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' ' ' ; ' . . . .y .. y ■ : ; ■ > '.V',’.. . .-\.t \ 'n nY,V;.ii’v\ MISSION SCIENTIFIQUE AU MEXIQUE 1 * » ET DANS L’AMÉRIQUE CENTRALE OUVRAGE PUBLIÉ PAR ORDRE DU MINISTRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE. RECHERCHES ZOOLOGIQUES. TROISIÈME PARTIE. — 2e SECTION. ETUDE 6 & '6 m I ) E S DOCTEUR ES SCIENCES NATURELLES. BUREAU OF ETHNOLOGY, 4917 1896 library. PA R 1 S. IMPRIMERIE NATIONALE. M DCCC LXXXH. » » O AVERTISSEMENT. Ud Mïl- 5? dk W x, 1. 1 La mort de M. Auguste Duméril, décédé en 1871, pendant le siège de Paris, a rendu nécessaires quelques changements dans la partie de cet ouvrage qui est consacrée à l’histoire des Reptiles et des Batraciens de l’Amérique centrale. D’après le plan adopté par M. Duméril, cette partie devait se composer d’une introduc- tion générale, d’un premier chapitre comprenant la description des Reptiles, et d’un second chapitre ayant pour objet les Batraciens. M. Bocourt, aide-natura- liste attaché à la chaire d’Erpétologie du Muséum, devait s’occuper plus particu- lièrement de la rédaction du chapitre relatif aux Reptiles, tandis que M. Duméril se réservait d’écrire l’introduction et de traiter des Batraciens; en 1870, il avait rempli la première partie de sa tâche, et depuis lors M. Bocourt a poursuivi seul le travail sur les Reptiles, commencé en commun par les deux collaborateurs; mais rien n’avait été fait sur les Batraciens, et la description de ces animaux a été confiée récemment à un des anciens élèves du Muséum, M. le docteur Brocchi. Or cette étude, beaucoup moins longue que celle des Reptiles, est terminée depuis quelque temps, tandis qu’il reste encore beaucoup à faire relativement à ces derniers animaux, et afin de ne pas être obligé d’attendre l’achèvement du travail de M. Bocourt pour mettre sous presse la Monographie de M. Brocchi, nous en avons changé l’intitulé, ce qui nous a permis d’y donner une pagination particulière. C’est par ce motif qu’au lieu d’en faire le second chapitre du livre de MM. Duméril et Bocourt, nous l’en avons détaché en l’appelant la Seconde section de la troisième partie de notre recueil, modification qui ne présente aucun inconvénient grave. M. E. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. IIIe PARTIE, 2° SECTION. 1 ÉTUDE DES BATRACIENS DE L’AMÉRIQUE CENTRALE, PA I! M. BROCCHI. La description des Batraciens de l’Amérique centrale devait être faite par MM. A. Duméril et Bocourt. Malheureusement, le premier de ces naturalistes est décédé depuis plusieurs années et le second, absorbé par l’étude des Reptiles de la même région qu’il décrit avec tant de soin et avec tant de succès, n’a pu accom- plir cette partie de sa tâche. Personne, cependant, n’eût été plus apte que lui à s’occuper de ce travail. En effet, pendant son long séjour dans l’Amérique centrale, M. Bocourt non seulement a recueilli un grand nombre de Batraciens, mais encore a pu étudier de près les mœurs et habitudes d’un certain nombre de ces animaux. Je m’empresse d’ajouter que lorsque M. Milne Edwards a bien voulu me charger de l’étude de ces Batraciens, M. Bocourt s’est empressé de mettre à ma disposi- tion non seulement les maquettes coloriées exécutées par lui d’après les animaux vivants, avec le talent que chacun lui connaît, mais encore ses notes manuscrites. C’est grâce à ces documents qu’il m’a été possible de faire figurer un assez grand nombre de ces Batraciens avec leur coloration véritable. C’est donc pour moi un devoir et un plaisir de remercier publiquement AI. Bocourt de sa grande complaisance. Je dois aussi des remerciements sincères à M. le professeur Vaillant, qui a bien voulu mettre à ma disposition les échantillons de la galerie erpétologique du Muséum d’histoire naturelle. à ZOOLOGIE. La région occupée par les Batraciens dont je me suis occupé dans le cours de ce mémoire est limitée de la façon suivante : La limite nord est formée par le territoire d’Arizona, le Nouveau-Mexique , le Texas; la limite sud, par l’isthme de Panama. Celle région comprend donc tout le Mexique proprement dit, le Yucalan, le Guatemala, le Honduras, le Nicaragua, la république des Mosquitos, Costa Rica et Yeragua. BATRACIENS ANOURES. Dès le début de mon travail, j’ai du me préoccuper de la classification que je devais adopter. J’ai dû chercher si parmi les classifications qui ont été proposées pour les Batraciens Anoures, depuis la publication de l’Erpétologie générale, il s’en trouvait une ayant réalisé de véritables progrès. Les plus importantes de ces nouvelles classifications sont celles de MM. Gün- Iher, Mivart et Cope. Ce sont les seules que j’examinerai ici. Je dois d’abord rappeler en quelques mots les principes qui ont servi à établir la classification adoptée par C. Duméril et Bibron. La première grande division établie par ces savants est basée sur la présence ou l’absence de la langue. Les Anoures se trouvent donc tout de suite divisés en Anoures à langue dis- tincte ou Phanéroglosses , et Anoures sans langue ou Phrynaglosses. Les Phanéroglosses sont divisés en deux sections principales : Phanéroglosses ayant des dents à la mâchoire supérieure et Phanéroglosses sans dents. Puis les Phanéroglosses à dents sont divisés en deux familles : l’une, dont les extrémités des doigts sont peu ou pas dilatées, ce sont les Ranif ormes ; l’autre, dont les extrémités digitales sont nettement dilatées, ce sont les Hylœformes. Ces divisions peuvent se résumer dans le court tableau suivant : I distincte. Phanéroglosses à mâchoire supérieure armée de dents; I peu ou pas dilatées .... Raniformes. extrémités des doigts f très dilatées Hylæformes. nulle. Phrynaglosses Pipæformes. Les caractères fondamentaux adoptés par M. Günther dans sa classification 1 1 Günther, On the systematic arrangement of TaiUess Batracians. ( Proceecl . Zool. Soc. of London, i858, p. 33g.) BATRACIENS. o sont les mêmes que ceux qu’avaient adoptés les auteurs de l’Erpétologie; seu- lement le savant anglais subdivise en deux sections les Phanéroglosses. On a ainsi : i° Les Anoures sans langue ou Aglosses; 2° Les Anoures ayant une langue adhérente en avant, plus ou moins libre en arrière, ou Ophistoglosses ; 3° Les Anoures ayant la langue libre en avant, ou Protéroglosses. 1. Les Aglosses se subdivisent en : i° Aglosses avec appareil auditif parfait, ou Haplosiphona ; 2° Aglosses avec appareil auditif imparfait, ou Diplosiphona. IL Les Ophistoglosses forment deux groupes principaux : t° Ceux à doigts terminés en pointe ou cylindriques, ou Oxy dactyles ; 2° Ceux à doigts dilatés à leurs extrémités, ou Platy dactyles. A leur tour, les Oxydactyles comprennent les quatre divisions suivantes : Oxydactyles à dents maxillaires et à oreilles j sans dents maxillaires et à oreilles. . . 1 ( parfaites. . imparfaites, imparfaites, parfaites. . . Ranina. Bombinatorina. Brachycephalina. Bcfonina. Les Platydactyles forment les trois divisions suivantes : Platydactyles à dents maxillaires et à oreilles sans dents maxillaires parfaites. . . imparfaites. Hyliiva. Micrhylina. Hy LAPLESINA. Quant aux Protéroglosses, ils ne comprennent qu’un seul groupe, celui des Rhinophrynidœ. Avant d’examiner la valeur des caractères invoqués par le savant anglais, je demande la permission de rappeler les principes qui ont guidé les auteurs des deux autres classifications que je me propose d’examiner ici. M. Mivarl 1 établit d’abord trois grandes divisions : I. Anoures sans dents maxillaires, quelle que soit l’époque de la vie où on les considère, mais ayant une langue, IL Anoures avec dents maxillaires à une époque de leur existence, et ayant une langue; III. Anoures ayant, ou n’ayant pas de dents maxillaires, mais sans langue. 1 P. G. Mivart Proceed. 7ml. Soc. 1869, p. 280. (3 ZOOLOGIE. I. Les Anoures sans dents se divisent en deux sections : i° Ceux à appareil auditif imparfait, qui se subdivisent en : a. Anoures à langue libre en avant Ruinophrynidæ. (3. Anoures à langue fixée en avant Piiryniscidæ. 2° Ceux dont l’appareil auditif est parfait, qui se subdivisent en : a. Anoures à vertèbres sacrées non dilatées Hylaplesidæ. „ , , , ... , ( avec parotides Bufonidæ. p. Anoures a vertebres sacrées dilatées. ... J , ( sans parotides. . . . j lanSue llbre en avant Xehobhihd*. j langue fixée en avant Engystomidæ. II. Les Anoures avec dents et langue se divisent en : a. Anoures à appareil auditif imparfait Bombinatoridæ. Iavec parotides, l non dilatées Plectromantidæ. à vertèbres sacrées | dilatées j sans disques digitaux Alytidæ. ( avec disques digitaux Pelodryadidæ. / dilatées, avec disques digitaux IIylidæ. sans parotides, I non dilatées j avec disques digitaux Polypedatidæ. à vertèbres sacrées j | sans disques digitaux Raninæ. \ dilatées, sans disques digitaux Discoglossidæ. III. Enfin les Aglosses se divisent en : a. Aglosses avec dents maxillaires Pipidæ. (3. Aglosses sans dents maxillaires Dactyleridæ. La classification de M. Cope est surtout fondée sur des caractères ostéologiques; par cela même elle me semble mériter une sérieuse attention, et je crois devoir l'exposer avec quelque détail. Dans un premier travail1, M. Cope adopta les quatre grandes divisions suivantes : 1. Anoures sans langue, à vertèbres ophistocéliennes, sternum du type des Arcifères. — Aglossa. IL Anoures sans dents ni manubrium au sternum, à vertèbres sacrées dilatées, sternum avec ou sans arcs cartilagineux. — Bufoniformia. III. Anoures avec dents, à coracoïdes et épicoracoïdes divergents reliés par un arc cartilagineux longitu- dinalement placé, celui d’un côté recouvrant celui de l’autre côté2. — Arcifera. IV. Anoures avec dents, à vertèbres sacrées cylindriques et sternum présentant la structure suivante : les axes du coracoïde et de l’épicoracoïde sont parallèles, leurs extrémités sont simplement séparées par un car- tilage articulaire. Il n’y a pas de cartilage arciforme. H y a toujours un manubrium osseux et ordinairement une pièce xiphisternale, osseuse et styliforme. — Raniformia. Dans un travail plus récent3, M. Cope est revenu sur les divisions dont je viens de donner un court résumé. Dans le mémoire auquel je fais allusion, le natura- 1 Cope, Nat. hist. Review, London, 1 865 , p. 97. — 2 That ofthe one side overlapping that of the other. — 3 Cope, Journ. Ac. Nat. scienc. Philadelphia, New series, 1866, partii, p. 189. BATRACIENS. 7 liste américain déclare que la présence ou l’absence de dents au maxillaire ne bu semble plus un caractère suffisant pour séparer les Raniformia des Bufoniformia. Dès lors, il réunit ces deux tribus en une seule sous le nom de Raniformia, qu’il divise seulement en deux sections : les Raniformia Rufonoides et les Raniformia Ranoides. - Si maintenant on examine successivement ces classifications, on voit que M. Güntlier a divisé le groupe des Plianéroglosses en deux sections : l’une, celle des Opliistogiosses correspond en réalité aux Plianéroglosses de M. Dumérii; seu- lement le genre Rhinophrynus sert à former la deuxième section de M. Günther, celle des Protéroglosses. L’erpétologiste anglais s’est basé, pour établir cette divi- sion, sur le mode de fixation de la langue. Je ne pense pas que ce dernier carac- tère puisse être considéré comme de premier ordre. Le caractère tiré de la présence ou de l’absence des dents me semble avoir une tout autre importance, et cependant M. Günther ne l’emploie qu’au second degré, si je puis m’exprimer ainsi. En revanche, il donne une grande importance au plus ou moins de déve- loppement de 1 appareil auditif. Je ne puis ici encore partager l’opinion du natu- raliste anglais. Ni au point de vue anatomique, ni au point de vue physiologique, l'invisibilité du tympan ne me paraît avoir une suffisante valeur pour servir aux grandes divisions. G’est un caractère qui me semble devoir être réservé pour aider aux coupes génériques. C’est pour cette raison que je ne crois pas devoir adopter la division à laquelle M. Günther a donné le nom de Rombinatorina. 11 en est de même du groupe des Rrachycephalina. G’est encore guidé par les mêmes considérations (pie je n’admettrai pas fi* groupe des Micrhylina. La question est plus délicate pour ce qui regarde le groupe des Hylaplesina. M. Günther, considérant le caractère tiré des dents que comme d’une impor- tance relativement faible, a retiré les Hylaplesina (genres Hylaplesia, Jiylœdav- tyle, etc. ) du groupe des Bufoniformes , pour les réunir à ses Platydactyles. Je suis bien loin de méconnaître l’importance du caractère tiré de la forme des doigts, je sais qu’il entraîne avec lui un modus vivendi tout spécial; mais cepen- dant je crois devoir encore faire passer ce caractère après celui qui est tiré de la présence des dents. 8 ZOOLOGIE. Quant à la façon dont M. Günlher a divisé les Anoures sans langue, en se basant ici encore sur le plus ou moins de développement atteint par l’appareil auditif, j’ai dit plus haut les raisons qui ne me permettaient pas de l’accepter. On va voir d’ailleurs que M. Mivart a proposé une division qui me semble bien plus importante. Effectivement la classification adoptée par M. Mivart me paraît préférable à celle de M. Günlher. Mais ici encore l’appareil auditif joue un grand rôle dans les divisions adoptées et je crois inutile de répéter ce que j’ai dit à ce sujet. Seu- lement la division des Aglosses, telle quelle est présentée par M. Mivart, me semble devoir être admise. On a vu qu’elle reposait sur la présence ou sur l’absence des dents. Je crois que l’on peut admettre aussi comme excellent le caractère tiré de la dilatation des vertèbres sacrées, caractère employé par M. Mivart pour diviser les Anoures sans dents. Il me reste à examiner le mode de groupement proposé par M. Gope. Cette classification est, on le sait, basée sur des caractères tirés de l’étude du squelette. On peut se demander tout d’abord s’il est possible d’adopter en zoologie des- criptive une classification qui, pour être appliquée, exige le sacrifice d’un ou de plusieurs des échantillons que l’on est appelé à classer. Il y a là, ce me semble, une question de pratique qui ne laisse pas d’avoir son importance. Il est certain que les caractères anatomiques ont une importance si considé- rable, qu’ils doivent primer les caractères extérieurs. 11 est facile de citer parmi les vertébrés supérieurs des animaux dont la véritable place dans la série zoologique n’a pu être établie que par des dissections attentives. C’est ainsi par exemple que les Lémuriens ont été séparés des Singes. Mais je pense que lorsqu’il s’agit de divisions de moindre importance, c’est-à- dire lorsqu’on cherche à préciser les caractères de familles et de genres, il n’est guère possible d’invoquer des particularités anatomiques que lorsque celles-ci sont tout à la fois d’une constatation très facile, et aussi d’une importance consi- dérable. En est-il ainsi des caractères proposés par M. Gope ? 11 est au moins permis d’élever quelques doutes. On sait que, le plus souvent, les caractères proposés parce savant naturaliste reposent sur un degré plus ou moins avancé de l’ossification du crâne (présence BATRACIENS. 9 de fontanelles, etc.). Or personne n’ignore combien est lente l’ossification chez les Batraciens. Si l’on examine par exemple deux Grenouilles adultes mais d’âges dif- férents, on trouvera des variations notables dans les deux squelettes. Il se pourrait donc que tel des caractères invoqués par M. Gope puisse être constaté à une cer- taine période de l’existence de l’animal, et disparaisse au contraire quelque temps après. C’est là, à ce qu’il me semble, une objection sérieuse. Si l’on joint à cette objection celle qui est tirée de la difficulté que l’on rencontre dans l’application du système de M. Cope, on comprendra que je ne puisse, quant à présent, accepter la classi- fication américaine. Il n’en est pas moins vrai qu’il faudra, dans bien des cas, tenir compte des patientes recherches de M. Cope, et que les caractères de plusieurs genres se trouveront ainsi augmentés et fortifiés. J’ajouterai qu’il est une partie de la classification du naturaliste américain qui , à mon avis, doit être complètement rejetée. Je veux parler de la réunion des Batraciens sans dents à ceux qui possèdent ces organes. En i ‘ésuiné, il ne me semble pas que jusqu’à présent les nouvelles classifica- tions proposées aient un grand avantage sur celle qu’ont adoptée les auteurs de l’Erpétologie générale. Cependant la science a fait, depuis la publication de ce travail, des progrès qui ne permettent pas d’accepter complètement la classification de C. Duméril; il faut évidemment y ajouter certaines divisions. C’est ainsi que les Batraciens Anoures qui sont pourvus de dents, ou tout au moins d’odontoïdes, aux deux mâchoires, doivent recevoir une place spéciale. Le groupement que je me pro- pose d’adopter dans le courant du présent travail conserve néanmoins les grandes divisions de C. Duméril et Bibron. Je résume celte classification dans le tableau suivant : ! distincte. Phanéroglosses. Dents non distincte. Phrynaglosses ou Aglosses. Dents à la mâchoire supérieure; ( dilatée Hïlæformes. extrémité des doigts \ non dilatée. . . . Raniformes. aux deux mâchoires Hémipiiraciiformes. manquant aux deux mâ-( dilatées Bufoniformes. choires; vertèbres sacréesj non dilatées . . Hïlaplésiformes. à la mâchoire supérieure Daotïlériformes. manquant aux deux mâchoires Pipæformes. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. IIIe PARTIE, 2' SECTION. 10 ZOOLOGIE. RANIFORMES. Batraciens Anoures ayant une langue, des dents à la mâchoire supérieure et l’ extrémité des doigts et des orteils non dilatée en disques plus ou moins élargis. Ce sont donc les Raniformes de l’Erpétologie générale, comprenant les Hanina et Bombinatorina de M. Günther. Je diviserai les Raniformes de la manière suivante : I sans parotides, ( non dilatée Ranidæ. à vertèbre sacrée ( dilalée Discogloseidæ. avec parotides, à vertèbre sacrée dilatée Alytidæ. Car acte) ‘es . Rani form es orteils libres ou palmés1. sans parotides, à vertèbres sacrées non dilatées, à Genre R AN A. 1. RANA HALECINA, Linné. Walerfrog, Gatesbv, Hist. nat. Car. 1781, t. I, p. 70. Rana halecina, Kalm, lier. Amer. 1753, t. III, p. 46. Rana virginiana, Laurenti, Sijn. Rept. 1768, p. 3i. Ranapipiens, Gmelin, Syst. nat. Linn. 1788-1793, t. III, p. 1062. Rana pipiens , Donnd, Zool. Beit. 1798, t. III, p. 5i. Rana pipiens, Sclireber, Naturf. 1 8 û h , t. XVIII, p. 182. Ranapipiens, Schneider, Hist. Ampli. 1801, p. io5, fig. 1. Rana halecina, Daudin, Hist. Ran. gren. Cr. 1802, p. 63. Rana utricularia , Harlan, Sillim. Journ. 181 8- 1 8 A A , t. X, p. 5 9 . Rana palustris , Guérin, Icon. Reg. anim. Cuvier R. 1829, pl. XXVI. Rana halecina , Tschudi, Class. Bat. 1 838. Rana halecina , Duméril et Bibron, Erpét. gêner. 1 8 A 1 , t. VIII, p. 352. Caractères. Corps avec un pli glandulaire de chaque coté. Orteils non palmés jus- qu’à leur extrémité ; métatarse avec un tubercule. Dents vomériennes en deux petits groupes situés entre les narines internes. Couleur verdâtre, avec points noirs. Origine. Amérique du Nord, Mexique, Bélize, Guatemala (Coban), Amérique centrale. 1 Les Raniclœ comprennent donc ici les Cysiignathidœ (Günther). BATRACIENS. M. Bocourt a trouvé à Belize une Grenouille Halecine qui diffère un peu par sa colora- tion des exemplaires ordinaires. Les taches noires sont moins limitées, moins arrondies. Les membres postérieurs sont un peu plus longs, et les deux faisceaux de dents vomériennes sont plus écartés. Mais ce n’est là qu’une simple variété. 2. Rana Vaillanti, Mihi. (PL 11. fig . i, i a, i b, îc.) Rana Vaillanti, Brocchi, Bull. Soc. Philom. 1877, 7e série, t. I, p. 175. Caractères. La tête est large et épaisse; le canthus rostral est angulaire. Les régions loréales sont hautes et déprimées. Le museau est tronqué; les narines, grandes, obliques, sont dirigées en dehors. Les yeux sont grands, la paupière supérieure est tuberculeuse, surtout en arrière. Le tympan est bien visible, grand; son diamètre est environ les deux tiers de celui de l’œil. La langue est grande et va en diminuant d’arrière en avant, ses cornes sont bien prononcées. Les dents vomériennes sont disposées en deux groupes obliquement placés, nettement séparés et situés au niveau du bord postérieur des ori- lices internes des fosses nasales. Ces derniers orifices sont grands, moins cependant que ceux des trompes d’Eustache; ces derniers sont triangulaires. Les doigts sont tronqués à leur extrémité; la paume de la main est lisse, les tubercules sous-articu- laires bien développés. Les orteils sont complètement palmés; la membrane s’étend jusqu’à l’extrémité des orteils, même du plus long, c’est-à-dire du quatrième; un tubercule oblong existe à la naissance du premier orteil. Le dessus du corps est olivâtre. Deux longs plis glandu- leux s’étendent de la partie postérieure de l’œil jusqu’à la partie postérieure du corps. On observe deux renflements glandulaires au niveau de l’articulation de la mâchoire. Il y a des bandes noirâtres transversales sur les membres. Le dessous du corps est jaune piqueté ou marbré de gris à la poitrine et aux articulations des bras1. Les dimensions sont considérables. Longueur prise de l’extrémité du museau à la partie postérieure du corps, 1 2 5 mil- limètres. Longueur du membre postérieur, 18 centimètres. Longueur du membre antérieur, 5 centimètres. On distingue facilement ce Batracien de la Rana halecina à l aide des caractères suivants. Chez la Rana Vaillanti, la tête est beaucoup plus large, moins pointue. Les dents vomériennes sont aussi plus obliquement placées et plus nettement séparées. Le diamètre du tympan, qui, chez Y Halecina, est presque égal à celui de la paupière supérieure, est ici bien moins considérable; en effet, tandis que Cetle coloration a été observée sur l’animal vivant par M. Bocourt. 12 ZOOLOGIE. le diamètre de la paupière est de 1 5 millimètres, celui du tympan n’est, que de q milli- mètres. Le museau, loin d’être arrondi chez la Rana Vaillanti, est tronque perpendiculaire- ment; enfin les orteils ont une palmure plus complète que chez la Rana halecina. La Rana Vaillanti rappelle aussi en plusieurs points les caractères de la Rana grunniens (Daudin). Mais tandis que chez cette dernière la langue est large, tout à fait cordiforme, cet organe est ici oblong, aminci sur les bords, rétréci en avant. Chez les deux espèces, les dents vomériennes sont disposées obliquement, mais chez la Rana grunniens l’extré- mité supérieure des masses dentaires est contiguë aux orifices nasaux postérieurs, tandis que dans la nouvelle espèce cette extrémité supérieure est bien éloignée de ces orifices. Origine. Cette Grenouille a été recueillie par M. Bocourt sur les bords de la rivière de Mullins, près de Bélize (Honduras). 3. Rana macroglossa, Mihi. (PI. Iit, fig. i, i a, i b et i c.) Rana macroglossa , Brocchi, Bail. Soc. Pliilom. 1877, 7' série, t. I, p. 177. Caractères. La tête, large, est en arrière; le museau arrondi; les régions loréales sont obliques, avec une dépression bien marquée à leur partie supérieure. Le canthus rostral a ses deux cotés presque parallèles, les narines sont placées sur la ligne de ce canthus. Le diamètre du tympan est égal à environ la moitié de celui de l’œil. Les dents vomériennes forment deux petits groupes arrondis entre les orifices postérieurs des fosses nasales. La langue est très-large, ovale, légèrement échancrée en avant; ses cornes sont très-larges. Les doigts sont effilés; le premier est nettement plus long- que le deuxième; les paumes sont lisses. Les orteils sont palmés, mais la palmure ne s’étend pas jusqu’à l’extrémité du quatrième orteil; un faible tubercule existe à la naissance du premier orteil. La peau est lisse, le dessus du corps semble être d’un vert olivâtre, une ligne noire part de l’extremité du museau et gagne l’œil en passant sur la narine. On distingue deux cordons glandulaires partant de la partie postérieure de l’orbite et allant se ter- miner au niveau du sacrum. Immédiatement au-dessous de ce cordon, de chaque côté, existe une ligne noire qui part de la partie postérieure de l’orbite pour gagner la parlie postérieure du corps. Celte ligne sépare nettement les lianes de la partie supérieure; ces lianes sont aussi bien limités en bas par un pli de la peau; ils sont marbrés de taches noires sur un fond jaunâtre. Le dessus des cuisses est marbré de blanc. Les jambes sont rayées de noir à leur partie supérieure. En dessous, la peau est lisse, marbrée, piquetée de brun sur la gorge et au niveau des articulations des bras. BATRACIENS. 13 Enfin, une ligne blanchâtre, peut-être glandulaire, part du museau, contourne la mâchoire supérieure et va se terminer en dessous et en arrière du tympan. Origine. Guatemala. à. Ram maculata, Mihi. (PL III, lig. 2 , 9 n, 2 b, 2 c.) Rana maculata, Brocclii, Bull. Soc. Philom. 1877, 7e série, t. I, p. 178. Caractères. La tête est courte, mais large en arrière; le canthus rostral est angu- laire; le tympan est plus petit que l’œil (les deux tiers environ). La langue, ovale, a les cornes médiocres; les dents vomériennes sont en deux petits groupes obliquement placés et dont le sommet correspond aux orifices postérieurs des fosses nasales. Ces derniers sont de grandeur médiocre et de diamètre égal ou inférieur à celui des trompes d’Eustache. Les deux premiers doigts sont à peu près de même longueur. Le premier doigt est très-gros aussi bien chez les individus jeunes que chez les adultes. Cette grosseur pro- vient du grand développement atteint par le pouce rudimentaire. La paume des mains est lisse, les tubercules sous-articulaires sont peu développés. Les orteils sont bien palmés; la membrane atteint Lavant- dernière phalange du plus long orteil; il y a un tubercule à la naissance du premier orteil, mais ce tubercule est petit, très-peu développé. Sur la tempe existe une tache noire qui, partant de l’œil, passe derrière le tympan. La couleur générale est d’un vert olivâtre, sur lequel on remarque des taches noires arrondies. Il y a des marbrures noires et jaunes sur les lianes, une tache noire oblongue sur chacun des bras. Les cuisses sont, à leur partie postérieure, marbrées de noir et de jaune; le tympan est de couleur terre de Sienne naturelle. En dessous, le blanc jaunâtre domine; la gorge est chez quelques individus marbrée de gris foncé l. Ce Batracien a quelques points de ressemblance avec la Rana lialecina; on l’en dis- tingue cependant facilement : i° par la forme de la tête; a° parce que le diamètre du tympan, comparé avec celui de l’œil, est ici bien plus petit; 3° enfin par la position différente des dents vomériennes, le peu de développement des tubercules sous-articu- laires, etc. Origine. Cette Grenouille a été recueillie par M. Bocourt à Totonicapam ( Mexique). Coloration observée sur l’animal vivant par M. Bocourt. 14 ZOOLOGIE. 5. Rana Montezumæ, Baircl. (PI. IV, %. 2 a et a b.) Rana Montezumæ , Baircl, Proceed. Acad, ofnat. Sc. of Philad. i854,p. 6i. Caractères. La tête est allongée, mais assez épaisse; le canthus rostral peu marqué; le museau est arrondi; le tympan est grand, son diamètre étant presque égal à celui de l’œil. La langue, ovalaire, est épaisse, à cornes courtes, mais larges. Les dents vomé- riennes forment deux petits fascicules situés entre les narines internes, dont l’orifice est petit, ainsi que celui des trompes d’Eustache. Les doigts sont Irès-eflilés à leur extrémité; le premier est nettement plus long que le deuxième; les paumes sont lisses. Les orteils sont presque complètement palmés; la palmure s’étend en elfe! jusqu’à leur extrémité, sauf celle du quatrième, dont les deux dernières phalanges restent libres; le premier orteil est très-petit, sa longueur est égale à la moitié de celle du deuxième. Il y a un très-léger tubercule à la naissance du premier orteil. Le corps est généralement lisse; il y a seulement quelques pustules sur les côtés et quelquefois en dessus. Colorai ion. Couleur olive pourprée en dessus, grisâtre en dessous, vermiculations blanchâtres sur le corps. Origine. Mexique. 6. Rana LegONTEI, Baird et Girard. (PI. IV, fîg. i, i a, i b et i c.) Rana Leconlei, Baird et Girard, Proceed. Acad, ofnat. Sc. of Philad. 1 853 , p. 3oi. Caractères. La tête est le plus souvent allongée (elle est élargie chez quelques indi- vidus): le canthus rostral est angulaire, le museau arrondi; les yeux sont grands. Le tympan, de moyenne grandeur, a un diamètre quelquefois égal à la moitié seulement de celui de l’œil, quelquefois un peu plus grand que cette moitié. Les dents vomériennes sont disposées en deux petites masses obliques et distinctes situées entre les orifices postérieurs des fosses nasales, mais dont l’extrémité inférieure dépasse le niveau de ces orifices. Les ouvertures des trompes d’Eustache sont médiocres. La langue, épaisse, a la forme d’un ovale très-rétréci en avant, où il présente une légère échancrure; les cornes sont médiocres. Le premier doigt est légèrement plus long que le second, le troisième est de beaucoup le plus grand; les paumes sont lisses. Les tubercules sous-articulaires sont bien développés. Les orteils sont palmés. Contrai- BATRACIENS. o rement à la description de MM. Baird et Girard, la palmure s’étend jusqu’à l’extrémité du plus long orteil, sous forme d’une mince bordure. Un tubercule existe à la nais- sance du premier orteil. La peau est lisse; un large pli de la peau va de chaque coté de la tête aux pattes postérieures. Coloration. Couleur olive obscure en dessus, avec de larges taches circulaires plus noires distribuées uniformément. Ces taches sont plus petites sur les côtés. En dessous, l’animal est jaune, avec marbrures noires. Une ligne d’un vert pâle s’étend de l’œil à l’épaule (cette ligne me semble de nature glandulaire). Membres rayés ou marbrés de noir. Sur beaucoup d’échantillons, les taches ne sont pas bien circonscrites, ce sont simplement des marbrures. Sur tous les échantillons que j’ai sous les yeux, une ligne blanchâtre glanduleuse part de la mâchoire supérieure en avant de l’œil, passe sous le tympan et vient se terminer au niveau de l’articulation des mâchoires, et parfois en arrière de cette articulation. Origine. Vera Cruz, Mexico. M. Bocourt a recueilli de nombreux échantillons de cette espèce à Saloma et à Tactu (Terres chaudes). 7. Rana SEPTENTRIONALIS, Baird. Rana septentrionalis , Baird, Proceed. Acad, ofnal. Sc. of Philad. 1 85 4 , p. 6i. Caractères. Corps robuste déprimé. Peau non tuberculeuse, mais inégale, rabo- teuse; une large crête déprimée de chaque côté du dos; pas de crêtes intermédiaires. Une branche de cette crête s’arrondit autour du tympan, se réunissant à un épaississe- ment de la mâchoire. Main beaucoup plus longue que l’avant-bras; la phalange ter- minale de l’orteil médian est libre, celles des autres orteils sont libres seulement à leur côté interne. Coloration. En dessus, vert olive pâle; larges taches noires en arrière. En dessous, jaunâtre. Origine. Minnesola (Mexique). 8. Rana nigricans, IlalIowelU. (PI. IV, fig. 3.) Rana nigricans, Hallowell, Proceed. Acad, ofnal. Sc. of Philad. 1 854 , p. 96. Rana longipes, Haiiowetl, Exp. Surv. i85g, t. X, p. 4. M. Hallowell n’ayant pas donné, à ma connaissance du moins, une description 1 Cette Rana ayant été décrite en 1 854 sous le nom spécifique de nigricans, je ne vois aucune raison de changer cette dénomination comme l'a fait M. Hallowell en 1859. 16 ZOOLOGIE. complète de cette espèce, j’ai cru devoir indiquer les principaux caractères d'après les échantillons que j’ai sous les yeux. Parmi ces échantillons, il s’en trouve un envoyé au Muséum par l’auteur même de l’espèce. Caractères. La tête est allongée, aplatie; les yeux sont grands et saillants; le tympan, bien développé, a un diamètre égal environ aux deux tiers de celui de l’œil. La langue, ovale, épaisse, a les cornes courtes; les dents vomériennes forment deux petites masses arrondies, nettement séparées et placées entre les narines internes. Le premier doigt est un peu plus long que le deuxième. Les tubercules sous-articulaires sont bien déve- loppés; un tubercule existe à la naissance du premier doigt; deux autres tubercules aplatis correspondent au troisième et au quatrième doigt. Les orteils sont bien palmés; la membrane laisse libre les deux dernières pha- langes du quatrième orteil, cependant elle envoie une mince bordure qui suit le côté externe de l’avant-dernière phalange. Cette membrane gagne l’extrémité des autres orteils au côté externe de ceux-ci. Deux plis glandulaires partant de l’extrémité postérieure de l’orbite s’étendent jusqu’aux cuisses, il y a quelques plis intermédiaires. Une ligne noire contourne le tympan en arrière, sa concavité regardant ce tympan. Origine. Californie, Mexique. 9. 11 AN A ADTRITA, Troschel. Cette espèce, recueillie à Mexico, a été décrite par Troschel dans Millier s Wirbel- thieremex. p. 82. Genre RANA. — Tableau synoptique. tronqués. Orteils Doigts J einiés. \ Orteils ! fortement tronqué palmés jusqu’à i , leur extrémité. | arrondi. i Museau 1 Dents vomériennes / l en deux petites masses J non palmés jusqu’à l’extrémité palmés entièrement ou presque entièrement, j Tympan dont le diamètre ( non entièrement palmés. Main ’ i. R. Vaillanti. obliquement plaeées, et dont l’extrémité dépasse le niveau des narines internes. 2. R. Lecontei. arrondies, situées entre les narines in- ternes 3. R. NIGRICANS. h. R. HALEC1NA . est presque égal à celui de l’œil 5. R. Montezumæ. est bien plus petit que celui de l’œil, . . 6. R. maculata. bien plus longue que l’avant-bras .... 7. R. septentrionalis. de même longueur que l’avant-bras. . . 8. R. macroglossa. Genre L E P T O I) A C T Y L U S , Fitzinger. Cyslignathus , Wagler; Crinia et Pleurodema, Tschudi; Doryphorus , Weise; Cystignathus , Duméril et Bibron; Gnatophysa, Cope. t Dès 1826, disent MM. Duméril et Bibron, Wagler avait formé ce genre sous BATRACIENS. 17 K le nom de Leptodactylus , dans sa nouvelle classification des Reptiles, mais sans le « caractériser comme il aurait dû l’être, et comme il Fa été plus tard par Wagler. v Ce serait, je crois, entrer dans une voie dangereuse que d’autoriser la création de nouveaux noms, sous le prétexte que la description primitive aurait été jugée insuffisante. Si tout le monde est d’accord pour reconnaître justifiée une nouvelle coupe générique, on ne peut admettre qu’une description mieux faite du nouveau genre autorise à changer le nom primitif. Je crois donc devoir conserver le nom de Leptodactylus , malgré la notoriété acquise par celui de Cystignathus. Caractères. Langue grande, ovale ou circulaire, entière ou échancrée à son bord postérieur, mais toujours libre en arrière. Dents vomériennes transverses, situées entre les narines internes ou en arrière de ces ouvertures. Tympan plus ou moins distinct. Quatre doigts non palmés ; orteils libres ou palmés; apophyses transverses de la vertèbre sacrée non dilatées en palettes. Un sac vocal sous- gulaire ou deux latéraux communiquant avec la bouche par deux fentes situées l une à droite, l’autre à gauche de la langue. 1. Leptodactylus caliginosus, Girard. (Pt. V, fig. i a, i b, i c.) Leptodactylus caliginosus , Girard, Proceed. Acad, of nat. Sc. of Philad. 1 853 , p. 492. Cystignathus caliginosus, Günther, Cat. Brit. Mus. p. 28. Caractères. La tête est un peu épaisse, le museau arrondi. Le tympan, bien visible, a un diamètre égal environ à la moitié de celui de l’œil. Les dents vomériennes forment deux petits groupes situés immédiatement en arrière des orifices postérieurs des tosses nasales. La langue, elliptique, est échancrée à ses deux extrémités. Les doigts sont com- plètement libres, te premier est plus long que le deuxième. Les orteils, minces, pré- sentent à leur base un très-faible rudiment de membrane, mais ne sont pas frangés de chaque côté comme l’indique M. Günther1; il y a deux tubercules au métatarse. On voit deux faibles cordons glanduleux de chaque côté : Fun part de l’œil pour aller au bassin, l’autre, placé plus bas, prend naissance sur la partie supérieure du tympan et va se perdre sur les flancs. Entre les cordons glanduleux, existe une teinte rous- sâlre; la gorge est légèrement jaunâtre mélangé de tons rosés. Sur la partie ventrale, on observe une espèce de plastron formé par les replis de la peau, qui est d’une couleur 1 Günther, loc. cil. p. 28. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. 111® l’.VIITlE , 2* SECTION. 3 18 ZOOLOGIE. laque jaune. Le dessous des bras est légèrement rose', ainsi que le dessous des cuisses et des jambes. Des taches assez bien circonscrites existent sur le dos, ainsi que sur les membres; une de ees taches est occipitale. La coloration semble d’ailleurs varier un peu; ainsi tandis que chez certains exem- plaires il n’y a sur les parties inférieures qu’un piqueté gris assez peu prononcé, chez d’autres ces petites taches grises deviennent presque confluentes. Le chant d’amour de ce Batracien, dit M. Bocourt, ressemble assez à l’aboiement d’un chien, mais il est plus sonore, rhouap! rhouap! Ce cri, poussé par plusieurs de ces animaux, imite le bruit que ferait une meute entendue au loin1. Origine. De nombreux échantillons de cette espèce ont été recueillis par M. Bocourt à Isabal (Terres Chaudes) et à Pansos (haute Vera Paz). 2. Leptodactylus ECHINATUS, Mihi. (PI. V, fig. k.) Cystignatlius echinatus , Brocchi, Bull. Soc. Philom. 1877, 7e série, t. I, p. 181. Caractères. La tête est allongée, les régions frênaies sont très-obliques. La langue est longue, parfaitement elliptique, échancrée en arrière. Les dents vomériennes forment deux petites masses placées tout à fait en arrière des narines internes. Le tympan est bien visible. Les doigts sont libres, mais le mâle présente deux épines, deux éperons; l’un de ces éperons est situé à l’origine même du pouce, l’autre à la base de la deuxième phalange. Les orteils ont un rudiment de membrane. Coloration. La coloration des parties supérieures est olivâtre; une ligne jaune, par- tant de la partie inférieure des yeux, descend jusqu’à l’épaule. La gorge est d’un gris violacé laissant voir des lignes ondulées d’une teinte plus claire; les parties inférieures sont d’un blanc jaunâtre piqueté de brun sur le ventre, une partie des cuisses et des jambes2. On voit que cette espèce se rapproche beaucoup de la précédente; aussi aurais-je hésité à la considérer comme nouvelle, sans les précieux renseignements qui m’ont été fournis par M. Bocourt sur les nombreux échantillons recueillis par lui, tant de celte espèce que de la précédente. Les échantillons de Leptodactylus caliginosus que j’ai décrits tout à l’heure ont été recueillis par M. Bocourt à l’époque des amours. Je le répète, ces individus sont nom- breux et sur aucun d’eux on ne retrouve les éperons que je viens de signaler chez l’espèce dont je m’occupe en ce moment. Ce caractère me semble dès lors acquérir une Bocourt, Noies manuscrites. — 2 Coloration observée par M. Bocourt. BATRACIENS. 19 plus grande importance, et si on le joint à quelques autres différences observées, telles que par exemple la forme de la langue, etc., on comprendra que je ne me sois pas cru autorisé à réunir les deux espèces. Origine. Ces Le ptodaclyl es à épines ont été trouvés par M. Bocourt sur le rivage du Rio Madré Vieja (Guatemala occidental). 3. Leptodactalls FRAGILIS, Milii. ( PI. V, (ig. 2 , 2 a , 2 b.) Cystignathus fragilis , Brocchi, Bull. Soc. Philom. 7e série . 1877, I. I. p. 182. Caractères. La tête est large en arrière, le museau angulaire; le tympan est rond, bien distinct, et son diamètre est très-peu inférieur à celui de l’œil. Ce tympan esl placé très-bas, si bien que la ligne qui le circonscrit semble se prolonger inférieu- rement avec celle que forme la fente buccale ; la langue est épaisse, oblongue, légè- rement échancrée en arrière et en avant; les dents vomériennes sont disposées en deux arcs très-réguliers, nettement séparés, et situés en arrière des orifices postérieurs des fosses nasales, orifices qui sont arrondis et d’un faible calibre. Les doigts sont libres, les tubercules sous-articulaires très-développés; on observe sur le carpe deux tubercules très-aplatis; 1 interne est le plus petit, il correspond au premier doigt; l’externe cor- respond aux deux derniers doigts; il y a deux tubercules au talon, l’interne très-petit, I externe bien développé. Les orteils sont très-grêles, comme d’ailleurs tous les membres; ils sont complètement, libres. La coloration générale est brunâtre ; sur le corps et la tête sont des taches noires assez régulières ressortant sur cette coloration brunâtre; entre les orbites se trouvent deux taches triangulaires dont l’angle aigu est tourné en arrière et qui s’étendent sur la paupière supérieure; deux bandes noires partent de l’extrémité du museau et se rendent à la partie antérieure de l'œil en circonscrivant un espace triangulaire, terminé par une petite raie blanche. En dehors de ces bandes noires, on distingue de chaque côté une bande blanche qui part aussi de l’extrémité du museau, passe sous l’œil el sous le tympan et vient se terminer près de l’articulation du bras. Sur les flancs, on remarque deux séries de petits tubercules formant des raies longitudinales. 11 y a entre ces deux séries un petit pli glandulaire. Les bras sont marqués de petites taches noires, qui sur les jambes forment des rayures. Les parties inférieures sont unies, blanchâtres; la partie interne des cuisses est fine- ment granulée. Ce Batracien rappelle par quelques caractères le Cystignathus melanonolus (Hallo- 3. 20 ZOOLOGIE. vvell), mais ici la langue est échancrée; les dents vomériennes n’offrent pas non plus la même disposition. Origine. Ce Leptodactyle a été envoyé de Telniantepec (Mexique) par M. Sumichrast. 4. LEPTODACTYLUS MELANONOTUS, Hallowell. Cystignathus melanonotus , Hallowell, Proceed. Acad. ofnat.Sc. of Philad. 1860, p. 485. Caractères. Tête médiocre; yeux peu proéminents; tympan bien développé; langue subcordiforme, non échancrée en arrière ; dents vomériennes en deux rangées trans- verses, dont le bord antérieur se trouve sur la même ligne que le bord postérieur des fosses nasales. Couleur sombre en dessus, avec taches noires, une tache noire subarrondie entre les yeux. Parties inférieures blanches, avec petites taches noires. Corps et extrémités grêles. Origine. Nicaragua. 5. LEPTODACTYLUS LABIALIS, Cope. Cystignathus labialis, Cope, Proceed. Acad, of nat. Sc. of Pliilad. 1877, p. 90. Caractères. Dents vomériennes en séries transverses, fort en arrière des narines internes; orteils sans bords dermiques, pas de pli abdominal; membres postérieurs courts. Un pli dermique de chaque côté; langue ovale et un peu échancrée en arrière; diamètre du tympan égal à la moitié de celui de l’orbite; orteils pas très-longs. Couleur brun chocolat, les membres avec bandes d’une couleur plus foncée; une bande blanche brillante part de la partie antérieure de la lèvre inférieure et décrit une courbe en remontant, elle passe sous l’orbite et descend vers le canthus rostral, puis elle suit l’humérus suivant une ligne droite en dessous d’un blanc pur. Origine. La localité n’est pas indiquée, l’animal envoyé par M. Sumichrast vient probablement du Mexique. G. LEPTODACTYLUS OCELLATUS, Linné. Rana ocellata, Linné, Systema naturœ, 1876, éd. 12, t. I, p. 356, n° 10. Rana pentadactyla, Laurenli, Synopsis Reptilium, p. 32, n° 23. Rana ocellata, Gmelin, Syst. nat. Linn. t. lit, p. io52, 11° 10. Rana ocellata, Schneider, Hist. Ampli, fasc. 1, p. 1 1 G. Rana ocellata, Shaw, Génér. Zool. t. Ht, part I, p. 108. Rana ocellata, Daudin , Hist. Ran. Gre. Crap. p. 6 1 . BATRACIENS. 21 Rana rubella, Daudin, Iiist. Ran. Gre. Crap. p. 56. Rana ocellala, Merrem, Tent. Sys. Amp. p. 176, n° i5. Ranagigas, Spix, Spec. Nov. Ran. Brit. p. 25. Rana pachypus, Spix, Spec. Nov. Ran. Erit. p. 26. Rana mystacea, Spix, Spec. Nov. Ran. Rrit. p. 27. Rana coriacea, Spix, Spec. Nov. Ran. Rrit. p. 29. Rana pygrruea , Spix, Spec. Nov. Ran. Rrit. p. 3o. Rana sibilatrix , M. Wied, Ralr. Naturg. Eras. t. I, p. 5 4 o . Rana ocellata, Fitzinger, Class. Rept. p. 64. Rana ocellata, Gravenliorst, Delie. Mus. Zool. Vr. Rat. p. h 2. . Cystignathus pachypus , Wagler, Icon. Ampli, pl. XXI. Cystignathus ocellatus, Tscluidi, Class. Ralr. t. II, p. 78. Cystignathus ocellatus, Duméril et Bibron, Erpét. gêner, t. VIII, p. .'i 9 6 . Cystignathus ocellatus , Giinther, Cat. Rrit. Mus. Gnalophysa ocellata, Cope, On the Rat. Costa Rica. Caractères. Dents vomériennes en deux rangées plus ou moins arquées ; tympan bien distinct; langue subcordiforme ; un tubercule au métatarse; peau lisse. Origine. Amérique du Sud, Martinique, Costa Rica (d’après M. Cope). Genre LEPTODACTYLUS. — Tableau synoptique. Langue avec membrane rudimentaire, 1 rectilignes Dents en faisceaux ( arqués complètement libres échancrée en avant et en arrière.! en deux petites masses, entre les orifices internes des narines. . Dents vomériennes | formant deux arcs très-réguliers et nettement séparés entière. . échancrée en arrière seulement. Orteils 1. L. ECHINATUS. 2. L. OCELLATUS. 3. L. LABIALIS. h. L. CALIGINOSIS. 5. L. FRAGILIS. 6. L. MELANONOTUS. Genre LEIUPEIUJS. Langue ovale entière, libre à son bord postérieur. Pas de dents au palais. Tympan distinct. Quatre doigts libres, orteils réunis à leur base par une mem- brane rudimentaire b L Leigperus mexicanus, Mihi. (Pl. V, fig. 3 , 3 a, 3 b, 3 c.) Leiuperus Mexicanus , Brocchi, Bull, Soc. Philom. 1877, 7e série, t. I, p. 1 8 4 . Caractères. L’habitus est lourd, la tête large et épaisse. Le canthus rostra! est augu- 1 M. Schmidt et M. Günther nient l’existence de cette membrane. J’ai sous les yeux le type du L. marmoratus , où la membrane palmaire, bien que tout à fait rudimentaire, est cependant reconnaissable. ZOOLOGIE, '22 laire , le museau tronque'; les yeux sont bien développés, le tympan est très-visible et son diamètre n atteint pas la moitié' de celui de 1 orbite; la langue, épaisse, discoïdale, est libre en arrière sur la moitié au moins de son étendue; il n’y a pas de dents vomé- riennes. Les orifices postérieurs des fosses nasales et les orifices des trompes d’Eustache sont très-petits; le bouche est bien fendue; les doigts sont tout à fait libres, le pre- mier est bien séparé des trois autres. Les tubercules sous-articulaires sont très-déve- loppés, l’extrémité des doigts est renflée arrondie. Le carpe présente deux tuber- cules, I un à la naissance du premier doigt; l’autre, bien plus large, correspond aux deux derniers doigts. Les orteils sont réunis à leur base par une membrane rudimentaire. Ces orteils sont longs et minces, surtout si on les compare aux doigts; les quatre premiers sont étagés et placés à la suite les uns des autres le long du métatarse; le cinquième est attaché à coté du précédent, mais il est plus court de moitié. Les tubercules sous-articulaires sont bien développés; les extrémités des orteils sont renflées, mais bien moins que celles des doigts. Deux tubercules au métatarse : l’un interne, ovalaire et plus grand que l’externe. Coloration. Autant qu’on en peut juger sur un échantillon conservé dans l’alcool, la coloration générale est grisâtre en dessus; sur le dos, on voit quelques marbrures noires. Le museau et le bord de la mâchoire supérieure présentent des taches noires: on remarque aussi une tache noire en arrière du tympan. Sur le bord libre de la pau- pière supérieure, on remarque une série de petits points de la même couleur; les mar- brures noires reparaissent sur les membres; à la partie postérieure des cuisses et des jambes, elles forment des demi-bracelets. Les parties inférieures sont blanches et lisses, toutefois la gorge est piquetée de gris et quelques petits points de même couleur existent aussi sous le bras ; la partie interne des cuisses est blanche et lisse. Si l’on compare ce Batracien avec le type du genre, Leiuperus marmoratus, on voit que la forme de la tête n’est pas du tout la même ; chez le Marmoratus , cette tête est plus angulaire, moins large; de plus, il n’y a chez l’espèce mexicaine aucune trace de parotides; le canthus rostral est très-prononcé, etc. Cette espèce s’éloigne encore plus du Leiuperus nitidus (Peters). Le renflement des extrémités pourrait laire rapprocher ce Batracien des Hy Iodes ; mais, outre 1 absence de dents vomériennes, on voit que les renflements de cette espèce ne sont pas comparables aux dilatations digitales des Hylœjormes ; c’est ici un simple renflement, tout à fait assimilable à ceux que l’on observe à la partie intérieure des articulations phalangiennes. Origine. Ce Batracien a été rapporté du Mexique parM. Boucard. BATRACIENS. 23 2. Leiuperus NITIDUS, Peters. Leiuperus nitidus, Peters, Monatsb. Acad. Wiss. Berlin, 1869, p. 878. Caractères. Habitus svelte ; la peau du corps est tout à fait lisse, sauf quelques petites granulations sur la région des reins. La distance comprise entre les yeux est égale à celle qui sépare ces organes de l’extrémité du museau; les narines sont latérales, placées à égale distance des yeux et de l’extrémité du museau; le tympan est difficile à reconnaître sous la peau, son diamètre est égal au tiers de celui des yeux; la langue est longue et presque rhomboidale. Le premier doigt est un peu plus court que le second. Coloration. Parties supérieures verdâtres, avec parties plus claires; en dessous, bru- nâtre, confusément pointillé de couleur plus claire. Origine. Mexique. ALYTIDÆ. Raniformes avec parotides et vertèbres sacrées dilatées. Genre SCAPHIOPUS. Caractères. Langue disco-ovalaire, libre à son bord postérieur, entière ou légèrement échancrée en arrière. Deux groupes de dents vomériennes. Tympan visible ou caché; parotides. Quatre doigts libres ou légèrement palmés; orteils palmés : un éperon aplati, tranchant, à la racine au premier orteil. Un sac vocal sous-gulaire chez les mâles. Apophyses transverses de la vertèbre sacrée dilatées en palettes triangulaires1. I. SCAPHIOPUS SOLITARIUS, Holbrook2. (PI. IX, lig. 2 et 2 a.) Scaphiopus solitarius , Holbrook, North Amer. H erp. 1 830 , vol. 1, p. 85, pl. XII. B an a Holbrootcii, Harlan, Med. Res. p. 100. Scaphiopus solitarius , Duméril et Bibron, Erpèt. gêner. 1 8 4 1 , t. VIII, p. /173. 1 Ces caractères diffèrent par quelques points de ceux 2 J’ai en vain cherché la description du Scaphiopus qui sont donnés par Holbrook et les auteurs de l’Erpéto- Holbroohii. Je crois que primitivement on a nommé Sca- logie générale, qui ne connaissaient qu’une seule espèce. phiopus Holbroohii le Scaphiopus solitarius. On a cru sans ZOOLOGIE. là Scaphiopus solitarius , Holbrook, North Amer. H erp. i8Ù2, p. 85. Scaphiopus solitarius , Güntlier, Cal. Brit. Mus. i858, p. 38 et 1 36. Scaphiopus Holbroolcii, Baird, Rept. Surv, Ex. 1859, p. 12, pl. XXVIII. Scaphiopus Holbroolcii, Cope, Proccccl. Acad, of nat. sc. of Phil. 1 863 , p. 54. Caractères. La tête est courte, large, épaisse; le museau tronqué verticalement. Les narines sont comme exhaussées sur une petite éminence et tournées en dehors; le vertex est convexe, hérissé de petites granulations. Les yeux sont grands et proémi- nents. Le tympan, très-visible, a un diamètre égal environ à la moitié de celui de l’œil. Les parotides sont plus ou moins développées. La langue, discoïdale, épaisse, très-légè- rement échancrée en arrière, a son bord libre sur tout son pourtour, sauf à la partie antérieure. Les doigts sont libres; la paume, lisse, présente deux petits tubercules apla- tis. Les orteils sont presque complètement, palmés; l’éperon, large, tranchant, est noir à son extrémité. Coloration. Le corps est vert jaunâtre avec taches brun foncé et quelques petites taches rouge orangé. Les parties inférieures sont d’un blanc jaunâtre, l’abdomen d’un blanc sale et granulé en arrière. Les membres antérieurs sont longs, d’un jaune vert. Origine. Caroline, Géorgie, Mexique? On a cité cette espèce comme recueillie dans l’Amérique centrale; j’ai beaucoup de doutes à cet égard. Tous les échantillons que possède le Muséum proviennent de 1 Amérique du Nord; il semble en être de même pour ceux qui sont au British Museum. 1. Scaphiopus Dugesi, Cope. (Pl. IX, fig. l\a, h h.) Scaphiopus Holbroolcii, Baird, op. cit. Cope, op. cit. elc. Spra stagnalis, Cope, Yarrow Report upon the collections of Ratrachians and Reptiles in Wheeler’s repo. 1876, p. 525. Cette espèce est celle dont j’ai parlé dans une note précédente (voir pages 2 3 et 2<â) doute que Ilarlan avait le premier décrit cette espèce sous le nom de Rana Holbroolcii. Mais il est indiscutable qu’à l'époque où ce savant publia ses Medical researches, il connaissait la description d'IIolbrook. Il s’exprime en effet de la façon suivante : rr Cette nouvelle espèce, figurée et rr décrite pour la première lois par le docteur Holbrook fgvoir son précieux travail sur les Beptiles de l’Amérique crdu Nord. . . . )« (Harlan, Med. res. p. io5). Il est donc évident que la Rana Holbroolcii (Harlan) est bien le Scaphiopus solitarius (Holbrook). Mais quelques naturalistes américains désignent sous le nom de Scaphio- pus Holbroolcii une espèce bien différente du Solitarius, espèce dont, je le répète , je n’ai trouvé la description dans aucun ouvrage. Les étiquettes du Muséum indiquent le Scaphiopus Holbroolcii comme décrit par Baird dans Reports of Exp. and Survey from Mississipi, etc. Mais, en se reportant à ce travail , on voit que Baird y décrit une espèce nouvelle, Scaphiopus Hammondi, et qu il a seule- ment fait figurer le Scaphiope qu’il désigne sous le nom d' Holbroolcii comme point de comparaison. La figure du Scaphiopus Holbroolcii donnée par 1 auteur américain me semble bien être le Solitarius. En résumé , je pense qu il y a au Mexique une espèce de Scapbiope bien différente du Solitarius désigné souvent sous le nom d’ Holbroolcii , et à laquelle, pour éviter toute confusion, il sera bon, je crois, de donner un nouveau nom spécifique. BATRACIENS. *25 et qu’on a souvent désignée sous le nom cl Holbroolm. Je crois utile d’en donner une description complète, et je la désigne sous le nom de Dugesi, du nom du savant qui 1 a si souvent recueillie. Caractères. La tête est courte, épaisse; le museau est arrondi, les narines sont diri- gées en haut; la langue est discoïclale, non échancrée en arrière; le tympan est caché, les yeux sont grands; les dents vomériennes sont disposées en deux petites masses arrondies, dont le bord supérieur est à peu près au niveau du bord postérieur des narines internes. Les doigts sont libres, avec deux tubercules aplatis à la paume, qui est lisse; les orteils sont palmés; la palmure s’étend jusqu’à l’extrémité des trois premiers orteils, se prolonge en une mince bordure jusqu’à la base de la dernière phalange du quatrième et gagne la base de la même phalange du cinquième. L’éperon est bien développé, large, carré à son extrémité. Immédiatement en arrière de l’orbite est un pli qui se bifurque bientôt: une des branches, contournant la mâchoire supérieure, va gagner l’angle de la bouche; la seconde se dirige plus en arrière, mais parallèlement à la première. Tout le dessus du corps est parsemé de tubercules; les parties inférieures sont blanches et lisses, on voit cependant quelques marbrures brunes à la région gulaire; la région pubienne présente quelques granulations. Coloration. La coloration observée chez des échantillons conservés dans l’alcool est, en dessus, un brun marqué de noir; en dessous, du blanc. Les membres antérieurs présentent en dessus la même coloration brune, avec taches noires. Sur la partie supé- rieure du tibia, on voit quelques taches blanches, peut-être de nature glanduleuse. Chez d’autres individus de même provenance et présentant d’ailleurs les mêmes carac- tères, j’en ai trouvé un chez lequel le tympan était un peu visible; son diamètre étail égal à la moitié de celui de l’œil; le pli partant de l’orbite passe au-dessus de ce tympan et n’est pas bifurqué comme à l’ordinaire. Dans une lettre que M. Dugès a bien voulu m’adresser, ce savant naturaliste donne les détails suivants sur l’animal dont il est question : ccCe Scaphiope a sur les ischions ff deux paquets glanduleux à centre rouge entouré d’un cercle blanc et, plus en dehors, ce d'un cercle noir. U peut aplatir les yeux au niveau du crâne, et ces organes viennent cr alors faire saillie sous la gorge contractée. Ces animaux coassent en reculant; leur ce cri est un roulement continu assez semblable à celui du Bombinator igneus, v Origine. Guanajuato (Mexique). 3. SCAPHIOPUS MULTIPLICATUS, Cope. Scaphiopas multiplicatus, Cope, Proceed. Acad, of nat. Sc. of Philad. 1 864 , p. 5s. Caractères. L’habitus est massif, le museau tronqué, le front légèrement concave; ZOOLOGIE DU MEXIQUE IIIe PARTIE, 2* tECTION. h ZOOLOGIE. 26 les yeux sont grands, proéminents. Le tympan est visible, sauf à la partie antérieure, où il est recouvert par une portion des parotides, qui sont bien développées. La langue, discoïdale, non échancrée en arrière, est libre sur tout son pourtour, sauf à la partie antérieure. Les dents vomériennes sont disposées en deux petits fascicules placés au niveau du bord postérieur des narines. Les doigts sont palmés à la base, les paumes lisses, les orteils bien palmés; il y a un éperon très-proéminent. Le dessus du corps est couvert de tubercules assez gros. On observe un fort pli post-tympanique. La partie inférieure du corps est finement granulée; la région pubienne présente de petits tubercules saillants, mais assez clair- semés; les membres sont libi ’es. Je rapporte le Batracien que je viens de décrire au Scaphiopus multiplicatus de M. Cope, que je ne connais que par la description et malgré quelques différences légères dans les caractères. Origine. Envoyé du Mexique par M. Dugès. 4. Scaphiopus Couchii, Baird. Scaphiopus Couchii, Baird, Proceccl. Acad, ofnat. Sc. of Philad. 1 8 5 h , p. 6. Scaphiopus Couchii, Baird, Sept. of lhe Sound. Survey, p. 28, pl. XXXV. L’habitus est robuste, la tête allongée; le profil descend graduellement; le front est plan, le museau proéminent, arrondi; le bord antérieur du tympan est peu visible; les yeux sont très-proéminents; les dents vomériennes sont situées entre les narines internes; la langue est un peu échancrée en arrière; les parotides sont aplaties; la peau est tuberculeuse, surtout sur les côtés. 11 n’y a pas de glandes pectorales, on trouve un pli post-tympanique et antipectoral; la région gulaire est unie, les orteils sont bien palmés. Je trouve des différences assez notables entre la description de cet animal et la figure donnée par Baird L Ainsi, sur la figure 1 , le tympan est complètement invisible et il n’y a pas de pli post- tympanique. La région gulaire est représentée avec d’assez nombreux tubercules (fig. 3). Gomme je n’ai pas vu ce Scaphiope, il m’est impossible de dire de quel côté se trouve la réalité. On gine. Tamaulipas, Rio Grande. 1 Baird. Boundary Survey, etc. pl. XXXV. BATRACIENS. 27 5. SCAPHIOPUS VARIUS, Cope. Scaphiopus varius, Cope, Proceed. Acad, ofnal. Sc. of Pliilad. 1 863 , p. 5a. Caractères. Le contour du museau est ovale, acumine; 1 extrémité un peu dépri- mée, presque verticale en profil; le canthus rostral obsolète; les régions loréales sont convexes, très-obliques; les yeux sont proéminents; le tympan est caché ou visible, el son diamètre est égal à un tiers de celui des yeux; les dents vomériennes atteignent îe bord postérieur des narines internes; la peau est assez unie, surtout celle de la tête. Il n’y a pas de pli post-tympanique ni antipectoral; pas de glandes au thorax; les parotides sont plates, petites; la palmure des orteils est bien développée; l’éperon est prolongé longitudinalement. Coloration. En dessus, l’animal est jaune olive, avec nombreuses bandes et taches noires, qui ont généralement une direction longitudinale; il y a une tache près de chaque paupière; les extrémités sont marbrées; ce Scapbiope est couleur olive en dessous. Origine. Cap Saint-Lucas. G. Scaphiopus rectifrenis, Cope. Scaphiopus rectifrenis , Cope, Proceed. Acad, of nat. Sc. of Philad. 1 863 , p. 53. Caractères. Le museau est proéminent, tronqué en profil; la surface supérieure est recourbée; le canthus rostral est très-prononcé; les régions loréales planes, presque verticales; le tympan caché; les dents vomériennes sont très-rapprochées en arrière du bord postérieur des narines internes; la peau de la tête et du corps est parsemée de tubercules; il y a un large pli antipectoral; pas de glandes thoraciques. Coloration. L’animal est brun en dessus ou gris brunâtre. Les tubercules ont leur sommet noir. Une ligne brune va de chaque côté des yeux au sacrum, convergeant postérieurement. Les côtés sont marbrés de brun en arrière. Les parties inférieures sont jaune clair ou brun. O i a gin e. T a m au 1 i pa s . Genre SCAPHIOPUS. — Tableau synoptique. Denis vomériennes [ ecliancree en arriéré au niveau du bord postérieur ) ... < non ecliancree ( des narines internes. Langue J , . ■’ I en arriéré. Doigts ( _ , ( courte et épaisse. . . entre les narines internes, lele { ( allongée en arrière du bord postérieur des narines palmés à lu base libres i. S. VARIUS. ü. S. MULTIPLICATUS. 3. S. Dugesi. h. S. SOLITARIIS. 5. S. CoucHii. 0. S. RECTIFRENIS. h. 28 ZOOLOGIE. Genre PYXICEPHALUS, Tschudi. Caractères. Tête large et épaisse, museau très-court; langue large, arrondie, libre cl plus ou moins échancrée en arrière; dents vomériennes entre les arrière- narines; tympan visible ou caché. Quatre doigts libres; orteils demi-palmés; un éperon aplati, tranchant au bord interne du métatarse; apophyses transverses de la vertèbre sacrée non dilatées en palettes. I. PYXICEPHALUS AMERICANUS, Duméril et Bibron. (PI. VI, fig. 1.) Pyxicephalus americanus , Duméril et Bibron, Erpétologie génér. t. VIII, p. 446. Langue cordiforme; dents vomériennes tonnant une rangée transversale interrompue au milieu et située un peu en avant du niveau du bord postérieur des narines internes; tympan invisible; dos mamelonné brun, avec une raie longitudinale blanche. Origine. Buenos Ayres; Mexique. HYLÆFORMES. Les HylœJ ormes comprennent les Hylina et les Micrihylina de M. Günther. De même, ils comprennent les Pelodryadidæ , les Hylidœ et les Polypedatidœ de M. M ivarl. Enfin, ils font partie de la tribu des Arcifera de M. Gope. Les Hylœformes comprennent donc pour moi tous les Batraciens Anoures ayant une langue, des dents à la mâchoire supérieure et l’extrémité des doigts dilatée. Seulement je crois qu’il est nécessaire de diviser ces Hylœformes en plusieurs grandes familles, ce cpie l’on peut faire de la manière suivante : I sans parotides, | dilatées Hvlidæ. à vertèbres sacrées ( non dilatées Hïlodid.e. avec parotides et à vertèbres sacrées dilatées Phïelomedusidæ. IIYLIDÆ. Caractères. Hylœformes à vertèbres sacrées dilatées en palettes; oreille externe BATRACIENS. 29 visible ou non visible. Pas de parotides; cartilages arciformes, vertèbres procé- liennes, os frontaux pariétaux rétrécis antérieurement et embrassant parfois une fontanelle, frontaux pariétaux ne recouvrant jamais la lame supérieure de l’ethmoïde1, extrémités des doigts dilatées. Genre HYLA , Laurenti. Cenlrotelma , Cinclidium, Smilisca, Agnlychnis, Gop e\ Ilypsiboas , Filzinger; Calamita , Wagler; Chorophilus , Baird. Caractères. Hyliclœ à dents vomériennes entre les narines internes ou en arrière de celles-ci; tympan distinct. Doigts et orteils terminés par des disques; doigts libres ou palmés; orteils plus ou moins palmés; apophyses de la vertèbre sacrée dilatées en palettes. I. Hyla BaudINI, Duméril et Bibron. (PI. XIV, lig. 4, 4 a, 4 b.) H ij la Baudini, Duméril et Bibron, Erpét. gêner. 1 8 4 1 , t. VIII, p. 566. Hyla Vauvlietii, Baird, Proceed. Acad, ofnat. Sc. of Pliilad. 1 85 4 , p. 6o. Smilisca Baudini, Gope, Proceed. Acad, ofnat. Sc. of Philad. i865, p. 19 4. Caractères. Tète courte, épaisse; langue circulaire épaisse, médiocre, offrant une échancrure anguleuse à sa marge postérieure; dents vomériennes disposées, entre les arrière-narines et au niveau du bord antérieur de celles-ci, sur une rangée transversale à peine interrompue au milieu; tympan médiocre, circulaire; un repli de la peau en travers de la poitrine. Doigts palmés dans le quart de leur longueur; les orteils dans les quatre cinquièmes. Un processus allongé du fronto-pariétal en arrière de l’orbite (Cope). Ces caractères sont trop connus pour que je pense devoir y insister. Cependant je dirai quelques mots de la coloration. Voici ce que disait à ce sujet M. Duméril : "La t tête et le dos sont largement marbrés de brun, sur un fond d’un gris violâtre; les « reins et les membres sont gris en dessus, ceux-là avec des marbrures semblables à « cell es du dos, ceux-ci avec des bandes transversales d’un brun plus ou moins foncé. Quelques taches blanches très-petites sont éparses sur les parties supérieures, le ff dessous de l’animal est d’un blanc jaunâtre sale. 71 La coloration véritable, observée sur place par M. Recourt, est bien différente de Ges caractères sont empruntés à M. Gope. 30 ZOOLOGIE. celle dont on vient de lire la description. En effet, la teinte générale est verte; les parties supérieures sont, chez quelques individus, marquées de dessins irréguliers dun gris olivâtre; les lianes sont jaunes; des taches noires ornent chacun des côtés des yeux et viennent se fondre sur les côtés du corps. On retrouve des marbrures noires sur les parties postérieures du tronc et sur les membres. Telle est la coloration présentée parles exemplaires recueillis à la Conception (Gua- temala occidental). Mais un individu provenant de San-Miguel-Toucourou offre des teintes différentes. (PL XIV, fi g. à.) Ici, en effet, le dessus du corps est violacé, orné dune grande tache irrégulière d’une teinte brune. Cette tache prend naissance sur chacun des orbites. Les bras et les jambes sont également violacés et présentent des bandes transversales brunes. Les flancs sont marqués d’un gris laqueux. Le dessous du corps est d un brun jaunâtre; la gorge est piquetée de gris, pointillage qui se retrouve, mais moins marqué, sur la poitrine. Il est évident que pour les zoologistes qui admettent la coloration au nombre des caractères spécifiques, il y aurait lieu de créer pour cet animal une nouvelle espèce. Tel n’est pas mon avis, et je crois qu’il ne faut voir là qu’une simple variété. Cependant je dois dire que j’ai eu quelque hésitation à rapporter à YHyla Baudini la Rainette de San-Miguel. Si, en effet, les caractères les plus importants (tympan, langue, etc.) sont bien ceux qui distinguent YHyla Baudini, il y a outre les différences de coloration, quelques particularités qui pourraient, au premier abord, justifier la création d’une nouvelle coupe spécifique. Peut-être même ne serait-il pas permis d’hésiter si l'on comparait cette Hyla avec le type de la Rainette de Baudin , type que j’ai en ce moment sous les yeux. Chez ce dernier, en effet, la gorge est tout à fait gra- nuleuse, la saillie des yeux énorme; chez l’JIyla de San-Miguel, la gorge est peu gra- nulée, les veux sont médiocres. Mais en examinant les nombreux échantillons (YHyla Baudini que possède le Muséum, on ne tarde pas à s’apercevoir qu’il y a, dans les caractères que je viens de citer, des variations nombreuses qui, par des passages presque insensibles, amènent à l’état de choses constaté chez la Rainette dont je m’occupe en ce moment. En examinant ces échantillons d 'Hyla Baudini , j’ai observé chez deux individus ori- ginaires du Mexique un fait qui prouve une fois de plus le peu de fixité des caractères chez les Batraciens. L’un de ces deux échantillons (identiques d’ailleurs par tous les autres caractères) a, comme d’ordinaire, la langue échancrée en arrière; chez le second, cette échancrure postérieure n’existe pas, mais on la retrouve à la partie antérieure de l’organe. O, "iginc. Les échantillons qui ont servi de types avaient été envoyés du Mexique. Depuis, le Muséum a reçu de nombreux exemplaires ayant la même origine. M. Bocourt a recueilli cette espèce dans la haute Vera Paz, à la Conception, au Rio de Madré Vieja. BATRACIENS. 31 On connaît aussi cette espèce de Honduras, Costa Rica. du Brésil. M. Cope l’a signalée à '2. Hyla MoRELETI, A. Duméril. (PI. XIII, fig. 1.) Hyla Moreleti, A. Duméril, Ann. des Sc. nat. 3e série, vol. XIX, p. 169. Hyla holochlora, Salvin, Proceed. Zool. Soc. 1860, p. 46o, pl. XXXII. Agalychnis Moreleti, Cope, On the Batrachia of Costa Piica, Philadelphie, 1875, p. 1 0 3 . Caractères. Tête courte, large; museau arrondi; régions frênaies hautes, obliques de haut en bas et de dedans en dehors, séparées de la face supérieure de la tète par un canthus rostral mousse; yeux assez protubérants, plus grands que le tympan; langue allongée, cordiforme; dents vomériennes entre les narines internes. Palmure des mains et des pieds presque complète, phalanges terminales formant des griffes aiguës et recourbées. Paupières inférieures réticulées1, pupille verticale. M. Bocourt a recueilli dans la haute Vera Paz de nombreux et beaux échantillons de cette espèce. Ce savant naturaliste a noté avec soin la coloration de cette Rainette. Cette coloration avait été indiquée comme il suit par M. A. Duméril : cc Coloration «d’un gris violet clair, évidemment très-altéré par l’alcool. v M. Salvin 2 avait dit simplement : r L’animal est vert en dessus, jaune en des- cc sous, v Voici ce qu’a observé M. Bocourt : cc L’animal est vert en dessus, avec quelques •r teintes jaunes sur les cotés; la gorge, la poitrine et le ventre sont d’un jaune orangé cr pl us pâle que celui des côtés latéraux. Les bras et les pattes sont jaunes; l’avant-bras ccest vert au dehors; les cuisses sont aussi jaune orangé, ainsi que les pattes posté- cc rieures; les jambes sont vertes 3. v Origine. Les types qui ont servi à établir cette espèce provenaient de la Vera Paz. C’est aussi dans cette localité que M. Bocourt a recueilli les plus nombreux échantillons. 3. Hyla REGILLA, Baird et Girard. (Pl. XIII, tig. 2,3 a.) Hyla regilla, Baird et Girard, Proceed. Acad, of nat. Sc. of Philad. 1802, p. 17/1. Hyla scapularis, Hallowell, Proceed. Acad, of nat. Sc. of Philad. 1852 , p. 180. Hyla brunnea? Gosse, A Naturalisé séjours in Jamaica, p. 36 1. Caractères. La tête est courte , déprimée ; les narines, petites, circulaires, sont dirigées 1 M. Cope signale chez cette espèce de petites parotides; je n’ai pu constater ce fait chez aucun des nombreux échantillons que j’ai eus sous les yeux. — 2 Salvin, loc. cil. — 3 Bocourt, Notes manuscrites. 32 ZOOLOGIE. en haut et en dehors; la langue est cordiforme, libre sur son tiers postérieur; les dents vomériennes forment deux petits faisceaux séparés par un espace étroit; ces faisceaux sont un peu courbés en demi-cercle dont la convexité est dirigée en arrière. Le diamètre des orifices postérieurs des fosses nasales est un peu plus grand que celui des trompes d’Eustache; les yeux sont ronds et saillants; le tympan, petit, circulaire, a un diamètre égal environ à la moitié de celui des yeux. Il y a un rudiment de membrane entre les doigts. Les disques digitaux sont peu développés; les paumes sont lisses; les tubercules sous-articulaires sont peu apparents. Les orteils sont palmés jusqu’à moitié de leur hauteur; un petit tubercule existe à la naissance du premier orteil; la dernière phalange, élargie, a son extrémité de forme triangulaire. Coloration. Voici la coloration de cet animal. Le dessus du corps est coloré en jaune verdâtre, relevé par des taches d’un gris lilas. Une ligne d’un ton plus foncé prend naissance à la narine, passe sur l’œil, le tympan et se contourne sur les flancs, où elle s’élargit1. Un exemplaire envoyé de Tehuantepec par M. Sumichrast offre des différences assez sensibles dans la coloration. On voit bien une large tache noire entre les orbites; cette tache s’étend même sur les paupières; mais on ne la voit pas se continuer en deux bandes comme cela a lieu d’ordinaire : le dos est simplement par- semé de taches foncées irrégulièrement placées. Origine. MM. Baird et Girard avaient recueilli cet animal dans l’Orégon (Sacra- mento River); M. Bocourt l'a trouvée en abondance dans la haute Vera Paz (Coban). On connaît encore cette espèce de Tehuantepec et de Californie. 4. IlYLA EXIMIA, Baird. (PI. XIII, %. 3, 4, ü a.) Hyla eximia, Baird, Proceed. Acad, of nat. Sc. ofPhilad. 1 85 A , p. 6i. Helocœtes eximia, Baird, Proceed. Acad, of nat. Sc. of Philad. 1 85 A , p. 6o. Hyla euphorbiacea , Giintlier, Cat. Brit. Mus. Batr. Sali. 1859, p. 109. Caractères. Les dents vomériennes sont placées entre les ouvertures postérieures des narines. Les doigts présentent un rudiment de palmure; les orteils sont palmés dans le tiers de leur hauteur. Il \ a un pli entravers de la poitrine. Le tympan a un diamètre égal à la moitié de celui de l’œil; la langue est circulaire, à peine échancrée en arrière. L'Hula eximia est bleue en dessus, avec deux bandes noires longitudinales; une bande noire part des yeux de chaque côté, bordée en dessus et en dessous d’une ligne blanche. L’animal est blanc en dessous. D’après les notes manuscrites de M. Bocourt. BATRACIENS. 33 Il est évident que YHyla euphorbiacea (fig. 3) de M. Günther doit être rapportée à Y Hyla eximia, ainsi que l’a déjà fait remarquer M. Peters l. Elle n’en diffère en effet que par l’absence des bandes noires sur le dos; c’est une simple variété. L 'Hyla exemta a été trouvée au Mexique2 (Oaxaca, etc.); la variété euphorbiacea habite les mêmes localités. 5. H VLA LICHENOSA, Günther. (PI. XIV, fig. 2.) Hyla liclienosa, Günther, Cat. Brit. Mus. Batr. Sali. 1 858 , p. 102. Caractères. Les dents vomériennes sont placées sur le même niveau que le bord postérieur des narines internes. Le tympan a un diamètre égal au tiers de celui des yeux. La peau est couverte de tubercules larges et aplatis. Les doigts sont au quart palmés, les orteils presque complètement palmés (la membrane palmaire très-fine). La langue, cordiforme, est échancrée en arrière. Coloration. Les exemplaires provenant de l’Amérique du Sud sont presque unifor- mément noirs en dessus. Ceux de l’Amérique centrale sont olives, avec une très-large bande blanche d’abord, mais qui devient ensuite noirâtre. Cette bande part des yeux de chaque côté. En dessous, l’animal est uniformément blanchâtre. Origine. Bords de l’Amazone, Vera Cruz, Cordova (Mexique), Mexico. On voit donc que cette Rainette habite l’Amérique du Sud et l’Amérique du Nord. 6. Hyla cadaverina, Cope. (PI. X, fig. 2.) Hyla nebulosa i, Hatlowell, Beport ofExp. and Survey, i85 Largeur de la tête o 020 Longueur du tronc 0 o3i Longueur du membre antérieur o 028 Longueur du membre postérieur 0 008 Cette espèce n’est connue que par un seul individu, un peu détérioré, que le Musée royal d Histoire naturelle de Bruxelles a reçu du Guatemala. Genre HYLODES. — Tableau synoptique. lisse. Orteils Région abdominale rugueuse. Orteils libres. Museau légèrement palmés. Museau libres. Yeux arrondi. Dilatations digitales bien développées. Tête peu développées. tronqué. Tympan ayant un diamètre égal aplatie épaisse Tête ayant deux lois la longueur du pelvis est égal à celui de l’œil est la moitié de celui de l’œil . au tiers de celui de l’œil à celui de l’œil . aux deux tiers de celui de l’œil . Tympan dont le diamètre un peu pointu . pointu. arrondi. Tète cordiforme . ovalaire. . . très-large. . allongée. . . très- rapprochés l’un de l’autre en avant. normaux. Museau pointu. I très-peu développées. .. . Dilatations < bien développées. Dents ( digitales ( vomériennes sur 2 lignes) plus court que le diamètre des yeux. arquees . obliques. légèrement palmés. 1. H. Augusti. 2. H. SIELANOSTICUS. 3. H. LANCIFORMIS. /l. H. PELVICULUS. 5. H. Brocchii. 6. H. MEGACEPHALUS. 7. H. MUHICINUS. 8. H. PODICIFERUS. g. H. RHODOPIS. 10. H. Berk ENBUSCHII. 11. H. STAGNAL1S. 12. H. LATICEPS. 13. H. Bocoerti. 1 h. H. BIPORCATHS. l5. H. CERASINUS, t 6. H. DIMIDIATUS. 17. H. C0NSPIC1LLATUS. 18. H. CRUENTUS. 19. H. LINEATUS. Genre IXALUS, Dumérii et Bibron. Orchestes, Tschudi; Hyla, Schlegel. Caractères. Langue obtongue, libre et fourchue en arrière. Palais dépourvu de dents. Tympan distinct. Doigts libres. Orteils palmés. Vertèbres sacrées pas ou très-peu dilatées. Males avec deux sacs vocaux externes. IXALUS Wàrschewitschii, Schmidt. Ixalus Wàrschewitschii, Schmidt, Delicia herpet. Musei Zool. Cracoviensis in Acad. Wiss. Wien. 1857, p. 2/11. Caractères. Forme élancée et élégante; yeux médiocres, saillants; tympan pas très- ZOOLOGIE. 62 distinct, mais cependant facile à reconnaître; les doigts, dont le deuxième est le plus court, sont complètement libres. Orteils demi-palmés; tubercules sous-articulaires peu développés. Surfaces de la tête et du dos d’un bleu grisâtre. Raie blanche au-dessous de l’œil, cette raie s’étendant jusqu’à l’humérus. Maculatures jaunes sur les régions lombaires et fémorales. Pas de tubérosités abdominales. Origine. Ghiriqui. Il est à remarquer que jusqu’à présent on n’avait signalé des espèces du genre Ixalus que des Indes orientales (Java, Geylan). Genre CAUPHIAS, Mihi. Pleclrohyla, Brocchi, Bull. Soc. Phïlom. 1877, 7e série, 1. 1, p. 92. J’avais désigné sous le nom générique de Pleclrohyla un Batracien Hylæforme qui m’avait semblé s’éloigner tout à fait de ceux qui sont connus jusqu’ici par l’ab- sence du tympan, ou tout au moins par l’impossibilité de reconnaître cet organe à l’exlérieur. Ayant depuis trouvé un autre Hylæforme à tympan non visible, j’ai pensé qu’il était préférable de réunir ces deux Batraciens sous un même nom générique, et j’ai proposé de désigner ce nouveau genre par le nom de Cauphias (kmÇ>iolç sourd). Ce genre se caractériserait de la façon suivante : Langue subcirculaire, épaisse. Dents vomériennes situées entre les orifices postérieurs des fosses nasales. Tympan non distinct. Doigts libres ou palmés à la base seulement; orteils bien palmés; disques terminaux bien développés. Ver- tèbres sacrées fortes, mais non dilatées en palettes triangulaires. Ce dernier caractère me fait placer les animaux du genre Cauphias parmi les Hylodidœ, d’après la classification que j’ai adoptée. 1. Cauphias guatemalensis, Mihi. (PI. XII, fig. 3, 3 a, 3 b, 3 c.) Cauphias guatemalensis , Brocchi, Bull. Soc. Philom. 70 série, t. I, p. 129. Plectrohyla guatemalensis , Brocchi, Bull. Soc. Philom. 1877, 7e série, t. I, p. 92. Caractères. Ce Batracien a la tête courte, grosse, déprimée en dessus et dans la région médiane. La peau qui recouvre cette tête est assez étroitement appliquée sur BATRACIENS. 63 les os du crâne. Le museau est arrondi. Le canthus rostral forme un triangle dont îa pointe dirigée en avant est fortement tronquée. Les régions loréales sont très-hautes et présentent vers leur partie médiane une dépression prononcée. L’œil, de grandeur moyenne, est peu proéminent; le tympan n’est pas visible. Le contour de la mâchoire supérieure a la forme d’un demi-cercle. La langue est ronde, très-légèrement émarginée en arrière, libre dans son tiers postérieur. Les dents vomériennes sont disposées en deux petites masses séparées et situées entre les orifices postérieurs des fosses nasales. Ces ouvertures sont grandes, elles ont à peu près le même diamètre que celles des trompes d’Eustache. Le bras est remarquablement gros et raccourci, la peau qui le recouvre est très- lâche. Les doigts sont presque libres, mais cependant il y a un rudiment de membrane entre les trois derniers; le pouce semble au premier abord bifurqué, parce qu’il porte en dedans une apophyse presque aussi longue que lui. Cette apophyse est constituée par un os long, très-aigu. Cette sorte d’éperon est d’ailleurs complètement recouvert par la peau. Plus en dedans encore on voit une apophyse de même nature, mais bien moins développée1. Les doigts présentent des tubercules sous-articulaires peu développés. Les disques terminaux sont bien développés; la phalange qui les supporte est tronquée à son extrémité supérieure. Le deuxième et le quatrième doigt sont à peu près de la même longueur, le troisième est plus long. Les pattes postérieures sont complètement palmées, la palmure ne laisse libre que la dernière phalange du quatrième orteil. Il y a un pli au tarse et un tubercule à la naissance du premier orteil. L’animal vivant a l’apparence d’un crapaud. Des cordons glanduleux existent sur les côtés. Coloration. Le corps est d’une teinte gris ardoisé, se fondant en verdâtre sur la tête. On voit des dessins arrondis sur le tronc et des marbrures verdâtres sur les jambes. En dessous, la tête est d’un gris violacé. Un pli traverse la poitrine. Le tronc et les cuisses sont en dessous d’un blanc jaunâtre; la partie inférieure du corps est fortement granulée. Il en est de même des cuisses à leur partie interne. Origine. Ce Batracien a été recueilli par M. Bocourt à Pacicilla (Guatemala). Il est possible que cet éperon n’existe que chez les mâles. 64 ZOOLOGIE. 2. Cauphias CRASSUM, Mihi. (PI. XII, fig. h.) Cauphias crassum, Brocchi, Bull. Soc. Philoni. 7e série, t. I, p. 1 3 1 . Caractères. La tête est courte et épaisse; le canthus rostral est court et arrondi. Les régions loréales sont très-élevées (6 millimètres), elles sont un peu concaves. Le museau est arrondi; les yeux sont gros et proéminents; le tympan n’est pas visible. Un pli décrivant une courbe à convexité supérieure part de la partie médiane et posté- rieure de l’orbite et se dirige vers l’épaule. Les dents vomériennes sont en deux petites masses séparées, entre les orifices postérieurs des fosses nasales, qui sont un peu plus petits que ceux des trompes d Eustache. La langue est épaisse, discoïdale, échancrée en arrière, et libre postérieurement dans un quart de son étendue; les doigts sont libres, les disques terminaux bien développés. Les dernières phalanges sont obtuses, tronquées à leur extrémité antérieure. Les paumes sont lisses. Les orteils sont complètement palmés; la membrane s’étend jusqu’à l’extrémité même du quatrième orteil. Le corps est gros, massif, rétréci seulement en arrière. La peau du dos et de la tête est finement granuleuse, comme chagrinée. H y a un sac vocal médian. Un pli traverse la poitrine. La gorge est tuberculeuse. La coloration sur l’échantillon dans 1 alcool est grise, avec marbrures sur les flancs et les jambes. Les parties inférieures sont grossièrement granulées. Longueur de la tête o"’ o 1 8 Longueur du tronc o o48 Origine. Mexique. G EX HE H Y L A RA N A , Tsch udi . Limnoclytes, Duméril et Bibron, Erpèt. génér. t. VIII, p. 5i o. Ranula, Cope, Proceed. Acad, of nat. Sc. of Phi lad. 1 86 4 , p. 128. Caractères. Langue longue, fourchue et libre en arrière. Dents vomériennes. Tympan distinct, trompes d’Eustache médiocres. Doigts libres. Orteils réunis par une membrane dans la totalité ou la presque totalité de leur longueur. Apophyses transverses de la vertèbre sacrée non dilatées en palettes. Disques petits. BATRACIENS. 65 M. Cope a formé le genre Ranula aux dépens des Hylarana par les raisons sui- vantes : arc supérieur de l’ethmoïde cartilagineux, préfrontaux étroits; phalanges terminales avec limbe transverse. i. Hylarana chrysoprasina, Cope. Ranula chrysoprasina , Cope, Proceed. Acad, of nat. Sc. of Pliilad. 1866, p. i3o. Trypheropsis chrysoprasinus , Cope, Proceed. of nat. Sc. o/Philad. 1868, p. 117. Caractères. Cette espèce est voisine de 1 Hylarana ( Ranula ) cœrulopunctata; mais le museau est plus court, les narines sont plus près de l'extrémité du museau que l’orbite, tandis que cette distance est égale chez la Cœrulopunctata. La mâchoire inférieure est brusquement tronquée en avant, le canthus rostral est étroit, le museau acuminé à son extrémité; les régions loréales sont verticales. Le tympan est elliptique et son diamètre est les deux tiers de celui de l’orbite; les dents vomériennes forment deux fascicules, convergeant en arrière des narines internes. La peau est chagrinée en dessus, on voit un pli glandulaire de chaque côté. Il y a un petit tubercule méta- tarsien. Coloration. La couleur générale est d’un vert clair brillant. Le museau et le ventre se rapprochent de la couleur d’or. En dessous, l’animal est d’un vert jaune uni, sauf quelques taches noires aux environs du sternum. O naine. Costa Rica. O : 2 . Hylarana brevipalmata, Cope. Ranula brevipalmata, Cope, Proceed. Acad, of nat. Sc. of Pliilad. 1874, p. 101. Caractères. Voisine de la Ranula affinis, mais la palmure des orteils atteint seulement la base de la pénultième phalange au quatrième, et la base des dernières phalanges aux autres orteils; le tympan est aussi large que l’œil; les narines sont presque à ! extrémité du museau. Coloration. Olive en dessus, parties inférieures blanches. Or iginc. Pico Blanco. Cette espèce a été aussi rencontrée à Nauta. Genre PHYLLOBATES, Duméril et Bibron. Caractères. Langue grande, subcordiforme , libre en arrière. Palais dépourvu de dents. Tympan visible. Trompes d’Eustache petites. Doigts et orteils libres 9 ZOOLOGIE DU MEXIQUE. IIIe PAIITIE, 2e SECTION. 66 ZOOLOGIE. et dilatés à leur extrémité en un disque légèrement renflé à sa partie inférieure et à sa région supérieure, mais ayant celle-ci creusée au milieu et sur sa lon- gueur d’un petit sillon bien distinct. Apophyses transverses de la vertèbre sacrée non dilatées en palettes. 1. Phyllobates ridens, Cope. Phijllobates rideris, Cope, Proceed. Acad, of nat. Sc. of Pkilad. 1866, p. 1 3 1 . Caractères. Le tympan est petit (un huitième de l’orbite); la langue est tronquée; les narines internes et les ouvertures des trompes d’Ëustache sont petites, les yeux larges et proéminents; le diamètre de l’orbite est presque égal à la distance qui le sépare de l’extrémité du museau. La mâchoire s’avance en avant de celte extrémité; le canthus est fort, un peu concave; les régions loréales sont obliques. Les doigts et les orteils sont longs et libres; les dilatations bien marquées. Il y a des aréolations serrées sur l’abdomen, la gorge et la partie interne des cuisses. Coloration. L’animal est en dessus rouge brique, un peu grisâtre; en dessous, d’un brun pâle. Origine. Nicaragua. 2. PHYLLOBATES VERRUCULATUS, Peters. Phijllobates verruculatus , Peters. Monatsb. Acad. Wiss. Berlin, 1870, p. 65o. Caractères. Le museau est un peu plus long que le diamètre des yeux; les régions loréales sont verticales; le canthus rostral est arrondi, la langue arrondie, non échan- crée; le tympan est très-visible, son diamètre égale les deux tiers de celui des yeux. Les côtés supérieurs du corps et des membres sont d’un jaune brun moucheté de noir; brun jaune en dessous. La gorge et la poitrine sont lisses. La partie abdominale et la face interne des cuisses offrent des granulations serrées. Les côtés supérieurs du corps présentent des verrues. Les disques des doigts sont médiocres, mais plus gros que ceux des orteils. Le premier doigt est le plus court, le quatrième un peu plus long que le deuxième; le troisième est le plus allongé. Les deux tubercules du métatarse sont à peine plus gros que les tubercules sous- articulaires. Origine. Hanuno (Mexique). BATRACIENS. G 7 3. Phyllobates CYSTIGNATHOIDES, Cope. Phyllobates cyslignathoides , Cope, American Philosophical society , 1877, p. 89. Caractères. Cette espèce, assez petite, rappelle par sa forme quelques espèces de Lithodytes ( Hy Iodes) et aussi quelques Cystignathes. Le museau est assez allonge et le front un peu convexe. Les membres sont assez longs et les tubercules sous-articulaires apparents. Les dilatations terminales des orteils sont médiocres; l’extrémité du museau est rétrécie, mais arrondie, et n’avance pas beaucoup au-dessus des lèvres. Le tympan est très-distinct, subarrondi; son diamètre égale la moitié de celui de ! orbite; la langue, pyriforme, est très-rétrécie en avant. Les narines sont sublatérales. Les ouvertures des trompes d’Eustache sont très-petites. La peau est entièrement unie. En dessus, ce Batracien est brun rougeâtre; le dessous est brun. Le dos présente des taches (dus foncées. Origine. Pototrero, près de Cordova; Vera Cruz. 4. Phyllobates hylæformis, Cope. Phyllobates hylæformis, Cope, On the Balr.and Rept. of Costa Rica, 1876, p. 107. Caractères. Habitus des Hyla : tête large, ovale; museau déprimé, non proéminent. Espace interorbitaire plan; canthus rostral obtus, étroit, oblique. Langue allongée, ovale, rétrécie en avant, à moitié libre. Ouvertures des trompes d’Eustache très- petites; diamètre du tympan égal à un sixième de celui de l’orbite. Doigts et orteils libres; dilatations assez larges. Peau unie en dessus et en dessous. En dessus, l’animal est d’un beau brun; ligne vertébrale rouge, étroite; abdomen et partie interne des cuisses et du tibia rosé orangé. Origine. Pico Blanco (Costa Bica). Genre PHYLLOBATES. — - Tableau synoptique. Région abdominale lisse. Dilatations digitales j granuleuse. Tympan. . . . J bien marquées peu développées bien développé; son diamètre est les deux tiers de celui de l’œil. . petit; son diamètre est le huitième de celui de l’œil.. 1. P. HYLÆFORMIS. 2. P. CYSTIGNATHOIDES. 3. P. VERBUCULATUS. h. P. RIDENS. 68 ZOOLOGIE. Genre PIIYLLOMEDUSA, Wagler. Caractères. Langue grande, allongée, pyriforme, libre dans sa moitié posté- rieure. Dents vomériennes. Tympan distinct. Doigts et orteils faiblement dépri- més; le premier doigt et les deux premiers orteils opposables aux trois autres. Apophyses transverses de la vertèbre sacrée élargies en palettes triangulaires. Phyllomedusa DACNICOLOR, Cope. Phyllomedusa dacnicolor, Cope, Proceed. Acad, of nat. Sc. of Philad. i864, p. 181 . Caractères. Parotides excessivement faibles, si elles existent. Doigts très-courts; orteils au tiers palmés; tympan dont le diamètre est la moitié de celui de l’orbite; les yeux pas très-proéminents, paupières inférieures réticulées; langue longue pyriforme, nettement émarginée en arrière. Peau lisse en dessus. Les aréolations inférieures ne s’étendent pas aux régions gulaires et pectorales. Dents vomériennes en deux séries entre les bords antérieurs des narines internes. On remarque quelques petites pus- tules à la partie antérieure, sur les côtés, qui sont jaunes comme les parties infé- rieures. Les parties supérieures sont d’un bleu violet. Origine. Colima (Mexique). BUFONIFORMES. Genre BU F O. Caractères. Langue allongée, elliptique, plus ou moins libre postérieurement. Palais dépourvu de dents. Tympan visible ou caché. Parotides. Quatre doigts dis- tincts libres; cinq orteils plus ou moins palmés. Apophyses transverses de la vertèbre sacrée plus ou moins élargies en palettes triangulaires. 1. BüFO PUNCTATUS, Baird et Girard. (PI. VII, fîg. 2, 2 a, 2 b, 2 C, 2 d.) B uf o punctatus , Baird et Girard, Proceed. Acad, of nat. Sc. of Philad. i85a, p. 17 3. Bufo punctatus , Baird, U. S. Mexican. Boundary Survey Batr. p. a5, pl. XXXIX. Caractères. La tête est aplatie en dessus, sans crêtes osseuses visibles. Cette tête est BATRACIENS. 69 très-large en arrière, le museau est proéminent, de sorte que l’ensemble de la tête a une forme triangulaire; les yeux sont saillants; la paupière supérieure est tuber- culeuse; le tympan bien visible, presque triangulaire; son plus grand diamètre est égal environ à la moitié de celui de l’œil. Le tympan est séparé de l’œil par une ligne subverticale granuleuse. La langue a la forme d’une ellipse allongée; elle est libre sur tout son pourtour, sauf au bord antérieur. Les parotides sont petites, sub- triangulaires. Le premier doigt est plus long que le deuxième; la paume est gra- nulée; il y a au carpe un fort tubercule aplati, subtriangulaire; en dedans, on voit un autre tubercule beaucoup plus petit, arrondi. La membrane qui unit les orteils arrive au niveau de la base de l’avant-dernière phalange des trois premiers; elle se prolonge en une très-mince bordure jusqu’à la base de la dernière phalange du qua- trième. 11 y a deux petits tubercules au métatarse : l’interne est aigu, triangulaire. Il n'y a pas de pli cutané au bord interne du tarse. Un pli de la peau existe de chaque côté du corps, ce pli prend naissance en arrière des parotides et s’étend jusqu’à la cuisse. Coloration. L’animal est en dessus d’un brun rougeâtre. Le dessus du corps et des membres est parsemé de tubercules rouges entourés de points noirs. Il y a des points noirs sur la mâchoire supérieure, les flancs et les membres. M. Dugès a bien voulu m’envoyer une maquette coloriée de cet animal, qu’il désigne sous le nom de Bufo chilensis. Ce n’est pas le Bufo chilcnsis, car : i° la forme de la tète est bien différente. Chez le crapaud mexicain, le museau est proéminent, comme pincé sur les côtés, si bien que, comme je l’ai déjà fait observer, la tête a une forme triangulaire; chez le Bufo chilensis, la tête est plus arrondie en avant; 2° le premier doigt est plus long que le deuxième chez le Bufo du Mexique, tandis que ces deux doigts sont de même longueur chez le Chilensis. Ces deux caractères peuvent suffire, je pense, pour distinguer ces deux espèces, très-voisines d’ailleurs. Origine. Mexique, Texas. 2. Bufo debilis, Girard. Bufo debilis, Girard, Proceed. Acad, of nat. Sc. of Philad. 1 854 , p. 8G. Bufo debilis, Baird, U. S. Mexican Bound. Survey, p. 27. Caractères. Les parties supérieures de la tête sont dépourvues de crêtes osseuses; le museau est arrondi, la bouche médiocre, la mâchoire inférieure émarginée; la langue et le tympan sont petits. Les parotides sont médiocres et allongées. Les membres sont peu développés, le fémur est plus court que le tibia. Le premier doigt est plus long que le deuxième; un large disque existe au métatarse; les orteils sont réunis à leur base par une courte membrane. 11 y a deux tubercules au métatarse; pas de 70 ZOOLOGIE. [>ii membraneux au côté interne du tarse. La peau est pustuleuse en dessus, avec de très-petites taches à la partie inférieure. Coloration. En dessus, l’animal est d’un jaune brun; il n’y a pas de ligne vertébrale. En dessous, la couleur est uniformément jaune pâle. Origine. Rio Grande del Norte et Tamaulipas (Mexique). 3. BUFO COMPACTILIS, Wiegmann. Bufo compactilis, Weigmann, Isis, 1 833 , p. 66 1. Bufo anomalus, Günther, Cat. Brit. Mus. 1 858 , p. 57. Bufo compactilis , Peters, Monatsb. Acacl. Wiss. Berlin, 1 863 , p. 76. Caractères. Le crâne est dépourvu de crêtes osseuses, il est plat; les parotides sont médiocres, subquadrangulaires; le tarse présente une série de petits tubercules faisant saillie sur le côté interne. Le premier, cunéiforme, est armé d’un éperon aigu, tranchant, corné, noir, comme chez le Pelobates cultripes. Le tubercule opposé est beaucoup plus petit, arrondi, noir à son extrémité. Les orteils sont demi-palmés; le troisième doigt est plus long que le quatrième, le troisième orteil plus long que le cinquième. Le tympan est peu visible, très-petit, d’un diamètre à peu près égal au cinquième de celui des yeux. Coloration. Olive; l’animal est irrégulièrement tacheté de noir en dessus et sur les côtés; en dessous, il est jaunâtre, avec de petites taches noires. Origine. Mexico. 4. Bufo levifrons, Mihi. (PI. VI, lig. a.) Bufo levifrons, Brocchi, Bail. Soc. Philoin. 7e série, t. 1, p. 187. Caractères. Le museau, très-élevé et tronqué, avance un peu au-dessus de la mâ- choire inférieure. Le vertex s’incline légèrement en avant et ne présente pas de crêtes osseuses visibles; les narines sont terminales; les yeux médiocres, saillants; la pau- pière supérieure est fortement granulée. Le tympan, peu développé, a son plus grand diamètre dirigé verticalement; ce diamètre est égal aux deux tiers de celui de l’œil. La bouche est petite, la mâchoire inférieure décrit un demi-cercle presque régulier. On voit une petite rainure triangulaire à la partie médiane de cette mâ- choire. La région gulaire présente un pli transversal très-marqué. La langue est ellip- tique, elle est libre sur les deux tiers de sa longueur. Les parotides sont médiocres, réniformes, situées directement au-dessus du tympan, immédiatement en arrière de l’œil. BATRACIENS. 71 Le premier doigt est un peu plus long que le deuxième; on voit au carpe un tuber- cule ovale. Les tubercules sous-articulaires sont nettement indiqués. Les orteils semblent être à moitié palmés; mais, en réalité, la palmure s’étend jus- qu’au bout des doigts sous forme d’une mince bordure. Au coté interne du tarse, on voit un léger pli et plusieurs petits tubercules. Deux tubercules existent au métatarse ; l’un, interne, est bien développé, tran- chant, corné; l’externe est également corné, mais bien plus faible. Le dessus de la tête, du corps et des membres est couvert de tubercules coniques, très-rapprochés les uns des autres. Coloration. Les parties supérieures semblent être d’un gris uniforme. Sur les flancs, on aperçoit des taches noires se détachant sur un fond jaunâtre. Ces taches noires forment des rayures sur les jambes et les parties supérieures des pattes posté- rieures. Le dessous du corps est jaune granulé, semé de petites taches noires. Le museau est rayé en avant de petites bandes noires disposées verticalement. Par son aspect général , cet animal a quelque rapport avec le Bujo clnlensis , mais plusieurs caractères le feront aisément distinguer. Ainsi les parotides, triangulaires chez le Bujo chilensis, sont ici réni formes; le Bujo levifrons présente des plis à la partie interne du tarse, etc. Origine. Mexique. 5. Bufo POLITUS. Cope. Bufo politus, Cope, Proceed. Acad. of nat. Sc. of Philad. 186:2 . p. 157. Caractères. La tête est dépourvue de crêtes osseuses; les narines sont transverses, verticales; la peau du corps est entièrement unie, sans rugosités ni épines. L abdomen présente des aréolations plus serrées en arrière. Les extrémités sont fortes, les orteils complètement palmés; les régions solaires, unies, sont sans tubercules, excepté celui tpie forme le premier cunéiforme, qui est très-proéminent, oblique, conique, jaune, non teinté de noir à son extrémité. Les doigts sont libres, les régions palmaires unies; une large callosité, peu distincte, existe au milieu de cette région; il y a un tuber- cule à la base du pouce. diamètre du tympan est égal au quart de celui des yeux: les parotides placées immédiatement au-dessus de ce tympan sont ovales, médiocres. Il y a une série de glandes plates, arrangées symétriquement de chaque coté du corps. Il y a aussi des glandes à la partie supérieure de ! humérus, de l’avant-bras, du fémur et du tibia. Coloration. E11 dessus, l'animal est brun olive; la face interne des extrémités pré- sente des larges taches brunes; en dessous, ce crapaud est jaune, avec bandes noires. 72 ZOOLOGIE. Ce Batracien rappelle un peu le Bufo Leschenaulli et le Bufo trifolium de Tschudi. Origine. Greytown (Nicaragua). 6. Bufo hæmatiticus, Cope. Bufo hæmatiticus , Cope, Proceed. Acad, of nat. Sc. ofPhilad. 1862 , p. 167. Bhœbo hæmatiticus, Cope, Proceed. Acad, of nat. Sc. ofPhilad. 1862, p. 357. Caractères. La forme est élancée, il n’y a pas de crêtes osseuses sur le crâne; le museau, court, élevé, est angulaire; les narines sont latéro-verticales; la bouche, large, a sa commissure obliquement dirigée en bas; la langue est allongée, ovale, amplement libre. Les ouvertures des trompes d’Eustache sont plus petites que celles des narines internes. Le tympan vertical, elliptique, a un diamètre qui est le quart de celui des yeux. Les parotides latérales sont allongées, angulaires extérieurement. Les membres antérieurs sont sveltes. Les tubercules palmaires sont peu nombreux; on en distingue un qui est large, ovalaire, situé à la partie médiane. Les membres postérieurs sont sveltes, la face inférieure de la patte est lisse. Il y a trois tubercules au métatarse, tous fai- blement développés, surtout le médian; la palmure des orteils est courte, la peau unie partout, sauf à l’occiput, où se montrent de petites granulations. Coloration. En dessus, l’animal est brun, tiqueté de rose ; les cotés de la tête et du corps présentent un pli latéral brun rouge, plus brillant postérieurement. Une tache pâle existe en avant et en dessous des yeux. Deux taches noires bordées de blanc ornent la région interscapulaire, elles sont disposées en chevron; il y a deux taches semblables au sacrum. Le fémur présente aussi de petites taches, dont une médiane plus large est également bordée de blanc. Les extrémités sont ombrées de rose. Le ventre et la région gulaire sont d’un brun rosé. Les doigts ont les extrémités roses. M. Go] je décrit aussi une variété de cette espèce sous le nom de B. lacrymans. La peau est finement glandulaire en dessus, un fort pli latéral s’étend vers le museau. En dessus, l’animal est rose, sans taches dorsales. Les taches du tibia ne sont pas bordées de blanc. La région gulaire est jaunâtre. Origine. Nouvelle-Grenade, Sipurio (Cope). 7. Bufo veraguensis, Schmidt. Bufo veraguensis, Schmidt, Denks. Acad. Wiss. Wien. i858, p. 2 58. Caractères. La tête présente des crêtes osseuses supra-orbitaires; ces crêtes se di- rigent ensuite obliquement vers la nuque. La partie supérieure du museau est creusée BATRACIENS. 73 en rigole; le canthus rostral est arrondi; les régions frênaies sont très-concaves; la langue, à moitié libre, est arrondie en arrière. Les orifices des trompes d’Eustache sont petits; les parotides grandes, oblongues; le tympan n’est, pas visible. Les doigts sont faib'l es, le troisième est le plus long; les orteils sont palmés, avec une bordure cutanée sur le bord externe du grand orteil. Les parties dorsales et ventrales sont tuberculeuses. Il y a une série de tubercules plus gros sur les limites du dos et latéralement. Coloration. L animal est grisâtre en dessus, avec des taches et des raies d’un brun noirâtre; en dessous, gris jaunâtre. Origine. Province de Veraeua. O O 8. BUFO SIMUS, Schmidt. Bufo simus, Schmidt, Denhs. Acad. Wiss. Wien. t. III, fig. 22, p. 254. Caractères. La tête, courte, n’a pas de crêtes osseuses sur le crâne; les yeux sont médiocrement protubérants; la langue, oblongue, est arrondie en arrière, à moitié libre; le tympan n’est pas visible; les parotides sont irrégulièrement arrondies. Le premier et le troisième doigt sont plus longs que le deuxième et le quatrième; on voit un pouce rudimentaire; les orteils sont à demi palmés. La surface du dos est couverte de tubercules arrondis, les parties inférieures sont presque lisses. Coloration. Les parties supérieures sont plus ou moins foncées; les parties infé- rieures sont jaune grisâtre, avec taches noires. Origine. Celte espèce se trouve en grande abondance dans des endroits peu pro- fonds du fleuve Chiriqui, non loin de Bocca del Toro. 9. BUFO INSIDIOR, Girard. Bufo insidior, Girard, Proceed. Acad, of nat. Sc. of Philad. i854, t. VII, p. 88. Bufo insidior, Baird, Mexican and M. Sound. Survey Sept. p. 2G, pl. XL1, fîg. 1 3- 1 8. Caractères. Les parties supérieures de la tête sont planes et unies ; le museau , subaigu , est proéminent; la bouche, médiocre, est légèrement émarginée à la mâchoire infé- rieure; la langue, allongée, est rétrécie aux deux extrémités; le tympan est invisible; les parotides sont larges, allongées et placées obliquement en travers des épaules. Le pre- mier doigt est de même longueur que le deuxième, il y a un disque au carpe ; les orteils sont légèrement palmés à la base; deux tubercules apparaissent au métatarse. Il n’y a pas de pli membraneux à la partie interne du tarse. La peau présente des papilles en dessus, elle est verruqueuse en dessous. 1 O ZOOLOGIE DU MEXIQUE. IIIe PARTIE, 2e SECTION. 74 ZOOLOGIE. Coloration. Les parties supérieures sont d’un bleu ardoisé, avec taches noires; en dessous, l’animal est unicolore, d’un jaune sombre. Origine. Chihuahua et Sonora. 10. Blfo WOODHOUSI, Girard. Bufo dorsalis (non Spix), Hallowell, Proceed. Acad, of nat. Sc. of Philad. i85a, p. 181. Bufo dorsalis, Sitgreaves, Exp. zun. and Col. Bept. 1 853 , pl. XIX. Ilnjo Woodhousi, Girard, Proceed. Acad, of nat. Sc. of Phil. 1 8 5 h . p. 86. Bifo Woodhousi , Baird, U. S. Mexican Bound. Survey, p. 97. Caractères. La tête est courte et épaisse; le vertex un peu déprimé, mais non sil- lonné. La crête suborbitaire est légèrement saillante; la crête occipito-temporale est plus épaisse et un peu plus visible. Le museau est arrondi; les narines sont terminales, le tympan et les parotides médiocres. Le premier doigt est beaucoup plus long que le deuxième, un large disque existe au métacarpe; les orteils sont demi-palmés; il y a deux tubercules au métatarse, l’un très-large, l’autre petit; il n’y a pas de pli mem- braneux au côté interne du tarse. Coloration. En dessus, l’animal est brun noirâtre, avec nombreuses lignes jaunes. Il a une bande dorsale jaune, des taches noires transversales sur les cuisses et les bras; en dessous, il est jaune d’ocre. Origine. Sonora. il. BüFO CANALIFERIS, Cope. (Fl. VIII , fig. 9 , 9 a, 9 h.) Bufo canaliferus , Cope, Amer. Soc. of Philad. 1877, p. 100. Caractères. Le vertex est concave; la peau est appliquée exactement sur le crâne; les crêtes osseuses, très-développées, présentent la disposition suivante : en dedans de chacune des narines, qui sont très-rapprochées, naît une crête qui se dirige en arrière; en avant de l’œil, cette crête donne une première branche d'un faible développement, qui se dirige verticalement en bas au devant de 1 orbite , puis la crête principale passe en dedans et au-dessus de l’orbite, et là elle se bifurque : la branche interne se dirige en dedans vers la ligne vertébrale; l’externe, formant avec la crête sus-orbitaire un angle presque droit, se dirige en dehors en contournant l’orbite en arrière. Puis elle donne deux branches secondaires : l’une se dirige en arrière au-dessus du tympan, l’autre descend en arrière de l’orbite presque vertica- lement. Il résulte de la disposition de ces crêtes, i° que l’on observe sur le front, entre BATRACIENS. 75 les narines, un sillon très-étroit; 2° que l’orbite est entouré (sauf à la partie inférieure) par une espèce de demi-cercle osseux. Le tympan est bien visible, son diamètre est environ la moitié de celui de l’œil. Les parotides sont subtriangulaires et obliquement placées. Le premier doigt est plus long que le deuxième; les tubercules articulaires sont très-développés et deux tubercules plus gros existent sur le carpe; les orteils sont à demi palmés; d y a deux tubercules au talon. Le corps est brun en dessus, il v a deux taches plus foncées entre les yeux. Eu arrière du tympan naît de chaque côté une bande noire qui se prolonge sur les lianes. Des tubercules, petits, arrondis, existent sur le dos. Une ligne de tubercules saillants, formant parfois de véritables épines, borde en haut la ligne noire des lianes; de petites épines semblables apparaissent en arrière du tympan, à 1 angle de la mâchoire. Les bras sont aussi couverts de tubercules spiniformes. Il en est de même des parties postérieures du corps. Le dessous du corps est blanc jaunâtre, marbré de brun. Origine. Tehuantepec, haute Vera Paz. Cette description diffère en quelques points de celle qu'a donnée M. Cope, et la complète en quelques autres. Il ne saurait cependant y avoir de doute, car M. Cope, à qui j’ai eu l’honneur de montrer les échantillons rapportés en i 8 6 6 de la haute Vera Paz par M. Bocourt, n’a pas hésité à les reconnaître pour des Bufo canalifcrus. 12. Bufo argillaceus, Cope. Bufo argillaceus , Cope, Proceed. Acad, of nat. Sc. of Philad. 1868, p. 1 38. Caractères. Le crâne présente des crêtes superciliaires et supratympaniques; il n’y a pas de branches pariétales; les parotides sont allongées, trigones, et leur grand angle est prolongé vers les côtés; il y a deux tubercules peu prononcés au métatarse; les orteils, petits, sont palmés; le museau , allongé, peu déprimé, est projeté au-dessus du bord labial; il n’y a pas de crêtes préorbitaires; les crêtes superciliaires sont presque parallèles; la peau est très-finement rugueuse. Coloration. Le mâle est vert olive, la femelle a une ligne vertébrale de couleur pâle et une série de taches noires sur les côtés. Origine. Mexico. 13. Bufo auritus, Cope. Bufo auritus, Cope, On the Batr. and Rept. of Costa Rica, 1875. Caractères. Le vertex plan est borné de chaque côté par une crête superciliaire qui 1 C . 76 ZOOLOGIE. est un peu recourbée au moment où elle abandonne la crête postorbitaire, et qui continue le bord postérieur du crâne; la crête postorbitaire, proéminente, présente un angle ouvert. La crête supratympanique est proéminente, les crêtes supraorbitaires sont brus- quement recourbées vers la région loréale et séparées par un étroit sillon du sommet du museau; il n’y a pas de crêtes préorbitaires ; l’extrémité du museau, étroite, s’avance au-dessus de la lèvre supérieure; les narines externes sont plus rapprochées l’une de l’autre que de l’orbite; les glandes parotides, assez petites, sont surmontées de plusieurs épines dermiques. Les tubercules de la peau sont petits, spiniformes, plus nombreux sur les cotés, et manquent a la partie inférieure. Le tarse, sans pli, est épineux; les régions palmaires et solaires montrent des tubercules insignifiants; les doigts sont allongés, les orteils demi-palmés. Le tympan est distinct dans sa moitié antérieure; les ouvertures des trompes d’Eustache sont petites. Coloration. L’animal est brun, une pièce ( pateh ) carrée sur le vertex s’étend des orbites à I occiput , une tache noire existe de chaque côté de la région sacrée; le ventre est marbré de noir. La gorge et la partie inférieure des membres sont de cou- leur sombre. Origine. Costa Rica. 14. Bufo COGNATUS, Say. Bufo cognatus , Say, Long’s Exp. lo the Bock. Mount. 1 8 -a 3 . Bufo cognatus , Harlan, Med. and. Phil. Bes. p. 109. Bufo cognatus, Baird et Girard, Marcifs Ex. Bed. B. L. 1 853. Bufo cognatus, Baird, U. S. Mex. Bound. Survey, 1 858 , p. 27. Caractères. La tête est large, à museau arrondi; cette tête est canaliculée, elle pré- sente en dessus un large sillon; ce sillon commence à la partie postérieure de la tête et est large en cet endroit, mais il atteint à peine le canthus antérieur des yeux, il disparaît et la portion restante de la tête est unie. Les narines sont voisines du museau; les yeux sont larges, proéminents; la pu- pille est brune et l’iris gris, réticulé de jaune brillant. La bouche est très-large, à mâchoires entières; le tympan est distinct, mais médiocre; les parotides sont larges et obliques. Le corps est épais, arrondi. Les pattes postérieures présentent un tuber- cule en forme de pelle près de la naissance du premier orteil; les orteils sont demi- palmés. Coloration. En dessus, le corps est brun obscur, couvert de petits tubercules noirs qui sont [dus nombreux et plus proéminents sur les côtés; une ligne vertébrale jaune brun s’étend de la tête au croupion; de cette ligne naissent des lignes obliques de même couleur. BATRACIENS. 77 L abdomen est blanc jaune sombre et couvert de granulations serrées. Origine. Montagnes Rocheuses, Texas et Coahula (Mexique). 15. Bufo terrestris, Catesbv. Rana terrestris, Gatesby, Hist. nat. Car. 1781 \ vol. XI, p. 69. Rana, musica , Linné, Sijst. nat. 1735 1 2. Rana lentiginosa, Shaw, Gen. Zool. 1800, vol. III, part I, p. 178. Rufo musicus, Bosc, Nouveau diction. Hist. nat. 1802-1806, t. VI, p. 4 9 o . Bufo musicus, Latreille, Hist. nat. des Rept. 1802, t. II, p. 127. Bufo musicus, Daudin, Hist. nat. Rainettes, 1802, p. 9. Rufo musicus, Merrem, Isis, 1822. p. 1 85. Bufo musicus, Dnméri! et Bibron, Erpét. gêner. 1 84 1 , p. 689. Bufo americanus, Leconte, M. M. S. Holbrook, Herpel. qf'N. Amer. 1 83 6 , vol. I, p. 75. Bufo americanus , Duméril et Bibron, Erpét. gêner. 1 84 1 , vol. VIII , p. 6g5. Bufo clamosus, Holbrook, Herpet. N. Amer. 1 8 4 ■>. , vol. I, p. 79. Bufo lentiginosus , Günther, Cul. Bat. sal. 1 858 , p. 63. Caractères. Les bords orbitaires supérieurs forment chacun deux arêtes arrondies, réunies en arrière à angle droit; la peau qui recouvre la tête est adhérente aux os; les parotides sont elliptiques, ovalaires ou réniformes; le tympan est grand, bien distinct; les orteils sont demi-palmés; il y a deux tubercules au talon, 1 un médiocre, circulaire, l’autre très-gros, subcylindrique; on ne voit pas de pli cutané au tarse. Coloration. L’animal est brun olive, avec une ligne vertébrale jaunâtre. J’ai cru devoir réunir, sous le nom de Bufo terrestris, le Bufo americanus au Bufo mu- sicus. Si en effet l’on compare les descriptions très-détaillées de ces deux espèces données par les savants auteurs de l’ Erpétologie générale , on voit que les différences entre elles sont pour ainsi dire milles; les crêtes du Bufo musicus sont, il est vrai, indiquées comme étant plus prononcées que celles de Y Americanus, mais il n’est pas besoin d’in- sister sur le peu de valeur de ce caractère. Tout au plus, pourrait-on, à l’exemple de M. Günther, considérer le Crapaud amé- ricain et le Crapaud criard comme deux variétés. Origine. Cette espèce semble être propre à l’Amérique du Nord et à l’Amérique cen- trale. Les exemplaires provenant de cette dernière région, de Alexico par exemple, devraient être rapportés à la variété musicus. 1 D’après les règles en usage, le nom de Terrestris La Rana musica de Linné ne serait pas le même animal donné d’abord à cette espèce doit être conservé. que la Rana terrestris de Gatesby. (Voir à ce sujet Erpeto- * Il semble y avoir eu une erreur dans la synonymie. logie générale , t. VIII, p. 694-695.) 78 ZOOLOGIE. 16. Bufo intermedius, Günther. Bufo intermedius, Günther, Cal. Brit. Mus. Batr. Sali. p. i4o, pl. IX a. Caractères. Une crête osseuse existe au-dessus de l’orbite; une autre, située entre l’orbite et les parotides, est entièrement cachée par la peau et forme un angle droit avec la première; les parotides sont elliptiques, médiocres. Le tympan, plus ou moins indistinct, est de grandeur médiocre. Le premier doigt est plus long et plus épais que le deuxième; il n’y a pas de pli cutané au tarse; deux tubercules, recou- verts par une membrane cornée, brune, apparaissent au talon; les orteils sont demi- palmés. Coloration. En dessus, ce Crapaud est brun ou vert olive, avec de nombreuses taches irrégulières, quelquefois confluentes; il n’y a pas de ligne dorsale distincte; on voit des taches irrégulières entre les yeux. Il est impossible de ne pas être frappé de la ressemblance de cette espèce avec le Bufo terrestris; M. Günther a d’ailleurs signalé ce fait. Cependant il est possible, quand on a les animaux sous les yeux, de distinguer facilement ces deux Crapauds; ainsi, chez le Hufo terrestris les crêtes orbitaires sont presque parallèles, tandis que chez le linfo intermedius ces crêtes divergent sensiblement, et le vertex se trouve de cette façon beaucoup plus élargi. Origine. Andes, Mexi que. 17. Bufo STERNOSIGNATHUS, Günther. Bufo slernosignalhus , Günther, Cal. Brit. Mus. Batr. Sali. [j. 68. Caractères. Le vertex est presque plan. Une crête osseuse prend naissance aux na- rines, s’arrondit sur le bord supérieur de l’orbite et envoie une branche au-dessus du tympan. Chez les jeunes individus, d’après M. Günther, une autre branche se dirigerait vers l’occiput; le museau est étroit, légèrement tronqué en avant; le tympan est très- distinct, et son diamètre est environ la moitié de celui de l’orbite; chez les jeunes, les parotides sont arrondies et proéminentes; elles sont subtriangulaires et assez allongées chez les adultes; le deuxième doigt est de la même longueur que le quatrième; les orteils sont à demi palmés; il y a deux petits tubercules au métatarse, dont le coté interne est couvert de tubercules. Coloration. La coloration des parties supérieures est, d’après M. Günther, semblable à celle du Bufo ornatus. Celle des parties inférieures offre des caractères constants; la gorge, la poitrine et les parties supérieures du ventre sont couvertes de taches BATRACIENS. 79 d’un noir obscur, plus ou moins confluentes. Ces parties deviennent plus claires avec Tage, mais alors apparaît au milieu de la poitrine une croix à branches rectangu- laires. Ces caractères sont empruntés à la description donnée par M. Günther. Le savant anglais fait remarquer qu’il y a de grands rapports entre cette espèce et les Bufo gra- nulosus et Buf o gutturosus. Cette remarque me semble parfaitement juste. On pourrait presque dire que le Bufo sternosignathus est un Bufo gutturosus avec les crêtes dis- posées comme chez le Bufo granulosus. Quant au caractère qui a fait donner à cet animal le nom de Sternosignathus, je n’ai pu le constater sur les échantillons assez nombreux que j’ai pu examiner : ces échantillons me paraissent complètement adultes; la disposition des tubercules est tout à fait la même chez ces Bufo que chez le Guttu- rosus. Le tableau suivant indique les caractères différentiels des trois espèces : Bufo gutturosus, i . Ver lex concave. 2. Crêtes bien marquées; la branche sus-orbitaire se bifurque en ar- rière : une branche gagne l’occi- put, l’autre s’avance au-dessus du tympan. 3. Dos couvert de larges verrues apla- ties. Bufo sternosignathus. 1. Vertex plan. 2. Crêtes moins marquées; une bran- che faible au-dessus du tympan, pas de branche occipitale. 3. Dos à verrues aplaties, larges. Bufo granulosus, i. Vertex plan. a. Crêtes faibles; pas de bifurcation en arrière. 3. Dos couvert de petites granulations saillantes, nombreuses, très-ser- rées. Origine. Le Bufo sternosignathus a été recueilli au Mexique, à Venezuela, à Puerto Caballo. 18. BllFO VALLICEPS, Wiegmann. Bufo valliceps, Wiegmann, Isis, 1 8 3 3 , p. 667. Bufo cristatus, Wiegmann, Isis, 1 83 3 , p. 660. Bufo granulosus, Baird et Girard , Proceecl. Acad, ofnat. Sc. of Philad. i85a, p. 173. Bufo nebulifer. Girard, Proceed. Acad, of nat. Sc. of Philad. 1 8 5 4 , p. 86. Bufo nebulifer, Günther, Cat. Brit. Mus. Batr. Sali. 1 858 . p. 66. Caractères. Le vertex est très-concave; de chaque côté de celui-ci existe une crête osseuse prenant naissance aux narines, ne rejoignant pas celle du côté opposé, et se divisant en arrière en deux branches, dont l’une s’avance au-dessus du tympan, tandis que l’autre gagne l’occiput. Les régions loréales sont hautes, presque planes; les paro- tides sont médiocres, triangulaires; la langue est oblongue; le premier doigt est plus long que le deuxième; on voit deux tubercules au carpe, l’interne étant bien moins déve- loppé que l’externe; les paumes sont grossièrement tuberculeuses; les tubercules sous- articulaires sont très-développés, les orteils à demi palmés; cependant, la palmure 80 ZOOLOGIE. envoie une très-mince bordure jusqu’à l'extrémité des phalanges; ii y a deux tubercules au talon, mais pas de pli cutané au tarse; on remarque une ligne vertébrale et deux larges bandes latérales jaunâtres. Coloration. La coloration générale est brune, avec bandes jaunes de chaque côté; il y a des taches noires entre les crêtes osseuses; la ligne vertébrale est jaune; une tache noire existe parfois en arrière du tympan; toutes les parties inférieures sont grossièremen t gra nulées . Origine. Mexique, Guatemala, Texas. M. Bocourt a rapporté de la haute Vera Paz de nombreux échantillons de ce Batra- cien. Ces Bufo valliceps sont vivement colorés; le ventre est marbré de taches noires. 19. Bufo gutturosus, LatreiUe. Bufo gutturosus , LatreiUe, Hist. des Rept. 1802, t. I, p. i3o. Bufo strumosus, Daudin, Hist. nal. gén. Rept. 1802, p. 82. Bufo strumosus, Merrem, T eut. Sijst. Ampli. 1822, p. 177. Bufo granulosus , Spix, Spec. non. Tect. 1825, p. 5i. Bufo strumosus , Gravenhorst, Del. Mus. Zool. Vrat. A. 1829, p. 5g. Bufo gutturosus , Diiméril et Bibron, Erpét. gêner . t. VIII, p. 716. Bufo gutturosus , Günther, Cat. Brit. Mus. Balr. Sali. 1 85 8 , p. 67. Caractères. Le vertex est très-concave; une crête osseuse part de chaque côté de la narine, se dirige obliquement en dehors et forme un angle aigu avec sa congénère; elle borde la partie supérieure de l’orbite, qu elle contourne en arrière. Dans cette der- nière partie, elle fournit deux branches, une qui se dirige vers l’occiput et l’autre qui s’avance au-dessus du tympan ; le museau , étroit , est arrondi à son extrémité ; les régions loréales sont concaves, les yeux grands et protubérants; le diamètre du tympan égale presque la moitié de celui de l’œil. Les parotides sont grosses, subcirculaires, à pores très-apparents; le premier doigL égale en longueur le deuxième; un large tubercule aplati se montre à la partie médiane du corps; on voit une saillie au bord interne du tarse ; il y a deux tubercules au talon; les orteils sont à demi palmés; de grosses verrues existent sur la partie supérieure du corps; les parties inférieures sont grossièrement granulées. Coloration. L’animal a de grandes taches brunes, irrégulières, inégales, sur un fond roussâtre; il est blanc jaunâtre en dessous. Origine. Amérique du Sud, Mexique? BATRACIENS. 81 20. Bufo granulosus, Spix. Bufo granulosus , Spix, Spect. nov. T. vol. XXI, p. 5i. Bufo strumosus (pars), Duméril et Bibron, Erpét. génér. t. VIII, p. 71G. Bufo granulosus, Güntlier, Cat. Brit. Mus. Batr. Sali. p. 67. Caractères. Le vertex est presque plan; les crêtes osseuses commencent de chaque côté au niveau des narines, décrivent une courbe à convexité interne, puis contournent l’orbite en dedans et en arrière; elles ne fournissent pas de branche se dirigeant vers l’occiput, mais seulement une faible branche s’avançant au-dessus du tympan; ces crêtes sont d’ailleurs peu prononcées; l’œil est gros, très-saillant; le tympan, disposé verticalement, est égal à la moitié du diamètre de l’œil. Les parotides sont petites, subtriangulaires; le premier doigt est de la même lon- gueur que le deuxième; une série de petits tubercules existe au bord interne du tarse; il y a deux tubercules au talon; les orteils sont à moitié palmés. Coloration. Les individus conservés dans l’alcool sont gris en dessus; les tubercules petits, mais très-nombreux, qui couvrent la partie supérieure du corps, sont pointillés de noir; les membres sont marbrés de noir, ainsi que les flancs; les parties inférieures sont d un blanc jaunâtre. Origine. Tehuantepec, Pernambuco, Amérique du Sud. Cette espèce ressemble beaucoup au Bufo gutturosus. Cependant la forme de la tête, la disposition des crêtes et des tubercules, aussi bien que les différences tirées des parotides, ne permettent pas de les ranger sous une même dénomination spécifique. Le Muséum possède plusieurs échantillons d’un Bufo, envoyés de Tehuantepec par M. Sumichrast, et que je me décide à rapporter au Bufo granulosus, malgré quelques différences que je vais signaler : tandis que chez les Bufo granulosus le premier et le second doigt sont de même longueur, chez les échantillons dont je m’occupe en ce moment le premier doigt dépasse légèrement le second ; mais ce qui pourrait surtout faire hésiter un instant, ce sont les différences de coloration. Chez les échantillons envoyés par M. Sumichrast, la ligne vertébrale est très-marquée, les parties supérieures sont d’un blanc jaunâtre marbré de taches noires, disposées parfois d’une façon assez régulière des deux côtés de la ligne vertébrale. Mais la forme de la tête, la disposition des crêtes, etc. sont les mêmes que chez le Bufo granulosus ordinaire. Je crois donc qu’il ne s’agit ici que d’une simple variété. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. IIIe PARTIE, 2° SECTION. I 1 82 ZOOLOGIE. 21. Bufo marinus, Linné. Rana marina, Linné, Syst. nat. 17 ho, t. I, p. 210. Rana marina, Laurenti, Synop. Rept. 1768, n° 21 , p. 3i. Rana marina, Gmelin, Syst. nat. Limi. 1788-1793, t. I, pars III, p. 1 0 4 9 , n° 8. Bufo agua, Latreille, Hist. Rept. 1800, t. II, p. i3. Bufo marinus, Schneider, Hist. Ampli. 1801 , fasc. 1 , p. 919. Bufo humeralis, Daudin, Hist. Rept. 1802, p. 2o5. Bufo agua, Daudin, Hist. Rept. 1802, p. 99. Bufo horridus, Daudin, Hist. Rept. 1802, p. 201. Bufo agua, Cuvier, Règne animal, 1817 , ire édit. p. 97. Bombinator horridus, Merrem, Syst. Amph. 1820, p. 170. Bufo marinus, Merrem, Syst. Amph. 1820, p. 182. Bufo agua, Spix, Spec. non. Rept. Bras. 1825, p. 44. Bufo maculiventris , Spix, Spec. nov. Rept. Bras. 182.5, p. 43. Bufo Lazarus, Spix, Spec. nov. Rept. Bras. 1825, p. 45. Bufo stellatus, Spix, Spec. nov. Rept. Bras. 1825, p. 46. Bufo agua, Cuvier, Règne animal, 2e édit. 1829, t. 11, p. 97. Bufo marinus, Gravenliorst , Del. Mus. Zool. i83o, p. 54. Bufo ictericus, Gravenliorst, Del. Mus. Zool. i83o, p. 54. Rufo agua, Tschudi, Class. Bat. 1839, t. II, p. 88. Bufo agua, Diunéril et Bibron, Erpét. génér. 1 8 4 1 , t. VIII, p. 708. Bufo agua, Güntlier, Cat. Brit. Mus. Batr. Sali. 1 858 , p. 65 et 1 4 1 . Caractères. Le premier doigt est un peu plus long que le deuxième ; le vertex est concave, avec des crêtes bien prononcées; les parotides, énormes, rhomboïdes, sont ovales ou elliptiques; les orteils sont demi-palmés; il y a deux tubercules au talon; le tympan est bien distinct. Origine. Cette espèce est très-répandue dans l’Amérique du Sud, l’Amérique cen- trale, les Antilles. 22. Bufo gogcifer, Cope. Bufo coccifer, Gope, Proceed. Acad, of nat. Sc. of Philad. 1866, p. i3o. Caractères. Les parotides rondes sont semi-globulaires; le museau est arrondi et presque aussi grand que l’orbite; le corps est robuste; il y a des crêtes préorbitaires, sub- orbitaires, postorbitaires et supraorbitaires. Ces dernières, régulièrement recourbées, envoient une branche pariétale vers la région médiane; les premières, rapidement convergentes, laissent seulement une gouttière entre elles; le tympan a un cinquième du diamètre de l’orbite; sur toute la surface du corps existent de petits tubercules, coniques sur les côtés et sur les avant-bras; les faces plantaires sont rugueuses, les orteils à palmure courte, les tubercules métatarsiens petits, obtus. Le pli du tarse est à peine visible; il y a deux tubercules obtus au métacarpe. BATRACIENS. 83 Coloration. L'animal est gris brun; il y a une ligne vertébrale jaune et de nom- breuses taches brun marron, bordées de couleur plus claire, sur les côtés; deux bandes brunes longitudinales existent sur les côtés, une partant des parotides, l’autre de l’aine; les parties supérieures des membres sont irrégulièrement marquées de taches claires; les parties inférieures sont sans taches. Origine. Arriba (Costa Rica). 23. Blfo cærulescens, Cope. Ollolis cærulescens , Cope, Journ. Acad, ofnat. Sc. of Philad. Band R. C. R. p. g8. Caractères. Les exemplaires les plus grands ont environ un pouce de longueur et ne sont peut-être pas adultes; il n’y a pas de crêtes sur le crâne, excepté une supratym- panique proéminente; les saillies superciliaires sont peu proéminentes et se continuent, en arrière en lignes droites près des deux angles des os pariétaux. 11 n’y a pas de traces du tympan ; le canthus rostral est droit et angulaire, les régions loréales sont élevées; il y a à peu près la même distance entre les narines qu’entre ces dernières et l’orbite. La langue est large et allongée; la peau du dos et des côtés est marquée de nombreux tubercules, et les parties inférieures sont presque unies; pas de pli au tarse; les ré- gions palmaires et solaires sont obsolites ; les doigts sont entièrement libres, les orteils demi-palmés. Coloration. Surfaces supérieures noirâtres, tubercules bruns, surfaces inférieures noires marquées de taches bleu clair. Origine. Rico Blanco, à 3,ooo ou 5,ooo pieds d’élévation. M. Cope a cru devoir former un nouveau genre pour ce Batracien ; je ne puis admettre cette nouvelle coupe générique. En effet, l’absence seule du tympan semble le séparer du genre Bufo; mais nous connaissons un certain nombre de Crapauds sans membrane tympanique. H est vrai que, dans la diagnose du genre Ollotis donnée par M. Cope, il est dit que les doigts et les orteils sont libres; mais dans la description de l’animal qui a servi à établir ce genre, on voit que les orteils sont à demi palmés. (Cope, loc. cit. p. 99.) 24. Bufo fastidiosus, Cope. Cranopsis fastidiosus , Cope, On the Batr. and Rept. of Costa Rica, 1875, p. 96. Caractères. La tête est large, non déprimée; les crêtes osseuses du crâne sont formées par le canthus rostral élevé; les bords supra et postorbitaires et la crête supratympa- nique s’étendent jusqu’aux glandes parotides. 84 ZOOLOGIE. La crête supratympanique est dirigée en bas, en arrière de l’orbite, sous forme de plaque osseuse et rugueuse, limitant par un bord concave et rugueux la position occupée habituellement par le tympan. Le canthus rostral est court et limite un espace concave; les régions labiales et loréales sont rugueuses, parsemées de petils tubercules; les parotides, courtes, sont subtriangulaires; les parties supérieures du corps et des membres sont garnies de tuber- cules arrondis, et ces tubercules deviennent confluents sur les membres. Une rangée de tubercules plus larges s’étend des glandes parotides à l’aisselle ; les parties infé- rieures présentent aussi de nombreux tubercules; les doigts sont courts et libres; les tubercules de la paume sont très-obtus; les orteils sont à moitié palmés. Il n’y a ni plis ni tubercules au tarse. Coloration. En dessus, l’animal est d’un brun jaunâtre; en dessous, brun sale. La région gulaire présente une tache noire, le sommet de la tête est jaune ou brun jaune. Origine. Cet animal a été recueilli au Pico Blanco, à a,5oo pieds d’altitude. 25. Bufo Bocourti, Mihi. (PI. VIT, fig. i, i a, i b, i c, i (/.) Bufo Bocourti, Brocchi, Bull. Soc. Philom. 7 e série, t. I. Caractères. La tête est large et épaisse, le museau court et tronqué verticalement; une faible crête osseuse part de la narine et se prolonge jusque sur le bord de la paupière. Cette crête, peu marquée en avant, devient plus prononcée au-dessus de l’orbite , puis se bifurque en arrière de celui-ci : une des branches, très-courte, se courbe légèrement en dedans, l’autre se détache à angle droit et passe derrière l’orbite; le vertex est bien concave; les parotides sont étroites, allongées, subtriangulaires; la langue est oblongue, le tympan complètement invisible. Le premier doigt est de la même longueur que le deuxième; le pouce rudimentaire est bien développé et forme, par conséquent, une saillie assez forte. Ce caractère manque cependant chez plusieurs échantillons; les tubercules sous-articulaires sont bien développés; il y a deux tubercules au carpe, l’externe, plus fort, est arrondi. Les orteils sont demi-palmés; le talon présente deux tubercules, l’interne est le plus développé; un léger pli existe à la partie interne du métatarse; de fortes granula- tions coniques sont répandues sur le corps, sur les bras et sur les jambes. On dis- tingue sur la partie médiane de la jambe un de ces tubercules plus développé que les autres. Coloration. Les cotés de la tête et du corps sont marbrés de taches noires; les parties inférieures des mains et des pieds, ainsi que le dessous des cuisses, sont d’un beau BATRACIENS. 85 jaune indien; la lèvre supérieure au-dessous de l’œil est bordée de blanc; il y a une ligne vertébrale jaunâtre. Chez les adultes, les couleurs sont moins vives. Si l’on compare cette espèce avec le Bufo terrestris, on voit immédiatement qu’elle s’en distingue par deux caractères importants : l’invisibilité du tympan et l’égalité de longueur entre les deux premiers doigts; le tympan non visible suffit aussi pour dis- tinguer le Bufo Bocourti du Bufo valliceps. Origine. M. Bocourt a recueilli à Totonicapam (Mexique) de nombreux exemplaires de ce Bufo. 26. Bufo mexicanus, Mihi. (PI. VIII, fig. 3, 3 fl, 3 b.) Caractères. Les crêtes du crâne sont à peine distinctes; cependant on peut, à l’aide du toucher, distinguer deux crêtes très-mousses bordant l’orbite en dedans et se courbant à angle droit en arrière de l’œil; le vertex est légèrement déprimé, le museau arrondi; le tympan est grand, très-visible; son diamètre dépasse la moitié de celui de l’œil; les parotides sont subquadrangulaires; le premier doigt est un peu plus long que le second; un large tubercule mousse existe au carpe; les orteils sont à demi palmés. Il y a deux tubercules au talon : l’interne bien développé; l’externe, qui est mousse, fait une légère saillie; il n v a pas de pli au tarse. La ligne vertébrale est assez peu marquée; tout le dos est couvert de petits tubercules mousses, arrondis. Coloration. L’animal est brun en dessus, avec quelques taches blanches visibles surtout sur la mâchoire supérieure, qui est comme marbrée; on retrouve ces taches blanches sur les membres; le dessous du corps est d’un jaune sale. Origine. Ce Bufo a été rapporté du Mexique par M. Sallé. Je dois dire que je conserve quelques doutes sur cette espèce, surtout n’ayant à ma disposition qu’un seul échantillon; ce Crapaud a, en effet, une certaine ressemblance, d’une part, avec le Bufo terrestris (var . americanus) , et, d’autre part, avec le Bufo com- pactilis ( anomaliis deM. Günther). Voici les raisons qui m’ont empêché de le rapporter au Bufo americanus. D’abord les crêtes sont bien moins développées ici, le front est plus étroit, la tête plus courte; de plus, tandis que chez 1 e Bufo americanus le premier doigt est bien plus long que le deuxième, la différence de grandeur entre ces deux organes est ici très-légère ; enfin le mode de coloration est tout à fait différent. Quant au Bufo com- pactilis, l’éperon offre un développement bien plus considérable, le tympan est petit, peu visible, tandis que chez le Bufo mexicanus cet organe est grand et très-apparent. 86 ZOOLOGIE. Tl. Bufo (microphryne) pustulosus, Cope. (PI. VIII, fig. i, i a, i b, i c, i cl.) Paludicola pustulosa, Cope, Proceed. Acad, of nat. Sc. of Philad. 1 8 6 4 , p. 180. Bufo (microphryne) pustulosus , Peters, Monatsb. Acad. Wiss. 1873, p. 616. Caractères. Le museau est comprimé, étroit, plan en dessus, proéminent; le canthus rostral est arrondi; les narines sont presque terminales; le tympan est caché, il y a un large pli vocal; les orteils sont libres, il n’y a pas de parotides. M. Peters a fait cependant remarquer, et j’ai pu constater que, sur quelques échantillons, le tympan était visible, bien qu’assez difficilement. De même, à la place occupée ordinairement par les parotides, il y a de petites glandes, mais qui ne diffèrent en aucun point de celles qui parsèment le reste du dos. En dessus, l’animal est d’un brun noir, avec taches blanches, surtout sur le front. 11 est jaunâtre en dessous, avec taches noires. M. Peters a cru devoir créer le sous-genre Microphryne pour cet animal ; je pense qu’il peut sans inconvénient être laissé dans le genre Bufo. Orig ine. Tehuantepec (Mexique). Genre BUFO. — Tableau synoptique. bien apparentes. Tympan Crêtes visible. Orteils palmés presque complètement petites, avec épines dermiques. apparentes. Tympan non visible. Crêtes visible. Orteils non visible. Orteils à moitié palmés. Parotides larges, angulaires ou rhomboïdes. Museau elliptiques. Crêtes suborbitaires sub- ( plan, triangulaires. < Dos Vertex ( concave . . .' grosses, subcirculaires \ énormes, rhomboïdes à palmure courte. Parotides rondes, semi-globulaires médiocres plan concave à moitié { petites, subtriangulaires palmés. < Parotides ( médiocres. . proéminent arrondi parallèles divergentes avec verrues grosses, aplaties . . . avec petites granulations saillantes. bien développées. Vertex. subquadrangulaires . Tympan réniformes ou allongées. Museau petit, peu visible . . grand, très-visible. tronqué arrondi complètement palmés palmés à la base seulement. complètement palmés à moitié palmés palmés à la base seulement. 3. h. 5. 6. 7' 8. 9- i o. 1 1. 1 2. i3. 1 h. 1 5. 1 6. *7- 18. 19- 20, 21 . 22. 23. 2/l. 2 5. 26. B. ARGILLACEUS. B. AURITUS. B. CANALIFERUS. B. COGNATUS. B. TERRESTRIS. B. INTERMEDIUS. B. STERN0S1GNATHUS. B. GRANULOSUS. B. VALLICEPS. B. GUTTUROSUS. B. MARINUS. B. COCCIFER. B. CÆRULESCENS. B. FASTIDIOSUS. B. Bocourti. B. punctatus. B. COMPACTILIS. B. MEXICANUS. B. LEV1FR0NS. B. DEBILIS. B. POLITUS. B. HÆMATITICUS. B. VERAGUENSIS. B. SIMUS. B. INSIDIOR. B. PUSTULOSUS. BATRACIENS. 87 Genre HYLAPLESIA, Boié. Hylaplesia, Boié, Isis, 1827, p. 2g 4. Dendrobates, Wagler, Syst. Amph. i83o, p. 202. Hylaplesia, Tschudi, Batr. Class. p. 70. Dendrobates , Duméril et Biliron, Erpél. gêner. 1 84 1 , t. VIII, p. 64g. Hylaplesia, Günther, Cat. Brit. Mus. Batr. Sali. 1 858 , p. 1 2 h . Dendrobates , Schmidt, etc. Caractères. Langue entière, oblongue, arrondie à ses deux extrémités, libre dans sa moitié postérieure. Palais dépourvu de dents. Tympan distinct. Trompes d’Eustache très-petites. Doigts et orteils libres terminés par un épatement. Apo- physes transverses de la vertèbre sacrée non dilatées en palettes. Une vessie vocale citez les mâles. 1. Hylaplesia speciosa, Schmidt. Dendrobates speciosus, Schmidt, Denks. Acad. Wiss. Wien. i858, p. 2 4g, pi. 1, tig. 1 1; pl. U, fîg. 12. Caractères. Corps parfaitement lisse, ne présentant aucune granulation ou tuber- cule, ni aucun pli cutané. Tout le corps de couleur carmin rouge brillant. Il est dilïicile d’assigner d’autres caractères spécifiques à ce Batracien que celui qui est tiré de sa singulière coloration. L’habitus est svelte, la tête courte et haute, le museau arrondi; les yeux sont peu saillants. La peau est partout bien tendue; cette absence de plis peut servir à séparer cette espèce de celles qui sont déjà connues, mais non des deux espèces suivantes. 2. Hylaplesia pumilio, Schmidt. Dendrobates pumilio , Schmidt, Denks. Acad. Wiss. Wien. 1 858 , p. 25o, pl. il, fig. i3. Caractères. Le museau est arrondi; les yeux sont peu proéminents, mais pourtant dis- tincts. L habitus et la disposition de la peau rappellent ce qui existe dans l’espèce pré- cédente. Cependant M. Schmidt signale un exemplaire chez lequel la peau n’est, pas bien lendue; mais c’est une exception. En tout cas, il n’y a pas de pli latéral. Coloration. La couleur des parties supérieures est violacée. La région sacrée, les membres, la poitrine et l’abdomen sont couverts de nombreux petits points noirs. 88 ZOOLOGIE. Cet animal est de très-petite taille. Le corps n'a pas plus de 20 millimètres et les habitants prétendent qu'il n'atteint jamais de proportions plus considérables. 3. Hylaplesia LUGUBRIS, Schmidt. Dendrobates lugubris, Schmidt, loc. cil. p. 25o. Caractères. La tête est plane, tronquée en avant; les yeux sont à peine proémi- nents. Les parties superficielles sont complètement lisses. Coloration. L’animal est de couleur noire, avec lignes et taches blanches. Une ligne blanche entoure la tête et la partie dorsale presque jusqu’à la région pelvienne. h. HYLAPLESIA TYPOGRAPHA, Keferstein. Dendrobates typographies , Keferstein, Gbtt. Nach. 1867, p. 860. Dendrobates typographus , Keferstein, Arch. Nat. 1868, p. 298, pl. IX, fîg. 7. Dendrobates ignitus, Cope, Procced. Acad, of nat. Sc. of Philad. 1874, p. 68. Dendrobates typographus, Cope, On the Batr. Journ. Acad, of Philad. 1875, p. 102. Caractères. Museau tronqué; canthus rostral arrondi; le premier doigt plus court que le deuxième; dilatations terminales des doigts à diamètre plus considérable que celui du tympan; peau tout à fait lisse. Coloration. Dos et ventre gris argenté; sur les côtés du dos, on voit un grand nombre de petites taches sombres ayant la forme de caractères d’écriture; membres de coloration uniformément sombre. Origine. Costa Rica. 5. Hylaplesia Talamaïscæ, Cope. Hylaplesia Talamancœ , Cope, Journ. Acad, of Philad. 1875, p. 102. Caractères. Le premier doigt est plus long que le deuxième. La peau des surfaces supérieures est entièrement unie. Le tympan est peu visible, la tête allongée, le mu- seau déprimé, tronqué; la distance entre les deux narines est égale à celle qui les sépare des orbites. Il n’y a pas de pli au tarse. Les tubercules plantaires et palmaires sont insignifiants. Coloration. La coloration du corps est brune en dessus, séparée par une bordure claire du blanc des parties inférieures; l’extrémité du museau et une bande s’étendant de chaque côté des yeux jusqu'au museau sont jaunâtres. Les surfaces supérieures des IUT IU CI ENS. 89 membres sont jaunes. Les parties internes du fémur et du tibia sont couvertes de pigment clair. Les faces postérieures du fémur sont noires, avec une courte bande jaune, dirigée de chaque côté en dehors vers Laine et formant avec une bande claire, sur la face supérieure du fémur, un dessin en crochet. Origine. Old Harbor, Costa Rica. 0. HYLAPLESIA TWCTORIA, Schneider. (PI. XI. flg. 2 , 2 a, 2 b, 2 C, 2 (1.) Calamita tinctorius , Schneider, iiist. Atnph. i8oi, fasc. j, p. 1 7 5 . Rana tinctoria , Shaw, Gener. Zool. 1802, vol. III, p. 1 35. Ihjla tinctoria, Latreille, iiist. Rept. 1802, t. II, p. 170, fig. 3. Tlyla tinctoria, Daudin, Iiist. Rain. Gren. Crap. 1802, p. 25, pi. VI, Rainette a tapir er , Cuvier, Règne animal, 1" édit. t. II, p. g k. Calamita tinctorius, Merrem, Tent. Syst. Ampli. 181 G, p. 169, n° 1. Dendrobates tinctorius, Wagler, Syst. Ampli. i83o, p. 202. Dendrobates trivittatus , Wagler, loc. cil. Hylaplesia tinctoria , Tschudi, C/ass. Ratr. 1 8 3 8 , p. 70. Hylaplesia de Cocteau, Duméril et Bibron, Erpêl. gêner. Allas, pl. XC. Dendrobates tinctorius, Duméril et Bibron, Erpèt. gêner. 1 8 4 1 , t. VIII, p. 652. Hylaplesia tinctoria, Güntber, Cat. Rrit. Mus. 1 858 , p. 12 5. Caractères. Le museau, large, obtus, est légèrement arrondi à l'extrémité. Les yeux sont assez saillants; la peau est lisse; un pli de la peau s’étend sur les côtés, de Laine à l’aisselle. Le diamètre du tympan est égal au tiers ou à la moitié de celui de l’orbite. La langue, arrondie à ses deux extrémités, est complètement libre en arrière. Les dila- tations des doigts et des orteils ont un diamètre au moins égal à celui du tympan; le premier doigt est plus court que le second. Coloration. Duméril et Ribron ont décrit deux variétés de ce Ratracien d’après la coloration. Voici la description de ces deux variétés d’après les auteurs de \ Erpétologie : VARIÉTÉ A. Elle est toute noire, excepté à la face supérieure de la tête, qui offre une tache blanche couvrant tantôt le museau seulement, tantôt toute la région crânienne, mais qui donne toujours naissance, à droite et à gauche, à une raie ondulée plus ou moins élargie. Cette raie passe sur l’œil, côtoie le dos et va se réunir sur les reins à sa con- génère, avec laquelle elle se trouve déjà en rapport par le moyen d’une autre raie blanche qui coupe le dos en travers vers son milieu. Ces mêmes raies blanches laté- rales produisent assez ordinairement vers les régions scapulaires des ramifications qui ZOOLOGIE DU MEXIQUE. IIIe PARTIE SECTION. 90 ZOOLOGIE. s'étendent quelquefois sur les lianes. En général, le dessous du corps est semé de taches d’un noir beaucoup plus sombre que celui du fond. VARIÉTÉ B. Hylaplesie de Cocteau. Celle-ci, au lieu d’être noire, est d’un brun marron ou d’une teinte lie de vin; elle a une tache d’un blanc jaunâtre sur le museau, une autre beaucoup plus grande et de forme ovalaire sur chaque flanc, puis un large bracelet de la même couleur autour de chaque bras et de chaque jambe. Assez souvent les taches des flancs se confondent sur la région abdominale. variété c. J’ai moi-même signalé une Hylaplesia qui doit être rapportée à la Unctoria , bien que la coloration soit toute différente1. Voici la coloration de ces échantillons conservés dans l’alcool : La teinte générale est vert sombre. Une tache noire, commençant au niveau des orbites, s'étend jusqu’à la partie supérieure de ceux-ci. Une autre tache de même couleur commence à la partie médiane, à un niveau inférieur à celui de l’articula- tion des bras, puis, un peu avant d’atteindre l’extrémité postérieure, elle se bifurque en deux bandes; sur les flancs, on observe également de larges taches noires. Des demi- bracelets de même couleur existent sur les membres inférieurs. Les membres supérieurs offrent les mêmes taches, mais ces dernières ne sont pas disposées en demi-cercle. Si l'on examine les parties inférieures de l’animal, on voit encore des taches noires se détacher sur le fond verdâtre de l’animal. Ces taches sont très-régulières; l’une se trouve placée à la partie médiane de la région gulaire, immédiatement en arrière de la mâchoire inférieure; plus bas, une bande noire décrit un demi-cercle. Une autre bande de même couleur s’étend transversalement de l’articulation de Lun des bras à l’articulation correspondante; elle est rejointe par une autre bande, avec laquelle elle forme un cercle complet. Au centre de ce cercle on voit une petite tache noire arrondie. Enfin une autre tache noire est située à la partie médiane et inférieure du corps. Les parties inférieures des cuisses et des jambes sont également marquées de noir. Origine. Cayenne, Brésil, Panama, Costa Rica (variété Auritus). 7. Hylaplesia truncata, Cope. Dendrobates truncatus, Cope, Proceed. Acad, of nat. sc. of Phil. 1860, p. 372. Hylaplesia truncata, Cope, Proceed. Acad, of uat. sc. of Philad. 1 863 , p. 4g. Caractères. La peau est lisse, sauf quelques granulations à la partie postérieure 1 Brocchi, Bull. Soc. Philom. 7e série, t. I, p, 1 9 5 . BATRACIENS. 91 de l’abdomen ; la langue, petite, linéaire, est entière; le front et le canthus rostral sont convexes; le museau, concave, tronqué, est élevé; les narines sont latérales; le tympan, très rapproché de l’œil, a un diamètre qui est moindre que la moitié de celui de ce dernier organe. Coloration. La couleur générale est d’un marron foncé, ferrugineux. Une ligne plus pale existe de chaque coté. Origine. Nouvelle Grenade? Amérique centrale? Genre HYPOPACHUS, Keferstein. Hypopachus, Keferstein, Gôtting. Nachricht. 1867. Hypopachus, Keferstein, Archiv. fur Naturgesch. 1868, p. 293. Caractères. Tête petite, trigone, corps très-épais, extrémités courtes, yeux petits. Pas de dents au palais ni à la mâchoire. Langue grande, entière. Tympan invisible. Doigts tous libres, orteils réunis par une petite membrane. Boite crânienne très-large en arrière, sans fontanelle, frontaux antérieurs bien développés, embrassant en avant les fosses nasales, attenante en arrière aux parié- taux; osselets de l’oreille très-épais. Clavicules très-grêles, coracoïdes forts. Ce genre se distingue du genre Engystome par la présence de la clavicule. 1. Hypopachus inguinalis, Cope. . (Pi. x, fig. 3-a.) Hypopachus inguinalis, Cope, Proceed. Acad, of nat. sc. of Phil. 1869, p. 45. Engystoma inguinalis , Brocchi, Bull. Soc. Philom. 7e série, t. I, p. 189. Caractères. La tête est courte, mais assez large et épaisse; le museau est tronqué. Chez quelques exemplaires, mais non chez tous, il y a un pli nuchal plus ou moins marqué. La mâchoire supérieure dépasse nettement la mâchoire inférieure; le tympan est complè- tement invisible. La langue, oblongue, est bien moins épaisse dans son tiers postérieur qu’à sa partie antérieure. Les doigts sont libres, le premier est nettement plus court que le deuxième. Les tubercules sous-articulaires sont bien marqués; il y a un tuber- cule à la naissance du premier doigt. Les orteils présentent toujours un rudiment de membrane; mais, chez quelques individus, cette membrane est très-développée. M. Bocourt pense1 que cette palmure développée n’existe, que chez les mâles et dis- paraît après la saison des amours2. 1 Bocourt, Notes manuscrites. — 2 Ce fait prouve une fois de plus le peu de valeur du caractère tiré de la palmure chez les Batraciens. 1 '2 . 92 ZOOLOGIE. On voit deux tubercules au talon, l’interne est le plus développé. La peau n’est pas toujours lisse; outre des rugosités qui se montrent toujours à la région sacrée, on voit souvent de petites aspérités sur toute la surface postérieure du corps. Coloration. M. Cope n’a eu probablement sous les yeux que des femelles, et par suite n’a pu donner qu’une description imparfaite de la coloration. J’emprunte aux notes de M. Bocourt la description suivante. Beaucoup d’exemplaires ont passé sous les veux de ce savant voyageur, tous offrent la même coloration. Le mâle est brun verdâtre, avec de petites taches ou pustules d’un rouge vif. Une ligne rouge très-fine s’étend depuis le museau jusqu’à l’extrémité postérieure du corps. Cette ligne est rejointe à l’extrémité postérieure par deux autres lignes de même cou- leur qui se prolongent sur les cuisses. Il y a aussi des taches rouges mélangées avec des taches noires sur la partie supérieure des cuisses, des bras et des jambes. Le dessous du corps est bleuâtre, marqué de nombreuses taches noires; sur la gorge, ces taches sont plus petites et presque continentes. Une ligne blanche, correspondant à la ligne rouge de la partie supérieure, va de la partie médiane de la mâchoire inférieure à l'ex- trémité postérieure du corps. Deux autres lignes de même couleur, partant des bras, viennent rejoindre cette ligne médiane en formant avec elle un angle aigu de chaque coté. Chez la femelle, la partie supérieure du corps est, sur les côtés, couleur terre de Sienne brûlée; le milieu est brun olivâtre, deux taches noires existent à la partie supérieure des cuisses. Origine. Guatemala. 2. Hypopachus VARIOLOSUS, Cope. (Pt. X, %. 2.) Eng-ystoma variolosum, Cope, Proccecl. Acad. nat. of nat. sc. o/Phil. 1 8 6 6 , p. 1 3 1 . Engystoma variolosum , Cope, Proceed. Amer. sc. ofPhil. 1869, p. 166. Hypopachus Seehachii, Keferstein, Gôlt. Nachr. 1867, p. 35a. Hypopachus Seehachii, Keferstein, Arch.Jur Naturgesch. 1868, pi. IX, fi g. 1 et 2. Hypopachus variolosus , Cope, Journ. Acad, of nat. sc. of Philad. 1875, p. 101. Caractères. La tête est courte, triangulaire, le pli nuchal bien marqué; le museau s'avance nettement au-dessus de la mâchoire inférieure. Le diamètre de l’orbite est égal à la distance comprise entre l’œil et l’extrémité du museau. Le tympan est complète- ment caché. La langue, en ovale allongé, est plus mince en arrière qu’en avant. Les doigts sont complètement libres; le premier est plus court que le deuxième. Un pli de la peau part de l’extrémité postérieure de l’orbite et s’étend jusqu’au membre inférieur; ce dernier est court; les orteils présentent une petite membrane à leur base; il y a deux tubercules au métatarse : l’un, interne, est tranchant, l’autre est moins développé. On BATRACIENS. 93 voit un pli cutané au tarse. La peau est lisse; une raie mince part de l’extrémité du museau et parcourt toute la région vertébrale. Coloration. Autant qu’on en peut juger sur des individus conservés dans l’alcool, la coloration générale est brune, avec ladies noires assez nombreuses; ces taches s’élar- gissent sur les cuisses. Une ligne blanche partant de la mâchoire inférieure s’étend jusqu’à l’extrémité postérieure. Elle est rejointe à angle aigu par deux lignes partant des bras. Origine. Mexique. Genre E N G Y S T O M A , Fitzinger. Microps, Wagler; — Stenocephalus , Tscliudi; — Sysloma, Wagler et Cope; — Engystoma , Dumérii et Bibron. Caractères. Langue allongée, elliptique, entière; pas de dents au palais; tym- pan caché ; pas de parotides. Doigts et orteils libres. Apophyses transverses de la vertèbre sacrée dilatées en palettes. I. Engystoma carolinense, Holbrook. Engystoma carolinense , Holbrook, North. Amer. Ilerp. p. o3 , pl. VI. Engystoma carolinense, Dumérii et Bibron, Erpct. génér. t. VIII, p. 7 3 3 . Caractères. Il y a un tubercule au métatarse; le museau forme un angle obtus arrondi au sommet. La peau est lisse; les yeux sont médiocres; il n’y a pas de raie blanche le long de la face postérieure de la cuisse. On observe quelquefois un pli nuchal. Coloration. Les parties supérieures sont uniformément colorées en brun olivâtre ou marron, ou bien finement tachetées de noirâtre. Les mêmes teintes, mais plus pâles et mélangées de gris et de blanc, se voient aussi sur les parties inférieures, où elles forment une sorte de marbrure. Quelquefois la gorge et les lianes sont noirs, piquetés de blanc. M. Günther1 signale un échantillon provenant de Cordova dont la coloration est la suivante : rose, avec une large bande noire irrégulière sur le dos. Cotés de la tête et du corps bruns; une tache noire arrondie sur la hanche. Parties inférieures blanches, marbrées de noir; gorge noire, marbrée de blanc. Origine. Caroline du Sud, Nouvelle-Orléans, Mexico, Cordova. Günther, Cal. Brit. Mus. Batr. Sali. p. 5-2. ZOOLOGIE. 94 2. ENGYSTOMA RlîGOSUM, Duméril et Bibron. Engy stoma rugosum, Duméril et Bibron, Erpét. gêner, t. VIII. p. 7/1 h. Caractères. Il y a un tubercule au métatarse; le museau forme un angle aigu for- tement tronqué au sommet. Toute la surface du corps offre des petites rugosités et de petits enfoncements vermiculiformes. Coloration. A peu près la même que celle de l'espèce précédente. Origine. Parties méridionales de l’Amérique du Nord, Mexico. 3. ENGYSTOMA l STUM . Cope. (PI. X, fig. 1.) Engy stoma ustum. Cope, Proceed. Acad, of nat. sc. of Philad. 1866. Engysloma mexicanum, Peters, Monalsb. Acad. Wiss. Berlin. Caractères. La tête est courte, le museau tronqué. Le diamètre de 1 orbite est plus petit que la distance qui le sépare de l’extrémité du museau. Il y a un pli nucbal peu marqué. La langue est oblongue. Les membres antérieurs sont courts et grêles. Les doigts sont complètement libres; deux petits tubercules existent au métatarse; les orteils sont grêles, entièrement libres. Il n’y a pas de pli au tarse; un pli de la peau s’étend de l’aisselle sur les flancs. Coloration. L’animal est grisâtre, avec une large tacbe foncée sur le dos. Une ligne vertébrale blanche, fine, vient rejoindre à la région anale deux, lignes également blanches courant sur la partie postérieure des cuisses et se réunissant à la partie mé- diane en formant une anse à concavité antérieure. Deux taches noires partent de l’œil, passent sur le bras et vont se terminer sur les flancs. En dessous, l’animal est brun clair pointillé de blanc. Orig âne. Mexique (Sumichrast). Genre CREPÏDUS, Cope. Crepidus, Cope, On theBatr. and. Bept. of Costa Bien (Journ. Acad, ofnat.se. ofPhil. 1875, p. 97). Caractères. Pas d’ouvertures des trompes d’Eustache; tympan non visible; glandes parotides. Derme céphalique non occupé par des ossifications. Les doigts et les orteils inclus dans la peau, le plus long orteil faisant saillie. Le doigt et l’orteil interne rudimentaires. BATRACIENS. 95 M. Cope ajoute : La structure de ce nouveau genre rappelle beaucoup celle des Ai te lopas et, à un moindre degré, celle du genre OEdipus (?) Crepidus ei m oticus. Cope. Crepulus epiolicus, Cope, On the Batr. and Rept. of Costa Rica ( Journ . Acad, of nat. sc. ofPhilad. 1875, p. 98). Caractères. L’animal est de taille moyenne; il y a des crêtes supratympaniques et supraorbitaires. Le canthus rostral est formé par deux crêtes qui se dirigent chacune en ligne droite vers les narines, en formant un faible épaississement en avant de l’or- bite. La surface concave qu’il circonscrit est de peu d étendue; les crêtes superciliaires envoient en dedans une courte tubérosité, vers le tiers postérieur de l’orbite. Les crêtes supratympaniques sont courtes et très-proéminentes. Il y a aussi une crête postorbitaire, faible et étroite, fl n’y a pas de traces du tympan. Les régions parié- tales présentent quelques petits nodules osseux. Les parotides sont très-petites, subar- rondies. La peau, tout entière rugueuse, présente de petits tubercules, espacés sur la région dorsale, serrés sur la région ventrale. Les surfaces plantaires sont unies; il n’y a pas de plis ou de tubercules aux régions du tarse et du carpe. Le plus long doigt et le plus long orteil font saillie, tandis que les autres sont inclus dans la peau. Le fémur est à demi enfermé dans le tégument inguinal. Un pli de la peau, concave, s’étend des extrémités des apophyses sacrées aux parotides. Coloration. La couleur générale est brune, un peu plus claire en dessus, avec de petites taches plus sombres sur les côtés. La région scapulaire est entièrement brune. Quelquefois on observe une bande médiane, dorsale , brune. Origine. Pico Blanco, à 5,ooo pieds d’élévation. (tenue ATELOPUS, Duméril et Bibron. Atelopus, Duméril et Bibron, Erpét. gêner, t. VIII, p. 660. Caractères. Langue allongée subelliptique, de même largeur dans toute son étendue, entière, arrondie aux deux extrémités, libre dans le tiers postérieur de sa longueur. Palais dépourvu de dents. Tympan caché. Trompes d’Eustache de moyenne grandeur. Pas de parotides. Quatre doigts libres. Cinq orteils, dont un non distinct extérieurement; les quatre autres aplatis, réunis à leur base par une membrane. Pas de tubercules métatarsiens. Apophyses transverses de la vertèbre sacrée dilatées en palettes triangulaires. 96 ZOOLOGIE. 1. ATELOPUS VARIUS, Stannius. (PI. XI, fig. i, i a, i b, i c, i d.) Phrynidium varium, Martens, Nom. Rept. Mus. Zool. Berol. i856, p. h o . Atelopus varius, Stannius, Hand. der Zoolt. Ampli. i856, p. 16. Phryniscus varius, Güntlier, Cat. Batr. Sal. 1 858 , p. 45. Atelopus varius, Peters, Ber. Berl. Alcad. 1 863 , p. 82. Atelopus varius , Keferstein, Gôtt. Nachr. 1867, p. 35o. Atelopus varius , Keferstein, Arcli.fùr Naturg. 1860, p. 292, pl. VIII, fig. 33 et 34. Caractères. La tête est courte, aplatie, avec les y eu\ un peu proe'minents. Le corps est grêle et svelte. Une courte membrane se trouve entre les deux doigts internes. Les orteils sont compris dans une large palmure; toutefois les deux dernières pha- langes du quatrième orteil restent libres, mais une bordure de cette membrane accom- pagne ces phalanges jusqu'à leurs extrémités. Les régions plantaires sont lisses; il y a un tubercule peu visible au métatarse. Un faible pli de la peau existe au coté interne du tarse. Coloration. Le dos est brun foncé, avec des taches jaunâtres et rougeâtres, différant de grandeur, de forme et de disposition. Ces taches jaunes forment des bracelets sur les membres. Les parties inférieures sont jaunâtres, avec points noirs plus ou moins con 11 uen ts. Origine. Costa Rica, Puerto Cabello. M. Günther a placé ce Batracien dans le genre Phryniscus, et cela à tort, suivant moi. Le genre Atelopus ne me semble pas, il est vrai, s’appuyer sur de bons caractères, et je crois, comme j’ai déjà eu occasion de le dire ailleurs, qu’il y aurait peut-être avan- tage à le supprimer et à réunir les espèces qui le composent au genre Phryniscus, qui a pour lui la priorité. Mais si l’on conserve les deux genres, le Batracien de Costa Rica, ayant l’orteil externe presque complètement compris dans la membrane palmaire, doit être rangé parmi les Atelopus. Par la même raison, l’animal décrit par M. Günther sous le nom de Phryniscus lœvis doit devenir Atelopus lœvis. 2. Atelopus lævis, Günther. Phryniscus lœvis, Günther, Cat. Brit. Mus. Batr. Sal. p. 43, pl. III, fig. 1 u Caractères. La tête est angulaire; le canthus rostral fait une légère saillie; le museau est tronqué obliquement, la bouche médiocrement fendue; les narines, petites, latérales, sont situées presque à l’extrémité du museau. Les parties supérieures sont BATRACIENS. 97 i isses ; mais ii y a des tubercules sur les flancs, les bras et les cuisses, et une légère pal- mure entre les deux ou trois premiers doigts. Les orteils sont complètement palmés, toutefois les dernières phalanges du quatrième restent libres. Coloration. En dessus l’animal est brun noir; en dessous il est blanchâtre, quel- quefois avec des taches brunes, surtout h la région anale. Origine. Panama, Quito, Chili, Mexique (Sallé). Genre PHRYNISCUS, Wiegmann. Phryniscus , Wiegmann, Nov. Act. Leop. 1 83 4. Phryniscus, Duinéril et Bibron, Erpét. gêner. 1 84 1 , t. VIII. Cliaunus (pars), Tschudi, Pair. Class. i838. Phrynidium , Marlens, Nom. Bept. Mus. Zool. i 856. Hylœmorphus , Fitzinger, il/. V. Hylœmorphus , Schmidt, Denltschrift der Monatsb. Wiener Acad. 1 858. Caractères. Langue allongée, entière, libre dans sa moitié postérieure. Pas de dents au palais. Tympan caché. Pas de parotides; quatre doigts distincts; cinq orteils demi-palmés. Apophyses transverses de la vertèbre sacrée dilatées en pa- lettes. 1. Phryniscus cruciger, Martens. Phrynidium crucigerum , Martens, Nom. Piept. Mus. Zool. Berlin, i856, p. 4i. Phryniscus cruciger, Gunther, Cat. Batr. Sal. p. 4 4 , pl. III, fig. R. Caractères. L’habitus est svelte; la tête angulaire, le canthus rostral pas ou peu courbe. Le vertex et les régions loréales sont planes. Le museau, bien proéminent, arrondi en avant, est obliquement tronqué; l’ouverture de la bouche est médiocre. Les narines sont petites, latérales. Un petit nombre de tubercules plats existent sur le dos; des yeux à la naissance de la cuisse, il y a une série de tubercules plus dévelop- pés. Les parties inférieures sont très-finement granulées. Un rudiment de membrane existe entre le premier et le second doigt; le premier doigt est très-court; on voil un tubercule arrondi au carpe; les orteils sont à demi palmés; les tubercules du mé- tatarse sont très-peu visibles. Coloration. L animal est olive en dessus, ponctué de noir; il y a des taches noires irrégulières sur la tête et entre les épaules. Une bande noire latérale court sur les côtés. En dessous ce Phryniscus est blanchâtre, quelquefois avec de très-petits points noirs. Origine. Amérique centrale, Caracas. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. III® PARTIE, 2* SECTION. 98 ZOOLOGIE. 2. PllRYNISCUS DüMERILII, Schmidt. Ilylœmorphus Dumerilii, Schmidt, Denlcschrift (1er Wiener Acad. 1 858. Caractères. La tête est médiocre, rétrécie en avant des yeux; l’extrémité du museau est arrondie; ce museau avance un peu au-dessus de la bouche. La peau est lisse; il n’y a pas de tubercules au carpe ni au métatarse. Coloration. Le corps est coloré de noir bleu et de jaune soufre. Les extrémités des doigts sont jaune soufre. Origine. Nouvelle-Grenade, Veragua. Il se peut très-bien que cette espèce ne soit autre chose que YAtelopus varius, ainsi que le pense d’ailleurs M. Günther; cependant, la tête n’est pas rétrécie en avant chez YAtelopus. Genre RHINOPHRYNUS , Duméril et Bibron. Caractères. Tête très-petite, confondue avec le tronc, formant comme un petit boutoir aplati en avant. Tympan caché; pas de trompes d’Eustache. Doigts palmés à la base. Orteils palmés. Apophyses transverses de la vertèbre sacrée dilatées en palettes triangulaires. I. RHINOPHRYNUS DORSALIS, Duméril et Bibron. Rhinophrynus dorsalis, Duméril et Bihron, Erpét. génér. t. VIII, p. 757. Rhinophrynus dorsalis, Giinther, Cal. Brit. Mus. p. 137. Caractères. Tête petite ; tympan caché; langue oblongue. Doigts palmés à la base; orteils palmés; le premier, cuniforme, a la forme d’une lame épaisse, à tranchant mousse un peu cintré. Coloration. Brun verdâtre avec ligne vertébrale jaunâtre et quelques marbrures de même couleur sur les cotés du tronc. Origine. Mexique. 2. Rhinophrynus ROSTRATUS, Mihi. (PI. IX , fi g. 1 .) Rhinophrynus rostratus, Brocchi, Bull. Soc. Philoni. 70 série, l. I, p. 196. Caractères. La tête est large en arrière; son côté postérieur forme avec les deux BATRACIENS. 99 côtes latéraux un véritable triangle équilatéral. L’espace compris entre les deux yeux a une longueur égale à la moitié de celle qui sépare chacun des yeux de l’extrémité du museau. Les narines sont situées presque à la partie médiane, elles regardent direc- tement en haut et sont plus près des yeux que de l'extrémité du museau. Ce dernier est très-allongé. Les orteils sont bien palmés, les doigts présentent une membrane tout à fait rudimentaire. La langue a une forme toute particulière; sa base est très-large; ses côtés latéraux, loin d’être parallèles, se dirigent obliquement et se réunissent sous un angle à sommet arrondi, si bien que l’ensemble de l’organe est triangulaire. Cette langue est insérée fort en arrière, et son extrémité antérieure ne dépasse pas le niveau de l’articulation des mâchoires, de sorte qu’en entrouvrant la bouche de l’animal on aperçoit seulement l’extrémité antérieure de cet organe. Enfin, cette langue est forte- ment marginée. Coloration. La couleur des parties supérieures est brun foncé, la ligne vertébrale et les taches situées de chaque côté de cette ligne semblent de couleur verdâtre. Les parties inférieures sont d’un brun un peu moins foncé, la région gulaire est pointilléc de blanc. Ces granulations blanchâtres apparaissent aussi sur l’abdomen, mais elles sont alors beaucoup plus clair-semées. Origine. Tehuantepec. Cette espèce est très-voisine de la précédente; je résume dans le tableau suivant les caractères qui me semblent les séparer: Rhinophrynus dorsalis. i. L'intervalle qui sépare les yeux est égal à la distance qu’il y a entre chacun d eux et l’extrémité du mu- seau. •2. Narines situées à égale distance du bout du museau et d’une ligne transversale supposée tirée du coin an- térieur d’un œil à la partie correspondante de l’autre. 3. Langue oblongue et dont l’extrémité antérieure arrive aux bords de la fente buccale. Hhinophryxus rostratus. i. L’intervalle qui sépare les yeux est égal à la moitié de la distance qu’il y a entre chacun d’eux et l’extré- mité du museau. a. Narines situées plus près des yeux que de l’extrémité du museau. 3. Langue triangulaire et dont l’extrémité antérieure ne dépasse pas le niveau de l’articulation des mâchoires. RÉSU M É. Si bon jette un coup d’œil d’ensemble sur la faune des Batraciens Anoures habitant la région dont j’ai indiqué les limites au commencement de ce mémoire, on voit qu’elle ne comprend pas moins de vingt-trois genres, renfermant cent trente-trois espèces. En elïet, les Raniformes sont réparties en cinq genres, comprenant vingt- quatre espèces : 1. Genre Rana, avec 9 espèces. 2. Genre Leplodactylus G 3. Genre Scaphiopus G k. Genre Leiuperus 2 5. Genre Pyxicephalus 2 2/1 Les Hylæformes sont réparties en dix genres, renfermant soixante-quatre es- 1 . Genre Hijla , avec . . 2. Genre Ophistodelphis 3. Genre Nototrema . . . /1. Genre Exerodonte. . . 5. Genre Hylodes 6. Genre Ixalus 7. Genre Cauphias. . . . 8. Genre Hylarana. . . . 9. Genre Phyllobates. . . io. Genre Phyllomcduse. 3o espèces. 1 i 1 2 1 1 2 2 U 1 Gè Enfin les Bufoniformes comptent huit genres et quarante -cinq espèces : î . Genre Bufo , avec. . 2 . Genre Hylaplesia . . 3. Genre Hypopachus. h. Genre Engy stoma. . 5. Genre Crepidas... 6. Genre Atelopus . . . 7. Genre Phryniscus. . 8. Genre Rhinophryne. 26 espèces. 7 2 3 1 2 2 2 Zi5 BATRACIENS. Bien que, et je m’empresse de le dire, il soit très-probable qu'un certain nombre de ces espèces pourront être supprimées, il n'en restera pas moins un nombre considérable de ces animaux vivant dans une région relativement res- treinte. On est surtout frappé de la richesse de cette faune si on la compare avec celle qui lui correspond en Europe. Sur les cent trente-trois espèces que je viens de signaler, cent sept paraissent spéciales à l’Amérique centrale, onze se trouvent à la fois dans l’Amérique du Nord et l’Amérique centrale, et quinze ont été signalées comme vivant dans l’Amérique du Sud et l’Amérique centrale. Les es- pèces communes à l’Amérique du Nord et à l’Amérique centrale sont les suivantes : î° Ram h alec i na; 2° Ram longipes; 3° Scaphiopus solitarias; h° Hyla versicolor; 5° Rufo punctatas ; 6° Rufo debilis ; 7° Bufo politas; 8° Bufo cognatas; 9° Rufo terrestris; io° Engystoma carolinense; 1 1° Engystoma rugosas. Les espèces signalées à la fois dans l’Amérique du Sud et l’Amérique centrait sont : i° Leptodactylus ocellatus; 2° Pyxiccphalus américain! s : 3° II y la Baudini; k° H y la lichenosa; 5° Il y la xerophylla; 6° JSototrema marsupiatum; 7° Bufo sternosignathus ; 8° Bufo valliceps; 9° Bufo gutturosas; 102 ZOOLOGIE. io° Bufo granulosus-, i i° Bufo marinus; i ‘2° llylaplesia Unctoria; i 3° Aie lopas varius; i h° Atelopus lœvis; i 5° Phryniscus cruci ger. Enfin, j’ajouterai que les genres Exerodonte, Cauphias, Hypopachus, Crepidus et Rhinophrynus n’ont été jusques ici signalés que dans l’Amérique centrale. Il résulte de ce qui précède que la faune des Batraciens de l’Amérique centrale semble être bien spéciale à cette région, et que les espèces qui lui sont com- munes soit avec l’Amérique du Nord, soit avec l’Amérique du Sud, sont en nombre assez restreint; enfin, de toutes les parties de l’Amérique centrale, le Mexique paraît être la région la plus riche en animaux appartenant à la classe qui nous occupe ici. BATRACIENS URODÈLES. Si, dans l’état actuel de la science, il est permis d’hésiter entre les diverses clas- sifications proposées pour les Batraciens Anoures, cette hésitation est encore plus justifiée lorsqu’on se trouve en présence des divisions proposées pour le classe- ment des Urodèles. Je regarde comme inutile de passer en revue ici les classi- fications adoptées parles Erpétologistes, et je me bornerai à indiquer celle cpie j’ai choisie, non parce qu’elle me semblait parfaite, mais parce qu’elle m’a paru la plus simple. Je conserve les deux grandes divisions de MM. Duméril et Bibron, c’est-à-dire les Atrétodères (Salamandrines) et les Trématodères (Protéides et Amphiu- mides). Pour la division des Salamandrines, j’ai adopté la classificalion proposée en 1870 par M. Strauch et que je résume dans le tableau suivant1 : 1 Strauch, Révision der Salamandriden-Galtungen nebsl Beschreibung einiger neuen odcr weniger belcannten Arien dieser Familie. ( Mém . Ac. sc. Saint-Pétersbourg , XVI, !)° b, 1870). BATRACIENS. 103 bonis insérées au bord interne des deux prolonge- ments des os pala- tins, et formant par conséquentdeux sé- ries longitudinales divergen tes en ar- rière, droites ou lé- gèrement courbées Mecodonta Denis insérées sur le bord postérieur ou le long du bord postérieur des os palatins, qui sont soit tronqués pos- térieurement, soit prolongés en une apophyse triangu- laire impaire. Ces dents palatines for- ment ainsi des sé- ries tantôt situées transversalement , tantôtobliquement, et convergent forte- ment en arrière. Lechriodonta. Os sphénoïde Classification des Atrétodères. avec cinq doigts aux pattes posté- rieures. Langue fixée au plancher de la cavité buccale par toute sa face infé- rieure ou seulement par un côté et plus ou moins libre en ar- 1 rière. Les deux ran- gées de dents palatines ondulées en forme de S bien en avant des narines postérieures . . rudimentaire glo- buleuse. Habitus droites et com- men- çant en arrière des na- rines postérieures ou tout au moins surunpointqui se trouve en arrière de ces ouvertures. Langue bien développée et plus ou moins libre sur les côtés. Habitus svelte . . . en forme de champignon, portée sur un pédicule central, mais fixée à son extrémité à l’angle des mâchoires avec quatre doigts aux pattes postérieures formant deux séries très-obliques convergeant en ar- / avec cinq doigts . . rière sous un angle très-aigu en forme de V, dont les branches sont recourbées en hameçon. Pattes posté- rieures lisse , sans traces de dents. Dents palatines disposées transversa- lement ou conver- geant en arrière sous un angle mousse. Les deux rangées de ces dents réunies sur la ligne médiane du palais et formant { laissant entre elles sur la ligne mé- diane du palais un espace consi- dérable et formant avec quatre doigts, une rangée deux fois courbée en forme de M une ligne droite ou une légère arcade à convexité tournée en avant deux courtes séries transverses et même quelquefois deux arcs convergeant en arrière . deux longs arcs convergeant nettement en arrière I. Salamandre. II. Pleurodeles. 111. Brady BATES. IV. Triton. V. Chioglosse. VI. Salamandrin.a. VII. Ei.lipsoglossa. VIH. Isodactvlium. IX. Onychodactyle. X. Amblystoma. XI. Raxodox. XII. Dicamptodgn. portant des plaques osseuses ou car- tilagi- ! neuses armées de dents. La langue \ fixée solidement à l’arc de la bouche par une longue bande située à sa partie médiane et infé- rieure. Pattes posté- rieures fixée par un pédicule central et en forme de champignon cinq doigts. Dents maxil- laires de grosseur ordinaire ( très- petites) , la bande- lette d’at- tache de la langue atteignant presque le bord postérieur, de sorte que la langue n’est plus ou moins libre que sur les côtés, le côté antérieur naturellement excepté atteignant seulement le mi- lieu, de sorte que la moitié postérieure est libre et peut se rabattre au dehors très-grosses et aplaties, surtout à la mâ- choire inférieure quatre doigts fixée par son extrémité antérieure à l’angle médian des mâchoires ronde, libre sur tout son pour- à cinq doigts tour et probablement pro- tractile. Pattes postérieures à quatre doigts . . . XIII. Plethodon. XIV. Desmognathus. XV. Anaides. XVI. Hémidact Y LE. XVII. Heredia. XVIII. Spf.lerpes. XIX. Batrachoseps. ZOOLOGIE. 1 OA Je n'a nrai pas à m’occuper, clans ce travail, de la première section des Tréma- iodères (Protéides). Les auteurs de Y Erpétologie générale subdivisaient celte section en deux ordres : les Anguiformes (Protée et Sirène) et les Tritoniformes (Siredon et Ménobranche). Les Anguiformes n’ont pas été signalés dans l’Amérique centrale. Quant aux Tritoniformes, l’un d’eux, le Siredon, a été, comme on le sait, reconnu être sim- plement la larve d’une Salamandrine, et le Ménobranche ne vil que dans l’Amé- rique du Nord. SALA AI A N DIU N ES. Genre AMBLYSTOMA, Tschudi. Salamandcr, Gazophy, 1702, decas vu et iv. Stellio, Gatesby, Hislory of Carolin, 175 4, t. III. Lacerta, Linné ( Gmclin ), Sijs. nat. 1789, p. 1076. Salamanclra, Daudin, Hist. des Reptiles, 1802. Salamandra , Harlan, Medic. andphys. Rev. 1809. Salarnandra, Grun, Journ. of Phil. V, 1818, p. 36o. Salamandra, Wagler, Amphibia System, i83o, p. 208. Salamandra, Schlegel, Fauna Japonica, 1 8 3 3 , p. 118. Amby stoma , Tschudi, Class. der Balrach. 1 838 , p. 92. Salamandra , De Kay, Natur. Hislory, 1 8 4 2 , p. 78. Ambystoma, Gray, Cat. Rrilish Mus. i85o, p. 35. Ainbystoma, Duméril et Bibron, Erp. gèn. 1 854 , IX, p. 101. Camaralaxis , Cope, Proceed. Ac. nat. sc. of Phil. 1869, p. 122. Pectoglossa, Mivart, Proceed. zool. Soc. of London, 1867. Arnbly stoma, Cope, Slrauch, etc. AMBLVSTOMA MEXICANUM, Shaw. Gyrinus edulis, Hernandez, Hist. an. et min. Nov. Hisp. 1600. Lusus aquarum, Nuremberg, Hist. nat. maxime peregr. 161 5. Axolotl, Johnston, De Piscibus, 1649, lib. IV, c. ni. Gyrinus mexicaines , Shaw, Naturalisas miscellany, 1789, n° 343. Aypoclilon pisciformis , Gravenhorst, Deliciœ rnusœ Veetis, p. 89. Siredon, Wagler, Descriptiones et Icônes Amphib. i83o. Axoletes guttatus, Owen, Ann. and Mag. nat. Hist. 1 8 4 4 . Axoletes maculata, Gray, Cat. Rrilish Mus. i85o. Ambly stoma punctata? Linné, Gmelin. Sys. nat. p. 1076. Ambïystoma tigrinum? V. Luridum? Halloweel, Journ. Ac.nat. sc. of Phil. 1 858 , HL Amblystoma mexicanum, Cope, Proceed. Ac. nat. sc. of Phil. 1867, p. 1 8 4 . \ Y Ambïystoma mexicanum (Axolotl) est surtout remarquable par l’histoire de ses BATRACIENS. 105 métamorphoses. Ces curieuses transformations ayant été suivies, étudiées et publiées en France pour la première fois, il me semble impossible de n’en pas donner ici un résumé succinct. Un des premiers naturalistes qui décrivit T Axolotl, Sbaw, avait eu la pensée, dès 1789, que l’animal dont il s’occupait pouvait bien être simplement le têtard d’une grande espèce américaine. Cuvier, bien qu’il ait classé le Siredon parmi les Batraciens perrénibranches, avait toujours pensé que cet animal était encore à l’état larvaire. Baird se prononça plus net- tement : « C’est uniquement, écrivait -il, en raison de l’absence de preuves contradic- toires positives que je laisse le Siredon ou Axolotl au nombre des genres, car par sa rr conformation extérieure et par sa structure interne l’Axolotl ressemble tellement à la « larve de Y Ambly stoma punctata, que je ne puis croire qu’il ne soit pas le têtard de «quelque grande espèce de ce genre1. n Latreille, Gray, partageaient cette manière de voir. Cependant d’autres naturalistes, parmi lesquels on peut citer Tschudi, Hogg, Calori, E. Home, soutenaient une opinion contraire. Tel était l’état de la science lorsque, en 186A, la ménagerie du Muséum reçut six Axolotls qui lui furent donnés par le Jardin d’acclimatation. Ces Axolotls ne tardèrent pas à se reproduire. Enfin, en 18GG, un de ces jeunes Axolotls, éclos en 1 8 6 5 , attira l’attention par son aspect qui le rendait tout à fait différent de ses congénères. Les houppes branchiales avaient presque complètement disparu; il en était de même des crêtes membraneuses du dos et de la queue; la forme de la tête était un peu modifiée; enfin le corps présentait de nombreuses petites taches irrégu- lières d’un blanc jaunâtre. D’autres Axolotls ne tardèrent pas à subir les mêmes trans- formations. M. A. Duméril institua alors une série d’expériences dans le but d’obtenir artificielle- ment ces transformations2. Il fit l’ablation cl es branchies sur un certain nombre d’Axolotls, ayant soin de résé- quer ces parties à mesure qu elles repoussaient. Sur neuf batraciens ainsi traités, deux se métamorphosèrent complètement dans l’espace de quatre ou cinq mois, un troisième au bout de dix mois. On remarqua que la disposition des dents vomériennes était complètement changée chez l’Axolotl transformé. Il s’était passé un phénomène analogue à celui qui avait été observé déjà chez les Tritons et chez l’Euprocte. Mais 011 reconnut alors que par la disposition de ces dents, et par tous les autres caractères, on était en présence d’un véritable Amblystome. 1 Baird, Journ. Ac. of nat. sc. of Pltil. -2e sér. 1, 18/1,9, p. 292. lotis ( Nouv . Arch. (lu Muséum, II, p. s05-2q-2). Voir A. Duméril, Métamorphoses des Axo- 1/1 ZOOLOGIE DU MEXIQUE. IIIe PARTIE, 2' SECTION. 106 ZOOLOGIE. M. Duméril était donc, dès lors, autorisé à déclarer que: i° Les Axolotls doivent être considérés comme des têtards d’Amblystomes; 2° Le genre Siredon doit être rayé des cadres zoologiques. Des expériences analogues furent faites, tant en France qu’à l’étranger, par un grand nombre de naturalistes. C’est ainsi qu’en 1872 M. le professeur Joly publia, dans la Revue des sciences natu- relles, un mémoire sur les Axolotls du Mexique où se trouvaient confirmés tous les faits avancés par M. Duméril1. Dans ce travail, M. Joly insistait sur ce fait que la larve de l’Amblystome étant féconde, le batracien parfait ne semblait pas l’être ou du moins 11e s’était pas encore reproduit dans les aquariums. Ce desideratum a été comblé en 1876 dans la ménagerie du Muséum. Les Amblv- stomes, ou les Axolotls transformés, pondirent à leur tour et donnèrent naissance, comme on devait s’y attendre, à de jeunes Axolotls2. Il ne saurait donc subsister de doute sur la transformation de l’Axolotl en Amblv- •J s tome. Cependant un fait me semble devoir attirer l’attention. Le Muséum a reçu pendant ces dernières années un grand nombre de Batraciens provenant du Mexique; MM. Dugès, Sumichrast, Boucard, Sallé, ont envoyé ou rap- porté un grand nombre de ces animaux. Parmi ces derniers, il n’y a pas, ou mieux il y a fort peu d’Amblystoines. En effet, si l’on consulte les registres de la collection, on ne trouve que deux Ambly- stomes provenant du Mexique : l’un a été envoyé par M. llallowell sous le nom d 'Am- blystoma tigrinum (var. Luridum ), l’autre a été rapporté du Mexique par M. Ghuss- breght. On est donc conduit à se demander comment il se fait que l’Amblystome soit si rare dans une région où sa larve vit en grande abondance. En revanche, les Amblystomes venant de l’Amérique du Nord sont nombreux et les Axolotls très-rares. Le Muséum ne possède en effet dans sa nombreuse collection que trois Axolotls venant de cette partie de l’Amérique. L’un a été envoyé des montagnes Rocheuses par M. Agassiz; les deux autres ont été envoyés, l’un par Harlan, l’autre par Castelnau. Je n’ose rien conclure de ces faits, mais je crois que les naturalistes américains pourraient s’en préoccuper. Il serait sans doute utile de s’assurer que l’Amblystome de l’Amérique du Nord est bien identique par ses caractères anatomiques avec l’Axolotl transformé. 1 Joly, Revue des sciences naturelles de Montpellier, 187-2, [». 7. — 2 Voir Vaillant, Bulletin de la Société phitoni. 1 87 G. BATRACIENS. 107 Je dois à mon ami le professeur Marion un renseignement qui me semble devoir trouver ici sa place. M. Metschnikoff, après avoir observé un certain nombre d’Axolotls, serait arrivé aux conclusions suivantes : Dans une ponte d’Axolotls, il y a un nombre assez considérable d’embryons nais- sant avec des rudiments déjà bien constitués d’appareils sexuels; ce sont les individus normaux, qui se reproduisent sous la forme d’Axolotls et qui continuent leur vie sans se transformer. Quelques autres individus, plus rares, naissent sans rudiments d’organes sexuels. Ils croissent et arrivent à l’état d’Axolotls sans se reproduire; mais ils se transforment et, étant à l’état d’Amblystomes, ils sont aptes à la repro- duction. Je n’ai pu constater ce fait intéressant, mais il m’a semblé qu’il ne pouvait être passé sous silence. On est amené à se demander à quelle espèce d’Amblystome doit se rapporter l’Axolotl transformé. Celles de ces espèces dont il se rapproche le plus sont Y Amblystoma 'punctatum et Y Am- blystoma tigrinum (var. Luridum). C’est à cette dernière espèce que Duméril pensait devoir le réunir. Ce savant avait été conduit à ce rapprochement par la disposition des dents vomériennes, qui, chez l’Axolotl transformé, ne seraient pas disposées sur une ligne horizontale, comme chez Y Amblystoma punctatum, mais bien suivant une ligne an- guleuse, brisée à sa partie médiane. En examinant un certain nombre d’échantillons transformés, j’en ai, en effet, trouve qui présentent une disposition anguleuse de ces dents; tel est celui que j’ai fait figurer planche XVII, figure 1; mais, chez d’autres échantillons, les dents sont sur une ligne horizontale. Je ne saurais donc prendre une conclusion pour le rapprochement de l’Axolotl transformé avec les espèces connues d’Amblystome. Mais le fait qui me semble impor- tant, c’est que chez la même espèce d’Amblystome la disposition des dents peut varier, et que ce caractère est par conséquent d’une bien faible valeur. Voici dans tous les cas la description de i’Amblystome résultant de la transformation de l’Axolotl mexicain, Amblystome auquel, dans le doute, je conserve son nom spéci- fique de Mexicanum : Caractères. La tête est épaisse, ovale, la bouche peu fendue; la langue est ellip- tique, libre seulement sur les bords. Les dents vomériennes sont disposées suivant une ligne ou bien fortement sinueuse, ou bien presque horizontale1. Les membres sont robustes, les doigts effilés et libres. La queue est fortement comprimée. Coloration. L’animal est d’un brun violet. Sur cette coloration générale tranchent 1 Je crois que ces différences ne tiennent qu’aux âges divers des sujets observés. iâ. 1 08 ZOOLOGIE. de petites taches subarrondies, d’un blanc jaunâtre et en nombre plus ou moins consi- dérable. L’exemplaire envoyé du Mexique sous le nom (YAmblysloma luridum (Hallowell), envoi qui fut fait par Hallowell lui-même, est de grande taille. Cependant les dents vome'riennes sont disposées suivant une ligne tout à fait sinueuse. Il ne se distingue guère d’ailleurs des Axolotls transformés que par le plus grand nombre de taches, qui sont aussi de dimension un peu supérieure. Genre SPE LE U LES, Rafïinesque. Spelerpes, Rafïinesque, Atlantic Journ. i 83 2 , n° 1, p. 22. Spelerpes, Bacra, Journ. Ac. of nat. sc. of Phil. 1, 2° série, p. 9.83. Spelerpes, Gray, Catal. of Ampli, p. 43. Spelerpes, Hallowell, Journ. Ac. of nul. sc. of Phil. III, 2' série, p. 345. Cylindrosoma , Tschudi, Clans, der Batrach. 1 838. Cylindrosoma , Bonaparte, Fauna italica. Cylindrosoma , Duméril et Bibron (pars). Erp. gêner. OEdipus, Tsclmdi, Clans, der Batrach. p. . 645 , Basel, 1878. Caractères. La tête est ovale, allongée; le museau légèrement tronqué. Le pédicule de la langue est très-allongé; la mâchoire inférieure est angulaire. Le corps est al- longé, cylindrique; la peau tout à fait lisse. Chez la plupart des échantillons, la queue est longue et cylindrique. Coloration. Les parties supérieures sont noires; de chacun des orbites part une ligne de couleur jaune d’ocre; ces deux lignes se rejoignent sur la région occipitale pour former une bande dorsale unique, dentelée sur ses bords. Cette bande se prolonge sur la queue, sans atteindre toutefois l’extrémité de cet organe. Les parties inférieures sont uniformément gris plombé. Variétés. Je rapporte à la même espèce des échantillons recueillis par M. Bocourt dans les montagnes qui dominent Coban. Chez un de ces Batraciens, la ligne jaune part de la nuque; elle ne se bifurque pas pour gagner les orbites et ne se prolonge pas sur la queue. Chez un autre, la ligne jaune part aussi de la nuque et est interrompue de façon à présenter une série de petites taches. Enfin, chez un individu trouvé sur les bords du Rio Polochie, on voit une bande jaune partir de chaque orbite; ces bandes ne se réu- nissent pas sur la nuque, mais s’étendent sur les côtés du dos. Sur la partie médiane du corps on voit, non plus une bande, mais une ligne très-mince de même couleur. Il y a quelques marbrures jaunes sur les parties supérieures de la tête. Origine. M. Bocourt a recueilli de nombreux échantillons de ce Batracien dans la haute Vera Paz. Il vit sous les pierres, près des endroits où il se forme des lagunes au moment des pluies. J’ai cru reconnaître ce Batracien dans la description donnée parM. Muller. Les exem- plaires examinés par ce naturaliste provenaient aussi de la haute Vera Paz. M. Muller rapproche bien à tort celle espèce du Spelerpes Salvini. Je fais figurer un Spelerpes recueilli au Bio de la Passion (haute Vera Paz) par M. Bocourt, et auquel je n’ose donner un nom spécifique, ne possédant qu’un seul échantillon, en assez mauvais état. BATRACIENS. 117 Voici ses principaux caractères. La tête est large et courte, le museau fortement et carrément tronqué. Les pattes, peu robustes, sont complètement palmées; la queue est à peu près égale au corps en longueur, il semble que cet animal ait possédé des parotides, mais je n’oserais l’affirmer, vu le mauvais état de conservation de l’échan- tillon. La coloration de cet animal, conservé depuis longtemps dans l’alcool, est la sui- vante : Grisâtre en dessus avec marbrures noires qui deviennent très-larges sur la queue, où elles forment des sortes de bandes. Les parties inférieures du corps et les bandes sont également grisâtres avec de petites marques blanches. 5. Spelerpes Salves l Gray. (PL XV11L fig. 3, h.) Spelerpes Saloini, Gray, Ann. and Mag. ml. Uisl. p. 297, 18G8. M. Gray a décrit sous le nom de Spelerpes Salvini un Spelerpes provenant du Guate- mala. Bien que la description de l’auteur anglais ne se rapporte pas complètement aux animaux que j’ai sous les yeux et qui ont été envoyés de Tehuantepec par M. Sumichrast, je pense cependant devoir conserver le nom de Spelerpes Salvini pour ces échantillons , dont voici la description : Caractères. La tête est courte et large, les yeux sont saillants, le museau est tronqué. !l ressemble, à certains égards, au Spelerpes punctatum; mais il en diffère par son aspect général et surtout par la forme de la mâchoire inférieure, qui a ici son angle antérieur beaucoup plus arrondi. Les plis costaux sont très-marqués et au nombre de douze. La queue est tout à fait arrondie et ne dépasse pas la longueur du corps. Les pattes sont complètement palmées. Coloration. La coloration générale est, chez les individus conservés dans l’alcool, d’un jaune pâle. Sur cette coloration jaune tranchent des taches noires, dont la dispo- sition varie. En général, ces taches forment à la partie supérieure deux bandes com- mençant en arrière des veux et se prolongeant le long des lianes. Des taches égale- ment noires, plus ou moins arrondies, existent sur le dos et la queue. Ces taches se reproduisent sur les membres. Les parties inférieures sont d’un jaune pâle uni, mais à la partie postérieure de la queue il y a quelques taches noires. Je dois ajouter que toutes les taches noires sont bordées d’un liséré blanc sur les échantillons conservés dans l’alcool, mais qui doit être doré sur les animaux vivants. Origine. Les divers échantillons de ce Spelerpes possédés par le Muséum ont été envoyés de Tehuantepec par M. Sumichrast. Celui que M. Gray a décrit avait été rap- porté du Guatemala par M. Salvin. 118 ZOOLOGIE. 6. Spelerpes VERMICULARIS, Grav. (PL XX, fig. 1.) Oplteobatrachus vermicularis , Gray, Ann. and Mag. nat. IJist. p. 297, 1868. OEdipina uniformis , Keferstein, Arch.fur Naturg. p. 299, 1868. Caractères. Cette espèce se distingue immédiatement par sa forme allongée, serpen- ti forme. Les doigts sont palmés. Tout le corps est uniformément bleuâtre, mais on distingue à la loupe un grand nombre de petits points blanchâtres, très-nombreux surtout sur les parties inférieures. Les extrémités sont d’une teinte plus claire, presque décolorées. Origine. Costa Rica , Guatemala. Genre SPELERPES. — Tableau synoptique. Doigts/ libres. Corps non complè- tement palmés. Tète complète- ment palmés. Corps d’un gris foncé avec taches plus claires 1. S. leprosus. brune avec tacbes orangées en chevrons, quelque- fois un rudiment de membrane palmaire 3. S. Bellii. d’un brun noir uniforme, les parties inférieures plus claires 3. S. laticeps. , f palatines y non en contact 4. S. cephalicus. allongée, ovale; une expansion membraneuse aux doigts internes 5. S. chiropterus. \ serpentiforme 6. S. lineolus. Ià demi palmés, l n’atteignant pas l’extrémité des doigts internes.. . . 7. S. Bocourti. mais la palmure ( atteignant l’extrémité des doigts internes 8. S. rostratum. n’ayant qu’une phalange libre 9. S. morio. carrée 10. S. sulcatum. I brune avec bandes de couleur café au lait ou orangées 11. S. aïtitlakexsis. jaune avec bandes et taches noires bordées de blanc. 12. S. Salvini. brune avec manteau orangé. Taches sur les 0 membres i3. S. punctatum. I brune avec taches orangées, plus ou moins con- fluentes 1 h. S. MEXICANUM. noire avec bandes d’un jaune d’ocre 1 b. S. Mulleri. serpentiforme ifl. S. vermicularis. Genre TH O U I IS, Gope. Thoruis, Cope, Proc. Ac. of nat. sc. ofPhil. 1869, p. tu. Caractères. Pariétaux et os palatins rudimentaires représentés par des carti- BATRACIENS. 119 lages et des membranes. Narines postérieures, par conséquent, non séparées de l’orbite. Plaques des dents sphénoïdes entièrement unies. Langue bolétoïde, libre en avant. Orteils distincts, rudimentaires A-5. ThORUIS PENNATULUS, Cope. Thoruis pennatulus , Cope, American Naturalist, 1869, p. 222. Cette petite espèce a la peau lisse, les membres très-faibles, la queue forte. La tête est à peine plus large que le cou. La lèvre supérieure est quelquefois tronquée, quel- quefois régulièrement arrondie. Les narines sont plus larges que chez toutes les Sala- mandrines connues; leur diamètre égale la moitié de celui de la pupille!?). Les dents vomériennes sont transversales. Coloration. La coloration est brune en dessus, jaunâtre et obscure en dessous. La région dorsale est couverte d’une bande grise étendue jusqu’à l’extrémité de la queue. Cette bande est particulièrement claire et à reflets métalliques sur les bords, qui sont ondulés. La bande dorsale grise est marquée par de petites taches divergentes, dis- posées par paires. Origine. Orizava, Mexico. Je n’ai pu donner ici qu’un résumé delà description de cette espèce, que je n’ai pas eu occasion d’observer. B AT R A C 1 E N S P É R O M È L ES» Genre COE CI LIA, Wagler. Caractères. Tête cylindrique, museau saillant. Dents maxillaires et palatines courtes, fortes, coniques, un peu courbées; Tangue à surface veloutée, offrant le plus souvent deux renflements hémisphériques correspondant aux orifices internes des narines. Yeux distincts ou non distincts à travers la peau. Une fossette ou fausse narine au-dessous de chaque narine. (Dumérii et Bibron.) COECILIA OCHROCEPHALA, Cope. (PL XXI, %. 1.) Cœcilia ochrocephala , Cope, Proc. ,1c. of nal. sc. of Phil. 1866, p. 182. Caractères. Les proportions sont à peu près les mêmes que celles du Siphonops 120 ZOOLOGIE. mexicain. La queue est obtuse, déprimée. La tête est rétrécie, le museau recourbé, non tronqué, projeté au-dessus de la bouche. Les foramen tentaculaires ou fausses narines sont un peu au-dessous de l’angle du museau. Les yeux ne sont pas visibles. Les an- neaux sont au nombre de deux cents; ils sont équidistants, complets. A la partie pos- térieure il y a des plis intermédiaires, mais seulement sur la face dorsale. Cependant, tout à fait à l’extrémité de l’animal, on voit ces petits plis aussi bien en dessous qu’en dessus. Coloration. L’animal est jaunâtre plombé; les plis sont noirs, la gorge et la tête d’un jaune d’ocre. Origine. Panama. Genre SIPHONOPS, Wagler. Caractères. Têle et corps cylindriques; museau court. Dents maxillaires et palatines fortes, pointues, un peu recourbées. Langue large, entière, adhérente de toutes parts, à surface creusée de petits enfoncements vermiculiformes. Yeux distincts à travers la peau. Une fausse narine au devant et un peu au-dessous de chaque œil. (Duméril et Bibron.) 1. SlPHONOPS MEXICANUS, Duméril et Bibron. (PI. XXI, fîg. 2.) Siphonops mexicanus, Duméril et Bibron, Erp. gêner. VIII, p. 28 h. Caractères. Le museau est légèrement rétréci; les yeux sont très distincts à travers la peau; au devant d’eux et au-dessous de leur niveau existent les fossettes ou fausses narines. Il y a de cent soixante à cent soixante-deux anneaux. Les vingt derniers sont complets, de même que les cinquante premiers. Parmi les autres il y en a successive- ment un entourant tout le corps qui alterne avec un autre qui ne descend de chaque côté que jusqu’au milieu du flanc. Chez cette espèce, les plis se continuent en arrière de celui-ci. Coloration1. Le dessus du corps est ardoisé; les plis sont de la même teinte; les parties inférieures sont d’un blanc grisâtre; le dessous de la tête est plus foncé, ainsi que l’extrémité du corps. L’anus est blanc, plissé en arrière. Origine. Ce Batracien paraît habiter toute l’Amérique centrale. Le Muséum en pos- sède des exemplaires de Tebuantepec (Mexique). M. Bocourt en a recueilli de très- beaux échantillons près d Attitlan. M. Cope l’a signalé à Costa Bica. Celte coloration a été observée sur le vivant par M. Bocourt. BATRACIENS. 1*21 2. SlPHONOPS PROXIMUS, Cope. Siphonops proximus , Cope, Tenlh contribution to llic Herp. of tropical America Proceeclings of tlie Philosop. Soc.ofPhil. 1877, P- 9°- Caractères. Les anneaux sont complets; le museau est déprimé, allongé, étroit. L’animal est plus long que le Siphonops mexicanus. Les anneaux sont au nombre de cent vingt-neuf. Les fossettes sont situées près des yeux. M. Coj )e dit que cet animal ressemble beaucoup au Siphonops mexicain, mais qu’on peut l’en distinguer par la position des fossettes. La coloration est la même que dans l'espèce précédente. Origine. Costa Rica. 3. Siphonops simus, Cope. Siphonops simus, Cope, Amer. Philosop. Soc. 1877. Caractères. Les fossettes sont situées près des yeux, les anneaux complets; le museau est large, tronqué; les narines sont terminales. Les anneaux sont au nombre de deux cent vingt-huit; les huit premiers sont complets, les vingt-deux derniers sont entière- ment divisés par des plis intermédiaires. Coloration. Les parties supérieures sont d’un brun foncé, les parties inférieures un peu plus pâles. Origine. Costa Rica. En résumé, on voit que les Batraciens Urodèles sont représentés dans l’ Amé- rique centrale par deux genres : i° genre Amblijstoma ; 2° genre Spelerpes ; par trois, si l’on admet le genre Thoruis, créé par M. Cope. Le genre Ainblystome serait représenté par deux espèces, dont une douteuse: i°F Ambly stoma mexicanum; 2° X Ambly stoma luridum, si l’on arrivait à différencier sérieusement ce dernier animal du précédent. Le genre Spelerpes est au contraire représenté par de nombreuses espèces. Je n’en ai pas cité moins de seize dans ce mémoire. Je dois dire cependant que je ne conserve pas peu de doutes sur la validité de ces espèces, dont beaucoup pour- raient bien n’être que de simples variétés. Si j’en juge en effet par les Batraciens Urodèles de notre pays, ces animaux offrent tant de diversités de couleurs et de formes pour la même espèce, qu’il est permis de penser que des faits analogues iG ZOOLOGIE DU MEXIQUE. IIIe PARTIE, 2° SECTION. 122 ZOOLOGIE. doivent se produire dans les autres régions. Ce sont les naturalistes américains qui seuls pourront juger cette question en dernier ressort. Plusieurs de ces espèces ne diffèrent guère que par les couleurs. J’en ai fait représenter un assez grand nombre, jugeant qu’une bonne figure valait mieux qu’une longue description. Quant aux Batraciens Péromèles, ils ne sont représentés que par une espèce appartenant au genre Cœcilia, et par (rois espèces du genre Siphonops. La Cœcilia ne semble pas dépasser l’extrême limite sud de l’Amérique centrale; il en est de même des deux espèces de Siphonops ( Siphonops proximus et Sipho- nops simus ) décrites par M. Cope. Le Siphonops mexicanus seul est commun dans l’Amérique centrale proprement dite. TABLE DES MATI EUES Pages. Avertissement 1 Etude sur les Batraciens de l’Amérique cen- trale 3 BATRACIENS ANOURES h RAMEO R MES ,o RANIDÆ 10 Genre Rana 1 o Genre Leptodactylus îG Genre Leiuperus 21 ALYTIDÆ 2 3 Genre Scaphiopus 23 Genre Pyxicepiialus 28 HYLIDÆ 28 Genre Hyla 29 Genre Opisthodelpiiis A6 Genre Nototrema /17 Genre Exerodonta /18 HYLIDÆ U 9 Genre Hylodes Ag Genre Ixalus 61 Genre Cauphias 62 Pages. Genre Hylarana 6/1 Genre Phyllobates 65 Genre Piiyllomedusa 68 BUFONIFORMES 68 Genre Bufo 68 Genre Hylaplesia 87 Genre Hypopaciius 91 Genre Engystoma q3 Genre Crepidus gA Genre Atelopus 95 Genre Phryniscus 97 Genre Riiinophrynus 98 RÉSUMÉ 100 BATRACIENS URODÈLES SALAMANDRINES Genre Amblystoma 10A Genre Spelerpes 108 Genre Tiioruis 1 1 8 BATRACIENS PÉROMÈLES. 119 Genre Coecilia 119 Genre Sipiionops 120 EXPEDITION SCIENTIFIQUE ZOOLOGIE. DU MEXIQUE. BATRACIENS. III° PARTIE, 2° SECTION. PLANCHE I. RAM FO ISM ES ET HÏLÆFORMES. Fig. i, tb, îc, i <1. Hyla Moreleti, ostéoiogie. Fig. e ........ . Hyla cximia, tête osseuse. Fig. 3 Rana lialecina, tête osseuse. Fig. /i , l\ a Rana Montezumœ , tête osseuse. Expéd. Scientifique du Mexique Zooloffie 3& Partie., 2 e Section., Pl.l. 1 AMEdwards et Muet del . Lebrun sc lti/1 œfoj v; t es et Rani/onnes lmp A. Salmorv, r. Vieille' Estrapade*, i5 Paris. / EXPÉDITION SCIENTIFIQUE DÜM“ BATRACIENS. PLANCHE il. R A NI F ORME S. . . Rana Vaillanti (nov. sp.), de grandeur naturelle. Honduras. . . Rana Vaillanti, langue. . . Rana Vaillanti, patte antérieure. . . Rana Vaillanti, patte postérieure. Fig. i a Fig. i b Fig. i c ZOOLOGI E. IIIe PARTIE, 2° SECTION. J2rptd. stiej/ti/ïÿite. 7i/ .Mextoiu, . S. 2 J érie. 2 L J ccéi07i , 7*L 2 7. CL jirnouZ d7. Jma. -Bicytccé, J^aru . 'ormes . EXPÉDITION SCIENTIFIQUE ZOOLOGIE. DU MEXIQUE. BATRACIENS. IIIe PARTIE, 2° SECTION. PLANCHE IIS. HAN J FORMES. Fig. i Rana macvoglossa (nov. sp. ), de grandeur naturelle. République de Guatemala. Fig. i a Rana macvoglossa, patte antérieure. Fig. i b Rana macvoglossa, patte postérieure. Fig. i c Rana macvoglossa , langue. Fig. 9 Rana maculata (nov. sp.), de grandeur naturelle. Mexique. Fig. 2 a. Rana maculata, patte antérieure. Fig. 9 b Rana maculata, patte postérieure. Fig. a c Rana maculata, langue. O. e J en e. , 2? J ectio/o, J2.3 J2/oéc2. sciestù/rycte. T / Juan i/o E \ PE D ï T ION SC I EN T1FIQU E ZOOLOGIE. DU MEXIQUE. BATRACIENS. 111° PARTIE , 2e SECTION. %. i ....... . '’ig- 1 " Ni- 1 h % iC....... ''K- 3 Gg. 2 a PLANCHE IV. RAN1FOKM ES. Pana Lecontei (Baird et Girard), de grandeur naturelle. Amérique centrale. Puma Lecontei, patte antérieure. Puma Lecontei, patte postérieure. Pana Lecontei, position des dents. Pana Montezumœ (Baird), de grandeur naturelle. Mexique. Pana Montezumœ, patte antérieure. Puma Montezumœ , patte postérieure. Pana nigricans (Hallowell), de grandeur naturelle. Mexique-Californie. Æ&nzfb 07'm.ear?ceJ 2.c Scc&o/i, Zl 7. -Zrrioué c6Z. -/uey? .jfflcycc£^t, jtfZris. uf oriù/ orm ej . EXPÉDITION SCIENTIFIQUE ZOOLOGIE. OU MEXIQUE. BATRACIENS. IIIe PARTIE, 2e SECTION. PLANCHE VIII. BUFON1FORMES. Fig. i, ia, i b, i e, i d. Bufo pustulosus (Cope). Mexique. Fig. a, -ia. . . Bufo canaliferus (Cope). Haute Vera Paz. Fig. 3, 3 a, 3 b Bufo mexicnnus (nov. sp.). Mexique. A’.iyn/if. sc/e/z/f// . /'ïcair.-.f ./arts . EXPÉDITION SCIENTIFIQUE ZOOLOGIE. DU MEXIQUE. BATRACIENS. m'PABTIE’-ysECTI0N Fig- 1 Fig. 2,2 (1 F]‘g- 3 Fig. h . 4 « PLANCHE XIII. HYLÆFORMES. , Hyla Moreleti (A. Duméril), de grandeur naturelle. Amérique centrale. . Hyla regilla (Baird et Girard), de grandeur naturelle. Amérique centrale. . Hyla exirma, var. euphorbiacea (Günther). Mexique. . Hyla eximia (Baird), de grandeur naturelle. Mexique. ferri, , 2 '2 Jtoùon, , J°/. ■ Jf.vih'2 scic/ra/tyree c/rt .AZtariyut O. /, 55*ii» / « j4rnou.l cUZ. Znif.Jtuyuet:, Jhr /Zy /er/orm es . » L EXPEDITION SCIENTIFIQUE ZOOLOGIE. DU MEXIQUE. Fig. i , i a, i b. Fig. £> I? * O Q ri g. o,o«.... Fig. h , A«, /i b. BATRACIENS. PLANCHE XIV. HYLÆFORMES. Hyla pœnulata (nov. sp.), de grandeur naturelle. Guatemala. Hyla liclienosa (Giinther), de grandeur naturelle. Amérique centrale. Hyla Staujferi (Cope), de grandeur naturelle. Mexique. Hyla Baudini, var. (Duméril et Bibron), de grandeur naturelle. San Miguel Tou- cou rou. Jl 'x/jiu/. scienâ/îyrze- t/u Afeocyux- 3 'f J éri€. , 2 £ J exéiviz , J3? . 24-, //y £ay~o r//i Pccyuct, -Paris ZfyZxfb/'/r/es . / EXPÉDITION SCIENTIFIQUE DU MEXIQUE. BATRACIENS. PLANCHE XVI. H YLÆ FORMES. Fig. i Hylodes Augusti (Dugès), de grandeur naturelle. Mexique. Fig. i a, i b Hylodcs Augusti , pattes. Fig. i c, i d Hylodes Augusti, tête et langue. Fig. 2 Hylodcs Bocourti (nov. sp.), de grandeur naturelle. Haute Vera Fig. '2(1, 2 b. .... Hylodes Bocouru, pattes. Fig. 9 0 Hylodcs Bocourti , langue. ZOOLOGIE. IIIe PARTIE, 2e SECTION. Paz. S’-xyneS. scienti/iyue 3e Sene, , 2 1 J ceéion , .Pi. 26 . eue Afeouyioe, . Arnoul luths 2è î, \ ;YUi \V I .Irruo Accyiu^ , Thris i/færorm^s * EXPÉDITION SCIENTIFIQUE ZOOLOGIE. DD MEXIQUE. BATRACIENS. IIIe PARTIE, 2e SECTION'. PLANCHE XVII. SALAMANDRINES. Fig. i, i a, il>, i c. Amblystoma mexicanum. Mexique. Fig. 2 Axolotl, variété blanche. Muséum de Paris. Væpcd scienUfu/ac du Mexique.. Zoologie, 3e partie, 2e section, PUT. Sa lam andrin es EXPEDITION SCIENTIFIQUE DU MEXIQUE. BATRACIENS. PLANCHE XVII bis. SALAMANDRINES. Fig. i ......... . OEufs d’Amblystomes. Fig. 2 et 3 Jeunes Amblyslomes (sept semaines après la ponte). Fig. k et 5 Amblyslomes de huit mois (forme larvaire ou d’axolotl). Fig. 6 Amblystome de dix mois complètement transformé. ZOOLOGIE. IIIe PARTIE, 2° SECTION. (Ces figures ont été exécutées d’après des dessins faits dans ie laboratoire d’erpétologie du Muséum, en février 1876.) Eæpéd. scientifique du Mexique Zoologie, 3e 'parti 2e section, Fl / 7 bis. Amoid. lith. <3 a la mari drùies EXPEDITION SCIENTIFIQUE ZOOLOGIE. PU MEXIQUE. BATRACIENS. 111° PARTIE , SECTION. PLANCHE XVII I. SALAMANDR1NES. Fig. î, \ a, ib.... Spelerpes laticeps (nov. sp.). Vera Cruz. Fig. 2 , ‘2 a, 2 b. . . . Spelerpes Bocourti (nov. sp. ). Guatemala. Fig. 3, 3 a, 3 (>.. . . Spelerpes Snivini (Gray). Tehuantepec-Guatemala. Fig. h , h a , k b.. . . Spelerpes Salvini (variété). K.rped. sacnlifuj ue du Meæujuc . 3' Série,, , ?' Secl/.on , /'/ . 18. Sa lama n cl n fies. EXPEDITION SCIENTIFIQUE DU MEXIQUE. Fig. i , i a, i b. . . . Fig. 2 , 2 a, a A. . . . Fig. 3 , 3 «, 3 A. . . . Fig. 4 , 4 4 A. . . . BATRACIENS. ZOOLOGIE. IIIe PARTIE , 2e SECTION. PLANCHE XVIII bis. S AL AM AND RI NE S. Spelerpes mexicanum (variété). Vera Cruz. Spelerpes mexicanum (variété). Vera Cruz. Spelerpes mexicanum (type). Vera Cruz. Spelerpes mexicanum (variété). Vera Cruz. JKxpéd scPentifuftte du . Mexique 8 e Série , ,2 e Section., PI. 18^1* 'X r ) f Sala //? a n dm /tes. >J / EXPÉDITION SCIENTI FIO ü K DU MEXIQUE; BATRACIENS. m" PLANCHE XIX. SALA M A N I) R INES. Fig. i , i a, i b. . . Fjg. ‘2 , 2 U, ‘2 b.. . Fig. 3 , 3 a, 3 b. . . Fm. h , ka. h b. . . O 1 . Spelerpes leprosus (Cope). Oaxaea. . Spelerpes leprosus (variété). Mexico. . Spelerpes allitluncnsis (nov. sp.). Attitlan. . Spelerpes nttitlanensis (variété). Attitlan. ZOOLOGIE. PARTIE, ‘2° SECTION. /i.rued. scientifique du Mc.rufuc o '' Série, Z* Section. PI 19 Sa / a nia n dm nos. EXPEDITION SCIENTIFIQUE ZOOLOGIK. BATRACIENS. PLANCHE XX. SALAMANDRINE S. Fig. i Spelerpes vermicularis (Gray). Guatemala. Fig. 2 Spelerpes sulcatum (nov. sj>.). Mexique. Fig. 3 Spelerpes Mulieri (nov. sp.). Guatemala. Fig. h Spelerpes Mulieri (variété). Guatemala. Fig. 5 ... Spelerpes Mulieri (variété). Guatemala. Fjj:.pé