , Conseiller aulique, médecin à Taganrok. Proust , Professeur à Madrid. RamM , Docteur en médecine, Conseiller aulique, à Riga. Redoffsxy, Adjoint de l'Académie I. des sciences à St. Pé- tersbourg (mort en 1808). REHMANN, Docteur en médecine, conseiller de Cour, Che- valier de l'Ordre de St. Anne ae classe, à St. Pétcrsboùrg. RENARD , Jean- Claude, Médecin physicien et membre de plus. soc. à Mayence. RoCHMANOFF , P. membre du collège de marine , et de plus. soc. savantes à St. Pétersbourg. RoSENMUELLER, J. C. docteur en médecine professeur, à Leipzig. Rudolfh, Jean, Conseiller de Collège , Membre de l'Aca- démie Impériale des sciences , etc. (mort en 1811). RuDOLTHl , Charles Asmund , docteur en phil. et médecine , professeur à Berlin. Sadobnikoff, Jean Alex. Assesseur de collège, chevalier de l'Ordre de St. Vladimir (le 16 janv. 1811). SAVARESI , Conseiller de mines à Naples. ScHANGIN, Jean, officier domines à Barnaoul. Schangin , Alexandre , officier de mines (le 16 nov. 1808). Schelling, E. W. J. Dr. en philosophie et en médecine, académicien à Munich. NON RÉSIDA» S. LVII ScHELVBH. , Franc. Jos. Dr. en méd. professeur à Heidel- berg. ScBERER, A. N. Docteur en médecine, conseiller aulique, Chevalier de l'Ordre de St. Vladimir 4e"» classe, académicien extraordinaire, professeur etc. à St. Pétersbcvirg. SCHIEMAWN , Ch. Médecin à Mitau. Schkuhr , Botaniste à Wi£~ .berg. Schoenherr , C. J. Eni— .idogiste à Stockholm (le 4 nov. 1811). Schrader, Docteur en médecine et professeur à Gôttingen. Schreibers , Charles, Dr. en raéi. Directeur du Muséum Imp. d'Hist. nai. à Vienne, (le 18 sept. 1807). Schubert , Frédéric , Officier aux gardes de S. M. I. à St. Pétorsbourg. SCHUMACHER , Chrétien-Frédéric, Professeur à Copenhague. SchWjEGRICHEN, Chrétien-Frédéric, Docteur in Philoso- phie et médecine, pro/'esseur à Leiv "g. SeVASTIANOFF , Alexandre , Conseiller de Collège , Cheva- lier de l'Ordre de Ste Anne de la ada classe, membre déplus. Soc. savantes, à St. Féters- bourg. SEVERGUINE , Basile, Conseiller dEtat, Chevalier de l'Ordre de Ste Anne 2fie classe , et de St. Vladimir 4e™ classe , Académicien , et memb;3 de plus. Soc. Savantes , à Pétersbourg. SlMONOVITSH , Romain, Professeur à Vilna (le 16 not. 1806). Sinobieff, Conseiller de collège à Casan (le i5 dée. 1808J 9 in LVIII MEMBRES ORDINAIRES Sommer , Dr. en médecine à Brunsvic. SpaSKI , Grégoire, Hùltenvensaller à Barnaoul. SpiTZNAGEL, Ferdinand, Pix>fesseur de Botanique à Vilua Staehlin, Jean, Pharmacien à Sarepta. Stahr, Jean-George, minisire de l'Eglise luthérienne à Ca- thérinebourg (i5 janv. 1H09). Steveîs, Chrétien, Conseiller de collège, Chevalier de Tordre de St. Vladimir 4eme classe, Inspecteur de la culture de la soie en Russie. StoiKOVITS, Athanase, Conseiller de Collège, chevalier de l'Ordre de St. Anne ade classe , Professeur à Kharkow. StRÎTVE, Conseiller délégation à Cassel (le i5nov. 1809). Sturm, Jacques, membre de plus. Soc. savantes à Nùrn- berg (le ï6 janvier 181 1). SwARZ, 01. Docteur en médecine, Professeur à TJpsal. TcïiEBOTAREFF, André, chimiste, ci-devant adjoint de l'université. TÉRAEPF, André, Conseiller de collège, Chevalier de l'Ordre de St. Vladimir, Professeur à Pélersbourg. TlLESIUS, W. G. Docteur en médecine, Conseiller aulique, Académicien à St. Pétersbourg. T/REv IRANUS , Godfried-Reinhard, médecin à Brème. TniNlUS, Dr. en médecine , à Pétersbourg (le s5 nov. 1810). ViBORG^ Dr. en médecine, Prof, à Copenhague. Vroljck, Gérard, Dr. en médecine et Professeur à Am- sterdam. NON RESIDAIS. LIX Wagner, Joseph -Frédéric, artiste minéralogue, actuelle- ment à Pétersbourg (le 16 octobre 1807). WAXELL, Léon, colonel du génie, membre du conseil pour la communication des eaux etc. à Twer. WEISS, Conseiller des Mines, et Professeur à Berlin. Westring, Docteur en médecine, médecin de S. M. le Roi de Suède. Wiedemann, Chrétien lludolph Guillaume, Docteur en mé- decine , Conseiller aulique et Professeur à Kiel. WiSNlEWSKY , Vincent, Conseiller de cour, Académicien extraordinaire à St. Pétersbourg (le 17 sept. 1807 ). t YVUTTIG, Frédéric, Professeur à Casan (le a8 sept. 1808). Zalesoff , Chirurgien , Botaniste à Barnaoul. MEMBRES HONORAIRES DE LA SOCIÉTÉ. ACKERMAN , Jacques Fidèle, Dr. en médecine. Conseiller intime, Professeur à Heidelberg et membre de plus. soc. savantes. ADAMS _, John Quincy , Minisire plénipotentiaire des Etats- Unis d'Amérique près S. M. l'Empereur de toutes les Russies, Membre de l'académie Américaine des arts et des sciences , de la société bislorique de Massachusetts, et delà soc. philos, militaire des Etats unis ; à Pé- tersbourg (le i5 janv. 18 10). LX MEMBRES ADELUNG, Frédéric, Conseiller d'Etat, chevalier de l'ordre de Ste. Anne 2de classe, membre honoraire de l'Université Imp. de Moscou et de plus, soc. savantes 9 à St. Pétersbourg. AtfGULO,Don Antonio, Directeur général des Mines d'Es- pagne, à Madrid. ANTONSKY, Antoine Procopovitch , Conseiller d'Etat, chev - lier de l'Ordre de £îe. Anne 2do classe, et St. Vladimir 3ème classe, Professeur de l'Uni- versité I., Président de la sec. de belles-let- tres , etc. à Moscou. ASH , Baron George , Conseiller tTS'-r.t actuel , Doyen du Collège de médecine , chevalier de l'Ordre de Ste. Aune delà ado classe etc. (mort en 1807). BAGRANSKY, Michel Ivanov. Docteur en médecine, secrétaire savant de l'académie Médico-Chirurgique à Moscou etc. (le i5 mai. iSog). BALACHOFF, Alexandre, Général - Lieutenant , Ministre de la Police, Gouverneur militaire de St. Péters- bourg, Chevalier de l'ordre de St. Alexandre Nefsky, de Ste. Anne de la première classe et de St. Vladimir 3ème classe. BANKS, Joseph, Baronet, Conseiller intime de S. M. Bri- tanique, Président de la soc. royale de Lon- dres etc. BAUSE, Théodore, Conseiller d'État et Chevalier de l'Or- dre de Ste. Anne de la seconde classe , Pro- fesseur à l'Université de Moscou. HONORAIRES. LXl J3EKETOW , Platon, Major, Chevalier de l'Ordre de St. "Vla- dimir 4me classe, président de la soc. d'hist. à Moscou. Beklechoff, Alexandre de, Général en Chef, Sénateur, Chevalier de plusieurs Ordres (mort en 1809). Bekmann , Jean, Professeur à Gôttingen, (élu le i5 février 1809, mort en 18 10). Bellin de BALLU, Conseiller aulique, Professeur et Bi-» bliothécaire de l'Université de ÏUiarkow , etc. Bergmann , Ministre supérieur du culte protestant à Riga. Bergmann, Gustave, à Rujen. Blumenbach, J. F. Conseiller aulique, Docteur en mé- decine , Professeur à Gôttingue. Bode , Jean Elert , Astronome royal et Professeur à Berlin. BoBER, Conseiller d'Etat actuel, Inspecteur au Corps des Cadets , Chevalier de l'Ordre de Ste. Anne etc. Brienen , François Abramovitsch van , Conseiller d'Etat actuel, Gouverneur à Tomsk (le i5 avril 1808}. Broglio , Comte , Général-Major. Brugnone, Dr. et Professeur à Gènes. Calliarchi, Grégoire Ivanov., ci-devant Ministre des affai- res intérieures et étrangères de la Valachie et , Moldavie (le i5 nov. 1809). Cornélius, E. J. A. Ministre de la paroisse d'Arra, Arr. de Wenden. Crichton , Alex. Docteur en médecine , Médecin de S. M. I. de T. L. Russies ; à St. Pétersbourg. LXli membres CuviEB. . , George, Professeur au Muséum d'Histoire naturel- le de Paris , Membre de l'Institut et de la lé- gion d'honneur etc. DaSCHKAFF, Prince, Lieutenant - Général , Chevalier de l'Ordre de Ste. Anne etc. (mort en 1809). D'AVIS, John, secrétaire de l'Académie à Boston (le 3o avril 18 10). DÉriiiDOFF , Greffoire Alexandr. Chambellan actuel, Iloi'meistor de S. M. I. Chevalier de l'Ordre de Ste. Anne tty, classe à St. Pélersbourg. DÉMIDOFE, Paul Grégorien., Conseiller d'Etat actuel, Che- valier de l'Ordre de fit. Vladimir de la pre- mière classe, Bienfaiteur des Universités de Moscou, de Kicw, de Tobolsk , Fondateur de l'Athénée de Yarsolavl etc. ' ' ' Deriaei^E, André Théodorov., Oberberghauptmann, .\ classe, Chevalier de l'Ordre de Ste. Anne , seconde classe, à Barnaoul (le r> jamier 1809). DMITRIEFF, Jean Ivanov. , Conseiller intime, Ministre de la Justice, Membre du Conseil d'Etat, Séna- teur, Chevalier de l'Ordre de St. Alexandre Nefsky et de Sic. Anne i'tc classe, à Si. Pétersbourg. DoLGOROUKT , Prince Alexis Ivanov., Gentilhomme de la chambre, Chevalier de l'Ordre de Ste. Anne de la seconde classe, à Moscou (le 4 n°v. 181 1). DoUGLASS and Clidestale , Marquis (le iG octobre 1807). ElCHSTAEDT, Conseiller intime, Professeur à Jéna. HONORAIRES. LXIII ELLERS , Jean , intendant des Mines et Directeur en chef des mines de Nertschinsk. FaBRICIUS , Jean-Chrétien , Professeur à Kiel (mort en 1808). Foulon, Alexandre Andréev. , Conseiller de collège., Berg- haulmann et Chevalier de l'Ordre de St. Vla- dimir 4"me classe à St. Pétersbourg. FoURCROY, Fr. Conseiller d'Etat , Directeur de l'Instruction publique en Fiance, Professeur au Muséum de Paris etc. (mort le 16 dec. 1809). FRANK, Jos. Conseiller aulique, Chevalier de l'Ordre de St. Vladimir 4ème classe, Professeur à Vilna. FRANK, J. P. Conseiller d'Etat actuel, Professeur, Archiâ- tre de S. M. I. etc. à Vienne. FRENSDORF, Baron Jean Basiliev. , Conseiller d'Etat actuel, Gouverneur civil de Tchernigofî , Chevalier de plusieurs Ordres. FRESE, Conseiller d'Etat^ Dr. en médecine, Chevalier de l'Ordre de St. Vladimir 4èmo classe, à Mos- cou (mort en 1809). Freytag, J. C. Ministre de la paroisse Serben , arrond. de Wenden (mort le mai 1807). Fuss , Nicolas , Conseiller d'Etat actuel , Secrétaire perpé- tuel de l'Académie des Sciences, Membre de plus. Soc. Sav. et Chevalier de' l'Ordre de Ste. Anne de la 2e classe. Galitzin , Prince Alexandre , Chambellan de S. M. I. GALITZIN , Prince Alexandre Nicolaév. , Grand-Procureur du Synode, Secrétaire d'Etat de S. M. L, Con- seiller intime actuel , Chambellan actuel, Chey. de plus. Ordres (le i5 février 1809). LXIV MEMBRES GALITZIN, Prince Boris, Colonel, Chevalier de l'Ordre de Ste. Anne à Moscou (le 1 6 octobre 180"). GalitzïH , Prince Michel I*etrovitsch , Conseiller privé , Chambellan , Chevalier de plus. Ordres à Moscou (le 16 janv. i8it). Galitzin, Prineo Kicolas , Ecuyer, Chambellan et Che- valier des Ordres de St. Alexandre Nefsky et de Sto. Anne do la première classe etc. (mort en 18/0). GALITZIN, Prince Théodore, Ancien Curateur de l'Uni- vers! »i de Moscou, Chevalier de plusieurs Ordres. GALITZIN, Prince Serge, Major, à Moscou. Gfoffroy , Si. î.jlaire, Etienne, Professeur au Muséum d'Histoire naî. de Paris. G6TH3 , 3. W. de , Conseiller intime de son Altesse le Duc de Weimar j Président de la Soc. de Minéra- logie de Jena etc. GoUDOVITCH, Comte Jean, Feld Maréchal» Chevalier de tous les ordre,4; de Russie, Conseiller privé actuel , Sénateur , Gouverneur surprètne civil et militaire du Gouvernement et de la ville de Moscou (le 26 octobre 1809). GOUDOVITCH, Comte Rîichel, Général-Major, Chevalier de plus. Ordres (le 16 janvier 181 1). GnosSET, Charles, Jhevalier, Conseiller Intime de sa v,laj. Prussienne, à Moscou. HalidaY, W. Dr. en médecine, Cons. de Collège, et Membre de pius Soc. Sav. à Moscou. HONORAIRES. LXV HARLES, Dr. en Médecine, Professeur, Président de la Soc. de médecine à Erlangen. (le 20 nov. 18 10). Harris ; Levett , Consul des Etats-Unis à St. Pétersbourg. (le i5 janv. 18 10). HENNING, Docteur en médecine _, Conseiller de Collège, Médecin de la cour de S. M. I. à St. Pé- tersbourg. HeREST", Jean Fr. Guillaume., Ministre de l'église du St. Esprit, Membre de plus Soc. savantes, à Berlin. , , HermaîsIs, Jean Philippov. , Conseiller d'état actuel, inten- dant eu chef des mines d'Ekalhérinebourg et Chevalier de l'Ordre de Ste. Anne de la 2de classe. HermstAEDT, S. Fr. Conseiller supérieur de Santé et Pro- fesseur à Berlin. Heym, Jean, Conseiller d'État, Chevalier de l'Ordre de Ste. Anne de la seconde classe, Professeur et Recteur actuel de l'Université de Moscou. * 1 Heyke _, C. G. Conseiller intime de justice, Professeur à Gôttingen. HiESiNGER, Guillaume de, Propriétaire des mines à Skin- skattcberg dans la province de Wester- mannland. HoFMANNSEGG^ Comte, à Berlin. HuMBOLDT^, Alexandre de, Cbambellan de Sa Maj. Prus- sienne, Memb. de plusieurs Acad. à Berlin. LXVI MEMBRES Humboldt, Guillaume de, Conseiller d'État privé , Cheva- lier de l'aigle rouge de la 3ème classe, Ambas- sadeur de S. M. le roi de Prusse à Vienne. Hunt, Sam. Docteur en médecine, à Moscou. JACOEI , Conseiller privé, Président de l'Académie royale de Munie, (le î8 avril 1808). JEANBON St. ANDRÉ , Préfet du Département du Mont- Tonnerre , Président de la Soc. des sciences à Mayence. JacQUIN, J. de, fils, Professeur à Vienne. JACQUIN, Nie. Joseph de, Conseiller des monnoies et des mines , Doct. en Méd. et Professeur à Vienne. Ismailoff, Vladimir Basiliev. , Conseiller de Collège à Moscou, (le i5 nov. 1809). KameîsSKY, Nicolas de, Conseiller d'état actuel, chef des Archives du collège des affaires étrangères à Moscou, membre déplus. Soc. sav. , Cheva- lier de l'Ordre de St. Vladimir de la 3 clas- se et commandeur de celui de St. Jean de Jérusalem. Kapp, Ch. E. Docteur en médecine., Chevalier de l'Ordre de Vasa , à Leipzig. KARAMSIN , Nicolas de, Conseiller aulique, Historiogra- phe de S. M. I. l'Empereur de toutes les llussies etc. k Moscou. &ARSAKOFF , Alexis Ivanov. , Général d'artillerie, Sénateur, Chevalier de plus. Ordres (le i5 mai 1809). HONORAIRES. LXVII RARSTEN, D. L. G. Conseiller intime de S. M. Prussienne Membre de plus. Académies , Professeur à Berlin (mort le 20 mai 1810). Ravalinsky, Michel de, Ancien Gouverneur de Résan , ci-devant Curateur de l'Université de Mos- cou, Chevalier de l'Ordre de Ste. Anne de la première classe (mort en 181 1). RERAUDREN, Dr. en médecine, Président de la Société médicale d'émulation de Paris (le i5 déc. 1808). RERESTURI, François, Conseiller de collège, Docteur en médecine, Professeur et Président de la So- ciété Médico-Physicale de FUnîv. I. de Mos- cou (mort en 181 1). Rlaproth,M. H. Conseiller supérieur de médecine, Pro- fesseur, membre de plus. Acad., à Berlin. KLOUTCHAREFF, Théodor Pétrovitch , Conseiller d'Etat actuel, Directeur des postes, chevalier des Ordres de Ste. Anne de la première classe , de St. Vladimir de la troisième classe, et Commandeur de l'Ordre de St. Jean de Jérusalem, à Moscou. RnaUFF, André Andréevitch, propriétaire de mines, à Mos- cou (le i5 jan'v. 1809). RoERBER, Edouard Philipp, ministre de la paroisse deWen- dau , arrondissement de Dorpat. RoURAKlNE , Prince Alexis Borisovitch, Conseiller privé actuel, Sénateur, Chambellan actuel, Mem- bre du Conseil de sa Maj. I. Chevalier de plus. Ordres (le 25 sept. 1808). LXVIII MEMBRES K.RAFFT, L. Conseiller d'Etat, membre de l'Académie Imp. des sciences et déplus. Soc. savantes, cheva- lier de l'Ordre de St. Vladimir 4bme el ^e Sle. Anne seconde classe à St. Pélersbourg. RREYSIG , Dr. en médecine, Médecin de Sa Maj. le roi de Saxe à Dresde. K.ROTTSENSTERN ., Amiral (le 25 nov. 1810). KyASTOFF , Comte Dmitri Ivauov., Conseiller intime, Sé- nateur , Chevalier de l'Ordre de Ste. Anne iere classe , membre de plus. Soc. Savantes à Pétersbourg. RUHLMANN , Jean , Médecin à Moscou. LABANOFF-RoSTOFSKY , Prince Alexandre , Brigadier. Labanoff-Rostofsky , Prince Jacques, Sénateur, cheva- lier de l'Ordre de Ste. Anne. LacÉpÈDE, Sénateur, Grand Chancelier de la Légion d'honneur, Professeur au Muséum de Paris etc. LAMARCK, J. B Membre de l'Institut et delà Légion d'hon- neur , Professeur au Muséum d'histoire na- turelle de Paris. LANSKOI ,' Dmitrie Sergucévitch , Conseiller d'Etal actuel, Gouverneur civil à Kiew, Chevalier de l'Or- dre de Ste. Aune i"c classe (le i5 octobre 1808). LEFFCHIN, Basile Alexéevitch , Conseiller de collège, Che- valier de l'Ordre (h* Sle. Anne seconde classe , membre de plus. Soc. savantes, (le ij octobre 1808;. HONORAIRES. LXIX LENZ, J. G. Conseiller des mines et Prof, à Jena. Loder, J. C. Conseiller privé, Dr. en médecine et chirurgie, à Moscou. LUDWIG, J. Ch. Professeur à Leipzig. Maclure, William, à Philadelphie. Malinoffsky, Alexis Fedoi-ov., Conseiller d'Etat, Cheva- lier de plus. Ordres à Moscou. MAMMONOEF, Comte Mathieu Dmitreff., Gentilhomme de la chamhre , membre honoraire de L'Univer- sité Impér. à Moscou. MARSCHALL de BlEBERSTElN , F. A. Baron , Conseiller d'Etat^ Inspecteur en chef de la Culture delà soie en Russie, Chevalier de l'Ordre de St. Vladimir de 3ème classe. MATHAEI , Chrétien Frédéric de, Conseiller aulique, Profes- seur à l'Université I. de Moscou (mort en 18 1 1). Maximtlien , Prince de Wied Neuwied (le i5 déc. 18 11). Meiners, Chrisloph. Conseiller aulique, Docteur en Phi- losophie et Professeur à Gôttîngue. Mellin , Comte L. Auguste , à Colzen en Livonie. MiLLiN , A. L. Conservateur des Antiques, Professeur, Membre de la Légion d'honneur et de plus. Acad. à Paris. MEYER, Detlew George, Ministre de la paroisse d'Adsel 7 arronol. de Wenden. MEYER, Conseiller de guerre , des forêts' et des domaines, Directeur de la 80c. d'histoire nat. de West- jmalie à Brokhausen. LXX." MEMBRES MODERACH, Charles Théodorov., Conseiller privé, sénateur, Chevalier de l'Ordre de Ste. Anne ibre classe, de St. Vladimir 3ème classe , de St. George 4ènw classe. MOLL, K. E. Baron de, Conseiller privé actuel, Chevalier de l'Ordre pour le mérite , Directeur de la clas- se des sciences physiques de l'Académie royale^ et membre de plus. Soc. savantes à Munie. MoUKHItf, Ephraim Ossip. Dr. en médecine et Chirurgie , Conseiller de Cour, Professeur de l'Académie Médico-Chirurgique , Chevalier de l'Ordre de Si. Vladimir 4 me classe et membre de plus. Soc. savantes à Moscou. MoiTRAVIEFF , Jean Matvéevitch, Apostol , Conseiller privé, Chevalier de l'Ordre de Ste. Anne i"e classe (le 16 janvier 181 1). MOURAVIEFF f Michel Nikit., Conseiller privé, Sénateur, Collègue du Ministre de l'Instruction publique, Secrétaire intime de S. M. 1., Curateur de l'Université de Moscou, Chevalier des Ordres de St. Alexandre Nefsky , de Sle. Anne, et de St. Vladimir et membre de plusieurs Sociétés savantes (mort en 1807). MOURAVIEFF, Nicolas Nicol., Colonel et Chevalier de l'Or- dre de St. Vladimir 4'B1C' classe à Moscou (le iG janv. 181 1). MOURAVIEFF, Nicolas Lazarév., Conseiller d'Etat, Cheva- lier de l'Ordre de Ste. Anne, à St. Pélersbourg. HONORAIRES. LXXI Moudrow, Mathieu, Dr. en médecine, Professeur à l'Univer- sité I. de Moscou, Conseiller de Cour Che- valier de l'Ordre de St. Vladimir 4ème classe. NOVOSILZOFF , Nicolas, ci-devant Collègue du Ministre de la Justice, Chambellan, actuel, Président de l'Académie des sciences, membre de la Di- rection des écoles et Curateur des écoles de l'arrondissement de St. Pétersbourg , Chevalier de l'Ordre de St. Vladimir etc. OblïASSOFF, Alexandre Pelrovitch , Conseiller de Collège, Oberproviantmeister,àMoscou(le i5nov. 1809), OBRESKOFF , Pierre Alexievitch, Conseiller privé , sénateur., Chevalier de l'Ordre de St. Alexandre Nefsky, de Ste. Anne ière classe, de St. Vladimir 3èm* classe (le i5 janv. 18 10). Oldenbourg, Son Altesse Impériale le Prince George d', (le 26 oct. 1809). ORLAY, Jean Simon., Conseiller de Collège , Dr. en méde~ cine et Chirurgie, secrétaire savant de l'Acad. Imp. Médico-Chirurgique , Chevalier de l'Or- dre de St. Vladimir 4fcme classe et membre de plus. Soc. savantes à Pétersbourg. ORLOFF , Grégoire Vladimirovitch, Chambellan actuel Di- recteur en chef des forêts de sa Maj., Cheva- lier de l'Ordre de Ste. Anne ière classe, et de St. Vladimir 2,de classe (le i5 janv. 1810). OSERETZKOFSKY, Nicolas, Conseiller d'Etat , Dr. en méde- cine, membre de l'académie Impériale des sciences } et de plus. Soc. savantes , Chevalier LXXII MEMBRES de l'Ordre de St. Vladimir de la 4ème classe et de Ste. Anne de la 2 Chevalier de l'Ordre de S te. Anne de la 2do classe, etc. Tcherbatoff, Prince Dmitrie , Colonel, à Moscou. TCHESMINSKY, A. A. Général, Chevalier de l'Ordre de St. George 4ime classe et de Ste. Anne ièra classe à Moscou. Thunberg, Charles Pierre, Docteur en médecine, Profes- seur y Chevalier de l'Ordre de VVasa et mem- bre de plus. Soc. savantes à Upsal. HONORAIRES. LXXVII TlTlUS, Charles Henri , Dr. en médecine Conseiller, de cour, Inspecteur du cabinet royal d'histoire naturel- le de Dresde, Professeur, membre de plus. Soc. savantes. Trebra, Baron Fréd. Guill. de, Intendant en chef des mines àFreyberg, Vice-Président de la Soc. de minéral, de Jéna. TRESKIN, Nicolas Ivanovïtch , Conseiller dTEtal actuel et Gouverneur d'Irkoutzk, Chevalier de l'Ordre à.% Sle. Anne ière classe. VAUCQUELIN , Direct, de la Monnoie et Professeur à Paris. ViLLERS, Charles , Membre de l'Institut de France , Profes- seur à Gottingen. VoLKONSKY, Grégoire Séménovitch, Gouverneur militaire à Orenbourg, Général de Cavalerie, Cheva- lier de plus. Ordres (le i5janv. 1809). VoLTA, Alexandre, Professeur de Physique et membre de plus. Soc. Sav. à Pavie , Chevalier de la cou- ronne de fer , et de la Légion d'honneur. VsÉ VOLOJSKY , Vsévolode Andréevitch , Chambellan, Cheva- lier de l'Ordre de Ste. Anne 2ème classe à- Moscou. VsÉVOLOJSKY, Nicolas Andréevitch, Ancien colonel aux gardes (le i5 sept. 180 y). .WAXELL, Léon Basiliévitch, Colonel-Ingénieur, attaché au Conseil de communication d'eaux et de che- mins , membre de plus. Soc. savantes, à Twer. LXXVIII MEMBRES Walouyeff , Pierre Stepanovitch, Conseiller privé actuel ; Sénateur, Chambellan actuel, Directeur en chef du Creml, Chevalier de plus. Ordres à Moscou (le 16 octobre 1807). WERNER , A. G. Conseiller supérieur des mines , Professeur, membre de l'institut de France, et de plus. Soc. savantes , à Freyberg. AYiASEMSKY, Prince Nicolas Grégoriévitch , Sénateur, Che- valier de plus. Ordres à Moscou. WlLDENOW, Charles Louis, Docteur en médecine, Pro- fesseur, membre de l'Académie des sciences et de plus. Soc. savantes , Chevalier de l'aigle rouge, à Berlin. WlLLARD, Joseph, Vice-Président de l'Académie Améri- caine à Boston (le 3o avril 1810). WoLLANT, François Jacoblitch , Général en chef du génie, Chevalier de plus. Ordres (le i5 janv. 1812Ï. Wylie, Jacques Basiliévilch , Dr. en médecine et Chirur- gie, Conseiller d'Etat actuel, Médecin de Sa Majesté , Président de l'Académie médico- chirurgique, Chevalier de l'Ordre de Ste. Vla- dimir 3i;rae classe. YoUSSOUPOFF , Prince Nicolas de, Conseiller privé actuel, Sénateur et Chevalier des Ordres de St. André, de St. Alexandre Nefsky, de Ste. Anne, haillif de l'Ordre de St. Jean de Jérusalem, de l'aigle blanc et de St. Stanislas etc. YrSILANTI , Constantin Alexandrovitch , Prince de Valachie et de Moldavie (le i5 déc. 1808J. HONORAIRES. LXXIX YzQUIFRDO, Don Evgenio, Directeur du Muséum de Madrid. ZAWADOFSKY, Pierre de, Conseiller privé de S. M. I. de toutes les Russies, Minisire de l'Instruction publique, Sénateur, chef de la commission établie pour la rédaction des lois de l'Empire, Chevalier de plus. Ordres (mort en 1812). ZOSIMA, Zoé Pavlovitch, Membre de la Soc. d'histoire, Chevalier de l'Ordre de Ste. Anne de la a',e classe à Moscou. MEMBRES ADJOINTS, BâUER , Chimiste. Bellaekoff , Michel, Candidat et maître d'histoire na- turelle au Gymnase de Moscou. BoLCHAREFFSKY, Adjoint à l'Université de Rharkoff. Denjsoff, Theodor , Candidat et maître d'histoire natu- relle au Gymnase de l'Université. Huber , Dessinateur de la Société (en voyages). Huguet , Louis, Naturaliste-Empailleur. Jacobson , Entomologue. Ralaidovitch , Constantin, Candidat de l'Université. Rarounoffsky, Conseiller titulaire, maître du Gymnase de Poliava. RELLER, Vétérinaire. LABANOFF, Prince Alexis. LabAjSOFF, Prince Jean. LXXX. ÉLÈVES ACTUELS. NEVEDOMSKY, Méchanicien. Prêtre, Chimiste. PoPAîîDOPOLO, Constantin, Candidat do l'Université. RiZENKO, Basile, Dr. en médecine, adjoint de l'Université de Moscou. StrAHSEN , Pharmacien à Vologda. Sydoratzky, André, Candidat de médecine de l'Université. ELEVES ACTUELS. BEKETTOW , Théodor. DoerodÉeff , André. Koutousofe, Jean Golenichtcheff. LESLIVSKY, Pierre. MOURAVIEEE, Nikita. ScHAVERNOESKY, Stanislas. Schekhmatoff, Prince Prokher, ViETlNGHOFF, le Baron Paul. ■ V, .• ',■.//,,■,//,,//./.• '.,'./. MEMOIRES DE LA SOCIÉTÉ IMPÉRIALE DES NATURALISTES DE MOSCOU. i. Notice sur le Choucas de la Russie , -par G. Fischer. PLANCHE Im. X ARMI les corneilles qui voltigent en quantité sur Moscou pendant l'hiver, il y en a surtout une espèce qui a attiré mon attention', c'est une corneille à scapulaire ou à collier, ou à ruban latéral , mais qui se distingue de celles que d'autres naturalistes ont observées. Levaillant (V. Oiseaux d'Afrique, Torn. II. pag. i4. PI- 53 ) a décrit et représenté une corneille qui est très-répandue au cap de Bonne-Espérance ; on la retrouve au Sénégal d'après l'assertion de Buffon qui l'ap- pelle Corneille du Sénégal. Les habitans du cap l'appellent Bonte-Kraai , corbeau moucheté, parce que son plumage i (* ) est régulièrement marqué de noir et de blanc. Dans cette espèce , le blanc forme un collier qui par devant s'étend jus- qu'an bas du sternum et n'embrasse que le cou par derrière, la queue est arrondie, les yeux sont bruns-noisette; le bec, les pieds et les ongles sont noirs. La corneille à collier de la Russie , que nous appellerons la corneille de Sômmerring, en l'honneur du grand anatomiste et physiologiste de ce nom, est plus petite que le choucas, avec lequel il conserve sans doute la plus grande analogie par sa forme et par son genre de vie. Sa longueur depuis le bout du bec jusqu'à celle de la queue n'a pas tout-à-fait douze pouces, et jusqu'à celui des ongles onze pouces trois lignes. Son bec est fort et pointu et a, à la pointe, une légère incision qui le rend dentelée. Il a quatorze lignes de long de- puis son bout jusqu'aux coins de la bouche , et deux pou- ces cinq lignes la tète y comprise. Sa queue a quatre pouces deux lignes ; son pied quatre pouces cinq lignes; la jambe deux pouces cinq lignes, le tarse un pouce cinq lignes; le doigt du milieu un pouce deux lignes ; les latéraux sont un peu plus courts , et le postérieur a un pouce de longueur , mais l'ongle plus long et plus fort que les autres. Il a un pied sept pouces d'envergure. Le sommet de la tète est d'un noir de velour changeant en violet. L'occiput et la partie supérieure du cou est d'un gris cendré comme dans le choucas ordinaire, mais les côtés du cou sont ceinturés par un large ruban blanc qui se perd par derrière en un capuchon grisâtre. Le dos, le croupion , les couvertures du dessus des ailes et de la queue sont d'un noir luisant tirant très-peu sur le violet. Le cou elle ventre sont d'un noir grisâtre ou même noirs flambés de gris. Les gran- des plumes de l'aile, les plumes de la queue sont d'un noir (3) plus clair en bas, tirant on liant sur le vert. La troisième penne de l'aile est la plus longue; celles de la queue, au nom- bre de douze, sont arrondies et d'une longueur presque éga- le. Les deux intermédiaires sont tant soit peu plus longues. L'iris est blanchâtre passant quelquefois au Meu-grïsâtre. Le bec^ les pieds et les ongles sont noirs. Ils restent en hiver et en été dans ces contrées , mais ils entrent en plus grande quantité en ville pendant l'hiver. Ils nichent comme les choucas ordinaires dans les tours les plus élevées , même quelquefois dans les maisons basses des pay- sans. Ils pondent quatre œufs. Quoique le choucas de la Russie que je viens de décrire , ait beaucoup de rapport avec le choucas proprement dit, il est cependant constamment décoré de cette tache blanche , ou de ce ruban blanc des deux cotés , qui forme quelquefois un col- lier entier comme dans les choucas habitant la Suisse. Il est constamment plus petit. Cette décoration constante, et sa gran- deur me font persister dans mon opinion de considérer le choucas de la Russie comme une espèce différente du chou- cas commun, connis monedula f L. , et à laquelle paroît appar- tenir l'espèce à collier de la Suisse. On peut le reconnoître par la phrase suivante: Corvus Soemmerringii , niger , rostro apice dentato , occipite incano f collo fascia laterali alba. Comme synonymes de variété lui appartiennent: Monedula torquata. Charlet. Exercit. p. 75. Ne. 7. Ono- masticon. p. 68. N°. 7. Monedula altéra. AIdrovandi Aves. Tom. I. p. 775. Aliud Monedula? genus. Jonston , aves p. 26 T. XVI. Helvctian tlaw des Anglois. Le choucas à collier. Brisson , Ornithol Tom, IL p. 27. * * (4) Corvus monedula torqnata. Bechstein's Voegel Deutsch- lands. Leipzig. 1793. 8. Tom. 2. p. 424- J'ai observé des choucas tout-à-fait blancs , comme BrïS- SON , ScErwENKFELD et autres , mais un phénomène assez singulier est qu'un choucas blanc vient tous les ans régu- lièrement nicher dans une campagne de Monsieur Platon Pelrovitsch de Bekettow, membre de la société , auquel le muséum doit deux exemplaires de cet oiseau. Les corneilles mentelées (Corvus coimix L. Cornix cine- rea Brisson) au corps grisâtre et à poitrine noire, présentent en Russie quelques variétés que je n'ai point vu en Alle- magne et en France , en ce que cette tache noire de la poi- trine est plus ou moins arrondie; mais il est plus rare de voir des individus à taches noires crénelées ou découpées en zigzag, et jusqu'ici il s'est trouve une seule fois, que cette tache éloit partagée , savoir que deux traits noirs , descendoient du cou et se terminoient sur la poitrine par deux taches arrondies ou circulaires, distantes l'une de l'une de l'autre d'un demi-pouce. Je donne ici une figure du Choucas de Soemmerriug, la- quelle, ayant été faite d'après un exemplaire empaillé de notre Muséum , ne rend pas assez la nature et le port de ces ani- maux. Le graveur, par ses traits croissans, a en outre péché contre la situation naturelle des plumes. Monsieur le Conseiller de Cour et Dr. MEYER à Offenbach, notre membre, et dont les mérites en ornithologie et autres parties d'histoire naturelle sont suffisamment constatés, par- tage mon opinion, de créer du choucas de Russie une espèce distincte. 11 est également mécontent de la planche , dont; je lui avois communiquée une épreuve. Mais il me pardonne- ra ainsi que mes lecteurs, si les circonstances ne m'ont pas permis d'en changer la gravure. (5) rr»rvr^#^Jvr^*v^r^r(#»**v^^#\iN#\#Nr\#Nr^r*<\J^#\^i\^ IL Analyse chimique d'un . Gypse Jïbreux qui se trouve à Ivanofsky , village situé à trente vêtîtes de Moscou , par le Dr. et Professeur F. John. A. CARACTERES EXTERIEURS. Sa couleur principale est le blanc de neige. Elle passe souvent à une couleur d'un blanc-rougâtre pâle. Il se trouve en niasse et en couches de différente épaisseur. Je n'ai pu cependant en trouver de plus épaisses cpie de deux pouces. Il est très-éclatant dans l'intérieur, d'un éclat nacré. Sa cassure est fibreuse , à fibres régulières peu courbées. Les autres caractères extérieurs ne diffèrent pas des caractè- res ordinaires du gypse. Le gissement ne m'est pas exactement connu. B. EXPÉRIENCES PRÉLIMINAIRES. a) Etant calciné légèrement, il perd 0,20 de son poids et se réduit en poudre. b) Il se dissout, à ce qu'il paroît, plus facilement dans de l'eau chaude que le gypse ordinaire. La dissolution n'a produit cependant qu'un gypse pur. (G) c) La terre obtenue par la décomposition de 200 grains de ce gypse, au moyen de la potasse, me servit aux expérien- ces suivantes. d) Une partie fut dissoute dans de l'acide nitrique, et combi- binée ensuite en outre avec de l'ammoniac caustique, mais la dissolution ne souffrit aucune altération. e) Api'ès avoir fait évaporer dans un vase de porcelaine celte dissolution combinée avec de l'ammoniac, et y avoir ver- sé un peu d'eau distillée , j'obtins une dissolution parfaite, qui netoit que du muriate de cbaux tout pur. f) Pour savoir, si la baryte ne formoit pas une partie consti- tuante de ce gypse , je pris une autre quantité de carbo- nate de cbaux, je la lis dissoudre dans de l'acide muriati- quc_, je la saturai d'ammoniac et y ajoutai, un peu de sul- fate de soude. Mais cette combinaison, n'ayant pas pro- duit de précipité, il s'ensuivit, que le gypse ne conlenoit pas de baryte. g) Je pris une troisième partie de carbonate de chaux, je la saturai d'acide mûri ati que et l'agitai ensuite avec de l'eau de cbaux. Mais de même que dans l'expérience précéden- te, le fluide ne s'altéra pas. D'où il résulta, qu'il ne s'y trouvoit pas d'argile. h) Afin de me convaincre , si une partie de la calcaire de o* gypse n'était pas saturée d'acide carbonique, j'en pris 100 grains et y versai de l'acide nitrique très-pur et les digérai légèrement. Il s'en échappa aussitôt quelques bulles d'air; j'ajoutai à ce fluide filtré du carbonate de soude, il s'en précipita 9 grains de carbonate de chaux. (7) C. ANALYSE DE CE GYPSE. a) J'en fis bouillir dans une fiole 200 grains avec 600 grains de carbonate de potasse. Là, ce fluide fit un dépôt de flocons de gypse que je décomposai avec soin. b) Je versai sur le carbonate de chaux resté dans le filtre de l'acide muriatique purifié, qui en fit dissoudre avec effer- vescense jusqu'à 12 grains. c) Je fis bouillir de rechef ces 12 grains dans du carbonate de potasse, j'ajoutai cette lessive filtrée à la précédente, et je combinai le carbonate d^ Carbonate de chaux 9 Eau 22 10,0 D'après monsieur le professeur Lampadius , les parties cons- tituantes de 100 grains de gypse fibreux, sont: Chaux 3r Acide sulfurique 38,3 Eau 29,2 Silice 1 100 Le résultat de mes expériences est donc , que le gypse fi- breux de Moscou est plus riche en acide sulfurique, qu'il con- tient en outre du carbonate de chaux et point de silice. (9) rr rs A#-i\^/\r>*\jN»\r»,J-«^r*x>^f #\#J,r4r\#\r#\f\»\iv#\f\#'j»»\r.r*/\»> III. iVbfë rfe quelques animaux rares qui se trouvent au Mu- séum Impérial d'Histoire Naturelle de Moscou dé- crits , par G. Fischer. PREMIERE LIVRAISON. S I N G E S. Le sajou de Lacépède. Le sajou de Lacépède est un petit singe tout-à-fait noir , à queue touffue et non prenante, les pieds et les mains sontrou- geâtres. Cette espèce se rapproche donc du Tamarin , Simia MiDAS et du Saimirj, Sim. Sciurea, mais elle diffère de l'un par son pelage touffu, qui, surtout à la tète, est beaucoup plus long que les oreilles, et de l'autre par l'absence delà fente de la lèvre supérieure. La longueur du corps jusqu'à la queue n'excède pas 3 pou- ces 6 lignes , mais la queue qui est plus longue que le corps contient 5 pouces 8 lignes. On peut le caractériser ainsi : S. de Lacépède , noir, mains roussdtres , oreilles plus cour- tes que les poils , la lèvre supérieure non fendue. Callilhrix. Lacepedii , nigra , pedibus rvjis , awiculis vellere brevioribus , labio superiore non diviso. 2 C.io) J'ignore quelle partie de l'Amérique il habite? Une description de cet animal avec une bonne figure se trouve dans ma description du Muséum Impérial dHis- toire Naturelle. N°- 1. Elle sera répétée avec plus de dé- tail dans la seconde livraison de mon grand ouvrage sur les objets rares du Muséum. L'OUISTITI MALE. Callithrix Jacchus, M. Simia Jacchus, L. Depuis Buffon^ tous les Naturalistes ont donné à l'Ouistiti, à ce beau singe à queue annelée de gris et de noir , une cri- nière blanche. Il paroit que la crinière blanche nest propre qu à la femelle. J'ai eu occasion d'en observer une paire dont le mâle, plus petit que la femelle, avoit la crinière noire, qui d'ailleurs étoil beaucoup plus longue que les oreilles qui sont nues et noires, et sérigeoit souvent en rayons fasciculaircs , surtout s il se iachoit , ce qui lui arrivoit aussi souvent que l'on touchoit ou que l'on regardoit seulement sa femelle. Le mâle, mort depuis, a été disséqué, empaillé et exposé au Muséum. J'en donnerai une notice plus détaillée accompagnée d'une figure dans le second cahier de mon ouvrage sur les objets rares du Muséum. TJRSIERS. Le Galago de Demidoff. planche seconde. Parmi les Tarsiers, famille particulière des quadrimancs , qui se caractérise par la longueur de ses tarses, l'auteur a dé- couvert une nouvelle espèce de Galago. - jm 1.1. : < /jùuji ■( >////.; ij /// /\ '// -_. ;/).t/7i . n- , /n rtx /t s C ") Le genre de GAIAGO a été établi par GEOFFROY. Il se distingue des Loris par le nombre des incisives; le Galago n'a que deux incisives très-écartées en haut , six en bas , et une queue très-longue et touffue. Les Loris, au contraire , ont comme les Makis , quatre dents incisives en haut qui sont écartées par paires , et point de queue. Nous en avons connu jusqu'ici deux espèces , dont Tune, décrite par Geoffroy , se caractérise par sa grandeur , sa longueur des oreilles et sa couleur. Elle a un poil gris fauve, des grandes oreilles nues, et la grosseur d'un rat. L'autre , in- diquée par CuviER, est grise et a de petites oreilles. Une troisième, inconnue aux Naturalistes , se trouve dans notre Muséum. Elle a la grosseur d'une souris , des oreilles nues, et une longue queue très touffue. Son poil est roussâtre , son dessous grisâtre et le cou noirâtre. Des poils très-longs en forme de moustache couvrent les coins de la bouche , les joues et le coin de l'œil. Ces animaux vivent au SÉNÉGAL , se nourrissent d'insectes et ont , comme les TARSIERS proprement dits, des molaires à plusieurs pointes. J'ai développé dans un mémoire particulier les rapports analomiques de ces animaux. Galago Demidovii , nova spe- cies quadrimanorum , observatis qnatomicis îllustrata. Vide Acta Societatis physico-medicœ mosquensis. Tom. I. p. ^7-79. Le nom spécifique de cet animal rare a été donné en l'hon- neur de M. le Conseiller d'Etat actuel et Chevalier Paul Gregorievitsch de Demidoff, qui par ses travaux litté- raires et surtout par ses grands bienfaits pour les sciences , s'est acquis des droits ineffaçables à notre reconnaissance. ( 12 ) On peut distinguer les trois espèces de Galago ainsi qu'il suit: Galago Geoffroy, ex griseo-flavus , capite griseo , cauda fuse a. Galago Demidoff, totus ex rufo-fuscus , gula nigrescente. — — Cm'ier , totus griseus. Dimensions comparatives du Galago de D e m i d oJ[f et de G e oJ'J'r o yf dont le premier se trouve dans notre collection et l'autre au Muséum de Paris, Galago Demidoff. Galago Geoffroy. Longueur du corps cfepuis le niuseau jusqu'au cominencenient de la queue 2°-2 6°-2 de la queue 5-i 8-4 de la tète . . . . • i-t 1-8 des pieds de devant i-j 5-4 — ■ des pieds de derrière 2-6 6-n de la cuisse »-8 2-2 du tibia . »-I© 2-3 du pied avec le tarse I-» 2-6 La figure de cet animal qui accompagne cette description est de grandeur naturelle. D'après les observations de GEOFFROY , il faudroit ajouter à ces espèces une quatrième, le Galago d'ADANSON , qui est de la taille d'un chat, et dont les autres caractères ne sont pas encore connus. L'auteur propose le nom de Macropus comme nom systématique, qui rappelle en même temps la famille des tarsiers. Voyez la Description des objets rares du Muséum d'histoire naturelle de l'Université Impériale de Moscou, in- fol. 1810, première Livraison. 4 a i 'Joui-n,i( c/t • KaturuzïtdÂ't <)<>■ H o-n-ou •Jl'JJZ. et } à " 0 i " ' < S. " d J- .',>■■ àef . '■' ( i3) LE LORIS CEYLONIEN. Le Muséum de Moscou possède de cet animal rare une femelle avec le jeune. Il se distingue du Loris grêle parbien des caractères. Voy. G. Fischer Lettre à Mr. Geoffroy sur une nouvelle espèce de Loris, à Mayence. i8o.3. l\. avec des fig. Anatomie der Makis. Frankf. a M. 180/j.. 4- P- 2^- Seba dans son thésaurus. I. p. 75. t. 47- £ i- a figuré le mâle: Cercopithecus ceylonicus s. tardigradus major mas. J'ai fait représenter la femelle , dans le grand ouvrage sur le Muséum de Moscou. , C 4 j IV. Observations sur une graine reçue sous le nom d'E- lœodendron argan , par le Dr. Frédéric Fischer Bch taniste a Gorenki. PLANCHE TROISIÈME. On avoit reçu de la semence de cet arbre par Mr. Holboll , de Copenhague , pour le jardin de Mr. le Comte RazoU- MOFSKY. Les différences entre notre graine et celle de l'Elœ- odendron indicum , figurée par Gœrtner (I. pag. 274, t. $7) sont si marquées , qu'elles éloignent assez ces plantes pour ne pas pouvoir être rapportées au même genre. Gaertner a formé un genre sur une graine , reçue du Musée d Amsterdam, qui a tant de rapport avec celle de l'Elaeodendron argan, qu'on se- seroit tenté de la prendre pour elle-même ; il a appelle Phle- bolitliis , (1. p. 201. L 43 f 2.) et il rapproche ce genre du Mimusops. Les graines que nous avons examinées , avoient tantôt un seiil embryon comme celle de Gartner, tantôt deux, comme celle dont nous présentons la figure. L'épaisseur et la substance entre les deux loges me font supposer qu'il y a une troisième loge dont l'embryon avorte ordinairement. L'examen de l'ovaire seid peut éloigner les doutes. Le Phlebolithis aussi bien que notre Elaeodendron argan appartiennent à la famille des Sapotilliers. C *5) Les figures 5. a. b. c. de la planche III. représentent la drupe entière, par devant, par derrière et de côté; d. la même , coupée verticalement à travers d'une des loges ; e. la même coupée horizontalement; f. la semence nue ; g. la même coupée transversalement pour montrer l'épaisseur de l'Albu- men ; h. enfin la surface antérieure de l'Embryon isolé et i, le même vu de côté. Les figures sont représentées en grandeur naturelle. (9i ) A/\/\/\r^r^rx.A^/^x^xJ\r.#^r^r^#srv#^ V. Observations sur les rapports des Bananiers avec les Palmiers, par Alexis de Pérbffsky. I jE Bananier dont je parlerai ici et qui étoit an jardin de Gorenki , parent avoir été de la variété , que Rumph appelle Musa mensaria. Soit que l'air renfermé des serres , dans lesquelles se trouvent ces plantes, ail produit quelque chan- gement dans la construction des fleurs , soit que les fleurs , sur lesquelles on avoit fait ces observations , ayent été trop nour- ries, pour qu'on pût fixer d'après elles , le caractère généri- que, — on a remarqué en elles une conformation différente, de celles qu'on voit décrites dans les Gênera plantai um. Celte différence seule mérite d'autant plus notre attention, qu'elle nous offre des points de vue par lesquels on pourra mieux ju- ger des allantes de celte plante. Les fleurs hermaphrodites fertiles avoient leur périgone (i) dipétale, augmentée d'autres pétales plus petites , épigynes , qui étoient ordinairement à l'extérieur au nombre de trois. II y avoit six étamines épigynes qui étoient toutes imparfaites et de la même grandeur ; la sixième se trouva fréquemment sé- parée, du côté antérieur du slyle. La base du style étoit très- élargie. Les fleurs hermaphrodites stériles étoient composées de deux pétales dont la plus petite, qui est l'intérieur, avoit la (i) J'emploie ici ce mot , pour éviter toute discussion tic calice et île corolle. ( i7) forme du lobe plus petit et bleu du Strelitzia. La pétale exté- rieure étoit légèrement divisée en cinq parties. Elle faisoit croire par ses nerfs, qui étoient bien moins visibles dans le milieu, qu'elle étoit composée, comme la grande pétale bleue du Strelitzia, de deux parties bien réunies. Sans le moindre vestige dune sixième étamine , il y en avoit cinq qui étoient épigynes pollinifères , embrassées par la pétale extérieure et un peu plus courtes que le style , qui étoit également cylindrique dans toute sa longueur. Ces observations que m'a communiqué le Docteur Frédé- ric Fischer , ont été vérifiées peu de temps après , sur un grand nombre de Heurs de trois autres Bananiers de différentes va- riétés. (2) Voilà des rapports bien frappans avec les Hcliconias qui se- roient encore plus intéressans , si on vouloit regarder le pé- rigone du Bananier , plus incomplet que celui des autres plan- tes de la même famille, car si l'on ôtoit de la fleur du Stre- lilzia le limbe extérieur qu'on ne peut pas mécononitre à cause de son jaune superbe , il resteroit une fleur assez conforme à celle du Bananier. Cela devient encore plus vraisemblable quand on observe les pétales accessoires de fleurs fertiles , produites peiit-ètré par trop de nourriture. ''•.) Après l'impression de ce mémoire, j'ai eu occasion de comparer avec ces obser- vations celles que Mr. Tussac a publiées sur le Ijananier dans sa Flore des Antilles , et je dois ajouter qu'elles sont l.eaucoup plus conformes aux nôtres qu'au caractèn reçu dans les systèmes. ( i8) En examinant la tige du même Bananier, j'ai trouvé quel- ques particularités intéressantes. Dans ce corps basilaire tu- béreux (ij , on distingue très - bien ,' une substance corticale plus blanche 'qui donne naissance au tronc. Toutes les deux ont un grand nombre de vaisseaux, qui les traversent vertica- lement d'une manière difficile à décrire. De la substance cor- ticale s'élève la tige par une direction verticale des vaisseaux. Elle est conique à sa naissance , puis cylindrique et parfaite- ment couverte de gaines ou pétioles de feuilles gigantesques. On trouve bien à cette tige les nœuds qui sont à la plupart des monocolylédons ; ils sont , dans l'intérieur comme à la sur- face , moins marqués qnc dano lo Rainhusa , mais beau- coup plus que dans le plus grand nombre des Palmiers, qui ordinairement n'en ont pas la moindre marque dans l'inté- rieur. A leur base conique ils sont si rapprochés qu'on ne peut guère les distinguer l'un de l'autre ; ils s'éloignent peu à peu jusqu'au milieu; leur dislance surpasse alors un pied et demi , ils commencent de là à se raprocher de rechef, de sorte que, dans l'épi des fleurs, l'un touche presque à l'autre. En général l'intérieur présente très-bien l'organisation de tous les mono- cotylédons, de sorte que les fîlamens , parcourant la tige éga- lement dans le centre et vers la circonférence, s'arrangent en cercles incomplets. La moelle occupe* tout l'espace qui se trouve entre ces vaisseaux qui pourtant, vers la circonférence, deviennent plus nombreux et plus régulièrement placés. Et comme la souplesse du tronc du Bananier, favorise plus les observations que celui des Palmiers, qui au reste lui res- semble parfaitement , on pourroit peut-être conclure de cette (i) O corps est l'organe x^Nj'-r^N#\^\j\r«rsr r^\#\r*#\r^#vj\#\/Nr\#\r^f\/\/\/\/\#\f\#N*\r t\j\r\m #\#sj\r* *%r#v#irW^ VII. Reclicrchcs chimiques sur un alun , qui se trouve au- près de Moscou , et qui contient beaucoup de sulfate de fer par J. F. John. A. Caractères extérieurs. Oa couleur est isabelle tirant sur le jaune paille* Il se trouve botroïde imparfait. Sa surface est inégale. Il est mat à l'extérieur j le peu d'éclat , qu'il a àlinlérieur, est soyeux. Sa cassure est imparfaite. — On apperçoit avec le se- cours de la loupe , que la masse est composée d'un tissu de filamens très-fins , semblable à du feutre. Il est opaque. Le goût en est d'abord acide, ensuite âpre et astringent. Il est médiocrement pesant. Sa pesanteur spécifique est i,8i4- B. Analyse chimique. a). 120 grains fortement échauffés dans le creuset perdent 3o grains. b). 120 grains dissous dans trois onces d'eau bouillante, ont laissé dans le filtre une terre d'un jaune d'ocre qui pesoil 12 grains. (23) c). La dissolution clarifiée et mêlée avec une solution de carbonate d'ammoniaque , produisit un précipité d'un bleu grisâtre. Ce précipité bien lavé, et cuit, étant encore humide, avec de la potasse caustique, il en resta de l'oxide de fer, qui après avoir été lavé et calciné , pesoit 16 grains ; qu'il ne faut pourtant estimer qu'à i2f grains parce que le fer ne se trouve dans le fossile que dans un état oxidulé. d). Ayant ensuite ajouté à la liqueur séparée du fer, une quantité nécessaire d'acide sulfurique , je précipitai l'argile par du carbonate de soude. Elle pesoit , lavée et légèrement calcinée, 24 grains. e). La liqueur obtenue de la première précipitation par l'ammoniaque , fut évaporée jusqu'à siccité , et le résidu calciné jusqu'à ce que tout le bulfciic d'ammoniaque se fût évapoi-é. Il n'en resta qu'un demi grain , consistant en sulfate de potasse. Ayant été dissous dans de l'eau et combiné avec de l'acide tar- tareux , il en résulta une crème de tartre. Ce | grain de sulfate de potasse répond à \ grain de potasse. î). Je lis bouillir avec du carbonate de potasse les 12 grains restés de h.) et je sur-saturai la liqueur filtrée par l'acide mu- riatique. Ayant ajouté une dissolution du muriate de baryte, il en résulta un précipité de sulfate de baryte. g). Je digérai par l'acide muriatique le résidu de fj. resté dans le filtre , qui en fit dissoudre jusqu'à 3 grains _, consistant en silice. ( *4 ) h^. La dissolution d'acide muriatique fut décomposée par l'ammoniaque caustique , dont j'obtins 5 \ graius d'oxyde de fer. ij. Après avoir ajouté à la liqueur restée, une dissolution de carbonate dépotasse, j'obtins, sous les circonstances ordi- naires, 2 grains de chaux qui, en combinaison avec l'acide sul- fmiqnc indiqué en f.) par le muriate de baryte, répondent à 3j grains de gypse. Résumant cette analyse, je trouve, que ce fossile contient sur 120 grains : r Fer , en état oxydulé iîj'So. Alumine 24 Potasse . .., . . . . o, ' -2rj Sicile ' 3 Fer, en étal oxydé ,.i S^w Gypse 3, 33 Acide snlfurique ) 2g, Eau . . . J 120 Quant ii la question , de savoir à quel usage technique on pourrait employer ce sel , il paroît , qu'on en retirci-oil aussi' bien de l'Alun , (jiie du vitriol de fer, en y ajoutant , dans' le dernier cas , la quantité de fer nécessaire. /- (25) ^#v\#^TJ^^*^#^F\#^Ar»•^*^*^'^^*^'^r^*^^^/^*^*v*^*^'^'^^'^*^'^'^ VIII. Description d'une nouvelle espèce dElymus ', par le Dr, Frédéric Fischer , Botaniste a Gorenki. PLANCHE IV. Cette nouvelle espèce d'Eljmus , que je nomme Elymus Junceus , m'a été communiquée par Mr. Rédoffsky , qui la croit oricinai''*1 d*»c aK:\g)Xc^ oaL»iuuncu&t:b nu l>as "Volga. Racine horizontale, rampante (?) , de la grosseur d'une plume de corbeau , couverte de longues gaines membraneuses, longues , brunâtres. Feuilles radicales linéaires , très-étroites , roulées en-de- dans , très-aigues , ordinairement courbées , striées , scabres , dures, arides, longues de 5 pouces engainant par leur base. — Chaume , haut d'un — 2 pieds , dur et rigide , très-glabre et cylindrique, muni de 2 — 4 nœuds et d'autant de feuilles courtes à longues gaines , très-écartées. — Epi terminal, très-droit à 10 — 12 faisceaux de fleurs imbri- qués , très-scabre , long de deux pouces à-peu-près. Invo- lucre à 6 folioles subulées, comme en arête, très-aigues, plus courtes que les faisceaux, scabres -surtout sur les bords, de même que les valvules des fleurs. Chaque faisceau a 3 épilets (spiculœ) lancéolés, dont chacun contient deux calices, dans le milieu desquels se trouve rarement le reste d'un troisième ( *6 ) calice avorté. Chacune des valves extérieures est terminée en arête forte, très-courte et marqué de trois nervures oblitérées. Elle engaine l'intérieure , qui est aiguë ; ses bords , réfléchis en-dedans , sont membraneux et glabres. Trois anthères d'un rouge brunâtre. Ovaire velu, terminé par i stigmates , courts, plumasses. Cette espèce d'Elymus a le port du Triticum junceum ou du T. repens. Elle a quelque ressemblauce avec El j mus virgî- nicus • elle est, outre les marques spécifiques , plus petite et plus mince en toutes ses parties. Nous la désignerons par la phrase suivante: Eljmus (junceus) foliis brevibus involutis , curvis ,* s^ud erectd scabrd • spiculis terni? bifloris , involucro angustissimo subaristato longioribus ,• culjcum valvuld exteriore breviter aristatâ. La seule utilité que l'on pourroit jusqu'à présent attribuer à cette plante , seroit d'affermir' les sables mouvans pour les disposer à recevoir de la culture. (*7) J^j^r\M^/v#^*vj^'\*^#s#\*x^r^rv'^ *^r> r^fv^ #^v#vj\#\f^\r^tsf\^,r^,A#\*>J\A^#\fsf^^^lAfVJ\J«fviNAr«*^*\^rkA IX. Notice sur le fruit du Potlios , par le même. (Voyez planche IV). «PE prends la liberté de présenter aujourd'hui à la SOCIETE une note sur le fruit et la germination du Pothos, qui , par la situation des fleurons autour d'un spadix et par son port, détermine les botanistes à le placer parmi les genres delà fa- mille des Aroïdées. L'arrangement des nervures de ses feuilles, présente une parfaite ressemblance avec celui des feuilles des végétaux à deux lobes séminaux. Les nervures des dernières for- ment dans la substance de la feuille un réseau bien composé , dont les mailles sont presque toujours irrégulières , et ne pa- roissent point sous la forme d'un simple parallépipède. Au contraire, les nervures des monocotylédones sont ou toutes lon- gitudinales , et presque droites , sans qu'elles forment un ré- seau par la présence des nervures secondaires; ou bien, s'il y en a, les mailles de ce réseau sont presque régulières etrhom- boïdales. Il en est de même des plantes acotylédones. Mais de celle-ci la famille des fougères fournit une exception , qui se trouve parmi les plantes monocotylédones , dans quelques plantes de la famille des Aroïdées , des Hydrocharidées et dans celle des Sinilacées, mais d'une manière extrêmement pro- noncée dans la plupart des espèces du genre de Pothos. Car toutes ces plantes ont l'arrangement des nervures des plantes (*8) Dicotylédones y et en effet elles font voir par cela quelque chose cl intermédiaire entre ces deux classes de plantes ; res- semblance plus fondée d'ailleurs dans l'organisation générale et dans la structure , que dans les organes les plus nécessaires pour la conservation de l'espèce. Il y est d'ailleurs très-re- marquable, que sans rien dire de la régularité constante du pé- ri anlhe (partie de la fleur, qu'on ne trouve que dans un très-pe- tit nombre de plantes aroidées) on y trouve le nombre quater- naire; ce qui est quelque chose d'extraordinaire, dans celte classe de plantes. — Néanmoins le fruit , la partie la plus es- sentielle , offre tout le type des semences monocotylédones. Lg Spfifl' '■*" ^%x I**jt?i\jo isiruxuie j'aï eu uLi,ooion df» l'observer plusieurs fois dans le riche jardin de Mr. le Comte A. de RAZOU- 3MOFFSKY, se courbe plus ou moins après la floraison , les ovaires fécondés se renflent, principalement ceux qui sont in- sérés plus vers la base du spadix, où étoient situées les fleurs les plus parfaites. Alors les ovaires , qui ne sont d'abord plus longs que les pétales subsistans, s'allongent, se colorent et pré- sentent autant de baies (rouges dans le P. cordata, et P. macro- ■phylla , blanches dans P. acaulis que nous décrivons) qui sont Vers leur parfaite maturité trois fois plus grandes qu'au com- mencement, et suspendues par des filets vacillans et foibles. Je ne décrirai que le fruit de cette plante (la fleur en étant assez connue) d'après l'ordre proposé par un des botanistes le plus distingué de notre temps, M. Correa de Serra, en ajou- tant seulement , où il sera possible, les détails sur la germi- nation. Ce n'est qu'une réforme due aux changemens de la science, et qu'il a proposée et exécutée le premier. (*) (*) On trouve ce mémoire instructif daus les Transaction of llte Lomi. Linn. Society. V.p. ?i8. /O LJûurnal Pe-s tjtyajtûraùJÙs ae (ÔJrLojcoUs. iP(. . JSL . i ( tmnuo /unctùùtj POTHOS ACAULIS FR.UCTUS, Induvice : Petala et stamina persistentia emarcida in spadice contorto. Pericarpium : Bacca turbinata , oblongo-obovata , obtuso-qua- drangula , glabra , apice stigmatis cicatrice notata , lactea, disperma. Loculamenta monosperma iu germine duo, septo versus maturitatem plane evanescente. Caro trans- pai'ens , gelatinosa. Placentatio : Chorda pistillaris componitur e quatuor fascicu- lis (binis magis approximatis) vasorum pistillum nutrien- tium , elogantorum , Iaxis , longitudine petalorum e spa- clioo lui inbex'Ciila îjascob bauctc iuaaùj, «t pprîcarpium évadât subpendulum. Chordulae séminales tôt quot locu- lamenta, a basi baccss adbasin seminum singulorum, uni- cum in axe singuli loculamenti. Dehiscentia : Bacca solo hiunido immissa plerumque versus basin bine rumpitur , emiltens semina gelatinâ obvoluta. Seïen liberum. Forma: Semen ovato-oblongum, subcompressum, tenuissime tuberculatum ; apice et basi fungoso-appendiculatum ; ge» latina pericarpii hinc apice seminis adnata. Integumeiitum : duplex, tenuissimum } apice et basi spongioso incrassatum. Perispermum : vaginale, semini conforme, albidum, cartila- gineo-subfarinosum. Embryo : monocotyledoncus , inferus , reclus in axe seminis situs , pyramidali-oblongus , longitudine fere seminis ; apice peripheriali (infero) viridis teres ; altero apice com- pressus , albidus. (3o) Germinatio. Ex apice viricll embryonis elongato evolvitur an gui o subreolo extra semen bulbillus oblongus, seminis forma et magnitudine; qui bulbillus , latere semini opposito ad très longitudiuis par- tes fissus , bine foliolum primarium emiltit e basi inde elongata radiculam exserens, x Je n'oserois. pas publier ces petites notices sur les semences et leur germination , si je n'étois persuadé que la même observation faite par deux naturalistes , qui ne pouvoient pas communiquer entre eux, est plus sûre et fournit un fait dou- blement constaté. Je n'ai pas encore vu les cabiers que l'on vient de publier dans lf 3 ÏZLoJ A*> l'wwwg. :»««^o»-i<>i Ao C^rtneR , mais si l'on y trouve peut-être les mêmes observations que celles que je viens de décrire , on pourra être plus certain de l'exactitude de l'une et de l'autre. Explication desjîgures. (*) a. Baie mûre munie à la base de deux des pétales subsistantes (Induviœ). b. La même coupe'e longitudinalement avec les deux semences et leur chordulœ séminales ; on voit à la base les 4 chordee pistillares (i). e. C. Semence détachée, i. place de l'adhérence de la ge'latine. D- E. Semence coupée longitudinalement, 2. point verd , d'où commence la germination (punctum saliens). F. G. La même coupée horizontalement à la base et vers le sommet. H. IL semence entière au commencement de la germination k. La même coupée dans l'axe. ï. La jeune plante un peu plus avancée , détachée de la semence , (3. en- droit, d'où sort laseconde feuille) 1. semence, 1. bulhe séminal fciidu, 4. feuille primaire, 5. radicule. » ■ - ■ — (*) Les grands caractère» signifient ijue l'objet eit augmenté sous la loupe. C Xwrnal Jm j/cdurulute #\r#\r*\* isf #sjN#vr^\r*A#vr»j- rjNrj^#\#\#\#\*r **#•> #KfHAriAftAlNftNto^tftfUh#vArtMMVIUUtAfi *j\#v*>r #\r *J> X. Description d'une nouvelle espèce de scandix , Scandix falcata , par le Dr. F. G, tondes. (Avec une figure de grandeur naturelle. Voy. Planche V). PENTANDRIA. 1) i g y n i a Flores pentap et ali , superi, dispermi. Umlella involucris par- tialibus , universali nullo. Scandix. Gartner de fructibus et seminibus plantarum. Tom. II. pag. 33. Tab. 85. Perianthium nullum , fruclus ovato-oblongus , obsolète an- gulatus , rostro longissimo subulato , compresso , termi- natus, bipartibilis , fumoso-spadiceus. Reeeptaculum setaceum , bifidum. Semina duo , hinc convexa , jugis quinque obsoletis scabris notata , inde sulco profundo longiludinali exarala , in ro- strum lineare carinatum et ad margines scabrum desinentia. Integumentum duplex: exterius coriaceum tenue 5 interius membranaceum ferrugineo-nigrum (in aqua sensim viri- descens ) nucleo arctissime adnatum. (3a) Albumen oblongum, quarta parte seminibus brevins, cartila- gineum , album , hinc convexum , glabrum; incle sulco medio , ex marginibus introrsum convolutis prof un de ex- sculptum , inodorum. Embrjo dimidio albumine paulo longior , inversus , lacteus ; cotyledones lineari-lanceolatae , tenuissimae. Radix line- aris , compressiuscula , longa , supera. Gênera plant arum éd. Schreberi , n. 48g. Caljx. Umbella univcrsalis longa , radiis paucis , partialis copiosior. Involucrum univcraale xiLillvini , partielle peniapli^llum , longi- tudine umbellulœ. Corolla imiversalis difformis , radiata; flosculi disci abortivu Corolla propria pelalis qui n que inflexo-emarginatis : inti- mis minoribus, eximo majori. Stamina. Filamenla quinque capillaria , antberœ subrotundoe. Pistillum. Germen oblongum, infèrum. — Slylï duo subuJati, longitudine minimi petali, distantes persistentes. Stigmata flosculis radiantibus oblusa. Pericarpium nullum , fructus longissimus , subulalus , bîpar- tiJ)ilis. Se mina duo subulala , bine convexa sulcala, inde plana. Dcscriptio speciei. Scandix falcata , sichelfôrmiger Kerbel. Radix annua flavescens , cornicis crassiludine penna? , paucis fibris inslrucla. ( 33) Caulis pedalis erectus , ramosus , subdicbotomus , versus ba- sin filis înstruclus. Folia la?via , tripinnata , foliola multipartita, laciniis altei-nis , Jinearibus ex luteo-virentibus. Vagina? ad basin foliorum magna? , maginibus ciliatis. Umbella universalis patens. Iiwolucrum : universale nullum , partiale e foliolis 5 — g. constans , parvis , ovatis. Corolla : flores radiati obovati , albi , vix emarginati , flores flosculosi inflexi ; quibusdam abortivîs. Stamina: filamenta quinque alba, longitudine corolloe. Anthe- ra? alba?. Pistillum. Semen inferum , et stili duo suberecti , acuti vio- lacei. Semina cylindrica, scabriuscula , rostro longissimo incurvât© instructa. ftf fVfN/UVAr '^J^/\#\#\J^*^/\ ,/ r.r r j- . rvjxr j- r s rsj \f\j*^r,r^\r^r r r r^f.r , (34) XI. Description de la Keffekilithe de la Crimée , par G. Fischer. I jA Keffekilite est une pierre qui fut envisagée par quelques Minéralogistes comme nnp argile endurcie, par d'autres comme lithomarge , ou même comme une espèce d'écume de mer, mais elle diffère de la première,, par sa cassure écailleuse, de la Seconde par ses bords translucides , et de la troisième* par sa pesanteur spécifique , etc# Les échantillons qui ont servi à ces recherches se trouvent dans la belle collection du Muséum-Demidoff, qui fait main- tenant partie du grand Muséum Impérial de notre Université. Il ne faut pas confondre avec cette espèce de pierre que nous décrivons une autre de Nalolie qui a été désignée par le même nom, parce qu'elle a les mêmes usages 5 mais il est à re- marquer que celle de la Crimée n'est pas employée à en faire des pipes. La kil blanche (Ecume de mer) de Natolie a été* analysée par RLAPROTH (*) qui a trouvé en 100 parties: (*) ^ °y* Schriflcu der Berlincr Naturforscher. 11 B. p. « (35) Silice i 5o Eau carbonatée . . . ,, . . 3o Magnésie _ ........ 17 Une trace de Chaux. de la Kil grise: Silice 41 Magnésie ...,< 18 Peu de Chaux Eau 39 J'ai prié Mr. le Dr. John , Elève de K.LAFB.OTH , de faire l'analyse de cette substance de la Grimée. Cette analyse, jointe à l'exposition des caractères extérieurs , prouvera que cette pierre doit occuper le rang d'une espèce particulière dans les systèmes oryctognostiques. On pourroit donner à cette pierre exclusivement le nom de keffekilitlie , l'autre étant comprise, dans les systèmes sous le nom d'écume de nier. La Keffekilitlie (Keffekil c'est-à-dire Kil de Kaffa , de l'en- droit oii en étoit le dépôt principal) est : d'une couleur gris de perle , passant au bleuâtre ; se trouve en grandes masses renfermant des rognons blancs- grisâtres , qui sont quelquefois entourés d'une bordure ver- dâtre ; elle est intérieurement d'un éclat mat 5 d'une cassure écailleuse, souvent conchoïde , opaque , avec des points brillans disséminés ; (d'un mica noir), très-tendre. présente des fragmens irréguliers, à bords aigus , translucides , est facile à casser, gras au toucher , (36) happe peu à la langue , très-fortement après avoir été raclé avec le couteau; (l'humidité de la langue lui 6te à l'instant sur- la cassure récente la couleur bleuâtre et la rend blanche); est peu pesante. Pesanteur spécifique , 2.,4oo d'après John. Lieu natal: à la Crimée entre Baktchisaraï et Sebastopoî, près du village Tcliorgoiuia. (37) \f\*\* vJ\r./\i\#\#sJ\l ^r\#*j\*\rj\#\#s*\#v*\#\r*\j^srj>J%/-x*vfNr*/\/vrjvrjvrjv^ XIÏ. Analyse chimique de la Kejfekilithe de la Crimée , par le Dr. J. F. John. J_j*ANALYSE que j'ai l'honneur de présenter aujourd'hui à la société des Naturalistes est occasionnée par notre Directeur Mr. le Professeur G. Fischer , qui prend cette substance, dont il vous a exposé les caractères extérieurs avec raison pour une espèce particulière de notre système oryctognostique. Il m'a chargé de constater ou de rejeter ses observations par une ana- lyse exacte. Voici le résultat de mon examen qui ne peut que justifier ses assertions. a) Je jetai quelques parties de ce minéral dans de l'eau; après quelques momens la substance s'amollit et présenta une gelée épaisse et savonneuse. Après l'avoir combiné avec une plus grande quantité d'eau, le mélange présenta la consistance d'un Uniment. b) Pour me convaincre si l'on en pourroit faire usage dans ïa technologie , j'étendis celte bouillie sur une étoffe tachée de graisse, et la laissai sécher. Après l'avoir bien lavé et frotté je trouvai que les taches de graisse avoient entièrement dis- (38) paru. Plusieurs expériences réitérées m'ont démontré suffîsa- ment , que ce minéral ne le cédoit en rien à la terre à foulon d'Angleterre. Il serait donc à désirer , que cette substance fût employée généralement comme article de commerce dans les manufac- tures de l'Empire Russe, pour fouler les draps. c) Je calcinai, par un feu modéré, 5o grains de ce minéral dans un creuset d'argile. L'opération dura une demi- heure. Après le refroidissement, les parties présentèrent une diminution de volume . et la cou- leur primitive se trouva convertie en une couleur plus blanche. Ayant soumis ces parties à une nouvelle calcination , qui dura une heure , elles s'endurcirent ; mais la couleur m'en parut noire-grisâtre. (L'intérieur du creuset se trouva teint de la même nuance). La perte dans le poids fut de 10 grains. Après une troisième calcination , que je rendis plus forte , la couleur se changea en un jaune grisâtre pâle , tirant sur le rouge. Le minéral perdit encore un grain de son poids ; et s'endurcit àun tel degré j qu'il raya le verre. Ayant relire le creuset ar- dent du feu, j'aperçus un phénomène bien particulier: en agitant les parties dans le creuset, elles jetèrent un éclat si vif, que tout l'intérieur du creuset en fut éclairé. Cette phos- phorescence , quoiqu'elle ne fut que momentanée, se renou- vela aussi souvent que je répétai la calcinalion et l'agitation du creuset. (39) d) Traité au chalumeau sur le charbon , la couleur devint gris foncé. L'ayant soumis à un feu plus fort , la couleur se changea en blanc-jaunâtre. Il souffrit aux bords quelques de- grés de fusibilité, de manière que deux petites paities ^ en se touchant , se vitrifièrent , après s'être aglutinées. Traité avec le borax, il ne se dissout pas tout à fait; et consti- tue un verre opaque. Il agit de même avec le sel microcosmique. e) Les acides minéraux ainsi nommés, n'ont point d'action sur celte substance. f) J'ai traité ioo grains avec de l'eau distillée etles ai fait bouillir pendant plus d'une heure. Ayant filtré la liqueur, je l'ai fait éva- porer et le résidu salin, que j'ai obtenu, pesoit \ grain et con- sistoit en muriate de soude. g) J'ai trouvé sa pesanteur spécifique de 2,400. M étant convaincu delà qualité des parties constituantes, je commençai à en chercher la quantité de la manière suivante : B. a) J'en fis bouillir 100 grains dans un creuset d'argent avec une lessive dépotasse caustique, et je calcinai légèrement la masse sèche. Après le refroidissement du creuset, je versai de l'eau sur cette masse, dont la couleur étoit grise-verdâtre 5 je la sursaturai de l'acide muriatique et la filtrai. Il resta sur le filtre une terre gélatineuse , dont je me servis, pour répéter l'expé- rience, jusqu'à ce que tout fût décomposé , croyant que le fossile •ne l'avoil pas été entièrement. Ayant réuni les liqueurs , je les ai fait évaporer dans une tasse de porcelaine pre squ'à siccité; ( * ) j'ajoutai à la masse un peu d'acide mûri ati que, et versai ensuite dessus de l'eau distillée. Après une digestion suffisante , pour séparer les parties qui s'y trouvèrent, je séparai par le filtre la liqueur du précipité gélatineux. Ce dernier, après avoir été lavé, séché et calciné, pesoit 43 grains et consisloit en silice. b) Après avoir un peu concentré les lessives de a) qui dépo- sèrent encore deux grains de silice , je les sursaturai avec une lessive de potasse caustique; je les fis bouillir et ensuite je sépa- rai le précipité parle filtre. c) Cette liqueur filtrée fut saturée par l'acide muriatique, et, pour obtenir l'argile, je la fis précipiter par une dissolution de carbonate de potasse. L'argile édulcorée et calcinée se trouva du poids de i4 grains. d) La liqueur d'un jaune de citron, qui en resta, s'étant évapo- rée jusqu'au point de erystallisation , déposa quelques flocons bruns, teignant le borax en bleu-violet, et consistant en manga- nèse. La couleur jaune de la liqueur eut encore lieu, après avoir séparé par la erystallisation tout le murïate de potasse. Ni le prussiate de potasse, ni l'acide gallique , ni l'ammoniaque l'ont altéré. Evaporé et calcine, la couleur du résidu m'en parut bru- ne. Ayant été dissout par de l'eau, saturé par l'acide muriatique, échauffé et combiné avec l'esprit devin, j'ajoutai du carbonate .de potasse ; mais la liqueur ne s'altéra pas. Après avoir séparé par la erystallisation le muriate de potasse et saturé l'alcali par l'acide nitrique, je partageai la liqueur en deux parties, dont l'une fut combinée avec de l'acétate de plomb, et la seconde avec du nitrate d'argent; celui-ci occasionna un précipité d'une cou- leur jaune, pendant que la couleur que l'autre produisit, ctoit 4 (4i ) brunâtre. Ces dernières épreuves font croire , qu'une petite quantité de chrome est une des parties constituantes de la keffekilithe. La petite quantité du minéral que mon ami m'a donné, n'a pas été suffisante pour entreprendre une nouvelle expérience. e) J'ai dissous derechef, par l'acide muriatique étendu d'eau, le résidu de h) resté dans le filtre; j'ai sursaturé la dissolution avec de l'ammoniaque caustique. Lorsqu'elle fut séparée du précipité^, qui étoit causé par l'union, je fis bouillir la li- queur , et l'ayant combiné avec du carbonate de potasse , j'en obtins 4 ? grains Ho cajehonai© Hp dianv , qui répondent àa ~ gr. de chaux. f) Le résidu, dont j'avois séparé la chaux fut dissout dere- chef par l'acide muriatique et étendu avec beaucoup d'eau. Après l'avoir combiné avec du carbonate dépotasse (parfaite- ment saturé) il se précipita du 1er, qui édulcoré , séché et calciné , pesoit 12^ grains. Le fer fondu avec du nitrate de potasse produisit une cou- leur d'améthyste , d'où il suit que l'oxyde de fer contenoit en- core une trace de manganèse. g) Je fis bouillir pendant quelque temps la lessive restée de f ) et versai dessus de la potasse caustique dissoute. Quel- ques flocons se déposèrent qui consistoient en magnésie , mais qu'on ne pouvoit pas recueillir. Or, comme je cherche dans l'eau les parties j, qui sont per- 6 dues par la calcination , je trouve , d'après mes expériences , les parties constituantes comme il suit : Silice a.) 43 ) ,* b.j i J 43- Argile c.) i4- Chaux e.) 2, 25. Oxide de fer f.) . . 12, a5. Muriate de soude A. f.) 1, 5o» Eau A. c.) ► 22 Manganèse d.) \ Chrome? d.) I o Magncaie g.) j Perte 100 Je crois donc , que l'on s'est trop pressé d'annoncer , que la Keffekil de Crimée est une argile. Il doit s'ensuivre de cette analyse, que si l'on voulut ranger toujours exactement les minéraux d'après leurs parties prédominantes , ce fossile dcvroit trouver sa place dans l'ordre siliceux; mais comme d'après le principe caractéristique de Mr. WERNER, on n'a pas toujours pris en considération le principe prédominant des minéraux, la Keffekil trouve bien sa place dans l'ordre des ar- giles j mais il y formera une espèce particulière. r 43 j #\#N#\r r^^rx^rx^Jsr^#^^rsf^r^#^rx^rJ^rJ^#s#^r^r^^r>#\f^#^r-r^rJ'^r.»^r.^J^*^i, f\r^v/s*Vfsrjv*,k/MMN/sjNi\^r^/\#M\f\*v*,kf\ XIIJ Obsewations sur ï Epizootie du Printemps de i8o5 par le Dr. et Professeur Theobald Renner. L/ 'epizootie qui a régné au printems de Tannée i8o5 parmi les chevaux de la ville: et Jca environs de Mua^ow , ^toit une fièvre, avec une affection particulière du système exhalant, suivie, au moins vers la fin de la maladie, dune inaction du système absor- bant. Elle se déclaroit par les symptômes suivans : Les chevaux cessoient de manger. Quelques-uns ne mangoient que de l'a- voine, tandis que d'autres la relusoient pour ne manger que du foin. Ceux, dont la poitrine n'était pas souffrante, se couchoient comme à l'ordinaire. Les pulsations étoient peu fréquentes au commencement de la maladie, mais elles augmentaient quand la fièvre devenoit plus forte. Le pouls étoit dur ou mou suivant les sujets. Les yeux étoient ternes, et dans beaucoup d'individus un peu enflammés dès le commencement; la bouche chaude et pour la plupart sèche, la langue changée. Il y en avoit qui tous- soient, mais ce n'était pas un symptôme général. Au bout de quelques jours, et même quelquefois dès le commencement de la maladie on voyoil paroitre des enflures édémateuses. C'étaient ou les jambes de derrière, ou les génitales, ou le ventre qui en étoient attaqués. Quelquefois c'étaient toutes ces parties qui (44) s'enfloient à la fois. Chez quelques-uns même la tète s'enfloit. Au bout de quelques jours la fièvre cessoit, et les parties enflées commencoicnl à diminuer en volume, ce qui éloit précédé dans la plus grande partie des individus, d'an flux d'urine copieux, abondant, ou dune diarrhée, el l'animal étoit guéri. Chez quel- ques-uns elles ne se résolvoient qu'à la fin delà reconvalescencc, sans. que lesdilcs évacuations critiques ayent eu lieu, et chez d'autres, qu'on n'avoitpas bien traité, elles s'endurcissoient, de manière que le tissu cellulaire, tout-à-fait dégénéré, contenoit probablement dans ses cellules., devenues beaucoup plus gran- des qu'à l'ordinaire, un albumen plus oxigéné, que celui qu'on trouve communément dans la lymphe. (*) C étoit ainsi que se montroit la maladie chez la plupart des chevaux : mais pour quelques-uns elle éloit plus fâcheuse. La fièvre étoit plus véhémente; ils cessoient tout-à-fait de manger, une foiblessc générale leur survenoil , leurs mouvemens étoient lourds, leur regard étoit stupide, leur respiration devenoit diffi- cile et stertoreuse, ils buvoient souvent , sans prendre beaucoup d'eau à la fois et mouroient assez souvent au bout de huit ou neuf jours (**). Cétoient pour la plupart ou des chevaux d'une constitution foible , ou dont quelques viscères souflroient > ___^ —— ———__— __^__ C) Dans ces cas , la maladie résistoit fortement aux remèdes. J'ai traité deux chevaux qui étoient dans cet état. L'an qui étoit un jeune étalon de l'âge de quatre ans , dont tout le ventre dès le manubrium sterni jusqu'au prépuce étoit eullé de cette ma- nière, avoit été malade depuis un mois avant que j'aie commencé à le traiter. En établissant deux cautères, l'un au milieu Aa sternum entre les muscles pectoraux , l'autre derrière l'ombilic , j'ai eu toute la peine possible pour détacber la peau des muscles, tellement le tissu cellulaire étoit dur. En employant des remèdes diuréti- ques avec l'antimoine , j'eus le plaisir de rétablir ce clieval au bout de quatre semaines. (**) Dans la ville de Moscou l'épizootie a été peu meurtrière ; mais daus plusieurs gouvernemeus , entre autres daus celui de tUlouga , il y a eu assez de cbevaux morts. (.45 ) déjà de défauts organiques avant la maladie , ou dont le traite- ment n'avoit pas été tel qu'il le falloit. Le seul qui soit mort entre mes mains f éloit un hongre de l'âge de huit ans , d'une race commune , dont j'avois prédit la mort au propriétaire . ayant appris que ce cheval avoit eu depuis plusieurs mois une toux qui avoit paru suspecte , et qu'il ne s'étoit pas couché de- puis ce temps là. A l'obcluction, je trouvai les poumons parse- més de petites tubercules , dont plusieurs étoient en suppura- lion. Un autre cheval que j'ai vu mourir et dont j ai Fait la section , étoit un étalon de l'âge de 18 ans , d'une bonne race, cheval de manège ^ qui n'avoit presque jamais été malade , à l'exception de quelques nreiirlc némorrhoïdaux qu'on avoit remarqué quelque temps avant sa mort. C'étoit le sixième jour de sa maladie, que je l'ai vu pour la première fois. Tous les* symptômes annoncoient un typhus dangereux. Son ventre et son scrotum étoient enflés, de manière que les testicu- les pendoient presque jusqu'aux jarrets ; son pouls étoit vite et irrité , sans être fort ; il ne s'étoit pas couché depuis quel- ques jours , il ne mangeoit presque rien, et ne buvoit qu'à petites portions. L'anus étoit couvert de plusieurs nœuds hJmorrhoïdaux ("*) et menaçoit un prolapsus. Une ophthalmie séreuse mettoit le comble à tous ces maux. Le premier jour de Sa maladie il avoit été saigné ; depuis ce jour on ne lui avoit donné que le sel sibérîque en si petites portions, que, si même l'état inflammatoire qui , à (*) Les hérnorrhoides , que j'ai de même vu chez des chiens , ont été encore peu observées chez les chevaux , et aucun auteur n'en parle, à l'exception de Brugnone , qui a même vu qu'un étalon les a communiquées à ses descendans. Vovei Brugnone ion der Zucht der PJcrde , ans dem Ltallàimchen von Feclmer. K. $2, C 46 ) ce que je crois , a été converti par la saignée en asténie , avoit continué , l'effet en auroil été nul. Je proposai l'usage de quelques remèdes tant toniques que volatiles , et l'appli- cation d'un cautère au poitrail , dont il auroit fallu accélérer l'effet par un onguent digestif mêlé de cantharides: maison ne suivit pas mes conseils. Le huitième jour, quand je le revis, son état éloit beaucoup pire. Il avoit été couché sans rester long-temps dans celte situation, sa respiration encore plus difficile , son pouls plus fréquent, son allure chancel- lanle , ces yeux à demi clos , la cornée toute blanche , entre- mêlée de quelques taches rouges. Il refusoit à manger et à boire. Les parties enflées sembloient avoir perdu en vo- lume. Le neuvième et dernier jour je le trouvai couché sur le coté droit, sa respiration se fai soit entendre de loin , son pouls étoit intermittent , son corps mouillé d'une sueur glu- tineuse et puante, présage dune mort prochaine, qui arriva vers les six heures du soir. Le lendemain j'en lis la section de bonne heure. J'ouvris premièrement le crâne pour me mettre au fait de l'état du cerveau , dont j'avois supposé les sinus latéraux être remplis d'eau , à cause de la grande stupeur que le cheval avoit montré quelque-temps avant sa mort , mais je n'y trouvai rien , à l'exception d'une congestion dans les veines du plexus choroïde ; ayant ouvert le thorax , je vis que l'humidité qui se trouve dans les sacs des pleures étoit à peine augmentée. Les poumons étoient d'une couleur foncée, avec des ta- ches verdâtres aux petits lobes. En les tranchant , j'y vis plu- sieurs endroits gangrenés , et tous les vaisceaux remplis d'un sang noir. Le cœur ne montroit rien de remarquable , l'esto- mac et les intestins me donnèrent l'aspect d'une congestion (47 ) veineuse générale , phénomène qui se trouve souvent dans les chevaux morts de semhlables maladies. Le premier viscère avoit quelques taches gangreneuses. Les nœuds hémorrhoï- daux du rectum étoient remplis dun sang noir. Le foie avoit quelques petits endurcissemens, très-communs aux chevaux d'un tel âge. La rate plus remplie de sang qu'à l'ordinaire. Le tissu cellulaire entre les muscles abdominaux, étoit rempli d'eau, de même que celui qui se trouve entre le dartos et la tu- nique vaginale. Celle-ci en contenoit une grande quantité d'une couleur rougeâtrc Même congestion dans les veines des testi- cules , qui offroient pour cela un superbe aspect. La dissec- tion de l'œil me donna les résultats suivants. La conjonctive étoit un peu enflammée, la cornée beaucoup plus épaisse qu'en état de santé , une quantité de lymphe et même de sang ayant été infiltré entre ses lamelles , dont l'intérieure , que quelques anatomistes en séparent sous le nom de tuniqua humons aquei, en contenoit une grande quantité. La cornée n'étoit presque plus diaphane , à cause des pseudo-membranes qui venoient de se former entre ses lames extérieures. L'humeur aqueuse étoit de même moins transparente qu'à l'ordinaire , et la chambre antérieure contenoit du sang extravasé. La lentille étoit saine : mais l'humeur de Morgagni si copieuse , qu'on pouvoit dire qu'il y avoit une vraie hydropisie capsulaire. Le reste de l'œil n'offroit rien de remarquable» Revenons à l'histoire de notre épizootie, et jetons un coup d'œil sur la température qui avoit régné pendant l'hiver. Celui- ci avoit commencé , le iô"^ du mois d'octobre de l'année pas- sée par des froids assez grands pour cette saison. Pendant son cours, les froids , quoique presque continuels, n'avoient pas excédé les 24 degrés de Réaumur, un degré de froid qu'il ( 48) y a eu quelquefois dans la matinée du mois de Décembre Au mois de Janvier nous avions déjà des belles journées , où il ne geloit presque pas au midi, et pendant la seconde moitié de Février et la première moitié de Mars, il y avoit un vrai temps de printemps, qui fut suivi d'un froid de dix à quinze degrés , -qui régna presque pendant toute la dernière moitié du mois de Mars. Le mois d'Avril fut humide et changeant, jusqu'à la semaine après Pâques où nous avions de nouveau des gelées et beaucoup de neige ; un temps , qui cessa tout-à- coup et qui fut remplacé , vers le premier de Mai , par une chaleur rare pour cette saison. Le beau temps à la fin de 1 hiver avoit fait tomber de linmip hr-iu-e le poil d'hiver des che- vaux. , de manière qu'ils dévoient souffrir de ces froids tar- difs. C'était justement quand ces gelées eurent cessées que les premiers chevaux lurent attaqués de l'épizootie. Leur nombre s'aceroissoit insensiblement jusque vers la moitié du mois d'Avril ', mais ce ne fut que vers la lin de ce mois, qu'il devint si grand , qu'il excita l'attention de la police. C'ètoit dans ce moment que j'ai rédigé un mémoire, présenté à son Excellence Mr. de BALASCHEFF le 22me du mois d'Avril , dans lequel je prouvai que la maladie n'étoit pas contagieuse , ce qu'on avoit craint ^ en citant les faits suivans: 1. La maladie avoit commencé en même temps , non-seulement en plusieurs parties de la Russie, mais aussi en Alle- magne , en Danemark et en Prusse. IL On ne voyoit souvent,, dans une écurie où il y avoit peut- être plus de vingt chevaux, qu'un seul qui en fut attaqué, et ce n'étoit qu'au bout de quelques semaines que d'autres l'aient été. (49) III. La température extraordinaire de ce printemps peut suf- fire pour expliquer l'origine de la maladie comme je l'ai dit plus haut. Au commencement du mois de Mai elle régna encore et devint même plus fâcheuse. Ce ne fut que vers la fin de ce mois qu'elle cessa. Mais ce qui est remarquable , c'est que pendant le cours de l'été on trouvoit par-ci par-là des chevaux avec des enflures édémateuses aux parties inférieures ; mais dont la plupart étoit sans fièvre; et qu'au mois d'Octobre la maladie attaquoit avec les mêmes symptômes les étalons du haras de Sa Majesté à K.ARACHOVA, qui ne l'avoient pas été jusque-là. Le caractère de Vépizootie n'étoit pas général. C'étoit celui de la Synocha (*)chez des chevaux robustes et vigoureux, passé l'âge de cinq ans , qui étoient bien nourris, et dont le travail étoit proportionnel à la quantité et qualité de leur nourriture, dont le sang étoit très-rouge , le tempérament vif, et qui étoient accoutumés à des saignées périodiques. Les signes auxquels on prétend connoitre la présence de ce caractère , comme p. e. des narines d'un rouge ardent , la pulsation forte et dure , une urine peu copieuse et rouge , etc. , étoient trom- peurs, et c'étoit principalement à la manière dont ils avoient été tenus précédemment, qu'il falloit se tenir. Le caracrère du Typhus, qu'on trouvoit plus souvent étoit ou primaire ou se- condaire. Dans le premier cas il se trouvoit dès le commence- ment de la maladie; dans le second cas il n'étoit guère in- direct , mais il avoit été produit pour la plupart par l'abus de (*) Je me sers ici cUs mots Sjnocha et T>pLus dans le sens de Mr. Reii. (5o) la méthode évacuante et rafraîchissante. Les chevaux , dont la maladie avoit ce caractère primaire , étoient souvent des jeunes chevaux, à peine sortis des mains des maquignons, qui n'avoient cherché qu'à les engraisser ; ou des chevaux trop nourris pour leurs travaux , ou de tels qui forcés de travailler au-dessus de leurs forces, ne recevoient pas une nourriture proportionnelle, et beaucoup dont la maladie étoit compliquée avec la gourme: une complication que mon ami Mr.KERSTlNG, un très-habile vétérinaire , attaché aux haras de Sa Majesté , a eu souvent occasion d'observer aux poulains de luge de trois et quatre ans. Mais ce n'étoit pas la seule de ces complications. Kilo étoit souvent compliquée avec une ophtalmie séreuse , qui , mal traitée , fut souvent la cause de staphylomes et de pheryges. Je l'ai vu compliquée avec une pneumonie, de même avec des toux , des rhumes , etc. La prognose étoit bonne en général , au moins pour les ma- lades à Moscou et dans les environs ; car nonobstant que le nombre des malades étoit si grand, que dans une seule journée, à la fin du mois d'Avril , on a annoncé plus de 200 chevaux malades à la police; il y en avoit pourtant peu qui soient morts. Dans le gouverncmenl de Kalouga elle a été plus meurtière ; comme je j'ai dit plus haut, de même que dans le nord de l'Allemagne. La manière de traiter celte maladie , varie selon son carac- tère. La Synoeha demandoit la méthode évacuante et rafraî- chissante ; la saignée , les sels neutres , les lavemens émol- licns y étoient indiqués et s? appliquaient avec le plus grand succès. Mais c'étoil toujours avec précaution qu'il falloil em- ployer celte méthode , pareeque ce caractère se changeoil vo- lontiers en celui de Typhus. Je suis sûr que la saignée,, dont lit ) l'usage à été si général, auroit fait beaucoup plus de mal, si le moment de l'épizootie n'avoit pas été justement celui où on a coutume de saigner tous les chevaux: ; ce qui , répété pendant plusieurs années , produit à cette époque une plé- thore périodique. Le caractère du Typhus exigeoit une méthode tout-à-fait contraire. Tant des remèdes irritants que des toniques ont été donnés avec succès. Les flores arnicœ , de même que les ra- diées enulœ , angelicce , galangse et calami aromatici etgen- liause m'ont été très-utiles. Chez de vieux chevaux , dont la caducité me taisoîL craindre un mauvais succès , j'ai ajouté en- core lavaleriana. L'antimoine cru de même que ses différentes préparations ni e toi eut très-utiles , en cas que la maladie fut accompagnée de catarrhes , ou compliquée avec la gourme. Un modique degré de Synocha ne s'opposoit pas même à leur usage modéré. La fièvre ayant cessé , ou étant diminuée , mais une évacuation des eaux soit par l'urine , soit par une diarrhée aqueuse , n'étant pas survenne , j'ai donné des diuréti- ques , comme la squilla, les bayes de genièvre, la semence de persil , la thérébentine, etc., en ne négligeant pas les corrobo- rai! s. Mais quelquefois la nature ne se prètoit pas à nos in- tentions , et c'étoitpar une diarrhée quelle se débarrassoit des eaux, que nous avions voulu faire sortir par l'urine. Dans le cas où. les enflures sendurcissoient, j'ai joint l'sethiops anti- monial aux diurétiques. De même l'Assa fœtida m'a été très- utile. Les enflures furent fomentées clans de tels cas avec des décoctions de species resolventes ; et à la fin frottées avec de l'eau-de-vie , dans laquelle je fis dissoudre du savon. Quand c'étaient les jambes qui éloient enflées , je les faisois enve- lopper dans un bandage très-long, im expédient qui m'a été ** (52) d'une grande utilité. Les différentes combinaisons furent trai- tées selon les règles de l'art. Je suivis les règles diététiques suivantes. En cas que le ca- ractère de la maladie étoit inflammatoire, ce n'étoit que du son qu'il fut permis de donner aux chevaux. Eu cas qu'il étoit pu- tride, il n'y avoit rien de changé à la nourriture ordinaire. La boisson leur étoit offerte souvent. En cas que l'écurie lut froide, je faisois couvrir l'animal de plusieurs couvertures : en cas qu'elle fut chaude et que l'air y fut mauvais , je faisois ouvrir les fenêtres quand il faisoit beau dehors. Quand le cheval com- mencoit à Se pQUCler miciut , vin cxcroioo mndôré ptnit souvent le meilleur remède, pour dissiper les enflures édémateuses. . . A//. Vf ,'/ ,,>, ,„,■/■, r Jj, u/f Le hcetcnu ,„,//,* ,.~ ,;,, y ,-r/,i' r*, ( 53) l^^#^J\f\»J^#^J^M\»\»w>*w^l^rl»^#»J^^u\#^*\#^IW^»^»^»^r*^#v\l^I\l\l^»^»^f^^ XIII. Description de deux nouveaux inslrumens utiles dans la pratique de l'ajiatomie humaine et comparée , par G. Fischer. CRAN10ME TRE. XVïEN n'est plus intéressant pour celui qui s'occupe de l'ana- tomie , surtout de l'anatomie comparée , science qui exige tant de recherches avant qu'on puisse parvenir à un résultat satis- faisant, que de trouver des moyens qui facilitent, soit les observations , soit les différons travaux eux-mêmes. C'est pourquoi j'ai cru de l'intérêt de la Société de lui sou- mettre mon invention d'un Craniometre à doubles branches t également utile pour mesurer les convexités et les concavités. J'ai déjà parlé de son application dans une lettre à monsieur le Professeur Geoffroi. Je présente ici à la Société la même planche, n'ayant rien à ajouter que des observations qui cons- tatent son usage. Y Je sentis , particulièrement dans mon dernier travail sur les Makis P que les compas servant à mesurer les éminences et les cavités, que je connoissois jusqu'alors , ne me suffiroient pas en employant même le compas à branches courbes \ je n'enéloit pas moins obligé , dans plusieurs occasions, de le ( 54 ) fermer d'abord pour le dégager : il me falloît donc, à l'aide d'un second compas, conserver la distance des branches ; et on senl à quelle inexactitude un pareil procédé peut entraîner, malgré l'attention la plus scrupuleuse. Cet instrument , tout imparfait qu'il étoit, n'étoit cependant pas d'un usage univer- sel ; car, p. e. dans la résolution du problème de l'inclinaison de nerfs optiques , il étoit impossible d'en faire usage, parce- que la courbe suivant laquelle les branches étoïent inclinées, approchant plus ou moins de la circonférence ou de l'ellipse , les^)arois des orbites m'en fermoient l'entrée dans les animaux où les orbites sont étroites. Dans d'autres circonstances , où j'avois à mesurer des distances dans des cavités , les pointes rentrantes du compas ne permettoient pas de les approcher. Je ne pouvois pas non plus , dans plusieurs occasions , em- ployer le compas à branches droites. Pour obvier à toutes ces difficultés , j'ai imaginé un compas à doubles branches qui sert on même temps de convexo et de concavo-mètre. Le compas lui-même porte un quart de cercle divisé en degrés, ce qui facilite la remarque de son ouverture si on étoit obligé de le fermer pour le dégager. Sur le revers du laiton qui forme le quart de cercle, est une échelle de cordes qui se rapporte à la corde dont les pointes du compas donnent les extrémités, de sorte que je puis ou connoître sur le champ le nombre de degré de l'ouverture de mon compas , ou en le retournant , trouver la corde qui comprend la longueur de- mandée. (55) Suppposons p. c. qu'on veuille mesurer l'épaisseur du paroi qui sépare les orbites d'un animal, p. e. du tarsier à mains brunes. Je vois que l'ouverture de mon compas est de 10 et en le retournant je vois que la distance cherchée est de 6 points. La justesse de ce procédé peut se démontrer par les lignes proportionnelles. Il me reste encore à parler du concavomètre. Les pointes droites, les pointes rentrantes ne pouvoient servir à mesurer les cavités. 11 s'agissoit alors de trouver des pointes saillantes. J'ai imaginé deux branches elliptiques, dont les convexités étant opposées se plient l'une sur l'autre et jettent les pointes en dehors. Je prié d'observer que dans l'un et l'autre craniomètre , les pointes se trouvent toujours sur le prolongement de la ligne droite qui se dirige selon la branche du rompas. Je donne ici la figure de l'un et de l'autre craniomètre. Voyez; la planche VI. Ç.56J PERÇOIR. Voyez PI. VII. Un Perçoir anatoniique doit réunir plusieurs avantages , pour répondre au vrai but qu'on peut attendre de cet instru- ment : i°. facilité et légèreté dans son mouvement; i°. arran- gement convenable , afin que le foret ne puisse vaciller et ne rende , par ce défaut , le trou ou trop grand ou inégal ; 3°. facilité de déplacer ou de changer la poupée et le pivot lui- même. Je crois être parvenu avec mon perçoir , à répondre à tous ces buts , et l'emploie multiplié que j'en ai fait , lie me laisse pas hésiter de recommander ce procédé à d'autres qui s'occu- pent aussi de cette partie. Mon perçoir est d'acier et peut être de fer ; seulement la boîte, et la vis, avec laquelle elle eat attachée au foret , sont de laiton. La pièce coudée est faite d'une seule pièce qui fait la base de toutes les autres pièces mobiles. On peut la placer dans un étau ou l'attacher par des vis. La poupée (a) est non seulement mobile; mais encore, (emboîtant la base de la pièce coudée), elle peut être oléc lout- ù-fait et remplacée par une autre plus grande ou plus petite. On peut l'attacher à volonté par lavis , N" a. Mon foret se meut dans un pivot (a) qui peut être agrandi ou diminué par des ressorts qui sont cachés dans le pivol de la poupée et de la pièce coudée (f) , et dirigé par des vis, I. £ qui les pressent ou serrent contre le foret i ■/ Jf^r. VrtUl Ytlù>fej (Je c ((.!.>, , - ■ //t ///. o» <57) Le foret lui-même est composé de plusieurs morceaux es- sentiels qui en facilitent l'usage ; i°. du foret (g) proprement dit, qui s'adapte simplement dans le trou conique , ou porte- foret, (h) 2°. de la boite du foret (c), 3°. de l'attache de la boite (d) consistant dans une vis à contre-tour , afin que le mouve- ment de l'archet ne la détache ; cette attache porte une roue cannelée pour faciliter sa manœuvre , en cas que je veuille placer une autre boîte ; enfin 4°- du point d'appui qui est également mobile, passant par la pièce coudée. Voici les avantages qui résultent de cette composition: Par la mobilité de la poupée je gagne les moyens de l'em- ployer pour tous les corps , soit gros on fins , suivant que je place une poupée à pivot jilncou moins gros. Le perçoir tel qu'il est représenté est pour les ouvrages les plus fins. En peu de minutes je perce sans peine et avec netteté les corps les plus menus. Par la division du foret en plusieurs parties j'obtiens les moyens les plus faciles, soit de donner plus de mouvement au foret par le cho-x d'une boite plus grande, soit d'assurer et de diriger le mouvement du foret sans la moindre vacillation dès le commencement jusqu'à la fin de l'ouvrage. J'offre à quiconque veut connoitre les effets particuliers de cet instrument , mon original, dont plusieurs anatomistes cé- lèbres ont déjà reconnu l'utilité. 8 (58) / f\*-f+\j\*>j\f\f\f- inventé et exécuté par Mr. le Dr. Pansner x Membre non résidant de la Société. Voyez PI. VIII. Je ne veux entrer ici dans aucune discussion sur les Baro- mètres de voyage que l'on a inventé Jusqu'à présent ; je me contenterai de décrire brièvement celui que j'ai compose , et je laisse aux connoisseurs à le comparer avec d'autres. En le composant, je suis parti des axiomes suivans: 1. Un Baromètre de voyage doit être aussi peu fragile que possible , et ne doit pas être exposé à se déranger facile- ment. 2. S'il se trouve dérangé par quelqu'accident , on doit pouvoir le réparer facilement , même pendant le voyage. 3. Il doit être construit de manière qu'on puisse s'en servir promptement , et que les observations puissent être faites avec la plus grande précision. En conséquence je choisis : i) un tube de verre de 34 à 36 pouces de long , dont le diamètre intérieur étoil de i\ à 2 lignes, (59) terminé par une boule à son extrémité supérieure, et je fis faire l'ouverture de l'extrémité inférieure un peu plus petite (i. 6). Je remplis ce tube entièrement de mercure que je fis cuire fortement à deux reprises ; 2) je mastiquai l'extrémité inférieure du tube dans une enveloppe de fer, (7. 8. B.) de façon pour- tant que le tube dépassoit l'enveloppe d'environ 3 lignes. 3) Je vissai fortement ce tube sur un vase de fer rond,. (1 1. B.) sur lequel étoit vissé 4) "ne autre pièce de fer pourvue d'un robinet hermétique (g. 10. n. 12. i3. \/\. i5. 16. 18*19). Celte pièce a une ouverture conique sur le devant, et une autre sur le haut auquel on adapte une autre enveloppe (4- 5.); la longueur de la vis inférieure est égale à l'cpaisseiu" du vase sur lequel la pièce est vissée (5. 10. I). ; 5) je remplis tout le vase de mercure et j'attachai 6) par le moyen d'un anneau de fer (14. 17. 20.) un fond de vessie de veau entièrement garni par- dessous avec de la peau de chèvre ; et à l'endroit où le fond est attaché , je l'ai pourvu d'un anneau de cuir ; entre la peau et la vessie je mis une légère couche de cire molle afin d'empêcher le mer- cure de passer à travers la peau ou la vessie ; j'attachai forte- ment cet anneau de fer au vase par six vis , dont trois fixent immédiatement l'anneau et les trois autres soutiennent encore un appareil (17) par lequel , au moyen d'une plaque ronde, le fond peut-être élevé et abaissé. (17. 21. H. F.) Lorsque tout est solidement affermi , on élève le fond autant que possible par le moyen de la plaque inférieure , afin de comprimer l'air qui se trouve encore dans le vase \ on retourne alors le baromètre , de manière que cet air qui se trouve encore dans le vase s'échappe par l'ouverture conique de la pièce à rohinet. On ouvre le robinet après que l'on a encore adapté une enveloppe à la partie supérieure de la pièce. Alors l'air s'échappe avec force et le mercure le suit aussitôt après , lors- (66) qu'il s'en trouve assez dans le vase : si le mercure ne monte pas, on resserre plus fortement le lbn cl jusqu'à ce que le mer- cure s'élève. On en verse alors clans le petit tube , on dévisse la plaque qui comprime le fond et on remplit par-là le vase înféi Leur de mercure. A l'extrémité supérieure du petit tube (10) du baromètre j'ai adapté, pour le mercure, un réservoir qui a deux destinations différentes , l'une de pouvoir ajouter du mercure au vase du ba- romètre, si, après que la machine est montée , on voyoit qu'il en manque; l'autre de conserver le mercure qui s'est trouvé au- dessus du robinet après qu'on l'a eu fermé pour faire quelque expérience. Ce réservoir qui doit être de fer, est composé des pièces suivantes : i , d'un vase clans lequel on conserve le mercure (5.) 2, d'une pièce de fer cpti doit se visser dans le vase et avoir en haut une ouverture conicpie , en bas un trou assez large pour qu'on puisse y mastiquer la petite branche du tube de verre. Dans le milieu de cette pièce est \\\\ trou par lequel le mercure peut s'écouler clans le réservoir (io. I. c.) En travers est un autre trou clans lequel s'adapte ( io. un) un Robinet. 3) Plus , un robinet (i3) percé de deux trous dont l'un marqué I établit la communication entre le réservoir de mercure et le tube de verre ; l'autre marqué h. h. fait passer l'air extérieur dans le tube; il est percé obliquement et s'ajuste d'un coté sur la pièce No io;de l'autre côté on l'attache par une matrice, (i5.) de sorte que le robinet puisse encore tourner. Lorsque toutes les pièces du baromètre sont assemblées de la manière prescrite et attachées à une planche, de façon que le baromètre entre de moilié dans l'épaisseur de la planche (6i ) et repose partout également sur du drap , afin que les secous- ses de la voiture ne causent aucune vibration qui puisse la faire rompre , on le met dans un étui doublé de drap pour mieux le garantir dans le transport (n. 23). Pendant le voyage il faut placer le baromètre verticalement le bas en haut; on peut l'attacher par une courroie au côté in- térieur de la voiture , en le faisant reposer sur un coussin élas- tique. Il faut très-peu de tenjips pour disposer le baromètre aux observations, On se sert à cet effet d'un pied de planchette ordi- naire pourvu par-dessous d'un crochet. En tirant le baromètre de sa caisse on le tourne de façon que l'air qui auroitpu entrer dans levase de ferpuisse s'échapper. On ouvre alors le robinet qui laisse descendre le mercure du grand tube. Après que l'on a mis la colonne de mercure en contact avec l'air extérieur en ouvrant le robinet à deux trous, on trouve facilement la vraie hauteur de la colonne de mercure, en haussant et baissant le fond , jusqu'à ce que le mercure soit de niveau avec le zéro de l'échelle. Après que l'on a vérifié le niveau , et après que le mercure du baromètre a pris la température de l'athmosphère d'après l'indication d'un thermomètre adapté à cet effet , on fixe l'indi- cateur auquel doit être attaché un vernier divisé en centièmes. Pour remettre le baromètre en état d'être transporté , on l'in- cline de coté , puis on dévisse le fond afin que le mercure pé- nètre en entier et remplisse le fond , que l'on ferme par le ro- binet. (&0 On couche alors le baromètre , et on ouvre la communica- tion du réservoir supérieur avec le tube auquel il est jointe et on laisse couler le mercure dans le sac. — Le robinet reste comme il est , et le baromètre est si bien fermé que la poussière ne peut y entrer , ni le mercure en sortir. S'il arrive que les parois intérieurs du petit tube soient en- duits d'oxide , il suffit de le dévisser et de le nettoyer avec une petite boule de coton attaché à un bout de laiton ou à un fil. Ce baromètre ne peut souffrir par le changement de tempé- rature, vu l'élasticité du fond, qui contient la plus grande partie *#^#v#\ivr*\/sj»r*v#*\r**-M^ 3. Extraits de quelques lettres de Mr. Tilesius , Membre de la Société , A Mr. Coldbarh , Membre de la Société , Professeur d'Astronomie de l Université de Moscou. J^/expÉDITION autour du monde faite par le Capitaine de KrousenSTERN , sous les auspices de notre Auguste Monar- que , a déjà mérité l'attention de toute l'Europe savante. Celte expédition ne démentira pas les espérances que l'on s'en fait ; au contraire, elle sera rangée au nombre des plus célèbres dans ce genre j et contribuera au lustre du règne actuel et de la nation entière, qui a acquis tme juste célébrité par les progrès que depuis un siècle seulement elle a fait dans les sciences el dans les arts. Je crois donc qu'un extrait de quelques lettres que mon ami Mr. TlLÉSrus, attaché à cette expédition comme Naturaliste et Historiographe , m'a écrit pendant le cours de ce voyage , pour- ront intéresser le public ; quoique plusieurs de ces lettres ne soient pas récentes. Je regrette infiniment la perle de plusieurs autres ; surtout d'une lettre écrite du port de 8t. Pierre et St. Paul au Kamtchatka , des mois de Juillet et d'Août de l'année passée (83) Isle de St. Catherine au Brésil , le 18 Décembre i8o3. et de St. Michel, du 18 Janvier 1804. Je viens de faire plusieurs courses dans le pays ; je trouve ici les hommes plus cultivés , plus attachés à la propriété , plus laborieux que je ne les ai trouvés en Portugal. La nature étale ici toutes les richesses d'une fécondité extraordinaire. La grande chaleur que nous avons eu, et qui étoit ordinairement de 25° de Kéaumur, étoit adoucie en quelque sorte par des tempêtes et des torrens de pluie. Du Décembre i8o3. Parmi les poissons péchés par nos gens , j'ai dessiné un grand nombre , par exemple , deux espèces de Maquereaux (Scomber pelamjs et Scomber thjnnus) le Requin (Squalus glaucusj le Rémora (Echeneis Remàra) ,'ja.i fait sur le dernier quelques recherches qui seront neuves commme je 1« crois. J'ai dessiné et examiné plusieurs espèces d'Oursins et autres Zoophjtes de ce genre , et quantité de Mollusques • une nou- velle espèce d'écrevisse , pas plus grosse qu'un pois. Du Port de St. Pierre et de St. Paul , le 1 de Septembre 1804. Je me suis décidé à faire moi-même les desseins qui entre- ront dans le Journal de noire voyage. Je me suis attaché à ex- primer autant que possible les physionomies nationales (*). (e) Monsieur Tilesius a pour cotte partie de l'art de dessiner un talent parti- culier 5 il m'a envoyé quelques échantillons, qui , quoiqu'ébauchés plutôt que finis , montrent une expression peu commune. Comme il a fait pour son ami , Monsieur de Rrousf.nstf.rn une inimité de vues , et comme il n'a laissé échapper aucune oc- casion de desiner les vues et les paysages remarquables qu'il a rencontrés dans ce voyage; comme on commit aussi l'habileté du chef de 1 expédition, pour relever les ports , l'atlas qui accompaguera la relation de ce voyage, sera unique. ( 84 ) Du même endroit , le i Octohre i8o5. Nous voilà de retour du Japon. Vous savez qu'on n'y facilite pas les recherches littéraires des Européens; malgré cela j'y ai ramassé un grand nombre d'objets sur l'histoire naturelle. Per- sonne n'a encore rien fait pour ce pays ; excepté le digne Thun- BERG et KiEMPFER, dont on ne sauroit assez louer l'activité et l'industrie. Du 24 Septembre i8o5. (lettre reçue apres la précédente). Je vous envoyé ci-joint une lettre pour le célèbre Bl-UMEK- BACH , dans laquelle je lui ai donne notice, qu'on prétend avoir trouve un Mammouth complet. On en a instruit l'Académie des sciences de St. Pétersbourg qui a pris déjà des mesures , pour ne pas laisser perdre celte découverte intéressante. Un marchand de Jakoutzk s'occupe à présent de former un sque- lette entier de divers fragmens. On vouloil lui envoyer une tète, sur laquelle on disoit, que la peau se irouvoit encore. Un des officiers de notre Compagnie avoit trouvé dans un de ses voya- ges au Kamtchatka , une dent d'un animal fossile , qui avoit 8 pieds de longueur, et un pied de diamètre à la racine. Vous lui ferez parvenir celte lettre , où j'ai aussi mis la description d'une espèce singulière de porc-épic , quelques espèces de tang , et quelques autres notices. F. Goldbach. (85) f^#^w^«é^#^r«#\tf\fVJ\r^r^^r*#^*^#^*#^r^^rj\jsj\*\n#v#>4\j\*,«* Jrf/ji^/jJ^Jj#jJJ'A.'AivM XVIL <5w/' /ej genres Salsola , Anabasis et Polycnemum , pai F. A. MàRSCHALL DR BlEBE-R&TEIN. JLi'EXAMEN et la juste détermination des végétaux qui com- posent les genres Salsola , Anabasis et Polycnemum . est pins pénible que celui de Ta plupart des autres genres de plantes ; du moins- de celles de l'Europe. Celui qui veut s'occuper de ce travail , doit absolument avoir vu en végétation l'a plupart des espèces qu'il faut déterminer. Etant desséchées , ces plan- tes sont pour l'ordinaire tellement défigurées , qu'il faut un eeil bien exercé pour reconnoître les véritables formes , et distinguer les parties delà fructification, très-peu apparentes, même dans l'état naturel. — Il faut même observer les plantes vivantes de ces genres , dans les diverses époques de leur vé- gétation , parce que le plus grand nombre d'entre elles change peu à peu , de sorte qu'on a bien de la peine à se persuader que la jeune plante et celle qui est fructifiée soient le même être. Dans la plus grande partie de l'Europe et surtout dans celle qui est la plus connue des botanistes , on n'en trouve qu'un petit nombre d'espèces. L'Espagne, qui en a plusieurs, a été long-temps une terre inconnue aux naturalistes: Il n'y a que Pallas qui nous ait donné des reseignemens sûrs et dis- tincts sur les plantes salines de la Russie; car ce qu'on en^ ( 9^ ) trouve dans les ouvrages d'AMMANN, de BuxEAUM et nicme dans la Flora Sibirica de GMELIN , est incomplet ; et n'a do valeur qu'étant corrigé et complété d'après les découvertes ré- centes. — Je n'ignore pas que nous avons à attendre de PALLAS une monographie classique des Salsola et des genres qui en appro- chent . cet ouvrage égalera par son importance , et sa beau- lé celui du célèbre auteur sur le genre Astragalus. Cepen- dant comme nous ne savons encore rien de très-positif sur ces plantes ; et comme le botaniste , qui s'est parfois occupé de l'examen de genres compliqués , doit savoir, par sa propre expérience , quelles sortes de résultats on tire des objets de cette nature, d'après les remarques isolées daplusieurs obser- vateurs différons ; je suis porté à croire qu'un tableau court et systématique de mes observations sur les dits genres , ne sera point superflu, même après la publication du grand ouvrage de PAL LAS. La parfaite ignorance dans laquelle je suis sur cet ouvrage, doit donner au mien l'avantage de pouvoir être em- ployé pour le comparer avec l'autre. Du reste j'ai des raisons pour supposer que mes réflexions sur ces genres sont différen- tes de celles de Pallas ; en tout cas , les Synonymes qui y sont exposés ne seront pas sans utilité. Je ne prétends pas que cette monographie soit complète , n'ayant traité que des espèces que j'ai examinées moi-même. J'espère cependant qu'il y en aura quelques-unes qu'on ne trouvera pas dans l'ou- vrage de Pallas. D'après les caractères génériques générale- ment adoptés , il faut rapporter plusieurs espèces du Salsola au genre Chenopodàan , p. e. Salsola altissima , S- salsa , S. frulicosa ; il.se peut, que plusieurs espèces que j'ai décrites dans la seconde division des Salsola , p. e. Salsola scoparia , hyssopifolia , sedoides ; dévoient être rapportées au genre Ko- (97) clda ; qui est établi par quelques botanistes modernes , el qui se distingue du Salsola principalement par son calice à cinq découpures (et non pas à cinq folioles). — r Les Polycne- mum de Pal LAS ne se distinguent proprement des Anabasis que par le périanthe qui ne se trouve pas changé après la floraison ; mais ils se distinguent à plusieurs égards des Po- Ij-cnemwn de LlNNÉ, surtout par la graine. Il est donc douteux s'il vaut mieux les rapporter au premier ou au dernier de ces genres ; c'est pourquoi je n'ai pas changé ce qui a été adopté auparavant. i3 (9») r>#s#-#\/ #s/\#^r S a l s o I a. Cal. 5-phyllus , fructifer clorso appendiculatus. Cor. o. Germen depressum , Sem. cochleatmn membrana te- ctum. (*) fSodœ: Calycibus bibracteatis , Semine spirali). Kali i. S. herbacca patula hirta , foliis siibulatis mucronalo- spinosis , calycibus solitariis , appcndjcibus cxplanatis coloralis. Marsch. descr. casp. p. 1 4 1 - aPP- n. *5.(*J S. herbacca decumbens foliis subulalis spinosis, calycibus marginatis axillaribus. Linné éd. Wild. i. p. i3io. Flor. Dan. t. 818. (Icon plantée juvenis) Pall. it. i. p. 489» n. io5. Roth. germ. 2. p. 292. Desiont. Atl. 1. p. 216. S. foliis rigidis pungentibus. Gmel. Sib. 3. p. 88. n. G9. t. 17. f. 2. mala. Commuais in Rossia3 méridionales, imprimis Taurise , ditionum Wolgico-Vralensium et Caucasie-arum plani- tietibus saisis et subsaisis \ nec non bine inde ad vias aggercs, solo vix salsugineo. Floret Julio Augusto. Ann. (*) Mapschall von Iîiebehstein Bcschreibbng tlcr Limiter am Cuepirclieu Meere, fie. r'raokfurl. 1800. 8. ( 90 ) Tragus. 2. S. herbacea palnla glabra , foliis subulatis carnosis mucronato-spinosis ; Calycibus snbsolitariis , appendice bus explanatis decoloribus. MARSCH.Casp. p. 142. app. S. herbacea erecta , foliis subulatis spinosis lsevibus ca- lycibus ovatis-LiNN.ed.Wild. i.p. i3io. Amœn. acad-4- p. 3ro. S. Kali var. /?• magis succulenta. PALL.it. 1. p. 489. app. n. io5. S. foliis mollibiis leretibus longissimis , spina terminali. Gmel. Sib. 3. p. 87. n .68. (exclusis Syuonymis , qua? ad S. Sodam spectant.) Habitat in sabulis ad mare caspicum, tum ad littora ma- rina Taurice ; prœcedentemulto rarior et loca maritima salsuginea nunquam deserens. Floret Augnsto. Ann. Obs. Affinis S. Kali, sccl magis succulenta et glabra , ramis floriferis brevioribus , floribus , confertioribus , appen- dicibus calycum fructiferorum amplioribus hyalinis aut pallidis. Ad liane aut ad prœccdentem etiam pertinent Kali spinosum caule et alis florum purpnreis. Buxb. Cent. 1. p. 7. t. 12. nec non Kali orientale fruticosum , foliis Sedi minoris ; flore purpureo. Ibid. p. 10. t. 17. tamariscina. 3. S. herbacea glabra , ramis paniculatis crectis , foliis1 subulatis mucronatis , calycibus geminis , appen- dicibus bractëis brevioribus. Salsola Gmel. Sib. 3. n. 6g. var. 1. t. 17. f. 1 ? Crcscit circa lacus salsos Tauriœ , nec non in planitiebus Wolgico-Vralensibus. Floret Augusto. Ann. * • ( 100 ) Obs. Similis S. J\.ali, sed habitus strictior, folioruni mucro brevissimus , et calycum appendices multo angusliores. Gmelini citataicon totum nostrœ planta; habitum expri- mitj nihil tamen pro eerto affirmabo , quiun lanquam K.ali varietas ab auclore proponatur. Hœc a plurimis pro S. rosacea LiNN. haberi videtui . rosacea. 4- S. herbacea diffusa glabra , foliis semiteretibus acutis snbinuticis , calycibus solitariis , appendicil)us explanatis coloratia. S. herbacea foliis subulatis nmcronatïs calycibus expla- natis. Lin. edWild. t. p. i3ik S. Foliis ternis , floribus substratis , ex conieo subulatis f flores œquantibus. Gmel. Sib. 3. p. 96. a. ^5. Habitat în carnpis saisis Sibiriœ. Amn Obs. Dignoscitur a prœcedentibus statura hnniîliore , ramis simplicibus oequantibus ; floribus solitariis fere ex omnium folioriun axillis nec ramulis axillaribus flori- feris. Calycum appendices perampli eleganter rosei. Color plantée glaberrimœ glaucus, çrassa. 5. S. herbacea sublanata, ramis altérais elongatis , fo- liis semiteretibus obtusis inermibus, calycibus solitariis appendieibus explanatis coloratis, S. rosacea Mahsch. Casp. p. i43. app. n. 16. Kali humile, alis purpureis , florem rosaceum mentienlibus, 1ÎUXB. Cent. 1. p. g. t. 14. f. 2. Perfrequens in planitiebus saisis Caucasico-Caspicis et Wolgico-Vralensibus. Floret Septembre Ann. ( 101 ) Obs. Statttrà multum variât , mox erecta , mox. diffusa. Dignoscitur foliis valde carnosis obtusis plane iner- mibus ; lanugine prcesertim iunioris vaga et calycuia fructiferorum colore obscure-fusco. Huic S. lanata PALL.mihi quidem ex speciminibus siccis tantum nota ad modum videtur affinis : attamen lanugine copiosiore , foliis longioribus, calycibus brevioribus et antheris- coloratis distincta. brachiata. 6. S. berbacea bîspida , ramis oppositis, foliis ob- longis acutiusculis carnosis \ calycum appendicibus explanatis coloratis. S. brachiata Pallas. Pzovenit cum antécédente, eodemque tempore floret.Ann. Obs. Simillima prsecedenti et caute distinguenda. DifFert ramis ramulisque , prseter summos , omnibus opposi- tis; pilis caulis foliornm calycumque rigidis elongatis. Calycum appendices sunt obscure-fusci , omninc* ut in praecedente» glauca. 7. S. Suffruticosa erecta glaberrima, foliis filiformi- bus staminibus coloratis ; calycibus solitariis, appen- dicibus explanatis decoloribus.» MARSCH. Casp, p. i44« app. n. 17. Rali orientale frnticosum altissimum florum staminibus. purpureis ToURNEF. Cor. p. 18. Kali fructicosum spicatum. BUXB, Cent, 1. p. 8-. t. i3. Crescit in abruptis sterilissîmis niontiura Ibei'iaî mediœ et provincae Schirvanensis. Floret Julio, Perennis. Suf- fruticosa. ( I02 ) Obs. S. arborescenti proxima est ; sed distîncta. Ad S. arborescentem LlNN. referendoe S. oppositifolia Des- iont. AU. i. p. 21g. et S. fruticosa Cay. hisp. 3. t. 285. Soda. 8. S. herbacea glabra , ramis adscendentibus , foliis semiteretibus acutiusculis ; calyeibus fructiferis medio transversim carinalis submembranaceis. MARSCH. Casp. p. if\i. app. S. herbacea patula foliis inermibus. Linn. ed Wild. r. p. i3ii.Jacq. hort. Vind. i. t. 68. Desfont. AU. i. p. 216. è Kali majus cochleato semine. I. Bauh. Pin. 289. Moris. hist. 2. p. G09. Sect. 5. t. 33. f. 1. Soda Rali magnum Sedi medii folio. Lob. ic. 3c)\. Crescit tam in Tauria , quam in planitiebus salsugineis ad fluvios Rumam et Terek. Floret Augusto. Ann. Obs. Faeillime ab omnibus afïinibus dignoscitur calyeibus fructiferis succulentisoblulis , in medio carina transver- sali acutissimaquasi appendiculo truncato. vcrmiculata. 9. S. suflruticosa pubescens_, x^amis paniculatis; foliis filiformibus fasciculo axillari , floralibus brevis- simisj calyeibus solitariis , appendieibus explanatis. S. frutescens foliis fasciculatis teretibus filiGormibus ; flo- ralibus ovatis acutis carnosis. Linn. ed. Wild. i.p. i3i5. S. fruticosa, floribus spicatis alternis solitariis. Lœfl. it. p. 129. * S. prostrala. Pall. it. 1. p. 490. lab. G. lit c. — m. ( M ) S. orientais. S. G. Gmel. it. 4< p. 47- l* 5. ( Icon planta; iunioris.) S. caule fructicoso ramosissimo pilosissimo , foliis filifor- mibus inermibus. Gmel. Sib. 3. p. 90. n. 71. lab. 18. f. 2. Rali frutieosum, toto anno folia relinens.BuXE. Cent. 1. p. 7. it. 11. f. 2. Suffrutex in planiliebus Caucaso subjacentibus et ad Wol- gain inferjorem perfreqnens Augusto, Septembri floret. Frntesc. spissa. 10. S. herbacea ramosissima pubescens, foliis oblongis carnosis obtusis , floralibus brevissimis ; calycibus so- litariis , appendicibus explanalis. S. vermiculatae varietas pumila anima. MARSCH. Casp. p. 146. app. n. 18. sub nota. S. vermiculata. Pall. it. 1. p. 488. app. n. io3. Occurrit in deserto Wolgico-Vralensi. Ann. Obs. Iladice exili annna, statura humili , foliis crassis obtusis raris et caducis facile in prœcedente dignoscitur. Caeterum flores similes swnt forma et situ. verrucosa. 11. S. sufruticosa ramosissima , foliis carnosis bre- vissimis obtusis caducis , floralibus squamseformibus ; calycibus solitariis sterilibus fructiferisque , borum appendicibus amplis. S. vermiculata. Marsch. Casp. p. 1 4^. app. n. 18. Salsola. Gmel. Sib. 3. p. 99. n. 77. var. II. t. 21 . f. 2 - oui- nino ! ( io4) Fréquent! ssima in planitiebus Caspico-Caucasicis aptis- sima parandœ sodae materies. Floret Augusto. Frutesc. Ob?. Tenella tantum pubescit , foliaque promit brevis- sima carnosa , quae paullo post omnia evanescunt , ita ut planta appareat penitus apbylla, totaque ob- tecta globulis confertis , squamula ovata stipatis : qua- rum superiores complures explicantur in flosculos prae- cedenti speciei similes : alii autem imprimis versus basin caulis atque ramormn principalium j ceugemmse inapertae , abortum patiuntur. ericoides. 12. S. fruticosa ramosissima, foliis filiformibus ob- tusis, floralibus brevissimis carnoso-gibbis; calycibus solitariis appendicibus cxplanatis. S. caule fruticoso ramosissimo glabcrrimo foliis fili- formibus brevissimis. Gmel. Sib. 3. n. 72. t. 19. f. 1. (Descriptio et icon rami sencscentis.) S. foliis ternis floribus substralis tcretiusculis ovatis flore brevioribus. Gmel. loc. cit. p. 98. n. 7G. et Salsolap. 99. n. 77-var. 1. t. 99. f. 1. (Planta innior.) Occurrit cum S. vermiculata et verrucosa in falsis deserli Cumani , tum in campis aridis ad Cyrum fluvium ver- sus mare Caspicum. Frutescens. Obs. Media quasi inter S. verrucosam et vermiculatam, priori tamen propior. Distincla ab bac foliis pluribus ctiam inadulta persistentibus ; floralibus carnoso-gibbis, ramis gracilioribus magisque elongatis et colore glauco. ( io5 ) f** Chenopodoideœ. Caljcibus ebracteatis , semine condu- plicato.J clavifolia. i3. S. herbacea glabra , foliis clavatis carnosis , ca- lycibus glomeratis , appendicibus explanatis. S. clavifolia. Pall. It. a. p. 1^86. Anabasis foliosa: foliis subclavatis. LiNN. éd. Wild. i. p. i3i8. Amœnit. acad. 2. p. 347. Salsola foliis apice incrassalis , supra planis subtus con- vexis. Gmel. Sib. 3. p. 99. 2. 77. (Exclusis variet. I et II.) Kali bacciferum foliis clavatis. BûXB. Cent. r. p. 12. t. 19. f. 1. Frequens ad Wolgam inferiorem. Floret Augusto, Sep- tembre Ann. Obs. Est vera Salsola oJb semen depressum. LiNNyEUS ob membranam semen vestientem liquore oleoso turgi- dulam , ad Anabasin retulit. prostrata.x 4- S. sufïruticqsa hîrsuta, foliis linearibus planis, calycjbns glomeratis, appendicibus explanatis. MabSCH. Casp. p. 148. app. n. 21. S. frulescens , foliis linearibus pilosis inermibus. LlNN. éd. Wild. 1. p. i3i5. Jacqu. Austr. 3. p. 52. t. 294. Lœfl. it. éd. Suec. p. i3i. Pall. it. 1. p. 49°. n. 106. var. /?. t. G. lit. o. — r. . S. foliis linearibus vestitis cilialis inferioribus oblusis su- perioribus acutis, caule lacinioso. GMEL4 Sib. 3. p. Qr|. n.73. t„i9. f. 2. } t >■ ( io6) Cheponodium foliis subulatis sericeis , flonim glomeribus geminis. HALL. hist. n. i47^. Kali foliis Linariae lomentosum.BuXB. Cent. 3. p. 10. 1. 16. maie ! Abundat in Rossioe meridionalis salsuginosis non modo , sed et in collibus campisque apricis siccis. Floret Junio, Julio. Frutesc. arenaria. i5. S. herbacca pilosa , foliis subulatis , calycibus glomei'atis lanuginosis , appendicibus jdanis oblongis. S. caule difFuso , foliis linearibus pilosis , calycis fructus laciniis membranaceis scariosis venosis ovato-oblongis. PERSOON enchirid. i. p. 296. Waldst. et Kit. hung. 1. 1. 78.R0TH. germ. 2. app. p. 5j5. Kochia arenaria. Roth. nou. catal. bot. p. 1^5. Salsola laniflora. Gmel. it. 1. p. î6o. t. 3^. icon bona. In planitiebus Wolgico-Vralensibus et Caucasicis , nec non in arena mobili circa Kioviam reperitur. Floret Ju- lio , Augusto. Ann. Obs. Synonymon Gmelini vulgo ad S. lanatam Pall. trabitur perperam ; est enim haec diversissima planta, nec huius tribus. Scoparia. 16. S. berbacca pubefcens foliis lineari-lanceolatis y ciliatis , calycibus geminis , appendicibus brevissimis aculis. Cbeponodium Scoparia : foliis plantis lineari-lanceolatis margine ciliatis , floribus glomeratis axillaribus. LiNK. éd. Wild. 1. p. i3o6^Scop. Carn. éd. 4- n- 2^2- ( I07 ) Linaria Belvédère , Bauh. hist. 3. p. !\Qi. Osyris. Dod. pempt. i5i. Habitat in Ucranise ruderatis cultis. Circa Charkoviam frequens. Floret aestate. Ann. Qbs. Hanc Salsolis aggregare inbent calycum appendi- culi dorsales quamuis minuti , tum semina cochleato- conduplicata. hjsopifoïia. 17. S. herbacea pubescens , foliis linearibus planis, calycibus glomeratis lanuginosis spinula dorsali unci- nata. MARSCH. Casp. p. 147. app. n. ig. S. herbacea , foliis linearibus planis , glomerulis florum axillaribus lanatis. Linn. éd. Wilden. 1. p. i3i4- PALL. it. p. 4qi- app- n. 107. t. H. f. 1. Camphorata caulibus adscendentibus ramosis , floribus sparsis, foliis alterni s linearibus. Gmel. Sib. 3. p. 116 n. 92. t. 22. Occurrit in subsaisis desertorum Wolgico- Vralensis et Caucasico-Caspici. Floret ab Augusto usque in sérum autumnum. Ann. Obs. Planta maxime ramosa ramis elongatis flaccidis. Diagnosisoptima ex calycum fructus spinula uncinata sedoides. 18. S. herbacea pilosissîma , ramis strictis ;foliis li- nearibus subcarnosis ; calycibus geminis , spinula dor- sali recta disci longitudine. S. rnuricata, MARSCH. Casp. n. 148. app. n. 20. S. suffruticosa foliis teretibus filîfbrmibus ciliatis , flo- ribus glomeratis axillaribus. LiNN. éd. Willd. 1. p. i3i7 . ( io8) Pall. it. i.-p. 492- app» a-- 108. t. i. f. i. 2. et 3. p. 63o. t. M. f. 3. Camphorata caule siplicissimo. GMEL. Sib. 3. p. 118. n. 94. t. 23. i\ 3. Chenopodium maritimum ramulis virgati's. Buxb. Cent. 3. p. 27. t. 49. Frequens in sterilibus saisis et subsaisis Tauriœ , Caucasi regionum Wolgico-Vralensium 5 passim etiam iuUcrania obuia. Floret Augusto Septembri. Ann. Obs. S. muricata , LllSN. differt ab bac foliis latioribus brcvioribusque , pilis brevioribus , ramis patulis ; caly- cibus glomeratis, spinis foliorum dorsalibus longioribus albis. Hinc S. muricatœ definitio , erit sequens: S. ber- bacea pilosa , ramis patentibus glomeratis , spina dorsali recta disco longiore. A N A B A S I S. Cal. pentaphyllus , fructifer , dorso appendiculatus. Ger- inen compressum. Sem. cochleatum mcmbrana tectum. (* Légitimée ebracteatœ caule articulatoj. aphylla. 1. A. caule articulato ramoso aphyllo ramis pa- niculalis ramosis. ( I09 ) A. pentantlra ebraclea calyce pentaphyllo ininimo, foliolis». tribus dorso appendicuîatîs , caule articulato aphyllo. Marsch. Casp. p. i52. app. n. 25. A. aphylla, aphylla , caule ramoso articulato articulis emar- ginatis , ramis apice floriferis. LlNN. éd. Willd. i. p. i3i8. A. aphylla, articulis cmarginatis. LlNN. Amcenit.-acad. 2, p. 319. Pall. it. 1. p. 49^. u. 109. J&. GiERTN. dé fruct. 1. p. 373. t. 77. f. 4- Salsola baccifcra Salicorniae facie. GMEL. Sib. 3. p. 10 1. n. 78. Tiali bacciferum Salicorniae facie. BuXB. Cent. 1. p. 11. t. 18. Occurrit in desertis salsugineis versus mare Caspiciun : nullibi mihi copiosiorvisa , quam in itinere a Cyri ostiis ad oppidum Baku. Floret Julio, Auguste Camelis cran aliis iruticibus et herbis halophilis pro optimo pabulo inseruit. Frutesc. cretacea. 2. A. caulibus articuîatis eaespitosis subsimplicibus aphyllis , stipite lignescente nodoso. A. aphylla , caulibus numerosis ccespitosis simplicissimis articuîatis basi floriferis articulis emarginatis. LiNN. éd. Willd. 1. p. i3i8. Pall. it. 1. app. n. 109. 1. K. Occurrit rarius in deserti transwolgensis collibus aridis cretaceis. Frutesc. Obs. Nimis afhnis antecedenti caule articulato et florum labrica situeme ; sedhmnilis vix digitalis et caides anno- tinos numerosos es. hybernaculo lignescente protrudens, ( no) plerumque simplices interdum tamen imo alteroue ra- mo instructos , fere ex omnium articulorum apicibus floriferos. Color herbœ glaucus. An vaiietas prsecedentis ex loco natali arido ? floriàa. 3. A. caule articulato ramoso , articulis elongatis ; ra- mificationibus omnibus foliisque connato-vaginantibus muticis oppositis. Crescit in collibus aridis Armeniae Ibericee, versus Cy- rum fluvium. Ann. Obs. Planta semipedalis pedalisque ramis elongatis difïu- sis articulatis. Articuli elongati , apice utrinqne in fo- lium carnosum obtusum brève producti ; cujus sinus , videlicet ipsius articuli apex flores fovet, omnino ut in praecedentibus. Calycina foliola omnia apice appendicu- lata , appendicibus amplis eleganter roseis. Germen comprcssum. Semen spirale membrana vestitum. Fru- ctifera vel inter chartas exsiccata planta discedit per articulos , uti prœcedcntes. Hœc et sequcns utramque huius gcneris tribum coniungunt. (*■* Adscititiœ : bibracteatœ , caule œqualij. glomerala. 4- A. foliis carnosis obtusis mucronaùs floribus con- glomeratis. Salsola glomerata . Stephan. Manuscr. Habitat in Sibiriaî ulterioris desei«tis. Ann. Obs. Planta digitalis ramosissima diffusa, tota llorum glo- meribus compactis obtecta. Folia caulina filo setiformi ( "I ) terminankir ; floralia et bracteœ brevissima. Calycina foliola omnia apice in appendicem lalum testaceum ex- crescunt. oppositiflora. 5. A. foliis subulatis mucronatis fîoribusque op- positis. Salsola oppositiflora. Pall. it. 2. p. ^35. app. n. to3. t. O. Chenopodium oppositifolium: foliis subulatis oppositis , glomerulis foliosis axillaribus. LlNN. éd. Willd. i. p. 1307. LlNN. fil. suppl. p. 172. Habitat in deserto Wolgico-Vralensi. Ann. Obs. Statnra et ranii copiosi elongati rigidi Salsolse Kali. Folia brevia rigida exsucca recurva inferiora fascicule axillari. Flores oppositi ex omnibus foliorum superiorum axillis. Calycis foliola tria dorso appendiculata „ duo simplicia. Germen compressiun et semen spirale ; hinc planta huius generis. spinosissima. 6. A. foliis filiformibus mnticis , ramis spine- scenlibus. A- foliis subulatis , spinis ramosis floriferis. LlNN. éd. Willd. 1. p. 1319. Linn. fil. suppl. p. 173. VAHL.Symb. 1. p. 24* et 3. p. 4^- A. Echinus : pentandra , calyce pentaphyîlo, foliolis omni- bus dorso appendiculatis ; foliis subulatis ., ramis spine- scentibus. Marsh. Casp. p. i5a. n. 26. Salsola Echinus : fruticosa. glabra , foliis subulatis , mu- ticis, spinis divaricatis. Billard. Syr. 2. p. 10. t. 5. Salsola cainphorosmoides. Desf. Atl. 1. p. 218. ( **> ) Salsola mucronata: fïntieosa , ramulis mucronatis t (oins subulatis incrmibus. FoiiSK. clescr. 5G. Kali orientale fruticosum spinosum camphoratse foliis. ToURNEF. Cor. p. 18. Habitat in Caucasi orientalis et Iberiœ collibas aprieis sie- cis.circa Tiflin frequens. Florct Julio , Augusto , semina Octobri perficit. Frutesc. Obs. Anlherœ fdamentis infra apicem adnatse filamen- taque apice purpurea. Calycina foliola omnia dorso ap- pendiculata. monandra. 7. A. monandra , foliis teretibus carnosis, ramis aphyllis. Salsola monandra : caule berbaceo ramoso carnoso sub- aphyllo , foliis teretibus carnosis , floribus monandris. Ltnn. éd. Willd. 1. p. i3i5. Pall. it. 3. p. 724. tab. M. f. i.A.— d. Obs. Flores in hac, ut in speciebus primœ buius ge- neris pbalang'is ad articulorum rameorum apices va- ginantes sessiles , sed allerni nec oppositi. Calycina fo- liola tria dorso appendiculata , duo angustissima sim- pliciora. Hœc coniungit Anabasin ciun Polycncmo ha- bilu simili calycumque appendicibus soepe deficientibus. ( "3) / P oly cnem u m. Cal. 2-phyllus. Cor. 2-5. petala calyciformis. Stam. i-5. Semen compressum. f* Légitima : semine corticato soliclo.) arvense. i. P. triandrum , pentapetalum , foliis subulatis mu- cronatis strictis. P. triandrum , foliis subulatis triqueti'is , caule diffuso Linn. éd. Willd. i. p. 192. Roth. germ. 2. p. 1^5. SCHRUHR. bot. n. 6i. t. 5. a. LAMARCK. illustr. p. io5. n. 439. t. 29. Leers. berb. n. 3i. Hall. bist. n. 1570. Crescit passim in sterilibus incultis et ad vias ., per om- nem Rossiam meridionalcm, Floret Julio ^ Auguste Ann. Obs. Stamina brevissima; antheris sanguineis. Styli 2 mi- nimi. Semen solidiïm nigro-nitidiun ut in Chenopodio. Species mox recensendœ adseititiœ conveniunt cmn hac légitima calyee diphyllo et corolla scariosa inclusa ; sed différant slaminibus stylisque elongatis et praesertim semine spirali membrana veslito. Verbo sunt Anaba- ses quoad fructûm , Polycmena quoad calycem et co- rollam. i5 ( »4) (** Adscititia : semine spirali , membrana tecto.J oppositifolîum. 2. P. pentandrum , dipetalum , pubcscens ; fo- liis semiterelibus obtusis , imis oppositis. P. pentandrum , fol i i s oppositis carnosis semioylindricis, «aule erecto. Linn. éd. Willd. r. p. io,3. Lamarck il- luslr. n. 441- Pallas. it. i. p. /|84- n. §5. t. E. f. 2. Anabasis pentandra , calyce dipliyllo , foliolis dorso aequa- libus; foliis linearibus carnosis obtusis, Mar.SC H, Casp. p. i54- app. n. 28. Cbenopodium marîtimum sedifoliis terclibus. Buxr. Cent- 1. p. 2i. t. 3 1. f. 1. Copiosum ubique ad lacus salsos et in depressis aqua ma- rina quandoque innndatis. Floret Julio , Auguste Obs. Ram. foliaque ima tantum opposila sunt nt in multis congenoribus : fallit igitur nomen triviale. Planta toLa villis cxilibus incumenlibus glaucescit , œlate vero , sicut plantée Jialopbihe quamplurimœ purpuraseit. sclerospermum. 3. P. pentandrum , pentapetalum , glabrum ; ibliis seniilerelibus mucronatis ; fructibus induratis. P. diandrum , foliis teretilms carnosis, caule erecto ramoso. LlNN. éd. AVilld. 1. p. 192. PALL. il. 3. p. 727. app. n. 84. t. M. f. 2. .Kali humile , foliis strictissimis longis. BUXB. Cent. 5. p. 3o. t. 58. Habitat in desertis salsugineis Wolgicis atque Cumano , congeneribus rarius. Ami. ( i*5) Obseru. Diandrum, telrapetalum facit ill. PALLAS loc. cit. ego pentandrum pcntapetalum , constanter vidi. malacophjlum. !\. P. pentandrum , pentapetahmi , pilosum, foliis semiteretihus obtusis j florum capitellis clavalis axillaribus pedunculatis. Kali humile , caule gracili foliis crassissimis vestito. BUXB. Cent. i. p. i /. t. 17. f. 2. In Armenia iberica , ad Cyrum fluvium pygmœum legit amiciss. StevEN ; specimîna niaiora versus Cyri ostia quondum ab illust. Hablizl lecta communicavit ill. Pal las. Ann. 1 \ Obseru. Accedit habitu ad Salsolam crassam, omnium maxime carnosum. Pili caulis foliorumque elongati sparsi in seniore evanescunt. Ex foliorum superiorum axillis nascuntur florum capitula pedunculata clavata , basi foliis nonnullis reflexis inuolucrata , Mcsembryan- themi florem clausum liaud inique referentia. Flores in quovis glomerulo 3. ad 5. Petala longa , acuta, scariosa. brachiatum. 5. P. Triandrum , pcntapetalum, pubescens; ra- mificationibus foliisque semiteretibus omnibus oppo- sitis. P. Brachiatum ? Pallas. Abundat in sterilibus saisis et subsaisis Taurite et ad Gaucasuin. Florct Aulumno. Ann. Obseru. Folia longa, etiam floralia omnia, sicutrami elon- gati opposita. Slatura P. sclerospermi. * * ( «6) salsttm. 6. P. Triandrum , tripetalum , villosum, foliis fiïifor- bus , ramis virgatis. P. Triandrum, foliis filiformibus carnosis vaginantibus, caule difïïiso. L INN. éd. Willd. i. p. 192. P. Tnandrum. Pall. it. 1. p. ^83. append. n. q5. t. D. f. 2. et t. E. f. 1. Lamarck illustr. n. 4^9- /?• (swb. P. arveusi.) Anabasis triandra: calyce 3-pbylIo , foliolis dorso œqua- libus; foliis lineari-subulatis recurvis MARSCH. Casp. p. 1 54- app. n. 27. Campborata caulibus distortis ramosis , foliis Iongissimis. Gmel. Sib. 3* p. 118. t. a3. f. 1. icon. plantée morbosse. Perfrequens in Imperii Rutheni campis meridionaliblis saisis et subsaisis. Floret Julio, Auguste Ann. monandrum .7 . P. Monandrum , tripetalum , pubescens; foliis subidalis , ramis elongatis • ramulis floribusque con- fertis. P. Monandrum foliis linearibusacutîs, caule erecto. LiNN. cd. Wild. 1. p. 192. Pall. it. 1. p. 483. app. n. c)4- l- D. f. r. Occurrit in deserto Wolgico-Vraîensi. Ann. Obseru. Planta circiter pedalis ramosissima ; ramis elon- gatis altcrnis , stricto habita adscendeutibus, ab imo ad summun ramulis brevibus, foliis floribusque veslilis. Folia subulata brevia. junîperinurn. S. P. pentandrum, pentapetalum , foliis subu- latis pimgentibus imbricatis , caule suilruticoso ramo- sissimo difluso. ( "7 ) In Siberia ulteriore legit SlEVERS. Frut. Obs. Habitas peculiaris. Suffrutex vix dodrantalis , rami- ficationibus confertis dense caespitans. Ramuli toti ioliis crebris brevibus rigidis apice patulis Ericae adinstar ob- tecti. Flores versus ramoruni apices inter folia ses- siles. ( «8) xviir. Description de dix Insectes de la Russie méridionale ; par Chrétien Steven. J_jes insectes de la Russie ont été plus négligés par les Na- turalistes que les autres classes d'animaux; la cause en est ap- paremment dans leur petitesse , qui les rend plus difficiles à observer , et comme le nombre des naturalistes a été jusqu'à cette heure trop petit pour exploiter toutes les branches de cette vaste science , leurs premiers travaux se sont dirigés principalement vers celles qui méritoient le plus leur attention. Cependant le célèbre PALLAs a décrit un nombre considérable d'insectes, mais son ouvrage est très-rare, ses descriptions sont trop courtes pour les distinguer parfaitement de celles des espèces approchantes ; enfin les figures qu'il en donne sont pour la plupart peu instructives ; voilà pourquoi on n'en ren- contre que fort peu dans les systèmes d'insectes. Le Journal de LÉPÉKHINE contient aussi la description de plusieurs insectes ; mais comme sa critique n'est pas as- sez sûre et que ses figures sont mauvaises , l'Entomologie y a peu gagné. C'est Monsieur BŒBER qui le premier a ré- pandu les trésors entomologiques de la Russie. Les ouvrages d'EsPEil et de Fabricius contiennent beaucoup d'insectes de ( "9) la Russie , qui leur ont été communiqués par lui. Le Baron MARSCHALL DE BlEBERSTElN , aussi grand eonnoisseur en insectes qu'en plantes, a rapporté de ses voyages , des in- sectes fort curieux , qui ornent actuellement plusieurs cabi- nets de l'Europe. Cependant tout ce qui a pu être connu jus- qu'à présent, n'est qu'une petite partie de ce que renferment les vastes stepes de la Russie , et les énormes montagnes du Caucase. Le séjour de quelques années dans les environs du Caucase m'a donné occasion de retrouver plusieurs insectes décrit précédemment par PALLAS ; et de découvrir une quan- tité d'espèces entièrement inconnues aux naturalistes. En voici quelques-unes , entr autres un genre nouveau et très-distinct de Coléoptères. ( I2° ) #\/\ \#\/ v*\#\J\/ v/v* \J\g vJ\#\j^\/n# g Decas Insectorum Rossiœ australis nondum descriptorum. C 1 y t ra 1 imb a ta. Tab. XI. fig. r. Differentia specijîca : viridis , nitens, elytrorum margine flavo. Descriptio : Caput viridi-œneum subtilissime ptinctatum fronle perpendiculari. Os piceum palpis flavis. Antennœ fili- formes serratœ thorace breviores , articulo primo ameo, 20 5° 4° flavis , reliquis nigris , ultimo ovalo acuto. Oculi distantes nigri. Thorax convexus marginatiis viridis nitens, longitu- dine duplo latior , margine postico elevalo , sub lente punctatns, punctis excavatis. Scutellum triangulum viride. Eljtra thoraci concoloria , irregnlariter pnnctata , margine laterali reflexo et postico luteis. Alœ fugliginosrc amplse. Pectits abdomen et pedes tlioraci concoloria. Tarsi articulis tribus , ultimo obcordato , cuius medio unguis bifidus insertus. Longiiudo linearum 4 j latiludo lin. 2. Habitat primo vere in iilmo , primo , cralœgo etc. i'olia iuniora depascens. 8 ) M ,.* ■',:'.! >*"t / ifùv.icAiiico - ( 1*1 ) 2. COFRIS LEUCOSTIGMA MaRSCHALLII. Tab. XII. fig. 2. Diagnosls: occipite cornuto , ater, elytrorum macula magna média lobata alba. Descriptio : Caput eongenerum déclive , clypeo rotundato , apice subemarginato reflexo. In medio clypeo maris linea elevata arcuata valde obsoleta , occiput in spinam nutantem protensum. Caput feminae muticum , clypei linea magis elevata. Antennœ trilamellatce. Thorax rotundatus , antice excisas , ater , subtilis- sime punctatus. Scutellum nullum. Eljtra thorace vix longiora sed panllo latiora, atra , singulo macula média alba irregulariter angulata et sinuata , suluram non attingente. Apex elylri e cupreo lutescit. Alœ hyalinae margine exteriore nigro. Totum corpus subtus atrum nitidum pilis ferrugineis pubescens. Pedes brèves validi tibiis anticis tridentatis poslicis et mediis uno tantum dente piaeditis. Tarsi tenuis- simi quinque-articulali , ungue bifîdo. Statura et magnitudo Copris furcati. Longitudo li- near. 3. latitudo corporislin. 2. Habitat in fimo equino circa Tambov et Sareptam rarissimus. 3. HlSTER BIGUTTATT7S. Diagnosis : ater , elytris oblique striatis , puncto elytrorum medio luteo. 16 ( I22 ) Descriptio : Caput congenerum , thorace receptmn , deflcxum. Thorax longitudine duplo latior , antice pro capite excisus 9 ater , disco niticlissimo , margine opaco , postico tenuissimo , lateralibus vero late punctatus ; pilisque brevissimis rtifescentibus cilialus. In sin- gulo angulo ubi desinit margo punctatus , punctum minutuin excavatum. Scutellum minutissimum nigrum. Eljtra antice (nec postice) thoracis latitudine et du- plo fere longiora , ab domine tamen mullo bre- viora , atro œnea nitidissima, postice late punctata, puncto unico iuxta suturam parum inaiore. Versus angulum externum anteriorem linea? quinque ob- lique exaratœ , médium elytri haud attingentes , in- terstilio inter striam secundam et tertiamrugulosoj stria quarla puncto maiusculo excavalo. Stria su- luralis subtilissima intégra. In medio fere elytro sub striis internïs gultula intense lutea. Pectus , abdomen et pedes , nigra , nilida , tarsis so- lis piceis. Magniludo et stalura Histeris semipunctati. Habitat rarissimus in fimo equino Rossiœ australis. 4. Carabus caspicus. Tab. X. fig. 3. Diagnosis : alatus , ater, capite tlioraceque obscure violaceis , elytris opacis oblusis , apice versus marginem punclis triplici série impressis. ( 123 ) Descriptio : Caput latum , obtusum , glaberrimum violaceo nigrum , nitidum , palpis obscure piceis , oculis anten- nisque nigris , h arum articulo primo rufo. Thorax violaceus vel obscure caeruleus vel aeneus , nitidissimus , quadratus , capite duplo latior , mar- giue antico pro capite exciso , lateralibus uonnihil rotundatis. Linea longitudinalis et foveola? poslicae ordinariae valde obsolelœ vel plane nullœ , sed to- tus dise us thoracis subtililer rugulosus et postice crebre punctulatus. Scutellum minutum , triangulare , nigrum , nitidum. Eljtra thorace arcte iuncta illoque non basi sed in medio paullo latiora , apice obtusissima , abdo- mine paullo breviora; atra , opaca, striata, sti'iis vel sub lente lœvibus. In stria secunda versus api- cem punctum unicum impressum j in ipso apice inter strias quartam et quiutam , uniira , vel duo , rarius tria vel oninino nulla , inter 6. et 7. tria vel quatuor ; loladenique slria 8. punctata. Alœ flvescentes. Totum corpus subtus cum pedibus nigrum nitidum. Femora pilosa. Tibiœ antica? excisae. Magnitudo Carabi cœrulescentis , a quo plurimis no- tis difïert. Variât rarius elytris nitentibus vel abdomine obscure piceo. Habitat in putridis Kislariœ et aliis locis versus mare Caspicmn silis. ( i*4 ) 5. Anticus elegans. Diagnosis: ater elytris fasciis duabus argenteis. Descriptio : statura et habitus omnino Anthici antherini. Caput et Thorax niera , iinmaculata , sericeo nitentia. Antennœ rufae. Scutellum minutissimum nigrum. Eljtra nigra , sericeo nitentia , fasciis duabus argen- teis , altéra baseos commuai , altéra versus apicem , suturam non atlingente. Abdomen nigrum cinereo-subvillosum. Pedes rufescentes. Habitat Kislariœ , semel ad ignem advolans. 6. Onitis Mœris. (Scarab/eus Pall.) Tab. X. fig. 4- Diûgiiosis : scutellatus clypei linea média snbcornuta , tolus ater, pedibus omnibus tarsis instructis. Descriptio: Caput fere sexangulare apice truncatum margine reflexo. Clypeus linea transversa , abbreviata, subcor- nnta, unde duœ decurrunt lineolae ad angulos posti- cos , aliaeque duae ad médium laterum anteriorum , in quatuor plana divisus , quorum posticum trapezi- forme , interdura tuberculo minutissimo nolalnm ; lale- ralia rhomboidea obliqua ; anticum déni que subsexan- gulare, déclive, in medio Iineola brevi elevala Irans- versa. ( ^ ) Thorax ater , punctatissimus , depressus , subel- lipticus, antice rotuntle excisus angulis productis, postice sinuatus , marginibus lateralibus crenatis. Foveola utrinque impressa iuxta scutellum , alte- raque ad médium marginem extern uni. Scutellum magnum cordatum atrum. Eljtra thorace angustiora sed dimidio longiora, sub- rhomboidea, angulis baseos et apicis externis valde prominulis , margine externe- antice sinuata , atra opaca , striis septem basi et apice profunde exa- ratis, disco levissimis , interstitiis punclis elevatis exasperalis. Sutura ,- prœsertim postice promi- nens , et iuxta illam rugulse pliuîmae transverfse. Alœ amplae fuliginosae. Subtus totum corpus atrum , punctatum. Lamina ani magna triangula. Pedes nigri; aniériore's femoribus brevibus compres- sis, tibiis margine externo 4-dentatis, interno apice in spinam producto ; tarsis tenuissimis 5-articu- latis , ungue Ijifido. Medii femoribus subovatis compressis , tibiis triangulis, spinosis , ciliatis ; postici medii s paullo longiore , caeterum similes. Magniludo et statura On. Menalcse sed angustior. Longiludo totius animalis *]\ lin. Tlioracis 2-? lin. Elytri 4" • Latitudo tlioracis lin. 5. Elytrorum iun- clorum lin. 4^- Femina diflert a mare supra descripto , clypeo emar- ginato , linca média tuberculo minore, pedibus anticis paullo longioribus horumquc tarsis nullis. Habitat in fimo eqnino ad fl. Terek. minus frequens. ( ia6 ) Differt ab On. Clinia FABR.clypei structura, thorace immaculato , tarsique peduiu aiiteriorum. 7. Onitis Damœtas. Tab. X. fig. 5. Diagnosis : exscutellatus , totus ater , clypeo subcornuto , lar- sis anticis nullis. Descriptio: Caput prœcedentis sed clypeus acutiusculus, apice reflexo , hirsutus. Tuberculum in medio plani postici , linea vcro média lœvis ; plani anterioris lineola pro- minens. Thorax omnino On. Menalcce , ater, punclatus, pun- ctis elevatis , convenus , antice excisus , angulis productis , marginibus exterioribus rotu'ndalis ci- liatis ; postice versus scutellum productus , lineolis duabus impressis. Ad médium marginein exter- num quoque Ibveola excavata. Scutellum nullum. Eljtra thorace angustiora, subtihssimc slriata , in- leriectis punctis pluriniis impressis , rugulisque versus suturam , quae pone médium in tuberculum elevata , valde prominet. Aire lutescentes. Siiblus tolum corpus hirsutum. Feniora antica brevia ciliata , tibia1 quadridcntata?, apice spinosae. Tarsi nulli. Gaeteri pedes ut in On. Mœrî, liispido. Magnitudo et stalura individuoruin maioruin On. Menalcae. C I27 ) Femina differt statura maiore , cljpeo obtuso , linea transversa neç piano poslico cornuta , linea antiea obsoleta ; thorace latiore ; pedum anteriorum fe- moribns longioribus ciliatis , tibiis longissimis mi- rnm in modum tortis ; basi nempe concavis, dein convexis , incurvis , margine interiore nndulato apice in unguem desinente; externo qnadridentato. In superficie superiore lineolœ duœ longitudinales, una usque ad apieem producta , altéra dentem tan- tummodo primum attingens. Tarsi nulli. Habitat in fimo equino , frequens primo vere circa oppidum Georgiefsk j nec ad fluv. Terec mibi \i- sus. Sumina affinitas On. Spbingis ; sed bic mai or , differt colore in piceum vergente , clypei linea antiea ab apice remota , tibiis anlicis baud undulatis. Ab On. Vandelli differt noster , statura maiore, cly- peo aliisque notis. 8. Onitis Amyntas. Tab. X. fis. 6. '&• Diagnosis: scutellatus clypeo cornuto , niger , tboracis mar- gine late flavo , elytris griseo-nigroque variis. Descriptio : Caput On. Mœris , cornu tamen mains margoquo posticus prominentior ; sa?pe in clypei planis antico et lateralibus maciilœ llavse. Thorax longitudine duplo fere latior , subellipticus , margine sinuato, dorso planus , nigro-aeneus, pun- ctatus et rugosus , lineolisque duabus iuxta scu- ( "8 ) tellum impressis; antice et lateribus deflexus , fia- vus impunctatus ; (bveola versus marginem in mé- dia flavedine excavata nigro-œnea. Seutellum remolo thorace conspicuum nigro-œneum. Elytra structura illis On. Mœris siinillima , flavo ni- groque varia. Pectus et abdomen atra , birsuta , interdum macula una alterave flava ad basin femorum. Pedes omnino On. Mœris , cui tolo liabilu et statura simillimus , sed tarsi tenuoires. Femina maior , clypei piano antico loto flavo , tuber- culo minore ; pedibus anticis elongatis , tarsis nullis. Habitat in stercore bovino rarius , femina rarissima. Circa oppidum Cosacorum Naur et Rislariœ leclus. Differt ab On. Appelle tboracis pedumque colore ob- scuriore , elytrorum punctis baud in strias dispo- sais , locoque natali ; ab On. Clinia elytris variis tarsisque; ab On. Lopbo tboracis margine flavo. 9. Brachinus thermarum. Tab. X. fig. 7. Diagnosis : niger, tborace , elylrorum basi et sutura pedibus- que ferrugineis, elytris maculis duabus transversisflavis. Descriptio: Caput nigrum, subtus , palpis , antennisque ler- rugineis. Thorax congenerum , ferrnginens , supra inter duas lineolas prominentes profonde canaliculatus. Seutellum ferrugineum. ( I29 ) Eljtra depressa , margine exteriore angulata , po- stice truncata , ciliata, abdomine breviora , nigra , antice suturaque ïerruginea , maculisquc duabus transversis flaventibus , quarum una ante , altéra pone médium. Alce flavesGentcs. Abdomen nigrum. Pedes ferruginei. Magniludo vix dimidia C. crepitantis. Habitat rarissimus ad thermas Constantino-montanas in promontorio Caucasi boreali , sub fragminibus calcareis , primo vere. Proximus Br. hislrioni a quo tamen diversus videtur. 10. Steropes caspicus. Tab. X. fig. 8. Character generis : Palpi quatuor inœquales securiformes. JMoxilla unidentata. Antennœ articulis tribus ultimis longissimis. Descriptio : Caput perpendiculaire / orbiculatum , nigrum , pubescens,oreantennisque testaceis. Palpi quatuor inse- quales , anteriores triplo longiores 4-articulati , articulo baseos minute adhœrente maxillae dorso, secundo elon- gato cuneiformi , tertio nonnihil breviore obeonico , quarto securiformi reliquis maiore ; postici brevissimi labri medio adnati , triarticulali , filiformes, -«rticulo ultimo oblique truncato subsecuriformi. Mandibula valida cornea , arcuata , cdentula , apice acuta , intégra. Maxilla meinbranacea, obtusa , unidentata. Labium membranaceum, hyalin um , apice latins, truncalum. Antennœ longiludine elytrorum , articulo primo obeo- 17 ( "3o) nico , 2°-8° snbsequalibus , moniliformibus , primo triplo minoribus ,9° io° et n° longissimis , subaequa- bus , flliformibus. Thorax magnitudine capitis , pubescens , testaceus , siibrotundus , pone basin angustior , pariun con- vexus. Seutelium parvum sabrotundum. Eljtra thorace duplo laliora et plus quam triplo Ion- giora , linearia , pubescentia , testacea , pnncto versus basin bolosericeo nigro , quod tamen in 1 e- mina _, cœterum similima , deest. Pectus ferrugineum , punctalum. Abdomen fuscum. IPedes testacei. Femora haud clavata. Tarsi pedum quatuor anteriorum 5-articulati , posticorum 4~ar- ticulati. Habitat Kislariae et versus mare Caspicum in quis- quiliis minus frequens, noctu sœpe igni advolans. Genus Antbico proximum , a quo antennarum stru- ctura differt. { ?3.i ) i \»#\r.r^»A#v/s# r^^r^r\r^r^j^f^\rs r-.r#\r r\r.#\r.#\r**vj,«#\r\#\r tvr-#\#srv/\r.r-#vrvrx rj- #\r#\r/'*x^rj-.fNj\r^r rj^r^M XVIII Expérience et analyse chimique de la Turquoise , lue à la Société des Naturalistes le 1 5 du mois dé Janvier par J. F. John. LN ous n'avons peut-être aucun corps , qui ait plus excité l'at- lention des Naturalistes que la Turquoise. Les plus anciens historiens paroissent en avoir eu connoissance. Un passage, lire de Pline , prouve que notre Turquoise étoit connue et dé- crite, du temps de cet auteur , sous le nom de CALAIS , car il dit (r) en parlant des pierres précieuses vertes : Calais vi- ridepallens. Nascitur post aversa Indice apud incolas Caucasi montis Phicaros ac Asdathas amplitudine conspicua , sedfistu- losa ac sordium plena. Sincerior . multo prœstantiorque in Carniania. Utrobique in rupibus inviis et gelidis , oculi figura extuberans , leviterque adluerens , nec ut agnata pétris , sed ut opporita. Ensuite en rendant compte de la manière de se procurer ce minéral , il ajoute : Optimus color Smaragdi : ut tamenapparet ex alieno est , quod placeant. Inclusce decoran- tur auto, aurumque nullœ magis décent. Dans un autre passage, Pline compare cette pierre à son Saphir (2) en (1) Historia natur. Libr. XXX. cap. VIII. Basil. i555. foL p. 663. (2) Qui probablement n'est pas le même minéral que celui que nous connois- 3ons sous ce nom. — ( i3* ) disant (i) Calais Saphirum imitatur , candidior et litoroso mari similis. Quelle qu'ancienne que soit la connoissance, que nous avons de la Turquoise , cependant , autant que je sache, ses pro- priétés sous le rapport chimique sont entièrement inconnues ; et les Géognostes , les Oryclognostes et le chimistes sont en- core loin d'être d'accord pour éclaircir le doute et séparer le vrai du faux dans cette question. Quelques Naturalistes con- sidèrent la Turquoise simplement comme un os pétrifié d'un animal (une dent de poisson) , d'autres l'envisagent comme un minéral , d'autres encore , et surtout RÉaumur , la tiennent pour une production artificielle. Ce dernier croit donner plus de poids à son opinion par l'assurance , d'avoir converti des os fossiles en Turquoises. Dans le système minéralogique , on croit devoir la ranger tantôt dans le genre du jaspe , tantôt dans celui de l'opale et de la Chrysoprase; ou dans l'ordre du fer ou du cuivre. Il y en a même qui pensent qu'on doit l'exclure de la col- lection oryctognostique. Les explications, que l'on avoit données jusqu'à présent de cette suhstance ; et le peu de rapport , que j'ai trouvé entre mes observations et ces explications, m'ont porté à croire, que ce corps n'étoit pas encore parfaitement connu , ce qui nia engagé à l'observer avec plus d'attention et de soin. C'est le résultat de mes expériences que je viens soumettre au jugement de la Société. (i) flistoria natur. Libr. XXXVII. cap. X. cad. cd. p. 666. ( as ) Comme j'ai eu occasion de voir nombre de Turquoises , que je rn'étois assuré avoir été tirées du sein de la terre, je me convainquis bientôt, que sous le nom de Turquoises il se trouve deux substances tout-à-fait différentes , qui sous le rap- port minéralogique n'ont rien de commun que la couleur. Les unes ont évidemment le tissu des os fossiles ; elles con- sistent en pièces longues souvent carrées , formant plusieurs couches , d'autres s'éloignent beaucoup de cette forme. A. Caractères extérieurs. Sa couleur est tantôt d'un vert de gris, tantôt d'un vert de pomme , d'un vert pistache et d'un vert céladon ; ses couleurs sont ou pâles ou foncées. J'en possède quelques échantillons , oh elle se trouve veinée dans une argile violette brunâtre , d'autres oh elle est dissé- minée. Ordinairement ces Turquoises forment des grains irré- guliers de la grosseur d'un pois , jusqu'à celle d'une noisette j quelquefois elles ont une forme extérieure réniforme. (r) A l'extérieur la Turauoisc est matte , quelquefois très-bril- lante, i La cassure est unie ; les fragmens sont transclucides aux bords. Elle est dure , rayant le verre, facile à casser j froide au toucher* elle happe tiès-peu à la langue ; est médiocrement pesante. J'ai trouvé sa pesanteur spécifique oooo ; taillée , elle fl) Pans le fllnséum de DÉMiDorF il se trouve une Turquoise de la grandeur de 3,228 grains. "Vojez Muséum-DKMiuvFF décrit par G. I'ischer. "Vol. 2. p. i5- KO. 19. I. prend un beau poli ; jetée dans des acides foibles , sa cou- leur devient plus vive. Elle se trouve à Visapour et dans le Rorasan. C'est la Tur- quoise que j'ai soumise à une analyse exacte. B. ESSAIS PRÉLIMINAIRES. a) Ce minéral pulvérisé avec de l'eau dans un mortier de verre , augmente de o,o3 de son poids. Sa poussière est d'un gris , tirant à peine sur le vert. b) La poussière de la Turquoise est attaquée très-facilement , sans effervescence , par les acides nitriques , muriatiques et sulfuriques. Après trois quarts-d'heure d'ébullition , l'action des acides paroit être épuisée , et il reste au fond du vase, une poussière plus ou moins colorée d'un brun violet, qui , cuite avec delà potasse, et digérée avec im acide, ne laisse qu'un résidu d'un petit volume, consistant en silice et répondant à celle que le minéral a reçu par le mortier. c) Les Prussiates précipitent la dissolution nitrique de la Turquoise en vert. La dissolution , alcoolique de noix de galle occasionne un précipité violet. Le premier précipité obtient sa couleur verte par le fer , qui est précipité en bleu , et le cuivre dont le précipité est brun. d) Un fer poli , plongé dans la dissolution, précipite du cuivre. ( i35) e) La même dissolution purgée de cuivre, et décomposée par l'ammoniaque , paroît sans couleur ; ce qui prouve l'absence du nickel. f) Le carbonate et l'oxalate de potasse combinés avec la li- queur restée , n'opèrent point d'altération. g) Lorsqu'on cuit la dissolution nitrique de la Turquoise avec un excès de potasse caustique , il se sépare un oxide brun consistant en oxide de cuivre et oxide de fer. h) La lessive alkalique de g) saturée par un acide, et dé- composée par du carbonate de potasse , fournit un préci- pité très-volumineux, qui, après avoir été séparé par la filtration , dissout dans l'acide sulfurique et combiné avec un peu de potasse , donne par la crystallisation un alun pur. i) Une dissolution de sulfate de soude , mêlée avec la liqueur nitrique de la Turquoise, occasionne un précipité trop peu abondant , pour qu'on puisse l'analyser; mais il pa- roit être du sulfate de plomb. — k) Le muriate de soude n'altère pas cette dissolution. 1) Quoique je me fusse convaincu , par le moyen de l'acide sulfurique de l'absence de l'acide fluorique dans la Tur- quoise, j'entrepris encore l'essai suivant. Je fis bouillir une quantité de Turquoise en poudre avec de la potasse j je saturai la masse sèche , après l'avoir délayée dans l'eau , par l'acide nitrique , et y ajoutai une quantité Suf- fisante d'eau de chaux ; mais la liqueur ne s'altéra pas. ( i36 ) m) Calcinée légèrement dans un creuset pendant une heure , la Turquoise perd o.io de poids sans altérer sa couleur ; soumise au feu le plus violent, la couleur devient brune , sans qu'elle se fonde. n) Traitée au chalumeau sur le charbon , elle donne à la flamme une très-belle couleur verte , et sans se fondre , elle change sa couleur primitive en brun , violet et vert , dont l'intérieur est jaspé. Traité avec du borax , elle donne un vert clair , dia- phane, qui, tant qu'il est chaud, a une couleur verte-céladon , et qui , à mesure qu'il se refroidit, devient vert démeraude ; mais après le refroidissement cette couleur se convertit en bleu de ciel. Dans l'intérieur du vert on trouve un grain métallique de cuivre. Elle se comporte do même avec le sel microcosmique. Après avoir fait ces essais préliminaires sur la Turquoise , et reconnu la qualité de parties constituantes , j'en ai entrepris l'analyse quantitative de la manière suivante. C. Analyse exacte. a) Deux cents parties de ce minéral en poudre fuie , ont été mêlés avec dix fois leur poids d'acide nitrique et soumises à l'ébulliùon pendant une heure \ le mélange, étendu d'eau et filtré , a laissé sur le filtre une poussière grise bru- nâtre. Après l'avoir lavée et séchée , je la réservai pour d'autres expériences. — ( i37 ) b) La dissolution nitrique évaporée à siccité , et son résidu redissout dans de l'eau , a laissé environ une partie de si- lice. La dissolution a été partagée en deux parties. c) Un fer poli , plongé dans Tune de ces parties , a précipité en forme dendritique trois grains et demi de cuivre. d) La disolution purgée de cuivre a été cuite avec un excès de potasse caustique. Après avoir lavé et séché le préci- pité , qui en résulta , j'obtins de l'oxide de fer qui con- tenoit une trace d'argile. e) La lessive restée de d) ayant été saturée par l'acide nitrique, ' a été décomposée par le carbonate d'ammoniac ; la terre précipitée par ce moyen a été séparée de la liqueur parla filtration. Kedissoute dans lacide sulfurique et com- binée avec un peu de potasse , j'obtins par l'évaporation et crystallisation de l'alun tout pur. f) Après avoir cuit avec un excès de potasse caustique l'autre moitié de la dissolution ci-dessus mentionnée, il s'en sé- para un précipité , brun-foncé , qui , lavé et séché , a été digéré d'acide nitrique pendant une heure. Il en resta un grain d'oxide de fer. g) Ayant saturé d'ammoniac la liqueur bleue, purgée de fer, j'y ai ajouté du Prussiate de potasse ; il s'y est fait un pré- cipité rouge de brique , qui lavé séché et calciné pesoit quatre grains et demi et consistoit en oxide de cuivre. Si Ton en excepte la petite quantité de fer, que j'y trouvai par le Prussiate de potasse , le poids véritable d'oxide de cuivre sera de quatre et un quart , répondant aux 3i de cuivre métallique ci-dessus mentionnés. h) La liqueur , purgée de cuivre ne s'altéra ni par l'acide oxa- lique, ni par le carbonate de potasse. ï8 ( i38 ) i) La lessive alkalique de f) après avoir été saturée d'acide nitrique , a été décomposée par le carbonate d'ammoniac. La terre précipitée par ce moyen a été séparée de la li- queur par la filtration. Après avoir été lavée et calcinée, la terre pesoit 70 grains et consistoit en argile. k) Le résidu resté de a) a été cuit avec de la potasse caustique. Le mélange délayé dans l'eau , puis dissout dans l'acide ni- tro-muriatique , évaporé à siccité et redissout dans l'eau, a laissé une poussière, qui recueillie sur un filtre» lavée et calcinée , pesoit un grain et demi ; c'étoit de la silice , qui provenoit de la pulvérisation de la Turquoise dans le mortier. 1) Ayant ensuite ajouté à la dissolution nitro-muriatique de l'ammoniac caustique , il s'y est fait un précipité géla- tineux , qui recueilli sur le filtre et lavé, a été cuit avec de la potasse caustique. J'obtins de cette manière trois grains d'oxide de fer. m) Après avoir saturé par un acide la lessive alkalique et l'avoir décomposée ensuite par le carbonate d'ammoniac , elle n'a donné que trois grains d'argile toute* pure. n) La liqueur de 1) purgée d'argile et de fer , a été saturée par l'acide nitrique et combinée avec une dissolution de Prus- siate de potasse. J'obtins -5 grain d'oxide de cuivre. Ainsi 100 parties de Turquoise soumises à l'analyse ont fourni: le i) 70 ) le m) 3 \ n) o,25 \ 4' J° Eau i3 Argile .... de Oxide de cuivre de g) 4,2^ de Oxide de fer de f) 1 ) de 1) 3 \ Plomb cl perle °> 5o JOO K, ( »3g ) L'analyse et les caractères extérieurs de la Turquoise , que j'ai soumise à l'analyse chymique , prouvent : i° Qu'elle ne peul-ètre une Odontholithe, vu qu'elle ne con- tient aucune trace de chaux. 2° Qu'elle doit être aussi peu comptée dans les genres dont j'ai parlé plus haut ; mais bien dans l'ordre de l'argile , et cela avec autant de raison que la Topaze et le Saphir. 3° Que la couleur verte tire son origine du cuivre et du fer. (i) Quant à la seconde espèce de Turquoise, dont j'ai fait men- tion plus haut , et qui a le tissu des os fossiles , je n'ai point eu d'occasion de m'en procurer pour l'analyser. Mais la forme ex- térieure laisse présumer cpie les parties constituantes diffèrent en qualités de la Turquoise , que j'ai analysée. J'ajouterai encore une observation sur la Turquoise artifici- elle. Pendant que j'ai traité au chalumeau une partie d'une dent fossile d'éléphant de couleur blanche, elle prit une couleur verte et ressembla parfaitement à la Turquoise. Je me bornerai dans ce moment à communiquer ce fait à la Société, me proposant de lui rendre compte , sous peu , de cette substance. fi) La Chrysophrase doit sa couleur verte an Nikel , comme le célèbre Klaproth l'a démontré. •** ( 4o) r^.VTs#^#\/vJN/,XVV#S/\rs/\#N/^rv>rfS#vX\#>X^vJ^\fN#^\/vJN#\JN#^S#vJNi»X^\#\i\#\^^ XIX. Addition au Mémoire de Mr. le Dr. John sur la Tur- quoise orientale, par le Directeur et Professeur G. Fischer. I L sera sans doute intéressant pour nos lecteurs de trouver ici les observations de Monsieur DemetriuS Agapht , Di- recteur des écoles nationales à Astrakhan, faites , pendant le cours de ses voyages aux Indes et en Perse , sur les Turquoises et leur gissement près de Visapour dans le Chorasan , et com- muniquées dans une lettre du 2 Septembre 1791 , à son Excel- lence Mr. le Comte PiERRE DE Zavadofsky. Ce rapport accompagné de la description des caractères extérieurs d'un grand nombre de Turquoises que j'ai eu occasion d'examiner constatera les observations de Mr. le Dr. John. Voici d'a- bord le rapport d'Agaphi que j'emprunte de la traduction alle- mande de Mr. Pallas (i): « Il m'a toujours paru douteux que la Turquoise soit une dent ou un os d'animal pétrifié ; surtout après avoir soigneuse- (1) E/i^as von der eigentlichen Bcschaffcnheit des orientalischen T'ùrkis 5 Voyez "Pallas ncue NordUche Bêyiràge V* 13. (Ncucsle Nord. 1. B.) St. Petersbarg und Lcipz. 1793. 8. p. 2G1. N. XIII. ( 4« ) ment examiné un morceau de Turquoise dans le cabinet de Londres , je n'y ai rien trouvé qui ressemblât à la structure et à la texture d'une dent, ou d'un os. Le temps m'a encore forti- fié dans ce doute. » « En revenant des Indes en Russie par terre , je passai par le CHORASAN, non loin de PlCHAlOUR , (c'est ainsi que l'au- teur du rapport écrit le nom de cet endroit) on m'assura , à ma grande satisfaction^ que c'étoit le seul pays de toute l'Asie, qui possédât des mines de Turquoises. Tenté de voir ces mi- nes , je méprisai le danger d'être fait esclave suivant l'usage du pays , et je résolus d'étudier moi-même la manière d'ex- ploiter la Turquoise , pour lever mes doutes et rendre ainsi un service au monde savant. » « Voici mes observations sur ces mines ; elles m'ont satisfait et elles seront peut-être agréables aussi à d'autres Naturalistes. Les mines de Turquoises se trouvent dans des montagnes qui ne sont pas très-élcvées , dont la surface est couverte d'une terre labourable mêlée de sable , mais qui à cause du climat très-ebaud ne produit que des broussailles. On n'y trouve pas d'indices sûrs qui y feroient soupçonner ces pierres précieu- ses ; les babitans cependant tirent quelque coupons des cail- loux bruns d'ocre , qui se trouvent au pied de ces montagnes „ et tâcbent de les découvrir par des fouilles superficielles.» «J'ai visité avec beaucoup d'attention plusieurs des mines déjà découvertes et j'ai trouvé que le gissement de la Tur- quoise forme des veines qui paroissent s'étendre en tous sens comme les brandies d'un seul tronc ou comme les bras secon- daires d'une rivière , desorte qu'ayant trouvé une petite veine , on n'a qu'à la poursuivre pour en découvrir de plus impor- tantes. » C 4a ) « La matrice de la Turquoise se trouve en couches horizon- tains ( à la manière des Chrysoprases. PALLAS) qui ont de- puis une ligne jusqu'au 10 lignes d'épaisseur; ou elle est disséminée ; de sorte qu'on ne rencontre que très-rarement un morceau qui ait 12 à 14 pouces de longueur et de largeur. Entre ces couches qui reçoivent la Turquoise ou en veines , ou disséminée en grains, ou réniformée, se trouvent aussi des couches de la matrice de même épaisseur ; mais sans la Turquoise.» «On choisit parmi ces veines les morceaux , qui contiennent des Turquoises en niasse et très-peu de matrice. On a beau- eoup de peine à trouver parmi bien des morceaux une Tur- quoise pure delà grosseur d'un pois ; celles qui sont aussi gros- ses qu'une noisette sont bien rares , et très-estimées , puisque le commerce des Turquoises , avec les Afghans , les Perses et autres nations asiatiques, est très-grand.» «J'ai eu occasion de choisir parmi les meilleurs assortimens de Turquoises de ces mines quelques morceaux de différentes couleurs, dont j'ai l'honneur d'envoyer huit pour l'analyse de la matière elle-même et de la matrice (1). On y voit que la cou- leur varie beaucoup dans le même morceau mais que la Tur- quoise de la couleur la plus foncée , est aussi la plus dure. J'y ai joint aussi deux morceaux polis , l'un plus petit et plus pur, et l'autre plus grand , pour l'aire voir que les morceaux bruts contiennent réellement la matière de Turquoise.» (1) IVous n'avons pas connoissanec que cet envoi ait occasionné uuc analyse quelconque, à l'exception de ces essais dont parle Pallas. (1. F. ( a*3 ) «Après avoir exposé ces observations je vais faire remarquer, que RÉAUMUR , Wallerius et autres Naturalistes ont dé- claré la Turquoise en général pour être des dents et des os pétrifiés, dans lesquels ils veulent avoir observé la structure dos os, même le canal du nerf central, sans avoir vu les mines de Turquoises, et sans en connoitre la matrice, (r) « Je puis assurer de mon côté , qu'il ne se trouve pas de cette manière dans la nature , car outre cela on devroit rencontrer dans les mines de Turquoises que j'ai visitées une trace quel- conque d'os ou de dents qui ne seroient pas encore changés , comme on trouve des coquilles inaltérées dans la pierre cal- caire. Mais là on nen trouve pas la moindre trace, et les morceaux que j'ai présentés, dans lesquels la matière de Tur- quoise se trouve ou disséminée en forme de petites goûtes ou de grains ou en veines minces peuvent convaincre facilement qu'on n'y peut soupçonner une substance animale.» Mr. le Chevalier de Pallas (2) croit d'après quelques essais que la couleur dépend du cuivre et du fer , qui se trouve assez fréquemment dans la matrice argileuse , et on voit que l'ana- lyse de Mr. le Dr. John constate son opinion. La Turquoise odontholithe est un phosphate de cuivre , mais la Turquoise orientale est une argile colorée par l'oxide de cuivre. ■ 1 (1) L'auteur a tort de croire que RÉaumur ait pris les Turquoises pour des os pé- trifiés sans avoir observé la nature. RÉaumur avoit raison par rapport aux Turquoises de la France el de ïl uropes comme noire auteur par rapport à celle, de l'Asie. Si quel- qu'un vouloit analvser ces Turquoies fausses que les lapidaires ont l'ait circuler , et qui sont taillées des malachites rares de Sibérie , qui se trouvent dures et bleuâtres , n'an- roit il-pas raison de les déclarer des mines de cuivre ? Unicuique sinon ! Noie de Pallas. (2) 1. c. p. 265. ( 44 ) La turquoise odontholithe ou les dents fossiles changées eu turquoises par le phosphate de cuivre, offrent au Zoologue au- tant d'intérêt que la turquoise orientale à l'Oryclognoste. Nous connoissons plusieurs dents qui ont subi ce changement , et qui paroissent appartenir à des animaux inconnus. Les envi- rons de Simore dans le Bas-Languedoc offrent beaucoup d'os- semens colorés par ce métal , parmi lesquels étoient des dents énormes semblables à celles que l'on trouve sur les bords de l'Oliio. C'est ainsi que la Sibérie , que la Hongrie et les en- droits où le cuivre se trouve dissout par un acide , offrent des dents ainsi colorées. J'en connois quelques-unes qui ont ap- partenu à des Carnassiers , d'autres qui paroissent venir de Ruminans inconnus. Non-seulement les dents , mais encore d'autres os d'animaux , sont susceptibles d'être pénétrés par l'oxide de cuivre ; tel étoit le squelette que Swedenborg a fait graver ; t'dle est encore la main de femme qui se trouve au Muséum d'histoire naturelle de Paris , dont les os comme les muscles desséchés sont verts. Mr. WAGNER possédoit des bois de Daims colorés entièrement en vert par une solution de cuivre et trouvés à Herrengrund près de Neusohl en Hongrie. Ces os ainsi colorés peuvent être embellis par le feu, de sorte que la couleur bleue se répande d'une manière égale cl que los ou la dent approche davantage de la substance que l'on appelle turquoise. C'est ainsi que HlLL (i) l'éditeur anglois de TlTÉO- PHRASTE, assure avoir fait des turquoises artificielles que les meilleurs lapidaires ne pouvoient distinguer des vraies. Mr. le Dr. John a fait l'expérience à une des séances de la Société Impériale des Naturalistes, de changer , parle chalumeau , un (l) Theophrastus i■ Natwau.rtes. < 'au a II **>■ \ ^w* I / l. ^. Caram i&> 3. P. . cor/utUG f„,r I J m u//// 1 y. ^ . Crtoonuf. J ihmrehrùcM .eculpj: ( i5i ) cessarium , perïndo non est, qualis fuerit basis, cui super- strnuntur ; qualis fuerit methodus ordinandi , qualesque fii- erint characteres creati. Character enim genuinus et essenti- alis is semper sestimalur , qui unice competat, nec pluribus conveniat vel convenire possit. Hinc sequitur , characterem generieum nunquam formari debere, nisi prius collatis et examinatis affinibus generibus; nec characterem specificum prius elaborari et determinari , quam post accuratissime instilutum examen omnium delecta- rum specierum, sub eodem gpnere militantium. Haec sese ultro mihi obtulerunt axiomata, dum in animum induxeram , accuratius nosse , examinare et describere pul- cherrimum Genus, Insecta Coleoptera inter Luconi , cujus species in omnibus Telluris noslri partibus inventse fuerunt , quaeque sexus imprirnis differentia adeo dissimili ludunt , ut characteres specificos cosdem , utrique sexui proprios, rariùs admittant. In génère omnibus Lucanis Mandibulœ prœlongœ sunt , semper exsertœ , arcualœ seu lunatœ ; longitudine inaequales, etiam in diverso sexu , rarius capite breviores , ra»o ejusdem longitudine , saepius longiores, nonnunquam longissimx1. Prae- terea bas mandibulae aliis stmt apice fissoe seu furcatœ aliis dentatœ , aliis serratae vel crenulatae , aliis paucioribus licet omnino muticœ. Corpus ssepissime convexum et depressiuscu- lum. Thorax angulatus. Antennœ clavatœ, clava Cssili, lamellis tribus usque senis. Caput antice inter mandibulas déclive, acu- minatum, acumine truncato , inlerdum dorso crislalum , celc- rum inerme absque cornubus et spinis, quo oplime differt a ( ^ ) Passalo , cujus species hue relata? a celeb. OLIVIER, scilicet Litcamis interruptus et striatus minime ad Lucani genus re- fierri clebent. Nota vero optima Lucani consistit in penicitlq co- loralo exserlo , ab omni alia oris birsutie facile distincto. Separatis hisce duabus Passait speciebus , reliqua? quœ ad meam pervenerunt cognitionem , species Lucani , numéro snnl triginta octo , quarum cliaracteres et des'eriptiones , ulteriori Illuslris Socielatis Litterariae scriitiriio subjeclas velim. Species Lucani sunt sequenles , sequentibus notis ab invi- cem distiugveudse : * Mandibulis apice furcalis. ï. Alces : mandibulis 4-furcatis i-dentatis. 2. Tetraodon : mandibulis 2-furcalis 4_dentat's- 3. Saïga : mandibulis 2-furcatis 2 - dentatis bidcnticulatis. 4. Giraffa : mandibulis 2-furcatis 2-dentatis lœvibus , pedibus nigris. 5. FemoratU/S : mandibulis 2-furcatis 2 -dentatis laevibus , fe- moribus rubris, G. Capreolus : mandibulis 2-furcatis 1 -dentatis dente bifido, supra bidenliculalis. 7. Tarandus : mandibulis 2 - furcatis 1 -dentatis apice basique denticulatis. 8. Elaphus : mandibulis 2-furcatis 1 - dentatis supra multiden- liculatis , capite cristato. 0. Cervus : mandibulis 2 - furcalis 1 - dentatis utrinque mulli- denliculalis , capite cristato. { i53 ) ro. Camelus : mandibulis 2 -furcalis i - dentatis multidenticu- latis , capile thoraceque spinoso. •** Mandibulis apice sinwlicibus , lateie inleriori dentatis i r. Bison : manibiilis simplicibus 6- clentalis. 12. Carinatus : mandibulis simplicibus 3-dentatIs dentibus insequalibus. i3. Lama : mandibulis simplicibus 3-dentatis denlibus «equa- libus. \l\. Caraboides : mandibulis simplicibus 3- dentatis totus vio- laceus. i5. Riifipes : mandibulis simplicibus 3-dentatis cyaneus pe- dibus rabris. ï6. Gaze/la : mandibulis simplicibus 2 -dentatis margine ely- trorum rufo. 17. Laticollis : mandibulis simplicibus 2- dentatis, thorace crenato. 18. P arallelpipedus : mandibulis simplicibus 2 - dentatis , thorace integro , clava 3-lamellata. ig. Impi^essus : mandibulis simplicibus 2 - dentatis . thorace integro punctis 4 impressis , clava 5-lamellata. 20. Bidens : mandibulis simplicibus 2 - dentatis , thorace in- tegro , clava 6-lamellata. 21. Taurus : mandibulis simplicibus 2 -dentatis , corpore ob- scuro punclato. 32. Dama : mandibulis simplicibus 1 - dentatis depressis , ely- tns rubris thorace capileque nigris. 20 ( *H ) 23. Foeeolatus : mandibulis simplicibus i -dentatis depressis , totus rufiis , thorace punctis 8 impressis. 2k- Trigonus : mandibulis simplicibus i-dentatis trigonis ,' totus rut us. 25. Sutwalis : mandibulis simplicibus i-dentatis , supra rufus, linea média marginibusquenigris. 2.6. Cancroides : mandibulis simplicibus i -dentatis , elytris pubescentibus. 27. Borbarossa : mandibulis simplicibus 1- dentatis , ater gla- ber subtus rufo-pubescens. 28. Rhinocéros : mandibubs simplicibus 1 -dentatis multiden- ticulatis , ater, lœvis. 29. Cornutus : mandibulis simplicibus 1 -dentatis , ater capite cornuto. 30. Piceus : mandibulis simplicibus 1 -dentatis , elytris piceis sulcatis. 3i. Capensis : mandibulis simplicibus 1 - dentatis , ater cylin- dricus elytris striatis, 32. Lunatus : mandibulis simplicibus 1- dentatis , ater depres- sus , elytris striatis. 33. Tenelroides : mandibulis simplicibus 1 -dentatis, ater, elytris punctatis substriatis. M * * Mandibulis simplicibus serratis , abs9 ) Mas et Fœmina facie et magnitudine valde variare so- ient , sic ut non modo femina sit mare duplo minor, vernm et mares et feminae occurrant plus duplo mi- nores, a longitudine bipollicari ad quadripollicartm usque , et a latitudine pollicis dimidii ad latitudinem totius pollicis. Mas. Corpus totum brunneo-fuscum , opacum , lœve. Cap ut transversum, antice reluso - déclive, margine omni elevato undulato , fuscum. Cljpeus excisus. Mandibulœ trigonae , apice bifurcatse , dente in medio valido armatse , ante et pone serraturis seu denticulis pluribus , ante scilicet quatuor , quinque vel seplon, pone tribus usque septem ; capite thoraceque longio- res. Clava quadrilamellata. Thorax tranversus , convexus , angulalus , stria média obsoleta , fuse us. Eljtra convexa, lœvia , brunnea. Femora inermia , brunnea , Tibiis spinosis. Fœmina. Corpus , Clava , Elytra et Pedes ut in marej subtus totum nigrum. Capul subquadrangulare , convexo - pîanum , pun-. ctato -scabrum. Mandibulœ subtrigonae , punctafae , concavse , dente unico in margine superiori sesqnialtero in inferiori armatse ; capitis longitudine. Thorax tenuissime punctatus , postice sulco abbreviato. ( i6o) Obs. ra- An hnec , pro altero sexu commnniter habita; vero sit femina Cervi , dijudicabunt melamorphoseos ulteriores observât! ones. Certe valde qnoad structu- rein differre videlur. aa Maris quoque mandibularum structura , quoad nu- merum dehticulorum , mirum adeo variât , ut et ma- gnitudo corporis ac omnium ejus partium , ut diffi- cile sit dictu , an Lucanus capreolus vere distincta sit species , vel mera varietas. ii. L. Bison. Oliv. Ins. i. T. 3. f. 6. Illiger. Abb. p. 2. T. 2. f. 1. FABRrc. Eleuth 2. p. a5o. Habitat in Anmerica meridionali. Corpus nigrum mandibulis , thoracis elytrorumque marginibus , pedibusquc , rufis , magnitudine Luc. Cervi. Mandibulœ apice divisa? dici possunt , sed lalcre inte- riori multidentatœ ; basi dente majori ; reliquis circi- citer sex acutis ; capitis thoracisque longiludine. Clava quadrilamellata. Thorax capite latior cuni lineola nigra in margine rufo. Tarsi unguesquc nigri. 11. L. Carinatus. Tab. XII. Jig. 2 Ltnn. Mus. Regin. p. 34- Habitat in India Orientali. Mus. Upsal. et Thunb. Tolum corpus depressum, atrum, glabrum, magnitu- dine L. Cervi feminœ. Caput quadrangulare , antico margine excisum , pro ( i6i ) oculis complanatum , supra lœve , antice late depres- sum , postice medio foveola impressa. Mandibulœ basi supra costatae , subtus in medio dente valido obtuso recurvo armatse , apice tridentatse dente intimo bifido ; longitudine capitis, Clava trilamellata. Thorax transversus , angulatus angulo postico excisus et subspinosus , fovea intra marginem impressa, con- vexus, laevis. Eljtra laevissima, attenuata , acuta. Femora lœvia , inermia, fovea baseos ferrugineo-to- mentosa. Tibice subcylindricae , inermes. Subtus capitis latera punctata ; sternum obtuse spino- sum inter par primum pedum , uli et abdomen in- ter par secundum. i3. L. Lama Oliv. Ins. i. T. 3. f. 8. Illiger. Abbild. p. 3. T. 4. Fabric. Eleuth. 2. p. 25o. Habitat in India Orientali. Mus. D. GEOFFROY. Corpus totum nigrum , locve , magnitudine L. Cervi fe- minœ majoris. Mandibulœ tridentatœ dentibus aequalibus capitis lon- gitudine , unguiculares. Clava trilamellata. Thorax latere utrocme unidentatus. 14. L. Caraboides. Fabric. Syst. Eleuther. 2. p. 253. 21 ( ^ ) Hahitat in Svecia et aliis Europse regionibus. In omni- bus fere collectionibus obvius. Corpus tolum cœruleum ano rufesccnle, nilidum , un- guiculare , facie omnino Carabi. Caput antice déclive etbifîdum costa supra oculos ele- vata. Mandibulœ tridentatœ denlibus obsolelis , capite brc- viores. Clava quadrilamellata. Thorax transversus , marginatus inarginibus lalcralibus rolundatis , convexus , nilidus , punctis duobus im- pressis. Eljtra convexa , vix slriata. Femora antica basi puncto flavescenli - tomentoso ; oninia inermia uli et libiœ. Obs. Femina similis, dimidio minor, a«lennarum clava tanlum trilamellala. i5. L. Rufipes. Fabric. Syst. Eleulli 2. p 253. Habitat in Svecia, Germania et alibi, rarior. Corpus tolum nitens _, supra cyaneum , subtus rufum , unguiculare. Caput , Tborax et Elytra ut in L. Caraboide. Mandibulœ brcvissimïs , capite breviores , tridentatœ. Clava trilamellata. Femora et Tibiœ incrmcs , rufœ. Femina minor , omnino similis. 16. L. Gazella Oliv.Ius. 1. T.3.f.8. Illtger. Abbildung.p.3. T. 2. f. 3. f\. Fabric. System. Eleutherator. 2. p. s5o. C i63 ) Habitat in Siam. Mus. D. Banks. Corpus atrum margine elytrorum rufo , magnitudine L. Cervi feminae. Caput punctatum , Iamella ante oculos auctum , par- vum , semîunguiculare. Mandibulce bidentatse , vix capitis longîtudine. Clava trilamellata. Thorax capite multo latior ; postice dilatatus, sub-exci- sus j sînuato-angulatus. 17. L. Laticollis. Mus. Thunberg. Corpus totum nigrum , supra nitens f tenuissime pun- ctatum , pollicare. Caput convexum , antice déclive , punctato-scabrum margine postico nitido. Mandibulce trigonge , dente supra infrarme obsoleto armatse capite duplo breviores. Clava cinerea , trilamellata. Thorax convexus , antice sublunatus , postice rotun- datus , elytris latior margine tenuissime crenulato. Elytra convexa , vix striata. Femora inermia , antica basi fovea ferrugineo-tomen- tosa. Tibice sulcatse, spinosse. 18. L. Parallelipipedus. FABRIC. Eleuth. 2. p. 25 1. Habitat in Svecia et aliis Europse regionibus , non ad- modum vulgaris, nec in Museis frequens. Corpus totum atrum , opacum , tenuissime punctatum , fere pollicare. ( *4) Caput subquadrangulare , intra marginem posticum costa Iransversa, medio planum, antice déclive labio lato truncato. Mandibulœ acutse, trigonoe, dente superiore elevato valido , inferiori obsoleto ,, longitudine capitis. Clava trilamellata, Thorax convexus , param anguïatus , antice lunatus , postice rotundatus , sulco medio obsoletissimo. Elytra convexa, tenuissime rngosa. Femora inermia , antica basi ibvea ferru4- L. Trigonus. Tab. XII. fig. 4, Mus. Thunberg. Corpus totum brunneum exceptis femoribus , magnitu- dine L. parallelipipedis. Caput snbquadrangulare, convexum , antice plano-de- clive , loluni rugoso-scabrum , macula postica ni- tida. Mandibulœ costato-trigonse , rugosse , dente in medio valido armatse, capite breviores. Clava quadrilamellata. Thorax angulatus , convexus , punctalus , stria média punctoque laterali obsoletis. Ehtra convexa , tenuissime punctata. Femora pallida genubus nigris , inermia; Tibice compressa , spinosse. Valde similis L. Cervo feminse , sed duplo minor et femoribus luteis dislinctus. s5. L. Suturalis. Oliv. Ins. i. T. 5. f. 12. Illig. Abb. p. 4. T. 1 . f. 3. Fabric. Eleuth. 2. p. 2&o. Habitatio ignota. Mus. DUFRESNE. Corpus supra rubrum , subtus nigro-brunneum , Luc. parallelipipede paulo majus. ( i68) , Mandibulœ indivisae , unidentatse , piceœ, longitudine capitis , vix uniguiculares. Antennes nigrœ , clava quadrilamellata. Caput , Thorax linea média , Elytraque margine onini nigra et in angulis posticis thoracis , prœterea ulrin- que punctum nigrum. Pedes nigri. 26. L. Cancroides. Oliv. Ins. 1. T. 4- £ ï'i. ILLIGER. AbL. p. 5. T. r. f. 5. Fabric. Eleutli. 2. p. a5a. Habitat in Terra Diemens. Mus. D. Banks. Corpus obscurum , Luc. Caraboide paulo majus. Mandibulœ unidentatœ , longitudine capitis. Clava trilamellata. Thorax nitidiusculus , punctatus, in medio parum ca- naliculatus. Eljtra punctata , subpubescentia. Pedes nigri. 27. L. Barbarossa. FABRïC. Eleutli. 2. p. a5i. Habitat in Tanger Africes. Mus. D. LUND. Corpus tolum atrum , glabrum , statura et magnitu- dine L. Damas. Mandibulœ supra plans , canaliculatœ , unidentalœ, longitudine capitis. Abdomen parum rufo-pubescens. 28. L. Rhinocéros. ÏLLIGER. Abbid. p. 6. T. 4. f. 3. Habitat in America meridionali. Mus. D. RAYE. (^9) Corpus nigrum , nitiduni , magnitudine et stattira h. Cervi. Mandïbulœ unidentatœ crenato-mullidenticulatae. Clava quinquelamellata. Caput antice utrinque spinosum. Thorax canaliculatus. Eljtra lœvia. ,29. L. cornutus. Tab. XII. fig. 3. Fabric. Lucanus acumï- naîus , Syst. Eleuth. 2. p. 25 1. cornutus , Mus. Acad. Upsal. natur. Habitat m India orientait , Sumatra , Java. Mus. D. de •SCHESTEDT et ÏHUNBERG. Corpus totum nigrum , opacum , magnitudine L. pa- rallelipipedis. Caput transversum , coirvexum , disco laeve , lateribus punctatnm , antice retusum cum mucrone brevi , pone oculos obsolète spinosum. Antennarum clava trilamellata. Mandïbulœ depressa?, lœves, in medio dente obtuso armatag, acuta?, capite fere longiores. Thorax transversus , convexus , leevis ; lateribus sub- punctatis, Eljtra convexa , \alde striata. Femora compressa , inermia fbvea baseos ferrugineo* tomentosa. Tibiœ compresso-angulatœ , extus dentatœ , ciliato- pubescentes. 22 ( i7°) 3o. L. Piceus. Fabric. Eleuth. 2. p. 2^2. Habitat in America. Corpus paru uni. Mandibules unidentatœ , dente in medio valido Caput grande, pnnetatum , fronte retusa. Thorax piceus , punclatus. Eljtra picea , sulcata. t 3i. L. Capensis. Thunb. Dîsscrt. nov. Inscct. Spec. L. 1. p. 5. fig. 1. 1. f. Dissert. Acad. vol. 3. p. 126 T. 7. fig. 9. Habitat in Capite bonœ spei Africes. Mus. ThunberG. Corpus totum nigrum , oblongum , glabrum , valde cy - lindricum. Caput punctatum. Mandibules arcuatœ , dentalce , brèves. Clava tiilamellata. Thorax marginatus , glaber , nitens , postice rodunla- tus } pimetis minimis impressis. Eljtra marginata , abdomen occultantia ; singulum striis octo-punctalis. Femora laliuscula , compressa. Tibics dilatatœ , compressa? , dentalœ , dentibus exterio- ribus tribus seu quatuor , iulerioribus binis. Tarsi minimi. Abdomen versus anum pilosum. 32. L. Lunatus. Fabric. Eleuth. 2. p. 25a. Habitat in Sumatra. Mus. D. DALDORF. Corpus paruum. (i7<) Mandibuîœ unidentatse , capite paulo longïores. Caput et Thorax plana , alra , nitida , punctata. Eljtra atra , striata. 33. L. Tenebroides. Fabric. Eleuth. 2. p. 252. Habitat in Svecia , Rnssia , rarior. Corpus cylindricum , nitidum , tôt uni supra atrum , sub- tils piceum , unguiculare. Caput convexum , subquadratum , antice retusum , punctatum , labcribus porcatis. Mandibuîœ arcuata» , acutœ , unidentatse dente elcvato , intus hirsutae , longiludine capitis. Clava trilamellata. Thorax transversus , convexus , lœvis , margiualus. Eljtra convexa , striata. Femora inermia tibiis dentatis. Fœmina similis , sed paulo minor. Varietas occurrit supra rufescens, rarior tamen , in Museo meo. 34. L. Bicolor. Illjger. Abb. p. 7. tab. 4> C 6. Habitatio ignota. Mus. D. Raye. Corpus nigrum elytris rubris , magnitudine et statura L. ùazellœ. Mandibuîœ serrato-multidenticulalœ , capite breviores. Clava quadrilamellata. Thorax angulo postico utrinque subspinosus. Sutura elytrorum nigra. * * ( 17*) 35. L. Inermis. FABRïC. Eleuth. 2. p. a5r. Habitat in Sumatra- Mus. D. DALDORTF. Corpus nigrum , statura et magnitudine L. parallelipi- pedis. Mandibulœ inermes absque dentibus. Thorax laevis , nitidus , lateribus punctatus. Elytra subpunctata. 36. L. Punctatus. Fabric. Eleuth. 2. p. 253. Habitat in Sumatra. Mus. D. Daldorff. Corpus nigrum abdominis margine parum rufescenle, magnitudine L. riifipedis. Mandibulœ planae , acutœ , inermes , brèves. Caput et Thorax punctata. Elytra striata. 37. L. Muticus. Mus. Thunberg. Corpus totum brunneum , femoribus tibiisque pallidio- ribus , laeve , nitidum , magnitudine L. parallelipi- pedis. Caput transversum , antice déclive , tuberculo supra oculos , punctatum. Mandibulœ acutoe , depressœ , punctatse , edentatœ s longitudine capitis; Clava quadrilamellata. Thorax convexus , angulatus, tenuissime punctatus, sidco medio obsolète Eljtra convexa , lœvia* ( '73 ) Femora rubra , geniculis atris , inermia. Tibias rubrœ , spinis atris. Vix femina L. Damœ. >8. L. Zébra. Illiger. Abbild. p. 8. t. 4. f. 5. Habitatio ignota. Mus. D. Raye. Corpus, magnitudine L. Elaphi. Caput nigrum f fulvo-pubescens. Mandibulœ vix denticulatœ , nigrae, longitudine capitis. Clava quadrilamellata. Thorax lœvis , testaceus , maculis tribus nigris : dorsali maxima, lateralibus angustioribus,cumpuncto nigro marginali. Eljtra testacea , macula duplice nigra , baseos minori triangulari , média majoriabbreviata. Pedes testacei. Obs. Mandibulœ versus apicem attennuatse , vix tamen dente notât a?, Icoises novarum specierum , qui heic {Tab XII) adjun~ untur , sunt sequentes : L. Tarandus. Carinatus» Cornutus. [Yigonus et ,7oveolati thorax. (i?4) r r^#v#\i\#\#*>#'j\*\i' #\* t\j\i\r-**rMW\r*r>r*\lW0>r*■ *v#.\*\» XXI. LEPIDOPTERORUM Novonnn Russiœ indigenorum , observaliones scx , auctore A. M. Tauscher. Ctt/n Ta5. «?ne# A///. I. Papilto Theano Diagnosis. •ïapîlîo aîis intégras concoloribus nigro-fuscis , fascia com- muai maculari , maculaquc in medioalarum aurantiaca. Descriptio. Thorax et abdomen nigrum. Palpi porrccti nigri. Ala? om- nes fere concolores nigro-fïiscae , fascia ex maculis sex vel sep- tem aurantiacis; in medio alarum macula aurantiaca , subro- tunda, înterdum peryenas nigras in plures divisa. Ciliai pal- lide fuscoque varicgatœ. Subtus ala: colore pariun dilucidiore. Pcdes nigri. itemoirù) cùj j\ aturaliôki . Jctb.XUL. 1. P. Theano. 2.B. honesta. 3. B. dubia. *t. N.Fennica. 5. N. mariitma. 6. N. spectabilis. Observatio* Inter Nymphales gemmatos et phaleratos L. in mectio stat. • Affinis omnino habitu et colore P.Ligeœ L. P. BlandinœF. aliisque Nymphalibus gemmatis. Ocellis vero plane caret el sic appropinquat ad Nymphales phaleratos. Pictura aiarum nullum plane similem novi. Quodammodo tamen accedit ad P. Pharte. Huebners Falter , Tah. 9?.J%- 49 1 — 494- juxta hune positus transitum aperire potest a Nymphalibus gemma- tis ad phaleratos in systemate. Habitat in montibus Altacis Sibiriae. IL Bombyx Honestà. Diagnosis. Bombyx alis deflexis , anticis fuscescentibus , maculis qua- Uiordecim nigris , posticis rubris , maculis marginalibus atris. Description Faciès B. maculosse F. ast major et distincta. Thorax fuscus, lineis tribus nigris. Collare nigrum. Aloe anticœ fuscenscentes maculis quatuordecim nigris , sparsis , plurimam parlem tri- gonis. Posticœ rubrae , lunula , striga et maculis quatuor mar- ginalibus atris. Abdomen rubrum, linea trilaria puricf ulari àtra apicem attingente. Subtus alœ omnes rubroe, nigro maculai.-*». \ ( 176) Observatio. Exemplar meum unîcum , secundum quod descrïptionem. feci , fœmina est , marem nunquam vidi. Habitat in Russia australiori. III. Bombyx Dubia. Diagnosis. Bombyx alis incumbentibits fuscis , anlicis lunula ad margi- nem superiorem obversa fasciisque duabus pallidis , posticis flayis fusco-marginatis. Descriptio. Parva in hoc génère. AntéVinae fuscae peclinatje. Thorax et abdomen fuscum. Alae anticae fuscae fasciis duabus pallidis, inter quas lunula pallida , obversa , costam attingens. Alae po- sticae flavœ , margine late fusco. Ciliat alarum in utraque pa- gina flavoc. Subtus alae omnes flavse ; anticae puncto fasciaqne, jposticœ fascia marginali fusca. Pedes flavi pilis fuscis. Observatio. Alarum figura quodammodo ad Allacos L. accedit, scd ex pictura alarum insectum ad Bombjces nobiles scriptorum Vi- ennensium référendum videtur. ( J77 ) In regionibus Mosqucnsibus reperîri , testatur illustrimus Stephan, scientiae botanicœ et entomologicae œque peritus. IV Noctua Fennica. Diagnosis. Noctua crislata ; alis incumbentibus fuscis , nigro notatis , marginc inferiore stngaque postica pallidis. Descrîptio . Thorax etcaput griseo-fuscum. Abdomen pallidum. Ala3 an- ticae fuscae , margine inferiori pallido. Ad basin fasciolae duse nigrse , interruptae, geminatae. Maculae ordinariae pallidae f fusco parum obductœ. Spatium inter lias aterrimum. Fascia postice pallida , subundulata , lineolis aliquot nigris cuspidatis. Puncta in costa tria alba minutissima. Ciliae alarum anticarnni fusco nigroque variegatae , posticarum pallidae. Subtus alae an- ticœ griseae , posticae pallidae, omnes lunula fusca. Observatia* Ad familiam M. Noctuœ atrosigaatœ scriptoruni Viennen- sium referenda et juxta N. Sigma F. V. etN. C nigrum L. in Systemate colloc^nda. Habitat Pelropoli. Capta Mense Jul. 1806. a3 ( *78) V. Noctua. Maritima. Diagnosis. Noctua Isevis alis incumbentibus , anticis cinerascentibus , postice série strigularum obsolète nigrarum lunulisque mar- ginalibus , albo nigroque variis. Description Gaput et tborax cinerascens. Palpi brèves , subreflexi. Ab- domen album nitidum. Alae anticœ cinerascentes venosae. Ma- cula; ordinarise linea ex albo nigroque varia circumscriplœ' Postice séries strigularum sex vel septem. In margine lunulœ albo nigroque variegatœ. Ala? posticae albte , immaculatae , ni- tidae. Ciliae alarum anticarum cinerascentes , posticarum al- bœ. Siibtus aise omnes pallidœ lunula strigaque postica iusca. Observatio. Ad familiam Q. Noctuœ heliophilce , scriptorum Viennensi- ura et in vicinia N. L. albœ L. et N. palentis L. ponenda. Capta in Curonia in liltoris maris Ballhici collibus arenosis d. 16. Jul. i8o5. ( ï';9 ) VI- Noctua Spectabilis. Diagnosis. Noctua lœvis , alis deflexis niveis , anticis rivulis luteis, po- sticis fuscomaculatis. Descriptio. Thorax , abdomen et antennœ pallidae. Alœ omnes nivese , anticse màculis rivulisque luteis , punctulis nigris circumscri- ptis, posticae macula central], maculis lunulisque ad marginem fuscis. Ciliae in ulraque pagina niveœ. Subtus aise omnes ni- vese maculis rivulisque fuscis. Observatio. Ad familiam Q. Noctuœ heliophilœ scriptorumViennensium referenda \idetur , etsi quodammodo ab habitu Noctuarum istius familiae distet. Habitat in Russia australiori. f. * ( i8o) XXII. DESCRIPTION De l'Arum seguinum L. par le Botaniste F. E. L. Fischer. V. Planche XIV. i^lNafait, du genre Arum de Linné le genre Arum et le genre Caladium VENT. (Culcasia Beauv.) qui se distinguent par l'arrangement des fleurons autour du chaton. Le chaton, à l'ordinaire libre jusqu'à sa base, est nu au sommet dans les Arum , muni à la moyenne partie de fleu- rons mâles , en-dessus desquels se trouvent des glandes , ter- minées par un filet ; le bas du chaton est entouré d'ovaires nus. — Dans les Caladium les ovaires nus de même et les glandes dépourvues de filets , occupent les mêmes endroits , mais tout le reste du chaton , dont le sommet éloit nu dans les ARUM , est couvert de fleurons mâles. — D'après ces caractères VA ru m seguinum L. avoit trouvé sa place parmi les Caladium ; cependant son organisation re- marquable doit peut-être forcer les botanistes de lui assigner du moins une division à part dans ce genre. Voilà ce que j'ai observé sur un grand nombre de chatons que j'ai eu l'occasion de voir dans le riche établissement botanique de Mr. le Comte Alexis Kazoumoffsky. — < ni o( /-ej c/cj ^Jv etc. de. c/iCojc 01U ■ /wz 6^6. xitr , ,/., . \„/ ,-/,. , )(,,, ou - -::• ^/,,f ,,i *ft ''•' ^-' ( i8i ) Le chaton de l'Arum seguinum est attaché par le dos à son enveloppe jusqu'aux deux tiers de sa longueur de bas en haut. Toute cette partie , aplatie et un peu élargie vers le milieu , est consacrée aux fleurons femelles ; le dernier tiers d'en haut, libre et cylindrique , est couvert d'anthères. Du reste il est glabre et luisant. Les fleurs femelles qui occupent le côté an- térieur de toute la partie du chaton , qui est attachée à l'enve- loppe , commencent environ à un pouce de distance de la base , par conséquent nues ; sont arrangées irrégulièrement et un peu écartées les unes des autres , surtout vers le bas et en haut. Les ovaires sont sessiles, sphériques ou un peu aplatis, glabres, verts f à deux loges monospermes , dont l'une avorte ; surmon- tés d'un stigmate en capuchon , aussi large que l'ovaire , spon- gieux , très visqueux , d'un vert jaunâtre. Au lieu d'être nus à la base , ils y sont munis de 2 à 5, mais pour l'ordinaire de 3 corps épais, aplatis, blanchâtres, glabres, très-ouverts a à base très-large , épaissie et plus jaune , carrées-lancéolées, ou carrées, à sommet montant, épaissi, très-obtus, visqueux, jaunâtre. Plus haut vers le commencement de la partie libre du chaton on observe souvent quelques-uns de ces corps réu- nis par le bas , (fig. 2. g), sans qu'il y ait un ovaire dans leur centre ; aussi y-a-t-ii plus d'intervalle entre eux et on voit quelquefois attaché à leur sommet quelques petites anthères imparfaites (fig. 2. f. g.*) Le sommet libre et cylindrique du chaton est entièrement couvert de fleurs mâles , très-rappro- chées , nues; chaque fleur n'est qu'un support f si Ion veut, filet) très-court, gros, marqué de huit excavations latérales, à sommet très-élargi en plateau , et marqué d'une petite excava- tion dans le milieu , à quatre lobes, dont chacun est un peu trilobé comme par la pression des fleurs qui l'entourent. Les anthères qui d'après le nombre des excavations du support, destinées pour elles , sont latérales , biloculaires , arrondies. ( *8a ) obtuses , parcourues d'un profond sillon et souvrant en de- hors , sont au nombre de 8 , deux sous chaque lobe du som- met du support, insérées par leur base, échancrée en cœur, sous le sommet du support , qui les couvre en bouclier , et sont dirigées avec leur sommet vers le chaton. Le pollen très-vis- queux passe par les interstices des supports des anthères en petites masses cohérentes. — L'enveloppe toute verte embrasse étroitement le chaton par ses bords roulés en -dedans , dont l'intérieur plus mince est muni du bas jusque vers le milieu , de grosses dents irréguliè- res ; le bord extérieur plus coriace , est très-entier , et serre fortement le reste de la fleur. Ce n'est que le sommet de l'en- veloppe qui est entrouvert pour laisser voir le sommet du chaton, et qui, du reste arrondi, se termine en pointe allon- gée en alêne. Il paroît d'après la remarque , qu'il se trouve quelquefois des anthères plus ou moins imparfaites au sommet des corps qui entourent les ovaires , qu'il faut regarder ces corps comme des élamines avortées , et que cette plante forme un passage des genres monoïques de la famille des Aroïdes , aux genres à fleurs parfaitement liermaphroditiqnps. Explication desjigures. i. Fleur de l'Arum seguinum L. a , le chaton avec la partie moyenne de l'enveloppe ; b. bord inté- rieur de l'enveloppe. i. Fleur femelle , a. b. f. c. un des corps enlourans , d. l'o- paîre coupé de haut en bas , e. l'ovaire coupé horizontale- ment; six vaisseaux nourriciers entourant les deux loges, g. ( *83) Deux des corps entourans , réunis 9 sans ovaire entre eux, * Anhères attachées au sommet des corps entourans. 3. Fleur mâle , regardée a. d'en haut b. de côté. c. d'en bas j six vaisseaux nourriciers autour du centre. * Insertion du sup- port dans le chaton, d. coupe verticale de la fleur mâle , un peu augmentée de même que e. quelques anthères , regardées de dehors, encore attachées sous leur lobe du sommet du support. ( i84) XXIII. OBSERVATION Z)W nouveau genre de Diptères. Z«e â /# séance du 1 7 Janvier 1806 , a^ec Jej additions de tannée 181 1 ^ /?#/' Ze Directeur et Professeur G. Fischer. 1 jES diptères présentent trois différences principales dans les organes de la bouche ; les uns n'offrent aucun prolongement à leur tête mais seulement un petit trou à l'endroit ou la trompe devroit exister , comme les Oestres , d'autres ont un prolonge- ment mobile , une trompe rétractile de l'animal ; ce sont les Mouches , les Scatopses , les Sjrphes , les Anthraces , les Stratyomes ; d'autres enfin présentent une trompe toujours saillante, comme les Bibions , les Tipules , les Cousins, les Rliagions , les Taons , (Tabanus) , les Asiles , les Bombyles , les Empis , les Conops , les Myopes , les Stomoxes , les Ilippo- bosr/ues et autres. Cette troisième section peut-être sous-divisée en plusieurs familles dont les caractères dépendent de la di- rection de la trompe. Celle-ci est dirigée en avant chez les Bom- byliers , en bas et arrière chez les Empides. Quelques famil- les l'ont coudée à la base , comme les Conopsides et leSt$7o/HO- .rides ; la trompe est à deux coudes dans les Myopes , etc. Le genre que ma fourni une collection d'insectes très-pre- 1 iruse et très-intéressante, faite aux environs du Caucase par ( i85) Monsieur ADAMS , Professeur de l'Académie Impériale mé- dico-chyrargique , connu par ses voyages et ses connois- sances en Botanique et en Entomologie, présente aux Ento- mologistes le double intérêt de sa forme singulière et de son lieu natal , si peii encore visité. Il y a deux familles de diptères à trompe saillante qui au premier coup d'œil approchent du nouveau genre Rhyncho- céphale que j'ai l'honneur de présenter à la Société, mais qui dans un examen plus mûr s'en écartent par plusieurs caractè- res — les Bombjliers et les Siphonculés de LATREILLE. Les Bombyliers, composés par le même naturaliste, des gen- res : Bombyle , Ploas , Usie et Cjllénie 7 ont une trompe ho- rizontale sortant d'une cavité antérieure et inférieure de la tète menue, cylindrique, contournée à sa pointe vers le haut; les palpes ou nuls ou plus ou moins renfermés dans la cavité de la bouche. Les Siphonculés qui se caractérisent par une trompe saillante, dirigée inférieurement et un peu en avant , longue, menue , finissant en pointe , sans lèvres marquées ; par une tête toujours plus petite que le corselet ; par des antennes composées de trois pièces principales , distinctes , dont la dernière est beaucoup plus longues et conico-subulée ; ap- prochent encore davantage des Rhynchocéphales , mais les genres qui d'après LATREILLE (i), composent cette famille, savoir : les Pangonies (tabaniforme ; Tabanus haustellatus Fabric.) — Bombylius tabaniformis Oliv. (2) et les Nemestri* ries , doivent être séparés. (1) Latreille. P. A. Histoire naturelle générale et particulière des Crustacées et des Insectes ; (ouvrage faisant suite aux œuvres de Buffon rédigé par C. S. SoNîUïf l) Paris, 1804. Tom. XIV. p. 3i8. 3iq. (2)Rossi Mantissa Faunae fielntscae.Tab.hM. ( i86) Le genre Nemestrîna à antennes écartées , articles courts , le dernier en pointe, avec un style sétacé , articulé au bout , doit appartenir à ce qui me semble , sous plusieurs rapports , à la famille que je vais décrire. Un plus mûr examen de plusieurs individus que j'ai reçu depuis me fait voir clairement que la soie des antennes dans les rhjnchocephales est distinctement trîacticulée , et que le genre Nemestrîna de Latreille n'en diffèrte par aucun caractère. L'espèce de Syrie et d'Egypte , sur laquelle ce célèbre entomologiste français a établi son genre Nemestrîna , diffère même très-peu de l'espèce du Caucase , laquelle avoit occasionnée le genre Rhjnchocéphale* Voici les caractères que Mr. LATREILLE attribue au genre Nemestrîna : (*) Palpi exserti. Proboscis longissima (capitis trnncique lon- gitudine aut longior ), apiceui versus, sensim attenualo-acu- minata , porrecto-nutans. Antennes articulis duobus primis transversis , subœqualibus ; ullimo brevi conico, stilo seti- formi , elongato , distincte triarliculato tcrminalo. Tarsi pul- villis tribus. LATREILLE a même changé la famille à laquelle ces ani- maux paroissent appartenir, en l'appellant : Anthraciens , [An- hracii), cl en y réunissant les Nemestrines (nos Rhjnchocépha- lés)\csMulions>(MuliohA,i:'R'EiLL'EjCjtIierea Faiî. Meigen) (*) Dans son grand et nouvel ouvrage : Gênera crustaceorum et insectorum secun- dum ordinem naluralem in Jamilias disposita. Parisiio et Argentoraii. 1809. *• Ton». IV. p. 307. ( ^ ) cl les Anthrax , quoique les Anthrax aient une trompe cou- dée , et que les autres la présentent droite , non coudée et composée de plusieurs soies , qui sont couvertes d'une gaine cornée. Cette organisation est trop différente pour que ces animaux puissent appartenir à une famille naturelle. Voici les caractères , que j'ai développés du genre : HH YNCHOCÉ PHALE. Trompe conique , cornée , faisant le prolonge- ment ue la tète , di- rigée en bas et en avant , aussi longue que le corps. Palpes longs , Inarticulés , prenant leur origine à coté de la trompe , contournés vers le haut j Antennes écartées, trîartieu- lées j le premier ar- ticle très-court , celui du milieu monilifor- me et le troisième fu- siforme avec une soie plus ou moins allon- gée , composée de trois articles. Rostrum conîcum , corneum ex capite produclum , inferius et paulo an- Irorsum inclinatum j corporîs longitudine^ Palpi longi , biarticulati , e lalere baseos rostri surgentes% sursumpor- recti. Antennce distantes , triarticu- latce , articulo primo brevissimo , medio , moniliformi , ultimo conico subulato , s. fusiformi in breviorem vel longiorem setam exeunte , triaticula- tam y * * ( Tête ovato-conique, presque triangulaire, plus lar- ge que le corselet ; Corps court , ramassé con- vexe , abdomen très- court en forme de cœur. Ailes minces , très-transpa- rentes , horisontales , ne couvrant que les Lords de l'abdomen, qu'elles dépassent. Balanciers pétioles , longs ? en forme d'entonnoir. 188 ) Capnt ovato-conicum , fere triangulaire , thorace laigius. Corpus brève , robustum, con- vexum , abdomen tho- race brevius , cordi- forme ; Alœ coarctatœ , pellucide transparentes ,planœ, abdominis breviores , margines vix tegen- tes y Haltères longe-petiolati , in- fu n dibiliformes . i. RHYNCHOCÉPHALE d'AdAMS ; Rhjnchocephus Adamsii , R. noir y velouté" de gris , h Rh. niger hirsute-canescens , deux taches ovales gri* maculis thoracis binis ses sur le thorax, ovalibus griseis, LE RHYNCHOCÉPHALE DU CAUCASE, (Rhynchocephalus Cau- casicus ) de la première édition de ces Mémoires. R. noir , velouté de gris , la base des ailes , la pointe de l'abdomen t et les tarses jaunes d'orauget R. IViger hirsute canescens , alarum basi% abdomi- nis apice tarsique om- nibus aurantiacis. ( i«9) Description. Les deux exemplaires qui ont occasionné la description précédente et qui paroissent être un mâle et une femelle, pré- sentent une différence singulière non-seulement dans leur grandeur mais encore dans la forme de plusieurs de leurs- parties, Le mâle est plus petit que la femelle , de sorte (pie le mâle n'a que cinq lignes de longueur , au lieu que la femelle en a six , non compris la trompe. La longueur de la trompe présente les mêmes rapports , elle est de cinq lignes dans la fe- melle et n'a que quatre lignes dans le mâle. Mais il y a pres- que dans chaque partie des différences sexuelles qui sont di- gnes d'être remarquées» J'ai vérifié depuis cette même comparaison sur plusieurs exemplaires. Le mâle. La tête est moins large et plus courte que dans la femelle ; les grands yeux à réseau sont brunâtres avec une lueur matte d'or ou bronzés , et s'approchent vers le haut presque tout-à-fait et ne laissent que très-peu déplace pour les yeux lisses et noirs , placés en triangle, deux en haut et un en bas , • . • , comme on peut le voir aussi sur la planche qui accompagne ce mémoire, Cette distance entre les yeux s'élargit vers la trompe 5 elle est grisâtre et velue , et présente , là où les yeux s'écartent le plus , un petit pli qui fait le commence- ment de la trompe et donne en même temps de chaque côté naissance aux antennes. Les antennes présentent ( *99 i tî^ois articulations, à article do la base très-court, velu v et presqu'inscnsible , dans lequel elles se trouvent in- sérées. Le second article n'est pas plus grand et cylin- drique ; le troisième et dernier est fusi forme et très- allongé. Ce prolongement se fait par une soie très- mince qui , comme je vois dans plusieurs exemplaires que je dois à Messieurs Tausc^er et Londes, sont distinctement triarticuices. La trompe fait un prolonge- ment immédiat et immobile de la tète ou de la partie antérieure qui sépare les yeux ; elle a une longueur de quatre lignes , depuis sa base , où sont implantées les antennes , jusqu'à sa pointe. Elle est composée de sept parties : dune supérieure demi-cylindrique renfer- mant comme une gaîue deux soies qui accompagnent le corps effilé du milieu qui paroit former le suçoir. Ce n'est cependant pas la partie que j'ai comparée avec un suçoir qui fait la jonction avec l'ouverture qui commu- nique avec la poitrine et avec l'abdomen, mais se sont Jes deux soies. Delà nie paroît résulter une observation assez intéressante pour le mode de nutrition des dip- tères dont la trompe n'est pas contractile , membra- braneuse et flexible , et où elle ne peut pas se gonfler ni se dilater et produire Faction de sucer. Ce sont proprement ces soies , ces filets , situés dans la canne- lure plus ou moins profonde de la trompe , que l'ani- mal plonge dans la chair des animaux ou dans les nec- taires des fleurs , qui \simbibcnt de la manière liquide o\\ sucrée qui dégoutte ensuite dans la cavité de la tète qu'on peut considérer comme la bouche ou le premier réservoir du suc nourricier dont il est poussé plus loin par des forces de l'animal que nous ne connoissons pas encore. ( iQi ) Ces filcls sont de même couverts par le bas d'un demi-cylindre débordé par celui d'en haut, qui est plus large. Des deux cotés de la trompe se trouvent en outre deux corps triangulaires , noirs , très-lisses et brillans, sillonés en spirale , qui paroissent servir d'af- fermissement à la trompe ; ils sont cornés et élastiques. Les palpes seront décrits avec la tête de la femelle. Le trou , qui fait la communication de la léte avec la poitrine , est placé toul-à-fait en bas de la tête , de sorte que le reste qui forme un oval découpé ? faisant pro- prement la paroi velue des yeux en réseau - est tout-à- fait libre. Cette grande tête se meut donc , comme dans tous les autres diptères , sur un pivot très-petit et très-mince. Le corselet (thorax) est très-grand , quadrangulaire et noir , mais garni d'un velour très-épais et long , d'une cou- leur blanche - grisâtre. On remarque deux points al- longés ? ou ovales , quelquefois subtriangulaùe sur le milieu du corselet , qui résultent d'une place enfoncée, garnie d'un velour plus épais et plus court , d'un gris blanchâtre. Les poils de dessous qui couvrent la poitrine sont très-allongés. L'écusson (scutellum) est presqu aussi grand que le corselet, mais arrondi en arrière et libre , c'est-à-dire , écarté de l'abdomen et garni de longs poils roides. L'abdomen est triangulaire et presqu'en forme de cœur, par son excision à la base et son éloignement du corselet j il est noir, généralement couvert de poils épais en bas, ( *92 ) mais en haut ce ne sont que les bords et des bandes des trois premières articulations , qui présentent des soies très-épaises, très-roides et très-allongées. Les parties -dénuées de poils ou garnies seulement de soies rares et jaunâtres sont ponctulécs à la manière de chagrin. Les trois ou quatre dernières articulations plus courtes sont jaunes d'orange , celles d'en bas plus foncées. Le duvel des articulations de dessous qui sont débordés par les supérieures ,, présente des denliculalions en zigzag. Les ailes sont très-minces , transparentes , presque limpides à l'exception des deux premières nervures très-fortes qui présentent une teinte brunâtre , claire, presquorangée. Elle font dans leur direction un angle très-aigu avec l'abdomen , qui n'en est cependant recouvert que par la dernière laine. Les lalaîicierp (Jialleres) sont longs; leurs tètes sont en forme d'entonnoir. Le pétiole qui les supporte est très-longs _, un peu plus gros à sa base, mais très-délié vers l'en- droit où se trouve la tête qui est courte, arrondie, et présente la forme d'un entonnoir , ou d'un champignon renversé. Les pieds sont noirâtres , les cuisses enduites de poils très- longs , sur-tout de côté et en bas; les jambes et les tar- ses sont couverts d'un duvet orangé. Le tarse composé de cinq articles dont le premier est presque aussi long que la jambe , est terminé par deux ongles noirs qui «ont doublés par une touffe de poils orangés , et par trois pelotons jaunes. ( 193) La femelle. La tête est plus grande que celle du mâle , elle a une circonférence de ai lignes , les grands yeux en ré- seau sont plus écartés ; la distance est presque toujours d'une ligne. Cette partie est de même velue. Les trois yeux lisses sont plus écartés et se trouvent sur une élévation qui est garnie de poils plus longs. Au même pli où commence la trompe , se trouvent les antennes qui paroissent , à cause du support , plus alongées et plus distinctement composées de trois articles , dont le premier est velu , le second moniliforme, et le troisième fusiforme. La trompe ne présente d'autres différences que sa longueur qui est de cinq lignes. Les corps laté- raux et lisses qui sont ici moins larges que dans le mâle , présentent de même des filons dont deux surtout sont bien profonds, et paroissent servir à la réception des palpes ou antennules. Les palpes ou antennules sont plus longs que la base de la trompe et composés de deux articles , dont le premier est très-velu , très-long et un peu courbé là où il se joint au second article , qui est court , plat et presque lisse. Le corselet ne présente d'autres différpncps qne sa grandeur. Il a les mêmes taches qui ne sont visibles que lors- qu'on regarde l'animal du côté de l'abdomen , parce qu'elles résultent cle deux places nues et brillantes qui paroissent blanches dans cette direction de la lumière. L'écusson est arrondi et garni de poils très-roides. L'abdomen est cordiforme et noir , velouté , rayé et bordé de blanc. Les rayures et bordures sont produites par un a5 ( t9i ) duvet blanc-grisâtre très-épais. Il est convexe en haut et concave en bas. Les trois derniers anneaux sont orangés. La tarière présente deux demi-cylindres qui sont écartés à la pointe et ne forment un canal qu'en sortant du corps. Elle peut donc par ce moyen se dilater considérable- ment. Les membres ne présentent aucune différence. Je n'ai rien dit de la forme de la poitrine parcequ'un ve- lour très-épais rend impossible d observer sa forme. Le rhyncliocéphale se distingue de toutes les familles voisines par plusieurs caractères: des siphoncule's , par toute la forme de la tête, par la direction de la trompe et par les antennes. des bombyliers , partout le port, et par tous les caractères déjà mentionnés aux siphonculés. Les vésiculeux présentent par les antennes à deux articulations, quelqu'analogie avec le genre décrit ; mais la trompe, qui n'existe pas toujours , les en éloigne d'autant plus. La présence des palpes ou des antennules Inarticulées, de forme particulière , offre de même un nouveau caractère, qui suffit pour ne jamais les confondre avec les genres des familles voisines. ( 'OS) J'ai appelé cette espèce d'après Mr. le Professeur ADAMS t par lequel j'ai reçu le premier exemplaire. Elle habite les contrées humides du Caucase. Avec cette es- pèce, celle de Y Egypte et de la Syrie aie plus grand rapport; je l'appellerai : 2. Rhynchocéphale de La- 2. Rhjnchocéphalus LATRE- TREILLE. ILLII. noir , velouté de gris à niger , hirsute-cane- deux taches latérales scens , maculis hinis et une strie grise du lateralihus , et stria thorax. thoracis griseis. Nemestrina reticulata , LATR. Gen. Crust. et Insectorum. tom. i. t. îfi. f. 5. 6. tom. 4- p. 307. Ejusdem. Hist.nat. des Crust. et des Insectes tom. 14. p. 3 19. Nigra , griseo- tomentosa ; thoracis dorso medio linea longitndinali ma- culaque ex utroque latere griseis; Ahdomine segmento primo supra penitus hirsuto-griseo ; aliis postice griseo marginatis ; secundo , tertio , et quarto supx'a transverse atro-unifasciatis ; fasciis duabus primis in medio jnterru- ptis ; alis, apice excepto, fuscis ; areolis viginti et ultra ad limbi postici angulum apicalem ; femoribus nigris 5 libiis tarsique rufescentibus. Ex sEgypto , Syria , a Dnis OLIVIER et Savigny al- lata. Je puis ajouter aujourd'hui une troisième espèce , que je dois aux voyages de l'infatigable TAUSCHER , qui par son zèle a également enrichi l'entomologie et la botanique. Mon col- ( *96) lègue et ami , le savant Botaniste F. Fischer, Inspecteur du Jardin botanique de Gorenki , a trouvé et décrit dans les riches récoltes botaniques de ses voyages un genre nouveau , Tau- SCHERIA, qu'il vient de communiquer au célèbre JUSSIEU. 3. Rhynchocephale de Tau- Rhynchocephalus Tausche- SCHER. RI. brun, velouté de jaune; brunncus . Jlavo-tomen- tosus. Description, Le Rhynchocéphale de Tauscher a la même grandeur que celle d'Adams. La tète est plus large que le corselet, mais plus applatie que dans les autres espèces. Les grands yeux à réseau sont de même bronzés. Ils sont séparés en haut par un tubercule por- tant les yeux secondaires lisses placés en triangle ; ce tuber- cule est surmonté d'une huppe de poils très-alongés jaunes et noirs. Le reste de la tète est garni de poils jaunes très-touffus. Les antennes et la trompe sont brunes et ne présentent de différence de ces parties dans l'espèce dAdams. On ob- serve cependant que le second article du stilet terminal des antennes est un peu renflé comme moniliforme. Le corselet (thorax) est très-grand snbovale et garni de poils jaunes très-louffus , comme l'écusson [scutellum) , très- grand, et arrondi en arrière. ( 197 ) L'abdomen est arrondi avec une légère excision pour 1 ecus- son , garni de poils jaunes qui en bas sont plus touffus et plus blanchâtres. La seconde et la troisième articulation présentent des bandes brunâtres , hérissées par-ci-par- là de poils jaunes très-alongés. La dernière articulation qui se trouve en bas porte un corps en forme de cham- pignon , qui se termine en deux soies fortes , longues , et courbées en dehors. Les ailes sont tout aussi transparentes et réticulées que celles des autres , mais plus minces et les veines en sont moins fortes. Les haltères sont imperceptibles à la vue , étant couverts de poils très-longs et touffus. Les pieds sont conformes aux autres, mais bruns et ceux de derrière à proportion plus alongés. Les cuisses sont couvertes de longs poils jaunes-blanchâtres. Les jambes et les tarses sont jaunes , hérissés d'épines. Les tarses présentent les mêmes pelotons qui ont été décrits dans les autres espèces. Cette espèce a été prise par Mr. TAUSCHER une ou deux fois dans les steppes sablonneux peu éloignés de Sarepta. Explication de la planche XV. Sur cette planche se trouvent comparées quelques parties des Bombjliers avec les Rhynchbcéphales. ( fg8 ) 1. Le Rhyncliocéphale mâle. 2. Le Rhyncliocéphale femelle de grandeur naturelle. Toutes les parties suivantes ont été augmentées quatre fois de leur grandeur naturelle. 3. Profil de la tète de la femelle du Rhyncliocéphale. 4- Profil de la tète d'un Bombyle. 5. Aile gauche de la femelle du rhyncliocéphale. 6. 7. La tète du même , du mâle et de la femelle , regardée en face. 8. Aile du Bombyle. 9. Tète du Bombyle regardée en face. 10 Pied de derrière du Rhyncliocéphale. 11. Pied de devant du même. 12. i3. Tète du même, vue d'en bas. i4- i5. Pieds du Bombyle. 16. Tète du même vue d'en bas. Planche XV. Sr 1. Rhyncliocéphale de LATREILLE. Une copie prise dans l'ou- vrage de Latreille. 2. L'antenne grossie. 3. Rhyncliocéphale de TAUSCHER. 4. Antenne grossie. 5. Aile du Rhynchoc. d'ADAMS. 6. Aile du Rhynchocéph. de TAUSCHER. 1 7. Tête de Mulion Latr. {Cytherca 1\AB). S. Tête d'Anthrax. vl J I ; C/7/OIW.) /o. ¥' y/ ô\ f !f V ■ J2 /'/ //A-,/-. ! - 5 // ! /& B^ W J - o #sr/\rr XXIV. MÉ MOIRE 5W Z« Nature et la Formation de la Tombe par I. FERDI- NAND GlESE. Dr. et Professeur à Kharkow. L I jA tourbe est un des objets qui a mérité d'être traité dans différens temps et à différentes reprises. Les archives de la lit- térature, depuis Pline jusqu'à nos jours, contiennent une foule de matériaux intéressans sur cette production si connue de la nature. D'après cela on devroil supposer qu'il ne reste rien à désirer , ni à apprendre sur une production connue depuis des siècles , et qui , dans beaucoup de contrées , offre tant d'a- vantages économiques. Mais un examen exact delà somme des connoissances déposées dans les différens ouvrages sur la tourbe , détruit une pareille supposition , et prouve que ces connoissances sont insuffisantes et incomplètes. Ce qui pourroit nous découvrir le secret de la formation de la tourbe dans le sein de la terre , repose en partie sur des faits inexacts, et en partie sur des faits tirés de bonne source, mais présentés dans un langage qui en affoiblit la validité. On a surtout négligé ce qui pouvoit intéresser particulière- ment le Naturaliste (sous ce rapport , les ouvrages futurs sur la ( 200 ) nature et la formation de la tombe , seroient d'un intérêt suffi- sant). On a épuisé en revanche tout ce qui concernent l'exi- stence , l'extérieur , l'exploitation , la préparation , l'usage et l'u- tilité de cette production de la nature. IL De la nature de la tourbe. On comprend sous le nom de Tourbe, les racines des plan- tes de marais qui sont imprégnées de bitume , ou celles qui y ont subi des modifications. (Gren's Handbuch der Chemie , Tome III. § 207 1 , Tromsdorff's Chemie iin Felde der Erfahr. Tome III. § 2483, et Hildebrandt's Encyclopàdie der Chemie. A. VII. §. 2062J. Un léger examen de la tourbe suffira pour prouver que les racines ne sont pas assez abondantes pour former tant d'énor- mes masses de tourbe : toutes les autres parties de différentes plantes et une quantité d'autres qui appartiennent aux crypto- games contribuent également à sa formation. Il faut dont adop- ter : «que les parties de plusieurs plantes forment la tourbe , « dès quelles sont imprégnées de bitume. Mais l'on pourroit demander , quels sont les moyens de prou- ver d'une manière évidente , que le bitume est une des parties constituantes de la tourbe ? N'en avons-nous pas des preuves ? On ne nous en a malheureusement fourni aucune. Ne remar- quons-nous pas de la ressemblance dans les produits , des ré- sultats satisfaisans dans l'influence des effets destructeurs de la chaleur sur la tourbe elle bitume ? Si l'on désire des preuves ( 201 ) convaincantes en faveur de l'opinion en question , il faut alors perdre de vue une grande suite de faits , et contredire cette vé- rité bien fondée: Que des corps d'espèces différentes , alté- rés sous des circonstances semblables , peuvent éprouver des changemens pareils et être transformés en corps semblables. L'analogie des produits qu'on obtient de la tourbe et du bitume, par l'effet de la chaleur , ne peut nullement servir comme une preuve de la présence du dernier dans le premier de ces deux corps , d'ailleurs il n'y a point d'analogie complète à adopter. La chimie , si féconde en moyens pour nous donner une analyse certaine dans de [pareils cas , peut nous être d'un grand secours dans l'objet qui nous intéresse. Il nous suffit de savoir , que le bitume se combine avec les huiles fixes et vo- latiles , le pétrole et l'éther. Si la tourbe contient du bitume , on pourra l'en séparer , en employant une de ces substances comme dissolvant. Le pé- trole convient parfaitement à cette expérience, et je l'ai em- ployé pour cet objet. J'ai vu par le résultat de cette expé- rience, que ce qui avoit été dissous par le pétrole, n'étoit point du bitume , mais une substance de la nature des résines ; il ré- sulte de là , que l'opinion actuelle sur le corps combustible résidant dans la tourbe , est fondée sur un faux principe, et qu'on s'est trompé , pour n'avoir pas consulté l'expérience. Il est en effet frappant , de voir, comme une opinion aussi fausse , sur la nature de la tourbe , ait pu être adoptée par les chimistes les plus distingués ; une opinion qui est mar- quée au coin de la légèreté. Supposons que la tourbe soit com- posée de racines, que de racines seules suffisent à la formation de la tourbe , il faudra alors observer que dès qu'elles passent 26 ( 202 ) a l'état de tourbe, elles sont aussi entièrement décomposées et privées de leur état naturel. L'on ne pourra considérer comme tourbe véritable , que celle où l'on ne rétrouve plus aucune trace de parties végétales , où. ce ne sont que ces masses de plantes dont les caractères naturels ont dispuru presqu'entière- ment qui forment la tourbe. Cela ne veut pas dire , que ce que l'on désigne sous le nom de tourbe , n'en soit pas , lorsqu'on y trouve des substances végétales qui ne sont pas encore dé- composées ; en général , on ne confond jamais dans la tourbe parfaite , les traces des corps qui ont contribué à sa formation, mais on les distingue bien moins , plus le produit approche duc vrai état de tourbe, Foucroy à cette occasion , fait une heureuse exception , en disant : la tourbe est bien véritablement un résidu de plantes ou herbes à demi-décomposées , à demi-brulées , réduits à un état presque charbonneux , analogue dans son genre au bois fossile également charbonné (du bois fossile et de la tourbe : Système des connoissancos chimiques , Tome VIII pag. 23o- 234). Celte opinion qui caractérise un naturaliste profond , auroit l'inconvénient de déterminer dune manière qui surpasse les bornes de l'expérience, l'état des substances végétales qui s'y trouvent en nature de tourbe. Lorsqu'il s'agit de désigner ce qu'on entend par tourbe, en s'en tenant purement aux faits constatés par l'expérience , nous pouvons seulement avancer ; que c'est une aggrégalion de différentes substances végétales privées de leur état naturel et sous la forme solide. Nous pou- vons comparer l'état des substances végétales qui se présen- tent à nous sous la forme de tourbe, avec les autres substances ( 203 ) qui approchent plus ou moins du charbon , mais nous no pou- vons pas estimer la gradation ou le degré de la transformation. Il y a encore clans la nature des substances combustibles qui ont leur origine dans certaines plantes, et qui leur doivent éga- lement leur existence , que les premières éprouvent d'une ma- nière certaine des changemens par l'action d'agens particuliers qui nous sont encore pour la plupart inconnus. Je ne parle que du succin , de la houille et du bois fossile* Leur formation se l'enferme dans des limites plus étroites que celles de la tourbe. Pour produire de la tourbe il faut une grande quantité de substances du règne végétal ; quant à la gé- nération des autres, il paroît qu'il n'y a qu'une seule substance nécessaire, le bois pour la houille et le bois fossile, elle pétrole pour le succin. La tourbe par son extérieur offre une grande différence quand on la compare avec tous les autres corps combustibles: ses caractères distinctifs sont , l'hétérogénéité de ses parties , leur peu d'adhérence et le foible degré de solidité dans Fêtât de sécheresse. Elle est plus ou moins mélangée avec des corps étrangers, qui contribuent particulièrement à répandre la mau- vaise odeur qu'on éprouve pendant la combustion , (le plus grand inconvénient quand on l'emploie comme combustible). Cependant j'attribuerois cette odeur, sauf quelques exceptions, à la dissolution dans l'eau des parties constituantes des végé- taux changés en tourbe, et cette eau, qui est toujours présente à sa formation , lui a communiqué oes parties quelle tenoit en dissolution. ( 204 ) III. De la formation de la tourbe. Avant d'exposer ma théorie sur la formation de la tourbe , aux yeux des personnes éclairées , j'observerai : i) que les ex- périences réitérées que j'ai faites dans les laboratoires de la formation naturelle et artificielle , me fournissent des moyens suflisans ; 2) que la manière connue de la formation artificielle de la tourbe , est un modèle de la naturelle. Les circonstances et conditions qui concourent à la forma- tion de la tourbe , sont : r; Une certaine quantité d'eau , qui s'entretient à la surface de la terre à une médiocre hauteur sans être renouvelée , soit par l'écoulement ou le surcroît de nouvelle eau. 1. L'accroissement fréquent de différentes espèces de plantes, 3. La privation de l'air extérieur, et des matières propres à la formation de la tourbe , après un certain temps. 4- La diminution de l'eau qui environne ces substances pendant \ ( 205 ) leur croissance , leur dépérissement durant une certaine époque de leur transformation ; celte diminution a lieu par l'effet de l'affaissement et de la pression. Une longue suite d'années, C'est un fait très-connu, que des plantes végètent même dans les endroits qui regorgent l'eau par l'effet des eaux souterrai- nes , quoique cette même eau s'élève au-dessus de la surface du terrain. Ces plantes , comme tout être organisé , périsent après un certain espace de temps ; elles sont remplacées par de nou- velles et multipliées d'année en année. Par une répétition con- tinuelle d'accroissement et de dépérissement , ensuite par les portions de végétaux que le hasard y amène , il se forme enfin des couches de différentes substances végétales , qui lorqu'elles ne sont pas mélangées de parties ligneuses , se changent par le concours de l'eau en une espèce de pâte liquide et la com- binaison s'achève. Quand il y a une fois sur un terrain une couche de plantes mortes , il y en croit une quantité d'autres , dont la végétation n'auroit pu avoir lieu auparavant. Quelques-unes reproduisent de longues racines fibreuses et déliées , qui se croissent entr'el- les et forment un tissu solide, et enveloppent par là d'autres racines et d'autres substances végétales. Les bancs et les couches des végétaux entièrement ou à demi- décomposés , s'augmentent de plus en plus par l'addition con- ( 20G ) tinuelle des plantes qui naissent ou périssent- Les couchas inférieures sont couvertes par des couches supérieures ; elles sont entièrement garanties du contact de l'air et se trouvent comprimées. L'efTet de la compression des substances végétales, pour • plupart ammollies , qui se trouvent dans les couches inférieures , détruit l'obstacle que l'eau opposoit au rapproche- ment nécessaire des parties. Le changement complet des végé- taux en tourbe , n'a effectivement lieu qu'à cette époque. Il se dégage, un certain degré de chaleur, qui fait passer à l'état charbonneux, les parties végétales qui sont ligneuses et fibreu- ses. Ce procédé cependant , doit être très-lent à cause de l'ab- sence de l'air , et il faut souvent pour la formation de la tourbe une série d'années , qui surpassent le nombre de celles de l'homme parvenu à l'âge le plus avancé ; mais précisément cet éloignement graduel de l'état naturel dans les substances végé- iales, le défaut d'une décomposition prompte et violente , sont la cause des modifications particulières. Les opérations chimiques , qui ont lieu dans la formation de la tourbe , et que l'on peut déterminer , consistent , en ce que l'eau s'empare des parties solubles des végétaux et s'y combine au plus haut degré. Cet état de combinaison est bientôt sup- primé et changé, alors on apperçoit les mêmes phénomènes que ceux qu'on a coutume de désigner sous le nom de putré- faction. Le changement des substances dissoutes dans l'eau est, en général, de telle nature, que l'eau reçoit la propriété, de contribuer à la transformation des autres substances végétales en tourbe, cette même eau, comme il a été dit plus haut, oc- casionne la chaleur qui en résulte par son étroite combinaison, mais ce qui doit pourtant être très-lent à cause du défaut de contact avec l'air atmosphérique. De là il sera très-facile d'ex- pliquer pourquoi , dans la formation de la tourbe, il est nécessai- ( 207 ) re qne l'eau n'éprouve aucun changement , soit par l'écoule- ment, soit par l'arrivée d'une eau étrangère et surabondante, IV. Addition, La génération de la tourbe, suivant ce qui a été dit, ne peut avoir lieu sans le concours de l'eau. Il y a des circonstances connues qui semblent réfuter ce fait comme général. L'existence de la tourbe dans des endroits secs et arides , et dans des contrées sablonneuses , celle qui se trouve sur le som- met des hautes montagnes , comme sur le Brocken du Harz , sur l'Oubbcrge près de Nimégue et sur d'autres élévations en Irlande; outre cela , la séparation de masses entières de tourbe par des couches épaisses de terre, au point qu'on ne remarque aucune communication entre les couches inférieures et les su- périeures , tout cela , ne sembleroit-il pas indiquer une autre espèce de formation de la tourbe ? Malgré ces difïérens cas qui surviennent f et quoique la tourbe soit si différente et si variée tant dans sa nature , que dans celle des plantes qui ont contribué à sa production , on peut adopter , que tout endroit où nous en trouvons , quand même nous n'y remarquons aucune trace d'eau , même dans des temps très-reculés, a été couvert d'eau et que sans son con- cours il ne se forme point de tourbe. Nous n'avons qu'à nous borner aux vérités connues , et con- sidérer la justesse de ce qui a précédé. ( 2o8 ) I. Des contrées marécageuses ont été converties en terrain so- lide , en partie par les travaux des agriculteurs laborieux , mais plus encore par la suite des temps pendant lesquels une suc- cession non interrompue de croissance et de dépérissement des plantes a eu lieu ; aussi voyons nous de belles forêts , des champs , des jardins et des prairies dans des contrées où. nos ancêtres ne trouvèrent que des mares ou des marais. 2. Des contrées qui étoient inondées par des eaux souterrai- nes , ont été souvent couvertes d'une couche épaisse de sable lors des débordemens, et ensuite ces eaux souterraines re- paraissant de nouveau, elles ont inondé comme auparavant. On rencontre très-souvent des plantes aquatiques et des frag- mens de coquillages dans la tourbe qu'on Irouve sur quelques montagnes , et dans d'autres endroits dépourvus d'eau. Quant à ce qui concerne les variétés de la tourbe , en ex- cluant les corps terreux et salins qui s'y trouvent , on peut con- clure quelles résultent des circonstances plus ou moins favo- rables lors de sa formation , et des différentes espèces de plan- tes qui y ont contribué. ( ™9 ) r\#^«v>#\M\#> r-rj^r XXV. NOTICE Sur les nectaires que Von trouve hors àesjîeurs , par le Dr. Frédéric Fischer, Botaniste a Gorenki. V_/ N regarde comme un phénomène des plus frappans dans la nature , qu'un grand nombre d'effets différens est causé à la fois par l'existence de chaque être et de chacune de ses parties ; effets souvent si importans que considérés séparément , on pourroit persuader qu'il n'en existe point d'autres aussi graves. Ce sont entre autres les nectaires que l'on a considérés sous ce point de vue ; et leurs organes ont du reste beaucoup oc- cupé laTéléologie, par la multiplicité de faits qu'ils présentent. On avoit d'abord observé que pour l'ordinaire , la sécré- tion du miel s'opéroit dans l'intérieur des fleurs : on ne vit qu'un rapport bien foible entre ce phénomène et celui de Voir une liqueur sucrée s'écouler ou se répandre sur d'autres parties de certains végétaux. On ne prêta aucune attention aux causes qui produisoient cette liqueur , excepté dans les cas où l'on en fàisoit quelqu'usage , et alors on l'a regardée comme une sécrétion qui avoit quelque rapport avec l'écoule- ment des gommes, ou comme l'effet uim état maladif de la plante. N'ayant cependant que soupçonné légèrement quelque cho- se sur le Lut ou sur la nécessité de l'existence des nec- 27 ( "o ) taires qu'on voyoit dans l'intérieur des fleurs, n'ayant pas même bien distingué les organes secrétaires , on n'avoit con- çu que des idées confuses sur cet objet. Tel étoit l'état des cho- ses lorsque Ch. SpRENGEL, botaniste distingué, observateur infatiguable , étudia avec plus de zèle qu'aucun de ses prédé- cesseurs, les organes secrétaires des fleurs, et déposa en 1793, ses intéressantes observations dans un ouvrage particulier, qu'il nomma : «le secret révélé de l'organisât ion et de la fé- condation des J/eurs.» Après avoir reconnu et distingué, on ne peut mieux, les parties qui avoient attiré son attention il avoit trouvé , que nombre de fleurs étaient formées de manière que leur fécondation ne pouvoit jamais s'opérer que par des accidens qui paroissoient dépendre du bazard ; que la nature, ne manquant jamais son but , y avoit suppléé par les nectaires ; que les insectes friands des mets délicieux qu ils y trouvoient préparés, conduits par des indices presque toujours infaillibles, s'enfonçoient avec avidité jusqu'aux endroits les plus secrets et les mieux couverts de la fleur, et couvroient leurs corps velus de la poussière fécondante des élamines ; qu'enfin, l'organisation de ces fleurs étoit tellement parfaite , que ces petits animaux , chargés de cette matière importante dévoient absolument toucher en entrant , ou bien en sortant de la fleur , au stigmate du pistil et le féconder nécessairement. Des ex- périences très-multipliées et l'extrême exactitude de Mr. Spren- gel ont bien démontré la vérité incontestable de ces faits. Cependant l'évidence frappante de ces observations a été la cause qu'on a peut-être un peu trop négligé les autres rapports de la sécrétion de la liqueur sucrée qui peut-être , ne sont pas de moindre importance (1). Je n'y ajoute les faits suivans, (1) On étoit sur 1<- point d'assurer , qnp le nectar n'ciistoit dans les fleurs que pour y faciliter la fécondation par les insectes. [.m ) très-peu intéressans, et peut-être déjà observés ailleurs, ce que j'ignore , que pour faire voir que le point de vue , in- diqué auparavant , n'est pas le seul qu'il faille considérer ; et qu'il seroit bien à désirer que l'attention des botanistes se dirigeât vers un phénomène , qui pourroit répandre bien des lumières sur l'économie végétale. Je n'ose, dans ce moment , présenter mes idées sur cet objet , mais je serois charmé de trouver dans la mienne quelque analogie avec celle des bota- nistes ; et de voir que je ne me suis pas tout-à-frit trompé à cet égard. On reconnoît dans divers endroits de la surface de plusieurs plantes, disposés d'après un certain ordre , des organes qui ont la plus grande ressemblance avec les glandes secrétoires dans les Heurs , et qu'il est souvent très-aisé de distinguer des autres glandes de la surface ou du parenchyme des végétaux. On n'a pas laissé d'apercevoir l'analogie de la structure de de ces premiers organes avec celle des organes en question de la fleur , mais je ne sais pas si l'on a été attentif à remar- quer l'effet, que devoit produire une ressemblance si parfaite , et qui justifie entièrement tout ce que l'on auroit pu supposer à cet égard. Il y a surtout quelques familles et quelques genres de plantes équinoxiales qui présentent ce phénomène dune manière très-sensible. On remarque d'abord une sécrétion d'une liqueur sucrée en quelques endroits dans lesquels il est absolument impos- sible quelle puisse aider à la fécondation par les insectes. C'est ainsi que l'on voit des gouttes de nectar sur les bords des divisions intérieures du calice du beau Ferraria pavonia , provenues de quelques points glanduleux qui y sont situés. Ce que je viens de dire ne s'aperçoit cependant pas toujours ( 212 ) Mais en laissant-là les fleurs et tout ce qui y appartient, le fait sera plus intéressant , si nous retrouvons la même chose dans les organes qui en sont éloignés. Je n'ai jamais vu de nectar que dans le Clerodendron viscosum Vent., produit par des glandes, bien isolées et faciles à discerner, situées dans le parenchyme du disque des feuilles ; la couleur des feuilles beaucoup plus foncée en quelques endroits , y fait découvrir la place qui cache l'organe sécrétoire. Ce sont les supports des feuilles, les pétioles, qui présen- tent le plus souvent cette sécrétion. Peut-être que les glandes qui sont insérées dans toutes lés plantes de la famille des pas- siflorées, en offrent des exemples dans la patrie de ces plantes; j'en ai vu dans le P. alata, P. laurifolia et P. coerulea de nos serres, maïs bien moins sensibles dans les derniers. La même chose se présente dans les glandes des pétioles , ou de leur prolongement, c'est-à-dire des principales nervures de la feuille dans les espèces de Gossypium. Enfin , on voit de même dans les glandes très-volumineuses au sommet du pétiole de l'Ipomoea gossypifolia et dans celle du Ricinus- Voilà tous les végétaux , qui ont présenté ce que nous venons de dire. J'avoue que j'en auroïs peut-être pu remarquer bien davantage si j'avois observé avec assez d'assiduité. Mais il suf- fit de voir cette association déplantes , de familles , non-seu- lement différentes, mais même très- éloignées l'une de l'autre, pour croire très-probable qu'avec un peu d'attention on trou- vera un nombre très-considérable de végétaux , qui prouve- ront que c'est un effet de la végétation plus généralement répandue qu'on ne l'a soupçonné jusqu'à cette heure , et que cela pourra engager les savans à y donner quelque attention (âl3) et à s'occuper des conséquences qui pourroient en résulter pour la physiologie végétale. Je finis par joindre ici une remarque aussi savante qu'in- génieuse d'un célèbre naturaliste de notre temps Mr. Kiel- majer • elle ne me paroit pas déplacée et entrera sûrement pour quelque chose dans l'explication de cette énigme que les nectaires présentent; car la comparaison des périgones avec les feuilles , et des ovaires, situés à la base des premiers , avec les gemmes , placées à la base de celle-ci , semble annoncer de nouvelles lumières sur les rapports de tous les phénomènes qui y sont relatifs. (2l4) UVMV w\r/ ^sr-r^rj ww imn <«rs/ «x^#wj\^r^vrsrWrfv#SA#v*y />^NAJ-Vr#NV*^ XXVI. OBSER VATI ONS 5wr wrc Chat-marte faites par Nicolas de Vsevolojesky, J e fixerai votre attention, Messieurs, sur un animal de race bâ- tarde, qui est non- seulement intéressant pour le naturaliste , comme faisant une espèce nouvelle f en se reproduisant 5 mais encore pour le commerce, en nous donnant une fourrure pres- que aussi belle que celle des martes communes. Cet animal provient d'une cbatle domestique et d'une marte (mustela-mar- tes , ny h h iça) quoique tous deux de la division des fissipèdes (digitata) et de l'ordre des carnassiers digitigrades je ne crois pas que leur mélange ait été bien connu jusqu'à ce moment. C'est dans le gouvernement de Penza que les premiers de cette espèce ont été découverts, et notre célèbre Professeur Pal- las , en a déjà parlé dans la relation de son dernier voyage, entrepris dans les gouvernemens méridionaux de l'empire de Russie. Voici la description qu'il en fait, » Je remarquai ici avec v beaucoup de suprise une race bâtarde , ou variété de l'espèce « domestique et commune de nos chats. Un chat noir mit bas « trois petits , absolument conformes à ceux de celle nouvelle «race à Nicohkoe , appelle aussi Bekétofka , village du cercle «d'Insara , appartenant au Conseiller d'Etat Iégor Michailo- «vitch Shédrinskoy j la femelle se trouvoit seule dans la mai- k son seigneuriale, et se tenoit volontiers dans un jeune Lois t «planté sur les derrières d'un jardin anglois qui est dans ce « même village. On croit avoir remarqué, qu'elle ne s'étoit «point tenue à la maison tout le temps qu'avoit duré sa gesta- « tion ; bref, elle mit bas trois petits , au nombre desquels il «n'y avoit qu'une seule femelle ; tous trois parfaitement sem- « blables , dont j'en vis deux existant dans la maison du Con- «seiller de Collège Martynof, et le dernier chez Mr. le Gou- « verneur. La mèrr» de ceux-ci doit avoir déjàmis bas une fois , «des chats ordinaires, qu'elle mangea quelques jours après leur «naissance. — La forme, mais surtout la qualité et la couleur «des poils présentent quelque chose d'extraordinaire. Ces « chats sont d'une grandeur moyenne , ont les pattes plus pe- « tites que celles des chats ordinaires , et la tète paroit aussi « s'allonger et s'affiler vers le museau. Sa queue a trois fois la « longueur de la télé , sa couleur châtain-clair , comme celle de « la fouine , est la même sur tout le corps , un peu plus noire « seulement sur le dos , particulièrement chez le mâle , et plus «pâle en-dessous. La couleur de la gorge est encore plus « blanchâtre , et la femelle porte une tache blanche au cou. « Le noir du museau s'élargit jusqu'au tour des yeux , et se pro- « longe encore en formant une pointe vers le front de l'animal. « 11 a les oreilles , les pattes et la queue noires , le poil ressem- « ble à celui de la fouine, un peu moins hérissé que chez le chat, « et sa partie laineuse est également d'un gris blanchâtre. Ceux « de la queue couchés uniment, ont quelque analogie avec des «plumes. Outre cela la manière d'être de ces animaux, leur « odeur , tout leur donne beaucoup de ressemblance avec le «chat, ils étoient aussi très-sauvages dans le commencement , «cherchoient les trous et les caves pour s'y cacher: ils alloient « même jusqu'à s'enterrer , et n'ont encore rien aujourd'hui de «la sociabilité de notre chat domestique apprivoisé. Je laisse à « décider maintenant , si on peut regarder cet animal , comme «faisant une variété de cette espèce. Cette description du célèbre Pallas, parfaitement conforme à celle qu'on pourroit faire de l'animal que j'ai l'honneur de présenter à la société , et le dessein qu'il en a donné dans l'ou- vrage que j'ai cité plus haut, ne laissent aucun doute qu'il ne S"it le même : je m'abstiendrai donc de répéter une descrip- tion quil a si bien faite , et je me bornerai à quelques obser- vations qui paraissent confirmer que l'espèce est nouvelle. L'animal , que vous voyez ici , vient également du gouver- nement de Penza, et d'une terre de Mr. Bakmetiéf, dans les bois de laquelle, et très-près de l'habitation, se trouvent beaucoup de martes: une chatte de la maison , perdue pendant plusieurs jours dans le temps de sa gestation , a été retrouvée dans un de ces bois et raportée pleine à la maison : elle mil bas quatre petits , dont deux parfaitement ressemblans aux martes (mustela martes ) en Russe KyHHLja , et non à des fouines (mustela fuina), comme ledit Mr. de Pallas; et conformés en tout comme elles , au point de ne pas avoir les ongles retractiles des chats , et d'avoir le museau allongé des maries. Les deux autres tenoient plus des chais, leurs ongles étoienl retractiles et leur tète ronde: tous avoient de commun les patles , la queue et les oreilles noires des martes : ils délruisoient les oiseaux et les petits animaux , non-seulement pour s'en nourrir mais pour le plaisir de les détruire. Le propriétaire de ces animaux a cherché à multiplier cette race bâtarde , et à en em- pêcher le mélange avec d'autres chais domestiques ; ses essais lui ont complètement réussi , car au bout de quelques années il en avoit déjà plus de cent ; avec les peaux desquelles il s'es^ ( **7 ) fait une très-belle fourrure ; celui que vous voyez ici , Mrs. , en provient de la 3,lie ou 5me génération , et conserve encore comme vous pouvez l'observer , toutes les marques caractéristi- ques delà première génération ; il seroit très-utile , à mon avis, de chercher à multiplier ces animaux pour leurs fourrures , qui sont tout aussi belles et même plus soyeuses que celles de la marte commune , et qui , l'animal étant devenu domesti- que, coûteroient moins cher et deviendroienl par là un objet considérable pour le commerce. Je laisse à des naturalistes plus savans que moi à décider d'après l'exemple que nous venons de voir , si l'accouplement accidentel de deux espèces différentes , n'a pu former des in- dividus, qui en se reproduisant entre eux, ont fini par former une espèce nouvelle et ont prouvé par là que tous les ani- maux connus ne sont pas toujours: « produits par d'autres « animaux de même espèce et de la même figure qu'eux , de ce sorte que leur existence suppose une chaîne continuelle « d'existences successives d'individus semblable à eux ; laquelle « remonte jusqu'à la première création et que par conséquent *— ■d Î5 V M -s o « Tï tS "ffl >-, H 0 o a o ^ —* 3 tt o «I V) Ch ( &4 ). Substances étrangères a la Sihérite. Le Schorl ronge dAltenberg. C'est un schorl noir accompagné d'nn mica rougeâtre. L échantillon que j'ai reçu de cet endroit avec ce nom , paroit intermédiaire entre la Pi- nile et le schorl noir. Le Schorl rouge des montagnes de la haute Hongrie deMr. tle Boni, présentant le prisme trièdre et le prisme à quatre faces striées, qui se trouve dans un quartz mêlé de mica d'or , ne peut pas être confondu avec la Sibérîte, sa couleur rouge plus foncée passant au rouge brun de la Staurolithe ou Granatite de Werncr, son éclat métal- lique , sa cassure en tous spiis feuilletée, sa cryslal- lisatioUjle rangent parmi le Titane oxydé. L'échantillon du moins qui se trouve sous le nom de Schorl rouge $ Hongrie, dans la collection du Gymnase qui est sous l'inspection de notre estimable collègue Mr. Drougi- nine , est un vrai Titane oxydé. Il ne faut pas non plus confondre avec cette substance les crystaux aciculaires rougeâtres se trouvant implantés dans du crystal de roche d'Ekalhérinebourg connu sous le nom de cheveux de Venus , Haarsteitie , gojlocm- cmoh uiepjib , eojiocamitKb , c'est Je Rutil de W orner et appartient au même métal. Gissement. La Sibérite se trouve dans un granité composé de quarz, de feldspath, de mica, et de schorl commun. Elle est im- ( 22$ j plantée tantôt dans le quarz , tantôt dans le feldspath , lequel en devient quelquefois rouge , ou qui , étant tout- à-fait décomposé ressemble au kaolin qui est aussi gras qu'une stéatite , et dont l'origine seroit difficile à ex- pliquer par des morceaux isolés , qui ne montrent plus le passage de l'un à l'autre. C'est à Sarapoulsk dans le gouvernement de Perni , à cent werstes iïEkathéri- nebourg que s'est trouvée cette substance très-rare actuellement. Elle se trouve aussi , accompagnée de Lépidolithe, à Roznf en Moravie. Usage. On en taille des pierres de bagues ou des rosettes qu'on vend ici pour des rubis. 29 ( 2i6 ) .A/^/\r•^^r#.#\#^#v*r^#^A^^#»*^r<#^r»#»MM\r\',■J^*^#^^ XXVIII. NOTICE Sur VEpidote ou la Thallite d'Ekathérinebourg , par le Di- recteur et Professeur G. FiSCHER. LjA Thallite a été présentée jusqu'ici par les Minéralogistes comme une substance minérale qui n'a été trouvée qu'à Aren- dahl en. Suède, et au Bourg d" Ois ans en France. Une de- scription exacte de la substance que j'ai l'honneur de vous pré- senter, vous convaincra, Messieurs, que nous possédons, aussi la Thallite parmi les belles mines dEkatérindbourg. La Thallite d'Ekathérinebourg est verte. Vert d'olive passant au vert de poireau et de pré foncé. Elle se trouve en masse crystallisée ; en masse , elle enduit la roche grénatique, et en crystaux elle accompagne pres- que toujours le Quarz , de sorte que le Quarz est sou- vent coloré en vert comme la Prase , ou traversé par des crystaux de Thallite. Les crystaux présentent des prismes hexaèdres , dont deux fa- ces sont plus larges que les autres , à sommets dièdres,., dont les faces reposent sur deux bords latéraux ; Le même prisme terminé en pyramide hexaèdre , dont les faces répondent aux faces du prisme; Le prisme tétraèdre tronqué obliquement. ( 227 ) Le prisme tétraèdre tronqué nettement. Le prisme tétraèdre tronqué si court, qu'il paroît en résulter le cube. Les prismes de la Thallite d'Ekathérinebourg, que j'ai vus, sont d'une grandeur moyenne, jamais aussi gros que ceux d'Arendahl. Les surfaces des cryslaux sont lisses, elles ne sont striées que lorsque des crystaux aciculaires se trouvent aglutinés. D'un éclat vitreux , intérieurement plus mat , passant au brillant. La cassure me paroît feuilletée. La rayure donne une poussière jaunâtre , (elle est blanchâtre dans les crystaux de France , et jaune-verdâtre dans ceux de Norvège et de Suède. J'ai trouvé très-peu de crystaux diaphanes. Elle est dure , raye facilement le verre , et étincelle par le choc du briquet; Facile à casser; Peu pesante, pesanteur spécifique, 3,35o. Fischer ; 3,4<>o John. IVous devons à Descotils l'analyse de la Thallite du ci-de- vant Dauphiné , et à Vauquelin, celie de la Thallite d'Arendahl. Thallite d'Arendahl Silice 37,0 Alumine 21,0 Chaux i5,o Oxyde de fer 24,0 Oxyde de Manganèse . . 1,0 Perte de Dauphiné. i,5 37,0. 27,0. 14,0. 17,0. i,5. 3,5. 100,0 100,0. * * •( aa8-) Nous attendons une analyse de la Thallite de Sibérie de notre Membre , Mons. le Dr. John. Il a trouvé dans un petit mor- ceau que je lui ai communiqué les mêmes parties constituan- tes , mais il y en avoit trop peu , pour pouvoir définir les rap- ports de la quantité. Mr. le Dr. John , actuellement Professeur à Francfort sur l'Oder a tenu parole et nous a donné une analyse de quelques crystaux qu'il avoit reçu de moi à Moscou. Voyez son ouvrage: CliemisclteUntersuchungen mineralischer, vegetabilischer und aniinalischer Substanzen. JùcvXin 1810. p. 8. 2o5. Cent parties de l'Epidote de Sibérie ont donné:. Silice 39. Alumine 20. Chaux 1 5s Oxyde de Manganèse i,25. Oxyde de fer ig,5o. Rali et un peu de chrome oxydé. La Tlwllite, Pislacite de Werner a reçu plusieurs noms ; elle- a été long-temps confondue avec l'actinote vitreuse ou la rayon- nante vitreuse {glasartiger Strahlstein de Werner) Glassy actinolyte de Kirwan. Lametrie l'a distinguée le premier sous le nom de Thallite , de dahoç, branche d'Olive, et Wer- ner l'a designée sous le nom de Pistache pour indiquer sa eau- leur verte de Pistache. C'est la Delphihite de Saussure; le Srhorl vert du Dauphiné de. DeLiSLE, VAkantikone d'AN- DRADA, V Akanlicunite ,V ArendaUle des autres, Hauy l'appelle Epidole, ou pierre qui a reçu un accroissement. ( 2a9 ) *«\#/\r^r A*\#\#^/^r r/#//Ai^.#i r^rr^rr^rr-j a^ r^ ax/vj j j *^#\#- ***Aa #\r *j- #\jt #vjr Àjvfv«sA^p^ A#s#>j\#\r* XXIX. ESSAIS tS"z/7' fej ouvrages qui nous restent des Grecs sur l'histoire naturelle , ^?r/r J. T. Buhle Professeur de l'Université' et Membre honoraire de la Société. PREMIER ESSAI. Observations critiques sur les Hues d'Aristote touchant l'Histoire Naturelle. _Lje penchant inné , qu'a l'homme , tic fixer ses regards et de réfléchir sur les causes et la nature de l'Univers qui l'entoure , avoil porté les premiers naturalistes grecs avant Arislole, à s'oc- cuper Lien plus de spéculations métaphysiques sur l'origine et la nature des êtres en général , qu à faire des recherches sur les objets et les phénomènes particuliers que leur offroit la na- ture. El parmi ceux qui s'y soûl adonnés , il n'en est quetrès- peu qui aient poussé leurs observations au-delà de ces ani- maux , dont la multiplication se présenloit journellement à leurs observations. Les liagmens qui nous restent des anciens auteurs qui eu ont parlé } nous prouvent combien ces obser- (a3o) rations étoient partielles , inexactes et insuffisantes. Les défi- nitions , quils donnoient des phénomènes , que des circon- stances particulières leur faisoient observer avec un peu plus de soin, leurs conjectures et leurs raisonnemens en physique comme en Histoire Naturelle, étoient encore pires ; même les plus anciens systèmes de Métaphysique parmi les Grecs , tant des philosophes Ioniens , jusqu'à Anaxagore , que des Ato- mistes : de Leucippe , de Démocrite et d'Epi cure ; comme aussi des naturalistes antérieurs: d'Empédocle , d'Heraclite et d'autres, dénotent clairement l'enfance de la Physique et de l'Histoire Naturelle. Quelque différence qu'il y eut entre tous ces systèmes , ils portoient tous l'empreinte d'une connoissance très-imparfaite de l'Histoire Naturelle , dans tous les faits qui la concernoient ., et l'hypothèse de la génération équivoque servoit de base -à toutes les définitions des phénomènes observés dans la nature. Cette hypothèse qui au premier abord fatisfait les esprits qui n'approfondissent pas , découvre en même temps l'igno- rance de l'observateur, et combien ses observations sont su- perficielles et bornées. On seroit tenté de croire , que les anciens Médecins de la Grèce ont dû travailler davantage sur l'Histoire Naturelle que les philosophes ; mais les écrits d'Hippocratc nous prouvent, qu'ils ne s appliquèrent qu'aux causes générales et extérieures de la santé et des maladies ; ces causes consisloient , selon eux, dans l'influence du climat , dans la nourriture , dans le genre de vie , dans la différence d'âge , de sexe et de disposition cor- porelle. Lorsqu'une de ces causes générales sembloit avoir nui à la santé ; ils la prévenoienl par un régime particulier , ou ( $1 ) bien ils avoient recours à des remèdes , pour lesquels le ha- zard , quelquefois aussi les préjugés et la superstition , leur avoient inspiré quelque confiance. Ils ne soupçonnoient pas , ou au inoins ils ne concevoient pas très-clairement , combien la minéralogie , la botanique et l'histoire naturelle traitées scien- tifiquement , contribueroient à l'agrandissement de leur art _, tant dans la théorie que dans la pratique ; mais les connoissan- ces en minéralogie , en botanique et en histoire naturelle , telles que les avoient acquises les physiciens de ces temps-là, ne pou- voient conduire à des idées et à des vues de ce genre. L'analyse chimique des minéraux et des plantes , la dissection des ani- maux, étoient ou absolument inconnues , ou au moins des moyens employés trop rarement et trop imparfaitement , pour qu'ils pussent servir à l'avancement de l'Histoire Naturelle; l'étude de cette science n'étoit pas un attrait assez vif pour vaincre les difficultés et la répugnance qu'occasionnent cer- taines opérations et certaines recherches qui demandent en outre une multitude d'instrumens et d'appareils délicats : enfin la Religion défendoit même l'anatomie du corps humain. Les sacrifices d'animaux chez les Grecs et l'embaumement des corps humains, ou des animaux sacrés chez les Egyptiens , ne procuroient sur la structure des intestins que des connoissan- ces légères et relatives seulement à leur destination , mais du reste inutiles à la science. Us se bornoient à l'homme et à quel- ques espèces d'animaux. AristOTE , ce grand homme , que le moyen âge a déifié pour une Logique et une Métaphysique qui n'en valoient pas la peine, et que les modernes estiment trop peu , par antipa- thie pour nos ancêtres ; Aristote a été le premier parmi les na- turalistes et les philosophes de la Grèce qui ait conçu le plan d'une histoire naturelle arrangée systématiquement , et il l'a ( «■& ) exécuté avec l'ardeur infatigable et la persévérance non inter- rompue qui caractérisent toutes ses recherches philosophiques et scientifiques. Les qualités extraordinaires , dont il étoit doué personnellement , la situation et les circonslances heureuses qui le favorisèrent , ne se sont plus trouvées réunies au même degré chez aucun des naturalistes des siècles suivans. Possé- dant les talens du plus rare génie ; une ardeur pour l'étude , qui n'avoit pas de bornes tant qu'il lui restoit quelque chose à apprendre; joignant à cela un véritable esprit systématique , il avoit trouvé l'occasion , dans sa première jeunesse , de se fa- miliariser avec la philosophie et la littérature grecque de son siècle et des siècles précédens. Pour fonder son système il examina avec sagacité les systè- mes philosophiques de ses prédécesseurs \ de là il traita des disciplines d'un Empirisme positif afin de les établir d'après ses principes philosophiques , soit en en tirant une partie du fond de ses propres connoissances , soit en formant , clas- sant , redressant et étendant celles qui existoient déjà. Il se convainquit plus vivement et plus intimement que ses prédé- cesseurs _, de la nécessité dune étude plus approfondie de la nature dans ses détails , de son histoire et des sciences natu- relles , pour lesquelles on avoit peu fait jusque-là ; son génie hardi et inventif pressentit facilement les voies et les moyens qui pouvoient y mener; mais c'est à la fortune qu'il doit l'a- vantage d'avoir pu réaliser ses pressentimens pendant les plus belles années de sa vie. Il fut appelé par Philippe de Macé- doine à l'éducation d'ALEXANDRE son fds , jeune prince dont les dispositions d'esprit et de corps annonçoient la grandeur politique à laquelle il s'est ensuite élevé comme conquérant. L'instituteur et l'élève éloient dignes l'un de l'autre; et de même que 1 histoire littéraire place Aristole au rang des plus grands ( a33 ) ponseiirs et des premiers savans ; l'histoire politique placera toujours son élève parmi les plus grands souverains et les plus grands héros \ non obstant cpie le jugement de la postérité critique les erreurs de l'un et les extravagances de l'autre. Initié parARlSTOTE dans le sanctuaire des sciences , il étoit flatté d'être le seul qui en partageât la connoissance avec lui ; car Artstote n'enseigna pas publiquement son système de philosophie, et ne donna au public d'Athènes , après sa sépa- ration d'avec Alexandre , que des leçons exotériques , clans un style populaire. Il ne piiblra pas pendant sa vie ses écrits sur son système ; un hazard les a conservé ; et nous les possédons actuellement (i). Alexandre apprit donc à connoître l'état et les besoins des sciences à cette époque , et ne manqua pas , en montant sur le troue , de fournir à son maître d'une ma- nière vraiment royale , les moyens d'y remédier autant qu'il éloit en son pouvoir. L'histoire de la nature et les sciences naturelles sont des parties des connoissances humaines , dont la culture demande le concours des talens et des efforts d'un grand nombre de (i) On sait qu'AniSTOTE , sur ce que le Roi avoit par la suite témoigné son mécontentement de ce qu'il faisoit part à d'antres de sa pbilosopbie acroama tique , mit alors une différence entre ses leçons exotériqaes et acroamatiques. Les premières étoient destinées pour le public d'Athènes , et les autres pour ses disciples les plus in- times ; comme elles l'avoicnt été uniquement pour Alexandre tant que celui-ci fut son élève. Arislote sépara de la même manière tous ses écrits en exotériques (parmi lesquels se trouvoient particulièrement les dialogues ; qui sont tous perdus, à très- peu de fragmens près ) et en acroamatiques , qui renfermoient son système scien- tifique. Il ne publia de sou vivant que les premiers, Je parlerai plus bas de leur histoire, des circonstances et des événemens fortuits par lesquels ils ont été conser- vés. — De distributions librorum Aristotej.is in exotericos et acroamalicos ^ejusc/ue rationilnts cl cautis. In Aristot. opp. T. I. 107 éd. Bipont. 3o c m ) gens habiles et laborieux ; et ce besoin subsistera tant qu'il y aura , dans quelles contrées que ce soit, des honimes qui les cultiveronl. Aristote fut oblige de faire, dans chaque règne , une première étude dune multitude infinie d'objets , que nous trouvons aujourd'hui tous décrits dans nos systèmes d histoire naturelle. Ce ne fut pas l'ouvrage d'un seul homme , et encore moins celui dune société de naturalistes , supposé qu'une sem- blable institution eût existé alors. Aristote et ses amis , comme Théophraste et d'autres , pouvoient bien entreprendre de dis- cerner , classer, et réunir en un système les différons maté- riaux, ainsi que l'a fait dans son temps le célèbre Linnée ; mais les premiers ne pouvoient découvrir et rassembler seuls tous ces matériaux. Il falloit pour cela la réunion des naturalistes de toutes les contrées civilisées du monde. C'est cette réunion qu'Alexandre-lc-Grand rendit possible , et que son instituteur eut le bonheur de mettre à profit. La manière dont il l'a fait doit encore lui mériter aujourd'hui l'admiration de tous les na- turalistes. On ne 2>cut méconnoitre le grand Souverain tant dans les ordres qu'Alexandre donna , que dans les largesses qu'à cet effet il lit à Aristote. Plusieurs milliers d'individus dans toute la Grèce , ainsi que dans la partie de l'Asie qui se lrou~ voit sous la domination du Roi , eurent ordre de recevoir et de remplir les instructions d'Aristolc ; ceux surtout qui soccu- poient de la chasse , de la pèche , ou qui avoient la- garde des troupeaux, la surveillance des parcs , des étangs , des ruchers ; des collections d'oiseaux etc. afin que rien de ce qui avoit rap- port au règne animal ne lui restât caché. Outre cela le Roi lit remettre au Philosophe la somme de huit cents talons , pour subvenir aux dépenses qu'occasioneroiçnt ses recherches (i). (i) Elin. Hisler. Nat. VIH, 17 AUtandro Magno Regc inflammato cujndin», uuoaaluitn naturas noscendi, delegata^ue caiumentatiouc Aristotcli j juuarao In ( 235 ) Quel exemple tle la part du, premier protecteur des sciences,, pnrmi les Souverains , du premier Monarque qui porta le nom d'ALEXANDRE , ce nom que la Muse de l'histoire naturelle in- voque aussi de nos jours avec respect et reconnoissance ! On devoit s'attendre que les ordres du lloi scroient exécu- tés avec célérité et autant que .possible dans toute leur éten- due , par le respect et l'obéissance duc à celui dont ils éma- noicnt , par les moyens prodigués pour cela à Aristote , dont l'activité et l'ardeur pour les sciences éloient puissament exci- tés de la manière la plus honorable et la plus flatteuse pour lui. Aussi résulte-t-il clairement des ouvrages d'Aristole sur l'his- toire naturelle , que vu les circonstances et les siècles qui les a produits , ils ont parfaitement répondu à l'attente qu'on s'en étoit formée \ ce qui est rarement la récompense de la munifi- cence des souverains , dans de semblables entreprises littérai- res. Plus les ouvrages d'Arislote sur l'histoire naturelle ont de valeur réelle , même encore pour l'époque où nous sommes s plus on se sent pénétré d'étonncment et d'admiration pour les efforts et le travail de l'auteur et de ses collaborateurs , vu la brièveté du temps qu'ils ont employé à les composer. Pline Omni scientia viro , aliquot milita homiiium in lofiits Asiae Graeciacque tractu parère jussa , omnium quos venatus , aucupia , piscatnsque alebnnt , quibusque vivaxia ermenla , alvearia , piscina: , oviaria , in cura erant , ne quid usquam gontium igno- rarctur ab ro , quos porcoutando quinquaginta ferme voluminibus illa procclara Je animalibiis condidit. Albon. Deipnosopb. IX. i3. T. III. p. 474- Cl'- Scbweigliàuser. Oy.rcty.oçitt yao etlrjtpevui r"?.«fra nap' 4Xii;rx rov 2rayttçiTijv Xoyoç txrtetf ti;c tt((ii rr>v Çrarai/ içoptav. Si l'on adopte ici le 'I aient attiqrue commun , que l'on peut évaluera une somme ronde de 1400 Roubles , Aristote reçut du Roi la valeur de 1,1-20,000 Roubles Pour juger de la grandeur du cadeau , il laut considérer, que dans ce temps là l'argent avoit plus de valeur que de nos jours. Il ne faut pas oublier néanmoins , que le mon- tant de ce présent n'est rapporté que comme une tradition, et que dans le iait il u étoit peut-être pas a-ussi considérable. ( 236 ) comprend parmi les pays clans lesquels on devoit rassembler les matériaux , non-seulement toule la Grèce (et probablement les lles'de l'Archipel , que les anciens y comprenoient toujours en parlant de la Grèce en général) mais aussi l'Asie; (lolius Asiae tractum) ainsi les ordres n'ont pu être donnés que lors- quAlexandre se fut rendu maître de la Grèce , et d'une partie, au moins assez considérable , de l'Asie; et les travaux d'Aris- folc , en histoire naturelle , n'ont pu certainement être entre- pris plutôt. Cette époque commence à la i i3e Olympiade ; (328 avant J. C.) et en accordant qu'Aristole se soit occupé de cet ouvrage jusqu'à sa mort, arrivée dans la 3e année de la 11 4e Olympiade. (3a2 av. J. C.)il l'auroit pourtant achevé dans l'es- pace de sept années. Avec quelle ardeur doit avoir travaillé ce grand homme ! car nous n'avons pas encore fait mention des obstacles , que lui opposoient la guerre ; la difficulté d'écrire , venant de l'imper- fection dans l'art de l'écriture; l'ignorance de cet art de la part de ses aides devant aussi entraver souvent la rédaction des rap- ports ; enfin la rareté et la difficulté des communications et de la correspondance dans ces temps là , entre des contrées et des Ailles éloignées. Jl est impossible de porter un jugement direct et certain de l'état intérieur et du mérite des ouvrages d'Arislole sur l'histoire naturelle , sans s'assurer préalablement., par une saine critique, de l'ordre et de la véritable liaison qu'ils avoient originairement entre eux , de leur forme actuelle , et jusqu'à quel point ils sont complets ou incomplets ; enfin de toutes les données qui nous restent sur cela. Les travaux des savans modernes , qui jusqu'à cette heure se sont occupés de la littérature grecque , ont tics- ( *% ) peu contribué à éclaireir et à rectifier les ouvrages d'Arislote, et tandis que l'on prodiguoit des notes critiques et des commen- taires aux plus insignilians des écrivains grecs , on négligcoil le plus instructif de tous. Excepté l'histoire des animaux , tous les ouvrages d'Arislote sur l'histoire naturelle ont éprouvé celte négligence. La cause en éloit probablement dans leur contenu , dont la discussion exigcoit une réunion de connoissances , que le genre et la tendance des études ordinaires rendent impos- sible. Tout ce que Jules César Scaliger , MAUSSAC , le savant Camus , et Monsieur Schneider , Professeur à Franc- fort sur 1 Oder et parmi les modernes le plus grand commissent- de l'histoire naturelle des anciens , ont écrit pour éclaireir l'his- toire des animaux d'AniSTOTE, quoique mérite cpie cela ait en soi-même, concerne cependant plutôt la critique des mots et le contenu particulier de cet ouvrage, que la critique histori- que des écrits d'ARlSTOTE sur l'histoire naturelle en général. Celte critique ayant été négligée jusqu'ici , il n'est pas éton- nant , de voir la première et la plus importante époque de l'histoire littéraire desdoclrir.es naturelles couverte d'obscurité, et de remarquer surtout, que beaucoup d'opinions fausses régnent à l'égard des écrits d'Arislote sur l'histoire naturelle en particulier, Comme éditeur des œuvres d'Arislote j'ai eu occasion d'e- xaminer plus particulièrement cette matière ; mais comme no- vice en histoire naturelle , je ne crois pouvoir mieux répon- dre à la confiance dont m'a honoré la société , en m'admettant au nombre de ses membres , qu'en lui présentant mes essais sur le plus ancien des naturalistes. L'état et l'ordre actuel, dans lesquels se trouvent aujourd'hui non-seulement les livres d'Arislote sur l'histoire naturelle. mais ( a38 ) en général toutes ses œuvres „ vient de la singulière destinée que celles-ci eurent anciennement; il faut connoitre et aprécier cette destinée , polir l'expliquer , et pour pouvoir rectifier les les erreurs et les fautes qui s'y trouvent. J'ai déjà rapporté que ce Philosophe avoit bien achevé pendant sa vie , mais pas pu- blié ses œuvres d'après un système scientifique. C'est pour cela que l'Ecole , dite Aristotélique, se dispersa presqti'entièrcment après la mort de son fondateur et de ses plus intimes disciples ; ou au-moins ne se conserva que parmi un petit nombre de Pc- ripatéticiens , plutôt par la forme que par le fait et sur la tra- dition du système d'Aristote ; parce que les sources originales , dans lesquelles on auroit pu puiser la connoissance de ce sys- tème , se trouvoient perdues. Cependant cet incident , qui en- traine ordinairement après lui l'anéantissement total des pro- ductions littéraires , ce qui arriva souvent dans l'antiquité , pro- duisit précisément le contraire à l'égard des ouvrages d'Aris- tote ; ce fut à la vérité plutôt par une faveur du sort , que par l'incident même. Après la mort d'Aristote , son disciple et son favori Théo- phraste d'Erese , hérita de sa bibliothèque et aussi de ses ma- nuscrits. Celui-ci les légua à un de ses propres disciples Ne- leus de Scepsis ; après quoi ils passèrent entre les mains d'hé- ritiers ignorans. Ceux-ci ne connoissoient pas la valeur réelle de la bibliothèque et encore moins celle des manuscrits d'Aris- tote. Ils en avoient cependant conçu une idée vague et su- perficielle , soit quelle leur ait été transmise par le dona- teur , ou par ouï-dire. Ils craignirent, que le lloi Atlalus de Pergame , qui dans ce temps rassembloit avec beaucoup d'ardeur une grande bibliothèque , à L'exemple des Plolomées à Alexandrie , ne leur ôta la leur , soit par la force, ou sans indemnité f parce que la ville de Scepsis étoit sous sa domi- (a39) nation : ils la cachèrent , et mirent entre antres les écrits d'A- ristolc clans une cave, ou ils restèrent long-temps , et où , d'a- près le dire des anciens, ils souffrirent beaucoup de l'humidité et des vers. Ces manuscrits précieux n'auraient peut-être jamais paru au jour , si un autre amateur de livres , un certain Apel- licon de Teos , en ayant eu connoissanec ne les eût acheté des héritiers et ne les eût fait transporter à Athènes. Cet Ap- pcllieon , plus savant et meilleur connoisscur, que les précé- dons propriétaires , fit transcrire les œuvres d'Aristote , et eut la singulière fantaisie d'en remplir lui-même les lacunes aussi bien qu'il lui fut possible. A la conquête d'Athènes par Sulla (Olymp. 173 ^ 4) > 'a bibliothèque d'Apellicon fut trans- portée à Home ; là un certain Tyraunion , Savant grec et af- franchi de Luculle, obtint les manuscrits d'Aristote du biblio- thécaire de Sulla 5 il les communiqua à Andronique de Rho- des, qui les classifia à volonté et d'après ses idées , et en fit faire un grand nombre de copies , mais très-fautives , à ce qxie disent les anciens. Cicéron eut connoissance et fit même usage de quelques livres épars d'Aristote. Une collection complète de ses œuvres fut mise dans le même temps dans la bibliothèque d'Alexandrie. Si l'on considère ces evénemens, et les circonstances , dans lesquelles se trouvèrent les écrits d'Aristote , tant pendant la vie qu'après la mort de leur auteur , on concevra facilement l'étal de confusion et de désordre, dans lequel ils se trouvent encore en partie de nos jours \ car dans le moyen âge , oh on lisoit beaucoup Arislote , on s'appliquoit peu à la critique , et les savans modernes le lisent trop peu aujourd'hui. On peut expliquer de la nièmo manière les rapports contradictoires , que l'on trouve dans les auteurs anciens tant sur les ouvra- ( 2 f<> ) ges, qui nous restent d'Aristote, que sur ceux que l'on croit perdus., ou qui le sont en effet. Comme les manuscrits d'Ari- stote sont tombes entre les mains d'héritiers ignorans et en- suite entre celles des copistes: on ne savoit souvent pas dis- cerner ceux cjïii Irailoient du même sujet ; on sépara souvent des livres , que d'après les indications précises de l'auteur , et d'après leur contenu s on auroit dû réunir ; et on réunit au contraire des livres, qui n'avoient entre eux aucune liaison , comme par exemple dans la dite Métaphysique d'Aristote. Les anciens n'étoient d'ailleurs pas aussi précis , que le sont les modernes, dans les titres à donner à leurs ouvrages. Arislole lui-même rapporte par fois le même ouvrage sous difïérens ti- tres. Certains livres n'en avoient même pas du tout ; les co- pistes et les commentateurs leur en ont donné à leur gré. C'est pourquoi les listes., que nous donnent Diogène Lacrce (v. 10), un autre Grec (i) anonyme, et un Arabe (2), des œuvres complètes d'Aristote , ne cadrent nullement ensemble ; et leurs rapports approchent quelquefois même du ridicule. Suivant Diogène , Arislote auroit écrit 4°° ouvrages différons ; dont par conséquent le plus grand nombre seroit perdu pour nous. Le nombre de ceux qui nous restent , néanmoins est si considé- rable , que l'on a tout lieu de s'en étonner ; en considérant sur tout la concision du style , et la richesse du contenu. Mais il est notoire, que dans les catalogues ci-dessus , main- tes parties d'un même ouvrage , et même une seule partie de tel ou tel ouvrage, ont reçus d'autres litres, et ont été re- gardés comme des ouvrages difïérens. (1) A.egidius Ménage a fait imprimer nette liste dans se» Obsérvationes ad Diog, Lan 1. ]>. 201. (•2) Dans lu bibliothèque ils l'Escurial à Madrid se trouve nn manuscrit arabe , sous le titre: Arabica phUosophorum bibliotheca } dans lequel on voit aussi une liste des ouvrages d'Anatole, en arabe et eu latin, v. Casiri bibliotbeca Arabico liispana. T. 1. p. 3oG. ( 2-4i ) Qu'il me soit permis d'après ces observations générales, de passer à la critique de l'état actuel des ouvrages d'Aï istole sur l'histoire naturelle seulement. On y voit encore régner au- jourd'hui le désordre et la confusion. Si l'illustre Soeiélé ap- prouve ces essais , je m'occuperai dans un autre mémoire , à rétablir l'ordre véritable , d'après le contenu des ouvrages même , et àéclaircir davantage leur contenu en général. Mais il est nécessaire de montrer auparavant , que nous possédons encore aujourd'hui le plus grand nombre des livres, qu'An s- tole a écrits sur l'histoire naturelle, et que nous n'avons perdu qu'une couple de petits ouvrages insignilians : et c'est à quoi je me bornerai pour le moment. Pline l'ancien (i) rapporte, qu'Aristote a écrit environ 5o vo- lumes sur les animaux (quinquaginta ferme volumina illa prœ- clara de animalibus conclidit Aristoteles). Antigonc de Caryste au contraire en compte environ 70 sur la même matière ; ainsi ces deux auteurs diffèrent déjà considérablement l'un de l'autre; et ni Hardouin , le célèbre éditeur de Pline, ni Jean Beclv- mann , mon savant ami , et mon ci-devant Collègue à Gœt- tingue , (2) n'ont expliqué cette différence. Mais comme on entend ordinairement sous le nom d'hisloire des animaux l'his- toria animalium , qui ne comprend que neuf livres , ou dix , d'après la classification de Theodorus de Gaza , la contra- diction , qui semble exister entre le nombre actuel des ouvra- ges et les rapports de Pline et d'Antigone , paroit devenir d'autant plus grande ; cVst ce qui donne lieu à cette plainte si fréquente , qu'un grand nombre des livres d'Aristote sur l'his- toire naturelle ont été perdus. (1) Hist. Nat. Vin, iG. (2) Hist. œirabil. cap. 56. éd. Beckmann. 3i ( ^ ) II suffit néanmoins d'expliquer et déjuger avec exactitude les passages de Pline et d'Antigone , et de connoitre dans leur liai- son primitive les ouvrages qui nous restent d'Aristolc ; alors la contradiction apparente dîsparoitra en grande partie , et l'on verra que cependant, malgré les lacunes et malgré tout ce qui manque , les ouvrages principaux ne sont pas perdus. Aristote lui-même ne considéroit pas du tout ses livres de historia animalium comme un tout absolu et parfait par lui- même ; mais ces livres n'étoient qu'une partie d'un tout , dans laquelle il traitoit de l'extérieur des animaux , s'il m'est permis de m'exprimer ainsi , ce qui faille sujet de Y historia anima- lium j leur analomie , leur physiologie , éloient la matière du reste de ses livres sur l'histoire naturelle. — Ainsi les ouvrages d'Aristote sur l'histoire uaturelle sont : a. De historia animalium lihri X. h. De partibus animalium libri IV. c. De anima libri III. d. De generatione animalium libri V. e. Parva Naturalia libri XI. f. Anatomica libri VIII. g. De animalibus composilis liber I. h. Ilèçl 0/jçt'cov fde feris) lib. I. i De animalibus l'abuiosis lib. I. (i). En additionnant le nombre de ces livres, il s'en trouve 4\ > ce qui s accorde presque avec les Ç)o livres , qu'Aristote doit avoir écrits suivant Pline. — Il faut observer aussi , que Pline dit: quinquaginta ferme volumina ; aussi le nombre n'en est pas fixé précisément; eu outre il dit %>olumna et non libri ni (i) Je ne cilc point les livres (ju'ou a reconnu être faux. ( =43 ) opéra • et que sous le nom de volumina on peut entendre les volumes des Manuscrits , ou un seul ouvrage pouvoit for- mer plusieurs volumes ; enfin que Pline fait mention de volu- mina de animalibus 9 qu'ainsi il ne borne pas sa citation aux 10 livres, que nous connoissons aujourd'hui dehistoria animalium ; mais qu'il l'elend à tous les ouvrages d'Arislole de animal/bus (des animaux en général). On peut en dire autant de la citation d'Antigone ; celui-ci dit: e%e§o.V i/Utlo^/j^ovra, presque 70; ainsi i! n'en détermine pas le nombre piécis, et il entend également les animaux en général, intçl &àv.) Que l'on ajoute à cela la confusion , qui régnoit dans la division des livres : confusion , qui provenoit du sort qu'avoient éprouvés les ma- nuscrits cl' Arislote ; les difîérens titres que , dans l'antiquité, on donnoit à un seul et même livre faisoient supposer plu- sieurs ouvrages difterens ; et rien ne sera plus facile que de concilier les citations de Pline et d'Antigone avec le nombre des ouvrages sur l'histoire naturelle attribués de nos jours à Aristote ; et il ne sera plus nécessaire de se plaindre d'une perte qui n'est pas aussi considérable qu'on le croyoit , ni de vouloir corriger comme une fausse manière de lire lespassages de Pline et d'Antigone afin de se consoler de la perte supposée. Parmi les ouvrages d'Aristote sur l'histoire naturelle , qui sont rapportés ci-dessus , il n'y a de perdu que 1. l'ouvrage dit : Ânatomiea. 2. le livre de animalibus composais , et 3. le livre de animalibus ferais. Le titre du premier en explique suffisamment le contenu. Ce n'est que sur le contenu des deux autres , que j'ai quelque s observations à faire. Que pouvoit entendre Aristote sous le nom d'animaux composés , (animalia composita J ? Tous les ani- maux sont dans le tait des êtres composés par rapport à leur ( =44 ) organisation ; il faut donc qu'il ait voulu parler d'une espèce particulière d'animaux , et qu'ilàit attaché une idée différente à ce qu'il nomme animaux composes. 11 me paroit vraisem- blable que dans le livre de a imalibus compositis il ne par- loit pas d'animaux véritablement v'.var.s , mais de ces composi- tions animales , fruits de l'imagination des anciens poètes. C'est à ces compositions animales, véritables sujets de l'art et de la poésie, qu'appartiennent par exemple les Centanrèfr, la Chimère ,1e Dragon qui gardoit le .jardin des Hespérides , Cerbère et beaucoup de Divinités Egyptiennes , qui éfoient parfois de vraies monstruosités. Parmi les ouvrages d'Aristole qui sont perdus , il est l'ait mention d'un livre intitulé de ani- malibus fabuîosis (m-çi jLfnv(oi> £'oon>) , qui n'en feroit peut-être qu'un avec celui dont il est parlé sous le titre de animalibus compositis. Ainsi l'histoire naturelle proprement dite , n'a rien perdu à cet ouvrage que l'on ne doit regretter que par rapport aux connoissances sur la Mythologie ancienne. Le livre de animalibus feris (nsçi 0>iqimi) appartient à la même classe. Le livre est cité par Eratosthène dans ses Cata- stérismes cap. 4'- ^et ancien Géographe et Astronome grec remarque en même temps qu'Aristote raconte dans ce livre , qu'Apollon avoit condamné les corbeaux , pour une Taule qu'ils avoient commise , à ne pas oser boire pendant les plus grandes chaleurs de l'été, et «pie c'etoit pour cela , que ces oiseaux maigrissoient et devenoient malades «le soif. Je ne sus comment, et si effectivement celle vieille Table loin liant les corbeaux doit son origine à un Tait d'histoire naturelle , mais la Table en elle-même , s'il est vrai qu'Aristote la rapporte, est très-remarquable, parce qu'elle sert à déterminer, en général, le contenu et l'ouvrage. Monsieur le professeur Schau- bach de Meiuungcn , dernier éditeur du livre des Catastcrismes ( ^4r> ) cVKrafoslliène , croit , que sous le nom de l'ouvrage -tsçi Oi,oirov on doit entendre VhistGf-ia animoliuni ci' A rislote. Mais ce sa- vant s'est trompé en cela ; car tout Grec , qui auroil voulu citer cel ouvrage , l'auroit certainement fait sous lé titre le plus connu dé niçt Çtauv Ou yreçt Çaav igontag, et non point par un titre peu usité et d'ailleurs partiel , car 0r)ç>ia Signifiait chez les grecs', animaux sauvages seulement. En outre il ne se trouve rien dans aucun des ouvrages qui nous restent d'Aristote sur l'iusîoire naturelle , qui ait rapport à la fable dû corbeau qui cependant est citée par Eratosthènc comme tirée du livre ntçi Qtweetv. Le célèbre Monsieur Heyne y adonné une autre explication dans son Epîstola ad Seluiubaehium , qui < st mise en tète de l'édition d'Eratosthène . et qui contient des éclaireissetnens très-instructifs sur cet auteur. Selon ses conjectures Aristote ariroit traité des animaux venimeux (de venenatis besliis), dans son livre xtni Q>]qimv- Mr. Heyne a probablement tire celte ex- plication de la Bibliotheca graeca de J. Alb. Fabricius , où on la trouve déjà au chapitre des écrits dAristote. Mais ou ne peut également l'établir sur des preuves certaines ; il y en a au contraire de décisives contre elle. Premièrement 0,jOicc tout simplement, ne sont pas en grec des animaux v nimeur , mais des bêtes sauvages en général' et Aristote dais son bistoria aniinalium a décrit les animaux venimeux en meinë temps que les animaux sauvages 5 ainsi on ne voit pas pourquoi il aiirôil consacré un autre ouvrage aux animaux sauvages , ou aux ani- maux venimeux, en particulier! Secondement les Corbeaux ne sont pas des animaux venimeux, quoique l'bonnn" n > pu issè manger leur chair ; comment se peut-il doue eue la fable ci-dessus se trouve dans un ouvrage d'Arislote sur les animaux venimeux? ( 46 ) Je prens la liberté de produire une aulre conjecture sur cet ouvrage perdu ntçt (Ji^iav. Je crois qu'il trailoit des constellations , que les anciens Astronomes , et aussi les mo- dernes, ont coutume de représenter par des ligures d'animaux. C'est de là que vient le mot Zodiaque et que nous disons encore la grande et la petite ourse ; et puisque l'imagination des poètes leur représentoit ces animaux comme existans réel- lement au cielj ils leur attribuoient aussi une influence et des effets extraordinaires et analogues à la nature de ceux auxquels les constellations se rapportoient. C'est pourquoi on leur donnoit de préférence le nom de Monstres animaux , Oyçicc. Le poète grec Aratlts qui, dans ses phaenomenis et ses Diosemeis, décrit le ciel étoile des anciens, nomme en général les constellations OtjQia et les commentateurs grecs d'Aratus leur do, ment le même nom. Une de ces constellations porte même de préfé- rence le nom de &gç. — Arislote a donc décrit dans ce livre les animaux astronomiques , comme dans le précédent il avoit dé- crit les animaux mythologiques. Ceci explique aussi pourquoi Eratoslhène , dans sa description des constellations, (des catasterismes ) cite le livre d'Aristole. Cela explique même comment Aristole en est venu à la fable du corbeau ; car le corbeau (corvus) est une des constellations de l'hémisphère mé- ridional , près de la queue du serpent. Son admission parmi les constellations devoit avoir pour base une fable qu'Ovide et les autres Mythologues anciens ont oublié de rapporter. Du reste on peut conclure de ceci que la perte de ce livre n'est d'aucune importance pour la connoissance de l'histoire natu- relle des anciens ; mais on doit la regretter par rapport aux Mythes astronomiques. [Ml ) **•* J-J*+-*-**-**Kt *s*s rj*****, *j *,#^^*^-r^^*^-*^-*^^^*^*^^^^s»^^-*v»*^^^^».J^^^^»^^^>4- 8bo. 4<Ç!40» Vers 34. 28. 3«»4. Mollusques .... 180. 170. 35o. Ecliinodermes .... ioj. 71. 5i)i. Testac .... ti 32. 54^. 60,000. Zoopliytes 333. iyr. b-ti. Peintures et Dessins zoologiques. . • 980. (a53) XXXVIII. EXPOSITION D'expériences galvaniques et d'électricité , faites sur la ri- vière de 3Ioscou , près de Crimskoj-brod , par Mr. Profes- seur et Chevalier SrRACHOW. — Rapportée par son élève Kachansky. JVlR. de Strachow, avec quelques-uns de ses élèves , a arrangé l'appareil galvanique de la manière suivante. Par un beau jour, à 4 heures de l'après-dîner , il fil mettre sur chaque côté de la rivière à dix sajènes du pont , une tahle d'un bois sec sur la- quelle on avoit établi des colonnes de Voila , construites de pe- tites plaques de zinc et de cuivre de la grandeur d'une pièce de deux sous, ou de petits disques d'un pouce 5 lignes de diamètre. Les deux colonnes étoient jointes par un conducteur arqué de cuivre. A l'extrémité dune des colonnes étoit un autre conduc- teur de cuivre , auquel on avoit attaché un fil de fer , qui étoit conduit sur les balustrades du pont à l'autre bord de la rivière , à la distance de 100 sajènes. (Il faut remarquer ici (pie la balustrade du pont étoit peinte dune couleur à l'hu, le, ce qu'isoloit le fil de fer.) Ce bout de la chaîne fut mis dans iri petit vase rempli d'eau saturée de sel ammoniac, et placé do même sur une table bien sache cl bien isolée. (254) La demi-chaîne galvanique éloil ainsi disposée de la manière la plus exacte ; mais connue il falloii compléter la chaîne tout entière , par le moyen de la rivière , on a mis l'autre colonne en contact avec l'eau par un fil de fer de la longueur de 6 à 7 saiènes , isolé depuis la table jusqu'à l'eau par des bâtons de bois sec , placés à cet usage. On a fait de même de l'autre côté de la rivière pour achever la chaîne, qui aboutissent dans un autre vase , rempli également d'une solution d'ammoniac et placé sur la même table , à côté du premier. Après avoir achevé ces préparatifs on commença les expé- riences : si on mettoit une main dans chaque vase on éprou- voit des petites commotions galvaniques . semblables à celles d<- l'électricité. — La matière galvanique , pour se faire sentir , passoit donc d'un côté par le fil de fer isolé par la balustrade du pont , et de l'autre côté elle traversait l'eau de la rivière dans un espace d'environ 70 sajènes. Il est arrivé un incident assez remarquable : on éprouvoit les mêmes coups , quoiqu'un peu moins sensibles, en plaçant le doigt dans le vase ou aboulissoit le conducteur placé hors de l'eau , sans compléter la chaîne par l'autre main ; mais l'ex- périence étoit sans aucun effet , si l'on enfonçoit le doigt dans l'autre vase qui sonlenoit la réunion de la chaîne par la rivière. Tous les élèves présens ont éprouvé la même chose en répétant cette expérience. Nous fûmes bien embarrassés d'en trouver la cause \ mais Mr. le Professeur eut la bonté de nous expliquer ce phénomène ; et nous trouvâmes en effet , que le sable du bord , qui éloil humide, servoit de conducteur à la matière gal- vanique ; et il nous observa que nos mains, étant amollies par le sel ammoniac , éloienl assez sensibles pour éprouver l'ef- fet de la matière émanée. ( 255 ) Une chose qui constate cette observation , c'est que les cu- rieux , dont il y avoit un grand nombre , qui toueboient par curiosité la chaîne du pont , s. ntoient le même effet et pro- nonçoient là-dessus d'une manière singulière en se disant mu- tuellement : « n'y touchez pas , cela vous brûle , comme de la » poudre. » Les effets sur les animaux , furent très-remarquables. Mr. le Professeur , après avoir fait préparer un crapaud , arma de cuivre le nerf crural et toucha ensuite avec la chaîne de zink les muscles dénués d'épiderme ce qui produisit des convulsions épouvantables. Mr. le Professeur désirant nous démontrer aussi les effets du fluide galvanique sur la nature végétale , avoit fait apporter un pot de sensitive. Il plaça la barre de cuivre en contacte avec la tige et toucha la feuille avec le fil de fer ; la contraction eut lieu à l'instant , mais, étant encore incertain sur le véritable agent de ce mouvement , il voulut réitérer la même expérience, lorsque le ciel s'obscurcit et rendit impossible la continuation de nos recherches. Il faut observer, que la contraction n'avoit lieu qu'a la feuille touchée, de sorte qu'on ne put pas dire pré- cisément si c'étoit l'action du toucher, ou celle du fluide galva- nique , qui produisit ce phénomène. Après avoir fini ces expériences et les circonstances ne permet- tant plus la continuation de nos recherches ; Mr. le Professeur voulut encore nous démontrer le pouvoir extensif de l'électri- cité par le moyen de la rivière ; il fit remplacer les colonnes par la machine électrique portative. La chaîne resta toujours la même, et les bouts de celte chaîne éloient mis en contact avec les parois intérieures et extérieures de la bouteille de Leyde. ( àS6 ) Mr. le Professeur après avoir fait faire dix tours à la ma- chine \oiilut éprouver le coup électrique à la même place, pour pouvoir juger de la force du fluide , quand la grande chaîne seroit complétée. Puis on a encore tourné la machine autant de fois , et on éprouva le coup de l'autre coté de la ri- vière. Ce coup étoit moins sensihle que le premier , mais il faut remarquer que le fluide électrique, pour compléter la chaîne , travers oit l'eau d'environ 70 sajènes. Tous les élèves présents avoient un grand plaisir à répéter ces expériences , en prolongeant la chaîne avec leurs mains ; et tandis que les passants, attirés par la curiosité, éprouvoient aussi ces coups, qui leur paroissoient fort singuliers, Mr. le Professeur finit ses observations sur les propriétés du fluide électrique. \ (a57) TABLE SYSTÉMATIQUE DES MÉMOIRES contenus dans ce premier volume. HISTOIRE LITTERAIRE de l'Histoire JVaturelIe. Essai sur les ouvrages qui nous restent des Grecs sur l'histoire naturelle. Premier Essai. Observations critiques sur les livres cl'Aris- lote touchant l'Histoire naturelle par le Professeur J.T. BUHLE. pag. 229. I. ZOOLOGIE. a. Zoognosie. Avantages qu'a produit l'expédition du Cap. Baudin pour l'his- toire naturelle, p. 2 52. 1 . Tétrapodologie. Nouvelles espèces d'animaux qui se trouvent au Muséum de l'Université Impériale par le Professeur et Directeur G. Fischer, p. 9. Observations sur un Chat-Martre, par le Conseiller d'Etal Nie. de VSEVOLOJSKY p. 2Ir|. 33 ( a58 ) 2. Ornithologie. Sur le choucas à collier de la Russie par le Prof, et Directeur G. Fischer, p. i. 3. Ichthyologie. Lettres du Dr. Tilesius au Prof. GoLDBACH. p. 8a. 4- Entomologie. THUNBERGII , Casp. Pet. Lucani Monographia p, i5o. Description de dix Insectes de la Russie méridionale par le Conseiller aulique et Chevalier de Steven. p. 174. Observation d'un nouveau genre de diptères du Caucase par le Prof, et Dir, G. Fischer, p. 184. b. Zootomie. Description de deux nouveaux instrument utiles dans la prati- que de l'Analomie humaine et comparée, par le Prof, et Dir. G. Fischer, p. 53. c. Art vétérinaire. Observation sur l'Epizootie de Moscou du printemps de i8o5 par Théobald Renner, Vétérinaire , Professeur de l'Uni- versité p. 43' II. P H Y T O L O G I E. a. Pliyiogiiusits. Description de deux nouveaux genre de plantes par le Prof, et Chevalier. Fr. de Stephan p. 88. Sur les genres, Salsola , Anabasis, Polyrnemum par le Baron MARSCHAL de BlEBERSTEIN. p. q5. Observations sur une graine reçue sous le nom d'Elœoden- dron argan , par le Dr. Fr. FlSCHER. p. \\. Description d'une nouvelle espèce SElymus , par le même. p. i5. (259) Sur les fruits de Poihos par le même } p. 27. Description de l'arum séguinum par le même. p. 180. Napoleonœa Imperialis de PalisSOT de BEAUVOIS extrait par le même p. 65. Sur les fleurs d'Amomées etc. par le même extrait, p. 284. Redoffsky sur quelques plantes de Sibérie , extrait de la cor- respondance, p. 67. Description d'une nouvelle espèce de scandix, scandix falcala, par le Dr. Londes. p. 3r. Flora Gorinkensis , annoncé par le même. p. 85 et 247. b. Phjtotomie. Observations sur les rapports des bananiers avec les palmiers par Alexis de Perofsky. p 16. Notice sur les nectaires que l'on trouve hors des fleurs parle Dr. Fr. Fischer, p. 209. Minéralogie. a. Orjctognosie. Description de la Kefiekilithe , par le Prof. etDir. G. FlSCHER. p. 34. Notice sur la Sibérite ou la Tourmaline rouge de Sibérie par le même. p. 218. Notice sur l'Epidote ou la Thallite d'Ekalhérincbourg par le même. p. 226» Réponse de Mr. Hauy aux objections de Mr. BERTHOLET contre sa méthode de classification, p. 70. Description de la turquoise orientale par le Prof, et Dir. G. Fischer, p. 140. * * ( 160 ) d. Minéralogie Chimique. Analyse chimique d'un cypse fibreux qui se trouve à Iva« noffsky par le Dr.IoilN. p. 5. Recherches chimiques sur un alun qui se trouve auprès de Moscou cl qui contient beaucoup de sulfate de fer par le même. p. 22. Analyse chymïque de la Koffekilitho par le même. p. 3G. Expériences et analyse chimique de la turquoise par le même. p. i3i. TECHNOLOGIE. Recherches sur le tannin contenu dans le fruit du pin , (Pinus abies) et du Sapin , (Pinus sylveslris) par le Dr. Iohn. p. 21 li C O N O M I E. Observation sur la nature et la formation de la tourbe par le Prof. J. J. GlESE. p. 199. THYSIQUE EXPÉRIMENTALE. Kxpérioneos sur le Galvanisme par le Prof, et Chcv. P. de StraCBow. p. 2r>3. DeS'-ripLon d'une nouvelle espère de Baromètre de voyage, invente cl exécute par le Dr. PanSNER. p. 58. (a6i ) r&^r^rs rj,j,, rsr^r^r ^^ r^r^r r-j- r^n i i r r . , r , , j , j rsr r j •SfS«u>iMyMM\rAn TABLE DES MATIÈRES. vg- i4<). 2 2. 249. 108. 124. 2 2. <). l8o. AgapJiite , espèce de turquoise . ud/ur/ , contenant du snllale de fer Amomées , notice sur 1rs fleurs de cette lamille Anàbasis , monographia Animaux , rapportés par les natura- listes de l'expédition du Capitaine Raudin Anlicus , clegans , 11. e A/isto/e , ses ouvrages sur 1 histoire naturelle Arum seguinum , description de 1" B. Bananiers , leurs rapports avec les palmiers. ....... 16. Baromètre portatif de Pansner. Biebersteinia , nouveau genre de plan- tes Sn. Bombyx dubia , il. e ];(>. — — hou esta n. e. .... j ; r>- Brachinus llicrniaruiu n. e. • . 1^8. Calaîte^ espèce clir* turquoise . • 14°. Callithrix , Jacchus ..... 1". — — Laccpcdij . Carabus ca.spicus n. e r> . Cardamiiie apiara 81. — — — impatiens Carex filitbvmis — pilosa . Chat-martie, espèce bâtarde de mam- mifère 214. Choucas de la Russie Çlytra limhala. n. e. CoprSs li ueostigma n. e. Corifus Soinmerringii Craniomtti e nouveau Cymbidium cordalum — coralloihizou D. 1. 120. 121. 3. 53. 248. «7- 92« Dalibarda I,. ÇOrda ta pédala ternala n. e — Description méthodique des plantes 25 1 .... 85 .... 247 Draba nenioralis Violera Ibngilolia E. Flapodendran argan sur la £ rai no .... E'fymui junreus n. e. . Epidote d'J' kallirrincbonr.? Epizootie de Moscou de i8o5 G-aîago de r>midoll ohservation 14. 25. 226. 43. . . . . 10. Galvanisme , expérience sur le . 253. Gjpte fibreux , analyse chimique. 5. Jofmite , espèce, de turquoise 149. ( Éga ) P«S- Ke£fek ilithe , description de cette pierre 34» — — — analyse chimique 3g. L. VDISSHJ BA 24: i5o. Lepidoptera no-J/^i • • Linnaea borealis . . Loris eeylonien i5 Lucani monographia . M. Méthode minéralogique de Hany Milium cffusum .... N. 248. Napoleonaea imperialis .... 65. Nectaires , qui se trouvent- hors des fleurs aog. Noctua fennica n. e I 77. — — mari lima n. e. . . . . 178. — . — spectabilis n. e. ... 179. o. Onitis amyntas n. e. .... 127. — — . damcetas n. e 126. Ouistiti mâle , description de ce singe 10. Outrages grecs snr l'histoire natu- relle 229. P. Papilio Theano. n. e. : .- . . 174. Perçnir analomique . ... 56. Poa nemoralis ^47' — — sudelica — — Polycnemum , monographie de cette plante .•....*. 11 3. Potlios , description du fruit de celte plaut* 27. R. P"g- Rhododendrum , chrysanthnm . . 68. — — dauricum 69. Rhynchncephalus , nouveau genre de diptères 184. — — Adanisii u. e. ... 188. — — Latreillii n. e. . . . K)5. Tauscheri n. e. . . 196. Robinia juhata 67. — — ferox. 68. Sajou de Lacépède . : . . . Sali.r acumiuata hermaphroditica .... rosmarinifolia .... Salsola , monographie de celte piaule Scandùc falcata u. e .... Schœnus albus Sibévite , notice sur cette pierre 9- 86. 9S~ 3i 247. 2i8. Sommerring (le) ou choucas de Russie 3. Stellaria glauca 248. Steropes caspicus ; nouveau genre d'insectes 129. T. Trr.nin du pin et du sapin Thallîte d'Ekatherincbourg Tourbe , sa formation . . Tourmaline rouge de Sibérie . Turquoise orientale , description des espèces, botroïde, i4'J j conchoide, 149, quarzée ou vitreuse ib. analyse chimique de cettepierre l3l. 21. 216. 199- 218. Veronica ans tr laça . . . . . 248» Fin du premier volume. AMNH LIBRARY 100031241 fer- ^S o S N cS '*r Cr PS o 5 - V - _££ • V- e •;xv: r-.£