LIBRARY OF THE UNIVERSITY OF ILLINOIS AT URBANA-CHAMPAIGN 574.98 F84m 1910 v.2 pt.l and apx. Digitized by the Internet Archive in 2016 https://archive.org/details/missionduservice21fran_0 MINISTÈRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE MISSION DU SERVICE GÉOGRAPHIQUE DE L’ARMÉE POUR LA MESURE n’uN ARC DE MÉRIDIEN ÉQUATORIAL EN AMÉRIQUE DU SUD SOUS LE CONTRÔLE SCIENTIFIQUE DE L’ACADÉMIE DES SCIENCES 1899-1906 TOME 2 Fascicule 1. - INTRODUCTION GÉNÉRALE AUX TRAVAUX GÉODÉSIQUES ET ASTRONOMIQUES PRIMORDIAUX DE LA MISSION. - NOTICES SUR LES STATIONS. ATLAS. PARIS, GAÜTHIER-VILLARS, IMPRIMEUR-LIBRAIRE DU BUREAU DES LONGITUDES, DE l’ÊCOLE POLYTECHNIQUE, Quai des Grands-Augustins, 55* 1913 rr? 7 MESURE D’UN ARC DE MÉRIDIEN EN AMÉRIQUE DU SUD. La publication des travaux de la Mission du Service géographique de l’Armée qui, de 1899 à 1906, a mesuré un arc de méridien équatorial en Amérique du Sud et rassemblé à cette occasion de nombreuses observations de toute nature, se poursuit depuis 1910, par les soins du Service géographique de l’Armée et du Muséum d’Histoire naturelle, sous le haut contrôle scientifique de l’Académie des Sciences, conformément au plan d’ensemble suivant : A. — HISTORIQUE. Tome I . Historique de la Mission. ■y GEODESIE ET ASTRONOMIE. Tome II, Fascicule 1 : Introduction générale aux travaux, géodésiques et astronomiques primor- diaux de la Mission. Notices sur les stations. (Texte). * » ». . » » Atlas, publié par le capitaine Perrier. » » » » Atlas, Appendice (sous presse). » » 2 : Bases. *TomeIII, Fascicule fK; Angles azimutaux, par le capitaine Perrier. * » » /Kj Compensation des angles, calcul des triangles , par le capitaine Perrier. » » o . Latitudes, longitudes et azimuts géodésiques. » » A : Nivellement de précision. » » 5 : Nivellement trigonométriquef sous presse). » » 6 : Latitudes astronomiques observées aux cercles méridiens (sous presse). Latitudes astronomiques observées aux théodolites à microscopes. X ) ire partie (sous presse). >; j * 2e et 3* parties (Tableaux numériques des observations et conclusions), par le capitaine Perrier. » » 8 : Latitudes astronomiques observées aux astrolabes à prisme. Différences de longitudes et azimuts astronomiques . Déviations de la verticale. Pesanteur. Discussion générale des résultats, conclusions. Géodésie, topographie et pétrographie de la région interandine septentrion nale de la République de l’Equateur (en préparation). » » 2 : Géodésie de la région interandine centrale de la République de l’Équateur (en préparation). » » 3 : Géodésie de la région inter andine méridionale de la Républiquede l’Équateur. » » A : Météorologie {e n préparation ). » » 5 : Magnétisme. G. — HISTOIRE NATURELLE. ‘Tome VI V Ethnographie ancienne , Fascicule 1 par MM. Verseau et Rivet. » » » » 2 (sous presse). Tome VII : Anthropologie ancienne. Tome VIII : Ethnographie actuelle , anthropologie actuelle, linguistique. *Tome IX, Fascicul^/: Mammifères, oiseaux, trochilidœ, par MM. Trouessart, Ménégaux, Simon. * » » Reptiles, poissons, par MM. Despax, Pellegrin, Vaillant. Tome IV, Fascicule 1 Tome V, Fascicule 1 * » » [)& : Actinies, par M. Pax. *Tome X : Insectes, botttnifue, fossilles. FasciculÎN(: Insectes ( hyménoptères , orthoptères, névroptèrçs, araignées), par MM. André, Du Buysson, Strand, Santschi, Chopard, Hancock, Shelford, Borelli, Navas, Berland. - fL^Insectes {suite) (sous presse)^ Les fascicules qui sont marqués d’un astérisque ont paru (avril 1914 )• II-l (Atlas). ’ _ MESURE d’un ARC DE MÉRIDIEN ÉQUATORIAL EN AMÉRIQUE DU SUD 57* t~ 8*m Hio V.&jpi-. I andafix. NOTICES SUR LES STATIONS. ATLAS, PUBLIÉ le Capitaine PERRIER. INTRODUCTION. I. _ IDÉE générale des levés des environs des stations. I. Pendant les séjours qu’ont dû faire les divers officiers observateurs aux stations de la triangulation du nouvel arc de méridien équatorial, chacun s’est toujours efforcé d’exécuter lui-même, ou de faire exécuter par un de ses subordonnés, un levé des environs de la station suffisamment exact pour être utile à une double fin : i° au cas où, dans l’avenir, il y aurait intérêt, pour n’importe quels travaux, à retrouver l’emplacement, même seulement approché, de la station, guider avec certitude les recherches; 2° en vue des études sur les déviations de la verticale par rapport à la normale à l’ellipsoïde de référence adopté ('), servir au calcul direct des déviations dues aux masses voisines de la station, ou tout au moins permettre de se faire une idée de leurs valeurs ((i) 2). On sait combien pénibles ont été les travaux, surtout en haute Cordillère et combien de multiples considérations imposaient aux officiers de limiter les séjours en chaque station au temps strictement nécessaire pour les observations géodé- siques de premier ordre et pour les observations astronomiques. Il en est forcément résulté, d’abord, que la collection des plans des environs des stations n’est point complète et, de plus, que les plans rapportés sont de valeurs inégales. Le réseau de premier ordre comprend 74 points stationnés : 70 stations prin- cipales et 4 stations supplémentaires : Sincholagua nord, Chujuj, Terme moyen de la base de Riobamba, Huaira Urcu. Il faut ajouter à ces 74 points 4 points seulement intersectés : Mire méridienne nord de la station astronomique Tulcan, (Angasmayo), Mire méridienne sud de la station astronomique Tulcan, (La Rin- conada), Padre Urcu, Mire méridienne sud de la station astronomique Pinllar, (Cunrro). Ces 78 points de premier ordre se décomposent en 63 points du réseau primordial et i5 points rattachés à ce réseau (3). (i) Voir la définition de cet ellipsoïde, Tome III, fasc. 2 : Compensation des angles, calcul des triangles, p. 77 et suiv. , (*) Voir Tome IV, fasc. 2 : Déviations de la verticale, et Tome IV, fasc. 4 : Discussion générale des résultats, Conclusions. (3) Voir Tome III, fasc. 2 : Compensation des angles, calcul des triangles, p. 93-97. 4 INTRODUCTION. Le présent Atlas compte seulement f\\ plans d’environs de stations, dont l’un, le n° 17, concerne deux stations à la fois (Sincholagua nord et Sinchologua sud) et dont deux, les nos 36 et 36 bis, représentent les environs de la même station (Tînajillas), levés par des opérateurs différents, à des époques et à des échelles diffé- rentes. Les 4i plans en question sont donc relatifs à l\i stations. Restent alors 37 points du réseau de premier ordre, soit 33 stationnés et les 4 points seulement intersectés, dont les environs n’ont pas fait l’objet d’un levé spécial. Mais il est à remarquer que 20 de ces points sont compris sur d’autres levés plus étendus annexés aux trois fascicules consacrés à la triangulation de détail de la région interandine ('). Ce sont les suivants : (’) Tome V, fasc. 1 : Géodésie, topographie et pétrographie de la région inter andine septentrionale de la Répu- blique de l’Équateur; Tome V, fasc. 2 : Géodésie de la région inlerandine centrale de la République de l’Équa- teur ; Tome V, fasc. 3 : Géodésie de la région interandine méridionale de la République de l’Équateur. INTRODUCTION. 5 dô latitude (lécroissanN Yana Urcu Igualata Terme ouest de la base de Riobamba Loma de Quito Terme est de la base de Riobamba Tio Loma Quinua Loma Bueran Yausai Namurelte Borma Minas Narihuina Terme moyen do la base de Riobamba Huaira Urcu Chujuj ÉTENDUS COMPRENANT L POINTS STATIONNÉS DU RESEAU PRIMORDIAL. M ( Fragment de la carte de la 1 4535,56 j région interandine sep- > Cap. Lallemand. I tenlrionale. ) 3532,97 Environs de Riobamba. Cap. Lallemand. 2882.80 2782,21 273 1,74 4260, i3 3g32,io 38 1 5 , 38 3632, 5o 3801,67 3 125. 81 3904,07 Environs de Riobamba. Environs de Riobamba. Environs de Riobamba. Levé de la Cordillère orien- tale, de Tio Loma à Yausai. Levé delà Cordillère orien- tale, de Tio Lomaà Yausai. Itinéraire de El Tambo à Cuenca. Levé de la Cordillère orien- tale, de Tio Lomaà Yausai. Environs de Cuenca. Environs de Cuenca. Carte de la Cordillère occi- dentale dans la région sud-ouest de la province de l’Azuay. Carte de la Cordillère occi- dentale dans la région sud-ouest de la province de l’Azuay. Cap. Lallemand. Cap. Lallemand. Cap. Lallemand. Mar.-des-Logis Damerval. Mar.-des-Logis Damerval. Gap. Noirel. Mar.-des-Logis Damerval. Cap. Lallemand. Cap. Lallemand. Cap. Perrier. Cap. Perrier. POINTS RATTACHÉS AU RÉSEAU PRIMORDIAL. Stationnés. 2754 (3) 2998,58 3692,73 Environs de Riobamba. Environs de Riobamba. Environs de Riobamba, Seulement intersecte's. Cap. Lallemand. Cap. Lallemand. Cap. Lallemand. {Mire méridienne nord de 1 la station astronomique > 2962,09 Tulcan , ( An gasmayo ) . . . ) f Mire méridienne sud de ) ; la station astronomique ( Tulcan, (La Rinconada).. ) j Padre Urcu J j Mire méridienne sud de j | Carte de la région interan- ) , p ■ r la station astronomique 33° !, 67 dîne septentrionale. ( Lieut. Peiriei. 1 Pinllar, (Cunrro) ' I Carte de la région interan- dine septentrionale. 1 ( Carte de la région interan- | dine septentrionale, j Carte de la région interan- ' dine septentrionale. Lieut. Perrier. Lieut. Perrier. Lieut. Perrier. I Dates. Échelles. Fascicules du Tome V auxquels les levés 1903 I 00 000e 1904 1 00 000 2 1904 100 000 2 1904 100 000 2 1904 100 000 2 | «904 200 000 2 j 1904 200 000 2 1906 I 00 000 2 1904 200 000 2 1904 100 000 2 ■9°4 100 000 2 1904 100 000 3 1904 100 000 3 1904 1 00 000e 2 1904 100 000 2 1904 100 000 2 1902 100 ooô * 1902 100 000 ! 1903 100 000 l igo3 1 00 oôo 1 (') Voir ce classement Tome III, fascicule 1 : Angles azimutaux. (2) Dans toute la présente Introduction, on entend par altitudes au-dessus du niveau de l’Océan les altitudes par rapport à l’ellipsoïde de référence augmentées de 2800»'. En réalité, le nombre à ajouter à ces dernières pour avoir les altitudes au-dessus du niveau de l’Océan n’est pas constant. Mais il est permis de ne passe préoccuper ici de la très faible correction qui devrait intervenir. (3) Valeur seulement approchée: aucune distance zénithale relative à ce point n’ayant été observée, il ne fait pas partie du réseau de points rattachés entre eux par un nivellement trigonométrique. 6 INTRODUCTION. Les 17 points stationnés de la triangulation de premier ordre dont les environs n ont fait l’objet d’aucun levé spécial et qui ne sont même compris sur aucun autre levé sont : NUMÉROS de classement ^par ordre NOMS. ALTITUDES au-dessus de l’Océan (*). 42 POINTS STATIONNÉS DU RÉSEAU PRIMORDIAL. M 4512,84 3590,49 3o86, 00 54 i 56 Guachanama 57 Colambo 3oq5,oq *437,93 649, °9 59 Los Pozos 61 Ereo | 62 El Arenal 63 Terme est de la base de Viviale 112,14 i35,37 65 Punta Arena 66 Terme ouest de la base de Viviate 69 El Ahorcado 141,62 70 Chocan 23 i,65 35 1 1 ,74 3i33,o3 4,74 . 106,68 93,16 p 14 OINTS STATIONNÉS RATTACHÉS AU RÉSEAU PRIMORDIAI Casitagua 19 Poingasi 53 Machala 64 Terme moyen de la base de Viviate 67 Viviate (') Voir note i du tableau p. 5. (2) Voir note 2 du tableau p. 5. Pour les 8 stations i4, 1.9, 42, 53, 54, 56, 57, 5g, il faut voir la raison de la lacune signalée dans les difficultés rencontrées par les officiers observateurs en raison des circonstances atmosphériques, de la pénurie ou de la fatigue du personnel ; il suffit d’indiquer ici qu’à 42 Naupan, 53 Machala, 54 Chilla Cocha, 56 Guachanama, 57 Colambo, les seules observations azimutales de premier ordre ont duré 83, 5i, 4g, g3 et 4i jours, et les observateurs ont dû séjourner en tout 91, 119, 57, 77 et 65 jours. Pour les 9 autres stations situées au Sud, dans la région péruvienne, plus facile, il est à noter qu’elles ont été occupées sur la fin des travaux, à une époque où d’impérieuses considérations budgétaires ont imposé aux officiers de la Mission de ne point s’attarder à des détails relativement peu importants; d’ailleurs ces g stations, ainsi du reste que la station 53 Machala, se trouvent à de très basses INTRODUCTION. 7 altitudes et en région de plaine; elles sont donc beaucoup moins intéressantes que les autres pour l’étude des déviations de la verticale. Pour une identification ultérieure éventuelle de l’emplacement d’une quel- conque des 17 stations qui ne sont1 comprises sur aucun levé, les Notices sur les stations (') fournissent des renseignements suffisants. Au point de vue du calcul direct des déviations dues aux masses voisines de la station, les indications précédentes montrent qu’il est regrettable de ne point pos- séder un levé pour les environs de 7 stations seulement, situées en région monta- gneuse, 5 du réseau primordial (42 Naupan, 54 Chilla Cocha, 56 Guachanama, 57 Colambo, 5g Los Pozos) et 2 rattachées à ce réseau (14 Casitagua, 19 Poingasi). Mais le relief des environs de 54 Chilla Cocha, 56 Guachanama et 57 Colambo pourra être assez exactement reconstitué grâce aux documents recueillis p.endant la reconnaissance de la contrée comprise entre Cuenca et la frontière péruvienne (juin-novembre igo4) et pendant la période d’observations aux deux dernières de ces stations (décembre 1905-juin 1906) (2). De plus, Casitagua et Poingasi sont situées dans la région de Quito, une des mieux connues au point de vue du relief et de la constitution géologique, grâce à de nombreux travaux antérieurs, notam- ment ceux de Reiss, Stuebel et Wolf (3). Il ne reste donc que les stations de Naupan et Los Pozos pour lesquelles l’absence de levé des environs constitue une lacune réelle. Le tableau suivant donne une idée générale des levés des environs des stations exécutés et publiés dans le présent Atlas. J1) Tome II, fasc. 1. (2) II faut notamment citer, parmi ces documents, une triangulation de détail serrée, de nombreux itiné- raires et tours d’horizon phototachéométriques. Voir Tome V, fasc. 3 : Géodésie de la région interandine méridionale de la République de l’Equateur. (3) Voir Tome V, fasc. 2 : Géodésie de la région inlerandine centrale de la République de l’Equateur. INTRODUCTION. N0’ d’ordre. (') NOMS DES STATIONS. AUTEURS DES LEVÉS. 1 Tulcan Capit. Lallemand, Lieut. Perrier. 2 Troya Lieut. Perrier. 3 El Pelado » 4 Machines » 5 Mirador » 6 7 Terme nord de la base de San Gabriel Terme sud de la base de San Gabriel ' 8 Pinllar » 9 El Redondo » 10 Pusag Cocha Capit. Lallemand. 11 Culangal Capit. Maurain. 12 Cayambe 13 Pambamarca » 14 15 Pichincha Quito (2) » 16 Panecillo Capit. Maurain, Adj. Lallemand. 17 18 Sincholagua (nord et sud). Corazon Cerro Ami Grande Capit. Maurain. 19 Capit. Lacombe. 20 Milin 21 Latacunga Capit. Maurain. 22 Huangotasin Capit. Lacombe. 23 Sagoatoa » 24 Huicotango » 25 Cahuito » 26 Mulmul » 27 Chimborazo » 28 Aupale » 29 Yana Ashpa » 30 Zagrun » 31 Lanlanguso Capit. Maurain. 32 Shiniguallay 33 Danas j j Capit. Maurain, | | Adj. Lallemand. S 34 Soldados Capit. Peyronel. 35 Cuenca Capit. Maurain. 36 Tinajillas Capit. Peyronel. | 36 bis Tinajillas Capit. Perrier, j Capor. Aubry. S 37 Fierro Urcu Serg. Lecomte. 38 La Masa 5 39 El Buitre » 40 Payta Capit. Maurain. ÉCHELLES. DATES DES TRAVAUX des publications. novembre 1901, mai 1902. 10 000e 10 000e expédié. juin 1902. 10 000 10 000 expédié. janvier-février igo3. 10 000 i5 000 expédié. 27-3i mars igo3. 10 000 10 000 expédié. août-septembre 1902. 10 000 10 000 expédié. octobre-novembré 1902. 10 000 10 000 expédié. 9, 10, i3 octobre 1902. 10 000 i5 000 expédié. juillet-août 1903. 10 000 j 5 000 expédié. septembre igo3. 10 000 i5 000 expédié. juillet igo3. 5o 000 5o 000 de reconnaissance. mai-juin 1903. 1 00 000 100 000 de reconnaissance. avril 1903. 100 000 100 000 de reconnaissance. septembre 1902. 100 000 1 00 000 de reconnaissance. octobre 1902. 5o 000 5o 000 de reconnaissance. 1902. 3 000 8 000 expédié. janvier igo3. 5o 000 5o 000 de reconnaissance. » 4o 000 40000 de reconnaissance. » 20 000 20 000 à vue. novembre 1902. 20 000 20 000 à vue. août 1902. 5o 000 5o 000 de reconnaissance. janvier igo3. 20 000 20 000 à vue. octobre 1902. 20 000 20 000 à vue. » 20 000 20 000 à vue. septembre 1902. 20 000 20 000 à vue. juillet-août 1902. 20 000 20 000 à vue. mai-juin 1902. 20 000 20 000 à vue. avril-mai 1902. 20 000 20 000 à vue. mai 1902. 20 000 20 000 à vue. » 20 000 20 000 à vue. octobre igo3. 5o 000 5o 000 de reconnaissance. » 5o 000 5o 000 de reconnaissance. J fin de igo3. 5o 000 5o 000 de reconnaissance. s octobre 1904. 20 000 20 000 de reconnaissance. î i9°4- 20 000 3o 000 expédié. | décembre 1904. 20 000 20 000 de reconnaissance. j 18-19 juillet 1904. 100 000 100 000 expédié. février-mars igo5. 20 000 20 000 expédié. janvier 1906. 20 000 20 000 expédié. 25-3o novembre igoô. 20 000 20 000 expédié. décembre 1901. 10000 i5 000 à vue. (') Ces stations sont classées par ordre de latitudes décroissantes, mais à cause des lacunes qui existent dans la collection des levés des environs des stations, leurs numéros d’ordre ne sont pas ici les mêmes que ceux du classement général par ordre de latitudes décroissantes adopté, notamment dans le Tome III, fascicule 1 : Angles azimutaux. (2) Voir p. 19 et suiv. INTRODUCTION. 9 II. — EXÉCUTION SUR LE TERRAIN DES LEVÉS DES ENVIRONS DES STATIONS. 2. En raison des circonstances très diverses dans lesquelles ils ont été exécutés, les levés sont de précision très inégale. Sous ce point de vue, abstraction faite du plan de Quito dont il sera question plus loin (*), le tableau précédent les classe en levés à vue, levés de reconnaissance et levés expédiés. Les levés à vue (au nombre de 12) ne. reposent sur aucun canevas; l’opérateur, muni d’une planchette de oM,4o X oM,5o, sur pied léger, avec déclinatoire, et d’une alidade nivelatrice à rallonge du colonel Goulier, s’est attaché à représenter la planimétrie des environs de la station dans ses grandes lignes en exprimant le relief par des courbes seulement figuratives, ou un simple estompage. Dans les levés de reconnaissance (au nombre de i3), l’opérateur n’a pas employé d’autres instruments, mais il les a utilisés pour obtenir un canevas plus ou moins serré de points dont la position planimétrique résulte d’une rapide triangulation graphique, et dont les altitudes sont déduites d’une valeur approchée adoptée pour l’altitude de la station. Sans s’assujettir à parcourir tout son terrain, l’opérateur s’est néanmoins efforcé d’en représenter les détails aussi fidèlement que possible, dans la limite du temps dont il disposait. Enfin i5 levés sont comparables, sous le rapport de l’exactitude, à ceux que l’on désigne généralement en topographie sous le nom de levés expédiés. Ils ont été exécutés en employant le plus souvent, en plus des instruments précités : i° un petit théodolite à verniers, donnant les deux minutes centésimales si l’on se con- tente de lire le trait du vernier le plus en coïncidence avec un trait du limbe, mais permettant de lire à l’estime la demi-minute centésimale (théodolite de campagne Huetz du Service géographique, ou théodolite-boussole Brunner frères); 20 une alidade holométrique à lunette droite du colonel Goulier, avec sa règle qui peut se fixer sur la planchette pour les transports et son jalon-mire à stadia de 2 ,5o, porté par un aide. Le levé repose alors sur un canevas géodésique et topographique obtenu méthodiquement, suffisamment dense et précis, dans lequel toutefois les altitudes calculées sur le terrain ont été forcément déduites d’une valeur approchée adoptée pour l’altitude de-la station, valeur résultant de calculs provisoires de la triangulation de premier ordre. Les environs de la station ont été parcourus dans tous les sens; le relief est exprimé par des courbes qui, déjà amorcées sur le terrain, méritent une réelle confiance. En un mot, sinon au point de vue des procédés, du moins sous le rapport des résultats, le levé diffère peu d’un levé régulier. Exemple du levé des environs de^Pinllar. (Voir la planche 8 bis, sur papier calque.) Le canevas géodésique comprend 10 points : (x) Voir p. 19 et suiv. Arc de méridien équatorial, t. II, (i). INTRODUCTION. IO i° Le centre de la station de Pinllar, repère en bronze au niveau du sol, au-dessus duquel était centrée à l’époque du levé une baraque d observations géodésiques, dont le toit à quatre pans se terminait en pointe, constituant ainsi pour les opé- rations du levé un signal dont le sommet était à 3,Mo2 au-dessus du sol. 2° Le point d’observations magnétiques à Pinllar, vu du centre de la station dans le même plan azimutal que le signal de premier ordre El Pelado, à une dis- tance horizontale dudit cçntre égale à 4oM,777 (*)• 3° Un point d’observation excentrique à Pinllar, vu du centre de la station dans le même plan azimutal que la mire méridienne sud (installée sur le cerro Cunrro), et à une distance horizontale dudit centre égale à i8m,23i (1 2). 4° Les points XXIX, XXX, XXXI, XXXII, XXXIY, XLY4I, détermines par relèvement au petit théodolite à verniers ou à l’alidade holométrique sur pied du phototachéomètre, en observant des points de la triangulation de premier ordre ou des points intersectés de plusieurs stations de premier ordre (3). 5° Le point 226, point culminant du pignon est de la case la plus élevée d’un groupe de cases situées sur la croupe dite Ocsha Loma, déjàintersecté, à l epoque du levé, des stations XXXI, XXXIY, et de la station analogue IL (4). La réduction provisoire des observations géodésiques, poursuivie en Equateur même, avait permis de placer les io points géodésiques précédents de manière suffisamment exacte à l’échelle du io oooe sur une feuille de papier entoilée, fixée sur la planchette, et par suite aussi de décliner Celle-ci en stationnant en un de ces points. La même réduction leur assignait les altitudes suivantes (au sol) : / Centre de la station 2874,99 Pinllar... Point d’observations magnétiques 2873,77 l Point d’observation excentrique 2874,33 XXIX 2857,80 XXX. 2756,35 XXXI 2710,34 XXXU. 2708,30 XXXIV 2407,32 XLVII 2377,32 226 2550 (1) Voir Tome Y, fasc. 5 : Magnétisme. (2) Pour ne pas surcharger à l’excès le plan dans la partie voisine du signal, ce point d’observation excen- trique, qui aurait dû être coté 2874 sur le plan, n’y a pas été porté. (3) Voir Tome V, fasc. 1 : Géodésie, topographie et pétrographie de la région interandine septentrionale de la Répu- blique de l’Équateur. Les points désignés par des nombres inscrits en chiffres romains non soulignés sont ceux déterminés au petit théodolite à verniers. Les points désignés par des nombres inscrits en chiffres romains sou- lignés sont ceux déterminés à l’alidade holométrique sur pied du phototachéomètre. Il est à remarquer que le point XXXI (ou XXXI) a été déterminé par les deux méthodes. (4) Ce point devait l’être ultérieurement des stations El Redondo (ier ordre) et LVIII (station par relève- ment analogue aux précédentes). Voir Tome V, fasc. 1 : Géodésie, topographie et pétrographie de la région interandine septentrionale de la République de l’Équateur. INTRODUCTION. Les environs de Pinllar étant absolument dénudés, presque sans aucun signal naturel, des perches, surmontées d’un drapeau formé d’un morceau de toile blanche, ont été plantées aux huits points suivants, en ayant soin de mesurer les hauteurs des sommets des drapeaux au-dessus du sol : Hauteurs des sommets des drapeaux Points. au-dessus du sol. XXIX 2,72 XXX 2,74 XXXI 2,12 XXXII 3,44 XXXIV 3 , 5 1 XL VII 3 , 1 3 1 2,77 * 6 4,i4 Cette préparation terminée, les travaux sur le terrain ont été exécutés en trois après-midi (21, 23 juillet et 9 août igo3) et trois matinées (24, 25, 27 juillet) par l’officier, à pied ou à cheval, accompagné de deux serviteurs indigènes, dont un chargé du jalon-mire. L’opérateur a stationné, la planchette orientée, en 36 points géodésiques ou topographiques. Le canevas topographique ainsi obtenu se com- pose de g3 points de quatre espèces : i° i3 points (a, b , ...,m) déterminés à l’alidade nivelatrice, par relèvement: en planimétrie sur deux points au moins déjà déterminés, en altitude sur un point au moins déjà déterminé. 20 43 points (1, 2, ..., 43) déterminés avec le même instrument, mais par intersection : en planimétrie de deux points au moins déjà déterminés, en altitude d’un point au moins déjà déterminé. 3° 6 points (A, B, ..., F) déterminés, en planimétrie et altitude, par une visée inverse, faite du point à déterminer, à l’aide de l’alidade nivelatrice, avec obser- vation du jalon-mire à stadia dans la lunette de l’alidade holométrique. 4° 3i points (a, (3, . .., w, a', [3', . . ., a') déterminés de même, mais par une visée directe faite d’un point déjà déterminé. Les altitudes des points étaient calculées sur le terrain même, au fur et à mesure de leur détermination. Pour les deux premières espèces de points, on a toujours cherché à avoir autant que possible deux ou trois valeurs de l’altitude de chacun. Le tableau suivant donne, par les différences obtenues, une idée de la précision du levé. Cinq diffé- rences seulement (points h , i, 9, 32, 35) supérieures à l’équidistance adoptée (25M au i5oooe) obligent à admettre une légère incertitude dans le tracé des courbes de niveau aux environs des points correspondants. L’examen de l’ensemble des différences entre les valeurs individuelles des altitudes montre que le levé possède une précision suffisante appropriée au but à atteindre. 12 INTRODUCTION. POINTS DÉTERMINÉS PAR RELÈVEMENT A L’ALIDADE NIVELATRICE. ALTITUDES DES STATIONS (S0l). POINTS ALTITUDES DES STATIONS (SOL). STATIONS. ,iscs. calculées. Plus grandes iflérenccs. Altitudes STATIONS. MeT I | Plus grandes différences. Altitudes moyennes. « Pinllar XXXII M 273o 2716 M 2723 g ! 1 6 1 XLVII 2717 j 2696 * M ' 21 M 2706 I 1 1 h i 1 i 6 1 XLVII 1 2688 | 2661 < 27 2674 i b ! ! 1 2702 2702 1 ï ! 1 1 6 1 XLVII 1 2702 , 2639 i 1 ! 43 1 •2680 c i ! E | XXXI 1 2809 j 2817 | ■ 8 1 2813 I j ! 1 6 1 XLVII 2648 j 2627 1 1 1 21 2637 d ! , Pinllar 1 XXXI 1 2548 ( 2549 j 1 2548 1 k 1 1 Pinllar 1 XXIX 2635 2635 e < ' Pinllar \ XXXII 2765 ' 2763 ( 2770 ! 7 2766 1 ■ ) Pinllar ! xxix 2554 2554 m Pinllar ) XXIX XXXI „ 226 2519 25i6 ( i 3 1 25i 7 / ; ! 6 ) XXXII 2599 2599 POINTS DÉTERMINÉS PAR INTERSECTION A L’ALIDADE NIVELATRICE. POINTS VISÉS. STATIONS. ALTITUDES DES POINTS VISÉS (SOL). POINTS VISÉS. STATIONS . ALTITUDES DES POINTS VISÉS (SOL). Plus grandes Altitudes moyennes. Altitudes 1 calculées 1 Plus grandes différences. moyennes. ■ : 1 1 Pinllar 1 XXIX M 2800 M 2800 8' I b A M | 25g3 | 2587 1 e" I M •2590 1 2 ! !■; 2834 2834 1 9 B m . F 2402 ' 236i j 2356 ' j î 46 2373 . 3 i î xxxn 285g 2860 M I 285g 10 o F 2249 | 223g 1 1 ! 10 1 2244 4 : ! XXXII 2793 278.9 1 4 2791 H D e 2449 2451 1 1 [ -2 1 2450 5 ! 1 a ) XXXII 2793 2793 12 c Œ 2746 2746 ! ! 0 i 2746 6 1 XXXII ( e 1 2473 2472 I 2472 13 1 c ) " ■ 2706 2703 1 ! 3 ! 2704 7 1 b 1 B 2496 2499 ! 3 2497 14 ! 1 | XXX 2766 2766 INTRODUCTION. i3 POINTS DÉTERMINÉS PAR INTERSECTION A L’ALIDADE NIVELATRICE (suite). POINTS VISÉS. STATIONS . ALTITUDES DES POINTS VISÉS (SOL). POINTS VISÉS. STATIONS. ALTITUDES DES POINTS VISÉS (SOL). Altitudes calculées. Plus grandes différences. Altitudes moyennes. calculées. Plus grandes différences. moyennes. • M 2744 M 2744 29 j 1 h M 23g3 2409 \ M 16 2401 16 d 2555 2555 30 | I ! h „ 1 2309 23 1 2 3 23 10 17 d XXXIV 2483 2483 1 31 i I • 2365 2365 18 d XXXIV 2458 2458 1 32 ! 1 . 1 * 1 7 2406 1 238o ( ! 26 a3g3 19 e 8' i 2481 2479 2480 33 i | 7 1 2347 253i ( ,6 2539 20 ■ 1 ! 1 > e | XXX 1 " 2670 2670 34 1 | i 25o3 j 2494 1 i 9 2498 21 ! ! h v i 2208 2205 j 2209 i 4 1 2207 35 ! A, 1 237 1 2400 1 1 î 29 2385 36 î 1 2191 2191 22 ! b/> \ 1 2375 2385 2392 1 > >7 1 2384 37 1 \ 1 2149 2149 23 i i f i 23o5 23 12 1 i 7 23o8 38 1 ! \ 1 2356 a356 : 24 i ! î i 2293 2280 1 î ,3 2286 39 1 1 2375 2375 25 ! i i 2436 2441 2449 f i3 1 2442 40 p 1 265 j 265 1 I I 265o 26 ! i i 2437 2435 1 i ■ | 2436 41 1 ) m ) F I 2898 2383 ! * 1 2390 27 i h i * i 2446 2454 1 ! 8 245o 42 1 ! p 1 2264 2266 1 2 ( 2 2265 28 A 1 ' i 1 2285 2276 1 ! 9 1 2280 43 1 F 1 2300 2300 INTRODUCTION. i4 Il reste enfin à noter que des tours d’horizon phototachéométriques ont été exé- cutés aux points suivants (’) : XXIX (station phototachéométrique n°31), XXX ( » 32), XXXI ( » 35), XXXII ( )» 33), XXXIV ( » 36), XL VII ( ». 46). III. — REVISION ET PUBLICATION DES LEVÉS DES ENVIRONS DES STATIONS. 3. Les 4i levés d’environs de stations exécutés sont dus à 8 opérateurs diffé- rents, dont chacun en a orienté, établi et dessiné les minutes à sa manière. Faute de temps, quelques-unes de celles-ci n’ont même pu être entièrement mises au net en Amérique. Aussi leur ensemble était-il loin de présenter l’homogénéité nécessaire pour pouvoir être livré tel quel aux dessinateurs. Le capitaine Perrier a procédé préalablement à une révision complète des minutes, et en particulier au travail suivant : a. Orienter uniformément tous les levés, les bords latéraux des cadres étant dirigés parallèlement à la ligne Nord géographique-Sud géographique. b. Adopter pour chaque levé l’échelle de publication la plus appropriée. c. Uniformiser les signes conventionnels et les types d’écriture. D’une manière générale, les planches ont été tirées en cinq couleurs : i° noir pour les écritures (sauf celles relatives aux eaux, tirées en bleu), voies de communication, huttes, clôtures en pisé ( tapia ); 2° bleu pour les eaux; 3° bistre pour le figuré du terrain (courbes de niveau avec ou sans modelé, ou même simple modelé) (2) ; 4° vert pour les prairies, broussailles et bois; 5° rouge pour les habitations et bâtiments. Les caractères penchés (capitales ou romaines) ont été réservés aux noms se rap- portant à la Géographie physique, les caractères droits (capitales ou romaines), aux autres noms, les italiques à quelques indications spéciales (directions des cours d’eau ou des chemins, légendes, etc.). Les noms relatifs aux eaux sont en bleu, les autres en noir. d. Fixer pour tous les noms à inscrire (espagnols ou indiens) l’orthographe la plus convenable. On verra plus loin (3) dans quel esprit cette partie du travail a été exécutée. (*) (*) Voir Tome V, fasc. J : Géodésie, topographie et pétrographie de la région interandine septentrionale de la République de l’Équateur. (2) Modelé obtenu soit par un lavis reproduit en simili-gravure, soit par un estompage au crayon lithographique sur zinc grené. (3) Appendice. INTRODUCTION. l5 Dès que la révision ci-dessus était terminée pour une des minutes, celle-ci était transmise au Service du Dessin où un calque définitif était exécuté pour chaque couleur (*) d’après les instructions de détail du capitaine Perrier. Le Service des Reproductions et Tirages procédait ensuite à l’établissement des planches d’hélio- gravure sur zinc correspondantes, à celui des reports sur zinc destinés aux tirages (* 2), enfin aux tirages eux-mêmes. Le calcul des altitudes définitives des points de la triangulation de premier ordre par rapport à l’ellipsoïde de référence n’a été complètement achevé qu’en mars 1912. Afin de ne pas retarder la publication des levés des environs des stations, la révision des minutes de ceux-ci et le dessin des calques ont été poursuivis dès 1908. Seuls les levés pour lesquels ce travail a été exécuté postérieurement au mois de mars 1912, portent donc des altitudes définitives au-dessus du niveau de l’Océan (3). Pour les autres, il a paru suffisant de conserver les altitudes de départ des points de premier ordre adoptées sur le terrain même par les opérateurs, et par suite toutes les altitudes qu’ils en ont déduites pour les autres points cotés du levé. Toutes ces altitudes provisoires diffèrent d’ailleurs en général fort peu des alti- tudes définitives. Le tableau suivant permettra au lecteur consultant l’Atlas d’avoir immédiatement ces dernières, s’il le désire. Il ne saurait être question ici d’exprimer les altitudes autrement qu’en nombres ronds de mètres. (!) Ont eu successivement la direction de ce travail comme chefs du Service du Dessin : MM. les comman- dants Prévost, Sarrail et Yibert, assistés de MM. Eynaud de Fay et Coinchot, chefs dessinateurs. M. Lecomte, employé de bureau au Service géographique, qui a fait partie de la Mission comme sergent secrétaire d’état- major, d’avril 1901 à juillet 1906, a contribué au dessin des levés 4 Machines et 9 El Redondo. (2) Ont eu successivement la direction de ce travail comme chefs du Service des Reproductions et Tirages: MM. le lieutenant-colonel Jardinet et le commandant Guibaud, assistés de MM. Pépin-Donat, chef graveur, Gousset, chef des ateliers de reproduction, Coquidé, chef d’atelier à l’imprimerie zincographique. (3) L’expression « altitude définitive au-dessus du niveau de l’Océan » doit être prise dans le sens précisé par la note 2 du tableau de la page 5. l6 INTRODUCTION. ALTITUDES DES POINTS de ier ordre (sol) CORRECTIONS A APPORTER aux altitudes des^points ^ des levés. POINTS DE Ier ORDRE. adoptées pour la publication des levés. - - Atlas pour avoir les altitudes définitives. 1 M 3 ooo M 3002 35i3 M H- 2 1 2 3 5 1 5 — 2 3 4 1 49 36^4 3833 4i5i -h 2 4 36i4 O 383o - 3 6 7 8 Terme nord de la base de San Gabriel. . . Terme sud de la base de San Gabriel. . . . 2860 2841 2875 3833 2860 2842 2874 3833 0 9 0 10 3 600 3609 H- 9 11 4280 4261 — l9 12 3ooo 2859 4073 43 1 8 — 14 1 13 14 4ioo 4320 — 27 — 2 15 16 2816 2816 0 Panecillo 3o 1 2 3oi 1 — 1 45o8 4638 435o 4389 , 4522 1 ! — 1 16 à —119 0) 17 Sincholagua j i 18 Corazon 4275 — 75 '! 19 Cerro Ami Grande 3834 3920 2880 3832 — 2 20 3920 0 21 Latacunga 2809 — 7' 22 4025 4i52 3532 4025 0 23 24 Sagoatoa 4l52 0 Huicotango 3533 -+- ï 25 Cahuito 4469 3876 4i5o 4469 0 26 Mulmul 3876 0 27 flhipryhnrazn T 4i5i -t- 1 28 3525 352.5 0 29 Yana Ashpa 4 1 85 3701 43oo 4^00 3792 4 1 38 2600 - 4 1 85 0 30 3699 — 2 31 Lanlanguso 4293 4196 3778 4137 2533 _ 7 32 33 34 35 - 4 Danas — >4 Soldados — 1 flnenea. — O7 36 36 bis Tinajillas 3489 3489 3488 — 1 Tinajillas 3488 — 1 37 Fierro Urcu. 3788 3787 4o8 _ { 38 La Masa 4oo -+- 8 39 F.l Ruitre 180 180 0 40 y 72 73 -t- 1 1 (') La correction est ici légèrement variable, car la différence d’altitude entre les deux Sincholagua adoptée sur le terrain par l’officier opérateur, i3o", s’écarte de 3M de leur différence d’altitude exacte, i33 . INTRODUCTION. ■7 IV. - QUELQUES DÉTAILS SUR LA FEUILLE 14 PICHINCHA. 4. Il convient de donner quelques explications particulières sur les feuilles i4 Pichincha et i5 Quito du présent Atlas. Tandis qu’il occupait la station de Pichincha, en octobre 1902, le capitaine Maurain a non seulement, comme de coutume, intersecté du centre de la station, à l’aide d’un cercle azimutal et d’un théodolite à microscopes, au cours des obser- vations géodésiques, un certain nombre de points remarquables de la région (5-17 octobre), et effectué le levé de reconnaissance des environs, publié ici sous le n° 14, mais encore exécuté au théodolite à verniers une petite triangulation qui n’a été calculée que beaucoup plus tard. Cette triangulation trouve sa place naturelle dans le fascicule 2 du Tome V : Géodésie de la région interandine cen- trale de la République de V Équateur (* *). Il ne faut pas s’étonner si les positions plani- métriques et les altitudes des points cotés du levé sont légèrement différentes des positions et altitudes exactes fournies par la triangulation précitée. Le levé du capitaine Maurain n’a nullement la prétention de remplacer les levés antérieurs du Pichincha, assez nombreux, dont le seul qui ait été publié est celui d’Alexandre de Humboldt, gravé dans V Atlas géographique et physique (2) de la Relation historique du voyage aux régions équinoxiales du nouveau continent (3) et dont une réduction à l’échelle du 77^ environ (32mm, 5 pour 4km) existe dans les Volcans des Cordillères de Quito et du Mexique du même auteur (4). Les Mélanges de Géologie et de Physique générale de Humboldt (5) renferment deux Mémoires et un Appendice consacrés aux volcans du plateau de Quito (®). (*) Voir plus loin p. 20 à 22. (2) Planche 27. (*) Ouvrage publié de 1807 à i834 en de nombreuses éditions partielles, parmi lesquelles : Voyage aux régions équinoxiales du nouveau continent, fait en 1799, 1800, 1801, 1802, i8o3 et 1804 par Alexandre de Humboldt et Aimé Bonpland, rédigé par Alexandre de Humboldt, avec un Atlas géographique et physique, Paris; librairie grecque— latine— allemande, 1816; N. Maze, 1820-1822; J. Smith, 1825-26; Gide, i83i; i3 vol. in-8°. ('') Alexandre de Humboldt, Volcans des Cordillères de Quito et du Mexique, atlas de 12 planches, Paris, Gide et Baudry, i854, planche 10, Plan hypsométrique du volcan de Pichincha. Cet atlas est une annexe de l’ouvrage qui fait l’objet de la note 5 ci-après. Afin de permettre la comparaison des levés Humboldt et Maurain, on a inséré dans le présent Atlas, sous le n° 14 bis, un agrandissement de cette planche au 50000 > échelle de publication du levé Maurain. (5) Alexandre de Humboldt, Mélanges de Géologie et de Physique générale, traduits par Ch. Galusky, Paris, Gide et Baudry, 1 854- (6) Tome I, Considérations géologiques et physiques sur les Cordillères des Andes : I. Premier Mémoire sur les volcans du plateau de Quito lu à V Académie des Sciences de Berlin, dans la séance du 9 février 1837, p. 1-45. II. Deuxième Mémoire sur les volcans du plateau de Quito lu à l’Académie des Sciences de Berlin, dans la séance du 10 mars i838, p. 46-78. Appendice, p. 78-80. Arc de méridien équatorial, t. II, (1). 3 INTRODUCTION. 18 On y trouve d’intéressants détails sur la manière dont Humboldt a exécuté son levé (*). On peut d’ailleurs suivre facilement sur le levé du capitaine Maurain le récit des trois ascensions de Humboldt au Pichincha (avril-mai 1802) ainsi que les descriptions de la montagne que contiennent les Mémoires en question. C’est ainsi que l’on identifie aisément les sommets Ingapilca, Tablahuma, Loma-gorda, les vallées de Cunturguachana, Verdecuchu, de Yuyucha, de Lloa Chiquito, de Nina- urcu, de Las minas de Melizaldi, la dépression Cienega del Volcan ou El Arenal, les plaines élevées ou llanos de La Toma ou de Palmascuchu et de Altarcuchu [appelée par Stuebel (* 2) Altacuchu], la région El Corral, etc. (3). On sait que Humboldt a constamment appelé Rucu Pichincha le Guagua Pichincha et inversement, et que de nombreux géographes postérieurs Pont imité (4). Dans son premier Mémoire, Humboldt parle (5 *) d’une carte manuscrite trouvée dans les papiers de La Condamine. « Cette carte, dit-il, renferme la ville de Quito et la tour de la Merci, mais elle ne donne du Pichincha même que le centre du cratère. » Humboldt avait eu le bonheur de pouvoir s’en « procurer le premier projet ». U Introduction historique de La Condamine (°), qui renferme un si long récit des ascensions de Bouguer et La Condamine au Pichincha (12-22 juin 1742) (7), indique seulement que La Condamine y emporta son quart de cercle (8) et que le 17 juin et jours suivants, les Académiciens mesurèrent une base de i3o toises et relevèrent divers points à la boussole « pour faire un plan du volcan et de ses environs » (°). Enfin, l’ingénieur français Sébastien Wisse (10), dans les deux ascensions du Pichincha qu’il fit en compagnie du futur président delà République, le célèbre Garcia Moreno, alors âgé de 24 ans (14 janvier et n-16 août i845), exé- cuta, paraît-il, de très nombreuses et consciencieuses observations pour l’établis- sement d’un plan exact du cratère du Guagua Pichincha ("). (!) Voir notamment p. 21 et suiv., p. 78 et suiv. (2) Voir l’ouvrage cUAlphons Stuebel, cité à la note 4 ci-après, p. 35 et suiv., p. 5og. (3) Noms écrits en adoptant l’orthographe du plan de Humboldt. (4) Voir à ce sujet: Teodoro Wolf, Geografia y Geologia del Ecuador , Leipzig, Brockhaus, 1892, note de la page 85. — Wilhelm Reiss und Alpiions Stuebel, Reisen in Süd Amerika; Das Hochgebirge der Republik Ecuador : I. Petrographische Untersuchungen, I. West-Cordillère, Lieferung 1, Berlin, Asher, 1892 : 11. Pulu- lagua bis Guagua Pichincha, bearbeitet von Richard Herz, p. 73. — Alphons Stuebel, Die Vulkanberge von Ecuador, geologisch-topographisch aufgenommen und beschrieben, Berlin, Asher, 1897, p. 35 et suiv. (5) P. 22. (c) De La Condamine, Journal du voyage fait par ordre du roi, à l’Équateur, servant d'introduction historique à la Mesure des trois premiers degrés du méridien, Paris, Imprimerie royale, 1751. P) P- i47-i 56. H p. 148. (9) P. i55-i56. (i°) Boussingault écrit Visse; le P. Berthe, biographe de Garcia Moreno, Wyse. (1I) Le journal El Ecuatoriano a le premier parlé des ascensions de Wisse et Moreno. Voir, pour la première ascension, la Revue indépendante, t. XX, livraisons des 10 et 25 juin 1 845 ; pour la seconde, dont le récit avait INTRODUCTION. >9 V. — QUELQUES DÉTAILS SUR LA FEUILLE 15 QUITO. 5. Le plan de Quito qui embrasse les environs de deux stations de premier ordre de la triangulation du nouvel arc de méridien équatorial : Panecillo et Observa- toire de Quito, n’a point pour objet de fournir la situation et la nomenclature détaillée des artères et monuments de la capitale, mais bien de fixer la position des deux stations précitées par rapport aux trois stations où ont observé, de 1736 à 1742, les Académiciens et leurs adjoints espagnols ('), et par rapport à la tour carrée, avec horloge, dite de la Merced , le plus haut édifice de la ville, origine du méridien dont Bouguer et La Condamine ont chacun séparément calculé l’arc compris entre les parallèles de Cochesqui et Tarqui (* 1 2 *), tour rattachée d ailleurs à la triangulation du xvine siècle. Pour de plus amples détails relatifs à ces divers points, le lecteur est prié de se reporter au texte de la notice sur la station de Quito ( ). Les plans de la ville de Quito originaux, exécutés d’après des opérations sur le terrain, ne sont pas nombreux. On peut citer : i° Le plan levé au pas en 1741 par M. de Morainville « Ingénieur du Roy » et publié à l’échelle de'nkr environ (68mm pour 5oo toises) (4), en i75i, dans Y Intro- duction historique de La Condamine (5). « Je dois remarquer, dit La Condamine, que ce plan n’a été levé qu’au pas par M. de Morainville. Cependant 1 échelle en a été vérifiée sur de grandes distances mesurées exactement. Il est plus que suffi- sant pour donner une idée de la grandeur de la ville, et de la situation de ses diffé- rentes parties; comme des lieux où nous avons observé. Il étoit gravé dès 17465 deux ans avant celui qüe Mrs Don George Juan et Don Antonio de Ulloa ont publié dans leur relation, et qu’ils ont levé à la toise. » 20 Le plan levé à la toise par Jorge Juan et Antonio de Ulloa, dont il vient d être question, publié à l’échelle de 77777 environ (35mm pour 200 toises), en 1762, dans leur Relacion histôrica del viage a la America méridional (°). été adressé par Wisse à Boussingault, un extrait de ce récit dans les Comptes rendus de l’Académie des Sciences de V Institut de France, t. XXIII, 6 juillet 1846, p. 26-35. Ces récits de Wisse ont été partiellement reproduits dans les Mélanges de Géologie et de Physique générale de Humboldt, (voir ci-dessus note 5 p. 17). P- "“°- On les trouve aussi dans les Nouvelles Annales des Voyages, les Lectures géo graphiques de C. IUffi, Bans, i»t>7- Au sujet de Garcia Moreno, voir R. P. Berthe, Garcia Moreno, président de l’Equateur, vengeur et martyr dudroit chrétien, 1821-1875, 2 vol., Paris, Retaux-Bray, 1888, (ascensions du Pichincha : tome I, p. 120-122). Il existe de cet ouvrage une édition abrégée sous le titre : R. P. Berthe, Garcia Moreno, le héros martyr, 1 vol., Paris, Retaux-Bray, sans date, (ascensions du Pichincha : p. 21-23). (1) Près l’église Santa Barbara, près l’église de la Merced et près l’église Santa Catalina. (2) Jorge Juan et Antonio de Ulloa ont calculé l’arc du méridien de la tour de l’église San Blas a Cuenca compris entre le parallèle de Pueblo Viejo (près Mira) et cette tour même. (:i) Tome II, fasc. 1 : Notices sur les stations, texte. (*) 1 toise vaut im, 949°4- (5) P. 33. Voir ci-dessus note 6, p. 18. , (G) Voir, parmi les nombreuses éditions de cet ouvrage, la traduction française : Voyage historique dans l Ame- 20 INTRODUCTION. 3° Le plan levé par le Père J. -B. Menten, un des jésuites allemands appelés en Équateur par le président Garcia Moreno, premier directeur de l’Observatoire astronomique de Quito, construit, de 1870 à 1875, sur l’initiative de ce président. Le Père Menten avait exécuté comme canevas de son plan une petite triangulation s’étendant sur Quito et ses environs, et dont quelques piliers ruinés existaient encore il y a une dizaine d’années^. 4° Le plan levé par l’ingénieur J. Gualberto Pérez, au 7^7, en 1888, et dont l’original existe dans la salle principale delà municipalité de Quito. Une réduction au en a été publiée. Ce plan, très complet, porte le détail de tous les édifices publics et maisons particulières, avec l’indication du nombre de mètres que la façade de chacun occupe sur la voie publique ('). Le plan publié par le géographe Villavicencio, à l’échelle de ^5 environ (4omm pour 200 toises), en i858, dans sa Geografia de la Repüblica del Ecuador (2), est manifestement copié sur celui de Juan et Ulloa. Le plan publié par l’alpiniste Whymper, à l’échelle de -1(i* , carte p. 5i2. ) (5) P. 55i. Voir plus haut note 4. p- 18. INTRODUCTION. 21 même à l’aide d’un théodolite à verniers en deux stations excentriques sur la colline du Panecillo (3o novembre), et en deux stations situées sur les pentes de la colline de Ichimbia, à l’est de Quito, déterminées par relèvement sur des points déjà fixés (5 décembre). Ces observations, jointes aux observations anté- rieures du capitaine Maurain autour du Pichincha déjà citées ('), et à celles faites par le capitaine Lallemand de la station de premier ordre Poingasi, à l’aide d’un théodolite à microscopes (29 avril igo3),ont permis le calcul (2) d’une triangulation assez complète embrassant la région de Quito et du Pichincha, dont le détail est naturellement inséré dans le fascicule 2 du Tome Y : Géodésie de la région inter- andine centrale de la République de V Équateur. Elle comprend 17 points, à Quito ou au voisinage immédiat de la capitale, fixés en planimétrie et en altitude comme il suit : (!) Voir plus haut, p. 17. (2) Au début de l’année 1913, par le capitaine Perrier et M. Weber, ancien élève de l’École Normale supérieure, agrégé des Sciences mathématiques, accomplissant alors son service militaire en qualité de secré- taire à la Section de Géodésie du Service géographique de l’Armée. 11 INTRODUCTION. ALTITUDES ( 3 ) POINTS ('). . LATITUDES. LONGITUDES^). par rapport à l’ellipsoïde de référence (<). du niveau de l'Océan (5). Iglesia de la llecoleccion de la Merced (milieu de la droite G u — 0 , i5o6 M M joignant les points culminants des deux tours) Quito, Observatorio , point de la triangulation de premier — 0,2.38 1 ( 104 ) ( 2904 ) ordre (sol sur l’axe de la tour centralede l’équatorial). —0,2391 —0,167) l6 28l6 Torre de la Merced (pied du paratonnerre) Pilar Menten, point obtenu par relèvement Iglesia t Torre oriental —0,2430 —0,2438 —0,2452 — 0,, 1 553 ; —0,1 676 — 0, 13)0 ( 77) (2877) de San Francisco, j Torre occidental (point culminant)... — 0,2455 — 0, 1 534 ( 75) (2875) Escuela de Artes y Oficios (sommet de la croix du fronton). — 0,2453 — 0 , 1472 (io3) (29o3) Iglesia Catedral (point culminant du dôme). Iglesia de la Compania de Jésus (point culminant de la —0,2456 — 0, i562 ( 55) (2855) boule, à la base du paratonnerre) — o,2456 — o,i5)9 ,( 58) (2858) Ichimbia, point obtenu par relèvement (soi), — 0,2)64 —0, 1675 io3 2903 Mira astronomie u ( 6 ) -0,2)65 —0, 1684 (108) ( 2908 ) Iglesia de San Diego (point culminant de la croix) Iglesia de Sanlo Domingo (point culminant de la boule — 0,2)91 — 0,1)48 ( 99) (2899) supérieure) Capilla del Manicomio (point culminant de la boule, à la —0,2493 — 0,1 564 ( 55) (2855) base du paratonnerre) • • . — 0,2496 — 0, i5i3 ( 76) (2876) Fortin Panecillo, point de la triangulation de premier ordre —0,25 18 — 0 , I 502 (112) (2912) (repère sur le sol) — o,255i —0,1499 21 I 3oi 1 Iglesia del Buen Pastor (pied du paratonnerre) —0,2579 -0,1 554 ( i5) (2815) (') Désignation en espagnol, voir la planche 15 et Sa légende. (») Par rapport au point de la triangulation de premier ordre Loma de Quito (Riobamba), comptées néga- tivement vers l’Est. (3) Les altitudes inscrites entre parenthèses sont celles qui concernent un point situé au-dessus du sol. (4) Voir plus haut note i, p. 3. (5) Voir plus haut note i du tableau de la page 5. («) C’est la mire astronomique installée sur la loma de Ichimbia, presque exactement sur la direction Pane- cillo-Pambamarca, dont le capitaine Maurain a déterminé l’azimut astronomique en Panecillo (novembre 1902). Voir Tome IV, fasc. 1 : Différences de longitudes et azimuts astronomiques. Les points ci-dessus auraient pu fournir un canevas rigoureux pour le levé topo- graphique d’un plan détaillé de Quito plus exact que les plans antérieurs, qui sont loin d’être irréprochables, en particulier au point de vue de l’orientation, et qui ne portent point de cote d’altitude ('). Mais au cours des différents séjours faits par p) Seuls le plan de Morainville porte sur la colline Panecillo la mention: «haut de 100 toises», et le plan de Juan et Ulloa donne, dans sa légende, l’indication :« le Panecillo, colline élevée de 106 toises au-dessus du plan de la Place Mayor ». 100 toises = I94M,90, 106 toises = 206“, 60. La différence d’altitude entre le Pane- cillo (sol) et l’Observatoire (sol), d’après le nivellement trigonométrique de la triangulation de premier ordre de la Mission, est égale à 194", 09. INTRODUCTION. 2.3 quelques officiers de !a Mission à Quito, il a été complètement impossible de cal- cùler, même provisoirement, cette triangulation, et le levé d’un nouveau plan de Quito n’avait absolument aucun intérêt pour la Mission. Le plan de Quito publié dans le présent Atlas n’est donc dessiné d’apiès aucune opération topographique faite sur le terrain même (sauf pour les environs du Panecillo, exactement reproduits d’après le levé du capitaine Maurain et de l’adjudant Lallemand, publié aussi d’autre part ici sous le n° 16). On va indiquer comment ce plan de Quito a été obtenu. i° Planimétrie. — D’après la triangulation de premier ordre et les observations astronomiques faites à Panecillo, le côté géodésique, sur l’ellipsoïde de référence, (Panecillo — Quito, Observatoire), a été porté sur la minute à l’échelle du dessin (ïFëü) et exactement orienté : log. (Panecillo— Quito, Observatoire) 3-374-27666 (J) (Panecillo— Quito, Observatoire) 2367**43 En Panecillo, azimut de Quito, Observatoire, compté du Sud vers l’Ouest.. 253^2o57"46g (2) D’après les données de la petite triangulation du capitaine Maurain, les points Pilar Menten, Ichimbia et Mira astronômica ont été exactement placés en plani- métrie par rapport à Panecillo et à Quito (Observatoire). En s’appuyant sur le canevas ainsi obtenu, le reste de la planimétrie a été simplement dessiné d’après le plan de Gualberto Pérez, réduit à l’échelle du et généralisé. 20 Nivellement. -7— Les cotes d’altitude qui figurent sur le plan sont celles du sol, arrondies au mètre. L’altitude classique de Quito, universellement admise, est celle de Wolf : plaza mayor, sol, 285oM (3). Les observations et calculs de la Mission du Service géographique de l’Armée donnent (4) : Panecillo, sol (repère) : 3oioM,56; Observatoire, sol (sur l’axe de la tour centrale de l’équatorial) : 2816“, 47. En admettant avec Juan et Ulloa que le sol de la plaza mayor est à 106 toises, soit 20611, 60, au-dessous du sol du Panecillo (5), il en résulte pour le sol de la plaza mayor l’altitude 28o3M,g6. L'altitude de Quito généralement acceptée jusqu'à aujour- d'hui est donc trop forte de 46“ environ. g. p. H Tome III, fasc. 2 : Compensation des angles, calcul des triangles, p. 123. (2) Obtenu par combinaison de deux angles : i° Tome III, fasc. 2 : Compensation des angles, calcul des triangles, p. 112: En Panecillo, angle azimutal (Ichimbia-Quito, Observatoire)!^=iji8fi,2878'î56i. 2° Tome IV, fasc. I : Différences de longitudes et azimuts astronomiques (non encore paru) : Azimut astronomique de Ichimbia, compté du Sud vers l’Est =*= 128°, 5o63'( 97, (valeur provisoire qui pourra être sujette à correction, mais plus que suffisamment exacte pour des besoins graphiques). (3) Wolf, loc. cit., p. 94. Au sujet de l’altitude de Quito, voir Hans Meyer, In den Hoch-Anden von Ecuador : Chimborazo, Cotopaxi, etc., Reisen und Sludien, Berlin, Dietrich Reimer (Ernst Volisen), 1907, Anhang I : Baromelrische Hohenmessungen, bearbeitet von Dr E. Ghossmann, p. 496. {'*) Tome III, fasc. 5 : Nivellement trigonomètrique. (5) Voir note 1, p. 22. TABLE DES MATIERES INTRODUCTION. Pages. J. Idée générale des levés des environs des stations 3 II. Exécution sur le terrain des levés des environs des stations 9 III. Révision et publication des levés des environs des stations 14 IV. Quelques détails sur la feuille 14 Pichincha 17 V. Quelques détails sur la feuille 15 Quito 19 PLANCHES. 1. Tulcan 1 : 10.000 2. Troya 1 : 10.000 3. El Pelado . 1 : i5.ooo 4. Machines 1 : 10.000 5. Mirador 1 : 10.000 6. Terme nord de la base de San Gabriel 1 : 10.000 7. Terme sud de la base de San Gabriel 1 : i5.ooo 8. Pinllar 1 : i5.ooo 8 bis. Canevas du levé des environs de Pinllar 1 : i5.ooo 9. El Redondo 1 : i5.ooo 10. Pusag Cocha 1 : 5o.ooo 11. Culangal 1 : 100.000 12. Cayambe 1 : 100.000 13. Pambamarca 1 : 100.000 14. Pichincha 1 : 5o.ooo 14 bis. Agrandissement du Plan hypsométrique (la Volcan de Pichincha , à l’échelle du 1 : 120.077 environ, par Alexandre de Humboldt 1 : oo.ooo 15. Quito 1 : 8.000 16. Panecillo 1 : 8.000 17. Sincholagua .' i : 00.000 18. Gorazon 1 : 40.000 19. Gerro Ami Grande 1 : 20.000 20. Milin i : 20.000 21. Latacunga 1 : So.ooo 22. Iluangotasin 1 : 20.000 23. Sagoatoa 1 : 20.000 24. Huicotango 1 : 20.000 25. Cahuito 1 : 20.000 Arc de méridien équatorial, t. II, (1). 4 26 TABLE DES MATIÈRES. 26. Mulmul 27. Cbimborazo 28. Aupate 29. Yana Ashpa 30. Zagrun 31. Lanlanguso 32. Shiniguallay 33. Danas (environs d’Alausi) 34. Soldados 35. Guenca 36. Tinajillas 36 bis. Tinajillas 37. Fierro Urcu 38. La Masa 39. El Buitre 40. Payta 20 . 000 20.000 20.000 20 . 000 20 . 000 5o . ooo 5o.ooo 50.000 20 . 000 30.000 20 . 000 100.000 20 . 000 20.000 20 . 000 15.000 APPENDICE {publié séparément ). Origine , notation et sens des noms géographiques de l'Atlas, Vocabulaires Espagnol-Français et Quichua-Français par le capitaine G. Perrier. ERRATA ET ADDENDA. Planches. au lieu de : i5 i5 26 3a 33 4° Kauchiloma, Jérusalem, Egido, San Martino, Llimppi, Tixan, Tixan, Oceano, Cauchilorna. Jerusalén . Ejido. San Martin. Llimpi. Tigsân . Tigsàn. Océano. Planche 4. — Aux termes d’une ordonnance municipale approuvée par le pouvoir exéculif le 17 juillet 1907, le hameau de Caico doit s’appeler désormais Piedrahita et est devenu le chef-lieu d’une paroisse ( parroquia ) du même nom. Planche 6. — Aux termes d’une ordonnance municipale approuvée par le pouvoir exécutif le 28 août 1907, le village de El Puntal et sa paroisse porteront désormais le nom de Bolivar. Planche 11. — Aux termes d’une ordonnance approuvée par le pouvoir exécutif le 21 janvier 1901, le village de Cachihuangu doit s’appeler désormais La Esperanza et est devenu le chef-lieu d’une paroisse du même nom. Planche i5. — Aux termes d’une ordonnance approuvée par le pouvoir exécutif le 25 juin 1908, Chimbacalle et sa paroisse devaient porter désormais le nom de Alfaro. PLANCHES. 13 & vri fra 4. MACHINE S -n TERME NORD DE LA BASE DE SAN GABRIEL O 8. PINLLAR 10. PUSAG COCHA 11. CULAJSTGAL U.CULANGAL \2. c Altitude de départ- adoptée' : Gvyambe- ,jtyru£l ,3ooo n> MBE Capita±n& Mccayy^ruAoriZ 1t)o3. ülSlnin . ^(Etisub amb a lacimda i s 14 . PICHIJNXHA Echelle 5o.ooo 14.PICHINCHA Capittâ^e^ ^Matiraisv , Octobre/ 3gOi . .il JJI Mi: n - I 1(1 .IU.- I I IryviaW. 1,1 .il ; .ognilin.U njiiaü -n ! . . ni Ml 3/. ni/' aU .og.iil rifi-' .il . TT. fewwW J ali «ob j,i sO M .fi iiiil riiO i>Kie8. 90 Cf. .■ntp^0h Ml M autundtf ns* -.0 . U . -r.l.' I nak ni i.irSg »Ô .M .m ni. iw8 9Ü AU .lmiq««|l l»0 ,0c .•JtiJSfl*! M'ii* b(l . ir. . niiangA n*8 al» «scIO . Vi .«mèM ni> 'b ^m>I0 ./n>U9»\MU..\T .i;i mabovpbnl f.l iG .U. ,9V Ml 8 lt)9?iinlj| I‘)<3 .<16 . eUéaauKi'l gBoiaèboaji «nxioteiM *,r.l •> < 1 • . . ni;Vv\<»iu A ?.oUhv°\ . basial/ ml si» StïûT ,î£ sJ / 'laii^uoU , ni ho O ) vudiifl sJii*# .8(1 ,(r£fi ,9iiiiin;l,4oi* -ehooD sJ / laiiguoil \ bainaU ni ab .moJBvfcadO ■ i .i,!-» , 0I7 ■ ,'injni .1 -t>i ) sol HJ t nsul , niboi » ab oi |..)«vt9*dO II.) .sûimsbnoD sJ bb oiioieviae.lo /. r;«i;0 . ||l Isb •ioJv»-iili ,iM«Banno<) 'lofiaë b •km) i.buquoo li^iii* . v;.i noiriW si ioq » njriuQ »b oiioiimmlüii oi inti.v/aàJO — oo(>» i Vian r.i! nmvVj/l bb oiiUtjy.as oi o / 198 1 ,1. •’. i’».'v,\vVii^ n>V)VÿS. A • » 1 1 ' 1 “» 1 1 i ■ , . i il. 1 •l'itlIsO . ! . .!«<)< iin#j^i kmiL) A. .bt;bi.Vtivifliiï .1 ,»:i9i>8ljl fi!» liotiU’î r 3% ’*- r , ' $ ... t-tU- JüibiloM .. . ■ .ai 'i>8.o* JesT .a • .IsJiipoH .) .. Vf * ' .oiioÇaifml/ ci t jlîi J-iA al • bl-itiuK . i.iisiiil > i»l al» b.l'JB».) .Il Icqaido.vi»; oiatleO .11 ,eon6iJfiil) «onunnsH aol ab fibuaTI .l'.f lii-inabivoiS si :.b uiflumB fefil *b oif »lo.' I i î .«aousinoO «obsigr.ri «oi 9 h «MiBtïnaH *el ah oigaln!) .cl .hsliiiftD s) sb «socotisH «si si» ttu) .51 . 1 I ,«n*9l. 9b siAs<|nu>: > si f»b h?sU .KJ .\-.asui ' .ojaiviBil n»i8 ail .(!! .1)939910 B I 9tJ .01 .ogiiioioO oIiib8 9O . f? . uiJeng/ 1168 sO .TV .ogaiû n«8 9O -il .foaoiil/ «I ai. mu i-rilo-iafl i l >(1 i 4oV\94*YM\oV .ni si D srasë sO .cl ougiiiifi oanntr) b(J .51 .oiiT9boin (lamifil) l »0 .TV .noioqsoooO b) 9(1 ,8V . fiailsioD s'nfi 8 ad .Kl .aeiistiniiT «si 9<1 .(>8 **M.*\%\ . . bnbaJc!) .i:: «n«9l. ab sitlsqinoD ».l »0 .VI. na«i-.nfii'll n (.8 ;.i| ; ;; PI 15. LÉGENDE DE LA PLANCHE 15, QUITO. Edificios püblicos. î. Palacio de Gobierno. 2. Casa Municipal. 3. Universidad. 4. Palacio de Justicia. 5. Policia. 6. Teatro Sucre. 7. Hospital. 8. Manicomio. 9. Lâzareto. 10. Cuartel de Artilleria. 11. Cuartel de la Chilena. 12. Palacio arzobispal. 13. Escuela de los Hermanos Cristianos. 14. Colegio de las Hermanas de la Providencia. 15. Colegio de las Hermanas de los Sagrados Corazones. 16. Casa de las Hermanas de la Caridad. 17. Casa de las Hermanas del Buen Pastor. 18. Casa de la Compafiia de Jésus. Conventos. 19. De San Francisco. 20. De la Merced. 21. De Santo Domingo. 22. De San Agustin. 23. De San Diego. 24. De la Recoleccion de la Merced. Monasterios . 25. De Santa Clara. 26. Del Càrmen antiguo. 27. Del Cârmen moderno. 28. De la Concepcion. 29. De Santa Catalina. 30. De las Trinitarias. Iglesias 31. Catedral. 32. De la Compania de Jésus. 33. De San Francisco. 34. De la Merced. 35. De Santo Domingo. 36. De San Agustin. 37. De San Diego. 38. De la Recoleccion de la Merced. 39. De Santa Bârbara. 40. De San Roque. 41. De San Sébastian. 42. De San Blas. 43. De San Marcos. 44. De Santa Clara. 45. Del Cârmen antiguo. 46. Del Cârmen moderno. 47. De la Concepcion. 48. De Santa Catalina. 49. De San Juan. 50. Del Hospital. 51 . Del Buen Pastor. Plazas. 52. Plaza de San Agustin. 53. Plaza de San Marcos. Monumentos. 54. De la Independencia. 55. Del Mariscal Sucre. 56. De las Misiones geodésicas francesas. Puntos histôricos. 57. Torre de la Merced. 58. Observatorio Santa Bârbara (Godin, Bouguer y La Condamine, 1736, 1737). 59. Observatorio de la Merced (Bouguer y La Conda- mine, 1740, 1740 1 742 )• 60. Observatorio de Godin, Juan y Ulloa (1736, 1737). 61. Casa y observatorio de La Condamine. 62. Casa ocupada por el Senor Gonnessiat, director del Observatorio asti'onâmico de Quito y por la Mision del Servicio geogrâfico del Ejército frances (1900- igo5 ). PI 15. LÉGENDE DE LA PLANCHE 15, QUITO. Edificios ptiblicos. 1. Palacio de Gobierno. 2. Casa Municipal. 3. Universidad. 4. Palacio de Justicia. 5. Policia. 6. Teatro Sucre. 7. Hospital. 8. Manicomio. 9. Lâzareto. 10. Cuartel de Artilleria. 11. Cuartel de la Chilena. 12. Palacio arzobispal. 13. Escuela de los Hermanos Cristianos. 14. Colegio de las Hermanas de la Providencia. 15. Colegio de las Hermanas de los Sagrados Corazones. 16. Casa de las Hermanas de la Caridad. 17. Casa de las Hermanas del Buen Pastov. 18. Casa de la Compania de Jésus. Conventos. 19. De San Francisco. 20. De la Merced. 21. De Santo Domingo. 22. De San Agustin. 23. De San Diego. 24. De la Recoleccion de la Merced. Monasterios . 25. De Santa Clara. 26. Del Càrmen antiguo. 27. Del Cârmen moderno. 28. De la Concepcion. 29. De Santa Catalina. 30. De las Trinitarias. Iglesias 31. Catedral. 32. De la Compania de Jésus. 33. De San Francisco. 34. De la Merced. 35. De Santo Domingo. 36. De San Agustin. 37. De San Diego. 38. De la Recoleccion de la Merced. 39. De Santa Bârbara. 40. De San Roque. 41. De San Sébastian. 42. De San Blas. 43. De San Marcos. 44. De Santa Clara. 45. Del Cârmen antiguo. 46. Del Cârmen moderno. 47. De la Concepcion. 48. De Santa Catalina. 49. De San Juan. 50. Del Hospital. 51. Del Buen Pastor. Plazas. 52. Plaza de San Agustin. 53. Plaza de San Marcos. Monumentos. 54. De la Independencia. 55. Del Mariscal Sucre. 56. De las Misiones geodésicas francesas. Puntos histôricos. 57. Torre de la Merced. 58. Observatorio Santa Bârbara (Godin, Bouguer y La Condamine, 1786, 1737). 59. Observatorio de la Merced (Bouguer y La Conda- mine, 1740, 1741) i742)- 60. Observatorio de Godin, Juan y Ulloa (1736, 1737). 61. Casa y observatorio de La Condamine. 62. Casa ocupada por el Senor Gonnessiat, director del Observatorio astronômico de Quito y por la Mision del Servicio geogrâfico del Ejército frances (1900- i9°5). 15 . QUITO 16.PANECILL0 17. SJNCÏÏOLAGUA Altitude de départ- adoptée, : Signal de-Sineholagiuvnord,sol rfoSvn. Capitaine Mcuirain,,J1904-. Hèt. 35. CUEACA 3oo 600 i2oo lâooIMèt . ILLAS Dqiddistancc des courbes : .10 1V' Capitaine TeyroneL , Décembre îg . 600 8oo xoooJÆèt. 56™TINAJ ILLAS ddtùtude' de départ adoptée ■: SuptaZ de Trntxjillas. sol, 34.8(j ™ Jhet.jooo ioo o Echelle 100.000 .. Etpxidis-bxnce' des courbes :dS7TU Gxpidaine -fkrrtcr\ caporaZ^Anbrt/, JdddJrûUetLjo#.. 32.PIERRO TJRCTJ 38. LA MASA -Met. 200 100 Q Echelle 20.000 200 8oo 3oo o-Mèt . Altitude des départs adopter : Sicfn-cCls de^éElsJBtcitre- , soZ- 230™. Echettl 39. EL 200 ITRE J' çrcjeTtt-Le.coTrvte*, 25- 3 oJVovembj'eJgOS. 600 800 looo Met. TA Capitaines iMccarain, J) écernbreJÿ 02. MINISTÈRE DE ETNSTRUCTION PUBLIQUE MISSION DU SERVICE GÉOGRAPHIQUE DE L’ARMÉE POUR LA MESURE D,'UN ARC DE MÉRIDIEN ÉQUATORIAL EN AMÉRIQUE DU SUD SOUS LE CONTRÔLE SCIENTIFIQUE DE L’ACADÉMIE DES SCIENCES 1899-1906 TOME 2 Fascicule 1. - INTRODUCTION GÉNÉRALE AUX TRAVAUX GÉODÉSIQUES ET ASTRONOMIQUES PRIMORDIAUX DE LA MISSION. - NOTICES SUR LES STATIONS. APPENDICE A L’ATLAS. ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L’ATLAS, VOCABULAIRES ESPAGNOL-FRANÇAIS ET QUICHUA-FRANÇAIS, Par le lieutenant-colonel G, PERR1ER. PARIS GAUTHIER-VILLARS ET Cie, ÉDITEURS LIBRAIRES DU BUREAU DES LONGITUDES, DE L’ÉCOLE POLYTECHNIQUE Quai des Grands-Augustins, 55 1918 MESURE d’un ARC DI MÉRIDIEN ÉQUATORIAL EN AMÉRIQUE DU SUD PAKIS. — IMPHIMERIE GAUTHIER-VILLA RS ET O, 52091 Quai des Grands-Augustins, 55. MINISTÈRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE MISSION DU SERVICE GEOGRAPHIQUE DE L’ARMÉE POUR LA MESURE d’un ARE DE MÉRIDIEN ÉQUATORIAL EN AMÉRIQUE DU SUD SOUS LE CONTRÔLE SCIENTIFIQUE DE L’ACADÉMIE DES SCIENCES 1899-1906 TOME 2 Fascicule 1. - INTRODUCTION GÉNÉRALE AUX TRAVAUX GÉODÉSIQUES ET ASTRONOMIQUES PRIMORDIAUX DE LA MISSION. - NOTICES SUR LES STATIONS. APPENDICE A L’ATLAS. ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L’ATLAS, VOCABULAIRES ESPAGNOL-FRANÇAIS ET QUICHUA-FRANÇAIS, Par le lieutenant-colonel G. PERR1ER. PARIS GAUTHIER-VILLARS ET Cie, ÉDITEURS LIBRAIRES DU BUREAU DES LONGITUDES, DE L’ÉCOLE POLYTECHNIQUE Quai des Grands-Augustins, 55 1918 APPENDICE. ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L’ATLAS, VOCARULAIRES ESPAGNOL-FRANÇAIS ET QUICHUA-FRANÇAIS, le ^-Colonel G. PERRIER. Arc de méridien équatorial, t. II, (i). La rédaction de cet Appendice était terminée au milieu d’avril 1914- Il était composé et nous en avions les der- nières épreuves en mains quancL la guerre a éclaté. Les événements ne nous ont pas permis de les relire et de donner le bon à tirer avant le 2 février 1918 G. P. I. — ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L’ATLAS. ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L’ATLAS. i. i. Les noms géographiques équatoriens tirent naturellement leur origine des idiomes très divers qui ont été ou sont encore parlés sur le territoire de la Répu- blique ('). Dans les temps les plus reculés dont l’histoire a conservé quelque souvenir, ce territoire semble avoir été habité par un grand nombre de tribus groupées en confé- dérations plus ou moins puissantes. Velasco, l’historien et géographe dont l’œuvre constitue la principale source où ont puisé tous ses successeurs, nous fait d elles de longues énumérations [39, t. n, p. 2-5; t. ni, p. 175-177; etc.] (1 2) que certains auteurs ont jugées à bon droit quelque peu fantaisistes [15, t. 1, P. 40 ; 43, P. 499-5oi]. Une des principales de ces tribus aurait été celle des Quitus ou Quitos dont la capitale actuelle conserverait encore le nom. Au vie ou viie siècle de notre ère aurait eu lieu la conquête des Caras, population guerrière, venue de l’Occident par mer et qui, d abord établie sur le littoral du Pacifique (3), aurait peu à peu pénétré à l’intérieur et substitué, dans la région de Quito, sa domination à celle des Quitus. Sans accorder aux détails des traditions rapportées par Velasco un crédit absolu, les recherches linguistiques et archéolo- giques les plus récentes paraissent avoir bien établi la realite des invasions caras [40, p. i5-i6]. Ceux-ci, dont les chefs portaient le nom de Shiris, étendirent peu à peu leur empire vers le Sud, au prix de luttes séculaires. Une centaine d’années avant la (1) Seules les planches 38 La Masa, 3g El Buitre, 4<> Payta, représentent les environs de stations situées en territoire péruvien, mais non loin de la frontière de l’Équateur. La présente étude s’applique donc à des noms géographiques presque tous équatoriens. (2) Les références entre crochets de V Appendice renvoient aux ouvrages portant les numéros correspondants dans la Liste des ouvrages cités dans l’ Appendice, p. 6 1-66. (3) Seler ne pense pas, contrairement à l’opinion générale, que les Caras aient suivi cette voie [36, p. 63-64]. 6 ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE LATLAS. conquête espagnole, à l’époque où commencent, pour cette région de l’Amérique du Sud, les temps véritablement historiques, presque tous les peuples établis sur le territoire de l’Équateur actuel, l’Orient excepté, reconnaissaient leur suprématie. C’est vers le milieu du xve siècle que les puissants souverains de Cuzco portèrent pour la première fois leurs visées ambitieuses sur le domaine des Shiris. Il fallut plus d’une trentaine d’années de guerres sanglantes à Tüpac-Yupanqui et à son fils et successeur Huayna-Câpac, pour refouler peu à peu les Caras vers le Nord et les réduire à l’état de vassaux des Incas. La chronologie de l’histoire des Shiris et des Incas est si incertaine [15, 1. 1, p. 80], qu’il est impossible de fixer avec quelque précision la date de la mémorable bataille qui, dans les plaines d’Hatuntaqui, consacra le triomphe de ceux-ci sur ceux-là (? 1487), mais il est bien certain que lorsque Benalcazar, lieutenant de Pizarre, pénétra dans le pays en i534 à la tête des premiers Espagnols qui y aient paru, il y avait au plus une cinquantaine d’années que les Incas avaient abattu définitivement les dernières résistances et occupaient en maîtres l’ancien empire des Shiris. L’état du pays équatorien au moment de la conquête espagnole nous est suffi- samment connu par de nombreuses études dont le lecteur trouvera, dans la présente publication même, la plus récente et la plus complète [40, p. 8-65]. Ce rappel de notions, familières il est vrai à tout américaniste, était néanmoins ici nécessaire pour mettre en lumière l’extrême variété des idiomes que les conquis- tadores espagnols rencontrèrent dans l’Équateur actuel à l’époque de la découverte. La suzeraineté des Incas, surtout dans le Nord, s’était exercée pendant une période trop courte pour que leur langue, le Quichua, ait pu s’imposer à l’exclusion de tout autre idiome. Des documents incontestables prouvent qu’à la fin du xvie siècle, les langues des Quillacingas, des Pastos, des Puruhaes, des Canaris, etc., existaient encore comme langues vivantes parlées [2, P. 3i-33-, 6, p. 60; 15, 1. 1, P. 170-172; 40, P. 9]. Par un phénomène singulier, ce sont les prêtres et moines espagnols qui, en remplis- sant leur mission d’évangélisation et prêchant en Quichua, rendirent à peu près général chez les Indiens l’usage de cette langue et contribuèrent à l’extinction pro- gressive si regrettable des idiomes parlés par les tribus préincasiques, idiomes dont la disparition est depuis longtemps complète dans la région centrale, constituée par le plateau interandin et les pentes intérieures des deux Cordillères [40, p. 9; 43, P. 5o2-5o3]. De nos jours, la langue des conquistadores est la langue officielle de la République, seule employée par leurs descendants et par les métis ou Cholos, également parlée et parfois écrite par beaucoup d’indiens, mais dans la zone centrale précitée, l’idiome national de ces derniers est le Quichua. Les rares Indiens qui subsistent encore dans les régions basses du littoral, tout comme les nombreuses tribus qui occupent les vallées des affluents supérieurs de l’Amazone, tous les peuples en un mot sur lesquels l’influence inca fut autrefois peu marquée ou même nulle, ont seuls conservé des idiomes propres, restés pendant longtemps à peu près inconnus, mais dont quel- ORIGINE DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L’ATLAS. 7 ques-uns ont fait, dans ces derniers temps, l’objet de savantes études. Citons notamment le Colorado et le Cayâpa, se rattachant à la famille linguistique chibcha, et d’autres qui appartiennent aux familles zâparo, cahuapana, jibaro, et aux groupes tucano, caribe, etc. [2; 3; 4; 5; 6; 7; 9; 31; 32; 33; 34; 35; 42, p. 56-58; 43, p. 528-529] ('). 2. Les noms géographiques de l’Équateur actuel peuvent donc, au point de vue de leur origine, être classés en trois catégories. Les uns remontent à une antiquité reculée et proviennent des langues indigènes autres que le Quichua, pour la plupart de celles qui sont aujourd’hui éteintes. Ils ont vraisemblablement presque tous subi de profondes altérations, soit au moment des invasions caras et incas, soit plus récemment, à l’époque coloniale, par leur trans- cription en phonétique espagnole. Ils présentent un intérêt tout spécial par ce fait que la plupart d’entre eux sont des vestiges, ou pour mieux dire les seuls vestiges de langues disparues dont l’étude serait une source d’informations si précieuse pour la recherche des origines et des antiques migrations des peuples sud-américains. D’anciens documents (2), datant des premiers temps de la colonisation espagnole, nous ont conservé la traduction de quelques mots, malheureusement trop rares, appartenant à ces langues. C’est ainsi que la signification en idiome cara de deux noms de localités (3), a permis de rattacher cet idiome au dialecte barbacoa et montré, par suite, que les Caras appartenaient à la grande famille des Chibchas [31, p. 121-122, i43-i44î 33, p. 293-294; 40, p. 21 ]. Une seconde catégorie est celle des noms d’origine nettement quichua, soit qu’ils aient été réellement imposés par les Incas, pendant la courte période où l’ancien royaume des Shiris fit partie de leur empire, soit qu’ils datent seulement du temps où les religieux espagnols ont propagé la langue quichua. Même lorsque ces noms sont altérés, il est encore facile, comme on s’en rendra compte plus loin, d’en retrouver la racine et le sens, dans cette langue, toujours vivante aujourd’hui, pour laquelle ni grammaires ni dictionnaires ne font défaut [13; 19; 20; 26-, 27; 29; 38; etc.]. La nature du sol, du climat, de la flore, de la faune fournissaient, à l’imagination peu compliquée des anciens habitants du pays, des substantifs et épithètes simples, en nombre restreint, mais à la signification presque toujours très nette et expressive (■*). (») La langue des Indiens Esmeraldàs, dont Wolf se procura en 1877 un vocabulaire de 45o mots et phrases, recueilli non sans difficultés [43, p. 528-529], étudié plus tard par Seler[36], est aujourd’hui entièrement éteinte. (2) Notamment les Descripciones geogrdficas de Indias, en faible partie publiées [23], en grande partie manus- crites, appartenant principalement à la Real Academia de la Historia de Madrid et au Real Archivo de Indias de Séville. (3) L’une de ces localités est Pimampiro, voir p. 27, (4) Notons le nombre relativement considérable de termes géographiques empruntés à la flore (un sur huit envi- ron). Une étude de Luis Cordero donne à ce sujet d’utiles indications [14]. Nous devons remercier M. le Dr Bois, assistant au Muséum d’Histoire naturelle de Paris, de nous avoir très complaisamment fourni des renseigne- ments botaniques précis sur les végétaux dont les noms ont contribué à former des termes géographiques. 8 ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L’ATLAS. Viennent enfin les termes géographiques espagnols, d’importation relativement récente. Certains ne sont que la traduction littérale du nom indigène préexistant; en ce cas, le plus souvent, l’ancien et le nouveau nom coexistent. D’autres fois le nouveau nom n’a aucun rapport avec l’ancien, et néanmoins ils ont coexisté long- temps ou coexistent même encore. Exemple : Yavirâ et Paneeillo. Notons que les conquistadores et les colons transportèrent en Amérique beaucoup de noms géographiques de la mère patrie; l’Équateur en fournit nombre d’exemples : Cuenca, Loja, etc. Il faut en outre signaler toute une catégorie de termes, assez nombreux, de for- mation mixte. Très fréquemment deux mots, l’un espagnol, presque toujours pur, l’autre indigène, pur ou altéré, sont réunis en un même mot composé. On en trou- vera plus loin de nombreux cas ('). Quelquefois une désinence espagnole, celle du pluriel notamment, a été ajoutée à une racine quichua, ou bien la désinence du terme quichua a été altérée de manière à donner à ce mot une forme espagnole. Le nouveau mot ainsi formé peut être précédé de l’article espagnol. Exemples (2) : Liste I. Noms à racine quichua et désinence espagnole. El aehupallar, le terrain où pousse en quantité la Pourretia pyramidata : 3, (de aehupalla, Pourretia pyramidata, plante ). Achupallas : 33, (pluriel à forme espagnole de aehupalla, plante ). Cajas, montagnes élevées : 31, (pluriel à forme espagnole de caja, montagne élevée). El pâramo, la région déserte, froide et, le plus souvent, humide : 3, 6, 10, 31, (de para, pluie). Pilchis : 33, (pluriel à forme espagnole de pilchi, calebassier). El puyal, V endroit le plus souvent couvert de nuages et brouillards : 29, (de puyu, nuage, brouillard). Certains mots ainsi formés, par exemple pâramo, ont acquis complètement droit de cité dans la langue espagnole. Il en est de même pour d’autres mots quichuas purs. Exemples : El chasqui, le courrier à pied : 19, (de chasqui, même sens). El puma, le puma : 7, 33, (de puma, même sens). El tambo, l'auberge ou la case isolée : I., 10, 11, 36 bis, (de tambo, même sens). P) Voir liste III, p. 17 et liste V, p. 19. (2) La lettre I. et les nombres inscrits à la suite de ces exemples et de ceux qui seront donnés plus loin, renvoient soit à l’Introduction, soit aux planches de l’Atlas. NOTATION DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE l’aTLAS. 9 II. 3. La notation des noms géographiques d’origine espagnole n’ offre aucune diffi- culté. Il suffit de se conformer à l’orthographe espagnole qui, pour presque tous, est fixée sans aucune ambiguïté. On évite ainsi de changer l’orthographe tradi- tionnelle des noms connus de tous dans le pays, en les écrivant sans nécessité réelle en phonétique française ('). Quant aux noms géographiques provenant des langues indigènes, quichua et autres, il est naturel d’adopter pour leur notation la phonétique espagnole, l’Espagnol seul ayant existé et existant comme langue écrite sur le sol équatorien. En cela, on ne fait que suivre l’exemple de la plupart des auteurs antérieurs. Du reste, comme on le verra plus loin, l’alphabet espagnol, avec adjonction de trois signes, sh, zh et zz, suffit pour représenter assez exactement tous les sons du Quichua tel qu’il est actuellement parlé en Équateur. En théorie, la notation des noms géographiques indigènes ainsi comprise n’offre donc aucune difficulté. Mais c’est avant de pouvoir y procéder qu’en pratique le géographe se heurte souvent à des obstacles de tout ordre lorsqu’il veut recueillir sur le terrain, de la bouche des Indiens ou des Cholos, les noms exacts des divers accidents géogra- phiques ou localités. Nul explorateur n’ignore la peine qu’on éprouve à obtenir des indigènes des renseignements dignes de foi. Dans la région andine, le caractère craintif et indolent de ceux-ci rend cette peine plus sensible encore. Il est nécessaire de ne considérer un nom comme définitivement acquis que s’il a été entendu plu- sieurs fois, non une seule, et s’il a été ainsi sérieusement vérifié. La variété des idiomes, la subdivision du plus important, le Quichua, en dialectes divers, plus ou moins altérés, tout contribue à dérouter l’étranger, à l’oreille duquel le même mot sonne très différemment suivant les régions (2). Un certain nombre de noms géographiques d’origine indigène ont heureusement, tout comme ceux d’origine espagnole, une orthographe en phonétique espagnole consacrée par un long usage et quelquefois même par des documents officiels (3). Il semble indiqué de s’y tenir sans chercher à la modifier, soit en la francisant, soit en s’appuyant sur des considérations étymologiques et linguistiques parfois dis- (‘) On sait que l’orthographe espagnole a été considérablement modifiée au cours du siècle dernier. Il est à remarquer en particulier qu’autrefois l’x remplaçait souvent la jota (/) actuelle et se prononçait alors comme cette lettre. C’est ainsi que les anciens auteurs écrivent Loxa pour Loja, Xerez pour Jerez, Xibaro pour Jlbaro, Xipixapa pour Jipijapa, etc. (*) [15, t. I, p. .02]. (3) Par exemple les listes de provinces, cantons et paroisses, avec leurs chefs-lieux, publiées à diverses époques sous le titre Division territorial de la Repûblica del Ecuador. On trouve, croyons-nous, la plus récente, avec les réformes faites par le Congrès de 191 1, dans le premier bulletin publié par la Sociedad geogrâfica de Quito [24, p. 4-s5]. Ces documents officiels ne sont malheureusement pas toujours très concordants. Arc de méridien équatorial , t. II, (i). a IO ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE l’aTLAS. cutables. En agissant autrement, on risquerai^ de tomber dans des travers que les Académiciens de la mission du xvme siècle ji’ ont pas évités (') et que Wolf [43, P. 5oa] raille à juste titre chez Villavicencio [41, P. 166, 203-211] (2). Pour les noms moins importants, sur l’orthographe desquels peut souvent régner une réelle incertitude, le mieux est de les noter en phonétique espagnole, aussi exac- tement que possible, tels qu’on les a entendu prononcer. Les considérations précédentes justifient les principes qui nous ont guidé dans la fixation de l’orthographe des noms géographiques cités dans 1 Introduction ou inscrits sur les planches de l’Atlas (3). On peut les résumer ainsi : (1) Pour ne citer que quelques exemples, Bouguer écrit Atun-Cagnar pour Hatun Canar, Chinchoulagoua pour Sincholagua, Ygoualaté pour Igualata [8, p. ivn, cvh, 108]. La Condamine écrit Ygoalata pour Igualata [11, P. 27], Roumignaoui pour Ruminahui, Moh-handa pour Mojanda, Alaoussi pour Alausi, Assouaye pour Azuay [12, pi. II, p. 71, 75], etc. (2) Voici la traduction de quelques passages très sensés de Wolf : « Dans son énumération des tribus primitives de l’Équateur, le Père Velasco orthographie généralement bien les noms; il laisse l’o ancien dans tous ceux qui ne dérivent pas du Quichua. Il dit que ces noms sc pro- nonçaient autrefois par un u, les Quitus se distinguant de toutes les nations du monde par l’absence de la lettre o, qui fut introduite par les Caras. Or comment pouvons-nous connaître la prononciation de l’idiome quiteno, éteint depuis plus de 800 ans? D’autre part, Velasco assure que les Caras parlaient un dialecte du Qui- chua; en ce cas, ils n’avaient aucun motif de changer i’u en o, car la lettre o est précisément très rare dans la langue quichua et ses dialectes, et manque à peu près complètement, tandis que Vu prédomine presque toujours. — Nous sommes certains que l’o n’était point inconnu des Quitus, que les Caras ne parlaient pas Quichua et que, s’il v a eu des noms altérés, cette altération s’est produite en sens contraire, c est-à-dire que le Quichua des Incas a changé en u un certain nombre d’o. « Villavicencio ne se trompe pas moins quand il croit que les nombreux o et les e remplaçant des i ont été introduits après la conquête espagnole et quand il attribue la fréquence des u non pas à la langue primitive de Quito, mais au Quichua, adoptant du reste l’opinion de Velasco et disant que les Caras parlaient un dialecte de ce dernier idiome [Geog., p. 166 et ai i]. Suivant cette idée, il veut donner à son tableau des populations équatoriennes une couleur plus ancienne, en éliminant tous les o et les e, les remplaçant par des u et des i. Mais ce zèle de puriste le fait tomber dans une erreur notable. Qu’il transforme en noms quichuas ceux des populations quitus, soit, bien que je n’en aperçoive pas de raison plausible. Mais de quel droit agit-il de même pour des populations qui n’ont jamais connu le Quichua et qui, selon lui-même, avaient leurs langues propres, par exemple toutes celles du littoral? Pourquoi ne laisse-t-il pas à ces populations les noms qu’elles se sont elles-mêmes donnés ? Pourquoi appelle-t-il les habitants de Chongon, Colonche, Charapoto : « Chungunis, Culunchis, Charaputus », etc.? Qui reconnaît Otavalo dans « Utaballus »? Mais là où 1 exagération touche au ridicule, c’est lorsqu’il va jusqu’à changer en is la terminaison espagnole (du pluriel) es : e Chungunis, Azôguis, Pungalais, » etc « De notables écrivains modernes pèchent par trop de zèle pour la restitution des noms anciens, parce qu’ils ne distinguent pas les noms quichuas purs de ceux qui ne le sont point. Ainsi, par exemple, il est faux d’écrire Tungurahua, Sincholahua, au lieu de Tunguragua, Sincholagua, etc., parce que les noms géographiques terminés en .. ragua et ... lagua, qu’on trouve dans toute l’Amérique du Sud et qui sont, semble-t-il, très anciens, n’ont aucun rapport avec le Quichua. D’ailleurs, il ne me paraît nullement indiqué de modifier les noms écrits à l’espagnole et déjà introduits dans la géographie politique et civile du pays. Comment pourrions-nous écrire, par exemple, Huallapampa au lieu de Guallabamba? Que deviendrait notre géographie si nous voulions exclure tous les o, e, b, d, g, /, l, en un mot les lettres qui n’appartiennent pas au Quichua? Alors introduisons celles que n’a pas l’Espagnol et que possède le Quichua (environ io nouvelles consonnes) !» (3) Moins la planche i4 bis où l’orthographe de Humboldt est naturellement conservée. NOTATION DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L’ATLAS. I I Emploi général de la phonétique espagnole, non seulement pour les noms d’origine espagnole, mais pour ceux d’origine indigène. Pour les noms à orthographe déjà fixée en phonétique espagnole dans le pays même, c’est-à-dire pour tous ceux d’origine espagnole et un nombre notable des autres, adoption de cette orthographe sans modification. Pour les noms d’origine indigène, à prononciation et orthographe quelque peu incertaine, notation de ces noms en phonétique espagnole selon la prononciation que les auteurs des divers levés ont entendue et toujours notée sur le terrain même. Nous croyons nous être ainsi conformé a la fois à la vraisemblance et à 1 exac- titude. 4. L’emploi de l’alphabet espagnol pour la notation des noms indigènes préin- casiques, suivant la phonétique espagnole, ne saurait donner lieu à aucune remarque, puisqu’il s’agit de termes appartenant à des langues disparues aujourd’hui, à peu près complètement inconnues de nous. Il n’en est pas de même pour les noms indigènes provenant du Quichua. Quelques indications au sujet des sons existant dans cette langue et de la manière de les représenter ne seront pas inutiles ici. L’alphabet espagnol, avec ses 27 lettres (•), suffit à la représentation de tous les sons du Quichua parlé en Équateur, à condition de lui adjoindre les deux lettres composées et la lettre double suivantes, admises par la plupart des grammairiens, sinon par tous : sh, qui se prononce comme le ch français ou le sh anglais, en passant par tous les intermédiaires suivant les dialectes; zh, qui se prononce comme le / français ; zz, qui se prononce comme le zz italien [dz ou ts ). Les sons /, ^ sont inconnus en Quichua. Le son x se représente habituellement par les combinaisons es ou gs (■). En Quichua comme en Espagnol, le k n est pas indispensable (3) ; le c ou la combinaison qu en tiennent lieu : ka, ko, ku peuvent s écrire et se prononcer ca, co, cu \ ke, ki, ky peuvent s’écrire et se prononcer que, qui, quy. L’alphabet quichua peut donc être considéré comme composé des 27 lettres suivantes : a, b, c, ch, d, e, g, h, i, j, l, II, m; n, n, 0, p, q, r, s, sh, t, u, y, (') 6 voyelles {a, e, i, o, u , y), 19 consonnes simples (b, c, d, /, g, h, /, l, m, n, n, p, q , r, s, l, v, x, z), une consonne composée ch et une consonne double II. L ’y joue plutôt le rôle d une consonne que celui d une voyelle, voir p. 14. Le k et le tv ne se trouvent que dans des mots empruntés aux langues étrangères; quand le mot est d’un usage fréquent, on remplace souvent le k par c devant a,o,u, ou par gu devant e, i,y : quilôgramo —kilôgramo. (2) Nous avons conservé l’a: dans le mot Cotopaxi : 15, 19, dont l’orthographe est consacrée par 1 usage. Voir son étymologie, liste IV, p. 18. Bouguer l’écrit Cotopaxi [8, p. lxvi, etc.], La Condamine tantôt Koto- pacsi [11, p. 24, etc.], tantôt Coto-paxi [12, p. 54, etc.]. (3) Voir note (*). 12 ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L’ATLAS. z, zh, zz, parmi lesquelles sh, zh, zz se prononcent comme il vient d’être dit, tandis que les autres se prononcent comme en Espagnol: b, d,e,j,o sont d’un emploi restreint. Un grand nombre de consonnes doubles ou composées, ce, chh, kc, kh, ph, pp, qq, tt, ont été imaginées par divers grammairiens pour représenter des sons durs qui existent surtout dans les dialectes quichuas parlés au Pérou. Tandis que les auteurs péruviens les admettent [19, p. xm-xivj (*), les auteurs équatoriens n’en font pas mention [13, p. i-n]. Tschudi dans son traité classique, Die Kechua Sprache [38], n’a pas introduit moins de 12 consonnes nouvelles. Comme il ne s’agit pas ici de faire œuvre de linguistique, il nous a paru inutile de compliquer la notation des noms géographiques en multipliant le nombre des lettres à l’encontre même de ce que font les auteurs équatoriens. Du reste, la prononciation du Quichua péruvien est beaucoup plus rude que celle du Quichua équatorien; il semble qu’elle ait été influencée par l’accentuation gutturale de la langue aymara [13, P. n-m; 26, P. 7]. En donnant à présent quelques indications sur les différentes lettres, nous allons en trouver plusieurs preuves dans la substitution, en Équateur, du b au p, du d au t et du g au c. 5. Le b n’est point une consonne quichua primitive. Quelques auteurs le suppri- ment même de leur alphabet [26, P. 8]. Il ne s’est introduit que dans la région équatorienne et comme corruption du p. Exemples : Le d, comme le b, n’existait pas dans le Quichua ancien. Lobato, le continuateur de Holguin (* 2) ne l’admet pas [19, P. xiv]. Cette consonne est une modification équatorienne peu fréquente du t. Exemple : L’e est très rare dans le Quichua moderne. Certains auteurs l’excluent entière- ment de leur alphabet [27, P. xm]. Tous sont unanimes à reconnaître qu’en Quichua (!) Le chh se prononce « en laissant échapper l’air comprimé par la pression du milieu de la langue contre le palais ». Le pp se prononce « en laissant échapper l’air comprimé par la pression des lèvres ». Le qq se prononce « en comprimant le larynx et lançant ainsi un courant d’air qui produit un son fortement guttural ». Le tt se prononce « en appuyant la pointe de la langue contre les dents supérieures et laissant échapper l’air comprimé ». [19, P. xhi-xiv]. (2) Auteur d’un des premiers vocabulaires et d'une des premières grammaires quichuas, publiés à Lima (première édition du vocabulaire : 1 586; de la grammaire : 1607). Mots équatoriens . bamba, pamba chimba tambo, tambu Mots péruviens. pour pampa : I., 8, 12, 13, 14 bis, 21, 23, 29, 33. pour chimpa : 15. pour tampu : I., 10, 11, 36 bis. Mot équatorien. Mot péruvien. cundur pour cuntur : 31. NOTATION DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L’ATLAS. l3 Ve est une corruption de Vi, due peut-être à l’influence aymara, peut-être aux Espagnols. C’est ainsi que le mot muti, grains de maïs , a donné mote, d’un emploi plus général. En Équateur, quelques noms géographiques s’écrivent et se pronon- cent à la fois par un e ou un i. Exemples : Machache = Machachi (1). Cayambe = Cayambi (2). Caranque == Caranqui (3). Quinche = Quinchi (*). Le g, que les auteurs péruviens excluent le plus souvent [19, p. xiv], s’est très fréquemment substitué au c dur dans la région équatorienne, surtout à la fin des mots. Exemples : Mots équatoriens. huagra pour inga pour pugru pour pungu pour pusag pour Mots péruviens. huacra : 11, 37. inca : I., 14 bis. pucru -. 10. puncu : 11, 12, 17. pusac : I., 10. Le g existe aussi dans le Quichua équatorien comme variante de Y h devant Vu. Exemples : Mots équatoriens . Mots péruviens. guagua pour huahua : I., 14, 14 bis. guarmi pour huarmi : 11. Les formes cangagua, guagra, guaycu, etc., qui ne se trouvent pas dans l’Atlas, sont tout aussi usitées en Équateur, sinon tout aussi régulières, que cangahua : 13, huagra : 11, 37, huayeu : 11, etc., qui s’y trouvent. L’/t, en tête des mots, se prononce différemment suivant les régions, muet ou aspiré. Le /, prononcé comme la jota espagnole, est fort rare (5). Certains auteurs n’en font pas mention, le considérant sans doute comme inusité [19, p. xiv; 26, p. 8]. Le son l, peu usité dans le Quichua primitif, est à présent fréquent, notamment en Équateur. Il est des régions (celle de Huancayo au Pérou, par exemple), où il s’est substitué au son r [19, p. 186]. (*) Les deux formes sont également employées. Gonzalez Suârez adopte Machachi. (2) La forme Cayambi, adoptée par Gonzalez Suârez, est plus rare. (3) [15, t. I, p. 2o3], La forme Caranqui, adoptée par Gonzalez Suârez, est plus employée. On trouve écrit dans d’anciens documents Caragues [23, t. I, p. 35]. (4) La forme Quinche, adoptée par Gonzâlez Suârez, est plus employée que la forme Quinchi de Villavicencio. (5) Seul exemple de notre vocabulaire : caja. l4 ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L’ATLAS. Le son U espagnol s’est parfois substitué au son n ou au son r [26, P. 9]. Exemples : Les adjectifs urco et ullcu, mâle , sont également employés au Pérou. L’adjectif péruvien llanu, fin, délié, est souvent remplacé au Pérou et en Équateur par nanu. L’o est relativement peu fréquent dans le Quichua moderne et, tout comme Ve, quelques auteurs puristes ne l’admettent pas [27, P. *ni]. Quand il existe, il provient presque toujours d’une corruption de Vu. Exemples : eahuito pour cahuitu : I., 25. cocha pour cucha : I., 10, 11. eoto pour cutu : 15, 19. tambo pour tambu : I., 10, 11, 36 bis. L’r n’est jamaisdouble. Le son s, surtout dans les dialectes et particulièrement en Équateur, se transforme souvent en sh anglais [19, P. hii '26, P. 8]. C’est ainsi que l’on prononce masa ou masha, beau-frère, gendre. La lettre y, toujours placée avant une voyelle, entre deux voyelles, ou après une voyelle, correspond à notre ï et joue dans les deux premiers cas le rôle d’une consonne. Elle semble provenir fréquemment dans les noms géographiques d’une corruption de II. C’est ainsi que dans le nom Yanuncay : 34, on trouve très vraisemblablement le mot quichua llanu, fin, délié (*). Le son représenté par la lettre 2 correspond, suivant les dialectes, tantôt à celui du 2 espagnol, correctement prononcé comme en Espagne [13, P. n], tantôt à celui du z français, ou du z espagnol prononcé comme en Amérique [19, P. 399]. Le 22, prononcé comme en Italien, est une corruption assez fréquente du ch [19, P. «▼]. C’jest ainsi que earacha, gale et earazza, sorte de poisson, sont sûrement le même mot, dérivé de car a, peau, écaille. III. 6. Tout en fixant l’orthographe des noms géographiques de l’Introduction et des planches de l’Atlas, nous avons toujours été naturellement amené à rechercher leur origine et leur sens. Dans un grand nombre de noms géographiques d’origine purement quichua ou mixte, quichua-espagnole, les mots composants sont restés tels qu’ils existent dans l’une ou l’autre langue. La signification est alors immédiate. f| Voir p. 28. SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L’ATLAS. i5 Liste II (‘). Noms quichuas non altérés. Achira = balisier et par extension, endroit où cette plante existe 38. Anac-cumpa = grosse pierre dure : 10. Aya-urcu = montagne du mort : 33. I 2.2 I Cachi-huangu — tresse de paille : 11. Cahuito = cabane : I., 25. Cala = pelé : 10. Cangahua = tuf volcanique : 13. Colambo = sorte de serpent (* *) : I. Cunuc-yacu = rivière chaude : 21. Cusu-bamba = plaine des larves de scarabée (hanneton ou bousier) (3) : 13. Cushu-bamba = plaine des larves de scarabée (hanneton ou bousier) (3) : 23. 12 2 1 Chahuar-pungu ==:col des cactus : 12. 12 2 I Challhua-yaeu — rivière du poisson : 9. Chasqui = courrier à pied et par extension, endroit où il fait étape : 19. Chiri-yacu = rivière froide : 11. 12 2 I Guarmi-cocha = lagune de la femme : 11. Gulag =Rumex latifolius et par extension, endroit où cette plante existe : 33. Huaca - sépulture , endroit cù des trésors sont enfouis : 2. 5, 6. 12 2 I Huagra-huayeu = ravin des bœufs : 11. Huagra-uma = tête de bœuf : 37. (') Dans ces exemples et les suivants, nous avons séparé les mots composants par un trait d’union quand il était utile de les mettre en évidence. Il est plus conforme à l’usage du pays d’écrire les mots composés en un seul mot, ou en plusieurs mots sans employer le trait d’union. C’est ce qui a été fait en général dans le texte de l’Introduction et sur les planches de l’Atlas. En Quichua, dans les mots composés, le mot principal se place le dernier (comme par exemple en allemand) . (2) Voir la note au mot colambo dans le vocabulaire Quichua-Français. (*) C’est l’étymologie de Villavicencio [41, p. 4g5], Les antiques habitants mangeaient |ces larves [23, t. III, Apéndice nüm • I, p. CXXV]. Voir p. 5i. On pourrait aussi proposer l’étymologie cushi-barobailëp plaine gaie. Il existe aux environs de Loja une localité appelée Cushipamba [41, p. 237]. La plaine de Loja, elle-même, porte aujourd’hui ce nom qu’un ancien document espagnol écrit sous les formes Puxibamba et Quixibamba, et traduit précisément par llano alegre, plaine gaie [23, t. III, p. 206]. i6 ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L ATLAS. Llaeta-pamba = plateau de la région : 33. Llimpi = vermillon : 26. Machangara — ruisseau : 14 bis, 15, 16. Mulmul = plante de la famille des Ombellifères et par extension, endroit où cette plante existe : I., 2, 6. Nina-urcu = montagne du feu : I., 14 bis. Nina-yacu = rivière du feu : 14. Paccha ( 1 ) = source : 35. I 2 2 — I Pamba-marca (2) = village fortifié du plateau : I., 13. Puca-ugsha = plante dite Stipa ichu (en Espagnol pafa) rouge : 10. Puma-llacta = ville du puma : 33. 12 2 I Puma-raaqui = patte du puma : 7. Pungu-yacu = rivière du col : 11. Pusag-eocha = huit lagunes : I., 10. Pusag-pugru = huit vallées : 10. Quiza-pincha — ■ conduite d eau des cruches (pour remplir les cruches) : 23. 12 2 I Rumi-chaca = pont de pierre : 7. Rumi-pamba — plaine du rocher : 21. 12 2 I Sacra-urcu = montagne âpre (sauvage, escarpée) : 32. Sarar = Weinmannia fagaroides H. et par extension, endroit où cet arbre existe : 36 bis. Suea-pamba = plaine des ornières transversales (en Espagnol camellones ) : 8. Tambo — auberge ou case isolée : I., 10, 11, 36 bis. Turu-bamba = plaine de l’argile ou de la boue : 14 bis, 21. Urpi-singuna = pente trop abrupte pour les tourterelles (pente très abrupte où les tourterelles elles- mêmes ne peuvent se poser) (3) : 29. 12 2 I Yana-urcu = montagne noire : I., 11, 34. 12 2 I Yana-yacu = rivière noire : 21. I 2 2 I Yurac-achupilla = Pourretia pyramidata blanche et par extension, endroit où cette plante existe : 36 bis. (J) Ce village portait autrefois le nom de San Francisco de Pacha [23, t. III, p. i63]. (2) Voir p. 54 la note relative au mot marca dans le vocabulaire Quichua-Français. (3) C’est l’étymologie donnée par Lobato [19, p. 335]. SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L ATLAS. *7 Liste III. Noms mixtes , quichuas-espagnols, dans lesquels les mots composants ne sont pas altérés. 12. 2 I Alta-cuehu = vallée élevée : I. Altar-cuchu = vallée de V autel : I., 14 bis. Chimba-calle = rue (située) de Vautre côté : 15. Frances-ureu = montagne des Français : 13. 12 2 1 Limpio-pungu == passage propre : 17. Minas-chupa = partie arrière des mines : 10. Motilon-chupa = queue pelée : 10. 12 2 1 Ocsha-loma = colline de la plante dite Stipa ichu (en Espagnol paja) : I., 8. Padre-ehupa — queue du père : 10. 12 2 I V&ire-urcvt sm montagne du père : I. Palmas-cuchu = vallée des palmiers : I., 14 bis. Pucara-chico = forteresse petite : 12. 12 12 Pucara-grande = forteresse grande : 12. Quinua-loma = colline des quinoas : I. Tabla-chupa = partie arrière de la table (du plateau) : 10. 12 2 1 Verde-cuchu = vallée verte : I., 14 bis. 12 2 I Yurac-cruz = croix blanche : 9. 7. Les altérations qui ont été signalées plus haut dans les mots quichuas, chan- gements de p en b, t en d, i en e, c et h en g, r en l, n et r en U, u en o, s en shf ch en zz, et d’autres nombreuses corruptions se sont naturellement introduites plus fréquemment encore dans les noms géographiques d’origine purement quichua, ou mixte, quichua-espagnole; mais il est presque toujours facile de retrouver immédiatement les mots quichuas correspondants et par suite la signification de ces noms géographiques. Arc de méridien équatorial, t. II, (1). i8 ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L’ATLAS. Liste IV. Noms quichuas altérés. Canchaguano = cancha-huanu = fumier de la cour : 7. Condor Caja$ = cundur-caja -^montagne élevée des condors : 31. 12 I 2 Cotopaxi = cotc-pacsa = masse brillante (') : I., 15, 19. Cunturguachana = cuntur-huachana = nid des condors : I. , 14 bis. Chanchan = chanchani = (rivière qui) saute (par cascades) : 33. Cheillilig Cajas = ehillillic-caja = monta gneTîëvée de la sueur (dont l’ascension est pénible) : 31. Chota = chuta = rue : 8. Guachala = huagchalla = pauvre : 13. Guallabamba = huaylla-bambaHpkune des prés : 12, 13. Huaira Urcu == huayra-urcu = montagne du vent : I. I 2 2 I Huangotasin = huangu-tasin = anneau de paille tressé : I., 21, 22. Igualata = ihua-llacta = région des pommes de terre : I., 26. 12 2 I Ingapilea /==: ïnga-pirca = muraille de V Inca : I., 14 bis. Jima = zhima = maïs (?) dont le grain est semblable à une perle : 36, 36 bis. 12 2 1 Lanlanguso = lanlan-guzu = fondrière plane : I., 31. Latacunga = llacta-cunga = gorge de la ville (* 2) : I., 20, 21. Ozogoche = usug-uchu = piment abondant : 32. Payta = pallta = plat : I.. 40. Riobamba = rig-baraba = plaine du voyageur ( 3 j : I., 33. (•) C’est l’étymologie déjà donnée par La Condamine [12, p. 53]. (2) Cette étymologie, qui est celle de La Condamine [12, p. 6o], nous paraît plus vraisemblable que 1 étymologie traditionnelle rapportée par Gonzalez Suarez : Huayna-Câpac, ayant vaincu les Puruhaes, aurait peuplé leur région de mitimaes, ou colons forcés, amenés du Pérou, en disant à ceux-ci : « Llactata cunani », c est-à-dire « Je vous recommande cette terre » [15, t. I, p. 192]. Èn tout cas, il est incorrect d’écrire El Atacunga, La Tacunga ou simplement Tacunga, comme on le fait parfois [23, t. I, p. 18]. (3) Dans le nom Riobamba, le mot quichua bamba n’est pas associé, comme on pourrait le croire, au mot espagnol rio, mais au radical quichua équatorien rig [23, t. I, p. 16; 41, p. 497]- Bouguer [8. p. XXX] assure qu au moment de la conquête espagnole, l’ancienne Riobamba s’appelait Rivecpampa;il y a là probablement une erreur, le son v n’existant pas en Quichua. Le radical rie ou rig exprime l’idée de voir. On en trouvera quelques dérivés au vocabulaire Quichua-Français. SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE l’aTLAS. !9 Saraguro (*) — sara-euru = parasite du maïs : 37. Sullana = sullani = se former de la rosée et par extension, endroit où la rosée est fréquente : 40. Suma = sumag = beau : 36 bis. Tiocajas = tiu-caja = montagne élevée du sable : 31. Yana Ashpa = yana-ushpa = cendre noire : I., 29. Yumbos (5) = Yumbu = Indiens sauvages : 14 bis. Zaruma (*) = sira-uma = tête du maïs : 37. Liste Y. Noms mixtes, quichuas-espagnols, dans lesquels le mot quichua est altéré. I 2 2 I Orongoloma = urunguy-loma = colline des abeilles : 12. Tablahuma = tabla-uma = sommet de la table, (du plateau) : I., 14 bis. 1 2 2 2 I Tintaturo = tinta-turu m;,argile ou boue (couleur d’) encre (8) : 37. Tio Loma =:( tiu-loma = colline du sable : I. En ajoutant aux noms des listes I à Y tous les noms d’origine purement espagnole dont la signification est évidente, on aurait la liste complète des noms géogra- phiques cités dans l’Introduction ou inscrits sur les planches de l’Atlas, dont l’ éty- mologie et le sens ne prêtent à aucun doute. 8. Restent alors des noms d’origine espagnole ou indigène dont l’étymologie est douteuse ou inconnue. Même lorsqu’elle apparaît vraisemblable, {il est prudent de ne point se laisser aller à des affirmations trop formelles, pour ne pas être peu à peu entraîné dans le domaine de la fantaisie. Ces noms sont portés sur les listes VI, VII, VIII et IX ci-après. Si 1 on examine les dénominations des anciennes tribus occupant, avant la conquête inca, le territoire de l’Équateur actuel, indiquées par Velasco [39, t. ii, P. 2-5-, t. m, P. 170-177; etc.] et Villa- vicencio [41, P. 203-211] qui l’a plus ou moins copie, on constate qu un grand nombre des noms en question figurent, plus ou moins déformés, mais fort recon- (*) En écrivant Saraguro et Zaruma, nous nous conformons à l’orthographe la plus fréquente dans les anciens documents espagnols [Ex. : 23, t. III, Apéndice ndm. I, P. XLIV]. On écrit aussi de nos jours Zara- guro mais presque jamais Saruma. (2) Dans les anciens documents, on trouve les formes Yhumbos [Ex. : 23, t. III, p. 7®3> Humbos [Ex. : 23, t. III, P. 78]. Voir p. 5g. (3) En Aymara, tinta signifie servitude [22, P. 12], mais l’étymologie donnée de Tintaturo est trop évidente pour qu’on puisse s’arrêter à une autre explication. 20 ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L ATLAS, naissables, dans les énumérations de ces auteurs. C’est ainsi qu’on trouve dans Villavicencio les noms suivants que le lecteur pourra rapprocher des noms correspon- dants des listes VI, VII, VIII et IX: Liste VI. Liste VII. Liste VIII. Liste IX. Babahuyus , Hambatus, Lausis, Ambuquis , Chillugallu, Cajabambas, Alüa, Cayambis, Miras, Carpuilas, Aluasl, Culumbis, Muchas, Cuchasquis, Babahuyus , Guasuntus, Tusa. Cumbis, Imbaburas, Lîûa, Chambus, Machachi, Machala , Chimbus, Manavis, Malchingui. Guamutis, Utaballus, Mulaluhis, Guapulu.l Pimampiru, Pillarus , Machachi , Piuras, | Puji.is, Manavis , Quitus.’ Quinchi, Pallantagas, Sibambis. Piuras, Pungalâis, Quirus, Quimiais , Quitus,^ Sayausis, Zicalpas,] Tarquis, Tiquisambis. On serait tenté de croire que tous les noms précédents ont, sans exception, une origine préincasique. Mais l’examen plus rigoureux des listes de Velasco et \illa- vicencio confirme tout à fait T opinion de Gonzalez Suarez [15, t. i, p. 40] et Wolf [43, P. 499- 5oi], sur le peu de confiance à leur accorder. Le seul fait que l’on trouve dans ces listes, à peine modifiés, des noms indubitablement quichuas comme : Achupallas, Cusubamba, Chanchan, Chota, Guachala, Guallabamba, Huaca, Latacunga, Paccha, Payta, Pumallacta, Quizapincha, Saraguro, Turubamba, Zaruma, et même espagnols (I) comme': Azogues, Cebadas (Zibadas), prouve sans aucun doute qu’elles ont été dressées a posteriori en donnant aux noms actuels une tournure ancienne. Pour déterminer quels sont, parmi ces pré- tendus noms des anciennes tribus, ceux qui ont quelque chance d’être réellement SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L’ATLAS. 2 1 préincasiques, il faudrait compulser tous les textes des anciens chroniqueurs de la conquête, Cieza de Leon (*), Garcilaso de la Vega, Herrera, etc. Il serait même alors difficile d’avoir d’absolues certitudes à cet égard, en raison des difficultés qu’ils ont éprouvées à se procurer des données exactes, difficultés dont ils se sont eux-mêmes plaints fréquemment. Aussi nous sommes-nous proposé de mettre d’abord à part tous les noms géographiques que l’on peut soupçonner d’avoir une parenté quelconque avec des mots espagnols ou quichuas. Les listes VI et VII ont ainsi surtout pour objet de soumettre les ressemblances trouvées aux réflexions du lecteur. Tout nom pour lequel l’une des étymologies indiquées ou la seule indiquée ont une réelle probabilité est signalé par un astérisque. Liste VI. Noms paraissant présenter quelque parenté avec des mots espagnols. *Altate : 33; alto. Babahoyo (2) : 29; hoyo. *Cabredillas : 36 bis-, cabra. Carlosama (3) : 1; Carlos. Copatoa (4) : 21; copa. Chillogallo (5 ) : 15, 16; chillar et gallo. Chivatuz : 33; chiva. Fierro (6) : !.. 37; ûero ou fierro. Mira : I.; mira. Mocha : 25; mocho. Morrochal (4) : 8; mora ou morro. Nabon: 36 et 36 bis ; nabo. Oyacachi (4) : 13; hoya. Punta Chil : 12; punta. Salaron (4j : 33; salar. *Savanag : 33; sabana. *Sechura : 40; secura. Silvan : 36 bis-, selva ou silbar. Tabacundo (4i : 11, 12; tabaco. Troya : I., 2: troj, troje ou Troya. Tuza : 8, 7; tusa. (») Un exemple : Cieza de Leôn [10, p. 385 ; cité par 40, p. 1 1] indique comme anciennes tribus pastos les Piales et Turca. Ces noms n’étant apparentés à aucun mot espagnol ou quichua, il paraît bien certain que les noms géographiques Ipiales, Tulcan (liste IX) sont d’origine préincasique. (2) Ce nom figure aussi sur les listes VII et VIII. (3) Le village de Carlosama ne serait-il pas celui qu’un ancien document appelle Carasama[23. t. III, p. 34]? (4) Ce nom figure aussi sur la liste VII. («) Villavicencio écrit Chillogalli [41, p. 295]. Comparer avec les rivières Cantagallo, affluent de gauche du rio Guayas [43, p. 117] et Misagalli, tributaire du Napo, sur laquelle se trouve Archidona [43, p. 2o3]. (6) Dans le composé mixte, quichua-espagnol, Fierro Urcu. Urcu = montagne en Quichua. 22 ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L’ATLAS. Liste VII. Noms paraissant présenter quelque parenté avec des mots quichuas. Ambato (* *) : 15, 21, 23; hampato. Ambi (2) : 8; ampi (hampi). Ami : I., 19; ami. *Angasmayo : I. ; ancas ou anga, et sûrement mayu (3). Angochagua : 9; angu et chahua. Atapo : 32; atapocay. Ayaramal : 2; ayar. Azuay : I.; asua. Babahoyo (4) : 29; papa. Batcachi : 28; cachi, sel ou cachi, paille. Caico : 4; caycuni. * Ca jabamba : 29; caja, montagne élevée ou casha, épine, et bamba (5). Carashillo : 36 bis-, cara, caracha, carazza. ‘Carihuairazo : 25; cari et huayra, ou carhua, et rasu (6). Carpuela : 9; carpa. Casitagua : I. ; casi et tahuan. Gauchi : 10; cauchi, grande marmite ou caucbi, objet pointu. Cochesqui (7) : I., 11, cocha. Copaloa (8) : 21; copa, ordure ou copa, crépu. Cumbe : 36, 36 bis-, cumba, faîte d\un toit ou cumpa, grosse pierre. Cutuchi : 21; cutu, masse ou cutu, petit. Chacasa : 31; chaca. Chambo : 28; chamba. Chapuez : 1, 2; chapu. Chavayan : 3 ; chahua. (1) On trouve souvent écrit dans les anciens auteurs Hambato au lieu de Ambato [23, t. III, p. 43. etc.]. Le nom d Ambato se retrouve dans d’autres régions de l’Amérique du Sud (Sierra de Ambato en République Argentine, par exemple). (2) Ce nom figure aussi sur la liste VIII. (3) Plus probablement ancas-mayu, rivière bleus. Le mot mayu, rivière, se rencontre dans toutes les régions de l’Amérique du Sud où le Quichua a pénétré. (4) Ce nom figure aussi sur les listes VI et VIII. 12 2 . (5) L’étymologie généralement adoptée est eaja-bamba = plateau de la montagne élevée. Velasco [39, t. II, p. 1 19] assure que Cajabamba signifie « el llano que esta entre los dos estrechos 6 puertas » = la plaine qui est entre les deux défilés ou portes, étymologie que rien ne paraît justifier. (*) L’étymologie earhua-rasu = neige jaune est celle des auteurs qui écrivent Carhuairazo. Carguairazo ou Car- huairaso, Carguairaso, etc. [17, p. 112, 536; 18, p. 268; 23, t, I, p. 172]. Elle paraît vraisemblable et s expliquerait par la couleur jaune que prend la neige au contact des vapeurs des azufrales (nom espagnol des soufrières). Mais on écrit généralement aujourd’hui Carihuairazo, en adoptant alors pour étymologie cari-huayra-rasu = vent et neige de l’homme [37, p. 199; 43, etc.]. Bouguer écrivait Cargaviraço [8, p. mm]. (7) Dans un ancien document, on trouve la forme Coehisqui [23, t. III, p. 71]. (8) Ce nom figure aussi sur la liste VI. SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L’ATLAS. 23 Chili (•) : 15; Chili. Chimbo (*) : 33; chimba. *Chimborazo : 15, 27; chimba, de l'autre côté ou Chimbo, rivière prenant sa source sur les flancs du Chimborazo , et rasu (3). Chocan : I.; choca. Chucas : 33; chuca. Chuchilcon : 33; chuchi. Chugchilan : 20; chugchi. Chujuj : I; chuyu. Chuquipoquio : 27; chuqui, lance ou chuqui, danseur ou chuqui, sorte de perroquet, et pogyo (puquyu), source ou puyu, versant (4). Guachanama : I; huachana ou huachi ou huachu. Guamote : 31, 32, 33; mote. Guapulo : 6, 14 bis ; pulu (s). Gulash : 36 bis; cullash ou gulag. *Gullan : 34; cullan ou gullan (6). Iguinaro : 13: iquina. Inaquito : 14 bis, 15; anay ou hanac (7). Mactalan : 32: macta. Machache (®) (9): 17; macha macha, machana. Manabi (*) : 15; manapi. Marivina : 36 bis; huina. Masan : 34; masa ou masana, masani. Morrochal (1#) : 8; muru. (*) Nom d’une rue de Quito, tandis qu’une autre rue porte le nom de Chile, en Français Chili, pays. (2) Dans un ancien document, on trouve la forme Chinbo [23, t. III, p. 1 37]. (3) L’étymologie de Chimborazo serait donc chimba-rasu = neige de Vautre côté ou Chimbo-rasu = neige de la rivière Chimbo. Le Chimborazo aurait porté autrefois le nom de Urcolazo = urcu-rasu = neige de la montagne [43, p. 61-62]. 12 2 12 I (4) On admet généralement l’étymologie chuqui-pogyo = source de la lance ou source des danseurs. D’après Villavicencio [41, p. 495], on prononcerait Chuquipoyo et l’étymologie serait chuqui-puyu, vertiente de Chuqui = versant de Chuqui (?). Le mot chuqui désigne aussi une sorte de perroquet migrateur vivant d’insectes, que les Indiens chassent dans la lagune de Colay [41, p. 325-326]. Ce mot se rencontrant dans de très nombreux noms géographiques en Équateur et au Pérou, Middendorf l’identifie avec le mot aymara choque = or [22, jp. 6,7]; cette explication est très vraisemblable en raison de la confusion constante entre l’o et Vu, l’e et l’i. (5) Il est à remarquer que dans la langue Colorado pulu signifie pomme de terre [6, p. 17 ; 9, p. 80]. (6) Plus probablement gullan, fruit des plantes du genre Tacsonia. (7) Jiménez de la Espada propose les étymologies anay-Quito = que c’est beau Quito ou hanac-Quito = Quito supérieur [23, t. I, p. 23]. Gonzalez Suarez ne mentionne que la seconde [15, t. II, p. 364], tout en s’appuyant sur ce que l’on trouve parfois écrit Anaquito [Ex. : 23, t. III, p. 54]. (8) Ce nom figure aussi sur la liste VIII. (9) On écrit aussi Machachi, voir p. i3. (,#) Ce nom figure aussi sur la liste VI. 24 ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE l’àTLAS. *Muyu : 3; muyu, circulaire ou muyu, semence (* *). *Nayon : 14 bis-, nayana (*). Namurelte : I.; namur. Narihuina : I.; huina. Naupan : I. ; naupag. Oyacachi (3) : 13; cachi, sel ou cachi, paille. Paehanama : 33; pacha ou pagcha. Pallatanga : 31; palla ou pallay ou paya, vieux ou paya, nid, et tança, sorte d’arbre ou tança, embrouillé. *Pintag : 17; pinta ou pintuc (4). Piruasi (8) : 14: huasi. Piura (5) : 40; piura, oiseau de la taille du dindon. Puculpala : 28; puca et allpa. Pululagua : I.; pulu (6). Pumacunsi : 21; puma. Pun (7) : 2; puna. Pungala : 30; pungu. Putzulagua : 21; puzu. Quero (5) : 26; quiru, dent ou quiru, madrier. Quimiac : 28; quima (quimsa) ou quimi. Quito (5) : 1., 8, 11, 14, 14 bis, 15, 16, 21, 33; quiti. Salaron (3) : 33; sala. Sayausi : 34; sayhua. *Sicalpa : 29; sica, imberbe ou sica, radical exprimant Vidée de grimper, et allpa (8). Sincholagua : I. et 17; sinchi. Surihuina : 37; suri ou suru ou shuru, et huina. *Shiniguallay : I., 32; sini, et hualayu ou huaylla (9). Tabacundo (3) : 11, 12; taba, sorte de moustique ou taba, bruyère. *Taguando : 8; tahuan. Taminaga : 10; tamiana. *Tarqui (10) : I.; tatqui (u). Tigsan (12) : 32, 33; tic ani, ticsana, ticsanyuyu. (') Dans le composé Muyu Urcu. L’étymologie la plus probable est muyu-urcu = montagne circulaire. (*) Cette étymologie correspondrait bien au nom géographique Boca de Nayon : 14 bis. (3) Ce nom figure aussi sur .la liste VI. (4) Les deux mots pinta et pintuc dérivent de la même racine. Voir p. 55. Il est à remarquer que le village nommé aujourd’hui Pintag s’appelait autrefois Pinta [23, t. III, p. 56, 236, Apéndice nüm. I, p. CIII]. (5) Ce nom figure aussi sur la liste VIII. (6) Il est à remarquer que dans la langue Colorado pulu sigrifie pomme de terre [6, p. 17; 9, p. 80]. (7) On trouve dans un ancien document la forme Pu [23, t. III, p. no]. 122 1 (8) Plus probablement sica- allpa = terre (où il faut) grimper. (9) Plus probablement sini-huaylla = pré des renards. (10) Dans un ancien document, on trouve la forme Tarque [23, t. III, p. i56]. Voir p. i3. (M) Etymologie généralement considérée comme très vraisemblable [19, p. 358]. (12) Les anciens documents nomment ce village Tiquizambe [23, t. III, p. 19] ou Tiquizambi [23, t. III, p. 77], voir p. i3. Villavicencio appelle la tribu correspondante Tiquisambis, voir p. 20. SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L’ATLAS. 25 Tocachi : 11; cachi, sel ou cachi, paille. Turi : 35; turi ou turu. IJrabia : 13; urapi. Yangochapa : 12; yanga, léger, et chapa, vase en poterie ou chapa, sentinelle. Yanuncay '(1) : 34; llanu (nanu) ou yanuna. Yuyucha : I., 14 bis ; yuyu. ‘Zagrun : I., 30; zagra. 9. La liste suivante comprend les quelques noms d’origine indigène, mais très probablement non quichua, issus des idiomes préincasiques disparus ou des langues indigènes autres que le Quichua encore parlées aujourd’hui, sur lesquels des hypo- thèses plus ou moins plausibles ont pu être faites : Liste VIII. Noms d'origine probablement indigène mais non quichua. Alausi : 32, 33. Aloag : 18. Aloasi : 18. Ambi (2) : 8. Babahoyo (s) : 29. Guayaquil : 15, 33. Huaquer : 6. Imbabura : 15. Machache (2) (4): 17. Manati (2) : 15. Namacu : 36 bis. Otavalo : 11. Pichincha : I., 14, 14 bis, 15. Pimampiro : 9. Piruasi (2) : 14. Piura (2) : 40. Quero (-) : 26. Quito (2) : I., 8, 11, 14. 14 bis, 15, 16, 21, 33. Yanuncay (2) : 34. D’après un vieux document, [23, t. in, P. 192], Alausi devrait s’écrire Alusi et aurait signifié dans un ancien idiome (? Canari ou Puruhae) chose de grand prix et aimée. Le nom d’ Alusi aurait été aussi porté autrefois par un chef de la région (5). (') Ce nom figure aussi sur la liste VIII. (2) Ce nom figure aussi sur la liste VII. (3) Ce nom figure aussi sur les listes VI et VII. (4) On écrit aussi Machachi, voir p. i3. (5) .« En la lengua dellos quiere decir Alusi « cosa de gran estima y querida », y asi le llamaron Alusi. Y tambien se dérivé de un cacique que antiguamente les mandaba, el cual se llamaba Alusi- » ( Relacion que enbio a mandar su magestad se hiziese desta ciudad de Cuenca y de toda su provincia, par Hernando Italiano, 18 de octubre de i582). [23, t. III, p. 192]. Arc de méridien équatorial , t. II, (i). '4 2Ô ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L’ATLAS. D’après Gonzalez Suarez, [15, Allas, texte, p. 43-5o; 1. 1, p. 301-302], les Caribes des Antilles auraient maintes fois pénétré par le littoral sur le territoire équatorien ; des dialectes du groupe caribe sont encore parlés vers les sources du Yapurâ et dans la vallée du Maranon (région de Jaen et région de Pebas) C 31 , p. i38-i4o; 32]. On doit donc men- tionner les origines caribes suivantes proposées par le savant historien équatorien, tout en faisant les plus expresses réserves en raison de leur étrangeté : Aloag = a (de) — boa ou poa ou loa (lieu, endroit, territoire, maison, habitation) = habitation. Aloasi = a (de) — boa ou poa ou loa [lieu, endroit, territoire, maison, habitation ) — zic (chef, prince) Wahabitation du chef. Babahoyo, dérivé de baba = père. Machache ou Machachi = ma (grand, large ) — ca (terre, sol, terrain) — chi (vif, actif) = grand terrain actif. Pichincha = ti (élevé, haut, éminent, — chi (vif, actif) — ca (terre, sol, terrain) = terrain élevé actif. D’après le même auteur, les désinences gua, si, toa, fréquentes, la première dans toute l’Amérique du Sud, la seconde dans tout l’Équateur, la troisième dans les provinces de Leon et Tunguragua, viendraient des mots caribes : gua, indiquant ie possessif, le génitif de possession, tiémdans, dedans. toa = lait, seins. Il est à remarquer qu’en Cayapa hagua et en Colorado gua signifient grand, fieux [6, p. 1 3 ] . Toa serait passé dans la langue des Caras comme nom propre de femme [15, Atlas, texte, p. 44]. Les recherches de Beuchat et Rivet sur les langues Colorado et cayapa [2, P. 68-69] , sur les affinités des langues du Sud de la Colombie et du Nord de 1 Équateur [ 6 1 , celles de Rivet sur l’origine du mot Pérou [33], de Verneau et Rivet sur les Caras [40, P. i5, 16,21], ont confirmé complètement l’importance pour la première fois attribuée par Wolf [42, P. 58 ; 43, P. 504] au mot pi ou bi pour caractériser topony- miquement la famille linguistique barbacoa (idiomes Colorado, cayapa, etc.). Sans entrer ici dans trop de détails, il suffit de rappeler que dans ces idiomes ce mot signifie eau, ruisseau, rivière, fleuve et sert de désinence à un grand nombre de noms de cours d’eau des régions occidentales du Sud de la Colombie et du Nord de l’Équateur. Le nom de la rivière Ambi paraît avoir été ainsi formé; il faut noter toutefois que ampi ou hampi signifie poison en Quichua (') et qu’il existe une rivière Ambiyacu, affluent de gauche du Maranon, entre le Napo et le Putumayo, dont le nom en idiome tupi, Huerari, signifie également poison [32, P. 4I. Le nom de la province Manabi peut assez vraisemblablement être considéré comme formé du mot quichua mana, non, préfixe privatif, et du mot barbacoa f§ [20, p. 80; 26, p. 1 65 ; 29, p. 465.] SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L’ATLAS. 'l’J bi, eau. On sait qu’une partie de cette province appartient précisément à une région du littoral où la saison pluvieuse est peu marquée [43, P. 400]. Le mot piru, dont il existe bien des variantes : pilu, pelu, biru, beru, etc., paraît dérivé du mot pi ou bi et signifie en Barbacoa trou d’eau , lagune. Pimampiro signifierait grande lagune , [23, t. ni, p. no; 33, p. 128]. On pourrait aussi rattacher au mot piru le nom de la rivière Piruasi en remarquant qu’en Quichua huasi veut dire maison : la rivière Piruasi serait donc la rivière de la maison. D’après la tradition, le chef d’une tribu des Iluancavilcas, populations occupant la région où Francisco de Orellana fonda définitivement en i537 la ville de Guaya- quil, aurait donné son nom, sans doute plus ou moins déformé, au rio Guayas et à la nouvelle cité [41, p.247]. Beuchat et Rivet ont rapproché pour la première fois le mot betoya quero, lieu, village, de la terminaison quer si fréquente dans les noms de localités du Sud de la Colombie et de la province Carchi, exemple : Huaquer ; ils en ont déduit que ces régions ont été habitées autrefois par des populations de souche betoya [7, P. i35]. En admettant que celles-ci aient pénétré encore plus au Sud, l’origine betoya du nom du village de Quero paraît donc également vraisemblable. Selon Villavicencio [4i,P. 57 et 496], Imbabura = imba — bura, signifierait criadera de prenadillas, c’est-à-dire endroit où se multiplie la prenadilla, petit poisson noir ( pimelodus cyclopum de Humboldt), assez fréquent dans les cours d’eau et les lagunes de la région andine [43, P. 462], notamment dans celle de San Pablo [41 , p. 3o5 ]. On sait que d’après Yelasco et Humboldt, le volcan Imbabura aurait vomi à diverses reprises de l’eau chargée de prenadillas mortes. Les géologues modernes ont commenté et expliqué [37, P. 95-96; 43. P. 349-350] cette fable, dont l’origine remonte aux chroniqueurs du temps de la conquête ('). Villavicencio n’indique point à quel idiome appartiennent les mots imba et bura ; nous n’avons trouvé entre le nom Imbabura et des mots indigènes aucune parenté qui puisse justifier son assertion. Les deux syllabes imba se retrouvent dans plusieurs noms géographiques de l’Équateur : Imbana, etc.; de Imbabura, il convient de rapprocher particulière- ment le nom de Imbaya, qui, d’après Velasco [39, 1. 11, P.3] et Villavicencio [4i,P. ao5], aurait été porté par une tribu habitant la région de Caranqui, non loin du volcan, avant la conquête cara. Il n’y aurait rien d’étonnant à ce que le cerro Namacu ait tiré son nom du mot jibaro namaea signifiant poisson ; l’influence jibaro n’est pas sans s’être exercée sur la région de Loja. Dans l’ancien idiome des Car as, otavalo, traduit en Espagnol, aurait signifié (*) (*) Voir par exemple la Relation y description de los pueblos del partido de Otavalo par Sancho de Paz Ponce de Leon, i582 [23, t. III, p. 108]. 28 ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE l'aTLAS. cobija de todos, c’est-à-dire couverture de tous (?). Cette étymologie paraît, à juste titre, suspecte à Jiménez de la Espada [23, t.in.p. no] ('). En Aymara, piura signifie grenier à maïs et à quinoa [22, P. 533; 33, p. 290] et ce mot serait passé dans la langue quichua sous les formes pirua et pirhua [22, p. 17]. Cette étymologie paraît plus vraisemblable que celle d’après laquelle le nom de la ville viendrait de l’oiseau appelé en Quichua piura. L’étymologie du nom de la capitale, Quito, a donné lieu à bien des hypothèses (1 2). On admet généralement que c’est le nom des habitants de la région antérieurs aux Caras, les Quitus ou Quitos. Néanmoins, Gonzalez Suarez [I5,t.i,p. 36-37] dit que le nom de Quito s’appliquait non à ce peuple, mais à son dernier chef, vaincu par les Shiris. Le même historien se fait aussi l’écho [15, 1. 1, P. 37] d’une tradition rapportée par Herrera ;i6, t. m, P. 94] d’après laquelle le véritable nom antique de la ville était Tito, que les conquistadores, prononçant mal, changèrent en Quito. Ailleurs [15, Atlas, texte, p. 42], il pense que le peuple des Quitos tirait son nom du mot caribe hito qui veut dire homme, mâle, être raisonnable. D’ailleurs au moment de la conquête espagnole, le nom de Quito paraît s être appliqué à toute une région s’étendant vers le Sud au moins jusqu’à Riobamba [I5,t.n, p. 222-223]. En Quichua, quito veut dire colombe, ce qui n’a sans doute aucun rapport avec le nom de la capitale, mais il n’est pas inutile de remarquer que quiti signifie dans la même langue région, province, lieu, espace, contour, largeur, trou. Nous ne signalons que pour mémoire une étymologie grecque proposée pour Quito : xuToa-, voûte du ciel! [I5,t.n,p. 188] - La désinence cay se rencontre dans tout l’Équateur, mais est surtout fréquente dans la province Azuay et particulièrement pour les noms de cours d’eau. Elle ne paraît pas provenir du mot quichua cay qui veut dire être, existence, essence, ni du mot canari cay qui aurait signifié deux, second [15, Atlas, texte, P. ig3]. Il est plus probable que le mot cay, dans quelque ancien idiome, peut-être le Canari même, équivalait à eau, cours d'eau. Yanuncay pourrait donc s’expliquer par l’associa- tion avec le mot cay des vocables quichuas llanu, mot qui signifie mince, ou yanu, radical qui exprime Vidée de cuire; Yanuncay serait le mince cours d'eau ou le cours d'eau chaud. Il est remarquable que dans la langue des Mayas du Yucatan, cay veut dire poisson. C’est un des arguments de Gonzalez Suarez [15, Atlas, texte, P. . 38-39] pour soutenir l’existence de colonies mayas sur le territoire équatorien; la fréquence du même mot dans la région autrefois occupée par les Canaris prouve que ces colonies auraient même pénétré assez avant à 1 intérieur. (1) La Rdacion citée note (*) de la page précédente nous apprend que la ville principale de la province de Otavalo, située à une lieue de San Pablo, portait primitivement le nom de Sarance. Dans les anciens docu- ments, on trouve la forme Cctavalo [23, t. I, Antecedentes, p. CXXXIX; t. III, p. 4d- (2) Le nom primitif de la ville était San Francisco de Quito ou ;del Quito [23, t. III, etc.]. D anciens documents parlent de la provincia del Quito [23, t. III, p. 38]. SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L’ATLAS. 29 10. Nous avons à présent épuisé la série des noms géographiques de l’Introduction et des planches dont l’étymologie est certaine, probable, ou peut du moins donner matière à quelque hypothèse. Les noms suivants ont au contraire résisté à toute analyse : Liste IX. Noms d'étymologie inconnue , préincasique pour la plupart. Aluburo : 8. 9. Ambuqui : 9. Anchola : 12. Apaqui : 7. Atacazo : 14 bis. Aupate : I., 28. Bajanac : 33 Balao : 34. Baquel : 33. Borma : I. Bueran : I. Callo : 19. Cambugan : 10. Carchi : 3, 15. Cayambe (x) : I., 11, 12, 13. Columbe : 31. Culangal (2) : I., 11. Cunrro : I Chamburlo : 11. Chanlor : 31. Chiltaran : 6 Chilla (3) : I. Danas : I., 33. Dolumboc : 29. Ereo : I. Gambala 33. Granobles : 12. Gualel : 37. Guasuntos : 33. Huapajeo : 36 bis. Huicotango . I., 24. Ichimbia : I., 15. Ipiales : 1, 2. Javirac (4) : 14 bis. Lialo : 33. Lumbili : 14 bis. Lloa : I . 14. 14 bis. Machala : I. Machines (5) : I., 3, 4, 6. Malchingui (6) : 11. Melizaldi : I., 14 bis. Milin : I., 20, 21. Muenala : 10. Mulalillo H : 23. Mulalo (8) : 19. Navaz (9) : 29. Nizac : 33. Pejar : 11. Pillaro : 24. Pinllar : I., 8. Pioter : 4. Pirufo : 10. Poingasi (10) : I. Pujili : 20. Pusir : 6. Quinche (ll) : 13. Runi : 12. Sacasari : 36 bis. Sagoatoa : I., 23. Sibambe (12) : 33. (x) On écrit aussi Cayambi, voir p. i3, ce qui semblerait indiquer une origine barbacoa, voir p. 26 . Le même nom s’applique aujourd’hui au village et à la montagne, mais il semble que celle-ci ait porté autrefois un nom un peu différent. Bouguer l’appelle Cayambourc [8, p. 390], La Condamine Cayambour [12, planche, p. i63], Ulloa Cayamburo [18, t. I, p. 260]. (2) Wolf et Stuebel écrivent Golongal [43, p. 90; 37, p. 7G et suiv., 523]. (3) Dans le composé Chilla Cocha. Cocha signifie lagune en Quichua. (4) Orthographe de Humboldt [planche x4 bis]; voir note (2), p. 3o. (5) Le nom de Machines est porté par une tribu jibaro signalée pour la première fois par P. Manuel Castruzzi de Vernazza, Viaje practicado desde'el Callao hasta las misiones de las dos tribus de infieles Zdparos y Gioaros, Lima, 1849 [30, p. 3, ai]. (6) Dans un ancien document, on trouve la forme Machingui [23, t. III, Apéndice nâm. I, p. XCVIII]. (7) Diminutif de forme espagnole de Mulalo. (8) On trouve fréquemment écrit Mula-halo ou Mulahalô dans les anciens auteurs [23, t. III, p. 43, etc.]. Villa- vicencio écrit Mulaluhis, voirp. 20. (9) Dans le composé Navaz Cruz. Cruz signifie croix en Espagnol. (10) On trouve en général écrit Poingasi [21,37, 43, etc.], mais aussi quelquefois Puengasi [41]. (u) On écrit aussi Quinchi, voir p. i3. (12) Dans un ancien document, on trouve la forme Sibanbi [23, t. III, p. 77]. 3o ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L?ATLAS, Liste IX (suite). Noms d’étymologie inconnue, préincasique pour la plupart. Sinaneombe : 33. Talpe : 6. Tuacalagua : 10. Tulcan ( 1 ) : I., 1, 2, 3, 4, 6, 8. Viviate : I. Yasnan : 12. Yausai : I. Yavira (* *) : 15. La grande majorité des noms de la liste IX tire certainement son origine des idiomes disparus qui ont été parlés avant le Quichua sur le sol équatorien et l’on peut considérer cette fois, sans crainte d’erreur grossière, comme remontant aux temps préincasiques ceux d’entre eux qui se retrouvent dans les nomenclatures des an- ciennes tribus par Yelasco et Villavicencio et sont exempts de toute assonance espagnole ou quichua : ii. En résumé, la présente étude porte sur un total de 3gi noms géogra- phiques inscrits dans l’Introduction ou sur les planches de l’Atlas (3). 99 sont d’origine purement espagnole et de signification immédiate; il a paru inutile d’en dresser une liste spéciale. L’ensemble se décompose ainsi : „(*) Dans lés anciens documents, on trouve souvent les formes Turcan [Ex. : 23, t. III, p. 76], Turca [Ex. : 23, t. III, P. 235]. (*) D’après Marcos Jiménez de la Espada et Gonzalez Suarez, ce nom aurait été donné par les souverains incas à la hauteur appelée aujourd’hui Panecillo, en souvenir d’une colline voisine de Cuzco portant précisément le nom de Yavira. Cieza de Leôn écrit Yahuira, La Condamine Yavirac, Humboldt Yavirae ou Javirac, Villa- vicencio, Jiménez de la Espada, Gonzalez Suârez Yavira [15, 1. 1, p. 88-89; 41, p. 284]. (3) Il s’agit bien entendu ici exclusivement des noms géographiques; il est à remarquer que le vocabulaire Français-Espagnol contient non seulement les mots d’où ils tirent leur origine, mais encore tous les autres mots espagnols inscrits dans l’Introduction ou sur les planches de l’Atlas, voir p. 37. Les noms des rues, places, églises, etc., de Quito et autres villes n’ont pas été considérés comme noms géographiques. En réalité le nombre de 3gi noms se réduit à 376, si l’on tient compte de ce que 5 noms (Copatoa, Morroeîial, Oyacaehi, Salaron, Tabacundo) figurent à la fois sur les listes VI et VII, 8 (Ambi, Macîiache,Manabi, Piruasi, Piura, Quero, Quito, Yununcay) sur les listes VII et VIII, et 1 (Babahoyo) sur les listes VI, VII et VIII. Ambuqui, Cayambe, Columbe, Lloa, Malchingui, Pujili, Quinche, Sibambe. Machala, IV. CONCLUSIONS. 3i i° Noms d'étymologie certaine. Noms espagnols altérés ou non 99 Noms à racine quichua et désinence espagnole (liste I) •’ 6 Noms quichuas non altérés (liste II) 4® Noms mixtes, quichuas-espagnols, dans lesquels les mots composants ne sont pas altérés (liste III) 17 Noms quichuas altérés (liste IV) 26 Noms mixtes, quichuas-espagnols, dans lesquels le mot quichua est altéré (liste V) . . 4 198 20 Noms d'étymologie douteuse. Noms paraissant présenter quelque parenté avec des mots espagnols (liste VI) 21 Noms paraissant présenter quelque parenté avec des mots quichuas (liste VII) 85 Noms d’origine probablement indigène mais non quichua (liste VIII) 19 125 3° Noms d' étymologie inconnue, prémcasique pour la plupart (liste IX) 68 En admettant nos conjectures comme certaines, 120 seraient donc d’origine espagnole, 157 d’origine quichua, 27 d’origine mixte, quichua-espagnole, 87 d’ori- gine indigène non quichua, préincasique pour la plupart, ce qui donne le pour- centage suivant : Sur 100 noms géographiques. Noms d’origine espagnole 3i Noms d’origine quichua 4° Noms d’origine mixte, quichua-espagnole 7 Noms d’origine indigène non quichua, préincasique pour la plupart 22 Ainsi, malgré la faible durée de l’occupation inca dans la région qui nous occupe, presque la moitié des noms géographiques sont d’origine quichua. Ce fait confirme à la fois la forte puissance d’expansion et d’assimilation bien connue de la race des conquérants incas et la diffusion de leur langue par les Espagnols eux-mêmes, diffusion que nous avons eu déjà l’occasion de signaler (4). On sait de quelle importance sont les désinences des noms géographiques pour caractériser la toponymie d’une région ou d’une race. Sans avoir la prétention d’en faire une étude complète, indiquons ici les désinences les plus caractéristiques que présentent les noms géographiques d’origine indigène, quichua ou préincasique, inscrits sur les listes VI à IX : (q Voir p. 2. 32 ORIGINE, NOTATION ET SENS DES NOMS GÉOGRAPHIQUES DE L’ATLAS. i° Ac, ag, désinences très fréquentes dans tout l’Équateur: Aloag, Bajanac, Javirac, Nizac, Pintag, Quimiac, Savanag. 2° Ala, désinence fréquente dans tout l’Équateur : Gambala, Machala, Muenala, Pungala. 3° Alo, désinence fréquente dans la province de Leon : Lialo, Mulalo. 4° Ama, nama, désinences que l’on rencontre dans tout l’Équateur, mais surtout dans la province de Loja : Carlosama, Guachanama, Pachanama. 5° Bi, désinence fréquente dans les régions occidentales du Sud delà Colombie et du Nord de l’Équa- teur : Ambi, Manabi. (Voir sa signification p. 26.) 6° Cay, désinence que l’on rencontre dans tout l’Équateur, mais surtout dans la province Azuay : Yanuncay. (A son sujet voir p. 28.) 70 Con, désinence que l’on rencontre dans des régions très diverses de l’Équateur : Chuehilcon. Cun ou Con était un dieu de la mythologie cara [15, Allas, texte, p. 47]- 8° Chi, cachi, désinences que l’on rencontre fréquemment dans le Nord et le centre de la région andine équatorienne : Batcachi, Carchi, Cauchi, Cutuchi, Oyacachi, Tocaehi. Il ne semble pas qu’il s’agisse du suffixe quicbua chi, dont le rôle a été plusieurs fois étudié [13, p. xxvii ; 19, Arle, p. 102; 26, p. 4ü 27- p- 29]. 90 Do, désinence que l’on rencontre dans le nord de l’Équateur et fréquemment dans la province Pichincha : Tabacundo, Taguando. io° Eo, désinence fréquente dans les provinces Tunguragua et Azuay : Huapajeo, Ereo. ii° Er, quer, désinences fréquentes dans le Sud de la Colombie et la province du Carchi : Huaquer, Pioter. Elles caractérisent toponymiquement la région autrefois habitée par les Pastos [7, p. 1 35 ; 40, p. 12J. (Voir au sujet de la désinence quer p. 27.) 12° Es, ez, les, aies, désinences très fréquentes dans la haute vallée du rio Guaitara, aussi bien en Colombie qu’en Équateur (région de Tulcan) : Chapuez, Ipiales. i3° Guagua, lagua, désinences qui se rencontrent dans toute l’Amérique du Sud : Angochagua, Casitagua, Pululagua, Putzulagua, Sincholagua, Tuacalagua. (Voir p, 26 l’origine de la désinence gua d’après Gonzalez Suarez; d’après Middendorf, la désinence analogue hua serait d’origine aymaia [22, P. 7].) ^ i4° Huina, Guina, Vina, formes diverses d’une même désinence très répandue dans les provinces Azuay et El Oro : Marivina, Narihuina, Surihuina. Bien qu’elle rappelle le radical quichua huina, il est vraisemblable qu’elle est antérieure à l’occupation inca. i5° Ili, désinence assez fréquente dans les provinces Pichincha et Leon : Lumbili, Pujili. 160 Lan, désinence qui n’est pas rare dans la région interandine centrale de l’Équateur : Chugchilan, Mactalan. 170 Mayo, désinence qui se rencontre dans toutes les régions de l’Amérique du Sud où le Quichua a pénétré : Angasmayo. (Voir sa signification, note (3) p. 22.) 180 Oa, toa, désinences surtout fréquentes dans les provinces Leôn et Tunguragua : Copatoa, Lloa, Sagoatoa. (Voir p. 26 l’origine de la désinence toa d’après Gonzalez Suârez.) ig° Qui, désinence que l’on rencontre dans tout l’Équateur, mais surtout dans les provinces Carchi et Imbabura : Ambuqui, Apaquï, Cochesqui, Tarqui. 20° Si, asi, ausi, désinences assez fréquentes dans tout l’Équateur, parmi lesquelles asi se rencontre particulièrement dans la province Pichincha : Alausi, Aloasi, Poingasi, Pumacunsi, Sayausi. (Voir p. 26 l’origine de la désinence si d’après Gonzalez Suârez.) En terminant le présent travail, il convient de remarquer que les noms en faisant l’objet se rapportent surtout à la région andine septentrionale et centrale de l’Équateur. Dans ce cadre restreint, néanmoins, il a été possible de mettre en lumière un CONCLUSIONS. 33 certain nombre de faits qui ne sont point indifférents, non seulement pour l’étude de l’évolution des noms géographiques équatoriens dans les temps histo- riques, mais encore pour la connaissance des antiques populations qui, antérieure- ment aux Incas, ont occupé le sol de l’actuelle République, de leurs migrations et de leurs zones d’habitat. L’étude linguistique des noms géographiques dont l’origine remonte à une si lointaine époque a d’autant plus d’intérêt qu’elle est souvent le seul moyen en notre pouvoir de reconstituer quelque parcelle de l’his- toire de ces temps reculés. Il n’est pas douteux que l’analyse précédente, appliquée à un plus grand nombre de noms, par exemple à tous ceux des répertoires de Wolf [43, p. 658-671] ou Stuebel [37, p. 508-554], en particulier leur classification par région et d’après leurs désinences, à peine esquissée par Wolf [43, p. 5o3-5o4l, ainsi que l’étude approfondie de ces désinences, fourniraient des résultats fort importants et contri- bueraient notablement à la délimitation exacte des régions d’influence des diverses races indigènes, disparues ou encore existantes. 12. Les deux vocabulaires Espagnol-Français et Quichua- Français qui suivent sont plus étendus que les vocabulaires de noms géographiques analogues antérieurs : Quichua-Espagnol par Villavicencio [41, P. 493-499], Quichua- Allemand par Stuebel L37, p. 554-555], Quichua- Allemand et Espagnol-Allemand par Hans Meyer [21, p. 539-540]. Ils résument, sous une forme favorable aux recherches, les résultats, certains ou douteux, de nos investigations étymologiques relatives à ceux des noms géogra- phiques de l’Introduction et des planches du présent Atlas, dont l’origine est sûre- ment espagnole, quichua, ou mixte quichua-espagnole. Le Dr Rivet a bien voulu revoir avec nous, une par une, toutes les fiches ayant servi à l’établissement du second de ces vocabulaires et nous donner de précieuses indications ; qu’il trouve ici l’expression de notre très vive gratitude. Arc de méridien équatorial, t. II, (i). II. — VOCABULAIRES ESPAGNOL-FRANÇAIS Eï QUICHU A-FRANÇAIS. AVERTISSEMENT. Indication commune aux deux vocabulaires . — Chaque mot, espagnol ou quichua, est accompagné des numéros des planches où se trouve inscrit un nom géographique qui en dérive ou peut en dériver, et de la lettre I., si c’est dans l’Introduction qu’un tel nom existe. Quand l’étymologie n’est pas absolument sûre, après la lettre I. ou le numéro de la planche est inscrit le nom en question précédé d’un point d’interrogation et entre parenthèses. Vocabulaire Espagnol-Français. — Il a paru utile d’introduire dans le voca- bulaire Espagnol- Français non seulement les mots espagnols ayant donné nais- sance à des noms géographiques équatoriens, mais encore les autres mots espagnols, fort nombreux, inscrits dans l’Introduction ou sur les planches, notamment la planche i, la planche i5 et sa légende entièrement rédigées l’une et l’autre en Espagnol, et la planche 4°; de la sorte le lecteur peu familiarisé avec la langue espagnole en aura aussi la signification. Par contre, il devra se reporter à des dictionnaires historiques ou à des ouvrages spéciaux pour avoir l’explication de 24 noms propres inscrits planche i5 et aux addenda, dont 20 s’appliquent à des rues de Quito ; et qui n’avaient pas à figurer dans notre vocabulaire (,). La forme féminine des adjectifs espagnols a été inscrite. Vocabulaire Quichua- Français. - — Quand le même mot quichua a deux (ou plu- sieurs) formes, par exemple le mot quichua ocsha ou ugsha, ces formes sont inscrites chacune à sa place dans l’ordre alphabétique; à chacune d’elles un renvoi signale l’autre ou les autres, mais l’explication du mot en Français est donnée seu- lement pour celle des formes qui se présente la première dans l’ordre alphabétique, ocsha dans le cas cité. Fort peu de substantifs quichuas ayant un genre déterminé [13, P. v; 19, Arie ,P. i4; 26, P. n], le vocabulaire Quichua- Français ne porte aucune indication de genre pour les substantifs. (1) Alfaro, Araura, Bolivar, Calda,s, Espejo, Flores, Garcia Moreno, Leôn, Maldonado, Mejia, Mideros, Mon- tufar, Morales, Nunez Vêla (Blasco), Olraedo, Pefia, Pereira, Piedrahita, Pizarro (Gonzalo), Quiroga, Rocafuerte, Sucre, Yargas, Yerovi. 38 ABRÉVIATIONS EMPLOYÉES. ABRÉVIATIONS EMPLOYÉES. adj. adjectif. adv. adverbe. card. cardinal. comp. comparatif. déf. défini. dim. diminutif. («*) mot ou forme de mot employé surtout en Équateur. f. féminin. fig. figuré. géog. géographique. géogr. géographie. imp. impersonnel. ind. indéfini. int. interjection. irr. irrégulier. m. masculin. n. nom (substantif). nomb. nombre. num. numéral. ord. ordinal. (P-) mot ou forme de mot employé surtout au Pérou. pl. pluriel. p.p. participe passé. pr. propre. prép. préposition. s. singulier. sup. superlatif. V. verbe. VOCABULAIRE ESPAGNOL-FRANÇAIS. 39 VOCABULAIRE ESPAGNOL-FRANÇAIS. A A, prép., à : I. Abril, n. m., avril : 1. Acequia, n. f., rigole, petit canal : 20, 22, 30. Adoptado, m., adoptada, f., p. p. du y. adoptar, adopter : 15. Aduana, n. f., douane : 40. Agosto, n. m., août : 15. Agua, n. f., eau. Depôîito de agua, réservoir d'eau : 40. Agustin, n. pr. m., Augustin : 15. Ahorcado, m., ahorcada, f., p. p. du v. ahorcar, pendre, suspendre : I. Alameda, n. f., endroit planté de peupliers, et par extension, promenade publique, de âlamo, n. m., peuplier ou Populus, arbre de la famille des Salicacées : 15. Alegria, n. f., allégresse : 11, 12. Alianza, n. f., alliance : 15. Altar, n. m., autel : I., 14 bis. Alto, m., alta, f., adj., haut : I., 33 (? Altate). Altura, n. f., hauteur, altitude : 15. Alverja, n. f., pois ou Pisum sativum, plante annuelle de la famille des Légumineuses, tribu des Papilionacées, voir arverja (*) : 12. America, n. géog. f., Amérique : I. Angel, n. m., ange : 3, 6. Antiguo, m., antigua, f., adj., antique, ancien : 15. Arena, n. f., sable : I. Arenal, n. m., région plate et sablonneuse : I. Arrayan, n. m., myrte ou Myrtus, arbrisseau de la famille des Myrtacées : 10. Arte, n. m. et f., art. Artes y oficios, arts et métiers : I., 15, 21. Artilleria, n. f., artillerie : 15. Arverja, n. f., voir alverja (*). Arzob'ispal, adj. m. et f., archiépiscopal : 15. Astronômico, m., astronômiea, f., adj., astronomique : I., 1, 15, 16, 40. Azogue, n. m., mercure : 35. B Banda, n. f., écharpe, bande (de ruban), rive d'un cours d'eau; bande (troupe), musique (troupe de musiciens) : 7. (1) Les mots alverja, arverja sont employés en Équateur dans le sens de pois, mais en Espagne ils signifient exactement vesce ou Vicia saliva, plante de la famille des Légumineuses, tribu des Papilionacées. VOCABULAIRE ESPAGNOL-FRANÇAIS. 40 Barbara, n. pr. f., Barbe : I., 15. Belén, n. géog., Bethléem : 15; n. m., crèche de Noël. Blaneo, m., blanea, f., adj., blanc : 12. Blas, n. pr. m., Biaise : I., 15, 35. Bobo, m., boba, f., adj., sot : 4. Boca, n. f., bouche, embouchure : 14 bis. Bodega, n. f., cellier, cave, entrepôt, hangar : 40. Bolivia, n. géog. f., Bolivie : 15. Buen ('), bueno, m., buena, f., adj., bon, bonne : I., 15. Buitre, n. m., vautour, condor : I., 3, 39. Buitrera, n. f., endroit où il y a des vautours ou des condors : 3. G Cable, n. m., câble : 40. Cabra, n. f., chèvre : 36 bis (? Cabredillas). Galle, n. f., rue : 15. Calvario, n. m., calvaire : 21, 40. Camino, n. m., chemin : 8, 21, 36. Campamento, n. m., camp, campement : 1. Gantera, n. f., carrière : 15. Cafia, n. f., tige, roseau ou Phragmites commuais, plante vivace de la famille des Graminées; canne à sucre ou Saciharum spontanum, Saccharum oficinarum, plante de la famille des Graminées : 12. Capilla, n. f., chapelle : I., 1. Capuli, Capulin, n. m., prunier sauvage ou Prunus Capuli , Prunus Capollin, arbre de la famille des Rosacées (* 2) : 7. Capuli, n. m., coqueret du Pérou ou Physalis peruviana, peruvian Cherry, Cape Gooseberry, herbe vivace de la famille des Solanées à fruits comestibles, cultivée dans tous les pays chauds et subtropicaux (2) : 7. Caridad, n. f., charité : 15. Carlos, n. pr. m., Charles : 1 (? Carlosama). Carmen, n. m., ordre des Carmes : 15. Carretera, n. f., grand chemin, route carrossable : 15. Carrizal, n. m., terrain où poussent de nombreux glaïeuls (3), de carrizo, n. m., glaïeul ou Gladiolus, herbe vivace de la famille des Iridées : 2. Casa, n. f., maison : 6, 15. Catalina, n. pr. f., Catherine : I., 15. Catedral, n. et adj. î., cathédrale : I., 15. Cebada, n. f., orge ou Hordeum vulgare, plante annuelle de la famille des Graminées : 30, 32. (') Buen s’emploie au lieu de bueno devant un substantif masculin singulier. (2) I.a hacienda de Capuli (planche 7) tire-t-elle son nom du prunier sauvage ou de l’herbe vivace, tous deux appelés capuli ? (3) Par extension le mot carrizal désigne le plus souvent un terrain où poussent de nombreux roseaux, voir cana. VOCABULAIRE ESPAGNOL-FRANÇAIS. [\l Cerrito, n. m., petit sommet montagneux, petite montagne, dim. de cerro : 19. Cerro, n. m., sommet montagneux, montagne : fréquemment employé. Ciénego, n. m., Ciénega, n. f. ('), marécage, fondrière, de cieno, n. m., limon, boue : I., 14 bis. Cisne, n.- m., cygne : 37. Cisterna, n. f., citerne : 15, 16. Clara, n. pr. f., Claire : 15. Colegio, n. m., collège : 15. Combate, n. m., combat : 15. Compania, n. f., compagnie : I., 11, 12, 15. Concepcion, n. f., conception : 15. Concordia, n. f., concorde : 1. Convento, n. m., couvent : 15. Copa, n. f., coupe,- verre, cime d’un arbre arrondi : 21„(? Copatoa). Corazon, n. m., cœur : I., 15, 18. Cordillera, n. f., cordillère : 13, 29. Corral, n. m., cour, espace clos : I., 14 bis. Correo, n. m., courrier, poste, bureau de poste : 1. Crespo, m., crespa, f., adj., crépu, frisé : 3. Cristiano, m., cristiana, f., n. et adj., chrétien : 15. Cristobal, n. pr. m., Christophe : 4. Cruz, n. f., croix : 9, 12, 14, 29, 40. Cuartel, n. m., quartier, caserne d’infanterie ou quartier de cavalerie ou d’artillerie : 1, 15, 40. Cuenca, n. f., écuelle de bois, auge, orbite de l’œil : I., 15, 34, 35, 36, 36 bis. D’où peut-être : Cuenca, n. géog., ville d’ Espagne, chef-lieu de la province du même nom en Nouvelle- Castille (*) : I, 15, 34, 35, 36, 36 bis. CH Chasqui, n. m., courrier à pied, mot quichua passé dans la langue espagnole, voir vocabulaire Quichua-Français : 19. Chico, m., chica, f., adj., petit : 12. Chile (3), n. géog. m., Chili : 15. Chileno, m., chilena, f., n. et adj., chilien : 15. Chillar, v., crier d’un ton aigu, criailler : 15 et 16 (? Chillogallo). Chiquito, m., chiquita, f., adj., petit, dim. de chico : 14 bis. Chiva, n. f., chèvre : 33 (? Chivatuz). Choza, n. f., cabane : 12. D De, prép., de : fréquemment employé. t1) Les formes ciénego, ciénega, très employées en Équateur, sont incorrectes. On dit en Espagne ciénago, ciénaga, ou cenagal, n. m. H La ville équatorienne du même nom fut ainsi appelée par son fondateur, Gil Ramirez Dâvalos. (3) Ce mot viendrait du Quichua ehiri, n. et adj., froid; les Incas auraient considéré ce pays comme très froid [28, p. 698]. Arc de méridien équatorial, t. II, (1). 6 VOCABULAIRE ESPAGNOL-FRANÇAIS . 4 2 Del, prép., du, contraction pour de el : fréquemment employé. Depôsito, n. m., dépôt. Depôsito de agua, réservoir d'eau : 40. Diablo, n. m., diable : 33. Diego, n. pr. m., Diègue : I., 15. Diez, adj. num. card., dix : 15. Director, n. m., directeur : 15. Domingo, n. pr. m., Dominique : !.. 12. 15, E Ecuador, n. géog. m., Équateur : ï. Ecuatoriano, m., ecuatoriana, f., n. et adj., équatorien : I. Ejército, n. m., armée : 15. Ejido, n. m., terrain vague, inhabité, suj la lisière d’une localité : 15. El, art. déf. m. s., le, V : fréquemment employé. Empedrado, n. m., pavé, empierrement : 6. Enero, n. m., janvier : 1. 15. Entre, prép., entre : 15. Escala, n. f., échelle : 15. Escuela, n. f., école : I., 1, 15, 21. Esmeraldas, n. géog. f., province de la République de l'Équateur et chef-lieu de cette pio- vince, pl. de esmeralda, n. f., émeraude : 15. Esperanza, n. f., espérance : 11 (voir Addenda ;. Espino, n. m., aubépine ou Cratœgus oxyacantha, arbrisseau de la famille des Rosacées, épine : 6. Estacîôn, n. f., situation, saison, station, station de chemin de fer : 40. F Falda, n. f., basque d'un vêtement, jupe, versant (d’une hauteur) : 14 bis, 15. Felipe, n. pr. m., Philippe : 21. Ferroearril, n. m., chemin de fer : 40. Fier 0, m., fiera, fv adj., farouche , féroce, cruel : I. et 37 (? Fierro Lrcu). Fierro ('), n. m., fer, forme vieillie de hierro, voir hierro : ï. et 37 (? Fierro-Urcu). Flor, n. f., fleur : 12. Fortin, n. m., fortin : I., 15, 16. Frances, m., francesa, f., n. et adj., français : 13. 15. Francisco, n. pr. m., François : I., 1, 15, 35. G Gabriel, n. pr. m., Gabriel : !.. 1, 3, 4, 6, 7. Galâpagos, n. géog. m. pl., archipel de l'Océan Pacifique appartenant à la République de l Équa- teur, pl. de galâpago, n. m., tortue (2) : 15. f1) Comparer avec ferroearril. (2) Le mot galâpago désigne aussi en Équateur un genre de selle pour monter à cheval. VOCABULAIRE ESPAGNOL-FRANÇAIS. 43 Gallo, n. m., coq : 14, 15 et 16 (? Chillogallo). Geodésico, m., geodésica, f., adj., géodésique : 15. Geograüa, n. f., géographie : I. Geogrâfico, m., geogrâfica, f., adj., géographique : 15. Geologia, n. f., géologie : I. Giron ('), n. m., pli, bordure découpée, lambeau, déchirure, voir jilôn: 36, 36 bis. Gobernaciôn, n. f., gouvernement (plus particulièrement dans le sens action de gouverner, circonscription administrative ), bâtiment siège du gouvernement : 1. Gobierno, n. m., gouvernement (plus particulièrement dans le sens ensemble des personnes ou organes qui le constituent ) : 6, 15. Gordo, m., gorda, f., adj., gros, gras : I., 14 bis. Gran (2), Grande, adj. m. et f., grand : I., 12, 19. H Hacienda, n. f., domaine, ferme, métairie, maison de campagne (3) : fréquemment employé. Hermana, n. f., sœur : 15. Hermano, n. m., frère : 15. Hierro, n. m., fer, voir fierro : I. et 37 (? Fierro Urcu). Histôrico, m., historien, f., adj., historique : I., 15. Hospital, n. m., hôpital : 15, 35. Hôtel, n. m., hôtel : 40. Hoya, n. f., Hoyo, n. m., fosse, fossé, creux : 13 (? Oyacachi), 29 (? Babahoyo) (■'). I Ibarra, n. géog., ville de V Équateur, chef-lieu de la province Imbabura (5) : 6, 8, 11, 12. Iglesia, n. f., église : I., 1. 6, 15. Independencia, n. f., indépendance : 15. Isla, n. f., île : 12. J Jacinto, n. pr. m., Hyacinthe : 12. Javier, n. pr. m., Xavier : 18. Jerusalén, n. géog., Jérusalem : 15. Jirôn ('), n. m., voir girôn : 36, 36 bis. José, n. pr. m., Joseph : 12. Juan, n. pr. m., Jean : 15. Junin, n. géog., village du Pérou, département de Junin (u) : 15. (’) On écrit à peu près indifféremment tantôt girôn, tantôt jiron. (2) Gran s’emploie au lieu de grande devant un substantif singulier commençant par une consonne. (3) Hacienda a aussi le sens de finances, administration financière : el ministro de hacienda, le ministre des finances. (4) Au sujet de Babahoyo, voir p. 21, 22, 25 et 26. (5) Fondée le 28 septembre 1606 par don Miguel de Ibarra, sixième président de la Real Audiencia de Quito. (6) Victoire de Bolivar sur les Espagnols, le 6 août 1824. 44 VOCABULAIRE ESPAGNOL-FRANÇAIS. Junto, m., junta, f., p. p. du v. juntar, joindre, unir, réunir : 1. D’où : Junta, n. f., réunion, conseil, assemblée, comité : 1. Justicia, n. f., justice : 15. L La, art. déf. f. s., la, V : fréquemment employé. Ladrülo, n. m., brique : 14, 14 bis. Las, art. déf. f. pl., les : 1, 13. Lâzareto, n. m., lazaret : 15. Lîbertad, n. f., liberté : 15. Limpio, m., limpia, f., adj., propre : 17. Loja, n. géog., cille d' Espagne, province de Grenade, en Andalousie : 15, 35, 36, 36 bis. Loma, n. f., colline, montagne moyenne : I., 8, 10, 12, 14, 14 bis, 21, 36 bis. Los, art. déf. m. pl., les : I., 14 bis , 15. Lucas, n. pr. m., Luc : 37. LL Llano, n. m., plaine : I., 12. Llano, m., llana, f., adj., plan, plat, uni : I., 12. M Magdalena, n. pr. f., Madeleine : 14 bis, 15 , 16. Manicomio, n. m., asile d'aliénés : I., 15. Mamo, n. f., main : 15. Marcos, n. pr. m., Marc : 15. Mariscal, n. m., maréchal : 15. Martin, n. pr. m., Martin : 21. Masa, n. f., masse, pâte, mortier : l., 38. Matadero, n. m., abattoir, tuerie : 35. Matriz, n. et adj. f., matrice, mère. Jglesia matriz ou de la Matriz, église mère, cathédrale : 1. Mayor, adj. comp. m. et f., plus grand ; adj. m. et f., grand, majeur; eî mayor, m., la mayor, f., adj. sup., le plus grand : I., 15. Menor, adj. comp. m. et f., plus petit; adj. m. et f., petit, mineur; el menor, m., la menor, f., adj. sup., le plus petit : 15. Mercado, n. m., marché : 1, 40. Merced, n. f., grd;e, merci, miséricorde, rédemption : I., 15. Meridiano, m., meridiana, f., adj., méridien, méridienne : 15. Méridional, adj. m. et f., méridional : I. Mesa, n. f., table : 31. Miguel, n. pr. m., Michel : 21. 24. Miguelito, n. pr. m., dim. de Miguel : 24. Mina, n. f., mine, source d'eau, canal, souterrain pour la conduite des eaux : I., 10, 14 bis. Mira, n. f., mire, but : I. (? Mira), 15. Mirador, n. m., point ou construction quelconque d'où l'on a une eue étendue : I., 5. VOCABULAIRE ESPAGNOL-FRANÇAIS. 45 Mirar, v., regarder : 12. Misiôn, n. f., mission : 1, 15. Mocho, m., mocha, f., adj., tondu, taillé : 25 (? Mocha). Modemo, m., moderna, f., adj., moderne : 15. Molino, n. m., moulin : 12, 13. Monasterio, n. m., monastère : 15. Monja, n. f., religieuse : 12. Monumento, n. m., monument : 15. Mora, n. f., mûre (fruit du mûrier ou Morus, arbre de la famille des Urticacées; fruit de la ronce commune ou Rubus, plante vivace de la famille des Rosacées) : 8 (? El Morrochal). Morro, n. m., corps rond , muffle ( 1 ) : 8 ( ? El Morrochal). Motilon, m., motilona, f., adj., chauve, tondu , pelé : 10. Muelle, n. m., môle, jetée, quai : 40. Municipal, adj. m. et f., municipal : 15. N Nabo, n. m., navet ou Brassica, Rutabaga, plante vivace de la famille des Crucifères : 36 et 36 bis (? Nabon). Naranjal, n. m., lieu planté d’orangers ( Citrus aurantium, arbre de la famille des Aurantiacées), de naranja, n. f., orange : 35. Nariz, n. f., nez, narine, bec : 33. Natividad, n. f., nativité : 10. Norte, n. m., nord : 15. Nueve, adj. num. card., neuf : 15. O Observatorio, n. m., observatoire : I., 1, 15, 16, 40. Occidental, adj. m. et f., occidental : I. Océano, n. m., océan : 40. Octubre, n. m., octobre : 15. Ocupado, m., ocupada, f., p. p. du v. ocupar, occuper : 15. Oficina, n. f., boutique, bureau : 40. Oficio, n. m., office, métier, service, bureau, ordre de service. Artes y oficios, arts et métiers : I., 15, 21. Oriental, adj. m. et f., oriental : I. Oriente, n.,m., orient. El Oriente, province de la République de V Équateur située à l’Est de la Cordillère orientale, chef-lieu Archidona : 15. Oligen, n. f., origine : 15. P Pablo, n. pr. m., Paul : 11. Padfico, n. géog. m., Pacifique (océan) de pacifico, adj. m., pacifique : 40. Padre, n. m., père : I., 10. Palacio, n. m., palais : 15. (x) Hans Meyer [21, p. 54o] traduit trop librement morro par Felskuppe, soit sommet rocheux. VOCABULAIRE ESPAGNOL-FRANÇAIS. 46 Palma, n. f., toute plante de la famille des Palmiers, palme, paume de la main : I., 14 bis . Palmira, n. pr. f., Palmyre : 31, 32. Paneeillo, n. m., petit pain, dim. de pan, pain : I., 14 bis, 15. Panôptico, n. m., édifice construit de manière que d'un certain point on aperçoive toutes les parties de l'intérieur, prison de Quito : 15. Panteôn, n. m., panthéon, employé fréquemment dans le sens de cimetière : 1, 6, 15. Pâramo, n. m., région déserte, froide et, le plus souvent, humide, du mot quichua para, pluie, voir vocabulaire Quichua-Français : 3, 6, 10, 31. Fastor, n. m., berger, pasteur : I., 15. Pedregal, n. m., endroit pierreux : 17. Pedro, n. pr. m., Pierre : 12. Pelado, m., pelada, f., p. p. du v. pelar, peler, plumer : I., 3. Pieo, n. m., pic, bec, fraction : 14 bis. Pilar, n. m., pilier : I., 15. Placer, n. m., plaisir : 15. Plaza, n. f., place : I., 1. 15. Policia, n. f., police : 15. Polvorin, n. m., poudrière : 15, 16. Por, prép., par, pour : 15. Posta, n. f., poste; n. m., personne assurant le transport d'une communication : 6. Potrero, n. m., pâturage, prairie (Q, de potro, n. m., poulain : 7, 12. Pozo, n. m., puits : I. Primer (2), primero, m., primera, f., adj. num. ord., premier : 15. Principal, adj- m. et f., principal : 40. Providencia, n. f., providence : 15. Pueblo, n. m., peuple, bourg, village : I., 10. Puente, n. m., pont : 12, 33. Puma, n. m., puma, petit lion d' Amérique, léopard, mot quichua passé dans la langue espagnole, voir vocabulaire Quichua-Français : 7, 21 (? Pumacunsi), 33. Punta, n. f., pointe : I., 12 (? Punta Chil), 13. Puntal, n. m., étançon, étai, au fig. appui, soutien : 6. Punto, n. m., point : 15. Q Quebrada, n. f., coupure dans le terrain, vallée encaissée, ravin, p. p. f. du v. quebrar, casser , briser : 3, 6, 15 36, 36 bis. R Real, adj. m. et f., loyal ; 8, 21, 36. Recoleccion, n. f., recueil, résumé, récolte, recette, recueillement spécial qu'impose la règle d un ordre religieux, recueillement de l'âme : I. 15. p) Le mot potrero n’est employé que dans ce sens en Équateur, mais il signifie exactement en Espagne gardien de poulains, de potro, n. m., poulain, ou chirurgien herniaire, de potra, n. f., hernie. (2) Primer s’emploie au lieu de primero devant un substantif masculin singulier. VOCABULAIRE ESPAGNOL-FRANÇAIS. 47 Recoleto, m., recoleta, f., n. et adj., récollet, religieux réformé de l’ordre de Saint-François, récollette, religieuse de certaines communautés de l’ordre de Saint-François : 15. Redondo, m., rcdonda, f., adj., rond : I., 9. Relacion, n. f., relation : I. Repûblica, n. f., république : I. Rinconada, n. f., coin, espace compris entre deux crêtes, deux vallées, deux chemins, etc., de rineon, n. m., coin : I . 2, 3. Rio ('), n. m., fleuve, rivière, ruisseau : fréquemment employé. Los Rios. n. géog. m. pl., pro- vince de la République de V Équateur, chef-lieu Babahoyo : 15. Rodeo, n. m., tour, circuit, détour : 36 bis. Hacer un rodeo de ganado, procéder au rassemblement de bétail en liberté , pour le dénombrer ou V enfermer, de hacer, v., faire, et ganado. n. m., bétail. Roque, n. pr. m., Rock : 15. 35. Rosa, n. pr. f., Rose : 6. 35. Ruina, n. f., ruine : 15. 16. S Sabana (2), n. f., savane : 33 (? Savanag). Sagrado, m., sagrada, f., adj., sacré : 15. Salar, v., saler : 33 (? Salaron). Salto, n. m., saut : 3, 33. Salvo, m., salva, f., adj., sauf : 15. San, santo (3), m., santa, f., adj., saint : fréquemment employé. Tcdos Santos, m. pl.. Toussai ■ t : 35. Santiago, n. pr. m., Saint- Jacques, Jacques : 29. Sébastian, n. pr. m., Sébastien : 15, 21. Secura, n. f., sécheresse : 40 (? Sechura). Segun, prép., selon : 15. Selva, n. f., forêt, région forestière : 36 bis (? Silvan). Seminario, n. m., séminaire : 15. Senal, n. f., signal : 15. 16. Sefior, n. m., monsieur, maître : 15, Servicio, n. m., service : 15. Silbar, v., siffler : 36 bis (? Silvan). Silla, n. f., fauteuil, siège, selle, ensellement (géogr.) : 40. Sitio, n. m., emplacement, place, lieu : 15. Soldado, n. m., soldat : I., 34. Suelo, n. m., sol : 15. Sur, n. m., sud : 15. (1) Voir p. 18 l’étymologie de Riobamba. (2) Mot d’origine américaine passé dans la langue espagnole. (3) Santo s’emploie au lieu de san devant les noms de personnes Domingo, Tomâs ou Tome et Toribio. 48 VOCABULAIRE ESPAGNOL-FRANÇAIS. T Tabaco, n. m., tabac, Nicotiana Tabacum ou Nicotiana rustica, plante de la famille des Solanacées : 11 et 12 (? Tabacundo). Tabla, n. f., planche, table (d’un livre) : I., 10, 14 bis, 21. Tambo, auberge ou case isolée, où l’on trouve abri et parfois nourriture, mot quichua passé dans la langue espagnole, voir vocabulaire Quichua-Français : I., 10, 11, 36 bis. Teatro, n. m., théâtre : 15. Tejar, n. m., tuilerie : 15. Telégrafo, n. m., télégraphe : 1, 40. Tesalia, n. géog. f., Thessalie : 7. Tinaja, n. f., cuve ou grande cruche de terre dans lesquelles on fait fermenter le sirop de canne à sucre : I., 36, 36 bis. Tinta, n. f., encre : 37. Todo, m., toda, f., adj. ind., tout. Todos Santos, m. pl., Toussaint : 35. Toldo, n. m., tente : 32. Toma, n. f., prise : I. Torre, n. f., tour : I., 15, 35. Trinitaria, n. f., trinitaire, religieuse de l’ordre de la Trinité : 15. Trocha, n. f., sentier, particulièrement sentier pratiqué à travers un bois ou une forêt : 3. Troj, n. f., troje, n. m., grenier, particulièrement grenier surélevé au-dessus du sol sur poteaux ou piliers : I. et 2 (? Troya).' . Troya, n. géog., Troie : I. et 2 (? Troya). Tusa, n. f., écorce de grenade (fruit du grenadier ou Punica Granatum, arbuste de la famille des Myrtacées), épi de maïs (ou Zea May s, plante annuelle de la famille des Graminées) dont on a enlevé les grains : 6 et 7 (? Tuza). U Universidad, n. i., université : 15. V Vado, n. m., gué : 34. Valle, n. m., vallée : 12. Venezuela, n. géog. m., Vênézuela : 15. Verde, adj. m. et f., vert : I., 14 bis. Viaje, n. m., voyage : I. Viejo, m., vieja, f., adj., vieux, vieil : I., 10, 33. Vineulo, n. m., lien, au pr. et au fig. : 6, 7. Virrey, n. m., vice-roi : 15. Volcan, n. m., volcan : I., 14 bis. Y Y, adv., et : fréquemment employé. Z Zanja, n. f., fossé : 16. VOCABULAIRE QUICHUA-FRANÇAIS. 4 9 VOCABULAIRE QUICHUA-FRANÇAIS. A Achira, n., balisier ou Canna indica, plante vivace tuberculeuse de la famille des Scitamimacées, dont les Indiens mangent la racine : 38. Achupalla, n., Pourretia pyramidata, plante vivace delà famille des Broméliacées, fort répandue dans la région tempérée andine et même dans les pdramos plus élevés : 3, 33. Au Pérou, le nom d’ achupalla est donné par analogie à l’ananas ou Ananassa sativa, plante vivace de la famille des Broméliacées, en Espagnol pina. Achupilla (e.), n., voir achupalla : 36 bis. Allpa, n., terre : 28 (? Puculpala), 29 (? Sicalpa). Ami (e.), n., nausée, dégoût, ennui : I. et 19 (? Ami). Ampi, n., poison, voir hampi : 8 (? Ambi) (*). Anac (p.), adj., dur, difficile : 10. Ancas, adj., bleu : I. (? Angasmayo). Ancu (p.), n., veine, nerf, tendon, câble formé d'une lanière de peau tordue, licol (en Espagnol cabestro), lanière de cuir, courroie, fouet, voir angu. Anga, n., faucon, èpervier : I. (? Angasmayo). Angu (e.); n., voir aneu : 9 (? Angochagua). Anay (p.), int. admirative, que cest beau : 14 bis et 15 (? Inaquito). Asua (e.), n., chicha, boisson de maïs : I. (? Azuay). Atapocay (p.), n., araignée à longues pattes : 32 (? Atapo). Aya, n., cadavre, personne morte : 33. Ayar (p.), n., quinoa sauvage, voir quinua : 2 (? Ayaramal). B Bamba (e.), n., sol, champ, surface, plaine, plateau, voir pamba, pampa : I., 12, 13, 14 bis, 21, 23, 29, 33. G Caehi, n., sel : 11 ( ? Tocachi), 13 (? Oyacachi), 28 (? Batcachi). Cachi (p.), n., paille, foin, jonc ( Juncus commuais, etc., herbes généralement vivaces de la famille des Joncacées) : 11 (Cachihuangu et? Tocachi), 13 (? Oyacachi), 28 (? Batcachi). f1) Au sujet de Ambi, voir p. 22, 25 et 26. Arc de méridien équatorial, t. II, (i). 5o VOCABULAIRE QU1CHUA.-FRANÇAIS. Cahuito (p.), Cahuitu (e.) («), n., cabane; marchepied, estrade, armoire, lit; en général, bar- bacoa (1 2) : I., 25. Caja (e.), n., montagne élevée, glacier (*), corruption probable de casa, voir casa : 29 (? Caja- bamba), 31. Cala (p.), adj., propre, pelé : 10. Cancha, n., corridor, cour : 7. Cangahua (e.), n., tuf volcanique blanc ou jaunâtre qui recouvre comme d’un manteau plus ou moins épais les pentes basses des Cordillères et le fond des cirques interandins : 13. Cara, n., peau, cuir, écorce, écaille, crcûte : 36 bis (? Carashillo). D ou : Caracha, n., gale : 36 bis (? Carashillo). Carazza (p.), n., sorte de poisson : 36 bis (? Carashillo). Carhua (p.), adj., jaune : 25 (? Carihuairazo). Cari (*), n., homme : 25 (? Carihuairazo). Carpa, n., tente : 9 (? Carpuela). Casa (e.), n., gelée, voir caja. D’où : Casaeima (e.), v., se geler. Casaehina (e.), v., faire geler. Casana (e.), v., geler. Casi (e.), adj., tranquille, calme : I. (? Casitagua). Casi (p.), adj., paresseux, vain, impertinent, sens péjoratif du mot précédent : I. (? Casitagua). Casha (p.), n., épine : 29 (? Cajabamba). Cauchi (p.), n., grande marmite pour fabriquer la chicha (boisson de maïs) : 10 (? Cauchiloma). Gauchi (p.), n., objet pointu : 10 (? Cauchiloma). Caycuni (p.), v., enfermer du bétail : 4 (? Caico). Cocha, n., lagune, voir cucha : I. (Chilla Cocha, Pusag Cocha et? Cochesqui), 10, 11 (Guarmi Cocha et ? Cochesqui). Colambo, n., sorte de serpent (*) : I. Copa (p.), n., ordure, saleté : 21 (? Copatoa). Copa (p.), adj., crépu, entortillé : 21 (? Copatoa). Coto, n., masse, grosseur, bosse, goitre : I., 15, 19. Cucha (e.), voir cocha. Cuchu, n., angle, arête, coin, vallée, cirque ; adj., voisin ; adv., près, près de : I., 14 bis. Cullan (p.), n., petit lézard noir : 34 (? Gullan). (1) Ce mot dériverait de la même racine que le mot français cahute [26, p. 83]. (2) On appelle barbacoa toute paroi (mur, plancher, etc.) formée de gros bambous fendus longitudinalement et développés à plat. En raison de l’emploi de grils ainsi faits pour boucaner la viande, le mot barbacoa désigne aussi la viande boucanée. (3 *) Villavicencio [41, p. 4g4] traduit caja par altura plana, soit haut plateau. ('*) La ressemblance du mot cari avec le nom des Garas et l’existence de ce même mot cari, avec le même sens, dans la langue des Caribes des Antilles ont donné lieu à d’intéressants aperçus sur l’origine et la langue des Caras [15, t. I, p. 86-88, p. 25i-z54]. Voir sur le même sujet l’opinion de Seler [36, p. 63-64]. (5) D’après Velasco [39, t. I, p. ni], le colambo est un serpent domesticable, destructeur de vipères et d’insectes, que l’on élèverait même à cet effet dans la province de Loja, mais ce mot est-il réellement quichua ? VOCABULAIRE QUICHUA-FRANÇAIS. 5l Cullash (p.), faux-poivrier ou Molle, schinus Molle, arbre résineux de la famille des Térébin- thacées (* *) : 36 bis (? Gulash). Cumba (e. et p.), Cumpa (p.), n., faîte d'un toit, bord d’une toile, ourlet : 36 et 36 bis (? Cumbe). Cumpa (p.), n., grosse pierre : 10, 36 et 36 bis (? Cumbe). Cundur (e.), n., condor, vautour des Andes, voir cuntur : 31. Cunga (e.), n., cou, gorge, défilé : I., 20, 21. Cuntur (p.), n., voir cundur : I., 14 bis. Cunuc (p.), Cunug (e.), adj., chaud : 21. Curu (2), n., ver, coléoptère, insecte, parasite, animal féroce : 37. Cusu., Cushu(2), n., larve de scarabée (hanneton ou bousier), voir cuzu : 13, 23. Cutu (e.), voir coto : 21 (? Cutuchi). Cutu (e.), adj., petit, court, défectueux : 21 (? Cutuchi). Cuzu (2), n., voir cusu et cushu. CH Chaca, n., pont : 7, 31 (? Chacasa). Chahua, adj., cru, mal cuit : 3 (? Chavayan), 9 (? Angochagua). Chahuar, n., agave, cactus, aloès ou Agave americana, en Espagnol cabuya, plante vivace de la famille des Amaryllidacées : 12. Challhua (p.), Challua (e.), poisson : 9. Chamba (e.), Champa (p.), n., motte de terre, de gazon : 28 (? Chambo). Chanchani (p.), v., aller en sautant, voir zzanzzani : 33 (3). Chapa (p.), n., vase en poterie pour renfermer des liquides : 12 (? Yangocbapa). Chapa, n., sentinelle [v. chapana (e.), chapani (p.), épier, attendre] : 12 (? Yangochapa). Chapu, n., mélange, mortier, soupe defarine[t. chapuna (e.), chapuni(p.), mêler, salir, embrouiller , mal parler] : 1 et 2 (? Chapuez). Chasqui, n., courrier à pied, mot passé dans la langue espagnole, voir vocabulaire Espagnol- Français : 19. Chili, n., arbre de la famille des Palmiers; ce nom s’applique à plusieurs sortes, notamment au Cadi ou Phytelephas macrocarpa, produisant l’ivoire végétal, corozo ou tagua (e.), tahua (p.) : 15 (? Chili) (4). Chillillic (p.), n., la sueur qui dégoutte : 31. Chimba (e.), Chimpa (p.), adv., de l'autre côté d’un ravin, d’un ruisseau, d’une rue, d’un espace large : I. (? Chimborazo), 15 (Chimbacalle et ? Chimborazo), 27 (? Chimborazo), 33 ( ? Chimbo). (l) Produisant un excellent poivre et une résine utilisée autrefois comme panacée par les Indigènes qui le vénéraient, cultivé dans les jardins de la côte d’Azur comme arbre d’ornement. Cet arbre est appelé parfois arbol lugubre. («) Les mots curu et cusu, cushu ou cuzu dérivent évidemment de la même racine. Voir p. i5. Curu paraît être la forme péruvienne. (3) Ce verbe dérive sans doute de la même racine que le verbe chaehani (p.), aller d’un lieu à un autre. • (*) Nom que porte une rue de Quito, tandis qu’une autre rue porte celui de Chile, en français Chili. 5a VOCABULAIRE QUICHUA-FRANÇAIS. Chiri, n. et adj., froid : il, 15 (? Chile) (*). Choea (p.) (2), n., toux : I. (? Chocan). Chuca (e.) (2), n., salive : 33 (? Chucas). Chucchi (p.), n., têtard, petit homme mal lâti, voir chugchi. Chuchi, n., poulet : 33 (? Chuchilcon). Chugchi (e.), voir chucchi : 20 (? Chugchilan). Chupa, n., queue, extrémité, partie arrière : 10. Chuqui, n., lance, barre de fer pointue : 27 ( ? Chuquipoquio). D’où probablement : Chuqui, n., danseur (? armé de la lance) : 27 (? Chuquipoquio). Chuqui, n., sorte de perroquet : 27 (? Chuquipoquio). Chuta, n., rue [v. ehutana (e.), chutani (p.), étendre ; v. chutakuna (e.), chutikuni (p.), s'étendre , se dérouler ] : 8. Chuyu (p.), n., aube, crépuscule , voir zzuyu : I. (? Chujuj). G Guagua (e.), n., fils; adj., jeune, voir huahua : I., 14, 14 bis. Guarmi (e.), n., femme } voir huarmi : 11. Gulag (e.), n., Rumex latifolius, plante de la famille des Polygonacées : 33, 36 bis (? Gulash). Gullan (e.), n., fruit des plantes du genre Tacsonia (3) : 34 (? Gullan). Guzu (e.), n., fondrière, marais : I., 31. H Hampato (p.), n., crapaud : 15 et 21 et 23 (? Ambato). Hampi, n., voir ampi : 8 (? Ambi) (4). Hanac, (p.), en haut : 14 bis et 15 (? Inaquito). Huaca, n., esprit protecteur, sanctuaire, sépulture, endroit où des trésors sont enfouis (5) : 2, 5, 6. Huaccha (p.), adj., pauvre, voir huagcha, huagchalla. Huacra (p.), corne, bête à cornes et particulièrement taureau, bœuf, voir huagra. Huachana (e.), Huachani (p.), enfanter, pondre, faire son nid : I. (Cunturguachana et ? Gua- chanama), 14 bis. Huachi (e.), n., dard, flèche, fleur de canne à sucre (6) : I. (? Guachanama). Huachu, n., ornière, sillon, rang, file : ï. (? Guachanama). (x) Voir le mot Chile au vocabulaire Espagnol-Français. (2) Les deux mots choea et chuca dérivent probablement de la même racine que les verbes chocani (p.), chucana (e-), tousser, étouffer, se noyer. (3) Belles plantes grimpantes à tige ligneuse, vivaces, sortes de passiflores, de la famille des Passiflora- cées. La Tacsonia mixta, sauvage ou cultivée, donne des fruits rappelant la granadilla , mais de qualité inférieure; la Tacsonia manicata croît sur le bord des chemins et donne de belles fleurs écarlates; citons encore la Tacsonia mollissima, la Tacsonia tripartita. (4) Au sujet de Ambi, voir p. 22, 25 et 26. (s) Au sujet des diverses acceptions du mot huaca, voir Beuchat [1, p. 610, 617, 618, 619, 623, 635, 646, 647, 655]. On trouve aussi les formes guaea [23, t. III, p. 97], vaca [23. t. III, p. 218]. (6) Voir le mot cana au vocabulaire Espagnol-Français. VOCABULAIRE QUICHUA-FRANÇAIS. 53 Huagcha (e.), Huagchalla (e.) (’), adj., voir huaccha : 13. Huagra (e.), n., voir huacra : 11, 37. Huahua, n. et adj., voir guagua. Hualayu (p.), adj., mou, peureux, efféminé : I. et 32 (? Shiniguallay). Huangu, n., pelote, tresse, quenouille : I., 11, 21, 22. Huanu, n., fumier, d’où le mot guano : 7. Huarmi, n., voir guarmi. Huasi, n., maison : 14 (? Piruasi) (2). Huayco (p.), Huaycu (e.), n., ravin, gorge, canal : 11. Huaylla, n., chiendent ou Triticum repens , plante vivace de la famille des Graminées, et par extension herbe, pré : I. (? Shiniguallay), 12, 13, 32 (? Shiniguallay). Huayra, n., vent, vitesse : I., 25 (? Carihuairazo). Huma, radical exprimant Vidée de naissance, de croissance : I. (? Narihuina), 36 bis (? Mari- vina), 37 (? Surihuina). D’où : Huinana (e.), Huihani (p.), v., naître, croître. Huinay, n., naissance, croissance, génération, descendance, aube. Huinay, adv., toujours, éternellement. Etc. I Ihua (p.), n., pommes de terre (3) repoussant de celles qu'on a laissées en terre au moment de la récolte : I, 26. Inea (p.), Inga (e.), n., Inca, seigneur, empereur; adj., noble, principal : I., 14 bis. Iquina (e.), Iquini (p.), v., blesser, diviser, couper, couper les pommes de terre avant de les semer : 13 (? Iguinaro). L Lanlan (p.), adj., plan, poli : I., 31. LL Llaeta (p.), Llagta (e.), n., région, pays, ville, village : I., 20, 21, 26, 33. Llanu (p.), adj., fin, mince , voir nahu : 34 (? Yanuncay) (4). Llimpi, n., couleur et plus spécialement couleur vermillon : 26. M Macta (p.), adj., jeune, en parlant d’un garçon de g à i4 ans environ; cet adjectif adressé à un homme fait est une insulte : 32 (? Mactalan). (*) (*) La terminaison lia implique tendresse, compassion. (2) Au sujet de Piruasi, voir p. 24, 25 et 27. (3) Voir le mot papa au présent vocabulaire. (4) Au sujet de Yanuncay, voir p. 25 et 28. 54 VOCABULAIRE QUICHUA-FRANÇAIS . Macha macha (p.), n., plante appelée en Espagnol garbancillo (* *), qui aurait la propriété d’enivrer les animaux, du v. maehana : 17 (? Machache) (2). Machana (e.) v., s’enivrer, voir machani : 17 (? Machache) (2). Machangara (p.), n., ruisseau : 14 bis, 15, 16. Machani (p.), v., voir machana : 17 (? Machache) (2). Mana, adv., non ; ce mot ajouté comme préfixe : i° à un nom ou un adjectif, lui donne le sens contraire ; 2° à un verbe, forme un second verbe qui exprime l’impossibilité d’accomplir l’action indiquée par le premier. D'où : Manapi (e.), n., personne : 15 (? Manabi) (3). Maqui, n., main, patte, poignée, aide, secours : 7. Marca(4), n., terrasse, tour, village sur une hauteur, village fortifié, forteresse : I., 13. Masa (p.), n., beau-frère, gendre, voir masha : 34 (? Masan). Masana (p.), n., séchoir pour linge, du v. masani : 34 (? Masan). Masani (p.), v., étendre pour sécher : 34 (? Masan). Masha, n., voir masa. Mayu, n., cours d’eau, fleuve, rivière, ruisseau : I. Mote, n., corruption de muti, voir muti : 31 et 32 et 33 (? Guamote). Mulmul (e.), n., plante de la famille des Ombellifères, appelée aussi cuyhuanuna (5) : I., 26. Muru (6), n., grain, pépite, semence, fruit : 8 (? Morrochal). Muti, n., grains cuits, comme pois et surtout maïs (7), voir mote. Muyu, n., cercle, circonférence; adj., circulaire, rond : 3 (? Muyu Urcu). Muyu (6), n., semence : 3 (? Muyu Urcu). N Nayana (e.), Nayani (p.), v., désirer, convoiter, avoir envie de manger : 14 bis (? Nayon). Nina, n., feu, lumière : I., 14, 14 bis. N Namur (e.), adj., très cuit, I. (? Namurelte). Nanu, adj., voir llanu : 34 (? Yanuncay) (®). Naupac (p.), Naupag (e.), adj., celui, celle qui est devant, qui guide [v. nauparina (e.), naupa- rini (p.), s’avancer, guider ] : I. (? Naupan). (*) Le garbanzo est le pois chiche ou Cicer arietinum, plante annuelle cultivée de la famille des Légumineuses. Nous n’avons pu identifier la plante macha macha. (2) Au sujet de Machache, voir p. i3, 23, 25 et 26. (*) Au sujet de Manabi, voir p. 23, 25, 26 et 27. (4) Bien que le mot marca, ou par corruption malca, figure dans la plupart des dictionnaires quichuas, [13, 19, 20, etc.], il est incontestablement aymara [22, p. 6, 16; 29, p. 365]. (5) De cuy, n. m., cochon d’Inde, et huanuna (e.), huanuni (p.), v., mourir. Nous n’avons pu identifier cette plante. (6) Les deux mots muru et muyu, semence, dérivent vraisemblablement de la même racine. (7) Voir les mots alverja, arverja au vocabulaire Espagnol-Français et sara au présent vocabulaire. (8) Au sujet de Yanuncay, voir p. 25 et 28. VOCABULAIRE QUICHUA-FRANÇAIS. 55 O Oesha (p.), n., Stipa ichu ('), (en Espagnol paja, n. f., paille ), plante vivace de la famille des Graminées et par extension, région appelée en Espagnol pajonal, c’est-à-dire couverte de cette plante, voir ugsha : I., 8. P Paccha (p.), n., source, canal, cascade, jet d'eau, voir paczza et pagcha : 35. Pacsa (p.), adj., clair, brillant, beau ; n., clair de lune atténué par des nuages : I., 15; 19. Paccza (p.), n., voir paccha. Pacha, n., temps, saison, monde, pays, contrée, lieu, sol : 33 (? Pachanama). Pagcha (e.), n., voir paccha : 33 (? Pachanama). Palla (p.), n. et adj. f., (femme) noble, bien parée, danseuse et, au sens péjoratif, de mauvaise vie : 31 (? Pallatanga). Pallay, n., action de recueillir, amas, collection, récolte : 31 (? Pallatanga). Pallta (p.), adj., plat, camard : I., 40. Pamba (e.), Pampa (p.), n., voir bamba : I., 8, 13, 21, 33. Papa, n., pomme de terre ou Solanum tuberosum } plante tuberculeuse de la famille des Solanacées : 29 (? Babahoyo) (2). Para, n., pluie. D’où : Paramita (e.), n., saison pluvieuse, hiver. Pâramo, n. m., mot espagnol, région déserte, froide et, le plus souvent, humide , voir vocabulaire Espagnol-Français : 3, 6, 10, 31. Paramuna (e.), v., bruiner. Parana (e.), Parani (p.), v., pleuvoir. Etc. Paya, adj., vieux, usé; n. f., vieille femme, aïeule, vieil animal femelle : 31 (? Pallatanga). t Paya (e.), n., nid : 31 (? Pallatanga). Pilehi, n., mate, calebassier ou Crescentia Cujete L., arbre delà famille des Bignoniacées (3), fruit de cet arbre, calebasse ou récipient fabriqué avec ce fruit : 33. Pincha (p.), n., conduite d'eau, égout, aqueduc : 23. Pinta (p.) (4), n., hameçon, canne à pêche : 17 (? Pintag). Pintuc (p.) (4), n., sorte de bambou appelée Guadua [ latifolia ou angustifolia (5)], en Espagnol cana brava (canne sauvage), plante vivace de la famille des Graminées : 17 (? Pintag). Pirca, n., mur, muraille, clôture : I., 14 bis. (!) En Quichua, ichu signifie paille, foin, jonc, herbe, voir le mot cachi au présent vocabulaire. (2) Au sujet de Babahoyo, voir p. ai, 22, 2S et 26. (3) Le mot pilehi désigne aussi le Crescentia Cucurbitana de la même famille que le calebassier ordinaire, mais qui s’en distingue par la couleur blanc roussâtre des fleurs et la forme ovale des fruits, dont le péri- carpe est fragile. (’*) Les deux mots pinta et pintuc dérivent évidemment de la même racine. Voir p. 24. (5) Le Guadua angustifolia est désigné au Pérou sous le nom de Cana de Guayaqüil. 56 VOCABULAIRE QUICHUA-FRANÇAIS. Piura (p.), n., oiseau de la taille du dindon : 40 (? Piura) (•). Pogyo (e.), n., source , jet d'eau, puits, voir pugyu et puquyu : 27 (? Chuquipoquio). Puca, adj., rouge, châtain, brun : 10, 28 ( ? Puculpala). Pueara, n., forteresse, château : 12. Pueru (p.), Pugru (e.), n., dépression de terrain, cirque, vallée : 10. Pugyu (e.), n., voir pogyo et puquyu. Pulu, n., banc pour s'asseoir, fait généralement d’un tronc d'aloès : I. (? Pululagua), 6 (? Guapulo), 14 bis (? Guapulo) (2). Puma, n., puma, petit lion d' Amérique, léopard , mot passé dans la langue espagnole, voir vocabulaire Espagnol-Français : 7, 21 ( PPumacunsi), 33. Pumamaqui, n., Oreopanax avicenniæfolium, arbre de la famille des Araliacées, fournissant un beau bois de construction, dont la feuille a la forme d’une empreinte de patte de puma, voir puma et maqui : 7. Puna, n., région froide, battue par les vents : 2 (? Pun). Puncu (p.), Pungu (e.), n., porte, passage, col, ensellement : 11, 12, 17, 30 (? Pungala). Puquyu (p.), n., voir pogyo et pugyu : 27 (? Chuquipoquio). Pusae (p.), Pusag (e.), adj. num. card., huit : I., 10. Puyu, n., nuage, brouillard. D’où : Puyal, n., dérivé de forme espagnole, endroit le plus souvent couvert de nuages et brouil- lards : 29. Puyu (p.), n., pente, versant, déclivité : 27 (? Chuquipoquio). Puzu, adj., blanchâtre, gris, qui a les cheveux blancs ou gris : 21 ( ? Putzulagua). Q Qui ma (p.), adj. num. card., corruption de quimsa, voir quimsa : 28 (? Quimiac). Quimi, n., appui, soutien, coin : 28 (? Quimiac). Quimsa, adj. num. card., trois, voir quima : 28 (? Quimiac). Quinua, quinoa ou Chenopodium Quinoa W., plante annuelle de la famille des Chénopodiacées, produisant une graine comestible (3), voir ayar : I. Quiru, n., dent, molaire : 26 (? Quero) {*). Quiru (e.), n., madrier, poutre : 26 (? Quero) (*). (‘) Au sujet de Piura, voir j>. 24» 25 et 28. (2) Voir p. 23 note (s), 24 note (6) et le mot chahuar au présent vocabulaire. (3) Cette graine comestible était, de toutes, la plus cultivée avant la conquête espagnole} elle se trouve dans des épis multiples sur des tiges issues de la racine; très amère, elle est blanche ou rouge suivant les variétés} on la lave en la frottant trois ou quatre fois contre une pierre rugueuse; elle se mange cuite comme le riz. La candonga est une variété spéciale très appréciée. Les indigènes assurent que si un porc mange de la quinoa, il s’empoisonne et qu’il se produit dans sa graisse et sa chair des fistules de forme analogue à l’épi de la plante. Celle-ci a la réputation d’épuiser rapidement le terrain. La tige sert de bois de chauffage. Les feuilles se mangent en salade ou cuites. De nos jours, l’usage des autres céréales a considérablement réduit celui de la quinoa; cette plante n’est guère cultivée que dans quelques régions froides voisines des pâramos. On écrit aussi en Quichua quinoa [15, 1. 1, p. i5v; 19, p. 298; 43, p. 44^3- (4) Au sujet de Quero, voir p. 24, 25 et 27. VOCABULAIRE QUICHUA-FRANÇAIS. 57 Quiti, n., région, province, lieu, espace, contour, largeur, trou : I., 8, 11, 14, 14 bis, 15, 16, 21, 33 (? Quito) (<). Quiza, n., cruche de taille moyenne avec anse, mesure de chicha (boisson de maïs) : 23. R Rasu, n., neige, glace : I., 15, 25, 27. Rie (p.), Rig (e.), radical exprimant Vidée de voir : I., 33 (2). D’où : Ricachani (p.), v., épier, guetter, surveiller de loin. Ricchani (p.), v., réveiller, avertir. Riccharini (p.), v., réveiller. Ricuchina (e.), v., montrer, désigner, apprendre. Ricuna (e.), v., voir. Ricuni (p.), v., voir, regarder, avertir. Rigchana (e.), v., être d’avis que. Rigcharina (e.), v., se réveiller. Etc. Rucu, adj., vieux, vieille : I., 14, 14 bis. Rumi, n., pierre, rocher : 7, 21. S Sacra (p.), Sagra (e.), adj., âpre, aigre, obscène, déshonnête, grossier, voir zagra. Sala (p.), n., gravier, fragments de pierres ou briques pour constructions : 33 (? Salaron). Sara, n., maïs ou Zea Mays, plante annuelle de la famille des Graminées : 37. Sarar, n., Weinmannia fagaroides H., arbre de la famille des Saxifragacées, fournissant un excellent bois de construction : 36 bis. Sayhua (p.), n., borne de territoire, de propriété [v. sayhuani (p.), délimiter un territoire, une pro- priété] : 34 (? Sayausi). Siea (e.), adj., imberbe : 29 (? Sicalpa). Siea (e.), radical exprimant Vidée de grimper : 29 ( ? Sicalpa). D’où : Sicacuna (e.), v., être en train de grimper. Sicachina (e.), v., faire grimper. Sieag (e.), n., grimpeur, cavalier. Sicagrina (e.), v., aller grimper. Sicamuna (e.), v., venir en grimpant ou après avoir grimpé. Sicana (e.), v., grimper, monter à cheval. Sieay (e.), n., acte de grimper ou monter à cheval. Etc. Sinchi, adj., ferme, robuste, dur, fort, résistant, vaillant : I. et 17 (? Sincholagua). Singuna (p.), n., escarpement, pente abrupte , voir urpi et urpi singuna : 29. (*) (*) Au sujet de Quito, voir p. 24, 25 et 28. (2) Voir note (3), p. 18. Arc de méridien équatorial, t,. II, (1). 8 58 VOCABULAIRE QUICHUA-FRANÇAIS. Singuna (e.), Singuni (p.), v., rouler , tomber, s’étendre, se rouler : voir urpi et urpi singuna : 29. Sini (p.), n., renard : I. et 32 (? Shiniguallay). Suça (p.), n., ornière transversale, en Espagnol camellon : 8. Sulla (p.), n., rosée. D’où : Sullani (p.), v. imp., se former de la rosée : 40. Sumac (p.), Sumag (e.), adj., beau (en parlant d’un objet) : 36 bis. Suri, n., nandou } autruche d’ Amérique : 37 (? Surihuina). Suru (<), n., sorte de bambou long et noueux ou variété de Chusquea, plante de la famille des Graminées, voir shuru : 37 (? Surihuina). SH Shuru ('), n., corbeille formée de n importe quelle fibre végétale tressée, voir suru : 37 (? Surihuina). T Taba (e.), n., sorte de moustique , en Espagnol zancudo, c’est-à-dire qui a de longues jambes , de zanco, n. m., êchasse : 11 et 12 (? Tabacundo). Taba (e.), n., bruyère ( Erica cinerea, etc., arbrisseaux de la famille des Ericacées), broussaille, au fig. confusion, intrigue, mensonge, tracasserie, méchanceté : 11 et 12 (? Tabacundo). Tahuan, n., escarpement, pente sur le bord d’un ravin : I. (? Casitagua), 8 (PTaguando). Tambo ou Tambu (e.), n., auberge ou case isolée, où l’on trouve abri et parfois nourriture, voir tampu; mot passé dans la langue espagnole, voir vocabulaire Espagnol-Français : I. 10, 11, 36 bis. Tamiana (e.), Tamiani (p.), pleuvoir : 10 (PTaminaga). Tampu (p.), n., voir tambo et tambu. Tança (p.), n., branche d’arbre, sorte d’arbre à fleurs de couleur violette foncéef2) : 31 ( ? Pallatanga). Tança (p.), adj., embrouillé, enroulé ; n., rouet pour filer : 31 (? Pallatanga). Tasin, n., nid, anneau de paille tressé sur lequel on pose les marmites quand on les retire du foyer : I., 21, 22. Tatqui, n., passage, enjambée : I., (? Tarqui). Ticsani (p.), v., carder (la laine) : 32 et 33 (? Tigsan). D’où : Ticsana (p.), n., carde : 32 et 33 (? Tigsan). Ticsanyuyu (p.), n., cresson ou Nasturtium officinale, herbe vivace de la famille des Crucifères, voir yuyu : 32 et 33 (? Tigsan). Tiu, n., sable,. terrain sablonneux : I . , 31. Turi, n., frère ou cousin germain d’une femme : 35 (? Turi). Turu (e.), n., argile, glaise, boue : 14 bis, 21, 35 (? Turi), 37. U Uchu, n., piment commun ou Capsicum annuum et Capsicum fruiescens, en Espagnol ajl , plante de la famille des Solanacées, dont il existe plusieurs espèces annuelles et vivaces : 32. * (*) (') Les deux mots suru et shuru dérivent évidemment de la même racine. (*) Nous n’avons pu identifier cet arbre. VOCABULAIRE QUICHUA-FRANÇAIS. 59 Uchupa (e.), n., cendre, voir ushpa : I., 29. Ugsha (e.), n., voir ocsha : 10. Uma, n., tête, partie supérieure d’un objet, sommet : I., 14 bis, 37. Ura, radical exprimant Vidée de descendre. D’où : Ura, adj., bas. Urapi, adv., en bas, vers le bas : 13 ( ? Urabia). Uray, n., descente. Uraycuna (e.), Uraycuni (p.), descendre, descendre de cheval. Etc. Urcu, n., sommet montagneux, montagne : fréquemment employé. Urpi, n., tourterelle, voir singuna et urpi singuna : 29. Urpi singuna, n., pente trèà abrupte où les tourterelles elles-mêmes ne peuvent se poser, voir singuna et urpi : 29. Uruncuy (p.), Urunguy (e.), n., abeille : 12. Usug (e.), adj., abondant : 32. Ushpa, n., voir uchupa : I., 29. Y Yacu, n., eau } ruisseau, rivière : 9, 11, 14, 21. Yana, adj., noir : I., 11, 17, 21, 29, 34. Yanca (p.), Yanga (e.), adj., léger, commun, inutile, futile, vil, méprisé : 12 (? Yangochapa). Yanu, radical exprimant Vidée de cuire. D’où : Yanucuc (p.), Yanug (e.), n., cuisinier. Yanuna (e.), Yanuni (p.), v., cuire : 34 (? Yanuncay) ('). Yanuy, n., cuisson. Etc. Yumbu (e.), n., Indien sauvage, danseur indien exécutant une danse spéciale (2) : 14 bis. Yurac (p.), Yurag (e.), adj., blanc : 9, 36 bis. Yuyu, n., herbe, légume, tige d’une plante, buisson : I. et 14 bis (? Yuyucha). Z Zagra (e.), adj., voir sacra et sagra : I. et 30 (? Zagrun). V) Au sujet de Yanuncay, voir p. 25 et 28. (2) Le nom de Yumbo se retrouve très fréquemment appliqué à des tribus indiennes non soumises [23, 1. 1, p. 19 et t. III, p. 266; 30, p. 5] : Yumbos de los Colorados [41, p. 2g5], Yumbos de Pun [41, p. 3o8], Yumbos du Napo [41, p. 168]. Gonzalez Suârez [15, t. I, p. 167] considère comme pouvant être authentique l’air de la danse des Yumbos présenté, ainsi que quelques autres airs, comme remontant à une haute antiquité, par Don Marcos Jiménez de la Espada, au Congrès des Américanistes tenu à Madrid, en 1881. Voir note (2), p. 19. 6o VOCABULAIRE QUICHUA-FRANÇAIS. ZH Zhima (e.), n., mais (?) dont le grain est semblable à une perle (<) : 36, 36 bis. zz Zzanzzani (p.), voir ehanchani. Zzuyu (p.), n., voir ehuyu. (*) (*) Nous n’avons pu identifier cette plante. Est-ce bien un maïs? Voirie mot sara au présent vocabulaire. III. LISTE DES OUVRAGES CITÉS DANS L’APPENDICE. LISTE DES OUVRAGES CITÉS DANS L’APPENDICE. 63 LISTE DES OUVRAGES CITÉS DANS L’APPENDICE, PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE D’AUTEURS ET PAR ORDRE CHRONOLOGIQUE POUR LES DIFFÉRENTS AUTEURS. Les références entre crochets de l’Appendice renvoient aux ouvrages de la présente liste portant les numéros correspondants. 1. Beuchat (Henri). — Manuel d’archéologie américaine, Paris, Picard, 1912. 2. Beuchat (Henri) et Rivet (Dr Paul). — Contribution à l’étude des langues Colorado et cayâpa ( Journal de la Société des Américanistes de Paris, Paris, Leroux, nouvelle série, t. IV, n° 1, 1907, p. 31-70). 3. Beuchat (Henri) et Rivet (Dr Paul). — La famille linguistique zdparo ( Journal de la Société des Américanistes de Paris, Paris, Leroux, nouvelle série, t. V, n° 2, 1908, p. 235-25o). 4. Beuchat (Henri) et Rivet (Dr Paul). — La famille linguistique cahuapana (. Zeitschrift für Ethnologie, Berliner anthropologische Gesellschaft, Berlin, Behrend, Heft 5, 1909, p. 6i6-634). 5. Beuchat (Henri) et Rivet (Dr Paul) . — La langue fibaro ou'siwora (Anthropos, Vienne, Mechi- taristen-Buchdruckerei, t. IV, 1909, p. 8o5-822, io53-io64, et t. V, 1910, p. 1109-1124). 6. Beuchat (Henri) et Rivet (Dr Paul). — Affinités des langues du Sud de la Colombie et du Nord de l’Équateur ( groupes Paniquita, Coconuco et Barbacoa) ( Muséon , Louvain, Istas, nouvelle série, vol. XI, 1910, p. 33-68 et 141-198). 7. Beuchat (Henri) et Rivet (Dr Paul). — La famille betoya ou tucano (Mémoires de la Société de Linguistique de Paris, Paris, Honoré Champion, t. XVII, 1911, p. 117-136, 162-190). 8. Bouguer (Pierre). — La Figure de la Terre, Paris, Jombert, 1749. 9. Buchwald (Otto von). — Vokabular der « Colorados » von Ecuador, publié par Eduard Seler (Zeitschrift für Ethnologie, Berliner anthropologische Gesellschaft, Berlin, Behrend, t. XL, Heft 1, 1908, p. 70-82). 10. Cieza de Leôn (Pedro de). — Crônica del Perû (p. 344"458 du t. II des Historiadores primi- tivos de Indias dans la Biblioteca de autores espagnoles dont ce volume constitue le tome XXVI, Madrid, Rivadeneyra, i853). 11. Condamine (Charles-Marie de la). — Mesure des trois premiers degrés du méridien dans l’hé- misphère austral, tirée des observations de Mrs de l’Académie Boyale des Sciences, envoyés par le Roi sous l'Équateur, Paris, imprimerie royale, 1761. 64 LISTE DES OUVRAGES CITÉS DANS l’aPPENDICE. 12. Condamine (Charles-Marie de la). — Journal du voyage fait par ordre du Roi à l'Équateur , servant d' Introduction historique à la Mesure des trois premiers degrés du méridien , Paris, imprimerie royale, 1752. 13. Cordero (Luis) ( l).—Diccionario Quichua-Casteïlano y Castellano-Quichua, suivi de Brèves nociones gramaticales concernientes al idioma quîchua. Cet ouvrage, fort rare, est relatif au Quichua parlé dans la province Azuay. Le Dr Rivet en possède un exemplaire renfermant la partie Quichua-Castellano, le début seulement de la partie Castellano-Quichua et les Brèves nociones. Cet exemplaire est enrichi d’un grand nombre d’additions manuscrites, dues aux pères Salésiens de Cuenca. 14. Cordero (Luis) (*). — El Quichua en la loldnica ( Revista de la Escuela de medicina, Cuenca, imprenta de la Universidad, ano i°, num i°, abril i° de 1902, p. 8-17). 15. Gonzalez Suarez (Federico), presbitero (*). — Historia general de la Repüblica del Ecuador , Quito, imprenta del clero; t. I, 1890; t. II, 1891; t. III, 1892; t. IV, i893; t. V, i894; t. VI, 1901; t, VII, igo3; plus un Atlas arqueologico ecuatoriano accompagné d’un volume de texte, 1892. 16. Herrera (Antonio de). Historia general de los hechos de los Castellanos en las islas i tierra firme del mar oceano, 4 volumes, Madrid, Juan de la Cuesta; t. I, 1601 5 t. II, 16015 t. III, i6i5; t. IV, i6i5. 17. Humboldt (Alexandre de). — Mélanges de Géologie et de Physique générale, traduits par Ch. Galusky, Paris, Gide et Baudry, 1 854 (3). 18. Juan (Don Jorge) y Ulloa (Don Antonio de). — Relacion histôrica del viaje à la América méridional, 4 volumes, Madrid, 1748. Traduction française : Voyage historique de l'Amérique méridionale fait par ordre du roi d' Espagne, par don George Juan, commandeur d’Aliaga dans l’ordre de Malthe, et commandant de la compagnie des gentils-hommes gardes de la marine, et par don Antoine de Ulloa, lieutenant de la même com- pagnie, tous deux Capitaines de Haut-Bord de l’Armée Navale du Roi d’Espagne, Membres des Sociétés Royales de Londres et de Berlin, et Correspondans de l’Académie des Sciences de Paris. Ouvrage orné des figures, plans et cartes necessaires. Et qui contient une histoire des Yncas du Pérou, et les Observa- tions Astronomiques et Physiques, faites pour déterminer la Figure et la Grandeur de la Terre, 2 vol., Amsterdam et Leipzig, Arkstée et Merkus, 1752. 19. Lobato (R. P. Juan G. N,.). — Arte y diccionario Qquechua-Espanol, correjido y aumentado por los RR. PP. Redentoristas al que en 1608 publicô el Rvdo P. Diego Gonzalez de Holguin S. J. en esta ciudad de los Reyes, Lima, imprenta del Estado, 1901. 20. Markham (Sir Cléments). — Vocabularies of the general language of the Incas of Peru or Runa Simi ( called Quichua by the spanish grammarians), London, Ballantyne, 1907. 21. Meyer (Hans). — In den Hoch-Anden von Ecuador, Chimborazo, Cotopaxi, etc., Reisen und Studien, ouvrage accompagné d’un Bilder- Atlas de 4o planches avec texte explicatif, Berlin, Reimer (Vohsen successeur), 1907. (’) Président de la République de l’Équateur de 1892 à i8g5. (2) Autrefois éveque d’Ibarra, actuellement archevêque de Quito. (3) Ce volume porte l’indication tome I, mais il semble que les tomes suivants n’ont jamais paru. Nous n en avons nulle part, même à la Bibliothèque Nationale, trouvé la trace. LISTE DES OUVRAGES CITÉS DANS L’APPENDICE. 65 22. Middendorf (Dr E.-W,). — Die Aimarà-Sprache {Die Einheimischen Sprachen Perus, Leipzig, F. A. Brockhaus, 1891, t. V). L’Introduction a été traduite en Espagnol sous le titre : Introduccion a la gramdtica aymara, direc- tamente traducido del alemân por Fr. Tamayo {Boletin de la oficina nacional de estadistica, la Paz, Ismael Argote, nûmeros 61, 62 y 63, tercer trimestre de 1910, p. 5i7-56o). 23. Ministerio de Fomento. — - Relaciones geogrdficas de Indias, publicalas el Ministerio de Fomento (sous la direction de Marcos Jimenez de la Espada), 4 volumes, Madrid, tipografiâ de Manuel G. Hernandez; t. I, 1881; t. II, i885; t. III, 1897; t. IV, 1897. 24. Ministerio de lo interior. — Division territorial de la Republica del Ecuador, de conformidad con la Ley de 26 de Marzo de 1897 y sus reformas hasta el 20 de Julio de 1910, aprobado por el Ministerio de lo Interior , el 23 de Junio de 1910, mas las nuevas reformas hechas por la Legislatura de 1911 {Boletin de la Sociedad geogrâfica de Quito, Quito, tipografia de la Escuela de Artes y Oficios, nûm. 1, octubre de 1911, p. 4*25). 25. Onffroy de Thoron (don Enrique, vicomte). — Amérique Équatoriale, son histoire pittoresque et politique, sa géographie et ses richesses naturelles, son état présent et son avenir , ouvrage accompagné d’une carte de l’Amérique Équatoriale, Paris, Renouard, 1866. 26. Onffroy de Thoron (don Enrique, vicomte). — Grammaire et dictionnaire Français-Kichua, Paris, Leroux, 1886. 27. Paris (Julio R. P., Redentorista). — Ensayo de gramdtica de la lengua quichua, tal como se habla actualmente entre los Indios de la Republica del Ecuador, Quito, imprenta del clero, 1892. 28. Reclus (Elisée)-. — Nouvelle géographie universelle, la terre et tes hommes , tome XVIII : Amé- rique du Sud, les régions andines, Paris, Hachette, i8g3. 29. Reltgiosos franciscanos misioneros de los Colegios de propaganda fide del Perû, — Voca- bulario poliglota incaico, comprende mas de 12000 voces castellanas y 100000 de Keshua del Cuzco, Ayacucho, Junin, Ancash y Aymara, Lima, Colegio de propaganda fide del Perû, igo5. 30. Rivet (Dr Paul). — Les Indiens Jibaros , étude géographique, historique et ethnographique {L'Anthropologie, Paris, Masson, t. XVIII, 1907, p. 333-368, p.583-6i8; t. XIX, 1908, p. 70-87, p. 235-258). 31. Rivet (Dr Paul). — Les familles linguistiques du Nord-Ouest de l'Amérique du Sud {L’année linguistique, Paris, Klineksieck, t. TV, 1908-1910, p. 117-154). 32. Rivet (Dr Paul). — La famille linguistique Peba {Journal de la Société des Amêricanistes de Paris, Paris, Leroux, nouvelle série, t. VIII, 1911, p. 173-206). 33. Rivet (Dr Paul). — A propos de l'origine du mot Pérou {L' Anthropologie, Paris, Masson, t. XXII, 1911, p. 289-294). Rivet (Dr Paul). — Voir aussi Beuchat (Henri), Verneau (René). 34. Seler (Eduard). — Notizen über die Sprache der Colorados von Ecuador {Original Mittheilungen aus der ethnologischen Abtheilung der Kôniglichen Museen, Berlin, n° 1, i885, p. 44*56, réimprimé dans Gesammelte Abhandlungen zur amerikanischen Sprach- und Alterthumskunde, Berlin, Asher, t. I, 1902, p. 3-i8). Arc de méridien équatorial, t. II, (1). 9 66 LISTE DES OUVRAGES CITÉS DANS L’APPENDICE. 35. Seler (Edtjaed), — Die verwandten Sprachen der Cayâpa und der Colorados von Ecuador ( Gesam - mette Abhandlungen zur amerikanischen Sprach- und Alterthumskunde, Berlin, Asher, t. I, 1902, Nachtrag A, p. 18-48). 36. Seler (Eduard). — Die Sprache der Indianer von Esmeraldas ( Gesammelte Abhandlungen zur amerikanischen Sprach- und Alterthumskunde, Berlin, Asher, t. I, 1902, Nachtrag B, p. 49'®4)- 37. Stuebel (Alphons). — Die Vulkanberge von Ecuador, geologisch-topographisch aufgenommen und beschrieben, avec une carte en deux feuilles, Berlin, Asher, 1897. 38. Tschudi (J.-J. von). — Die Kechua Sprache, Vienne, K. K. Hof- und Staatsdruckerei, 3 vol., i853. Ulloa (Don Antonio de). — Voir Juan (Don Jorge). 39. Velasco (Presbitero Don Juan de). — Historia del reino de Quito, en la América méri- dional, écrite à la fin du xvme siècle, publiée à Quito, 3 volumes, imprenta del Gobierno; t. I, historia natur al, i844l t. H, historia antigua, i84ij t. III, historia moderna, 1842. Traduction française par H. Ternaux-Compans, 2 volumes, Paris, i84o. 49. Verneau (René) et Rivet (Dr Paul). — Ethnographie ancienne de V Équateur, Paris, Gauthier- Villars, premier fascicule, 1912. Ouvrage constituant le Tome VI de la publication : Ministère de l’Instruction publique, Mission du Service géographique de l’Armée pour la mesure d’un arc de méri- dien équatorial en Amérique du Sud sous le contrôle scientifique de l’Académie des Sciences, 1899-1906. 41. Villavicencio (Manuel). — Geografia de la Repüblica del Ecuador, New- York, Craighead, i858. 42. Wolf (Teodoro). — VicCjes cientificos por la Repüblica del Ecuador, verificados y publicados por orden del supremo Gobierno de la misma Repüblica; III : Memoria sobre la geografia y geologia de la provincia de Esmeraldas, con una carta geogrdfica, Guayaquil, imprenta del Comercio, 1879. 43. Wolf (Teodoro). — Geografia y geologia del Ecuador publicada por orden del supremo Gobierno de la Repüblica, Leipzig, Brockhaus, 1892, ouvrage accompagné d’une carte en 6 feuilles au ttsVôd» TABLE DES MATIÈRES DE L’APPENDICE. I. Origine, notation et sens des noms géographiques de l’Atlas 3 II. Vocabulaires Espagnol-Français et Quichua-Français 35 Avertissement 37 Abréviations employées 38 Vocabulaire Espagnol-Français 3q Vocabulaire Quichua-Français 49 III. Liste des ouvrages cités dans l’appendice, par ordre alphabétique d’auteurs et par ordre chronologique pour les différents auteurs 61 SI- % " ';• - - : '