\r. \/ ■ \/ ^^^^^B^mm . < 'f^i. i s^. /^= .^k> XK ' >s. r^ \r\r^ 1 i rxir^ A^dAi kKémK ¥^m ?il^^:^ M '^:z^ '■ .^-^1 \r\r\\r4 'm^ 4 , FOR THE PEOPLE FOR EDVCATION FOR SCIENCE LIBRARY OF THE AMERICAN MUSEUM OF NATURAL HISTORY MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE FRAACE POUR L'ANNEE 1904. MÉMOIRES ^ Di: LA r r SOCIETE ZOOLOGIQIE DE FRANCE ( I?,econ.n"u.e d.'TJt.ilit.é IF" iz 3d 1 i cï -u. e ) ANNEE 1904 TOME XVII PARIS (VI*^) AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE FRANGE 28, RiK Seiu'Entk (Hôtkl dks Sociétés Savantes) 1 904fc c/t^^fr^iSb^A MOLLUSQUES RECUEILLIS PAR LA MISSION DU BOURG DE BOZAS PAH LE D' A. T. DE ROCHEBRUNE ET L. GERMAIN iPlanclK's I et II.) Chargés de rétude des Mollusques provenant de la Mission du Bouur. DE BozAS, nous n'avons pas à retracer l'itinéraire suivi par les courageux explorateurs qui la composaient ; de ])lus autorisés l'ont déjà fait connaître; notre rôle se borne à énumérer et à décrire les formes recueillies, en ayant soin d'indiquer les localités précises où elles ont été découvertes, à établir quelques compa- raisons avec les faunes limitrophes, et à indiquer leur distribution géographique. Nous nous hâtons de dire que ces Mollusques, quoique peu nombreux présentent cependant un véritable intérêt; plusieurs sont nouveaux et viennent enrichir la faune africaijie, d'autres sont rares ou peu connus. Nous considérons comme un devoir de dédier certaines formes nouvelles, à du Bourg dk Bozas, et à ses principaux collabora- teurs ; c'est un hommage rendu à sa mémoire et destiné à perpé- tuer le souvenir du savant explorateur victime de son dévouement, dont la science reconnaissante porte le deuil, et qu'elle a le regret d'inscrire sur la liste des nombreux voyageurs tombés pour elle sur le sol meurtrier du continent noir. GASTÉROPODES PROSOBRANCHES Fa m. AMPULLARIIDAE Gen. AMPULLABIA de Lamarck ÂMPULLAIIIA SPECIOSA Pllilippi. AmpuIIaria speciosa Philip., Zeitscli. F. Malcik., 1849, p. 18. — Philippi, Monogr. Ampidl., 18;)1, p. 40; PI. IX., lig. î. Echantillons assez typiques; spire un peu haute; test épais, pesant, orné de vagues zonules sjtirales d'un rouge vineux. Haut. : (! A. T. 1>E UOCHKHIUNE KT L. CKH.MAIN T.'iSO'n'": (liaiii. : 7:^ 7")""" ; haut, de lOuviM-t. : ."i.") ."jT"""; diam. : Habitai: rivière Oiiellé. alll lient de lOubaiiglii. Dif^trihutioii géograpliiquc : dans TOuebi, au dessus de (iuelidi. des pays Somalis. A.Mi'LLLAniA ivORixiFANA l'arrevss. AmpuUariaovata Savigny, E.rpéd. Egîjpte. pi. II. lii^. î'.'). — (Iau.liai i> Voyage M éroi', Allas 11, IX.2:}. pi. LX. fig-. lU. — Rei^xv, I(n)iograplL, AmpuU. ; is.'id, p|. XI\', fiii'. (ii. [non Olivier]. Ampullaria kordofana Paricy. /// Philip., Mon. AmpuU. 18oJ, p. 44, pi. XIII, fig. l; llonrguignal, MoU. nour. lilig., etc., 3" décade, I.SO.'l \). 7S. i)l. XI. lig. I •>-i:i Les écJKiiiliiJons ijipporlés par la Mission siinl hicn lypi(|ii('s: ils se rapportent à la (igni-e \î de UoiRGriG.NAï [voyez la synonymie). l'n seul coi-respond à la ligure 13: son galbe est plus allongé et son dernier tour moins dévelopjjé en diamètre que dans le type;entin le test est martelé à la façon de celui de certains Planorhis cornens, ou Limnieapahisiris (I). Celte forme constitue une vai'iété elongata parfailenu'iit rendue sur la i)lan'"; diam. i;.") (l!)""" ; liauteui-de Touverl. : ;;() .■;:;""ii ; diam. : .'i.")-3(Sni">. Habitat : rivière Omo ; GOO m. altitude. Distribution géographique : Y Ampullaria kordofana est une espèce très commune dans tous les lacs et l'ivières de lÉgypte et de l'Abyssinie, et dans tout le bassin du Ml. AMPrLLAKiA Revoili Billotlc. Ampullaria Reroili Bill., 7/»//. Soc. mal. France, ISS."), p. 103. — Bourguignat, Mollusq. Afrirpie éejuat., mars 1880, ]). I(i!». Le seul éebanlillon rapporté par la Mission est parfailenu-nt confoinie au lype donné par Bourguignat au Muséum de Paris. II est seulement de taille plus faible. Son test, assez mim-e mais sq- lide, est jaune verdàlre, oiju; de quelques zones rougeàlres, ])àles, à demi-efïacées. llanl. : .Ti""" ; diam. : ;{0""" ; haut, de l'ouveil.: 20"""; diam. : IC)""". Habitat : rivière Omo; GOO m. ail. Distrilnition géographiiiur: danslOuebi, Guelidi, pays desSomalis cours deau entre Meurka et Mogoudoucbou (BonuiL'iG.NAx). (Il Cf. L()i:.\Hi). — Vitriiit. niiituculoQ. lidssiii Rlinnc, lAk 11, ISSI, p. ;5W. MOLLUSQrES RECUEILLIS PAU LA MISSION DU ROUllG DE BOZAS 7 Ampullaria Bridouxi Bourguignat. AmpuUaria Bridouxi Brgt., Icoti. maku\ Tgikj. 1888, pi. V., fig. 22; — Bourguignat, Ilisl. Malacol. lac Tanganika; 18î)(), p. 72, \)[. V, fig. 22. Co([uille de grande taille à test relativement mince, d'un vert olive foncé i)assant souvent au Ijrun chocolat à la base du dernier tour qui est orné de zones fauves très atténuées. La spire est presque toujours tronquée, même chez les jeunes individus; le test est gé- néralement corrodé chez les adultes. Haut. : 72 100™""; diam. : 08 85; haut de l'ouvert. : i8-(i0mm; diam. : M-ïo'^'^. Une variété minor, un tiers plus petite, liabite avec le type; son test est relativement plus épais et son épidémie plus brillant et ])lus richement coloré. Elle est d'ailleurs parfaitement conforme, comme galbe, aux échantillons de grande taille. Habitat : rivière Omo ; 600 m. ait. Distributiou géographique : lac Tanganika (Bourguignat). Fa m. MELANIIDAE Gen. MELANIA de Lamarck. Melania tuberculata Millier. Nerita tuberculata Miiller, Verm. Hixt., 1774, 11, p. 191. [excl. synony.]. Melania tuberculata Bourguignat, i/a/aco/. A/^^er^V, II, 1864, p. 251, pi. XV, fig. 1-12; — Bourguignat, Hist. Malacol. lac Tanganika, 1890, p. 163, pi. XI, lig. 26-27^ Cette espèce présente un très grand polymorphisme i)ortant principalement sur lornementation sculpturale du test; la variété costata Bourguignat [Malacol. Algérie, II, 1864, pi. XV, fig. 3] n'est qu'une forme à côtes plus marquées; elle est d'ailleurs aussi com- mune que le type. Habitat : rivière Ouébi, bords du lac Abbay, rivière Anton, affluent gauche de l'Omo ; 840 m. ait. Distributiou géographique : \e Melania tuberculata est une espèce absolument cosmopolite dont la présence a été constatée depuis le Maroc jusqu'en Indo-Chine et dans les îles de l'archipel Indieu. En Afrique, elle est très abondante du Maroc à l'Egypte et de la vallée du Nil au Gap; elle semble beaucoup moins répandue, sinon absente, sur la côte Ouest. 8 A. T. I>K IU)C.II|-.HRINI-: ET L. GKIi.MAIN GASTÉROPODES PULMONÉS Fa m. LIMNiEIDAE (k'ii. I.IMN.EA de Lamarck. l.IMN.KA ALKXANDRINA Bourguigliat. Limttœa ahuaiKlriua Bourg iiignat, Ilist. malac. Abijss., 1883, p. 92, pi. X, lig. 95-96; — Bourguigliat, Hist. Malacol. lac Ta n- ganika, 1890. i). 8. Les échaïUilloiis provenant de la rivière Ouébi sont assez typiques; la spire est parfois tronquée, le test mince, fragile, ambré, légèrement bii liant, est orné de stries très fines et un peu llexueuses. Long. : 17 iO™'"; larg. : 10 J^n»»'; haut, de louver- ture : lâ-lo^m. ; diam : (i 3/4 7 1/2 "im. Habitai : rivière Ouébi ; 1.700 m. ait. Distribulio]i (jéocjraplii(juc : tout le bassin du .Nil, lac Tanganika. LiMN/KA NiMOULENSis de Roclicbrune cl ricrmain. Limnxa nimoitloisia Rocbbr. et (îerm., liuHetin Muséimi Itisl. nal. Paris, 29 mars 190'». ]>. Ftl. Testa rimata, roiirosa, suborata, opaca, fragili, pallidr cornea, fere lœrigataaut substriatulata ; spirabreri, tectiformi,(:onica; anfrac- tibus 3 il^-i, rotundalis, percelirlter crescentibus, sutura impressa sepa- ratis ; ultimo maximo orato, 6/7 altitudinis sequante ; apertiira sub- verticali, ovalo obJonga, externe requlariter ronrexa, infernerotundata; peristomate recto el acuto; columella contorta, superne subcanaliculata. Alt. : ISIIS-U""'"^ ; Diam. 9-1 0"""^ ; Alt. apert. iO-ii^'^ ; Diam. 7-8""". Habitat. : Miiioulé, bords du Ml Blanc ; 050 m. ait. Le Limnœa nimoulensis, appartient au groupe africain des Raf- frajjana do. BounnuioNAT (1) et se rapproche suiloul du Limnœa afrirana Bupp. (2). Il s'en distingue : pai' sa lailie plus |)etite; par son galbe |)ius ventiii ; par sa spire i)lus lia u le, plus conique ; par son dernier tour |)lus régulièri'inent ovalaire et non meplan. incliné à sa paitie supérieure, comme chez le /.. africana; par son on\i'rlurc plus aiii|ile, |)liis élargie vers le bas et insérée plus haut ; ciiliii par sa coluiiiclle |)his tordue. (Il HouaouiGNAT |J.I(.|. — Mollusques .\frique Kqual. 18S9, p. llid. (2j UoLHGUiGNAT .I.R.). — Hist. rnalacoi. Abyssinio ; 1883, p. 9.), pi. X, lig. 99. MOLLUSQUES RECUEILLIS PAU LA MISSION DU BOURG DE ROZAS i) Rapproché du IJmnœa Soleilleti Brgl (l), il s'en distiiif>ue : par sa spire plus acuininée à sommet plus saillant ; par son dernier tour moins globuleux ; par son ouverture plus auiple, plus régu- lièrement ovalaire ; enfin par sa columelle plus arquée ; etc. Gen. PLANORBIS Guettaid. Planorbis Rupi'ELLi Duiiker. Planorbis Riippelli Dunkev, Proc. Zool Soc. of Lond. 1.S48, p. 42, et Jickeli MoU. N. 0. Afr. 1S74, pi. Vil, fig. 17, |seuJenient]. Cette espèce, très exacleuient figurée par Jickeli, a[)parlient au groupe du Planorbis lh)istsis Stanleyi Bourguiiiiiat (nom. rin.) Phyaojms stankuaua llcuir^uinnat., 7Ms7t. inoll. l-jjijpl. Mnjss., etc., 187Î), p. l'i ; — I5ouri;iiii;ual. Moll. A[rUiiic ('(iiiator.. 188!). p. KK). La Mission na ra])p(ulé (|ue deux échantillons, en assez mauvais état, de celle intéressante espèce. Le lest t'st assez épais, mais fragile; la coluiuelle, tordue à la base, est très lu'ltement tron(|uée etcanalictdée.uu peu avant labase de louverture; elle |»résentedeux plis parallèles : un médian assez saillant; faulre moins a|>pare]it. lout coulic la honcalure de la hase de la coliiuielle. Haut.: 12 13"'"'; diam.: 7 N'""' ; liaid. de roiiMTliire : 8 3/"i 10"'"'; larg. : 4 .")"'"'. Habitat : houlilé, bords du .Nil lîlanc ; (i.'iO m. ait. (forme typi(|ue). IHsiribiiiiDii '" ; J)iam. : /fy»'" ; Alt. apert. : 10 IjS'""'; Diam. : J™"'. Habitai : Doulilé, bords du Nil blanc; (xM) m. ait. Intei'inédiairc enire le l'fiysopsis af'ricaua Krauss (1), et le Phijsopsis (jlobosa Morel [1), notre l^injsopsis IHdieri, se sépare de ("e dernier: par son f?albe beaucou[) [)lus ventru, obèse; par son avant dernier tour plus haut et ])lus convexe; par son dernier nettement inéplan vers la suture et à convexité plus régulière ; par sa columelle ])lus tordue, [tins nettement et plus rapidement tron- (|uée; par sou ouvei'ture moins ol)li([ue, iuséi'ée |)lus bas, et ])lus anguleuse à la base. 11 se distingue du l'hijsopsis africana : par son gall)e beaucoup plus ventru ; par sa s[)ire plus brevitoiine; par son sommet aplati et comprimé à la façon du (jlobosa; mais surtout par l'allure du dernier tour bien |)lus ventru et à convexité maximum inférieure. Chez notre Physopsis, les premiers tours de spire sont, comme chez le (jlobosa, tellement aplatis que la co([uille paraît tronquée mais l'avant dernier tour est plus développé et plus convexe, la columelle est ])lus tordue, rapidement et t'ortement tronquée, ce qui donne à la base de l'ouverture un aspect anguleux et canaliculé. Cette co([uille est la i»lus globuleuse de toutes les espèces du genre Vlufsopsis. Cen. PHVSA iJraparnaud. Phvsa Fischeri Bourg, (nom. cm.) Physa fischeriana Bourguignat., Amni. malac. IS.'iO, p. 146 et 179. pi. XI, fig. i-3; — Bourguignat, Malacol. Abyssinic, 1883, j). 120. Cette petite espèce, si caractérisée par sa spire élevée dont les tours sont séparés par des sutures très profondes paraît abondante dans tous les i)etits ruisseaux d'Abyssinie. Haut. : 0 7"'"i; diam. : 2, 1/2 3""". Habitat : rivière Ira, sources du Ganalé; 3.200 m. ait. Distribution (jéogaplii."), Cette magnifi(|in' espèce, d'un galbe ovalaii'c peu venhu. possède une s|)ii'e allongée, un lest solide, d'un brun idiix 1res foncé, fort elégamnienl niacnié de llainniides jaunes bordées de brun clair. L'intérieur de l'ouveilure est bleu de Prusse. Haut. : î).')""" ; diam. : ;-j;)mm. haut, de l'ouvert. : 'ili"""; diani. : 27""". Habitat : Ambali, pays de vSoddo; 2.280 m. ait. Distribuiiou gc'Ofirfiphitjuc : t'uxirons (]v Nalai. .\lgoa lîay. (Horu Gi ionat). MOLLUSQUES RECUEILLIS PAU LA MISSION DL" BOURG DE BOZAS I .'i BouRGUiGNAT, (laiis SOU inriiioiie sur les Molliis(nies derAfru|ue équatoriale (1889, p. 95), range VAchalina Kranssi dans son genre liurtoa. Nous n'avons pas à discuter ici la valeur de ce genre; nous ferons toutefois reniar(|uer que chez YAchatina Kranssi, les carac- tères qui le constituent, manquent absolument, tel notamment « l'axe columellaire recom-rant plus ou moins la perforation » ; or la perforation faisant compJètemoit défaut, ne peut être plus ou moins recouverte. L'Achatiua Kraussi doit donc rester parmi les /ic/mfi/ta, malgré l'opinion de l'auteur du genre Burtoa. Gen. LIMIGOLARIA Schum. LiMICOLARIA AFRICANA ReBVe. BuHmus africanus Reeve, Couch. ir. n. 3.'W, t. 50. Très belle espèce, fort élégamment ornée de stries saillantes, très irrégulières, comme lamelleuses et imbriquées. Test jaune rougeàtre avec des flammules plus claires. Long-. : 100-110»'™ ; diam. : 60 Go'^^'" ; hauteur de l'ouvert. : 52-54"""; larg. : 28-30'"™. Habitat : pays des Chouli ; 1.260 m. ait. Distribution géographique : Afrique occidentale. Llmicolaria flammata (>aillau(l. Hélix flammata Cailliaud, Votj. à Méroë, IS27, IV, p. 265, \)\. LX, lig. 5. Bulimus nuinidicus Pfeilïer, Monogr. Hel. vir., 111, 1853, p. 386, [non Martens]. Limieolaria flammata Pfeitî. Mon. Helic. rir. VIll, 1877, p. 269. (Coquille très polymorphe, tant par le galbe que par lornemen- tation. Les jeunes ont, sur le dernier tour, une carène très marquée qui fait paraître la partie inférieure comprimée. Haut. : 60 75"""; diam. : 23-26"""; haut, de l'ouvert. : 25-27™"' ; diam. : 1.5-I6™™, Une variété miuor, l)ien caractérisée comme galbe, mais de taille moitié moindre, a été rai»portée par la mission. Elle habite les bords du lac Rodolphe. Habitai : Ambati, pays de Soddo ; 2.880 m. ait. Distribution géographique : Angola, toute l'Africfue Occidentale. LiMICOLARIA rectistrigata Smilh. Achalina [Limicohiria] rectistrigata Smith, in : Proced. zool. soc. London, 1880, p. 346, pi. XXXI, lig. 2. Limieolaria rectistrigata Grand. Bull. soc. malac. France 1885, p. 162 ; — Bourguignat, Mollusq. Giraud Tanganika, 1885, p. 28. H A. T. i>r. HocuKruîiNi: kt l. cku.main Les deux écliaiitilhms. rapixirtés pai' la Mission, sonl assez typiques comine i;all)e; ils|tivsenteiil un l('slc(»riH'' Irrs pâle, mince mais solide, unicoloi'. très tinement stiii'. Cette ((xiuille constitue. ])ar rapport au type tij;uré i)ar Smilli. une \ariété cornca. Haut.. 40n'">; diam.: IS-ll)"""; liant, de louvert. : l."i""" ; diam. : S 1/2""". Habitat : Katanfïa. pays des Chouli. IHxtrilniiinn fi(''0(iraiilii(i)ir : région sud du Tanj^anika. Karéma. Pambélé, Mpala (HorruiUioxAT). LiMiooLARiA IJRiDorxi ( Iraud idicT. Achat in a [Limicolaria] rectistrigata Smith, l'roced. Zool. Soc. Lo)tdon; 1881, pi. XXXIII, lig\ IP (.seulemeni) Limicolaria marten- siana Martens. in : Concliol. Milthcil, II. IJaud V. VI, 1885, pi. XXXIV, (il--. \ 1 [excellentes] (non Smitli). Limicolaria Bridou.ri (iiand. liuli soc mal. France, II, 188o. p. Kil 162; — Bourguignat, Moll. Afrique éqiialor., 1881), p. 103. Des deux échantillons rapportés, un seul est adulte. Il est plus fi'anchement coni(iue(|ue le lype ligure |)ar Smith; le tesl est un peu épais, solide, jaune rougeâtre, orné de llamniesdun hi'uutrès f(mcé. Haut.: :{l)"""; diam. : K')""" ; haul. delouvert. : 19"""; diam.: 7 1/2"'"'. Habitai : vnlre le .\il hiaiic el la rivière Ver; l.lOO m. ail. Disirihntion fii'ograjihiijKe : (( Régions tanganikiiMines aussi bien dans les contrées occidenlales ([u'oi-ientales » (Hoihcuionat), Limicolaria .Ioihini Rocliehrune et (lei-main. Limicolaria Joiihini Hochbr. el (lerm. liidl. Muséum liist. naiur. Paris, 29 mars 11)04, \). 142. Testa perforata fpcrforatio semi tccta), oroideo oblonga, solidula, opaca. subnitida, snbtiliter sirialulala, pallide ocliracea cum flammulis riolaceo rinosis, irregulariter sparsis, ornata ; spira oblonga, ad summum obtusa (apex laevigalus) ; anfractihus 7, convexiusculis, lente etregulariter crescentibus, sutura impressula separatis ; ultiîno convexo, 3/5 altitufliuis œquante ; apertura subohiiqua, semi lunata, elongato, superne acute angulata, inferue ad hasim coli(mcll;v, subangulata. externe coniexa ; peristomate recto et acuto; columella recta, super m- dilatata, inferne attenuata. Alt. : 44-40 ; IHam. : 'J2-'J4 1j2"''^ ; Alt. apcrt. : /.S'nin, • /y/^„^, ■ 11 //S"'"'. Habitai : cuire les ri\ières Olia el Daiii^ou. ba->iii du (juigo ; l.lOO m. ail. (ielte hu'nie, avec son galbe régulièremenl couoïde, olilong, sa MOLLUSQli:S REC.l'EILLIS PAU LA .MISSION \)V lîOlUG KK liD/.AS 1 ,"> spire à croissance régulière, à tours séparés i)ar des sutures assez profondes, est intermédiaire entre le groupe du Liinicohiria Heu- glmi Mart. (1), et celui du Liniicolaria Chefueuxi Brgt. cl). Elle se rapproche du Limicolaria Chcf'nei(.ri, par l'allure de sa spire et du Limicolaria choana Brgt {•]), par la forme de son ombilic et de son peristome, mais elle se distingue de ce dernier : par sa spire à croissance plus lente et plus régulière, moins nette ment pyramidale; par son sommet plus obtus; par son dernier tour proportionnellement moins développé, moins convexe dans son ensemble, avec un léger méplan vers la suture ; par son ombilic beaucoup plus largement ouvert, entouré dune zone déprimée plus étendue ; par son test plus épais et plus solide ; en outre le bord columellaire, rectiligne, est àpeiiie rétlécbi sur l'om- bilic, la dilatation ayant lieu du côté de l'ouverture. Enfin elle diffère du Limicolaria (liefneuxi : par son test flam- mulé, par son ouverture plus oblique, mais surtout par son ombilic plus largement perforé et beaucoup moins recouvert par le bord columellaire. Après la mort de l'animal, le test devient opacpie, crétacé, pesant et double facilement d'épaisseur. Il y a là un pbénomène analogue à celui si souvent observé par les malacologistes, chez les Siicci)tea de la faune française. Limicolaria Giraudi Bourguignat. Limicolaria Giraudi Bourguignat., Mail. (iir. Tang. 1885, p. 24; Bourguignat, Mollusques Afrique écjuatoriale; 1889, p. 104, pi. VI, tig. o. Cette espèce paraît abondante dans le ])assin du Congo, où les individus, très typiques, sont parfaitement conforme à la figuration donnée par Bourguignat. Le test est solide, orné, sur un fond jaune rougeàtre, de larges fia m mules brunes. L'ornementation du L. Giraudi rappelle ainsi exactement celle du L. Jlridou.ri. Habitat : entre les rivières Aba et Dongou, bassin du Congo ; 1.100 m. ait. JUsiributiou (/èograplti(jue : environs de M[tala, sur la côte occidentale du lac TanganiUa (Bourguign.\t). (1) Mautens. — Malaknz. lilalter, l.SliC. p. 9i, PI. IV, fig. \-2 M'ulenicnt). (2) BoLRGUiGx.vT (.I.-R.). — MoU. teiT. fluv. recueill. pai" Solkillkt au Ctioa; sept. 188;; ; p. 18, PI. I, fig. i±. (3i. BouRGUiGN.VT (J.-R.). — loc. Cit. ," sopt. 188j, p. 17. Celte espèce a été figurée par M.vRTENs sous le nom de [Àinicolaria Heuglini. In : Malakoz Blalter. ; 186(i, PI. IV, fig. 3 4. h; a. t. iti: lioc^HEBiu'NE i:t l. (.eh-Main LiMicoLARiA CHOANA Bourguignat. Achatina \LimicoIaria]HeurjUni, varB. Mai-lens, in : Mahil,-. Illuil.; I80fi. pi. IV, lîg. 3 4. Limicolario rhoana Br^t.. MoU. voy. au Clioa, 1885, ]). 17. Petite forme peu abondante, surloul (aiaetérisée pai- sa siùiv à croissance lente et son ouverture semiovalairc Jlaul. : ;]4-:{(i"""; diaui. : 14- Kî'"'"; liaut. de louverl. : l.VK)"""; diaui. : 7 S""". Hdhital: entre le Nil blanc et la rivière Ver ; I.IOO ui. ait. Distribution géograpliifjiir: entre Ankober et Alie-Anil>a (Holh- otignat). Fa Ml. STENOGYRIDAE (îen. srBl'LlXA Beck. SiJiLLLNA KASSAÏA.XA (Ic Bocliêbrune et (leruiaiu. Siibidina kmsamna Roclibr. et Germ. Bull. Muséum hist. nalur. Paris, 26 mars 1904, i). 14i. Testa imperforata, gracillima, elongato cylindrica, solidula, trans- tucida, parum nitente, corueo viridiscente, mediocriter et régularité)' striatula; spira perclongata, njliudrica, ad summum oblusa; apice obluso (anfractus embrgo)ialis minudssimiis) ; aufractiluts 8, conrexis, lente crescentibus, sutura prof unda separatis; ullimo mediocri, convexo; apertiira obliqua, ovata, intns lutescente ; peristomate recto et acuto; rolumella breri ; subrobustn, iufcrne abrupte truncata. Alt. : 12 1j2-i41/2"'''' ; Diam. 3 3ij2'''^^; Alt. apert:3-3 ^/S""» : J}iam. 2-2 1/4'""^ Habitat : coniluent du Kassaï (Çojigo) ; 300 m. ait. Cette forme très distincte, ne présente (jue de lointaines allinités avec les Subuliua africains connus. Elle a c[uelques ra|)|)orls avec U' Subiilina Perrieri Brgt. (1), nuiis elle s'en distingue: par sa laillt' moitié [ilus |)etile ; ses tours plus convexes séparés |)ar des suliircs plu-- uiar(piéi's ; par son sommet plus obtus; ce sommet foi nié d'un loin- cuibi-youiiairt' relativement ti'ès ])e[it, a beaucoup ([analogie a\('r celui dune |»('lile forme abyssinienne le Subuliua Munzengeri Jickel. (2), doiil lïm ikii iunat aremar(iuablement ligure le somme! de la s[)ii-e (.'{). (1) nnLru;rr(;.N.\T (.1.-11.). — .Mahicolofiic .Miyssinio ; IHK], p. 81, pi. IX, li;;. 04. l2i .Iii:kk.i.! (/( ; Mulnlioz. lUnlt., 1873, p. 1(».'{ Slt'uodunil Jickki.i a fijïun'' rotli; focinillc dans sonouvrafjc: .Moil. N. (). Afrik., 187i, p. i',i',], pi. \, l\^. ^1. |.'J) HoiutitiG.NAT (J.-K.). — Hisl. Malacol. Abyssinic ; 1883, i)I. 9. lig. 6ii. MOLLISQLES RECIEILLIS PAR LA MISSION DU BOIRG DE BOZAS 17 Fa m. HELICIDAE Geii. BULIMUS Scoi)oli. BuLiMUS ARYss[Nicus Pfeiffer. IUilimii d'épaisseur moyenne, irré- gulièrement quadrangulaire, portant en avant quelques sillons obliques et profonds. Le reste est caverneux, lamelleux, ou granu- leux par places, le tout d'un blanc mat, crayeux; tout cet ensemble ne saurait être comparé qu'à un fragment de chaux, ayant subi l'action d'un acide faible. Peut être faut-il attribuer cette disposition insolite, au rùle joué par le liquide conservateur, dans lequel l'animal était contenu, et dont nous ignorons la composition ; ce qui nous porterait à in- voquer cette cause, c'est l'aspect de certains des Limiuva iiimou- lensiis, précédemment décrits, conservés dans le même liquide. Chez quelques-uns de ces Mollusques, le test est en effet épaissi par places, légèrement corrodé, granuleux, comme si un réactif était venu modifier la contexture du carbonate do chaux. Fa m. VAGINULIDAE (ien. YAGINI'LA Feriiissac. Vaginula co.mouik.nsis Fischer. Vfifjiniila cnmorioisiti Fisch. Joiini. Coiirh. ISS;{. |). ;)i, ])1 II fig 3. Ilahilat: environs d'Albara, pays Sidamo ; 2. ."100 m. ait Dislrihulioii f/('0(ira]iln(j}(e : M' Sapéré à Mayolte (P. Fiscuku.) LAMELLIBRANCHES Fa m. CYRENIDAE (ien. COIIBICULA Megerl. CoRBicuLA Dorni.Ki de Hochcbriiiic et Ciermain. Corhirula Doiifilri Rochbr. et (lei'm., //////. Mi(sriim. hixi. ndliir. lUirh, 2!) mars lîlO'i. p. \V\. IMOLLUSQUES REC.IEILLIS PAR LA MISSION Dr ROURG DE ROZAS 23 Coucha minuta, Ivhjona, rrassa, subsolida, strii^ cnnccnlriris, mi- nutis, regularibm im[n'essa, nilida, oUiacco hitea, ad nmboncs palli- diorc, ac flammulis castancis ornata; antice iiaululinn compressa, sub- awjulala, posdco subaltenuata, rotnvdata ; ïtmboues iumidi; ligamen- tum ralidum, brève, brinnieiim; (b'iUes; card'niaks paru, bimellae robusiu', eb'raliv: nuinilissime (h'Hlicnlalac ; imiiressio antice rotunda; postice superficiaU: pagina interna violacea, subnitida. Long. : ^ciisu sirirlo). — Coiivlui oraturolinulitUi, rcl ohtiis)' oblonga, crassa, ponderoso, ad regionem umboiiarum tiimida; umhoiwii parum promhmli, contigià, ad i/2 circitcr lo)t(jiludini!< sili; margo dorsalis ascendenfi; anterior breviler rolundaliis ; posirrior in rostrum hruce prodiictus; rcgio rardmaUsrobusia, edcntula, ad valram de.iiram in lamellam raJidam, nudulatam, obinsam, longam (h'sinens; Jigamen- tiim craasiim, elongalinn; callus i-eisreralis ralidiasimiis (I); impressio muscularis antica, profnnda, posiira lala, disiitHiiKsinta ; linra paUialh laîissima obiusc dcnlkulala; inlm sapins pukliarimc rosea, attamen colore variabili. 2" Spathella Hrgt. — (Joncha snborala, pins minns nt ehngata, subtoud, ad regioïiem vmbonarvm ri.r tnmida; nmhones tenuissimi, prominuti, conligui, apicc subaruti, ad 1/3 circilcr loiigitudinis siti; margo dorsalis fore reclus; anlerior oralo ralundalus ; posicrior obliqrie subroslratus; rcgio cardinalis filifonnis, cfh'iilula, ad ralram dc.iiram in lamellam tennissimam desinens: ligamoiinm Icmic, chngatnm; callus risrrralis siibcompionis; impressio muscnhiris atitica sat pro- fnnda, angustada; postica subdisiincta ; linca pallialis ri.r impressa; intus pleriimcpte albido rosea, reJ margarilacco civrnlca. 3" Asphataria Ui'gt. — Coucha oxali cniieiforniis, sat pcnidcrosa, siibtinnidd, regiilariler sulral(t, rugosissima, nn/is mididaùs, tmnesceu- (1) C'est ce que FiscHKH i.Miin. Cdiitliyl. p. lOoii nomme -< iiiijirc^sloii du fixa- leur du sac viKcéral ». MOLI-ISOIFS ItKCl'ElLLIS PAR LA MISSION DC noiiu; DE lîOZAS 21) tibiis ; iinilxiiif's iKirri, ro)tti(jnl, apiihmnli, ad 1 l/r) loiiuiludinis sili ; manjo dorsalis Ldliplirc iiicHiKtdis ; autcrior Inriis, siihrodnidalxx, jinsterior Ioikjc rosiradis ; rcfjio rardiiinlis edniliila, ad ralraui dexlram in lamellam hrcrcm, sitlndcralam, ohliisam, disiiiciis ; callas iiiscerahi fere niilhis ; hnin'essio 7niif«-ulari>i aiilira siihj)rofiin(la ; posiica pro- fil nda ; J'inra iiallialis itrofundc iiii pressa ; in lus, pi us minus tie marga- ritacea, ])assim licida. De ces r?-o/.s groupes ainsi caiaclérisés, dru.r seulement, doivent être maintenus, ce sont les Spatha et les Aspatharia; quant au genre Spatliidla. il n"a plus sa raison d'être. En elïet, il existe un genre Spalhcdla, créé par .1. Hall pour une série de formes du Devonien d'Améri(|ue, par lui démembrées des TcUinidae et que Fischer (l) |)lace parmi les a LamcllibraiirJu's dont la position n'est pas fure n. Or sans avoir à nous prononcer sur la validilé du genre de J. Hall, nous trouvant en présence de deux genres de Lamelli- branches, les uns fossiles, les autres vivants, i)oitant le même nom et, chose singulière, établis la même année 1885, il s'agissait de découvrir lequel des deux genres l'emportait sur l'autre. Après de nombreuses recherches, nous avons trouvé une date capable de trancher la question d'une manière absolue ; le genre Spatlidla de J. Hall (i) est du mois de norembrc 1885 tanctis que celui de Boliu;i'I(;xat est du mois de décembre de la même année. En bonne justice c'est à J. Hall, qu'appartient le droit de priorité. En conséquence, rejetant le genre de Hourguignat, nous propo- sons de le remplacer par celui de Leptospatha, sous lequel vont être décrites les formes de la mission du Bourg de Bozas. C'est également sous ce vocable de Leptospatha, que devront être rangées toutes les formes présentant les caractères sus indi- qués, du moins par ceux qui, jusqu'à présent, ont adopté le genre Spatliella de Bourguignat. Gen. LEPTOSPATHA de Rocliebrune et Germain. Leptospatha spathuliformis Bourguignat. Spatliella spathuliformis Bourguignat. Moll. Afr. É(iuat., 1889, p. 199, pi. VlU, lig. 4. Un seul échantillon, bien typique, provenant du lac Rodolphe. Les valves sont épaisses, pesantes, ornées de stries assez fortes, (l)Man. Conchyl. p. 1183 et 118G. {2) Gcolog. Surv. of New-York, Paleontologij . V, part. I, p. 407, pi. L.WI, lif,'. 36 à 42, novembre IBHij. Dedicalion. 2() A. T. m: MOC.HERIUNK I.T T.. r.l.H.MAIN très inviiiilii'ics ; lesl d'iiii beau veil olive. (Iriiiidr vers les soin mets, nacre livs irisée, rouj^e saunmiu'. \ iolacée vers les ])ords. Lonj;-. : î)i""" ; haut. : 4.')'""" ; épaiss. : :}0""". Hdhilai .• lil (le la rivière Bass, apportéjjaiiescruesdu lac Rodolphe. Disirihiiiioii ^i Kochbi'. et (icrui. HhII. Miisi'uiin hisi. tialur. l'dris^ 2.<) mars lllO'i. p. \\\ lj»K-ha traiisrcrse (dtloiujo chngnla, inœriiiilatcra, sribsolidn, pallide oUraccofiisca, siriis incremenli rcfiularibus ad rcfjioucm infcrionmi laminosis ; umbones minnti, crosi, contifiiii ; margo dorsalis subcllip- ticiis ; rentralis fere reclus, medianiter sal profnnde sinnalns ; anlcrior roluiidaio ehnignlns; poslcrior in rostrmn sai lonrpim ; subaculum prodiicliis ; lifptmenltim lonE lîocnKnnr.NK kt l. r.EHMAix (le la région parcourue par la Mission, ménage donc la Iransilion entre les faunes abyssine el équatoriale. Ce caraclère est encore l)lus accentué chez les Mollusques (luviatilcs. Les AinpiiUaria, par exemple, oiïreul un curieux mélange de formes égyptiennes (AmpuUaria kor^h Hochhr. el (îerin.). Parmi les Vlanorhh, le Planorbh Bozazi Hoclibi'. et (Jerui., a de nombreuses allinités avec le Planor})}^ UDuitiiiikainisBy'^l.; le l^lujsa Fisrhcri Brgt., est une forme abyssine, tandis ([ue noire l'Injsopxis Didieri, appartient, par ses caractères le rapprochanl du /'A//.sô/;.s/\ (jlohosa .Morel., à la faune é(|uatoriale; enlin les Ij-jiKisiKiilia sont également voisins des formes corresi)ondanles du lac Tanganika. Nous insisterons, en dernier lieu, surles ÏVoc/tor. Lt-s Troclioiianinos se retrouvent iiussi (Ijins les rc^'ions côlicrrs occidcnliilcs. ((îahon, (îiiini'o, »'tc. ..) M-ém. Soc. Zool. de France, T.aVII.1504 PLI. 2 I ' 3 '^1 ^ 10 f \r 1 é 12 ^ /' Ck Richard, del.&.lith. Imp. d'Art, A. Clôt, Paris. Mollusques de la Mission du Bouré de Bozas. Méni. Soc. Zool. de France. T. X.VII. 1904, PI. II. "Êè Ch.Ricliard, del. g^hlk. H- d'Art A.Clot,Paris. Mollusques d.t) la Mission du Bour^ de Bonas. MOLLISQI'ES RECUEILLIS PAR LA MISSION DU I5UURG DE ROZAS 2.\) EXPLICATION DES PLANCHES PI. I Fig. 1. — Lininœa /((/»oh/p»S(s, vu du côté de l'ouvorturc, ffrossi. 2. — Phinorbis JloztDii, vu en dessus, léi>érenient grossi. 3. — /'/., vu en dessous. 4. — Id., vu de profil montrant l'ouverture. ;i. — Succinea Bnniipti, vu du côté de l'ouverture, grossi. 6. — rhijsoj}iis Didieri, vu en dessus, légèrement grossi. 7. — /(/., vu du côté de l'ouverture. 8. — Liiiiicolaria Joubini, vu en dessous, G. N. 9. — Snbulina kassaïana, grossi. 10. — Vitrina Bozasi, vu en dessus, grossi. il. — 1(1., vu en dessous. 12, 13, 14. — TrocliotuDiina Uoihoiiri, légèrement grossi. lo, 16, 17. — ï'/'oc/ionrt/i(/i« Zc/ ipie j'ai inleiT()g(''s n'ont aucune connaissance d'un OBSEIIVATIOXS SI 11 OlIiLOI ES S.UKŒ.NS ET Ol'HllJlE.NS 31 Lézard i)()iiaiil dans son corps des petits en voie de développement ; les individus de cette espèce qui se sont reproduits dans niescages, ne provenaient pas de l'Indre. L'Elaphe d'Esculape (Elaiihis .Kscula^ici), dont on ne rencontre aucun spécimen à Argenton, est commun à une dizaine de kilo- mètres au sud est de cette ville; malheureusement, si je me suis procuré de nombreux Serpents de cette es|)èce, je n'ai jamais pu avoir en ma possession nne femelle capturée alors qu'elle était sur le point de pondre. Quant au Zaménis vert jaune (Zamenis dridiflacuH), et à la Vipère bérus (Vipera herm), trouvés, le premier sur la limite de l'Indre et de la Vienne, la seconde en Brenne, par René Martin, ces Ophidiens sont tellement rares dans le département de l'Indre, même dans les endroits où ils ont été découverts, ({u'il est presque impossible de se les procurer. Pounjuoi certains de nos Sauriens ou de nos Ophidiens sont ils devenus ovovivipares, alors qu'autrefois ils étaient ovipares? il est bien dilTicile de répondre à j>areille question. On i)eut supposer ([ue les Ophidiens descendent des Sauriens. Or, on rencontre encore de nos jours en France même, des formes vivantes venant à l'appui de cette théorie : l'Orvet, ayant encore sous la peau quelques vestiges de membres postérieurs et ne présentant extérieurement aucune trace de membres, et le Seps chalcide, Sepn cltalcis, qu'on rencontre dans le midi de notre pays, sorte de Lézard au corps allongé, aux membres extrêmement petits et ne servant plus guère à l'animal, d'après Lataste qui l'a observé, que pour la marche paisible ou i)our assurer son équilibre lorsqu'il s'arrête, tandis que pour la fuite ou le déplacement rapide, il rampe à l'aide des ondulations de son corps et de sa queue, comme un Serpent qui fuit; on sait que chez les Ophidiens le déplacement lent peut être obtenu par les mouvements des gastros- tèges, ou plaques transversales écailleuses des parties inférieures du corps, tandis que le déplacement rapide s'obtient par des mouvements brusques du corps et de la queue. Le Seps et l'Orvet, Lézards dégénérés, semjjlent se rapprocher, i)ar leurs formes extérieures, de nos Ophidiens qui, depuis longtemps, ont perdu leurs membres (1). Cependant, certaines espèces d'Ophidiens exoti(|ues, les Pythons, par exemple, ont encoi'e des rudiments de (1) Los Saurions (\o la Franco contrale ont été (livis('s on doux familles, cello dos Lacoi'tiens et celle des Scincoïdiens ; c'est à celte dernière qu'appartiennent le Seps et l'Orvet. :]2 IJAY.MOM) KOLLINAT iiieiiibros j)oslérieiii-s iw laiss;mt ;i|)|»;ir;iilit' au dehors (iuuii eryol conique, de chaque côté de roiiverluit' du cloaque. Plusieurs de nos Sauriens sont franchenieni ovovivipares, comme quehjues uns de nos Ophidiens W sont éi-akMuent ; h'sdeux formes ont donc dû évoluer parallèlement vers lovoviviparité. Si Ion considère que rovovivi|)arité est une perfection, i)uisqueles embryons ([ui se développent dans les œufs conservés dans le corps dun animal sont plus eu sécurité que ceux (lui sont contenus dans des œufs conliés à la terre pour un temps plus ou nuîins longentre la i)onte et l'éclosion, ou peut croire que les êtres qui deviennent ovovivipares tendent vers ce i)rogrès dans la façon de se re- l)roduire. Toutes les espèces auraient dû évoluer de la sorte, ce (jui n'a pas eu lieu, puisque près de Sauriens et d'Ophidiens ovovi- vipares on rencontre d'autres espèces, ap|)aitenant à ces deux ordres, qui sont restées ovipares, mais chez quelques-unes des- quelles on observe une tendance vers lovoviviparité. Peut-être est-ce l'habitat des Rej)tiles devenus ovovivipai-es qui inllua sur leur façon de se rei)ro(luire? La troi) grande sécheresse, je l'ai souvent constaté, est nuisible au développement de l'embryon des Reptiles ovijtares, de même que la trop jurande humidité leur est également défavorable. Or, le Lézard vivipare et l'Orvet vivent surtout dans les endroits humides, tandis que la Coronelle lisse et les Vipères habitent princi paiement les endroits secs. Toutes ces espèces étant ovovivipares, les deux premières le seraient devenues par suite de leur habitat trop humide, alors que les deux dernières le devenaient parce que, de j?é- nération en généj-ation, elles habitaient des endroits trop secs. Dans un cas comme dans l'autre, la ponte se trouvait retardée, et les espèces devenaient de plus en plus ovovivipares. Je me garde cependant d'être trop allirmatif relativement à la théorie que je mets en avant, carie Lézard des murailles. (|ui habite la plupart du temps des endroits secs et chauds, est resté ovipare, mais il recherche les endroits suffisamment humides pour y dépo- ser ses œufs, et nos Tro|)idonotes. qui se |)laisent d'ordinaire dans le voisinage des eaux, n'ont encore (|u"une tendance vers lovovivi parité; le Tropidonote à collier pond, le plus souvent, dans les tas de fumier (]('< fermes, ou, comme le Tropidonote vi|iérin. dans les trous abandonnés des Taupes, (lamjiagnols et Mulots, parfois même dans les tissures du sol. dans des endroits ni trop secs ni Iriqi humides. Si l'on admet (pie le besoin peu! créer un oigane cl sa fonclion le développer, on doit aii'-^i adnicltrc ipic le même organe, devenu OBSERVATIONS SUR QfF.LQIES SAIRTEXS ET OPHIDIENS 8r} plus lard iniililc par siiilc dune inodiliralioii dans la façon do vivre ou de se reproduire d'une espôee. doil salropliicr et dispai'aître. (Ihez les Hepliles ovipares, ((ui pondent des omiIs à (-(xine dure analoiiue à relie des Oiseaux, counne la Cislude d'Europe (r/.s/*/f/o Eiiwpn'd). quOnrencontre ecunniinnMneid dans les noud»reux étanj^s de rindre, le petit aniuial (|ui va naître dél'onee la ro(|ue qui l'em- prisonne, au moyen d'un eAne osseux, aif^ii, situé à l'extrémité de son museau : c'est le cône caduc, ([ui se détache parfois assez lonf^temps après l'éclosion ( I ). (liiez les Re|)tiles donnant des œufs à coque souple, parcheminée, composée de fibres chargées de sels calcaires, le cône est remplacé par une dent plate, tranchante, placée horizontalement à l'extrémité de la mâchoire supérieure, à l'intermaxillaire, dans la bouche même de l'animal, et dépassant le museau; cette dent est fixée à l'intermaxillaire par une sorte de pédoncule se recourbant à angle droit. Lors((ue le moment de l'éclosion est venu, le jeune Reptile s'agite .sous son enveloppe et lui fait une, mais le plus souvent plu sieurs coupures très nettes au moyen de sa dent caduque, qui ne reste jamais longtemps en place après la naissance de l'animal, et il s échappe par l'une des ouvertures faites à la coque (2). Le Lézard vert et le Lézard des uuirailles sont franchement ovi- pares et lembryon ne commence à se déveloj)per (juaprès la i)onte; pourtant, il arrive parfois qu'on trouve, le jour de la ponte, sur- tout chez /.. miiralis, une très légère él)auche d'embryon extrême- ment rudimentaire et à peine perceptible. L'enveloppe de l'œuf de chacune de ces deux espèces est souple, mais résistante, l^a dent caduque, arrondie ou plus ou moins aiguë, a souvent la forme d'une jtetite lauK^ de poignard à deux tranchants; chez /.. riridis elle a |)arfois l'extrémité arrondie et sui'montée, en son uiilieu, d'une i)i'()éminence aiguë. Chez ces deux Lézards elle fait saillie à l'extérieur, et on la seut très bien au toucher lors(|u'on passe doucement le doigt sur le museau du jeune Reptile. Quelquefois le petit Lézard la perd lorsqu'il achève de faire les coupures à .sa (•o(|ue; l'endroit oii elle était attachée })aiait sanguinolent, ce qui n'arrive pas lors(iue la dent se détache normalement et sans arra- chement. Elle toml)e d'ordinaire du premier au cinquième jour (1) Raymond Rollinat. Mœurs, l'eprodnclion et domeslication de la Cislude d'Europe. Mémoires de la société Zoologiquc de France, XV, 1902. (2) R. RoLLixAT. Mœurs et reproduction du Lézard vert. Mémoires de la Société /o()logi(je de France, XIII, 1900. Idem. Mœurs et rcproiUiclion du L('zard des murailles. Iliilleliii de la Société nationale d'arriinialation, jnilicl 1,S97. MiMii. Soc. Zixd. de Fr., 1904, 34 It.VY.MOXI» UOLLINAT après la naissance, chez le Lézard vert, et du [ncuiier au seplifuic chez le Lézard des muniillt's. Le Lézard des souclies est éi-alcuient t)\ ijjarc. mais les li'nielles de celte espèce qui ont pondu dans mes cages, mOnl donné des œufs chez lesquels lembryon commençait déjà à se déveloi»per. Peut être cela n'arrive t il pas à l'état sauvage, car une femelle nou- vellement captive peut très bien, étant in([uièle. elï rayée, (-(rnserver ses œufs dans ses oviductes plus longtemps (|uune femelle libre, et l'embryon, dans ces conditions, commencer à se développer avant la ponte. J'ai cependant remarqué que des femelles de Lézard vert et de Lézard des murailles, mises en cage et ne pondant que quelque temps après leur capture, me donnaient des œufs chez lesquels l'embryon n'avait i)as encore commencé à se développer. Le Lézard des souches tendrait donc légèrement. d"a])rès mes observations sur des sujets captifs, vers lovoviviparilé, car ayant ouvert plusieurs fois les œufs de cette espèce le jour même de la ponte, j'ai toujours trouvé des embryons de 7 à 10 millinièlres de longueur totale, incolores, à tète énorme surla(juelle on lemar- quait les yeux, noirâtres, et au corps dt'S(iuels on voyait déjà les bourgeons ou moignons ai-rondis, premiric él)an('lie des membres. A la naissance du Lacerla >i(irjiiiim, la dent ca(lu(|ne, ([ui lui est indispensable pour ouviir sa co(|ue. semblable comme shuc- ture à celle du Lacerla riridis el du Lacerta miintlis, déjjasse le museau et atfecte différentes formes; tantôt elle présente une pointe aiguë et tranchante, lantol elle esl arrondie, et. bien enlendu, toujours tranclianle ; on la sent au toucher, mais elle semble déi)asser un jieu moins le museau ipie chez /.. liridis et L. mnralis^ et i)ourtant elle fait des coui)ures aussi nettes (|ue celles (|u'on remarque aux coques de ces deux espèces; elle se détache du deuxième au {|uahiciiie jour après léclosion. Le Lézard vivipare, ainsi nommé jadis parce (|u'il fait des jx'lils vivants, est, lui, tout à faitovovivipare. Les femelles qui m'ont donné des petits dans mes cages, pondaient des œufs à co(|ue membra- neuse très molle, l)eaucoup moins o])a(|ue (pie celle des Lézards ci-dessus, assez épaisse cependant, mais ipii ne |ioii\ail tMre (|ue défoncée |)ar le museau du jeune Saurien el non coupée par la dent caduque. Celte dent, plus |)elile que chez les trois espcces précédentes, est déjà un peu atrophiée puis(|u"elle est devenue inutile, el dé|)asse à peine le museau ; ce n'est (|u'avec de gran(>li)iji(iu(' (le France. X, 1897. 36 IIAY.MOM) KOLLINAT ])r()lège Wvui du Larcrtn viridh, du Larrrui nniralis cl du Larcrla siiriiiiim, mais un peu plus épaisse, surtoni dic/. le Tropidonolc à collier, seinhlcul évoluer vers lovoviviparilé. J'ai lu autrefois f|u"uiie feun^lle (\(i Troiii(lo)iolii>i iitiiri.r (•;ipli\('. pouvait conserver foil lon^lcmps ses anifs dans ses oviducics cl donner en rage des o'ufsdont les |)etits sortaient iinuicdialcuient après la ponte, ce(jui constituait un exemple d'ovovivipai'ité chez une espèce considérée comme ovipare, ce (pi'cllc est d'ailleurs, ainsi qu'on le vei'ra parla suite, qu()i(|u"ayaiil une leudance mar quée vers lovovivipaiité. Je n'ai jamais eu scuihlable résultat dans mes cages, où j'ai obtenu cependant de nombreuses pontes de femelles de celte espèce ; mais j'ai toujours constaté (\uq la feuiclle du Ti'opidonote à collier pondait des (cufs chez lescfuels l'eut biyon commençait à se développer. Je vais citer (|uel(|ues e\emi)les : Femelle captuiée le !) juillet ISÎI7 et (lissé((uée le jour même. Les œufs étaieul dans les oviducles ; ils avaient leur envelo|»pe pres(|ii(' entièrement formée et allaient être |)ondus sous peu de jours. J'ouvre plusieurs de ces (eufs, et je trouve dans chacun d'eux, un embryon mesurant .'{.2 millimèlres de longueur, incolore, enroulé sur lui-même en spirale, el chez lecjuel on distingue facilement la tête. ])r()p(>rli()nnellenient très grosse si on la compare à la lon- giieiif (In petit être, les yeux, le cor|)S et la (|neii(^ Femelle capturée le 2\ juin lilOI . Iih'm' et disséipiée le lendemain, f.es œufs sont dans les oviducles. mais lenrco(|ue n'est pas encore entièrement formée et est nutins é|)aisse (|ue celle des d-ufs de l;i femelle |)i"écédeide. Dans clKupu' OMif. je trouve un embryon rudi m en la ire. hVmelle ca])tur('M', tuée el dissé(|uée le 1"' juillet l!)()l. Les oviducles contiennent des ceufs sur le point d'être pondus. desquels je retire des embryons de pins de deux cenlimèlres de longueur. Femelle ca|iliiiêe, tuée el diss(M|n(''e le l^juillel l'.IOl. Les (ciifs sont dans les oviducles. et dans chacun d'eux je trouNC un embiyon de '{.") à 'lO millimètres de longueur. Femelle tuée le .'}() juin l!)0.'{. Les (cul's soûl depuis |teu dans les o\iductes et leur co(pie c(uninence à se fiu'uier. Il n'y a aucune trace d'embryon, car c'est peudaul les derniers temps de la forma lion de l'envelopix' de l'oMif. (|ue reiubryou commence à se déve l(ip|ief. l-'emelle capturée le l^jinllel JIMI.'}, tuée et disséipiée (|uatre jours j)lus lard, le IC» juillet. Les ceufs sont dans les oviducles el (Uil OIÎSKUVATIO.NS SUIl QIELQUES SAURIENS KT (M'IIIDIENS 37 leur (Mivcloppc foriiK'c; ils coiiliciiiiciil des ciuhryons de 27 à ^!) millimètres ilc loiijniicur. Une femeiU', capturée lo 1:^ juillet 1!M»;». \n)i\{\, le ^'i juillet, dans le sable humide de sa cage, c'est àdire après douze jours de captivité. Les œufs contiennent des eml)ryous de ;{.') à iO uiillimètres de longueur. Une femelle est eaptui'ée le lijuiile! !!)().'{. Elle pond le 2i juillet, aussi douze jours a|)rès sa captuie, et dans les (l'ufs il y a des embryons de 40 à 4.'i millimètres. Os trois femelles capturées le 12 juillet lî)0;{, hal)ilaient un fumier du domaine de la Martine, près Argenton, à la chaleur et à la légère humidité duquel elles auraiejit conlié leurs u^ufs. Femelle capturée le 2,',i juin 1897. Elle pond, après trois jours de captivité, le '2(i juin, des (pufs contenant des embryons mesuiant, en moyenne, 2.1 millijuètres de longueur. Je mets en cage une femelle capturée le 24 juin 1900 ; elle pond le 18 juillet, après vingt-quatre jours de captivité. Dans chaque œuf, je trouve un embryon de 'M à .'14 millimètres de longueur. Dans les œufs pondus les derniers, comme dans ceux expulsés les premiers et qui, par conséquent, avaient été fécondés avant les autres, le développement de lembryon est le même ou à peu près; parmi ces œufs, il y en avait un qui n'avait pas été fécondé et (|ui ne contenait aucune trace d'embryon. Femelle capturée le 1(5 juin 1900. Elle pond, le 24 juillet, trente- huit jours après sa ca[)ture, des œufs contenant des embryons mesurant en moyenne 30 millimètres de longueur. Une femelle, capturée le G juillet 1902, pond le 19 du même mois, après treize jours de captivité, des (eufs contenant des embryons de 30 à 37 millimètres de longueur. Femelle capturée le 6 juillet 1902. Elle pond, vingt-deux jours après, le 28 juillet, des a^ifs contenant des embryons de 44 à 33 millimètres de longueur. D'après ces observations, on voit que chez les femelles de cette espèce portant des œufs sur le point d'être |)ondus, et disséquées le jour de leur capture, de même que chez celles qui pondent en cage et dont les œufs sont examinés le jour de la ponte, on ren- contre, dans cha(iue œuf fécondé, un embryon en voie de dévelop penient. La tendance du Tropidonoliis natrix vers lovoviviparitéest donc évidente. Quoiqu'allant lentement vers Fovoviviparité, ce Tropidonole est à juste titre, considéré comme ovipare, puisque son œuf ne contient, au moment de la ponte, qu'un embryon en voie de dévelopement, 38 HAYMOM) lîOI.LINAT et(|u'il iaiilii col œuf, selon (|iif la k'iii|iéialun' csl plus ou moins favorable, de deux à trois mois et nirun» parfois jilus. avant (|u il laisse s'échapper le pelil. La coque de cet œuf élanl souple. |)archeminée el résislanle. la dent cadutjue conserve toute sou utilité, puis(|ue sans son secours le jeune Ueptile resterait fatalement sous l'enveloppe (|ni l'emprisonne el ijérirait infailliblement, dette dent, de même (|ue celle des Sauriens, est fixée à l'extrémiléde la mâchoire supérieure; on conslale sa présence 1res facihuueul en passant légèrement le doigt sui' le museau du jeune Tiopidonote. La partie deladent(|ui fait saillie à l'extérieur a dilïérenles formes, tout en restant cons tamment mince et tranchante, car les coupures (pi'elle fait à la coque sont aussi nelles (|ue celles (ju'on pouiiait obtenir au moyen d'un rasoir; tantôt elle est arrondie; tantôt elle porte une dépression en son milieu; tantôt enfin, sur la partie arrondie, elle présente eu sou centre une petite saillie également arrondie. I*ar fois elle se détache peu de temps après la naissance du Tropido note, du troisième au quatrième jour; parfois elle demeuiv en place pendant plusieurs jours et même plusieuis seuiaiiu's. comme le prouve l'observation suivante : une femelle captive dépose, le 18 juillet lî)()0, dans une de mes cages, une ponte de trente huit œufs que j'installe dans une des boîtes d'éclosion de uu)n jardin; les '2H et î\) septembre, ])lusieurs petits commencent à faii'e les coupures èi leur co(|ue, et l'éclosion débute le 2. octobre, soit soixante-seize jours après la poule; l'éclosion des petits i)rove- nant de celte ponte, est terminée le 7 octobi'e. Au fur et à mesure; (pie les éclosions se i)roduisent. je mets dans une cage spéciab' les jeunes nés dans les \iiigl-(piatres lieui-es. et jecoustale (|ue la dent caduque se détache du dixième au vingt ileuxième jour après l'éclosion. J'ai fait les nuunes observations chez le Tropidonote vipéiin. Au monu'Ul de la ponte, le (léveloi)pemeut de l'emlirNon est déjà conunencé. Une femelle de cette espèce, captive depuis plus d un an, s'était accouplée, dans une de mes cages, avec un et peut-être mênu'deux mâles adultes, (pii avaienl été capturés alors qu'ils étaient très jeunes, el (|iu' j'a\ais élevés, (lomme ces mâles n'étaient pa^ du tout sauvages elne chen^haient pas à disparaître dans la boite (pii leur servait de refuge lorstju'on s'ap|)rochait d'eux, la femelle devint bientôt peu craintive, se nmii'rit for! bien, s'accoupla, el pondit, le 7 août 11>0.'J, des œufs fécondés contenant, le jour même de la ponte, des embryons de 2,2 à i!3 millimètres de longueui'. Ces OBSEHVATIUNS SCM 01 HLQfES SAUIIIKXS ET Ol'HIDlEXS 39 embryons étaient iiicoloi-es; leur tète était voliiiniiieiise et on eoininençait à apereevoir les yeux, qui se l'orniaient; coniuie chez l'espèce précédente, ils étaient enroulés en spirale prenant la forme d'un cône, la tète vers la base el la queue occupant le sommet. Voilà donc une femelle (|ui. nullement gênée pour déposer sa ponte, donnait des œufs contenant des embryons en voie de développement. Une femelle, capturée (le])uis un mois environ, me donna, le i août li)0."{, des (ruis conleiiant des embryons de 20 à 2") milli- mètres de longueur; un onif, qui n'avait pas été fécondé, ne portait aucune trace d'embryon. L'ne autre femelle, ca|)turée depuis deux mois, pondit, le 11 août 1903, des œufs contenant des embryons de 22 à 23 millimètres de longueur; un oHif. plus petit que les autres, n'avait pas été fécondé. Cette l)ète, abondamment ijourvue de nourriture et installée dans une cage bien aménagée, n'avait probablement pas retardé l'exiuilsion de ses œufs. l'ne femelle, capturée le KJ juin 1807, [)ond, le 12 juillet, des œufs contenant des embryons mesurant en moyenne 24 milli- mètres de longueur, Une femelle, capturée le 10 juin 1897, pond le 17 juillet, et me donne des Œ'ufs dans lesquels je trouve des embryons de 23 milli mètres de longueur. Une femelle, capturée le 10 juin 1897, pondit le 31 juillet, et de ses œufs j'ai retiré des embryons n'ayant que lo millimètres. L'enveloppe de l'œuf du Tropidonote vipérin est ordinairement un peu moins épaisse que celle de Vœui du Tropidonote à collier; elle lui ressemble beaucoup, mais prend parfois, après la ponte, une teinte très légèrement jaunâtre, tandis que celle du T. natrix reste blanche, lorsqu'elle n'est pas maculée de terre ou de fumier. La dent caduque du T. riperinus est bien développée et dépasse le museau, comme chez le T. natri.r. Son extrémité est souvent arrondie, ou i)orte une petite dépression en son milieu ; elle est très tranchante et fait à la coque des coupures très nettes. J'ai observé sa chute sur huit petits provenant d'une même ponte; elle se détache du premier au troisième jour après la naissance. En ce qui concerne la tendance vers l'ovoviviparité, le Tropido note à collier et le Tropidonote vipérin semblent à peu près au même point. La Coronelle lisse estfranchementovovivipare. Plusieurs femelles ayant fait des petits dans mes cages en 1903, j'ai constaté que l'enve- loppe de l'œuf est extrêmement mince, très transparente et laisse 40 n.VV.MoNl» KOLLl.NAT voir tous les cléUiils du jeune l!e|ilile. (|ui louipl celle eiiveloj)i)e de suite après la sortie de I'umiI du coriis de la mère. La dent caduque de celle espèce est beaucoup moins déve- loppée que celle des Tropidonotes ; elle exisie cependant encore, mais ne dépasse que fort peu, et souveul pas du toul. le museau, car on a beaucoup de |)eine à constater sa présence au toucher, et. à laide d'un microscope, on voit (|ue chez cei'tains sujets elle ne l'ail plus saillie hors de la bouche. Elle n'est d'aucune utilité au petit. (|ui n'a (|u'à foi-cer de son museau son envelop|)e fiajiile pour la déchirer aussitôt. puis(iu'eile noITre aucuiUMésislance. (louiuie chez le Lézard vivipare et l'Oi'vel, elle est l'indice d'un i)assé ovipare. Celte dent, en voie d'atrophie puistpi'elle n'a plus d'emploi, a son extréuiilé légèrement convexe ou droite. |)arl'(»is un peu concave ou ondulée ; elle se détaciie du tmisièuH' au septième jour après la naissance. La Vipère aspic est, elle aussi, franchement ovovivipare. L'eiive loppe de son œuf est très transparente et encore plus mince que celle de l'espèce précédente, .l'ai vu naître de jeunes Vipères déi)osées |)ar une feuielle dans une de mes cages : une pression du museau du petit à l'intérieur de l'enveloppe, la fait se déchirer — ainsi que les derniers veslii>es des enveloppes fa'lales — et iivj'er passage à son prisonnier. La dent cadmiue m> serait donc d'aucune utilité à la jeune Vipère, (pii n'en ;i pas besoin pourouvrii' ren\-el()|)pe siuis huiuelle elle s'est déxcloppée. Mais tandis (ju'on c(mstate la présence de cette dent, plus ou nM)ins atrophiée, chez des espèces ovovivipares telle que le Lézard vivi|)are, l'Orvet fragile et la Coronelle lisse, on ne la rencontre plus (pu' sous la muqueuse buccale chez la Vipère naissante, ce »pii prouve ([uel'ovoviviparilé chez ce f{e|)tile est beau- coup plus ancienne c(ue chez les trois autres espèces. La dent caduque de la Vipèreaspic, devenue inutile de|iuis toit longtemps, s'est considérablement atropliiée. Daprès les observations du D'' Henri .M.\I!TI.\ | I ) celle dent n'otïre aucune résistance, ]»uistpr(dle ne se soude pas à j'intermaxillaire ; de plus, elle est entiènunenl cachée sous la mui]>is. Journal de l'.inaloiinc cl . el j'ai du me bornera l'élude des éléiiieuts in- vaginés. La mélliode employée esl toujours la uiéiiie (|ue dans mon précédent travail : fixation à l'acide cbroino acétique, coupes à 3 y d'épaisseur et reconstruction; mais, pour donner à mes lij-ures un plus j^rand caractère de précision j'ai voulu publier les pholo- i^rapbies directes de mes recousti'uctious. .l'ai été oblii^é pour cela de mouler celles-ci en plaire, car la teinte jaune ambrée des pla- quettes de cire du commerce se |)rête très mal à l'obtention de bons clicliés. et de jtliis, les minces feuilles de pa[)ier qui restent interposées entre les plaques donuenl à l'ensemble un aspect strié que la photographie exagère encore et qui fait perdre toute clarté aux épreuves. Les limites cellulaires, noyaux, fuseaux et dénomi iiali(î) et 7(i. pi. Wll. Mais reuihryon représenté ici étant plus âgé d'une demi lieui'e (|ue celui (|ui a servi de modèle aux dessins de mon premier mémoire on observe dans ces (|ualre éléments des fuseaux (|ui sont encoi'e grossièi'emenl perpendiculaires aux |)récédenls. Ils sont ol)li(|ues d'ari'ière en a\ant et de lias en haut ; ceux des cellules inféi'ieures con\eri;enl en a\aiil cl en lianl. cl leur pointe supé- rieure est très voisine des peliles cellules i(/" et 't'/" précédem ment foiinées et hien visibles dans celle reconstruction entre les macromères, la cellule \b et les gros dérivés de \d. (^esl la forma- tion d'une seconde \);\\\v d*^ pelils éléments analogues qui san nonce ainsi. Au contraiic les fuseaux des cellules supérieures \(l'-' et \. On remar(|ue aussi en airière. les deux |)etites cellules (jue j'avais appeh'es c el (pii sont en réalité 4^/'"- et \(l--'-. Klles oïd exactement la situalion où je les avais dessinées en 1Î)0.'{ dans ma lig. 71 pi. Wll, au centre du syslème fornu'' jiar les quatre gros éléments nés de \(l. On noiera en nM''me temps la présence dans les gros éléuKMds inférieurs ïd"-' et 4^/"'-. lig. 4 du présent travail, de fuseaux pi'es(|ue pai'rallèles aux pr<'C('denls. ce f(ui constitue une infraction à la règle habituelle ; ils annoncent la production d'une troisième i)aire de i)elils éléments antérieurs. LE MÉSODERMK DU TROQIE 43 Nous sommes maintouaul en élat de eomprendre enlièreinenl les éléments invaginés du stade que jai déjà déerit et lij;uré ( n)<>;5. p. 444, et lig-. 71, 72, pi. XVll), et dont lensembie comprend 228cellules. Il estplus âgé dune heurcifuele préeédent. Je disais en I90;{ : (( sur une reconstruction coniprenant 22S l)iastomères. j'ai trouvé, au centre du système l'oi'nu' par les gros élénuMits, cinq li'ès petites cellules et cin(i autres un jxmi |)Ius volumineuses. l)"a|)rès leur siluali(ui, deux (\{'s plus |»etiles sont évidemment \(l" et \(l'\ el deux autres pi'oviennent certainement des cellules inféiieui-es \d"' et ir/'-' ». De ces dix éléments centraux dont je ne comprenais pas la siguilicalion, six son! les trois |)aires de petites cellules antérieures nées des lélohlasles : l'un de ces |K'tits hlasto- mères est un peu plus volumineux que les autres. Les (pialre autres cellules un |)eu plus grosses sont les macromèi'es, mainte- nant entièrement invaginés, car le blasto|)ore est fenné à ce stade. Tous ces éléments sont visibles dans la lig. o, obtenue toujours de la même manière, jnais vue i)lus exactement ûv profil <|ue la ligure précédente. Avec un peu datlention on parvient à y retrouver les six i)etites cellules antérieures nées des télo- blastes (elles ne i)ortent pas d'indications) et en arrière les deux petites cellules c, nées des blastomères su])érieurs, et })lus nettement visibles dans les fig. 71 et 72, pi. XVII, de mon précé dent mémoire. Il va sans dire qu'il faut, dans ces derniers dessins, compléter les notations indiquées pour les descendants de ïd, puisque j'ai pu suivre depuis lors un plus grand nombre de divi- sions. Ainsi 4(/'-' doit s'appeler en réalité 4(/"", ïd"' doit devenir 'yl--'\ 4r/'-- devient 4^/'*"- et 4f/''^4(/""-. Les petites cellules p com- mencent ici à subir un dé[)lacement que j'ai vu, dans une recon- struction non llgurée, débuter une demi heure plus tôt : elles s'enfoncent darrière en avant entre les quatre gros éléments du mésoder'me ([u'elles écartent, de façon à venir linalement au (tontact des trois paires de [)etils éléments antéi'ieurs. Les fuseaux contenus dans W" et \il--" nous mènent au slade suivant, tig. (i, i)ris une demi heure plus tard, et dont l'aspect est assez dilïérent, par suite de l'allongement et du changement d'axe que subit l'embryon à ce stade. On se rendra bien compte de ce dernier mouvement en se rapportant à la tig. XX, p. \W, de mon premier mémoire; le stade précédent correspond au iv 2 de cette ligure, celui que je décris actuellement, au u" ."{. (l'est par erreur ([ue ce u" 3 porte l'indication : « stade de l'A heui'es »; il faut lire « stade de M) h. 1/2. » L'emplacement du blasiopore, encore très rapproché de la région inférieure lors du stade précédenl. est passé M\ A. liORKIÎT iiiaiiiU'iiiiiil iiu milieu de la lace ventrale (région gauche de nies plio l()gia|»hies, (lui inoiitrenl les modèles vuspar le côté gauche et non par le côté droit comme les ligures de mon ])récédent mén)(tire.) La traînée nH''S()dermi(|ue de cha(|ue C(Méesl mainlenani composée de Irois cellules; celles de gauche soni : le hdohiasie '\({'----, et les deux élémenls |)res(]ue égaux (|ui viennent de se séparei" l'un de I autre. \tl'-"- vl 'k/'-'". Les petites cellules postérieures t' ne font plus du joui saillie \t'is rariière: on en \'oil à |ieine la surface extérieure dans la ligure; tdles soiil jdacées mainlenani enli'e les deux traînées mésodei'mi(|ues (|u"tdles tendent à écarler l'une de l'autre, et elles sont déjà entrées en contact en avani avec les petits éléments antérieurs, avec les(|uels elles se confondent l)ientôt entièrement, .l'ai déjà re|)résenté un emhiyon de cet âge dans ma lig. 74, |)l. XVlll de lîlO.'L II faul \- remplacer la nolalion 'ul-'- par W^^^". W" par \d''''% \d''" par W"\ Je n'ai pas pu interpréter avec certitude les stades suivanis du mésoderuH'. lue icconslruclion d'un emhryon plus âgé d'une demi-heure (lig. ÎS. (|ui est vue |)ar la face venirale). m'a montré dans les léloblastes des fuseaux ohli(iues d'arrièic en a\anl el de bas en haul. comme s'ils allaient |)roduire une (pialritune paii'e de petits éléments antérieurs, mais je n ai pu retrouver avec certitude ces blastomères plus lard, .l'ai vu seidemenl. une heure après, les deux traînées nu''sodernii(pH's. rpii avaient dt'^jà commencé à s'écai'ler Tune de l'autre i)()ur laisser pénétrer vers l'inlérieur les cellules r, se séparer davantage encore en ce même poinl. juste en avant des téloblasles, c'est à dii'e exactement en face de l'invaginalion cocpiilliiue. Plus tard seulemenl, les deux traînées dÎNcrgenl aussi en a\anL Far suite des m)uvelles divisions déci'ites ici parmi les dérivés de \(l. il y aurait lieu de suhsiiluer le lahleau ci-conire à la jtartie (■(Ui'espondanle du lahleau de seguM'ulalion donni' dans la pi. \l.\ de mon m(''nM)ii'e de ltlo;>. .l'ai déjà (lilO.'i, |). \'t'.) l'iG) insish' sur la ressemblance (pii existe entre le niésoderme du Troipie el celui de l'Ombrelle, tid (|u'il est décritdansle travail d(! .\l. IIkv.mo.ns (ISil.'j). .Mes nouvelles observa- lions augmentent encore les jtoinis de similitude. La formation, la division de 'ni, la pi'oducliun de la première paiic de petits éléments antérieurs, la dixision pres(pie (''gale des cellules \(l " et \(l--, sont idenli(|ues. Il se f(uine cliez lOMihrelle huit |)elils élénu'nts aidérieurs. c'est à dire autant (pie die/, le Tro(pie si, comme je le pense, les dernier^ lii^caiix ^igiiah''-- dans le«- l(''lohlastes amuiceiil 1 appaiit ion d uni' ipia t lii'iiic paire de ces éh'inenls. LE MESODEH.MK DU TliOoiK 47 > > > i: I: > i: > s §: < s: t > g; t < è > s: > li) o 48 A. noiir.ut M. lIi.v.Mo.Ns dit l)k'n (p.ilJO) (|u'il ;i vu pailuis la lioisii'ine itaire de petits éléments (ses m" m") prodiiilc pai' les ccllides supérieures (mes 4r/'-'. \ense {\\io ces produits se forment en airière et consliluent une paire d'éléments postéi'ieui's. liomoloi^ues de mes cellules r. Il croit reti'ouver ces ])elils élémenls postérieui's dans les figui'es :ii) et ÎM). pl. XVI. de M. IIev.mons. où ils sont notés m' e\ mes, et sont au contact des cellules anales. Il y aurait alors huit éléments antérieurs et deux postéi'ieurs tout comme cliez le Tro(|ue, et la similitude serait d'autant plus parfaite (|ue les petites cellules postérieures finissent par venir au contact des antérieui'es entre les deux traînées mésodermicpies écartées (mêmes figures). D'après les observations de.M.<;Ai!A/./.i (P.MM). p. S!) et tig. ."i. p. !)()). il ne saurait y avoir de doute sui- la ressemblance absolue (|ui existe entre l'Aplysie et leTro(pie : la jtroduction de huit éléments antérieurs et de deux postérieurs c^st semblable et a lieu dans le même ordre, .le rappelle (pie M. Wii.son (ln'C()tulairr. Sa picniicre appaiiti(Hi date précisément LE .MKSODEUME Dl" TROQl E 49 de ce stade 228, et si je n'avais pas deviné son existence, cela tient à ce que, en interprétant ma reconstruction, j'avais commis des erreurs qu'une nouvelle étude de mes coupes et surtout des reciierclies sur les stades innnédiatement antérieurs m'a permis de rectifier. J'avais cru observer (lîKKi |t. 4(i2), entre les éléments du cinquième quartette et altei'nant avec eux, des cellules que je con- sidérais comme le résultat de l'isolement vers le blastopore des l)rolongeuienls en forme de pédicule des cellules 4a, M>, \r. .lavais [)roposé cette interprétation simplement d'après la position de ces éléments et sans avoir vu les fuseaux correspondants. P()urce(|ui est du quadrant b, il y a eu erreur d'observation; la cellule (pie j'avais désignée sous le nom de 4// dans mes tig. 71 et 72. pi. XVII (lî)0.'3), n'existe pas : ce n'est (|ue la pointe inférieure très allongée de M) : le noyau que j'avais cru y voir est en réalité celui d'un élément ectodermique placé en contact intime avec elle. Il faut doue, dans ces figures, remplacer les notations 4/>' et ib' par la seule notation 4/;. L'élément que j'avais jjris à tort pour or dans ces mêmes dessins est une cellule ectodermique presque entièrement invaginée au point où vient de se fermer le blastopore et qui uiarque le commen cément de l'invaginalion stouiodéale. La cellude Ik — j'en suis certain, maintenant tpie j'ai étudié les stades intermédiaires — est en réalité entièrement incluse entre les gros éléments du quatrième quartette : on ra[)erçoit à peine dans la fig. 5 ci jointe à droite et en arrière du macromère M). Les cellules que j'avais appelées 4a' et 4c' n'ont pas du tout la signification que je leur avais donnée. Ce sont en réalité des élé uients ectodermiques qui viennent de pénétrer dans l'intérieur de l'embryon et qui vont devenir l'origine du mésoderme secon- daire. J'ai constaté en effet sur plusieurs reconstructions que deux cellules ectodermiques, placées immédiateuient en arrière des pointes inférieures de 4a et 4c, à la lèvre du blastoi)ore, s'en- foncent dans l'intérieur de l'embryon. Quelles sont ces cellules? C'est ce ([ue, malgré toutes mes recherches, je n'ai pu élucider entièrement, et cela constitue une grosse lacune dans le pi'ésent travail, il ne saurait y avoir de doute qu'elles appartiennent au troisième quartette, car elles sont beaucoup trop volumineuses pour descendre des éléments très petits issus de 2a- et de 2r , seuls éléments latéraux du deuxième quartette qui restent encore à ce uioment aux lèvres du blastopore. Il me paraitaussidifticile de ne pas croire quelles proviennent de 3c et 3f/, en raison deleur situation en arrière des pointes inférieures de 4a et 4c (Cf. les lig. ()4 et 08, Mrm. Soc. Zool. do Fr., l'JOi. xvii — 4 50 A. isonEitï pi. XVIT fie 1908). Leur conlacl avec la lèvre du hiasiopore fait penser quelle.s descendent de 3r'- et de 'A(l\ mais vieuueul elles de 3c'' et 3. lOlle y es! visible eu arrière et au dessous de la poinlc iul'éi'ieure de 'ir. Lauhc a élé enlevée en uièuie leui|ts que 4a. Ces deux cellules, par suile du déi)lace- meut du blaslojjore vers la l'ace ventrale de lanimal, ont donc été entraînées vers la région antérieure du corps, puisrpu', dabord neflenient postérieures aux pointes de 4a et 4c, elles se IrouvtMit maiiileuaut [)lacées à peu piès dans un même i)lan transversal du corps de lanimal. La 11g. (1 montre la méiue cellule née de .'>r prescpie tout entière en avant de la poiute de 4c, par ia|)|)()rt à l'animal, c'est-à dire à gaucbe dans la figure. Cette disposition se voit encore mieux dans la (ig. 7, (pii rcpréseuic la mèuie recons- truction vue de face par le coté vential. cl où 4a el la cellule née de 'Ad ont été remises en place. Les deux élémeuls iuvaginés des- cendant de 8r et de ;}(/ s'y uionti'eut syuiélri(|uemeut ]»lacés de part et d'aulre du blaslopore, el chacun renferme un fuseau obli(|ue d'avani en ari'ière, de liaul en has cl de dehors en dedans. (^ette division est achevée daus la lig. 8, prise une demi-beure plus tai'd, cl oblenuedans les ménuîsconditiousque la prccédenle. On y voit cliacun(î des cellules descendant de .">r et '.\(l divisée eu deux éléuKîuls dont l'antérieur est un peu plus gros et dont le pos- térieur vient eu arrière, de cba(|ue côté, au contact des leloblastes. Le blastopore est parvenu à ce stade ]n'esqiie au milieu de la face ventrale du corps. Une reconstruction faite une heure plus tai'd ne m'a rien a|)pris de |)lus au sujet de ce nu'sodtM'nie secondaire : j'y ai rel i(»u\é ses (jualre cellides aux nuMues points et sans fuseaux. Plus tard j'ai observé à leur |)lace deux amas de petits éb'uneuts uu'- sodermicjues (|ni en desceiulent évideninu'ut. mais dont je n'ai pu suivre en détail la formation. L'n pareil nH'soderme secondaire ou larvaire a déjà élé décrit chez plusieurs .\lollus(pies et \'ei's, et il est remar(piable (|ue son origine paraisse assez variables chez ces dilïérents (''Ires. Ainsi chez l'iiio (Ln.LiE, 1805, p. li) i4), il naîtrait as\ uh'I ri(pH'UM'nt de la cellide ia-, chez Trc/yà/a/a (Conkli.x, 1807. p. 7."». 121, 140, 15.2) de dérivés non déterminés de 2a. îh, Iv. chez Drri.^sriisin (Mkisenhf.imf.r, 1000, p. 'J3 '{4) (le (l('M'i\'és du deuxième (fiiartette : chez //'///o/i/a/za aussi LE MÉSODEllMli DU TROQUE 51 (WiLSON, 1898, ]). 18) il soinble provenirdu donxième quartette mais dans les (quatre (juadraiils. 11 vient du troisii'ine quartette comme chez le Troque dans le cas du Planorhe (Holmes, 1900, p. 409-^110), oiiildesceuddeaa"\3ar-^', 3/r", 3/>'"\ de laPliyse(Wu:nzEJsKi, 1897), où il descend de :W\ 3a"", Sb^"\ 3/r"', et de Podarka (Treadwell, 1901, p. 426-429), où il vienlde3a"%3c°-'^ et3d"\ Chez Ca7)/fY,'//f/ aussi (EisiG, 1898, p. 3(>), 3c' et 3^/' donnent du mésoderme. Celle diver- sité d'origine et son ap})arition tardive dans des types primitifs comme le Troque et Isclmochiton (Heath, 1899), semble bien indi quer une formation surajoutée ou secondaire, et non un mésoderme lirimilif comme le voudraient MM. Conklin (1897, ]). 151) et Wilsox (18! 18, p. 22 23). Eléments non mésudcrmiques. — Je n'ai plus ({u'à noter (luehiues remarques concernant des éléments non mésodermiques, faites au cours de ces recberclies complémentaires. J'ai constaté par exemple t|ue la division des cellules 4r/ et 4(', que j'avais admise à tort au stade 228, (1903, ]). 462), se fait en l'éalité beaucoup plus lard, onze heures après la ])onte environ. On en voit les fuseaux dans la lig. 8. D'après leur i)Osition, les cellules-llUes inféro internes semblent devoir être très petites ; je n'ai pu les reconnaître dans l'essaim de petits éléments (|ui avoisinent le l)laslo])ore une heure l)lus tard. Quant à la division de ïb, elle a lieu seulement douze heures après la ponte ; son fuseau est presque vertical et exactement dans le plan sagittal ; il doit former aussi une petite cellule contre le blastopore. Constatons encore sur la fig. 8 la présence dans le cinquième quartette de fuseaux convergeant vei's le blastopore : celui de 5a est encore à i)eine indiqué. J'ai montré à plusieurs re])rises dans mon précédent travail, (1903, p. 371. 487. .■)()(■») que la cellule 4rt avait de très bonne heure une tendance à être moins volumineuse que sa symélri(|ue 4c et à s'élever moins haut vers le ])ùle apical. J'ai remanjué dans toutes mes reconstructions, surtout à partir de celle représentée lig. 4, un fait ([ui ne m'avait ])as frai)|)é précédemment en raison du trop petit nombre de reconstructions que j'avais effectuées de ces stades avancés : c'est que toujours les cellules 4/> et 4c ont seules leur sommet entouré comme d'une couronne par les éléments du voile : la pointe supérieure de \a est toujours rejetée au dessous. Ce fait est très visible dans la fig. 7 : l'encoche de la partie supérieure de 4c indique nettement le point où les grosses cellules du voile embrassent les éléments du quatrième quartette: 4/; s'élève bien au- dessus de ce niveau tandisque4aneledépasse pas. llyalàunenou velle marque d'asymétrie à ajouter à celles que j'ai déjà signalées. :\> A. l'vORF.nT OUVRAGES CITÉS Carazzi (D.) 1900. Leinbriolojiia (.K'WApIy^ia limacuta L. finoalla formazione délie strisce mesoderiiiielie. Le prime fasi dello svilup- po del Pneumodermon mcdiicrraneum vaii 15en. {Anatomischer Anzeifjcr, XVII, p. 77-1 0:^). CoNKLLN (E. (î.)1897. Tlu'ciiihrvolo'^y oi Crcpidnla, a (•()iili-iJ)uli()ii lo tlie cell lineage and carly development of sonie marine ('lasleropods. {.lourxal of .Vofiilioloijij.XiU,]). \ lî(),\)\. I l.\). EisiG (Hugo) 1898. Zur Knlwicklungsgeschiclile derCapilellideu. {Milih. Zool. Station z. Neapel, Xlll, p. 1-292, pi. MX). llr.ATH (llarold) 1899. Tlie development of fscJnwcltilott. (Zool. Jalirhiichcr. Ahth. f. Anal. ». Onlo;/., XII, [). ;)()7-(io(), pi. XXXI- XXXV). Heymons (Kicliard) 18i);j. Zur Knhvicklungsgescliiclile vo]i Um- brclla mcdilcrranea Lam. {Zcil. /'. uiss. Zoologie, L\'l. p. i'i.')-298, pi. XIV-XVI). lloLMiis (Samuel) 1900. Tlie eai'ly development of Plaiwrhis. {Journal of Morphologij, X\'K |). ;k;9 4;;8,pl. XVIl-XXI). LiLLU-, (Frank l{.) 1895. The embryology of tlie Unionidae. A studv in cell lineage. {Journal of Morpholoqi/, X. ]). I 100. j)!. I- VI).' Meisenheimer (Johanues) 1901. Entwicklungsgescliichte son. Drcis- i>cmia polymorpha Pall. {Zeil. f. /r/.s.s. Zoologie. LXI.X. p. 1 137, pi. I Xlll). RoBEUT (.\.) 1903. Reclierclies sur le développement desTroques. {Arch. Zoologie crpérimentale, (3), X, p. 209 o38, pi. XII XIJl). Treadwell (Aaron L.) 1901. Tlie Cytogeny of J'adarkc ohscura Verrill. {Journal of Morpladogg, XVII, p. 39îl-'i8(;, ])l. XXXVI XL.) \Vn:RZE.JSKi (Anton) 1897. Lher die Entwicklung des Mesoderms bei Phgsa fontinalis L. {Biologisches Centrùlblatt,XYU, p. 388 394). Wn.so.N (Edmund H.) 1892. The eell lineage of !\ereis. Aronliibu lion to the cytogeny of llie Annelid body. {.lournal of Morpludogg. VI, p. 3GI 480, pi. Xlll XX). WiLso.N (Edmond lî.) I.s;)2. Considei-ations on cell-lineage and ancestral remijiisceiice bascd on a re examination of some ]toints in the early development of .\iuielids and l'olydads. (Anuah .^eu-- YorkAcad. of Sciences. XI. p. I 27). EXPLICATION DES PLANCHES III cl l\'. Tontes les ligures sont des pliolograpliies sti''réosco|>i(|iies ili rectes, repii-sciilnnl le^ nionlai^c- de mes reconlacé eu haut. Les ligures 1 à G sout vues par le côté gauche de l'embryon, la cellule 4a étant enlevée. Les figures 7 et 8 sont vues par la face ventrale, 4a étant en place. Fig. 1. — Stade de 7 h. i/2; éléments invaginés vus de profil du côté gauche, 4a enlevé. Apparition des fuseaux formateurs do la première paire de petits éléments antérieurs. I^onte du 20 juin LJUl, à 3 heures, embryon lixé à 10 h. 1/2 du soir. 2. — Stade de 8 heures. Mêmes conditions. La première j)aire antérieure, 4(^" et 4(/-', est achevée. On voit les fuseaux de la divi- sion sub-égale de M"' et 4(i'-'', et la formation du cinquième quar- tette. Même ponte, M heures du soir. 3. — Stade de 8 h. 1/2. Mêmes conditions. P^useaux déformation de la deuxième paire de petits éléments antérieurs et de la paire postérieure e. Le cin(iuième quartette est achevé. Même ponte, il h. 1/2 du soir. 4. — Stade de 9 heures, La reconstruction est vue toujours du côté gauclie, nuiis un peu par la face inférieure, c'est à dire par le blastopore. La deuxième paire antérieure, 4rf'^" et 4^/'"', et les cellules postérieures e, 4(/'"^ et 4(f-'', sont formées. Des fuseaux annoncent la troisième paire antérieure. Même ponte, minuit. o. — Stade de 10 heures. Reconstruction vue de prolil à gauche. La troisième paire, 4(f '" et 4(f' '", est formée. On voit les fuseaux de la division presque égale de 4r/"" et 4r/'"'. On remarque en arrière et au dessous de la pointe inférieure de 4c, une cellule dérivée de 3c, qui donnera du mésoderme secondaire. Même ponte, fixation le 21 juin à 1 heure du matin. 0. — Stade de 10 h. 1/2. Mêmes conditions. La division de i^/'-" et id--'' est achevée. On voit un fuseau dans la cellule dérivée de 3c. Même ponte, mêuu^ j<>iii\ 1 h. 1/2 du matin. 7. — Même reconsti'uction vue de face par le côté ventral, ^a et la cellule dérivée de 3r/ étant remises en place. Remarquer f|ue ic s'élève beaucoup plus liant que 4a vers le pôle apical. 8. — Stade de 11 heures vu de face par le côté ventral. La divi- sion des cellules nées de 3c et 3r/ est achevée et marque le début du mésoderme secondaire. Dans les téloblastes 4(/'--'- et 4(/'"-', des fuseaux semblent annoncer une quatrième paire de petits éléments antérieurs. On remarque des fuseaux dans les pointes inférieures de 4a et 4c, ainsi que dans M et lU). Même ponte, 2 heures du matin. 54 OPHIURES NOUVELLES OU PEU CONNUES R. KŒHLER Prdfossf'iir (le Zoidoyir ii l'inh crsiti' di' Lvon. Ce travail csl inincipalt'iiuMil coiisacrr à la révision de (|iiel(iue.s espèces d'Ophiures ineoniplètenientdécriles ou non encore figurées el dont j"ai pu. pour la plupai'l du moins, étudier les ty|»es origi- naux. J"y ajouterai la deseri|)tion de ti'ois espèces nouvelles. La littérature écliinologique renferme encore acluellemenl un certain nombre d'espèces d'Ophiures dont les descriptions, très anciennes, sont très brèves et tout à lait insutlisantes. Dautres espèces sont décrites diine manière convoiable mais n'ont |)as été figurées : telles sont, jiar exemple, les 0[>hiures recueillies par HuocK à Amboine et étudiées par ce savant. Jai cru faire (euvre utile en publiant desdessins de toutes les espèces non liguréesdont j'ai |)u me |)rocurer des exemplaires et en rectillanl ou en complé- tant les descrii)tions des espèces mal connues. Voici lénumération des espèces que je passe en revue dans ce travail : Oj)lti() pli' pale (jocùnna Lj u ngma n n . Olihlolhilfciis (loi'sii Ljunguuiun. OpItuHjluplia indica Brock. Ophiactis mo(les(a Doderlein. Amphlnra orhwicnca lirock. Amphiitra olicacca Brock. Amphlitra imcijra Liitken. Amphium caiidida l.jungmann. Ampliiura (Krsicdi Liilken. Ophlociilda fillio-ririilis jJrock. Ojiltionrreis fiisra Brock. Opliiomasli.r roiosa Peters. Opiiloroma canalkuhiui Liilken. OpIiKtravhna affinis Liilken. 0]ilii()lhrir fimmria Miilleret Troschel. Ojiliiotlirir virgata J.\ nian. Opldothrir trifjlnchis Liilken. OpIiiolJiriv aspldola Millier el Troschel. oi'Hinii-s Noivi'LLi:s ou pel' connues ;ju Opiliolhri.v carinata Martens. Ophiotkriv smaragdina Stiider. Ophiothrix spamikola Slimpson. OpliiothriJc roseo-cœrulans (îriibe. Ophlothrix ciUaru (Laiiiarck). Ophiothrix comala Mû lier el ïroscliel. Ophiothrix Picteti Loriol. Ophiothrix elefjaiis Lûlken. Ophiothrix tencra Brock. Lûtkenia cataphracta Brock. OpJnoa}t]tiop>< miicolor Bj'ock. Ophiosphœra insignis Brock. Ophiolophus Novarae Marktanner. J'y ajouterai la description de trois espèces nouvelles : Amphiura scripta. Ophiothrix stabilis. Ophiothrix Marcnzdkri. Le travail que je puitlie ici est en quelque sorte le conipléuienl de mon méjnoire actuellement sous presse et consacré à la des- cription des Ophiures littorales recueillies par le Sihoga. Daus ce dernier mémoire, j'ai l'ait une révision d'un assez grand nombre d'espèces insuffisamment connues, mal connues ou non encore représentées, de l'Océan Indien. Je citerai notamment les espèces suivantes : Pextinura infernalis MûUer et Troscliel. Pectinura sphenisci Bell . OpJiioconis cincta Brock. Opliiolcpis irrefiularis Brock. Ophioglypha Kinbergi Ljungmann. Opliiostigma formosa Lûtken. Ophiactis Saciguyi MûUer et Troscliel. Ophiocnida verticillata Diiderlein. Amphiura lœvis Lyman. Ophionereis Sophiae Brock. Ophionereis Semoni (Diklerlein). Ophiacantha Dallasn Doderlein. Ophiacantha indica Ljungmann. Ophiocoma Wcndtii Midler et Troscliel. Ophiomastix pusilla Brock. Ophiomastix asperula Lutken. 56 n. KOKHLER Ophiomasti.r mixKi Lulkcn. Ophiothrix plana Lyman. OpJiiotJirir striolata (Irulxv Ophwlhrlr foreolaia Mai-klaniier. Ophiothrix melanosUcta (irube. OpInolJirix Andersoni Duiican. Ophiothrix Jkdoli Loriol. OpJdotlirix puailla J^yiuaji. Ophiothrix exigna Lyman. Ophiothrix st'ellujcra Lyman. Ophiothrix demeam Lyjnau. Ophiothrix longipeda (Laniarck). Ophiothrix hirsuta Millier et Troschel. Ophiothrix puncto-limhata Marlens. Ophiothrix vitrea Dckleiiein. Ophiothrix pur pur ea Martens. Ophiothrix Loriidi Diklerlein. Ophiothrix proteus Kœliler. Ophiothela Danae Verrill. Ophiomyxa hrecispiua Martens. Ophiomyxa irreijularis Kd'hler. Astroplnjtou cornutum Kœhler. Vn assez grand nonihi-e d'espèces d'( )iihiures ciicoit' mal connues ou non fiuurées, se trouvent ainsi dé(Mites et représentées. J'ai ])lus pai liculii'rement dirigé mon attention sur les Ophiothrix, et je serai iieuicux si je puis l'endre service aux zoologistes qui soc- cup('i-onl (loi'éiiavant de eegenre dillicileel facililcr aiusi leur lâche. Cle [javail de révision n'a été |)ossil)le (|ue giàce à lauialiililé de jjlusieurs collègues, qui oui bieu voulu me coulier l(>s échaulillons (|iril> possédaient ou dont il> a\ai('iil la garde. Je leur suis d'autant ]j1us reconnaissant de leui' obligeance (|ue c'élail le plus souvent des types originaux que je leur demandais en communication. Mes remercîments s'adressent plus particulièrement à MM. Alcock, Bedot, Ehlers, Joubin, Kuckenth.vl, de LonioL, .M.\iu;.\ZErLER, Meissneh, Mobius, Mobtexsen et Tuéel. et je piie tous ces savants de vouloir hieu recevoir ici l'assurance de uia sincère i^ialiliidc. OPIIIUHES XOUVKLLES OU l'KL" CONMIÎS ■61 Ophiop.ki'ale fioESiAXA Ljuiigmann. (Fig. 1-4.) Ophiopœpak goeftiana LJLingmaiin 1871. Forleckning ofver uli ves- tindienof DMioessaiiilade Ophiurider. Ofccm. K. Vct.Akad. For h. Arg. 28, p. 6i:j. OpJiiopa'pak goesiana Lyman 1878 Opliiurans and Aslrophylons. Heports on tiie KesulLs of Dredging of « Hlakn ». Bull. Mus. Camp. ZooL, V, part. 9, p. 228. Oi)hi(>ii;vpale fioesiana Lyman 1882. Reports of llic ChnUciujcr. Ophiuroidea p. 18, 313 et 31."), pi. XXXYII, lig. 4-0. Ophiopœpale goesiana Agassi/. 1888. ThreeCruisesof the(( Blake », II, p. 3, tig. 393. Ophiopsepak goesiana Verrill 1899. Report on the Ophiuroidea coll. by the Bahama Expédition. />'////. Lab. ^at. Hist. Joira City, V, n" 1, p. 8. Fjff.l.— Ophiopœpale gnef^iana. L'animal entior vu par la faco dorsalo. Grandeur naturelle. La description qui suit est faite d'après le type de Ljlngman.v qui est conservé au Musée de Stockholm et qui m'a été aimablement communiqué par M. Théel. Diamètre du bras 6'""^ les bras très longs et minces attei- gnent ()()'»'" de longueur. Le disque est pentagonal; il est recouvert sur les deux faces d'un tégument mince, ofïrant des granulations extrêmement fines, à peines visibles au microscope et peu serrées; les boucliers radiaux 38 lî. K(h:iii.ei! jie soiil |i;is (lisliiicls. Le iiièiiic léj^uiiicnl s'étend siiiles |)ii'ces bue cales, mais il en laisse apereevoii- l'aeilrnieiil les eoiiloiirs. (loiitrai- reiiieul à ee que dit Lilncmann, jobsei've ([ue le téguineiil ne se prolonge pas sur les bras dont les pla(|ues sont nues. Les l'entes génitales sont allongées, de moyenne largeur. Fifï. 2. — Ojihinpaepdle gnei^inna. Face vonlralo. (i. =8. Les boueliers bureaux sont liiani^ulaires. avec un angle proxi- inalassezouvert, un itord dislal un i)eu arrondi et desangles latéraux arrondis. Les ijla(iues adoiales sont grandes, |)lus larges en debors qu'en dedans, trois fois |)lus longues (pie larges. Les plaipies orales sont très liantes. Les pa|)illes bueeales sont au nombre de six ou sept de cliafiue coté : la plus externe est petite et ari'ondie. la deuxième est grande et ari'ondie, les deux suivantes sont plus petites et toujouis ar- rondies, enfin les autres sont allongées el coni ques; la pa])ille intradentaiic est un peu ]>lus f\„ 3 _ Face grande (|ue les voisines, dorsale du bras. L(>s pla(|ues bracbiales doi'sales sont très gran ^" ^ ^' des et rouvrent pres(|ue la totalité de la face dor sale du bras; elles sont (|uadraiigulaires, avec le bord i)roximal l)lus étroit que le bord dislal et les cotés latéraux divergents. La |>remière plaque bracbiale ventrale est petite et élargie trans versaleinent. Les suivantes sont grandes, plus lai'ges que longues avec ini boi-d proximal di'oit etéiroit, deux C(Més latéraux concaves et un bord distal très large et demi circulaiiv, laigenu'iil séparées par les pbujues ventrales su|)plémenlaires. Les plaques latérales sont liiiiilées aux côtés des bras et ne se réunissent pas sur la face ventrale des bras où elles sont séparées |)ar une plaque supplémentaire (piadrangulaire, un jieu plus Ion gue que large el occui)anl tout I intervalle entre deux pla(|ues vcn OIMIUUES NOL'VKLLKS 01 I'EL: CONNUES .ill traies successives. Sur deux ou Irois ailieles. j'oliseive un luoreelle- ment de celte pla(iue su|)|»lénieutaire (fig. '0. Les limites de cette plaque saperçoiveut uettenieut et elle est parfai- tement distincte de la plaque ventrale qui la suit etdecelle quila précède. Ljungmann considère que les plaques brachiales ventrales sont divisées en deux parties. Les piquants brachiaux, au nombre de trois, sont courts et pointus. L'écaillé tentaculaire, unique, est [)lutot i; rande, allongée et obtuse. Le dessin publié [)ar Agassiz ne donne pas une idée sullisante de cette Ophiure. Fif>. 4. — Face V 0 n t r a I o du bras. C = 8. Ophiothyreis Goesii Ljungmann, {Pi'A. 0-7.) Ojihiodnjreus (locsii Lim\i;ilLEIl ma été coininiini([iié par le professeur Eiilkrs était de taille relativement jietite: le diamètre du disque ne dépassait i)as 4">"\ et les bras avaient 10""" environ. Néanmoins cet éclianliihtii se lap portait exactement à la description de Bijock. Cet auteur a jap|)i'0('lié 10. indica de 10. sicllatd Studer. vu raison de la resseuihlance daus la disposition des plaques dorsales du dis([ue. Or, comme j'ai déjà eu occasion de le dire (1), 10. sid- /a/r/, avec ses deux |ila(|iics (|ui sépaicnl les boucliers radiaux de cba(|ue paire et (jui portent cliacuue un peigne rudimentaire, est voisine de 10. carnea, et ces deux espèces l'orment. en raison de cette structui-e. Vin. 8. — Ojiltldfjlyjilui indica. Isico dorsale. G = 6. Fig. 9. — Face ventrale. G = II. un j)elit groupe à |iai'l dans le genre Oiiliioiihiplia. llien d'analogue n'existe chez 10. indien (|ui se lange parmi les Ophioglypha h i)a- pilles radiales longues et iines, et à pla(|ucs bracljiales ventrales élaigieset largeuuMd s(''pai'ées. La longueur des pic[uants bracliiaux et le développement des |iapilles ladiales éloignenl eucore 10. ///- dira de l'O. sicllatn. I/O. indira se rapproche suiloul de 10. Kiiihcriji [2.). (Idul elle sécai'lc i)ar la dis|)osition des plaques dorsales du dis(|ue. ])ar les lti(piauls bi-achiaux allongés, et par l'absence de fossettes eulie les |)ieuiières pla{|ues brachiales veuti'ales. (1) Ecliinodcrmos rfcuoillis par \'Inrc:^Ufi(iliir dans rocian Indim. Opliinics lilloralf's. Ihillcîin scieitli/iinic, X.\XI,p. (12. (2) Dans mon travail, actucilcnicnt sous j)rosso, sur les Opliiuros littorales du Sihoga, j'indi(|uo les raisons (jui m'ont fait réunir \'<). siiicii^is à \'<). Kiiilirrr/i. Ol'IIURF.S XOrVKLLKS OU I'EO (.ONNLES 63 Ophiactis modksïa IJi'ock. (Fig. 10-11). Opliiaclis modcsid lîrock l. Ophidctis modcsla Dodei'lein ISl)!). Itcriclil tiher die voii Semon gesammelten ()[)hiui-oi(lea. in : Semon, Zoolouische For sciniinissrcisci}, V, p. ÎH',\, ])l. Xl\', lii-. 1, pi. X\'. ."i, Da et .">/>. Il me i)araît évident que ce.st bien l'espèce de Urock que DôDEHLEiN a revue et qu'il a décrite sous le nom d'O. niodcsia. Les Fig. 10. — Opliiactii< wode^lc. Face dorsale. G =; 8. Fi":. H. — Face ventrale remarques qu'il a laites complètent la description de Brock et je n'ai rien à ajouter à ce que ces deux savants ont écrit sur cette espèce. Je me contenterai d'en représenter les faces dorsale et ventrale. Amphilra oc.hrolecca Brock. (Iinal et vérilier en tous i)oints lexeellenle (lesciii)tioii de iiuocK à hupielle je nai rien à ajouler. (^et auteur a placé VA. ochroleuca parmi les Amphipholis. I) après la classification de Verrill, c'est dans le groupe Amiihiodid (pielle doit être rangée; elle y occupe d'ailleurs une place à part en raison de la forme de la papille buccale moyenne, |)lus large que les deux autres. Je ne connais pas d'autre Amphixra otïi'ant ce caractère. Ami'Iiura olivacka Mroi.k. (Fijf. 14-1.")). Amphinra oUracea lîrock ISSS. Die Upliiuridenfauna des indisclien Archipels. Zcit. f. tciss. Zool, XLVIl, p. ISd. J'ai examiné l'iiii des exem})Iaires de lîitocK; le diamèlrc du dis(|ue était de i""", el les bras, très fins vers l'exlrémité, avaient plus de .")()""'i. Les pbujues dorsales du discjue, excessivement Hues dans la région centrale, deviennent plus grosses à jnesure (|u'on s'éloigne du centre; i)armi ces phupies on en rencontre, au voisinage du boid. (|iii sont lieaucoup plus grosses (|ue les autres. Mais je n'ob- Kig. 14. — Amphinra olinicra. Face dorsale, G = 10. Fig. 15. — Face venlrali G =: 10. serve pas à la i)éri|ihéii(' une rangée dislincle de grosses pla(|ues comme l'indique IJroc.k : ceci lient ,>>ans doute au jeune Age du sujet. Quant aux piquants mai'ginaux, ils sont petits et espacés. Hrock dit ((ue les jibupies brachiales venti'ales sont en foruu' d'éventail : elles ont plut(')l la lornie d'un I i';i| >(•/,('. a ncc un Itord proximal très large et légèreuu'ut convexe et un boi'd distal plus étioit el un ])eu concave. La courbure de ces bords s'accentue au- delà du disque. D'apiès le même auteur, les plaques adorales seraient limitées par des jKirdllrlcn Ltitifissciicii. Or j'observe (|ue ces j)laques sont triangulaires, avec une base externe assez large ul'llll i;i;s NOLVELLKS 0[" l'El" CONNIES 65 el (It'S ailloli"" iiilrnies arrondis pas loul à fait coiili^us sur la lil^ne iiiédiaiu'; les deux i^rands côlés sonl l(''gèremonl excavés. A.Mi'Hii ii.\ iNTF.c.iiA Ljungniaiiii. ( l'i;,'- KM".) Antiiliiiira intégra Ljmii;niaiin IS()(). O])liiiiroidea vivonlia hue usquc cognita. Ofccrs. K. Vel. Akad. Farli. 23 Arg.. p. 313. Ampliinra inlcfjm Lyiiian 1882, Reports of Un; ChalUnujcr. Ophiuroidea. p. 110. La description qui suit est faite d'après un exemplaire original de Ljungmann, conservé au Musée d'Histoire naturelle de vStockliolin. Le diamètre du dis((ue est de o'^^^ ; les bras ont 20""" de longueur. Le disque est arrondi, un peu proéminent dans les espaces interradiaux. La face dorsale est recouverte de i)laques assez grandes, parmi lesquelles on distingue six plaques primaires, à peine plus grandes que les autres et séparées par un rang de Fig. 16. — Aiiiphiiini iittcfira. Face ilor- salo. fx = 10. Fig. 17. — Faco v(uitraIo. G 10. plaques. Dans le milieu des espaces interradiaux, les pla(|ues sont grandes et inégales; elles deviennent un peu plus j)etites et plus régulières au voisinage des boucliers radiaux. A la périphérie, on remarque une bordui-e marginale de deux ou I rois rangs de plaques. Les boucliers radiaux sont de dimensions moyennes et leur longueur est égale au tiers du rayon du disque; ils sont contigus sur i)resque toute leur longueur et ils sont séparés en dedans par une petite plaque triangulaire; ils sont deux fois plus longs que larges. La face ventrale du disque est couverte de pla([ues |)etiles, iml)riquées et égales. Les fentes génitales sonl éli'oites. .Mrin. Soc. Zool. (Ir Fr., l'.HJi. 06 H. i<(h;iili:u Les l)()iK'liers buccaux soûl liiaugiilaiivs, plus loui^s (juc larp:es, avec un auj^lo proxiuial aii^u. deux côtés latéraux droits cl nu Ixud distal ti't's convexe, mais uou franclienieid lohé ni pcliolé. I^cs ltla(|ues adoiales sont Iriaugulaires. 1res lai'gcs eu dehors, forte- ment rétrécies en dedans et à peine contiguës. Les quatre papilles buccales sont basses et obtuses : l'externe est pelile. la seconde est très élargie, les deux suivantes sont plus peliles. Les plaques brachiales dorsales sont grandes, demi circulaires avec le bord distal à peu près droit; elles sont ])lus de deux fois plus larges que longues. La i)remière plaque brachiale venti'ale est petite, carrée. Les suivantes sont pentagonales, mais l'angle proximal, très obtus, tend à s'elTacer après la deuxième ou la troisième de telle sorte que les plaques deviennent presque carrées : elles sont aussi longues que larges et même à une certaine distance du disque, elles deviennent un peu plus longues ([ue larges. f.es plarfues latérales, peu ])roémineJites. portent trois pi(|uants un peu plus grands que larlicle, le médian un peu plus long que les autres : ces i)iquanls sont larges et épais, avecrextrémilé obtuse. Le pi(|uanl doi'sal est même un peu aplati et ('largi à lextivinité et il prend ainsi une forme de s|)atule ou de biscuit, (le caractère, très particulier, na pas été indi(|uépar L.u N(i.M.\N.\. Les écailles tentaculaires au nouihre de deux, sont reniar((ua- bbîuieut grandes : l'externe est large et arrondie, I inlerne est allongée et très légèrement lr(m(|uée. Ami'Hiuha (;ANnM)A Ljungmann. Amplilnra raniIhUt Ljuugniaun iSCiO. Opliiuroidea \i\('ntia hue us(|ue cognita, Ofrcrs. Koiijil. \('l. Ahad. lùirlidiidliiKitir, is.'ic. p. ;{is. Amiiliiiir'i raiidida J^ynian issi. lleports o( Ihe (lidlIfjKjcr. Opliiu- roidea, p. 142. Artipliiiira cmididd iMarklanner 1.SS7. lîeschreihinig neuer (Iphiu- lideu und bemerkungen zu bekannten. .1/^/. .\(ihirhist. Jlofniiisciims, IL p. 2.\)\). L.it'N(i.MANN n'a (Ioiiik'' (I(^ l'A. Cdiididd (in'iiiie descriptiou trt's courte, sans dessin et MAiîKTANNKii, ensignalaul celte espèce |iarnii les Ophiures du Musée de N'ienne, najoute (|u'uiu' remar(|ue sur la forme des |)iquanls. (•l'IlILHES NOUVELF.KS Of PEU CONNUES 67 J'ai eu en mains le lype de L.iincmann ronsei'vé au .Musée de Stockholm, et l'exemplaire du Musée de ^'ienne. L'échan- tillon de fjiNCMANN se réduit à un disque qui a dû être desséché : on n'y dislin^ue plus le moindre détail et il n'a plus aucune valeui'. On peut donc considérer l'exemplaire du Musée devienne, qui ])rovient du Japon, comme i'e|)résenlant maintenant le lype de l'espèce. H est donc utile de le décrire complètement et den donner quelques dessins. Le diamètre du disque est de . iFi^'. 23-24.1 Deux petils exemplaires recueillis par Honxiku et I'ki'.i;/ sur les côtes d'Arabie (Mission de 1901, station ol) (I). Diamètre du disque 3""i^; loniiueur des bras 10 à ll'""\ Le disque est arrrondi. La face dorsale est couverte de plaques inéiiales, ])armi lesquelles on remarque une centro dorsale arrondie et cinq radiales primaires séparées d'elle par une rangée de i)etites plaques. Les autres plaques sont petites et iuibiiciuées, sauf une rangée médiane bien distincte de plus grosses plaques daus chaque interradius; à la périphérie du disque, il existe une bordure de deux ou Irois rangs de |)laques plus i)ctites. Les boucliers radiaux, de moyennes dimensions, sont deux fois plus longs (|ue larges et leur longueur est jtlus petite que l;i moilié du Fig^23. ~ Aiuphiiira :>cripla. Kace (lo^^^;llo. Fifï 2i — Face vrnlralo ("■ li G ^ 14. rayon du disque; ils sont contigus sur presque toute leur longueur. Le long de leur bord radial, on distingue à leur surface une rangée de petites stries transversales parallèles, au nombre d'une douzaine et perpendiculaires au bord radial (pTeiles viennent toucher. J'ohserve cette curieuse particularité sur tous les boucliers radiaux et dans les deux échani liions. La face ventrale du disque est gainic de |)la(|ues petites et i ni l)ri(| liées. Les fentes génilal(>s sont étroites. Les boucliers buccaux sont petits, élargis transversahMuent et losangi([ues, avec unangle proxinial obtus et un hoi'd (lisl;il convexe muni (11111 pclil lohc iii(''(li;iii. Les |)l;i(|ii('s iidoralcs sont rcinai(|ua- ll) Dragage sur le Ijanc (le Hali-os Zakimin, (|iialre mille an large do la eùlo d'Oman, golfe Persii|\ie profondeur 'i ('. Iiia^se-,. i Kenscii,Mirnienl eommiiiiiiino par M. I'kukzI. Ol'HH liKS NOUVELLES 01' l'ElJ CON.MES' 71 blement éjjaisses, pas beaucoup plus longues (jue larges, avec les bords parallèles. Les plaques orales sont petites. Les papilles buccales sont au nombre de deux de chaque côté : l'interne est très grande, élargie et ajilatie, lexterne est plus petite et arrondie. Les i)laques brachiales dorsales sont grandes, élargies transver- salement, avec un angle proximal très obtus et un bord distal très large offrant un jjctit lobe en son milieu. La première pla((ue brachiale ventrale est lemai-quablement grande, triangulaire. Les suivantes sont très grandes, penlagonales, avec un bord distal convexe se reliant ]»ar des angles arrondis aux côtés latéraux. Les plaques latérales portent d'aboi'd cinq jiuis f[uali'e i)i(|uanls : ceux-ci sont nolablejuent plus longs que l'article, avec l'exlrémilé arrondie et peu amincie; ils sont subégaux. L'écaillé tentaculaire, unique, est grande et arrondie. Rapports et diffère nées. Les deux exemplaires qui m'ont été remis sont sans doute des jeunes, mais ils offrent des caractères si parti- culiers qu'il n'est pas possible de les rapporter à aucune espèce connue; ils se distinguent des es|)èces de la section AmpJùura s. str. à une seule écaille tentaculaire et à lace ventrale couverte de plaques, par les stries des boucliers radiaux, par la grosseur de la première plaque brachiale ventrale, ainsi que par le nombre et la longueur des piquants brachiaux. Ophiocnida ALBO-viiuDis Hrock. (Fig. 25-26.) ophiocnida albo-riridis lîrock ISSS. Die Opliiuridenfauna des indischen Archipels. Zeil. f. iriss. ZooL, XLVll, p. 1^88. J'ai examiné l'unique exemplaire recueilli par Brock à Amboine et je puis ajouter à sa descrip tion les quelques rensei gnements suivants. Le squelette buccal est décrit un peu sommaire- ment par Brock. Les bou cliers buccaux sont assez grands, triangulaires, à peine plus larges Fig. 25. — Ophiocnidd alho-viridix. I-'acr' tlor- salc. G = 7. 72 i\i>i;iiij;ii que long'S, avec un anyio |)roxinial assez ouvert et un l)ord distal très convexe. I^es j)la(|uesa(loralessonf petites, triangulaires, élar- gies en dehors, non conligiiës en dedans, [^es plaques orales sont hautes et larges. La pa|)ille terminale est épaisse, unique, à pointe émoussée; la ])ai)ille latérale est grande et forte, obtuse et nu^ine quelque peu élargie à rexti'émité. La première |)laque hra cliiale ventrale est grande et hexîigouale. La deiixiè me, également hexagonale) est sensiblement plus Ion gue (|ue large, avec les cô- l(''s latéraux excavés et un iioi'd (lisliil droit et éli'oit. Au delà, les j)la([ues de- viennent à peu près aussi longues (|ue larges, avec un bord distal excavé et elles ofïrent un angle |U"oximal : elles sont ainsi pentagonales et non pas (luadrangulaiies comme le dit Brock. Les piquants brachiaux, au nombre de cin([. sont courtsetépais, et leur longueur dimiuue dei)uis le |)remier pi(|uant ventral. Fig. 26. — Opliiocnida itlho riri(li> Face vcnlralo. G = 7. OrniONKREis FUSCA Urock. (Fi-. 27.) Ophioncrcin fusca lîrock ISSS. Die Ophiiiridculamia des indischeji Archipels. Zc/r /■ iriss. ZooL, XLVM. p. \\)i. Je nai lien à ajouter à lexccl- lente description de Biiogk dont jai [)u véi'ilier l'exactitude sur un exemplaire icciicilli par ce savant à Amboiue; je uie coutculcrai de doiiuei' un dessin de la facedoi-snle du dis(|iic cl des bras, pour mon Irer les piiiicipaux caractères de Fig. 27. - OphioncreU fii^ai. ,.,.||,3 espèce. c'est à dire la grosseur Face dorsale. G =-- 2. ' , ' i • des pl;i(|ncs dorsiiics du disque très dével(qq)ées ])Our une Oiihidiiciris, \vs grandes diuieusious des l»laques bracliiales dorsales, la réduction des phupies brachiales oi'im lîKs NorvKt.i.iis oi- i'i:i (;()Nmi> 73 dorsales sup|)k''iii('nl;iii'('s. cl les |>;i|iill('s (|iii se IrouNcnl à la nais- sance des bras. La présenoe de ces papilles rappelle un des caracleres du £î"enre Ophiodoris Kœhler, et la réduetioii des i)la(pies l)raehiales dorsales supplémentaires indicpie aussi un passage vers ee genre; mais 10. fitsca est bien une vraie Ophionen'i^. OlMUOMASTIX VKNOSA Pctei'S. (Fig. 28-29.) Opliiomastir re)wxa Peters I8.")l. Ueberdie von ilini an der Kûste von Mossanibique einges, Ophiuren. Monal^h. K. Akad. ll'/.s-.s. lln-lln IS.'il. p. Wi. Fig. 28. — Ophu)ina:^tix cenoMi. L'animal entier vu par la face dorsale. Cran- deur naturelle. Ophiomastix venosa Peters 18o2. Ueber neue Ophiuren ans Mossam bique. Arch. f. Naturg., XVlll, p. 83. Ophiomastix renom Lûtken 1861). Add. ad Imt. Ophiiiridanim, part. III, p. iï. 74 li. K()i:iim:i; Ophiumas:ii.r mioxa Lyiii;m IST."). Snppiciiiciil lo Ihc (iphiiiiida' aiiil Astropliylida'. ///. Cal. Mus. Comp. Zooi ii" (i. p. l,"». Ophiomasti.r rcnusa l>\iii;iii ISS2. licpori ol' Un- ('li(illniymaii ISS2. licpoi-l ol' llie (lialU'iKjcr. l)]ili\n roitlea, \). '12.1. Ophiothrix fumaria. lUdl issi. Kciiiiiodcniiata. in : lîrporl (ni llio Zoological collections ol .l/rr/. p. 110. Lv.MAX a ajouté (iiichpios rcmar(|ues à la dcsciiplion très brève de Ali'LLEU etÏROscHKi.. cl d'autre ])art les ohsei'vations de Hkll ne concordent ])as absoliinu'nl avec les descriptions de ces auteurs, il m'a donc paru utile (réliidier à nouveau 10. fnmaria et den publier (|uelques dessins daprcs lexeniplaiie oiiiiinal de Mi llkh et TnoscHKL. (|ni se trouve au Jai'din ^\^'< Plantes : c'est également re\eni|)laire (jue I.vmax a eu en mains. [.,a face dorsale dn dis(jue et les trois bias (pii sont conservés sont intacts, mais la lace ventrale du (lis(|ne est en moins bon état et les pièces buccales sont |)lus ou uu)ins disbxpu'es de telle Vi'fi. ;}I3. — Ophiolhn.v fiinniiia. Fiice ddi-salo. i'iti- -ii. — Face vcnUiilc. (i -_ i. G = 4. soi'le (|ue leurs rapports n'ciproipies sonl (|iicl(|iic peu inodiliés. Le dianu'lre du dis(|ue alleini !) "H",;; ; les bras ont iO""" de loni;-. \a' dis(pu> est |)enlai;()nal et aplati. La face dorsale otïre, entre les firands bouclieis l'adianx. des phnpies assez visildes porlani chacune un bâtonnet assez forl, c\ iindrifpie. deux ou tiois fois plus lonj; (|ue lai'jic et doni rcxircmilé lron(|uée porte ((uehpies spiniiles dressées cl paralèlles. NCrs la pi'i'ipJK'ric du (lis(pie, (lan> les es|)aces inlei'iadianx. les phMpu'S cesseni d'être dislincles cl l'on n'obser\(' plus (|ue (|ii('l(|iies rares bàlonnels. Les lioncliers radiaux, 1res d(''\('l(tpp(''s. cdinrcnl une grande parliedela face dorsale du disque, de telle sorte (|ue les bandes inlerradiales sont élioiles; ils sonl Iriani;ulaii'e8, eonli<;us par Ol'HlLKES XOIVKLLES or l'Kl' CONNUES 79 leur angle externe, très peu divergents et séparés jtar une seule rangée de pla(|ues; leur surface est absolument nue. La face ventrale olïre, dans sa moitié externe, quelques bâton- nets épars plus |)etits que ceux de la face dorsale ; elle est nue dans le reste de son étendue. Les écailles génitales, grandes, sontti'ès proéminentes; les fentes génitales sont assez larges. Les boucliers l»uccaux. de moyenne grosseur, sont un peu jjIus largesquel(uigs,avec un angle proximal obtus très arrondi, se con- tinuant avec les côtés latéiaux légèrement arrondis; le bord distal, convexe, olïre un |)etit lobe saillant en son milieu et les angles latéraux sont bien marqués. Les plaques adorales sont petites, semi-lunaires et suivent la convexité des boucliers buccaux. Les pla(|ues oi'ales sont très liautes. l^es pa[)illes dentaires sont toutes tombées. Les pla(|ues l)racliiales dorsales, assez gi'andes, sont plus larges (|ue longues, avec un bord proximal étroit, un l)ord distal large et légèrement arrondi, et deux côtés latéraux divergents légèrement excavés ; les angles latéraux sont assez vifs. Les deux ou trois premières plaques l)racliiales venti'ales sont séparées i)ar des tissus mous, i.a première est petite et triangu- laire. Les trois ou quatre suivantes sont i)res(|ue carrées avec les angles arrondis. Les plaques deviennent ensuite rectangulaires et plus larges que longues, avec le côté proximal et le côté distal droits et les deux bords latéraux arrondis. Les piquants brachiaux sont d'abord au nombre de sept ; ce nombre tombe ensuite à six ; leur longueur augmente du premier ventral au quatrième qui est égal à l'article. Ces piquants sont assez épais, obtus, et ils offrent dans leur partie terminale quelques denticulations irrégulières. Les cinquièmes et sixièmes piquants sont beaucoup plus longs et ils égalent au moins deux articles et demi: ils sont aplalis, renflés vei's l'extrémité et claviformes, surtout le cinquième, et cette partie rendée offre des dents espa- cées tandis que le reste du piquant est lisse. Je remarque que, sur le cinquième piquant notamment, les dents sont plus fortes et plus nombreuses sur le bord du piquant qui regarde l'extrémité du bras que sur l'autre. Entin le dernier piquant dorsal est très court. coni{[ue et pointu : il est denticulésur presque toute sa longueur. L'écaillé tenfaculaire est relativement grande et ovalaire. Dans le taldeau des espèces du genre Ophiolliri.r ([u'il a publié, Lymax laisse VO. fiimaria à par! el il ne la rapi)roclie d'aucune autre espèce. Dans son mémoire de IST'i, il avait suggéré que 80 u. K(ii;hler Vig. 3.'). — Opliiotltrix fuma ria. Piquants brachiaux G = 12. VO. fiimaria êlail voisine de 10. aspidoKi doni dit' .s"écarte par les bàloniiets de la face doisale du dis(nie jiliis forts et par les bras plus courts. (le ra|)procheiiient me paraît ahsolinnent juslilié. et j'ajoutei'ai qu'il est coiitiriné par une certaine similitude dans la forme des i»laques adorales, bien (|uecesdernièi"es soient beaucoup moins dévelo])pées chez 10. fiiriuiria (|ue chez VO. aspidola. La longueur exai;éi'ée des cin(|uicmes et sixièmes picpiantsdonneà l'O. [umarUi un faciès particulier et la caractérise : aussi je me demande si c"est bien une 0. fnmaria que YAlerl a l'ecueilli à Porf-.Iacksoii et cpie Hkll a déter minée. Cet auteur dit, en elïel, que le pi(|uant dorsal est le plus lonj^- et qu'il égale deux à troisarticles ; de |iliis. les boucliers bue eaux n'ont pas lafoi-mecpie jol»servecbez le ty|»e. OpHioïiuux vniGAT.v Lviuau. (Kig. 36 40.) Opliiolhrix vin/ala }AU\,\n \Xi\î. l'roc. Fioston Soc. Nal. Ilisl. Vol. 8, |.. s± ■ Opliiolltri.v rirgdUi Lyuiau IS(i;i. Ophiuridae and Asli()|. :]2\. Fifi:. ;J(j. — OjiliKillin.c rir- fjalit. Face dorsalo. G — 4. Opliiotltrix rinjdld. .\loliius 1880. jîeilr. /.. .Meeresfauiia der Insel Mauritius p. ."iO. Oliliiolhri.r rirfidld. Itrock ISSS. hie ( ipliiii lidcii liiniia des indisclii'n .\rclii|M'ls. /riix. f. irisx. /oui. .\L\ II. p. .'iKi. OPHIURES NOUVELLES OU PEU CONNUES 81 J'ai examiné l'exemplaire recueilli par Urock à Amboine : le (lis(|iie avait un diamètre de 6'»"', et les bras étaient cassés à GO"^'" de la base, mais ils dépassaient cerlainement cette loui^ueur. L'écliantillon est conforme à la description de Lyman, sauf en ce (|ui concerne la forme des piquanis. Lyman dit en effet que les pi(iuants ne sont |)as renflés à l'extrémité : or j'observe qu'àl'excep- lion du dernier pi(iuant dorsal, ils ont une tendance à s'élargir à l'extrémité; celle tendance se manifeste à des degrés variables et elle est surlout marquée surlesquatrièmeset cinquièmes pi([uants. i^e derniei' pi(|nant dorsal est plus petit ([ue le précédent au lieu de l'égaler comme l'indique Lyman. Ces piquants olïrent des den- ticulalions fortes et espacées, surtout marquées sur la moitié externe. Le disque est fortement i)roémineut dans les espaces inter- Fig. 38. Ophiothrix r i r g a t a . Plaques bra- chiales dor- sales. G^16. Fig. 3!). - Pi- quants de la face dorsale du dis(iue. G = 16. Fig. 40. — Piquants bra- chiaux. G =: 40. radiaux, tandis que les bords radiaux sont légèrement excavés. Les piquants de la face dorsale sont assez espacés dans la région centrale, et beaucoup plus serrés vers la péripbérie dans les espaces interradiaux. Les boucliers radiaux sont légèrement divergents et largement séparés par un espace où les piquanis sont peu nombreux. Sur la face ventrale du disque, les piquants diminuent rapide- ment de taille et se réduisent à de courts bâtonnets qui devien- nent de plus en plus rares à mesure qu'on se rap})rocbe des boucliers buccaux. La couleur de l'éclianlillon d'Anil)oine est conforme à celle qu'indique Lyman, Ophiothrix trigloghis Mûller et Troscliel. (Fig. 4i-4o.) Ofiliiollirir rr////or7//.sMùlleretTroschel 1S42. System der Asteriden, p. 114. M('"m. Soc. Zool. de Fr., 1904. 82 H. K(«:iiLi:ii Ophiothrlr irUjlochis Ljungiiiann 1861). Ophiiiroidca r'ncnlia... Ofvers. k. Vet. Akad. ImmIi. 2:i Arg., p. 332. Ophiothrir trifjlochis Liilkrn IS()9. Addimcnln ad JUsioriain Ophiuridarum. 111, p. W. Ophiothrir triubchis Marteiis ls(;!l. Seeslernc mid Secigel, in : Decken Reiseii in OstalriUa. III. p. 129. Ophiothrir trifjlochis Marlens 1870. Die Opliiui-idcn des iiidisclien Océans. Arch. f. ■Satimj. XXXVl, p. 2.jo. Ophiolkrix triglochis Ljungniann 1871. Fôrteckning ofvcr uli Vestindien of A. (loes... samiade Ophiurider. Ofr. A. Vet. Akad. For h Arg 28, p. (io-'î. Ophiothrir triglochis Lyman 187'). Ophiuridae and .Vstropliytidae of Ihe Exploring of (IxtUntijcr. Unit. Mus. Vomii. Zool. vi, p. :;:). J'ai eu à ma disposition nn exenijjlaire du musée du Jîreslau Fi,!.'. 41. — OphioUivi.r tiiijl(irhi>:. Kace (lor'siilo. (i 7^ ."),;). Fig. 42. — Face ventrale dùlerminc par (îklbk, et un autre du .Musée de (Copenhague déterminé par Lûtkex. L'échantillon du Musée de Breslau est plus grand et c"estd'api'ès lui (pie l;i (lescrij)ti()n suivante ;i r\v faite. Enfin jai retrouvé un e.\em|)laire d'O. triglochis dans un lot d'Ophiures que M. E. von MAmiNZELLKii m'a adressé pour en faire la détermination; cet exemplaire pro\i(Mit du cap de lîonne Espéi'ance. hiamt'Ire du dis(|ue : !)"""; aucun s brachiales dorsales dont la coloration est plus foncée que celle du disque. L'exemplaire du Musée de Breslau i)rovienl de Porl-Xatal. Oi'iuoTiiuix sTABiLis nov. sp. (Kig. 46-49.) Cette Opliiodiri.r ii\'\[ partie diiii lot d'Ophiures du .hipon dont -M. .MAi;i:\/.i;i,i.i:p,a bien Nonhi meconlieila déteiinination. L'erK|iiclle Fig. 4(5. — Ojiliiolhii.r xhihili:'. l-'aco dursalc ihi (lis(|iif V\g. 47. — m- toiine ts (le la face dor- salo, (lu dis- '"; les bras, qui sont fortement recourbés et qui ne peuvent pas être mesurés exactement, ont une longueur approxi- mative de 14 à 16 cent. Le rapport —■> qui est ici de 9 environ, est un peu plus élevé que dans l'exemplaire original où il est de 7 seu lement tout au j)lus. Les boucliers radiaux sont comparativement plus petits car leur longueur est de 4..")"'™, les piquants sont aussi un peu plus- longs et un peu plus échinulés. L'avant dernier piquant dorsal est égal à quatre articles et il est sensiblement élargi à l'extrémité; je trouve neuf de ces piquants à la base des bras. Les placjues bra- chiales dorsales sont plutôt hexagonales que trapézo'idales par suite 90 R. k(*:hler de la décomposilioii du bord distal eu lr()isc(Més, elles restent d'ail leurs toujours beaiicoui) plus lari^cs (|ue longues. Leur surface est couverte de granules moins tins et plus ai»pareiits (jue sur léchan- tillon original; il en est de même pour les boucliers radiaux. Kniin les bâtonnets de la face dorsale du disque sont un peu plus allongés. Toutes ces dilîérences, d'ailleurs très faibles, tiennent iucontesta blement à la dilTérence de taille des sujets, et je retrouve dans rexem|)laire de Ceylan tous les caractères de 10. aupidoui. La coloration générale de cet écliantillon est violacée. Lyman a indiqué que les plaques biachiales dorsales de \'0. aa- pidota étaient futemcntfjranulemes. Or Huock, dans le tableau synop- tique qu'il donne j). olG f/oc. d^.j,attribueà l'O. a.s/y/r/orr/ des plaques bi'acliiales dorsales fortement grmiuhnises. (]eçi est inexact, la gra- nulation restant toujours fine. Ce môme auteur a rapporté avec doute à VO. asp/f/oïa une Ophiure d'Amboines'écartant du type par un certain nonibre de différences qu'il énumère. Or ce n'est pas une 0. aspklola que Hhock avait recueillie; c'était cette espèce que M. DE LoRioL a décrite plus tard sous le nom d'O. Bedoti d'après un échantillon provenant également d'Amboine. M. nr. Loriol avait déjà indi'jué ce rapprochement (|ue je puis conlii'uierd'uue manière très certaine car j'ai pu coni parer ICxem plaire original de l'O./M/ofi et l'exemplaire de Brock, et me convaincre de leur parfaite iden- tité. L'échantillon de MCller et Trosghel, conservé au Musée de lier- lin sous le n" 1008, provenait de l'Océan Indien. Bell a signalé rO. nsi)iilota à Kurrachee; enlin l'exemplaire que je possède et ([ue j'ai mentionné jdiis haut |)r(>\i('nl de r.eyian. Ol'IUOTHHIX CARIXATA \ . .MailCUS. Ophiuthrir carinaia v. AlarLens bSTO. Die ()[)hiuii(len des indischen Océans. Arch. f. Naliirg., XXXVL p. 2oo. Opinollirir cariiiata \Ai(\\y\^ 1S77. Ecbinodermata. in : Kossmann's Reise nach dem llolhen Aieere, V, p. \. Ophiothrir carinaia Brock 1888. Die Ophiuridenfauna des indiscben Aichipels. Zeit^. f. iriss. Zool., XIA'll, |t. l'y'M. J'ai examiné un des exemplaires originaux de .Martkxs, prove- nant du Musée de Berlin. (]et exemplaire, poilant le ir' \1'.\'2. n'est pas en parfait état et la face ventrale du (lis(|iic uolamuM'ul est endommagée; il piovient de Singapore. OI'HHRES XOl\"ELLi:S OU PEU CONNUES \)l Diamèlre du disque, (S"""; les J)ras oui de lijk4U""" de longueur. Le disque est arrondi. La face dorsale est couverte de petits bâtonnets courts terminés par quelques spiiiules inégales mais courtes. Ces bâtonnets recouvrent en grande partie les boucliers radiaux; dans la partie proximale de ceux-ci, ils sont aussi serrés que sur le reste du disque, mais sur la région distale ils sont beau- coup plus espacés et les contours des boucliers deviennent visibles. Ces boucliers sont contigus en debors. Ces bâtonnets passent à la face ventrale du disque, mais ils restent limités au bord de celle-ci. En raison de l'état de conserva- tion de l'unique exemplaire que j'ai eu à ma disposition, je ne puis donner des renseignements sur les caractères de cette face ni sur la forme des fentes génitales : V. Martens dit que ces fentes sont sépa- rées iiar un espace étroit. "ïs^ /. -s;'^ =% Fig. .o3. — Ophiothrix carinata. Face dorsale. G = 3. Fis. ;J6. — Face ventrale. G = G. Les boucliers buccaux sont triangulaires avec l'angle proximal aigu, les côtés latéraux légèrement excavés et le bord distal con- vexe, offrant parfois un petit lobe en son milieu; les angles laté- raux sont arrondis. Les plaques adorâtes sont assez grandes, contiguës en dedans, élargies en dehors et à bords recourbés. Les plaques orales sont hautes. Les papilles dentaires sont disposées en un ovale serré. Les plaques brachiales dorsales sont losangiques, plus larges que longues et elles offrent une carène médiane qui n'est pas très pro- noncée. La première plaque brachiale ventrale est petite et quadrangu- laire. Les suivantes augmentent rapidement de taille jusqu'à la cinquième ou la sixième; elles sont grandes, d'abord carrées puis 92 I!. i\()i:nLEit un jx'U |)liis lari;es que Ioniques, avec les cùlés arrondis et le hoid distal un peu convexe, plus lai'iie (|ue le bord proxinial. Sur une certaine lon^ueui- du bras, jt' trouve six piquanlsel non pas cinq, comme l"indi(iue V. Martiîns; ces piquants augmentent très raj)idement de longueui' jusffuau cimiuicnie qui est ('«•ai à quatre articles; le sixième dorsal est aussi long que le précédent. Ces deux derniers pi(|Maiits sont cvlindri(|ues et ils s'amincissent vers l'extrémité; les autres, ([ui sont aplatis, conseivent leur lar- geur jusquà leur extréjuité: tous sojit garnis d'écliinulalions très Fig. 57. — Ophio- thrix carinata. Platfucs bra- chiales (1 o r- sales. G = 12. Uni] V\'^. 58. — BAtonnots de la face dorsale (lu (lls<|ue. G = 25. Fifï. 50. — Piquants brachiau.x. G = 18. fortes et très serrées, sauf à la hase du |)i(|iianl. Le ])i'emier |)i(pianl se convertit en un crochet à trois hianciies dès le troisième ou le quatrième article. L'écaillé tentaculaire est spinil'orme. i-elalivement assez grande. La cohu-ation a disparu en grande partie. Le dis(|ue est unih)r- mément gi'is violacé. Je distingue encore de cha(|ue côté de la ca- rène dorsale des hras une ligue plus foncée mais (|ui est pres(jue comph'temeiit efTacée. Ol'lllOTinilX S.MAHAOhlNA. (l'i-. m-m.) Oliliidllirixfunarafjdiiia Studer l(SS:>. rehersiclil iihcr die Opliiiirideii dry (iazrJlr. Mili. kuiiiij. Ak. U/.s-.s.. Ilcrliii |SS2. J'ai examiné un des exemj)lair(\s originaux de Su dkh (|ui m'a été communiqué \y,\v le Musée de Heilin, et (|ui portait le ii" 2il)2. Je puis compléter par (|iicl(pu's détails la des( riplioii Ar Sri ui;e,. OPHIURES NOUVELLES OU PEU CONNUES 93 Le disque, dont le diamètre est de 14""", est pentagonal avec les côtés arrondis; il ne proémine pas dans les espaces interradiaux. Les boucliers radiaux, très L!:rands et triangulaires, sont séi)arés sur toute leur longueur par une rangée uni(|ue de i)la(|ues très étroites, rectangulaires ; Stuoeii indi(|ue deux rangées, nuiisjene les retrouve nulle part sur mon exemplaire. Les espaces inlerra- diaux sont occu[)és par quatre i-angces de plaques très distinctes et très constantes, les deux rangées internes étant en général un peu |tlus larges ([ue les externes. La partie centrale du disque est couvei'te de i)laques très petites et inégah^s. Lnlin à la péri|)liérie du disque, on observe encore quelques g'randes plaques. Les plaques de la face dorsale du disf|ue sont tout à fait nues, ainsi ([ue le mentionne Studer; toutefois, j'observe sur le bord externe des boucliers radiaux (|uel({ues petits bâtonnets qui se Fig. 60. — Oplnothrix^ma- ragdiiia. Face dorsale. G = 2, Fiff. 01. — Face ventrale. G ^ 4. continuent môme sur le premier article des bras et qui font suite à ceux de la face ventrale. Cette face est entièrement couverte de petits bâtonnets courts, légèrement aplatis, conservant à peu près la même largeur juscju'à l'extrémité qui est obtuse, rugueuse, mais non point garnie de si)inules contrairement à ce que dit Studer. Ces bâtonnets existent sur toute l'étendue de la face ventrale, ju.squ'aux fentes génitales qui sont étroites. Les boucliers buccaux sont grands, très larges, losangiques, avec un angle proximal obtus, des angles latéraux arrondis, et un bord distal convexe. Les plaques adorâtes sont courtes, épaisses, triangulaires, plus larges en dehors qu'en dedans, avec les angles arrondis ; elles ne sont pas tout à fait contiguës sur la ligne médiane. Les ])apilles dentaires, disposées en un ovale rétréci, forment quatre séries régulières, les externes plus développées. 94 R. KŒHLER Les plaques brachiales dorsales sont deux l'ois plus lari;es (|ue longues; elles offrent deux bords distaux se réunissant en un angle obtus, deux côtés latéraux très obliques, et deux bords proxiinaux étroits formant ensemble un angle rentrant. Elles sont netleuient carénées et leur surface est très linement granuleuse. La première plaque brachiale ventrale est grande, pentagoiiale. Les suivantes sont rectangulaires, un peu plus larges que longues, avec les angles arrondis. Leur surface est aussi très finement gra- nuleuse. Les plaques laléralcs |)ort('iil neuf piquants dont la longueur augmente du premier ventral au cincjuième qui est le plus long et (|iii déi)asse *(|uatre articles; le sixième est à ])eu près aussi lojig (|ue le précédent, i)uis la longueur diminue jusqu'au der- nier i)iquant doi'sal. Ces trois derjiiers j)i(|uanls sont amincis à lextrémité et ils olïrent de fines deidicidations sur [)res(iue toute û 00 Fil,'. t;2. — Ophio- tli rix i^maragdina. Bi'itonnets de la face vontraln du dis(|uo. Fig. ().'}. — Piquants lirachiaux. G = 2o. leur longueur. Les aulres pi(|uanlsoul rexiréniilé ohliise et même, sur les piquants latéraux, légèrement élaigie; les dcnlicnlations ne s'y montrent (jue vers l'exlrémilé etlereslc du |ii(|iiant estlisse. L'écaillé Icnlaculaire est i)elile el arrondie. La coloration de l'éclianlillon est bien confiunic aux indications données par Studkr. La couleurde la face doi-sale du dis(|U(> el iU^^ bras est gris-cendi'é ; les espaces radiaux, tirs élroils, son! duu vert vif. Une ligne blanche s'étend sur le milieu de la face d()rs;d(; des bras, avec de chaque côté une ligne verle. La face veulial(> du disque est verte. La face ventrale des bras est grise, mais j'oljserve sni- mon exemplaire nu poini vert sur clia(|ue phupie brachiale ventrale; enfin les pi(|uanls olïrent une mince bordure veile. Les affinités de \0. smamfjdiiia avec VO. ncrcidiita ont été très bien iudi(|U(''es p;ir STcuEit. OPHIURES NOUVELLES OU PEU CONNUES 95 Ophiotihîix spongicola Stinipson. (Fig. 64-08.) Ol)liiotlirir spongicola Stinipson 1855. Description of some uew Marine Invertebrata. Vroced. of the Acad. Nat. Se. of Plilla- (Irlphic, VII, p. 3S5. Ophiothri.v simngicola Ljungmann ISliC). Ophiuroidea viventia hue us(jue coynita. Komji Vct. Akad. Furli. 18(50, p. 331. Ophiothrix spongiroJa Broek 1888. Die Ophiurideufauna des indi- schen Archipels. ZciU. f. iciss. Zoo/., XLVII, p. 509. Stimpson n'a publié qu'une description très courte et tout à fait insulïisante de VO. spongicola, sans dessins. M. Mamenzeller a bien voulu nienvoyer en communication les exemplaires, au noml)re de sept, (|ue le Musée de Vienne possède de cette espèce ;-x V ^ ^. M g. Fig. G4. — Ophiothrix ^pougicola. Face dorsale. Grandeur naturelie. et qui proviennent de Sydney; je puis donc compléter la descrip- tion de Stimpson et publier quelques dessins de cette élégante Ophiothrix. Le diamètre du disijue dans les grands exemplaires varie de 11 à 13'"'", et la longueur des bras est comprise entre 70 et 75'"'"; dans les petits, le disque a de 7 à 81"'" et les bras mesurent de 50 à fiOm'". Le disque est arrondi ou subpentagonal, un peu proéminent dans les espaces interradiaux. La face dorsale est aplatie, avec de grands boucliers radiaux nus. On peut y distinguer des plaques dont les contours sont plus ou moins obscurcis par un tégument, irrégulièrement arrondies dans la partie centrale du disque et allongées dans les espaces interradiaux. Chaque plaque porte un bâtonnet court, épais, trapu, cylindrique, non aminci à l'extré- mité qui est rugueuse: ces rugosités peuvent même se transformer i)t) 1!. K(ii;iiij'.ii 011 (iiu'l(|iies s|iiniil('s (wliôincmciil (■(miiU's. Ces bâtonnets s'ob- servent égaleiiieiit (hiiis res|)ace Iriaiiiiiilaire (|iii sépare les bou- cliers radiaux, où ils se inontreiil moins serrés qu'ailleurs. Les ])ouciiers radiaux sont excessivement grands et Uiri>es. trianau laires, contigus en dehors et un peu divergents; leur loiiiinenr atteint tout près de .")'"'" dans un exemplaire dont le diaiiiM rc du dis(iue est de !.'{'"'". I^a face ventrale du dis(|ue olïre. vers sa périphérie, des bâton- nets identiffues à ceux de la face dorsale, mais ceux ci deviennent de })lus en plus courts à mesure (ju'on se rajjproche des boucliers buccaux qu'ils n'atteignent pas. non plus (|ue les fentes génitales, ('elles ci sont étroites. Les boucliers bue eaux sont à peu i)rès aussi longs que larges, avec un angle proximal obtus et un bord dislal fortement convexe; ils sont beaucoup plus ra massés que dans la plu ])art des autres Ojiliio tliri.r. Les ])laques ado raies sont en forme de croissant et assez épais- .ses. I.,es plaques orales sont assez courtes. Les papilles dentaires sont disposées en un o\ale large et court, avec deux rangées externes régii lières et deux ou trois rangées internes irré gu lières. Les plaques brachia- les dorsales sont très grandes, beaucouj) plus larges que longues, trapézoïdales, avec un bord distal large et arrondi, un bord |)ro xiinal étroit et des côtés latéraux dlNcrgenls cl à peu pivs droits. Par suite de la décomposition du iMdd dislal en trois côtés dis lincts, les plaques dorsales prcnncnl vomncmI un contour liexa gonal. La première pla(|U(! itracliiale N'en! raie est petite, (|uadrangulaire, phi-^ large que longue. Les suivantes sont grandes, carrées, avecles Fig. g;;. — Ophiolhrix ajxjngicula. Face dor.salc G = "}. Fis. CG. — Facr- vontralc. (i OPHIURES NOIVELLES OU PEU CONNUES 97 Fig. 67. — Ophiolhrix ^pon- gicola. Piquants brachiaux. G. = 20. angles arrondis; elles deviennent ensuite un peu plus larges que longues. Les pla({ues latérales, peu proémi- nentes, portentsix picjuants. Les trois premiers sont courts, le([uatrième est l)eaueoup jtlus long que le troisième et le ciiiquième est plus long ([ue le précédent : sa longueur atteint (|ua- tre articles; le sixième est un peu plus court, (^e dernier pi(|uant s'a- mincit à son extrémité et il offre or dinaii'ement sur toute sa longueur des denticulations fortes et ])lus ou moins espacées. Le cinquième pi- quant s'élargit fortement à son ex- trémité et se rentle en une massue aplatie : cette partie élargie porte des denticulations plut(M fines, tandis que le reste du piquant est lisse. Le quatrième est ordinai- rement un peu renflé à l'extrémité, mais moins que le précédent. Les trois autres restent cylindriques avec des denticulations dans leur moitié externe. Vers l'extrémité des bras, les grands piquants s'amincissent et cessent d'être claviformes. L'écaillé tentaculaire est assez grande et arrondie. L'O. spougicola oiïre une livrée élégante, qui a été sufllsam- ment décrite par Stimpson. La coloration gé- nérale est rosée, avec, sur les boucliers radiaux, des taches foncées assez régulièrement dispo- sées et symétriques : habituellement il y a deux taches sur chaque bouclier, lune proxi- maleet l'autre distale. lA'sl)ras otïrent, de dis- tance en distance, et à des intervalles assez rap- prochés, des anneaux foncés constitués par deux groupes de petites taches noires. L'O. siKDtfjiroIa n'a encore été signalée avec certitude que sur les côtes d'Australie. Brock croit l'avoir trouvée à Amboine, mais l'exemplaire unique qu'il a recueilli était beaucoup trop jeune pour permettre une détermination précise. O V'ig. 08. = Bâtonnets do la face dorsale du dis(iue. G = 10. Ophlothrix roseo-cœrulans Grube. (Fig. 69-73.) Ophiotlirix rofico-cœriilaiis. (îrube 1867. Uber einige neue Seesterne y\('m. Soc. Zool. do Fr., lOOi. 98 W. K()i:ilLKIl des Breslauer zoologischeii Muséums. 43. JaJtrcb. d. Schleii. Gcs. /'. Valerlaml. Ciilliir. IHOO ]). ().")3. Ojiliiothri.r rosco-cd'rulans. Ljuiiiiiiumn 1871. Forleckning (ifver uti Westindien af A. (loës saiiilade ()]»iiiuiider. Ofc. K. Vel. Akad. Furh. Ar.y- 28. 1871 p. 053. CiRiBE n'a ])ul)lié (jue (|uel([ues renseignements très sommaires sur cette espèce. M. Kuckentu.vl a bien voulu me communi(iuer les cinq exemplaii-es originaux de Grube; je puis donc décrire avec quelques délails \'(). roacn cœruJfnis et en donner des dessins. Les cinq exemplaires (|ue j'ai examiiu^s ne sont pas absolument ideidiques au point de vue de rarmalure du discpie et de la colo- ration (|ui a sans doute été plus ou moins altéi'ée dans l'alcool. Celui des échantillons dont la couleur parait la mieux conservée et que j'appellerai le n" I, a le discjuc; rose pâle et les boucliers tfP Fiji. (■)'.). — OjihioUirix roseo-cn'nihn chtrsalc. G =^ 7. Fig. 70. — Bâ- ton n c l s il e la face dor- sale (lu dis- qiie.G = 2o. radiaux bleuâtres; la face dorsale du bras est rosée avec (|uelques annulations bleuâtres, les côtés du bi-as sont bIcuAtres; la face ventrale est incoloi'e; les pi(piaids. vitreux, soni incolores. i^"exemi>laiie n" 2. olïrc; une coloration générale rose |»àle. i>es parties marginales du dis(pi(' dans les espaces intei'i'adiaux. ainsi (pu! la région centrale, sont blenàires; les parties latérales du bras olïreni encore un reste de coloration bleuâtre. Dans rexeiui)laire n" 3, le dis(pu' est rosé avec une légère leinle bleuâtre vers la périphérie; la face dorsale du bras est irrégulière meid annelée de bleu claii-; on aperçoit en outre, le long de la ligne médiane, les restes dune baiule claire avec, de chacpie côté, une ligne idns f()nc(''e. Dans réchanlillon n" 1. la conleni' est pins claiic (|ue dans rexem])laire précédent sans indicalion de ligne sur la tace dorsale du bras. OI'IIICRES NOUVELLES OU PEU CONNUES 09 Enfin dans réchanlillon n" 5, le discfue est rosé et les bras sont annelés de rose et de bleu très clair. Le diamètre du dis([ue varie entre 6,5 et 7""" et la longueur du bras est comprise entre 3") et 40'"'». Le disque est pentagonal, excavé à l'origine du l)ras et plus ou moins proéminent dans les espaces interradiaux. La face dorsale est garnie de deux sortes de formations : ce sont d'abord des bâtonnets disséminés, courts, cylindriques, non amincis à l'extré- mité qui otïre deux à quatre spinules fines et ijiégales, le plus habituellement deux seulement; ces bâtonnets peuvent se trouver en nombre variable sur les boucliers radiaux, mais ils n'y sont jamais très abondants. Sur l'exemplaire n" 2, dont les boucliers radiaux sont plus grands que chez les autres, j'observe une rangée plus ou moins régulière de ces bâtonnets au voisinage du bord radial, puis quelques autres bâtonnets disséminés au voisinage du bord inlerradial; dans l'échantillon n« 1, les boucliers radiaux sont à peu près nus ; dans les autres, ils oiïrent quelques bâtonnets irrégulièrement distribués. Entre ces bâtonnets, la face dorsale présente des piquants 1)1lis ou moins nombreux et plus ou moins longs, assez forts, opaques, et fortement échinulés. Les piquants sont courts et peu nombreux sur les exemplaires n'« 4 et o, plus nombreux et plus longs sur l'échantillon n" 1 et surtout sur le n" 2. où les bâtonnets sont moins abondants, et un peu plus nombreux et i)lus courts sur le n'^ '^. Ces formations s'arrêtent au bord du disque et ne passent pas à la face ventrale qui est tout à fait nue. Les boucliers radiaux sont grands sur l'exemplaire n" 1 et plus petits sur les autres; ils sont triangulaires, rapprochés l'un de l'autre en dehors, à peine divergents et séparés par un espace où l'on observe quelques piquants. Les contours des pièces buccales sont très indistincts et ne pourraient s'apercevoir nettement que sur des échantillons secs. D'après ce que je puis voir, les boucliers buccaux sont assez épais, avec un bord proxiinal arrondi, un côté distal plus ou moins convexe et des angles latéraux arrondis. Les plaques adorales sont triangulaires, rétrécies en dedans et élargies en dehors. Les papilles dentaires offrent deux rangées externes régulières, et deux ou trois rangées internes plus petites et irrégulières. Les plaques brachiales dorsales sont en éventail, avec un bord distal large et convexe, un côté proximal étroit et deux côtés latéraux divergents et droits; elles sont aussi larges que longues ou un peu plus larges que longues ; elles sont légèrement carénées. KM) i{. K(h:hlkiî Les premières ])laques ventrales sont carrées; sur les suivantes, le bord dislal qui est plus hiriie (|ue le bord proximal arrondi, séchanere un peu; elles sont aussi lonjîues que lai'^^es ou un peu plus larges que longues. Les plaques latérales poriciil six pi(|iianls : c'est du moins le cliifïre que j'observe sur tous les exemplaires, tandis ([ue (irube n'en indicpie que cinci; la longueur augnuMile du premier au cin(piième f[ui est égal à trois articles au moins. Ces |)i(piant> soiil aplatis et conservent la mrnic épaisseur iiis(prà rexlr(''milé (pii iMg. 71. Ophin- Ihri.r rosrn- arruhni^. — l^iqiianlsilc la faco dorsale (1 u il i s (} u 0 . Vïii.-fL— Pia- (1 u e s b r a - cil ia les ven- tralns.(;=7. Fig. 73. — Piijiianls Ijnu-liiaii.K. (1 = 20. parfois même esl un jieu élargie, et ils son! gainisde denliculations très fortes et espacées. Le si.xièine pi(|uanl dorsal est ])lus cou ri que le précédent; il est poinlu à l'exlrémilé et fortement denliculé. Le |)remier |)iquanl Ncniral devieni un crocbet à deux braïu'hes à partir du dixitune ou du (|uin/.ienie arlicle. Vers l'extrémilé du bras, les pi(|uants samincissenl. L'écaillé lenlaculaii-e est très |ielite et coiii(pie. Les échantillons de (iuLBK provenaient de Sainte Hélène. Oi'HioTiMsix ciLi.vius (Lamarclv). (Fig. 74-7;;.) Ophiitra ciruiris \ji\mmTk ISin. Ui>ii. vai. Aiiiinaii.r s(nif< rrrlrlnrs. vol. Il, p. 'M'.'). Opliiolliri.r ciliaris .\liiller el Troschel 1S'|.:>. Stjslrm drr Asirridcii, p. 114. Opliiothrir ciliaris Lyimm I87i. Opliiiirida' and Asti'opb\ tiche old andnew. nnll. Mus. Comii. Zool., III, N« 10, p. 2X], |)1. IV, lig. 2^)-^2. 0])}iio(liri.f ciliaris Lyman 1SS2. Heporis of llie (iKiliciujcr. Opliiii roidea, j). l'l{). Les caraclèrcîs de \'0. rilidrix me paraisseni avoir écliapi)é à oi'HiriUvS xorvELLEs or i'i:r connues 101 certains naturalistes. Je puis donner une description de cette es|)èce d'après les exemplaires originaux f(ui sont consei'vés au Jardin des Plantes et les dessins (|ue je publie coiiiplrteront ceux de Lyman. Diamètre du disque 5"""; loni^ueur des bras, 30 à 3.")'"'". Le disque est arrondi ou pentagonal ; sa face dorsale est couverte de petits bâtonnets courts, assez épais, uniformément serrés, et terminés par quelques spinules courtes et inégales. Lyman les a figurés exactement. Les bâtonnets se rencontrent aussi sur les bou- cliers radiaux, mais ils y sont moins nombreux et épars. Ces boucliers sont triangulaires, presque contigus en dehois, peu divergents en dedans ; ils sont assez grands et un peu plus longs que la moitié du rayon du disque (Lyman dit que les boucliers sont pcdls^ ce (|ui est inexact). Les bâtonnets s'allongent vers le bord du disque et deviennent Fig. 74.— Opliiothrix ciiiaris. Vaca vontnile. G = 10. Fig. 7o. — Face dorsiilo du bras. G = 10. encore ])lus longs sur la face ventrale où ils constituent des pi([uants terminés par deux ou trois spinules inégales; ils sont assez serrés et ils s'étendent jusqu'au voisinage des boucliers buccaux, mais en diminuant progi'essivement de (aille. Les plaques génitales sont larges. Les boucliers buccaux sont assez grands, larges et épais, trian gulaires ou losangiques, un ])eu plus larges (|U(^ longs, avec les angles latéraux arrondis. Les plaques adorâtes sont très fortes, triangulaires, très larges en dehors, rétrécies et à peine contiguës en dedans. Les papilles dentaires otïrent deux rangées marginales entourant trois rangées internes. Les plaques brachiales dorsales sont petites, losangi([ues,avec un angle distal souvent relevé en forme de bec et un angle proxima tronqué; elles sont un peu plus larges que longues. Je n'observe 102 R. KOEHLER pas cet élargissement si maniur (|iie Lv.man a signalé et figuré, ni celte forme légèrement trilobée du bord dislal qu'il mentionne. La première plaque brachiale ventrale est de dimensions moyennes, trapézoïdale. Les suivantes sont grandes, aussi longues que larges, avec un bord dislal arrondi et des côtés latéraux légèrement excavés par les pores tentaculaires. Les placjues deviennent ensuite très grandes, plus larges que longues, avec les bords latéraux divergents et se continuant par des angles arrondis avec le bord dislal qui est large et convexe. Les piquants latéraux au nombre de sept, sont fins, vilivux et transi)arents, uiunis de denliculations fortes et rap|)i'Ocliées: leur longueur augmente jusqu'au cin([iiième dorsal (|ui est plus long que cinq articles; le sixième olïre à peu j)rès la uu'uie longueur, tandis que le septième est plus court, (le dernier estcylindi'i(|ue et pointu, tandis (|ue les autres sont aplatis et obtus à l'extrémité. Le premier piquant ventral se transforme en crochet au delà du disque. L'écaillé tenlaculaire est petite, conique et pointue. D'après ce que j'ai observé, ïO. eUiaris est voisine de VO. steJli- (jera Lyman; elle s'en distingue par les bâtonnets qui recouvrent la face dorsale du disque et (jui sont courts, très serrés, terminés par quelques spinules irrégulières et inégales, au lieu de ces bâtonnets disposés régulièreuient et terminés par une couronne très régulière de spinules avec cet aspect étoile si caractéristique. Les boucliers radiaux sont en partie nus. Les plaques brachiales ventrales sont peut être plus larges que chez ïO. stelligera; les pi- quants brachiaux sont plus longs et plus lins. J'attirerai tout particulièrement l'attenticm sur un caractère im- portant de VO. ciliaris, caractère ([ue Lvman a indiqué et repré- senté : je veux parler de la forme des plaques brachiales ventrales plus longues que larges, avec le bord dislal arrondi. J'attribue une grande importance, pourladéterminationsi difriciledesOy)/tio//??7.r, à la forme des ]tlaf|ues bi-achiales ventrales qui conservent une gi'ande constance au milieu d'autres caractères souvent très va- riables. Je crois I (OU \ (tir poser eu piiiicipe que toute Ophiothri.r donl les plaipies l)i-acliiales ventrales n'auraient jias le bord distal arrondi et convexe n'est point une 0. ciliarif;. C'est évidemment poui' n'avoir pas suHisamincnt observé celte forme des plaques brachiales ventrales (pie certains auteurs ont confondu 10. cilia- ris avec d'autres espèces. Ainsi Iîhock admet (|ue VO. riliaris est synonyme de VO. mcrguiensis Duncan. ()r Dlncan dit à propos des OPHIURES NOUVELLES Ol' PEU CONNUES 103 plaques brachiales venirales de cette espèce quelles sont « iicarhj i^qitari' on rcnj sli."). Oi)hiuridte and Astrophytidae. ///, Vat. Mus. Comp. ZooL, I, p. 13. Ophiolliri.r vomata Ljungraann 18(jr>. Ophiuroidea viventia. Ôfcers. K. Vet. Akad. Forh., Arg., 21, p. 332. Ophiothrix comata Lyman 1874. Ophiuridae and Astrophytidae, old and new. Bull. Mus. Comp. ZooL, III, part. 10, p. 233, PI. IV, lig. 27-28. Ophiothrix com,ata Lyman 1880. A preliminary list of the living Ophiuroidea... Cambridge, p. 36. Oiihiolhrix romam Lyman 1882. Reports of the « Challenger ». Ophiu- roidea p. 228. Ophiothrix comata Marktanner-Turneretscher 1887. Beschreibung neuer Ophiuriden und Bemerkungen zu bekannten. An)i. K. K. naturh. Hofmusemns, II, p. 312, PI. XIII tig. 29-31. Ophiothrix comata Bell, 1888. Echinoderms from Tuticorin. Proc. Zool. Soc. London, 1888, p. 388. Ophiotlirix comata Brockl888. Die Ophiuridenfauna desindischen Archipels. Zeits. f. wiss. ZooL, XXXXVIl, p. 515. Ophiothrix comata Loriol 1893. Echinodermes delà baie d'Amboine. Rci\ Suisse de Zoologie I, p. 419. Ophiothrix comata Bell 1894. On the Echinoderms collected during the voyage of Penguin and Egeria. Proc. Zool. Soc. London, 1894. p. 397. Ophiothrix comata Koehler 1898. Echinodermes recueillis par Vln- vestigator dans l'Océan Indien. Les Ophiures littorales. Bull. Scientif., XXXI, p. 105. Il me paraît nécessaire d'étudier à nouveau cette espèce dont il n'existe peut être pas d'autre exemplaire authentique que l'exem- plaire original sommairement décrit par Mûller et Troschel, bien que rO. comata ait été indiquée par différents auteurs. L'échantillon original se trouve au Musée d'histoire naturelle de 10{) it. K(n:iii.i:ii N'icnne el il esl en loit iiiainais ('lai : les bras se soni en •■ll'el lous détachés en emportant chacun un nujiceau du disque. Néanmoins, il est encore jjossible de reconnailrc sur cet échantillon les carac- tères exacts de l'espèi-e et dcndonnerune descriiilion ainsi (|tH.'des dessins. C'est ce que je puis faire grâce à lobligeance de M. Marexzellku qui a bien voulu me communi(|uer l'exemplaire. La descrijjtion de MClleiî et Thoschel est très courte; l^YArAN a publié, en leineiit séparés par une ranj^ée de plaques; la face dorsale du disque est peu ai-mée : les piquants sont courts et les bâtonnets sont rares et très clairsemés. Par ces caractères, par son aspect général, celle Ophiothrir me paraît devoir être rangée dans le groupe plana; elle est très voisine de certains exemplaires d'O. forcolnta Marktanner recueillis par le Sihoga auxquels je l'ai coinpai'ée et c'est à cette espèce que je la rapporterais sans hésitation si le disque nolïrait pas de petits bâtonnets. Je crois qu'on })ourrait considérer cet échantillon comme une variété de YO. foreolala car les différences avec les 0. foreolala types sont bien faibles i)our nécessiter la créa- lion d'une nouvelle espèce; mais il est bien difïicile de décider la question lorsque l'on n'a sous les yeux qu'un exemplaire unique à caractères ambigus. En se rapportant à la description de Mauktaxxer, DELomoL a aussi appelé 0. comala deux OpJiiothri.r d'\in]n)ine qui sont absolument identiques à certains échantillons du Musée de Vienne et notam- ment à ceux de la Mer Houge. J'ai eu ces exemplaires en mains et j'ai pu m'assurer que c'étaient bien des 0. crigua. Enfin, j'ai moi même fait une erreur de détermination en décri- vant, sous le nom d'O. romata, quelques Ophiothrix recueillies par Ylnvestigator. La comparaison avec le type de MClleu et Troschel m'a montré que ces échantillons en différaient par (juelques carac- tères importants, llsonlbien, commel'O. comala, de longs piquants brachiaux minces et vitreux, les boucliers radiaux grands, la face dorsale du disque munie de pi([uants tins et peu nombreux entre- mêlés de bâtonnets, et une bande blanche bordée de deux lignes pourpre sur le milieu de la face dorsale des bras; mais les piquants brachiaux sont plus lougs que chez l'O. comata et les plaques bra chiales dorsales et ventrales ont une tout autre forme : elles sont plus longues que larges et les plaques ventrales n'ont pas le bord distal échancré. Ces exemplaires appartiennent à une esjjèce nouvelle à laquelle je propose d'attribuer le nom d' Ophiothrix protem. J'ai retrouvé dans les collections du Sihoga cette espèce en nombreux exemplaires que je décris dans uion travail sur les Ophiures litto- rales du Sihoga auquel je prie le lecteur de vouloir biensere[)orter. L'O. comata a encore été signalée par Bell sur le banc de Maccles- field; malheureusement cet auteur ne fait que mentionner cette espèce sans aucun commentaire et sous cette rubrif|ue 0. comata (et var.) ce qui indique qu'il a constaté des variations. Je n'ai pas vu les exeuiplaires étudiés par Bell et ne puis pas savoir s'ils se rapportent exactement au type de .Miller et Troschel. 110 R. KffliHLER OpiiiOTFiHix l^icTEïi Loriol. Opiliodiri.r ? foirolata Brock IS.SS, Die Ophiuridenfauna des indis- chen Archipels. Zcit. /. ?r/.s-.s-. Zool.. LXVII, p. ;)IS. Ophiothrix Picteti Loriol, 1893. Echinodermesde la ijaied'Aiiihoiiie. Rer. Snisse de Zooi, I, p. 423, Pi. XV (ii;-. ,3. En décrivant rO. Picteti, di: Loriol disait : Il me paraît évident que c'est l'espèce indiquée avec doute par M. Iîhock sous le nom (10. foveoJata. mais elle se distingue, etc. J'ai pu comparer à l'un des exemplaires ((ue Brock avait rap porté à VO. foreolata le type de ÏO. Picteti et je puis atïirmerque la supposition de de Loriol était parfaitement fondée. Le diamètre du dis(iue de cet échantiliou atteint '.)'""'. et Tun des bras entier a environ 50""" de longueur. Toutefois rexemjjlaire d(; Ijrock n'est p;is absolument conforme au type de rO../'(r/r//. Les ])oucliers radiaux sont plus grands et couvrent une plus grande partie de la face doisale du disque, de telle sorte que les bandes interradiales sont |)ius étroites. Les piquants sont moins nombreux, non seule meut par suite de la réduction de ces es|)aces mais parce qu'ils sont aussi moins serrés; ils sont également plusfoi-|s. Les boucliers radiaux simt parfaitement nus et ce caractère a une assez grande ini])ortance |)uis(|u'il se retrouve sur deux exemplaires. Les autres caractères, et notamment la coloration, sont très conformes à la description de de Loriol. Ce savant a établi les caractères différentiels de VO. Picteti avec VO. foreolata, évidemment en raison du rapprochement fait par Hmock, mais ces deux espèces ap[)artiennent à deux sections dilïéicntes. LO. /"orro/rtïa apjtartient au groupe jildiui, tandis que pour moi, VO. /*ic/('/< appartient au groupe Sitciisoiiii. Elle est voisine de VO. cnmata dont elle dilTère ])ai' rarmature du disque exclusi veinent c()in])osée de piquants, parla forme des ])la(|ues brachiales ventrales (|ui ne sont jjoint écliancrées sur leur bord distal, enlin par le nombre et le développement des i)i(|uanls brachiaux. Ophiothrix eleoans Lûtken. (Fiy. 82-80.) Opliiothri.rekfjans lAWVvu iStiil. Addim. ad liist. Ophiuiidiinim. \\\, p. :\1 et ÎK). (Jliliiolhri.r rlr(/(iiix Lyuian 1S,S2. l{e|)oi'ts of llie TA^///^'/////'/'. (tphiu- roidea, p. 221. tUMIFCRKS NOLVELLES OU PEU CONNUES m Je lie crois ])as (|ue VO. elcf/cnis ail été revue depuis Lïtken et les auteurs qui l'ont indiquée n'ont fait que la uieuliouner comme espèce indo pacifnjue. La description orij^i nale de J^utken est écrite en danois, et l'es pèce n'est guère connue (|ue pai' la courte diagnose en latin que ce savant a publiée; aucun dessin n'en a jamais été donné. Le Musée de Copenhague a bien voulu me communiquer rexem[)laire original d'O. dc- ^a/(.v([u'il j)ossède. L'examen que j'en ai fait me permet d'ajouter quelques détails à la description de Lïtken et de donner en mè '''S- «^- — Ophwthnx , , . , , elegan>i. tacc dorsale. me temps des dessins de cette rare espèce. g — 3 Diamètre du disque o""" ; les bras les plus longs ont environ 30""", mais ils devaient dépasser un peu cette longueur. Le disque est aplati et son contour est polygonal; les côtés sont légèrement arrondis, mais ne proéminent pas dans les esjjaces interradiaux. La face dorsale est garnie de petits bâtonnets courts, terminés par deux ou trois spinules inégales, et s'allongeant un peu dans les espaces radiaux; ces ])àtonnets ne sont pas serrés. Parmi eux se montrent quelques i)iquauts pointus, échinulés, qui s'observent surtout dans la région centrale du disque, mais t|ui ne dépassent pas le chiffre d'une (|uinzaine ainsi que l'indique Lutken. l^es boucliers radiaux sont assez grands, triangulaires, avec les angles externes assez proéminents; leurs bords radiaux sont pa rallèles et séparés par un espace étroit sur lequel se continue la ligne foncée qui court le loug de la ligne médiane dorsale des bras : cet espace porte une rangée de l)atonnets spinuleux. J^es boucliers radiaux portent aussi quelques petits bâtonnets, mais ceux-ci laissent à nu la ])lus grande partie de leur surface et ils ne se montrent guère qu'à une petite distance du bord radial, sous forme d'une rangée irrégu- lière. Sur l'autre bord, les bâtonnets empiètent parfois sur le bou- clier, mais sans en cacher le contour. La face ventrale du disque n'offre que quelques bâtonnets plus courts que sur la face dorsale, clairsemés et n'atteignant ni les fentes génitales ni le bouclier buccal; ces bâtonnets sont ordinaire- ment dépourvus de spinules. Les fentes génitales sont assez étroites. Fig. 83. -- Portion de la face dorsale plusgrossic. G=:8. [12. H. Klus larges que longues, avec les angles proximal et dislal obtus. Les plaques ventrales sont grandes, carrées, avec les cotés droits et les angles légèrenieiil arrondisse bord |troxinial est un |)eu plus coiirl (|ue le bord dislal. Klles soul d'abord aussi longues que larges. |iuis elles deviennent un |»eu \)\us longues (|ue larges. Les plaques latérales portent six |)i(piants allongés, vitreux, fortement échinulés. La longueuraugmente rapidement du premier au quatrième; le cinquième est un peu plus long que le (piatrième et il est lui même légèrement dépassé pai- le sixième, (le dernier seul est cylindrique et pointu; les autres sont aplatis et ont l'extrémité obtuse. Les denticulations. très fortes, deviennent plus faibles et plus espacées sur le dei'uier piquant dorsal. l'i^'. Kl — Bà- l o n n f l s do la face dor Fig. 84. — Ojiliiotliri.v elefjdiii^. Face sale ligurfs dans lo texte d'après les inicio-pholograpliies de M. Fayette. l. — Introdlction. La sous-famille des Analgesinae ou Sarcopti(h'>i plumicolea es(. par le nombre des genres et des espères qu'elle renferuie, de beau coup la plus importante de la famille des Sarcoptidae. En elïet. d'après la récenle révision de (1. Canestrixi (Das Tierreieli, VII, i890),etenyajoulant quelquesformesplus réeeuiment décrites, cette sous famille ne renferme pas moins de 430 espèces et (i.'i sous- espèces actuellement connues, tandis que les autres sous-familles réunies ne comprennent en tout que 110 espèces, savoir : oO Tijro- ghjphiuar. W Sarcojttiiiac, 1(5 Lhirophorinae et K) Canestriniinae. Ce chiffre de 430 espèces, pourra vi^aisemblal)lement être doublé lorsque certaines familles d'Oiseaux auront été étudiées d'une façon plus complète au point de vue des Acariens qui vivent, en commensaux, dans leur plumage. Plus des trois quarts de ces espèces (environ 330) étaient inconnues avant les recherches de l'un de nous (ïrouessaiit) qui remontent à 188o. L'étude de ces formes si nombreuses et si variées nous a uionlré que pour arriver à une connaissance parfaite de leur organisation, de leurs mœurs, de leur répartition ornithologique et géographique, enfin de leurs variations, il était nécessaire de rompre avec les errements du passé et d'adopter une méthode d'investigation plus précise et plus scientifique. Jusqu'à présent, en effet, les naturalistes se sont contentés de décrire les espèces nouvelles à mesure quelles leur tombaient sous la main, au hasard de leurs recherches sur les Oiseaux mis à leur disposition, sans se préoccuper de rechercher les formes (1) Dans ce travail, la description des espèces est due à la collaboration des deux auteurs; l'introduction a été rédigée par le D' Trouessart; les préj)aralions et les photographies des espèces tigurécs ont été faites pour la plupart, par h- IJ' Favette (de Sain-Bel). >[ONorinAPHiE Dr genre protolichus 121 voisines qui duivcnt naturellement se trouver sur les Oiseaux du même genre ou de la même famille, provenant souvent de régions zoologiques plus ou moins éloignées. 11 en est résulté des erreurs graves contre lesquelles on ne saurait trop se mettre en garde. En etïet dans le laboratoire du préparateur taxidermiste et souvent mémo déjà dans le oarnier du chasseur, les Sarcoptides plumicoles cherchent à quitter le corps de lOiseau qui se refroidit, et passent avec la plus grande facilité dans le plumage d'un autre Oiseau que les hasards seuls de la chasse ont rapproché du premier. Ce n'est que par des comparaisons nombreuses faites entre Oiseaux de même espèce (mais d'origine différente), puis entre Oiseaux de même genre, que l'on arrive à une certitude absolue. Cette ob- servation s'applique particulièrement aux espèces nouvelles que l'on décrit d'après l'examen d'un ou deux spécimens isolés, alors que les Analgésiens vivent d'ordinaire en colonies plus ou moins nombreuses. Le moyen d'éviter ces confusions, qui faussent la distribution ornithologique ou géographique de l'espèce, c'est de rechercher et d'étudier séparément les Sarcoptides qui vivent sur un genre d'Oiseau ou sur toute une famille naturelle. Nous savons, en effet, qu'une même espèce d' Analgésiens vit d'ordinaire sur tous les Oiseaux d'une même famille ou d'un même genre, non sans présenter des variations locales qu'il y a lieu de distinguera titre de sous-espèces. Nous avons donc résolu de commencer ce travail monographique, qui présente en outre l'avantage de se prêter à des considérations générales sur la distribution géographique comparée des Oiseaux et des Analgésiens. 11 n'est même pas impossible que l'on arrive à en tirer des déductions propres à confirmer la classification des formes ornithulogi(|ues telle qu'elle résulte de l'examen anatomique et morphologique des différents types. Le groujie des Perroquets iPSiTTACii, qui forme dans le sens liunéen une famille naturelle ou, pour les modernes, un ordre parfaitement distinct et bien isolé, mais à distribution géographique très vaste, nous a paru se prêter mieux que tout autre à ce premier essai de monographie. Encore ne pourrons-nous donner ici, en dehors du genre Protolichns, qu'une liste géographique des espèces qui vivent sur les Perroquets. Le champ à explorer est si vaste, et la vie humaine est si courte, que nous devrons très probablement laisser à d'autres le soin d'achever une œuvre à peine ébauchée, et de publier d'autres monographies du même genre. 122 J. FAYETTE ET E. TROUESSART II. — Considérations générales sur la distribution géographique DES Perroquets psitt aci), considérés comme hôtes du GENRE PrOTOLICHUS. Parleur régime essentiellement frugivore, les Perroquets (comme les Singes, auxquels Is. Geofïroy Saint Hilaire les a comparés à juste titre), semblent confinés, à lépoque actuelle, dans les régions intertropicales du globe. Au nord, ils ne dépassent pas, en Amérique, 37ode latitude septentrionale (sud des États-Unis), et sur l'Ancien Con- tinent, 30" (Monts Himalaya et Thibet). Ils s'étendent davantage au sud : en Amérique jusqu'à la baie Orange (Terre de Feu), par oo°de latitude méridionale, eldansTautrehémisphère jusqu'aux îles Auckland (au sud de la Nouvelle-Zélande), sous la même latitude de o5". L'Europe est le seul continent qui n'en possède aucune espèce; mais il n'en a pas toujours été ainsi. Dans les couches miocènes du centre de la France on a trouvé des débiis (|ui attestent la présence d'une espèce assez voisine du Psillacus erijthacus d'Afrique; c'est le Psittacus Verreauxl A. M. Edwards. Si l'on étudie de plus près la distribution géographique des 432 espèces qui, d'après le récent Sijiiopsisariumde Di rois, forment l'ordre des Psittaci, on remarque que des 6 familles dans lesquelles viennent se ranger ces espèces, 5sonl profnes à l'Ancien Continent (Strigopidae, Cacatuklae, Nestoridae, Trichoglossklae, Cj/dopsUtacklae); 1 seule {Psiitacidae) est commune aux deux hémisphères; mais des o sous-familles que l'ony distingue, 3 sont spéciales à l'hémisphère onenVà], iPalieornillHiiae, NasHeruinae, Plaly(rni)icu'),i est commune aux deux continents (Psittacinae), 1 seule enlin est propre à lAmc- rique {Conurinae). On voit f|ue la j)ié(lominance de l'iK'misphère oriental sur l'hémisphère occidental est des plus manifestes puis(|ue ce dernier ne possède en propre qu'un seul type de sous-famille (les Perruches et Aras, ou les Conurinae), plus un second type ((ui se retrouve en Afrique (les Perroquets proprements dit, ou Psiiiaànae), tandis que l'hémisphère oriental possède à lui seul o types de familles l)ien distinctes et nous olïre en outre des représentants de la sixième famille qui constitue avec celles-ci l'ordre des Pen'0(|ii('ts à l'épocjue actuelle. Toutefois, dans cet liémis|»lière oriental (ou dans ce f|u"ou est convenu d'a|ipeler l'Ancien Coutinent), ces 6 familles sont très inégalement répandues. En examinant les choses de plus près, ou constate que l'Afrique (avec Madagascar), ne possède que des ?»IONOGRAPHIE DU fiEXRE PROTOLICHUS 123 Psittacklae; l'Asie, moins riche encore, nuque des Palœornilhinac. Tout le reste, c'est-à dire les représentants des 5 grandes familles propres à Ihémisphère oriental, est confiné dans cette région océanienne qui s'étend des Philippines et de Timor à la Nouvelle- Zélande en y comprenant le grand continent australien. C'est dans cette région, essentiellement insulaire à l'époque actuelle, que les Perroquets présentent la plus grande variété de formes et de couleurs : Cacatoès blancs et noirs, Loris rouges et bleus, Tricho- glosses et Platycerques aux nuances variées, Nestors et Strigops gris et verts, etc. En dehors de cette région, on ne connaît guère que deux formes bien distinctes à signaler: les Vazas noirs de Madagascar et les Aras multicolores de l'Amérique du Sud. On peut donc fixer le centre de dipersion de l'ordre des Psittaci dans le sud de la Nouvelle-Guinée ou le nord de l'Australie, région où les trois grandes familles des Cacatuidae, Platycercidae, et Tricho- glossidae sont très riches en espèces. On pourrait distinguer trois autres centres secondaires : l"^^ pour \es Nestor idae et Strigopidae (la Nouvelle-Zélande); 2'^ pour les Psittacinae proprement dits, surtout les Vazas (Madagascar); 3" pour les Conurinae ou Aras (l'Amérique méridionale). Ces considérations générales suffiront pour donner une idée précise de la répartition géographique de ce grand groupe orni- thologique. Elles nous serviront de base pour étudier la distribu- tion géographique des Sarcoptides qui vivent, en commensaux, dans le plumage des Perroquets. III. CONSmÉllATIOXS GÉNÉRALES SUR LES SARGOPTmES PlUMICOLES (ANALGESINAE) QUI VIVENT SUR LES PERROQUETS. Les Analgesinac que l'on peut considérer légitimement comme propres aux Psittaci appartiennent aux trois groupes des PteroU- cheae, des Dcrrnoglyphcae et des Analgeseae. On trouve bien quel- quefois, sur les Perroquets, des ProctophyUodeae, mais un examen plus approfondi montre que ces derniers sont des individus égarés, provenant de petits Passereaux qui se sont trouvés accidentelle- ment à proximité des Perroquets. On sait d'ailleurs que les Pterolicheae et les ProctophyUodeae s'excluent ou se remplacent mutuellement d'une manière assez nette, les premiers étant propres aux Gallinacés, aux Rapaces, aux Grimpeurs et aux Passereaux non Chanteurs, tandis que les autres se trouvent surtout sur les Passereaux Chanteurs [Oscines). 124 J. FAYETTE ET E. TROUESSART 11 y a des exceptions à cette rèffle, mais elles sont peu nom- breuses. C'est seulement chez les Echassiers (M les Palmipèdes que l'on trouve d'ordinaire les deux g-roupes représentés simultané- ment. Le but de cette monographie n'étant pas de faire l'histoire complète des Sarcoptides qui vivent sur les Perroquets, nous nous contenterons de donner ici la liste des espèces connues, d'après le Tierreich de Canestrixi (1899), en indi(|uant les hôtes ornithologi- ques sur lesquels elles vivent : Liste des Axalgesinae des PsrriAci (en 1899). .1. Pternlicheae. 1. Pterolichus denticulatus Méfîii. et Tri., sia- Pijrrlnira crucntata de l'An)éri(|ue Méiidionale. — Deux sous-espèces : a. — DENTicrLAT['s i.NERMis M. et Tit.. sur Caïca leucogastra de la Guyane et du Brésil. b. —DENTICULATUS cRiBRiFORMis M. clTil ., ^uv Psittùcula passevina de la (îuyaue. 2. Pterolichus canestrlnii Trt., sur les Aras (.Ira macao, A. canga, A. severa, etc), de r.\méri(pie méridionale. 3. I^terolichus mr:rophvllus M. et Trt., sur Caicn inelanocephala de la Guyane (1). 4. Pterolichus venustissimus Trt., sur Conurus caniculari>i et autres espèces de Conurus, d'Amérique méridionale. ii. Pterolichus ornatus M. et Tri. sur l. Pterolichus elegaxs Tit.. sur les espèces du lit^nre Cyclopsitta. de la Nouvelle-Guinée. 7. Protolr:hus (2) rrachiatus Tri. a. — BRACHIATUS CRASSIOR Tri. b. — nHACRiATUs l'UGiLAToii, Tri. (= casi((iriniis Tri.). 5. PnoïOLicHUS LUNULA Hoblii et Mé.ifnin. '.I. PROTOLICHUS CHIRACRICUS M. et Tri. 10. I'rotolichus megamerus Tri. 11. Protolichus velikek Tri. 12. Protolichus favettei Tri. Pî. PitoroLiciius iritcATUS Tri. (1) Le /•/. iidcrophulliiii porrectus est un Protomciils bien tlislinrl (jiii sera décrit plus amplement dans la présente monof,'raphie. 12) Ce sous-genre, clevc au rang de genre, élaul l'ubjel de la présente mono- graphie, nous donnons seulement iei (pour mémoire! la liste des espèces précc- d''mment décrites. MONOGIIAPHIK Ur GK-NIlli; l'KOTOLlCHUS ii.'i 14. Protolichus euhvk.nemis TiL 13. Protolichus falculiger Trt. 16. Protolichus hemiphyllus M. et Trt. 17. Protolichus hastifoli.\ M. et Trt. 18. Protolichus chelidurus Tri. 19. Pseudalloptes te.nuis Trt.. sur l'ionus menstruus de rAméri(|uc méridionale. 19. Pseudalloptes tritive.ntris Trt.. sur les espèces des genres .4?'a et Conurus, de l'Amérique méridionale. a. — tritiventris ulocercus Trt. b. — tritive.ntris dilatati s Trt. 21. Pseudalloptes forficive.ntris Trt., sur Caïca leucofjastra de la Guyane et du Brésil. 22. Pseudalloptes spathuliger Trt., sixr Calijptorhyiichus macrorhyn- chux d'Australie. 23. Pseudalloptes lobiger Tri., sur Lorivs (lomicella des Molucqucs. 24. Pseudalloptes cultriventris Trt., sur Glossopsitta concinna d'Australie. 23. Pseudalloptes securive.ntris Trt., sur Coryphilus taïiianus de l'Ile Tahiti. 20. Pseudalloptes e.margive.ntris Trt., sur Coryphilus taïtianus de Tahiti. 27. Pseudalloptes delibative.ntris Tri., sur Lorius domicella des .Mo- lucques. 28. Pseudalloptes discifer Trt., sur Lorius domicella des Molucques. 29. Pseudalloptes panoplites Trt. sur Pœocephalus Gulielini et autres Perroquets d'Afrique. 30. Pseudalloptes machetes Trt., suv Pœocephalus G ulielmi d'Airique. 31. Pseudalloptes lambda Trt., sur Coracopsis comorensis, des lies Comores (Madagascar). B. Dermofjlypheae. (Dans le tuyau des plumes). 32. Dermoglyphus paradoxus Trt., sur Pyrrhura leucotis, Conurus œruginosus, Chrysotis farinosa de la Colombie et du Brésil. 33. Dermoglyphus co.ncin.nus Trt., sur Urochroma piirpurata de la Guyane. 34. Sphaerogastra monstrosa Trt., sur Eclectus pectoralis et Trichoglos- sus cyanogrammus de la Nouvelle-Guinée. C. Analgeseae. 35. Pteronyssus characurus Trt., sur Da.^yptilus pecqueti de la Nou- velle-Guinée (peut-être accidentel sur cet oiseau). 3G. Protalges psittacinus Trt., sur Strigops habroptilus de la Nou- velle-Zélande. 126 J. FAVEÏTE ET E. TlîOrESSAIlT 37. Photalgks cL'RTis Tri., sur Plalucercus elegans et autres espèces de Platijcercus d'Australie. 38. Protalges a.n.nulifer Trt., sur Derotijpus accipitrinus et Conurus solsticialis du Brésil. 39. Protalges lorints Trt., sur les espèces du ijeuro T.nrius de la Xouvelle-Guiiiée. 40. Protalges larva Trt., sur les Perro(|uels de rAniéri(iue du Sud (espèce assez distincte pour former un genre à part : Proto- nyssus). 41. Megni.nia xiPHOPTERNATrt.. f^ur Griathosittacc icterotis (h' Cù\om])\o. 42. Megninia constricta Trt., sur Conurus solsticialis du Brésil. 43. Megninia hiusuta Trt., sur les espèces des eenres Conurus, Caïca, Pyrrhura, Brotogeris, etc., de l'Amérique Méridionale et du Mexique. 44. Megninia inflata Trt. sur Caïca leiicogastra du Brésil. 43. IIemialges HOLOGASTRATrt., sur Cydopsitta diophthalma (poul-ùiro accidentel). De ces 4;j espèces, une seule (Protolichns lunula, vivant sur la Perruche ondulée, Melopsittacus undulatus), était connue avant les recherches de l'un de nous (Trouessart), commencées en 1885. Celte liste est, d'ailleurs loin d'être complète, beaucou]) d'espèces de notre collection restant encore à décrire. IV. — Distribution ornithologiqthe et géographique DES sARcoFTiDEs PLU.MicoLES (Anahjeshiac). Au point de vue de leurs Sarcoptides, les Oiseaux se divisent, comme nous l'avons déjà dit, en deux grands groupes qu'il serait commode de désigner par des noms particuliers. On peut appeler Megalounithes le premier qui comprend les Rapaces, les Perroquets, les Grimpeurs, les Passereaux non chanteurs (ClamatoresJ, les (lolomhiiis, les (lallinacés. les Échassiers, les Palmipèdes et les Sli'uthions (Ralites) ; et Micrornitiies le second, qui ne comprend que les Passereaux chanteurs fOscmesj, elqui estqui hiencaractérisé ])ar l'absence des J'terolichcae que l'on trouve sur les Oiseaux de tous les autres ordres, et qui sont remplacés ici \yAr des Procîophyl- ïodeae (1). {\) Cos deux Un'mos (MegdloDiithe:^ vl Micrornilhd^), n'oiil rien iliilisulii au pi)iiil (Je vue de la taille des ()iseau.\. On connaît des Rapaces don! la taille ne dépasse, pas celle du Moineau (leraxj, des Perro(|uels de la (aille du Roitelet (.Ya.siifrHf/), des Echassiers et des Gallinacés d'une taille 1res exif,'ué [Tringa, jTHTHîryi. Récipnxjueuienl, il existe des Passereaux du groupe des Osci.nrs dont la taille est relativement considérable (lUciiura, Corvus, clc). Mais, en j;énéral, les premiers sont de grande taille et les seconds de petite taille. MONOGRAPHIR DU GENRE PROTOLICIIIS 127 Le groupe de Sarcoplides phiinicolesqui paraîl avoir le moins de préférence élective pour tel ou tel groupe ornithologique est évidemment celui des Analgefieae. Le genre Megninia se trouve sur des Oiseaux de tous les ordres : aussi est-il très nombreux en espèces chez les Megalornithes comme chez les Micrornithes. — Protalges, bien que moins varié, est dans le même cas. — Ànalfjes, au contraire, semble propre aux Passereaux chanteurs et même à certaines familles {Fringillidae), et il en est de même d' Hemialges. Ce sont des genres très spécialisés, comme l'indiquent leurs carac- tères. LesDermo^/i/p/ieaeappartiennent aussi à tous les ordres ornitholo- giques, mais ce petit grou[)e, en raison de son habitat dans le tuyau des plumes, est encore mal connu. Le genre Pteronyssus qui forme la transition des Analgeseae aux PîeroUcheae, se trouve sur les Grimpeurs et les Passereaux, mais quelquefois aussi, bien que plus rarement, sur les Gallinacés et les Échassiers. Les Picro//f/*cac (dont fait partie Protolichus), sont propres aux Megalornithes, et non moins nombreux et variés que Megninia. Dans ce groupe, le genre PseudaUoptes est celui qui semble avoir le moins d'aflinité élective pour telle ou telle famille ornithologique. Au contraire FalcuUfer et Chiloceras sont propres aux Colombins; Freyana est propre aux Palmipèdes et aux Échassiers aquatiques; mais on est surpris de rencontrer une petite espèce, eu apparence parfaitement typique [Freyana dcUcatula), sur un Passereau (Macro- pteryx mystacea). Une autre espèce vit sur le Dindon (Freyana chanayi). Enfin, les Proctophyllodeae paraissent remplacer les Pierolicheae sur les Passereaux Chanteurs [Oscines). Mais on en trouve aussi (les plus grandes espèces sont dans ce cas), sur les Echassiers et les Palmipèdes, et aussi sur les Corvidae, Passereaux qui forment la transition des Oscines aux Clamatores; c'est seulement dans ces trois groupes que l'on trouve les genres Pterolichus et ProctophyUodes cohaliitant sur le même Oiseau. La distribution géographique des A n al g es inae étant naturellement soumise aux mêmes lois que celle des familles ornithologiques sur lesquelles vit chaque genre et chaque espèce, il suflira de dire ici que les espèces cosmopolites ne se trouvent que sur les genres cosmopolites; ainsi Krameria lumdata se trouve sur tous les Rapaces nocturnes du genre Strix qui est cosmopolite. Néamoins il y a très peu d'espèces communes aux deux continents : le Pterolichus bicaudatus qui est dans ce cas, peut avoir 128 •'• lAvr.TTi-: i:t k. tiiouessaut passé (le rAulniclit' d'AIruiue (Slriithin camclus), au S:\ndon (lllu'd amerirana) dans les iiiéiiajierics. les deux espèces étant iiénérale- nient amenées vivantes dans nos jardins zooio.ui(|nes, et souvent rapprochées lune de laulrt' dans des enclos (-(tntiûus. En résumé, le fait à retenir, c'est (jue tous les Oiseaux d'uu même genre, ou le plus souvent di; la même famille, portent les mêmes espèces d' Analgesinae, quelle que soit leur dispersion géoj?ra|)hi(jue à l'épociue actuelle, et malgré la grande distance qui les sépare. On observe cependant, sur les Saicoplides ainsi dispersés, des variations locales, qui i)ermeltenl de les distinguer en sous-espèces plus ou moins distinctes, mais ayant manifestement une origine commune. Les espèces du genre Protalges, notamment celles qui vivent sur les Perroquets, sont peut-être celles qui présentent le moins de variations en rapport avec leur distribution géographique. C'est ainsi que les Prolalgespsittaciiius, Vr. lorimisel Pr. curlu>i pourraient être considérés comme de simples sous-espèces d'un même type, le Pr. annulifer étant au contraire bien distinct, et le Pr. larra constituant un genre ou sous-genre à part. V. DlSTHIBlTION ORNITHOLOdlOUF, ET GÉOGRAPTIIQrF. DU liENRE FlUJTOLICni S. Les considérations générales qui précèdent étaient nécessaires avant d'aborder l'étude spéciale du genre Protolickm. Nous i)ourrons ici serrer le problème de plus près en analysant les faits particuliers que nous présente l'examen de chaque espèce. J^e genre Protoliclius se subdivise très naturellemcnl en deux sous-genres (voyez la monographie ci après) : Prololichus propre- ment dit, où les deux paires de pattes antérieures sont dissembla- bles, chez les mâles, et J7t',so/ic/a/.s où ces deux paires sontsemblables comme dans le génie PteroUchms. Or, le premier sous genre est propre à l'hémisphère oriental, le second est commun aux deux hémisphères. Ceci vient à l'appui de ce que nous avons dit de la prééminence de l'hémisphère oriental (Ancien Continent) sur l'Amérique, lorsqu'il s'agit de Perioquets. En effet, ce dévelopjjemeut de la seconde i)aire de pattes dans Proiolichua pro|ii'ement dit, est un caractèi'c sexuel secondaii'e. Dans ce genre, les mâles se servent de leurs j)attes de la seconde paire pour saisir les jeunes femelles nubiles lécemment sorties de leur [icau de nymphe, et les deux paiies de i>attes postérieures .MONOdUAIMIIK 1)1 CFvMiK IMîOTOLICIir'S 1 il) renflées (caractère général du genre), leur servent seulement à fixer et maintenir ces femelles pendant laccouplement. La question qui se pose maintenant est de savoir si ce caractère (développement de la seconde paire de pattes), est primitif ou ac- quis secondairement? i^tant donné que ce caractère est assez rare dans le groupe des Analgesinae, et notamment chez les Pterolicheae, on est porté à admettre qu'il s'est développé secondairement et postérieurement à la formation du genre. Dans tous les cas, cette spécialisation indique la supériorité manifeste des espèces qui en sont pourvues sur celles qui constituent le sous-genre .Vf.so//r/(u.s, et l'examen des espèces américaines de ce dernier groupe indique un passage au genre FteroHchus, beaucoup plus nombreux en espèces et moins spécialisé sous tous les rapports. En est il de même du caractère propre au genre Protolirlnix en général : le développement des deux paires de pattes posté- rieures, caractère qui différencie essentiellement ce genre du genre FleroUrhus: ce caractère est-il primitif ou acquis secondai- rement? Le cas est ici fort différent, car si nous jiassons en revue tout le groujjc des Analgesinac, nous constatons facilement que les genres où lea deux paires de pattes postérieures sont éoalement renflées et plus fortes chez le mâle que chez la femelle, sont peu nombreux et relativement peu riches en espèces (ProtoJichus, Protalgex), tandis que les genres où ces deux paires postérieures sont inégales, sont nombreux et riches en espèces, que ce soit la quatrième paire qui s'atrophie (Analfjcs, Mcfiiiinia, ÎScalges, Xolalgex, Pleronyssiis^ l'aral- ges, etc.;j ou la troisième (Alloiites. Psendallopies, ^eumannia, Alla- nalgea, etc.j. C'est qu'en effet, si l'on examine le rôle joué par ces pattes postérieures renflées des mâles (caractère sexuel secondain^) |)endant l'accouplement, on voit que les deux paires onl dû se gêner mutiieUemenl, et comme une seule suffisait à remplir l'office pour le(j}iel elles étaient ainsi conformées, l'autre a dû forcément s'atro- phier, et suivant les circonstances c'est tantôt la quatrième (Analges), tantôt la troisième (Pseiidalloptes, ïSeumannia), qui s'est elfacée devant l'autre, revenant à son rôle normal de patte ambu- latoire, ou s'atrophiant complètement (quelques Megninia et les Sarcoptides |)soriques). (le caractère des deux paires de pattes postérieures également rentlées est donc bien réellement primitif, ce qui légitime les noms de Protalges, Protolichus, imposés aux genres qui présentent ce caractère. Mom. Soc. Zool. (Il' Fi-., IDU.'i. xvii. — 9 lliU J. FAYETTE ET E. TUOLESSAHT En résiiiiié. nous voyons que la distribulion ornilliolo^itjiie et g"éoyra|ilii(iues des esprces du i;enre l'rolulichns conliruie ce que nous avons dit de l'évolution et de la distribution géographique de l'ordre des Perroquets. C'est dans riiéniisplière oriental que l'on trouve les espèces les plusgrandes (Protolii'hns iMcsoliclius] furratus), et les plus spécialisées (sous genre Proluliclnis). Par contre, on |)eut remarquer (jue les espèces du genre Mcsoliclius, nolamuienl celles qui sont ])roi)res à l'Amérique iuterlropicale (Région néniropicalc), se distinguent par une ])lus gi-ande variété et une plus grande délicatesse dans les ornements (poils dilatés en feuilles), qui ornent l'abdomen, aussi bien chez les femelles que chez les mâles. C'est là encore un caractère qui lapproche le sous gvure Mrsoliclnis du grand geui'e l^tcrolirhas. Il est à noter que la seule espèce propre à l'Afrique (l'roiolirlius vicfiamcriis), se rattache au sous genre l'rololirlni^ pi-oprcuu'ut dit, dont tons les autres représentants sojil Australiens, bien qu'elle vive sur des Psiilacinae qui se rapprochent des /'/ortmae américains. Il est assez délicat, de tii'er des conclusions généi'ales. au jtoint de vue de l'évolution, de cette eonc^ordance parfaite entre la distri hiilion géographique des Perro(iuets et celle de leurs commensaux (lu groupe des Sarcoptides. En elTet, nous ne savons pres(|ue lien de la paléontologie des 1\sittacj, à part les deux genres éteints récemment (Lophopsittacun, Necropsittacus), signalés aux îles Mas- careignes. Mais on peut faire la remarque que tous les genres très s|)écialisés et de; gramie taille du groupe sont cantonnés à ré[)o((ue actuelle, dans l'hémisphère austral : ISeslor ei StrigopH à la Nouvelle- Zélande; les Cacatoès blancs et noirs dans la région australienne; Vasa (Coracopsis), MasrariiiKs et les deux genres éteints sus-nom mes à -Madagascar et dans les archipels voisins; Ara et Comirus dans rAméri(|ue méridionale. 11 est permis d'en conclure que l'ordre des PsiTTAci s'est développé, à répo(|ue (]rétaci(|ue ou au ('(unnience ment du Tertiaiie, sur le (lontinent antarcti(iue (|ue les recherches des géologues et des paléontologistes ont nu)ntré avoir existé à cette époque dans l'hémisphère méridional. (]e conliucnl rriiail r Améri(|ue australe à l'Australie et même à la Xouvelle-tiuinée et à Madagascar, mais non à l'Afrique. (]e dernier continent aurait reçu tardivement ses Perroquets de Madagascar (PsUtacui^ crythaais) et de r.\ustralie, ce (|ui ex|ilique la i)anvreté de la fauiu' africaine eu genres et en es|»('ces de ce groupe, si varié dans toutes les autres régions de la zone iulcrlr(q)i( aie. M()N()(i[{AI'IHK \)V CENHK IMVOTOLir.IHS 131 VI. — Description du Genre et des Esi'k<-es. Famille des SARCOPTIDAi:. Sous Famille des ANALGESINAE. (Sarcopiidcs; plumicoks Mégnin). Tous les reitrésenlaiits de cette sous famille vivent sur les Oiseaux. dans le plumage, entre les barbules des plumes et y |»on(leiil leurs œufs; plus rarement on les trouve à la surface de la peau. La plupart des espèces peuvent pénétrer occasionnellement dans le tuyau des plumes, et certaines espèces paraissent affec- tionner plus particulièrement cet habitat. D'autres, en plus |)elit nombre, pénètrent dans le tissu cellulaire sous-cutané et nuMue dans les trachées et les sacs aériens. — Les espèces du genre l'ro- toUclius ne semblent pas dans ce cas : on les trouve presquexclu- sivement entre les barbules des rémiges primaires et secondaires (pennes de l'aile). Section des Pterolicheae. Les espèces de cette section présentent les caractères suivants : Plaque notogastrique bien développée chez la femelle adulte (ce qui les distingue des Analgeseac) ; cette femelle ne présentant pas, à l'extrémité de l'abdomen, deux appendices coniques ou gladiformes (ce qui les distingue des ProctopJnjUodeae). — Les mâles sont de même taille, ou plus grands et plus forts que les femelles (sauf dans le genre Pseudalloptes), mais ont rarement une (ou deux) paires de pattes postérieures énormément dévelo|)pées (ce qui les distingue des Atiahjcseai'). Pi(iuant ou poil court des lianes f?hik ne (iicxiiK protomchus 1,3.'-{ men est arrondi avec une légère échancrurepost anale. — La forme du rostre est très uniforme dans les deux sexes. PiAPPoiiTs ET DH-FÉiiENCKs. — Par ses pattes postérieures renflées et à insertion sous-abdominale, ce genre se rapproche de Frcyana et plus particulièrement du sous genre Mkhaelia dont les pattes antérieures sont également dimorphes. Par ses autres caractères et la forme des femelles, il se rapproche de l'terolirhus, formant ainsi la transition naturelle entre Frcyana et PteroUchua. Toutes les espèces vivent exclusivement sur les Oiseaux de l'ordre des Perroquets (Psittaci), se nourrissant, comme les autres Analgésinés, de la sécrétion normale du follicule plumeux. Le type du genre est Prololichus hrachiatus Trouessart et Mégnin (1884). Ce genre se subdivise naturellement en deux sous-genres : T.VBLEAU DES SOUS GENRES (le PwtoUchnS. A. Pattes de la 2'' paire plus longues ou plus grosses que celles de la V S. G. Protolichus. p. d. B. Pattes des deux paires antérieures subégales. S. G. Mesolichus. Sous genre PROTOLICHUS propr. dit. Les espèces de ce sous-genre peuvent se répartir en trois groupes d'après la forme de l'extrémité abdominale : a. — Extrémité de labdonien étranglée formant deux lobes circonscri- vant une échancrure médiane assez étroite et dépourvue de membrane transparente : P. hrachiatus, F, pugilator, P. magtiifkus. b. — Extrémité de l'ahdomen rétrécie, puis dilatée en formede croissant, les deux lobes circonscrivant une échancrure plus ou moins large, bordée d'une membrane transparente de forme varialde suivant les espèces : P. Innula, P. chiragricus, P. velifer, P. splendens, P. distensus. c. — Extrémité de l'abdomen atténuée mais non étranglée, avec une échancrure terminale moyenne dépourvue de bordure transparente con- tinue; pattes lie la deuxième paire deux fois plus longues que celles de la première paire : P. megamerus. Toutes les espèces de ce sous genre sont propres à l'Ancien Continent (Régions autralienne et éthiopienne). Premier groupe : type rr Brachiatus ». i. — Protolichus brachiatus Trt. et Mégn. Planche V, fig. 1, 2, et PI. XV fig. 40. Kig. 2, p. 132, femelle. 1884. — Pterolichus (Protol.) brachiatus Trouessart et Mégnin, Journal de Micrographie, VIII. ]). o2G, lig. 34. [.Vi .1. FAVETTK 1:T K. TUOL'ESSAKT ISOO. — Plernlichus (Protol.) brachialus Cankstuini et Kha.mer, Das Tioircicli. \U. (Deniodk'idac el Sarroplidao), p. ;)6. !>(' luriiic l()s;uiiii(|iie chez le iiiAle. ovale allongée chez la femelle el les jeunes. D'un jaune fauve avec les é|)iinères dun rouge grenat, i.a deuxième i)aiie de pâlies poilanl, chez le mâle héléro- morphe, un grand poil laclile plus long que ce membre. Mâle iK'IrnnnorpJie en losange allongé, le ti-onc ayant sa plus grande largeur en avant des pattes de la îi'paire. Pattes antérieures allongées, sub-cylindriques, celles de la l''"« paire plus courtes et l)lus grêles que celles de la 2° paire. — Face dorsale : plaque de lépislome divisée nettement en deux parties : rantérieure plus étroite, légèrement arrondie en avant, ne recouvrant (|ue la base du rostre, élargie en arrière; la postérieure plus large, suhirapézoïdale, transversale, «'étendant jusque près du sillon thoraciciue. Entre ces deux parties, une bande étroite de tissus minces et llexibles porte les deux paires de poils ordinaires dont l'externe est la plus forte et la plus longue. Plaque noto- gastrique faiblement chilinisée. transi)arente. couvrant l'abdomen jusqu'aux lobes abdominaux. Ces plaques dorsales linemenl grenues. — Face ventrale à épimères et épimérites convergeant vers le centre uiais sans se rejoindre, sauf ceux de la l'<^ paire (|ui forment collier à la base du l'ostre et se l'éunissent en arrit're en V à hase allongée. Sillon llioraci([U(' bien iiiai(|ur par une dépression en arrière de la 2.'' paire ; les lianes saillants en forme de bourrelet aplati entre cette paire et la 3'-, et i)ortant deux poils dirigés transversalement dont le plus faible est infère. Pattes de la \'' paire à insertion nettement sous-abdominale. Abdomen étran- glé en avant ^\('s lobes teiininaux (|ui forment une yy/^^/zr abdominale infère, l'eliée à I altdonicn |)ar deux é|)imérites sul)|tarallèles en foi'me de diai>ason, se prolongeant en avant jusqu'au niveau des épimères de la .'{'' |)aire. Organe génital conitjue, à pénis très court, entre les deux épimérites, au niveau de la base de la ¥ paire. N'cnlouses co|)ulatrices situées entre les deux épimérites, en avant (le la base des lobes, encadrées par ces épimérites (|ui se dilaliMit et se recourbent en airière pour se réunir à la base des lobes. l.nlie^ ahddjniiiaii.r triangulaires, séparés par iiiu' échancrure en plein cintre plus large que les lobes à leur hase, à hords paral- lèles. li\t rémité des lohes pointue, avec le bord extei'ue convexe vers la base. Charpie lobe porte un poil grêle, dans r(''chancrni'e, et, sur le bord exierne. en reniontan! vers les lianes, un poil long suhlerminal, un second poil plus long el plus foi-| inséré xcrs le milieu du lobe, enfin un |joil court dilaté en forme de feuille bilide .MoNcKiHAi'iiiK nr (;em{e imiotomchus 135 et un poil grêle, inséré au même niveau, le premier en-dessus, l'autre en-dessous du lobe. Rostre en cône tronqué, à peine plus long que large et sans autre caractère notable. Pattes de la i^ paire assez grêles, d'un tiers plus courtes que celles de la ±\ à deuxième article renflé en-dessus, le tarse portant à sa face inféro externe un tubercule en forme de fer à repasser, saillant à la base, atténué à l'extrémité de l'article. Pattes de la 2*^ paire d'un tiers plus longues, dépassant la l'^ paire en avant, sub-cylindriques, avec le tarse légèrement conique à son extrémité et sans tubercule d'aucune sorte; le 4*^, ou pénultième article, portant à son extrémité, en dessus, un ])oil tactile très long et très fort, dépassant le membre en avant dune longueur égale à celle de la patte elle-même. Pattes de la 4^ paire plus fortes que celles de la 3% surtout à leur base, et n'atteignant pas l'extrémité du lobe. Mâle lioméomorphe. — (]e mâle dilîère du mâle hétéromorjihe par ses pattes antérieures subégales, sans tubercules à la li° paire et sans long poil tactile à la 2", le poil qui en occupe la place ayant les dimensions babituelles et normales. L'échancrure des lobes est plus étroite, les lobes plus courts, à pointe émoussée. Les pattes postérieures sont moins dilatées à leur base. Femelle oiiejère. — En ovale allongé, plus petite que le mâle, toutes les i)attes subégales et les postérieures de moitié plus grêles que celles de celui-ci. Abdomen arrondi, un peu échancré en ar- rière de l'anus, avec un très petit tubercule incolore au fond de lécliancrure, portant de chaque côté quatre poils terminaux : l'in- terne petit, grêle, à base bifide, l'externe court, recourbé, accom- pagné d'un second poil infère, les deux intermédiaires longs et forts; un ;>' poil, élargi en feuille, plus en avant sur les flancs. Plaque notogastrique échancrée en arrière et sur les côtés figurant deux lobes. Epimères antérieurs libres. Vulve (thoeostome) en Y retourné surmontée d'un sternite en arc. L'extrémité de l'abdomen est soutenue, à la face ventrale, par une plaque en forme de sphé noïde (bi-ailée). ^ijmphes semblables aux femelles par la forme générale, celles qui renferment des mâles, avant la dernière mue, faciles à recon naître à leur taille plus grande et leurs proportions massives. Rapports et Dieféuences. — Cette espèce se distingue facilement des autres espèces du même groupe, par ses proportions élancées et surtout les deux longs poils tactiles que portent les pattes de la 2« paire chez le mâle hétéromorphe. l.'ifi .1. I AVETTE ET K. TltOlESSART Dimensions. — xMàle. long.. U">"',G,"i; lurg., 0""",3U. Femelle, — 0'"'i',50; — 0'»'".27. Ces (liiiii'iisions sont \aiiables suivant les individus et le mâle homéomorplie est un peu plus petit (jue le mâle hétéromoiphe, Habitat. — Sur les l'erroquels des genres Lorius, Loriculna et Trirhofjlossus, nolauimenl sur Lorii(s domiceUa (L.), Loriculus srlaii-ri W'allace, Tricltonlossus hivinalodo^ (L.), etc. — Nouvelle Guinée, Moluques et Célèbes. A celte espèce se rattachent les sous espèces suivantes : A. l^RoToLicHis HR.\cniATUs cHAssioit Trt. et Mégn. 1884. — Petrolicli us (Prololicb us) brach iatuscrassior Trouessart et Méc.mn. Journ. de Microi^r., VIII, p. o29. 1899. — Pterol.(Protol.),brachiatuscrassior'ïv[.,CAyESTnisi, Das Tienoicli (Sarcopticlir), p. 56. Mâle plus court que le type, l'échaucrure abdominale plus étroite, les lobes plus rapprochés, quadrangulaires et l'étranglement de leur base moins mar(|ué; pattes des deux premières j»aires moins inégales, le poil lailile delà '2'- plus court ou normal; le tubercule de la 1«« paire réduit à une saillie conique; le poil des lianes, inséré au niveau des ventouses copulatrice. plus court et en ])iquant. Femelle à poils abdominaux siuii)les, non bilides. Dimensions. — Mâle, long.. ()'"■",()(); laig.. S""",ii8. Feuielle, — ()'"■", 47; — ()""", 25. IJARiTAT. — Sur T riehoijlossus novcE-holland'nv (Gmel.), Glossopsitta- eus coneinnus (Shaw) et sur Loriculns sclateri (avec le type). — Ans tralie. Nouvelle (îuinée, Célèbes. B. Pr,oT0i.R:Hi;s rrachiatls stran(U'latus, nova subsp. l'I. \, lig. 4, mAlr hoiiK'omorphe. Mâle semblable au 7'. braehiains type (homéomorplie). mais les deux lobes abdominaux très rapjirochés ne laissant entre eux qu'une échancrure étroite, presque linéaire. — D'ailleurs semblable au type. Le mâle homéomorphe est seul connu. Femelle semblable à celle du type. Dimensions : semblables à celles du type, mais plus trapu. Habitat. — Sur Lorius garrulus (L.). de Nouvelle-Cuinée et Charmosynopsis pulrJiclla Salvadoii. de .Nouvelle-duinée. (]. PitOTOLICHLS BRAC.HIATl'S GRATUS. UOVa SUbsp. PI. V lij,'. 3, mùlc ht'l(;roin()P])li(\ Mâle lirtrrumuriilic plus court et plus trapu (jue les |)iécédenls. se .MOiNO(;HAIMUE DI (IKNIiK l'UOTOLlCIirs 137 rai)prochaut, sous ce i'ai)i)orl, de /'. jnigilator. Les deii.c paires de pattes antérieures presque sernhiahles, l'iisil'orjiies, i)résentanl loules deux un tubercule au tarse et\e long- poil du pénultième article médio crement et également développé aux deux paires de membres. Le tubercule de la première paire a la même l'orme ({ue chez le type mais il est beaucoup plus saillant; celui de la deuxième paire est simplement conique mais fortement chitinisé. Les épimères des pattes antérieures se prolongent vers la région sternale au point d'arriver presque à se réunir. Epimérites des lobes abdominaux fortement chitinisés, à branches antérieures parallèles ; éclian- crure des lobes de forme presquogivale. Tous les épimères sont fortement chitinisés et d'un rouge grenat D'ailleurs semblable au type. Femelle semblable à celle du type, l'extrémité de l'abdomen por- tant de chaque côté quatre poils, l'inlerne assez long mais grêle, l'externe en forme de feuille bifide. Les deux paires de pattes pos- térieures un peu plus fortes que les antérieures, n'atteignant pas l'extrémité de l'abdomen. Cette sous espèce forme la transition entre /'. brachiatus et P. pugilator, et pourrait être considérée comme sous-espèce de ce dernier, ou comme une espèce distincte. DiMKNsiONs: celles du type, mais le mâle hétéromorphe beaucoup plus large eu arrière du sillon thoracique. Habitat. — Sur Cbaleopsitta fuscata Blyth (de Nouvelle Guinée) et Tricboglossus Forsteni Bp. (de Timor). 2. Protolichls pugilator Trt. (l). PI. VI fij^. 5 et 6, mâle et femelle. 1884. — Pterolichus (Protolichus) casiiariyius Trouessaut et Még.m.n, Journ. de Microgr., VIII, p. 529 (enore). 1899. — Pterol. (Protol.) casuarinus Canestrini, Das Tierreich, VU, (Sarcoptidic), p. 57. 1899. — Protolichus brachiatus pugilator Trouessart, Bull. Soc. Eludes Scient. d'Angers, 1898 (1899) p. 43. Cette espèce, bien que voisine de P. brachiatus, est bien caracté- risée par la forme de la '!'' paire de pattes qui, chez le mâle hétéro morphe, a le tarse renflé, globuleux, et le pénultième article armé sur son bord externe dune forte apophyse conique, pointue et di- (1) Le premier spécimen (en mauvais état) de cette espèce, décrit, en 1884 par l'un de nous (Trouessart) avait été trouvé accidentellement sur une peau de Casoar, d'où le nom de « casuarinus ». Ce nom spécilique étant basé sur une grosse erreur d'habitat, ne peut être conservé; nous l'avons changé en « pugi- lator » . |;}8 .1. I-AVF.TTE KT K. THOlllSSAHT ligéet'ii avaiil. Le luni; poil du pénultième article est uiédioi reuient dévelo|)pé. Mâle héléromorphc. — De forme losani!:i(|ue, lar^eet trapu, toutes les pattes relativement courtes et très robustes. Face dorsale sam- lable à celle de P. hrachiatus. — Face ventrale à épimères et épi- méi'ites fortement cliitinisés et d'un roui;»' iii-cnal; épimèi'es de la 1''" paii'e en V très allongé; d'ailleurs semblable à celle de /'. hra- chiatm. Les lianes, en arrière du sillon tboracique, forment un bourrelet large et saillant mais aplati. Les lobes abdominaux sont semi-lunaires, épointés ou à pointe laballue en tète de clou, et cir- conscrivent une échancrure ogivale plus étroite queclia(|ue lobe. Le poil en feuille sur le bord exteine du lobe est souvent bilide. Les lames antérieures de l'épimérite qui encadre lorgane génital et les ventouses copulatrices sont subparallèles, souvent reliées en avant de ces ventouses par un pont chitineux plus ou moins mar(jué. \.cî=< pattes de la 1^^ paire, plus courtesquecellesdela2"iesont subcy- lindriques et le tarse porte un tubercule de même forme que celui de /*. hraclualus mais peu saillant, rudimentaire. Les pattes de la if"e paire, d'un quart plus longues que celles de la [^'\ sont plus fortes, fusiformes, avec un tubercule sur la face inféro-externe du tarse, qui donne à cet article un aspect globuleux. J.e 4""' ou pénul- tième article porte sur la même face une apopbyse conique |)oin- tue, recourbée en avant et formant pince avec le tubercule du tarse; le poil que porte en dessus l'extrémité du même article est modé- rément dévelo|)pé, plus court que le membre, et le même article est élargi à sa facesupéro interne, par une lame mince transpai'eute ; le 3""' article porte sur cette même face un poil dilaté en lame de couteau. ])ointu et dirigé en avant, parallèlement à l'axe du mem bre. Les pattes de la 4'"*^ paire sont fortement renllées. surtout à leur i)ase. L(! mdic lioméomorphc, plus petit. a les deux |)aii'esde pattes anté- rieures semblables, peu renllées, dépourvues de tubercules et le i)oil en couteau remplacé |)ar une soie grêle. Ou trouve des formes iulermédiaires. Fciitrllr ()ri(jcre. — Semblable à celle de /'. hrarliiaius. L'exlréuiilé «le raixloinen, légèrement éli'angiée ou échancrée sur les lianes au niveau d(; l'anus, foiiiie deux petits lobes semi circidaircs icn forcés à la face ventrale par un épiméiile tiansveisal liguiant deux S couchées dont les extrémités se réunissent en Ire l'anus et l'échancrure terminale. Les poils terminaux ont la même dis|)osi tion (jue chez /'. hraclualus, mais les poils longs sont souvent dilatés MONdCHAl'HlE DU GENKK l'HOTOLICHlS 139 à leur base, en présentant des découpures dont la tonne varie individuellement. La vulve (ou Ihocostonie) a la foi-nie d'un triangle ouvert en arrière, à bords de Janj^le antérieur tinenient plissés en avant; elle est surmontée dun é|»imérite transversal en arc. Les pattes sont subégales, celles des 3'»« et 4'»<^ paires un peu plus longues, mais n'atteignant pas l'extrémité de l'abdomen. Rapports et Difféiîexcks. — Cette espèce ressemble surtout à /'. bracliianis (jrali(>i, mais elle s'en disliugue netteuient par le dévelop pement des appendices de la 2""' paire de pattes, qui sont tout-à fait caractéristiques. Dime.nsions : Mâle (béterom.), long., 0'""\72; larg.. ()'""', 40. — (homéom.), — On'm,:j:); — O'"'n,2o. Femelle ovig., — 0'n'n,53; — 0'nm,26. Habitat. — Cette espèce est la plus répandue sur les TricJioglns sidac des genres Chakopùtta, Eos, Lorius etc., notamment sur Chalcopsiita atra (Scop.), Ch. fnacnta Blytb, Ch. rubiginom ];)[)., etc.. de la nouvelle (iuiuée et de l'île Puynipet. x\ccidentellement sur d'autres Perroquets de la même région zoologique. 3. Protolichus magniffcus, nova Sjjccies. PI. VI fig. 7 et 8, màlo et femelle. Cette espèce est bien caractérisée par la disproportion existant entre les deux paires de pattes antérieures cliez le mâle hétéro- morpbe, celles de la 2- paire étant deux l'ois plus longues et plus grosses que celles de la l''^, et fortement renilées par le dévelop pement des deux derniers articles. Mâle liétéromorphe très élancé, plus allongé que J'. brachiatiis, tout en ayant la forme losangi(|ue. Faces dorsales et ventrales sem- blables à celles des es|)èces précédentes, mais les lobes abdominaux plus allongés, à pointe émoussée ou arrondie, circonscrivant une écbancrure moins large que cbacun des lobes et plus large à la base ((ue vers le milieu de ces appendices. Poils de ces lobes pré- sentant la disposition ordinaire dans ce groupe, le poil en feuille, sur le bord externe, dilaté, tronqué et à bord libre simplement bidenté; le poil des tlancs au niveau des ventouses copulatrices, long et fort, dirigé en dehors. Les lames antérieures de la plaque du cadre génital, subparallèles, l'éunies en avant du pénis par un pont transversal ; d'ailleurs semblable aux autres espèces du groupe. Pattesde la P'^ paire très petites, courtes et grêles, subcylindriques, avec un tubercule en fer à repasser au tarse. Pattes de la 5" paire deux fois plus longues et plus fortes que celles de la l'^, en massue, à 2« article très allongé, le 3" de moitié plus court, le 4'' et le o« 1 10 .1. J AVKTTK ET K. TIlOLESSAllT très dilatés, amincis sur leurs bords, et le tarse présentant sur son bord inféro externe un tubercule triangulaire en lame mince et lrans|)arente. Les poils à l'extrémité des.'i^' et 't' articles, en dessus, robustes, mais très médiocrement allongés. Femelle orif/rre plus robuste et plus large que le nu'ile. l'abdomen arrondi, presqu'enlier, sans écbancrure sur les lianes, tous les poils tei-minaux simples, non dilatés en feuille ou à leur base. D'ailleurs semblable à celle de P. pufiilator. f^^pi'OHTs ET DU'FÉRE.NCEs. — Par la dilatation en forme de massue de la 2" paire de pattes cette espèce se rapproche du /*. cliiraffricus chez lequel ce caractère est beaucoup [)ltis accusé, mais la forme des lobes abdominaux est très différente. Dimensions : Mâle, long., Om"',t).j, larg., ()""", 28 à 30. Femelle, — 0'n">,()3, — 0mm,30 à 3;J. Habitat. — Cette belle espèce, qui semble assez rare, se trouve sur l'Iialcnpsitla fiiscata Blyth (de Nouvelle (îuinée et des îles voi- sines), en société de P. pufiilator, qui est au contraire excessivement abondant sur les ailes de cet Oiseau. Il est donc possible qu'elle ne s'y trouve qu'à titre accidentel et vive oi-dinairemeut sur d'autres Perroquets de la même région zoologique. Hkmahqle siiî i.Ks FEMELLES \)V GHorPE iï BracMatua ». — Toutes les femelles de ce groupe se ressemblent au point qu'il est souvent (lillicile de les ra|)porler à leurs mâles l'espectifs, surtout lorsque Ton trouve deux ou plusieurs espèces réunies sur le même Oiseau, comnu' c'est le cas sur Chalcopsitia f'iiscaUi. En effet ces femelles ne préseiilentpas de cai'actèr(>s t ranchés, comme la forme de la 2'' paire de pattes chez les mâles, et les autres caiactères (taille, proportions. dév('h>ppemeiit et forme des poils, etc.) vai'ient considérablement dansune nu^ueespèce. Pour h^ver tous les doutes il faudrait trouver les femelles vivantes accouplées avec leurs mâles; tel n est pas le cas ici, toutes les espèces ayant été décrites d'après des spécimens desséchés, récollés sui- des peaux d'Oiseaux conservées dans les musées. Encore, ce ciilci iiiiii peut-il être sujet à cauticm, si l'on n'obsei've (|u"un petit iionilue de couples : en effet les Sarcoplides |)luniicoles s'accouplent souvent avec des espèces très différentes, ce (|ui compli(iue encore la f|uestion. (lonnne il s'agil ici d'espèces très voisines, l'existence d'hybrides n'est pas im|>ossible. MONOOUAI>HIK \)V CKNRE PROTOLICmS lil I)EL".\iî:mp: groupe : type « Lnnula ». 4. Protolichcs LiNULA, (Rol)iii et Méj?nin). 1877. — PteynlichnshinitlaAioms et Mkom.n, .Journal de rAiiatomie cl de la Physiologie, XIII, p. 411, pi. 23, f. 1 — :j. 1899. — PterolicJni!^ ( Protolichuii) Imnda ganestri.m, Das Tierreicli, VII, (Sarcoptidn'), p. îiG. dette espc'ce la plus aiicienneineiit connue dui^enre, aétéclécrite et l)ien figurée j»ar Mécnix {loc. cit., 1877), ce qui nous dispense d'en donner une nouvelle ligure, ainsi qu'une description détaillée, Nous résumerons ici ses caractères essentiels. Elle est bien caracté- risée par son abdomen terminé, chezleinàle. pardeuxlobesfigurant un large croissant à concavité dirigée en arrière. Mâle hétéromorphe de forme allongée, naviculaire, le sillon tliora cique nul ou à peine indi(|ué à la face inférieure. Face supérieure: plaque de l'épistome entière, en forme décusson allongé, presque deux fois plus longue que large, n'atteignant pas en avant le bord du camérostome; les deux paires de poilsinsérées en deliors de son bord postérieur, linterne très petite, l'externe forte et longue. Plaque notogastrique quadrangulaire, son bord antérieur nattei- guant pas le niveau des épiinères de la 3'' jjaire, son bord postérieur se coulondaiit avec les lobes. Face //;/i('r(V'»?T; épi mères de la 1''' i)aire en V allongé reliées enaii'ièreà ceuxde la i'' jiaire par un épimérite transversal sinué. Un poil fort et un court sur les lianes, en avant de la 3" paire de pattes. Abdomen étranglé en avani des lol)es. ])uis sedilatantbrusquemenl ])(uir tormerceslobes qui sontsemi lunaires terminés par un poil écaiileuxovale, trans|)arent,etqui porteutsur leur bord externe deux poils dont l'externe est trois fois plus long que l'interne. Le fond de l'écbancrure est largement arrondi, renforcé par un épimérite en com|ias de charpentier, et l'intervalle entre les deux lobes est comblé en pai'tie i)ar une membrane trans]»ai"ente, bilobée, qui ne s'étend (|ue jusqu'à mi-distance de l'extrémité des lobes. Ventouses co[»uIatrices à la base des lobes, séparées parle manche de l'épimérite en compas qui s'étend jusqu'à la commis- sure postérieur de l'anus. Les lobes sont reliés à l'abdomen i)ar deux épimérites,assezlargeauniveauderanus, etquise rétrécissent en convergeant, pour se réunir en avant de l'organe génital, puis divergent en forme de V pour se terminer au niveau des épi mères antérieurs de la 3'' paire de pattes. Oi'gane génital en cône ti-onqué au niveau de l'insertion de la 4'" paire de pattes. l'atîcs de la P'^ paire couvies et robustes, coniques, le tarse portant [M .1. IAVF.TTI-: KT K. THOIESSAHT sur son bord intero-externe un tubercule en forme de crocbet, paîti'>; (le la ^"'<^ paire d'un tiers plus longues que les précédentes, gi'èles et cylindiiques, sans autre ap|)endice que des poils grêles; pattes postérieures su])é}>;;\\es, peu reniléesà leur base, mais la \'"'' i)aire nettement sous-abdominale, n'atteignant pas l'extrémité des lobes abdominaux. Femelle oiiijère d un tiers plus courte que le mâle, ovale, avec l'abdomen arrondi sans échancrure et sans plaque de renforcement transversal à la face inférieui'c. |)ortant deux j)aires de poils longs entre deux paires de j)oils lins et courts. Epimcres antérieurs libres. Vulve en V renversé, allongée, surmontée d'un épimérlte en arc. Toutes les pattes grêles, les postérieures un ]»eu |)lus longues, atteignant l'exlréniilé de labdomen. Rappouïs i<:t différences. — Celte espèce est bien isolée, l'ar la forme des lobes elle se rapproclie un jieu de /'. cliira. 2()2 (iiiàlc lioiiiroinoi plie). 181)0. — Plerol. (Prolol.) velifer, Thofkssaht, Jliill. Soc iitiid. Scient. clAriirers, 1N9S, (18]. lie Vv., VX)'.'). -xvm — lU J4G .T. lAVKTTE 1:T E. TIIOUESSAUT Protolichl's splendens, nova species. PI. I\ lit;. 17, inAle. Celle espèce est reiiiar([ual)le, par la cliilinisation intense de ses épimères et épiniériles qui sonl d'un beau rouge i^renal. Les lobes abdominaux sont allongés, et le diniorphisnie des deux paires de pattes antérieui-es est peu accusé. Mâle liéléromorphc de foi-ine losangique allongée, avec le rostre gros et plus large que long. Face dorsale : plaque de l'épistonie tra- pézoïdale, son bord antérieur recouvrant la base du rostre, son bord |)ostérieur s'étalant i)Oui' donner insertion aux (bnix paires de poils qui sont sensiblement égales. Plaque notogastrique fai- blement colorée, transparente, s'étendant jusquaux lobes abdo- minaux. — Face veyitrah : épimères de la I"' paire libres mais alïronlés avec lextrémité incurvée en deliors. Sillon tlioraci(|ue uettemeut marqué. Abdomen rétréci en arrière avec un étrangle- mentbien marquéau niveaude l'anus, puisse dilatant brusqueuient pour foruier deux lobes allongés, rectaugulaires, subparallèles, à extrémité amincie en palette, mais sans poil écailleux, et portant deux éperons, l'un sur le bord interne, incolore et transparent, l'autre sur le bord externe, coloré et plus petit. L'écbancrure qui sépare les lobes est quadrauguiaiie, un peu cintrée en avant, et comblée par uue membrane trausparente écliancrée en triangle ouvert sur la ligne médiaue et (jui s'étend jusqu'à l'extréuiité des lobes, les borde en foruie de dis(|ue et se tei'uiine en avant de cette cxlréniité. (;iia(|ut' i(d)e poi'le, à sa baseinteriu\ dans l'é- cbancrure, uu poil loug et foi't, dirigé ol»li(|ueiuent en dedans de manière à se croiser avec son congénèi'e et dé|)assaut l'extrémité deslobes. C(Mix-ci porleut (îu oulre. sur leur hord exleriu^ un poil assez long suhleruiiual, un second plus antérieur, loug et fort, et uji troisième court et grêle, au niveau de la base dcî l'éclian- crure. Les lobes sonl reliés à ralKlomeii par deux lai'ges éjjimériles qui sont reliés l'un à l'autre ]tai- un |)onl très large, occupant tout l'espace entre les ventouses copulatrices et l'oi'gane génital, i)uis s'amincissant en avant et I(H inaiil à cet organe un cadre en forme de lyre. Organe génital conicjue et pointu. l'attes des deux paires anlérieures semblables, celles de la 2.'' paire un peu pins fortes, porlani tontes deux sur le bord inféro-externe des .'î'' et 4' arlicUîs des épines plus on iin>ins accusées, souvent obsolètes; seul, le 4*= on pininliiènn' article de la I" paii'c porte en outre un tubercule conique su [• son Uord supéro interne. l'attes de la 4" paire infèi'es. forlenu'iil dilatées à leur hase et MONOGRAPHIE I)[I GENRE TROTOLICHUS 147 n'atteignant pas l'extrémité des lobes abdoniiiiaux. Les é|»iiiières des 3e et 4" paires sont renforcées par une lame cliilineuse vive- ment colorée, qui borde labdomen, du sillon llioiacicjue jusqu'en arrière de la 4® paire. Femelle inconnue : probablement peu difïérenle des autres fe- melles du même groupe. Rapports et différences. — Le mâle de cette espèce est bien caractérisé par la forme quadrilatère, allongée, de l'échancrure abdominale et la paire de piquants qui se croisent en travers de cette écbancrure. Par ses pattes anlérieures é[)ineuses, il se rap- proche de l'espèce suivante. Dimensions : mâle; long., 0't"",58; larg., 0'"™,28. Habitat. — Sur Plat ijcercus tahuensis (Gmel.) des îles Fidji (Po- lynésie). 8. Pj{oTOLic,nrs distensus, nova species. PI. IX, liy. 18, mâle hétéromorphe. Le mâle est bien caractérisé par son écbancrure abdominale large et triangulaire, ses pattes antérieures subégales etfaiblement épineuses. Mâle hétéromorphe en ovale allongé, avec l'abdomen rétréci en arrière, mais sans étranglement marqué à la base des lobes. Plaque de i'épistome très petite, les deux paires de poils insérées en arrière de cette plaque. Plaque notogastrique transparente en avant, plus opaque en arrière où elle se confond avec les lobes. Eplmères antérieurs libres, bien séparés. En arrière de l'insertion de la 4'^ paire de j)attes, l'abdomen se rétrécit légèrement, les flancs devenant parallèles pour former deux lobes triangulaires, terminés par un disque en forme d'écaillé transparente, comme chez P. relifer, et circonscrivant une écbancrure triangulaire comblée par une membrane transparente échancrée à angle aigu, mais bordant largement la face interne des lobes. Ceux ci sont reliés à l'aljdomen jtar des épimérites sinueux qui restent largement écartés dans toute leur longueur. Les ventouses copulatrices, situées à la base des lobes, sont largement séparées par l'échancrure. Organe génital en cône court. Pattes antérieures cylindriques, celles de la 2'^ paire un peu plus longues que celles de la 1^', mais semblables, toutes deux portant un tubercule épineux sur le bord inféro-externe du 4'^ ou pénul- tième article, et des tubercules plus ou moins obsolètes aux 3'^ et o'^ articles. Pattes de la 4'' paire faiblement sous-abdominales (par l'iS .T. FAYETTE ET E. TROIESSAUT suite de récartement des lobes et du faible resserrement de l'abdo- men) mais renllées et plus fortes que celles de la 3'' i)aire, dépassant l'extrémité des lobes de la longueur du tarse. — D'ailleurs semblal)le à P. relifcr. Femelle semblable à celle des autres espèces du grou])e. Rapports et uifférexces. — Le mâle ressemble à /'. relifer nef/lectus ])ar ses jtattes antérieures subégales, épineuses, nuiis en diffère par lecartement beaucoup plus grand des lobes abdomi- naux et des ventouses copulatrices. Dimensions. — Mâle; long., 0"""., 62; larg.. 0mm., 30. IIaimtat. — ^ur l'Ianjrnriis crimius (Vigois et Iloi'slield) du sud de l'Australie el de'l'asmanie. 9. Protolicius meoamerls Trt. l'I. Ml, liy. 11 et \-2. inAlc ol femelle. 1899. — Plerol. (Prolol.) merjamcrus Thouessart, Bull. Soc. EUulcs Scient. d'Angers, 1898 (1899), p. 4. Le mâle est bien caractérisé par ses pattes de la 2^ paire deux fois plus longues que celles de la {^^, et presquaussi longues que le corps sans le rostre. Mâle hétéromorphe en ovale allongé, l'abdomen rétréci mais non étranglé en arrière. Plaque de lépistome grande, quadrilatère avec les poils insérés assez en avant sur cette plaque, la paire externe beaucoup plus dévelopi)ée (|ue l'interne; pla(|ue notogas- trique à bord antérieur subarrondi, se prolongeant en arrière jusqu'au dessus des lobes. Epimères de la l^c ])aire en Y très allongé, les autres libres. Abdomen l'étréci au niveau de l'anus, les lianes devenant parallèles, et se (erminani |)ar deux petits lobes triangulaires à extrémité pointue, amincie, et qui circonscrivent une échancrure semilunaire à bord antérieur sinué et muni de deux expansions membraneuses triangulaires. Cliaque lobe porte en dehors un jx)!! long et fort et un autre plus grêle, dii'igés en arrière. Epimérites de l'enforcement des lobes se dirigeant obli- quement en avant, formant aux ventouses copulatrices et à lor- gane génital un cadre ogival, puis se réunissant eu avant de cet organe |)0ur se prolonger, en forme de |)ie(l d ^'. jns(|iie |Mès du sillon tli(»raci<|u(\ Organe génital en forme dV reloui'ué. Pfilles (le la P'' paire petites, fusifiu'mes. à 2'""' et 3""' articles renllés, le 4""' et le ;>""' (tarse) plus grêles, portant sur le hoi'd infé ro-externe (4""') et sur les deux bords (;>"") un Inlieimle en c(hic émoussé. Pattes de la i?""' paire inst'-rées plus en airièic. laissant .■VfONOC.liAlMIIE Dr r.KNRE PROTOLICHUS 149 entre elles et les précédentes un espace égal à la largeur de leur article basilaire, très longues (ayant plus de deux fois la longueur de la l^^^ paire); le 2'n« et le 4"ip articles très longs, le 3^6 plus court; les deux derniers (4"'*^ et 5'"'') un peu dilatés en forme de massue, portant sur leur bord inféro-exterue un tubercule, plus marqué et à base plus large au tarse. Le 4'"« ou pénultième porte en outre k l'extrémité de son l)ord supéro interne un second tubercule qui l'élargit et le fait paraître évasé. Pattes de la 'f'"« paire sous-abdo- minales, n'atteignant pas l'extrémité des lobes et notablement plus fortes que celles de la 3™''. Femelle origère ovale avec l'abdomen un peu échancré sur les lianes, au niveau de l'anus et plus nettement en arrière, sur la ligne médiane, de manière à former deux courts lobes arrondis. Plaque de lépistome plus petite que celle du mâle, à bords latéraux échancrés en avant, arrondis en arrière. Plaque notogastrique très grande sétendant en avant jusqu'au sillon Uioracique, eu arrière jusqu'à l'extrémité de l'abdomen, recouvrant les lobes jusqu'à la base des poils terminaux. Cette plaque, criblée dans le milieu de son champ antérieur, est opaque sur ses bords latéraux et posté rieurs, mais porte, au dessus de l'anus une lacune transparente arrondie (correspondant au canal de la bursa eopulatrix chez la femelle accouplée). Chaque petit lobe porte, à partir de l'échan- crure médiane, une feuille tronquée et bifide, un poil court et grêle, un poil long et fort, puis en remontant sur les flancs, une feuille large, tritide, et une feuille étroite également tritide; ces poils et feuilles sont insérés sur de courts tubercules, expansions de la plaque notogastrique, qui font paraître cette plaque sinuée ou découpée sur le bord externe des lobes. En dehors de la plaque, l'abdomen est bordé par une lame mince et transparente. Epimères libres; vulve en V retourné surmontée d'un épimérite en arc. Toutes les pattes grêles, les postérieures n'atteignant pas la base des lobes abdominaux. Rapports et du^férences. — Cette espèce esttout à fait isolée par ses caractères, et ne rappelle que de loin le P. magnificus par le dimorphisme marqué de ses pattes antérieures. Dimensions : Mâle, long., 0""'», 59 ; larg. O'"m,2o ; pattes 2° p.,0'""i,30. Femelle— 0^^,50; — 0'nm,27. Habitat. — Sur les Perroquets verts d'Afrique, notamment sur l^spoeephalus fuscicapillus Verreaux et Des Murs, de l'Afrique cen- trale, et sur les autres espèces du même genre. [',){) .). lAVETTK ET E. TIIOUESSAUT Sous genre MESOLICHUS Trt., 1899. 1899. — Trouessaht, IJull. Soc. Éludes Scient. d'Angers, 1898, (1899), p. 43. Caractères. — Pattes des deux paires antérieures subégales et semblables chez le mâle hétéromorplie; d;iilleurs comme dans le sous-genre l'rotoUchus proprement dit. Type : l'roloUcJius furcalns Trt., IS!)"). Les Sarcoptides de ce sous-genre ressemblent au.\ mâles homéo- morplies du sous-genre type. Les P. fiplendens et /'. dhtensm ont déjà, comme nous l'avons vu, les pattes antérieures peu dissem- blables et forment, par conséquent, la transition entre les deux sous-genres. Les espèces peuvent se répartir en 4 groupes, d'après la forme des lobes abdominaux du uiâle : a. — Taille très grande; lobes abdominaux tics allonir''S, l'échan- crure qui les sépare pres(|ue linéaire : P. furcatus. h. — Taille assez grande, forme allongée; lobes abdominaux triangu- laires avec une |)aire de poils en feuille dans léchancrure: P.fa- vetlei. G. — Taille assez forte, moyenne ou petite; lobes courts avec léchan- crure senii lunaire ou triangulaire, portant des feuilles, des écailles ou une bordure mendjraneuse diversement disposées : P, falculvjcr, P. eurycnemis, P. fiemiphyllus, P. porrectus, P. has- tifolia, P, altenuatus. d. — Taille moyenne, avec les lobes divergents en queue d'aronde et déi)()urvus de leuilles ou de bordure membraneuse : P. chelidurus. Les espèces des groupes a et />sont pro|)res à riiéiiiis|tlière orieu- tal (Madagascar, Polynésie); celles du groupe c sont |iropies. les unes à la Polynésie, les autres à la région néotropicale (Aiiicriiiue Centrale et Méridionale); l'unique espèce du groupe d est de l'Améi-ique méridionale. Espèces de l'Hémisphère Oriental . 10 Protolichus furcatus Trt. PI. .\, (ig. 21, PI. -XI, fig. 22 et 24, Mâle hétéromorplie. Mâle homéomorpho et Femelle. 1895. — Plerolichus (Prntnlichus) furcatus, Thoukssaht. lîull. de la Société Kiitoin. de France 189o. p. 312. 1899. — PtcroUdim ( Prof olichus) furcatus, Trt., Canesthi.m, Das Ticrrcicli, VII, (Sarcoptida'), p. 57. (]ette espèce se distingue facilemcnl par sa grande taille (le niàle MONOGdAl'HIE Dl' r.ENRE l'UOTOLICIlUS 151 hétéromorphe a plus d'un millimètre de long), et par la forme allougée de ses lobes abdominaux. Mâle hétéomorphe très grand, de forme ovale avec l'abdomen ré- tréci pour former les lobes, mais sans étranglement à leur base. Plaque de l'épistome divisée en deux parties, l'une antérieure quadrangulaire, l'autre postérieure linéaire, transversale, avec les poils insérés entre les deux, la paire iuterne plus faible que l'ex- terne. Plaque notogastrique s'étendant jusqu'à la base des lobes. Epimères antérieurs réunis en forme d'Y, les autres libres. Lobes abdominaux en triangle très allongé, pointus, quatre fois plus longs que larges à leur base, séparés par une écliancrure presque linéaire, dont le fond est arrondi et renforcé par un épimérite en fer à cheval. Les ventouses copulatrices sont insérées sur la face interne de chaque lobe, vers le quai't antérieur de l'échancrure; elles sont saillantes et ont leur face libre opposée l'une à l'autre. Chaque lobe porte, en partant de l'échancrure, une feuille lancéolée terminale mais insérée sur le bord interne, avant la pointe du lobe ; puis, en dehors, un poil court et grêle, un poil très long et fort, un poil assez court dirigé en dehors, une deuxième feuille lancéolée semblable à la première, enfin, au niveau des ventouses, un poil en piquant long dirigé obliquement en dehors. Les épimérites qui relient les lobes à labdomen sont assez grêles et se dirigent obli- quement en dedans pour saftronter, en avant de l'organe génital, tout en restant parallèles. Organe génital en forme de cas([ue ou de bonnet phrygien vu de face. Pattes des deux paires antérieures subégales, un peu coniques, sans autres appendices que des poils grêles. Pattes des deux paires postérieures fortement renflées surtout à leur base, coniques, très robustes, la quatrième sous abdouiinale, n'atteignant pas l'extrémité des lobes abdominaux. — On trouve des mâles, de taille très variée, formant la transition au mâle homéomorphe. Mâle homéomorphe heaucou]) T[i\us petit (à peine plus grand que la femelle), avec les lobes beaucoup plus courts, l'échancrure triangu- laire, de la largeur du lobe, les ventouses insérées sur la base du lobe, de chaque côté du fond de l'échancrure, non saillantes, nor- males. Les épimérites qui forment le cadre génital sont d'abord parallèles puis se réunissent en plein ceintre en avant de l'organe génital. Celui-ci est ^mMt'Oî/;;p/n.s(/rosque chez le mâle hétéromorphe, tout en gardant la même forme générale. Pattes des deux paires postérieures à peine plus grosses que les antérieures, mais la l','}2. .T. FAYETTE ET E. TIIOUESSAUT quatrième un peu reiillée à sa base, et alleignanl ou dépassaut l'extrémité des lobes. Épimères antérieurs libres. Femelle or ighr en ovale alloiii^é. labdoiiuMi écbancré latéi-aleinent et en arrière de lanus, lorniaiit deux |)elils lobes courts (|ui porteut chacun deux longs poils entre deux poils grêles très cou ris. Plaque de réi)istoiue comme celle du luàle; plaque notogastriiiue uattei- gnant pas l'extrémité de l'abdomen, mais cette extréuiilé soutenue, en deasoua, à la basedes poils, par uiu' plaque transversale eu forme de s|)bénoïde, et présentant les mêmes échancrures que cette ex- trémité abdominale. Vulve en V très ouvert suruH)ntée d'un épi- mérite en arc. — Toutes les pattes grêles, les postérieures plus longues, dépassant l'abdomen de toute la longueur du tarse, qui est ti'ès long. Rapi'outs ET différences. — Cette espèce est bien isoh'e par tous ses caractères et ne peut être comparée à au(Miue autre. Di.MKNsiONS : I\làle bétéroui. : long., l'"'", ().">; larg., ()""", iiU. — — homéom. : — , Om'»,73; — , ()'nm,33. — Femelle : — , ()""", (58 ; — , 0""".a2. Habitat. — Sur les Perro(|uels uoirs du genre Va/a, notauiiueut sur Coracopsis melanorhynrha Finsch, et VoracopMx niger (L.). de Madagascar et des îles Coiuores. II. PnoTOLicnrs J"\vvetti;i Trt. 1890. — l'Irrolichus (Protolichm) lutccllri Thouessaht, lîull. Soc. d'El. d'Angers, 1898 (1899), p. G. 3899. — Pterol. (Pwinl.) Farettei Ca.nkstrim. Das Tieircich, Vil, (Sar- coptida;). p. •>'?■ Le mâle est bien caractérisé par sa foruie allongée et l'échan- crure abdominale quadraugulaire portant deux poils en feuille. Mâle en ovale très allongé avec l'abdomen peu rétréci, à lianes parallèles, terminés par deux lobes eu triaugle très allongé, cir- conscrivant une écliancrureciuadrangulaire sans membrane mince; le fond de l'échancrure est seulement aminci, échancré sur la ligne médiane avec une peliU^ pointe de cba(|uecôté; cba(|ue lobe porte, sur son bord interne, un poil dilaté en forme de truelle, à |)oiute dirigée en arrière, et sur son bord externe deux poils longs, l'un très fort, l'autre grêle, dirigés en arrière, et un troisième court à la base du lobe. Les épiuH''rites ([ui partent des lobes, d'abord très écartés, se dirigent oltrupicnient en dedans, sans se ivuniren avant de l'organe génital, (pii est petit, conicjue. Les ventouses copula- Irices sont placées sur l'abdomen assez loin en avant de l'éclian MONOC.IÎAI'IIIE Dr GKNMU' PROTOLICTI IS |f)3 crure abdominale. — La i)laque,(]e l'épistome est qLiadranj;ulaire, et les deux paires de poils qui l'accompagnent sont insérées en ar- rière de cette plaque; ces poils sont forts et raides, rapprochés, la paire externe deux fois plus longue que l'inlerne Les épimères antérieurs sont en forme de V, faiblement réunis; ceux de la 2« paire sont libres avec une forte glande à chitine rouge à leur base. — Les pattes sont normales, subégales, sans appendices particuliers sauf un très court piquant au 4'' article de la È'- paire. Celles de la 4» paire sont renllées, infères, et atteignent l'extrémité des lobes. FemeUe en ovale allongé, l'abdomen arrondi, échancréen arrière de l'anus et très faiblement sur les côtés. Plaque de Tépistome di- visée en deux parties, les poils insérés entre ces deux parties. Vulve en Y retourné, surmontée duu épimérite en arc. Les épimères an- térieurs libres. Pattes postérieures dépassant l'abdomen de la Ion gueur du tarse. D'ailleurs semblable à la femelle de l'espèce précédente. Rapports et différences. — Cette espèce est bien distincte par tous ses caractères, mais présente un certain nombre de variétés locales, dont la plus remarquable (P. favettei cordiphora) est décrite ci après, à titre de sous-espèce. Dimensions. — Mâle, long., 0^^ gg. larg., 0'nm,32. Femelle, — O'"'",6o; — 0'nm,32. Habitat. — Sur NcKtor notahilk Could et Nestor meridionalis (Gmelin), de la Nouvelle-Zélande (1). La Variété qui vit sur Nestor montanus Buller, diffère sensiblement par les détails de l'éclian- crure abdominale, etc. La femelle varie aussi dans certaines limites. A. Protolichus Favettei cordiphora, nova subsp. PI. XI fig. 23, mâle. Mâle en tout semblable à celui du type, mais présentant à la face sternale, au-dessous des épimères antérieurs, ou entre eux et les l)oils de la plaque de l'épistome, une glande rouge arrondie qui semble une glande à chitine comme celles des épimères de la 2" paire de pattes. Dimensions semblables à celles du type. Habitat. — Vn seul mâle irouxé sur Psephotus xanlhorrous B\i., (1) Les spécimens trouvés sur Psejihoius xanthorrhuus et Microglosii'unt ater- rimum s'y trouvaient probablement d'une façon tout accidentelle, par suite du voisinage des peaux d'Oiseaux dans un même tiroir. 134 .1. I AVF.TTE FT F,. TROIESSART accidenlelleinent selon toute probabilité. Doit vivre sur l'une ou l'autre des espèces du genre Nestor, qui habitent la Nouvelle-Zé- lande. 12. Protolichus falculigfu Tri. 1884. — Pleroliclnis (Protolichus) falculiger 'ÏROii'.ssxnr i;t Még.mn, Joiini. de Microgr.,VlIl, p. 531. 1899. — Pterol. (Protol.) falatUner, Trt.. Ca.nkstuim, Das TitMieich VII (Sarcoplida'), p. ;JS. Espèce trapue dont le niàle porte des feuilles sur le bord interne de l'échancrure abdominale. Mâle court et trapu, en ovale prolongé en arrière par les lobes abdominaux; un très léger étranglement à la base de ces lobes qui sont semi lunaires, courts, à extrémité tronquée et arrondie, cir- conscrivant une échancrure un peu moins large que chaque lobe, à bord antérieur arrondi, renforcé par une lame chitineuse en arc allant rejoindre les é|)iMiérites latéraux. I^e bord interne dt's lobes aminci mais sans memlji-anc, portant un i)oil en feuille, recourl)é, à pointe dirigée en ariière; extrémité des lobes bordée par une membrane en forme de disque qui ne se prolonge pas sur le bord externe. Celui ci ])orte, d'arrière en avant, un poil assez long, un [)()il plus fort el plus long, deux poils courts en feuilles de grami- nées, entin un poil raide assez long à la base du lobe. Epimérites de soutien des lobes bordant largement leur bord externe, puis deve- nant sub parallèles en avant des ventouses copulatrices, pour se terminer un peu en avant de l'organe génital, qui est en cône allongé à base large. Ventouses copulatrices en avant de la lame chitineuse en arc qui renforce l'échancrure, très distantes l'une de l'autre. Plaque de l'épistome grande, très élargie en arrière, por tant deux paires de poils assez grêles. Épi mères antérieurs réunis en forme de V. l'attes antérieures subégales, assez courtes, sans appendices autres que des poils. Valtcs de la 4^ paire infères, dilatées à leur base, dé- passant l'extrémité des lobes abdominaux. Femelle inconnue, probablement courte el trapue comme le mâle, présentant d'ailleurs les caractères des autres femelles du même groupe. Hai'I'okts kt Dikfkhfnces. — Pai" la forme de son écliancrui-e, le mâle ra|)|)ell(î un peu lUeroliehus inlerifolia, mais les caractères sont ceux du genre actuel. Habitat. — Sui- fllossopsiltaconcinna (Shaw) d'Australie uiéridio nale et de Tasmanie. MONOCRAIMIIE 1)1' (iENIlH l'UOTOLICHUS 155 Espèces Américaines (Région Néotropicale). Protolichus el'rycnemis Trt. et Mégn. PI. XII, l\g. 27, màle; PI. XI, fig. 25, femelle. 1884. — Pterolichus (Protolichus) eurycnemis, Trouessart et Még.mn, Journ. de Microgr., VIII, p. 331. 1899. — Pterol. (Protol.) eurycnemis, Trt., Canestrini, Das Tierreich VII (SarcoplidM'), p. 58. Cette espèce, la plus jurande et la plus robuste des formes amé- ricaines du genre, rappelle P. vrlifer par la forme de ses lobes abdominaux, et P. falculiger par l'absence d'épines aux pattes antérieures. Mâle de forme ovale, prolongée en arrière par les lobes abdo- minaux dont les flancs sont parallèles, sans étrangleinentà la base. Lobes triangulaires, à extrémité tronquée obliquement, circons- crivant une éehancrure large, arrondie en plein cintre, mais comblée en partie par une membrane transparente, échancrée triangulairement jusqu'au fond de l'écbancrure, et formant à chaque lobe une bordure convexe dans sa partie médiane; l'extré- mité de chaque lobe porte un disque écailleux, transparent, dirigé en dedans, puis, à partir de l'échancrure, un poil long et grêle, un poil plus fort et plus long, un piquant court et un piquant long, ce dernier au niveau de la pointe du lobe. Epimérites de soutien des lobes bordant d'abord leur bord externe, puis se dirigeant obliquement en dedans jusqu'en avant de l'organe génital. Ces epimérites sont réunis, en arrière de cet organe, par un large pont, faiblement chitinisé en arrière, mais formant à cet organe un cadre ovale ouvert seulement en avant. Organe génital conique. Ventouses copulatrices largement séparées, placées sur l'abdomen, en avant de l'échancrure. Plaque de l'épistome divisée en deux avec les poils, assez grêles, entre les deux parties, Epimères antérieurs libres mais affrontés en forme de V. Pattes antérieures subégales, subcylindriques, sans appendices autres que des poils courts. Pattes de la 4*^ paire renflées, plus fortes que celles la 8", faiblement infères, et n'atteignant pas l'extrémité des lobes adominaux. Femelle ovale, l'abdomen bilobé, portant deux longs poils entre deux autres très grêles (l'externe quelquefois épineux). Epimères antérieurs bien séparés. Vulve en V retourné avec épimérite en arc. Toutes les pattes grêles, les postérieures dépas.sant l'extrémité de l'abdomen. {',')(') .1. lAVFÏTK ET K. THOrKSSAHT Rai'pouts et DiFFÉHENCES. — Cette espèce (dont nous avons signalé plus haut les rapports avec P. rclifer), est bien distincte, parmi les foiMues aniéiicaines, par sa grande taille, et pi'ésonte des variétés que nous décrirons ci après comme sous-esj)èces. Dimensions : Alàle : long., Om'",(j2; larg., 0"'n\32. — Femelle: — , 0mra,6() à 03; — , 0'""\3";. Habitat. — Sur les grandes espèces de Comiridœ des genres .Ira et Coiiiiriis. notamment sur Conurus niitrns (dmel.) du Brésil (type figuré sur la pi. XII lig. 27) et sui- /1/y/ macao (L.) de la (iuyane. La taille et les proportions géuérales varient heaucoui», dans les deux sexes, et semblent eu rajtport avec la taille de l'Iiote. Nous distinguerons les deux sous es|)èces suivantes : A. Protolichis euhycnemis major, nova subsp, PI. XII fil,'. 2G m;\lc, fig. 28 femollo. Mille plus robuste que le type, très large, de l'orme losangi(iue. de telle sorte que les lobes abdominaux semblent plus petits et atténués en arrière; l'échancrure abdominale est ogivale etl'échan- crure de la membrane transparente n'atteint pas le fond de cette échancrure. Les épimérites de soutien des lobes ne leur forment pas bordure mais partent de leur base et ne se réunissent pas pour former un cadre ovale à l'organe génital. Les ventouses copulatrices sont plus rapprochées que dans le type. Les |)altes postérieures sont très fortes, la 3'" paire continuant la ligne des flancs et l'élargissant, la i'" plus forte, sous abdominale, nuiis large- ment séparée de sa congénère. D'ailleurs semblable au type. — Femelle ne différant du type que par sa taille plus forte. Dimensions : Mâle : long., ()""",()."); larg., ()""", 38. Femelle : — ()"!'», (iî); — ()'"'", 38. Habitat. — Sur Piirrltura ferruginea Mûll. [Coninits smaraçidinus, (Iray), de l'atagonie et de la Terre de Feu (Baie Orange). 1). I'rotolichis kcrvcne.mis strictis nova subsp. l'I .\ll, lif,'. 29, inàlc, l»l. \V, 41 femelle. Au contraire de la forme précédente, celle-ci a des formes plus grêles et plus élancées (pie le type. Les lobes sont arr(m(lisà l'e.xtré- milé, plus ra|)pro('hés, l'échancrure est pluséti'oile et la nuMuhrane nesl pas échancrécî juscpi'au fond. Les épiméi'ites de soutien des lobes bordent ceux ci dans toute leur étendue, mais ne fornuMit pas de cadre ovale, ouvert en avant, à l'organe giuiital. D'ailleurs S(!mblal)le au type. MONOGRAPHIE DU GENRE l'ROTOLIGHUS 137 Li\ femelle (lij^urée pi. XV, li^-. il) ai)|)artieut peut être à cette sons-espèce, bien ([uelle provienne d'une autre espèce dOiseau que le mâle de la liy. 21). (loiume le montre cette fig-. 41, elle ditïère des femelles du type et de /'. e. major par ses lobes abdominaux rudimentaires ou nuls, l'abdomen étant seulement un peu tronqué en arrière. Dimensions : celles du type. H.\BiTAT. — Sur Pionopsitta amazonka Des Murs, de la Guyane; la femelle de la fig. 41 , sur Conurus pertinax (L.) du même pays. 14. Protolichus hemiphyllus Trt. et Mégn. PI. XIV, fif». 30, 37 mâle el femelle. 1884. — Pterolichus heniiphullus Tkouessart et MÉGNiiv, .louni. de Microgr., VIII, p. 2ir{ (le type seul, à rexclusion des variétés a et b). 1899. — Pterol. (Protol,) hemiphyllus Trouessart, Bull. Soc. d'Études scient. d'Angers, 1898 (1899), p. 42. 1899. — Pterol. (Protol.) hemiphyllus Trt., Canestrlm, Das Tierreich VII (Sarcoptid;e). p. 58. Espèce d'assez petite taille, courte et trapue, à écbancrure large, portant des feuilles de forme variable. Une paire de glandes rouges à chitine au sillon thoracique dans les deux sexes. Mâle en ovale très court terminé par un abdomen coupé carré- ment, formant deux lobes courts, à extrémité tronquée et dilatée, circonscrivant une écbancrure deux fois plus large que chaque lobe, à fond arrondi, sans membrane, mais portant sur le bord interne et à la base de chaque lobe, une feuille en forme de fer de lance, dirigée en arrière; chaque lobe porte à partir de l'échancrure un poil assez long, inséré sur le disque du lobe, puis en dehors un poil plus long et plus fort et un piquant court près de la base du lobe. Les épimérites de soutien des lobes, dilatés au niveau des ventouses copulatrices, se dirigent obliquement en dedans et en avant, se réunissent par un pont assez large en avant de ces ventouses, puis présentent des denticulations plus ou moins nettes sur leur bord interne et se terminent en avant de l'organe génital, qui est petit, avec le pénis rabattu en arrière. La plaque de l'épistome est divisée en deux parties avec les poils insérés entre les deux, ceux de la paire externe très longs et très forts, les autres très petits. Plaque notogastrique finement criblée. Épimèresanlérieurs en forme de V; les autres libres. Ventouses co[)ulatrices en avant de l'échancrure abdominale. 158 J. FAVETTK ET I.. THOIESSART Pattes des deux paires antérieures subeylindriques, portant aux 2«, 3« et 4« articles, sur le bord iiiféro externe, un piquant plus ou moins développé. Pattes de la 4'^ paire plus fortes que celles de la .3'', faiblement infères (par suite de la largeur de l'abdomen) et natteignant pas l'extrémité des lobes. Femelle ovale l'abdomen terminé par deux petits lobes semi cir- culaires, dont cbacun porto deux poils longs entre deux autres poils très petits et très courts à extrémité discoidale, en tête d'épingle, ou quelquefois fourchue. Épimères antérieurs en V. Vulve en V retourné, surmontée d'unéijimérite en arc. Toutes les |)alles ij^rêles, les [)Ostérieures n'atteignant pas l'extrémité des lobes. Rapports et différences. — Cette espèce se distingue; faciienieiit des autres espèces américaines par la forme lra|)ue et le grand écaitement des lobes du mâle. La forme de ces lobes i'a])pelle Pterolichus caiiestrinii, mais les pattes sont très différentes. Dimensions : Mâle, long., 0""",3(i; larg., Omm^^l. Femelle.— 0'»"i,38; — 0""",20. Hafutat. — Sur Urochroma purpurata (Gmel.) et U. hatacica (Bodd.), de Guyane, du Brésil et de Colombie (1). A. PltOTOLlCHl s HE.Mn'IIVLIJ s OILATATIS, IIOV. Sul)S|). PI. XV fifï. 38, .31) niùlc et femelle. Plus grand que le type dans les deux sexes. Mâle k lobes abdominaux plus éc;irlés, triangulaii'es, l'éclian- crure plus large, la feuille sur le bord interne de clia(|ne lobe i)lus grande, tron(|uée et écbancrée en dedans. Les ventouses eoijula- trices plus rapprochées l'une de l'autre, bien (pie raiidonieii soit plus large. Poils de la plaipie de l'épislome médiocres ou grêles. Les épines des j)atles beaucoup plus déveloitpées, surtout à la 2">c paire. D'ailleurs semblable au type. Femelle plus large (|ue celle du type, à vulve en V. Les petits poils des lobes abdoiiiinanx portant à leur extrémité un (lis(|iie beaucoui> l)lus dévelo|)pé que chez le type. Pattes postérieures (iépassjint les lobes. D'ailleurs semblable au type. Dlmensions : Mâle, long., 0'""',42; larg.. ()'"'", 2."). P'emelle, — ()""", 'i8; — U""".33. (1) Le [)r<;inior si)ccin»cn, type df l'espèce, iiviiil eli' (niiive accidenlelieiueiit sur ll()ll)()}t^ill)irus luiiuldltii^ (des I'liilii)i)ines). Nous nctiis sommes assiirt's depuis que l'espèce était ami-ricuine. On la trouve en nombre sur iioclironia purpuraln qui liahlle la (luyane el le Hicsil. MONOGRAPHIE DU GENRE PROTOLICHUS 159 Habitat. — Sur Brotogcris jugularia (Deville), de l'Equateur et du Brésil amazonien. 15. Protolichls porrectis Trt. et Mégn. PI. XIII, llg. 30, mâle. 1884. — Pterolichus hemiphyllus porrectus THOVESSkh.r et Mégnin, Jour nal de Micro^r., VIII, j). 214. 1899. — PleroUchus microphijUus porreclus Trouessart, HuU. Soc. d'El. Scient. d'Angers, 1898 (1899), p. 42. Cette forme constitue en réalité une espèce bien distincte, mal- gré les rapports superficiels qu'elle présente avec P. Iiemplujlbis et certains Pîerolichus en raison du faible développement de sa 4'"'^ paire de pattes. Par la forme des femelles, elle se rapproche de /'. attenuatus, ce qui prouve qu'elle appartient bien réellement au genre actuel. Mâle élancé, très allongé, avec l'abdomen rétréci en arrière formant deux lobes très courts, triangulaires, pointus, échancrés en dehors et circonscrivant une échancrure demi-circulaire peu profonde, au fond de laquelle s'insèrent deux grand poils dilatés en feuille, à nervure fourchue dès la base, dépassant les lobes, et à bord libre coupé carrément. A partir de l'échancrure, chaque lobe porte un poil long assez grêle, un poil plus fort et plus long, dont la base est souvent dilatée en lame de graminée, une feuille semblable à celle de l'échancrure et un piquant bifide (ces appen- dices variables). Les épimérites de soutien des lobes, en forme de croissant, ne s'étendent pas jusqu'à l'organe génital mais portent sur leur bord interne une expansion dirigée vers les ventouses géni- tales; à leur extrémité antérieure elles sont reliées par un pont grêle, presque linéaire; le fond de l'échancrure est renfoncé par un épimérite assez grêle, de forme ogivale. L'organe génital est llanqué de deux épimérites en croissant, tronqués en arrière. La plaque de l'épistome est entière, grande, trapézoïdale, séparée de la plaque notogastri(fue seulement par le sillon thoracique; cette plaque postérieure est fortement et très élégament criblée. Les épimères antérieurs sont libres mais alïrontés. (La forme des feuilles abdominales est très variable). Les pattes antérieures, assez grêles, subégales, portent des pi- quants aux 2'' 3° et 4^ article; celui du 2'" article de la 2*^ paire est plus grand, dirigé en avant, incolore et transparent. Les pattes de la 4'^ paire à peine plus fortes que celles de la ;V', sont ce[)endant nettement infères et atteignent l'extrémité des lobes. — Chez le 160 .1. FAYETTE ET E. TROIESSAHT mâle lioniéomorphe elles ne sont pas plus toiles que celles de la 3^ Femelle ti'bs allongée, à lianes parallèles, très seiiililahlc à celle de P. attoiualuf;, (voyez sa (lescii|)ti()ii ci a|)rès), avec ialxloiuen orné de feuilles dentelées sur leur l)urd, mais les pattes plus courtes, ne dépassant pas l'extrémité des lobes (1). Mai'I'okts et DiFFÉHEXCES. — Cette espèce ressemble à /'. (iilcmia tus par sa phupie iiotogaslri(|ue ci'iblée, surtout cliez la femelle, et pai' la (lis[)osition des feuilles abdominales. Mais elle en diffère, dans les deux sexes, par sa phupic de l'épistome entière et ses pattes plus courtes, à peine |»liis développées que les antérieures chez le mâle. Elle ressemble davanlai^e à /'. Iiastifolid, mais en diffère par ses lobes plus développés. Dimensions. — Mâle, long., 0""",4(); larg., ()""". l.'i. Femelle, — , 0'""\W; — . 0""".I7. IIaiutat. — Sur Brotogeris jugidaris (l)evillc) de Colombie, et sur d'autres Perroquets américains. IG. PiîOTOLicurs hasth'olia Trt. et Mégn. 1884. — PlerolichushastifoliuTi\ovESii\RT ktMkgmn, .lournaldcMicroiïr., VIII, p. 215, ni,^ 5'' (iiicomplèlo). 1899. — Pterolichus haslifolia Trt., Cankstium, Das Ticncicli Vtlt (Sar- coptitla'). p. 38. Espèce très voisine de la précédente parla forme du mâle, mais la femelle beaucoup plus courte et sans étranglement en avant des lobes abdominaux. Mâle semblable au P. porrcclus mais plus large, à échancrure abdominab; jiresque nulle, les lobes très courts, rudimentaires, portant chacun, à iiarlirdc l'écliaiicnirc. une feuille à bord interne convexe i)ortant la nervure, lroii(|uée obliquement à lextréinifé; deux poils longs, jmis deux |)oils dilatés en dague, recourbés en arrière. Pattes antérieures faiblement épineuses, sans épine à la base de la 2'" paire. Plaque notogastrique criblée. Pattes posté rieures dépassant l'extrémité de l'abdomen. (1) La fcriicllc lif,Mii'(M' i|il. Xllllii,'. :!l),cl (|iic nous avions rappoiiiMNi iapri'.scnlo. cspoco. on iMMli l'Ial. MONOGIÎAI'HIK DT C.ENRE PROTOLICHCS 161 Femelle ovale, assez courte et trapue, rabdonien arrondi avec deux lobes rudimentaires, portant deux poils longis entre deux feuilles, l'interne [lelite, en pi(|uant hilide, l'externe j»lus large et bilide. lMa(|U(' notoiiastri(|ut' criblée. Rapports et différences. — La femelle diffère beaucoup de celle des /'. porreclu.s et l\ allenuatus par sa forme largement ovale, sans étranglement en avant des lobes. Les lobes du mâle sont beaucoup plus courts et les pattes antérieures faiblement épineuses. Dimensions. — Mâle, long. 0'"m,42; larg. 0'""',20. Femelle,— ()•"'», 43; — 0"'"i,22. Habitat. — Sur Pyrrlnira ferruginca (Mûller), du Cbili et de Pata- gonie. 17. Protolichus attenlatus, nova sp. PI. XIII, iig. 32, 33, mâle et femelle. 1884. — Ptcrolichus hetniphyllus porreclus (partini), Trouessart et Mé- GMN, Journ. de MicrosT., VIII, p. 214, fig. 6 b (feniellc). Mâle en ovale allongé avec l'abdomen fortement rétréci en arrière, formant deux lobes triangulaires, arrondis à leur extrémité avec une échancrure triangulaire, de la largeur de l'un des lobes, dont le fond est arrondi et renforcé par un mince épimérite de forme ogivale. Chaque lobe porte une grande feuille insérée sur le bord interne du lobe, à nervure sur le bord interne, tronquée carrément et dépassant l'extrémité des lobes; un poil long terminal, puis sur le bord externe un poil long plus fort, un piquant recourlié, un poil long et grêle et un piquant long et fort à la base des lobes. Épi- mérites de soutien des lobes en croissant, conformés comme chez l\ porrectm mais tronqués en avant. Les ventouses copulatrices en avant des lobes; l'organe génital au niveau de la 3'- paire de pattes, conique. — Plaque de l'épistome divisée en deux parties, avec les poils insérés entre les deux. Plaque notogastrique finement criblée sur son champ médian, fortement chitinisée sur les côtés. Epi- mères antérieurs libres. Pattes antérieures longues et grêles, subégales, portant un fort piquant sur le bord inféro-externe des 3^ et ¥ articles, le tarse allongé n'ayant qu'un tubercule rudimentaire à la U" paire. Un piquant assez long à la base de la 2." paire. Pattes postérieures longues, celles de la 3^ paire insérées en avant du milieu de la longueur du corps, atteignant l'extrémité de l'abdomen; celles de la 4'^ paire Mém. Soc. Zool.de Fr., 190:;. xix 11 162 .1. FAVETTi': r,T i:. tiîoiessaiit plus fortes, infères, reiilléos à leur base, dépassMiil les lobes aixio ininaux de la loiiyiieiir du tarse. Femelle alloiij^^ée, ovale, avec ralxlomcii hilobé ei loilenieiil éeliancré sur les lianes, (|ui sont bordés, en avant de celte écliaii crure, par une lame jninee. trans|)arenle. formant une saillie arrondie en arrièi-e. (;iia(|ne loi)e porte, siii' le l)or(l interne une feuille en fer (b; lance, à l'extrémité deux poils lonj^s à base tuber- culeuse, puis sur le bord externe une feuille écliancrée, bifide. Toutes ces feuilles (dont la forme est assez variaide), soiil liiu'nn-nt dentelées sur leur l)ord. l'hupie de ré|»istome en deux jjarties comme celle du màbî. Pla(|ue noloi^astrique réticulée dans sa partie antérieure, criblée dans sa pailie postérieure. Vulve en \' reloni'ué avec épiniérite en arc. Pattes antérieures é|)ineuses. les |ioslé- rieures li'ès gi-èles, celles de la i<^ paire dépassant labdomen de-4a longueur du larse (|ui est deux fois |ilus loni; (|iie le pénultième ar'ticle. IÎ.M>i'oiiT KT nrrrÉitKXCF.s. — Le mâle est bien distinct du précédent par le développement de ses pattes ])oslérieures et la compression des lobes abdominaux. La femelle est plus grêle, plus élégante et à pattes postérieures plus longues que celles de l'espèce précédente. Dimensions : — Mâle : long. 0""",3;); larg. Om'",J Nota. — Le grossisseiiieiil de |)resque toutes les tij^ures est d'environ 100 diamètres. (]ei)endaiit les nécessités de la mise au point ayant fait varier cette règle dans d'assez larges limites, on devra se reporter au texte pour les dimensions exactes de clia(|uc espèce. Pl.A.NCHK V. Fig. 1. PrololicItU)^ brachiatua (type), mAIe hétôromorpho. — i. — — , mâle homéomorpho. — ;5. — — grains, màlo héWromorplie. — 4. — — atrnngulatiis, niAIe lioméomorplic. Planche VI. Fii,^ ."i. l'rdlnlirliii^ piiijil(tt()i\ mAle lu'bTomorpho. — G. — — , fiMuollc ovigi're. — 7. Proldlichii^ iiuiijiiilicu>', inàle hétrromorplie. — 8. — — , femelle ovi{<ère. Planche VII. Fig. 9. Prototicliu^i cliiragricus, mâle hétéromorphe. — 10. — — , femelle ovigère. — il. Protolicltit^ iiicganierus, mAlo hétéromorphe. — 12. — — , femelle ovigère. Planche VIII. Fig. 13. Protolirlntx rrlifcr (type), mAle hétéromorphe. — 14. — — lu'glecluii, mAle hoiiK'dmorpho. — l.'i. — — , femelle ovigère. — Ui. l'iotolicltiif^ falcitlifjer, mâle. Planche IX. Fig. 17. ProldlichiiA >ipU'iuli')t:<, mAle. — 18. Protolicliiis (iislensiis, mAle. — 19. Protoiiclius chelidurus, mâle. — '2.0. — — , femelle ovigère. Planche X. Fig. 21. Protdliclnts furriilu^:, mAle lnHcromorphe. Planche XI. Fig. 22. Protolichiis fiirctitits, mAle lioincomorphe. — 23. Protoliclius Favettei cordiphora, mâle. — 24. ProtolicliHs ftirc'ttus, femelle ovigère. — 2."j. l'rdinlidiiiSfurgcHCiitis, femelle ovigère. Planche XII. Fig. 2fi. Protolicfius eurgciieiiiis: major, mAle. — 27. Protoliciius euryciienriii (type), mAle. — 28. — — major, femelle avec œuf. — 29. Prololickus eurycnemis sirictus, mâle. JOd ,1. I VVKTTE KT K. TUOl'ESSART 1*LA.\C1IK XI II. Fif,'. :W. Prntolirlnt^ ponTctus, màli-. — 31. Protolicliii^ attenualHS ovalifolia (H, fomrllc v;iri('l(-. — 32. — — (tyP*^>, niàlc. ;j3. — — (typoi, femelle. Planche XIV. Fig. 34. rroiolicliHa alloiualui^ ovalifolia, iiiiMo. 35_ — — , fi-nifllc ilype). — 3<"). Pii>l()licliit>i heniipltyllux (type), mùlc ;j7. — — , foinrllc Planchk XV. Fig. 38. Prololichus hemiphyllus dilatatus, in;lIo. — 39. — — — » feinclic. — 4(). Protoliclnin brachiatus (type), femelle nvec nnif. — 41. Protolichus eurycneiius »trictu:<, femelle nveo œuf. ili Kl 11(111 « Prololicinis jKirrpclus [emelle », cihihik' i'iiHlii|iie pjir cri'eiir la lf^'<'ii(|c (|r la lii,'iire (Voyez p. l(i^, lG3i. MISSION SCIENTIFIQUE DE CH. ALLUAUD EN AFRIQUE ORIENTALE (Juin 1903 - Mai 1904) POISSONS I. Hydrographie et procédés de pêche i'Alt CH. ALLUAUD La région que j'ai visitée de juin iîlO.'iàinai !!)()'! se divise en trois bassins dislincls : I. — Bassin du fleuve Athi, qui prend le nom de Sabaki dans son cours inférieur, et se jette dans rOcéan Indien près de Malindi. En remontant le cours de l'Athi, dont la source est en plein pays Masaï dans la plaine (le Kapiti, j'ai péché dans les rivières de Voï, de Kibwézi (affluents de rive droite), de Nairobifalïluent de rive gauche), et eutin dans l'Athi lui même près de son confluent avec cette dernière rivière (Ij. II. — Bassin du liufu dont la plupart des af- fluents descendent des Massifs du Méru et du Kilimandjaro. III. — Bassin du Nil. Je FiG. 1.' — Femme Kavirondoise rendant à la pèche n'ai visité de Ce bassln avec sa nasse. ^j^j^ ^^ pj^j^^jg ^r g ^^ Victorla-Nyanza comprenant la baie de Kavirondo et l'île de (1) La rivière de Xairobi était encore indicinéc sur les cartes anffiaises remisées en 1902 comme tributaire du bassin du Tana. C'est une erreur; elle se jette dans l'Attji à deux jours de marclie à l'est de Nairobi, jHBflH»^^ - w^^^^B/jM |U|jj|iÉ| ■■'M \' 1(58 c. AU-iAri) Lusini;a. i^'eaii du Vicloi'ia Xyanza csl jiltsdliiiiuMil (louée, saus trace de minéralisation et d'uue linii)i(lilé admirable sauf daus la baie de Kavirondo où elle est toujours (rouble, l'iie parlieiilaiilé est à signaler relativement aux petits cours d'eau (|ui descendent des contreforts de l'escarpement du Nandi : aucun de ces torrents ne se jette dans le lac à ciel découvert; après un cours plus ou moins torrentueux ils disparaissent tous en arrivant à la ])laine unie qui s'étend au pied de researpeuient. Celle phiiue d'ailleurs a été, sans aucun doute possible, recouveile par les eaux du i;rrl;inl(' (| iicsl ion, voif le m;ii;iiili(iiif oiivrai^c du l>' .1. W. CiUK- GORY, The (iical liill Valley, Londres, IS'.»;. (2) M. l)o(;e. Los hommes à gauche tirent sur la soino qui se rapproche pou à peu de l'ouverture des nasses. de ces cordes et, les plaçant à environ un mèirc de dislancr l'une de l'autre, ils les gai^nissent de tiges de l'apynis placées veiticale ment et font ainsi une sorle de haie de clôture sei'rée qui atteint parfois un kilomèti'c de long : c'est leiii' seine. (]e travail dui'C l»lusieiirs joni's; lors(|n il est terminé on consiruil une sorle de radeau (''galenu'iil en liges de l'a|)yrus et un batelier solide le f)ousse au large à la ]»eiche entraînant à sa suite une extrémité de la longue palissade. La corde inférieure a élé couNcuahlenicnl lestée etl'appai'eil se maiidienl verlicalemenl dans l'eau. Arrivé à ([uelques centaines de m('tres du l'ivage. Ilioninieau radeau décrit un arc de cercle, el enJin. lors(|ue tout l'engin est POISSONS DE LAFKinii; Olill.NTALK 173 iiiiiiiei'i^'é, il raiiu'iie à un |)()iii( de la rive, dislaiil de .'Kl à IdO mètres de son i>oiiit de dépai'l, mit' corde lixée à rcxtréinité lihi-e de la seine. Cet espace compris entre le point d'altaclic d'une des exti'émités de la seini» et le |)oint on aboutira tout à I heure le l)oul op|)osé est garni le long' de la rive, d'ouvertures vers le large, de grandes nasses analogues à celles dontse servent les femmes, mais beaucoup plus vastes. Les nasses étant en place, le lialagc commence. (;iu(| ou six in dividus robustes, assis parterre, tirent lentement et d un nu)uve- FiG. (i. — Les nasses sont traînées sur la rive et les femmes, avec leurs pots sur la tète, viennent recueillir les Poissons (1). ment régulier sur la corde qui peu à peu ramène devant eux l'extrémité libi"e de la seine, formant ainsi un enclos où le Poisson se trouve prisonnier. En prenant la paitic supérieure de la liaie et en la repliant sur elle nièmeon rétrécit peu à peu l'espace compris entre elle et les nasses. Lorsque cetesi)ace est léduit au minimum, les femmesviennent, comme dans le procédé précédemment décrit, piétiner et forcer tout le Poisson à se réfugier dans les paniers. (1) Les figures sont des agrandissemenls de clichés obtenus avec le \rrascope Richard. 174 .1. l'KLLI.dUIX Ces derniers sont alois tirés à teric elles IVjissonssont recueillis dans les pots ap|)ortés par les femmes. C'est la pêche qui procure les fj^rands Poissons et nota m nient les Tllnpia de 20 à '{() ceulimètres de loni»-. seule eatéuorie jn^^éc digne de ligurersur la tahle des Knropéeiis. Dans l'île de Lusinga. les plages de sahle permettent de se passer des nasses et la seine, traînée jus(|u'à la rive, rejette direclement sur le sable et par milliers la ravissante petite espèce argentée (|ue M. le D' Pkllegrin décrit plus loin sous le nom de Neobolaargentea. l'oui" terminer, je dirai (lue je n'ai jamais vu les indigènes des rives du X'ictoria Nyanza lejeter une seule espèce de Poisson, pas même les Protopterus, comme non comestible. Les Ja-luo d ailleurs ne consomment sur place que le menu fretin. Les Acantbopté rygiens d'une certaine taille sont fendus, séchés, et exportés à l'intérieui' où ils font l'objet d'actifs échanges commerciaux. Quant à moi, dans un pays oîi la viande de boucherie est rare, après avoir fait une large part aux bocaux de collection, je me délectais chaque matin dune friture d'espèces nouvelles. II. Systématique PAK LE D' JACQUES PELLEGRIN Les Poissons rapportés par M. AixTArn de son dernier voyage ( 1903 P.)04) dans l'Afrique orientaleetqui viennent d'entrer dans les collections du Muséum d'histoire naturelle de Paris méritent une élude détaillée. Sans doute, gi'àce sui'tout aux récents ti-avaux d'IIiLGKxnouK, Pfkkfer, V'iNciGUHHHA, BoiLENOF.R, la fauue iclityolo- gique de cette région commence à être assez bien connue, néanmoins beaucoup de formes iidéressanles peuvent encore être rencontrées et les pèches de M. Almaiu son! là pour le [irouver. La description d'une espèce ty|)e diin genre nouN'eau, VAsicUiH'rocliromis AUitautCi du Victoi'ia Nyanza, a |)u èlie intercalée à la lin de la nionograj^hie que j'ai consacrée ici même à la famille des Cichlidés fl); ce (I) .). I'km.K(;iun. (lonlrihiilion ;i riHiuli' ;in:it()mi(|ni', l)i()l((j,M(|n(' cl taxiiioiniciiic (les Poissons (le lu famille des Ciclilidcs. MOin. Soc. /.oui. /•';■., W I, l'.HII!, p. 'il il -M), planclics IV a VI!. Nota. Par suite d'une double mise en paj^e, dans l'Index alpliaheficiue desfîonros pI espècf^s cités (|ui lij^ure à la lin du mémoire, p. !{8(1, tous les chiUres de pagi- nation in(li(iu('s doivent èln; auf^mentes de ;}(» unités. C'est ainsi par exemple (|u'une espc'ce désifj;née comme se trouvant à la pafj;e20l) est en n alite à la |)age2.'{(i. POISSONS DK L'AKIUnl i: (UUKNÏALK 17o n'est i»;is touLcfois ht seule forme uoincllc du ^roiiiic rrcoltce par cet habile cxplorateiii- el je puis (loiiuei- aujourd'hui la des- cription complète de trois es[)èces encore inconnues de Cichlidés; deux appartiennent au genre Paralilapiti. le /'. jiroqiKtthn et le V. rklorldua et une au i;eni'e Tilaiiia. le T. (iiiuirli. Vi\ Cypiinidt'- nouveau le iScobola anjciUca a aussi été recueilli (I ). En dehors de ces formes nouvelles pour la science, plusieurs espèces sont |)articulièi'ement intéressantes. C'est ainsi (pie dans le genre liarhnx qui présente une si grande dilïérenciation dans la partie orientale de iAlii(iue é(piatoriale, M. Alluaih a été assez heureux pour mettre la main sur plusieurs espèces de la rivière Nairobi qui viennent pour ainsi dire d'être décrites par I>o[li:.n(;[:i{. Grâce aux riches matériaux rassemblés |)ar le zélé explorateur plusieurs lacunes des collections du .Muséum d'histoire natui-elle de Paris ont pu être comblées. En ce qui concerne les spécimens recueillis, il y a lieu de mentionner aussi leur parfait état de con- servation qui a permis même plusieurs observations sur la coloration. Ce fait est d'autant i)lus digne de reniar{|ue que celle- ci est comme on sait, en général, des plus fugaces chez les Poissons. Pour ce qui a trait aux Cichlidés qui en ces derniers temps ont fait plus particulièrement l'objet de mes recherches, il est intéres- sant de signaler la variabilité remarquable des représentants de la famille dans le Victoria Nyanza. Sans doute la dilïérenciaticm n'est pas aussi considéral)le que dans le lac Tanganyika et l'on ne rencontre pas des spécialisations au.ssi extraordinaires de la dentition, néanmoins il est manifeste qu'il existe également dans le Victoria Nyanza un centre dévolution pour le groupe. Les espèces y.sont peu fixées et l'on trouve des transitions nombreuses entre diverses formes ailleurs beaucoup plus stables, je n'en veux citer pour exemple que VAstatoreochromia Albiaudi inter- médiaire aux ii^envf'sAstalotilapia et Oirochwmis. J'ai signalé déjà à propos du Haralilapia serranus Pfelïer [î) la tendance assez fréquente au tricuspidisme chez les Paratilapia à dentition habituellement conique de l'Afrifiue orientale. Les matériaux rapportés par M. Allualo montrent aussi que les ca- ractères tirés de la dentition n'ont pas pour les Cichlidés de cette région tout à fait la même valeur que pour ceux placés sur les limites de l'aire de distribution géograidiique de la famille cpii (1) Des (lia^nosos proliminairos fie ces (|uatre espèces ont été données : Bull. S. Z. F., lî»03, p. 18i. (2) .1. Pki.i.ei;rin, Mciii. S. /. /•'., XVI, t'.K);{, p. i(i;;. 17t) .1. l'KLLKdlUN |,Hraisseiil èli'e relalivciiienl plus lixés. Vm elït'l. n()iiil)i-oiises sont les formes chez les{|iielles on rencontre une dentilion niixle; on reconnallra peut-être dans la suile i\\\v certains l'oissons classés parmi les Tilaiiia k cause de leui's dents iieltemeni liioii liicus pides ne son! que les formi's jeunes de Paraiilapia à dentition normalement coni(|ne. à l'étal adulte. 11 en est de même pour le nombre df>s épines anales. Je me suis elTorcéde montrer (|ue le chilïrede trois épines à l'anale était normal dans la famille et qu'il y avait lieu d'étahlir une distinction géné- ri(|ue comme la fait (îî'xthkii à propos du .yenre Oreochromh entre les espèces à trois rayons durs à l'anale, et celles qui en com|)tent quatre, ilehx n'empêche pas qu'on rencontre parfois exceptionncUc- moit chez des espèces normalement à trois épines anales, quelques individus qui par suite dune anomalie en possèdent quatre (1). J'ai constaté cette particularité dans deux es])èces : le Tïlapia gali- lœa Artédi et le Tilapia nuchisquainulata llilgendorf. Je n'ai pas voulu créer pour ces individus évidemment anormaux des espèces nouvelles, mais je tiens à sijinaler le fait pour montrer ([ue lors- f|u'on regarde les choses de près et avec des matériaux sullisants on trouve presque toujours des transitions entre les lorines parais- sant pr'imiliv(Mnent isolées. Voici la liste avec la provenance de toutes les esi)èces recueillies par .M. Aluaii) : Lepidosirenidae. 1. PiîOToi'TKfîds .KTHioiMCus Heckel. Neuf jeunes spécimens de la haie de Kavirondo au nord-est du Victoria Nyanza et des mares de Samburn (])rovince de Nyika). Siluridae. 2. C.LAI5!AS MOSSAMBRUS PctCrS. Trois jeunes spécimens de la haie de Kavirondo. '{. (iLAIilAS MIcnoPHI IIAI.Ml s IMVIÏcr. Je crois pouvoir ra|)|)orter à (•elle espt'ce décrite il va (|nel(|ues années |)ar l*i r.ri'Eii [2) cin(| jeunes sjtécimens de la haie de Kavi rondo j'ema)'(|uahles |»ar la petitesse de leurœil. (1) I5()Ii,i:n(;i;u :i i'ii])|i(>i'tc i\rs l':iils de ce i^riiir ihins |)lnsil■ll^^ l'siiccc^ ilc lii fiiinillr (•oiiiinc le liiolodonid l;i;niiil uni (Imilhrf, de T A m;i/,oiir, \r niiijiui iiiosxaiithica l'clcrs, de l'Ksl africain rd VA^Inlnl iht jnu Di'sjinihiini'si Lai-cpcdr, de l'Afritluc .s(^pl('nlriiinalo ol orientale. (2) I'fkfkkh, Tlii.rw. (». Afr., Kiscdii', p. iS, INlKi. POISSONS l)i; LAKIIKJI r. OliliLNTALK 17/ 1. Ami'iiii.ii S (I I Li:i!ovi Vaillant. SepI spécimens, de 100 -|- ;20 r=. |:>() millimètres à 200 -f 40 = 2W niillinièlres, de la rivière de iNairobi (provincede Kikuyu). L'espèce a été décrite en IS!I7 jiar Vaillant [2) sous le nom de Cliimarrlio- gJanis /xTOiyi d'après un spécimen non coloré du torrent de Mro^^oro (Zanguehar). Elle se rapproche beaucoup d'A. plalyrliir (iiiniliei-. Les exemplaires de M. Alluald son! dans un maj.;ni(i(|ue état de conservaliou, Le dos et les côtés sont dun hiun roussàtre, les parties interieun;s du cori)s jaune clair. De larges taches noires irrégulières et parfois confondues courent le long du dos et des tlancs. Toutes les nageoires et souvent le dessus de la tèteetmême toutes les parties su|)érieurçs du corps sont mouchetés de petits points violets très rapprochés. Cyprinidae. .'). Laheo victouianls IJoulenger (.'3). Sept spécimens, de 120 4- .30= l.'iO millimètres à 230 + 00 = 2,90 millimètres, provenant de la baie de Kavirondo. (). P>Aiim s .\L\i!KguENSis Smith. Un spécimen, de 210 + 50 =2G0 millimètres, jtrovcuaiitdela baie de Kavirondo. 7. Oaubcs HiNDKi Boulenger. Trois spécimens adultes, de 220 + 80 = 300, 260 + 80 = 3W et 270 + 80 = 350 millimètres, provenant de la rivière Athi près de Nairobi, ainsi que huit autres individus [)lus jeunes de iVô + 20 = 85 mm a 170 + i5 mm =: 215 mm de Kibwézi (province d'Ukamba) peuvent être rapportés à cette espèce récemment décrite par Boulenger (i). 8. 15aiuu:s palldlvosits Pelers. Deu.x spécimens, de 75 + 20 = 05 mm (\v. la baie de Kavirondo. (1) Le goni'o doit porlci- Irnoiu lï.iiiijiliiliiix donni' par (li .vniKii eu ISIi'i ol (|ni a rant('riorilr sur les i^oiires Anoplojilcni^ l^fcffer el ('liiiiiarrlKxjImiia Vaillant. Il faut rcconnailrc toutefois que la définition donnée par le célèbre iclilyoloi,nsle aniîlais en une lii^ne 1/2 {Cat. Vùh. Brit. .V(/s., I!>((i4, V, p. Il,"),) ne s'appiitiuait (lu'ii un sou.s genre du genre Pinielodux. (2) Vaillant. Siluroïde nouveau de rAfri(|ue orientale. Bull. Mus., 1897, III, p. 81. (3) BOLLENGKK. PlOC. Zool. .SoC, litOI, p. I.")». (4) On llie Fishes eollected by M. S. L. IIlndf: in tlie Kenya district, Kasf Africa, willi descriptions of foui' new species. /*;•. /ool. Soc, lil()2, p. 222. .Mcui. S(.c. /ool. de Fr. l'.IO.i. .wii. 12 178 J. l'KI.LKOmN !». l)AitHi s I'kucivali liouleiifior. Quatre .spécimens de 80 4- '2ii = lO.'Jà î)."i + 2o — 120 milliniètres de la rivière de Nairobi. L'espèce vient d'être décrite ainsi que les deux suivantes par lioiLKNfiKR d'après des exemplaires de la même locaiilé (I). La coloration des I^oissons rapportés par M. ALLr.vrn s'éloigne un peu de celle indiquée pai- llon,i,.N(;i:ii. Au lieu de «deux ou Irois points noirs de chaque côlé. le luciiiier ou les deux \)vv- inicrs au-dessus de la ligne latérale, le dernier à la hase de la (lueue », une hande foncée s'étend chez eux longiludinalemenl de la partie supérieure de la l'ente opei'eulaire ius(|ii';i l'exIiénnU' du pédicule caudal où elle se termine par un jioint noir assez indis liuel. Les nombres ne s'écai'lent pas de ceux des exemplaires types de BOULENGER. I). III 7; A. III. :i; Ec. ^ \ 2-l\ \ 2 | 21-'2U \ l] i 2-(; i 2. 10. IlAiincs LU.MiENsis Houleugcr. l'n exemplaire de 70 + 22 = 1)2 millimètres de Kibwézi (rkaniba) et (i autres de .'{.') + 10 = 45 à Gi) + 20 = 85 millimètres provenant de la rivière de \'oï. 11. IJaiîiu s A.NM'imic.AMMA IJouleuger. Trois exemplaires de;iO + 5 =35 mm. à 38 4- 10 = 48 millimè très de la rivière d<'. Nairobi. Le dernier aiguillon de la doi'sale poite des denliculations sui' le bord postérieur, caractère non signalé par Bol LKNiiKH. 12. Nkohola argentka Pellegrin (2). II. \\/i-\'3\- T. ;i:J/4-41/-^ (M^. 3; I).!); A. 10 17; Le. 9-10 I 4S 52 | :'.. Ilauleiir du corii.s eimlenue 4 fois \/\ à 'i fois 3/'i dans la lon- gueur sans la caudale; longueur de la télé 3 fois '.i/\ à 4 fois. Tête à profil supérieur très légèrement courbé. Longueur du museau un peu infi'iiiHire au diamètre de \'(v\\ (|ui est contenu 3 fois envi- ron dans la longueur de la tète et égale Ves|);ice inlerorbitaiie. Mâchoire inférieure légèremenl proéminente ; bouche (lé|ionrvue (1) Boui.K.NiiKU. Dosfripliiiii i>f four iiow spccics of ISurlnm discoviM-rd liy M. A. Hliiyncy I'kucivai., in i;;i>l Alricii. Anti. Miif/. yat. Ilial., i7i, M. l'.K»:?, p. ii2. (2) l'oiir les ;il)iiviiiliiiMs c'm|)l(i.\ fi's (l;ms los lurimilrs, .•!. .1. l'ii.i.KciitiN, .]/'//(. S. Z. /•'. XVi, l'.KJU p. IHi. --.)(• donne loiilcfois :i litre de reiisri;,'nemi'Mt hi dcscrip tion coniiilele de cetle première espèce. POISSONS l)F. LAllilori-: OIUEXTALK 17'.) de barbillons el n'atleif^nant pas le bord antérieur de I'omI. Sous- orbitaires beaucoup plus grands que la portion nue de la joue. Branchiospines assez courtes, mais non rudinienlaires. Dents pha- ryngiennes coniciues, crochues. Ecailles facilement caduques. Ligue latérale fort nette s'étendant sur W à 52 écailles, commen çant vers l'angle supérieur de la fente operculaire, descendant Ncohold arficiilcn Pcllcurin, iiirjind. niil.i obliquement jus(|ue \ers l'extrémité de la pectorale |)uissepour suivant ensuite tout le long- de la partie inférieure des lianes et du pédicule caudal en suivant à peu près le profil inférieur du corps. nr~ écailles en ligne transversale, une seule écaille entre la ligne latérale et la ventrale. Ventre arrondi, non tranchant, l'ectorale pointue faisant les ^/^ ou les i/") de la longueur de la tète et se terminant toujours avant l'origine de la ventrale qui n'atteint pas l'anus. Dorsale à 9 rayons dont 7 branchus commen rant juste au-dessus de l'origine de l'anale. Base du dernier rayon de la dorsale au moins 2 fois plus rapprochée du début de la cau- dale, que la base du ])remier rayon ne lest du bout du museau. Anale à 1(5 ou 17 rayons dont 13 ou 11 branchus. Pédicule caudal 2 fois aussi long que haut. Caudale fourchue. Coloration brun jaunâtre sur le dos; côtés de la têle et flancs dune belle couleur argentée, nacrée, avec des i-etlets irisés, bleuâ- tres. Nageoires claires, grises ou jaunâtres. Victoria Nyanza. N» 04-237 il 239. Coll. Mus. — llo (l(> Lu.sinjia. lEnlrcodclii iiiiif do Kaviiondii) : Alllaui). 14 exemplaires de oO + 10 = HO à (iO + 10 = 70 millimétre.s. N" 04-240. Coll. Mus. — Ivisumu (Baie de Kavirondo) : 'Ai.li al». 2 exemplaires jeunes de 23 + 4 = 27 et .32 -h 6 = 38 millimètres. Cette jolie espèce à apparence de Clupe vient se placer entre le Hartliiis sm-drlhi (iiinther (I) au(|uel d'après Boilk-ncki! (2) il faut (1) Gi NTHER. Cal. Fish. Uril. Mm.. Vil, KSfxS, p. 292. (2) BoLLEXGER. .l/(/i. Muii. Cougo. Zool. I (1899) p., 103. 180 .T. PELLEGRIN ramener ï Engraulkijpris pinguis Gûnlher (1) de la région du lac Nyassa, et le Neobola liottegoi Vinciguerra (2) de l'Auata. afïluent de la Dana (Soinaliland). l.a position reculée de la dorsale coni men(,'ant jusle au même Jiiveau que l'anale semble devoii' faire rentrer les Poissons récoltés par M. Ali-i aid dans le genre ISeo- bola (3). Ils se dislinguent toutefois de la seule espèce connue jus qu'ici par les moindres dimensions des pectorales (|ui nal teignent par loi'igine des ventrales, |)ai les écailles plus nombreuses en ligne longitudinale (18 oi au lieu de 40), par la proéminence beau- coup plus marquée de la mâchoire inférieure. Neobola argentea se difïérencie d'autre part de BariUus sardella fiunther par ses formes moins allongées (Hauteur : 4 au lieu de (! 1/2 8), son préorbitaire moins large et en consé(|uence son museau plus cou ri, sa pectorale plus longue, ses rayons branclius moins nombreux à la dorsale. Il présente certaines afïinités avec lidrilhts ]]'('iinsi BoulengcM- (4) du Haut-Congo mais est aisément j-econnaisable à cause de la posi tion plus reculée de la dorsale. Cette petite espèce est au dire de .M. Allu.\ud extrêmement abon- dante à l'île de Lusinga et elle constitue un aliment fort agréable. Cyprinodontidae. 13. FiNuiLUs T.EMOPVGL's llilgendorf . Je rapporte avec quelque hésitation à cette espèce 15 exem- ))laires minuscules de 18 à '.M) millimètres pi'ovenant de Sa m bu ru (province de Nyika) (.")). (1) Cl NTiiKu. /';■. /oo/. Soc, 189:1, p. 02(5. (il Vi.NCKUiKituA. A lin. Miix. Gcnora., Si-r. 2, XV, I80."), p. 47. Celle espèce a été sif,'nal<>e depuis par le mémo auteur dans la (ianaua (op. cit., XVII., I8i!(i-1897. p. :i()'i) et dans le lac Kedolplie (op. cit., XIX., 189!)., p. âUl) et parUoi i.knckii dans les rivières \Vabl)i,M()djo et Omo (Gallalaud), i'r. Zoul. Soc, \\m, II, p. :V,i2. (.'5) Il est possible (jue celui ci nv mérite de constituer (|u'uue simjjle section du fj^enre /ia/w/fHs. Il se peut aussi ; Br. 8-10. Dents de la rangée externe plus volumineuses, crochues, espa- cées, toujours nettement coniques au nombre d'une vingtaine de chaque côté à la mâchoire supérieure. Museau faisant l fois l/i à 2 fois le diamètre de l'oeil. Mâchoire inférieure fortement |)roémi- nente (1). Bouche très protractile. Maxillaire nettement visible la bouche close, arrivant au bord antérieur de l'œil ou [)res({ue. Dia mètre de l'œil égal ou un peu inférieur à l'espace inleroi'bitaire. Rebord nu du préopercule, inférieur au diamètre de l'œil. Grandes écailles caduques sur l'opercule. Branchiospines courtes, épaisses, parfois en forme d'enclume. Ecailles cténoïdes. Pectorale pointue faisant des 2/3 aux 3/4 de la tête. Ventrale atteignant l'anus. Epines dorsales croissantes, la dernière contenue 2 fois 3/4 à 3 fois dans la longueur de la tète. Épines anales croissantes, la 3^' épine égalant la dernière de la dorsale et plus forte que celle-ci. Pédicule caudal à peine \)\us long que haut. Caudale tronquée, à bords légèrement arrondis. La coloration est brune au-dessus, argentée au-dessous, avec une tache foncée operculaire bien nette, et une ligne longiludinale (1) Ce caractcro csl déjà fort net étiez les jeunes de 00 et iS.'i niillimrlres. |S:i .1. l'F.LLKlilUN sombre plus ou moins dislincte de lOpcrcuIe ;t iOr'ii^itie de la eau- dale. Nageoires impaires grisâtres; parfois (luelques taches claires sur la caudale. Mcloria Nyanza. i\o 04141 à 147. Coll. Mus. — Baie de Kavirondu ; Ai.i.uaid. Cette espèce est représentée par 7 s|)écimens mesurant lespec tivement 14u + ao = IT.'i, i'iO + iiO-= 170, l.'io + ;iO = 165, l.'iO + 30 = 160. T6 + li) = 90. 7:; + lo = 90, 70 + i:) = s:) millimètres. Leurdentilion bien conique lesfaitrentrerdanslegenre Ihtratilapia. La présence dun rudiment de papille en haut du j)remieiarc bran chial indique certaines aiïinités avec le genre Ih'hnalochromh. O caractère se retrouve dailleurs dans 7^ar«ri/opia ri^rafo Boulenger ( l) du lac Kivu, espèce très voisine de celle décrite ici. niais de foi'mes plus allongées, à épines dorsales subégales à partir de la vS', à eau dale faiblement échancrée. Paratilapia proçjnaiha est aussi voisin di^ l'aralilapia sacra (ii'intlicr des lacs de (ialilée, à écailles cycloïdes, à œil plus ])elit. à |)ectorale plus longiu^ à ventrale plus courte, de P. Lui'hbi'vli llilgendorf, (i) à écailles plus grandes el de /'. scr rainis Pfelïci' (."{) aussi du A'icloria Nyauza. à corps moins élevé. IS. l*.\ii.\TiLAi'iA \I(;t()i;i.\na l'ellegrin. (IM. xvi, li^'. :{| H. 2. 1 3; T.:> 4 ;;; (H<:. 1 ; I). XVI !); A. m S; s. Den. l ; Ec. :; t :i I :U \ \:1\ L. lat. ^l; Kc. .1. \; IJr. 10. Dents de la rangée exl(;rne jjetites, régulit'res, i'a()pr()clié('^. au nombre d'une trentaine de chaque coté, à la mâchoire supérieure. Museau faisant I fois \/'.\ le diamètre de roùl. Mâchoire inférieure |)r()éminenle. lîoiiclie proiractile. Maxillaire \isible. étendu jus ([u'au-dessous (lu hoid auléri(Mir de l'ccil. l'n'orliilairc iiiféricuiau (lianu'tr-e de l^i'il (|ui es! égal à res|)ace interorbilaiie. llelxu'd un du préojx'iciile faisant la 1/:^ du dianu'tre de I'omI. (irandes écailles operculaires. Ihaudiiospines, couiles, ('paisses, les uu'dianes en forme d'enclume. iM-aillescténoïdes. Pectorale pointue, aussi longin* (jue la tète, atleignanl lauale nu)lle. \'eul l'aie ai'rivant aux épiues anales. E]»iu(^s doi-sales subégales à pailii' de la 7'', la dernière con- tenue 2. fois 1/2 dans la longueur de la télé. Mpiues anales crois- (1) BouLENGEU. Ann. May. .V. H.,{1\, \li, l'.ioi, |>. 1. (2) Hii.oE.NDORF. Silzh.di's. Nalurl'. Jiciltii, l'.H)2, \). 141. {'.]' Pfefkki». Thinif. (I. Afr., Fiiicho, 18!H;, p. -lA. l'UlSSONS DE LAIlilQI I. OIUENÏALK \H'\ santés, la .'V' aussi loiii-iic. mais l)('auc()ii|i plus foi-lc (pic la dernière dorsale. J'édieule caudal un peu plus lony i|ue haut, (laudalc tron- quée. Ardoisé sur le dos, arj^enté sur les côtés et sur le ventre, l'oint operculaire sur le pédicule caudal. Une ligne foncée longitudinale peu distincte. Nageoires blanc-jaunatre; quel([ii(^s points noirssur les derniers rayons mous de la dorsale. Victoria Nyanza. \" 04. lis. Coll. .\lii.s. — Riiif (le Kjivirondo : Ai.i.r.vui). Cette espèce est connue par un seul si)éciinen de \2() + 30 = l.'iO millimètres. Kl le est très voisine de la pi'écédentc, mais s'en distingue par son cor|»s plus élevé, son museau moins allongé, ses dents plus tines. ses épines doi'sales |)lus longues et suhégales, sa pectorale jjIus longue. 11). TiL.u'iA GALiL.EA Artédi. Nombreux sjiécimens jeunes moyens ou adultes de IS + o ^=^ 23 millimètres à 230 + ."iO = 280 millimètres provenaul de la baie de Kavirondo et des cuvettes d'eau saumàtre de Maji (lliumvi (l). Un des individus (|ue partons ses autres caractères il est impos- sible desé[)ai'er de ses voisins, possède (juatre épinesà l'anale. C'est uneanomalie puisque sur une vingtaine d'exem|)laires je n'aicons- taté le fait qu'une fois, mais il est certain qu'il y a là \i\\v foiine de passage intéressante vers le genre OreovJiromk et j)arliculièrement vers YOreochromis n'Kjcr Ciintlier, (|ui |)résenle tant d'allinités avec le TUapia (jalUœa Artédi. 20. TiLAiMA NLcinsorA.Mi LATA lUIgcndorf. Nombreux spécimens de la baie de Kavirondo. Les écailles de la nuque sont en général jjIus petites, justifiant le nom donné à l'espèce par HiuiENnoRF, mais il y a des cas où elles ne sont pas sensiblement ditïérentes de celles desautres parties du corps. 11 meparaît cepen- dant impossible de séparer ces exemplaires des précédents d'autant plus qu'on rencontre toutes les transitions. Il y a lieu de signaler aussi dans cette espèce une reinar(|uable diversité de coloration suivant les sexes. Les mâles paraissent uni- formément noirs avec une partie de la caudale et l'anale jaune serin. On distingue 3 ou 4 ocelles sur la partie postéj-ieure de (1) La présence do cette espèce dans des eaux plus ou moins salées n'a rien d'extraordinaire. Elle se rencontre en abondance dans le lac Men/.aleh, en Ei^npte, tdont les eaux sont aussi fort(^un'nt sauniàtrcs. |S4 .1. PKLLKCIÎlN raïuilc. (iliczdcsextMnpIairesquerautopsie moiiln' èliT des femelles la leiiile j^éiiéralc du ('or|)S est bi-iin olixàlre av<'(" h; ventre jtlus clair et 5 ou (! haires noires transversales sur le 111; L. lai, '-•; Ec. J. \; P.r. 10. Il) 'in' ' Dents de la ranimée exiei'ne ]tlus volumiiuMises, bicuspides, dents internes petites, tricuspides. Museau à prolil dioit. éi-alaut en viron le diamètre intérorbitaire et faisant 1 fois \/'.i le diamètre de Idùl. Màchoiie inférieure proéminente. Houclie assez protractile, sa largeur faisant la moitié environ de celle de la tête. Maxillaire n'arrivant i)as tout à fait au bord antérieur de l'œil. (îrandes écailles sur l'opercule. Brancliios|)iues courtes, coni(|ues ou lalci formes. Ecailles habituellement denticulées. Pectorale pointue, égale aux 'i/ï de la tète. Ventrale arrivant pres([u'à l'anale. Epines doi-sales à peine croissantes à partir de la (y\ la dernière faisant environ le 13 de la longueur de la tête. Épines anales crois sautes, la dei'nière plus forte, mais un peu plus courte que la dernière dorsale. Pédicule caudal 1 fois 1/2 aussi long que baut. (laudale I run(|iii'M'. (irisàlreau dessus, argeuLc au dessous; une lâche foncée à l'opci' riilc; dorsale avec 2 ou 3 rangées longitudinales de petites taches foncées, arrondies; des taches analogues sui- la caudale; anale claire, immaculée. \ icloria Nyanza. .\°Oi-i;;(t Cuil. Mus. -Haio dp Kiiviroiuld : C. .\i.LUAri). Cette es|)('ce est réprésentée par un seul spécimen de 120 + 2."l = ]M\ millimètres. Sa (builiticm la fait rentrer- sans contestedans le genre Tihipia. mais j'ai mon! n'' conihicii ('"l;iienl fr('(|n('nlcs siirloiit dans la ivgion dont elle provient les formes à deiililion mixte, d'aboid bi-ou triciispide puis plus ou UH)ins complètement coui que ét;iblis, capturés dans la rivière M.so, à 1,000 mètres d'altitude sur le Kilimandjaro et (jui doivent être rapportés au Diticoginitus qiiadriinaculatus Rûppel. ESPÈCES NOUVELLES DU GENRE PECTEN PROVENANT DE « L'INDIAN MUSEUM DE CALCUTTA » l'AR A. BAVAY. ilM. XVIIi Le iHMJor Alcock siirinltMidaiit de (( l'Indian Mmeum de VdlcHlta» ié|)oiidaiil à un a|)|)('l de M. le professeur .Ioiiun a envoyé au lal)o raloire de Malacologie du Muséuui de Paris une colleclion de }*L'cteii provenant des niei's de I Inde. Cet envoi ei)ui|uvuail en réalité deux séi'ies. une première composée de nombreux échantillons entiers ou uou d espèces littorales, une seconde ne comprenant (|uc (|u, il re tubes, ceux-ci renfeiiuant des espèces dcaux profondes, obtenues par draguage. La première série tout eu nous renseignant sur la dispersion des espèces côtières ne renfermait rien de non veau: quant à la seconde elle com|)rt'nait au moins trois espèces nouvelles, une ((uatriènie espèce représentée mallieureusement par une seule valve n'a pu être ni identiliée ni déci'ite. Deux des espèces nouvelles sont i-eprésentées par des valves mortes et un i)eu avariées mais cepen- dant bien reconnaissables. la dernière est représentée par un indi- vidu recueilli vivant et sa com|)araison avec des formes boréales est des [)lus intéressantes. Le nuijoi- .\ixock ayant bien voulu m'autoi'iser à décrire ces espèces nouvelles dans une publication française j"en donne ici les diagnoses latines, les descriptions et les ]iliotogra|)liies. Pecten (Amussium) andamanense, n. sp. ll'l. XVIl, li-. 1, II, 1)) Testa parm, orbknlam, a'qnUaleraliii, imvquirahh pmihim ron- rcxa; ralva supera convcxior, costis radiantibux parrulis, numrwsia, (juam intrrstitm angnstiorUms ornala; costulae radiantes costulis con- centricis minus ejcratis vnmrrosisqne deciissatim sectae. Voira inféra nitens, suivis concenlricis reyularibus, nutncrusis et de umhone nd niar- ginem latescentihus extus ornata; intus sicut et valca supcni rasiis seplem radianùhus eleralis et marijinem non allinficntihus miniild. ■ Auriculae parrae, lequales.^ heriijalae. Sinulus modo indicatus. Cidov (lihus. (.K.MtK l'KCTK.N I (S7 Dim : ait. .V""" hil. .9'""'. Hahlinl : AiidiinKni iiisiila^. Co((uillo |)etil('. ()rl)i('iilaii'e. é(|uilatérale et iiitviiiivalvc, peu convexe, la valve supérieure plus renllée que l'intérieure est ornée de nombreuses et étroites coslules radiales peu élevées et moins larges que les intervalles qui les séparent. Ces eostulessont croisées par d'autres un peu moins élevées, concenlri(|ues et éga- lement nombreuses, (d'où il résulte que cette valve est munie d'une sculpture décussée connue un tissu, dont les mailles croissent des crochets au l)ord du limbe). La valve inférii'ure est brillante et ornée de nombreux sillons con- centriques régulièrement disposés mais (pii von! s'écartant les uns des autres à mesure (|u'ils s'éloignent du sommet delà co(|uille. Cette valve inférieure ou droite est en dedans, tout aussi bien (lue la valve gauche, munie de sept petites côtes radiales divergentes étroites mais assez élevées, qui n'atteignent pas la marge. Oreillettes petites, égales? lisses. Le sinus est simplement indiqué. Pêchée aux îles Andaman. Profondeur? Quatre valves, deux droites, deux gauches. Indian Muséum. Pecten (Amussium) cristatum n. s[). VI. Wll, liit. 2, a. h. c) Testa parvula, subœ(juiralvis, siihœquilatcralis, satis di'pres.sa; mica supera paulo convexior, cristiilk radlantihus, inœfpialibus ornata, quarum qiiindecim primordiales et nonnuUae secundanae interpositae lineis eleratis, minimis, perplurimisque concentrieis sectaesunt. Val ra inféra lineis elevatis, minus numerosis, tenuihus concetirriri^ que modo ornata ; intus et in valva supera quoque novem ad dccmi ro^tœ marginem non attingentes prœstant. Auriculae inœquales, decussatim srulptae. Sinulus valde perspicuus. f'olor sordide allms. Dim: ait. 7""", lat. 7""". Habitat : Masandam insitlam; profunditate? Coquille assez petite, subéquivalve, subéquilalérale, assez dépri- mée. Valve supérieure un peu plus convexe que l'inférieuic et ornée d'une ({uinzaine de crêtes radiantes |)rinci|)ales entre les(|uelles s'interposent vers le bord quelques crêtes secondaires. Toutes sont 188 A. RAVAY recoupées par des lij;nes élevées heaucoiiii ]ilus nombreuses, fines, réfiulières et concentriques. La valve inférieure est ornée seulement de lignes concentriques, élevées très fines et moins nombi'cuses que celles de la vahe supérieure. L'intérieur de chaque valve est muni de neuf à dix cotes peu élevées et n'atteignant pas le Lord du limbe. Oreillettes inégales à sculpture décussée, sinus bien marqué. Couleur blanc sale. Celte espèce par la sculpture de sa valve supérieure se rapproche de (|uelques autres déjà connues, telles que P. Ilohncsii et /'. saiimnix., Dali. Trois valves, deux supérieures, une inférieure, Indian Muséum de Calculla. Pecten (Chlamys) fluctuatus, n. sp. (PI. XVII, (ifi. :5, a. b.) Tenta parra, subdiaphana, perpauhim inflaia, suha'qidcahis, hitequi- latcralis. latere antico prodncto. Valva supera pticis ad dccnn concentricis, utrinqru' alWunath undn- lata, cristulis angustis sqiiamulosisque, ad quadragitita, rad'unitibus ornata ; interstitia lineis elcvalis, peî'minimis, co)iccntricis, numerosis- que secta. Valm infera quoque concrnlrice ]iiidulata, voncenlrkh rndinntibm ({ne (h'Iicaliilis lirieis sid) lente modo jierspiniis deeuamtim sculpta. ] alcae duac in tus la'vigatae, concen triée iindulatae. Auriculae vahae superae radiatim squamulatae, inseqnab's, auriridae aniicac majores, posiicne hiiiis ralrariini eoniiNiKintes. Sin )ihis subprofnndus. Color sordide et perpallide fnsnis. Dim : Alt : 1()^^"\ la t. .V""". Habitat: Aiidamaii insulas, profundiiate? Cocjuille ])etile, un peu transparente. légèiUMUcnl rcnlléc, inéipii valve, inéquilatéralc. le côté antérieur étant un peu avaiu-é. Valve supéi'ieure portant uni' dizaine de plis conccntiiiiues ou oruliilalious atténuées à clia(|ue extrémité et ornée diiue (juaran laine (h; petites crêtes radiales étroites et écailleuses, tandis que les inler\alles entre celles-ci sont conceutriquement recoupés pai' d'autres petites lignes élevées très Unes et très nombreuses. La valve iuft'rieure également p(nir\ut! dune dizaine d'ondula- Mém. Soc. ZooL de France, XVII, 190^ PL XVII la ib 3a 7^ id -w^y ; 1 3b ka kb 2a Clipliés »t Hhototypie ;. a lesta Jeritermododefuiilis, aiiterioriimmiiKtra triaiignlaris, de.rtra liris paiicis squamulatis oriiala, margine dorsali denlictilato, shm Ivjssa Il hrerioreaeiiio. Valnilar lennissimae et fragUes, perlucentes, argenteac, conrenirice plicatae, plicis circiter 12 in adidiis, in média testa latis, margines cersns attenuatis, striis radiantibns )nmierosis eleratis. Super- ficies interna nitida, margo cardinalis recta, forea cartilaginis perpar- va, triangtilaris. Long ^7'""' ait. 5^^"^™ lat. 6, J""". Habitat in profundis maris polaris e Spitsbergia versus Islandiam insulas Fœroenses et Hetlandiam. 1095-28U m. Pecten frigidus Pec- tini undato Verril et Bush (P. pudico E. A. Smith.P. biscayensi Lo liJU A. BAVAV canl) c profinidis m'ifi>^ (ttlantiri mn.rmc njjhih. ^cd aurinilis miilio miiiorihiis chu-c difj'cvl. De la synonymie et des explications données ]i;ii' railleur il rr sulterait qne .Ieffueys a confondu sous le nom de l'rrini frafjilis deux espèces, lune sei-ait le /'. frifjidiis en question, lautre le l'cc- Uni {Hualopecteii) undalu><, Verrill et Smith; et, de ce dernier se- raient synonymes les /'. pudicus, E. Smith. — P. biscaycnsis Locard, — Chiamus ( l*sendamu>isium) pudica, Dautzenberji: et Fischer, — Hiialopectoi dileclus, Verrill et Bush. .le suis très |)orlé à parla;.;er cette opinion. Il ne me parail nièiiie pas impossible (|ue Ions ces ditïérents noms sap|ili(|nent à une seule et nuMue espèce, la i;randeur des oreilleltes, relalivemeul plus forte dans le deuxième groupe, nélani |tas toujouis un carac 1ère très fixe. Ne connaissant guèi'e comuic .M. .Ienskx, que les li- gures de ces foi-mes, je me garderai cepeiidaul de trancher la (juestion. Quoi (|u il en soit, noire Pectoi llurliialns d'iiiu' des mers chaudes du glohe appartient à un groupe de formes rencontrées jusipi'à présent dans les mers froides ou temi)érées. (le groupe secompose pour le mouieiii de : Pcctcn j'rUjidm .lensen = l\ frafiUis; .leffreys, partim Pecteïiundntu.sYerr\\\e[Sim[\i= id. id. id. Pccten fluctitatus IJavay; la seconde de ces es])èces paraissant hal)itei- plutôt les mei-s tem- pérées. RECHERCHES SUR UN GROUPE D'OSTREA DES COTES DE LA SÉNÉGAMBIE l'A H le D' A. T. de ROCHEBRUNE Dans une notice aur les Kiliérics trourées dans le NU par CaUlaud, Fkrlssac écrivait en IS:>;{ (1) : « La plupai't des Naturalistes de Paris ont su que M. Gaillaiid. à son retour (rÉi^ypte. annonça qu'il avait recuelli des Huîtres dans le Nil Bleu.... Nous avions soup- çonné (|ue ces intéressantes coquilles pouvaient, bien ne pas être des Huîtres, aussi à première vue, nous reconnûmes en efîetqu'elles étaient des Ethéries (2)... Ces coquilles n'appartenant point au genre Huître, on ne peut pas en conclure que jadis des Huîtres ont vécu dans l'eau douce; mais il ne serait pas étonnant que l'on ren- contrât des couches où des coquilles, prises d'abord i)oui' des Huî- tres fossilles, se trouveraient être des Ethéries (.'{). » De son côté Haxo. dans un mémoire sur quelques Acéphales d'eau douce du Sénégal (4), semblant faire allusion a la notice de Fkrissac s'exprime ainsi : (( Les voyageurs qui ont visité le Sénégal, A dan- son lui-même qui portait une attention si scrupuleuse à la recher- che des coquilles, n'ont point parlé des Ethéries. Quelques uns d'eux ont seulement signalé des bancs d'Huîtres fossilles dont on tire la chaux que l'on emploie dans tous les pays... Ces Huîtres fossiles dont parle Auanson, et qui servent à faire de la chaux, ne sont autre chose que des Ethéries fossiles modernes, dont les analo- logues vivent dans le lleuve. Elles sont en etïet réunies en tel nom- bre qu'il en résulte des bancs dune immense longueur sur une largeur très étroite. La difïiculté d'enobtenird'entières et l'habitude où l'on est d'apporter à Saint-Louis la chaux toute faite, est sans doute ce qui a empêché jus(|u'ici, de reconnaître les deux impres- sions musculaires qui caractérisent si bien le genre (5). » Rano ayant reproduit |»lusieurs passages (['Auanson, relatifs à ces Huîtres, nous croyons utile, à notre tour de citer in extenso ces (1) Méin Soc. Nal. J'ana, 182:5, I, p. '.iSA. (2) Loc. cit., p. dlil'i. (3) Loc. cit., p. 3ij7. (4) A'oHr. Ann. 3/i/s. lli^l. .Sal. /Vrjvs, IKJy, IV, p. :50;5. (5) Loc. cit., p. 30i. 192 A. T. IJE ROCHKBIILNE jiiùincs passages, alin de i-roiiper les diverses élémciils de la dis- cussion que nous avons à établii'. Parlant de sa promenade dans le Marigot de Dell, elïectuée le 7 mai 17.")l. Adanson (I) raconte que ses Nègres le conduisii-enl au village de Dell qui était bâti sur l'extrémité dun l)anc de C()([uillt's : (( ce banc, dit-il, s'étendait de près d'une lieue dans le nord, cl il me parut remarquable en ce qu'il était entièrement découvert à Jleur de terre et que toutes les coquilles étaient d'uiu' mèuu^ es- pèce d'Huîtres, (jui avaient vécu autrefois sui' l»'s Mangliers des Marigots voisins, de la même manière (|ue celles (|iie j'avais obser- vées dans le lleuve (lauïbie. Plus loin au sujet de son voyage au Marigot de la Chaux du H) août I7."»2, (2.) on lit : « Il y avait plus de trois ans que j'étais dans le |)ays sansavoir pu contenter l'envie que j'avais de voir le (piartier de la (lliaux. (l'est un lieu au(|uel on a donné ce nom à cause de la (•baux qu'on y fait avec des cotiuilbîs qui y sont en gi-ande abon dance. Comme il est sur le bord d'une petite rivière (|ui ((iiiiinuni que avec le iNiger ( on y va facileiiieiit par eau en |)artanl de lile du Sénégal), je m'y rendis sui' un bateau (|ui allait prendre de la chaux. C(^!te rivière i)orle ce nom de Marigot de la Chaux. En mettant jiied à terre sur le bord méridional de ce Marigot, je me trouvai sur un banc d<' co([uilles (lansle(|iiel on avait ci'cusé un grand nombre de fours à cliaux assez près (]u rivage. Entin Adansox discute la manière de voir des Nègi'es au sujet de la formation de ces bancs de co(|uilI(;s (.'{) : (( Poui' revenir aux bancs de co(|uillcs (riliiitrcs (|ni c(tii\i'cnl des campagnes de la Chaux, dans une élendue de plus de démit; lieue, les Nègres ont aussi leurs prt'jugés. Les uns racontent (pu' ces bancs sont l'ouvrage i\\'^ Singes du lenips |)assé, el (pièces animaux plus l'rç(|iieiils alors dans ces (piarliers (|n'il< n'y sont aujourd hui Miang(''reiil ces Huîtres : les autres \ (miIciiI (| ne ce soient les dé pou il! es de celles (pie leurs pères oui boucanées, c'est à dire séchées à la l'uinée. comme il> l'aisaieiil encore eux mêmes, il n'y a pasde longues années, lors- (pic les Mangliers de celle ri\ ii'ic leur eu fournissaient et comme font aujourd'hui ceux du lleuve (laiiihie. Ces français (pii oui exa luiiM' ces bancs, el (pii oui eiileudu raisonner les .\'('gi-es sur leur foiiiialioii. s(Hil aussi (le ce (lei'iiiersentinuMil . Mais (piaiid on leur il) llt^t. yal. (ht SriKujal -.wcr \;i nhil. ;il)r. iluii \uy. f.iji dims cf p;iys pciKiaiil les iinm-cs l"4'»;i():»l-;>2 r.t ;>:{, in V, IT.'iT, p. \2^. {2, Loc. cit., p. 117. (.■J) Loc. cil., |i. IV.l. Ri:<;ni;i',(;iii:s si li ix duori'i". u'osthka |T):{ ;ic^ ne sauraient constitucu' une espèce à part. Nous alNms plus loin, nous prétendons ([ue toutes les Ethéri(^s connuc^s sont lui)ifér(!s, ou du moins peuvent l'être: en un mot, (|u'il n'y a de difïéi'ence entre une Ktliérie sans tubes et une Ethérie à tubes, qu'autant qu'il peut y en avoir entre um- co(iuille mutilée et une cociuille (|ui ne l'est pas. » Loc. cit., p. .'501. .Nous n'avons j)as à discuter ici cette adirmation, nous aurons l'occasion d'y re- venir dans un autre travail: nous nous bornons pour le moment à appeler sur elle l'altenlion des malaco!o\ du moins ce (pii résulte d'une éli(|uctle ma nuscrite du savaiil professeur du Muséum, accompai^iianl les spé cimens de Hobkht; h' uoui d'Ostrea Moreiiasl {\\\"\\ lui a\ail imposé ne pai-ait pas avoir ('-lé publié. Il eu ol de UKUue des échanlilloiis de llluil rr de (iauihie pro (1) lii |i;ir AnwsoN, des linnrs Consi(lci-;il»lcs d llnili-cs cxploiliTs |>()iir la liiInMcalion di; la ciiaiix, c.xistcnl dans loiilr la vasio rr''f,M(>n du Sin, cummn aux villaifos cl aux uiari^iols (li> : Dialajar, (liii'mlian, Diatiudiiun, Lcyliar', .M'Hcrayc, Lanipsai', Maka, X'I)ia,i,'(>, Tiliim>yc, llr d.- ■||li^ld^, N'DiadiT, clc, cU-, [•1] Luc. cil., p. :«j:j. (3) Loc. cit., p. 'M't. lîKCHF.iiciii'.s scii IN (.lioii'K d'osthka I'.(") venant égaleinciil de IJohiiut cl (|uo Valkncikxnks a anssi ('li(]M('llés de sa inaiii : Osirca Addiisoni. Pour Lamauck ( I ), le (iamr n'est autre que VOsin-a parasiilca (Uiml; cette opinion est judicieusement combattue par Deshaves (2), qui considère le (îasar Isans toutefois lui imposer un nom), comme dilïéi'anl de ïOslrea imra^^il'wa, d'une manicre suHisantc? |)our en être distingué. Ce fiamr est ainsi décrit ])ar Adanson (3) : « Il y a i)lusieurs es- pèces d'Huîtres au Sénégal; mais on n'en voit point de plus com- mune que celle {[ue l'on sert sui- les tables et (|ue je nomme ^V/.sar. « Sa coquille a ordinairement trois pouces de longueur sui' une largeur une l'ois moindre; et il n'est pas rare d'en voir (jui ont six pouces et même davantage. Elle est assez mince et représente un carré long, f(nl a|)lati, obtus à son extrémité supérieui'e, et qui diminue en une pointe arrondie sur la charnière. Sa forme est toujours extrêmement irrégulière parles plis et les contours qu'elle prend, de manière qu'il est fort difïicile, ou même presque impos- sible d'en trouver deux semblables. Sa surface extérieure est rude et comme raboteuse par les lames dont elle est formée et qui dé- bordent sensiblement les unes au dessus des autres; l'intérieure au contraire est luisante et d'un beau poli. On voit (fuelquefois sur la première un périoste livide et fort mince. « Le battant supérieur est mince, aplati et rarement creusé, mais toujours inégal et onde comme le battant inférieur auquel il se joint parfaitement. Celui ci est toujours creux, mais i)eu profond, plus grand et plus épais qiu; le premier. Il porte à son extrémité postérieure celle ou est la charnière, une espèce de talon ou de sommet formé par ses bords qui se reiilient en dedans; ce repli fait un creux plus ou moins grand dans dilïérentes co(iuilles. (( La marque qui désigne l'endi-oit ou le muscle les attachait au corps, est d'un violet foncé et i-embruni. Cette tache se trouve placée assez exactement au milieu de la longueui- de chaque battant, et une fois plus proche du bord droit. (|ue du hoj-d gaiicliedu battant supérieur. (( L'extérieur de ces cofjuilles est quelquefois gris, (|nel(|uefois violet ou vert bordé de blanc. Leur intérieur est violet bordé de blanc, ou d'un blanc nacré bordé de violet. (( Il est particulier à celte lluitre de ne s'attacher (pi'aux racines (1) RUi. yat. An. s. verL, 181!), l. VI, p. 205. f2) Enccyl. Meth. Hisi. nat. des Vcii., t. W, p. 2i)o. (3) Voij. Sénég. Loc. cil., j). 107 et ^eq. 19() A. T. DK ROCIIKIîRlNK des arbres et rarement à d'autres (|uà celles des Maiiiilicrs. ou les y trouve rassemblées par paquets et sans aucun ordre, collées el ap|)liquées les unes sur les autres (( Cette Huitre est cirasse, tendi'c, délicate. eton|)eut la comi)ar('r pour le goût, aux meilleures Huilres de l'Europe. On dit (pie l'on en trouvait encore il n'y a pas dix ans sur les Maugliers du Mi^er puis de l'Ile du Sénégal, mais aujourd'hui l'on n'eu voit plus (pie daus le lleiive d(^ dambie el dans les rivières de lîissao ou rien au monde n'est |)liis commun ». Comme nous venons de le l'aire remarquer, Adansox a identifié son Ciasiar avec l'Huître à la cliaux. Ces deux Huîtres en elïet soid en tout semblables, l'examen le plus minutieux ne permet pas de \o'\v entre elles les plus petites dilTérences; elles cousIitiM'iil. nous lu' saurions trop le répéter, nne seule et même forme ! Il est inc(mtestable que les immenses étendues occupées par les gisements dont nous avons signalé les principaux, ont été occupées par des marigots où vivaient ces Huîtres. Ces gisements remontent selon toute probabilité à réi)oque quateriuuie ainsi ([ue .M. .Stanis- las Mecnikh, le savant professeur de (îéologie du Muséum a bien voulu nous en informer avec l'ohligeance el l'urbanité dont il est si prodigue pour tous. Les changements (|ue le cours du Sénégal a subis ;i (lilT(''r('nles périodes, changements allinnés j)ar les dép(')ts (pii nous occupent, expliquent sutïisamiiH'iit l;i disparition d'Iliiîtrcs, là où elles ciois- saient en abondance, el où elles re|)résentent aujourd'hui celles des estuaires de la (iainbi(\ el en particulier de VOiisier-Crerk. I*iiis(|ue r II 11 lire à la eliaiix el l' Huître de Ciamliie appaiiienneiit à une seule et nuuue forme, ipiel nom de\ ront-elles porter? >' a I il lieu de choisir entre les deux ipialilicatifs Mcnrnasivi Adansoiii de Valenciennes? Nous dirons d'ores el déjà que ni l'un ni l'autre ne sont accej)la- l)les, el cette négation n(ms conduit à examiner {\e\\\ types de Lamaisck : le ('irtipliivit (iinjnliUii d'iiiie pari, VOsIrca rosiriilis de l'aiiti'e. Tous lesMalacologistes sont unanime^ pour (l(''si;^iier sons le nom de Grypiiœa angulald . la \iilgaire linilic. dile de l'orliigal. si coin iniine sur nos marchés ( I ). ili 1,1' i^inrc (.////(/(/('(Mille lti:sii.\vi;s n'iicccph^ pus |/;';/c(/(7. inrlli.. II. p. ùiM) f't (iiii selon nous ;i sa raison d'èlrc, no pcMil s'ai)i)li(inei' à riiiiiijiic fniine vivanle pour lai|ii('Iie il a (■'((■ créé, (voir les raisons exposi-es dans le coiiimIi- ce liavaill ; il nous parait devoir ("'Ire réservé an i-roiipe de ninllii^i|iie> fdssjlles dont le (iri)iiluca arcuala l.,ainck, du Lias sérail le l.\|ii\ HKClIKIiCHI'.S SlI! IN (illOL'l'E d'oSTUKA 197 Il nous semble ([iie celle manière; devoir repose sur une fausse inlerprélalion de la roquille vue par Lam.mu;k et sur des rensei- i-iiemenls (h'nués de certitude siillisanle. Laaiaiîck dit. en etïet. de son linjiilni'a aiHiulala: a Testa ohlongo ovata, subtus costis tribus louyiludiualibus anj^ulato carinatis; unco magno, subobliciuo. « Habitat? Espèce rarissime, qui n'est point fossile, mais (b)nt l'état marin est bien conservé. En dessous elle a trois côtes anguleuses qui rendent le bord supérieur ondulé et subanguleux; longueur : un décimètre )) (I). Dkshaves (i) observe qu'on ne sait (juelle est la pairie de cette coquille, mais qu'on lui a assuré cependant quelle venait des en- virons de Bayonne. Nous ne connaist)ns ])as le type de Laàiakck. mais si nous nous en rappoitons à la ligure de Reeve (3), il nous paiail évident que Lamauciv a établi son genre et son espèce sur un individu unique déformé |)ar la com|)ressi()n qu'il a subie au milieu des ses congé- nères, et oLi il n'a pu acquérir son dévelop|)einent normal. Le polyn!()r[)liisme chez les Osirca, surtout chez celles apparte- nant au groupe ([ue nous ('ludions, est trop connu pour que nous insistions. Du reste La.maiîck n'a pas hésité à décrii'e comme nouveaux, des spécimensdecoquillesd'aspect tout à fait anormal ;(|u'il noussulFise de citer son Mylilus ahln-cciatiis (4) dont nous possédons le type étifpielé par Lamac.ck lui même et où il est facile de l'econnaître les individus très Agés, malades, à valves |)our ainsi dire hypertro- phiées, devenus tels jtar leurlixalion suides rochers constamment battus i)ar-le Ilot. Deshaves (.'i) ne lui trouve aucun caractère pour le distinguer du Mylilu;^ rdidis Lin. lien est de même pour le Mytilus rclitsus Lamarck considéré par Deshaves ((I) comme une variété ral)ougrie du même Mydlm ediilis. Huant au caractère du (IrijphxaaiKjulata sur lequel Reeve appelle l'attention : « The great i)eculiarity of this shell is the depth of the lovver, under the hinge valve above which the apex curves upwards (1) .!/(. s. Vol., 1819, VI, p. l'.KS. (2) Encycl. iiirLh. Lac. cil., p. iiOS. (3) Conc. icon., 187:), XVIll, pi. VIII, li.i;. 1:^ a, b. (4) An. s. Verl., 181'.), VI, p. 'il. (5) An. s. Vert., 183(), 2""' éd., VII, p. 47. (6) An. 8. VerL, 183(;, 2'"" cd,, VII, p. 48. l'.IS A. T. i>r. i',()(;iii;iiitrNK and spirally », nous n'y voyons aulic chose (|u une fonsL'(|ueiu't' des conditions dliabilal précédeinmciil iiivo(|U('es. l^our ces motifs. le nom d'Ostrcd (iiujuldta nauiail donc plus lieu dètre employé pour désigner llluitre de l*oitui;al. Il n'en est plus de même pour V Ostrea rontraUs, établi >ur nu in dividu normal. La.mahck dccril celle lormc de la lacon suivante ( 1 1 : <' Testa te nui, ohloufAa. la m el lis Iaxis imbiicala, inleriu' acnla nalihnsappro- xiniatis. sul)aM|ualil)Us; ano liiante. (( Habitat: les mers dAuu''ri(iue. — Elle est d'un yiis l'anve. vio làtre. à crochets blancs, petits, inclinés à liauche. Ses valves sont de longueur j)res(|ue égale ». de type de La.mahck nous est égaleuienienl inconnu; en nous re- féiaul encore cette fois à la ligure de Ueeve [±) nous ne pouvons constater aucun caractère dilïérentiel entre elle et l'iluitrede l'or tugal. C'est le même faciès, la même coloration, les mémesdimen sions; ajoutons que Reeve lui donne i)Our patrie, non pas les mers d'Amérique, mais : (( rker Tagus near Lishon )). Pour nous, l'Huître de Portugal ne s;uirail donc èlic anire (|ue V()sirearof velles |)artireiil du Porliif;;!!, en trois ans toiil le lilloral séiu''i;aiii l)ieii avait été exploré, el la plupart des estuaires avaient été l'e- connus. » 11 est vraiseiuhlahlt^ que durant cette campaj^ne les navigateurs avaient eu connaissance des Huîtres propres aux parages visités, et que soit volontairement, soit fortuitement, un certain nombre de ces Huîtres avait pu être rapporté dans leur pairie : soit volon- tairement, dans le but dintroduire chez eux un i\lollus(|ue d'une abondance exceptionnelle, d'une croissance rapide, d'un gôut délicat, pouvant devenir un objet précieux de consommation; soit l'ortiiitement, eu ce (jue des larves s'étaient tixées sur la coque des caravelles, f|u'elles y avaient prospéré, que, |)luslard, arrachées de ces coques par une cause ({uelconciue, elles étaient tombées à un moment donné dans des parages assez semblables à ceux où elles avaient pris naissance, et y trouvant des conditions d'exis- tence favorable, s'y étaient mulli])liées et avaient peu à peu formé les bancs que l'on connaît aujourd'hui. Ce mode d'importation des Huîtres de Gambie dans l'estuaire du Tage était des |)lus admissibles, il ne froissait aucune idée pré- conçue, et ajoutait un exemi)lede plus à tant d'autres, aujourd'hui indiscutés. Mais nous ne devions pas oublier qu'en 11)00 nous avions publié une notice (I) dans laf|uelle mnis démontrions la présence à l'em- bouchure de la (lironde, de l'Huître de Portugal à Fépoque gallo- romaine c'est à dire vers l'an 48 avant J. C, date de beaucoup antérieure à celle de l'expédition portugaise (1 M.") de notre ère). Par cela même tombait l'hypothèse d'une importation parles l*ortugais.- Quelques recherches histori(|ues nous ont conduit à formuler une seconde hypothèse, en faisant remonter l'apparition des Huîtres de (îambie sur les côtes océaniennes, à l'éjxxiue phéni- cienne. On sait que les Phéniciens avaient pour principale colonie Car- t liage, fondée vers l'an 880 avant .1 . C. ; on sait combien leur puissance maritime était considérable, (lu'ils avaient parcouru toute la Mé- diterranée, une partie de l'Océan et que partout, notamment en Lusitanie, ils avaient colonisé les côtes visitées. On sait encore qu'HAXNOx, navigateur Carthaginois, avait exploré les côtes de l'Atlantique des Colonnes d'Hercule jus(|uau lleuve (1) lUill. iiiii^. ///s/. //(//. l'aria, !i)()(), n" 3, p. li;5, et tir. a part, p.l. iOU A. T. DE UOC.IIKMIU M-: Séuéi^al. iifiil tMic iiit'iiic jusiiu'cn (iiiinhic ( I ) ; (|u IIimii.con aiilrc uavigaleiir cartluii'iiiois parcouiail à la inrine époqiio les côtes occidenlalcs (IKnioix- de (ladix aux ilcs Soiliiii^nios Iles (lassilé- ridt's). Dans ces coiidiLioiis, le raisoiineiiieiil (\\iv ii(iii> Iciinuis à I ins- tant au sujet des J^orlugais s'applique iuLéi;ral('iiieiil. coiiinit' on le voit, aux Phéniciens, et l'itinéraire parcoui'u |)ar ces derniers, nous semble indi(|uer la marche qu'ont dû suivie les Huîtres qui, parties de l'estuaire du Sénégal ou de hi (îamhie, se sont éclieh)n- nées de Cadix à l'embouchure de la (iiioiidc en passant par Lis- bonne, Sainl-.Jean de-Luz et Uayonne, stations où la présence de ces Huîtres a été constatée comme nous l'avons démontré dans la notice dont il est parlé plus haut {!}. S'il en est ainsi, pouvons-nous maintenir nos |)remières don nées, et dire que le Urypluca angiilala, pour nous l'Osirea rostraia, fait partie intéfjranlc de la faune de nos raies océa)ii({Hcs'? Pi'ise dans un sens strict, celle assertion sérail inexacte, mais en tenant compter de la loni;ue durée du temps écoulé depuis son importation, nous ne croyons |)as conmicllrc d'hérésie en conti nuant à le considérer comme devant l'aire partie de la dite faune. Nous pourrions invo(]uer nombre de laits en faveur de cette o[)i nion; combien de plantes de nos moissons par exemple, réputées introduites, sont malgré cela inscrites comme spontanées dans toutes l(\s llores locales. Ouoi (ju'il en soit, il ressoit de l'ensemlde de ce travail : 1" — Que les Eliiéries n'ont fiuetne penveïH \inr T'y /y./'.- (2) Loc, cit., p. 11."i et !{ du (|r. à pari, iii:<;iiKit(;iii;s sru r.\ (iiioi it: DOsriiKA 201 ,'i" — Oue ÏOsirca rosiralis de LA.M.viir.K iic jmmiI ("Ire (lilIV'iviicié eu rien des précédeiils. 6"— Que le Grypiuea angulnta de I.a.makc.k ;i élé l';iil sur un /// dividu déforme et ne pont servir ;i désigner llludrc; de l'orlu^at, coniuie ou la fait juscjuici. 7" — Que dansées eoudilious. les noms arufidata el roatrali^i ny:\\i\ été publiés eu uu^uie leuips par I.amakck (toute question de prio- rité ne pouvant couséipieiuuuuit être uiise eu jeu), il est loi-iciue de choisir le mot rosiralis attribué à une coquille 7ionnal(', de préfé- rence à celui d'aïKiiildta (\o\\u(' à une coquille drfonnh'. 8" — Que toutes les lluilres susuoninu'es étaut. uous uesaurious trop le répéter, ideuli(iueuieut semblables, elles devront à lavenir être désiij;nées sous le uoui de rostraU^. 9" — Qu'entin lintroduetion de l'Huître de (iambie surnos cotes océani(jues, remonte vraisemblablement à l'époque phénicienne. VOYAGE A TRAVERS LES HAUTS PLATEAUX BOLIVIENS (I) PAR l(> 0' M. NEVEU-LEMAIRE Profc^sseiir airrri^t- à la Fnculli- de Mi'dccinc (\o Lyon. Depuis (|U('lques années la Société Zooloi^iiiue de France conlie le soin de faire la conférence, qui a lieu à l'époriue de son Assem- blée liénéi'aie, à ceux de ses membres (|ui reviennent de voyai^e ou d'ex|)loralion. Kn l!)d(). .M. le D' Hacovitza nous a lail un cliaiinanl récil de son liiveinaii'e dans les places et des aventures survenues à l'expédition anlarcti(iue de la (( HcUjka », dont il taisait partie. L'année suivante. M. (î. (imxnnuEu nous a fait explorer un pays plus riant, en nous racontant les épisodes de son j)i'emier voyai^c à .\ladai;ascar. Kn 11)03, AI. le D' l*oitTiL;i! jh)us a tiansporté de nouveau dans les reliions judaires, mais celte fois vers le pôle nord, nous mon- trant tout rinlérêt des croisières scienti(i(|ues, enli'e|»rises par S. A. S. le Prince d(^ Monaco, dans les parai;es du Spit/.berii. Kniin. l'année derjiière. .M. le D' Uiîtau'I' nous a tait Iraveiser r.\fri(iue depuis Djibouti jns(|iraii (lon;.;() et ihmis a retracé les dangers d'une semblable expédition. (|ni coula la \ ie à son cliel de Mission, le vicomte ne Boihc; dk 1!ozas. dette anin'-e nous allons |)arcourir ensemble un antre coin {\\\ momie, les bauts |)lateaux de l'Ainériciue du sud. Mais anpai-avaut, permettez moi, Mesdames etMessieurs, de vous rappeler en deux mots l'origine de notre Mission, de vous pi'ésenter ses cliefs et leurs collaborateurs et de vous indiquer son but. (yest grâce à riniliati\(' pi'ivée de MM. m-; (;i{i;ori-.MoNTFouT et SÉxÉciiAi. m; i.A (iiiAN(;K (|ue ce voyage fût organisé. M. le Ministre (b; rinstriiclion publi(|ue leui' confia une Mission ollicicllc cl iK ne recub'reni devani aucun sacrilice pour la nu'uer à bien. Nos syuipiillii(|iM's cliets de Mission s'adjoignircnl plii-^icni-s collaborateurs: .M. A. nr .M(»htii.lkt. pi'otesseur à ri'>ole danllii'o- pologie, fût cbargédes ('-tudes ellinogi'apbi(|ues et piéliisl(iri(pn's (Il Coiifi-nMiff! faite à la Sudjoniic a l'(»cca>iiMi iji' la doii/icuw assciiililci' _i;riic- lalc aniiui'llc. HAITS l'NAI'KAl \ lî(»LI VIKNS 2.0'^ M. (î. (loiHTV, allaclir au Miiséiiiii d'ilisloire Naliircllc. lui chargé de la yéologiç cl .M. .1. (iuiLi.Ai.Mi;. allachéau.service de M. Ukutillox à la l^réfeclurc de Police, di^ I aidliroi'ologie et plus spécialement de rantlii'opoMiélfie; j'étais MU)i-inènic charj^é des études z()oloi;i- ques, lininol()i;i(|ues et nu'dicales. Knlin, à iUieuos Aires, M. uc Cré«jij Mon'ti'ort sadjoli^nit M.Iîo.man, (|ui faisait déjà partie de la Mission \oHi)!:xsK(')Li) eu Anu''ri(|ue du sud, et l'envoya dans le noi'd delà l{cpul)li(|ue Argenline. sur les conlins du leri'iloire bolivien. Notre hul élail d éludier l'Ilonnue des hauts-]tlaleaux, le milieu dans lequel il \il, la iiéoi;i'aphie de cette i'éi;ion. sa i;'é(doi;ie. sa l'aune et sa llore. Je u'insisterai {)as ici sur ies résultats scientili(|ues oblenus ; ils seront juibliés prochaiiUMuent dans un ouvrage spécial, .lenediiai rien non plus des collections (|ue nous avons recueillies; ceux d'entre vous, (juiont pu visiter, l'été dernier, notre exposition au palais du Trocadéro. savent que m)us ne sommes pas revenus les mains vides. Partisde lîoideaux le 3 avril I !)().'}, après de courtes escales à Mar'in. à Vigo et à Lisbonne, nous arrivinis à Dakar le 11 avril. Nous avons juste le temi)s de descendi'e quebjues heures à terre, de visiter le village nègre et de voir l'installation primitive de (juelques cases iiuligènes. Lei()a\iil.a])rèsavoirtra\ersérAtlanlique,nousarrivonsà Kit) de Janeii'o. Nous entrons dans la baie ])ar un passage relativement et roi t. (|ui donne acct's dans un immense golfe, où sont disséminés i)lnsde trois cent cin(|uante îles et ilôts de toutes dimensions, dette entrée de la baie de Ilio, une des merveilles du monde, ne nous ap])araît pas dans toute sa s}»len(leui', car le sommet des nuintagnes voisines disjiarait un peu dans la brume. (]es montagnes, dont l'une est appelée « ])ain de sucre » à cause de sa forme, sont découpées d'uni; façon étrange et ont un aspect particulier ([ne l'on ne rencontre guère ailleurs. Le î\, nous faisons une courte escale à Montt;video et le iO m)us débar(|uons à lîuenos Aires. l)Uenos Aires est une grande ville de plus de .'JOO.OUO habitants, tout à fait euro[)éenne, c'est le Marseille ou le IJai'celone de lAmé- ri((ue du sud. Notre intention était de (juitter lluenos .Vires le plus [•apideuieni possible et de gagner la côte du J*aciti([ue. Malheureusement nous arrivions à la lin de la belle saison, au commencement de l'hiver dans l'hémisphère sud, et, à cette é|)oque de l'année, le passage de 2(l'i -M. .Ni:\ i:r-i.i;MAiiii. la (]ordillèi'e n'est pas loiijours possihie. l'iic Iciiipèle de iici.iic ayant fermé monienlanément notre route, nous dûmes rester une huitaine de jours dans la capitale de l'Ari^enline. Nous apprenons bientôt que la Cordillère est de nouveau accessible et, sans perdre de temps, nous nous mettons en route. Cette traversée de l'Amérique du sud, de rAtlanti(|ue au Paciti- que, de Buenos Aires à Valparaiso, est un voyage banal pendant l'été; l'hiver il est tout à lait impraticable; enfin, aux changements de saison, à la lin de îaiilomiuM^t au commencement du printemps, il est parfois assez dillicile. C'est à la fin de rautoniiic ([uc nous rentre])rimes. Vn chemin de fer très confortable i)ermet de Iravei'ser en un jour et une nuit la République Argentine et l'on arrive à Mendoza, ville située au pied de la chaîne des Andes et tristement célèbre par les tremble- ments de terre, qui de tem|)s à autres, la dévastent en ])ai'tie. A partir de Mendoza, un chemin de fer à voie étroite, à crémail- lère ])ar emlroiis. coiuluit jusqu'à un al)ria|)peié Las (]uevas, situé à 3.l!l() mètres dallilude. Là on (|uitle déhiiilivement la voie ferrée pour voyager à Muh's. De touscôlés les |)icssonl couvertsde neige; au nord, onapt'rcoil comme ungéant, LAconcagua, dontlesommet s'élève à (),(S3.") mètres au-dessus du niveau de la mer. Nos Mules nous conduisent en deux heures environ jus(|u'à la Cunihrc. poini culminant de noire passage, silué à une altiludc de .■>.!M)0 mètres, où se trouve la limite entre l'Argentine et le Chili. La UHtutée sur le versant argentin s'est etïectuée sans encombres, mais le versant chilien est beaucouj) plus ahrupt, le chemin est moins frayé, on enfonce dans la neige et la descente présente (jiH'l(|ues dillicultés. 11 n'est pas rare de rencontrei- dans ces parages des B(euts deve- nus |)res(|ue sauvages. (]es animaux sont conduits en ti'oupeaux immenses de l'Argentine au Chili pendant l'été. Quehjues-uns, ayant abandoniu'î le trou|)eau, se perdent, dans les vallées ou ^ (pie- bradas » et, loi-scpiarrive la neige, il leur devient impossible de se nourrir, ils maigrissent, nu'urentde faim et deviennent la proie des (>ondors. Lors(|iH' la faim les presse, ils sont féroces et les gui- des les plus expérimentés n osent les approcher. Nous rencontrons un d(ïces animaux sur notre étroit sentier; il est pres(|ue réduit à l'étal de squelette et nous regarde fixement. Les cris des (( arrie- ros », on appelle ainsi les muleticM's en .Amérique du sud. cl les aboiements des (Chiens, (|u'on lance à sa poursuite, le laissenl im- passible. Il nous faut aliMs desccudic dans la neige une pcnttî HAITS PLATKAIX liOLlVIKXS 20o abrupte, où nos MiiIcs (miIoiicciiI iiis(|irau cou, pour retrouver un ]»eu plus has le senliei- (|ue nous avons dû unnuenlanénient aban- donner. Nous passons la nuit suivante à .luneal, altri situé encore à 2.ji!i0 nndres d'altitude, et lelendciuain soird mai. in)us airivons à Valparaiso. Valparaiso est une ville eonstmite en aini)liilliéàtre au l'oiul d'une large baie; si c'est, au point de vue coinnu'rcial, le plusiji-and port du Chili, c'est, au point de vue de ral)ri (|n'il olïre aux vaisseaux le plus mauvais refuge du monde entier. Aussi, dès ([u'il y a menace de tempête, les navires qui ne veulent pas être jetés à la côte, n'ont qu'à prendre le large. Nous parcourons la ville en tramway et quelle n'est pas notre surprise en voyant une jeune chilienne jouer le rôle ingrat de conducteur d'omnibus; notre stu- péfaction dispai'ut dans la suite, car cet emploi est rés(!rvé aux fem- mes dans la |)lu|)art des villes du (Ihili, y com|)ris Santiago, sa ca- pitale. A Valparaiso, les membres de la Mission commencent à se sépa- rer : MM. ]}E Crkqli et de Moutillkt y demeurent qnekiues jours, ce qui leur permet d'assister à une tempête et à une guerre civile, qui dévastent une partie de la ville ; il n'est pas rare en elïet de voir le Chili ravagé à la fois par les éléments et par ses querelles intes- tines. CoiuTY, (il n.LALMF. et uioi nous enibar([iH)ns, dès le lende- main de notre arrivée, pour Antofagasla. Le temps ne me permettrait pas. Mesdames et Messieurs, de vous exposer en détail l'intinéraire suivi par chacun de nous. Je laisserai donc xMM. DE Crkoi I et uk Mortu^let arpenter à Mules les sentiers à peine tracés du sud-est de la Bolivie, les régions de Tupiza, de Tarija et de Jujuy; je ne suivrai pas non plus M. Colutv dans ses ascensions périlleuses des volcans San Pedro et Ollague; j'aban- donnerai M. BoMAX dans la puna argentine et je me contenterai de vous raconter mes pérégrinations sur les hauts |)lateaux, en com- pagnie de M. (îiiLLAiwiE, (|ui ma l'arement (|uitté. En trois jours le i)aquebot nous conduit de Valparaiso à Antofa- gasla, après decourtes escalesà Coquimbo, à (iuayacan et à Caldera. La côte est partout aussi aride et aussi désolée, et les habitants de (Caldera sont même obligés de distiller l'eau de mer, ])our subvenir à leur alimentation, étant donnée l'absence complète d'eau douce à plusieurs lieues à la ronde. Antofagasla est une petite ville construite sur la i!;i'è\'e déserte, comme toute cette partie de la côte du Pacifique; ce port apparte- 206 s\. ^•F.vl■:^•-Ll•:^IAI[u^ nail autrefois à la Holivio, il est aujoiirdhui chilien, (l'estaussi un a])ri peu sur; la nier y est toujours houleuse et le déhai-quenient pai-fois forl didicile. Les fjaquebots sont obligés de mouiller assez loin de la côte, et, |)ai'i,n'os temps, on est l'éduità placée les |»assa- gersdans une socle de tonneau et à les transporter du pa(|uel»()t dans un canot au moyen dune grue, comme de sim|>les ix'sliaux (tu de vuliiaires marchandises. Quand la mer est calnu^ on voil se joiu-r au milieu de la baie des l'li()(|ues et des bandes de Pélicans. La ville esl bâtie sur du saljlc et delà poussière; les rues sont larges et désertes, l'église et la plupart des habitations sont des cou sti'uctions en bois, souvent dépourvues de toit; il ne i)leut eu ellet qu'une fois tous les deux ou trois ans à Antofagasta. Aussi la végé- tation y est elle im-onnue; sur la place pubTuiue seidiunenl |)ous- sent avec peine et à force d'entretien (pudipies rares arl)ustes. An- tofagasta possède cependant de grands établissements industriels, entre aidres une importante usine de salpêtres, |)our exploilei" les dépots de (( calichc )) (on appelh^ ainsi le sali)étr(nirut). situés à une li'entaiiu' de lieues de la ('('tte dans le désert d'Atacania. et un chemin de fer. (|ui fait une gi'ande jtai'lie du Iralic entre les hauts [liateaux boliviens (M la cote du l*acili([ue. Nous dûmes rester à Antofagasta niu' iiuilaine de jours en atten dani nos l»agages. ((ui nari'ivaieut ])as. D'ailleurs ou passe son teuijts à allendre, en Améi-i((ue du sud; peisonne n'est pressé; les habitants vous réj)ondent (( manana)). Ce terme, qui veut dire : de- main, en Espagne, a pris en Holivie un sensl)eaucou|) plus étendu; il \('ut dii-e : dans huit jours, dans (|uinze joui's. dans un nu)is ou plus. l*emlaut ci; séjour forcé, je lis sui" la gi'ève, avec (ii U-I-aiau;. de- venu zoologiste |)()ur l'instant. (jiHd(|ues ivcoltes d'animaux ma- rins, tandis (pie mon (■oll('gne (;orr,r\ eut la boniu' l'orlune de dé- (•on\ rir nu s(|uelette complet dans des touilles (pi'il entrepiit ;'i la Lhiuiba. petite haie sitm''e au noi'd d'Antofagasta. Lass(''s d'allcndre (la\autage. nous prenons la r(''solnt i(Ui de par- tir pour les liants plateaux et le IS mai, nous nous nu'tlons eu route. Le train, (pii nous emuM'-ne. traverse une partie de la \ille. puis fait un coude vers le sud. et repart ensuite an uiud est. Nous apercions em-ore le l'acili(pu' uniforuu'UH'nl hlen et nous respirons une (lerui('re loi> à pleins pouuutns. car nous n'aurons à notre disposition pendant plusieurs umus (pu' lair larélié des grandes altitudes. I!ient(^t la uu-r disparait cl r(cil HAUTS PLATEAUX T50L1V1K.NS 2.01 lia plus i)()iii' se it'iiosur (iiie des cdlliiics loutns s(Miil)Ial)lt's de |)()ri»liyre roui^càli'c, sans la moiiidro IraciMlc végrlalioii. De leinps en temps on i)asse au milieu de dépôts de nitrate de soude, d'une couleur brune uniforme, et l'on parcourt ainsi plus de 2(Hi kilo- mètres. A la station de (lenlral, nous faisons nos adieux à nolic camarade CouRTv. qui doit explorer une partie du désert d'Atacama et de là, iiaj2:ner la région des volcans San Pedro et Ollague. dont il fera plus tard l'aseensioji. Nous repartons, (îuu^laumk et moi, et arrivons le soir à (lalama. où nous devons passer la nuit, caries trains ne circulent que |)endant le jour en Bolivie; chaque soir on sarrête et Ton continue sa route le lendemain matin. (lalania.oasisau milieu du dései't est située à environ 2,'H)0 mètres d'altitude. Mais quelle oasis! un jjctit ruisseau et (piel(|uesclianips de Luzerne. La ville est encoïc ]ilus triste ffuAulolagasta. et, de chaque côté des rues déseites, on se demande si Ion voit des mai- sons ou des ruines! Nous passons la nuit dans une sorte de bar- raque formée de planches mal jointes, où il fait très froid et le lendemain, de l»onne lieui'e, nous regagnons noire coiiiparliiiient de la veille. L'oasis ne s'étend pas hien loin au delà de (la la ma et bientôt toute végétation a de nouveau disparu. Le désert reparait dans toute s(m liorreur et l'on aperçoit seulement de distance en dis- tance, plantées au milieu du sable, de petites croix en bois, rap- pelant la fin misérablede (piebjue voyageur, ou bien des scpielettes de Chevaux ou de Mules, disséminés le long de la voie. La sécheresse est telle daiis ces régions (pie la putréfaction s'y produit rarement et les cadavres des animaux restent souvent moniiliés dans les ])ositi()ns les plus bizarres. On y rencontre aussi des cadavres hu mains parfaitement conservés. A paitir de Calama, la pente est très rapide et l'on atteint bientôt 3,200 mètres d'altitude. Le |)ays devient alors jjIus accidenté; on traverse le pont du Loa, jeté sui' un ravin de plus de 100 mètres de profondeur et on aperçoit dans le lointain de hauts sommets couverts de neige. On contourne ensuite pendant près dune heure le volcan San Pedro, (pii laisse échapper un léger nuage de fumée blanche de son cratère multicolore. Au pied du volcan s'étend une immense plaine blanche comme la neige, c'est un dépôt de borax ex|jloité. Nous arrivons à Ascotan, point culminant du trajet situé à ;),'J."iO 208 M. NKVF.r-Li:.M.\IUK iiH'tres au-dessus du uiveau de la juer. Nous nous soninies élevés eu moins de dix heures de |»lus de I ..■»!)(» uu'tres.(HiLL.\r.\n: et uioi n'éprouvons aucun malaise, mais iiiusiciirs voyai^eurs. des iVmuies en |iarticulier. soulïreul de la piina ou sorochc. On désigne ainsi en Ainéri(|ue du sud le mal des nH)ulai;iies. Ce nuil, dû à la rarél'ae lion de lair. se présente sous les formes les plus variées suivant les lempéranienls: liène dans la respiiation. ])alpitations du e(eur, nausées, eonj^estion. Si la [)una sur[)ien(l un voyai^eur isolé, eelui ci. dépourvu de toute force de résistance, tombe et n'est capable d a ik un elTort pour échapper à une mort certaine. En (|uitanl .\scolan. on côtoie des étangs et des lagunes d'eau l)lus ou moins salée, on passe prèsd'nu nouveau volcan, roilague, dont lesommet atteint '.'},H(}{) mètresel Ton s'ai'rétef[uel(|ues instants à une petite station, dernière gare chilienne. On cnli'e alors sur le territoire l)()li\i('n; le pays redevient mono- tone et triste, la juiil tombe vile et avec elle ap|)arait le froid. Le train lile à toute allure et vers buit heures el demie s'arrête à l'yuni, encore situé à 3,600 mètres, au milieu d'une immense plain<;de sel. Nous avons voyagé pendant 15 heures i)our gravir 3,1)00 mètres et parcourir les lilO kilomètres (jui séparent .Vntofagasta d 'l'yuni. Après une nuil de j-epos, nous escaladons les iiOO mètres (|ui nous séparent de l'ulacayo. noire (juartier général. Là m)us soin mes reçus à bras ouverts par les adminisli'ateui-s (h; la mine, (lui sont pour la plupart des compatriotes. Pulacayo est un des plus grands c(uitres miniers de la lîolivie; on y exploite l'argent et l'élain. C'est une ])elile ville d'environ 10,000 habitants, formée de cliaumières entassées sans ordre les unes à côté des autres, et sélageanlen ampbilhéàtre sur le liane de la mon- tagne. Celle ci est traversée par un tunnel, oii est située l'entrée de la mine. Des milliers d'Iiuliens y travaillent constammenl, tandis que leuis femmes sont employées au dehois à casser el à Iriei' le minerai, el (|uoi(|ue dép(Hirvues de lonle connaissance miu(M'alo gi(|ue, elles reconnaisseni pai'failemenl le miiu'rai riche de celui (pii ne peut ètic; ulilisé. A pari rjuehiues Luropi'cns el d'assez nonihi'enx UK'li-, la popu laliou (;sl indienne el c'est à l'ulacayo (|ue nous faisons pour la premièr-e fois connaissance avec les indigènes. Les liuliensdes liaids plaleanx apparlienneni à deux races fort distinctes les Quichuas et les Aynitiros. Les premiei's seuisse rencou- Irent à Pulacayo ; les aulres soni cantonnés aux alentours dOruro el lanc, son vaiii(|ueur, et ne man(|ue pas une occasion de lui manifester sa haine. Si. ajjrès une longue étape, vous arrivez près dune hutte d'Indien, mourant de faim et n'ayant point de vivres, vous pouvez lui demandei-, le su|)|)lier mènu' de vous vendre de quoi manger, il ue voudra pas vous entendre. Vous aurez devant les j'eux des volailles, des Moutons, des Lamas, vous le prierez de vous céder un de ces animaux moyennant une grosse somme d'argent : vous olïrirez cinq, dix, (|uinze piastres pour un Mouton qui en vaut deux environ, il restera sourd à vos prières. Si vous le frappez, il se laissera plutôt tuer (|ue de vous céder. Et alors, si d'un coup de fusil, vous abattez un de ses Moutons, vous verrez l'Indien vous demander en pleurant non pas les quinze piastres (\in' vous lui avez olïertes tout à llieure. mais seulement deux piastres, prix réel de sa bète. Tel est le caractère de l'Indien du Pérou et de la lîolivie ; le nu'tis lient à la fois de l'indigène et du con(|U(''rant es|)agiiol et il a su réunir en lui tous les défauts des deux races. Suivant ieui'sexe, ou désigne les nu''lis sous les noms de lliolo^ ou Cil o las. J^e Cholo se rapjiroclie soiiNcnl |iliis de l'Indien (|in' dn Hliiiic ; il est vôtu comme les ouvriers pauvres de nos pays ci porte par dessn^- ses vêtements le puncho bolivien. La ClioJa |)oi'le un costunu' un peu dilIV-ren! de celui de l'Indienne et généraleuM'Ul plus luxueux. Ses cli(>\enx lonibeni derrière son HAUTS PLATF.AIX BOLIVIENS 211 dos, OÙ ils sont réunis en deux nattes et sa tète est couverte d'un petit chapeau rond en feutre ou en paille de Panama. Un chàle de couleur voyante couvre ses épaules et est retenu en avant par une épingle en argent, ayant le plus souvent la forme dune cuiller. Une jupe, de couleur non nH)ins éclatante: rouge, jaune, bleue, verte, la serre au niveau des hanches et descend, en s'évasant, jus(|u'à mi jambe. En réalité la (Ihola porte cin(| ou six jupes sujjerposées, toutes de couleurs diiïérentes, elle ressemble ainsi à une cloche ambulante. Quand la jupe la plus externe tombe de vétusté, elle en place une neuve par-dessus, sans jamais enlever la ])récé(l('iile, de 'Sorte f[u'on pourrait reconnaître Tàge dune (;iiola au n()mi)r(î de jupons qu'elle porte. Les jambes sont souvent nues, mais les élé- gantes ])ortent des bas et des souliers vernis. xMaintenant que vous connaissez, Mesdames et Messieuis. 1 as|»('ct et les mœurs des indigènes des hauts plateaux, voyageons un peu sur leur territoire. Mon principal but était l'élude des grands lacs de celle région, paiticulièrement du Poo])0 et du Titicaca, aussi mon séjour à Pulacayo ne fut pas de longue durée. Le 2 juin, je ])ars avec (li il LACME et un nouveau compagnon, M. Bastuje, queje m'étais adjoijit pour faire quelque levers topographiques, et nous i)arcourons en chemin de fer la distance (|ui sépare Pulacayo de Pazfia, |)elit village assez raproché du lac Poopo. On descend d'abord en serpentant de Pulacayo à l'ynni, en passant au milieu de gigantescjues Cactus assez clairsenn's, puis on côtoie une immense plaine de sel, la Pampa de Kmpeza, (pi'on laisse à l'ouest, tandis qu'à l'est on aperçoit les hauteurs dénu- dées de la llordillère de los Frailes. Un peu plus loin, le paysjigp devient moins monotone et l'on constate la présence de (|uei(iucs rares plantes, appelées pasios au milieu desquelles paissent des troujjeaux de Lamas et d'Alpacas; par endroits on rencontre aussi des Bœufs et des Moutons. Aux envinrns de Cballai)ata, on est tout étonné de trouver quelques rares champs d'Oi-ge, dont les grains n'arrivent d'ailleui's jamais à maturité. . Bientôt nous apercevons le lac Poopo, ({ue nous croyions voir depuis longtemps déjà, à cause du mirage si fréquent dans ces vastes |)laines sableuses : on voit partout de l'eau et des arbres, là où il n'y en a jamais eu. Ari'ivésà Pazna, nous ne distinguons pins le lac ; nous débarquons nos nombreux bagages elles faisons trans- porter chez notre hôte Senor Ohellana, chilien d'origim'. mais habitant depuis longtemps la Bolivie. 2.12. -M. m:vi:l'-le.maiu1': Ohkllaxa nous f;iit un cécit pompeux de sa navij,falion sur le lac Poopo. Ayant construit lui-même une jjelite barcjue vn l)ois, chose rare dans le pays, il nous dit s'être aventuré plusieurs fois sur le lac et avoir déhaniué un des premiers dans 1 île Panza, peu|)lée(le farouches Indiens, (|ui lui lirenl dailleui's un excellent aceue'il. Il ne craint pas plusieurs fois, dans le feu de la conversation, de se comparer à Christophe (lolomh. nom qu'il donna d'ailleurs à sa luinuscule eml)arcalion. Notre hôte nous fait entrer dans une assez grande salle meuhlée d'un comi)toir, où s'étagent des liqueurs variées, d'une sorte de vieux hillard et d'une table. Cette pièce devait nous servir à la fois de magasin pour nos caisses, de salle à manger et de dortoir. Orkllaxa nous présente à sa Femme, occupéeà préparer le souper dans la cour, qui sert de cuisine. Nous apercevons là le i)etit bateau fraîchement peint en blanc, qui doit nous faire voguer sur les Ilots du lac. Nous y adaptous un màt et nous fabriquons une voile avec de la toile que nous avions eu soin d'apporter avec nous. Après un modeste repas |)ris en comj)agni(; de notre hôte, nous préparons nos lits, c'est-à-dire (|ue nous installons i)ar terre, car il ny a d'autre plancher (|ue la terre dans notre habitation, les matelas et les couvertur-es. sans les([uels ou ne voyage jamais en Bolivie. Nous passons d'ailleurs une excellente nuit. J'avais l'intention, dès le lendemain, d'explorer le lac. Je |»ensais en effet, une fois le canot trans|»ort<'' sur la l'ive, pouvoir naviguer elia(HH? jour et pai'courii' ainsi le lac tout enliei', en revenant cha((ue soii' à Pa/.ùa. Ce nu)t d'exploration vous seuible peut-être un peu pouipeux (|uand il s'agit d'un endroit fiéquentê i)ar un cheuiiu de fer; vous verrez tout à l'heure (|u'il n'est pas exag(''r('' ; cai', aciuelleuieut en Bolivie, dès (ju'ou s'éloigne de (piehiues kilouiètres d'une voie ferrée, on se trouve dans un pays aussi sauvage et aussi dénué de toutes ressoui'ces, (ju'il ['('taii au temps des d'OiiiticNV et des CASTKLNKAr, uos illustrcs pi'édécesseurs. Il s'agit tout d'abord de transporter notre embarcatiou jusipiau boi'd (lu lac. Ce lu- t'ùl pas chose; aisi'e. La bai-(|ue fût hissée avec |ieine sui' une carriole traînée par six .Mules, (|ui traverse d'abord descham])s, où pousse un i)eu d'Orge, puis une inïuiense plaine couverte de Yan'laa (liolax (jkharia), |)lante bizarre (|ui ressembleà une tonde de l\b)usse, mais qui en réalité est foi'uiée de nombreuses branches intii(|uées les unes dans les autics. constituant de |)elits monticules très durs, de couleur vert foncé et ipii dépassent à |teine IIATTS PLATEAl'X BOLIVIENS 213 le sol, suirisaninieiit toutefois pour l'aire bondir les voiluics (|ui |)assent dessus. ()m pai'court ensuite une immense plaine de sel, dont la réverbéi-alion ahînie les yeux, sans entrevoir le lac, (jui se fait désirer, car on marche déjà depuis plusieurs heures. \a\ pampa fiaUna dépassée, ou arrive dans la boue et ])lus on avance, plus ou enfonce. Enfin le lac apparaît! nous poursuivons noire marche, car en cet endroit, le lac n'a i^uère plus d'un ou deux centimètres (h; profondeur, et cela sur une grande étendue. En avançanl toujours, nous finissons par avoir de l'eau jusqu'à la cheville. Armés de nos fusils, nous avons le supplice de Tantale, car nous distinguons devant nous, le mirage aidant, une forêt de Flamants roses et d'Oiseaux d'eau de toutes sortes, mais à une distance si considérable qu'il est impossible de les atteindre. Nous envoyons néanmoins quelques coups de carabine Winchester, qui n'ont d'autre résultat que de faire envoler ces milliers de Flamants. Ils font en volant un bruit formidable et tournoient au-dessus de nos tètes, hors de portée. Quelques malheureuses Poules d'eau moins farouches tombèrent sous nos coups. La voiture qui nous suivait était enfin arrivée dans la boue, où les roues s'étaient enfoncées jusqu'à l'essieu; elle y est peut être encore, car je n'ai pas souvenirqu'onaitpuladégager. Le canot est mis à terre par plusieurs Indiens et, après l'avoir muni de son mat, surmonté du pavillon bolivien, et de sa voile, on le pousse sur la vase. On parcourt ainsi plusieurs kilomètres, avant (jue l'embarcation puisse flotter. Etant donnée son exiguïté, nous laissons (îlillaimi:, Okellana et un Indien s'embarquer. Guillaume doit en elïet gagner l'île Panza pour y pbotographier et y mensurerquelques indigènes. Bastide et moi revenons à Pazna et faisons l'ascension d'un petit ccrro voisin, hérissé de grands Cactus, dont les épines traversent nos bottes comme autant d'aiguilles. Du sommet on domine le lac et, tandis que je prends des photographies et un croquis, mon compagnon fait quelques observations g^éodésiques. Le lendemain, nous suivons le rio de Pazna jusqu'à son embouchure ; j'y récolte quelques Poissons etdivers animaux aquatiques, tandis que Bastide, chasseur intrépide, fait une hécatombe d'Oiseaux d'eau. Sur ces entrefaites Guillaume est revenu à Pazna. Considérant alors les diflicultés que nous avions eues pour ce premier embar- quement et la distance qui séparait Pazna du lac, je me vis forcé d'abandonner mon premier projet et je résolus de m'embarquer 214 M. NM:Vi:r-LEMAIHK avec mes deux compagnons et de ne i)as quitter le lac (Hic nous ne rayions exploré. Dès le lendemain, nous finies nos [iiéparatifs de dépai'l et. nos instruments, desconvertures et des provisions pour niu' liuitainc de jours, furent transportés dans le canot, où nous nousenil)ar(|uàines le jour même. Otte croisière dura six jours et six nuits rpu' nous passâmes à la belle étoile, avec une température de — ."J" et — 10". Nous naviguions toute la journée, faisant de nombreux sondages, prenant la températui-e de l'eau, péchant au lilet (in, à la dynamite, ce qui nous procurait ])arfois des centaines de petits Poissons appartenant tous à la même espèce. Après en avoir mis (pielques- uns de côté pour les collections, la science avant fout, nous faisions frire le reste, ce ([ui nous changeait des conserves et nous pernu-t tait de ménager nos vivres. J'appris au i-etour (|ue nous avions consommé ainsi sans nous en douter une variété de J'oissou non encoi-e décrite : Orcsiias Afiassi-i var. iriornala l'i:ri.K(;uiN. (Iliaque soii' nous essayions de nous i'ap|)rochei- des côtes ou de nous réfugier dans les baies ])eu itrofondes, oi'i nous pou\i(ms amarrer notre embarcation à un }»ieu enfoncé (bms la vase, pour passer une nuit tranquille. Cela n'était pas toujours aisé : (piand le vent nous était favorable, nous lilions rapidement à l'endroit désiré, mais le j)lus souvent, nous avions vent contraire et nous devions ramera toui" de bi'as pour n'arriver jiarfois à destination (|u"au milieu de la nuit. Tue b{)urras(iue et une lempète de neige, une /;ri7/*/(/. comme im dit dans la région, nous immobilisa même une journée entière. Notre provision d'eau douce étant épuisée, et l'eau du lac étant assez salée pour n'être pas potable, nous dûmes ahorder à deux reprises différentes à l'ile l'anza, silu(''e à peu près au milieu du lac. Cette Ile est peu élevée au-dessus du niveau de l'eau. Ses bords montent graduellement en pente douce et sont couverts en gi-ande pai'tie par des dé|)ôtssalins. On iu)usavait dit (pu' l'îleétait peuplée d'Indiens Urm, mn\s cette! tri])u semble inconnue dans la région et les indigènes de l'ile l*an/.a son! des Ai/maras, comme ceux (pii liabitent le pays situé entre Oiiiro et l.a Paz. Ces habitants, au nombre d'un ([uarantaine, vivent pres(pie sans communication avec- la terre feiine. l'ne ou deux fois j)ar an, (|uelques-uns d'entre eux gagnent en />a/ja.s, embarcations construit(^s entièrenuMiten roseaux appelés totoran, la rive noid ouest du lac, pour se rendre à la foire HAUTS PLATEAUX BOLIVIENS 21.") (le Toledo, où ils écliaiifient les produits de leur sol contre dilïé- reiits objets. Ils élèvent en effet des bestiaux, Bœufs et Moutons et cultivent quehiues i)lanles, Ouinoa, Orge, Pomme de terre. Quoique insulaires, ils ne naviguent pas et ne se livrent point à la pêche. Après six jours de cette navigation, nos provisions touchant à leur fin, nous songeons à regagner notre point de déi)art. Nous quittons ce jour là l'île Panza, où nous étions arrivés à une heure du matin, et nous essayons de doubler, non sans beaucoup de dif- ficultés, la pointe nord-ouest de l'île, qui se prolonge par un banc recouvert seulement de quelques centimètres d'eau, où nous avons failli rester'échoués à plusieurs reprises. Gagnant le large à force de rames, nous arrivons dans des parages plus profonds et nous nous dirigeons alors dans la direction de Pazfia avec vent contraire. La nuit nous prend bien vite et le vent souffle bientôt en tempête. Bien ([ue le lac ne fut pas profond, nous avions alors une profon- deur d'environ .3 mètres, les vagues qui se formaient sufflsaient pour bousculer notre frêle embarcation dépourvue de quille. Pour éviter un malheur, nous dûmes quitter notre direction et gouverner au vent. Nous sondions constamment, et, lorsque nous ne trouvâmes plus. qu'un fond de 1 mètre, nous nous dirigeâmes droit sur la côte. Le fond de l'embarcation touche enfin et nous stoppons. 11 est alors trois heures et demie du matin et nous essayons de prendre un repos bien gagné, après avoir ramé dix-huit heures de suite. Quand le jour apparaît, nous nous chargeons des objets les plus précieux et regagnons Pazna; il nous faut d'abord faire plusieurs kilomètres dans l'eau glacée, cassant la glace à chaque pas, puis cheminer dans la plaine interminable qui nous sépare du petit vil- lage, où notre arrivée est saluée par des cris de joie, car Orellaxa n'était pas sans inquiétude sur notre sort. Cette croisière nous permit, non pas de faire tout le tour du lac, comme je l'espérais d'abord, mais d'en parcourir une grande partie et de contourner l'île Panza. Nous pûmes ainsi donner quelques renseignements nouveaux sur cette immense nappe d'eau, à peine connue. Le Poopo est situé à 3,GÎ)4 mètres d'altitude; il s'étend sur une longueur de 88 kilomètres, sa largeur maxima étant de 40 ki- lomètres, et sa superficie de 2,o30 kilomètres carrés. C'est une vaste lagune d'eau salée, sans profondeur. |)uis(|ue sur environ 70 sondages, je n'ai jamais atteint 3 mètres. En rentrant à Pazna, nous apprîmes qu'il devait y avoir aux en- virons une fête indienne et nous résolûmes d'y aller. Nous partons dans une petite voiture attelée de deux Mules, et 216 -M. MiVia-LL.MAllli: après avoir suivi [xuidaut une heure et demie un chemin à peine frayé que l'on ne peut mieux conii)arer (juà des montagnes russes, nous arrivons au petit village de Huancani. Tout autour de hi place, nous voyons quelcjnes Indiennes accroupies, occupées à préparer leur repas. Celui-ci consiste eu charqui, viande de Mouton dessé- chée au soleil et qui a le plus vilain aspect et en c/im»os ou Pommes de terre gelées. Les Boliviens ont vraiment des goûts bien dilTérenls des nôtres; une des meilleures choses de leur pays est la Pommede terre et ils ne la mangent que gelée! Bi<>ntôt nous voyons apparaître une bande d'Indiens, revêtus de superbes costumes tout brodés d'or, rapi)elant la teiiue des con- quistadores, et dont la figure est parée d'horribles masques, repré- sentant des têtes d'animaux fantastiques, de démons, de Nègres, voir même d'Européens. Le cortège s'avance en dansant, aux sons dune musique des plus primitives. Nous suivons la troupe jusqu'à l'église, et assistons à une proces- sion, qui consistait à promener dans le cimetière de l'endroit une statue de Saint Antoine de Padoue, autour de laquelle s'elTectuaient les danses les plus grotesques. La ])lupart des Indiens sont en effet convertis au catholicisme; mais, tout en pratiquant leur nouvelle religion, ils n'ont i)as abandonné com|)lètement leurs anciennes croyances et ont conservé toutes les superstitions du vieux culte des Incas. L'Européen, ((ui assiste |)Our la ])remière fois à leurs fêtes reli- gieuses, se demande s'il s'agit d'une procession ou d'une mascarade; en réalité il y a les deux : images saintes d'un côté, déguisements et danses burlesques de l'autre. Ma stu|)él'action fût à son comble, quand, après la procession, je vis quehjues Indiens s'avancer pieusement devant la statue du Saint et lui jeter à la tête des poignéesde confettis. Mémcau lin fond de la Bolivie, on ne i)eutévi- ler ces insupportables petits morceaux de |)apit;r, (|ui, dans quel- ques jours, seront répandus à profusion sur nos boulevards! La cérémonie tei'minée, le curé nous invite à pi-endre chez lui un verre de (/(ic/^a, sorte de bière de Maïs f,ibri(iuée d'une façon plutôt étrange. Cette boisson ressemble à un peu de bouc délayée dans de l'eau, sur laquelle surnagent comme des taches d'huile. Son as|>ecl n'est donc pas engageant; il l'est encore bien moins quand ou conuait le mode de fabrication de la dite boisson. De vieilles Indiennes édcutées, accrouf)ies autour de jattes de gi'ès, mâchent des grains de Maïs cl les rejettent ensuite dans la jatte. Sous ladiou hienfai- HATTS PLATKAIX BOLIVIEN? 217 santé de la i)tyaliiie. ferinciit qui existe dans la salive, le Maïs en- tre en fermentation; les grains damidon (juil contient sont trans formés en sucre, puis en alcool, la chiclia est l'al)ri(|uée. Parfois les Indiens y mélangent une uiatière colorante rouge, appelée atchiucte, (jui lui donne un asi)ect un peu i)lus appétissant. Nous dûmes par politesse répondre à l'invitation du curé et ab- sorber quelques verres de ce breuvage, dont le goût est analogue à celui du cidre, mais qui esta la fois plus sucré et plus alcoolisé. Après la chicha vint un véritable repas, devant lequel nous fîmes triste figure, car la chicba fut pour nous un bien mauvais apéritif. Finalement c'est au son de la Marseillaise et de l'hymne bolivien que nous regagnâmes la voiture qui devait nous ramènera Pazna. N'ayant plus rien à faire dans ce petit village, nous revenons à Pulacayo, où nous devons retrouver notre chef de mission et nos collègues. I)k Mortillet, retenu par ses fouilles dans les environs de Tarija, manque seul au rendez-vous. Avant notre arrivée à Pulacayo, M. de Créqui avait organisé une grande chasse au Venado et à la Vigogne. Le résultat fût brillant; au tableau on comptait deux Venados, cinq Vigognes, quelques Viscachas, un Condor et plusieurs autres Oiseaux. Puisque je parle ici au nom de la Société Zoologique de France, vous me permettrez de vous diie quelques mots de ces animaux généralement peu connus. Le Venado. appelé Tarouca par les indigènes, est un Cervidé, qui se cantonne à une assez grande altitude et ne se rencontre que dans la Cordillère des Andes. 11 est plus petit que notre Cerf commun et sensiblement plus grand que notre Chevreuil, dont il a d'ailleurs le pelage; le Tarouca diffère aussi des autres Cerfs américains, no- tamment de ceux qui vivent dans la pampa argentine. La Vi(jO(jne est un Mammifère de la famille des (Chameaux, mais elle est beaucoup plus petite et dépourvue de bosse. Sa taille est celle d'un Mouton, ses membres sont longs et grêles. La Vigogne est encore assez commune en Bolivie. On rencontre rarement ces ani- maux isolés, le plus souvent ils vont par troupes de cinq à vingt, composées de femelles et d'un seul mâle. Si on tue d'abord le mâle, les femelles ne prennent pas la fuite et on peut les exterminer toutes les unes après les autres; si au contraire on tue d'abord une femelle, toute la bande s'enfuit. Lorsque les jeunes Vigognes d'un troupeau sont capables de se nourrir seules, les femelles suivent tou- jours leurs mères, mais les jeunes mâles sont chassés et se rassem- blent alors en formant des troupeaux parfois fort nombreux; c'est 218 M. NKVKr-LKMAlHK ainsi qu'on peut rencontrer des l)an(les de plus de deux eents in- dividus, comprenant exclusivement des mâles. Les plus àj^és de ces mâles s'attaquent à ceux qui possèdent un troupeau de femel- les et s'ils sortent vainqueurs de la lutte, ils deviennent à leur tour chefs de bande. Le Hiianaco i\\)\y<\i\\vi)\ à la lucnie l'aniilic;!' est plus i^raiid (|ue la X'iiiOfine; comme elle, il est recherché pour sa laiiu'. (let animal serait, d'apivs certains auteurs, la souche du Lama domestique. Tarouca. Vij;oi;ne, lluaiiaco, sont presque les trois seuls Mam- mifères sau\ai;('s de i^iande taille que l'on rencontre sur les hauts j)lateaux. Le l*uma ou Lion d'Améri(|ue s'y trouxe jjarfois, mais il |)réfère une altitude moins considérable. Les petits Mammifèr-es sont nq)résentés |)ar des llonj^eurs : La Viscacha est d'une tailh^ un j)eu plus jurande (|ue celle de notre Lapin; sa queue est alloui^ée et toulïue et sa fourrure d'un ^ris roux. Elle s'abrite dans des tei'riers ((u'elle creuse avec roni;le puissant de ses pieds de derrière et se noui'rit des rares |)lanles (|ui poussent dans la pampa. Le Chinchilla est plus petit (|ue la Viscacha et ressemble assez, à un ÉcuTeuil; sa fourrure d'un beau gris ari^enté est très soyeuse et je suis persuadé que beaucoup de Parisiennes ne se (louienl pas qu'il faut i^ravir 't. ()()() mètres et parcourii' |)ar un froid i-lacial les Andes boliviennes poui' se itrocurer ces précieux petits animaux. Kniin on trouve en abondance sur les hauts plateaux un autre non,i;t'ur.(|ue les indii-èiu's api)ellent à tort Coiicjo^ca' (|ui V(Mit dire Lapin, et (|ui est en réalité une sorte de (lobaye sauvajie, à peiaiic unifoi-mément gris. Après avoir préparé ces divei's animaux pour les collections, je (|uilt»^ Pulacayo et je pars |)Our Oruro, La l'a/, et le lac Titicaca. (îiiLLAUMK devait juaccompagner jus(|u'à La l'a/, pour y photogra- phier divers types d'indiens. i.,e voyage s'elïectue en chemin de fer jus(|u'à Orui'o. Là nous retrouvons notre ami Basiidi:, (|ui doit maccom|)agner sur le lac. D'Oi'uro à La Paz il n'y a poui' ainsi dire pas de roule, mais une piste plus ou moins frayé(!, où l'on peut \dyager soil à (llicval ou à Mule, soit en voiture, à coiulition de ne pas craindre les <'aliots. l'iK! diligence des |)lus |)iimili\'es fait nuMue une fois pai' semaine en deux jours le parcours cnlic les deux villes (|ui fiiicnl tour à loiii' la capitale de la Bolivie. Dans ce pays, le gouvernenuMil es! eu elïel fort nomade ; son siège fût à Oruro. à Cocha lia m ba. à Sucre ou (]hu([uisaca. il est actuellenu'ul à La Paz. HATTS PLATEAl'X BOLIVIKNS 219 l.e paysage ((ue Ion parcourt iiest ,^uère varié, c'est toujours la puiia, vaste désert, dépourvu de végétation. Vei's le milieu du Irajet, on entrevolt un peu de verdure, ce sont d'immenses espaces, où végètent des Tolas. On appelle ainsi des Composées résineuses, ap])artenant à plusicui's espèces du genre /?arc/iar/s- : ce sont des arl»risspaux qui peuveni atteindre jusqu'à 60 et HO centimètres de hauteur, mais (|ui. la plupart du temps sont beaucoup plus rabou- gris et s'élèvent à peine à .'{() centimètres au-dessus du sol. C'est au milieu de cet embryon de t'orètque Ion rencontre les Vigognes, ainsi que plusieurs espèces de grosses Perdrix, doni quelques-unes atteignent la taille de notre Faisan. Par moments, on rencontre des plis de terrain et 1 on monte une côte assez longue avant d'arriver à Sica-Sica, petite ville située à j)eu près au milieu du ti'ajet. Au sommet de toutes les côtes un peu dures, on trouve d'un côté de la route, quand il y eu a une, un tas de pierres ((uelquefois très élevé et qui de loin ressemble à une pyramide, c'est ce qu'on appelle dans le pays des apaclietas. Ces monticules sont formés de la façon suivante : l'Indien qui voyage avec des bêtes de somme. Mules, Anes ou Lamas, place sur cbacu'n des tas qu'il rencontre autant de pierres qu'il conduit d'animaux; dans l'esprit superstitieux de l'indien, les pierres ainsi placées sur ces apachetas.auiaientle |)Ouvoir d'enlever immédiate- ment la fatigue de l'animal (|ui vient de monter la côte. Au delà de Sica-Sica, le i)aysage change un peu, la Tola a dis paru et l'on côtoie quelques terres labourées où l'on cultive de l'Orge. Chemin faisant, ou rencontre de noml)reux troupeaux de J.,amas, porteurs de petits fardeaux et parcourant d'un pas lent des dis- tances souvent considérables. Ces troupeaux sont conduits par deux ou trois Indiens; ils voyagent toute la journée et s'arrêtent à la tombée de la nuit; on décharge alors les animaux et leurs gardiens dorment à la belle étoile par des nuits, où la température s'abaisse souvent pendant l'hiver à — o» ou — 10". Je vous ai déjà parlé des Vigognes et des Huanacos, qui sont des animaux sauvages, les Lamas appartiennent à la même famille, ce sont des Chameaux en miniature, mais ils ne se rencontrent plus au Pérou et en P.olivie (|u'à l'état de domesticité. 11 n'y a pas plus là bas de Lamas sauvages qu'il n'y a de Moutons sauvages en France. L'Indien s'en sert comme bête de .somme. Poui- les charger on les réunit, et, à l'aide d'une longue corde, faite en poils de Lama on entoure le troupeau, en passant la corde autour du cou de tous les 220 .M. NEVIU-LKMAirxK aiiijiiaiix situés à la ijéripliéi'ie. Ainsi iinmojjilisc's. on leur met sur le dos un petit sac tissé en laine de Lama et lixé par une corde de même nature. Ces sacs peuvent contenir du minerai ou dilTé- rents produits, mais le plus souvent ils contiennent (luoi? — les propres excréments du Lama, (pii sont en certains |ioints des hauts plateaux Tunique combustible employé, je ne dirai pas pour le cliaulïai;e, car on ne se cliaulTe pas en Bolivie, nuiis poui- la cuisine, ce (|ui faisait dire à un Français jovial : (( Sini^uli(;r pays où il faut attendre pour manji^er que les botes aient digéré!» Ce combus tible porte un nom spécial, celui de taquia; il est pai-fois employé pour cliautïer des locomotives ou les bateaux à vapeur du lacTiti- caca. Le prix d'un sac de taquia est à La Paz de ."}() centavos, cest- à-dire environ lit centimes. Les Lamas peuvent parcourir clia(|ue jour environ 20 kilomètres et leur charge moyenne est de 1 à î r/ro^ax. c'est-à-dire de l.'ià 20 ki- logrammes. On trouve aussi (|uel((uefois au milieu du troupeau des Alpara^, espèce voisine et exclusivement domestique, qui diffère de la pre- mière par sa laine beaucoup plus longue, surtoutdansla région du cou, par sa taille moins élevée et par sa couleur unifornu''menl noire, quelquefois toute blanche. Les Lamas sont au contraire de couleurs t lès variables, noirs, blancs, roux, fauves, ou tachetés de dilférentes manières. On se sert exclusivement des mâles pour porter les far- deaux. Je n'ai jamais vu un Lama monté, même par une femme ou par un enfant. Notre voyage à La Paz ne fut i)as très heui'eiix. Apivs un relais, à une descente rapide, une des roues de notre véhicule se brise et nous voilà en panne au milieu de la puna. Le soleil commençait à baisser sur l'horizon et nous étions encore à quatre lieues boliviennes, c'est-à-dire à 20 kilomètres de tout village. Nous dûmes abandon- ner la voiture, charger nos bagages sur les Mules et parcourir à pied la distance qui nous séparait de La Vintilla, où nous n'arrivons (|u'à la nuit après quatre heures de marche. Nous tombons là dans un relai de poste chez des Indiens qm n'ont rien à nous donner si ce n'est quelques œufs. Exténués de fatigue, nous nous couchons par terre dans UTH' soi'te d'étable abandonnée et il fallut se battre pour avoir une nudlieuieuse botte de paille, même en la |)ayant for! cher. Notre cocher fût envoyé le soir même à La l'a/. |)ourcher- chei' une voitui'e et le lendemain nous i»ùmes entier dans la capi- tale de la l)olivie. \'oilà une capilalc (|ui n'a pas un accès facile! La Paz est située au fond d iinc iiiinicnsc dépression de 'lOO mè- HAITS l'LATF.AlX BOLIVIKNS 221 très (le profondeur; on n'aperçoit la ville (|ii(' lorsiiuOn arrive au bord des falaises ([ui l'enlourent, c'est ce (|u'ou a[)])elle Vallo. De là. la vue es! s|»leiidide, ou se trouve devant un panorama qui se déroule soudain devant les yeux; des arbres, les premiers que nous voyons dejjuis Valparaiso. jettent une note l'aie au milieu des toits roses des babilations, et, dans un pian plus éloigné, on aperçoit, comme un décor de théâtre les hauts sommets neigeux de la Cor- dillère royale, les pics de Sorata, de Huayna-Potosi et de l'IUimani. C'est la première fois qu'un site vraiment beau s'olïre à nos yeux, depuis que nous parcourons la Bolivie. La Paz est peuplée d'envi- ron OO.OOO habitants, dont plus de 50.000 Indiens et métis. Les In- diens de La Paz sont des Aymaras, race bien dislincl^e des Qnichuas, dont nous avons parlé tout à l'heure. Le costume de l'Aymara difïère un peudeceluidu Ouichuas. Les Hommes portent une culotte qui forme deux sortes d'ailes de cha- que côté et descend assez bas sur la partie antérieure de la jambe; en arrière elle est fendue au-dessus de l'articulation du genou jusqu'en bas, laissant voir un ample caleçon de toile. Les Aymaras taillent leur cheveux assez longs il est vrai, mais ils ne les nattent point comme les Quichuas. L'Aymara est plus robuste (jue le Ouichua: il est aussi plus fa- rouche et plus féroce. A la i)rison de La Paz. nous avons vu les habitants de tout un village, enfermés pour avoir goûté à la chair de (juelque Européen. Cela ne se présejite heureusement pas sou- vent, mais à la moindre révolution, l'Indien exerce sans pitié sa haine contre le blanc. Quant aux dialectes de ces deux races, ils diffèrent totalement l'un de l'autre : la langue quichua est douce et harmonieuse; la langue aymara est dure, gutturale et très désagréable à entendre jtarler. Je laisse Guillaume à La Paz, ville beaucoup moins agréable à habiter qu'à voir de loin. Il doit y photographier et y mensurerdes Indiens aymaras. Pendant ce temps je me dirige avec Hastu)!': vers le lac Titicaca. Ce nom, qui prête toujours à l'hilarité, vien- drait, d'après certains auteurs dedeuxmots indiens : lili, (jui veut dire plomb et caca, en prononçant le c fortement aspiré, comme le cil allemand, qui veut dire rocher ou chaîne de montagne. Le lac Titicaca est le plus grand de l'Amérique du sud et le plus élevé de toute l'Amérique ; il est situé à 3,812 mètres d'altitude et entouré de hautes montagnes qui, à l'est, dépassent 5,000 mètres. Il forme une immense nappe d'eau, qui s'étend sur une longueur de 222 M. NEVEL-LEMAlRi: 1(10 IviloiiH'tres ot sur une lari^eur de HO; sa superficie est de.'). 100 ki- lomètres carrés; il est par C()nsé(|ueul i)eauc()up plus f;rand (|ue le lac de(îenève. I^e Titicaca se divise eu deux parties hicu dislluctes: le Petit lac, au sud, sé|)aré du (irand lac, euvirou six lois plus ét( udu. par uu |)assaj;e assez resserré, le détroit de Tiipiiua. Après \\\\ jour de voyage, j'arri\e à (lliililaya. villaiic situé sur les bords du Petit hu;. (Miililaya avait, durant ces dernières années, une certaine inipor tance, car c'était le seul port bolivien où arrivaient les bateaux à vapeur venant de Puno, port péruvien, et c'était par cette voie (pie se faisait tout le tralic entre l.a l'az d'une |)art, Are(iuipa, Mollendo et la cote du l'acilique d'autre part, i;ràce au chemin de fer péru- vien (|ui va de Puno à Mollendo. Aujourd'hui le ^gouvernement bolivien a construit un chemin de fer allant de Yalta de La l*a/. à Huaqui, autre port du Titicaca, où viennent maintenant aboutir les va|)eurs du lac et par où se fait tout le li'ansit. Aussi, Chililaya est elle à l'heure actuelle une ville morte, al)andonnée par tous les commerçants et peu|)lée pres(|ue exclusivement d'Indiens, par conséquent dépourvue de toute ressoui'ce. Néanmois, avec rap|)ui du youvernemenl bolivieu et surtout {çràce à l'extrême oblij^eance de M. M. \. Hallivi.v.n, président de la Société de géographie de La Paz. je pus disposer d'une petite embarcation et faire, i)endant une huitaine de jours quel(|ues pointes dans les environs innuédiats de (Ihililaya. Malheureuse nient je n'avais aloi's à ma disposition ([uune partie de mes instru ments, et je dus revenir à La Paz, aliu de rechercher quelques-uns de mes bagages moinentaïu'uient égarés. J'y restai deux jours et h' :ii juillet je i)artais de nouveau au bord du lac, à Huaqui. Là m'attendait un petit vaj)eur frété par la Mission à la Compagnie des Chemins de fer du sud du Pérou, le « Yarari)), à bord duipicl je |)us mavenlui'er sur le (iraud lac. Le (( Vavari », armé à Puno eu 1(S(51), jauge lUl tonneaux, mesure Iti mètres de long sur .") de large et est moulé par 17 hommes d'é(|iiipagt'. Je pus juinslaller à bord couforialilenient, cl outre la caltint' ini je logeais, j'en trausformai une antre en lalnn atoire. Cela nu' rlian geait avantageusement de la co(|uille de noix, dont je disposais sur le lac Poopo. et dans la(|uelle je ne pouvais faire un nntuNc- UMMil sans pr(''venir uu's compagnons, pour ne pas cliaNircr. Je l'eslai dix jours à bord du » \'avari )> et, |)en(lant cette crui sière je pus |)arcourir le (ii'and lac dans toute son ('tendue, l'arli la 2.\ juillcl (le lliia(|ui. je naviguai jn^{|irau 2. août. Y.u (pioi cou HAUTS PLATF.AtX HOLIVIRNS 223 sistait l'emploi de mon temps? je vais vous le dire en ((iielques mots. Le bateau stoppait suivant mes indications toutes les heures envir(m, (pielipielois plus souvent, et la première o|)éi'ation consis- tait à sonder, .lavais emporté dlùirope un soudeur Uklloc. nH)dilié par le professeur Thoilet; c'est un petit api)areil très simple, pouvant s'adapter à toutes les embarcations ; il m'a rendu les plus grands services et a toujours admirablement fonctionné. Sur la bobine du sondeui'. j'avais enroulé un fil métallique de |)lus de; ."»()() mètres de loni;.à l'extrémité du(|uel était tixé un poids. Pour la descente, il sutïit de laisser dérouler le fil entraîné parle poids, en régularisant la vitesse à l'aide d'un frein. Le poids, arrivé au fond, le fil ne se déroule plus et se détend. On lit alors sur un cadran gradué la profondeur en mètres, puis, au moyen de deux mani- velles, on remonte le poids ; l'opération est terminée. La profondeur maxima du lac est de 2.12 mètres et des i)rofon deurs de 100, l.'IO et 200 mètres ne sont pas rares dans le (îrand lac. Le Petit lac est beaucoup moins profond ; il n'a jamais plus de 18 mètres de fond, et encore ne présente-t-il sur la plus grande partie de son étendue que des profondeurs de ."i à 8 mètres. Je profitais des sondages pour adapter au fil de sonde un thermo- mètre à renversement , qui me donnai t la tem])érature de l'eau du fond pendant qu'un autre thermomètre me donnait celle de la surface. Je fis ainsi loO observations ([ui me permirent de dresser, au retour, la carte bathymétrique du lac et de donner la liste des températures de l'eau de surface et de l'eau du fond. De temps en temps, quand l'endroit me paraissait favorable, je descendais une drague, qui traînée sur la vase devait me ramener les organismes (\m vivent au fond. Mais cet engin de pêche ne me donna pas toujours les résultats ((ue j'en attendais. Par contre la pèche au filet fin, que je pratiquai plusieurs fois et qui consiste à traîner dans l'eau à peu de distance de la surface un filet en soie, à mailles très fines, me procura d'innombrables animalcules, des Crustacés surtout, Copépodes et Cladocères, dont plusieurs espèces sont nouvelles. Enfin, je me servis aussi d'une nasse triangulaire construite à bord, sur le modèle de celles qu'emploie le prince de Monaco dans ses campagnes scientifiques. C'est un appareil très facile à confec- tionner avec quelques morceaux de bois et du filet. On le place le soir dans l'eau ; il est relié au moyen d'un câble à une bouée, et le lendemain on remonte l'appareil à bord, .lai pi'is ainsi plusieurs Poissons et quel([ues Batraciens. 2,'2i M. Ni:vi:i -LK.MAiur. Ma croisière terminée, je rentre à Jlua(|Lii. où je retrouve he MouTiLLKT, (lue j'avais quitté plusieurs mois auparavant. Nous décillons daller ensemble à Copacahana, ])etite ville célèitie dans toute la contrée, où les Indiens du l^érou et de la Bolivie viennent en foule à certaines époques de l'année, vénérer une Vierj^e mira culeuse ; c'est le Lourdes de la Bolivie. Nous trouvant précisément à Hua(|ui an monn-nt d'un de ces fameux jièh'rinai^es, nous résolûmes d'y aller. Je m'eml)ar(|uai de nouveau avec mon couipaj^uon sur le Vavari. qui nous conduisit en sept heures à Copacahana, située au fond d'une haie du Grand lac. En déharquant, on j>ravit une |)etite rue l)avée, qui ahoulit à une immense place reclani^ulaire. D'un côté se dresse majestueusement une église fort pitt()it'S(|ue mais (ju'il est impossible de rattacher à aucun style déterminé. A côté de l'église s'élève un monastère, tout le reste de la ville n'est (|u'un entassement sans ordre de chaumières d'Indiens. Nous assistons là à de superbes processions, accompagnées de danses, aux sons de musiques indiennes. Cela me rappelle la fête de Huancani. mais le spectacle est i)lus imposant ; au lieu d'une seule troupe d'Indiens déguisés, il y en a plus de vingt, venues de tous les coins de Bolivie et portant des costumes plus excentri(iues les uns que les autres. L'uni(iue occupation de ces Indiens est de danser et de boire, et cela, sans s'arrêter, ixMidant des journées entières. Nous restons seulement trois jours à Copacahana et le Vavari nous ramène à llua(|ui. Le jour suivant nous nous ivndons à Tia huanaco. Tiabuanaco n'est plus aujonrd'bui qu'un village sans iuiporlance. mais on y rencontre les vestiges dune ancienne cité, dont les monuments grandioses recouvraient une surface considérable. Les anti(iuilés se divisent en deux grands gi-oupes, sans |)arler des pierres sculptées éparpillées dans le village ni de celles (|iii oui servi à la construction de l'église actuelle; ce soiil les groupes de Viimacofhd et d'Ara pava. Le premier comprend d'immenses pierres admirablement tail lées, (pii jombent le sol et devaient servir de base à un édilice de dimensions colossah^s. Le groupe d'Acaparia comprend la fameuse |)orle du Soleil, mo noiithe haut de 3 mètres, large de 1 et épais de 1 nïèire environ ; c'est un bloc de i)or|ihyi-e scul|)té sur toutes ses faces. A côte se trouve une slainc d'idole et des alignements m(''galillii(|nes. A ce HAUTS PLATKAUX BOLIVIKNS 22o groupe appartieiil aussi un monticule, creusé en son milieu d'uiu' dépression. Des fouilles, pratiquées tout autour, ont permis de mettre à nu quantité de pierres habilement taillées, que les Boli- viens exploitent pour un usage que vous ne devineriez jamais: ils s'en servent pour construire le remblai du chemin de fer (jui va de Huaqui à La Paz ! Nous en fûmes scandalisés et notre premier soin, en arrivant dans la capitale, fut d'aller voirie Président de la Képublique de Bolivie et le Ministre de France pour leur faire part de nos tristes constatations. Notre démarche eut un succès complet ; le général Pando. Pré- sident de la Républi(|ue lit immédiatement arrêter les travaux et permit aux membres de la Mission d'entreprendre toutes les fouil les qui pourraient les intéresser. Ce soin fût confié à notre collè- gue CoLRTY, qui arrivait précisément à La Paz. Couuty resta environ deux mois à Tiahùanaco et y lit d'importantes découvertes, entre autres celle d'un escalier monumental, situé sur un des côtés de l'alignement mégalithique d'Acapana. Pendant ce temps, nous regagnions Pulacayo et de là, nous reve- nions directement en Europe par le plus court chemin possible. Le ;î() octobre 1903, nous étions de retour à Bordeaux. La région de rAinéri(]ue du sud, que j'ai essayé de vous faire connaître. Mesdames et Messieurs, vous est certainement apparue sous un jour bien peu séduisant ; je ne vous ai parlé que de déserts, de plateaux arides, où la végétation est pour ainsi dire inconnue. Est-ce à dire que cette contrée soit dépourvue de toute richesse? N'en croyez rien ; mais ce n'est pas à la surface du sol qu'il faut regarder. Si l'on creuse un peu cette terre, en apparence si ingrate, on y rencontre des trésors cachés, des minéraux de toutes sortes; tous les métaux y sont représentés et, pour ne vous parler que des principales mines exploitées, je vous citerai les mines d'or de Chuquiaguyo,à quelques kilomètres de La Paz, les mines d'argent de Potosi et de Pulacayo, les mines de cuivre de Corocoro, sans parler des gisements d'étain, de plomb, de mercure. Et cependant le pays est pauvre ; à quoi cela tient-il? A l'impos- sibilité d'exploiter des gisements, qui seraient souvent très produc- tifs, à cause de l'absence complète de moyens de communication ; il n'y a pas de routes en Bolivie, et la plupart du temps on en est réduit à transporter le minerai à dos de Lamas; le combustible fait aussi défaut et on est obligé de le faire venir de fort loin ; on a bien cherché dans les environs du lac Titicaca des dépots de xMém. Soc. Zool. de Fr., 1905. -^^VII — lu 220 M- Ni:vi:i" i.i'.M.URF. houille ; le terrain carhoniïère est en ellet représenté dans la pres- quile de Copacabana, mais jusqu'à présent on ny a pas rencontré de nions qui méritent dêlre exjjloités. Enfin les capitaux man- quent et cela est dû en grande partie à rinstabililé du l'ouverne- ment bolivien ; on n'ose pas en Europe aventurer, dans un pays constamment sous le coup d'une révolution, les capitaux (|ui seraient nécessaires à sa mise en valeur. (Juoi qu'il en soit, il n'y a peut-être pas au monde de pays, dont les entrailles renferment de plus grandes richesses, et c'est sans aucune ex;ii;ération (|uon a i)U dire que la région des hauts |)la- teaux boliviens était (( une tal)le d'or, reposant sur des piliei's d'argent ». ESPECES ET GENRES NOUVEATX DÉCRITS DANS LES MÉMOIRES DE 11)04 Ol'Hll RK£ Pages Amphiurit : Peclen (Amui 15. Kœhler. Ophiures nouvelles ou peu connues .')4 M. iXeveu-Lemaiuk. Voyage à travers les hauts plateaux boliviens (conférence faite à la Sorbonne à l'occasion de la douzième Assemblée générale annuelle -02 .1. I'klleorin. Mission scienlitique de Ch. Alluaud en Alri(iue orientale : Poissons (pi. XVI) 174 .\. RoHEHï. La niésoderme du Tro(|ue (pi. lil et IV) 42 De Rochebrune. Recherches sur un un groupe d'Ostrea des côtes de la Sénégambie lî'l R. RoLLi.xAT. Ol)servations sur la tendance vers rovoviviparit(' clie/. les Sauriens et Ophidiens de la France centrale -W E. Trouessart et.). Favette. Monographie du genre ProtoUchus(Tr\) et révision des Sarcoptides phumco\c':i (A uulfjesiniar) (|ui vivent sur les Perroquets (pi. V à XV) 120 Le SeorUilre néncral, (jn-diil. Dr J. GUIART. École Prolettsioniielle li'lnipiinieiie, à Noisy-le-Grami (Seiiie-et-Uisf). '"'' Année, N"^ l el 2. Park le I;; Janvier [\m. MÉMOIRES DE LA r r SOCIETE ZOOLOGIQUE DE FRANCE (Recoinivie ci'XJtilité I=-ui.t>licïu.e) ANNÉE 1904 / TOME XVII Première Partie Feuilles 1 ît 8. — Planches I à XV. PARIS (Vie) AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE FRANCE 28, Rue Serpente (Hôtel des Sociétés Savantes) Les Mémoîre!^ paraissent tous les deuv mois 17'^ Année, N"s .3 et 4. Paiu i.i; 1" Aon tiXl.'J. MÉMOIRES I)K LA r r SOCIETE ZOOLOGIQUE DE FRANCE (I?.ecoiirL\a.e ci'TJtilité IF "u. ÎD 1 i oc vi e ) ANNÉE 1904 TOME XVIÏ Deixièmk Partie Feuilles 1) à 15. — Planches XVI et XVII PA r. 1 S ( \M ' ) AU SIKC.E DE LA SOCIÉTÉ Z()OLO(.IUUE DE FRANCE 28, Rt'E Sekiën'ie (Hôtel des Sociétés Savantes) I.cs Mômoiios paraissonl tour* Us doux mois SOMMAIRE Passes Ch. Ali.uauh. — Misi^ion scientifique en Afrique orientale : hydrographie et procédés de ppche 167 .fiicqucs Pkllegrin. — MirOiion scientifique en Afrique orientale : Poissons; sijsléDiatique (pi. XVI) 174 A. Bavay. — Espèces nouvelles du genre Pectcn provenant de (( l'Indian Miiseinn de Calcutta » (pi. XVII) 186 A. T. DE HociiE»i\i;.NE. — Recherches sur un groupe d'Oatrea des côtes de la Séncganiliie 191 .M. Neveu-Lemaire. -r Voyage à traverx les hauts plateaux boliviens 202 Espèces et genres nouveaux décrits dans les Mémoires de HW'i. 228 Tahle des matières par ordre alphabétique d'auteurs 229 NOTA. — On trouvera à nouveau dans co fascicule les deux planches du travail de M. Robert, celles qui ont Ho livrées avec le premier fascicule n'étant p;is ><|('C(-o>;copi(|u<'s cl «■tant à supprimer. Le Secrétaire général, Gérant, I)r .1. (il JART. Kriilc r>i'(ili-sKiiiiiiii-lli' iriin|ii'iiiiiM'ii', l'i Nuisv-li'-f ii'aiid, (Si-iiic-r-l-Oisf SOMMAIRE Pages A. ï. DE RocHERUiNE cl L. Germain. — Molluxques recueillis par la Mi^mion (lu. Bourg de Bozai^ (PI. I et III 5 Roymond Rollinat. — Observai ii>ii>^ s//y lu tendance vers l'ovoviviparité chez quelques Sauriens et Ophidiens de la France centrale 30 A. Robert. — Le Mésoderme du Troque (PI. III et IV) 42 R. KoEHi.ER. — Ophiures nouvelles ou peu connues ;'i4 .1. Favette et E. Trouessart. — Monographie du genre protolichus , Trt.l et révision des sarcoptides plunncoh'>; {tiiilgesimej qui vivent sur les Perroquets (PI. V à XV) 120 NOTA. — Au début du Iravail de M. RoHKirr, au lieu de planches II et III, planches III et IV. Le Secrétaire général, Gérant, Dr j. GUIART. l'iï.l.-ivioimi'lli' il'liii|iihiii'iii'. :'i Ndisy-lc-Ciiaiicl, (Soine-ft-Oist';. ^^www AMNH LIBRARY I Mil iiii iiiiiiiiii iiil!!!!!!!!!!!!!!!!! 100125033 >/ Vf 7^;h ■■^[S^' ouu* 'vw HMpnt ©^. lil ')4^Sifes4^M H^v \J\j^^ 'feîîO U\i/ ■.j^<- W^^»