' EX LIBRIS ' 'I William Healey Dali Division of Mollusks Sectional Library ^^^ïvision of Mollusks Sscbonal Librcny -.T- ■ *i. • '.iiV' # •X: .r- •;<>• ■.'T' ‘. ■: \h'\f ï>i ,,s^ k - ■ j".: ■ MISSION SCIENTIFIOl'E Al' MEXIQIK ET DANS L’AMÉIUQUE CENTRALE, OUVRAGE PUBLIE PAR ORDRE DU MINISTRE DE L INSTRÜC ITON PUBLIQUE. REC II E R C UES Z O O J . O C I Q E E S . 3 ‘U' f 3 7^, y^cLL UECHEPiCHES ZOOLOGIOUES rr l»Om\ SERVIR À L’HISTOIRE DE LA FAUNE DE L'A ME R 10 UE CENTRALE ET DU MEXIQUE, PUBLIÉES SOUS L V DIHECÏION DE m. MlLfSE ËDWAHDS, MEMÜP.E DE L’INSTITUT. SEPTIÈME PARTIE. TOME SECOND. PARIS. IMPRIMERIE NATIONALE. VI CAT. ÉTl DES SUR LES molli: SOI) ES TE B LEST R ES ET FLUVIATILES I)l MEXIQUE ET DU GUATEMALA, PAR MM. P. FISCHER ET H. CROSSE. ÉTUDES SLR LES MOLLUSQUES TERRESTRES E T E L U V I AT F L E S. ORDRE DES GASTÉROPODES. SoüS-ORDRE DES ANDROGYNES (suite). Tribu des HYDROPHILES. Famille des AURICULIDÆ. Celle famille, Irès-hien délimilée, depuis qiToii eu a éloigné les Ringicula, Pyra- midella el Tornatella, se conijKjse de Mollusques tout à fait terrestres, comme les Carycltium; sulmiaritimes, c’est-à-dire vivant dans les bois à peu de distance de la mer, comme les Scambus; maritimes enfin, comme la plupart des autres genres ; Auricula, Cassidula, Melampus, Alexia, Pedipes, etc. Nous ne connais- sons pas ({' Auriculida> ulaiis les eaux douces, mais ils abondent dans les estuaires et les marécages du littoral. Tous ces animaux sont pnlmonés, el cette question qui a été longtemps indé- cise est maintenant jugée. Lowe ' a soutenu que ([uelques Aiiriculuhr étaieid poui’vus de bi*ancbies, mais son opinion n’est pas étayée sur l’examen anato- mique; elle est fondée sur l’inlerpi’étation fautive d’expériences d’ailleiu’s intéres- ' Zool. Journal, vol. V, p. ^8i, i83A. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. VlC PARTIE II. -2 ZOOLOGIE. sanies. Berkeley' et Miltre" n’ont pas eu de peine à dissiper expérimentalement les illusions physiologiques de Lowe. En effet, il suffit de maintenir sons l’eau de mer une Anricule pour l’asphyxier aussi rapidement qu’une Hélice. Enfin, l’anatomie des genres Auricula, Melampus, Cassidilia, Alexia, Scarabus, n’a jamais fait découvrir d’indices d’une branchie. Les Auriculidœ, malgré la présence d’un poumon, ne peuvent pas se passer de l’atmosphère maritime. On les trouve le plus souvent à la partie supérieure de la zone littorale, en compagnie des Litlorines (qui pourtant sont branchi- 1ères), et même un peu plus haut. Leurs téguments rappellent ceux des Géophiles; ils n’ont pas l’aspect luisant de ceux des Hygrophiles. Les tentacules, au nombre de deux, sont contractiles, et non rétractiles, comme l’ont écrit Draparnaud, Miltre et quelques autres observateurs L’extrémité de ces tentacules est effilée ou terminée par un renfle- ment qui a pu faire supposer rexistence d’un œil terminal Les yeux sont sessiles, placés à la hase interne des tenlacules et assez rapprochés run de l’autre. Il |)araît ipie les grosses Auricules sont aveugles : Quoy et Gaimard n’ont pu décou- \rir les yeux de ï Auricula Midœ, quoique le nerf optique existe; Souleyet et Blanford n’ont pas été plus heureux dans leurs recherches, à ce sujet, sur \' Auricula Jud/r Les organes génitaux oui leurs orifices écartés, comme chez les Limnées et les Planorhes. La mâchoire est mince, très-recourhée latéralement, formée d’élé- ments peu résistants. La plaque linguale est en quelque sorte intermédiaire entre celle des Géophiles et celle des Hygrophiles. Le pied, le jflus souvent simple, est parfois divisé transversalement par une rainure plus on moins profonde, décrite pour la première fois par Adanson chez les Peddpes, et retrouvée ensuite chez les Melampus et les Leuconici. Cette dispo- sition donne à la marche une allure particulière. lœ^ l'égime alimentaire des Auriculidce est végétal. Les œufs des Alexia sont l’éunis par une matière vis(|ueuse en un petit paquet fixé ordinairement sous les ' ZooL Journal, vol. V, p. /127. Lesson, Vojj. delà Coquille, Zool. pl. IX, lig'. 1, A. B. * Jourii. de Conchyliologie, vol. VI, p. 3io, 1857. Mocjuiii-Tandon décrit des rudiments de tentacules inlé- " Voir, sur ce point, Fiscliei’, Journ. de Conchylio- rieurs chez V Alexia myosotis, logie , vol. XXVI, p. '50(), 1570. Ijlanforü, Journ. oj asuit. SuC. 0/ lîengal, Il , p. 63, MOLLUSQUES TERHESTllES ET FLUVIATILES. f) pierres du rivage. Leur développemeiil n’a pas été représenté; nous ignorons si les petits snbissent, ou non, une métamorphose. D’après Morch‘, les larves des Anricules nagent dans la mer. La coquille, de forme varia])le, est recouverte d’un épiderme et parfois de poils caducs, comme le test des jeunes Paludina. La coluinelle est plissée ou tordue à la hase; le lahre est plus ou moins l)ordé, à l’intérieur, et denticulé. La présence du pli columellaire a fait classer, par les anciens auteurs, les Auricula parmi les Voluta. De même que les Cônes, les Nérites, les Ilélicines, etc., les Aarimlida> dissolvent les cloisons intérieures de leur coquille. Il en résulte que, très-souvent, les viscères de la spire forment une masse homogène, non contournée, ohluse à son extrémité postérieure. Cette résorption se manifeste dans le test des genres Auricula, Scarcdms, Cas- sidula, Plecotrema, Tralia, Melamims , Monica, Alexia, Mariimla et Blauneria, d’après nos observations^; mais elle n’est pas constante chez toutes les coquilles des Auriculida’ , puisque nous avons trouvé les cloisons internes intactes et épaisses chez les Pedipes. La coquille des Auricula, Alexia, Blauneria, Tralia, Melampus, Plecotrema est réduite à la paroi externe de tous les tours et à la paroi interne de l’avant- dernier tour seulement; la surface interne des premiers tours est, le plus sou- vent, continue, lisse, sans le moindre vestige des parties résoii)ées au niveau des sutures. Même disposition chez les Monica, où ta résorj)tion est un peu moins avancée; chez les Marinula typiques, au contraire, la destruction des pafois est portée à son plus haut degré. Dans les Scarahus , la cloison interne de l’avant-dernier tour est intacte; mais, au-dessus de ce tour, le travail de résorption a eu pour eflèt de détruire toute la région de l’axe columellaire. Il existe, par conséquent, une perforation verticale, centrale, s’étendant du sommet à la colmnelle de l’avant-dernier tour; et vis-à- vis des sutures se projette intérieurement une lame spirale, horizontale, rudiment des parois, et dont les bords intérieurs, régulièrement coupés, sont en contact avec un tortillon rudimentaire. Les Cassidula présentent une disposition analogue. ‘ .tuuni. de Conchyliologie , vol. W, p. 286, 18G7. — ’ Jotirn. de Conchyliologie , vol. XXVIl, p. t43, 1879. 4 ZOOLOGIE. Comme conséquences analomiqnes, le tortillon n’esi ])liis spiral chez les Aiiri- mla, Melampus, Plecotrema, Alexia, Marimila; il est peu profondément spiral chez les Scarahus et les Cassidala ; il a enfin ses caractères normaux chez les Pedipes. Les coquilles à parois internes résorbées conservent leur solidilé par celte circonstance que ravant-dernier tour de spire est, en grande partie, enveloppé par le dernier, et que les extrémités inféiâeures de ces deux tours sont très- l'approchées. On avait pendant ([uelque temps placé le genre Otina dans les AiirlciUidœ; on s’accorde aujoin'd’lmi à le considérer comme le type d’une petite famille voisine, mais distincte. La coquille, en effet, est auriforme, et la position des yeux parait un peu différente. On devra probablement colloquer parmi les Otinûke le genre énigmatique des Camptonyæ , ipii n’est pas sans affinité avec les Ancylida». La classification des Auriculûke présente de sérieuses difficultés. M. et A. Adams, L. PfeilTer ont considéré comme caractère de premier ordre le jiéri- stome simple ou réfléchi; d’après cette considération, les Melampea à péristome tranchant renferment les genres Melampus, Marimila, Pedipes; et les Aurkalea à péristome bordé comprennent les Auricula, Cassidala , Scarahus, Plecotrema, JUauneria, Alexia et Cctrychiura. Il est évident (pi’une semblable classification est beaucoup trop systémati([ue; aussi quelques formes à péristome à peine réfléchi, comme les Leucoaia par exemple, appartiennent-elles à la première section, pour Adams, et à la deuxième, ])Our Pfeiffer. Ce système a d’abord le grave inconvénient de séparer des genres aussi voisins (jue les Melampus et les Cassidala, les Pedipes et les Plecotrema, les Alexia et les Marimila. Mous croyons donc que le renversement du péristome n’a pas plus de valeur systématique chez les Auriculidw que chez les Helicidæ. D’autre part, l’organisation des animaux est si peu connue qu’on n’a pu encore en tirer un parti suffisant pour créer des coupes de quelque importance. La divi- sion transversale du })ied, constante chez les vrais Melampus, mampie chez les vrais Tralia [T r ali a pusilla, Gmelin), mais existe chez plusieurs 7’m/m à cocjuille MOLLUSQUES TEURESTIUES ET ELUVIATILES. typique * ; les Blauneria des Antilles ( Blaïuieria lieterodita, Monlagii) ont proi)al)le- inent un pied sinqile, tandis que le Blauneria gracilis, Pease, d’()céanie, a son pied divisé; \as, Plccotrema , si voisins des Pedipes, en diffèrent par leui* pied simple; les Cassidilia, dont le pied est l)ifide en arrière comme celui des Melampus, s’en distinguent ])ar leur sole non divisée; le Leucowia bideniuta, Montagn, a son pied divisé et les Alexia ont cet organe entier. On ne peut donc pas songer davantage à employer la division du pied pour la classi lication générale des AuriculùUe. 11 nous semble que la forme de la coquille et les conditions d’habitat permettent d’établir cinq sous-familles dans les Auricuh\kr : A. Cloisons internes résorbées. 1° Animaux terrestres Animaux submaritimes, coquille apiatie . . . . ( Spire aliouffée. 0° Animaux maritimes. g . { Spire courte. . . (Caryciihnæ) Carijchiuni. (Scarabinæ) Scambus. (Auriculinæ) Auricula, Alexia, Marinula, Leuconia, Blauneria. (Melampodixæ) Melampus, Cassidula , Plecolrema. t). Cloisons internes non résorbées. li° Animaux maritimes (Pedipedinæ) Pedipes. Les genres dCiuriculida^ représentés an Mexique et an Guatemala sont au nombre de trois seulement : Blauneria, Melampus et Pedipes. Toutefois, les documents que nous jtossédons nous paraissent très-incom- plets ; il est proliable que la plupart des espèces assez nombreuses A\Auriculida> des Antilles devront être retrouvées sur le littoral du golfe du Alexiqne. Parmi les genres des régions voisines du Alexitpie, nous citerons les Tralia qui font partie de la Faune de la Floride; les Marimila et les Auricula, qui vivent sur les côtes du Pacifique; les Alexia qu’on trouve aux Antilles et sur le littoral de la (Californie; les Plecotrema dont une espèce est indi([uée à Cuba {Plecotrerna Cuhensis, Pfeiffer), ainsi que deux Leuconia. (pliant an Carychiam exigamn, 8a\, si répandu dans tonte l’Amérique du Nord, sa présence an Texas (*t dans les r autres Etats de la frontière permet de supposer qu’il a pu pénétrei* dans le Mexique. L’absence des genres Scarabus et Cassidula est un caractère négatif très- important de tout le littoral américain. Cf. Harper l’ease, Proceed. of Zool. Soc. of London, i8üp,p 6o {Tralia semiplicata , Pease; T. parmda, Xuttalij. 6 ZOOLOGIE. SoL'S-FAMILLE DES 4UKICULINÆ. XXIX. Genre IILALNEIIIA, Shuttleworth, i85/i. Peu de coquilles oui été plus éuignia liques que le lype du genre Blauneria, décrit par Mootagu *, eu 1808, sous le nom de Voluta heteroclita, et avec la prove- iiauce erronée de Duidjar, sur le littoral de l’Ecosse. On remarquera toutefois que Montagu, en i*apportant son espèce au genre Voluta, qui comprenait alors les Auricula, les Bulla et les Tornatella, avait une conception plus juste de ses véri- laLles affinités que celle qui a été exprimée ultérieurement par plusieurs auteurs. Le Voluta heteroclita a été considéré comme un Auricula par Tliorpe, et comme un Acteon par Fleming. Mais ce dernier auteur a pressenti la coupe géné- rique nouvelle proposée longtemps après par Shuttleworth. Il s’exprime en ces lermes^ : ^rThis species in ail prohahility is likewise the type of a new genus. Forbes et Hanley acceptent la classificalion de Fleming et décrivent le type de Montagu sous le nom de Tornatella. D’autre part, Pfei^ïer^ en i84o, faisait connaître, sous le nom d'Achatina pellucida, une petite coquille de Cuba, qu’il plaça plus tard dans le genre Tor- natellina. Les frères Adams la comprirent dans le genre Oleacina (sous-genre Strobilus) et Küster dans le genre Papa. Mais Gundlach ayant reconnu son habitai maritime, elle fut colloquée dans le genre Odostomia irur Shuttleworth'* et PoeyX Enfin en i854, Shultlewoi’th'^, d’après l’habitat de ce Mollusque, proposa, limidement il est vrai, de l’appeler crin ; crAn non Odostomiæ species sinis- er trorsa vel potins generi novo referenda? Si sic res se habet, pro nomine gene- re rico Blauneria proponere vellem. 77 Ea même année, L. Pfeiffer" caractérisa régulièrement le genre Blauneria en prenant pour type son Aclaitina pellucida. Il avait d’ailleurs reçu une intéressante ' Teslacca Ihùaiinicn , su|)[)Ié)ii. p. lüy. ■ Ilist. of Brit. oniin. i” édition, p. 3.38, 1828. ^ WieifiH. Arch. vol. I, p. 282, 18A0. ‘‘ Calai, of lei'restrial and JUw. Shells 0/ Saint Thomas, West Indics [Ann. rf New York Lyceinn, vol. V[, p. 7/1, 18,5 A). ^ Mentor, sobre la liisl. nal. de la isla de Cuba, vol. 1, p. 3(j4, i85i-i854. “ Diagnosen netier Molliisken , 11° G, p. 1A8, ad calcem [Berii. Mitth., i85A.) ’ Malakozool. Blàller, p. 162, i85A. MOLLUSQUES TEUUESTllES ET FLUVIATILES. 7 commiinicatioiî de Gundlacli, ([iii dissipait tontes les incerlitudes des iiomencla- teurs en donnant une description très-courte mais snlïisante de l’animal : e Animal ctentacnlis 3 mediocriter elongatis, snbacnminalis præditnm ; ocnli nigri ad basin rr superiorem tentacnlornm positi. 77 D’après la posilion des yeux, les Blaanerla iif* pouvaient pins être rapprocliés que des Aniâcnles, comme Pfeiller le proposa jndiciensement. L’identité spéciliqne dn Voluta heteroclita et dn Blauiieria pelhicida ayant été reconnue par Sbnttlewortli ', l’bistoire de ce Alollnsqne se trouva enfin dé- bronillée, et il fnt démontré que son habitat était américain; il n’avait pas reçu moins de dix noms génériques : Voluta (Monlagn), Acteoii (Fleming), Achatiiia (Pfeilïer), Tornatellina (Pléilïer), Auricula (ïliorpe), Toruatella (Forbes et Hanley), Oleacina (11. et A. Adams), Papa (Knster), Odostomia (Poey) et Blau- ueria ( S I mttleworth ) . L’animal dn Blauueria heteroclita a été examiné de nonvean par Scliramm. D’après les notes de ce naturaliste, l’im de nous ’ a donné, en 1857, les rensei- gnements suivants : c Mollusque assez petit; plan locomotenr légèrement tronqué e en avant, acnminé en arrière et de la longnenr de l’onverlnre de la coquille. Tète Cf large, s’étendant an devant dn pied et tonnant nn mnllle à lèvres dilatées. Tenta- cfcnles an nombre de deux, conrls, cylindri([nes, tronqués, transparents; yeux ffsons l’apparence de deux points noirs placés à la base des tentacules et à leur ri: partie supérieure. 77 Ibis plus que Gnndlach, Scliramm n’a remar([né la jirésence d’un sillon Irans- versal dn pied; on peut donc snpjioser qu’il n’existe pas, et que le Blauueria hete- roclita se rapproche à ce point de vue des Alexia. Harper Pease^, d’antre part, qui a étudié l’animal Aa Blauneria gracilis , Pease, des Sandwich, le décrit ainsi : Animal petit par rapport à sa co([iiille; pied s’élen- dant en arrière à peine an delà de l’onvertiire. Tenlacnles courts, loris, rap|)ro- chés à leur base; tête étroite en dessus, plus dilatée en dessous; ouverture Imccali* ayant la forme d’une simple fente longitudinale. Pied petit, court, oblusémenl arrondi en arrière, tronqué en avant, divisé par une ride transversale, l^e seg- ' lu Petit de la Saussaye, Journ. de Concliyliologie , vol. V, p. 157, i856. — " Fischer, Joum. de Conclijjli(di<,? , vol. V, p. 288, janvier 1867. — ^ Procced. of ike Zool. Soc. of London . p. Go. :86l 8 ZOOLOGIE. ment postérieur du pied est un peu plus long que rantérieur. Yeux visibles, noirs, placés à la base postérieure des tentacules. Le Blmineria gracilis diffère donc du Blauneria heteroclita par son pied oldus en arrière et sillonné transversalement. En présence de ces différences de < aractères, il est permis de demander si ces deux espèces appartiennent au même genre et si la forme polynésienne n’est pas plus rapprochée des Leuconia, par exemple, dont le pied (chez le Leuconia hideutata, Montagu) est divisé transversa- lement comme celui des Melamgus. Cette question sera bientôt résolue, parce que les Blauneria sont représentés à la fois aux Anlllles et à la Nouvelle-Calédonie, ('ontrées où les observateui’s ne manquent point. ANATOMIE DLI GENRE BLAUNERIA’. Nous avons trouvé dans un Blauneria heteroclita de Cuba une partie desséchée de l’animal, dont nous avons pu extraii'e la plaque linguale. Celle-ci est allongée, étroite, conq)osée de dents disposées en rangées presque horizontales. Sa formule est (i8-i. — i8)x72. La dent centrale est petite, courte, obtuse, sans cuspides latérales; sa surface d’attache est large, triangulaire, à bords un peu convexes, à bord basal excavé. Les dents latérales sont bicuspidées; la cuspide interne est courte mais bien déve- loppée; la cuspide moyenne est longue; elle dépasse la base de la dent. Les dents marginales ont une base subrectangulaire, transversale, une cuspide moyenne assez aiguë, bien mar([uée, et un rudiment de cuspide interne. I\as de bord denté en scie comme chez les Melampus. Les caractères de cette pla([ue linguale rapprochent les Blauneria des Monica, Scarahus, Cassidula, Alexia, plutôt que des Melampus. Les dents resseml)lent tout à fait à celles des Hélices. Il nous est impossil)le de donner d’autres renseignements anatomiques sur les Blauneria. Nous n’avons pu dégager la mâchoire. Les tentacules ont bien la forme indiquée par les auteurs; les globes oculaires sont très-pigmentés. Mœurs des Blauneria. l^es trois espèces connues du genre Blauneria vivent dans les mêmes conditions : on les trouve au bord de la mer, sous les pierres abritées et ‘ Voir l;i |)liinclie XXVf cl son oxplicnlioii. MOLLUSQUES TERHESTRES ET FLUVIATILES. 9 à peu de dislance de la lame, en compagnie des Melmnpus, Pedipes, TruncaleUa, et même des Prissoa. CARACTÈRES DU GENRE BLAUNERIA. Testa imperforata, sumirorsa , oblongo-turrita , tennis, pellucida; apertura elongata , angusta; paries aper- turalis prope columellam uniplicatus; columella subtrmicata ; peristoma simplex, rectum. — Parietes mterm resorpti. Animal piarvum; caput tentacidis brevibus, cylindricis, apice subtruncatis prœditum ; oculi ad basin supe- riorem et posticam tenlaculorum siti; lobi buccales lati; pes antice subtruncatus , postice acuminatus , longitudinem aperturcc attingens. — Radula lingualis seriebus horizontalibus composita; dens centralis parvus, obtusus; dentes laterales et marginales bicuspidati. Coquille impecForée, sénestre, oblongne-tnrricnlée, mince, pellucide; ouver- ture allongée, étroite; paroi de l’ouverture portant un pli unique au voisinage de la columelle, qui est subtronquée; péristome simple, droit. Parois internes du test résorbées. Animal petit; tête portant deux tentacules courts, cylindrk[ues, subtronqués au sommet; yeux placés à la partie supérieure et postérieure de la base des ten- tacules; lobes buccaux dilatés; pied tronqué en avant, acuminé en arrière et atteignant la longueur de l’ouverture. Plaque linguale composée de dents dispo- sées en séries horizontales; dent centrale petite, obtuse; dents latérales et mar- ginales bicuspidées. Le type du genre abonde sur tout le littoral des Antilles et du golle du Mexique. Deux autres espèces sont signalées par les auteurs : l’ime, dont l’animal est différent, vit aux îles Sandwicb [Blawieria gracilis, Pease) ; l’autre, dont on ne connaît que le test, provient de la Nouvelle-Calédonie [Blauneria Leonardi, Crosse). BlAUNERIA heteroclita, Montagu. ( PI. XXXIV, (ig. 1 4 , 1 4 rt et 1 4 4. ) Voluta heteroclita , Moiilagu, Test. Brit. suppl. p. i6g, i8o8. Voluta heteroclita, Laskey, Weru. Mem. I, p. 3g8, tabl. VIII, fig. i-9, i8ii. Acteon heteroclita, Fleming, Ilisl. of Brit. aniiii. i" édit., p. 887, 1828. Achalina? pellucida, L. Pl’eilfer, Wicgin. Arcli. I, p. 202, i84o. Tornatelliiia Cubensis , L. Pléilï'er, Mon. Ilclic. vie. vol. II, p. 8g 1, i848. Toniatella heteroclita, Forbes et Haiiley, Brit. Moll. vol. III, p. 626, i853. Odostomia? Cubensis, Poey, Mem. vol. I, p. 3g4, 1 85 1-1 854. ZOOLOGIE DU SlEXIQl'E. Vil' PARTIE. II. 10 ZOOLOGIE. Blauneria pellucida , L. Pfeifl'er, Malak. Blàtter, p. i59, i854. Odostomia Cuhensis, Shuttlewortli , Ann. ofLyc. New York, VI, p. 76, i85à. Oleacina Cuhensis, H. et A. Adams, Genera of rec. Moll. vol. II, p. i36, i855. Blauneria pellucida , L. Pfeifl’er, Mon. Auric. viv. p. 162, i856. Blauneria pellucida, H. et A. Adams, Genera of rec. Moll. vol. Il, p. 643, pl. GXXXVIII, fig. 8, i858. Blauneria pellucida , W. G. Binney, Terr. Moll. ofNorth Amer, suppl. p. 178, 1869. Blauneria pellucida , W. G. Binney, Land and fresh water Shells of N. Amer, part II, p. 21, fig. 22, i865. Blauneria pellucida , Tryon, Amer. Journ. of. Concli. vol. IV. p. to, pl. I, fig. i3, i865. Blauneria heteroclita, L. Pfeifl'er, Mon. Auricul. suppl. p. 368, 1876. Testa oblongo-turrita , tenuis, albido-hyaUtia , nitens, lœvigata, sub lente tenerrime et longitudinaliter striata ; spira turrita, apice obtusiuscula; sutura levissima; anfractus 6 subpl anulati , idtimus spira paulo brevior, subcylindricus ; apertura angusta, lanceolata, antice rotundata , postice acutissima; lamella parietalis intrans ; columella oblique subtruncata; margine columellari brevissimo; peristoma acutum. Diam. maj. 1 milL, loiigit. 5 mdl. — Apertura 2 mill. longa. (Co]l. Morelet.) Habitat prope Sizal, 111 provincia Yucatanensi , reipublicce Mexicance. (A. Moreiet.) Coquille oblongue-turrieule'e, mince, d’un blanc hyalin, brillante, lisse, mais por- tant des stries longitudinales visibles avec un fort grossissement. Spire turriculëe, le'gè- rement obtuse au sommet. Suture linéaire. Tours de spire au nombre de 6 1/2 à 7, à peine convexes; le dernier tour est plus petit que la spire; sa forme est subcylin- drique. Ouverture étroite, lancéolée, arrondie en avant, aiguë en arrière. Lamelle pariétale rentrante. Columelle obliquement subtronquée, à bord columellaire très- court. Péristome aigu. Plus grand diamètre de la coquille, 1 2/8 millimètre; longueur, 5 millimètres. Lon- gueur de l’ouverture, 2 millimètres. Hahilal. Mexique, dans le voisinage de Sizal, Etat de Yucatan (A. Morelet). Observations. Nous ne connaissons pas d’autre localité que celle qui précède, sur le littoral du Mexique et du Guatemala. L’espèce est d’ailleurs très-commune aux Antilles; elle a été recueillie à Cuba (L. Pfeiffer), à la Jamaïque (G. B. Adams), à Haïti (Sallé), à Porto-Bico (Blauner), à la Guadeloupe (Schramm), à Saint-Thomas (Shutt- leworth), etc. Les auteurs américains la signalent sur le littoral de la Floride, d’après Bartlett. l^a résorption des parois internes du test chez le Blauneria heteroclita est aussi pro- noncée que chez les Alexia. Le sommet de la spire se termine par une dépression, à cause du renversement des tours embryonnaires. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. Sous- FAMILLE DES M E L A M P O D I IN Æ, XXX. Genre MELAMPUS, Montfort, 1810. Le genre Mekmipus a été institué, en 1810, par Denys de Montfort', pour (quelques Mollusques répartis parmi les Bulla et les Voluta de Linné, et dont le Bîilimus coniformis, Bruguière (synonyme de Vokita coffea, Linné), était pris pour type. Ce genre fut adopté par Cuvier, Gray, H. et A. Adams, L. Pfeiffer, etc. En 181 ‘i, Lamarck^, sans tenir compte des travaux de Montfort, proposa ])our des coquilles qu’il croyait Iluviatiles, d’après l’assertion de Bruguière, le genre Conovulus, équivalent des Melampus. Les Conovulus furent acceptés par LatreiJle, Blaiiiville, Beck, etc.; mais Férussac^, en 1821, et Bang'*, en 1829, changèrent la désinence de ce genre en Coiiovula; Lamarck, d’ailleurs, avait aliandonné cette coupe générique et l’avait fondue dans son grand genre Auricula. Les frères Adams et L. Pfeiffer ont définitivement restauré les Melampus, eu leur assignant des caractères très-précis; ils les ont même pris pour type d’une sous-famille [Alelampinœ , 11. et A. Adams; Melampea, Pfeiffer) dont le caractère «listinctif est un liord droit aigu, non rélléchi en dehors, comme celui des vraies Auricules [Ellolmme, Adams; Auriculea, Pfeitïér). Les limites des Alelampus sont diversement comprises [lar les frères Adams et Pfeifler. Les premiers sépareid des Melampus : 1“ le genre Tralia, Gray, dont le pied est simple, non Bifide en arrière, et dont la coquille a mie spire plus élevée et un bord droit pourvu d’une ou de quehjues dents intérieures; 2° le genre üplcicardelus, Beck, dont le bord droit estsinijile, non denté; 3" le genre Laimo- douta, XuttalP, remarquable par la forte dent lamelliforme de la paroi interne du labre. Pour Pfeilïér, ces trois coupes doivent être réunies, comme sections, aux Alelampus. Xous n’avous pas à apprécier ici les raisons qui militent en faveur de ces o])inions opposées; les deux seules espèces de Alelampus que nous connais- sions au Mexique appartenant aux Melampus {sensu .stricto). ‘ (lonciujllülugie sysléiituüque , l. 11 , p. oit). ^ Manuel, p. lÿo. ■ Extrait i’uH Cours, p. iiG. “ Le type du genre Laimodonta [Luiinodontu striata) , ^ Prodrome, p. io4. appaiLient, d'après Pfeifler, au genre Plecotremu. 12 ZOOLOGIE. l.a coquille des Melampus offre des caractères qui noiit pas toujours été mis eu lumière. Ainsi, chez les jeunes individus du Melampus luteus, Gmelin, Slmttleworth a reconnu la présence d’une couronne spirale de poils assez longs*. En examinant quelques spécimens en très-bon état de la même espèce, nous avons acquis la certitude que la coquille embryonnaire était bétérostroplie comme celle des Tornatina et des Odostomia, nouveau fait qui indique des affinités remar- quables entre les Auriculidæ et les Molluscjnes Opistliobrancbes. ANATOMIE DU GENEE ME L AM PU S L Les caractères extérieurs des animaux de Melampus ont été décrits ou repré- sentés pai* plusieurs auteurs : Say^ et Miüre'* [Melampus hidentatus, Say), Quoy et Gaimard^ [Melampus fasciatus, Desliayes; Melampus luteus, Quoy et Gai- mard), SouleyeG* [Melampus fuscus , Philippi), A. Adams ^ et Poey® [Melampus coffea, Linné), GoiikP, etc.; mais les seuls renseignements anatomiques de quelque importance sont ceux que nous a donnés Souleyet, dans son travail sur LAuricuIe brune [Melampus fuscus, Philippi). La mâchoire n’a pas été figurée ; la plaque linguale a été examinée par Lovén [Melampus lividus, Deshayes), Binney et Bland*' [Melampus hidentatus , Say). Afin de compléter les travaux de nos devanciers, nous avons disséqué l’animal du Melampus luteus, Quoy el Gaimard, de la Nouvelle-Calédonie. Malheureuse- ment plusieurs points intéressants restent encore à connaître. Nous regrettons de n’avoir pas eu â notre disposition un nombre suffisant de Molluscpies dans l’alcool. Le pied est allongé, sublronqué en avant, atténué en arrière, où il devient bifide à la pointe, chez la plupart des espèces [Melampus fasciatus, luteris, hiden- ' Diagu. neuer MoUusken, iC 7, p. 163, juin i854. rf Anfractus supremi in adultis medio serie unica foveola- rum distantium circumdati; in pullis autem ciliis longius- culis eximie coronati. « ■ Voir Ia planche XXXVl el son explication. Journ. Acad. ual. sc. of PhUadelphia , vol. II, p. 2 45, 1 8-2 2. * Journ. de Conchyliologie, vol. VI, p. 326, 1857. * Voyage de l’ Astrolabe, vol. Il, |). iG3, 166, pl. XIII, lig. 25-33, 1882. " Voyage de la Bonite, vol. 11, p. 817; pl. XXIX, fjg. 2/1-38, et pl. XXXII, fig. 1-8, 1852. ’ Genera of recent Mollusca, pl. LXXXIl, lig. 7. * Memorias sobre la historia natural de la isla de Cuba, vol. II, p. /19, pl. V, fig. 5-8, 1 856-1 858. U. S. Exploring Expédition, pl. XIV, fig. 243. Ofvers. af Kongl. Vetensk. Akadem. Fôrhandlingar, p. 190, pl. III, 18/17. " Annals of Lyceum of nat. hist. vol. IX, p. 286, lig. 7, 1870. 13 MOLLUSQUES TERRESTRES ET ELUVIATILES. iatus, coffea^). Vers runion de son tiers antérieui* avec les deux tiers postérieurs existe uu sillon transverse cjui le sépare en deux seginents^ comme celui des Pedipes. Le mufle est ridé transversalement, musculeux, moins long que les tentacules; ceux-ci de forme cylindrique, à extrémité effilée ou olituse, très-contractiles, con- servent leur forme normale dans l’alcool, circonstance qui seule suffirait pour prouver qu’ils ne sont pas rétractiles et invaginables, si la question n’était pas aujourd’hui complètement trancliée. Les lobes buccaux ont la largeur de la partie antérieure du pied ; l’ouverture Imccale se présente sous la forme d’un T. Système digestif. La poche linguale est ovoïde, un peu allongée, terminée par trois petits renflements arrondis, deux latéraux et un médian. Elle est maintenue par un muscle rétracteur solide, épais, qui va se réunir aux faisceaux du muscle columellaire. Les glandes salivaires, allongées, lobulées, semblent se souder entre elles après avoir passé au-dessous de l’oesophage, mais on peut les isoler facilement. Leurs canaux excréteurs, assez gros, s’al)ouchent dans le pharynx, à la naissance de l’œsophage. La mâchoire du Melampus luteus a une structure qu’on retrouve chez les Ihd- monés llygrophiles (Limnœa, Plauorhis, Ancy lus, eic.). FÂie est assez étroite, peu arcpiée, sans saillie rostriforme appréciable à son bord libre; ses extrémités se rétrécissent, se replient en dessous pour suivre les contours des lèvres inférieures. Ses éléments, à peine cohérents, se composent de lâisceaux fibreux, superp(jsés, d’inégale longueur, aplatis, de couleur brun foncé et laissant câ et là quelques vides entre eux. Aucune mâchoire de Pulmoné Géophile n’a une semblable com- position. Chez le Cassülula mustelina, Deshayes^, la mâchoire est assez large, à bords subparallèles; ses extrémités sont très-étroites et recourbées brusquen) eut ; sa ‘ Même disposition chez le Cassiduln cojfea, selon A. Adams. — Pfeiffer a contesté la bilidité du pied des Melam- pus, d’après ses observations personnelles sur le Melampus cojf’ea de Cuba. La figure de l’animal de cette espèce donnée par Poey montre le pied sinueux et subbifide à son extré- mité postérieure. Voici d’ailleurs la description de Poey : cr Pes transverse divisus, postice suhbijidus; progressus sinuo- sus. y> Nous pensons (pi’en présence de tant de témoignages en faveur de la bifidité plus ou moins prononcée du pied des Melampus, l’assertion de Pfeiffer est contestable. ■ Un sillon transvei sal se montre également sur le pied du Lcuconia hidentuta, Montagu, du littoral européen. ^ .lickeli, Fauna der Land- und Siisswnsser Mollusken Nord-Ost-Afrika’s , pl. 11, fig. lo, 187/1. U ZOOLOGIE. texture est fibreuse, mais les faisceaux semblent plus cohérents que ceux des Mélampes. ].ia mâchoire du Monica Firmini, Payraudeau, nous a présenté les mêmes caractères. Nous n’avons pas examiné la mâchoire de \Alexia myosotis, Draparnaud; mais il est très-probable qu’elle est construite sur le même plan, et que, par consé- quent, la figure qu’en a donnée Moquin-Tandon ^ est inexacte. Il la représente, en effet, avec l’apivarence d’une mâchoire de Papa on de Clausilia, c’est-à-dire avec nn bord légèrement saillant au centre et finement denticulé dans toute sa longueur. La plus grande des Auricules [Auricida Mùkv, Linné) a une mâchoire arquée, lisse, à extrémités atténuées, aiguës, et à bord inférieur non cannelé'. La plaque linguale du Melampus luteus, Quoy et Gaimard, est formée de ran- gées de dents sensiblement horizontales. La dent centrale, placée un peu en avant (les dents latérales, est plus petite, triangulaire, à cuspide moyenne assez large, mais ne dépassant ]kis la moitié de la longuenr de la dent; à cuspides latérales petites et obtuses. Les dents latérales sont serrées, de type hélicéen, tricuspidées, à cuspide interne rndimentaire, à cuspide moyenne longue, triangulaire, attei- gnant la base. Les dénis marginales sont petites, multicuspidées et serriformes comme celles des Li innées et des Planorbes. La formule dentaire est (?i — aS— i — 9 5 — w); n exprimanl le nombre indéterminé des dents marginales. IjC Melampus oUvaceus, Carpenter, dont nous avons extrait la plaque linguale d’animaux desséciiés ([ui nous ont été envoyés par M. Hemphill, a pour formule dentaire (45 — i — 45) x 8o. Les dents ont la même apparence que celles du Melampus luteus; toutefois la dent centrale est plus étroite, à cuspide moyenne plus atténuée, à cuspides latérales obsolètes; les dents marginales sont courtes, rectangulaires, raslrilbrmes ou serriformes L Lovén'* décrit ainsi la pla([ue du Melampus lividus, Deshayes : w Dens minutus, medio dilatatus, acie nnicuspide; uncini circiter 3 i basi producti, inllati, ad llexu- ram incrassati. ii La ligure ([u’il donne a beaucoup de rapports avec celle que nous ' lltsi. nul. des Moll, de France, |)1. XXIX, fig. 35 , 1 855. " Oüoy el (jtiiiiHird . Voija(i'e de V Astrolabe , pi. XIV, lig. 13, i8.‘)2. ■’ En forme de râteau [rastrum) ou de scie [serra). “ OJ'cers. af Kongl. Vetensk. Akadern. Fôrlutndlingar, p. 11)0, pl. III, 18/17. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 1.5 avons dessinée d’après le Marinula Firmini, Payraiideaii , par la flexion et Telroi- tesse des dents. La dent centrale est petite, anicuspidée et placée sur un plan im peu antérieur à celui des premières dents latérales. Chez le Melampus hidentatus, Say la formule dentaire est 3i — i — 3i. La dent centrale, plus antérieure que les dents latérales, est petite, portée sur une hase triangulaire et très-élargie ; les dents latérales sont tricuspidées et les dents mar- ginales serriformes. Pour tâcher d’apprécier les caractères de la plaque linguale des Melampus, il est nécessaire de la comparer à celle d’autres types de la famille des Auri- culidœ. Chez le Cassidula mustelina , Deshayes, d’après Jickeli'^ les rangées de dents sont horizontales; la dent centrale est petite, étroite, aiguë; les dents latérales sont allongées, sans cuspide externe, à cuspide interne à peine appréciable, à cuspide moyenne longue, étroite, obtuse à la pointe, qui atteint et dépasse la base de la dent. Dents marginales bicuspidées, courtes, à cuspide interne étroite. La plaque de YAlexia myosotis, Draparnaud, d’après W. G. Binney porte une dent centrale un peu plus forte que les dents latérales et à base large, triangu- laire; les dents latérales sont courtes, triangulaires, sans cuspides externe et interne bien marquées; dents marginales bicuspidées. Formule dentaire : 12 — 1 3 — 1 — i3— 12. Le Carychium exiguum , Say est remarquable par la brièveté de ses dents linguales, dont les cuspides sont émoussées; la dent centrale est petite, plus étroite que les dents latérales. Nous avons examiné la plaque du Monica Firmini, Payraudeau, de Corse. La formule dentaire est : 5o — 21 — 1 — 2 1 — 5o ; la dent centrale est plus petite que celle des Melampus; les dents latérales sont moins longues; les dents margi- nales sont bicuspidées et non serriformes. Chez le Scarahus chalcostomus , Adams, la dent centrale a une forme aberrante pour les Aimculidœ; elle est extrêmement petite et placée à l’intersection de deux ' Binney et Bland, loc. cit. p. 286, fig. 7. Fauna der Land- and Süsswasser MoUuskeii Nord- Ost-Afrika’s , pl. II, üg. 10, 1874. ^ Land and fresh ivuter Shells o/North America, part !L Pubnonata Geopidla, p. 1, fig. 1, i8G5. ‘ W. G. Binney, supr. cit. p. 6, fig. G. 16 ZOOLOGIE. apophyses qui s’élèvent de la base, en laissant entre elles un espace vide. Les dents latérales sont triangulaires, à cuspide moyenne triangulairement obtuse, à cuspides interne et externe effacées ; la base de la dent est Ilexueuse ; les dents marginales sont courtes, subrectangulaires, tricuspidées ou bicuspidées, mais non serriformes. Formule dentaire : 18 — 16 — 1 — 16—18. Enlin une Auricule non déterminée et bgurée par Woodward, d’après un dessin de Wilton \ a pour lormule : 100—11 — 1 — 11 — 100; les dents centrales et latérales se rapprochent de celles des Mekmipus, mais la structure des dents mar- ginales ne peut être appréciée, à cause de rinsuflisance du grossissement employé ])ai‘ le dessinateur. En somme, la plaque des Melamims diffère de celle des Cassulula, Alexia, Ma- rinula, Carycldiim, par ses dents marginales serriformes, mais dont le nombre des cuspides ne dépasse pas 3. Cette disposition indique plus d’affinités avec les Pubnonés Hygropbiles, tandis que les Cassidula, Alexia, Marinida, Carychium ont une plaque linguale se rapprochant davantage de celle des Géopbiles. L’œsophage est long, étroit; sur son trajet se montrent quelques dilatations ])eu importantes. Il s’aboucbe dans un estomac court, ovoïde, épais, à parois charnues, cerclé d’une bande fibreuse, et dont l’orifice pylorique est presque con- tigu à l’orifice cardiaque. Nous n’avons trouvé dans l’intérieur que des particules salileuses et caillouteuses. L’intestin, médiocrement allongé, étroit, est pourvu, près de son origine, d’une petite ampoule duodénale. L’anus s’ouvre au côté droit du collier, à peu de dis- tance de l’extrémité postérieure du pied. Le foie entoure l’estomac, mais nous n’avons pas distingué les canaux hépa- tiques. D’après Quoy et Gaimard, un lobe du foie s’ouvrirait à l’extrémité posté- rieure de l’estomac, ainsi qu’on le voit chez les Vaginula et Oncidiella. Système respiratoire et circulatoire. Le poumon n’occupe pas le plafond de la cavité respiratoire, comme chez les Hélices, mais il forme une poche charnue, assez épaisse, conique, saillante sous le manteau, à la partie antérieure du dernier tour de spire. Ses parois sont revêtues d’un réseau vasculaire très-serré. Cet organe est donc un poumon par excellence, tandis que la poche pulmonaire de la plu- ' Manuel de CoHchijUotoi>ie , traduit par A. Ilimibert, p. oih, 1870. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 17 pari des Géopliiles est en quelque sorte intermédiaire, par sou organisation, entre un poumon et une brancliie. L’orifice pulmonaire s’ouvre à droite et en arrière sur le collier, à côté de l’anus. Le cœur u’olfre rien de particulier; le rein est aplati, très-large. Souleyet a vu l’orifice de son canal excréteur déboucher directement dans l’ouverture pulmo- naire. Système génital. Les orifices génitaux sont écartés comme ceux des Oncidies et des Limnées. Nous n’avons pas distingué l’orifice de la verge, qui, chez ï Alexia myosotis, Draparnaud, est placé sur le mufle et un peu en avant du tentacule droit, d’après Moqiiin-Tandon ', ou à la base du tentacule, d’après Boucbard- Chantereaux^, ce qui nous paraît très-probal)le. Chez le Melampus Juscus, Phi- lippi, Souleyet a figuré l’orifice génital mâle à la face inférieure de l’animal, entre l’extrémité antérieure droite du pied et le lobe buccaP. L’orifice ainsi désigné ne peut être que l’ouverture antérieure de la rainure déférente qui s’étend latéra- lement depuis la partie antérieure du pied jusqu’au voisinage de l’orifice femelle, ainsi que nous fa vous reconnu chez les Oncidiella. L’orifice femelle est placé au côté droit de l’animal, un peu en arrière de la moitié de la longueur du pied. L’écartement des orifices génitaux chez les Melam- pus est donc plus considérable que chez les Alexia. Les organes de la reproduction sont très-difficiles à disséquer : nous n’avons que peu de chose à ajouter à la description donnée par Souleyet. Pas plus que lui, nous n’avons constaté la disposition du canal déférent dans sa partie posté- rieure, depuis le point oii il se détache de la glande allmminipare jusqu’à son arrivée à la rainure déférente. Nous avons été plus heureux dans l’examen de la portion antérieure du canal déférent, qu’il n’a pas connue. Enfin nous sommes en état de signaler dans l’anatomie des organes génitaux du Mélampe les lacunes qui rendent presque incompi'éhensible le travail de Souleyet. La glande en grappe (ovaire, Souleyet) occupe f extrémité postérieure des viscères; elle est très-large, aplatie, discoïde, radiée, en forme de parasol; son canal excréteur, tortueux, s’accole à une glande albimhnipare globuleuse, con- '■ HIst. nul. des Mollusques teireslres etjluviaüles de France, pl. XXIX, fig. 3i. — ‘ Catalogue des Mollusques terrestres et fluviatiles du Pas-de-Calais , p. 6/i, i838. — ’ Voyage de la Bonite, pl. XXXII, fig. a v. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Vil' P^IHIE. II. 3 18 ZOOLOGIE. tournée. En ce point commence la séparation des organes mâle et femelle. Nous avons dit que la disposition de la portion postérieure du canal déférent nous était inconnue; mais il est permis de supposer, d’après toutes les analogies, que le canal déférent se porte vers la rainure qui sépare le bord droit du pied de l’en- veloppe viscérale, qu’il suit un trajet parallèle à celui du vagin, et qu’il débouche dans cette rainure tout près de l’orifice génital femelle. C’est ainsi que nous le représentons dans la figure schématique que nous avons donnée, d’après les obser- vations de Souleyet et les nôtres. Le sperme, engagé dans la rainure déférente, chemine donc d’arrière en avant, et, au niveau de l’extrémité antérieure du pied, il arrive à un petit orifice, confondu par Souleyet avec l’orifice de la verge. C’est là que commence le trajet de la por- tion antérieure libre du canal déférent. Cette portion se porte d’avant en arrière en côtoyant la verge, pour s’insérer à l’extrémité postérieure de son cul-de-sac, immédiatement au-dessus du muscle rétracteur. Le canal déférent a partout un calibre uniforme, assez faible; il est peu tortueux. Le muscle rétracteur de la verge, assez long, grêle, s’unit au faisceau commun des muscles réfracteurs du pied et de la poche linguale. La verge, très-longue, étroite, simple, sans appendices, suit un trajet direct et rectiligne. Les organes génitaux femelles consistent, d’après Souleyet, en une matrice accolée à la glande albuminipare (utérus, Souleyet) et continuée par un oviducte court, dans lequel débouchent une poche copulatrice à col peu allongé, et deux vésicules muqueuses, lobulées, qu’on peut considérer comme homologues du diverticule vaginal des Oticidiella et des vésicules multifides des Helix. Le vagin forme ensuite un très-long canal, simple, conservant partout le même calibre et se terminant au côté droit du corps. Il nous semble que les Oucidiella sont les Mollusques qui présentent le plus de rapports anatomiques avec les Melampus, pour la structure des organes de repro- «luction. Chez les Limnœa, l’oviducte porte sur son trajet un sac sessile appelé par Baudelot organe de la glaire ' ; chez les Planorbis, cet organe est aplati, couché sur l’oviducte. En outre, on trouve chez les Limnandæ un renflement de l’oviducte ' Ce terme, ayant été employé par Moquin-Tandon comme synonyme de glande albuminipare, a l’inconvénient de prêter à la confusion. Il serait préférable de choisir un autre nom, celui |)ar exemple de vésicule ou glande nidamentaire. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. considéré comme un réservoir commun des œuts el de la glaire. Ces parlies de ra])pareil femelle semblent avoir pour but de secréter l’enveloppe commune des œufs. Une semblable dis])osition mancpie chez les Aiiriculidæ. Le système génital de ï Aiiricukt Midæ , Linné, a été imparfaitement liguré par Quoy et Gaiinard '. Tout ce qu’on en peut dire, c’est que la glande en grappe rou- geâtre occupe l’extrémité poslérieinœ du tortillon, et qu’il en part un canal excréteur lorlueux, se rendant à une glande albuminipare assez développée. La matrice est contournée, tubuleuse, suivie d’un vagin très-long, tortueux et simple. 11 existn une poche copulatrice à canal court, mais les relations de cet organe avec les autres parties de l’appareil génital ne sont pas établies clairement. Le fourreau de ta verge est grêle, assez long et pourvu d’un muscle rétracteur, â une petite dis- tance de son extrémité antérieure. La ressemblance entre les organes génitaux des Auricula et ceux des paraît très-grande, mais il est regrettable que Ouoy et Gaimard n’aient pas tiré un meilleur parti de l’examen du plus gros Mol- lusque de la famille des Auriculid/r. Toutefois, la figure qu’ils ont donnée de ses caractères extérieurs est bien supérieure à celle deLesson^, qui a placé des yeux à l’extrémité des tentacules de ï Auricula Midæ ! Système nerveux. Les ganglions sus-œsophagiens sont arrondis et séparés par une commissure transverse assez longue. Ils fournissent de chaque côté quelques paires de nerfs, dont la plus importante passe sur les côtés de la poche linguale el se divise en deux rameaux distribués aux lobes buccaux. Ge nerf a la même struc- ture chez les Oncidiella; il a été figuré par M. IL von Ihering^ chez X Auriculn fuda\ Linné. l^es ganglions stomato-gastricpies sont petits, séparés par une longue commis- sure transverse. On les trouve, comme à l’ordinaire, sur la poche linguale, au voi- sinage de Temboiichure de l’œsophage. Chez le Melampus luteus que nous avons disséqué, nous avons aperçu 6 gan- glions sous-œsophagiens, disposés sur deux plans, un plan supérieur formé par les sous-œsophagiens moyens et postérieurs, et un plan inférieur formé par les sous-œsophagiens antérieurs ou pédieux. Il est probable que nous n’avons pas vu ' Vergl. Annt. (1er Nerveiisyst. vnd Phylog. (1er Mol/us- ken, pl. IV, fig. i5, 1877. ' Voyage de l’Astrolabe, pl. XIV, fig. 7 et 8. ■ Voyage de la Corjaille, atlas, Mollasynes , pl. IX, fig. 1. 3. ■20 ZOOLOGIE. le petit ganglion sons-œsophagien moyen du côté gauche. M. H. von Iliering décrit cliez \' Auricula Jiukp 7 ganglions sous-œsophagiens : 2 pédieux, 2 commissu- ranx, 2 pariétaux, 1 génito-hranchial. Les ganglions commissnraux correspondent an ganglion sons-œso])hagien moyen gauche et an sons-œsophagien moyen droit antérieur. Le ganglion commissnral gauche manque sur notre dessin, à moins que chez les Melampus il ne se soude à un autre ganglion. Soiileyet figure chez le Melampus fuscus 2 ganglions pédieux, 2 ganglions viscéraux, placés en arrière des précédents et 2 autres petits ganglions placés au côté droit seulement; le plus antérieur de ces petits ganglions correspond au ganglion commissnral de Iliering et le postérieur au ganglion pariétal gauche. Les dimensions des ganglions sous-œsophagiens sont assez faibles. Nous n’avons rien à dire des œsophagiens antérieurs ou pédieux, si ce n’est qu’ils sont masqués en grande partie par les œsophagiens postérieurs. Ceux-ci sont inégaux ; le gan- glion du côté gauche est plus petit que le ganglion du côté droit, qui est placé plus en arrière et qui est l’équivalent du ganglion génito-hranchial de ï Auricula Judœ, suivant la terminologie employée par M. H. von Iliering. De son bord postérieur émanent deux troncs nerveux, de diamètre inégal, qui se distribuent aux viscères. Les ganglions sous-œsophagiens moyens droits sont très-inégaux; le postérieur, muni de longues commissures, semble se porter en dehors du cycle sous-œso- ])hagien; il est uni à un très-petit sons-œsophagien moyen antérieur, qui se dis- tingue à peine et qui consiste en un léger renflement sur la commissure. La superposition des ganglions sous-œsophagiens postérieurs aux pédieux est presque aussi marquée chez les Auriculidœ que chez les Vaginula et les Onci- diella. Mœurs des Mélampes. Le Melampus hidentatus, Say, habite les marécages qui sont inondés de temps en temps par les marées; mais on ne le trouve jamais beau- coup an-dessons de la limite de la hante mer. La variété Jaumei, Mittre, de la même espèce, vit au bord des mares d’eau saumâtre, se tenant presque toujours hors de l’eau et montant parfois aux joncs qui lui servent de nourriture'. En oc- tobre iSdq, Goiild a observé un grand nombre de Melampus hidentatus à Oak MiUre, Jonriial de Conclipiohgie , vol. VI, p. 3aG, iSSy. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. ■21 Islarid, sur im point élevé et boisé, entouré d’un marécage salé, (ies animaux s’en- terraient sous les feuilles tondiées et dans les détritus qu’on trouvait à la base des troncs d’arbres pourris. La mer n’arrive jamais jusque-là Le Melamjms luteus, d’après Quoy et Gaimard, a sa station babituelle sous les arbres, au bord de la mer. Le P. Montrouzier a trouvé ce Mollusque sur le rivage, au-dessous des fucus rejetés par la mer et un peu enfoncé dans le sable; il est aussi abondant dans les mangliers, sous les bois morts Lowe nous apprend que son Melampus exiguus vit à Madère en compagnie des Pedipes afer, Marinula aequalis et Trimcafella truncahda. La ponte et le développement des Mélampes nous sont inconnus. L’énorme dilTusion des espèces signalées sur le littoral des îles de l’océan Indien et du Grand océan, a donné à penser que les embryons pouvaient être transportés par la mer à de grandes distances et qu’ils étaient pourvus en cet état d’un appareil natatoire {velum cilié); mais c’est là une hypothèse qui demande confirmation. CARACTÈRES DU CxENRE MEI.AMPUS. Testa ovato-comuJea vel subovata, gtandij'onms , soltda ; spira brevis; anfractus angusti; ultimus magnus; apertura angusta , elongata, siiblinearis; columella plicata ; paries aperturahs inermis vel denticulatus ; peristonia rectum; margine dextro acuto, intus transvcrsim plicato. — Parietes interm resorpti. Animal angustum; pes antice truncatus, sulco transverso bipartitus , postice bifidus aut siibbijidus; maxilla au- gusta, tenuis, fasciculis fibrosis, capillaceis composita, ad extremitates acula et angulatim descendens ; radula lin- gualis series fere horizontales dentium gerens ; dens centralis minor, triangularis ; dentes laterales densi, Iricuspidati , cuspide interna obsoleta; dentes marginales parvi , tricuspidali, serriformes, cuspidibus subaujualibus instructi. (ioquille ovale-conoide, eu forme de gland, solide; spire courte; tours de spire étroits; dernier tour très-grand; ouverture étroite, allongée, sublinéaire; columelle plissée ; paroi aperturale munie, ou non, de dents; péristome droit; bord droif aigu, gai'ui de plis transverses à l’intérieur. — Parois internes résorbées. Animal étroit; pied tronqué en avant, séparé eu deux portions inégales par un sillon transversal, bifide ou subbifide à sou extrémité postérieure; mâchoire étroite, mince, composée de fascicules défibrés très-fines, aiguë à ses extrémités, (|ui se replient en dessous; plaque linguale formée de rangées presque borizou- ‘ Goulil, Report on tlie Inverlehrala of Massachusetts; 2' édition, puljliée par \V. G. Binney, p. A68, 1870. — ’ Journal de Coiichijliologie , vol. VIII, p. u)7, 1860. ZOOLOGIE. laies; dent centrale plus petile qne les dents latérales, et triangulaire; dents laté- rales serrées, tricuspidées, à cuspide interne obsolète; dents marginales petites, Iricnspidées, serriformes , à cuspides de même longueur. Le genre Melampus, tel que Pfeiffer' le définit en y adjoignant les Tralia, Ophi- vardelus et Laimoclonta, comprenait, en 1876, 1 13 espèces vivantes, dont la plu- j)art habitent le Grand océan et l’océan Indien. Les Antilles et la côte atlantique des deux Amériques comptent une quinzaine d’espèces; la côte du Pacifique est un peu moins riche. Les Melampus liabitenl toutes les mers chaudes; leur nombre diminue dans les mers tempérées ; on n’en connaît pas dans les mers froides ; le Melampus hiden- fatus est l’espèce la plus boréale; elle remonte jusqu’à la Nouvelle-Angleterre; dans les mers australes, la limite sud de la distribution géographique des Me- lampus est la côte de Natal, en Afrique, et la Nouvelle-Zélande, en Océanie. M. W. G. Binney ‘^ indique dans l’Amérique du Nord quatre espèces de Melam- pus et trois espèces de Tralia, savoir; Melampus oUvaceus, Carpenter, de Mazatlan; Melampus hideutatus, Say, de toute la côte orientale de l’Amérique; Melampus Jlavus, Gmelin, de la Floride; Melampiis coffea, Linné, de la Floride; Tralia Flo- rida iia, Shuttlewortb , de la Floride; Tralia pusilla, Linné, de la Floride; Tralia riugulala, Pfeiffer, de la Floride. Mais nous pensons que la coquille cataloguée sous le nom de Tralia Floridana est un Melampus typique. Le Tralia cingulaia apyjartient à un grouy)e remarquable que Gray a appelé Detracia et qui est carac- lérisé par l’absence de ])lis pariétaux. Par conséquent, le genre Tralia n’est en réalité représenté que par une seule espèce ; Tralia pusilla, Linné. Nous ne connaissons des côtes du Mexique et du Guatemala que deux espèces de Melampus : Melampus oUvaceus, sur le littoral du Pacifique, Melampus coffea, sur celui du golfe du Mexique. Toutefois, M. Tristram^ a déterminé comme Me- lampus fasciatus , Ghemnitz, une coquille rapportée par O. Salvin des marécages salés de la côte du Guatemala. Gette attribution est certainement erronée. Cliern- ' MoHoi>'mphia Auricalaceorum viventium, Cassel, i85G. ^ Land and fresh waler Shelk of Norlh America, part II. — Monngraplda Pneumonopomorum viventium. Snpplemcn- Pulmonata limnophila and lltalassopliila, i865,]). 9 cl suiv. lum terliiim Monographiœ Auriculuceorum parte secunda ^ Proceeding of the Zoological Society nf London , 1861. unctum. Cassel, 1876. p. 282. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. Td nitz, en effet, iTa pas décrit d’AuricuIe sous le nom da fasciata ; ce vocable a été employé par Deshayes pour désigner une espèce de Melampus de la Malaisie, des Philippines et de la Papouasie, souvent confondue par les auteurs avec une forme des Antilles : Melampus jlavus, Gmelin f monilis, Bruguière, Férussac, La- marck, etc.). Il nous semble probable que le Melampus fasciatus de M. Tristram s’applique soit an Melampus flavus, Gmelin, soit au Melampus cojfea, Linné, si abondani dans les marais salants du Yucatan et de Bélize ; mais nous ne pouvons l’inscrire dans notre liste d’espèces, faute de renseignements satisfaisants. 1. Melampus coFFEA, Liimc. (PI. XXXIV, fig. 10 et 10 rt.) Bulla cnff'ea, Linné, Sijsl. nal. éd. X, p. 729, lySS. Voluta cojfea, Linné, Syst. nal. éd. XII, p. 1 187, 1767. Bulimus coniformis, Bruguière, Eiiajcl. méth. I, p. 33g, 11° 72, 1789-1792. Melampus contformis , Montfort, Conchyl. syst. t. II, p. 3i8, 1810. Auricula coniformis , Férussac, Prodr. p. io5, n° 23, 1821. Auricula coniformis, Lainarck, lUst. nat. des anim. sans vert. l. VI, 2° partie, p. 1/11, 11“ 12, 1822. Auricula ovula, d’Orbiguy, Mollusques de Cuba, pl. XIII, lig. /1-7 (18/11), et vol. 1, p. 187, i853. Auricula coniformis, Küster, in Martini et Cbemnitz, Conchyl. Cuhin. ed. nova, p. 3i, pl. IV, tig. 1/1-17, iSkh. Melampus coffeus , H. et A. Adams, Proceed. of Zool. Soc. p. 9, 180A. Melampus coffeus, H. et A. Adams, Genera of recent Mollusca, t. II, p. 2/i3, pl. LXXXII, tig. 7-7«, i855. Melampus coffea, L. Pfeiirer, Monographia Auriculaceorum viventium, p. 28, i856. Melampus cojfeus, Poey, Mernor. sobre la hist. nat. de la isla de Cuba, vol. Il, p. /19, pl. V, fig. 5-8, i856-i858. Melampus coffeus, W. G. Binuey, Terr. Moll, of United States, vol. IV, p. 1G2, pl. LXXV, fig. 21, 25, iSSg. Melampus coffea, W. G. Binney, Land and fresh mater Shells of Norlh Amer, part II, p. i3, fig. i5, i865. Melampus coffea, E. von Martens, Maluk. Blalter, vol. XII, p. 61, i865. Melampus coffea, Tryon, Amer. .Jour n. of Conclwl. vol. IV, p. 8, pl XVIII, fig. 7-8, 1868. Melampus coffea, L. Pfeiffer, Monogr. Auricul. suppl. p. 3o6, 187(1. Testa suimmaia, suhcontco-ovoidea , subkevigata, striis mcromenü irregulariter notata, vix mtens, unieoior cinerco-ohmcen vel albo trifascmta; .spira brevis, conica, apice mucronato , nigricante; sutura mipressa, lacerat anfractus circiter g, vix convexiuscidi , ultimus 5J6 longitudinis œquaiis, superne obsolete angulatus, inferne .subcompressus ; apertura parum obliqua, intus castanea; phcce parietales a, .superior transversa, valida, inferior minuta, intcrduin deficiens; plica columellaris extrorsum producta; peristoina acutum, margine externo intus plicis transversis, albis, circiter 16 munito; margine columellari calloso, reflexo, castaneo-violaceo vel lutescenle. Diam. maj. i3 niill., longit. ig mill. — Aperturce longit. i3 mill. (Mus. Parisiense). Habitat iii ^Laguna de Terminos u Insulœ Carmen dictœ, in Provincia Yucatanensi, reipublicie Me.xicnmv (Ulide); in paludibus sali narus prope Belize, Coloniæ Hondiirnsianœ Anghcœ (Bocourt). Coquille subperforée, ovoïde-subconique, presque lisse ou marquée tle stries d’ac- croissement irrégulières, à peine luisante, tantôt d’une couleur cendrée olivâtre uni- ZOOLOGIE. 2/i foriue, tantôt fasciee de a on 3 bandes blanches. Spire courte, conique, aiguë au sommet et d’une teinte noirâtre. Suture marquée, décbiquetée. Tours de spire au nombre de 9 et peine à convexes, le dernier atteignant les 5/6 de la longueur totale, subangu- leux à sa partie supérieure, atténué et subcomprimé à sa partie inférieure. Ouverture peu oblique, brune à l’intérieur; ])lis pariétaux au nombre de a ; le pli supérieur est le plus gros, il est saillant, transverse , lamelleux ; le pli inférieur rapproché du précé- dent est j)eu développé et quelquefois même absent; pli columellaire prolongé et renversé en dehors. Péristome aigu; bord droit muni d’environ i6 plis blancs, denti- formes, entrant profondément; bord columellaire calleux, réfléchi, de couleur brun violacé ou d’un jaune pâle. Plus grand diamètre de la co(juille, i3 millimètres; longueur, i q millimètres; longueur de l’ouverture, 17 millimètres. Hahllal. Mexique, île Carmen, dans la lagune de Terminos, Etat de lucatan (ühde). — Marécages salés de Bélize, dans le Honduras anglais (Bocourt). OhscrvaUons. Les exemplaires qui ont été recueillis par l’expédition scientifique du Mexique dans les marécages salés de Bélize ont une taille supérieure à celle des spé- cimens des Antilles. Le Melampm coffea vit sur les côtes de presque toutes les Antilles : Cuba, .lamaïque, Haïti, Porlo-Bico, Guadeloupe, Trinidad, Martinique, Saint-Thomas, etc. Montfort l’a signalé depuis longtemps sur les côtes de la Guyane française. Deux localités sont connues aux Etats-Unis : Indian Key, Floride ( VVurdemann), et Texas (Pope). L. Pfeifl'er considère comme appartenant à sa variété y les exemplaires dont la deuxième dent pariétale est obsolète ou absente. •2. Melampus olivageus, Garpenter. (PI. XXXIV, lig. () et 9 a.) Melampus ollvaccus, Garpenter, Cal. Reigen coll. Maz. p. 178, n° 2o5, 18.D7. Melampus oltvaceus, W. G. Binney, Terr. Moll. Un. St. vol. IV, [). 26, pl. LXXIX, fig. 8, 1809. Melampus olwaceus, W. G. Binney, Land and fresh ivaler Sliells of N. Amer. II, p. 9, fig. 10, i865. Melampus oliuaceus, Tryon, Amer. Journ. Conchol. vol. IV, p. 7, pl. XVIII, fig. h, 1868. Melampus olivaceus, Paetel, Catal. p. ii4, 1878. Melampus olivaceus , SchmeItz, Mus. Godeff. cat. V, p. 88, 187/1. Melampus oltvaceus^ Pfeill'er, Monog. Auriculae, pars II, p. 3io, 1876. Testa vnperlorala , ohlongo-ovala, sublœms, parum nitens, sub epulermnte oiwacea, adliœrcnte, luteo-albida ; zoms fusco-purpureis , rnœtpiahbus , Iransversim cincta, lineis irregularibus , albidis longitudinali ter ornata; spira depressa, apice prominulo , subacuto; sutura irregulariter impressa , sublacera; anfractus j-g subplanati, lente accrescentes; ultimus magnus, injra suturam obscure subangulatus , basi attenuatus; apertura clongata, angusta, ad limbum luleo-albida , mox Jusco-purpurca , ima fauce lactea et denticulis albis, in liras desinentibus munita; perisloma simplex; margine parietali tum plica unica transversa valida, tum plicis S, prinus 2 approximalis. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 25 minimis, tertia valida munito; columellari uniplicato, plica impie ad liasin oblapic descendente; externo teiiui , liiteo-alhido. Lonnitudo lü milL, diam. maj. 7 mill. (Coli. Grosse). Ilaliitut Mazatlun, reipublicœ Mexicance (Reigen). — San Diepo (Heinphill) et San Francisco (teste W. G. Binney), Californice. Coquille imperforée, oblongue-ovoïde, presque lisse, légèrement luisante, et, sous un ëpiderine olivâtre et adhèrent, d’un blanc jaunâtre avec des zones brunâtres, iné- gales, transverses et des lignes longitudinales, irrégulières, blanchâtres. Spire dépri- mée avec un sommet proéminent, subaigu. Suture irrégulièrement marquée, subla- cérée. Tours de spire au nombre de 7^9, subaplatis, s’accroissant lentement; dernier tour grand, obscurément subanguleux au-dessous de la suture, atténué à la base. Ouverture allongée, étroite, brunâtre au voisinage du limbe, blanche profondément et munie de denticules prolongés sous forme de plis plus ou moins saillants. Péristome simple; bord pariétal tantôt pourvu d’un pli unique, transversal et saillant, tantôt de trois plis, dont deux supérieurs, rap[)rocbés, faibles, et un inférieur plus fort; bord columellaire ne portant qu’un seul pli assez fort, descendant obli([uement jusqu’à la base; bord externe mince, d’un blanc jaunâtre. Longueur, 12 millimètres; plus grand diamètre, 7 millimètres. Ilahilat. Mexique, à Mazatlan, Etat de Ginaloa (Heigen). — Vit aussi à San Diego (Hemphill) et à San Francisco (W. G. Binney), Californie. Observa lions. Espèce très-abondante sur tout le littoral de la Californie. Les jeunes individus montrent des lignes spirales très-fines à la base du dernier tour et au sommet de la spire. Le nombre et la disposition des plis de l’ouverture sont très- variables; le grand pli du bord pariétal est quelquefois placé entre deux petites den- ticulations; plus souvent il est surmonté de deux petits plis; enfin, et surtout chez les individus jeunes, le pli pariétal est unique. Carpenter, dans sa diagnose originale', mentionne le fait très-réel que, chez les individus adultes, les parois internes de la coquille sont résorbées. Socs-famille des PEDIPEDINÆ. XXXI. G ENRE PEDIPES, Adanson, 1757. Adansoii* (?n 1757, a décrit avec beaucoup de soin l’animal et la coquille d’un petit Alollusque de Gorée, qu’il a appelé Piétin (Pedipes). Ce nom, au moins ‘ frParielibus inlernis in adulla absorptis, n Carpenter, Calai. Mazatlan, p. 178. — ' Hist. nal. du Sénégal, p. 11, pl. 1, %. k. ZOOLOGIE DU «lEXIQUE. Vil' PARTIE. 11. k ‘26 ZOOLOGIE. élrange, rappelle la structure singulière de sou pied, qui reparaît composé de deux talons semblables, posés à chacune de ses extrémités; les talons laissent entre eux un espace vide et creusé profondément qui donne à ce pied la forme d’un ])ied-bot. i? L’animal du Peclipes tifer, Gmelin, de la côte occidentale d’Afrique a, d’après Adansou, une lêle petile, des tenlacules cylindriques, qui sont portés verticale- ment dans la marche*; les yeux sont placés à la base interne des tentacules; l’ou- vert nre buccale est formée par deux lèvres verticales, qui, en se rapprochant, lui donnent la tigure de la lettre II renversée sur le côté. La marche s’effectue avec une cei'taine vitesse, les deux segments du pied s’avançant alternativement. Adanson suppose que la grande dent de la coquille sert à maintenir écartés les deux talons du pied. Il classe très-judicieusement son Piétin entre le Bulin [Isi- dora) et le Limaçon (Limicolaria), c’est-à-dire parmi les Pulmonés. Il remarque que sa station habituelle est dans les rochers du rivage, exposés aux grands coups de mer. Le genre Pedipes, confondu avec les Bulimus par Bruguière, et avec les Tor- nateUa par Lamarck, a été accepté par Férussac et Blainville et rapproché des Auricula en même temps que les TornateUa. Bang, Deshayes, etc., en éliminant les Toruatella des Auriculacca, ont constitué un groupe de genres jdiis homogène, qui ne comprenait plus que les Carpchium, Auricula, Pedipes et Scarahus. En i83i, Lowe^ ayant retrouvé à Aladère le Piétin d’Adanson, put étudier de nouveau ce type intéressant. Nous devons à cet auteur une description et des fi- gures excellentes de l’animal, qui permettent de compléter les observations d’Adan- son. Les deux segments du pied sont très-inégaux : le segment antérieur est court, arqué en avant, tronqué horizontalement en arrière; le segment postérieur est obtus à son extrémité postérieure; les lobes buccaux sont très-larges, arrondis, distincts; les tentacules sont cylindriques, atténués à leur pointe; les yeux, très- rapprochés en dedans de la hase des tenlacules, paraissent sous forme d’une petite ligne noirâtre; la bouche se présente comme une simple fente verticale. Par l’étude des mœurs des Piétins, Lowe est arrivé à se persuadei* que ces ' Les CassuMa poi tenl les tenlacules de la inêiiie manière, d’ajirès Souleyel. — ‘ Zoological Journal, vol. V, n" 19. p. 29(5, pl. XIII, iig. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. '21 Mollusques étaienl braiichileres comme les lAUoriiies qui viveiil dans leur com- pagnie. Gepemlanl, il nous apprend qu’il a conservé, dtiranl quel(|ues mois, des Uiétins dans un verre d’eau de mer. Ils restèrent tout le temps hors de l’eau, et, si Lim d’eux y tombait pai* mégarde, il s’empressait d’en sortii’. Quand on les submergeait, on observait une bulle d’air toujours placée entre le bord du man- teau et le corps de l’animal du côté droit (c’est-à-dire à l’orilice pulmonaire). L’immersion dans l’eau de mer tue les Piétins plus ou moins rapidement : sur buit individus immergés, six sont morts en trois ou quatre jours. Il est difficile de ne |)as être persuadé, d’après les ex[)ériences de Imwe, ([ue les Piétins soid de véritables Pubnonés; et l’on ne saisit pas pourquoi Laideur anglais a conclu dans un sens diamétralement opposé. Nous n’avons aucun renseignement nouveau à ajouter à la connaissance de l’animal du Pedipes. Sa mâchoire, sa plaque linguale nous sont inconnues. Nous pensons, comme H. et A. Adams et L. Pfeilîer, cgie les Pedipes doivnd être raji- jirocbés des !\Ielmnpus, qui pi‘ésentent la même disposition du pied. En pratiquant des coupes sur plusieurs coquilles d’àges divers du Pedipes Gmelin, nous avons pu nous assurer que les cloisons internes n’étaieid jias résor- bées. Nous ne savons pas si ce caractère aura plus tard quelque valeur dans la ciassilication ; il nous jiarait être en rap])ort avec la grande épaisseur du test, qui atteint son maximum à la partie supérieure de clia(|ue tour de spire. Les cloisons internes sont conservé'es également chez le Pedipes mirahilù, Müldleld. Nous n’avons trouvé cette particularité (pie dans ce seul genre Pedipc.s. Chez un Mari- nula typique [i]larinula vigra , Philippi), les cloisons internes étaient au c.oidraire complètement résorbées. On pourra donc se servir de ce caractère pour distin- guer certaines formes amliiguës, ballottées entre les Pedipes et les Marinula, genres qui présentent la plus grande affinité, d’après leur test. L’animal d(*s Mariuulü dilïère de celui des Pedipes, suivant King, par son jiied non divisé ti’ansversalement. CARACTÈRES DU GËA'RE PEDIPES. Testa imperjonita , glohoso-conica , solida, cmssa , spa-uhier slnain ; aiijrnclus pana, ultimus maxnnus; apertura subcircularis vel ellipsoidea, vinipcns; plica parietali magna, lamellœjormi , profunde et spirahter k. ‘28 ZOOLOGIE. mirante, et dentibus 2 m labio columeJhri nmnita ; peristoma intus cnUosum vel dentatum, margine acutum. Parietes interni non resorpti. Animal Melampodi affinis; lobi buccales magni, rotundati ; pes antice rotundatus , postice obtusus, sulco trans- versali profunde divisus; pars anterior minor; tentacula cylindrica extremitate attenuata; oculi proximi, superi. Coquille imperforée, globuleuse-coiiiqiie, solide, épaisse, ornée de stries spi- rales; tours de spire peu nombreux; le dernier tour est grand; ouverture subcir- culaire ou ellipsoïdale, grimaçante; bord columellaire portant un pli pariétal très- fort, lamelliforme, entrant profondément en contournant Taxe columellaire, et deux dents plus petites; péristome épaissi intérieurement ou denté, à bord aigu. Parois 'internes de la coquille non résorbées. Animal voisin de celui des Mélampes; lobes buccaux grands, arrondis; pied rela- ti veinent court, arrondi en avant, obtus en arrière, profondément divisé par un sillon transverse; bipartie antérieure du jiied est plus courte que la partie posté- rieure; tentacules cylindriques, atténués à leur extrémité; yeux rapprochés, placés à la partie supérieure de la tète. Le genre Pedipes comprend i3 es[)èces ^ dont 5 habitent l’océan Indien, la mer Rouge, le grand Océan et la cote ouest d’Afrique; les espèces américaines sont au nombre de 8, savoir : 5 dans le golfe du Mexique et aux Antilles (Pedipe.s mirahilis, Mühlfeld; Pedipes ovalis, G. B. Adams; Pedipes glohulus, Petit; Pedipes tridens, Pfeiffer; Pedipes naticoides , Stearns) et 3 sur la côte du Pacifique {Pedipes liratus, W. G. Binney, de la Basse-Californie; Pedipes nnisukatus, Coo- per, de la Haute et de la Basse-Californie; Pedipes angulatus, C. B. Adams, de Panama). 11 est très-])robable que le Pedipes mirabilis, Mühlfeld, si commun aux Antilles, existe aussi sur le littoral du golfe du Mexique, mais jusqu’à présent aucun spé- cimen de cette provenance n’a été signalé par les auteurs. 1. Pedipes liratus, W. G. Biimey (emend.). Pedipes lirala, W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. sc. of Philadelphia , p. i5/i, i80o. Pedipes lirata, VV. G. Binney, Check Lisls, sect. I, p. 2, 1860. Pedipes lirala, W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. sc. of Philadelphia , p. 333, 1861. L. PleiU'er, Mon. Anriciilaceoriini suppl. p. 332, 1876. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 29 Pedipes Urala, P. Carpenter, Suppl. Piepoti, p. G3o, i864. Pedipes lirata, W. G. Bimiey, Land and fresh mater Sltells of North Aîncr. part H, p. 20, tig. 21, i865. Pedipes lirata, Ti'yoïi, Amer. Journ. of Conclwlogif, vol. IV, p. 10, pl. XVIII, lig. 38, 18G8. Pedipes liratus, PfeiHei’, Auriculae. Suppléai, in Monog. Pneumonop. Su[)pl. 3, p. 333, 1876. Testa imperforata, globoso-conica , solidu, liris regularibus sptralUer cincta, nitcns, straminea; spira brevis, depressa, apice oblusa; anfractus 3, superi breves, ultimus 5j6 longitudinis .subceqnans; apertura semicircu- laris; paries aperturalis callo nitente indutus el plica elevata, crassa, unica et intrante armatus; labium colu- mellare callosum, dentibus 2 approximatis , crassis, acutis munitum; peristoma acutum, intus callo nitente, in medio dentem formante munitum. Longitudo 3 milL, diam, maj, 2 1/2 mill. — Apertura 2 j/2 mill. longa. Habitat ad promontorium San Lucas dictum. Californice Mexicance (^]. XanLus). Coquille imperforée, de forme globuleuse-conique, solide, silloniie'e de raies spi- rales et régulièrement disposées, luisante et d’un jaune de paille. Spire courte, déprimée et terminée par un sommet obtus. Tours de s|)ire au nombre de 3 ; tours supérieurs courts; dernier tour formant à peu près les 5/6 de la longueur totale. Ou- verture semi-circulaire. Paroi aperturale revêtue d’un dépôt calleux luisant et armée d’un pli élevé, épais, crochu et pénétrant à l’intérieur. Bord columellaire calleux et muni de deux dents rapprochées rune de l’autre, épaisses et tranchantes. Péristome tranchant, muni, à l’intérieur, d’un dépôt calleux, luisant et formant une dent à sa partie médiane. Longueur totale, 3 i/3 millimètres; plus grand diamètre, 2 1/2 millimètres. Lon- gueur de l’ouverture, 2 1/2 millimètres. Habitat. Mexique, cap San Lucas, à l’extrémité méridionale de la Basse-Californie (J. Xantus). Observations. Nous ne connaissons cette espèce que par la description et la ligure (pi’ en a données l’auteur. D’après M. W. G. Binney, elle paraît être assez voisine du Pedipes angulatus, C. B. Adams, de Panama. La figure représente, d’ailleurs, le seul spécimen qui ait été recueilli par M. J. Xantus pendant son séjour dans la Basse- Californie. 2. Pedipes UNISULCATüS, Cooper (emend.). (Pl. XXXI V, fig. II, 11 «et 11 b.) Pedipes unisulcata, Cooper. Proc. Califorii. Ac. vol. III, p. 29/1, fig. 2g, 18G8. Pedipes iinisulcalus , Pfeilî’er, Monog. Auriculae. Suppl, p. 33/i, 187G. Testa imperforata , globoso-conica , parum nitens, pallide fulvida; spira brevis, apice obliisulo; sutura margi- nata, impressa; anfractus 3 ija, primi breves, liris regularibus, minutis, sub lente tantum conspicuis, spira- liter cincti, ultimus magnus , 3jâ longitudinis suhcequans , paulo infra suturam vix slriatulus , ccclerum siiblcevis, basi rotundatus; apertura semicirculiiris , dentibus marginis interni coarctata , intus pallide fulvida; peristoma 30 ZOOLOGIE. simplex, marginibus callo crassiusculo , nitido, linea gracili circumscripto junctis; parietali plica valida, in- trante, alba armato, columellari lato, albo, dentibus 9 inæqualibus , albis munito; externo acuto, intus callo duplicato, medio subtuberculoso in adultis munito. Longitudo à mill., diam. maj. 3 niill. — Apertura 9 3jû mill. longa, 3 i^cum columella) lata (Coli, (irosse). Habitat in sinu v.Todos San tos v dicto , Californice Mexicana> (Henipliill) , et in cestuariis , prope San Pedro, Californice Amerieance (Cooper ). Coquille imperlorée, de luniie conique globuleuse, assez terne et d’un fauve clair uniforme. Spire courte, terminée par un sommet légèrement obtus. Suture bien mar- (|uée et nettement bordée. Tours de spire au nombre de 3 1/2; premiers tours peu développés et munis de raies spirales, régulièrement disposées et assez tines pour ne pouvoir être aperçues bien distinctement qu’à la loupe; dernier tour grand, formant environ les 3/à de la longueur totale, faiblement strié un peu au-dessous de la suture, à peu près lisse sur le reste de sa surface et arrondi à la base. Ouverture semi-circulaire, rétrécie par les dents du bord interne et d’un fauve clair uniforme. Léristome simple : bords réunis par un dépôt calleux, assez épais, luisant et circonscrit par une ligne mince mais bien nette : bord pariétal donnant naissance à un pli très- fortement prononcé, pénétrant jirofondément à l’intérieur et blanc; bord columel- laire largement développé, blanc, muni de deux dents de même couleur et inégales entre elles, la [iliis rapprochée du bord basal étant la plus petite; bord externe mince, tranchant et présentant, à l’intérieur, deux plis dentiformes chez les adultes. Longueur totale de la coquille, h millimètres; plus grand diamètre, 3. — Longueur de rouverture, 2 3/à milliinètres; plus grande largeur, y compris la colunielle, 2 milli- mètres (Coll. Crosse). Habitai. Mexique. Etat de Basse-Californie, dans la baie de Todos Santos, rare (llempbill). — Vit aussi près San Pedro, Californie, dans les estuaires (Coojier). Observations, l^’individu <[ue nous faisons ligurer n’est pas parfaitement adulte. Aussi reproduisons-nous à coté le dessin original de M. Cooper, qui nous a été communiqué par M. VV. C. Binney. Le type de M. Cooper est plus grand (longueur, 8 millimètres). Cetle espèce a beaucoup de ressemblance extérieure avec les Litloriua ou Lacuna. IM le dilfère du Pedipes liralus par l’absence des stries spirales , si marquées chez cette espèce et qui sont remplacées par des points plus ou moins imprimés. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 31 Tribu des HYGROPHILES. Famille des LIMNÆIDÆ. Lamarok, eu 1812, a composé une famille des Lymnæana avec les jjenres Limnæa, Physa, Planorhis et Conovulus; ce dernier genre étant supposé lluviatile, d’après l’assertion de Bruguière. Les Lymnæana renfermaient donc les principaux éléments Limnæida\\\ en est de même des Hygroplnla d’Hartmann, qui com- prenaient les genres Limnæa, Physa, Planorhis et Ancylus. Le rapprocliemenf des Ancylus constitua un grand progrès dans la nornenclalure, à cause des idées erronées qui régnaient alors au sujet des allini Lés de ce genre. En intercalant dans les Hygrophila d’Hartmann lesC/u7ûmded’( )rbigny, la familb* des Limnanda^ fut constituée nettement pour une assez longue période de temps. Les découvertes récentes ont modifié cette classilîcation, en faisant connaître des types nouveaux et en montrant, par les progrès de l’anatomie, que les Lim- næidæ n’étaient plus aussi homogènes qu’on le supposait généralement. M. VV. IL Dali L qui a publié, en 1870, un travail important sur la révision des Limnéens, distingue dans ce groupe de Mollusques h familles et 18 genres, ainsi répartis : a. Limnæidæ Limnæiiiæ . . . . Pianoi'biiiiæ. . . Gamptocerinæ . Poinpholyginæ b. Angylidæ c. Physidæ . d. CniLINlDÆ / I . Limnæa. 1 2. Amphipeplea. I O. trmna. \ h. StreheUa. .2. Planorhis. G. Camptociras. !ÿ . Pompholi/x. 8. Choanomphalus. 9. Carinife.v. I 10. Acroloxus. 1 II. Auci/Ims. 112. Broiidelia. i3. Gundlachia. ; lA. Latia. il 5. Physa. iG. Bulinus. 1 -J . Physopsis. 18. ChiliHa. Aimais oj llie Lyceum of nul. hisl. of New York, vol. IX, p. .‘33.3, 1870. 32 ZOOLOGIE. 1.108 Ancyiidœ, pour M. Dali, diffèrent à peine des Limnæidœ. Les Physidœ, au contraire, sont extrêmeinent distincts par leur plaque linguale L Quant aux Chilinidæ, leur organisation serait encore plus aberrante, puisque l’auteur améri- cain les croit dépourvus de mâchoires. Nous pensons que les Hygrophiles comprennent 3 familles : Limnæidœ, Pliy- sidœ et Chilinidæ; et que la fomille des Limnæidœ devra être ainsi composée : IAncylus. Gundlachia. Latia. Coquille spirale Limnœinœ | I Limnœa. Coquille spirale dextre . . . . | \ Carmifex. ( Pompholi/gince Pompholyx. I Planorhis. Coquille discoïde Planorbüna> | Planorbula. ( Segmenthia. Coquille spirale sénestre.. . Bulininœ BuUnus. Nous éliminons de la famille des Limnæidœ, telle que M. Dali la comprend, notre genre Strehelia, dont le Mollusque est un Géophile agnatlie, et les genres Erinna, Camptoceras et Brondelia, ([ui sont insuffisamment connus. Les Limnæidœ, ainsi restreints, sont caractérisés par la présence d’une ou de trois mâchoires, par une plaque linguale formée de dents rangées horizontalement et dont les marginales serriformes diffèrent des latérales de type hélicéen. La forme de la coquille est essentiellement variable, ainsi que la position des orifices génitaux, pulmonaire et anal. Les genres représentés au Mexique et au Guatemala sont au nombre de 4 : Ancylus, Limnœa, Planorhis et Planorbula; mais l’existence en Californie des genres Carinifex, Pompholyx et Gundlachia nous donne à supposer que la Faune mexicaine devra être ultérieurement enrichie par la découverte de quelques-unes de ces formes intéressantes. ' Chez les genres Physa, Drapnrnaud, elAplecta, Fleming. Mais les BuUnus, Adanson [Isidora, Ehrenberg), appar- liennenl poni' nous à la famille des Limnæidœ et nous paraissent voisins des Planorbis. a. Tentacules déprimés. . . . b. Tentacules cylindriques. . MOLl.LSOUES TEMP.ESTUES ET FLUVIATILES. 33 Sous-FAMILIÆ DES ANCYLINÆ. XXXII. Genre ANGYLIS, Geoffroy, 1767. GeollVoy ' ci'éa le genre Aacijkis pour des coquilles lluvialiles conlondnes avec les Patella par Linné, Bruguière, Alontagn, etc. Ce nom généricpie a été adopté par O. F. Müller, Draparnand, Férnssac père, Lainarck et la plupart des natu- ralistes qui ne s’attardaient pas dans l’étroite nomenclature linnéenne. Mais, si la coupe proposée |)ai‘ GeolTroy fut généralement admise, rnnanimité Int loin de régner an sujet de sa classilîcation. Ainsi Ijamarck rangea les Ancijlm parmi les Calyplraciens; Blainville les répartit dans ses Otidés (Scnliljranclies), à côté fies Haiiolides; Rang les plaça parmi les Semiphyllidiens : donc, pour Lamarck, Blainville et Rang, ces Mollusques étaient des Lranchifères. Daiidebard de Férns- sac ^ an conti’aire, soutint lrès-énergif[uement que l’organe de la respiration des Aacylus était un poumon, et que, par conséquent, ces Vloilnsques devaient être rapprochés des Limnéens, opinion qui a été acceptée par Moc[uin-Tandon et d’antres zoologistes. Pour nous, la queslion n’est pas encore tranchée définitive- ment, et nous nous demandons s’il faut considéi*er le genre Ancijlus comme le type d’une famille distincte, caractérisée |)ar sa hranchie, ou comme celui d’une sons-tamille des Lhmueùhe. ANATOMIE DU GENKE ANCYLUS. Les reclierches de Treviranus^, Gray'*, Berkeley ^ Vogt*^, Moqnin-Tandon G Slépanoir®, etc. nous ont fait connaître pins ou moins Lien quelques traits de l’ana- tomie des Ancyles. Le lohe saillant situé entre le pied et le manteau (vers le milieu du côté gauche, chez XAucylm jluviatilis, Müller) a été pris tantôt pour ' Trmié sommaire des coqnUles tant fluviatiles que terrestres qui se trouvent aux environs de Paris, p. 1 24-125. ^ Arlicle Ancijle : Dictionnaire classique d’histoire natu- relle, L I, p. .545 , 1822. ^ Tiedemann, Zeilschr. für Phijsiol. Bd. IV. p. KJ2, )85i. ' 7k Tnrlon, Man. nf thc Land and fresh ivater Shells o/'lhe Hritish Islaiids, [). ahq, i84o. ^ Zool. Journ. vol. V, p. 269, i8.3o. ^ Arch. für Anat. und Phys. i84i, p. 25, pl. II. ’ Journal de Conchyliologie , t. lll , p. 7, 121, SSy, 1 852; et Hist. naturelle des Mollusques terrestres et fluviatiles de France. ^ Geschlcchtorgane und Entivickelung von Ancylus Jlu- viatilis [Mem.de l’Acad. des sciences de Saint-Pétersbourg, X, n° 8, i8GG). ZOOLOGIE üll MEXIQUE. VIl' l’AIiTlE. II, 34 ZOOLOGIE. un opercule de braiichie, taiilôt pour une ])ranchie modifiée, ou même pour la paroi d’une poche pulmonaire. Les organes génilaux indiquent que ranimai est androgyne comme les Limnées et que ses orifices sexuels sont séparés L La mâ- choire, très-mince, se compose d’éléments à peine cohérents^; elle fournit, de chaque côté, un prolongement qui horde les lèvres inférieures; caractère qu’on retrouve plus ou moins prononcé chez les Limnéens. La plaque linguale a été figurée par Lovén^ Binney'*, Jickeli^ Dyhowsky®, Lehmann’, etc. Les dents sont disposées en séries presque horizonlales ; la dent centrale est très-petite, simple; les dents latérales sont étroites, hicuspidées; la cuspide médiane est longue, f externe est courte, plus ou moins marquée, l’in- terne manque; les dents marginales sont très-courtes, serriformes et de type essen- tiellement limnéen. CARACTÈRES DL GENRE ANCYLIJS. Testa tenuis, patelliformis , plus nwiusve depressa; apex posticus, lateraliier paulo deflexus; apertura sim- plex , integra. Animal supra plus imnusve contcum; pes magnus, onahs; caput latum; tentacula a brema, depressa, ad extremitates suhlruncata , ad basin et ad latus externum dilatata; oculi ad basiii internam tentaculorum positi; orijicium respiraminis, orijicia genitalia anusque in eodem latere corporis sita; orificia genitalia distantia; maxilla tenuis, infra et lateraliter producta, vix colirerens; radula lingualis dentibus in series fere horizontales sive parum incurvas ordinatis composita; dens centralis minimus; dentes laterales bicuspidali; dentes marginales breves, tenuiter serrati. — Ootheca gelatinosa, discoidea, ova pauca continens. ' Nous ne connaissons pas, en dehors des figures de IVIoquin-Tandon, une seule représentation satisfaisante du système reproducteur des Aiicylus. D’après Stépanoif, la glande en grappe est arrondie; son canal excréteur porte sur son trajet une forte dilatation considérée comme recep- lacnliiiii seminis; pas de glande albuminipare; une pros- tate utérine; l’utérus débouche ensuite dans un cloaque avec le sac de la vei-ge; celui-ci est pourvu d’un long /fa- gelbim. La poche copulatrice et la glande de la glaire dé- bouchent dans un petit canal commun, qui s'ouvre au de- hors, à peu de distance du cloaque, disposition absolument insolite. Enfin le trajet du canal déférent n’est pas connu. On voit que les notions données par Stépanoif ne sont pas moins incomplètes que celles qu’on trouve dans Vogt. Stépanoif n’a pas vu le canal déférent, et son système génital de l’Ancyle est incompréhensible. Ce qu’il appelle receptaculum seminis correspond bien à Vépididijme figuré par Moquin-Tandon, et qui chez les Ancyles atteint un développement considérable. — Poumons, l’anatomie des Aiicylus est à refaire. ^ Chez les Velletia, les trois mâchoires sont distinctes; elles seraient soudées chez les Aiicylastruin , d’après Mo- quin-Tandon. ^ Ofversigl af Knugl. Vclensk. Akad. Fôrhandl. 1868; p. 190 , lab. III. " Land and fresli water Shells qf Nortii America. Pul- monala limnnphila , p. i3g, fig. 28 1, i865. ^ Fauna der Land- und Siisswnsser Mollusken Nord-Osl- Afrika’s, pl. III, fig. 5, 6, 1876. Die Gasleropoden Fauna des Baikal Secs, pl. VU, lig. 11-10. ’ Die lebenden Schnecken und Muscheln der Uiiige- gend SleUins und in Pommern, etc. pl. XVIII, lig. 82 , 83, 1873. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 35 Coquille mince, patellilorme, plus ou moins déprimée, à sommet postérieur un peu incliné latéralement; ouverture simple, entière. Animal plus ou moins conique; pied grand, ovale; tête large, portant 2 ten- tacules assez courts, comprimés, sid)tronqués au sommet, dilatés à la hase et au côté externe; yeux placés à la base interne des tentacules; orifices respiratoire, génitaux et anus débouchant tlu même côté du corps; orifices mâle et femelle distants; mâchoire mince, peu cohérente, rélléchie au-dessous et latéralement; plaque linguale formée de dents disposées en séries presque horizontales ou légè- rement arquées; dent centrale très-petite; dents latérales hicuspidées; dents marginales courtes, à bord finement découpé en forme de scie. — Frai géla- tineux, discoïde, contenant un petit nombre d’œufs. Le genre Ancylus est très-naturel : cependant, on a pu le subdiviser en Ancylas- trum et Velletia, suivant que les orifices anal, pulmonaire et génitaux sont placés à gauche {Ancylus fluviatilis, Aiüller) ou à droite {Ancylus lacustris, Müller). Chez les Ancylastrum ou Ancylus, sensu stricto, le sommet de la coquille est incliné à droite; chez les Velletia, il se porte à gauche. En examinant le sommet des Ancylus, on aperçoit une dépression dite apicale et qui correspond à l’insertion de la coquille embryonnaire spirale et vraisembla- blement caduque. Quelques espèces conservent intacte cette coquille embryon- naire; elles onl reçu le nom générique de Brondelia, Bourguignat. Pour nous, les Ancylastrum, Velletia et Brondelia n’ont qu’une valeur sous-générique. Les Ancylus sont répandus dans les eaux douces du monde entier: toutefois, les espèces de l’Océauie sont peu nombreuses et n’out été découvertes que depuis peu de temps. Les auteurs ont décrit une centaine d’espèces. M. W. G. Binney indique, aux États-Unis, vingt espèces, parmi lesquelles \' An- cylus Newberryi, Lea, du lac Klamath (Californie) est relativement gigantesque. Ces Mollusques existent aussi bien au nord qu’au sud, et aux altitudes les plus diverses. Le D"" J. G. Cooper a recueilli des spécimens dans la Sierra Nevada, à une allitude de 7,100 pieds L ‘ L’un de nous a trouvé des Ancylus vivants, dans les lacs des Pyrénées, à des altitudes de près de 1,800 mètres. [Journal de Conchyliologie, vol. XXIV, p. 62, 1876.) 36 ZOOLOGIE. Ail Mexique et au Guatemala, on ne signale actuellement que deux espèces, qui rentrent dans la section des Ancylus proprement dits, à animal sénestre. Ces formes existent peut-être aux Antilles. L’anatomie des Aiicylus d’Amérique est presque inconnue. Guilding * a donné quelques détails sur deux espèces des Antilles. I^a plaque linguale de X Ancylus Ncwhemji, Lea, figurée par W. G. Binney ^ montre des différences assez impor- tantes avec celle des formes de l’ancien continent. Les dents latérales, notamment , sont plus larges, moins aiguës. 11 se peut que des recherches approfondies nous montrent des caractères spéciaux, chez les espèces américaines, comme on en a trouvé chez les animaux de Mélaihes, de Paludines, de Gyrènes et de Nayades du nouveau continent. 11 est probable que l’on recueillera au Mexique et au Guatemala des représen- tants dn gem*e Gimdlachia , forme extrêmement distincte des Ancylus par tons ses caractères^. Le type du genre: Giindlacliia (lucyliformis, Pfeiffer, vit dans les eaux douces de Cuba, où il a été découvert par Gundlach , en 1 8^i 9. Depuis cette époque, trois espèces ont été signalées, en i863, dans l’Amérique du Nord : le Gundlacliia Galifornica, Rowell, de Californie; le GundlacMa Meekiana, Stimpson, du Potomac; et le Gundlachia Stimpsoniana , Smith, de Long Island. Ces (piati*e GuncUacliia sont donc cantonnés et séparés par des espaces immenses. Dans ces conditions, il ne serait pas étonnant que l’on retrouvât soit d’autres espèces du genre sur divers points du territoire de l’Amérique du Nord, soit de nouvelles localités pour les formes connues. Le genre Gundlachia présenle une distribution géographique des plus curieuses; en dehors de l’Amérique, il n’existe plus qu’en Tasmanie, où il a été découvert récemment par M. Petterd ' Zool. Journ. vol. 111, 1828. ■ Loc. cil. lig. 281. ^ La coquille du Gundlachia ancyliformis , avant d’ac- quéiir sa forme définitive, passe par différents stades suc- cessifs, pour lesquels M. Bourguignat a créé des noms génériques et spécifiques. Les plaques linguales des Gund- lachia Galifornica et Meekiana sont figurées dans l’ou- vrage de M. W. G. Binney [Land andfresh water Shells of Norlh America, part 111. Pulmonata limnophila, fig. 2/I9 et 253). " The Journ. of Concliologij. London, vol. Il, p. 8A, mars 1879. (Gundlachia Petterdi, Johnston.) MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 37 Soüs-GKNRE ANCYLASTRUM, Moquin-Tandon. 1. AnCYLUS EXGENTRICUS, Morelf't. (l’I. XXX, fig. i6 et iG«.) Ancijhis excenlriciis , Morelet, Testacea novissima ins. Cubunœ et j\iner. centr. (pars II), n° lâi, i85i. A ncij lus radiatas {pars), ^om'gnignat, Spiciléges mnlacologi/iues , p. 223, 18G2. Velletia e.rccntrica, R. Tate, American Joiini. qf Conchol. vol. V, |). i58, 1870. Testa conoideo-depressa, tenuis, corneo-albida , concentrice et tenerrme strialula, anlice dtlalata , postice an- gustior, marginibus lateralibus arcuatis; apex curvato-retusus , suhlateralis , ad ^j3 longitudinis situs. Diam. maj. 7 milL, diam. min. ù tj^ mill. (Coli. Morelel). Habitat in lacu Itza, provmciæ Petenensis, Guatemala^ (A. Morelet). Coquille conoïde-déprime'e, mince, Llaiicliàlre-cornée, striée concentriquement et très-finement, dilatée en avant, rétrécie en arrière, à Lords latéraux arqués; sommet obtus, déprimé, courbé, sublatéral, jilacé vers Uunion des deux tiers antérieurs avec le tiers postérieur de Taxe longitudinal. Plus grand diamètre, 7 millimètres; plus petit diamètre, A 1/2 millimètres. Habitat. Guatemala, dans le lac Itza ou Florès, province de Peten (A. Morelet). Observations. Cette coquille, représentée dans la collection de AI. A. Alorelet par trois individus recueillis probablement morts, est blanchâtre, très-déprimée et voisine par sa forme de VAncylus radiatus, Guilding, espèce de file Saint-Vincent et de (Àiba. Elle en diffère jiar son test plus mince, par son sommet plus aigu et plus rejeté sur la droite, et par fabsence des stries rayonnantes (|ui caractérisent VAncylus radiatus, et qui sont très-prononcées au voisinage de l’apex. Ces différences nous empêchent, jusqu’à plus ample informé, d’acceptei' l’opinion de M. Bourguignat, qui a catalogué VAncylus excentricus comme une variété de VAn- cylus radiatus de Guilding; mais nous devons reconnaître que les deux formes sont extrêmement voisines. AL B. Tate signale VAncylus cxccnlricus dans le Nicaragua, à San Nicolas et San Augustin, district de Chontales. Il le rapporte, par erreur, au genre Velletia, qui en dilfère par son sommet dirigé à gauche. Gray ' avait déjà émis la même opinion d’après l’examen de VAncylus radiatus, Guilding. In Tiirloii, Man. loc. cit. 38 ZOOLOGIE. 2. AnCYLUS SALLEI, Bourguignat. ( PI. XXX , fig. 1 7 et 1 7 rt. ) Ancylus Sallei , Bourguignat, Aménités malacologiques , t. Il, p. 82, 1857. Ancylus Sallei, Bourguignat, Spiciléges malacologiques , p. 281, 1862. Ancylus Sallei, W. G. Binney, Land and fresh ivater Sliells of North America, pari II, p. 1^2, i865. Ancylus Sallei, Strebel, Beitrag :,ur Kenntniss der Fauna Mexican. Land- und Süssw. Conchylien, part I, p. 68, pl. IV, fig. 85, 1878. Testa conoidea, oblonga, teniits, dtaphana, succinea, concentrice et obsolete striatida, minute et undique ra- diatula, antice rotundata, postice vix attenuata, lateraliter subcompressa, margine sinistro regulariter arcuato, dextro fere recto; apex obtusissimus, non productus , haud distinctus, dextrorsum parum dejlexus, subposticus. Diam. maj. 5 milL, diam. min. 2 milL, altitudo 1 ij^ mill. (Coli. Salle). Habitat Cordova , in provincia Vera Cruz dicta (Salle); Vera Cruz (Strebel), reipublicce Mexicance. Coquille conoïde, oblongue, minee, diaphane, de couleur cornee, ornée de côtes concentriques, obsolètes, plus marquées vers le sommet, et de rayons très-fins, qui se montrent sur toute la surface extérieure; bord antérieur arrondi; bord postérieur à peine atténué; côtés subcomprimés; bord gauche régulièrement arqué; bord droit presque rectiligne; sommet très-obtus, non prolongé, à peine distinct, légèrement inlléclii vers la droite, subpostérieur, mais assez éloigné de la circonférence. Plus g rand diamètre, 5 millimètres; plus petit diamètre, 2 millimètres; hauteur, 1 1/2 millimètre. Hahital. Mexique, à Cordova, Etat de Vera Cruz (Sallé); \era Cruz (Strebel). M. Sallé a découvert cette espèce sur des morceaux de bois pourris, dans la Laguna larga de Toxpan, près de la ville de Cordova. D'après M. Bourguignat, la même coquille vit dans les marais de Cardenas, île de Cuba (Poey). L'exemplaire figuré par M. Strebel est beaucoup plus petit que le type (longueur, 3 1/2 millimètres; largeur, 2 1/2 millimètres), mais il présente néanmoins tous les caractères de l’espèce. SoUS-FAMlLLE DES LIMNÆINÆ. XXXlll. Genre LIMNÆA, Lâmarck (cmend.), 1801. Le genre Limntm, proposé par Lainarck' en 1801 (sous la forme grannnati- calement inexacte de Lymnæa, qui a été corrigée par Desinarest en 181 4), coin- Sysl. des anim. sans vert. [). gi. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 39 prenait un certain nombre de Mollusques fluviatiles, répartis arbitrairement par Millier et Bruguièi’e dans les genres Buccinmn et Bulimus. Le choix de ce vocable Linmæa n’est pas à l’abri de tout reproche. 11 avait élé employé, dix ans auparavant, par Poli^ pour désigner un groupe de Mollusques acépbalés correspondant aux Nayades. D’autre part, Klein ^ avait institué pour quelques Gastéropodes fluviatiles un genre Auricula, première ébauche du genre Linmæa de Lamarck. Néanmoins, la coupe proposée par Lamarck a prévalu et nous pensons qu’il serait absurde de bouleverser la nomenclature généralement adoptée pour revenir au nom de Klein, d’autant plus que Lamarck a caractérisé de nouveau un genre Auricula bien différent des Auricules de Klein. Le genre Linmæa fut adopté par DraparnamP, ipii établit parfaitement ses caractères et ses limites; et, depuis cette époque, il n’a guère varié. Des sous- genres nombreux ont été créés, mais un seul genre de quelque valeur en a été détaché, celui des Aniphipeplea, Nilsson, dont l’animal présente des caractères remarquables \ ANATOMIE DU GENRE LIMNÆAl Depuis la publication du travail fondamenlal de Cmvier®, l’anatomie des Limnées a été l’objet, en Europe, de nombreuses pulilicationsU En Amérique, où les espèces de Limnées sont abondantes , on n’a guère étudié que leurs formes exté- rieures et leur plaque linguale®. Les animaux des Limuées mexicaines nous son! inconnus; nous ne pouvons donc donner ici aucun renseignement sur leur ana- tomie, et nous avons du disséquer des Limnées em\)\)éennes (Linmaat stagnai is , ' Test, ulriusque Siciliœ, I. 1, p. 3i, 1791. ■ Ostrac. p. 54. 1753. ^ Hist. nat. des Mollusques terrestres et JluviatUes de la France, p. aS, i8o5. Van Beneden, Eæerc. zool. fac. I, Mémoire sur le Lymnœus glutinosus, et Ann. des sc. nat. t. VII, 18,37. — Des Moulins , Act. de la Soc. Linnéenne de Bordeaux , t. VII , p. i42 , pl. I , fig-. A, 1 835. ^ Voir les planches XXXVI et XXXVII et leur expli- cation . ® Annales du Muséum, vol. VII, 1806. ’ Outre les travaux de Treviranus, Prévost, Laurent, Paasch,Van Beneden, Moquin-Tandon , on doit citer les remarquables mémoires de Baudelot ( Becherches sur l’ap- pareil générateur des Mollusques gastéropodes : Ann. des sc. nat. i863) et de Lacaze-Duthiers [Du système nerveux des Mollusques gastéropodes pulmonés aquatiques et d’un nouvel organe d’innervation ; Arch. de zool. expérimentale , 1872). — Pour les plaques linguales des espèces euro- péennes, voir Lehmann (Die lebenden Sclinecken und Mus- clieln der Umgegend Stettins und in Pommern, etc. 187.3). * Haldeman, Monograph of Limniades, i84o-i844. — VV. G. Binney, Land and fresli ivatcr Shells of Nortli Ame- rica. Pulmonata linmophila and tlialassophiln , i865. — Bland et Binney, American Journ. of (Jonc bol. vol. V!î. |). 161, pl. XII, 1 872. 40 ZOOLOGIE. Limuœa palustris , Limnaai auricularia, etc.), pour ajouter quelques documents à ceux que Tou connaissait déjà. Système digestif. La mâclioire des Limnées présente une conformation très- remarquable; elle est formée de trois parties distinctes : une horizontale, arquée, épaisse, élevée, peu dilatée, striée très-linement et en long, à bord inférieur plus ou moins proéminent à sa partie moyenne; et deux verticales, petites, courtes, atténuées à leurs extrémités et correspondant aux lèvres latérales on infé- rieures. Quand oii examine avec soin la mâchoire horizontale ou supérieure, on l'econ- nait ([ue chacune de ses extrémités se replie au-dessus et constitue ainsi de cliaque côté une portion rétléchie, plus étroite, qui vient s’unir faiblement au bord supérieur de la mâchoire verticale ou inférieure correspondante. L’adhé- rence de ces parties est assez marquée pour qu’on puisse arracher d’un seul coup les trois mâchoires d’une Limnée, après macération dans l’eau. Mais, chez certaines espèces, la distinction des mâchoires est plus difficile, et les mâchoires inférieures ne semblent être autre chose que la continuation de la portion réfléchie de la mâchoire supérieure, sans ligne de démarcation bien prononcée ’. l.a poche linguale est triangulaire, dilatée en arrière. La plaque linguale, chez le Limnœa stagualis, a pour formule (5o . i . 5o) x 1 15; elle est formée de dents placées en séries horizontales. La dent centrale est petite, étroite, su h tri angulaire, unicuspidée, à pointe émoussée. Les dents latérales sont hicusjudées ; la cuspide interne manque; la cnspide moyenne est longue, aiguë, triangulaire, dépassant la l)ase de la dent; la cuspide externe, petite, aiguë, atteint la moitié de la lon- gueur de la cuspide moyenne. Les dents marginales sont allongées, étroites, dirigées iin peu obliquement de dehors en dedans. On y reconnaît un bord antérieur lisse; un bord inférieur inul- ticuspidé, serrifornie, composé de -2 à 5 (lenticules placés sur une ligne tantôt horizontale, tantôt obliquement descendante; et un bord postérieur muni d’une petite cuspide ([ni corres|)ond à la cuspide externe des dents latérales. Telle est la structure de la placpie linguale du Linmam staguahs. Les autres ' Par exemple ; Lvmnœu Nalalcmis, Krauss (Jiekeli, Fcunta (1er Land- and Siisswasser MolJn.shen Mnrd-(.hi-Afr. |)l. III , (ip,. 1 , 1 8y(i ). MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. /il espèces que nous avons examinées el celles dont les plaques ont été ligurées par les auteurs en diffèrent très-peu'. Toutefois, il semblerait que If?s dents serri- formes se montrent tantôt à l’extrémité des rangées, tantôt au commencement de la série des marginales. Les anomalies dans la forme de la dent sonl très-communes chez les Limnées : c’est ainsi ([ue l’on trouve souvent les cuspides externes des dents latérales bifides ', et qu’au milieu des dents marginales d’un même type et serriformes se montrent des dents simplement bidenliculées. Les dents latérales sont parfois et normalement tricuspidées, la cuspide interne étant bien développée. Cette disposition existe chez les Linmœa mirimlaria , Linné, et Linmœa palustris , Müller. L’absence de dents marginales serriformes a été notée chez le Linmœa catasco- pium, Say (Binney) : on trouve, à la place, des dents liicuspidées, à cuspides de même longueur. Enfin, quoique la dent centrale soit presque toujours simple et unicuspidée, chez quelques espèces, elle est pourvue de deux petits denticules latéraux, par exemple c\\Qï\cs, Limnœa peregra, Müller (Lelmiann), et Linmœa gracilis, .lay (Dali). Chez le Limnœa pains tris , les cuspides latérales sont obsolètes. On jieut résumer ainsi les dilTérences dans la dentition des Linmcea : unicuspidée Limnœa stagnalis, appressa, aitrlcularia , trancahila, etc. Iricuspidée Limnœa peregra, gracilis, palustris. bicuspidées Limnœa stagnalis, appressa, truncatula, catascopium . tricuspidées Limnœa auricularia , palustris. ])icuspidées Linmœa catascopium. tricuspidées ou serriformes.. . Limnœa stagnalis, megasoma, auricularia, truncatula. pa- lustris, etc. L’œsophage est étroit, long, mince, sillonné longitudinalement; il aboutit à une poche assez large, munie, de cliacpie côté , d’un muscle ovale, épais, lenticulaire, saillant. Au-dessous de ce gésier, la poclie stomacale reste encore dilatée, puis elle s’abouche dans un intestin de calibre uniforme et dont les circonvolutions sont Dent centrale Dents latérales. . . . Dents marginales. . ' Limnœa appressa, Sav; Limnœa megasoma, Say (Bland et Binney); Limnœa truncatula, Midler (Lelmiann); Limnœa palustris, Müller; Limnœa auricularia, Linné. Le Limnœa palustris o pour fornude dentaire ( i5 - i g — i - i 2 — 15) X 90, d'après nos observations. ZOOLOGIE DL' MEXIQUE. Vil' PARTIE. 11. G 42 ZOOLOGIE. nombreuses. Sur les Individus frais, les muscles du gésier ont une coloration rosée. L’anus est placé au côté droit du collier et en arrière. Les glandes sali- vaires sont formées de lobules arrondis, d’un beau jaune; leurs conduits excré- teurs sont longs et appliqués sur les côtés de l’oesopliage. Système g(mital. Chez les Limnées comme chez les Hygrophiles et les Géhydro- philes, les orifices génitaux sont écartés : l’orifice mâle est situé au-dessous du bord postérieur du tentacule droit, et l’orifice femelle à la l)ase du cou, un peu en avant de la poche pulmonaire. La glande en grappe est triangulaire, allongée ; on y trouve des spermato- zoïdes très-longs, dont l’extrémité céphalique est terminée par un petit renfle- ment de forme conique; et des ovules, très-nombreux, d’un jaune clair. Dans certains cas, la fécondation peut se produire sans l’intervention d’une autre Limnée et chez un individu isolé depuis longtemps h Le canal excréteur de la glande en grappe donne naissance sur son trajet à plusieurs petits diverticules; arrivé au contact de la glande albuminipare, il se bifurque : une partie est continuée par l’oviducte, et l’autre par le canal déférent. La glande albuminipare, peu volumineuse, possède un canal excréteur très- court, qui s’ouvre dans rovidiicte. L’oviducte (matrice ou utérus des auteurs) se compose de trois parties : une postérieure, plissée, dilatée, repliée sur elle-même; une intermédiaire, rétrécie, cylindrique, dans laquelle débouche le canal excréteur fl’un organe cà parois glanduleuses, épaisses et renfermant une matière glaireuse (c’est ce que Baudelot a appelé organe de la glaire, et ce que Laurent avait pris pour un testicule); une antérieure, dilatée, fusiforme, garnie intérieurement de lamelles transversales, parallèles {réservoir commun des œiifs et de la glaire, pour Baudelot); les enveloppes gélatineuses, cylindriques des œufs seraient secrétées par ce renflement de l’utérus En avant de rutérus on trouve un vagin très-court. La poche copulatrice s’a- bouche à peu de distance de l’orifice femelle; son col est assez allongé et son fond est globuleux. Le canal déférent, à partir du point où il s’accole à la glande albuminipare, se ‘ Robin, Comptes rendus de la Soc. de Biologie, p. 89, t84g. — Journ. de Conchyliologie , vol. Vil, p. 262, iSSp. — ^ Pour ces détails, voir la description et les figures données par Baudelot, loc. cil. MOLIAISOUES TERRESTRES ET FLEVIATILES. /(3 reiille ])rusqiieineiit et prend l’apparence d’un tube aplati, à parois plissées et glanduleuses {prostate déférente). En avant, il se dilate en une poche piriforme, à parois épaisses, plissées intérieurement, et qui est accolée à la matrice. A partir de ce renllement piriforme, le canal déférent devient libre, étroit, cylindrique; il gagne la base de la verge, où il s’abouche dans un petit cul-de-sac pourvu d’un muscle rétracteur. Le canal déférent, sur un espace correspondant à l’intervalle des orilices géni- taux mâle et femelle, s’eidbnce dans les couches musculaires. Quoique ce trajet intra-musculaire soit court, il n’en est pas moins important, au point de vue des affinités qu’il dévoile entre l’organisation des Hygrophiles, d’une part, et celle des Géhydrophiles, des Géophiles ditrèmes et de certains Opisthohrancbes {Aplysia), d’autre jjart. La verge, assez courte, est ])ourvue de nombreux muscles pro tracteurs extrin- sèques. Le frai des Limnées se présente sous la forme de niasses cylindriques, allon- gées, transparentes, où le nombre des œufs varie suivant les espèces. Dans l’accou- plement, la fécondation n’est pas réciproque ; un individu joue le rôle de mâle et un autre celui de femelle; mais Geoffroy, Prévost et d’autres auteurs avancent que parfois les Limnées forment des chaînes dans lesquelles chacun des individus intermédiaires agit à la fois comme mâle et femelle. Nous pensons ({ue ce niod<* d’accouplement est exceptionnel t Système nerveux. Le système nerveux des Limnées peut être étudié facilement, à cause du jieu d’épaisseui* du néviilème, de la séparation des ganglions et de leur coloration d’un jaune orangé (jui contraste avec la teinte blanchâtre, opaline des nerfs qui s’en détachent. Les ganglions sus-œsophagiens, unis par une commissure transversale, relati- vement assez longue, forment, de chaque côté, une masse multilohée où l’on dis- tingue : un renflement interne ou commissural, un renflement antérieui', un renflement postérieur et un renflement supérieur plus petit que les autres et d’une coloration plus foncée. * Chez certains Opislliobrancbes les individus accouplés forment des cliaines. Cf. Fischer, Ann. des sc. iiat. t. XIII, 1 870. 4/i ZOOLOGIE. Le reiillement interne ne fournit pas de nerfs; le renflement antérieur donne naissance à un gros nerf qui se distriline à la partie antérieure de la tête et an voisinage de rouverliire buccale, après s’être divisé en trois troncs principaux: c’est le nerf fronto-labial. De la partie supérieure du même renflement antérieur part lin autre nerf distribué aux lèvres : nerf labial inférieur. Enfin le renflement du côté droit envoie un nerf qui se ramifie sni' tonte la surface de la gaine de la verge : nerf pénien. Le renflement postérieur fournil seulement un nerf grêle qui se ramifie dans les téguments du cou. Quant au renflement supérieur, qui est placé sur un plan un peu plus élevé que les trois autres et au niveau de leur point de contact, il donne naissance au nerf optique et au nerf tentaciilaire; il mérite donc le nom de lobule optique, et il est distinct chez la plupart des Gastéropodes Géopbiles. Nous n’avons pas vu de lobes olfactifs spéciaux. Le nerf acoustique, d’après M. Ijacaze-Dutliiers, aurait la même origine que le nerf optique. Les commissures des ganglions sus-œsopliagiens et des ganglions stomato- gastriques aboutissent à deux ganglions arrondis ou à peine ovoïdes, maintenus à une faible distance l’un de l’autre par une commissure transversale : on voit partir de ces ganglions : i° un filet œsopbagien très-grêle; 2° un gros nerf satellite des conduits excréteurs des glandes salivaires et qui se distribue à ces glandes; 3" le nerf de la poche linguale émanant de la partie externe des ganglions, et dont les deux rameaux principaux abordent les côtés et la face postérieure de cette poche. Les ganglions soiis-œsopbagiens sont au nombre de 7 : 9 antérieurs ou pé- dieux; 3 moyens, dont 2 du côté gauche et 1 à droite; 2 postérieurs. Ges divers ganglions sont reliés par de très-courtes commissures. Les ganglions sous-œsophagiens antérieurs ou pédieux, placés dans le plan le plus inférieur, fournissent les nerfs des muscles rétracteurs (muscle columellaire) et ceux du disque podal, dirigés en avant, en arrière et sur les côtés. Les troncs les plus importants sont ceux qui se distribuent à la partie moyenne et postérieure du pied; le plus gros de tous ]Kirt de la partie postérieure et interne des gan- glions pédieux. Ges ganglions ont un volume inégal ; celui du côté droit est plus dévelop])é que le gauche. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 45 Les ganglions sons-œsopliagiens moyens du côté gauche sont inégaux : l’anté- rieur dépasse les dimensions du postérieur: il en part un nerf destiné aux muscles rétracteurs de la partie antérieure de la tête'. Le ganglion moyen postérieur donne naissance à un nerf qui aborde le manteau du côté gauche. I.e ganglion sons-œsophagien moyen du côté droit fournit aussi un nerf palléal. Les nerfs qui émanent des ganglions sous-œsophagiens postérieurs ont nue distribution dilférente : ainsi, du ganglion postérieur gauche partent : un gros nerf destiné aux glandes génitales; un nerf, de diamètre moyen, satellite de l’aorte, et quelques fdets moins importants; du ganglion postérieur droit part un gros nerf palléal distribué au côté droit de l’animal et dont une des branches arrive près de l’oriBce pulmonaire, où elle fournit le petit nerf qui se rend à un organe glandulaire décrit par M. Lacaze-Duthiers sous le nom d’organe spécial d’innei*- vation. Cet organe est constitué par l’invagination dans le milieu d’un ganglion nerveux d’un diverticnlum de la peau et de l’épithélium cylindrique de l’exté- rieur, dont les cellules prennent pins de développement. r^Ses fonctions, d’après le même auteur, ont certainement pour Imt l’appréciation de quelques qualités spéciales du monde ambiant, et ces qualités sont probablement en rapport avec la respiration. Cette appréciation est lavorisée par les vibrations de répitliélium et la secrétion interne du cæcum U nous est difficile d’accepter comme certaine une induction physiologique qui ne repose jusqu’à présent sur aucune donnée expérimentale et <[ui ferait d’un petit appareil de secrétion une sorte d’organe olfactif. Le tronc nerveux qui se rend à ce cæcnm émane d’un ganglion sous- œsophagien, qui n’a jamais fourni de nerfs de sensibilité spéciale, chez les Lim- néens, ceux-ci partant tons, sans exception, des ganglions cérébroïdes. CARACTÈRES DU GENRE LIMNÆA. Testa spirahs, ienuis, lintcolov, cornea , plerumque dextrorsa ; spira acuta; apertura orata , ampla, antice ro- tundata, mtegra; columella contorta, interdum obsolete plicata ; peristoma simplex, tenue. Animal spirale, testam extus non tegens; caput latum, breve, tentacula 2 lata, trigona, complanata jerens; ocuh sessiles, ad basin internam tentaculorum siti; pes antice dilatatus , postice attenuatus; ortjtcium pul- ' Celte disposition nous a beaucoup surpris, parce que la plupart des nerfs des rétracteurs sont fournis par les ganglions sous-œsophagiens antérieurs ou pédieux. — ^ Lacaze-Duthiers, Arcit. de zool. expériiii. vol. 1, p. Aga, 1879. 46 ZOOLOGIE. moneum ad dexlrum laius sitmn, lobulo prominente tectum; orificia genitalia remota, dextrorsa; maxilla’ 3 : radula lingualis dentibus ni series fere horizontales ordinatis constituta ; dens centralis minimus; dentes laterales tri-vel blcuspidati, cuspide media acuta, majore, lata, cuspide externa minuta; dentes marginales breves, multi- cuspidati , oblique serrati. Cocjiiille spirale, tniiice, unicolore, cornee, le plus souvent dextre, à spire aiguë; ouverture ovale, ample, arrondie en avant, entière; columelle tordue, à pli quel([uefois à peine appréciable; péristome simple, mince. Animal spiral, ne j'ecouvrant pas sa coquille extérieurement quand il est déve- lop])é; tête large, courte, portant deux tentacules triangulaires, larges à leur base, aplatis; les yeux, sessiles, sont placés à leur coté interne; pied dilaté en avant, atténué en aiaâère; oritice pulmonaire s’ouvrant à droite, protégé par un lobe saillant; orilices génitaux écartés, placés au côté droit de ranimai. Mâchoires au nombi'e de 3 : une siq)érieure et deux latérales plus petites. Plaque linguale com- posée de dents disposées en séries à peu près horizontales; dent centrale très- petite; dents latérales l)icuspidées, à cuspide interne large, forte, aiguë, à cuspide externe |)etite; dents mai'ginales courtes, obliquement denticulées, à cuspides niulliples. D’après la forme de la coquille, on a établi dans le genre Linmœa les coiq^es suivantes, dont on retrouve des espèces dans le continent américain : Stagnicola, Leacb; liadir, Monfort; Bidimnea, Maldeman; Limnophysa, Fitzinger; Leptolim- næa, Swainson ; Acella, Haldeman. Les espèces mexicaines appartiennent aux grou[)es des Ihidiæ, Ikdimnœa et Limnophysa. Jje genre Liinnœa est très-nombreux en espèces, répandues principalement dans l’hémisphère boréal. L’Amérique du Nord, d’après M. W. G. Binney, compte 3i espèces, et, d’après M. Tryon, 5o espèces'. A mesure que l’on se rapproche de l’équateur, les Limnées disparaissent^ et cèdent la place aux Ampul- laires et aux Mélanies. Vers le Sud du continent américain, le genre Limnœa est remplacé par les Chüina : toutefois, près du détroit de Magellan , il existe une esj)èce [Limnœa diapluina, King). Le Limnœa megaspida, Ziegler, est indiqué comme provenant du Brésil; et, dans toute l’étendue delà Bépublique Argentine, on n’a ‘ iiinney, Land iind Jresli miter SItells of Nord i America, pari, 11, i865. — Ti'von, Amer. Joiirn. of Concit. vol. 1, I». •ih’j, i865. — ’ Ainsi U. Tato ne cile [)as mie seule Lininée dans le INicaragiia. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 47 pu découvrir qu’une seule Limnée Dans les grandes Antilles, Poey catalogue deux espèces à Cuba, G. B. Adams une espèce à la Jamaïque, identique d’ailleurs avec \e Limnœa Cubensis, Pfeiffer; la plupart des |)etites Antilles : Saint-Thomas, la Guadeloupe, la Martinique, etc. n’ont pas de Limnées; une espèce particulière vit aux Barbades (Limiuea Barbadeiisis, Sowerby). Les eaux douces des régions voisines du pôle nord sont hal/itées par des Lim- nées qui semblent pouvoir résister aux plus grands froids, Alôrcb cite des espèces en Islande, an Groenland; Wallenberg, en Laponie; Middendorfl‘, an nord de la Bussie et dans le voisinage de la mer Blanche; Siemascbko, Maack, Gerstfeldt, Sclirenck, Nordenskiôld, au nord de la Sibérie et sur divers autres points de cette vaste contrée; Middendorfl’, au Kamtscbatka; E. von Alartens, dans l’Amérit[ue russe, etc. Les Limnées ont été recueillies dans les localités les plus élevées au-dessus du niveau delà mer. Ainsi le Limnan H ookeri vil, dans le Tbibet, à 5,5 oo mètres d’altitude^; le Limnœa glacialis, dans les Pyrénées, de 9,000 à 2,5oo mètres; ie Limnœa peregra, an Simplon, à 9,000 mètres, etc.; au Mexi([ue, le Limnœa attenuata vit, dans les lacs de la province de Mexico, à une altitude de plus de 9,9 00 mètres. Elles s’accommodent également l)ien des eaux dont la composilion chimique et la température sont les plus variées. Ainsi, une variété du Limnœa peregra (Limn/ea Geisericola, Beck) habite les Geisers de l’Islande; une autre variété de la même espèce vit dans les eaux sulfureuses chaudes d’Ax (Ariége); une variété du Limnœa limosa [Lininam tbermalis, Boubée) a été imiiquée dans les eaux chaudes du Salut, près Bagnères de Bigorre; dans les eaux saumâtres de la Bal- tique, on recueille une variété (Lininam Balthica, Nilsson) du Limnœa limosa; aux Pasages (Espagne), le Liinnœa Delaunayi, Folin, vit près dn rivage et en com- pagnie de Alollnsques marins (Aleæia). 11 semble même que les Limnées, quoicjue pourvues d’un poumon, [)euvent vivre à de grandes profondeurs et dans des conditions physiologiques telles que l’appareil respiratoire ne contienne plus d’air. Une Limnée dn lac Léman (Limnœa Limnœa viator, d’Orbigny. — ’ Woodward, Man. nfConch. p. 'laû, i85ü. 48 ZOOLOGIE. abyssicola, Brot) a été draguée entre 2 5 et 2ÔO mètres de profondeur. Sa poche pulmonaire ouverte sous l’eau était remplie de licjuide, d’après M. Forel. Les yeux étaient pigmentés. L’étnde de la distribution géographique du genre Limnœa est extrêmement intéressante, mais elle nous entraînerait trop loin si elle était développée suffi- samment dans cet ouvrage. Bornons-nous à dire quelle présente de grandes irré- gularités ' et que dans les pays chauds on trouve çà et là des espèces ou des groupes d’espèces en quelque sorte isolés et séparés de leurs congénères par des distances considérables. Une autre particularité digne d’attention est l’aréa énorme occiqvée ])ar certaines espèces^. 11 est à peu près certain que la plupart de nos formes européennes se retrouvent en Asie^ et en Amérique"; d’autres Limnées habitent à la fois plusieurs grandes îles et des régions continentales très-dis- tinctes ^ Cette répartition des Limnées lions semble d’autant plus aberrante (pi’elle contraste avec la distribution régulière des Mollusques terrestres. Il faut donc admettre pour les Mollusques Iluviatiles des acclimatations accidentelles et dont les oiseaux aquatiques seraient, dit-on, les auteurs inconscients. La dextrorsité est générale dans le genre Limnœa, mais, depuis quelques années, on compte des exceptions à cette règle : ainsi, trois espèces des îles Hawaï, (pai avaient été décrites comme des Pliysa sous les noms de Physa reticulata, Gould, Phy sa producta, Migbels, et Physa umhilicata, Migbels, ont été replacées dans le geiii'e Limuœa, d’après l’étude de l’animal. Dans l’archipel des Hawaï, le genre Limnœa est représenté par huit espèces indilféremment dextres ou sénestres. Soii- leyet le premier, a annoncé ce fait intéressant, coidîrmé ultérieurement par ’ On trouve des Limnées aux îles Hawaï, à Guam , Nou- velle-Zélande, Australie, Madagascar, Ceylan, Formose, Java, Sumatra, etc.; elles manquent au contraire à la Nou- velle-Calédonie, auxViti, à Tonga, Samoa, Bourbon, Ro- driguez, etc. ■ Le Limnœa slagnalis habite toute TEurope, une partie de l'Asie, dejuns rAl'glianistan jusqu’à l’Amour, le Canada et les Etats-Unis d’Amérique. Le Limnœa ovata occupe toute l'Europe, l’Asie occidentale et septentrionale, le nord de l’ Afrique, l’arcbipel du Cap-Vert. Le Limnœa trmicatula est signalé dans toute l’Europe, le centre et le nord de l’Asie, l’Amérique du Nord [Limnœa humilis, Say), l’Al- gérie, Madère, etc. ^ Pour le nord de l’Asie, voir : L. von Sclirenck, Pœisen und Forschungen im Amur-Lande. Molliisken, 1867. — VVoodward, Proceed. of the Zool. Soc. p. 18G, i856. '' Pour l’Amérique du Nord, voir : Jeffreys, The Mol- lusca of Europe compared ivitli those of eastern Norlh Ame- rica [Ann. and Mag. of nat. hist. October 1872). Par exemple, Limnœa Cubensis, Pfeiil’er, qui vit à Cuba, h la Jamaïque, à Porto Rico, à Sainte-Croix (An- tilles), d’une part; et au Mexique, au Cuatemala et dans la l.ouisiane, d’autre part. ° Voij. de la Bonite, vol. Il , p. 627, pl. XXIX , tig. 38-à/i. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. /i y Harper Pease'. Les Mollusques de ces coquilles à apparence de Pliyses ne dif- lereiit pas de ceux des vraies Limiiees. Une Lininée sénesire es! cilée à la Nouvelle- Zélande par M. Tryon (Limnœa Wilsoni^). Le genre Limnœa ne comprend au Mexique que quatre espèces : Limnœa atte- nuata, Say ; Limnœa Cubensis , Pleiller; Limnœa macros toma, Say; el Limnœa J^almeri, Dali. Les deux premières sont les plus ahondantes elles mieux connues; elles appartiennent au groupe des Limuopliysa ; le Limnam attenuata vi! dans les cours d’eau des terres froides et représente, au Mexique, le Limnœa rejlexa, Say, du nord de l’Amérique ; le Limnœa Cuhensis est une petite espèce des terres chaudes, qui lial)ite également plusieurs des Antilles. Le Limnœa macrostoma n’a été signalé au Mexique que par un seul auteur, M. Tryon, d’après les envois de P)erendt (c’est une forme du groupe des Piadix); enlin, le Limnam Palmeri nest connu que par un exemplaire incomplet, ayant des affinités avec le groupe des fhdimnœa. Eu résumé, le Mexique et le Guatemala sont très-pauvres en Limnées. Les espèces de ce genre ont leur grand développement dans les eaux des plaines tem- pérées de l’Amérique du Nord. SoüS-GENRE LIMNOPHYSA, FiTZINGER, i. Limisæa attenuata, Say. (PI. XXVIl, lig. 11 et 11 A) Limnœa attenuata, Say, New Mann. Diss. Il, [>. aW, i8ag. Limnæa attenuata, Haldeman, Mon. p. 28, pi. IX, fig. i-5, 18/12. Ltmneus attenuatus, Küsler, in Chemn. ed. II, p. 3g, pl. VII, fig. 8, 1862. Limneus suhulatus, Duiikei', in Kiister, Chemn. ed. II, p. a4, pl. IV, fig. 2/1, 1862. Limneus suhulatus, E. von Martens, Malahol. BUitter, p. 58, i865. Limnœa attenuata, W. G. Binney, Land and fresh mater Shells of Nurth America, part II, p. /12, fig. 5/i , i8fi5. Limnœa attenuata, Slrefiel, Beitrag zur Kenntniss der Fauna Mexican. Land- und Süssw. Concltylien , p. 87, pl. V, fig. 3a , 187.3. Testa wipcrforata, elongata, gracilis, conoidea, fragilis, diaphana, liisco-cornea, subtilissime striata; spira conica, acuta; sutura impressa, castaneo marginata; anfractus 8 planulati ; ultimus dimidium tesUe non attin- gens, arcuutim striatus, parum dilatatus; apertura semicircularis, antice rotundata ; peristoina arcuatum, acu- tum.; plica columellaris contorta, crassmscula ; callum columellare tenue, parum expansum. ' American Journal of Conch. vol. VI, p. /i. — ^ American Journal of Concli. vol. II, p. 11. ZOOLOGIE OU MEXIQUE. VIl' l'AIiTIE. 11. 7 50 ZOOLOGIE. Longitudo 2 8-3 O mdL , diam. maj. g 1/2 mdl. — Apertura io~ii mdl. longa, 5-5 ijù mill. lata ((loll. (Jrosse). Habitat ui fossuhs et paludosis propc cuntatem Mexico dictuni (Say); tn lacu Mexico dicto (Dunker); in lacu Clialco (Strebei). Coquille imperlorée, allongée, grêle, couoïde, fragile, diaphane, d’nn roux corné, linement striée en long. Spire conique, aiguë. Suture imprimée, bordée de roux sur les exemplaires très-frais; 8 tours de spire peu convexes; le dernier tour n’atteignant pas la moitié de la longueur totale, poi'tant des stries arquées et plus fortes que celles des autres tours, relativement peu dilaté. Ouverture semi-circulaire, arrondie en avant. Péristome arqué, aigu. Pli columellaire contourné, épaissi; callosité columel- laire mince, peu répandue. Longueur, 28 à 3o millimètres; plus grand diamètre, 9 1/2 millimètres; longueur de l’ouverture, 10 à 11 juillimètres; largeur, 5 à 5 ijh millimètres. Hahilal. Mexique, dans les fossés et les étangs au voisinage de la ville de Mexico (Say); lac de Mexico (Dnnker); lac de Ghalco (Strebei). Observations. L’identité spécifique des Lmmœa altenuata, Say, et Lmmam subulala, Dnnker, n’est pas douteuse; d’ailleurs, on ne trouve pas d’autres Limnées près de Mexico. Le Lrmnœa aUenuala appartient an groupe des Lmmœa palustris, Müller, et Lmmœa reflexa, Say. Il se distingue de ses congénères par l’étroitesse relative de son dernier leur de spire. A l’état frais, l’ouverture est d’un jaune rougeâtre, de couleur de sang à la base. '1. LiMNÆA CUBENSIS, Pfeiffer. (PI. XX Vil, (Ig. 19 et 19«. ) Liiiiiieiis Citbeiisis, PfeiHer, Wiegmamis Archiv. p. 354, 11° 46, iB.Sg. Limniea umhilicata , G. B. Adams, Americ. Joiirii. sc. t. XXXIX, p. 3y4, i84o. Limneiis Cubensis, Küster, iii Cheiiin. ed. II, p. 32, pl. VI, iig. 6-8, 1869. Limnœa caperata (pars), Binney, Land and fresh waler Sliells of North America, part II, p. 56, Iig. 88, i865. Liiniiœa Cubensis, Tryoïi, Amer. Joiirn. of Coiich. t. II, P- 11, 1866. Limnœa Cubensis, Arango, Index Moll, terrest. et aquar, dulc. ins. Cubœ , iii Report, fsico nat. de Cuba, p. 87, 1867. Limnœa Cubensis, Strebei, Beitrag :ui‘ Kenntniss der Fauna Mexican. Land- and Süssw. Concliylien , p. 58, pl. IV,- Iig. 33, 1873. Testa subperjbruto-rimata , ovato-conica , subtiliter et irregulariter striata, pallide cinereo-fulvesccns ; spira couico-acuta ; anfractus 5-6 coiivexiuscuh ; ultimus ventrosus, dilatatus, reliquain testœ longitudinem superans , antice, attenuatus; apertura ovato-elongata , intus fulvescens; plica columellari subnitlla; niargine coliimellari basi soluto; peristoma acutum. Longitudo IO mill., diam. inaj. 7. — Apertura 6 ij2 mill. longa, 3 ij2 lata (Coii. iVlorelet). Ilidntut in fossulis prorinciœ Vera Cruz dictœ (Strebei); in rwulis Guatemalee (Morelel). mollusques TEM5LSTRES ET FLUVIATILES. 5 1 Coquille subj)eiToree, ovale-conique, finement et in-égulièrenient striée , de couleur cendrée-brunâtre claire. Spire coni{[ue aiguë; tours de spire au nomlire de 5 ou G, un peu convexes; le dernier tour est ventru, dilaté, et dépasse en longueur le reste de la coquille; il est atténué en avant. Ouvei-tuie ovale-allongée, brunâtre et luisante cà l’intérieur. Pli colurnellaire à peine mar(|iié ou absent; bord coluniellaire détacbé à la base. Péristome aigu. f.ongiieur totale, lo niilliinètres; plus grand diamètre, 7 millimètres. — Longueur de fouverture, 6 1/9 millimètres; largeur, 3 1/2 millimètres. Hahilal. Mexique, dans les fossés et les petits cours d’eau de l’Etat de Vera (iruz (Strebel). — Guatemala, à Antigua (A. Morelet). Cette espèce est signalée par les auteurs à Cuba (L. IMeilfer), à la .janiaï(|ue (C. P. Adams), à Sainte-Croix (Tryon) et à Porto Rico (E. von Martens). — Elle habite aussi les Etats-Unis, dans les eaux douces de la Louisiane (W. (i. Binney). Obacrvahojis. Petite coquille appartenant au groupe du Limnœa Irunults, Say; elle paraît identique avec le Limnœa nmhilicala, Adams, considéré par M. Binney comme une variété du Limnœa caperala, Say. Le rap])rocbement des Limnœa Cubensis et umbilicata est judicieux, mais nous ferons des réserves au sujet de celui des Limnœa Cubenais et caperala. fie type de Cuba diffère des exemplaires du continent américain par son test fine- ment décussé, d’après Pfeiffer. En comparant le Limnœa Cubensis au Limnœa Irmicalida, Müller, d’Europe, on trouvo' que l’espèce américaine a son dernier tour un peu plus ventru et sa spire plus aiguë, plus turriculée; mais les affinités des deux espèces sont remarquables. SoUS-GElNliE BULIMNÆA, HaLDEMAN. 3. Limnæa Palmeri, Dali. Limnœa Palmeri, Dali, American Journal qf Conchology, vol. Vil, p. i3ô, 1871. Tesla lata, crasstuscula, solida, rufescens, exlus suhmlens, hneis mcisis, oculo nudo perspicuis, prope sulu- rus freijuentioribus sculpta ; sutura profunde cunubculata ; anfractus valde injlati û ? (apice decollato); columella tenuis, rejlexiuscula , minute sed conspicue plicata; fissura umbilicalis subtecta; labrum arcuatum, non reflexum vel incrassatum; aperiiira ovato-rotiinda , dimidium testa' non attingens; anfractus ultimus sensim crescens. Longitudo circiter 2 5 mill., diam. inaj. là mill. Habitat flumen Taciiii, prope Giiaijinas, vi provincia Sonora dicta, rcipublicæ Mexicaiue (E. Palmer). Coquille large, assez épaisse, solide, biunatre, subluisante extérieurement, ornée 52 ZOOLOGIE. de sillons plus pressés vers les sutures et visibles à l’œil nu. Suture profondément canaliculée. Tours de spire très-renflés, au nombre de /i ? (le sommet est décollé). Columelle mince, un peu réfléchie, finement mais visiblement plissée; fissure ombili- cale en partie recouverte; bord droit arqué, non réfléchi ni épaissi. Ouverture ovale- arrondie, n’atteignant pas la moitié delà longueur du test; dernier tour s’accroissant insensiblement. Longueur des deux derniers tours seulement, ai millimètres; longueur totale pré- sumée, 2b millimètres; plus grand diamètre, ih millimètres. Halntat. Mexique, rivière Taqui, près Guaymas, dans l’Etat de Sonora (D*^ Edward Lalmer). Observations. Nous n’avons pas trouvé sur les cartes l’indication d’une rivière por- tant le nom de Taqui, mais bien une rivière Yaqui, qui se jette dans le golfe de Californie. Espèce dont on n’a eu qu’un exemplaire tronqué, mais qui se rattache au groupe des Bulmnœa, Haldeman; sa forme rappelle un peu celle des Vivipara. SoüS-GENRK HA DIX, MoNTFORT. 4. LiMNÆA MACP.OSTOMA, Say. Liimuea macroatoma , Say, Joiirn. Acad. nat. sc. Il, p. 170, 1821. Limneus macrostomus , Küsler, in Chemn. ed. II, p. 43, pl. VIII, lig. 1—2, 1862. Limncea columella, Biiiney, Land and frcsli water Shells of North Amer, part II, p. 02. fig. 34, i865. Limncea macrosloma, Tryon, Amer. .Journ. of Conchol. i. II, p. 1 1, 1866. Testa umbilicata, ovata , fragilis , diaphana, cornco-fusca , subtiliter striata, sœpius lineis elevatis corrugata; spira parva, acuminata; anfractus convexi; ultinius maximus; apertura lata, vitrea, columella alba; plica an- gusta, arcuata. Longitudo 20 millim. , diam, map 11 millim. — Apertura là niill. longa. Habitat in republica Mcxicana (Herendt). Coquille ombiliquée, ovale, fragile, diaphane, d’un roux corné, finement striée, assez souvent ridée par des lignes élevées. Spire courte, aiguë; 5 tours de spire, convexes, le dernier très-grand, dilaté. Ouvertui’e large; columelle blanchâtre. Péri- stome simple, non épaissi en dedans; pli columellaire étroit et anjué. Longueur, 20 millimètres; largeur, 11 millimètres; longueur de l’ouverture, 1 4 millimètres. Habitai. Mexique (Iferendt). Observalions. Ije Limnæa macrostoma a été réuni par' iVl. Ifinney au Lrmmea columella, MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 5 R Say, dont il ne diffère que par son ouverture plus dilatée; il fait partie du groupe des L'mnœa avala, Draparnaud, et auricularia, Linné. On l’a signalé dans toute l’Amérique septentrionale, depuis le lac Supérieur jusqu’à la Géorgie. Nous n’en avons pas vu d’exemplaires provenant du {Mexique. M. Tryon le cite dans cette contrée, d’après des spécimens de la collection Wlieatley, recueillis parBerendt. SoüS-FAMILLE DES PLANORBI^Æ. XXXIV. Genre PLANORBIS , Guetta RD, 17 56. Guettard^ en 1766, a, le premier, circonscrit convenaUlenient le genre Plau- orhis, en lui imposant le nom ([u’il a gardé depjuis cette époque et qui avait élé déjà employé par Peliver ’^ en 1702. Le grand mérite de Gnettard est d’avoir mis en lumière les caractères de la coquille et de ranimai de son Planorbis, de telle sorte que cette nouvelle coupe dut s’imposer nécessairement aux nomenclatenrs. Elle fut adoptée et conlirmée par Geoffroy, Müller, Bruguière, Draparnaud, l^a- inarck, Cuvier, elc. Adanson^, un an après Gnettard, avait en l’occasion d’étudier un vrai Planorl)e pour lequel il jAroposa le nom de Caret, qui tait double emploi dans la nomenclature. Linné et ses continuateurs, y compris la plupart des auteurs anglais, persistèrent à classer les Planorl)es dans le grand genre Helix, malgr»'* les boimes raisons données j)ar Gnettard pour motiver la création de son genre. On remarquera, du reste, au sujet du Systema naturœ de Linné, que le nombre des genres d’animaux est très-restreint comparativement à celui des plantes. L’organisation des Iffanorbes a élé l’olqet d’un travail anatomique de Cuvier \ pid)lié en 1806, et où se trouve démontrée l’allinité des, Planorbis et des Limtuea, pressentie d’ailleurs par Adanson, Draparnaud et Lamarck. Cuvier conlirma un fait des plus singuliers, que Lister et Svvammerdam avaient découvert : les orilices anal et génital sont placés à gauebe; par conséquent, l’animal est sénestre comme ‘ Mémolirs de l’Académie des sciences de Paris , 1 750. ^ Gazoph. tal). I, et labl. XCII, 1702. ’ Hist. nat. du Sénégal, p. 7-10, 1757. '■ Ann. du Muséum, i. VII, 1806. — Voyez encore pour ranatomiedes Planorbis ; Jacqueinin (Acla Acad. Cws. Leop. Carol. nat. cur. vol. XVIII). — Baudelot, /1««. des sciences nat. Zool. série, t. XtX. — Lacaze-Dulhiers, Arch. de Zool. expérim. vol. I. — Motpiin-Tandon , lllsl. nat. des Moll, de France, etc. 54 ZOOLOGIE. celui des Pliyses. Le mode particulier d’hermaplirodisme des Plaoorijes, l’émis- sioii d’uii liquide coloré, la forme de leur frai, Lexisteiice d’une languette trian- gulaire (lobe respiratoire) et charnue, qui, dans certains cas, fait saillie entre le col et le manteau, du côté gauche, etc., étaient connus avant les recherches de Cuvier. ANATOMIE DU GENRE PLANORBIS'. ^ous n’avons pas eu de l)ons spécimens de Planorbis dn Mexique conservés dans l’alcool et nous ne pouvons donner aucun renseignement sur les animaux de celte région. Chez \q Planorbis corneus , Linné, il existe trois mâchoires cornées; la supé- rieure, légèrement arquée, paraît constituée par une série de faisceaux fibreux, longitudinaux, serrés les uns contre les autres; le bord libre est un peu crénelé. Les mâchoires latérales, plus étroites, en forme de croissant, bien distinctes, sont reliées à la niâchoire siq)érieure par une expansion cuticnlaire, suhgraniileuse et de même nature que celle qui prolonge celle-ci en haut. M. W. G. Binney'^ décrit la mâchoire des Planorbis comme simple et arquée. A l’exemple de Moquin-Tandon, Lehmann^ et Dali'* reconnaissent, au contraire, l’existence de trois mâchoires chez les Planorhes. La plaque linguale est large, formée de séries horizontales de dents assez petites. La dent centrale, portée sur une hase dilatée, est pourvue de deux cuspides aiguës. Les dents latérales sont larges, tricuspidées, à cuspide moyenne plus dilatée que les cuspides interne et externe. A partir de la quinzième dent latérale, les dents changent conqvlétement de type; elles devieimenl rastriformes et l’on compte de k à 6 cuspides étroites, aiguës, très-fines, dont les pointes sont ali- gnées suhhorizontalementon un peu obliquement. Les dernières marginales, très- obliques, rétrécies, coudées, ont leur bord lil)re denticulé; le nombre des denti- cules est très-considérable (8 à lo). ' Voir la plaiielie XXXVll el son explicalioii. SleUins und in Pommern , eic., planche XVII, (Ig. 79 K, ^ Land and fresh waler Shells qf'Norlh America , pari II, i 870. p. io3, i8()5. ‘ Ann. oj Lijcenni qf mit. htsl. qf New York, vol. IX. ^ Die lelicnden Schneckcn nnd Mn,ar M. I^eh- inann ^ la déni ceidrale est hicuspldée. 11 en est de même cliez les Poînph/jlyx, (huidlachia el Ikilinns [Isidora, Ehrenhei’g). Les glandes salivaires consliliienl deux pelils lobes dont les canaux excréteurs sont très-courts. Les lobules sont nombreux et de petite dimension; iis Ibrmeut un pont à la paidie supérieure de l\esoj)liage. Celui-ci est extrêmement allongé, étroit; il se renlle en un gésier ovoïde, court, rétréci légèi'ement sur deux points de sa longueur. Au delà du gésier s’aliouclient les canaux biliaires, et rinteslin, api'ès avoir tburni une anse qui arrive presque à rextrémité «lu tortillon, se coude, revient en avant et se termine an côté gauche du collier. Le système reproducteur est sullisamment connu la glande en gnqipe esl allongée, triangulaire, composée de rollicules allongés; son canal excréteur est cou- vert de petits diverticules simples ou raineux. considérés par Baudelot comme des réservoirs spermatiques. Api’ès avoii* reçu un canalicule versant les produits de la glande albuminijnire, «[ui est peu volumineuse, le canal déférent s’accole à la matrice, dont on peut, avec précaidion, le sépai'er complètement; sur une partie de son trajet, il est recouvert ])ar une prostate en forme de croissant. Devenu libre, il se dirige vers la base de la verge, «[u’il atteint après avoir traversé nue couche musculaire assez épaisse. La verge décrite par Paascb et Baudelot présente une analogie assez i*emarquable avec le ])énis Inunain. Son tissu, très- dense, a même une consistance presque cartilagineuse chez le Planorhis eorneas. Les muscles extrinsèques moteurs de la gaine du |iénis ont la même disposition «|ue cliez le Limnœa stagnalis^. On a trouvé de grandes variétés dans la forme du |)énis des dillerentes espèces de Planorhis d’Enrope. Gel organe, chez \os Planorhis vortex, leucostoma, spiror- his, alhas et contortas, est terminé par une pointe calcaire, de forme très-élé- gante, el rappelant un peu le dard des Ifelicuke. Le stylet péuien mau([ue au ' Dali, loc. ch. pl. Il, lig. lo x. — Biiiney et Bland, Notes ou lingual dentition of Mollusca. {Ann. of Lijceuin of natural history of Netv York, vol. IX, p. 2'j2, fig. 1 Hyo.) ■ Loc. cit. pl. XVII, lig'. 72, -jh, 76, 78 [Planoc- his corneus , marginatus, contortus, leucostoma, albus). ^ Voy. Bamlelol, loc. cit. pl. IV, lig. 2-.S. ' Baudelot ue les figui'e pas. O. 56 ZOOLOGIE. contraire chez les Plamrlm nitidus et complanatus, ainsi que chez le Planorbis corneus ' . La matrice [oviducte, Bandelol), dans la partie postérieure de son trajet et après s’être détachée de la glande albinninipare, est étroite, snhcylindrique, légère- ment honrsonfflée ; dans la partie moyenne de son trajet, elle se renfle, devient fusiforme et adhère à im organe glanduleux destiné à la sécrétion de la glaire; enfin elle se rétrécit à sa partie antérieure on vaginale, et elle reçoit le canal excré- teur d’une poche copulatrice ovoïde, allongée. l.e frai des Planorhes a une forme différente de celle dn frai des Limnées et des Ifliyses; il est généralement aplati, discoïde, parfois légèrement rosé. Le système nerveux présente la même disposition fondamentale que celle des Limnées. Les ganglions sus-œsophagiens sont séparés par une commissure trans- verse, de couleur Idanche et qui tranche sur leur teinte d’nn brun orangé. Un l’enflement antéro-supérieur bien distinct (lobule optique) donne naissance an nerf optique et an nerf tentacnlaire. Le renflement antérieur fournit deux gros nerfs deslinés aux tégnments de la têle et des lèvres. Le nerf pénien se détache dn lobe gauche, à l’inverse par conséquent de ce qn’on voit chez les Limnées. Les ganglions slomato-gastriqnes sont peu volumineux, ovoïdes, séparés par une commissure transverse assez courte; les nerfs qui en partent sont les mêmes ([lie chez les Limnées. Les ganglions sons-œsophagiens diflerent de ceux des Limnées par la présence de deux ganglions sons-œsophagiens moyens à droite et d’un seul à gauche. La même particularité existe chez les Physes, dont l’animal est sénestre, et nous pouvons supposer, par conséquent, qu’elle est en relation avec la position des orifices génitaux, respiratoire et anal. Les ganglions sons-œsophagiens antérieurs, ou pédieux, sont placés dans un |)lan inférieur à celui des ganglions sons-œsophagiens moyens; ils Iburnissent de gros nerfs destinés aux muscles dn pied. Les ganglions sons-œsophagiens moyens sont pins petits, surtout ceuxdn côté droit; les nerfs qui en émanent se distribuent an manteau. Les ganglions sons-œso])hagiens postérieurs sont allongés, assez gros, Ficiiius, Zcitschr. ges. Naturw. XXX, p. 3G3, 1867. ^K)LLUSQUES TEIIRESTIIES ET FLUVIATILES. 57 ovoïdes ou (le forme un peu iiTCpjUlière. Ils donneid nalssaïuîe à de gros (roues nerveux ([ui descendent de cliacjue côl(3 de Taorle et qui se rendent aux organes génitaux et à l’orifice pulmonaire. Le petit cæcum, considéré par M. Lacaze- Dullners comme un organe de sensibililé spéciale, est innervé par une Lranche du tronc nerveux (|id part du ganglion sous-œsophagien postérieur. En examinant les centres nerveux sous-œsopliagiens par leur lace inférieure, appliquée sur le dis([ue podal, on voil que leur cycle de 7 ganglions est régu- lièremeid, disposé. Les auteurs se sont souvent préoccupés d’une question intéressante : la cocpiille des Planorljes est-elle dextre ou sénestre? La dextrorsité de la coquille a été acceptée généralement \ mais cette interprétation suppose une structure des plus rares chez les Gastéropodes, où l’enroulement delà coquille est toujours en rela- tion avec la position des orifices génitaux et anal, et où, par conséquent, une coquille dextre renferme un Mollusque dont les orifices sont placés au côté droit. Cependant, parmi les Gastéropodes hygrojdiiles, ranimai du genre Pompholyx, Lea, quoique pourvu d’une coquille dextre, a ses orilices génitaux et anal placés à gauche^. Il semblait que la production de monstruosités scalaires fixerait les hésitations au sujet de la dextrorsité ou de la sinistrorsité de la coquille. Par suite de cir- constances particulières, on a pu recueillir des milliers de Planorlm complanatos scalariformes^ dans une petite mare du village de la Magnée (Belgique); tous étaient dextres, comme le fameux Planorhe eu vis trouvé par .lussieu dans la rivière des Gobelins'* et d’autres spécimens décrits par divers auteurs^. D’autre ' Adaiison, Say, Rang, Morcli considèrent la coquille des Planorbes comme sénestre; Lamarck, Deshayes la trouvent tantôt dextre, tantôt sénestre; Des Moulins, Mo- quin-Tandon, Dali aliirment qu elle est dextre. — Voir à ce sujet : Des Moulins , Le genre Planorhe est-il dcxlre ou sénestre? ( Actes de la Soc. Linn. de Bordeaux, t. IV, |>. 970 , 1801); Morcli, Le genre Planorbis est-il dextre? {Journ. de (Àinchyl. vol. XI, p. 235, i8()3). ^ Dali, On the Pompholyx and ils allies, wilh a révision of lhe Limnceidœ of aulhors [Ann. oflhe Lyceum of nat. hisl. of New York, vol. IX, 1870). ^ Notice sur le Planorhis complanatus (forme scalaire), ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Vil' PARTIE. II. [lar Louis Pire [Ann. de lu Soc. inulacol. de Belgupie , t. VI, p. 23, pl. Il et III, 1871 ). '' D’Argeuville, Conchyl. pl. VIII, tig. à. — La figure représente cette coquille comme sénestre, mais le dessin n’a pas été retourné. Geoffroy, d'ailleurs, ne parle pas de la sinistrorsité. ^ De rilopital. Catalogue des Mollus(jues terrestres et Jluvialiles des environs de Caen, 1869, lig. G-8 {Planor- his alhus). ■ — ■ Woodward, Man. de Conchyliologie, éd. française, tig. i3o. — Michaud, Compl. à Draparnaud, [il. XVI, lig. 11-12. — Hartmann, Land- und Sussw. Casier, {passi ni). 8 58 ZOOLOGIE. part, quelques Plaiiorbes scalaires séiiestres' ont été signalés également, ce qui n’a rien de bien étonnant. Lorsqu’une coquille discoïde et enroulée de droite à gauche devient spirale, elle reste sénestre en apparence si les derniers tours passent au-dessous des premiers, et elle devient dextre en apparence s’ils passent au-dessus. 11 fallait donc demander la solution de cette question à l’embryogénie. Or, en examinant les embryons du Plcmorbis corneus, nous avons constaté que leur coquille était spirale et sénestre ‘L Chez \o Planorbis corneus, la face considérée comme supérieure par les auteurs correspond à roml)ilic des Hélices dextres par exemple, et la face inférieure à la spire. C’est ainsi que les Planorl)es sont figurés dans les planches de Strebel, Binney, Dunker, etc. qui pourtant représentent les autres Mollusques univalves la spire en haut et la région ombilicale en l)as. Nous avons agi de même, pour nous conformer à l’usage, mais c’est à notre grand regret. 11 est donc convenu que la face supérieure des Planorbes, dans nos descriptions, est ombilicale, et (jue la face inférieure est spirale ou apicale; les deux faces sont faciles à reconnaître : la première étant en général plus excavée que la seconde^. La porlion du bord droit qui s’unit à la lace omliilicale est d’ailleurs plus dilatée (jue la portion qui s’attache à la face spirale; exception remarquable et qui n’a pas peu contribué à faire admettre la dextrorsité des Planorbes. Mais Môrch^ a depuis longtemps démontré que, chez les Limnées et les Physes, la portion de la lèvre qui avoisine la suture ou la spire est celle qui s’avance le moins, à l’inverse de ce (pi’on voit chez les Hélices. Comme conséquence, la partie la plus avancée de la lèvre indique la base de la coquille (face ombilicale), aussi bien pour les Planorbes que pour les Limnées et les Physes. ' (jailliaud, Journ. de Conchyl. t. VII, pl. XV, fig. y {PInnorbis kucosloma). — Hartmann, loc. cit. pl. LIX, lig. 12 {Plmiorbis fonlams). — Môrch, Journ. de Conchyl. t. XI, p. 235 {Plmiorhielgique, t. IV, pl. Il, lig. 1 [PInnorbis complanatus). Fisclier, Journ. de Conchyl. vol. XXV, p. 198, pl. IV, lig. 5-6, 1877 — Dans l’ouvrage de E. Jacquemin [Pm- chcrches anat. et physiol. sur le développemenl des êtres orga- nisés. Premier mémoire , contenant l’histoire du développement du Planorbis cornea, dans Acta ,\cud. Cœs. Leop. Curol. nat. cur. vol. XVIII), les embryons sont repre'sentës avec une coquille dextre. Mais le dessinateur n’a pas retourné les dessins en les transportant sur la pierre lithographique, et c’est ainsi qu’il a figuré les orifices génitaux et respira- toire à droite, lorsque l’auteur dit, dans l’explication des planches, qu’ils sont placés à gauche (voir l’explication de la fig. 1, pl. III). ^ Chez quelques espèces [Planorbis wruginosus , Moi-elet, ])ar exemple), la face ombilicale est moins profonde, et la coquille a l’aspect d’un Valvata dextre. '' Journal de Conchyliologie, vol. XI, p. 286, i863. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 59 CARACTÈRES DU GENRE PLANORBIS. Testa (liscoifka, mucolor, cornea; spira depressa vel immersu; columella nulla; apertura ohlapia; peristoma simplex, acutum. Animal gracile; caput breve, tenlacida cylindrica, elongata, gracilia et oculos ad basiti internam tentucu- lorum gerens; pes angustus, brevis, antice et postice obtusus; orificia genitalia distantia, sinistra; orificium masculinum pone tentaculum ; orificium femiiieuin prope orificium pulmoneum ; niaxdlw 3 : superna majore, lon- gitudinal iter striata, margine infero tenue crena to ; lateralibus angustis et arcuatis; radula lingualis seriebus dentium fere liorizontalibus composita ; dente centredi parvo, bicuspidato; dentibus lateralibus tricuspidatis , cus- pide media majore; dentibus marginalibus nmlticuspidatis , oblapue serratis. Coquille discoïde, unicolore, cornée; spire déprimée ou enfoncée et non visible; |>as de colnmelle propremeid dite; ouverture ol)liqne; péristome simple, aigu. Animal grêle; tête courte, munie de tentacules cylindriques, effilés, assez longs; yeux placés à la base interne des tentacules; ])ied étroit, court, obtus à ses deux extrémités; orilices génitaux écartés, s’ouvrant au côté gauche, l’orilice mâle en arrière du tentacule, et Torifice femelle au voisinage de l’orifice pulmo- naire; trois mâchoires ; la supérieure plus grande, striée longitudinalement et finement crénelée à son bord inférieur; les latérales arquées et étroites; plaque linguale formée de rangées presque horizontales de dents; la dent centrale est petite, bicuspidée; les dents latérales sont tricuspidées, à cuspide moyenne plus longue que les autres; les dents marginales, midticus])idées, ont leur bord denti- culé dirigé olîliquement. Les Planorbes, très-nombreux en espèces, vivent sous toutes les latitudes du globe. Les espèces du Mexique et du Guatemala sont au noml)re de i6. Nous les avons réparties dans les sous-genres suivants : HeUsoma, Swainson, i8Ao. ff Anfractus tumidi; apertura parum obliqua, superne dilatata, inferne plus ininusve angulata. Tropidisetis , Steiu, i85o. rf Anfractus depressi, carinati; basi |)laniuscula ; apertura angulata, angusta. Gyrorhis, Agassiz, 1887. rf Anfractus subdepressi, subrotundi; apertura ovata. 57 Drepamtrema , Grosse et Eiscber, 1880. Anfractus subgtobosi, ultimus am- plectens ; apertura anguste lunata. 77 8 60 ZOOLOGIE. Sur les i6 espèces du Mexique et du Guatemala, 5 ont été retrouvées dans TAmérique centrale : Plamrbis tennis, à San José (Costa Rica); Plmiorhis tumens, tumidus, cultratus, Liehmanni, au Nicaragua; 5 espèces vivent également aux f ^ Etats-Unis : Planorhis lentus, au Texas et dans la Caroline du Sud; Planorbis tumidus et Lielnnanni, au Texas; Planorbis glabrntus, dans la Louisiane et TOré- gon; Planorbis tumens, à San Francisco (Californie américaine) ; enfin les P/rmor- his tumùlus, cultratus, orbiculus se retrouvent aux Antilles. L’al)ondance, au Mexique et au Guatemala, des Planorbis du groupe , si richement représenté aux Etats-Unis par les Planorbis trivolvis, corpulentus, bicarinatus , Ammon, est digne de remarque, et établit, entre les faunes lacustres de ces diverses régions, une certaine affinité qui disparaît lorsqu’on étudie compara- tivement les Alélaniens des Etats-Unis, d’une part, et ceux du Mexique et du Gua- temala, de l’auti'e. Le groupe Drepanotrema n’était connu f[ue dans l’Amérique du Sud et les An- tilles; il représente dans le nouveau continent les Bathyomplialus d’Europe, dont il diflére par son dernier tour embrassant. Les Planorbes vivent dans les eaux douces, à des altitudes très-diverses. Les espèces de l’ancien continent s’élèvent moins que les Limnées; mais, en Amérique, 011 a trouvé des Planorbis jusqu’à 3,qi5 mètres, dans le lac Titicaca, où d’Or- bigny signale la présence des Planorbis montanus et Andecolus. Le Planorbis tennis du Alexiqiie vit à raltitude de 2,277 mètres environ. SoüS-GENRE HELISOMA , SwAINSON. 1. Planorbis tenuis, Philippi. (PI. XXXIV, %. 1 et 2.) Plannrhù lenuis , Pliilippi, Coiichyl. Cabin. tab. I (17, i6), fig. a3-25, i84/i. Planorbis tennis, Dimker, in Martini et Clienmitz, Conchjl. Cabin. éd. II, |). hh , pl. IX, tig. i85o. Planorbis Wyldi, Trislram, Proceed. of the Zool. Soc. of London, p. 282, i86i. Planorbis lenuis, VV. G. Biiiney, Land anclfresti ivatcr Shells qf Norlli America, part II, p. 1 13, fig. 189, i8ü5. Planorbis lenuis, E. von Martens, Malalc. Blàlter, p. 55, i865. Planorbis lenuis, Strel)el, Bcilr. zur Kennln. der Fauna Mex. Land- und Süssw. Concli. p. 42, pl. V, fig. 2J, 1878. Juvenis: Planorbis fragilis , Dunker, Conchyl. Cabin. ]). 46, pl. X, fig. 4i-43, i85o. Tesla fhscoulca, icimicula, pnllKlc cornea, transverslm slriala , supra declivis et anfraclus 3 ostendens, centro MOLLUSQlJES TEHRESTUES ET FLUVIATILES. 61 depressa, injra profande umhdicatn; anfractus 5 convexi, satura profanda discreti; anfractus idtvnus rapide crescens; apertura valde dilatata, ohliipie reniformis; lahro superne arenato, ascendente, tnferne subanopdato ; marginibus callo junctis. Diam. maj. no millim., diam. min. 17 mdl., ait. 8 mill. — Apertime ait. 1 1 mill. (iMus. Parisieiise). Habitat in republica Mexicana (Gliiesl)reght); prope Mexico et in lacu Clialco, promncice Mexico dictee ( M éhédln ); Orizaba, provinciœ Y era Cruz dictœ (Strebel); m lacu Chiapala, prope Guadalaxara , proimeue .Jahsco. — Degit in lacu Duenas, Guatemalœ (0. Salvin). Var. /S. Boucanli (Pl. XXXII, lig. 3 a-b). — Testa rotundato-globosa, tumida, fragilis, translucida, sapra profunde depressa et anfractus 2 ostendens, infra declivi-uniJnlicatn, carinata ; anfractus â; apertura perampla , aur formis. Diam. maj. 18 mdl., diam. min. i3 mill., ait. 7 mill. — Apertune ait. J2 3/2 mdl. (Coli. Crosse). Habitat prope civitatem Mexico (Boucard). Coquille discoïde, assez mince, de couleur cornée pale, striée transversalement, déclive à sa face supérieure (ombilicale) oii 3 tours sont bien visibles, et déprimée au centre; profondément ombiliquée à sa face inférieure (spirale); 5 tours de spire en- viron, convexes, séparés par une suture enfoncée; dernier tour de spire croissant très- rapidement. Ouverture très-dilatée, obliquement réniforme; labre arqué, ascendant à sa partie supérieure, subanguleux à sa partie inférieure; bords réunis par une callosité. Plus grand diamètre, 20 millimètres; plus petit diamètre, 17 millimètres; bau- teur, 8 millimètres; bauteur de l’ouverture, j 1 millimètres. TJabilat. Mexique (Gbiesbregbt); environs de Mexico et lac Gbalco, Etat de Mexico (Mébédin); environs d’Orizaba, Etat de Vera Cruz (Strebel); lac Cbiapala, près Guadalaxara, Etat de Jalisco. — Vit aussi dans les eaux du lac de Duenas, Guate- mala (0. Salvin), Yar. BoucardI (pi. XXXII, fig. 3 a-h). Coquille globuleuse, renflée, très-mince, pellucide, profondément dé]>rimée à sa face supérieure (ombilicale), oii 2 tours seule- ment sont visibles; ombiliquée, déclive, carénée à sa face inférieure (spirale); A tours de spire. Ouverture très-ample, auriforme. Plus grand diamètre, 18 millimètres; plus petit diamètre, i3 millimètres; hauteur, 7 millimètres; hauteur de l’ouverture, 12 1/2 millimètres. Habitat. Environs de la ville de Mexico (Roucard). Observations. L’individu que nous faisons figurer (pi. XXXIV, fig. i) a été rapporté par Gbiesbregbt, en i8A3, et peut être considéré comme parfaitement ty]>i(pie ; il est, en elTet, semblable à la figure originale de Philippi (^Conchyl. Cabin. tab. 1, fig. 2 3-2.5). Les coquilles représentées par Dunker [Conchyl. Cabin. tab, IX, fig. lA-iq) dif- fèrent du type de Philippi par leur dernier tour plus élevé. Elles constituent une légère variété à laquelle appartiennent les spécimens figurés par M. Strebel, 6-2 ZOOLOGIE. La variété que nous appelons Boucardi (pL XXXII, fig. 3) est très-remarquable par son extrême minceur, le petit nombre de tours visibles en dessus et l’ampleur de l’ouver- ture. Nous en avons vu plusieurs exemplaires dans la collection de M. Salle. Le Planorhis Wyldi , Tristram, du lac de Duenas, dont nous figurons un spécimen (pi. XXXIV, tig. 2), d’après une communication de M. Sallé, n’est qu’une petite forme du Planorhis tenms. Enfin nous ]>ensons, comme M. E. von Martens, que le Planorhis fragilis, Dunker, est établi sur un individu non adulte du Planorhis tenais, dont l’ouverture n’est pas dilatée. Il est probable que ce Planorhis fragths se rapproche de notre variété Boncardt. Le type de Dunker provient des environs de Mexico (David). Le Planorhis tennis a été cité à San José (Costa Rica). Nous n’avons pas vu d’exem- plaires de cette provenance. 2. PlANORBIS TCMENS, Carpenter. (PI. XXXII, lig. àa-c, et |)1. XXXIII, fig. 3 et 3«.) Planorhis lumens, Carpenter, Catalogue of the collect. of Mazallan Sliells in the Britisli Museum, p. 181, 1867. Plnnorbis lumens , Binney, Land and fresh ivater Shells of Norlh /Imm'crt, part II, [i. io6, fig. 180, i865. Testa ovalo-rotundata , timmla . cuicrea vcl mgrescms , soluta, longiludmaliler, regulariter et oblùjue strialo- plicnla; supra perforata , centro immerso; subtus dcchvi-excavatn, carinata ; anfractus à ijs supra rotundati, infra subplanati; apertura dilatata, valde obliqua, tnferne angulata; margine dextro supra fere horizontali, cum margine columellari callo albulo, tenui juncto; per istoma intus sidiincrassatuin . fham. maj. lü milL, min. 10 milL, ait. 6 mill. (Coli. Salle). Habitat Mazatlan, in provincia Cinaloa (Reigen); Pttebla, in provincia Puebla (Boucard), reipubticœ Mexi- canœ; — ni paludosis pirope Coban (Bocourt), Guatemahe. Occurrit etiam in loco Mombaclio dicto, Nicaragiue (Mdrch); et in Calijornia (J. G. Cooper). Coquille ovale, arrondie, renflée, cendrée ou noirâtre, solide, ornée de stries ou plutôt de plis réguliers, obliques et longitudinaux; perforée en dessus et à partie cen- trale enfoncée, excavée, déclive; carénée en dessous; Ix 1/2 tours de spire arrondis en dessus, sid:)aplatis en dessous. Ouverture dilatée, très-oblique, subtrigone, anguleuse en bas. Mord droit presque horizontal supérieurement, uni avec le bord columellaire par une callosité blanche et mince. Péristome subépaissi en dedans. Plus grand diamètre, 12 millimètres; plus petit diamètre, 10 millimètres; hau- teur, fi millimètres. Hahitat. Mexique, à Mazatlan, Etat de Cinaloa (Heigen); Puebla, Etat de Puebla (Boucard); Vera Cruz, Etat de Vera Cruz (Sallé). — Guatemala, dans les Lagunes de Coban, Haute Vera Paz (Bocourt). — Nicaragua, à Mombacbo (Môrch). — Calitornie, à Petalunia, Sanla Cruz, Monterey (J. G. Gooper). MOLI.USOUES ÏEÜRESTPiES ET FLUVIATILES. 03 Observations. Cette coquille est presque toujours recouverte d’un enduit noirâtre ou brunâtre. Les stries sont très-fortes; le dernier tour est moins dilaté ([ue ceiui du Planorhis lenuis. Le PInnorbis tumens se distingue du Planorbis ancylostomus, par sa sui- face plus fortement striée, son test plus opaque, ses tours moins découverts, son dernier tour proportionnellement plus élevé, son ouverture plus anguleuse, sa taille plus faible, etc. Nous avons donné, outre la ligure d’a[)rès nature d'un individu de Puebla, la repré- sentation du type de Garpenter, d’après un dessin de G. B. Sowerby, qui nous a été obligeamment communiqué par M. W. G. Binney (pi. XXXIII, lig. 3). Le Planorbis tumens est essentiellement polymorphe. Une série nombreuse de spé- cimens de Goban montre dans la forme de l’ouverture des dilférences considérables. Gelle-ci est jjIus ou moins oblique; son bord supérieur est tantôt relevé, tantôt sub- horizontal; son bord inférieur est anguleux ou simplement arqué; le péristome est plus ou moins renversé et épaissi intérieurement; mais la taille reste toujours assez faible, comj)arativement à celle des Planorbis tenuis, ancylostomus , lenlus, etc. 3. Planorbis ANCYLÜSTOMLS, Grosse et Fischer. (PI. XXXI I, i%. 5« et 5i.) Planorbis trivolvis? Slrohel, Beitrag zur Kennlniss der Fauiia Meæican. p. 3i), pl. V, (]g. 19, 1873. Planorhis ancylostomus , Crosse et Fischer, Journ. de Coiichyl. vol. XXVII, p. 34 1, 1879. Testa discoidea, viterdum tumida, tenuicula., pellucida, cornea, radiatini et renidamter strialo-plicata, supra excavata, centro immerso; subtus declivis; anfractus 5 regulariter crescentes, supra convexi, infra canaliculati . angulati; apertura oblapie lunaris, supra ascendens, infra angidosa; peristoma tenue, parum dilatatum , margi- nibus callo albo junctis. Dumi. maj. 18 milL, diam. mm. i5 milL, ait. 6 mdl. — A per turie altitudo 7 inill. (Coli. Salle)- Var. /3. Strebeliana. — Testa altior; anfractus idtimus mjlatus, infra depresso- umbilicatus et canaliculatus; apertura valde dilatata, supra ascendens, infra acute angulata; labro subexpanso. Diam. maj. 22 i/2 mdl., min. 16 Sjû milL, ait. 1 i-y Sjà mdl. — ■ Aperturce ait. 12 mdl. fx icone Strebeliana). Var. y. Cliiapasensis. — Testa minuta, subcomplanata , supra parum depressu, infra carinata; apertura transversim parum dilatata , supra vix ascendens, infra subaiigidata. Diam. niaj. 10 ijs mdl., diam. min. g milL, ait. à mdl. — Aperturæ ait. 0 mdl. (Coli. Salle). — (Pl. XXX iv’ fig. 5.) Habitat Chiapas et Vera Cr»z (Salle). — Var. (3, in ^Laguna de los Cocos n et in ^Rio Tenoipiv. pro- viiiciæ Vera Cruz dictæ (Strebel). — Var. y, Chiapas (Salle), reipuhlicæ Mexicaine. Coquille discoïde, parfois assez renflée, mince, pellucide, cornée, portant des stries longitudinales et régulières, plus ou moins saillantes; la face supérieure (ombilicale) est excavée, et sa partie centrale est très- enfoncée; la face inférieure (spirale) est ZOOLOGIE. i]à declive; 5 tours de spire, croissant régulièrement, convexes et arrondis à la face supérieure, canaliculés et anguleux à la face inférieure. Ouverture en forme de crois- sant oblique, à bord supérieur ascendant, anguleuse à sa partie inférieure. Péristome mince, un peu dilaté et parfois subréflécbi. P)ords réunis par une callosité blanchâtre. Plus gra nd diamètre, i8 millimètres; plus petit diamètre, i5 millimètres; hauteur, G 1/2 millimètres; hauteur de Foiiverture, 7 1/2 millimètres. Var. |S. Slreheliana. Coquille plus élevée; dernier tour renflé, plus embrassant, ombiliqué et canalicule à sa face inférieure (spirale). Ouverture très-dilatée, ascen- dante à sa face supérieure (ombilicale), fortement anguleuse à sa base; labre dilaté et parfois subréfléchi. Plus grand diamètre, 22 1/2 millimètres; plus petit diamètre, 16 3/â millimètres; hauteur, de 1 i à 7 3/â millimètres; hauteur de l’ouverture, 12 millimètres. Var. y. Chiapamisis. Coquille petite, peu élevée, légèrement déprimée à sa face supérieure, carénée à sa face inférieure. Ouverture peu dilatée transversalement, à peine ascendante en dessus, et subanguleuse à la base. Plus gra nd diamètre, 10 1/2 millimètres; plus petit diamètre, q millimètres; hau- teur, Ix millimètres; hauteur de l’ouverture, 5 millimètres (pl. XXXIV, fig. 5). Fïabiial. Mexique, environs de Chiapas et de Vera Cruz (Sallé). — La variété jS vit dans la lagune des Cocos et le Rio Tenoya, dans l'Etat de Vera Cruz (Strebel). — La variété y provient de 1 Etat de Chiaj)as (Sallé). OJmrvaUom. Ce Planorbe est très-embarrassant pour les classificateurs. M. Strebel le désigne ainsi : ^^Planorbis trivolvis, Say? corpulentus, Say?w On le distinguera des Planorlns trivolvis et corpulentus par ses tours plus nombreux, sa forme plus aplatie, son ouverture plus anguleuse à la base; le Planorbis sinuosus en diiïère par le bord supérieur de son ouverture subhorizoïitale et sa bouche plus transverse, rappelant celle du Planorbis lentus, Say, mais différente de cette espèce par sa forme anguleuse inférieurement. La [>etite variété que nous appelons Chiapasmsis mériterait d’être élevée au rang d’espèce; mais le polymorphisme des Planorbis du groupe Helisoma est si grand, que nous n’avons pas jugé convenable de le faire. La bouche est petite et son bord supé- rieur presque borizontal. M. Tristram cite, au Guatemala, un Planorbis corpulentus. Sous ce titre, l’auteur anglais a pu comprendre un Planorbis tenais, ou un Planorbis tumens, ou même un Planorbis ancylostomiis. Nous n’avons pas vu de véritable Planorbis corpulentus de cette jirovenance. MOLI.USOÜES TERHESTKES ET FLUVIATILES. 65 /|. PL/VNOUP.IS LEÎVTUS, Say. (PI. XXXIV, %. 3-3 b.) PInnorbis lentus, Sav, American. Conchol. pari VI, pl. IV, fig. i, i834. Planorbis lentus, Biiiiiey, Land and fresk water Shells of North Amer, part 11, [). \oh, lig. 177, i8G5. Testa Jnsco-riiblgniosa vel lutco-fnscescens, supra irregiilarilcr subplanala, cciilro mimcrso; mjra declim- excavatu, carinata (prœcipiie In juvenibus); anfractus 5-6 lonpitudinaliter striati, stras tenuibus, elevatis, submipildistantlbus; sutura Impressa; apertura transversa, dilatata; labrum acutum, supra horizontaliter sub- rectiliiieurn. Infra arcuatum et subannulosum ; maruindnis callo albido junctis. Diam. maj. 22 mdl. , diam, iiiin. 18 nuIL, ait. 8 mill. (Coli. Salle). Habitat Ojo de Apua, reipublica> iMcxicance? (Say). — Communis m jhssulis civitatis Nouvelle-Orléans dicta-, Louisiaiiæ (Salle C Coquille d’un brun rougeâtre ou d’un jaune fauve, irrégulièrement subplane à sa face supérieure (ombilicale) et déprimée à sa partie centrale; régulièrement excavée à sa face inférieure (spirale) où elle est carénée, surtout chez les individus jeunes. Tours de spire au nombre de 5 ou 6, portant des stries longitudinales, minces, élevées, sub- éqnidistantes. Suture marquée. Ouverture transversalement dilatée; labre aigu, sub- liorjzontalement rectiligne en dessus, arqué et subanguleux en dessous. Lords réunis par une callosité blanchâtre. Plus grand diamètre, 29 millimètres; plus petit diamètre, 18 millimètres; hau- teur, 8 millimètres. Halnlat. Mexique, à Ojo de Agua (Say)? — Etats-Unis, commun dans les canaux de la Nouvelle-Orléans, Louisiane (A. Sallé). Observaltons. Espèce assez mal connue, meme des naturalistes américains qui ont constaté sa présence sur plusieurs points de leur pays, principalement dans le Texas, la Caroline du Sud, la Louisiane, le Alassachusetts, etc. — C. B. Adams, dans une liste des coquilles de Middlebury, rapporte le Planotdm leiilm au Planorlm corpulentus, Say; dans une liste des coquilles du Vermont, il l’identifie avec le Planorbis Irivolms, Say; \e Planorbis lentas de Gould (Massachusetts) ne serait, d’après llaideman, (|u’un Plan- orbis trivolvis, variété fallax; enfin C. B. Adams remarque que les Planorbis lentus, corpulentus et trivolvis sont, sans le moindre doute, des variétés d’une seule espèce. f.e bord supérieur et le bord inférieur de l’ouverture, d’après la figure et la des- cription de Say, sont presque horizontalement rectdinéaires ; l’ouverture est ovale, dilatée transversalement et à peine anguleuse inférieurement. Nous n’avons pas vu de Planorhes du Alexique présentant ces caractères, qui sont très-évidents sur plusieurs Planorbis lentus recueillis par AL Sallé â la Nouvelle-Orléans, c’est-à-dire dans une localité où Say indique son type. C’est donc un spécimen de cette provenance que ZOOLOGIE DU MEXIQUE. VlU PARTIE. II. 9 66 ZOOLOGIE. nous avons fait dessiner et qui est d’ailleurs |jarfaitenient conforme à la figure origi- nale de Say. Nous n’avons cité dans notre synonymie aiicime des ligures du Planorlm lentus données par Gould, Haldeman, Dunker, etc., parce qu’elles ne nous présentent pas de caractère d’authenticité. La localité «Ojo del Agua ou Ojo de Agua?!, indiquée par Say, au Mexique, est mar- quée sur les cartes près de la route de Vera Gruz à Alexico et dans l’Etat de Puebla. Nous sommes portés à croire que les individus de cette provenance appartiennent pro- bal)lement au Planorhis ancyloslomus. 5. PlANORBIS tumidus, Pfeiffer. (PI. XXXIV, fig. ti-li b.) Planorhis lumidus , Pfeill’er, Wieg. Archiv. p. 35 A, 1889. Planorhis tumidus, Dunker, dans Martini et Cliemn., éd. II, p. 89, pl. VII, lig. 10-ia, et pl. IX, lig. 1-8, i85o. Planorhis lumidus, Tristrain, Proceed. ZooL Soc. London, p. a32, i86i. Planorhis lumidus, W. G. Rinney, Land and fresh water Shells of Norili America, part II, p. io5, tig. 178, i8R5. Planorhis lumidus, E. von Martens, Malakozool. Blütter, p. 5A , i865. Planorhis lumidus , Strebel, Beitrag zur Kennlniss der Fauna Mexican. p. ho, pl. V, fig. 3o, 1878. Testa (liscoâlea, opaca, palltde coniea anl suhfusca, dense et subtiliter striata, supra depressa, centro exca- vata, infra paruni concava ; anfractus 5-5 i /2 convexi, sutura impressa discreti, infra suhangulati ; apertura parum oblnjua, lunato-rotunda , transvcrsim vix dilatata, superne haud ascendens, inferne arcuata, subangulosa. Diam. maj. lO ij2 milL, diam. min. lù mill., ait. 5 mdl. — Aperturœ ait. 6 Sjà mill. (Mus. Pari- siense). Habitat prope Verni Cruz (de Cande, Liebmann) et (Hegewisch), provincue Vera Cruz dictœ, reipublmv Mexicanœ. — Occurrit etiam in Guatemala (fide Tristram). (joquille discoïde, opaque, de couleur cornée pâle ou blanchâtre, ornée de stries fines et serrées, déprimée à sa face supérieure (ombilicale) et excavée au centre, légè- rement concave à sa face inférieure (spirale). Tours de spire au nombre de 5 ou 5 1/2 , convexes, séparés par une suture marquée, subanguleiix à leur face inférieure. Ou- verture peu oblique, en forme de croissant arrondi, très-peu dilatée transversalement, ne remontant pas, à sa face supérieure, arquée et subanguleuse, à sa face inférieure. Plus grand diamètre, 16 1/2 millimètres; plus petit diamètre, ih millimètres; bail- leur, 5 millimètres; hauteur de l’ouverture, 6 3/â millimètres. Hnhilat. Mexique, environs de Vera Gruz (de Gandé, Liebmann) et de Vamba (11e- gewiseb). Etat de Vera (^iruz. — • Guatemala (d’a[>rès Tristram). Ohservalions. Les individus apportés à A. d’Orbigny par M. de Gandé sont conformes aux ligures citées de Sti'ebel (/oc. cif. pl. V, lig. 20). Leurs tours sont relativement découverts et l’ouverture est peu dilatée en travers, peu élevée, à peine anguleuse à MOLLUSQUES TEHRESTRES ET FLUVIATILES. 07 la base. Ces caractères concordent avec le type de Ufeifîer (Dnnker, loc. ch. pl. Vil, Og. 10-19), provenant de Cuba; mais Dnnker figure un autre Plamrhis himidns (pl. IX, fig. 1-3) de forme différente et d’ouverture trigone. D’autre part, le Planorhi,s Canhœus, d’Orbigny, de Cuba, que tous les auteurs identifient avec le Planocbis lumidns, a une ouverture subpentagonale. Il est donc probable que le Ulanorbe de Culia est aussi variable que le Planorhts involvis du continent américain. Les principales localités du Planoidns iumidns sont : Cuba (Pfeiffer), Porto Rico (E. von Martens), Texas (VVC G. Binney), Nicaragua (R. Tate), etc. Par sa forme, cette espèce est intermédiaire entre les Plauorbis ancyloslomm et Beh- znws. 0. PlANORBIS GLAJÎIÎATUS, Say. Planorbis gtabraliis , Say, Journ. Acad, nulur. sc. I, p. 9,80, 1818. Plaiiorbis glabratus , Haldeiuan, Monogr. o/Limntades, p. 1 1, pl. II, flg. i-3, iSbb. Planorbis glabratus, W. G. Binney, Land and fresh ivater Sbells of Nortb Amer, part I, |). loG, lig. 179, i865. Testa discoulea; anlraclus 5 gluhri aut obsolete rugosi, politi, ecarinati ; spira valde regulans, concavius- cida ; umbilico lato, regulariter et profunde concavo, anfractus omnes ostendente; apertura declivis, perobliqua. Diam. niaj. 2 2 mil. Habitat in republica Mexicann (Binney). Coquille discoïde; tours au nombre de 5, glabres ou obsolètement rugueux, polis, dépourvus de toute apparence de carène; spire parfaitement régulière, légèrement concave; ombilic large, régulièrement et profondément concave, laissant voir tous les tours de spire. Ouverture inclinée, très-oblique par rapport au diamètre transversal. Plus gra nd diamètre, 99 millimètres. Habilal. Mexique (Binney). — Les localités de l’Amérique du Nord où l’on a signalé ce Planorbe sont situées tlans la Louisiane, l’Orégon, la Caroline du Sud, etc. Obsn ■valions. Nous n’avons jamais vu d’individus de cette espèce, dont la présence au Mexique mérite confirmation. M. Tryon ' identifie avec cette coquille le Planorbis stnaosas, Bonnet^, du Nouveau- Alexique, mais l’ouverture du Planorbis glabratus , à en juger d’après la figure citée de M. W. G. Binney, est transversalement ovoïde et non anguleuse à sa partie inférieure comme celle du Planorbis sinuosus. ‘ Amer. .Journ. of Concbol. vol. I, |). 180, i865. — ' Revue et uiug. de Zoologie, p. 280, pl. X.XII, (îg. 3, 186A. 9- 68 ZOOLOGIE. 7. PlANORBIS BeliZENSIS, Crosse et Fischer. (PI. XXXll, fig. 6-6 L) Plaiwrbis lieUzemis, Crosse el Fischer, Journ. de Conchyl. vol. XXVII, p. Sàs, 1879. Testa (hscouleu, complanata , pallide cornea, nitens, minute, dense et oldiijue striata, superne declivis, sub- excavata et centro profunde umhilicata, inferne vix excavata; anfractus 6 sensim crescentes, subangustati , rotundati , sutura profunda discreti; anfractus ultimus ecarinutus, parum dilatatus; apertura ovalis, siditrans- versa , supra parum obliqua, marginibus tenuibus, callo albo junctis. Diam. maj. ij inilL, diam. min. lâ mill., ait. â ijù mill. — Aperluræ ait. 5 mill. (Mus. Parisiense). Habitat in provincia Tabasco (A. Morelet), reipublica’ Mexicanœ; — prope Coban et Sun Miguel Tucu- soa , provincial Vera Paz dictw (Bocourt), Guatemala’ ; — Belize (Bocourl), in colonia Hondurasiana Anglica. Coquille discoïde, aplatie, de couleur de corne pâle, luisante, ornée de stries obli- (jues, fines et très-serrées, à face supérieure (ombilicale) déclive, subexcavée, profondé- ment déprimée au centre; à face inférieure à peine excavée, par suite du bombement des ti'ois derniers tours de s])ire; G tours de spire, s’accroissant lentement et régulièrement, étroits, arrondis, convexes, séparés par une suture profonde; dernier tour de spire non caréné, peu dilaté et laissant tous les autres bien découverts. Ouverture ovale, subtransverse, à bord supérieur un jieu obliquement relevé, â bord inférieur non anguleux. Bords de l’ouverture minces, réunis par une callosité blancbe. Plus grand diamètre, 17 millimètres; plus petit diamètre, lâ millimètres; hauteur, k 1/9 millimètres; hauteur de l’ouverture, 5 millimètres. ' r Halnlat. Mexique, Etat de Tabasco (A. Morelet). — Guatemala, dans les environs de Coban et de San Miguel Tucusoa, province de Vera Paz (Bocourt). — Colonie an- glaise de Bélize (Bocourt). Observattons. Coquille facile à reconnaître à ses tours de spire convexes, étroits, nombreux, saillants, séparés par une suture profonde. Le dernier tour est très-peu élevé. Soüs-r.EwnE TROPIDI SC US, Stein. 8. PLANORBIS CULTRATUS, d’Orbiguy. (PI. XXXII, %. 7-7 c.) Planorbis cultratus, A. d’Orbigny, Hist. nat. de Cuba, Mollusques, vol. 1, p. io5, p. XIV, lig. 5-8, i85.3. Planorbis Dueimsiaiius , Trislraai, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 202, 1861. Planorbis nov. sp. Strcl)el , Beilrag zur Kenntniss der Fauna Meæican. p. /iG, |)l. V, iig. 2/1, 1878. Planorbis kerinatoîdes , R. Taie, Amer. Journ. qf Conchology, vol. V, p. i58, 1870. Testa minuta, depressa, supra convexmscula , infra planulata , pallide cornea, sirus incrementi minutissimis et MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. G9 sulas spiralibus obsoletis ornata; anfraciiis 5 sensim crescentes, omnes superne conspicui, contigui; anlractiis ultimus acute carinatus; carina inferna, subtus marginata; apertura rhomboidea; labrum acutum. Diam. maj. 5 mill., min. à ija milL, ait. i mill. (Coli. Salle). Habitat in riindis provincice Vera Cruz dictee, reipublicœ Mexicame (Slrebel); rn lacu Duenas, Guate- malæ (0. Salvin). — Occurrit etiam in loco San Augustin, prope Acoijapa Nicaragua’ (R. Tale). Coquille petite, déprimée, un peu convexe en dessus, plate en dessous, de couleui- cornée pâle, portant des stries d’accroissement extrêmement fines, croisées par des sil- lons spiraux à peine visibles. Tours de spire au nombre de 5 1/2 à 6, s’accroissant lentement et régulièrement; tous ces tours peuvent être vus quand on regarde la coquille par sa face supérieure; ils sont contigus et le dernier tour empiète très-])eu sur le précédent; la carène du dernier tour est aiguë et bordée à la face inférieure de la coquille. Ouverture rhomboidale; labre aigu. Plus grand diamètre, 5 millimètres; plus petit diamètre, k ij’2 millimètres; hau- teur, 1 millimètre. r Hahilat. Mexique, Etat de Vera Cruz, dans les alluvions des cours d’eau (Strebel). — Guatemala, dans le lac de Duenas (0. Salvin). — Vit aussi dans le Nicaragua, à San Augustin, près Acoyapa (R. Tate). Observations. Cette espèce n’a pas été recueillie vivante par M. Strebel, qui la com- pare au Planorhis vortex d’Europe. Elle s’en rapproche par sa face inférieure plane et sa carène aiguë, mais ses tours sont moins nombreux. Le Planorhis cultratus typique provient des Antilles : Alartinique (d’Orbigny, Mazé). D’apr ès AL E. von Alartens, on le retrouve à Caracas (Venezuela) et à Ceara (Brésil). Les exemplaires des Antilles et de l’Amérique du Sud atteignent q millimètres de dia- mètre. Ils diffèrent de notre type de Vera Cruz par l’absence de stries spirales. Le Planorhis kermaloides, d’Orbigny (^Voyage dans FAnidrique méridionale, p. 3Aq, pi. XLV, fig. i-A), de Callao (Pérou), est encore plus grand (diamètre, 1 1 millimètres) et sa face inférieure (spirale) paraît plus concave. AI. B. Tate croit pouvoir, néanmoins, identifier \e Planorhis Duenasianus, Tristram, avec le Planorhis kermatoides, d’Orbigin. La coquille tigurée par AL Strebel mesure, comme notre type, 5 millimètres de diamètre; elle n’a que 5 tours de spire. Le type de AL Tristram a G tours de spire et mesure : plus grand diamètre, 7 1/2 millimètres; plus petit diamètre, 6 1/2 milli- mètres; bauteur, 1 millimètre. 9. PlanorbiS SumICHRASTI, Crosse et Fischer. (PI. XXXIII, fig. 6-6 f/.) Planorhis Suiinchrasti , Crosse et Fischer, Jourii. de Coiicliyl. vol. XXVIl, p. 34a, iSycj. Testa discoidea, depressa, tenuicula, sordide fusca , tenue et radiatim striata, supra convexa, infra planu- 70 ZOOLOGIE. lata; anfractus 5 regulariter crescentes , sutura impressa discreti, ultimus parum dilatatus, infra angulatus sed non. carinatus; apertura oblique lunaris, angusta ; peristoma simpilex , tenue, superne declive, obliquum, inferne horizontale. fharn. maj. 5 i/3 milL, diam. inin. à ijo inilL, ait. â mill. (Coli. Crosse). Habitat Cacoprieto, in isthmo Teliuantepecensi , reipublicce Mexicanœ (Sumichrast). Coquille discoïde, déprimée, assez mincej, de couleur brunâtre sale (par suite d’un léger encroûtement), finement striée, convexe à sa face supérieure (ombilicale), aplatie à sa face inférieure (spirale). Tours de spire au nombre de 5, s’accroissant régulière- ment, séparés par une suture enfoncée; dernier tour de spire un peu dilaté, angu- leux à sa base, mais non caréné. Ouverture en forme de croissant oblique. Péristome sim[)le, mince , déclive et oblique à sa partie supérieure, horizontal à sa partie inférieure. Plus grand diamètre, 5 i/3 millimètres; plus petit diamètre, h 1/2 millimètres; hauteur, 2 millimètres. Hab liât, liépublique du Mexique, à Cacoprieto, dans l’isthme de Tehuantepec (Su- michrast). Ohservaliom. L’unique spécimen qui nous a été envoyé par M. Sumichrast a le bord droit fracturé. Nous ne pouvons rapprocher cette espèce que du Plmwrbis paropseides, d’Orbigny [Voijage dans F Amérique méridionale, p. 35o, pl. XLV, fig. 5-8), provenant de Callao (Pérou), et du Planorbis Lanierianus , d’Orbigny (^Hisl. nal. de Cuba, pl. XIV, fig. i-û) de Cuba. Aucune espèce de l’Amérique du Nord n’appartient au même groupe. Sous-GENBE GYUOPlBlS, Agassiz. 10. Planorbis orbiculus, Morelet. (Pl. XXXII, lig. 9-9 c.) Planorbis orbiculus, ^Joj'eleC Testacea iiociss. insiihe Cubaine et Amer, ceiilr. pars I, n° 07, 18/19. Planorbis Haldemaiii, Dunker, in Martini et Clieinnitz, éd. II, p. 69, pl. X, fig. 'à8-ho , i85o. Planorbis Haldeinaiii , Binney, Land andfresh ivaler Sliells 0/ North Amer, part II, p. 110, fig. 1 85 , 1 865. Planorbis Haldeinani, E, von Marlens, Malalcozool. BliUler, p. 56, i865. Planorbis Haldemani, Strebel, Beitrag zur Kenntniss der Fauna Meæic. Land- und Siissm. Conch. p. /1/1, pl. V, fig. 99,1 870. Testa dtscoidea, depressa, planidata, sohdula, palltde cornea, translucida , nitens, obsolete strialula, utrinque medio foveolata , supra fere planata ; anjractus 6 convexiuscuh , sutura profunda discreti , inferne subangiilati ; anfractus ultimus vix involvens, obtuse angulatus; apertura obliqua, semilunaris, infra subangulata, supra planata; interdum dilatata et fere campanulata ; peristoma simplex , intus incrassatum , marginibus callo functis. Diam. maj. 1 1 mill., diam. miti, g mill., ali. 3 mill. Habitat prope Mexico (Liebmann); Ycra Cruz (Uhde) et Lagutia de Terminos, in provincia Vera Cruz dicta ( llereiult) ; prope Ualancan, provincue Tabasco dictce (A. Morelet);/» insula Carmen ; prope Palizada, iii pro- vincia Yucatan dicta (A. Morelet), reipublicce Mexicancv. — Bcltzc, in colonia Hondurasiana (Bocourt). MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 71 Coquille discoïde, déprime'e, le'gèremenl aplatie, mince, mais assez résistante, de couleur de corne pâle, translucide, luisante, ornée de stries extrêmement fines, ser- rées, visibles seulement à la loupe; excavée de chaque coté à son centre; à face supé- rieure (ombilicale) presque plane. Tours de spire au nombre de 6, assez convexes, séparés par une suture ])rofonde et subanguleux à la face inférieure (spirale); dernier tour de spire embrassant à peine Tavant-dernier, et obtusément anguleux. Ouverture oblique, semi-lunaire, subanguleuse à sa partie inférieure, horizontale à sa partie supé- rieure, quelquefois dilatée et subrenversée. Péristome simple, épaissi intérieure- ment, à bords réunis par une callosité. Plus grand diamètre, i i millimètres; plus petit diamètre, 9 millimètres; hauleui-, 3 millimètres. Habitai. Mexique, près de Vlexico, Etat de Mexico (Liebmann); environs de Vera Cruz et Laguna de Terminos, Etat de Vera Cruz (Berendt); près de Balancan, Etat de Tabasco (A. Morelet); île Carmen, environs de Palizada, Etat de Yucatan (A. Mo- relet), — Bélize, dans le Honduras anglais (Bocourt). Observaltom. La comparaison des types du Plamrbis orbiculus, Morelet, avec le Pla- norbis Haldemani, Dunker, ne laisse subsister aucun doute sur leur Identité spécifique. Il est donc nécessaire d’accepter le nom proposé par M. A. Morelet, qui a l’antériorité. Du reste, on ne pouvait conserver l’appellation de Planorbis Haldemani , Dunker, i85o, puisqu’il existe un Planorbis Haldcînani, décrit par C. B. Adams, en iSkq. {^Contrib. to Conchol. III, p. A3.) Le type de Dunker est un peu plus grand (plus grand diamètre, lA millimètres; hauteur, A millimètres) que le Planorbis orbiculus que nous figurons et ([iii fait partie de la collection Morelet. Le Planorbis Terverianus , d’Orbigny, de Cuba, est très-voisin du Planorbis orbiculus, mais son dernier tour est plus dilaté. Le Planorbis Havancnsis, Pfeilfer, de Cuba, res- semble beaucoup au Planorbis orbiculus, mais sa face supérieure (ombilicale) est beau- coup plus excavée et non presque plane; son ouverture est moins dilatée transversale- ment. La taille et le nombre des tours sont semblables, chez les grands individus, mais on en trouve de plus petits qui ont un tour de moins et dont le péristome est épaissi. Nous pensons que sous cette forme ils correspondent au Planorbis Terverianus. d’Orbigny. II. Planorbis Liebvianni, Dunker. Planorbis Liebmanni, Dimker, in Martini et Chemnilz, éd. II, p. 5g, pl. X, tlg. .3:2-3 4, i85o. Planorbis Liebinanni , \^inney, Land and frcsh waler Shells qf Nortb Amer, partit,]). io8,iig. 183, i8G5. Testa discoulea, pallalc cornea, suhvitrea, suhslnata , J'ere niabrata, mtida, supra planulata , infra concava. 7‘2 ZOOLOGIE. ulrinque unihhcala; anfractus à convexi, modice crescentes; apertura, perohliqua, paulo dilatata, suhrotun- data , fere cordiformis. Diam. maj. 8 milL, ait. a mill. Habitat prope Yera Crwc ( Liebniann). — Occurrit etiam in Texas (Roiner). Coquille discoïde, de couleur cornee pâle, subvitrëe, substriée, presque glabre, luisante, aplatie en dessus, concave en dessous, ombiliquée des deux côtés. Tours de spire au nombre de k, convexes, s’accroissant lentement. Ouverture très-oblique, un peu dilatée, subarrondie, presque cordiforme. Plus gra nd diamètre, 8 millimètres; hauteur, 2 millimètres. Habitai. Mexique, dans le voisinage de Vera Cruz, Etat de Vera Cruz (Liebmann). — Vit aussi au Texas (llômer), Olmrvaliom. M. Binney réunit au IVanorbis Liebmanni \e Planorbis grncüenlns, Gould (i855), du désert de Colorado; mais celui-ci est plus grand (12 millimètres de dia- mètre), et Gould l’avait rapproché du Pla.norbis Haldemaui, Dunker, qui en diffère par son ouverture campanulée. M. E. von Martens n’admet pas comme espèce distincte le Planorbts Liebmanni , qui ne constitue pour lui ijue l’état jeune du Planorbts orbiculus (^Planoi-bis Haklemani , Dunker). L’examen de plusieurs individus du lac Nicaragua nous permet de conlirmer cette opinion : ces mollusques ne sont pas adultes et présentent tous les caractères dn fdanorbis Liebmanni, mais ils ne dillnrent pas essentiellement du Planorbis orbiculus jeune. 12. Planorbis Maya, Morelet. (PI. XXXIII, fig. 4-/1 c.) Planorbis Maya, Morelet, Testacea noviss. insulæ Cnbanre et Amer, centr. [jars I, 11° 34, i84y. Testa discoidea, nitida, sub lente minutissime striata, tenuis, pellucida, pallide cornea, supra subplanata . centro immerso, subtus declivis, concaviuscula ; anfractus 5 celeriter crescentes, sutura impressa discreti; an- fractus ultimus obtuse angulatus, dilatatus; apertura obliqua, transversa, margine supero subliorizontali , iniero regulariter arcuato; callo columellari tenui. Diam. maj. g mill., diam. min. 7 mill., ait. 2 ija mill. (Coli. A. Morelet). Habitat in cisternis civitatis Campeche, in provincia Yucatanensi (A. Morelet); in isthmo Teliuantepecensi , rcipiiblicre Mcxicanœ (Sumiclirast). Coquille discoïde, luisante, très-finement striée, mince, pellucide, de couleur de corne claire, subapiatie à sa face supérieure (ombilicale) et déprimée au centre ; dé- clive et concave à sa face inférieure. Tours de spire au nombre de 5 , s’accroissant rapi- dement et séparés par une suture assez profonde; dernier tour obtusément anguleux, dilaté, fiuverture oblique, transverse. Bord supérieur du labre subliorizontal ; bord inférieur régulièrement arqué; callosité columellaire mince. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 73 Plus grand diamètre, 9 millimètres; plus petit diamètre, 7 millimètres; hauteur, a 1/2 millimètres. Hahüal. Mexique, dans les citernes de la ville de Gampêclie, province de Yucatan (A. Morelet), et dans les cours d’eau de l’isthme de Tehuantepec (Sumichrast). Observations. Cette espèce ne peut être confondue avec le Planorbts orbiculus, iMore- let; elle en diffère par son dernier tour beaucoup plus dilaté, par sa face supérieure (omhilicale) montrant seulement h tours de spire, par sa face inférieure (spirale) plus excavée. Elle a beaucoup plus d’affinités avec le Phmorbis retusas, Morelet; mais elle est plus grande, son dernier tour est plus dilaté et son ouverture plus transverse. Le Planorbis gracilentus, Gould, du Colorado, d’après la figure donnée par M. W. G. Binney [Land and fresh water Shells of North America, p. 108, fig. i83), semble, par sa forme et par son ouverture, plus rapproché du Planorbis Maya que du Plan- orbis orbiculus. 13. Planorbis retusus, Morelet. (PI. XXXIl, fig. 10-10 c.) Planorbis relusus, Morelet, Testacea novissima insulce Cubanœ et Amer, centr. pars l, n° 38, i84g. Testa orbicularis, tenuis, supra irregulariter planulata et medio profunde depressa, subtus declivis, tenerrime et oblique striata, lineis concentricis minutissime decussata, pallide cornea ; anfractus ù-à convexi, sutura profunda discreti; anfractus ultimus dilatatus, parum defexus; apertura oblique lunaris, marginibus subap- proximatis ; peristoma in adultis submerassatum. Diam. maj. 8 milL, diam. min. 6 milL, ait. 21/2 mill. (Coli. Morelet). Habitat in insula Carmen , provinciœ Yucntanensis , reipublicœ Mexicanœ [A. Morelet). Coquille orbiculaire, minee, irrégulièrement aplatie à sa face supérieure (ombili- cale) et profondément déprimée au centre, déclive et ombiliquée largement à sa face inférieure, très-finement et obliquement striée, avec des lignes concentriques très- fines; de couleur de corne pâle. Tours de spire au nombre de b k h 1/2, convexes, séparés par une suture profonde; dernier tour de spire dilaté, un peu défléchi chez quelques individus. Ouverture en forme de croissant oblique, à bords subrapprochés. Péristome légèrement épaissi sur les spécimens adultes. Plus grand diamètre, 8 millimètres; plus petit diamètre, 6 millimètres; hauteur, 2 1/2 millimètres. Habitat. Mexique, dans les cours d’eau de file Carmen, État de Yucatan (A. Mo- reletj. Observations. Nous avons indiqué ci-dessus les rapports et les différences du Plan- orbis retusus avec le Planorbis Maya, Morelet, qui en est voisin. — VII* PARTIE. II. 1 0 ZOOLOGIE DU MEXIQUE. 74 ZOOLOGIE. 14. PL/VNORBIS PeTENENSIS, Morelet. (PI. xxxm, %. 5-5 e.) Planovbis Pelenensis, Morelet, Testacea noviss. iiisulœ Cubanœ et Amer, centr. pars II, n” 1 14, i85i. Testa (Uscoidea, sohdtila, depressmscula , utrinque umbdicata, subtilissime striata, nitida, lœle cornea, subtus lactescens; anfractus 5 superne senii-teretes , mfra planulati; ultimus patdulum inflatus; apertura lunaris, intus albo-labiata ; labro superne subhorizontali , inferne arcuato. Diam. maj. 6 mill., diam. min. 5 mdl., ait. 21/2 mill. (Coli. Morelet). Habitat tn lacu Itza, provinciœ Petenensis, Guatemalœ (A. Morelet). — Cucoprieto, in isthmo Tehuante- pccensi, reipublicœ Mexicanœ (Sumichrast). Coquille discoïde, assez solide, un peu déprimée, ombiliquée sur ses deux feces, irès-fmement striée, luisante, de couleur cornée, blanchâtre à la face inférieure (spi- rale). Tours de spire au nombre de 5, arrondis à la face supérieure (ombilicale), sub- aplatis à la face inférieure; dernier tour un peu renflé. Ouverture en forme de croissant, un peu oblique, légèrement bordée à l’intérieur; labre subhorizontal en dessus, arqué en dessous. Plus grand diamètre, 6 millimètres; plus petit diamètre, 5 millimètres; hauteur, 2 1/2 millimètres. Habitai. Guatemala, dans le lac Itza, province de Peten (A. Morelet). — Mexique, à Cacoprieto, isthme de Tebuantepec (Sumichrast). Observations. Petite espèce voisine du Planorbis retusus, Morelet, mais plus excavée à sa face inférieure (spirale); son dernier tour est plus étroit, moins déprimé; son ouverture est peu dilatée transversalement. Le Planorbis œmginosus, Morelet, est plus petit et sa face inférieure est plus étroi- tement et plus profondément ombiliquée. / 15. Planorbis æruginosus, Morelet. (PI. XXX1I,%. 8-8 C.) Planorbis æruginosus , Morelet, Testacea noviss. insulæ Cubanœ et Amer, centr. pars II, n° 1 15, i85i. Testa parva, discoideo-depressa , superne subplanulata et medio depressa, subtus profunde umbilicata , epider- mide rubiginosa induta, minute striata, haud nitens; anfractus à planulato-teretes ; apertura obrotunda, trans- versim dilatata, obliqua, marginibus regulariter arcuatis, callo tenui junctis. Diam. maj. à ijs mill., diam. min. 3 ijù mdl., ait. 2 mill. (Coli. Morelet). Habitat in paludibus, circa lacum Yzabal, Guatemalœ (A. Morelet). Coquille petite, discoïde-déprimée, subaplatie à sa face supérieure (ombilicale) et déprimée au centre; profondément ombiliquée à sa face inférieure, revêtue d’une 75 MOLLUSQUES TEHIVESTHES ET FLUVIATILES. incrustation de couleur de rouille, üneinent striée, non luisante. Tours de spire an nombre de A, subconvexes. Ouverture subarrondie, légèrement et transversalement dda- tée, oblique. Bords régulièrement arqués, réunis par une mince callosité columellaire. Plus grand diamètre, à 1/2 millimètres; plus petit diamètre, 3 1/2 millimètres; hauteur, 2 millimètres. Habitat. Guatemala, dans les marécages du lac Yzabal (A. Morelet). Observations. Petite coquille bien distincte par sa face inférieure (spirale) proion- dément ombiliquée et par le petit nombre de ses tours de spire. Sous-GEMîE DREPANOTPiEM A, Crosse et Fischer. 10. PlANORBIS YzABALENSIS, Grosse et Fischer. (PI. XXXIII, Ilg. 2-2 C.) Plunorbis Y zubalensis , Crosse et Fischer, Jourii. de Conchyl. vol. XXVII, p. 3^2, 1879. Testa parva, orhicularis, subglolwsa, temucala, pellucida , cornea, nitens, sub lente tenerrime et radiatiiii striata, supra convexa, anguste et profunde perforata , centro immerso, infra perspective umbilicata; anfractus à convexi, sutura profunda discreti; anfractus ultimus (implectens, ad basin subangulatus; apertura valde angusta, lunaris, supra ascendens; peristoma simplex, marginibus callo proininulo junctis. Diam. niaj. à milL, diam. min. 3 1 /3 milL, ait. 1 if^ mill. (Coii. Morelet). Habitat Balancan, provinciæ Tabasco, reipublicce Mexicanœ; — m lacu Yzabal, et in Rio Usumasinta, Gua- temake (A. Morelet). Coquille petite, orbiculaire, subgiobuleuse, assez mince, de couleur cornée ou d’un brun rougeâtre, luisante, ornée de stries d’accroissement très-lines et visibles seule- ment à la loupe, convexe à sa face supérieure (ombilicale), où elle est étroitement et profondément excavée au centre, plus largement ombiliquée à sa face inférieure (spi- rale). Tours de spire au nombre de A, convexes, séparés par une suture profonde; dernier tour de spire embrassant le précédent, subanguleux à sa base. Ouverture très-étroite, en forme de croissant ascendant. Péristome simple, à bords réunis |>ar une callosité dont la limite forme un bourrelet plus ou moins saillant. Plus grand diamètre, A millimètres; plus petit diamètre, 3 i/3 millimètres; bau- teur, 1 1/2 millimètre. Habitat. Mexique, à Balancan, province de Tabasco. — Guatemala, dans les envi- rons du lac Yzabal et du Rio Usumasinta (A. Morelet). Observations. Celle petite espèce, dont nous avons vu plusieurs exemplaires adultes, présente des caractères assez insolites parmi les Planorbis. Aucune forme de l’Amé- rique du Nord ne peut lui être comparée, mais elle est très-voisine du Planorbis ana- 76 ZOOLOGIE. tinus, d’Orbigny {^Voyage dans l’Amérique méridionale, p. 35 1, pl. XLV, fig. 17-20), qui en diffère par sa face supérieure (ombilicale) ornée de sillons concentriques ^très- marqués, par son dernier tour plus embrassant et sa face inférieure (spirale) moins déclive. D’Orbigny a trouvé son Planoîdns anatinus dans l’estomac des canards tués dans le voisinage du Rio Parana, province d’Enlre Rios (république Argentine). Le Planorhis Esperanzensis , Tryon, de Cuba, appartient, autant qu’on en peut juger par la description et la figure \ à la même section. M. Tryon lui attribue seulement 3 tours de spire. XXXV. Genre PLANORBULA, Haldeman, i8Ao. Le genre Plamrlmla a été proposé en i84o par Haldeman '^ pour une espèce (le Planorbe [Planorhis armigerus, Say) remarquable par la présence de plis (lentiformes à l’intérieur du dernier tour. Haldeman avait d’abord désigné son genre sous le nom de Discus, mais ce vocable a été employé antérieurement par Fitzinger, en i833, pour caractériser un groupe d’Hélices. Haldeman a observé l’animal des Planorhida qui paraît d’ailleurs semblable à celui des vrais Planorhis. Les tentacules sont fdiformes, allongés; les yeux sont placés à leur base interne; le pied, rétréci en avant, est élargi en arrière. Les caractères conchyliologiques de ce groupe ont été également étudiés avec soin par le même auteur. Il a remai'qué que la coquille du Planorhida armigera porte des dents dans l’ouverture dès le plus jeune âge et lorsqu’elle a à peine une ligne de diamètre. Mais comme on retrouve ces dents sur les individus de toute taille, on peul en inférer que ces parties sont absorbées et reproduites de temps en temps. D’autre part, il arrive parfois que les dents internes manquent sur des coquilles parfaitement adultes; il semblerait alors que le Mollusque, épuisé après leur résorption, n’a pu les reproduire. Quant à la valeur du genre Planorhida, plusieurs auteurs la contestent, en s’appuyant particulièrement sur ce fait, que les (bleuis apertiirales ne sont pas ' Anier. Journ. qf Conclwt. vol. 11, p. lo, pl. 11, i84o. Ce nom de Planorhnla nous semble mal Ibrmé; il lig. 11-1 3, sérail plus exact (l’e'crire P/a«o?'4e//«. ^ A Monngraph qf lhe Liiimiades and otlicr fresh walcr ^ Loc. cil. pl. IV. — Chenu, Man. de Conchyl. i. I, Sliells of Norlli America, Suppl, lo part 1, p. a, October p. 483 , fig. 3670. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 77 constantes dans chaque espèce; mais nous pensons qu’il faut ici envisager la règle générale et non l’exceplion. D’autres naturalistes confondent les Planorhula avec les Segmentina de Fleming, dont le type est le Planorbis lineatus, Walker [Nau- tilus lacustris, Lightfoot); mais les Segmentina se distinguent suffisamment des Planorhula par les caractères suivants : les plaques internes forment des chambres au nombre de 2 à 4 sur le dernier tour; elles ne sont pas dentées; on ne les voit que chez les individus adultes; enfin la coquille est très-différente, son dernier tour recouvre presque tous les autres, tandis que chez les Planorhula, les tours sont arrondis, contigus, non embrassants, également visibles en dessus et en dessous, et que l’ouverture est peu dilatée. Nous ajouterons que les Planorhula constituent un genre géographique, connu seulement dans l’Amérique du Nord et aux Antilles. Or, les genres dont la distribution géographique est bien limitée sont généralement bons. CARACTÈRES DU GENRE PLANORRULA. Testa parva, complanata; anfractus contigui, rotundati, supra et subtus conspicui; apertura ovata, parum dilatata, plicis deniifonnihus pluribus intus et imo instructa. Animal Planorbi simile, tentaculis filiformibus munitum; pes antice angustus, postice dilatatus. Coquille petite, aplatie, à tours contigus, arrondis, découverts aussi bien en dessus qu’en dessous; ouverture ovale, peu dilatée, munie intérieurement et pro- fondément de plis dentiformes. Animal semblable à celui des Planorbes, à lentacules filiformes, à pied étroit en avant et dilaté en arrière. Nous ne connaissons pas la plaque linguale des Planorhula; nous ne savons pas par conséquent si elle est conforme à celle des vrais Planorhis. Le genre Planorhula est représenté dans l’Amérique du Nord par deux espèces : Planorhula Wheatleyi, Lea, de l’Alabama, et Planorhula armigera, Say, qu’on trouve dans la plupart des États de fest, et qui rayonne dans les États du centre, de f ouest et du nord-ouest. Dans le Mexique et le Guatemala, on a décrit 4 Planorbes dentés : ce sont les Planorhula dentieus, Alorelet, de Bélize; Planorhula ohstructa, Morelet, de file Carmen; Planorhula Donhilli, Tristram, du lac de Duenas; Planorhula Berendü. 78 ZOOLOGIE. Tryoïi, de Vera Graz et d’Orizaba. Mais il est probable que deux de ces espèces font double emploi et devront passer en synonymie. Aux Antilles, les Planorbula sont représentés par le Plauorbis albicans, Pfeiffer, de Cuba, que Ton identifie avec le Planorbis clentiferus, G. B. Adams, de la Jamaïque. Le Planorbis dentatus, Gould, de Guba, est considéré également comme synonyme du Planorbis albicans. En outre, M. A. Morelet a donné le nom de Planorbis Cannarum à une coquille fie Bélize, cjui ne diffère du Planorbula dentiens que par l’absence de dents inté- rieures. Nous la considérons donc comme la forme édentée de cette espèce. 1. Planorbula obstructa, Morelet. (PI. XXXIll, fig. 8 et 8d, et pl. XXXIV, fig. 7 et 7 e. ) Planorbis obstructus, Morelet, Test, mviss. insulœ Cubanœ et Amer, centr. pars I, n° 3y , 18A9. Planorbis Berendti, Tryon, Amer. Joiirn. of Conch. t. 11, p. 10, pl. II, fig. 1 4-i6, 1866. Planorbis Berendti, Strebel, Beitrag zur Kenntniss der Fauna Mexican. etc. p. 45 pl. V, fig. qS, 1878. Testa discoidea , tenerrime striata, sohdiuscula , supra planulata, centro perforata, subtus parum excavatu, liyalma, alhido-fidvescens ; anfractus 5 semiteretes; apertura obliqua, obrotunda vel semilunaris , intus lamellis 6 munita : ù in pariete interno anfractus ultimi (3 supernis, phciformibus , parvis, 1 inferna, majore, septi- formi); 2 oppositis , in pariete anfractus peniiltimi (1 latiore, superna, obliqua, 1 minuta, inferiore) ; peristoma intus callo albicante marginatum. Diam. maj. '] milL, diam, min. 6 niilL, ait. 2 1/2 mill. (Coli. Morelet). Hediitat m insula Carmen, provinciœ Yucatanensis [A. Morelet); (Botteri); Vera Cruz [Stre- bel); in isthmo Teliuantepecensi (Siimiclirast); reipublicœ Mexicanœ. (iotjiiille discoïde, finemeuL striée, assez résistante, subaplatie à sa face supérieure (ombilicale), perforée au centre, légèrement excavée à sa face inférieure, hyaline, d’un blanc corné; 5 tours de spire, subarrondis; ouverture oblique, subarrondie ou semi- lunaire, garnie intérieurement de 6 lamelles. La paroi interne du dernier tour porte U lamelles, dont les 3 supérieures sont petites, plieiformes, dirigées parallèlement à l’axe du tour, et dont l’inférieure, beaucoup plus grande, septiforme, est disposée obli- ([uement. La paroi de l’avant-dernier tour est munie, à l’opposite de ces Ix plis, de 2 lamelles très-inégales ; une supérieure oblique, large, légèrement contournée, et une inférieure, très-pelite. Péristome simple, bordé intérieurement d’une callosité blan- châtre. Plus grand diamètre, 7 1/2 millimètres; plus petit diamètre, b millimètres; hau- leiir, 2 1/2 millimètres. 79 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. r Habitat. Mexi(|ue, dans Elle Carmen, Etat de Yiicatan (A. Morelet); environs d’Ori- zaba (Botteri) et de Vera Gruz (Strebel), Eitat de Vera Griiz; isthme de Tehuantepec (Snmiclirast). Observations. M. A. Morelet, en décrivant son Planorbis obstructus, indi(|ue seulement A tours de spire; mais sur un exemplaire très-adulte on en trouve 5 , bien visibles quand on examine la coquille par sa face inférieure (spirale). Le Planorbis BeremUi, Tryou, est décrit comme pourvu de 3 tours de spire seule- ment; mais, grâce à l’obligeance de M. G. Tryon, nous avons pu examiner un de ses types ' qui ne nous semble pas différer spécifiquement du Planorbida obstructa. Le nombre des tours de spire est également de 5 , les dents intérieures ont la même dis- position. On trouvera dans l’ouvrage de M. Strebel de bonnes figures des spécimeus de Vera Cruz, dont le plus grand diamètre atteint jusqu’à 8 millimètres. Les deux espèces de l’Amérique du Nord : Planorbula armigera, Say, et Planorbula Wlieatleyi, Lea, diffèrent du Planorbula obstructa, par la disposition de leurs lamelles internes, dont le nombre est également de 6. Chez le Planorbula armigera, la lamelle supérieure de la face interne du dernier tour est plus écartée de la deuxième lamelle; le grand pli de la paroi de favant-dernier tour est plus ascendant, plus rapproché de la face supérieure de la coquille, et le petit, qui l’accompagne sur cette paroi, n’en est séparé que par un intervalle très-faible. Chez le Planorbula Wlieatleyi, la différence est encore plus marquée; la deuxième lamelle de la face interne du dernier tour, loin d’avoir la même dimension que la première et la troisième, est aussi large que celle qui lui est opposée sur la paroi de l’avant-dernier tour. Au contraire, \e Planorbula obstructa se rapproche beaucoup du Planorbula albicans, Pfeiffer, des grandes Antilles, par la structure de ses lamelles internes. Les spécimens de Cuba qui nous ont été communiqués par M, Sallé et que nous avons fait repré- senter^ comme terme de comparaison, ne se distinguent du Planorbula obstructa que par une taille un peu plus faible (plus grand diamètre, 5 millimètres), un test un peu plus résistant, un péristonie plus épais intérieurement, une face supérieure plus déclive. Le nombre des tours est de A 1/2 à 5 au plus. Les lamelles intérieures du Planorbula obstructa et des espèces du même genre paraissent à travers le test. Elles sont généralement placées entre l'ouverture et les deux tiers de la longueur du dernier tour. Nous n’avons pas vu d’exemplaires du Planorbula obstructa dépourvus de leurs lamelles internes. Chez le Planorbula albicans , cette disposition n’est pas rare, et G. B. Adams a catalogué comme variété edentata des individus de la Jamaïque où il n’avait pu décou- vrir de dents. PI. XXXIV, %. 7. — ^ PI. XXXIV, Üg. 3. 80 ZOOLOGIE. 2. PlANORBULA DoNBILLI, Tristram. Segmentina Donbilli, Tristram, Catal. of a coll. of terrestr. and jim. Mollusks , made by 0. Saluin in Guatemala. — Proceed. of Zool. Soc. of London, p. 289, 1861. Testa compressa, albido-cornea , tenuiter striata , superne et infra stmiliter umbilicata, conveæiuscula ; anfractus û lente accrescentes , rotundati; apertura obliqua , rotundata ; peristoma intus albo-labiatum , dentes 6 intus osten- dens, Û m pariete externo, â in pariete interno. Diam. maj. g mill., diam. min. 7 milL, ait. ü ijü mill. Habitat m lacu Duetias, Guatemalœ (0. Salvin). Coquille comprimée, d’un blanc corné, finement striée; ombilic n’étant pas plus profond en dessus qu’en dessous; tours convexes, arrondis, au nombre de 5, s’accrois- sant lentement; ouverture oblique, arrondie; péristome bordé en dedans d’une callo- sité blancbâtre; 6 dents dans la bouche, ^ à la paroi interne du dernier tour, Ix sur le bord columellaire. Plus grand diamètre, q millimètres; plus petit diamètre, 7 millimètres; hauteur, 2 1/2 millimètres. Habitat. Lac de Duenas, Guatemala (0. Salvin). Observations. 11 nous paraît dilFicile de trouver quelque différence importante entre le Segmentina Donbilli, Tristram, et le Planorbula obstructa, Morelet. Cependant le type de Tristram est un peu plus grand (plus grand diamètre, 9 millimètres au lieu de 7 1/2 ou 8). Le nombre des tours est le même, et, chez les deux espèces, le péri- stome est bordé d’une callosité interne, blanchâtre. Nous pensons donc qu’on devra réunir le Segmentina Donbilli an Planorbula obstructa, comme variété major. Nous n’avons pas vu le type de M. Tristram. 3. Planorbula dentiens, Morelet. (PI. XXXIII, fig. 7 et 7f/.) Planorbis dentiens, Morelet, Test. nov. insulte Cubante et Amer, centr. pars 1, 11° bo, 184g. Testa discoidea, solidula , fusco-cornea , subtiliter striata, superne subplanata , centro anguste perforata , infra VIX excavata; anfractus 6 regulariter crescentes, convexi; ultimus obsolete angulatus ; apertura obliqua, luna- ns, intus et profunde lamellis 6 (â in pariete interno anfractus ultimi, 2 oppositis m pariete penultimi) ut in Planorbula obstructa dispositis instructa; peristoma simjjlex, tenue. Dium. maj. 6 mill., dium. min. 5 mill., ait. 2 mill. (Coll. A. Morelet). Var. /3, edentula (pl. XXXIV, fig. 6-6 c). Planorbis Cannarum, Morelet, Testacea nov. insula Cubance et Amer, centr. pars I, n“ 35, 18/19. Testa typo similis, intus edentata. MOLLUSQUES TEBRESTRES ET FLUVIATILES. 81 Diam. maj. 6 milL, dumi. min. 5 milL, ait. a mill. (Coli. A. Morelet). Habitat Belize, m colonia Hondurasaina Anglica (A. Morelet). Coquille discoïde, assez résistante, d’un roux corné, très-finement striée, subplane à sa face supérieure (ombilicale), et étroitement perforée au centre; à peine excavée à sa face inférieure (spirale); 6 tours de spire, croissant régulièrement, convexes; der- nier tour subangulenx; ouverture oblique, en forme de croissant ou de demi-lune, munie à rintérieur et profondément de G lamelles dentiforrnes ( A sur la paroi interne du dernier tour de spire, et a opposées, sur la paroi de l’avant-dernier tour), dispo- sées de la même manière (|ue chez le Planorlmla obstructa; péristome simple, mince. Plus grand diamètre, 6 millimètres; |)lus petit diamètre, 5 millimètres; hauteur, a millimètres. V ar. |S edentula. Coquille semblable au type, mais privée de lamelles dentiforrnes à l’intérieur. Plus grand diamètre, 6 millimètres; plus petit diamètre, 5 millimètres; hauteur, 2 millimètres. Habitat. Colonie anglaise de Bélize (A. Morelet). Observations. Cette espèce se distingue du Planorbula obstructa, Morelet, par sa forme plus régulièrement orbiculaire, son dernier tour relativement plus étroit, sa face supé- rieure plus aplatie et montrant complètement A tours de spire, sa face inférieure à peine déclive, son bord droit simple, non épaissi à l’intérieur, ses tours de spire au nombre de 6. Les lamelles manquent presque toujours, maison les voit sur des individus jeunes : elles ont alors la même structure que chez le Planorbula obstructa. Les Planorbula dentiens et obstructa sont reliés l’un à l’autre par le Planorbula albi- cans, qui a des caractères intermédiaires entre les deux formes, mais constants. Il nous est impossible de distinguer le Planorbis cannarum du Planorlns dentiens. La dilïerence porte seulement sur l’absence des lamelles; or ce caractère n'a pas de valeur, puisque la production de ces parties a lieu à certaines périodes de la vie de l’animal, qu elle peut manquer souvent et qu’elle est déterminée par des conditions d’existence (jui ne sont pas encore suffisamment connues. Il semble toutefois que le Planorbis den- tiens est plus rarement denté que les Planorbula obstructa, albicans et armigera. Famille des PHYSIDÆ. L’étude de la mâchoire et de la plaque linguale chez les divers Mollusijues réunis sous le nom de Physa montre des différences notables : les uns ont leui‘ mâchoire composée de trois parties et leur plaque linguale munie d’une déni ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII® PARTIE. II. 1 1 82 ZOOLOGIE. centrale étroite, de dents latérales à cuspide moyenne forte, large et à cuspides latérales très-petites, et de dents marginales serriformes : ce sont les Bulinus, Adanson [Isidora, Ehrenberg; Pi/rgophysa, Grosse); les autres possèdent nue mâchoire simple, une plaque linguale portant une dent centrale large, des dents latérales très-obliques, de même type que les dents marginales, en forme de râteau (rastriformes), à bord garni de nombreuses denticnlations courtes, étroites, égales, et surmontées d’un appendice légèrement recourbé, qui simule une plaque accessoire : ce sont les Aplecta, Fleming, et les Physa, Draparnand. Nous pensons que les Bulinus doivent être rapprochés des Planorbis et qu’ils constituent une sons-famille BiiUuinæ des Limnæidœ. Les Aplecta et les Pkjisa seront réunis dans la famille des Pkysidœ, qui, par leur mâchoire et leur plaque linguale, ont nue importance égale à celle des Limnæidœ. Chez les Physidæ, les dents latérales sont rangées en séries très-obliques, se rencontrant au milieu de la plaque sons un angle plus ou moins aigu, et sont, par conséquent, disposées en chevron. Les dents marginales, très-serrées, ne diffèrent des dents latérales que par leur bord réfléchi, un peu plus large. La plaque est donc homotypique, comme celle des Glandina, Selenites, etc. et elle peut être considérée comme formée essentiellement de dents qui représentent les margi- nales des Limnœa et des Planorbis. Mais il existe un groupe de Physa qui établit la transition entre les Physidæ et les Limnæidar D’après MM. Bland et Binney \ la plaque du Physa Guadalupensis , Fischer (espèce voisine du P. striata, d’Orbigny, de Cuba), a ses dents latérales semblables à celles des Liimuea, et non disposées en chevron; la mâchoire est simple, arquée. Ces particularités ont pour nous une valeur de sous-genre, ou même de genre, et Lun de nous a proposé le nom de Plesiophysa^^ pour ces es])èces à plaque linguale differente de celle des Physa typiques, et qui devront ])robablement être placées dans le voisinage des Bulinus. ' Ami. of tlie Lijceuin of nut. Itist. New York, vol. X, p. a55, lab. XI. lig. 2 et 3, iSyS. — ^ Fischer, Manuel de ConclujI. p. 5op , 1 883. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 83 XXXVI. Genre APLECTA, Fleming (^emend.). En 1828, Fleming* proposa le genre Aplexa pour une espèce de Alollusque Iluviaiile classée juscpi’alors dans le genre Physa de Draparnaud (Physa Itypno- rum, Linné), mais qui diflère de ses congénères par ral)sence de digitations charnues du manteau réiléchies sur la coquille. Ce caractère anatomique, expressé- ment indiqué par Fleming^, concordait d’ailleurs avec une forme de la coquille des Aplexa dilTérente de celle des vrais Physa. Le vocable Aplexa, qui est hybride et mal formé, a été changé en Aplexus, terme aussi défectueux, par Gray ^ et Chenu L Herrmannsen ^ y a substitué la forme correcte Aplecta, qui doit être déflnitivement acceptée. Peu de naturalistes adoptèrent la nouvelle coupe établie par Fleming, et le genre Physa conserva ses anciennes limites. Cependant Leach avait eu l’idée de créer aussi un genre pour le Physa hypnonm, mais ce genre Nauta, publié après la mort de Leach**, doit passer en synonymie, quoique Aloquin-Tandon^ et Kreglin- ger ^ l’aient conservé comme sous-genre des Physa, et Kobelt** comme genre distinct, composé d’une seule espèce européenne : Nauta hypno7uim. D’autre part. II. et A. Adams'° W. G.Binney**, G. Tryon*** ont rattaché les Aplexa de Fleming ou Nauta de Leach au genre Bulmus d’Adanson*^, créé pour un petit Alollusque fluviatile, sénestre, du Sénégal, voisin des Physa, mais dont le man- teau est simple, non digité, et dont les tours de spire sont arrondis. Les Bulmus, qui ont pour synonymes les Isidora, Ehrenberg, sont très-répandus dans l’Afrique, les îles africaines, et le périmètre de la Aléditerranée. La connaissance de leur plaque linguale, due à Jickeli**', a démontré péremptoirement qu’ils n’avaient d’af- linités qu’avec les Planorhis, comme nous l’avons indiqué ci-dessus. ^ Hist. ofhrit. Anim. p. a’yô. ^ trMargin of the chah cntire and incapable qf being re- Jlected over the shell. -n ^ Tiu'lon, Man. 2' éd., p. 255, i84o. Manuel de Conchyliologie, vol. I, p. 48 1, 185g. Ind.gen. Malacozooruni primordia , vol. I, p. 65, i84G. ® W. Turlon, A Mannal qf the land and frcsli ivater Shells qf the Brit. Islands, p. 129, i83i. ’ Hist. mit. des Mollusques terr. et Jluv. de France, vol. II , p. 455, i855. ® Syst. Verzeichniss der in Deutschl. lebend. Binnen- Mollushen, p. 270, 1870. ° Calai, enrop. Binnen-Conclnjl. p. 55, 1871. Genera of recent Mollusca, vol. II, p. 269, i855. “ Land and fresh water Shells qf North America, pai'( II, p. 97, i8G5. *■ American Journ. ofConchol. vol. I, p. iG5, i865. Hist. mil. du Sénégal, p. 5, 1767. ‘‘ Fauna der Land- uiid Siissivasser Mollnslcen Nord-Ost Africa’s, pl. III, fig. 2, ?>, 4, 1874. 84 ZOOLOGIE. ANATOMIE DU GENRE APLECTAL Les caractères extérieurs des animaux de VAplecta hypnoî'um ont été représentés |)ar Moquin-Tandon ‘^; leur plaque linguale est figurée par Lehmann^; leur ponte a été étudiée par Bouchard-Cdiantereaux Nous renvoyons le lecteur à ces divers auteurs. L’animal d’nne grande espèce d'Aplecta du Mexique [A. nitens, Philippi) a été dessiné par il. Strebel et cjuelques renseignements sur sa plaque linguale sont consignés dans un travail de Dali®. Gould^ a donné une bonne figure du Mol- lusque de VAplecta Peruviana, Gray, dont la portion réfléchie droite du manteau est remarquable par son bord finement frangé. Nous avons examiné l’animal de VAplecta cisternina, Morelet, rapporté des envi- rons de Bélize par Bocourt. Le manteau est fortement pigmenté; ses bords sont épaissis et légèrement festonnés du côté droit, qui correspond par conséquent à la région columellaire de la coquille. Mufle large; tentacules paraissant cylindro- coniques, et relativement assez gros; yeux bien visibles, placés à leur base interne; pied allongé, aigu eu arrière. Nous u’avons pas réussi à extraire la mâchoire. La plaque linguale est très-large, composée de dents arquées, rastriformes, à bord muni de quatre ou cinq dents. L’appendice particulier des dents de Physiclœ est allongé, peu courbé et part de leur portion coudée. Pour compléter la description de la radule des Aplecta, nous avons dû, en même temps, étudier celle de VAplecta hypnorum, Linné, des environs de Paris. Sa dent centrale est petite et multicuspidée; les dents latérales, très-obliques, ont leur bord muni de cinq ou six petites cuspides, de taille inégale; les dents marginales, disposées en rangées presque horizontales, sont formées d’une base étroite et d’une portion réfléchie, coudée, portant sept ou huit denticules très- courtes. L’appendice spécial aux dents des Physidce est placé près du coude de la ‘ Voiries planches XXXVII, XLIII et leur explication. ^ Beitrag zur Kcnntniss der Fauna Mextcan. Land- and ^ Hist. nul. des Mollusques terrestres et Jluv. de France, Süssw. Conclujl. tah. VI, fig. a5, iSyS. — Nous avons [)1. XXXIII, lig. 1 1, i855. reproiluit celle ligure planche XXXIX, fig. i h. ^ Die lebenden ScImechcH und Muscheln der Uniffeg. Stet- “ Annals of the Lijceuni oj nal. Inst, of New York, tins \ind iiiPommern, pl. XVI, lig. 71. 1878. vol. IX, 1870. '■ Cat. des Mollusques terrestres et jhw. du Pas-de-Calais , ’’ U. S. Eæplor. expedit, p. lao, lab. VIII, lig. i35, p. 73,1 838. 1 85a. 85 MOLLIJSOUES TERRESTRES ET ELUVIATIEES. (leni; il est étroit et Rigèreinent courbé. nombre des dents de cette pla(|ue lin- guale est extrêmement nondîreiix. Il résulte de cet examen (pie les Aplecta ont une plaque linguale de Pliijsa; que leur manteau, très-dillerent de celui des Pliysa, est légèrement rélléclii ou subondulé, mais non digité. Les Bulinus sont caractérisés par un manteau non réfléchi et une plaque linguale de Planorbis. \jG genre Aplecta a donc des carac- tères très-suflisants pour être maintenu dans la nomenclature. CARACTÈRES DU GENRE APLECTA. Testa sinistrorsa, Impeijorata, ovoidea, conica, siibelongata, tenais , pohta; anfractas param convexi; spira acaminala; columella subcontorta; labram acatam , fragile. AnimaTpaUio partim refexo, sidmndulato sed non digitato prceditam; tentacula elongata, cijlindrica, flifbrmia, basi distantia; ocali sessiles, minati; pes angustas, lanceolatus, postice acaminatas. Maxilla et radula lingualis ut in Pliysis dispositw. Dens centralis latus, multicuspidatas ; dentes laterales et marginales consimiles, rastri- forrnes, serrati et appcndiculo arcuato, angusto , peculiari muniti; senes dentium medio et angulatim puncke, ad margines declives; orifeia genitalia et apertura pulmonea sinistrorsa. Coquille sénestre, imperforée, ovoïde, conique, suballongée, mince, polie; tours de spire peu renflés; spire acuminée; columelle subtordue; lalire aigu, fragile. Animal muni d’une expansion du manteau non digitée, sim])le ou ondulée, et recouvrant une petite partie du test; tentacules allongés, cylindriques, (iliformes, écartés à leur liase; yeux sessiles, petits; pied étroit, lancéolé, aigu en arrière. Mâchoire et plaque linguale semblables à celles des Pkysa. Dent centrale large, à base écbancrée, à bord multicuspidé; dents latérales et marginales de même type, en forme de râteau, à bord étroit, garni de nombreuses denticulations et se terminant au côté supérieur et externe par un appendice étroit et arqué. Les dents, très-nombreuses, sont disposées sur une ligne courbe, anguleuse au cemtre et déclive vers les bords. Orifices génitaux et pulmonaire s’ouvrant sur le côté gauclie. Les Aplecta forment un genre pres({ue exclusivement américain; mais Y Aplecta hypnoru7n est une espèce circumpolaire qu’on trouve au nord de l’ancien conti- nent aussi bien qu’en Amérique. Le sud du Alexique, rAméri([ue centrale, les Antilles paraissent être la métropole des Aplecta., dont on trouve encore ([uelques espèces dans l’Amérique du Sud (A. Venemelensis , MaiTens; Peraviana, Gray; 86 ZOOLOGIE A. Brasiliensis , Koch; A. Antoni, Kiister). D’ailleurs, ce genre est très-ancien en Amérique, car on en signale des espèces fossiles clans les couches crétacées et éocènes du bassin supérieur du Missouri h Les Aplecia d’ Australie nous paraissent douteux jusqu’à plus ample informé. Les espèces du Mexique et du Guatemala sont au nombre de dix; en outre, les auteurs en citent deux autres de cette provenance : Aplecta Maugeriæ, Gray, et A. Soivcrhyana, d’Orbigny. La première, dont l’habitat précis est incertain, peut être rapprochée des A. aurantia, Carpenter, ol nitens, Philippi, du Mexique; la deuxième, dont le type vit à l’île de Cuba, proviendrait du Guatemala, d’après M. Tristram. Nous n’avons dans nos collections aucune espèce qu’on puisse iden- tiher avec ['Aplecta Sowerhjana , d’Orbigny et nous pensons que la détermina- tion de M. Tristram est peut-être erronée. Les États-Unis d’Amérique du Nord ne renferment que deux espèces Ai Aplecta: A. liypnoram, Linné, et A. Ihrlandieriana, W. G. Binney, du Texas. Cette der- nière coquille a beaucoup d’affinités avec les formes mexicaines. 1. Aplecta aurantia, Carpenter. (PI. XXXIII, %. i et 1 a; pl. XXX, %. -2.) Aplexa aurantia, Carpenter, Catal. of the collect. of Mazatlan Shells in tlie British Muséum, p. 17g, 1867. Physa aurantia, Tristram, Supplein. Catal. oj Mollusks collectcd in Guatemala hij 0. Sahin. Proceecl. Zool. Soc. London , p. /112, 1 863. Dulinus aurantius, W. G. Binney, Land and fresli water Shells of Nortli America, part II, p. 97, Pp;. 166, 1G7, i865. Testa magnn, tenuis, ovnla , lœvigala aut slriis incrementi snhtihter notata, nitidissima, auranlio-cornea vel spadicea, interdum lineis longiludiiialihus, pallidioribus ornata, ad apicem fuscescens; spira brevis, iii adultis semper erosa; anfractus 6-p (quorum h superstitesy, apertura oblonga, basi dilatata; labrum acutum , fragile , tenue, regulariter arcuatum; columella vix plicata et contorta, callo columellari tenui. Longitudo 33 mil}., dium. maj. 18 mill. — Apertura a y inill. longa, 1 mill. lata (ex icone a cl. Binney missa). Var. ^ glandformis (pl. XXXII, lig. 1 et 1 «). Testa ovoidea, glandiformis , spira brevissima; anfractus ultimus medio vix injlalus. Longitudo arj mill., diam. maj. ly mill. — Apertura a5 mill. longa, 10 mill. /«te (Coli. A. Salle). Var. y Bocourti (pl. XXX, tig. 1 et 1 a). ' A report on ihe invertehrate crelaceous and tertiaryfos- Maton et Rackett, a une distribution géographique très- sils of the Upper Missouri country . hy Meck, p. i4o, 1874. e'tendue : elle vit aux Antilles, dans l’Amérique centrale, ^ Cette espèce, qui paraît être synonyme d’d. rivalis, le Venezuela, le Brésil et la Plata. MOLLUSQUES TERLESTLES ET FLUVIATILES. 87 Physa nitens, Slre])cl (pro parte) , Beitrng zur kenntmss (1er Fauna Mcxican. Land- und Süssivasser Conch. p. ^8 , pl. VI, fig. 2/1 a et h, 1 878. Testa orato-conica; spira clongata; anfractus idtmius ventrosus, aurantio- fuscatus , pallide lineatus; apertura intus castanea. Longitudo 28 mllL, diam. maj. i5 mill. — Apertura 21 7)illl. longa, g mill. lata (Mus. Parisiense). Yar. S gracilenta (pl. XXXIX, fig. h ct h a). Testa gracilis; spira clongata; anfractus ultimus parum infatus, castaneus, pallide lineatus; apertura intus castanea. Longitudo s8 mill., diam. maj. i3 mill. — Apertura 20 mill. longa, 7 mill. lata (Mus. Parisiense). llahitat typus prope Mazatlan, in provincia Ciiudoa (Carpenter). — Yar. (3, prope Acapulco, provincue Guerrero (A. Salle). — Yar. y, Tahasco, in provincia Tidxisco (Berendl); Pidizada, in provincia Yucatan, reipublicœ Mexicanœ; Cohan, Yera Paz, Guatenudœ (Recourt). — Yar 3, Cohan, Guatemalœ (Bocourl). Coquille grande, mince, ovoïde, lisse ou marquée de stries d’accroissement très- fines, extrêmement jjrillante quand elle est fraîche, de couleur cornée-orangée ou brunâtre, ornée souvent de linéoles longitudinales plus claires, rembrunie au sommet; spire courte, toujours rongée chez les individus adultes; tours de spire au nombn' de 6 ou 7, dont h senlement persistent; ouverture oblongue, dilatée à la base; bord droit aigu, mince, fragile, régulièrement arqué; columelle à peine plissée et tordue; callosité columellaire mince et peu étendue. Longueur, 33 millimètres; plus grand diamètre, 18 millimètres; longueur de l’ou- verture, 27 millimètres; largeur, 12 millimètres (d’après la figure typique de W. (i. Var. |S g'iandiformts (pl. XXXll, fig. 1 et 1 a). Coquille ovoïde, glandiforme; spire très-courte; dernier tour peu renflé a sa partie moyenne. Longueur, 29 millimètres; plus grand diamètre, 17 millimètres; longueur de l’ou- verture, 2b millimètres; largeur, 10 millimètres. Yar. y Bocourti (pl. XXX, fig. 1 et 1 fl). Coquille ovale-conique; spire allongée; dernier tour ventru, de couleur brun orangé, avec des lignes longitudinales plus pales; ouverture de couleur marron à f intérieur. Longueur, 28 millimètres; plus grand diamètre, i5 millimètres; longueur de fou- verture, 21 millimètres; largeur, 9 millimètres. Var. A gracilenta (|)L XXXIX, fig. A et A fl). Coquille grêle, étroite; dernier tour peu renllé, de couleur brunâtre, avec des lignes longitudinales plus pâles; ouverture de couleur marron à l’intérieur. Longueur, 28 millimètres; plus grand diamètre, i3 millimètres; longueur de l’ou- verture, 20 millimètres; largeur, 7 millimètres. Habitat. Le type aux environs de Mazallaii , Etat de Cinaloa (Carpenter); variété près de Acapulco, Etat de Cuerrero (A. Sallé); variété y, Tabasco, Etat de Tabasco 88 ZOOLOGIE. (Berendt), Palizada, Etat de Yiicatan, république du Mexique; Goban, Vera Paz, dans le Guatemala (Bocourt); variété S, Goban, Guatemala (Bocourt). Observations. Cette belle espèce est essentiellement polymorphe ; elle se rapproche beau- couj) de VApkcta nilens, Philippi, et souvent il est très-difficile d’établir nettement ses limites. Cependant elle diffère de VA. nitens par sa spire plus courte, sa columelle à peine plissée et contournée, sa coloration plus foncée. La brièveté de la spire atteint son plus haut déféré dans la variété |S glandiformis. La variété S gracilenta, dont nous possédons plusieurs exemplaires, vit avec la variété y Bocourti dans les mêmes eaux et se relie à cette forme par des passages insensibles. UApkcta aurantia est probablement synonyme du Physa Maugeriœ, Gray, espèce dont nous n’avons pu trouver la diagnose, qui peut-être n’a jamais été donnée, et dont la taille est à peu près la même. La patrie du Physa Maugerice n’est pas exactement connue. Carpenter donne pour provenance à cette espèce les Antilles; Sowerby, la Jamaïque; Môrch, le Mexique; H. et A. Adams, la Californie; Woodward, l’Equateur. W. G. Binney en a publié un dessin (^Land and fresh water Shells oj North America, part 11, üg. 167) qui représente une forme extrêmement voisine de VApkcta aurantia; tandis que Sowerby (Beeve, Conch. Icon. vol. XIX, fig. 1 1, 1878) figure une espèce à spire plus aiguë et très-proche de VAplecta nitens, Pbilijjpi. Dans ces circonstances, il nous paraît à peu près impossible de rapporter avec cer- titude VApkcta Maugeriœ à l’une des nombreuses espèces du Mexique et de l’Amérique centrale. 2. ApLECTA nitens, Philippi. (PI. XXXIX, fig. 1 fl et 1 b.) Plujsa nitens, Philippi, in Martini iincl Ghemnitz, Conch. Cah. 9“ éd. p. 5, pl. 1, fig. 1-2, 1845. Buliims nitens, W. G. Binney, Land and fresh water Shells of North America, part. It, p. 98, fig. 168, i865. Plnjsa nitens, E. von Martens, Malakozool. Blàtter, p. 5y, i865. Phi/sa nitens, Streliel, Beitrag zur Kenntniss der Fauna Mexic. Land- iind Siissw. Conchjl. p. 4g, pl. VI, fig. 25, '1873. Testa magna, ovata, tenuis , pathde castanea vel cinerea, lœmssinia, nitens; spira acuta, integra; anfractus 7, primi viol (iceo-f asci ; ultimus Sjà longitudinis ceijuans, inflatus; sutura parum impressu, zona albida, angusta marginata ; apertura oblonga, basi dilatata; columella brevis, recta, compressa, albida; plica columellari subcon- torta ; labrum acutum , fragile , tenue. Longitudo 3Q milL, diam. maj. 16 mill. — Apertura 22 mill. longa, g mill. lata (Coli. Salle). Var. /3 acutalis (pl. XXXIX, fig. 2 et 2 n). Testa magis conica, spira acutissima. Loiigiiudo 3o mill., diam. maj. 16 mill. — Apertura ig mill. longa, 8 mill. lata (Coli. Salle). Habitat in fossis et paludibus provincia; Vera Cruz dictæ, 7'eipublicœ Mexicanœ (Uhde). - — Var. (3, m loco Cazones dicto, promnciœ Vera Cruz (Salle). Coquille de grande taille, ovoïde, mince, de couleur cornée ou cendrée claire, très- MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 89 lisse, brillanle; spire aiguë, entière; premiers tours de spire d’un brun violacé foncé; dernier tour atteignant les trois quarts de la longueur totale, renllé; suture peu mar- quée, bordée d’une zone étroite et blancbâtre. Ouverture oblongue, dilatée à la base; columelle courte, verticale, droite, comprimée, blancbâtre; pli columellaire légère- ment tordu; labre aigu, fragile, mince. Longueur, 29 millimètres; plus grand diamètre, 16 millimètres; longueur de l’ou- verture, 22 millimètres; largeur, q millimètres. Var. |S acutalis (pi. XXXIX, fig. 2 et 2 a). Coquille plus conique; spire très-aiguë. Longueur, 3o millimètres; plus grand diamètre, 16 millimètres; longueur de l’ou- verture, 19 millimètres; largeur, 8 millimètres. Habitai. Dans les fossés, les canaux et les marais de l’Etat de Vera Cruz, Mexique (Ulule). La variété |S provient de Gazones, Etat de Vera Cruz (Sallé). Observations. On trouvera dans l’ouvrage de Strebel de nombreuses ligures repré- sentant les foniies les plus variées de cette espèce. Le type de Philippi est remaiMjuable parla forte torsion de son pli columellaire, caractère qui indique l’âge très-adulte. ïjApkcta nitens est subfossile à Vera Cruz; les individus fossilisés atteignent la taille considérable de 36 millimètres. Celui que nous faisons ligurer (pi. XXXIX, tig. 3 et 3 a) nous a été communiqué par M. Sallé. Il se rapproche de la variété acutalis. 3. A PLECTA FÜLIGINÜS A, Morelet. (PI. XXX, %. 5 et 5«. ) Physa futigiuosa , Morelet, Test, noviss. insulæ Cubanœ et Amev. centr. pars II, ii° 118, i85i. Testa obloiigo-ombs, saturnie castanea, tenerrime striolata, mttda, apice sœpe erosa; sutura bnea pullula et zonula fusca, lata, aclnata marginata; anfractus 6 convexmsculi ; ultimus fere Sjà longitudinis attingens, lineolis impressis, spiralibus, albido-luteis , subundiilatis, irregularibus scepe fasciolatiis ; apertura siibdilatata . ovalis; columella subcon torta , fusca; callo columellari repando; labrum regulariter arcualum. Longit. i 7 milL, diam. maj. q mill. — Apertura 33 mill. longa, 5 mill. lata (Coli. Morelet). Habitat in rivulis urbis Antigua dictee, Guateinake (A. Morelet) ; San Migulel Tuensoa, (iuatemalœ ( Bocoiirt). Coquille oblongue-ovalaire, de couleur brunâtre foncée, très-linement striée en long, luisante, à sommet souvent érodé ou décollé; suture ornée d’une ligne pâle, bordée d’une zone large, brunâtre; tours de spire au nombre de 6, légèrement con- vexes; dernier tour atteignant presque les trois quarts de la longueur totale, portant des linéoles spirales, enfoncées, plus pâles, subonduleuses et irrégulièrement distantes, mais qui manquent quelquefois; ouverture subdilatée, ovale; columelle brunâtre, un peu tordue; callosité columellaire assez large et bien visible; labre régulièrement arqué. ZOOLOGIE m MEXIQUE. Vil® PAHTIC. — 11. 90 ZOOLOGIE. Longueur, 17 inHlimètres; plus grand diamètre, 9 millimètres; longueur de l’ou- verture. 19 millimètres; largeur, 5 millimètres. Habitat. Dans les fosse's de la ville d’Antigua, Guatemala (A. Morelet); San Miguel Tucusoa, Guatemala (Bocourt). Observations. Cette espèce est remarquable par la brièveté de sa spire. Son orne- mentation n’est pas constante et paraît de'pendre de circonstances exceptionnelles qui n’ont pas été suffisamment étudiées. Des stries ou des bandes spirales analogues se montrent parfois chez quelques Mol- lusques appartenant aux genres Limnœa et Physa [L. glabra , Mü\]e\\ d’Europe; Physa Mexicana, Philippi, d’Amérique). 4. AplEGTA PLRPUROSTOMA, Tristrain. Physa purpurostoma , Tristram, Proceed. qf the Zool. Soc. of London, p. a.3i, 1861. Physa purpurosloina , Tate, American .Journ. of Conchotogy , vol. V, p. i58, 1870. Testa elliptico-ovata, fusco-comea , nitidissima, diaphana; spira conicn, hrevis, apice acuta; anfractus â-5 vix convexi; ulhnius AI5 longitudinis formans; sutura minime depressa ; apertura conico-oralis , margine externo expanso; columella in adultis purpurascens, in juvenibus rosea, albo marginata. Longit. 22 mill., diam. maj. 11 mill. Habitat III lacu Duenas, Guatemalæ (0. Salvin). — Degit etiam in Nicaragua (R. Tate). Coquille ovale-elliptique, de couleur roux corné, très-luisante, diaphane; spire conique, courte, aiguë au sommet; tours de spire au nombre de 4 ou 5 et à peine con- vexes; dernier tour égalant les 4/5 de la longueur totale; suture très-peu déprimée; ouverture conique-ovale; bord externe dilaté; coliimelle de couleur pourprée chez les individus adultes, et rose chez les jeunes, bordée de blanc. Longueur, 99 millimètres; plus grand diamètre, 11 millimètres. Habitat. Le lac de Diienas, Guatemala (0. Salvin). Vit aussi dans le Nicaragua (IL Tate). Observations. Nous n’avons pas vu le type de M. Tristram; mais sa description, que nous reproduisons ci-dessus, nous paraît s'appliquer à un Apkcta, d’après la forme élancée et le peu de convexité des tours de spire. La coloration particulière de la colu- nielle se retrouve également chez quelques Aplecta, notamment chez VA. fuligmosa, Morelet. Ije petit nombre de tours de spire et la brièveté du sommet sont toutefois très- remarquables; mais on ])eut se demander si les exemplaires décrits par M. Tristram n’étaient pas décollés. Dans tous les cas, nous placerons V Aplecta pmrpurostonia dans le voisinage des A.fuli- ginosa, Morelet, et bnllula, Grosse et Fischer, dont la spire est plus courte (jue chez les autres espèces du meme genre. MOLLUSQUES TEURESTUES ET FLUVIATILES. 91 5. AplecTA bullula, Crosse et Fischer. (PI. XXXIX, fig. 6, 6 a et 61/.) Aplecta hullula, Grosse et Fisclier, Joiirn. de Co/icityl. vol. XXIX, p. 33/i, i88i. Testa ovata, pallide lutescens, coniea, translucida , nitida, sub lente longitudinaliler striata, apice erosa; sutura zonula angustissima, cinerea marginata; spira brevissima; anfractus 6 ( â-5 superstites); ultimus circiter Sjû longitudinis superans ; apertura oblonga, basi parum dilatata; columella contorta, alba; labrum regulariter arcuatum, fragile. Longit. lO milL, diam. niaj. g mill. — Apertura i3 mill. longa, à niill. lata (Coli. Grosse). Habitat prope Toxpam, provincice Vera Cruz, reipiiblicœ Mexicance (Salle). Coquille ovale, de couleur jaimâlre-cornée pâle, translucide, luisante, très-lineinent striée en long, érodée au sommet; suture bordée d’une zonule cendrée ou brunâlre, très-étroite; tours de spire au nombre de 6, dont A ou 5 persistants; dernier tour de spire dépassant les 3/A de la longueur totale; ouverture oblongue, un peu dilatée à la base; coliimelle blanche, tordue; labre régulièrement arqué et fragile. Longueur, i6 millimètres; plus grand diamètre, 9 millimètres; longueur de l’ou- verture, i3 millimètres; largeur, A millimètres. Habitat. Les ruisseaux de Toxpam, Etat de Vera Cruz, Mexique (Sallé). Observations. Cette petite espèce ne peut être rapprochée que de Y Aplecta faliglnosa , Morelet. Elle en diffère par sa coloration très-pâle, sa spire très-courte, sa suture bordée d’une zone colorée, très-étroite. 6. Aplecta impluviata, Morelet. (PI. XXX, fig. 3, et XXXIX, fig. 5.) Pliysa inipliiviata , Morelet, Testacea noviss. iimilœ Ciihaiiœ et Amer, ceiilr. pai's I, n° 4i, i84q. Pliysa spiculata? Strebel, Beitrag zur Kenntniss der Fauna Land- und Süsswasser Conchjl. p. 56, pl. VII, fig. 3i, a et b, 1873. Pliysa impluviata, Sowei'by, in Reeve, Concli. Icon. fig. 16, 1873. Testa ovata, subventricosa , longitudinali tm- obtuse plicata, nitens, corneo-rufescens ; spira conica, acuta, apice papillata; anfractus 7 convexiuscuU , vicinio suturœ sub lente minute decussati; sutura lineola pallida et zona fusca concomitante diffuse marginata; anfractus ultimus ^f3 longitudinis (ecjuans, ad columellam spiraliler excavatus; apertura oblonga; columella arcuata, callo collumellari striato, albo marginato; labrum acutum, fragile. Longit. 2 3 mill., diam. maj. i3 mill. — Apertura i5 mill. longa, 6 1)2 mill. lata (Coit. Morelet). Habitat in rivulis urbis Guatemala dictee (A. Morelet). — Degit etiam prope Tabasco , provincice Tabasco, reipublicœ Mexicance (Salle). Coquille ovale, subventrue, portant des piis longitudinaux obsolètes, de couleur 9-2 ZOOLOGIE. coriiée-roussâtre, luisante; spire conique, aiguë, suhpapiileuse au sommet; tours de spire au nombre de 7 et assez convexes, très-finement réticulés au voisinage de la suture, qui est ornée d’une ligne pâle et d’une zone rousse; dernier tour de spire éga- lant les deux tiers de la longueur totale, légèrement excavé au voisinage de la colu- melle; ouverture oblongue; columelle arquée; callosité columellaire striée, bordée de blanc; labre aigu, fragile. Longueur, 28 millimètres; plus grand diamètre, i3 millimètres; longueur de l’ou- verture, i5 millimètres; largeur, 6 1/2 millimètres. Flahùal. Dans les ruisseaux de la ville de Guatemala (A. Morelet). Vit aussi aux environs de Tabasco, Etat de Tabasco, Mexique (Sallé). Observations. Espèce très-distincte de ses congénères par sa forme renflée, son test relativement court, sa région ombilicale excavée, etc. 7. Aplecïa elata, Gould. . (PL XXXIUlg. 2.) Physa etata, Goukl, Journ. of nal. hist. of Boston, vol. VI, p. 379, tab. XIV, fig 4, i853. Aplexa étala, Carpenter, Catal. of the cotlect. of Mazattan Shells, p. 180, 1857. Butinas elatus, W. G. Biniiey, Land and fresh ivater Shells of North America, part II, p. 99, fig. 169, i865. Testa ovato-acula, tencrrma, JragiUs, lœmgata, mlida, pellucida, palhde cornea, ad suturas zonula lac- tescente ornata; spira acnta , interdum erosa; anfractus 6 , parum convexi; idtimus s/3 longitudinis œtpians, parum injlatus; apertura angusta; columella vix plicata; callo columellari inconspicuo; labrum tenue , fragile. Longit. 93 mill., diam. maj. 10 niill. — Apertura 16 mill. longa, 5 mill. lata (Coli. Salle). Habitat Mazatlan, in provincia Cinaloa (Reigen); in California ijj/ènore ( Rich ) , reipublicœ Mexicanœ. Coquille ovale-acuminée, très-mince et fragile, lisse, mais marquée de stries longi- tudinales très-fines et visibles seulement à la loupe, luisante, de couleur cornée pâle, pellucide, ornée d une zone étroite, lactescente contre la suture; sommet aigu, parfois érodé; tours de spire au nombre de 6 et peu convexes; dernier tour mesurant environ les deux tiers de la longueur totale, peu renflé; ouverture étroite; columelle à peine plissée; callosité columellaire non marquée; labre mince et fragile. Longueur, 22 millimètres; plus grand diamètre, 10 millimètres; longueur de l’ou- verture, 16 millimètres; largeur, 5 1/2 millimètres. Hahilat. Mazatlan, Etat de Ginaloa (Reigen); Basse-Californie (Major Rich), répu- blupie du Mexi(pie. Observations. On distinguera cette espèce à sa forme élancée, sa spire assez courte, sa coloration très-pâle, son test mince. Elle paraît cantonnée sur le versant pacifique du Mexique. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 93 8. AplECÏA spiculata, Morelet. (PI. XXVII, llg. 1.3.) Physa spiculata, Morelet, Testacea noviss. insulœ Cubanœ et Amer, cenlr., pars I, n” /12, 18^19. Phijsa sp., Slrebel , Beitrag zur Kenntniss der Fauna Land- und Süssw. Conchyl. p. 50, pl. VI, lig. 3o, i8y3. Physa spiculata, Sowerby, in Reeve, Conch. Icon. fig. 40, 1873. Testa ovato-oblonga, pellucida, nitida, fragilis, pallide cornea; spira acuta, elongata; anfractus 7 convexius- culi, albido pone suturas stricte niargmaU; ultimus ùj3 longitudinis tequans, parum convexus; apertura oblonga, angusta; columella acuta, subrecta, concolore; plica columellari vix torta; margine basali subangulato ; callo columellari tenui; labrum acutum. Longit.ij milL, diam. maj. 8 mill. — Apertura 11 mill. longa, à mdl. lata (Coli. Morelet). Var. (3. — Testa latior; spira abbremata. Longit. 17 mill., diam. maj. 8 ijü mill. — Apertura m mill. longa, 5 mdl. lata (Coli. Morelet) ; (pl. XXX, fig. i5). Habitat in cisternis urbis Campeche dictce, provincice Yucatmi (A. Morelet); in laguna prope civitatem Vera Cruz dictam , provinciœ Vera Cruz, reipiiblicœ Mexicanœ (^Salié) ; neciion in Guatemala (Bocourt). Coquille ovale-oblongiie, pellucide, luisante, fragile, de couleur cornée pâle; spire aiguë, allongée; tours de spire au nombre de 7 et un peu convexes, bordés d’une étroite zone blancbâtre contre la suture; dernier tour atteignant presque les 2/8 de la longueur totale et peu convexe; ouverture oblongue, étroite; coluinelle aiguë, presque droite, de même couleur que le reste du test; pli columellaire à peine tordu; bord basal subanguleux; callosité columellaire très-mince; labre aigu. Longueur, 17 millimètres; plus grand diamètre, 8 millimètres; longueur de l’ou- verture, 1 I millimètres; largeur, â millimètres. Var. jS. Coquille un peu plus large; spire relativement plus courte. Longueur, 17 millimètres; plus grand diamètre, 8 1/2 millimètres; longueur de l’ouverture, 12 millimètres; largeur, 5 millimètres. (Pl. XXX, fig. i5.) Hahiiat. Dans les citernes de la ville de Campêcbe, Etat de Yucatan (A. Morelet); dans la lagune de Vera Cruz, Etat deVera Cruz, Mexique (A. Sallé); plateau du Gua- temala (Bocourt). Observatiom. On distinguera facilement cette espèce par sa forme étroite, sa spire relativement très-longue, aiguë. 9. AplEGTA TapANENSIS, Crosse et Fischer. ( PI. XXX , fig. 6 « et 6 4. ) Aplecta Tapaneiisis , Crosse et Fischer, Journ. de Conchyl. vol. XXIX, p. 334, 1881. Testa ovato-oblonga, siibj usiforniis , tennis, valde fragilis, nitidissima , hyalina, translucida , albido-cornea , 94 ZOOLOGIE. siib Icnle tenerrimo, striata, ad saturas zonula fuscescente anguste marginata; anfractus 5-5 ij^; ultimus sjS longitudinis eequans; aperturo oblonga, parum dilatata, ab basin subproducta; cohmella alba, fere verti- calis; plica columellari contorta; callo columellari tenui; labrum acutum, fragile. Longit. i6 milL, diam. maj. 8 mill. — Apertura la mill. longa, 5 mill. lata (Coli. Grosse). Var. (3 Guatemalcnsis. — Testa minor. Longit. i3 mill., diam. maj. 7 mill. — Apertura g mill. longa, 3 mill. lata (Museum Parisiense). Habitat prope Tapana, in isthmo Tehuaiitepecensi , reipublicœ (Sumiclirast). — Var. (3 in rivulis Guatemalœ (Bocourt). Coquille ovale-oLlongue, subfusiforme, minee, Irès-fragile, très-brillante, hyaline, transparente, de couleur de corne très-claire, ornée de stries longitudinales extrême- ment lines, et d’une petite zone roussâtre au voisinage des sutures; tours de spire au nombi'e de 5 à 5 1/9; dernier tour égalant les 2/8 de la longueur totale; ouverture oblongue, peu dilatée, un peu prolongée à la base; columelle blanche, presque verti- cale; ])li columellaire tordu; callosité columellaire mince; labre aigu, fragile. Longueur, 16 millimètres; plus grand diamètre, 8 millimètres; longueur de l’ou- verture, 12 millimètres; largeur, 5 millimètres. Var. jS Guaiemalensis. Coquille ])lus petite. Longueur, i3 millimètres; plus grand diamètre, 7 millimètres; longueur de l’ou- verture, q millimètres; largeur, 3 millimètres. Hahilat. Aux environs de Tapana, isthme de Teliuantepec, république du Mexique (Sumiebrast). — lar. |S dans les ruisseaux du plateau du Guatemala (Bocourt). Observations. Cette espèce a quelques affinités avec VAplecta sqyiculala, Morelet; elle s’en distingue par sa spire plus courte, ses tours de spire moins nombreux, son test très-mince et remarquablement transparent, son pli columellaire plus tordu, son ouver- ture plus prolongée à la base. 10. ApLECTA CISTERMAA, Morelet. (PI. XXX, %. 7.) PInjsa cisternina, Morelel, Testacea nociss. insulœ Cubanæ cl Amer, ceiilr. pars It, n° 116, i85i . Plajsa spiculata, Strebel, Beitrag znr Rcnntniss der Fauna Mexic. Land- und Siissiv. Conchyl. p. 56, tab. Vit. fjg. 3i, 1878. Testa ovato-elongala , sub lente minute striolata, tenuis, castaneo-rifescens, nitida, pellucida; spira elonguta, acuta; sutura distincta, albo anguste marginata, lineola saturate violacea ad nata; anfractus 7 convexiuscuh , vicinio suturce subtilissime decussati; primi violaceo-fusci , sublœvigati; idtimus parum mjlatus, circiter 2j3 lon- gitudinis anjuans ; apertura oblonga, angusta; columella subtorta, callosa, carnco-lwescens ; labrum tenue , fragile , régulai 7 ter arcuatum . Imngitudo a 3 mill., diam. maj. 11 mill. — Apertura i5 mill. longa, 6 mill. lata (^CoW. Morelet). Var. (3 minor (pl. XXX, lig. 8). — Testa minor; forma normalis. MOLLIJSOUES TERRES! {ES T ELLIVIATIEES. 95 Lon^U. i5 mill., diam. maj. 8 mill. — Aperium lo milL longa, 5 null. lata (Coll. Morelet). Var. y ahhreviuta (pl. XXX, fig. 9). — Testa minor, ventrosa; spira brevis, anfnicliis 6. Longlt. i5 mill., diam. maj. q mill. — Apertura it mdl. longa, 5 mdl. lata (Coll. Morelet). Var. è' gracilis (pl. XXX, llg. 10). — Testa minor, gracdts; spira elongaia. Longit. là mill., diam. maj. 6 mill. — Apertura 10 mill. longa, â mill. lata (Coll. Crosse). Habitat in cisternis et rimdis prope urbem Menda dictam, provtnciœ Yucatun, retpubhcœ Mcxicanœ (A. Mo- relet). — Var. y cim tijpo, necnon in paludibus prope Belize, Vera Paz, et in rimlis provinciæ Peten dictæ, Guatemala} (Bocourt). Coquille ovale-allongée, très-fmemeiit striée en long, mince, de couleur marron brunâtre, luisante, jtellucide; spire allongée, aiguë; suture distincte, bordée d’une zone blanche, très-étroite, au-dessous de laquelle on trouve une zone plus large, violacée ou brunâtre; tours de spire au nombre de 7, légèrement convexes, très-finement qua- drillés an voisinage de la snture; premiers tours violacés, bruns, lisses et brillanls; dernier tour de spire peu renflé, atteignant presque les a/3 de la longueur totale; ouverture oblongue, étroite; columelle subtordue, calleuse, de couleur de chair livide; labre mince, fragile, régulièrement arqué. Longueur, 28 millimètres; plus grand diamètre, 1 1 millimètres; longueur de l’ou- verture, i5 millimètres; largeur, 6 millimètres. V(iï\ ^ minor (pl. XXX, fig. 8). Coquille petite, mais de forme normale. Longueur, i5 millimètres; plus grand diamètre, 8 millimètres; longueur de l’ou- verture, 10 mdlimètres; largeur, 5 millimètres. Var. y ahhrevmta {\A . XXX, fig. q). Coquille petite, ventrue; spire courte; G tours de spire. Longueur, i5 millimètres; plus grand diamètre, 9 millimètres; longueur de l’ou- verture, 1 1 millimètres; largeur, 5 millimètres. Var. S ppracths (pl. XXX, fig. 1 o, a et h). Coquille petite, grêle; spire allongée. Longueur, lâ millimètres; plus grand diamètre, 6 millimètres; longueur de l’ou- verture, 10 millimètres; largeur, A millimètres. Habitat. Dans les citernes et les ruisseaux, aux environs de la ville deMerida, Etat de Yucatan, Mexique (A. Aiorelet). La variété y vit avec le ty[>e à Alerida; mais on la trouve aussi â Bélize, ainsi que dans la province de Peten et la Haute Vera Paz, Cua- temala (Bocourt). Observations. Cette espèce, découverte par Al. A. Alorelet, est de forme assez élancée et, à ce point de vue, pourrait être rapprochée des Aplecla elata, Gould, et spiculata, Alorelet. Elle en diflère par la coloration brunâtre de son test, par sa columelle plus tordue, et par sa callosité columellaire plus large. La variété S établit la liaison entre les Aplecta cisternina olj^ulata. 96 ZOOLOGIE. XXXVII. Genre PHYS A, Draparnaüd, 1801. Le genre Pliysa a été inslitné en 1801 par Draparnand * pour deux espèces de Mollnsques gastéropodes tlnviatiles pulmonés, dont ranimai est pourvu de tenta- cules sétacés, ocidés à leur base interne, et dont la coquille sénestre, ovale ou oblongue, montre une ouverture lancéolée. Dans son premier travail , Draparnaüd rapportait au genre Physa les Biilla fontinalis, Linné, et hypnorum, Linné; mais, en rédigeant son Histoire des Mollusques de France, il ajouta deux autres espèces: Physa acuta et scaturiginum'^, et il nota, [)onr le type de son genre {Plcysa fonti- nalis), un caractère fort remarquable de ranimai, dont les bords du manteau sont découpés en plusieurs languettes qui recouvrent la convexité de la coquille. Cette particularité avait été déjà signalée au siècle dernier par Geolïroy Lamarck adopta le genre Physa et le plaça dans la famille des Limnéens; Cuvier le comprit dans ses Pulmonés aquatiques, et dès lors sa position systéma- tique fut irrévocablement lixée. Desliayes'* et quelques autres concbyliologistes ont supposé que les Physa de Draparnaüd devaient être considérés comme synonymes du genre Bulinus d’Adan- son. Nous avons exposé ci-dessus les raisons qui nous empêchent d’accepter cette assimilation, et nous croyons inutile de revenir sur ce sujet. Le démembrement du genre Physa [Buliniis exclus) a commencé en 1828 par la création du genre Aplexa, Fleming. Depuis cette époque, on en a extrait les genres Physopsis , Krauss, Camptocer as , Benson , Awm'u, H. Adams, Glyptophysa, Crosse. Malheureusement, ces genres ne nous sont connus que par leur test, et nous ne savons pas s’ils doivent être j'approcliés des Bulinus plutôt que des Physa ou des Aplecta, quoique leurs aflinités avec les Bulinus nous paraissent plus pro- bables. ANATOMIE DU GENHE PHYSAL L’anatomie des Physa a été étudiée par un petit nomlu'e d’auteurs. Moquin- ‘ Tiihleau des Mollusques terrestres cl fluviatiles de la France, p. 3i, 1801. ^ 1.0 Pliijsa scaturiginum, de Di'.ipariiaud , est un Ferus- sacia folliculus , Gronovius, non adulte. ^ Traité sommaire des Coquilles tant fluviatiles que ter- restres qui se trouventj^ environs de Paris, 1767. '' Diclionn. classfl^Mii^ nat. vol. XllI, p. ^70, 1828. ^ Voir la planch\N\_y[dI et son explication. MOLLUSQUES TERRESTRES ET ELUVIATILES. 97 Tandon ^ nous a donné quelques renseignements assez vagues sur la disposition des principaux viscères; i*aascli“ a représenté leur système génital; Lacaze-Dii- thiers ^ a lait connaître leur système nerveux et a constaté la disposition si curieuse des ganglions sous-œsophagiens qui ressemble à celle des Planorhis; la plaque linguale figurée par Binney et Bland Lehmann Dali EI)erhard est cepen- dant représentée d’une manière insulfisante. La mâchoire n’est guère mieux connue; Moquin-Tandon la figure comme formée d’une seule pièce triangulaire. Nous avons examiné la mâchoire du Pliysa acuta, Draparnaud. Cette pièce est transversale, assez étroite, très légèrement arquée, à bord libre un peu concave au milieu et convexe latéralement. La surface est très-finement plissée dans le sens longitudinal, avec quelques lignes transversales, parallèles au bord supé- rieur. Celui-ci est interrompu à sa partie moyenne par une touffe de filaments cornés, formant un appendice supérieur à contour mal limité et qui paraît jusqu’à présent spécial au genre Physa. La plaque linguale du Physa acuta se compose d’un très grand nombre tie petites dents rangées sur des lignes oblit[ues et se croisant sur la ligne médiane en formant un angle deiâo” environ. Les premières dents latérales se touchent par leurs bords internes et cachent en partie les dents centrales. La dent centrale est élargie, tronquée à sa partie su|)érieure, concave à sa partie inférieure ; son bord libre porte quelques denticulations très-courtes. Les dents latérales sont rastriformes, à base ou surface d’attache allongée, étroite; à portion réfléchie dirigée presque à angle droit, ovalaire et munie à son bord inférieur de cinq ou six cuspides assez courtes. A la partie supérieure et externe de la dent et au point oii elle se coude, on aperçoit la curieuse apophyse accessoire, qui est étroite, légèrement arquée, mais qui fait bien partie de la dent, puisqu’on la retrouve sur des dents isolées de leur série. Les dents marginales forment des rangées très-serrées ; leur portion réfléchie * Hist. nat. (les Mollusrjues terrestres et Ihwiatiles de France, pl. XXXII, i855. ' Wiegm. Arch., p. A3, pl. V, fig. i3, i8A5. Arch. Zoo/, expér., vol. I, pl. XIX, fig. i, 2, 1872. Land and fresh water Shell^^^orth America, part II. Pidnionata limnophila, lig. i865. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. ViC PAIiTIE, II. ^ Die lehenden Schnecken und Masclteln dcr Umgegend Stettins und in Ponmern, tab. XVI, fig. 70, 1878. '' Annals of the Lyceum of nat. hist. of New York, vol. IX , 1870. ’ Ueberdie Schnechentungen , p. 18, pl. I, fig. 26 et 28, i865. i3 nirniMi: îuc n,\tionai.e. 98 ZOOLOGIE. est plus étroite, plus atténuée à son extrémité que celle des dents latérales. Leurs cuspides sont un peu plus allongées et étroites. Elles possèdent également un appendice supérieur. Nous avons constaté que la plaque du Pliysa squalida, Morelet, de l’Amérique centrale, avait la meme structure que celle du Physa acuta d’Europe. CARACTÈRES DU GENRE PllYSA. Testa suustrorsa, ohlonrra, tennis, translucida, nitens; spira acuta, brevis; anfractus convexi; apertura ovata , antice rotunda; cohiinella contorta; labrum simplex, acutum, intus sæpe incrassatum. Animal pallio rellexo, digitato munitum. Tentacula cijhndrica, setacea, remota; oculi ad basin internam ten- taculoriim et in eminentia brevi positi; pes antice rotundatus , postice attenuatus; orificia genitalia et pulmoneum suustrorsa. Maxilla simplex , fibrosa , margine libero arcuato, medio concavo; margine supero processu verticali fbroso, centrali munito. Radula lingualis lata, dentibus numerosis , parvis composita; dens centralis transversus, denticulis minutis, brevibus mstructus, basi emarginatus ; dentes laterales et marginales angulatim injlcxi, rastri- formes, rnulticiispidati , serrati, ad angulum appendicula arcuato, peculiari muniti. Coquille sénestre, oblongue, mince, translucide, luisante; spire aigue, courte; tours de spire renllés; ouverture ovale, arrondie en avant; columelle tordue; labre simple, aigu, garni souvent d’un bourrelet interne. Animal pourv u d’un manteau réfléchi et découpé en lanières qui embrassent le test. Tentacules cylindriques, sétacés, écartés; yeux placés sur une petite éminence au côté interne de la base des tentacules; pied arrondi en avant, aigu en arrière; orifices génitaux et pulmonaire s’ouvrant sur le côté gauche. Mâchoire simple, fibreuse, à bord libre arqué, concave au milieu, à bord supérieur muni d’un pro- cessus vertical, fibreux, central. Plaque linguale large, portant des dents nom- breuses et petites; dent centrale transverse, garnie de denticules très-courts, écbancrée à sa base; dents latérales et marginales coudées en forme de râteau, dentées, multicuspidées et munies d’un appendice particulier à leur angle externe. Les caractères extérieurs des Physa étant très-bien connus, nous renvoyons aux auteurs qui ont figuré les animaux '. ' Moqiiiii-Tandon , toc. ch. , pl. XXXII , 1 855. — Dupiiy, Hist. nat. des Moll, terrestres et d’eau douce de France, pl. XXX, lig. Il, 1862. — Reeve, Bidt. laiid and freshiv. Moll., p. 1/19, i865. — Jell'reys, Britisli Coiich. , pl. IV, fig. h et 5, 1862. — Halcleinaii, Moiiogr. of Limniades, i843. — Strebei, Behragzur Kenntniss der Fauna Me.vik. Land- und Süssw. Concli., tab. VI, fig. 27, 1878; etc. — Le nonilire et la grandeur des digitations du man- teau ont une valeur spécifique; ainsi chez le Physa fonti- nalis, Linné, les deux t^'S du test sont recouverts par MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 99 Les Pliyses vivent dans les fossés, les mares, les petits cours d’eau; elles de- viennent carnassières à l’occasion et tuent les autres Mollus([ues acpialiques (Lini- nées) conservés en captivité avec elles. Montagu a remarqué quelles pouvaient se suspendre à la surface de l’eau par un Ldament muqueux qui leur permet de monter et de descendre L Ce sont des animaux très-vifs et qui exécutent fréquemment une singulière manœuvre consistant en un brusque mouvement de torsion du pédicule du pied et, par conséquent, de translation de la coquille, la surface du pied restant fixée, Leach suppose que les Pliyses usent de ce procédé pour frapper avec leur test et repousser ainsi les ennemis qui s’en approchent. Les œufs sont réunis en petites masses ovoïdes ou arrondies^, enveloppées d’une membrane très-mince (Boucbard-Ghantereaux), ou meme privées d’enveloppe commune (Dali). On a signalé des Physa dans toutes les parties du monde; mais ces diverses espèces appartiennent-elles au genre Physa tel qu’il est aujourd’hui circonscrit? Rien ne nous autorise à émettre cette supposition; et nous ignorons absolument la place que doit occuper dans la méthode le groupe si impoiTant des Pliyses de l’Australie et de la Nouvelle-Calédonie. L’Amérique du Nord parait être néanmoins la région où les Physa présentent leur plus grand développement. En i865, M. Geo. Tryon^ en énumérait cinquante- deux espèces; à la même époque, W. G, Binney n’en comptait que vingt et une. Dans l’ancien continent, les Pliyses sont plus communes dans les régions tem- pérées; dans les pays chauds, elles sont le manteau, et l’on compte 12 à i5 digitations à extre'- mités opposées sur la face dorsale de la coquille; chez le P/i^sa acHla , Draparnaud , il existe 7 ou 8 digi- tations à droite et 5 à gauche. Chez le Physa helero- stropha, Say, enfin, les lobes du manteau ressemblent beaucoup à ceux du Physa acuta. C’est à la présence de ces digitations que la coquille des Physa doit son aspect lustré et hi'illant. Nous pensons aussi que le nombre des denticulations des dents linguales peut être spécifique. Ainsi chez le Physa vinosa, Gould, d’Améri({ue, il n’existe que k denticules égaux; chez le Physa ancillaria, Say, les k denticules principaux alternent avec 4 denticules plus petits; tandis que chez le Physa fontinalis, Linné, on constate la pré- remplacées par des Baliims. sence de 6 ou 7 denticulations, et chez le Physa acuta, Draparnaud, ce nombre ne dépasse pas 5 ou 6. ‘ D’après G. SberilTTye, un observateur anglais, War- rington, a confirmé les observations de Montagu et a vu le Physa fontinalis former un filament assez résistant pour pouvoir porter la coquille à plus de 7 [)ouces de la surface de l’eau, b’animal reste stationnaire à düTérentes hauteurs dans l’eau , suspendu à son fil. ( Qaarterly Journ. of Conclu , n° 17, vol. I, p. 4oi, novembre 1878.) D’après Moquin-Tandon , chaque petite masse con- tient de i5 à 20 œufs chez le Physa fontinalis, et de 5o à 180 chez \e Physa acuta. ^ American Journal of Conclwlo, 1878. Tomocyclus Guatemalensis , Cata/. ,p. i84, i883. T. perforaln, ohhngo-iurnta , saJulnlu, suhlnincata , slnaluhi , olivaceo-fusca ; sptra larrita, apice caduco, sutura impressa; anfr. superstites 6 parum convexi, pnmi pallidiores , striis anfractus sequentis ad suturam quasi suhcrenatis , ultimus angustior, antice descendens , breviter solutus, basi circa perforationem apertam coniprcsso- funiculalus, nec carinatus; apertura verticalis, subcircularis, intus sordide albida; peristoma albidum, duplex, internum continuum, vix porrectum , externum dilatatum, liorizontaliter expansum; supra perforationem excisum. Operculum circulare, arctispinim, corneum, nucleo centrali, margine e.xterno anfractuum sublamelloso. Longitudo 28 niill., diam. maj. 7 mill. — Apertura cuni peristoinate 5 j/2 niill. longa, 6 if2 rnill. latu. (Coli. A. Salle). Habitat in provincia Vera Paz dicta, Guatemulœ {^teste W. Ciimiiig). — Tu.xtla, in parte meridionali pro- vinciœ Y era Cruz dictæ , reipubUcœ Mexicanœ i^teste k. Sallé). Coquille munie clune perforation ombilicale, de forme oblongiie, turriculée, assez solide, habituellement trontjue'e, pourvue de petites stries d’accroissement, devenant de moins en moins apparentes, sur les derniers tours, et d’un brun olivâtre. Spire turriculée, à sommet caduc. Suture bien marquée. Tours de spire subsistants au nombre de 6 et faiblement convexes; premiers tours de coloration plus claire que les autres et paraissant comme subcrénelés, par suite de la légère saillie que font, dans le voisinage de la suture, les stries, un peu plus développées à cet endroit, du tour immédiatement au-dessous; dernier tour plus lisse, plus étroit, descendant en avant, brièvement détaché et présentant, à la base, autour de la perforalion ombilicale, une sorte de funicule comprimé, ou de cordonnet, qui n’est pas tout à fait une carène, et qui disparaît, à la dernière moitié du tour. Ouverture verticale, subcirculaire et d’un blanc sale, à l’intérieur. Péristome blanchâtre et double : bord interne continu, à peine saillant, presque linéaire; bord externe développé horizontalement, assez étalé et présentant, au-dessus de la perforation ombilicale, la coupure caractéristique du genre. Opercule circulaire, arctispiré, corné, à nucléus central et à bord externe des tours sublamelleux. Longueur totale de la coquille, 2 3 millimètres; plus grand diamètre, 7. Longueur de r ouverture, y compris le jiéristome, 6 millimètres; plus grande largeur, 6. Habitat. Guatemala, dans le district de Vera Paz (d’après H. Cuming). Mexique, à San Alarlin Tiixtla, dans le sud de l’Etat de Vera Gruz (A. Boucard). Observations. Le Tomocyclus Gaalemalensis est une espèce assez mal connue jusqu'ici et rare encore dans les collections, car, en dehors de l’exemplaire typique de la col- lection Cuming, qui se trouve actuellement au Biâtlsh Museum et qui a été figuré par 126 ZOOLOGIE. Pfeid'er, dans la nouvelle e'dition de Ghemnitz, nous ne connaissons qu’un petit nombre d’autres spécimens, dont fait partie celui que nous représentons ici et qui appartiennent à M. A. Sallé. On le confond avec les jeunes individus du T. simulacrum , Morelet, dont il reproduit à peu près l’aspect général et la coloration. Pourtant, il s’en dis- tingue facilement par les stries de ses premiers tours, qui deviennent plus fortes, à leur point de rencontre avec la suture du tour précédent, et surtout par le développement beaucoup plus restreint du bord externe de son péristome, qui reste toujours complète- ment aplati. Nous avions supposé, d’abord, que, comme plusieurs localités de divers Etats du Mexique portent le nom de Tuxtla, celle dont il s’agissait était la plus rapprocbée du plateau central du Guatemala (où le genre atteint son maximum de développement) et par conséquent celle de l’Etat de Cbiapas. Mais, le naturaliste voyageur à l’obli- geance duquel nous devons la communication de l’espèce, M. Auguste Sallé, nous ayant affirmé que le Tuxlla en question était celui de l’Etat de Vera Gruz, situé près du volcan de Tuxtla et à peu de distance de l’istbme de Tebuantepec, et qu’il avait reçu directement les exemplaires de son corresjiondant, M. A. Boucard, alors résidant à San Martin Tuxtla, nous ne pouvons que nous ranger à son avis, ayant, d’ailleurs, toute confiance dans la véracité de cet habile et zélé explorateur, dont la compétence est indiscutable, toutes les fois qu’il s’agit de la faune du Mexique. Au reste, il n’est pas étonnant que, ni AI. A. Sallé, personnellement, ni AI. Strebel n’aient trouvé le Tomocyclus Guatemaknsis dans l’Etat de A^era Gruz. Ges deux natura- r listes n’ont exploré que la partie septentrionale et la partie centrale de l’Etat, et San Alartin Tuxtla; où M. A. Boucard a recueilli l’espèce, est situé dans la partie la plus méridionale. r Malgré le peu de distance qui sépare l’extrémité sud de l’Etat de Vera Gruz et l’istlime de Tebuantepec du Guatemala, on peut, jusqu’à un certain point, se demander si le Tomocijclus Guaiemalensts existe bien réellement au Guatemala. H. Guming, qui a eu , le premier, l’espèce entre les mains et qui l’a communiquée à Pfeiffer, a bien attribué, d’une façon générale, le Guatemala comme habitat à l’espèce, mais il n’a pas indiqué de localité précise, ni cité de nom de collecteur. D’un autre côté, il est certain que ni AI. A. Alorelet, ni AI. Bocourt, ni M. F. Sarg, ni AI. O. Salvin, qui ont, tous quatre, successivement exploré le Guatemala, n’y ont recueilli le T. Guatemalensis. Toutefois, malgré ce léger doute, il est impossible, du moins dans l’état actuel des choses, de songer à modifier le nom de cette espèce. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 127 XXXIX. Genre HABROPOM A, Grosse et Fischer, 1880. Nous avons proposé nominalement, en 1880, dans une précédente livraison de cet ouvrage ^ le genre Hahropoma pour un petit groupe de Cydophoridæ , par- ticuliers au Alexique, remarquables par la ténuité de leur opercule^, plus mince que celui des autres genres de la famille, papyracé, transparent, presque hyalin, polygyré, arctispiré à la partie centrale, parla forme subdiscoïde de leur coquille et par leur péristome réfléchi. Le type de ce genre est le Cyclostoma Mexicanum de Menke. Dès i859, Môrcb, naturaliste quelquefois un peu obscur et dilFicile à suivre dans ses déductions, mais (pii possédait une haute intelligence scientifique et qui, à certains points de vue, devançait véritablement son époque, avait saisi, au moins en partie, les différences qui existaient entre ces formes et les autres Cyclostomacés , et il avait, dans un de ses Catalogues^, proposé le genre Cyrtotoma pour le Cyclostoma Mexicanum. Alalheiireusement, ce n’était qu’un genre nominal, dénué, par conséquent, de toute valeur scientilique. De plus, on confondait alors, sous le nom de Cyclostoma Mexicanum, deux espèces bien différentes entre elles, qui ont dû être séparées plus lard, et c’est justement celle des deux qui n’était pas le vrai Cyclostoma Mexicanum de Alenke que l’auteur danois paraît avoir eu en vue, si l’on s’en rapporte au nom qu’il a donné à sa nouvelle coupe'*. Enfin, l’opercule de l’espèce typique, ({ui présente de si remanpiables caractères dis- tinctifs, était encore inconnu. Plus tard, MM. Henry et Arthur Adams, dans leur Genera'^, ont adopté la coupe de Alôrcli comme division subgénéri([ue du genre Cyclotas, et iis l’ont caracté- risée, mais en tombant dans la meme erreur que le naturaliste danois et en l’aggra- vant. En effet, voici comment ils caractérisent le sous-genre Cyrtotoma, tel (pi’ils le comprennent: Shell with the last whorl free, cyUndrical; peristome ivitk the rc left margin entirely free , deeply emargined at the umhilicus, dilated and expanded r^heloiv the emarginationd. — C. 3îexicanus, Menke. ' Voir Expéd. scient. Mextijue , Zoologie, paj'tie Vit, * Etymologie : Kvprôî curvus, top) sectio. Molltisipies, livr. 8, pl. XXXV, fig. A et 5, 1880. ^ Généra of Shells , vol. II, p. 27G, i858. ■ Etymologie : âSpùs mollis, asëpx operculum. ^ Coquille à dernier tour libre, cylindrique; péristome ^ Calai. Yoldi, p. ho, avec le bord gauche entièrement libre, profondément 128 ZOOLOGIE. Il résulte de celte diagnose qu’ils élablissent leur coupe subgénérique sur un Mollusque dont la coquille présente les caractères suivants : dernier tour libre et cylindricpie ; péristome à bord gauche entièrement libre, profondément échancré près de l’ombilic, développé et étalé au-dessous de récbancrure. Or, il se trouve précisément qu’aucun de ces caractères n’est applicable au (})jclostoma Mexicamim de Menke, cpi’ils ont pris pour type, car son dernier tour n’est pas libre, le bord gauche de son péristome ne l’est pas davantage, et il n’existe, auprès de son ombilic, aucune espèce d’échancrure. Au contraire, ils se retrouvent tous, très-exactement, dans l’espèce qui, d’abord confondue avec le Cyclostoma Mexkanum de Menke par les auteurs, a été successi- vement distinguée, comme variété |S de la forme typique, par Pfeiffer, qui ne l’a connue qu’imparfaitement et qui n’a relevé, comme caractères, que sa colora- tion fauve et sa taille plus grande que celle de la forme typique \ et élevée au rang spéciric[ue par E. von Martens, sous le nom de Cyclophoriis Salleanus^. La consécpience naturelle de tous les faits exposés plus haut est que le vocable Cyrtoioma ne peut s’appliquer qu’à celle des deux espèces du groupe dont le péristome est profondément échancré près de l’ombilic, et cyrtotomé, si l’on veut nous permettre ce néologisme, tandis qu’il ne convient nullement à l’autre, et qu'il est impossible d’admettre ce nom autrement que comme section du groupe. Par suite, la nécessité d’assigner à l’ensemble de ce groupe un nouveau nom géné- rique, convenant également aux deux espèces dont il se compose, et de modifier entièrement la diagnose caractéristique, s’impose absolument. C’est pour ces motifs que nous avons cru devoir proposer le genre Habropoma , qui se divise, naturelle- ment, en deux sections subgénéricpies, savoir: i" Habropoma [sensu stricto), Crosse et Fischer. — Type : Cyclostoma Mexi- co num, Menke; 2° Cyrtotoma, Morcb. — Type : Cyclophonis Salleanus, Martens. Ce groupe est peu nombreux, puisc|u’on n’en connaît, jusqu’à présent, que deux espèces, mais il est nettement caractérisé. En effet, c’est le seul qui, sur le continent américain, représente, au point de vue concliyliologique, les véritables éclianei’é près de l’ombilic, développé et étalé au-dessous de réchancrm e. — C. Mcxicanus , Menke. ‘ Monog. Pneumon. viv., Suppl, prrmrnn, p. 55, i858. ' Maïak. Blàtlcr, vol. XII, p. i5i, i865. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 129 Cyclopho7'us de l’ancien continent, dont il se rapproche par sa forme générale snb- déprimée et tnrhinée, ainsi que par son péristome développé et réfléchi. Son oper- cule présente des caractères pour ainsi dire intermédiaires entre ceux des Neocyclolu.s et des Cyclopkorus. Arctispiré et légèrement concave à la partie médiane, comme celui des Neocyclotus , il n’est ni calcaire ni épais et, par sa ténuité et sa contexture cornée, il se rapproche de celui des Amphicyclotus , Cyclopkorus et Leptopoma. Entin, ce genre n’est pas moins remarquable, an point de vue de la distribution géogra- phique, par sa localisation. En effet, les deux espèces dont il se compose n’ont été recueillies authentiquement, et avec leur mollusque, que dans l’Etat de Vera Criiz et dans celui d’Oajaca, au Mexique. L’animal n’a pas encore été étudié. Les coquilles adultes, dont nous avons vu des séries très noml)renses dans la col- lection de M. A. Sallé, ont leurs premiers tours plus ou moins usés et dépourvus d’épiderme. Sur quelques individus recueillis vivants, le sommet est même caduc. 11 en résulte que le fond de l’ombilic est percé à jour. CARACTÈRES DU GENRE HABROPOMA. Testa late et profunde timbilicata, subdepressa, bremter turbinata, cyclophor formis , sat tenuis; apertura obliqua, subarcularis ; peristoma continuum, bremter expansum, reflexum. Opercîdum tenue, corneo-papyraceum , translucidum, extus polypyratum , arctispirum, medio concavius- culum, rntus plamusculum , mtidum, processu prominulo, obtuse rotundato, nitido, mediano munitum; nucleo centrali. Radula ? Coquille largement et profondément ombiliquée, subdéprimée, brièvement tnr- binée , rappelant la forme générale des Gyclophores et assez mince de test. Ouverture placée obliquement et snbcirculaire. Périslome continu, brièvement développé et nettement réRéchi. Opercule mince, corné, papyracé, translucide; face externe munie de tours nombreux, arctispirée, particulièrement à la partie médiane, vers laquelle les tours de spire se resserrent, et qui est légèrement concave; face interne assez plane, mais munie, à sa partie centrale, d’une saillie assez prononcée, obtnsément arron- die et circonscrite elle-même, plus loin, dans le voisinage des bords, par un petit rebord circulaire peu apparent. Nucléus central. Animal et radule inconnus. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII® PARTIE. 11. 17 I.MPRlMSniE ^.\rIO.HALB. 130 ZOOLOGIE, SECïîO I. HABROPOMA {sensu stricto), Crosse el Fischer. 1. Habropoma Mexiganum, Meiike. (PI. XXXV, fig. 5, 5 fl et 5^.) Cyclostoma Mexicanum, Menke, Synopsis, p. i33, i83o. Cyclostoma Mexicanum , Voigt, iii Ciiv. Thierr. , III, p. yS, i83A. Cyclostoma Mexicaitnm , Pliilippi, Ahbild. , I, 5, p. loà, pl. I, fig. 4, i845. Aperostoma Mexicanum , Pfeiller, Zeits.f Malak., vol. IV, p. io4, 1847 {teste auctore). Cyclophoms Mexicanus , W. G. Binncy, Proc. Ac. nat. Sc. Philadelphia, p. ]53, 1860. Cyclophorus Mexicanus, VV. G. Biiiney, loc. cil., tirage à part, p. 4a, 1860. Cyclophoms Mexicanus , W. G. Biniiey, Check List, p. 6, 1860. Cyclotus Mexicanus, W. G. Bimiey, Bibliog., vol. II, p. 1252, i864. Cyclophorus Mexicanus, Martens, in Malak. Blatler, vol. XII, p. 4, i865. Cyclophorus Mexicanus, Paetel, Moll. Syst. et Cat. , p. 98, 18G9. Cyclophorus Mexicanus, Strehel, ,444. Geb. Nat. Ver. Hamb., VI, I, p. 8, pl. I, fig. 2, etpi. Ifl, fig. 2, 1878 {excl. cœteris). Cyclophorus Mexicanus, Preilîer, Monog. Pneumon. , suppl. III, p. 109, 1876. Habropoma (Cyrtotoma) Mexicanum, Crosse et Fischer, Expéd. scient. Mexique, ZooL, part. VII, Moll., livr. 8, pl. XXXV, fig. 5, 5 fl et 5 4, 1880. Cyclophorus Mexicanus , Paetel, Catal., p. 182, i883. Testa late et profande imhheata, depresso-turbinata , soliduJa, confertissime capillaceo-striatula, pallide ful- mda; spira breviter conoidea, miicronulata , apice carneo-fulvido ; sutura impressa; anfr. 5 1 /a convexi, sensim accrescentes , primi carneo-fulvidi , saturatiores, ultimus pallidior, teres, haud solutus; apertura parum obliqua, subcircularis , intus nitida, pallide albido-fulmda ; peristoma continuum, incrassatum, rejlexum, albidum, mar- gine columellari tenuiter, parietali valide juxta insertionem duplicato, basali et externo refexis. Operculum tenue, corneo-papyraceum , subcirculare , vix septemspiratum , fulvidum. Diam. maj. ao ila milL, diam. niin. 16 mill. , ait. 11 mill. — Apertura cum penstomate 10 ija mill. longa, g ija lata. (Coli. A. Sallé.) Habitat prope Papantla, in silvis (Deppe et Schiede), Misantla (Strebel), in provincia Vera Cruz dicta; Tustepec (A. Salle), Playa Vicente (A. Salle), m provincia Oajaca dicta, reipublicæ Mexicame. Coquille largement et profondément ombiliquée, déprimée, à peine turbinée, orbi- culaire, assez solide, couverte de petites stries très-fines, très-serrées et disposées lon- gitudinalement. Coloration d’un jaune fauve, devenant plus clair dans la deuxième moitié du dernier tour. Spire brièvement conoïdale, un peu pointue à son sommet, qui est d’un fauve rosâtre. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 5 1/2, convexes et s'accroissant peu à peu; tours embryonnaires, au nombre de 1 1/2, à peu près lisses et d’un fauve carnéolé, ainsi que les deux ou trois suivants; dernier tour plus clair, paiiiculièrement dans la partie qui se rapproche du bord externe, de forme arrondie, non détaché et adhérent complètement cà ravant-dernier tour par la partie MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 131 supérieure du bord columellaire et la totalité du bord pariétal. Ouverture faiblemenl oblique, subcirculaire, luisante et d’uii fauve blancliâtre, à rintérieur. IMristome continu, épaissi, rélléclii et blanchâtre; bord columellaire légèrement doublé; bord pariétal fortement doublé, particulièrement dans la région qui avoisine le point d’in- sertion, au-dessus duquel la partie extérieure du bord forme une sorte de petit lol)e triangulaire, traversé au centre |)ar un sillon; bord basal et bord externe simplemeiil réfléchis. Opercule mince, corné, presque papyracé, subcirculaire, complant un peu moins de sept tours de spire et d’un fauve clair. Plus grand diamètre de la coquille, 201/2 millimètres; plus petit, ib millimètres; hauteur totale, 1 1 millimèlres. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, 10 1/2 millimètres; largeur, q 1/2 millimètres. Hahüat. Mexique. Dans l’Etat de Vera Gruz, les environs de Papantla, dans les bois (Deppe et Scbiede); Misantla (Streliel); dans l’Etat d’Oajaca, Tuslepec (A. Sallé); Play a Vicente (A. Sallé). Observations. Le Cyclostoma Meæicanum a été décrit, d y a plus d’un demi-siècle, pai Menke, d’après un individu décoloré et blanchâtre, figuré exactement, en cet état, jiai- Philippi, en i8â5. Pourtant, tous les auteurs européens se sont trompés sur son compte, pendant plus de trente ans, et ont confondu, sous cette dénomination, deux espèces vivant dans la même contrée et très-voisines, il est vrai, l’une de l’autre, par leur forme générale, leur coloration et leur système de sculplure, mais possédant, néanmoins, des caractères distinctifs qui paraissent constants et qui permettent de les séparer spéciriquement. Ce n’est qu’en i 865^ que M. E. von Martens a reconnu ol signalé l’erreur commise et qu’il l’a réparée eu décrivant, sous le nom de Cyclophorns Salleanns, la forme que l’on identifiait, à tort, avec l’espèce de Menke et dont d(* nombreux individus avaient été rapportés du Mexique par un naturaliste voyageur, M. A. Sallé, et répandus dans les collections européennes par H. Guming. Le véritable C. Meæicanum de Menke, qui est le lype de notre genre Hahropoma'^ , se distingue de l’espèce de Martens par les caractères suivants : sa taille toujours notablement plus petite; son ombilic un peu moins largement ouvert; sa suture moins profonde; son dernier tour de spire non détaché, adhérent complètement au tour pré- ' Malalc. Blàtler, vol. XII, p. i5i, i865. ■ Nous avons, peut-êti’e à tort, sur l’explication de la lig'Qi'e 5 de noire planche XXXV, indienne l’espèce de -Menke sous la dénomination lYIIabropoma {Cpriotoma) Meæicamm , Menke, ce qui peut donnei' lien à une confu- sion. Nous avons voulu rappeler sim|)lement que le créateur de la coupe Cjjrtotoma et la plupart des auteurs, après lui, avaient pris pour tvpe du groupe le Ctjclosloma Mexica- nnm ou plutôt la forme qu’ils prenaient pour l’espèce de Menke et qui , plus tai’d , a été , avec raison , distinguée spé- cifiquement, par E. von Martens, sous le nom de Cijclo- phorus Sa/leaniis. Mais nous maintenons, naturellement, les subdivisions du genre Habropoma que nous avons ex- posées plus haut : Habropoma s. sir., pour le véritable Ci/clostoma Mexicaiium de Menke. et Cijrloloma, pour le Cijciophonis Salleanns de Martens. '7- 132 ZOOLOGIE. cèdent, depuis la partie supérieure de la columelle jusqu’au point d’insertion du bord externe; ses stries plus serrées, plus fines et moins saillantes; son péristoine continu, épaissi, ne présentant, au point où il se soude à l’avant-dernier tour, aucune trace de l’échancrure caractéristique de l’autre espèce et muni, partiellement, d’un deuxième bord peu apparent, et, quelquefois, presque nul, à la partie supérieure du bord colu- mellaire, mais très-nettement développé sur le bord pariétal, et particulièrement dans la région qui avoisine le point d’insertion, où ce deuxième bord, d’ailleurs soudé à l’autre, forme, comme nous l’avons dit plus haut dans la diagnose, crune sorte de petit lobe triangulaire, traversé au centre par un sillon 57. 11 n’existe de trace de ce deuxième bord ni sur le bord basal, ni sur les parties du bord externe éloignées du point d’insertion. On distinguera facilement VHahropoma Saüeanum, Martens, par ses dimensions, toujours plus grandes que celles de l’espèce typique du genre; par son ombilic plus largement ouvert; par ses stries plus fortes et moins serrées; par sa suture plus pro- fonde; par son dernier tour de spire détaché et ne se rattachant au tour précédent que par l’extrémité de son lobe apertural; par l’échancrure profonde et si particu- lière de son péristome, vers la région pariétale; enfin par l’absence de toute trace de double bord sur les diverses parties du péristome. Par suite de la confusion ([ue nous venons de signaler, on ne trouve, dans les ou- vrages, que très-peu de figures exactes de l’espèce de Menke. La meilleure est encore celle du premier volume des Abbildungen de Philippi, bien qu’elle représente un indi- vidu mort et décoloré. Les ligures 2 , vues de face, des planches I et 1^1 de l’ouvrage de Strebel , représentent encore assez bien l’espèce, mais il n’en est pas de même des figures des mêmes planches qui représentent les coquilles vues du côté de l’ombilic et qui portent le même numéro; ces dernières semblent appartenir à l’espèce de Mar- tens plutôt qu’à celle de Menke. Toutes les autres figures que nous connaissons, y compris celles des monograplies anglais et allemands, représentent invariablement V Habropoma SaUeanum sous les noms erronés de Cyclostoma Meæicanum, Cyclophorus Mexicanus ou Cyclotus (^Cyrtotoma) Mexicanus. Nous avons donc cru utile de donner des ligures exactes d’une espèce aussi imparfaitement connue que celle-là, et qui n’avait pas encore été représentée en bon état de conservation et avec sa coloration naturelle. L' Habropoma Mexicanum paraît plus rare que \ H. Saüeanum. En tout cas, il est beaucoup moins répandu dans les collections. Nous ne connaissons à Paris que les quelques exemplaires de la collection de M. A. Salle, dont nous figurons un individu (PL XXXV, fig. 5 , 5 a et 5 à). Au contraire, l’autre espèce est relativement commune et se trouve représentée presque partout, dans les collections particulières et les musées. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 133 SECTIO II. GYRTOTOMA, Morch. 2. HABROPOMA SalLEAîNUM, Marteiis. (PI. XXXV, fig. 4, 4 fl et 4 è, et pl. XXXVIII, fig. i et i a.) (Jijclostoma Mexicanum , Pfeiffer, in Chemnitz, éd. 2, Cyclostoma , p. 56, pl.VII, fig. 21 et 22, i846 [non Menke). Cjiclosloma Mexicanum, Sowerby, Thesaurus Conch. , p. 112, pl. XXV, lig. 98, 1847 {non Menke). Cyclotus Mexicanus, Pfeiffer, Consp. Cyclost. , n° 3i, 1862 {non Menke). Cyclotus Mexicanus, Pfeifl'er, in Gray, Cat. Phaner. , p. 19, i852 {non Menke). Cyclotus Mexicanus, Pfeifl’er, Monog. Pneumon. , vol. I, p. 34, 1862 {non Menke). Cyrtotoma Mexicanum, Morch, Cat. Yoldi, p. 4o, 1862 {non Menke). Cyrtotoma Mexicanum, H. et A. Adams, Geneva, vol. II, p. 276, i858 {non Menke). Cyclophorus Mexicanus, Pfeiffer, et var. Monog. Pneumon., snppl. I, p. 55, i858 {non Menke). Cyclophorus Mexicanus, Reeve, Conch. Icon. Cyclophorus , pl. XVI, fig. 78« et 784, 1861 {non Menke). Cyclophorus Mexicanus, Pfeiffer, Monog. Pneumon., supjtl. II, p. 67, 1 865 {non Menke). Cyclophorus Salleanus , Martens, in Malak. Blàtter, vol. XII, p. i5i, 1860. Cyclophorus Satleamus, Strebel, Abh. Geh. Nat. Ver. Hamb., VI, I, p. 9, pl. I, fig. I, et pl. 1«, fig. 1 et 1 a, 1878 {errore typogr.). Cyrtotoma Mexicanum , Paetel, Catal., p. 1 19, 1878 {non Menke). Cyclophorus Salleanus , Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 109, 1876. Aperosloma {Cyrtotoma) Mexicanum, G. Nevill, Hand List of Mollusca, part. I, p. 288, 1878 {non Menke). Cyclophorus (Cyrtotoma) Mexicanus, Kobelt, III. Conchylienbuch , vol. I, p. 198, et vol. II, pl. LXI, fig. 8, 1878 {non Menke). Cyclophorus (Cyrtotoma) Salleanus, Kobelt, lll. Conchylienbuch, \ol. I, p. 198, 1878. Habropoma Salleanum, Crosse et Fischer, Expéd. sc. Mexique, Zoologie, part. VII, Moll., livr. 8, pl. XXXV, fig. 4, k a eX kb , 1880. Cyclophoms Salleanus, Paetel, Catal. Conch. Samml., p. i83, i883. Cyctolus (Cyrtotoma) Mexicanus, Tryon, Struct. and Syst. Conch., vol. II, p. 288, pl. LXXVII, fig. 12, i883 {non Menke). Testa late et perspective umbilicata, depresso -turbinata, solidula, confertissime capiïlaceo-striata , citrino- luteola aut pallule fulva; spira breviter conoidea, mncronulata, apice pallide carneo; sutura profunde impressa ; anfr. 5 ijst convexi, sensim accrescentes, primi plus minusve roseo-carnei , ultimus pallidior, teres, antice bre- viter solutus, VIX descendens; apertura parum obliqua, subcircularis , intus nitida, pallide fulvida, in adultis speciminibus scepe albida; peristoma continuum, reflexum, album, ad anfractum contiguum profunde emargi- natiim, cceterum modice expansum, lobulos 2 formans, alterum columellarem, alterum parietalem, subtrian- gularem, basi liberum, apice anfractum penultirnurn attingentem. Operculum tenue, corneo-papyraceum, subcirculare , septemspiratum (Pl. XXXVIII, fig. 1 b et 1 c). Diam. maj. 26 milL, diam. min. 28 mill., ait. 12 mill. — Apertura cum peristomate 12 j/2 mill. longa, 1 2 lata (Coli. Salle et Grosse). Habitat prope Cordova (A. Sallé), Mirador (Strebel), Barranca de Santa Mana, prope Mirador (D’’ Be- rendt), Onzaba (Strebel), Misantla (Strebel), in provincia Yera Cruz dicta, rcipublicœ Mexicance. Coquille munie d’un ombilic large et profond, qui permet d’apercevoir facilement ZOOLOGIE. 'J 3 4 tous les tours de spire, déprime'e, faiblement turbinee, orbiculaire, assez solide sans être épaisse, couverte de stries longitudinales fines et assez serrées. Coloration variant entre le jaune citrin et le fauve clair, mais toujours moins foncée dans la deuxième moitié du dernier tour que dans le reste de la spire. Spire brièvement conoïdale, un peu pointue à son sommet, qui est d’un fauve carnéolé rosâtre. Suture fortement ac- cusée et profonde. Tours de spire au nombre de 5 1/2, convexes et s’accroissant peu à peu; premiers tours d’un rose carnéolé, tournant plus ou moins au fauve clair; der- nier tour moins foncé que les précédents, particulièrement dans sa deuxième moitié, à peine descendant, arrondi, brièvement détacbé du tour précédent, dans le dernier cinquième de sa révolution, un peu en arrière du bord externe, et ne s’y rattachant, de nouveau, que par l’extrémité du lobe supérieur que forme le pérlstome, près du point d’insertion. Ouverture faiblement oblique, subcirculaire, luisante à l’intérieur, et d’un fauve clair, qui tourne quelquefois plus ou moins au blanchâtre, chez les individus bien adultes. Péristome continu, réflécbi, blanc, profondément écbancré, dans la région où il se rapproche de l’avant-dernier tour, entre le premier tiers et la moitié du bord pariétal, et donnant naissance, sur les cotés de cette échancrure, à deux lobes plus ou moins triangulaires, dont l’un termine le bord columellaire et dont l’autre se développe dans le voisinage du point d’insertion du bord externe. Opercule mince, corné, presque papyracé, subcirculaire, légèrement excavé à sa partie médiane externe, arctispiré et comptant à peu près sept tours de spire. Plus grand diamètre de la coquille, 26 millimètres; plus petit, 28 millimètres; hauteur totale, 12 millimètres. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, 12 1/2 millimètres; largeur, 12 millimètres. Habitat. Mexique. Dans l’Etat de Yera Gruz, les environs de Gordova (A. Sallé); Mirador (Strebel); la Barranca de Santa Maria, près Mirador (D*' Berendt); Orizaba (Strebel) ; Misantla (Strebel). Observations. A Orizaba, il n’a été trouvé que des individus morts,. mais l’espèce a été recueillié, à l’état vivant, dans toutes les autres localités mentionnées ci-dessus. Il existe des exemplaires encore pins grands que ceux que nous avons représentés et atteignant jusqu’à 28 millimètres dans leur plus grand diamètre. Pour les caractères qui distinguent V Habropoma Salleanum de YH. Mextcammi , nous nous référons à l’étude comparative des deux espèces que nous avons faite plus haut et qu’il est inutile de répéter. XL. Genre A MP HIC Y C LOTUS, Crosse et Fischer, 1879. Nous avons proposé en 1879, clans le .lotir mil de Conchyliologie^, le genre ' Vol. XXVII, p, 46, 1" janvier 1879. MOLLUSQUES TERRESTRES ET ELUVIATILES. 135 Ampliicyclotus^ pour quelques Cydoplwridœ américains classés, par l^feilTer el les auteurs qui sont venus après lui, parmi les espèces du genre Cydophoi^u.s , mais s’en distinguant par de bons caractères et formant un petit groupe particulier, dont le type est le Cydophm'us Boucardi, Sallé'L Ce groupe, voisin des //nèroponm par sou opercule corné, polygyré, arctispiré, particulièrement à la partie médiane, qui est légèrement concave, du côté externe, s’en distingue par l’épaisseur plus grande de cet opercule, qui reste corné mais qui u’est plus mince ni papyracé, et par la disposition du l)ord externe des tours cpii tend à former une lamelle très-faiblement saillante, mais néanmoins apparente, au moins dans l’espèce typique. Au point de vue concliyliologique, il diffère des Habropoma par son péristome non réfléchi, toujours mince, presque tranchant et à peine épaissi, à l’intérieur. Comparé aux Neocydotus^ , dont il se rapproche par son péristome non réfléchi, il en diffère par les caractères de l’opercule, qui, chez les Neocydotus , est plus épais, calcaire, moins polygyré, légèrement anguleux à l’extré- inité de son dernier tour, et se termine moins brusquement. De plus, l’ouvertur»* de la coquille des Am/phicyelotus est presque complètement arrondie et présente à peine une faible trace d’angulation, dans le voisinage du point d’insertion, tandis que l’ouverture des Neocydotus est franchement et nettement anguleuse à sa partie supérieure. Néaumoius, il est certain que tous ces groupes ont de grandes aflinités les uns avec les autres et que les Amphicydotus relient les genres Cydophorus el Habropoma au genre Neocydotus. ANATOMIE DU GENRE AMPHIG YCLOTUSA Nous ne pouvons donner ici aucun renseignement sur l’anatomie des es])èces du genre Ainpbicyclotus liabitant le Mexique et le Guatemala. Mais, pour combler cette lacune, nous ferons connaître quelques détails sur une espèce du même genre vivant à la Guadeloupe : \ Ampbicydotus Beauiamis, Petit de la Saussaye. L’animal, dont nous possédons un dessin exécuté par feu A. Schramm, qui ’ Elymologie : circa, kvkXûotôs rolundm. ■ Cyclosloma ( Cycloplioms) Boucardi, Salle, ms., in Proc. Zool. Soc. of London, p. 3a3, pl. XXXV, fig. -jf), i856. " Neocyclolus , Crosse cl Fischer, genus novum , Expéd. scient. Mexique , Zoologie , 7'|)artie, vol. Il, pl. XXXVIII, lig. 4-8, 1886. '* Voir la planche XLVII et son explication. 135 ZOOLOGIE. a résidé longtemps aux Antilles françaises, présente les caractères suivants : tête petite; mufle très-court; tentacules grêles, allongés, cylindriques, divergents, très-aigus au sommet, portant, à leur base externe, des yeux de faibles dimen- sions; pied allongé, presque tronqué en avant, terminé en pointe en arrière L Mâchoire mince, composée de deux pièces subtrigones et ayant la même forme que celle des Tomocydus, Megalomastoma et Neocyclotus. Leur surface montre une multitude d’éléments rectangulaires, alignés en séries obliques et très-nom- breuses. Uadule longue et étroite ayant pour formule : (2.i.i.i.2)x72. Dent cen- trale subtrapézoïdale, à base légèrement concave, à bords externes faiblement évidés et subconcaves, à bord antérieur un peu convexe et portant trois cuspides obtuses, courtes : la cuspide moyenne un peu plus large que les cuspides externes. Dent latérale plus longue que les dents marginales et plus étroite à la base; elle est munie de trois cuspides : la moyenne est triangulaire et beaucoup ])lus grande que les autres. Dent marginale interne tricuspidée; à cuspide moyenne assez longue, triangulaire; à cuspide interne aiguë, étroite; à cuspide externe trigone, courte. Dent marginale externe assez courte, sinueuse, en forme de S, nettement tricuspidée, à cuspide interne plus étroite que la moyenne et que l’externe. La radule de ÏAmphicy dotas Beaaianus se rapproche beaucoup plus de celle des Tomocydus que de celle des Neocyclotus , résultat qu’on ne pouvait prévoir a priori, d’après la forme de la coquille. Chez les Amphicydotus , en elîet, de même que chez les Tomocydus et les Megalomastoma'^, la dent marginale externe est tri- cuspidée, tandis que, chez les Neocyclotus , ainsi que chez les vrais Cydopliorus^ asiatiques, elle est bicuspidée. Nous n’avons eu à notre disposition qu’un individu femelle en assez mauvais état: nous ignorons par conséquent la disposition de la verge, qui est probablement insérée sur la région dorsale et médiane du corps, comme celle des Neocyclotus. Au surplus, une espèce de la Nouvelle-Calédonie (d. Moutrouzimi , Souverbie), que nous plaçons dans le genre Ampliicyclotus , d’après la forme de la coquille, l’acuité ‘ Fischer, Journal de Conchijlioloçjie , vol. VI, p. 1 15, i865. — Binney et Blarid, ibtd., vol. VI, p. î21 4, 1870. 1867. ^ Grayi Guide io the syst. distrib. of Mollusca, p. 78, ^ Bland, Amer. Journal of Conch. , vol. I. pl. V, fig. 3, fig. 46, 1867. 137 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. du péristome et l’opercule corné, montre également rinsertion médiane et dorsale de la verge; sa radule est typique; sa dent marginale externe est nettement tri- cuspidée; sa mâchoire, très-mince, est formée d’éléments rectangnlaires, allongés. CARACTÈRES DU GENRE AMPHIC YCLOTUS. Testa late umhihcata, glohoso-turhinata , subdepressa ; apertum suhrotundata , juxta insertionem vix sub- angulata ; peristorna simplex, haud rejlexum, marginibus callo junctis , columellari extus parum dilatato, basali et externo subacutis, intus leviter subincr assatis. Operculum orbiculare, multispiimm , corneum, medio solidulum, ad marginem attenuatum, extus concavms- culum, medio peculiariter arctispirum, margine externo anfractuum m laminam vix prominulam elevato, sub- libero, intus medio incrassatum , prominulum , obtuse subpapillatum , lœmgatum. Nucleus centralis. Radula ut in genere Tornocyclo accommodata. Dens medianus subtrapezoidalis , basi parum arcuatus, versus medium vix constrictus, parte rejlexa tncuspidata , cuspidibus brevibus; dens lateralis valde elongatus, ad basin attenuatus, obliquus, tricuspidatus , cuspide media majore; dens marginalis internus arcuatus, tricuspidatus ; dens marginalis externus contortus, tricuspidatus , cusqnde interna angusta, minore. Coquille largement et profondément ombiliquée, de forme globuleuse, tur- binée, subdéprimée. Ouverture presque complètement arrondie et présentant à peine une faible trace d’angnlation dans le voisinage du point d’insertion. Péristome simple et non réfléchi; bords réunis par un dépôt calleux plus ou moins prononcé; bord columellaire peu développé à l’extérieur; bord basai et bord externe minces et presque tranchants, légèrement épaissis à l’intérieur. Opercule orbicuiaire, corné, plus on moins épais à la partie médiane, aminci vers le bord, légèrement concave à sa face externe, muni de tours nombreux, arctispiré, particulièrement à la partie médiane, dans le voisinage de laquelle les tours se resserrent; bord externe des tours légèrement saillant et presque libre; face interne luisante, épaissie à sa partie médiane, qui offre l’apparence d’un mamelon obtus et écrasé. Radule ressemblant à celle du genre Tomocyclus. Dent centrale subtrapézoï- dale, un peu arquée à la base, légèrement rétrécie à sa partie moyenne, tricus- pidée à son bord réfléchi et à cuspides courtes; dent latérale relativement très- allongée, atténuée vers sa base, oblique, tricuspidée, à cuspide médiane plus forte que les autres; dent marginale interne arquée, tricuspidée; dent marginale externe contournée, tricuspidée, à cuspide interne étroite et plus faible que les autres. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VU® PARTIE. IL l8 IMPr.IMEF.IE NATIONALE, 138 ZOOLOGIE. Nous connaissons, dans la région géographique que nous étudions, cinq espèces à' Amphicydotus : trois du Mexique [A. lutescens, Pfeitler; A. Boucardi, Sallé; 4. Maleri, Crosse et Fischer) et deux du Guatemala {A. texturatus, Sowerby; A. ponderosus, Pfeiffer). Ces formes avaient été jusqu’ici placées dans le genre Cycloplwrus , dont elles nous paraissent bien distinctes, ne fût-ce que par leur péristome aigu. Nous pensons donc (pi’on ne doit appliquer le nom de Cyclophorus qu’à des mollusques de l’ancien continent. Les limites de la dislribution géographique des Aniphicyclotus paraissent incer- taines, jusqu’à présent. Si un certain nombre de coquilles de l’Amérique du Sud, /• et nolamment de la Colondjie, de l’Equateur, du Venezuela, de la Guyane (Cyclo- phorus Cumingi, Sowerby; delphinulus. Mousson; Hidalgoi, Crosse; Crosseamis, Hidalgo; Bourcieri, Pfeiffer; Guayaquilensis . Pfeiffer; psilomitus, Pfeiffer; Cayen- nensis, Sbnttlewortb, etc.), appartiennent sans nul doute au genre Amphicyclotus , nous sommes loin d’être lixés au sujet des nombreuses espèces extra-américaines rangées par Pfeiffer dans le genre Cyclophorus et qui s’en distinguent par leur péristome non réfléchi au dehors. Les auteurs assignent à ces formes ambiguës les habitats les plus variés : Afrique australe, lude, Ceylan, Malaisie, Australie, Cé- lèbes, Nouvelle-Calédonie, Nouvelles-Hébrides, etc. Il serait donc utile d’examiner leurs caractères anatomiques pour savoir s’il faut définitivement les intercaler dans le genre Amphicyclotus , qui comprendrait alors toutes les formes placées par Pfeifler dans le genre Cyclophorus, mais possédant un péristome aigu. La seule espèce que nous ayons examinée (A. Montrouzieri , Souverbie) fournit la preuve que le groupe des formes néo-calédoniennes appartient certainement au genre Amphicyclotus Nos connaissances sur les mœurs et les conditions d’existence des Amphicyclotus sont très-sommaires’, VA. Becniianus, Petit, de la Guadeloupe, vit dans les bois humides, sous les feuilles mortes, à terre ou sous les pierres; VA. Schrammt , Sbuttieworth, de même provenance, a les mêmes habitudes et se rencontre à des ^ Fischer, Catalogue des coquilles recueillies à la Guade- loupe et ses dépendances par M. Beau, p. i6, i858. — Fischer, Journ. de Conchyl., vol. VI, p. ii5, 1867. — Mazé, Catalogue des coquilles terrestres et fluviatiles re- cueillies à la Martinique en i8j3 [Journ. de Conchyl., vol. XXII, p. ihg, 187/1). — Mazé, Catalogue révisé des mollusques terrestres et Jluviatiles de la Guadeloupe et de ses dépendances [Journ. de Conchyl., vol. XXXI, p. 33, i883). — Dronët, Essai sur les mollusques terrestres et fluviatiles de la Guyane française , p. 89, iSSp. — Bland, Notes on the Land-Shells o/Trinidad, Grenada and Dominica [Amer. Journ. of Conch., p. 190, i868). MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 139 altitudes variant de iio à 586 mètres; les A. liratus, Droiiët, etd, acntiliratus, Droüët, de la Martinique, habitent dans la mousse humide, sous les feuilles des plantes l)asses et parfois dans les troncs des fougères arborescentes; leur altitude varie de 5oo à 65o mètres; Y A . ametliystinus , Guppy, de la Dominique, s’élève jusqu’à 1,000 mètres; enfin les formes propres à l’Amérique du Sud alleigneni des altitudes encore plus considérables, et VA. Cumingi, Sowerhy, par exemple, a été recueilli entre 2,000 et 2,800 mètres. L’animal des diverses espèces d'Amphieyclotus des Antilles a une coloration assez uniforme; le disque locomoteur est blanchâtre; le corps est d’un blanc jaunâtre ou rosé, sans taches; les tentacules sont d’un ronge vif, pourpré ou orangé. On retrouve le même système de coloration chez les Neoeydotus de l’Amérique du Sud (N. Inca, d'Orbiguy). La locomotion est un véritable glissement, comme celle des Helix ou des Limax, l’extrémilé antérieure du pied étant au contact du mulle c[iii esl très-courl. En terminant ces généralités sur le genre Amplmyelotus , nous ferons observe)- que, de même que le vocable Cydotus, celui d' Amphicyclotus est critiquable au poinl de vue des lois strictes de la nomenclature, attendu qu’il est formé d’un adjectif (kvkXwtôç) et non d’un substantif. Néanmoins, nous avons cru devoii- adopter ce nom, à cause des incontestables affinités qui existent entre notre genre et les foi-mes que les naturalistes ont depuis longtemps cataloguées sous la dénomination d(^ Cydotus. 1. Ami>HICYCLOTI]S lutescens, Pfeiffer. ( PI. XXXVIII, fig. 9 , 9 rt, ‘ib , 9 c. ) Cyclosloma lutescens, Pfeiller, in Proc. Zool. Soc. London, p. 9bo, i85i. Cyclophorus lutescens, Pfeiffer, Consp. Cyclost., rC 76, p. 5i, i859. Cyclophorus lutescens, Pfeiffer, Monog. Pneu mon. , vol. I, p. 89, 1869 [c,rclusa Palria). (jyclophorus lutescens, Pfeiffer, in Gray, Plianer. , p. 56, i859. Cyclostoma lutescens, Pfeiffer, in Chemnitz, g'iidil., Cyclostomu, p. 333, i853 [exclusis figuris , quœ sunt pessimœ). Cyclophorus lutescens, H. et A. Adams, Genera, vol. II, p. 980, i858. Cyclophorus lutescens, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. 1, {). 5g, i858. Cyclophorus lutescens, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. II, p. 69, 1860. Cyclophorus lutescens, Bland, m Amer. Journ. Conch., vol. II, p. Go, 1866. Cyclophorus lutescens, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 111, 1876. Aperosloma (?) lutescens, G. Nevill, Hnnd List of Mollusca, p. 967, 1878 [exclusa patria). Ilnbropoma lutescens. Grosse et Fischer, Expéd. sc. Meecique, Zoologie, part. VII, Moll., 9' livr., pl. .XXXVIII. lig. 9, •2n, '2 b, 9 c, 9 d, 9 e, 1886. ZOOLOGIE. l/iO Testa profunde umbilicata, depresso-conoulea , solidula, longitudinahter et vix oblique fdoso -striata , sericea, pallide f ulmdo-lutescens ; spira bremter conoidea, apice obtusulo, pallide corneo; sutura profunde impressa, sim- plex; anjr. h ijîi convexi, celeriter accrescentes , pruni 2 1/2 paulo saturatiores , ultimus non descendens, spi- ram superans; apertura mx obliqua, subrotundata , mlus nitida, albida ; peristoma simplex, acutum, continuum, breviter adnatum, superne vix subangulatum , albidum, marginibus callo concolore junctis , columellari et basali intus VIX incrassatis, externo acuto. Operculum orbiculare, membranaceum, pallide corneum, extus pohjgijratum , margine externo anfractuum in laminam subliberam elevato, medio arctispirum , concavum, intus nitidum, subconcentrice striatum, medio convexiusculum , obtuse papillatum (Pl. XXXVIII, fig. 2 2 e). Diam. muj. 21 milL; diam. inin. i5 ijü inill.; ait. i3 mdl. — Apertura cum peristomate 8 rnill. longa, 8 lata (Coli. A. Salle). Habitat Panistlaliuaca , in provincia Oajaca dicta, reipublicœ Mexicanæ (Boucard). Coquille profondément et assez largement omLiliqiiée, de forme conoïde déprimée, assez solide, marquée de stries longitudinales fdiformes et à peine obliques, assez lui- sante et d’un jaune tournant au fauve clair. Spire brièvement conoïde, terminée par un sommet légèrement obtus. Suture simple mais profondément marquée. Tours de spire au nombre de h 1/9 , convexes et s’accroissant rapidement; premiers tours (9 1/9) un peu plus foncés de coloration que les suivants; dernier tour non descendant et un peu plus grand que le reste de la spire. Ouverture à peine oblique, presque complète- ment arrondie, et d’un blanc luisant, à l’intérieur. Péristome blancbâtre, simple, tran- chant, imperceptiblement snbanguleux à sa partie supérieure et continu, ses bords se trouvant réunis par un dépôt calleux de même couleur que l’ouverture; bord colu- mellaire et bord basal Irès-faiblement épaissis, à l’intérieur; bord externe atténué et tranchant. Ojiercule orbiculaire, mince, presque membraneux, d’un jaune corné clair : face externe polygyrée, avec la partie extérieure des tours détachée en forme de lamelle et presque libre, arctispirée et concave à sa partie médiane; face interne luisante, striée subconcentriquement, convexe à la partie médiane, dont le centre présente l’apparence d’un bouton écrasé et obtus. Nucléus central. Plus grand diamètre de la coquille, 91 millimètres; plus petit, i5 1/9; hauteur totale, i3. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, 8 millimètres; largeur, 8. Habilal. Mexique , dans l’Etat d’Oajaca , à Panistlahuaca , près du rio Verde (Boucard). Observations. Bien que ÏA. Boucardi, Sallé, soit le type du genre Anipliicyclotus , tel que nous l’avons établi en 1879, nous croyons devoir placer, de préférence, en tête de cette coupe générique VA. lutescens, Pfeiffer, à cause de ses remarquables affinités conchyliologiques avec le genre Habropoma, et particulièrement avec VH. Salleanum, Martens. Les deux espèces ont absolument la même coloration d’un jaune fauve clair, et le sommet de leur spire présente le même ton carnéolé rosâtre; les stries sont à peu près semblables et disjiosées de la même façon et dans le même sens; la forme générale l/d MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. est presque la même; de sorte qii’im observateur superficiel pourrait être porté à croire que [' Amphicyclotus lutescens a été établi sur des individus jeunes de 1 Habropoma Sallea- nuni. Il iTeii est rien pourtant, et, malgré leur ressemblance apparente, non-seulement les deux formes sont spécifiquement distinctes entre elles, mais encore elles appar- tiennent à des genres différents. Au point de vue concbyliologique, ÏA. lutescens^ comparé à l’autre espèce, est de forme moins déprimée, plus turbinée; ses tours sont plus convexes, ses stries plus fines, sa spire est plus élevée, son ombilic plus étroit; enfin, son [léristome est mince et tran- chant, au lieu d’être développé, évasé et nettement réfléchi : chez VA. lutescens, l’état adulte ne se traduit, sur le péristome, que par un épaississement interne, à peine sen- sible sur le bord droit, qui reste toujours mince et tranchant à son limbe extrême, un peu plus visible à rintérieur du bord basal et, enfin, plus développé et plus apparent sur le bord columellaire. L’opercule, que Pfeiffer ne paraît point avoir connu, se rapproche de celui des Habro- poma seulement par ses tours polygyrés, devenant arctisjûrés et concaves au centre. Il s’en distingue par son épaisseur beaucoup plus considérable et surtout par la singulière disposition de la partie extérieure de ses tours, qui est nettement détachée en forme de lamelle et devient presque libre. L’A. lutescens étant une espèce encore rare dans les collections et assez mal connue, if n’y a pas à s’étonner outre mesure des nombreuses erreurs auxquelles elle a donné lieu, de la part de divers auteurs. Pfeiffer, dans le premier volume de sa Monographie des PneumonoponuA , a indiqué, à tort, le Brésil comme son habitat, mais il s’est rectifié dans son premier supplément^. G. Nevill a assigné pour patrie à l’espèce une des Antilles, file de la Trinidad, ce qui est une erreur^. La diagnose publiée dans le Nou- veau Cliemnitz^ est exacte, bien qu’incomplète; mais la figure de la coquille et celle de l’opercule sont détestables et ne permettent pas de reconnaître l’espèce. Enfin, il nous a été impossible de citer Beeve dans notre synonymie, bien qu’il mentionne dans sa Monographie des Cyclophorus un C. lutescens. En effet, la coquille, d’un brun verdâtre foncé, qu’il décrit et figure sous ce nom^ et qu’il dit provenir du Brésil, ne peut être, en aucune façon, rapportée à V Amphicyclotus lutescens. C’est probablement une variété du Neocyclotus; Dysoni, Pfeiffer. L’exemplaire que nous figurons et qui est en parfait état de conservation et bien adulte fait partie de la riche collection de Mollusques mexicains de M. Auguste Sallé, qui nous l’a communiqué avec son obligeance habituelle. ' Monog. Pneumon., vol. I, p. 82, i852. ^ Monog. Pneumon., suppl. I, p. 5g, i858. ^ G. Nevill, HanclLisl of Mollusca, 1, p. 2.') 7, 1878. '■ Pfeiffer, in Clienmitz, e^it. 2, Cyclostonia, p. 333. i853. ^ Concli. Icon. , Cyclophorus , tig. 76 a et 1861. 142 ZOOLOGIE. 2. Amphicyclotüs BoüCARDI, Salle. (PI. XXXV, fig. 1 , 1 a et 1 h.) Cijclosloma Boucardi , Salle, ms. (djctosloma (CAjclophoms) Boucardi, Pfeiiïer, in Proc. Zool. Soc. London, p. SaS, pl. XXXV, fig. a5 (Jigura mediocris), i85fi. Cyclophorus Boucardi, PfeilFer, Monog. Pncumon., siippl. 1, p. 65, i858. Cyclopliorus Boucardi , Pieeve, Conch. Icon. Cyclophorus , pl. VII, fig. 26 {figura mala) , 1861. Cyclostoma (Cyclophorus) Boucardi, AV. G. Binney, Bibliog. N. Amer. Conch., vol. II, p. o.oh, i864. Cyclophorus Boucardi, Pfeifler, Monog. Pncumon., suppl. II, p. 76, i865. Cyclophorus Boucardi, Marlens, in Malak. Blàlter, vol. XII, p. 67, i865. Cyclophorus Boucardi, Paelel, Cat. Conchylien-Samml. , p. 119, 187.3. Cyclophorus Boucardi (Cyclostoma) , PfeilTer, Monog. Pncumon., suppl. III, p. 120, 1876. ( Amphicyclotüs Boucardi, Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie , vol. XXVII, p. 46, 1879. Amphicyclotüs Boucardi, Crosse et Fischer, Eæp. sc. Mexique, Zool., Mollusques, vol. Il, 8' livr., pl. XXXV, fig. 1, 1 «, \ h , \ c, id , 1880. Amphicyclotüs Boucardi, Tryon, Struct. and Syst. Conchol. , vol. II, p. 288, i883. Cyclophorus Boucardi, Paetel, Cat. Conchylien-Samml., p. 182, i883. Aperosloma (Aniphicyclolus) Boucardi, Fischer, Man. Conchyl., fasc. viii, p. jlih, i885. Testa sal laie umbilicata, conoicleo-clepressa , solidula, impressionibus malleatis undique tuberculalo-rugosa , et lins obsoletis, distantibus munita , sub epidermide tenui, fulvida , albido-fasciatn , olivaceo- albida; spira breviter conoidea, apice obtuso, Juhido-viol aceo; sutura profunde impressa ; anfr. 5 ija modice convexi, celeriter accres- centes, ultimus rotundatus , basi subplanatus , pallide olivacco-fulvidus ; apertura parum obliqua, subangulato- rotundata, intus nitida, porcellaneo-lactea ; peristomn simplex, rectum, superne obsoletissime angulatum , con- tinuum, marginibus callo tenui junctis, columellari leviter arcuato, intus subdilatato, paululum incrassato, basali et externo acutis. Operculum (Pl. XXXV, lig. 1 c et 1 (/) orbiculare, ad marginem sat tenue, medio solidulum, corneum, pallide fulmdum, extus multispirum, medio peculiariter arctispirum, roncaviusculum , margine externo anfrac- tuum in laminam vix prominulam elevato, intus medio incrassatum , prominulum , obtuse subpapil latum, lœinga- tum, circa medium concentrice striatulum, saturate corneum. Diam. maj. 35 milL, diam. min. 2g mill., ait. ig niill. — Apertura cum peristomate 16 mill. longa, i5 lata (Coli. A. Salle). Habitat Cordova, in provincia Vera Crut dicta, reiqmblkw Mexicanœ i^A. Salle). Goquille assez largement ombiliquée, de forme conoïde déprimée, assez solide, marquée sur toute sa surface de malléatioiis, qui lui douueul iiu aspect rugueux tout particulier, et de quelques raies obsolètes espacées et peu apparentes. Coloration d’un blanc olivâtre, sous un épiderme mince, pelliculaire, très-persistant et d’un brun fauve clair, avec quelques fascies spirales blanchâtres, tranchant sur la couleur du fond. Spire brièvement conoïde, terminée par un sommet obtus et d’un rose violâtre tour- nant au fauve. Suture bien accusée et profonde. Tours de spire au nombre de 5 1/9, médiocrement convexes et s’accroissant promptement; dernier tour arrondi, légèrement aplati du côté de la base, dont la coloration épidermique tourne au vert olivâtre clair. Ouverture un peu oblique, de forme subangiilaire-arrondie, luisante à l’intérieur et MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 143 d’un blanc de lait ou plutôt de porcelaine. Péristome simple et droit, très-faiblement anguleux à sa partie supe'rieure qui dépasse le bord columellaire, continu et de même coloration que rouverture, sauf au limbe extrême, qui est à peu près de la couleur de l’épiderme : bords réunis par un mince dépôt calleux; bord columellaire légèrement arqué, subdilaté et légèrement épaissi intérieurement, mais restant mince vers son limbe extrême; bord basal et bord externe trancbants. Opercule orbiculaire, assez mince près du bord, mais plus solide vers la paitie mé- diane, de contexture et de coloration cornées, tournant au fauve clair. Côté externe muni de tours nombreux, dont le dernier se termine assez brusquement, arctispiré vers la partie médiane, qui devient concave : bord extérieur des tours de spire for- mant une saillie lamelliforme. Côté interne épaissi vers sa partie médiane, qui es! convexe, saillante et présente l’aspect d’un mamelon obtus et écrasé : autour de cette partie médiane, on distingue un certain nombre de stries concentriques, fines, mais bien marquées; le reste de la surface est lisse et poli. Le dessin de la figure i d de la planche XXXV est mallieureusement peu exact. Il représente la face interne de l’oper- cule avec des tours polygyrés, tandis que, bien au contraire, toutes les stries de cette face sont concentriques. La coloration du côté interne de l’opercule est d’un jaune corné foncé. Nucléus central. Plus grand diamètre de la coquille, 35 millimètres; plus petit, 99 millimètres; hauteur totale, 19 millimètres. Longueur de l’ouverlure, y compris le péristome, 16 millimètres; largeur, i5 millimètres. Habitat. Mexique, à Cordova, dans l’Etat de Yera Cruz (A. Sallé). Ohsermtiom. Cette espèce, qui est le type de notre genre Amphicyclotus , est encore assez rare dans les collections. Aussi est-elle assez mal connue, bien qu’il en existe déjà deux figures, celle des Proceedings of tke Zoologlcal Society 0/ London, et celle du Coii- chologia Iconica, que nous citons plus haut, figures d’ailleurs assez médiocres, cai‘ elles exagèreni l’angulation de l’ouverture, donnent au test plus d’épaisseur qu’il n’en a réellement, faussent la coloration générale et n’indiquent [las le système si particulier de malléations et de rugosités grâce auquel l’espèce présente un aspect si original que, quand une fois on l’a vue, on la reconnaît facilement et on la distingue, au pre- mier coup d’œil, de ses congénères. L’individu que nous figurons, et qui est en parfait état de conservation, fait partie de la collection mexicaine de AL Auguste Sallé, qui a recueilli cette espèce dans les forêts vierges de la région montagneuse calcaire de Cordova, où elle vit enterrée sous les feuilles mortes et humides. L’animal sort de sa retraite pendant la saison des jiluies et rampe sur le sol. Quand on le capture et ipi’il se rétracte dans sa coquille, il laisse échapper une quantité notable de liquide incolore. 1/M ZOOLOGIE. 3. AmPHICYCLOTUS TEXTÜRATUS, Sowerby. (PI. XXXV, fig. 2, 9«, 9 6, et pi. XXXVIII, fig. 3, 3«, ^b.) Cijclofttoma texluratnm, Sowerby, Thés. Conchyl. Stippl., p. i6o, pi. XXXI, iîg. 3o3, i842. (hjclophoms texturatus, Pfeiffer, Consp., ii° i4o, p. i5, i852. Cyclophorns texturatus, Pleilfcr, Mouog. Pneumoii. , vol. I, p. 98, i859. Cyclophorus texturatus, Pfeiffer, î'h Gray, Plumer., p. 68, i859. Cyclosloma texturatum, Pfeiffer, in Chciniiitz, édit. 2, p. 268, pl. XXXV, fig. 10 el 11, i853. Cyclophorus texturatus, H. et A. Adams, Genera, vol. II, p. 280, i858. Cyclophorus texturatus, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. I, p. 65, i858. Cyclophorus texturatus, Reeve, Conch. Iconica, pl. XV, fig. 67, 1861. Cyclophorus texturatus, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. II, p. 78, i865. Cyclophorus texturatus, Bland, in Amer. Journ. Conch., vol. I, p. 60, 1866. Cyclophorus texturatus, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 120, 1876. Amphicyclotus texturatus. Grosse et Fischer, Expéd. sc. Mexique, ZooL, Mollusques, vol. II, 8' livr. , pl. XXXV, fig. O. , 9. a, tih , 1880. Cyclophorus texturatus, Paetel, Cat. Conch. Summl., p. 182, j883. Amphicyclotus texturatus. Grosse et Fischer, Expéd. sc. Mexique, ZooL, Mollusques, vol. II, 9' livr., pl. XXXVIII, fig. 3 , Z a, Z h, 1886. Testa kde umbilicata, depressa, sohdiila, phculis longitudinalibus undulatis, ramosis et conjluentlbus foveolata, sub epidermide tenm, pelliculiformi , liaud decidua, olivaceo-fulva , albida; spira brevissime conoidea, apice obtuso, roseo; sutura profunde impressa , concaviuscula ; anfr. 5 convexi, rapide accrescentes , ultimus teres; apertura fere verticalis, subcircularis , intus cœrulescens ; peristoma simplex, rectum, breviter adnaturn, superne vix subangu- latum, marginibus callo tenui, concolore punctis , columellari subincrassato , arcuato, basali rotundato, externo subacuto, supero fere horizontali. Operculum tenue, subcartilagineiim , subplanatum, extus polijgyratum , medio arctispirum, concaviusculum , intus nitidum, corneo-fulmdum , medio convexmsculiim, obtuse subpapillatum (Pl. XXXVIII, fig. 3 « et ‘d bf Diam. maj. âi indl., min. 3i mdl. , ait. 18 mill. — Apertura cum peristoniate ig mill. longa, ip mill. lata (Coli. Grosse). Habitat in Guatemala : in provincia Y era Paz dicta (Bocourt) ; in vicinio vice inter Tactic et Tamaju repertus (E. Sarg.) ; in republica Mexicana : Tehuantepec , provinciæ Oajaca dictce (F. Suniichrast). Coquille largement ombiliquée, déprimée, assez solide, bien que médiocrement épaisse, ornée d’un réseau très-élégant de plis longitudinaux ondulés, ramifiés et con- fluents. Coloration blanchâtre sous un épiderme mince, pelliculiforme, très-persistant et d’un fauve olivâtre. Spire très-brièvement conoïde, terminée par un sommet obtus et d’un rose violâtre. Suture profondément marquée et un peu concave. Tours de spire au nombre de 5, convexes et s’accroissant rapidement; dernier tour arrondi. Ouverture presque verticale, subcirculaire et d’un blanc bleuâtre à l’intérieur. Péristome simple, droit, de même couleur que l’ouverture et à jieine subanguleux à la partie supérieure: bords réunis par un dépôt calleux mince et d’un blanc bleuâtre; bord columellaire légè- rement éjiaissi et anpié; bord basal arrondi; bord externe mince et à peu près tranchant; bord supérieur presque horizontal. MOLLUSQUES TERIIESTHES ET FLUVIATILES. 145 Opercule mince, assez aplati, cartilagineo-corne'. Coté externe formé de tours nombreux, bien distincts et dont le dernier se termine assez brusquement, arctispiré vers la partie médiane, qui devient légèrement concave : coloration cornée. Coté in- terne luisant et d’un fauve corné, convexe à la partie médiane, dont le centre pré- sente l’aspect d’un mamelon obtus et écrasé, autour duquel on distingue, à distance, quelques stries concentriques, qui se confondent plus ou moins, par transparence, avec le système spiral du côté externe. Plus grand diamètre delà coquille, 4i millimètres; plus petit, 3i millimètres; bail- leur totale, 1 8 millimètres. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, i q milli- mètres; largeur, ly. Habitat. Guatemala : sur les bords du chemin qui conduit de Tactic à Tamaju (F. Sarg). Alexique ; Tebuantepec, dans l’Etat d’Oajaca (F. Sumicbrast). Observations. Les individus recueillis par M. F. Sarg sur la route de Tactic à Tamaju sont de plus grande taille que ceux que Sowerby et PfeilTer ont eus sous les yeux. Cette espèce se distingue facilement de ses congénères par l’élégance et l’originalité du réseau de plis ramifiés et plus ou moins confluents qui recouvre son test. 4. AmphiCYGLOTüS MalERI, Crosse et Fischer. (PI. XLI, (ig. 3,3«, 3b , 3c.) Amphicyclolus Materi, Grosse et Fischer, Jomii. de Conchyliologie , vol. XXXI, p. 102, i883. Testa laie et perspective umbilicata, conouleo-depressa , solidula, sat tenais, subtiliter malleato-rugulosa, sut) epidermide tenui, pelliculiformi, param deculiia, pallide olivaceo-fulvida , sordide albida; spira breviter conoidea, apice ohtiisulo; sutura impressa; anfr. 5 convexiuscuh , sat rapide accrescentes , embryonales priini 2 ijs epidermide destituti, sublœves , roseo-violacei , idtimas non descendens, latus, subdepressus , ad periplieriam ob- solete subangulatus , basi suhplanatus ; apertura obliqua, angulaio-subcircularis , inlus livide albida; peristoma simplex, subcontinnam , vix incrassatum, livide albidum, marginibus callo crasso junctis, columellari arcuato, subdilatato , basali rotundato, externo attenuato, juxta insertionem marginem columellarem superante et angulum ejjbr mante. Operculum suhcirculare , tenue, ■membranaceo-corneum , extus q)olygijratiim, medio arctispiruin , concavum, luteo-fasculum , intus convexiusculum , lœvigatum, corneum, medio obtuse subpapillatum. Diam. maj. 26 mill., min. 22 milL, ait. i3 mill. — Apertura eum peristoinate i3 mill. longa, vix 12 lata (Coli. Crosse). Habitat in provincia Tabasco dicta (Mater); Santa EJigenia (Sumichrast) , reipîdilicœ Mcxicanw. Coquille largement ombiliquée et laissant apercevoir tous les tours de spire, de forme conoïdale déjirimée, couverte de malléations fines et obsolètes, et d’un blanc sale, sous un épiderme mince, pelliculiforme, assez persistant et d’un fauve olivâtre. Spire briè- vement conoïdale, terminée par un sommet assez obtus. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 5, faiblement convexes et s’accroissant assez rapidement; ZOOLOGIE DU MEXIQUE. VU® PARTIE. lU 1 9 IMPni.MEIlIF: XATIONAI.E. 146 ZOOLOGIE. premiers tours, au nombre de 2 1/2, dépourvus d’épiderme, à peu près lisses et d’un rose violâtre assez intense; dernier tour non descendant, large, subdéprimé, muni, à la périphérie, d’une angulation obsolète et peu apparente, légèrement aplati du côté de la base. Ouverture oblique, de forme subcirculaire, un peu anguleuse à sa partie supérieure, et d’un blanc livide, à l’intérieur. Péristome simple, subcontinu , faiblement épaissi et d’un blanc livide, comme l’ouverture; bords réunis par un dépôt calleux épais; bord columellaire arqué, subdilaté; bord basal arrondi; bord externe atténué, dépassant le bord columellaire, près de son point d’insertion, où il forme un angle. Opercule subcirculaire, mince, de contexture membranacéo-cornée. Côté externe polygyré, concave, surtout à la partie médiane, qui est arctispirée et d’un jaune bru- nâtre. Côté interne assez convexe, lisse, poli, corné, offrant, à sa partie médiane, l’apparence d’un mamelon obtus et écrasé. Nucléus central. Plus grand diamètre de la coquille, 26 millimètres; plus petit, 22 millimètres; hauteur totale, i3 millimètres. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, i3 millimètres; largeur, un peu moins de 12. Habitai. Mexique, dans l’Etat de Tabasco (Maler); Santa Efigenia, Tehuantepec (F. Sumichrast). Observations. Cette espèce, qui provient du sud du Mexique, est, pour ainsi dire, intermédiaire entre VA. Boucardi, Sallé, el V A . ponderosus , Pfeiffer. Elle est assez voi- sine de l’/l. ponderosus, mais elle s’en distingue par sa petite taille, par le peu d’épais- seur relative et de pesanteur de son test, qui est plus translucide et dont les rugosités ne sont pas dirigées en sens oblique, par sa suture qui est moins canaliculée et moins aplatie, par sa spire proportionnellement élevée et plus turbinée, par la coloration de ses premiers tours, qui est d’un rose beaucoup plus vif, et, enfin, par son péristome faiblement épaissi : la coloration des deux épidermes est également un peu différente, plus olivâtre chez VA. ponderosus, et d’un brun plus fauve chez VA. Maleri. La face externe de l’opercule de VA. Maleri montre ses tours plus nettement que la partie cor- respondante de V A . ponderosus , chez qui les tours sont un peu confus. Comparée à VA. Boucardi, notre espèce est plus épaisse, bien que plus petite, moins fortement rugueuse, et d’une coloration différente et bien plus terne. Les opercules présentent aussi des différences entre eux. Celui de VA. Boucardi est aplati et ne devient un peu concave que vers sa partie centrale, et encore faiblement; de plus, le bord externe de ses tours forme une petite saillie. Au contraire, l’opercule de VA. Maleri est nettement concave et, si ses tours de spire sont suffisamment bien accusés pour qu’on les aperçoive, ils ne présentent pas de saillie sur leur bord externe et ils sont moins apparents que ceux de VA. Boucardi. Nous croyons donc que VA. Maleri se dis- tingue nettement de ses congénères du Mexique et du Guatemala par l’ensemble de ses caractères et qu’il peut être considéré comme une bonne espèce. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 147 5. AMPHIGYCLOTUS ponderosus, Pfeiffer. (PI. XXXV, (ig. 3, 3«, 3 3 c, ?,d.) Cyclosloma ponderoswn , PfeilTer, in Proc. Zool. Soc. London, p. ai3, i85i. Cyciopkorus ponderosus , Pfeifl’er, Consp., n° i3c), p. i5 et 56, i852. Cyclophorus ponderosus, PfeiHer, Monog. Pneumon., vol. I, p. 97, i852. Cyciopkorus ponderosus , Pfeiflei’, in Gray, Phaner. , p. 68, iSSa. Cyclostoma ponderosum , PfeiHer, in Cheinnili, ëclit. 2, p. 267, ])1. XXXV, lig. i2-i4, i853. Cyclophorus ponderosus , U. et A. Adams, Genera, vol. II, p. 280, i858. Cyclophorus ponderosus , PfeiHer, Monog. Pneumon., sup[)l. I, p. 65, i858. Cyclophorus ponderosus , Reeve, Conch. Icon. , pl. XV, lig. 70, 1861. Cyclophonis ponderosus , Tristram, in Proc. Zool. Soc. London, p. 282, 1861. Cychphorus ponderosus , Pfeilfer, Monoy. Pneumon., suppl. Il, p. 78, i865. Cyclophorus ponderosus , Blatid, in Amer. Journ. Conch., vol. II, p. 60, 1866. Cyclophorus ponderosus , Pfeilfer, Monog. Pneumon., suppl. III, p.120, 1876. Amphicyclolus ponderosus , Grosse et Fischer, Expéd. sc. Mexique, vol. Il, livr. VIII, pl. XXXV, lig. 33«, 33 b, 33c, 33 d, 1880. Cyclophorus ponderosus , Paetel, Cat. Conch. Snmml., p. i83, i883. Testa laie umbilicata, coiwideo-depressa, crassa , ponderosa , suhtditer et oblique malleato-rugidosa , sub epi- dermide olivaceo-Juscula , tenui, peUiculiformi , parurn decidua, sordide albida; spira breviter conoidea, apice obtuso, violaceo; sutura impressa, concamuscula , medio subqdanata; anfr. 5 vix convexi, celeriter accrescentes, ultimus latus, subdepressus , ad periplieriam obsolete funiculato-carmatus; apertura obliqua, angulato-subcircu- laris, intus alba, nitida; peristoma crassum , rectum , sidicontimmm , album, superne angulato-dilalatum, mar- ginibus callo crasso, concolore junctis , columellari perarctiato , basali rotundato, e. %lcrno vix attenuato. Operculum subcirculare , corneum , pallide Jusculum , extus concaviusculum , obsolete et parum conspicue poly- gijratum, medio arctisqnrum , concavum, intus nitidum , Jusculum , convexmscidum , circa medium prominulum, obtuse subpapillato-planatum , liris concentricis , obsoletis inconspicue impressum. Diam. maj. A6 mill., diam. min. 36 mill. , ait. 22 mill. — Ajyertura cum penstomate 2r mdl. longa, 20 /«^ffl(Goll. Grosse). Habitat in Guatemala (F. Sarg). Coquille largement ombiliquée, de forme couoïdéo-cléprimée, épaisse, pesante, marquée de malléations rugueuses, plus ou moins dirigées en sens oblique. Fond de coloration d’un blanc sale, sous un épiderme mince, pelliculiforme, assez persistant et d’un brun olivâtre clair. Spire brièvement conoïde, terminée par un sommet obtus et d’un rose tournant au violet pourpré. Suture bien marquée, présentant, dans son voisi- nage, une dépression dont la partie médiane est aplatie. Tours de spire au nombre de 5, faiblement convexes et s’accroissant rapidement; dernier tour large, subdéprimé, muni, à la périphérie, d’une carène obtuse, fuiiiculiforme. Ouverture oblique, subcir- culaire, devenant anguleuse â sa partie supérieure, luisante et d’un blanc pur à l’in- térieur. Péristome droit, épais, subcontinu, blanc et prenant, dans le voisinage du point d’insertion, un développement anguliforme : bords réunis par un dépôt calleux, épais 148 ZOOLOGIE. et blanc; bord cokiinellaire fortement arque; bord basal arrondi; bord externe à peine atténué. Opercule subcirculaire, corné et d’nn brun clair. Côté externe généralement concave, polygyré, mais à tours peu distincts et ])résentant une apparence un peu rugueuse, arctispiré et plus concave encore à sa partie médiane. Côté interne assez convexe, luisant et d’un brun un peu plus foncé, marqué de quelques stries concentriques, peu apparentes, disposées autour d’un centre qui présente l’aspect d’un mamelon écrasé et aplati. Plus grand diamètre de la coquille, 46 millimètres; plus petit, 36 millimètres; hauteur totale, 9 2 millimètres. Longueur de l’ouverture, y compris le péristonie, 9 1 millimètres; largeur, 20 millimètres. Habitat. Guatemala (F. Sarg). Observations. Pfeiffer, le créateur de l’espèce, n’indique, comme plus grand diamètre du type, que 36 millimètres, dans sa diagnose originale. Il n’a dû avoir à sa disposi- tion qu’un individu de petite taille ou incomplètement adulte. Les deux exemplaires de notre collection ont 10 millimètres de diamètre en plus. Chez un individu extra- adulte, que nous avons sous les yeux, le péristome est devenu double et presque aussi nettement séparé que chez les Plerocijclas , les Mijxosloma et autres formes indiennes ou indo-chinoises. Le bord interne, mince, étroit et un peu plus saillant que l’autre, est subcirculaire; le bord externe est plus épais et l’angle de son point d’insertion se trouve entièrement rebouché et ne laisse plus voir que la ligne de suture. Cette obser- vation tend à prouver combien il est quelquefois difficile de bien fixer les limites des genres, dans la famille des Cyclophoridœ. XLI. Genre NEOCYCLOTÜS, Grosse et Fischer, 1886. l^e genre Cyclotus, Guilding, ms., a été proposé par Swainsoii, en i84o ‘, pour deux coquilles assez dissemblables entre elles : 1° l^e Cyclostoma planorhulimi , Lamarck, de Poulo Condor (Cochincbine), espèce assez rare jusqu ici dans les collections, remarquable par rincisure très- particulière de la partie supérieure de son bord externe, possédant, d’après Pfeif- fer h un opercule cartilagineux et appartenant, probablement, au groupe des Myæosloma de Troscliel; 2° Le Cyclostoma variegatum, Swainson , des Philippines, qui est un Pterocyclus. Pfeiffer et la plupart des auteurs subséquents ont cru devoir appliquer le Swainson, 'l'real. ou Malac., [). i8G et 336, i84o. — ' Pfeiller, Monog. Pneumon. viü. , vol. I, [). 43, 1862. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. I/i9 nom générique de Cyclotus à tons les Cyclophoridœ tnrbinés dont le périslonie élait non réfléchi et qui possédaient un opercule innllispiré, calcaire, solide el à nucléus sid)central. C’était méconnaître complètement l’idée première de Swainson et vouloir, par une application tout à fait arbitraire, assigner à son genre des limites C[u’il ne comportait pas. Il résulte de cette confusion que les Cyclotus de Pfeifler ne correspondent nullement à ceux de Swainson, le créateur de la dia- gnose générique. On doit donc renoncer à appliquer cette dénomination aux Cyclo- phoridœ à opercule solide et calcaire, qui possèdent de nombreux représentants dans les parties centrales et méridionales de l’Amérique. On ne peut pas davantage adopter, pour ce groupe, le genre Aperosloma, pro- posé par Troscliel' en 1847. En eflet, ce genre, à son origine, est absolument incohérent, car l’auteur cite comme types trois espèces appartenant à trois genres différents, savoir : 1° Cyclostoma volvulus, Lamarck, qui est un Cyclophorus de l’Indo-Cbine, à opercule corné; 2° Cyclostoma Mexicanum, Menke, (pii est un Habropoma du Alexique, à oper- cule corné et papy racé; 6- > ^ =•■ 3° Cyclostoma Blcmchetianum, Moricand, qui est un Neocyclotus du Brésil, a opercule calcaire et à péristome mince et tranchant. De plus, il est insufrisamment caractérisé sous le rapport de l’opercule, puis([ue l’auteur, dans sa diagnose, ne dit pas seulement si son genre, tel cpi’il a eu l’in- tention de le créer, possède un opercule calcaire ou bien corné, et qne, préci- sément, dans les trois types génériques qu’il mentionne, on trouve les deux na- tures d’opercules. Ce genre est, en cléfinitive, incertain et mal fixé. C’est donc tout à fiiit arliitraireinent que MM. Henry et Artliur Adams, et d’autres auteurs après eux, ont adopté, à titre généricpie et subgénérique, le genre Aperostoma, en le restreignant aux Cyclophoridœ américains à péristome tranchant et à opercule calcaire. Us auraient pu, avec tout autant de raison, l’appliquei' exclusivement aux Cyclophoridœ à opercule corné. Quant au vieux genre Platy stoma de Klein b ressuscité par Môrch en i86o, ‘ Troschel, m Zeitschrift fur Malakozoologie, vol. IV, p. hà, iSAy. — ^ Klein, Tentamen methodi ostracologicæ, p. lo, pi. 1, fig. 28 , 1 753. 150 ZOOLOGIE. pour le Cyclostoma Dysoni de Pfeiffer \ il s’applique plus spécialement à un groupe très-voisin des Neocydotus et dont Chenmitz a désigné le type sous le nom de Turbo Jmnaicensis^ ; l’opercule calcaire, très-particulier, se distingue par ses tours nombreux (6 ou 7 ) , notablement concaves et à bords élevés et légèrement réfléclns. Le genre Platystoma ainsi limité renferme plusieurs espèces cantonnées en grande partie à la Jamaïque. Il ressemble bien peu à celui de Klein, qui l’avait proposé pour un mélange des coquilles les plus variées, tantôt marines [Naiica, Nerita), tantôt lluviatiles [AmjmUaria, tantôt terrestres [Eelix, Cydostoma).hdi première espèce citée se rapporte à VFleliæ pida, Boni; la deuxième est le Turbo Jamaicensis de Cdienmitz, qui est seul figuré. En somme, les formes dominantes sont des Natica. Nous proposons de classer sous la dénomination de Neocydotus^ tous les Cydophoridœ américains à péristome tranchant dont l’opercule est solide, cal- caire, aplati, polygyré et à nucléus central. Ce nouveau groupement générique permettra de les séparer des Cydotus de Guilding, avec les formes typiques des- quels ils ne concordent pas, tout en ayant l’avantage de rappeler à l’esprit, par un nom presque semblable, les Cydotus de Pfeiffer, qui ont fini par être adoptés sans réllexion par la majeure partie des naturalistes et auxquels on est générale- ment habitué. ANATOMIE DU GENRE NEOCYCLOTUSL A. d’Orbigny a fait connaître les caractères extérieurs de l’animal du Neocydo- tus Inca, qu’il a décrit et figuré sous le nom générique de Cyclostoma, d’après un spécimen recueilli en Bolivie®. Le corps est aplati; les téguments entièrement lisses ont une couleur rosée; le pied, grand, oblong, acuminé en arrière, porte en avant une rainure transversale®; le niulle est proboscidiforme; les lobes buccaux sont larges, extensibles, éclian- crés en avant; les tentacules, coniques, contractiles, effilés à leur extrémité, cfune ‘ Môrch, in Maïak . DL, vol. VII, p. 66, 1860. ^ Voyage dans l’Amérique méridionale. Zoologie, Mol- Chemuitz, Conch. Cab., vol. XI, p. 277, pl. GGIX, lusques , pl. XLI, fig. 2i-23, i835-i843. fig. 2067, 2o58, 1795. “ Gette rainure est l’orifice extérieur du sinus de Klee- Étymologie : réo; novus, kokXmtôs rotundus. berg, dans lequel sont versés les produits des sécrétions " Voir les planches XLIII, XLVII, et leur explication. des glandes mucipares supra-pédieuses. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. i51 belle couleur rouge, portent les yeux à leur base externe, sur un très-faible ren- flement de cette partie. Lechmere Guppy \ ayant observé à Tîle de Trinidad deux espèces de Neocydotns, nous a fourni quelques documents intéressants sur ces mollusques. Le N. trans- lucidus, Sowerby, a ses téguments d’un rouge brunâtre, qui devient plus foncé sur les tentacules; la dent centrale de la radule est tricuspidée, ainsi que la dent latérale et les dents marginales. Le N. rugatus, Guppy, montre la même colora- tion des téguments, mais la radule diffère par la présence de deux cuspides seule- ment sur la dent marginale externe. Dans une autre note, L. Guppy ^ a complété ses observations sur l’animal du N. translucidus; il a constaté que le pied est large, simple, terminé postérieure- ment en pointe obtuse; que les yeux sont sessiles, et que la verge, sul)ulée, est placée au milieu de la région dorsale du cou. Nous ne citerons que pour mémoire un travail de L. Guppy et J. Ilogg re- latif à la dentition linguale des mollusques des Antilles. La radule et une portion de mâchoire du N. translucidus y sont représentées, mais les ligures sont informes et absolument méconnaissables. C’est à T. Bland'* que nous devons les premiers renseignements précis sur la mâchoire et la radule des Neocyclotus , d’après l’examen du N. stramineas, Reeve, de Colombie. La mâchoire, composée de deux pièces, présente la forme normale; sa structure montre quelle est formée d’éléments rectangulaires très-allongés, dis- posés en nombreuses séries obliques. La radule, dont la formule est également normale, porte une dent centrale tricuspidée, à cuspide moyenne assez longue et aiguë; uue dent latérale paraissant courte, tricuspidée; deux dents marginales, dont l’interne est tricuspidée et l’externe bicuspidée. Bouvier^ enfin a indiqué sommairement les caractères du système nerveux du même Neocyclotus straminens. L’organisation de ce mollusque lui paraît presfjue identique à celle des Cyclophorus asiatiques qu’il a étudiés (G. tigrinus, Sowerby, * Annals and magaz-iiie of natural historij, 3' série, ‘‘ American Journal of Conchohgij, vol. 1, [). 45, pi. V. vol. XIV, p. a45, i864. tig. i et 4, i865. ■ Jbid. , 3' se'rie, vol. XVII, p. 45, i866. ^ Sjfslhne nerveux , morphologie générale et classification ^ Transactions of tlie Linn. Soc. of London, vol. XXVI, des Gastéropodes prosobranches , p. 8o, 1887 [Annales des pl. XI, fig. 1 1 et 1 1 1868. sciences naturelles , 7' série, Zool., vol. III). 152 ZOOLOGIE. et C. Pfciffen, Reeve); elle diirère principalement par im degré de concenlration jdiis marqué des ganglions pédieux. Les antres docnments sur les formes extérieures et l’anatomie des prétendus (yyclolus extra-américains paraissent démontrer qu’ils n’ont aucun rapport avec les genres américains. Il est donc probable que Pfeiffer, en caractérisant le genre Cyclokis d’après la nature calcaire de l’opercule, l’a composé d’éléments hétéro- gènes, soit au point de vue concliyliologic[ue , puisqu’on y trouve les coquilles à périslome tantôt sinq^le et trancliant, tantôt renversé, tantôt double, soit an point de vue de la distribution géographique , qui est la pierre de touche des groupes génériques naturels. Nous avons pu étudier l’organisation du Neocycloiiis Dysoni, Pfeiffer, d’après des individus conservés dans l’alcool et qui nous ont été rapportés par M. Bo- conrt de la Haute Vera Paz. Système digestif. La mâchoire' se compose de deux lames subtriangulaires, de même forme que chez les Tomocyclus et les Ampliicyclotiis ; chaque lame, finement guillochée, porte de 35 à 4o séries obliques de petites pièces rectangulaires, pins étroites et plus allongées que celles des Tomocyclus. La radule dépasse en arrière le sac pharyngien et se replie ensuite au-dessous de celui-ci; elle est allongée et a pour formule :(2.i.i.i.2)x8o. La dent centrale est tricuspidée, à cuspide moyenne courte, large, obtuse. La dent latérale est étroite, beaucoup plus allongée que les autres dents et tri- cuspidée, à cuspide moyenne assez longue; la dent marginale interne est égale- ment tricuspidée; la dent marginale externe est très-sinueuse, large à la base et seulement bicuspidée,à cuspide interne faible et à cuspide -moyenne large et tri- gone; la cuspide externe manque absolument. Ce dernier caractère existe donc chez trois espèces de Neocyclotus : N. Dysoni, Pfeiffer; N. rugatus, Guppy; N. stramineus, Reeve. Chez le N. translucidus, Sowerby, an contraire, la dent marginale externe serait tricuspidée, d’après ti(q)pyN et ce fait constituerait, s’il était démontré, une exception notable. ‘ Nous conservons, d’après l’usage géne'ralemenl ad- ]uis, le nom de mâchoires à ces deux pièces chilineuses, en l'aisanl remarquer loidefois qu’elles n’agissenl jias de la même l'açoii que la mâchoire solide et unique des llclix , Arion, Zonites, etc. Quelques auteurs adoptent le nom de Lorica palatalis pour les mâchoires paires des C;/c/oplw- rus, Pomaiias, Acicula, Ampullaria, etc. ■ Ann. and. mag. o/nat. hist. , vol. XIV, p. aâS, i86â. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVL/VTILES. 153 La disposilion Liciispidée de la dent marginale exierpe existe normalement chez les vrais Cyclophoi^us asiaticpies ^ et chez qnelcpies mollnsqnes classés par Ufeiffer dans son genre Cyclotiis, mais à péristome double (U. suhjlainmnlatm, Pfeiffer) U Elle différencie la radule des Neocyclotus de celle des genres Amphi- cyclotus, Pterocyclus, Opisthopo7'us , Megalomastoma, Tomocychs, Hyhocystis, Pii- pma, Craspedopoma , etc., et de quek[ues formes placées à tort dans le genre Cyclotas : C. suhsUàatus, Sowerby^ Hummus, Gredler'*, steaomplialus, îleiide^ etc. , dont la dent marginale externe est toujours tricnspidée. L’œsopbage est long et étroit; les parois de Lestomac sont très-minces; fin- testin se termine au côté droit du corps, dans la grande cbambi*e pulmonaire; le rectum adhère, sur une partie de sa longueur, à Tenveloppe de Lutérus ou du i réservoir spermatique, suivant les sexes. On trouve, à l’intérieur de l’intestin, des fèces nombreuses, ovoïdes, espacées, nettement définies; l’estomac contient des particules terreuses , noirâtres et des débris d’écorces. Système génital. Les Neocyclotus sont dioïcjues; les mâles paraissent aussi nom- breux que les femelles. La sexualité se traduit par des caractères dilTérenliels du test assez prononcés pour qu’on puisse reconnaître, au premier coup d’œil, la coquille d’un mâle ou celle d’une femelle. Les coquilles des mâles sont proportionnellement plus petites, moins turbi- nées, moins globuleuses; l’ouverture surtout se distingue par sa forme : elle est moins grande proportionnellement, moins arrondie, moins élevée, plus aplatie; les dimensions, sur l’individu que nous figurons au trait (pi. XLI, fig. i et lu), sont les suivantes : longueur de l’ouverture, y compris le péristome, ii milli- mètres; plus grande largeur, la millimètres. Les coquilles des femelles sont plus élevées; leur ouverture, sensiblement plus grande, est plus haute et plus régulièrement arrondie; les dimensions de l’in- dividu que nous figurons au trait (pi. XLl, fig. 2 et 9. a) sont les suivantes : ^ Woodward, Manual of lhe Mollusca, p. 176, fig. 101, i85/i (C. aquila, Sovverby). — E. von Martens, Die Preussische Expédition nach Ost-Asien, p. 109, fig. 1,9,3 {C. punctatus , Grateloup; tuba, Sowerby; Borneensis , Met- calfe), 1867. ^ E. von Martens, loc. cit., p. 109, fig. /1. ZOOLOGIE DU MEXIQl'E. V’Il' PARTIE. II. ^ Troscliel, Das Gehiss dcr Scimecken, voi. I, p. (>6, pl. IV, fig. 4 , 1 856. '* Heiule, Mémoires concernant l’histoire naturelle de l’empire chinois, pl. XXIV, fig. 8, i885. ^ Heiule, Mémoires concernant l’histoire naturelle , etc., pl. XXIV, fig. 9. ao IMriUMEP.IE X.iTIO>.\LB. 154 ZOOLOGIE. longueur de l’ouverture, y compris le péristome, i3 millimètres; plus grande lar- geur, 1 3 millimètres. Le système reproducteur mâle présente une disposition très-simple. l.e testicule est logé à l’extrémité du tortillon; il constitue une glande compacte, blanchâtre, non distinctement lobée. Le canal déférent, qui forme son canal excréteur, est mince, visible à la conca- vité du tortillon; après un trajet assez long, il aboutit à un organe à parois glan- dulaires et feuilletées, placé an côté droit du corps, dans la chambre pulmonaire, et accolé au rectum. Cet organe, qui a l’apparence de l’utérus des femelles, est la prostate entourant une partie du canal efférent. A l’extrémité antérieure de la prostate , le canal mâle traverse les téguments et aboutit à une rainure creusée dans les parois de l’enveloppe musculeuse épaisse des viscères de la partie antérieure du corps (pharynx, centres nerveux, glandes salivaires, radule, etc.). Cette rainure, dirigée de droite à gauche, a ses bords plus ou moins saillants : il en résulte quelle pourrait parfois échapper à l’atten- tion, mais il sutBt d’écarter les téguments pour constater nettement sa présence. Elle aboutit à la base de la verge. L’existence d’une rainure séminale ou déférente nous paraît être un caractère très-remarquable, qui manque d’ailleurs chez les Cyclostoma, Pahdina, etc., mais qui existe chez les Littorina, d’après Souleyetb et chez d’autres genres marins {Natica, Triton, Voluta, Dolium, etc.). La verge est grande, longue, musculeuse, placée dans la poche pulmonaire et insérée sur la poche tégumentaire des viscères antérieurs du corps. Son insertion est exactement médiane, comme celle des Amphicy dotas , tandis que, chez presque tous les autres genres de la famille des Cydophorida^ , elle est latérale et placée en arrière du tentacule droit. L’insertion latérale est donc la règle, dans les genres Cyclophorus^, Megalomastomcd, Tomocydus'^, Hyhocystis^, Cydosurus, etc., ainsi d’ailleurs que chez les Cydostomatidœ. Nous ne connaissons guère de mollusques ‘ Voyage autour du monde, exécuté pendant les années i836 et i83j, sur la corvette la Bonite, Zoologie, p. 555, pl. XXXIII, %. 1, i852. ^ Godwin Auslen , Land and Jreshwater Mollusca of India , pl. LI, fig. 1, i884 [Cijclophorus aurora , Benson). ^ Poey, Memorias sobre la historia nalural de la Isla de Cuba, vol. I, pl. VII, lig. 2. '■ Vide supra, p. 1 1 4. ® Fischer, Journ. de Conchyliologie , vol. XXXIII , p. 1 76 , pl. X, fig. 2 et 3, i885. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. I5f) à verge médio -dorsale ou submédiane ([iie dans la famille des Ilydrohiidæ et no- tamment dans les genres Lithoglyphus (L. lapidum , d’Orbigny, de rAméri([ue du Sud) b Pachydrohia'^, Somatogyrus^^ Pomatiopsis^, BaicalûP, etc.; mais, ainsi que nous l’avons constaté pour les Cydophorûkr, un certain nombre de genres des Hydrohiidœ ont aussi une verge placée normalement au côté droit du corps et au voisinage du tentacule droit. La position de la verge n’est donc pas un caractère constant dans une même famille naturelle. Nous ignorons les conditions dans lesquelles l’accouplement se produit chez les animaux à verge médio-dorsale; mais il est probable que cet acte doit pré- senter quelques particularités intéressantes. La verge des Neocyclotus , chez les individus conservés dans l’alcool, n’est jamais enroulée, mais bien repliée et dirigée par conséquent d’avant en arrière, puis d’arrière en avant. Large à la base, elle diminue graduellement de volume; mais, vers son extrémité libre, elle présente deux renflements latéraux et une surface oblique, subtriangulaire, revêtue d’une couche épidermique assez épaisse. En outre, elle porte un appendice terminal, filiforme, probablement très-exten- sible et représentant celui que nous avons signalé chez les Tomocyclus. Quand on déplie la verge et qu’on ramène son extrémité en arrière, on distingue sa face su- périeure convexe, à bords minces, tranchants, et sa face inférieure aplatie; en écartant avec précaution les tissus de la face inférieure, on voit une rainure lon- gitudinale (qu’on pourrait appeler rainure pénienne), très-étroite, (|ui fait suite à la rainure déférente de l’enveloppe viscérale et qui conduit le sperme jusqu’à l’appendice filiforme de l’extrémité de la verge. La continuation d’une rainure déférente depuis la prostate jusqu’au sommet de la verge et, par conséquent, l’absence d’un canal fermé dans les tissus mus- culaires de celle-ci différencient remarquablement les Cydopliorid/p des familles voisines. En effet, les documents que nous possédons sur l’anatomie des Cydostoma- ‘ H. von lliering, Malakozoologische Blàlter, neue Folge, siebenler Barid, p. 98, lig. 9, i885. ■ Poirier, Jotmud de Conchyliologie, vol. XXIX, p. i3, pi. III, fig. 9, 1881. \: espèce exaniine'e anatoniicjuement par cet auteui’ est le P. paradoxa, Crosse et Fischer. ^ VV. Stimpson, Researches upon the Hydrobiinæ, etc., p. 92, lig. i3. i865. " W. Stimpson, loc. cit., p. 89, fig. 28. ^ W. Dybowski, Die Gasteropoden-Fauna des Baikal- Sees, pl. VII, fig. 9 et 10, 1878. 20 . 156 ZOOLOGIE. tidœ^, Hydrohiîdœ'\ Truncatellidœ\ monlrenl, que, clans les divers types géné- riques (le ces ramilles, la verge, très-développée , est traversée, dans toute sa lon- gueur, par un canal droit ou sinueux qui fait suite au canal déférent proprement dit. Au contraire, chez les Littorimdœ^' , la rainure déférente est continuée par une rainure pénienne; il en résulte cpi’au point de vue de la constitution des organes génitaux, les Cycloplioridœ montrent les plus grandes affinités avec les Littorinidœ. La rainure pénienne a été représentée chez un grand nombre de mollusques marins (Fo/w/u^ Dolium TiTtoiD, Cassis^, Sirutltiolaria'^ ^ etc.), d’ailleurs très- éloignés des Cydoplioridæ par l’ensemble de leur organisation. Quant à l’appendice fdiforme de l’extrémité de la verge des Neocyclotus , son existence, rapprochée de la failde dimension de l’orifice génital femelle, donne à supposer qu’il est seul introduit, durant la copulation. Chez les Cyclostoma, au contraire, la verge, qui est énorme, est l’eçue dans une large fente vaginale; mais l’adhérence des individus accouplés est toujours peu prononcée. Les organes génitaux femelles des Neocyclotus présentent de grandes difficultés de dissection,- chez les individus conservés dans l’alcool. L’ovaire est extrêmement ]>etit. Placé vers l’extrémité du tortillon, il forme un tube dans lequel débouchent quelques petits culs-de-sac, aussi peu nombreux que ceux des Cyclostoma ou des Pahulina^K L’oviducte est très-grêle; il se rend, en suivant la concavité du tortillon, jusqu’à la partie interne d’un corps glandulaire, plus ou moins développé, suivant les saisons, et placé au côté droit du corps, dans la cavité pulmonaire où il adhère au rectum. Ce corps glandulaire, à structure feuilletée, représente l’iitérus et la prostate utérine, mais nous n’avons pu distinguer la limite de ces parties. En outre, il existe une poche copulatrice, munie d’un col médiocrement allongé. L’orifice ‘ Garnaiilt, Recherches analomiques et histologiques sur le Cyclostoma elegans , pl. IX, iig. 65, 1887. ^ W. Sliinpson, loc.cil., p. 22, lig. i3 [Somatogyrus). — W. Dybowski, loc. cil., lai). V, fig. iG [Benedictia)\ lal). VII, lig. 10 {Baicalia). ^ A. Vayssière, Journal de Conchyliologie , vol. XXXIII, j)l. XIII, fig. i5, i885. '' Eydoux el Souleyef, Voyage de la Bonite, Zoologie, vol. II, p. 555, pl. XXX, (]g. J, i85'2. “ Eydoux el Souleyel, loc. cit., pl. XLV, lig. 17. “ Belle Chiajô, in Poli, Testacea iitriusque Siciliæ, lab. XLVII, fig- A, 1826. ’ Belle Chiaje, loc. cit., tab. XLIX, fig. 5-g. ® Quoy et Gaimard, Voyage de l’Astrolabe, vol. 11, p. 592, pl. XLlIl,fig. 5, 1882. ^ Bouvier, Système nerveux des Gastéropodes proso- branches, p. 169, pl.XIX, fig. p4, 1887. Garnault, loc. cit., pl. VIII, fig. 57. “ Baudelot, Recherches sur l’appareil générateur des Mollusques gastéropodes , pl. V, fig. 16, i863. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 157 vaginal est placé à la partie antérieure de rutérns, innnédiatement aii-dessons du rectum. Système nerveux. Le plan général du système nerveux des mollusques tænio- glosses dillère sensiblement de celui des mollusques pulmonés androgynes, par suite de IMcartement des earndioiis viscéraux et du croisement des commissures O O viscérales produisant la disposition particulière qui, d’après IL von IlieringL a été nommée chinstoneurie. Chez le Neocyclotus Dysoni, nous avons pu constater que la disposition des centres nerveux était presque identique à celle des Cydophonis , qui a été étudiée avec beaucoup de soin par Bouvier^; mais nos reclierclies ont été entravées par une particularité d’ailleurs intéressante : sur tous les individus que nous avons examinés, les ganglions et les principaux troncs qui en partent étaient entourés de kystes relativement assez gros, à rintérieur de chacun desquels se montrait un Nématode enroulé. Les ganglions cérébroïdes sont unis par une commissure assez courte, mais bien distincte; leur forme est ovale-sub trigone. Gliacun d’eux fournit, de dedans en dehors : quatre nerfs distribués au mufle et aux lèvres, puis le nerf optique, le gros nerf tentaculaire et des filets très-fins, destinés aux téguments du cou; en outre, le nerf acoustique, que nous n’avons pas vu, et les connectifs qui relient les ganglions cérébroïdes aux ganglions stomato-gastriques, pédieux et palléaiix. Les ganglions stomato-gastriques ou buccaux sont très-petits et placés, comme à l’ordinaire , au-dessous de Lœsopliage , près de son embouchure dans la |)oche pharyngienne. Unis par une commissure transverse, ils fournissent des nerfs aux glandes salivaires, à l’oesophage, au pharynx et au sac radulaire. Les connectifs qui se portent des ganglions cérébroïdes aux ganglions pédieux et palléaux ont une dimension inégale, les premiers étant un peu moins larges. Les ganglions pédieux paraissent accolés à leur extrémité antérieure, qui est légèrement renflée; ils se prolongent ensuite d’avant en arrière, le long du pied, sous forme de gros cordons parallèles, assez écartés, et qui seraient reliés, chez les Cyclop]iorus , par des commissures transverses disposées en échelons. Jahrbiicher der deuischen malakoz. Gesellschaft, vol. III, p. i38, 1876. — " Loc. cit., p. 7.2, pl. IV, fig. 17. 158 ZOOLOGIE. On a attribué à cette disposition une importance considérable, au point de vue morphologicpie , en la comparant à celle de la chaîne ventrale des Annélides. Lors- qu’elle fut découverte chez les Mollusques Gastéropodes, elle semblait propre aux Scutibranches Pdiipidoglosses [Haliotis\ Fissurella‘^) et Docoglosses [Patella^), ainsi cpi’aux Polyplacophores (CkYo/i'*); mais les recherches de Bouvier ayant dé- montré que, chez des types divers de Tænioglosses {Paludina^, Cyprcpa^), les commissures transverses des ganglions pédieux sont aussi nombreuses, ce caractère a perdu beaucoup de la valeur cpi’on lui avait supposée. 11 en résulte donc que la disposition scalariforme seule ne suffit pas pour rapprocher des Rhipidoglosses certains genres de Tænioglosses, les caractères tirés de la radule ayant une portée supérieure en systématicjue. A côté et en dehors de chaque ganglion pédieux, on trouve un gros ganglion palléal. Les cordons qui partent de ces ganglions ont une distribution très-impor- tante. Le ganglion palléal droit fournit : un nerf palléal droit qui s’anastomose avec un léger renflement ganglionnaire (ganglion sous-intestinal) placé sur le trajet de la grande commissure oblique partie du ganglion palléal gauche; 2° une grande commissure dirigée obliquement de droite à gauche, passant au-dessus de l’œsophage et aboutissant à un plexus formé par diverses branches qui s’ana- stomosent avec le nerf palléal gauche; il est probable que l’on trouverait, sur le trajet de cette commissure et au voisinage de ce plexus, un renflement ganglion- naire correspondant au ganglion viscéral sus-intestinal des Paludim, Cyclostoma, Littorina, etc. Le ganglion palléal gauche fournit un nerf palléal gauche aboutissant au plexus gauche dont nous venons de parler ci-dessus, et une grande commissure oblique, dirigée de gauche à droite et s’anastomosant avec le ganglion sous-intestinal. Enfin le ganglion sous-intestinal droit fournit une commissure aboutissant au ganglion viscéral placé au voisinage du cœur et relié d’autre part au plexus sus-intestinal gauche par une autre commissure. H. fie Lacaze-Dulliiers, Ann. des sciences naturelles, ^ P. Bert, Système nerveux de la Patelle (yo«ma/l’Insti- Zoologie, vol. XII, pl. X, fig. 3, iSSp. tut, n" i5o8, 1862). ^ H. von lliering, Vergleicli. Anatomie des Nervensystems ‘ H. von Iliering, loc. cil. , pl. VI, fig. 26. und Phyl. der Mollusken, pl. VI, fig. 27, 1877. — Bou- ^ Loc. cit. , pl. IV, fig. i5. tan, Arch. de zool. expér. , pl. XXXV, fig. 4, 1886. ® Loc. cil. , pl. XI, fig. 62. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 159 Le système nerveux du Neocyclotus Dysoni est donc caractérisé par le peu de développement des ganglions sus-intestinal et sous-intestinal. Bouvier \ c|ui a étudié celui du Neocyclotus stramineus, a trouvé qu’il présentait la même consti- tution que chez les Cyclopliorus, mais avec un degré de condensation plus nette- ment indiqué : les cordons pédieux existent encore, mais la masse ganglionnaire principale est surtout concentrée cà leur origine; les ganglions palléaux sont aussi distincts que possible des cordons pédieux; ils se rattachent, de chaque côté, à ces cordons par deux connectifs très-courts, mais fort distincts, et sont placés à une égale distance des origines des cordons pédieux. Le nerf palléal gauche est très- développé. Le ganglion sus-intestinal paraît avoir des dimensions assez réduites ; par contre, on trouve un ganglion sous-intestinal parfaitement distinct. Résuîné. Les autres appareils ne nous ont rien olfert de particulier : le pied est grand, à sole plantaire simple; la fente transversale de son bord antérieur est vaste, comme celle des autres Cyclophoridœ ; les parois de la poche pulmonaire sont très-minces et leurs vaisseaux présentent la même disposition que chez les Cyclostoma. En somme, les Neocyclotus , ainsi que tous les Cyclophoridœ , ne montrent de grandes affinités qu’avec deux familles de mollusques hranchifères : les Littori- nidœ, d’une part, et Paludinidœ , d’autre part. Ils se rapprochent des Littorinidee parleur radule, leur système reproducteur mâle pourvu d’une rainure déférente et pénienne; ils en diffèrent par leur sole plantaire non divisée, leurs otohlhes multiples, leurs ganglions sus-intestinal et sous-intestinal rudimentaires, leurs cordons pédieux réunis par des commissures transversales. Ils se rapprochent des Paludinidœ par leur pied simple, leurs cordons pédieux en échelle, leurs gan- glions sus-intestinal et sous-intestinal atrophiés, leurs otolithes mulliples; ils s’en distinguent par leur verge libre, non contenue dans le tentacule, et par leur radule. On peut noter enfin, mais pour les Neocyclotus et les Amphicyclotus seulement, une ressemblance superficielle avec quelques genres (V Hydrohiüke , d’après la po- sition médio-dorsale de la verge. C’est donc dans le voisinage des Littorina et des Paludina que nous serions disposés à placer les Neocyclotus ainsi que les autres Cyclophorkke. Quant aux ‘ Système nerveux des Gastéropodes prosohranches , p. 8i. 160 ZOOLOGIE. affinités indiquées par Bouvier entre ces mollusques et les Pdiipidogiosses, elles nous paraissent fondées uniquement sur quelques particularités du système ner- veux qui ne concordent pas avec les caractères plus importants tirés des appareils delà reproduction, de la respiration, de la circulation et de la digestion (radule). Il est très-remarquable de constater que, malgré la présence de leur poclie pulmonaire, les Neocyclotus sont plus éloignés des Cydostoma terrestres que des Littorina marins et des Pahidina fluviatiles. CARACTÈRES DU GENRE NEOCYCLOTUS. Testa umbilicata, tui'hmaio-dc pressa; spira hremter conoidea, apice obtusido; sutura impressa ; apertura aiigu- lato-subcircidaris; perisioma simplex, subacutum aut vix incrassatum, marginibus angulatim junctis. Operculum suborbiculare , testaceum, planatum, arctispirum, extus medio vix concaviusculum , nucleo cen- trali; anfractus numerosi , ultimo angulatim desinente. Maxillæ 2 symmetricæ, utraque plagula lateralis tenuissime et oblique striata. Radula elongata , seriebus den- tium numerosis composita , Cycloplioridarum more constituta. Dens medianus tricuspidatus , angustus, cuspidibus lateralibus minutis, brevissimis, media brevi, lata; dentes laterales et marginales tricuspidnti , cuspide interna acuta, media lata, externa parvula. Formula : 2-1-1-1-2 . Penis medio-dor salis. Coquille ombiliquée, de forme turbinée plus ou moins déprimée. Spire i^riève- ment conoïde, terminée par un sommet assez obtus. Suture bien marquée. Ouver- ture de forme subcirculaire anguleuse. Péristome simple, assez tranchant et ne s’épaississant que faiblement et à l’intérieur, chez les individus adultes : bords ré- unis de manière à former un angle, à leur point de jonction. Opercule suborbiculaire, iestacé, aplati, arctispiré, faiblement concave à sa partie médiane; nucléus central. Tours nombreux; dernier tour se terminant par un angle qui correspond exactement à celui qui est formé par l’insertion des bords de la coquille. Mâchoires symétriques et au nombre de deux : chaque plaque latérale est fine- ment guillochée et formée de 35 à do rangées obliquement striées. Radule pré- sentant les caractères habituels de la famille des Cyclophoridœ , allongée et com- posée de plus de 8o rangées de dents. Formule dentaire : 2-1-1-1-2. Dent centrale tricuspidée et étroite, à cuspide médiane courte et large et à cuspides iatériiles petites et très-courtes. Dents latérales et marginales également tricus- pidées; cuspide interne aiguë, moyenne large, externe petite. Pénis médio-dorsal. On compte environ vingt-quatre espèces de Neocyclotus répandues sur le conti- 161 MOLLUSQUES TERUESTHES ET ELUVIATILES. lient américain, depuis les États méridionaux du Mexique (Oajaca, Chiapas) en y ajoutant l’État pacifique de Cinaloa, du côté de rAinériqne du Nord, jiisques et y compris le Brésil, du côté de l’ Amérique du Sud. C’est dans la Nouvelle-Greuaih' et dans la répiildiqiie fie l’Equateur, c’est-à-dire dans le nord de rAinériqne méridionale, que le genre Neocyclolus paraît atteindre son maximum de déve- loppement, tant sons le rapport de la dimension ([ue sous celui du nomlire des espèces. Dans le groupe des Antilles, le genre Neocyclolus se trouve remplacé, à la Jamaïque, par une forme très-voisine, mais distincte, prise pour type du genre Platystoma de Klein, le P. Jamaiceuse , Cliemnitz. La Trinidad possède une espèce décrite par L. Guppy, sous le nom de Cyclotiis rugatus, forme qui paraît avoir les plus grands rapports avec le Neocyclolus stramineus, Beeve, de la Guayra, et (fui doit, selon toute apparence, appartenir au même genre. Quant aux Cyclotas d’Haïti, tels que le C. Jloccosus, Sliuttlewortli, et le C. vorteæ, Weinland; de Cuba, tels que le C. perdistinctus et le C. minimus, Gundlacb; de la Grenade, tels (fiie le C. Granadensis, Shu ttlewortli, ce sont bien des Neocyclotus. Une cinquantaine d’espèces d’Asie et d’Océanie ont été décrites sous le nom générique de Cyclotus. Nous pensons qu’il y aura des modifications à elïectuer dans leur groupement respectif, mais nous attendrons aussi pour cela que le petit nombre de documents zoologiffues (fue l’on possède sur leur compte se soit suffisamment augmenté. D’ailleurs, ces espèces se trouvent en dehors du cadre de notre ouvrage. La distribution bypsométrique des Neocyclotus est très-remarquable : ces mol- lusques, en effet, peuvent vivre à des hauteurs considérables. Aliller', qui a étudié leur répartition dans la républicpie de l’Équatenr, constate que l’on trouve les Neocyclotus Quitensis, Pfeiffer, et Perezi, Hidalgo, entre 5oo et i,5oo mètres; les A^. gîganteus, Gray, et granulatus, Pfeiffer, entre 5oo et 2,800 mètres; les N. Pazi, ( i rosse, et Ihmkeri, Pfeifiier, entre 2,000 et 2,800 mètres; enfin le N. Popayanus, Lea, enti-e 5oo et 2,800 mètres et au delà. Dans l’île de la Trinidad, 011 les altitudes sont bien moindres, le N. rugatus. Guppy, dé[)asse 760 mètres. Ces animaux vivent dans les forêts, au pied des arbres, sur les coteaux les ‘ Die Btiiiiemnolluskeii von Ecuador. Malakozool. BlàUer, [). t88, 1879. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. ViG PARTIE. 2 1 [MI'IilMEniE NATIONAl.K. 162 ZOOLOGIE. plus escarpés et les plus Loisés. Ils se cachent sous les feuilles mortes et s’en- fouceiit même profoudément en terre, pour passer la saison sèche; ils en sortent, à chaque averse, dans la saison des j)luies (A. d’Orbigny). Les Neocyclotus actuellemeid connus au Mexique et au Guatemala (en y ajou- lant le Honduras anglais, qui s’y rattache géographiquement) sont au nombre de quatre : N. translucidus , Sowerby; N. Dijsoui, Pfeiffer; N. Berendti, Pfeifler; /V. Cooperi, Tryon. Ces espèces nous paraissent avoir ensemble les plus grands ra[)poi‘ts de forme générale et de scidpture. Il est même possible qu’on se décide ultérieurement à les réunir en une seule, lors([ue l’on disposera d’assez de maté- riaux, provenant des diverses localités citées, pour permettre d’élucidei* complè- tement la question. Dans ce cas, le nom qui devrait être préféré, comme le plus ancien, pour désigner l’espèce, serait celui de Neocyclotus translucidus , Sowerby. Mais, dans l’état actuel des connaissances, les documents sont encore trop incom- plets pour permettre d’autoriser avec sécurité une pareille réunion. 1. Neocyclotus translucidus, Sowerby. (PI. XLVIII, lig. 1, 1 « et ih.) Cyclostoma translucidum, Sowerby, in Proc. Zool. Soc. London, p. 29, i843. Cyclostoma translucidum, Pfeiller, in Chemnit:^, ecl. 2 , p. i.3, pl. I, fig. 8-io, i846. Cyclostoma translucidum , Sowerby, Thés. Conch. , p. 106, pl. XXIII, (ig. 4, 1847. Aperosloma translucidum, Pfeiller, in Zeitschr.f. Malak. , vol. IV, p. io4, 1847. Cyclotus translucidus , Gvo^, List of Cyclophoridæ , p. 10, i85o. Cyclotus translucidus , Pfeiffer, Consp. , n° 7, 1862. Cyclotus translucidus, Pfeiffer, Monog. Pneumon., vol. I, p. 20, i852. Cyclotus translucidus , Pfeiller, in Gray, Plumer., p. 809, i852. Aperosloma translucidum , H. et A. Adams, Genera, vol. II, p. 276, i858. Cyclotus translucidus , Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. I, p. 16, i858. Cyclophorus translucidus, Tristram, in Proc. Zool. Soc. London, p. 2.82, 1861. Cyclotus translucidus , Reeve, Conch. Iconica, Cyclotus, pl. VI, lig. 3o, i863. Cyclotus Trinitensis, Guppy, in Ann. and mag. Nat. Ilist., sër. 3, vol. XIV, p. 2o5 , i864. Cyclotus translucidus , Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. II, p. i4, i865. Cyclotus translucidus, Blaiid, in Amer, .fourn. Conch., vol. II, p. 89, 1866. Cyclotus translucidus, Guppy, in Ann. and mag. Nat. Hist., seT. 3, vol. XVII, p. 45, i80(j. Cyclotus trunslucidus , Paetel et, Scbaufuss, Moll. Syst. et Cat. , p. g3 , 18G9. Cyclotus translucidus , Tale, in Amer. Journ. Conch., vol. V, p. 169, 1870. Cyclotus translucidus , var. Trinitensis, Guppy, Add. Cat. land and fresh. ivater Moll. Trinidad , p. g, 1872. Cyclotus translucidus , Paetel, Cat., ]». 118, 1878. Cyclotus translucidus , Martens, Binn. Mol. Venezuela, [). 4, i6o, 1878. Cyclotus translucidus , Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, j). 29, 187G. Cyclotus translucidus, Paetel, Cat. Conch. Samml. , p. 180, i883. J63 MOU.USQIJES TERRESTRES ET ELUVIATILES. Testa umbihcala, hirbinalo-glohosa, tenuutscula, conferUm phcaiulo-stnala , sub epidcnnide covueo-mrcnle albida, trauslunda; splra breviter conoidea; anfr. 5 convexi, ultimas ventrosus; umbilicus angustas, pervius; apertura oblique ovalis, intus submargaritacea, lacteo-allnda; peristoma simplex , rectum, acutum, marginibus angulatim junctis, columellari subejjuso. Operculum immersum; anfr. 7, extimo multo latiore. Diam. maj. a3, min. iq, ait. i5 mill. Apertura cum penstomate i3 mill. longa, 1 1 lata ((joll. Crosse). Habitat Istapa, Guatcmakc, in silvis (A. Morelet); circa Duefias, Giiatemahe (0. Salvm). — In Co- lumbia i^teste Pfeifler). — La Guayra (Griiner); Maraedibo (Engel); Puerto Cabello (^teste TI1. Bland). Venezuclæ. — Nicaragua (R. Tate). — In insula Trinitatis, Antillarum (L. Guppy). Coquille oiiiRiliquée, de forme globuleuse iurbinée, assez mince, munie de slries glissées et serrées, translucide et de coloration blanchâtre, sous un é[)iderme d’un ton corné verdâtre. Spire brièvement conoïde. Tours de sj)ire au nombre de cinq et con- vexes, dernier tour ventru. Ombilic étroit, mais profond. Ouverture obliquement ovale et d’un iilanc de lait presque nacré, à l’intérieur. Péristome simple, droit et tranchant; bords réunis de manière à former un angle, au point d’insertion; bord coliimellaire 1 é g’ è r e m e n t d é V e 1 0 P p é . Opercule pouvant jiénétrer à l’intérieur de l’ouverture et [lossédant sept tours de spire, dont le dernier est beaucoup jilus développé et plus large que les autres. Plus grand diamètre de la coquille, 28 millimètres; plus petit, iq; hauteur to- tale, i5. Longueur de rouverture, y compris le péristome, i3 millimètres; plus grande largeur, 1 1 . îlahilat. Guatemala : forêts d’Istapa (A. Morelet); aux environs de Duenas (0. Sal- vin). — Colombie (d’après Pfeiffer). — Venezuela : la Guayra (Grimer); Maracaïbo (Engel); Puerto Cabello (d’après Th. Bland). — Nicaragua (B. Tate). — île de la Trinité, aux Antilles (Lecbmere Guppy). ObservaUons. Cette espèce n’a été rapportée authentiquement du Guatemala, ni par M. Bocourt, ni par M. F. Sarg. Sa présence dans cette partie de l’Amérique cen- trale est donc encore un peu douteuse, bien que l’espèce soit citée par A. Morelet comme recueillie dans les forêts dTstapa, et par Tristram comme ayant été trouvée, par 0. Salvm, aux environs de Duenas. Seulement, nous devons faire observer que l’in- dividu ([ue M. A. Sallé a reçu du voyage de M. 0. Salvin, sous la dénomination de (fijelotus lransluci(lus,eUp\\ i\ a bien voulu nous communiquer, est un Neocijclotus IJ qsoni, et non un N. translucidus. D’ailleurs, les deux espèces sont tellement voisines Tune de l’autre, tant sous le rapport de la taille et de la forme générale que sous celui de la sculpture et de la coloration, qu’il est facile de les confondre ensemble. Toutelois le N. translucidus est toujours plus mince de test, à tadle égaie, plus trans- lucide, moins solide et plus clair de coloration. Il compte habitnellement un demi-toui' de spire de plus (5 au lieu de â 1/2). Sa sculpture jirésente aussi quelques légères ZOOLOGIE. 16/i différences : elle est plus fine que celle du N. Dijsoni et composée de stries plissées, plus minces, plus serrées, plus régulières, plus droites et non conlluentes, ni obliques comme celles de Lautre espèce. Nous croyons donc que ion peut, à la rigueur et dans Létat actuel des connaissances, distinguer spécifiquement les deux formes, quoiqu’elles soient assurément bien voisines rune de l’autre; mais, toutefois, il ne serait pas im- possible que la découverte ultérieure d’individus intermédiaires, par leur système de sculpture ou par l’ensemble de leurs caractères, nécessitât plus tard leur réunion en une seule espèce. '2. NeoCYCLOTUS DySONI, Pfeiffer. (PI. XXXIX , fig. 11 et lift.) Cjjclostomn Di/sonI , Pfeiiïer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 2/18, i85i. Cyclophorus ? Dt/soni, Pfeiiïer, Consp. , n° i4i, p. 16 et 56, i852, CijcIopJwrus Dijsoni , Pfeiiïer, Monog. Pneumon. , vol. I, p. 98, 1882. Cjjcloplionis Dijsoni, Pfeiiïer in Gray, Phaner. , p. 69, 1882. Cyclostoinn Di/soni , Pfeiiïer, in Chemnilz, ed. 2, p. 289, pl. XXXV, fig. 5 et 6, i853. Cuclophorns Dijsoni, H. et A. Adams, Genera, vol. 11, p. 280, i858. Ci/clolus Dijsoni, Pfeiiïer, Monog. Pneu mon. , suppl. 1, p. 19, i858. Platystonia (Ajierostomn) Dijsoni, Morcli, in Maïak. Ulàtler, vol. Vil, p. 66, 1860. Cijclophorns latescens, Reeve, Conch. Iconica, Cijclopliorus , fig. 78 ft et 4 [non Pfeiiïer), 1861. Cijclotus Dijsoni, Reeve, Conch. Iconica, Cjclotns , pl. VI, fig. 3i, i863. Ci/clotus Dijsoni, Pfeiiïer, Monog. Pneumon., suppl. II, p. 28, i865. Cjclotns Dijsoni, Blaud, in Amer. Jonrn. of Conch. , vol. Il, ]). 60, 1866. Cjjclotiis Dijsoni, Paetel, Conch jl. Samml. , p. 118, 1878. Cijclotns Dijsoni, Strebel, Ahhandl. nat. Ver. Ilamhurg, VI, I, p. 9, pi. I, lig. 3? [mala], 1878. Cijciotiis Dysoni, Pfeiiïer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 35, 1876. Cyclotns Dysoni, Paetel, Conchyl. Samml., ed. iiov. , p. 179, i883. Aperostoma Dysoni, Fischer, Man. Conch., fasc. viii, p. 744, i885. Ncocyclolus Dysoni, Crosse et Fischer, Expéd. sc. Mexique, Zoologie, partie Vil, Moll., livr. 9, expi. des fig. 6, 7, 8 de la pl. XXXVIII et des iig. 9, 10, 11, 12 de la pl. XXXIX, 1886. Testa umbilicata, conoideo- orbiculata , solida , plicuh s confertis, undulatis, subconjliientibus sculpta, sub epi- dermide tenui , pelliculformi, tenace , fusco-olivacea, pallidius strigata et obsolete fasciata, sordide albida; spira conoidea, apice obtusulo, denudato, sordide albido; sutura impressa; anfr. à 1/2 convexiuscuh , celeriter accres- centes, ultimus rotundatus, circa umbilicum pallidior; umhihcus mediocris, conicus; apertura fere verticalis, angulato-subcircularis , intus albido-ccerulescens , nitida; peristoma simplex, rectum, superne angulatum, bre- viter adnatiiin, albido-cceriilescens , marginibus callo concolore angulatim junctis, columellari subdilatato-patente, basali rotundato, externo declivi, attenuato. Operculum subcirculare , testaceum, planatum, intus sublcevigatum , extus parum nitens , medio vix conca- viusculiwi, arctispirum , sordide albidum, nucleo centrali, anfractu ultimo angulatim desinente. Iham. maj. 26 mill. , diam. min. 21 milL, ait. 20 mill. — Apertura cum peristoniate là niill. longa, i3 lata (Mus. Paris.). Var. B ([)!. XXXVIII, fig. 6, 60, 6 b, 6 c et fiJ). Castanea, versus limbum pallidior. Diam. maj. 2S mill., diam. min. 20 mill., ait. 20 mill. — Apertura cum peristoniate lû mill. longa, 1 3 lata. MOLLUSQUES TERRESTUES ET ELUViATJLES. 1G5 Var. y (pl. XXXVIIl, fig. 7 et y «). Major, crasswr, perlslomale mlus suhmcrassalo. Diam. maj. 3o milL, diam. min. üà mill., ait. sâ mill. — Apertura cum pcristomate i6 mtll. longa, i5 ij'2 mill. lata. Var. 3 (pl. XXXVni, fig. 8 et 8«). Olwaceo-vtridida , spiralitcr saturatius stngata. Diam. maj. 27 mill., diam. min. 21 mill., ait. 22 mill. — Apertura cum pcristomate i5 mill. longa, lâ mill. lata (Coll. Crosse). Habitat in Guatemala : in silvis montanis regionis vi Vera Pazv dictœ (Bocourt, F. Sarg). — In rcpuhlica Mexicana : Cliiapa, provinciœ Chiapas (Ghiesbreght), Istapa (Boucard), Panistlalmaca (Boucard), Rio Grande (Boucard), provinciœ i<^Oajacav dictœ. — Honduras (Dyson). — Puntarenas, reipubbcœ Costa- ricensis i^testc Môrcli). — Varietates y et S rn Guatemala repertœ sunt; var. /3, inter ^Tacticv et iGfa- majun, Guatemalœ occurrit {F. Sarg). Coquille ombiliquée, de forme orbiculaire, conoïdale, solide, couverte de petits plis nombreux, serrés, onduleux et subconfluents. Fond do coloration d’un blanc sale, sous un épiderme persistant, mince, pelliculiforme, d’un brun olivâtre, sur lequel se détachent, tantôt en clair, tantôt en foncé, quelques rayures transverses peu appa- rentes. Spire brièvement conique, terminée par un sommet assez obtus, dépourvu d’épiderme et d’un blanc rosâtre sale. Suture bien marquée. Tours de spire au nombi'e de A 1/2, légèrement convexes et s’accroissant promptement; dernier tour arrondi, de coloration plus claire, à la partie basale, autour de l’ombilic qui est médiocre et de forme conique. Ouverture presque verticale, de forme subcirculaire, anguleuse, luisante et d’un blanc bleuâtre, à l’intérieur. Péristome simple, droit, anguleux à la partie supérieure et de meme coloration (jue l’ouverture : bords réunis, de façon à former un angle au point d’insertion, par un dépôt calleux de meme couleur que le péristome; bord columellaire subdilaté et légèrement étalé, bord basal arrondi, bord externe atténué. Opercule subcirculaire, testacé, aplati, à peu près lisse sur le côté interne, assez terne, faiblement concave à sa partie médiane, arctispiré et d’un blanc sale sur la face externe. Tours assez nombreux, dont le dernier se termine par un angle qui correspond à celui de l’ouverture. Nucléus central. Plus grand diamètre de la coquille, 2 G millimètres; plus petit, 21; hauteur to- tale, 20. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, iâ millimètres; plus grande largeur, i3 (Muséum de Paris). Var. |S, d’un brun marron; dernier tour devenant plus clairet presque blanchâtre, dans le voisinage du bord externe. Plus grand diamètre de la coquille, 26 millimètres; plus petit, 20; hauteur to- tale, 20. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, lâ millimètres; plus grande largeur, i3. Var. y, plus grande, plus solide et à péristome légèrement épaissi, à l’intérieur. Plus grand diamètre de la coquille, 3o millimètres; plus petit, 2Ô; hauteur 166 ZOOLOGIE. totale, aZi. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, i6 1/2 millimètres; plus grande largeur, i5 1/2. Var. S, d’un vert olivâtre clair, avec des rayures spirales plus foncées. Plus grand diamètre de la coquille, 27 millimètres; plus petit, 21; hauteur totale, 22. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, i5 millimètres; plus grande largeur, 1 k. Hahhal. La forme typique vit, au Guatemala, dans les forêts montagneuses de la Haute Vera Paz (Bocourt, F. Sarg); au Mexic[ue, à Istapa (Boucard), à Rio Grande' et à Pauistlahuaca (Boucard), dans l’Etat d’Oajaca; à Chiapa, dans l’Etat de Chiapas (Ghieshreght). La variété jS a été recueillie au Guatemala, entre Tactic et Tamaju (F. Sarg). Les variétés y et S proviennent du Guatemala, sans indication précise de localité. La présence de l’espèce est signalée également an Honduras (Dyson), et à Puntarenas, dans la république de Costarica (d’après Môrch). Observations. Nous considérons comme le type de l’espèce, tant sous le rapport des dimensions que sous le rapport du système de sculpture et de coloration, la forme que nous représentons sur la planche XXXIX (fig. 11 et 1 1 n) et qui est abondamment répandue an Guatemala, dans la Hante Vera Paz. Les formes un peu plus petites et un peu claires, soit munies de rayures spirales (pi. XXXIX, fig. 12 et 12 a), soit dé- pourvues de cet ornement (pL XXXIX, fig. q et 10), sont assez voisines du type pour pouvoir s’y rattacher facilement, par des nuances intermédiaires. Le A^. Dijsoni est répandu dans les Etats méridionaux du Mexique, au Guatemala et à peu près dans toute l’Amérique centrale. Ainsi que nous l’avons déjà fait observer, à propos de l’espèce précédente, le N. Dy- so)u est une forme excessivement voisine du N. translucidas et qu’il est assez dillicile d’en distinguer spéciti(piement. Toutefois, il compte nu demi-tour de spire de moins (A 1/2 au lieu de 5). Sa coloration est généralement plus foncée; son test, habituellement plus solide, acquiert une épaisseur plus considérable; enfin son système de sculpture est un peu différent et se compose de petits plis serrés, ondulés, snhconfluents, moins réguliers, d’ailleurs, et moins fins que ceux du A^. Ircinslacidus , et affectant souvent, de plus, une direction légèrement oblique. Nous rappellerons que l’étude d’une série de Neocyclotus Dysoni nous a permis d’éta- blir ci-dessus (p. i53) les difterences que présentent les coquilles appartenant à des individus mâles ou femelles. C’est là un élément important dont il faudra tenir compte pour éviter de confondre une modification sexuelle avec un caractère de race ou de variété. ’ Il ne faut pas confomlre le Rio Grande de l'Etat d’Oajaca, qui n’est pas porté sous ce nom sur toutes les cartes et (jui se jette dans le Pacifique, avec le Rio Grande qui se jette dans l’Atlantique et qui sert de limite entre le Mexique et les Etats-Unis. MOLLUSQUES TERRESTRES ET ELUVIATILES. 167 3. NeOCYCLOïüS lÎERENDTI, ITeilTer. (PI. XXXVIII, fig. 4, 4« et 4 4.) Cyclotus (?) Berendii, Pfeiller, Malak. Blàtter, vol. VIII, p. 171, 18G1. Cyclolus Berendti , Pfeiller, Novit. Conch. , vol. II, p. 282, pl.LIX, fig. 22 et 28, 18G8. Cyclotus Bercndti , Martens, in Malak. Blàtter, vol. XII, p. 4, i8C5. Cyclotus Berendti , Pfeiller, Monog. Pneumon. , su[)pl. II, p. 80, i8G5. Cyclotus Bercndti, Bland, in Amer. Journ. of Conch., vol. II, p. Go, 18GG. Cyclotus Dysoiii , Strebel, var.? , Ahh. nat. Ver. Hamburg, VI, I, p. 9, 1878. Cyclotus Berendti, Pfeiller, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 38, 187G. Neocyclotus Berendti, Crosse et Fischer, Expéd. sc. Mexii/ue, Zoologie , partie Vil, Moll., livr. 9, expi. des fig. 4, 4 fl, 4 4, 5 et 5 a de la pl. XXXVIII, 188G. Testa mediocriter et pervie umhilicata, turbina to-depressa, sohda, conferte stilnindulato-rupata, suh epider- imde decidua, f al vida, albida; spira parum elata, vertice interdum truncato; anfr. 5 convexi, ultimus magnus, antice breviter solutus, dorso carinatus; apertura vix oblitjua , fere circulans, superne subangulata ; pcristoma duplex : externum campanulatim expansum, internum breviter porrectum, margine sinistro incrassato, irregu- lari (PfeilFer). Operculum ? Diam. maj. 92 3/2, min. 37 i/a, ait. i3 mill. (Coli. Grosse). Habitat Mirador, in provincia \era Cruz dicta; in provincia Yucatan dicta, reipublicw Mexicanœ (D'' Be- rendt). — Belize, provincice Hondurasianœ Anglicœ (IJ’’ Bereiidt). Observations. Espèce très-voisine, d’après PfeitFer, du N. Bijsoni, IR’eiiFer, dont elle se distingue par ses plis régulièrement parallèles et par son péristome. Coquille à ombilic médiocre et visible jusqu’au sommet, de forme turbinée, dé- primée, solide, couverte de rides rapprochées légèrement flexueuses, blanchâtre, avec un épiderme sujet à tomlter et de couleur fauve. Spire peu élevée (le sommet de mon exemplaire est légèrement tronqué). Tours de spire au nombre de 5, convexes, le der- nier grand, brièvement détaché en avant et caréné à la partie dorsale. Bouche à peine inclinée vers l’axe, presque circulaire, indistinctement anguleuse en haut. Péristome double, le bord externe étalé en forme de cloche, l’interne brièvement proéminent. Bord gauche irrégulier, épaissi. Opercule ? Plus grand diamètre de la coquille, 29 millimètres 1/9; plus petit, 17 1/2; hauteur totale, i3 millimètres (Coll. Crosse). Habitat. Mexique : Mirador, dans l’Etat de Vera Cruz (l)‘‘ Berendt) ; Yucatan (D'’ P>e- rendt). — Boom, Belize Biver, dans le Llonduras anglais (D'' Berendt). Observations. La description originale de Pfeifl’er, que nous re[)roduisons à peu jU'ès textuellement, est, contrairement à Lbabitude du savant monograplie allemand, ordi- nairement si clair et si précis dans ses diagnoses, de nature à induire en erreur, au sujet des caractères de son espèce, les naturalistes qui négligeraient de consulter et 168 ZOOLOGIE. (rétudier, comparativement avec la diagnose, la figure originale du type spécifique (Novit. Conch., vol. Il, pl. LIX, fig. 92, 28). Si l’on examine cette figure, on s’aperçoit, à jiremière vue, ([ue Pfeiiïer a eu entre les mains et a figuré comme type un individu mort, décoloré et, de plus, ullra-adiilte, ce qui occasionnait un développement anor- mal du péristome et le faisait paraître double et presque complètement détaché. Chez les individus dont le dévelopjiement est ordinaire, ces caractères du péristome, peu habituels dans le genre ISeocycIotus, ne se manifestent pas. Celui que nous représentons (pl. XXXVin, fig. U, ka et kl>) a été recueilli au Yucatan par M. le D'' Berendt, à qui l’espèce est dédiée, et nous a été transmis par M. Th. Bland, de New York, son correspondant. C’est à peine si le péristome présente un commencement de tendance à se détacher, dans le voisinage du point d’insertion du bord externe. Quant au péri- stome double, c’est à peine si l’on en découvre une faible trace sur le bord coluniel- laire. Le bon état dans lequel se trouve notre exemplaire nous permet d’indiquer un caractère spécifique, que Pfeiffer n’a pas été à meme d’indiquer, par suite de la mauvaise conservation de son individu typique : la présence de quelques rayures longitudinales d’un brun marron, irrégulièrement disposées et se détachant en foncé sur le fond olivâtre de l’épiderme. Sous le rapport du système de sculpture, le N. Berendü se rap- proche complètement du N. Dysoni, dont il reproduit les stries serrées, onduleuses et pins ou moins confluentes. Les deux espèces sont donc excessivement voisines l’une de l’autre. Nous représentons (pl. XXXVllI, fig. 5 et B a) une monslruosité scalaire qui s’est développée, comme d’habitude, à la suite d’une blessure de l’animal et que nous croyons devoir rapporter au ^Y. Berendl.i. Elle a été recueillie à Boom, Belize Biver, dans le Honduras anglais, par M. le D'’ Berendt, et nous a été transmise par M. Tb. Bland (Coll. Crosse). k. Neocyclotüs Cooperi, Tryon. ùjclotus Cooperi, Tryon, in Proc. Philadelphia Ac. nat. Sc., iT 6, p. 281, pl. II, fig. 2, i863. Cijclotus Cooperi, Blaiid, in Amer. Journ. Conch., vol. II, p. 63, 1866. Cyclotns Cooperi, PleilTer, Monog. Pneumon. , siippl. III, p. 3o, 1876. T. late umhihcaln, glohoso-turhmata , crassiuscula , epidermide cornea induta, striis mcremenh crebris et sat profunde incisis impressa; spira conoidalis, plus minusve depressa; anfr. â ij2-5, convexi; perislomn simplex, rectum, acutum, marpfinihus ad insertionem vix angulatis, adnatis. Apertura intus alba , mtida. Operculum ? Diam. maj. 16 milL, diam. min. lâ mdl., ait. la rnill. — Apertura cum peristomate 7 mill. longa, 6 ija lata. Habitat Mazatlan, in provincia Cinaloa dicta, reipublicœ Mexicanœ (A. Remonet). Coquille largement ombiliquée, turbinée, subglobuleuse, assez épaisse, recouverte MOLLUSQUES TERRESTRES ET ELUVI4T1LES. 169 d’un épiderme corné et marquée de stries d’accroissement nombreuses et assez proion- dément accusées. Spire conoïde, plus ou moins déprimée. Tours de spire au nombre de h 1/2 à 5 et convexes. Péristome simple, droit et tranchant : bords faiblement angu- leux, vers le point d’insertion où ils se réunissent, et atteignant l’avant-dernier tour, à leur partie su])érieure. Ouverture blanche et luisante à l’intérieur. Opercule ? Plus grand diamètre de la coquille, iG millimètres; plus petit, iù;bauteur totale, 12. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, y millimètres; plus grande lar- geur, 61/2. Hahifat. Mexique (côte Pacifique), les environs de Mazatlan, dans l’Etat de Cinaloa, où l’espèce a été recueillie par M. y\uguste llémond. Observations. Nous ne connaissons le N. Cooperi que jiar la descriplion et la ligure de M. Tryon. D’api 'ès l’auteur américain, il se rapproche, par sa forme générale, du Neocijclotus translucidus, Sowerby, mais il s’en distingue par son ombilic plus large, par l’épaisseur plus considérable de son test et par ses stries d’accroissement plus forte- ment accusées. C’est cette analogie de forme qui a sans doute décidé M. Tryon à com- prendre l’espèce dans le genre Cijclolas, bien qu’il n’en connût pas l’opercnle. Le /V. Cooperi est dédié au D'' J. G. Cooper, attaché en qualité de zoologiste à l’Exploration géologique de l’Etat de Californie. Famille des C YCLOSTOMATÏDÆ. Nous avons indiqué précédemment (p. 1 10 et sniv.) les principaux caractères qui dilïérencient les Cydostomatidæ des Cyclophoridæ. Nous n’avons que peu de chose à ajouter à ces généralités. La coquille des Cydostomatidæ est très variable : tantôt turriculée (^Chondro- po7ua), tantôt tur])inée [Otopoma), tantôt subdiscoïdale (Cydotopsis, Lithidion), à spire entière dans les formes de l’ancien continent [Cydostoma, Leonia), ou tron- quée dans celles de l’Amérique {Choanopotna, Cistula). L’ouverture est générale- ment un peu anguleuse en arrière; ses bords sont sinqyiles ou rélléchis. L’opercule présente, au point de vue de sa composition, les mêmes variations que celui des Cydophoridœ; il est donc calcaire, cartilagineux, ou mixte et constitué par une lame calcaire externe, doidjlée d’une lame cartilagineuse interne. Ses tours de spire sont moins noml)reux que ceux des Cydoplioridæ, et le nucléus est souvent excentrique. L’ornementa tioii de la lace externe de l’opercule est très remarquable, principalement chez les genres américains. ZOOLOGIE DU ME.XIQUE. VII® P.\RTIE. 2 2 I MIT. IM s LIE NATIONALE. 170 ZOOLOGIE. L’organisalioii des Cyclostoma est aujourd’hui parfaitement élucidée, d’après le Cijclostoma elegans, Muller, qui, depuis Lister^ juscju’aux auteurs actuels, a été l’objet de nombreux travaux anatomiques ‘L L’animal se distingue, au premier abord, de celui des Cydophoridœ par son mulle allongé, saillant et terminé par une sorte de groin dilaté; par son pied re- lativement court, éloigné du mufle en avant, obtus en arrière et à face plantaire divisée par un sillon longitudinal médian; par ses tentacules médiocrement longs et non eflilés à l’extrémité. 11 n’existe pas de mâchoires chez les Cycloslomatüke. La radule a pour for- mule : 2 . 1 . 1 , 1 . 2 ; elle est connue dans la plupart des genres (Cyclostoma, Leo- iiia, Otopoma, Tudora, Chondropoma, Choanopoîna, Cistula, etc.^), et elle montre partout la mênie disposition fondamentale : une dent centrale à bord réfléchi simple ou denliculé; une dent latérale plus forte c|ue la dent marginale interne et à cuspide moyenne bien développée; une dent marginale interne étroite; enfin nue dent marginale externe très large, trigone, à bord réfléchi oblique et fine- ment pectiiié. Cette dent caractéristique oflre, comme nous l’avons dit, une cer- taine ressemblance avec la série des dents marginales des Gastéropodes Rhipido- giosses (Helicina, Trochus, Ilaliotis, etc.), mais elle en diffère parce qu’elle est unique à la base et que les pectinations n’afléctenl que son bord réfléchi, tandis que les Rhijiidogiosses ont leur série marginale formée d’un nombre considérable de petites dents isolables et rapprochées les unes des autres. Néanmoins on peut admettre que la dent marginale externe des Cyclostomatidæ forme le passage delà radule des Tænioglosses à celle des Rhipidoglosses et qu’elle constitue, en quelque sorte, un état particulier de condensation en une seule dent des nombreuses dents mar.o:inales de ceux-ci. O ' Lister, lUstor. ,sive synopsis meihod. conchyliorum cl tabul. anatom. , tah. IV, fig. i-3, ed. Il, 1770. ^ Nous ne pouvons citer ici que les ouvrages les plus Importants : Berkeley, Zool. Journ., vol. IV, p. 278, 1829. — Claparède, Arcli.fùr Analoni. und Physiologie , vol. XXV, p. 1, pl. I et II, i858. — Lacaze-Dutliiers, Arch. de Zool. cxpérim., vol. I, p. 119, pl. 111, fig. 8, 1872. — lhering, Vergleichende Anatomie des Ncrvensy stems und Phylogénie der Mollusken , p. 87, j)l. VII, fig. 3o, 1877. — Bouvier, Système nerveux , morphologie générale et clas- sification des Gastéropodes prosohranches , p. 111, 1887. - — Garnault, Recherches anatomiques et histologiques sui- le Cyclostoma elegans, 1877. ^ Troscliel, Dus Gehiss der Schnecken, vol. I, p. 68, pl. IV, fig. 8-26; pl. V, fig. 1. '■ La dent marginale externe du genre Acicula , Hart- mann, ressemble un peu à celle des Cyclostoma; mais les Acicula appartiennent à une famille plus rapprochée des Cqcloplioridœ , à cause de leurs mâchoires guillochées et de leurs otolillies multiples. MOLLUSQUES TEHUESTUES ET FLUVIATILES. 171 La comparaison de la radule des genres de Cyclostomatidœ de Tancien conti- Jient [Cyclostoma , Leonia) avec celle des g’enres du nouveau confinent [Chondro- poma, Tudora, Choanopoma , Cistula) semble démontrer que ces deux groupes ont la valeur de sous-familles. Les formes américaines sont caractérisées en gé- néral par leurs dents centrales et latérales unicuspidées et par leur dent marginale externe à bord pectiné, dont les incisions sont prolong^ées au delà de la portion réfléchie. Il en résulte que plusieurs coquilles américaines rangées par Pfeiffer ' dans le genre Cyclostomus , vocable cpi’il préfère à Cyclostoma (C. Jayanus, G. B. Adams; C. Banksianus, Sowerby, etc., par exemple), devront en être extraites et constituer une coupe générique nouvelle, pour lac[uelle nous avons proposé récemment le nom de Colohostylus^ , les vrais Cyclosloma restant confinés dans l’ancien continent. L’œsophage des Cyclostoma aboutit à un estomac dont la structure très compli- quée a été signalée par Berkeley^ et qui a la forme d’une poche allongée, munie d’un sillon longitudinal à sa face dorsale et d’un autre sillon à sa face ventrale. Ces sillons correspondent à des saillies de l’intérieur qui divisent l’estomac en deux couloirs presque complètement séparés. Une cuticule, parfois très-résistante, se montre à la face interne de l’estomac. L’intestin commence à une faible distance de l’orifice d’entrée del’œsopliage. L’estomac contient des débris de feuilles mortes, de bois et de l’humus. Les fèces sont ovoïdes, distantes. L’anus est placé au côté droit de l’animal dans la cavité pulmonaire. La particularité anatomique la plus remarquable des Cyclostoma consiste dans la présence d’une glande à concrétions'* entourant le tube digestif et ne paraissant ^ L. Pfeiffer {Monographla Pneumonopomorum viventium , suppi. III, 1876) ënumère 29 espèces de la Jamaïque, Haïti, Cuba, Bahamas, etc., qu’il décrit sous le nom de Cyclostomus. ■ G. Colobostylus , Grosse et Fischer, Journ. ConchyL, vol. XXXVI, p. 229, 1888. ^ Loc.cit., p. 980, pl. XXXIV, %. 8. ^ On attribue à Brard la découverte de cette glande chez le Cyclostoma elegans, mais cette assertion ne nous paraît pas démontrée, et il est probable que Brard n’a vu que des granulations calcaires répandues à profusion dans le manteau et les téguments. trOn trouve, dit-il, dans ce même animal une multitude de grains calcaires, jaunes, qui sont iri'égulièrement répandus au milieu des tégu- ments. ■» {Histoire des coquilles terrestres et Jluviatiles qui vivent aux environs de Paris, p. loG, 181 5.) En réalité, la glande ;i concrétions a été signalée pour la première fois par Berkeley {loc. cit., p. 281), qui l’a décrite en ces termes : trTiie intestine is nearly enveloped by a wbite granulated mass, composed of very unequal globular gra- nules, wbicii is perbaps an omentum, n Berkeley la consi- dérait donc comme une sorte d’épiploon. C’est Claparède qui l’a décrite comme un organe ayant une fonction ex- crétoire, comme accessoire de la fonction rénale, et qui lui a donné le nom [concrementendrüse) sous lequel elle est généralement connue. 172 ZOOLOGIE. pas av(3Îr de canaux excréteurs distincts. Elle rentrerait donc dans la classe des glandes vasculaires sanguines; mais ses concrétions, considérées d’abord comme calcaires, étant, en réalité, formées d’acide urique, cet organe a été assimilé à un rein ^ et, d’après de récentes ol)servations, renlermerait normalemenl des bacilles en quantité notable L La distinction des sexes chez les Cyclostoma a été indiquée par Lister^. L’appa- reil reproducteur des males consiste, d’arrière en avant : en ini testicule logé dans les premiers tours du tortillon et formé d’un amas compact de petits culs-de-sac; un canal efférent simple, aboutissant à une poche ovoïde dont les parois sont glan- dulaires et qu’on a nommée prostate ou vésicule glandulaire; un canal déférent se dirigeant vers la base de la verge, qui est toujours latérale, allongée, aplatie, linguiforme ou ensiforrne, très musculaire et traversée au milieu de ses tissus par la portion pénienne du canal déférent. Les organes génitaux femelles sont formés : par un ovaire allongé, tubuliforme, avec quelques cnls-de-sac latéraux; un oviducte simple, grêle; une poche copu- latrice piriforme; nu utérus plissé et glandulaire, appelé aussi organe feuilleté et occupant le côté droit de la cavité pulmonaire. Son orifice vaginal n’est qu’une grande fente antérieure dans laquelle s’engage la verge. Le système nerveux est cbiastoneure comme celui des Cydopkoridœ. Les gan- glions cérébroïdes sont unis jjar une commissure plus longue que celle des Neocy- clotus; les ganglions stomato-gastriques sont très petits et écartés; les ganglions pédieux sont renflés et ne paraissent pas se continuer par deux grands cordons avec anastomoses en échelles. Les ganglions palléaiix montrent des diflerences considérables avec ceux des Cydophoridœ : le palléal gauche, écarté du ganglion cérébroïde gauche par un assez long connectif, fournit une branche oblique sous- intestinale qui aboutit à droite à un gros ganglion sous-intestinal; le ganglion palléal droit, presque au contact du ganglion cérébroïde droit et très éloigné par conséquent du ganglion pédieux du même côté, envoie une branche oblique au ganglion sus-intestinal gauche. Enfln, du ganglion sous-intestinal part un cordon ‘ Barl'urlli, Zoologischer Anzeiger, seplembre i884. ^ Garnault, op. cit., p. 52, pl. [H, fig. 25. ^ Ilistor., etc., pl. IV, fig. i-3. Lisler n’a pas vu le vrai testicule et a désigné fous ce nom la vésicule glandulaii’e; il a figuré le trajet intrapénien du canal déférent; enfin il appelle vasa spermatica le canal efférent. MOLl.USQUES TEUHESTRES ET FLUVIATILES. 173 aboutissant au gaiigiioii viscéral précardiaque, qui a reçu d’autre part un cordon partant du gaiigiion sous-iutestiual. (ie système nerveux est, en somme, plus asymétrique que celui des Neocy- clotiis, à cause de l’inégal écartement des ganglions palléaux. S’il diffère de celui des Litlorina par l’absence des petits ganglions pédieux annexes et par le plus grand éloignement des ganglions cérébroïdes et pédieux, à d’autres points de vue il paraît s’en rapprocher plus que de tout autre type de Prosobrancbes. L’otocyste se trouve dans le sinus pédieux : Lacaze-Dulhiers ‘ a démontré qu’elle était reliée aux ganglions cérébroïdes par un nerf acoustique très ténu. Elle contient un seul otolitlie calcaire, sphérique, à stries concentriques et rayonnantes. Chez les divers genres de Cydopkoridœ , y compris le petit groupe spécial des Pomatias, l’otocYste renferme de nombreux otolithes. Parmi les genres à otolitlie unique, nous citerons : Liitorina, Planaxü, Bithinia, Tr un catella , etc. La cavité palléale a ses parois parcourues par de nombreux vaisseaux pul- monaires plus ou moins anastomosés et formant un réseau. Moquin-TandoiL’ a signalé en outre, contre le collier, quelques rides parallèles, tlexueuses, consi- dérées comme les rudiments d’une brancbie. L’organe de Spengel est placé à la face interne du manteau du côté gauche et en avant; il forme une petite fente oblique L Les Cyclostomalidœ sont répartis dans le monde entier et habitent à des alti- tudes diverses, moins considérables cependant que celles qu’atteignent les Cyclo- phondœ. Les genres du nouveau continent y paraissent cantonnés et peuvent être distingués de ceux de l’ancien continent, non seulement par leur coquille géné- ralement turriculée et tronquée au sommet, par leur opercule, mais aussi par leur radule. Les genres suivants de la famille des Cyclostomatidœ vivent au Mexique et dans l’Amérique centrale : Adamsiella, Cistula, Chondropoma, Choanopoma et peut-être Tudora. On remarquera que ces genres sont représentés par de nombreuses es- pèces dans les Grandes et les Petites Antilles. ‘ Arch. de Zool. expérm., vol. 1, p. 121, pl. V, iig. 20. — ' Histoire naturelle des mollusques terrestres et Jhiriatiles de France, vol. I, p. qh, i855. — ^ Garnault, op. cit., pl. 1, lig-. 1, OS. 174 ZOOLOGIE. XLO. Genre ADAMSÏELLA, Pfeiffer, i85i. Le genre Adamsiella a été proposé par Pfeiffer, en i85i \ pour une douzaine d’espèces de Cydostoniatidœ de la Jamaïque, formant un petit groupe particulier caractérisé par son apparence pupiforme, par son opercule circulaire, mince, paucispiré et à nucléus central, et quelquefois aussi par son dernier tour de spire détaché et entièrement libre. L’auteur répartit les espèces en cpiatre sections, d’après la forme générale de la co([uille, la disposition du dernier tour de spire plus ou moins détaché des autres, et la structure de la ligne suturale, tantôt simple, tantôt crénelée. 1° Papæformes; anfracAu ultimo non soluto, sutura simplici. — A. mirabilis, Wood; A. miranda, G. B. Adams; A. pulchrior, G. B. Adams; 2° Pupæformes; anfractu ultimo antice non soluto; sutura crenata. — A. va- riabilis, G. B. Adams; A. Grayana, Pfeiffer; 3° Pupæformes ; ai fractu ultimo antice soluto. — A. moribunda, G. B. Adams; A . intermedia , G. B. Adams; A. monstrosa, G. B. Adams; Ip Oblongo-turritœ . — A. xanthostoma, Sowerby; A. pinguis, Pfeiffer; A. igni- labris, G. B. Adams; A. chlorostoma, Sowerby. Dans sa Mono graphia Pneumonopomorund et dans son dernier supplément^, le D'' L. Pfeiffer énumère 17 espèces, dont i3 vivent à la Jamaïque, 1 à Guba, 1 au Guatemala et 2 sont de provenance inconnue. Nous avons à ajouter au genre une dix-huitième espèce, très mal connue des auteurs jusqu’à présent, ï Adam- siella rigidula, Morelet, du Guatemala, que le naturaliste de Gassel classe à tort dans le genre Cistula et qui est incontestablement un Adamsiella, ainsi que nous avons pu facilement nous en convaincre par l’examen comparatif de la coquille typique et de son opercule que notre ami, M. A. Morelet, a bien voulu nous com- muniquer. Voici comment nous croyons devoir, d’après Pfeiffer, classer les espèces ac- tuellement connues du genre Adamsiella : * Zeüsclir. f. Malak. , vol. VIII, p. i55, i85i, el lir. à part ; Consp. ùjclosl., p. 27, i859. — ' Monog. Pneumon. , vol. I, p. 1G8, i85'2. — ^ Monog. Pneumon. , suppl. lll, p. i64, 187G. MOLLUSQUES TERKESTRES ET FLUVIATILES. 175 A. PuPÆFOiiMES. 1. Anfractu ultimo non soluto. a. Sutura simplici. A. mirabilis, Wood; A. miranda, G. B. Adams; A. pulchrior, G. B. Adams; de la Jamaïque. b. Sutura crenala. A. variabilis, G. B. Adams; A. Grayana, Pfeiffei’; de la Jamaïque. 2. Anfractu ultimo antice soluto. A. irrorata, Gloyne; A. moribunda, G. B. Adams; A. intermedia, G. B. Adams; A. monstrosa, G. B. Adams; A. Pearmanæana , G. B. Adams; de la Jamaïque. B. Oblo^go-turiutæ A . xanthostoma , Sowerby; A. ignilabris, G. B. Adams; A. chloro- stoma, Sowerby; de la Jamaïque. A. chordata, Pfeiller; de Guba. A. rigidula, Morelel; A. Osberti, Trislram; du Guatemala. A. pinguis, Pleilfer; A. cinnamomea, PfeilTer; dont l’habitat est inconnu. En ne tenant aucun compte des deux espèces du (jenre dont la provenance est incertaine et dans Fétat actuel des connaissances, on voit que la distribulion géo- graplnque des espèces appartenant au genre Adamsiella est très limitée. Treize espèces vivent à la Jamaïque, une à Cuba, deux au Guatemala. La Jamaïque constitue donc la région dans laquelle le genre atteint son maximum de dévelop- pement. On remarquera que les espèces continentales appartiennent, toutes deux, au groupe à forme oblongue turriculée. Nous ne pouvons donner aucun renseignement sur les formes extérieures, l’anatomie et les moeurs des animaux du genre Adamsiella. Imchmere Guppy, qui a décrit sous le nom à' Adamsiella Aripensis un petit mollusque de la Trinidad qui vit à une altitude de 2,000 à 2,700 pieds (anglais), nous apprend que sa radule porte une dent centrale simple, large, une dent la- térale large, une dent marginale interne denticulée à son bord réfléchi, une dent marginale externe munie d'uncini grêles, courbés à leur extrémité L On rencontre celte espèce sous les feuilles mortes, dans les forêts. La coquille est fréquemment suspendue, par deux ou trois filaments glutineux, aux branchages et aux feuilles des arbustes, à un ou deux pieds (anglais) au-dessus de la surface du solL Malheureusement, la classification de cette espèce dans le genre Adamsiella paraît des plus douteuses. Th. Bland et ITeilTer sont disposés plutôt à la ranger ‘ Ann. and niag. of natural ]li.story, 3' série, vol. XIV, figure inconqu-éhensible de la radule de Y Adamsiella Ari- p. 2/46 , 1 86/1. — Voir aussi : Leclmiere Guppy el J. Hogg, pensis. Trans, of the Linn. Soc. of London, vol. XXVI, pl. XI, ' Ann. and mag . of natural llislory, 3' série, vol. XVII, lig. io. Dans cette publication, les auteurs donnent une p. 45, 1866. 176 ZOOLOGIE. panni les Cistula, et nous croyons qu’ils ont raison. En effet, l’auteur de l’espèce, dans sa diagnose originale', indique l’opercule comme étant de forme ovale, ce qui est le cas, chez les Cistula. L’opercule des Ackunsiella, au contraire, est cir- culaire. CARACTÈRES DU GENRE ADAMSIELLA. Tesla pupajormis vel oblongo-turnta ; apertura parvula, suhcircularift ; pcrisloma plerumque duplicatum, magis mlnusve expansum vel rejlexum, interdum solutum, hherum. Operculum circulare, tenue, calcarco-subcartdagmeum, anfractdms paucis sensim crescentibus , margine an- fractuum subhbero, nucleo subcentrali. Coquille pupiforme ou oblongue turriculee. Ouverture assez petite et subcircu- laire. Périslome généralement doidde, plus ou moins développé ou rétlécbi, par- fois entièrement détaché de l’avant-dernier tour de spire et libre. Opercule de forme circulaire, mince, calcaréo-sul)caiTilagineux, à tours peu nomlu’eux et s’accroissant insensiblement, à bord externe des tours presque libre et à nucléus subcentral. Ij’opercule des Adamsiella n’est pas tout à fait subcartilagineux, comme le dit Pfeiffer, il est plutôt de contexture calcaire, mais tellement mince que l’on com- prend, jusqu’à un certain point, qu’il ait pu être considéré comme étant de na- ture cartilagineuse. Le bord externe des tours de cet opercule, à peu près libre et plus ou moins saillant, se rapproche de celui des Ckoanopoma. Seulement, chez les Adamsiella, le nucléus est subcentral, tandis qu’il est plus excentrique chez les Choanopoma. 1. Adamsiella pjgidela, Morelet. (PI. XL1[, üg'. 12, 12« et lüb). Cyclosioma rigiduhm, Morelet, Test, noviss., Il, ji. i8, n° 126, i85i. Cistula? rigidula , Pl'eilTer, Monogr. Piieumon., vol. I, p. 4i8, i852. Cistnln? rigidula, Pfeiffer, in Gray, Cat. Plumer., p. 191, i852. Cistula rigidula, H. et A. Adams, Genera, vol. II, p. api, i858. Cistula rigidula, Pfeiffer, Mouog. Pneumon. , suppl. I, [). i34, i858. Cistula rigidula, Pfeiffer, Mouog. Pueumou., snppl. II, p. ihk, i865. Cistula rigidula, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. i89,.i87C. Testa anguste perforata , oblongo-turrita , plerumque truncata, longitudinal Iter lamelloso-costulata , scnbrius- cula, corneo-grisea , fasciis angustis, subinterruptis , rublglnels ornata; spira conlco-turrita , apice lœviusculo, Ann. and mag. of nalural Hisionj, 3° série, vol. XIV, p. 246, i864. 177 MOLLUSQUES TERRESTRES ET ELUVIATILES. oblnsuh, nul deficiente; sutura profunde impressa; aiifr. superstites à jjü convcxi, iillimiis descendens, solutus, deorsum protractus; apertura subrotundata , intus concolor; peristoma liberum, duplex, marginibus conliiinis, interno lineari , sxdrrolundalo , externo lamelloso, patente, dextrorsum superne in angidum concaviusciilum pro- ducto. Operculum subcirciilarc , calcarco-suhcartilaghieum, albidum; anfr. â, margine externo prominulo; nucleus submedianus. Longitudo tcske integrœ, 19 mdl.; long, testai truncatœ 11 milL; diam. niaj. 5 niill. — Apertura cum pen- stomate 3 ij'2 mdl. longa, 3 lata (Coli. A. Mordet). Habitat in rupestribus provinciœ Vera Paz dictœ, Guatemalœ (A. Morelel). Coquille munie d’une perforation ombilicale étroite, de forme turriculée oblougue, presque toujours tronquée, marquée de costulations longitudinales lamelleuses. Colo- ration d’un jaune corné grisâtre, avec des fascies étroites, bien marquées, interrom- |)ues seulement par le passage des costulations et d’un brun de rouille. Ces fascies soni au nombre de h sur le dernier tour et de 3 sur les tours précédents. Spire de forme turriculée, conique, terminée par un sommet lisse et légèrement obtus, quand il est intact, mais faisant défaut le plus souvent. Suture profondément marquée. Tours de spire subsistants au nombre de A 1/9 et convexes; dernier tour descendant, détaché et porté en bas. Ouverture subarrondie et de même couleur que le reste de la coquille, à l’intérieur. Péristome détaché, entièrement libre, double et à bords continus; bord interne linéaire et de forme à peu près ronde; bord externe développé, lamelleux et se prolongeant, du côté droit, à sa partie supérieure, de manière à former un angle bien accusé. Opercule subcirculaire, de contexture calcaréo-subcartilagineuse et blanchâtre. Tours de spire au nombre de A, à bord externe saillant et rappelant celui des tours de l’opercule des Chomiopoma. Nucléus subcentral. Longueur totale de la coquille, avec son sommet Intact, 12 millimètres, et, avec le sommet tronqué, 11 millimètres; plus grand diamètre, 5 millimètres. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, 3 1/9 millimètres; plus grande largeur, 3 milli- mètres (Coll. A. Alorelet). Hahilat. Guatemala. Vit dans les parties rocheuses de la Vera Paz (A. Alorelet). Observations. Le Cyclosloma nppdulum de Alorelet, bien que connu, depuis i85i, par la diagnose originale de l’auteur, n’avait pas encore été figuré. Pfeiffer l’avait rangé, avec doute, parmi les Cishila, et les naturalistes (en petit nombre) qui s’étaient occupés de l’espèce avaient suivi son exemple. Aussi lorsque, grâce à l’obligeance de notre ami A. Alorelet, nous avons eu communication de son type, avons-nous été fort surpris de voir que nous avions affaire à un véritable Adamsiella, présentant l’opercule typique ainsi que la lorme d’ouverture du genre et ne se distinguant de son congénère du Guatemala, l’A. Osberli, Trisiram, que par ses fortes costulations longitudinales et ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Vll"^ PARTIE. II. 23 17B ZOOLOGIE. par sou dernier tour plus fortement détaché, ce qui occasionne, chez l’espèce de Mo- relet, un renversement du pèristome un peu plus considérable du côté droit. D'après l’auteur, l’/l. rifridala est très variable sous le rapport de la taille. 2. AdAMSIELLA OSBERTI, Tristram. (Pt. XLlt, fig. i3,i3flset i3/j.) Adamsiella Osberti , 'l'rislrain, iu Proc. Zoo!. Soc. London, p. a3î2, i8Gi. Adamsiella Osberti, Plbilter, Monog. Pneiunon., sujip'. Il, p. 120, i8G5. Adamsiella Osberti, Blaiirl, in Amer. Journ. Concli. , vol. II, p. Go, 18GG. Adamsiella Osberti, Pleillbi’, Monog. Pneumon., su[)pl. III, p. iGG, 187 G. Te.sla rirnato-perjorata , oblotigo-turnta , plerumque fracta, raro uüegra, longiUuImaUter conferte striatula , palluk fuira , fiscus 5 vel 0 mterrupUs, rufis ornata; spira regulariter turrita, apice sœpe def ciente; sutura sal profutide impressa ; anfr. 6 convexi, ultimus solutus; apertura verticalis, rotunda, intus concolor ; peristoma duple.v : internum gracile, lineare, subrotundatum , externum dilatatum, horizontaliter patens, rufescens, su- perne angulatim productum. Operculum subcirculare , cakareo-subcartilagineum , fusculum ; anfr. à ijü , margine externo vix prominulo; nucleus submedianus. Ijongitudo testee truncatœ, 1 1 mill.; diam. maj. 5 inill. — Apertura cum peristomate à mill. longa, 3 ijn lata (('oli. Crosse). Habitat circa Duenas, Guatcinalce (0. Salviii). Coquille munie d’une perforation ombilicale assez étroite, de forme turriculée oblongue, rarement intacte, sous le rapport de la spire, le plus souvent tronquée, mar([uéo de petites stries longitudinales, fines et serrées. Coloration d’un fauve clair, avec 5 ou 6 bandes rougeâtres transverses et interrompues. Spire régulièrement turri- culée, presque toujours privée de son sommet. Suture assez profondément marquée. Tours de spire au nombre de 6 et convexes; dernier tour détaché. Ouverture verticale, de forme arrondie et de même coloration que le reste de la coquille. Pèristome double : bord interne mince, linéaire et de forme presque arrondie; bord externe développé, étalé en sens horizontal, roussâtre et prolongé en forme d’angle, à sa partie supé- rieure. Opercule subcirculairc, de contexture calcaréo-cartilagineuse et brunâtre. Tours de s|)lre au nombre de h 1/2 et à bord externe légèrement saillant. Nucléus sub- central. Longueur totale de la coquille, avec la spire tronquée, 1 i millimètres; plus grand diamètre, 5 millimètres. Longueur de l’ouverture, y compris le pèristome, â milli- mètres; plus grande largeur, 3 1/9 millimètres (Coll. Grosse). Uahital. Guatemala. Environs de Duenas (0. Salvin). Observalions. L’/l. Osberti est voisin de l’/l. riguliila, tant par sa forme générale que 179 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FJ.UVI ATI LES. par son système de coloration et d’ornementation. 11 est, neanmoins, facile de distin- guer les deux espèces Tune de l’autre. L’/l. Osherti est couvert de petites stries longi- tudinales, fines, serrées et peu apparentes. Ses fascies spirales sont nettement inter- rompues; son péristome est roussatre; enfin, son dernier tour de spire est moins descendant et beaucoup moins nettement détaclié que celui de l’autre espèce. L’A. n/»/- dula est orné de costulations longitudinales blanches, espacées, assez fortes et très- élégantes: ses fascies sont plus nettes, plus fortement marquées et ne sont interrom- pues que par les costulations; son péristome est blanc; enfin, son dernier tour de spire est plus détaché et plus longuement déroulé que celui de VA. Osherti. XLlll. ( lENRE CHOANOPOMA, Pfeiffer, 18/17. Le genre Choanopoma a été proposé par Pfeifler en 1 8/17, dans le Zeitschrift jiir Malakozoologie^, pour un groupe assez nombreux de Cychstomatidæ des Anlilles, parmi lescjuels l’auteur cite le Cyclostoma Uncinum, Linné, le C. scahricuiuni et le (1. fmhriatulum, Sowerby, de la Jamaüpie, et qui ont pour |)rincipaux caractères une coquille à sommet souvent tronqué, de forme turbinée-globuleuse, ou plus ou moins turriculée, avec un péristome double, dont le bord interne est circu- laire, continu, étroit, tandis que le bord externe est plus développé, et un oper- cule très-particulier, calcaire, mince, assez profondément concave, sur sa face extérieure, à nucléus à peine excentrique, subcentral, et composé de tours doni le coté externe se prolonge en lamelles plus ou moins infundibuîiformes. Après l’auteur allemand, ce genre a été adopté successivement, en i85o, par Gray% qui a eu le tort d’y introduire des espèces appartenant à d’autres genres^; en 1 858 , par H. et A. Adams en 1 86 1 , par Th. Bland®; en 1869, par Fr. Paetel^; en 1872, par Gloyne^; en 1878, par Arango”; en 1 883, par G. W . Tryon Jr. enfin, en 1887, par Fun de nous‘°. ' Zetts.f. Malak. , vol. IV, p. et 107, 18^7. ■ Cal. Cyclophoridce , p. 48, i85o. ^ Par exemple, le C. Largillierli , Pfeiffer, qui est un Cistula; le C, mirahile, Wood, qui est un Aclamsiella ; le C. pudicum, A. d’Orbigny, qui est un Chondroponia ; le C. Humphreijamm , Pfeiffer, et le C. thjsanoraphe , Sowerby, qui sont des Colobostijlus , etc. '' Genera, vol. II, p. 296, i858. ^ On lhe geogr. üislrih. of Genera and Sp. oj Land-SItelh of West Jndies , p. 3 1 , 1861. ® Moll. Syst. et Cat. , p. q5 , 1868. ’’ In Journal de Conchyliologie , vol. \X, p. 38, 1872. * Contrib. Fauna Malac. Cubana,p. 9, 1878. Structural and systematic Conchology, vol. 11 , p. 2 84 , i883. P. Fischer, Manuel de Conchyliologie , p. 748, 1887. 180 ZOOLOGIE. ANATOMIE DU GENRE CHOANOPOMA. L’animal des Clioaiiopoma a été figuré par Poey ^ et les frères Adams-. La figure de Poey représente le C. majusculum, Morelet, de GuLa. Le mulle est assez long, écliancré en avant, mais beaucoup moins cpie chez les Chondropoma; les yeux, placés à la base externe des tentacules, sont portés sur des tubercules proémi- nents; les tentacules sont assez longs, cylindriques, aigus au sommet; le pied est médiocrement long. L’animal du C. scahriculum, Sowerby, de la Jamaïque, re- présenté par IL et A. Adams, montre les mêmes caractères extérieurs. Les radules des Choauopoma ClnUifi, G. B. Adams, de la Jamaïque; C. scahricu- lum, Sowerby, de la Jamaïque; C. Pretrei, A. d’Orbigny, de Guba, ont été dessi- nées j)ar TrosclieP. La dent centrale est petite, unicuspidée; la dent latérale est grande, unicuspidée; la dent marginale interne est étroite, tantôt unicuspidée, tantôt bicuspidée par l’adjonction d’une petite cuspide externe, tantôt enfin ob- solètement multicuspidée; la dent marginale externe est typique. Le nombre des rangées de dents paraît assez considérable (i53 chez le G. Pretrei, d’Orbigny). Poey nous apprend que la progression du Clioauojwma majusculum est sinueuse et semblable à celle des Chondropoma et des Colohostylus. Par conséquent, le pied de ces animaux se compose de deux masses musculaires, indépendantes dans leur action. Les Choauopoma vivent dans des localités abritées, sombres et pierreuses. On les trouve souvent collés contre les rochers'*. En somme, les Choanoponia montrent les plus grands rapports, d’après l’animal, la radule et la coquille, d’une part, avec les prétendus Gyclostomes américains que nous avons placés dans le nouveau genre Colohostijlus^ et, d’autre part, avec les genres Chondropoma, Tudora, Ctenopoma et Cistula. Les caractères distinctifs de ces diverses coupes doivent être dès lors recherchés dans la conformation des opercules. ^ Poey, Mcmorins sobre la historia natural de la Isla de Cuba, vol. I, pl. VIII, lig. 12, i85i. ^ Genera of recent Moll., pl. LXXXV, lig-. 12, i855. ’ Bas Gebiss dcr Schnechen, j)l. IV, fig-. i8-23, i856. * Gloyiie, Journal de Conchyliologie, vol. XX, p. 38, 1 872. Crosse et Fischer, Journal de Conchyl., vol. XXXVI , p. 2 33 , 1888. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 181 CARACTÈRES DU GENRE CllOANOPOMA. Testa glohoso-turhinata aal turrita; spira plerumque truncata; apertura suhcirculans ; pcristoma rejlexum, plerumque duplex. Operculum subcirculare , tenue, calcareum, arctispirum, extus concavum, marqine externo anfractuum h- hero , in lamellas j>roducto ; nucleus vix excentricus, fere suhccntralis. Animal qiede mediocriter longo inunitum ; rostrum sat longum, antice emarginutum; oculi ad hasin externam tentaculorum , in summa tuberculorum prominulorum parte siti; tcntacida sat elongata, cijlindrica, apice acuta. Dens medianus radidœ parvus , unicuspidatus ; dens lateralis magnus, unicuspidatus; dens marginalis internus angustus, tum unicuspidatus , tum bicuspidatus , tum obsolete midticuspidatus; dens marginalis externus pro- funde pectinatus et incisus, typicus. Coquille de forme turbinee globuleuse, ou turriculée. Spire presque toujours trou([Liée. Ouverture sul)circulaire. Péristome réfléclii et généralement doidjle. Opercule subcirculaire, mince, calcaire, arctispiré, généralement concave sur sa face externe; bord extérieur de ses tours libre et prolongé en lamelles plus ou moins saillantes. Nucléus faiblement excentrique, presque subceiitral, mais pour- tant un peu moins que chez les Adamsiella. Animal muni d’un pied médiocrement long, composé de deux masses muscu- laires distinctes, indépendantes dans leur action. Mufle assez long et échancré eu avant. Tentacules assez allongés, cylindriques et pointus au sommet; yeux situés à la base externe des tentacules, sur des tubercules proéminents. Dent centrale de la radule petite et unicuspidée; dent latérale grande et également uuicuspidée; dent marginale interne étroite, tantôt unicuspidée , tantôt bicuspidée, tantôt enliu obsolètementmulticuspidée; dent marginale externe caractéristique, profondément pectinée et incisée. Jusqu’à ces derniers temps, les auteurs ont toujours considéré le genre Choatw- poma comme localisé aux Antilles, dans lesquelles il compte un assez grand nombre de représentants, particulièrement à la Jamaïque, à Cuba et à Haïti. Cette appréciation doit être modifiée, car nous en avons décrit deux espèces (les C. Chia- pasense, Crosse et Fischer, et C. Sumichrasti, Crosse et Fischer) c|ui vivent au Alexique, la première dans l’Etat de Chiapas, la seconde dans l’isthme de Tehuan- tepec. Ce sont les seules, à notre connaissance, qui aient été trouvées jusqu’ici sur le continent américain. C’est un rapport de plus que les Choanopoma ont avec 182 ZOOLOGIE. les AdamsieUa, dont, en dehors des Antilles, on ce groupe atteint son inaxinmm de développement (à la Jamaïque), on ne compte que deux espèces continentales, toutes deux du Guatemala. Aî. E. von Martens, dans un ouvrage récent', cite quatre espèces de Choanopoma du continent américain, mais il comprend dans ce nombre les deux AdamsieUa du Guatemala dont nous avons donné précédemment la des- cription (A. rigidula, Morelet et A. Osherü., Tristram), et ses deux autres es- ])èces sont les mêmes que les nôtres, avec cette diflerence que Lauteur allemand croit devoir réunir, à titre de variété, notre Choanopoma Chiapasense an Cistula trochlearis, PteilLer, dont il lait un Choanopoma, bien que le savant naturaliste de Gassel affirme^ que l’opercule de son espèce est bien un opercule de Cistula. INous maintenons, avec Pfeiffer et jusqu’à preuve contraire, le C. timchlearis dans le genre Cistula. Pfeiffer, dans son troisième supplément^, compte cinquante-cinq espèces de Choanopoma, auxquelles il convient d’adjoindre, en dehors des C. Chiapasense et C. Siimichrasti , que nous venons de citer, deux espèces de Cuba, décrites par M. Arango de 1878 à 1881 (C. acervatum et C. uncinatum), et quatre de Haïti (C. Gonavense, C. Blandi, C. laceratum et C. latins de Weinland). 1. Choanopoma Chiapasense, Crosse et Fischer. (PI. XLI, l)g. 8 et 8 «.) Choanopoma Chiapasense, Grosse et Fiscber, Journ. de Conchyliologie, voi. XV, p. 36a, 1877. Choanopoma trochleare, var. majus, Martens, in Biol. Centrali- Americana , Zoologia, Mollusca, part LXXXV, p. i3, 1890 (non Pfeiffer). Testa suhangiiste perforata , ohJongo-turrita , solidula , strns tenuissimis , densissmm longitudinahter impressa , parum nitens, pallide violaceo-fuscescens; spira sat elevata, apice plerumque truncata; sutura impressa; anfr. superstites à valde convexi, ultimus reliqua spira minor, hasi subplanatus, pallidior, fere albescens; apei^- tura subcircularis , intus pallide violaceo-fuscescens ; peristoma duplex : internum breviter refexiusculum , niti- dum, album; externum subexpansum, tenuiter lamellosum, leviter appressum, ad anfractum pemdtimum atte- nuatum, subintcrruptum, haud nitens, sordide albidum. Operculum subcirculare , extus testaceum, sordide albidum, margine externo soluto, in lamellam liberam, sat elevatam producto; nucleus subexcentricus , fere centralis. Longitudo i5 mill. ; diam. maj. g mill. — ■ Apertura cum peristomate 6 ijü mill. longa, 6 lata (Coli. Crosse). ' F. Dncane Godrnan and 0. Salvin, Biologia Centrali- Americana , part LXXXV, Mollusca, p. i3, 1890. — ' Mo- nog. Pncumon. , suppi. I,p. 1 35 , i858. — ^ Ibid., suppi. III, p. i56-iGi, 1876. 183 MOLLUSQUES TERUESTUES ET FLUVIATILES. Var. /3. Major, pallidior, sordide griseo-albida (pl. XLI, 11g. 8/»). Lonpiludo i8 milL; diam. maj. lo ijü mill. — Apertura cum peristomate 7 mdl. longa, 7 lata (Coll. Crosse). Var. y. Fusco (juadri fasciata; ultimus anfractus fasciis sex suhinlerruptis , cnstaneo-fuscis , transversem cinctus (pl. XLI, fig. 8 c' et Sdf Longitudo ly ijn mill.; diam. niaj. 1 1 mill. — Apertura cum peristomate 7 mill. longa, vix 7 lata (Coli. Crosse). Habitat m provincia Chiapas dicta, reipubltcæ Mexteanœ (F. Sumiclirast). Coquille nuiiiie d’une perforation ombilicale un peu étroite, de forme oblongue- turriculee, assez solide, munie de stries longitudinales très fines et très serrées, assez terne et d’un brun violâtre clair. Spire assez élevée, à sommet le plus souvent tron- qué. Suture bien marquée. Tours de spire subsistants au nombre de h 1/9 et forte- ment convexes; dernier tour plus petit que le reste de la spire, légèrement aplati à la base, qui est plus claire de ton que le reste de la coquille et qui prend une coloration presque blancbâtre. Ouverture subcirculaire et d’un brun violacé clair à l’intérieur. Péristome double, à bord interne brièvement réfléchi, luisant et blanc, et à bord ex- terne assez développé, faiblement lamelleux, légèrement adhérent vers la partie supé- rieure, fortement atténué et presque interrompu dans le voisinage de l’avant-dernier tour, terne et d’im blanc sale. Opercule subcirculaire; face externe calcaire et d’un blanc sale; bord extéiéeur des tours libre, détaché et se prolongeant de façon à former une sorte de lamelle contour- née assez élevée. Nucléus faiblement excentrique, presque central. Longueur totale de la coquille, 17 1/2 millimètres; plus grand diamètre, lo 1/2. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, 7 millimètres; plus grande largeur, 7 millimètres (Coll. Crosse). Var. jS. Plus grande, plus claire de coloration et d’un blanc grisâtre sale. Longueur totale de la coquille, 18 millimètres; plus grand diamètre, 10 1/2. Lon- gueur de l’ouverture, y compris le péristome, 7 millimètres; plus grande largeur, 7 millimètres (Coll. Crosse). Var. y. Ornée, sur le dernier tour, de 6 fascies transverses, subinterrompues, d’un brun marron, et n’en comptant que k sur les tours précédents. Longueur totale de la coquille, 17 1/2 millimètres; plus grand diamètre, 1 1. Lon- gueur de l’ouverture, y compris le péristome, à peine 7 (Coll. Crosse). Hahilat. Sud du Mexique, dans l’Etat de Chiapas (F. Sumiclirast). Observations. Nous ne connaissons aucune forme du continent américain ni des An- tilles qui puisse être confondue avec cette espèce, dont l’opercule offre tous les carac- tères qui distinguent le genre Clioanopoma. Le fond de sa coloration varie entre le brun violacé clair et le blanc grisâtre. La variété y possède des fascies transverses, qui man- quent dans la forme typique et dans la variété Î84 ZOOLOGIE. M. E. von Maliens, dans un ouvrage récemment publié \ croit devoir rapjiorter notre C. Cluapasense, à titre de variété, à une espèce très incertaine de Pfeiffer, le Cisliila trochlearis, dont liiabifat mexicain est douteux, et que M. O. Salvin dit avoir retrouvée au Guatemala. Nous doutons fort de Eexactitude du rapprochement proposé par notre savant confrère de P)erlin, et voici nos raisons. Le docteur Pfeiffer, qui a créé le Cyclosloma trochleare, La rangé définitivement dans le genre Cistula en 1808 “, après en avoir examiné l’opercule, qu’il déclare normal {Opère, normale!). Donc l’espèce de Pfeiffer possède un opercule de Cistula, ovale, mince, cartilagineux, avec une légère couche calcaire sur sa partie externe et un nucléus excentrique. Or l’opercule de notre Choanopoma Chiapasense est suhcirculaire, entièrement calcaire, à hords complètement détachés et libres et à nucléus presque central. De plus, les deux seules figures du Cis- tula trochlearis que nous connaissions, celle de Pfeiffer^ et celle de Pieeve'*, représentent des coquilles plus élancées que ne l’est notre espèce et paraissant lui ressembler assez peu. Par tous ces motifs, l'identité des deux espèces ne nous semble nullement prouvée, dans l’état actuel de nos connaissances, et leur réunion ne nous paraît pas suffisam- ment motivée, à moins que l’on n’admette une erreur de classification de L. Pfeiffer, ce qui n’est pas établi. Enfin, nous nous demandons vainement pour quel motif M. E. von Martens, qui admet notre espèce à titre de variété de son Choanopoma trochleare, en a changé le nom s|)écili(|ue de Chiapasense pour celui de majus. 2. ClIOAPsOPOMA SUMICHRASTl, Crosse et Fischer. (PI. XLl, fig. 9 el 9«.) Choanopoma Sumkhrasli , Grosse et Fischer, Journal de Conchtjliologie , vol. XXII, p. 288, 1874. Choanopoma Sumichvasli , Pfeiffer, Moiiog. Pneumon., siippl. 111, p. i56, 1876. Choanopoma Sumichrasti , Martens, in Biol. Centrali- Americana , Zoologia, Molluftca, part LXXXV, p. i3, 1890. Testa ava liste perforata , oblongo-turrita , solulula , loïKjüudiiiahter dense costulato-striata (costulis gracilibus, vix subarcuatis') , pallide cinnamomea, transvcrsim saturate castaneo eleganter bifasciata; spira elevata, apice truncata; sutura impressa; anfr. superstites à convexi, ultimus rehrpia spira minor (: : 5 : g brevitei' solutus, basi subplanatus, fasciis à, prima haud procul a sutura sita, secunda paulo latiore, vix inframe- diana, tertia ctcpiartn basalibus, Iransversim cinctus; apertura subcircularis , mtus pallide cinnamomea , fasciis anfractus ultimi transmeantibus; per istoma liberum, duplex : internum breviter refexiusculum , nitidum, pal- lide cinnamomco-luteum; externum fere nullum, juxta lobum insertionis angulatim expansiusculum , pallide cinnamoineo-lutcum. ' E. Diicone Goclmau anci Osbert Salviii, Biologici Cen- trali- Americana , Zoologia, part LXXXV, Mollusca, par E. von Martens, p. i3, 1890. ■ Moiiog. Pnmmon. , snppl. 1, p. i35, i858. ^ Chemnitz , ecl. nov., Cyclosloma, pl. XLI, lig. 7 et 8, i852. " Reeve, Conchologia Iconica, G. Chondropoma , lig. 82 , 1 863. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 185 Operculum suho'rculnre , exiiis Icstaceum, sordide cdhidum, mnrgiue cxierno Idjero, ni lamcilmn soluUnn , parum elevatam, mox pi anatam produclo; nucléus suhcxcentricus , fere centralis. Longitudo là ijQ mill., diaiii. maj. 8 îiiill. — Apertura cum péri s tomate à 7/3 mill. longa, d ijù mdl. lata (Coll. Crosse). Habitat in isthmo Tehuantepecensi , reipiiblicæ Mexicanœ (F. Sumiclirasl). Coquille munie d’une perforation ombilicale étroite, deforme turriculee-oblongue, assez solide, sillonnée de stries costuliformes, minces, serrees et très faiblement ar- quées. Coloration d’un jaune cannelle clair, sur lequel se détachent deux élégantes fascies transverses d’un brun marron foncé. Spire élevée, tronquée au sommet. Suture bien marquée. Tours de spire subsistants au nombre de A et convexes; dernier tour plus petit que le reste de la spire (: : 5 : q 1/9), brièvement détaché, légèrement aplati cà la base et orné de h fascies transverses brunes : la première située dans le voi- sinage de la suture, la seconde un peu plus large et à peine infra-médiane, la troi- sième et la quatrième placées à la base. Ouverture subcirculaire, d’un jaune cannelle clair, à l’intérieur, et laissant apercevoir, par transparence, les fascies du dernier tour. Péristome libre et double : bord interne brièvement réfléchi, luisant et d’un jaune can- nelle clair; bord externe presque nul, légèrement développé en forme d'angle, dans le voisinage du point d’insertion, et d’un jaune cannelle clair. Opercule subcirculaire, testacé et d’un blanc sale à l’extérieur. Bord externe des tours libre, se prolongeant en une lamelle peu élevée et finissant par s’aplatir. Nu- cléus subexcentrique, presque central. Longueur totale de la coquille, lA 1/9 millimètres; plus grand diamètre, 8 milli- mètres. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, A 1/9 millimèlres; plus grande largeur A i/A (Coll. Crosse). liabilat. Mexique : isthme de Tehuantepec (F. Sumichrast). Observations. C’est à F. Sumichrast, naturaliste-voyageur, qui avait fini par se fixer au Mexique, où il est mort il y a quelques années, que nous devons la connaissance de cette élégante espèce, remarquable par la vivacité de sa coloration. Elle appartient bien réellement au genre Choanopoma, dont son opercule présente tous les caractères. XLIV. Genre CISTULA, Gray, i85o. Gray a créé en î 85o^ le genre Cistula pour un groupe de Cycloslomaiidœ des Antilles et de rAméric|ue centrale, caractérisés par leur opercule ovale, mince, corné, recouvert, sur sa partie externe, d’une mince couclie testacée, à tours peu ‘ Cal. Cajcloph. , p. 87 [ex parte) , t85o. ZOOLOGIE DU MDXIOlli. Vil' PAP.TIE. II. -2h IMPRIMERIE NATIONALE. ZOOLOGIE. i 80 iiombreax, s’accroissant gTadnellemeut, à niicléiis excentrique, et possédant, en meme temps, une coquille de forme giobulense conique ou plus ou moins turri- culée, le plus souvent tronquée, à ouverture ovale et à péristome tantôt simple, tantôt double. Pfeiffer, en 1 85 1 ^ et en 1 862 compléta les caractères du genre et en élimina quelques espèces, admises à tort par Gray et qui n’en faisaient point partie. Le genre Cislula a été ensuite adopté par un grand nombre d’auteurs, parmi lesquels nous citerons successivement H. et A. Adams ^ en 1 858 ; Th. Bland^ en i86i; Tristram, en 1861'’; Fr. PaeteP, en 1869; Gloyne^, en 1872; Stre- bel ^ en 1878; Arango^, en 1878; G. W. Tryon ,lr. en i883; puis, enfin, fuii de noLis^^ en 1887. M. E. von Martens, dans la première livraison, parue récemment' A de son ouvrage sur les Mollusques de rAméiique centrale , n’admet point la division des Cistula et classe les espèces qui la composent dans le genre Chondropoma, de Pfeiffer. ANATOMIE DU GENRE CISTULA. Nous ne connaissons pas de représentation de l’animal des Cistula, mais la ra- dule du C. illustris, Poey, de Cuba, a été figurée par Troscliel, sous la dénomina- tion erronée de C. Candeana, A. d’Orbigny'^; celle du C. catenata, Gould, de Cuba, a été décrite par Troscliel et figurée par J. Hogg""; enfin nous citerons pour mé- moire celle du C. Aripensis, Guppy, de la Trinidad, figurée par Guppy sous le nom iïAdamsiella La dent centrale de la radule du C. illustris, Poey, est petite, tricuspidée ; la * Zeils. f. Malah. , vol. VIll, p. 169, i85i. ■ Coiisp. Cyclost., p. 4i, i85a. ^ Genera, vol. Il, p. 296, i858. ' On tlie geog. Distr. Genera of Land-Shells of West Indies, p. 3i, 1861 . ^ lu Proc. Zool. Soc. London, p. 282, 1861. " Moll. Syst. et Gai., p. 96, 18G8. ’ In Jourii. de Conchyliologie, vol. XX, p. 38, 1872. “ Deilr. zur Kenntniss Fauna Mexic. Conch. , fasc. î, p. 10, 1 878. Conlrib. Faiina Malac. Cnhana, p. 9, 1878. Slriicl. and Syst. Conchology, vol. Il, p. 284, i883. " P. Fischer, Manuel de Conchyliologie , p. 748, 1887. '■ Biologia Centrali- Americana, Zoologia, Mollusca, pari IjXXXV, p. iG, 1890. Das Gehiss der Schnecken , vol. I, p. 78, pl. V, fig. 1, i856. La radule ëtudiée et figurée par Troscliel provenait d’un mollusque de Cuba qui lui avait été communiqué par le docteur Pfeiffer (Cf. Troscliel, loc. cit. , ]i. 69) sous le nom de Cistula Candeana, A. d’Orbigny, mais cpie le savant naturaliste de Gassel reconnut plus tard (Cf. Mo- nog. Pneumonop. , suppl. I, p. 182, i858), après exa- men , appartenir à une espèce différente et qui porte main- tenant, dans la nomenclature, le nom de C. illustris, Poey. Loc. cit., p. 74. Transact. of the Royal Microsc. Society, vol. XVI, pl. VIII, fig. 11,1 869. Leclimere Guppy and J. Hogg, Transact. of the Linn. Society of London, vol. XXVI, pl. XI, fig. 10, 18G8. 187 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. (lenl lalérale est Iricuspidée, à cuspide moyenne trigone, à cuspide interne obso- lète, à cuspide externe bien mar([uée; la dent marginale interne est quadriciispi- dée; la dent marginale externe typique porte une quarantaine de pectinations. La radule du C. catenata, Gould , ressemble beaucoup à celle du Ctenopoma rugiilosum, Pfeiflerb de Cuba; la dent centrale est unicuspidée, ainsi que la dent latérale dont la cuspide est obtuse; la dent marginale interne est bicuspidée; la dent marginale externe est typique. Par conséquent, les Cistula ne présentent pas, dans leur radule, de caractères importants qui puissent les différencier nettement des autres mollusques améri- cains de la famille des Cy cio stomati (J a\ Le genre de vie des Cistula iTolfre rien de particulier : on les trouve dans les bois, et, durant la saison sèche, les animaux sécrètent deux ou trois filaments giutineux au moyen desquels leur coquille est suspendue à une certaine distance au-dessus du soP. CARACTÈRES DU GENRE CISTULA. Testa glohoso-conicn rel ohlongo-lurritn , fhrnmque truncata; apertura ovahs ; peri stoma simplex, expansum, vel duplicatum. Operculum ovale, tenue, cartilagineum, strato levi testaceo extus munitum; anfractus pauci , sensim accres- centes, margine externo plerumque subliberi; nucleus excentricus. Dens medianus radulce parvus, tricuspidatus ; dens lateralis tricuspidalus , cuspide inedia trigona, interna obsoleta, externa impressa; dens marginalis internus quadricuspidatus , externus pectinatus C. illustri-'' Poeyi). Coquille de forme globuleuse-conique ou pius oii moins turriculée, presque toujours tronquée. Ouverture ovale. Péristome simple, étalé ou double. Opercule ovale, mince, cartilagineux, avec une légère couche calcaire sur sa partie externe. Tours peu nombreux, s’accroissant peu à peu et à bord externe à peu près libre le plus souvent. Nucléus excentrique. Dent centrale de la radule petite, tricuspidée; dent latérale également tri- cuspidée (la cuspide médiane trigone, l’interne obsolète, rexterne bien marquée); ‘ Troscliel, hc. cit., p. 7.8, pl. IV, lig. ci 26. — ^ Lccbmere Guppy, Ann. and Mag. qf nat. Hist. , 3' sbrie, vol. XVII , p. 45, 18G6. — ^ Cyclostoma Candeamini, Sovverby ; Cistula Candeana, Pfeiffer olim et Troscbel [non A. cl’Or- bigny). 188 ZOOLOGIE. (lent marginale interne quadricuspidée ; dent marginale externe pectinee (chez le C. illustris, Poey). Pfeiffer, dans son troisième supplément’, énnmère /12 espèces de Cistula, qni doivent être rédnites à 4o, le Cycl. rigidulum, Morelet, étant un Adamsiella et le C. acerhulum, Morelet, un Chondropoma. D’antre part, il convient d’ajouter à ce chiffre deux espèces qni ont été décrites postérieurement à la dernière publication de Pfeiffer : le C. Surgi, Grosse et Fischer, et le C. suhangulatu , Marlens, ce qui rétablit le nombre primitif de 42 espèces, sur lesquelles 29 habitent les Antilles (1 4 à Cuba, 4 à Haïti, 4 à la Jamaïque, 2 à Portorico, 1 à Antigua, 1 à la Tri- nidad, 1 à Curaçao, 1 à l’île Providence), et 1 1 le continent américain, où elles se trouvent répandues depuis le sud du Mexique, au nord, jusqu’à la Bolivie, au sud. Le Mexique en possède trois : 1 de l’État de Chiapas, le C. trochlearis, Pfeiffer, et 2 du Yucatan, le C. Grateloupi, Pfeiffer, et le C. Largillierti, Pfeiffer; quatre espèces vivent au Guatemala : le C. radiosa, Morelet, le C. Sargi, Grosse et Fischer, le C. suhangulata, Martens, et le C. Kiisleri, Pfeiffer, qui se trouve égale- ment au Honduras. Ce dernier pays en compte trois : le C. Kiisleri, Pfeiffer, que nous venons de citer, le C. Grilneri, Pfeiffer, et le C. pleurophora, Pfeiffer; le Ve- nezuela en compte un : le C. Tamsiana, Pfeiffer. Enfin, la Bolivie en compte un : le C. Thoreyana, Philippi, forme assez douteuse, qui ne paraît pas avoir été re- trouvée jusqu’ici, après Philippi. Il résulte de ce qui précède c[ue le genre Cistula est exclusivement américain, et c[ue près des trois cjuarts des espèces qui le composent vivent aux Antilles et particulièrement à Cuba, tandis que le reste, soit un peu plus du quart, se trouve localisé dans l’Amérique centrale et dans les régions qui l’avoisinent. 1. CiSTÜLA RADIOSA , Morelet. ( PI. XL[1 , fig’. 1 , 1 ft et ib.) ùjclosloma radiosum, Morelet, Test, novissima, vol. I, p. 22, ir .55, 18/19. Cistula radiosa, Pfeilïer, Conspect. , u° 384,]'. 4i, 1862. Cistula radiosa, Pfeiffer, Monog. Pncumon. , vol. I, p. 203, 1862. Monog. Pncumon., suppl. 111, p. 186-189, 1876. 189 MOLLUSQUES TERUESTUES ET FLUVIATILES. Cisinla radiosa, Pfeifl'er, in Gray, Phanerop. , p. 1862. Cyclosloma radiosum, Pfeiller, in Clieninitz, Conchjl. Cah., ed. nov. , p. 27.'}, pl. XXXVII, 11g. i5 et lO, i8.5'':. Cistula radiosa , Pfeiller, Moiiog. Pncimon., snpp'. I, p. i3i, i858. Cistula radiosa, H. et A. Atlams, Généra, vol. II, p. 9<)U i858. Ctioudropouia Ottonis , Trislraiu, in Proc. Zool. Soc. London, p. 4i2, i8G.S {nec Pfeifler). Chondropoma radiosum, Reeve, Conchol. Iconica, Chondropoma, pl. IX, fig. llp, i86.3. Cistula radiosa, Pfeiller, Monog. Pneumon., siippl. 11, p. 1/12, i865. Cistula radiosa, Bland, in Amer. Journ. Conchol., vol. II, p. Gi, 18GG. Cistula radiosa, Paetel, Moll. Syst. et Cat., p. 96, 18G9. Cistula radiosa, Paetel, Cat al. , p. 12.8, 187.3. Cistula radiosa, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, ]i. 187, 1876. Cistula radiosa , Paetel, Catal., ]i. 187, i883. Chondropoma radiosum , Martens, in Biol. Centrali-Amer. , Zool., Mollusca, ]). 18, 1890. Testa vix perforata, teams, ovato-ohlonga , sæpe truncata, lins concentricis, obtusis, lineisqiie cleoatis, longi- tudinalibus, confertissimis , in vicinio marcjinis externi saturatioribus, decussata, haud nitens , diaphana , pallido fulvida, lineolis subinterruptis , rufis, cinguluta; spira sat elongata, apice plcrumpie fracto ; sutura simplex; anfractus superstites â if convcxiuscidi , ultimus penult imum vix superans; apertura verticalis , fere circulans, subovalls, superne subangulata , Intus pallide fulvida; peristoma duplex : internum subcirculare, continuum, nx prominulum, tenue, vix incrassatum, pallide fulvido- albidum, externum late expansum, concavi 11 senium , reflexum, limbo concentrice subimbricatim striato et rufo-radiato , ad anfractum penultimum peculiariter fimbriato , exciso, mox deficiente. Operculum albidum , fere planum , medio vix concaviusculum; anfractus 3, margino externo vix libero, an- fractu ultimo sub lente vix inconspicue stnatulo. Longitudo ij milL, diam. maj. 10 mill. — Apertura cum peristoma te q mdl. longa. 8 lata (Goll. A. Morelet). Yar. /3 (pl. XLII, fig. 2, 2fl). Procera, turrita; spira integra, apice mamillato, mox planalo; anfrac- tus 7 1 f , embryonales 21/2 laivigati, cceter i striis decussati. Longitudo 30 mill., diam. maj. g mill. — Apertura cum peristomate 7 1/2 mill. longa, 7 lata (Coli. A. Mo- relet). Yar. y (pl. XLII, fig. 3, 3«). Minor; spira apice truncata; peristoma externum minus expansum. Longit. 1 à mill. , diam. maj. 81/3 mill. — Apertura cum peristomate 7 mill. longa, 6 1 /2 late f Coli. 1 Irosse). Habitant in petrosis provincice Peten dictee, Guatemalce , forma typica et varietas /3 (A. Morelet); varietas y m Guatemeda (F. Sarg); Vera Paz, Guatemalce (f) . Salvin); Duc has et Vera Paz, Guatemalce feste Tvlsiram). — Livingston, m sinu Hondurasiano (Stoll). Coquille munie d’une perforation ombilicale à peine sensible, mince, de forme ovale-oblongue, fréquemment tronquée à l’état adulte, ornée de raies concentriques obtuses, que viennent croiser des lignes longitudinales élevées et très-serrées. Test assez terne, diaphane et d'un ton fauve-clair, avec des linéoles transverses subinterrom- pues et d’un brun roussâtre. Spire assez allongée, terminée par un sommet presque toujours cassé. Suture simple. Tours subsistants au nombre de A i/â et légèrement convexes; avant-dernier tour presque aussi grand que le dernier. Ouverture verticale, presque circulaire, subovale, subanguleuse à sa partie supérieure et d’un fauve clair à l’intérieur. Péristome double : interne continu, subcirculaire, mince, légèrement 190 ZOOLOGIE. saillant, et d’un blanc tournant au fauve clair; externe largement e'talé, réfléchi, un peu concave et marqué de stries concentriques, presque imbriquées, comme gaufrées, avec de larges radiations d’nn roux violâtre, et une brusque coupure dans le voi- sinage de l’avant-dernier tour, point où ce bord externe disparaît presque complète- ment. 0j)ei‘cule blanchâtre, presque plan, à peine concave à sa partie médiane et comptant 3 tours de spire, dont le bord externe n’est qu’à peine libre; dernier tour présentant des traces de faible striation, à peine visibles à la loupe. Longueur totale de la coquille, 17 1/2 millimètres; plus grand diamètre, 10 milli- mètres. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, q millimètres; plus grande largeur, 8 millimètres (Coll. A. Morelet). l anclc jS. Elancée et à S[)ire entière, non tronquée, bien que l’individu typique soit adulte. Les tours conq)lets sont au nombre de 7 1/2; les tours embryonnaires, an nombre de 21/2, sont lisses, polis et renflés, si ce n’est à leur sommet, qui est aplati; les tours suivants sont couverts de stries croisées. Longueur totale de la coquille, 20 millimètres; plus grand diamètre, 9 millimètres. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, 7 1/2 millimètres; plus grande lar- geur, 7 millimètres (Coll. A. Morelet). Variéléy. De petite taille, tronquée au sommet et à péristome externe moins large et moins étalé que dans la forme typique. Longueur totale de la coquille, lA millimètres; plus grand diamètre, 8 1/2 milli- mètres. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, 7 millimètres; plus grande largeur, 6 1/2 millimètres (Coll. Grosse). Habitai. Nord et est du Guatemala. La province du Peten, dans les endroits ro- cheux, pour la forme typique et la variété |S (A. Morelet). Guatemala, sans indication précise de localité, pour la variété y (F. Sarg). Vera Paz (O. Salvin). Duenas et la Vera Paz (0. Salvin, teste Tristram). — Livingston, dans la baie de Honduras (Stoll). Observations. Cette belle espèce est restée, jusqu’à ces derniers temps, peu répandue dans les collections. Pfeilfer lui-même paraît ne l’avoir pas bien connue, à en juger par sa description \ qui est inexacte, contrairement aux habitudes bien connues de netteté et de précision qui caractérisent cet éminent naturaliste. 11 cite, au nombre de ses ca- ractères, un péristome simple, alors que ce péristome, en réalité, est double et par- faitement double. Le péristome interne est presque entièrement caché par l’opercule et assez diflicile à distinguer sur les exemplaires typiques de M. Arthur Morelet, qui sont tous operculés, mais on l’aperçoit facilement chez les individus dépourvus de leur opercule ' Voir \j. IMeiller, Moiiog. Pneiimonopomonim vh\ , vol. I, p. a63, 1862. — ^ Voir la figure 3 de notre planche XLII. 191 MOLLUSQUES TERRESTRES ET ELUVIATILES. Parmi les trois exemplaires typiques dont nous devons la communication à la bien- veillance de notre honorable ami k. Morelet, qui les a recueillis dans le cours do son voyage au Guatemala, nous croyons devoir choisir de préférence pour type de l’es- pèce un de ceux dont la spire est tronquée, attendu que, chez le C. radio^a, comme dans les formes voisines, ce n’est qu’exceptionnellement que l’animal conserve sa spire entière lorsqu’il est arrivé à l’âge adulte. Presque toujours, parvenu à ce degré de développement, il perd ses tours apicaux et sa coquille reste normalemetR tronquée, pendant le reste de son existence. ü ne serait pas impossible qu’une vieille espèce mentionnée par Pfeilfer comme recueillie au Honduras, mais de provenance très-douteuse, et décrite par lui, en i8A6\ sous le nom de Cyclosloma Griineri, d’après un individu en mauvais état de la collection Grüner, appartînt à cette espèce. Mais, comme on n’est nullement fixé au sujet de l’espèce de Pfeiffer, tandis que, au contraire, on sait parfaitement à quoi s’en tenir sur celle de Morelet et sur son habitat, nous nous garderons bien, en pareille cir- constance, de sacrifier le certain pour l’incertain. Nous nous bornons donc à appeler sur cette question douteuse l’attention des naturalistes et, en attendant qu’elle soit complètement éclaircie, nous croyons devoir maintenir à l’espèce du Peten le nom que lui a donné notre confrère de Dijon. La forme que M. Tristram rapporte à une espèce de Cuba, le Chondropoma Ottouis de Pfeiffer, est considérée par M. E. von Martens comme appartenant au Cislala ra- dtosa, Morelet. Le savant professeur allemand ayant eu à sa disposition, pour son récent ouvrage sur l’Amérique centrale, les matériaux recueillis par M. O. Salvin, matériaux qui étaient les mêmes que ceux dont s’était servi antérieurement M. Tris- tram dans ses deux mémoires^, nous avons tout lieu de croire à l’exactitude de sa dé- termination. D’ailleurs, les deux espèces sont assez voisines l’une de l’autre, mais leur réseau de stries croisées n’est pas le même et le Cistula radiosa ne possède ni l’échan- crure de la partie externe du bord coliimellaire, ni l’expansion du bord droit, recou- vrant entièrement l’ombilic, qui donnent à l’espèce de Cuba un aspect si particulier. 2, Cistula Sargi, Crosse et Fischer. (P!. XLIt, fig. li , ha, hh , hc , hd, he, hf, hg, hh, hi.) Cistula trochlearis , Tristram, var., iii Proc. Zool. Soc. London, p. 282, 1861 (nec PfeifFor). Cistula trochlearis, Tristram, var., in Proc. Zool. Soc. London, p. 4i2, i863 [nec Pleitlei'). Cistula Sargi , Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie , vol. XXXI, p. io3, i883. Chondropoma Sargi , Martens, rn Biol. Centrali- Amer. , Zool., Mollusca, port LXXXV, p. 18, 1890. Testa distincte yerjorata, oblongo tiirnta, truncata, liris transversis et lineis longitudinalibus elevatis, confer- ' Zeits. f. Malak., vol. III, p. /17, i846. — ^ Proc. Zool. Soc. London, p. 229 (18G1) et p. 4ii (i8(i3). 192 ZOOLOGIE. haÿnnls eleganter edunalo-decussaia , haud miens, aspera, tenuis, dlaphana, pallide fuhida, lineis interruptis, rujis, uscpie ad Innbuin externum perislnmatis decurrentibus , cingulata; spira sat elevata, apice dejiciente; sutura simplex, impressa; anfr. superstites vix â convexiusculi , idtnnus penidUmiim vix superans ; apertura verticalis , fere circulans , subovalis, intus fulvida; peristoma duplex : internum suhcirculare , continuum, promimdum, vix incrassatum, tenue, pallide Julvido-alhiduni, externum late expansum, rellexum, concaviusculum, ad anfractum pemdtimum excisum; limbus concentrice subimbricatim striatus et pidcherrime intus et extus rufo radiatus; locus umbdici concentrice striato-sulcatus , haud echinatus. Operculum albidum, medio saturatius pictum , concavhisculum ; anfractus 3 , margine externo libero et an- fractu ultimo extus striis obliijuis, validis pecidianter impresso; nucleus vix cxcentricus. Longit. là niill., diam. maj. g mdl. — Apertura cum peristomate 7 ndll. longa, 0 ijs lata (Coli. Grosse). Var. /3 (pl. XLII, lig. F) , 5rt). Major, pallidior, paulo minus aspera; anfractus superstites 3 ijîi; aper- tura pali ale fulvida ; peristoma pallidum, externum late expansum, albicans, violaceo-fulvido radiatum. Longit. i5 niill. , diam. maj. 10 niill. — Apertura cum peristomate 8 mill. longa, 7 lata (Coli. Crosse). Yar. y ( pl. XLII, fig. G). Minor, pallidior, peristomate externo minus expmnso. Longit. 11 mdl., diam. maj. 7 mdl.- — Apertura cum peristomate 5 mill. longa, AdjAlata (Coli. Crosse). Habitat in Guatemala : San Miguel de Tucuru, provinciœ Vera Paz dictœ (F. Sarg). Coquille munie d’une perforalion ombilicale bien disiincle, de Inrme oblongue-tur- riculee, tronquée, ornée de raies transverses, que viennent croiser, à angde droit, des lignes longitudinales élevées et très-serrées, de façon à former un réseau régulier très- élégant et finement épineux aux points d’intersection. Test âpre au toucher, terne, mince, diaphane et d’un ton fauve clair, avec des linéoles transverses, interrompues et d un brun roussâtre, se prolongeant jusqu’au péristome où elles deviennent plus larges et plus apparentes. Spire assez élevée, toujours privée de sommet, chez les in- dividus adultes. Suture simple et bien marquée. Tours de spire subsistants au nombre d’un peu moins de ù et légèrement convexes; dernier tour à peine plus grand que l’avant-dernier. Ouverture verticale, presque circulaire, subovale et d’un fauve clair à l intérieur. Péristome double : interne continu, subcirculaire, un peu saillant, faible- ment épaissi, mince et d’un blanc tournant au fauve clair; externe largement étalé, réfléchi, légèrement concave et brusquement coupé, dans le voisinage de l’avant-dernier tour; limbe de la partie externe du péristome gaufré, marqué de stries concentriques, presque imbriquées, et présentant d’élégantes radiations d’un brun roussâtre, visibles des deux cotés. Opercule blanchâtre, concave à sa partie médiane, qui est un peu plus foncée que le reste, â nucléus faiblement excentrique. Tours au nombre de 3; bord externe des tours libre; dernier tour présentant, sur sa face externe, des stries obliques, fortement accusées et assez particulières. Longueur totale de la coquille, lâ millimètres; plus grand diamètre, 9 millimètres. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, 7 millimètres; plus grande largeur, G 1/2 millimètres (Goll. Grosse). htriéld j3. Plus grande et plus claire de ton que la forme typique et un peu moins 193 MOLLUSQUES TEIlHESTllES ET FLUVIATILES. âpre au loucher. Tours suljsislants au nombre de 3 1/2 seulement. Périslome ef»alemenl ]>lus clair, largement dévelo[)pé dans sa partie externe, et blanchâtre, avec des radia- tions d’un fauve violaceL Imnguetir totale de la coquille, i5 millimètres; plus grand diamètre, 10 milli- mètres. Longueur de Loiiverture, y compris le pèristome, 8 millimètres; |)lus grande largeur, y millimètres (Coll. Crosse). Variété y. Plus claire de ton, mais en même tem])s plus petite que la forme typique, et à pèristome externe relativement moins développe. Longueur totale de la coquille, 1 t millimètres; plus grand diamètre, y millimètres. Longueur de l’ouverture, y compris le pèristome, 5 millimètres; plus grande largeur, ^ 3/A millimètres (Coll. Crosse). Habitat. Guatemala: San Miguel de Tucuru, dans le département de la Haute Vera Paz (F. Sarg). Observations. Le Cistula Sargi, au premier abord, peut facilement être confondu avec une autre espèce du Guatemala, le Cistula radiosa, Morelet, qui lui ressemble tellement qu’un observateur superficiel serait porté à ne le considérer que comme une simple variété de l’autre forme. Mais un examen attentif fait ressortir des carac- tères dilFérentiels, suffisamment importants pour permettre de sé[)arer les deux es- pèces. Le Cistula Sargi est distinctement perforé; son test, âpre au touclier, présente, vu à la loupe, un réseau quadrillé très élégant et finement épineux, aux jmints d’inter- section des raies transverses avec les lignes longitudinales saillantes’. Sa coloration générale est babiluellement plus foncée que celle du C. radiosa. Son opercule possède un nucléus presque central, tant il est peu excentrique, et d’une nuance plus foncée que celle du dernier tour, qui est blanchâtre. Cet opercule est légèrement concave, à sa partie centrale, au lieu d’être plan comme dans l’autre espèce; le bord externe de ses premiers tours est libre et assez élevé, à peu près comme celui des Choanopoma, au lieu d’être plan, comme dans l’autre espèce; et son dernier tour présente un système tout particulier de stries obliques et profondément marquées. Le Cislula radiosa typique est à peine perforé; son test n’est ni âpre au toucher ni épineux et, vu à la loupe il ne présente qu’un réseau plat, entièrement dépourvu d’épines et dans lequel les raies transverses sont divisées par groupes de deux, moins serrées et, par suite, beaucoup plus espacées que les stries longitudinales. Le qua- drillage est plus régulier, et les parties qui le composent plus équidistantes, dans le C. Sargi. Enfin, le C. radiosa conserve quelquefois sa spire entière, à l’état adulte, fait que nous n’avons pas observé, jusqu’ici, chez le C. Sargi. L’opercule, de coloration ^ Voir, pour le grossissemenl du les! du Cistitla Sargi^ lo (igiire 4r de notre planche XLtl. — ' Voir, pour le grossissement du test du Cistula radiosa , la figure i b de noire planche XLII. vil® UALTiE. — II. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. 2.) 194 ZOOLOGIE. blanchâtre, est à peu près complètement plan; le bord externe des tours n’est pas nette- ment libre et le dernier tour ne possède ])as les stries obliques et profondément mar- quées qui existent chez le C. Sargi : c’est à peine si , à la loupe, on peut constater les traces d’une faible striation. On voit, par cet exposé comparatif des caractères, que les deux formes sont spécili- quement bien distinctes, malgré leur grande ressemblance apparente et leurs incon- testables affinités. Le C. Sargi, à l’état jeune, quand sa spire est intacte et qu’il n’a pas encore formé son double péristome, se présente sous l’apparence d’une coquille allongée, turriculée et comptant de 6 h. 7 tours; les tours embryonnaires, au nombre de 2 1/2, sont lisses et globuleux, à l’exception de l’apex, qui est aplati, comme celui du C. radiosa (pl. XLll, fig. hd, ko, kf). iVl. E. von Martens, qui, de même que M. Tristram, a eu à sa disposition, pour son récent travail sur les mollusques de l'Amérique centrale, les collections recueillies ])ar M. Osbert Salvin, nous apprend que l’espèce citée à tort par l’auteur anglais comme variété du Cistala trochlearis de Pfeiffer n’est autre chose que notre C. Sargi. 3. Cistula Küsteri, Pfeilfer. (PI. XLII, iîg-. 7, J a,'] h.) Cijdostoma Küsteri, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 2/19, i85i. Cistula? Küsteri, Pfeiffer, Consp. Cyclost. , p. ^2, i852. Cistula Küsteri, Pfeiffer, Monog. Pnenmon. , vol. I , p. 266, i852. Cistula? Küsteri, Pfeiffer, in Gray, Plianer., p. 186, i852. Cijclostoma Küsteri, Pfeiffer, in Cliemnitz, Conch. Cab.ed. noi\, p. 3i2, pl. XUI, fig. 9 et 10, 1 85 3. Cistula Küsteri, H. et A. Adams, Genera, vol. II, p. 294, i858. Cistula Küsteri, Pfeilfer, Monog. Pnenmon., suppl. 1, p. i3i, i858. Chondropoma Küsteri, Reeve, Conch. Iconica, Chondropoma , pl.XI, fig. 87, i8G3. Cistula Küsteri, Pfeiffer, Monog. Pnenmon., suppl. Il, p. i42, i865. Cistula Küsteri, Bland, in Amer. Journ. Conch., vol. II, ]). 61, 1866. Cistula Küsteri, Paetel, Moll. Syst. et Cat. , p. 96, 1869. Cistula Küsteri, Paelel, Cat., p. 128, 187.3. Cistula Küsteri , Pfeiffer, Monog. Pnenmon. , suppl. III, p. 187, 187G. Cistula Küsteri, Paetel, Cat., p. 187, i883. Chondropoma Küsteri, Marteus, in Biol. Centrali-Amer. , Zool., Mollusca, part LXXXV, p. 18, 1890. Testa perforata , ovato-turrita, truncata, tenuis, sideis spiralibus et costulis longitudinalibus, conjertis retju- lariter gramdato-reticulata, subaspera, vix nitens, diaphana, fiisco-cornea , lineis obsoletis, rufis , interruptis picta; spira convexo-turrita , late truncata; sutura profunda, siniplex; anfr. superstites à convexi, ultimus an- gustior, rotundatus; apertura subverticalis , subcircidaris , intus pallide fuscescens; peristoma duplex : vitcriiiim breviter expansum, adnatum, sordide albidum, externum campanulato-expansum, concentrice striatum, antice concavum, rufo obscure radiatum, superne angulatum, ad anfractum penultimum subangustatuin. 195 MOLLUSQUES TERHESTUES ET FLUVIATILES. Operculum suhorole , curtilaglueuui, eælus suhleslaceum , tenue, sordide aWIdum; anfr. pauci, sensim accres- centes, margine externo suhlihero. Nucleus exccntricus. Longitudo l ‘J ij'2 mill., daim. maj. 7 mUl. — Apertura curn peristomate 5 mill. longa, à ijü mdl. lata (Coll. Crosse, Morelet et Salle). Habitat. San Miguel de Tucuru, in provincia Vera Paz dicta, Guatemalœ (F. Sarg). Poctuu in provincia Ycra Paz dicta, Gualcmake (teste A. Salle). Guatemala (A. Morelet). — Honduras (Djson). Coquille munie d’une perforation ombilicale, de forme ovale-tiirriculee, tronquée, mince, ornëe de sillons transverses et de costulations longitudinales serrées dont l’en- semlde forme un réseau très-finement granuleux, peu luisante, assez âpre au tou- clier. Coloration d’un jaune corné tournant au brun clair, avec des linéoles transverses roussâtres, interrompues, obsolètes, peu visibles et disparaissant même complètement, chez c[uelques individus. Spire convexo-turriculée, largement tronquée. Suture simple, mais profondément marquée. Tours de spire subsistants au nombre de A et convexes; dernier tour légèrement rétréci, arrondi. Ouverture subverticale, presque circulaire ei d’un ton brunâtre très- clair, h l’intérieur. Péristome double : partie interne brièvement développée, presque linéaire et blanchâtre; partie externe développée liorizontalement, striée concentriquement, et d’un blanc terne avec quelques taches roussâtres, peu ap- parentes et disjiosées en rayons; sa partie supérieure est subanguleuse et le bord se rétrécit sensiblement vers son point de jonction avec l’avant-dernier tour. Opercule presque ovale, cartilagineux, avec une légère couche testacée du côté ex- terne, mince et d’un blanc sale. Tours de spire peu nombreux, s’accroissant peu à peu et ayant le bord externe presque libre (moins pourtant que chez les Chounopoma). Nucléus excentrique. Longueur totale de la coquille, 12 1/2 millimètres; plus grand diamètre, 7. Lon- gueur de l’ouverture, y compris le péristome, 5 millimètres; plus grande largeur, h ij'-2 (Coll. Grosse, Morelet et Sallé). Hahilat. San Miguel de Tucuru, dans la Haute Vera Paz, au Guatemala (F. Sarg). Poctun, dans la Vera Paz, au Guatemala (d’après M. A. Sallé). Guatemala (A. Mo- relet). — Honduras (Dyson). Observations. Cette espèce, qui n’avait été signalée jusqu’ici qu’au Honduras, vit également au Guatemala, où MM. A. Morelet et F. Sarg l’ont recueillie et d’où M. Sallé Ta reçue. Son réseau de sillons transverses et de fines costulations longi- tudinales et sa coloration la rapprochent sensiblement des Cislula radiosa, Alorelet, et C. SargI, Grosse et Fischer; mais elle s’en distingue facilement par son test dififérem- ment strié et plus terne, ainsi que par le développement, comparativement beaucoup moindre, de la partie externe de son péristome. Quelques individus, un peu plus grands que l’exemplaire figuré par nous, atteignent et même dépassent légèrement les 196 ZOOLOGIE. dimensions indi(|uées par Pleilïer dans sa diagnose originale (^Long. ih iiiilL, diam. 7 mill. Apert. // utdl. louga). à. ClSTüLA LargiLLIERTI, PleilTer. (PI. XLll, fig. 10, 10«, 10 b.) (ajcIosIohui Largillicili , ITeiUor, in Zeilschr. f. Maïak., vol. III, p. AG, i8A6. CijcloHloma LargUlicrti , Pfeiffer, /«Cliemnilz, Conchjjl. Cah., ed. nov., fasc. I {Cjcio'iloinu), p. lai, pl. XIV, llg. aG el -jy, 1 84G. Choaiiopoma Largillierti , Gray, Cijclophor., p. in, iP lA, i85o. Cistula LurgilUerli , Pfeiffer, Conspect. , ii° Ao3, p. A.’i, i8o-j. Cistula Largillierti , Pfeiffer, Monog. Pneumon. , vol. 1, p. ayS, i85â. Cistula Largillierti , Pfeiffer, in Gray, Phanerop. , p. i852. Cistula Largillierti , Pfeiffer, Monog. Pneutnon. , sv\pp\. I, [). i3'i, i858. Cistula Largillierti, A. el II. Adams, Genera, vol. II, p. aijA, i858. Cliondroponia Largillierti , Reeve, Conchol. Iconica, Chondroponia , p’. XI, lig. 8A, i8G3. Cistula Largillierti, Pfeiffer, Monog. Pacawo». , suppl. II, p. i A3, i8G5. Cistula Largillierti , Blaïul, in Amer. Jourii. Conchol., vol. Il , ]i. 6i, i8GG. Cistula Largillierti , Paelol, Moll. Sijst. et Cat. , p. (jG, i8G8. Cistula Largillierti , Paolel, Catal. , p. 128, 1878. Cistula Largillierti , Pfeill'er, Monog. Pneumon., siippl. III, p. 181), 187G. Cdstula Largillierti, Paetel , Catal., p. 187, i883. Chondroponia Largillierti, Marlens, in Biol. Centrali-Amer. , Zool. , Mollusca, part LXXXV, p. 19, 1890. Testa perforata, oblonga, truncata, tcnuiuscula, costis confertis, argute elevatis longitudinahter sculpta, in- terstitiis Illicis spiralibus, sub lente tantum conspicuis decussata, pallide liitco-fiilvida , maculis fuscis, seriatis obsolete ornata ; sutura profunda , denticulata; anfractus superstites à convcxiuscuU , ultimus antice breviter solutus; apertura verticalis , oblique subovalis, intus albida; peristoma duplex, albidum : internum angustum, vix pro- minulum, externum breviter expansum, marginibus superne angulatim junctis. Operculum normale (^teste L. Pfeiffer). Longitudo 1 1 mill. , diam. maj. 5 millim. — Apertura cum peristomate ù mill. lonqa, vix ù lata (Coli. Crosse). Yar /3. ([)!. XLIl, lig'. i i , \ \ a, i 1 bf Unicolor, julvida, paulo major. Longitudo 12 millim. , diam. maj. 6 milliin. — Apertura cum peristomate û ijS mill. longa, à lata (Coli. Crosse). Habitat in provincia Yucalan dicta, reipublicce (le.ste Largilliert); Alenda, Carmen, in provincia Yiicatan dicta, reipuhlicœ Mexicanœ (A. Morelet); Menda (Hoge). Coquille iniinie d’une perforation ombilicale, oblongue, tronque'e, ornée de cotes longitudinales assez serrées, fortement marquées et inégales entre elles : les unes for- temenl développées, occupant un tour tout entier et dépassant même la suture pour arriver, sous forme de denticulations, jusqu’au tour précédent; les autres plus faibles, atteignanl à peine la suture et n’occupant même souvent qu’une partie de la hauteur du tour; les interstices de ces cotes sont occupés par des lignes transverses serrées, visibles seulement à la loupe. Test assez mince et d’un jaune tournant au fauve clair, 107 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. avec (les sériés de taches hriines, peu lai'^ies, peu apparentes et dis[)(jsées en lipnes transverses. Sj)ire faiblement att(3iiime à sa partie supérieure, largement trompiée; la partie de la troncature qui communique avec l’intérieur de la coquille est reboticliée par ranimai. Suture profonde, munie de denticulalions créiiiformes, saillantes, (jui sont la continuation des ccites longitudinales les plus fortes. Tours de spire subsis- tants au nombre de 4 et légèrement convexes; dernier tour brièvement détaché en avant. Ouverture verticale, obliquement subovale et blanchâtre, à rintérieur. Péii- stome double et blanchâtre : interne étroit, un peu saillant et luisant; exierne assez dévelojipé, brièvement étalé, terne, à bords réunis et formant un petit angle à leur partie supérieure. Opercule normal (d’après L. Pfeifier). Longueur totale de la coquille, i i millimètres; plus grand diamètre, 5 millimètres. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, 4 millimètres; largeur, un peu moins de 4 millimètres (Coll, Grosse). Variélé ^ (pL XLll, fig. ii, iia, i il>). Unicolore, d’un ton fauve clair uniforme et ne présenlant plus aucune trace des lignes de taches brunes et disposées en séries de la forme typique, qui est un peu moins grande. Longueur totale de la coquille, i a millimètres; plus grand diamètre, G milli- inètres. Longueur de l’ouverture, y compris le [léristome, 4 i/3 millimètres; largeiii\ 4 millimètres (Coll. Grosse). Habitai. Mexique, dans l’Etat de Yucatan (d’après Largilliert). Merida et Carmen, dans l’Etat de Yucatan (A. Morelet). Alerida (Llüge). Observations. Voisin du C. Graleloapi la taille et par l’aspect général , le C. Lar- gillierti s’en distingue, h première vue, jiar sa coloration plus claire et surtout par son système de sculpture, qui se compose de cotes longitudinales sensiblement plus fortes que celles de l’autre espèce et inégales entre elles, les unes occupant un tour entier et même dépassant la suture, d’autres s’y arrêtant, et d’autres enfin n’y arrivant même pas. De plus, les interstices de ses cotes sont occupés par des lignes transverses serrées, très-fines, visibles seulement à la loupe et ne passant pas sur les dites. Enfin, le sys- tème des crénelures ou denticulations suturales n’est pas le même : les crénelures des derniers tours ne sont pas, chez le C. Largillierti, réunies en pa([uets comme dans l’autre espèce. A la vue simple, le C. Graleloupi parvdi quadrillé, par suite de l’enlre- croisement régulier des stries et des costulations, tandis que, chez le C. Largillierti , on n’aperçoit tout d’abord, à l'œil nu, que les côtes longitudinales, qui sont assez forte- ment accentuées. Ainsi qu’on le verra plus loin, M. E. von Alartens croit devoir donner, au point de vue spécifique, une acception plus large au Gistala Largillierti , en lui adjoignant l’es- pèce suivante, G. Gralcloupi, dont nous venons d’exposer les rapports et les différences. 198 ZOOLOGIE. 5. Cistula Gratlloupi, Pfeiirer. (PI. XLII, fig. 8, 8a, 8b.) CycJostoma Gralelonpi , Pfeilfer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 2 46, i85i . CisUda Grateloupi, PfeiOer, Gonspect. , n° 4o2, p. 67, 1862. Cistnia Gratclonpi, Pfeilïer, Monog. Pnenmon. , vol. I, p. 272, i85-2. Gistnia Gralehupi , PleilTer, in Gray, Phanerop., p. 191, i852. Giiclostoina Gralclonpi , Pfeiffer, Chenmitz , Conchyl. Gah.,ed. )(or. ,p. 3o6, pl. XL, lîg. 28-81, i853. Cistnia Gratclonpi, Pfeiffer, i1/oao^. Pnenmon., siippl. I, p. i34, i858. Cistula Gralclonpi, H. et A. Adams, Genera, vol. II, p. 2Ç)4, i858. Chondropoma Grateloupi, Pieeve, Concliol. Iconica, Gliondroponia , pl. XI, fig. 84, i863. Cistnia Grateloupi, Pfiàlfer, Monog. Pnenmon., siippl.ll, p. i43, i865. . Cistnia Grateloupi, Bland, in Amer. Jonrn. Conchol. , vol. II, p. 61, 1866. Cistnia Grateloupi, Slrebel, Deitr. Kennt. Fanna Meæic. Land- nnd Süssw. Conchjüen, fasc. I, p. 10, pl. I, fig. 4, 1878. Cistnia Grateloupi, Paetel, Catal., p. 128, 1878. Cistnia Gratclonpi, Pfeiffer, Monog. Pnenmon., siippl. III, p. 189, 1876. Cistnia Grateloupi, Paetel, Calai., p. 187, i883. Chondropoma Laigillierti , Martens, var. major, in Biol. Cenlrali-Ainer. , Zool., Mollusca, part LXXXV, p. 19, 1890. Tcsia perforata , oblonga, ptipæfonnis , truncata, tenuiuscula , spiraliter confcrtini sulcata et costulis longitu- dinalibus, confertis, non interruptis sculpta, diaphana, parum nitida, corneo-albida , fasciis strigatim inter- ruptis, castaneis ornata; spira sursum parum attenuata, late truncata; sutura levis, crenata : crenis superne mi- nutis, confertis, rn anfractibus ultimis fasciciilatim dilatatis, obtusis; anfractus superstites à vix convexiusculi , ultimus antice breviter solutus, quinquefasciatus , basi rotundatus; apertura verticalis , ovalis , intus albida; fasciis externis translucentibus ; peristoma duplex : internum albidum, breviter expansum ; externum campanulato-patens , rufo-radiatuin , superne cucullatim elevatum, tum subemarginatum et anfractui pcnultimo adnatum. Operculum normale , paucispirum , ovale , subplanatum , medio vix concavmsculum, albidum; anfractus pauci , margine externo anfractus ultimi sublibero. Longitudo 1 1 mill., diam. maj. 6 mill. — Apertura cum peristomate 4 j/2 mill. longa, 4 lata (Coli. A. Salle). Var. /S (pl. XLll, lig. p ). Saturatior, livide roseo-carnea , parmn conspicue fasciata; aqrertura intus livide carnea ; j)eristoma duplex : internum sordide roseo-albidum, externum obscure ruforadiatum , carneum. Longitudo 1 2 mill., diam. maj. 7 rnill. — Apertura cum peristomate à ij^ mill. longa, 4 lata (Coli. Crosse). Habitat in provincia Yucatan dicta, reipublicce Mexicance (D'' Berendt, 1872); Campêche, in provincia Yucatan dicta, rcipuhlicœ Mexicanœ {^tcste Museo Hamburgiano). Coquille munie d’une perforation ombilicale , oblongue, pupiforme, tronquée, assez mince, marquée de sillons transverses serrés, que viennent croiser, à angle droit, des costulations longitudinales, également serrées et non interrompues. Test peu épais, diaphane, médiocrement luisant et d’un blanc corné, avec des fascies transverses assez larges, interrompues par endroits et d’un brun marron. Spire faiblement atténuée à sa partie supérieure, largement tronquée; la partie de la troncature qui communique avec l’intérieur de la coquille est rebouchée par l’animal. Suture légèrement marquée MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 199 et munie de crenelures petites et serrees, dans les tours supérieurs, [)lus espacées, obtuses et réunies en paquets, dans les derniers tours de spire. Tours subsistants au nombre de A et à peine convexes; dernier tour brièvement détaché en avant, arrondi à la base et muni de 5 fascies brunes, tandis que le précédent n’en montre que 3. Ou- verture verticale, de forme ovale, blanchâtre, à l’intérieur, et laissant apercevoir, par transparence, les fascies du dernier tour. Péristome double ; interne peu développé et blanchâtre; externe j)lus grand, légèrement campanuliforme, rayé de brun roux, dé- veloppé, à sa partie supérieure, subémarginé, un peu rétréci et venant s’appliquer sur l’avant-dernier tour. Opercule normal, paucispiré, ovale, aplati mais légèrement concave, à sa partie médiane, et de coloration blanchâtre. Tours peu nombreux; bord externe du dernier tour à peu près libre. Longueur totale de la coquille, i i millimètres; plus grand diamètre, 6 1/9 milli- mètres. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, A 1/9 millimètres; largeur, A millimètres (Coll. A. Sallé). Variété jS (pi. XLII, fig. 9). Coloration plus foncée que dans la forme typique et d’un rose carnéolé livide; fascies transverses peu apparente. Ouverture d’un rose car- néolé livide, à l’intérieur. Péristome double : interne mince et d’un blanc sale; externe d’un rose carnéolé livide, avec des radiations d’un brun roux et peu apparentes. Longueur totale de la coquille, 19 millimètres; plus grand diamètre, 7 millimètres. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, A 1/9 millimètres; largeur, A milli- mètres (Coll. Crosse). Hahüal. Alexique, dans l’Etat de Yucatan (D‘‘ Berendt, 1(379). Campéche, dans le Yucatan (d’après le Musée de Hambourg). Observations. Cette espèce, par son aspect général, sa taille, la troncature de sa spire, l’entre-croisement de ses stries et sa suture crénelée, se rapproche beaucoup d’une autre forme du lucatan, le C. Largülierti , Pfeifler. Elle s’en distingue pourtant facilement par ses costulations longitudinales plus faibles, serrées, continues, toujours égales entre elles, et par les crénelures de sa suture, qui, sur les derniers tours de spire, tendent à se réunir en paquets. Les deux espèces possèdent des fascies trans- verses ou séries de taches brunes, variables, plus ou moins développées et plus ou moins apparentes. M. E. von Martens croit devoir réunir, à titre de variété major, le C. Grateloupi au C. LargilhertiK Assurément, les deux espèces sont très voisines, mais nous n’avons pas eu l’occasion d’observer, jusqu’ici, assez de formes intermédiaires pour pouvoir, dans l’état actuel des connaissances, adopter l’opinion du savant professeur allemand. ' In Biol. Centndi- Amer. , Zoot. , Motlmca , , [). ly, 1890. ■200 ZOOLOGIE. 6. ClSTüLA SUBANGULATA, Marteiis. Cistula suhan'ntlnla , Marions, in Silz. Ber. der Gcsells. nnlurforsch. Freiinde zu Berlin, n’ lo, p. iG-ji, 1886. CItondropomn siiùangiilatum , Martens, in Biolog. CcnlraJi- Americana , Zool. , MoUnscn, pari LXXXV, p. 17, pl. I, lig. 5, ]8()0 {Jig. citata nondum edita). Testa perforata, ovato-comea , integra, tcnuhiscula , costalis tenens, confertis, verticalibus sculpta , jlavido-riifes- ccns, fiscus interruptis fuscis, in ati fractu penultmo 5, in ultimo 6 pictu; anjr. 0 ijn , priores 2 lœves, primus pallidus, depressus, secundus violnceo-nigricans , secpicntes sculpti, medio suhangulati , ultimus rotundatus, basi sulcis nonnullis spiralibus e.varatus. Apertura subverticahs, ovata, superne vix angulata ; pcrisLoma duplex, rufescens, maculatum : externum leviter expansum, superne anfractui penidtimo adnaturn. Operculum ? Longitudo /2 mdl., diam. niaj. 7 j/2 mill. — Apertura 5 mill. longa, à lata (Mus. Ber.). Habitat Telemaii, Guatemala; , in valle Polocliic dicta (D'' 0. Stoll); Scnaliii, in eadem iville, in silvis liu- midis frcquentissima (Cliaiii[)ioii). Cuqiiille munio d’une perforation oml)ilicale, de forme ovale-conique, entière, assez mince, ornée de costulalions verticales, délicates et serrées, et d’nn jaune roussatre, avec des fascies interrompues de couleur brune, au nombre de 5 sur l’avant-dernier tour et de 6 sur le dernier. Tours de spire au nombre de 6 1/2; les deux premiers lisses, le premier clair et déprimé, le deuxième d’un violet noirâtre, les suivants cos- lulés, subanguleux, à la partie médiane, le dernier arrondi et marqué de quelques sillons spiraux, à la base. Ouverture subverticale, de forme ovale, à peine anguleuse, à la partie supérieure, près du point d’insertion. Péristome double, roussatre, tacheté : bord externe légèrement développé, adhérent à l’avant-dernier tour, à sa partie supé- rieure. Opercule inconnu. Longueur totale de la coquille, 12 millimètres; plus grand diamètre, 7 1/2. Lon-- gueur de l’ouverture, 5 millimètres; plus grande largeur, h (Musée de Berlin). Hahilat. Partie septentrionale du Guatemala : Teleman, dans la vallée du Polochic (D’'0. Stoil); Senahu, dans la même vallée, au-dessus de Panzos, à une altitude de 2,000 pieds anglais : espèce très-commune dans les bois humides (Champion). Observalions. M. E. von Martens, bien qu’il ne connût pas l’opercule de cette espèce, a cru devoir la ranger d’abord dans le genre Ctslula, puis dans le genre Chondropoma , d’après l’ensemble de ses caractères conchyliologiques. Elle se distingue de ses con- génères par la subangulation de tousses tours de spire (les deux premiers exceptés), à leur partie médiane. Nous ne retrouvons ce caractère chez aucun des autres Cistula du Mexique ni du Guatemala. Nous ne connaissons cette espèce que par la description qu’en a donnée l’auteur, car la figure de son ouvrage citée par lui n’a pas encore paru au moment où sont imprimées ces lignes. MOLLUSQUES TERRESTRES ET ELUVIATILES. 201 XLV, Genre CHONDROPOMA, Pfeiffer, 18^17. C’esI en 1847 ‘ que le docteur Louis Pfeiffer eta])lit le genre Chondropoma pour nn groupe de Cyclostomatidœ assez important, car il compte plus de cent espèces, caractérisé parla présence d’un opercule ovale, subcartilagineiix, plan, paucispiré, à nucléus généralement excentrique et se distinguant de celui des Cistula par l’al)- sence de couche testacée sur sa partie externe; enfin, répandu principalement aux Antilles, mais possédant également des représentants dans l’Amérique centrale et dans les régions qui l’avoisinent. Cette coupe, qui comprend des espèces à Iniane turriculée, mais fréquemment tronquées, a été adoptée, soit à litre générique, soit à titre subgénérique, par un grand nombre d’auteurs, parmi lesquels nous nous contenterons de citer Gray en 1 85o ; H. et A. Adams b en i858; ReeveC en 1 863; Tli.BlancP, en 1866; PaeteP, en 1869; Arangob en 1878; G.W.TryoïP, en 1 8 8 3 ; puis , enfin , Fun de nous en 1887. ANATOMIE DU GENRE GHON DROPOM A 'A Les caractères extérieurs des animaux de Chondropoma sont aujourd’hui bien connus, d’après les figures des C. claudicans , Poey, de Cuba’C crenulatum, Fé- russac, de la Guadeloupe dentatum, Say, de la Floride Le mufle est allongé, profondément échaocré, bifide à son extrémité; les tenta- cules sont assez longs, cylindriques, tantôt légèrement renflés à leur extrémité {C. dentatum), tantôt effilés (C. claudicans). Les yeux, placés à leur base externe, sont peu saillants [C. crenulatum) ou portés sur un tubercule développé (C. clau- Le pied, assez court, obtus en avant et en arrière, comme celui des Cyclo- ‘ Zeits. f Malalc., vol. IV, p. 109, 18/17. ■ Cat. Cycloph.,]). 55 [ex parte), i85o. ® Genera, vol. II, p. 2q5, i858. '' Conckol. Iconica, vol. XIV, Chondropoma, i863. ^ Blond, in Amer. Jouira. Conch., vol. II, p. 61, i866. Moll. Syst. el Cat., p. 96, 1869. ’ Contrih. Fauna Malac. Cubana, p. 2I1, 1878. ® Stnict. and syst. Conch., vol. II, p. a84, i883. ° P. Fischer, Manuel de (Conchyliologie , p. 748, 1887. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Vll' PAllTIE. II. Voir la planche XLVII et sou explication. “ Poey, Memo7'ittS sobre la historia natural de la Isla de Cuba, vol. I, pl. VII, fig. 10, i85i. Fischer, Journal de Conchyliologie, vol. VI, p. ii4, pl. VII, fig. 1-4, 1867. W. G. Binney, Terrestrial Molluslcs and Shells of the United States, vol. IV, p. 191, pl. LXXV, fig. 24 , 1 85p. — Land and fresh water Shells of North America, part III, p. p5 , fig. 190, i8G5. 2 G nirniMEr.iE nationale. ‘202 ZOOLOGIE. stomatidœ, est divisé par un sillon médian antéro-postérieur. La progression est très-particulière chez le C. claudicans; elle est sinueuse et alternativement laté- rale, de telle sorte que jamais la surface plantaire n’est totalement en contact avec le sol et que l’animal oscille sans cesse; chez le C. crenulatum, le pied semble formé de deux bourrelets parallèles, séparés par un sillon et avançant alternative- ment; chez le C. dentatum, les mouvements sont très-rapides, le disque locomoteur se contracte par des ondulations, et, lorsque l’animal s’est avancé de manière que la coquille traîne à terre et latéralement, il survient une brusque contraction du cou à la suite de laquelle la coquille est subitement lancée en avant, de telle sorte quelle devient verticale. Ce mouvement, qui lui fait décrire un quart de cercle, est très-vivement exécuté L Les glandes du pied sécrètent un filament glutineux , au moyen duquel fanimal suspend sa coquille aux plantes ou aux rochers. Le filament passe entre le péri- stome et fopercule, de telle sorte que la spire est placée en bas, vers le sol. On a constaté cette particularité chez les C. claudicans'^, dentatum^, plicatilium^', et chez plusieurs autres Cyclostomatidœ des Antilles, appartenant aux genres T adora, Cis- tula, etc. Swainson^ est le premier auteur qui ait signalé la suspension des co- quilles de Pulmonés operculés; il a figuré ainsi un molliisc|ue d’Amérique, qu’il appelle Megcdomastoma suspensum et dont le classement dans le genre Megaloma- stoma, et par conséquent dans la famille des Cycloplioridœ , nous paraît erroné. En Europe, la suspension a été constatée chez les Pornatias^, mais jamais chez les vrais Cyclostoma. L’organisation des Ckondropoma n’a pas été étudiée complètement. Troschel" a figuré la radule du C. Poeyanum, Pfeiffer, de Cuba, et a seulement décrit cette ' A. Biniiey, The terrestrial air-breathing Mollit shs' of the United States , vol. Il, p. 348, i85i. ^ Poey, loc. cit., pl. Vli, (ig. 8. ^ A. Rinney, loc. cit., vol. II, p. SAy. — W. G. Bimiey, Land and fresli watcr Shells of North America, pari III, p. y(j, fig’. 194, i865. '' Slierrilï Tye, Quart. Journ. of Conchology, vol. I, p. 4 12, 1878. — Gilibons, Quart. Journ. of Conchology , vol. II , p. 1 34 , 1 879. ^ A Treatisc on Malacology, p. 186, fig. 29, i84o. ® Moipiin-I’andoii , Histoire naturelle des mollusques ter- restres et Jhwiatilcs de France, vol. II, p. 4p4, i85.8. — Houssay, Recherches sur l’opercule et les glandes du pied des Gastéropodes, p. io3, i884. ffCe petit Gastéropode ff [Pomatias obscurum) est fréquemment suspendu aux objets rrqui l’environnent par un ou plus souvent deux petits fds ff muqueux très-fins et qui se durcissent à l’air. Dans les cr flacons ou dans les tubes où on le conserve, il se fixe con- frslamment, et, quand il s’attache au verre, on voit très net- rrtement, à la loupe, les deux fils, qui ressemblent à des fils ff d’araignée et entrent dans la bouche de la coquille pour ff disparaître derrière l’opercule, ’ Dos Gebiss der Schnccken, vol. I, p. 71, 78, pl. IV, llg. iS, i856. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIyVTLLES. 203 pièce chez les C. ohesum, Meoke, de Giiba; C. pictam, Pfeiffer, de Cuba; C.Netv- combianum, G. B. Adams, de Saiut-Tbomas ; C. irradians, Sbuttleworib, de Cuba. La radule de ces espèces porte une dent centrale petite, nniciispidée, à cuspide aiguë; une dent latérale forte, unicuspidée; une dent marginale interne multi- cuspidée, munie de 6 à 7 cuspides; une dent marginale externe, à bord réflécbi finement pectine et dont le nombre des pectinations varie de 5o à 80. La radule du G. crennlatiim , Férussac, de la Guadeloupe, que nous avons exa- minée, est pourvue d’une dent centrale unicuspidée, de forme trapézoïdale ; d’une dent latérale, large à la base, unicuspidée; d’une dent marginale interne étroite, allongée, dont la portion réfléchie est terminée par G petites cuspides très-courtes; et d’une dent marginale externe large, trigone, à Ijord libre garni d’un très-grand nombre de pectinations profondément incisées. Le nombre des séries de dents est d’environ 170. Les Chondropoma vivent sur les troncs d’aiT)re, sur les pierres, au pied des vieux murs. Quelques espèces ont été trouvées à une assez grande altitude : ainsi, le Chondropoma aspratile, Morelet, a été recueilli entre 2,000 et 2,800 mètres d’altitude, dans la république de l’Équateur'. CARACTÈRES DU GENRE CHONDROPOMA. Dens medianus radulœ parvus, unicuspidalus ; dois lateralis hasi laïus, unicuspidalus ; dois marginalis in- ternus angustus, elongatus, breviter multicuspidatus , externus pectinatus. Pes animalis sat brevis, antice et postice obtusus, subtus, more Cijclostomidarum , sulco longitudinali divisus. Testa oblongo-turrita , rarius globoso-turbinala , scepe truncata; apertura ovalis; peristoma simplex, vel magis mmusve duplicatum, subrectum, expaiisiusculum , vel late rejlexum. Operculum ovale, subcartilagineum, strato externo levi, testaceo Cistularum omnino destitutum, planum; anfractus pauci, rapide accrescentes; nucleus plerumque valde excentricus. Dent médiane de la radule petite et unicuspidée; dent latérale également uni- cuspidée, large à la base; dent marginale interne étroite, allongée et munie d’un assez grand nombre de cuspides courtes et petites; dent marginale externe pec- tinée. Animal pourvu d’un pied assez court, obtus à ses deux extrémités, antérieure Miller, Malakoz. Blalter,\). 189, 1879. 204 ZOOLOGIE. et postérieure, et divisé, dans le sens longitadinal, par le sillon fortement pro- noncé qui caractérise les Cydostomatidœ. Coquille oblongne turriculée, plus rarement de forme turbinée globuleuse, fré- quemment tronquée. Ouverture ovale. Péristome simple ou plus ou moins double, légèrement développé ou largement réfléchi. Opercule ovale, subcarlilagineux, de forme plane, et entièrement dépourvu, à sa partie externe, de la légère couche calcaire qui caractérise l’opercule des Cistula. Tours peu nombreux et s’accroissant rapidement. Nucléus, en général, fortement excentrique. En comparant les caractères génériques des Chondropoma avec ceux des Cistula, on voit facilement combien ces deux genres sont rapprochés l’un de l’autre. En délinitive, ils ne diflèrent guère entre eux que par leur radule, dont les dents centrale et latérale sont tricuspidées, chez les Cistula, et unicuspidées, chez les Chondropoma, tandis que la dent marginale interne des premiers porte un peu moins de cuspides (4) que celle des seconds (6 ou 7); et par leur opercule, muni, à sa partie externe, d’une légère couche testacée, chez les uns [Cistula), et entièrement dépourvu de cette couche caractéristique, chez les autres [Chondro- poma). (]uant aux caractères conchyliologiques, ils sont à peu près complètement les memes dans les deux genres. C’est ce qui a conduit un certain nombre de na- turalistes à n’atlribuer à la coupe des Cistula, postérieure à l’autre, qu’une valeur subgénérique. Dans son troisième Supplément’, Pfeiffer cite i 00 espèces de Chondropoma. On peut ajouter à ce nombre une espèce que l’auteur allemand classait parmi les Cistula et qui est, en réalité, un Chondropoma, le C. acerhulum, Morelet, et 8 autres es- pèces qui ont été décrites postérieurement à Pfeiffer (3 de Cuba, par M. Arango; 5 d’Haïti, par M. Weinland et par M. de Maltzan). La majeure partie des espèces du genre vit aux Antilles et principalement à Cuba, où l’on en compte 60, et à Haïti, oïl il en existé 17 : on n’en trouve que 16 dans tout le reste des Antilles. Sur le continent américain, le genre est représenté par une dizaine d’espèces. Monoff. PiteiüHoii. , suppl. III, p. 190-198, 187G. MOLLUSQUES TELUESTRES ET FLUVIATILES. 205 disséminées depuis la Floride, oii Fou retrouve une espèce de Cuba, le Chondro-' poma dentatii/m, Plèiller, jusqu’à la république de FFijuateur, où vit la forme la [)lüs méridionale du genre, le C. aspratile, Alorelet, en passant par le Mexif[ue (2 espèces), le Guatemala (2 espèces), le Honduras (1 espèce) et le Venezuela (A espèces). 1. CliONDROPOM/V RUBICUNDUM, A. Morelet. (PI. XLl, ng.5.) Cyclosloma rubicundum , A. Morelet, Test, noviss., I, p. 22, n“ 50, i84f). ùjclosloma rubicundum, Pl'eilTer, Consp. CijcL, 11° 43o, p. 45, i852. Cyclostoma rubicundum, PfeilTer, Monog. Pncumon., vol. I, p. 291, i852. ùjclosloma rubicundum , Gvay, Cat. Plianeropn. , p. 207, i852. ùjclosloma rubicundum , Pfeiffer, in Cliemnilz, Conch. Cab., cd. nov., p. 280, pl. XXXVIl, fig. 29, .3o, i854. ùjclostoma rubicundum, H. et A. Adams, Genera, vol. II, p. 2p5, i856. Chondropoma rubicundum, Pfeiffer, Monog. Pncumon., snppl. I, p. i44, i858. Chondropoma rubicundum , Tristram, in Proc. Zool. Soc. London, p. 2.82, i86t, Chondropoma rubicundum, Reeve, Conch. Icon. , pl. VI, fig. 4y, i863. Chondropoma rubicundum , Pfeiffer, Monog. Pneumon. , suppl. II, p. i54, i805. Chondropoma rubicundum , Paetel, Calai. Conch., p. 123,' 1873. Chondropoma rubicundum, Pfeifîer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 196, 1876. Chondropoma rubicundum , Paetel, Catal. Conch. SamniL, p. 188, i883. Chondropoma rubicundum , Martens, in Biolog. Centrali- A mer. , Zool., Mollusca, part LXXXV, p. 17, 1890. Testa vix subperforata , obhngo-tiirrita , non truncata, JongiUuJinaliter confertim costulato-pVicata , nitnhila, diaphana, fulmdo-rubicundu; spira turrita, superne violacea, saturatior, summo apice planato, albido; sutura simplex; anfractus 6 convexi, embrijonales primi 1 ijü Iceres, albidi, secpientes 2 violaceo-vinosi , longitudina- liter plicati, ultimus vix obsolete striatus, basi spiraliter subsulcatus ; apertura verticalis, ovalis, intus concolor; peristoma nitide sanguineum, duplex : internum angustum, breviter porrectum, externum, rectangule breviter patens, ad anfractum penulUmum cmarginatum , subexcisum , concentrice striatum. Operculum normale, ovatum, paucispirum , planatum, corneum, translucidum , luteo-albidum, nucleo sub- excentrico ([)!. XLI, fig. 5/, ^g, 5 /Q. Longit. là mill., diam. maj. 8 mill. — Apertura cum pcristomate 0 niill. longa, à //2 lata (Coli. A. Mo- relet). Var. /3 (pl. XLl, fig. 5rt). Minor, forma typica brevior. i^An tantum diferentia sexualis? Mas, in Cyclo- stomaceis, senipcr minor.) Longit. 1 2 r/2 mill., diam. maj. 7 j/2 mill. — Apertura cum peristomate 5 mill. longa, à ij^lata (Coli. A. Morelet). Var. y (pl. XLI, fig. 5 A et 5c). Saturatior, fusco-rubieunda; peristoma minus vivide sanguineum. Longit. i3 ilamillini., diam. maj. 7 1 jù mill. — Apertura cum peristomate 5 ij^i mill. longa, 5 lata (CoA. Crosse). Var. A (pl. XLI, fig. 3d et 5 e). Ventricosa, pallidior, lutco-fulvida, lineolis exilibus, obsoletis, inconspi- cue fasciata; anfractus ultimus sat conspicue longitudinaliter coslulato-plicatus, basi unifasciatus; peristoma pallide sanguineum. 206 ZOOLOGIE. Long'ii. 12 mtlL, tliam. maj. 8 ij2 miU. — Aperlura cmn perislomate 8 ijâ miïl. longa, vix 5 lata (^CoW. (Grosse). Habitai m provmcm Vera Paz chcia, Guateinalœ (A. Morelet). Duenas, Guatemalœ (O. Salvin). Caja- bon, Guatemalœ (F. Sarg). In regione inferiore vallis Polocliic dictœ, Guatemalœ (^StoW). Coquille munie d’une perforation ombilicale peu considérable, de forme oblongue- turriculée, non tronquée, marquée de costulations longitudinales pliciformes, assez luisante, diaphane, et d’un rouge tournant au fauve. Spire assez allongée, toujours entière, devenant plus foncée et d’un rouge violacé, à ses tours supérieurs, et terminée par un sommet blanchâtre, d’abord arrondi, puis aplati à son extrémité. Suture simple. Tours de spire au nombre de 6 et convexes; tours embryonnaires, au nombre de i 1/2, lisses et blanchâtres; tours suivants d’un rouge violacé-vineux, munis de costulations longitudinales pliciformes, nettement accusées; dernier tour ne présentant plus que des stries peu apparentes et légèrement sillonné, en sens spiral, à la base, autour de la ])erforation. Ouverture ovale, verticale et de même coloration que le reste de la coquille, à l’intérieur. Péristome d’un rouge de sang très-vif et double : bord interne élroit et brièvement porté en avant; bord externe développé rectangulairement, médio- crement large, strié concentriquement et disparaissant presque complètement dans le voisinage de l’avant-dernier tour. Opercule normal, de forme ovale, paucispiré, de contexture cornée, mince, trans- lucide, d’un jaune blanchâtre et à nucléus subexcentrique (pl. XLl, fig. Sy’ 5g et 5â). Longueur totale de la coquille, lâ millimètres; plus grand diamètre, 8 millimètres. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, 5 millimètres; plus grande largeur, It 1/2 (Coll. A. Morelet). Var. (3 (pl. XLl, fig. 5u). Plus petite et plus ramassée que la forme typique. (Peut- être cette variété n’est-elle basée que sur une différence sexuelle. On sait que, chez les Cijclostomatidœ , le mâle est généralement plus petit que la femelle.) Longueur totale de la coquille, 12 1/2 millimètres; plus grand diamètre, 7 1/2 milli- mètres. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, 5 millimètres; plus grande largeur, A 1/2 (Coll. y\. Alorelet). Var. y (pl. XLl, 11g. oâ et 5c). Plus foncée que la forme typique et d’un rouge tour- nant au brun. Péristome d’un rouge moins vif. Longueur totale de la coquille, i3 1/2 millimètres; plus grand diamètre, 7 1/2 milli- mètres. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, 5 1/2 millimètres; plus grande largeur, 5 millimètres (Coll. Crosse). Halnlal. Partie septentrionale du Guatemala. Vera Paz (A. Alorelet). Duenas (0. Salvin). Cajabon (F. Sarg). Partie basse de la vallée du Polocbic (Stoll). Observations. Cette petite espèce, dont on doit la découverte à M. A. Morelet, est d’une coloration originale et la nuance, d’un rouge de sang très-accentué, de son 207 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. përistome ne se rencontre pas fréquemment chez les Cijclostomalidœ américains. J^a coloration du test est assez variable, et quelquefois, comme dans la variété § par exemple, elle présente, sur un fond relativement clair, de petites linéoles transverses et d’un ton brunâtre. Par cette variété et par les formes voisines, le C. rubicundum se relie intimement au C. Cordomnum de Pfeiffer, bien que les types des deux espèces semblent, à première vue, assez éloignés Lun de l’autre et spécifiquement distincts. Le Chondropoma ruincundum est une espèce arboricole. M. Arthur Morelet l’a ren- contré, une fois seulement, mais en très-grande abondance, dans les forêts de la Vera Paz, sur une Mijrtacee : tous les individus étaient accouplés, et notre savant confrère de Dijon a pu constater, de visu, qu’il existe une différence notable entre la taille du mâle, toujours plus petit, et celle de la femelle, toujours plus grande. D’api ’ès M. Morelet, l’animal est blanchâtre ou d’un gris pâle, avec des tentacules orangés, d’un gris de fer à leur extrémité, qui ne présente pas de renflement sensible. Les yeux sont gros et placés sur deux légères protubérances; ils apparaissent comme deux points noirs saillants. Le mufle est fortement écbancré. 2. Chondropoma Gordovanüm, Pfeifl'er. (PL XLI, fîg. 6, 6rt et 6&.) Cijclostonia Cordovainini [Chondropoma)^ Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 3a3, i856. Chondropoma Cordovnniim , Pfeiffer, Novit. Conch., vol. I, p. 91, pl. XXV, fig. 18, 19, i856. Chondropoma Cordomnum, Pfeifl'er, Monog. Pneumon. , siippl. I, p. i45, 1808. Chondropoma Cordovanum, W. G. Binney, in Proc. Ac. Nat. Sc. Philadelphia, p. i53, 1860. Chondropoma Cordomnum, W. G. Binney, tirnge à part du même article, p. 42, 18G0. Chondropoma Cordovanum, W. G. Binney, Chech Liste, p. G, 18G0. Chondropoma Cordovanum , Reeve, Conch. Icon., pl. IV, fig. a4, i8G3. Chondropoma Cordovanum, W. G. Binney, Bihliog. North. Am. Conclu, vol. Il, p. 2o4, i8G4. Chondropoma Cordovanum, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. II, p. i54, i865. Chondropoma Cordovanum, Martens, in Malalc. Dlâtler, vol. XII, p. 67, i8G5. Chondropoma Cordovanum , Bland, in Amer. Journ. of Conch., vol. II, p. Gi, 186G. Chondropoma Cordovanum , Paelel, Calai. Conch., p. lad, 1873. Chondropoma Cordovanum, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 196, 1876. Chondropoma Cordovanum, Paetel, Catal. Conch., p. 187, i883. Chondropoma Cordovanum , Martens, in Biolog. Centrali-Amer. , Zool., Mollusca, p. 17, 1890. Testa nmalo-per forata , turrita, integra, tenuis, hngiliuVmaliter confertim coslulato-phcuta, liaud nitens, pallule fulva, fascns interruptis, castaneis ornata; spira regulariter turrita, sursum plerumque violacea, apice suhmamillari, mox planato, albulo, nitido; sutura subsimplex, occursu costularum vix subdenliculuta ; anfractus () ij^-j perconvexi, ultimus non solutus; apertura verticalis, ovalis, intus pallide fulvido-albida , fasciis trans- lucentibus; peristoma duplex : mternum albidum, breviter porrectum, externum breviter subdilatatum , liori- zontahter patens, concentrice striatum, intus et extus castaneo maculatum, superne productum, ad anfractum pcnultimum subexcisum. Operculum normale, sordide lutco-albidum (pl. XLÎ, fig. (i). 208 ZOOLOGIE. Longil. Q ija, cham. maj. 6 imll. — Apertura cum pcristomate à ija nuU. longa, 3 ijîî /rtirt(Coll. Crosse). Var. (3 (])1. XL!, fi»]'. Gf, ùd ei Ge). Procera. Conspicue fasciata; jreristoma pallidum, haud maculatum. Longil. 12 milL, diam. maj. 6 ijü mill. — Apertura cum peristomate à ijü mill. longa, 3 ijs /«/«(Coli. (Jrosse). Var. y (pl. XLI, fig. G /, Gfl' et 0 li f Ignea. Anfractus 6, embryonales primi i ijü læves, corneo-albidi , seijucnles obscure et obsolete jasciati ; peristoma vivide igneo-aurantiacum , nitidum. Longil. 1 0 mdl., diam. maj. 6 mill. — Apertura cum peristomate ù mill. lomja, 3 ijü lata (Coll. Crosse). Habitat Cordova, in provincia Vera Criiz dicta, reipublicœ Mexicanœ (^A. Salle). Cordova, Atoijac, reipu- Idicce Mexicame (Hoge). — Cajabon, Guatemalœ (F. Sarg). Coquille miiuie J’une |)ei'foraliou ombilicale elroite, tarneulëe, à spire liabituelle- rrient entière mince, couverte de costulalions longiludinales serrées, terne et d’un ton fauve clair, avec des fascies interrompues et d’un brun marron. Spire re'gulière- ment turriculée, terminée par un sommet d’abord blanc, puis violâtre, luisant et sub- papilliforme, puis aplati. Suture presque simple, à laquelle la terminaison des costii- lations donne une apparence faiblement subdenticulée. Tours de spire au nombre de () 1/2 à 7 et fortement convexes; tours embryonnaires au nombre de 1 1/2, lisses, lui- sants, d’abord blancs, puis violâtres; tours suivants ternes et costulés; dernier tour non détaché. Ouverture verticale, ovale, d’un fauve clair, tournant au blanchâtre, à l’inté- rieur, et laissant apercevoir, par transparence, les fascies extérieures du test. Péristome double : partie interne blanchâtre, brièvement portée en avant; partie externe briève- ment subdilatée, étalée en sens horizontal, striée concentriquement, ornée, â l’exté- rieur et à l’intérieur, de taches d’un brun marron, qui sont la continuation exagérée des fascies, et disparaissant presque complètement dans le voisinage de l’avant-dernier tour, ce qui la fait paraître comme coupée, à cet endroit. Opercule normal, quant aux caractères génériques, de forme ovale, paucispiré, corné, mince et d’un blanc jaunâtre sale (pl. XLI, fig. 6, montrant l’opercule^ à l’in- térieur de l’ouverture). Longueur totale de la coquille, 9 1/2 millimètres (d’après un individu à spire tron- quée); plus grand diamètre, 6 millimètres. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, 4 1/2 millimètres; plus grande largeur, h millimètres (Coll. Crosse). Var. jS (pl. XLI, fig. 6c, 6d et 6e). Plus élancée que la forme typique et à fascies extérieures plus larges, plus apparentes, plus fortement accusées, sur les tours, mais disparaissant à peu près complètement sur le péristome, qui est de coloration plus claire et qui ne présente pas de taches brunes. Tours de spire au nombre de 6 1/2. ‘ f.e seul exemplaire Lien typique que nous possédions (celui (pie nous lig-ui'ons) est Ironqué et ne compte plus que h \fi (ours de spire, ce (jui i t'duit sa longueur totale à 9 \fi iiiillinièires. ^ Par suite d’une erreur du dessinateur, l’opercule, dans cette flgure, a dte' placd d’une manière inexacte et mis à l’envers : la partie inférieure se trouve en liant et la partie supérieure en bas. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 209 Longueur totale de la coquille, i e millimètres; plus grand diamètre, G 1/9. Longueur de Loiiverture, y compris le [>éristome, h 1/2 millimètres; plus grande largeur, 3 1/2 (Coll. Grosse). Var. y (pi. XLl, fig. G/’, Gg' et GA). Pcristome luisant et d’un jaune orange très-vif. Tours de spire au nombre de G; tours embryonnaires au nombre de 1 1/2, lisses, lui- sants et d’un blanc corne; tours suivants costulés, mais ne présentant plus ([ue des traces peu apparentes des fascies transverses. Longueur totale de la coquille, 10 millimètres; plus grand diamètre, G millimètres. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, 4 millimètres ; plus grande largeur, 3 1/2 (Coll. Crosse). Habilat. La forme tvpique et la variété |S vivent au Mexique, où elles ont été re- cueillies aux environs de Cordova, dans l’Etat de Vera Cruz, par M. Auguste Sallé, naturaliste voyageur bien connu, de qui nous les tenons. La forme typique a été éga- lement recueillie dans la })artie orientale du Mexique, à Cordova et à Atoyac, par M. Hoge (d’après Al. E. von Alartens). La variété y provient du Ciuatemala : elle a été trouvée à Cajabon par AL F. Sarg, dans le cours de son voyage scientifique. Observations. Ainsi que nous l’avons fait remarquer plus haut, cette es[)èce et le C. ru- bicundum sont excessivement rapprochées l’une de l’autre, et, malgré les différences de coloration, on est tenté de considérer le C. Cordovanuni comme la forme mexicaine de l’autre espèce. Quelques individus sont même assez embarrassants à classer, par exemple celui dont nous faisons, avec un peu de doute, notre variété y du C. Cordovu- num et qui provient du Guatemala. Comme le C. rubicundum typique, il ne com|)te que 6 tours de spire et la belle couleur d’un rouge orangé-vif de son péristome le relie in- timement à cette espèce. D’un autre coté, Légalité de ses costulations sur tons les tours de Qnre, y compris le dernier, ses fascies transverses et le faible développement des sillons de sa région ombilicale l’en éloignent pour le rapprocher du C. Cordovanuni. En définitive, les seules différences que nous puissions signaler entre les deux es- pèces sont les suivantes : 1° La coloration, d’un rouge brunâtre avec un péristome d’un rouge de sang, chez le C. rubicundum typique; d’un fauve clair avec des fascies brunes, qui se continuent en s’exagérant et forment des taches sur la partie externe du péristome, chez le C. Cor- dovanum typique. Alais ces différences de coloration ne sont pas constantes et elles ar- rivent à s’atténuer tellement, chez certains individus (var. S du C. rubicundum et var. y du C. Cordovanum, par exemple), que leur classement spécifique, par les caractères tirés de la coloration seule, devient excessivement difficile et, quelquefois même, im- 2° La disposition des costulations plus fortes et plus espacées aux troisième et quatrième tours de spire, s’atténuant, au contraire, notablement sur le dernier, chez ZOOLOGIE OU MEXIQUE. VII® PARTIE. — Il 27 IMrniMRRIE NATIONALE. 210 ZOOLOGIE. le C. rubicundum typique, tandis que, chez le C. Cordovanmn typique, ces costulations, moins fortes et |)lus serrées sur les troisième et quatrième tours de spire, ne diminuent pas sensiblement sur le dernier. 3° La région ombilicale est habituellement sillonnée plus nettement chez le C. ru- bicundam que chez le C. Cordovanum. b° Le C. Cordovanum typique compte ordinairement un demi-tour ou un tour de spire de plus que le C. rubicundum typique (6 1/2 à 7, au lieu de 6). On voit que ces différences ne sont pas bien considérables, surtout si Ton considère qu’elles s’atténuent sensiblement dans certaines variétés de l’une ou de l’autre espèce, qui deviennent alors difficiles à classer, au point de vue spécifique. Par contre, nous avons constaté, entre tous les individus des deux espèces que nous avons eus entre les mains, une identité complète au point de vue de la forme et de la coloration des tours embryonnaires, qui commencent par être blancs et aplatis, d’une façon très-particulière, à leur extrême sommet, et qui deviennent ensuite brusquement d’un violet intense, avec un aspect papilliforme. Notre conclusion, en présence de ces faits, sera donc que, dans l’état actuel des connaissances, il serait peut-être prématuré de proposer la réunion des deux espèces, mais que, selon toute apparence, lorsque ces Cyclostomatidœ , encore peu répandus, seront devenus plus communs dans les collections, on trouvera probablement un assez grand nombre de formes intermédiaires pour pouvoir, avec certitude, ne faire qu’une seule espèce des C. rubicundum et C. Cordovanum. 3. ChONDROPOMA AGERBÜLUM, Morelet. (PI. XLI, iig. 4, à a, kh, 4 c et 4 r/.) Cyclostoiaa accrhuhm , Morelet, Testacea noviss. , II, p. 19, n° 127, i85i. Cyclostoma acerbulum, Pfeifl’er, Monog. Pneumon. , vol. I, p. 4ao, i852. CycJostoina acerbulum, PfeilFer, iii Gray, Phaner., p. 226, 1862. Cistula? acerbula, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. I, p. i33, i858. Cistula? acerbula, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. II, p. i43, i8G5. Cistula? acerbula, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 188, 1876. Chondropoma acerbulum, Martens, in Biol. Centrali- Amer. , ZooL, Mo//«scfl, pari LXXXV, p. 17, 1890. Testa anguste vmbdtcaln, clongato-comca , distincte costulata, costulis in anfractu ultimo magis remotis et minus elevatis, corneo-grisen , fasciis pallide ruhigmeis, interruptis cingulata; spira sat elevata, integra, apice rotundato, lacteo; sutura occursu costularum suhcrenulata ; anfractus G-j convexi, embryonales primi 1 ijs lævcs, lactei, ultimus spira minor; apertura suhohlonga, intus albida; peristoma subduplex, albidum : internum nitidum, lacteum , externum lamellosum , parum expansum, sursum vix productum, umbilici partem occultans. Operculum normale, ovale, subcartilagineum , tenue, paucispirum , sordide corneo-albidum. Longit. g niill. , diam. inaj. à niill. — Apertura cum pcristomate a ija mill. longa, a lata (Coli. A. Morelet). Habitat in provincia Vera Paz dicta, Guatemalce, ubi rara occurrit (A. Morelet). MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 211 Coquille étroitement ombiliquée, de forme conique allongée, munie, dans le sens de la longueur, de costulations bien marquées, devenant plus espacées et moins sail- lantes sur le dernier tour de spire. Coloration d’un jaune corné, tournant au grisâtre, avec des fascies interrompues, peu apparentes et d’un brun rubigineux clair. Spire assez élevée, restant babituellement entière et terminée j)ar un sommet arrondi et d’un blanc de lait. Suture paraissant subcrénelée, par suite du prolongement des costula- tions. Tours de spire au nombre de 6 à 7 et convexes; tours embryonnaires au nombre de 1 1/2, lisses, luisants et d’un blanc lacté; dernier tour plus petit que le reste de la spire. Ouverture presque oblongue et d’une coloration blanchâtre, à l’intérieur. Péri- stome double et de coloration blanchâtre : péristome interne assez étroit, luisant et d’un blanc de lait; péristome externe concentriquement lamelleux, peu développé et plus terne que l’autre. Opercule normal, au point de vue générique, de forme ovale, subcartilagineux, mince, paucispiré et d’un ton corné tournant au blanc sale. Longueur totale de la coquille, 9 millimètres; plus grand diamètre, A millimètres. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, 2 1/2 millimètres; plus grande lar- geur, 2 millimètres (Coll. A. Alorelet). Habitat. Guatemala. Province de Vera Paz : l’espèce y paraît être rare (A. Morelet). Observations. Les exemplaires typiques que M. Arthur Morelet a recueillis dans le cours de son voyage scientifique au Guatemala et qu’il a bien voulu mettre à notre dis- position, avec son obligeance accoutumée, sont au nombre de deux. Nous les avons fait figurer tous deux et les dimensions que nous donnons sont celles du plus grand. Nous devons faire observer que, sur les figures, d’ailleurs exactes, de la plancbe XLI, les fascies d’un brun de rouille sont un peu forcées, sous le rapport de la nuance, par le fait du coloriage, et pas assez interrompues; de plus, sur la figure A, l’opercule en place est indiqué à tort comme bordé de brun, tandis que, en réalité, cet opercule est d’un ton corné clair uniforme, comme nous le disons dans la diagnose. 4. ChONDROPOMA vespertinum, Morelet. (PI. XLl, f]g. 7 et 7«.) Cyclostonia vespertinum, Morelet, Test, noviss., II, p. 19, n° 128, i85i. Chondropoma? vespertinum, Pfeiffer, Monog. Pneumon., vol. I, p. 4t8, i852. Chondropoma vespertinum , Pfeiffer, in Gray, Phaner., p. 200, 1862. Chondropoma vespertinum , H. et A. Adams, Genera, vol. II, p. 296, i858. Chondropoma? vespertinum , Pfeiffer, Mojjog-. Pneumon., sup|)l. I, p. i38, i858. Chondropoma? vespertinum, Pfeiffer, Monog. Pneumon., siippl. II, p. 1^7, i865. Chondropoma vespertinum , Bland, in Amer. Journ. Conchol., vol. II, p. 61, 18C6. Chondropoma? vespertinum, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 192, 1876. Chondropoma vespertinum, Martens, in Biol. Centrali- Amer. , ZooL, Mollusca, part LXXXV, p. 19, 1890. 27. 21*2 ZOOLOGIE. Testa anguste umhihcala , ohlongo-conica , sœpins truncata, sal tenuis, sinis exilibus incrementi et costulis spiralibus ilecussata, rufescens vel albulo-fiilva, fasciis et vittis siibinterruptis , puncti forinibus vel integris, casta- neis, ir regulariter picta; spira subelongata, apice fracto; sutura parum conspicue denticulata; anfractus spirce intcgrœ p , truncatæ à , convexiusciili , iiltlmiis suhventricosus , brevissime solutus; apertura angulalo-ovalls , intus nitida , Jasciolata; pcrisloma liberum, simplex, albidum, marginibus vix expansiusculis , columellari partem um- bilici occultante. Operculum normale, ovale, subcartilagineum paucispirum , pallide lutco-corneum. Longitudo testæ integræ ai mill. , Jractœ i 8; diam, q mill. — Apertura cum peristomate 7 mill. longa, 5 lata (Coll. A. Morelet). tiabilat ad ruinas Palenqueanas , m silvis, propc Ctiiapa, reipublicœ Mexicanœ ( A. Morelet). Coquille étroitement ombiliquée, de forme oblongue-conique, presque toujours tron- quée, assez mince, marquée de fines stries d’accroissement, que viennent croiser des costulations transverses. Coloration roussâtre, ou d’un fauve clair tournant au blan- châtre, avec des fascies et des bandelettes minces plus foncées, d’un brun marron, subinterrompues ou ponctiformes, quelquefois entières, mais plus rarement. Spire assez allongée, à sommet rarement intact. Suture assez irrégulièrement et peu distinc- tement dentelée. Tours de spire subsistants au nombre de à (l’auteur de l’espèce en compte 7 chez les individus à spire intacte) et légèrement convexes; dernier tour assez ventru et très-brièvement détaché. Ouverture de forme ovale-anguleuse, lui- sante à l’intérieur et laissant apercevoir, par transparence, les fascies extérieures du test. Péristome libre, simple, de coloration blancliâtre et à bords à peine développés; bord columellaire cachant une partie de l’ombilic, tout en restant libre. Opercule normal, de forme ovale, subcartilagineux, paucispiré et d’un jaune corné clair. Longueur totale de la coquille, 21 millimètres avec la spire entière (fig. 7), 18 millimètres avec la spire tronquée (fig. 7«); plus grand diamètre, 9 millimètres. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, 7 millimètres; largeur, 5 milli- mètres (Coll, A. Morelet). Hahital. Sud-est du Mexique. Environs de Ghiapa, près des ruines de Palenque, dans les bois (A. Morelet). Observations. Cette espèce, dont nous avons pu étudier l’opercule, appartient bien elfectivement au genre Chondropoma. Jusqu’ici elle n’avait pas été figurée. Nous la représentons d’après deux des trois individus typiques que l’auteur de l’espèce a bien voulu nous communiquer et qui font partie de sa belle collection de mollusques ter- restres et Iluviatiles. M. Morelet compare le C. vespertinum au G. Sagra, A. d’Orbigny (= C. pictum, Pfeitfer) et dit qu’il s’en distingue par sa sculpture plus saillante, sa suture denliculée et son péristome mince et non réfléchi. Cette espèce, bien qu’incon- testablement mexicaine, n’est point citée par M. W. G. Binney (^Check Lists, sect. III, 18G0, et Bihliog. N. Amer., 186A). MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. •213 SPECIES CYGLOPIIORIDARUM DURIÆ AUT EXCLUDENDÆ. I. MeGALOMASTOMA GuILDINGIANUAI, Pfeifîer. Cyclostoma Guildingianum, PfeilTer, in Zeitschr. f. MalaJc. , vol. VIII, |i. 28, i85i. Cyclostoina Guildinginntua, PfeilTer, in Cheninilz, Goncliyl. Guh., cd. nova, p. 289, |)l. XXXI, Iîit. 20 et 26, 1 8.5.3. Megaloinaslonia Guildingianum, Paetel, Gatal. Conch. Saninil., p. i8^i, i88.3. Megaloinastoina Guildingianum, Martens, in Biol. Cenlrali-Amer. , Mollusca, part LXXXV, p. n, 1890. Hahilat. Guatemala (^tcste Paetel)? Observations. Cette espèce, d’après sa description et d’après les seules figures <[ue nous en connaissions ^ possède la spire entière, la forme et l’aspect gène'ral des Me- galo7nasto7ua asiatiques pour lesquels a été propose' le genre Coptochilus (Gould ernend.). La seule indication que Ton possède sur son habitat est celle de PaeleP, qui lui donne le Guatemala pour patrie. Elle ne provient certainement pas du continent ame'ricain, ni, selon toute apparence, des Antilles. Toutefois, pour ces dernières, il ne faut pas oublier qu’il existe un Megalomastonia à spire toujours entière, le M. AnliUamm, Sowerby, qui a été recueilli authentiquement à Saint-Thomas par M. Th. Bland, et qui, d’après Pfeiffer, se trouverait également à Tortola et à Saint-Vincent. C’est, d’ail- leurs, une forme très-anormale qui, à première vue et sauf l’opercule, ressemble j)lu- tôt à un Bulmmus qu’à un Cyclophoridé. En tout cas, nous pensons que l’on peut considérer l’habitat donné par M. Paetel au M. Guüdmgianwn comme complètement erroné et nous nous serions même abs- tenus de citer l’espèce, si elle n’avait été mentionnée par M. E. von Martens dans son récent ouvrage^. 2. DiplOMMATINA StOLLI, E. von Martens. Diplomrnatina Stolli, E. von Martens, in Biol. Centrali- A mer. , ZooL, Mollusca, part LXXXV, p. 20, pl. I, tig. 19« et 19 b, 1890. Testa sinistrorsa, imperforata, ovato-conica , costulis in anfractu pemdtimo 16 sat valuhs, allnda; anfractus 6 convexi, priores 2 lœves , flavescentes , pemdtimus maximus, ultimus paullo angustior, rotundatus, Icenus- culus; apertura subverticalis , circulans, peristomate continuo, incrassato, expanso, albo (E. von Martens]. Longitudo 2 i /2 milL, diam, maj.i mill. — Apertura 2/.? mill. longa. Habitat Cholliuitz, Guatemalce [0 . Stoll). ‘ Gliemnitz, Conchyl. Cah. , ed. nova, pl. XXXI, fig. 2 5 et 26, i85.3. ^ Catal. Conch. Samnii. , p. 18/i, i883. M. E. von Mar- tens {loco citato) dit que c’est dans re'ditioii de 1878 (p. 120) du Catalogue de Paelel que l’habitat du Guate- mala est cité avec doute, par Tauleur, pour le M. Guil- dingianum. Nous ne trouvons celte indication que ilans l’éilition de i88.3. ^ Biol. Cenlrali-Amer., Mollusca, part LXXXV, p. 11, 1890. 214 ZOOLOGIE. Coquille sénestre, imperforée, ovale-conique, de couleur blanche et ornée, sur l’avant-dernier tour de spire, de i6 côtes assez fortes; tours de spire au nombre de 6 et convexes : les deux premiers lisses, jaunâtres; l’avant-dernier relativement très- grand; le dernier un peu étroit, arrondi, presque lisse; ouverture subverticale, cir- culaire; péristome a bords continus, épaissi, dilaté, blanc (d’après la diagnose de E. von Martens). Longueur totale de la coquille, 2 1/2 millimètres; plus grand diamètre, 1 milli- mètre. Diamètre de l’ouverture, 2/8 de millimètre. Halntal. Nord-ouest du Guatemala, dans le district de Cholliuitz, sur les pentes du volcan de Santa Maria (0. Stoll). Observations. Le voyageur 0. StolD a trouvé seulement deux spécimens de cette co- quille. M. E. von Martens les ayant comparés avec un Diplommatina Hultoni, Pfeiffer, provenant de l’île de la Trinidad, fait remarquer que le D. SloUi en diffère par ses côtes, beaucoup plus fortes et moins nombreuses. Nous pensons, jusqu’à plus ample informé, que le D. SlolU est une forme exotique, acclimatée fortuitement au Guatemala. Le D. Hultoni, Pfeiffer, originaire de l’Inde, paraît avoir été importé accidentellement à l’île de la Trinidad, où L. Guppy l’a re- cueilli dans une localité montagneuse et très-peu fréquentée^. On connaît d’ailleurs aujourd’hui un certain nombre de petits Mollusques terrestres [Ennea bicolor, par exemple) qui vivent sur plusieurs points du globe très-éloignés les uns des autres, et qui ont été importés avec le riz ou d’autres produits commerciaux. Ces raisons nous empêchent de comprendre le Diplommatina StoUi au nombre des Mollusques indigènes du Guatemala. SPECIES CYCLOSTOMATIDARUM DUBIÆ AUT EXGLUDENDÆ. 1. Cistula trochlearis, Pfeiffer. Cijclostoma trochlea, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London , p. 2A9, i85i («ec Bensoii). Cistula? trochlearis, Pfeiffer, Consp. Cijcl. , n“ Aog, p. 68, 1862. Cyclostoma trochleare, Pfeiffer, in Cliemnitz, Conch. Cab., ed. nov., p. 3ii,pl. XLI, fig. 7 et 8, i852. Cistula? trochlearis, Pfeiffer, Monog. Pneumon., vol. I, p. 278, i852. Cistula? trochlearis, Pfeiffer, in Gray, Phaner., p. 19/i, 1862. Cistula trochlearis, H. et A. Adams, Genera, vol. II, p. 29^, i858. Cistula trochlearis, Pfeiffer, Monog. Pneumon., sup])l. I, p. i35, i858. Cistula trochlearis, W. G. Binney, in Proc. Acad. Sc. Philadelphia, p. i53, 1860. Cistula trochlearis, W. G. Binney, Le., tirage à part,p. 42, 1860. Cistula trochlearis , W. G. Binney, in Check Lists, III, p. 6, 1860, ' Guatemala, Reisen nnd Schilderungen mis den Jahren vol. XX, p. 96, 1867. — Grosse, Journal de Conchylto- i8']8-i883, p. 199, 1886. logie, vol. XXXVIII, p. 55, 1890 {Faune malac. terr. et ^ L. Guppy, Ann. and Magaz. nat. Hist., sér. 3, Jluv. de l’tle de la Trinité). MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 215 Cistula trochlearis , Tristrarn, in Proc. Zool. Soc. London, p. a3î2, 1861. Chondroponia trochleare , Reeve, Conch. Iconica, pl. XI, fig. 82, i863. Cistula trochlearis, Pfeiffer, Monog. Pneumon., fuppl. II, p. i44, i865. Cistula trochlearis, Bland, in Amer. Journ. Conch., vol. II, p. 61, 186G. Cistula trochlearis , Pfeilfer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 189, 1876. Choanopoma trochleare , Marlens, in Biol. Centrali- Amer. , Zool., Mollusca, part LXXXV, p. i3, 1890. Testa perforata, ohlongo-turrita , truncata, costis filanhus spiralibus et longitudinalibus subregulariter cla- ihrata, liaud nitens, pallide Juscula , punctis rufis , subseriatis variegata; spira elongata , trochlearis, late truncata; sutura profunda, simplex; anfr. superstites 5 perconvexi , tiltimus antice subsolutus; apertura verticalis , sub- circularis; peristoma duplex: internum vix porrectum, externum liorizontaliter expansum, superne in rostrum recurvatum dilatatum, ad anfractum penultmum breviter interruptum, latere sinistro inciso-crenulatum. Operculum normale feste Pfeiffer). Longitudo 1 à mill. , diam. maj. 0 mill. — Apertura à mill. longa. Habitat Clnapa, reipublicœ Mexicanæ feste Ghieshreghlf — Dueiias, Guatemalœ (^0. Salvin)? Vera Paz, Guatemalœ (0. Salvin)? Coquille munie d’une perforation ombilicale, de forme oblongue-turriculée, tron- quée, ornée de côtes filiformes, spirales et longitudinales, qui se croisent assez régu- lièrement, à angle droit. Test terne et d’un ton brunâtre clair, avec des poncticula- tions roussâtres, disposées par séries. Spire allongée et largement tronquée. Suture simple et profonde. Tours de spire subsistants au nombre de 5 et très-convexes; der- nier tour légèrement détaché en avant. Ouverture verticale, subcirculaire. Péristome double : bord interne à peine saillant; bord externe développé borizontalement, for- mant, à sa partie supérieure, un bec recourbé, brièvement interrompu dans le voisi- nage de l’avant-dernier tour, crénelé et incisé sur le bord gauche. Opercule normal (d’après Pfeiffer). Longueur totale de la coquille, i A millimètres; plus grand diamètre, 6 millimètres. Longueur de l’ouverture, A millimètres. Habitat. Mexique : environs de Cbiapa (Ghiesbreght)? — Guatemala : Duenas (0. Salvin)? La province de Vera Paz, au Guatemala (0. Salvin)? Observations. Nous ne sommes point absolument fixés en ce qui concerne l’identité du Cistula trochlearis. Les deux seules figures de l’espèce que nous connaissions ne se ressemblent pas. Pieeve en fait un Cliondro'poma et figure sous le nom de C. trochleare une coquille allongée, mais a péristome nettement double, développé et un peu étalé, Pfeiffer, au contraire, figure sous cette dénomination, dans le Nouveau Chemnitz, une coquille également allongée, mais à péristome beaucoup moins développé. Aucune des espèces que nous possédons, ou qui nous ont été communiquées, ne nous paraît se rapporter à cette espèce d’une façon suffisamment certaine pour que nous puissions la considérer comme forme typique et en donner la figure. D’après M. A. Sallé fin litterisf M. 0. Salvin et lui croient que le C. trochlearis a été établi par Pfeiffer sur •216 ZOOLOGIE. l’elal jeune de l’espèce du Guatemala qui a été décrite plus tard (à l’état adulte) sous le nom d'Adamstella Oskrti, Tristram. Nous leur laissons la responsabilité de cette opinion, dont nous n’avons pas été à même de pouvoir contrôler l’exactitude. Contrairement à l’opinion du docteur Louis Pfeiffer, qui dit avoir vu l’opercule* et qui maintient l’es|)èce dans le genre Cislula, M. E. von Martens^ croit devoir en faire un Choaiiopoma, auquel il rattache, à titre de variété, notre Choanoponia Cluapaseme. M. Tristram, de son coté, d’après M. E. von Martens^, paraît n’avoir vu dans notre C. Sargi qu’une simple variété du C. trochlearis de Pfeiffer. Aucune de ces deux opi- nions ne nous semble suffisamment justifiée, au moins dans l’état actuel des connais- sances. D’ailleurs, le Cislnla Sargi et le Choanoponia Chiapasense ne se ressemblent guère, ni spécifiquement, ni même génériquement. Eu définitive, le Cislula trochlearis reste pour nous une forme très-incertaine, dont l’identification n’a pas encore été faite d’une façon satisfaisante et dont la valeur spéci- fique a besoin d’être confirmée. Nous ne le mentionnons donc qu’à titre de simple ren- seignement et parmi les es[>èces douteuses. 2. ClIONDROPOMA TRUNCATUM, Wiegmann. Cyclüstoma trunco htm, Wiegmann, ms., in Mus. Reg. Berol. Cycloslomn truncatum, RossmaSsler, Icou., vol. I, livr. VI, p. /19, pl. XXVIIl, fig. 897, 1807. Cyclostoma truncatum, ITeiller, Consp. CycL, 11“ 433, p. 46, i852. Chondropoma truncatum, PfeiUl-r, Monog. Pneumon. , vol. 1, p. 298, 1862. Cltondropoma truncatum, PfeilFer, ni Gray, Plumer., p. 208, 1882. Chondropoma truncatum, II. et A. Adams, Genera, vol. II, p. 296, i858. Chondroponia truncatum, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. I, p. i45, i858. Chondropoma truncatum, W. G. Rinney, Chech Lisls, sect. III, p. 6, 1860. Chotulropoma truncatum, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. II, p. 167, i865. Chondropoma truncatum, Martens, in Malak. Bl. , vol. XII, p. 5 et 67, i865. Chondropoma truncatum, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 196, 1876. Chotulropoma truncatum, Martens, in Biol. Centrali-Ainer. , Mollusca, parlLXXXV, p. 20, 1890. Habitat. Mexique (Deppe)? Observations. Voici encore une espèce douteuse que l’on ne parviendra pas facile- ment à élucider. En effet, on ne la connaît que par la description correcte mais un peu trop concise de l’auteur et par la figure qu’il en a donnée (Rossmâssler, /. c.). C’est une coquille turriculée, à test décussé, à sommet tronqué, à suture subcrénelée, à péri- stome double et à opercule cartilagineux ; c’est donc très-probablement un Chondropoma, qui paraît voisin d’une espèce connue, jusqu’ici, uniquement au Honduras, le Chondro- poma turritirm de Pfeiffer. Seulement, on ne doit pas oublier que Deppe, qui a rapporté ' Monog. Pneumon., suppl. I, p. i35, i858. — ' Biol. Centrali- Amer. , Zool. , Mollusca, |iart LXXXV, p. i3, 1890. — ^ Ibid., p. 18, 1890. '217 MOLLUSQUES TEURESTRES ET FLUVIATILES. le C. truncatum, iTa explore qu’une partie du Mexique et n’a point visité le Honduras. Pour comble de malheur, le ty|)e de l’espèce, qui faisait partie du Musée royal de Berlin, est perdu, ainsi ipie nous l’apprend M. E. von Martens*, et le savant pi’olesseur est assurément, mieux que ])ersonne, en état de savoir à quoi s’eu tenir à ce sujet, grâce à la situation qu’il occupe dans ce grand établissement scientili([ue. D’adleurs, il ne serait ])as impossible que l’indicalion d’habitat mexicain que portait l’étiquette de l’espèce fut inexacte, et ce qui tendrait à le taire supposer, c’est que l’on n’a jamais re- trouvé au Mexique, après Deppe, une lorme que l’on put rapporter avec certitude au C. truncatum. 3. TldORA PLANOSPIRA, Pfeiffer. Cyclostoma planospiruin [2'udora), PfeiObr, iii Malah. Bl. , vol. III, p. î2o8, i856. Tiidom plaiiospira, PfeilTer, Monog. Piwiiiiioii. , mp\)]. I,p. 127, i858. Tudora ptanospira, W. G. Bianey, CJiect:. IJsls , sect. III, p. 6, 1860. Tudom planospira, Vkiffer, Monog. Piieiimon., siippl. II, p. i36, i865. Tudora ptanospira, Pîe\{]'ei\ Monog. Pneiimon. , snppl. III , p. i8.3, 1876. Tudora planospira , Mni'lens, in Biolog. Ccnlrali-Ainer. , Mollusca, part LXXXV, [). 20, 1890. Habitat. Mexique [teste Poey)? Observations. Un simple renseignement verbal donné par Poey à Pfeiffer, ijui l’a re- jiroduit sans le garantir, voilà tout ce que l’on possède au sujet de l’habitat prétendu mexicain du Tudora ‘planospira. L’espèce, de plus, est assez incertaine, et Pfeiffer, dans sa monographie des Pneunionopoma, n’en cite aucune figure. Enfin, nous ajouterons qu’aucune autre espèce de Tudora n’est mentionnée par les auteurs comme vivant sur un point quelconque du continent américain, et que l’habitat mexicain de celle qui nous occupe est des plus douteux, le T. planospira n’ayant été recueilli par aucun des naturalistes-voyageurs qui ont ex[>loré les divers Etats du Alexique. Dans de pareilles conditions, nous pensons qu’il convient de rayer, au moins pour le moment, cette es- pèce des catalogues mexicains. Comme notre travail s’arrête aux limites qui séparent le Guatemala du Honduras, nous ne citerons les Cyclostomatidœ , recueillis seulement dans ce dernier Etat, que pour mémoire et par le motif que, nul obstacle naturel de grande importance n’existant entre les deux pays, il ne serait pas impossible que certaines de ces espèces, connues seulement du Honduras, jusqu’à présent, fussent retrouvées plus tard au Guatemala, ainsi que, d’ailleurs, cela est déjà arrivé pour le Cistula Küsteri de Pfeiffer, qui figure dans notre ouvrage. ^ Marlens, in Maïak, BL, vol. Xlf, p. 5, i8ü5. ZOOLOGie 1)U 1\1EXIQÜE. VU® PARTIE. U. IMmiMERlE NATIOXAf.K. 218 ZOOLOGIE. Quoi qu’il en soit, voici la liste des Cydostomaùdœ du Honduras, qui, jusqu’ici, n’ont point été recueillis ailleurs, du moins à notre connaissance. 1. COLOBOSTYLUS ANDREWSÆ, Ancey. ùjclostoma Andrewsœ , Ancey, in Ann. Soc. Mal. de Fr. , vol. Il, p. 281, 188G. Habitat. Golfe de Honduras, sans indication précise de localité. Observations. L’auteur rapproche cette espèce des Cyclostoma albtim, Sowerhy; C. Chevalieri, G. B. Adams; et C. Redjieldianuni , G. B. Adams, qui sont tous des Colobo- stylus. De plus, il ajoute que l’opercule ne lui paraît pas sensiblement différent de celui des deux premières espèces précitées. Dans ces conditions, il y a donc tout lieu de croire que son espèce doit être classée dans notre genre Colobostylus\ 2. Cistula pleurophora, Pfeiffer. Cyclostoma pleurophorum , PfeifTer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 245, i85i. Habitat. Honduras. 3. Cistula Grüneri, Pfeiffer. Cyclostoma Grüneri, Pfeiffer, in Zeilschr. f. Malak., vol. Ill, p. 4y, i846. Habitat. Honduras (Grüner). 4. GhONDROPOMA turritum, Pfeiffer. Cyclostoma turritum, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 248, i85i. Habitat. Honduras (Dyson). Famille des AMPULL ARIIDÆ. Les Gastéropodes tænioglosses appartenant à la division des Dipneustcd , c’est- à-dire pourvus à la fois d’un poumon et d’une brancliie, ne sont représentés que par une seule famille, celle des Ampullariidœ. Ce sont des mollusques extrêmement intéressants, qui, durant la saison des pluies , vivent dans les eaux douces , et durant la saison sèche , s’enfoncent dans la vase. Par suite d’une disposition anatomique particiüière , lorsque l’action du pou- ’ Journal de Conchyliologie, vol. XXXVI, p. 288, 1888. — ^ Fischer, Manuel de Conchyliologie et de Paléontologie conchyliologique , \i. 658, i884. MOLLLSOUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. •219 mon est suspendue, tout le sang qui passait dans le réseau pulmonaire est con- traint de traverser le réseau branchial; lorsque, au contraire. Ranimai se trouve à Rair, le sang du vaisseau afférent de la brancliie passe dans la poche pulmo- naire ' . fl n’est donc pas surprenant que les Ampullaria |)uissent rester longtemps hors de Reau, leur élément ordinaire. On explique dès lors nombre de faits qui avaient provoqué l’attention des naturalistes. Ainsi, des animaux de ce genre expédiés à sec dans des caisses ont été trouvés vivants après plusieurs mois de voyage'; d’autres ont non seulement supporté sans eau une longue traversée, mais encore ont hiverné durant plusieurs années dans une l)oîte^. Les genres qui appartiennent à la famille des Ampullariickr sont peu nombreux. Leur cocjuille est épidermée^ de couleur jaunâtre, verdâtre ou brunâtre, unicolore ou ornée de zones spirales plus ou moins larges. Le dernier tour est large, ventru, presque toujours arrondi, rarement anguleux; l’ouverture est entière, ovale-piri- forme ou semi-circulaire, à bords réunis par une callosité, à péristome aigu ou réfféclii en dehors. La spire est souvent érodée au sommet. La forme générale est tantôt globideuse-turbinée {Ampullaria), tantôt discoïde {Marisa). L’enroulement est dextre {Ampullaria) ou sénestre {Lanistes, Meladomus) , mais il n’inffue nulle- ment sur la position des orifices génitaux et anal, qui restent sans exception placés au côté droit du corps ^ Pendant longtemps, on avait admis , d’après les faits constatés chez les Pulmonés ' Sabatier, Comptes rouhis de l’Académie des sciences de Paris, p. iSaô, 1879. ^ Deshayes in I.aniarck, llist. nal. des animaux sans vertèbres, vol. Vlll, p. 629, i838 [Ampullaria ovata, Olivier). ^ Cazenavetlo , Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, vol. XVIIl, p. 298, 1862 [Ampullaria insularum, A. d’Or- bigny). '* Chez les individus jeunes, ainsi que nous l’avons constaté sur deux espèces américaines, A. Beliiensis et A. erogata. Crosse et Fischer, l’épiderme devient hispide et l'orme des saillies spirales, presque épineuses, analogues à celles des jeunes Paludina contecta. Millet, et vivipara, Linné, de France. Ce caractère, qui n’avait pas été signalé, à notre connaissance, chez les Ampullaria, confirme de nouveau les relations de ce genre avec \es ' Paludina. Rela- tivement aux coquilles hispides des jeunes Paludina, le lecteur peut consulter les oliservations de Bouchard-Chan- tereaux [Catalogue des mollusques observés à l’état vivant dans le département du Pas-de-Calais , p. 81, i838). La découverte de rangées de poils sur la coquille des jeunes Paludines est due à SAvammerdam [Biblia naturœ, vol. 1, p. 176, 1787, et vol. H, pl. IX, 11g. 9-12, 1788). La présence de poils a été également constatée chez les Bi- tliinella jeunes ( Moquin-Tandon , Ilist. nat. des Mollusques terrestres et Jluv. de France, vol. I, p. 617, i855) et chez les Bithinia (Moquin-Tandon, loc. cit., p. 53o). Des poils épineux persistants caractérisent la coquille des Pota- mopyrgus, Stimpson, et d’autres Ihjdrobiidce. ^ Bouvier, Système nerveux, morqjliologie générale et classification des Gastéropodes prosobranches , p. 100-102, 1887. — Le Naturaliste , p. 20, fig. 4, avril 1887. 220 ZOOLOGIE. géopliiles (Partula, Helicter, Ampliidromus , Chondrus, etc.), une coïncidence entre renronlenienL de la coquille et la position des orifices Yiscéranx; l’exainen des anomalies constatées dans renronleinent des Ilelix semblait aussi fortifier cette hy- pothèse, mais les recherches de DalP montrèrent que cette loi de coïncidence ne pouvait pas s’appliquer intégralement aux Pulmonés hygrophiles. Cdiez ces animaux, en effet, les Limnæa à coquille et à orifices dextres, d’une part, les Physa à coquille et à ôrilices sénestres, d’antre part, confirment la loi générale; mais les Pompholix à coquille dextre et à ôrilices sénestres finfirment d’une ma- nière absolue. Des observations jilus récentes de Dybovvski^ ont montré également que, chez les CkoanompJudus, les orifices étaient placés du côté gauche, tandis que fenronlement de la coqnitle était dextre. L’opercule des Ampullariidœ'^ est ovale, à nucléus excentrique, entouré de lignes concentriques; il rappelle par sa disposition celui des Paludina. Sa structure est variable. Dans presque toutes les formes américaines (P Ampallarla et chez les genres ou sons-genres Pomella, Marisa, Laxistes, Meladomus , il est corné, pins on moins mince; dans les formes (P Ampullaria de FAfriqne, de LAsie et de l’Océanie ( sous-genres Pachylahra, Saulea) et dans le sous-genre américain Aso- lene, il est corné et doublé d’une lame calcaire. On peut, d’après ces différences ilans l’opercule, subdiviser les Ampullariidæ . De même, chez les Paludinidœ à opercule normalement corné, on trouve un genre à opercule calcaire [Tylopoma); de même aussi, chez les Cyclostomatidœ et les Cyclophoridæ , il existe des genres à opercule calcaire et d’autres à opercule corné. L’étude de la mâchoire et de la radule des Ampullariida^ montre, chez tous les animaux qui composent cette famille naturelle, une remarquable similitude. La mâchoire comme celle des Cyclophoridæ, est formée de deux plaques (fépaisseur variable, subtriangulaires ou subquadrangulaires. La radule®, dont la formule est normale (2.1. 1.1.2), se compose d’une large ' Aimais of lhe Lyceiim of natural hislonj of New-York , vol. IX, p. 333, pl. II, 1870. ■ Die Gasleropodeii-Fatina des Baikal-Sees [Méin. de l’Acad. imper, des sciences de Snint-Pélershourg , 7' série, vol. XXII, 11° 8, 1875). ^ Iloussay, Becherches snr l’opercule et les glandes du pied des Gastéropodes, p. 62, pl.XI, fig. lo-ir, 188A. '' Fischer, Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux , vol. XX, pl. IV, %. 16, i855. — W. G. Biiiney, Land and fresh water Shells of Nortli America, port III, fig. 1, 1 865. — Troschel , Archiv.für Naturgesch., vol. I , pl. VIII , fig. 5 , 1 845. Troschel, Das Gehiss d. Schiiecken, p. 88-90, pl. VI, fig. 4-11. — W. G. Binney, Land and fresli ivater Shells MOLLUSQUES TERHESTRES ET FLUVIATILES. '221 (lent centrale mnlliciispidée; d’nne dent latérale munie (Tune grande cnspide mé- diane, de deux petites cuspides internes et de deux cuspides externes faibles; enlin de deux dents marginales bicnspidées. Cette radnle ne présente que des modilica- tions sans importance dans les divers types de la famille des Ampidlariidœ [Am- pullaria, sensu stricto, Pachystoma , Marisa et Meladomus). Chez tons les animaux qui ont été examinés, le maideaii se prolonge en deux appendices antérieurs de dimensions inégales : celui du côté droit est rudimen- taire, tandis que celui du côté gauche forme souvent une sorte de siphon plus ou moins allongé, fendu sur toute la longueur de sa face dorsale, à Tinverse du siphon des Prosobranches à coquille canalifère [Murex, Triton, Fusus, etc.). Ce siphon, à peine saillant chez les Ampiillariidæ de Tancien continent et deTOcéanie, est au contraire très-long chez les formes américaines, à Texception d’une seule [Asolene). La morphologie de ces appendices palléaux des Ampullariidœ est aujourd’hui bien établie, par suite de leur comparaison avec les parties similaires du man- teau des Paludiuidœ , qui sont toutefois beaucoup moins saillantes. Les ordices génitaux sont, comme nous l’avons dit, jdacés au côté droit, dans la cavité palléale, près de l’anus. Les femelles pondent des œufs réunis en gros paquets. Les centres nerveux^ présentent une disposition remarquable : en apparence, ils sont en quehpie sorte à demi chiasloneures, le ganglion palléal droit fournissant line commissure se portant de droite à gauche au ganglion sus-intestinal, et le ganglion palléal gauche ne donnant aucune commissure oblique pour se rendre au ganglion sous-intestinal, qui semble manquer. En réalité, d’après l’interpréta- tion de Bouvier, le ganglion sous-intestinal est confondu avec le ganglion palléal droit, et la commissure qui devait se porter de gauche à droite est remplacée par un cordon transverse cpii, parallèlement à la commissure des ganglions pédieux se dirige du ganglion palléal droit au ganglion palléal gauche, considéré comme o/N. Amer., part III, i, i865. — Hogg, Transact. of fig. k, 1888. — La figure clonuëe par Iliering [Zeitschr. the royal microscop. Society, vol. XVI, pl. IX, fig. 28 , 94 , fàr wiss. ZooL, Bd. XLV, p. 5o6 et Soy, pl. XXIV, fig. 9 , 1868. — Vetli’s,d//dffe/5'»)rtrt(m, p. i9,pl. II, üg. y, 1880. i88y) est iiicomjdèle, ce qui explique la persistance de '' Bouvier, Joc.cit., pl. V. — Pelseneer, Bull, scient. cet auteur à soutenir l’existence de ses Gastéropodes Ortho- de la France et de la Belgique, .3' série, 0' année, p. 46, neures. 222 ZOOLOGIE. formé par la fusion du gaiigiion palléal et du ganglion sous-intestinal. En ad- mettant cette hypothèse, le système nerveux des Ampullariidœ , malgré ses ano- malies apparentes, peut être ramené à la disposition générale propre aux Chiasto- neures L L’otocyste contient des otolithes multiples, dont le contour est plus ou moins rectangulaire. En résumé, d’après la texture de la coquille et la forme de l’opercule, les Am- pullariidœ paraissent très-rapprochés des Pahdinidœ; mais leur radule les en éloigne et montre quelques affinités avec celle des Cyclophoridœ. Leur appareil auditif est disposé comme celui des Pahdinidœ et des Cydopliorûke; leurs appen- dices siphonaux sont représentés chez les Pahdinidœ. Leur système nerveux est particulier, par suite de la disparition du cordon commissural placé entre le gan- glion palléal droit et le ganglion sous-intestinal. Enfin leur appareil respiratoire franchement dipnoé donne à leur organisation un caractère paradoxal. Quelles que soient donc leurs affimités conchyliologiques et zoologiques avec les Pahdinidœ , les Ampullariidœ doivent en être séparés pour constituer une famille qui s’en distingue par la verge non incluse dans le tentacule droit, par f existence d’un poumon , par la position de la hranchie au côté droit du corps , par l’ahsence de commissures transverses des cordons pédieux, par la reproduction presque toujours ovipare, etc. L’bisloire de la classilication générale des Ampullaria montre que leui's rela- tions avec les Paludines, d’nne part, et les Puhnonés operculés, d’autre part, ont toujours été appréciées par les auteurs. En effet, Cuvier, Férussac, Latreille, Pmng, etc., les placent parmi les Pectinihranches ; Lamarck constitue pour les genres Valvata , Pahdina^ Ampullaria, une famille spéciale, celle des Péristo- miens, qui correspond à celle des Teleophila, Hartmann, instituée nltérieurement et composée en partie des mêmes éléments. Ces auteurs ne tiennent compte que de la hranchie pour classer les Ampullaria. Mais la découverte du poumon a pro- duit une réaction en sens contraire et Troschel range les Ampidlariûkv dans ses Pulmonata operculata avec les Cyclostoma, Cycloplwrus , Helicina, Hydrocena et ’ Ce Lernie Chiastoneiim , pi’oposé en 1876 par von Ihering, a élé ullérieurenienl changé en celui de Slreptoneura par Spengel (1881) et de Slrepsineum par H. de Lacaze-Du (hiers (1888). — " Das Gehiss der Schnecken , p. 86. 223 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. Truncaiella. Cet asseml)lage peu naturel ne pouvait durer, et aujourd’hui les Pid- monala operculata sont dispersés dans les groupes les plus divers. Les Ampullar iidw liabilent les eaux douces des réglons chaudes du globe. Un seul genre (Ampullaria) a été trouvé au Mexique et au Guatemala. XLVt. Genre AMPULLARIA, Lamarck, 1799. Ije genre Ampullaria a été institué régulièrement, en 1799’, par Lamarck, qui a pris pour type ïlleliæ ampullacea, Linné, dont Fi denti fi cation avec les formes actuellement connnes est restée incertaine, à cause de la concision de la diagnose originale, de l’imperfection des figures de Gualtieri , Rumph et Seba, citées comme références par Linné, et de la non-concordance de l’exemplaire de la collection linnéenne avec la description donnée dans le Musœum JJlricœ. Il en résulte que chaque auteur a interprété à sa façon ïlleliæ ampullacea de Linné. Cependant, d’après S. Ilanley", le type de la collection linnéenne, représenté par Philippi sous le nom de Ampullaria LiiinœP, rappelle assez bien la figure de Gualtieri'^ visée par Linné. L’habitat de ï Ampullaria ampullacea, Linné, reste inconnu, c[uoique Linné ait accompagné sa diagnose de ces mots : Habitat in Asia. Terrestris. Lamarck, en désignant comme type de son genre ï Ampullaria ampullacea, ajouta à son nom une qualification française : le Cordon bleu, donnée par Dézallier d’ Argen ville ^ à une grande espèce d’Ampullaire provenant probablement de l’Amé- rique du Sud. Ce Cordon bleu a été ultérieurement nommé par Lamarck Ampulla- ria fasciata. Ainsi, en 1799, l’auteur français considérait comme type de son genre une Ampnllaire américaine, voisine du Cordon bleu de Dézallier d’Argenville. En 1801, Lamarck^ confirma son genre Ampullaria et prit pour type ï Am- pullaria rugosa, Lamarck, espèce certainement américaine, nommée déjà Mérita urceus par Muller. ‘ Prodrome d’une nouvelle classification des Coquilles {Mémoires de la Société d’histoire naturelle de Paris, p. 76, 1799)- ’ Ipsa Limuci conchjUa , p. 869, i855. ^ Die Gattung Amqmllaria, p. 62, tab. XX, fig. 6 {System. Conchylien-Cabinet von Martini und Chemnitz, 2' édilion, i85i). '' Index testarum conchyliorum , etc., pl. I, lig. R, 17 /12. L’histoire naturelle éclaircie dans une de ses parties principales la Conchyliologie , etc. , p. 2 G 4 , pi. XVII , lig. P> . 1757. Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. VI, 2 ' partie , p, 177, 1822. ’ Système des animaux sans vertèbres, p. 98, 1801. 224 ZOOLOGIE. Depilis 1801, le genre Adi pullaria a été accepté par tons les naturalistes', cpii n’ont plus varié cpie sur l’appréciation de sa position systématique et sur l’oppor- tunité (le ses subdivisions. Mais, antérieurement à Lamarck, deux auteurs avaient pressenti la nécessité de cette coupe généricpie : llumplireyen 1797 et Bolten en 1798. L’un et l’autre ont publié leurs noms généri([ues dans des catalogues de collec- tions sans les faire suivre d’aucune diagnose et sans leur assurer par conséquent les avantages de la priorité. llumjdirey ^ sous le nom grammaticalement fautif de Poimis, réunit cinq co- quilles de la collection de Galonné : io65. Canusa. — La Grise. — Gray. — East Indies. 106G. Lahiata. — La Lippue. — Sipped. — Rare. 1067. Ampullacea. — L’Ampoulle. — Ewer. — Gliina. — Rare. 1068. Fasciata. — Le Randeau. — Randed. 1069. Nux primaria. — La noix de coco. — Cocoa Nui. — Rarbadoes. Si ces cinq espèces appartiennent au genre ADipullaria, il est évident, d’après Mumpbrey lui-même, c|u’eiles proviennent de l’ancien et du nouveau continent. Par conséquent, en adoptant le nom de Pomus, Hunqobrey, comme genre destiné à recevoir les Ampullaria d’Améric|ue à opercule corné, les frères Adams ^ ont dé- naturé les limites de la coupe d’Humphrey. Rolten '* a proposé le vocable Pila pour les coquilles désignées plus tard comme ADipullaria par Lamarck; mais il existait déjà un genre Pila de Klein, 1763^ qui s’applique à une section des Nerila. Par conséquent, on ne peut tenir compte du genre de Rolten. Le genre ADipullaria qAmwq excellente coupe, depuis qn’on en a retiré quelques formes remarquables par leur enroulement sénestre, ainsi que par leur distribu- tion géographique, limitée à l’Afrique continentale et à Madagascar. Telles sont ' Denys de Moiilforl ( Conchyliologie systématique, vol. U , |). 243, 1810) a, suivant son habitude, changé la dési- nence du genre Ampullaria, qui devient pour lui Ampulla- rius. Il prend d’ailleurs pour type la même espèce que La- marck en j8oj [A. urceus). ^ Museum Calonniauwm. — Spécification of the varions articles ivhich compose the magnificent Museum of nalural history collecled hy M. de Calonne m France, p. .48, 1797- ^ The Genera of récent Mollusca, vol. I, |). 346, i854. " Muséum Bolteniamim, p. i 45, 1798. ® Tentamen methodi oslracologicœ , etc., p. 83, n° 226, 1 753. MOLLUSQUES TERRESTRES ET ELUVIATILES. 225 celles ([üi ont été désignées sous les noms de Lanistes, Montfort, el de Mela- (lomus, Swainson, Meme après cette élimination, le nombre des espèces (V Ampullaria reste consi- dérable \ et les caractères des groupes sont suHisaots pour justifier rétablissemeni de quelques sous-genres ou sections : Pomella, Gray, 18^7; Pachylahra, Swain- son, iSho; Sauka, Gmy, 1 8/17 ; dso/cin?, cTOrbigny, iSh-] ; Alarisa, Gray, 182/1 ( Ceratodes , Guilding , 1828). L’attribution du y ocahle Ampullaria, sensu stricto , doit être réservée au groupe américain à opercule corné. Lamarck, dans sa diagnose complète du genre, pu- bliée en 1801, avait indiqué ce caractère de l’opercule du type de son genre. Swainson'^ a subdivisé les Ampullaria en quatre sous-genres : Ampullaria, Lamarck (opercule corné); Pachylahra, Swainson (opercule calcaire); Lanistes, Montfort; Ceratodes, Guilding. Le type du sous-genre Pachylahra, Swainson, est V Ampul- laria globosa, Swainson, de l’Inde^. Il est évident qu’on doit suivre l’opinion de SAvainson, puisqu’il a le premier subdivisé les vraies Ampullaires a coquille tur- binée et dextre en Ampullaria et Pachylahra. Toutes les espèces du Mexique et du Guatemala appartiennent au groupe des Ampullaria, sensu stricto . ANATOMIE DU GENRE AMPÜLLARIAL L’animal des Ampullaria a été signalé pour la première fois par le P. Feuillée^ qui l’avait observé dans les fossés des fortifications de la ville de Lima, et qui lui avait donné le nom de Cochlea Jluviatilis virens. ccGe limaçon, dit-il, ne se trouve r<- que dans le fond des rivières graveleuses. Sa coquille est ronde, mince, teinte d’un c vert fort brun tirant sur le roux; elle est entourée de trois petites bandes. L’ani- (■rmal a sur le devant de la tête cpiatre cornes fort pointues, dont deux sont situées Cf sur f extrémité de la tête; celles-ci sont les plus courtes, et les deux autres sont ' Le catalogue des espèces, publié par Gaudion en 1879 {Bull, de la Société de Béziers, vol. IV), énumère 925 espèces. La monographie de Reeve (i856) en con- tient i34; celle de Philippi (i85i) 99 seulement. ^ A Treatise on Malacologij, p. 889, i84o. ’ L’ouverture des Paclvjlahra présente un caractère distinctif remarcjuahle : à l’intérieur du labre on observe ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Vif PAIIÏIE. — II. un bourrelet plus ou moins épais, el sur lequel s'applique le bord de l’opercule quand l’animal renire dans sa co- quille. " Voir la planche XLVII et son explication. ^ Description d’un Limaçon {.Journal des observations phtjsiipies, mathématiques et botaniques, vol. 1, p. /ij9, 171/1). «9 iMrniMKniE n.ation.u.e. 226 ZOOLOGIE. ff entre les yeux et les côtés de la tête. Il rampe en se traînant sur une base assez ample, garnie d’un plastron ou écusson de la dureté de la corne et taillé en pa- fclette de peintre, qui lui sert pour se couvrir lorsqu’il est renfermé dans sa co- quille. V La connaissance plus précise des caractères anatomiques de ce mollusque est due à Férussac^ et à Blainville "; mais ces auteurs, qui ont décrit les appendices siphonaux du manteau, n’avaient pas reconnu l’existence du poumon, constatée ultérieurement par Quoy et Gaimard. Les figures des formes extérieures des animaux vivants sont très-nombreuses : Guilding\ Quoy et Gaimard'*, flaldenian^ E. de Saulcy*^, StrebeP, Gray*^, et sur- tout A. d’Orbigny ont représenté les principaux types actuels. Il est donc facile d’en donner une description résumée. L’animal peut rentrer complètement dans sa coquille. La tête se termine par un mufle bifide, prolongé en avant et en dehors par deux tentacules buccaux su- bulés, parfois très-développés, quoique leur longueur n’atteigne jamais celle des tentacules céphaliques. Ceux-ci sont très-extensibles et peuvent même dépasser la longueur du corps; ils sont aigus au sommet. Les yeux sont portés sur des pédon- cules sessiles placés à la base, en arrière et en dehors des tentacules céphaliques. Le pied est large, tronqué en avant où il est muni d’un sillon transverse bien visible, ovale ou obtusément anguleux en arrière. Sa sole est lisse, simple. Le manteau se prolonge, à son bord antérieur, en deux appendices : un droit et un gauche. Le droit forme une petite gouttière, peu développée et non vi- sible extérieurement; le gauche, au contraire, est extensible au plus haut degré, et ses bords se replient et se rapprochent pour former un long siphon, à fente su- périeure ou dorsale, et qui dépasse la longueur du corps en état d’extension. ’ Tableaux systématiques de T embranchement des Mol- lusques, p. XII, 1822. — Dictionnaire classique d’histoire naturelle, vol. I, p. 3o3, 1822. ^ Manuel de Malacologie et de Conchyliologie, p. 43q, 1 825. Zoological Journal, vol. III, p. 538, pl. XXVII et XXVIII, 1828. ' Voyage de l’AsIroIabe, pl. LVII, i83/i. ^ A rnonograph of the Limniades and other fresh ivater univalve Shells of the United States, n° 8, pl. I, fig. 1 et 18 (sans date). Bulletin de la Société d’histoire naturelle de la Moselle , p. 189, pl. I, 1 85i. ’ Beitrag zur Kenntniss der Fauna rnexicanischer Land- und Sùsswasser Conchylien, pl. III, fig. i4, 1878. ” Figures of molluscous animais, vol. I, pl. XLVll, fig. III, 18/12. " Voyage dans l’Amérique méridionale , pl. XLVIII à LU. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 227 Lorsque l’animal vient à peine de sortir de sa coquille, ou lorsqu’il est au re- pos, le siphon gauche ne paraît pas, et c’est dans cet état que nous avons figuré (pi. XLVI, fig. 8) V Ampullaria violacea, Valenciennes, d’après un dessin commu- niqué par notre confrère AL A. Alorelet; mais lorsque l’animal veut respirer l’air en nature, il allonge son siphon dont l’extrémité sort de l’eau L On a observé aussi que si l’on jette des aliments dans l’eau le siphon se porte dans leur direction ‘L 11 est assez remarquable que chez bon nondjre cV Ampullaria le siphon gauche ne se développe pas : ainsi Quoy et Gaimard ne l’ont pas figuré chez ï Ampullaria Celehensis qui appartient au groupe sous-générique Pachylabra, caractérisé par son opercule calcaire; et A. d’Orbigny ne l’a pas vu chez V Ampullaria Platœ, type de son genre Asolene et dont l’opercule est également calcaire. L’anatomie des organes internes des Aynpullaria a été l’objet de recherches très-intéressantes dues à Quoy et Gaimard^, TroscheO, Sabatier \ Jourdain®, H. von Ihering^ Bouvier®, etc. Leur embryogénie a été étudiée par Semper®, et leurs œufs ont été figurés par A. d’Orbigny Haldeman^‘, StrebeP“, etc. Il est à remarquer qu’une seule espèce (A. Celebensis, Quoy et Gaimard) est vivipare^®. Nous avons examiné cpielques spécimens ôi Ampullaria Belizensis, Grosse et Fischer, qui nous ont été rapportés du Honduras anglais par Al. F. Bocourt. Leur anatomie ne diflerant pas sensiblement de celle des autres espèces du même genre, nous nous bornerons à décrire leurs mâchoires et leur radule. Les mâchoires sont cornées, brunâtres, épaisses en avant, minces et membra- neuses en arrière; réunies, elles forment comme une sorte de capuchon à la partie antérieure du bulbe lingual. Leur face externe paraît lisse, ainsi que leur face ' P. Fischer et E. L. Bouvier, Sur le mécanisme de la respiration chez les AmptiUaridés {^Comptes rendus de F Acad, des sciences de Paris. Séance du ai juillet iSÿo). ^ E. fie Saulcy, Joiirn. de Conchyliologie , vol. II , p. 1 35 , i85i. — Bavay, Jotirn. de Conchyliologie, vol. XXIII, p. 3oi, 1875. ^ Voijage de l’Astrolabe, vol. III, p. i63, pl. LVII, i83/i. Archiv fitr Naturgeschichte , p. 197, i845. * Comptes rendus de l’Académie des sciences, p. i3a5 , 1879. ^ Comptes rendus de l’Académie des sciences, p. 981, 1879. ’ Zeitschr. Jur Wiss. Zool., vol. XLV, 1887. * Système nerveux, morphologie générale et classijication des Gastéropodes prosobranches , p. 82, 1887. — Le Natu- raliste, 1" avi'il 1887. — Etude sur l’organisation des Am- pullaires, 1888. ■ Entwickelungsgeschiclite der Ampullaria polita, etc. Ulrecht, 1862. Voyage dans l’Amérique méridionale , pl. XLIX, lig. 7. A Monograph of the Limniades, etc., 11° 8, pi. I, fig. 2. Beitrag zur Kenntniss der Fauna mexikan. ],and- und Süssivasser Conchylien, p\. III, fig. i4, 1878. “ Quoy et Gaimard, loc. cit., vol. III, p. 160, i834. 29. •2*28 ZOOLOGIE. interne, quand on Fexamine à l’œil nu on avec un faible grossissement; mais en l’étudiant au microscope, avec un grossissement de 260 diamètres et au moyen de la lumière transmise, on trouve que leur partie moyenne est ornée d’nn ré- seau polygonal, qui manque près des bords, où l’on ne voit plus que des stries très- lines qui existent également sur toute la face interne et qui constituent, en quelque sorte, le lissu de la mâchoire. Chaque mâchoire a une forme trapézoïdale ou suhquadrangulaire. La radule est médiocrement longue; elle est composée de 33 rangées de dents grandes, fortes, visildes à l’œil nu. La dent centrale est suhquadrangulaire, transverse, peu élevée, â bords anté- l’ieur et postérieur suhparallèles étayant à peu près la même dimension. La hase est suhhorizontale, non excavée; la portion rétléchie porte une large et courte cuspide moyenne triangulaire, aiguë, et de cliacpe côté deux ou ^trois denticules courts. La dent latérale large, suhtrigone, est rétrécie à la hase; son bord réfléchi est muni d’une forte cuspide médiane, aiguë, d’une denticulation interne et de deux denticules externes. La première dent marginale, ou marginale interne, porte une dépression ou rai- nure dans lac|uelle se place la deuxième dent marginale; elle est armée d’une forte cuspide moyenne, et d’une cuspide interne peu développée. La deuxième dent marginale externe est étroite et hicuspidée; la cuspide interne est faible. En comparant cette radule aux figures données par TroscheC, nous trouvons quelle ressemble beaucoup à celle du Pacliystoma globosum, Swainsoii", dont elle diffère par la forme de sa dent centrale, qui est quadrangulaire et non trapézoïdale. A ce point de vue, la dent centrale de V Anipidlaria Belizensis , Crosse et Fischer, se rapproche davantage de celle de Y Ampullaria retusa, Olfers^. CARACTÈRES DU GENRE AMPULLARIA. Testa dcxtrorsa, plus mmusve umhUcata , iiirbinata, ovoideo-conoidea aut globosa-ventrosa ; anfractus pauci (plerumque 5-6), convexi, raro carinati, epidermide induti; spira breviuscula, aqnce interdum erosa; apertura integra, omto-qnriformis vel semi-ovahs , marginibus callo junctis; labrum arcuatum, simplex vel extus rejlcxum. Das Gcbiss der Schneciccn, vol.I, pl. VI, i856-i863. — ’ TroscheI, supra cit., pl. VI, lig. 5. — Ibid. , fig. 7. MOLI.USQUES TERRESTRES ET ELUVIATILES. 229 Operculum corneum, extus concaviuMulum , concenlrice striatum , nucko suhmaippnah vicinio margmts colu- mellaris sito; intus convexiusculum , nitens, radiatim et tenue striatum, suh nucleo sulcalo-rugatiim. Maxillœ magme, trapézoïdales vel triangulares , sijmmelricœ ; utraque plagula, tenerrime cl oblique striato- decussatn. Radula elongata : dens medianus Iransoersus, latus, uuirgine basali fere horizontali , margine rejlexo multicuspidato , cuspide media trigona, magna cl cuspidibus lateralibus utrinque 2-S munito; dentes laterales longi, obliipii, cuspide media valida et cuspidibus lateralibus utrinque 1-2 armati; dentes marginales arcuati. Incuspidati , cuspide media majore. Coquille dextre plus ou moins ombiliquée, turbinee, ovoïde-conoïdale ou qlo- buleuse-ventrue; tours de spire peu nombreux (généralement de 5 à G) et con- vexes, rarement carénés, recouverts d’un épiderme; spire assez courte, à sommel souvent rongé; ouverture entière, ovale-piriforme ou semi-ovalaire, à bords réunis par une callosité; labre arqué, simple ou rélléchi extérieurement. Opercule corné; face externe légèrement concave, striée concentriquement, à un nucléus submarginal et rapproché du bord columellaire; face interne un peu convexe, luisante, ornée de stries rayonnantes très-Ones; surface d’insertion du muscle columellaire, au-dessous du nucléus, marquée de sillons irréguliers. Mâchoires grandes, trapézoïdales ou triangulaires, symétriques; chacune d’elles ornée de stries obliques et guillochées. Radule allongée: dent centrale transverse, large, à bord basal presque horizontal, à bord réfléchi multicuspidé et muni d’une cuspide médiane trigone, grande, flanquée de chaque côté de deux ou trois petites cuspides; dents latérales allongées, obliques, portant une forte cuspide médiane et une ou deux petites cuspides latérales de chaque côté; dents marginales arquées, hicuspidées, à cuspide médiane plus forte que la cuspide interne. Le genre A^yipullaria, tel que nous le limitons ici, c’est-à-dire réduit aux formes munies d’un opercule corné et d’une coquille turbinée dextre, parait être propre au continent américain. Il atteint son maximum de développement dans l’Amérique intertropicale, c’est-à-dire dans les États du Sud du Mexique, dans l’Amérique centrale, les Antilles, le Brésil, le Pérou, etc. En dehors de ces limites, les représentants du genre sont plus rares; néan- moins une ou deux espèces existent aux Etats-Unis (Géorgie et Floride), d’une part; et quelques-unes peuplent les cours d’eau de la République Argentine, de l’ Uruguay, du Paraguay et du Sud du Brésil, d’autre part. 230 ZOOLOGIE. L’espèce la plus méridionale paraît être l’yl. australis, d’Orbigiiy, recueillie vers le 36° L. S., dans la Laguna del Cacique (République Argentine). La distribution hypsoniétrique des Ampullaires est assez variable. Quoique la plupart des espèces vivent dans les eaux douces des pays chauds, à une faible altitude, quelques-unes cependant ont été recueillies dans des régions assez éle- vées de la République de l’Equateur et de la Bolivie. Ainsi les A. Columbiensis , Phi- lippi; A. Cumingi, Philippi; A. jMartinezi, Hidalgo, habitent, d’après Miller C entre 5oo et 1,5 00 mèlres; et VA. Quitensis, von dem Busch, a été trouvé entre 2,000 et 2,800 mètres. Dans l’ancien continent, les Ampullaires du sous-genre Pachy- lahra n’ont été signalées qu’à de faibles hauteurs; cependant Reeve a figuré [Conch. Iconica, pl. XVII, fig. 79, i856), sous le nom mal appliqué d’A. canaliculata, Lamarck, une espèce rapportée du Gachemyr par le baron Hügel. Les espèces du Mexique et du Guatemala sont au nombre de 1 8. Il est possible que ce nombre soit augmenté ultérieurement. En effet, 3 espèces {A. aurifo7mis , Reeve; A. Dijsoni, Hanley; A. Hondurasensis , Reeve) sont signalées dans le Hon- duras; et 2 espèces (A. venetus, Reeve; A. livescens, Reeve), dont l’habitat n’est pas connu, proviennent peut-être du Mexique ou du Guatemala. Un certain nombre d’autres formes ont été citées comme mexicaines par divers auteurs, telles sont : A. acuta, Menke (d’après Paetel); A. aurostoma, Lea (d’après Paetel); A. eximia, Dunker (d’après Paetel; la provenance exacte paraît être le lac Maracaybo , Venezuela); A. paludinoides, Cristofori et Jan (d’après Philippi; la patrie est l’Inde). 1. Ampullaria gigantea, Tristram. Po7ms giganteits, Tristram, Catalogue of terresVial and jhwiatile Mollusks coUected m Guatemala by 0. Salvin [Proceed. of the zool. Soc. London, p. 4i/i, i863). an, Testa globosa, solida, profunde ei anguste umbilicata, pallidissime olwacea, sed apice viridi; spira exserta; ifractus 7 rapide accrescentes, ad suturam, acute angulati ; duo idtimi anfractus valide et irregulariter liris in- numerabilibus longitudinalibus et spiralibus intersecantibus reticulati; anfractus ultimus turgidus, inflatus, sulcis ultra âo exaratus; apertura semi-lunaris , nitida, splendide purpurea, et lineis intensioribus ad partem supe- riorem ornata; margine columellari luteo ; labro tenui, subrejlexo. Operculum Malalcozool. Blàtter, p. 189, 1879. 231 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. Longitudo, g5 milL, diam. maj. qo mdl. — Apertura 66 mill. longa, 3g mdl. lata. Habitat in lacu Itza, provmcue Peten, Giiatenialœ (0. Salvin). Coquille globuleuse, solide, profonde'ment et étroitement ombiliquée, de couleur olivâtre très-pâle, à sommet verdâtre; spire saillante; 7 tours de spire s’accroissant rapidement, très-anguleux au voisinage de la suture; dernier et avant-dernier tours ornés d’innombrables sillons longitudinaux et spiraux s’entre-croisaot; dernier tour très-renflé, portant plus de ko sillons; ouverture semi-lunaire, brillante, d’une belle couleur pourprée avec des lignes de teinte plus intense vers sa partie supérieure; bord columellaire jaune; labre simple, subréfléclii. Longueur de la coquille, 9 5 millimètres; plus grand diamètre, 90 millimètres. Longueur de l’ouverture, 6 G millimètres, largeur, 89 millimètres. Habitat. Guatemala, dans le lac de Peten ou Itza, département du Peten (0. Sal- vin). Observations. Nous ne connaissons pas cette belle espèce qui, d’après la description de Tristram, serait remarquable par ses tours très-anguleux à la suture, caractère qui n’existe chez aucune de ses congénères du Mexique et du Guatemala. Le test, en outre, paraît treillissé comme celui de VA. Gliiesbreghtt , Reeve. 2. Ampullaria. BelizëNSIS, Grosse et Fischer. (PI. XLV, fig. 2,2«, 2 ^1, 2 c, et pl. XLVIII, fig. 9 , g «.) Ampullaria Belizensis, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie , vol. XXXVltl, p. 110, 1890. Testa late umbilicata, ovoideo-globosa, ventricosa, epidermide pallide lutescente induta, tenue et radiatna striata, haud malleata , nitens; spira mediocris, apice suboblusa; anfractus 6 ij^-y convexi; primi 2 violacei, nitentes, interdum erosi, sequentes 3 fusco-cinerei , zonis castaneis, angustis, remotis 3 ornati, qmmllnnus et ultimus pallide cinereo-olwacei , ultimus 3jà longitudinis paulo superans, inf atus, globosus; apertura semi-ovalis, intus castanea, marginibus callo lutescente junctis ; margine columellari crassiiisculo , non rejlexo; labro acuto, haud rejlexo, intus castaneo-rufescente ; umbilico profundo. Operculum corneum, fuscum, semi-ovale, tenue, extus concavum, concentrice striatum, nucleo subrnarginali , intus radiatim et obsolete striatum, nitens. Longitudo 63 mill. , diam. maj. 53 mill. — Apertura à5 mill. longa, 28 mill. lata (Museum Parisiense). Habitat in colonia anglica Belizense (F. Bocourt). Coquille largement ombiliquée, ovoïde-globuleuse, ventrue, recouverte d’un épi- derme d’un jaune pâle, au-dessous duquel le test est orné de stries rayonnantes, sans aucune martelure; surface brillante; spire médiocrement élevée, un peu obtuse au sommet; tours de spire au nombre de 6 1/2 à 7 et convexes; les deux premiers de cou- leur violacée, brillants, parfois érodés, les trois suivants d’un roux cendré et ornés de trois zones spirales, étroites, brunâtres, l’avant-dernier et le dernier d’un cendré oli- 232 ZOOLOGIE. vaLie ])âle, le dernier dépassant un peu les trois quarts de la longueur totale, renflé, globuleux; ouverture seiui-ovale, d’un brun uniforme à riutérieur, à bords réunis par une callosité jaiiuâtre; bord columellaire assez épais, non réfléchi; labre aigu, non rélléclii, de couleur bruu-rougeâtre à l’intérieur; ombilic profond'. Opercule corné, brunâtre, semi-ovale, mince; face externe concave, striée conceii- triquemeut, à nucléus submargiual; face interne ornée de stries rayonnantes et obso- lètes, luisante, vernissée. Longueur de la coquille, 63 millimètres; plus grand diamètre, 55 millimètres. — Longueur de rouverture, 45 millimètres, largeur, 28 millimètres. Hahital. Colonie anglaise de Bélize (F. Bocourt). Cette espèce, qui paraît très-abondante à Bélize, appartient au groupe des Ampul- laria malleata, Jouas; GluesbreghU, Beeve; et Dysoni, Hanley, par sa forme globuleuse et son ombilic large. Elle diffère de IVl. malleata, par sa taille plus faible, ses tours plus renllés, ses zones spirales plus marquées, et par l’absence de tout indice de mar- telures; elle se distingue de 1’^. Ghiesbreghti, par la présence de zones spirales, par la coloration obscure des bords de l’ouverture et par l’absence de martel ures; enfin, on peut la séparer de Y A. Dysoni, par sa spire beaucoup moins acuminée et ses tours sans martelures. Au sujet de cette dernière espèce, nous ferons remarquer que la figure originale de Hanley (7’Ae ConchoL Miscellany, pi. II, fig. 5, i85â) ne concorde pas comj)létement avec celle de Beeve (^Gonchol. Iconica, pi. XI, fig. âq, i856), et qu’elle représente un individu à spire relativement plus longue et à surface zonée, tandis que Beeve a fait dessiner un spécimen d’un brun rouillé uniforme. Au surplus, le type de Hanley provient du Honduras, comme celui de Beeve. Les individus jeunes d’d. Belizensis montrent une structure assez remarquable : la surface n’est nullement polie et luisante comme celle des adultes, par suite de la pré- sence d’un épiderme mince, terne, se relevant en saillies étroites, alignées s[)iralement, écailleuses ou bispidesL Ces séries de poils sont inégales; entre les plus saillantes on en trouve de 6 à 8 moins élevées; les plus saillantes sont placées à peu de distance de la suture : elles portent des poils courts, triangulaires, d’un brun foncé. En examinant le test à la loupe, il paraît réticulé par l’intersection des lignes spirales hispides et des stries d’accroissement. Cette disposition existe sur des coquilles mesurant 20 milli- mètres de longueur et plus. Nous l’avons représentée plancbe XLVIII, fig. q et qa. Nous avons examiné avec soin les opercules de ces jeunes A. Belizensis, sans pou- voir y découvrir la trace d’un nucléus spiral. Il est donc probable que l’opercule est toujours concentrique comme celui des véritables Paludma (^P. vivipara, Linné, par exemple). Crosse eL Fiscliei', Journal de Conchi/liologte , vol. XXXVlIt, p. i lâ , p). Ht, %. 2 , â a, 2 1890. MOLLUSQUES EHRESTHES ET FLUVIATILES. 233 3. Ampullaria Ghiusbregiiti, Reeve (emend.). (PI. XLVIll, fig. 8.) Ainpiillaria Ghmhrcchtii , Reeve, Conchol. Icon., pl. XVI, lig. laS, i856. Ampullaria Ghieshreghti , W. G. Rinney, Land and fresh ivater Shells of Nortli America, paii III, ]). 7, 1 8Gr). Ampullaria Glùeshreghli , Slreljcl, Beilrag zur Kenntn. der Faima Mexican. Land- and Siissw. GonchijUen, p. .8i, pl. III, lig. 16, 1873. Testa magna, profunde umbilicata, solidiuscida, globosa; spira parum elevata, apice acuto, interdum eroso: anfractus 6 i /2 convexi , fusco-vircntes , oUvacei, haud zonati , nitentes, radiatim striati , spiraliter sub lente te- nerrime slriatuli , undique deciissaliin et intense malleati ; apertura ohlongo-piriformis , intus rufo-Jiisca, margi- nibus callo rubro vel Iuleo junctis; margine columellari vix rejlexo; labro effuso, reflexo, intense miniato vel aurnntiaco; umbilico sat lato. Operculum corneum, fusco-nigrescens. Longitudo 85 milL, diam. maj. y à niill. — Apertura 58 mdl. longa, ùü mdl. lata fex icone Reeveava). Habitat in provincia Chiapas dicta (Chicsbreglit), in pjrovincia Tabasco (Strebel), Tenocique et in paludi- bus fluminis Usumasinta (A. Morelel), reipublicce Mexicance. Coquille de grande [aille, profondeTiient ombdiquee, assez solide, giobuleuse ; spire médiocrement élevée, à sommet aigu, parfois érodé; tours de spire au nombre de G 1/9 et convexes, d’un roux verdâtre et olivâtre, sans zones spirales, luisants, munis de stries d’accroissement plus ofi moins mar([uées, de striations spirales très-fines, visibles seule- ment à la loupe, et marquées sur toute leur surface de larges martelures formant une sorte de réseau limité par des côtes spirales obsolètes; ouverture oblongue-piriforme, teinte intérieurement de brun ou de rouge, à bords réunis par une callosité orangée ou rouge; bord columellaire à peine réfléchi; labre dilaté, réfléchi, d’un rouge intense ou orangé; ombilic assez large. Opercule corné, d’un brun noirâtre. Longueur de la coquille, 85 millimètres; plus grand diamètre, 7A millimèlres. Longueur de l’ouverture, 58 millimètres; largeur, A 2 millimètres. Habilat. Alexique, dans l’Etat de Chiapas (Ghiesbreght), dans l’Etat de Tabasco (Strebel), Tenocique et dans les marais de TUsumasinta (A. Morelet). Ohservalwna. Le type figuré par Reeve est remarquable par la coloration d’un rouge vif des bords de l’ouverture, ainsi que par les martelures du test régulièrement limitées par des costulations rayonnantes et spirales formant un treillis. On retrouve à jieu près la même disposition sur l’exemplaire de Tabasco figuré par Strebel , mais dont les dimen- sions sont plus faibles (longueur, 7 A niilL; largeur, 6q 1/2) et dont l’ouverture est pro- portionnellement plus étroite. Le spécimen que nous avons fait dessiner n’est pas parfaitement typique; ses dimen- sions (quoiqu’il soit très-adulte) sont celles de la figure de Strebel. 11 diffère du lype ZOOLOGIE DU MF.XIQLE. Vil' l'AItTIE. 11. 3o IMmiMERIE NATION.^LF.. 234 ZOOLOGIE. de Reeve par son labre moins vivement coloré, de teinte orangée et non d’un rouge vif, et par ses martelures moins large, moins nettement circonscrites. V Ampullaria Gheshreghti se distingue de VA. malleata, Jonas, par sa forme plus globuleuse, son ombilic plus ouvert, son ouverture à bords rouges ou orangés, etc. On le distinguera de 1’^. malleata, Jonas, par son dernier tour muni de saillies spirales et largement martelé sur toute sa surface, par les bords de son ouverture vivement co- lorés, par son ombilic moins large, etc. 4. Ampullaria aialleata, Jonas. (PI. XLV, fig. 1, et pi. XLVI, fig. 1, 2, 2 a, '2 h.) Ampullaria malleata, Jonas, Zehschr, fur Malahoz, , p. 35, i8A4. Ampullaria malleata, Jonas, Abhandl. (1er Naturiv. Vereins von Haniburg , l, p. 172 , pl. X, fig. 1 1, i846 '. Ampullaria refexa, Philippi, Conchjl. Cab., ëd. 2, p. 35 et 58, tab. IX, fig. 6, et lab. XVIII, fig. 6, i85i {non Swainson). Ampullaria malleata, Reeve, Concli. Icon., pl. VII, fig. 32, i856. Ampullaria malleata, W. G. Binney, Check Lists ofthe Shells of Norlh America Fluvial. Gaster., n° 46o, 1860. Ampullaria violacea, E. von Martens, Malalcoz. Blatter, p. 52, i865 {non Valenciennes). Ampullaria malleata, W. G. Binney, Land and fresli water Shells of North America, part III, p. 7, i865. Ampullaria reflexa, W. G. Binney, Land and fresli water Shells of Norlh America, part III, p. 7, i865. Ampullaria flagellata , H. Strebcl, Beitrag zur Kenntniss der Fauna Mexican. Land- und Süsswasser Conch. , p. 26, pl. II et III, fig. i4, 1873 {an A. flagellata , Say?). Ampullaria malleata, F. Paetel , Catal. der Conchyl. Samndung, p. 76, i883. Testa magna, profunde umbilicata, ventricosa, globosa, solida, crassiuscula , nitens, epidermide cornea in- duta, sub epidermide radiatim striata, interdum plicato-striata , sparsim impresso-mallcata ; spira conica, sat ele- vata; anfractus 6-6 ijîi convexi, sutura lineari discreti; primi violacei, sæpe erosi, sequentes olwaceo-cinerei , interdum spiraliler zonati, ultimus magnus, dilatatus, oliva, ceo-virescens , concolor aut zonis numerosis spiralibus, prope suturam deficientibus, ornatus; apertura oblonga , piriformis , intus fusca, m juvenili celate fusco-zonata, marginibus callo jmllide luteo, rufescente junctis; margine columellari vix refexo; labro plus minusve expanso, reflexo, partim castaneo tincto, fusco lutescente vel aurantiaco; umbilico pilus minusve dilatato. Operculum corneum , fuscum , tenue, extus concavum , concentrice sulcatum, nucleo submargmali , intus ra- diatim striatum, nitens. Longitudo g3 milL, diam. maj. 81 mill. — Apertura 6y mill. longa, âi mill. lata (Mus. Parisiense). Var. (3. Flatilis. Testa minor, vix umbilicata; spira breviuscula; anfractibus striato-scnlptis. Longitudo 5i mill., diam. maj. ââ mill. — Apertura mill. longa, 38 mill. lata {ex icone Reeveana ) . ' Voici Ia description originale de Jonas : rtTestn ven- tricoso-globosa , crassiuscula, umbilicata, nitida, viridi, apice violacea; anfractibus 6 convexis, rapide crescentibus , longitudinnliter tenuissime striatis, ultimo maximo, rugis retiformibus malleato; apertura pyriformi, intus purpu- rascente, in ambitu aurantia ; margine dextro acuto, recto, sinistro subreflexo, umbilicum partim obtegente; operculo corneo, aperturæ forma. — Altit. ab apice ad aperturce basin 3" g" ; altit. ab apice ad ultimi anfractus basin a"3'" ; dia- meter maxima a"5 ija'", diameter altera a" ; aperturce lon- git. a", aperturæ lat. 1" 1"' . — Habitat juxta Tabasco urbem Mexicanamn. Les dimensions de l’individu figuré sont : longueur de la coquille, 77 millimètres; plus grand dia- mètre, 65 millimètres. 235 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. Ampullaria Jlatilis, Reeve, Coiich. Icon., pl. VII, fig. 3i, i856. Ampullaria Jlatilis, W. G. Binney, Land and fresh water Shells of Norlh America, part III, p. 7, i865. Ampullaria jlatilis, H. Strebel, loc. cit. , p. 3a, 1878. Ampullaria Jlatilis, F. Paetel, loc. cit., p- 7G1 i883. Var. y. Chicfasensls [\A. XLVIII, fig. 5). Testa minor; spira conica; anfractus olivaceo-castanei, con- colores, impresso-malleati ; umbilico mediocri. Longitudo 55 mill, diam. maj. A3 mill. — Apertura 3y mill. longa, sA mill. lata (Coii. A. Mo- relel). Var. S. Exciilpta (pl. XLIV, fig. 6, 6«, 6/>, 6c). Testa luteo-virens , haud zonata; spira acuta; an- fractus profunde et intense malleati; umbilico mediocri. Longitudo 53 mill., diam. maj. AA mill. — Apertura 3j mill. longa, mill. lata (Coli. A. Salle). Var. £. Arata (pl. XLIV, fig. 6 e). Testa radiatim plicato-striata. Longitudo (^specim. imperf. non adulti, apice defcientef 38 mill., diam. maj. 33 mill. (Coli. A. Salle). Var. Oajacensis (pl. XLVI, fig. 3, 5 a, 5bf Testa anguste umbilicata, minor; .spira conico-acuia : anfractus parum malleati, ultimus zoms spiralibus, angustis, obscuris ornatus. Longitudo A'j mill., diam. maj. 36 mill. — Apertura 3i mill. longa, 22 miU. lata (Coli. A, Salle). Var. rj. Prasina (pl. XLVIII, fig. 4, ha). Testa valde nitens, viridis, zonis spiralibus distinctis, Juscis ornata; anfractus convexi, ultimus descendens; apertura ampla; labro reflexo, lutescente; umbilico ferx in- conspicuo. Longitudo 5o mill., diam. maj. Ao mill. — Apertura 36 mill. longa, 26 mill. lata (Coli. Crosse). Var. 0. Strebeli. Testa conica, spira elevata; anfractus valde convexi, ultimus descendens costis spiralibus irregularibus , paucis interdum, liratus; apertura angusta; umbilico angusto. Longitudo 5 a mill., diam. maj. A a mill. — Apertura 3 A mill. longa, ao mill. lata (^ex icone Stre- Ainpidlaria sp. nov.? H. Strebel, loc. cit., p. a5, pl. 111, fig. i3, et pl. Illrt, fig. i3rt et iZh, 1878. Habitat. Prope Tabasco (J. Fokkes), m paludibus prope Balancan , promncice Tabasco (A. Morelet), Vera Cruz, in provincia Vera Cruz (H. Strebel), reipublicœ Mexicanæ. — Prope Cajabon (F. Sarg), Panzos (F. Bocourt), in lacu Yzabal (Bocourt), in lacu Peten (A. Morelet), Guatemalce. — Var. /S, prope Ta- basco (Reeve). — Var. y, in paludibus prope Las Plagas, in provincia Chiapas (A. Morelet), reipublicœ Mexicanæ. — Var. § et e, m Lagana de los Cocos, provinciœ Vera Cruz A. Sallé) , in paludibus prope Pa- lizada et San Ceronimo, provinciœ Yucatan (A. Morelet), reipublicœ Mexicance, m paludibus fluminis Usu- masinta, prope Balancan, provinciœ Tabasco (A. Morelet). — Var. Monte de Mistam, prope Coapan, provinciœ Oajaca (A. Salle), reipublicœ Mexicanæ. — Var. v, Misantla, provinciœ Vera Cruz. — Var.B, Misantla , provinciœ Vera Cruz {\{. Strebel). Coquille de grande taille, profondément ombiliquée, ventrue et globuleuse, sur- tout à Fâge adulte, solide, assez épaisse, brillante, recouverte d’un épiderme corné, ornée de stries rayonnantes, qui deviennent parfois pliciformes sur le dernier tour, et d’impressions ou martelures plus ou moins prononcées, bien visibles sur l’avant-der- nier tour et sur une partie du dernier tour; spire conique, assez élevée, formée de 6-6 t/a tours séparés par une suture linéaire; premiers tours de coloration violacée. 236 ZOOLOGIE. souvent ëroclés, tours suivants de couleur cenclrée-oli vôtre, parfois ornes de zones spi- rales, dernier tour grand, dilaté, d’un vert olivâtre unifonne ou muni de zones spi- rales nombreuses, effacées |)rès de la suture; ouverture oblongue, piriforme, brune à l’intérieur chez les adultes, zonée de brun chez les individus jeunes; bords de l’ouver- ture réunis par une callosité d’un jaune brunâtre pâle; bord columellaire à peine ré- llécbi et dilaté, en partie taché de brun jaunâtre ou orangé; ombilic profond , plus ou moins dilaté. Opercule corné, brun, mince, concave extérieurement, sillonné concentriquement, à sommet submarginal, à face interne brillante et munie de stries ravonnantes. Longueur de la coquille, q2 millimètres; plus grand diamètre, 8i millimètres. Longueur de l’ouverture, 67 millimètres; largeur, fii millimètres. Vanélé jS. Coquille plus petite, à peine ombiliquée; spire assez courte; dernier tour orné de stries profondes. Longueur de la coquille, 5i millimètres; plus grand diamètre, kk millimètres, l.ongueur de l’ouverture, 3y millimètres; largeur, 98 millimètres. Ÿanélé y. Coquille petite; spire conique; tours de couleur brun-olivâtre, uniforme; surface martelée; ombilic médiocre. Longueur de la coquille, 55 millimètres; plus grand diamètre, 43 millimètres. Longueur de l’ouverture, "èj millimètres; largeur, 96 millimètres. Variétés. Coquille d’un vert jaunâtre, non zonée; .spire aiguë; surface profondé- ment martelée; ombilic médiocre. Longueui' de la coquille, 53 millimètres; plus grand diamètre, 44 millimètres. Longueur de l’ouverture, 3y millimètres; largeur, 9 5 millimètres. ]'ariété e. Surface du test ornée de plis rayonnants bien prononcés. Longueur (d’un spécimen non adulte et à sommet usé), 38 millimètres; plus grand diamètre, 33 millimètres. Variété Z,- Coquille petite; spire conique-aïguë; surface faiblement martelée; der- nier tour orné de zones spirales étroites et obscures, mal limitées; ombilic étroit. Longueur de la coquille, 4 7 millimètres; plus grand diamètre, 36 millimètres. Longueur de l’ouverture, 3i millimètres; largeur, 99 millimètres. Variété 7]. Coquille très-brillante, veéte, ornée de zones spirales brunes, bien dis- tinctes; tours de spire convexes, le dernier descendant; ouverture large; labre réfléchi, jaunâtre; ombilic très-étroit. Longueur de la coquille, 5o millimètres; plus grand diamètre, 4o millimètres, i.ongueur de l’ouverture, 36 millimètres; largeur, 96 millimètres. Variété B. Coquille conique, à s[)ire élevée; tours très-convexes, le dernier descen- dant muni parfois de quelques côtes spirales, irrégulières, saillantes; ouverture étroite; ombilic étroil. Longueur de la co(|uille, 5a millimètres; plus grand diamètre, millimètres, longueur de rouverture, dk millimètres; largeur, 20 millimètres. Ifabitai. Mexique. Le type de Jonas, conserve au musée de Hambourg, provient de Tabasco, Etat de Tabasco (J. Fokkes). Le spécimen que nous figurons (pl. Xf.V, üg. 1 , et XI. VI , fig. 2), et qui est très-adulte, a été trouvé dans la rivière de los Idoles, Tabasco. D’autres spécimens, plus ou moins ty[)iques, ont été recueillis près de Balancan, Etat de Tabasco (A. Morelet), ainsi que sur divers points de l’État de Xera Gruz (Strebel). — Dans le Guatemala, cette espèce vit près de Cajabon (F. Sarg) et de Panzos, dans la rivière Polocbic (!’. Boconrt), dans le lac d’Yzabal (Bocourt) et le lac de Peten (A. Morelet). — La variété |S provient de Tabasco, d après Beeve. — La variété y, des marécages de las Playas, Etat de Chiapas, Mexique (A. Morelet). — Les variétés o et e, de la Laguna de los Cocos, dans l’État de Vera Cruz (A. Sallé), des marais de la Pali- zada et de San Geronimo, Etat de lucatan (A. Morelet), des marécages du fleuve Usu- masinta, près de Balancan, Etat de Tabasco (A. Morelel). — La variété de Monte de Mistam, près Coapan, État dOajaca (A. Sallé). — Les variétés i] et 0, de .Misantla, dans l’État de Vera Cruz (H. Strebel). Observations. Cette espèce, si abondante dans les Etals de Tabasco et de Vera Cruz, et dont H. Strebel a tiguré l’animal ainsi qu’un grand nombre de spécimens, est essen- tiellement polymorphe. Elle semble créée pour montrer que ce que nous appelons es- pèce dans le genre AmpiiUaria a une valeur diflerente de l’espèce dans d’autres genres. 11 faut donc, en présence de ce polymorphisme : ou comprendre l’espèce très-largement en la considérant comme une série dont les termes extrêmes sont reliés par une foule de gradations intermédiaires, ou créer pour chaque mutation un nom spécifique nou- veau. Nous n’avons pu adopter ce dernier parti lorsque l’examen de collections très- nombreuses nous a eu démontré que ces prétendues espèces n’étaient plus, dans ce cas, que des formes individuelles. Le type de Jonas estime très-grande coquille, certainement bien différente du type de Beeve; sa surface est très-rnartelée et luisante. L’ombilic de FM. 7uaUeala \ane extrêmement; dans les mêmes localités on trouve eu effet des individus tantôt largement, tantôt étroitement ombiliqués. Le labre n’est pas moins variable, tantôt aigu, tantôt renversé. Les martelures de la surface ne sont pas toujours constantes; la couleur varie suivant les localités; enfin la taille montre les constrastes les plus remarquables, et il est probable qu’elle est en rapport avec l’in- égalité des conditions d’existence, l’abondance ou la rareté des eaux, la qualité du fond, etc. Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que la synonymie de VA. ^nalleata ait été très-embrouillée. Ou a confondu cette espèce avec plusieurs formes ([ue nous considé- rons comme distinctes et dont voici l’énumération : 238 ZOOLOGIE. 1° Ampullaria violacea, Valenciennes. Nous renvoyons le lecteur aux observations qui suivent la description de cette espèce. 9° Ampullaria Jlagellata, Say. Voir également la description de cette espèce. 3” Ampullaria rejleæa, Swainson i^Tilloclis Philosoph. Magazine, vol. LXI, p. Syy, 1893, et Zoolog. Illustr., vol. III, p. 179). La figure originale de Swainson est repro- duite par Philippi (^Conchyl. Cabin., p. q, pi. 111, lig. 1, i85i); elle s’applique à une coquille à spire très-éievée, à tours très-convexes, à dernier tour très-descendant, à ombilic à peine visible, à forme générale particulière. Nous ignorons la patrie de cette espèce, mais nous en avons vu des exemplaires dans la collection A. Morelet, étiquetés comme provenant de l’Amérique centrale, et dans la collection A. Sallé, avec la prove- nance Mexique; mais aucun d’eux n’a été recueilli par ces naturalistes. Philippi a réuni à celte espèce, a notre avis parfaitement caractérisée, quelques indi- vidus que nous considérons comme des A. malleata, Jonas [Conchyl. Cabin. Ampulla- ria, pi. IX, fig. 6 , et pL XVIII, fig. 6). Reeve i^Conch. Icon., pi. XV, lig. 6q, i856) donne le nom d’/l. reflexa h une coquille tout cà fait différente de celle de Swainson et d’habitat inconnu. L. Pfeiffer [Novitates ConchoL, vol. 1, p. 5o, pi. NUI, fig. 1-9) figure également, sous le nom d’ff. reflexa, une espèce de Cuba, qui paraît très-distincte de celles de Swainson et de Reeve. Il en résulte que le nom à' A. rejlexa doit être strictement conservé au type de Swainson, qui n’a aucun rapport avec les diverses formes qui lui ont été rapportées par Philippi, Reeve, Pfeiffer, etc. 4° Ampullaria conica, Wood [Suppl, to ihe Index testaceol., pl. VII, fig. 99, 1828). Le type figuré par Wood est une coquille très-renflée, jaunâtre extérieurement, à spire courte, à ombilic nul ou très-étroit. L’habitat est inconnu; l’opercule n’est pas figuré. Reeve représente sous le nom d’A. conica, Wood [Concliol. Icon., pl. 11, fig. 12, 1 856), une espèce assez élancée, à spire aiguë, à coloration verdâtre, et n’ayant aucune res- semblance avec le type de Wood. L. Pfeiffer [Novit, concliol., p. 5i, pl. XIV, fig. i-5) attribue ce nom à une espèce de Cuba, qui d’ailleurs ne ressemble nullement aux types de Wood et de Reeve. Enfin, nous ferons remarquer que, antérieurement à la publication de l’ouvrage de Wood, Swainson [Philosoph. Magazine, vol. LXII, p. âo2, 1823) avait décrit un A. conica, à opercule testacé et provenant de l’ancien continent (Malacca?). Il n’est donc pas possible de considérer Y A. conica^, Wood, comme synonyme de VA. malleata, J onsiü; et, au surplus, le nom de conica, Wood, doit être supprimé, à cause de l’existence antérieure d’un A. conica, Swainson. 5° Ampullaria melanostoma, Parreys. Ce nom a été cité par Philippi et appliqué à une coquille à spire très-courte, ornée de zones spirales étroites, et de provenance inconnue [Concliyl. Cabin., p. 58, pl. XVIII, fig. h). Pour Philippi, ce n’est qu’une 239 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. variété de ÏÂ. reflexa, et par conseVjiient de Y A. malleata. Nous ne pouvons donner au- cune appréciation fondée sur cette coquille. 6“ Ampullaria ochracea , Jay (^Calal. ofShells, 2® édition, pl. III, fig. 8, i836). Phi- lippi [loc. cit., p. 35) comprend le type de Jay parmi les variétés de son A. reflexa. Jay donne pour patrie c^Spanlsh main??. 5. Ampullaria flagellata, Say. Ampullaria Jlagellata, Say, Descriptions of some new terrestr. and Jluv. Sliells of North America , in New Hannony Disse- minator, p. 22, 1827. Ampullaria flagellata , Haldemaa, Monogr. of Limniades of North America, n“ VIII, p. lo (sans date). Ampullaria flagellata, Philippi, Concli. Cahin. , éd. 2, p. 36,tab. IX, fig. 7, i85i. Ampullaria flagellata, W. G. Binney, Ckeck Lists of tlie Shells of North America Fluciat. Gaster. , 11° 45g, 1860. Ampullaria flagellata, E. von Marteiis, Malakozool. Blàttcr, p. 70, i865. Ampullaria flagellata , W. G. Binney, Land andfresh water Shells of North America, part III, p, 7, i865. Ampullaria flagellata, H. Strehel, Beitrag zur Kenntniss der Fauna Mexican. Land- and Siisswasser Conchylien , p. 26, 1878. Ampullaria flagellata, W. G. Binney, in Say, e'd. 2, p. 1^17, i858. Testa subglobosa, oUvaceo-fusca , fasciis angustis i5-i6, obscure rufo-fuscis picta ; spira conica, nioderatim elevata, acuta; anfractu ultimo regulariter rotundato , versus suturam subrugoso; labro paululum dilatato; um- bilico libero, manifesto; apertura intus rujo-fusca; labio, columella et margine labri albis. Operculum corneum. Longitudo ài milL, diam. maj. 38 mill. Habitat in republica Mexicana (T. Say). Coquille subglobuleuse, d’un roux olivâtre, ornée de i5 à i6 zones étroites, d’un brun rougeâtre; spire conique, médiocrement élevée, aiguë; dernier tour de spire régu- lièrement arrondi, subrugueux près de la suture; labre un peu dilaté; ombilic libre, évident; ouverture d’un brun rougeâtre à l’intérieur; columelle, bord columellaire et bord labral de couleur blanche. Opercule corné. Longueur de la coquille. Ai millimètres; plus grand diamètre, 38 millimètres. Habitat. Mexique, d’après T. Say. Observations. Il est presque imjiossible aujourd’hui de reconnaître avec certitude Y Ampullaria flagellata, Say, qui malheureusement n’a pas été figuré par l’auteur. La diagnose que nous donnons ci-dessus est celle de Say, qui a été reproduite par Phi- 'ipi’i- La plupart des auteurs identifient Y A. flagellata, Say, avec YA. malleata, Jonas, pro- bablement en supposant que le nom de flagellata a pu être donné par Say à cause des martelures de son type; mais cette explication ne paraît pas concluante, attendu que Say ne parle nullement de martelures dans sa diagnose, et que d’ailleurs le 240 ZOOLOGIE. vocable spécifique flagrUala peut provenir tout aussi bien des zones obscures ornant la coquille. VA. JJagellata, ayant été recueilli par Say durant son voyage de Vera Cruz à Mexico, est vraisemblablement une espèce de l’Etat de Vera Cruz. Philippi, en con- séquence, a figuré sous ce nom une coquille (pii correspond assez bien à la descrip- tion ainsi qu’aux dimensions indiquées par Say et qui a été trouvée à Vera Cruz par Liebmann. Nous u’avous pas vu de formes semblables, et les nombreuses figures d’Am- pullaires de l’Etat de Vera Cruz données par Strebel ne montrent aucun spécimen analogue. Le rapprochement proposé par les auteurs entre les A. Jlagellata, Say, et violacea, Valenciennes, est douteux : l’espèce de Valenciennes a une coloration plus pâle, un labre peu dilaté, une spire plus élevée. Enfin, Geo. Tryon, à la suite d’une nouvelle édition de l’ouvrage d’IIaldeman ' re- présente sous le nom à' A. Jlagellata , Say, une coquille assez voisine, par sa forme, de VA. violacea, Valenciennes, mais dont le labre est jaune et la spire plus longue. Peut- être est-ce une variété de VA. malleata, .lonas. En présence de ces difficultés, qui nous paraissent insolubles, nous restons dans le doute au sujet de Pidenlification de ÏA. Jlcigellata. 11 nous paraît probable néanmoins, d’après l’itinéraire de Say, que cette espèce est une des nombreuses formes de ÏA. mal- leata, Jouas. 6. Ampullaria YucATANENSIS, Grosse et Fischer. (Pi. XLVIII, fifT. 3, 3«.) Ampullaria Yucalanensk , Crosse et Fischer, Journal de Conclnjliologie , vol. XXXVIII, p. iio, 1890. Testa anguste perforata, ternus, globoso-uiflnta , nitens, sub epulermulc rachatmi stnalula et sparsnn malleata; spira parum elevata, conoidea; anfractus 5 ija parum convexi, sutura lineari discreti; pruni violacei, sequentes einereo-olivacei , ultimus peramplus, viridi-ohvaceus , postice dilatatus et pallidior, aulice attenuatus, productus, III medio 16-1 g zonis spiralibus obscuris, angustis ornatus; apertura semi-ovahs, perlonga, intus fiisco-zonata , marginibus callo lutescente, tenui junctis; margine columellari umbilicum tegente, basali effuso, rostrato; labro dilatato, lutescente. Operculum . . . Longitudo 5o tnilL, diam. rnaj. ào niill. — Apertura ùo mill. longa, 27 mill. lata (Coli. A. Mo- rel et). Habitat in paludibus, prope San Geronimo, provinciæ Yucatan dictee, reipublicce Mexicance (A. Morelet). Coquille étroitement perforée, mince, globuleuse, renflée, brillante, ornée de stries Monogr. oj the fresh ivater univ. Moll, of the United States, p. 3y, pl. XVI, fig. 1, 1870. MOLLUSQUES TEHHESTRES ET FLUVIATILES. 2/il rayonnantes fines et de marleliires éparses; spire peu élevée, conoïde; tours de spire au nombre de 5 1/2, peu convexes et séparés par une suture linéaire; premiers tours violacés; les suivants de couleur cendrée-olivâtre; le dernier très-ample, d’un vert oli- vâtre, renllé en arrière, où la coloration est plus pâle, atténué et prolongé en avant, orné à sa partie moyenne de 16 à ip zones spirales, obscures, étroites; ouverture semi- ovalaire, très-allongée, zonée de brun à Tintérieur, à bords réunis par une callosité jaunâtre et assez mince; bord columellaire cachant Tombdic; boni basal dilaté, rostre; labre dilaté et jaunâtre. Opercule. . . Longueur de la coquille, 5o millimètres; plus grand diamètre, Ao millimètres. Longueur de l’ouverture, Ao millimètres; largeur, 27 millimètres. Habitat. Mexique, dans les marais de San Geronimo, Etat de Yucatan (A. Mo- relet). Cette espèce, dont nous n’avons vu qu’un petit nombre d’exemplaires, rappelle VA. violacea, Valenciennes, par sa coloration, mais en diffère par son test plus mince, son labre dilaté et renversé, son dernier tour plus large, et surtout par l’ampleur rela- tive de l’ouverture, qui se prolonge en avant et devient subrostrée. 7. Ampullaria violacea, Valenciennes. (PI. XLVI, iîg. 4, /.a et 8, pl. XLVIK, lig. 6.) Ampullaria violacea, Valenciennes, iii HiiniLoldl et Bonj)Iand, Recueil d’observ. de zooloi>ic ci d’aiialoinie comparée, vol. II, p. 269, i833. Ampullaria violacea, W. G. Binney, Land and Jresli ivaler Shells ofNorlh America, pai't 111, p. 7, 186.0. Ampullaria violacea, E. von Martens, Malakozoologisclie Rlâtter, p. ,52, iHG.5. Amptillaria violacea , H. Strebel, Beitrag zur Kenniniss der Fauna Mexihtnischer Land- and Süsswasser ConclnfUen . p. 26, i8y3. Testa anguste umbilicata, ovato-conoidea , sitb epuJermide pallicle cornea nitens, radiatim sirialida, mterdiiin cl minute malleata; spira acuta; anfractus 6 convexi, sutura lineari discreti; primus violaceus, sequentes à ci- nereo-violacei , concolores; idlimus albido-lutescens , postice haud zonatus, medio et antice zonis spiralibus , fusco- violaceis, inœqualibus et mœquidistantibus la-iâ cingulatus; apertura ovato-oblonga , parum dilatata, intus fusca et vicinio suturœ zona alba munita; marginibus callo albo, angusto junctis; margine columellari albo, rix rejlexo; labro acuto, non expanso, intus fusco. Operculum corneum, tenue. Longitudo â3 milL, diam. maj. 38 mill. — Apertura 3o mill. longa, 21 mdl. lata (ex typo in Aluswo Parisiense servato). Habitat m sylvis Novæ Hispanae (Bonpland), in prornicia Yucatan (A. Moreiet), in paludosis jluminis IJsuinasinta , prope Balancan, provinciœ Tabasco (A. Moreiet), reipublicœ Mexicanæ. — In provincia Vera Paz (F. Bocourt), Guatemalæ. Coquille étroitement ombiliquée, ovale-conoïde, revêtue d’un épiderme de couleur ZOOLOGIE OU MEXIQUE. — Vil' PARTIE. II. 3l tMPniMEI'.IE X.\TIOXALE. ZOOLOGIE. 2/r2 cornée pâle, finement striée, çà et là finement martelée; spire aiguë; 6 tours de spire convexes, séparés par une suture linéaire; le premier tour est violacé, les quatre sui- vants ont une teinte cendrée-violacée assez uniforme; le dernier, d’un jaune pâle, dé- pourvu de zones à sa partie postérieure, porte, à sa partie moyenne et en avant, de i 2 à là zones spirales, d un brun violacé, inégales et inéquidistantes; ouverture ovale- oblongue, peu dilatée, brunâtre à l’intérieur, à l’exception de la zone voisine de la suture, qui reste blanche; bords de l’ouverture réunis par une callosité blanche et étroite; bord columellaire blanc, à peine rétiécbi; labre aigu, non réfléchi, lirunâtre intérieurement. Opercule corné , mince. Longueur de la coquille, 43 millimètres; plus grand diamètre, 38 millimètres. Longueur de l’ouverture, 3o millimètres; largeur, 21 millimètres. Ilalntat. Mexique, d’après Bonpland et Valenciennes ; province de Yucatan (A. More- let); marécages du fleuve Usumasinta, près Balançai], dans l’Elat de Tabasco (A. Mo- relet). — Guatemala, dans le département de Vera Paz (F. Bocourt). Observations. La description et la figure que nous donnons ont été faites d’après le type de Valenciennes, conservé au Muséum d’histoire naturelle de Paris, et qui nous a été communiqué gracieusement par M. le professeur E. Perrier. L’animal figuré d’après une aquarelle de notre savant confrère M. A. Morelet, est représenté dans un état de demi-extension; ses téguments, de couleur grisâtre, sont marbrés de taches nébuleuses. Les tentacules buccaux sont assez longs, triangulaires; les tentacules céphaliques sont très-allongés et atténués près de leur extrémité. Les lobes siplionaux ne paraissent pas et sont encore abrités par la coquille. impuU aria violacea dilfère de VA. malleata, Jouas, par son ombilic plus étroit, sa surface à peine ou très-finement martelée, son dernier tour dépourvu de fascies au voisinage de la suture, son ouverture peu dilatée et peu prolongée à la base, son labre non réfléchi, sa coloration plus pâle, etc. 8. Ampullaria innexa. Crosse et Fischer. (PI. XLIV, %. 7, J a, ']b, 7 c.) Ampullaria innexa, Ci'osse el Fischer, Journ. de Conchyliologie , vol. XXXVIII, p. 1 1 i, 1890. Testa auguste perforata, glohoso-conotdea , miens, epidermide tenui, cornea induta, sub epidermide radiatim el tenuiter strinlula, cinereo-violacea vel cœrulea, zonis spiralibus obscuris, densis, angustis, mcequahbus (i5-i0 III anfractu ultimo) ornata; spira conico-acuta , integra; anfractus 6-6 if'2 convexi, sutura lineari discreti; prinn rafesccnies, nitentes, concolores, sequentes 2 violacei, reliqui zonati , ultimus modice dilatatus, ùfS longi- tudinis cequans, postice parum dilatatus, undique zonatus; apertura ovato-pirlformis , intus castanea; columella crassiuscula , vix reflexa; labrum sinuosum, paulo rejlexum, albidum, zonis castaneis linclum. MOLLUSOUES TEHHKSTUES ET FLUVIATILES. 2/i:i Operculum . . . Lonfpludo f'ig mIH.,, diam. maj. 3a mdl. — Aperlurn a 6 mdl. longa, i8 null. lula (Coll. Salle). Hahltat in Moule de Mistam, propc Coapan , ni provmcia Oajaca dicta, reipuhhcœ Mexicauœl^K. Salle). — Var. /3. m provincia Oajaca (Ghicsbreglil). Coquille étroitement perforée, globuleuse-conoïtle, brillante, recouverte d’un épi- derme mince, corné; le test au-dessous de l’épiderme est marqué de stries fines et rayonnantes; sa couleur est d’un violet cendré ou bleuâtre avec des zones spirales ob- scures, nombreuses, étroites, inégales (de i 5 à i G sur le dernier tour); spire conique- aiguë, entière; tours de spire au nombre de G ;i G i /a, convexes, séparés par une su- ture linéaire; premiers tours d’un brun rougeâtre, brillants, de couleur uniforme; les deux tours suivants violacés; les autres ornés de zones spirales; dernier tour médiocre- ment dilaté, atteignaut les deux tiers de la longueur totale, un peu renflé à sa partie postérieure, zoné sur toute sa surface; ouverture ovale-piriforme, d’uii brun marron à l’intérieur; bord columellaire un peu épaissi et légèrement réfléchi; labre légèrement réfléchi, blanchâtre, orné de taches interrompues correspondant à l’extrémité de§ zones brunâtres de l’intérieur de la coquille. Opercule. . . Longueur de la coquille, 3q millimètres; plus grand diamètre, 3a millimètres. Longueur de l’ouverture, a G millimètres; largeur, i8 millimètres. Habitat. Mexique : à Alonte de Mistam, près Coapan, dans l’Etat d’Oajaca. — La variété |S provient de l’Etat d’Oajaca, et a été recueillie près du littoral du Pacifique. Observations. Cette espèce est caractérisée par sa petite taille, son système de colo- ration foncée, ses zones couvrant toute la surface, son test sans malléations et brillant, sa spire conique assez élevée, son dernier tour relativement peu dilaté, son ombilic très-étroit. Sa coloration rappelle un peu celle de Y Ampullaria fumata, Reeve, mais sa forme est plus élancée, sa spire plus aiguë, son labre moins renversé et son dernier tour moins dilaté à sa partie supérieure. Elle se distingue de Y Ampullaria violacea, Valenciennes, dont elle est voisine, par sa taille plus faible, son ombilic plus étroit, sa forme plus élancée, sa spire plus haute, ses zones plus nombreuses et visibles jusqu’au voisinage de la suture, etc. 9. Ampullaria eumigra. Crosse et Eiscbei*. (PI. XLVIII , lig. 10, 1 0 rt.) Ampullaria eumicra. Crosse el Fischer, Journal de Conchijliologie , vol. XXXVllI , p. ii3, 1890. Testa parva, anguste perforata , ovouleo-globosa , suh epidermide cornea, rndiatim et tenuiter striatula, haud malleata; anfractus 5 J/2-6' convexi; primi roseo-violacei , sape erosi, seipientes hitco-vir entes, ultimus postice dilatatus, antice parum productus, zonis spiralibus inccqualibus , angustis, obscuris, circiter a 0 ornatus; apertura ZOOLOGIE. 'Ihk ohliqua, oblonga, semi-ovahs, intus fusca, antice coavctala; margine roliiinellnri incrassato; margine basali si- nuato, concavo; labro valde sinuoso, acuto vel subrejlexiuscuh. Operculum . . . longitudo 3q milL, diam. maj. 27 mill. — Apertura 22 mill. longa, i5 mill. lata (Museum Parl- siense). Habitat m provincia Oajaca dicta, rcipublicae (Ghiesl)rcght). Coquille de petite taille, étroitement perforée, ovoïde-globuleuse, recouverte d’un épiderme mince et corné, à surface munie de stries longitudinales très-fines, mais n’étant pas martelée; tours de spire au nombre de 5 1/2 a 6 et convexes; les premiers d’un rose violacé, souvent érodés; les suivants d’un jaune verdâtre; dernier tour dilaté à sa partie postérieure, légèrement prolongé en avant, orné de zones spirales obscures, étroites, inégales, au nombre d’une vingtaine; ouverture oblique, oblongue, semi- ovale, brune intérieurement, rétrécie en avant; bord columellaire épaissi; bord basal sinueux, concave; labre très-sinueux, aigu ou subréllécbi. Opercule. . . Longueur de la coquille, 3o millimètres; plus grand diamètre, 27 millimètres. Longueur de l’ouverture, 22 millimètres; largeur, i5 millimètres. Habitai. Mexique, dans l’Etat d’Oajaca, près du Pacifique (Ghiesbreght). Observaliom. Petite espèce dont l’ornementation rappelle celle de Y A. innexa, Crosse et Fischer. Elle en dilfère par sa taille plus faible, sa spire plus courte, plus obtuse, sou dernier tour plus atténué en avant, plus renflé en arrière, son ouverture plus oblique, plus étroite, son bord basal rétréci et déprimé, son labre plus sinueux, etc. On la distinguera de ÏA. erogata, Crosse et Fischer, par sa surface ornée de nom- breuses zones, son labre et son bord basal plus sinueux, sa perforation ombilicale plus large, etc. 10. Ampullaria occlusa. Crosse et Fischer. (Pl.XLV, fig.3, 3a, db, 3c.) Aiiipiillnria occlusa , Crosse et Fischer, Journal de Conchyliologie , vol. XXXVIII, p. 111, 1890. Te.üa imperforata autvix rimata, ovoidea, solidiuscula , nitens, sub epidermideluteo-virescenteradiatimstria- tuln et minute malleata; spnra parum elevata, obtusa; anfractus 3 ij^-6 convexi; qmmi fusco-violacei, reliqui virescentes; anjractus idtimus longus, 3jà longitudinis cequans, parum ventrosus , jiostice paido convexus, fasciis obscuris fusco-virescentibus , tum distinctis, tum confluentibus cingulatus, postice lutescens, concolor aut obsolete zonatus; apertura ovalis, longa, mtus fusca et postice lutescens, marginibus callo mediocri, angusto, lutescente junctis; columella angusta ; labro acuto. Operculum corneum, tenue , fuscum , extus concavi usculum; nucleo medio-laterall. Longitudo 5o mill., diam. maj. âi mill. — Ajiertura 38 mill. longa, 2-4 mill. lata (Mus. Parisiense). Habitat Tanesco, in lagunis aquæ dulcis, Guatemalœ (E. Bocourt). 245 MOLLUSQUES TERLESTHES ET FLUVIATILES. Coquille imperloree ou pourvue (ruue ëtroile fente omLilicale, ovoïde, assez solide, brillante, recouverte d’un ëpiderme jaune verdâti'e, marquée de stries rayonnantes fines et de petites martel ures; spire peu élevée, obtuse; tours de spire au nombre de 5 l/a à 6 et convexes; les premiers d’un roux violacé, les autres verdâtres; dernier tour allongé, atteignant les trois quarts de la longueur totale, peu ventru, plus convexe à sa partie postérieure, orné de zones spirales obscures, tantôt distinctes, tantôt con- fluentes, unicolore et jaunâtre , ou portant des indices de zones obscures à sa partie postérieure; ouverture ovale, allongée, intérieurement brune excepté à sa partie supé- rieure, à bords réunis par une callosité médiocre, étroite, jaunâtre; columelle étroite; labre aigu. Opercule corné, mince, brun, un peu concave en dehors, à sommet médio-latéral. Longueur de la coquille, 5o millimètres; plus grand diamètre, 4i millimètres. Longueur de l’ouverture, 34 millimètres; largeur, 2 4 millimètres. Habitat. Lagunes d’eau douce de Tanesco, sur la côte du Pacifique, à 3 lieues de l’embouchure du Guacalate, Guatemala (F. Bocourt). Cette espèce se distingue de toutes les formes voisines par sa forme ovoïde et étroite en avant, sa perforation ombilicale très-réduite ou nulle. Sa coloration rappelle un peu celle de VA. livesceris, Reeve (Coticli. Icon., pl. V, fig. 2 i), espèce dont l’habitat est inconnu, mais dont le dernier tour de spire est plus renflé à sa partie moyenne et dont l’ombilic est profond et bien marqué; les dimensions concordent. Mais l’opercule de VA. livescens n’étant pas décrit et sa jiatrie n’étant pas mentionnée, nous n’avons pas cru devoir identifier les deux espèces. 11. Ampullaria Tristrami, Crosse et Fischer. Ampullaria Columhiensis , Sowerhy, ms., in Reeve, Conchologia Iconica, pl. V, fig. î2.5, i856 [non Philippi, i8.5i). Ampullaria Columhiensis, Tristram, Proceed. qf the zoolog. Sociely qf London, p. h\k. i863. Testa globosa, tenuicula, ventricosa ; spira subpIanubUa ; anfractus conrexi , lævcs, nitentes; anjractas ultimus fulvescente-cinereus, fasciis pallide oltvaceo-viridtbus angulatus; apertura ovata , subampla ; umbilico parvo, contracto. Operculum . . . Longitudo 52 mill., diam. maj. A 6 nitll. — Apertura âo mill. longa, 28 mill. lata ^e.v icone Reeveana ). Habitat in lacu Itia, provinciœ Peten dietce, Guatemalœ (0. Salvln). — Cliirajui, Veragua, in Colombia (Pieeve). Coquille globuleuse, assez mince, ventrue; spire subaplatie, tours de spire con- vexes, lisses, brillants, dernier tour d’un fauve cendré, orné de fascies d’un vert oli- vâtre pâle; ouverture ovale, assez ample; ombilic petit, contracté. ‘246 ZOOLOGIE. Opercule. . . Longueur de la coquille. 5a millimètres; plus grand diamètre, 46 millimètres. Longueur de Eouverture, 4o millimètres; largeur, 28 millimètres. Habitai. Guatemala, dans le lac Itza, departement du Peten (0. Salvin). — L’es- pèce a été' découverte à Chiriqui et à Veragua, dans la Colombie ou Confédération gre- nadine (Reeve). “ Nous n’avons vu, dans les diverses collections du Guatemala, aucun spécimen d'Am- pullaiia que l’on puisse rapporter à 1’^. Columbiensts , Reeve. Nous nous bornons à reproduire presque intégralement la diagnose originale de Reeve. Nous supposons que M. Tristram a déterminé son espèce d’après le spécimen de la collection Cuming, figuré par Reeve. Mais il existe, antérieurement à la publication de Reeve, une description et une ligure de ÏA. Columbiensis , données par Philippi i^Condujl. Cabin. AmpuUarm, p. 20, |)1. 5, fig. 5, i85i) et qui paraissent s’appliquer à une espèce dilïérente. Voici cette description : Testa ovata, solda, auguste ambiUcata, lœvi, oUvacea, fusco multizonata; spira conica, terUain allitudims partem sabœquante , apice erosa; anfractibus superiordms parum, ultimo œcpialiter convexis; apertura oblongo-ovata, intus purpurea; peristomate sim- plici, albo-maculato. — Lonppt. 35 milL, diam. maj. ag mdl.; apertura a5 mill. longa, 16 mill. lata (ex icone Pliilippiana) . 11 résulte de cette discussion que le vocable Columbiensis doit être appliqué unique- ment à l’espèce décrite et figurée par Philippi, qui a l’antériorité sur celle de Reeve, et que cette dernière doit porter un nouveau nom. Nous proposons, en conséquence, celui de Tristrami. 12. Ampullaria. DelATTREI, Reeve (emend.). (PI. XLV, fig. 4, ha, pl. XLVIII, fig. 7, 7a.) Ampullaria Latirei , Reeve, Conchol. Icon., pt. V, fig. 99, i856. Ampullaria Lattrei, Tristram, Procecd. of the zool. Soc. of London, p. /11 4, i863. Testa laie et profunde umhdicnta, globosa, soluta, sal ponderosa, sub epidermide lutescente tenerrime striata, sparsim rugoso-malleata ; spira mediocris, sœpe erosa; anfractus 6 ralde convexi; primi violacei, sequentes cinerei, reliqui viridi-lutescentcs , ultimus zonis spiralibus circiter ia-i5 valde inœqualibus, fuscescenlibus or- natus, regulariter globosus; apertura ovata, intus lutescens et fusco zonata, marginibus callo lutescente junctis; columella incrassata, lutea; labro acuto, subreflexo, crassiusculo ; margine basali late arcuato, non producto. Operculum corneum , tenue , fuscum , extus depresso-concavum , nucleo medio-laterah , submargmali. Longitudo A() mill., diam. ninj. 3 3 mill. — Apertura 3a mill. longa, a 3 mdl. lata (Coli. Sallé). Habitat in fumine Coban, provincice Vera Paz (A. Delattre), in paludosis provincice Vera Paz dictœ (A. Morelet ei F. Bocourt), in provincia Peten (0. Salvin), Guatemake. — In isthmo Teliuantepec dicto (Sumi- chrast), reipubhccc Mexicanœ. MOLLUSQUES TEIIRESÏLES ET FLUVIATILES. Coquille assez largement et profondément ombiliquée, globuleuse, solide, assez épaisse, recouverte d’un épiderme jaunâtre, lineinent striée et rugueuse, martelée çà et là; spire médiocrement élevée, presque toujours érodée; tours de spire au nombre de 6 et très-convexes; les [)remiers violacés, les suivants de couleur cendrée, les aulres d’un vert jaunâtre; dernier tour régulièrement globuleux, orné de zones spirales au nombre de 19 à ib, très-inégales, roussâtres; ouverture ovale, jaunâtre à l’intérieur avec des bandes roussâtres, à bords réunis par une callosité jaunâtre; columelle épaissie, jaune; labre aigu, à peine réllécbi en dehors, un peu épaissi en dedans; bord basal largement arqué, non prolongé et non descendant. Opercule corné, mince, brun, à face extérieure concave-déprimée, à nucléus médio- latéral , submarginal. Longueur de la coquille, àG millimètres; plus grand diamètre, 3 3 millimètres. Longueur de l’ouverture, 3a millimètres; largeur, 22 millimètres. Hahilat. Guatemala : rivière Goban dans la Vera Paz (A. Delattre); divers marécages de la Haute Vera Paz (A. Morelet, F. Bocourt); lac Itza, département du Peten (0. Sal- viu). — Mexique, dans l’istbme de Tehuantepec (Suinicbrast). Ohsormüons. Nous avons dû rectifier l’orlbographe du nom imposé à celte espèce par Ileeve, qui avait écrit Lallrei en la dédiant à A. Delattre. h' Ampidlana Delattrei est une espèce assez distincte par sa forme large, globuleuse, courte, son ombilic large et profond, son ouverture large à la base et non descen- dante. On ne pourrait guère la rapprocher que de ÏA. lemniscata, Crosse et Fischer; mais son ombilic ample, ses tours plus régulièrement globuleux et moins renflés à leur partie postérieure, son test plus pesant et solide, foitement martelé çà et là, son bord basal et son labre moins dilatés constituent des caractères distinctifs sufllsants jiour éviter toute confusion. Le type figuré par Reeve est un peu plus grand que les individus que nous avons fait représenter; il mesure 5o millimètres de long et à 5 millimètres de diamètre; sa spire est plus courte. 13. Ampullaria MiLTOciiiLus, Heeve {emend). Ampullaria millocheilus , Reevo, Concliol. Icon. , pl. XXV, lig. lao, i856. Ampullaria miltoclieilus , W. G. Binney, Land and fresli wnter Sliells ofNortli America, pari lit, p. 7, i8G5. Ampullaria miltoclieilus , Slrebel, Beitrag zur Kenntn. der Fauna Mexican. Land- und Siisstv. Conclnjlien , p. .j-j , 1 878. Ampullaria millocheila , Paetel, Catalog. der Conchyllen Sammlung, p. 76, i88.3. Testa fjhhosa, soltda, subamphler profunde umbdicaia; spira parviuscula; anfrachis rotundati, splraliter cmo'ugaU et malleati, ad suturam declives, anfractus idtinius olivaceus, ferrugineo liie illic tinctus et vittatus; opertura ovata; labro solide refexo, intense auranlio miniato. Operculum . . . 248 ZOOLOGIE. Longitudo, à'-j inilL; dimn. maj., ûà mdl. — Apertura 36 milL longn; mdl. lata Icône Reeremm). Habitat in provincia Chiapas dicta (Ghiesbreght), reipublicce iMcxicanœ. Coquille globuleuse, solide, assez largement et profondément ombiliquée; spire assez courte; tours arrondis, spiralement froncés et martelés, déclives près de la su- lure; dernier tour de couleur olivâtre, avec des teintes ferrugineuses éparses et des zones spirales de même couleur; ouverture ovale; labre solidement réllécbi et de cou- leur rouge intense. Opercule. . . Longueur de la coquille, 4y millimètres; plus grand diamètre, 44 millimètres. Longueur de rouverture, 36 millimètres; largeur, a 4 millimètres. Hahital. Mexique, dans l’Etat de Chiapas (Gliiesbregbt). Observations. Nous n’avons pas vu cette espèce, qui, par son test solide, paraît se rap- procher de VA. Delatlrei, Ueeve; mais la coloration rouge très-vive des bords de son ouverture permet de la distinguer immédiatement. Le type, qui faisait partie de la col- lection Cuming, appartient aujourd’hui au British Muséum. 14. Ampullaria lemniscata. Crosse et Fischer. (PI. XLIV, fig. 5, 5«, 5c ) Ampullaria lemniscata, Crosse et Fiscliei’, Journal de Concltijliologie , vol. XXXVIII, p. 112, 1 890. Testa auguste perforata, tenuicula, globosa, parum nitens, sub epidermide radiatim striata; spira brevis, conoidea; anfractus 5 i/s, sutura lineari discreti, convexiusciih ; primi violacei, sequentes cinereo-olivacel el zonis angustis, castaneis ornati, ultimus 4/4 longitudinis œquans, postice mjlatus , pallidior, antice attenunlus, in medio zonis spiralibus i5-i8 inœqualibus , angustis munitus; apertura magna , semi-ovalis, tntus castanea, marginibus callo lutescente, sat crasso junctis; margine basali producto , effuso; labro late reflexo, lutescente- aurantlaco; umlnhco obliquo, angusto. Operculum corneum, fuscum, extus concavum, striatum, prope nucleum crispato-sulcatum. Longitudo 43 milL, diam. maj. 3q mill. — Apertura 33 mill. longa, 2-3 mill. lata (Museum Pari- siense). Habitat in colonia anglica ^Belizeii dicta (F. Bocourt). Coquille étroitement ombiliquée, assez mince, globuleuse, peu brillante, ornée de stries d’accroissement assez saillantes et régulières; spire courte, conoïdale; tours de spire au nombre de 5 1/2, séparés par une suture linéaire et peu convexes; premiers tours violacés, les suivants de couleur cendrée-olivâtre avec quelques zones spirales, étroites et brunâtres, dernier tour atteignant les 3/4 de la longueur totale, renflé à sa partie postérieure, où la coloration est plus pâle par suite de l’absence ou de la rareté de zones spirales, atténué en avant, orné à sa partie moyenne de i5 à 18 zones spi- 249 MOLLUSQUES TERRESTHES ET FLUVIATILES. raies inégales, étroites, sur un fond vert-olivâtre; ouverture grande, semi-ovale, bru- nâtre intérieurement, a bords réunis par une callosité jaunâtre et assez épaisse; bord basal prolongé et renversé; labre largement rélléchi, d’un jaune orangé; ombilic oblique et étroit. Opercule corné, brun, à face externe concave, striée, à face interne brillante, ornée de stries rayonnantes obsolètes, et montrant à la surface d’insertion du muscle colu- mellaire des sillons profonds et contournés. Longueur de la coquille, 43 millimètres; plus grand diamètre, 3q millimètres. Ijongueur de l’ouverture, 33 millimètres; largeur, 3 3 millimètres. llahilat. Colonie anglaise de Bélize, dans la Nouvelle-Rivière et dans les lagunes d’eau douce (F. Bocourt). Observations. Cette espèce est caractérisée par sa spire relativement courte, ses tours très-renflés en arrière, son bord basal très-arqué et prolongé, son ouverture large, son labre dilaté, son test assez mince, peu brillant et sans martehires, son om- bilic étroit. Elle ne peut être confondue avec VA. Delattrei , Beeve, dont le test est plus solide, l’ombilic plus large, l’ouverture plus petite, le dernier tour plus renflé à sa partie moyenne, le bord basal moins fortement arqué. Elle dilfère de VA. violacea, Valen- ciennes, par sa forme plus dilatée, son ouverture plus large, son péristome largement réfléchi, ses tours moins convexes, etc. 15. Ampullaria fumata, Reeve. Ampullaria fumala , Reeve, Conchol. Icoii. , p!. XXVI, lig. laA, i856. Ampullaria fumata, W. G. Binney, Land and fresli mater Shells of Nortli America, part III, p. 7, t865. Ampullaria fumata , H. Strebel, Beitrag tur Kenntniss der Fauna Mexikan. Land- und Süsswasser Conchylien , p. .3 -J , 1 878. • Lesta semi-globosn , oblnjue effusa, angusle umbilicata; spira parva, acuta; anfractibus convexis, lœvibits: ultimo mullo maximo, olivaceo, ad suturam, fulvescente, lineis nigricantibus cingulato: apertura ampla; labro plano-expanso ; fauce fumeo-fiisco tincta et lineata (Reeve). Operculum corneum , fusco-nigresccns. Longitudo 33 mill. , diam. maj. 3o mill. — Apertura 2O mill. longa, ij mill. lata Ox icone typica). Habitat in provincia Chiapas dicta, reipublicce Mexicanæ (Gliiesbreglitj. Coquille semi-gîobuleuse, à grand axe un peu oblique, étroitement ombiliquée; spire petite, aiguë; tours de spire convexes, lisses, le dernier très-grand , de couleur olivacée, brunâtre près de la suture, orné de lignes spirales noirâtres; ouverture ample; péri- stome dilaté et aplati; intérieur du dernier tour d’une teinte brun de fumée avec des lignes foncées. Opercule corné, d’un brun noirâtre. 3 a ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VU* PARTIE. •250 ZOOLOGIE. Longueur de la coquille, 33 millimètres; plus grand diamètre, 3o millimètres. Longueur de l’ouverture, 26 millimètres; largeur, 17 millimètres (d’après la figure typique). ffabitat. Mexique, dans l’Etat de Chiapas (Ghiesbreght). Nous n’avons pas vu cette espèce, caractérisée par la grande expansion de son labre, la brièveté de la spire, l’amplitude de l’ouverture et la coloration générale. IG. Ampullaria, monachus. Grosse et Fischer, (PI. XLVI, fig. 5,5a.) Ampullaria monachus, Crosse et Fischer, Moll, du Mexique, explication de la planche XLVI, 1888. Ampullaria monacha, Crosse et Fischer, Journal de Conchyliologie , vol. XXXVIII, p. 1 19, 1890. Testa lunhihcata, lenmculn, ovouleo-glohosa. , nitcns, siib epidermide regulariter et tenerrime radiatim striatida, rare et sparsim malleata; spira conoidea; anfractus 6 valde convexi; primi fusco-violacei , erosi; penultimus viridis; ultimus pallidior, olivaeco-rirescens, zonis spiralibus angustis, densis, vix distinctis, regularibus or- natus; apertura ovato-pirifonnis, intus fusca, marginibus callo crasso, pallide lutescente junctis; margine basali producto, effuso; labro reJlcxiuscuJo , acuto, lutescente-fusco ; umbilico mediocri. Operculum corneum, fiisco-nigrcscens. Longitudo Ù5 milL, diam. maj. 38 mill. — Apertura 3i inill. longa, 22 mill. lata (Coii. Grosse). Habitat Santa. Efigcnia, in isthmo Teliuantepecensi , reipublicœ Mexicanœ (Sumiclirast). Coquille ombiliquée, mince, ovoïde-globuleuse, brillante, munie de stries d’accroisse- ment très-fines et régulières, rarement martelée çà et là; spire conoïde; tours de spire au nombre de 6 et très-convexes, surtout l’avant-dernier; premiers tours d’un brun violacé et érodés; avant-dernier d’un vert foncé; dernier plus pâle que le précédent et vert-olivâtre, orné de zones spirales étroites, très-nombreuses, régulières et qu’on n’aperçoit que difficilement; ouverture ovale-piriforme, brunâtre à l’intérieur, à bords réunis par une callosité épaisse, d’un jaune pâle; bord basal dilaté, subétalé; labre légèrement réfléchi, aigu, de couleur jaunâlre sale, brunâtre; ombilic médiocre. Opercule corné, d’un brun noirâtre. Longueur de la coquille, A 5 millimètres; plus grand diamètre, 38 millimètres. Longueur de l’ouverture, 3i millimètres; largeur, 22 millimètres. Habitat. Alexique, à Santa Efigenia, isthme de Tebuantepec (Sumiclirast). Cette espèce, dont nous avons vu plusieurs exemplaires, présente quelques caractères remarquables, savoir ; l’extrême minceur du test, la convexité de l’avant-dernier tour et sa coloration d’un vert foncé, enfin les zones spirales nombreuses et obsolètes du dernier tour. Les spécimens de petite taille se rapprochent de VA. erogata, Grosse et f’iscber, mais leur ouverture est moins dilatée, plus anguleuse en arrière, leur bord basal est moins largement arqué, leur ombilic est plus ouvert, elc. '251 MOLLUSQUES TEULESTRES ET FLUVIATILES. 17. Ampullaria erogata, Crosse et Fischer. (PI. XLVI, lig’. 6 , et 7.) Ampullaria erogata, Crosse et Fischer, Journal de Conclujliologie , vol. XXXVIII, p. 1 13, 1890. Testa parva, anguste perforata, crassiuscula , ovoideo-glohosa , nitens, sub epidermide radiatim et tenerrime striutula, raro et sparsim suhmalleata; spira conoidea; anjraetus 5 ijn convexi, sutura lineari discreti; primi violacei, sæpe erosi, reliepii concolores, olivacci aut fusco-virescentes, haud zonati , anfractus ultimus ventrosus; apertura ovata , postice parum angulata, intus fuscescens, marginibus callo crasso, fusco-lutescente junctis; mar- gine columellari incrassato, umbilicum partim tegente; margine basali late arcuato; labro rejlexiuseulo , intus pallide fusco-cmereo ; umbilico vix conspicuo. Operculum corneum, fusco-nigrescens , crassiusculum, exius concavum et striatum, intus obsolete et radiatim striatuliim. Longitudo 3‘J niilL, diam. maj. '■26 niill. — Apertura 32 mill. longa, lO nnll. lata (Coll. Crosse). Habitat inprovincia Peten (A. Morelet), Guatemala}. — Cacoprieto, in isthmo Tehuantepecensi (Sumichrast), reipublicæ Mexicance. Coquille de petite taille, étroitement perforée, assez épaisse, ovoïde-globuleiise, bril- lante, ornée de stries d’accroissement très-fines, avec quelques martelures obsolètes, éparses, non constantes; spire conoïde; tours de spire au nombre de 5 1/3 et convexes; suture linéaire; premiers tours violacés, souvent érodés; les autres de coloration uni- forme, olivâtre ou d’un brun verdâtre, sans traces de zones spirales; dernier tour ventru ; ouverture ovale, peu anguleuse en arrière, brunâtre à l’intérieur, à bords réunis par une callosité épaisse et d’un brun jaunâtre; bord columellaire épais, cacbant presque complètement l’ombilic; bord basal largement arqué; labre légèrement réflécbi, d’un brun cendré pâle; ombilic à peine marqué. Opercule corné, d’un brun noirâtre, assez épais, à face externe concave et striée, à face interne munie de stries rayonnantes obsolètes. Longueur de la coquille, 82 millimètres; plus grand diamètre, 26 millimètres. Longueur de l’ouverture, 22 millimètres; largeur, 16 millimètres. Habitat. Guatemala, dans le département du Peten (A. Morelet), — Mexique, à Cacoprieto, dans l’istbme de Tehuantepec (Sumichrast). Cette espèce, la plus petite de ses congénères du Mexique et du Guatemala, est remarquable par sa coloration uniforme et sans zones, sa perforation ombilicale à peine marquée (et qui a été exagérée dans les ligures 6 et 7 de la planche XLVl), son ouverture peu anguleuse en arrière, son bord columellaire épais, son bord basal large- ment arqué, etc. Le test est souvent érodé, et la figure 7 représente un individu doni les premiers tours ont été détruits. Les coquilles très-jeunes sont hispides comme celles de VA. Belizensis, Grosse et Fischer. 252 ZOOLOGIE. 18. Ampullaria cerasum, Hanley. Ampullaria cerasum , Hanley, The Conchohgical Miscellamj, pl. II, fig. y, i854. Ampullaria cerasum, Reeve, Concliol. Iconica, pl. XXI, iig. 99, i856. Ampullaria cerasum, VV. G. Binney, Land andfresh water Shells of North America, part III, p. 7, i8G5. Ampullaria cerasum, II. Slrebel, Beitrag zur Kcnntniss der Fauna Mexikan. Land- und Siisswasser Conchylien , j) 32, ,8;3. Testa suhghbosa, minute umbilicata; spira parvniscula, acuta; anfractus convexi, longiliidtnalilcr plicato- striali , ultimus ohvacco-ctnereus, pallidissime fasciatus; apertura rotundo-ovata ; labro reflexo, vivide miniato. Operculum . . . Longit. da niilL, diam. maj. a 8 niill. — - Apertura a d mdl. longa, ij milL.lat i fex icone ReeveanaJ. Habitat in rcpubhca Mexicana (Reeve). Coquille subglobuteuse, faiblement et etroitemeiit ombiliquee; spire assez petite, aiguë; tours de spire convexes, munis de stries et de plications longitudinales; der- nier tour cendre-olivâtre, orne de zones spirales très-pâles, qui, à l’intérieur, sont très- visibles et foncées; ouverture ovale-arrondie; labre réfléchi, d’une belle teinte rou- geâtre. Opercule . . . Longueur de la coquille, 3 3 millimètres; plus grand diamètre, 28 millimètres. Longueur de l’ouverture, y compris le péristome, 28 millimètres; largeur, 17 milli- mètres. llahilal. Mexique, d’après Heeve. Observations. Nous n’avons pas vu d’Ampullaires du Mexique et du Guatemala que l’on puisse identifier avec l’d. cerasum. Hanley, dans ses Conchological Miscelkmy, s’est borné à figurer son type, sans le caractériser autrement que par ces mots : A nciv .species small, solid, red throated, et sans en indiquer la provenance. Reeve a fait figurer sous ce nom une coquille appartenant à la collection Guming et d’origine mexi- caine (?). Strebel fait remarquer que la description de Reeve (que nous avons reproduite ci- dessus, avec quelques légères modifications) ne concorde pas avec son iconographie, et que les zones spirales de la coquille figurée ne sont pas très-pâles à l’extérieur, comme l’auteur anglais le marque dans sa diagnose; il se demande, en outre, si cette forme ne serait pas l’état jeune d’une autre espèce connue. Cette opinion ne nous paraît pas fondée, à cause de la réflexion du labre signalée par Reeve, et qui est en général propre aux spécimens adultes. D’autre part, Hanley dit expressément que son type pos- sède un test solide, ce qui semblerait indiquer également l’âge adulte. L’existence de ÏA. cerasum au Mexique nous semble très-douteuse : nous croyons, d’après ses relations concbyliologiques, que cette espèce appartient plutôt cà la faune de l’Amérique du Sud. MOLLUSQUES TEllllESTRES ET FLUVIATILES. 253 Famille DES IIYDROBIIDÆ. Nous comprenons dans la lamille des Hydrobiidœ im grand nombre de genres ' éla])lis par les auteurs pour des coquilles duvialiles, saumâtres ou marines, iTat- teignant d’ordinaire qu’une petite taille, et ressemblant par leurs caractères exté- rieurs aux Paludina, avec lesquels on les a longtemps confondues. Les animaux de la famille des Hijdrohiidæ possèdent un certain nomlire tle caractères qui les dilïérencient facilement de ceux des familles voisines. Ainsi, on les distingue des l\Judinidæ par l’absence des ajipendices cervicaux du manteau; par la disposition de leiu* verge non contenue dans le tentacule di’oit , mais extérieure, placée sur les tégiuiients du cou, latérale ou subinédiane; par leur reproduction ovipare; par leur otolitbe unique; par leur radule dont la dentcentrab* porte des denticulations latéro-basales remarquables. Leur opercule n’est jamais complètement concentrique comme celui des Pahidina et des Auijndlaria; presque toujours il est visiblement spiral, et chez les Bithima où il paraît concentrique, on constate au microscope que le centre est spiral Ils diffèrent des Rissoiidœ par leur lobe operculigère dépourvu d’appendice ten- taculiforme; par leur habitat, qui n’est pas franchement marin; par leur radule, dont la dent centrale ne porte pas une ou deux échancrures à son bord basal. On les sépare enfin des Melaniidœ par leur radule à dent centrale pourvue de denticulations basales; par leur manteau simple; par leur verge bien développée; par leur coquille plus mince, à ouverture plus ai*rondie et à bords continus. Les Hydrohiidœ ont un mufle allongé, musculeux; les tentacules sont longs, cylindriques; les yeux sont placés à leur base externe. Les mâchoires sont consti- tuées par deux plaques ovales, semblables à celles des Bissoia et des Valvata. La radule présente quelques particularités remarqualiles : la dent centrale, de fornn* subtrapézoïdale, a son bord rélléchi multicuspidé et son bord basal muni à sa partie moyenne d’un lolie plus ou moins saillant. En outre, au-dessus de la base, ' En i885, on comptait dans la famille des llijdro- nelloyes des jeunes Bithinia tentaculata, Linné, comme büdæ environ 8o genres, que rnn de nous a répartis en nous l’a montré M. Berthelin. Dans quelques genres de la G sous-familles (1*. Fischer, Man. de Conchyl., p. 7 24)- famille des Paludinidœ [Lioplax, par exemple), le nucléus ^ On constate cette disposition sur les opercules bien est spiral et la périphérie concentrique. ZOOLOGIE. •25 /i de chaque côté, on remarque une ou plusieurs deiiticulalious caractéristiques, et ([ui ont été figurées chez les Pomatiopsis , Hychohia, DitlimeUa, Amnicola, Somato- gyrus, Gillia, Emmericia, Benedictia, Lühoglyplms , Jullienia, Pachydrobia, Po- matopyrgiis , Pseud amnicola, Littorinida, Bithima, Stenothyra, etc. Ces denticu- lations ne manquent que dans le genre Baicalia et ses sections, qui l'enferment des formes localisées dans le lac llaikal. On ne les voit jamais sur la dent centrale des Paludinidœ, Bissoiidœ et Melaniidœ; mais elles existent chez les Skeneia^ et les Assiminea^. La dent latérale des Hydrobiidæ est toujours plus large que les dents margi- nales; son bord réfléchi est mnlticuspidé; son processus inférieur ou pédoncule est parfois très-long et étroit, et son corps, pins on moins quadrangulaire, paraît quelquefois perforé au centre^. Les dents marginales, étroites et allongées, onl leur bord très-rmement denliculé. Les genres à' Hydrobiidce du Mexique et du Guatemala sont peu nombreux; la réparlilion des espèces dans ces genres est incertaine, à cause du manque de do- cuments sur les animaux. Nos attributions généricpies n’ont donc qu’un caractère provisoire. Genre AMNICOLA., Gouhl et Haldeman, i8Ai. Le vocable Amnicola, Gould et Haldeman, a été proposé pour la première fois en i8ôo, comme nn sous-genre de Paludina, par S. Stebman Haldeman'* dans les termes suivants : Head proboscidiform, shell like Paludina; opercule corneous and subspiral. Aucune espèce n’est prise pour type, mais il est certain que les auteurs ont eu en vue des formes exclusivement fluviatiles. En i8ôi, A. GoukP a mieux caractérisé son genre et a choisi pour type une coquille d’eau douce qu’il rapportait au Paludina porata , Say, mais qui, d’après G. Binney'^, doit être considérée comme identique avec le Paludina limosa, ‘ Sars, Moll, regionis arct. Norvegiœ, tab. VI , fig. b. ' Supplément lo a Monograph of lhe Limntades , p. 3. ' Troschel, Bas Getîs.? f/erSc/wi., vol. 1 , pl. VU, fig. 1 3. ^ Report on tlie Invertehrata of Massachusetts , p. ’ Sfimpson, Researches upon ihe Ilydrobiinœ , elc., Land and fresh water Shells of N . America, part III, fig. 9 , 1 1 , 1 'i et 20, 1 865. p. 84 , 1 865. MOLLUSQUES TEURESTUES ET ELUVIATILES. 255 Ce genre a été adopté par tons les auteurs américains : de Kay, Stinipson, W. G. Binney, Anthony, Lea, G. B. Adams, G. Tryon, etc., et appliqué aux pe- tites coquilles iluviatiles, confondues autrefois avec les Paludina, mais pourvues d’un opercule. Ijes naturalistes européens ont accepté généralement le genre Amnicola, mais en le restreignant aux coquilles ombiliquées, à tours de spire renflés et arrondis. Telle est l’opinion de II. et A. Adams G Gray \ Ghenu^, Frauenfeld U ANATOMIE DU GENRE AMNICOLA. l^es véritables caractères des Amnicola n’ont pu être étal)lis qu’après les re- cbercbes intéressantes de W. StimpsonA sur les Hydrohimœ. Cet auteur a examiné l’animal de \ Amnicola porata, Say. Le pied est simple, deux ou trois fois plus long c{ue large en extension, dilaté et tronqué en avant, légèrement rétréci à sa partie moyenne, obtusément arrondi ou subtronqué en arrière. Les angles antérieurs du pied sont auriciilés. Le mulle est court, quoique dépassant le pied en avant, large, écbancré à sa partie moyenne. Les tentacules sont très-longs, cylindriques, obtus au sommet. Les yeux sont placés en dehors de la base des tentacules et au côté antérieur de proéminences peu saillantes. Bord du manteau simple. Verge située au côté droit du cou, à une courte distance en arrière du tentacule droit, globuleuse à la base et terminée par deux appendices, dont l’un est long, aigu et enroulé en partie autour de l’autre, qui est court, droit et tronqué à l’extrémité. Les mâchoires, assez foiTes, sont ornées comme celles des Ptissoia^. La dent centrale de la radule a une base très-large et un processus basal mé- dian bien marcpié. Son bord libre porte 7 denticulations très-fines (3 de chaque côté et une centrale). On voit en outre, de chaque côté, 4 denticulations latéro- basales. La dent latérale est longue et armée de 5 cuspides. La première dent ' Genera of recent Mollusca, vol. I, p. 336, i854. ■ Guide to the systematic distribution of Mollusca in tlie Brilish Museum, part I, p. go, i85y. ^ Manuel de Conchyl. et de Paleontol. conchyliologique , vol. I, p. 3o8, i85g. — Dans la diagnose du genre. Chenu, par inadvertance, dit que la coquilleest iinperfore'e. Verzeichuiss der Numen derfossilen und lebenden Ar- teii der Galtung Paludina, 1860. Besearches vpon the Hydrobiinœ and allied forms, p. 12, 1 865. Troschel, Bas Gebiss der Schnechen, vol. I, pl. X, fig. 5 {Rissoia parva). 256 ZOOLOGIE. marginale porte 8 fines denticnlations, et la deuxième dent mai'ginale a son bord libre très-finement crénelé par 3o ou 48 denticidations, à peine visibles au mi- croscope. Les mâles et tes femelles paraissent être en nombre égal. Les femelles sont ovi- pares; leurs œufs sont pondus dans des capsules sublenticulaires, cornées, dont le bord s’étend comme une mince lame; on ne trouve qu’un seul œuf dans chaque capsule. Ces animaux vivent dans les eaux douces et parfois même s’avancent à la sur- face de l’eau dans une position renversée. l)’api*ès ces documents, on ne peut conserver dans le genre Amnicola les espèces européennes qui y ont été placées par les auteurs. Ainsi ï Amnicola ana- tina, Draparnaud, tout en montrant avec les espèces américaines typiques de grands rapports, d’après la forme générale de la coquille et la perforation ombili- cale, a une radule différente^ et dont la dent centrale ne porte qu’un seul denticule latéro-basal. On doit donc, par conséquent, rapprocher cette coquille des véri- lables Ilijdrobia. Le genre Pseudamnicola , Paulucci, 1878, s’applique à ces faux Amnico/a d’Europe et du Nord de l’Afrique ‘L Nous ferons aussi toutes nos réserves pour l’attribution générique des fossiles rapportés au genre Amnicola par Sandberger N Sous ce nom sont rangées des coquilles tantôt de forme globuleuse, à ombilic évident (A. Parkmsoni, Morris), tantôt plus courtes et à peine perforées (A. Turonensis, G. Mayer), tantôt enfin étroites et allongées (A. Schusteri, A. Rœmer). Dans ces conditions, il est impossible d’avoir une idée du nombre d’espèces du genre Amnicola, qui, jusqu’à plus ample informé, doit être restreint aux espèces américaines. Nous pensons que quelques coquilles décrites comme Paludestrina par A. d’Orbigny et d’autres auteurs pourront être réunies aux Amnicola. Nous retirerons de ce genre les formes américaines coniques, à tours moins globuleux, à spire plus longue, qui constituent un groupe concliyliologique d’une certaine valeur et pour lequel le nom de Littorinida a été proposé par SouleyetN ' Troscliei, loc. cil., pl. Vlll, lig. 3. ■ Paulucci, Maléfiaux pour servir à l’étude de la faune malacologique terrestre et Jhivialile de l'Italie et de ses îles, p. A8, 1878. ’ Land- uiid Sùssivasser Conclnjlien der Vorwelt, ]8"o- 1 876. ^ Voyage de ia Bonite. Zoologie, tome deuxième, p. .563, J 852. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 257 La radiile cependant concorde avec celle des Amnicola typiques. L’examen d’nn certain nomljre de coquilles du type du genre [LiUoridina Gau- (licliaudi, Souleyet), provenant de la rivière de Gnayaqnil et qui nous ont été communiquées par M. G. Berthelin, montre des particularités assez importantes pour pouvoir séparer les Litloridina des vrais Amnicola. En effet, la coquille est suRpyramidale , solide, opaque, analogue par sa consis- tance à celle des Hydrobia [Peringia) ulvce, Pennant, d’Europe. Le dernier tour de spire est subanguleiix à la péripliérie. L’ouverture est beaucoup plus piriforme que celle des Amnicola, son angle supérieur devenant très-aigu et prolongé; la callosité columellaire est épaisse, blanchâtre, sinueuse; le péristome n’a aucune tendance à la disjonction; la perforation ombilicale est à peine perceptible; la région ombilicale porte un indice de bourrelet concentrique, légèrement saillant, non limité par un sillon. D’autre part, l’animal qui a été étudié avec le plus grand soin par Souleyet^ présente des caractères remarquables. Les tentacules sont longs, subulés; les yeux sont portés à leur l)ase externe sur des éminences médiocrement saillantes. Le pied est tronqué en avant, atténué et obtus en arrière. La verge, placée en arrière du tentacule droit et un peu rap- prochée delà ligne médiane, est volumineuse, munie de cinq ou six petits appen- dices digités; son extrémité est aiguë, recour! )ée; elle n’a donc aucune ressem- blance avec la verge nettement bifide des AmnicolcP, Paludeslrina^ , Somalogyrus^, Cochliopa^, Bithinia^, BiiliinelkG, EydrohkP, mais elle se rapproche plutôt de celle Pomatiopsis^ QïEcrohia^^, tout en conservant des caractères qui lui sont propres. Le canal déférent n’est pas constitué par une rainure légumentaire comme celui des Litiorinidæd^ ondes Cyclophoridœ^'^, mais il forme un tube fermé. ‘ Voyage de la Bonite , Zool. Atlas , pl. XXXII , tig. 9-19. ^ W. Sliinpson, Researches vpon the Hydrohiinæ , fig. 5, i865. ^ A. fl Orbigny, Voy. dans l’Amérique méridionale, pl. XLVII, %. 8. " W. Stimpson, svpr. cit., fig. i3. ^ W. Stimpson, siipr. cit., p. 5o. Histoire naturelle des mollusques terrestres et jluviatiles de la France, pl. XXXIX, fig. 87, i8.55. — Lelmiann, Die lebenden Sclinechen der Umgegend Stettins, etc., pl. XIX, fig. 86, 187.3. ’’ Moquin-Tandon, supr. cit., pl. XXXVIII, fig. 24. * Leliraann, supr. cit., pl. XIX, fig. 88. ® W. Stimpson, supr. cit., fig. 28. *° W. Stimpson, siyir. cit.,p. 4i {Littorinella minuta). “ Souleyel, Voy. delà Bonite, pl. XXXIII, fig. 1, i852. Fischer et Crosse, Mission scient, du Mexique, Mol- lusques,no\. II, p. i55-i56. .3.3 ZOOLOGIE nu MEXIQUE. — VIl' PARTIE. II. IMPlilMEHIE NATIONAI.i:. '258 ZOOLOGIE, La deni ceiilraie de la radide est trapézoïdale, large à la base, où Ton voit un lobe saillant rappelant celui des Amnicola. Son bord réfléchi porte 9 cuspides, et les denticulations latéro-basales sont au nombre de 5 de chaque côté; la formule 59 Fischer) et d’autres entièrement lisses (P. antipodum, Gray; P. pupoides, Huttoii). Toutes sont lluviatiles et possèdent une radule analogue. Eu réalité, celte coupe géographique comprend les Amnicola de la Nouvelle-Zélande. CARACTÈRES DU GENRE AMNICOLA. Testa umbilicata , parva , tenuicula, plerunique brevniscula , ovato-conica , inflata ; anfractus pana [â-6), glo- bosi; spira subacuta; apertura non obliqua, late ovalis, marginibus continuis; labro acuto, non sinuoso; mar- gine columellari arcuato, plerumque non incrassato. Operculum tenue, corneum, pauci spiratum. Animal oviparum aut viviparum; pes antice truncatus et utrinque auriculatus , postice obtusus; rostrum breve; tentacula longa, cijlimlricu; penis bijklus, exsertus. Dens centralis raclukc trapezoidalis , multicuspidatus . basi lobatus, denticulis pluribus, latero-basalibus instructus; dens lateralis multicuspidatus , pedunculo basali perlongo munitus; dentes marginales angusti, margine libero tenerrime serrato. Formula raduhe : a-i - 1 - 1 -a . Coquille ombiliquée, petile, assez mince et en général assez courte, de forme ovale-conique; tours de spire peu nombreux (de 4 à 6), renlîés; spire suhaiguë; ouverture non oblique, largement ovale, à l)ords conlinus; labre aigu, non si- nueux; bord columellaire arqué, ordinairement non épaissi. Opercule mince, corné, paiicispiré. Animal ovipare ou vivipare; pied tronqué en avant et auriculé, ol)tus en ar- rière; mufle court; tentacules longs, cylindriques; verge bifide, découverte. Dent centrale de la radule trapézoïdale, à bord libre mullicuspidé, à base ])rolongée en un lobe médian, pourvue de c[uelques denlicules placés de cbacpie côté, au- dessus du bord basal; dent latérale multicuspidée, prolongée pai* un pédoncule basal long et étroit; dents marginales étroites, à bord libre très-finemeut cré- nelé. F ormule dentaire : 2 - i - 1 - 1 - 2 . La distribution géographique des Amnicola ne nous esl cmmue (pie (rès-impar- faitement. Les formes typiques de FAméricpie du Nord [A. limosa, Say; A. decisa, Haldeman; A. Cincinnatiensis, Anthony; A. granum, Say; A. parra. Lea) vi veni dans les lacs et les cours d’eau, depuis le lac Supérieur et la baie d’iludsoii, au Nord, jusipi’à la Virginie et la Floride, au Sud. Quant aux espèces de l’Amérique du Sud, elles sont incerlaines faute de renseignements anatomic[ues sutïisanls sui* leurs animaux. En effet, les formes extérieures de ceux-ci paraissent assez variables •260 ZOOLOGIE. puisque Haldeman ^ a donné une ]3onne figure de l’animal de V Amnicola limosa, Say, qui concorde médiocrement avec celle de l’d. porata, Say : les tentacules paraissent plus elfdés au sommet, et le mufle esl plus allongé et conique. Nous placerons parmi les Amnicola, mais à titre de section, quelques coquilles souvent polymorphes, allongées, ayant l’apparence de certaines espèces diliijdro- hia, à perforation ombilicale étroite, à tours de spire tantôt lisses, tantôt munis de cordons spiraux, tantôt ornés de carènes plus ou moins épineuses, ou de tu- bercules spiniformes. La présence de tubercules spiniformes n’est pas spécifique, car la même espèce (A. coronata, Pfeiffer, par exemple) peut être lisse, sim- plement carénée, ou épineuse. Les épines ne sont pas épidermiques comme celles des PotamopyrgMS. L’animal de VA. coronata oflre les caractères suivants^ : le mufle est allongé; les tentacules sont longs, conic[ues; les yeux sont placés sur des renflements, à leur base externe; le pied est ovalaire, atténué en arrière, subtronqué en avant et légè- rement rétréci, à l’union de son tiers antérieur avec les deux tiers postérieurs; il a donc, en somme, la forme d’une semelle de soulier. Les mâchoires sont semblables à celles des Hydrohia, leur surface est ornée d’un réseau polygonal. La radule^ se compose d’une dent centrale trapézoïdale, à bord basal beaucoup plus large que le bord réfléchi, arcpié et formant un lobe légèrement proéminent à sa partie moyenne. Le bord réfléchi porte 1 1 cus- pides, dont la médiane est longue, étroite et aiguë. On compte 3 denticnia- tions latéro-basales. La formule de cette dent est donc La dent latérale est munie de 9 cuspides; les dents marginales sont armées de nombreuses et fines denticulations. A l’intérieur de la coquille d’un individu femelle. Schako a trouvé plusieurs coquilles embryonnaires, fait qui indique que ce mollusque serait vivipare. Nous ne possédons malbeureusement pas d’autres renseignements anatomiques sur cette espèce, et nous ignorons la structure de ses organes génitaux: néan- ' A Monograjjlt of the Limniades, elc., n° VllI, p. lo, ' {’.ŸhcAïev, J oimi.de Conchyliologie, vol. VllI, p. 268, pi. I, fig. 1, dd. Tryon. Ce dessin est reproduit par 1860. W. G. Binney [Land and J'resh watcr Sholls of NorlliAme- ® D'après Schako, in E. von Martens, Die Bmnenmol- r-ica. Part lü, p. 81, fig. 160, i865), sous le nom de liisken Venezuela’s , pl. II, 11g. i3, 1878. /1. histrica. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. ^2(31 moins il nous semble difficile de Féloigner des Amnicola, dont elle conslilue une section caractérisée par une coquille à ombilic plus étroit et à forme plus élancée. C’est pour les espèces de ce groupe que le vocable Pyrgophorus a été proposé par Ancey^; mais cet auteur les réj)artit dans une section du genre Pyrgulopsis , E. Gall et Pilsbry ^ dont le type : Pt/rgulopsis Nevadensis , Stearns, sp., diffère par sa radule à dent centrale portant une denticulation latéro-basale unique, comme celle des Ilydrohia, Bithinella et Pomaliopsis , et par sa coquille rappelant celle des Pyrgula d’Europe. Le polymorpliisme des Py7pop]Lorus n’est pas plus étonnant que celui des Pyr- gulopsis, Potamopyrgus , Tryonia, etc. La coquille présente tous les degrés inter- médiaires entre rornementation la plus compliquée et l’apparence la plus lisse. En résumé, les espèces cV Amnicola du Mexique et du Guatemala sont au nombre de 5 et se répartissent en deux sections : i° Euamnkola, Grosse et Fischer (ou Amnicola, sensu stricto). Coquille ombiliquée; spire assez courte; tours de spire larges et convexes. Animal ovipare?; verge bifide. — 9° Pyrgophorus , An- cey. Coquille allongée, étroitement perforée; spire conique, aiguë; tours relative- ment étroits, peu renflés; surface tantôt lisse, tantôt carénée, tuberculeuse ou épi- neuse. Animal vivipare ; verge. . .? A la première section appartiennent les A. Petenensis, Morelet; A. Orizahensis , Crosse et Fischer; A. Guaiemalensis , Crosse et Fischer; à la deuxième section les A. coronata, Pfeiffer, .et A. Seemcmi, Frauenfeld; mais cette dernière espèce nous paraît douteuse, au point de vue générique. Le lac Goatépèque, de la République du San Salvador, renferme (pielques es- pèces di Amnicola décrites par A. Aiorelet sous les noms de Paludina ornata, P. rhegoides; et par Ancey sous ceux de Pyrgulopsis Wrighti et P. hydrohioides. La première est pour nous synonyme de Y Amnicola coronata, Pfeiffer; la deuxième présente des caractères particuliers; la troisième et la quatrième, qui mallieureu- sement n’ont pas été figurées, pourraient bien n’être que des variétés du morplie A. coronata. ' Bull, de la Soc. Malac. de France, vol. V, p. 188, 1888. — ' Proceed. Dauenport Academy of nat. sc., vol. V, p. 9, 1886. ‘262 ZOOLOGIE. SECTIO A. Euamnicola, Crosse et Fischer, 1891. 1. Amnicola Petenensis, Alorelet. (PI. L, fig. 3, 3« et 3 b.) Paludma Petenensis , A. Morelel, Teslacea novissima Insulw Cuhanat et Amer, cent., Pars II, p. 21, iP i33, i85i. Amnicola Petenensis, Franenl'eld, VerhamlL der k. h. zoolog.hotan. Gesellsch. in Wien, Band XIV, p. 635 , i865. Testa mnhihcata, ventncoso-conoidea . apice acuta, sohda , crassiuscula , albida vel pallide cinereo-virescens; anfractas 6 convexi, regulariter crescentes, nitentes, hevigati , striis incrementi tenerrimis notati, sutura im- pressa discreti; mifraclus ultimus dimidium testee non attingens, dilatatus, ventrosus, striis incrementi prope la- brum densis, prominentibus , irregularibus instructus; apertura ovato-rotimda , superne angulata , marginibus angulatim junctis , continuis, incrassatis; callo columellari crasso, extus parum reflexo ; margine basali arcuato; labro crasso; umbilico partiin occulto. Operculum Longit. 6 ij^ milL; diam. maj. à ifù mill. — Apertura 3 mill. longa; 3 ï/a milL lata (Coli. A. Mo- relct). Habitat In lacu Ytza, Provincue Peten dictce, Guatemake (A. Morelel). Coquille ombiliquée, conoïdale-ventrue, aiguë au sommet, solide, assez épaisse, Itlaucliâlre ou de couleur verdâtre-cendrée pâle; tours de spire au nombre de 6, con- vexes, s’accroissant régulièrement, lisses en apparence, mais munis de stries d’ac- croissement très-fines et visibles seulêment à un fort grossissement; suture marquée; dernier tour de spire n’atteignant pas la moitié de la longueur totale, dilaté, ventru à sa partie moyenne, portant des stries d’accroissement qui, près du labre, deviennent proéminentes, élevées, irrégulières; ouverture ovale-arrondie, anguleuse à sa partie supérieure, à bords continus, épaissis; callosité columellaire très-développée, un peu réfléchie en dehors; bord basal arqué; labre épais; ombilic comblé en partie et caché par la callosité columellaire. Opercule ..... Longueur de la coquille, 6 1/2 millimètres; plus grand diamètre, à 1/2 millimètres. Ijongueur de l’ouverture, 3 millimètres; largeur, 2 1/2 millimètres. Habitai. Guatemala, dans le lac li tza (appelé aussi lac du Peten, ou lac de Flores), département du Peten. Observations. Cette belle espèce paraît être la plus grande forme connue du genre Amnicola. Les spécimens typiques que nous avons examinés et qui nous ont été com- muniqués par M. A. Morelet sont tous très-adultes et même extra-adultes, comme 1 in- di([ue l’épaisseur anormale du labre, (fuelques autres coquilles de même provenance ^263 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. envoyées également par M. A. Morelet, ont une épaisseur moindre et une longueur ne dépassant pas A millimètres, pour un diamètre de 3 millimètres. U Amnicola Petenensis se distingue assez facilement de ses congénères et en particu- lier de VA. Cmcinnatiensls, Anthony, par sa taille plus grande, sa forme générale plus conique, sa spire plus élancée et dépassant la moitié de la longueur totale, ses tours de spire moins convexes, surtout dans le voisinage de la suture, son dernier tour plus élargi, son test plus solide, son péristome plus épaissi, etc. 2. AMNICOLi ORIZABENSIS, Crosse et Fischer. (PI. L, fig. 4, 4« et 44.) Amnicola Cincinnaliensis , Tryon, Amer. Journ. of Concitologij , vol. II, p. ii, i8C6 [non Anthony). Amnicola Orizabensis , Crosse et Fischer, Journal de Conchyliologie , vol. XX.X.IX, p. 24, i8()i. Testa profunde umbilicata, ventroso-conoidca , tenuicula, corneo-virescens , apice acuta; anfractus 5 1/2 valde convexi, infra siiturain injlati et suhgraduti, herigati, sub lente striis incrementi tenerrimis notati , sutura impressa discreti; anfractus ultimus ventrosiis, dimidium longitudinis fere (equans; apertura regulariter ovalis, superne vix angulata, marginibus continuis; margine columellari arcuato, angusto, tenui, extus vix expanso; labro acuto. Operculum Longit. 5 mill.; diam. maj. 3 ijü mill. — Apertura 2 i/d miU. longa; 2 mill. lata (Coli. A. Sallé). Habitat prope Orizaba, Provinciae Vera Cruz diclœ, Rcipublicœ Mexicanœ (A. Sallé, Bolteri). Coquille profondément ombiliquée, conoïde-ventrue, assez mince, de couleur cornée- verdâtre, aiguë au sommet; tours de spire au nombre de 5 1/2, très convexes, rentlés et subétagés au-dessous de la suture, qui est bien marquée, lisses en apparence mais marqués de très-fines stries d’accroissement visibles à la loupe; dernier tour venlru, n’atteignant pas tout à fait la moitié de la longueur totale chez les individus bien adultes; ouverture régulièrement ovale et à peine anguleuse à sa partie supérieure, à bords continus; bord columellaire arqué, étroit, mince, à peine étalé en dehors; labre aigu. Opercule. .... Longueur de la coquille, 5 millimètres; plus grand diamètre, 3 1/2 millimètres. Longueur de l’ouverture, 2 i/3 millimètres; largeur, 2 millimètres. Habitat. Mexique, dans les environs d’Orizaba, Etat de A^era-Cruz ( A. Sallé, Bot- ter!). Observations. AI. A. Sallé nous a communiqué un grand nombre de spécimens de cette espèce, qui a été confondue probablement par Geo. Tryon avec V Amnicola Cin- cinnatiensis , Anthony, forme commune dans les eaux douces des Etats-Unis. Nous avons comparé soigneusement nos exemplaires d'Orizaba avec des Amnicola ZOOLOGIE. 26/i Cincinnatiensis , provenant de Cincinnati (Ohio), et qui nous ont e'te communiqués par M. Ph. Dautzenberg. Les différences entre les deux espèces sont très-marquées. VA. Orizahensis se distingue de Lff. Cincinnatiensis par sa coloration cornée-verdâtre et non d’un jaune blanchâtre opaque; par son test plus mince; par ses tours beaucoup plus renflés à la périphérie, plus rétrécis à la suture, plus étagés au-dessous de la suture; par sa spire plus longue que le dernier tour; par son ouverture plus dilatée, etc. D’autre part, VA. Orizahenzis diffère de VA. limosa, Say, par sa forme plus élancée, son dernier tour moins large, ses tours de spire plus renflés au-dessous de la suture et plus nombreux (5 1/2 au lieu de k 1/2), sa spire plus aiguë et proportionnellement plus longue, son ombilic plus étroit, etc. Enfin notre espèce ne peut être confondue avec YA. Petenensis, Morelet, à cause de ses tours de spire un peu plus nombreux, de son test moins épais, de sa striation plus régulière, de son ouverture non anguleuse à sa partie supérieure, de son péristome non épaissi et de son labre mince. ;L AmmgOLA GuATEMALENSIS, Crosse et Fischer. (PI. L, fig. 5, 5a et 5 A) Paliidiua hjaUna, A. Morelet, Testacea noviss. Insulce Cuhanœ et Amer, centr., pars II, p. 21, n° i36, i85i [non Anton, i83q). Pahulina hyalina , Kiister, Syst. Conch. Cabin., ed. II, Paliulina, p. 61, pl. XI, fig’. 21-22, 1862. Ihjdrobia hyalina, Frauenfeld, Verhandl. der Je. Je. zoolog.-botan. Gesellsch. in Wien, Bd. XIV, p. 61 4, i865. Testa auguste perforata, gJoboso-conoidea , sub lente tenerrime striata, siibtranslucida, albula aut pallide cinei eo-virescens , solidiila; spira brevis, obtusiuscula ; anfractus à i/a-5 regulariter convexi, superne non in- flati, sutura Uncari discreti; ultimus dimidium testee non attingens; apertura ovalis, superne angulata, margini- bus continuis, subsolutis; margine columellari angusto; labro tenui, arcuato. Operculum Longit. 3 ija mill.; diam. maj. a mill. — Apertura 1 ija mill. longa; 1 i/3 mill. lata (Coli. A. Mo- relel). Habitat in lacu Amatitlan, Promnciœ Guatemalce (A. Morelet). Coquille étroitement perforée, conoïde-globuleuse, couverte de très-fines stries d’accroissement, subtranslucide, blanchâtre, ou d’une coloration verdâtre cendrée pâle, parfois revêtue d’enduits brunâtres ou verdâtres sales, assez solide; spire courte, légèrement obtuse; tours de spire au nombre de A 1/2 à 5 et régulièrement convexes, non renflés au-dessous de la suture qui est linéaire mais bien marquée; dernier tour n’atteignant pas la moitié de la longueur totale; ouverture ovale, anguleuse à sa partie supérieure, à bords continus et parfois un peu détachés de l’avant-dernier tour de spire; bord columellaire étroit; labre mince, arqué. Opercule MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 265 Longueur (le la cocjuille, 3 1/2 millimètres; plus grand diamètre, 2 millimètres. Longueur de l’ouverture, 1 1/2 millimètre; largeur, i i/3 millimètre. Habilat. Departement du Guatemala, dans le lac d’Amatitlan (A. Morelet). Obsermüons. Cette espèce diffère des precedentes par son ombilic étroit, ses tours non renflés à leur partie supérieure, son sommet relativement obtus, sa petite taille, etc. Nous avons dû changer son nom spécifique parce qu’il a été employé dès i83q par deux auteurs. En efl'et, I. Lea^ a appliqué cette dénomination à une coquille que les concliyliologistes américains^ considèrent comme une monstruosité du Plmorbi^ exacutus, Say. On pourrait donc à la rigueur ne tenir aucun compte, au point de vue spécifique, du vocable proposé par 1. Lea. Mais, d’autre part, E. Anton ^ presque à la même époque a décrit un Paludina hyalina, provenant du Chili, et qui appartient à une forme très-voisine de celle du Guatemala. SECTIO B. Pyrgopiiorüs, Ancey, 1888. 4. Amnicola coronata, L. Pfelllbr. (PI. L, fig. 6, 6«, 6 A et 6c.) Paludina coronata , L. Pfeiffer, Wiegmann’s Arch., J, p. 253, 11° 76, i84o. Paludina coronata, Philippi, Ahhild. uncl Beschreib. nener oder ivenig gekannter Conclnjl., vol. 1, 5 , p. 118, Paln- dina, pl. I, fig. 17, i%kh. Paludestrina Candeana, A. d’Orbigny, in Ramon de ia Sagra, Hist. phys., polit, et nat. de Vile de Cuba, vol. 11, p. 9, pl. X, fig. i3-i/(, i845?tà i853. Melania spinifera, C. B, Adams, Proceed. Boston Soc. of nat. hist., vol. II, p. 17, i845. Melania spinifera , G. B. Adams , Cowtn’i. to Concliology , vol. I, p. 45, 184g. Paludina ornata, A. Morelet, Testacea noviss. Insulæ Cubanœ et Amer, centr. , II, p. 21, n° i.34, i85i. Paludina coronata , Küster, Syst. Conch. Cabin. Paludina, p. 5i, pl. X, fig. 11-12, i85e. Hydrobia coronata, H. and A. Adams, The Genera ofrec. Alollusca, vol. I,p. 336, i854. Uydrohia spinifera, H. and A. Adams, supra cit., vol. I, p. 336, i854. Amnicola crystallina {pars), Slmltleworlh, Diagnosen ncuer Mollusken, n“ 7, p. i5g, i854. Amnicola Candeana, Petit de la Saussaye, Journ. de Conchyl., vol. V, p. 162, i856. Amnicola Candeana, P. Fischer, Cat. des coq. recueil, à la Guadeloupe et ses dépendances par M. Beau, p. 17, i858. Paludestrina Candeana, Chenu, Manuel de Conchyl. et de Paléont. conchyl., vol. I, p. 3o3, fig. 2i3g, i85g. Amnicola coronata, P. Fischer, Journ. de Conchyl., vol. Vlll, p. 363, 1860. Amnicola ornata, P. Fischer, Journ. de Conchyl., vol. VIII, p. 363, 1860. Paludina coronata, Frauenfeld, Verhandl. der k. k. zool. bot. Gesellsch. in Wien, Bd. XIV, p. 5g3, i865. Paludina Candeana, Frauenfeld, supr. n’t.,p.583, i865. ‘ Trrm.s. Amer. P/u7. S'oc. , VI, p. 1 7, pl. XX III , fig. 81. America, part 11, p. 127, et part III, p. 61, i865. — Observ. on the genus Unio, vol. II, p. 17, i83g. ^ Verzeichniss der Conchylien welchc sich in der Samm- ‘ W. G. Binney, Land and fresh water Shclls of North lung von H. E. Anton hefmden, p. 5e, i83f). ZOOLOGIE DU MEXIOtE. — Vil' r.lmiE. 11. 34 266 ZOOLOGIE. Paludina omala, Frauenfeld, siipr. cit, p. G33, i865. Palitdùia spinifera, Frauenfeld, snpr. cit., p. 648, i865. Amnicola coronata, Arango, Piepertorio fisico natiiral de la Isla de Cuba, p. 88, 1867. Paludestrina Candeana, Schrainm, Catal. des coquilles et des crustacés de la Guadeloupe , etc., p. 1 -a , n° 67, 1869. Tnjonia ornata, R. Taie, Amer. Journ. 0/ Conchology, vol. V, p. i53, 1870. Ihjdrohia coronata, H. Strebel, Beitr. zur keiinln. der Fauna mexikan. Land- und Süssw. Concliylien , p. 33, pl. V, fig. 34 , 1 873. Hydrohia coronata, E. von Martens, Die Binnenmollusken Veneiuela’s , p. 208, pl. II, lig. i3fl, b, 1878. Amnicola coronata, Kobelt, Jahrb. der Deutsch. Makdcozool. Gesellsch., vol. VII, p. 266, 1880. Uydrobia coronata, Kobelt, supr. cit., p. 280, 281, 283, 1880. Amnicola Candeana, Kobell, supr. cit., p. 283, 1880. Melania spinifera , Kobelt, supr. cit., p. 276, 1880. Paludestrina Candeana, Mazé, Journ. de Conchyl., vol. XXXI, p. 32, i883. Pyrgulopsis spinosus, E. Call and II. A. Pilsbry, Proceed. Davenport Academy of nat. sc., vol. V, p. i4, pl. II, lig. 17-19, 1886. Pyrgulopsis coronatus , Ancey, Bull, delà Soc. malac. de France, vol. V, p. 197, 1888. Amnicola coronata , H. Crosse, Journ. de Conchyl., vol. XXXVIII, p. 264, 1890. Paludestrina Candeana, Mazé, /0»/’«. de Conchyl. , vol. XXXVIII, p. 3i, 1890. Testa rrmata, conoideo-eloagata , tonus, pellucida, suh cpidtrmide corneo-virescente albida, subtilissime striata, spirahter lirata; spira cottica , acuta; anfractus 5 ij^-G convexi, sutura impressa discreti, supra pla- niilati ; primi lœves; setpientes spinoso-carinati (^carina in parte .superna anfractus positaf, anfractus ultimus cir- citer 2/5 longitudinis œtpuans, tum spinoso-carinatus , tum carina angusta, elevata, majore et Imulis plus minusve conspicuis ornatus; apertura ovata, superne angulata , marginibus callo tenui junctis; labro acuto, siibsinuoso. Operculum tenue, translucidum , paucispirale. Longit. 5 milL; diam. maj. ü ijcî mill. — Apertura 2 mill. longa; 1 ij^ mill. lata. Yar. /3 crystallina (Pl. L, fig. 6d, 6 e). Te,sta gracilior, tenuis, vitrea; anfractus superne angulati; ultimus et penultimiis lœmgati, aut lineis spiralibus obsoletis ornati. Longit. à mill.; diam. maj. 2 mill. — Apertura 1 ija mill. longa; 1 ijà mill. lata (Coli. A. Morelet). Paludina crystallina, L. Pfeifler, Wiegmann’s Arch., I, p. 253, 11° 77, i84o. Paludina crystallina, Philippi, Abbild. iiiid Beschreib. neuer oder ivenig gekaniiler Conchyl., I, 5, p. 118, Paludina, pl. I, lig. 18,1 844. Paludina anlhracina, Migbels, Proceed. Boston Soc. nat. hisl. , vol. II, j). 22, i845. Paludina Jamaicensis , C. B. Adains, Contrib. to Conchology, vol. I, p. 42, 1849. Paludina cisternicola , A. Morelet, Testacea noviss. Insuke Cubance et Amer, centr. , II, p. 21, n° i35, i85i. Paludina crystallina , Küster, Sysl. Conch. Cabin. Paludina, p. 5o, pl. X, fig. 7-8, 1862. Uydrobia crystallina , Id. and A. Adams, The Genera of rec. Mollusca, vol. I, p. 336, i854. Uydrobia anthracina, II. and A. Adams, supr. cit., vol. I, p. 336, i8o4. Uydrobia Jamaicensis , H. and A. .Adams, supr. cit., vol. I, p. 336, i854. Amnicola Slinltlewortb, Diagnosen neuer Mollusken, n° 7, p. 169, i854. Amnicola crystallina, Slmltleworlb, Ann. of New York Lyceuni of nat. hist. , vol. VI, p. qk, i854. Paludina crystallina, Frauenfeld, Verhandl. der k. k. zool. bot. Gesellsch. in Wien, Bd. XIV, p. 693, i865. Paludina anlhracina , Frauenfeld, suqm. cit., p. 673, i865. Paludina cisternicola , Frauenfeld, supr. cit. , p. 588, i865. Paludina cisternina, Frauenfeld, supr. cit., p. 588, i865. Paludina Jamaicensis, Frauenfeld, .supr. cit., p. 6i5, i865. Uydrobia Jamaicensis , Kobelt, Jahrb. der Deutsch. Malakozool. Gesellsch., vol. VII, p. 27b, 1880. Uydrobia crystallina, Kobelt, p. 279, 1880. 267 MOl.LUSQUES TEllRESTllES ET FLUVIATILES. Habitat in paludibus Provinciæ Yera Cruz dictæ (H. Slrebel), Reipubhcæ Mexicnnœ. — Prope IS'eu' Braunfels, Texas (E. Call et Pilsbry). — In lacu Conlépèipie, ReipuhUcœ San Salvador dictæ (A. Morelet). — In lacu Nicaragua, Reipublicœ Nicaragua dictæ (IL Tate). — In Republica Venezuela dicta (E. von Mar- tens). — In Republica Colombia, dicta, prope Baranipiilla (Bland). — In insulis Cuba. (L. Pfeifler, Poey, Arango), Jainaica (G. B. Adams), Porto-Rico (Blauner), Vièquc (Sliutilewortb), Guadeloupe (Beau. Scbramm, Mazé), Saint-Martin (Mazé), Saint-Jean, Saint-Thomas (Sbultlewortb), Antillaruin. Var. /3, in paludibus Provinciæ Vera Cruz (H. Streliel); Sizal et in cisternis urbis Cani pêche, Provincice Y uca- tan (A. Moreiel), Pieipublicæ Mexicanæ. — In colonia Anglica Rélize dicta (A. Morelet). — In lacu Aina- titlan, Guatemalœ (A. Morelet). — In lacu Coaiépcque , Reiqniblicæ San. Salvador dictæ (A. Morelet). — In insulis Cuba (L. Pfeifl'er), Jamaica (G. B. Adams), (Sbuttlewortli), Tortola (Migbels), Guadeloupe (Beau), Antillarum. Coquille ëtroitement perforée, conoïdale-allongée, mince, pellucide, blancbatre sous un épiderme corné- verdâtre, très-finement striée et munie de lignes spirales; spire conique, aiguë; tours de spire au nombre de 5 1/2 à 6, convexes, séparés par une suture assez profonde, déprimés à leur partie supérieure; premiers tours lisses; tours suivants carénés et épineux, la carène est placée vers la partie supérieure du tour et elle réunit une série de tubercules spiniformes qui se montrent au-dessous de l’épiderme et qui font par conséquent partie du test; dernier tour de spire égalant environ les deux cinquièmes de la longueur totale, tantôt muni d’une carène épineuse, tantôt d’une carène simple, étroite, saillante; au-dessous de la carène se montrent quelques cordons spiraux, plus ou moins élevés. Ouverture ovale, un peu anguleuse à sa partie supérieure; bords réunis par une callosité mince; labre aigu, légèrement sinueux. Opercule mince, translucide, paucispiré. Longueur de la coquille, 5 millimètres; plus grand diamètre 2 1/2 millimètres. Longueur de l’ouverture, 2 millimètres; largeur, 1 1^2 millimètre. Variété jS crystallina (pL L, fig. 6 d, 6 e). Coquille plus grêle, mince, vitreuse; tours de spire anguleux à leur partie supérieure; l’avant-dernier et le dernier lisses ou ornés de lignes spirales plus ou moins marquées. Longueur de la coquille, A millimètres; plus grand diamètre, 2 millimètres. Lon- gueur de l’ouverture, 1 1/2 millimètre; largeur, 1 i/A millimètre. Habitai. Mexique, dans les marais de l’Etat de Vera-Cruz (H. Strebel). — Texas, près de N ew Braunfels (E. Call et Pilsbry). — République de San Salvador, dans le lac Coatépèque (A. Morelet). — République du Nicaragua, dans le lac de Nicaragua (R. Tate). — République du Venezuela, dans le lac deValencia (E. von Martens). — République de Colombie, près de Baranquilla, à rembouchure du fleuve Magdalena (Bland). — Antilles, dans les îles de Cuba (L. Pfeiffer, Poey, Arango), .lamaïque (C. R. Adams), Porto-Rico (Blauner), Vièque (Shuttleworth), Guadeloupe (Beau, Scbramm, Mazé), Saint-Martin (Mazé), Saint-Jean, Saint-Thomas (Shuttlewortb). 36. ^268 ZOOLOGIE. Variété |S. Mexique, à Vera-Cniz (H, Strebel); environs de Sizal et citernes de Gam- pêche, Etat de Yucatan (A. Morelet). — Colonie anglaise de Belize (A. Morelet). — Guatemala, dans le lac Amatitian (A. Morelet). — République de San Salvador, dans le lac Goatépèque (A. Morelet). — Antilles, dans les îles de Cuba (L. Pfeiffer), Ja- maïque (G. B. Adams), Vièque (Shuttlewortb), Tortola (Migbels), Guadeloupe (Beau). Ohservalions. La synonymie très chargée de cette espèce est une conséquence de son polymorphisme. En effet, on trouve tous les passages entre les coquilles les plus épineuses et les plus lisses; en outre, on peut distinguer des séries d’individus allongés, grêles, turriculés qui, au premier abord, diffèrent des séries de spécimens plus courts et plus ventrus. Peut-être les formes étroites correspondent-elles aux mâles, et les formes ventrues aux: femelles, comme on l’observe chez les Pahidina. L’animal vit dans les eaux douces, sur les pierres et les plantes aquatiques. A la Guadeloupe, on le trouve dans les mares en compagnie àes Ampullaria (Beau); à l’île Saint-Martin, dans les mares elles flaques d’eau du littoral (Mazé); à l’île Vièque et à Porto-Rico, dans les ruisseaux et les marécages. Sa présence est signalée dans plu- sieurs lacs (lacs Goatépèque, d’Amatitlan, du Nicaragua). A. d’Orbigny l’a reçu de rembouchure de la rivière Madame, à la Guadeloupe, ce qui indiquerait un habitat saumâtre. On a rapporté à cette espèce quelques autres formes douteuses : ainsi Poey et Arango sont disposés à ne voir, dans les Paludestrina Auberiana et ajjinis, A. d’Orbigny, que des synonymes de la variété crystallina; mais cette supposition ne nous semble pas établie sur des preuves solides. D’autre part, il est possible que quelques coquilles décrites par y\ncey\ sous les noms de Pyrgulopsis Wm'ghü (lac Goatépèque), P. hydrobioides (lac Goatépèque), P. Nicaraguanus (Nicaragua), ne soient que des variétés de V Amnicola coronata, Pfeiffer. En décrivant une des formes de VAmnicola coronata, Pfeiffer, A. d’Orbigny ^ l’a placée dans son genre Paludestrina, sous le nom de Paludestrma Candeana, avec deux autres espèces de Guba : les P. Auberiana et ajffims. Quelques auteurs, entre autres Herrmannsen L. Agassiz W. Stimpson®, sup- posant que le genre Paludestrina avait été institué dans l’ouvrage de Ramon de la Sagra sur Vllistoire naturelle de Cuba, ont admis par conséquent que l’on pouvait considérer les espèces indiquées ci-dessus comme typiques. G’est là une erreur évidente. Le terme Paludestrina a été proposé par A. d’Orbigny, dans une publication antérieure sur les Alollusques de l’Amérique du Sud*", comme un sous-genre de Paludina. Voici la dia- ‘ Bull, de la Soc. malac. de France, vol. V, 1888. ‘‘ Nomina systemalica Molluscorum tum viventium quam ' Ilisloire physique , politique et naturelle de l’ile de Cuba fossilium [Nomenclator zoologicus) , p. C/l, 18/16. par Ramon de la Sagra. Mollusques, vol. 11, p. 9, i84i. Researches upon the Hydrobiinæ , p. 45 , i865. ■' Indicis generum Mulacozoorum primordia, vol. 11, “ Voyage dans ! Amérique méridionale. Mollusques, p. 191, 1847-18/19. p. 38i, 1889. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. '259 gnose originale : k Sons-genre Paludestnna , d’Orb. — Es[)èces caracLé- risëes par leur animal, dont les tentacules ne portent ]>as les yeux, ceux-ci étant à leur base externe, et parleur opercule corné, spiral, analogue h celui des Littorines. Nous en avons dix espèces, sur lesc[uelles trois seulement sur le versant occidental, et sept à l’Est des Andes. De ces espèces, sept sont fluviatiles et des eaux douces, les trois autres des eaux salées ou saumâtres. 77 Durant l’impression de son ouvrage, A. d’Orbi- gny, ayant reçu d’autres matériaux, portale nombre des Paludestrma à quinze espèces. Il a fait remarquer également^ que dans cette nouvelle coupe sous-générique «viennent se placer les Pahidma acuta, et sans doute beaucoup des espèces de France, classées parmi les Paludines à opercule concentrique 77. L’idée de d’Orbigny était donc de réunir dans le sous-genre Paludestrina , tonies les petites co(|uillesà opercule spiral, habitant les eaux douces, saumâtres et marines, et classées jusqu’alors par les auteurs dans le genre Pahidlna de Lamarck. Il confirma cette manière de voir et éleva le sous-genre au rang de genre dans son livre sur les Mollusques de Cuba‘^ où il s’exprime en ces termes : «Les Paludestrines sont marines et fluviatiles; c’est néanmoins parmi elles que viennent se placer sans exceptions toutes les Paludines marines 77; et dans son Cours élémentaire de Paléontologie^ où il donne la diagnose suivante du genre Paludestrina : «Petite coquille allongée, à ouverture ovale, un peu anguleuse en arrière, à bords droits. Opercule à éléments spiraux. Elles vivent dans les eaux douces, dans les eaux saumâtres et salées du littoral vaseux ou sablon- neux des conlinents 77. L’examen des espèces de l’Amérique du Sud et des Antilles, désignées comme Palu- destrina par A. d’Orbigny, montre qu’elles constituent un assemblage disparate, et qu’on peut les répartir en plusieurs groupes : I ” Groupe du P. peristoniata , d’Orbigny. Le P. peristomata est la première espèce citée dans la Zoologie de l’Amérique méridionale. Elle peut donc être considérée comme le type du genre. C’est une coquille fluviatile très épaisse, à spire courte, à dernier tour ventru et caréné, à péristome épais et réfléchi; elle a beaucoup de ra])ports de forme avec les Lilhoghjphus de l’ancien continent. Il en est de même de la deuxième espèce décrite jjar A. d’Orbigny : P. lapidum, au sujet de laquelle on j)Ossède quelques rensei- gnements anatomiques^. La verge est bifide comme celle des Amnicola, et la radule se rapproche de celle des Heleohia. C’est ù ce groupe qu’on pourrait réserver le nom de Paludestrina , sensu stricto. 2° Groupe du P. culminea, d’Orbigny. Les espèces de cette subdivision (P. culniinea; P. Parchappet , d’Orbigny) sont fluviatiles ou lacustres; leur coquille est allongée, leur '' A. d’Orbigny, Voyage dans l’Amérique méridionale, [d. XLVll, fig. 8. — H. von Ibering, MalaJcozooIogische BUilter, neuer Folge, siebenter Band, p. 98, i885. ^ Voyage dans l’Amérique méridionale , p. 38 1 . ' Histoire physique de Vile de Cuba, ]j. 8. Cours élément, de paléontologie, vol. II, p. i 1, i852. •270 ZOOLOGIE. s])ire est aiguë, leurs tours sont très-nombreux. La radule du P. cidminea a ëtë exa- niinëe par Troschel^; elle prësente des caractères particuliers : la dent centrale a un lobe basal saillant, proéminent; son bord rëflëcbi porte 9 cuspides, dont la moyenne est aiguë et allongée; il existe en outre une denticulation latëro-basale évidente et peut-être le rudiment d’une deuxième denticulation en dehors de celle-ci. Chez le P. lapidum, qui appartient au premier groupe d’espèces, H. von Ibering a figuré deux denticulations latéro-basales, de chaque coté, placées l’ime sur l’autre et non l’une à coté de l’autre; il semble donc que ces Paludeslrina forment le passage entre les Hydrohia à une seule denticulation latéro-basale, d’une part, et les Amnicola ou les Lithoghjphus pourvus de h ou 3 denticulations latéro-basales; d’autre part, \V. Stimpson, d’après les caractères de la coquille et de la radule du P. culminea, a proposé pour les espèces de ce groupe le nom de HeleohkP, qui nous paraît parfaite- ment justifié. 3° Groupe des P. fulva; P. nigra, d’Orbigny, etc. Les coquilles rangées dans cette subdivision sont complètement marines; jusqu’à plus ample informé, nous leur don- nerons le nom générique à' Hydrohia , que presque tous les auteurs appliquent aujour- d’hui aux coquilles marines ou saumâtres voisines de YHydrohia acuta, Draparnaud, première espèce citée par Liartmann^. Les genres Littorinella , Braun, et Suhiilina, A. Schmidt, sont synonymes d'Hydrohia, et nous y rattachons, à titre de sections, les Peringia, Paladilhe, d’Europe, et peut-être les Ecrohia, Stimpson, de l’Amérique du Nord. La radule d es Hydrohia se distingue par sa dent centrale munie d’une seule den- ticulation latéro-basale L La verge de l’animal est décrite comme bifide^ ou simple*'. Groupe des P. Candeana et P. Auheriana, d’Orbigny. Ces espèces sont fluviatiles; la radule de la première est semblable à celle des véritables Amnicola. D’après les ca- ractères de la coquille nous les placerons dans une section particulière, celle des Pyr- gopltorus, Ancey. 11 résulte de cette discussion qu’il est impossible, actuellement, de conserver dans le genre Paludeslrina V Amnicola coronata, Pfeilfer, et les formes voisines de cette espèce. Il est très-probable aussi que le genre Paludestrina n’existe pas en Europe^, à moins qu’on ne le considère comme une section du genre Lithoglyphus , Mühlfeldt, 1821, ce qui n’est pas démontré. ‘ Das Gehhs d. Sclmecken, vol. I, pl.VIll, fig. 5 . iSSy. ■ Researches vpoii the Hydrobünæ , p. àj, i865. lu Stunn, Dciitscid. Fauna, Hel’t V, p. 18-21. '' Meyer mul Môtiius, Famia der Kieler Bucht, zweiler Baiid, fig. 12, 1872 (//. ulo(e). — O. Sars, Mollusca re- gionis arcticœ Norvegiœ , pl. VI, (ig. g, 1878 [H. ulvœ). Loliiaann, Die lebenden Sclmecken und Muschcln der Ünigcgend Slcltins und in Ponimern, elc. , p. 2/19, pl.XIX, lig. 88- 1878 {U. haïtien, Niisson). ° VV. Sl.irapson, Researches uponthe Hydrohiinœ , p. hi, 1868 [Littorinella minuta, ToUeii, type du genre Ecrobia, Stimpson). ’ Le Prodrome de Malacologie française de A. Locard , p. 286, 1882, donne la liste de 81 espèces de Paludes- trinn de France. Toutes sont marines ou saumâtres et se rapproclient plus ou moins de Y Hydrohia acuta, Drapar- naud, coquille que l’on doit prendre pour le type du genre Hydrohia , Hartmann. MOLLUSQUES TEUlUESTllËS ET FLUVIATILES. 271 5. Amnicola (?) Seemani, Frauenfekl. llydrobia Seemani, G. von Frauenibld , Verhnndl. der k. k. zool. bol. Gesellsch. m Wien, p. 1026, i863. Hijdrohia Seemani, G. von Frauenlelcl , siipm cil.. Bel, XIV, p. 6/i5, n“ 7^8, i865. liydrohia Seemani , G. von Frauenfekl, supra cit.. Bd. XV, p. 1 , pl. VIII, i865, îlydrohia Seemani, Dali , Proceed. of United Siales Nation. Muséum, p. 287, i885. Testa tenais, conica, parum acuta, grisco-vir alesce ns , translucida; anjractus 5 i/a regulariter crescentes, convexi; sutura valide marginata; apertura parva, ovato-rotunda , superne parum angulosa; pertsloma cum margine columellari superne junctum; perforatio umbdicalis angusta, profunda. Operculum Longit. h mill.; diam. maj. 1,8 mill. (Coli. II. Cuming). Habitat m rivulis prope Durango, Provincice Durango dictce , Pœipublicœ Mexicaine (D'' Seeman). Coquille mince, conique, le'gèrement aiguë, de couleur gris-verdâtre, translucide; tours de spire au nombre de 5 1/2, s’accroissant régulièrement, convexes, fortement bordés à la suture; ouverture petite, ovale-arrondie, un peu anguleuse à sa partie su- périeure; péristome rejoignant en haut le bord columellaire; perforation ombilicale étroite et profonde. Opercule Longueur de la coquille, A millimètres; plus grand diamètre, 1,8 millimètre (d’après un spécimen de la collection H. Guming). Habitat. Mexique, dans les cours d’eau du voisinage de Durango, Etat de Durango (D*" Seeman) L Observations. La forme de cette espèce rappelle, d’après Frauenfekl, celle de quel- ques Hydrobia (par exemple de VH. ventrosa, Montagu), mais la figure donnée par l’auteur autrichien montre que les tours sont beaucoup moins convexes et que la base du dernier est peu dilatée. Le sommet paraît aigu. XLVlll. Genre TRYONIA, W. Stimpson, i865. Ce genre a été proposé, en i865 , par W. Stimpson '^ pour une petite coquille allongée, à tours nombreux et costulés longitudinalement, à sommet aigu, à ou- verture ovale-rhomboïdale et un peu prolongée à la base, à péritrème continu. Le type : Tryonia daihrata, Stimpson, avait été trouvé par W. P. Blake à l’état ‘ L’orthographe du nom spécifique est incertaine; " American Journal of Conchology, vol. I, p. .54, Frauenfeld appelle tantôt Seeman, tantôt Seemann, le pl. VIII, fig. i, 26 février i865. collecteur qui a rapporté cette espèce de Durango. ZOOLOGIE. “2 7 "2 subfossile, dans le fond d’un ancien lac desséché du désert du Colorado (Cali- fornie). Avec de noml)reux spécimens de ce nouveau genre, on a recueilli, dans le même étal de conservalion, des Phy sa, Plaiwrhis, Amnicola, Splurriutn, appar- tenant à des espèces actuellement vivantes. On n’a donc aucun renseignement sur l’animal et sur l’opercule du Tryonia clathrata; la figure originale de Stimpson représente le dernier tour renflé et anguleux à la périphérie. W. Stimpson, très-peu fie temps après’, a ajouté queicpies observations sur les Tryonia. Il a fait remarquer que ce genre se distingue non-seulemeut par la forme et l’ornemental ion de la coquille, mais aussi par la forme de l’ouverture et la pro- jection de la partie supérieure du labre à sa jonction avec la callosité columellaire; il en résulte un aspect particulier de l’angle supérieur de l’ouverture qui rappelle le caixactère qu’on observe chez les Campeloma et les Eburna. Nous retrouvons cette disposition très-marquée chez les Prososthenia et les Stomatopsis. W. G. Binney à la même époque, a adopté le genre Tryonia et a donné une nouvelle figure du Tryonia clathrata un peu diflerente de celle de Stimpson. La coquille paraît moins conique, plus turriculée, et elle montre des indices de cor- dons spiraux; mais ces différences ont une valeur médiocre à cause du polymor- phisme des coquilles de ce genre. En outre, il rapporte au genre Tryonia deux autres formes publiées par les au- teurs américains comme provenant aussi du désert du Golorado. La première avait été décrite sous le nom di Amnicola protea par Gould^; la deuxième, appelée par Conrad'* Melania exigua, ne paraît pas différer de \ Amnicola protea. Il est donc nécessaire de les réunir sous le nom commun de Tryonia protea, Gould®. Le Tryonia protea se distingue du T. clathrata, Stinq^son, par sa forme plus allongée; son ouverture ovale, non prolongée à la base et touchant à peine par son angle supérieur l’avant-dernier tour de spire; son ornementation remarquable par la prédominance des slries spirales; sa perforation ombilicale rudimentaire. ' Researches tipon the Hijdiohünœ, p. 48, (ig. 99, aoiiL i8G5. ^ Land and fresli ivater Shell.s of North America , Pari 111 , p. 70, fig’. 189, septembre i865. ® Proceed.' Boston Soc. nat. Inst. , V, p. 129, mars 1 855. — Paci/. R. R. Report, V, p. 332, pl. XI, lig. 6-9, 1867. '* Proceed. Acad. nat. sc. Philadelphia , VII, p. 2G9, fé- vrier i855. ^ La publication de Conrad serait antidatée d’après W. G. Binney; et, d’autre part, son Melania exigua est primé par le il/, exigua, A. Morelet, t85i, (jui s’applique à une coquille du même genre Tryoma. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 273 Enfin, notre savant conlVère , M. A. Morelet^ a découvert dans le lac \tza une petite coquille qu’il a appelée Melania exigua et qui est d’ailleurs absolument dis- tincte du Melania exigua, Gould. Nous l’avons placée dans le genre Tryonia, dont elle présente les caractères essentiels. La position systématique des Tryonia ne nous paraît pas douteuse : Stimpson les avait répartis parmi les Hydrohiinœ ; l’un de nous^ a introduit ce genre dans la famille des Hydrobiifke; et ZitteP dans la sous-famille des Hydrohiœ. W. II. DalP croit que les Tryonia ont des affinités évidentes avec divers mol- lusc{ues fluviatiles operculés du lac Baïkal. En conséquence, il considère soit comme synonymes, soit comme appellations sous-génériques de Tryonia, les termes suivants : Leucosia, Dybowski; Ligea, Dybowski; Limnorea, Dybowski; Baicalia, E. von Martens; Liohaiccdia, E. von Martens; Traciiyhaicalia , E. von Martens; et Dybowskia, Dali. Nous ne pouvons, faute de renseignements anato- miques, accepter ou infirmer cette classification; mais nous croyons, jusqu’à nouvel ordre , que les Hydrobiidœ du lac Baïkal constituent une sous-famille des Baica- liinœ, caractérisée par une dent centrale de la radule sans denticulation latéro- basale, une verge non bifide, un opercule corné et spiral, caractères C[ui n’ont été signalés jusqu’à présent chez aucun Mollusque de l’Amérique du Nord. Sandberger'" a appliqué le nom de Tryonia à un fossile décrit sous le nom de P,jrgkl, 'uni Tournoueri par Neumayr. Celte assimilation nous paraît inexacte, at- tendu que le type de Neumayr possède un péristome double comme celui des Pro- sosthenia. Fossandas et Pyrgidium. II. Tate*^ a classé également dans le même genre une coquille décrite à l’origine par M. A. Morelet sous le nom de Paludiua ornata ' et dont le type provient du lac Goatépèque, dans la République de San Salvador. Mais celte espèce appartient au genre Amnicola, comme nous l’avons reconnu ci-dessus®. ‘ Testacea novissima Insulœ Cubnme et Amer, centralis, pars II, iC 1 4a , 1 85 1 . ^ P. Fischer, Man. de ConchjjL, p. 727, i885. ^ llandbuch der Palœontologie , 1 Dand, 9 Abllieilung, II Lieferung,p. 2.3 1, 1882. “ Proceed. of the Boston Society of nat. Inst., vol. XIX, p. 46, 1876. — Cette opinion est adopte'e par Tryon, Sirncturnl and Systemalic Conchology, vol. II, p. 269, ZOOLOGIE DU MEXIQIE. Vil' PARTIE, — U. i883; mais cet auteur considère les Tryonia comme un sous-genre des Baikalia, Martens, tandis i{ue Dali fait des Baikalia un sous-genre de Tryonia. ^ Die Land- und Sassw.-Coiichylien der Vorwelt, p, 672. ''' American J ourn. of Conchology , vol. V, p. i53, 1870. ’ Testacea novissima Insulœ Cubanæ etAmericæ centralis, II, p. 21, i85i. " Pages 265 et 266. 35 iMI’r.IMERIE NATIOX.VLE. 274 ZOOLOGIE. Au premier aJ)ord, les coquilles de Tnjonia ressemblent à celles des Proso- stlieiiia, Neumayr, et une espèce de ce dernier genre a même reçu le nom de Pro- SGsthema trijoniopsis , Brusina. Le genre Prososthenia^ a été créé pour des Mollusques fossiles provenant des marnes à Melanopsis de la Dalmatie, qui sout placées dans le Miocène supérieur. Ces marnes ont été déposées évidemment dans les eaux douces, comme le prouve l’ensemble de leur faune, dont voici la liste générique : Dreissensia, Unio, Pisi- dium>, Nei'iiodonta, Litliogdyphus , Pseudamnicola , Pyi^gula, Diana, Prososthenia , Stalioa, Emmericia, Fossarulus , Bithinia, Melanopsis , Valvata, Orygoceras , An- eylus, Planorhis, Limnœa, Succinea, Helix. La coquille des Prososthenia est petite, en forme de Rissoia par suite de l’ac- croissement inégal des tours de spire, de l’acuité des premiers tours et du bom- bement de l’avant-dernier tour; l’ouverture est arrondie à la base; le péristome est épais, continu et détaché du tour précédent; le bord columellaire est oblique; le labre est épais, doublé ou bordé par une cote extérieure saillante. Au contraire, la coquille des Tryonia rappelle celle des Melania par son ac- croissement lent, régulier, sans saillie exagérée de l’avant-dernier tour; son ouver- ture tend à se prolonger à la base; les bords de l’ouverture sont réunis par une callosité aplatie, appliquée sur le tour précédent; le bord columellaire est plus concave, moins oblique; le lal3re est mince, non bordé ni doublé extérieurement. Enfin, les genres fossiles Micromelania, Brusina; Diana, dessin; Molirenste7mia , Stoliczka, provenant des couches à Gongéries de l’Europe orientale, présentent également des rapports évidents avec les Tryonia. CARACTÈRES DU GENRE TRYONIA. Testa parva, vtx perforata , elongata, tarrita, apice acuta; anfractus numerosi ^circiter 8), coiwexiuscidi , sensim et regulariter crescentes, radiatim costellati, spirnhter hrati aut clathrati, niuujuam spinosi, sutura impressa discreti; anfractus ultimus breviculus, descendens; apertura parva, rliomboideo-ovalis aut subelliptica , supra angulata, appressa, marginibus continuis; columella obliipia, parum arcuata; callo columellari rejlexms- ' Neumayr, Beilrage zur Kemilniss fossiler Binneiifaii- ^ S. Brusina, Die Nerilodonla Daliiiatieiis uiid Slavo- nen.l. Dic dalmatinischcn Siisswassertnergel [Jahrb.der k.k. niens , etc. [Jakrh. der Deutsch. Malakol. Gesellschaft. geol. Beiclisaiistall , p. 36o, 18G9). Etfler Jahrgang , p. /16-^17, 188A). MOLLUSQUES TERRESTUES ET FLUVIATILES. 275 culo et rimam umbilicalem legente; labro acuto, terni, superne anfractu pemdtimo vix adnato; margine, basali rotundato aut subproducto. Operculum Coquille étroite, à peine perforée, allongée, turricnlée, aiguë au sommet; tours de spire nombreux (au nombre de 8 environ), assez convexes, s’accroissant régu- lièrement et peu à peu, ornés de costulations rayonnantes, de stries spirales, ou treillissés, mais non épineux; suture marquée; dernier tour de spire relativement court, descendant. Ouverture étroite, rhomboïdale-ovale ou subelliptique, angu- leuse et comprimée à sa partie supérieure, à bords continus; columelle oblique, peu arquée; callosité columellaire légèrement réfléchie et couvrant la perforation ombilicale; labre aigu, mince, à peine tangent par son angle snpérieur à l’avanl- dernier tonr de spire; bord basal arrondi on nn peu subrostré. Opercule Comme nous l’avons fait remarquer ci-dessus, nous ne connaissons que trois espèces authentiques qu’on puisse rapporter à ce genre : Tryonia dathrata, Stimpson; T. jwotea, Gould; et T. exigua, Morelet; les deux premières provenant de la Californie et la troisième du Guatemala. Nous n’avons vu aucun exemplaire frais de ces Mollusques, qui sont subfossiles, mais dont l’extinction ne paraît pas dater d’une époque ancienne. 1. Tryonia exigua, A. Morelet. (PI. L, lîg'. 2, 9« et 9 ^».) Melania exigua, A. Morelet, Test, noviss. Insulce Cub. et Amer, centr. , pars II, p. 28, n“ 1/19, i85i. Melania exigua, Reeve, Conchol. Iconica, Melania, n° à6o, 1861. Melania minuta, Brot, Matériaux pour servir à l’étude de la famille des Mélaniens, p. 43, 1862. Melania exigua, Brot, Additions et correct, au entai, syst. des esp. (pii composent la Fam. des Mélaniens, p. 49, 1868. Melania exigua, Brot, Catal. of the rec. sp. of the Fam. Alelanidce (Amer. Journ. of Conchol. , vol. VI, p. 278, 1870). Melania exigua, F. Paetel, Catalog der Conchylien-Sammlung , fünfte Liefemng , p. 871, 1887. Testa vix perforata, elongata, comco-pyramidalis , tenuis, apice integro, acuto; anfractus 7-7 i/a convexi, sutura profunda discreti; primi 2 Icevigati; sequentes radiatim et valide plicati ; penultimus inflatus, plicis circiter 1 S instructus; idtimus descendens, brevis, 2/7 longitudinis attingens, plicis ad basin evanescentibus , striis in- crementi tenuibus interjacentibus et liridis spiralibus obsoletis sub lente vix conspicuis ornatus; apertura sub- ovalis, superne angulata, inferne suheffusa; labro vix sinuoso, acuto, cum callo columellari angulatim juncto el a penultimo anfractu subremoto. Operculum 276 ZOOLOGIE. Longit. 7 milL; diam. maj. 3 mil!. — Apertura 2 mill. longa; i tnill. lata (Coll. A. Morelet). Habitat m lacii Ytza, Promnciœ Peten dictæ, Guatemalœ (A. Morelet). Coquille à peine perfore'e, allong'e'e, conique-pyramidale, mince, à sommet entier, aigu; tours de spire au nombre de 7 à y 1/2 et convexes, sépares par une suture pro- fonde; premiers tours lisses; les suivants ornés de forts plis rayonnants; l’avant-dernier renflé et portant environ i3 plis; le dernier tour descendant, relativement court, me- surant environ les 2/7 de la longueur totale, muni de plis rayonnants qui disparaissent à la base, de stries d’accroissement visibles entre ces plis, et de vestiges de cordons spi- raux à peine perceptibles à la loupe; ouverture subovale, anguleuse à sa partie su- périeure, subattéuuée et subprolongée à sa partie inférieure; labre légèrement si- nueux, aigu, s’unissant à angle aigu avec la callosité columellaire, et en ce point s’écartant légèrement de l’avant-dernier tour de spire; callosité columellaire réfléchie en dehors et recouvrant ])artiellement l’ombilic. Opercule Longueur de la coquille, 7 millimètres; plus grand diamètre, 3 millimètres. Lon- gueur de l’ouverture, 2 millimètres; plus grande largeur, 1 2/3 millimètre. Habitat. Guatemala, dans le lac Itza ou du Peten, département du Peten. Cette espèce se distingue facilement du T. protea, Gould, par le grand développe- ment et la saillie de ses plis rayonnants. Elle diflère du T. clatlirata, Stimpson, par ses tours un peu moins nombreux, sa taille plus grande, ses indices de cordons spiraux n’étant perceptibles que sur le dernier tour, ses tours de spire moins convexes et non anguleux à leur partie moyenne, etc. Nous avons vu cinq exemplaires du T. exigua, qui nous ont été communiqués par M. A. Morelet. Ils sont tous dans le même état de conservation et dépourvus d’épi- derme. Aucun d’eux ne peut être distingué comme variété. Près du labre, les plis rayonnants deviennent généralement plus serrés. Avec cette espèce, M. A. Morelet a recueilli, tantôt à l’état vivant, tantôt à l’état subfossile, les Amnicola Petencnsis, Morelet, dont nous avons donné ci-dessus la descrip- tion; Planorbis Petenensis, Morelet; Ancijlus eæcenlncus , Morelet; Ampullaria malleata, Jonas; Unio clelphinulus, Morelet Cette faunule, à laquelle il faut ajouter encore V Am- pullaria gigantea, Tristram, et le Semisinus ruginosus, Alorelet, est donc indubitablement d’eau douce et ne renferme aucune coquille d’apparence saumâtre. SPECIES HYDrxOBIlDARUM GENERIS INCERTI. Dans une récente publication, M. H. A. Pilsbry a décrit très-sommairement deux espèces du Mexique, dont la détermination générique est accompagnée d’un 277 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. point de doute. Ces coquilles iTélaiitpas figurées, nous nous bornerons à les énu- mérer ci-dessous en traduisant en français les diagnoses anglaises de noire savant confrère. 1. POTVMOPVRGÜS(?) BAKERI, Pilsbry. Potamopijrgiis Balceri, Pilsbry, The Nautilus, vol. V, ii° i, p. 9, mai 1891. Coquille grêle, allongée, composée de 5 1/2 tours de spire très-convexes; ouver- ture ovale, un peu inférieure au tiers de la longueur totale; surface marquée de fines Stries d’accroissement, ornée de plis longitudinaux, peu élevés, obsolètes, parfois tout à fait réguliers et bien marqués sur les tours supérieurs, cerclés de stries spirales nombreuses, fines et subobsolètes. Longueur de la coquille, A millimètres; plus grand diamètre, i,q millimètre. Hahitat. Mexique, à Yautepec, Etat de Alexico (F. G. Baker). Observalions. Nous avons indiqué les raisons qui nous portent à croire que le genre Potamopyrgus n’existe pas en Amérique. Nous supposons que la coquille décrite sous le nom àe Potamopyrgus (l') Bakeri, appartient à la section Pyrgophorus du genre Am- nicola. 2. PyRGÜLOPSIS(?) PaTZCUARENSIS, Pilsbry. Pyrgniopsis Patzcuarensis , Pilsbry, supr. cit. , p. 9, mai 1891. Forme générale rappelant celle du Pyrgulopsis Nevadensis, Stearns; tours de spire munis d’une carène aiguë à leur partie moyenne et convexes à leur partie supérieure; dernier tour obtusément épaulé au-dessus de la carène; surface recouverte d’un épi- derme olivâtre, ornée de fines stries d’accroissement et de stries spirales extrêmement fines et serrées. Longueur de la coquille, 5,2 millimètres; plus grand diamètre, 3 millimètres. Lon- gueur de l’ouverture, 2 millimètres; plus grande largeur, i,3 millimètre. Habitat. Mexique occidental, dans le lac Patzcuaro, Etat de Micboacan. Observations. Le genre Pyrgulopsis a été proposé, en 1886, par Fi. Ellswortb Call et Harry A. Pilsbry*, pour le Pyrgida Nevadensis, Stearns^, petite coquille conif[ue- turriculée, irnperforée, carénée, à péristome continu, et provenant du lac Pyramide (Etat de Nevada). Au type du genre [P. Nevadensis, Stearns) ont été ajoutées quelques autres formes américaines : P. Mississipiensis , E. Call et Pilsbry; P. spinosa, E. Call et Pilsbry; P. scalariforniis , Wolf (fossile pliocène); mais l’une d’elles (P. spinosa) serait plutôt, à notre avis, un Pyrgophorus. ‘ Oh Pyrgniopsis , a new gémis of rissoid Mollush, ivilh descriptions of two new forms {Procecd. of Davenport Academij of nat. sciences, vol. V, p. 9, 1886). — ^ Proceed. of tlie Acad, ofnat.sc. of Philadelphia , p. iy.3, 1 88.3. •278 Z00L(3GIE. La description du P. (?) Patzcuarensis indique que celte esj)èce appartient probable- ment au genre Pyrgulopsis [sensu stricto). Dans ce cas, la faune mexicaine se trouverait aiigrnente'e d’un nouveau genre, puisque l’étude de la radule du P. Nevadensis, Stearns, a montré des différences très-trancliées avec celle des Amnicola, et en particulier avec celle des espèces rangées dans la section des Pyrgophorus. Famille des PALUDINIDÆ. Celle famille doit être restreinte à une partie des Mollusques d’eau douce que Lamarck, en 1822, avait placés dans le genre Pahdina^ et dont le type est WHeliæ vivipara, Linné, les antres espèces de Paludina de Lamarck appartenant à la famille des Hydrohiidœ. Les formes groiq^ées autour de ï Hélix vivipara, Linné, étant devenues très- nombreuses depuis 1822, la famille des Paludinidœ comprend actuellement, outre les Paludma, sensu stricto, plusieurs autres coupes génériques d’une certaine importance, telles que : Campeloma, Ralinesqiie [Melantho, Bowdich); Tylotoma, Haldeman; Margarya, Nevill; Neothauma,E. Smith; Lioplax, Troschel, etc.; sans compter quelques genres ou sous-genres vivants dont rorganisation n’est pas suf- fisamment connue : Eyriesia, Fischer; Rivularia, Heude; Chlorostracia, Mabille; Cleopatra, Troschel, etc.; et quelques types fossiles : Tylopoma, Brusina, et Lio- placodes, Meek et Hayden. Les caractères de cette famille sont surtout anatomic[ues. L’animal est fluviatile, unisexué et vivipare^; le tentacule droit des individus mâles est plus large et géné- ralement plus court que le tentacule gauche; il est percé d’une ouverture corres- pondant à l’extrémité de la verge L Le manteau est muni de deux lobes cervicaux, visibles quand l’animal est développé; le lobe droit forme une gouttière siphonale à concavité supérieure, rappelant la longue gouttière des Ampullaria; le lobe ' Hist. nat. des anim. sans vertèbres, vol. VI, a' partie, p. 178,1 829. ^ La viviparité a été constatée, outre les Pahidina, dans les genres Campeloma (Melantho) et Lioplax, par T. Say (W.G.Binney, Land andfresh water Shellsof Nortli America, port 111, p. 48 et 58, i865); et dans le genre Margarya , par Rathouis (Mémoires concernant l’iiist. natur, de l’Empire chinois, 4' cahier, pl. XLIll, 1890). ^ Cette curieuse disposition des Paludina est signalée également chez les Lioplax (W. G. Binney, Land and fresh ivater Shells of North America, part 111, fig. 111, i865), les Tylotoma (W. G. Binney, Annals of tlie Lycemn qf nat. hist. New York, vol. IX, p. 2p4, 1870), et tout récemment chez les Margarya (Mémoires concernant l’histoire naturelle de l’Empire chinois, 4' cahier, pl. XLIII, 1890). 279 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. gauche est plus court et subtrigone L Les yeux sont portés sur des pédoncules très- courts, niais saillants et placés en dehors des tentacules. La mâchoire paire est formée de deux lames minces. Les dents de la radule ont leur bord réfléchi muni de denticulations nomlireuses et très-courtes^; la dent cen- trale ne porte aucune trace des denticules latéro-basaux caractéristiques des Hy- drohiidæ. Les otolithes sont multiples dans chaque otocyste, comme ceux des Ampulla- riidæ et des Valvatidœ. La hranchie est formée de filaments très-nombreux , fins et allongés; elle ne fait jamais saillie au dehors de la chambre branchiale. La coquille des Paludinidæ est très-variable dans son ornementation ; sa forme est en général turbinée, conoïdale; Fouverture est entière. Les individus mâles se distinguent des femelles par une cocpiille plus élancée, â tours moins convexes et à taille plus petite L L’opercule a une consistance cornée, à l’exception d’un seul genre fossile {Ty- lopoma) où cette pièce est calcaire. Sa surface extérieure porte un nucléus sidj- latéral, plus ou moins excentric{ue, placé près du bord columellaire , et des stries concentriques au nucléus. Chez les Lioplaæ et les Cleopatra, cependant, le nucléus est spiral et entouré de stries concentriques, disposition qu’on retrouve chez les Bithinia jeunes et chez d’autres mollusques de la famille des Hydrohiidœ. En résumé, les Paludinidæ se rapprochent des AmpullarUdœ par leurs appen- dices cervicaux du manteau, leurs yeux légèrement pédonculés, leurs otolithes multiples, leur test de même contexture et coloration, leur opercide généralement concentrique ; ils en diflèrent par la position de leur verge dans la gaine du ten- tacule droit, par leur système nerveux qui montre des aflinités avec celui des Cy- doplio7'idœ , par l’absence de poche pulmonaire, etc. Nous avons indiqué ci-dessus les différences zoologiques cpii éloignent les Palu- ‘ Même structure chez les Paludma, Campeloma , Mar- garya, Tijlotoma, ainsi que chez les Lioplaæ, dont le lohe droit, d’après Stinipson, n’est pas replié en gouttière. ■ Un seul genre (Lioplaæ) fait exception à ce caractère; ses dents centrale, latérales et marginales sont dépourvues de denticulations et par conséquent sont unicuspidées, d’après Troschel (Das Gebiss der Schiieckeii, vol. 1, pl. VII, lig. 5, 1807). ^ Lister avait déjà remarqué ce fait chez le Paludina vivipara, Linné. Hazay a liguré comparativement des cof[uilles des deux sexes chez le Paludina Jhmgarica , Hazay (Malahozoologisclie Blaller, Neue Folge, Vierter Band, 1881; pl. V, lig. 9, mâle; pl. V, fig. 1, femelle). W, G. Binney a représenté de même les coquilles du Gain- peloma decisum, Say (Land and fresh ivatcr Shells of North America, part III, i865, fig. 98, mâle; fig. 97, femelle), et du Lioplaæ subcarinatum, Say (loc. cil., lig. iti). '280 ZOOLOGIE. (limdœ des Hijdrohiidœ . Les affinités de ces deux familles sont donc purement concliyliolog'iqnes. Quant aux Valvatidœ, leur liermaplirodisme, leurbrancliie et leur verge exser- liles, leur système nerveux central très-concentré, leur opercule miiltispiré à nu- ciéüs médian, permettent de les distinguer facilement des Pahdimdœ, quoiqu’ils ])0ssèdent quelques caractères analogues, d’après la radule et les otolithes. La famille des Paludiuidœ n’est représentée au Mexique que par le seul genre Paludina. Dans les États-Dnis, au contraire, les Pahidinidœ Sihoïideut et appar- tiennent à quatre coupes génériques : Paludina, Campeloma , Tylotoma et Lioplax. XLIX. Genre PALUDINA, Lamarck, 1812. Un Mollusque d’eau douce, connu depuis la tin du xviU siècle par sa reproduc- tion vivipare, le Cocldea Ihiviatilis de Lister ou Hélix vivipara de Linné, est de- venu le type d’un genre particulier qui a reçu de Cuvier, en 1808, le nom de Vivipare, et de Lamarck, en 1812, celui de Paludine. L’établissement de ces termes génériques a été très-irrégulier dès le début, comme on va le voir, et sus- cite encore des controverses. Cuvier, en effet, a fait paraître en 1808 un travail anatomique intitulé: Mé- MoiBE Sun LA Vivipare beau douce [Cvclostoma viviparum, Draparn. Helix vi- vipara, Linn.); sur quelques espèces voisines , et idée générale sur la tribu des Gasté- ropodes pectinés à coquille entière \ Le mot Vivipare^ paraît employé ici dans un sens générique; mais Cuvier ne l’a pas latinisé, pas plus qu’il ne l’a fait pour le Sigaret, la Fissurelle, l’Émarginule, la Janthine, la Phasianelle, etc., dont il don- nait les caractères internes dans la série de ses célèbres Mémoires sur l’anatomie des Mollusques. Lamarck, en 1809, s’est servi de ce vocable générique Vivipare, sans le lati- niser, et sans l’accompagner d’aucune diagnose^. En 181 0 seulement, Denys de Montfort'* a créé régulièrement un genre Vivi- ' Annules du Muséum d’histoire naturelle de Paris, 1767) désigne ce Mollusque sous le nom de Vivipare a volume XI, p. 170. bandes , tout en le plaçant dans le genre Nerita. ^ Geolfroy [Traité sommaire des coquilles tant Jhwiatiles ^ Philosophie zoologique , p. 8120. que terrestres qui se trouvent aux environs de Paris, p. 1 1 2 , * Conchyliologie systématique , vol. Il , p. 2/17. 281 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. parus, accompagné d’une diagnose el d’une mauvaise ligure. Le type est ïllehœ vivipara, Linné, que Montfort appelle Viviparus fluviorum. Ce nom générique offre le double défaut d’être un adjectif ^ et d’avoir une désinence masculine in- usitée ^ James Sowerby, en i8i3, changea la désinence de Viviparus et proposa le vocable Vivipara^. Plusieurs auteurs ultérieurement ont employé l’un de ces deux termes Viviparus ou Vivipara. Ainsi Viviparus figure dans les publications de Beck (18A7), Gray (1867), Gill (i863), Aleek (i865), etc.; et Vivipara dans celles de Dupuy (i85i), H. et A. Adams (i85A), W. G. Binuey (i865), Frauenfeld (i8G5), Zittel (1882), etc. D’autre part, Lamarck, en 181 s'*, avait proposé sans diagnose et sans dési- nence latine un genre Paludine faisant partie, avec les Yalvées et les Ampullaires, de la famille des Péristomiens. Cuvier, quelques années après a parfaitement ca- ractérisé le genre en l’attribuant à Lamarck et en prenant pour type la Vivipare à bandes de Geoffroy, ou Helix vivipara de Linné. Enlin Lamarck, en 1822®, a donné la diagnose généricpie des Paludina, ainsi que l’énumération des espèces qu’il comprenait sous ce titre. Le genre Paludina a été dès lors accepté par la majorité des concbyliologistes : Férussac (1822), Bowdicb (1822), Latreille (1825), Blainville (i825). Rang (1829), Menke ( 1 8 3 o ) , Philippi ( 1 8 3 6 ) , Swainson ( 1 8 A 0 ) , Woodward ( 1 8 5 1 ) , Môrch (1862), Moquin-Tandon ( 1 8 5 5 ) , Chenu (185g), Tryon ( 1 8 8 3 ) , etc. On peut donc conclure que le genre Paludina a été établi, suivant les règles de la nomenclature, en 1817 par Cuvier, qui cependant en attribuait la propriété à Lamarck. Le genre Viviparus, Montfort, a incoutestablement l’antériorité sur '' Linné, Philosophia botanica S 933, proscrit en ces termes les noms de genres tirés d’adjectifs : tr Nomina gene- rtca adjectiva substantivis pejora sunt , adeoque non optima n. ■ Denys de Montfort donne aux noms génériques une désinence tantôt masculine {Naticus, Janthinus, Turri- tellus, Scalarius, Vilrinus, Ampullarius, Pyrmnidellus , Pleurotomus , Ovulus, Paiellus, Fissurellus, etc.), tantôt féminine [Oliva, Nerita, Purpura, Pijrula, Fasciolaria, Parmacella, Voluta, etc.), sans raison a[>parente. ■’ Minerai Conchology, tab. XXXI, août i8i3. Sowerby attribue la paternité du genre Vivipara à Denys de Monl- fort, mais sans indiquer que cet auteur avait donné une désinence masculine. * Extrait du cours de zoologie du Muséum d’histoire na- turelle sur les animaux sans vertèbres , p. 117. ^ Règne animal, vol. II, p. ôai, 1817. ° Hist. nat. des animaux sans vertèbres, volume VI, 2' partie, p. 172. .16 ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — Vll' PARTIE. II. IMPIUMEME N.\TIO>ALE. ^282 ZOOLOGIE. Paludina, mais il ii’a pas été généralement adopté à cause de sa formation défec- tueuse. ANATOMIE DU GENRE PALUDINA. Les Paludma, depuis deux cents ans environ, ont été l’objet de nombreux tra- vaux anatomicpies , portant soit sur l’ensemble \ soit sur quelques particularités de leur organisation. Nous n’avons pas l’intention d’énumérer ou d’analyser toutes ces recherches, nous nous bornerons à indiquer les faits qui peuvent avoir quelque importance au sujet de la classification de ces animaux. Système digestif. Les mâchoires sont très-faibles et ont pu échapper facilement à rexanien des naturalistes. Elles ont été signalées pour la première fois par Tros- cheLN puis étudiées par Moquin-Tandon ^ et Speyer'*. Ce sont deux pièces minces, allongées, remarquables par leur couleur rouge-brunàtre; vues à un fort grossisse- ment, elles présentent une face extérieure guillochée et formant une mosaïque à éléments subquadrangulaires. Elles rappellent par leur aspect les mâchoires des ValvatcP. 11 existe plusieurs ligures de la radule des Paludina. Telles sont celles des es- pèces suivantes : P. vivipara, Linné P. contecta, Millet^; P. Bengalensis, La- ‘ Lister [Exercitatio anatomica altera in qua de Buc- cinis jluviatiUhus et marinis maxime agitur, etc., lôgS), Swammei’dam [Bihlia naturœ , I, p. 168, 1787), Cuvier (Annales du Muséum, vol. XI, p. 170, 1808), Leydig [U eber Paludina vivipara , in Siebold imd Kôlliker, Zeitsclir. fur Wisscnschaft. Zoologie, II, p. 126, pl. XI-XIII, 1800), Moquiii-ïandon [Hist. nat. des Mollusques ter- restres et fluviatiles de France, vol. II, p. 53o, pl. XL, 1 855 ) , O. Speyer [Zootomie dcr Paludina vivipara, Cassel , 1 855 ). ’ Archiv. j'ür Naturgesch. , I,p. 270, i836. ® Quelques mots sur l’anatomie des Mollusques terrestres et fluviatiles. Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, vol. XV, p. 263, pl. II, lig. 3o, 1849. — Hist. nat. des Mollusques de France, pl. XL, lig. 5, i855. '' Loc. cit., pl. I, lig. 27, i855. ^ Troscliel, Das Gebiss der Schnccken, vol. I, p. 99, 3857. Rajjpelons ici que nous appelons Paludina vivipara l’espèce décrite par Liuiié [Sijst. nat., ed. XII, p. 1247, 11° G90, 1767), avec les réi’éreuces iconographiques de Lisiev { llist. , II, pl. i2G,fig. 26, iGqG) et de Guallieri [Index test., pl. V, lig. 1, 1742); c’est par conséquent la forme qui a été nommée Nerita fasciata par Millier, et Cyclostorna acliatinum par Draparnaud. Sa radule est fi- gurée parles auteurs suivants: Troscliel [Das Gebiss der Schnecken, pl. VII, lig. 1), Dybowski [Malak. Blàtter, Neue Folge, Seclister Band, pl IV, i883), Lelimann [Die lebende Schnecken und Muscheln der Umgegend Stet- tins und in Pommern , etc.,pl. XVIII, lig. 85, 1873). ’ Cette espèce est le Nerita vivipara, Muller; le Gyclo- stoma viviparum, Draparnaud; le Vivipara communis, Du- puy ; le Vivipara vera , F rauenfeld ; le Paludina vivipara d’un gland nombre d’auteurs qui l’ont confondu avec le type linnéen. Sa radule diflère à peine de celle de l’espèce pré- cédente; la cuspide moyenne des dents centrale et latérales serait moins saillante. On trouvera des représentations de cette radule dans les ouvrages suivants : Lebert [Beohach- tungen über die Mundorgane einiger Gasteropoden , in Müller’sTfî'c/t. , XIII, p. 452, pl. XIV, lig. 4i, i846), Lo- vén [üfversigt af Kongl. Vetenskaps Akademiens Fôrhand- lingar, p. 191, pl. IV, 1847), Lebmann [Die lebende Schnecken und Muscheln der Umgegend Stettins , etc., pl. XVIII, lig. 84, 1873). MOLLUSQUES TERRESTRES ET ELU VIy\TILES. 283 marck'; P. angularis, Muller P. Swainsoni, Mo^cll^ P. suhpurpurea, Say''; P. intertexta, Say'^; P. Georgiana, Lea/', etc. La dent centrale de la radule est grande, subtrapézoïdale, à bord basal pins large que le bord réflécbi qui porte plusieurs cuspides très-courtes : la cuspide moyenne est ob tuse ou tronquée ; les cuspides latérales sont au nombre de 1 2 (6.1.6) chez les P. vivipara, contecta et Bengalensis; de 10 (5.1.5) chez les P. Georgiana et angularis; de 8 (k.iJi) chez le P. intertexta; de 6 (3.1.3) chez le P. Swainsoni. Les cuspides du P. suhpurpurea sont inégales et parfois bifides; la cuspide centrale paraît subdivisée et quadrifide. Sur aucune dent centrale fie Palu- dina on n’aperçoit un rudiment de denticule latéro-liasal. La dent latérale est large, sub trigone on sub trapézoïdale, généralement angu- leuse à la base chez les formes de l’ancien continent, dilatée et obtuse chez celles de l’Amérique. Elle porte une cuspide centrale courte, tantôt aiguë, tantôt large- ment tronquée, et munie de chaque côté de très-petites denticulations (de 2 à 5). Parfois ces denticulations se montrent aussi sur le bord interne de la dent (P. Geor- giana). Les dents marginales sont étroites, de forme trigone-allongée, atténuées à leur base et portant à leur bord supérieur, à peine réfléchi ou étalé, de nombreuses et fines denticulations. Système reproducteur. Lister, en a constaté le premier que les Palu- dines étaient dioïques ; il a montré que le tentacule droit du mâle était rendu plus court, plus obtus que le tentacule gauche, parce qu’il contenait la verge®; et il a représenté l’utérus rempli d’embryons En conséquence, il a nommé Cocldea vivi- para fluviatilis le Mollusque qu’il avait dissé([ué et que Linné a classé dans le genre Hélix sous l’appellation de Hélix vivipara. Les observations de Lister ont été confirmées par tous les auteurs à l’excep- ^ Troscbel, siipr. cit. , pl. VII, lig. 2. — Fischer, Ma- nuel de ConchjL, p. 782, fig. /199, 188 5. " Troscbel, supr. cit., pl. VII, fig. 3. ® Troscbel, supr. cit., pl. VII, fig. 4. ‘ W. G. Binney, Land and fresh ivater Shells of North America, part III, p. iG, fig. 22, i865. VV. G. Bimiey, supr. cit., p. 19, fig. 2 4. W. G. Bimiey, supr. cit., p. 3o, fig. 67, — Cette fi- gure (le radnie et les deux pre'ce'dentes ont été exécutées d’après les dessins de W. Stimpsoii. ’ Exercitatio anatomica altera, etc. ® ((Dextrum maris cornu obtusum., in quo penis exitus est.n Pl. VI, fig. 1 f. ® ((Uterus apertus cochleis exiguis repletus. r Pl. VI, i'g- 2/. rrLa partie du mâle paraît toujours un peu près du 36. 284 ZOOLOGIE. lion (le Draparnaiid qui a conteslé mal à propos la position de la verge dans le tenlacule droit L Les Paludines exotiques ^ à ce point de vue, ne diffèrent nulle- ment des espèces européennes^. L’appareil reproducteur mâle^ est constitué par un testicule volumineux, divisé en deux portions séparées par un étranglement : la postérieure occupe le tortillon; l’antérieure, en lerme de croissant, aboutit à un canal déférent très-fin qui dé- bouche dans une poche renllée, cylindrique, à parois lamelleuses épaisses (pros- tate, Moquin-Tandon; rései'voir séminal, Baudelot). La partie postérieure de cette prostate correspond au plancher delà cavité branchiale; la partie antérieure, plus étroite , pénètre dans le tentacule ; la verge constitue son extrémité antérieure , qui est recourbée en crochet, et qui peut se replier dans une petite cavité extérieure placée au-dessous du tentacule droit. L’orifice de la verge correspond bien à l’extrémité du tentacule. Bouchard-Ghan- tereaux^ qui a observé faccouplement, en parle en ces termes : rrJe me suis as- suré, en séparant plus de vingt individus accouplés, que la verge de la Paludine vivipare sortait par fextrémité de ce tentacule, et non par sa base qui est constam- ment visible pendant cet acte. Cette verge est blanche, grêle, un peu comprimée et terminée en pointe mousse ; elle est aussi longue que ce tentacule dans lequel , cet acte terminé, elle se retire entièrement. 71 col à l’exlérieur; excepté cependant dans la Vivipare où cette partie s’enfonce dans un des tentacules , en sorte que les mâles de cette espèce ont une des cornes plus grosse que l’autre; ce qui les fait distinguer de leurs femelles à la première inspection, n (Geoffroy, Traité sommaire des co- quilles tant fluviatiles que terrestres qui se trouvent aux en- virons de Paris, p. loy, lyôy.) ‘ rr Lister pense que la verge est renfermée dans le ten- tacule droit. Mais je regarde cette opinion comme très ha- sardée, car j’ai disséqué plusieurs de ces tentacules droits et je n ai point trouvé de verge dans leur intérieur. D’un autre côté, ayant disséqué six à sept Gyclostomes vivipares mâles, j’ai trouvé à la place ordinaire des organes géné- rateurs une verge longue, cylindrique, assez l'aide, blan- châtre. « (Hist. nat. des Mollusques terrestres et fluviatiles de In France, p. 35, note, i8o5.) ^ Voi]', pour les Paludines d’Amérique, W. G. Binney, Land and, fresh water Shells of North America, part 111, i8G5, lig. 28 et 3o [P. intertexta, Say). ^ Les formes extérieures de l’animal du Paludina vivi- para, mâle, ont été représentées par run de nous (il/aaue/ de Conchyliologie, p. 788, lig. 5oi, i885). On peut com- parer cette ligure avec celles des individus femelles de cette espèce et ilu P. contecta insérées dans les ouvrages suivants : Woodw'ard [A Manual qf tlie Mollusca, p. 98, lig. 61, i85i), Dupuy [Uist. nat. des Mollusques terrestres et fluviatiles qui vivent en France, pl. XXXI, lig. i5, 1862), H. and A. x4dams [The Genera of recent Mollusca, pl. XXXVl, lig. 1, i854), Moquin-Tandon [Uist. nat. Moll. Fr., pl. XL, lig. 1, i855), Jeffreys [Brit. Conch., vol. I, pl. 111, fig. 5, 1862), Küster (Martini und Chem- nitz, ed. Il, Paludina, pl. I, fig. 4, 1862). “ Outre les publications de Cuvier, Moquin-Tandon, Speyer, etc. , consulter à ce sujet le travail de Baudelot : Recherches sur l’appareil générateur des Mollusques Gasté- ropodes. Annales des sciences naturelles, i863, p. 79, pl. 5, lig. 7 (mâle) et fig. 16 (femelle). ^ Catalogue des Mollusques terrestres et fluviatiles ob- servés jusqu’à ce jour à l’état vivant dans le département du Pas-de-Calais, p. 18, i838. 285 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. En examinant au microscope le sperme des Palndines, SieljokP a conslaté qu’il contenait deux sortes de spermatozoïdes : les uns qiTon a appelés JlliJormes ou capillaires, et dont rextrémité céphalique est contournée en pas de vis {fila- ments à télé spirale, Bandelot); les autres plus grands, nommés vermiformes, ayant une extrémité obtuse et l’autre ornée d’un bouquet de cils vibra tiles [tubes cil f ères, Bandelot). L’interprétation de ce fait bizarre n’est pas encore satisfaisante. Ehrenberg a supposé que les corps vermiformes étaient des parasites qu’il a décrits sous le nom de Phacelura Paludince, mais cette bypo thèse ne peut être soutenue, SiebobP ayant démontré qu’ils se développaient régulièrement dans le testicule même. Paascb'‘les considéra comme des faisceaux de spermatozoïdes de forme nor- male; Kôlliker^ comme des cellules-mères allongées, renfermant plusieurs sper- matozoïdes de forme normale; Gratiolet® comme la forme parfaite atteinte par les spermatozoïdes fdiformes; Bandelot^ au contraire comme une forme transitoire des spermatozoïdes fdiformes qui représentent la forme parfïdte. Leydig® a complété les observations de Siebold en constatant que les spermato- zoïdes vermiformes se développent dans une vésicule ressemblant d’ailleurs à celle qui produit les spermatozoïdes fdiformes, mais plus grande. Par conséquent les vermiformes ne sont pas une forme non mûre ou un stade de développement des fdiformes. Enfin Matbias-Duval ® examinant aux diverses saisons de f année le développe- ment des spermatozoïdes a prouvé que les filiformes et les vermiformes se déve- loppaient indépendamment les uns des autres. On peut suivre dans le testicule la formation des spermatoblastes qui se transforment les uns en spermatozoïdes ver- miformes, les autres en spermatozoïdes filiformes. L’appareil reproducteur femelle comprend un ovaire petit, tubuliforme, avec quelques lobes distants les uns des autres et rappelant ceux des Neocyclotus. L’ovi- ^ Müller’s Archiv. , p. a45, i836. ^ Symbolæ physicœ. Anini. evert. Decas i. Appendix. ■’ SieboJd et Staniiius, Manuel d’anat. comp., vol. 1, p. 33(), i85o. '' Wtegmamis Archiv. fùr Nalurgesch. , p. 99, i843. ^ Neue Denhschrift der nllgem. Schweiz. GeseUsch. f. d. Gesaimnt. NaUirwisscnsch. , VIII, p. /11, 18/16. “ Journal de Conchijliologie , vol. I, p. 12/1, i85o. ’ Bavidelol, Annales des sciences naturelles, loc. cil., p. 80-82 , 1 863. ® Zeitschr. Jur ivissensch. Zoologie, Bd. 2, p. 128, 1 85o. “ Etude sur la sperinatogénèse chez la Paludine vivipare {Revue des sciences naturelles, Moiilpellier, 1879). ‘286 ZOOLOGIE. ducte reçoit le canal excréteur d’une glande albuminipare lingniforme. La vésicule copulatrice est un sac aplati, adhérent à ruiérus. Celui-ci constitue un large con- duit, muni de plis transverses et d’une crête intérieure longitudinale. Son orifice extérieur est situé à droite, dans la cavité branchiale, un peu en arrière de l’anus. A tordes les époques de l’année on y trouve des œufs et des embryons pins ou moins avancés. Le développement^ des Paludines montre la formation d’une gastrule régulière; ultérieurement le vélum est constitué par un double anneau de cellules ciliées oc- cupant le milieu de l’embryon. Le nombre des œufs et des embryons est très-variable : dans cinq individus de Paludina vivipara, Linné, Lister a trouvé de 5 à 9 petits et de 42 à 54 œufs; le nombre des petits atteindrait même 84 d’après Millet. Bouchard-Ghantereaux a noté qu’une femelle de Paludina contecta, Millet, expulsait de 2 à 4 petits en vingt-quatre heures, et qu’elle en avait produit 27 en huit jours. La coquille des jeunes est hispide. S\vammerdam^ qui a constaté le fait, attri- bue aux embryons trois rangées de poils écailleux; nous en avons vu cpiatre prin- cipales et un grand nombre de séries spirales de courtes saillies épidermiques, qui persistent d’ailleurs sur les coquilles d’individus ayant atteint ou même dé- passé la moitié de la taille normale. Spallanzani^ après avoir élevé dans un isolement complet des Paludines ex- traites de leur mère, remarqua au bout de la troisième année d’expériences, que deux d’entre elles avaient survécu et s’étaient même reproduites, car on trouva deux jeunes individus dans le trou où était placée l’une, et quatre dans celui où la deuxième était séquestrée. Ce fait de prétendue parthénogénèse est certainement remarquable, mais il n’a pas été observé de nouveau et l’on peut se demander si l’expérience du célèbre physiologiste italien a été conduite avec une rigueur suffi- sante pour être considérée comme décisive. ^ Ray Lankester, Quarterhj Journ. of nùcroscopiml sc. , vol. XVI, 1876. — Bülscbli, Zeitsclir. fiir Wissenschaft. Zoologie , \o\. XIX, 1877. — Balfour, Traité d’ embryologie et d'organogénie comparées, vol. I, p. 918, i883. ^ Biblia natiirœ ,1, p. 168, 1737. — D’après Gray in Tuiion [A Maimal of the Land and fresh water Shclls of the British Islands. New édition, p. 92, i84o), les co- quilles jeunes de Paludina vivipara auraient été décrites comme des espèces distinctes sous les noms de Hehx com- pactilis, Pulteney, et de Vitrina femorata. Méin. sur la respiration , Traduct. de Sénebier, p. 968, i8o5. 287 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. Système nerveux. La disposilion des centres ganglionnaires et des principaux nerfs des PahuUna a été décrite spécialement par Garner \ Lacaze-Dntliiers^ IheringL Simroth'* et plus récemment enfin par lîoiivier^ Les ganglions cérébroïdes, placés sur les côtés de la masse l)uccale, sont unis par une commissure large et courte; ils sont prolongés en avant et en dessous par une saillie d’où se détachent les connectifs se rendant aux ganglions stomato- gastriques, et une étroite commissure labiale, passant sous la masse buccale en avant. En outre, les ganglions cérébroïdes donnent naissance, de chaque côté, à un connectif cérébro-pédieux et à un connectif cérébro-palléal court et massif. Le ganglion palléal droit fournit une commissure viscérale qui se porte à gauche au-dessus de l’intestin, pour aboutir à un ganglion sus-intestinal très-faible. Du ganglion palléal gauche émane une commissure viscérale sous-intestinale se por- tant à droite sous l’œsopliage en croisant la commissure sus-intestinale; elle aborde le giangiion sous-intestinal et forme un plexus avec le nerf palléal droit. Enfin les commissures viscérales droite et gauche aboutissent au ganglion viscéral précardiaque. Ainsi se trouve constituée la cbiastoneurie. Les ganglions stomato-gastriques n’offrent aucun caractère remarquable. Les ganglions pédieux au contraire présentent une structure assez exceptionnelle chez les Pectinibrancbes. Ils consistent en deux longs cordons, renflés en avant où ils sont réunis par une courte commissure, et reliés ensuite par trois commissures écartées, transversales et disposées en échelons. Nous avons déjà indiqué cette curieuse disposition chez les Neocyclotiis , et nous avons fait remarquer que son existence chez les Paludin a , Cyprœa, Cyclophorus, appartenant à la subdivision des Gastéropodes Pectinibrancbes, prouve que ce ca- ractère n’a qu’une valeur secondaire, puisqu’il n’est pas propre aux Scutibrancbes (Patella, Helicina, Turbo, Haliotis, Fissurella, etc»), comme on l’avait supposé. ‘ On thenervous System of Molluscous animais ( Transacl. of the Linn. Soc. of London, vol. XVII, p. 92, pl. XXV, fig. 6, 1887). ^ Archives de zoologie expérimentale, vol. I, p. i3i, pi. III, fig. 1 1, 1872. ^ Vergleicliende Anatomie des N ervensystems and Phylo- génie der Mollnsken, p. 89 , et fig. 7, dans le texte, p. (I9 , 1877. '■ Zeitschrift fiir wissenschaft. ZooL, vol. XXIX, pl. XX. fig. 22 , 1876. ^ Système nerveux , morphologie générale et classifie, des Gastéropodes P rosohr anches ,p. 03 , pl. IV, fig. 1 5-i G , 1 887. 288 ZOOLOGIE. Dès lors il nous paraît difficile de considérer les Pectinibranches comme issus des Scutibranclies; cette fdiation devient incertaine , ou du moins elle manque de pro- babilité, et les ganglions pédieux scaliformes des Paludina n’ont pas la valeur d’un caractère atavique. Nous pensons enfin que le système nerveux des Gastéropodes n’a pas toujours, en classification, une importance prédominante et qu’il doit être subordonné à d’autres caractères anatomiques. CARACTÈRES DU GENRE PALUDINA. Testa imperforata aul vix perforata, subconoidea , epidermide induta, albido-lutescens vel viridi-fisca, uni- color aut sprraliter zonata; anfractus convexi; apertura integra, ovalis, supra parum angulata, marginibus continuis; columella simplex ; labrum acutum, interdum extus incrassatum. Operculum corneum, ovale, extus concentrice sulcatum; nucleo sublaterali, excentrico. Animal viviparum; maxillœ tenerrimœ, reticulatœ; l'adula seriebus pluribus dentium composita; dens cen- tralis basi latus, subtrapezoidalis , margine refexo, cuspidibus numerosis brevibus instructo, cuspide media ob- tusa aut truncata; dens lateralis latus, subtrigoims aut subtrapezoidalis , basi angulatus aut attenuatus, margine reflexo, multicuspidato ; dentes marginales angusti, elongati, margine libero vix reflexo, minute et dense serrato. Coquille imperforée ou à peine perforée, subconoïde, épidermée, de couleur jaunâtre pâle ou d’un brun-verdâtre, tantôt unicolore, tantôt ornée de bandes spirales foncées; tours de spire convexes; ouverture entière, ovale, un peu angu- leuse à sa partie supérieure, à bords continus; columelle simple; labre aigu, par- fois un peu épaissi en dehors. Opercule corné, ovale, orné à l’extérieur de sillons concentriques, à sommet excentrique, sublatéral. Animal vivipare; mâchoires très-minces, à surface réticulée; radule composée de plusieurs séries de dents; dent centrale large â la base, subtrapézoïdale, à bord réfléchi muni de plusieurs cuspides courtes; cuspide moyenne obtuse ou tronquée ; dent latérale large , subtrigone ou subtrapézoïdale , subanguleuse ou un peu rétrécie à la base, à bord réfléchi multicuspidé ; dents marginales étroites, al- longées, à bord libre à peine réfléchi, pourvu de denticu la tiens nombreuses et très-fines. Le genre Paludina est très-riche en espèces; Reeve ’, en 1 863 , en figure 76 , y Conchologia Iconica , vol. XIV, Paludina, 1862-1 863. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 289 compris cependant des espèces appartenant aux genres Cimipeloma et Tylotoma; FrauenfeldS en i865, en cite io3 sons le nom générique de Vivipara. Depuis cette dernière date, le nombre a été très-augmenté ^ par suite de l’exploration de certaines régions du globe, comme par exemple celle d’une partie de l’indo- Ghine (Siam, Cambodge, Gocliincbine, Annam, Tonkin), où les auteurs ont dé- crit, 38 espèces. La distribution géographique des Paludina est très-étendue. On trouve des re- présentants de ce genre dans presque toute l’Europe, dans l’Asie (Sil)érie, Gbine, Japon, îles Liu-Kiu, Indo-Gliine, Inde, Geylan, Asie Mineure, etc.), et dans l’Océa- nie (Java, Sumatra, Bornéo, Philippines, Célèbes, Nouvelle-Guinée, Australie). Quelques espèces sont connues en Afrique (Egypte, Kordolan, Sénégal, lac Nyassa, lac Victoria, Afrique australe, Madagascar, etc.). Enfin les Paludina ne sont pas rares dans l’Amérique du Nord, mais paraisseut nianquer dans l’Amérique du Sud. Une espèce vit à Cuba (P. Bermondiana, d’Or- i)igny). Les Mollusc{ues de ce genre habitent les rivières, les étangs et les lacs, situés généralement à une faible altitude. Cependant, le P. Bengalensis , Lamarck, es- pèce commune de l’Inde, a été retrouvé dans le Cacbemyr^. Deux espèces seulement ont été indiquées comme provenant du Mexi([ue, les P. carinata, Valenciennes, et P. inornata, Binney; mais l’habitat de la première est probablement erroné. Le Paludina carinata, Valenciennes [in Humboldl et Bonpland, Becueil d’ob- servations de zoologie et d’anatomie comparée, etc., p. 2Ô2, pl. LVl, hg. a a, b, i833),a été bien figuré. Son mode d’ornementation, consistant en quatre carènes spirales, n’existe chez aucune forme américaine du même genre et rappelle celui des Paludines de la Malaisie, des Philippines ou des Célèbes. Cette opinion a été émise par E. von Martens'*, et nous la partageons entièrement. En effet, la ^ Verzekitniss der Nameti der fossilen und lebeiiden Arien der Gattung Paludina Lam. , etc. ( Verkandl. der k.lc. zoolog. hotan. Gescliscli. in IVien, Bancl XIV, i865). ^ Le catalogue dePaelel (Catalog der ConchyUen Samm- Inng , seclisle Lieferung , p. 420, 1887) éimiiière près de 200 espèces de Vivipara; mais ou ne peut accepter ce ZOOLOGIE DE MEKiOUE. VU' PAETIE. Il cliillre comme exact, à cause des nombreuses erreurs de celte compilation , qui est faite sans aucune critique. ^ Frauenfeld, Zool. Miscellen. , VII, in Verkandl. der k. h. zoolog. botan. Gesellsch. in Wien, p. 199, 1866. " Ueber oslasiati-scke and nenhollandiscke Paludinen ( /1/«- lakoz. Blalter, Zwôlfler Dand, p. i4q, i865). E. von l.MPr.lMEME NATION. U.E. 290 ZOOLOGIE. piilîlicatioii de Humboldt et Bonpland renferme de nombreuses erreurs de prove- nance qui doivent provoquer la métîance des naturalistes. C’est ainsi notamment que V Hélix stolephora , Valenciennes, a été décrit avec la provenance c Nouvelle- Espagne 77, tandis que cette coquille ne vit qu’aux Philippines, comme V Hélix ovum, Valenciennes, lignré dans le même ouvrage. Il est donc permis de sup- poser que la localité attribuée ])ar Valenciennes provient d’une inadvertance dans l’apposition des étiquettes. Au surplus, notre confrère M. W. G. Binney b ayant examiné avec soin à Paris, en 1867, les espèces terrestres et Iluviatiles de l’Amérique du Nord c|ui font partie du Muséum d’histoire naturelle , remarqua que les spécimens typiques du Paludina carinata poiiaient l’étiquette suivante, de la main de Valenciennes : ce Philippines 75. Nous ajouterons C{ue, sur un exemplaire du livre de Humboldt et Bonpland ayant appartenu à Valenciennes et faisant aujourd’hui partie de la bibliothèque de l’un de nous, on lit, en marge de la description du Paludina cari- nata, les mots suivants de l’écriture de Valenciennes : rcElle vient des Philippines 57. HaldemaiL^ a ligiiré le Paludina carinata dans sa monographie des Limniades de l’Amérique du Nord, mais les ligures qu’il en donne sont copiées exactement sur celles de Valenciennes. Il a proposé, d’ailleurs N de substituer le nom de multi- car inata à celui de carinata, parce qu’il existe un Paludina carinata, Swainson, bien différent de l’espèce de Valenciennes. W. G. Binney'* a adopté cette modifica- tion dans son ouvrage fondamental sur les Coquilles terrestres et fluviatiles de l’Amérique du Nord, où il reproduit la figure de Valenciennes. Les figures que l’on trouve dans la monographie des Paludina de Küster^ sont également exécutées d’après Valenciennes. Le doute n’est donc plus permis, et nous ajouterons une dernière présomption en faveur de l’habitat non américain de cette espèce; c’est qu’aucun voyageur n’a rapporté du Mexique une coquille lui ressemblant. Martens paraît disposé à rapprocher le Paludina carinata, Valenciennes, du P. coslata, Qnoy et Gaimard, des Cé- lèhes et des Philippines. ' Noies sur quelques espèces de Mollusques fluviatiles de l’Amérique du Nord [Journal de Concliuliolosie , vol. XV, p. /.3o, 18G7). ■ A Monograph qf the Limniades, etc., n° 2, p. 26, pl. Vm, 18/11. ^ Loc. cit., n° /1, p. 4 (couverture), i842. “ Land and J'resli water Shells oj North America, part III, p. 22, fig. 4o, i865. ^ Martini und Chemn., éd. II , p. 2 8 , pl.Vl , lig . G-y, 1 8 6 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 291 La deuxième espèce est bien autlientiqne, mais nous ne l’avons pas vue einoiis n’en pouvons donner la description snivanle que d’après M. VV. G. Binney, c[ui l’a fait connaître en i 8 6 5 . 1. PaLUDIM inornata, W. g. Binney. Vivipara inornala, VV. G. Binney, American Journ. of ConchoL, vol. 1, p. ''ig, pl. VII, lig. i, i8G5. Vivipara inornata, VV. G. Binney, Land and fresh water Shells of North America, part III, p. 1 1.3, lig. 295, i865. Vivipara inornata, F. Paetel, Catalog der Concitylien Sammlung , p. 493, 1887. Testa minute perforata, globoso-conica, tenuis, nitida, polita, concolor, viridida aut pallide olivacea, non fasciata; striis mcrementi minutissimis in anfractu ultimo tantum conspicuis; sutura impressa; spira brevis, conica, apice acuto, distincto, non truncato; anfractus regulariter crescentes; ultimus globosus, longitudinis œquans; apertura obliqua, rotundata, lata; peristoma tenue, acutum, continuum, margine columellari perfora- tionem umbilicalem tegente; callo columellari tenui, haud nitente. Operculum Longit. ig mtlL; dium. rnaj. ly milL? (d’après W. G. Binney). Habitat prope Chopatilo, Reipubhcæ Mexicanœ (W. G. Binney). Coquille étroitement perforée, conique-globideuse, mince, luisante, polie, d’ime coloration verdâtre ou olivâtre uniforme, sans fascies spirales; stries d’accroissement très-fines; suture marquée; spire courte, conique, à sommet aigu, distinct, non tron- qué; tours de spire s’accroissant régulièrement; dernier tour globuleux, atteignant les deux tiers de la longueur totale; ouverture oblique , arrondie, large; péristome mince, aigu, continu; bord columellaire cachant la perforation ombilicale; callosité columel- laire mince et terne. Opercule Longueur de la coquille, 19 millimètres; plus grand diamètre, 17 millimètres? (d’après W. G. Binney). Habitat. Près de Gliopatilo, Mexique (W. G. Binney). Observations. M. W. G. Binney donne comme caractères distinctifs de cette espèce : sa surface lisse, polie, sans stries spirales; sa couleur pâle, olivâtre, sans bandes; son sommet aigu. Il en a vu une douzaine de spécimens conformes, â l’exception d’un seul qui montrait un indice de carène sur le milieu du dernier tour. Les dimensions indiquées par Fauteur ne nous semblent pas exactes, le grand dia- mètre étant trop faible par rapport â la longueur totale. La figure originale mesure 27 millimètres de longueur et 20 de diamètre. Nous ignorons dans quel Etat du Mexique se trouve la localité de Chopatilo. Peut- être ce nom géographique a-t-il été mal orthographié par le voyageur qui a envoyé cette Paludine à notre savant confrère M. W. G. Binney. 37. 292 ZOOLOGIE. Famille des VALVATIDÆ. î.a famille des Valvatidœ ne renferme quim seul genre actuel : Valvata, O. F. Millier, dont l’organisation est bien connue. Peut-être devra-t-on y rattacher le genre fossile énigmaticjue Orygoceras , Brusina? Les caractères zoologiques de la famille sont donc ceux du genre; ils ont d’ailleurs une importance exceptionnelle et, par leur étrangeté meme, ils rendent la classification des Valvatidœ très difficile. Néanmoins les affinités de ces Mol- lusques avec les Ilydrohiidœ et les Paludinidœ ne sauraient être méconnues; La- marck, dès 1822, les avait pressenties en créant une famille des Péristomiens pour réunir les genres Valvata, Paludina et Ampullaria. La pliqiart des auteurs ont adopté les vues de Lamarck; toutefois Fleming^ s’est signalé par son extrême originalité, en classant les Valvata parmi les Mol- lusques Nudibranclies et près des Æolis, d’après les caractères que présente leur brancliie exsertile. D’autre part, H. von lliering^, par suite d’une interprétation inexacte de leur système nerveux, a réparti les Valvatidœ, ainsi que les Anipullaria, dans la classe des Orthoueura, tandis C[ii’il maintenait les Paludinidœ dans la classe des Chiasto- neura. Il est impossible d’admettre que des animaux aussi voisins entre eux que les Valvata et les Paludina appartiennent à deux classes différentes. Enfin quelques auteurs ont trouvé des affinités entre les Valvata et les Gastro- podes Scutibrancbes de la division des rihipidoglossa, en s’appuyant soit sur la forme de la coquille, soit sur la disposition de l’opercule qui rappelle celui des Trochus , soit eniin sur quelques particularités anatomiques, telles que l’existence d’un urétère distinct et d’une glande péricardique très-développée L Néanmoins aucun d’eux n’a éloigné formellement les Valvata des Paludinidœ et des Hydro- hiidœ. ' llist. Hat. des animaux sans vertèbres , vol. VI, 2' par- tie, p. 171. ■ Uisl. of Brilish Animais, p. 986, 1898. ^ Jahrbiiciter der üeutschen Malakoiool. GeseUsch., Dritler Jülirgang, p. i4i, 1876. R. Perrier, Recherches sur l’aiiatomie et l'histologie du rein des Gastéropodes Prosobranches , p. 181-186 (^An- nales des sciences naturelles, Zoologie, septième série, tome VIII, 1 889 ). MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. :293 En somme, les Valvaiidœ ?>o\\i des Gastéropodes Pectinibranclies Tæiiioglosses. Ils constituent un groupe spécial que ITm de nous' a nommé Eclohranchta, d’a- près la saillie de la brancliie, et qui est compris entre les Entohrcmchia à branchie non exsertile {Pahidinidœ, Hydrohiidæ) , d’une part, les Dijmeusta {AmjnUlariidœ) et les P'iUmonifera [Cyclophoridœ ^ Cyclostoniahdœ) , d’autre part. L. Genre VALVATA, 0. F. Millier, 177 A, Le genre Valvata a été créé par 0. F. Muller^ pour un petit Alollusque d’eau douce, à coquille discoïdale (F. cristata, Midier). La caractéristique de ce genre est établie aussi bien d’après la coquille que d’après l’animal, et l’auteur danois, après avoir observé soigneusement la forme extérieure de celui-ci, put constater ses rapports avec un Mollusque fluviatile des environs de Paris, décrit dix ans au- paravant par Geoffroy et nommé Porte-plumet. Il est à noter au sujet du Porte- plumet que 0. F. Alüller en a décrit la coquille sous le nom de Nerita piscinalis, sans se douter quelle pouvait appartenir au genre Valvata, comme Daudebard de Férussac^ l’a démontré en 1807 pour la première fois. Le genre Valvata fut, dès le début, accepté par tous les naturalistes qui n’y pla- çaient que les coquilles subdiscoïdales semblables au type du genre. A la suite des observations de Daudebard de Férussac, on y a ajouté les coquilles turbinées, comme le Nerita pnscinalis de Alüller, que l’on ballottait dans les genres les plus divers : Nerita (Millier), Hélix (Gmelin), Turbo (Poiret, Montagu), Trochus (Schrôter), Cyclostoma (Drapariiaiid). Quoique ce genre soit très-autonome, d’après les caractères de la coquille, de l’opercule et de l’animal, 011 y a établi plusieurs sections; 1° Valvata, sensu stricto ( V. cristata, Millier); les genres Gyrorhis, Fitzinger, 1 833, et Planella, Scblilter, i 838, sont synonymes; 2° Cincinna, lïübner, 1810 (F. piscinalis. Millier); 3° Tropidina, IL et A. Adams, i85A (F. tricarinata, Say); cette coupe est fondée sur la présence de carènes spirales saillantes de la coquille; mais ce caractère est tellement instable cju’il n’est même pas spécilique chez le F. tricarinata, Say, dont * P. Fischer, Manuel de Conchyliologie , p. 653, 188/1. — " Vermium terrestrium et fuvialiliuni historia, etc., vol. Il, p. 198, 1774. — ’ Essai d’une méthode conchijliologique , p. 78, 1807. 294 ZOOLOGIE. certains spécimens ne montrent aucune trace crornementation spirale; 4° Poly- tropis, Sandberger, 1874 (F. Balatonica , Rolle. Fossile tertiaire); b° Pachy- stoma, Sandberger, 1874 (F. marginata, Micband. Fossile tertiaire); ce nom de Pacliysto7}ia a déjà été employé dans la nomenclature concliyliologique par Guil- ding, en 1828, et par Albers, en i85o; 6° Liogyrus, Gill, i863 {V.pupoidea, Gould); section proposée pour une espèce à spire saillante et à dernier tour dis- joint, mais dont ranimai a tous les caractères des Valvata typiques; 7° Heteim- cyclus, Grosse, 1872 [Heterocychis Perroquini , Grosse); animal non encore ob- servé mais Iluviatile ; coquille à dernier tour détaché et se rapprochant de celle des Liogyrus. ANATOMIE DU GENRE VALVATA. Il existe un grand nombre de représentations des formes extérieures des Val- vata cristata , Millier F F. piscinalis, Müller "; F. sincec^a, Say®; F. tricarinata, Sayb Ges diverses ligures concordent toutes et démontrent riiomogénéité de ce genre de Mollusques. L’animal est pourvu d’un pied dilaté, tronqué ou légèrement échancré en avant, anriculé à ses angles, obtus en arrière. Le lobe operculigère est dépourvu d’ap- pendices. Le mutle est long, musculeux, un peu échancré à son extrémité. Les tentacules sont allongés, cylindriques, étroits. Les yeux, non saillants, sont rapprochés et placés à la face supérieure de la base des tentacules. Au côté gauche du corps, et lorsque l’animal est bien développé, on voit se dresser une branchie bipectinée , libre , pédoncnlée et dont la présence a excité à la fois l’étonnement et l’admiration des premiers observateurs. ^ Abildgaard , A/tegning af MüUers Pliunas-Nerite ( Val- vata cristata), in Skrivter af Naturhistorie Sehkahet, pl. VI, lig. ha-e, lypA. — Gruilluiisen , Die Branchien- schiiecke , etc. {Nova act. Leop. , X , pl. XXXVllI , 1821). — Foi'bes et Hanley, Brilish Mollusca, pl. H, H, fig. 5, i853. — Jell’reys, Brilish Coiichologi/, vol. I, pl. III, fig. i3, 1862. — H. et A. Adams, The Genera of recent Mollusca, pl. XXXVI, lig. 6, i85/i. ’ Moquiii-Tandoii , llist. naturelle des Mollusques ter- restres et fluviatiles de France, pl. XLl, lig. i-5, i855. — G. Pfeiffer, Naturgeschichte deulscher Land- und Süss- wasser Mollusken, 1" partie, pl. I, fig. i3, 1821. — F. Bernard, Becherches sur Valvata piscinalis {Bulletin scientifique de la France et de la Belgique, vol. XXII, pl. XII, fig. 2-3, 1890). ^ Haldeman, A Monograph of the Limniades and other fresh water univalves Shells ofNorth America, 11° VIII, pl. I, fig. 9-10 (sans date). — W. G. Binney, Land and fresh water Shells ofNorth At}ierica,psa'tlll,]). 8, fig. 11, i865. '* Haldeman, loc. cit., pl. I, fig. 4. 295 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. Cette brancliie fut nommée, en 17G7, \q yhimel par Geoffroy \ qui reconnut exactement ses fonctions et qui donna au Alollusque qui en était pourvu le nom de Porte-plumet, rdl a, dit Geolfroy, un grand panache, une espèce de plumet plus long c|ue ses tentacules, qui a des deux côtés des l)arbes ondées. Ce sont les bran- chies de cet animal qui lui servent au même usage que celles des poissons , je veux dire à respirer; rien n’est plus joli que ce panache qui s’étend et se resserre, et que cette coquille porte comme un bouquet sur le côté de la tête; c’est à cause de ce beau panache que nous l’avons nommé Porte-plumet, i-) L’animal observé par Geoffroy habite une coquille que Draparnaud ^ a identifiée à juste titre avec le Nerita piscinalis, Müller. Sept ans après la publication du livre de Geoffroy, O. F. Aiüller^ découvrit un Mollusque voisin du Porte-plumet et dont il eut la satisfaction de voir la Ijran- cliie. c L’animal, dit-il, prœterea a latere sinistro crista pennacea hrauchiali in- signitur; hanc remus conspiciendam prœhet Crista pidclierrima, pellucida, radiis utednque duodecim decrescentibus pinnata est.^i Celte espèce, à laquelle 0. F. Müller donna le nom de Valvata cristata, sort assez rarement de sa coquille, et y rentre sans motif apparent; son observation est donc très-difïicile et l’au- teur danois a montré une patience digne d’éloge en étudiant une petite créature aussi capricieuse. Daudebard de Férussac'*, moins heureux que Aîüller, n’a pu voir la brancliie de cette espèce, après trois jours d’attente. Quoi qu’il en soit, le genre Valvata est le seul des Alollusques Prosobranches qui soit pourvu d’une brancliie pouvant être complètement projetée à l’ex- térieur. En outre, Geoffroy avait remarqué au côté droit de son porte-plumet un long ‘ Traité sommaire des coquilles tard Jluviatiles que ter- restres qui se trouvent aux environs de Paris, p. 117, 1767. ^ Tableau des Mollusques terrestres et fluviatiles de la France, p. 3g-4o, i8oi. Après avoir constate que le Porte -plumet de Geoffroy est identique avec le Nerita piscinalis de Müller, Draparnaud le maintient dans son genre Cijclostoma sous le nom de C. oblusum; mais quel- ques pages plus loin (p. 4a) il accepte le genre Valvata de Müller et fait remarquer que l’animai de ce genre rr présente du côté droit du cou cet appendice tentaculi- forme cpie l’on voit chez certains Cyclostomes. Le tube des Ijrancliies est également pinné, et garni de cliacpie côté de douze barbes «. Comment Draparnaud n’a-t-il pas dès lors placé son Cyclostoma obtusum dans le genre Valvata? C'est là une inadvertance extraordinaire et que Férussac père a corrigée en 1807. ® Vermium terrestrium et fluviatilium Insloria, vol. il. p. 1 98 , 1774. " Essai d’une méthode conchyliologique , p. 78, 1807. '296 ZOOLOGIE. appendice lenlaciiliforme dont l’interprétation morphologique a présenté beaucoup de difficultés. trSi l’on observe, dit-il', l’animal vivant et qu’on le voie se pro- mener dans un bocal plein d’eau, on aperçoit outre les deux tentacules de la tête, (|ui sont fort communs avec les animaux de ce genre, un troisième tentacule laté- ral, qui ne part point de la tête comme les précédents, mais de côté, et qui est ])lus long et plus fin. L’animal le porte en l’air et le remue. ii O. F. Millier a appelé cet organe spiculum, cliez le V. cristata, qui eut clextro latere instruitur spiculo, tentaculum mentiente ([uod, quoties testa exit exseritur, retrorsumciue aliquantum curvatur. Hoc. . . teres enim, acuminatum, rectacque plerumque extensum sistitur Drape rnaiuP se demande si cet appendice ne serait pas l’organe mâle de la gé- nération; opinion qui n’est pas soutenable, puisque Geoffroy avait déjà remarqué que le troisième tentacule latéral ne partait pas de la tête comme les tentacules jiairs. D’ailleurs le pénis des Valvata bien développé fait saillie au côté droit du cou, et, comme l’a démontré Gruitbuisen, coexiste avec l’appendice. Daudebardde Férussac nomme celui-ci troisième tentacule; hxmdiYck , filet hran- chial ou tentaculiforme ; Haldeman, hranchie tentaculiforme ; Mocpnn-Tandon,^/^- ment tentaculiforme ; Garnault,y^/umc7i^ palléal. Moquin-Tandon suppose que l’appendice sert à défendre la branchie contre les corps étrangers et à favoriser le renouvellement de l’eau Ibering le considère comme une branebie rudimentaire sans feuillets branebiaux; et Fun de nous'' s’est demandé si cet organe ne représentait pas la branebie accessoire des Proso- branebes. Mais Bouvier® a repoussé l’identification de ce filament avec une bran- ebie ou une fausse branebie, en faisant remarquer c[u’il est innervé par le ganglion palléal droit, tandis que la branchie et la fausse branebie sont normalement in- nervées par le ganglion palléal gauche. 11 paraît donc probable, comme le pensent Bouvier, Garnault® et F. Bernard', ’ Loc. cil., p. 1 17, 1767. ^ Tableau des Mollusques tcrreslres et fluviatiles de la France, p. 4o, an ix(i8oi). ^ Journal de ConclnjUologie , vol. II, p. 12 9, i85i. ^ Fischer, Manuel de Conchyliologie et de Paléontologie concliyliologique , p. 786, i885. ^ Système nerveux , morphologie générale et classification des Gastéropodes Prosohranches , p. 121-122, 1887. Actes de la Soc. Linnéenne de Bordeaux. Comptes rendus des séances, p. XXV, 4 avril 1888. ’ Recherches sur Valvata piscinalis [Bull, scient, de la France et de la Belgique, vol. XXII, p. 821, 1890). 297 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. que cet organe énigmatique est un appendice palléal, plus ou moins analogue à celui des Bissoia^ et des OlivaK Sa sensibilité paraît d’ailleurs assez obtuse. Système digestif. La mâchoire est formée de deux pièces ayant la forme de celles des Bissoia et dont la face extérieure est constituée par une sorte de pavage dont chaque élément est un prisme hexagonal plus ou moins régulier. Ces prismes sont épaissis à leur périphérie et disposés un peu ohlkjuementL Un fragment de mâchoire a été figuré par TroscheU. La radule a été observée chez plusieurs espèces : V . 'piscinalis , Müller^; F. cris- tata, Alüller®; F. tricarinata, Say’; F. macrostoma, Steenhucli®; F. Gruhii, Dyhowski^; F. Baicalensis, GerstfekRd®; F. Sor ensis, Dybowski"; F. hathyhia, Dyhowski^^. Elle est composée d’un petit nombre de séries de dents (i8 â 9o environ). Chez le V. piscmali s, Alüller, la dent centrale est subquadrangulaire, à bord basal arqué et concave, à bord réfléchi multicuspidé. La cuspide médiane est aiguë, étroite, plus longue que les cuspides latérales au nombre de lo ou 1 1 de chaque côté (i 1.1.1 1). La dent latérale est large, subtrapézoïdale, non pédiculée, et garnie de fines denticula tiens sur ses bords interne et inférieur. Les dents mar- ginales étroites, allongées, subrectangulaires, portent de nombreuses denticula- tions non reployées, sur les bords supérieur, interne et inférieur de leur extré- mité libre. Le nombre des cuspides latérales de la dent centrale varie suivant les espèces; ' Meyer et Mobius, Faima der Kieler Duclit. Zweiter Band, fig. i et 9 , 1 872. ■ Quoy et Gaimard, Voyage de l’Astrolabe, Mollusques, pl. XLVl. ® F. Bernard, loc. cit., p. 271. ^ Dus Gehiss der Schneclcen, vol. I, pl. VI, fig. 12, 1857. ° S. Lovën, Ofversigt af Kongl. Velenships-Ahademiens Fôrhandlingar, p. 192, pl. IV, 18A7. — Troscbel, Dos Gehiss der Schneclcen , pl. VI, fig. i3. — Gray, Guide to the systematic distribulion of Mollusca in the Dritish Museum, part I, p. 122, fig. 63. — F. Bernard, Recherches sur Valvata piscinalis [Bulletin scientifique de la France et de la Belgique, pl. XII, fig. 8). — Broun, Klassen und Ord- nungen der Weichthiere , pl. LXXII, fig. i3. ® Troscbel, loc. cit., pl. VI, fig. i5. — Lebmann, Die lebenden Schneclcen und Muschcln der Umgcgend Stettins und in Pommern, etc., pl. XIX, 11g. g3, 1878. ’ Troscbel, loc. cit., pl. VI, fig. i4. — W. G. Binney, Land and fresh water Shells of North America, part III, p. 8, fiff. Q, i865. — Fiscber, Manuel de ConchuUolome , p. 735,11g. 5o9, i885. ® Lebmann, loc. cit., pl. XIX, fig. 92. ’ Dybowski, Die Gasteropoden Fauna des Bailcal-Sees [Mémoires de l’Académie impériale des sciences de Saint- Pétersbourg, VIF série, t. XXII, iF 8, pl. VIII, fig. 9-12 , 1875). Dybowski, loc. cit., pl. VIII, 11g. i3-i6, 1876. " Dybowski, Jahrbiichcr der deutschen Malakozoolo- gischen Gesellschaft , Dreizenbnter Jabrgang, pl. IV, fig. 3, ) 886. '■ Dybowski, supra cit., etc., pl. IV, fig. 4, 1886. 38 ZOOLOGIE DG MEXIQUE. Vil' PARTIE. II. liiraiMEHIB ^■ATIO^ALE. 298 ZOOLOGIE. on en trouve 9 de chaque côté chez le V. tiicar inata, Say, et 8 chez le F. cris- tata, Millier. Chez quelques espèces de Sibérie, uou-seiilemeut le bord réfléchi de la dent centrale est finement pectiné, mais aussi la moitié environ de ses bords latéraux, de telle sorte que le nombre des cuspides de cette dent est sensiblement augmenté. La formule de la dent centrale est alors : 16.1.16, chez le F. Gruhii, Dybowski; et 20.1.20, chez le F. Baicalensis, Gerstfeldt. Pour rendre ces caractères plus sensibles, DyboAvski ^ a figuré la partie réfléchie de la dent complètement étalée et dans le même plan que la base. En somme, la radnle des Valvata présente des affinités incontestables avec celle des Palaâina, d’après la forme des dents latérales et marginales, et d’après le grand nombre des cuspides de la dent centrale. Elle diffère nettement de celle des Hijdrohiidœ par l’absence des denticulations latéro-basales caractéristiques de cette famille. Système nerveux. Le système nerveux a été étudié par plusieurs auteurs : Moquin-Tandon IL von Ibering^, Simrotb^, Bouvier^, Garnanlt'^, F. Bernard^. 11 paraît démontré qu’il se rapproche de celui des Bitliinia; ses analogies avec celui des Ampullaria sont milles. Son interprétation est rendue difficile par la fusion des ganglions cérébroïdes avec les ganglions palléaux, pour constituer des centres nerveux cérébro-palléaiix ayant l’aspect de larges bandelettes entourant l’œsopbage et prolongées chacune par un ganglion piriforme; celui de droite passe au-dessus du tube digestif, se porte à gauche, et représente le ganglion sus-intestinal; celui de gauche passe au-dessous du tube digestif, se porte à droite, et représente le ganglion sous-intestinal. Les ganglions pédieux trigones n’ont pas de commissures transverses en échelons comme ceux des Cyclophoridœ et des Paludinidœ. Il suffit de comparer ce système nerveux avec celui du Bithinia tentaculata. ' Die Gasteropoden-Faima des Baikal-Sees, pl. VIII, lig. 9 rt et 1 3. ‘ Uist. nat. des Mollusques terrestres et fluviatiles de France, pl.XIJ, fig. i4, i855. ^ Beilrage znr Kenntuiss der Nervensijstems der Amphi- neuren und Artlirocochliden {Morph. Jahrh., vol. III, 1877). " Ueber dus Nenensystem und die Bewegungen der Deut- schen Binnenschneclcen [Progr. Bealschule , II Onlming, 1889). '' Système nerveux, morphologie générale et classification des Gastéropodes Prosohranches , p. 121, 1887. ° Comptes rendus des séances de la Société Linnéenne de Bordeaux, pl. XXIV et XXV, 1888. ’ Beclierckes sur Valvata piscinalis, p. 298, pl. XV, fig. 1-2, 1890. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 299 Millier ^ pour reconnaître que les Valvata n’en dilTèrent que par une concentration plus avancée des centres nerveux. Les otocystes sont très-grandes et contiennent de nombreux otolitlies elliptiques. VA\gz\gs Ilijdrobiidœ , l’otolitlie est unic[ue; chez les Paludiuidœ et les Ampullariidœ , au contraire, on trouve plusieurs otolitlies. Système génital. Les Valvata sont androgynes. Ce fait si extraordinaire chez les Gastéropodes Prosobranclies a été constaté, dès 1862, par Moquin-Tandon^ sur le V. piscinalis, Müller; ultérieurement riiermaplirodisme a été confirmé par Garnault^ et F. Bernard^. D’après ces observateurs, les produits de la glande hermaphrodite s’engagent dans un canal excréteur, qui se diviserait en deux branches. La branche mâle se porte en avant et devient le canal déférent, dans lequel s’ouvre le conduit vecteur de la glande albuminipare. Continuant son trajet, le canal déférent arrive à la base de la verge qu’il parcourt intérieurement jusqu’à son extrémité. La verge, figurée pour la première fois par Gruitliuisen^ est grande, saillante, conique, recourbée et placée en arrière du tentacule droit. La branche femelle s’ouvre dans la poche copulatrice qui forme en avant un vestibule où aboutissent les produits de la glande de l’albumine (prostate utérine) et d’une grosse glande accessoire destinée à sécréter l’enveloppe des œufs (glande nidamen taire). L’orifice femelle est placé sur un mamelon peu saillant, à droite de l’anus. Les œufs sont déposés sur des feuilles de plantes aquatiques, sur des pierres et sur des coquilles de Valvata, sans qu’on ait encore déterminé si les animaux les placent sur leur propre test ou sur celui de leurs congénères. Chez le Valvata piscinalis , Müller®, les œufs sont renfermés dans une capsule ^ Bouvier, Système neneux , morphologie générale et classification des Gastéropodes Prosobranclies , pl. IV, fig. 1 8 , 1887. ^ Journal de Conchyliologie, vol. III, p. 244, 1862. ^ Sur les organes reproducteurs de la Vahata piscinalis , Fér. père {Zoolog. Aiizeiger, n° 807, 1889). ^ F. Bernard, Recherches sur Valvata piscinalis [Bull, scient, de la France et de la Belgique, vol. XXII, p. 821, pl. XVIII, 1 890). ^ Die Branchienschneclccn , etc. [Nova act. Léopold. pi. XXXVIII, %. 2 et fig. 3 d, 182 1). G. Pfeiffer, Nnturgeschichle dcutscher Land- and Süss- wasser Mollusken, p\. VIII, fig. 16-17, 1821). — Bou- chard-CIiantereaux, Catalogue des Mollusques terrestres et Jluvialiles observés jusqu’à ce jour à l’état vivant dans le dé- partement du Pas-de-Calais, p. 86, i838. — Moqiiin- Tandon , Histoire naturelle des Mollusques terrestres et flu- viatiles de France, pl. XLI, fig. 21-22, i855. 38. 300 ZOOLOGIE. de forme globuleuse, quelquefois brièvement pédicellée, ordinairement sessile et lixée par un point de sa surface, mesurant environ 21/2 millimètres de diamètre. L’enveloppe est coriace, jaunâtre. Le nombre des œufs dans chaque capsule est très-variable : 16 à 17 d’après G. Pfeiffer, 4 à 24 d’après Moquin-Tandon, 60 à 80 d’après Boucliard-Gliantereaux. Ge dernier observateur prétend que la cap- sule se déchire et quelle laisse échapper les trois quarts de son contenu, formant au dehors une masse gélatineuse dans laquelle les embryons achèvent leur déve- loppement. I. Lea^ a décrit la ponte d’une espèce américaine, V. hicarinata, Lea, qui est considérée généralement comme une variété du F. tricarinata , Say. Gette espèce pond une masse gélatineuse , transparente , contenant de 10 à 3 0 œufs , qui éclo- sent au bout d’une quinzaine de jours. D’apr ès Dybowski^, les œufs du F. Sorensis, Dybowski, sont contenus dans une capsule fixée par une surface aplatie de sa périphérie, ou par un court pédi- cule. Les capsules sont tantôt isolées, tantôt réunies par groupes de deux à quatre; leur enveloppe est jaunâtre, résistante, transparente. Les œufs, au nombre de 18 à 42, ne sont pas libres à l’intérieur, mais unis par un petit canal membra- neux qui leur donne un aspect moniliforme. La ponte du F. cristata, Müllerb est caractérisée par la forme aberrante des capsules ovigères qui sont allongées, étroites, coniques, subulées, aiguës, verti- cales ou légèrement courbées au sommet, attachées par leur base, semblables à un ergot ou à certaines petites excroissances qui naissent sur les feuilles, longues de 1 à 3 millimètres, larges de o,5 de millimètre. Les œufs, disposés en série li- néaire, sont au nombre de 1 à 6, d’après Moquin-Tandon. CARACTÈRES DU GENRE VALVATA. Testa umbilicata, turbinata aut subdiscoiclea , unicolor, pallide cornea aut viridula; anfractus pauci (3-5 j, valde convexi, rotundati; idtimus appressus, subsolutiis, aut solutus; apertura integra, circularis; peristoma simpdex, acutum. ‘ Observations on the gemis Unio, etc., vol. IV, p. 22, sc/irt/t, Dreizelinter Jahrgang, p. 116, pl. IV, fig. 5, 1886. i84i. ® C. Pfeiffer, loc. cit,, pl. VIII, fig. i4-i5. — Moquin- ■ Jahrbücher der Deutschen Malakozoologischeii Gesell- Tandon, loc. cit., pl. XLI,fig. 89-42. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 301 Opercuhm corneum, tenue, complanatum aut extus subconcavum , multispirale ; anfractibus regulariter cres- centibus, angustis; nucleo centrali. Animal crndrogynum; tentacula longa, cylindrica, oculos sessiles ad basin postico-internam gerentia; rostrum elongatum ; pes antice dilatatus, auricidalus, postice obtusus; brancliia cxscrtilis, bipcctinata; filamentum pallii elongatum, tentaculum mentiens et ad latus dextrum silum; maxilke rcticulaUe, subsijuamosœ ; radula senebas dentium paucis composita ; dens centrcdis subtrapezoidalis, cuspide media angusta, acula et cuspidibus numerosis utrimpie instructa; dens latamlis latus, imdticuspidatus; dentes margimdes oblongi, extremitate libera supra, infra et intus tenerrime serrata; otolithi numerosi. Coquille ombiliquée, turbinee ou subdiscoïdale, unicolore, de couleur cornée pâle ou légèrement verdâtre; tours de spire peu nombreux (de 3 â 5), très-coii- vexes, arrondis; dernier tour parfois soudé au précédent, parfois à peine tangent ou complètement détaché; ouverture entière, circulaire; péristome simple, aigu. Opercule corné, mince, aplati extérieurement ou un peu déprimé , multispiré; à tours s’accroissant régulièrement, étroits; à sommet central. Animal androgyne; tentacules allongés, cylindriques; yeux sessiles, placés à leur base postéro-interne; mufle allongé; pied dilaté en avant, auriculé à ses angles, obtus en arrière; brancliie exsertile, bipectinée; un filament palléal allongé, tentaculiforme, placé au côté droit; mâchoires guillochées, subécailleuses; radule formée d’un petit nombre de séries de dents; dent centrale subtrapézoïdale, munie d’une cuspide médiane aiguë et de nombreuses cuspides de chaque côté; deut latérale large, multicuspidée; dents marginales oblongues, à extrémité libre très- finement denticulée à ses bords supérieur, inférieur et interne; otolithes nom- breux dans chaque otocyste. Le genre Valvata comprend un nombre assez considérable d’espèces. Küster‘, en 1862, en comptait 9 dans sa Monographie; F. PaeteP, en 1887, énumère 82 espèces. Kobeltb en 1871, cataloguait 12 espèces en Europe; A. Locardb en 1889, décrit 26 formes françaises. Les variations individuelles sont très-fréquentes dans ce genre et favorisent évidemment la tendance des auteurs à la multiplication des espèces. Ainsi Téléva- ‘ Martini und Chemnilz, Syst. Concti. Cahin., ed. II, ^ Cataîog der im europâlschcn Faiinengehiet lebeudeu 1862 Dinnen-ConchyUen , p. 64, 1871. Cntalog der Concltyl. SammJiing, Sechste Lieferung, " Monographie des espèces françaises appartenant au p. 478, 1887. gcni'e Valvata, 1889. 302 ZOOLOGIE. lion de la spire et la disjonction du péristoine sont des anomalies assez fréquentes. D’autre part, dans le groupe des Valvata à carènes spirales, l’ornementa don est loiil à fait instable. On a trouvé des Valvata dans tout l’hémisphère Nord : Europe, Asie (Sibérie, Turkestan, Yarkand, Chine, Japon, Indo-Cliine, Inde, Syrie, Asie Mineure), le Nord de l’Afrique (Égypte), l’Amérique du Nord et les Antilles (une espèce à la Jamaïque). Dans l’iiémisplière Sud, le genre n’existe guère que dans la Nouvelle- Calédonie et la Tasmanie. Quelques espèces habitent les cours d’eau des contrées les plus froides du Nord de l’Europe et de l’Asie. D’autres vivent dans les eaux souterraines des grottes de la Carniole [Valvata spelœa, Hanlfen; V. erythropomatia , Hanflhn); d’autres enfin ont été recueillies dans des lacs très-élevés des montagnes du Tyrol et des Alpes [V. alpestris, Blauner; F. cristata, Müller). Dans de grands lacs de l’Europe et de l’Asie, certaines espèces n’ont été ob- tenues que par la drague et à de grandes profondeurs. Ainsi le F. lacustris, dessin, vit dans le lac de Genève par 5o-ioo mètres de profondeur, et le F. ba- thyhia, Dyhowski, a été découvert dans le lac Baïkal, par 100-200 mètres. On a décrit sous le nom de Valvata des fourreaux turhinés et arénacés formés par des larves de Pliryganides h Swainson^ a même proposé un nom générique, Tkelidomus^, pour ces prétendus Mollusques d’eau douce. Le nombre des espèces de Valvata du Mexique et du Guatemala est très-res- treint; nous en connaissons trois, dont une est douteuse. 1. Valvata Guatemalensis, A. Morelet. (PL L, fig. 1, 1 « et 1 et PI. XLVIII, fig. 2, 2a et 2 i.) Valvata Guatemalensis , A. Morelet, Test, noviss. Insulœ Ctibanœ et Amet\ cenlr., pars II, n° i38, p. 22, i85i. Valvata Guatemalensis , H. and A. Adams, The Genera of recent Mollusca, vol. I, p. 344, i854. Valvata Guatemalensis, F. Paetel, Catalog (1er Conchyl. Sammlung, Sechste Lieferung, p. 4y3, 1887. ‘ Valvata arcnifera, Lea {Observ. on the genus Unio, vol. 1, p. 1 i4,pl.XV, 11g. 36, i834); Valvata agglutinans , Tassinari [Mollusci fluviatilis itulici nova species, i858); Valvata agglutinans , L. Giippy [Annals and Magaz.of nat. Instory, octobre i864); Valvata crispata, Benoît [IU. sist. de Testacei della Sicil. , pl. VII, lig. 32 et 33, 1862). ^ A Treatise on Malacology, p. 353, i84o. ^ Par suite d’une inadvertance le terme Thelidomus a 6té employé dans la même publication, par Swainson [A Treatise on Malacology, p. 33o), pour désigner un genre démembré des Hehx, et dont le type est \ Helix striolata, Guilding. 303 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. Testa anguste sed profunde timhdicata, soltdiuscula , cornco-virens ; spira parum prominens , suhplanata; an- fractus à ija; primi lœvigati, sequentes ad suturam depressi, striis mcremenli exilissimis et lins spiralibus mi- nutis sed prominulis, densis ornati; anfractus ultimus latus, non descendens nec solutus, in vicinio suturce qdanulatus et angulatus, liris spiralibus inœquahbus , circa umbilicum validioribus munitus; apertura subcircularis, margi- nibus callo tenui junctis; peristomate non continuo; labro acuto; margine columellari dilatato, umbilicum parlim tegente. Operculum Longit. 3,5 milL; diam. maj. 3,5 mill. — Apertura 3 milL longa; i i/3 mill. lata (Coli. A. Morelet). Habitat in flumine Michatoya, proqie Istapa, Provincice Santa Rosa dictee, Guatcmalce (A. Morelet). Coquille e'troitement mais profondément ombilique'e, assez solide, de couleur cornée verdâtre; spire peu proéminente, subaplatie; tours de spire au nombre de A 1/2, les premiers lisses, les suivants déprimés près de la suture, ornés de stries d’accroissement très-ténues et de stries spirales étroites, mais assez saillantes et nombreuses; dernier tour large, globuleux, non descendant et non détaché, aplati et obtusément anguleux près de la suture, marqué de lignes spirales de grosseur inégale (les plus fortes sé- parées par deux ou trois plus faibles), qui deviennent plus saillantes autour de l’ombilic. Ouverture subcirculaire, à bords réunis par une mince callosité; péristome inter- rompu; labre aigu, simple; bord columellaire dilaté et cacbant une partie de l’ombilic. Opercule Longueur de la coquille, 2,5 millimètres; plus grand diamètre, 3,5 millimètres. Longueur de l’ouverture, 2 millimètres; plus grande largeur, 1 i/3 millimètre. Habitat. Guatemala, dans le lleiive Alichatoya, près du port d’Istapa (A. Alorelet). Observations. Cette espèce est remarquable par sa spire déprimée et par son mode d’ornementation consistant en stries spirales très-nettes, mais très-fines et serrées. D’après ce caractère, elle est intermédiaire entre les Valvata pour lesquels a été établie la coupe sous-générique Tropidina (U. tricarinata, Say), et les formes rangées dans le sous-genre Cincinna dont l’ornementation ne consiste qu’en stries d’accroissemenf {V. piscmalis, Müller). Une espèce de Sibérie (U. Baicaknsis , Gerstfeldt) est déjà moins carénée que les Tropidma typiques. Alais malgré son ornementation le V. Guateiiia- lensis, A'Iorelet, se rapproche des Cincinna par son ombilic étroit. 2. Valvata humeralis , Say. Valvata humeralis, Say, Descript. of some neiv terrestr. and Jhw. Shells of North America, in New llarmonij Dissenii- nnior, p. 9 4 4, août 1829. Valvata humeralis, Halderaan, Mon. of Limniades and otheifresh mater Shells of North America, n° VIII, p. 9 (sans date). Valvata humeralis, W. G. Biimey, Chech Lists of the Shells of North America Jluv. Gaster., n“ 454, 1860. Valvata humeralis, W. G. Binney, Land and fresh mater Shells of North America, part III, p. i4, i865. Valvata humeralis, Say, Complete Writings, ed. W. G. Binney, p, i48, i858. Valvata humeralis, F. Paeiel, Catalog der Conchijlien Samnilnng, p. h-j3, 1887. 304 ZOOLOGIE. Testa subglobosa, depressa; spira convexa, non prominens; anfractus 3 ijü ad suturam planato-depressi , Iransversim hrati aut potius Uncis prominulis ornati; apertura ad pemdtimum anfractum appressa, sed non in- terrupta; umbilicus sat amplus. 0 per eidum Diam. maj. vix à mill. Habitat in Republica Mexicana (T. Say). Coquille subglobuleuse, cle'primée; spire convexe, non proe'minenle ; tours de spire au nombre de 3 1/2, déprimes à leur partie supérieure près de la suture, ornés de stries transversales ou plutôt de lignes légèrement saillantes; ouverture tangente à l’avant-dernier tour, mais non interrompue par celui-ci; ombilic assez ample. Opercule Plus grand diamètre de la coquille, presque 4 millimètres. HahilaL Mexique (T. Say). Observations. La description que nous donnons de cette coquille est la traduction de la diagnose originale de T. Say. L’auteur américain fait remarquer que son espèce diffère du V. sincera, Say, du territoire Nord-Ouest, par sa forme plus déprimée et l’aplatissement de ses tours au voisinage de la suture; elle se distingue également du V. piscinalis, Müller, par son ombilic plus large et sa spire plus aplatie. Quelques auteurs ont rapporté au V. humeralis des formes aberrantes du V. tricari- nala, Say, provenant du Canada', et Strebel a nommé V. humeralis une espèce du Mexique appartenant à un autre groupe. En réalité, le type de Say n’ayant pas été figuré, il est impossible actuellement de donner une opinion fondée sur sa valeur et ses affinités. Bornons-nous à déclarer : 1° qu’il n’a aucun rapport avec le V. Streheli, Crosse et Fischer, espèce à spire saillante, à tours convexes, sans ornementation spi- rale; 2° qu’il diffère du V. Guatemalensis , Morelet, par son ombilic plus large, ses tours moins nombreux, et sonpéristome non interrompu. Nous n’avons pas vu de spécimens du Mexique qu’on puisse identifier avec le V. hu- meralis. T. Say ne donne aucun renseignement sur la localité du Mexique où il avait recueilli son type. 3. Valvata Strebeli, Crosse et Fischer. Vnlvata humeralis, Strebel, zur Kenntniss der Fauna Mexican. Land- and Süssw. Conchylien, p. 33, pl. IV, fig. 4a, i8y3 (non Valvata humeralis, Say). Testa late et profunde umbilicata, conoidea, translucida, corneo-virens , apice obtusa, striis densis , irregula- ribus, prominidis radiatim ornata; anfractus 3 ijü-û convexi ; anfractus ultimus rotundatus , parum descendens; apertura ovali-circularis , vix allior fjuam latior; peristoma simplex, acutum, non continuum, marginibus callo tenui junctis. ‘ Bell, Catal. of animais and f lanis coli, in the Southeast side of the St. Lawrence [Gcol. Surv. of Canada, p. a53, i858). 305 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. Operculum circulare, anfractus 8-g gerens. Longit. à 7mll.; diam. maj. 5 mill. — Apertura a 6/8 mdl. longa, a i /3 mill. lata. Habitat in paluddms Provincice Mexico dictœ, lleipuhlicæ Mexicanœ (H. Strebel). Coquille largement et profondément ombiliquée, conoïdale, translucide, de couleur cornée-verdâtre, obtuse au sommet, ornée de stries rayonnantes, nombreuses, irrégu- lières, assez saillantes; tours de spire au nombre de 3 1/2 à â et convexes; dernier tour arrondi, peu descendant; ouverture ovale-circulaire, un peu plus haute que large; péristome simple, aigu, non continu, à bords réunis par une mince callosité. Opercule circulaire, pourvu de 8 à 9 tours de spire croissant régulièrement. Longueur de la coquille, A millimètres; plus grand diamètre, 5 millimètres. Lon- gueur de l’ouverture, 2 5/8 millimètres; largeur, 2 i/3 millimètres. Plahitat. Alexique, dans les eaux douces de l’Etat de Mexico, en compagnie des Pla- norhis tcnuis , Philippi, et Lminœa attenuata , Say (Strebel). Observations. Cette espèce, que nous n’avons pas vue, appartient, d’après sa forme et son mode d’ornementation, à la section Cincinna dont le type est le Valvata piscinalis, Müller. Elle n’a pas de rapports avec le V. humeralis, Say, dont la spire est plus dé- primée, l’ombilic plus large, et la surface ornée de lignes spirales; elle diffère égale- ment du V. Guatemalensis , Morelet, dont la spire est aplatie, l’ombilic plus étroit et la surface striée spiralement. Une espèce de Californie {V. virens, Tryon) a la spire presque aussi élevée que celle du V. Streheli, mais ses tours sont moins arrondis et le dernier est plus descendant; en outre l’opercule ne montre qu’un petit nombre de tours de spire. On ne peut donc guère comparer le V. Streheli qu’aux formes européennes apparte- nant au groupe du V. piscinalis, Müller, caractérisé par une spire saillante, des tours arrondis, et un opercule muni de 7 à 9 tours de spire. L’espèce mexicaine diffère du type européen par ses tours moins nombreux et son ombilic plus large. Le Valvata Streheli est une des rares espèces fluviatiles provenant de la région des terres froides du Mexique. Famille des MELANIIDÆ. Lamarck, en 1812, a le premier groupé quelques genres de Mollusques flu- viatiles [Melania, Melanopsis, Pirena) dans une famille particulière, celle des Mé- laniens \ dont il a donné la caractéristique dix ans après Cette famille était com- ' Extrait du cours de Zoologie du Mus. d’hist. nat. de Pa7'is sî/r les a7iii/iaux suais vei't'ehres, p. 116, 1819. — ' llist. nat. des anhn. sans vertèbres, vol. VI, 9* partie, p. i63, 1899. 39 ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Vil' PARTIE. II. IMPRIMERIE NATIONALE. 30(3 ZOOLOGIE. posée d’éléments homogènes, à l’exception des formes fossiles du l)assin de Paris, provenant en général de couches marines et qui ont été réparties ultérieurement dans les genres Diastoma, Paryphosloma, Eulima, Bmjania, Bissoia et Bissoina. l.a plupart des auteurs ont accepté la famille des Mélaniens de Lamarck, en modiriant sa terminologie et en élargissant plus ou moins heureusement ses li- mites; tels sont Latreille (iSsh), Deshayes (i83o), Swainson (18^10), Gray ( 1 8 4 0 ) , Sowerby ( 1 8 2 ) , Keeve (18/12), Woodward ( 1 8 5 1 ) , etc. D’autres , comme Férussac (1822), Fleming (1828), G. Pfeiffer (1828), Rang (1829), Menke (1 83o), Potiez et Michaud (i838), etc., ont laissé les Mélaniens dans la famille des Turbines. A. d’Orbigny (i84i), Philippi (i853) les ont classés parmi les Paladiiiida’; Anton (183g), iMorch (i852) parmi les Cerithiacea; Cuvier (1817), Schweigger (1820), Pnsch ( 1 8 3 4 ) parmi les Trochoidea; Rlaiuville (1825) parmi les Ellipsostomata , etc. La diversité de ces opinions prouve évidemment que l’étude de la coquille seule était insuflisante pour apprécier la valeur de la famille proposée par Lamarck. Une note intéressante de S. Rang ' et surtout la publication du Voyage de l’Astrolabe comblèrent largement cette lacune. Quoy et GaimardC représentèrent les animaux de dix espèces de Mekmia et d’une espèce du genre Pirena de Lamarck; ils trou- vèrent que la famille des Mélaniens de Lamarck était très naturelle et quelle mou- trait surtout des aftlnités avec les Cerithium. Depuis cette époque les documents relatifs aux formes extérieures des Mélaniens fournis par A. Adams % GoukU', SouleyetC etc., semblaient confirmer les conclu- sions de Quoy et Gaiinard. Mais l’examen des Mélaniens de l’Amérique du Nord devait apporter des éléments nouveaux à la systématique de ce groupe de Mol- En effet, S. ilaldeman*^, en i84i, constata que le Melania Virgimea, Gnielin (classé aujourd’hui dans le genre Goniohasis, Lea) différait des Mélaniens de l’an- ' Mfigasin de Zoologie, Mollusques , pi. XII, i832. Mollusca and Shells of lhe United States explormg Ex- ' Voyage de découvertes deY ksh'olMye, sous le commande- pedition, pl. IX et X, 185a. ment de J. Dumont d’Urville , ZooL, vol. III, p. i4o-i6‘2, ^ Voyage autour du monde sur la corvette la Bonite, pl. LVI, i834. Zoologie, pl. XXXI, i852. ^ The Genera of recenl Mollusca, pl. XXXI et XXXII, ° Observations on tlie Melunians of Lamarck [Amer. i853. Journ. of Sc. and Arts, vol. XLI, p. 21-23, i84i). 307 MOLLUSQUES TEURESTHES ET FLUVIATILES. cien continent et de l’Océanie par son manteau à l)ord simple, non frangé, par son pied non prolongé en avant dn mufle, par ses yeux situés à la base des tentacules et par sa reproduction ovipare. En se basant sur ces parlicularités, S. Haldeman' institua ultérieurement, en 1 863 , une famille des Strepomaiidœ , distincte de celle des Melaniidœ et réservée aux formes de l’Amérique du Nord. Quelques mois auparavant, Tli. Gill" avait créé pour les mêmes Mollusques une sous-famille particulière, celle des Ceriphasinæ. W. Stimpson^, en i864, confirma les observations de Haldeman sur les Méla- niens américains et démontra, d’après l’animal de XAncijloHis dissimilis, Say, (pie les individus males sont dépourvus d’organes copulateurs externes. Les femelles diffèrent des mâles par la présence d’un sillon placé au côté droit du pied, à peu près à égale distance du tentacule et du lobe opère uligère. On ne trouve chez les mâles aucun veslige de ce sillon. W. Stimpson, très surpris de l’organisation paradoxale de ces Mollusques, pro- posa de les placer dans un groupe particulier, celui des Anandria, en compagnie des Vermetiis, Turritella el de quelques Cerithiiini. Mais l’absence d’organes copu- lateurs n’est pas un caractère propre aux Mélaniens d’Amérique; Bouvier'* et IL von lliering'^ n’ont vu le pénis cbez aucun des Mélaniens orientaux qu’ils ont disséqués, et récemment le P. rmtliouis'^ a figuré des individus mâles de Mélanies de la Cliine, complètement privés de verge, mais tantôt pourvus, tantôt dépourvus d’une rainure' séminale au côté droit du cou. Il est donc ])robable cpie la verge manque chez tous les animaux de la famille des Mélaniens de Lamarck. D’autre part, TrosclieF, en 1857, par l’étude de la radule des Mollusques placés dans la famille des Aîélaniens, démontra (|u’on pouvait les diviser en quatre groupes ayant la valeur de familles : 1° les Ancyloli, d’Amérique [Strepomaiidœ , Maldeman); 2° les Thiarœ, représentés par un seul genre européen : Thiara, ' Proceed. of tlie Acad, of nat. Sciences , septembre 1 863. ^ Proceed. of the Acad, of nat. Sciences, p. ,33, février 1 8G3. ^ On the slructurah characlers of the so-caUed Mclanians of North A merica [Amer. Journ. of Sc. and Arts, vol. XXX, juillet i864). Système nerveux, morphologie générale el classification des Gastéropodes Prosohranches , p. i3i, 1887. ^ Vergleichende Anatomie des N ervensy sternes and Phy- logénie der Molliisken , p. 91, 1877. In R. P. Heude, Mémoires concernant l'hist. nat. de l’Empire chinois, vol. 1, Ciihier IV, pl. XLIII, iig. 3, 5 et 6, 1890. ’ Bas Gehiss der Schnecken zur Begründung einer nalür- lichcn Classification, vol. I, p. 108-126, pl. VIll-X , 1 867. 39. 308 ZOOLOGIE. Megerle [Amphimelcmia , Fischer); 3” les Pachychüi, renfermant des coquilles classées actuellement dans les genres ou sections PachycJiihs , Sulcospira, Faunus, Doryssa, Melanoicles, Melanopsis, et répartis dans le nouveau comme dans l’ancien continent; 4° les Melaniœ, composés de coquilles appartenant aux genres ou sec- tions Melania (Melacantha, Swainson), Vibeæ [Claviger, Haldeman), Tiaropsis, Tarehia, Stenomelania, Verena. Cette classilîcalion fondée sur la radule a été acceptée avec quelques modifica- tions par T. Gill C qui a réparti les Mélaniens en trois familles : Cer [Slrepomatidæ , Haldeman); Melanopidœ [Pachychüi, Troscliel); Melaniidœ, comprenant trois sous-familles : les Mekiniinœ, les Thiarinœ et les Pcdudominæ. On a remarqué que, dans beaucoup de cas, l’existence d’un seul ou de plusieurs otolitlies avait une grande valeur en systématique et quelle permettait de séparer des Mollusques qui avaient pu être réunis à tort dans une même famille : c’est ainsi que les Cyclophoridce à otolitlies multiples ont été éloignés des Cyclostomatidœ à otolitlie unique, et que les Pahidinidœ à otolitlies midtiples diffèrent des Hydro- biidœ à otolitlie unique, etc. Les auteurs qui ont examiné les Mélaniens à ce point de vue ‘^ ont constaté de grandes différences. Les vrais Melania [Melacantha, Swainson), les Pirenopsis, les Melanoides , Olivier [Striatella, Brot), ne possèdent qu’un seul otolitlie; tandis ([Lie les Faunus, Melanopsis , Microcalpia, Semisinus, Pachychihis , Amphimelania, et quelques espèces cataloguées par les auteurs dans le genre Melanoides, H. et A. Adams [^non Melanoides, Olivier), montrent plusieurs otolitlies, dont un est ([Lielquefois plus développé que les autres. En continuant la revue des caractères delà famille des Mélaniens, nous arri- vons au manteau. Le bord de cet organe présente une structure remarquable; il est orné de franges plus ou moins saillantes et qui débordent la coquille lorsque l’animal est bien développé. Quoy et Gaimard, Gould, Soiileyet, Rang, A. Adams, ont figuré ces franges chez les Melania, sensu stricto [Alelacantha, Swainson), iphasiidæ ' .1 vrangement of the Familles of MollusJcs , p. 7-8 , 1871. " Adolf Sclimidt, Bekràge zur Malahologie , p. 67, pl. lll, dg. 72-89, 1857. — H. von Ihering, Die Gelwr- werkzeuge (1er MoUasken , 1876. — H. von Ihering, Fer- gleichemle Analotnic der Nervensystemcs iind Phijlogenie der MoUuslcen, p. 91, 1877. — Bouvier, Syst. nerveux, morph. gén. et classif. des Gastéropodes Prosobranches , p. 129, 1887. — Rolhoiiis, in Heude, Mémoires concernant Vhist. nat de l’Empire chinois, vol. I, cahier IV, pl. XLIII, fig. k et 5, 1890. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVI/VTILES. 309 Melanoides [Striatella, Brot), Stenomelania, Balanocochlis , Plolia, Tarehia, Cla- viger, Pirenopsis. Mais le bord du manteau paraît simple chez les Strepomatidœ de l’Amérique du Nord, de même que chez les Pachycldlus , Melanopsis , Faunus, Melaiiatria, et probablement aussi chez quelques formes classées parmi les Mela- noides, 11. et A. Adams [non Olivier), comme le M. filocarinata , Mousson^, par exemple. La disposition des yeux par rapport aux tentacules a donné lieu à cjuelques re- marques intéressantes. On sait que, chez un grand noml)re de Cerithiidœ, les yeux sont assez éloignés de la base des tentacules, avec lesquels se confond une partie des pédoncules oculaires. 11 en est de même chez les Melania [sensu stricto), Me- lanoides, Olivier [Striatella, Brot), Plotia, Tarehia, Stenomelania, Balanocochlis, Pirenopsis, Claviger, etc. Au contraire, chez les Mélaniens des États-Unis [Strepo- matidœ), les yeux sont situés à la base externe des tentacules. D’autre part, chez quelques Alélanies orientales rangées dans la section Melanoides , H. et A. Adams [non Olivier), et chez les Melanopsis , les pédoncules oculaires sont très-courts et placés à la base externe des tentacules. Haldeman h en i84i, constatant ces faits et s’appuyant sur la structure du r manteau des Mélaniens des Etats-Unis, a cru devoir rejeter dans la famille des Géritliidés les Alélanies orientales, et conserver seulement dans la famille des Mé- laniens les espèces des États-Unis. L’oviparité, comme nous l’avons vu ci-dessus, a été considérée comme propre aux Mélaniens de l’Amérique du Nord [Strepomatidœ). Jusqu’à présent, en eiïet, elle n’a pas été constatée sur des animaux de l’ancien continent ou de l’Océanie. Les espèces, dont la viviparité a été observée^, sont : M. tuherculata, Alüller, d’Afric[ue, Asie et Océanie, appartenant au groupe Melanoides , Olivier; M. sulco- spira. Mousson, de l’Asie orientale et de la Malaisie, appartenant au groupe Siilcospira; M. spinulosa, Lamarck, d’Océanie, appartenant au groupe Plotia; ' Bouvier, supra cit. , p. 127, 1887. i834. — Petit de la Saussaye, Journal de Conchyliologie , ^ American Journal of Sciences and Arts, vol. XLI, vol. IV, p. i58, i853. — ^roi , Matériaux pour servir à p. 21-23, i84i. l’étude de la famille des Mélaniens, p. 9, 1862. — Tap- ® L. Raymond, Journal de Conchyliologie, vol. III, parone Ganefri, Fauna malacologica délia N nova Guinea e p. 325, i852; et vol. IV, p. 33, i853. — Quoy et Gai- delle Isole adjacenti. Parte I. Molluschi estramarini , p. 43, mard. Voyage de l’AstroIahe, Zoologie, vol. III, p. i5o, i883. 310 ZOOLOGIE. M . granifera , Lamarck, et M. Celebensis, Qiioy et Gaimard, d’Océanie, appartenant an groupe Tarebia; Semisinus Guayaquilensis , Petit de la Sanssaye, de l’Amérique méridionale; Verena crenocarina, Moricand, de l’Amérique du Sud; Semisinus ruginosus, Alorelet, de l’Amérique centrale. IjC système nerveux des Mélaniens a été examiné par Bouvier^ et parle P. Ba- llionis ^ chez les Melauia [sensu stricto), Pirenopsis, Faunus, Melanopsis, Mela- uoides (Olivier, non IL et A. Adams), et diverses espèces : Melania asperata, l^amarck; 31. Jilocariuata, Mousson; M. Jacquetiana, Heude; .M. cancellata, Bensoii, rangées pour la plupart dans le genre Melanoides, H. et A. Adams [noti Olivier). C’est en somme avec celui des Cerithiidæ (|ue ce système nerveux offre le plus de ressemblance; on trouve, dans les deux familles, des formes zygoneures et dya- lyneures, ce (jui tendrait à faire supposer que ces modifications n’ont qu’une impor- lance secondaire en classification. La structure de l’opercule des Alélaniens permet de les diviser en deux groupes: 1° les formes à opercule paucispiré, à nucléus marginal et submarginal : Mela- nia [sensu stricto), Plotia, Stenomelania, Tarebia, Striatella, Tiaropsis, Dalano- cochlis, Plotiopsis, Nigritella, Sermyla, Claviger, Pirenopsis, Faunus, Melanopsis, Seniisiims, etc., ainsi que les Strepomatidœ de l’Amérique du Nord; F les formes à opercule multispiré (3 à 4 tours de spire) et à nucléus subcentral : Pachychilus , Doryssa, Sulcospira, Melanatria, et quek[ues espèces placées dans la section des Melanoides, H. et A. Adams [non Olivier). D’après la forme de l’ouverture de la cocjuille, on peut répartir les Mélaniens en deux grandes divisions : ouverture entière : Melania [sensu stricto), Plotia, Striatella, Stenomelania, Tarebia, Tiaropsis, Balanocochlis , Pachychilus , Doryssa, Sulcospira, Melanoides (IL et A. Adams), Anipliinielania , Ancylotus, etc.; 2° ou- verture canaliculée ou subcanaliculée : Claviger, Pirenopsis, Melanopsis, Micro- cal pia, Faunus, Melanatria , Semisinus, lo, Angitrema, Pleurocera. Enfin, d’après la présence ou l’absence d’une callosité pariétale bien déve- loppée, on divisera également les Mélaniens en deux groupes : i° Melanopsis, ‘ Bouvier, Syst. nerveux, morphol. gén. et classif. des Gastéropodes Prosohranches , p. l'iS, 1887. — " Ileude, Mé- moires concernant l'Iiistoire naturelle de l’Empire chinois , \o\. I, M caliier, pl. XLIII, i8po. MOLLUSQUES TERRESTRES ET ELUVIATILES. 311 Faunus, Melanatria, Semisinus, Pachychilus , Doryssa, et la plupart des Strepo- maîiclœ; 2° Melcmia (sensu stricto), Stenomelania, Striatella, etc. Eu combinant les (lilTéreiits caractères zoologiques et concliyliologiques des Mélanieiis, nous proposons de classer ces Mollusques en six groupes naturels, assez bien limités, et ayant peut-être la valeur de familles distinctes. 1° Melaniinæ (Mdamœ, Troscbel). Bord du manteau frangé; yeux éloignés de la base des teiiiacules; 1111 seul otolitbe; reproduction vivipare; dent centrale de la radule large, peu élevée, simple, à l)ord basal liorizontal ou légèrement con- vexe, à l)ord réfléchi portant plusieurs cuspides dont la moyenne est un peu plus large que les autres; dent latérale multicuspidée, avec un long pédoncule élroit; dents marginales très-longues, étroites, multicuspidées. — Coquille de forme très-variable. — Opercule paucispiré, à nucléus marginal. — Disiri1)ution géo- graphique : Afrique, Asie, Océanie. a. Ouverture de la coquille entière (Melania, sensu stricto^, avec les sections Strmtella'\ StenonielanuF , Tarehia, Tiaropsis , Plotia, Balanocochlis ^ , etc.). h. Ouverture subcanaliculée ou canaliculée [Claviger^, Pirenopsis). 2° PLEüROGEniNÆ (Strepomatulœ , Haldeinan; Ancyloti, Troscbel; Ceriphasvna\ Gill; Pleuroceridœ , Fischer). Bord du manteau lisse; yeux à la base des tentacules; otolitlies?; reproduction ovipare; dent centrale de la radule large, peu élevée, simple, à bord basal convexe, à bord réfléchi muni de plusieurs cuspides, dont la moyenne est plus large et plus longue que les autres; dent latérale subrhomboïdale, multicuspidée, à cuspide moyenne beaucoup plus large que les autres; dents marginales étroites, multicuspidées. — Coquille de forme très-variable. — Oper- CLde paucispiré, à nucléus marginal. — Distribution géographique : Amérique du Nord. a. Ouverture de la coquille entière (Ancylotiis)^. ‘ Le (ype du genre Melania de Lamarck est le M. ama- nda, Linné [TInara, Bollea. — Melacantka , Svvainson. — Amarulu, Sowei'by). ^ Ce nom de Strialella, Brot, 1870, doit être remplacé par il/e/mm/ffcs, Olivier, 1807, qui est antérieur et qui a été en outre employé comme sous-genre par Morcli , en iSSa. L’espèce typique d’Olivier et de Morcli est le M. tii- hevcuhta , Millier. ’ Le Slenoîiielaina , P. Fischer, i885, comprend les Melania, sensu stricto, de H. et A. Adams, Brot, Kohell. Le groupe Balanocochlis , P. Fischer, i885, a pour type le M. gtans, von dem Busch, espèce ballottée parmi \e^ Mehnelln , Ilemisinus, Melania, etc. ■' Cdaviger, Haldeman. iSAa, est synonyme de Vibex, Gray, 18/17, non L*^^-f>Gken, 181 5. ° Ancijlolus est la correction d’.lncn/o/«.s, Say, i8-.î5,et 312 ZOOLOGIE. h. Oüveriiire siibcanaliculée ou canaliculée [lo , Angitrema, Pleurocera^, etc.). c. Une entaille à la partie supérieure du labre (Gyrotoma)^. 3° Amphimelaniinæ (^Thiarœ, Troscliel). Bord du manteau?; yeux?; otolithes multiples; reproduction?; dent centrale de la radule trapézoïdale, médiocrement élevée, simple, à bord basal convexe et lobé, à bord réfléchi concave et unicus- pidé; dent latérale allongée, munie d’un long pédicule, multicuspidée ; dents marginales étroites, multicuspidées. — Coquille subovoïde; ouverture entière. — Opercule paucispiré , à nucléus subbasal et assez écarté du bord. — Distribution géographique : Europe. Ex. : Amphimelania Holmdrei, Férussac^. Nous n’admettons cette sous-famille que provisoirement, faute de renseigne- ments sur la disposition du bord du manteau, sur la structure des organes géni- taux et sur le mode de reproduction. /r Semisinusinæ. Bord du manteau frangé; otolithes multiples; reproduction vivipare; dent centrale de la radule subquadrangulaire, multicuspidée, montrant une ligne sinueuse plus ou moins marquée, indice d’une glabelle; dent latérale subrbomboïdale, pédonculée, multicuspidée; dents marginales très -longues, étroites, multicuspidées. — Coquille à ouverture sinueuse à la base. — Opercule paucispiré, à nucléus marginal et basal. — Distribution géographique : Amérique centrale et Amérique du Sud. Ex. : Semisinus ruginosus , Morelet. 5° Melanopsiivæ. Bord du manteau simple (?); otolithes multiples; reproduc- tion?; dent centrale de la radule sub trapézoïdale, munie d’une glabelle très-pro- noncée, et à bord réfléchi multicuspidé; dent latérale subrhomboïdale, pédonculée, multicuspidée; dents marginales plus ou moins allongées, à cuspides en nombre variable. — Coquille sinueuse ou canaliculée à la base. — Opercule paucispiré, à nucléus marginal. — Distribution géographique : Europe, Afrique, Asie, Océanie. a. Labre échancré à sa partie supérieure [Faunus), h. Labre non entaillé à sa partie supérieure [Melanopsis , Microcalpia'^) . à'Anculosa, Say, 1821. Ce genre correspond peut-êlre à ^ Gyrotoma, Shuttlewortli , i8/i5, est équivalent de Leptoxis, Rafmesque, 1819. Les Mudalia, Haldeman, Scliizostoma , , 1 842 , Broun, i835. i84o {Nitocrîs, H. et A. Adams, i854), peuvent être ^ Amphimelania, P. Fisclier, i885, correspond à Me- considérés, à notre avis, comme formant une simple sec- lanella , Swainson, i84o, non Dufresne, 1822; et à tion des dHCÿ/otas. Thiara , Megerle von Mühlfeldt, 1828, non Bolten, ’ P/e«»-ocera, Rafmesque, 1 819 , est équivalent de Cm- 1798- nhasia, Swainson, i84o. Type : Melanopsis acicularis , Férussac. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 313 6° Paciiychilinæ [Pachjàiüi, Troseliel; Melanopidæ , Gill). Bord du manteau non frangé; pédoncules oculaires très-courts et rapprochés de la i)ase des tenta- cules; otolitlies multiples; reproduction (?); dent centrale de la radule subquadran- gulaire , élevée, à bord basal légèrement convexe, à bord réfléchi multicuspidé; la surface de la dent, entre ces deux bords, montre un appendice saillant (glabelle) projeté vers la base; dent latérale subrbomboïdale , pédonculée, allongée, multi- cuspidée; dents marginales étroites, médiocrement allongées, et ne portant qu’un petit nombre de cuspides. — Coquille de forme variable. — Distribution géogra- phique : Mexique, Amérique centrale, Amérique du Sud, ancien continent, Océanie. n. Ouverture entière; opercule multispiré (A tours), à nucléus subcentral [Pachychihis , Dorijssa, Antmielai}ia \ SulcospirfP). h. Ouverture subcanaliculée à la base, sinueuse à sa partie supérieure; oper- cule multispiré, à nucléus central ÇMelaiiatria^). Nous ne pouvons donner une opinion motivée au sujet de certains Mollusques mélaniiformes du lac Tanganyika (Paramelam'a, Nassopsis, Tipltobia), dont l’or- ganisation n’est pas suflisamment connue; mais il nous paraît improbable que le genre Tiplwhia puisse être classé parmi les Melaniidœ. On ne connaît, dans les eaux du A'iexique et du Guatemala, que deux genres de Melaniidœ : Semisiims et Pachychiliis. LL Genre SEMÎSÎNUS, Swainson, (emm^î.), 1 8Ao. Deux espèces de Mollusques fluviatiles, les Melania tuherculata, Wagner, et M. scu/mVs, Wagner, remarqual)les par leur ouverture canaliculée à la base, oui été désignées sous le nom générique (P Aylacostoma par J. B. de Spix'*, qui les avait peintes dans l’atlas de son voyage au Brésil, mais sans donner aucune dia- ' Nous proposons ce nom de section pour quelques espèces orientales rangées par Brot dans la section des Me- lanoules, H. et A. Adams, non Olivier [M. asperata, La- marck; M. Jilocarinata , Mousson; M. dactijhis, Lea; M. cancellata, Benson; M. variabilis , Benson, etc.), et qui dif- fèrent des vrais Melania par leur radule de Pachi/chilus , leurs otolitlies multiples, leur opercule à nucléus suLcen- tral. ZOOLOGIE DE MEXIQEE. Vil' PARTIE. II. Le manteau paraît dépourvu de franges chez le M. Jilo- carinata. ^ L’animal des Sulcospira est vivipare. ^ Le manteau des Melanatria a son bord simple; l’oper- cule est multispiré, à nucléus central. '' Spix et Wagner, Testacea Jluviat. quœ in itmere per Brasiliam, ann. i8 i']-i8‘io , collegit et pingenda curavit , tab. XV, 1827. ho niriUMEftlE NATIONALE. 314 ZOOLOGIE. gnose de cette nouvelle coupe, abandonnée dans le texte du même ouvrage publié par J. A. Wagner. Cette dénomination Aylacostoma , incorrecte an point de vue grammatical, a été changée ultérieurement en Aulacostoma par L. Agassiz’ et Herrmannsen^. Elle n’a guère été acceptée par les auteurs. Cependant Môrch^ l’a appliquée à une section du genre Melania représentée par le M. atra, Richard, et qui est devenue le type du sous-genre Doryssa, H. et A. Adams. D’autre part, les frères Adams'* l’ont considérée comme un sons-genre de Pachycliüus, Lea, et ont donné pour caractère de ce sous-genre une ouverture entière, oubliant sans doute que l’ou- verture des types de Spix était canaliculée. Chenu ^ en fait un sous-genre de Alelama. En i84o, Swainson a proposé pour un Mélanien des Antilles [Stromhus lineo- latus, Gray, in Wood, Suppl, to the Index tesiaceologicus , pl. IV, fig. ii, 1828) un nouveau genre, Hemisinus, ainsi caractérisé*^ : General shape of Melania; but the base of the aperture is contracted and emarginate. Ce genre, dont le nom était incorrectement formé et que l’iin de nous^ a changé en Semisimis, a été adopté par Gray®, H. et A. Adams^, Reeve^°, Brot^C Tryon*^*^, Kohelt^®, PaeteC'*, ZitteD^ Ilôrnes*® et run de nous^^, qui lui ont donné une va- leur générique; et par WoodwarcP®, Morcli'**, Chenu qui le considèrent seule- ment comme un sous-genre de Melania. ‘ Nomenclator zoohgicus , Mollusca, 9, i846. ^ Indicis generum Malakozoorum supplementa et corri- genda, p. i4 , i852. ^ Catalogus Conchyliorum quæ reliquit D. A. d’Aguirra et Gadea, Cornes de Yoldi , p. 56, i85a. H. et A. Adams, The Genera of recent Mollusca , vol. I, p. 299 , 1 854. ^ Manuel de Conchyliologie et de Paléontologie conchylio- logique, vol. I, p. 289, 1859. ® A Treatise on Malacology, p. 34 1, i84o. ’ P. Fischer, Manuel de Conchyliologie et de Paléontologie conchyliologique , p. 701, i885. ® Gray, Proceed. of the zool. Soc., p. i53, i84y. — Guide to the System, distrih. of Mollusca in the Brilisli Mu- séum, p. 1 o3, 1857. H. et A. Adams, supr. cit., p. 3o2 , i854. Conchologia Iconica, genre Hemisinus , 1860. “ Matériaux pour servir à l'étude de la famille des Mé- laniens, p. 61, 1862. — American Journal of Conchology, vol. VI, p. 3io, 1870. — Systematisches Conchylien-Cahi- net von Martini und Chemnitz, 2' éd., p, 869, 1880. Structui'al and systematic Conchology, vol. II, p. 254, i883. Jahrbüclier der Deutschen Malalcozoologischeii Gesell- schaft, Neunter Jahrgang, p. 129, 1882. F. Paelel, Catalog der Conchylien-Sammlung, p. 896, 1 887. Ilandhuch der Palœontologie , vol. II, p. 242, 1882. — Traité de Paléontologie , édition française ,'in\.\l,p. 289, 1887. Manuel de Paléontologie, trad.par L. Dollo, p. 346, 1886. P. Fischer, supr. cit., p. 701, i885. A Manual of the Mollusca , p. i3i, i85i. Supr. cit., p. 56, i852. Ibid., p. 291, 1859. 315 MOLLUSQUES TEIÜlESTllES FLUVIATILES. Les aiileiirs ont introduit dans le genre Hemismus de Swainson plusieurs l'ormes cpii ont du ultérieurement en être retirées et qui ne s’en rapprochaienl que par leur ouverture canaliculée : telles sont les Canidia et les Clea, appartenaid à la famille des Nassidœ; les prétendus Ilemisinus européens, devenus les types des genres Microcalpia et Fagotia, voisins des Melanopsis; les Pireaopsis, dont l’animal ressemble à celui des véritables Melania et dont la coquille rappelle celle des Faunus; enfin une coquille africaine appartenant au genre Claviger. Par contre, on a pu réunir aux Semisinus, à titre de sections, les Basistoma, Leab et les Verena, H. et A. Adams provenant de l’Amérique du Sud. ANATOMIE DU GENRE SEMISINUSU L’organisation des Semisinus est presque inconnue. Nous savons seulement que le S. Guayaquilensis , Petit de la Saussaye, est vivipare. AL F. Bocourt ayant rapporté de son voyage au Guatemala un spécimen con- servé dans l’alcool du Semisinus ruginosus, Alorelet, nous pouvons donner quel- ques renseignements sur l’anatomie de ce Mollusque. Le mulle est large, à peine écliancré en avant; les tentacules sont coniques; les yeux sont portés sur des tubercules saillants placés un peu en avant de la base externe des tentacules. La cavité palléale a son bord distinctement frangé à sa face interne. Les organes compris dans cette cavité : rectum, brancliie, organe de Spengel, présentent la même disposition que chez les Pacltychilus. Dans Tutérus c|ui débouche sur le côté du cou, au niveau du tentacule droit, nous avons trouvé deux petits de taille inégale : l’un mesurant seulement i 1/2 millimètre et montrant 2 1/2 tours do spire; l’autre atteignant A millimètres et portant 5 tours de spire. L’ornementa- tion de ce dernier consiste en côtes spirales bien prononcées; l’opercule est con- stitué comme chez l’adulte. Par suite d’un accident de préparation, nous n’avons pu étudier la radule du ' Proceed. of the Amer. phil. Soc. , vol. X , p. 298 , 1 862. — Observ. on the Gcnus Unio , elc. , vol. V, p. 5 1 . — T ype : B. Edwardsi, Lea. ^ The Genera of recent Mollusca, vol. I, p. 3o8 , i 854 , comme sous-genre de Leptoxis. — Type : V. crenocarina, Moricand. ^ Voir la plaoclie X!dX du présent ouvrage et son ex- plication. 316 ZOOLOGIE. spécimen adulte; mais l’examen de cette partie, chez le jeune à 5 tours de spire, nous a donné les résultats suivants : La radule est beaucoup plus courte que celle des Pachychihis; elle se compose d’une c[uarantaine de séries de dents. Le sac radulaire est très-courl et son extré- mité libre est bifide. La dent centrale est subquadrangulaire; son bord réfléchi est muni d’une cuspide médiane saillante, triangulaire, flanquée de chaque côté de k ou 5 cuspides étroites, courtes et aiguës. La face libre de la dent montre la ligne sinueuse indiquant l’existence d’une glabelle et d’une cavité correspondante. La dent latérale est pédonculée, subtrapézoïdale; on voit sur son bord réfléchi une grande cuspide médiane, 2 ou 3 petites cuspides antérieures et 4 ou 5 cus- pides postérieures. Les dents marginales grêles, allongées, peuvent se toucher par leurs extré- mités libres en cachant la dent centrale, disposition qui existe cliez les Melaniinæ. Les cuspides sont au nombre de k ou 5. Le système nerveux diflére de celui des Pachychilus : les ganglions cérébroïdes sont très-rapprocbés et unis par une très-courte commissure, comme on le voit chez le Pirenopsis costata, Quoy et Gaimard, d’après Bouvier L Le ganglion pal- léal gauche et le ganglion sous-intestinal sont plus éloignés l’un de l’autre. Les otocystes contiennent plusieurs otoconies étroites, allongées, non tronquées à leurs extrémités, ellipsoïdales, ayant à peu près les mêmes dimensions respec- tives et mesurant o™"\oôo. En somme, le Semisinus ruginosus, Norelet, présente une combinaison parti- culière de caractères : il se rapproche des Melaniinæ par son bord du manteau frangé, son mode de reproduction vivipare, son système nerveux à ganglions céré- broïdes très-peu écartés l’un de l’autre, ses dents marginales de la radule très- allongées, son opercule paucispiré; mais il montre des affinités avec les Pachy- chilinœ par ses otolitbes multiples et sa dent centrale de la radule munie d’une glabelle, d’ailleurs peu marquée. Son ouverture, sinueuse à la base, ne fournit aucune induction sur ses affinités zoologiques, attendu que l’on trouve une disposi- tion semblable sur des coquilles de Melaniinæ [Claviger, Pirenopsis) , de Pleuroce- Systèiiie nerveux, morphologie générale et classificallon des Gastéropodes prosobranches , pl. VI, rig. •2/1 , 1887. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 317 rinœ [lo, Angitrema)^ de Pachychilinœ {Mekmatria) et de Melanopsinœ (Faunus, Melanopsis). On remarquera néanmoins que ses caractères communs avec les Melaniinæ sont les plus nombreux et les j)lns importants. Nous croyons que les Verena (type : Melania crenocarina, Moricand) doivent être rapprocliés des Semtsinus; comme ceux-ci, ils sont vivipares et montrent une ouverture sinueuse à la base. Leur radule^ diffère cependant par sa dent centrale très-large, peu élevée et munie peut-être d’un rudiment de ligne sinueuse. Les dents marginales sont étroites et multicuspidées. Le type Verena est par consé- quent encore plus rapproché des Melaniinæ. Nous n’avons pu voir distinctement une rainure cervico-pédieuse sur l’indi- vidu femelle que nous avons eu entre les mains. CARACTÈRES DU GENRE SEMISINUS. Testa forma variabiUs, conico-pyramidalis vel ovoideo-fusiforrnis , plerumque spiraliter striata aut sulcata, apice plus minusve decollata; apertura ovalis, ulrmquc atlenuala, hasi canaliculata ; columella infra truncata, pariete aperturali haud callosa vel callo dijfuso instructa; labro acuto, arcuato, superne non emarginato. Opercidum corneum, oblongum, paucispirale; nucleo basali , fere marginali. Animal viviparum; margo pallii f mbriatus; radula parum longa; dens centralis subquadratus , linea sinuosa munitus, margine rejlexo cuspidibus g-i i armato, cuspide media latiore; dens lateralis pedunculatus , subtrape- zoidalis, mulUcuspidatus ; dentes marginales angusti, multicuspidati , valde clongati ; otoconiœ plures. Coquille de forme variable , tantôt coniqiie-pyramidale, tantôt ovoïde-fusiforme, ornée généralement de stries ou de côtes spirales; sommet plus ou moins tron- qué; ouverture ovale, atténuée à ses deux extrémités, canaliculée à la base; coln- melle tronquée à la base; paroi aperturale non calleuse ou couverte d’une callosité diffuse; labre aigu, arqué, non entaillé à sa partie supérieure. Opercule corné, oblong, pancispiré, à nucléus basal, presque marginal. Animal vivipare; bord du manteau frangé; radule relativement courte; dent centrale subquadrangulaire, montrant une ligne sinueuse; bord réfléchi portant de 9 à 1 1 cuspides, dont la médiane est la plus grande; dent latérale subtrapé- zoïdale, pédonculée, multicuspidée; dents marginales étroites, multicuspidées, très-allongées; plusieurs otoconies dans chaque otocyste. ‘ Das Gebiss der Schnecken, vol, I, p. 12 4, pl. X, lig. 2, iSSy. 318 ZOOLOGIE. Le genre Senusinus diffère des Mélaniens de l’Amérique du Nord à ouverture canaliculée ou suljcanaliculée (lo, Angitrema, Pleurocera), par sa reproduction vivipare. Son ouverture interrompue à la base est un caractère qui se retrouve chez un certain nombre de Mélaniens orientaux. Il se distingue facilement des genres Faunus, Ptrenopsis, Melanatria, par l’absence d’échancrure à la partie supérieure du labre; du genre Melanopsis , par l’absence d’une callosité bien pro- noncée du bord pariétal, callosité qui se montre, mais atténuée, chez les prétendus Semisinus européens [Melanopsis acicularis, Férussac; M. Esperi, Férussac). La Monographie de Brot^ énumérait, en 1874, 36 espèces du genre Senii- sinus : 4 européennes 5 provenant des Antilles (Jamaïque et Cuba), 1 du Guatemala, 22 de l’Amérique du Sud (Brésil, Venezuela, E({uateur, Nouvelle- Grenade, Pérou), 2 des Seychelles, et 2 dont l’habitat est inconnu. Semisinus ruginosus, A. Morelet. (PI. L, iig. 11, lia, 11b, 11c el 11(1.) Melania ruginosa, Morelet, Testacea novissima insuhe Cubame et Amer, centr., pars I, p. 65, iSig. Uemisinus ruginosus , H. et A. Adams, The Genera of recenl Mollusca, vol. I, p. 3o3, i854. llcmisinus ruginosa , Belin, in Reeve, Conchologia Iconica, fig. i3, 1860. Uemisinus niginosus , Brot, Matériaux pour serv. à l’ét. de la fam. des Mélaniens, p. 62 , 18G2. Uemisinus zoster, Brot, supr. cit., p. 62 , 1862. Melania Petenensis, Trislrain, Procecd. qf tlie zool. Soc. of London, p. 4i4, i863. Uemisinus Petenensis , Brot, Additions et Corrections au Catal. sijst. des esp. qui comp. la fam. des Mélaniens, p. 5i, 1868. Melania Petenensis, Brot, supr. cit., p. 5, 1868. Uemisinus ruginosus , Brot, Amène. Journal of Conchologi/, vol. VI, p. 3i2, 1870. Uemisinus ruginosus, Brot, System. Conchyl. Cabin. von Martini und Cliemnitz, 2' éd., p. pl. XLI, ilg. 1 et 2, 1880. Uemisinus ruginosus, kobelt, Jahrbüclier der deutsch. Malakoz. Gesellschaft , p. 182, 1882. Melania Petennensis, F. Paetel, Catalog der Conchylien-Sammluiig, p. 384, 1887. Uemisinus ruginosus, F. Paetel, supr. cit., p. 3 98, 1887. Testa oblongo-turritn , solidida, viridi-lutescens , rufescens vel nigrescens, apice erosa; anfractus superstites d-y, suhgradati, parum convexi, sutura impressa discreti, radiatim striati, spiraliler lirati, liris validis 4-y in penullimo anfractu, complanatis, striis incrementi decussatis, lirula interjacente interdum separatis; anfractus uhimiis 2/5 longitudinis œijuans, plus muiusve mjlatus, multiliratus , hris inaupualibus , in media parte latio- ' Systemnl. Concbylien-Cabinet von Martini und Chem- , 2' éd. , p. 369 , 1880. ^ I.es prétendues espèces européennes doivent être con- sidérées comme des sections du genre Melanopsis; les genres Microcalpia (type : M. acicularis, Férussac) et Fa- gotia (type: M. Esperi, Férussac), qui ont été proposés pour réunir ces espèces, ne diffèrent entre eux que par leur troncature basale plus ou moins apparente. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 319 rilnis, basi demioribus; apertura acute oblonga, supra angusta, basi producta et subcanaliculata ; columella sub- recta, basi vix truncata; callo columellari lato, tenui; labro acuto, sinuoso. Operculum typicum. Forma a, typica. Testa angusta; anfractus ultimus vix injlatiis. Longit. sâ milL; diam. maj. 8 ij^ mill. — Apertura g mill. longa, à mill. lata (Mus. Parisiense). Forma (3, Petenensis. Anfractus ultimus infatus. Longitudo a 6 mill.; diam. maj. i o mill. — Apertura i i mill. longa, 5 mill. lata (Mus. Parisiense). Habitat in lacu Yzabnl (A. Morelet, F. Rocourt) et in lacu Peten (O. Salvin), Guatemalce. — Degit etiam in Brasilia (?) [teste Reeve). Coquille oblongue-turriculée, assez solide, de couleur vert jaunâtre, brunâtre ou noirâtre; sommet e'rodé; tours de spire persistants au nombre de 6 ou 7, un peu étages, peu renflés, séparés par une suture bien marquée, ornés de stries d’accroisse- ment devenant plus saillantes sur les derniers tours et de cordons spiraux, au nombre de A à 7 sur l’avant-dernier tour, élevés, aplatis, treillissés par les stries d’accroisse- ment et munis parfois dans leurs interstices d’un petit cordon interposé; dernier tour de spire égalant environ les 2/6 de la longueur totale, plus ou moins renflé à la périphérie, orné de cordons spiraux nombreux, plus larges à la partie moyenne, plus serrés vers la base; ouverture oblongue, aiguë aux deux extrémités, prolongée et subcanaliculée à la base; columelle presque droite, à peine tronquée à la base; cal- losité columellaire assez large, mince; labre aigu, sinueux. Opercule typique. Forme a. Coquille étroite, élancée, à dernier tour peu renflé. Longueur de la coquille, 2 A millimètres; plus grand diamètre, 8 1/2 millimètres. Longueur de l’ouverture, 9 millimètres; plus grande largeur, A millimètres. PMrme |S. Coquille plus conique; dernier tour renflé. Longueur de la coquille, 26 millimètres; plus grande largeur, 10 millimètres. Lon- gueur de l’ouverture, 1 1 millimètres; plus grande largeur, 5 millimètres. Habitat. Guatemala, dans le lac Yzabal, département d’Yzabal (A. Morelet, F. Bo- court), et le lac de Peten, département du Peten (0. Salvin). — D’après Beeve, cette espèce habiterait aussi le Brésil; mais cette assertion devra être confirmée. Observations. Espèce qui paraît très-polymorphe et dont on peut, par le triage, sé- parer deux formes : une forme étroite, correspondant à la description originale donnée par A. Morelet; une forme ventrue, qui se rapporte plutôt à la diagnose du Mclania Petenensis, Tristram. 11 est possible que ces variations soient en rapport avec le sexe des individus. Dans tous les cas, nous les avons constatées dans la série des spécimens rapportés par F. Bocourt du lac Yzabal. La spire, plus ou moins érodée, présente sur quelques échantillons plusieurs cloisons successives, assez minces, convexes, rapprochées (pL L, fig. 1 1 d). Ce fait indique que 3-20 ZOOLOGIE. la troncature des Mélaniens n’a aucun rapport avec celle des Eucalodium, Cylindrella, Rumina, Perneria, Tomocychis , etc., qui se produit à un moment déterminé de l’exis- tence de ces Mollusques et qui est caractérisée par la formation d’un septum interne unique, suivie de la chute des premiers tours. Chez les Semisinus, l’animal dont la spire est attaquée se retire peu à peu en sécrétant un certain nombre de cloisons jusqu’au moment où sa coquille se trouve à l’ahri de nouvelles dégradations; c’est ainsi qu’on voit des Mélaniens dont le test ne compte plus que 2 ou 3 tours de spire. LU. Genre PACHYCHILUS, I. et H. G. Lea, i85o. Le genre Pachychüus a été institué en i85o ' par Isaac et Henry Charles Lea, pour un Mollusque fluviatile de l’Amérique centrale, décrit aussi par ces naturalistes sous le nom de P. Cumingi. La diagnose générique est très-courte : Testa conica; apertura ovata, hasi integra; labrum crassum; columella superne incrassata; oper- culum subor hiculare , corneum . Peu de temps après^, les memes auteurs, dans une note explicite sur ce nouveau genre, tirent remarquer qu’il différait des Melanopsis par l’absence de sinus à la l)ase, tout en possédant la même callosité de la partie supérieure de la colinnelle, et qu’il se distinguait des Melania par rexistence de cette callosité coliimellaire, ainsi que par son opercule à nucléus subcentral et à révolutions plus nombreuses. Une autre espèce de l’Amérique centrale, le Melania lœvissima, Sowerby, fut considérée par 1. et H. C. Lea comme appartenant probablement au genre Pachy- chihis. Quant à la classification des Pachychilus, d’après ces auteurs, elle ne peut être encore établie, puisque l’animal est inconnu; mais on reconnaîtra, disent-ils, que celui-ci diffère des .Melania, et que sa place dans la nomenclature sera pro- bablement fixée entre les dîelania et les Melanopsis. H. et A. Adams ^ ont adopté, en en réformant à tort fortbograpbe\ cette coupe générique, à laquelle ils ont donné une plus grande extension. Ils la subdivisent en ‘ Procecding's of the zool. Soc. of London, p. 179, i85o. ■ Annals and Magaz. of nat. Hislonj, vol. IX, p. 58, janvier i85â. — Petit de la Saussaye, doenie/ de Conchy- liologie, vol. IV, p. i58, i853. The Genera of recenl Mollusca, vol. I, p. 298, i85^t. '' Ils e'erivent Pachycheilus , oubliant sans doute que les lettres grecques si se cbangent en i quand le mot auquel elles appartiennent est latinisé. C’est ainsi qu'on doit écrire Chilostoma , et non Cheilostoma ; Chimrgia, et non Chei- rnrgia , etc. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 321 Pachycliilus , sensu stricto (type : P. lœvissinms, Sowerby); Aylacostoma, Spix (renferniant, outre les vrais Aylacostoma, diverses espèces de Alélanies orientales et le type meme du genre Pachychilus : P. Cumingi, Lea); Potadoma, Swainsou (composé presque enticrement de Mélanies américaines classées anjourdTiui dans le genre Goniobasis, Lea). Pour les frères Adams, le caractère dominant des Pachy- chilus est fourni par répaississenient du bord columellaire, combiné avec l’épais- sissement du labre et l’intégrité du bord basal. Gray^ (qui écrit Pachycheilus, comme IL et A. Adams), en 1857, adopte également ce genre, qu’il place parmi ses Melaniadœ, entre les Mehnatria et les Leptoxis ( Ancylo tus ) . Les travaux de TrosclieP sur la radule ont, comme nous l’avons dit à propos de la famille des Melaniidœ, modifié avantageusement les notions relatives an groupement de ces Mollusques. L’auteur allemand a représenté la radule du P. lœvissimus, Sowerby, forme typique du genre, et a montré qu’elle offre des ca- ractères particuliers, notamment dans la structure de la dent centrale. Il retrouva la même constitution dans la radule d’un autre Aîélanien du Alexique, le Alekwia Schiedecma, Pliilippi. Puis il démontra les affinités de ces formes américaines avec les Doryssa de l’Amérique du Sud (iMelania air a, Desbayes), avec quelques Mé- lanies orientales (Aîelania dactylus, Lea; M. pulchra, Yon dem Buscli; AL sulco- spira, Benson), et enfin avec les genres Famms et Melanopsis. Postérieurement aux écrits de Troscliel, la plupart des auteurs n’ont vu dans les Pachychilus qu’un sous-genre des Aîelania; tels sont Brot^, Chenu Tryon^ et fun de nous*^; tandis que Tb. GilF les classait dans une famille différente, celle des Alelanopidee. A. Brot a beaucoup mieux compris ([ue ses devanciers le groupement des Pachy- chilus. Il divise ce sous-genre en cinq sections : a, groupe du Aîelania immanis, ' Guide to the syst. distrih. of Mollusca in. the Brilish Museum, p. 102 , 1867. ^ Bas Gehiss der Schiieclcen, vol. I, p. nh el sniv., 1867. ^ Matériaux pour servir à l’étude de la famille des Méla- niens, p. h\, 1862. — American Journal of Concliology, vol. VF, p. 278, 1870. — Systematisclies Concliylicn-Cabi- net von Martini und Chemnitz , 2' éd. , p. 19, 187 A. " Manuel de Conchyliologie ei de Paléontologie conchylio- logique, vol. I,p. 288, 1859. Structural and systcmalic Conckology, vol. II, p. 282, i883. ” P. Fischer, Manuel de Conchyliologie cl de Paléontologie conchyliologique , p. 701, i885. ’ Arrangement of the families of Mollushs , p. 7 el suiv. , 1871. /11 ZOOLOGIE DU MEXIQUE. - — VlC PARTIE. II. liirniMEniE xationale. ZOOLOGIE. 3'2*2 Morelet; b, groupe du M. lœvissima, Sowerby; c, groupe du jM. Schiedeaiia, Philippi; d, groupe du M. Gassiesi, Reeve; e, espèces anormales. Les quatre premiers groupes sont naturels et ne comprennent guère que des formes américaines, à l’exception du groupe d, où l’auteur place quelques Mélanies orientales ( I/. testudinaria , Yon dem Buscli; M. fœda, Lea; M. angulifera, Brot); mais le cinquième, moins heureux, renferme Paranielania [M. nassa, Wood- ward), Pachydrohia {P. parva, Lea), une espèce de Cuba (M. hrevis, d’Orhigny), une espèce orientale (M. nucula, Reeve), et un Doryssa [M. Gruneri, Jonas). ANATOMIE DU GENRE PACHYCIIILÜS L Nous avons vu ci-dessus que Troscliel avait décrit et figuré la radule de deux es- pèces du Mexique et de l’Amérique centrale, les Pachychilus lœvisswms_, Sowerby, et P. Sckmleanus, Philippi. A cela se réduisaient toutes nos connaissances sur l’anatomie de’ces Mollusques. Heureusement, M. F. Bocourt a rapporté dans l’al- cool quelques spécimens de deux belles espèces du Guatemala, les Pachychilus lacustris, Morelet, et P. glaphyrus, Morelet (var. pyramidalis), dont l’état de conservation nous permet d’étudier assez complètement les points les plus impor- tants de la structure de ces Mollusques. L’animal peut se retirer assez profondément dans sa coquille. Le pied est médiocrement grand; le mufle est large; les tentacules paraissent triangulaires; les yeux sont placés sur des éminences à leur base externe. Le tortillon est natu- rellement très-allongé par suite des nombreux tours de spire; on y reconnaît facile- ment la glande génitale male ou femelle, suivant les individus. La cavité palléale est limitée par le bord du manteau qui est simple, sans franges; à l’intérieur de cette cavité on trouve le rectum, les orifices des organes génitaux, la brancliie, formée de lamelles triangulaires nombreuses attachées par leur base, et la fausse branchie, ou organe de Spengel, ayant la forme d’un cordon étroit et allongé, occupant sa position ordinaire. Système digestif. Les mâchoires sont relativement petites, minces, subtrigones, de coloration jaunâtre. Leur surlhce est guillochée et montre antérieurement des Voir la planche XLIX et son explication. 3-23 MOLLUSQUES TEUP.ESTUES ET FLUVIATILES. séries de petits losanges qui sont remplacés plus loin par des polygones. Examinée à un très-fort grossissement la surface de ces polygones est granuleuse, poncluée comme celle des Tomocyckis et des Neocydotus^ \ le diamètre de chaque polygone est d’environ o'""’, 0 0^1. Le bulbe pharyngien est prolongé par un cul-de-sac radulaire très-long, décri- vant plusieurs circonvolutions autour d’un muscle rétracteur Irès-grêle et dont l’extrémité est légèrement dilatée et J^ilobée. Par sa longueur, le cul-de-sac radulaire des l\idtydiih(s rappelle celui des IJUorimdœ. Le nombre des séries de dents varie de 280 à 260. La dent centrale de la radule est subquadrangulaire, à angles antérieurs émoussés. Son bord réfléchi porte généralement 9 cuspides : une médiane large, trigone, et quatre latérales de chaque côté, plus petites que la médiane. La constitution de cette dent est assez compliquée; elle a été d’ailleurs étudiée avec le plus grand soin par TroscheUL Bornons-nous à dire qu’on remarque à la partie moyenne de sa surface un épaississement plus ou moins saillant, prolongé d’avant en arrière et que nous appellerons la glabelle. Le contour de la glabelle, qui la limite sur les côtés et en arrière, est tronqué à sa partie postérieure (rampeii- linie de Troschel), qui peut même dépasser la base de la dent. Une cavité dis- posée entre la lace d’attache de la dent et sa partie réfléchie ou bord libre se pro- longe dans la glabelle et est indiquée par une ligne sinueuse à concavité antérieure (bvdit-lime de Troschel). La glabelle de la dent centrale de la radule existe chez un grand nombre de Mélaniens (Melanopsis , Faunus, Doryssa, Sulcospira), et probablement aussi chez d’autres Mollusques de la famille des Ceriihiidœ; mais elle paraît manquer chez les Melania [sensu stricto), les Amphimelania , les Ancy- lotus , les lo, etc. I.a dent latérale, deforme rhomboidale, a un pédoncule conique, médiocremeut allongé. Son bord réfléchi est muni d’une grande cuspide médiane, de 3 petites cuspides internes et de 3 petites cuspides externes. Gomme la dent centrale, cette dent montre une cavité et une glabelle à bord sinueux, disposition qui a été repré- sentée par Troschel chez les Faunus et les Melanopsis. ' Voir la planche XLIII, fig. 6 et 12, du présent ouvrage. — ’ I)as Gehtss der ScJniechen, vol. I, p. ii3 et 1 1 ^1 pi. IX, iig. 2 n, 3 (I, 6« et 7«. 324 ZOOLOGIE. Les dents marginales sont courtes relativement à celles des Melania (sensu stricto), Claviger, Tarehia, Tiaropsis, etc. Lorsqu’elles sont placées dans la posi- tion normale, leurs extrémités libres ne se touchent pas sur la ligne médiane et ne recouvrent pas par conséquent la dent centrale, comme on le constate chez les Mélaniens précités. Leur bord rélléchi porte une cuspide médiane courte, assez large, et i on 2 petites cuspides internes. On peut reconnaître sur ces dents un indice de glabelle. En somme, la raclule des Pachychilus gJapliyrus, Morelet, et P. lac us tris, Morelet, ne diffère en aucnn point de celle des P. lœvissimus , Sowerby, et P. Schiedeanus , Philippi. Malgré la forme différente de ces diverses coquilles, les animaux mon- trent donc une organisation semblable. Les glandes salivaires ont leurs canaux excréteurs très-courts; elles recouvrent Lœsophage et se soudent complètement rime à l’autre au-dessus de celui-ci. L’estomac a la tonne d’un bissac; intérieurement, il consiste en deux cavités communiquant par un orifice assez étroit. La première cavité, plus large que l’autre, reçoit le canal hépatique et l’œsophage; on y trouve une saillie musculaire remarquable, en forme de selle, et sur laquelle se moule une cuticule chitineuse longue de 4 millimètres, ayant une structure analogue à celle des mâchoires, à surface giiillochée, vers sa partie moyenne, par un réseau polygonal dont chaque polygone mesure environ o™"\oo5 à o'""boo6 de diamètre. La deuxième cavité de l’estomac, à parois épaisses, est divisée par une lame longitudinale saillante intérieurement. De l’extrémité de cette cavité part l’intestin. Le rectum débouche dans la cavité branchiale, du côté droit, à côté et en dehors de l’orifice génital. Système génital. Les individus mâles et femelles ne paraissent pas différer extérieurement entre eux, par suite de l’absence d’organes copulateurs chez les mâles, disposition qui est caractéristique de la famille des Melamidœ. La glande génitale (ovaire ou testicule) a la même apparence chez les femelles que chez les mâles; elle est compacte, peu lobée; son canal excréteur est long, étroit; il aboutit à une cavité entourée par une glande nidamentaire ou prosta- tique oblongue, qui s’ouvre dans la cavité palléale, près du rectum, au niveau (l’une rainure cervico-pédieuse dont il est très-difficile de limiter l’extrémité anté- rieure sur des individus contractés dans l’alcool. Cette rainure a une longueur MOLLUSQUES TERUESTUES ET FLUVIATILES. 325 variable et, chez divers Mélaniens, peut manquer d’après les sexes, comme nous l’avons dit ci-dessus. Il serait nécessaire d’examiner des animaux vivants pour arri- ver à une connaissance suffisante de cette partie du système reproducteur. Mais la rainure existe aussi bien chez les mâles que chez les femelles du genre Paclty- chilus. La glande prostatique se trouve, dans une partie de la cavité palléale, séparée des autres organes (rectum, brancbie et fausse brancbie) par une lame plus ou moins élevée. Cette lame sert probablement â isoler les produits génitaux et à les conduire dans la rainure cervico-pédieuse. L’utérus, sur les divers spécimens que nous avons examinés, ne contenait pas d’embryons; on peut en conclure que les Pachyckihs sont probablement ovipares, comme tous les Alélaniens des Etats-Unis. Système nerveux. La disposition générale du système nerveux des Pachychüus montre nettement que ces Mollusques sont des cbiastoneures typiques. Les gangiions cérébroïdes, subpiriformes et unis par une commissure transverse assez longue, sont rejetés à droite et à gauche de l’œsopliage. Gomme à l’ordinaire, ils fournissent des nerfs distribués au mufle, à la commissure buccale, à l’ceil, au tentacule, aux téguments du cou, à l’otocyste. Le nerf acoustique est très-allongé; l’otocyste contient de nombreuses otoconies, de forme ovoïdale, trompiées aux deux extrémités, et de dimensions très-inégales, variant de o””",o2 5 à o’"'”,o6o. Ces otoconies paraissent ornées de stries concentriques et leur centre, de teinte plus claire, montre deux lignes croisées, comme celles qui ont été représentées par A. Schmidt L Les ganglions stomato-gastriques sont reliés l’un à l’autre par une coii] missure transverse assez longue et épaisse. Les connectifs qui les unissent aux ganglions cérébroïdes sont longs et grêles. Les gangiions pédieux, au contraire, sont accolés sans commissure transverse évidente; ils ne se prolongent pas sous la forme de cordons reliés par des com- missures en forme d’échelons. Le ganglion palléal droit est petit, uni par un court connectif au ganglion céré- Beitrage zur Malakologle , pl. II, lig. 69, 1867. — La référence de cette figure n’est pas donnée dans le texte. ZOOLOGIE. ;L26 J)roïcle ciroil. Le grand nerf palléal droit s’anastomose avec un nerf issu du ganglion sous-intestinal; le syslème nerveux est donc dialynenre. Du ganglion palléal droit part un connectif très-long , dirigé de droite à ganclie vers le ganglion sns-intes- tinal, cpii fournit im long conneclif arrivant jusqu’au ganglion viscéral, dont les dimensions sont faibles. l.ie ganglion palléal gauche est uni an ganglion cérébroïde du même côté, d’une ])art, et au ganglion sous-intestinal, d’autre part, au moyen de courts connectifs. Au contraire, le connectif C|ui le relie au ganglion viscéral est extrêmement long. Deux troncs nerveux principaux partent du ganglion palléal gauche, et l’un d’eux s’anastomose avec un lilet provenant du ganglion sus-intestinal. \ jes Pachychihis diffèrent des Pirenopsis, Semisiniis, Melanoides , Melania (sensu sln'cto), par leurs ganglions cérélu’oïdes très-écartés l’iin de l’autre; ils s’en rappro- chent par leur disposition dialynenre et par la contiguïté des ganglions pédieux. D’autre part, ils diffèrent des Melanopsis par l’absence de commissure transverse des ganglions pédieux, et par leur dialyneurie. Ils sont en quelque sorte intermé- diaires entre ces deux groupes de Mélaniens. Les figures du système nerveux des Mélaniens de Chine données par le IL Ra- !houls‘ montrent c|ue, chez les Melania cancellata, Benson, et M. Jacquetiana, Mende, la commissure transverse des ganglions cérébroïdes est aussi longue que celle des Pacliychilus, mnis que les ganglions pédieux sont un peu écartés et pourvus d’une commissure transverse semblable à celle des Melanopsis et des Amphime- lania. Une commissui’e assez longue relie les ganglions stomato-gasiriques. CARACTÈRES DU GENRE PACH Y CltlLU S. Testa variabilis , conico-acuta ant elongato-tarrita , lævigataaut costato-tuberculata , epidermide luteo-rufeseenle a lit olivaceo-nigricante indiita, solida, apice pins minusve erosa; anfractus numerosi , sensim crescentes; apertura integra, ovalis, superne acuta , infra parum effusa; callo parietali conspicuo, tenui aut incrassato; labro acuto, interdum crassiusculo. Operculum corneum, ovale, multispirale , anfractus circiter à gerens, nucleo siibcentrali. Animal oviparum? Oculi ad basin externam tentaculorum positi; margo palla simplex, haud fmbriatus; otoconiæ plures; penis deficiens; maxillce reticulatæ; radula valde longa; dens centralis subquadratus , glabella peculiari munitus, margine rejlexo multicuspidato ; dens lateralis subrliomboidalis , pedunculatus , multiciispi- datus; dentes marginales angusti, paucicuspidati. ' Heiule, Mémoires concernant l’iiistoire naturelle de l’empire chinois, vol. I, pt XLIIII, hx et 5/V, 1890. MOLLUSQUES TERRESTRES ET ELUVJATILES. 3-27 Coquille variable, couiqiie-aiguë ou allougée-iuiTiculée, lisse ou ornée de côles eide tubercules, recouverte d’un épiderme jauue-l)runâtre ou noir-olivàtre, solide? , plus ou moins érodée au sommet; tours de spire nombreux, s’accroissant régu- lièrement; ouverture entière, ovale, aiguë à sa partie supérieure, un peu répandue à la base; callosité pariétale toujours visible, tantôt mince, tantôt épaissie; labre aigu, exceptionnellement é}>aissi. Opercule de consistance cornée, ovale, multispiré et portant ordinairement A tours de spire à nucléus subcentral . Animal probablement ovipare; yeux placés à la base externe des tentacules; bord du manteau simple, non frangé; otoconies nombreuses dans chaque oto- cyste; pas d’organe copulateur mâle; mâchoires minces et guillochées; radule très-allongée; dent centrale de la radide subquadrangulaire, pourvue à sa partie moyenne d’un épaississement particulier (glabelle), à bord rélléchi mullicus- pidé; dent latérale subrhomboïdale, pédonculée, multicuspidée; dents margi- nales étroites et paucicuspidées. La distribution géographique des Pachychihis n’est pas encore suillsamment établie. En Amérique, ce genre paraît être limité à la région centrale (Mexique, Guatemala, Honduras, Nicaragua, Venezuela). Dans la Guyane et le Brésil, les Pachychihis sont remplacés par un groupe de Mollusques très -voisin au point de vue zoologique, celui des Doryssa, H. et A. Adams. Une seule espèce de Pacliy- chilus se rencontre aux Antilles (Cuba), où elle a été décrite sous le nom de Me- lania conica par A. d’Orbigny; les autres Mélaniens des Antilles doivent être ratla- chés au genre Semisimis. Le rameau oriental des Pachychilas est constitué par des formes assez variables : les unes se groupant autour des Salcospira, Troschel; les autres allongées, turri- culées, placées dans la section Melanoides par Bcot, et pour lesquelles nous avons proposé ci-dessus la dénomination d' Antinielania (ex. : Melaiiia palchra, Von dem Busch; M. dactylus, Lea). Les espèces du Mexique et du Guatemala sont nombreuses; nous en énu- mérons 99, qu’on peut répartir en cinq sections : a, Pachychihis, sensu stricto (type : P. graphium, Morelet); |S, Cercimelania (type: P. Liebmanni, Philippi); 328 ZOOLOGIE. y, Glyptomekmia (type : P. glaphyrus, Morelet); Oxymelania (type : P. Schie- (leanus, Pliilippi); £, Species incertœ. Quelques Pachycltilus de F Amérique cenlrale n’ont pas été jusqu’à présent signalés dans le Guatemala; tels sont les snivanls : 1° P. radix, Brot, de l’Amérique centrale; 2° P. murreus, Reeve, de l’Amé- ri(|ue centrale; 3° P. Planensis, Lea, du Honduras; k° P. Jansoni, H. Adams, du Nicaragua. D’après Brot, le PackychHus OErstedi, Alôrch (^Zeitsclir. fiir Malakoz., p. 7g, 1861), dont le type provient de Segovia, dans le Nicaragua, lui a été envoyé par Geale comme provenant de Fisthme de Telmantepec (Mexique) ; mais cette indication nous paraît très-douteuse et nous n’avons pas cru devoir placer l’espèce de Alorcli au nombre des formes indigènes de la région que nous étudions ici. SECTIO I. PACHYCHILUS (sensu stricto). 1. PACHYCHILUS LÆVISSIMUS, Sowerby. (PL LI, lig. 11, 1 1, a, 1 a , 1 2 « et 12 A) Melania lievissima, G. B. Sowerby, Zool. Journ. , vol. I, p. 60, pl. V, lig. 5, iSaA. Melania lœvissima, Desbnyes, Encijcl. Méthod. , Vers, vol. I, p. 4a6, 11° 10, 1800. Melania lævissima, Desliayes, in Laniarck, Hist. nat. des an. sans vert., 2' écl., vol. VllI, p. 44i, i838. Melania Indiorum, Morelet, Testac. noviss. insulæ Cuhanæ et Amer, centr., pars 1, p. 28, n” 66, 1849. Melania Indorum, Petit de la Saussaye, Journ. de Conchyliologie , vol. IV, p. 163, pl. V, tig. 7, i853. Melania lævissima, Hanley, Conch. Miscellany, fig. 28, i854. Melania Indiorum , Hanley, sapr. cit., lig. a4, i854. Pachycheilus lævissimus, H. et A. Adams, The Genera of recent Mollusca, vol. I, p. 29g, i854. Pachycheilus Indiorum, H. et A. Adams, supr. cit., vol. I, p. 298, i854. Pachycheilus lævissimus. Chenu, Manuel de Conchyl. et de Pal. conchyl. , vol. I, fig. ig63, 1889. Pachycheilus Indorum, Chenu, supr. cit., vol. I, fig. ig64, 1889. Melania lævissima, Reeve, Conchol. Iconica, fig. 126, 1860. Melania lævissima, Brot, Matériaux pour servir à Tét. de la famille des Mélaniens, p. 42 , 1862. Pachycheilus lævissimus, Tristram, Proceed. ofthe zool. Soc. of London , p. 4i3, i863. Melania lævissima, E. von Martens, Malalcozool. Blàlter, p. 71, i865. -Melania lævissima, V>voi, Amer. Journal of Conchology, vol. VI, p. 274, 1870. Melania lævissima , E. von Martens, Die Dinnenmollusken Venezuela’s , p. 206, 1878. Melania lævissima, Brot, Sysl. Conch. Cahin. von Martini und Chenuiitz, 2' ëd., p. 34, pl. IV, fig. 84, 1874. Melania lævissima, G. Tryou, Struct. and. Sy.sl. Conchology, vol. H, p. 282, pl. LXX, fig. 79, i883. Pachycltilus lævissimus, P. Fischer, Manuel de Conchyliologie, p. 701, 1888. Melania lævissima, Kohelt, Jahrbücher der Deutsch. Malah. Gesellsch., 292, 1886. Melania lævissima, F. Paetel, Catalog der Conchylieii-Sammlung , p. 879, 1887. Pachycltilus lævissimus, P. Fischer, in Marcano, Ethnographie précolombienne du Venezuela, p. 12, 1889. MOLLUSQUES TERUESTUES ET FLUVIATILES. 3^>9 Testa oblongo-comca, stibvenlrosa , solida, lœvis sed sub lente tenerrime et spirediter striatula, sub epidermide fusca et lenui, albo cœridcsccntc et violaceo plus mtnusve rufescente marmorata vel flammulata; spira conica , apice vix truncalula; anfractus superstites 8-g fn testa integra i 2 ) planulati , suturis anguste marginatis dis- creti; anfractus idtimus a/5 longitudinis aajuans, obtuse subangulalus , supra parum compressus , non descen- dens; apertura ovalis, superne acuta, infra dilatata et rotundata , intus pallide fuscescens et strigis obscuris mar- morata, ad marginem lactescens, marginibus callo dijfuso, albo, superne tuberculoso junctis; columella torta, cum margine basali subangulatim juncta; labro simplice. Opercidum extiis oblique striatum, quadnspiratum , suturis vix conspicuis, nucleo subexcentrico ; intus lineis densis, eoncentricis et striis radiantibus irregulariter decussantibus ornatum, suturis obsoletis, nucleo vermi- culato. Longitudo ào mill.; diam. maj. 1 8 mill. — Apertura iG mill. longa, 1 1 mill. lata (Coli. Crosse). Yar. /3, Sallei. Testa minor, solida, purpureo profuse strigato-maculata; anfraetus 6-y , magis convexi; spira brevior. Longitudo 3i mill.; diam. maj. i5 mill. — Apertura là mill. longa, g mill. lata (Coli. Salle). Pacliycheilits La Giiaijia, SaWé, fide H. et A. Adains, The Genera of rec. Mollusca, vol. I, p. agf), i854. Mellinia Sallei , Reeve, Conchol. Iconica, fig'. i33, 1860. Mellinia Sallei, Bi'ol, Matériaux pour senàr à l’étude de la famille des Mélaniens, p. 43, i86â. Melania Sallei, Brot, Additions et corr. au Gntal. syst. des esp. qui comp. lafam. des Mélaniens, p. 5, 1868. Yar. y, costa lo-plicata (pl. LUI, fig. 5). Testa magna, radiatim costato-plicata. Longitudo 58 mill.; diam. maj. a3 mill. — Aj)ertura ai mill. longa, i5 mill. lata (Coll. A. Morelet). Melania lœvissima , Brol, Sijst. Concli. Cnhin. von Martini und Chemnitz, a'ëtl. , p. 35, pl. IV, llg. 5/, 187/1. Yar. A, varicosa (pl. LUI, fig. 6). Testa magna; anfractu ultimo radiatim et distantcr varicoso-plicato ; plicis liris elevatis decussatis (Coll. A. Morelet). Longitudo 5a mill.; diam. maj. ai mill. — Apertura ai mill. longa, i3 mill. lata (Coll. A. Morelet). Melania corvina, var. Brot, Syst. Concliyl. Gabin. von Martini und Chemnitz, a'éil., p. .87, pl. V, (ig. la, \%qk. Habitat in rivulis propc Palenquc, provincice Chiapas diclœ (A. Alorelet); in istlimo Teliuantepecensi , pro- vincial Oajaca dictœ (Suiniclirast), reipublicœ Mexicanœ. — lu Bto de la Pasion, provinciœ Peten diclœ (0. Salvin), Guatemalœ. — Yar. (3, in rejmblica Mexicana (Ileeve); San Andres Tuxtla , in pirovincia Yera Cruz dicta (A. Salle). — Yar. y et 3, prope Palenque (A. Morelet). L^uerto Cabello (A. Salle), Piio de la GuQijra (Cheyne), Garacas (Moritz), La Mata (Marcano), Y aile del Tuij (A. Salle), Yenczuelœ. * Coquille oblongiie-conique, siibventrue, solide, lisse en apparence, mais iniinie de stries spirales très-fines et ^dsibles seulement à la loupe, recouverte d’un épi- derme mince, jaunâtre, souvent caduc et au-dessous duquel le test blancbâtre est orné de taches ou de flammules bleuâtres, violacées ou brunâtres; spire conique, aiguë, à peine tronquée au sommet, formée d’une douzaine de tours sur les individus adultes, mais dont il ne reste ordinairement que 8 ou q; ces tours sont peu bombés, sé- parés par une suture étroitement bordée; dernier tour égalant environ les 2/0 de la ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Vil' PAGTIE. 11. 4a I.MlTU.MEniE N.4riON.\LE. 830 ZOOLOGIE. longueur totale, obtusëinent subanguleux, un peu comprime' près de la suture, non descendant; ouverture ovale, aiguë à sa partie supe'rieure, arrondie et dilatée à la base, d’un jaune pale à l’intérieur, où l’on aperçoit par transparence les taches obscures du test, blanchâtre vers le bord; callosité pariétale répandue et formant à sa ])artie supé- rieure un nodule tuberculeux; columelle tordue, subangideuse à sa jonction avec le bord basal; labre simple. Opercule obliquement strié, qnadrispiré, à sutures peu visibles sur la face extérieure et à nucléus subexcentrique; face intérieure brillante, ornée de très-fines lignes con- centriques, croisées par des stries rayonnantes, irrégulières; sutures peu marquées; nucléus obscurément vermicule'. Longueur de la coquille, Ù5 millimètres; plus grand diamètre, i8 millimètres. Longueur de l’ouverture, i6 1/2 millimètres; plus grande largeur, 11 millimètres. Var. j3, Sallei. Coquille plus petite, solide, ornée de taches plus courtes et plus nombreuses; tours de spire au nombre de 6 à 7, un peu plus convexes; spire plus courte. Longueur de la coquille, 3i millimètres; plus grand diamètre, i5 millimètres. Lon- gueur de l’ouverture, lù millimètres; plus grande largeur, 9 millimètres. Var. y, coslato-plicata (pi. LUI, fig. 5). Coquille grande, ornée de plis costiformes, rayonnants, simples. Longueur de la coquille, 58 millimètres; plus grand diamètre, 28 millimètres. Longueur de l’ouverture, 21 millimètres; plus grande largeur, i5 millimètres. Var. S, varicosa (pl. LUI, fig. 6). Coquille grande; dernier tour orné de plis rayon- nants, variciformes , écartés et croisés par des cordons spiraux. Longueur de la coquille, 5e millimètres; plus grand diamètre, 21 millimètres. Longueur de l’ouverture, 21 millimètres; plus grande largeur, i3 millimètres. Habitai. Mexique : dans les ruisseaux près des ruines de Palenque, Etat de Chiapas (A. Morelet); dans les cours d’eau de l’isthme de Tebuantepec, Etat d’Oajaca (Sumi- cbrast). — Guatemala : dans le Rio de la Pasion, département du, Peten (O. Salvin). - — La variété jS est indiquée au Mexique, sans autre détail, par Reeve; mais elle vit à San Andres Tuxtla, dans l’Etat de Vera Gruz, d’après A. Sallé. — Les variétés y et ù proviennent des environs de Palenque (A. Morelet). Venezuela : Puerto Cabello (A. Sallé), Rio de la Guayra (Gheyne), la Mata (Mar- cano), Garacas (Moritz), Valle del Tuy (A. Sallé). Observations. Gette belle espèce varie extrêmement dans ses dimensions. Un spé- cimen figuré par Reeve atteint 65 millimètres de longueur. Le type du Melania In- diorum, Morelet, figuré par Petit de la Saussaye, mesure 61 millimètres de longueur. D’autre part, les petites formes auxquelles on a donné le nom de Melama Sallei ont une longueur moitié moindre. Le test est lisse, orné exceptionnellement de côtes simples MOLLUSQUES TEUKESTUES ET FLUVIATILES. 331 üLi sillonnées, comme dans les variétés y et S. Cette dernière est considérée par notre savant confrère M. A. Brot comme une variété dn Meïania corvina, Morelet; mais nous ne sommes point de cet avis, et, d’aj)rès les dimensions, la forme générale, la longnenr de la spire, Tliabitat, nous croyons, comme M. A. Morelet, qu’elle représente une va- riété, d’ailleurs assez aberrante, du l\ lœvisnvmus. Durant leurs voyages au Guatemala, AÎM, A. Morelet et F. Hocourt ont constaté que les indigènes se nourrissent des grands Pacliijclcilus. ]æ P. lœvisshmis a été utilisé à cette même fin, au Venezuela, antérieurement à la découverte de l’Amérique. M. Alarcano en a trouvé un grand nombre à la Mata, avec des débris de cuisine, des ossements, des poteries, des outils en pierre, en os et en bois, et divers VIollusques, dont les uns ont pu servir d’ornements, mais dont les autres ont joué un rôle dans l’ali- mentation L 2. PaGHYCHILUS IIellEPJ (Parreyss), Brot. Melania Hellerl , Parreyss, in lîrot, Matériaux pour servir à l’él. de la fain. des Mélaaiens, p. /12, 1862 [sine descr.). Mehnia lleUeri , Bi'ot, Additions et corr. an Calai, spst. des esp. qui conip. la fain. des Mélaniens , p. 5, 1868. Melania Ucllcri, Brot, Amer. Journal qf Concito logij, vol. VI, p. 27/1, 1870. Melania llellcri , Brot, Notice sur les Mêla nies de Laniarclc et sur quelques espèces nonvelles on pen connnes, p. 29, pl. IV, lig. 1, 1872. Melania llelleri, Brot, Spst. Concli. Cabin. von Martini and Chemnit:., 2' éd., p- 33, pl. IVV lig. ha cl h b, 187V Melania llelleri, Kohelt, Jalirbnchcr der Dentsch. Malakoz. Gesellsch. , p. 288, 1886. Testa elate ohlongo-conica , crassa, rufo-olivacea , obscarc hrunneo striaata , lœvigata, sub lente Itneis crtsqjalis , eœilissmus, creberrimis ornata, saperjicialiter plerumque eroso-polita (pnescriini m parte ventrah); anfractus g-io subplanulati , ultimo demum descendente; apertura ovata, superne obtuse acuminata, basi late rotundata, nec protracta , valde incrassata; panes aperturalis callosa. Operculum subtrispiratum , nucleo subcenlrali. Longitudo Sâ milL; diam. niaj. là mill. — Apertura 20 mill. longa, 12 mill. lata (Loll. A. Brot). Habitat in America centrali (Brot); in republica Mcxicana (Parreyss). Coquille oblongue-conique , élevée, épaisse, d’un brun olivâtre, ornée de llammules brunes peu distinctes, lisse, à surface couverte de lignes spirales, crispées, très-fines, visibles seulement à la loupe, et, en outre, d’érosions superficielles plus marquées à la face ventrale; tours de spire au nombre de 9 à 10, subaplatis; dernier tour mani- lestement descendant; ouverture ovale, obtusément acuminée à sa [tartie supérieure, largement arrondie et non prolongée à la base, fortement épaissie; paroi aperturale calleuse. ‘ Voici la liste des espèces trouvées à la Mata : Triton variegatus, Strombus pngilis , Ci/prcea exanthema, Lucina tigerina, Lucina J amaicensis , Oliva jaspidea, Planorbis oli- vaccus , Ampullaria glauca , Ampullaria urceus, Bulimus pardalis, Bulimus distortus. Strophia uva. On renianjuera que le Strophia uva ii’habite pas le continent américain et qu’il a dû être apporté dans cette localité par des naviga- teurs précolombiens venant des Antilles. 332 ZOOLOGIE. Opercule subtrispire', à nucléus subcentral. Longueur de la coquille, 54 millimètres; plus grand diamètre, i4 millimètres. Longueur de l’ouverture, 20 millimètres; plus grande largeur, 12 millimètres. Hahitat. Amérique centrale (Brot); Mexique (Parreyss). Observations. Nous avons reproduit ci-dessus la diagnose de M. A. Brot. Nous ne connaissons pas cette espèce, qui nous paraît être extrêmement voisine du Pachychilus (œvissimus, Sowerby, à en juger du moins d’après la figure originale donnée en 1872 et reproduite en 187 4 dans le Nouveau Chemnitz (pi. IV, fig. 4ft). La petite forme représentée dans le même recueil (pl. IV, fig. h h) nous semble encore plus rapprochée du P. lœvmimus. Nous avons vu, dans la collection de M. A. Morelet, plusieurs spécimens envoyés par Parreyss sous le nom de Mekmia Helhri ei provenant de l’Etat de Tabasco (Mexique); ils ne concordent pas avec les types de Brot, et se rapportent aux diverses formes que nous réunissons au Pachycinlus chrysalis, Brot. Dans ces conditions, il nous est difficile d’affirmer si le P. Helleri, Brot, appartient à la faune du Mexique et du Guatemala. Le terme Amérique centrale est bien vague. 3. Pachychilus graphium, Morelet. (Pl. LI, fig. 2 et 2«. ) Melania graphium, Morelet, Testacea uoviss. iusidæ Cubanœ et Amer, centralis, pars I,p. 26, i84g. Pactujchitus Cumingi, 1. et H. C. Lea, Proceed. of the zool. Society of London , p. 179, i85o. Pachychilus Cumingi , 1. et H. C. Lea, Ann. and Magaz. of nat. Ilist. of London, vol. IX, p. 58, i852. Pachychilus Cumingi, Petit de la Saussaye, Journ. de Conchyliologie , vol. IV, p. 160, i853. Melania graphium , lianley, Conchol. MiscelL, pl. IV, fig. 35, i854. Pachycheilus graphium, H. et A. Adams, The Genera of recent Mollusca, vol. l, p. 298, i854. Melania Cumingi, Reeve, Conchologia Iconica , fig. i4q, 1860. Melania graphium , , Matériaux pour servir à l’étude de la famille des Mélaniens , p. /12, 1862. Melania renovata, Brot, supra cit., p. 43, 1862. Melania graphium, Brot, Addit, et corr. au Catal. syst. des espèces qui comp. la fam. des Mélaniens , p. 5, 1868. Melania graphium, Brot, Amer. Journal of Conchology, vol. VI, p. 2y4, 1870. Melania renovata, Brot, Syst. Conchyl. Cabinet von Martini und Chemnitz, 2° éd., p. 4i, pl. V, fig. 5, 1874. Melania renovata, Kobelt, Jahrbücher der Deutsch. Malakoz. Gesellsch., p. 3oi, 1886. Melania graphium , F. Paetel, Catalog der Conchylien-Sammlung, p. 875, 1887. Melania renovata, F. Paetel, supr. cit., p. 386, 1887. Testa lateralitev subarcuata, ohlongo-suhulata , gracilis, sohdula , suh epidermide fusco-nigresceiite palhde cinereo-violacesceiis, fusco strigata; sptra acuta , fere integra; anfractus 10 convexiuscuh , sutura lineari dis- creti, suh lente tenuissime et spiraliter striato-lineolah; primi violacei, lævigati , reliqui malleati et lins spira- libus obsoletis cingulati; anfractus ultimus ijS longitudinis paulo superans; apertura ovalis, supra angulata et subcanaliculata , infra non producta, intus pallide cinerea vel fusca; marginibus callo crasso junctis; columella basi vix contorta; callo parietali superne tuberculo prominente instructo; labro valido, versus basin oblique di- latato. MOLLUSQUES TEHEESTP.ES ET FLUVIATILES. 33:1 Operculum typicum, nucleo subcen Irait. Longitudo 3 à mtlL; diam. maj. 1 2 mill. ■ — ■ Apertura 12 mill. longa, 7 mtll. lata (Coli. Grosse]. I'V/r. /3, reducta. Testa recta , paulo latior, cinerescens; anfractus 1 0 malleati et lirts irregularibus elevatis aut obsoletis ornati; apertura basi dilatata; labro arcuato, oblique vi.x dilatato. Longitudo 3i mill.; diam. maj. la mill. — Apertura 1 1 mill. longa, 7 mill. lata (Coli. A. Brot). Melania graphium , Reeve, Conchologia Icoiiicrt , (ig. i5o, 18G0. Melania graphium, Brot, Syst. Conchyf. Cuhin. von Murtini uitd Chemnit^ , M (‘d. , p. /ii, pl. V, fig. b, 187C Melania graphium, Kobeit, Jahrhikher der Deutsch. Malahoz. Gesellsch., p. 988, 1886. Var. y, transcendens (pl. L, fig. 7 et q a). Testa recta, major, conico-subulata , fusco-cinerea , crassa; an- fractus g sutura pallida et rufo marginata discreti ; anfractus penultimus et ultimus liris pluribus irreguluriter cingulati; anfractus ultimus magnus, latus; apertura basi dilatata, marginibus callo crasso, lutescente junclis; labro crasso, arcuato, non oblique dilatato. Longitudo 38 milL; diam. maj. i5 mill. — Apertura i5 mill. longa, 10 mill. lata (Coli. Ph. Daiitzeii- berg). Habitat in fluminibus provincue Vera Paz dicta’, Guatcmalœ (A. Morelet), prope Coban {fide II. Cuming), in Rio Sinanja (Siimlchrast), Rio de Tactic (Morelet). — Var. /3, in provincia Vera Paz (A. Brot). — Var. y , prope San Miguel Uspala {fde Srliiicider). Coquille inllecliie latéralement, oblongue-subulée, assez grêle et solide, montrant, sous un épiderme brun-noirâtre, une teinte cendrée violacée pâle avec des flammules brunâtres; spire aiguë, presque entière; tours de spire au nombre de 10 environ, un peu convexes, séparés par une suture linéaire, ornés de petites lignes spirales très-fines et visibles seulement à la loupe; tours supérieurs violacés, lisses; les autres tours mar- telés et munis de cordons spiraux, obsolètes; dernier tour dépassant un peu le i/3 de la longueur totale; ouverture ovale, anguleuse et subcanaliculée à sa partie supérieure, non prolongée à la base, d’un brun pâle ou de teinte cendrée à l’intérieur; bords de l’ouverture réunis par une épaisse callosité; columelle à peine tordue â la base; callo- sité pariétale munie à sa ])artie supérieure d’un tubercule assez saillant; labre solide, obliquement dilaté près de la base. Opercule typique, à nucléus subcentral. Longueur de la coquille, 3 A millimètres; plus grand diamètre, la millimètres. Longueur de l’ouverture, 19 millimètres; plus grande largeur, 7 millimètres. . Var. |S, reducia. Coquille droite, un peu plus large, de couleur cendrée; tours de spire au nombre de 10, martelés et ornés de cordons spiraux irréguliers, élevés on obsolètes; ouverture dilatée à la base; labre régulièrement arqué, non obliquemenl dilaté vers sa partie inférieure. Longueur de la coquille, 3i millimètres; plus grand diamètre, 19 millimètres. Longueur de l’ouverture, 1 1 millimètres; plus grande largeur, 7 millimètres. Var. y, transcendens (pl. L, fig. 7 et 7«). Coquille droite, plus grande, conique- subulée, épaisse, de couleur brun cendré; tours de spire au nombre de 9, séparés par 334 ZOOLOGIE. une suture paie et bordëe de rouge-rouille; avant-dernier et dernier tours ornés de plusieurs côtes spirales et irrégulières; dernier tour grand, ample; ouverture dilatée à la base, à bords réunis par une callosité jaunâtre; lal)re épais, anpié, non oblique- ment dilaté. Longueur de la coquille, 38 inilümètres; plus grand diamètre, i5 millimètres. Ia)ngueur de Loiiverture, i5 millimètres; plus grande largeur, lo millimètres. Habitat. Guatemala ; dans les cours d’eau du département de Vera Paz (A. Mo- l’elet); Goban (H. Cuming), Pdo Sinanja (Sumicbrast), Uio de Tactic (A. Morelet). — Var, |S, dans le département de Vera Paz (A. Brot). — Var. y, à San Miguel Uspala (Schneider). Observations. Nous croyons qu’il y a lieu de réunir sous le même nom les Melania Ip^aphiiim, Morelet, et ]\iclnjchilus Cumingi, Lea. Notre confrère M. Morelet conclut à leur identification, et nous partageons son avis après examen de son tyjie. M. Brot, au contraire, a séparé ces deux formes en considérant comme type du Melama graphium, Morelet, la variété assez aberrante figurée par Beeve (^Coiich. Icon., fig. i5o), et qui est caractérisée par sa coquille moins grêle, plus droite, et son ouverture non oblique- ment dilatée. Le Pachychilus graphium appartient au groupe du P. cinereus, iMorelet, dont il dif- fère par son test toujours plus élancé, son ouveiiure plus courte, son péristome plus épais, son bord pariétal muni d’un fort tubercule calleux. Nous ferons remarquer qu’il existe une espèce de Melania des Philippines décrite sous le nom de Melania Cummgi par I. Lea [Proceed. of the zool. Society of London, p. iqi, i85o) et qui n’a aucun rapport avec le Pachychilus Cumingi dn même auteui-. G’est pour éviter la confusion possible entre ces deux espèces que M. A. Brot a proposé d’appeler Melania renovata la coquille du Guatemala; mais cette dénomination devient inutile si l’on accepte l’identification du Melania renovata, Brot, avec le M. graphium, Morelet. 4. PACnYCIÜLîJS CINEREUS, Morelet. ( PI. LU, lig. 8 , 8 a, 8 b eX 8 c.) Metania cinerea, Morelet, Testac. noviss. tnsulæ Cubanœ cl Amer, centr., pars 1, p. 26, 11° 68, 18/19. Melania cinerea, Reeve, Conchol. Iconica, fig. 2o5, i8Go. Melania cinerea, Brot, Alalcriaux pour servir à l’étude de lafinnillc des Méluniens , p. h -2, 18G2. Melania cincrca , Brot, Amer. Journal of Concliologij, vol. \ I, p. 278, 1870. Melania cinerea , Brot, Sijsl. Candi. Cabin. von Martini und Cheinnitz, 2' etl. , p. 38, [il. IV, lig. 6, 187/1. Melania cincrca, Koliell. Jalirbücher der iJeutsch. Malakoz. Gesellsch., [). 281, 188G. Melania cincrca, F. Paelel, Catalog der Cunclnjlien-Sammlung , |i. 869, 1887. Testa solida, ovalo-acuinlnata, interdum integra , sut) epidernude teniu et lutescente cinereo -violacescens , oh- scurc Jlummulata , glabra, suh lente spiraliter minutissnnc et densissime lincolata; spira liirrita , acuta, versus 335 MO LLUSQUES TER lî ES TUE S ET FLUVIATILES. tipicon pallidiorem violacco-rithciis; anfractus lo snhpjanidaü; pctiiilltinus tiijhuas; idliinus Sjj lonipludinis attingens , venlrosus , interdum zonts aut lins nonnnUis obsoletis , aUndis cingidalus; sutura pallida, fascia riibi- ginosa marginata ; apertura piriformis , superne suhcanaliculata, basi rotundata, intus pallide rufescens, margi- nibus callo albo junctis; callo parietali supra tuherculato ; labro arcuato, parum sinuoso. Operculum fusco-corneum, oblique strialulum, anfractus à gerens; suturis pagince exlernœ simplicibus: suturis jutgince internœ prominentibus et bifidis; nucleo subcxcen trico. Longitudo 35 mill. ; diam. maj. i5 mdl. — - Apertura i5 mdl. longa, 8 mill. luta (Mus. 1’arisiense ). Habitat in fumine Coban , prope Coban , provinciœ Altœ Vera Paz (A. Morelet, F. Bocourt). Coquille solide, ovale-acumiiiée, parfois entière, ordinairement [>eu décollée au sommet, de couleur cendrée violacée sous un épiderme mince et jaunâtre, ornée d(* tlammules obscures, lisse en apparence, mais munie de linéoles s[)irales très-fines et très-serrées, visibles seidement à ta lou])e; spire allongée, aiguë, de couleur plus pâle, rosée ou rougeâtre violacée au sommet; tours de spire au noml>re de lo et subaplatis; Favant-dernier un peu plus renflé; le dernier ventru, orné parfois de quelques zones pâles ou de quelques cordons spirauv obsolètes et blancbâtres, atteignant les B/'y de la longueur totale; suture blancbâtre, bordée d’une zone de teinte rouillée; ouver- ture piriforme, subcanaliculée à sa partie supérieure, arrondie à la base, d’un brun pâle à l’intérieur, à bords réunis par une callosité blancbe, qui devient tuberculifonm* à la partie supérieure du bord pariétal; labre arqué, peu sinueux. Opercule d’un brun corné, strié obliquement, formé de A tours de spire, dont les sutures, simples et concaves à la face externe, deviennent saillantes et bifides à la face interne; nucléus assez rapproebé du bord columellaire de la coquille. Longueur de la coquille, 35 millimètres; plus grand diamètre, i5 millimètres. Longueur de Touverture , i5 millimètres; plus grande largeur, 8 millimètres. Hahilat. Guatemala : dans la rivière de la ville de Coban, département de la Haute Vera Paz (A, Morelet, F. Bocourt). Observations. C’est à notre confrère M. A. Morelet qu’on doit la découverte de cett(‘ belle espèce, ([ui appartient au groupe du P. lœvissrnms , Sowerby, ou Pachtjchüm , sensu stricto , dont elle se distingue par sa taille plus faible, son test relativement plus solide, sa coloration plus pâle, son avant-dernier tour plus renflé, son dernier tour plus long, sa callosité pariétale plus épaisse, son sommet plus rétréci. On la séparera du P. corvinus, Alorelet, par la coloration de ses tours de spire et de son ouverture, aiusi que par sa forme générale moins ventrue; elle habite cependant dans la même région géographique et dans les mêmes cours d’eau, mais elle conserve d’une manière constante ses caractères distinctifs. Elle diffère enfin du P. graphium, Morelet, par sa forme beaucoup ])lus large, son dernier tour plus long, son ouverture plus ample, sou labre moins dilaté, sa coloration plus pâle, etc. 336 ZOOLOGIE. 5. PaCHYCHILUS corvinus, Morelet. (I’]. IJI, fig. 7, 7«, et 7c.) Melania corvina, Morelet, Testac. noviss. insidœ Cuhanœ et Amer, centr., pars I, p. 26, n° 69, 18/19. Mdania corvina, Hanley, Conchol. Miscelltnnj, pl. II, fig. 16, et pl. III, fig. a5, i854. Pachifcheifns corvinus, H. et A. Adams, The Genera of recent Mollusca , vol. 1, p. 298, i85/i. Ceriphasia elevata, Chenu, Man. de Conchyl. et de Paléont. conclajl. , vol. I, fig. 1961, 1869. Melania corvina , Reeve, Conchol. Iconica, fig. i35, 1860. Paclujcheilus corvinus, Tristram, Proceed. zool. Soc. of London, p. 288, 1861. Melania corvina, Brot, Matériaux pour servir à l’ét. de la fam. des Mélaniens , p. 42, 1862. Melania corvina, Brot, Amer. Journal of Conchologij , vol. VI, p. 278, 1870. Melania corvina, Brot, Syst. Gonch. Gahin. von Martini und Ghemnitz, 2° éd., p. 36, pl. V, fig. 1 et 1 a, 1874. Melania corvina, Kobelt, Jahrhücher der Deutsch. Malalcoz. Gesellsch., p. 282, 1886. Melania corvina , F. Paetel, Catalog der Gonchylien-Sammlung, p. 870, 1887. Testa ovato-comca, sohda, apice panio erosa, sub lente tenerrime et spiraUter crispalo-lmeata, aut punctulato- aspersa , nigro-castanea ; anfractas superstites 6-j pJanulati, sutura Imeari discret!; anfractus ultimus ventrosus, interdum obtuse subangulatus , dnnidium longitudinis testee non attingens; opertura acute ovata, supra attenuata et subcanaliculata, basi oblique dilatata, intus pallide hlacina , margine basali antrorsum producto, cum colu- mella angulatim juncto; callo parietali superne tuberculoso et lilacino; columella albida, crassa; labro solido, nigro-castaneo marginato. Operculum fusco-corneum , quadrispiratum , extus oblique striatum, mtus costis radiantibus paucis, remotis, lineis minutis decussatis et sutura funicida.ta , prominente, angusta ornatum; nucleo subexcentrico, intus vermi- culato. Longitudo 3q mill.; diam. maj. 17 mdl. — Apeertura ig mill. longa, 11 mill. lata (Mus. Parisiense). Var. /3, lutescens (pl. LllI, fig. 7 et ye). Testa globosa, crassa, extus pallide lutescens; apeertura intus luteo- fusca. Longitudo 33 mdl.; diam. maj. ig mill. — Apertura 1 6 ijü mill. longa, 1 1 mill. lata (Coli. A. Morelet). Habitat prope Coban et Tactic (A. Morelet et F. Bocourt) et in rivulis provincice Veixi Paz dictce, Guate- malce ( A. Morelet). — Vtir. /3, prop)e Coban (A. Morelet). Coqitille ovale-conique, solide, iin peu érocle'e au sommet, couverte de stries spi- rales, crispées, très-fines, visibles seulement à la loupe, et qui rendent la surface comme chagrinée de ponctuations plus ou moins régulières; coloration d’un brun noi- râtre; tours de spire persistants au nombre de 6 ou y, aplatis, séparés par une suture linéaire; dernier tour ventru, parfois obtusémenl subanguleux, n’atteignant jamais la moitié de la longueur totale; ouverture ovale-aiguë, atténuée et siibcanaliculée à sa partie suiiérieure, obliquement dilatée à la base, d’une teinte lilas pâle à l’intérieur; l)ord basal projeté en avant, rejoignant la columelle sous un angle plus ou moins pro- noncé; callosité pariétale luberciileuse à sa partie supérieure et de couleur lilas; colu- melle blanche, épaisse; labre solide, bordé de brun noirâtre. Opercule d’un brun corné, à h tours de spire; surface extérieure obliquement striée, à suture linéaire; surface intérieure montrant quelques côtes rayonnantes, MOLLUSQUES TEP.RESTPiES ET FLUVIATILES. 337 obliques, espacées, qui sont croisées par des lignes très-fines; suture se montrant sous la forme d’un cordon étroit, élevé et simple; nucléus subexcentrique, à face intérieure irrégulièrement vermiculée. Longueur de la coquille, 3q millimètres; plus grand diamètre, 17 millimètres. Longueur de l’ouverture, 19 millimètres; plus grande largeur, 11 millimètres. Var. |S, lulcscens (pl. LUI, fig. 7 et 7a). Coquille globuleuse, épaisse, de couleur jaunâtre pâle à l’extérieur; ouverture d’un jaune brunâtre, bordée de brun. Longueur de la coquille, 33 millimètres; plus grand diamètre, 19 millimètres. Longueur de l’ouverture, 16 1/2 millimètres; plus grande largeur, 1 1 millimètres. Habitai. Guatemala ; dans les cours d’eau du département de Vera Paz (A. Mo- relet et Rocourt), près de Goban, de Tactic, etc. — Var. |S, à Goban (A. Morelet). G. PACHYCHILUS IÎNDIFFERENS, Crosse et Fischer. (PI. L, lig. 8, 8«, 8/» el 8c.) Pachjjchihis indifferens, Crosse et Fisclier, Journal de Conclnjliologie , vol. XXAIX, p. aS, 1891. Testa parva, conico-acnta, fusco-nigrescens, siib eptdcrmide et versus apicem obscure fusco jlammulaUi , mo- dice decollata, sublœms, sub lente minutissime et spiralitcr striato-hneolata , striis incrementi arcuatis, interdum patdo prominentibus ornata; anfractus superstites 6 ija subplanulati , sutura lineari discreti; ultnniis dimidium longitudinis non attingens, convexus, medio angulatus aut subangulatus ; apertura ovalis, superne angulata, infra producta , intus fusco-violaceo tincta, marginibus callo cinereo-violaceo junctis ; labro arcuato, acuto. Operculum fuscum , anfractus 3-à gerens. Longitudo a 3 mill. ; diam. niaj. lomill. — Apertura 10 niill. longa, G 1 fa mill. lata (Mus. Parisiense). Var. /3, explicata (pl. LIII, fig. q , (ja, 10 ei loa). Testa major ; anfractus superstites 8-1 0 ; ultimus fere ijS longitudinis cequans, medio convexus, haud angulatus. Longitudo ^2 niilL; diam. niaj. 1 y mill. - — - Apertura là null. longa, q mdl. lata (Coii. A. Morelet). Habitat in Rio Motagua (F. Bocomi); var. (3, m Rio Macliaquila, provincice IVten , Guatcmalœ (A. Mo- relet). Coquille relativement de petite taille, conique-aiguë, de couleur brun noirâtre, montrant, sous l’épiderme et près du sommet, des llammules obscures, brunâtres; som- met un peu décollé; surface des tours paraissant lisse, mais ornée, quand on l’examine à la loupe, de linéoles spirales très-fines et de stries d’accroissement arquées, deve- nant parfois assez proéminentes; tours de spire persistants au nombre de 6 1/2, mé- diocrement convexes, séparés par une suture linéaire; dernier tour n’atteignant pas la moitié de la longueur totale, convexe, subanguleux ou anguleux à sa partie moyenne; ouverture ovale, anguleuse à sa partie supérieure, prolongée à la base, et de couleur brun violacé à l’intérieur; bords l'éunis par une callosité d’un violet cendré; labre arqué, aigu. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VIl*^ PAmiE. II. ^3 338 ZOOLOGIE. Opercule brun, muni de 3 à 6 tours de spire. Longueur de la coquille, 28 millimètres; plus grand diamètre, 10 millimètres. Longueur de l’ouverture, 10 millimètres; plus grande largeur, 6 1/2 millimètres. Var. |S, explicata (pi. LUI, fig. 9, 9«, 10 et loa). Coquille beaucoup plus grande; tours persistants au nombre de 8 à 10; dernier tour de spire égalant le i/3 de la longueur totale, convexe, non anguleux à sa partie moyenne. Longueur de la coquille, ^2 millimètres; plus grand diamètre, 17 millimètres. Longueur de l'ouverture, là millimètres; plus grande largeur, 9 millimètres. Habitat. Guatemala, dans le Rio Motagua (F. Bocourt). — La variété jS, dans le Rio Macbaquila, département du Peten (A. Morelet). Le Pachychilus indifferens est voisin des P. Sarpff, Grosse et Fischer, et P. corvinus, .\Iorelet. Il diffère du premier par sa taille plus élevée, sa spire plus élancée, son der- nier tour n’atteignant jamais la moitié de la longueur totale, etc., et du second par sa coquille plus étroite, sa forme générale plus conique-aiguë, son dernier tour moins renflé, son labre toujours mince, sa callosité columellaire de couleur cendrée vio- lacée, son ouverture d’un brun foncé, etc. Nous avons décrit cette espèce d’après une douzaine de spécimens recueillis dans la même localité par M. F. Bocourt et présentant d’ailleurs des caractères et des dimen- sions semblables. Récemment nous avons vu deux autres exemplaires rapportés du Rio Macbaquila par M. A. Morelet et dont la taille atteint des dimensions considérables. Néanmoins ces diverses formes nous paraissent appartenir à un même type spécifique, probablement polymorphe. 7. Pachychilus Sargi, Grosse et Fischer. (PI. LI, fig. 6, 6rt et 7.) Melania Sargi, Crosse et Fischer, Journal de Conchyliologie , vol. XXlll , p. 226, 1876. Mellinia Sargi, Crosse et Fischer, .sî/pr. cit., vol. XXIV, p. 385, pl. XI, fig. 4, 1876. Melania Sargi , Brot, Syst. Concli. Cabin.von Martini und Chemnitz, 2'éd. ,p. 335, pl. XXXI V, fig. 12 e 12«, 1878. Melania Sargi, KoheU, Jahrbücher der Deutsch. Mnlalc. Geselkcli. , p. 3o3, 1886. Melania Sargi, F. Paetel, Calalog der Conchylien-Sammlung, p. 387, 1887. Testa nvato-conica , Utlorinœforinis , brevis, crassa, parim nitens, saturate nigricans, lœvigata, sub lente tineis tenerrimis, spiralibus, densissimis, inlerdiim subpunctulatis ornata; spira curta, apice eroso, cretaceo- albido; sutura paulo impressa; anfractus superstites 5; ultimus spiram paulo superans, medio angulatus, m- flalus; apertura ovato-piriformis , superne angulata, basi rotundata, intus violaceo-fusca ; perisloma incrassatum , marginibus callo violaceo, supra noduloso junctis; margine columellari valde dilatato, subarcuato, extus violaceo, intus intrante cum parietali concolore albido; margine basali antrorsum non producto; labro arcuato, crassiusculo , non sinuoso , jusco-violuceo. MOLLUSQUES TEURESTIîES ET FLUVIATILES. 339 Operculum Longiludo 1 6 millL; dium. maj. i o mill. — Aperlura g mlll. hugn, 6 mdl. lata (Coll. IL Crosse). Habitat in Guatemala (F. Sarg); Coban , promneue Altœ Vera Paz dteke (^\]vol, Jide Sclineicler). Coquille ovale-conique, ayant !a forme d’un Lütorina ou d’un Planaxis, courte, épaisse, peu brillante, d’une coloration noirâtre foncée, paraissant lisse, mais ornée d’une quantité de petites lignes spirales, serrées, parfois subponctuées et visibles seule- ment avec une forte loupe; spire courte; sommet érodé et blanchâtre; suture peu mar- quée; tours persistants au nombre de 5; dernier tour un peu plus long que la spire, renflé et anguleux à sa partie moyenne; ouverture ovale-piriforme, anguleuse à sa partie supérieure, arrondie à la base, d’un brun violet à l’intérieur; péristome épais, à bords réunis par une callosité violacée, qui devient noduleuse à la partie supérieure de l’ouverture; bord columellaire très-dilaté, subarqué, extérieurement violacé, inté- 1‘ieurement rentrant et de couleur blanche, comme le bord pariétal; bord basal non prolongé en avant; labre arqué, un peu épaissi, non sinueux, d’un brun violacé. Opercule Longueur de la coquille, i6 millimètres; plus grand diamètre, lo millimètres. Longueur de l’ouverture, q millimètres; plus grande largeur, 6 millimètres. Habitat. Guatemala (F. Sarg); Coban, dans le département de la Haute Vera Paz (Brot, d’après Schneider). Observations. Les spécimens qui nous ont servi à décrire cette petite coquille nous ont été communiqués par Th. Bland, et proviennent d’un voyage scientifique exécuté au Guatemala par F. Sarg. Ils nous paraissent tout à fait adultes, à en juger par l’épais- seur du labre et du péristome. Le Pachychilus Sargi se rapproche du P. corvinus, Morelet; mais il s’eu distingiu' facilement par sa taille beaucoup plus petite, ses tours de spire moins nombreux, sa forme générale plus courte, son dernier tour dépassant la longueur de la spire et caréné à sa partie moyenne, son péristome fortement coloré, son bord basal non pro- jeté en avant, etc. Beeve a figuré sous le nom de Melania nigrostoma, Anthony [Conchologia Iconica, G.Melania, n° A63), une coquille qui ressemble beaucoup ni\ Pachychilus Surgi, mais dont la taille est beaucoup plus faible (9 millimètres), le test plus mince et le labre plus anguleux. G. Tryon considère cette espèce comme une variété du Pleurocera opaca. Anthony, des Etats-Unis. N’ayant pas eu à notre disposition de spécimens au- thentiques de l’espèce décrite par Anthony, nous ne pouvons formuler une opinion personnelle à ce sujet. 340 ZOOLOGIE. SECTIO IL CERCIiMELANIA , Crosse el Fischer, iSg-a. 8. PacHYCHILUS MeXIGANUS, Reeve. Melania Mexicana, Reeve, Conchol. Iconica, fig. lag, 1860. Melania panucnla , Reeve, supr. cit., fig. i3i, 1860 {non Morelel). Melania Mexicana, Brot, Matériaux jmir servir à l’élude de la famille des Mélaniens, p. 4-2, 1863. Melania Mexicana, E. von Marteus, Malakozool. Blülter, ]). 71, i8G5. Melania Mexicana , Brot, Amer. Journal qf Conchologj, vol. VI, p. ayS, 1870. Melania Mexicana, Brot, Sijst. Conch. Cabin. von Martini und Cheinnitz, a'éd., p. 45, pl. V, fig. 9 et 9«, 1874. Melania Mexicana, Kobeit, Jahrbücher der Deutsch. Maluk. Gesellsch., p. 296, 188G. Melania Mexicana, F. Paelel, Catalog der ConclajUen-Sammlung , p. 38 1, 1887. Testa ohJongo-conoidea , sohda, suh strata nigro tenui , fnsco-ohvacea et obscure hrunneo-strigata , raide de- collata; anfractus superstites â-5 convexiiisciili , infra suturas rudiatiin irregiilariler plicatuli , suh lente spiraliter tenuissime erispato-striati; anfractus ultimus basi siibgibbosiis , infra siitiu-am leviter coarctalus; apertura intus riolaceo-livida, obliejiie ovata, superne acuta , basi obtuse angulata et oblique producta; columella valde contorta ; margine dextro deorsum dilatato; pariete aperturali callo tenui obtecto. Operculum fusco-corneum. Longitudo (speciminis valde decollati) mill.; diam. maj. 27 mill. — - Apertura ^3 mill. longa, i5 niill. lata (ex icone Reeveana). Habitat VI repiddica Mexicana (Reeve). — In Guatemala (Von dem Busch). Coquille obloiigue-conoïcle, solide, sous un épiderme iioirAtre et mince d’une cou- leur brun olivâtre et obscurément tachetée de brun; sommet très-érodé; tours persis- tants au nombre de 4 à 5, un peu convexes, ornés de légers plis rayonnants au-dessous des sutures; leur surface est marquée de stries spirales un peu crispées, visibles seule- ment à la loupe; dernier tour de spire subgibbeux à la base, légèrement rétréci au- dessous de la suture; ouverture d’une teinte violacée livide à l’intérieur, obliquement ovale, aiguë à sa partie supérieure, obtusément anguleuse et obliquement prolongée à la base; columelle fortement tordue; bord droit dilaté en dessous; paroi aperturale recouverte d’une mince callosité. Opercule d’un brun corné. Longueur de la coquille (d’un spécimen très-décollé au sommet), kq millimètres; plus grand diamètre, 27 millimètres. Longueur de l’ouverture, 28 millimètres; plus grande largeur, 10 millimètres (d’après la figure originale de Reeve, représentant un spécimen de la collection H. Guming). Ilabilat. Mexi([ue (Reeve). — Guatemala (Von dem Buscli). Observations. Nous n’avons pas vu cette espèce et nous reproduisons presque inté- gralement la diagnose que notre confrère M. A. Rrot en a donnée. Elle se distingue MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 341 par son dernier tour subgil)ljeiix, atténué à sa partie supérieure, et par son ouverture obliquement dilatée; mais ce dernier caractère est peu marqué sur les individus jeunes et même sur un exemplaire paraissant adulte envoyé par Cuniing’ et tiouré par notre confrère de Genève [Sgst. Conch. Cahin., ])1. IV, fig. q«). M. Brot considère la coquille représentée par Beeve sous le nom de Mclania pauii- cula comme identique avec le Pachychthis Mcxicanus. Elle appartient à la colleclion Von dem Busch et provient du Guatemala; ses tours de spire sont plus noml)renx (6 à 7); sa columelle est plus calleuse et munie à la partie supérieure du l)ord pariétal d’une nodosité dentiforme. Ces différences nous paraissent snflisantes provisoirement pour faire des réserves formelles au sujet de l’assimilation des deux espèces. 9. PACHYCHILUS PANUGÜLA, a. Morelet. (PI. LUI, fig’. 8 et 8a.) Melania panucula, Morelet, Testaccn noms. insnJœ Cuhanœ cl Amer, centralis, pars II, p. 20, i85i. Mclania panucula , Brot, Matériaux pour servir à l’élude de la famille des Mélaniens , p. 43, 18Ü2. Melania panucula, Brot, American Journal ofConchologij, vol. VI, p. 276, 1870. Melania panucula , Brot, System. Concliyl. Cahin. von Martini und Chemnitz, 2' éd., p. 27, pl. 111, lig. 3, 1874. Melania panucula , XiohAi, Jahrhücher der Deutsch. Malakoz. Gesellschaft , p. 298, i886. Melania panuncula , F. Paetel, Catalog der Conchylien-Sammlung, p. 383, 1887. Testa obJongo-contca , npice sœpuis erosa, olwacca vel IiUeo-fusca , strus mcremenl'i tenuibus et linets spira- libus exilissimis eleganter sub lente crispato-decussata ; anfractus superstites circiter 8 , parum convexi; ultimus magnus , ovoideus ; apertura ovalis , piriformis , circiter a/5 longitudinis œquaiis, superne attenuatu, acula, basi producta, intus pallide cœrulescens vel fulvescens; callo parietali incrassato, nitente; labro acuto, arcuato. Operculum fuscum, e.xtus et oblique striatum, anfractus à ijü gerens, nucleo subcentrali. Longitudo â8 milL; diam. maj. 21 mill. — Apertura 20 ifi mdl. longa, 12 inill. lata (Coli. A. Morelet). Habitat in Rio Mopan, qn'ovinciœ Peten, Gualemake (A. Morelet). — In provincia Chiapas, reipublicœ Mcxicanœ (Parreyss). Coquille oblongue-conique, généralement un peu érodée au sommet, de couleur brun olivâtre on jaunâtre, marquée de fines stries d’accroissement et de lignes spirales, extrêmement ténues, visibles à la loupe et qui rendent la surface comme crispée; tours de spire persistants au nombre de 8 environ, peu renflés; dernier tour grand, ovoïde; ouverture ovale-piriforme, égalant à peu près les a/5 de la longueur totale, atténuée à sa partie supérieure, prolongée et subangnlense à la base, d’un bleu [>âle ou légère- ment teinté de brun à l’intérieur; callosité pariétale distincte, luisante, bien limitée à la partie supérieure; labre légèrement arqué, aigu. Opercule brun; face extérieure obliquement striée et munie de 4 1/2 tours de spire, à nucléus subcentral. Longueur de la coquille, 48 millimètres; plus grand diamètre, 21 millimètres. 342 ZOOLOGIE. Longueur de Louverture, 20 1/2 millimètres; plus grande largeur, 12 millimètres. Habitat. Dans les atlluents supérieurs du Rio Mopan , département du Peten, Gua- temala (A. Morelet). — Etat de Chiapas, république du Mexique (d’après Parreyss). Observations. Nous figurons cette espèce d’après le plus grand spécimen de la collec- tion de notre confrère M. A. Morelet. Elle a quelques rapports avec les Pachyckilus lœvissimns, Sowerby, et P. Helleri, Brot. Elle en ditïére par sa forme plus massive, sa spire relativement plus large et moins élancée, ses tours moins nombreux, sa callosité pariétale plus faible. La coquille représentée par Reeve [Conchologia Iconica, fig. i3i, 1860) sous le nom de Mchmm panucula n’a aucun rapport avec le type de Morelet et se rapproche soit du P. Meæicanus, Reeve, soit du P. Flelleri, Rrot. 10. PAGHYCHILUS CIIRYSALIS, Brot. ( 1*1. LI, üg. 8 , Sa, 8b et 8c.) Melania chrysalis, Brot, Matériaux pour servir à l’ét. de la fam. des Mélaiiiens , part. JIl, jî- 3o, pl. II, lig. 5, 1872. Melania chrysalis, Brot, Syst. Conchyl. Cabin. von Martini und Chemnitz, 2'éd. , p. hy, pl. V, fig. 11, 187/1. Melania chrysalis, Kobelt, Jahrbücher der Deutsch. Malak. Gesellsch. , p. 280, i88G. Melania chrysalis, F. Paelel, Catalog der Conchylien-Sammlung, p. 869, 1887. Testa (sœpe et valde decollata) subcylindraceo-conica, crassa, intense ohvaceo-fusca , suh epidernnde con- color; anfractus Q-i 0 ( superstites â ijü-8 ) vix convexiusculi , spirahter et tenerrime crispato-stnatuU, radiatm striali (striis in anfractibus supremis valulionbiis , arcuatis); sutura interdum subundulata; anfractus ultimus oblongus, parum inflatus, siibkcvigatus , dimidium testæ non attingens; apertura elongato- ovalis , intus cinerco- fusca, superne acuta, basi producta; columella torta; callo parietali tenui, supra vix incrassato; labro tenui, acuto, modice arcuato. Operculum extus paucispiratum, radiatim striatum , nucleo vix conspicuo, excentrico; intus concentrice lineo- laliim, nucleo vermiculato; sutura elevata. Longitudo (speciminis vix decollati) 5â milL; diam. maj. ao mill. — Apertura a3 mil. longa, la mdl. lata ( Coli. H . Crosse). Yar. /3, vulnerata (pl. Ll, fig. 9, 9«, 10 et io«). Testa oblongo-conica , crassa, rufo-olivacea vel nigres- cens, apice erosa, interdum truncata, sparsim vulnerata et epidermide destituta , striis merementi in anfracta ultimo prominentioribus et lineis spiralibus tener rimis, sub lente conspicuis ornata; anfractus superstites 8 sub- planulati; ultimus dilatatus, ajS longitudinis cequans, plus minusve descendens, interdum depressus; apertura ovalis, superne acuminata, basi late rotundata, sœpe oblique dilatata, intus albido-cœrulescens ; columella alba, crassa, infra plus minusve contorta; callo parietali incrassato, tuberculoso; labro acuto. Longitudo 60 mill.; diam. maj. aa mill. — Apertura aâ mill. longa, lâ mill. lata (Coli. Crosse). Habitat San Pedro Gineta, in isthmo Teliuantepeccns! , provinciœ Chiapas, reipublicœ Mexicaine (Suim- chrast). Coquille (presque toujours fortement décollée) conique-subcylindracée, assez épaisse, d’un roux noirâtre uniforme, sans flammules au-dessous de l’épiderme; tours MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 343 de spire au nombre de 9 à lo (dont 4 1/2 à 8 persistent chez les individus tronrpie's), peu convexes, orne's de stries spirales très-fines, ondulées, et de stries rayonnantes plus fortes, arquées et subcostuliformes vers le sommet de la spire; suture accidentellement subonduleuse; dernier tour oblong, peu renflé, presque lisse, montrant parfois quelques indices de stries concentriques dans la région ombilicale, n’atteignant jamais la moitié de la longueur totale, même sur les individus décollés; ouverture ovale allongée, d"un brun cendré pâle intérieurement, aiguë â sa partie supérieure, prolongée à la base; columelle tordue; callosité pariétale mince, à peine épaissie à sa partie supérieure; labre mince, aigu, très-peu arqué. Opercule extérieurement paucispiré, à dernier tour très-grand, obliquement et for- tement strié; nucléus peu visible, excentrique et rapproché du bord columellaire; face intérieure ornée de fines lignes concentriques croisées par quelques stries élevées; nu- cléus vermiculé; sutures saillantes. Longueur de la coquille (d’un spécimen à peine décollé), 54 millimètres; plus grand diamètre, 20 millimètres. Longueur de l’ouverture, 28 millimètres; plus grande largeur, 12 millimètres. Var. |S, vulnerata (pi. LI, fig. 9, 9«, 10 et lou). Coquille oblongue-conique, épaisse, d’un brun olivâtre ou noirâtre, usée au sommet, parfois tronquée, érodée et privée d’épiderme ça et là, munie de stries d’accroissement plus marquées sur le dernier tour et de lignes spirales très-fines, visibles seulement à la loupe; tours de spire per- sistants au nombre de 8 environ et peu convexes; dernier tour dilaté, atteignant les 2/5 de la longueur totale, plus ou moins descendant et parfois un peu aplati; ouver- ture ovale, acuminée à sa partie supérieure, largement arrondie à la base, souvent dilatée obliquement, intérieurement d’un blanc légèrement bleuâtre; columelle blan- châtre, épaisse, plus ou moins tordue à la base; callosité pariétale épaissie, tuber- culeuse; labre aigu. Longueur de la coquille, 60 millimètres; plus grand diamètre, 22 millimètres. Longueur de l’ouverture, 2 4 millimètres; plus grande largeur, i4 millimètres. Habitat. Mexique, à San Pedro Gineta, dans l’istlime de Tehuantepec, Etat de Observations. Le spécimen que nous faisons figurer planche LI, fig. 8, a la même provenance que le type du Pachychilus chrysalls, Brot, et présente d’ailleurs les ca- ractères donnés comme essentiels à cette espèce, c’est-à-dire un dernier tour à peine bombé, une ouverture très-oblongue et atténuée à la base, un labre mince et faiblement arqué. Mais l’examen d’un très-grand nombre de spécimens provenant de San Pedro Gineta nous a montré de nombreux passages entre les formes typiques et notre variété vulnerata à ouverture beaucoup plus dilatée, plus ou moins tordue à la base et à callo- sité pariétale bien marquée. C’est cette variété qui est dénommée, dans la collection de 34/1 ZOOLOGIE. M. A. Morelet, Melania Helleri, d’après un envoi de Parreyss. Elle proviendrait de Tabasco. (juelques-nns de nos spécimens ont leur ouverture très-peu portée en avant; d’autres inontrent une tendance à l’aplatissement de la face ventrale; d’autres, enfin, ont un lalire qui paraît [u-esque étalé. 11 est probalde que l’on devra réunir le Pachychilus chrysahs, Brot, à une forme du Honduras déciite par I. Lea sous le nom de Melania Planensis. 11. Paciiyciiilus larvatus, a. Brot. MeJaniu larvala, Brol, Syst. Concli. Cabiii. von Martini nnd Chemnht, -j' éd., j). 336, pl. XXXIV, lig'. iia et iiù, 1878. Melniiin larvata, KoLelt, Jalirhücher der Deutschen Malakoz. Gcseliscit. , p. 292, 1886. Melania larvata, F. Paelel, Catalog der CoJicliylien-Saininlnng, ]). 379, 1887. Testa elate ovoidco-tiirriia , crassa , ponderosa, fusco-olivacea , œlate juvenili obscure nigro-strigala ; spira in adultis raide corrosa, conica, in speciminibus junioribus elata, subcijlindracea ; anfractus à-6 persistentes con- roxntscuh , sutura simplici dtvisi , sub lente tenuissime lonpptudinalltcr striatuli; anfractus ultimus ovatus; aper- tura magna, intus brumieo maculata et strigato, acute ovata, superne acuta et paulum attenuata, basi angu- latim producta; margine dextro acuto, regulariter arcuato; columella valde contorta, demum ad sinistram tendens. Operculum subifuadrispiratum , spiris lente crescentibus, nucleo subcentrali . Longitudo (sjjcciininis adulti decollati) 5o inilL; diam. maj. 36 rnill. — Apertura q5 inill. longa, 1 3 niill. lata ((à)ll. A. Brot). Habitat Gineta, in isthmo Tcliuantej)ecensi , provinciœ Chiapas, reipublicœ Mexicanœ (Sumichrast). Coquille ovoïde-turriculée, épaisse, pesante, d’un brun olivâtre, obscurément ornée, à l’état jeune, de bandes longitudinales noirâtres; spire des spécimens adultes très- usée, érodée, conique; celle des jeunes élancée, subcylindrique; tour^de spire persis- tants au nombre de 4 à 6, un peu convexes, séparés par une suture simple, ornés de stries spirales très-fines et visibles seulement à la loupe; dernier tour de spire ovale; ou- verture grande, marcpiée à l’intérieur de taches ou de bandes brunes, ovale-aiguë, un peu atténuée à sa partie supérieure, prolongée anguleusement à la base; labre aigu, l'égulièrement arqué; columelle très-tordue et tendant même à se porter à gauclie. Opercule subquadrispiré, à tours croissant lentement et à nucléus subcentral. Longueur de la coquille (d’un spécimen adulte mais à spire très-érodée), 5o milli- mètres; plus grand diamètre, 26 millimètres. Longueur de l’ouverture, 26 milli- mètres; plus grande largeur, 10 millimètres. Hahital. Mexique, â Gineta, dans l’istlime de Teliuante[)ec, province de Chiapas (Suiiiicbrast). — Guatemala, à Coban, département de Yera Paz (d’après Schneider)? Olm-rvalions. Cette es[>èce, représentée d’après des individus dont le test est très- MOLLUSQUES TELlîESTRES ET FLUVIATILES. 3/i5 ërode et dont la spire est en ^>rande partie rongée, nous paraît très-voisine des nom- breuses variations que présente le Pachychilns cltrysalis, qui vit d’ailleurs dans la meme localité du Mexique, à Gineta. Il est probable qu’on réunira ces deux espèces sous le même nom. Le P. larvalus est caractérisé par sa columelle plus tordue à la base et se portant même un peu vers la gauche; mais cette disposition est-elle nor- male? La présence du P. larvalus à Coban nous paraît peu vraisemblable, cette localité du Guatemala ayant été explorée avec beaucoup de soin par AIM. A. Moreletet F. Bocourt, qui n’y ont jamais recueilli de formes identiques ou voisines. 1:2. Paciitchilus Tüp.atii, A. et G. B. Villa. (PI. TJ, fig-. 1 Pt 1 rt.) \ Melania Tiirali , Villa, Giorn. di Ma/ac., VIII, p. ii3, i85A. Meltmia Tiirali, Villa, Nothie iiitoriio al Gcnere Mehtnia, iii Diario ed Atti dell’ Accad. Fis. Med. Staf. di Milano , p. 8, i855. Melania Tiimli , ITi’ot, Malériatix pour servir à l’élude de la fa mille des Mélaniens, ]i. /i,S, 1869. Melania Turali, Bi’ol , Additions et corrections au Calai, sjjsl. des espèces qui composent la famille des Mélaniens, p. (i , pl. III, fig. 19, 1868. Melania Turati, Brot, Amer. Journal of Conchologij, vol. VI, p. 977, 1870. Melania Berendti , Dmiker, niss. , fuie Sirehel , Beilrag zur henntii. der Fanna Meric. Land- nnd Siissw. Gonchptien , p. 87, pl. IV, fig. 35, 35 fl et 35 A, 1878. Melania Turali, Brot, Sysl. Concti. Cahin. ron Martini und Chemnilz, 9' cd., [). 89, pl. V, lig. 9 et 9«, 187A. Melania Turali, Kobelt, Jahrbücher der DentscJi. Malah. Gesellsch. , p. 3o8, 1886. Melania Turati, ¥. Paelel, Catalog der Conchplien-Sammhmg, p. 898, 1887. Testa hreviter tiirntn, oblonga, crassiuscula , apice erosa; anfractus superstites 6-j convexi, sutura lineari discreti, kevigati, sub lente minutissime et irregulariter granoso-vermiculali , unicolores, sub epidermale atro- castanea pallide Carneoli ; anfractus ultimus medio ventrosus, a/5 longitudinis cequans ; apertura parvula , ovalis, .superne angulata, basi paulo attenuata; columella callosa, albida, arcuata, non contorta, basi anirorsuni sub- prodiicta; labro acuto^ arcuato , vix sinuoso. Operculum trispiratum , nucleo subcentrali. Longitudo 3o nuIL; diam. niaj. i3 niill. — Apertura 11 ijü null. longa, 7 i/a nuU. luta (Coli. H. Crosse). Habitat in flumine Atoyac (H. Strebel); in jlumine Janiapa (Beadle); prope Orizaba (Botteri), provinciœ Vera Cruz dictce, reipiiblicce Mexicanœ. Coquille brièvement tiirriculée, oblongue, assez épaisse, érodée au sommet; tours persistants au nombre de 6 à 7 et convexes, séparés par une suture linéaire, lisses, à surface très-finement granuleuse-vermiculée quand on l’examine à la loupe; épi- derme de couleur marron tournant au noirâtre; au-dessous de cet épiderme, le test a une coloration jaune rosé claire sur les derniers tours et un peu violacée sur les pre- miers; dernier tour de spire ventru à sa partie moyenne et atteignant les 2/5 de la ZOOLOGIIÎ DU HE.tlOUIi. VlC l'AIiTIE. — U. /| 4 IMlT.IMIiP.IE X.VJ'IOXAi.E. ZOOLOGIE. 3^16 longueur totale; ouverture relativement petite, ovale, anguleuse à sa partie supé- rieure, un peu atténuée à la base; columelle calleuse, blanche, arquée, non tordue, projelée un peu en avant à la base; labre aigu, arqué, à peine sinueux. Opercule muni de 3 tours de spire, à nucléus snbcentral. Longueur de la coquille, 3o millimètres; plus grand diamètre, i3 millimètres, jjongueur de rouverture, 11 1/3 millimètres; plus grande largeur, ^ millimètres. Halntat, Mexique, Etat de Vera Gruz, dans le Rio Atoyac (H. Strebel); dans le Rio Jamapa (Readle); aux environs d’Orizaba (Botteri). Observations. Nous n’avons figuré qu’un seul exemplaire de cette espèce, paraissant presque adulte, subfusiforme, à dernier tour peu dilaté. Les frères Villa donnent les dimensions d’une variété minor, dont la coquille serait encore plus petite (longueur, 36 millimètres). Mais M. Sallé nous a communiqué un sj)écimen de grande taille ])rovenant d’Orizaba et dont voici les dimensions : longueur, ho millimètres; plus grand diamètre, 18 millimètres; longueur de l’ouverture, 16 millimètres; plus grande largeur, 10 millimètres. Le dernier tour est relativement très-ventru. Le Pachychilus Turatii se distingue facilement de ses congénères par la convexité de ses tours de spire et leur largeur relativement grande près du sommet de la spire. 11 a été décrit et représenté, d’après de nombreux spécimens, par H. Strebel sous le nom de Melania Berendti, Dunker, mss., avec la synonymie suivante : ^^Melaîiia Gassiesi, Reeve ? Melania Liehmamii, Philippi? 77 qui est certainement plus que douteuse. Cette espèce paraît confinée dans l’Etat de Vera Gruz. Les frères Villa l’ont dédiée à Ernesto Turati, qui en avait reçu, disait-il, plusieurs spécimens de la Louisiane. Cette indication est très-probablement erronée, et aucun auteur américain ne l’a confirmée depuis i854, date de la publication de la diagnose originale. C’est à notre confrère M. A. Brot qu’on doit la première iconographie du Pachychilus Turatii d’après un spé- cimen authentique. 13. Pachychilus apis, 1. et H. G. Lea. Melania apis, I. et H. C. Lea, Proceed. of the zoolog. Soc. of London, p. igo, i85o. Melania apis, I. et H. C. Lea, Annals of nntur. Histori/, vol. IX, p. 69, i85ï3. lo (Elimia) apis, H. et A. Adams, Genera of rec. Mollusca, vol. I, p. 3oo, i854. Melania apis, Reeve, Conchol. Iconica, tig. 266, 1860. Melania apis, Brot, Matériaux pour servir à Vêt. de la fam. des Mélaniens, p. ka , 1862. Melania apis, E. von Marteiis, Malakozool. BlâUer, p. 71, i865. Melania apis, Brot, Amer. Journal of Conchology , vol. VI, p. 270, 1870. Melania apis, Brot, Sjjst. Coiich. Cabin. von Martini und Chemnilz, 2' ëd. , p. 4o, pl. V, tig. 3, 187^. Melania apis, Kobelt, Jahrbücher der Deutsch. Malalc. Gesellsch. , p. 277, 188G. Melania apis, F. Paetel, Catalog der Conchjlien-Sammlung, p. 365, 1887. Testa conico-ovata , soUdiuscula , spiral iter et tenerrime striata, obsolete granulosa, rufo-castanea ; anfractus s t( persil tes 6-j convexi, ennuis spirahlms oblusis , dislanlibus cingulaU ; sulura wregulnnter mpressn; apertura subrotunda , intus rufescens, ad basin anpulala; columella incrassata; labro repando, rufo inarat nato. Operculum Longitudo (speciminis apice decollati j 20 mill. ; diam. maj. lomill. — Apertura cj mill. longa, 5 1 mill. lata (Coli. Cuming). Habitat Vera Cruz, inrepiibllca Mexicana (Lea, teste H. Cuming). Coquille conique-ovoïde, assez solide, ornée de stries spirales très-fines et de granu- lations obsolètes, de couleur marron; tours de spire persistants au nombre de G à y, convexes, munis de carènes spirales, élevées, obtuses, distantes; suture irrégulièrement déprimée; ouverture subarrondie, rougeâtre à rintérieur, anguleuse à la base; colu- melle épaisse; labre répandu, bordé de roux. Opercule Longueur totale (d’un s|»écimen dont la spire est érodée), 20 millimètres; plus grand diamètre, 10 millimètres. Longueur de Louverture, 9 millimètres; plus grande largeur, 5 1/2 millimètres. Habitat. Mexique, dans l’Etat de Vera Cruz, d’après H. Cuming. Ohservalions. Aucun naturaliste n’a recueilli cette coquille dans l'Etat de Vera Cruz dejmis l’époque où elle a été décrite par 1. Lea. La figure de Reeve montre deux ca- rènes sur le dernier tour de spire; les tours précédents ont une carène médiane. Ce caractère est-il constant? 14. PACIIYCHILLS LiEBMANNI, Philippi. Melailia Liehmumi, Pliilippi, Abbiiditiigen iiiid Beschr. neiier oder iveii. geh. Concliijlieii , vol. 111, p. 3a, pl. V, lig. 8, i848. Melania Liebnuiiiiii , H. et A. Adams, The Genera ofrec. Mollusca, vol. I, p. 3oi, i85/i. Mclania Liehmnniii , Reeve, Coiicliol. Iconica, lig. 189, 1860. Melania Lielmami , VV. G. Blnney, Checlî Lists of the Sliells ofNorth Amer. Jhiv. Gnsterop., 11° a6i. i8(lo. Melania Liebinanni , Bi'ot, Matériaux pour servir à Fét. de la fini, des Mélaniens, p. /la, i8Ga. Melania Liebinanni, E. von Marions, Malakoz. Bldlter, p. 71, i8G5. Melania Liebinanni, Brol, Amer. Jourii. of Concltologij , vol. VI, p. ayB, 1870. Melania Licbmanni , Brot, Sijst. Conchijl. Gabiii. von Martini und Chemnitz, a' éd. , p. 48, [)l. VI, lig. 1, 1874. Melania Liebinanni , kobelt, Jiihrbïiclier der Deiitsch. Malak. Geseliscli. , p. apS, 188G. Melania Liebinanni, F. Paelel, Catalog der GonchijlienSanimliing, p. 879, 1887. Testa turrita, solidiuscula , fusco-olivacea , nonnunquam varie bruniieo-maciilata et strigata , valde erosa et decollata; anfractus superstites à if-5 vix convexiuscuh , infra suturam plamusculi , deinde convexinscuh , sub lente tenuissime spiraliter undato-striali ; apertura mediocris, ovata, superne acuta, basi producta et angulata ; columella leviter torta, parum arcuata; margine dextro simplici, acuto; callo pane ta! i tenui. Opierculum S-â spiratum, nucleo subcentrali (A. Brot). Longitudo (speciminis decollati) 3i mill.; diam. maj. jS mill, — Apertura i ‘J mill. longa, 7 niiU. lata (Coli. Brot). ' Habitat in republica Mexicana (Liehmann); in isthmo Tehuantepecensi (fide Geale). 348 ZOOLOGIE. Coquille turriciile'e , assez solide, d’un roux olivâtre, quelquefois ornëe de taches brimes de forme variable; sommet très-décollë; tours persistants au nombre de 4 1/2 à 5, peu convexes, nn peu aplatis au voisinage de la suture; surface marquée destries spirales, onduleuses, très-fines et visibles seulement à la loupe; ouverture médiocre, ovale, aiguë à sa partie sujiérieure, prolongée et anguleuse à la base; columelle légè- rement tordue, peu arquée; labre simple, aigu; callosité pariétale mince. Opercule muni de 3 à 4 tours de spire, à nucléus subcentral. Longueur de la coquille (d’un spécimen décollé), 3i millimètres; plus grand dia- mètre, i3 millimètres. Longueur de l’ouverture, 12 millimètres; plus grande largeur, 7 millimètres. [îahitat. Mexique (Liebmann); isthme de Tehuantepec (d’après Geale). 15. PAGHYCHILUS GaSSIESI, lleeve. (PI. LT, fig. .5 el 5«.) Melaiii/t GcmiesI , Pieeve, Conchol. Iconica, lig. 2 36, 18G0. Melania Gassiesi , 13rol, Matériaux pour serv. à l’ét. de lu Juin, des Mélaniens, p. /12, 1861. Melanin Gassiesi, Gassies, Faune Conch/jL terr. et jlue. de la Nouvellc-Galédonie , I, p. q3, i863. Melania Gassiesi, Brot, Amer. Journal of Conchologij, vol. VI, p. 273, 1870. Melanin Gassiesi, B. ïale, ibid. , vol. V, p. i52, 1870. Melanin Gassiesi, Brot, Si/st. Concli. Gabin. eon Martini und Ghemuitz , 2' écl., ]). 47, pl. V, Og. 12, 1874. Melanin Gassiesi, Ivobelt, Jahrbücher der Deutscli. Malahoz. Gescllsck., p. 28G, 1886. Melania Gassiesi, F. Paelel, Gatalog der Gonchijlien-Snmmlung, p. 874, 1887. Testa raide decollala, suhidalo-iurrita , sahcijltiidracea , pallide falro-olivacea , spmditer et tenerrime undato- striatula, striis incrementi sœpe irregularilms et lins spiraldnis obsoletis interdum ornata ; anfractus superstites 3-â lente accrescentes, subceqiiales, convexiuscidi , superne parum coarctati , sutura simplici discreti; anfractus ultimus dimidium testæ decollatæ non attingens, parum injlatus; apertura elongato-oial is , ad basin angulatim pro- ducta, intus albida; columella tenui; callo parietali tenerrimo, haud tuberciilato; labro acuto. Operculum castaneum, tenue, quadrispiratum , extus oblique et radiatim striatum, nucleo subexcentrico. Longitudo (speciminis valde decollati) 3 a mdl.; diam. maj. lâ mdl. — Apertura i5 mill. longa, p mill. lata (Coli. Crosse). Habitat in flumine Teotnlcingo , provinciw Oajacu dictce, reipiiblicce Mexicance (yk. Salle). — Degit etiam in Nicaragua (R. Tale). Coquille très-décollée au sommet, subulée-turriculée, subcylindric[ue, d’un roux olivâtre clair, sans llammnles; surface ornée de stries d’accroissement souvent irré- gulières, de lignes spirales extrêmement fines et onduleuses, et parfois de quelques cordons spiraux obsolètes; tours persistants au nombre de 3 à 4, s’accroissant len- tement, subégaux, un peu convexes, légèrement rétrécis à leur partie supérieure, séparés jiar une suture simple; dernier tour de spire peu renflé, n’atteignant jamais la moitié de la longueur totale de la coquille décollée, et mesurant les 3/8 de cette longueur chez les iiulividiis de graude taille; ouverture ovale allongée, ])rolougée (d anguleuse à la base, blanchâtre à l’interieur; coluiiielle luiuce; callosité pariétale très- faible, à peine visible, et sans tul)ercule à sa partie supérieure; labre aigu. Opercule de couleur brunâtre, mince, quadris[)iré, à face extérieure ornée de stries obliques et rayonnantes; nucléus subexcenlri(|ue. Longueur de la coquille (d'un spécimen fortement décollé), 0-2 millimètres; |)lus grand diamètre, millimètres. Longueur de l’ouverture, i5 millimètres; plus grande largeur, q millimètres. Haljtlat. Mexi(jue, dans une jietite rivière à Teotalcingo, Etat (rOajaca (A. Salle). — Vit aussi dans la républi(|ue du Nicaragua (R. Tate),- ObservaUouü. Nous avons vu plusieurs spécimens de cetle espèce dans la collection de M. A. Salle; quelques-uns dépassent les dimensions de celui que nous tigurons et atteiffiient ho millimètres deloiipueur et i5 i/a millimètres de diamètre, la loneueur de l’ouverture ne variant pas. La figure originale de Reeve représente un individu ipii ne concorde pas parfaitement avec ceux de la collection Sallé, quoi(|u’il ait la meme provenance : ses tours sont plus convexes et sa coloration est plus foncée. Reeve donm‘ pour habitat l’Amérique centrale, d’après Sallé; mais M. A. Sallé n’a reçu cette espèce que de l’Etat d’Oajaca. Ne possédant pas de spécimens authentiques du Paclitfclulns Liebmanni, Philippi, nous ne pouvons nous prononcer sur ridentification du P. Gassiesi avec cette forme, ipii en paraît très-voisine. Le P. Gassiosi sen distingue par son test plus élancé, plus cylin- drique, ses tours un peu moins convexes, son ouverture plus étroite, sa coloration uni- forme et sans taches, sa callosité pariétale nulle, son sommet plus fortement décollé, sa taille |)lus grande, son dernier tour plus renllé. Mais ces dilférences sont-elles con- stantes? Nous l’ignorons et nous ne serions pas suiqiris si l’on trouvait ultérieurement tous les passages entre les deux es[)èces. J. -R. Gassies\ frappé de la troncature très-marquée de cette coquille, a fait remar- quer que l’épiderme, sur certains points, présentait une altération particulière, et ([ue le test au-dessous montrait une érosion infundibuliforme. Il admet que l’action d’autres animaux ou le dépôt d’œufs suivi de l’éclosion des embryons peut être considéré comme la cause efliciente de ce phénomène. En l’absence d’observations directes et d’expé- riences concluantes, nous ne pouvons (|ue citer ici à titre de simple liypotlièse ro[»i- nion de notre confrère. Nous rappellerons seulement ici que certaines espèces de Mélaniens sont toujours tronquées, tandis que d’autres conservent leurs premiers tours pres<[ue intacts. Peut- être la qualité de l’épiderme, caractère spécifique, préserve-t-elle les unes mieux ([ue les ‘ conchijlwlogiqiie lerrestre et fluci.i.llle delà Noiwelle-Cnlédoiiie , i" pai'lic [ Acte-s de la Société Linncenne de Bor- deaux, vol. X.KIV, p. 297; et (irage à pai'l, p. 98, i8G3). 350 ZOOLOGIE. autres. Le P. Heude * a fait à ce sujet une observation intéressante; il a recueilli dans les memes eaux, en Chine, deux espèces : M. peregrinorum, Heude, et M. Jacepietiami, Heude; la première est constamment décollée, la seconde garde sa spire en bon état. Il y 0 donc, dit-il, dans le phénomène de l’érosion des coquilles de Mélanies, un autre lacteur que celui de l’acidité des milieux. IG. PaCHYCHILUS SUBEXARATÜS, Grosse et Fischer. ( l’I. LU , iig. 6 cl Gft.) Pachijchiliis snbeartmüis , Ci'osse el Fischei’, Journal de Conclnj/iologic , \ol. XXXIX, p. 216, 1891. Testa (vmco-Uirnta , solala , Jasco-ohvacca , strns incrementi tenuilms et hneis spiralibus exilissimis, crispatis, sal) lente conspicuis munita , scepe cariosa cl ad apicem truncata; anfractus superstites 5 vix convexi, sutura lineari discreti; ultimus ovoideus, a/5 longitudin>s (Cipians, ad hasin liris concentricis circiter 8 ornatus; apertura oblonga, ovali-piri fornus , supra acuta, infra producta , intus pallide albo-ccerulescens et partim fusco tincta; co- lumella torta; callo parietali diffuso, haud incrassato; labro acuto, regulariter arcuato. Operculum typicum , fuscum , cxlus oblique striatum. Longitudo âf) milL; diam. inaj. ig mill. — Apertura 20 niill. longa, 1 i mill. lata (Mus. Parisiense). Habitat ni rivulis prope lacum Yzubal; iii lacu Amatitlan , Giialcmalce (F. Bocourt). Coquille conique-turriculée , solide, d’un luam olivâtre uniforme, couverte de fines stries d’accroissement et de lig’nes spirales extrêmement ténues, serrées, crispées, vi- sibles seulement à la loupe; le test est fréquemment érodé et la spire, sur tous les spé- cimens que nous avons vus, est tronquée largement; tours de spire persistants au nombre de 5, peu convexes, séparés par une suture linéaire; dernier tour ovoïde, égalant les a/5 de la longueur totale, orné à sa partie basale de cordons concen- triques au nombre de 8 environ; ouverture oblongue, assez étroite, ovale-piriforme, aiguë à sa partie supérieure, prolongée à la base, montrant à l’intérieur une colo- ration d’un blanc bleuâtre pâle en partie imagé de brun; columelle tordue; callosité pariétale diffuse, mince, non tuberculeuse; labre aigu, régulièrement arqué. Opercule typique, brun, orné extérieurement de stries obliques. Longueur de la coquille (d’un spécimen tronqué), âq millimètres; plus grand dia- mètre, iq millimètres. Longueur de l’ouverture, 20 millimètres; plus grande largeur, 1 1 millimètres. Habitai. Guatemala, dans les cours d’eau près du lac \zabal, et dans le lac d’Ama- titlan (F. Bocourt). Observations. Cette espèce appartient au groupe du Pachychilus Liebnianni, Philippi; elle s’en distingue par sa coloration plus foncée, par sa taille plus forte, et surtout par Mcinoires coiicernaiil ririsloire naturelle de l’empire chinois, voX 1, h° caliier, ]). iG4, 1890. MOLLLSQUES TERUESTUES ET EEUVIATIEES. 351 les cordons concentriques de la base du dernier tour, qui pre'sentent la meme dispo- sition que celle qu’on remarque chez le P. Largillicrti, Pbilippi. Elle ne pourra pas, d’ailleurs, être confondue avec le P. Largillteiii, qui est nette- ment caractérisé par ses tours de spire plus renflés et par son dernier tour suhglo- huleux. Les individus jeunes ont leur dernier tour ang'uleux. SECTIO ni. GLYPTOMELAiNIA , Grosse el Fischer, iSfj-a. 17. PacIIYGIIILUS GGAPHYRUS, Morelet (sensu laliore). Melania iflaphijra, Morelet, Testacea noviss. insnlœ Cuhanœ et Amer, centralis, pars I, p. 2/1, 18/19 {scnstt mutato et latiore). Melania immanis, Brot, Stjst. Conch. Cnhin. von MaHini and Chemnitz, 2' éd., p. 19, 187/1. Melania immanis, Kobelt, Jahrbiicher der Deutsch. Malakoz, Gesellsch., p. 290, 1886. Testa magna, sohda, ponderosa, conico-pnjramidaUs , apice param erosa, sah lente spiraliter et minutissime strialula, rnfescentc-olivacea vel fusco-nigrescens; anfractus circiter 12, superstites 8-10; superiores plannis- culi, suhlcevigati, relicjui convexiores , tum liris spiralilnis rn hasi anfractus ultinu magis prominentibus , tiiin plicis variciformihus , radiantibus , plus minusve elevatis ornati; anfractus ultimus magnus, ijS longitudinis su- perans; apertura ovalis, supra angulata, coarctata, infra ejfusa, basi in angulum obtusum producta, inargint- biis callo tenui junctis; labro acuto. Operculum fusco-nigrescens , extus concaviusculum, obliipie striatum, anfractus à gerens, nucleo subccntrali; intus nitens, concentrice et tenerrime striatulo-lineatum, sutura elevata. Longitudo 53-1 0 0 mill., el ultra. Y ar . ^ , polygona ta. Testa conico-turrita , solidiuscula, luteo-olivacea; anf ■actus superstites 8-g, supra excamto- declives, juxta suturas spiraliter lirati, medio angulati, costis radiantibus , prominentibus, subdistantibiis, et medio tuberculatis ornati; anfractus ultimus dilatatus, sitjira costulatus, infra concentrice liratus; apertura siib- rhomboideo-ovalis , superne angulata, infra producta et effusa; callo parietali tenui; columella valde torta; labrn acuto, angulato et subundato. Longitudo 6p mill.; diam. maj. qq mdl. — Apertura aO milL longa, ig mdl. lata (Mus. Cumingj. Melania pohjgonnta , I. et H. G. Lea, Proceed. of llie zoolog. Society of Lotidoii, p. 196, i85o. Melanoides polygoiiata , H. et A. Adains, The Genera ofrcceiit Mollusca, vol. I, p. 297, 180/1. Melania polygoiiata , Beeve, Concliol. Iconica, lig. 11, 1869. Melania polygoiiata, Brot, Matériaux pour servir à Tét. de la fan. des Mélanieiis , p. /i3, 1862. Melania polygoiiata , Brot, Additions et corr. au Catal. syst. des espèces qui comp. la fam. des Mélanieiis, )i. 5, 18G8. Melania immanis (pars). Brot, Amer. Journal of Conchology, vol. VI, p. 27/1, 1870. Melania immanis [pars), Kobelt, Jalirbücher der Deutsch. Malak. Gesellsch., p. 290, 188G. Melania polygoiiata , F. Paetel, Catalog der Coiichylieii-Sainmliing, p. 385, 1887. Var. y, mimanis (pl. LUI, fig. 1 et 1 nf Testa muximn, solida, conico-pyrumidalis, apice erosa, sub lente tenerrime et spiraliter lineata, striis incrementi scepe dccussato-granulata , fusco-nigricans vel virescens; anfractus 352 ZOOLOGIE. mpenhles 8-ii , mpenores plamiltili , lœvip'tili; scqiicnles paiilo convexiores , plicis variciformihns , rodianlibus, rcmotis, proniinentdnis et lins spiroldms fusas, supra costus Iransprcdicntihus , ihique tuherculoso-elemlis , or- nati; anfractus ultiinus venirosiis, basi lins concentricis cinppilatiis; apertura siibovalis, superne acuta , basi pro- ducta, intus albida; coliiniella torta ; callo parietali lato, parum incrassato; labro arcuato, subundulalo. Lonpptudo I o3 mill.; diani. niaj. âo mill. — Apertura Aq inill. longa, sj mill. lata (Coli. A. Morelet). Mebiiiia iinmniiis , Morelel, Testae, noviss. insuhe Ctibaiup et Amer, ceiitr. , pars II, p. ‘Jâ , n" i.'Ip, i85i. Melaniu inimaiiis , Reeve, Conchol. Iconica, lig'. f2 38, 1860. Mebtiiia Immanis, lîrot, Alatérlaiiæ pour serclr à l’él. de la fam. des Mélanleiis, p. 4.3, 18G2. Mehinia immanis , Brol, Amer. Journal qf Conchologij, vol. VI, ]). 274, 1870. Mehmia immanis , Brol, Sijsl. Concli. Cahiii. von Martini and Chemniti, 2'éil., p. 20, pl. 11, lig. la, 1874. Afclania immanis , Kol)elt, Jahrhiichcr der Dentsch. Malakoz. GeseUsch., ]i. 290, 188G. Melanla immanis, P. Baelel, Catalog der Concliiilieii-Sammlioig, |). 877, 1887. Var. S, scaninata (|»1. LU, lig. 9). Testa fusco-mgrescens , conico-qnjrainidalis, apice parum decollata; an- fractus superstites 1 0 , spiralitcr et lencrriinc linrolali ; superiores lamgali, sequentes h costis radiantibus parum elevatis et liris sjnralibiis nodosis, interruptis 3 ornati; anfractus ultimus liris 8 cingulatus, lira wjrasuturali angustiore , non interrupta. Longitudo 68 mill. ; diam, niaj., 3i mill. — Apertura üà mill. longa, ij mill. lata (Mus. Parisiense). Var. a, glapliijra (pl. Lll, fig. -2a, 2I1 et 2 c). Testa fiisco-lutesccns vel cinereo-nigrescens, turrito-pyrami- dah s; anfractus siijicrstites circiter 8 subplanulati , superiores siiblœvigati ; ultimi costis radiantibus parum pro- minentibus aut obsoletis et liris spiralibus ( 6-y in penultinio anfractu j, ad intersectiones subtubcrculatis ornati; anfractus ultimus qmrum inflatus, medio subcurinatus, supra attenuatus, infra liris concentricis inccqualibus cir- citer 10 cingulatus; apertura oblongo-ovalis , supra acuta, comqmessa, infra producta, marginibus callo lactes- cente junctis; labro acuto. Longitudo ji Villi.; diam. niaj. 27 mill. — Apertura 2Ù mill. longa, i5 mill. lata (Mus. Parisiense). Me/tmiii gJajdnjra, Morelel, Testacea noviss. insui. Ciilmiue et Amer, centralis, pars I, p. 24, iSAg. Me/anoides glaphijra , H. et k. Adains, The Genera cf rec. Mollusca, vol. 1, p. 297, i854. Mellinia glupliyra , Beeve, Concit. Iconica , (ig. 8, 18.69. Meluuia ghqihijra , Brot, Matériuiiæ pour servir à Têt. de la fam. des Mélnniens , p. 4.3, 18G2. Melanoides gliqdiijru , Trisiram, Procecd. qftlie zool. Soc. of London, p. 4i3, i8G3. Alclania glapliijra, Brot, Amer. Jouni il of Conchologij, v^ol. VI, p. 278, 1870. Alelaniu immanis (pars), Brot. Sijst. Conch. Câlin, von Alartini and Chemnitz, 2' éd. , p. 22, 1874 (Iconogr. ex- clusa). Melaniu immanis [pars) , kobell, Jahrhücher der Deutsch. Malakoz. GeseUsch., p. 290, 1 88G. Melania gliqjlujra , F. Paelel . Catalog der Conch ijlien-Snmmlung, p. 876, 1887. Var. e , glapliijroides. Testa minor, turrita, costis radiantibus jiarum jrrominentihus, lins spiralibus inter- ruptis 3 in parte superiore anfractus ultimi munita. Longitudo 53 mill.; diam. maj. 20 mill. — Apertura 18 mill. longa, 12 vull. lata (Coli. Brot). Meituia immanis, var., Brot, Sijst. Conch. Cuhin. von Alartiiii and Chemnitz, 2' dd., pl. II, lig. ij, 1874. Var. semileevts (^pl. Llll, fig. 2 et aaf Testa magna, conica; an f ‘actus superiores sublcevigati ; peniiltimus et ultimus serie unica tuberculoriiin cingulati; iiltivius ad periphenam angulatus, latus, basi concentrice h ratus; apertura superne valde acuta. Limgitiido 70 vull.; diam. maj. 3o viill. — Ajiertiira 3o mill. longa, ly mill. lata (Coli. A. Morelet). 353 MOLLUSQUES TERRESTRES ET ELUVIATILES. Melania immanis, var., Brot, Sysl. Conch. Cabin. von Martini und Chemnitz, 2'écl., pl. II, fig. i b, 1874. Var. V, pyramidalis (pl. LII, fig. 1,1a, ib et 1 c). Testa valde elongata , coriico-lurrita , fusco-olivacea , nitens, solida, apice acuta et siihintegra, siih lente spiraUter et tenerrime striata; anfractus 1 0-1 1 regulariter crescentes, superiores suhplanulati , albo et cinereo Jlamrnidati , sublwingati; penultimus spiral iter lineatus aut lævis; ultimus convexus, striis merementi validis et Uris spiralibus castaneis tum in tota superficie, tum ad basin ornatus; apertura oblonga, ovalis, superne acuta, infra producta, intus albido-cœrulesccns , marginibus callo tenui junctis; labro acuto, sinuoso. Longitudo y 5 milL; diam. maj. s8 mill. — Apertura a3 mill. longa, i5 mill. lata (Mus. Parisiense). Melania pyramidalis , Morelet, Testacea noviss. insnlie Cubaine et Amer, centralis, pars I, p. 26, i84c). Melanoides pyramidalis , H. et A. Atianis, The Genera of rec. Mollusca, vol. I, p. 297, i854. Melania pyramidalis , Ilaiiley, Conchol. Miscellan., pl. IV, lig. 3i, i854. Melania pyramidalis , Reeve, Conchol. Iconica , 26, 1869. Melania pyramidalis , W. G. Binney, Chech Lists of the Shells of Norlh America, Fluvial. Gasterop., n'’ 22a, i8(io. Melania pyramidalis , Brot, Matériaux pour servir à l’ét. de la fam. des Mélaniens, p. 43, 1862. Melania pyramidalis , Brot, Americ. Journal of Couchology, vol. VI, p. 276, 1870. Melania immanis, var., Brot, Syst. Conch. Cabin. von Martini und Chemnitz, 2' éd., p. 21, pl. II, lig. 1 e, 1874. Melania immanis, var., Kolielt, Jahrbücher der Deutsch. Malakoz. Gesellsch. , p. 290, 1886. Melania pyramidalis , F. Paetel, Catalog der Conchylien-Sammlung, p. 38G, 1887. Vur. 6, opiparis (pl. LUI, fig. 3 et /1). Testa magna, turrita, apice erosa, solida, nitida , sub lente spiraliter et tenerrime lineolata, striis incrementi prominentibus , arcuatis subrugata, sub epidermide luteo-rufa et versus apicem sœpe decidua, violacescens ; anfractus superstites y-8 subplanulaii , infra suturas paululum coarctati ; penultimus et ultimus liris spadiceis, spiralibus, in anfractu ultimo et præcipue ad basin magis elevatis cingulali; anfractus ultimus fere ijS longitudinis mpians , latus, ventrosus, rotundatus; apertura ovalis, superne acuta , elongata, basi in angulum obtusum producta, intus cœrulescens; marginibus callo tenuiculo junctis; labro acuto. Longitudo y 3 mill.; diam. maj. 28 mill. — - Apertura 26 mdl. longa, 18 mill. lata (Coli. Morelet). Melania opiparis, Morelet, Testacea noviss. insiilœ Ciihanœ et Amer, centralis, pars 11, p. 23, i85i. Melania opiparis, Reeve, Conchol. Iconica, fig. 24i, 18G0. Melania opiparis, Brot, Matériaux pour servir à l'ét. de la fain. des Mélaniens, p. 43, 18G2. Melania opiparis, Brot, Americ. Journal of Conclwlogy, vol. VI, p. 278, 1870. Melania immanis , var. , Brot, Syst. Conch. Cabin. von Martini und Chemnitz, 2'ëd., p. 21, pl. H, fig. \c, 1874. Melania immanis , var., Kobelt, Jahrbücher der Deutsch. Malahoz. Gesellsch., p. 290, 1 88G. Melania Opiparis , F. Paetel, Catalog der Conchylien-Sammlung, p. 383, 1887. Far. i, muxima. Testa regulariter elevato-conoidea , crassa, cornea, sub lente lineis spiralibus tenerrimis or nata; spira valde elevata; anfractus i2planulati, liris raris, tenebrosis (in juvenibus intus conspicuis) cingu- lati, suturis linearibus discreti; apertura magna, i/3 longitudinis œijuans, rhomboidea , intus albida; columella valde contorta (Lea). Longitudo y 5 mill.; diam. maj. 27 mill. (Coli. H. Curaing). Melania nuixima, I. et H. C. Lea, Proceed. of the zoolog. Soc. of London, p. 187, i85o. Melania maxima , I. et H. C. Lea, Annals and Magaz. of nat. llistory, vol. IX, p. 6G, 18G2. Melania maxima, Brot, Matériaux pour servir à l’ét. de lu Juin, des Mélaniens, p. 43, 18G2. Melania maxima, Brot, Amer. Journal of Couchology , vol. VI, p. 276, 1870. Melania maxima , Brot, Syst. Conch. Cabin. von Alartini und Chemnitz, 2' Gd., p. 23, 1874. Melania maxima, Kobelt, Jahrbücher der Deutsch. Malakoz. Gesellsch., ]). 296, 188G. Melania maxima, F. Paetel, Catalog der Conchylien-Sammlung, p. 38o, 1887. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. VlG P.ll’.TlE. II IMPRIMERIE >ATIO:tAl.E. ZOOLOGIE. 35/i llnbilal m Giialcmala , vulgaris et ednhs; neenon m proimcia Tahasco, reipublicœ Mexicanœ. — Var. /3, Coban, provincial Yera Paz, Guatemalœ (Lea). — Yar. y. Dolores et in riimlis provincial Peteii, Guatemalæ (A. Morelet). — Yar. S, Cobaii , provincial Yera Paz, Guatemalœ (F. Bocourt). — Yar. a, ad fontes flu- minis Usumasinta , provinciæ Peten, Guatemalœ (A. Morelet); Rio de la Pasion, Guatemalœ (0. Salvin); in riviilis provinciœ Peten, Guatemalœ (F. Bocourt). — Yar. e, ad fontes Jluminis Usumasinta (A. Morelet). — Yar. Dolores, in provincia Peten, Guatemalœ (A. Morelet). — Yar. >7, Tenocique et in rivulis provinciæ Tahasco, reipublicœ Mexicance (A. Morelet); Coban, in provincia Yera Paz, Guatemalœ (F. Bocourt). — Var. 6, prope Dolores, provinciæ Peten, Guatemalæ (A. Morelet). — Yar. t. Coban, provinciæ Yera Paz, Giiatemcdce (I. Lea). Coquille grande, solide, pesante, conique-pyramidale, peu érode'e au sommet, ornée de stries spirales très-fines, de couleur brun olivâtre ou noirâtre; tours de spire au nombre de 12, dont 8 à 10 persistent; les tours supérieurs sont peu convexes, |)resque lisses; les autres sont plus bombés, ornés tantôt de cordons spiraux, plus tnarqués à la base du dernier tour, tantôt de [)lis rayonnants, variciformes, plus ou moins élevés; dernier tour grand, dépassant le i/3 de la longueur totale; ouverture ovale, anguleuse et rétrécie à sa partie supérieure, dilatée à sa partie inférieure, pro- longée en angle obtus à la base; bords réunis par une mince callosité; labre aigu. Opercule d’un roux noirâtre; face extérieure un peu concave, obliquement striée, montrant A tours de spire, à nucléus subcentral; face intérieure luisante, ornée de lignes concentriques très-fines, et à suture élevée. Longueur, de 53 à 100 millimètres et au delà. Var. polygonata. Coquille conique-turriculée, assez solide, d’un jaune olivâtre; tours de spire persistants au nombre de 8 à q , excavés-déclives à leur partie supérieure, ornés de stries spirales au voisinage des sutures, anguleux à leur partie moyenne et marqués de côtes rayonnantes, proéminentes, assez écartées et tuberculeuses vers leur milieu; dernier tour de spire dilaté, muni de côtes à sa partie supérieure et de cor- dons concentriques à sa base; ouverture subrbomboïdale-ovale, anguleuse à sa partie supérieure, prolongée et répandue à sa partie inférieure; callosité pariétale mince; columelle très-tordue; labre aigu, anguleux et subondulé. Longueur de la coquille, 67 millimètres; plus grand diamètre, 29 millimètres. Longueur de Louverture, 26 millimètres; plus grande largeur, iq millimètres. Var. y, immanis (pL LUI, fig. 1 et i a). Coquille très-grande, solide, conique- pyramidale, érodée au sommet, ornée de lignes spirales très-fines qui sont souvent Ireillissées par les stries d’accroissement; coloration d’un brun noirâtre ou verdâtre; tours persistants au nombre de 8 à 1 1 ; les supérieurs aplatis, lisses; les suivants un peu plus convexes, ornés de plis rayonnants variciformes, écartés, proéminents, et de cordons spiraux brunâtres, passant au-dessus des côtes et les rendant en ce point tuberculeuses et élevées; dernier tour ventru, entouré à la base de cordons concen- tri(pies; ouverture subovale, aiguë à sa partie supérieure, prolongée à la base, blan- MOLLUSQUES TEllHESTUES ET FLUVIATILES. 355 châtre intérieurement; colnmelle contonrne'e ; callosité pariétale large, peu épaisse; labre arqué, snbondulé. Longueur de la coquille, io3 millimètres; plus grand diamètre, Ao millimètres. Longueur de l’ouverture, Sa millimètres; plus grande largeur, 21 millimètres. Var. S, scamnata (pl. Lit, fig. 2). Coquille d’un roux noirâtre, conique-pyramidale, un peu érodée au sommet; tours persistants au nombre de 10. ornés de stries spirales très-fines; les tours supérieurs lisses; les quatre suivants munis de côtes rayonnantes peu élevées et de 3 cordons spiraux noduleux, interrompus; dernier tour cerclé de 8 cordons, dont l’infrasutural est plus étroit que les autres et non interrompu. Longueur de la coquille, G8 millimètres; plus grand diamètre, 3i millimètres. Longueur de rouverture, 2 A millimètres; plus grande largeur, 17 millimètres. Var. a, glaphyra (pl. LU, fig. au, 2 A et 2 c). Coquille d’un roux jaunâtre ou d’un cendré noirâtre, turriculée-pyrarnidale; tours persistants au nombre de 8 et peu con- vexes; les supérieurs presque lisses; les suivants munis de côtes rayonnantes, peu pro- éminentes ou obsolètes, et de cordons spiraux (6 ou 7 sur l’avant-dernier tour) deve- nant subtuberculeux à leurs intersections; dernier tour peu renllé, subcaréné à sa partie moyenne, atténué à sa partie supérieure, entouré à sa partie inférieure de 10 cordons concentriques; ouverture oblongue-ovale, aiguë et comprimée à sa partie supérieure, prolongée à la base, à bords réunis par une callosité jaunâtre; labre aigu. Longueur de la coquille, 71 millimètres; plus grand diamètre, 27 millimètres. Longueur de l’ouverture, 2 A millimètres; plus grande largeur, i5 millimètres. Var. e, glaphyroides. Coquille petite, turriforme, ornée de côtes rayonnantes peu proéminentes et de cordons spiraux interrompus, au nombre de 3 à la partie supé- rieure du dernier tour de spire. Longueur de la coquille, 53 millimètres; plus grand diamètre, 20 millimètres. Longueur de l’ouverture, 18 millimètres; plus grande largeur, 12 millimètres. Var. semilœvis (pl. LUI, fig. 2 et 2u). Coquille grande, conique; tours supérieurs presque lisses; avant-dernier et dernier tour ornés d’une seule série de tubercules; dernier tour large, anguleux à la périphérie, orné de cordons concentriques à la base; ouverture très-aiguë à sa partie supérieure. Longueur de la coquille, 70 millimètres; plus grand diamètre, 3o millimètres. Longueur de l’ouverture, 3o millimètres; plus grande largeur, 17 millimètres. Var. ïj , pyramidalis (pl. LU, fig. 1, la, ib et 1 c). Coquille très-allongée, conique- turriculée, de couleur brun olivâtre, brillante, solide, aiguë et à peine érodée au sommet, marquée de stries spirales très-fines; tours de spire au nombre de 10 à 11, s’accroissant régulièrement; les premiers tours sont lisses, presque aplatis et présentent des llammules blanchâtres et cendrées; l’avant-dernier tour est tantôt lisse, tantôt marqué de lignes spirales; le dernier est convexe, orné de stries d’accroissement bien /i5. 356 ZOOLOGIE. prononcées et de cordons spiraux brunâtres, occupant toute sa surface ou limites à la base; ouverture oblongue-ovale , aiguë à sa partie supérieure, prolongée à sa partie inférieure, d’un blanc bleuâtre à l’intérieur; bords de l’ouverture réunis par une cal- losité mince; labre aigu, sinueux. Longueur de la coquille, 76 millimètres; plus grand diamètre, 28 millimètres. Longueur de l’ouverture, 28 millimètres; plus grande largeur, i5 millimètres. Var. 0, opiparis (pl. LUI, fig. 3 et â). Coquille grande, turriculée, érodée au som- met, solide, brillante, marquée de très-fines lignes spirales, et rendue rugueuse par des stries d’accroissement proéminentes et arquées; de couleur violacée sous un épi- derme jaune-brunâtre et souvent caduc au voisinage du sommet; tours persistants au nombre de 708, subaplatis et un peu rétrécis au-dessous des sutures; avant-dernier et dernier tour cerclés de cordons spiraux d’un rouge luuin, plus saillants sur le der- nier tour et particulièrement à la base; dernier tour égalant presque le i/3 de la lon- gueur totale, large, ventru, arrondi; ouverture ovale, aiguë, allongée à sa partie su- ])érieure, prolongée en angle obtus à la base, bleuâtre à l’intérieur, à bords réunis par une callosité assez mince; labre aigu. Longueur de la coquille, 78 millimètres; plus grand diamètre, 28 millimètres. Longueur de l’ouverture, 26 millimètres; plus grande largeur, 18 millimètres. Var. i , maxima. Coquille régulièrement conoïde-élevée, épaisse, de couleur cornée, ornée de très-fines lignes spiales; spire très-élevée; tours de spire au nombre de 12, aplatis, munis de cordons rares, obscurs (visibles intérieurement chez les jeunes); su- tures linéaires; ouverture grande, égalant le i/3 de la longueur totale, rbomboïdale, blanchâtre intérieurement; columelle très-tordue. Longueur de la coquille, 76 millimètres; plus grand diamètre, 27 millimètres. Habitai. Guatemala, où cette espèce est commune et comestible; Mexique, dans l’Etat de Tabasco. — Variété |S, à Goban, département de Vera Paz, Guatemala (d’après Lea). — Variété y. Dolores et dans les ruisseaux du département du Peten, Guate- mala (A. Morelet). — Variété S, à Coban (F. Bocourt). — Variété a, dans les sources du lleuve Lsumasinta, département du Peten (A. Morelet); dans le Rio de la Pasion, Guatemala (0. Salvin); dans les ruisseaux du Peten (F. Bocourt). — Variété £, sources de rUsumasinta (A. Morelet). — Variété à Dolores, département du Peten (A. Mo- relet). — Variété î;, à Tenocique et dans les ruisseaux de l’Etat de Tabasco, Mexique (A. Alorelet); environs de Goban, département de Vera Paz, Guatemala (F. Bocourt). — Variété 6, près de Dolores, dans le département du Peten (A. Morelet). — Variété i. Coban, Guatemala (d’après Lea). Observations. La découverte de cette belle espèce a été l’un des résultats les plus importants du voyage scientifique dans l’Amérique centrale exécuté par notre savant conlrère M. A. Morelet, qui nous a communiqué gracieusement ses types. MOLLUSQUES TEHRESTRES ET FLUVIATILES. 357 Le Pachychilus glaphyrus varie considéraLlement, et, lorsqu’on en a examiné de nombreuses séries, il est très-diflicile de fixer ses limites et de donner une diagnose générale, des passages graduels se montrant entre les formes les plus tranchées et conduisant insensiblement des coquilles les plus lisses, par exemple, à celles dont l’or- nementation est le plus accentuée. A l’exemple de M. A. Brot, dont la compétence eu ces questions est reconnue partons les naturalistes, nous avons réuni sous un nom spécifique commun plusieurs espèces distinguées à l’origine par M. A. Morelet, mais qui nous paraissent être des variétés remarquables ou des races localisées d’un ty[>e essentiellement polymorphe. M. A. Brot avait choisi le nom de Melania immanis, Alorelet, pour désigner l’ensemble de ces diverses mutations. Nous aurions adopté cette dénomination synthétique, si la première espèce décrite par M. A. Morelet, en 1869, n’était pas le Melania glaphyra, antérieur de deux ans par conséquent, à la publication par le même auteur de son Me- lania immams [en i85i). Dans ces conditions, nous estimons qu’il faut choisir le nom spécifique le plus ancien, en lui attribuant d’ailleurs la même valeur compréhensive. Les grands spécimens du Pachychilus glaphyrus atteignent et dépassent 100 milli- mètres et ont une largeur proportionnelle. C’est seulement dans l’Asie orientale qu’on trouve des Mélaniens de dimensions aussi notables, par exemple les Melania spinala, Godwin-Austen ; M.. Jullieni, Desbayes; M. gloriosa, Anthony, etc. 18. PAGHYCIIILL’S tumidus, Tristram. Melanoides tumida, Trislram, Proceed. of the zool. Soc. of London, p. 4i3, i8G3. Melania tumida, Brot, Additions et corr. au Cntnl. sijst. des espèces qui conip. lafam. des Mélaniens, p. 5, i8G8. Melania luniida, Brot, Amer. Journal of Conchologp, vol. VI, p. 27G, 1870. Melania lumida, Brot, Syst. Conch. Cabin. von Martini und Chemnitt, 2' Gd., p. 20, 1874. Melania tumida, Kol)elt, Jahrbücher der Deutsch. Malnkoz. Gesellsch., p. 3o8, 188G. Melania tumida , F. Paelel, Catalog der Conchylien-Sammlung, p. 3g3, 1887. Testa oblongo-pyraimdaia , solula , ponderosa, nigricans, apice jjJerumque sed non semper eroso; anfractus j-8 planulati; idtimus longitudinis testœ œtpuans; sutura inconspicua ; apertura cœrulea, oblonga; margine cohoneUari paululum effuso; peristoinium infra prodactum. Operculum corneum, nigrescens, hemicyclum. Longitudo 65 milL; diam. maj. 3 3 mill. — Apertura 3 3 mill. longa, i5 mill. lata (Trislrain). Habitat iii lacu Peten, provinciœ Peten, Guatemalæ (0. Salvin). Coquille oblongue-pyramidale, solide, pesante, noirâtre; sommet fréquemment mais non constamment érodé; tours de spire au nombre de 7 cà 8, aplatis; dernier tour égalant les 2/8 de la longueur totale; suture à peine marquée; ouverture oblongue, bleuâtre intérieurement; bord columellaire un peu répandu; péristome prolongé en dessous. 358 ZOOLOGIE. Opercule corné, noirâtre, semi-circulaire, longueur de la coquille, G 5 millimètres; plus grand diamètre, 3 2 millimètres, fmngueur de Toiiverture, 28 millimètres; plus grande largeur, i5 millimètres. Hahitat. Lac de Peten, département du Peten , dans le Guatemala (0. Salvin). Observations. Coquille non figurée et que nous n’avons pas vue. Wotre confrère M. A. Brot paraît être disposé à la rapprocher de sa variété |S du Pachychihis immanis, Morelet, figurée dans le Nouveau Chemnitz (pi. 11, fig. 1 â); mais celle figure se raji- porte à une forme munie d’une série de tubercules à la périphérie du dernier tour, tandis que le P. tumidus, d’après la description originale de Tristram, serait prohahle- ment lisse. 19. PACIIYCHILUS obeliscus, Beeve. Melania glaplnjra , Hanley, Coiicliol. Miscelf., |)l. II, lig. 17, i854 {71011 Moreiet). Melnnia obeliscus, Recve, Coucliol. Iconica, fig. 20, iBSg. Melii/iia glapluj7'a, pais, Hrot, Matériaux poni' sei'vir à Tét. de la fam. des Mélnniens , p. 43, 18G2. Melanoides obeliscus, Trislrain, P/'ocecd. of the zool. SocieOj of London, p. 4i3, i863. Mela/iia obeliscus, Brol. Syst. Conch. Cabi/i. von MaiMni und Chc77initz, 2' érl.,p. 24, pl. III, (ig. \aetib, iSjà. Melania obeliscus, Kobell, Jahi’bücher der Üeuisch. Malakoz. Gesellsch. , p. 297, 1886, Melania obeliscus , F. Paetel, Catnlog der Co/ichylieti-Sa7)i7nlu/ig, p. 882, 1887. Tesia angiiste comco-p7jrninidahs , solida, pondei^osa, atro-fusca vel olivaceo-lulescens; anfractus supersilies 8-]o, sid) lente spiralilcr et tenerrime striati, sutura lineari discreti; supirmi plani , laevigati, striis incrementi arcuatis instructi; reliqui liris spiraldnis paucis et plicis radiantibus elevatis ornati, ad periplieriam carinati; anfractus ultimus ijS longitudinis non attingens , supra et infra liratus, tuberculis compressis, elevatis, senem mediam formantibus carinatus; apertura ovalis, superne acula, basi producta; marginibus callo albido, tenui junctis; columella torta; labro acuto, angulato. Operculum Longitudo 72 mdl.; diam. maj. 28 mill. — Apertura 21 niill. longa, lA mill. /rt/rt (Coli. H. Cuming). Var. pijrgiscus (pl. L, fig. q et (ja). Anfractus penultimus liris spiralibus 5-6 cmgidatus; anfractus ultimus ad periplieriam tuberculis parum elevatis ornatus. Longitudo 07 mdl.; diam. maj. 20 mdl. — Apertura 18 mdl. longa, 10 mdl. lata (Mus. Parisiense). Var. y, exarmata. Testa spiraliter lirata, plicis radiantibus obsoletis ornata; anfractus ultimus adperiplie- riam lira majore instructus, sed non tuberculatus. Longitudo j5 mill.; diam. maj. 20 mill. — Apertura 21 ij2 mill. longa, i3 mdl. lata (Coli. A. Brot). Habitat in. lacu Peten, pi'ovinciœ Vera Paz dictœ, Guatemalœ (0. Salvin). — Degit etiam m repubhca Hondunisiana (Dyson). Coquille étroitement conique-pyramidale, solide, pesante, de couleur brun noi- râtre ou jaune olivâtre; tours de spire persistants au nombre de 8 à lo, montrant à la loupe des stries spirales très-fines; suture linéaire; tours de spire supérieurs aplatis, lisses, munis de stries d’accroissement arquées; les autres tours carénés à la périphérie, |)ortant quelques cordons spiraux et des plis rayonnants, élevés; dernier tour n attei- MOLI.USOUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. O >) 59 gnant pas le i/3 de la longueur totale, orné en dessus et en dessous de cordons spi- raux et portant à la périphérie une série médiane de tubercules comprimés et élevés; ouverture ovale, aiguë à sa partie supérieure, prolongée à la base; bords réunis par une callosité blanchâtre et mince; columelle tordue; labre aigu, anguleux. Opercule Longueur de la coquille, 72 millimètres; plus grand diamètre, 28 millimèlres. Longueur de l’ouverlure, 21 millimètres; plus grande largeur, 1 A millimètres. Vüî\ jS, pyrgiscus (pi. L, fig. 9 et 9 a). Avant-dernier tour de spire orné de 5 à 6 cordons spiraux; dernier tour portant à la périphérie une série de tubercules peu saillants. Longueur de la coquille, 5 7 millimètres; plus grand diamètre, 20 millimètres. Longueur de l’ouverture, 18 millimètres; plus grande largeur, 10 millimètres. Var. y, exarmata. Coquille ornée de cordons spiraux et de plis rayonnants elTacés; dernier tour de spire muni à la périphérie d’un cordon spiral plus élevé que les autres, mais non tuberculeux. Longueur de la coquille, 75 millimètres; plus grand diamètre, 2 5 millimètres. Lon- gueur de l’ouverture, 21 1/2 millimètres; plus grande largeur, iB millimètres. Habitat. Guatemala, dans le lac de Peten, département du Peten (0. Salvin). — Le type et la variété y proviennent du Llonduras (Dyson). Observations. Cette espèce est intermédiaire entre les Pacliycliilus glaphynis, Morelet, et P. lacustris, Morelet. Elle diffère du premier par sa forme plus élancée, ses tours plus étroits, plus aplatis, son ouverture beaucoup plus courte et n’atteignant pas le i/3 de la longueur totale; on la distinguera du second par sa forme plus régulièrement conique-pyramidale, ses premiers tours plus aplatis, ses derniers tours carénés à la périphérie et relativement plus larges. Les trois espèces précitées constituent en quelque sorte trois séries parallèles, pré- sentant des variétés correspondantes. Peut-être ne sont-elles autre chose que des races locales d’un seul type extraordinairement polymorphe. 20. Pachyghilus LACUSTRIS, Morelet. (P]. LU, fig. h eL ka; pl. Ll, fig. 3 et 3«.) Mclania lucmtris, A. Morelet, Testacea noviss. insulæ Ciibaïue et Amer, centralis, pars 1, p. aS, iSAp. Melania lacustris , S. Haiiley, Conchol. MiscelL, pl. lit, fig. 26, i854. Melanoides lacustris, H. et A. Adams, The Genera of rec. Mollusca, vol. I, p. 297, i854. Melania lacustris, Brot, Matériaux pour servir à l’ét. de la famille des Mélaniens , p. 43, 1862. Melania lacustris, Brot, Amer. Journal of Conchologij , vol. VI, p. 274, 1870. Melania lacustris, Brot, Syst. Conch. Cahin. von Martini und Chemnitz, 2' éd. , p. a5, 1874. Melania lacustris, Kobelt, Jahrbücher der Deutsch. Malakozool. Gesellsch., p. 292, 188G. Melania lacustris, F. Paetel, Catalog der ConchijUen-Sammlung, p. 378, 1887. 360 ZOOLOGIE. Testa pervariabilis , sulmlato-lurrita , sohdiila, hileo vcl rufo-ftiscescens , aliquando nigra, versus apicem bre- viter truncata, sub epidermide lineolis rubellis vittata, tenerrime et spiraliter striatula; anfractus superstites 8-q, lente crescentes, supremi planulati et stnis incrementi arcuatis notati; i^eliciui convexiusculi , ad suturam coarc- tati, liris spiralibus cingidati et costis radiantibus plus minusve elevatis ornati; anfractus ultimus breviculus, ijo longitudinis non attingens, supra plicatus et liris 2-3 cingulatus, infra liris concentricis circiter 7 ornatus; apertura ovalis, supra acuta, basi producta , intus cinerco-ccerulesccns ; marginibus callo tenui junctis ; labroacutn. Operculum fusco-nigrescens, extus concaviusculum , oblique striatum, anfractus â gerens , nucleo subcentrali; intus concentrice striatulum , radiatini et oblique striatum, suturis prominentibus , marginatis. Longitudo 5a inill.; diam. inaj. 18 ijü mill. — Apertura 1 7 mill. longa, 1 0 mill. lata (Mus. Parisiense). Var. j3, major. Testa magna, luteo vel rufo-fuscescens ; anfractus inferiores liris spiralibus ornati; idtimus obsolete costatus. Longitudo 62 milL; diam. maj. icj mdl. — Apertura 17 mdl. longa, 11 mill. lata (Coli. A. Morelet). Melania laciislri.1. Lll, fig. 3). Testa fusco-nigrescens, magna, elongata; anfractus inferiores ad peri- plieriam carinati, carina acute nodosa. Longitudo 62 mill.; diam. maj. 21 mill. — Apertura 18 mdl. longa, 11 mill, lata (Mus. Parisiense). Var. n, tercbralis (pl. Lll, lig. 3«, 3 4 et 3c). Testa subulata, magna, gracilis; anfractus 11 subgradati, supra coarctati; anfractus penultimus obsolete liratus; ultimus liris 12 ornatus, ad periplieriam ecarinatus. Longitudo 62 mdl.; diam. maj. ij i mdl. — Apertura iG -1I2 mdl. longa, y mdl. lata (Mus. Pari- siense). Habitat in lacu Yzabal , Guatemalœ (A. Morelet, F. Bocourt). — Degit etiam in Honduras (0. Salvin, jide A. Brot). Cot|uilie Ires-variable, subulée-turriculée, assez solide, d’un jaune brunâtre ou d’un bi-uu rougeâtre, jtarfois noire, légèrement tronquée au sommet, ornée sous l’épiderme de linéoles rougeâtres, marquée de fines stries spirales; tours de spire persistants au nombre de 8 à q, s’accroissant lentement; les tours supérieurs aplatis et munis de sli'ies d’accroissement arquées; les tours inférieurs un peu convexes, rétrécis vers la MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 361 suture, ornés de cordons spiraux en nombre variable et de cotes rayonnantes, plus ou moins élevées; dernier tour de spire relativement court, n’atteignant pas le i/3 de la longueur totale, orné à sa partie supérieure de 2 ou 3 cordons spiraux croisant les côtes rayonnantes, et à sa partie inférieure d’environ 7 cordons concentriques; ouver- ture ovale, aiguë à sa partie supérieure, légèrement prolongée à la base, d’une couleur cendrée bleuâtre à l’intérieur; bords de l’ouverture réunis par une callosité assez mince ; labre aigu. Opercule d’un brun noirâtre; face extérieure légèrement concave, terne, oblique- ment striée, montrant à tours de S[)ire, à nucléus subcentral; face intérieure luisante, ornée de fines lignes concentriques que croisent des stries rayonnantes, obliques et plus fortes; sutures bordées et proéminentes. Longueur de la coquille, 82 millimètres; plus grand diamètre, 18 1/2 millimètres. Longueur de l’ouverture, ly millimètres; plus grande largeur, 10 millimètres. Var. |S, major. Coquille grande, jaune brunâtre ou rougeâtre; tours inférieurs ornés de cordons spiraux; dernier tour à côtes rayonnantes non marquées. Longueur de la coquille, 62 millimètres; plus grand diamètre, 19 millimètres. Longueur de l’ouverture, 17 millimètres; plus grande largeur, 1 1 millimètres. Var. y, extenuata. Coquille petite, conique-turriculée, jaunâtre; spire courte; dernier tour treillissé par des côtes rayonnantes peu marquées et des cordons spiraux. Cette variété est-elle établie sur un spécimen bien adulte? Longueur de la coquille, 3â i/a millimètres; plus grand diamètre, i4 millimètres. Longueur de l’ouverture, i3 millimètres; plus grande largeur, 8 millimètres. Var. §, pamüa (pl. Lï, fig. 4 et à a). Coquille petite, turriculée, noirâtre; tours supérieurs lisses; dernier tour à peine renflé, orné de cordons spiraux peu proémi- nents. Longueur de la coquille, 28 millimètres; plus grand diamètre, 1 1 millimètres. Longueur de l’ouverture, 10 millimètres; plus grande largeur, 6 millimètres. Var. £, elmata. Coquille subcylindrique, complètement noire; tours de spire aplatis, le dernier dépourvu de cordons spiraux et de côtes à sa partie supérieure. Longueur de la coquille, 45 millimètres; plus grand diamètre, i5 millimètres. Longueur de l’ouverture, i4 millimètres; plus grande largeur, 8 millimètres. Var. ampltihola (pl. LU, fig. 3). Coquille d’un brun noirâtre, grande, allongée; derniers tours de spire carénés à la périphérie; carène aiguë, noduleuse, mais peu élevée. Longueur de la coquille, 62 millimètres; plus grand diamètre, 21 millimètres. Longueur de Toiiverture, 18 millimètres; plus grande largeur, 11 millimètres. Var. î7, terehralis (pl. LU, fig. 3«, 3â et 3c). Coquille subulée, grande, grêle; tours de spire au nombre de 11, subétagés, rétrécis à leur partie supérieure; avant- ZOOLOGIE DC MEXIQUIÎ. Vll' PAIiTlE. II. Ü4 imi'iiimehie n,\tion.vi.e. 362 ZOOLOGIE. dernier tour orné de cordons spiraux obsolètes; dernier tour portant une douzaine de cordons et non caréné à la périphérie. Longueur de la coquille, 6a inilliinèlres ; plus grand diamètre 17 12 millimètres. Longueur de rouvertiire, iG 1/2 millimètres; plus grande largeur, g millimètres. Hahilat. Le type et les variétés proviennent du lac Yzabal et des cours d’eau voi- sins, dans le Guatemala (A. Morelet et F. Bocourt). D’après M. A. Brot, cette espèce aurait été trouvée également dans le Honduras par O. Salvin. Observations. Nous avons vu de très-nombreux spécimens de Pacliycliibis lacustris, permettant de constater son polymorphisme extrême, (pii ne le cède en rien à celui du P. olaphyrus, Morelet. On distingue le P. lacustris de celui-ci par sa forme plus cylin- droïde, ses tours plus étroits, son ouverture plus petite et n’atteignant pas le i/3 de la longueur totale. L. Beeve a représenté sous le nom de Melania lacustris (^Conchol. Icomca^ tig. 5) une coquille de la collection Von dem Buscb qui nous paraît différente de tous les exem- plaii’es authentiques que nous avons examinés, par sa forme notablement plus conique et son dernier tour plus dilaté. Nous considérons jusqu’à plus ample informé sa déter- mination comme très-douteuse. 21. PaCHYGHILLS SALVmi, Tristram. Melanoùtes Sali'ini , Trislrain, Procml. of llie zool. Societij of London, p. /ii3, i863. Melania Salmni, Brol, Additions et Corr. au Catal syst. des espèces qui conip. la fam. des Mélaniens, p. 5, 1868. Melania Salvini , Brot, Amer. Journal ofConchohgy, vol. VI, p. 276, 1870. Melania Sahvini, Brot, Sysl. Conch. Cahin. von Martini and Cheninitz, 2' éd., p. 27, 187Y Melania Sahvini, Ivobelt, Jahrhnctier der Beutscli. Malatc. Geselbcliaft , p. 3o2, 1886. Melania Sahvini , F. Paebl, Catalog der Conchylien-Sainmlung, p. 887, 1887. Testa elongato-turrita, sohdmscula, nigrescens vel ohvacea; anfractas i 0-1 1 convexruscuh , leviter accres- centes; sutura satis profunda; anfractus ultmius lineis elevatis longitudinalitcr subtus striatus; apertura ovato- ohlonga, intus cornea; peristoniiuni arcuatum et subtus productum. Operculum nigrum, oblongum (Tnstram). Longitudo 63 niilL; diam. niaj. iq mill. — Apertura i3 mill. longa, 8 mill. lata. Habitat in Rio de la Pasion , provinciœ Vera Paz dicUe , Guatemalœ (0. Salvin). Coquille allongée-turriculée, assez solide, noirâtre ou olivâtre; tours de spire au nombre de lo à i i, un peu convexes, s’accroissant lentement; suture assez jtrofonde; dernier tour de spire orné en dessous de lignes élevées, longitudinales; ouverture ovale-oblongue, de couleur cornée intérieurement; péristonie arqué et prolongé en dessous. Opercule noir, oldong'. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 3g:i Longueur de la coquille, 63 millimètres; plus grand diamètre, 19 millimètres. Longueur de l’ouverture, i3 millimèlres; plus grande largeur, 8 millimètres. Halnlal, Guatemala, dans les eaux du Rio de la Pasiou, province de Vera Paz (0. Salvin). Observations. Nous n’avons pas vu de spécimens authenti(|ues de cetle espèce, (pii, d’après sa taille, sa forme élancée, ses tours nombreux et son système d’ornementa- tion, se rapproche des P. glaphyrus, Morelet; P. lanislris, Morelet, et P. obeliscus, Reeve. Ce Pachpcitilus, étant dédié à Osbert Salvin (l’im des auteurs, avec F. Ducane God- man, du bel ouvrage intitulé : Biologia Cenlrali-Americana) , doit être orthographié Sal- vini et non Sahvimi. 22. PACI1YCIIILL1S GodMAîNI, Tristram. Metanokles Gochnanni , Trislrani , tVocefrf. of tlie zool. Soc. of London, p. 4i3, i8G3. Melania Godniani, Brot, Additions et corn, an Cutaï. syst. des espèces qui coinp. la fam. des Mélaniens, p. 5, i8G8. Melania Godinanni , Brol, Amer. Jonrn. of Conchologij, vol. VI, p. 27/1, 1870. J\Ieht7iia Godinanni, Bi'ot, Syst. Gonch. Gab. von Martini undGhemniti, 2' Gd., p. 25, 187/1. Melania Godinanni, KoGell, Jahrbüclier der Deutsch. Malalc. Gesellsch. , |i. 287, 188G. Melania Godinanni, F. Paelel, Catalog der Goncliylicn-Sainmlnng, [). 376. 1887. Testa ekmgato-pijramidata , solida, nigncans vel ftisco-nigricans, apicc sæpe eroso; anfractus 8-q plamilati , erassiusculi ; ultimus ‘jjj longitudinis totius wquans; sutura mininie profunda; apertura cœruleo-albescens , oblonga, infra rotundata; margine columellari paululum effuso. Operculum corneum, nigrescens, oblongo-ellipticum. Longitudo 70 milL; diam. maj. 26 mill. — Apertura 20 mill. longa, là miU. lata (Tristram). Habitat in lacu Pcten, prorincue Peten , Guateinalce (^0. Salvin). Coquille allongée-pyramidale, solide, noirati‘e ou d’un roux noirâtre; sommet sou- vent érodé; tours de spire au nombre de 8 à q, assez aplatis, épais; dernier tour éga- lant les 2/7 de la longueur totale; suture très-peu profonde; ouverture oblongue, arrondie à la base, de couleur blanc-bleuâlre à l’intérieur; bord colnmellaire un pnn répandu. Opercule corné, noirâtre, oblong-elliptiipie. Longueur de la coquille, 70 millimètres; plus grand diamètre, 26 millimètres. Longueur de l’ouverture, 20 millimètres; plus grande largeur, lA millimètres. Habitai. Lac de Peten, département du Peten, dans le Guatemala (O. Salvin). Observations. Cette grande espèce nous est inconnue. D’après ses dimensions et sur- tout la longueur de la spire, elle paraît se rapprocher du PachycJnlus obeliscus, Reeve; mais son ornementation doit être nulle ou presque nulle, puisque la diagnose origi- nale de Tristram ne fait mention ni de cordons spiraux, ni de tubercules de sa surface. 364 ZOOLOGIE. Au surplus, Tristram a catalogué également le P. ohehscus au nombre des espèces qui ont été recueillies dans le lac de Peten par O. Salvin; par cela même, il reconnaît une différence entre les deux formes. Plusieurs auteurs ont altéré le vocable spécifique de ce Mollusque, qui est dédié à F. Ducane Godman, et non Godmann. 23. Paciiichilüs Largillierti, Philippi. (l’I. LU, lig. 5 et 5a.) Melania Largillierti , Pliilip[)i, Ahbilduagon uncl Beschr. neuer odcr rcen. gek. Concinjlicn, vol. I, p. lo, pl. 11, lig. 10, i843. Melania intermedia, Voa déni Biiscli, in Philippi, supr. cit., vol. I, p. i4, pl. 111, lig. h, i84^i. Mclanoidcs Largillierti , H. et A. Adams, The Genera of rec. Mollusca, vol. I, p. 297, i854. Melania rusticula. Von deniBuscli, MalaJcoz. Dlatter, p. 36, i858. Melania Largillierti, Reeve, Conch. Iconica, fig. 127, 1860. Melania intermedia, Reeve, supr. cit., lig. ihi, 1860. Melania rubicunda , Reeve , supr. cit., 6g. 206, 18G0 { fide Brot). Melania Largillierti , Brot, Matériaux pour servir à l’ét. de la fam. des Mélaniens , |). /12, 1862. Melania intermedia, Brot, supr. cit., p. 42, 1862. Melania rubicunda, Brot, supr. cit., p. 43, 1862. Melania Largillierti , Brot, Amer. Journal qf Conckologij , vol. Vl,[). 278, 1870. Alelania rubicunda, Brot, supr. cit., p. 276, 1870. Melania Largillierti , H. Slrehel, Beitr. zur Kenntn. der Fauna Mexikan. Land-und Süssw. Conch., p. 38, pl. IV, 6g. 36 , 1 8y3. Melania Largillierti , Brot, Syst. Conch. Cabin. von Martini und Chcmnitz, 2° ëd., p. 3i, pl. IV, 6g. la, i 4 et 1 c, 1 874. Melania Largillierti, Kohelt, Jahrbiicher der Deutsch. Maïak. Gesellsch. , p. 292, 1886. Melania L’ArgilUerti , F. Paetel, Catalog der Conchylien-Sammlung, p. 879, 1887. Melania intermedia, F. Paetel, supr. cit., p. 878, 1887. Melania rusticola, F. Paetel, supr. cit., p. 887, 1887. Testa solida, suhulalo-turnta , suh epulermule fusco-ohvacea vel nigrescenle obscure fusco-strigata aut flam- inulala, sublœvigata , spirahter et tenerrime striutula; siriis incrementi arcuatis, irregularibus , interdum pro- minentibus; spira subintcgra, acuta; anfractus 10-1 1 convcxiusculi , sutura lineari discreti, sensim crescentes; anfractus ultimus longitudinis fere cequans, ventrosus, infra liris concentricis, sat prominentibus circiter 8 cingulatus; apertura ovalis, superne acuta, basi producta, intus cinereo-albida et obscure fusco-f aimnulata , marginibus callo tenui junctis; columella arcuata, contorta; labro sinuoso, arcuato, acuto. Ojierculum plurispiratum , nucleo subcentrali. Longitudo 5o mill.; diam. maj. 20 mill. — Ajicrtura 18 mill. longa, 1 1 mill. lata (Mus. Parisiense). Habitat Lagartos, prope Zacapa (A. Salle); in lacu Amatitlan (F. Bocourt); in Rio de las Vacas et rn Rio Ahchatoija (F. Bocourt); in Rio de Alaria Linda (A. Morelet), Guatemala;. — Palenque, in provincia Chiapas (It. Strebel), reipublicce Mexicance. Degit etiam in lacu Nicaragua, reipublicce Nicaragua dictœ (Von dem Busch). — Joya, reijmblicæ San Salvador dictce (A. Sallé). Coquille solide, subulée-turriculée, sous un épiderme d’un roux olivâtre ou noi- MOLLUSQUES TEP.LESTIIES ET ELUVIATILES. 365 râtre, montrant des taches ou des flammiiles brunes, lisse en apparence, mais munie de stries spirales très-fines, serrées, parfois subonduleuses; stries d’accroissement ar- (piées, irrégulières et devenant sur quelques exemplaires assez saillantes et subcos- telliformes; spire presque entière, aiguë; tours de spire au nombre de i o à 1 1, assez convexes, séparés par une suture linéaire, s’accroissant lentement et régulièrement: dernier tour de spire atteignant presque les a/B de la longueur totale, ventru, orné dans sa moitié inférieure de cordons concenlriques, assez saillants, au nombre de 8 environ; ouverture ovale, aiguë à sa partie supérieure, prolongée et un peu atlénuée à sa base, d’un blanc cendré avec des taches brunâtres visibles par transparence à l’in- térieur; bords de l’ouverture réunis par une callosité peu épaisse; columelle arquée, contournée; labre sinueux, arqué, aigu. Opercule multispiré, à nucléus subcentral. Longueur de la coquille, 5o millimètres; plus grand diamètre, 9 0 millimètres. Longueur de l’ouverture, i 8 millimètres; plus grande largeur, 1 1 millimètres. Hahitat. Guatemala, à Lagartos, près de Zacapa (A. Sallé); dans le lac d’Amatitlan (F. Bocourt); dans le Bio de las Vacas et le Bio Michatoya (F. Bocourt); dans le Rio de Maria Linda (A. Morelet). — Mexique, près des ruines de Palenque, dans l’Etat de Chiapas (LL Strebel). Vit également dans le lac de Nicaragua, république du Nicaragua (Von dem Biisch), et à Joya, république de San Salvador (A. Sallé). Observations. Cette belle espèce se distingue des autres formes congénères par ses tours nombreux, convexes, lisses, à l’exception du dernier, qui porte à sa base quel- ques cordons concentriques assez élevés. M. Brot réunit au Packychüus LargUlierti les Mdania mtermedia, Von dem Buscn, M. rusticula, Von dem Buscb, et M. rubicunda, Reeve. Nous croyons qu’on pourra ajouter à cette liste de synonymes le MeJania niurrca, Reeve, qui paraît être une forme plus étroite, vivant probablement aussi dans l’Amérique centrale, et le Mclania Verreauæiana , Lea, décrit comme provenant des îles Sandwich, mais dont l’babitat pourraît bien être erroné. 24. BacHYCHILUS SUBNODOSUS, Philippi. Mclaïua suhnodosa, Philippi, Abbildungeii und Besclireib. neitcr odcr wen. (Ick. Conchylicn, vol. 11, p. 173, |il. IV. lig. 18, 1847. Melanoides submdosa, H. eL A. yVdams, The Gênera of rec. Mollusca, vol. l,p. 297, i85b. Melama submdosa, Brot, Matériaux pour servir à Tél. de lu fain. des Mélaniens, p. 43 , 1 862 . Melaiiia submdosa, Brol, Amer. Journal of Conchology, vol. VI, p. 276, 1870. Melama subnodosa , Brot, Sijst. Conch. Cab.von Martini und Chenmitz, 2'éd. , p. 29, pl. 111, lig. 5, 1874. Melama subnodosa, Kobelt, Jahrbüchcr der Deutscli. Malalc. Gesellscli., p. 3o5, 188G. Melama subnodosa, F. Paetel, Cutalog der Conchylien-Sammlung , p. 890, 1887. 366 ZOOLOGIE. Testa Uirnta , sohda , palhde olwaceo-cornca , sub ejddermide bntnneo-strigala, apice parum decollata; an- fractus persistentes 8, sub lente tenuissime longitndinahter striatuli; supremi planulati , leevigati; idtimus (et non- nunquam etiam penultimusj convexus, globulosus, superne obtuse angulatus, transversim varicoso -plicatus , plicis ad angulum obscure nodosis, et liris longitudinalibus elevatis nonnullis, prœcipue ad basin instructus; aper- tura ovata, superne acuta , basi vix producta et rotundata; columella callosa, valde contorta et arcuata (Brol). Operculum anfractibus paucis , rapide crescentibus munitum, nucleo subcentrali. Longitudo 53 milL; diam. maj. ig mill. — Apertura l'p mill. longa, i o mill. lata (Coli. A. Brot). Habitat in Guatemala (Sowerby, teste Brot). — • In America centrali (Pliilippi). Coquille tiirriculee, solide, de couleur olivâtre cornee pâle, avec des lignes bru- nâtres au-dessous de l’epiderme; sommet un peu tronqué; tours persistants au nombre de 8, finement striés; premiers tours aplatis, lisses; dernier tour (et parfois aussi l’avant-dernier) convexe, globuleux, obtusément anguleux à sa partie supérieure, orné de plis variqueux rayonnants, qui, à la partie anguleuse du tour, deviennent sub- nodulenx: la base est en outre munie de quelques cordons spiraux; ouverture ovale, aiguë tà sa partie supérieure, arrondie et à peine prolongée à la base; columelle cal- leuse, très-tordue et arquée. Opercule muni d’un petit nombre de tours croissant rapidement; nucléus central. Longueur de la coquille, 53 millimètres; plus grand diamètre, 19 millimètres. Longueur de l’ouverture, 17 millimètres; plus grande largeur, 10 millimètres. Habitat. Guatemala (Sowerby, d’après A. Brot). — Amérique centrale (Philippi). Observations. Nous n’avons vu de cette espèce aucun spécimen provenant authenti- quement du Guatemala. Sa présence dans cette région nous paraît donc douteuse. SECTIO IV. OXYMELANIA, Crosse et Fisclier, 1892. 25. Pachychilus Schiedeaînus, Philippi. (PI. L, lig. 10, 10« et 10 b.) Melaitia Sclnedeanu, Pliilippi, Abbildungen und Beschr. neuer oder iren. geh. Conchylien , vol. 1, p. io,pl. Il, lig. 1 1,1 843. Vibex (Juga) Sclnedcana, H. et A. Adams, The Genera ofrec. Mollusca, vol. I, p. 3o5, i854. Mclania Schiedeana , Reeve, Conchol. Iconica , fig. loi, 1869. Melania Schiedeana , W. G. Riimey, Check Lists of the Shells of North Amer. Fliw. Gasterop., 11° 287, 1860. Melaiiia Schiedeana, Brot, Matériaux pour servir à Tel. de la fam. des Mélanieiis, p. 43, 1862. Melania Schiedeana , E. von Martens , il/«/«/i’02;oo/. Blàtter, p. 5i, i865. Melania variegata, Wiegmann, niss. , fideV. von Marlens, supr. cit., p. 5i, i805. Melania Schiedeana, Brol, Amer. Jour n. of Conchologij , vol. VI, p. 276, 1870. Melania Schiedeana, II. Strebel, Beitr. zur kenntn. der Fauna Mexikan. Land- und Süssix'. Conch., p. 35, pl. IV, lig. 87 et 87«, 187.3. Melania Schiedeana, Brot, Syst. Conch. Cabin. von Martini und Chemnitz, 2'^d., p. 42, pl. V, fig. 6 et Cia, 1874. Melania Schiedeana , Kobelt, Juhrbücher der Deutsch. Malak. Gcsellsch., p. 3o3, 1886. Melania Schiedeana , F. Paelel, Catalog der Conchylicn-Sammlung, p. 388, 1886. 3G7 MOLLUSQUES TEURESTLES ET FLUVIATILES. Testa tenuicula^ suhidalo-liurha , gracilis, flavido-olivacea vel hmlo-caslaiica , rujo-fasco jlammuhila, apicc siihiiitcgra ; anfractas superstites 8-io convexi, laxe convolati, satura impressa discreti; prnm lœvigali; rcliijai striis incrementi arcuatis et liris sjnralibas irregularihas, inæi[aalil>us , numéro varialiili ornati; anjractas allinias ijS longltadinis œqaans, descendens, ad aperlaram interdum sahsolatas, spiralilcr liratas, liris hasahhas obso- letis; apertura ovalis, superne param angalala, mjra rotundata , marginibus continuis aut subconhnuis ; colii- mella dilatata, arcuata, non contorta; labro sinuoso, simplici. Operculum normale , rufo-castaneum , anfractus S i ja gerens, nucleo sabcentrali. Longitudo a8 mllL; diam. niaj. ii mill. — Apertura 8 mill. longa, 6 mill. lata (Coli. Dautzenherg). Habitat in rivulis et fossis urbis Mexico , provlnclcv Mexico (Scliiode); prope Misantla , provincice Vera Cra: (Deppe, II. SLrebel), rcipublicœ Mexicame. Coquille assez mince, suLulée-luiTiculée, elancée, d’un jaune olivâtre ou d’un Lrun violacé, avec des flammules d’un brun rougeâtre; sommet presque entier; tours per- sistants au nombre de 8 à lo, convexes, lâchement enroulés, sé]>arés par une suture bien marquée; premiers tours lisses; les autres ornés de stries d’accroissement arquées et de cordons spiraux irréguliers, inégaux, en nombre variable; dernier tour attei- gnant le i/3 de la longueur totale, descendant et parfois presque détaché au voisinage de l’ouverture, orné de cordons spiraux plus ou moins saillants, mais qui devieiineut obsolètes à la base; ouverture ovale, peu anguleuse à sa partie supérieure, arrondie à sa partie inférieure, à bords continus ou subcontinus; columelle arquée, un peu l’é- lléciiie en dehors, non tordue; labre simple, sinueux. Opercule normal, d’un brun rougeâtre, muni de 3 1/2 tours de spire, à nucléus sub- centra I. Longueur de la coipiille, 28 millimètres; jdus grand diamètre, 11 millimètres. Longueur de l’ouverture, 8 millimètres; plus grande largeur, 6 millimètres. Habitai. Mexnjue, dans les ruisseaux et les fossés de la ville de Mexico, Etat dp f Mexico (Scbiede); dans les cours d’eau au voisinage de Misantla, Etat de Vera Criiz (Deppe, H. Strebel). Observations. Cette es])èce se distingue des autres formes de Paclnjchilas par sa co- quille grêle et allongée, son dernier tour convexe et presque détaché chez les indi- vidus bien adultes. Son mode d’ornementation est très-variable : le type de Pliili[)pi était lisse; mais, quand on a sous les yeux un certain nombre de spécimens, on trouvo des individus dont les derniers tours portent tantôt un ou deux cordons spiraux près de la suture, tantôt plusieurs cordons répartis sur toute la surface du tour de spire; parfois, outre ces cordons et les stries d’accroissement plus ou moins saillantes, on remarque encore des martelures du test. Le Pacliychilus Schiedeanus est une des rares espèces du genre qui habitent à la fois les terres chaudes et les terres froides du Mexique. Sa forme générale le rapproche de certains Gomobasis [G. Virgmica, Gmelin, par exemple); sa radule ne dilfère pas de celle des Pacliychilus typiques. 368 ZOOLOGIE. '26. Pachychilus Saussurei, A. Brot. Meluma Saussurei, Brol, Revue zoologirjue, p. 264, p]. XVII, fig’. 1 1, i86o. Melauia Saussurei, Brot, Matériaux pour servir à l’ét. delafam. des Mélaniens, p. 43, 1862. Mehiuia Saussurei, E. von Martens, B lutter, p. 71, i865. Melauia Saussurei, Brot, Amer. Journal of Conchologaj , vol. VI, p. 276, 1870. Melauia Saussurei, Brot, Syst. Couch. Cabin. von Martini und Chenmitz, 2' 6d. , p. 43, pl. V, lig. 7, 1874. Melauia Saussurei, Kobelt, Jahrbücher der Dcutsch. Malak. Gesellsch., p. 3o3, 1886. Melauia Saussurei , F. Paetel, Catalog der Couchylieu-Sainmlung, p. 887, 1887. Testa larrila, sohdiuscula , cnnien vel f asco-cornea , strato calcareo sœpe obtecta; spira Jere integra; anfractus 10-11 convexi , sutura canaliculata divisi, infra suturam plicati et lins elevatis 3 spiralibus nodidoso-decussati ; anfractus ultimus lineis elevatis obsoletis nonnullis circumdatus; apertura ovalis, superne vix acuta, basi subpro- diicta, sed rotundata ; marginibus callo tenui junctis; labro submerassato , fusco limbato. Operculum fere quadrispiratum, nucleo subcentrali. Longitudo 26 milL; diam. maj. ar une suture canalicule'e, ornés au-dessous de la suture de plis et de 3 cordons spiraux élevés, treillissés et noduleux; ouverture ovale, à peine aiguë à sa partie supérieure, un peu prolongée mais arrondie à la base; bords de l’ou- verture réunis par une mince callosité; labre légèrement épaissi, bordé de Itrun. Opercule presque quadrispiré, a nucléus subcentral. Longueur de la coquille, 26 millimètres; plus grand diamètre, 9 millimètres. Lon- gueur de Fouverture, 8 millimètres; plus grande largeur, 5 millimètres. Hahilat. Mexique, dans les marécages des bois du Rio Grande, sur la route de Tam- pico à Mexico (H. de Saussure). Observalions. Nous croyons que cette forme n’est qu’une variété, d’ailleurs assez ti'ancbée, du P. Schiedeanus , Philippi, dont elle se distingue par la présence de trois cordons noduleux situés à la partie supérieure des tours de spire, tandis que la partie moyenne et la partie inférieure restent lisses; mais, n’ayant pas vu les types de notre confrère M. Brot, nous restons encore dans le doute. M. IL Strebel a décrit et figuré sous le titre de Melania (^Pachychilus) Saussurei, Brot? 77 dans son ouvrage intitulé Beilrag zur Kenntniss der Fauna mcxicanischer Land- tind Siissivasscr Conchylien, p. 36, pl. IV, fig. 43 et 43 u, une coquille qui nous paraît dilléreute du type de Brot, et qui se rapprocherait plutôt de la forme ordinaire du P. Schiedeanus , Philippi. La spire est allongée, turriculée, grêle; le sommet est érodé; les tours persistants sont au nombre de 6 seulement; ils sont plus convexes à leur MOLLÜSOUES TERRESTRES ET ELUVIATILES. 369 partie moyenne, de couleur plus claire avec des taches brunâtres; leur ornemeniatiou consiste en cordons spiraux plus apparents, j>lus nombreux, trei Hisses par leur ren- contre avec les stries rayonnantes; on trouve gejiëralement deux cordons spiraux au voisinage de la suture et un ou deux cordons concentriques à la base; le dernier tour est descendant et parfois un peu détaché près de Touverture; la callosité pariétale est faible. Longueur de la coquille, a 5 millimètres; plus grand diamètre, 12 millimètres. Longueur de l’ouverture, q 1/2 millimètres; plus grande largeur, G 1/2 millimètres. Habitat. Ruisseau de Palpoala, près de Misantla, Etat de Vera Cruz, Mexique (IL Strebel). En résumé, le Pachyclulus de Palpoala ne présente pas le caractère distinctif du P. Saussurei, Brot, c’est-à-dire les trois forts cordons spiraux treillissés et placés im- médiatement au-dessous de la suture. Ses cordons infrasuturaux sont relativement faibles et établissent le passage entre le P. Saussurei, Brot, et le P. Schiedeamis , Phi- lippi. Nous proposons en conséquence de lui donner le nom de var. Streheliana et de le considérer comme une forme du P. Schiedeamis. SECTIO V. SPECIES INCERTÆ. "27. PACHYGIIILUS TrisTRAMI, Grosse et Fischer. Pacltfjchcilus gracilis , Tristvani, Proceeil. of the zooL Soc. of London, p. 4io, i863. Melania gracilis, Brot, Additions et corr. an Catal. sjjst. des esp. qui conip. la fan i. des Mélaniens , p. 5 , i 8G8. Melania gracilis, Brot, Amer. Journal of Coiichologij, vol. VI, p. 27^, 1870. Melania gracilis , Brot, Syst. Conch. Cnbin. von Martini and Chemnit: , 2'od.,p. 4-3, 1874. Melania gracilis , Kobelt, Jahrhüclier der Deutsch. Malalc. Gesellsch. , p. 387, 188G. Melania gracilis, F. Paelel, Catalog der Conchylien-Sammlung, p. 876, 1887. Testa turrUa, fusca vel ohvacea, nUida, apice decollato; anfractus 5-6 superstites, subconvexi , regulariter accrescentes, sutura mediocris ; apertura rotundata, effusa, bminnea; peristoniium valde productum , infra paii- lulum arcuatum (Tristram). Operculum Longitudo 26 mill.; diam. maj. 10 mill. — Apertura cj mill. longa, 7 1I2 mill. lata. Habitat m lacu Peten , provincue Peten, Giiatcmalœ (0. Salvin). Coquille turriculée, brune ou olivâtre, brillante, tronquée an sommet; tours de spire persistants au nombre de 5 à 6, subconvexes, s’accroissant régulièrement, sé- parés par une suture médiocrement marquée; ouverture arrondie, répandue, brune; péristome fortement prolongé, légèrement arqué à la base. Opercule ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Vil' PARTIE. — II. l\J I.MITIMEr.IE >.\TIO>.\l.E. 370 ZOOLOGIE. Longueur de la coquille, 26 millimètres; plus grand diamètre, 10 millimètres. Longueur de Louverture, q millimètres; plus grande largeur, 7 1/2 millimètres. Habitat. Guatemala, dans le lac de Peten, département du Peten (0. Salvin). Observations. Espèce non figurée, que nous n’avons pas vue, et sur laquelle nous ne pouvons donner aucune appréciation. Nous avons changé son nom spécifique, parce qu’il existe déjà deux Melania gracilis décrits antérieurement, en i8ài, par I. Lea et par Anthony. 28. Paghychilüs plurisïriatus, T. Say. Melania pluristriala , Say, Descr. of some neiv terr. ami Jluv. Shells of North Amer., in new Imrmony dissemin., 28 december 1 83i . Melania pluristriata , Say, The complete Writings, éd. W. G. Binney, p. i4o, i858. Melania pluristriata , W. G. Binney, Check Liste of the Shells of North Amer. Fhw. Gasteropoda, 11° 212, 1860. Melania pluristriata , Brot, Matériaux pour servir à l’élude de la fam. des Mélaniens , p. 43, 1862. Melania planistriata , E. von Martens, Malalcozool. Blàtter, p. 71, i865. Melania pluristriata , Brol, Amer. Journal ofConchology, vol. VI, p. 276, 1870. Melania pluristriata , Brot, Syst. Concli. Cahin. von Martini und Chemniti, 2'éd., p. 44, 1874. Melania pluristriata , Kobelt, Jahrbücher der Deutsch. Malak. Gesellsch., p. 3oo, 1886. Melania pluristriata , F. Paetel, Catalog der Conchylien-Sammlung, p. 385, 1887. Testa turrita, attenuata, rufescens, lineis elevatis , spiralibus ornata (1 5 m ultimo anfractu); anfractus 8-1 0 convexi uscul i ; sutura impressa, scepe indistincta, ad anfractum ultimum profunde impressa; apex parum erosus; labrum basi subprominulum , haud sinuatum; anfractus ultimus subvcntrosus. Operculum Longitudo 3i niill.; diam. maj. lû mill. (Say). Habitat in republica Mexicana (Maclure). Coquille turriculee, atténuée, brunâtre, ornée de lignes longitudinales élevées (i5 sur le dernier tour); tours de spire au nombre de 8 à lo, un peu convexes, sé- parés ])ar une suture marquée, souvent indistincte, mais profonde sur le dernier tour; sommet un peu érodé; labre subproéminent à la base, non sinueux; dernier tour sub- ventru. Opercule ..... Longueur de la coquille, 3i millimètres; plus grand diamètre, \h millimètres. Habitat. Mexique (Alaclure). Observations. Depuis i83i, cette espèce n’a pu être examinée par aucun naturaliste. Brot la rapproche du P. Schiedeanus , Philippi, mais elle en diflere par sa plus grande largeur et par ses cordons spiraux élevés et nombreux. 11 n’est pas certain que le type de Say appartienne au genre Pachyclnlus. Peut-être doit-on le rapprocher de certains Gomobasis [G. multihneata, Lea, par exemple). MOLLUSQUES TEUHESTUES ET FLUVIATILES. 371 29. PAGinCIIILUS RLIBIDTJS, I. Lea. Melania ruhida, Proceed. of the Acad, of uni. Sc. of Philadelphia , p. i45, jS.SG. Melania ruhida, W. G. lîinncy, CJieck lists of the Shells of Norlh America. Fliw. Gaster., ii'’ 2.82, i8(lo. Melania ruhida, Brot, Matériaux pour .servir à l’élude de la fam. des Mélauien.s, [). 89, ]8G2. Melania ruhida, E. von Marions, Malakoz. Blatter, p. 71, 1860. Melania ruhida, Lea, Journ. Acad, qf nat. Sc. , vol. VJ, p. 121, pl. XXII, lig. iG, 1 8GG. Melania ruhida, Lea, Ohserv. on the gcnus Unio, etc., vol. XI. p. 77, pl. XXII, fig. iG, 18G7. Doryssa (?) ruhida, Brol, Amer, .humai of Conchology, vol. VI, p. 3oG, 1870. Melania ruhida, Brol, Syst. Conch. Cahin. von Martini and Chemnitt, 2' <'cJ., p. 34i, ])l. XXXIV, Gg. 2 , 1878. Melania ruhida , Kohell, .Jahrhücher der Deutsch. Malakoz. Gcselisch. , p. 3o2, 1886. Melania ruhida, F. Paetel, Catulog der Cunchylien-Sammlung, p. 887, 1887. Testa striata , conica , crassa , ferruginea; spira suhelevata , acuminata ; suturis impressis; anfractibus 1 1 pla- nulatis, ad apicem carinatis; uUimo superne constricto; apertura subampla , rotunda, iiitiis rubicundula ; labro acuto; columella, incrassata (Lea). Operculum Longitudo 33 milL; diam. maj. i3 mill. — Apertura i3 mill. longa, 10 mill. lata (ex icone typica). Habitat in rcpublica Mexicana (J. R. Poinsett). Coquille striée, conique, épaisse, couleur de rouille; spire subélevée, acuminée: sutures profondes; tours de spire au nombre de i i , aplatis, carénés au sommet; der- nier tour resserré à sa partie supérieure; ouverture assez ani])le, arrondie, rougeaire intérieurement; labre aigu; columelle épaissie. Opercule Longueur de la coquille, 33 millimètres; plus grand diamètre, i3 millimètres. Longueur de Fouverture, i3 millimètres; plus grande largeur, lo millimètres (d’après la figure originale). Habitat. Mexique (J. 11. Poinsett). Observations. Cette espèce n’a été signalée par aucun autre naturaliste, I. Lea l avai! reçue d’une localité (Table land) située sur le plateau mexicain, où elle vit en compa- gnie de YUnio cuprmus, Lea. D’après A. Brot, une coquille du musée de Berlin désignée sous le nom manuscrit de Melania labiosa, Wiegmann, et rapportée du Alexique par Deppe, se rapprocherai! du type de Lea. La figure originale de l’auteur américain indique à la surface du test plusieurs stries spirales; l’ouverture n’est pas anguleuse à sa partie supérieure comme celle de tous les Pachychilus ; ses bords semblent un peu détachés, caractère qui avait engagé M. Brot à classer cette forme parmi les Doryssa; enfin la largeur de la bouche est exception- nelle. On peut se demander, dans ces conditions, si le dessin de l’ouvrage de Lea est bien exact. h- 372 ZOOLOGIE. Tribu des RHIPIDOGLOSSES. Les Gastéropodes l'iiipidogiosses , comme nous l’avons dit dans le cours de ce volume (p. 109), sont caractérisés par la midtiplicaiion des dents cenlrales et marginales de leur radnle. Ils présentent, en outre, des particnlarités remarquables dans la disposilion de leur système nerveux, de leurs organes génitaux et de leur a j )pareil circu latoire . On peut diviser les FVlnpidoglosses en Gymnopodes et en Tliysanopodes b siii- vanl que leur ligne épipodiale est limitée au lobe operculigère et privée d’appen- dices leidacnliformes ou qu’elle s’étend sur les côtés du pied, parfois même sur la région cervicale et la tête, en étant ornée de cirrbes ou d’organes visuels. Les Gymnopodes correspondent aux Plauilahiala de Stoliczka (1868), et les Thysa- nopodes aux Ciliiimhla du même auteur. La subdivision des Gymnopodes fournit seule des Mollusques terrestres et llu- viatiles. D’après la constitution de l’appareil respiratoire, il est facile de grouper ces animaux eu Pulmonés et en Branclnfères. Enfin les Puimonés se répartissent en lno])erculés et en Operculés. Les familles de Pdiipidogiosses du Mexique et du Guatemala seront donc ainsi classées : PlHIPlDOGI.OSSA GVMNOPODA. , ( Jiiopercülata 1 U l DI 0 11 cl ( cl . ^ ^ , ( Upemilala . Branchifera Proserpinidœ. Helicinidce. Nevihdce. Tous les Gymnopodes ont des caractères communs : leur système nerveux est orthoneuroïde, ce qui les différencie nettement des Thysanopodes à système ner- veux chiastoneiire; leurs ganglions sus-œsophagiens sont unis par une commissure labiale passant au-dessous du bulbe pharyngien; leur rein est unique et s’ouvre par une fente en boutonnière au fond de la cavité palléale; leur coquille a ses tours intérieurs presque complètement résorbés et ne présente jamais de couche nacrée; enlin leur radnle est remarquable par les proportions prédominantes et la forme ])articnlière de sa dent latérale. P. Fisclipp, Manuel de ConcJnjliologie et de Paléontologie concInjUologdiue , p. 792, i885. 373 MOLLUSQUES TEUUESTRES ET ELUVIATILES. A d’autres points de vue, les Gymnopodes offrent entre eux d’importantes dissein- J)lances : tantôt leur cœur est normal, comme celui des Pectinibranclies et des Iffd- monés; tantôt son ventricule est traverse parle rectum, comme celui des Thysano- podes et des Pélécypodes; la vei\o;e est très-développée, ou rudimentaire ou absente; il est probable que les embryons des g-enres terrestres de ce groupe montreront des particularités qui les distingueront de ceux des genres fluviatiles ou marins dont le vélum est ti‘ès-large. Les conditions d’habitat si variables des Gymnopodes peuvent expliquer jusqu’à un certain point ces différences; mais il n’en reste pus moins évident que ces Mollusques sont tout à fait extraordinaires et qu’ils présentent réunis des caractères de Scutibranches, de Pulmonés et de Pectinibranclies. Famille des PROSERPINÎDÆ. La famille des Proserpinidce a été établie, en i SAy Q par Gray, d’après le geinœ Proserpina, cpi’il avait proposé en 1889^. Elle correspond à la division des Pro- serpinacea, créée plus lard par Poey, en i85/G. Elle est essentiellement carac- térisée parla présence d’une coquille plus ou moins voisine de celle des Ilelicina, mais non operculée, plus brillante, à Ijase calleuse, à labre simple ou épaissi, à co- lumelle plissée, à lames palatales plus ou moins nomlireuses et à parois internes résorbées, comme celles des Helicina, Stoastoma, Neritina, Neriia, etc/. D’autre part, les animaux des genres de cette famille qui ont été observés à l’état vivant (Proserpina"^ et Ceres^) offrent la plus grande analogie avec ceux Ilelicina , par suite de l’existence d’une poche pulmonaire, d’im vrai mufle musculeux, d’une paire de tentacules subulés et portant les yeux à leur base externe, d’un pied pointu en arrière et enlin d’une radule appartenant au type rhipidoglosse. ‘ Gray, m Proc. zml. Soc. London, p. i8a, iSAy. ^ Gray, in Sorverby, Conchol. Man. , p. 27A, pi. CXXIV, '83 y. ^ Poey, Mm. Cuba, vol. I, p. 892, i854. Celte curieuse parlicularilé, qui rapproche les Pro- serpinidw des Helicimdœ et des Nerilklœ, a été signalée pour la première fois par Th. Blaud, dans une note inti- tulée ; On the absorption of parts of the internai structure of their Sbells by the animais of Stoastoma, Lncidella, Tro- chatella, Ilelicina and Proserpina [Ann. of Lyceuni nat. Ilist. New York, vol. VI, p. 78, i853). — Nous avons, dans cet ouvrage même ( vol. Il , p. 3 ) , étudié la résoi’plion des parois internes des Anriculidœ. ^ Th. Blaud, in Annals of the Lycenm of nat. Ilist. of New York, vol. VI, p. i4y, oclolire i855. — Les rensei- gnements donnés par Th. Bland lui ont été comnnmicpiés par un naturaliste de la JamaiVpie, E. Chitty. " Gray, in Proc. zool. Soc. London, avril i856. 37/1 ZOOLOGIE. I^es Proserpinidm sont donc des sortes d'FIelicina sans opercnte. Le passage entre ces types assez diftnrenls tes uns des autres, à première vue, s’effectue très- naturellement et presque insensiblement, grâce à l’existence d’un certain nombre de formes génériques curieuses, qui semt)lent avoir pris à tâche de rapprocher <[uand même les Proserpinklæ , et surtout le genre Ceres, des Helicina, et de relier, |)ar conséquent, des Mollusques terrestres privés d’opercule à d’autres Mollusques également terrestres qui en sont pourvus : ce qui soulève la question de savoir (pielle importance il convient d’attacher à l’opercule, en matière de classification des Mollusques. Ces genres intermédiaires, à certains égards, entre deux familles différentes (Proserpinidæ et Helicimdœ), sont particulièrement les trois suivants : 1. Genre DnionpiioPTYCiuA, Sandberger. — Cette coupe, dont la forme typique est \ Hélix Arnouldi, Michaud, espèce fossile du bassin de Paris, a été classée récemment dans la famille des Proserpinidæ par M. Berthelin*, puis par M. Coss- mann qui en fait une section du genre Ceres, par la raison que, contrairement à ce qui avait lieu chez les Hélix â ouverture dentée, les cloisons internes de ses tours de spire se trouvaient résorbées, et que le moule interne non spiral avait une forme caractéristique. Néanmoins, le D. Arnouldi ne se relie aux Ceres que par ses plis aperturaux. Il en diffère, d’autre part, et il se rapproche des Helicina par son péristome fortement réfléchi en dehors (il n’est guère qu’épaissi chez les Ceres même très-adultes) et présentant, comme chez certaines espèces d’IIélicines de Saint-Domingue et de Cuba, une dent qui fait partie intégrante du bord, deux caractères qu’on ne retrouve ni chez les Proserpina et les Proserpinella , ni chez les Ceres; par son test épais et strié, aussi bien du côté de la base que du côté de la spire, caractère égale- ment inconnu chez les Proserpina et les Proserpinella et n’existant que partiellement chez les Ceres. On sait que, chez un certain noml:>re d’IIélicines ou d’Eutrocha- telles, l’opercule est corné et très-mince. Un opercule de cette nature, s’il a jamais existé chez les Dimorphoptychia, n’aurait-il pas pu liien facilement disparaître, n’étant composé que de matières non conservables , à l’état fossile? Et, dans de ‘ Bulletin de la Société géologique de France, 3' série, vol. XV, p. 6i, i886. — ' Catalogue illustré des coquilles fos- siles de l'Eocéne des environs de Paris, 3' fascicule, p. 3a3, i888. MOLLLISOUES TERHESTRES ET FLUV I /VTILES. 375 pareilles conditions, n’esl-il pas, à la rignenr, possil)le que les Dimorphoptycliia aient été tout simplement des llelicimdœ à opercule corné, et non pas, comme on le suppose généralement, des Proserpinidœ ? IL Genre Calyjuum, L. Morlet. — Ce genre, dont le type est une coquille de rindo-Cliine recueillie dans les environs de Kham Kent (Laos) et récemment dé- crite^ sous le nom de Calijhiicm Massiei, L. Morlet, présente l’aspect extérieur de \ Helicina Moiihoti, Pfeiflier, du Laos, avec une taille ]dus forte et un test un jieu plus solide. Il possède un opercule mince, corné, brunâtre et d’une forme toute particulière qui s’éloigne de celle des opercules ordinaires Uelicinidœ . En meme temps, cette espèce se rapproche notablement des Ceres et des Proserpina par la présence de cinq lamelles ou plis pariétaux : le premier, qui est le [)lus gros, est placé immédiatement au-dessus de la naissance de la columelle, qu’il circonscrit; trois autres viennent à la suite et sont de plus en plus petits; le dernier est mince, allongé, éloigné des autres et situé au point de jonction du dernier tour avec l’avant-dernier, à l’intérieur de l’ouverture. Une forme pareille, véritablement inter- médiaire entre les Eutrochatella et les Ceres, tout en conservant des caractères spé- ciaux, est fort embarrassante à classer et justifie la création d’une coupe spéciale. III. Genre IIeudeia, Crosse. — Le genre Ilendeia^-, dont le type est V Helicina Setchuanensis, lleude,de Cbine, possède une coquille complètement liéliciniforme par son aspect général et sa solidité. Il ne se rapproche des Ceres que par son bord pariétal muni de plis saillants fortement prononcés, pénétrant profondément dans l’intérieur de l’ouverture et la rétrécissant légèrement; mais on peut dire que ces relations sont peu prononcées. C’est bien une véritable Hélicine, mais une Hélicine très-particulière. A. d’Orbigny, qui avait fiiit connaître sous le nom cV Odontostoma , qu’on ne peut conserver, deux espèces de Cuba appartenant au genre Proserpina, avait pressenti que leurs animaux devaient manquer d’opercule^, et cette induction s’est trouvée justifiée plus tard. La position des Proserpinidœ a peu varié, dans la méthode. La plupart des auteurs les ont rapprochés des Cyclostoniida:> (famille autrefois composée des ‘ Jouni. de Conchyliologie , vol. XXXIX, octobre 1891. — ^ Ihid. , vol. XXXIII, p. A3, i885. — ® Histoire physique , politique et naturelle de l’ile de Cuba, vol. I, p. aSy, 18A2. 376 ZOOLOGIE. Gycloslomes el des Héliciiies), pais des Helidnidœ. Gependaid Gray ^ ^ jugé à ])ropos de créer pour ce groupe de Mollusques le sous-ordre des Pseudohranchia , qu’il place eu tête des Scuiihraiiciies et qu’il éloigne des Helicina, maiuteiius parmi les Pectiiiibrauclies. D’autre part, Pfeiffer (olim) les avait placés parmi les Auriculacea ; mais plus récemment " il est revenu sur cette manière de voir, et il les a intercalés entre les Helicinacea et les Auriciilacea. La famille des Proserpinidœ ne se compose que de genres américains. Elle peut se diviser en deux sous-familles : i" Gelle des Proserpininœ , établie pour les formes à test mince et non strié et à bord externe trancliaiit : elle comprend les genres Proserpina de Gray, Cyane de Henry Adams, et Proserpinella de Bland, dont le dernier seul est représenté au Mexique; Gelle des Cerer inœ, créée pour les formes relativement épaisses et opa- ques, carénées, à test fortement strié du coté de la spire et à bord externe nota- blement épaissi, particulièrement chez les individus bien adultes. Elle ne com- prend c[ue le genre Ceres, qui est propre au Mexique. L’adjonction du genre r fossile Dimorphoptychia de l’Eocène pai'isien à cette sous-famille est encore un peu douteuse. LUI. Genre PHOSERPINELLA, Bland, i865. Le genre Proserpinella a été institué par Th. Bland, en 1 865 \ pour une petite coc[uille mexicaine provenant de l’État de Vera Gruz et c|u’il nomma Proserpinella Berendti. Ge genre, très-voisin des Proserpina, Gray, dont M. E. von Martens '* le considère comme une simple division subgénérique, s’en distingue par sa lamelle pariétale légèrement développée et par l’absence de pli columellaire. En ouvrant la coquille de quelques spécimens, Bland a pu s’assurer de la résorption des parois intérieures; par consécjuent, la position de ce genre n’est pas douteuse. L’animal n’a point été observé jusqu’ici. ‘ Guide to the systemalic Distribution of Mollusca in lhe Hritish Museum, p. 188,1807. Monographia Piieuinonopoinoruni viventium, supplemen- tum tertium, p. 2q5, 1876. ^ In Annnls of the Lyceuni of natural History in New York, vol. VIII, p. 1 67, novembre i865. '' In Biologia Centrali- Americana , Zoologia, Mollusca, p. kh , 1 8g 1 , MOLLUSQUES TERUESTUES ET ELUVIATILES. 377 CARACTÈRES DU GENRE R R O SERPINE LL A. Testa depressa, lœvigala, utrinque callo mlulo obdiuia; paries aperturahs lamina i munilas; apertura lana- ris; perlstoma simplex, rectum. Animal ignotum. Coquille dépriiuée, lisse, polie et recouverte, de chaque côté, d’un dépôt calleux luisant; paroi aperturale munie d’nne lamelle; ouverture semi-lunaire; ]jéristonie simple et droit. Animal non encore observé. Le genre Proserimiella n’a compris pendant longtemps qu’une espèce, le P.Be- reudti, Bland, qui a été recueillie au Mexique, sur le versant atlantique, dans l’État de Vera Grnz. Mais M. Jousseaimie, en 1887 ^ a signalé la présence de ce genre dans la république de l’Equateur et a décrit une espèce de cette provenance sous le nom de P. Cousim. Sa taille relativement très-grande (plus grand dia- mètre, i3 millimètres), sa face inférieure subombiliquée, sa coloration jaune avec une bande rougeâtre, lui donnent une physionomie particulière; mais est-ce bien un Proserpinella? PROSERPINELLA ReRENDTI, Rlancl. ( PL LIV, ii^. i, 1 a, 1 b , i c et id.) Proserpinella Berendti, Bland, in Ann. Lijc. New York, vol. VIII, p. 167, lig’. 2, novembre i865. Proserpinella Berendti, Strebel, in Ahhandl. Naturw. Ver. Hamburg , VI, 1, p. 1 1, pl. IV, fig. 5, 1878. Proserpinella Berendti, Pfeiffer, Monog. Pneumon. , siippl. III, [) 297, 1876. Proserpinella Berendti , P. Fiscber, de Conchjliologie , p. 79^, i885. Proserpinella Berendti , Paelel, Calai., p. 5o5, 1890. Proserpina (Proserpinella} Berendti, Maliens, in D. Gndman e( O. Salvin, Biologia Centrali- Americana , Mollusca, p. 45, 1891. Testa depressa, tenuis, lævigata, utrinque callo nitido obducta, albida; spira brevissime elevata; sutura vix impressa, submarginata ; anfractus A, sensim accrescentes, ultimus latior, convexiuscidus, basi convexior, juxta columellam excavatus; apertura parum obliqua, lunaris, dente lamelliformi, vix prominente, intrante , in pariete apierturali munita, intus concolor; peristoma simplex, rectum. Diam. maj. 3 mill.; min. ü ijü milL; ait. 1 mill. (Coli. Grosse). Habitat Mmador, m provincia Vera Criiz dicta, reiqmblicce Mexicance (D'' Rerendt). Coquille déprimée, mince, lisse, polie et recouverte, des deux côtés, d’un dépôt ‘ Bulletin de la Société zoologique de France, vol. XII, p. 181, pl. III, (ig. i5 et i6. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Vil' PARTIE. 11. /| 8 iMrriMEr.iE nationale. 378 ZOOLOGIE. calleux hiisauL Coloration blanchâtre. Spire très-peu èleve'e. Suture à peine marquée, subinarginée. Tours de spire au nombre de li et s’accroissant peu à peu; dernier tour plus large que les autres, légèrement convexe du côté de la spire, plus convexe du côté de la base, et excavé dans le voisinage de la columelle. Ouverture faiblement oblique, de forme semi-lunaire et d’une coloration blanchâtre à l’intérieur. Paroi aper- turale munie d’une dent lamelliforme, à peine saillante, et pénétrant à l’intérieur. Péristome simple, droit et de même couleur que le reste de la coquille. Plus g rand diamètre de la coquille, 3 millimètres; plus petit, 2 1/2 millimètres; hauteur totale, 1 1/2 millimètre. Habitat. Mexique. Plantation de Mirador, dans l’Etat de Vera Criiz, à une altitude de 1,000 à i,3oo mètres au-dessus du niveau de la mer : quelques individus morts, recueillis sui‘ le sol, dans un champ de cannes à sucre (D‘’ Berendt). Observations. L’auteur de l’espèce ne donne aucun renseignement sur l’organisation de l’animal. LIV. Genre GERES, Gray, i856. Le genre Ceres a été créé en i856 \ par Gray, jionr deux espèces localisées dans une paidie de l’Etat de Vera Grnz et que l’on peut citer au nombre des formes les plus curieuses de la faune malacologiqiie terrestre du Mexique. L’une d’elles, connue depuis longtemps, mais représentée par un iudhidu imic[ue et de prove- nance douteuse de la collection de VI"”^ Dupont, a été déciite en i834, par Du- clos, sous le nom de Carocolla eolincr. Sa recherclie a été l’un des principaux mo- tifs cpii ont déterminé M. Auguste Sallé à entreprendre, sous les auspices de Hugh Guming, son voyage an Mexique, où quelques indications assez vagues lui avaient signalé la présence de ce Mollusque, et où il le retrouva en effet. Il découvrit en même temps une autre espèce bien distincte, que Gray nomma, en i856^, d’abord Proserpina, puis Ceres Salleana, en la décrivant assez sommairement. Dans le cours de la même année b Pfeiffer compléta la diagnose en attribuant l’espèce à (uiming, cjui l’avait nommée dans sa collection; mais il se rectifia plus tarcP, et abandonna la propriété du nom spécifique à Gray, alors tout-puissant au British Museum, et qu’il ne se souciait pas de s’aliéner. ‘ Gray, in Proceedings of zool. Societij of London , p. 99 à 102, avec gravure sur bois imprimée dans le texte. 1 85G. ^ Duclos, in Mnff. Zoo!., pl. XXX, i834. ■’ Gray, in Proc. zool. Soc. London , p. 1 00 , 8 avril 1 856. ‘ PfeiOer, in Proc. zool. Soc. London, p. 822 , pl. XXXV, lig. 21 et 22, 22 juillet i85G, ® Monog. Auricul., I, p. 1G9, i856. MOLLUSQUES TERIVESTHES ET FLUVIATILES. 379 Les vérilables aflînités du Carocolla eoUna furent ioiigLemps mécounues, et suc- cessivement Duclos, Férussacd, All)ers “ et L. Pfeiffer^ lui-même le placèrent parmi les Hélicéens. En i856 seulement, Gray, ayant pu observer l’animal du UVrc.s- Salleana, lit connaître les traits les plus importants de son organisation et tixa ainsi la position qu’il devait occuper dans la méthode. Tous les auteurs modernes ont adopté la coupe de Gray, en la considérant soil comme un genre distinct, soit comme un sous-genre ou une section des Proser- pina. ANATOMIE DU GENRE GERES. Les seuls renseignements relatifs à l’anatomie des (üeres ont été publiés, ou i856, par J. E. Gray'*, qui avait examiné un animal de Ceres Salleana, Gray, rapporté dans l’alcool par M. A. Sallé. Le mulle est court, annelé; la bouche paraît triangulaire; les tenlacides, écartés, subulés, montrent à leur base externe des yeux sessiles. Le pied, médiocrement allongé, est tronqué en avant, caréné à sa partie supérieure, dépourvu de toulo crête membraneuse (ligne épipodiale) sur les côtés. La coquille est légèrement enfoncée dans une cavité du pied bordfie par un prolongement du manteau élevé, plissé, pouvant couvrir toute la face inférieure du dernier tour de spire et la maintenant polie et luisante. Cet appendice, en continuité directe avec le man- teau, ne peut être considéré, d’après J. E. Gray, comme le représentant du lobe operculi gère des Mollusques operculés. fja cavité respiratoire s’ouvre sur la nuque, comme celle des Ci/closloma et des Helicina ; elle est munie de vaisseaux arborisés visibles à sa face interne. Gray con- sidère cet appareil comme une brancliie très-modiliée et classe les Ceres dans un groupe particulier de Gastéropodes, ([u’il appelle Pseudohranchia. La radule présente des caractères très-i'emarqiiables. Elle est large, allongée; chaque série se compose de dents très-nombreuses. Les dents centrales sont au nombre de 7 (3 + i -f-3); la dent médiane ou im- paire est petite, à extrémité libre largement réfléchie, non denticulée; les deux ‘ Fériissac, in Bull. Zool. , p. la (Helix eoUna (lleUco- ’ Monogr. Helic. vivenl. , vol. I , |). i i, i8/i8. rfonte ], Férussac), i835. " Procecdings of llie :.ool. SocieUj of London , p. <)i), ^ Mhers, Heliccen , ]). i34, i85o. iS.Sfi. 380 ZOOLOGIE. dents paires suivantes ont à peu près la même largeur que la dent impaire et sont tricLispidées; la dent paire la plus externe est très-étroite et unicuspidée. Les dents latérales seraient au nombre de deux(?) de chaque côté, à moins que la plus interne ne représente une dent centrale externe très-modifiée , ou peut- être même une partie de la grande dent latérale externe. La dent latérale interne est transverse, munie de trois fortes cuspides; ses dimensions sont plus faibles que celles de la dent latérale externe, qui est énorme, capituliforme, large, transverse, et qui rappelle un peu par sa forme la dent latérale typique des Pdiipidoglosses appartenant aux familles des Nerilidœ et des Helicinidæ. Les dents marginales, extrêmement nombreuses, serrées, étroites, rangées en éventail, présentent à peu près les mêmes dimensions respectives; leur extrémité libre est généralement bicuspidée. La formule de cette radule peut donc être ainsi établie : cxd.(i + 1).(3 4- 1 +3). (i-fi).cxD; ou bien: oo. i .(ô+ i + 4). i .cxd, suivant que l’on admet l’existence de deux dents latérales ou d’une seule dent latérale, de chaque côté. Il serait bien imporlant d’être fixé sur ce point. En effet, la formule dentaire des Helicinidæ et des Neritidœ, étant constamment : cxd. i .(3 + i + 3). i .oo, diffère de celle des Ceres par l’absence d’une dent latérale ou d’une dent centrale. Il en résulte que les re- lations zoologiques de ces familles avec celle des Proserpinidæ ne sont pas aussi étroites qu’on pourrait le supposer au premier abord. Mais il n’est pas démontré que la figure de la radide donnée par Gray soit tout à fait exacte et que les deux dents latérales ne doivent pas être réunies en une seule. D’autre part, les lamilles des Turhinidce et des Ti'ochidæ, ayant pour formule dentaire : oo. i .(4 + i + 4). i .oo, se rapprochent, à ce point de vue, des Proserpi- rddæ. On pourrait donc supposer qu’il existe une parenté plus ou moins reculée entre ces derniers Mollusques, aujourd’hui terrestres, et les Ti'ochidæ et les Turhi- nidœ, restés marins. Quelques rapports conchyliologiques pourraient même être signalés entre les Proserpinidæ et les Umbonimn, par exemple. Mais la forme de la grande dent latérale des Ceres ne se rapproche que de celle des Helicinidæ, NeriUdæ et Nerito psidæ , et exclut tout rapprochement avec les Trochidæ et les Turhinidæ. Ces considérations nous font regretter vivement de n’avoir pu examiner de nou- veau les animaux du genre Ceres, afin de rechercher si leurs véritables affinités MOLLUSQUES TERRESTUES ET FLUVIATILES. 381 zoologiqiies cloiveiil être établies avec Helicimdœ , dTme part, ou les Trochidœ, d’autre part. Nous devons signaler encore parmi les desiderata de la science à l’égard des Proseryimdœ l’examen du cœur de ces animaux. Est-il ou non traversé par le rectum ? Il serait aussi intéressant d’être renseigné au sujet de la présence ou de l’absence d’organes copnla leurs. CARACTÈRES DU GENRE CERES. Testa miperjorata , hchcuiœformis , carinata, superne rugosa , basi callo nitido munita : apertura ulritiquo la- mellifera; peristoma rectum (m adultis j, incrassatum aut vix subrejlexum. Animal pulmoniferum; rostrum breve; tentacula subulata, oculi sessiles, ad basiu externam tentaculorum siti; pes antice truncatus, supra carinatus, medio excavatus; lobus pallii testam expoliens. Radulœ dentes me- diani angusti; laterales inœquales, externo maximo, capituUJormi; marginales valde numerosi , bicuspidati. For- mula radulœ : oo . 2 .(3 + i + 3). 2 . cx3 ? Coquille imperforée, béliciniforme, carénée, laigueuse à sa face supérieure, munie d’une callosité basale à sa face inférieure; ouverture garnie de plis lamelli- formes sur ses deux parois; péristome aigu, mais devenant épais et presque sui)- rétléchi chez les individus très-adultes. Animal pulmoné, pourvu d’un mulîe court; tentacules subulés; yeux sessiles, placés à la base externe des tentacules; pied tronqué en avant, caréné en dessus, formant à sa partie moyenne une excavation dans laquelle se loge la base de la coquille et qui est bordée par un lobe particulier du manteau, destiné à polir le test. Dents centrales de la radule étroites; dents latérales inégales, l’externe très- grande, capituliforme ; dents marginales très-nombreuses, bicuspidées; formule delà radule : oo.2.(3+ i + 3).2.cx3? D’après les observations de M. A. Sallé, ces animaux vivent dans les localités boisées et humides, sous les feuilles mortes et au milieu des détritus végétaux. Ils ne paraissent guère au dehors que durant la saison des pluies, de mai à septembre. En hiver, ils s’enterrent et sécrètent une sorte d’épiphragme mince et grisâtre, ayant l’apparence d’écume desséchée. Les Rats et autres Rongeurs en sont très- friands et en font une grande consommation; par suite, on trouve fréquemment, à la surface du sol, des coquilles brisées et en mauvais état dont l’animal a été 382 ZOOLOGIE. dévoré, tandis que les individus vivants et intacts paraissent rares. Chez ces der- niers, on remarque souvent un enduit terreux adliérant encore à la partie supé- rieure striée de la coquille. Les Ceres possèdent, comme les Proserpina, Helicina, Stoastonia, Neritina, Nerita et quelques autres genres, la faculté de résorber les cloisons intérieures qui séparent les premiers tours de spire : nous avons figuré (planche LIV, fig. 3«) un spécimen de C. SaUeana, Gray, montrant cette curieuse disposition. 1. Ceres eolina, üudos. (PI. LlV, lig. 2, 2«, ‘2 h et 2C. ) Cawcolla eolina, Dnclos, in Mag. Zool. , pl. XXX, i834. Helix (Uelicodonta) eolina ,Féi'ussac , in Bail. Zool. , p. 12, i835. Odonlostoma colintnn, PfeiHer, Honog. Ilelic. , vol. I, p. ii, i848. Proserpina eolina, Pl’eiffer, in CheinniU, ed. nom, llcli.v, II, p. 11, pl. C, lig. 10 et 1 1, iSAg. Proserpina eolina, Albers, Heliceen, p, i34, i85o. Proserpina eolina, PfeilFer, Monog. Helic., vol. III, p. 290, i853. Ceres eolina, Gray, in. Proc. zool. Soc. London, p. 102, i856. Proserpina eolina , PfeilFer, in Proc. zool. Soc. London, p. 324, pl. XXXV, Fig. 23 et 24, i856. Ceres eolina, Pfeiffer, Auricul., Appemlix, p. 168, i856. Proserpina eolina, H. el A. Adams, Genera, vol. II, p. 3og, p. GAy, pl. CXXXVIII, (ig. i3, i858. Cercs eolina, Pfeiffer, Novit. Conclu, vol. 1, j). 92 , pl. XXV, lig. i-3, 1 858. Ceres eolina, Clieiiu, Manuel de Conchyliologie , p. 4g8, fig. 8699, 1859. Ceres eolina, W. G. Biiiney, Bibliog. N. Amer. Conclu, vol. II, p. 126, i8G4. Ceres eolina, PFeifler, Monog. Pneumon., sup|)l. III, p. 298, 187G. Ceres eolina, Tryon, Structural and System. Conchology, vol. II, p. 298, pl. LXXVIl, lig. 4p, i883. Ceres eolina , Fischer, Manuel de Conchyliologie, p. 794, i885. Ceres eolina, Paetel, Calai., p. 5o4, 1890. Proserpina (Ceres) eolina, Martens, D. Godman et O. Salvin, Biol. Centrali-Amer. , Mollusca, p. 44, 1891. Testa imperforata , conoideo-lcnlicularis , lenuiuscula, superne rugis confertis, antrorsum descendentibus sca- hriusciila , vix sericea, auraiitiaco-dauciiia ; spira mx conoidea, suhinucronulata , interdum fusco variegata ; sutura VIX conspicua; anfractus 6 suhplani , ultimus non descendens, carina compressa , tenui, acuta, elevata munitus; subtus inflatus, læmgatiis, caldo nitido, albido vel lutescente obductus; apertura oblupia, subsecur formis, la- mellis 6 intrantibus coarctata : 2 parietalibus parallelis, 1 coliiinellari subtransversa, 3 inœqualibus extus pellii- rentibus in pariete basali; peristoma leviter incrassatum (in adultis speciminibus) , ad carinam rostratum. Diam. maj. q3 milL; min. ig milL; altit. g mill. (Coli. Grosse). Habitat in provincia Vera Cruz dicta, reipublicce Mexicanœ : Cerro de Palma, in montibus Matlaipiihalmilt dictis, prope Toxpani (A. Salle). Coquille imperforee, de forme conoïdeVîeiiticulaire, assez imuce, couverte, du côté de la spire, de petites rides serrées descendant obliquement en avant. Test à peine lui- sant et d’un rouge carotte tournant plus ou moins à l’orange. Spire à peine conique, MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVI/VTILES. R83 se termitjanl par un sommet un peu pointu et quelquefois présentant quelf[ues taches brunes. Suture à peine marquée. Tours de spire au nombre de 6 et à peu près plans; dernier tour non descendant, (Vune façon très-remarqiiab le sur le toiir précédenlf muni d’une carène comprimée, mince, tranchante et assez élevée, renllée du côté de la base, qui est lisse, polie, et dont la j)artie centrale est recouverte d’un dépôt calleux luisant et de coloration blancbâtre on jaunâtre. Ouverture obli(jue, subsécuriforme et resserrée parla présence de 6 lamelles pénétrant profondément : 2 pariétales, parallèles entre elles, 1 columellaire subtransverse, 3 situées sur la paroi basale f[ui précède le bord externe, inégales entre elles et se laissant apercevoir par transparence, chez les individus jeunes. Péristome légèrement épaissi, chez les individus adultes, et rostré près de la carène. Plus grand diamètre de la coquille, 28 millimètres; plus petit, 19 millimètres; hauteur totale, 9 millimètres. Hahilat. Mexique, dans le district de Cordova, qui fait partie de l’Etat de\era Cruz. Cette espèce, qui n’était connue que par l’échantillon unique de la collection Dupont, a été trouvée, en un petit nombre d’exemplaires, par M. Auguste Sallé, cà quelque distance de Toxpam, près de la rancheria de Gerro de Palma, sur le versant d’nne montagne boisée perpendiculaire en direction à celle de la Sierra de Matlaquibahuilt'^ et inhabitée. Observations. M. E. von Martens, sur la foi de llôge\ cite Cerro de Plumas, près de Cordova, comme habitat de cette rare espèce. Nous ne connaissons point cette localité, au sujet de laquelle nous avons interrogé vainement M. Auguste Sallé, qui cependant a ex])loré l’Etat de Vera Cruz et particulièrement le district de Cordova. Nous avons tout lieu de croire que l’auteur allemand a fait une confusion avec Cerro de Palma, rancheria dont les quelques maisons constituent le dernier hameau habité, dans les parages dont il s’agit, et que, par conséquent, le nom de lieu Cerro de Plumas n’existe pas et doit être supprimé. •2. CeRES SaLLEANA, Cray. (PI. LIV, fig. d , 3 (1 , 3 h, 3 c el .3 d.) Proserpina Salleana, Giiming, in sdmi. Ceres Salleana, Gray, in Proc. zool. Soc. London, p. loo et 102 (dessin de la radule), 180G. Proserpina (Ceres) Salleana, Guming, ms., in Pfeifler, Proc. zool. Soc. London, p. 322, pl. XXXV, llg. 21 et 22, i856. ‘ Voir la ligure 2 c de la planche LIV. ^ La Sierra de Mallaquihaliuilt est une petite chaîne de montagnes qui traverse le district de Gordova, parallèle- ment à la mer. Elle provient de la grande Gordillère du pic d’Orizaha, passe au nord de la ville de Gordova. en formant un demi-cercle vers le sud-est, et se termine à l’endroit où commencent les plaines brûlantes de la terre chaude. ^ Martens, in D. Godman et 0. Salvin, Biol. Cenlrali- Amer. , Mollusca , p. 45 , 1891. 384 ZOOLOGIE. Ceres SaUeana , Pfeiffer, Monog, Auricul., appendix, p. 169, i856. Ceres SaUeana, Pfeiffer, Calai. Auricul. Mus. Brit., p. i46, 1867. Ceres SaUeana, Pfeiffer, Novil. Concli., vol. 1, ]). 98, pl. XXV, fig. A-6, i858. Ceres SaUeana, W. G. Binney, Diùliog. N. Amer. Concli., vol. II, p. 128, i864. Ceres SaUeana, Pfeiffer, Monog. Pneunion., siippl. III, p. 298, 1876. Ceres SaUeana, Fischer, Manuel de Conchyliologie , p. 79^, fig. 883, 1888. Ceres SaUeana , Paetel, Calai., p. 8o4, 1890. Proserpina (Ceres) Sallœana, Martens, in D. Godman et 0. Salvin, Biol. Cenlrali-Amer. , Mollusca, p. 48, 1891. Testa imperforata, conoidea, soliduh, superne strus mcrementi et granulis mmutis (parum conspicuis) exas- perata, citrina , epidermide opaca, decidua, albula partim obducta; spira convexo-conoidea , mucronata; sutura impressa; anfractus 8 vix convexiusculi , ultimus non descendens, medio compresse et acute carinatus, basi con- vexus, Icevigatus, callo nitido, luteo magis minusve obductus; apertura perobluiua, subtriangularis , lamellis 6 coarctata : parietalibus a, columellari 1 subtorta, 3 in pariete basali, mediana maxima; peristoma subin- crassatum, obtusum, luteum. Diam. maj. a3 mill.; diam. min. 21 niilL; altit. vix 12 mill. (Coli. Grosse). Habitat in provincia Vera Cruz dicta, reipiiblicæ Mexicanœ : Cerro de Palma, in montibus Matkupuilialiuilt dictis, prope Toxpam (A. Salle); Huatusco, barranca de dos puentes (Mohr). Coquille imperforee, de forme conoïde, assez solide, présenl.aiil, du côte' de la spire, des stries d’accroissement assez fortes et des granulations fines et peu visibles. Test d’un jaune citron, couvert, en jiartie, d’un e'piderme blanchâtre et peu persistant. Spire de forme conoïde'o-convexe , termine'e par un sommet légèrement pointu. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 8 et ix peine convexes; dernier tour non descendant, muni d’une carène tranchante et comme comprimé vers sa partie mé- diane; convexe du côté de la base, qui est lisse, polie, et dont la partie centrale est plus ou moins recouverte d’un dépôt calleux luisant et de coloration jaune. Ouverture très- oblique, subtriangulaire et resserrée par la présence de 6 lamelles ; 3 pariétales, 1 columellaire légèrement tordue, 3 situées sur la paroi basale qui précède immé- diatement le bord externe, et inégales entre elles, celle du milieu étant la plus grande. Péristome assez épaissi, particulièrement chez les individus bien adultes, obtus et de coloration jaune, Pl us grand diamètre de la coquille, s3 millimètres; plus petit, 21 millimètres; hauteur totale, un peu moins de 12 millimètres. Hahilat. Mexique, dans le district de Cordova, qui fait partie de l’Etat de Vera Cruz ; environs de Toxpam, près de la rancheria de Cerro de Palma, sur une montagne boisée qui fait partie de la Sierra de Matlaquibahuilt et sur laquelle l’espèce est très- abondante, mais vit seule, sans mélange avec le Cercs eolina, sous les feuilles mortes ou dans la terre (A. Sallé); Huatusco, harranca de dos puentes (Mobr). Observations. Diverses localités plus ou moins erronées ou ayant besoin d’être rec- tifiées ont été attribuées à cette espèce. Gray indique Cordera^ : ce ne peut être que ‘ In Procecd. zool. Soc. London, p. 102, 188G. 385 MOLI.USQUES TEnPiESTUES FLUVIATILES. le nom de Cordova dénalure. Al. E. von Alartens cite, toujours sur la loi de Moge, comme pour l’espèce précédente, Cerro de Plumas, ju'ès Cordova L Nous ne pouvons que répéter, à ce sujet, ce que nous avons dit pour l’espèce précédente : c’est un nom géographique à supprimer. Al. E. von Martens^, se basant sur ce que la coloration du test et la disj)Osition des la- melles sont à peu près les mêmes chez les deux espèces de Ceres actuellement connues, semble porté à croire que les caractères distinctifs qu’elles présentent entre elles sont de peu d’importance et qu’ils ne pi’oviennent peut-être que d’une simple différence de sexe. Nous croyons que cette supposition n’est nullement fondée. En effet, chacune des deux espèces a été trouvée par Al. A. Sallé sur une montagne différente. Celle où a été recueilli le C. Salleana est parallèle en direction à la petite chaîne de Alatla- quihahullt, à laquelle elle appartient; l’espèce y est très-commune, mais le C. eolina n’y existe pas. Au contraire, la montagne sur laquelle a été découvert le C. eolina, qui, d’ailleurs, y est rare, est perpendiculaire à la première, dont elle est, en même temps, séparée par une vallée (A. Sallé). Cette différence de localité, pour les deux espèces, constitue un premier argument qui nous semble éminemment défavorable à l’hypo- thèse du savant professeur de Berlin. Nous ajouterons que, si les lamelles aperturales des deux espèces, sans être tout à fait identiques, ne présentent que de faibles diffé- rences entre elles, il n’en est pas de même de la forme générale du test, du système de sculpture, du mode d’enroulement des tours, ni de la coloration. La forme du C. eolina est presque lenticulaire; sa carène est suj)ra-médiane et redressée de chaque côté; son système de sculpture se compose de petites rugosités serrées (pl. LV, fig. i, portion fortement grossie de la partie supérieure du test), descendant obliquement en avant et se réunissant à celles des tours précédents, par suite du peu de dévelojvpement de la suture; le dernier tour empiète, de la lAçoii la plus bizarre, sur l’avant-dernier, mode d’enroulement qui n’est pas commun chez les Alollusques terrestres à spire aplatie; enfin la coloration générale de la coquille est d’un rouge carotte plus ou moins clair, chez les individus en bon état de conservation. Au contraire, la forme gé- nérale du C. Salleana est franchement conoïde; sa carène est médiane; son système de sculpture est constitué par de fortes stries d’accroissement dirigées obliquement en ar- rière (pl. LV, fig. 9, portion fortement grossie de la partie supérieure du test), soit en sens contraire de celui des lignes rugueuses du C. eolina; sa suture est bien marquée; le mode d’enroulement de ses tours, et particulièrement du dernier, est complètement normal; enfin sa coloration générale est d’un jaune citron uniforme et assez vif, chez les individus recueillis vivants et en bon état. Pour tous ces motifs, nous pensons qu’il y a lieu de considérer les deux espèces comme bien distinctes l’une de l’autre et de les maintenir séparées. ' In D. Godman et 0. Salvin, Biol. Cenlrali-Amer. , Mollusca, p. 45, 1891. — " Ihl/lem. ZOOLOGIE ou MEXIQUE. Vil' PARTIE. II. hO) iMPr.niEME ^.\^o^Ai.E. 386 ZOOLOGIE. Famille des HELÏCÏNID/E. îjamarck, créateur du genre Relicina, a toujours placé ce Mollusque près des Helix, dans la famille des Golimacés, sans tenir compte, par conséquent, de l’exis- tence d’un opercule qu’il signala toutelbis dès 1801 mais Férussac, en 1822, institua une famille des Hélicines ~ pour une partie de ses Pulmonés operculés. Cette famille étail composée du seul genre Relicina; elle a été adoptée ultérieure- ment et sous le même nom français par Rang% Potiez et Micliaudk En 1826, Latreille® proposa de substituer à ce nom celui d' Helicinides , qui, modifié ulté- rieurement, et suivant les règles de la nomenclature, en Relicinidœ, a été ensuite adopté par la plupart des auteurs : Morch, II. et A. Adams, Chenu, G. Tryon, W. G. Binney, etc. Cependant Menke®, ayant appliqué aux Relicinides de La- Ireille le vocable Helicinacea, a vu cette dénomination acceptée par presque tous les concliyliologistes allemands : Herrmannsen, L. Pfeiffer, Troschel, etc. Enfin J. E. Gray, en 18/17 \ a introduit dans la science une famille des Oligyradœ, synonyme des Relicinidce, et dont le type est VOligyra orhicidata, Say. Les Helicinida^ étant toujours operculés ont été généralement rapprochés des Cyclostoma et compris, par conséquent, dans 1a subdivision des Pulmonés oper- culés ou Pneumonopoma de Latreille. Cette classification, indiquée par Férussac, a été suivie par Latreille, Menke, Anton, A. d’Orbigny, L. Pfeiffer, Gray, Philippi, 11. et A, Adams, Chenu, etc. Mais l’étude anatomique des Helicina, et notamment l’examen de leur radule, a eu pour effet de modifier complètement l’opinion des auteurs à ce sujet. Dès i863, iVlôrch® groupa les Helicinidce dans le voisinage des Neritidœ, et, par conséquent, dans la grande subdivision des Gastéropodes rhipi- doglosses, tandis que les Ciyc/ostomu restaient parmi les Tænioglosses. Morch s’ap- * Système des animaux sans vertèbres, p. g/i. ■ Tableaux systématiques des animaux mollusques classés en familles naturelles, etc., p. XXXIl, 1822. ^ Manuel de rtiistoire naturelle des Mollusques et de leurs coquilles, elc., p. 178, 182g. Galerie des mollusques ou catalogue méthodique , des- criptif et raisonné des mollusques et coquilles du Muséum de Douai, vol. 1, p. 228, 1882. ^ Familles naturelles du règne animal exposées succincte- ment, elc. , p. 1 8.3 , 182,5. " Synopsis methodica Molluscorum, generum omnium et specierum earum quœ in museo Menkeano adservantur, etc., p. 3g , 1 83o. ’ Proceedings of the zool. Society of London, p. 182, 1847. * Catalogus Conchyliorum quœ reliquit cl. N. Chr. N. Lasscn, p. 20, i863. — Journal de Conchyliologie, vol. Xlll, p. 4oo, i865. — Aimais and Magazine qf na- tural llislory, december i865. — American Journal of Conchology, vol. Il, p. 85, 1866. 387 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. piiyait non-seulement sur les caractères de la radule, mais aussi sur ceux de la coquille, dont les parois internes sont rèsoiT>ées, et sur la forme de Topercnle. Quoique les idées de Môrcli aient été combattues au début par ruii de nousL elles nous paraissent aujourd’hui très-acceptables, et, flans les publications les pins ré- centes sur la systématique des Mollusques, les HpÀicimdæ sont colloqués parmi les Pdiipidoglosses^. Troschel lui-même, qui, au début de ses recherches si im- portantes sur la radule des Gastéropodes^, avait adopté un ordre des Pulinoiiata operculata dans lequel il comprenait les familles des AciciUacea, Pomatiacea, Cy- clotacea, Cyclosiomacea, IJelicinacea , Truncatellacea et Ampullariacea, l’a aban- donné plus tard'*, et a définitivement rejeté les Helicmacea parmi les Rhijhdo- giosses. Pendant longtemps, la famille des llelicinidœ ne renferma qu’un seul genre ; Helicina. Actuellement elle est beaucoup plus riche en types génériques : tels sont les genres Gray; Eutrochatella , Fischer {Trochatella, Swainson, i84o, /uni Lesson, i83o); Lucidella, Swainson; Sloasîoma, G. C. Adams; Schasicliila , Shuttleworth; Heudeia, Crosse; Bourcieria, Pfeiffer; Calyhium, L. Morlet, etc., sans compter de très-nombreux sous-genres. Toutes les coquilles de celte famille sont remarquables par un caractère constant : la résorption de leurs parois internes, qui s’opère de la même façon c|ue chez les Proserpinidœ et les Neritidæ. Ce fait , mis en lumière par les observations de T. BlamP, a une grande importance poui* la classification des formes douteuses. Les genres d' Helicinidœ du Mexique et du Guatemala sont au nomlire de fieux seulement: Helicina et Schasicliila. Il est à remarquer cpie le genre EiUrochatella , dont la plupart des espèces habitent les Antilles et dont une autre vil au Venezuela, n’est pas connu dans la région dont nous nous occupons ici. ^ H. Grosse , Joumal de CoHchi/l. 220, 1866. ^ ZiLlel, Handhuch der Palœontologie , vol. Il, [j. 200, 1882. — Clans, Traité de Zoologie, traduit par Moquin- Tandon, 2' édition , p. io3i, i884. — W. G. Biniiey, Land andfresh water Shells of Norlh America, pari 111, p. 107, i865. — P. Fischer, Manuel de Conchyliologie et de Paléontologie conchyliologique , p. 79^, i885. — Tli. Gill, Arrangement of the Families ofMollusks , p. 10, 1871. — Bouvier, Système nerveux, morphologie générale et clas- sification des Gastéropodes prosohranches , p. 61, 1887. — H. von lliering, Jarhücher der Deuischen Malahoioologi- schen Gesellschaft , Diilter Jahrgang, p. i/ii, 1876. Pas Gebiss der Schnecken , vol. 1, p. 65, i856. " Troschel, supr. cit., vol. 11, p. 162, 1878. ^ On the absorption of parts of the internai structure of their Shells hy the animais of Stoastonia, Lucidella, Tro- chatella, Helicina and Proserpina [Aimais of the Lyceitni of liât. Hist. of New York, vol. VI, p. 76, i853). 388 ZOOLOGIE. LV. Genre HELICINA, Lamarck, 1799. Le genre Helicina a été créé par Lamarck, en 1799 \ pour une petite coquille terrestre des Antilles, figurée par Lister^ qui l’avait caractérisée comme Trochilus labro protenso fasciatus. Lamarck, dans sa très-courte diagnose généricpie, con- sidère comme une particularité importante du nouveau genre la disposition de sa columelle calleuse, comprimée inférieurement, et la forme demi-ovale de l’ouver- ture. Il ne fait aucune mention de l’opercule, dont il ignorait peut-être l’existence; mais, en 1801^, il répara cette omission, sans donner d’ailleurs aucun renseigne- ment sur cet opercule si remarquable. Il proposa le nom (THelicina neritella pour le type de son genre et ne cita pas, dans ses deux ouvrages de 1799 et de 1801, d’autre référence que celle de Lister. En 1822 Lamarck compléta la diagnose généricpie des Helicina, signala leur opercule corné, décrivit cpiatre espèces du genre, provenant toutes des Antilles, et s’efforça d’établir leurs relations avec la famille des Golimacés, en reconnaissant toutefois que ces coquilles avaient l’aspect de petites Nérites. Le genre de Lamarck, établi sur d’excellents caractères concliyliologiques , fut adopté par tous les naturalistes; d’ailleurs la connaissance de l’animal lui donna une nouvelle sanction. On reconnut aussi cpie le genre Oligyra, proposé par T. Say en 181 8b était synonyme di Helicina. Les découvertes des explorateurs ayant accru considérablement le nombre des espèces du genre Helicina et démontré l’existence de types assez aberrants, plu- sieurs genres furent institués, notamment : Alcadia, Gray (i84o); Lucidella, Swainson (i84o); Trochatella, Swainson (i84o); Schasichila, Sliuttleworth, cm. (1852); Heudeia, Grosse (i885), etc. D’autre part, Swainson, H. et A. Adams, Guppy, etc., ont proposé l’établissement de diverses sections du genre Helicina, telles cpie Pachytoma, Idesa, Emoda, Pœnia, Perenna, etc. Enlîii l’étude de l’oper- cule, cpii, quoique généralement corné, peut être solide et calcaire chez quelques ' Prodrome d'une nouvelle classification des coquilles, !'• 1799- ' llisloriie sive synopsis melhodicœ conchyliorum liber primus, pl. LXI, fig. 5g, i685. ■’ Système des animaux sans vertèbres , p. 9^. " Histoire naturelle des animaux sans vertèbres , vol. VI, 9' parlie, p. 109, 1892. Journal ofi Academy of natural Sciences , vol. I, p. 983. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 389 espèces, fournira probablement les éléments de subdivisions d’ordre secon- daire. La coquille des Helicina varie dans sa forme. En général, elle ressemble à celle des Helix; sa spire est courte et son dernier tour est globuleux; mais quelques espèces sont pyramidales [H. chrysochasma, Poey) et d’autres sont coniques, dé- primées, carénées à la périphérie {H. carocolla, Moricand). Le test est revêtu d’un épiderme généralement mince, qui parfois devient sale et se couvre d’enduits terreux (//. merdigera, Sallé), ou c[ui porte une ou plusieurs lignes de poils [H. ciliaia, Poey; H. villosa, Anton). Une espèce des Philippines (H. agglutinans , Sowerby) se distingue par la propriété quelle a d’agglutiner des corps étrangers, qui restent adhérents aux sutures ainsi qu’à la périphérie du dernier tour de spire jusqu’à l’âge adulte, lui donnant ainsi l’aspect d’une coquille de Xenophora. L’ornementation du test est assez simple : la surface de la coquille est habi- tuellement lisse, avec des stries d’accroissement plus ou moins marquées; des cordons spiraux sont rarement observés. La coloration présente la plus grande diversité; en général, elle est uniforme : jaunâtre, verdâtre ou brunâtre; mais la surface des tours porte aussi des bandes vivement colorées, et la callosité basale, ainsi cpie le péristome, montrent parfois des teintes éclatantes. L’ouverture est semi-circulaire, transverse ou trigone; le péristome est tantôt entier, tantôt interrompu à la base de la columelle par une sinuosité qui, chez les Alcadia, se convertit en une fissure arquée et étroite. La columelle est oblique, un peu aplatie, calleuse, simple à sa base ou terminée par une nodosité dentiforme, plus ou moins saillante. La callosité de la base de la coquille qui correspond à la région ombilicale est semi-circulaire et, dans certains cas, très-épaisse. Le labre est aigu, ou dilaté et réfléchi. L’opercule est semi-circulaire, aigu à ses extrémités, tantôt calcaire, tantôt corné ou submembraneux, lisse, marqué de très-fines stries concentriques à un nucléus subexcentricpie ou subcentral. On n’y trouve aucune trace de spire, et ce caractère remarquable se montre sur tous les opercules des genres de la famille des Helicinidœ, à l’exception des Bourcieria, PfeilTer, qui présentent un opercule de Cyclostomatidœ uni à une cocpdlle X Helicinidœ. 390 ZOOLOGIE. ANATOMIE DU GENRE HELICINA. L’animal des Helicina a été examiné pour la première fois en 1818, par Tho- mas Say ^ qui avait recueilli à l’état vivant une espèce de ce genre qu’il décrivit sous le nom d'Oligyra oi'hiculata. Les Oligyra sont synonymes des tîelicina. Quel- ques années après, Férussac se procura im animal di Helicina qu’il communiqua à Blainville; celui-ci en fit connaître, dès 1821, les caractères les plus importants L Les formes extérieures des animaux du genre Helicina ont été ensuite représen- tées par un grand nombre d’anteurs, parmi lesquels nous citerons : Sander Rang^, Guilding'*, Quoy et GaimaixP, A. d’Orbigny®, SouleyetA A. GoukP, F. Poey®, IL et A. Adams W. G. Binney^', Duclos*^ Deshayes^^ E. von Martens^'*, etc. Toutes les figures concordent entre elles et nous montrent cpie ces Mollusques ont une tête terminée parmi mufle relativement court mais musculeux; des ten- tacules cylindricpies , allongés, atténués à leur extrémité, écartés à leur base; des yeux peu ou point saillants, placés à la base externe des tentacules; un pied allongé, atténué en arrière, tronqué en avant, dépourvu latéralement de toute apparence de crête ou de frange épipodiale, et portant un opercule calcaire ou corné, mais non spiral. L’anatomie des principaux organes des Helicina a été l’objet des recherches ' Journ. of Acndemy of nat. Sciences, vol. I, p. a83. 1818. " Dictionnaire des sciences naturelles, vol. XX, p. 455, 1891. — Manuel de Malacologie et de Conchyliologie, p. 44o , \ 825. ^ Manuel de l’histoire naturelle des Mollusques, pl. IV, lig. 8, 1829 (espèce non de'noinmée). Guilding, Zool. Journal, vol. 111, p. 629, pl. XV, fig. 8, 1828 {H. occidentalis, Guilding). ^ Voyage de l’Astrolabe, pl. XII, lîg. 1 [H. Jlammea, Ouoy et Gainiard), et pl. XII, (Ig. 6 {H. tœniata, Quoy et Gaiinard), 1882. '' Voyage dans l'Amérique méridionale ,p. 359 , pl.XLVI, (ig. i4-iG [IL oresigena, A. d’Orbigny). ’ Voyage de la Bonite, vol. 11, p. 629, pl. XXX, fig. 1 {II. Sandwichiensis , Souleyet), i852. The Mollusca and Shells of the United States explo- ring Eocpedition, elc., pl. Vil, 11g. 106 {IL fulgora, Gould), fig. 107 {H. musiva, Gould), fig. iii (//. beryl- lina, Gould), (ig-, 112 {H. Maugcriœ , Gray). ® Memorias sobre la historia natural de la isla de Cuba, vol. II, pl. VII, 11g. 16 {H. glabra, Gould). — Les ani- maux figurés par Poey sous les noms de Helicina Sloanei {loc. cit., pl. V, fig. 9) et H. regina (pl. VII, fig. 6) ap- partiennent au genre EutrochateUa , Fischer {Trochatella , Swainson, non Lesson). The Genera of recent Alollusca, pl. LXXXVlI,fig. 4 {H. citrina, Grateloup). " A Supplément to the terrestrial Mollusks of the United States, pl. LXXV, fig. 3i {H. tropica, Jan), 1869. — Land and fresh water Shells of North America, part III, p. 107, fig. 2i4 {E. orbiculata, Say), i865. Figure identique à celle de Y H. tropica, les deux espèces étant synonymes. Magasin de Zoologie, t. V, pl. XX, fig. 2, i833 {IL zephyrina, Duclos). In Cuvier, Régne animal, pl. XLIV, fig. 3 {IL varia- bilis, Wagner). Diologia Centrali-Americana , Mollusca, pl. I, fig. 18, 1890 {Helicina lirata, Pfeiffer). MOLLUSQUES TERRESTUES ET FLUVIATILES. 391 de Leidy \ H. von Iliering‘^ et Bouvier^ sur le système nerveux; de TrosclieU*, Binney et Bland'’ sur la radule; de Iseiikralie*^ sur Fensemble de l’orgaiiisation. C’est d’après ces autorités que nous pouvons donner un aperçu de la structure anatomique de ces Mollusques. Quand on enlève la coquille, l’animal paraît globuleux, par suite de la résorp- tion des parois internes du test. Les mâchoires n’ont été trouvées ni par Troschel ni par Isenkrabe. Le sac radn- laire est assez allongé et cylindrique; les cartilages linguaux sont bien développés; chacun d’eux est composé de deux pièces inégales; ils ressemblent d’ailleurs à ceux des Neritina. La radule a pour formule constante ; oo. i .(3. i .3). i .cxd; elle se compose d’une dent centrale impaire petite, inerme, flanquée de trois dents centrales paires, multi- cuspidées et inégales entre elles; les deux dents paires les plus internes étant plus étroites que la dent paire la plus externe. La dent latérale est très-grande, concave à son bord supérieur, large à la base, oblique, de forme irrégulière, à bord ré- fléchi pourvu de nombreuses cuspides; au côté externe de sa base, elle semble divisée parfois pour constituer un appendice distinct simulant une deuxième dent latérale. Les dents marginales sont très-nombreuses, étroites, coudées au sommet et portant à leur bord réfléchi de deux à quatre cuspides, caractère qui les dis- tingue nettement des Eulrochatella , dont la portion réfléchie est simple et unicus- pidée, mais qui les rapproche des genres Akadia, Bourcieria et Ceres. L’œsophage est étroit et allongé; les glandes salivaires embrassent étroitement Rœsopliage; l’estomac paraît avoir une structure très-compliquée; l’intestin dé- bouche à droite, dans la cavité palléale. Le cœur n’a qu’une seule oreillette et son ventricule n’est pas traversé par le ' In Ainos Binney, The terrestrial air-hreathing Mollusks of the United States, etc., vol. I, pl. XIII, fig. 4, i85i {Helicina orbiculata, Say). ^ Vergkichende Anatomie der Nervensystems und Phylo- génie der Mollusken, p. io5, 1877 {Helicina heryllina, Gould). ^ Système nerveux , morphologie générale et classification des Gastéropodes prosohranches , p. 58, pl. II, fig. 9; pl. III, Iig. 10 {H. Sagraiana, A. d’Orbigny); pl. III, fig. n et 12 (//. Brasiliensis , Gray), 1887. " Das Gehiss der Schnecken , vol. I, p. 80-82, pl. V, lig. 7 {H. suhfusca, Menke), Iig. 8 (//. convexa, Pfeiller), fig. 9 {H. tropica, Jan), lig. 10 et 1 1 (//. rotunda, A. d’Orbigny), fig. 12 {H. suhmarginaln , Gray). ^ American Journal of Conchology, vol. VI, p. 2i4, pl. IX, fig.- 5, 1870 {H. orbiculata, Say), et vol. VII, p. 29, pl. II, fig. 6, 1871 {H. occulta, Say). ^ Helicinœ titaiiicœ anatome : Dissertatio z-oologica, etc., 186G. — Anatomie von Helicina titanica {Archio, fùr Na- turgeschichte , p. 5o, pl. I, 1867). 392 ZOOLOGIE. rectum; celte disposiliou, exceptionnelle chez les Gastéropodes rhipidoglosses , est pro])ablenient en relation avec l’absence de brancbie, tandis que, chez les Neritidœ pourvus de brancbies, le ventricule du cœur est traversé par le rectum. Le rein ou glande précordiale s’onvre au fond de la cavité palléale par une simple fente, ainsi que chez les Neritina. Les Helicina sont dioïques , mais les individus mâles sont dépourvus d’organes copulateurs, comme la plupart des Pdiipidoglosses , et cependant les mâles des Neritickr, Mollusques qui se rapprochent le plus des par la plupart de leurs caractères anatomiques, portent une verge bien évidente. Le testicule des Helicina a la même forme que l’ovaire, mais il est plus volu- mineux et composé d’acini ovoïdes; son canal excréteur se divise en deux parties bien distinctes : i° une portion libre, très-contournée et dilatée vers le milieu de son trajet, ressemblant au canal excréteur de la glande hermaphrodite des Pul- monés terrestres {IIelix)\ 2° une portion adhérente ([ui se place sur le côté d’une prostate cylindrique, allongée, occupant dans la cavité palléale la même position que l’utérus. En avant de cette prostate, on trouve un appendice terminé par un orifice s’ouvrant à droite dans la cavité pulmonaire, à côté du rectum. Cet appen- dice représente la verge. L’appareil femelle consiste en un ovaire globuleux, compact, non divisé, fine- ment granuleux; l’oviducte, étroit, non contourné, aboutit à un tube renflé, à parois épaisses, qu’on peut considérer comme une glande albuminipare; celle-ci s’abouche dans un utérus grand, allongé, plissé transversalement et qui reçoit aussi le canal excréteur assez court d’une poche copulatrice médiocrement grande. Le système nerveux présente une disposition générale extrêmement curieuse : il est ortboneuroïde comme celui des Neritidœ; ces Mollusques sont donc les seuls Gastéropodes prosobraucbes dépourvus d’une commissure viscérale croisée; chez eux, les deux ganglions palléaux et le ganglion sous-intestinal forment une anse fermée au-dessous du tube digestif. lœs ganglions cérébroïdes sulitrigones sont réunis par une longue commissure transverse et rejetés en conséquence sur les côtés du bulbe buccal. Eu outre, une commissure labiale très-mince passe au-dessous de ce bulbe. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 393 Les deux ganglions pédieux, groupés avec les deux ganglions palléaux et le ganglion sous-intestinal, constituent un cercle étroit sous-œsopliagien. Ils se pro- longent dans le pied, sous la forme de gros cordons réunis par des commissures transverses, disposées en échelons. Le ganglion sous-intestinal est peu développé; il est relié au ganglion viscéral par une longue branche sous-intestinale. Chez \ Helicina Brasiliensis , Gray, le ganglion sous-intestinal se confond avec le ganglion palléal droit et le cercle sous- œsophagien n est plus formé en apparence que de quatre ganglions : deux pédieux et deux palléaux h Les ganglions stomato-gastriques sont petits, séparés par une très-courte com- missure transverse. Les otocystes ont été trouvées pour la première fois par J. Leidy^; elles sont appliquées sur les ganglions pédieux et renferment de très-nombreuses otoconies. La fausse branchie ou organe de Spengel manque chez les Helicina, d’après E. Bernard^; elle n’existe pas davantage chez les Cyclophorus. Nous ne pouvons comparer l’anatomie des Helicina avec celle des antres genres de la même famille, faute de documents publiés sur ce sujet. Le type le plus proche des Flelicinidæ est donc jusqu’à présent celui des Neritidæ, dont les tentacules, le système nerveux, les otocystes, les cloisons du test résorbées, présentent une dis- position analogue, mais qui en diffèrent par leur appareil branchial, leur ventri- cule du cœur traversé par le rectum, leur verge bien développée et saillante, leur opercule muni d’une apophyse à son bord columellaire et leur radule, dont la dent centrale paire la plus interne est étroite, transverse et aliforme. Ces différences sont assez importantes pour admettre que, si les ont eu une origine commune, leur séparation remonte à une époqu dans les temps géologiques. Peut-être pourrait-on alors considérer comme des Neritidce adaptés à la vie terrestre. Nous avons indiqué ci-dessus les différences qui existent entre les Helicinidæ et les Proserpinidæ , et dont la plus saillante est l’absence d’opercule chez ces derniers. ‘ Bouvier, Système nerveux, morphologie générale et of the United States , premier \o\ume, p\. Xllt, fig. IV, 4. classifie, des Gastéropodes P rosobr anches , pl. III , fig. 19. ^ Recherches sur les organes palléaux des Gastéropodes In A. Biiiney, The terrestrinl air-hreathing Mollusks Prosohranches , p. üop , iSpo. ZOOLOGIE l)U MEXIQUE. — Vil'' PARTIE, — II. *00 IMl’r.IMEr.lIÎ N.iTlONAI.E. 394 ZOOLOGIE. CARACTÈRES DU GENRE HELICINA. Testa imperforata, turhmala, hehc formis , glohosa vel depressa, epidermide mduta , hasi circa columellam callo semicirculari munita; apertura serniovalis vel subtrlgona; columella obliqua, callosa, subplanulata ; peristoma integrum aut ad basin columellæ interruptum , sinuosum et extus nochdosum; labrum acutum, simplex, aut dilatatum et rejlexum; septa interna anfractuum resorpta. Operculum testaceum vel corneo-membranaceum , non spiratum, semiovale, extremitatibus acutis, nucleo sub- excentrico, striis exilibus concentricis circumdato. Dens centralis impar radulæ minutus, inermis; dentes centrales pares inæquales , paulo majores , nmlticuspidati ; dens lateralis maximus, latus , transversus , multiciisqndatus ; dentes marginales numerosi, angusti, ad apicem arcuati, ü-à cuspidibus instructi. Formula radulæ : oo. i .(3 + i + 3). i .c». G(3quille imperforee, turbinee, lieliciforme, globuleuse ou déprimée, revêtue d’uu épiderme généralement mince , munie autour de la colnmelle d’une callosité semi-circulaire; ouverture semi-ovale ou sublrigone; columelle oblic[ue, calleuse, subaplatie; péristome tantôt enlier, tantôt interrompu ou sinueux à la base de la columelle et portant en dehors de ce sinus une nodosité calleuse; labre aigu, simple ou dilaté et réllécbi; cloisons internes des tours de spire résorbées. Opercule calcaire ou corné-membraneux, non spiral, semi-ovale, à extrémités aiguës, à nucléus subexcentrique, entouré de stries d’accroissement concentriques et Irès-fmes. Dent centrale impaire de la radule petite et inerme; dents centrales paires un ]3eu plus grandes, inégales, multicuspidées; dent latérale très-grande, large, trans- verse, multicuspidée; dents marginales nombreuses, étroites, arquées à leur ex- trémité libre et portant de 2 à 4 cuspides. Formule de la radule : 00.1 .(3 -U 1 +3). 1 .00. Le nombre des espèces du genre Helicina est considérable. En 1876, L. Pfeiffer^ en énumérait 343, les Alcadia et les Trochatella étant exclus de la liste. On en connaît actuellement près de 4oo. Sur les 343 espèces de Pfeiffer, environ 200 ou les /1/7 sont américaines, continentales ou insulaires; mais les espèces insulaires (Bermudes, Bahamas, grandes et petites Antilles) sont plus nombreuses que les formes continentales : c’est ainsi que, d’après les derniers recensements, on compte 58 espèces à Cuba^ et 24 a Saint-Domingue^. ' Monographa Pneiimonopomorum viventium, supplementum tertium, p. 2 43 et suiv. , 1876. — ^ H. Grosse, Journal de ConchijL, XXXVIII, p. 3ii et suiv., 1890. — ^ H. Grosse, op cit., XXXIX, p. i83 et suiv., 189t., 3 y.-) MOLLUSQUES TERIlESTllES ET FLUVIATILES. Les Etals du Mexi(|ue, particiilièrenient ceux de TEsL et du Sud, et le Guate- mala comprennent un nombre relativement très-élevé iV Helicina. Sur les 38 es- pèces de cette région mentionnées par Ufeiller, il y en a 12 (//. unidentala, IL Botteriana, H. Sandozi, H. Berendti, IL Cltiapensis, II. elala, IL merdigera , IL Heloisœ, IL Slrebeli, IL hrevilahris, H. ieniiis el JL vernalü) (pie nous considé- rons comme de simples variétés d’autres espèces; ce qui n’en laisse plus que 2b. M. de Maliens^ en énumère 3/i, dont 7 n’appartiennent ni au Mexique ni an Guatemala; ce qui réduit le nombre des esjièces de ces deux pays à 27. Enfin, nous comptons actuellement 2 3 espèces iV Helicina au Mexiipie (y com- pris les possessions anglaises de Bélize, enclave géographique du Aucalan) et 10 au Guatemala. Seulement, comme 7 de ces espèces (//. GliieshreglUi , IL ainœna, H. Lindeni, IL fragilis, IL Oiveniana, H. flavida, JL lirata) vivent également dans les deux pays, le nombre total se trouve réduit à 26, chiffre auquel il con- vient d’ajouter h autres espèces, citées avec doute, 3 comme étant du Alexiipu» [H. sinuosa, IL (ropica, JL concentrica) et 1 comme étant du Guatemala [H. So- n'e}Lynua); ce qui fait 3o en tout. Jusqu’ici, 3 espèces n’ont point été rencon- trées ailleurs qu’au Guatemala (JJ. rostrata, JJ. microdina, JL Chryseis). La partie orientale du .Mexique est de beaucoup la plus riclie en JJelicina. L’Etat e Vera Gruz, le mieux exploré de tous, il est vrai, en renferme à lui seul i5 es- pèces, c’est-à-dire plus que l’on n’en connaît dans tout le reste du Mexique (//. cinc- tella, JJ. zephyrina, H. JJeppeana, IL Cordillerœ, JJ. Sliattleivorthi, JJ. Lindeni , IJ. fragilis, JJ. succincta, JJ. delicatula, JJ. Oweniana, H. notata, JJ. flavida, //. raresulcata, JJ. Mohriana, JJ. lirata). L’État oriental voisin de Tamaulipas compte 1 espèce (IJ. clirysochila) , à l’ex- trême frontière. Sur la côte occidentale, opposée à l’État de Yera Cruz, dans l’Etat de Guerrero, on trouve 2 espèces (JL punctisulcata et H. fragilis). Dans la ré- gion centrale, l’État de Durango possède 2 llélicines (JL Lhirangoana et JJ. ho^ realis) : ce sont les plus septentrionales du Mexi(pie. Dans l’Etat, également cen- tral, mais plus méridional, de Guanajuato, on emmaît 2 espèces (JJ. Ghiesbreghti et JJ. Lindeni). Les llélicines des Etats mexicains du Sud-Est, au nombre de 5 In BioL Centi\-Americana ; Mollusca, p. a4 a 189c* 00 . ZOOLOGIE. 39(> (77. Ghieshreghti, IL Liiuleni, U. Oweniana, IL f avida et H. lirata), se relrou- veiil toutes au Guatemala. Sur les 3 espèces que possède le Yucatan, une seule [H. areuicola) lui est particulière : les deux autres vivent également au Guate- mala (7/. amœna et IL Linden i). Enfin, Belize possède une variété particulière de 177. Difsoni. Les autres espèces de LAinérique continentale vivent dans les États de la Flo- ride, de la Géorgie, de l’Arkansas, du Tennessee, du Texas (Américpie du Nord), et dans la Colombie, le Venezuela, la Guyane, le Brésil, rÉquateur, le Pérou et la Bolivie (Amérique du Sud). En yiméri([ue, le genre Ilelicina est donc répandu dans toute la zone inter- r tropicale et remonte assez haut au-dessus de cette zone dans les Etats-Unis, Son maximum se trouve dans les Antilles et autour du golfe du Mexique. Ij’Europe, l’Asie occidentale et tout le continent Africain sont dépourvus d7/c- licina. Une seule espèce est signalée à l’état vivant dans les îles africaines; elle pro- vient des Seychelles (77. Theohaldiana , Nevill); une autre a été trouvée suhfossile à nie Maurice (77. undulata, Morelet). L’Asie orientale (Indo-Chine, Cbiiie, Japon) renferme quelques espèces di Heli- cina, ainsi que les îles du golfe du Bengale (Andaman et Nicohar) et les îles de la région indo-malaise (Java, Bornéo). Le nombre en augmente sensiblement dans les Philippines, les Moluques, les Célèbes, la Nouvelle -Guinée, les îles Sa- lomon, le nord de l’Australie. Enfin, la plupart des îles de la région austro-poly- nésienne (Nouvelles-Hébrides, Nouvelle-Calédonie, Fidji) et de la région poly- nésienne (Sandwich, Garolines, Kingsmill, Samoa, Tonga, Tahiti, Paumotou, Marquises, (3para, etc.) sont pourvues de représentants de ce genre, qui, au sud du tropique du Capricorne, descend jusqu’aux îles Norfolk, mais n’atteint pas la Nouvelle-Zélande. En résumé, les Helicina semblent avoir une certaine disposition à prospérer dans les îles et au voisinage de la mer. Les espèces continentales peuvent cepen- dant vivre à de grandes hauteurs. Quelques espèces provenant de la république r de l’Equateur ont été recueillies entre i ,ooo et 3,ooo mètres d’altitude; d’autres, [)rovenant du Pérou et de la Bolivie, s’élèvent de i,5oo à 2,5oo mètres; d’autres eidin vivent, au Mexique, à des bauteurs qui atteignent 9,3oo mètres [Helicina 397 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. fragilis, Morelel, Sierra Aladre del Sur, dans l’Élal de Guerrero) ei meme jusciu’à 3,5oo mètres, presque à la limite des neiges {llelicina Cordtlleræ, Salle, Uan- clieria del Jac«le, sur le pic d’Orizaba, dans l’État de Vera Gruz). SEGTIO 1. POEMA, IL el A. Adams. 1. Helicina lirata, PfeifTer. Helicina lirata, Pfeiffer, m Zeitschrift f. Malak., vol. IV, ]i. i5o, 18/17. Helicina uriidentata, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. laS, i848. Helicina lirata, Pfeiffer, in Cliemiiitz, Concli. Cuh., ed. nov., p. i4, pl. IV, lijj. 4o-43 (.specini. emortuum), i8oo. Helicina nnidentata, Pfeiffer, in Clieiiinitz, Conch. Cah., ed. nov., p. i4, pl. IX, fig. i4-i7 {fg. pessvnæ), i85o. Helicina lirata, Gray, Plumer., p. 2 46, 1862. Helicina nnidentata, Gray, Phaner. , p. 2 46, 1862. Helicina Urata , Pfeiffer, Moko^»’. Pneumon., vol. I, p. 34 1, 1802. Helicina nnidentata , Pfeiffer, hlonog. Pneumon., vol. I, p. 34 1, 1862. Pœnia Urata, H. et A. Adams, Genera, vol. II, p. 3o4, i858. Pœnia nnidentata, H. et A. Adaüis, Genera, voL II, p. 3o4, i858. Helicina Urata , Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. I, p. 180, i858. Helicina nnidentata, Pfeiffer, Monog. Pneumon., siip])l.I, ]i. 180, 1808. Helicina Urata, W. G. Rinney, in Proc. Acad. nat. Sc. Philadelphia , ]). i53, 1860. Helicinia Urata, W. G. Binitey, l. c., tirage à part, p. 42, 1860. Helicina Urata, W. G. Binney, in Chech Liste, S. III, p. 6, 1860. Helicina Urata, Tristrara, in Proc. Zool. Soc. London, p. 233, i86i. Helicina Urata, G. W. Binney, Bihliog. A. Amer. Conch., vol. II, p. 45, i864. Helicina Urata, Martens, in Malak. Dlatter, vol. XII, p. 67, i865. Helicina Urata, Pfeiffer, Monog. Pneumon., snpjd. Il, p. 217, i865. Helicina nnidentata, Pfeiffei', Monog. Pneumon., suppl. II, ]*. 217, i865. Helicina Urata, Bland, in Amer. Journ. of Conch., vol. 11, ]). 61, i866. Helicina Urata, Sowerby, Thésaurus Conch., vol. 111, p. 281, pl. CCLXVlll , lig. 88 et 89, 1866. Helicina unidentata, Sowerby, Thesaurus Conch., vol. III, p. 281, pl. CCLXVlll, fig. 87, 1866. Helicina Urata, Reeve, Conch. Iconica, vol. XIX, Helicina, |)1. XIV, fig. 121, 1876. Helicina unidentata, Bceve, Conch. Iconica, vol. XIX, Helicina, pl. XIV, fig. 122, 1878. Helicina Urata, Slrebel, in Ahhandl. Naturw. Ver. Hamburg, vol. VI, impartie, p. 2 i, pl. Inet pl. Il . lig’. 8 (‘I 8a. 1 878. Helicina Urata, Paetel, Calai. Conclujl. Sainml. , p. 126, 1878. Helicina unidentata, Paetel, Cntal. Conclujl. Samml., p. 126, 1878. Helicina Urata, Pfeiffer, Monog. Pneumon., sn[)pl. III, p. 245, 1876. Helicina nnidentata, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 245, 1876. Helicina Urata, Paetel, Catal. Conchyl. Samml., p. 191, i883. Helicina unidentata, Paetel, Cntal. Conchyl. Samml., ]). 192, i883. Helicina Urata, Paetel, Catal. Conchyl. Samml., ed. novissima, vol. II, p. 4p6, 1889. Helicina unidentata, Paetel, Catal. Conchyl. Samml., ed. novissima , vol. II, p. 5o2, 1889. Helicina Urata, Martens, in Biol. Centr.- Americana; Mollusca, p. 4i, pl. I, fig. 18 (cnm animale), 1890. Helicina Urata, Piisbry, in Proc. Acad. nat. Sc. Philadelphia, p. 882, 1891. Te,sln orhiculiüo-conoulea , tenuis, acutc et conferUm concentrico hrata, diaphana, rubicunda rel succiuen; spira conoidcn, subacuta, apice oh lusulo ; sutura empressa; anjf. û if^-S vue convexiuseuh , ulltmus carinatus , ZOOLOGIE. O 9 (S bfisi mcdio impressus; opertura obliqua, rolundato-subtnangularis, iiüus concolor; perisloma subcxpaiisum , margitie columellari brevissimo, simplice , callum tenuissimum emittente, basali medio unidentato. — Oper- fulum corneum ? Diam. maj. h mill.; min. 3 il'2 milL; ait. 3 ija mill. Var. (2, rusticella. Corneo-ruhella , subtus concava, paulo major, margine basali minus exquisite suhuni- dentalo. — Operculum? Diam. maj. â-o mill.; min. 3 mill. Helicino rusticella, Morelel, Testacea novissima, J, p. ai, ii" 5i, i84p. Helicina nnidentata , var. PteilTer, Monng. Pneumon. , vol. I, p. 34 1, iSSs. Habitat forma typica in provincia Vera Cruz dicta, humi, sub arbusculis (Slrebel), in provincia Chiapas dicta (Gliiesbreght); Teapa et Sun Juan Bautista , in provincia Tabasco dicta (H. H. Sinitb); in provincia } ucatan dicta (Hogevviscb, A. Heilpnn), reipublicæ Mexicanœ. — In stivis montanis pro vinciœ Vera Paz dictœ (0. Salviii), Guatemalœ; lietalhulcu, Ciiatemalœ, in silvis, semper humi jacens, nunquam ascendens (Sloll). • — • Venezuela (Tains, Engel, Siarko). \ar. /3 in insula Carmen dicta , Yucatancorum, in republica Mexicana , occurrit (^A. Morelel). Coquille de forme orbiculaire-conoïde, mince, marquée de sillons concentriques for- tement accusés et serrés, diaphane, rougeâtre ou d’un jaune d’ambre uniforme*. Spire colloïdale, paraissant assez pointue, mais pourtant terminée par un sommet légèrement otitus. Suture marquée. Tours de spire au nombre de A 1/2 à 5, à peine convexes; dernier tour caréné et légèrement excavé vers la partie médiane de la base. Ouverture oblique, de forme sulitriangulaire-arrondie et de meme coloration que le reste de la coquille à l’intérieur. Péristome légèrement développé; bord columellaire très-court, simple et donnant naissance à un dépôt calleux très-mince; bord basal muni, vers sa. partie médiane, d’une dent très-variable dans ses dimensions, tantôt très-développée, tantôt peu apparente. Opercule non décrit régulièrement, mais paraissant être d’une contexture et d’une coloration cornées, si l’on s’en rapporte à la figure assez peu concluante qu’en donne M. E. von Martens en représentant l’animal Plus grand diamètre de la coquille, A millimètres; plus petit, 3 1/2 millimètres; hauteur totale , 2 1/2 millimètres. Pur. |S, rusticella. Un peu plus grande que la forme typique, d’un jaune corné tour- nant au rougeâtre, concave en dessous; bord basal plus faiblement unidenté que ne l’est habituellement celui de la forme typique. ‘ L'auleur de Y Helicina lirata, qui avait jiriniitivemeiil décrit son espèce comme t>lanchâtre, d’après des indivi- dus en mauvais élat, a dû plus lard, en i858 (Pfeitlèr, Monog. Pnciimonopoinortnn , suppl. I, p. 180), el d’après une indicalion de Gliiesbreglit , reconnaître implieilement que sa diagnose devait être modiliée, sous ie rapport de la coloration du test, qui est rougeàire ou d’un jaune am- bré uniforme. ^ In Biologia Centrali- Americana ; Mollusca, pl. I, fiç. 18. Si l'on s’en rapporte à cette figure, l’animal serait d’un gris ardoisé sur la tète et à la partie dorsale, et d’un jaune clair sur les cotés et à l’exlrémité postérieure MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 399 Opercule non observé. Plus grand diamètre de la coquille, de A à 5 millimètres; plus petit, de 3 i/e à h 1/2 millimètres. ' r Hahiiat. Mexique : la forme typique vit dans l’Etat de Vera Cruz (Strebel); dans l’Etat de Chiapas (Gliiesbreglit); à Teapa et à San Juan Bautista, dans l’Etat de Tabasco; dans le A^ucatan, à Labna (Hegewiscb, A. Heilprin). — Guatemala : dans les bois de la Vera Paz (0. Salvin); Retalliulcu (Stoll). — Honduras : île Utilla (G. T. Simpson). — Venezuela (Tains, Engel, Starke). La variété rmticella a été recueillie au Mexique, dans File Carmen, sur la cote du Yucatan (A. Morelet). Observations. Cette espèce vit toujours sur le sol. Nous pensons, avec AL E. von Mar- tens, que 1’//. unidentata de Pfeiffer doit être réuni à YH. lirata. Dans les deux espèces, la dent médiane du bord basal varie considérablement et finit même quelquefois par s’atténuer plus ou moins complètement. LiH. semistriata, Sowerby, de Panama, ne con- stitue qu’une simple variété de YH. lirata, comme 1’//. rusticella d’A. Alorelet. SECTIO IL OXYRHO.MBUS\ Grosse et Fischer, iSgB. '2. Helicina Giiiesbueghti, Pfeiffer. (PI. LV, tig. B,5a,5b,5c.) ilelicvia Ghiesbreghti , Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 38 1, i856. Heîlcina Ghiesbreghti, Pfeiffer, Monog. Pneumonopomorum , siippl. I, p. 21 5, i858. Helicina Ghiesbreghti, W. G. Biimey, in Proc. Acad. nat. Sc. Philadelphia, p. i53, 1860. Helicina Ghiesbreghti, W. G. Binney, loc. cit., tirage à part, p. hti, 1860. Helicina Ghiesbreghti , W. G. Biimey, in Check Lists, S. III, p. 6, 18G0. Helicina Ghiesbreghti, W. G. Biimey, Dibliog. N. American Conch., vol. II, p. eo5, i864. Helicina Ghiesbreghti , Pfeiffer, Monog. Pneumonopomorum , suppl. II, p. 9/11, i8G5. Helicina Ghiesbreghti, Bland, in Amer. Journ. of Conch. , vol. II, p. G3, 18G6. Helicina Ghiesbreghti, Sowerby, Thés. Conchyl., vol. III, Helicina, p. 298, pl. CGLXXVII, lig. ASa, iSGG. Helicina Ghiesbreghti, Paetel, Catal. , p. 1 a5 , 1878. Helicina Ghiesbreghti, Beeve, Conch. Iconica, vol. XIX, Helicina, pl. XXVII, fig. 2A9, 1878. Helicina Ghiesbreghti, Pfeiffer, Monog. Pneumonopomorum , suppl. III, p. 981, 187G. Helicina Ghiesbreghti , Paetel, Cat. Conch. Saminl., 9' partie, p. AgS, 1889. Helicina Ghiesbreghti, Martens, in Biol. Centrali- Americana; Mollusca, p. 98, 1890. Testa conoidea , solidula, acute carinata, striis incrementi oblique anlrorsum descendentibus sub lente decussa- tiila et sulcis spiralibus remotis sculpta, pallide luteo-citrina , ad suturam ei ad cannam albo fasciata; spira convexo-cotmdca , apice subobtuso , Icevi; sutura impressa; anfr. 5 i/a vix convexiusculi , ultimus utrinque Etymologie : o^bs, acutus; pbpSos, turbo. 400 ZOOLOGIE. convexior; apertura perobUqua, fere triangularis, mtus luteo-albida ; perisloina callosum, late expansum et refexiusculum , ad carinam subrostratum margine columellari brevi, superne impresso, basi tuberculato, callum emittente nitidum, diffusum, luteo-albidum. — Operculum solidulum, nigro-castaneum. Diam. maj. ig,5 millim.; diam. min. i6; ait. lo millim. (Coli. Grosse). Habitat Chiapa, in provincia Chiapas dicta (Ghiesbreght) ; Irapuato, prope Guanajuato (Hoge), in pro- vincia Guanajuato dicta, reipublicœ Mexicanæ meridionalis. — ■ EI Reposa (Champion), San Francisco Mira- mar. Costa Cuca (Stoll), Guatemalæ meridionalis. — Honduras (Musée Cuming). — Nicaragua (Janson). — Bugaba, in regione Panamensi (Champion). Coquille conoïdale, assez solide, munie d’une carène tranchante, présentant, vue à la loupe, des stries d’accroissement qui descendent obliquement en avant et marquée de sillons spiraux espacés. Coloration d’un jaune citrin clair, avec une fascie blanchâtre, plus ou moins accusée, à la suture et à la carène. Spire convexo-conoïdale, terminée par un sommet légèrement arrondi et lisse. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 5 1/2, à peine convexes; dernier tour plus convexe des deux côtés. Ouver- ture très-oblique, presque triangulaire et d’un jaune blanchâtre clair à l’intérieur. Péristome calleux, largement étalé, un peu réfléchi et subrostré dans la partie corres- pondant à la carène du dernier tour : bord columellaire court, bien accusé à la partie supérieure, muni d’un tubercule à la base et donnant naissance à un dépôt calleux luisant, mince, diffus et d’un blanc jaunâtre. Opercule assez solide et d’un brun noirâtre. Plus grand diamètre, 19 1/2 millimètres; plus petit, 16 millimètres; hauteur totale, 10 millimètres (Coll. Crosse). r Hahilai. Sud du Mexique, à Cbiapa, dans l’Etat de Chiapas (Ghiesbreght); Irapuato, près Guanajuato, dans l’Etat de Guanajuato (Hôge). — Sud du Guatemala, à El Re- pose (Champion); à San Francisco Miramar et à Costa Ciica, dans la partie méridio- nale du pays et sur le versant Pacifique (Sloll). Observations. Jolie espèce, remarquable par sa taille, par ses sillons spiraux espacés, que l’on retrouve dans VHelicina amœna de Pfeiffer, et enfin par la carène tranchante et fortement développée de son dernier tour de spire. On la rencontre à d’assez grandes hauteurs : elle a été recueillie par Champion, à El Reposo, dans la partie méridionale du Guatemala, à une altitude de 8,000 pieds anglais au-dessus du niveau de la mer. D’apr ès M. E. von MartensC elle aurait été trouvée également au Honduras (Musée Cuming), au Nicaragua (Janson) et à Bugaba, au Panama (Champion). Iti Biol. Centrali- Americana ; Mollusca, p. i8, 1890. MOLLUSQUES TEP.RESTRES ET FLUVIATILES. 401 3. Helicina amoena, PfeifTer. ( PI. LV, fi(j. 3 , 3 fl , 3 , 3 c. ) UeUcina amœnn , PleifTcr, in Proc. Zool. Soc. London, p. 119, i848. Helicina amœna, Pfeiller, in Cliemnilz, ecl. nova, Helicina, p. 55, pi. VIII, fig'. i3-i5, i85o. Helicina amœna, Pfeiirer, Monog. Pncumon., vol. I, p. 38y, i852. Helicina amœna, Gray, Plumer., p. 281, i85a. Pachysioma amœna, H. el A. Adams, Genera, vol. II, p. 3o3, i858. Helicina amœna, Pfeiller, Monog. Pneumon., suppl. I, p. 212, i858. Helicina amœna, Trislram, in Proc. Zool. Soc. London, p. 233, 1861. Helicina amœna, Pfeiffer, Monog. Pneumon,, siippl.il, ]). 289, i8G5. Helicina amœna, Bland,«« Amer. Journ. ofConch., vol. II, p. G3, 18G6. Helicina amœna, Sowerby, Thésaurus, vol. III, Helicina, n° 219 (exclusa figura), 18GG. Helicina amœna, Paetel, Catal., p. 126, 1878. Helicina amœna, Pieeve, Concli. Iconica, vol. XIX, Helicina, n° 177 (exclusa figura), 1878. Helicina amœna , Marions, in Proc. Zool. Soc. London, p. Gip, 1876. Helicina amœna , Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 278, 187G. Helicina amœna, Paelel, Catal. Conch. SammI., p. 190, i883. Helicina amœna, Paetel, Catal. Conch. Saniml., vol. II, p. A91, 1889. Helicina amœna , Marlens, in Biol. CentraU-Americana ; MoUusca, p. 28, 1890. Testa subscmiglobosa , soluhuscula, obbijiic striatida, hncis valide impressis distantibus concentrice sidcatn , vix nitidida, pallide citrina, roseo et luteo, vel albo variegatu; spira convexa, apice vix niucronulato , siddœvi, sutura impressa; anfr. 5 ifj convexiuscuh, idtimus infra medium obtuse carinatus , basi subplanus; apertura obliqua, vix subtriangularis , intus luteo-Jlavida ; pcristoma albidum, margine columellari brevi, basi anguloso, retrorsum in callum tenuem, diffusum abeunte, basali reflexo, supero late expanso. — • Opcrcidum saturate fuscum , juxta columellam et callum albido limbatum. Diam. maj. lû milL; diam. min. 11 ij-2 milL; ait. vix g mdl. (Coli. Crosse). Yar. , purpureo-jlava (pl. LV, fig. 4). Orblculato-depressa; anfr. 5 1 fs , penultimus purpurascens. — Operculum castaneum, in vicinio columellœ albidum. Diam. maj. i3 ifa milL; diam. min. 1 1 î/a mdl.; ait. 81/2 mdl. (Coli. A, Morelet). Helicina purpureo fava , Morelet, Tesl. noviss., 1, p. 19, 11° 4G, 1849. Habitat Campêclic, in provincia Yucatan dicta, reipublicœ Mexicanœ (^teste Martens, /. c.); in provinciis Peten et Vera Pa: dictis (A. Morelet); Coban, in provincia Vera Paz dicta (0. Salvin); San Juan, Sabo, Cliacoj, Panzos, in valle fluminis Polocldc dicti (Champion); Teleman, in eadem valle (Stoll), Guatemala’. — Honduras fleste H. Cuming). — Var. (3 in provinciis Peten et Vera Paz dictis, Guatemalœ (A. iMorelel), occurrit; var. y i^var. a minor, Martens) m Nicaragua (Janson); var. S fvar. h depressa, Martens) prope Bugaba, provincial Panarnensis (Champion) reperta est. Coquille semi-globuleuse, assez solide, striée obliquement et sillonnée de lignes con- centriques fortement accusées et espacées, faiblement luisante et d’un jaune citrin clair plus ou moins mélangé de rose, de jaune et de blanc. Spire convexe, terminée par un sommet peu pointu, presque arrondi et à peu près lisse. Suture bien marquée. Tours ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII® PAnTIE. II. 0 1 IMPniMEniE NATIONAl.E. ZOOLOGIE. 40 '2 (le spire au nombre de 5 1/2 et assez convexes; dernier tour obtusément cariiné au- dessous de sa partie mediane et assez aplati du côté de la base. Ouverture oblique, fai- blement triangulaire et jaunâtre à Tintérieur. Péristome blanchâtre : bord columellaire court, anguleux à la base, où il présente un petit tul)ercule, et s’élargissant à l’extré- mité opposée, où il finit par former un dépôt calleux mince et peu distinct; bord basal réfléchi; bord supérieur largement développé. Opercule d’un brun foncé et bordé de blanc du côté du bord columellaire. Plus grand diamètre de la coquille, i4 millimètres; plus petit, 1 1 1/2 millimètres; hauteur totale, 8 1/2 millimètres (Coll. Grosse). Var. P , purpureo-flam (pl. LV, fig, 4 ). Forme orbiculaire un peu déprimée. Tours de spire au nombre de 5 1/2; avant-dernier tour orné d’une large bande pourprée se prolongeant quelquefois sur les tours supérieurs. Opercule d’un l)run marron, tournant au blanchâtre dans le voisinage de la colu- melle. Plus grand diamètre de la coquille, i3 1/2 millimètres; plus petit, 11 1/2 milli- mètres. Hauteur totale, 8 1/2 millimètres (Coll, A. Morelet). Hahilal. Mexique ; Gampêclie, dans le Yucatan (d’après E. von Martens). — Guate- mala : Peten (A. Morelet); Vera Paz (A. Morelet); Goban, dans la VeraPaz (0. Salvin); San Juan, Sabo, Ghacoj, Panzos, dans le bassin de la rivière Polochic (Champion); Telemaii, dans le meme hassin (Stoll). — Honduras (d’après H. Guming). La variété jS vit au Peten et dans la Vera Paz (A. Morelet). M. E. von Martens mentionne deux autres variétés, l’une (rur. a mmor) provenant dn Nicaragua et l’autre (rur. b depressa) provenant de Bugaba, dans l’Etat de Panama ‘. Elles n’ont été recueillies ni au Mexique ni au Guatemala. La première devient notre variété y et la deuxième notre variété S. Observations. Cette espèce est très-voisine de VHelicina Ghieshreghli , Pfeiffer, dont elle reproduit assez exactement la coloration et les stries concentriques, espacées et plus serrées du côté de la liase que du côté de la spire. Elle en diffère par sa forme semi- glohuleuse, ]>ar la carène obtuse et faiblement accusée de son dernier tour de spire et par raplatissement relatif de sa partie basale. La spire de VH. GhieshregItU est plus co- nique, ses tours sont plus plans; son dernier tour est également convexe des deux côtés et présente une carène fortement prononcée et tranchante. Le nom spécifique proposé par Pfeiffer pour cette espèce est antérieur d’une année à celui d’A. Morelet : il doit donc être adopté. Néanmoins, comme il ressort des termes mêmes de la description ori- ginale de l’auteur français (^anjraclu penulUmo purpurascente) et de l’examen des types de sa collection qu’il a eu particulièrement en vue, lors de la création de son espèce, la forme qui se distingue par la large bande pourprée de son avant-dernier tour, nous avons cru devoir conserver le nom qu’il avait donné à cette fonne, en en faisant notre variété |S. C’est sans doute par suite d’une erreur typographique que AL A. Morelet MOLLUSOL’ES EESTUES ET EEUVIATIEES. im indique 7 tours de spire pour 17/. 'purpurco-JJava. Nous avons eu entre les mains tons les types de Fauteur et, sur aucun individu, nous n’avons pu compter plus de 5 tours et demi , nomlire mentionné par Pfeiffer. à. Helicina cinctella, SlmiLlewortli. ( l’I. L V, lig'. 0 , (j (I , i) h cl c.) nelicinu cinclcHu, SluiUlewoiili, in Item. Mittlwil., p. 3o4, i85a. Helicina cinclclln, SImUleworlh, üiagn. n. Moll., ii” .3, p. 44, i85î2. Helicina cinctella, Pleifl'er, in Mahik. ül., vol. I, p. 109, i854. Helicina cinctella, Pleider, Monoj. Pnetiinon., suppl. 1, p. 2i5, i858. Helicina cinctella , W. G. llinney, in Proc. Acad. mit. Sc. Pliilad., ]i. i53, 18G0. Helicina cinctella, W. G. Bmney, /. c., lirag'e à part, p. 4a, 1860. Helicina cinctella, W. G. üiimey, in Clieclc Lists, S. III, p. G, 18G0. Helicina cinctella , W. G. Bimiey, Bibliog. N. Amer. Conch., vol. Il, p. 101, i8G4. Helicina cinctella. Marions, in Maïak. El. , vol. XII, ]). G7, i865. Helicina cinctella, Pfoifibr, Monog. Pneinnon., suppl. 11, p. 24a, i865. Helicina cinctella, Illand, in Amer. Journal of Conch., vol. II, p. G3, 186G. Helicina cinctella , Sowerijy, Thesaurus Conch., vol. 111, Helicina, n° a55, üg. 38p cl Spo, 18GG. Helicina cinctella, Strebel, in Ahh. Nat. Ver. Hamburg, vol. VI, ALlh. l,p. ai,pl. la, !ig. i3, el pl. II, lig. i3, 187.3. Helicina cinctella, Paetel, Calai., p. 126, 187.3. Helicina cinctella, Ptoeve, Conch. Iconica, vol. XIX, Helicina, pl. XXI, lig. 182. 187.3, Helicina cinctella, Pfeiller, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 281, 187G. Helicina cinctella, Paetel, Calai., p. igi, i883. Helicina cinctella , Paetel, Catal. Conch. Samml., cd. noviss., vol. II. ]). 49.3, 1889. Helicina cinctella , Martens, in Biol. Centrali- Americana ; Mollusca, p. 29, 1890. Testa subdepresse conoidea, lenumscula , ohlapie striata et suh lente stras spiralibus confertissimis circumdata . nitida, flavesccnti-albida, unicolor aut fascia apicali, rubra notata; spira conoidea, acutiuscula, apice subrotun- dato; sutura impressa; anfr. 5 convcxnmuli , ultimus carina compressa, subacuta, paulo inframcdiaiia . alba cinctus, basi parum convexus; apertura oblicpta, triungulari-semioralis , intus albida; per istorna (dbidum. breviter expansum, margine columellari , callum albidum emittente et cum basali continuum. — Operculum tenue, pellucidum, aurantiaco-corneimi. Iham. maj. la mill.; diam. min. 10 milL; ait. g ntill. (Coli. Crosse). Var. (3. Paulo elatior, superne carneo-purpurea , basi unicolor, pcdlidc lutescens. Helicina cinctella var. jS, PleilTor, Monog. Pneumon., suppl. I, p. 21G, i8.38. Var. y, Botteriana (pl. LV, tig. 7, 'ja, 7/1, c). Solidior, carinata, pallide sulphurea , fascia unica latius- cula, rubra, supra carinam ornata; peristoma luteum, margine columellari callum circumscriptum, nitidum, vitellinum emittente. Dum. maj. i3 mill.; diam. rnin. i 1 mill.; ait. 7 mill. (Coli. Crosse). Helicina Bolleriana, Pfeiffer, Malak. Blalier, vol. XllI, p. 90, 186G. Habitat Cordova ( Jacot-Guillarmod, A. Salle, Hoge); Cerro de Plumas'' , prope Cordova (Hoge); Mi- ^ Nous avons déjà dit plus haut (p. 383 du pre'seut volume) que cette localité du district de Cordova nous était coinplélement inconnue et qu’il y avait prohahlenient confusion avec Cerro de Palina. 0 1 . ZOOLOGIE. 4 O/l rador (Strebel); Orizaba (Strebel, BotlerJ), in provincia Ycra Cruz dicta; Tepic (W. B. Bicliardson ), in provincia Jalisco dicta, reipuhhcœ Mcxicanœ. Var. /3 m vtctnio civitatis Cordova dictæ; var. y prope civitatem Orizaba dictam occurrit. Coquille de forme conoïdale légèrement déprimée, assez mince, munie de stries obliques et d’autres stries spirales très-serrées mais visibles seulement à la loupe. Test luisant, d’un blanc jaunâtre uniforme, ou orné d’une fascie apicale rougeâtre. Spire conoïdale et paraissant assez pointue, bien que, en réalité, l’extrême sommet soit plutôt un peu aiTondi. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 5 1/2 et légère- ment convexes; dernier tour muni d’une carène comprimée, assez tranchante, légère- ment infra-médiane, blanche et peu convexe à la partie basale. Ouverture oblique, de forme semi-ovale triangulaire et blanchâtre à l’intérieur. Péristome blanchâtre, briève- ment développé : l)ord columellaire donnant naissance à un dépôt calleux blanchâtre et se continuant avec le bord basal sans interruption. Opercule mince, translucide et d’un jaune corné orangé. Plus grand diamètre de la coquille, 12 millimètres; plus petit, 10 millimètres; hau- teur totale, 9 millimètres (Coll. Grosse). Var. |S. Un peu plus élancée que la forme typique, d’une nuance pourprée car- néolée du côté de la spire et d’un jaune clair uniforme du côté de la base. Var. y, HoUeriana [Helicina BoUeriana, Pfeiffer) (|)1. LV, fig. 7, 7 a, 76, 7 c). Test plus solide que celui de la forme typique, d’un jaune soufré clair, avec une fascie assez large et rougeâtre située au-dessus de la carène, du côté de la spire. Péristome jaune : bord columellaire donnant naissance à un dépôt calleux circonscrit, luisant et d’un jaune un peu plus vif que celui de la columelle. Plus grand diamètre de la coquille, i3 millimètres; plus petit, 11 millimètres; hauteur totale, 7 millimètres (Coll. Grosse). Hahiiat. Mexique : dans la région orientale (Etat de Vera Cruz), Cordova (Jacot- Guillarmod, A. Sallé, Hôge); Gerro de Plumas, près Cordova (Hôge, d’après M. E. von Martens); Mirador (Strebel); Orizaba (Strebel; Botteri); — dans la région Nord-Ouest (Etat de Jalisco), Tepic (W. B. Richardson). La variété jS provient des environs de Gor- dova. La variété y vit aux alentours d’Orizalia. Observations. Beaucoup de naturalistes contestent la valeur spécifique de YHehcina BoUeriana de Pfeiffer, dont la diagnose originale ne présente pas de différences bien notables avec celle de VH. cinctella de Shuttleworth. Récemment, M. E. von Martens^ a eu sous les yeux les exemplaires typiques de VH. BoUeriàna ayant fait partie de la col- lection Pfeitfer, qui appartient actuellement à M. H. Dohrn, et il déclare formellement que cette forme n’est pas même une variété de 1’//. cinctella, dont elle possède absolu- E. von Martens, in Biol. Cenlrati- Americana ; Motlusca , ji. 9g, 1890. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. /i05 ment tous les caractères L Nous adoptons la réunion des deux espèces, qui nous parait justiliée; mais nous croyons que, en dehors de la forme typique, il est possible de dis- tinguer deux variétés. Nous prenons comme type de l’espèce la forme conoïdale, d’un blanc jaunâtre uni- forme sur lequel la carène du dernier tour se détache en blanc, et à péristome blan- châtre. Nous acceptons comme variété |S la forme séparée de 1’//, cmclclla, par Pfeiffer, en i858*, et qui se distingue par sa spire [>lus élevée, dont la partie supérieure est d’une nuance pourprée, tandis que la partie basale conserve la coloration jaunâtre du type. Enfin, nous mentionnons comme variété y. englobant à peu près complètement VH. Botteriana de Pfeiffer, la forme subdéprimée qui se distingue par la solidité rela- tivement plus grande de son test, par la présence habituelle d’une fascie rougeâtre au-dessus de la carène et par la coloration d’un jaune assez vif du péristome et surtout (lu dépôt calleux qui se développe au-dessus du bord columellaire. Dans cette espèce, la hauteur de la coquille relativement à son diamètre est trop variable pour t[ue l’on puisse y trouver des caractères différentiels suffisants. SECTIO III. CALOPLISMA^, Crosse et Fischer, iSqS. 5. Helicina rostrata, Morelet. (PI. LV, fig. 8 , 8 a, 8 b et 8 c.) Helicina rostrata, Moreiet, Test, noviss., II, p. 17, 11° laS, i85i. Helicina rostrata, Pfeiffer, Monog. Pnenmon., vol. I, p. 36 1, i85a. Helicina rostrata, Gray, Phaner., p. aGi, i85a. Helicina rostrata , H. et A. Adams, Gênera, vol. II, p. 3oa, i858. Helicina rostrata , Pfeiffer, Monog. Pnenmon., suppl. I, p. ipS, i858. Helicina Salvini, Tristram, in Proc. Zool. Soc. London, p. 9 33, pl. XXVI, fig. 9 et 10, 1861. Helicina Salvini , Pfeiffer, Malak. Bl., vol. VIII, p. 17/1, 1861. Helicina Salvini, Pfeiffer, Novit. Concli., vol. II, p. aoa, pl, LUI, fig. ia-i5, 186a. Helicina rostrata , Pfeiffer, Monog. Pnenmon., suppl. II, p. a45, i865. Helicina rostrata, Bland, in Amer. Jonrn. of Conch., vol. II, p. 63, 1866. Helicina rostrata, Sovverby, Thesaurus Conch., vol. III, Helicina, n° i63, fig. 979 et a8o, 1866. Helicina rostrata, Tate, in Amer. Jouni. of Conch. , vol. V, p. 169, 1870. Helicina Salvini, Paetel, Catal., p. ia6, 187.3. Helicina rostrata, Reeve, Conch. Iconica, vol. XIX, Helicina, pl. XVIII, fig. io5, 1878. Helicina rostrata, Martens, in Proc. Zool. Soc. London, p. 6/19, 1876. Helicina rostrata , Tleiiïer, Monog. Pnenmon. , suppl. III, p. 987, 1876. * Monog. Pneumon., suppl. I, p. 916, i858. — ^ Etymologie : naXùs, pulcher; bcrXicrpa, armatura. 406 ZOOLOGIE. Helicina Salvini , Paetel, Catal. Conch. Sannnl., p. 192, i883. Helicina rostrata, Paetel, CMuI. Conch. Samml., ed. noviss., vol. 11, p. ^99, 1889. Helicina rostrata, Maliens, in Biol. Centrali- Americana ; Mollusca, p. 3o, 1890. Testa suhghboso-comca , obinjiie stnalula, sub lente minute granulata, lacteo-albula, fascüs rubello-violaceis ornata; spira conoidea, apice siibrotandato; sutura impressa; anfr. 5 ijsi vix convexiuscidi, primi luteo- albidi , sublceves, setjucntcs unijasciati, ultimus bijasciatus, convexius, medio subcarinatus; apertura perobliqua, semiovahs, intus pallide lutco-aurantiaca , fasciis anfractus ultimi transmeantibus ; peristoma albidum, aut lutes- cens, expansum, margine columellari arcuato, antrorsum subtubcrculato , callum emittente tenuem, circum- scriptum, albidum, basali rotundato, externo medio in rostrum acuminatum producto. — Operculum tenue, nitidulum, pallide castaneum. Diam. niaj. cum rostro lâ niill.; min. la mill.; ait. 1 1 mill. (Coli. Grosse). Var. ,5, simplex (pl. LV, fig. p, tja, cjb, pc). Pallide roseo-albida, fasciis destituta; anfr. 5 ija, superi pallide lutescentes, summo apice albido; apertura intus pallide luteo-aurantiaca. Diam. maj. cum rostro là ija mill.; min. 22 mill.; ait. 11 mill. (Coli. Crosse). Habitat rn rupestribus provinctœ Vera Paz dictœ , in vicinio pagi San Agostino dicti (A. Morelet); Cobaii (0. Salvin, Sarg), Guatcmalee. — Sun Diego (Tale); Acoyapa (Bell), Nicaraguœ. Coquille de forme subglobuleiise-conique, munie de petites stries obliques, pre'sen- tant, vue à la loupe, de fines granulations. Coloration d’un blanc laiteux, avec des bandes d’un rouge violacé. Spire conoïdale terminée par un sommet légèrement ar- rondi. Suture marquée. Tours de spire au nombre de 5 1/2 et à peine convexes; pre- miers tours d’un jaune blancbâtre et à peu près lisses; tours suivants munis d’une seule bande; dernier tour plus convexe que les précédents, légèrement caréné à sa partie mé- diane et orné de deux bandes situées l’une au-dessus, l’autre au-dessous de la carène. Ouverture fortement oblique, semi-ovale, d’un jaune orangé clair à l’intérieur, et lais- sant apercevoir, par transparence, les bandes du dernier tour. Péristome blancbâtre îiabituellement, mais parfois jaunâtre, et développé : bord columellaire arqué, muni, en avant, d’un jiefit tubercule et donnant naissance à un dépôt calleux, mince, cir- conscrit et blancbâtre; bord basal arrondi; bord externe muni, à sa partie médiane, d’un prolongement rostriforme très-prononcé, qui donne à la coquille un aspect tout particulier. Opercule mince, assez luisant et d’un brun marron clair. Plus grand diamètre de la coquille, y compris le rostre du bord externe, i4 milli- mètres; plus petit, 12 millimètres; hauteur totale, 1 1 millimètres (Coll. Crosse). Var. |S, simpleœ LV, fig. q, qu, q/>, qc). Sans fascies et d’un blanc rosé clair. Tours de spire au nombre de 5 1/2 ; tours supérieurs d’un jaune clair, avec l’apex bîan- ebâtre. Ouverture d’un jaune orangé clair à l’intérieur. Plus grand diamètre de la coquille, y compris le rostre du bord externe, 1 4 1/2 milli- mètres ; plus petit, 12 millimètres; bauteur totale, 11 millimètres (Coll. Crosse). Hahilat. Guatemala : Vera Paz, dans les environs du village indien de San Agostino MOl.LLSOUES TEIUIESÏUES ET FLLVIATILES. 407 (A. Morelet); Gobaii (0. Salviii, Sarg). — Nicaragua : Sati Diego (TaLe); Acoyapa (Bell). Observations. C’est sans doute par suite d’une erreur (|ue Bleitrer attribue G tours de spire à cette espèce. L’auteur, A. Morelet, n’en mentionne (jue 5 1/2 ; et, sur aucun de nos exemplaires, nous n’en avons trouve davantage. Sur quelques exemplaires de la col- lection de M. A. Salle et de celle do Tun de nous, les deux liandes du dernier tour et la bande unique de l’avanit-dernier sont d’un jaune clair, au lieu d’être d’un rouge violacé. Ils présentent, d’ailleurs, tous les caractères de la forme typique. Le prolongement ros- triforrne du bord externe, à sa partie médiane, donne à cette espèce un aspect tout particulier. M. E. von Martens' critique le nom de San Agostino attriluu' par A. Morelet à la localité de la Vera Paz dans laquelle il a découvert son Helicina rostrata. L’auteur alb‘- mand affirme que le véritable nom local dont il s’agit est San Agustin Lamjuin, près Gahabon. Peut-être a-t-il raison pour San Agustiu Lanquin, mais assurément il a tort pour Galiabon, que nous voyons écrit Cajabou sur toutes les cartes. L'Iiehcma Saimni , Tristram, ne constitue qu’un double emploi de l’/i. rostrata, Mo- relet, (|ui est antérieur. Le nom de M. Tristram doit donc passeï' en synonymie. SECTIO IV. OLIGYRA, Say. 6. Helicina zephyrina, DucIos. (Pi. LV, iig. 10, 10a, )o^»,ioc). lleticina turbinata, Wiegmann, ms., in Mus. Berot. Uelicüia turbinata , Menko, Synopsis, p. 09 [absque descriptione), i83o. Helicina zephyrina, Duclos, in Gnéi'iii, Mag. ZooL, Moll., vol. 1, pi. XXI, üg. i-4, i833. Helicina zephyrina, Sovverl)y, Thesaurus Conch., vol. I, 1” partie, p. 9, pl. I, tig. 25 et 27 [eæcl. iig. 1 18), i84a. Helicma Ambeliana [errore, pro Ambieliana) , Sowerby, Thesaurus Conch., vol. 1, 1" |)artie, p. 8, ])1. 1, lig. 2G [e.rcl. Iig. 19), i842 [non Boissy). Hebcina zephyrina, Pl'eill'er, in Chemnitz, Conch. Cab., 9°é(l., p. 87, pl. IV, lig. i5-i8 {eæcl. cæteris), i846. Ilehcina turbinata, Pl'eillcr, in Chemnitz, Conch. Cab., 2' éd., pl. VII, lig. 6 [cxcl. cæteris), t84(i. Hebcina turbinata, Pfeilïei', in Zeits.f. Malnk., vol. V, p. 87, i848-i849. Ilehcina turbinata, Pfeiffer, Monog. Pneurnon., p. 870, i85‘2. Ilehcina zephyrina , Pfeiffer, Monog. Pneuinon., p. 871, i852. Helicina turbinata, Gray, Phaiier., p. 268, i85-2. Helicma zephirina, A. d’Orbigny, Moll. Cuba, vol. I, p. 246, i853? Oligyra turbinata , H. et A. Adams, Genera, vol. II, p. 802, i858. Helicma turbinata, Pfeiffer, Monog. Piieumon., suppl. I,p. 197, i858. Helicina zephyrina, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. I, p. 19S, i858. Helicma turbinata, W. G. Binney, in Proc. Acad. nat. Sc. Philadelphia, p. io3, 1860. 408 ZOOLOGIE. Helicina liirbiiiala,W . G. Binney, /. c., lirage à part, p. 4a, 1860. Helicina turbinata, W, G. Biiiney, in Check Lists , S. III, p. 6, 1860. Helicina zephijrina, W. G. Binney, in Proc. Acad. nat. Sc. Philadelphia, p. i53, 1860. Helicina zephijrina, W. G. Binney, l. c., lirage à part, p. 4a, 1860. Helicina zephirina, W. G. Binney, in Check Lists, S. III, p. 6 , 1860. Helicina turbinata, W. G. Binney, Bibliop-. iV. Amer. Conch., vol. II, p. 4y, i8ü4. Helicina zephjrina , W. G. Binney, Bibliog. N. Amer. Conch., vol. II, p. 307, i864. Helicina turbinata, Marions, in Malah. Bl., vol. XII, p. 6, i865. Helicina zephjrina , Martens, in Maïak . BL, vol. XII, p. 7, i865. Helicina turbinata, Pleifler, Monog. Pneumon. , suppl. II, p. 239, i8ü5. Helicina zephjrina , Pfeifl’er, Monog. Pneumon., suppl. II, p. aap, i865. Helicina turbinata. Blond, in Amer. Journal Conch., vol. II, p. 6a, 186G. Helicina zephjrina, Bland, in Amer. Journ. Conch., vol. II, p. üa, 186G. Helicina turbinata, Sowerby, Thesaurus Conch., vol. 111, Helicina, pl. GCLXXIII, fig. 18GG. Helicina tui-binata. Taie, in Amer. Journ. of Conch., vol. V, p. iSp , 1 870? Helicina turbinata, Slrebel, in Abhandl. Nat. Ver. Hamburg, vol. VI, 1" partie, p. i3, pl. II, lig. G (excl. cæleris), 1873. Helicina turbinata, Paelel, Catal. , p. laG, 1873. Jlelicina turbinata, Beeve, Conch. Iconica, vol. XIX, Helicina, pl. VIII, fig. G3, 1873. Helicina turbinata, PfeilTer, Monog. Pneumon., su])})l. 111, p. aG7, 187G. Helicina zephjrina, Pfcill’er, Monog. Pneumon., suppl. III, p. aG7, 187G. Helicina turbinata, Paetel, Catal. Conch. Samml., p. 192, i883. Helicina zephjrina, Paetel, Catal. Conch. Samml., j). 192, i883. Helicina turbinata, Paetel, Catal. Conch. Samml., ed. novissima, vol. II, p. 5oi, 1889. Helicina zephjrina, Paetel, Catal. Conch. Samml., ed. novissima, vol. Il, p. 5oa, 1889. Helicina zephjrina, Martens, in Biol. Centrali- Americana ; Mollusca, ]>. 3o, 1890. Testa lurhmala, sohdula , sublœmgala, opaca, alba, unicolor, vcl ruhro-Jusculo unizonala , rarius spadicea : spira lurhniala , acutiuscula , summo apicc subrolundato ; sutura impressa; anjr. G subplani, ultimus rotundatus, antice vi.r descendens; apertura semilunari-triangularis, intus luteo-allnda , zona anfractus ultimi transmeante ; peristoma subincrassatum , breviter expansum, album , margine columellari brevi, arcuato, basi subtiiberculoso , incrassato, retrorsum callum diffusum, album emittente, basali rotundato, externo reflexiusculo. — Operculum tenue, castaneum. Diam. maj. là mill.;min. 12 niilL; ait. 11 niill. (Coli. Grosse). Animal (pl. LV, fig. 1 1) collo, capite et tentaculis nigris, pede albo, tcntaculis longis, acutis (^ex icone). Var. (3, elatior. Spira magis elongata. Hc/iciiia zephjrina, Sowerby, Thesaurus Conch., vol. I, pl. III, fig. 118 {exclusis cœteris), i84a. Helicina turbinata, PfeilTer, in Cbemnilz, Conch. Cab., 2° éd. , pl. IV, fig. i3-i5P et pl. VII, fig. G {exclusis cæleris). i84G. Helicina turbinata, Strebel, in Abhandl. Nat. Ver. Hamburg, vol. VI, 1" partie, pl. \a, fig. G4, Ge, G f {exci, cæleris), 1 873. Helicina zephjrina, var. a elatior, Martens, in Biol. Centrali-Americana ; Mollusca, p. 3i, 1890. Var. y, minima. Helicina zephjrina, Pfeifier, in Cbemnilz, Conch. Cab., 2' éd., pl. VII, fig. G {exci, cæleris), i84G. Helicina turbinata, var. minima, Slrebel, in Abhandl. Nat. Ver. Hamburg, vol. VI, i” partie, pl. 1«, fig. 6d {exci, cæleris), 1878. Helicina zephjrina, var. c minima , Martens, in Biol. Cenlrali- Americana; Mollusca, p. 3i, i8go. MOLLUSOUES TEIUIESTRES ET ELLIVIATILES. /i09 Vnr. S, Bircmhi. Excavalo-an/pdala , avfr. ullwio medio suhangulalo , supra augulmn leviler excavato. lleticina IJerendli, Pfeiffer, Malak. Bl. , vol. VIII, p. 178, pl. 111, lig. ih cl i5, 1869. Helicina Berendli, Pfeilfer, Monog. Pncuinon. , suppl. Il, [>. 280, i8G5. Helicina zephijrina , var. h e.vcavato-angulata , Marleus, in Biol. Cenimli- Americana; Mollusca, p. 81, 1890. Yar. £, Sandozi. Monslrosa. Testa Jracta, ah animale ipso restituta; columella male reparata, genus Alea - diam sinmlantc (E, von Marleiis). Helicina Scindozi , SliuUleworlli, in Beni. Mitlh. , p. 808, i859. Helicina Sandozi, Shalllcworlh , Diag. n. Molluslien, 11° 8, p. 48, i859. Helicina Sandozi , Pfeilfer, il/oHog-. Pneumon., suppi. 1, p. 197, 1808. Helicina zeplajrina, Marlens {specimen deforme , fractum , ah animale male reparatum), in Biol. Ceutrali-Americana; Mollusca, p. 81, 1890. Habitat Jalapa (Deppe el Scliiede, Hoge, l\I. Trujillo, F. D. Godiiian); Tampico (Hegeuisch , Liob- mann); Y era Cruz (A. Sallé, [p F riedel); Alvarado (A. Salle); Cosamaloapam (A. Salle); Mirador, fre- quens (Strebel); Cordova (A. Salle, Hoge); Tejeria (Hoge); Huatusco (Mille), in provincia Yera Cru: dicta; Tustepee, m provincia Oajaca dicta (A. Salle), reipuhlicœ Adexicanœ. Yar. ^ prope Papanlla (Dep[>e cl Scliiede); Misanila, Mirador (Slrebel); Rio de Musantla (F. D. Godman); Cordova (Hoge) occurrit, in pro- vincia Yera Cruz dicta, reipuhlicœ Mcxicame orientalis. Yar. y liahitat in vicinio civitatis Yera Cruz dictir (Strebel). Yar. S in eadem provincia , prope Yera Cruz (D'' Berendt). Yar. s in rcpnhlica Mexicana [sine loco) reperta est (Sandoz). — Toro Rapids, Nicaraguœ, in silvis (Tate). Coquille turbinee, assez solide, à peu près lisse, opaque. Goloralion d’un blanc plus ou moins jaunâtre, tantôt unilorme, tantôt traversé par une bande d’un brun rou- geâtre; quelquefois, mais plus rarement, d’un rouge plus clair. Spire turbinee, parais- sant assez pointue, bien que terminée par un apex légèrement arrondi. Suture mar- quée. Tours de spire au nombre de 6 et presque plans; dernier tour arrondi, à peine descendant en avant. Ouverture semi-ovale triangulaire, d’un jaune blanchâtre à l’in- térieur, et laissant apercevoir, par transparence, la bande du dernier tour. Péristoine légèrement épaissi, brièvement développé et blanc : bord columellaire court, arqué, légèrement tuberculeux à la base, épaissi et donnant naissance à un dépôt calleuv diffus et blanc; bord basal arrondi; bord externe légèrement réfléchi. Opercule mince et d’un brun marron. Plus grand diamètre de la coquille, lA millimètres; plus petit, la millimèlres; hauteur totale, ii millimètres (Coll. Crosse). Animal (pl. LV, fig. 1 1, copiée sur celle de Duclos, l. c.) noir sur le cou, sur la tête et sur les tentacules, qui sont longs et pointus. Pied blanc. Var. (S, elalior. Spire plus allongée que dans la forme typique. Var. y, mmima. Forme de petite taille. Var. S, Berendli. Dernier tour de spire subanguleux à sa partie médiane et devenant un peu excavé du côté de la spire. \ar. £, Sandozi. Forme accidentelle dont le type est une coquille fracturée sur ZOOLOGIE OU lIEXinilE. — VII*^ PAbTIE. M. 52 4J0 ZOOLOGIE. l’animal vivant et réparée par lui, postérieurement à l’acciclent survenu. La coliimelle, imparfaitement réparée, est incisée à la l)ase, ce qui lui donne im faux air d’.4/- rfuha. Hahifal. Partie orientale du Mexique : Jala|)a, où a été recueilli le type de VHdicina Inrhinata (Deppe et Scbiede, Lloge, M. Trujillo, F. D.Godman); Tampico (Hegewiscli, Liebmann); Vera Gruz (A, Sallé, D'' Friedel); Alvarado (A. Salle); Cosamalaopain (A. Sallé); Mirador (Strebel); Gordova (A. Sallé, Hôge); Tejeria (Hôge); Huatusco (llille), dans l’Etat de Vera Gruz. Tnstepec, dans l’Etat d’Oajaca (A. Sallé). La va- riété jS a été trouvée dans les environs de Papantla (Deppe et Scbiede); à Misantla et à Mirador (Strebel); à Rio de Misantla (F. D.Godman); à Gordova (Hôge), dans l’Etat de Vera Gruz. La variété y vit dans le voisinage de la ville de Vera Gruz (Strebel). Il en est de même de la variété §. Quant à la variété, ou plutôt à la difformité acciden- telle £, elle provient du Mexique sans indication de localité (Sandoz). — Nicaragua, à Toro Hapids, dans les bois (Tate)? Ohscrralions. L'Hehona zephyrina est une espèce de terre cbaude, qui semble loca- lisée dans l’Etat de Vera Gruz et dans la partie limitrophe de l’Etat d’Oajaca. AL Tate prétend l’avoir recueillie également au Nicaragua Q mais nous pensons, avec M. E. von Alartens ’, que cette aHîrmation repose vraisemblablement sur, une erreur de déter- mination et que la forme prise par le premier pour ÏHelicma iurhinala doit être tout simplement une variété à bande de 1’//. imtùs de Pfeiffer {H. vernalis, Alorelet). En effet, on remarquera que la présence de 1’//. zephyrma n’a été signalée dans aucune des régions intermédiaires entre la partie orientale du Alexique et le Nicaragua, pas plus au Guatemala qu’ail leurs : son existence au Nicaragua est donc réellement peu probable. LH. zephyrina figurait depuis assez longtemps au Musée de Berlin, sous le nom d’//. Iurhinala, W'iegmann ms., et l’espèce a même été cataloguée sous cette dénomi- nation par Alenke, dans son Synopsis, en i83o, mais sans description^. Duclos, qui était d’ailleurs un assez pauvre naturaliste, décrivit l’espèce, en i833, sons le nom d’T/. zepliyrina^^-, mais sa diagnose est tellement vague et tellement peu précise qu’elle pour- rait s’appliquer, sans inconvénient, à foutes les formes j)lus ou moins subglobnleuses du genre, c’est-cà-dire à près de aoo espèces. Fïeureusemeut qu’elle est accompagnée d’une excellente figure tant de la coquille que de l’animal, très-exacte et ne laissant aucun doute^ : c’est donc le nom de Duclos qui doit être adopté. AL A. Sallé, au retour de son premier voyage au Alexique, a communiqué le type de l’espèce et l’animal à ' In American Journal of Conchology , vol. V, p. 169, 1 870. ' In Biol. C.cntrali- Americana; Mollusca, p. 3a, 1890. iMcnke. Bjjnopsis , p. 09, i83o. ‘ In Guërin, Mag. Zool., Moll., vol. I, pl. XXI, lig. 1 à h, i833. ^ In GniVin , Mag. Zool. , Moll. , vol. I, pl. XXI, fig. a , ,833. M. Diiclos, qui, nous ignorons pourquoi, n’a cru devoir menlionner ni le nom du iia- turalisie qui l’avail recueillie, ni la localité exacte (Vera Cruz). L’espèce est très-variable de taille et de coloration. La forme typique est relative- ment assez grande et sa coloration est d’un blanc jaunâtre, avec une large bande d’uii rouge brunâtre située au-dessus de la partie médiane des derniers tours et tendani à disparaître sur les premiers. La variété |S est plus élancée et de dimension variable. La variélé -y, de petite taille, vit sur les buissons et les arbrisseaux des environs de Vera Cruz. L’/i. Be)‘cndh\ Pfeill'er, n’est d’après M. E. von Marions^ qu’une simple variété, à dernier tour subanguleux et légèrement excavé du coté de la spire, de VU. larhinala : nous partageons l’opinion du savant professeur de Berlin. Le meme auteur nous apprend que VU. Sandozi de Shuttlevvortli, dont le type lui a été communiqué par le Musée de Berne, à qui il a[>- partieut actuellement'^ a été établi sur une déformation accidentelle d’un individu (VH. zephyrma dont la coquille fracturée a été réparée incomplètement par l’animal ; la columelle paraît incîsée, à peu près comme celle des Alcadta. En réalité, ce n’est même pas une variété, mais seulement un individu difforme et anormal. VH. Sando:i doit donc être supprimé comme espèce. 7. Helicina Deppeana, Marions. Helicina turbinata, var. ? l’t'eid'er, in Cheinnilz , ed. nova, p. 4o, [)l. VIII, lig. i et -2, i85o. Helicina Deppcana, Vlartens, In Monatsb. Bcrl. Ak. , p. 54o, i8G3. Helicina Deppenna , Martcns, in Malak. Blallcr, vol. XII, p. 6, |)1. I, lig. i i et 12, i8G5. Helicina Üeppeana, Pfeill'er, Monog. Pneumonopoinonnn , suppl. II, p. 229, i8G5. Helicina Deppenna, Bluiiil , in Amer. Journ. of Conch., vol. II, p. G2, 18GG . Helicina Cordillerœ [partini), Sowerby, Thésaurus Conch., vol. III, Helicina, pl. GCLXXllI, lig. 270, 18GG. Helicina Dcppeana, IMcilfer, Pnenmonoponiornni , sup|)l. III, p. 2G7, 187G. Helicina Deppenna, Paetcl, (iatal. Conch. Snnunl., vol. 11, ed. novissima, p. hpk, 1889. Helicina Deppcana , Marions, in Biol. Ccntrali-Americana; Mollusca, ]). 82, pl. I, lig. 7 et 8, 1890. Testa conica, snluhiln, siiblililer slriatiila , luicis spiralibus prorsas obsoletis, opaca, rarneo-flava . concolor, opice JIavida; spira conoidea, acatiascala; anfr. 5 ;/3 planiasculi , ultimus rotundatas , aulice distincte des- cendens; apertura diagonalis, semielli plica; columella arcuata, brevissima, integra, tuberculo basali distincto, callo parvo, albo; peristorna incrassatum, obtusum, mx expansum, album, margine superiore stricto , simplice. — Operculum? Diam. maj. lâ tnill.; min. 1 2 milL; ait. 1 1 mill. — Apert. ait. 7 mill., lat. 8 mill. Habitat m repuhlica Alcxicana (Deppe); Jalapn (M. Trujillo); Soledad (Hoge), tn provincia Vera Ora: dicta; Yalalag, prope Villa Alta, in provincia Oajaca dicta (Hoge). Coquille conique, assez solide, finement striée, avec des lignes spirales très-obso- In Biol. Centrali-Americana ; Mollusca, p. 3i, 1890. — ’ Ibid. ZOOLOGIE. 402 !ètes. Test opaque et d’un jaune carne'olë uniforme, avec le sommet jaunâtre. Spire colloïdale et légèrement pointue. Tours de spire au nombre de 5 1/2 et assez plans; dernier tour arrondi descendant distinctement en avant; ouverture diagonale, semi- elliptique. Golumelle arquée, très-courte, entière, présentant à sa partie basale un tubercule apparent et donnant naissance à un dépôt calleux petit et blanc. Péristome é[)aissi, obtus, à peine étalé et blanc; bord supérieur simple et resserré. Opercule inconnu. Plus grand diamètre de la coquille, i4 1/2 millimètres; plus petit, 12 millimètres; liauteur totale, 1 1 millimètres. Flauteur de l’ouverture, 7 millimètres; plus grande largeur, 8 millimètres. HahilaL Mexique (Deppe) : l’auteur n'a. donné aucune indication précise de localité; Jalapa (M. Trujillo), Soledad (Hôge), dans l’Etat de Vera Cruz; Yalalag, au sud de Villa Alla, dans l’État d’Oajaca (Hôge). Observations. Nous ne connaissons cette espèce que par la description originale de l’auteur et par les figures qu’il en donne ou qu’il cite. D’après lui, elle se distingue de YHelicina twhinala, dont elle semble assez voisine, par sa forme plus élargie, conique, subanguleuse, et par le développement du tubercule basal de sa columelle. 8. Helicini CoRDiLLERÆ, Sallé. (PI. LVII. (ig. 1, la, i b , ic.) Helicina ConliUeræ , Sallé, ms., in Pfcillér, Proc. Zool. Soc. London, p. SaS, i856. Helicina Cordilhræ , PfeifTer, Monng. Pneumonopomornin , suppl. 1, p. 198, i858. Helicina Cordilleræ , W. G. Biimey, in Proc. Acad. nat. Sc. Philad. , p. i53, 1860. Helicina Cordilleræ, W. G. Binney, l. c., tirage à part, p. 4a, 1860. Helicina Cordilleræ, W. G. Binney, in CJieck Lisls, S. 111, p. 6, 1860. Helicina Cordilleræ, W. G. Binney, Bibliog. N. Amer. Conch., vol. 11, p. ao4, i864. Helicina Cordilleræ, Marlens, in Maluh. BL, vol. XI 1, p. G7, i865. Helicina Cordilleræ , PfeilTer, Monog. Pneumonopontorum , snppl. 11, p. aaS, i865. Helicina Cordilleræ, SowerBy, Thés. Conch., vol. 111, Helicina, p. a88, pl. CGLXXll, lig. aG4 et a(3.o (non lig. 370), 1 866. Helicina Cordilleræ, Paetel, Catal., p. ia5, 1878. Helicina Cordilleræ, Reeve, Conch. Iconica, vol. XIX, Helicina, pl. XVI, lig. i43, et pl. XIX, lig. i5i 4, 1878. Helicina Cordilleræ, Pfeifl’er, Monog, Pneumonopomorum , suppl. III, p. a64, 1876. Helicina Cordilleræ, Paetel, Catal. Conch. Samml., p. 191, i883. Helicina Cordilleræ, Paetel, Catal. Conch. Samml., ed. novissima, vol. 11, p. 498, 1889. Helicina Cordilleræ, Maliens, in Biol. Centrali- Americana ; Mollusca, p. 3a, 1890. Testa depresse globoso-comca , sohda, strialuln, opaca, parum miens, albida, jascui unica rubra supra peri- pltcriaui et nonniiUis obsoletis, pallidioribus cincta; spira conoidea, sursum fusco-carnea , apice subacuta ; sutura impressa; aiijr. 5 i/‘j vix convcxiusculi, ultimus depresse rotundatus; apertura diagonalis, triaiigulari-semi- ovnlis, intus albida , fascia anfractus ultimi transmeante; peristoma calloso-incrassaium , album, margine colu- mellari exilis vix impresso, calloso, basi in nodulum terminato ; callum crassiusculum , circumscriptum , album MOLLUSQUES TEHUESTUES ET FLUVIATILES. 413 nruiUeide, hasah in tuherculum columellæ trnnsemle, hnsali et. cxlerno suhrcjhxis. — Operculum ronienm , castaneum. Diam. maj. i i miil.; min. cj ij^ niilL; ait. 7 mill. (Coll. A. Salle). Var. (3. Paulo major, unicolor, j'nsco-carnca , nnpressione columellari distinctiore. Helicina Cordilleræ , var. (3, Pfeillci', Monng. PneinnoHopomonm , suppl. 1,]). 198, i858. Yar. y (pl. LVII, fig. 2 et 2rt). AUnda , vix obscure iinifasciata, liaiid nitens. Üiam. maj. 1 1 ijs niill.; niin. cj ij^ ntill. ; ait. 7 mill. (Coll. A. Snllé). Hahitat in declivibus montis Orizabæ, in provincia Yera Criiz dicta, ixipublicœ Mexicanœ ( A. SalliQ. Coquille de forme globuleuse-conique un peu déprimée, solide, légèrement striée, opaque, assez terne, blanchâtre, ornée, au-dessus de la périphérie, d’une bande rouge bien marquée, souvent accompagnée de quelques autres plus claires, obsolètes et beaucoup moins apparentes. Spire conoïdale, d’un rose Itrunâtre à sa partie supérieure et terminée par un sommet assez pointu. Suture simple, mais bien marquée. Tours de spire au nombre de 5 1/2 et à peine convexes; dernier tour de forme arrondie un peu déprimée. Ouverture diagonale, de forme semi-ovale triangulaire, lilancbâtre à l’intérieur et laissant apercevoir, par transparence, la bande rouge du dernier tour. Péristome épaissi et de coloration blanche : bord columellaire peu accusé à sa partie externe, terminé à sa base par un tubei’cule et donnant naissance, à l’autre extré- mité, à un dépôt calleux circonscrit et blanc; bord basal et bord externe légèrement réllécliis. Opercule mince, corné et d’un brun marron. Plus grand diamètre de la coquille, 1 1 1/2 millimètres; plus petit, q 1/2 milli- mètres; hauteur totale, 7 millimètres (Coll. A. Sallé). Var. |S. Un peu plus grande que la forme typique et d’un brun carnéolé iind’orme, avec l’impression columellaire plus distincte. Yar. y (pl. LVll, fig. 2 et 2 a). Terne, blanchâtre, avec une bande peu prononcée et à peine apparente (Coll. A. Sallé). Hahitat. Partie orientale du Mexique : environs de la idancberia del .lacale, sur les pentes du pic d’Orizaba, dans l’Etat de Vera Cruz, à une altitude de 3,boo mètres (A. Sallé). Observations. U Helicina Coivlillerat est une espèce de montagne, qui vit à une altitude assez considérable; mais cette altitude a été un peu exagérée par Pfeiffer et par les auteurs qui sont venus après lui, quand ils l’évaluent à 12,000 pieds. La Rancberia del Jacale, qui est le dernier endroit habité du pic d’Orizaba et qui se trouve presijue à la limite des neiges, est située à une altitude de 3,5 00 mètres au-dessus du niveau de la mer : c’est dans les environs immédiats de cette localité que M. Auguste Sallé a recueilli les types de l’espèce et de la variété jS, qui appartiennent actuellement au h Mi ZOOLOGIE. lin'lish Muscum et les exemplaires de sa collection qu’il a bien voulu nous communiquer avec son obligeance ordinaire et que nous figurons. C’est assurément par suite d’une erreur que M. E. von Martens' cite dans la syno- nymie de VHeUcma CordUkrœ la figure 1/19 de la j)lancbe XVIÏ du Conchofogia konica de Reeve, qui ne représente [loint cette espèce (pas plus la figure 169« que la figure i^qè). 9. Helicina GHRYSOGIîILA, A. Binney (ememl). Helicina cliri/soclicila , A. Binney, Tcrr. Moll., vol. II, p. 354, pl. LXXIV, fig. 4, i85i. Helicina citrysocheilu , Plciflei', Monog. Pneinnon. , suppl. I, p. 197, i858. Helicina, chrysocheila , W. G. Binney, Tcrr. Moll., vol. IV, p. 19e., 1859. Helicina chrysocheila , W. G. Binney, in Proc. Acad. nnt. Sc. Pliilad. , p. i53, 18G0. Helicina chrysochcila , W. G. Binney, Le., tirage à part, p. 42, 18G0. Helicina chrysochcila, W. G. Binney, in Check Lists , S. 111, p. G, 18G0. Helicina chrysochcila , W. G. Binney, Biùliog. N. Amer. Conch., vol. 1, ]). 281, i8G3. Helicina chrysocheila , PleilFer, Monog. Pnennion. , sappl. II, p. 229, i865. Helicina chrysocheila, W. G. Binney, Land a.J'resh waler Shells , pari III, ]>. 1 lo, lig. 219, i865. Helicina chrysocheila , Bland, in Amer. Journ. of Conch., vol. Il, p. G2, 18G6. Helicina chrysocheila, Tryon, in Amer. Journ. qfConch., vol. IV', p. i3, pl. XVIII, lig. 24, 18G8. Helicina chrysocheila, Reeve, Conchol. Iconica, vol. XIX, Helicina, pl. XXXIII, fig. 2q4, 1874. Helicina chrysocheila , Pleill'er, Alonog. Pnenmon., sup[)l. III, |n 2G7, i87G. Helicina chrysocheila , W. G. Binney, in Unil. Mas. Compar. Zool. llaru. Coll., vol. IVG pl. LXXIV, lig’. 4, 1878. Helicina chrysocheila , Paelcl, Calai. Conch. SammL, vol. II, [i. 4g3, 1889. Helicina chrysocheila , Martens, in Biol. Centr. -Americana ; Mollusca, p. 33. 1890. Testa oi'dto-comca , mlula, palhde luira, stnis Icnaissmis decussautihus insculpta; anfr. 5 couvexni.scuh , uhimus non descendens , magnus, ad pcriplicriarn angulatus, liasi complanatus; apertura obliqua, seinicllipiUca; labrum tenue, rejiexum; margo columellaris callum aurantiacum emittens. — Operculum? Diam. maj. 10 milL; nitn. g milL; ait. 8 mdl. (^ex icone Binneijaiiay Habitat Tampico, in provincia Tamaulipas dicta, reipubhcœ Mexicanœ (Lient. Couch., teste W. G. Biii- ney); in provincia Texasiana (G. Wurdemanii , teste W. G. Binney). Coquille de forme ovale-conique, mince, luisante, munie de stries décussées très- fines. Coloration d’un jaune clair. Tours, de spire au nombre de 5 et légèrement con- vexes; dernier tour développé, anguleux à la périphérie et aplati vers la base. Ouver- ture très-oblique, semi-elliptique. Péristome mince, rélléchi et d’un jaune accentué; bord columcllaire donnant naissance à un dépôt calleux d’un jaune orangé vif. Opercule inconnu. Plus grand diamètre de la coquille, lo millimètres; plus petit, 9 millimètres; hau- teur totale, 8 millimètres. In Biol. Cenlrali-Amcricana ; Mollusca, p. 82, 1890. 415 MOLLUSQUES TER LES T UES ET FLUVIATILES. r Hahilal. Mexique : Tampico, dans LElat de Tamaulipas (Lient. Concli, d’après W. G. Binney). — Etats-Unis : Texas (G. Wnrdemann, d’après W. G. Bimiey). Ohscrvatiom. Nous ne connaissons cetle espece que par la description et les tiqnres originales de l’antenr. Nous avons cru devoir rectifier le nom s[)écifiqne confoi'inémenl aux règles de la nomenclature. 10. Helicina Shuttleworïiii, Martens. Helicina chrijsoclieila , Shultleworlli, in Uern. Millli. , p. .3o3, i85-2 [non A. Binney). Helicina chnjsocheila , Shultleworlli, Diagn. n. Moll., n° 3, p. 43, i85î3. Helicina chnjsocheila, Preill'er, in Maliih. BL, vol. I, |). loG, i854. Oligijra chrijsocheila , H. et A. Adams. Gcnem, vol. II, |). 3o2 , i858. Helicina chnjsocheila , Pfeiffer, Monog. Pneuinon., suppl. I, p. 2o3, i8.58. Helicina chnjsocheila, W. G. Binney, Uihliog. N. Amer. Concli., vol. fl, p. loi, i8G4. Helicina chnjsocheila, Pfeiffer, Monog. Pneumon. , suppl. H, p. 232. i865. Helicina chrijsochila, Martens, in Maïak. EL, vol. Xll, p. 67, i865. Helicina chrysocheila , Bland, in Amer. Jonrn. ofConch., vol. Il, p. G2, 18GG. Helicina chnjsocheila , Pfeiffer, jI/omo^-. Pneumon., suppl. III, |). 2G9, 187G. Helicina chnjsocheila , Paetel, Calai. Conch. Sanivil., vol. II, j). 4q3, 188g. Helicina chrysocheila, var. ShiiUleworlhi , Martens, in Eiol. Centr. -Americana ; Mollusca, p. 33, pl. I, fig. i3, i8go. Testa depresse suhglohoso-conica , soVidula, tenuissime slnntula, lineistjue 3-â impressis spirahints remole circumdata, nitidiuscula, flavcscenti-allnda ; spira elata, conica; nnjr. 5 ijn vix convcxiusculi , nlltmas sensim descendens, hasi plnnulatus ; apertura valde ohliqua , suhtriangulans ; columella simplex ; peristoma valde calloso- incrnssatmn, nitidissimum, modice expansum, aurantiacum , margine supero stricto, columellari suhito callum crassum, late eljusum, saturate aurantiacum , nitidissimum emittente. — Operculum pallidum , corneum. Iham. maj. cj mtll.; min. 8 mill.; ait. 0 mill. Hahitat Cordova, in provincia Vera Crut dicta, reipublicœ Mexicaine ( .lacot-Guillarmod). Coquille de forme subgloUuleuse-conique un peu déprimée, assez solide, très-fine- ment striée et sillonnée en même temps de 3 à 4 lignes spirales, éloignées les unes des autres. Test assez luisant et d’un lilanc jaunâtre. Spire élevée et conique. Tours de spire au nombre de 5 1/2 et à peine convexes; dernier tour descendant peu à peu et aplati du coté de la base. Ouverture très-oblique et subtriangulaire, Golumelle simple. Péristome fortement épaissi, calleux, très-luisant, assez étalé et d’un jaune orangé; bord supérieur resserré; bord coliimellaire donnant brusquement naissance à un dépôt calleux épais, largement développé, très-luisant et d’un jaune orangé foncé. Opercule corné et de coloration claire. Plus grand diamètre de la coquille, q millimètres; plus petit, 8 millimètres; hau- teur totale, 6 1/2 millimètres (Musée de Berne). Hahilal. Partie orientale du Mexique : Cordova, dans l’Etat de Vera Gruz (Jacot- Guillarmod). Ohservalions. A. Binney et Shuttleworth ont décrit, à peu de distance l’un de l’autre 416 ZOOLOGIE. et sous la même dénomination, deux formes mexicaines qui, bien que voisines, pa- raissent pouvoir être distinguées spécifiquement. C’était l’opinion du ly L. PfeitTer, qui les a toujours maintenues séparées, et c’est aussi la nôtre. M. E. von Martens est d’un autre avis, tout en reconnaissant que ces deux Hélicines présentent quelques dilie- rences entre elles, particulièrement sous le rapport des dimensions, et il fait de Y Heli- cina chrysocheila, Slmttlewortb , une variété nouvelle de V Helicina chrysochelia, A. Binney, variété qu’il nomme SlmUleivorlki. Nous adoptons le nouveau nom proposé par le savant naturaliste de Berlin, car la dénomination de Sliuttlewortli ne peut être conservée, celle d’A. Binney étant antérieure d’un an; mais, à l’exemple de Pfeitfer, nous attri- buons à la forme qu’il désigne une valeur spécifique. L'H. chrysocheila, A. Binney, est plus grand, sa spire est plus élevée, son dernier tour est non descendant et son ouver- Inre est beaucoup moins oblique que celle de l’autre espèce : de plus, le limbe externe de son péristome est d’une coloration plus claire. VH. ShuHlcivoilhi , Martens, est plus petit, sa spire est proportionnellement moins élevée, son dernier tour de sj)ire visi- Idement descendant, son ouverture fortement oblique, son péristome très-épais et d'un jaune orangé uniforme. 11. Helicina Lindeni, Pfeitler. Hdkina Lhuleiii, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 128, i848. llellcina tenuis, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 124, i848. llelicinn vernalis, Morelel:, Testac. novissima, 1” partie, p. 20, iSip. Helicina Lindeni, Clicniiiitz , Concli. Cah., ed. nov., p. 62, p!. VIII, (ig. 28 et 2Ü {ftij-. pessime), i85o. Helicina Lindeni, Pfeiffer, Monog. Pneumon., vol. 1, p. 388, i852. llellcina tenuis, Pfeiffer, Monog. Pneumon., vol. I, p. 872, 1882. Helicina vernalis , Pfeiffer, Monog. Pneumon., vol. 1, p. 872, 1882. Helicina Lindeni, Gray, Phanerop. , p. 282, 1882. Helicina tenuis , Gray, Phanerop., p. 269, 1882. Helicina vernalis , Gray, Phanerop., p. 269, 1882. Pachjsloma Lindeni, H. et A. Adams, Genera, vol. II, p. 3o3, 1868. Oligijra tenuis, H. et A. Adams, Genera, vol. II, p. 802, i858. Oligpra vernalis , H. et A. Adams, Genera, vol. II, p. 802, 1868. Helicina Lindeni, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. I, p. 209, 18S8. Helicina tenuis, Pfeiffer, il/oim^/'. Pneumon., suppl. I, p. 199, 18S8. Helicina vernalis , Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. I, p. 19g, 18S8. Helicina Lindeni, W. G. Biiiuey, in Proc. Acad. nat. Sc. Philuddphia , p. i53, 1860. Helicina tennis, W. G. Binney. in Proc. Acad. nat. Sc. Philadelphia , p. i83, 1860. Helicina Lindeni, VV. G. Binney, /. c., tirage à part, p. 42, 1860. Helicina tennis, W. G. Binney, /. c., tirage à part, p. 42, i86o. llelicinn Lindeni , W. G. Binney, in Check Lists, S. III, p. 6, 18G0. Helicina tenuis, W. G. Binney, in Check Lists, S. III, p. 6, 1860. Helicina Lindeni, ïristrara, in Proc. Zool. Soc. London, p. 288, 1861. Helicina Lindoti, W. G. Binney, Bihliog. N. Amer. Conch. , vol. II, [). 190, i864. Helicina Lindeni, Martens, in Maïak . Blütter, vol. XII, p. 67, i8G5. Helicina Lindeni, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. II, p. 287, i8G5. fili Helicina tennis , PfeilFer, Moreo^'. Pneunion. , suppi. II, p. 280, i865. Helicina vernalis, PfcilTer, Monog. Pneumon., suppi. II, p. 280, i865. Helicina Lindeni, Blaiid, in Amer. Jonrn. of Conch., vol. II, p. G2, 18C6. Helicina tennis, Bland, in Amer. Jonrn. of Conch., vol. II, p. 62, 18G6. Helicina vernalis, Blaiifl, in Amer. Jonrn. of Conch., vol. II, p. 62, 18GG. Helicina Lindeni, Soweiliy, Thesaurus Conch., vol. III, Helicina, 11° i58, pl. CCLXXll, (ijp -aGS-iGo, 18GG. Helicina Lindeni, Reeve, Conchol. Iconica, vol. XIX, Helicina, pi. XIII, fig. 112, 1878. Helicina Lindeni, PfeilFer, Monog. Pneumon., suppi. 111, p. 276, 187G. Helicina tenuis, PFeiller, Monog. Pneumon., su[)pl. III, p. 268, 187G. Helicina vernalis, PFeilFer, Monog. Pneumon., suppi. III, p. 2G8, 187G. Helicina Lindeni, Angas, in Proc. Zool. Soc. London, p. /i84, 1879. Helicina Lindeni, Paelel, Catal. Conch. Samml., p. 191, i888. Helicina tenuis, Paetel, Catal. Conch. Samml., p. 192, 1888. Helicina vernalis , Paetel, Catal. Conch. Samml. , p. 192, i883. Helicina Lindeni , Paetel, Catal. Conch. Samml., vol. II, p. 4pG, 1889. Helicina tenuis , Paetel, Catal. Conch. Samml., vol. II, p. 5oi, 1889. Helicina vernalis , Paetel, Catal. Conch. Samml., vol. II, p. 5o2, 1889. Helicina tenuis, vnr. Lindeni, Martens, in Uiol. Centr. - Americana ; Mollusca, p. 84, 1890. Testa glohoso-comea , teinmiscula, subtilissime slriaiula et punctatu . suhdinpliniia, pallide straminea, vel carnea, vel purpurea, supra medium variegata; spira cornea , acutiuscuJa; anjr. 6 vix convexi iiscul i , ultimus mjlntus, antice non descendens, basi planmsculus ; apertura parum obliqua, semiovalis, altior quam latior; peristorna breviter expansum, rejlexnisculum, margine columellari leviter arcuato, extrorsum m denticulum desinente et callum exiguum, tenuem supra emittente. — Operculum tenue , rastanco-purpureiim. nucleo pallido. Diam. maj. 11 milL; min. 10 mill.; ait. 8 mill. Var. (3. Flavescenti-albida , anfractu ultimo medio unicingulnlo, cingulo angustissimo e punctis luteis, pellu- cidis composito. Helicina tenuis, var. (3, PFeiffer, Mono^. Pneumon., vol. I, p. 872, i852. Var. y. Corneo-albida , obsolete rubro trifasciata, sub lente granulata. Helicina Ambeliana, Sowerby, Thesaurus Conch., vol.I, p. 8, pl. I, lig. 19, 1847 [non Amhieliana , Boissy). Helicina tenuis, PFeilFer, in Proc. Zool. Soc. London, p. i24 [partim), i848. Vnr. S (pl. LVI, fig. i, la, ib). Unicolor, albida, vel luteo-albida (Coli. Morelot). Helicina vernalis, Morelet, Testacea noviss., partie, p. 20, 1849 (partim). Var. e (pl. LVI, fig. 2, üu, 24). Roseo-fulvida , spira et parte supera anfractus ultimi roseo-puipiireis , Helicina vernalis, Morelet, Testacea noviss. , 1” partie, p. 20, i84p (partim). Var. ^ (pl. LVI, fig. 3, 3rt, 34). Fulva, anfractu ultimo pu rpiireo-fusco , bifascialo (Coli. Morelet). Helicina vernalis, Morelet, Testacea noviss. , 1" partie, p. 20, t84g (partim). Helicina tenuis, Chemnitz, Conch. Cah., ed. nov., p. 4o, pl. VII, lig. 88 et 84, i85o. Var. n. Cliiapensis. Sub lente magis minusve malleata, rubello-cornea , obsolete saturatius fasciata. — Oper- culum nigro-purpurascens, nucleo pallido. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Vil' PARTIE. II. 1M1M;!MEUIE n.\tiünale. /il8 ZOOLOGIE. f)iain. maj. la mill.; nwi. lo milL; ait. q mill. Helicina Cliiapensis, PleiUer, iii Proc. Zool. Soc. London, p. .38o, i856. Helicina CJiiapemis , Sowcrijy, Thesaurus Conchyl. , vol.HI, p. 988, pl. CGLXXII, fig. 955 el 956, 1866. Helicina Chiappensis , Reevc, Conchol. Iconica, vol. XIX, Helicina, pl. XIII, fig. 1 10, 1878. Hnlnlat m rcpuhhcn Mexicaua : Tapuiapa (Liiiden)-, Tcnpa el San .Imn Bautista, in provincia Tabasco (licta (M. H. Saiilh); Chiapa, m provincia Chiapas dicta (Ghicsbreglit) ; Yucatan (^tcste H. Guming); Solcdad, inter Cordova ct Omaha, in provincia Vera Cruz dicta (lloge); Sarjula, in provincia Jalisco dicta (Iloge); Irapnato, iii provincia Guanajuato dicta (Hoge). — In Guatemala : in provincia Peten dicta, in silvis (A. Morcicl); Cuhdgaitz, in silvis (Champion); in valle Jluminis de la Pasion dicti (Champion); Goban (0. Salvin); San Geronimo, in provincia Vera Paz dicta (0. Salvin); Panzos, Chacoj, San Juan, in valle jliiinints Polochic dicti (Champion); Ptirula (Champion); in montibus Totonicapam (Champion); El Biposo, Las Mercedes, Cerro Zunil, San Isidro (Champion); Zapote (Champion). — Nicaragua (Janson); Costa Rica (Gahh). Go(|Liille de forme globuleLise-coniqiie, assez mince, marquée de stries et de poncti- culatioiis très-fines, siihdiaphane et d’une coloration qui varie entre le jaune paille clair, le rose carnéolé et le rouge pourpré, avec des taches claires sur la partie supé- rieure des tours. Spire conique, terminée par un sommet assez pointu. Tours de spire au nombre de 6 et à peine convexes; dernier tour renflé, non descendant en avant, légèrement aplati vers la base. Ouverture faiblement oblique, semi-ovale et plus haute que large. Péristome brièvement développé et légèrement réfléchi : bord columellaire un peu arqué, se terminant, a sa base, par une petite dent l)ien marquée et saillante à l’extérieur, et donnant naissance, à sa partie supérieure, à un dépôt calleux petit et mince. Opercule mince, d’un brun pourpré, avec le nucléus plus clair. Plus grand diamètre de la coquille, 1 1 1/2 millimètres; plus petit, 10 millimètres; hauteur totale, 8 1/2 millimètres. Var. jS. Fond de coloration d’un blanc jaunâtre, avec le dernier tour orné d’une bande médiane très-étroite et composée de points jaunes transparents. lar. y. Coloration d’un blanc corné, avec trois fascies rouges obsolètes : test parais- sant granuleux quand on l’examine à la loupe (c’est la forme que Pfeiffer semble avoir prise pour type de son Hehcitia /emn.s-). Var. S (pl. LVI, fig. 1, \ a, ib). Coloration généralement uniforme, blanche ou d’un blanc jaunâtre (c’est run des types de VHeUcina vernalis, Morelet). Var. £ (pl. LVl, fig. 2, 2rt, 2 h). Coloration d’un rose tournant au fauve clair, avec la spire et la partie supérieure du dernier tour d’un rose pourpré, tandis que la ré- gion basale est d’un fauve clair (c’est également un des types de YHehcma vernalis, IMorelet). Var. ^ (pl. LVl, fig. 3, 3n, 3/>). Coloration d’un ton fauve bien accusé, avec deux MOLLUSQUES TEIUIESTHES ET ELLIVIATILES. /4 19 bandes d’un brun pourpre sur le dernier tour (c’est encore un des types de [lleliclna vmialts, Morel et). Var. ri, Chtapensis. Coloration d’un jaune corné rougeâtre, avec des fascies obsolètes plus foncées. Hahilal. Mexique : Tapinajta (Linden); Teapa et San Jiian Bautista, dans l’Etat de d’abasco (Hoge, IL IL Smith); Cbiaj)a, dans l’Etat de Chiapas, pour la variété Cltia- pmsès- (Ghieshreght); Yiicatan (d’après IL Cuniing); Soledad, entre Cordova et Orizaba, dans l’Etat de Vera Cruz (Llôge); Sarjula, dans l’Etat de Jalisco (Hoge); Irapuato, dans l’Etat de Guanajuato (Hôge). Guatemala : province du Peten, dans les bois (A. Morelet); Cubilguitz, dans les bois (Champion); vallée de la rivière de la Pasion (Champion); Goban (0. Salvin); San Geronimo, dans la Vera Paz (0. Salvin); Panzos, Chacoj, San Juan, dans la vallée de la rivière Polochic (Champion); Purula (Champion); monts Totonicapam, où il existe une variété de petite taille à plus de 3,ooo mètres d’altitude (Champion); El Beposo, Las Mercedes, Cerro Zunil, San Isidro, localités situées sur le versant du Pacili([ue (Champion); Zapote, sur la pente du volcan de Fuego (Champion). Nicaragua (Janson). Costa Bica (Gahb). Observations. M. E. von Martens* réunit V HeUcma Lmdeni de Pfeiffer à VH. U nuis du même auteur, a titre de simple variété, et nous croyons qu’il a raison de n’en faire qu’une seule espèce. Mais où il nous paraît avoir tort, c’est lorsqu’il adopte comme nom spécifique la dénomination la moins ancienne des deux. En effet, 1’//. Lindeni ayant été décrit à la page 128 des Proceedmgs oft/ie Zoolopical Society of London de 18Ù8 et 1’//. tenuis ne l’ayant été qu’à la page 12Ù de la mênie année de ce recueil scientifique, il en résulte clairement que le premier des deux noms a l’antériorité, d’après les lois de la nomenclature, et qu’il doit être préféré à l’autre, contrairement à ce qu’a fait l’auteur allemand. Par une autre conséquence non moins rigoureuse, c’est la forme Linde^ii qui devient le type de l’espèce et c’est la forme tennis qui passe à l’état de variété. M. E. von Martens considère également comme des variétés de VH. temus VH. ver- nalis de Morelet et VH. Chiapensis de Pfeiffer, et nous pensons comme lui que les trois espèces n’en font qu’une, qui se confond d’ailleurs avec VH. Lindeni. L’examen que nous avons pu faire des types de Lespèce d’A. Morelet ne nous laisse aucun doute à cet égard. Toutes ces formes, pour lesquelles les iconographes donnent presipie toujours des figures très-fautives, sont facilement reconnaissables à la [tetite dent saillante qui existe à la base de leur columelle; la taille et le système de coloration seuls dillèrenl. In Biol. Ceiitrall-Ainerlcann ; Mollusca, p. oh, 1890. 420 ZOOLOGIE. Nous devons signaler une erreur commise par MM. Henry et Arthur Adams au sujet de cette espèce. Dans le célèbre ouvrage de classification qui leur a fait une réputation si méritée \ ils rangent YHeh'cina Icniils dans le sous-genre Oligyra et VH. Lindeni dans le sous-genre Pachysloma. Ces deux es|)èces, qui, en définitive, n’en font rpi’une seule, se trouvent ainsi comprises dans deux sections diflerentes, ce qui n’est pas admissible. 12. HeL1CI?^A FRAGILIS, Morelet. (RI. LVII, fig. 9, g a, gi.) Heliciiid fragUis, Morelet, Test, novissima ^ H, p. 17, n" 192, i85i. Helicina fragilis , Pfeiffer, Monog. Pneitnionoponiorum , vol. I, p. 368, i852. Helicina fragilis , Gra\\ Phaner., p. 266, i859. Helicina fragilis , H. et A. Ailams, Genera, vol. II, p. 3o2, i858. Helicina fragilis , Pl'eill'er, Monog. Pneumonopomorunt , sup])l. I, p. ig5, i858. Helicina fragilis, Pfeiffer, Monog. Pneunionopomormn , sii])pl. II, p. 227, i86,5. Helicina fragilis , Bland, in Amer, .loiirn. of Conchol. , vol. Il, ]k 62. 1866. Ilelicina fragilis , PïeMer, Monog. Pneumonopomorum , sap])l. III, p. 267, 1876. Helicina fragilis , Paetel, CMlal. Concli. Snminl., vol. Il, ]). 4g5, 188g. Helicina fragilis . Marteiis, in Biol. Genlrali- Americana ; Mollusca, p. 3.5, i8go. l'cüla conoidea, tenins, nunatissime stnalula . niUda , diaphana , corneo-rubella vel lule.sccns, umcolor ; spira lurhinala, apice obtusulo; satura simplex; aiifr. 5 ij^ coiwexiuscuh ; apertura parum obliqua, subsemicircu- laris, vitus concolor; col mnella brevis, callosa , basi subspinosa; peristoma incrassatum , refcxiusculum , albidum. — Operculum? Diam. maj. 0 mill.; ait. b niill. Var. /3, elata (pl. LVII, lig. 8, 8f/, 8'A). Paulo nitidior, elatior, juxta suturam albida. — Operculum pallide castaneum , juxta columellam albidum. Diam. maj. h ij-2 mill.; ait. fere 5 mill. (Goll. A. Salle). Helicina elata, SlnUllewoilh , in Berii. Miuh., p. 'Soh, i852. Helicina elata, Shulllewnrtl) , Diagn. n. Moli., n° 3, p. 44, i852. Helicina elatu . VïoMoy, Monog. Pnciinam. , suppi. I,p. 201, i858. Helicina fragilis, var. H. elata, Martens, in Biol. Centrali- Americana; Alollusca, p. 35, 1890. Var. merdigera (pl. LVil, lig. 7, ja, 'jbj Subdistanter striata, sub tegumento lutoso rubicunda, pal- lide rubello-albida vel hyalina. — Operculum pallide casianeo-corncicm. Diam. maj. 6 mill.; min. 5 mill.; ait. û î/s miü. (Coll. A. Salle). Helicina merdigera. Salle, ms. Helicina merdigera, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 102, i855. Helicina merdigera, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. I, p. 202. i858. Helicina merdigera, Sowerliy, Thésaurus Concli., vol. 111, p. 287, pl. GCLXXII, lig. 243, 244 (grossies), 1866. Helicina merdigera, Reeve, Conchol. Iconica, vol. XIX, Ilelicina, ])1. XVI, lig. i4o, 1873. Helicina fragilis, var. H. merdigera, Marleas, in. Biol. Centrali-Amencana ; Mollusca, p, 35, i8go. ' JI. et A. Adams. Genera, vol. Il,p. 3o2 e( 3o3, i858. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. /r2I Hahitat forma typica m sdvis Petcncnsibus , Gualemalœ , suh foins emortuis (A. Morelel); Teleman, in mile fuminis Polochic dicti (^Stoll , Champion); Purula (Champion). — In repuhUca Mexicana , in monlihas Sierra Madré del Sur dictis, in provincia Guerrero dicta (H. IL Smith, teste Marions). Var. (3 habitat Gordova , in provincia Vera Cruz dicta (Jacot-Guillarmod) ; var. y m eadem provincia (A. Salle), reipublicœ Mexicanœ. Coquille de forme conoïdale, mince, très-ünement striée, brillante, diaphane et d’une coloration uniforme, rouge corné ou jaunâtre. Spire turbinée, terminée par un sommet légèrement obtus. Suture simple. Tours de spire au nombre d’un peu moins de 5 1/2 et légèrement convexes. Ouverture peu oblique, subsemi-circulaire et de même coloration à rintérieur que le reste de la coquille. Columelle courte, calleuse, sub- épineuse à la base. Péristome relativement épaissi, assez réllécbi et blanchâtre. Opercule de la forme typique inconnu. Plus grand diamètre de la coquille, 6 millimètres; hauteur totale, 5 1/2 milli- mètres. Var. (3, elala (pl. LVII, Cg. 8, 8a et 8â). Un peu plus élancée et plus luisante que la forme typique et présentant un mince filet blanchâtre à la suture. Opercule d’un brun marron clair, avec une tache blanchâtre à la partie qui touche à la columelle. Plus grand diamètre de la coquille, A 1/2 millimètres; hauteur totale, près de 5 millimètres (Coll. A. Sallé). Var. y, merdig'cra (pl. LVII, fig. 7, 7 a et 76). Munie de stries plus espacées (jue ne le sont celles de la forme typique et cachant habituellement sous un enduit d’or- dures le test, qui est le plus souvent rougeâtre, d’un blanc tournant légèrement au rouge ou d’une coloration hyaline. Opercule d’un brun corné très-clair et uniforme. Plus grand diamètre de la coquille, 6 millimètres; plus petit, 5 millimètres; liau- teur totale, A 1/2 millimètres (Coll. A. Sallé). Hahitat. La forme typique vit au Guatemala, dans les forêts du Peten, sous les feuilles mortes (A. Morelet); àTeleman, dans la vallée duPolochic (Stoll, Champion); à Purula, à une altitude de A,ooo pieds anglais (Champion). — M. E. von Mar- tens cite l’espèce comme ayant été recueillie au Mexique, à Omiltame, localité de la Sierra Aladre del Sur, dans l’Etat de Guerrero, â une altitude de 8,000 pieds anglais (H. H. Smith). La variété elata a été trouvée â Gordova, dans l’Etat mexicain de Vera Cruz (Jacot-Guillarmot), et la variété merdiprera, également dans l’Etat de Vera Cruz (A. Sallé). OhsermiUons. Ainsi que M. E. von Martens en fait la remarque, YHelicma frapphs res- semble à YH. tenuis, mais elle est beaucoup plus petite’ : elle semble en être un dimi- In Biologia Centrali- Americana ; Mollusca, p. 35, 1B90. ZOOLOGIE. /r2-2 nutif et elle s’en rapproche aussi par la présence, à la base de la columelle, d’une petite proéminence dentiforme que l’on rencontre également dans l’autre espèce. A l’exemple du savant professeur de Berlin^, nous croyons devoir réunir à Yllelicina fragilis, Mo- relet, à titre de variétés, deux autres espèces [Helicina elata, Shuttleworth, et H, merdi- gera, Sallé), chez lesquelles nous ne trouvons pas de caractères différentiels suffisants pour justiffer, à nos yeux, une séparation spécifique. La variété elata est un peu plus élancée que la forme typique et elle présente près de la suture, chez les individus que nous avons observés, un mince filet blanchâtre. La variété merdigera offre des stries un peu plus espacées que celles qui existent dans les deux autres formes et son opercule est d’un brun corné très-clair et uniforme, tandis que celui de la variété elata est d’un brun plus foncé, avec une tache blanchâtre près de sa partie médiane. Nous devons signaler, chez la dernière de ces variétés, une habitude singulière qui a été observée jiar M. A. Sallé au Mexique et qui consiste en ce que l’animal, probablement dans un but de protection, accumule ses excréments et en recouvre son test comme d’une sorte d’enduit. M. E. von Martens [loc. cit.) semble disposé à réunir à V Helicina fragilis une espèce de la Vera Cruz recueillie en mauvais état par Strebel et figurée par lui dans son ouvrage^, mais non dénommée. Il nous paraît inutile de nous occuper d’une espèce qui n’est même pas nominale. 13. Helicina succincta, Martens. Ilellciiia succincta, Marlens, in Biol. Centmli-Amcricana ; Motlusca , p. 3G, pl. I. iig'. G, 1890. Testa glohoso-conoutea , lemter spiratim sulcata, alhida vel pallide rufescens, fusco-variegata; anjr. b con- re.rmscuh , sutura impressa discreti, ultimus prope aperturam basi planidatus, angulo valde obtuso prope aper- turam evanescente cinctus; apertura diagonalis, triangidari-rotundata , peristoniate incrassato, breviter expanso, albo, margine columellari subpcrpendiculari , in tuberculum subrectangulum terminato, callo crasso, parvo, circumscripto. — Operculum ? Diam. inaj. Q-10 mill.; mia. 7 mill.; ait. 8 ijs-io mill. — Aperturœ diam, â-à mill.; ait. oblujua 5-6 mill. Var. (3. Minor, rufescens, fusco-sirigata. — Diam.maj. 8 mill.; ait. 6 ijti mill. Habitat Cordova (A. Sallé, teste E. voii Martens; Hoge) forma typica; var. ,3 Cuesta de Misantla [Mateo Trujillo); Tlacolutla, inter Las Yigas et Misantla (Hoge), in provincia Vera Cruz dicta, reipublicee Mexi- came. Coquille de forme conoidale-globuleuse, marquée de légers sillons dans le sens de la spire. Coloration blanchâtre ou d’un roux clair parsemé de taches brunes. Tours de ‘ hi Biologin Centrali- Americana , loc. cit., p. 35, 1890. — ^ ? Helicina nov. sp. , SlreLcl, in Ahhandl. Nat. Ver. Uamb., VI, 1" partie, p. 19, pl. \n , fig. 12, 12«, et pl. II, lig; 12, 12a. 187.3. MOLLUSQUES TERRESTRES ET ELUVIATILES. spire au nombre de 5 et légèrement convexes, séparés par une suture bien accentuée; dernier tour aplati du coté de la base, datis le voisinage de l’ouverture, et présentani uii angle très-obtus, qui, un peu avant d’arriver à l’ouverture, disparaît. Ouverture diagonale, de forme triangulaire-arrondie. Péristome épaissi, brièvement développé et blanc; bord columellaire subperpendiculaire, terminé, du côté du bord basal, par un tubercule subrectangulaire, et, à l’extrémité opj)Osée, donnant naissance à un dépôt calleux épais, petit et circonscrit. Opercule inconnu. Plus grand diamètre delà coquille, q à lo millimètres; plus petit, 7 1/2 à q milli- mètres; hauteur totale, 8 1/2 à 10 millimètres. Plus grand diamètre de l’ouverture, h à 4 1/2 millimètres; hauteur, en sens oblique, 5 à 6 millimètres. Lur. |S, minor. Plus petite, roussâtre avec des rayures brunes. Plus grand diamètre, 8 millimètres; liauteur totale, 6 1/2 millimètres. Habitat. Mexique, dans l’Etat de Vera Cruz : Cordova (A. Sallé, d’après M. E. von Martens; Uôge), pour la forme typique; Guesta de Misantla (Alateo Trujillo); Tlaco- lutla, entre LasVigas et Alisantla (Hôge), pour la variété Ohservatiom. Nous ne connaissons cette espèce que par la diagnose et les figures qu’en donne l’auteur. E. von Alartens (Joc. cil.) considère son espèce comme voisine de VHelicina arenicola, Morelet; mais il fait observer en même temps que la première a la spire proportionnellement plus élevée, que sa taille est plus grande, que son sys- tème de sculpture se compose de sillons assez fortement marqués et non de simples stries obsolètes, comme chez l’autre, et enfin que sa coloration est différente. D’ailleurs, 1’//. succincta vit dans la partie centrale de l’Etat de Vera Gruz, tandis que 1’//. amu- cola provient du Yucatan. 14. Helicina raresulcata, Pfeiffer. Helicina raresutcala , Pfeifîer, Maïak. Bldtter, vol. VIII, p. 178, 1861. Helicina raresulcata, Martens, in Maïak. Blàtler, vol. XII, p. 67, i865. Helicina raresulcata, Pfeiller, Monog. Pncumon., snppl. II, p. 228, i8G5. Helicina raresulcata, Blancl, in Amer. Journ. ofConcli., vol. 11, p. 62, 1866. Helicina raresulcata, Strebel, in Abhandl. Nat. Fer. llarnh., vol. VI, 1" partie, p. 19, pl. 1«, lig’. 9, et pl. 11, flg. 9, 9«, 1870. Helicina raresulcata, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. III, [). 269, 1876. Helicina raresulcata, Paetel, Catal. Conch. SammL, p. 192, i883. Helicina raresulcata, Paetel, Catal. Conch. SammL, ed. noviss., vol. II, p. ^99, 1889. Helicina raresulcata, Martens, in Biol. Centrali- A mer icana ; Mollusca, p. 36, 1890. Testa globoso-conica, sohdula, confertissime stnahda sutcisque impressis , distatitibus superne sculpta, parum nitens, carneo vel lutescenti-albida; spira e.vacte conica, vertice acuto; anjr. 6 planmsculi, ultimus spira bre- vior, periplieria olmkte subangiilatus ; columella brevis, basi extrorsum denticulata; callus columellaris tenuis; 424 ZOOLOGiE. [ (iperlnra obliqua, fere semicircularis; peristoma acutum, hrevitcr expansum. — Operculum fuscum, cor- neum. Diam. maj. 6 3jù milL; mm. 6 milL; ait. 5 1/2 mtll. Habitat prope Vera Cruz, reipublicæ Mexicanœ (D'' Berendt, H. Strebel). Go(|iiille de forme globuleiise-conique, assez solide, couverte de petites stries très- serrées et présentant, à la partie supérieure des tours, des sillons espacés et bien inar- (jués. Test peu luisant et d’un blanc carnéolé ou jaunâtre. Spire exactement conique et terminée par un sommet pointu. Tours de spire au nombre de 6 et assez plans; der- nier tour plus jjetit que le reste de la spire, obsolètement subaoguleux à la périphérie. Columelle courte, |)ortant à la base une denticulation dirigée vers l’extérieur. Dépôt calleux supracolumellaire mince. Ouverture oblique, presque semi- circulaire. Péri- stome brièvement développé et tranchant. Opercule brun et corné. Plus grand diamètre de la coquille, 6 3/4 millimètres; ])lus petit, 6 millimètres; hauteur totale , 5 1/2 millimètres. Ifahilal. Mexique : environs de Vera Gruz, dans l’Etat qui porte le même nom (D'' llerendt). Vit sur les feuilles et sur les petites branches d’un arbrisseau épineux très répandu dans les terrains sablonneux et que les Mexicains nomment communément inala mitger'^ (H. Strebel). 15. Helicina arenicola, Morelet. (PI. LVl. lig. 8, 8a, 8b, 8d, 8p.) Helicina arenicola, Morelet, Testacea novissima, I, p. qi. n° 5o. i84g. Helicina arenicola, Pfeiffer, in Cliemnitz, cd. nom. Helicina, p. 78, pl. X, lig. 24-27, i85o. Helicina arenicola, Pfeiffer, ÜIoHog-. Pnemnon. , vol. I, p. 3GG, t852. Helicina arenicola , Gray, Pliancr., p. 2 GB, i852. Helicina arenicola, II. et A. Adams, Genera, vol. II, p. 3o2, i858. Helicina arenicola, Pfeiffer, Monog. Pnemnon., siippl. I, p. 19G, i858. Helicina arenicola, Pfeiffer, Monog. Pnemnon. , suppl. II, p. 228, i8G5. Helicina arenicola, Bland. in Amer. Journal Concli., vol. II, p. 62, i8GG. Helicina arenicola, Sowerby, Thésaurus Conch.-, vol. III, Helicina, p. 28G, n” 122, lig. ‘loZ [pessima) , 186G. Helicina arenicola, Paetol, Cat., p. 126, 1878. Helicina arenicola, Reeve, Conch. Iconica, vol. XIX, Helicina, pl. XXVIII, fig. 2.B0 [mala), 1878. Helicina arenicola, Pfeiffer, Monog. Pnemnon., suppl. III, p. 267, 187G. Helicina arenicola , Paelel, Catal. Conch. Samml., p. 190, i883. Helicina arenicola, Paetel, Catal. Conch. Samml., ed. noviss., vol. II, p. 4g2, 1889. Helicina arenicola , Martens, in Biol. Centrali- Americana; Mollusca, p. 3G, 1890. Helicina arenicola, Pilsbry, in Proc. Acad. nat. Sc. Philadelphia, p. 882, 1891. Testa conoideo-depressn , spiraliter striata, maculis seriatim cornco-peUucuhs variegata; spira convexo- En li'anrais, mauvaise femme. MOLLUSQUES TEURESTRES ET FLUVIATILES. 425 conoidea, apice acuUmcido , alhido; sutura impressa, albo-marpinata ; anfr. 5 ijtî planiuscuh , ullimus rotun- datus, basi dcpressmsciilus; apertura parum oblicpia, senuovahs, mtus p(dhde lutescens; peristoma smplex , brevissime reJJe.mm, album, marpine columellari brevissime arcuato, superne puncto impresso notato, callum lenuiusculum , album emittente, basali et externo irrepidariter rotundatis. — Operculum? Diam. maj. 7 milL; rnin. 0 milL; ait. 5 mill. (Coli. A. Mordet). Var. ,<3 (pl. LVI, fig. 8c). Pallidior, maculis seriatis vix conspicuis. Diam. maj. 7 milL; min. 6 mill.; ait. 5 mdl. (Coli. A. Mordet). Habitat in arenosis, circa Sisal, in provincia Yucatan dicta, reipublicœ Mcxicanœ (A. Mordet); Silam, Ticul, Labna, Tabi, Uxmal, Timkas, Calcehtok , Sitilpech, in eadem provincia [A. Heilprin). Coquille de forme conoïdale déprimée, munie de stries spirales. Fond de coloration d’un blanc jaunâtre, avec des séries de taches d’un brun corné très-clair et transparent, formant des linéoles assez nombreuses. Spire convexo-coniqiie, terminée par un sommet assez pointu et blanchâtre. Suture bien marquée et bordée de blanc. Tours de spire au nombre de 5 1/2 et assez plans; dernier tour arrondi, légèrement déprimé du côté de la base. Ouverture faiblement oblique, semi-ovale et d’un jaune clair à l’intérieur. Péri- stome simple, très-brièvement rétléclii et blanc ; bord columellaire brièvement arqué, présentant un point a|)parent à sa partie supérieure et donnant naissance à un dépôt calleux assez mince et blanc; bord basal et Irnrd externe irrégulièrement arrondis. Opercule inconnu. Plus grand diamètre de la coquille, 7 millimètres; plus petit, 6 millimètres; hauteur totale, 5 millimètres (Coll. A. Morelet). lar. jS (pi. LAT, fig, 8c). Coloration plus claire, avec les lignes de taches à peine visibles. Plus grand diamètre de la coquille, 7 millimètres; plus petit, G millimètres; hau- teur totale, 5 millimètres (Coll. A. Morelet). Habitai. Mexique : vit dans la région sablonneuse qui s’étend aux environs de Sisal, dans la partie septentrionale de l’Etat du Yucatan (A. Morelet); Silam, Ticul, Labna, Tabi, Uxmal, Tunkas, Calcehtok, Sitilpech, dans le nord du Yucatan (A. Heilprin). Observations. C’est tout à fait à tort que deux auteurs anglais, Reeve et Sowerby, se fiant au commencement du titre du Alémoire dans lequel A. Aîorelet a décrit son espèce*, ont mentionné Cuba comme habitat de YHehcma arenkola : l’espèce n’a jamais été recueillie aux Antilles. ‘ Testacea novissima insitke Cubaiiœ cl Americæ centralis, auctore A. Morelet, iSAg-iSôo. 54 ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Vil' l'AIiTlE. — II. iMrr.iMEr.iE /1-20 ZOOLOGIE. 16. HelKUNA DuuANGOANA, Mousson. (PI. LVI, (îjj. 7, 7«, '] b , JC.) Helicina np., W. G. Binney, Land a. fresh. ivatcr Shelh America , pari, lll, p. 116, 1 865 (lesle E. von Madens). Helicina Durangoana , Mousson, in Journal de ConchyUologie , vol. XXXI, p. 9.18, pl. IX, fig-, .3, 3u el .3 6, i883. Helicina Hnrnngoana , Paelel, CataL Conch. Sanwil. , ed. noriss., 2' partie, p. à[)b, 1889. Helicina Durangoana, Martens, in Diol. Cenlrali- Americana ; Mollusca, p. 87, 1890. Testa depresso-convexn, subdiaphana , l(PV}gnta, rel spirahler obtuse Icmter sulcata, sordide albida, unicolor, rei leviter nebulosa; spira conica, apice minuto, albido; sutura mpressula; anfractus 0 ronvexiusculi , ultimus regularis, non descendens, rotundato-angulatiis , ad basin convexior; apertura vix obliqua, obtuse triangularis , intus sordide albida; peristoma albidum, marginibus distantibus, columellari callum parvulum, dijj usum emit- tente, cum basali attenuato, subfilijornu , angulum sut validum formante, externo breviter rejlexo, obtuso. — ( Ipercultmi ? Diam. maj. g niill.; min. 8 ijS mill.; ait. 7 mill. (Coli. Grosse). Habitat Ventanas, in provincia Durango dicta, rcipublicœ Mexicaine (Forrer); Sierra Madré (Xantus. testibus VV. G. Binney et E. von Martens). Coquille de forme convexe déprimée, subdiapliane, à peu près lisse ou manpiée, dans le sens de la spire, de sillons oldus peu apparents. Coloration d’un blanc sale uniforme, accompagné quelquefois de légères nébulosités. Spire conique à tours légè- rement convexes, terminée par un sommet petit et blanchâtre. Suture assez marquée. Tours de spire au nomitre de G; dernier tour régulier, non tlescendant, de forme ob- tusément subanguleuse et presque arrondie et devenant plus convexe vers la base. Ouverture à peine oblique, obtusément triangulaire et d’un blanc sale à l’intérieur. Péristome blanchâtre et à bords séparés l’un de l’autre; bord columellaire donnant naissance à un dépôt calleux restreint et mal délimité, et formant un angle assez for- tement prononcé avec le bord basal, qui est atténué et presque filiforme; bord externe obtus et brièvement réfléchi. Opercule? Plus grand diamètre de la coquille, 9 1/2 millimètres; plus petit, 8 i/5 millimètres; hauteur totale, 7 millimètres (Coll. Crosse). Habitat. Mexique : Ventanas, dans l’Etat de Durango, à une altitude de 2,000 pieds anglais (Forrer); Sierra Madré (Xantus, d’après MM. W. G. Binney et E. von Mar- te ns) . Observations. Cette espèce, qui rentre dans le groupe de VH. zephyrma, Duclos, ne présente guère de caractères saillants, si ce n’est peut-être l’angle bien accusé et quel- quefois granuleux que forment le bord columellaire et le bord basal, à leur rencontre. Sa coloration ne présente rien de remarquable. Nous ne connaissons point son oper- cule et A. Mousson ne l’a pas décrit. MOLLUSOUES TERRESTUES ET FLUVIATILES. /U27 17, IlKLlGlNA PUNCTISULCATA, Maliens. Helicina punctisnicata , Maliens, in Biol. Cenlrali- Americana; Mollmca, p. 36, pl. 1, lo, 1890. Testa conoiden , suhangulaln, salas lenaihus , subdtslantdms , pa)ictifcris sculpta , mUdula, rufescens, interdum fusco-Jasciala , suhtus pallidior; spera conica, rufa; apertura diagonalis, triungulari-semicircularis , pcristomale incrassato, leviter expanso, alho, margine columellari lircvi, subperpendiculari , basi subangulato, callo parvo, flavo. — Operculum? Diam. maj. q milL; min. y 1/2 milL; ait. 7 //2 mill. — Aperturœ diam, â ifa mill.; ait. obliqua ù mdl. Habitat Omiltemc, m provincia Guerrero dicta, reipubhccc Mexicanœ (H. H. Smith). Co([uille de forme colloïdale, suhaii'ï'uleuse, marque'e de petits sillons, légèrement espacés et ponctués. Test assez luisant, d’iine coloration roussâtre, sur laquelle se dé- tache parfois une fascie brune, et plus clair du côté de la base que du côté opposé. S|)ire coni(|ue et roussâtre. Ouverture diagonale de forme semi-circulaire triangulaire. Péristome épaissi, légèrement développé et blanc; bord columellaire court, presipie perpendiculaire, subanguleux vers la base et donnant naissance à un dépôt calleux petit et de coloration jaune, à l’extrémité opposée. Opercule inconnu. Plus grand diamètre de la coquille, 9 millimètres; plus petit, 7 1/2 millimètres; hauteur totale, 7 1/2 millimètres. Diamètre de l’ouverture, A 1/2 millimètres; hauteur de l’ouverture, prise en sens oblique, h millimètres. llabilat. Mexique, sur le versant du Pacifique : Omilteme, localité de la Sierra Madré del Sur, à 8,000 pieds anglais au-dessus du niveau de la mer, dans l’Etat de Guerrero (H. U. Smith). Ohservalwns. Nous ne connaissons cette espèce, qui vient augmenter te nombre assez restreint des llélicines mexicaines du versant du Pacifique, que par la diagnose et les cinq figures qu’en a données l’auteur. 18. HelICIINA DELICATULA, SliullleworUi. (Pl. LVII, fig. k et ha.) Ilelicinn delicatula, Sliullleworlli , in Bern. Millh., p. 3o3, i852. Helicina delicatula, ShuUieworlli , Diagn. nciicr Moll., n” 3, p. A3, i85a. Helicina delicatula, Pfeiffer, Malalc. BUitler, vol. 1, p. io3, i854. Helicina Ueloisæ , S;illé, ms. Helicina HeloisiP, Pfeiffer, in Proc. ZooL Soc. London, p. 3a 2, i856. Ilelicina delicatula , Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. 1, p. ig3, i858. Helicina Ueloisæ, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. I, p. 202, i858. Helicina delicatula , W. G. fiinney, in Proc. Acad. nat. Sc. Philadelphia, p. i53, 1860. Heliciiiu Ueloisæ, W. G. Binney, in Proc. Acad. nat. Sc. Philadelphia , |). i53, 1S60. Helicina delicatula , W. G. Biiiney, l. c., tirage à part, p. 4a, 1860. ïih . /r2S ZOOLOGIE. lleUchm llcloisœ, W. G. Biiiney, in Procecl. Acad. nat. Sc. Philadelphia, tirage à part, p. /12, 1860. Ilclicina delicatula, W. G. Biiiney, in Chcck Lisls, S. Ill, p. G, 1860. Helicina Uclnisœ, W. G. Bianey, in Chcck Lists , S. 111, p. G, 18G0. Ilclicina delicalula, W. G. Bianey, Bihliog. N. Amer. Conch. , vol. 11, p. 101, i864. Helicina Heloi.sæ, W. G. Bianey, Dibliog. N. Amer. Conch., vol. 11, p. 9o4, i8G4. Ilclicina dclicalnla, Marleas, in Malnk. Blâller, vol. Xll, ]). 67, i8G5. Helicimt Heloisæ , Marleas, in Malnk. Blatter, vol. Xll, p. 67, i8G5. Helicina delicatula , PlcilTer, Monog. Pneumon., sappl. Il, p. 22G, i865. Helicina llcloisœ , PleilTei', Monog. Pneumon., sap[)l. 11, p. 282, i8G5. Helicinn delicalula, Bland, in Amer. Journ. of Conch. , vol. Il, p. G2, 18GG. Helicina llcloisœ, Bland, in Amer. Journ. qf Conch. , vol. II, p. G2, 18G6. Helicina llcloisœ , Sowerby, Thesaurus Conch., vol. 111, Ilclicina, p. 288, pl. CGLXXII, lig. 268 et 254, 18GG. Ilclicina lleloisœ , Beeve, Conchol. Iconica, vol. XIX, Helicina, pl. XllI, lig. 111 (aucla), 1878. Hehcina Jluvida , car., Strehel, in Ahhandl. Nalurw. Ver. Hamburg , i'°parlie,p. 1 7, pl. 1«, fig. 10c, iod,et pl. Il, fig. 1 O 4, 1 878. Helicina lleloisœ , Paetel, Cat. Conch. Samml. , p. i25, 1878. Helicina delicalula, PieilTer, Monog. Pneumon., sajapl. Ill, ]). 2G5, 1876. Helicina Heloisœ , Pfeill’er, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 267, 187G. Helicinn delicatula, Paetel, Cal. Conch. Samml., p. igi, i883. Helicina llcloisœ, Paetel, Cat. Conch. Samml., p. igi, i883. Helieinu delicatula, Paetel, Cat. Conch. Samml., ed. novissima, vol. H, p. 4g4, 188g. Ileliana Heloisœ, Paetel, Cat. Conch. Samml., ed. novissima, vol. 11, p. 4g6, 188g. Helicina delicalula, Martens, in Biol. Centrali- Americana ; Mollusca, p. 87, j 8go. Testa turhmalo-pplohosa , sohdiila, levissnne slrtaluln, suh lente s tr lis spiralibus obsolete decussata, sat nitida, albida, cingulo purpurascente , sursum diluto ornata; spira convexo-conoidea , subacuniinata; sutura pallida; an/r. 6 convexi , ultimus peripheria vix snbangulatus , basi planiusculus ; apertura diagonalis, siibsemicircularis, intus albida ; jieristoma tcnuiiisciilum, expansum, albidum, margine columellari arcuato , Jilari , callum niti- dum, circunmriptum emittente, externo leviter flexuoso. — Operculum tenue, castaneo-corneum, juxta callum pallidius. Diam. maj. g-i 1 mill.; min. 8-Cj 3/2 mill.; ait. j-8 mill. (Coli. A. Salle). Var. (3 (pl. LVII, fig. 3, 3«, 3 4, oc). Unieolor, albida, vel pallide lutea. — Operculum tijpicum. Diam. maj. g mdl.; min. 8 mill.; ait. 7 3/2 mill. (Coli. A. Salle). Helicinn delicatula, var. albida, Marteas, inBiol. Centr.- Americana; Mollusca, p. 87, i8go. Habitat Cordora, in provincia Y era Cruz dicta, reipublicœ Mexicanæ (Jacot-Guillarmod, A. Salle, Hôge): Vera Cruz (Strebel); San Carlos, m provincia Oajaca dicta (Hoge). Var. (3 prope Cordova (A. Salle) et in montibus Atoyac dictis, prope Cordova (Hoge), in provincia Vera Cruz dicta, occurrit. Coquille de forme gloLuleuse-turbinee, assez solide, très-lëgèrement striée, décussée par des stries spirales ol)solètes, visibles seulement à la loupe. Test assez luisant, à fond de coloration blanchâtre, avec une bande d’un brun pourpré, devenant plus claire du côté de la spire. Spire convexo-conoïdale, légèrement acuminée au sommet. Suture claire. Tours de spire au nombre de 6 et convexes; dernier tour à peine subanguleux à la périphérie, légèrement aplati à la Itase. Ouverture diagonale, subsemi-circulaire et blanchâtre â l’intérieur. Péristome assez mince, développé, blanchâtre; l)ord colu- MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. /1-2'.) mellaire arqué, filiforme, donnant naissance à nn dépôt calleux luisant et circonscrit; bord externe légèrement llexneux. Opercule mince, d’un brun corné, devenant plus clair dans le voisinage de la colii- melle. Plus grand diamètre, de 9 à ii millimètres; plus petit, de 8 à 9 1/2 millimètres; hauteur totale, de 7 à 8 millimètres (Coll. A. Sallé). Uar. jS (pl. LVIl, fig. 3, 3«, 3/>, 3c). Unicolore, blanchâtre ou d’un jaune clair. — Opercule semblable cà celui de la forme typique. Plus grand diamètre, 9 millimètres; plus petit, 8 millimètres; hauteur totale, 71/2 millimètres (Coll. A. Sallé). Mexique. La forme typique a été recueillie à Gordova, dans l’Etat de Vera Cruz (Jacot-Guillarmod, A. Sallé, Hôge); Vera Cruz (Strebel); San Carlos, à l’est d’Oajaca, dans l’Etat du même nom (Hôge). La variété jS a été trouvée aux environs de Gordova, dans l’Etat de Vera Cruz (A. Sallé), et dans les monts Atoyac, près de la même ville (Hôge). Observations. M. E. von Martens, qui a eu entre les mains le type de Y Helicina deli- catula de Sbuttleworth , que le Musée de Berne avait mis à sa disposition, a pu se con- vaincre, par un examen comparatif, qu’il n’y avait pas d’autre différence entre cette espèce et VH. Heloisœ, Sallé, que celle qui existe entre une co(|uille morte et un peu roulée et une coquille en bon état de la même espèce. L’espèce de Sbuttlewortli a été décrite d’après un individu assez mal conservé, recueilli par M. Jacot-Guillarmod et appartenant à la forme dont les tours présentent une bande spirale colorée; celle de M. Sallé, au contraire, d’après des individus en parfait état de conservation : c’est ce qui explique les quelques légères différences que l’on remanjue entre les deux dia- gnoses. Quoi qu’il en soit, le nom de Sbuttleworth ayant l’antériorité, c’est lui qui doit être préféré, et la coquille à bande spirale que cet auteur a décrite doit être consi- dérée comme la forme typique de l’espèce. Les figures que nous donnons (pL LVIl, fig. 3 et A) représentent les types de YHe- hcma Heloisœ, Sallé, qui nous ont été communiqués obligeamment par l’auteur etipii font partie de sa remarqualile collection mexicaine. 19. Helicina Oweniana, Pfeiffer. (PL LVI, fig. h, h h, h c.) Helicina Oweniana, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc London, p. iiîS, i848. Helicina Oweniana, Pfeiffer, in Chemnitz, ed. nov.. Helicina, p. 4o, pl. VII, fig. 35 el 36, i85o. Helicina Oweniana, Pfeiffer, Monog. Pneumon., vol. I, p. 878, 1862. Helicina Oweniana, Gray, Plumer., p. 270, 1862. Oligyra Oweniana, H. et A. Adams, Genera, vol. II, p. 802, i858. 430 ZOOLOGIE. Ilcllcinn Oiveninna, PfeilTer, Monoj., Pneiimon., suppl. I, p. 199, i858. Helicina Oweniana, W. G. Biiiney, in Proc. Philadelphia Acad. uni. Sc., p. i53, 18G0. Helicina Oireniana, W. G. Biiiney, /. c., tirage à part, |). /12, 1860. Ilelicijia Oweniana, VV. G. Biimcy, in Check Lists , S. III, p. G, 18G0. Helicina Oweniana , Tristram , in Proc. Zool. Soc. London, p. 233, 18G1. Helicina Oweniana, W. G. Biimey, i)V6//o^'. N. Amer. Conch., vol. II, p. 190, 186/1. Helicina Oweniana, Pfeill’er, Pneumon., sup[)l. II, p. 280, 18G0. Helicina Oweniana, Bland, in Amer. .Journ. of Conch., vol. II, p. 62, 186G. Helicina Oweniana, Sowerliy, Thésaurus Conch., vol. III, Helicina, p. 287, jd. VII (272), fig. 2/ti cl 2/j2, 18GG. Helicina Oweniana, Beevo, Conch. Iconica, vol. XIX, Helicina, pl. XVI, lig. ihh, 1873. Helicina Oweniana, Paetel , Calai., p. 126, 1878. Helicina Oweniana, PfeiHcr, Monog. Pneninon. , suppl. III, p. 2G8, 187G. Helicina Oweniana, Paelel , CaUd. Conch. Saininl. , p, 191, 1 883. Helicina Oweniana, Paetel, Calai. Conch. SammL, ed. novissima, vol. Il, p. /198, 1889. Helicina Oweniana, Marleiis, in Biol. Cenlrali- Americana; Mollusca, p. 38, pl. 1, lig. 12, 1890. Testa conica , tcnuis sed sohdula, lœmgata , suh lente hneolis impressis, antrorsinn ohlwjiiis , siihlilissme sculpta , niiida, pellucida , pallide Jiisculo-alljida , sursum saturatior; spira conica, vertice olitiisiusculo , castaneo; sutura lineans, alimmarginata ; anjr. 6 plani, ultimus non descendens, basi planiusculiis; apertura suhohhqua, semi- ovalis, intus pallida; peristoma aurantiacum, angulatim patens , rejlexiusculum, marginibus levissime curvatis, coliiincllari brevi, callum tenuissimum retrorsum emittente. — Operculum tenue, purpureo-fuscuni. Diam. maj. g mill.; diam. min. 7 2/2 milL; ait., 7 2/2 mill. (Coli. Crosse). Var. j3, coccinostoma (pl. LVI, fig. /irt, 5, 5rt). Paulo minor, globoso-conoidea , citnna, absque fuscus, pcristomatc coccineo. Diam. maj. vix g mill.; diam. min. 7 mill.; ait. 7 mill. (Coli. Crosse). Helicina coccinostoma, Morelet, Testacea novissima , 1, p. 19, 11° 45, 18 '19. Var. y, anozona (pl. LVII, fig. 5, ^a, 5 A, 5c). Subglobosa, violaceo-carnea , rubescens vel fnlvescens zona siitiinili qiallida cincta ; peristomate lutescente. Diam. maj. 8 mill.; diam. min. 7 mill.; ait. 7 mill. (Coli. Crosse). Helicina anozona, Marteiis, in Proc. Zool. Soc. London, p. 649, i8y5. : Helicina Oweniana, var. c anozona, Marlens, in Biol. Centrali- Amer ic. ; Mollusca, p. 38, pl. I, lig. 1 1, 1890. Habitat forma typica Cluapas (Ghiesbreght); Teapa, in provincia Tabasco dicta (H. H. Smitli), reipu- blicee Mexicaiiœ. Varietas /3 m provincia Peten dicta habitat (A. Morelel); varietas y in regione Coban dicta ( 0. Salvin); Cubilguitz, in parte septentrionali provincim Vera Paz dictœ (Champion); Teleman, in valle jluminis Polocluc dictf8>\.oW) , Guatemalœ. Coquille de forme conique, mince, mais assez solide, paraissant lisse et polie, mais laissant apercevoir, sous la loupe, des linéoles très-fines dirigées ohliquement en avant. Test luisant, translucide, d’un blanc brunâtre clair, devenant parfois plus foncé dans les tours supérieurs. Spire conique, terminée par un sommet légèrement obtus et brun. Suture linéaire bordée de blanc. Tours de spire au nombre de 6 et plans; dernier tour non descendant, légèrement aplati vers la base. Ouverture assez olditjue, semi-ovale et (le coloration claire à l’intérieur. Péristome d’une belle couleur orangée, tournant ([uel- MOLLUSQUES TEHHESTRES ET FLUVIATILES. a:ii (jiiefois au pourpré, (léve]op[)é, assez rélléclii; bords très-légèrement incurvés, bord columellaire court et donnant naissance à un dépôt calleux très-mince. Opercule mince et d'un brun pourpré. Plus grand diamètre de la coquille, q millimètres; plus petit, 7 1/2 millimètres; hauteur totale, 71/2 millimètres (Coll. Grosse). Var. [3, coccmosioma (pi. LVl, fig. 5, 5u). Un peu plus petite que la forme typupn*, conoïde-globiileuse et d’un jaune citrin uniforme, sans aucune espèce de fascies. Péri- stome d’un rouge écarlate plus ou moins vif. Plus grand diamètre de la coquille, un peu moins de q millimètres; plus petit, 7 millimètres; hauteur totale, 7 millimètres (Coll. Grosse). Var. y, anozona (pi. LVII, fig. 5, 5a, 5 A, 5c). Goloration d’un rose violacé, tour- nant quelquefois au rouge ou au liruii fauve clair, mais toujours avec une zone sutu- rale blanchâtre, fortement accusée à la partie sujiérieure de chaque tour de sjûre. Péristome d’un jaune clair. Plus grand diamètre de la coquille, 8 millimètres; plus petit, 7 millimètres; hau- teur totale, 7 millimètres (Goll. Grosse). Habitat. La forme typique de cette jolie espèce vit dans la partie sud-est du Mexupie. où elle a été recueillie dans l’Etat de Ghiapas (Gbiesbreght), et à Teapa, dans l’Etat de Tabasco (AL IL Smith). Les deux variétés jS et y proviennent du Guatemala; la pre- mière a été recueillie au Peten (A. A'iorelet); la seconde, sur le territoire de Goban (0. Salvin), à Gubilguitz, dans la partie septentrionale de la Vera Paz (Ghanipion), et dans la vallée arrosée j>ar la rivière Polochic (Stoll). Observations. VHehcma Owemana est remarquable par la vivacité de la coloration de son péristome, qui est, le plus souvent, d’un jaune orangé éclatant. Tous les auteurs s’accordent actuellement pour réunir à cette espèce, à titre de variétés, Vllehana cocci- nostoma, A. Alorelet, qui se distingue par sa coloration d’un jaune citrin plus ou moins clair, par l’absence de toute espèce de liandes et par son péristome d’un rouge écarlati' vif, et VHehcma anozona, Martens, dont les liords sont moins vivement colorés, mais qui est remarquable par la large bande suturale qui se détache en clair sur chacun de ses tours de spire. 20. Helicina notata. Salle. (PI. LVI, fig. 6, 6a, 6 Z», 6c.) Helicina notata, Salle, ms. Helicina notata, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 3a3, i856. Helicma notata, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl. I, p. ïîo3, i858. Helicina notata, W. G. Binney, in Proc. Acad. tiat. Sc. Philadelphia, p. i53, 1860. Helicma notata, VV. G. Binney, /. c. , tirage à part, p. Aa , 1860. Helicina notata, W. G. Binney, in CJieclc Lists, S. III, p. 6, 1860. ZOOLOGIE. /i3’2 Helicina notata, W. G. Biiiney, Bibling. N. Amer. Conch., vol. II, p. 2o4, 186/I. Helicina notata, Marlens, hiMalak. Bliitter, voi. XII, p. 67, i865. Helicina notata, Pfeiirer, Monog. Pneumon., su|)pl. II, p. 282, i865. Helicina notata, Soweiby, Thesanrns Conch., vol. III, Helicina, p. 287, n° \hh, llg. 289 et 2/10, 18G6. Helicina notata. Blanci, in Amer. Jonrn. of Conch., vol. II , p. 62, 1866. Helicina notata, Reeve, Conch. Iconica, vol. XIX, Helicina, pl. XXXI, fig'. 276, 1878. Helicina notata, PfeilTei-, Monog. Pneumon., suppi. III, p. 269, 1876. Helicina notata, Paetcl, Catal. Conch. Samml., vol. 11, p. ^98, 1889. Helicina notata, Marlens, in Biol. Centrali- Americana ; Mollusca, p. 38, 1890. Testa glohoso-turhinatn , sohdula, striata ct liris suhdistantihus levibus circumdata, carnea vel straminea; spira convexiiisculo-conica , subacuta ; sutura impressa; anjr. 5 ijü vix convexiusculi , penultimus macula unica, fusca, suturam anfractus ultimi attingente, notatus, ultimus spiram subœcjuans, convexior; apertura fere diagonalis, subsemicircularis , intus alba; peristorna calloso-incrassatuin , album , margine columellari brevi, basi vix tubcr- culato, callum crassum, circumscriptum, album retrorsum emittente, basali ct externo refexis. — Operculum tenue, margine externo purpureo vel pallide fusco. Iham. maj. 8 mill.; min. 7 mill.; ait. 7 mill. (Coli. Crosse). Habitat Cordova (A. Salle), Atoijac (Hoge), in provincia Vera Cruz dicta, rcipubhcce Mexicaiue. Coquille de forme gloLuleuse-turbinee, assez solide, striée et marquée de raies peu apparentes et assez espacées. Coloration carnéolée ou d’un jaune paille. Spire de forme eonvexe-conique, assez pointue au sommet. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 5 1/2 et à peine convexes; avant-dernier tour présentant, vers sa deuxième moilié, une petite tache brune qui atteint la suture du tour suivant; dernier tour plus convexe et à peu près égal au reste de la spire. Ouverture presque diagonale, subsemi- circulaire et blanche à l’intérieur. Péristome épaissi et Itlanc : bord columellaire court, faiblement tuberculeux à sa partie basale, et donnant naissance à un dépôt calleux cir- conscrit et blanc; bord basal et bord externe réfléchis. Opercule mince, d’une coloration cornée, tournant au brun clair ou au brun pourpré, vers son bord externe. Plus grand diamètre de la coquille, 8 millimètres; plus petit, 7 millimètres; hau- teur totale de la coquille, 7 millimètres (Coll. Crosse). Habilat. Partie orientale du Mexique : Cordova (A. Salle), Atoyac (Hôge), dans l’Etat de Vera Gruz. Ohservatmis. Cette petite espèce serait assez insignifiante par elle-même si elle ne présentait pas dans sa coloration une particularité qui nous paraît devoir être signalée. Sur lon.s- les individus que nous avons eu occasion d’examiner, et nous en avons vu un certain nombre, dans la collection de M. Auguste Sallé et dans celle de l’un de nous, il (‘xiste constamment, au commencement de la deuxième moitié de l’avant-dernier tour, line petite tache liriine qui touche à la suture du dernier. Ce caractère assurément est, par lui-même, de peu de valeur; mais sa persistance chez tous les individus observés jiisqu ici lui donne une certaine importance. Au reste, et nous tenons le fait de l’auteur MOLLUSQUES TEmiESTUES ET FLUVIATILES. A 33 lui-même, c’est de ce caractère que l’espèce tire son nom. M. E. von Martens a tait oltserver*, et nous avons constaté noiis-même, que Pfeiffer, dans sa diagnose originale, avait négligé de mentionner parmi les caractères de l’espèce la présence de cette tache. Comme le savant naturaliste de Cassel était trop bon observateur pour n’avoir pas aperçu cette particularité, sur laquelle d’ailleurs le nom manuscrit donné par M. Sallé devait appeler son attention, nous avons tout lieu de croire que, n’ayant eu sous les yeux qu'un ou deux individus de l’espèce et ne se trouvant pas assez sûr de la constance du caractère et, par conséquent, de sa valeur, il aura préféré s’abstenir fl’en parler, plutôt que de risquer de se tromper. 21. Helicina flavida, Menke. (l’I. LVII, fig. 10, loi. 11, 1 1 fl.) llelichia flavida , Menke, Si/nnpsis, p. 79, i8a8. lleUcina flavida, Menke, Ihld., 2' éd. , p. 182, i83o. llellcina Ainblellaiia , Boissy, ôi Guérin, Mag. Zool., pl. LXVül {figura media, exclusis cæterls), i835. nellcliia Amhlellana, Poliez cl Micliaiid, Gai. Mus. Douai, vol. 1, p. 228, pl. XXIII, 11g. 1 el 2 , i838. llellcina flavida , Sowerby, Thés. Conchyl., vol. I, flellclna, p. 9, pl. III, lig. 117, i34, i842. llellcina Jlavlda, Clieiunilz, Conch. Cah., 2'éd., p. /12, pl. I, fig. 3i, 82, et pl. V, llg. 28-3o, i84G. llellcina trossula, Morelet, Test, novissima, I, p. 19, 1849. llellcina flavida, Pl'eilTer, Mo)tog. Pneumoii., vol. 1, p. 876, 1882. llellcina Jlavlda , Gray, Plumer., p. 272, 1862. Ollgyra Jlavlda, H. et A. Adams, Genera, vol. 11, p. 3o2, i858. llellcina Jlavlda , Pleiirer, Monog. Pneumou., suppl. I, p. 2o3, i858. llellcina Jlavlda , W. G. Bimiey, In Proc. Acad. nat. Sc. Philadelphia, p. i53, i8(lo. llellcina Jlavlda, VV. G. Biiiney, I. c. , tirage à part, p. 4a , 1860. llellcina Jlavlda, W. G. Bimiey, Check LIsts, S. lll, p. 6, 18G0. llellcina Jlavlda , Martens, In Malak. Hlatler, vol. XII, p. 10, i8G5. llellcina Jlavlda, Pleillcr, Monog. Pneumon., siip]d. II, p. 282, i865. llellcina fiavidn , Sowerby, Thés. Conchyl., vol. III, llellcina, |i. 287, p. GCLXXII , fig. 233-23G, i8GG. llellcina Jlavlda , Bland, In Amer. Journ. of Conch., vol. II, p. G2, 18G6. llellcina Jlavlda, Reeve, Conch. Iconlca, vol. XIX, llellcina, pl. XVI, fig. i45, 1878. llellcina Jlavlda , Strebel, in Ahhandl. Nat. Ver. llamhurg , vol. VI, 1" partie, p. 16 {excl. var.), pl. \a, fig. iu-io4, et pl. II, fig. 10, 1878. llellcina Jlavlda, Paetel, Catal. Conch. Samml., p. 191, 1878. llellcina Jlavlda, Pl'eilFer, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 270, 1876. llellcina flavida, Paetel, Catal. Conch. Samml, p. 191, i883. llellcina Jlavlda , Paetel, Catal. Conch. Samml., ed. noviss., vol. II, p. 496, 1889. llellcina Jlavlda , Martens, In Biol. Centrali- Americana ; Mollusca, p. 38, 1890. Testa globoso-comca , concentrice et subtiliter striata, opaca, sed nitidula, alba vel fiant, unicolor vel apice rubens, interdum rubro fasciata; spira elata, acutiuscida; sutura impressa; anjr. 0 plantuscult, ultimus antice non descendens, basi subplanulatus ; apertura obliqua, integra, subsemicircularis , parvula . intus albida; peri- ' In Blol. Centrali- Americana ; Mollusca, p. 38, 1890. f).â ZOOLOGIE DU MEXIOUE. VU' PARTIE. — II. LMPliIMKRfE NATIO.HAI.K. ZOOLOGIE. /i, Vi Hlomn hreoilcr expansum, album, margine columeUari brevi, arcuato, callum dijfusumenutlenle , basali et externo rotundatis. — Operculum profunde immersum, tenue, castaneum. Diam. maj. 7 mill.; mtn. 0 milL; ait. 6 mill. ((loll. A. Morelet). Var. /S, brevilabris. Anfr. 5. Helicina hrevilabris , Plipilier, in Proc. Zoot. Soc. London, )). 38o, 1861. Yar. y, Strebeli. Anfr. 5 if2. Helicina Strebeli, Plelilpi’. Malak. liliitter, vol. VIII, p. 178, i850. Habitat Papantla (Deppe el Schiede), Vera Cruz (Strebel), Misantla (Slrebel], Mirador (Berendt, S(rcbel), Cordova (Hogo), Atoijac (Hdge), Cuesla de Misantla (Hoge), in provincia \era Cruz dicta; Cuernavnca (H. M. Smitli) , in provincia Me.rico dicta; Tabasco (Hogo), Teapa {^\\. H. Smitb); S. Juan Bauiista (II. H. Sinilb), in provincia Tabasco dicta (H. H. Smitb); Chiapas (Gbiesl)regbt , Maior), reipu- blicu’ Mexicaiwi. — In provincia Peten dicta (A. Morelet), Coban (0. Salvin), Scnaliu, in parte septentrio- nali vallis fluminis Polocliic dicti [ChamfioiP , Guatemalæ. Coquille de forme globuleuse-conique, munie de fines stries concentriques, opaque mais assez luisante. Coloration d’un blanc ou d’un jaune uniforme, sur lequel se détachent parfois un sommet rougeâtre et une bande d’un rouge [loiirpre'. Sjiire élevée et assez pointue. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 6 et assez plans; dernier tournoi] descendant, légèrement aplati vers la base. Ouverture oblique, entière, sub- senii-circulaire, assez petite relativement et blanchâtre à l’intérieur. Péristome briève- ment développé et blanc; boial coliimellaire court, arqué et donnant naissance à iin dépôt calleux diffus; bord basal et bord externe arrondis. Opercule rentrant profondément à l’intérieur, mince et d’un brun marron. Plus grand diamètre de la coquille, 7 millimètres; jilus jietit, 6 millimètres; hau- teur totale, 6 millimètres (Coll. A. Morelet). Var. (3, hrevilabris. Cinq tours de spire seulement. fur. y, Sirebeli. Cinq tours et demi de spire. Habitai. Mexique : dans la partie orientale, Papantla (Deppe et Sebiede), Vera Cruz (Strebel), Misantla (Strebel), Mirador (Berendt, Strebel), Cordova (Môge), Atoyac (Hôge), Cuesta de Misantla (Hôge), dans l’Etat de Vera Cruz; dans le sud-est, Tabasco (Môge), Teapa (H. H. Smitb), San Juan de Bautista (H. H. Smitb), dans l’Etat de Ta- basco; Etat de Chiapas (Gbiesbregbt); dans la région centrale, Cuernavaca (H. H. Smitb), qui appartient à l’Etat de Alexico. — Guatemala : dans la partie septentrionale, le Peten (A. Morelet), Coban (0. Salvin), Senabii, dans la région nord de la vallée du Polochic (Champion). Obserratiom. Cette espèce, connue depuis plus d’un demi-siècle, a été décrite, après Menke, sous le nom iV Helicina Ambieliana, par Boissy, en i835, et sous celui iVH. tros- sala, par A. Morelet, en i8âq. Nous devons faire observer, d’ailleurs, que sur les trois MOLLUSQUES ELUESTIÎES ET FLUVIATILES. a:] 5 figures de son espèce que donne Boissy\ une seule, celle du milieu, représente WH. JJa- vlda; les autres appartiennent à deux espèces différentes. Quant à 17/. Irosmla, Morelet, les deux exemplaires que nous figurons (pi. LVll, fig. lo, io/>, i i, i lu) font partie des trois exemplaires typiques de la collection de Fauteur. On peut donc être certain de la complète identité de 17/, Irossula, Morelet, avec VH. Jhivida, Menke : M. A. Morelet lui-même avait fini par reconnaître cette identité, puisque, dans les dernières années de sa vie, le carton sur lequel avaient été collés les types en question ne portait [)lus le nom spécifi([ue de Iromila, (|ui avait été effacé. M. E. von Maliens croit devoir adjoindre à VHelicma Jlavida, à titre de var. vindula, elatior^, une forme de Costa Rica décrite en iSyq par F. Angas sous la dénomina- tion d77. Bealrix. J/un de nous possède des individus authentiques de cette dernière espèce; nous avons pu les comparer avec VH. Jlavida et nous croyons que les deux esjièees sont bien distinctes. Le test de VH. Jlavida est très-luisant sur toute la superficie, tandis que celui de VH. Boalnx ne Test cjue sur la partie basale du dernier tour, le reste de la spire étant assez terne. La forme générale de VH. Beatrix est aussi plus allongée que celle de l’autre espèce, et sa colo ation, bien différente, rappelle plutôt celle de la variété anozona de VH. Owenuma, 1 'èiffer, ainsi que AL E. von Alartens en fait la remarque (/. c.). Quelques-uns des an iens ouvrages de Conchyliologie mentionnent la présence de VH. flavida aux Antilles, et notamment à Cuba, à la Jamaïque et à Tabago. Ces indications d’habitat sont erronées : VH. Jlavida est une espèce continentale. ±2. Helicina bop.ealis, Marteus. Helicina (torealiÿ, Marteus, in Iliol. Cenlrali-Americana ; Mollusca, p. 4o, pl. I, lig. i5, i8()0. Testa depressa, subiœris, stnalala, allia, superne maculis nrisets. Insertatis, plus rninusve olisolelts picla; spira breviter conoidea, apice prominulo; anfr- 5 , ultimus rotundatus , infra paulo mapjs convexus; aperhira parva, valde semicircularis , peristornate incrassato, brevissime expanso, margine columellari brevi, subperpen- diculori, iii angulum prominulum terminato, callo crasso, circumscripto. — Operculum? Diam. maj. lo-is milL; min. 8 niilL; ali. 7 mill. — Apertura’ diam, â ijn-S, lut. 5-5 inill. Habitat Villa Lerdo, in provincia Durango dicta, rcipublicœ Mexicanæ (Hôge). Coquille déprimée, à peu près lisse, légèrement striée, blanche avec des taches grises placées du côté de la spire, disposées en double série et plus ou moins obsolètes. Spire brièvement conoïdale et terminée par un sommet légèrement saillant. Tours de spire au nombre de 5, le dernier arrondi, un peu plus convexe du côté de la partie basale. Ouverture petite, de forme semi-circulaire bien prononcée. Péristome épaissi, très-brièvement développé; bord columellaire court, subperpendiculaire, terminé par un ' In Guérin, Mag. Zool. , pl. LXVIII, i835. — ^ In Biol. Ccntrali-Americann ; Mollusca, p. 3g, 1890. — In Proc. Zool. Soc. London, p. 484, pl. XL, fig. i3, 1879. 436 ZOOLOGIE. angle assez saillant et donnant naissance, vers son extrémité supérieure, à un dépôt calleux circonscrit. Opercule inconnu. Plus g-rand diamètTe, lo à 12 inilliniètres; plus petit, 8 1/2 à 9 millimètres; hau- teur totale, 7 millimètres. Diamètre de l’ouverture, 4 1/2 à 5 millimètres; plus grande largeur, 5 à 5 1/2 millimètres. Hahilal. Mexi(jue : Villa Lerdo (l’Etat de Durango), dans une région découverte, où poussent quelques touffes de Mimosa (Hôge). OItservalions. Nous ne connaissons cette espèce que par la description et les trois figures qu’en a données l’auteur. Elle paraît se rapprocher beaucoup de YHelicina Du- rangoana de Mousson, (jui vit également dans l’Etat de Durango. Elle ne s’en distingue guère que par les doubles séries de taches grises de sa spire et par sa forme générale, peut-être un peu plus déprimée. Dans les deux formes, nous constatons la présence du même angle saillant à la base du bord columellaire. UH. hormhs pourrait bien n’être qu’une simple variété de VH. Durangoaua. *23. HiîLIGINA MoHKIANA, Pfeiffer. Helicina Mohriana, PfeilFer, Uldller, vol. VIII, p. 179, 1861. Helicina Mohriana, i\l;irlens, in Maïak. Blâtler, vol. XII, p. G7, i8G5. Helicina Mohriana, PfeilTer, Monog. Pneiinion., suppl. Il, p. 219, i8G5. Helicina Mohriana, Bland, ni Amer. Jonrn. ofConch., vol. II, p. Gi, 18G6. Helicina Mohriana, Pfeiller, Monog. , suppl. III , p. 2/17, 187G. Helicina Mohriana, Paetel, Catal. Conch. Saniinl. , ed. noviss., vol. II, |). ^97, 1889. Helicina Mohriana, Marions, in Biol. Cenlr. -Americana ; Mollusca, p. 4‘2, 1890. TesUi conlca, tonus, snb lente obsoletissime struitula, (hapliann , mtula, cornco-lutcscens ; spmi regulariter conica, vertice acullusculo; an fr. 5 j/s, supen subplanulati , ultimus spira minor, convexior, basi plunius- culus, jii.rtn columellam brevem excavatus, leviter callosus; apertura vix obliqua, late semiovahs; peristoma simplex, tenue, vix expansiusculum. — Operculum? Diam. maj. 5 mlll.; min. ù sjS milL; ait. Aija mill. Habitat Orizaba , in provincia Vera Cruz dicta., reipublicæ Mexicanœ (Mobr). Coquille conique, mince, paraissant, vue à la loupe, couverte de petites stries très- obsolètes, diaphane, luisante et d’un jaune corné. Spire régulièrement conique, termi- née par un sommet assez pointu. Tours de spire au nombre de 5 1/2 ; tours supérieurs assez plans; dernier tour plus petit que le reste de la spire, plus convexe, légèrement aplati du côté de la base, excavé près de la columelle, et légèrement calleux. Ouver- ture a peine oblique et largement semi-ovale. Péristome simple, mince et à peine déve- loppé. Ojiercule inconnu. MOLLUSQUES TERRESTRES ET ELUVIATÏLES. /i37 Plus grand diamètre de la coquille, 5 millimètres; plus petit, A 2/3 millimètres; hau- teur totale, à 1/2 millimèti-es. r Hahital. Mexique : Orizaba, dans l’Etat de Vera Gruz (Molir). Observations. Nous ne connaissons cette espèce, qui semble n’avoir point été figurée jusqu’ici, que par la diagnose originale. Cette dernière ne fait ressortir aucun caractère saillant, et il ne serait pas impossible que l’espèce ait été établie sur des individus jeunes et encore insutfisamment caractérisés. Aussi, à l’exemple de AL E. von Alartens', nous considérons cette espèce comme une forme un peu douteuse, sur laquelle il est à désirer ([ue Ton obtienne des documents plus complets et mieux caractérisés. '24. Hélix Disom, Pfeilfer. Ilelix Dtjsoni, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, ]). lai, i848. Var. e, Bocourti (^[À. LVt, fig. 10, lOrt, 10 A). Suhglohosa, vel suhglolmo-cononlen , sohdala, sut) tente vix obsolete strmlula, niudula, albida, faseus spiralibus 2 latiuscuhs, rubellis superne cincta; spira mediocriter elata, apice obtusulo; anfr. à ijà vix convexiuscuh , primi 2 pallide luteo-ruhclli, fasciis carentes, ultimus ro- tundatus, basi subplanatus, livide carneus; apertura obliqua, semiovalts, altior quam latior, intus fuscitla . fasciis anfractus idlnni transmeantibus; columella brevis, basi subtruncata, callum parvum, livide griseum, luteo obscure circumscriptum emittens; peristoma simplex, vix brevissime refexiusculum. — Operculum? Diam. maj. 5 milL; diam. min. à ijs mill.; ali. 3 ijü mill. [Mus. Parisiense^ Helicina Bocouiii, Grosse et Fisclier, Journ. de Conchyliologie , vol. XVII, p. 261, 1869. Helicina Boconrti, Pfeiffer, Monog. Pneunion. , suppi. III, p. 26(), 187G. Helicina Boconrti, Paetel, Calat, (jonch. Samnii., ed. noviss., vol. II, p. 4r)2, 1889. Helicina Dysoni, var. h. suhglohosa , Maliens, Biol. Cenlr.- Americana ; Mollusca, p. 4o, 1890. Habitat forma typica mvicinio civitatis Cumana dicke, Venezuclœ (Dysoii). Varietates (3,y, S, Pfei/feri'’, et varietas c Jansoni Martensi'^ in regione Honduras dicta occurrunt (Dyson, Gaiimer). Varietas s habitat in vicinio civitatis Belue dictæ, regionis Hondurasianm Anglicœ ( Rocou rt). Var. £, Boconrti (pl. LVI, fig. 10, loa, 10 b). Subglobuleuse ou plutôt subglobu- leuse-conoïdale, assez solide, munie de petites stries obsolètes, à peine visibles à la loupe, assez luisante, blanchâtre, avec deux fascies spirales assez larges, rougeâtres et placées du côté de la spire. Spire peu élevée, terminée par un sommet légèrement obtus. Tours de spire au nombre de 4 i/4 et à peine convexes; les deux premiers tours d’un jaune rougeâtre clair et dépourvus de fascies; le dernier tour arrondi, légèrement aplati vers la base, qui est d’une coloration carnéolée livide. Ouverture oblique, semi-ovale, plus haute que large, brunâtre à l’intérieur et laissant apercevoir, par transparence, les fascies du dernier tour. Golumelle courte, subtronquée à la base et donnant naissance ‘ In Biol. Cenlr.- Americana ; Mollusca, p. 42, 1890. — ' Monog. Pneumon., vol. l, p. ,884, i8.52. — ' E. vo'i Mnrteiis, in Biol. Cenlr. -Americana ; Mollusca, p. 4o, 1890. 438 ZOOLOGIE. à un dépôt calleux petit, d’un gris livide et circonscrit par un liséré jaune. Péristome simple, à peine réfléchi au bord basal et atténué au bord externe. Opercule inconnu. Plus grand diamètre, 5 millimètres; plus petit diamètre, 4 1/2 millimètres; hauteur totale, 3 1/2 millimètres (Muséum de Paris). Hahital. La forme typique de l’espèce provient des environs de Cumana, dans le Venezuela (Dyson). Les variétés jS, y, de Pfeiffer et la variété c Jansoni de M. E. von Maliens ont été recueillies dans le Honduras (Dyson), la dernière, dans l’ilede Bonacca, snr la cote du Honduras (Gaumer). Notre variété £ Bocourti vit aux environs de Bélize, dans le Honduras anglais (Bocourt). D’après Th. Bland^, VHeUcina Dysoni se trouverait également dans l’île de la Trinité (Antilles) : c’est la forme qui aurait été décrite par .L L. Gujipy, comme espèce nouvelle, sous le nom d’/7. harhata'^. Ohiicrvations. La seule forme, appartenant à V Helicina Dysoni, qui rentre dans le cadre de notre ouvrage, est celle que M. Bocourt a recueillie aux environs de Bélize, dans le Honduras anglais, qui, au point de vue géographique et en dehors de toute considération politique, se rattache absolument au Guatemala et au Yucatan. En i86q, nous avons cru devoir en faire, sous le nom (Y Helicina Bocourti^, une esjièce parti- culière; mais, depuis cette époque et grâce à la communication de nouveaux docu- ments, nous avons pu nous convaincre que notre espèce se reliait intimement à VH. Dysoni de Pfeiflér, qu’elle n’en différait, en définitive, que par sa forme suhglobiileuse, et, à l’exemple de M. E. von Martens^', nous nous sommes décidés à n’en faire qu’une simple variété de la forme typique. SECTIO V. IDESA, H. et A. Adams. 25. Helicina MiGRODiNA, Morelet. (PI. LVI, fig. 9, 9«, 9/», gc.) Helicina microâina, Morelet, Testacea novissima , II, n° isA, p. i8, i85i. Helicina microdina, Pfeiffer, Monog. Pneiimon., vol. I, p. 3 5 4, i859. Helicina microdina, Gray, Plianer., p. 256, 1882. Helicina microdina, Pfeiffer, Monog. Pneumon. , suppl. I, p. 1,87, i858. Idesa microdina, H. et A. Adams. Genera, vol. II, p. 3o/i, i858. Helicina microdina, Pfeiffer, Monog. Pnemnon., suppl. II, p. 219, i865. Helicina microdina, Bland, in Amer. Journ. of Goncli. , vol. II, p. 61, 1866. ‘ fn Anicr. .Journal of Conch., vol. IV, p. 179, 1868. ^ In Ann. a. Mag. nal. Hisl., 3' se'rie, vol. XIV, p. 247, 1 864. * Journal de Conchyl., vol. XVII, [). 281, 1869. lu Biol. Centrali - Americana ; Mollusca, p. 4o, 1 890. MOLLUSQUES TERUESTRES ET FLUVIATILES. 439 llclicbia microdina, Pfeid'er, Monog. Pneumon. , supjil. 111, p. aAy, 187G. liclicina microdina, Paelel, Catal. Concli. Sainml., p. 191 , i883. Helicina microdina, Paetel, Catal. Conch. SammL, ed. noviss., vol. 11, p, 497, 1889. liclicina microdina, Martens, in Biol. Centrali- Americana; Mollusca, p. 4a, 1890. Testa parvula, turhiniformis , conica, sat tennis, suh lente transversim et snhohhque minute striata, spira- liler lirata, pullule jlavida, sursuin saturatior ; spira conica, apice albulo; sutura impressa; anfr. 0 coiive.ci. ultimus suhanpulatus ; apertura obliqua, scmiovalis, wtiis albula; peristoina simplex, albulum, margine colu- mellari arcuato, superne subdilatato, callum dijfusum emittente, basali et externo rotundatis, subacutis. — Operculum ? Diam. maj. à rnill.; ait. à mill. (Coli. A. Moreiet). Habitat vulgans in provincia Vera Paz dicta , Guatemalœ (A. Morelel). Coquille cTassez petite taille, turbiniforme, conique, présentant, vue à Ia loupe, de fines stries transverses, légèrement obliques, et des raies dirigées dans le sens de l’eii- roulement de la spire. Coloration d’un jaune lilancbâtre, devenant un peu plus l'oncé et presque citrin vers les tours supérieurs. Spire conique, à sommet blanchâtre. Suture marquée, Tours de spire au nomlire de 6 et convexes; dernier tour subanguleux. Ou- verture oblique, semi-ovale et d’un blanc sale à l’intérieur. Péristome simple et blan- châtre; bord columellaire arqué, légèrement dilaté à sa partie supérieure et donnant naissance à un dépôt calleux diffus et lilanchâtre : bord basal et bord externe arrondis et presque tranchants. Opercule inconnu. Plus grand diamètre de la co(juille, 4 millimètres; hauteur totale, 4 millimètres (Coll. A. Moreiet). Hahiial. Guatemala. Espèce commune dans toute la Vera Cruz (A. Moreiet). Observations. Bien que cette petite espèce ne soit nullement rare au Guatemala, elle paraît assez mal connue jusqu’ici. Aucun des iconographes ne la figure; Pfeiffer se contente de reproduire la courte diagnose originale d’A. iMorelet et M. E. von Martens la relègue dans le caqmt morluum des espèces douteuses. Nous croyons que l’espèce est bonne. Nous avons eu les types de Moreiet à notre disposition et c’est l’un d’eux que nous figurons (pi. LVI, fig. 9-9 c). Nous devons faire observer que, si la forme géné- rale de la coquille est très-exactement rendue par le dessin, le coloriage, par contre, ne reproduit pas suffisamment la nuance d’un jaune citrin des tours supérieurs de la spire. De plus, le grossissement n’est pas assez fort pour permettre de pouvoir repro- duire les fines striations, visibles seulement à la loupe, de l’espèce guatémalienne. D’après A. Moreiet, son espèce, au premier abord, rappelle YHelicma ntpesiris, Pfeiffer, de Cuba; mais elle s’en distingue d’ailleurs facilement par l’ensemble de ses caractères. Elle nous semble plutôt voisine de VH. Chryseis, Tristram, autre forme recueillie également dans la Vera Paz; mais sa spire est moins élancée que celle de l’espèce de l’auteur anglais. ZOOLOGIE. /i 40 SECTIO VI. PIRGODOMÜS Crosse et Fischer, 1898. 26. Helicina Chryseis, Tristram. (PL LVII, fig. 6, %a, 6/».) liclicina Chryseis, Trislmm, in Proc. Zool. Soc. London, ji. a3.3, 1861. Helicina Chryseis, Pfeiffer, Monog'. Pnenmon., suj)j)l. II, p. a38, i865. Helicina Chryseis, Rland, in Amer. Jonrn. Conch., vol. 11, p. 63, 18G6. Helicina Chryseis, Pfeiffer, Monog. Pnenmon., sup[>l. 111, p. 277, 1876. Helicina Chryseis, Paetcl, CatnI. Conch. SammI., ed. nociss., vol. II, jj. AgS, 1889. Helicina Chryseis, Marlens, in Biol. CenlraU- Americana ; Mollusca, p. 89, 1890. Testa conica , trochifornus , solidula, strmtula et suhgranulata, parum nilida, aurantiaca aiit pallide hiteo- cilnna ; spira conoidea, suhacuta, apice pallide roseo; sutura sut profunde empressa; anfr. 6 plauiusculi, ultimus spira brevior, peripheria suhcarinntus , hasi suhplanatus ; apertura angulato-semiovalis , intus pallide lutea; peristoma srinplex, vi.r refle.viusculum, albido-lrmbatum, margine columellari arcuato, basali et c.rterno rotun- datis. — ■ Operculum? Diam. maj. 3 mdl.; ait. à mill. (Coli. A. Salle). Habitat ni nionlibus nemorosis promneue Vera Paz dictæ, Gualcmalœ (0. Salvin). Coquille conique, trochi l’orme, assez solide, à test [)eu luisant, légèrement strié et comme subgranuleux. Coloration orangée ou d’un jaune citron clair. Spire conoïdale, assez pointue et se terminant par un sommet d’un rose clair. Suture assez profondé- ment marquée. Tours de spire au nombre de 6 et assez plans; dernier tour plus petit que le reste de la spire, subcaréné à la périphérie et légèrement aplati du côté de la base. Ouverture de forme semi-ovale anguleuse et d’un jaune clair à l’intérieur. Péri- slome simple, faiblement réfléchi et bordé de blanc : bord columellaire arqué, bord basal et bord externe arrondis. Opercule inconnu. Plus grand diamètre de la coquille, 3 millimètres; hauteur totale, 4 millimètres (Coll. A. Sallé). Hahilat. Guatemala : dans les montagnes boisées de la Vera Paz (0. Salvin). Observai ions. L’auteur de l’espèce , M. Tristram, la décrit comme étant de coloration orangée. L’individu que nous figurons, et qui a été recueilli également par M. 0. Salvin, est d’un jaune citron beaucoup plus clair. On peut en conclure que la coloration de l’espèce varie entre ces deux nuances et passe, selon les individus, du jaune orangé au jaune clair. U Helicina Chryseis est, de toutes les espèces du Mexique et du Guatemala que nous connaissons, celle dont la forme est la plus élancée. Elyinologie : Ilvpy oSofxos, luires œdificans. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. SPECIES DUBIÆ. 27. Helicina sinuosa, RfeilTer. Helicina sinuosa, Pfeiffer, in Zeits. f. Mnlak. , vol. VII, p. 191, i85o. Helicina sinuosa, Pfeiffer, Cheimiitz, Conch. Calj., ed. nova, p. 70, pl. X, fig. 7 et 8, i846. Helicina sinuosa, Pfeiffer, Monog. Pneiunon., p. 869, i85a. Helicina sinuosa, Cray, Plumer., p. 267, 1882. OUgyra sinuosa, H. et A. Adams, Genera, vol. II, p. 802, i858. Helicina sinuosa, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppi. I, p. 202, i858. Helicina sinuosa, W. G. Bimiey, inProc. Acad. nal.Sc. Philadelphia, p. i58, 1860. Helicina sinuosa, VV. G. Biimcy, l. c., tirage à part, p. 42, 18G0. Helicina sinuosa, W. G. Binney, in Check Lists, S. 111, p. 6, 18G0. Helicina sinuosa, Marfens, in Malak. BL, vol. XII, p. G7, i865. Helicina sinuosa, Pfeiffer, Pneumon., suppi. II, p. 282, i8G5. Helicina sinuosa, Blaml, in Amer. Journal qf Conch., vol. II, p. 62, 1866. Helicina sinuosa, Sowerby, Thesaurus Conch., vol. III, Helicina, p. 282, pl. GCLXVIII, lig. 96, 18GG. Helicina sinuosa, Reeve, Conch. Iconica, vol. XIX, Helicina, pl. III, fig. 20, 1878. Helicina sinuosa, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppi. III, p. 269, 1876. Helicina sinuosa, Paetel, Calai. Conch. SammI., ed. noviss., vol. II, p. 5oo, 1889. Helicina sinuosa , Martens, in Biol. Centrali- Americana; Mollusca, p. 82, 1890. Testa ghhoso-comcn, solida, concentrice tenuiter striata, opaca, allm; spira conica, acuta; sutura impressa; anfr. 0 plani, ultimus suhcarinatus , hasi convexiusculus ; apertura verticalis, sinuoso-triangularis ; colu- mella brevis, planata, basi in nodum deiitiformem desinens, callum tenuem emittens; peristoma incrassatum, ex-' pansum, margine externo repando, ascendente, cum tuberculo calloso in carina anfractus penultiml sinum for- mante. — Operculum? Diam. maj. 16 milL; min. i3 mill. ija; ait. 11 miU. (Coii. Cuiniiig 0/0/Q. Habitat in republica Mexicana ? Coquille de forme globiileiise-conique, solide, marquée de fines stries concentriques. Coloration d’un Itlanc opaque. Spire conique et pointue. Suture bien marquée. Tours de spire an nombre de 6 ik et plans; dernier tour subcaréné, légèrement convexe du côté de la base. Ouverture verticale et de forme triangulaire sinueuse. Columelle courte, aplatie, se terminant à la base par une nodulation dentiforme et donnant nais- sance à un mince dépôt calleux. Péristome épaissi et développé; bord externe recourbé, ascendant et formant avec un tubercule calleux, dans la carène de l’avant-dernier tour, un sinus fortement prononcé. Opercule inconnu. Plus grand diamètre de la coquille, i6 millimètres; plus petit, i3 1/2 millimètres. Hauteur totale, 11 millimètres (Coll. Cuming, autrefois, et actuellement an British Hahital. Mexique? ZOOLOGIE DU MEXIQUE. VlP PAETIE. H. ,^)G IMPl'.lMBrJE X.\TIO>.U.F.. 442 ZOOLOGIE. Observations. Ne connaissant point cette espèce, qui n’a été recueillie authentique- ment an Mexique par aucun des nombreux naturalistes qui ont exploré ce pays, nous nous contentons de reproduire la diagnose originale du D’’ Pfeiffer. D’après les figures du Nouveau Chemnitz, de Reeve et de Sowerby, le type paraît être une coquille en mau- vais état de conservation, déformée et monstrueuse. M. E. von Martens^ pense que c’est peut-être une variété aberrante de YHehcma zeplnjrina. En tout cas, vu l’incertitude de sa valeur spécifique et l’incertitude non moins grande de la réalité de son existence au Mexique, il nous semble qu’il aurait dû la classer parmi ses espèces douteuses. 28. Helicina concentrica, Pfeiffer. Helicina concentrica, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 129, 18/18. Var. y. Major, hneis spirnhlms elevatis uifra cannam obsoletis. — Diam. maj. ijü niill.; diam. min. 10 ijü viill.; ait. 71/2 mill. Helicina concentrica, var. y, Pfeiffer, Monog. Pneumon., vol. I, p. /100, i852. Habitat forma typica in regione Venezuela dicta, Amcricœ meridionalis. Var. y prope Mirador, in provincia Vera Criiz dicta, reipublicce Mexicanee, habitare dicitur (Galeotti)? Var. y. Plus grande que la forme typique, munie de lignes spirales saillantes, qui deviennent obsolètes au-dessous de la carène. Plus grand diamètre, 12 1/2 millimètres; plus petit diamètre, 10 1/2 millimètres. Hauteur totale, 7 1/2 millimètres. Habitat. La forme typique de cette espèce provient du Venezuela. D’après L. Pfeiffer (/. c.), la variété y aurait été trouvée à Mirador, dans l’Etat de Vera Cruz, par Galeotti, mais cette indication paraît des plus douteuses. Nul auteur ne fa confirmée et Pfeiffer lui-même a renoncé à citer cet habitat dans les deux derniers volumes de sa Monogra- phie des Pnemnonopoma. Observations. Aucun des nombreux naturalistes. Français, Allemands ou Américains, qui ont exploré l’Etat mexicain de Vera Cruz, n’y a rencontré VHelicina concentrica. 11 est donc très-probable que cette espèce n’y existe point et que la citation de localité attribuée par le D‘‘ Louis Pfeiffer à Galeotti est inexacte. Ce n’est donc que sous toutes réserves et avec les plus grands doutes que nous l’inscrivons à la suite des Hélicines au- thentiquement mexicaines. In Biol. Centrali-Americana ; Mollusca, p. 82, 1890. MOLLUSQUES TEURESTRES ET FLUVIATILES. 4/i3 29. Helicina tropica, Jan. IleUcina tropica, Jan, ms. HeUcina tropica, Pfeiffer, in Cliemnitz, Conch. Cah. , cd. non., IleUcina, p. /17, pl. IV, fig. 9 et 10, i85o. Helicina tropica, Pfeiffer, Monog. Pneumon. , vol. I, p. 07/1, 1862. HeUcina tropica, Gray, Plumer., p. 971, i852. HeUcina tropica, Troscliel, Gehiss der Sclinecken , vol. I, p. 81, pl. V, fig. 9, i85ü. OUgyra tropica, H. et A. Adams, Genera, vol. II, p. 3o2, i858. HeUcina tropica, Pfeiffer, Monog. Pneumon., siippl. I, p. 199, i858. HeUcina tropica, W. G. Rinney, Tôt. Moll., vol. IV, p. ipA, pl. LXXIIJ {fig. med. inf.), 185g. HeUcina tropica, W. G. Biiiney, in Proc. Acad. nat. Sc. Philadelphia, p. i53, 1860. HeUcina tropica, W. G. Rinney, l. c., tirage à part, p. 4a, 1860. HeUcina tropica, W. G. Rinney, in Checlc Lists, S. III, p. 6, 1860. HeUcina tropica, W. G. Rinney, Bihliog. N. Amer. Conch., vol. II, p. ia4, i864. HeUcina tropica, Pfeiffer, Monog. Pneumon., suppl.II, p. a3i, i865. HeUcina tropica, Paetel, Catal.,p. 196, 1878. HeUcina tropica, Pfeiffer. Monog. Pneumon., snppl.lll, p. 268, 1876. HeUcina tropica, Paetel, Catal. Conch. SammI., p. 192, i883. HeUcina tropica, Paetel, Catal. Conch. Samml., ed. novissima, vol. II, p. 5oi, 1889, Testa glohosa, solida, lævigata, alha; spira suhacummala ; anfr. 5 convexiuscuh , ultimus tumidus, antice non descendens; apertura fere verticalis, subseniicircularis , nmlto altior (piam latior; columella brevis, basi tubercu- lata, retrorsum in callum basalem diffusum concolorem, antrorsum rn peristoma crassum, refexum, interdum duplicatum continuata. — Operculum? Diam. maj. 8 rnill.; min. 7 milL; ait. 6 s/3 null. Habitat Orizaba, in provincia Yera Cruz dicla, rcipuhlicœ Mexicanæ (Bolteri)? — Texcts [teste W. G. Binney), Coquille globuleuse, solide, lisse, polie et blanche. Spire subacuminée. Tours de spire au nombre de 5 et légèrement conve.xes; dernier tour renflé, non descendant en avant. Ouverture presque verticale, subsemi-circulaire, plus haute que large. Colu- melle courte, tuberculeuse à la base et donnant naissance à un dépôt calleux diftiis et de même couleur que le reste de la coquille. Péristome épais, réfléchi, quelquefois doublé. Opercule inconnu. Plus grand diamètre de la coquille, 8 millimètres; plus petit, 7 millimètres; hau- teur totale, 6 2/3 millimètres. Hahilal. Mexique : Orizaba, dans TEtat de Vera Gruz (Botteri)? — Texas (d’après W. G. Binney). Observations. L’habitat du Mexique attribué par Pfeiffer à cette espèce, sur la foi de Botteri, est excessivement douteux. M. E. von Martens, dans son récent ouvrage sur les Mollusques de l’Amérique centrale, ne mentionne même pas l’espèce; ce qui prouve qu’il croit peu à la réalité de son habitat mexicain. Néanmoins, comme ŸH. tropica pa- 444 ZOOLOGIE. raît très-répandu au Texas, Etat limitrophe du Mexique, et que, par conséquent, il n’est pas impossible qu’il existe également dans le nord de ce dernier pays, nous pensons devoir l’inscrire, comme espèce douteuse, à la suite des liélicines mexicaines. 30. Helicina Sowerbaana, Pfeifler. Jlelicina Sowerhyana , Pfeilïer, in Proc. Zool. Soc. London, p. lüh, i848. Helicina Soiverbyana, Pfeiiïer, in Cheiiiiiitz, Conch. Cab., ed. nov., Helicina, p. 5o, pl. VI, lig. 9 et 10, i848. Jlelicina Soiverbyana , PfeilFei’, Monog. Pneuinon., vol. I, p. 385, i85a. Helicina Soiverbyana , Gray, Phaner., p. 280, 1862. Pachystonia Sowerbyana, H. elA. Adams, Genera, vol. Il, p. 3o3, i858. Helicina Sowerbyana, Pieiffer, Monog. Pneumon., suppl. I, p. 206, i858. Helicina Soiverbyana , Pl'eifTer, Monog. Pneumon., suppl. II, p. 2.34, i865. Helicina Soiverbyana , Sowerby, Thésaurus Conch., vol. III, p. 292 , pl. CGLXXVII (XII, Helicina), i]^. 4i8, 1866. Helicina Soiverbyana , Bland, in Amer. Journ. of Conch., vol. Il, p. 62, 1866. Jlelicina Sowerbyana , Pioeve, Conch. Iconica, vol. XIX, Helicina, pl. XXIII, fig. 202, i8y3. Helicina Soiverbyana, Pfeill’er, Monog. Pneumon., suppl. III, p. 272, 1876. Helicina Soiverbyana, Paetcl, Catal. Conch. Sarnml., vol. II, p. 5oo, 1889. Jlelicina Soiverbyana, Marions, in Biol. Centrali- Americana ; Mollusca, p. 28, 1890. Testa depresse trochi formis, tenuniscula. Irneis impressis spirahter sulcata, alba; spira conica, acutiuscula; (infr. 6 plainascuh, nllrmas subcarmatus , basi coiivexiusculus ; apertura parum oblitjua, subtriaiigularis ; colu- mella tenuis, basi iiodifera; peristoma simplex , angulatim expansum, margine supero sinuato; callus basedis tenuissimus. — Operculum? Diam. inaj. 21 mill.; min. ij milL; ait. lâ mill. Habitat in Guatemala (Delattre, teste Pfeiffer)? Coquille de forme trochoïde déprimée, assez mince, sillonnée dans le sens de la spire par des lignes bien marquées. Coloration blanche. Spire conique assez pointue. Tours de spire au nombre de 6 et assez plans; dernier tour subcaréné, légèrement convexe du côté de la base. Ouverture peu oblique et de forme subtriangulaire. Colu- melle mince et présentant à la base un tubercule nodiforme. Péristome simple, angu- leusement étalé; bord supérieur sinueux; callus basal très-mince. Opercule inconnu. Plus grand diamètre de la coquille, 21 millimètres; plus petit, ly millimètres; hauteur totale, i4 millimètres. Hahilal. Guatemala (Delattre, d’après Pfeiffer)? Ohsorvalions. L’existence de cette espèce au Guatemala est un fait extrêmement dou- teux et qui aurait besoin d’être confirmé. En elfet, depuis Delattre, que cite Pfeiffer et qui n’indique ])as de localité précise, aucun naturaliste n’a recueilli V Helicina Soiver- hyana dans cette partie de l’Amérique centrale. Nous ne connaissons l’espèce que par la diagnose originale et par les figures, d’ailleurs assez différentes entre elles, qu’en ont MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. /i45 données Pfeiffer dans la nouvelle édition de Udiernnitz, Reeve et SowerLy. Par les lignes spirales dont le test est sillonné, elle se rapproclie un peu de VH. Ghicsbreghli. Nous croyons devoir la placer au nombre des espèces douteuses, au moins au point de vue de l’habitat. LVI. Genre SGHASICHILA, Sbu ttlewortb (cmmd.), iSBa. Le genre Schasichila^ a été créé par Slmttleworth, en i852% sous la déno- mination légèrement criticpiable de Schasicheüa , pour un petit groupe très-par- ticulier de Mollusques terrestres operculés qui vit au Mexique et au Guatemala (à l’exception d’un membre aberrant, localisé dans une des Antilles) et dont les espèces connues étaient confondues autrefois par les auteurs avec les Helicina. Ils se distinguent de ce dernier genre par leur test mince, peu coloré et plus ou ]uoins terne, revêtu en partie de franges épidermiques spirales plus ou moins développées, mais toujours caduques, et par l’incisure assez fortement prononcée de leur bord externe, près du point d’insertion. Après Slmttlewortli, le genre nouveau a été adopté par la plupart des auteurs, parmi lesquels nous citerons PfeifferA II. et A. AdamsA Woodward^ Tryon*^ et PaetelL C’est à tort que AI. Pilsbry, qui l’admet comme coupe subgénérique ^ écrit Schazicheila. Strebel est le premier auteur qui, en 1873, corrigea le nom générique fautif de Sliuttleworth , tout en l’adoptant en principe^, et proposa la dénomination, rectifiée et plus conforme aux règles de la nomenclature, de Schasichila. Cette rec- tification fut adoptée successivement par E. von Alartens^®, par P. Fischer'^ et par nous-mêmes Nous ne possédons aucun document relatif à l’organisation intime de l’animal ‘ Etymologie : incisio; lahnun. ■ hi Beni. Mitth., |). 3oi, 4 décembre iSSa. ^ Malak. BlâUer, vol. I, p. io4, i854, cl Monog, PnenmoH., suppl. I, p. 220, 1808. '* Genera, vol. II, p. .3oG, i8.'i8. “ Woodvvard, Manuel de Concit., éd. Taie, Irad. l’ran- çaise d’A. Humberl, p. SyS, 1870. ° Stmct. and Syst. Conchologij, vol. 11, p. 2pi, 1880 [encore Schazicheila). ’ Caial. Conch. SainmL, ]). 192, i88.3, et CataL Conch. Samml., ed. novissima, vol. Il, p. 5o2, 1889. ® Iii Proceed. Acad. nul. Sc. of Philadelphia, p. 882, 1891. '' In Abhnndl. Nat. Hamhurg , vol. VT, i"' partie, p. 20 , ])1. IV, fîg. 7, 1878. hi Proc. Zool. Soc. London, p. G49, 1876, et in Biol. Genir. -Americana ; Mollusca, p. 48, 1890. Manuel de Conchyl., p. 798, 1887 (S. genre Schasi- chila). Mission scientifique au Mexique, 7' [)arlie. Mollusques , i3' livraison, vol. II, pl. LIV, Gg. 4 à 7 (ex[)Iicalioii de la planche), 1892. 446 ZOOLOGIE. dans le genre Schasichila. Selon tonte probabilité, elle doit être à peu près la même que celle des Helicina. CARACTÈRES DU GENRE SCHASICHILA. Testa helicifonnis, epideiinule pdosa , decidua , partmi ohducta, basi impressa; apertura semicircularis; peri- stoma suhcontinuum , margine externo juxta insertionem profunde inciso, infra incisionem alatim dilatato. Operculum tenuiter testaceum, semicirculare , plaimisculum , extus costa inframarginali elevata circumdatum, margine columellari stricto, intus lamella paidulum producta incrassato et subsidcato, utrimjue, sed prcesertiin inferne in apiculam producto , margine externo rotundato, acuto. Animal? Radula ? Coquille béliciforme, couverte en partie d’un épiderme velu qui se détache faci- lement, présentant une impression à la base. Ouverture semi-circulaire. Péristome subcontinii; bord externe profondément incisé près du point d’insertion et se dé- veloppant en forme d’aile au-dessous de l’incision. Opercule teslacé, quoique mince, semi-circulaire, assez plan, entouré sur sa face externe d’une côte inframarginale élevée; bord s’applicjuant à la columelle serré, épaissi à l’intérieur par la présence d’une lamelle assez saillante, et légè- rement sillonné, se terminant à chaque extrémité, mais particulièrement du côté du bord basal de la coc{uille, par une petite pointe bien accusée; bord externe tranchant et de forme arrondie. Animal non observé. Piadule non observée. Le genre Schasichila est peu riche en espèces. Jusqu’à présent, nous n’en connaissons que cinq : Schasichila Nicoleti, Sbuttlewortb ; S. alala, Menke; S. pannucea, Morelet; S. minuscula, Pfeiffer; S. Bahamensis , Pfeiffer. Les trois pre- r mières habitent le Mexique, principalement dans sa partie orientale (Etat de Vera Cruz) : toutefois, la troisième [S. pannucea) vit également au Guatemala. L’habitat exact du S. minuscula est inconnu, bien que ses affinités avec les formes mexicaines permettent de supposer avec quekjue vraisemblance qu’il appartient à la même région. Quant à la dernière espèce {S. Bahamensis) , qui a été recueil- lie à New Providence, dans l’ime des îles Bahamas (Antilles), son habitat extra- continental en fait une exception parmi ses congénères. D’après PaeteP, le Scha- MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 447 sichila minuscula , Gould (non Pfeilïer), serait un double emploi du S. Bahamen- sis, Pfeifler, et devrait tomber dans sa synonymie, 1. SCIIASICHILA ALATA, Meiike. (PI. LIV, lîg’. 6 et G fl.) Helicina alata, Menke, ms. Helicina alata, PleilFer, in Zeits. f. Malnh., vol. V, p. 87, i848. Helicina alata, PfeifTer in Cliemnilz, Conclu Cah. , ed. nova, p. 43, pl. V, fig'. 18-20, i85o. Helicina alata, Pfeiffer, Monog. Pneunion., vol. I, p. 368, i852. Helicina alata, Gray, Phaner., p. 967, i859. Schasicheila alata , SliutÜeworÜi , in Bern. Mittli., p. Soi, déc. i859. Scliasicheila alata, Shuttleworth , Diagn. neuer Moll., p. 4i, i852. Schasicheila cdata, Pfeiffer, in Maïak. Blatter, vol. I, p. io4, i854. Schasicheila alata, Pfeiffer, Novit. Conch., vol. I, p. 90, pl. XXV, fig. 10-19, i85G. Schasicheila alata, Pfeiffer, Monog. Pneunion., suppl. 1, p. 221, i858. Schasicheila alata, W. G. Biniiey, in Proc. Acad. nat. Sc. Philadelphia , p. i54, 1860. Schasicheila alata, W. G. Binney, l. c., tirage à part, p. 43, 18G0. Schasicheila alata, W. G. Binney, in Check Lists, S. III, p. 6, 1860. Helicina alata, W. G. Binney, Bibliogr. N. Amer. Conch., vol. II, p. 47, i8G4. Schasicheila alata, W. G. Binney, Bibliogr. N. Amer. Conclu, vol. II, p. 101, i864. Helicina [Schasicheila) alata, Martens, in Maïak. Blatter, vol. XII, p. 10, i865. Schasicheila alata, Pfeiiïer, Mon. Pneunion., suppl. Il, p. 247, i86,G. Helicina alata, Sowerby, Thesaurus Conclu, vol. III, p. 281, pl. CCLXVII, fig. 65 et 66, 1866. Helicina pannucea , Sowerby, Thesaurus Conch., vol. III, Helicina, p. 281, pl. CCLXVII, fig. 68, 69, 1866 {non Morelet). Schasicheila alata, Bland, in Amer. Journ. qf Conclu, vol. II, p. 63, 1866. Helicina alata, Beeve, Conchol. Iconica, vol. XIX, pl. Xlll, fig. 107, 1878. Helicina pannucea, Beeve, Conchol. Iconica, vol. XIX, Helicina, pl. XIII, fig. 108 {non A. Morelet), 1878. Schasichila (data, Strebel, in Abhandl. Geb. Naturw. Ver. Hamburg, vol. VI, 1" partie, p. 28, pi. IV, fig. 7, 1878. Schasicheila (data, Paetel, Cakd. Conch. Samml., p. 126, 1878. Schasicheila alata, Pfeiffer, Monog. Pneunion., suppl. III, p. 288, 1876, Schasicheila alata, Paetel, Catal. Conch. Samml., p. 192, i883. Schasicheila alata, Paetel, Catal. Conch. Samml., ed. novissima, vol. II, p. 5o3, 1889. Schasichila alata, Martens, in Biol. Centr. -Americana ; Mollusca, p. 44, 1890. Schazicheila (data, Pilsbry, in Proc. Acad. nat. Sc. Philadelphia, p. 882, 1891. Testa glohoso-coiiica, tenuis, striatula, parum nitida, suh epiderinide decidua, sordide Juscula; spira conica, acutiuscula, apice ohlusulo; sutura profunda; ai Jr. 5 convexi, ultimus non descendens , rotundatus ; apertura ampla, semicircularis , intus concolor ; peristoma simplex, tenue, expansiusculuni, margine columellari simplicc . recedente, callum circumscriptum emittente, externo infra insertionem (juasi in alam latiusculam producto. — Operculum typicum. Diam. maj. g niill.; niin. 8 mill.; ait. 7 i/a niill. (Coli. Grosse). Habitat Vera Cruz (Dr. Friedel), Cordova (A. Salle, Hoge), Misantla (H. Strebel), Mirador (H. Stre- bel), San Cristoval (H. Strebel), Atoijac (H. H. Smitb), .Jalapa (H. Strebel, Hoge), in provincia Vera Cruz dicta, rcipuhlicai Mexicanœ. Coquille de forme globuleuse-coniqiie, mince, légèrement striée, assez terne et d’un /i48 ZOOLOGIE. l)ran grisâtre sale, sous un épiderme mince, peu apparent et très-sujet à toml)er. Spire conique, paraissant pointue, mais terminée par un sommet légèrement obtus. Suture profonde. Tours de spire au nombre de 5 1/2 et convexes; dernier tour non descen- dant, arrondi et profondément accusé à la base, près d’un callus columellaire circon- scrit. Ouverture large, semi-circulaire et à peu près de même coloration que le reste du test, à l’intérieur. Péristome simple, mince, assez développé : bord columellaire simple, porté en arrière et donnant naissance à un dépôt calleux circonscrit; bord ex- terne se prolongeant en dessous du point d’insertion en une sorte d’aile assez large. Opercule typique et présentant exactement les caractères du genre. Plus grand diamètre de la coquille, 9 millimètres; plus petit, 8 millimètres; hauteur totale, 7 1/2 millimètres (Coll. Crosse). Habitai. Partie orientale du Mexique : Vera-Cruz (D'’ Friedel), Cordova (A. Sallé, Hoge), Misanlla (H. Strebel), Plantation de Mirador (H. Strebel), San Cristoval (H. Strebel), Atoyac (H. H. Smith), Jalapa (H. Strebel, Hôge), dans l’Etat de Vera Cruz. Observations. Cette espèce est remarquable par sa forme globuleuse-conique, par son dernier tour arrondi, sans carène et muni (chez les individus en bon état) de cinq ran- gées de petits poils épidermiques (pl. LIV, fig. 6 a). 2. SCHASIGHILA PANNUCEA, Morelet. (Pl. LIV, fig 5 et 5 a.) Ileliciiin jMiinucea, Morelet, Testacea novissima, I, p. 21, 1849. tielicina pannucea, Pfeiffer^ Monogr. Pnenmon., vol. I, p. 869, cum nota, 1862. Schasicheila pannucea, Slmttleworth , in Bern. Miuheit., p. Soi, 1882. Scliasicheila pannucea, Sbuttlewortli , Diagn. n. Moll., 11° 3, p. 4i, i852. Schasicheila pannucea, Pfeiffer, Maïak. Blàtter, vol. 1, p. io5, i854. Schasicheila alata, H. et .A. xVdains; Genera, vol. Il, p. 3o6, pl, LXXXVII, tig. 6, 6«, 64, i858. ? Schasicheila pannucea , Pfeiffer, Monog. Pneu mon. , suppl. I, p. 221, i858. Schasicheila alata, Tristram, in Proc. Zool. Soc. London, p. 4i2, i863 (non Menke). ? Schasicheila pannucea , Pfeiffer, Monog. Pneumon., siippl. II, p. 24y, i865. Schasichila pannucea, Marteiis, in Proc: Zool. Soc. London, p. 649, 1876. ? Schasicheila pannucea [Helicina), FieiSer, Monogr. Pneumon., suppl. III, p, 288, 1876. Schasicheila pennacea , Paetel, Catal. Conch. Samml.,p. 192,1883. Schasicheila pannucea , Paetel, Cat. Conch. Samml., ed. novissima, vol. II, p. 5o3, 1889. Schasichila pannucea , Martens, in Biol. Centrali-Americana ; Mollusca, p. 43, 1890. Tcsln omto-depressa , subtus convexiuscula , obtuse carinata, sub epidermide membranacea , valde decidua, spi- raliter striato-lirata , vix lœvis, sordide luteo-albida ; spira parum elevata, apice obtuso; sutura simplex, im- pressa; anfr. â-5 planulati, ultimus juxta insertionem vix incisus; apertura semilunaris , intus albida; pe ristoma ‘ Nous ferons observer ipie Pfeiffer ne cite l’espèce de Morelet ipie comme un double emploi de V Helicina alata, Menke, dans la synonymie duquel il la fait rentrer. MOLLUSQUES TEHLESTIIES ET FLUVIATILES. /j/i9 album, snbcontmiinm , ad suturam submarginatum, marginc columellari siwjdtcc, callum crassiusculum , circurn- scriptum, parvulum cmillcntc, exlcruo vix rcjlexiusculo , Icnui. — Operculum normale, tenue, testaceum, exlus granosum (pl. LIV, fig. 5 c et 5 f/). Diam. rnaj. ii mill. ; diam. mm. q milL; ait. vix g mlll. (Coll. Crosse, ex auctore). Var. /3, Mlsaiitlensis ([)1. LIV, lig. 5 />)• Paulo major, fulvida, apice puipureo-carneo; anfr. h if^ pla- iiiusculi, ultimus carinatus; apertura intus pallide purpurea; peristoma palUde purpureum. — Operculum nor- male, pallide luteum, extus granosum, costa intramarginali circumdatum, intus suhlaive. Diam. maj. is mill.; min. lo mill.; ait. g (Coli. Crosse). Schasicheila pnnniwea , W. G. Bimiey, in Check Lists, S. III, p. 6, i8Go? Habitat San Luis, in provincia Peten dicta (A. Morelet); Coban, Vera Paz (Sarg, 0. Salvin); Senaliu (Champion); EI Reposo (Champion), Guatemake; Aguas Callentes (Hoge); Jalapa (Iloge), reipublicœ Mexicanœ. Var. /3, Misanllensis (H. Strehei), occurrit in provincia Vera Cruz dicta, reipublicœ Mexicanœ. Coquille de forme ovale déprimée, légèrement convexe, du côté de la base, obtu- sément carénée, un peu luisante et d’un blanc jaunâtre sale, sous un épiderme mem- braneux sujet à tomber facilement et présentant de lortes stries spirales. Spire peu élevée, terminée par un sommet obtus. Suture simple, mais bien marquée. Tours de spire au nomljre de A à 5 et aplatis; dernier tour présentant une échancrure faible- ment prononcée, près du point d’insertion. Ouverture semi-lunaire, blancbâtre à l’in- térieur. Péristome subcontinu, échancré légèrement près de la suture et l)bmc : bord columellaire simple, donnant naissance à un dépôt calleux assez épais, mais petit et circonscrit; bord externe mince et à [>eine réfléchi. Opercule normal, testacé, mince et granuleux sur sa face externe (|d. LIV, fig. 5 c et 5 d). Plus g rand diamètre de la coquille, 1 1 millimètres; plus petit, q millimètres; hau- teur totale, un peu moins de q millimètres (Coll. Grosse, ex miclore). Var. (3, Misanllensis (pl. LIV, fig. 5è). Un peu plus grande que la forme typique et d’une coloration tournant au fauve, avec une sommet d’un rose carnéolé pourpré. Tours de spire au nombre de A 1/2 et assez plans; dernier tour caréné. Ouverture et péristome d’un ton pourpré clair. Opercule (pl. LIV, fig. 5 c et 5 d) d’un jaune blanchâtre, testacé et de forme semi- circulaire, presque droit dans la partie qui touche au bord columellaire et se terminant en pointe à chaque extrémité (particulièrement à l’extrémité basale); arrondi du côté du bord droit. Face externe finement granuleuse, entourée d’une côte intramarginale saillante; face interne luisante et à peu près lisse. Plus grand diamètre de la coquille, 1 2 millimètres; plus petit, 10 millimètres; hau- teur totale, q 1/2 millimètres (Coll. Grosse). Habitat. Guatemala : province du Peten, à San Luis (A. Morelet); Coban, Vera Paz, (Sarg, 0. Salvin); Senahu, dans les monlagues qui s’élèvent au nord de la vallée du ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Vil PARTIE. — II. Q7 iMpr.i.Mr.mii nation.ue. 450 ZOOLOGIE. Polocliic (Champion); El Pieposo, sur le versant Pacifique (Champion). — Mexique : .lalapa, clans l’Etat de Vera Gruz (Hoge); Aguas Galientes, dans la partie septentrionale de la région centrale (llôge). La variété |S Misantlensis provient de Misantla, dans l’Etat de Vera Gruz (H. Strehel). Ohscrvalions. On a, pendant longtemps, confondu l’iin avec l’autre le Scluisichila (data de Menke et le S. pannucea de Morelet, Pfeiffer, après avoir, en placé l’espèce de. Morelet dans la synonymie de celle de Menke, l’a admise plus tard comme espèce, mais avec un point d’interrogation significatir^. H. et A. Adams représentent sous le nom de Schasicheda (data le véritable S. pannucea de Morelet^. Ueeve figure'* sous la dénomination d'Helicina alata une coquille en excellent état de conservation et appartenant bien réellement à cette espèce; mais, sur la même planche XllP, il représente sous le nom d’/7. pannucea un autre individu à'H. alata mort et sans épi- derme, mais ap[»artenant indubitablement à cette dernière forme. Sowerby commet la même erreur que Ueeve. Il figure® sous le nom à' Hebcina pannucea un Schasichüa (data mal conservé ou sans épiderme; pour augmenter la confusion, il ajoute que YH. pan- nucea est plus globuleux que YH. alata, alors que, en réalité, c’est tout le contraire, YH. pannucea étant moins globuleux que l’autre espèce et, de plus, caréné. Les deux espèces sont pourtant faciles à distinguer l’une de l’autre. Le Schasichda (data, généralement plus petit que l’autre, a la spire proportionnellement plus élevée, les tours coiive.ves, et il ne possède pas de carène sur le dernier tour, (jui est toujours arrondi. Le S. pannucea, ordinairement un peu plus grand, est plus déprimé; sa spire est moins saillante, ses tours sont aplatis et le dernier est toujours caréné. De plus, leur coloration est différente : celle du S. (data, est d’un brun fauve clair; celle du S. pannucea est d’un blanc jaunâtre. Pourtant la variété jS du S. pannucea se rapproche un peu du S. (data sous le rapport de la coloration, bien qu’elle soit plutôt pourprée (pie fauve; mais c’est une exception. IjO s. (data que cite Tristram^ comme provenant de la Vera Paz ne peut être qu’un S. pannucea, la seule espèce du genre qui existe au Guatemala; il l’aura sans doute confondu, comme font fait les nionograpbes anglais, avec le S. alata du Mexique. Par contre, il n’est jias impossible que le S. pannucea que W. G. Binney cite comme du Mexique® soit notre variété |S Misantlensis. En résumé, le S. pannucea est une bonne espèce; mais ni Pfeiffer, ni les frères Adams, ni Sowerby, ni Beeve, ne paraissent l’avoir connu. ‘ Monog. Pnenmon. , \o\. l, 'd&Çj , i85a. ’ Moiiog. Pneiimoii., suppl. I, p. 221 (i858) ; suppl. II, p. ühj (i865); suppl. III, p. 288 (187G). ^ Gciiera, allas, pl. LXXXVII, Ilg. 6, 6«, i>ù, i858. ‘ Conchol. Icon., vol. , Uelicinn , pl.XIil, llg. 107, 187.3. ^ Conchol. Icon., vol. XIX, Helicina, pl. Xlll, lig. 108, 1878. ® Thés. Conch., vol. III, Helicina, p. 281, pl. CCLXVII, fig. 68 et 69 , 1 866. ’ In Proc. Zool. Soc. London, p. 4i2, i863. In Checlc Lisls, S. III, p. 6, 1860. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 451 3. SciIASICIIILA NicOLKTI, SliiiUlevvortIi. (PI. LIV, lig- 4, 4«, hc, lui, kc, lif,) Scliasiclieila Nicolelt , Slmltleworlh, in Berii. Mitlh. , p. 3o2, iSSa. Schasicheila Nicoleti, SliiiUleworth, Diagn. u. Moll., n° 3, p. 4a, i85a. Schasichclla Nicoleti, Pleiffer, Malnk. Blâlter, vol. I, ]). io5, i854. Schasicheila Nicoleti, Pfeiffer, Novit. Conchol. , vol. I, p. 89, pl. XXV, (ig. 7-9, 180G. Schasicheila Nicoleti, H. et A. Adams, Genera, vol. Il, p. 3o6, i858. Schasicheila Nicoleti , Pfeiffer, Monog. Pnenmon., siippl. I, p. aao, t858. Schasicheila Nicoleti, W. G. Biiiney, in Proc. Acad. nat. Sc. Philadelphia , ]i. i54, 18G0. Schasicheila Nicoleti, W. G. Binney, /. c., tirage h part, p. 43, 1860. Schasicheila Nicoleti, W. G. Binney, in Chcclc Lists, S. 111, p. 6, 1860. Schasicheila Nicoleti, W. G. Binney, Dibliogr. N. Amer., Conch., vol. II, p. 101, i864. Schasichila Nicoleti, Martens, m Malnk. Bldtter, vol. XII, p. G7, i8G5. Schasicheila Nicoleti , Pfeiffer, Monog. Pnenmon., su])pl. II, p. •ik'], i8G5. Schasicheila Nicoleti, Bland, in Amer. Journal of Conchol., vol. Il, p. G3, 18G6. Helicina Nicholetti {errore typ.) , Sowerby, Thesaurus Conch., vol. III, Helicina, p. a8o, pl. CCLXVII, lig. G7, 186G. Helicina Nicoleti, Beeve, Conch. Iconica, vol. XIX, Helicina, pl. XIII, lig. 109, 1873, Schasicheila Nicoleti, Paetel, Catal. Conch. Saniml., p. 19a, i883. Schasicheila Nicoleti, Paetel, Catal. Conch. Saniml., ed. noviss., vol. II, p. 5o3, 1889. Schasichila Nicoleti, Martens, in Biol. Centrali- Americana ; Mollusca, p. 43, 1890. Testa depresse glohoso-contca , tenuis, haud nitens , striatula, suh epidermide jusca , decidua, spiraliter lineata, htspidula, sordide albida , versus apicem rubescens; spira depressa, conica, acutiuscula; sutura subcanaliculata ; anfr. à ijù planiusculi, ultimus subtus injlatus, obtuse angulatus, antice rotundatus , serielms 3 pilorum lon- giorum ornatus; apertura ampla, obliqua, exacte semicircularis ; pcristoma subincrassatmn, e.rpansiusculum, albidum, margine columellari stricto, callum tenuissimum , extus profunde excavatum emittente, externo pone incisionem valde et f exime alatini producto. — Operculum typicum (pl. LIV, fig. hg et /i /Q, semicirculare , testaceum, lacleo-albidum, utrinque apiculatum, prcesertim ad basi n , extus costa intramarginali cinctum, medio subasperum , granosum; intus subplaiiatum, lamina laterali munitum. Diam. maj. 13 rnill.; diam. inin. 10 mill.; ait. q mill. — Apertura 8 mill. alta, 7 inill. lata (CoII. Grosse). Habitat qirope Cordova (.Jacot-Giiillarmod, A. Salle); Cerro de Plumas^, projie Cordova Iloge, [teste E. von Martens); Jalapa (Strcbel, Hoge), in provincia Ycra Cruz dicta, reipublicæ Mexicanæ. Coquille de forme globuleuse-conique mais un peu déprimée, mince, assez terne, légèrement striée, entourée de lignes spirales formées par un épiderme brun qui tend à se détacher et qui lui donne un aspect velu. Coloration générale d’un blanc sale, avec le sommet rougeâtre dans les parties où manque l’épiderme. Spire déprimée, coni([ue, légèrement pointue, bien que terminée par un sommet un peu obtus. Suture subcatia- liculée. Tours de spire au nomltre de à 1/2 et à peu près plans; dernier tour renllé en dessous, obtusément anguleux, arrondi en avant, muni de trois séries de poils Altération probable du nom d’une montagne située près de Cordova , le Cerro de Pal ma. / • 45-2 ZOOLOGIE. épidermiques plus longs que les autres, la dernière série monte à la hauteur de la suture. Ouverture large, oblique, exactement semi-circulaire et d’un blanc sale. Péri- stome légèrement épaissi, assez développé et blanchâtre; bord columellaire resserré, donnant naissance à un dépôt calleux très-mince, profondément excavé à l’extérieur; bord externe visiblement incisé dans le voisinage du point d’insertion, et fortement développé en aile après l’incision. Opercule typique (pl. LÏV, fig. 4^* et 44) semi-circulaire, testacé, blanchâtre, se terminant en pointe, principalement du côté de la base; face externe entourée d’une côte saillante externe intramarginale et couverte de granulations sur sa partie centrale; face interne umnie d’une lamelle légèrement prolongée. Plus grand diamètre de la coquille, 12 millimètres; plus petit, 10 millimètres; hau- teur totale, () millimètres. Hauteur totale de l’ouverture, 8 millimètres; largeur, 7 mil- limètres (Coll. Crosse). Habitai. Partie orientale du Mexique : environs de Gordova (Jacot, Guillarmod, A. Sallé); Gerro de Plumas? près Gordova (Hôge, d’après E. von Martens); Jalapa (Strebel, Hôge), dans l’État de Vera Gruz. Observations. Nous avons vu, dans la collection Mexicaine de M. Auguste Sallé, des individus plus grands que ceux que nous figurons et atteignant les dimensions données par Pfeiffer (16 i/3 millimètres de diamètre). Gette belle espèce, la plus grande du genre, est remarquable par le développement que prennent ses linéoles spirales épidermiques, particulièrement à la hauteur de l’angle du dernier tour, où elles se détachent et se prolongent, sous une apparence de poils serrés. Get épiderme est excessivement caduc; il se détache au moindre choc et même au simple contact. L’espèce est encore assez rare dans les collections. Nous représentons deux exemplaires (pl. LIV, fig. 4, lia, 4/) dans lesquels les séries de poils épidermiques sont assez bien conservées, et un autre (pl. LIV, fig. 44, 4c, lui, 4e) qui ne possède plus ces franges, mais chez lequel l’épiderme n’a pas encore disparu totalement. Sur ce dernier (fig. 4 c? et 4 e), on peut se faire une idée très-exacte de l’échancrure marginale, et du prolongement aliforme, venant à la suite, (|ui caractérisent le genre. ESPÈCE DOUTEUSE. 4. SCHASICHILA MINUSCULA, Pfeifler? (Pl. LIV, fig. 7, 7«, ’jb.) Helicina minuscula (Schasicheila) , Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 29, iSSg. Schasicheila minuscula, Pfeiffrr, Monog. Pneunionopomoruni , suppl. II, p. 247, i865. Scltasicheila minuscula, Pfeiffer, Monog. Pneunionopomoruni , snppl. III, p. 288, 1876. Schasicheila mimiscula, Paelel, Calai. Conch. Samml., p. 192, i883. Schasicheila minuscula, Paetel, Calai. Conch. Samml., ed. noviss. , vol. II, p. 5o2, 1889. MOLLUSQUES TERHESTRES ET ELUVIATILES. 453 Testa glohoso-comca , tenais, sublœvlgata , nitahi, pellucida , fulva ; spira conoidea, acutiuscnia ; anfr. â con- vexi, ultimus venlrosus, pone columellam excavatus, callosus; apertura param obliqua, semiovahs; perisloma simplex, tenue, rectum, marginibus lamina callosa junctis , columellari libero, substricto, externo superne inciso, tum arcuatim procedente. — Ojjerculum ? Diam. maj. à ijü mill.; diam. min. 3 ^j3 nnll.; ait. 3 mill. Habitat in republlca Mexicana l^teste Paetel)? 31isantla, in prorincia Vera Cruz dicta, reipiibUcæ Mexi- canæ (Strebel, teste Schneider)? Coquille de forme globuleuse-coiiique, mince, à peu près lisse, luisante, trans- lucide et de coloration fauve. Spire conoïdale, assez pointue. Tours de spire au nom lire de 4 et convexes; dernier tour ventru, excavé en arrière de la columelle et calleux. Ouverture peu oblique et de forme semi-ovale. Péristoine simple, mince et droit, à bords réunis par une lamelle calleuse : bord columellaire libre, un peu resserré; bord externe incisé à sa partie supérieure, près du point d’insertion, puis arqué et porté en avant. Opercule inconnu. Plus grand diamètre de la coquille, 4 i/a millimètres; plus petit, 3 a/3 millimètres; hauteur totale, 3 millimètres. HahitaL Mexique (d’après Paetel)? Misantla, dans l’Etat de Vera Cruz, Mexi([ue (Strebel, d’après Schneider)? Observations. Ce n’est que comme espèce à habitat douteux et sous toutes réserves que nous croyons pouvoir inscrire ici le S. minnscnki de Pfeiffer. S’il est plus petit de taille que le S. alata, il s’en rapproche sensiblement, tant sous le rapport de la forme générale que sous celui de la coloration. De plus, si M. E. von Martens ne le mentionne pas parmi les espèces de l’Amérique centrale, M. Paetel, dans deux de ses Catalogues C le cite comme provenant du Mexi(jue, et l’individu que nous figurons (pi. LÎV, hg. y) nous a été envoyé par AI. Sebneider, de Bâle, comme ayant été recueilli par Strebel cà Misantla, dans l’Etat de Vera Cruz. L’habitat mexicain du S. minuscula est donc, en définitive, assez probable, s’il n’est pas encore absolument certain. Famille des NERITIDÆ. Les Mollusques qui composent aujourd’hui la famille des Neritidœ étaient compris par Linné dans son grand genre Neriia, qui renfermait, outre les Nerita et les Neritina, des Neritopsis, des Natica et des Littoi'ina^. ' Paetel , Coiich. Sainml. , \). i()‘2 ( i883), et Crtto/. Conch. Sainnil. , ed. iioviss. , vol. II. p.5oa. 1890. — Sijs- terna natune , la'eVl., p. 1261, 17GG. 454 ZOOLOGIE. Lamarck les groupa dans une famille des Néritacées, établie nominalement en 1809 b et qui renfermait les genres Nacelle (pour Navicelle), Néritine, Nérite et Natice. En 1812^, il confirma ce classemenl, en donnant ainsi les caractères de la famille : cf Coquilles fluviatiles ou marines dont le bord gauche de rou verture imite une demi-cloison. Point de coliimelle; un opercule. 77 Les Néritacées sont divisées en deux groupes : les fluviatiles (Navicelle, Néritine) et les marines (Nérite, Na- tice). Enfin en 1822^, Lamarck a persisté dans ses errements en conservant dans une même famille les genres Natica et Nerita. Cette association peu naturelle a élé acceptée par Cuvier (1817), Latreille (182b), Blainville (1826), Deshayes (1827), Fleming (1828), Swainson (i84o), Reeve (18^2), G. B. Sowerby junior (1 842), etc. Ces divers auteurs, tout en adoptant le groupement proposé par Lamarck, n’ont pas tous employé la même désignation de famille : ainsi Blainville donne aux Néritacées le nom de üémicyclostoma^ et Swainson celui de Naticidœ^. C’est à Fleming qu’on doit la création du vocable défectueux Neritadæ^, qui a été changé en Neritidœ par A. d’Orbigny^. La' orande réforme de la famille des Néritacées de Lamarck consistait dans l’éli- O mination du genre Naiîca; elle s’accomplit naturellement lorsque Quoy et Gai- mard® firent connaître l’animal des Natica, si différent de celui des Nerita, Neritina et Navicella, et ne pouvant être rapproché que de celui des Sigaretus. Férnssac® avait déjà opéré cette disjonction dès 1822, et son opinion avait été acceptée par Menke^®, Desbayes E. Forbes^'b A. d’Orbigny^^, et tous les conchyliologistes plus récents. La position des Neritidœ dans la méthode a été nettement indiquée dès 1767 par Adanson^'*, qui les intercalait entre les Turbo et les Bivalves, d’après la consti- ' Philosophie zooloffiqiie, vol. I, p. 3âi. ■ Extrait (lu Cours de zoologie, p. i l'y. ^ Jlisloire unturelle des animaux sans vertèbres, vol. VI, 2' pallie, p. 1 80. ^ Manuel de Malacologie et de Conchyliologie , |i. 4^2, 1825. ^ A Treatise OH Malacology, p. 344, i84o. '' A Ilistory <)f' British Animais , p. 29G, 1828. ’ Histoire physique, politique et naturelle de Vile de Cuba , Mollusques, vol. 11, p. 42, i842. * Voyage de «V Astrolabe -n , Zoologie, vol, 11, p. 226, pl. LXVl, i832. “ Tableaux systématiques des animaux mollusques, p. XXXIV. Synopsis methodica Molluscorum , p. 4y, i83o. " In Lamarck, Hist. nal. des animaux sans vertèbres, 2' Gdit. , vol. Vlll, p. 55(), i838. '■ Malacologia Monensis, p. 29, i838. Supra cit., p. 29. Histoire naturelle du Sénégal , Coquillages, p. 188. MOLLUSQUES TELRESTRES ET FLUVIATILES. 455 tiition de leur opercule calcaire, paraissant en quelque sorte articulé avec le ])ord columellaire. Cuvier \ en 1808, d’après Texainen des formes extérieures de l’animal du Nerita exuvia, Liiiiié, avait rapproché ce mollus(pie des Trochus et avait ulté- rieurement" classé les Nerita dans sa famille des Troclioïdes. Férussac^, à l’exemple de Cuvier, plaça les Nerita dans les Troclioïdes, avec les genres Troch.ns, Phasia- îiella, Pleur otomaria, et d’autres formes moins concordantes; il rejeta les Natica dans la famille des Turbinés, en compagnie des Paludina, Melania, Littorina, Rissoia, Turritella, Valvata. Menke'* suivit exactement la classification de Fériissac. Philippi® colloqua les Neritacea dans l’ordre des Scutibranches de Cuvier. L’examen de la radule ne pouvait laisser aucun doute au sujet des affinités des Neritidæ. S. Lovén, qui a donné une figure très-exacte de la radule du Neritina fliwiatilis, Linné, conclut que ce genre appartient au groupe des TrochùaV; et Troschel reconnut dans les Neritidæ les caractères de ses Rhipidoglossa^ . Les Neritidæ se composent aujourd’hui de plusieurs genres vivants et fossiles : les uns franchement marins [Nerita), les autres exclusivement fluviatiles [Sep- taria), les autres habitant la mer, les eaux douces ou saumâtres, et devenant par- fois presque terrestres [Neritina). Tous ces animaux ont des caractères communs. Leurs tentacules sont allongés, aigus; leurs yeux sont portés sur des pédoncules distincts®, plus ou moins longs (à l’exception d’un seul sous-genre, Smaragdia, dont les yeux sont sessiles^). Le ventricule du cœur est traversé par le rectum; la hranchie est grande, triangu- laire, libre à son extrémité. La verge, plus ou moins développée, se montre dans le voisinage du tentacule droit. Le système nerveux est dit orthoneuroïde, mais il ‘ Mémoire sur la Vivipare d’eau douce, etc. [Annales du Muséum, vol. XI, p. 187, pl. XXVI, fig'. i5). ■ Le règne animal distribué d’après son organisation , vol. Il, p. /128, 1817. ’ Tableaux systématiques des animaux mollusques, p. XXXIV, 1822. " Synopsis methodica Molluscorum , p. hq, i8-3o. ^ Ilandbuch der Conchyliologie und Malacozoologie , p. 201, i853. ' Ofrersigt af Kongl. Vetensknps-Akadeiniens Forhand- lingar, p. i<)7, pl. VI, 18/17. ’ Archio fur Naturgesch. , pl. X, Iig. 6-8, i83G. ® J. E. Gray a ëlabli une subdivision de son ordre des Gasteropoda phyiophaga pour les animaux dont les yeux sont portés sur d. s pédoncules distincts et cpi’il appelle Podophthalmn , en opposition à ceux dont les yeux sont sessiles et placés .à la base des tentacules et (pi’il nomme Eriophthalma [in Tiirton, A Manual of lhe land and fresh ivnter Shells of the British Islands, éd., p. 79, 18/10). Cette subdivision des Podophlhalma a éti' adoptée par II. et A. Adams comme un sous-ordre des Scutibraucbes. ^ Issel, Mnlacologia der Mar Bosso, p. 21 3, 1869. 456 ZOOLOGIE. rentre en réalité dans le type cliiastonenre; les otocystes renferment de nombreuses otoconies. La radnle, du type rhipidogiosse, a pour formule : oo. i .(3+1+3). i .cxd; elle se distingue par la grandeur exceptionnelle de la déni centrale paire la plus interne, ainsi c{ue par la forme en chapiteau de la dent latérale. La coquille est imperforée; sa spire est courte; ses cloisons internes sont résor- bées. Ij’ouverture est semi-lunaire, entière, à bord columellaire aplati, septiforme, souvent denté ou denliculé, à labre semi-circulaire, non rélléchi. L’opercule est variable, généralement semi-circulaire, calcaire, paucispiré exté- rieurement, à face interne donnant naissance à des apophyses plus ou moins sail- lanles et se mettant en contact avec le septum columellaire. Nous n’étudierons ici qu’un seul genre de cette famille, celui des Neritina, le genre Nerita, exclusivement marin , ne rentrant pas dans le cadre de cet ouvrage. LVIL Genre NËRITÎNA, Laniarck, i8og. Les coquilles classées actuellement dans le genre Neritina étaient confondues avec les Nerita par les anciens auteurs. Ainsi Lister^ a créé pour elles deux sec- tions particulières de son grand genre Nerita^ : l’une caractérisée par la présence de denticulations au bord columellaire et l’absence de dents au labre; l’autre, par l’absence de dents au bord columellaire et au labre. Linné a suivi les errements de Inster, et son genre Nerita^ est divisé en trois sections, dont la première {mnhili- caiœ) se compose des Natica actuels; la deuxième (imyerforatœ , lahio edentulo)^ des Neritopsis, Littorina et Neritina, appartenant aux sections Theodoæus, Alontfort; Clithon, Alontfort; Neritodryas , Martens; et la troisième (imperforatœ , lahio den- tato), des Nerita et des Neritina, placés par les auteurs modernes dans les sections Neritina, sensu stricto; Paperita, Gray; Smaragdia, Issel; Clypeohm, Uécluz. Klein'* eut l’idée de réunir sous le nom de Vitta les espèces de Nerita de Lister à ouverture privée de denticulations, et il caractérisa ainsi ce groupe de mollus- ([iies : Vitta est cocldis elliptica depressa, ore semilunari diducto, edentulo; anodon- tes vocata. Au nombre des espèces citées se Irouve le Nerita Jluviati lis, Linné, ‘ Ilistoriw Conchyliorum, vignette n" Sgi , i(j85. ^ Linné, Systema naturm, 12' édit., p. 126 1-1 253, ^ Sons le noni de Nerita, Lister figure des Nerita, Neri- 1 766. tma, Lutorina, Delphiiiula, Liotia, Astralium. " Tentamen methodi ostracologicæ , p. 19, lySo, MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. /i57 type du genre Theodoxus de Alonlfort; mais dans leur enseml)le les autres coquilles sont essentiellement disparates, puisqu’elles apparliennent à plusieurs genres ac- tuels : Natica, Littorina, Nerita, Neritina. Il nous est donc impossible d’adopter le genre Vitta. G. llumplirey au conlraire, paraît avoir eu une notion très-exacte du grouj)e- ment des coquilles que Lamarck devait comprendre plus tard dans le genre Ne- ritina. Ainsi, il proposa un genre Neritella, non caractérisé, il est vrai, mais placé dans son rtOp.DER II, Fluviatilis r, et renfermant douze espèces, dont la première citée est le Nerita viridis, Linné, devenu le type du genre Smaragdia, Issel, et dont les aidres appartiennent toutes au genre Neritina de Lamarck : par exemple les N. virginea, Linné; les N. corona, Linné, etc. On peut dire que les Neritella constituent une des meilleures conceptions de l’auteur du Muséum Calonnianum. C’est en 1809 seulement que Lamarck fit mention, sans le caractériser et sans le latiniser, d’un genre Néritine, placé dans la famille des Néritacées, divisée elle-même en genres fluviatiles et en genres marins. Les Néritines appartenaient au groupe des fluviatiles^. En 1812, Lamarck'* renouvela son classement de 1809 sans aucune addition. Enfin, en 1822®, il donna de ses Neritina une description satisfaisante. Le genre est caractérisé par sa coquille mince, à ornemenlation généralement lisse ou con- sistant en fines stries d’accroissement; par son bord droit dépourvu de dents ou de crénelures intérieures; par son habitat Iluviatile. La première espèce citée est le Neritina perversa , Gmelin, forme fossile et pour laquelle Deny s de Montfort a proposé le terme générique de V dates. Denys de Alontfort en eflet*^, postérieurement à la première mention du genre Neritina de Lamarck, avait créé trois genres nouveaux : V dates, Theodoxus et ‘ Muséum Calonnianum, p. 5y el 58, 1797. ■ Philosophie zoologiquc , vol. I, p. 82 1. Cette subdivision des Nerila en marins et fluviatiles avait déjà été préconisée par F. de Roissy {llist. nat. géiiér. et partie, des Mollusques, vol. V, p. 269, i8o5), dans les termes suivants : rCe genre {Nerita) se divise en deux (fsections : 1" les Nérites fluviatiles, qui n’ont ni dents ni ff crénelures sur la face interne du bord droit de leur onver- ffture; leur coquille est en général mince et lisse; 2° les Né- rr rites marines, qui ont toutes des dents ou des crénelures rrsurla face interne de leur bord droit; leur coquille est rrépaisse. Peut-être pourra-t-on employer ces divers caractères rtpour les séparer entièrement et en former deux genres parti- rr culiers. -n “ Extrait du Cours de zoologie du Muséum d’histoire na- turelle sur les animaux sans vertèbres, p. 1 17. Histoire naturelle des animaux sans vertèbres , vol. VI , 2' partie, p. 182. “ Conchyliologie systématique, vol. Il, p. 827, 35o et ZOOLOGIE DU MEXIQUE. VII° PADTIE, II. IMIT.IMEniE XATIONALE. 458 ZOOLOGIE. Clithon, que Lamarck fit rentrer dans ses Neritina, et qui constituent des sous- genres acceptés par la plupart des auteurs modernes. Si nous adoptons le genre Neritina de Lamarck, de préférence à Neritella, Humphrey, c’est parce que le premier nom a été accompagné d’une caractéris- tique très-précise, et que par conséquent ses limites ont été parfaitement établies, tout en étant assez larges pour comprendre les différents groupes secondaires pro- posés par Denys de Montfort. Un petit nombre de naturalistes attribuèrent, au début, une valeur générique au genre Neritina, tels sont : Cuvier (1817), Latreille (18 2 5), Menke (i83o), Swainson (i84o), Récluz (18/11), Reeve (18/12), G. R. Sowerby (18/12), etc. Les autres le considérèrent comme un sous-genre des Nerita, tels sont : Rovvdich (1822), Férussac (1822), Rlainville (1826), Desliayes (1827), Rang (1829), (Juoy et Gaimard (i834), Philippi (i836), Potiez et Micliaud (i838), A. d’Or- bigny (18/11), Souleyet (1862), Moquin-Tandon (i855), etc. Néanmoins, ce ' genre est sullisamment caractérisé par sa coquille, son opercule, son mode d’ha- bitat, pour pouvoir être conservé. Les quelques espèces marines qu’il renferme n’ont aucun rapport avec les Nerita. On ne peut donc pas dire avec certitude que les Neritina sont des Nerita adaptés à la vie dans les eaux douces. ANATOMIE DU GENRE NERITINA. L’animal d’une espèce de Neritina d’Europe {N. fluviatilis, Linné) a été gros- sièrement représenté par Desallier d’Argenville en 1767^ et décrit par Daude- bard de Férussac^, qui lui attribue quatre tentacules : deux longs, subulés, et deux courts, placés en dehors, sortant de la base des longs, tronqués et portant les yeux à leur sommet. Ultérieurement le même mollusque a été figuré par un grand nombre d’auteurs : Dupuy^, Moquin-Tandon \ Forbes et HanleyN Gwyn- .leflreys*^, etc. ' ih sioire naturelle éclaircie dans une de ses parties prin- cipales, la Cjonclniliolosle , auffinentée de la Zooinorphose , p. 73,pl. VIII, iig. 3, 1757, ^ Essai d’une méthode concliijliologique , p. 76, 1807. ^ llist. naturelle des Mollusques terrestres et d’eau douce qui virent en France, ])1. XXIX, lig. 1 h cl 1 i, 1 802. ' Histoire naturelle des Mollusques terrestres et d’eau douce de France, pl. XLII, fig. 1, i855. A Ilistoru of British Mollusca and tlieir Sliclls , i)l. HH, fig. 1. i853. ° British ConchoL, or an Account of the Mollusca, etc.i vol. I, pl. III, fig. 1, 1 8()2. MOLLUSQUES TEURESTRES ET FLUVIATILES. /i5‘I Plusieurs Nerîtina exotiques sont figurés dans les ouvrages de Quoy et Gai- inardS Souleyet^ A. Adanis^, Gould", A. d’Orbigny^ etc. Toutes ces figures montrent les memes caractères extérieurs. La tête est large, un peu écliancrée en avant et formant deux lobes; fouverture buccale est plissée; le cou est court; les tentacules, bien écartés à leur liase, sont constitués chacun par une tige tubuiée, assez grêle, aiguë au sommet, longue, pouvant se recourlier la- téralement et qu’on appelle le tentacule proprement dit ou vihracule, et par une colonne se détachant de la base du vihracule, tronquée an sommet, portant l’œil, et que fon nomme Vommalophore. Les ommatopbores bien développés et distincts des vibracules se montrent chez la pliqiart des Gastéropodes sciitibranclies. Le cou et les côtés du pied sont dépourvus de tentacules et de franges épipo- diales; le pied est large, tronqué en avant, obtus en arrière, non divisé. L’anatomie des organes internes a été f objet de travaux de détail très-nombreux; un seul ouvrage sur fensemble de l’organisation des Neritina a été publié par E. Claparède, en 1857°; mais il ne présente guère plus aujourd’hui qu’un intérêt historique. Système digestif . Gomme nous Lavons dit, fouverture buccale est large, trans- verse et fortement plissée; elle a été bien représentée par Dupuy^; mais Aloquin- Tandon® figure deux prétendues mâchoires : une supérieure et une inférieuiœ, garnies de crénelures, réunies latéralement, et qui ne sont probablement ([ue les plis cutanés de forifice buccal, constatés d’ailleurs chez les Nerita par Adanson, Quoy et GaimaixG®. ‘ Voyage de al’ Astrolabe ri , pl. LXV ^Neritina pulllgera , Laniarck; N. reticulata, Quoy; N. communis, Quoy; A'. strigilala, Lamarck; N. auriculata, Lamarck; N. brevi- spira, Lamarck). ' Voyage de ala Boniter, pl. XXXTV [ISeritina vestita, Souleyet; N. Gaimardi, Souleyet; iV. Micliaudi, Récluz; iV. rugata, Rëcluz; N. melanostoma , Troscliel; N. Talii- tensis, Lesson; N. Nuttali, Récluz). ^ The Genera of recent Mollusca, pl. XLll, fig. 3 [Neri- tina diadema, Récluz). ” Mollushs and Sliells of tlie United States cxploring Expédition, pl. XI, 1862 [Neritina granosa, Sowerby; N. Lamarcki, Deshayes; N. Tahitensis, Souleyet; N. canalis, Sowerby; N. gagates. Desbayes; N. cornea, Linné; N. ru- ginosa, Récluz ; N. cholerica, Gould ; N. chrysocolla , Gould ; N. cafj'ra, Gray; N. undata, Deshayes). ^ Voyage dans l’Ainériipie méridionale, Mollusiptes, pl. LVl, fig. 1-3 [Neritina meleagris, Lamarck). ^ Anatomie and Entwicldangsgeschichte dcr Neritina flu- viatilis [Arcltiv fur Annt. Pliysiol. von J. Millier, iSSy). ’ Supra cit., pl. XXIX, fig. 1 h. ® Supra cit., pl. XLll, fig. 5. Histoire naturelle du Sénégal, Coquillages, p. i8y, 1787 : rfx4u-dessous de la tête, vers le milieu de sa lon- gueur, on voit l’ouverLure de la bouche, cpû est ronde et environnée d’une lèvre circulaire fort épaisse, plissée et comme ridée.'» Voyage de a l’ Astrolabe r , vol. III, p. 179, i834. 460 ZOOLOGIE. Les mâchoires véritables existent-elles? Sur ce point, Troschel ^ est très-affirmatif et déclare qnil n’a jamais pu les découvrir, tandis c[ue Lehman^ les aurait trou- vées chez le Neritina jhiviaülis. La question devra donc être étudiée de nouveau. La radule, représentée d’abord d’une façon insuffisante par Quoy et Gaimard en 1 834^ et par Troschel en i836S a été figurée avec exactitude par S. Lovén en 1847“^. L’auteur suédois décrit la grande dent capituliforme comme le premier uncinus (ou la première dent marginale, d’après la dénomination que nous adop- tons ici). Depuis cette époque, de nombreuses flgures de radules ont été données par Rossmâssler Eberhardb W. G. Binney®, Guppy et Hogg^, et surtout par TrosclieD®, qui a décrit ou figuré la radule de trente-six espèces. Ces éléments nombreux et le soin avec lequel ils ont été examinés permettent de constater au- joiird’hui riiomogénéité des Neritina, dont une seule section, celle des Smaragdia, pourrait être séparée génériquement. Les éléments de la radule sont : 1° une dent centrale impaire, petite, trapé- zoïdale ou quadrangulaire, inerme; 2° une première dent centrale paire ou in- terne, de forme transverse, deux ou trois fois plus large que haute et que Schacko a appelée Flii gelplatte ; nous la désignerons sous le nom de dent aliforme; 3° une deuxième dent centrale paire, très-petite, étroite; 4° une troisième dent centrale paire, aussi faible que la précédente; 5° une très-grande dent en forme de cha- piteau ou de chapeau et dont la portion réfléchie formerait le bord du cbapeau; ce bord est ordinairement denticiilé; la base de cette dent est lobée et son lobe externe, plus ou moins prolongé en dehors, pourrait être pris pour une dent dis- ‘ Das Gebiss der Schnechen , vol. II, p. 17/1, 1878. " Die lebendeii Schneckeii und Muschehi der Umgegend SteUlns und in Pomineru, elc. , p. aGa, 1870. ■' Supra cit., pl. LXIII, fig. 3 {Neritina puUigera, Linné). ‘ Archiü fur Naturgescli. , p. 376, pl. X, Iig. 6-7 {Ne- ritina fluviatilis , Linné ). "" 0/versigl qf Kongl. Vetensk. Akad. Forhandlingar, p. 197 {Neritina fluviatilis , Linné). '* Iconogr. der Land- und Susswasser Mollusken Europa’ s, Caiid 111, J). 34 {Neritina Valentina, Graells). ’ Programme der Realschule zu Coburg , p. i5, pl. V, lig. loG, i8G5 {Neritina communis , Quoy). ® Land and fresh ivater Shells q/North America, part III , lig. 307, i8G5 {Neritina reclivata, Say). ® Transact. of the Linn. Soc. qf London, vol. XXVI, p. 196, pl. XI, fig. 9, 18GG {Neritina microstoma, A. d’Orbigny). Das Gebiss der Schnecken, vol. 11, pl. XVI et XVII, 1878. Les espèces figurées sont : N. Knorri, Récluz; N. Becki, Récluz; N. picta, Snwerby; N. reclivata, Say; N. zébra, Bruguière; N. Gumingiana, Récluz; semiconica, Laniarck; N. turrita, Gheninitz; N. gagates, Lamarck; N. Prevostiana , Partscli; N . Salonitana , Lauza; N. Dalnia- tina, Ziegler; N. virginea, Lamarck; N. transversalis, Ziegler; N. viridis, Linné; N. Jordani, Sowerby; N. cre- pidularia, Lamarck; N. vespertina, Niittall; N. angulosa, Récluz. In E. von Martens, Sijstemat. Conchylien- Cabinet von Martini und Cliemnitz, Gen. Neritina, p. i5. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. AGI tincte; nous appellerons la dent capituliforme dent latérale; elle a été désignée par Schacko sons le nom de ScliirmpïaUe et par Troscliel sous celui de llulrand; une série de dents marginales très-nombreuses, étroites, serrées, à bord libre légèrement réfléchi et finement denticulé : ces dents marginales sont appelées La- mellen par Troscliel. Ce type de radule, si remarquable par la petitesse de la dent centrale impaire et des deuxième et troisième dents centrales paires, par la forme transverse et la grande largeur de la première dent centrale paire, enfin par les dimensions in- solites et Laspect capituliforme de la dent latérale, se retrouve sans modifications importantes chez les genres Septaria et N évita. Les Smaragdia en diffèrent par la réduction du diamètre transverse de la première dent centrale paire et par la dilatation de la dent latérale. Les glandes salivaires sont assez volumineuses, massives et non lobulées. L’œso- phage, après un assez long trajet, aboutit à un estomac médiocrement renflé, dont la disposition interne n’a pas été suflîsamment élucidée. D’après Claparède, il n’existerait qu’un seul conduit biliaire; mais des observations récentes de IL Fis- cher^ démontrent l’existence de deux canaux hépatiques distincts débouchant dans l’estomac. Le rectum traverse le ventricule du cœur, comme chez la plupart des Pdiipido- glosses. Ce caractère, signalé dans les genres Nerita et Septaria, manque, comme nous l’avons dit ci-dessus, chez les Helicina. Le rectum dévbouclie au côté droit de la cavité palléale. Système circulatoire et respiratoire. Si la disposition du ventricule du cœur n’est plus discutée aujourd’bui, il n’en est pas de même de celle de l’oreillette, et l’on pouvait croire à l’existence d’une seule cavité auriculaire^. Dans cette hypo- thèse, les Neritina, ainsi que les autres Neritidœ, auraient été les seuls Alollusques à ventricule traversé par le rectum pourvus d’une oreillette unique. Alais il résulle des recherches de R. Perrier^ que roreillette gauche est de beaucoup la plus vo- lumineuse, et que du côté opposé on trouve une oreillette rudimentaire; par con- ‘ Recherches SU7' la morphologie du foie des Gastéropodes , ^ Recherches sur l’anatomie et l’histologie du rein des thèse, p. 92 , pl. IX, lig. 1-0,1899. Gastéropodes pi'osohi'anchcs , p. i35, pl. VllI, i!g. eS, ^ Landsherg, Ueber das ller'z und die Niere von IScritina 1889 ( Annales des seiences naturelles, 7' série. Zoologie, fluviatilis [Zool. Anz., vol. V, 1889). vol. VIII). 462 ZOOLOGIE. sequent, les Neritidœ rentrent dans le type général des Pdiipidogiosses, tout en montrant une tendance à passer au type pectinibranclie on pulmoné, par suite de l’atropliie de leur oreiiletle droite. Le rein est unique et s’ouvre par une fente transversale dans le fond de la cavité palléaleb disposition qui est propre aux Pectinibranclies. Il n’est pas con- tigu au péricarde. La Ijrancbie est unicpie, prescpie coinplélement libre, trigone-allongée, aiguë à son extrémité, bipinnée, obliquement dirigée de gaucbe à droite. La cloison de la chambre palléale est limitée à la partie postérieure et non divisée dans toute son étendue en deux cavités. Sijstème reproducleur . Les Néritines ont les sexes séparés. Le testicule est assez gros et massif. La portion libre du canal déférent est contournée et remarquable par son excessive longueur et son faible calibre; chez le N eritina puviatilis , Linné, Moquin-TandoiP’ évalue sa longueur à 76-80 millimètres, c’est-à-dire de neuf à onze fois la longueur totale de l’animal; chez les autres animaux de la bunille des Neritidœ, les dimensions de cet organe sont encore plus extraordinaires, puisque, chez les Septaria et les Nerita, Ouoy et Gaimard lui attribuent plusieurs pieds de long après l’avoir dévidé sous l’eau Le canal déférent aboutit à une dilatation qualifiée d’épididyine par Moquin- Tandon et qui s’applique sur une prostate déférente bien développée; enfin en avant de la prostate se montre la verge, dont la forme et les dimensions sont très-variables : elle est généralement simple, peu saillante, placée, comme chez les Nerita, à la base du tentacule droit [N eritina fluviatilis, Linné; N. canalis, Soiverby; N. reclivata, Say; N. Bœtica, Lamarck; N. punctalata, Lamarck; N. gagates, Lamarck; N. virginea, Linné); mais chez le Neritina cariosa, Gray, elle présente une disposition insolite et se compose d’une partie cylindrique acuminée au sommet, relativement longue, et d’une tige courte terminée par un renflement cupuliforme'*; elle est donc nettement bifide, comme celle de quelques mollusques de la famille des Hydrohüdœ [Amnicola). ' Bouvier, Bulletin de la Société jjliilom. de Paris, séance ^ Voijagede ni’ Astrolabe r>, vol. III, p. 180 et 2o4 , i834. du 27 mars 1886. '' Système nerveux, morphologie générale et classification ^ Histoire naturelle des Mollusques terrestres et Jluviatiles des Mollusques prosobranches {Ann. des sciences naturelles), de France, vol. II, p. 553, i855. pl. II, lig. 8, 1887. MOLLUSQUES TERRESTRES ET ELUVIATILES. m L’appareil femelle se compose d’im ovaire de meme apparence (pie le teslicnle, d’un ovidiicte contourné, heaucoup pins court que le canal déférent des mâles et qui aboutit à un organe de la glaire (prostate utérine) bien dévebjppé, en contact avec rutérns; d’une jiocbe copulatrice pourvue d’un col assez court, qui s’ouvre dans l’utérus près de sa partie antérieure ou vaginale. L’utérus est prolongé en arrière par un appendice (pie Claparède appelle dilatation sphérique de l’utérus; l’orifice vaginal est placé à côté de l’anus, au côté droit de la cavité palléale. La fécondation est jiroduile au moyen de spermatopbores chez le Neritina pidli- gera, Linné. Ce fait a été constaté récemment par R. Berglib qui a figuré le sper- inatopbore comme un long tube contourné. Au surplus, les Nerita se reproduiraieni de la même façon (N. peloronta, Linné). La ponte des Neritina est connue depuis très-longtemps. Rumpliius ’ a fait con- naître une grande espèce de ce genre dont les œufs seraient déposés sur la co- quille, et c’est d’après cette particularité que Linné lui adonné le nom de Nerita puUigend. 0. F. Müller, qui l’appelle Nerita ruhella, ayant pris la peine de compter le nombre des capsules ovigères fixées sur un seul individu, en a trouvé 235''; Moquin-Tandon en indique 62 sur une coquille de Neritina fluviati lis , Linné^; mais, cette espèce plaçant également ses œufs sur le test d’autres mollusques [Pa- liidina, par exemple), il ne nous paraît pas démontré que les pontes trouvées sur la région dorsale d’une coquille de Neritina proviennent toujours de l’individu même qui les porte Sur trois spécimens de N. Petiti, Récluz, nous avons compté 29, 65 et 80 capsules ovigères, mesurant chacune de 1 1/2 à 2 millimètres dans leur plus grand diamètre et disposées très-régulièrement. Il serait très-intéressani de constater si les coquilles portant des œufs étaient habitées par des individus mâles ou femelles. Les capsules ovigères sont ovoïdes ou hémisphériques; leur enveloppe est opaque. ‘ Die Tiliscmien , eiiw Familie der Rhipidoglosseii Gaste- ropoden {Morph. Jaltrb., XVI. Bd. i. Ileft), pl. lU, fig. iî2. ^ D’Ainhoinsclw Raritcitkamer, pl. XII, llg. H, tjào. ^ Spst. nat., 12' éd., p. 1253 : pullos in dorso testw gerit. ‘ Veriniimi terrestr. et Jluviai. historia, p. 19G, lyyS : Grana quœ dorsum cochleœ frequentes occupant, esse ipsius Ncritæ pullos Rumphius docel; horum ducenta trigenta quin- que in uno specimine numeravi. ^ Journal de Conchyliologie, vol. 111, p. 26, i852. — P. Fischer, Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, vol. XX , p. 1 3 1 , 1 855. “ D’après B. Tute [Amer. Journ. of GonchoL, vol. V, ]i. i53, 1870), \c Neritina virginea, Linné, espèce sau- niâlro, de'pose ses œufs sur les valves de Gijrcna solida, Philippi, ou sur les coquilles d’autres ^eritina du Nica- ragua. 464 ZOOLOGIE. résistante, blanchâtre, légèrement crétacée; elle se sépare transversalement au moment de Féclosion, la calotte supérieure tombe et la base, très-mince, reste ad- hérenle à la coquille; chaque coquille contient un assez grand nombre d’œufs, mais un seul prend plus de développement que les autres et produit un embryon, qui est déjà assez gros au moment de l’éclosion. On trouvera dans la Monographie de Claparède des détails sur l’embryo- génie du NerlUna JluvIatUis, Linné. Les embryons sont pourvus d’un large vé- lum cilié. Sijstème nerveux. Le système nerveux a été examiné spécialement par quelques anatomistes : Garner\ Simroth^ Lacaze-Duthiers^ BouvierS Ihering®, sans conq)ter Claparède et Moquin-Tandon. Il est en apparence orthoneuroïde; mais des recherches plus récentes de Boutan et de Bouvier sur des espèces de grande taille du genre Mérita nous font supposer par analogie que l’on n’avait pas connu complètement la disposition des centres nerveux des Neritiua. Les ganglions cérébroïdes, très-écartés l’un de l’autre et rejetés sur les côtés de la masse ljuccale, sont reliés par une longue commissure transverse sus-pharyn- gienne et par une commissure très-grêle sous-pharyngienne ou labiale, qui a ses origines sur une saillie ganglionnaire donnant naissance aux connectifs qui se por- tent des ganglions cérébroïdes aux ganglions stomato-gastriques. Les stomato-gastriques sont séparés par une commissure transverse. Les ganglions sous-œsophagiens sont groupés en cercle comme ceux des Pul- monés. Ce cycle est formé de cinq ganglions, et non de quatre comme on le sup- posait*^, savoir : deux ganglions pédieux prolongés dans le pied sous forme de cordons, accolés à leur origine ou réunis par une très -courte commissure et pourvus ensuite de commissures transverses; deux ganglions palléaux presque symétriques, placés l’un à droite et l’autre à gauche; 3° un ganglion sous-intes- ‘ On the nervous System qf Molluscous Animais ( Trans, of ihc Linn. Soc. of London, vol. XVII, p. 4f).3, pl. VI, (ig. a5 el îîô , 1 887 ). ■ Ueùer das Nervensystem vnd die Beivegung der deutsch. Binnensclinechen [Progr. Bcaisclinle, II. Ordn. , Leipzig, 1882). ^ Archives de zoologie expérimentale, vol. I, pl. VI, lig. 26, 1872. '* Système nerveux , morphologie générale et classification des Gastéropodes prosobranches {^Annales des sciences natur.), p. 54-50, 1887. ^ Vergleichende Anatomie der Nervensystems und Phylo- génie der Mollusken, pl. VIII, lig’. 34 1877. ° Cla[iarèfle et Ilieriiig figurent quatre ganglions sous- œsopbagiens; le cinquième a été découvert par Lacaze- Duthiers; Moquin-Tandon en ligure sept. MOLLUSQUES TEURESTllES ET FLUVIATILES. 405 tinal accolé au ganglion palléal droil , dont il iTost séparé cpie par un léger étran- glement, et relié au ganglion palléal gauche par une forte commissure. Le gauglion sous-intestinal fournit un cordon nerveux aboutissant à un petit ganglion viscéral. En somme, ce système nerveux dilïère très-peu de celui des //c/fcô/tt et des TVcrdu. Peut-on le considérer comme analogue à celui des Pulmonés, ou iTest-il pas plut(M une siinple modilication de celui des Gastéropodes cliiastoneures? Cette dernière opinion a été soutenue par l^elseneer', qui fait, remarquer que le ganglion sus- intestinal étant soudé avec le ganglion palléal gauche, et que d’autre part le gan- glion sous-inteslinal étant accolé aux ganglions palléaux, il en résulte que toute la partie de la commissure viscérale c[ui n’est pas posiérieure aux ganglions sus et sous-intestinaux a disparu extérieurement. Pelseneer conclut qu’il n’existe pas de Mollusques prosohranches orthoneures. Les otocystes des Neritina contiennent des otoconies à faces rectangulaires, dont la taille varie suivant les espèces; ainsi celles des Neritina jliiviatilis , Linné, etiV. zehra, Bruguière, sont Ijeaucoup plus petites que celles du Valentina, Graeüsh L’organe de Spengel serait représenté, d’après F. Bernard, par un nerf qui esl ganglionnaire sur une longue étendue et recouvert d’un épithélium sensoriel ayant son entrée dans la hranchie et sur une petite région du support hranchiaP. En réalité, il n’existe pour ainsi dire plus. Distribuiioa géograpliiqtie , biologie. Le nondjre des espèces du genre Neritin/i est Irès-élevé. Dans sa Monographie, publiée en 1879, Martens indi(pie i4o espèces bien caractérisées et 78 douteuses ou insullisamment connuesh Le catalogue de Paetel menlionne près de 600 espèces en i888^ La distribution géographique est assez inléressante. En Europe, existent quelques espèces dans la zone méridionale (Espagne, Italie, Sicile, Sardaigne, Grèce, Autriche, France); une forme très-commune [N.jhvia- ‘ Gibt es Orthoneiiren (Bull, scientifique de la France et de la Belgique, mars, p. 4G et suiv., 1888). ■ Voir Arlolf Sclimidt, Bcitrügc zur Malakologie , [)1. 1, fig. 4-6, 1867; — Lacaze-Dulliicrs, Archives de zoologie expérimentale, vol. 1 pl. VI, (ig. -25, 1872. ^ Becherches sur les organes palléaux des Gastéropodes ZOOLOGIE DU MEXIOLE. — VIl“ l'Vr.TIE. — II. prosohranches [Ann. des sc. nat., 7' série, Zool., vol. IX, P 162, 1890). Sijsteniatisches Conchylien- Cabinet von Martini ttnd Chemnitz, 2' éd. ^ Gatalog der Concliylien-Sainmluiig, vol. I, [i. 617 el suivantes. -''9 IMmîMElUE ^.VfIO^AIR. /(66 ZOOLOGIE. ülis, Linné) ha])ite presque tous les Elats européens et se montre jusque dans les eaux de la Grande-Bretagne, de la Suède et dii nord de la Russie. En Afrique, le nombre des espèces est médiocrement développé, eu égard à l’immense étendue de ce continent; on en signale dans les Etats barbaresques (Algérie, Maroc), l’Égypte, l’est et le sud de l’ Afrique (Natal), dans l’ouest (Sé- négal, Guinée, Angola) et dans la plupart des îles africaines (Madagascar, Masca- reignes, Fernando-Po, île du Prince). L’Asie est plus riche que l’Afrique; les principaux habitats de Neritina se trou- vent dans la Syrie, la Palestine, l’Asie Mineure, la Perse, l’Inde, Geylan, l’Indo- Gliine, Hainan, Formose, la Chine et le Japon. C’est dans FOcéanie que le genre ])rend son plus grand développement; on compte bien peu d’îles de quelque importance dont les petits cours d’eau ne ren- ferment pas au moins une espèce (îles Malaises, Philippines, îles Austro-Malaises, Australiennes, Austro-Polynésiennes et Polynésiennes). Mais les Neritina de cette région ne dépassent guère les tropiques au nord et au sud ; elles sont comprises par conséquent entre les parallèles des Sandwich au nord et des îles Basses au sudL f En Amérique, le genre Neritina existe sur quelques points des Etats-Unis (Eloride, Alahama); il devient plus abondant dans le Mexique, l’Amérique cen- trale, les Antilles (Cuba, Jamaïque, Haïti, Porto Rico, Yieque, Saint-Thomas, Sainle-Croix, Guadeloupe, Martinirpie, Barbades, Curaçao, Trinidad, Bahamas). r Dans l’Amérique du Sud, il est signalé dans le Venezuela, l’Equateur, la Guyane, le Brésil. Plus au sud, les Neritina manquent dans les eaux douces. On peut donc dire que les Nerilina sont cosmopolites, abondants dans la zone intertropicale, plus rares dans les zones tempérées du nord, de l’ancien et du nouveau continent, et absents dans la zone tempérée de l’Amérique du Sud. Les Néritines sont en général fluviatiles ou lacustres, mais elles peuvent s’ac- commoder aux conditions d’existence les plus diverses. Ainsi l’espèce commune d’Europe : N. Jluviatilis , Linné, vit non-seulement dans les eaux douces, mais aussi dans les eaux saumâtres de la Baltique (var. Baltica, Beck), dans les eaux ther- ' Ce genre manque dans la Tasmanie et la Nouvelle- Zélande. liécluz a décrit une espèce de cette dernière con- trée sous le nom de Nerilina Zelamlica ( Procccd. of tlic ZooL Soc. of London, p. 120, i845); mais, comme elle ii’a été retrouvée par aucun des naturalistes qui depuis quelques années se sont occupés avec tant de soin de la faune néo-zélandaise, son habitat est considéré par eux comme apocrv|)he. /(07 MOLLUSQUES TERUESTUES ET FLUVIATILES. males des Pyrénées {var. thermalis, Boubée), où elle supporte ime leuipérature de 2 5° à 27" ceiiligTades, et dans les eaux minérales salines de quelques points de rAllemagne. Le N. sucduea, Bécluz, a été trouvé ii la Guadeloupe dans des eaux dont la température est de 38'’ centigrades, et le N. lhermophila, E. von Martens, provient d’une source thermale de la Nouvelle-Irlande atteignant 5o° à Go'’. Deux espèces d’Algérie : N. Numidica, Bécluz, et N. Maresi, Bourguignat, habitent également des sources thermales. Plusieurs espèces : /V. virginea, Linné; A^. usurpairix , Crosse et Fischer; N. meleagris, Linné; N. auriculata, Lamarck, ne se trouvent que dans les estuaires, les lagunes saumâtres, les marais salants. Le Neritina papa, Linné, est tout à fait marin et vit sur les Zostères; il en est de même du Neritina {Smaragdia) vi- ridis, Linné. Le N. liturata, Eichwald, est assez abondant dans la mer Caspienne et dans la mer d’Aral. L’existence paradoxale de Neritina à habitat terrestre a été signalée depuis longtemps par Lessonh qui a observé à la Nouvelle-Irlande les mœurs d’une es- pèce à laquelle il a donné le nom de N. amphibia, mais qui n’est antre chose (pie le N. cornea, Linné. Constamment il l’avait trouvée collée sur les feuilles de Pandanus et d’autres arbres, à plus de J 5 pieds du sol, dans la profondeur des bois et loin de tout ruis- seau. Lorsqu’on détachait une Néritine des feuilles, l’opercule se relâchait et laissait échapper une certaine quantité d’eau. Ijesson se demande si le mollusque l’avait puisée dans les aisselles des feuilles du Pandanus, ou si l’animal, sortant de l’eau dans la nuit avec sa provision de li(pùde, n’y retourne que lorscpTelle est épuisée. Ijes observations de Lesson ont été confirmées par H. Cuming^, (pii a recueilli cette Néritine sur des palmiers à 18 ou 20 pieds au-dessus du sol et â la distance de 200 ou 3oo yards de tout ruisseau, et par A. Adams qui en a vu des spé- cimens sur les feuilles de grands arbres. La plupart des espèces connues ne vivent qu’à une faible altitude; cependant les Neritina picinissima , Mousson, et N. castanea, Hombron et Jacquinot, ont été recueillis par Graeffe dans les cours d’eau des montagnes d’Upolu (îles Samoa) à ‘ Voyage de rla Coyuillev, Zoologie, p. 187, 1883. — ^ lii Reeve, Conchulogia systeinatica , vol. II, p. i8(), i84a. — ^ The Genera of receiü Mollusca , vol. I, p. 881, i85/i. 5g. /j68 zoologie. environ 800 mètres au-dessns du niveau de la mer; le Neritina PeroUetiana, llëcliiz, vit dans les ruisseaux des monts Nilglierries (Inde) à environ 45o mètres d’altitude; la variélé tliermalis du N. jluviatüis, Linné, monte dans les Pyrénées jusqu’à 55o mètres. Nous n’avons presque aucun renseignement sur la distribution batliymétrique de ce genre. Une espèce d’aspect tout à fait particulier, le N. Schulzi, Grimm, a été draguée dans la mer Caspienne par 85 à 102 mètres de profondeur. Les espèces de Smaragdia, exclusivement marines, vivent entre le niveau de la meret 54 mètres de profondeur, d’après R. Mac Andrew, qui les a draguées dans la Méditerranée, la mer Rouge et l’Atlantique. L’aréa occupée par quelques espèces de Neritina est immense, ainsi le N. Oua- lanieiisis, Lesson, a été signalé dans les pays suivants : Japon, Chine, île d’Hai- nan, Nicobar, Inde, Ceylan, Java, Sumatra, Ranka, Roméo, Philippines, Célèbes, Moluques, Timor, îles de la Papouasie et du détroit de Torres, nord de l’Austra- lie, Fidji, Carolines, Tonga, Oualan, etc.; les N. variegata, Lesson; N. ziczac, Sowerby; TV. Soiverhijana, Récluz; N. turrita, Cbemnitz, etc., sont presque aussi largement distribuées. Le N. (Smaragdia) viridis, Linné, est un des rares mol- lusques marins de faible profondeur dont la présence ait été constatée simultané- ment dans la Méditerranée et dans la mer des Antilles. Il est probable que la constitution de l’enveloppe du frai facilite la dissémi- nation de ces espèces et leur transport par d’autres animaux. CARACTÈRES DU GENRE NERITINA. Testa tenuicula, epulenmdc indula, imperforata, semiglobosa aut ovoidea, infra subdcprcssa; spira brevts; anfractus pauci, hevigati, interdum spinosi ; apertura integra, semicircularis; margine columellari recto, tenui- ter denticulato aut inermi; labro acuto, rotundato, intus non dentato. Anfractus intus resorpti. Operculum calcareum, semicirculare , extus paucispiraturn et nucleo cxcentrico munitum, intus haud spi- ratum, plerumque apoqdnj sibus 1-0 instructum : prima apicali , forma variabili; secunda costiformi, arcuata, majore, prominente; tertia medio-marginali, obsoleta. Animal Jluviatile aut salmacidum , Nentis simile; margine pallii kevigato. Radula dentibus numerosis mu- nita : dens centralis impar qmrms , subquadratus , inermis; pmimus dens centralis par [sive dens aliformis) valde dilatatus, magnus; secundus et tertius dentes pares minuti; dens lateralis (sive dens capituliformis') magnus, basi extus productus, margine rejlexo semicirculari, denticulato; dentes marginales (sive lamelleif densi, angusti, numerosi, apice arcuati et cuspidibus brevibus, plus minusve conspicuis instructi. Formula radulœ : oo.i. (.3 + 1 + 3).) .oo. 40'.) MOLLUSOUES TERRESTRES ET ELlj\ UTILES. Coquille assez mince, épiderinée, imperforée, semi-qioLuleuse ou ovoïde, sul)- déprimée à sa face inlerieiire; spire coiirle; tours de spire peu nombreux, lisses, parfois épineux; ouverture entière, semi-circulaire; bord columellaire droit, line- ment denticule on lisse; labre aigu, arrondi, non denté à finlérieur. Parois des tours de spire résorbées à l’intérieur. Opercule calcaire, semi-circulaire, à face extérieure paucispirée et à nucléus excentrique, à face interne non spiralée et d’où partent le plus souvent de une à trois apophyses : la première, dite apicale, de forme variable; la deuxième, clavi- forme ou costiforme, grande, arquée, saillante; la troisième, placée à la pnriie moyenne du bord columellaire et presque toujours obsolète. Animal fluviatile ou saumâtre, ressemblant à celui des Nériles, mais à bord du manteau non festonné. P\adule munie de dents nombreuses : dent centrale im- paire petite, subquadrangulaire, inerme; première dent centrale paire (ou dent aliforme) très-élargie , grande; deuxième et troisième dent centrale paire très- faibles; dent latérale (ou dent capituliforme) grande, prolongée en dehors à la base, à bord réfléclii semi-circulaire et denliculé; dénis marginales (ou lamelles) serrées, étroites, noml)reuses, arquées au sommet et munies de cuspides courles, plus ou moins visibles. Formule de la radule ; oo.i .(3-L i -l3).i.oo. Le test des Neritina est parfois onié de dessins, de bandes, de couleurs qui résistent très-longtemps à l’aclion des agents extérieurs et qui sont meme con- servés sur des espèces fossiles d’une époque géologique très-ancienne. On connail ainsi le système de coloration d’une espèce du Lias {^N. Liaslna, Dunker). A l’intérieur du dernier tour de spire de plusieurs espèces, près de la base de la columelle et à l’extrémité antérieure de l’impression du muscle columellaire, on trouve un tubercule ou une apophyse pariétale parfois bien saillante, et sur la- quelle vient buter l’opercule quand l’animal rentre dans sa coquille. L’opercule des Neritina est très-variable, d’après la dimension, la forme, la présence ou l’absence de ses apophyses. L’apophyse la plus proche du nucléus, et que nous appelons apicale^, a été nommée Zapfeii par E. von Martens'O elle est très-inconstante dans sa forme, simple chez le N. cornea, Linné, large et digitée ‘ P. Fisclier, Manuel de ConchjJiohgie , p. Soi, i8.S5. — ’ Sijst. ConchyL-Cahin. von Mai'tini and Chcnmili, Nert- tina, pl. A, fig. io-i5, Idlre a. 470 ZOOLOGIE. chez le#. lahiosa, Sowerljy. La grande apophyse, que nous appelons claviforme (Rippe, E. von Marions^), dépasse le bord colnmellaire de presque tontes les es- pèces du genre et part d’un point qui correspond au nucléus de Lopercule; elle est lantôt simple (#. olivacea, Récluz), tantôt sillonnée profondément près de son extrémité libre [N. cornea, Linné), lanlôt absente [N. consimilis, E. von Martens). L’apophyse que nous appelons médio-marginale est très-saillante chez le N. Mac- gillivraifi, Reeve ^ représentée par une légère proéminence dn bord colnmellaire de l’opercnle [N. olivacea, Réclnz^), on absolument nulle {N. consimilis, Mar(ens^), On comprend que les classificateurs aient tiré parti de ces variations pour établir des coupes sous-génériques. Le premier essai dégroupement des espèces du genre Neriiina (en laissant de côté les travaux de Montlbrt ([ui a créé des genres : Velaies, Clilhon et Theodoxiis, et non des sous-genres ou des sections) est du à Meidve, qui, en i83o®, les a ré- parties en six sections : Trocheæ [Velaies, Montlbrt); ‘2° Mil riilœ [N. violacea, (tmelin); 3“ Hemisplicericce , [N. pulligera, Linné); # Spinosæ [Clilhon, Mont- fort), 5° Piclœ [N. virginea, Linné); 6° Ovales [Theodoxas , Montfort). Anton, en 1839*^, établit six sections, qui correspondent à celles de Menke, mais dont les noms sont empruntés aux espèces typiques de chaque groupe : milrala; pulligera; corona; conoidea; virginea; ()° jluvicililis. Récluz, après avoir proposé un essai de classement en 1 84 1 , l’a perfectionné en 1800 L époque à bu[uelle il établit huit sections : 1° Velaies, Montfort; 9° Pileolus, SoAverby; 3° Milrula [Mitrulœ, Menke); 4° Clijpeolum [Hemisphœricœ , Menke); D° Neripleron, Lesson (iV. auriculala, Lamarck); G° Corona, Gbemnitz [N. corona, Linné); 7° Theodoxus, Montfort; 8“ Clilhon, Montfort [pars, exemple : N. virgi- nea, Linné). Cette classification diffère à peine de celle de Menke; elle est fondée également sur la forme de la coquille. Moreb, en 1 85 2 a suivi les mêmes errements; il admet bnit sections : i"" Alma, ' Ji. von Marleris, supra cil., lig'. 10-16, lettre b. ^ Verzelcluiiss der ConchijHen , ivelche sich in der Samni- ■ Ihid., fjg. i3, lettre c. bnig, etc., p. 28, iSSg. Ibid., (ig. 12, letlrc c. ’ Journal de Conchi/hologw , vol. I, j). i43. ‘ Ibid.,i]g. ij. * CaUdogus Conchyliorum quai rcliquit D. Alphomo d'A- Syuopsis methodica Molluscorum , j). 48. guirra cl Gudea Cornes de Yoldi, fasciculus i, p. i64. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 471 Récluz (N. latissima, Rroderip); 9'’ Neripleron, Lcssoii; 3° Doslia, Gray [N. vio- lacea, Gmelin); A" Theodoxus, MoiilforI; 5” Monifort; Nerilella,\\m\\- plirey; Nem'iiiia, Swainson [N. zehra, Bmgiiière); 8" Villa, Klein (^N. virgi- nea, Linné). E. von MaiTens^ emploie en première ligne les caractères tirés de l’opercnle, pour rarrangement systématique des jSerilina, qu’il répartit eu sept sous-genres : 1'' Nerilona, Marteus (/V. lahiosa, Sowerby); Nerilœa, Rotli, renlèrmant les Auriculalœ (Neripteron) , \es Milrulœ (Doslia), les Hemisphœricœ (Clypeolum) , les Aculealœ (N. aculeata, Cliemnitz), les Seinicirculalœ (Alina, Récluz), les Picla* (Clilhon, Récluz, 7ion Montfort), les Venosœ {Puperila, Gray); 3*" Neritodryas, Mar- teus (N. cornea, Linné); h"" Clilhon, Alouttdrt; 5” Tlieodoxus, Montfort; G” Neri- lilia. Marions (N. rubida, Pease); 7° Smaragdia, Issel (yV. viridis, Linné). Enfin, ruu de nous^ a subdivisé les Neritina en neuf sous-genres : 1” Nerilina (seclions : Neritina, Swainson; Puperila, Gray; Clithon , Montfort; Nerilodryas, Marteus; Tlieodoxus, Montfort; Neritodonla, Brusina; Neritilia, Marions); 2” iAc- rilona, Marteus; 3” /i/ûut, Récluz; A” Neripteron , Lesson; 5° Clypeolum, Récluz; G° Doslia, Gray; 7'’ Smaragdia , Issel; 8” Velates, Montfort (fossile); 9'’ Tomo- sloma, Desliayes (fossile). Les Nerilina du AJexiipie et du Guatemala sont au nombre de neuf, et peuvent être répartis dans les sons-genres Alina, Nerilina {sensu stricto) et Smaragdia. Quelques-unes de ces espèces sont marines et ne devraient pas figurer par consé- quent dans ce travail; mais nous avons du tenir compte de ce fait que certaines espèces sont tantôt lluviatiles, tantôt saumâtres, (antôt marines, et que dès lors, ])our l’étude de ce genre, il est préférable de citer toutes les espèces, ([uel que soi! leur habitat. En outre, nous avons donné la diagnose d’une coquille indiquée dans quelques collections comme provenant du Guatemala, mais dont nous ne garantissons pas absolument fliabitat. Nous avons dû éliminer de notre liste le Neritina Californica de Reeve^, don! ' Sijst. Conchjl.-Cahm. von Martini and Cliemnitz, 2' rcl., ^ Conchologia Iconica, fig. 20. — W. G. Biiiney, Land Neritina, ]). 16-19 et 2/1 5. and fresh ivater Shclls o/North America, part III, p. io4, ■ P. Fischer, Manuel de ConchyL, p. 801, i885. (Ig. 209. 47-2 ZOOLOGIE. I l’ha])ilal donné par cet anlenr (polie de Californie) est certainement erroné. Aiicim naturaliste n’a retrouvé en ce point cette prande espèce, dont l’identité avec le N. Petiti, lléclnz, ne paraît pas douteuse L Elle habite authentiquement les Philip- pines, les Célèbes, les Molnqiies, la jNonvelle-Giiinée, la Nonvelle-Calédonie, les îles Samoa. Il est probable que le nom Californica a été employé, par suite d’nne méprise, pour Caledonica par lleeve. SUBGE?pe, Schiede), Rio de Colipa (Liebmann), in provincia Vera Cruz, reipu- blicw Mexicanœ. — Ins. Cuba (A. d’Orbigny, Arango, Gumllacb), Jamaica (C. R. Adams), Porto Rico (Blauner), Guadeloupe (Beau, Marie, Mazé), Martinicjue (Eyriès, Mazé), Saint-Vincent (Sowerby). Coquille liemispliériqiie, médiocrement convexe en dessus, aplatie en dessous, ornée de stries spirales très-fiues et de stries d’accroissement souvent inégales, revêtue d’un épiderme d’un brun olivâtre, au-dessous duquel le test est marqué de taches blanches arrondies, bordées de noir en avant et couvrant toute la surface; spire très-courte, en ])artie cachée par le dernier tour, à peine saillante, souvent érodée; suture lacérée; ouverture ample, semi-lunaire, d’une teinte jaunâtre ou bleuâtre pâle intérieurement; bord columellaire à peine sinueux, aigu et paraissant lisse, mais au voisinage duquel on trouve sur l’aréa columellaire quelques rudiments de denliculation ; aréa colu- mellaire très-large, plane, d’un jaune tournant au roux; labre arqué, aigu, comprimé et canaliculé à sa partie supérieure. Opercule ayant extérieurement et intérieurement une coloration d’un rose de chair, â limbe brunâtre; apophyses apicale et claviforme très-inégales : la première courte, brunâtre; la seconde plus longue, arquée, étroite, dépassant de beaucoup le bord columellaire, et d’une teinte pâle (pl. LVllI, fig. 5, 5u, 3 b). Longueur de la coquille, 26 millimètres; largeur, 28 millimètres. Longueur de l’ou- verture, 22 millimètres; largeur, i3 millimètres. Habitat. Mexique, dans le Rio de Misantla (Deppe, Sebiede) et le Rio de Golipa (Liebmann), Etat de Vera Cruz. — Les Antilles : Cuba (A. d’Orbigny, Arango, Gund- lach), Jamaïque (G. R. Adams), Porto Rico (Rlauner), Guadeloupe (Beau, Marie, Mazé), Martinique (Eyriès, Mazé), Saint-Vincent (Sowerby). ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — Vll'^ P.VRTIE. II. Go 474 ZOOLOGIE. Observations. Cette belle espèce a été très- distinctement figurée et décrite par Desal- lier d’Argenville, qui lui attribuait le Mississipi pour provenance. Lamarck La repré- sentée dans les planches de l’Encyclopédie et lui a donné le nom manuscrit de NerUina punctulala; mais nous ne savons pour quelle raison, en 1823, il l’a considérée comme synonyme du Nerilina piilligera, Linné. Desliayes qui, en 1882, avait accepté l’identi- fication des Nerilina punelulala et puUigera, a changé d’avis en i838. En Angleterre, Sowerby avait désigné en 1 8 1 5 une coquille de la collection du comte de Tankerville sous le nom de Nerilina punciulalny en attribuant la paternité de cette espèce à Fé- russac. Les naturalistes qui ont recueilli le N. punctulala k l’état vivant s’accordent tous à déclarer que son habitat est exclusivement lluviatile. Ce mollusque se trouve dans les rivières, attaché aux rochers et arrivant presque au niveau de l’eau (Mazé), 11 ne se montre jamais dans les rivières qui reçoivent les eaux de certaines sources thermales sulfureuses à la Guadeloupe (Beau). Les habitants des Antilles le recherchent et le mangent avec plaisir. 2. NeRIÏINA TLRBIDA, A. Morclet. (PI. LVni, lio-. k,ha, à b.) iSeritina lurhida, A. Morelet, Testac. uoviss. inmlœ Cubanœ et Amer, ceiilr., pars I, p. 97, n” 72, i84g. Ncritiiia turbida, Récluz, Journal de Conclujl., vol. I, p. i5i, i85o. Aerhina turbida, Reeve, Conch. Icoii., fig. i33, i856. Neritina turbida, E. von Marlens, in Maiiini uml Ghemn., Syst. Conch. -Cabin. , 2' éd., p, 80 et 279, 1879. Ncrithia turbida, Paetel, Catal. der Conchylien-Sammlung, p. 629, 1888. Testa siiborhicuhvts, hemispJmricn , depressiuscula , lœmgata, sub eptclennuk pallidc oTwacea fuscescens, ma- culis albtdis, squamiformbus , anhcc nigro margmatis et hneis radiantibus obscuris aut violaceis variegata ; spira prominula, brevis, erosa; anfractus 3 , sutura angusta, impressa discreti; anfractus ultimus peramplus; apertura semicircularis , intus albida aut pallide cærulescens; margine columellari fere rectilineo, dentibus minutis, circiter 8 instructo; arca columellari lata, albida aut flavescente, subplanulata; labro acuto, postice dilatato et late canaliculato. Operculum extis cærulescens , Jusco-margmatum.. Longit. i3 mill.; lat. 12 mill. — Apertura 12 mill. longa, 0 mill. lata (Coli. A. Morelel). Habitat in flumine Machaipiila, Gualemalee i^k. Morelel). Coquille suhorhiculaire, hémisphérique, un peu déprimée, lisse, recouverte d’un épiderme mince, olivâtre pâle, brunâtre, ornée de taches blanches ayant la forme d’écailles, bordées de noir en avant et, en outre, de lignes obscures ou violacées; spire un peu proéminente, courte, érodée au sommet; tours de spire au nombre de 3, sé- parés par une suture étroite, mais assez ])rofonde; dernier tour ample; ouverture semi- circulaire, intérieurement blanchâtre ou d’une teinte bleuâtre pâle; bord columellaire MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 475 presque recliligiie, blanc ou légèrement jaunâtre, subaplati; Ial)re aigu, dilaté en arrière, où il forme un canal assez large avec Faréa columellaire. Opercule à face extérieure bleuâtre, à limbe de couleur brune. Longueur de la coquille, i 3 millimètres; largeur, i 2 millimètres. Longueur de l’ou- verture, 12 millimètres; largeur, G millimètres. Ilahilat. Guatemala : dans le Rio Machaquila, département du Peten (A. Mo- relet). Ohservalioiis. Cette espèce, qui nous a été communiquée par M. A. Morelet, appartient au groupe des Nerilina latissima, Broderip, et N. intermedia, Sowerby, de l’Amérique centrale. La première de ces coquilles s’en distingue par la dilatation insolite de son dernier tour en avant et en arrière; la deuxième, de même forme générale, est plus grande et son aréa columellaire est teintée de brun orangé très-vif. L’exemplaire figuré par Reeve a son ouverture moins dilatée en arrière que celui que nous faisons rejirésenter. M. E. von iMartens a fait remarquei’ que la localité indiquée par AL A. Alorelet (fleuve Alacliaquila se déversant dans le Pacifique) est inexacte et que le Rio Alaclia- quila est un affluent de rUsumasinta, qui se jette dans la baie de Gampêcbe. 3. NeiutîNA Sargi (Paetel), Grosse et Fischer. (PL LVIIÎ, fig. G, 6«, 6i, 6c, (\d.) ISerilina Sargi , Paetel, Catalog cler ConchijUen-Sammlung, p. 627, 1888 (s/«e descript. cl sine noiuiiie auctoris). Nerilina Sargi, Crosse et Fischer, Journal de Conchijl., vol. XL, p. 29G, 1892. Testa parmi, siibovoidco depressa, apiec ohliisa et erosa, radiatim et tenerrime striata, nigro-violacea , liiieis fiiipKstis, nigreseeulibus , densis, undulatis, contiguis, sœpe coiijliicntibiis ornata; spira brevis; anfractus 3 , su- tura lineari, impressa, disereti; apertura semicircularis , intus pallide cinerea; margine columellari acuto, eden- tulo, haud sinuoso; arca columellari lata, plana, albula aut pallide fulvescens; labro regulariter arcuato. Operculum Longit. 8 milL; lat. 7 mdl. — Apertura Q mill. longa, 3 milL lata (Coli. A, Alorelet). llabilat in Guatemala, festibus Paetel et Staiiclinger). Coquille petite, siibovoïde déprimée, obtuse et érodée au sommet, munie de fines stries d’accroissement, d’une coloration générale d’un noir violacé provenant de la présence de linéoles foncées, très-serrées, onduleuses, contiguës, souvent confluentes. Spire très-courte; tours de spire au nombre de 3, séparés par une suture étroite, mais assez profonde. Ouverture semi-circulaire, de couleur cendrée pâle à l’intérieur. Bord columellaire aigu, non sinueux, sans trace de dents; aréa columellaire large, plane, blanchâtre ou d’un jaune fauve très-pâle. Labre régulièrement arqué. Opercule Go. 476 ZOOLOGIE. Longueur de la coquille, 8 millimètres; largeur, 7 millimètres. Longueur de l’ou- verture, 6 millimètres; largeur, 3 millimètres. Habitat. Guatemala, d’après Paetel et Staudinger. Observations. Petite espèce que nous rapportons, jusqu’à plus ample informé, au groupe des Alina, mais qui est relativement moins déprimée. Son ouverture est moins dilatée et son bord columellaire paraît absolument dépourvu de denticulations. Les spécimens qui ont servi à notre description nous ont été communiqués par M. A. Morelet, qui les avait reçus en 1890 sous le nom de N. Sargi (sans nom d’au- teur) d’un marchand naturaliste, M. Staudinger. D’autre part, Paetel, dans son Cata- log, avait inscrit la même espèce sous le même nom et également sans nom d’auteur. Staudinger et Paetel donnent pour habitat le Guatemala, où, en effet, M. F. Sarg a fait un voyage zoologique dans le cours duquel il a découvert plusieurs espèces inté- ressantes, notamment les Pachychdas Sargi, Grosse et Fischer; ùstula Sargi, Crosse et b’isclier; Bulimiilus Sargi, Crosse et Fischer; Spiraxis Gualenialensis , Crosse et Fischer; Subulina Sargi, Grosse et Fischer, etc. C’est principalement dans les départements de Gohan et de la Haute Vera Paz que M. Sarg a dirigé ses explorations les plus impor- tantes; il est donc probable que le N. Sargi provient de ces régions. Les caractères extérieurs de cette coquille indiquent d’ailleurs qu’elle est purement fluviatile, comme les espèces du sous-genre Ahna. Nous ignorons le nom du naturaliste qui a imposé le vocable Sargi, que nous accep- tons, en donnant une diagnose et une figure de cette espèce. SÜBGENUS II. NERITINA [sensu stricto), Swainson, iSho. 4. NERITIIN'A VIRGINEA , Linné. (PI. LVIII, fîg. 9 et 9 a.) Nerita Buonnani, Ricreat. dell’ Occhio, etc., 2' partie, p. 217, 218, fig. 197, 200, 208, 2o4 et 2o5, i()8i • Nerilœ ....... Lister, Histor. sive Syiiop. meth. Conchjl., pl. LGIV, fig. 2/1-28, et pL LGVI, fig. 34-38, i685. Neritæ , Petiver, Gaiopliilacii naturæ , pl. XI, fig. 4, et pl. LXVIII, fig. 4-8, 1702. Nerita lævis. . ., Lang, Method. nova et facil. Testac. marina, etc., p. 53, 1722. Scapha , Klein, Tentamen Meth. Ostracol.,p. 22 , pl. VU, fig. ii5, 1758. Vitta , Klein, Tentamen Meth. Ostracol., p. 20, pl. II, fig. 82, 1763. Nerita , Browne, Civil and nat. Hist. of Jamaica, p. 899, fig. 11-16, 1766. Nerita virginea, Linné, Syst. nat., 10' éd. , p. 778, 1768. Nerita , Seba, Locuplet. rer. natur. Thesauri, etc., vol. III, pl. XLI, 1761. Nerita virginea, Linné , nat. , 12' éd.,p. 1254, 1767. Nerita , Geve, Monatl. Belustingen, pl. XXIV, fig. 25o, 252, 255 et 257, 1775. Dos Perlhühnchen, Scliroter, Die Geschichte der Flussconch. , p. 894, 1779. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. /(77 Nerila virginea, Born, Tcsl. Mus. Cœsar. Vindobon., p. 4o4, 1780. Nerila virginea, Sclirolei’, Einleit. in deii Conchyl. , JI, p. 292, 178/1. N erilœ JUwiatiles , etc., Cliemnilz, Coiicbijl.-Cubin. , vol. IX, p. 71, pl. CXXIV, llg'. 1088«, 1088 /z, 178G. N erita virginea, Ginelin, nat., i3' éd., p. 3G79, 1789. N eritina virginea, Laiiiorck, Ilist. nal. des anini. sans vert., vol. VI, 2' partie, p. 187, 1822. Nerita virginea, Blaiuville, Dict. des sc. nat., vol. XXXV, p. /175, 1825. Nerita virginea, Wood, Index testaceologicus , pl. XXXVI, li{r. 37, 1828. N eritina virginea, Menke, Synops. nieth. Moltusc., p. /18, i83o. Neritina virginea, Sowerby, Conch. lllustr., fig, 27, 1887. Nerita virginea, Potiez et Micliaud, Galerie des Mollns/jucs de Douai, vol. I, p. 3oG, i838. Neritina virginea, Deshayes, in Lamarck, Aniin. sans vert., 2° éd., vol. VIII, p. h'jo , i838- Nerita virginea, Anton, Verzeichn. der Concliyl., ]). 29, i83g. Nerita Drasilinna, Récluz, Rev. zool. , p. 3i/i, 18/11. Neritina virginea, A. d’Orbigny, Ilist. pinjs. pol. et nat. de Cuba, vol. II, p. /i4, 18/12. Neritina virginea, A. d’Ürbigny, Voy. dans rArnér. mérid. , p. 4oG. Neritina virginea, Poey, Mentor, sobre la Ilist. nat. de la Isla de Cuba, vol. 1, p. 898, 1 8/i5. Neritina Virginia, Sowerby, Thesanr. Concbyl., vol. 11, p. 533, pl. CXVI, fig. 282 et 289, 18/19- Nerita Brasiliana, Récluz, Jonrn. de Conchyl., vol. I, p. i5i, 1800. Nerita virginea, Rossinassler, Zeitschr.für Malakoz., p. 117, i85o. Neritina Brasiliana, Petit de la Saiissaye, Jonrn, de Conchyl., vol. II, p. 427, i85i. Vitta trabalis, Morcb, Catal. Conchyl. ïoldi, p. 1G7, 1862. Neritella virginea, H. et A. Adams, The Genera oj rec. Mollusca, vol. I, p. 383, i854. 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Sciences, vol. V, p. 62, 1887. Neritina virginea, Paetel, Cahd. der Conchylien Sanimlung, [). 52g, 1888. Neritina virginea, Dali., Bulletin qf the U. S. nation. Museum, ii" 87, p. 168, 1889. Neritina virginea, Johnson, The Nautilus, vol. III, p. 187, 1890. Neritina virginea. Crosse, Journal de Conchyl., vol. XXXVIII, p. 827, 1890. 478 ZOOLOGIE. Ncriltna virginea , Crosse, Jotmi. de ConchjL, vol. XXXVIII, p. 6o, 1890. Ncrilina virginea, Crosse, Journ. de Conchyl., vol. XXXIX, p. ip3, 1891. Neritina virginea, Bnker, Proceed. of lhe Acad, of nat. Sciences Philadelphia, p. 55, 1891. Aerilina virginea. Rush, The Nautilus , vol. V, p. 68, 11° 69, 1891. Neritina virginea. Crosse, Journ. de Conchyl., vol. XL, p. 5o, 189a. Testa ovoideo-glohosa, sat crassa et ponderosa , lœms, miens, radiatim et tenue striatula, colore pervaria- hilts, violaccsceus, cinerescens, virescens aut fulvescens , strigis angustis, densis , jlexuosis , nigris et maculis albis, antice nigromarginatis conspersa; spira plus ininusve prominens ; anfractus à sutura lineari discreti; aper- tura parum ohliipia, scmiovalis, intus albida aut cinerea; margine columellari crasso, dentibus obsoletis , obtusis , incequalibus , quorum uno pirominentiore et profunde intrante, munito; area eolumellari callosa, luteo margi- nata; aqiopbpsi parietali obtusa; labro aeuto, antiee producto. Operculum solidum, crassiusculum , extus cincreo-cœrulescens , intus carneolo-aurantiacum , ad periphenam cæriilco marginatum; apoqihijsi apncali fusca ; apoqdiysi claviformi pallidiore. Loiigit. lO if2 mill.; lut. lâ mill. — Apertura g mill. longa, 61/2 midi, lata fx icone Strebeliana). Habitat prope Yera Crue (Friedel) , liio TecolutafDeppe), provincice Vera Cruz dietce ; Silam (Baker), Laguna. de Terminos (A. Morelel, Strebel), provincice Yucatan, reipublicœ Mexicanœ. — Belue, in colo- nia Anglica llondurasinna (F. Bocoiirt, A. Morelet). — Honduras (Dyson). — Nicaragua, Costa Rica, Colombia (Tale). — Guyana Gallica (Deplanclie). — Brasilia (Fontaine, Blanchet, A. cFOrbigny). — Cuba (Arango), Jamaica (Browne, C. B. Adams, Gloyne), Haiti (Lamarck), Porto-Rico, Viecque, Saint- Thomas (Blanner), Sainte-Croix (Cbemnilz), Martinique (Mazé), Guadelouqye (Beau, Mazé), Barbados (Lisler), Antigua (Parvos), Trinidad {Y. Guppy). — Florida (Simpson, Dali , Johnson). Coquille ovoïde-globiileuse, assez épaisse et pesante, lisse, brillante, ornée de fines stries rayonnantes, ayant une coloration des plus variables, violacée, cendrée, verdâtre ou fauve, avec des lignes étroites, serrées, llexueuses, noirâtres, et des tacbes blanches, tantôt rondes, tantôt oblongues, inégales et bordées de noir à leur partie antérieure. Spire plus ou moins proéminente, obtuse au sommet; tours de spire au nombre de 4 et séparés par une suture linéaire. Ouverture un peu oblique, semi-ovalaire, blanchâtre ou cendrée à Fintérieur; bord columellaire épais, muni de quelques dents peu distinctes, obtuses, inégales, mais parmi lesquelles une est plus proéminente et s’enfonce plus profondément que les autres; area columellaire calleuse, teintée de fauve latéralement; apophyse pariétale assez obtuse; labre aigu, prolongé eu avant. Opercule solide, épais; face externe d’un gris bleuâtre; face interne de couleur chair orangé, avec une zone périphérique bleuâtre; apophyse apicale brunâtre; apo- physe claviforme plus pâle. Longueur de la coquille, i6 i/e millimètres; largeur, i4 millimètres. Longueur de Fouverture, q millimètres; largeur, 6 1/2 millimètres (d’après un spécimen de la Vera Cruz figuré par IL Strebel). IfahitaL Ilépublique du Alexique, près de la A^era Cruz (Friedel), embouchure du Dio Tecoluta (Deppe), Etat de Vera Cruz; Silam (Baker), Laguna de Terminos (A. Mo- MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. l\l\) relel , S(, rebel), Etalde Yucalan. — lUvière Aluîliii et jnarais de Rélize, colonie anelais(* (A. Morelet, V. Recourt). — Littoral du Honduras (Dysou). — Littoral orieulal du \i- caragua, Costa Rica, Colombie (Tate). — Guyane française (l)e])lancbe). — Rresil (Fontaine, Rlancliet, A, d’Orbigny), — Cuba (Arango), Jamaïque (Rrowne, C. R. Adams, Gloyne), Haïti (Lamarck), Porto Rico, Vièque, Salnt-Tliomas (Riauner), Sainte-Croix: (Gliemnitz), Martinique (Mazé), Guadeloupe (Reau, Mazé), Rarbad(*s (Lister), Antigua (Purves), Trinidad (L. Guppy). — Litloral de la Floride (Simpson, Dali , Johnson). Ohsenmhons. Les specimens de la Lagnna de Terminos (Yucatan) et ceux de P)éliz(‘ sont de petite taille et ne dépassent pas 19 millimètres de longueur. Strebel a ügun' un exemplaire de Vera Gruz (pL 1, fig. lu a) à spire aiguë, allongée, et constiluant la variété élevée au rang d’espèce, sous le nom de Nentma luiriculata, par Alenke (S)fiiop>i. melh. Moll., U“ éd., p. 17 et 8/4, 1898; 9® éd., p. A8 et i3q, i83o). E. von Alartens réunit encore au N. virginea, Linné, les N. Lisleri , Pfeill’er, el iV. meleagris, Lamarck, qui constituent cependant des variétés assez constantes. H est presque impossible de signaler toutes les dilTérences de coloration et de dessin qu’on peut noter lorsqu’on a sous îes yeux une suite nombreuse de sj)écimens du N. virginea. Voici néanmoins l’indication des principales variations que nous avons remar- quées sur les coquilles provenant du Mexique et de Rélize : a (pi. LVIIl , fig. i/i). Surface ornée de linéoles rayonnantes, obscures, serrées, et de taches blanches bordées de noir en avant. G’est la forme typique, figurée par Ruonnani [loc. cil., fig. 90 A) et par E. von Alartens [Conchjjl.-Cahin. , pl. XIV, fig. A et 5). |S (pl. LVni, fig. 10-11). Test grisâtre avec des lignes étroites, noires, écartées, irrégulièrement ondulées, anatosmosées ou interrompues et remplacées par des crois- sants étroits (E. von Alartens, op. al., pl. XIM, fig'. 17. — - Sowerby, Thésaurus Conch.. pl. GXVI, fig. 933). y. Taches blanches de la coquille très-allongées, irrégulières et inégales (Riionnaui. op. al., fig. 197. — Wood, Index leslaceol., pL XXXAH, fig'. 37. — Reeve, Conehol. Icon., fig. q9A. — E. von Alartens, ap. cil., pl. XIV, fig. 8 et q. — Strebel, Bair. zur Kennln., etc., pl. I, fig. Ao et Ai). § (pl. IjVIII, fig. i3). Coquille noire, sans linéoles, ornée de taches blanches Irré- gulières, arrondies ou trigones. £ (pl. LAdll, fig. 19). Test d’un fauve violacé, avec un dessin réticulé, sipiami- forme, et deux larges zones spirales noirâtres. — Celte variété de coloration peut être rapprochée du N. meleagris, Lamarck. Coquille jaunâtre, sans bandes ni taches d’aucune sorte. L’habitat du N. virginea, Linné, est considéré comme saumâtre par la plupart des 480 ZOOLOGIE. observateurs; mais, dans certains cas, il paraît être fluviatile et d’eau douce. Ainsi (iloyne en a trouve des spécimens de grande taille dans un fossé d’eau douce et dans une source de la Jamaïque, des spécimens de taille médiocre dans des ruisseaux d’eau saumâtre, et enfin des individus très-petits dans la mer. D’autre part, Mazé a recueilli la même espèce a la Martinique dans les eaux douces et dans les eaux saumâtres. A. d'Orbigny indique la variété meleagris (A^. mekagris, Lamarck) au fond de la baie de Rio Janeiro, dans les creux des rochers granitiques où l’eau salée séjourne à marée basse; ce mollusque y est commun, rampe avec vitesse en agitant ses tentacules et se lient au niveau des marées hautes des syzygies. Le nom spécifique de Neritina virginea, appliqué à la coquille que nous désignons ainsi, a été contesté par quelques naturalistes, et entre autres par Récluz. En effet, en lySS, Linné i^Syst. naL, lo*" éd., p. 778) a cité d’abord deux références synony- miques : Ruonnani {Recreat., etc., fig. 20/1) et Petiver (^Gazophyl., pi. XI, fig. 3); la figure de Ruonnani est incontestablement notre N. virginea, mais celle de Petiver se rapporte au N. turrita, Cdiemnitz, que Lamarck appelle N. strigilata. En 1767, Linné {Syst. nat., 12° éd., p. 1 254) a ajouté une troisième synonymie, celle de Desallier d’Argenviile {Uhist. nat. éclaircie, etc., 1'® éd., jil. X, fig. P, 1742) dont la figure citée représente le N. Coromandeliana , Sovverby. Entre temps, Linné {Museum Ludov. Ulr. reg., p. 678, 17G4) n’avait conservé dans sa synonymie que la citation de Desallier d’Argenviile. On voit que Linné était médiocrement fixé sur les caractères de son type. Lamarck, plus précis, a établi l’espèce dans le sens que nous lui attribuons ici. Mais Récluz, prenant en considération les incertitudes de Linné, a proposé le nom de N. Brasiliana pour le N. virginea de Lamarck et de la plupart des auteurs. D’autre part, Morcb, qui conserve le nom de virginea, Linné, à la coquille de Ruonnani (fig. 2o4), appelle N. trahalis, Aleiischen , le N. Brasiliana, Récluz. Nous pensons, avec la majorité des concbyliologistes, qu’on peut conserver le nom linnéen de virginea pour les mollusques se rapportant à la figure éminemment carac- téristique de fouvrage de Ruonnani, et qui est citée en tête de la synonymie de Linné en 1768. 5. Neritina RECLivATA, Say. (PI. LVllI, fig. 1,1«, ib , ic, \ d , 1 e , 1/, 9,9«.) Nerîta subviridis, Lister, Histor. sive Synops. melh. ConcJtyl., n° 6o5 , 11g. 33, 1696. Vitta subviridis, Kleiu, Tentam, melh. ostracoL, p. 20, sp. IV, 1^53. Neritina lincolata, Lamarck, Hist. nat. des unini. sans vert., vol. VI, 9' partie, p. 18G [excl. synon.), avril 1822. Ex lypo, teste A. Brot. Thcodoxvs rccliratus, Say, Journ. Acad, of nat. Sc. Philad., vol. II, p. 45y, juin 1822. Neritina lincolata, Menke, Synops. metli. Mollusc., p. 48, i83o. Neritina reclivata, A. et J. -B. Villa, Dispos, syst. Conchyl. terrestr. et Jhwiat., etc., p. 3q, i84i. Nerita reclivata, Rocliu, Bcv. zoolog., p. 338, i84i. MOLLUSOUES TERUESTIVES ET ELU VE\TIEES. /(81 Nerilina microstoma, A. d’Orhigny, lUsl. phys. polit, et nal. de l'ile de Cuba, vol. Il, p. /18, [»l. XVII, lig. .3(1, i84-j. N eritiiia gravis , A. Alorelel, Testacea noviss. insuhe CnhaiKC et Amer, cenlr., pars I, p. 9,7, n” 71, i8A(|. Neritina reclwala, Sowerby, Thesaur. Conchyl., vol. U, p. 533, pl. (]XV1, lig. aAoetaAi, i8A(). Nerita microstoma, Récluz, Journ. de Conchyl., vol. I, p. i59, i85o. Nerka recllvata, Récliiz, Journ. de Conchyl., vol. I, p. iSa, i85o. Nerila gravis , Récluz, ./o;»'». de Conchyl., vol. I, p. iSa, i85o. Neriiella reclirata, H. et A. Adams, The Genera qf rec. Mollusca, vol. I, [». 882, i85A. Nerilella gravis, H. et A. Adams, The Genera qf rec. Mollusca, vol. I, p. 889, i854. Neritella microstoma, II. et A. Adams, The Genera qf rec. Mollusca, vol. I, p. 882, i854. Neritina rcclivata, Reeve, Conchol, Icon., Iig. 34, )855. Neritina Floriduna, Slmttlewortli, in Reeve, Conchol. Icon., lig. 85, i855. Neritina microstoma, L. Pleillér, Maïak. Bldlter, vol. V, p. 4g, i858. Neritina microstoma, Kreljs, The West Indian marine Shclls , eic. , p. 77, i8G4. Neritina reclivata, E. von Alartens, Maïak. Blàtter, XII Bd., p. 61, i8G5. Neritella reclivata, W. G. Riiiney, Land andfresh water Shells qf North Amer., part III, p. io3, lig. 9o5-ao8, i8G5. Neritina microstoma , Guppy et Hogg, Transact. qf Linn. soc. London, vol. XXVI, p. 195, pl, XI, fig. G, 18GG. Neritina reclivata, Arango, Bepert. fisico nat. de la Isla de Cuba, vol. 11, p. 88, 18G7. Neritina microstoma , Guppy, Proceed. qf scient. Assoc. Trinidad (tirage ;i part), [). q, 1879. Neritina reclivata, Strebel, Beilrag zur kenntn. der Fauna mexikan. l.and- und Süssiv. Conchyl., p. 60. pl. I, lig. 8q, I 87.8. Neritina microstoma. Guppy, The /piaterly Journal qf Conchology, vol. 1, p. 110, 187.5. Neritina recUvata , Troscliel, Bas Gebiss der Schnecken, vol. II, p. 177, pl. XVI, lig. 10, 1878. Neritina reclivata, Poulseii, Catul. of West India Shells, p. t.8, n° 8G5, 1878. Neritina microstoma , Guppy, The Journal qf Conchology, vol. ll,p. iGi, 1879. Neritina reclivata, E. vou Marleiis, in Marlini und Ghemnitz, Syst. Conch.-Cabin. , 2' éil. , p. 1 19 cl 280, pl. X, lig. 7-9, 1879. Neritina reclivata, Kobelt, Jahrb. der Deulsch. Malakoz. Gesellsch. , vol. VU, p. 278, 279, 284, 1880. Neritina reclivata, P. Eischer, Manuel de Conchyl., p. 2G8, 1881. Neritina reclivata, Dali, Proceed. of the U. S. nation. Museum, vol. VIII, p. 289, i885. Neritina reclivata. Simpson, Proceed. qf Davenport .icad. qf nat. Sc. , vol. V, p. G2, 1887. Neritina reclivata , Paelel, Catul. der Conchyl. Sammlung, p. 02G, 1888. Neritina reclivata, Dali, Bulletin of the U. S. nation. Muséum, 11“ .87, p. 1G8, 1889. Neritina reclivata. Grosse, Journal de Conchyl., vol. XXXVIII, p. 5q, 1890. Neiitina reclivata. Grosse, Journal de Conchyl., vol. XXXVIII, p. .82G, 1890. Neritina reclivata, Jolmsoii, The Nautilus, vol. III, p. 1.87, 1890. Neritina reclivata, Baker, Proceed. of the Acad, qf nat. Sc. Philadelphia , [). 55, 1891. Testa oi'ouleo-glohosa , sat crassa, ponderosa, lævis, nitens, tenerrime striata, olivaceo-virescens vel ftisco- cinereseens, lincis capillaceis radiantibus , nigris, densis, parallelis, interdum parum Jlcxuosis ornata-, spira brevis, obtusa, apice scepe erosa; anjractus à , sutura n i gro- marginata , angusta discreti; apertura semicircu- laris, intus cæruleo-cinerescens ; margine columellari rix sinuoso, dentibus obsoletis cpiorum uno majore et pro- funde intrante , instructo; area columellari callosa, albida vel pallide JIarcscente; apophysi parietali conspicua ; labro acuto, antice jiroducto. Operculum solidum, crassiusculum , extiis cccruleo-cineresccns , intus fulvcsceiis; apoplnjsi apicah fulvescente ; apophysi claviformi pallidiore, compressa. Longit. a 3 mill.; lat. ij mill. — Apertura 10 ija mill. longa, cj mill. lata (Coli. A. Morelet). Var. (3 (pl. LVllI, lig. 3, 0 a). Reticulata. Habitat. Vera Cmc: (Friedel, Baker), Puo Tecoliita (Deppe, Scliiede), Puo Teiioya (Slrebel), provin- cm Vera Cruz dictœ; Tampico, provinciœ Tamaulipas (Albers); Carmen, provincice Yuratan (A. Alondet), ZOOLOGIE DÜ SIEIIQUE. — Vll' PIRHE. II. ()1 i.MW.iMEi.rr: i (onai.e. 482 ZOOLOGIE. reipuhiicœ Mexicanœ. — Rio Duke, Guatcinalæ Salle). — Beli:e, ta colonia AngJlca Hondurasiana {^k. Mo- relet, F. Bocourt). — Venezuela (L. Guppy). — Cuba (Arango, Gundlacb), Jnniaica (^Ikawson^, Vicque (Blauner), Mnrllnique [de Candé), 7rûuV4u/ (Guppy ). — Florida (T. Say, llemphill, Johnson, Simp- son). — Var. /3. Vera Cruz (E. von Marlens); Belize (F. Bocourt); Honduras (E. von Martens); Ja- niaica? ( [aster). Coquille ovoïde-globuleuse, assez épaisse et pesante, lisse, brillante, munie de lines stries d’accroissement, de couleur vert olivâtre ou brun cendré, avec de fines lignes rayonnantes, capillaires, noires, très-serrées, parallèles, parfois flexueuses. Spire courte, obtuse, érodée au sommet. Tours de spire au nombre de 4 et séparés par une suture étroite bordée de noir. Ouverture semi-circulaire, intérieurement d’une couleur cendré bleuâtre; bord columellaire à peine sinueux, portant des dents peu saillantes, à l’exception d’une qui s’enfonce profondément; aréa columellaire calleuse, blanchâtre ou d’une teinte fauve pâle; apopliyse pariétale bien prononcée et saillante; labre aigu, projeté en avant. Opercule solide, assez épais, de couleur bleu cendré à l’extérieur et fauve à l’inté- i‘ieur; apophyse a[)icale fauve; apophyse claviforme pâle, comprimée. Longueur de la coquille, 2 3 millimètres; largeur, 17 millimètres. Longueur de l’ouverture, i5 1/2 millimètres; largeur, q millimètres. Var. jS. Surface ornée de lignes réticulées. Hahitnt. Mexique, près de Vera Cruz (Friedel, Baker), Rio Tecoluta (Deppe, Sebiede), Rio Tenoya (Strebel), dans l’Etat de Vera Cruz; Tampico, Etat de Ta- maulijias (Albers); Carmen, Etat de Aucatan (A. Morelet). — Rio Dulce, Guatemala (A. Sallé). — Colonie anglaise de Rélize (A. Morelet, F. Recourt). — Golfe de Paria, sur le littoral du Venezuela (L. Guppy). — Les Antilles : Cuba (Araugo, Gundlacb), .lamaïque (Rawson), la Martinique (de Candé), Trinidad (L. Guppy). — Floride (T. Say, Hempbill, Johnson, Stimpson). — Variété jS ; Vera Cruz (E. von Martens), Rélize (F. Recourt), Honduras (E. von Martens), Jamaïque? (Lister). ObservaUom. Lamarck a décrit en 1822 [ILsloirc nat. des animaux sans vertèbres, vol. \I, 2" partie, p. 186) une coquille qu’il désigne sous le nom de N. lineolata, et dont voici la diagnose : a Testa seiwglobosa, lœin, alba aut rubescenle; hneis nigris longi- ladinahbus lenuissrniis , creberrimis , oblicjuts; spira obtusa; labio crasso, subcalloso, denti- rulalo. — Jolie coquille qui me paraît inédite, et qui semble avoir des rapports avec le 'V. zébra; mais elle en diffère en ce que ses lignes sont beaucoup plus nombreuses, plus serrées, et surtout ne sont nullement flexueuses, ce qui est tout le contraire de la zébra. Diamètre transversal, 7 lignes environ. 75 En outre, Lamarck cite comme réfé- reuces synonymiques : Chemnitz [Conchyl.-Cabin. , vol. IX, pi. CXXIV, fig. 1081) et YEncijcIopédie mélhodique (pL CCCCLV, lig. 4, b a, 44). Jja figure de Chemnitz est con- sidérée par tous les auteurs comme re[)résentant le A’, zébra, Rruguière; ses bandes MOLLUSQUES TEUUESTIIES ET FLUVIATILES. 483 ëcartëes, larges et non serrëes, ne ressemblent luillement aux lignes serrées dont parle Lamarck dans sa description du A^. linrolala. La figure de ['Encyclopédie montre ëga- leinent une coquille à bandes larges et ëcartëes. Il est donc bien ëtabli que la synonymie de Lamarck est complëtenient erronëe, el c’est en jugeant d’après ces rëfërences inexactes que Desliayes ^ a pu dire au sujet du N. Itneolala, Lamarck : crNous n’avons pres([iie point de doute sur l’identitë de cette espèce et du A. zehra. ii Mais il reste deux ëlëments dont Desbayes n’a ]>as tenu com|)te : l’examen de la diagnose et celui du ty[>e de Lamarck. La diagnose, comme nous l’avons vu plus liaul, concorde avec les caractères du N. rccUvala, Say. Le type de Lamarck, d’après l’ëtude qui en a ëtë faite par M. A. Erot^, serait identique avec l’espèce de Say. Il résulte de cette discussion que l’on pourrait à la rigueur substituer le nom d(* N. Imcolala, Lamarck, à celui de ÿV. rechvala, Say, quoique Lamarck ait donné <à son type une synonymie regrettablement erronëe. La publication de son espèce ayant deux mois d'antériorité sur celle de Say lui assurerait la priorilë. Alais nous croyons que, lorsqu’il reste un doute, il est plus sage d’en faire [)rofiter l’auteur qui le premier a donné une description précise et ne laissant place à aucune interprétation fautive. C’est pour cette raison que nous maintenons jusqu’à nouvel ordre le nom spécifique choisi par Say. L’animal a été décrit par T. Say. Le pied est presque orbiculaire, orné en dessus de zones obscures, comme le rostre; les yeux sont cerclés de blanc; les tentacules, très- déliés, portent des lignes obscures ou noires. Les mouvements de ce mollusque sont remarquablement lents; son habitat est saumâtre; on le trouve presque toujours à l emboiicliure des fleuves, mais d remonte jusqu’à une distance où la salure de l’eau n'est plus appréciable. Comme toutes les espèces de ce groupe, le i\cnfina recUvala présente deux formes assez distinctes ; la forme globuleuse (Strebel, Bcilr. ziir Keimln. Fauna Mexic., etc., pi. I, lig. 3q) et la forme conoïdale (Strebel, loc. cil., fig. 3qà). On peut rapporter à la première la plus ancienne re[)résentation de cette espèce par Lister {lîist. Conch., lU 6o5, fig. 33), ainsi que le type du Na-thna Floridana, Sliuttlevvortli (Ileeve, Conch. Iconica, fig. 85), et celui de la collection de Lamarck. Le N. gravis, Morelet, ijiie nous faisons figurer, est intermédiaire entre les deux formes extrêmes. Le A^. micro- slom.a, A. d’Orbigny [MoU. de Cuba, |)1. XVII, fig. 36), est établi sur une coquille de petite taille, mesurant seulement 12 millimètres de longueur, et à spire relativement assez allongée. Le type de Say, d’après les dimensions qui lui sont assignées dans la diagnose originale, était probablement globuleux; mais aucune de ces variations ne ' In Lamarck, IltsL nat. des anim. sans vert., 2' éd., vol. VIII, p. h'jh, i838. — ' In K. von Martens, Sijsl. Conch. - Cahhi. von Martini and Cheninitt , 2' éd. , p. 280. 484 ZOOLOGIE. peut être séparée spécifiquement du type; toutes, d’ailleurs, montrent le même système d’ornementation et des passages nombreux et insensibles entre la spire la plus courte et la plus allongée. La ])lupart de nos spécimens de N. recKvala, Say, sont typiques, d’après leur orne- mentation, qui consiste en lignes parallèles très-fines et serrées; mais quelques-uns montrent à la place un réseau à mailles serrées. Cette variété est désignée par M. E. von Martens sous le nom de var. reliculata, et identiliée avec une coquille de la Ja- maïque figurée par Lister sive S^nops. meth. ConchyL, n” 6o5, fig. 3o, Nerita major rehcnlatus). Ce rapprocbement nous paraît incertain, à cause de l’insuffisance du dessin de Lister. D’autre part, M. E. von Martens englobe dans sa variété une es|)èce du versant pacifique du Mexique, le N. cassiculum, Sowerby. Nous allons donner plus loin les raisons pour lesquelles nous n’acceptons pas l’opinion de notre confrère du Musée de Berlin. 6. NeRITINA cassiculum, Sowerby. (PL LVIII, fig. 8, 8a, 8b.) herilinu cassiculum, Sowerby, Conchol. Illuslr. , lig. 55, 1887. Ncrilina cassiculum, Sowerby, Thesaur. ConcJnjL, vol. II, p. 5ai, pl. CKV, fig. 192, 18^9. Nerila cassiculum, Récluz, Journal de ConclvjL, vol. 1, p. 162, i85o. J\crilinn cassiculum, MenLe, Zeitschr. für Malakoz. , p. 16G, i85i. Neritella cassiculum, H. et A. Adams, The Genera of recent Mollusca, vol. 1, p. .882, i85A. l\crilinn cassiculum, Reeve, Conch. Icon. , fig. 118, i855. Neritina cassiculum , Carpenter, Catal. of tlie Coll, of Mazatlan Shells, p. 2 58, i85G. Nerilina cassiculum , Carpenter, Ilepoii oftlie Brit. Assoc. for i856, p. 822, pl. IX, fig. 5, 1887. Nerilina cassiculum, Carpenter, Check Lists of lhe Shells of North America, p. G, n° 820, 18G0. Neritina cassicula, Krebs, The West Inclian marine Shells, etc., p. 77, 186/1. Neritella cassiculum, W. G. Biiiney, Land andfresh ivater Shells of North Amer., part 111, p. io5, fig. 210, i865. Neritina reclivata (pars), E. von Martens, in Martini imd Cbemnitz, Syst. Conch. -Cabin. , 2' Gel., p. 120, pl. X, fig. 10, 1879. Testa ovoicleo-globosa , crassinscula , ponderosa, epidermide corneo-virescente induta, Icevis, nitens, tenerrime striatula, albida, lineis nigrescentibus aut violaceis radiantibus , densis, flexuosis et maculas sejuamif ormes tri- gonas, sœpe irregulares formantibus ornata, interdum obscure zonata ; spira brevis; anfractus â-5 sutura lineari discreti; apertura semi-circularis , intus albida aut pallide cinereo~cœrulescens; margine columellari dentibus crassis, inæpialibus , quorum 1 vel 2 majoribus, instructo; area columellari callosa, pallide flavescente; apo- physi parietali conspicua; labro acuto, antice parum producto. Operculum extiis cceruleo-cinerescens. Loiigit. 20 mill.; lat. ly mill. — Apertura ly niill. longa, g mill. lata (Coli, do 1’Ecole des mines). Habitat. Mazatlaii , m provincia Cinaloa dicta, reipublicee Mexicanæ (Reigen). Coquille ovoïde-globuleuse, assez épaisse, pesante, recouverte d’un épiderme corné- verdâtre et très-mince, lisse, brillante, à stries d’accroissement très-fines, ornée de MOLLUSQUES TEHUESTUES ET PLUVIATILES. /i 8 5 lignes rayonnantes noirâtres, serrées, ilexneuses et circonscrivant des taches hlanclies trigones en lornie d’écailles, bordées de noir en avant, souvent irrégnlières; par- fois on remanjiie des zones obscures et assez larges. Spire courte; tours de spire an nombre de (juatre à cimj et séparés par une suture simple, linéaire. Ouverture semi- circulaire, d’une coloration blanchâtre ou cendré bleuâtre très-claire à l’intérieur; bord columellaire muni de dents épaisses, inégales, et dont une ou deux sont plus longues et plus larges que les autres; aréa columellaire calleuse, d’un fauve pâle; apophyse pariétale visible, mais médiocrement saillante; labre aigu, peu prolongé en avant. Opercule de couleur bleu cendré extérieurement. Longueur de la coquille, 90 millimètres; largeur, 17 millimètres. longueur de Touverture, 17 millimètres; largeur, q millimètres. Hahüal. Mazatlan, Etat de Cinaloa, ré])ubliqiie du Alexique (Reigen). Olmrvahom. Nous avons examiné ])liisieurs spécimens de cette espèce, de prove- nance authentique et faisant partie de la collection Desbayes, actuellement conservée à l’Ecole des mines, et qui nous ont été communiqués par M. H. Douvillé. Nous nous trouvons en divergence avec M. E. von Martens au sujet de l’autonomie de cette espèce, que notre confrère réunit, comme variété, au /V. irclivala, Say. A notre avis, elle en diffère par sa forme jilus globuleuse; son dernier tour plus ample et plus élevé; sa spire plus courte, par suite de la brièveté extrême de l’avant-dernier tour; sa suture linéaire, simple, non bordée ou ju'ofonde; son ornementation consistant en lignes formant des taches squamilbrmes; son bord columellaire beaucoup plus fortement sillonné et denté; ses dents très-inégales. Enfin nous pensons que l’habitat constant du iV. cassicnium, Sowerby, sur le versant pacifique de FAinérique du Nord est aussi un caractère d’une réelle valeur et dont il faut tenir compte. Garpenter a remartjué (|ue cette coquille présentait d’assez nombreuses variations dans sa forme; nous avons vu également des spécimens plus ou moins glolmleux. Dans quelques cas, d’après Garpenter, il devient très-difficile de distinguer certaines formes des N. cassiculinii, Sowerby, et iV. picla, Sowerby [N. iisurpalrix, Grosse et Fis- cher); mais chez cette dernière espèce, cependant, la coloration brun orangé de l’aréa columellaire et les denticulalions plus larges et bien séparées du bord columellaire nous semblent être des caractères distinctifs assez tranchés pour éviter toute confusion avec le N. cassiculum, Sowerliy. M. E. von Martens indique le N. cassiculum â la Vera Gruz et sur le littoral du Hon- duras; mais les spécimens de cette province appartiennent probablement à la variété rcliculala du N. rccUvala, Say. 486 ZOOLOGIE. 7. NeritiNA L’SURPATRIX, Crosse et Fischer. (PI. LVIII, fig. 7, 7 fl, 7 7 c, 7 f/.) Neritina picta, Sowerby, Proceed. of lhe zool. Soc. London, p. 201, i839 («oh Férussac, i8fl5). Neritina picta, Sowerby, Conchol. lUustr., 11° 35, fig. 1, i835. Neritina picta , Desliayes, in Lamarck, Anim. sans vert., 2' écl., vol. VIII, p. 588, 1808. Nerila [Neritina) picta, Anton, Vcrzeicim. der Conchylicn, etc., p. 29, i83p. Neritina picta, Sowei'by, Thesaurus ConchjL, vol. H, p. 53o, pl. GX.VI, fig. 357-289, 18/19. Neritina picta , Menke , Zeitschr. fiir Maltdioz. , p. 167, i85o. N évita [Neritina) picla , Récluz, Journal de ConclnjL, vol. I, p. i52, i85o. Neritina picta , G. B. Adams, Aimais of Lyceuni qf nat. llist. Ncïv York, vol. V, p. 43o, i852. ]'itta picta, Morcb, Catal. Conchyl. Yoldi, p. 167, i852. Ncritclla [Vilta) picla, H. et A. Adams, The Gcnera qf rec. Mollusca, vol. 1, p. 383, i85/i. Neritina picta, Reeve, Conch. Iconica, fig. 101, i855. Neritina picta, G irpenler, Catal. Mazallan Shells, p. afip, 1857. Neritina picta, Gaipoiiler, Report on the Brit. Assoc for 1806, p. 822, 1857. Neritina picta , Gar|)eiiter, Check List of the Shells qf North Amer. West Coast, p. G, 11" 527, 1860. Neritina picta, Morcb, Malakoz. Blattcr, vol. VII, p. 170, 1861. Neritella picta , W. G. Binney, Land andfresh ivater Shells qf North Amer., pari III, p. io5, (ig. 21 1. i865. Neritina picla, Troscliel, Dns Gehiss der Schnecken , vol. II, p. 176, pl. XVI, fig. 9, 1878. Neritina picta , E. von Marleus, in Marlini imd Gliemiiitz, Syst. Gonch.-Cahin. , 2' e'd., p. 191, pl. XIX, fig. 22-25, 1879. Neritina picta, Miller, Malakoz. Bliitter, neue Folge, erster Bd., p. 1G7, 1879. Neritina picta, Goiisiri, Bull, de la Soc. zool. de France, vol. XII, p. 282, 1887. Neritina picta , Paelel, Catalog der Conchyl. Sammlung, p. 525, 1888. Neritina usurpatriæ , Grosse et Fisclier, Journal de Conchyl., vol. XL, p. 298, 1892. Testa glohoso-ol'oidea , niuda , polita , lævis, colore variabdts, cinerescens vel JInvcscens, hneis obliquis, albis, sæpe angulatis aut fulguratis, et mterduin zonis paucis, latiusculis, obscuris ornata; .spira vix prominula; an- fractus 3 ij2 sutura lineari discreti; apertura semicircularis, modice dilatata, intus albida vel pallide cinerea ; margine columellari fere rectiliiico, denticulis crassis circiter 7 instructo; area columellari subplana, castaneo- riifo vivide et partim tincta; labro acuto, superne appresso. Operculum extus et intus cinereum; apophysibus apicali et claviformi brevibus. Longit. 10 ijii inill.; lat. 10 mill. — Apertura 8 mill. longa, à mill. lata. Habitat. Alazatlaii , provincue Cinaloa dictæ (Reigen); Guaymas, provinciœ Sonora dictæ (Webb); La Da:, m pcnamila Californica (Ricb), reipublicœ Mexicanœ. — Punta Arenas (OErstecl), Nicoija (Hoff- mann), reipublicce Costa Piiceiisis. — Panama (H. Cnming, C. R. Adams), San Èliguel (Green), rcipu- blum Colombianee. — Ciiayaquil (Wolf), reipublicœ Æcquatorianœ. ■ — La Union, reipublicœ San Salvador dictæ (A. SaRc). Coquille globuleuse-ovoïde, brûlante, polie, lisse, de coloration variable, cendrée on jaunâtre, ornée de lignes o l)liq ues blanches, souvent anguleuses ou en zigzags, et de quelques zones obscures assez larges. Spire peu proéminente; tours de spire au nombre de 3 i/a, sé[>arés par une suture linéaire. Ouverture semi-circulaire, pou «lilatée, d’une coloration blanchâtre ou cendré pâle à Fintérieur; bord columellaire MOLLUSQUES TERRESTRES ET ELUVIATILES. /i87 presque rectiligne, muni d’environ sept dents assez épaisses; area cohimellaire suh- aplatie et teintee en partie d’un brun rougeâtre très-vif; labre aigu, comprimé à sa partie supérieure. Opercule de couleur cendrée sur ses deux faces; apophyses apicale et claviforme courtes, peu saillantes. Longueur de la coquille , lo 1/2 millimètres; largeur, 10 millimètres. Longueur de l’ouverture, 8 millimètres; largeur, k millimètres. Habitat. Mexique : Mazatlan, Etat de Cinaloa (l\eigen); Guaymas, Etat de la So- nora (Webb); La Paz, Etat de Basse-Californie (Bich). — République de Costa Rico, à Punta Arenas (OErsIed) et à Nicoya (Hoffmann). — République de Colombie, à Panama (H. Cuming, C. B. Adams), dans le golfe de San Miguel (Green). — Répu- blique de l’Equateur, à Guayaquil (Wolf). — République de San Salvador, à la Union (A. Sallé). Olmrvatious. On remarquera que toutes les localités citées ci-dessus sont placées sui- le littoral pacifique de l’Amérique. Nous n’avons pas eu entre les mains de spécimens de provenance mexicaine, et notre description est faite d’après des spécimens de Panama communiqués par M. P. Dautzenberg, et dont les dimensions sont relativement assez faibles, puisque les au- teurs citent des coquilles atteignant jusqu’à i5 millimètres de longueur. De nombreuses variétés de coloration de celte espèce ont été indiquées par Miller, qui les a observées à CuayaquiL L’habitat de cette espèce paraît être strictement marin, d’après G. B. Adams; on la trouve dans la zone découverte par la marée, sur des rochers et des plantes marines. H. Cuming l’a recueillie cependant sur des bancs de vase de rivage en [lartle inondés par l’eau douce, et Wolf l’a rencontrée à l’emboucbure de la rivière de Guayaquil. Elle serait donc marine et saumâtre. Un spécimen cité par Miller portait un Balauioi fixé à sa coquille. Nous avons du changer le nom de cette espèce, parce que Férussac, en 182 F) R avait antérieurement appliqué le vocable jnc/ft à une espèce fossde tertiaire du même genre. Récluz" a tourné la difficulté en appelant N. Ferassaci la forme fossile; mais celle-ci, en vertu de la loi de priorité, ne peut pas perdre son ancienne dénomination. A. d’Orbigny^ a proposé également un nouveau nom, celui de yV. sabpkta, pour l’es- pèce tertiaire. Férussac avait figuré son type sans description en 182 5; mais, en 182 y, Grateloup'* a adopté le nom de N. picta et en a donné une courte diagnose, en l’appliquant à une ' Hist. (jcn. et part, des Mollusques lerr. et Jluv., 20' li- Prodr. de Paléoiit. stratigr., vol. III, p. 3g, 1802. vraison, fig. 4-y (Néiiles fossiles), 1825. * Bulletin d’histoire naturelle de la Société Linn. de Bor- “ Journal de Conchjl., vol. I, p. i54, i85o. deaux , vol. II, p. i45. /i88 ZOOLOGIE. espèce fossile de Saiiit-Paul el de Mandillot (Landes); puis Eichwald , en i 83o^ et Du- bois de Montperreux, en i83 se sont e'galement servis du même vocable spécific[ue ] tour designer des Aerdbm tertiaires. Il en résulte que Sowerby, en décrivant une nou- velle espèce vivante de Neritina, à la date de i832, ne pouvait pas prendre le terme picta, déjà usité par plusieurs auteurs depuis une dizaine d’années pour désigner une forme fossile tout à fait différente par ses caractères. 8. Neritina pupa, Linné. Ncriin exiguus nigroUneus, Lislor, llislor. seu Synops. meth. ConchijL, pi. 6o5 , fig. 3i, iG85.. Vitta ore siihcroceo, Klein, Tentamen meth. ostracoL, p. 20, lyoS. Vitta ore siibcroceo, Brovvne, Civil and nat. liist. ctf Jamaica , p. 3gg, n” 9, lybG. hérita pnpa, Linné, Syst. nat., 10' éd., p. 878, 1758. Nerita. pupa, Linné, Syst. nat., 12' éd., p. 1253, 1767. hérita pupa, Schroler, Einleitung in den Conchyl. kenntniss, etc., vol. Il, p. 190. 178/1. Nerita pupa, Gmeliii, Syst. nat., 1 3‘ éd., p. 8679, 1789. hérita papa, ^\ ood. Index teslaceol. , pl. XXWT, 11° 33, 1828. Neritina venosa, iMenkc, Synopsis melhod. Molluscorum , [i. 48, i83o. hcrilina pupa, Smvei by, Conch. lllnstr. , fig. 3o, 1887. Neritina pupa , Desliayes, Lomarck, /Liiw. sans vert., 2'éd., vol. Vlil , p. 687, i838. hérita pupa , Poliez et .Mieliaud, Galerie des Moll, el Coq. du Musée de Douai , vol. I, p. 3o4, i838. hcritina pupa, A. d’Orliigny, lîist. phys. , poUt. el nat. de Cuba, vol. H, p. 45, 18/12. herilina pupa, Sowerby, Thésaurus Conchyl., vol. Il, p. 53o, [)1. CXI, fig. 69, 18/19. Nerila-pupa , Piossinassler, Zeilschr. fur Malahoz.., vol. VII i, p. 117, i85o. herila [Neritina] pupa , Récliiz, Journ. de Conchyl., vol. I, p. i52, i85o. Neritina pupa, l’etit de la Saiissaye, Journ. de Conchyl., vol. Il, p, 427, i85i. Vitlapuqm, Miircli, Calai. Conchyl. Yoldi, p. 167, 1862. heritella ( Vitta) pupa, H. et A. Adams, The Genera of rec. Mollusca, vol. 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Crosse, Journ. de Conchyl., vol. XL, p. 5i, 1892. Testa gkboso-ovoidea, solida, opaca, alba, strigis nigris oblique radiantibus , jlexuosis , sive anastomosantibus et interdum reticulatis ornata; spira brevis, plerumque erosa; anfractus 3 sutura anguste impressa discreti, ultimus peramplus , descendens; apertura semilunaris , parum obliqua, intus lutescens; margine columellari den- tibus obsoletis instructo; area columellari callosa, planulata, albida aut pallide flavescente ; labro semicirculari, acuto. Operculum solidum, favescens , extus striis incrementi flexuosis munitum, intus costula media arcuatim de- currente instructum; apophysibus apicali et claviformi parum mæqualibus ; margine labrali fusco-livido. Longit. 1 1 mill.; lat. 8 mill. — Apertura 8 mill. longa, à mill. lata. Habitat ad littora reipublicœ Mexicanœ (Ulide, teste E. von Martens). — In Antillis frequens : Cuba, (Auber, Ramon de ia Sagra, L. Pfeiffer), Jamaica (Lister, Browne), Haïti (Kobell), Porto Rico (Rlau- ner), Guadeloupie (Beau, Scbramm), Bahama (Sowerby). — Ins. Tortugas, in Florida (Simpson); Long Key Island (Marratt). Coquille globuleuse-ovoïde, solide, opaque, blanche avec des rayures noires, obli- quement rayonnantes, flexueiises, s’anastomosant çà et là et formant même parfois une réticulation générale. Spire courte, généralement érodée au sommet; tours de spire au nombre de trois, séparés par une suture assez étroite, mais déprimée; dernier tour ample, descendant. Ouverture semi-circulaire, un peu oblique, jaune à l’intérieur; bord columellaire presque rectiligne, muni de dents obsolètes et empâtées dans la callosité de l’aréa columellaire; celle-ci est aplatie, blanchâtre ou d’une teinte jaune très-pâle , un peu cendrée; labre semi-circulaire, aigu. Opercule solide, d’un jaune pâle, orné à sa face extérieure de stries d’accroisse- ment llexueuses, montrant à sa face intérieure une côte décurrente, arquée, qui part du sommet et aboutit vers le milieu du bord columellaire; apophyses apicale et clavi- forme peu inégales; bord labral d’un brun livide. Longueur de la coquille, ii millimètres; largeur 8 millimètres. Longueur de l’ou- verture, 8 millimètres; largeur, 4 millimètres. Hahilal. Littoral du Mexique (Uhde, d’après E. von Martens). — Espèce commune sur les rivages des Antilles : Cuba (Auber, Ramon de la Sagra, L. Pfeiffer), Jamaïque (Lister, Browne), Haïti (d’après Kobelt), Porto Rico (Blauner), Guadeloupe (Beau, Schramm), Babama (d’après Sowerby). — La Floride : îles Tortugas (Simpson) et Long Key (Marratt). Observations. Ce Mollusque paraît être exclusivement marin. Il vit à Cuba, dans le creux des rochers battus par la mer (A. d’Orbigny), et à la Guadeloupe, dans le sable du rivage, sur des fragments de Madrépores, au milieu des bancs de Zostères qui découvrent à marée basse (Mazé). ZOOLOGIE OU MEXIQUE. VII® PARTIE. II. 6a IMPIUMEP.IE N.\TIONAI*Z. ZOOLOGIE. /Î90 Une forme très-voisine du Nerilina pupa, Linné, a été distinguée par A. d’Orbigny sous le nom de N. tristis {Hist.phys. et polit, de Vile de Cuba, vol. Il, p. /17, pi. XVII, fig. 35). Elle se distingue par sa coloration noire avec des points blancs se groupant parfois en bandes spirales, et par son ouverture non jaunâtre à l’intérieur. Elle est considérée comme une variété du N. pupa par E. von Martens (Martini und Chemnitz, Syst. Conchyl. Cabm., 2® éd., Neritina, p. i3i). A l’état fossile, le N. pupa a été découvert par J. Orton dans un dépôt argileux du haut Amazone, où cette espèce serait associée à des coquilles marines ou d’estuaires [Turbonilla, Mesalia, Tellina, Pachyodoii). Gabb qui l’a déterminé, fait remarquer que ses couleurs étaient bien conservées. Sa présence sur ce point indique qu’un change- ment considérable s’est produit, depuis l’époque de ce dépôt, dans la position de l’em- bouchure du grand fleuve du Brésil. SUBGENUS III. SMARAGDIA, Issel, 1869. 9. NeRITINA viridis, Linné. Nerita exiguus viridis, Lister, Histor. seu Sijnops. method. Conchyl., pi. 601, fig. 18, i685. Nerita exiguus viridis, Browiie, Civil and nat. Hist. of Jamaica, p. 899, 1 786. Nerita viridis, Linné, Syst. nat., 10° éd. , p. 778 , 1758. Nerita viridis, Linné, Syst. nat., 12' éd., p. 1254, 1767. Nerita fluviatilis subviridis, Schrôter, Die Geschichte der Flussconchylien , p. 112, pl. V, fig. 11a, 11b, 1779. Le petit pois vert, Favanne, La Conchyliologie, etc., vol. Il, p. 245, pl. X, 1780. Nerita viridis, Born, Test. Mus. Cæsar. Vindobon., p. 4o3, 1780. Nerita viridis, Chemnitz, Conch. Cabin., vol. IX, p. 78, pl. CXXIV, fig. 1089 a et b, 1786. Nerita viridis, Gmeliu, Syst. nat., 18' éd., p. 8679, 1789. N eritella viridis , Hnmphrey, Mus. Calonnianum, p. 87, n“ io58, 1797. Neritina viridis, Lamarck, Hist. nat. des anim. sans vert., vol. VI, 2' partie, p. 188, 1819. Nerita viridis , Blainville, Dict. des sciences naturelles, vol. XXXIV, p. 476, 1825. Nerita pallidula, Risso, Hist. nat. de l’Europe méridion., vol. IV, p. i5i, 1826. Nerita Matonia, Risso, Hist. nat. de l’Europe mh'idion., vol. IV, p. 271, 1826. Belle Chiaje in Poli, Test, utriusque Sicilice, vol. III, 2' partie, pl. LV, fig. 8 et 4, 1827. Nerita viridis, Wood, Index testaceoL, p. 172, pl. XXXVl, fig. 86, 1828. Nerita viridis, Rang, Ma7iuel de l’hist. nat. des Mollusques, p. 198, 1829. Nei'ita viridis, Menke, Synops. nietli. Molluscoi'um , etc., p. 49, 1880. Neritina viridis, Desliayes, Encycl. mcth., vol. III, p. 626, 1882. Nerita viridis, Philippi, Enumer. Mollusc. Siciliæ, vol. I, p. 189, 1886. Neritina viridis, J. B. Villa, Conchiglie ed inselti raccolti nelT Isola di Sardegtia, 1 886. Nei'itina viridis, Deshayes, in Lamarck, Anini. sans vert., 2' éd., vol. VIII, p. 877, 1888. Nerita viridis, Potiez et Michaud, Galerie des Moll, et coq. du Mus. de Douai, vol. I, p. 8o5, 1888. Nei'ita viridis, Anton, Verzeichniss der Conchylien, etc., p. 80, 1889. Neritina viridis, A. d’Orbigny, Hist. phys. , polit, et nat. de Cuba, vol. II, p. 46, i842. American Journ. of ConchoL, vol. IV, p. 197, pl. XVI, fig. 2, 1869. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 491 N évita viridis , Delle Cbiaje, Descr. e nolom. degli anim. invert, délia Sicilia citer., vol. II, p. i38, pl. XXXVIII, lig. 1-4, i84i. évita viridis , Philippi, Enimer. Mollusc. Siciliæ, vol. II, p. i38, i844. Nerita viridis, Forbes, Report on tlie thirteenth Meeting of tlie British Assoc., p. i 38, i844. Neritina viridis, Requien, Catal. des coq. de l’île de Corse, p, 5g, i848. N eritina viridis , Sowerby, Thésaurus Conchyl., vol. II, p. 53a, pl. CXVI, fig. 229-280, i84g. Nerita (Neritina) viridis, Rciciiiz, Joiirn. de Conchyl., vol. I, p. i5o, i85o. Nerita viridis, Rossmiissler, Zeitschr.für Malakoz. , vol. VIII, p. 117, i85o. Neritina viridis. Petit de la Saussaye, Journ. de Conchyl., vol. II, p. 427, i85i. Vilta viridis , Morcb, Catal. Conchyl. Yoldi, p. 167, 1862. Nerita viridis, Rëcluz, Journ. de Conchyl., vol. III, p. 288, 1882. Neritella (Vitta) viridis, H. et A. Adams, The Genera qf rec. Mollusca, vol. I, p. 383, i854. Neritina viridis, Mac Andrew, On the geogr. distr. qf test. Mollusca in the N orth Atlantic , p. 22, 3a el4o, i854. Neritina viridis , Sbuttleworlh, Diagnos. neuer Mollusken , n° 7, p. i6i, i854. Neritina viridis , Sbuttleworth, Ann. qf the Lyceum qf nat. Hist. qf New York, vol. VI, p. 74, i854. Neiùta viridis, Hanley, Ipsa Linncei Conchylia, p. 4oa , i855. Neritina viridis, Reeve, Conch. Icon., fig. i53, i856. Neritina viridis, Mac Andrew, Report of the Brit. Assoc. for the Advanc. of Science, p. 121 et i48, i856. Nerita viridis , Scaccbi, Catal. Conchyl. regni Neapol. , a'éd., p. 17, 1887. Neritina viridis, P. Fischer, Catal. des coquilles rec. à la Guadeloupe par M. Beau, p. 17, 1888. Neritina viridis. Chenu, Man. de Conchyliologie, vol. I, p. 336, fig. 246o, 1869. Neritina viridis , Murray, Proceed. of the zool. Soc. London, p. 4o8, 1861, Neritina viridis , Weinkauff, Journ. de Conchyl., vol. X, p. 348, 1862. Neritina viridis, Aucapitaine, Journ. de Conchyl., vol. XI, p. 34o, i863. Neritina viridis, Krebs, The West Indian marine Shells , etc., p. 78, i864. Neritina viridis , Guppy, Proceed. of the scient. Assoc. of Trinidad, I, p. 3a, 1866. Neritina viridis, Brusina, Contrib. pella Fauna dei Molluschi Dalmati, p. 77, 1866. Neritina viridis. Hidalgo, Journ. de Conchyl., vol. XV, p. 3g8, 1867. Neritina viridis, WeinkaulT, Die Conchyl. des Mittelni. , Bd. II, p. 34o, 1868. Theodoæus viridis, Tapparone Canefri, Atti délia Soc. Ital. di Sc. nat., vol. XII, p. 68 (tirage à part), 1869. Neritina viridis , Appelius, Bolett. malacol. Italinno, vol. II, p. 196, 1869. Neritina viridis, Schramm, Catal. des coq. et des crustacés de la Guadeloupe, p. i3, n° 4og, 1869. Smaragdia viridis, Issel, Malacol. delmar Rosso, p. 2i3, 1869. Neritina viridis , Petit de la Saussaye, Catal. des Moll, testacés des mers d’Europe, p. 108, 1869. Neritina viridis, Aradas et Benoît, Conch. viv. mar. délia Sicilia, p. i4a, 1870. Neritina viridis, Jeffreys, On Mediterran. Mollusca (Ann. and Mag. of nat. Hist.), july 1 870. Neritina viridis. Guppy, Proceed. scient, assoc. Trinidad, p. 9 (tirage à part), 1872. Neritina viridis, WeinkaulT, Catal. der im Europ. Faunengehiet lebend. Meeres-Conchylien , p. 87, 1873. Neritina viridis , Monterosato, Nuova rivista delle Conchiglie Mediterranee , p. 38, 1878. Gaillardotia viridis, Bourguignat, Descr. nouv. genres algériens (Bull. Soc. sc. phys. et nat. de Toulouse), p. 4g (tirage à part), 1877. Neritina viridis, E. von Martens, Jahrb. der Deutsch. Malakoz. Gesellsch., vol. IV, p. 388, 1877. Smaragdia viridis , Issel, Annali del Mus. civico distor, nat. di Genova, vol. XI, p. 42g, 1878. Nerita viridis , Monterosato, Enumer. e sinon, delle Conchiglie Mediteri'anee , p. 36, 1878. Neritina viridis, Pauisen, Catalogue of the West India Shells, etc., p. i3, n° 878, 1878. Smaragdia viridis, Troschel, Das Gebiss der Schnecken, vol. Il, p. i83, pl. XVI, fig. 21, 1878 (radule). Neritina viridis , E. von Martens, in Martini und Ghemn., Syst. Conchyl. Cabin., 2* éd., Neritina, p. a46, pl. IV, fig. i4-ig, 1879. Neritina viridis. Guppy, The Journal of Conchology, vol. Il, p. 161, 1879. Neritina viridis, Kobelt, Jahrb. der Deutsch. Malakoz. Gesellsch., vol. VII, p. 278, 277, 279, 281, 28S, i88o. Gaillardotia viridis, Locard, Catal. génér. des Moll, vivants de France, p. 282, 1882. Neritina viridis , Dautzenberg, Journ. de Conchyl., vol. XXXI, p, 3i6, i883. 6a . 492 ZOOLOGIE. Nerkiiia viridis, Mazé, Journ. de Conchyl., vol. XXXI, p. /lo et 46, i883. N eritina viridis , Tryon, Struct. and System. Conchol., vol. II, p. ijgy, pl. LXXVIII, fig. 78, i883. Smaragdia viridis, Buccpioy, Dautzenberg et Doilfuss, Les Mollusques marins du Loussillon, vol. I, p. 3a8, pl. XXXV, fig. i4-2o, i884. Smaragdia viridis, Moiiterosato, Nomencl. gener, e specif. di alcune ConchigUe Mediterranee , p. 108, i884. Neritina viridis, Dali, Proceed. qf U. S. Nation. Musewn, p. 289, i885. Neritina viridis. Simpson, Proceed. of Davenport Acad, of nat. Sciences, vol. V, p. 62 , 1887. Smaragdia viridis, Kobelt, Prodromus Faunce Moll, testac. maria Europ. habitantium , p. 227, i888. Neritina viridis , Paetol, Catal. der Conchylien Sammlung , p. 53o, 1888. Neritina viridis, Mazé, Journ. de Conchyl., vol. XXXVIII, p. 34, 1890. Neritina viridis , Crosse, Journ. de Conchyl., vol. XXXVIIl, p. 60, 1890. Neritina viridis, Dautzenberg, Mém. de la Soc. zool. de France, vol. III, p. 1 69, 1890. Smaragdia viridis , Grosse, Journ. de Conchyl., vol. XXXIX, p. 198, 1891. Neritina viridis, Baker, Proceed. of the Acad, of nat. Sc. of Philadelphia , p. 55, 1891. Smaragdia viridis. Grosse, Journ. de Conchyl., vol. XL, p. 5i, 1892. Testa minuta, oblique ovata, supra convexa, infra suhclepressa , miens, lœvis , pallide viridis, tum concolor tum maculis alhis prope suturam latioribus aspersa , tum lineis fuscis , obliquis ornata; spira brevissima , promi- nula; anfractus 2 if2 sutura lineari discreti; ultimus peramplus; aqtertura semilunaris; margine columellari medio emarginato et denticulis minutis circiter 8 instructo; area columellari callosa, pallide virescente , lata, dis- lincie circumscripta ; labro tenui, arcuato, acuto. Operculum utrinque pallide virescens, extus lœve, margine pallido; apophysibus apicali et clavformi sepa- ratis, prominentibus. Longit. 6 milL; lat. à ijü mill. — Apertura 0 mill. longa, â ijs mill. lata. Habitat prope Vera Cruz, provinciæ Vera Cruz; Progreso, provinciæ Yucatan (Baker), reiqmblicœ Mexicanœ. — Costa Rica (Pitlier). — Venezuela (Guppy). — Cuba (A. d’Orbigny, L. Pfeiffer); Jamaica (Brov.ne), Hciiti (Favanne), Porto Rico (Blauner), Martinique (Rang), Guadeloupe (Beau, Scbramm, Mazé), les Saintes (Marie).j Saint-Martin (Mazé), Saint-Thomas (ShuttleworÜi), Sainte-Lucie (Gandé), Sainte-Croix (Cliemnitz), Antigua (Sowerby), Trinidad (Guppy), Rarbados (Lister), Saint-Jean (Krebs), Anguilla (Krebs). — Ins. Tortugas (Simpson), Key West cl No Naine Key, Floridæ (Dali). — Rermudas (Murray). — Madewa (Mac Andrew), Canarias (Mac Andrew, Moreno). — Hispania meridionalis et orientalis (Mac Andrew, Hidalgo), ins. Ralcancæ (Bamis, Cardona, Mac Andrew), Gallia (Risso, Récluz, Dautzen- berg), Corsim (Requien), Sardinia (Villa), Raha occidentalis (Appelius, Tapparone Ganefri, Scaccbi, Pbilippi, Monterosato), Sicilia (Philippi), Melita (Issel), Lampedusa (Issel), Dalmatia (Kleciak, Bru- sina), Attica (Issel), 7iiare Ægeum [Forhes), Syria (Ehrenberg), Ægyptus (Schneider), Tunisia (Daut- zenberg), d/g'erh ( Weinkauff, Aucapitaine). Coquille petite, obliquement ovoïde, convexe en dessus, subdéprimëe en dessous, brillante, lisse, d’une coloration vert pâle, tantôt uniforme, tantôt marquée de taches plus larges au voisinage de la suture, tantôt ornée de lignes brunâtres, obliquement rayonnantes. Spire très-courte, saillante, papilliforme; tours de spire au nombre de deux et demi et séparés par une suture linéaire; dernier tour très-ample. Ouverture semi-circulaire; bord columellaire légèrement échancré à sa partie moyenne, qui porte environ huit dentlcules très-petits; aréa columellaire calleuse, d’un vert très-pâle, large, bien circonscrite; labre mince, arqué, aigu. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. /193 Opercule d’un vert pâle sur chacune de ses faces; face extérieure lisse, à bord pâle; apophyses apicale et claviforme bien séparées, saillantes. Longueur de la coquille, 6 1/2 millimètres; largeur, A 1/2 millimètres. Longueur de l’ouverture, 5 millimètres; largeur, A 1/2 millimètres. Habitat. Mexique, à Vera Gruz, Etat de Vera Cruz; à Progreso, Etat de Yucatan (Baker). — Littoral est de Costa Rica (Pittier). — Les Antilles : à Cuba (A. d’Orbigny, L. Pfeiffer), la Jamaïque (Browne), Haïti (Favanne), Porto Rico (Blauner), la Alarti- nique (Rang), la Guadeloupe (Beau, Scbramm, Mazé), les Saintes (Marie), Saint-Martin (Mazé), Saint-Thomas (Shuttlevvortb), Sainte-Lucie (Gandé), Sainte-Croix (Gbemnitz), Antigua (Sowerby), Trinidad (Guppy), Barbades (Lister), Saint-Jean (Krebs), An- guilla (Krebs). — Littoral de la Floride : îles Tortugas (Stimpson), Key West et No Name Key (Dali). — Bermudes (Murray). — Madère (Mac Andrew), Canaries (Mac Andrew, Aloreno). — Littoral de la Méditerranée : côtes orientales et méridionales d’Espagne (Mac Andrew, Hidalgo), Baléares (Ramis, Cardona, Mac Andrew), sud de la France (Risso, Récluz, Dautzenberg) , Corse (Requien), Sardaigne (Villa), Italie occidentale (Appelius, Tapparone Canefri, Scaccbi, Philippi, Monterosato), Sicile (Philippi), Malte (Issel), Lampedusa (Issel), Adriatique, sur les côtes de la Dalmatie (Kleciak, Brusina), Attique (Issel), mer Egée (Forbes), Syrie (Ehrenberg), Egypte (Schneider), Tunisie (Dautzenberg), Algérie (Weinkaiiff, Aucapitaine). Observations. L’animal a été examiné par Delle Ghiajeb Philippi et Issel; il a une belle couleur verte; la tête est médiocrement saillante; les tentacules filiformes attei- gnent presque la longueur de la coquille; à leur base externe, on trouve les yeux, qui, d’après Issel, seraient sessiles, mais que Delle Ghiaje et Philippi décrivent comme placés sur des tubercules; le pied est oblong, subtronqué en avant, atténué mais obtus en arrière, de couleur plus pâle que les téguments de la face supérieure du corps. La figure donnée par Delle Ghiaje est peu satisfaisante. La radule a été représentée par Troschel. D’apr ès Issel, ce Alollusque est assez vif dans ses mouvements; il peut s’avancer à la surface de l’eau en maintenant son corps renversé, comme le font les animaux des Lmi- næa et les ÆoUs'^. Son habitat est exclusivement marin (Rang, Beau, Philippi, Issel, etc.) : on le trouve tantôt sur les rochers, tantôt sur les plantes marines [Posidonia). Nous suppo- sons que sa coloration pourrait bien être adaptive ou mimétique, comme celle des Mol- lusques nus et des Crustacés qui vivent sur les Sargasses. C’est dans la zone littorale et dans la zone des Laminaires qu’on trouve les indi- ‘ Belle Cliiaje l’appelle, sur la planche, Mérita marina, et, dans le texte. Mérita viridis. — p. 2i3, 1869. Malacol. del mar Rosso, 494 ZOOLOGIE. vidus vivants. Quelques coquilles ont été draguées à de plus grandes profondeurs, mais leur présence y était exceptionnelle. Quelle est l’origine de cette espèce, si abondante dans la Méditerranée, d’une part, et dans la mer des Antilles, d’autre part? 11 est impossible actuellement de répondre à cette question, ces provinces marines, si éloignées l’une de l’autre, n’étant reliées que par quelques stations intermédiaires : les Canaries, Madère et les Bermudes. L’étude de la paléontologie fournit peu de documents à ce sujet. Cependant, Philippi ^ et Se- guenza^ ont signalé le Neritina viridis parmi les fossiles quaternaires du sud de l’Italie, et nous ne le connaissons pas dans les dépôts du même âge de l’Amérique. Nous ferons remarquer enfin que le Neritina viridis est représenté dans la mer Rouge, l’océan Indien et le Grand Océan par une espèce extrêmement voisine {^N. Rangiana, Récluz). Il est donc possible que ce Mollusque soit cosmopolite depuis une époque géo- logique assez reculée. Quelques formes du pliocène de la Toscane paraissent appar- tenir au même groupe. ^ Enumer. Mollitsc. SiciL, vol. Il, p. i38, i846. La localité citée par Pliilippi est Tareute. Dans la liste des fossiles de Tarente publiée ultérieurement par Kobelt {Jahrbiich (1er Devtschen MalaJcozoologischeii GeseUschaft, volume 1, page 65, 1874), cette espèce u’est pas indi- quée. ’ Le Formatione tertiarie nella provincia di Keggio (Ca- labria) , p. 354 , 1 880. ORDRE DES PELÉCYPODES. La faune malacologique du Mexique et du Guatemala paraît médiocrement riche en Mollusques Pélécypodes, surtout lorsqu’on la compare à celle des États- Unis, où la multiplication des espèces est favorisée, d’ailleurs, par un régime hy- drographique remarquablement développé. Par l’ensemble de ses caractères, la faune des Pélécypodes que nous étudions est plus voisine de celle de l’Amérique du Nord, tandis que, d’après les Gastéropodes, ses affinités avec celle de r/Vmérique du Sud paraissaient plus marquées. r Le versant du Pacifique est très-pauvre en Pélécypodes fluviatiles ; les Etats du golfe du Mexique montrent, au contraire, des espèces assez nombreuses. Les terres élevées ou terres froides ne possèdent qu’un petit nombre d’espèces ; mais celles-ci y atteignent une altitude bien supérieure à ce que nous pouvons constater en Eu- rope, où, à notre connaissance, on n’a pas trouvé un seul représentant de la famille des Unionidæ au-dessus de 1,000 mètres. Les Mollusques qui dépassent cette alti- tude, dans les Alpes et les Pyrénées, appartiennent au genre Pisidiiim. Dans l’Amé- rique du Sud, on a recueilli des Sphærium et des Pisidium jusqu’à 3,5 00 mètres. Les Pélécypodes du Mexique et du Guatemala peuvent être classés en trois familles : celles des Mytilidæ, des Unionidæ et des Cyrenidœ. Les principaux genres américains de Bivalves d’eau douce qui manquent dans la région que nous étudions sont : Amérique du Nord : Pisidium, Margaritana, Bangia; Amérique du Sud : Millier ia, Bartlettia, Pisidium, Leila, Castalia, Mycetopus, Monocondylus , Hyria, Margaritana. Il est probable cependant que le genre Pisidium doit exister dans les lacs et les cours d’eau du Mexique, principalement dans ceux des terres froides. 496 ZOOLOGIE. Famille des MYTILIDÆ. J. E. Gray a proposé en i84o^ rétablissement d’une famille des Dreissenadæ pour les Mollusques compris dans le genre Dreissena, P. J. van Beneden. Il fit remarquer que ces animaux présentaient avec les Mytilidæ les mêmes relations que les Iridina avec les Unio, à cause de leur manteau fermé et de leur siphon branchial bien développé. Cette nouvelle famille se composait du genre Dreissena (le genre Tichogonia étant considéré par Gray comme synonyme) et du genre Congeria, qui, malgré quelques relations avec les Dreissena, lui paraissait bien distinct. Un peu plus tard, Gray a modifié l’orthographe du terme Dreissenadæ et a adopté celui de Dreissenidæ. Il a placé dans cette famille les genres Dreissena, Congeria, Mytilimeria , Enocephalus et Myoconcha, ce dernier avec un point de doute La famille des Dreissenidæ a été adoptée par Deshayes^, qui la place entre les Cyclades et les Conques et l’éloigne complètement des Mytilus; par Moquin- Tandon'* et par H. et A. Adams®, qui la rapprochent des Mytilidæ et y joignent le genre Septifer, Récluz; par Broun®, qui, dans ses Mytilacea, groupe sous le nom de Dreissensiana les genres Dreissensia , Septifer eiMyalina; par G. Jeffreys’’, etc. D’autre part, un grand nombre d’auteurs maintiennent les Dreissensia parmi les Mytilidæ: nous citerons parmi eux A. d’Orbigny®, Morch®, Philippi^®, Wood- ward“. Chenu ZitteU®, Tryon^'‘, et l’un de nous^®, qui en fait le type d’une sous- famille des Dreissensiinæ , dans laquelle se trouve compris également le genre Dreissenomya, Fuchs. ‘ Ih Turton, A Manual of lhe land and freshwater Sliells of the British Islands, 2' étl., p. 299, i84o. ■ Synopsis of the Content of British Mus., p. 82, 92, i842. — Proceedings of the Zool. Soc. London, ~p. 199, 1847. Traité de Conchyliologie, p. 627, 1 843-1 85o. '* Ilist. naturelle des Mollusques terrestres et fluv. de la France, vol. II, p. Spô, i855. The Genera of recent Mollusca , vol. II, p. 621, 1867. ^ Die Klassen und Ordnungen der Weichthiere [Malaco- zoa ), vol. I, p. 478, 1862. ’ British Conchology, vol. I, p. 45, 1862. ® Cours élémentaire de Paléontologie , vol. II, page 67, 1852. ° Catalog. Conchyl. quœ reliquit D. Alph. d’Aguirra et Gadea, Contes de Yoldia, 2' fascicule, p. 53, i853. Handbuch der Conchyl. und Malahozoologie , p. 364, 1853. *' A Manual of the Mollusca, p. 266, i854. Manuel de Conchyliologie et de Paléontologie conchylio- logique, vol. II, p. 157, 1862. Handbuch der Palæontologie , vol. Il, p. 43, 1881. “ Struct. and Syst. ConchoL, vol. III, p. 2 65, i884. P. Fisclier, Manuel de Conchyl., p. 972, 1886. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 497 On a fait valoir, pour le maintien des Dreissensia dans une famille distincte des Mytilidæ, les raisons suivantes : i° Thabitat fluviatile ou lacustre; mais il existe en Chine et en Indo-Gliine de véritables Mocliola complètement lacustres ^ ; 2° la présence d’un septum sous les crochets; mais un septum semblable se montre chez les Septifer, dont l’animal ne diffère pas de celui des Mytilus^-'-, 3° la soudure des lobes du manteau, qui devient triforé comme celui des Spliœrium, par exemple; mais les Modiolarca^ ont également leur manteau triforé; h° la légère inégalité des branchies; mais elle est bien plus marquée chez les Modiolarca; 5° la structure des branchies, qui sont treillissées comme celles des Cardita et des Unio, tandis que celles des Mytilus sont filamenteuses comme celles des Anomia et des Aixa; 6° le grand développement du siphon branchial; 7° la structure du test, qui, d’après Carpenter, est formé, à l’intérieur, de grandes cellules prismatiques, re- couvertes, sous l’épiderme, d’une couche brunâtre qui montre aussi des traces de cellules, tandis que, chez les Mytilus, la couche interne est plus ou moins nacrée, et que l’externe est obscurément prismatico- cellulaire; 8° la disposition du man- teau, dans lequel les glandes génitales n’envoient pas de prolongement, comme on le constate chez les Mytilus. En raison des passages qui existent entre les Dreissensia et les Mytilus, par l’intermédiaire des genres Septifer et Modiolarca, nous croyons devoir, jusqu’à plus ample informé, maintenir les Dreissensia dans la sous-famille des Dreissen- siinæ de la famille des Mytilidæ. Il est probable, néanmoins, que l’on séparera ultérieurement les Dreissensia et les Modiolarca des Mytilus, et que la grande famille des Mytilidæ fournira les éléments de deux ou trois familles distinctes; mais les documents anatomiques nous manquent pour accepter actuellement celte réforme radicale. LVIII. Genre DREISSENSIA, P. ,1. van Beneden {emendi), i835. En janvier 1 834, P. J. van Beneden présenta à l’Académie royale de Bruxelles un mémoire sur une nouvelle espèce de Moule d’eau douce provenant de la Bel- * Modiola lacustris, E. von Marions; M. Siarnensis, Rousseau, Voyage au pôle sud et dans l’ Océanie, A. Morelet; M. Le i¥es/ei, Rochebi’une. Zoologie, Mollusques, page 116 { Pkaseolicama Magella- ’ P. Fischer, Journ. de ConchjL, vol. XIV, p. 5, 1866. nica). ZOOLOGIE DO MEXIQUE. VIl' PAHTIE. — II. 63 iMrr.iMEniE nattonale. 498 ZOOLOGIE. gique, mais c’est seulement en janvier i835 qu’il fit connaître le titre de ce mé- moire : Histoire naturelle et anatomique du Driessena polymorpha, genre nouveau dans la famille des Mytilacées. L’auteur reconnaît l’identité de sa Moule d’eau douce avec le Mytilus polymorphus de Pallas. Le nom générique Driessena est créé en l’honneur de Driessens, pharmacien à Mazeyk, qui a découvert ce Mollusque dans un canal alimenté par la Meuse et qui conduit de Maestricht à Bois-le-Duc. En avril i835, nouvelle publication de P. J. van Beneden, intitulée : Mémoire sur le Dreissena, nouveau genre de la famille des Mytilacées, avec l’anatomie et la description de deux espèces K Comme on le voit, l’orthographe du nom générique est changée, probablement parce c{ue l’auteur avait appris que le pharmacien de Mazeyk s’appelait Dreissens. Ces incertitudes sur l’orthographe du genre expliquent le nombre insolite de vocables employés par les auteurs : Driessena, P. J. van Beneden (janvier i835); Dreissena, P. J. van Beneden (avril i835); Dreissina, Sowerby (i842); Dreyssena, Philippi (i853); Dreissensa, Moquin-Tandon (i855); Driessenia, Bosquet (i856); Dreissenia, Môrch (1861); Dreissensia, Bronn (1862); Driessensia, Dewalque (1867). Finalement, et pour fixer d’une manière définitive ce point de détail, M. G. DeAvalque^ a pris la peine de faire vérifier l’état civil du dédicataire, qui s’appelait Henri Dreissens, né à Sittard (Lim- bourg), mort à Mazeyk, le 27 mars 1862. Par conséquent, d’après les règles de la nomenclature, le nom générique doit s’écrire Dreissensia, comme Bronn l’avait proposé en 1862^. La même année que P. J. van Beneden créait son genre Dreissena, Partsch4 proposait, sous le nom de Congeria, une nouvelle coupe générique pour quelques Mollusques fossiles du bassin de Vienne {Congeria subglobosa, Partsch; C. trian- gularis, Partsch; C. spathulata, Partsch). Un grand nombre d’auteurs ont adopté le genre Congeria, en lui donnant le terme Di'eissensia comme synonyme. L’an- tériorité des Congeria ne peut être établie, puisque la publication des Driessena date de janvier 1 835. D’ailleurs, les vrais Dreissensia et les vrais Congeria ne sont ' Annales des sciences nalnrelles, 2° série, Zoologie, vol. !I1, p. 193-21.3, pl. VIII, i835. ^ Annales de la Soc. géol. de Belgique, vol. XIV, Bulle- tin, 1887. ^ Die Klassen und Ordnungen der W ciclitliierc (^Malaco- loa), vol. I, p. 478, 1862. * Annalen des Wiener Muséums der Naturgeschichte , vol. I, p. 98, i835. 'I MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 499 pas exactement synonymes, les premiers étant dépourvus de l’appendice myo- plîore, situé en arrière du septum, qui caractérise les seconds. En réalité, ce sont deux groupes différents dans un même genre naturel. En 1 835 également, Rossmassler^ institua un genre Tichogonia pour le Mytilus polymorphus de Pallas. Cette coupe est donc exactement synonyme des Dreissena de P. J. van Beneden. Nous ajouterons que deux autres termes génériques manuscrits avaient été, antérieurement à i835, appliqués aux Mollusques du genre Dreissensia. Cantraine, dans une lettre adressée en i834 à Quételet, secrétaire de l’Aca- démie de Bruxelles, mais non publiée, employa le terme Mytilina. Sa réclamation de priorité faite en 1837 ^ ne peut donc être prise en considération. D’autre part, le comte Munster avait, dès 1828, imposé à diverses coquilles de sa collection le nom générique Eîiocephalus , qui fut cité, sans description, par Keferstein, en i83i\ et attribué à deux fossiles (E. mytiloides, Münster, et E. carditæformis , Münster). C’est en i836, seulement, que Goidfuss a donné une diagnose des Enocephalus. Herrmannsen fait observer que, d’après l’étymologie probable du nom (atVds, ingeyis; mÇxx'kv, caput), il serait plus correct d’écrire Ænoceplialus. ANATOMIE DU GENRE DREISSENSIA. L’animal des Dreissensia a été figuré par plusieurs auteurs : P. J, van Be- neden^ Gray®, Dupuy^ Forbes et Hanley®, Woodward®, Moquin-Tandon H. et A. Adams Gwyn Jeffreys etc. I.es bords du manteau sont papilleux et réunis; l’oritice pédieux est médio- crement allongé. L’oriRce branchial, garni de plusieurs rangées circulaires de ‘ Icon. dev Land und Süssw. Moll., vol. 1, p. g3, i835. Bull, de l’ Acad. roy. de Bruxelles, vol, IV, p. 106- 119. — Ann. des sciences naturelles, 2' série, vol. VII, p. 3o9 , pl. X, B, 1837. ^ Geog. geol. Zeitung , IX, p. 92, t83i. Ind. Generum, vol. l,p. 422, i846. Annales des seiences natur., 2' série, ZooL, vol. III, pl. VIII, i835. “ In Turton, A Mnnual oftlie land and freshwater Shells of tlie Brilish Islands , p. 299, i84o. ’ Hist. nat. des Mollusques terr. et d’eau douce qui vivent en France , pl. XXIX, fig. 11, 1862. ® A History of tlie British Mollusca and their Shells, pl. Q, fig. 5, i853. “ A Manual of the Mollusca, p. 267, iig. 181, i854. Uist. nat. des Mollusques terr. et fluv. de France, pl. LIV, i855. The Genera of recent Mollusca, pl. CXXII, tig. 2, 1 867. British Conchology, vol. 1, pl. Il, fig. 3, 1862. (33. 500 ZOOLOGIE. papilles , est porté par un siphon assez long , subconique ou pyramidal , tronqué à son extrémité et muni de quelques rangées longitudinales de papilles. Le siphon anal, plus court et plus étroit que le siphon branchial, porte également quelques La languette du byssus, conoïde à l’état de rétraction, est cylindrique ou subulée en extension. Le byssus se compose de fdaments capillaires, noirâtres, flexueux, s’insérant sur les corps étrangers par une surface élargie el discoïdaleh L’ap- pareil byssogène est semblable à celui des Mytilus^. Le muscle protradeur ou adducteur du byssus a son insertion sur une petite lame placée en arrière du septum; le muscle rétracteur du byssus s’insère près de l’adducteur postérieur des valves sur une large surface de la coquille; il n’est pas fasciculé comme celui des Mytilus et des MocUola. L’adducteur antérieur des valves est très-petit; son impression se voit sur leur septum apical. Les palpes labiaux sont relativement beaucoup plus courts que ceux des Mytilus. Les branchies sont inégales, l’externe restant toujours plus courte que l’interne; elles sont réunies en arrière, où elles flottent librement dans la cavité branchiale. Leur structure est treillissée comme celle des branchies des Unio et des Anodonta. Le système nerveux diflére de celui des Alytilus par ses ganglions branchiaux beaucoup plus rapprochés l’un de l’autre et confondus en apparence^. Moquin- Tandon figure un petit ganglion médian on génital placé de chaque côté sur le trajet du connectif cérébro-branchial du D^^eissensia polymorpha , Pallas il a re- trouvé ce ganglion chez les Vnio et les Anodonta. Les Dreissensia ont les sexes séparés, comme les Mytilus. Leur développement a été étudié par Korschelt^ et Wellner*^. Contrairement à ce qui a lieu pour les autres Pélécypodes fluviatiles, chez lesquels le vélum des embryons est rudimen- taire [Anodonta, Unio, Sphæriuni) ou avorté [Pisidium), les larves des Dreissen- ^ D’après Môrch [Journ. de Conchyl., vol. XIll, p. i4, i865), le Tuhulavia caspia de Pailas (^Reise durch ver- schied. Provint, des russ. Reichs, vol. I, p. 4 79, n° 88, 1771) ne serait autre chose qu'un byssus de Dreissensia polymorpha. ' Th. Barrois, Les glandes du pied el les pores aquifères chez les Lamellibranches, p. 38, i885. — Voir aussi J. Mïdler, Wiegmann’s Arch. , vol. I, pl. I, fig. 5 c, 1887. ’ P. J. van Beueden, Ann. des sc. nat., Zool., vol. 111, pl. Vlll, fig. 7, i835. — Moquin-Tandon, Hist. nat. des Moll, ten-estres et Jluv. de France, pl. LIV, fig. lüc, 1 855. — Cantraine, Ann. des sc. nat., Zool., vol. Vil, pl, X, fig. B, 1887. ‘ Supra cit., pl. LIV, fig. 1 2 d. ^ Sitzungsber. Ges. natuif. Freunde, Beidiu, i8gi. ' Zoolog. Anzeigcr, n° 879, 1891. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 501 sia sont des Trocliosplières libres, à vélum bien développé. Weltner les a pêchées dans la zone pélagique du lac de Tegel, à des profondeurs variant entre o et 8 mètres. Les plus petites sont presque circulaires et mesurent o™"’,3A; les pins grandes ont une forme sub trigone. Les Dreissensia adultes du lac de Tegel vivent en colonies jusc|iTà la profondeur de 1 2 mètres. Vers la fin de l’été, on remarque que leurs coquilles sont couvertes de jeunes individus fixés. Mais, d’autre part aussi, en examinant la face inférieure des feuilles de Nénuphars [Nuyhar luteum)^ on y constate la présence de petits Dreissensia attachés par leur byssus : sur un morceau de feuille mesurant environ 3 O centimètres carrés, Weltner en a compté i 38 spécimens. Plus tard, ces jeunes Dt 'eissensia descendent sur les rhizomes des plantes aquatiques et y constituent des agglomérations, au moyen de leurs filaments byssifères. L’animal jeune rampe assez facilement avec son pied; il peut aussi progresser à la surface de l’eau le pied en haut, comme du reste l’im de nous l’a constaté chez les Sphærkmi. Les Dreissensia vivent en société : il n’est pas rare d’en trouver d’énormes accu- mulations dans les canaux, dans les conduites d’eaux et jusque dans les égouts. Un individu isolé devient facilement un centre d’agglomération, puisque les jeunes ^ se fixent sur ses valves : Moquin-Tandon a figuré une cocpiiile adulte c{ui portait dix jeunes individus L Les coquilles d'Anodonta servent également à transporter les Dreissensia^ . C’est grâce à la facilité d’adhérence de son byssus aux corps flottants c{ue le Dreissensia polymorpha , Pallas, doit sa rapide acclimatation dans les eaux douces de l’Europe occidentale. Nous ne pouvons entrer ici dans les détails de ces mi- grations L qui ont été suivies, pour ainsi dire, d’année en année depuis 1771, époque à laquelle Pallas a fait connaître ce Mollusque. Aujourd’hui la Belgique, la Hollande, la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, le Danemark sont envahis; mais l’Italie et l’Espagne'* paraissent préservées, jusc{u’à présent. ‘ Supra dt., pl. LIV, fig. i8. p. 261, 1861; P. Fischer, Jomm. de Conch., vol. XII, ^ Reeve ( Conchol. Iconica, Mytilus, fig. i858) re- p. 809, i864, et vol. XV, p. 110, 1867, etc. présente une coquille à'Anodonta portant une dizaine de ‘‘ La présence du genre Dreissensia en Portugal a été DreissfiHs/a adultes ou demi-adultes. signalée récemment. (Locard , ilerue suisse de Zoologie , ’ Voir, à ce sujet: Morch, Journ. de ConchyL, vol. IX, vol. I, p. 119, 1898.) 502 ZOOLOGIE. CARACTÈRES DU GENRE DREISSENSIA. Testa mytllijormis , mterdum suhinœquwahis , valde inæquilatera, epidermide induta, intus haud margari- tacea; umbones acuti, terminales; margo ventralis medio et vix depresso-emarginatus ; ligamentum elongatum, marginale, lineare, internum; cardo edentulus aut m valva dextra tubercidum obsoletum, dentiforme exhibens; septum mternum, apicale, triangulare, tum simplex, tum in laminam myophoram postice productum; cicatricula musculi adductoris antici parva , in septo apicali conspicua; cicatricula musculi adductords postici superficialis, oblonga; cicatricula musculi rétractons j>edis magna, oblonga, haud fasciculata; margines valvarum integri, nunquam crenulati. Animal jluviatile aut lacustre; margines palla coaliti; siphones jiapillosi , distincti , producti , inæquales; sipho branchialis longior et latior; pes hnguijormis , byssum gerens; palpi labiales breves; branchiœ inæquales. Coquille mytiliforme , parfois subiuéquivalve, très-inéquilatérale, extérieure- ment épidermée, intérieurement non nacrée. Sommets aig-us, terminaux. Bord ventral muni, à sa partie moyenne, d’une légère dépression, écliancrée pour le passage du byssus. Ligament allongé, marginal, linéaire, interne. Charnière sans dents, mais portant parfois sur la valve droite un tubercule dentiforme obsolète. Septum apical de l’intérieur des valves triangulaire, tantôt simple, tantôt pro- longé en arrière par une petite lame myophore. Impression du muscle adducteur antérieur des valves petite et insérée sur le septum apical; impression de l’adduc- teur postérieur des valves superficielle , oblongue ; impression du muscle rétracteur de la languette du byssus très-grande, oblongue, non fasciculée. Bords des valves entiers, n’étant jamais crénelés. Animal fluviatile ou lacustre. Bords du manteau soudés et laissant un orifice pédieux médiocrement allongé. Siphons distincts, papilleux, allongés, inégaux, le siphon branchial étant plus large et plus long que l’anal. Pied en forme de lan- guette, portant un byssus. Palpes labiaux courts. Branchies inégales. L’étude de la coquille des Dreissensia permet de subdiviser les espèces de ce genre en trois sections : i° Dreissensia, sensu stricto [Tichogonia, Rossmàssler). Septum entier, sans appendice postérieur ou lame myophore portant l’impression du protracteiir de la languette byssifère; 2” Mytilopsis, Conrad, 1867 [Praxis, H. et A. Adams, 1867). Septum prolongé par une lame myophore oblongue; forme triangulaire; 3° Congeria, Partscli, i835 [Enocephalus , Münster, i83i). Charnière épaisse; impression du protracteur de la languette byssifère petite, pro- fonde, immédiatement au-dessous du septum apical; coquille très-renflée, à con- tour subquadrangulaire. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 503 Le type des Di^eissensia , sensu stricto, est le D. polymorpha, Pallas, de Test de l’Europe; les Mytilopsis comprennent un grand nombre de formes actuelles amé- ricaines et africaines, et quelques espèces fossiles des terrains tertiaires de l’Europe orientale; les Congeria ne sont connus qu’à l’état fossile et ont pour type le D. con- globata, Partsch, du bassin de Vienne. Le nombre des espèces actuelles de Dreissensia est assez considérable. En 1 858 , l’un de nous^ en énumérait 17, provenant d’Europe, d’Afrique et d’Amérique. La monographie du genre Tichogonia publiée par dessin, en 1887^, comprend 3 0 espèces , mais l’auteur confond sous le même titre les vrais Dreissensia et les Septifer dont les caractères anatomiques sont si différents. Enfin, en 1890, le Catalogue de PaeteP énumère 28 espèces, parmi lesquelles se sont glissés quel- ques Septifer. Le relevé que nous avons fait récemment donne un total de 29 espèces de véri- tables Dreissensia, ainsi réparties : 5 en Europe, y compris la mer Caspienne; h en Afrique; 2 dans l’Asie occidentale; h dans l’Asie orientale; 1 dont la patrie est inconnue; i3 enfin dans l’Amérique continentale et les Antilles. C’est donc en Amérique que ce genre présente son plus grand développement. Les espèces amé- ricaines sont les suivantes : D. Americana, Récluz (Floride); D. Cimiingiana, Dunker (Mississipi); D. Bossmàssleri , Dunker (Brésil?); D. Pfeifferi, Dunker (Cuba); D. Guncllachi, Dunker (Cuba); D. Môrchicma, Dunker (I. Saint-Thomas); D. Riisei, Dunker (Saint-Thomas); D. Domingensis, Récluz (Saint-Domingue); D. Sallei, Récluz (Guatemala); D. Ecuador iana , dessin (Équateur); D. Milleri, dessin (Équateur); D. Trautwineana , Tryon'* (Nouvelle -Grenade); D. leuco- phœata, Gonrad (Virginie). Le genre Dreissensia paraît jusqu’à présent inconnu au Mexique. L’unique ‘ P. Fischer, Journal de ConchyL, vol. VII, p. 128, i858. ■ In Martini unci Ghemnitz, ConchyL Cabinet, 9' ëd., fasc. ii3, Mytilacea, p. 4, 1886. ’ Catalog der Conchylien-Sammlung , 3' partie. — Dans une récente publication {Les Dreissensia du système euro- péen d’après la collection Bourguignat {Revue suisse de Zoo- logie, vol. I, p. 1 13, i893]),M. A. Locard décrit 3 1 espèces de Dreissensia habitant l’Europe et le pourtour de la Médi- terranée : sur ce nombre, 9 vivent à Paris même, dans les conduites d’eau! Presque toutes ces prétendues espèces ont été distinguées par Bourguignat, ce qui sufbt pour donner une idée de leur valeur. ‘ Cette espèce , décrite par G. Tryon sous le nom géné- rique de Septifer {Amer. Journ. of ConchoL, vol. Il, p. 3oa pl. XX , fig. 8 , 1 866 ), est un vrai Dreissensia ; elle vit dans un petit cours d’eau (Rio San Juan) débouchant sur le littoral Pacifique de la Nouvelle-Grenade (Colombie). 504 ZOOLOGIE. espèce du Guatemala appartient au sous -genre Mytilopsis, comme d’ailleurs les autres formes congénères américaines que nous avons pu examiner. Dreissensia Sallei, Récluz. (PI. LXII, fig. 4, lia, 5 et 6.) Dreissena Sallet, Rédaz, Revue zoologique, 18/19. Di 'eissena Sallei, Récluz, Journ. de Concliyl., voi. III, p. 255, pl. X, fig. 9, i852. Dreissena Sallei, H. et A. Adams, The Genera of rec. Mollusca, voi. II, p. 622, 1857. Mytilus Sallei , Reeve, Conchol. Iconica, fig. hh, i858. Di 'eissena Sallei, P. Fischer, Journ. de Concliyl., vol. VII, p. i3.3. i858. Tichogonia Sallei, dessin, in Martini und Chemnitz, Sysl. Concli. Cahin., 2' éd. , p. 1 7, pl. XII, fig. 1 3 et i 4 , 1886. Drcyssena Sallei, Paetel, Catal. der Conchylien-Sammlung, vol. 111, p. 201, 1890. Testa suhtrigono-ohlonga , interdum et vise inæquivalvis i^valva dextra paulo majore) aut suheontorta; natibus acutis, parum mcurvatis, decorticatis; valvee convexiusculæ , haud carinatæ, concentrice et dure striatœ, epi- dermide olivacea et rugosa mdutœ, sub epidermide albidee; margine dorsali obliquo, vix arcuato; latere postico lato, comptresso, convexo, oblique subtruncato ; margine ventrali subliorizontali , antice fossula byssi emarginato; pagina interna valvarum alba, zonis concentricis interruptis, nigrescentibus ornata; sulco ligamenti sat longo; septo apicali brevi, postice concavo; apophysi myopihora postice truncata. Diam, antero-post. a3 mill. — Altit. lâ mill. — Crassit. g mill. (Coli. A. Morelet). Habitat in Rio Dulce et vi lacu Izabal, Guatemalæ (A. Sallé). Coquille oblongue-subtrigone, parfois et à peine inéquivalve et contournée (la valve droite un peu plus grande que la gauche). Sommets aigus, un peu incurvés, décor- tiqués. Valves médiocrement convexes, non carénées, munies de stries concentriques assez rudes, recouvertes d’un épiderme olivâtre et rugueux, au-dessous duquel le test est blanchâtre. Bord dorsal oblique, à peine arqué; côté postérieur large, comprimé, convexe, obliquement subtronqué; bord ventral subhorizontal, montrant en avant une légère échancrure pour le passage du byssus. Surface interne des valves blanche avec des zones concentriques de couleur noirâtre et interrompues. Sillon ligamentaire assez long. Septum apical court, concave en arrière; apophyse myophore tronquée en arrière. Diamètre antéro-postérieur, 2 3 millimètres. Hauteur, i4 millimètres. Epaisseur des deux valves, 9 millimètres. Hahilat. Guatemala, dans le Rio Dulce et le lac d’Yzabal, département d’Yzabal (A. Sallé). Observations. Cette espèce se distingue surtout par sa forme relativement aplatie, sa largeur, l’absence de carène, la rugosité de son épiderme et sa coloration intérieure, consistant en zones très-obscures, formées de taches interrompues. M. A. Sallé nous a communiqué des spécimens un peu plus grands que ceux que nous figurons et qui font partie de la collection de M. A. Morelet. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 505 D’après les observations de M. A. Salle, on trouve les individus groupés, adhérents les uns aux autres par leurs filaments byssifères et fixés solidement dans les anfrac- tuosités des pierres, qu’ils semblent perforer. Ils ne paraissent vivre que dans les eaux douces. La figure donnée par Reeve est excellente. Famille des UNIONIDÆ. C’est à Lamarck qu’on doit la réunion en une famille particulière, celle des Nayades\ des différents Molluscpies appelés autrefois Moules jiuviatiles. Eu i8o6'^ et en 1812 ^ il composa la famille des Nayades des deux genres Unio et Anodonta; mais, en 1 8 1 9 il y ajouta les genres Hyria et Mdina, et il plaça à tort son nou- veau gunre Castalia dans la famille des Trigouées, avec le genre Trigonia, erreur qui a été rectifiée par Férussac en 1822^ par Latreille en 1826, par Blainville en 1826, par Menke en 1828, etc. Rafinesque, en 1820°, avait institué concurremment une famille des Pediferia pour les U‘iiio, les Anodonta et pour les nombreuses coupes génériques ou sub- généricpies voisines. Il comprenait les Cyclas dans la même famille. Blainville, en 1825^, n’accepta pas la classification de Lamarck et constitua une famille des Suhmytilacea avec les genres Anodonta, Unio et Cai'dita; il revenait ainsi aux errements de Poli, cpii, en 1796®, avait donné le nom de Limnœa aux animaux habitant les coquilles rapportées actuellement aux genres Unio, Anodonta et Cardita. Le terme correct (TUnionidæ a été créé seulement en 1828 par Fleming'-' et adopté ensuite par Gray^°, Swainson^^ et la plupart des auteurs modernes. ' Le mot Nayades appartient à l’ancienne orthographe, et l’on en trouve des exemples chez les auteurs français du xvC siècle; mais Lamarck lui-même semble avoir Uni par abandonner cette orthographe, puisque, dans la deuxième édition (pai’ue quelques mois après sa mort) de sa Philosophie zoologique (vol. 1, p. 3i8, i83o), il a rectifié sa dénomination primitive et adopté, pour désigner sa famille, le vocable Naïades, plus conforme à l’ortho- graphe moderne et en même temps plus en rapport avec l’étymologie du nom. ^ Philosophie zoologique, p. 398, i8o5. ^ Exlraü du cours de zoologie, etc., p. lofi, 1819. ZOOLOGIE DU MEXIQUE Vil' PAI’.TIË. II. ^ Hist. nat. des anim. sans vert., vol. VI, 1" partie, p. 67, 1819. ^ Tableaux systématiques des animaux mollusques, etc., pl. XXXIX, 1899. ^ Ann.génér. des sciences physiques , p. 990, 1890. ’ Manuel de Malacologie et de Conchyliologie , p. 587, 1896. * Testacea utriusque Siciliæ , vol. 11, p. 9 53, 1796. ^ [list. qf British Animais , p. 4o8, 1898. In Turton, A Manual of the land and fresliwater Shells, p. 988, i84o. " A Treatise on Malacology, p. 989, i84o. Ck IM m.McniE 506 ZOOLOGIE. La composition de la famille des Unionidæ a varié suivant que les naturalistes se sont appuyés sur les caractères des coquilles ou sur ceux des animaux. Nous ferons connaître plus loin les nombreuses coupes génériques ou subgénériques proposées par Rafmesque, et qui, pour la plupart, sont des démembrements du genre Unio. Swaiiison, en i84ob divisa les Unionidæ en 5 sous-familles, d’après l’étude de la coquille : i° Unioninæ (genre Unio, Lamarck; Æglia, Swainson; Mysca, Turtoii); 2° Hyrianæ (genres Iridea, Swainson; Castalia, Lamarck; Hyria, La- marck; Hyridella, Swainson); Iridininæ (gemes Iridina , Lamarck; Calliscapha, Swainson; Mycetopus, A. d’Orbigny); Anodontinæ (sous-genres Anodon, La- marck, etc.); 5° Alasmodontinœ (genre Alasmodm, Say). Gray, en 1847^, s’appuyant sur les documents anatomiques dus à Deshayes, à A. d’Orbigny et à d’autres auteurs, proposa de former une nouvelle famille des Muteladæ avec les genres Mutela, Leila, Pleiodm et une partie des Paxyodon de Schumacher. Ces divers Alollusques diffèrent des Unionidæ par la présence de deux siphons distincts. Préalablement, Gray, en 18/12^, avait indiqué une famille des Mycetopodidæ pour le genre Mycetopus, d’Orbigny, dont le pied présente une conformation remarquable. Les vues de Gray ont été adoptées par plusieurs auteurs, les uns admettant parmi les Naïades de Lamarck deux ou trois familles; les autres, deux ou trois sous-familles. Ainsi, IL et A. Adams ^ citent deux familles : Unionidæ (sous-familles Unioninæ, Mycetopinæ) et Mutelidæ; Chenu ^ énumère trois sous-familles : Unioninæ, Aly- cetopinæ et Iridinœ; Gill°, trois familles : Unionidæ, Iridinidæ et Mycetopodidæ; Clessin’, deux sous-familles, auxquelles il donne les désinences adoptées généra- lement pour les familles : Unionidæ et Alutelidæ; Tryon®, trois familles : Unionidæ, fridinidæ et Mycetopodidæ ; l’un de nous enfin^, deux sous-familles : Unioninæ et Mutelinæ. ' A Treaiise on Malacologij, p. 877 el suiv., i84o. ■ Proceed. qf thc Zool. Soc. London, p. 197, 18/17. Sijii. Ërit. Mus. , 81,92, 18/12. ‘ The Gênera of recent Mollusca , vol. Il, p. 5o5 , 1857. Manuel de Conchijl. et de Palêont. concliyl., vol. Il, p. 1 36 , 1 /16 et 147, 1 862. “ A rrangement of the Families of Mollusks , p. 2 0 , 1 8 7 1 , ’ Malahozool. Blàtter, vol. XXII, p. 12, 1875. ^ Struct. and System. Conchol., vol. III, p. 287 et suiv. , 188/1. ’ Manuel de Concliyl. et de Paléwit. concliyl., p. 998, 1 886. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 507 On voit donc, en somme, que tous les auteurs s’accordent pour constituer au moins deux grandes divisions parmi les Naïades de Lamarck, suivant que les si- phons sont plus ou moins complets. Les autres organes des animaux qui peuvent servir à la classification ont été examinés, à ce point de vue, par Troschelfi qui a caractérisé ainsi les neuf genres qu’il reconnaît dans la famille des Unionidœ. Les classifications anatomiques des Uniomdœ proposées par Agassiz^ ne s’appliquent qu’aux Mollusques du nord de l’Amérique. I. Lea^^a essayé de répartir les Unionidæ d’après les caractères extérieurs de leur coquille, leur charnière, leur bord dorsal symphynote ou non symphynote, leur ornementation et leur forme. Cette classification est, par conséquent, tout à fait artificielle. Il distingue deux genres : Margaron (avec les sous-genres : Triquetra, Prisodon, Unio, Margaritana, Plagiodon, Monocondylœa, Dipsas, Anodonta, Co- lumba, Byssanodonta) etPlatiris (avec les sous-genres : Iridina, Spatha, Mycetopus). Enfin, H. von lliering a proposé récemment'* un nouveau groupement des Naïades en prenant la forme de leurs larves pour caractère distinctif. Tandis que les espèces de l’Europe et de l’Amérique du Nord ont une larve {glochidiwn) munie d’une coquille dans laquelle elle se renferme complètement, un certain nombre de formes de l’Amérique du Sud passent par un stade particulier, nommé lasidium, dans lequel la larve formée de trois segments ne porte une petite coquille que sui- le segment moyen. La même disposition se retrouverait probablement chez plu- sieurs genres africains. En conséquence, H. von Ihering répartit les Naïades en deux familles : les Mutelidœ (genres Leila, Gray; Glaharis, Gray; Aplodou, Spix; Plagiodon, Lea; Fossula, Lea; Mycetopus, A. d’Orbigny; Solenaia, Conrad; Mu- tela, Scopoli; Iridina, Lamarck; Spatha, Lea), et les Unionidæ (genres Hyria, Lamarck; Castalia, Lamarck; Castalina, Ihering; Unio, Retzius; Margaritana, Schumacher; Cristaria, Schumacher; Pseudodon, Gould; Anodonta, Lamarck). Il nous paraît nécessaire, avant d’adopter cette classification, d’attendre de nou- velles observations sur les formes larvaires des Naïades ; mais les faits signalés par H. von Ihering présentent, à nos yeux, un intérêt considérable. ‘ Wiegmann’s Arch., vol. XII, i84^. ^ In W. Stimpson, The Shells of New England, i85i. - .\gassïz, Archivfür Natiirgesch., i852. ^ A Synopsis of the Family Unionidæ, p. x.xiv, 2 5 et suivantes, 1870. ^ Archiv für Naturgesch. , p. 62 , pl. III, 1 898. 508 ZOOLOGIE. Quelques genres ont été colloqués à tort clans la famille des Unionidæ : tels sont les Ætheria et les Mülleria, suivant Môrcli ^ et WoodwardL Nous considérons aussi comme très-douteuse la position dans la même famille du genre Byssanodonta , A. d’Orbigny, dont rintérieur des valves n’est pas nacré. Par contre, nous croyons que Bourguignat, en créant le nouveau genre Grandidierîa pour les Unio Burtoni, Woodward; U. Tangamjicensis, Smith; U. Horei, Smith; U. Thomsoni, Smith, et quekpies autres, dont le test est brillamment nacré, et en le plaçant dans la fa- mille des Cyrenidæ, a donné une fois de plus la démonstration de son mancpie de tact en matière de classification. Les Mollusques de la famille des Unionidæ sont essentiellement fluviatiles et la- custres. Dans des circonstances exceptionnelles, ils peuvent vivre longtemps hors de leur élément naturel. Il n’est pas rare, en effet, après le curage des étangs, des fossés ou des rivières, de trouver des animaux encore vivants dans la vase étalée sur les berges au-dessus du niveau de l’eau. Parmi les exemples les plus remarquables de celte résistance des Unionidæ à la dessiccation, on peut citer une obsei'vation , publiée par Gaskoin^, d’un Unio d’Aus- tralie qui avait été renfermé à sec dans un tiroir durant i jours, et cpii, plongé dans l’eau, donna des signes de vie. 11 fut envoyé en Europe, et, à son arrivée, on le replongea dans l’eau dont il avait été retiré jours auparavant : il vivait encore. Gaskoin fait remarquer c[ue celte facilité de suspension plus ou moins complète des fonctions physiologiques est nécessaire pour la conservation de Mol- lusques qui vivent dans des étangs ou des cours d’eau qui se dessèchent générale- ment durant une partie de l’année, comme en Australie et même dans d’autres régions non tropicales. J. B. Gassies'* avait oublié à sec quelques Unio littoralis, Lamarck; trois mois et demi après, il les retrouva vivants. Il en conserva six spécimens dans un bassin en plein air pendant encore plus d’un mois. 11. Martin avait reçu du Sénégal un Spatha rubens , Lamarck. Quand il voulut * Calalog. Conchyl. quæ reliquit D. Alph. d’Aguirra et Gadea, cornes de Yoldi, fasciculus ii, p. 4g, i853. ° A Manual of the Mollusca , p. 278, i854. ^ Annals and Magaz. of nat. Hist. , June i852. — Journ. de ConclujL, vol. IV, p. 276, i853. ^ Grosse et Fischer, Journ. de ConclujL, vol. XXI II, p. ig4 , 1878. ^ Crosse et Fischer, Journ. de Conchyl., vol. XXIII, p. igS, 1875. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 509 ouvrir les valves, il s’aperçut que l’animal vivait encore. Il le plongea dans un vase d’eau douce et le garda ainsi pendant un mois. Desliayes^ enfin a donné le nom A'Anodonta sempervivens à un Mollusque dTndo- Chine qui passa plus de huit mois emballé, après avoir été retiré de son élément naturel, et qui, plongé alors dans l’eau, fut trouvé parfaitement vivant. On ne connaît que peu de cas relatifs à la présence à'Unio dans les eaux ther- males. Toutefois, YUnio Requieni, Michaud, a été signalé dans les eaux de Bar- botan (Gers), dans la vase d’un bassin dont la température s’élève de 29 à 3o degrés centigrades : on sait aussi que des Unio et des Anodonta vivent dans les eaux chaudes de Dax (Landes), mais à une température moins élevée ‘L D’autre part, Joly^ a observé une résistance insolite de Y Anodonta cygnea, Linné, à l’action du froid. Des individus de cette espèce ont pu être gelés el en- tourés de glace sans perdre la vie. La présence dYUnionidæ dans les eaux saumâtres est tout à fait exceptionnelle. Cependant Gwyn Jeffreys'* a remarqué que YA^iodonta cygnea, Linné, a été ren- contré à Battesford (Lincolnshire) dans la rivière Trent, qui devient salée à marée haute. Deux genres à'Unionidæ seulement sont représentés au Mexique : Anodonta et Unio. LIX. Genre ANODONTA, Bruguière (emmd.), 1799- Les anciens naturalistes donnaient les noms de Mytuli ou de MiiscuH aux co- quilles d’eau douce rangées aujourd’hui dans le genre Anodonta; par conséquent, ils les considéraient comme appartenant au même groupe zoologique que les Myti- lus marins. Nous citerons parmi ces auteurs : P. Belon (i553). Rondelet (i558), Gesner (i56o). Lister (i685), Gualtieri (1742), Desallier d’Argenville (1742), Klein (1763), Linné (1767), Geoffroy (1767), Schrôter (1779), Gmelin (1790), Montagu (i8o3), etc. ^ Comptes rendus d” l’Acad. des sciences, Paris, vol. XVJ , }). 46o, i843. '■ British Concholoffij, vol. I, pl. CI, i8G3. * Journ. de ConcJujl. , vol. XXIII, p. 8i, 187 5. ^ Dupuy, Journal de Conchyliologie, vol. XXV, p. 17 et 2.3, 1877. 510 ZOOLOGIE. En France, ces coquilles étaient appelées Moules fluviatiles d’eau douce, d’étang au de rivière, mais on confondait généralement les Anodonta et les Unio. Cependant, P. BeloiiC en décrlyaiït les fluviatiles Mytuli, fait remarquer que ces coquilles sont grandes, minces, lisses intérieurement; par conséquent, il n’a eu en vue que des Anodonta, De même. Rondelet^ fait observer que les coquilles des Moules d’eau douce que l’on rencontre dans les eaux paisibles ont leurs coquilles tendres et faciles à rompre, caractères qui s’appliquent évidemment à des Ano- dmta plutôt qu’à des Unio. Au surplus, il figure, assez grossièrement il est vrai, une coquille d’ Anodorita. Le nom de dloules d’eau douce a été conservé en France par Desallier d’Ar- genville^ Geoffroy^, Favart d’Herbigny^ etc. 11 avait été employé préalablement par Méry^. et Poupart^. La première tentative de groupement en un même genre de ces Moules d’eau douce, minces, fragiles, sans dents à la charnière, est due à Bruguière, qui a fait figurer, en 1797, dans les planches CGI à CGV de Y Encyclopédie, sous le nom d’ Anodontites , un certain nombre de Pélécypodes appartenant aujourd’hui aux genres Anodonta, Spatha, Pliodon et Modiolaria. Le texte de Bruguière ne fait pas mention des Anodantites ; mais , en 1792, ce naturaliste^ publia une note intitulée : Sur une nouvelle coquille du genre de l’Anodontite, dans laquelle il décrivit VA. crispata, de la Guyane, et fit connaître les caractères de son genre, dans lequel il constate les mêmes impressions mus- culaires que chez les Unio. Le genre Anodontites fut accepté en 1798^ par Cuvier, qui cita comme exemple VA. anatinus, Linné; par Poiret, en 1801^®, et par quelques autres auteurs. Mais ‘ De aquatilibus , p. 898, i553. ■ Histoire entière des poissons , 2' partie, p. i58, i558. ^ L’histoire naturelle éclaircie dans deux de ses parties principales, la lithologie et la conchyliologie, p. 874, pl. XXXI, 1742. Traité sommaire des coquilles tant Jluviatiles que ter- restres qui se trouvent aux environs de Paris, p. 187, 1767. Dictionnaire d’histoire naturelle qui concerne les testa- cées, etc., vol. II, p. 871 et suiv., 1775. ^ Remarques faites sur la Moule des étangs [Mé?n. de l’Acad. des sciences, Paris, p. 4o8, 1710). ' Remarques sur les coquillages à deux coquilles, et pre- mièrement sur les Moules [Mém. de T Acad, des sciences, Paris, p. 52 , 1706). * Choix de mémoires sur divers objets d’histoire ruiturelk formant les collections du Journal d’histoire naturelle, vol. I, p. 181, 1792. “ Tableau élémentaire de l’hisL nat. des animaux , p. 42 4, 1798. Coquilles fluviatiles et terrestres observées dans le dé- partement de l’Aisne et aux environs de Paris, p. 109, 1801. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 511 ce nom générique , ayant une désinence réservée aux Mollusques fossiles , fut cor- rigé, en 1799, par Lamarck\ qui y substitua le vocable Anodonta et désigna pour type le Mytilus cygneus, Linné. En 1801, Lamarck“ prit pour type le My- tilus anatinus, Linné. Dès lors, presque tous les concliyliologistes adoptèrent la modification proposée par Lamarck. Parmi eux nous citerons Draparnaud (1801 et i8o5), F. de Roissy (i8o5), Daudebard de Férussac (1807), Férussac fils (1822), Latreille (1825). Blainville (1826), etc. Enfin, pour la deuxième fois, on a voulu corriger le nom générique institué par Bruguière : Oken, en 181 5^, a introduit dans la nomenclature le terme Anodmi, qui a été accepté par Turton (1822), Spix et Wagner (1827), Fleming (1828), G. B. Sowerby junior (1889), Gray in Turton (i84o), Gould (i84i), A. Mo- relet (1849), Sowerby m Reeve (1870), etc. Le genre Anodonta, tel qu’il a été caractérisé par Lamarck en 1 799 et en 1 80 1 , était trop étendu. Antérieurement, Scopoli, en 1777, avait créé un genre Mutela pour une coquille du Sénégal [Le Mutel, Adanson); en 181 4, Leacb fit connaître le genre Dipsas; en 1817, Scliumacher décrivit le genre Cristaria; en 1820, Bafinesque donna les diagnoses des Strophitus et des Lastena. Plus tard, en 1 838 , Lea en sépara les Spatha; Swainson, en 1 84o, les Lamproscapha et les Patidaria; Gray, en 1 84 2, les Leila, et, en 1847, les G labaris; Conrad, en 1867, les Go- nklea; Lea, en 1870, les Columba, etc. D’autre part, quelques auteurs, à l’exemple de Blainville^, ont soutenu que les Anodonta ne pouvaient être séparés des Unio, auxquels ils se relient par des nuances insensibles. Il est certain que, chez plusieurs Anodonta, un léger renflement au- dessous du bord dorsal postérieur représente la dent latérale postérieure des Unio, et que les passages entre les deux genres sont établis par les Dipsas, Margaritana , Microcmidylœa , Pseudodon, etc. En s’appuyant sur les documents anatomiques, Poli, à la fin du siècle dernier ^ confondait sous un même nom, Limnæa, les représentants des genres actuels Anodonta et Unio. ' Prodrame d’une nouvelle classifieaùon des coquilles, * Manuel de Malacologie et de Conchyliologie , p. 54o. p. 87, 1 799. 1 8-35. * Système des animaux sans vertèbres , ]). ii4, 1801. ' Testacea utriusque Siciliœ , vol. I, p. 3i (1791), ef * Lehrb. dcrZooL, vol. I, p. 288, i8i5. vol. H, p. 268 (1795'. 512 ZOOLOGIE. ANATOMIE DU GENRE ANODONTA. C’est Lister qui, en 1696L nous a donné les premiers renseignements sur l’anatomie des Anodonta, d’après l’animal d’une espèce que l’on peut rapporter à VA. cygnea, Linné. Dans le courant du xviif siècle, on peut citer les observations de Méry-; mais, en 1796, Poli^ représenta, avec son exactitude ordinaire, les viscères des Anodonta. Depuis cette époque jusqu’à nos jours'*, l’anatomie desylrzo- douta a été l’objet de travaux si nombreux que nous croyons inutile de les men- tionner. Le peu de difficulté que l’on a à se procurer ces Mollusques à l’état vivant et la grande taille de quelques espèces ont facilité les études zootomiques. Les formes extérieures des Anodonta d’Europe sont bien représentées danspliG sieurs ouvrages, notamment dans ceux de C. Pfeiffer (iSab), Turton (i84o), Dupuy (1862), Forbes et Hanley (i853), Woodward (i85à), Moquin-Tandon (i855), Jeffreys (1862), etc. A. d’Orbigny a donné quelques figures d’espèces de l’Amérique du Sud [A. Puelcliana, d’Orliigny; A. ensiformis, d’Orbigny). Il résulte de l’examen des animaux que les Anodonta ne diffèrent pas sensible- ment des Unio. On avait cru que l’orifice anal des Anodonta était toujours dépourvu des petits tentacules qu’on remarque sur l’orifice anal des Unio; mais plusieurs espèces de l’Amérique du Nord (A. cijlituhacea , Lea; A. Ferussaciana , Lea; A) edentula, Say; A. Streheli, Lea) sont munies de ces parties N D’autre part, riiermaphrodisme des Anodonta avait été invoqué comme un ca- ractère distinctif des Unio unisexués; mais il faut à ce sujet faire des réserves. Les anciens naturalistes et d’autres plus récents croyaient tous à l’hermaphro- disme des Anodonta. Tels sont : Méry, Poli, Cuvier, Deshayes, Garnier, Moquin- Tandon, etc. En s’appuyant sur l’examen des glandes génitales, P. van Beneden®, se rangea à leur avis, ainsi que Lacaze-Duthiers^. ‘ Conchyliorum himlvium vlriusque aquæ exercitatio ana- tomica tertia, pl. II, fig. î, 1G90. ^ Remarques faites sur la Moule des étangs i^Mém. Acad, des sciences, Paris, p. 4o8, 1710). Testacea utriusque Siciliæ , pl. IX, lygS. ^ Nous cilerons parmi les ouvrages les plus récents sur l'anatomie des Anodonta, celui de C. Vogt et Yung, Traité d’anatomie comparée pratique, vol. I, p. 726 et suiv. , 1888. ^ I. Lea, Observations on the Genus Unio, vol. X, p. 85 , 87, 89 (i863), et vol. XII, p. 83 (1868). ° Bull. Acad, de Belgique, vol. XI, i844. ’ Annales des sciences naturelles, volume IV, page 38 1, i855. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 513 Mais Baër^ Siebold" et la plupart des anatomistes jusqu’à Vogt et Yuug" ont démontré péremptoirement que les Anodonta étaient dioïques. Ces opinions contradictoires peuvent pourtant se concilier. En réalité, les Ano- doiita sont dioïques, mais il existe des individus hermaphrodites (Glaus, Yung), comme on en remarque chez certains Poissons. On sait, d’autre part, que, chez les Mollusques Pélécypodes, le mode de sexualité n’a pas l’importance qu’on lui re- connaît chez les Gastéropodes. C’est ainsi que, dans les mêmes genres [Pecten, Ca7'dnm)y on trouve des espèces les unes unisexuées, les autres hermaphrodites. Les documents relatifs au nombre proportionnel des individus mâles et des individus femelles d’une même espèce sont encore insuffisants. Les observations d’Isaac Lea sur les Anodonta d’Amérique ne portent que sur un nombre trop faible de spécimens. Néanmoins Vogt et Yung^ indiquent, pour VA. anatina, Linné, du Léman, environ 70 p. 100 de femelles. Les œufs des Anodonta s’accumulent dans la totalité de la cavité des branchies externes chez les Anodonta d’Europe^ et de l’Amérique du Nord*^. Au contraire, d’après les observations de lhering, les Anodonta de l’Amérique du Sud porteraient les œufs dans les branchies internes, comme les Unio et les Monocondylus de la même contrée. Nous ne connaissons pas, jusqu’à présent, d’espèces dont les quatre branchies servent de marsupium. Le nombre des œufs paraît très-variable : Quatrefages en a trouvé iA,ooo^ Unger, 112,000®, C. Pfeiffer, 600,000^, et Jacobson, 2,000,000^*^. Les œufs et les embryons ressemblent à ceux des Unio, aussi bien en Europe [A. cygnea, Linné; A. piscmalis, Nilsson; A. anatina, Linné, etc.) que dans l’Amé- rique du Nord^^ [A. Leivisi, Lea; A. ovata, Lea; A. decora, Lea; A. Fenissaciana , Lea; A. imbecillis, Say; A. edentula, Lea; A. undulata, Say). * Froriep’s Nolizen,]an\\QV 1828. ^ Müller’s Arch.für Natiirgesch. , tSS’]. ^ Supra cit., p. 786. ' Supra cit., p. 766. L’augmentation de volume de la brancliie externe de- vient considérable. R. Owen a figuré une coupe transver- sale des branchies de l'Anodonle qui donne une idée de cette dilatation {Lectures on the compar. Anatomy and Phij- siology of the invert. Animais, p. 5*2 4, fig. 198, i855). ° A. Jluviatilis , Solander; A. undulata, Say. — Voir ZOOLOGIE DO MEXIQUE. ïll' PARTIE. II. I. Lea, Ohserv. on the Gcnus Unio, vol. II, p. 5t, pl. XV, fig. 46, 47, 1882. ’ Ann. des se. nat., 2' série, vol. V,p. 82 G et suiv. , 1 836. ® Untersuch. iiber die Teichmuscheln , p. 28, 1827. ° Naturgesch. deutsch. Land- und Süssivasser Mollusken , 2' partie, p. 1 4, 1826. Cité par Moquin-Tan^lon , Hist. nat. des Mollusques terr. et Jluviat. de France, vol. I, p. 247, i855. " I. Lea, Ohserv. on the Genus Unio, vol. VI, [lart II, pl. V, i858. 65 I.Ml’niMKriE N.VriOXALE. 514 ZOOLOGIE. L’embryon devient un Glochidium, comme celui des Unio; il porte à l’extré- mité antérieure du corps un paquet de cils représentant le vélum. Plus tard, on y remarque une glande byssifère, qui sécrète un filament extraordinairement long, avec lequel l’animal peut se suspendre L Mais, chez les Anodonta de l’Amérique du Sud, H. von Ihering'^ a trouvé une forme larvaire qui diffère beaucoup de celle du Glochidium et qu’il a nommée Lasidimn. Nos connaissances sur les différences qui peuvent exister entre les Anodonta des diverses régions du globe sont insuffisantes. Certaines espèces de l’Amérique du Sud, d’après I. Lea^ (A. Wyniani, Lea; A. lato-marginata, Lea), présentent une forme particulière des palpes labiaux, qui sont arrondis; chez une autre espèce de même provenance {A. Pazi, Lea), l’orifice anal, complètement désuni, forme un siphon relativement long'*. Si l’on ajoute à ces particularités que les Anodonta de l’Amérique du Sud portent leurs œufs dans les branchies internes, et que leurs larves ont une forme spéciale , on peut conclure que les différences entre les Ano- donta de l’Amérique du Nord et ceux de l’Amérique du Sud sont aussi importantes que celles que nous avons signalées entre les Unio de ces deux parties du Nou- veau Continent. L’influence du sexe des animaux d' Anodonta sur la forme et le volume de leurs coquilles est très-discutée. Küster® a cru pouvoir distinguer les coquilles mâles et les coquilles femelles des espèces suivantes qu’il a figurées : A. cariosa, Küster (pi. X, fig. 1 et 2); A. suhluxatü, Küster (pl. XÎII, fig. 1 et 2); A. gihha, Held (pL XIV, fig. 1 et 2). Brot®, au contraire, après avoir ouvert des animaux pour- vus les uns de spermatozoaires et les autres d’œufs, n’a pu arriver à trouver de différences appréciables dans leurs valves. ‘ Nous renvoyons le lecteur au re'suraé qu’on trouve dans Balfour, Traité d’embryoL et d’organogr. conip. , édi- tion française, vol. I, p. 2/17 et suiv., i883. ’ Archivfür Nalurgesch. , Jalirgang Sq, p. 48, pl. IV, fig. i3 [Glabaris Wyniani, Lea), i8q3. ^ Observ. onthe Gcnus vol. X, p. 270128, i863. ' Observations on the Genus Unio, volume XII, p. 83, 1868. ® In Martini und Chemnitz, Syst. Conchyl. Cabin., 2'éd., Anodonta, sect. I, i838. ° Etudes sur les coquilles de la famille des Naïades qui habitent le bassin du Léman, p. 12 , 1867 . MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 515 CARACTÈRES DU GENRE ANODONTA. Testa œquivakis , forma variabdis , ovato-transrersa , Inœquilaleralis aut subœquilatera, tenuicula, epidermide induta , extus sublœuigata ; apices plerumque parum prominentes. Cardo edentulus. Cicatricula musculi adductoris antici valvarum et cicatricula musculi adductoris postici valvarum superfciales ; cicatricula musculi elevatoris sacri visceralis bene distincta, integra, non confluens; pagina interna valvarum margaritacea ; ligamentum elongatum, extus parum prominens. Animal simile Molluscis ad genus Unionem pertinentibus. Orificium anale plerumque simplex, muticum; fis- sura branchialis valde papillosa. Coquille équivalve, de forme variable, ovale -transverse, tantôt inéquilatérale, tantôt presque équilatérale, assez mince, revêtue d’un épiderme, à surface exté- rieure presque lisse; sommets généralement peu saillants. Charnière sans dents. Impressions des deux muscles adducteurs des valves superficielles; impression du muscle élévateur du sac viscéral bien distincte, entière, non confluente; face in- terne des valves nacrée. Ligament allongé , peu saillant à l’extérieur. Animal semblable à celui du genre Unio. Orifice anal généralement lisse, sans papilles; orifice branchial garni de nombreuses papilles. Les Anodonta, moins nombreux en espèces que les Unio, ont une distribu lion géographique un peu différente et qui présente quelques particularités intéres- santes. En Europe, le genre Anodonta est répandu sur toute la surface du continent; il manque dans la plupart des îles : Islande, Corse, Sardaigne, Crète, etc., et dans les régions très-froides (Finmarck). L’Asie nourrit un nombre assez considérable d’espèces, depuis l’Asie-Mineure et la Mésopotamie, jusqu’à la Sibérie, le Kamtchatka, la Chine, l’Indo-Chine et le Turkestan. Les îles du Japon et Formose ont des représentants du genre, qui manque à Ceylan. Les Anodonta de Java, de Sumatra et des Philippines sont peu nombreux. On n’en connaît pas encore à Bornéo. Nous ignorons si la présence de ce genre a été constatée en Australie; mais elle n’est pas indiquée dans les autres îles de TOcéanie : Tasmanie, Nouvelle-Zélande, Nouvelle-Guinée, Nouvelle-Calédonie, etc. En Afrique, toutes les espèces tU Anodonta sont exclusivement continentales. 516 ZOOLOGIE. Dans le centre de l’Afrique, ce genre est généralement remplacé par d’autres Naïades [Spatha , Pliodon, Mutela). L’Amérique du Nord est riche en Anodonta. Quelques espèces vivent dans des régions très -froides (bassin du Mackenzie, grand lac de l’Esclave, bassin du \oukou); mais la plupart sont répandues dans le bassin du Mississipi, où elles abondent. L’Amérique centrale renferme un certain nombre d’espèces; mais l’Amérique du Sud en possède bien davantage, notamment au Brésil. On a décrit des espèces provenant de la République Argentine, de t’Uruguay, /■ de la Guyane, de l’Equateur, de la Bolivie, du Pérou; mais aucune, à notre con- naissance, n’a été trouvée dans le Chili, pas plus que dans les Grandes Antilles. Une seule vit à la Trinité (Trinidad), île dont la séparation du continent (Vene- zuela) ne paraît remonter qu’à une date géologiquement peu ancienne. Les limites hypsométriques de la distribution des Anodonta, en Europe, sont les mêmes que celles des Unio de la même région. En explorant les lacs de la Lom- bardie, de la Suisse, de la Savoie, delà Bavière, etc., on y recueille des espèces Anodonta, notamment dans les lacs de Neuchâtel (435 mètres d’altitude), des Quatre-Cantons (437 i^^ètres), d’Annecy (45o mètres). Nous n’en connaissons pas au-dessus de 5oo mètres. Au Mexique , il n’en est pas de même , et nous avons fait connaître deux espèces Anodonta vivant à une altitude très-élevée et provenant, l’une du lac de Chapala (1,700 mètres) et l’autre du lac de Cbalco, près Mexico (2,276 mètres). Le nombre des espèces du genre Anodonta est très -incertain. En effet, le propre de ces Mollusques est leur extrême polymorphisme et leur plasticité telle que chaque ruisseau, chaque étang modifie légèrement les caractères extérieurs du test. Il en résulte un malentendu insoluble entre les naturalistes, suivant leur appréciation personnelle sur ce qu’on doit appeler une espèce. Ainsi Isaac Lea4 ne reconnaît en Europe qu’une seule espèce : ÏA. cygnea, Linné, opinion qui est manifestement exagérée; Kobelt^ admet 5 espèces européennes, dont chacune ^ A Synopsis of ihc Family Unionidæ, p. 76, 1870. — ’ Catalog derim eiiropüischen Faunengehiet lehcndeii Binnencoii- chylien, p. 70, 1871. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 517 présenterait de nombreuses variétés. Mais, d’autre part, A. Locardb en 1889, citait 99 espèces en France, et, en 1898, ce nombre était porté par lui à 261 ‘L Ces derniers chiffres prouvent qu’aucun genre ne se prête mieux à la pulvéri- sation de l’espèce. La difficulté de distinguer les nuances insaisissables qui séparent les Anodonla d’Europe avait été déjà signalée dès 1822 par E^érussac^ en ces termes : cc Lorsque ccLon est parvenu à se procurer une suite d’individus de différents âges des dif- «férentes contrées de l’Europe, il devient positivement impossible de séparer les espèces que la plupart des auteurs ont indiquées, parce qu’ils n’ont été frappés ffque de quelques différences locales qui se fondent les unes dans les autres, dans ruine suite complète, Si Férussac tenait déjà ce langage en 1822, que dirait-il en 1898 des exagérations spécifiques de M. A, Locard? hdi MonograiMe de Sowerby (in Reeve, ConchoL Icon.)^ terminée en 1870, comptait i5A espèces; celle de Küster, continuée par dessin (in Martini und Chemnitz, Syst. Conchyl. Cabin., 2® éd.), terminée en 1876, figure 188 espèces. Ce nombre est beaucoup augmenté dans le récent catalogue de F. Paetel (Catal. der Conchyl. Sanimlung, vol. Ill, 1890); mais ce livre ne nous inspire qu’une confiance relative, à cause du peu de soin avec lequel il a été compilé. Les espèces à'Anodonta du Mexique et du Guatemala sont au nombre de 18, dont 2 seulement proviennent du versant Pacifique ; toutes les autres appartien- nent au versant Atlantique. Nous répartirons ces espèces en 6 sections ; 1° Brachyanodon , Grosse et Fischer, 1898. Coquille à sommet peu saillant; diamètre antéro-postérieur court; bord dorsal ascendant en arrière des sommets (A. Chapalensis, Grosse et Fischer; A. coarctata, Anton; A. exilior, Lea; A.viri- dana, dessin; A. Chalcoensis, Grosse et Fischer); 2° Mesanodon, Grosse et Fischer, 1898. Sommet peu saillant; forme ovale; bord dorsal peu ascendant en arrière des sommets (A. lurulenta, Morelet; A. Streheli, Lea; A. Henryana, Lea; A. Tehuantepecensis , Crosse et Fischer); ‘ Prodrome de malacologie française. Catalogue général ^ Locard, Les coquilles des eaux douces et saumâtres de des Mollusques vivants de France. Mollusques terrestres, des France, p. 926, i8g3. eaux douces et des eaux saumâtres, p. 267 et suiv., 1882. ^ Dictionn. classique d'hist. mit., vol. I , p. 897, 518 ZOOLOGIE. 3° Eunjanodon, Grosse et Fischer, 1898. Sommet peu saillant; forme allongée; bord dorsal non ascendant (d. Bamhoiisearum , Morelet; A. cylindracea, Lea); 4° Pyganodon, Crosse et Fischer, 1898. Sommets très-saillants; coquille de grande taille [A. globosa, Lea; A. Tabascensis , Morelet; A. Nopalatensis , Sowerby; A. Grijalvœ, Morelet; A. glauca, Valenciennes); 5° Pseudoleila, Crosse et Fischer, 1898. Coquille très-bâillante ; ligne palléale large (d. ciconia, Gould); 6° Espèce non figurée (d. impura, Say). En outre, Clessin^ indique comme provenant aussi du Mexique une espèce des r Etats-Unis, YAnodonta Pepiniana, Lea; mais cette assertion nous paraît douteuse, et nous ne la donnons ici qu’à titre de renseignement. SECïIO I. BRACHYANODON, Crosse et Fischer, 1893-. 1. AîNODONTA GhAPALENSIS, Grosse et Fischer. (PI. LXIV, fig. 8, 9, 10 et 11.) Anodonta Chapalensis , Crosse et Fischer, Journ. de ConchijL, vol. XL, p. 296, 1892. Testa valde meeepiilaterahs , suhlrigona, alla, posiice attenuata et subrostrata , compressa, solida, epulermide castaneo-olivacea aut lutescente, centro pallidiore , induta, lævigata, concentrice striatula; latere antico brevissimo, vix arcuato, procumbente ; latere postico oblique declivi, mfeme subrostrato-truncato ; margine ventrali vix arcuato, plus minusve sinuoso; margine dorsuali pone apices ascendente, arcuato; umbonibus parvis , antrorsum vergentibus; apicibus concentrice aut radiatim rugosis; area compressa; pagina interna valvarum alba aut pal- lide rosea; cicatricula musculi adductoris antici angusta, depressa; cicatricula musculi adductoris postici su- perjicialis; ligamentum angustum. Diam, antcro-post. ûü milL; diam, umbono-ventr. 3a r/a milL; crassit. 16 ija milL {^Mus. Parisiense). Habitat in lacu Chapala, provinciee Jalisco dictœ , reipublicœ Mexicanœ (Biart, L. Diguet). Coquille très-inéquilatérale, subtrigone, élevée, atténuée et subrostrée en arrière, comprimée, solide, recouverte d’un épiderme brun-olivâtre ou jaunâtre, plus pâle vers le centre, lisse, striée finement et concentriquement; côté antérieur très-court, à peine ‘ In Martini und Chemnitz, Syst. Conchyl. Cabin., 2'éd., p. iSp. — D’après dessin, cette espèce, originaire du lac Pépin (Portage Gounty, Ohio), serait représentée au Mexique, dans le Bio de Myanttra (pour Rio de Mi- santla) , par une variété que Deppe aurait envoyée au Musée de Berlin. ’ Etvmologie : brevis, et Anodon pour Ano- donta. 519 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. arqué, presque abrupt; côté postérieur obliquement déclive et subrostré-tronqué à sa partie inférieure; bord ventral à peine arqué et plus ou moins sinueux; bord dorsal ascendant en arrière des sommets et arqué; umbones petits, dirigés en avant; som- mets munis de faibles rugosités concentriques ou rayonnantes; aréa comprimée; inté- rieur des valves blanc ou teinté de rose pâle; impression du muscle adducteur anté- rieur des valves étroite, déprimée; impression du muscle adducteur postérieur des valves superficielle. Ligament étroit. Diamètre antéro-postérieur, Aa millimètres; diamètre umbono-ventral, 3 a i/a milli- mètres; épaisseur, i6 i/a millimètres (Musée de Paris). Habitat. Mexique, dans le lac de Gbapala, Etat de Jalisco (Biart, L. Diguet). Observations. Cette coquille est très-remarquable par sa forme subtrigone, son bord dorsal ascendant et arqué en arrière des sommets, son côté antérieur court et tom- bant presque abruptement, son aplatissement et son épaisseur assez grande, relative- ment à sa taille. Sa forme varie assez notablement et Ton trouve des coquilles sub- rhomboïdales (pi. LXIV, fig. q); mais nous considérons comme typiques les individus subtrigones voisins de celui que nous représentons figure 8. Sowerby a figuré {in Reeve, ConcboJ. Icon., fig. 56 5) sous le nom de A. triangu- laris, Lanza, une coquille voisine par sa forme de FA. Chapalensis , mais dont le bord dorsal en arrière des sommets est encore plus ascendant. L’habitat est inconnu. 2. Anodonta COARGTATA, Anton. Anodonia coarctata, Anton, Verzeichniss der Conchylien, etc., p. iG, n° 583, 1889. Anodonla coarctata, Küster, ia Marlini und Chemnitz, Conchyl. Syst. Cah., 9' ëd. , p. 3^, pl. VIII, fig. 9, i838? Anodonta coarctata, I. Lea, A Synops. of the Family Umonidæ, p. 84, 1870. Anodonta coarctata, F. Paetel, Catalog der Conchylien Sammlung, vol. III, p. 177, 1890. Testa inœquilatera , hrevis, ovaU-trapezoidalis , suhcomplanata , tenuis, epidermide olivaceo-nigricante itidula, nitida, concentrice et tenue striata, prope marginem ventralem suhsulcala; latere antico hrevi, parum arcuato, cum margine dorsuali angulum formante; latere postico alto, oblique declivi et obtuse subrostrato ; margine ven- trali arcuato ; margine dorsuali brevi, rectilineo, parum et oblique ascendente; area extus subangulata; umbonibus vix inflatis, decorticatis; pagina interna valvarum alho-cœrulescens ; cicatriculæ musculorum superficiales; liga- mentum breve, vix prominens. Diam, antero-post. 5i ijfi mill.; diam, umbono-ventr. 3i milL; altit. maj. 3 à mill. {Ex icone). Habitat tn rcpublica Mexicana (Anton). Coquille inéquilatérale, courte, ovale-trapézoïdale, subdéprimée, mince, revêtue d’un épiderme d’un vert olivâtre foncé, brillante, munie de stries fines et concentriques, sillonnée au voisinage du bord ventral; côté antérieur court, faiblement arqué, for- mant un angle avec le bord dorsal; côté postérieur élevé, obliquement déclive et obtu- sémenf subrostré; bord ventral arqué; bord dorsal court, rectiligne, un peu ascendant 520 ZOOLOGIE. en arrière; aréa légèrement anguleuse en dehors; sommets à peine renflés, décortiqués. Intérieur des valves d’un blanc bleuâtre; impressions musculaires superficielles. Liga- ment court et peu saillant. Diamètre antéro-postérieur, 5i 1/2 millimètres; diamètre umbono-ventral, 3i milli- mètres; plus grande hauteur, 34 millimètres. Habitat. Mexique (Anton). Observations. Cette espèce, très-brièvement décrite par Anton, a été figurée par Küster d’après un spécimen authentique, envoyé par l’auteur. Il est à remarquer que Küster, dont la publication est datée de i838, cite dans son texte le catalogue d’Anton publié en i83q; il est donc probable que l’ouvrage de Küster est antidaté. UAnodonta coarctata est une coquille à côté antérieur très-court, comme on le re- marque chez les A. Chapalensis, Grosse et Fischer; A. Chalcoensis, Crosse et Fischer; A. exilior, Lea. 11 diffère de la première espèce par son test plus mince, son bord dorsal non arrondi et convexe, son côté antérieur formant un angle avec le bord dorsal; de la seconde, par sa forme subtrapézoïdale, son côté antérieur moins arqué, son côté postérieur plus rostré; de la troisième, par son contour moins arrondi, son bord ventral moins convexe, son côté antérieur plus court et anguleux à sa jonction avec le bord dorsal. Potiez et Micbaud ont décrit en i844 (^Galerie des MoUusepies , etc., vol. II, p. 1/12, pl. LV, fig. 2), un Aîiodonta coarctata, de France, dont le nom a été changé ultérieu- rement en celui d’A. Potiezi, Bourguignat. 3. Anodonta exilior, I. Lea. Anodonia exilior, I. Lea, Proceed. of lhe Acad, of nat. Sc. Philadelphia, vol. XXIII, p. 188, 1871. Anodo>ita exilior, I. Lea, Journ. of Acad, of nat. Sc. Philadelphia, vol. VIII, p. 24, pl. VII, fig. 21, 1874. Anodonta exilior, I. Lea, Observat, on the Genus Unio, vol. XIII, p. 28, pl. Vil, fig. 21, 1874. Testa alata, lœvis, obovata, vflata, valde inæqmlatera , tenuissima, epidermide olivacea aut fusca, polita, haud radiata induta, concentrice et remote striata; umbonibus parum prominentibus; apicibus minute undulatis; area elliptica in alam producta; pagina interna valvarum cœrulescens , valde iridcscens; cicatriculœ musculares parum impressce; ligamentum sat longum, obscure fuscum, fere absconditum. Diam, antero-post. h'p milL; diam, umbono-ventr. 3S milL; crassit. 18 mill. l^Ex icone typica). Habitat in republica Mexicana? (1. Lea). Coquille ailée, lisse, obovale, renflée, très-inéquilatérale, très-mince, recouverte d’un épiderme olivâtre ou brunâtre, poli, non rayonné, munie de stries d’accroisse- ment écartées; umbones peu proéminents; sommets finement ondulés; aréa postérieure elliptique, obtusément subailée. Intérieur des valves bleuâtre, très-irisé; impressions des muscles adducteurs des valves superficielles. Ligament assez allongé, brunâtre, à jieine saillant. 521 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. Diamètre anlëro-postërieur, A7 millimètres; diamètre umbono-ventral , 33 milli- mètres; épaisseur des deux valves, i8 millimètres. Habilat. Mexique, d’après LLea? Observations. Cette espèce a été communiquée a I. Lea par G. AL Wheatley, qui Lavait achetée chez un marchand de Londres comme provenant du Mexique. I. Lea ne considère pas cet habitat comme certain; il pense même que son type n’offre pas les caractères des Anodonla de cette provenance. 11 le rapproche, à certains égards, de VA. obtusa, Spix, du Brésil, dont il diffère par la minceur de ses valves, l’absence de rayons de sa surface et la hauteur de son bord dorsal subaliforme. En outre, 1. Lea fait remarquer que la nacre de L^. eætlior montre de très-fines stries, dirigées de la cavité umhonale aux bords des valves. UA. exilior se rapproche beaucoup de notre A. Chalcoensis; il pourrait même lui être réuni, si sa provenance mexicaine était bien établie. Les dimensions des deux espèces sont prescjue identiques. h. ANODONTA VIRIDANA, dessin. Anodon glahns , Sowerby, in Reeve, Conchol. Icon., Anodon, (\g. 97, 1870. Anodonla viridana, dessin, in Martini und Chemnitz, Syst. Conch. Caùin., 2' éd., vol. III, p. 226, pl. LXXV, flg. 5, 1876. Anodonla glabra, F. Paetel, Calalog der Conchytien Sammlung , vol. III, p. 179, 1890. Anodonla viridana, F. Paetel, Calalog der Conchylien Sammlung, vol. III, p. 186, 1890. Testa subtrigona, compressa, tennis, suhangulala, viridis, concentrice fasciata; latere postico lato, subexpansu , subalato, obtuse angulato, post angulum viridi, ante angulum olivaceo, medio subcomplanato ; umbonibus un- datis, compressis; latere antico brevi, angusto, rotundo; mlus colore versus umbones salmoneo, versus margines cæruleo (Sowerby). Dium, antero-post. ùü mill.; diam, umbono-ventr. n6 mill.; altit. niaj. 3o mill. {^Ex icone typica^ Habitat m republica Mexicana (Sowerby). Coquille subtrigone, comprimée, mince, subanguleuse, verdâtre, ornée de zones concentriques; côté postérieur large, élevé, subailé, obtusément anguleux, de couleur verte en arrière de l’angle, de couleur olivâtre en avant de l’angle, subaplati à sa partie moyenne; umbones ondulés, comprimés; côté antérieur court, arrondi. Inté- rieur des valves de teinte saumonée vers les umbones et bleuâtre près des bords. Diamètre antéro-postérieur, A 2 millimètres; diamètre umbono-ventral, 26 milli- mètres; plus grande hauteur, 3o millimètres. Habitat. Alexique (Sowerby). Observations. Sowerby, en décrivant cette espèce d’après un spécimen de la collection Walton, attribue la paternité de son nom spécifique à Valenciennes, mais avec doute et sans citer d’ailleurs aucune référence bibliographique. Nous croyons que ce ren- ZOOLOGIE DU MEXIQUE. V1I° l'ARTIE. 11. ()(') IMPniMLP.JE N.\TIO.SAr.K. 522 ZOOLOGIE. seignement est erroné. D’ailleurs, le nom à'Anodonta glabra a été employé depuis longtemps par Ziegler (cité par Drouet, HaulTen, Schrôckinger-Neudenberg, Kre- glinger, etc.) pour caractériser une forme d'Anodonta de rAutriche que la plupart des auteurs considèrent comme une variété de VA. rostrata, Kokeil, et par Villa (cité par Bourguignat, Locard, etc.) pour désigner une espèce inédite d’Europe. En consé- (|uence, dessin a proposé pour la coquille mexicaine le nom d’A. viridana. Cette espèce, de petite taille, appartient par sa forme au groupe des A. exilior, Lea, et A. Chalcomsis, Crosse et Fischer, dont elle diffère parla coloration très-particulière de la face extérieure, consistant en quatre zones d’un vert foncé sur un fond jaune verdâtre, sans rayons, et par la teinte saumonée au centre et bleuâtre vers les bords de sa nacre. La figure donnée par dessin est copiée dans le Conchologia Iconica de Reeve. ' 5. Aivodointa Chalcoensis, Crosse et Fischer. (PI. LXIV, fig. 7 et '] a.) Anodonta Chalcoensis , Crosse el Fischer, Journ. de Conchjl., vol. XLI, p. iio, 1898. Testa mæquitatern , ovato -transversa, tumidula, tenuis, fragilis, epidermide olivacea vel fusco -nigrescente postice siihlamellosa induta , haud radiata, concentrice striatula; latere antico brevi, arcuato; latei'e postico declivi, suhrotundato ; margine ventrali regulariter arcuato, haud sinuoso ; margine dorsuali fere rectilineo , pone umbones oblique ascendente; area comqiressa, extus non delimitata; umbonibus valde erosis; aqncibus minutis, marginem dorsualem haud superantibus; pagina interna valvarum ad peripheriam cœruleo-iridescens , ad centrum lutescens; cicatriculæ musculares superficiales; ligamentum vix qorominulum. Diam, antero-post. 5i milL; diam, umbono-ventr. 3o mill.; allit. maj. SâmilL; crassit. ai niill. (Museum Parisiense). Habitat in lacu Clialco, jirovinciee Mexico dictœ, reiqmblicæ Mexicanœ (Biarl, A. Sallé). Coquille inéquilatérale, ovale transverse, légèrement renllée, mince, fragile, re- couverte d’un épiderme olivâtre ou d’un brun noirâtre, qui devient sublamelleux en arrière, non rayonnée, pourvue de stries d’accroissement plus ou moins marquées et écartées; côté antérieur court, arqué; côté postérieur déclive, subarrondi; bord ventral régulièrement arqué, non sinueux; bord dorsal presque rectiligne, obliquement ascen- dant en arrière des sommets; aréa comprimée, non délimitée extérieurement; umbones décortiqués; sommets ne surmontant pas le bord dorsal. Intérieur des valves bleuâtre, irisé à la périphérie, jaunâtre au centre; impressions musculaires superficielles. Liga- ment peu saillant. Diamètre antéro-postérieur, 5i millimètres; diamètre umbono-ventral, 3o milli- mètres; plus grande hauteur, 3A millimètres; épaisseur des deux valves, ai milli- mètres (Muséum de Paris). Habitai. Mexique, dans le lac de Chalco, Etat de Mexico (L. Biart, A. Sallé). 528 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. Observations. Nous avons vu plusieurs spécimens de cette espèce qui présentent quelques légères variations dans la forme générale, dans la hauteur du bord dorsal en arrière des sommets, dans le contour du bord postérieur, parfois un peu plus sub- anguleux que sur l’exemplaire typique figuré. On ne peut guère rapprocher cette coquille que de Y A. exilior, Lea, dont la pro- venance est douteuse. Elle est relativement plus transverse, beaucoup moins élevée, plus bombée; son bord ventral est moins convexe, ses sommets sont plus érodés, l’in- térieur de ses valves est dépourvu de stries rayonnantes, etc. SECTIO II. MESANODON, Crosse et Fischer, 1898 ^ 6. AnODONTA LURULEiNTA, A. Morelet. (PI. LXIV, fig. 6 et 6 a.) Anodon lurulentiis, A Morelet, Testacea noviss. insulæ Cuhanœ et Amer, centralis, pars I, p. 28, n° 78, i84g. Anodonta lurulentus, I. Lea, A. Synops. of the Family Unioiiidœ, p. 84, 1870. Testa mœquilatcra, transversim oblongo-ovata , modice tumida, ternus, epidermide tenui, m parte antica suh- nitente, in parte postica sublamellosa , glauco-virente vel olivacea, anguste et dense radiata induta, concentrice et minute striata; latere antico arcuato, attenuato; latere postico elevato, arcuato, oblupie subtruncato, parum pro- ducto; margine ventrali regulariter arcuato; margine dorsuali fere rectilineo; umbonibus parvis, vix prominen- tibus, decorticatis; pagina interna valvarum cœrulescens et valde iridescens; cicatriculœ musculorum superficiales ; ligamentum longum, angustum. Diam, anlero-post. 53 milL; diam, umbono-ventr. 3i mill.; crassit. ig niill. (Coli. A. Morelet). Habitat in Jlumine Usumasinta , provmciœ Peten clictœ, Guatemalœ (A. Morelet). Coquille inéquilatérale, transversalement ovale-oblongue, médiocrement rentlée, mince, recouverte d’un fin épiderme, brillant sur la moitié antérieure du test, sub- lamelleux sur la moitié postérieure, de couleur verdâtre ou olivâtre avec des rayons étroits, serrés et des stries fines, concentriques; côté antérieur arqué, atténué; côté postérieur plus élevé, arqué, obliquement subtronqué, un peu prolongé en arrière; bord ventral régulièrement arqué; bord dorsal presque rectiligne; sommets petits, à peine proéminents, décortiqués. Intérieur des valves bleuâtre et très-irisé; impressions musculaires superficielles. Ligament étroit et allongé. Diamètre antéro-postérieur, 53 millimètres; diamètre umbono-ventral, 3i milli- mètres; épaisseur, 19 millimètres (Coll. A. Morelet). Habitat. Guatemala, dans le Rio Usumasinta, département du Peten (A. Morelet)? ‘ Etymologie : péccos, intermedius , et Anodon. 524 ZOOLOGIE. Observations. Nous avons vu trois spécimens de cette espèce, provenant de la collection A. Morelet; ils sont collés sur un carton avec cette mention : Marais de San Geronimo. Or San Geronimo est une localité du Yucatan. D’autre part, la description originale donne pour habitat les marais de TUsumasinta. Il y a donc là une erreur d’attribution que nous ne pouvons malheureusement pas rectifier. 7. Anodonta Strebeli, I. Lea. Aiiodonta Strebelü , I. Lea, Proceed. Acad, of mt. Sc. Philadelphia, vol. XX, p. i5o, 1868. Anodonta Strehelii , I. Lea, .lourn. Acad, of nal. Sc., vol. VI, p. 3-2 2, pl. LU, fig. i35, 1868. Anodonta Strebelü , I. Lea, Observ. on tlie Genus Unio, vol. XII, p. 82, pl. LU, fig. i35, 1869. Anodonta Strebelü, I. Lea, A Synops. of the Family Unionidæ, p. 79 , 1870. Anodonta Strebelü, dessin, in Maiiini und Cliemnilz, Syst. Conch. Cab., 2' e'd. , p. i38, pl. XL, fig. 5 et 6, 1874. Anodonta Strebeli, F. Paetel, Catalog der Conchylien Sammlung , vol. III, p. i85, 1890. Testa inæqmlatera , suhelllptica , lœvigata, pertenuis, translucida , epidermide obscure virescente induta, lineis capillaribus radiantibus , densis, undique ornata; latere antico attenuato, rotundato; latere postico alto, oblique declivi et obtuse angulato; margine ventrali regulariter arcuato, haud sinuoso; margine dorsuali subrectilineo , parum obliquo, ante vertices submarginato ; natibus parum prominulis et injlatis; area lateraliter angulosa; pagina interna valvarum tenuiter margaritacea , cærulescens; cicatriculæ musculi adductoris antici, et musculi adductoris postici valvarum latæ, vix impressæ; ligamentum tenue longiusculum, vix prominens. Diam, antero-post. 3 g mill.; diam, umbono-vcntr. a 3 mill.; crassit. lû mill. (^Ex icone tqpicay Habitat prope Nera Cruz , provinciæ Vera Cruz dictee, reipublicæ Mexicanœ (Strebei). Coquille inéquilatérale, subelliptique, lisse, très-mince, translucide, recouverte d’un épiderme d’un verdâtre sombre, ornée de rayons capillaires serrés couvrant toute sa surface; côté antérieur atténué, arrondi; côté postérieur élevé, obliquement déclive et obtusément anguleux; bord ventral régulièrement arqué, non sinueux; bord dorsal subrectiligne, un peu oblique, légèrement écbancré en avant des sommets; umbones un peu saillants et renflés; aréa anguleuse latéralement. Intérieur des valves doublé d’une très-mince couche nacrée et bleuâtre; impressions des muscles adducteurs des valves larges et très-superficielles. Ligament mince, allongé, à peine saillant. Diamètre antéro-postérieur, 3q millimètres, diamètre umbono-ventral, 28 milli- mètres; épaisseur, i4 millimètres. Habitat. Mexique, dans les cours d’eaux des environs de Vera Cruz, Etat de Vera Cruz (Strebei). Observations. Il est très-difficile de savoir ce qu’est, au juste, cette espèce, établie sur un spécimen unique et qui, de faveu de l’auteur, n’a atteint que la moitié de sa taille, comme le prouvent son extrême minceur et le peu d’épaisseur de la couche nacrée de l’intérieur des valves. Elle a quelques rapports avec YAnodonta lurulenta, A. Morelet, dont elle diffère par son côté antérieur plus atténué, son bord dorsal plus obliquement MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 525 ascendant, sa forme moins transverse, ses lignes rayonnantes couvrant toute la surlace du test, etc. D’autre part, 1. Lea la rapproche de VA. undulata, Say, dont elle diffère par son test plus mince et ses rayons très-nombreux. 8. Anodonta IIenryana, 1. Lea. Anodonta Henrijam, I. Lea, Proceed. qf iJie Acad, of nat. Sciences Philadelphia, voL IX, p. 102, Anodonta Henrijana, I. Lea, Check Lists ofthe Shells of North America, Unionidm , p. 6, n° 82, 1860. Anodonta Hennjana, I. Lea, Joitrn. of Acad, of nat. Sc. Philad. , vol. IV, p. 878, pi. LXVI, fig. 198, 1860. Anodonta Henryana, I. Lea, Observ. on the Genus Unio, vol. VIII, p. 55, pl. LXVI, fig. 198, 1862. Anodonta Henryana, E. von Maliens, Malakoiool. Blàtler, vol. XII, p. 71, i865. Anodonta Henryana, I. Lea, A Synops. of the Family Unionidœ, p. 81, 1870. Anodon Henryana, Sowerby, «’/iReeve, Conchol. Icon. , Anodon, fig. i4o, 1870. Anodonta Henryana, G. Tryon, Amer. Journ. of Conchology, vol. VI, p. 292, 1871. Anodonta Henryana , dessin, in Martini une! Gliemnilz, Syst. Conchyl. Cahin., 2' éiL, Anodonta, p. i4i, pl. XLV, fig. 5 et 6 , 1874. Anodonta Henryana, F. Paetel, Catalog der Conchylien Sammlung , vol. 111, p. 180, 1890. Testa subæquilatera, subeUipUca, oblongo-ovahs , postice angulata, convexa, tenuis, subtranshicida , epidermide nitente , polita , lutescente vel luteo-viridescente induta , obsolete radiata, concentrice et tenue striata, aut sulcatula; latere antico brevi, arcuato; latere postico oblique truncato; margine ventrali regulariter arcuato, conve.ro , haud sinuoso; margine dorsuali rectilineo, subhorizontali ; umbonibus parvis , deprcsso-planulatis , ad apices undulatis; area subcarinata et radiata; pagina interna valvarum albo-cœndescens , iridescens; cicatriculœ musculares super- ficiales; ligamentum longum, tenue. Diam, antero-post. 72 mill.; diam, umbono-ventr. âo mill.; crassit. sG mill. (Ex icone typica). Habitat prope Matamoros , provinciee Tamaiilipas dicUe, reipublicæ Mexicanæ (Berlandier). Coquille subèquilatèrale, subelliptique, ovale-oblongue , anguleuse en arrière, assez convexe, très-mince, subtranslucide, recouverte d’un épiderme lirillant, poli, jaunâtre ou d’un jaune verdâtre, ornée de rayons obsolètes, munie de stries d’accroissement fines ou concentriquement sillonnée; côté antérieur court, arqué; côté postérieur obliquement tronqué; bord ventral régulièrement arqué, convexe, non sinueux; bord dorsal recti- ligne, presque horizontal; umbones petits, aplatis, non saillants, ondulés aux sommets; aréa subcarénée latéralement et rayonnée. Intérieur des valves d’un blanc Ideuâtre irisé; impressions musculaires superficielles. Ligament mince et allongé. Diamètre antéro-postérieur, 72 millimètres; diamètre umbono-ventral, âo milli- mètres; épaisseur des deux valves, 26 millimètres. Habitat. Mexique, près de Matamoros, Etat de Tamaulipas (Berlandier). Observations. Espèce un peu renflée, mais à sommets aplatis, non saillants, et à forme transverse. I. Lea, qui en a vu plusieurs spécimens, la rapproche de l’A. Dunla- piana, Lea, des Etats-Unis, dont elle diffère par sa forme moins allongée. AL Ch. T. Simpson (Proceed. of the U. S. National Museum, vol. XV, p. A3 3, i8c)2) paraît disposé a admettre que VA. Henryana, n’est qu’une variété de WA. Couperiana, 5-26 ZOOLOGIE. Lea, de l’Amérique du Nord, espèce à laquelle il réunit comme synonyme VA. Dunla- piana, Lea. Nous ne sommes pas en mesure de contrôler cette assertion. L’animal, conservé dans l’alcool, a les bords du manteau doubles; l’orifice branchial est bordé de nombreuses petites papilles; l’orifice anal paraît dépourvu de papilles; les œufs existent dans toute l’étendue de la branchie externe. 9. AnoDOINTA TehuANTEPECENSIS, Crosse et Fischer. (PI. LXX, fig. 1 et 1 fl.) Anodonta Tehuantepecensis , Crosse et Fischer, Journ. de ConchyL, vol. XLI, p. 3a, i8g3. Testa mæquilateralis , ovalis, parum mjlata, soUclula, epidermide castaneo-virente , haud radiata, induta, con- centrice striatula , postice striato-sublamellosa ; latere antico arcuato; latere postico oblique et obtuse subtruncato; margine ventrali regulariter arcuato; margine dorsuali utrinque subliorizontali , pone umbones vix ascendente; um- bonibus parvis , decorticatis; area depressiuscula , sulco obsoleto, obliquo circumscripta; pagina interna valvarum albo-ccerulescens , iridescens; cicatriculæ muscidi adductoris antici et musculi adductoris postici valvarum super- ficiales; ligamentum angustum. Diam, antero-post. 56 mill.; diam, umbono-ventr. 3 y milL; crassit. ig ijti mill. (Coli. Grosse). Habitat Caeoprieto, in isthmo T elinant epecensi, provinciœ Oajaca dictce reijmblicæ Mexicanæ (Sumichrast). Coquille inéquilatérale, ovale, peu renflée, assez solide, recouverte d’un épiderme d’un brun verdâtre, non rayonné, ornée de fines stries concentriques qui deviennent SLiblamelleuses en arrière et près du bord ventral; côté antérieur arqué; côté posté- rieur obliquement et obtusément subtronqué; bord ventral régulièrement arqué; bord dorsal subrectiligne, à peine ascendant en arrière des sommets, qui sont petits et décor- tiqués; aréa légèrement comprimée et obscurément limitée par une dépression oblique- ment décurrente. Intérieur des valves irisé et d’un blanc bleuâtre; impressions des muscles adducteurs des valves superficielles. Ligament étroit. Diamètre antéro-postérieur, 56 millimètres; diamètre umbono- ventral, 87 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 19 1/9 millimètres (Coll. Grosse). Habitat. Caeoprieto, dans l’isthme de Tehuantepec, Etat d’Oajaca, Mexique (Sumi- chrast). Observations. Nous n’avons vu qu’un seul spécimen de cette espèce, qui se distingue de ses congénères par sa forme régulièrement ovale et par son test assez solide. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. .527 SECTIO III. EURYANODON, Crosse et Fischer, 1898 L 10. Atnodoîsta BAMBOUSEARUM, a. Morelet. (PI. LXIII, fig. 6 et 6a.) Anodon Bamhousearum , A. Morelet, Testnc. noviss. inmlœ Cubanœ et Amer, centr., pars H, p. e/t, 11“ i4.3, i85i. Anodonla Bamhousearum, I. Lea, A Synops. of the Family Unionidæ, p. 84, 1870. Testa inæquilatera , transverslm oblongo-ovata , tumidula, soUdula, epidermide fusco-castanca in dimidia parte antica testæ nitente, in dimulia parte postica sublamellosa niduta, postice nigro obsolete radiata, concentrice et tenuiter striata, anterius attenuata; latere antico rotundato; latere postico dilatato, producto, rotundato; margine ventrali in medio subsinnoso; margine dorsuali vix arcuato et paulo ascendente; umbonibus erosis, cuprinis; pagina interna valvarum albo-cærulescens ; cicatriculæ vix imprcssœ; ligamentum elongatum, vix prominens. Diam, antero-post. jS milL; diam umbono-ventr. 54 milL; altit. maj. 4o mill.; crassit. 2 4 mill. (Coli. A. Alorelet). Habitat in rivulis, prope Palenque, provinciee Chiapas dictœ, reipublicæ Mexicanæ (A. Morelet). Coquille inequilatérale, transversalement ovale-oblongue, un peu renflée, assez solide, recouverte d’un épiderme d’un brun marron, brillant sur la moitié antérieure des valves, sublamelleux sur la moitié postérieure, ornée de rayons noirâtres, peu marqués et ne se montrant qu’en arrière, munie de stries concentriques fines; coté antérieur atténué, arrondi; côté postérieur dilaté, prolongé, arrondi; bord ventral lé- gèrement sinueux et concave à sa partie moyenne; bord dorsal à peine arqué et un peu ascendant; umbones décortiqués et de couleur cuivreuse. Intérieur des valves d’un blanc bleuâtre; impressions des muscles adducteurs des valves superficielles. Ligament allongé, à peine saillant. Diamètre antéro-postérieur, 7 5 millimètres; diamètre umbono-ventral, 3 A milli- mètres; plus grande hauteur, Ao millimètres; épaisseur des deux valves, 9 A milli- mètres (Coll. A. Morelet). Habitat. Mexique, près du village de Palenque, Etat de Chiapas (A. Morelet). Observations. Cette espèce paraît très-voisine de YAnodonta ctjlindracea, I. Lea. Elle en diffère néanmoins par ses sommets moins proéminents, sa forme moins cylindrique, son bord dorsal plus ascendant en arrière des sommets et moins concave en avant, son côté postérieur moins rostré, sa surface plus lisse, ses rayons moins marqués, son test plus solide, etc. Les dimensions des deux espèces sont presque identiques. ’ Etymologie : evpis, lalm, et Anodon. 528 ZOOLOGIE. 11. ANODONTA CYLINDRACEA, I. Lea. Anodonta cijUndracea , I. Lea, Transact. of the Amer. Philos. Society, vol. VI, p. 45, pl. XIII, fig. 4o, i838. Anodonta cijlindracea , I. Lea, Observ. on the Genus Unio, vol. II, p. 45, pl. XIII, fig. 4o, i838. Anodonta ajUndracea , Coni'ad, Proceed. of the Acad, of nat. Sc. Philadelphia , vol. VI, p. 9 63 , 1 853. Anodonta cijlindracea , S. Hanley, An illustr. and descript. Catal. of the rccent Bivalve Shells, p. 9a3, i856. Anodonta cylindracea, H. et x4. Adams, The Genera of rec. Mollusca, vol. II, p. 5o3, 1857. Anodonta cijUndracea , I. Lea, Gheck Lists qf the Shells of N orth America , Unionidæ, p. 6, n° 99, 1860. Anodonta cylindracea, I. Lea, A Synopsis of the Family Unionidæ, p. 89, 1870. Anodonta cylindracea , Clessin, in Maelini imd Cheninilz, Syst. Conchyl. Cabin., 9' ëd., Anodonta, p. 161, pl. LUI, lig. 5 et 6 , 1874. Testa tenuis, valde transversa, suhcylindrica , inœquilatera , injlata, ad umbones complanata, postice obtuse biangulala, epidermide tenebroso-fiisca induta, lineis radiantibus densis, capillaribus ornata; latere antico brevi, arcuato; latere postico oblique descendente; margine ventrali subliorizoiitali , vix sinuoso; margine dorsuali hori- zontali; area obtuse delimitata; apicibus subprominentibus ; pagina interna valvarum cæriileo-iridcscens; cica- tricula; musculares anticœ conjlucnles; cicatriculæ posticce coalitœ; cicatricula umbonalis obsoleta; ligamentum eloiigaium , angustum. Diam, antero-post. y3 milL; diam, umbono-ventr. 3â milL; crassit. mill. i^Ex icone tijpicay Yar. j3, subarcuatula. Testa subreniformis, medio compressa; margine ventrali emarginato; margine dorsali pone apices elevato, arcuato; latere antico brevissimo , parum convexo; latere postico subrostrato. Anodon cylindracea, Sowerby, in Reeve, Conchol. Icon., lig. p3, 1869. Diam, antero-post. 73 mill.; diam, umbono-ventr. 3o mill.; altit. maj. 3â mill. (^Ex icone Reeveanay Habitat VI flumine Medellin, prope civitatem Vera Cruz, provinciæ Vera Cruz dictæ, reipublicœ Mexicanw (Burroiigli). Coquille mince, très-transverse, subcylindrique, inéquilatérale, renflée, aplatie à la région unibonale, obtusénient bianguleuse en arrière, recouverte d’un épiderme d’un brun obscur, ornée de lignes rayonnantes, nombreuses, très-fines; côté antérieur court, arqué; côté postérieur obliquement descendant; bord ventral subhorizontal, à peine sinueux; bord dorsal horizontal, rectiligne; aréa obtusément limitée; sommets sub- proéminents. Intérieur des valves bleuâtre, irisé; impressions musculaires antérieures confluentes, ainsi que les impressions postérieures; impression umbonale obsolète. Li- gament allongé, étroit. Diamètre antéro-postérieur, 78 millimètres; diamètre umbono-ventral, 3 A milli- mètres; épaisseur des deux valves, 2A millimètres. Var. jS, subarcuatula. Coquille subréniforme, comprimée à sa partie moyenne; bord ventral concave; bord dorsal élevé en arrière des sommets, arqué, convexe; côté anté- rieur très-court, peu convexe; côté postérieur subrostré. Diamètre antéro-postérieur, 71 millimètres; diamètre umbono-ventral, 3o milli- mètres; plus grande hauteur, 3 A millimètres. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 529 r Habitat. Mexique, dans le Rio Medellin, près de Vera Cruz, Etat de Vera Gruz (Burrough). Observations. Cette espèce a été décrite par I. Lea, d’après un seul individu adulte, rapporté par le docteur Burrougli, qui avait recueilli également un spécimen jeune et imparfait. Dans ces conditions, nous ignorons complètement les limites de la variation de l’espèce. Sowerby a figuré sous le nom d'Anodon cylindracea une coquille qui paraît, au pre- mier abord, très-différente par son aspect réniforme, son bord ventral écbancré et son bord dorsal convexe et élevé. Nous inscrivons provisoirement cette forme comme variété, jusqu’à plus ample information. SECTIO IV. PYGANODON, Crosse et Fischer, 1898 12. AnODONTA globosa, I. Lea. (PI. LXVIII, fig. 1 et la.) Anodonta globosa, I. Lea, Proceed. of the Amer. Philos. Soc., vol. It, p. 3i, i84i. Anodonta globosa , I. Lea, Trans, of die Amer. Philos. Soc., vol. VIII, p. ühi, pl. XXIV, fig. 56, i84q. Anodonta globosa , I. Lea, Observ. on the Genus Unio, vol. III, p. 79, pl. XXIV, fig. 56, i84a. Anodonta globosa , H. et A. Adams, The Genera of rec. Mollusca, vol. II, p. Boü, i85y. Anodonta globosa, I. Lea, Chech Lists of the Shells of North America, Unionidæ, p. 6, n° 3i, 1860. Anodonta globosa , E. von Martens, Malakozool. Blàtter, Bd, XII, p. 71, i865. Anodonta globosa, I. Lea, A Synopsis of the Family Unionidæ, p. 81, 1870. Anodon globosa , Sowerby, ?wReeve, Conchol. Iconica, Anodon, fig. 161, 1870. Anodonta globosa , Clessin, in Martini und Cliemnitz, %sf. Conchyl. Cabin., 2' ëd.,p. 2i3,pI.LXV, fig.3et4, 1874. Anodonta globosa , F. Paetel, Catalog der Conchylien Sammlung , vol. III, p. 180, 1890. Testa magna , parum inœquilateralis , oblongo-ovata , valde glohosa , tenms, subtranslucida , epidermide mtenle , glaucQ-virente , postice saturatiore induta, lineis angustis, viridibus densis radiata, concentrice striata; latere antico arcuato, cum margine dorsuali angulum formante; latere postico oblique declivi, angulato; marginé ven- trali arcuato, convexo; margine dorsuali fere rectilineo, horizontali; area obtuse subhiangidata , umbonibus tu- midis, latis, marginem dorsalem paulo superantibus; apicibus decorticatis , albo-cretaceis , undoso-tuberculatis ; pagina interna valvarum iridescens, albo-cærulescens ; cicatriculæ musculares vix conspicuœ; ligamentum tenue. Diam, antero-post. lag milL; diam, umbono-ventr. go mill.; crassit. jo mill. (Coli. A. Salle). Habitat in lacu Concha, prope Tlocatalpam , provinciee Vera Cruz dictæ (Docteur Burrougli). Coquille de grande taille, peu inéquilatérale, oblongue-ovale, très- globuleuse, mince, subtranslucide, recouverte d’un épiderme brillant, d’un vert glauque plus foncé en arrière, ornée de lignes rayonnantes vertes, couvrant toute sa surface, montrant des ' Etymologie : 'zsoyâ, clunis, et Anodon. 67 ZOOLOGIE DU UEXIQDE. Vll' PARTIE. — II. IMPniMEr.tE N.\TIOX.\LE. 530 ZOOLOGIE. stries d’accroissement plus ou moins profondes; côté antérieur arqué, formant un angle avec le bord dorsal; côté postérieur obliquement déclive, anguleux à sa jonction avec le bord ventral; bord ventral arqué, convexe; bord dorsal presque rectiligne et horizon- lal; aréa un peu déprimée, obtusément subbianguleuse; umbones renflés, larges, mais médiocrement saillants et dépassant peu le bord dorsal; sommets décortiqués, d’un blanc calcaire, montrant quelques ondulations tuberculeuses. Intérieur des valves irisé, d’un blanc bleuâtre; impressions musculaires à peine distinctes. Ligament mince. Diamètre antéro-postérieur, 129 millimètres; diamètre umbono-ventral, qo milli- mètres; épaisseur des deux valves, 70 millimètres (Coll. A. Salle). Habitat. Mexique, dans le lac Coucha, près de Tlocatalpam, Etat de Vera Cruz ( Docteur Burrougb). Observations. Comme l’a fait remarquer 1. Lea, cette coquille est une des plus con- vexes du genre Anodonta. L’individu que nous faisons figurer, d’après un spécimen coni- muniqué par M. A. Sallé, est plus grand que le type de Lea (diamètre antéro-postérieur, 100 millimètres; diamètre umbono-ventral, 72 millimètres; épaisseur, 5â millimètres) et que les individus représentés par Sowerby et dessin; mais I. Lea déclare dans sa description qu’il a vu une coquille de cette espèce beaucoup plus grande que celle ([u’il a décrite. H Anodonta globosa appartient au même groupe que Y A. Tabascensis , A. Morelet; il en diffère par sa forme jilus courte, relativement plus élevée, son côté postérieur moins rostré, son côté antérieur moins allongé et moins atténué, ses sommets moins saillants, sa coloration plus verdâtre, ses rayons couvrant toute la surface du test. Les deux espèces sont presque aussi minces l’une que l’autre. 13. Anodonta Tabascensis, A. Morelet. (PI. LXII, fig. 1.) Anodonta Tabascensis , A. Morelet, Journ. de Conrtnjtiotogie , vol. XXXII, p. laA, i88A. Anodonta Tabascensis , F. Paetel, Catalog'der Conchijtien Samnihmg, vol. III, p. i85, 1890, Testa maxtma, parum mœqudatera , transversim ovalo-suhtrigona , valde inJJala , tenuis, epidermale lutes- cente, ad umbones pallidiore mduta , postice viridescens et radiis nonnullis ornata, lœvipata, nitens, striis incre- menti tenuibus et sparsim rugis radiantibus exilibus, brevibus, peculiariter decussata aut litturata; latere antico subrotundato ; latere postico producto , angulato; margine ventrali regulariter arcuato, convexo, haud sinuato; margine dorsuali subliorizontali ; umbonibus tumidis, cordatis , prominentibus , marginem dorsualem superantibus; apicibus nodoso-tidierculatis ; area lata, subdepressa; pagina interna valvarum albo-cærulescens , iridescens; cica- tricula; musculares superficiales; ligamentum breviculum , tenuiculum. Diam, antero-post. ijS milL; diam, umbono-ventr. laa niill.; crassit. io5 md/, (Coli. A. Morelet). Habitat in paludibus provinciæ Tabasco dictæ, reipublicœ Mexicanœ (A. Morelet, Maler). MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 5‘LJ Coquille Irès-gTande, peu inéquilatérale, ovale-transverse, siiRtrigoiie, très-renllée, mince, recouverte (Tiin épiderme jaunâtre, cpii devient plus pâle près des nmhones, verdâtre en arrière, où elle est ornée de quelques rayons, lisse, brillante, munie de stries d’accroissement fines et croisées çà et là de rides rayonnantes étroites, courtes; côté antérieur subarrondi, un peu anguleux; côté postérieur prolongé, anguleux; bord ventral régulièrement arqué, convexe, non sinueux; bord dorsal subborizontal; umbones renflés, cordiformes, proéminents, dépassant le bord dorsal; sommets pointant des tubercules noueux; aréa large, subdéprimée. Intérieur des valves d’un blanc bleuâtre, irisé; impressions musculaires superficielles. Ligament assez court et mince. Diamètre antéro-postérieur, 178 millimètres; diamètre umbono-ventral, 19e milli- mètres; épaisseur des deux valves, io5 millimètres (Coll. A. Morelet). Habitai. Mexique, dans les marais de l’Etat de Tabasco (A. Morelet, Maler). Observations, Cette coquille est le plus grand des Anodonta du Alexique. Elle se dis- tingue, par sa forme plus régulière et plus équilatérale, des A. Grijahœ, A. Alorelet, et A. Nopalatensis, Sowerby. Elle diffère de ÏA. globosa, Lea, par son contour plus trans- verse, son côté antérieur plus aigu, ses sommets plus saillants, ses rayons ne se mon- trant qu’en arrière, etc. 14. Anodonta Nopalatensïs, Sowerby. Anodon Nopalaleiisis , Sowerby, in Reeve, Conchol. Iconica, Anodon, (ig. 58, 1867. Anodonta Nopalatensis , I. Lea, A Synopsis of lhe Family Unionidm, p. 81, 1870. Anodonta Nopalatensis, dessin, in Marliiii und Cheninitz, Syst. Conch. Cabin., 2'dd., Anodonta, p. 228, pi. LXXIil, fjg. 3, 1876. Anodonta Nopalatensis , F. Paetel, Catalog der Conchylien Sammlung, vol. III, p. 180, 1890. Testa maxima, parum inæqudatera , valde mjlata, ovato-rotimda , utrmque liians, tenais, epidermide gnseo- vmdescente mdiita, obscure radiata, concentrice et tenuiter striato-rugata; latere antico alto, convexo, rotundato; latere postico oblique descendente, obtuse angulato, obsolete bicarmato; margine ventrcdi subarcuato, in medio subhorizontali et jwsiice rapide acclivi; margine dorsuali pone umbones declwi; umbonibus latis, valde inflatis, marginem dorsualem superantibus; pagina interna valvarum vwide iridescens. Dumi, antero-qmst. i5o mtll; diam, umbono-ventr. 110 mill. [Ex icone typicay Habitat in republica Mexicana (Sowerby). Coquille très-grande, un peu inéquilatérale, très-renflée, ovale-arrondie, bâillante de chaque côté, mince, couverte d’un épiderme d’un gris verdâtre, obscurément rayon- née, munie de stries rugueuses, concentriques et assez faibles; côté antérieur élevé, convexe, arrondi; côté postérieur obliquement descendant et formant un angle obtus avec le bord ventral, portant deux lignes anguleuses obsolètes; bord ventral subarqué, presque horizontal à sa partie moyenne, assez rapidement ascendant en arrière; bord 67. 532 ZOOLOGIE. dorsal déclive en arrière des sommets; umbones larges, très-renflés et faisant une forte saillie au-dessus du bord dorsal. Intérieur des valves très-irisé. Diamètre antéro-postérieur, i5o millimètres; diamètre umbono-ventral, iio milli- mètres. Habitat. Mexique (Sowerby). Observations. Nous n’avons pas vu cette espèce, qui est une des plus grandes du Mexique et qui n’est connue que par le spécimen du British Museum figuré par Sowerby. Elle diffère de YAtiodoîita Tabascensis , Morelet, par ses sommets plus larges, plus renflés, plus saillants, son côté antérieur plus court, son bord dorsal plus déclive en arrière des sommets, son bord ventral moins convexe. On la distinguera de ÏA. glo- bosa, I. Lea, par sa forme plus inéquilatérale, son côté postérieur plus allongé, son bord dorsal plus déclive en arrière des sommets, son côté antérieur plus régulièrement ar- rondi. Nous jugeons inutile de la comparer à VA. Grijalvæ, Morelet, dont la coquille est relativement très-inéquilatérale, et à VA. glauca, Valenciennes, espèce plus trans- verse et beaucoup plus petite. La figure publiée par dessin est exécutée d’après celle de Sowerby {^ConcJiologia Ico- nica). 15. Anodonta Grijalvæ, A. Morelet. (Pi. LIX, iig. 1.) Ânodonta Grijalvæ, A. Morelet, Jourii. de Conchjl., vol. XXXII, p. laS, i884. Atiodonta Grijalvæ, F, Paetel, Catalog der ConchjUen Sammlwig, vol. III, p. i8o, i8go. Testa niaxima , mœquilateraUs , omlo-subtrigona , valde Injlala, solida, epidermide castaneo-nigricante induta , anterius obsolete et remote radiata, concentrice, rude et inœqualiter striata; latere antico anguste rotundato; I a tei'e postico latiore, rotundato; margine ventrali arcuato, subsinuoso, medio convexo, parum hiante; margine dorsuali anterius concavo-declivi , posterius oblique descendente; umbonibus decorticatis, latis, tumulis, cordatis, prominentibus, marginem dorsualem multo superantibus; area lata , paulo depressa ; pagina interna valvarum albo-rosea, iridescens; cicatricula; musculares superficiales; ligamentum crassiusculum. Diam, antero-post. i6i mill.; diam, umbono-ventr. loo milL; crassit. g 5 mill. (Coli. A. Morelet). Habitat in Rio de los Idolos, in provincia Tabasco dicta, reipublicee Mexicanœ (A. Morelet). Coquille très-grande, inéquilatérale, ovale-subtrigone, très-renflée, solide, recou- verte d’un épiderme d’un brun noirâtre, montrant en avant quelques rayons peu mar- qués et écartés, munie de stries concentriques, rudes et inégales; côté antérieur atténué, peu élevé, obtus; côté postérieur plus large, arrondi; bord ventral arqué, subsinueux, convexe à sa partie moyenne, légèrement bâillant; bord dorsal concave, déclive en avant des sommets, obliquement descendant en arrière; umbones décortiqués, larges, renflés, corcliformes, inclinés en avant, proéminents et surpassant de beaucoup le bord MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 533 dorsal; area large, légèrement déprimée. Intérieur des valves d’un blanc un peu teinté de rose, nacré; impressions musculaires superficielles. Ligament assez épais. Diamètre antéro-postérieur, i6i millimètres; diamètre umbono-ventral, loo milli- mètres; épaisseur, 9 5 millimètres (Coll. A. Morelet). Habitat. Mexique, dans le Rio de los Idolos, un des bras du fleuve Grijalva, Etat de Tabasco (A. Morelet). Ohse^^vations. L’individu que nous figurons nous a été communiqué par A. Morelet. Les dimensions sont inférieures à celles qui ont été données par notre confrère d’après son type (longueur, i8o millimètres; hauteur, 110 millimètres; épaisseur, q5 milli- mètres). Nous avons vu quelques spécimens de la même espèce dans la collection de M. A. Sallé. UAnodonta Grijalvæ se distingue des autres grandes espèces du Mexique par sa forme beaucoup plus inéquilatérale, ses umbones très-saillants, inclinés en avant, son côté antérieur atténué, son bord dorsal concave en avant des sommets, son bord ventral irrégulièrement arqué et convexe à sa partie centrale, son test solide, sa coloration extérieure très-foncée, etc. Tous les spécimens que nous avons vus sont concordants. 16. AnODONTA GLAUGA, Valenciennes. (PL LXIX., fig. 1 et 1 a.) Anodonta gtauca , Valenciennes, in Lamarck, Hkt. nat. des aniin. sans vert., vol. VI, i" partie, p. 87, 1819. Anodonta glauca, Valenciennes, in Humboldt et Bonpland, Recueil d’observ, de zooL et d’anat. comp., vol. II, p. 9 30, pl. L, fig. 2, i833. Anodonta glauca , Lamarck, Hist. nat. des anini. sans vertèbres, éd. Desliayes, vol. VI, p. SOg, i835. Anodonta glauca , Delessert, Recueil de coquilles décrites par Lamarck, etc., pl. XIII, fig. 3, i84i. Anodonta glauca , Conrad, Proceed. of (lie Aca l. of nat. Sc. Philadelphia, vol. VI, p. 2Ô4, i853. Anodonta glauca , S. Hanley, An illustr. and descript. Catal. of recent bivalve Shells, p. 221, i856. Anodonta gtauca , H. et A. Adams, The Genera of recent Mollusca, vol. II, p. 5o2 , 1867. Anodonta glauca , I. Lea, Check Lists of the Shells of Nortli America, Unionidæ, p. 6, n° 3o, 18O0. Anodonta glauca , L Lea, A Synops. of the Family Unionidæ, p. 80, 1870. Testa ovato-transversa , inæquilatera , tumidula, tenuis, infra paulo hians, epidermide glauco-virenle , pallula , postice et obsolete viruli-radiata induta, lœvis, nitens, tenuiter et concentrice striata; latere antico angusto, sub- angulato; latere postico subarcuato-truncato ; margine ventrali arcuato, haud sinuoso; margine dorsuali ante um- bones rectilineo , fere horizontali; margine postico pone umbones parum ascendente, subarcuato; umbones tumiduli , tenerrime et concentrice striati, haud rugosi, non decorticati, marginem dorsualem paulo superantes; area lata, paulo depressa ; pagina interna valvarum albida, pulchre mdescens; margarita dense radiatula; ligamentum tenue. Diam, antero-post. 112 mill.; diam, umbono-ventr. 68 mdl.; crassit. 38 mill. (Museum Parisiense). Habitat prope Acapulco , in provincia Guerrero dicta, reipublicæ Mexicanœ (Humboldt). Coquille ovale-transverse, inéquilatérale, médiocrement renflée, mince, légèrement 53/! ZOOLOGIE. l)âillanle à son bord ventral, recouverte d’un épiderme vert pâle, muni de quelques rayons étroits d’un vert plus foncé en arrière; côté antérieur rétréci, subanguleux; côté postérieur subarqué-tronqué; bord ventral arqué, non sinueux; bord dorsal rectiligne, subliorizontal en avant des sommets, un peu ascendant, subarqué en arrière des som- mets; ceux-ci sont peu renflés, ornés de fines stries concentriques, non rugueux, non décortiqués, surpassant à peine le bord dorsal; aréa large, légèrement déj)rimée. In- térieur des valves blanchâtre, brillamment irisé; nacre finement rayonnée. Ligament mince. Diamètre antéro-postérieur, 119 millimètres; diamètre umbono-ventral, 68 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 38 millimètres (Muséum de Paris). Habitat. Acapulco, dans l’Etat de Guerrero, Mexique (Humboldt). — INicaragua (A. Sallé). Observations. Nous avons fait figurer un spécimen authentique, rapporté par Huni- boldt et conservé dans les collections conchyliologiques du Muséum d’Iiistoire natu- relle de Paris : ses dimensions dépassent celles du type figuré par Delessert; son test est moins rayonné. UÀnodonta glauea, Valenciennes, est intermédiaire par sa forme entre les grandes Anodontes globuleuses du Mexique etl’A. cicoma, Gould. Sa coloration d’un vert pâle est caractéristique; ses sommets sont peu saillants, son test est mince, et sa nacre ornée de stries rayonnantes très-serrées et régulières. M. A. Sallé nous a communiqué un spécimen qui lui a été envoyé comme provenant du Nicaragua : il ne diffère du ty|)e que par son côté antérieur, relativement plus allongé. SECÏIO V. PSEUDOLEILA, Crosse et Fischer, 1890 17. AnODONTA ciconia, Gould. (PI. LXVIII, ilg. 2 et 2«.) Anodon ciconia, Gould, Proceed. of the Boston Soc. nat. Hist., vol. IV, j). 92, i85i. Anodon ciconia, Gould, Boston Jonm. of nat. Hist., vol. VI, p. 4o2, i853. Anodonta ciconia, Garpenter, Catal. of the Beigen Collect. of Mazatlan Mollusca, etc., p. 1 d 7. iSSy. Anodon glaucus , Sowerby, mReeve, Conckol. Iconica, fig. io5, 1870. Ancfdon trapezialis (pars), I. Lea, A Synopsis of the Faynily Unionidæ, p. 82, 1870. Anodonta glauca , Clessin, m Martini und Chemnitz, Syst. Conchyt. Cabinet, 2'éd. , p. 222, pl. LXXllI, lig. 1, 1876. Anodonta glauca (car.), Crosse et Fischer, Journ. de Conchyt., vol. XXXI, fig. 219, i883. ' Etymologie : \p£ohrjs,faux, et Lcila , genre de Mollusdpies. 535 MOLLUSQUES TERRESTRES ET ELUVIATILES. Testa inœquünlevn, ovnto-transversa, plus mitiusve inflata, sohdala, cpulermide nitula, ohvacea , Juleescentc . postice saturatiore induta, haud radiata, concentrice et tenuiter striatula; latere antico coarctuto, rotundato, cum margine dorsuali angulum formante; latere postico elevato, oblique declivi, obtuse snbangulato; margine ventrali arcuato, convexo, antice et late hiante; margine dorsuali parum obliquo, subrectilineo , ante apices concaviusciilo; area parum distincta, subcompressa; umbonibus subinflatis, modice prominentibus, marginem dorsualem paulo superantibus ; apicibus decorticatis, Icevibus; pagina interna valvarum versus umbones incarnato-salmonacea , versus margines cœrulescens et iridescens; cicatricula musculi adductoris antici valvarum subtrigona et impressa; cicatricula musculi adductoris postici valvarum superficialis; Unca pallii lata, simplex; ligamentum angiisliim. Diam, antero-post. 106 mill.; diam, umbono-ventr. 5y mill.; altit. maj. 5g mill.; crassit. 36 mill. (Co!l. H. Crosse). Habitat in vicinio civitatis Mazatlan (Reigen); in Jlumine Presidio (A. Forrer), provinciie Cinaloa dictie, reipiiblicee Mexicanæ. Coquille inéquilatérale, ovaie-transverse, plus ou moins renflée, assez solide, recou- verte d’un épiderme brillant, d’un jaune olivâtre plus foncé en arrière, non rayonnée, munie de stries concentriques ténues; côté antérieur atténué, arrondi, formant un angle avec le bord dorsal; côté postérieur élevé, obliquement déclive, obtusément snb- anguleux; bord ventral assez largement baillant dans sa moitié antérieure, convexe, arqué; côté dorsal dirigé un peu obliquement, subrectiligne, légèrement concave en avant des sommets; aréa peu distinctement limitée, subcomprimée; umbones renflés, médiocrement élevés au-dessus du bord dorsal; sommets décortiqués, lisses. Intérieur des valves de couleur rose saumonée au niveau des umbones et d’un blanc bleuâtre irisé près des bords; impression du muscle adducteur antérieur des valves subtrigone et bien marquée; impression du muscle adducteur postérieur des valves [)lus grande et superficielle; impression palléale large, non sinueuse en arrière. Ligament étroit. Diamètre antéro-postérieur, 106 millimètres; diamètre umbono-ventral, 07 milli- mètres; plus grande hauteur, 5q millimètres; épaisseur des deux valves, 36 milli- mètres (Coll. Crosse). Hahilal. Mexique, aux environs de Mazatlan (Reigen) et dans le Rio Presidio (A. For- rer), Etat de Cinaloa. Observations. Cette coquille présente des caractères remarquables, tels que le grand bâillement de ses valves, à la moitié antérieure du bord ventral, et la largeur de sa ligne palléale, qui nous font douter de l’exactitude de son classement dans le genre Anodonla. Peut-être appartient-elle à un groupe particulier qu’on devra rapprocher du genre Leila, Gray (^Columba, Lea), de l’Amérique du Sud, dont les espèces sont également bâil- lantes et possèdent une ligne palléale large, mais plus ou moins sinueuse. On sait que les Leila ont deux siphons, comme les Hyria et les Castalia de cette partie du Nouveau Monde. 11 serait donc très-intéressant d’être renseigné sur l’anatomie de Y Atiodonta cico- nia, Gould, afin d’établir définitivement ses affinités zoologiques. Isaac Lea a considéré VA. ciconia comme synonyme de Y A. trapezialis, Lamarck, du 536 ZOOLOGIE. Hresil; mais nous ne pouvons pas accepter cette identification : en effet, VA. irapezialis est une cocjuille beaucoup plus grande et plus élevée. Sowerby {in Reeve, ConchoJogia Iconica, Anodon'j a figuré sous le nom d’y4. ciconia, Gould, deux spécimens du British Museum, qui ne nous paraissent pas bien nommés : le premier (fig. 1 1 5 u) montre à peu près le contour de ÏA. ciconia, mais il paraît jeune el: n’est probablement pas bâillant; le second (fig. 1 1 5 â) est une espèce de très-grande taille (diamètre antéro-postérieur, lây millimètres; hauteur, qo millimètres), qui n’a aucun rapport avec nos spécimens d’y4. ciconia. D’autre part, Sowerby, dans le même ouvrage, a représenté sous le nom à'Anodon glaucus (fig. io5) un spécimen qui concorde absolument avec les nôtres et que nous considérons comme un véritable A. ciconia. Clessin a copié la figure de Sowerby et a reproduit son erreur à ce sujet. Nous avouons que nous avons décrit à tort comme Ano- dojila glauca, var. Sinalocnsis, les exemplaires dlA. ciconia qui nous avaient été com- muniqués par Forrer. Nous avions été trompés par la figure originale de 1’^. glauca de Valenciennes (m Humboldt et Bonpland, Recueil d'ohserv. et d’anal, comp., pl. L, fig. a), (|ui représente cette coquille vue un peu en raccourci et par conséquent beaucoup plus transverse qu’elle ne l’est en réalité. Mais l’excellente figure donnée par Delessert [Recueil de coq. décrites par Lamarch, pl. XIII, fig. 3) suffit pour montrer combien cette espèce diffère de 1’^. ciconia, par sa forme plus courte, plus élevée, et son système de coloration. L’exemplaire de A. ciconia que nous figurons présente à peu près les dimensions du type de Gould, c[ui mesure : diamètre antéro-postérieur, loo millimètres; hauteur, 5q millimètres; épaisseur, 3i millimètres. La seule différence à noter est que Gould a eu sous les yeux un spécimen un peu moins bombé. Au surplus, un second exemplaire, rapporté par Forrer, est épais de 33 millimètres. Gould a été frappé des affinités de \’A. ciconia avec quelques espèces de l’Amérique du Sud, entre autres avec VA. anserina, Spix. Il est à souhaiter qu’on puisse examiner l’animal afin de savoir s’il appartient au groupe des Anodonla de l’Ancien Continent et de l’Amérique du Nord ou à celui des Globaris, qui comprend probablement toutes les coquilles anodontiformes de rAméric|ue du Sud. SECTIO VI. SPECIES HAUD DELINEATA. 18. Ainodonta impura, T. Say. Ànodonta impimi, T. Say, New Ilarmomj Disseminator ofUsefuU Knowledge, n° 23, p. 355, 1829. Anodonta impura, Conrad, Proceed. of the Acad, ofnat. Sc. Philadelphia, vol. VI, p. 264, i853. Anodonta impura, T. Say, Complete Writings on the Conchol. of Unit . States, edited by W. G. Binney, p. 189, i858. Anodonta impura , A. h&ü , A Synopsis qf the Family Unionidæ, p. 84, 18'yo. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 537 Subovalc , fragile , a little compressed, duU yelloivish-hroivn; umho much eroded, exlidriting a chalky ivliite üiratum, lhen a ditU wax ycUoiv surface; hcak a Utile undulated, liardly elevatcd above thc general curvature; hinge margin forming a large angle with thc base, being anlerlorly elevated into an obtuse angle, wlience tlie edgc descends alinost rectdinearly lo thc anterior margin , xvlitch Is eqiially rounded tvith llte posterior margin. Lcngth one vieil and lliree tendis (33 millimèlresy, breadth less tlian tivo Inclies (^5o millimèlresy, conve.rily less tlian seven tendis ( t 7 mdlimkresy Iiiliabit Mexico (T. Say). Ohscrvaiions. Nous citons intégralement, sans la traduire, la diagnose de T. Say, qui nous paraît d’ailleurs assez obscure. Le naturaliste américain avait recueilli cette espèce dans un fossé, sur le côté de la route, entre le Capitol et TacuLuja; il la considère comme parfaitement distincte de ses congénères du Mexique et, en particulier, de ÏA. glauca, Lamarck, dont les sommets des valves sont convexes et saillants. Le type de Say n’a jamais été figuré. D’après ses dimensions et sa diagnose, nous croyons que cette espèce se rapproche des A. coarctala, Anton, et A. exilior, Lea. LX. Genre UNIO (Retzius), Philipsson, 1 788. Le genre Unio a été institué en 1788 par Laurentius Alünler Pliilipsson, de nationalité danoise, dans une thèse inaugurale soutenue à Limd, sous la prési- dence de son maître Retzius L 11 résulte de divers documents produits ultérieure- ment par les naturalistes suédois que l’on doit attribuer à Retzius la paternité des genres nouveaux de cette thèse tels que Unio, MeUna (Pertia, Rruguièi'e), Pla- centa [Placmia, Rruguière), Chœna [Gastrocliœna, Spengler), etc. Pliilipsson ne désigne pas de type, mais il énumère successivement^ dans la liste des espèces qu’il rapporte à son genre : les Unio rnargaritiferiis , Linné (Mya)', U. crassus, Pliilipsson; U. tumidus, Pliilipsson; U. pictorum, Linné (Mya); U. ovalis, Pliilipsson; et U. corrugatus, Schrôter. ‘ Dissertatio liistorico-naturalis , sistens nova testaceorum genera, p. i6. — Voici la diagnose originale : Unio. — Animal Ascidia. — Testa bivalvis, æquivalvis , æquilatera. — Cardo. Dens ani in valvula dextra solidus, suhintrusiis , in sinistra duplex; omnes crenulati. In plurimis dens mlvæ longitudinalis lamellaris intra sinistrée valvulce bilamella- rem. ■ Au commencement du xix' siècle , il n’y avait aucun doute à ce sujet, comme le prouve la citation suivante de Schumacher, bien au courant des traditions dominantes à Copenhague, patrie de Pliilipsson : tfll n’y a pas de ZOOLOGIE DU MEXIQUE. VlC P.IHTIE. — II. doute, dit-il, que M. Retzius n’en soit l’auleiir. n [Essai d’un nouveau système des habitations des vers testacés , [>. y. 1817.) ^ Pliilipsson répartit ses Unio en deux sections, ainsi caractérisées : i° Dente mlvæ nullo, sed margo horizontalis [U. margaritiferus) \ 2° Dentibus vulvœ bilamellaribus (U. crassus, U. tumidus, U. pictorum, U ovalis et U. corruga- tus). 11 indique clairement ainsi les deux genres Alargari- tana et Unio, tels qu’ils ont été caractérisés jdus tard par Schumacher. (Essai d’un nouveau système des habitations des vers testacés , 1817.) Ü8 l-MI‘i:i.\]Ki;iK NiTIOXAt.E. 538 Z00L(3GIE. Ces diverses espèces étaient toutes des coquilles d’eau douce que les anciens auteurs, tels que Lister (idgô), Gualtieri (17/49), Geoffroy (1767), appelaient des MnscuH ou Mytili et qu’ils réunissaient aux formes pour lesquelles on a créé plus tard le genre Anodonta, niais que Linné intercalait dans son genre Mya\ tandis qu’il confondait les fntni's Anodonta avec les Mytilus. Bruguière, en 1799^ décrivit une espèce nouvelle diUnio (C/. granosus) et donna, en même temps, une excellente diagnose de ce genre en se servant des caractères fournis par la charnière et les impressions musculaires : rr Gette coquille, fr dit-il, appartient au genre de la Mulète, Unio, Retzius, que j’ai cru devoir sépa- re rer, à l’exemple de M. Retzius, de celui de la Mye, Alya, Linné, qui, de cette ce manière, indépendamment des autres caractères, ne renfermera plus que des rr coquilles marines, Poli, en 1791, persista dans les errements des anciens naturalistes en réunis- sant les Unio et les Anodoida dans un même genre En conséquence, il nomma Limnea l’animal qui habite les coquilles désignées par Linné sous les noms de Mya pictorum, Mytilus cygneus et M. anatinus. Quelques années après, en l795^ il étendit encore les limites de ses Limnea, et il en distingua trois formes : la première, Limnea fusca, habitant les Mya pictorum, Linné; Mytilus cygneus et Al. anatinus, Linné, c’est-à-dire un Unio et deux Anodonta; la deuxième, Lucina multilabiata, habitant le Cliama antiquata, Linné, c’est-à-dire un Venericardia; la troisième, Limnea cruenta, habitant le CItama calyculata, Linné, c’est-à-dire un Cardita. Gette classification très-compliquée ne pouvait avoir et n’a eu, en effet, aucun succès aujirès des zoologistes; mais elle montre que Poli avait saisi les affinités qui existent entre les Unionidœ et les Carditidœ. Le genre Unio, tel qu’il était défini par Bruguière, a été adopté ensuite, ' Liimë j)araît avoir recoiiiui que les espèces de Mya énumérées dans le Systema natum, 12' éd., sons le 11° 28 {Mya pictorum) el sous ie n° 29 {Mya margaritifera) , dil- l'éraient de lein-s congénères, comme le prouve ce pas- sage de Pl)ili|)sson (]i. 16) : Cum charactere generis Myæ lu Sys(. naüiræ data haud congruere species 28 ei 2g satis perspexit pcrill. a. Linné, hinc eas removit sub Unionis no- mine ei seipientein characterem a nobis nonnihil rcformrituin constituit. D’après celle l’emarque, Linné aurait indiqué le genre Unio et en aurait ti’ouvé le nom. ■ Sur une nouvelle espèce de Mulète {Choix de mémoires sur divers objets d’histoire naturelle formant les collections du .tournai d’histoire naturelle, vol. I, p. io3, Testacea utriiisquc Siciliæ , vol. I, p. 3i, lygi- ‘ Testacea utriimjue Siciliæ, volume II, page 253, 1790. 539 MOLLUSOUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. eu 1798^ par Cuvier (qui cite comme espèces Jes U. jnctormn, luuué; U. iiiio- ralis, Lamarck; U. margaritifera , Liuué); eu 1799^, par Lamarck (qui preud pour type le Mya margaritifera, Liuué); eu 1801^, par Draparuaud (qui cite les U nio pictorum , Liuué; U. margaritifera , Liuué; U. littoralis, Ijamarck); eu 1801 \ ])ar Lamarck (qui indique comme type VUuio littoralis, Lamarck); eu i8o5L par F. de Roissy (qui ci le les Unio pictorum , Liuué; U. littoralis, Lamarck; U. mar- garitifera, Liuué), etc. A la lin du siècle dernier et au commencement de celui-ci, les Unio compre- naient donc des Mollusques classés actuellement dans deux genres ou sous-genres différents : c’est en 1817 que Scliumaclier^ tenta un pi’emier essai de subdivision des Unio en créant le genre Margaritana pour le Mya margaritifera de Linné. 11 considérait comme type du genre Unio ÏU. tumidus, Philipsson, et il pro- posait d’autres coupes génériques, dans le même groupe de Mollusques, sous les noms de Prisodon, Paxyodon et Cristaria. A partir de cette époque, nous allons assister au démembrement des Unio. La- marck, en 1819^, caractérise les genres liyria et Castalia. Ralînesque, frappé de la diversité de formes des Unio de l’Amérique du Nord, crée, également en 1 8 1 qL huit nouvelles coupes sous -génériques sous les noms de Proptera, Eurynia, El- liptio, Plagiola, Ohovaria, Truncilla, Amblenia, Pleurobema. En 1820^, il réparlil les Unio proprement dits d’Amérique en huit genres : Unio (avec les sous-genres : Elliptio, Leptodea, Aximedia, Eurynia), Lampsilis, Metaptera, Truncilla, Obli- ([uaria (avec les sous-genres : Plagiola, Ellipsaria, Quadrula, Rotundaria, Scale- naria, Sintoxia), Obovaria, Pleurobema et Amblenia. Ces huit genres se grou- pent en deux sous-familles : les Uniodia (Unio, Lampsilis, Metaptera, Truncilla et Obliquaria) |o les Amblemidia (Obovaria, Pleurobema ai Amblema). ho:?, Anodonta sont placés dans la sous -famille des Anodontidia, et les Alasmodonta de Say ‘ Tabl. élém. de rhist. nat. destin., p. an vi [1798]. ^ Prodrome d’une nouvelle classifie, des coquilles (Méin. de la Soc. d’hisl. natur, de Paris, p. 87), 1799. ' Tableau des Mollusques terr. et fluv. de la France, p. 106, 1801. ‘ Système des anim. .sans vert., p. 11/1, 1801. ^ Hist. nat. générale et particul. des Mollusques , vol. VI , ]). .317, i8o5. ® Essai d’un nouveau syst. des habit, des vers testacés, p. 1 87, 1817. ' llist. nat. des animaux sans vert., vol. VI, i*' partie, p. 66 et 81 , 1819. ® .Journal de physique , vol. LXXXVIII, p. /126 et suiv., 1819. Annales générales des sciences physiques, Bruxelles, p. 290 et suiv., 1820. 68. 540 ZOOLOGIE. dans celle des Alasmidia. Enfin, Rafinesqne, en i83i \ complète ses travaux sur les UnionidcB d’Amérique en décrivant les nouveaux genres Epiohlasma, Toxo- losma, Bariosta, de la sous-famille des Uniodia, en faisant connaître plusieurs subdivisions génériques des groupes des Alasmodonta, Anodonta et d’une nou- velle tribu qu’il désigne sous le nom de Lasmonos. L’examen de quelques Unio- nidœ exotiques lui procure l’occasion de décrire les genres Diplasma, Loncosüh (qui, d’après la description, se rapproche de celle du genre Solenaia, Conrad) et Dianisotis. Les ouvrages de llafinesque sont accompagnés de diagnoses insuffisantes et de très-mauvais dessins; ses espèces sont méconnaissables : il en résulte que les nom- breux genres qu’il a institués ne sont guère cités qu’à titre historique. Néanmoins, L. Agassiz^^ en a repris un certain nombre dans un essai de classification des Unio d’x\mérique, qu’il répartit ainsi : *Dijsnomia, Scalenaria, Truncilla, Lamp- silis, Canthyria, Eurynia, Metaptera, Alasmodonta, Ohovaria, *Mic7^omya, ^Cmj- pogenia, *Plagiola, ^Orthomjmus, * Tritogenia, Quadrula, Botundaria, Compla- naria, Plmrohema , Uniopsis, Aîargaritaua , Heinilastena. Ijes noms précédés de l’astérisque sont ceux qui ont été institués par L. Agassiz, qui a cherché à donner une caractéristique plus zoologique des coupes adoptées. Pour terminer ce qui est relatif à la systématique des Enionidæ de l’Amérique du Nord, nous rappellerons que T. Conrad, en i853N dans une Synopsis des espèces de cette région, propose les nouveaux genres Plectomerus, Glehula, ümo- menus, et institue de nouvelles coupes génériques et sous-génériques pour des formes asiatiques [Lanceolaria , Monodo7itina, Plyidopsis, Nodulania), africaines [Cælatura), australiennes [Parreyssia, Cucimiaria) et sud-américaines (Corrw- garia). En i865L Conrad institue les genres Legwminaia, Trigonodon, démem- brements des Psmdodon, Gould (ainsi que le genre Mouodontina, Conrad), et Ar- conaia : ces divers genres sont asiatiques. Pendant que l’étude des subdivisions du genre Unio était poursuivie si activement par les naturalistes américains, elle ne suscitait en Europe qu’un petit nombre de ' Continuation oj a Monograph of the bivalve Sliells of ^ Proc, of the Acad, of nat. Sc. Philadelphia , \o\. VI, the River Ohio. Chiladelpliia , i83i. p. 953 et suivantes, i853. Arcliiv fùr Naturgcsch., vol. I, p. hi et suivanles, ‘ American Journ. of Conchology, \ol. l, p. el 9/Sh , 1 85s!. i865. MOLLUSQUES TEnilESTUES ET ELUVIATILES. 541 travaux : quelques genres étaient proposés; mais un seul auteur, Swainsou^ parait s être occupé avec soin de cetle cfuestion. Il divise la sous-famille des Unioninæ eu trois genres : Unio (avec les sous-genres : Unio; Cunicula, Swainson; Ligiunia, Swainson; Theliderma, Swainson; Swainson); Æg’/m, Swainson (avec les sous-genres : Æglia; Naidea, Swainson; Canthyria, Swainson); Mysca, Turton (avec les sous-genres : Potamida, Swainson; Lymmdea, Swainson). Dans la sous- famille des Hyrianœ, il crée un genre Iridea pour les Unio à sommet sillonné lon- gitudinalement, qu’il place près des Castalia, Lamarck, des liyria, Lamarck, el d’un nouveau genre Hyridella, Swainson, qui a pour type \ U. australis, Lamarck. Les subdivisions de Swainson sont purement concliyliologiques, comme on le con- state pour la sous-famille des Hyrianœ, composée de Mollusques à fente bran- ctiiale fermée [Castalia, Hyria) et ouverte [Iridea)', mais, ainsi cpie nous le verrons plus loin, le genre /nV/m présente des caractères anatomiques très-remarquables et qui permettent de le maintenir comme légitime. Les différents Manuels de Goncbyliologie de Philippi, Woodward, H. et A. Adams, Chenu, Tryon, etc., n’ont ajouté aucun document nouveau au sujet des snbdi vi- sions des Unio. D’autre part, il est impossible de ne pas s’étonner qu’Isaac Lea'% dont la longue et laborieuse carrière scientifique a été illustrée par des travaux considérables sur les Unionidæ, n’ait pas cherché à grouper les espèces d'Unio en sous-genres et en sections, artificiels ou naturels. Les monographies du genre Unio publiées par Sowerby^ et Küster'* méritent le même reproche. Asymétrie des valves d'Unio. En laissant de côté, bien entendu, la charnière qui diffère d’une valve à l’autre, les valves des Unio sont généralement symé- triques, comme celles des autres genres de la famille des Unionidæ. Les exceptions à cette règle générale sont toutefois assez fréquentes. I. Lea, qui a décrit un certain nombre (U Unio du lac de Nicaragua, fut très- surpris en constatant qu’ils étaient légèrement inéqui valves®. Ce sont les U. New- comhianus, Lea; U. Gabhianus, Lea; U. encarpus, Lea; U. Nicaraguensis , Lea, auxquels on peut ajouter XU. cyrenoides, Philippi. En même temps, il faisait con- ' A Treatise on Malacolngy, p. 877 et suiv. , i8^to. ^ Sijstemat. Coiichyl. Cabinet von Martini und Chemnil^, ^ Observations on the Genus Unio, vol. I à XIII, 1829- 2' éd. , Unio, i848 et années suivantes. 1874. Lea, Observations on the Genus Unio, vol. XII, p. 4f), Reeve, Gonchol. Iconica, vol. XVI, Unio, i8G4. 1868. ZOOLOGIE. 5/i2 naître des inéquivalves de même provenance , comme les A. lenticularis, Ijca; A. inæquivalvis , Lea; A. Granadensis , Lea. Il est donc probable qu’il existe, sur ce point, une influence régionale particulière, quoique d’autres espèces du même lac soient restées équivalves, comme les Unio Granadensis, Lea; Anodonta Bridgesi, Lea; A. Jewetti, Lea. Dans l’Asie orientale (Chine, Indo-Gliine), l’asymétrie de quelques Unio est beaucoup plus prononcée et les valves sont fortement tordues et contournées, comme on l’a constaté chez les U. pisciculus, Heude; U. triformis, Hende; U. dis- tortus, Hende; U. subtorlus, Baird et Adams; U.. Tientsinensis, Crosse et De- beaux, ainsi que chez les espèces placées dans la section ou le genre des Arconaia, comme les A. contorta, Lea, et A. Delaportei, Crosse et Fischer. Cette torsion n’a rien de régulier dans sa direction : tantôt la valve droite est convexe extérieure- ment [Arconaia contorta, Lea; Unio triformis, Hende); tantôt la valve gauche est convexe [U. pisciculus, Heude); tantôt la valve droite est indifteremment concave ou convexe [U. distortus, Heude). La déformation arrive plus ou moins tardive- ment, et, dans certains cas, elle est à peine marquée. Il est possible encore d’invoquer ici une influence locale pour expliquer cette curieuse disposition. On sait, d’autre part, que dans les mers de Chine, il existe des Pélécypodes marins présentant la même anomalie, tels sont les Area tortuosa, Linné, et A. semitorta, Lamarck, appartenant à la section Parallelipipedum, Klein (dont on trouve des représentants dans les couches tertiaires de l’Inde, comme VA. Kurracheensis , d’Arcliiac), et le Mytilus tortus, Dunker, de la faune marine des Philippines. ANATOMIE DU GENRE UNIO. Swammerdam a représenté, en 1737b un animal eVUnio ouvert et montrant ses principaux organes : palpes, branchies, pied, al)domen, manteau et papilles de la fente branchiale. Il l’appelle Mytilus helgicus in aquis dulcibus degens, et nous croyons que cette espèce se rapporte à VUnio tumidus, Retzius, A la fin du xviii® siècle, Poli'^ a consacré une planche de son bel ouvrage sur Biblitt nalurœ , pl. X, Hg. G, 1787. Tenlacea itiriusqiie Siclliæ , \)\. IX, 1796. MOLLUSQUES TEUHESTRES ET FLUVIATILES. 543 les Testacés des deux Siciles à Tanalomie d’im Unio nommé pictonmi, détermi- nation d’ailleurs très-contestable. Depuis le commencement de ce siècle, de nombreux documents sur les rormes extérieures et l’anatomie des Unio d’Europe sont consignés dans les ouvrages de G. PfeifferG Desliayes^, Dnpny^, Forbes et Hanley'*, VVoodwarcP, Mo(jnin-Tan- don*^, .lelîreys^, Grobben®, elc. En outre, dans une foule de travaux d’anatomie sur les divers organes de Pélécypodes, on trouve des recherches intéressant les Unionidœ. Les animaux des Unio de l’Amérique du Nord sont représentés dans le grand ouvrage d’Isaac Lea^; ceux de l’Amérique du Sud dans celui d’A. d’Orbigny ; enlin, deux espèces de la Nouvelle-Zélande ont été figurées par A. Gould et Hutton^L iMalgré ces richesses apparentes, l’anatomie comparée des Unio des diverses régions du globe et des divers groupes qui les habitent est malheureusement très- incomplète. Les papilles anales sont bien marcfuées (U. littoraiis, Lamarck),ou rudimentaires et même nulles dans certains cas ( U. pictorim, Linné). Les papilles de la fente branchiale, très-développées et formant deux rangées sur cha([ue lotie du manteau chez les Unio européens, seraient au contraire très-faibles et disposées sur un seul rang chez certains Unio américains (U. multiplicatas, Lea; U. strami- neus, Conrad; U. phaseolus, lîildreth; U. Woodwardianus , Lea); tandis que, chez d’autres espèces de l’Amérique du Nord (U. radiatus, Lamarck; U. ventricosus, Barnes), le bord du manteau en arrière porte, de chaque côté, une rangée de ‘ Nalurgesch. deiilsch. Land- and Süssivasser Mollnsken, |)l. I, iig- 17, 1821. ■ Exploration scienii figue de l’Algérie, pl. G[X à CXIV {U. Fellmanni, Desliayes, et U. Moreleti, Desbayes). ^ Hist. nat. des Mollusques terrestres et d’eau douce qui vivent en France, pl. XXX, lig. i3, 1882 [ü. littoraiis, Ijainarck). '' A Historij of Britisli Mollusca and lheir Sliells, pl. Q, lig. 2, i853 [Unio pictorum, Linné'). A Manual of llie Mollusca, lig. 172, i85/i [U. picto- rnni, Linné). " Histoire naturelle des Mollusques terrestres et jluviatilcs de France, pl. L et LI, i855 [U. pictorum, Linné; ü. tu- midus, Pbilipsson) . ’ Brilish Conchologij, vol. I, pl. 1. fig. 5, 1862 [U. pic- torum, Linné). ® In Clans, Traité de zooL, 2' édition française, fig. 808 [U. pictorum, IXnné), 188/1. ° Observations on the Genus Unio, vol. Vlî, pl. XXX, fig. 107, i85q {U. ventricosus, Barnes); vol. 11, pl. XV, fig. 48 et 4g, i838 [U. radiatus, Lea), elc. Vojjnge dans V Amérique méridionale , pl. LXIX, fig. 2 [U. Solisiana, A. d’Orbigny); pl. LXX, fig. k [U. Pata- gonicus , A. d'Orbigny), i835-i843. “ Mollusca and Sltells of the U. S. exploring Expédition , pl. XXXVII, fig. 542, 18G1 [U. lutulentus, Gould). — Hutton, Trans. qfiN. Z. Inst,, vol. XIV, pl. 11 [U. Men- ziesi, Gray). 544 ZOOLOGIE. ])apilles Irès-alloogées et an grand appendice flexible, charnu, extensible ou ré- tractile, allongé, multifide, et dont la nature na pas été définie. Cet appendice ne paraîl pas constant, puisque, sur deux individus de la même espèce (t/. ra- diatus, Lamarck) et de même sexe, il existe chez fun et manque chez l’autre. En outre, les Unio de l’Amérique du Nord diffèrent de ceux d’Europe par la disposition de leurs branchies et de leurs ovisacs, et ceux de fArnérique du Sud se distinguent nettement de tous leurs congénères par une curieuse particularité de leurs branchies internes. Nous donnerons quelques détails à ce sujet. M. Lister, en 1696 b avait remarqué chez une espèce du genre d/mdoiito vivant en Angleterre que les branchies externes remplissaient le rôle de poches internes, 11 s’exprime ainsi (pi. II, fig. 1, lettres h, h, h, b) : quatuor brauchiæ quarum duœ externæ sacculorum quoque uterinorum officio interdum funguntur, in quibus scilicet ova enixa incrementum sumunt. La même disposition se montre chez les Unio et les Margaritana d’Europe, oii elle a été constatée par tous les observa- teurs. Les œufs se rendent dans les cavités interlamellaires des branchies externes, converties ainsi en chambres incnbatrices dans tonte leur étendue. Chez la plupart des Unio de l’Amérique du Nord, la branchie externe sert aussi de poche incubatrice ; mais, à ce point de vue, elle présente d’assez grandes varia- tions. Tantôt elle est en totalité remplie d’œufs et elle se modifie tellement quelle présente un très-grand nombre de plis [U. phaseolus, Hildreth; U. Woodwar- dianus, Lea^); tantôt sa partie postérieure seulement est affectée à la réception des œufs et porte un petit nombre de plis {U. parvus, Barnes; U. ochraceus, Say; U. cariosus, Say^); tantôt, enfin, comme chez VU. irroratus, Lea^, espèce remar- quable par la brièveté de son diamètre antéro-postérieur, le marsupium, de forme insolite, s’insère un peu en arrière de la ligne médiane du corps, s’allonge énor- mément, devient pendant et s’enroule en faisant décrire une spirale aux six ou huit sacs qui le composent. I. Lea, qui nous a fait connaître ces détails, avait donné aux ovisacs des Unio de l’Amérique du Nord le nom cVoviductes, qn’il a remplacé ultérieurement par ' ConclujUornm hivalvium ulriusque aquæ exercitatio ana- tomica tertia , 1696. ■ I. Lea, Obsere, on the Genus Unio, vol. VII, pl. XXIX, lig. 101, io3, 1869. ^ I. Lea, supra cit., vol. VII, pl. XXIX, fig. 102, 1869; vol. II, pl. XV, fig. bk et 45, i838. ^ I. Lea, supra cit., vol. I, p. i3, pl. V, fig. fi et 7, i834; vol. X, p. 69, i863. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 5/15 celui ^utérus branchial. Eu continuant ses études sur ce sujet intéressant, il a constaté que quelques antres espèces nord-américaines (Unio miiltiplicaUis , Lea; U. rubiginosiis , Lea; U. Kleiniamis, Lea; U. subrotundus, Lea^) présentaient une disposition différente : toutes les branchies, externes et internes, renfermaient des œufs, et en tel nombre chez \ U. inultiplicatus , quon pouvait Lévaluer à trois mil- lions. L’examen de nouveaux spécimens de cette dernière espèce fit constater que l’un des exemplaires ne portait des œufs que dans les branchies externes et qu’il rentrait ainsi dans la règle générale; mais nous pensons que cette anomalie peut s’expliquer en admettant que les poches branchiales ne se chargent pas simulta- nément. Enfin, les Unio de l’Amérique du Sud [U. peculiaris, Lea; U. fir mus, Lea; U. acutirostris , Lea^) présentent une disposition inverse de ceux de l’Amérique du Nord : les œufs ne se trouvent que dans les branchies internes. La même par- ticularité se retrouve dans les Monocondylœa (i¥. Pazi, Lea) et les Anodonta de la même région géographique, et elle a été constatée chez une espèce ôiUnio de la Nouvelle-Zélande [U. Menziesi, Gray^). Sexualité des Unio. La sexualité des Unio a été très-discutée depuis que l^eeu- wenhoeck'*, en 1782, a trouvé que chez ces Mollusques il existait des individus mâles et des individus femelles. Poli, Cuvier, Deshayes, Blainville, Garner, Mo- quin- Tandon, etc., ont, au contraire, soutenu leur hermaphrodisme, probable- ment à cause de l’absence d’organes copula teurs. Cependant les recherches de Prévost® semblent concluantes en faveur de la séparation des sexes. Cet observateur, en effet, n’a jamais pu trouver simulta- nément des ovules et des spermatozoaires sur un seul individu d’Z7. pictorum, Linné. Il n’a donc vu que des mâles ou des femelles. Puis, il a constaté, au moyen d’expériences bien conduites, qu’en isolant un individu celui-ci reste sté- rile, tandis qu’il peut se reproduire lorsqu’il est conservé avec cfautres indivi- dus de sexe différent. Siehold, qui s’est occupé de cette question, déclare que la * I. Lea, Observ. ou the Genus Unio, vol. VII, p. bo, pl. XXX, fig. io5, 1869; vol. III, p. 71, i84i ; vol. X, p. 4o, 62, 53, 63, i863. ^ I. Lea, supra cit., vol. XII, p. aS, 97, 3o, 1868. ^ Suter, N. Z. Journ. of Sciences, n° 6, vol. I, p. aSo. ^ Arcana naiurœ detecta, vol. Il, episl. j.xxoiii, p. 1 17, et vol. III, epist. xcv et xcvi, 1729. ^ Mémoires de la Société pliys. de Genève, volume III; et Annales des sciences naturelles, volume VU, page 4 4 7, ZOOLOGIE Dll MEXlQtE. Vil' PARTIE. II. IMPI'.IMEIllE NiIlOh.\I.E. 540 ZOOLOGIE. séparation des sexes des Unio et des Amdonta a été démontrée par lui jusqu’à l’évidence L Si, dans quelques cas, on a pu trouver des individus hermaphrodites^, ils pa- raissent constituer une exception. La même disposition peut se l’encontrer, en effel, chez des animaux d’une organisation plus élevée, les Poissons par exemple, et nous connaissons quelques genres de Pélécypodes [Cardium, Pecten, Ostrea) composés chacun d’espèces tantôt dioïques, tantôt hermaphrodites. Les naturalistes américains n’ont émis aucun doute sur la séparation des sexes des Umo et ils semblent avoir trouvé des caractères qui leur permettent de distin- guer les coquilles des males de celles des femelles. Ainsi Kirtland^ a flguré les co- quilles males et les coquilles femelles des Unio ventricosus , Barnes; U. nasutus, Say; U. rectus, Lamarck; U. ochraceiis, Say; U. siUquoideus, Barnes. Il a re- connu qu’il fallait réunir V U . fonnosus , Lea, qui est un mâle, à VU. triangularis, Barnes, qui est une femelle de la même espèce; l’f/. sulcatus, Lea, à YU. ridibun- dus, Say; Y U. pileus, Lea, à Y U. personatus, Say; YU. velum, Say, à YU. tenuissi- mus, Lea; et YU. zigzag, Lea, à YU. donaciformis , Lea, pour les mêmes raisons. I. Lea'' partage les idées de Kirtland. B fait remarquer que la coquille des fe- jneîles est moins allongée que celle des mâles; elle est plus élargie en arrière; son bord postérieur est subtronqué, plus émoussé. C’est en arrière, en effet, que chez la plupart des Unio se développent les ovisacs, comme cet auteur les figure, par exemple, chez les U. ochraceus, Say, et U. cariosus, Say. Les sinuosités denti- formes du bord postérieur et la saillie décurrente oblique de l’intérieur des valves sont également pour Lea des caractères de coquilles femelles. Mais les différences des coquilles d’après les sexes ne sont pas toujours évi- dentes et I. Lea avoue lui-même qu’il lui a été impossible de les constater sur les valves d’individus des deux sexes appartenant à YU. phaseolus, Hildreth. Küster^ a mis à profit les remarques de Kirtland et d’Isaac Lea pour figurer ‘ Müller’s Arch. f. aiiat., p. 38o, tSSy; et Manuel d’anal, comp., ëd. française, voi. I, p. 286, i85o. ■ Clans, Traité de ZooL, 2' édition française, p. 989, 188^1. — Vogl et Ynng [Traité d’anatomie comparée pra- tique, vol. I, p. 766, 1888) constatent le même fait chez les Anodonta. ^ American Journ. qf science , vol. XXVI, p. 117-120, i834; et vol. XXXIX, p. i65, i8io. — Proceed. Amer. Assoc.for the Advanc. of Science, vol. V, p. 85-91, i85i. Trans, of the Amer. phil. Society, vol. VI, p. 68-67, i838; et Ohserv. on the Genus Unio, vol. II, pl. XV, (ig. 66 et 65, i838. ^ System. Concliyl. Cahin. von Martini und Uiemnitz, 2' éd., pl. XLV, fig. 1, et pl. XLVI, fig. 1 et 2. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 547 comme provenant d’individns mâles ou femelles des coquilles d'Unio iricolor, f Küster, d’Egypte, et d’t/. rotundus, Spix, du Brésil. EnOn, I. Lea^ a examiné quelques espèces diUnio au point de vue de la pro- portion relative des mâles et des femelles â une époque déterminée de l’année. Ainsi, en octobre i834, sur 1 1 spécimens d’Z7. nasutus, Say, il a trouvé 7 mâles et 4 femelles; sur 2 4 spécimens d’f/. cariosus, Say, i4 mâles et 10 femelles; sur 2 4 spécimens d'U. ochraceus, Say, 1 4 mâles et 10 femelles. Ces observations prouvent que le développement des glandes génitales mâles et femelles est simul- tané. Enfin, jamais I. Lea n’a rencontré d'Unio bermaphrodites. Ponte. Après une période d’incubation plus ou moins longue, les niasses d’œufs moulées dans les compartiments branchiaux sont rejetées par une sorte d’é- jaculation. Boucbard-Chantereaux^, chez l’f/. pictomni, Linné, décrit ces masses comme de petites lames ovales, allongées, mesurant 6 à 10 millimètres de lon- gueur, sur 3 à 4 millimètres de largeur et 1 millimètre d’épaisseur. Chaque lame contient de i,5oo à 2,000 œufs, et chaque branchie externe renferme 60 à 70 de ces lames ovales, ce qui donnerait environ 220,000 œufs pour chaque indi- vidu de cette espèce. D’autre part, Moquin-Tandon a remarqué que Y U . pictorum , Linné, avait pondu en cinq heures 5o masses, dont chacune contenait de 1,000 à 1,100 œufs, et que VU. Requieni, Midland, lançait ses œufs par jets saccadés, comme une fumée de couleur jaune de soufre ^ Baudon, en étudiant la ponte de quelques Unio de France'*, a vu Y U. hatavus, Laniarck, lancer de petites masses ohlongues de 1 0 à 12 millimètres de longueur, sur 2 ou 3 millimètres de lar- geur. En une heure, un seul individu en rendit 6 niasses, dont chacune contenait plusieurs centaines d’œufs, et il est probable qu’il en expulse ainsi 1 2 à 1 5 en plu- sieurs jours. Enfin, cel observateur a noté que la coloration des œufs variait, sui- vant les espèces, chez les U. tumidus, Betzius; U. Requieni, Michaud, et U. amni- cus, Ziegler. Les naturalistes américains ont constaté de même f expulsion des niasses d’œufs chez Y U. complanatus, Solander (I. Lea), et chez YU. cylindricus, Say (Kirtiand). * Obseri). on the Genus Unio, vol. II, p. 53-54, i83ss. nat. des Mollusques tcrr. et Jluv. de France, vol. I, p. 9 4o, ^ Catalogue des Mollusques observés à l’état vivant dans i855. le département du Pas-de-Calais, p. 89, i838. “ Baudon, in Journal de ConchylioL, vol. IV, p. 253, Journ. de ConchjL, vol. IV, p. 4ii, i853, ol Hist. i853. 69. 5/i8 ZOOLOGIE. I. Lea, en examinant une femelle (Y U. Ugamenlinus, Lea, compta ho ovisacs de chaque côté : chaque ovisac contenant environ 1 0,000 embryons, il en résulte qu’un seul individu de cette espèce peut produire presque un million d’emhryons dans une saison'. Développement. Les œufs et les embryons des Unio ont été figurés par plu- sieurs naturalistes^ en Europe, aussi bien qu’en Amérique^. Durant leur séjour dans les l)rancbies, les embryons sont d’abord munis de petites valves arrondies, qui deviennent ensuite trigones et qui présentent à leur bord libre un appendice en forme de bec crochu; un filament byssifère se développe, et, comme la larve n’est pas libre, le vélum, ou son représentant, est très-réduit et constitué par un paquet de longs cils placés à l’extrémité antérieure du corps. La rotation de l’em- bryon est déterminée par ces cils; le flagellum des autres Mollusques à l’état em- bryonnaire fait ici défaut. Les valves sont réunies par un muscle adducteur unique. En cet état, l’embryon a été considéré comme un parasite des Unionidæ (Rathke, Jacobson, etc.) et a reçu le nom de Glochidium parasiticum’^. Quand les GlockD diuîii ont quitté les branchies de leur mère, ils s’attachent aux branchies, aux na- geoires et à d’autres parties des Poissons. Là, ils sont recouverts par des cellules épidermiques de leur bote, dont ils deviennent réellement parasites. Le byssus dis- paraît, puis le voile et les organes sensoriels; les deux muscles adducteurs de la coquille se montrent, ainsi que les branchies, les otocystes et le pied. Il en résulte que la coquille permanente commence à être formée à la fin de ce stade parasi- taire. Plus lard, l’animal quitte son hôte, tombe au fond de l’eau et devient ram- pant. Dans ce nouveau stade, que nous appellerons Stade nucléaire, la coquille, jusqu’à la taille de 10 millimètres et plus^ présente une ornementation particulière, qui ‘ Obscrv. on ihc Gémis Unio, vol. X, p. ()o, i863. ^ Poli, Testacea utriusque Siciliæ , pl. IX, fig. i3 et i4, 1791. — G. Plèifl'er, Nalurgescli. Dculscher Land- und Süsswasser Mollusken, i" partie, pl. Vlll, fig. 2 4 [U.pic- iorum) et 26 {U. liUoralis), 1821. — Gams, Non. Act, Acad. nat. cur., vol. XVt, pl. I, 1882. — Moquin-Tandon, Hist. nat. des Moll. terr. et fine, de France , pl. LI , lig. 6 et 7 [U. inctorum). et pl. XLVIII, fig. G {U. Uttoralis), i855. ^ 1. Lea, Observ. on the Genus Unio, vol. VI, 2' partie, pl. V, i858, et vol. XIII, pl. XXI, 187/1. ^ Skrivt. of Naturhist. Selskab., vol. IV, p. i3g, 1797- — Ann. des sc. nat., vol. XIV, 1828. — Pour l’embryo- génie des Unio, nous renverrons le lecteur aux nombreuses publications de Garus, Bronn, O. Sebmidt, Flemming, llabl, Balfour, etc. ^ G. Pfeiffer, suqjra cit., 1" livraison, pl. VIII, fîg. 2G et 27 {^Unio pictorum)-, 2' livraison, pl. II, fig. 28, 24 et 25 {U. Batams, U. pictorum et U. tumidus), 1821. — Moquin-Tandon, sî/prfl cit,, pl. XLVIII, lîg. T {U. htto- ralis), et pl. LI, fig. 8 [U . pictorum) , i855. 549 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. contraste généralement avec celle des valves adultes. Elle est ornée de tid3ercules, de rugosités parfois très-prononcées et cpii peuvent devenir spécifiques lorsque les sommets des valves ne sont pas décortiqués ultérieurement L Cette ornementation contrastante des sommets est très-évidente chez les U. pic- tormn, Linné; U. tmnidus, Retzius; U. littoralis, Lamarck, d’Europe; chez les U. Murckisonianus , Lea; U. Oshecki, Philippi, de l’Asie; chez les U. Wrighti, Lea; U. obscurus, Lea; U. V anuxemeusis , Lea, de l’Amérique du Nord. Elle consiste essentiellement tantôt en côtes onduleuses, anguleuses ou transverses, tantôt en tubercules plus ou moins saillants et alignés de la même façon que les côtes. Les Unio de l’Amérique du Sud, au stade nucléaire, montrent une ornemen- tation très -différente, consistant en côtes verticales, plus ou moins saillantes, écartées, et qui sont très-évidentes sur les valves des Unio Dunkerianus, Lea; U. Wheatleyanus , Lea; U. Solisianus, A. d’Orbigny; U. Cluirruanus , A. d’Orbigny; ü. lacteolus, Lea; U. auratus, Swainson; U. Burroughianus , Lea, etc. Ce carac- tère est tellement frappant que Swainson l’a considéré comme propre à une sous- famille des Hyrianœ, dans laquelle il comprend, outre les Unio de l’Amérique du Sud, les genres Castalia, Lamarck, et Hyria, Lamarck, dont les sommets sont sillonnés verticalement. Il est arrivé plusieurs fois que les auteurs, trompés par l’apparence des Unio au stade nucléaire, n’ont pu les rapporter aux formes adultes et les ont décrits comme des espèces distinctes. Ainsi VU. Nux gersica, Dunker, paraît être le nu- cléus de VU. Murchisonùmus , Lea, et VU. suhtrapezius , Philippi, est probable- ment le nucléus de VU. membranaceus. Maton. L’animal des Unio américains , au stade nucléaire et même à une taille plus élevée, est muni, dans certains cas, d’un byssus avec lequel il adhère aux corps étrangers. Ce fait intéressant a été signalé par Kirtland'N qui l’a constaté chez les Unio com- planatus, Solander; U. zigzag, Lea; U. ebenus, Lea; U. crassus, Say; U. folia- tus, Hildreth; U . pyramidatus , Lea; U . crassidens , Lamarck; U. gibbosus, Barnes, ‘ En examinant de très-jeunes coquilles à'Unio, de Margaritam et à'Anodonta, on peut reconnaître la petite coquille du stade Glochidium , visible au sommet des valves. (R. Tracy Johnston, PInlogeny of ihe Pelectjpoda [Mein. of lhe Boston Soc. of nat. hist., vol. IV, n° 8, p. 365 et suiv., tlg. 48 et 4g, 1890]). ■ Amer. Journ. of Sc. and Art, vol. XXXIX, p. i64- 168, i84o. 550 ZOOLOGIE. ainsi que chez le Margaritana dehiscens, Say. D’autre part, I. Lea^ a vu un spé- cimen adulte de YU. acutissimus, Lea, de l’Amérique du Nord, portant un fila- ment byssifère, divisé à son extrémité en quatre branches qui toutes avaient dû être attachées ; il a reconnu , en outre , les vestiges d’un deuxième filament. Mais cette disposition n’est pas constante chez les adultes de YU. acutissimus, puis- qu’elle manquait sur quatre autres spécimens examinés avec soin. Une autre espèce de l’Amérique du Nord, YU. Conradicus, Lea, porte également un filament byssi- fère, à l’état adulte. Enfin, Sterki - a signalé récemment l’existence d’un byssus sur un jeune Unio ligamentinus, Lamarck, long de 27 millimètres; sur un U. luteolus, Lamarck, long de 1 5 millimètres, et sur deux autres espèces non déterminées, dont les coquilles mesuraient 8 et 9 millimètres de longueur. Mais, d’autre part, cet observateur, en examinant des Unio encore plus jeunes et dont le plus petit n’atteignait que 3 1/2 millimètres, n’a pas trouvé de byssus : peut-être cette partie avait-elle été arrachée par le filet. En Europe , la présence du byssus n’a jamais été constatée dans le stade nu- cléaire, ni à l’état adulte; mais Carrère^, en faisant des coupes dans le pied des Unio et des Anodonta, a trouvé parfois un très-petit cul-de-sac cilié, qu’il consi- dère comme le vestige de l’appareil byssogène. Espèces symphynotes. La coquille de certaines espèces diUnionidæ appartenant aux genres Unio, Anodonta, Dipsas, etc., porte, avant l’àge adulte, des expansions aliformes du bord dorsal très-marquées en arrière des sommets. Plus tard, les deux lames de ces ailerons se soudent sur la ligne médiane. Il en résulte que l’écarte- ment des valves deviendrait impossible, si l’une d’elles ne se fracturait pas à la base de l’aileron et suivant une ligne antéro-postérieure. Dans ces conditions, une valve porte l’aileron de son côté soudé à l’aileron de la valve opposée, et l’autre valve reste mutilée. Avec les progrès de l’âge, l’aileron mince disparaît et les vieilles coquilles en sont souvent dépourvues. Elles diffèrent ainsi sensiblement du stade symphynote, dans lequel leurs ailerons étaient soudés. On trouvera cette disposition ' Observ. on llie Gcnus Unio, vol. X, p. 47, 1860. — “ The Nnntilns , vol. V, p. 78, et p. 90, 1891. — ’ Arhciten (1er Zool. Zoot. Inst. U ïirzburff, vol. V, 1879. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 551 chez quelques espèces du Mexique et du Guatemala; elle est très-marquée dans un grand nombre (ÏUnio de l’Amérique du Nord et de l’Asie. CARACTÈRES DU GENRE UNIO. Testa forma pervanabilis, epidermide nhvacea, virente , fasca aut nigrescente induta, plerunujue mquivulcis et inæquilatcra , ad apices sœpe erosa; cardo dentatus; valva dextra dentibus lateralibus anticis a , et dente late- rali qmstico lamelliformi instructa; valva sinistra dente laterali, dente cardinali et dentibus lateralibus posticis lamelliformibus a munita; cicatricula musculi adductoris antici valvarum sat profunda; cicatricula iniisculi adductoris postici valvarum superficialis; cicatricula musculi adductoris antici sacci visceralis parva, distincta, haud confluens; linea pallealis integra ; pagina interna valvarum margaritacea. Animal dioicum; pallium apertum; fissura branchialis oblonga, a fissura pedali haud separata, marginibus dense papillosis ; orificium anale distinctum, obsolete papillosum aut muticum, interdum siphonem plus minusve prominulum simulans; palpi labiales obtusi; branchiœ magnæ , inœquales, qmslice connatœ et cum lobis pallii junctœ, siphonem analem inferne occludentes ; pes magnus , robustus, sccuriformis. Coquille de forme très-variable, recouverte d’un épiderme olivâtre, verdâtre, brunâtre ou noirâtre, presque toujours équivalve et inéquilatérale, souvent érodée aux sommets; charnière dentée; valve droite portant deux dents latérales anté- rieures et une dent latérale postérieure lamelliforme; valve gauche portant une dent latérale antérieure, une dent cardinale et deux dents latérales postérieures lamelliformes; impression du muscle adducteur antérieur des valves assez pro- fonde; impression du muscle adducteur postérieur des valves superficielle; im- pression du muscle adducteur antérieur du sac viscéral petite, distincte, non confluente avec celle de l’adducteur antérieur des valves; ligne palléale entière; intérieur des valves nacré. Animal dioïque; manteau ouvert; fente branchiale oblongue, non séparée en avant de la fente pédieuse, à bords garnis de nombreuses papilles; orifice anal distinct, portant des papilles obsolètes ou lisse, formant parfois un siphon plus ou moins saillant; palpes labiaux obtus; branchies grandes, inégales, réunies entre elles en arrière et se soudant aux lobes du manteau pour fermer, à sa partie infé- rieure, le siphon anal; pied grand, robuste, sécuriforme. La charnière des Unio varie beaucoup d’apparence, suivant que le côté antérieur s’allonge ou se rapproche des sommets. Dans certains cas, la dent latérale supé- rieure de la valve droite semble avortée. Parfois aussi on trouve à droite des rugo- sités qui représentent peut-être une dent cardinale. Enfin, nous avons vu des 552 ZOOLOGIE. spécimens dont les dents latérales antérieures paraissaient formées par trois la- melles étroites et presque parallèles. La distribution géographique des Unio est très-étendue. En 1870, Isaac Leab sur 886 espèces cataloguées dans sa Synopsis, en comptait 10 en Europe, i45 en Asie et en Malaisie, i5 en Australie, 2 A en Afrique, 606 dans l’Amérique du Nord, 78 dans l’Amérique du Sud et 8 dont l’habitat était inconnu. Depuis cette époque, le nombre des espèces a été fortement augmenté, et, pour donner une idée du développement récent de nos connaissances sur les Unio, nous citerons les faits suivants ; dans la Chine centrale et la province de Nanking, le Père Heude^ énumère plus de 5o espèces ôiUnio; dans une partie de l’Indo- Cbine (comprenant le Siam, le Laos, le Cambodge, l’Annam et le Tonkin), l’un de nous a pu cataloguer 63 espèces^. 1. Lea n’admettait en Europe que 10 espèces d'Unio, chiffre évidemment trop faible. Kobelt'*, presque à la même époque, indiquait 21 espèces. Les divers tra- vaux de H. Drouët sur les Unio de la France, de l’Italie, de la Serbie, de la Russie d’Europe et de l’Espagne ont augmenté sensiblement ce nombre. Néanmoins, les formes européennes sont peu variées, comparativement à celles de l’Asie et de l’Amérique, et elles se rattachent plus ou moins à 5 ou 6 types. Seulement la variabilité individuelle de ces formes est telle que M. A. Lo- card^, en 1882, a pu énumérer en France 1 lA espèces d'Unio, parmi lesquelles 2Ô, recueillies dans la Seine, à Poissy et au Pecq, ont reçu des noms distincts, que leur a imposés un naturaliste atteint d’une véritable monomanie spécifiante et qui confondait volontiers les caractères des variétés ou même des individus avec ceux de l’espèce. Quelques années après, en 1898, le même A. Locard® comp- tait en France 267 espèces d'Unio : en dix ans environ, le nombre des espèces avait donc doublé. Si l’on ajoute à ce chilfre celui de 26 1 Anodonta, 28 Pseiida- nodonta et 6 Margaritana de France, indiqué dans le même ouvrage, on arrive ‘ A Synopsis of the Family Unionidæ, p. 98 et suivantes, 1870. ^ Conchyl. fluviat. de la province de Nanking, iSyS- i885. ’ P. Fischer, Catalogue et distr. gcogr. des Mollusques lerr. , Jluv. et marins d’une partie de FIndo- Chine, etc. [Bull, de la Soc. d’hist. nat. d’Autun, vol. IV, 1891). ^ Catalog der im curopâischen Faunengchict Icbeuden Binnenconchylien, 1871. ^ Prodrome de Malacologie française , 1882. ® Les coquilles des eaux douces et saumâtres de France, 1893. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 553 à un total de 5i2 Unionidæ, pour notre pays seul. Un pareil résultat se passe de commentaires. Il est évident cjue si Bourguignat et ses imitateurs ont voulu dé- crire toutes les mutations, même les plus légères, des Unmvidæ et leur imposer des noms spécifiques, ils sont au-dessous de la vérité en ne faisant connaître que 5i9 espèces. Si Ton suivait exactement leur système, il en faudrait admeltre plu- sieurs milliers et presque autant qu’il existe d’individus. Les îles de l’Europe sont diversement partagées, au point de vue de la distri- bution des Unio. Ce genre manque en Islande, en Irlande (où il est remplacé par un Margaritana) et dans quelques îles de la Méditerranée : Malte, Chypre, Crète; il existe, au contraire, en Corse, en Sardaigne et en Sicile. L’Asie est très-riche en Unio : un grand nombre d’espèces ont été décrites en Asie Mineure, Syrie, Mésopotamie; mais c’est dans l’Asie orientale (Inde, Indo- Chiné et Chine) que le genre prend un développement considérable et presque comparable à celui qu’on constate dans l’Amérique du Nord. On remarque, en outre, que certains Unio de l’Asie orientale ressemblent par leur ornementation et leur forme aux espèces américaines. Les îles asiatiques (Ceylan, Hainan, For- mose, Japon) ont des représentants du genre, qui manque dans les îles Andaman et Nicobar. L’archipel malais (Java, Sumatra, Bornéo, Philippines) compte quel- ques espèces. Les Unio d’Australie sont assez nombreux; une espèce existe en Tasmanie et quelques autres vivent dans la Nouvelle -Guinée et les îles Salomon. Nous n’en connaissons ni dans la Nouvelle-Calédonie, ni aux Fidji, ni dans les petites îles de la Polynésie. La Nouvelle-Zélande, au contraire, en nourrit plusieurs espèces L L’Afrique continentale est médiocrement riche en Unio. Néanmoins on en connaît dans le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, l’Égypte, d’une part, et dans la colonie du Cap et les États du sud de l’Africjue, d’autre part. Au centre, prédominent les genres fluviatiles Mutela, Spatha, Pliodon. Dans les grands lacs Mwoutan (Albert Nyanza), Oukerewe (Victoria Nyanza), Tanganyika, Nyassa, vivent quelques es- pèces intéressantes. Les îles africaines paraissent privées diUnionidœ; une seule ‘ Le re'cent catalogue de Hedley et Suter e'numère neuf espèces de la Nouvelle-Zélande (Proceed. of the Ltnnean Soc. ofNew South Wales, p. 662, i8g3). ZOOLOGIE DD MEXIQUE. Tll' PAIITIE. II. >ATIONAÎ.E. ZOOLOGIE. 5 54 espèce, U. Mauritianus, Lea, a été menliomiée comme propre à Elle Maurice; mais nous ignorons si cette attribution est bien fondée. L’Amérique du Nord est la partie du globe où le genre Unio est le plus impor- tant, soit par le nombre des espèces (882 en 1878, d’après L Lea^), soit par l’extraordinaire variété de leurs formes et de leurs caractères. I. Lea, T. Sav, Ralinesque, Conrad et bien d’aulres naturalistes ont consacré leur vie à mettre en lumière ces richesses, presque inépuisables; mais leurs ouvrages nous mon- Irent aussi les nuances qui relient entre elles ces diverses espèces et qui rendent très-ardue la tàclie des spéciflcateurs. Charles des Moulins N en examinant les travaux de Lea sur les Unio d’Amé- rique, déclare y discerner un certain nombre de formes distinctes, entourées cha- cune de formes dérivées plus ou moins nombreuses, qui s’y rattachent trop étroi- tement pour en être séparées et même pour servir de lien entre ces types et des types totalement dissemblables. En conséquence, il y a des espèces, mais elles ont été trop multipliées et il serait nécessaire de reléguer au rang de variétés ou de déviations ces individus de localités différentes c{ui ne sont pas identiques dans le détail des parties, mais qui ont une parenté évidente avec tel ou tel type nettement tranché, il proclame, enfin, la nécessité de tenir compte davantage des caractères de l’animal, des modiflcations sexuelles, de la structure de la charnière, de la dis- position des impressions musculaires, du système général de coloration, etc., et d’accorder un peu moins de valeur à la forme, qui paraît variable. D’autre part, A. d’Archiac^, après avoir également étudié les publications ne Lea, fut très- frappé de la ])rodigieuse variété de formes, des dimensions re- marquables et de l’incroyable multiplication des individus du genre Unio dans l’Amérique du Nord, c? C’est, dit-il, une question de zoologie géographique qui crnoiis paraît très-remarquable, et dont nous ne sachions pas qu’on se soit oc- rf cupé. v Nous ajouterons, au point de vue paléontologique, que cette profusion de formes a ses racines dans le passé et que les formations fossilifères d’eau douce de l’Amé- rique du Nord, et notamment celles de l’étage de Laramie, montrent qu’au début ‘ Observ. on the Family ünionidœ, vol. Xlll, p, 7, 1878. — ^ Actes delà Soc. Linnécnne de Bordeaux, vol. XI, p. 3 et suiv. , 1889. — ’ Cours de Paléont. straiigr., vol. I, p. a36, i8G4. MOLLLSOUES TEHHESTUES ET FLUVIATILES. 555 de la période tertiaire, et mênie antérieurement, il existait en Amérique des U trio presque aussi variés dans leurs formes que les espèces acluellesL La multiplication des Unio dans F Amérique du Nord est d’ailleurs favorisée par le développement hydrographique des ileuves et des rivières de cette région et, en particulier, par le nombre et l’importance des ainuents du Mississipi. Les Antilles, à l’exception de Culja, sont dépourvues d’Lhu’o, fait qui semble indiquer que leur séparation du continent est très-ancienne. l.ies Unio de l’Amérique du Sud se montrent dans la plupart des Ileuves et des rivières de cette contrée, depuis l’Equateur jusqu’au Chili et à File de Ghiloé. Il n’existe pas (U Unio dans les des Gallapagos, ni au Pérou La distribution hypsométriqiie des Unio n’a guère été étudiée qu’en Europe. [Nous ne croyons pas qu’on en ait trouvé d’espèces au-dessus de 5oo mètres. En Suisse et en Savoie, leurs plus grandes altitudes seraient : lac de Zurich (4og mè- tres), lac des Quatre-Cantons (437 mètres), lac de Neuchâtel (435 mètres), lac d’Annecy (45o mètres). Nous verrons, au contraire, qu’en Amérique les An o- donta atteignent une altitude de plus de 2,000 mètres. Comme on le verra plus loin, les espèces du Mexique et du Guatemala sonl nombreuses. Elles abondent surtout dans les cours d’eau tributaires du golfe du Mexique. Leur groupement naturel en sections présente de très-grandes diiïi- cultés, et celui que nous proposons ne doit être considéré que comme provisoire. Nous admettons les 20 sections suivantes : 1° Delphinoinaias, Grosse et Fischer, 1893. Forme très-aplatie ; bord dorsal relevé en une grande aile, en arrière du sommet des valves. Dents latérales anté- rieures comprimées (U. delphiimlas , Morelet). 2° Phyllonaias, Grosse et Fischer, 1893. Coquille aplatie; bord dorsal élevé en arrière et formant un aileron rudimentaire. Dents latérales antérieures géné- ralement comprimées (Z7. paludosus, Morelet). 3° Plectomerüs, Conrad, i853. Coquille peu convexe, subtrigone ou subc[ua- ' -1 Review of lhe non marine fossi I Mollusca of North \inenca [Thirâ ann. Report United States gcol. Survey, l’hilippi, en constatanl qu’il existe dix espèces A'hnio au Chili et pas une seule au Pérou, et que, d’autre part. le genre Anodonta, bien représenté au Pérou, manque au Chili, s’expi'ime en ces termes : Valde admirandam est in Peruoia modo Anodontas neque ullum Unionem a cl. Raimondi repertas esse, in Clule vero umce Untones nullasquc Ano- dontas habitare. [Malahoz. Blalter, p. 4i, 1869.) 70. 556 ZOOLOGIE. draiigulaire , grande, épaisse; bord dorsal relevé et subailé en arrière; surface fortement plissée et granuleuse; dents latérales antérieures très-fortes, épaisses, sillonnées; impression palléale éloignée du bord ventral (U. digitatus, Morelet). 4“ Amphinaias, Crosse et Fischer, 1898. Coquille épaisse, subquadrangulaire, renllée, épaisse, lisse en avant, plissée en arrière; dents fortes; bord ventral sinueux (U. Couchiamis, Lea). Disconaias, Crosse et Fischer, 1898. Coquille grande, ovale ou subtrigone, très-aplatie , striée concentriquement; dents latérales antérieures fortes; dent car- dinale très-large et sillonnée {U. discus, Lea.) 6*^ PsoROxXAiAs, Crosse et Fischer, 1898. Forme très-variable, ovale, subtri- gone, cordiforme ou rostrée, plus ou moins inéquilatérale; surface chargée de petits tubercules et portant parfois en arrière plusieurs plis; dents latérales anté- rieures de la valve droite inégales : la supérieure faible, comprimée; l’inférieure épaisse et sillonnée {U. psoricus, Morelet). 7“ Pachynaias, Crosse et Fischer, 1898. Coquille très-épaisse, renllée, suhtri- gone, subéquilatérale, ornée seulement de sillons concentriques (U. splieniopsis , Morelet). 8“ Cyutonaias, Crosse et Fischer, 1898. Coquille ovale ou subtétragone , épaisse; sommets généralement renflés; surface lisse ou striée concentriquement (U. Berlandieri, Lea). 9“ Ujniomerus, Conrad, i858. Coquille rhomboidale ou subtétragone, peu renllée; surface lisse ou striée concentriquement (f7. manubias, Gould). 10'’ Mesonaias, Crosse et Fischer, 1898. Coquille transverse, ovale, élevée; sommets peu saillants; surface lisse ou striée concentriquement; dents latérales antérieures obliques, comprimées (C/. explicatus, Morelet). 11" Cæxonaias, Crosse et Fischer, 1898. Coquille ovalaire ou subrhomboï- dale, médiocrement haute, peu transverse, striée concentriquement (U. œmgi- nosus, Morelet). 12^* Nephronaias, Crosse et Fischer, 1898. Coquille petite, ovale, transverse, réniforme, inéquilatérale, acuminée en arrière, peu renflée; bord ventral sinueux; dents latérales antérieures fortes et courtes (/7. plicatulus. Charpentier). 18" Actinonaias, Crosse et Fischer, 1898. Coquille subovale, très-épaisse. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 557 renflée; surface ornée de rayons étroits, nombreux; dents latérales antérieures très-fortes (U. Sapotaleusis , Lea). Amygdalonaias, Grosse et Fischer, iSgd. Coquille ovale, épaisse, lisse; côté postérieur atténué; épiderme rayonné; dents latérales antérieures épaisses [U. cognatus, Lea). i5° Graphoxaias, Crosse et Fischer, 1898. Coquille oblongue, allongée, peu convexe, inéquilatérale, lisse, souvent rayonnée; côté postérieur arrondi ou sub- tronqué {JJ. Medellinus, Lea). 16“ Leptonaias, Crosse et Fischer, 1898. Coquille petite, réniforme, un peu déprimée, inéquilatérale; sommets obtus; côté postérieur déclive; bord ventral un peu sinueux; dents latérales antérieures fortes, mais courtes {U. ravistellus, Morelet). 17° SiMONAiAs, Crosse et Fischer, 1893, Coquille transverse, subcylindrique; côté antérieur très-court; surface sillonnée concentriquement {U. Tabascoensis, Charpentier). 18° Sphejnonaias, Crosse et Fischer, 1893. Coquille oblongue, allongée, ren- flée en avant, rostrée en arrière; dents latérales antérieures épaisses {U. Lieh- manni, Philippi). 19° Barynaias, Grosse et Fischer, 1893. Coquille très-épaisse, relativement courte, striée concentriquement; dents latérales antérieures très-épaisses {U. pi- gerrimus, Grosse et Fischer). 20° Incertæ sedis. SECTIO I. DELPHINONAIAS, Crosse et Fischer, 1898'. 1. UnIO DELPHINÜLUS, a. Morelet. (PI. LXIII, %. 2, 2«, îib.) Unio delphinulus, A. Morelet, Testac. noviss. insulæ Cubaiiæ et Amer, centralis, pars 1, p. 3i, 11° 85, iSip. Unio delphinulus, S. Hanley, An illustr. and descript. Catal. of recent bivalve Stiells, p. .38 1, pl. XXIll, (ig. 60, i856. Unio delphinulus, Sowerby, in Reeve, Concliol. Iconica, Unio, fig. 287, 1866. Unio delphinulus, I. Lea, A Synopsis of the Family Unionidœ , p. 28, 1870. Unio delphinulus, F. Paetel, Catal. der Conchyl. Sammlung, vol. 111, p. i5o, 1890. * Etymologie : §eA^/s, delphis, et vai'ds, naias. 558 ZOOLOGIE. Testa symphynota, valde viœqudatemlis , elougato-transversa , pen-ompressa , tenuis, fragilis, epidermide oli- raceo-luiescentc velfuscescente mduta , lineohs obscure irradiantibus ornata, concentrice striatuJa; latere antico arcuato, cum margine dorsuali angulum formante; latere postico oblique subiruncato; margine ventrali arcuato aut subhorizontah ; margine dorsuali pone apicem alam elevatam, triangularem , valde compressam formante; um- bonibus minutis, complanatis ; piagiiia interna valvarum albida, valde iridescentc; valva dextra dentibus late- ralibus anticis a vel 3 compressis, brevibus, obliquis, et dente laterali postico longo, subliorizontali , rectilineo, la- inelliformi instructa; valva sinistra dente laterali antico gracili , compresso; dente cardinali obsoleto, minutissimo, obliquo, et dentibus Interalibus posticis 2 compressis, lamelliformibus munita; cicatricula musculi adductoris antici superficialis; cicatricula musculi adductoris postici mdislincta; ligamentum indistinctum. Diam, anlcro-post. 6 g mill.; diam, umbono-ventr. 3o niill.; altitudo fum ala) 5o mill.; crassit. i3 mill. ( Mus. Parisiense). Habitat in paludosis fluminis Usuniasinta et in lacu Petenense, provinciæ Peten dictæ, Guatemalæ (A. Mo- rdet . Coquille sympliyiiote, très-ine'qiiilatërale, transverse-allongée, extrêmement com- j)i'jmëe, mince, fragile, recouverte trun épiderme jaune-olivatre ou brunâtre, ornée (le linéoles obscurément rayonnantes, striée concentriquement; coté antérieur arqué, court, formant un angle avec le bord dorsal; côté postérieur obliquement tronqué; bord ventral arqué ou subborizontal; bord dorsal portant, immédiatement en arrière des sommets, un aileron élevé, triangulaire, très-comprimé, à bord antérieur concave ou anguleux; sommets petits, très-aplatis. Intérieur des valves blanchâtre, très-irisé. Char- nière de la valve droite munie de deux ou trois dents latérales antérieures, comprimées, courtes, obliques, et d’une dent latérale postérieure longue, subhorizontale, recti- ligne, lamelliforme. Charnière de la valve gauche portant une dent latérale antérieure grêle, comprimée; une dent cardinale obsolète, très-courte, oblique, et deux dents latérales postérieures, comprimées, lamelliformes. Impression du muscle adducteur an térieur des valves superficielle; impression du muscle adducteur postérieur des valves non distincte. Ligament non distinct. Diamètre antéro-postérieur, 69 millimètres; diamètre umbono-ventral , 3o milli- mètres; hauteur totale, y compris l’aileron, 5o millimètres; épaisseur des deux valves, 1 3 millimètres (Muséum de Paris). Hahitat. Guatemala. Dans les marécages du Ilio Usumasinta et dans le lac de Pe- ten, département du Peten (A, Morelet). Ohservalions. Cette coquille, dont nous avons vu plusieurs exemplaires rapportés par MM. A. Morelet et F. Bocourt, rappelle par sa forme générale une espèce de la péninsule de Malacca, VU. delqyliinu.s, Grüner. Elle en diffère par sa taille plus faible, son diamètre antéro-postérieur plus court, son bord ventral un peu plus arqué, son côté antérieur plus court, son aileron postérieur plus rapproché du sommet et relative- ment moins élevé. Il est remarquable, néanmoins, de trouver deux formes affines loca- lisées dans des contrées aussi éloignées l’une de l’autre. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 559 S. Hanley et Sowerby indiquent le Yucatan comme patrie de VU. (Mphmuhts ; mais jusqu’à présent nous n’avons vu aucun exemplaire de cette provenance, qui nous parait erronée. Sur le spécimen que nous avons fait figurer, il existe trois dents latérales antérieures à la valve droite. SECTIO IL PHYLLONAIAS, Crosse et Fischer, 189.3 h 2. Unîo Paludosus, A. Morelet. (PI. LIX, hg. 3.) Ij hîo paludosus , A. Morelet, Test, noviss. insulæ Cubanœ et Amer, centralis, pars I, p. 3o, iP 83, 1849. U nio paludosus , I. Lea, A Synopsis of tlie Famihj Unionidœ, p. 63, 1870. Testa .stjmphijmla , mœqu 'ilatera , ovali-trapezoïdahs, compressa, tennis, epidermide olivaceo-virente rnduta, concentrice striata, ad umbones radiatmi lineata et subsulcala , postice oblique et obtuse carinata; latere anlico arcuatim rotundato, cum margine dorsuali angulum formante; latere postico lato, oblique truncato; margine cen- trali regulariter arcuato; margine dorsuali suhliorizontali , pone apicem alam latam, parum elemtam formante; umbonibus minutis, complanatis , decorticatis; pagina interna micarum pallide roseo-violacea ; mica dextra dentibus lateralibus anticis 2 compressis, obliquis, brevibus, et dente laterali postico arcuato, longo, lamelli- formi, angusto instructa; valva sinistra dente laterali antico obliquo, brevi; dente cardinali minuto, sidcalo, et dentibus lateralibus qmsticis 3 lamelliformibus munita ; cicatricula musculi adductoris antici superficialis, sub- ovalis; cicatricula musculi adductoris postici haud distincta. Diam, antero-post. 07 mtlL; diam, umbono-ventr . 3i mill.; altit. i^cuin ala^ 3à mill.; crassit. i5 mill. (Coli. A. Morelet). Habitat in paludibus, prope urbem San Geronimo dictam, provinciæ Yucatan, reqmblicce Mexicanæ (A, Mo- relet). Coquille symphynote, inéquilatérale, ovale-trapézoïdale comprimée, mince, recou- verte d’un épiderme vert-olivâtre, ornée de stries d’accroissement concentriques, de lignes ou de sillons rayonnants visibles seulement vers les sommets, munie en arrière d’une carène décurrente, oblique et obtuse; coté antérieur arrondi, formant un angle avec le bord dorsal; côté postérieur largement tronqué, large; bord ventral arqué; bord dorsal presque horizontal, rectiligne, formant en arrière du sommet des valves une aile large, peu élevée; sommets petits, aplatis, érodés. Surface intérieure des valves d’un rose pâle légèrement violacé. Charnière de la valve droite portant deux dents latérales antérieures, comprimées, obliques, courtes, et une dent latérale postérieure, arquée, allongée, lamelliforme, étroite. Charnière de la valve gauche consistant en une dent Etymologie : ÇvXaov, folium , et vaïàs, nains. 560 ZOOLOGIE. laterale ante'rieure, oblique, courte; une dent cardinale rudimentaire, sillonnée, et deux dents latérales postérieures, lamelliformes. Impression du muscle adducteur antérieur des valves superficielle, subovale; impression du muscle adducteur postérieur des valves non distincte. Diamètre antéro-postérieur, 5 7 millimètres; diamètre umbono-ventral, 3i milli- mètres; hauteur, y compris l’aileron, 34 millimètres; épaisseur, i5 millimètres (Coll. A. Morelet). Hahitat. Les marais des environs de San Geronimo, Etat de Yiicatan, Mexique (A. Morelet). Observai ions. Cette espèce, par ses caractères principaux, appartient au même groupe que VU. (lelphinulm , Morelet. Elle s’en distingue facilement par sa forme plus courte, moins inéquilatérale, son bord postérieur largement tronqué et son bord dorsal formant une aile postérieure peu élevée. 3. UnIO PLANIVALYIS, A. Morelet. (PL LIX, fig. 2.) Unio plaiiivakis , A. Morelet, Testac. noviss. insulœ Cuhanœ el Aîuer. centralis, pars II, p. 24, n° 45, i85i. Unie planivalvis , I. Lea, A Synopsis of the Family Unionidm, p. 64, 1870. Testa sijmphynota (?), vaJde inœquilntera , ovalo-rostrata , valde compressa, sohdula, postice oblique sub- angulata et sulcata, epidermide fusco-olivacea mduta, lœrigata, striis incrementi tenuibus et plicis nonnullis obsoletis, radiantibus , propie umbones conspicuis ornata; latere antico brevi, arcuato, cum margine dorsuali angulum formante; latere qiostico obliquo, declivi, rostrato; margine ventrali arcuato; margine dorsuali subar- cuato; umbonibus minutis, planulatis, decorticatis ; pagina interna valvarum alba; valva dextra dentibus latera- libus anticis 3 brevibus, inœqualibus (^superiore obsoleto; inferiore crasso, lato, sulcato f et dente laterali postico longo , arcuato, lamelliformi instructa; valva sinistra dente laterali antico obtuso, sulcato, crasso, brevi; dente cardinali obsoleto, sulcato, et dentibus lateralibus posticis 3 lamelliformibus munita ; cicatricula musculi adduc- toris antici ovalis, depressa; cicatricula musculi adductoris postici superfcialis , semiovalis. Diam, antero-post. 66 mill.; diam, umbono-ventr. 35 mill.; crassit. là ija mill. (Coli. A. Morelel). Dabitat in paludibus prope flumen Usumasinta, pirovinciœ Peten, Guatemnlæ (A. Morelet). Coquille symphynote (?), très-inéquilatérale, ovale-rostrée, très-comprimée, assez solide, subanguleuse et pourvue d’un sillon obliquement décurrent en arrière, recou- verte d’un épiderme d’un brun olivâtre, lisse, munie de fines stries d’accroissement et de quelques plis rayonnants, plus ou moins marqués, se montrant au voisinage des sommets; côté antérieur court, arqué, formant un angle avec le bord dorsal; côté pos- térieur oblique, déclive, rostré; bord ventral arqué; bord dorsal presque horizontal et légèrement arqué; sommets petits, aplatis, décortiqués. Intérieur des valves de couleur blanche. Charnière de la valve droite portant deux dents latérales antérieures, courtes, inégales (la supérieure rudimentaire; l’inférieure épaisse, large, sillonnée), et une dent MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 5GJ latérale postérieure longue, an[uée, lamelliforme. Charnière de la valve gauche con- sistant en une dent latérale antérieure obtuse, sillonnée, épaisse, courte; une dent car- dinale obsolète, sillonnée; et deux dents latérales postérieures, lamelliformes. Impres- sion du muscle adducteur antérieur des valves ovale, déprimée; impression du muscle adducteur postérieur des valves superficielle, semi-ovale. Diamètre antéro-postérieur, 66 millimètres; diamètre umbono-ventral , 35 milli- mètres; épaisseur des valves, ih 1/2 millimètres (Coll. A. Morelet). Habitai. Guatemala, dans des marécages, près du Puo Usumasinta, département du Peten (A. Morelet). Observations. Nous n’avons vu de cette espèce qu’un seul spécimen, qui est le type décrit par A. Morelet. Par sa forme rostrée et son aplatissement extrême, cette coquille ressemble extérieurement à un Umo delphinulus , Morelet, dont l’aileron serait enlevé par une cassure; mais, à l’intérieur, elle en diffère par ses dents latérales antérieures plus épaisses, plus larges; par ses dents latérales postérieures arquées, par ses impres- sions musculaires des adducteurs des valves plus profondes. Son test est également beau- coup plus épais et plus pesant. Il est probable qu’à l’état jeune il existe un aileron posté- rieur plus ou moins saillant. On distinguera ÏU. planivalvis de ï U. paludosus, Morelet, par sa forme beaucoup plus rostrée. à. UnIO scutulatus, A. Morelet. (PI. LIX,(%. A, et LXVlUfig. 6.) Unio scutulatus, A. Morelet, Testnc. noviss. insulæ Cubanœ et Amer, centralis, pars I, p. 3o, ii° 8A, 18/49. Unio scutulatus, I. Lea, A Sijiiopsis of tke Family Unionidœ , p. 64, 1870. Testa inæquilatera , ovalis, compressa, lenuicida, poshce obtuse angulata et vmcli radiata, epidermide casta- neo-vircscente uiduta, concentrice et tenerrime striatula, plias radiantibus elevatis, divaricatis, interruptis, ad umbones confertis, in dimidio antico testai evanidis ornata; la tere antico rotundato; latere postico obliquo, declivi; margine ventrali arcuato; margine dorsuali compresso, subhorizontah , postice subalato; umbonibus parvis, com- planatis, divaricatis, parum decorticatis; pagina interna valvarum alba, centro aureo-lutescente ; valva dextra dentibus lateralibus anticis 3 obliquis, compressis (^superiore angustiore), et dente laterali postico longo , obliquo, arcuato instructa; valva sinistra dente laterali antico sulcato, comqmesso; dente cardinali parvo , striato, et den- tibus lateralibus posticis 3 lanielliformibus munita; cicatricula musculi adductoris valvarum antici subovalis, parum impressa; cicatricula musculi adductoris postici semiovalis, superfcialis ; ligamentum angustum, tenue. Diam, antcro-post. âg mill.; diam, umbono-vcntr. 3o mill.; crassit. 16 mill. (Coli. A. Morelet]. Var. (3, obliterata (pl. LIX, lig. 5). Testa plicis reticulatis, obsoletis, marginem ventralem non attingentibus ornata; area qwstica lævigaia; margarita albida, centro lutescente. Diam, antero-post. âj mill.; diam, umbono-ventr. 37 j/2 mill.; crassit. i3 mill. (Coli. A. Morelet]. Var. y, secabilis (pl. LIX, fig. 6]. Testa valide plicata , plicis marginem dorsualem attingentibus et in mar- ginem dorsualem alatum oblique ascendentibus ; margarita cujrreo-salmonacea. Diam, antero-post. àg mill.; diam, umbono-ventr. üg milL; crassit. lâ mill. (Coli. A. Morelet]. Habitat in paludibus prope San Gcronimo, m provincm Yucatan, reipublicee Mcxicance (A. Morelet). 200L0G11S DU MEXIQUE. — VJ i® JAMITI E. II. X.\TIO\.VI,E. 5(3-2 ZOOLOGIE. Coquille inëquilatérale, ovale, comprimée, assez mince, obtusément anguleuse en arrière, où l’on aperçoit quelques rayons étroits et verts, recouverte d’un épiderme ver- dâtre ou légèrement olivâtre, ornée de stries d’accroissement très-fines et de plis rayon- nants, élevés, croisés, interrompus, serrés près des sommets, disparaissant sur la moitié antérieure de la surface des valves; côté antérieur arrondi; côté postérieur déclive, oblique; bord ventral arqué; bord dorsal comprimé, subborizontal, légèrement ailé en arrière; sommets petits, aplatis, plissés, un peu décortiqués. Surface intérieure des valves d’un blanc teinté de bleuâtre ù la périphérie et d’un jaune doré au centre. Char- nière de la valve droite portant deux dents latérales antérieures obliques, comprimées, de même longueur (la supérieure plus étroite), et une dent latérale postérieure, longue, oblique, arquée. Charnière de la valve gauche consistant en une dent latérale antérieure comprimée, sillonnée; une dent cardinale petite, striée, et deux dents latérales posté- rieures amelliformes. Impression du muscle adducteur antérieur des valves subovalaire, peu déprimée; impression du muscle adducteur postérieur des valves semi-ovalaire, très-superficielle. Ligament mince, étroit. Diamètre antéro-postérieur, ùq millimètres; diamètre umbono-ventral, 3o milli- mètres; épaisseur des deux valves, i6 millimètres (Coll. A. Morelet). Var. jS. Coquille ornée de plis réticulés obsolètes et n’atteignant pas le bord ventral; aréa postérieure lisse comme sur le type; nacre blanche, devenant jaune vers les som- me s. Diamètre antéro-postérieur, ây millimètres; diamètre umbono-ventral, 97 1/9 mil- limètres; épaisseur des deux valves, i3 millimètres (Coll. A. Morelet). Var. y. Coquille fortement plissée jusqu’au bord ventral et ornée de plis oblique- ment ascendants sur l’aréa postérieure aliforme; nacre de teinte cuivrée et saumonée. Diamètre antéro-postérieur, ùq millimètres; diamètre umbono-ventral, 9q milli- mètres; épaissseur des deux valves, \k millimètres (Coll. A. Alorelet). Habitat. Mexique, dans les marais, au voisinage de San Geronimo, Etat de \ucatan (A. Morelet). Observations. Espèce très-polymorphe, mais dont tous les spécimens aberrants se relient entre eux quand on a sous les yeux une série suffisamment complète. L’orne- mentation, si marquée sur la moitié postérieure du test, s’efface progressivement et disparaît presque, dans certains cas. Nous avons pris pour type un individu à nacre jaunâtre au centre, parce que c’est la coloration la plus commune. Par sa forme, VUnio scutulatus se rapproche beaucoup de ÏU. paludosus, Morelet. Celui-ci en diffère, néanmoins, par son ornementation encore plus réduite, sa forme plus trapézoïdale, son bord antérieur formant un angle avec le bord dorsal, son côté postérieur plus élevé et subrostré en arrière. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 563 SECTIO III. PLEGTOMERUS, Conrad, i853. 5. Unio digitatus, A. Morelet. (Pl.LX,fig. 1.) Unio digitatus, A. Morelet, Teslacea noviss. insulæ Cuhanœ et Amer, cenlr. , par? II, p. 2/1, n° làh, i85i. Unio digitatus, I. Lea, A Synopsis of tJie Family Unionidæ, 4' éd., p. 63, 1870. Testa magna, crassissima , suhpianata, lata, subrhomheo-ovahs , plicis, ah apice radiantibus , late corrugata (^supernis minoribus, angustioribus et arcuatim ascendentibus , medianis latioribus, postice et oblique decurren- tibus)-, epidermide castaneo-nigricante induta; antice breviter rotundata, postice obtusa; margine supero sub- horizontali, compresso; umbonibus exiguis, haud prominentibus ; margine postico plicarum et strigarum concursu undulato; valva dextra dentibus lateralibus anticis 2 valde imequalibus {^antico minore, postico prominente, va- lido, parum oblicquo, profunde sulcato), et dente laterali postico longo, lamelliformi, munita; valva sinistra dente laterali antico valido, fere verticali, sulcato, magno; dente cardinali obtuso, rudi, sulcato, et dentibus late- ralibus posticis 2 longis, lamelliformibus instructa; cicatricula musculi adductoris antici valvarum lata, im- pressa, rugata; cicatricula musculi adductoris postici valvarum lata, subovali, parum impressa; cicatricula mus- culi adductoris antici qiedis parva, impressa; margarita alba; ligamentum crassum. Diam, antero-post. ia5 mill.; diam, umbono-ventr. g a mill.; crassit. Û6 mill. (Coli. A. Morelet). Habitat in flumine Usumasinta, Provinciæ peten , Guatemalœ (A. Morelet). Coquille cie grande taille, très-épaisse, siibaplatie, large, rhomboïcléo-ovale, ornée de larges plis rayonnants, partant du sommet (les plis supérieurs plus étroits que les autres et se dirigeant vers le bord dorsal des valves; les plis moyens larges, obliques et dirigés d’avant en arrière); épiderme de couleur châtain-noirâtre; côté antérieur brièvement arrondi; côté postérieur obtus; bord dorsal subliorizontal, comprimé; som- mets petits, non proéminents; bord postérieur ondulé par les plis et les stries d’accrois- sement. Valve droite pourvue de deux dents latérales antérieures très-inégales (la plus antérieure petite; l’autre proéminente, forte, peu oblique, profondément sillonnée), et d’une dent latérale postérieure allongée, lamelliforme. Valve gauche portant une dent latérale antérieure forte, grande, presque verticale, sillonnée; une dent cardinale obtuse, rude, sillonnée; et deux dents latérales postérieures allongées, lamelliformes. Impression du muscle adducteur antérieur des valves large, profonde, rugueuse; impression du muscle adducteur postérieur des valves large, subovale, superficielle; impression du muscle adducteur antérieur du pied petite, profonde. Nacre blanche. Ligament épais. Diamètre antéro-postérieur, 126 millimètres; diamètre umbono-ventral, 92 milli- mètres; épaisseur des deux valves, A 6 millimètres (Coll. A. Morelet). 7' - 564 ZOOLOGIE. Habitat. Dans le lit du fleuve Usumasinta, departement du Peten, Guatemala (A. Morelet). Observations. Cette coquille appartient à un groupe américain qui a pour type VU. heros, Say (/7. multiplicatus , Lea), et qui renferme les U. Nicklinianus , Lea; U. Boyki- nianus, Lea; IL atrocostatus , Lea; U. EUiotti, Lea; U. perplicatus, Conrad, etc. 6. UnIO EiGHTSI, I. Lea. Unio Eightsü, I. Lea, Proceed. of Acad, of nat. Sc. Philadelphia, vol. XII, p. 3o6, 1860, Unio Eightsü, I. Lea, Journ. of Acad, of nat. Sc. Philadelphia, new ser., vol. IV, part IV, p. 867, pl. LXIV, lig'. 192, 1 860. Unio Eighlsii, I. Lea, Chectc Lists of the Shclls ofNorth Amer. Unionidœ , n° 120, 1860. Unio Eightsü, I. Lea, Ohscrv. on the Genus Unio, vol. VllI, p. 4g, pl. LXIV, fig. 192, 18G1. Unio Eightsü, I. Lea, A Sijnops. of the Family Unionidœ, p. 29, 1870. Unio Eighti, F. Paetel , Catal. der Conchyl. Sammlung, vol. III, p. i5i, 1890. Testa plicata, quadrata, subcompressa, maxime undulata usque ad natium apices, valde inœquilateralis; val- vulis crassissimis , antice crassioribus ; natibus elevatis, compressis, ad apices rugoso-undulatis ; epidermide tene- broso-fusca , non radiata, striata; dentibus cardinalibus {^lateralibus anticis') magnis, crassis et valde striatis; la- teralibus [posticis) longis, crassis, lamellatis, subcurvis; margarita alba et valde iridescente (I. Lea). Diam, anlero-post. 116 niill.; altit. 8 à milL; crassit. Ù6 mill. Ex icone typica). Habitat in flumine Sabinas, provinciæ Nuevo Leon dictæ, reiqmblicæ Mexicanæ (I. fiights). — Degit etiam in fluminibus provinciœ Texas dictæ, Americæ septentrionalis (I. Eights). Coquille plissee, qiiadrangulaire, subcomprimee, très-onduleuse jusqu’au sommet, très-inèquilatèrale; valves très-èpaisses, surtout en avant; umbones élevés, comprimés, ondulés et rugueux vers les sommets; épiderme d’un roux obscur, non rayonné, strié; dents latérales postérieures longues, épaisses, lamelliformes et subarquées; nacre blanche, très-irisée. Diamètre antéro-postérieur, 116 millimètres; hauteur, 84 millimètres; épaisseur des deux valves, 46 millimètres. Habitai. Mexique, dans le Pdo de Sabinas, Etat du Nouveau-Léon (I. Eights). — Vit également dans l’Etat du Texas, Etats-Unis de l’Amérique du Nord (I. Eights). Observations. Espèce très-voisine de VU. digitatus, Morelet. Elle s’en distingue par ses valves non plissées ni tuberculeuses dans leur moitié antérieure; par sa dent car- dinale de la valve gauche moins large et moins sillonnée; par ses dents latérales pos- térieures plus fortes et courbées en arrière. Mais ces difTérences nous paraissent bien légères, et nous croyons, sans avoir, cependant, examiné des spécimens authentiques de l’espèce de Lea, qu’elle devra passer clans la synonymie de VU. digitatus, Vlorelet. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 565 7. Unio Nicklinianls, I. Lea. Unio Nicklinlaniis , I. Loa, Trans, of the Amer. Phil. Soc., vol. V, p. 28, pl. I, ilg. 1, 1882. Unio NickUnianus , I. Lea, Ohserv. on the Genus Unio, vol. I, p. i4o, pl. I, fig. 1, i834. Unio Nicklinianus , I. Lea, Ohserv. on the Genus Unio, vol. 111, p. 72, i842. Pleciornerus Nicklinianus, Conrad, Proceed. of the Acad, of nat. Sc. Philadelphia, vol. VI, p. 261, i853. Unio Nicklinianus , S. Hanley, An illusir. and descr. Catal. of recenl bivalve Shells , p. lyS, pl. XXI, fig. 52, i85o. Unio Nicklinianus , H. et A. Adams, The Genera of rec. Shells, vol. II, p. 4g8, 1867. Unio Nicklinianus , I. Lea, Check Lists of the Shells ofNorlh America, Unionidœ , p. 6, n° 16, 1 860. Unio Nicklianus , Küster, in Martini und Chemnitz, Spst. Conch. Cahin., 2“ éd. , Unio, p. 2j8, pl. LXXlll, fig. 3, 1861. Unio Nicklinianus , E. von Martens, Malakoz. Blâtter, vol. XII, p. 72, i865. Unio Nicklinianus , Sowerby, in Reeve, Conchol. Iconica, Unio, fig. 27G, 18G6. Unio Nicklinianus , I. Lea, /1. Synopsis of the Family Unionidœ, p. 28, 1870. Unio Nicklinianus , E. von Martens, Silzungher. der Gesellsch. Natürforsch. Freunde zu Berlin, p. 107, 1887. Unio Nicklianus, F. Paelel, Calai, der Conchyl. Sammlung, vol. III, p. 161, 1890. Testa maxima, valde inœqiidateraUs , obtuse subtrigona. , complanata, solida, crassa, epndermide fusco-mgn- cante induta, concentrice sulcata, undulata, nodulosa , postice plicis validis, divergentibus ornata; latere antico brevi, arcuato; latere postico lato, truncato, subundulato ; margine ventrali arcuato; margine dorsuali antice de- clivi, postice alam latam, elevatam formante; umbonibus subplanulatis ; area magna, compressa; pagina interna valvarum alba, iridescente; valvæ dentibus lateralibus anticis crassis, sulcatis, brevibus, et dentibus lateralibus posticis modice curvatis instrucUe; cicatricula musculi adductoris antici valvarum valde impressa, rugosa; cica- Iricida musculi adductoris postici valvarum superficialis ; ligamentum crassum. Diam, antero-post. lâSnidl.; diam, umbono-ventr. y 5 niill.; aitit. cumula i3o milL; crassit. Û8 inill. Habitat in jlumine Moctezuma, provinciœ Vera Cruz dictce, reipublicæ Mexicanæ (Blanding). — In Rio de las Salinas, provincice Peten, Guatemalce (0. Stoll). Coquille très-grande, très-in équilatérale, obtu sèment subtrigone, aplatie, solide, épaisse, recouverte d’uii épiderme d’un brun noirâtre, ornée de sillons concentriques, d’ondulations et de tubercules noduleux, portant en arrière de nombreux plis diver- gents et larges; côté antérieur court, arqué; côté postérieur large, tronqué, subondii- leux; bord ventral arqué; bord dorsal déclive en avant, ascendant et relevé en arrière, où il forme une aile large; sommets subaplatis; aréa grande, comprimée. Intérieur des valves d’un blanc nacré. Gbariiières pourvues de dents latérales antérieures épaisses, sillonnées, courtes, et de dents latérales postérieures peu arquées. Impression du muscle adducteur antérieur des valves très-profonde, rugueuse; impression du muscle adducteur postérieur des valves superficielle. Ligament épais. Diamètre antéro-postérieur, iA8 millimètres; diamètre urnbono-ventral, y5 milli- / mètres; hauteur totale, y compris l’aileron, i 3o millimètres; épaisseur des deux valves, Ù8 millimètres. Habitat. Mexique, dans le Rio Moctezuma, Etat de Vera Gruz (Rlanding). — Gua- temala, dans le Rio de las Salinas, département du Peten (0. Stoll). 566 ZOOLOGIE. Observaliom. 1. Lea, en décrivant pour la première fois cette belle espèce, n’avait en sa possession qu’une seule valve, acquise chez un marchand qui lui attribuait la Chine |)our patrie. Cette erreur de provenance a été reproduite par S. Hanley et Sowerby. Mais la véritable patrie de VU. Nichlinianus a été établie par Blanding, qui l’a recueilli dans le Rio Moctezuma. Stoll, d’après E. von Martens, aurait retrouvé cette espèce dans le Guatemala; mais il faudrait voir si l’on n’a pas confondu les individus de cette provenance avec VU. digitatus, A. Morelet, qui s’en distingue par sa forme plus transverse, plus tétragone, ses plis divergents naissant plus en avant, son bord dorsal moins ascendant, son bord postérieur moins large, etc. VUnio Eightsi, Lea, est éga- lement plus tétragone et paraît beaucoup plus rapproché de VU. digitatus que de VU. /\ickhnianus. SECTIO IV. AMPHINAIAS, Crosse et Fischer, 1898 8. LnIO CoüGHIANUS, I. Lea. Uiüo CoucJmnus, I. Lea, Proceed. of thc Acad, of nat. Sc. Philadelphia, vd. XII, p. 3o5, 1860. Unio Couchianus, I. Lea, Journ. of Acad, of nat. Sc. Philadelphia, vol. IV, part IV, p. 871, pl. LXVI, fig. 196, 1860. Unio Couchianus, I. Lea, Observ. on the Genus Unio, vol. VIII, p. 53, pl. LXVI, tig. 196, 1860. Unio Couchianus , I. Lea, Check Lists of the Shells of North America, Unionidæ , 2° édit., p. 7, n“ 5 b, 1862. Unio Couchianus, Sowerby, mReeve, Conchol. Iconica, Unio, fig. ^29, 1868. Unio Couchianus, I. Lea, A Synopsis of the Family Unionidæ, p. 5A, 1870. Unio Couchianus, F. Paelel, Catal. der Conchyl. Sammlung, vol. III, p. lAp, 1890. Testa (^partim'j lœvis, quadrata, mjlata, hicmarginata , ad latus i^dorsuali-posücum) sulcata, inœquüaternhs , postice hiangulata, antice rotundata; vcdvulis crassis, antice crassioribus; natibus prominentibus ; epidertnide olimceo-fusca, striata, cradiata; dentibus cardinalibus (^lateralibus anticis) submagnis, erectis, rugoso-strintis , crenulatis; lateralibus (^posticis) sublongis, crassis, curvis; margarita argentea, valde iridescente (I. Lea). Diam, antero-post. Û6 niill.; diam, umbono-rentr. 35 mill.; crassit. a3 mill. (^Ex icone typica). Habitat in Rio Salado, provinciee Nuevo Leon dictce, reipublicæ Mexicanæ (L. Berlandier). Coquille en grande partie lisse, quadrangulaire, renflée, bisinueuse, ornée de piis sur l’aréa postérieure, inéquilatérale, bi-anguleuse en arrière, arrondie en avant; valves épaisses, surtout en avant; umbones proéminents; épiderme d’un brun olivâtre, strié, non rayonné; dents latérales antérieures assez grandes, proéminentes, rugueuses, cré- nelées; dents latérales postérieures assez longues, épaisses, arquées. Nacre argentée et très-irisée. ‘ Etymologie : prope, et vaiàs, naias. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 567 Diamètre antéro-postérieur, A6 millimètres; diamètre umbono-ventral , 35 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 28 millimètres. Habitat. Mexique, dans le Rio Salado, Etat du Nouveau-Léon (L. Berlandier). Observations. Coquille remarquable par sa forme ramassée, subquadrangnlaire, ses deux carènes obliquement décurrentes, son aréa postérieure chargée de plis, tandis que le reste des valves est complètement lisse. Les sommets sont décortiqués; les impres- sions des muscles adducteurs des valves sont profondes. D’après I. Lea, VU. Couchianus rappelle par sa forme subquadrangulaire VU. asper- rimus, Lea; mais il en diffère par l’absence de tubercules à sa surface. D’autre part, son bord ventral et son bord postérieur sinueux lui donnent quelques rapports avec VU. biemarginalus , Lea; enfin son épiderme, son épaisseur et son aspect général mon- trent quelque affinité avec les U. Houstonensis , Lea, et U. petrinus, Gould, quoique ces deux espèces soient plus arrondies dans leur contour. La figure donnée par Sowerby dans le Conchologia Iconica est la reproduction de celle de Lea. SECTIO Y. DISGONAIAS, Grosse et Fisclier, 1898 9. UnIO disgus, I. Lea. Unio discus, I. Lea, Transact. of the Amer. Philos. Socielij, vol. VI, p. jà, pi. XVIII, fig. 5y, i838. Unio discus, I. Lea, Ohserv. on the Genus Unio, vol. II, p. 76, pl. XVIII, fig. 67, i838. Unio discus, I. Lea, Ohserv. on the Genus Unio, vol. 111, p. 72, i849. Unio Panacocnsis , Von dem Busch, in Philippi, Abbild. und Beschr. ncuer oder wcnig geh. Conch., vol. I, pl. Il, i8hà. - Unio discus, Gonrad, Proceed. of the Acad, of nat. Sc. Philadelphia, vol. VI, p. 2 48, i853. Unio discus, S. Hanley, An illustr. and descr. Catal. of recent Bivalve Shells , p. 197, pl. XXII, fig. 12, i856. Unio discus, H. et A. Adams, The Genera of rec. Mollusca, vol. II, p. 4g4, 1857, Unio discus, I. Lea, CJieck Lists ofthe Shells of North America, Unionidæ, p. 6, n° 8, 1860. Unio Panacocnsis , Küster, in Martini und Gheinnitz, Syst. Conch. Cabinet, 9' e'dit. , p. 2^12, pi. LXXXI, fig. i, i86î. Unio discus, E. von Martens, Malakozool. Bldtter, Bel. XII, p. 79, i865. Unio Panacocnsis, E. von Martens, Malakozool. Blàlter, Bd. XII, p. 72, i865. Unio Mexicanus, Sowerby, mBeeve, Conch. Iconica, Unio, n° 281, 1867. Unio discus, 1. Lea, A Synops. of the Family Unionidæ, p. 5o, 1870. Unio discus, F, Paetel, Catal. der Conchyl. Sammlung, vol. III , p. i5i, 1890. Unio Panacocnsis, F. Paetel, Catal. der Conchyl. Sammlung, vol. III, p. 162, 1890. Testa magna, inæqmlatera , forma variabilis, tum ovalis, tum subtrigona, postice et oblkpie subbiangulata . valde complanata , præcipue in parte anteriore, solida, crassa, epidermide olivaceo-nigrescente induta, concen- trice sulcata; latere antico rotundato; latere postico producto , oblique truncato; margine ventrali arcuato, inter- dum subsinuoso; margine dorsuali pone apices convexo-declivi ; umbonibus acutis, prominulis, antrorsum inflexis; * Etymologie : Zhxos, discus, et vatois, naias. 568 ZOOLOGIE. pagina interna valvanm nlba, violaceo-purpurea mil carnea; cavitate nmhonali parum profunda; valvæ den- tibus lateralibus anticis validis , elevatis, trigonis , sulcatis , et dentibus lateralibus posticis parum arcuatis, crassis instructœ; valva sinistra dente cardinali lato, sulcato munita; cicatricula musculi adductoris antici valvarum profunde impressa; cicatricula musculi adductoris postici valvarum superficialis; ligamentum clongatum, ele- vatum, crassum. Diam, antcro-post. i3i mill.; diam, umbono-ventr. 8â milL; crassit. 33 mill. (E.c icone typicaf Habitat in Jlumine Moctezuma (Blanding) et m jluinine Panuco (Von dem Busch), Vera Cruz dicta; , reipubluw Mexicanœ. Coquille grande, inéqiiilate'rale, de forme variable, tantôt ovale, tantôt un peu sub- trig'one, munie à sa partie postérieure de deux carènes decurrentes plus ou moins émous- sées, très-comprimée, surtout en avant, solide, épaisse, recouverte d’un épiderme d’un brun noirâtre, ornée de forts sillons concentriques; côté antérieur arrondi; CQté posté- rieur prolongé, oldiquernent ti'onqué; bord ventral arqué, parfois légèrement sinueux en arrière; bord dorsal convexe, déclive en arrière des sommets; ceux-ci sont aigus, légèrement saillants, infléchis en avant et plus ou moins décortiqués. Intérieur des valves blanc, pourpré ou rosé; cavité umbonale peu ])rofonde. Charnière portant des dents latérales antérieures fortes, élevées, trig:ones, sillonnées, et des dents latérales posté- rieures épaisses et légèrement arquées. Valve gauche munie d’une dent cardinale large et sillonnée. Impression du muscle adducteur antérieur des valves profonde; impression du muscle adducteur postérieur des valves superficielle. Ligament allongé, épais, élevé. Diamètre antéro-postérieur, i3i millimètres; diamètre umbono-ventral, 84 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 33 millimètres. Habitai. Mexi([ue, dans le Rio Moctezuma (Blanding) et dans le Rio Panuco (Von dem Ruscb), Etat de Vera Cruz. Observations. Cette belle espèce, remarquable par sa forme aplatie, a été d’abord décrite d’après une seule valve gauche, de contour un peu aberrant, que Lea considé- rait comme habitant l’Inde, d’après les renseignements communiqués par M. Tanner, (|ui l’avait acquise avec un certain nombre de coquilles indiennes. Plus tard, I. Lea put donner une localité plus exacte, d’après les recherches de Blanding, qui avait recueilli YU. discus dans le Rio Moctezuma, où ce mollusque vit en compagnie des U. Nickh- nianus, Lea, et U. Tampicoensis , Lea. L’L. Panacoensis , Von dem Ruscb, n'est d’après I. Lea (et nous partageons cette opi- nion) qu’un spécimen a contour plus arrondi de YU. discus typique. Cette légère variété, mal figurée par Philippi, a été parfaitement représentée par Küster, d’après un spé- cimen autbentique. Au surplus, le Rio Panuco (et non Panaco, comme l’orthographient Phili[)pi et les autres auteurs) est la continuation du Rio Moctezuma. VU. Mcxicanus, Sowerby [non Philippi), n’est autre chose qu’un U. discus plus puleux en arrière. an- 569 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. Sous le nom d’f/m'o discus, Sowerby a figuré i^Conch. Iconica, Unio, lig. 3io) une coquille cunéiforme , provenant, dit-il, de flnde et dont l’identification avec le type de Lea nous paraît très-douteuse. SECTIO \I. PSORONAIAS, Crosse et Fischer, 1898'. 10. Unio SEMIGRANOSUS, Von dem Busch. Unio senugranosus , Von dem Busch, in Philippi, Ahhild. uml Beschr. neiier odcr wmig gekannten Conch., vol. I, p. 19, pl. I {Unio), fig. 1-3, i845. Unio semigranosus , Conrad, Proceed. of thc Acad, of nat. Sc. Philadelphia, vol. VI, p. aSy, i853. Uttio semigranosus, S. Hanley, An illiislr. and descript. Catalogue of rec. bivalve Shells, Appendix, p. 38 1, pl. XX, fig. 33, i856. Unio semigranosus , H. et A. Adams, The Genera qf recent Mollusca, vol. Il, p. 497, i85y. Unio semigranosus, 1. Lea, Checlc Lists of the Shells of North America, Unionidœ, p. 6, n° 24, i8Go. Unio semigranosus, Küster, in Martini und Chemnilz, System. Conclnjl. Cabin., 2' édit., Unio, p. 262, pl. LXXXV, fig. 1, 1861. Unio carbonarius {pars), E. von Martens, Malakoz. Dldtler, Bd. XII, p. 72 , i865. Unio semigranosus , I. Lea, A Synopsis of the Family Unionidœ, p. 34 , 1870. Unio carbonarius {pars), F. Paetel , Catal. der Conchyl. Sammlung, vol. 111, p. i4y, 1890. Testa nunc transverse ovata, mme subrotunda , compressa, inœqudatera , maxmia ex parte granis oblongis scidpta, demum lævi; margine postico declinato; epidermide nigricante; margarita sordide purpurea; dentibus cardinalibus {^lateralibus anticis) prominulis , anticis in ulraque valva bipartitis, crenato-striatis ; latcralilms {pos- ticis) valvæ simstræ gemmis (Philippi). Diam, antero-post. g8 mill.; diam, umbono-ventr. 6y milL; crassit. 3i mill. {Ex icone typica). Habitat m jlumine Panuco, prope civitatem Tampico, provmciœ Tamaulipas dictœ, reipublicæ Mexicanœ (Von dem Busch). Coquille tantôt transversalement ovale, tantôt subarrondie, comprimée, inéquila- térale, couverte en grande partie de granulations oblongues, lisse sur le reste de sa surface; bord postérieur dévié; épiderme noirâtre; nacre d’une teinte pourprée sale; dents cardinales (latérales antérieures) proéminentes, bifides et sillonnées sur chaque valve; dents latérales (postérieures) de la valve gauche au nombre de deux. Diamètre antéro-postérieur, p8 millimètres; diamètre umbono-ventral, 6 y milli- mètres; épaisseur des deux valves, 3i millimètres. Habitat. Mexique, dans la rivière Panuco, au voisinage de Tampico, Etat de Tamau- lipas (Von dem Busch). Observations. Nous avons reproduit intégralement la description originale de Philippi, ' Etymologie : scabies, et raids, naias. 72 ZOOLOGIE DD MEXIQDE. — Vil' PAP.TIE. II. IMPniMEBIi: NATIOXil.E. 570 ZOOLOGIE. La figure qu’il a donnée représente un individu un peu plus allongé et moins élevé que celui qui est dessiné dans l’ouvrage de Küster (diamètre antéro-postérieur, 96 milli- mètres; diamètre umbono-ventral, 72 millimètres; épaisseur, 36 millimètres) et qui est, d’ailleurs, de provenance authentique. (^ette espèce, si remarqualile par son ornementation, a été mal appréciée par les au- teurs. E. von Martens l’a confondue avec VUnio carhonanus, Lea, et Reeve a figuré sous ce nom un très-beau spécimen de VU. teshidinem , Morelet. ]jlL scmigranoms , Von dem Rusch, est le représentant le plus anciennement connu d’un groupe d’espèces remarquables cantonnées dans le sud du Mexique et le Guate- mala, groupe qui se compose des U. corium, Reeve; U. testudineus, Morelet; U. ostrea- tus, Morelet, etc. 11. UniO CORIüM, Reeve. Unio corium , Reeve, Conchol. Iconica, Unio, lig. 89, 186/1. Unio semigranosus (pars), I. Lea, Synopsis of the Family Unionidæ, p. 34, 1870. Unio corium, F. Paelel, Calai, der Conchyl. Sammlung, vol. III, p. i4p, 1890. Testa suhquadrato-oblonga , depressiuscula, postice flexuosa, obtuse angulata , truncata, concentrice subrude plicata, circa umbones dense verrucoso-granosa ; sordide olimcea , intus pallide rosaceo-purpurascenle (Reeve). Diam, antero-post. ^7 milL; diam, umbono-ventr. 63 imll. Ex icone typica). Habitat in provincia Chiapas dicta, reipublicœ Mexicanæ (Reeve). Coquille subquadrangulaire-oblongue, assez déprimée, flexueuse, obtusément angu- leuse et tronquée en arrière, ornée de plis concentriques assez rudes et de granula- tions verruqueuses autour des sommets; face extérieure de couleur olivâtre sale; nacre d’une teinte rose-pourprée pâle. Diamètre antéro-postérieur, 97 millimètres; diamètre umbono-ventral, 63 nidb- mètres. r Habitat. Mexique, dans l’Etat de Chiapas (Reeve). Observations. Cette espèce ne nous est connue que par la figure que donne Reeve d’un spécimen de la collection Cuming. La description originale ne fournit aucun ren- seignement sur la charnière de cette coquille. I. Lea réunit VU. corium, Reeve, à VU. semigranosus, Von dem Rusch, dont il diffère néanmoins par les caractères suivants : la forme générale est plus transverse, moins ovalaire, le bord ventral est plus sinueux, le côté postérieur est subanguleux. L’orne- mentation est semblable. Ces diflérences sont-elles suffisantes pour considérer les deux formes comme distinctes? Nous n’osons l’affirmer, mais nous admettons l’opinion de Lea comme très-plausible. Malheureusement nous n’avons sous les yeux aucun spécimen des U. semigranosus et U. corium. 57Î MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. D’autre part, VU. corium se rapproche aussi par sa forme transverse de Vü.psoncus, Morelet; mais il en diffère par sa forme moins trigone, son côté postérieur plus élevé, moins rostré, et ses valves plus aplaties. 12. UnIO TESTUDiNEUS, A. Morelet. (PI. LXII, %. 3, et pl. LXX, fig. 3.) Unio testudineus, A. Morelet, Testac. noviss. insulæ Cuhanm et Amer, centralis, pars I, p. 28, n“ 76, 18A1), Unio semigranosus , Reeve, Concli. Iconica, Unio, fig. 36, 186A. Unio testudineus, I. Lea, A Synopsis of the Family Vnionidæ, p. 64, 1870. Unio testudineus, F. Paetel, Cutal. der Conchyl. Sammlung, vol. 111, p. 169, 1890. Testa subœquilalei'alis , ovato-trigona , compressa, crassa, epidermide viridi-oUvacea induta, concentrice la- melloso-striata et tuberculis parvis, densis, subrhomboideis undique conspersa; latere antico subanguluto; latere postico subtruncato ; margine ventrah arcuato , haud sinuoso; margine dorsuali iitrinque declivi; umbonibus inte- gris, vix injlatis, diearicatim granosis; pagina interna valvarum pulchre cupreo-purpurascens , salmonacea; valva dextra dentibus lateralibus anticis 2 obliquis, inœqualibus (^superiore compresso, qmrum elevato; inferiore cras- siore, sulcato^, et dente laterali postico obliquo, arcuato, longo, lamelliformi munita; valva sinistra dente la- terali antico sulcato, elevato, crasso; dente cardinali compresso, sulcato-lacerato , et dentibus lateralibus posticis â obliquis, compressis, parum elevatis instructa; cicatricula musculi adductoris antici profunde impressa; cica- tricula musculi adductoris postici semiovahs, superficialis; ligamentum parum elevatum. Diam, antero-post. gi mill.; diam, umbono-ventr. 70 milL; crassit. 3 à mill. (Coli. A. Morelet). Habitat infumine Usumasinta, provincke Peten dictee, Guatemalæ (A. Morelet). Coquille subéquilatérale, ovale-trigone, comprimée, épaisse, recouverte d’un épi- derme vert-olivâtre, ornée de stries lamelleuses concentriques eU de petits tultercules serrés, plus ou moins rliomboïdaux et recouvrant toute sa surface; côté antérieur sub- anguleux; côté postérieur subtronqué; bord ventral régulièrement arqué et non si- nueux; bord dorsal déclive en avant et en arrière des sommets, qui sont entiers, à peine renflés, et qui portent des granulations alignées sur des lignes divergentes et croisées. Face interne des valves d’une belle teinte cuivrée-pourprée, saumonée. Gbarnière de la valve droite portant deux dents cardinales obliques, inégales (la supérieure comprimée, peu élevée; l’inférieure plus épaisse, sillonnée), et une dent latérale postérieure oblique, arquée, longue, lamelliforme. Charnière de la valve gauche pourvue d’une dent laté- rale antérieure sillonnée, élevée, épaisse; d’une dent cardinale comprimée, sillonnée, lacérée, et de deux dents latérales postérieures obliques, comprimées, peu élevées. Impression du muscle adducteur antérieur des valves profondément déprimée; impres- sion du muscle adducteur postérieur des valves superficielle et semi-ovalaire. Ligament peu saillant. Diamètre antéro-postérieur, 91 millimètres; diamètre umbono- ventral, 70 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 3 A millimètres (Coll. A. Morelet). 72. 572 ZOOLOGIE. Habitat. Guatemala, dans le Rio Usumasinta, département du Peten (A. Morelet). Observations. Cette belle espèce est caractérisée par sa forme régulièrement trigone, son aplatissement, sa surface entièrement granuleuse. Sur le type figuré, on remarque un sillon décurrent limitant le corselet. La coquille figurée par Reeve sous le nom de U. semigranosus concorde parfaitement avec notre type. h'Unio semigranosus figuré par Küster {^Conchijl. Cabinet, 2® édition, Unio, pl. LXXXV, fig. 1) nous paraît aussi proche de VU. semigranosus, Von dem Rusch, typique, que VU. testudineus, Morelet. Il est donc probable que VU. testudineus du Peten représente une race locale de VU. semigranosus de Tampico; mais toutefois il en diffère par sa forme moins transverse, plus équilatérale, plus trigone, et par sa surface entiè- rement granuleuse. La figure de Sowerby {in Reeve) intitulée U. testudineus représente un U. explicatus, Morelet, espèce qui n’a aucun rapport avec le véritable U. testudineus, Morelet. 13. ÜNIO PSORICUS, A. Morelet. (Pl. LXI,flg. 3.) Unio psoricus, A. Morelet, Testac. noviss. insulæ Cubanæ ei Amer, centr., pars II, p. 26, n° 146, i85i . Unio psoricus , I. Lea, A Synopsis ofthe Family Unionidæ, p. 64, 1870. Testa inæqudatera, ovalo-subtrigona , transversa, turgida , postice subrostrata et obtuse carinata, crassa, ponderosa, epidermide sordide castanea induta, concentrice et rustice plicato-sulcata , granulis irregularibus, ovatis vel rhomboideis , versus marginem ventralem raris aut obsoletis, versus umbones densis et divaricatim ordi- natis conspersa; latere antico arcuato, convexo; latere postico subtruncato et fere biangulato; margine ventrali sinuoso; margine dorsuali utrinque declivi; umbonibus latis, tessellatis, parum decorticatis ; piagina interna val- varum pulchre cupreo-qnirpurascente ; valva dextra dentibus lateralibus anticis 2 crassis, laceratis, mæquahbus {sujieriore breviore); dente cardinali sulcato, minore, et dente laterali postico longo, lamelliformi, arcuato mu- nita; valva sinistra dente laterali antico elevato, crenato, magno; dente cardinali minore sulcato, et dentibus lateralibus posticis 2 lamelliformibus instructa; cicatricula, musculi adductoris antici qirofunde impressa et vermi- culata; cicatricula musculi adductoris postici lata, subovalis, superficialis; ligamentum angustum. Diam, antero-post. 83 milL; diam, umbono-ventr. 63 mill.; crassit. âS mill. (Coli. A. Morelet). Habitat in flumine Usumasinta, promnciæ Peten dictæ, Guatemalæ (A. Morelet). Coquille inéquilatérale, ovoïde, subtrigone, transverse, renflée, subrostrée et obtu- sénient carénée en arrière, épaisse, pesante, recouverte d’un épiderme brunâtre sale, ornée de plis concentriques grossiers et de granulations irrégulières, ovoïdes ou rhom- boïdales, devenant rares ou obsolètes près du bord ventral, se montrant serrées et dis- posées en lignes divergentes près des sommets; côté antérieur arqué, convexe; côté postérieur subtronqué et presque bi-anguleux; bord ventral sinueux; bord dorsal dé- clive de chaque côté. Sommets larges, verruqueux, légèrement érodés. Intérieur des valves d’une belle couleur cuivrée-orangée. Charnière de la valve droite portant deux 573 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. dents latérales antérieures épaisses, fortement sillonnées et Inégales (la dent supérieure étant plus courte que rinférieure); une dent cardinale sillonnée, plus petite, et une dent latérale postérieure longue, lamelliforme, arquée. Charnière de la valve gauche munie d’une dent latérale antérieure, élevée, crénelée, grande; d’une dent cardinale plus petite, sillonnée, et de deux dents latérales postérieures lamelliformes. Impres- sion du muscle adducteur postérieur des valves large, subovale, superficielle. Ligament étroit. Diamètre antéro-postérieur, 83 millimètres; diamètre umbono- ventral, 63 milli- mètres; épaisseur des deux valves, /»3 millimètres (Coll. A. Morelet). Habitat. Guatemala, dans le Rio Usumasinta, département du Peten (A. Morelet). Observations. Cette belle espèce appartient au groupe de YU. semigranosus , Von dem Busch; elle s’en distingue facilement par sa forme transverse, ses valves très-convexes, son bord ventral 'sinueux, son côté antérieur court, etc. Elle diffère de YUnio Crocodilo- rum, Morelet, par ses valves beaucoup plus élevées, son côté postérieur plus caréné, son bord ventral sinueux, etc. Elle forme en quelque sorte le passage entre ces deux espèces, si éloignées l’une de l’autre, au premier abord. 14. UnîO ostreatus, A. Alorelet. (PI. LXIir,fig. 3, etpl.LXX, fig. 4.) ünio ostreatus, A. Morelet, Testac. noviss. insulæ CmImiub et Amer, centr., pars I, p. 29, 11° 79, 18/19. Unio ostreatus, I. Lea, A Synopsis of tJie Family Uuioiiidæ, p. 63, 1870. Testa suhœquilatera , trigona, suheordata, subdepressa, postice et oblique angulato-bicarinata , albida, cre- tacea, crassa, epidermide pallide luteo-viresceiite induta, concentrice et rude qdicato-lamellosa, plicis gi-anulis irregularibus , trigonis, interdum radiatim striatis ornatis; latere antico primum obliquo, sidmcctilineo , declivi; latere postico arcuato; margine dorsuali utrinque declivi; margine ventrali arcuato , paululum sinuoso; umbonibus enspato-granosis , integris, antice injlexis ; pagina interna valvarum albida, centro subflavicante aut aureo-pur- purascente; cavitate umbonali profunda; valva dextra dentibus lateralibus anticis 9 valde inæqualibus (superiore VIX conspicuo; inferiore crasso, sulcato), et dente laterali postico obliquo, lamelliformi instructa; valva sinistra dente laterali antico valido, crasso, sulcato; dente cardinali minore, lacerato, et dentibus lateralibus posticis 2 lamelliformibus munita; cicatricula musculi adductoris antici profunde impressa; cicatricula musculi adductoris postici suj)erficialis , semi-ovalis ; ligamentum p>ar uni prominens. Diam, antero-qmst. Gâ milL; diam, umbono-ventr. 60 mill.; crassit. 2 g mill. (CoH. A. Morelet). Habitat in fumine Usumasinta , jrrovinciæ Peten dictee, Guatemalæ (A. Morelet). Coquille subéquilatérale, trigone-subcordiforme , subdéprimée, anguleuse etbicarénée obliquement en arrière, blanche, subcrayeuse, épaisse, recouverte d’un épiderme d’un jaune verdâtre pâle, ornée de plis lamelleux, concentriques, portant des granulations irrégulières, inégales, trigones ou striées longitudinalement; côté antérieur d’abord oblique, subrectiligne, déclive; côté postérieur arqué; bord dorsal déclive de chaque 574 ZOOLOGIE. côté; bord ventral arqué, un peu sinueux en arrière. Sommets grossièrement granuleux, entiers, légèrement infléchis en avant. Intérieur des valves blanchâtre à la périphérie, jaunâtre ou d’une teinte dorée-pourprée au centre; cavité umhonale profonde. Charnière de la valve droite portant deux dents latérales antérieures très-inégales (la supérieure à ])eine visible, rinférieure épaisse, sillonnée) et une dent latérale postérieure oblique, lamelliforme. Valve gauche portant une dent latérale antérieure forte, épaisse, sillon- née; une dent cardinale plus faible, sillonnée, à bord déchiqueté, et deux dents laté- l’ales postérieures, lamelliformes. Impression du muscle adducteur antérieur des valves profondément déprimée; impression du muscle adducteur postérieur des valves superfi- cielle, semi-ovalaire. Ligament peu saillant. Diamètre antéro-postérieur, 64 millimètres; diamètre umbono-ventral , 6o milli- mètres; épaisseur des deux valves, aq millimètres (Coll. A. Morelet). Habilat. Guatemala, dans le Piio Usumasinta, département du Peten (A. Morelet). Observations. Espèce trigone élevée, qui par sa forme se rapproche de YUnio testudi- iieiis, Morelet, mais qui en diffère par son contour plus cordiforme, ses crochets plus infléchis en avant, sa coloration plus claire, son côté postérieur caréné, ses tubercules des plis concentriques sillonnés longitudinalement, sa dent latérale antérieure et supé- rieure de la valve droite presque nulle, sa nacre blanchâtre ou jaunâtre, etc. Son nom spécifique lui a été donné sans doute à cause de la rugosité de ses plis con- centriques et de l’aspect crétacé de son test, sur les parties non recouvertes par l’épi- derme. Nous n’avons vu qu’un seul spécimen, qui est le type décrit par Morelet. 15. LinIO UsuMASINTÆ, Crosse et Fischer, (PI LXIII, lig. 4, etpl. LXVII, lig. 5.) Unio Usvmasiiilœ , Crosse et Fischer, Journ. de Conchyl., vol. XL, p. 29/i, 1899. Testa iimquilalerahs, trigono-cordata , cyremjormis , valde mjlata , postice hicarmata, albida, cretacea, crassa, ponderosa, epidermide cinereo-olivacea induta, concentrice et aspere plicata; plicis irregularibus et gra- nulis raris ornatis; latere antico primum concavo et lunidam parvam formante; latere postico arcuato , postice biangulato; margine ventrali arcuato, subsinuoso; inargine dorsuali utrinque declivi; umbonibus tumidis, deciis- satim gramdosis, integris, antrorsum procumbentibus ; pagina interna valvarum alba, centro qmllide rosea ; cavi- tate umbonali profunda; l'alva dextra dentibus lateralibus anticis 2 valde inæqualibus fuperiore obsoleto; infe- riore valido, crasso, lacerato) et dente laterali postico obliquo, lamelliformi instructa; valva sinistra dente laterali antico brevi, crasso, lacerato; dente cardinali minore, sulcato; dentibus lateralibus jwsticis 2 obliquis, lamelliformibus munita; cicatricula musculi adductoris antici valvarum profmde impressa; cicatricula musculi adductoris postici superficialis, semiovalis; ligamentum breviusculum. Ihain. antero-post. à'p mill.; diam, umbono-ventr . 42 mill.; crassit. 33 mill. (Coii. A. Morelet). Habitat in flumine Usumasinta , provinciœ Peten dictœ, Guatemala (A. Morelet). MOLLUSQUES TERRESTRES ET ELUVIATILES. 575 Cofjuille iiiéqiiilatérale, trigone-cordiforme, ayant Laspect cTun Cyrena, Irès-reiitlée, bicarénée en arrière, blanchâtre, crayeuse, épaisse, pesante, recouverte (run épiderme d’un gris olivâtre sale, ornée de plis concentriques grossiers, irréguliers, et portant quelques rares tubercules granuleux; côté antérieur d’abord concave, par suite de la présence d’une petite bande enfoncée; côté postérieur arqué, bi-anguleux en arrière; bord ventral arqué et légèrement sinueux; bord dorsal déclive, de chaque côté; crochets renflés, entiers, infléchis en avant, et ornés de tubercules disposés en lignes croisées. Face intérieure des valves blanche à la périphérie, rose pâle au centre; cavité umbonale profonde. Valve droite portant deux dents latérales antérieures, très-inégales (la supé- rieure obsolète, l’inférieure forte, épaisse, déchiquetée), et une dent latérale postérieure oblique, lamelliforme. Charnière de la valve gauche composée d’une dent latérale anté- rieure, courte, épaisse, sillonnée et déchiquetée, d’une dent cardinale plus faible, sd- lonnée, et de deux dents latérales postérieures, obliques, lamelliformes. Impression du muscle adducteur antérieur des valves profonde, à surface inégale et raboteuse; impres- sion du muscle adducteur postérieur des valves superficielle, semi-ovalaire. Ligament assez court. Diamètre antéro-postérieur, ây millimètres; diamètre umbono-marginal, milli- mètres; épaisseur des deux valves, 33 millimètres (Coll. y\. Morelet). Habitat. Guatemala, dans le Rio Usumasinta, département du Peten (A. Morelet). Observations. Cette coquille, que nous décrivons d’après un spécimen en très-bon état et très-adulte de la collection Morelet, nous paraît voisine de VU. ostreatas, More- let. Elle en diffère par sa forme plus renflée, ses crochets plus enroulés en avant, ses tubercules de la surface très-rares, ses carènes postérieures plus marquées, ses dents latérales antérieures plus courtes, sa taille plus faible, son épaisseur plus grande, etc. Malgré ces différences, elle pourrait peut-être bien n’en être qu’une variété très-aber- rante. Nous devons dire néanmoins que nous avons reçu en communication de M. H. von Ihering une valve d’un spécimen conforme à notre type, au moins aussi renflé, mais plus grand et plus transverse (diamètre antéro-postérieur, 63 millimètres; diamètre umbono-ventral, 5i millimètres). VU. Usumasintæ rappelle un jieu par sa forme VU. sphcniopsis, Morelet; mais il s’en distingue par ses crochets plus saillants et plus infléchis, par son côté postérieur plus convexe, par son côté antérieur plus concave, par ses dents latérales plus déclives, par sa surface ornée de granulations éparses, qui manquent toujours chez VU. spheniopsis, par ses sommets fortement tuberculeux, etc. Nous avons conservé, en nommant cette coquille, la vieille dénomination Usuma- sinta, qu’on trouve sur les cartes non récentes et dans les ouvrages de divers auteurs (notamment dans les Testacea novissima d A . Morelet. Aujourd’hui, l’orthographe ofli- cielle est Usumacinta. 576 ZOOLOGIE. 16. Unio PERCOMPRESSUS, E. von Martens. U)iio pcrcompresstis , E. von Martens, Sitzungsber. dcr Gesellsch. naturforsch. Freunde zu Berlin, p. 107, 1887. Testa trlgono-orbiculans , perco7npressa , suhœqiûlatera , crassa, rugis concentricis rudibus, plus minusve gra- nosis sculpta, mtus purpurea , rarius albicans; mai^go anticus primum concavmsculus , clein convexe rotundatus; margo dorsualis posterior primum leviter descendens; ventralis leviter sinuatus; vertices prominuli, antrorsum incumbentes ; dentes cardinales validi, verticaliter elongati, multisulcaii ; dentes laterales modice longi, leviter arcuati (E. von Martens). Diam, antero-post. g6-i 1 â milL; allit. 88-8g mill.; crassit. a 8-3 8 mill. Vertices in ijS-alj longitu- dinis Sltl. Habitat in Rio de las Salinas, provmciee Peten dictce, Guatemalæ (0. Stoll). Coquille trigone -orbiciilaire, très -comprimée, subéquilalérale , épaisse, ornée de rides concentriques plus ou moins granuleuses; intérieur des valves pourpré, rarement blanchâtre; bord antérieur d’abord un peu concave, puis convexe-arrondi; bord dorsal postérieur d’abord légèrement descendant; bord ventral un peu sinueux; sommets un peu saillants, s’inclinant en avant. Dents cardinales (latérales antérieures) fortes, ver- ticalement allongées, sillonnées; dents latérales (postérieures) médiocrement longues, légèrement arquées. Diamètre antéro-postérieur, q6 à iiâ millimètres; hauteur, 88 à 89 millimètres; épaisseur des deux valves, 28 à 38 millimètres. Sommets placés du i/3 aux 2/7 de la longueur des valves. Habitat. Guatemala, dans le Rio de las Salinas, département du Peten (0. Stoll). Observations. Nous ne connaissons, au sujet de cette grande espèce, que la diagnose publiée par M. E. von Martens; nous supposons qu’elle s’applique à une coquille du groupe de VU. ostreatus, Morelet, mais qui atteint de plus grandes dimensions. Elle en dilTère par sa partie postérieure non carénée, son bord antérieur d’abord légèrement concave et ses valves plus aplaties. 17. Enio Morini, A. Morelet. (PI. LX,fig. 2, et pi. LXVIl, lig. /..) Unio Morini, A.^lorelet, Testac. noviss. insulœ Cuhanm et Amer, centralis, pars II, p. 25, n“ 147, i85i. Unio Morini, I. Lea, A Synopsis of the Family Unionidœ , p. 63, 1870. Testa valde inœquilateralis, subtrapezoidnlis , oblonga, depressiuscula , obtuse bicarmata, epidermide eas- taneo-fusca induta, Imnelloso-striata , granulis rotmulis vel trigonis, irregularibus , ah apice radialim ordinatis et plicis ad marginem dorsualem obliijue ascendentibus ornata; latere antico brevissimo; latere postico compresso, producto, truncato; margine ventrali subrecto, vix sinuoso; margine dorsuali subhorizontali ; umbonibus paixis , VIX prominentibus; pagina interna valvarum alba , pallide cærulescens et roseola; valva dextra dentibus latera- MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 577 Ubus anticis 2 (^superiore obsoleto; inferiore magno, bipartito^ et dente laterali postico elevato, lamelUJormi mu- nita; valva sinistra dente laterali antico, valido, bifido; dente cardinali parvo, obliquo; dentibus latercdibus posticis 2 lamelliformibus, inœqucdibus fmferiore magis elevatof, cicatricula muscidi adductoris antici rugosa, profunde impressa; cicatricida musculi adductoris postici semiovalis, superficialis ; ligamentum angustum , parum elevatum. Diam, antero-post. y 5 mill.; diam, umbono-ventr, hy milL; crassit. q8 mill. (Coli. A. Morelet). Habitat in fumine Usumasinta , provincue Peten dictai, Guatemalæ (^A. Morelet). Coquille très-inéqiiilatérale , sub trapézoïdale, oblongiie, déprimée, obtiisémeiit bi- carénée, recouverte d’un épiderme brunâtre, ornée de stries d’accroissement sublamel- leuses, de granulations arrondies ou trigones, irrégulières, petites, prenant une direc- tion rayonnée à partir du sommet des valves, et de plis obliquement ascendants vers le bord dorsal; côté antérieur très-court; côté postérieur comprimé, prolongé, tronqué; bord ventral presque rectiligne et à peine subsinueux; bord dorsal subborizontal; um- bones à peine saillants. Intérieur des valves blanc, avec des reflets bleuâtres ou rosés très-pâles. Charnière de la valve droite portant deux dents latérales antérieures (la supérieure obsolète; l’inférieure grande, bifide) et une dent latérale postérieure élevée, lamelliforme. Charnière de la valve gauche portant une dent latérale antérieure épaisse, bifide; une dent cardinale petite, oblique; deux dents latérales postérieures inégales et dont l’inférieure est la plus élevée. Impression de l’adducteur antérieur des valves ru- gueuse, profondément marquée; impression de l’adducteur postérieur des valves super- ficielle, semi-ovalaire. Ligament étroit, peu élevé. Diamètre antéro-postérieur, 76 millimètres; diamètre umbono-ventral, A 7 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 28 millimètres (Coll. A. Morelet). Habitat. Guatemala, dans le Rio Usumasinta, département du Peten (A. Morelet). Observations. Espèce qui présente l’ornementation extérieure des Unio psoricus , Alo- relet; U. testudineus, Morelet; U. ostreatus, Morelet; U. semigranosus , Von dem Buscb , avec une forme allongée, transverse et toute différente. Nous n’avons vu qu’un seul individu, et nous ignorons si cette forme est constante. L’aplatissement des valves en arrière et dans la région umbonale est aussi un caractère remarquable. 18. Umo Crocodilorum, A. Morelet. (PI. LX,%. 3,etpl. LXVH,ng. 3.) Unio Crocodilorum, A. Morelel, Testac. noviss. iimilœ Cuhanm et Amer, cenlr., pars I, p. 28, n“ 7/1, i8/ig. Unio pliciferus , SowerhY, in Reeve, Conchol. Iconica, lig. 3y, i864 {non U. pliciferus , Sowerby, ibid., fig. 387, 1868). Unio Crocodilorum, Sowerby, in Reeve, Conch. Icon. {Errata), Unio, 1868. Unio pliciferus {pars), I. Lea, A Synopsis of the Family Unionidœ, p. 3i, 1870. Unio Crocodilorum, F, Paetel, Catal. der Concliyl. Sammlung, vol. III, p. 1/19, i8go. Testa mœcqudaterahs , subovalis, tumida, crassa, sub epidermide nigricante aut fusco-olivacea albo-calcarea , 73 ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — Vil' PiUTlE. II, TMPIUMERIE NATÎONAI.E. 578 ZOOLOGIE. tuherculis nodulosis, subrotundis aut oblongis, densis, prominentibus, prope umbones magis copiosis, et plicis ad marginem dorsualem ascendentibus rugosa ; latere antico brevi, rotundato; latere postico attenuato , obtuse rostrato ; margine ventrali et margine dorsuali arcuatis; umbonibus tumidis, decorticatis; pagina interna valvarum aureo, roseo aut fusco-purpurea , rarius alba; valva dextra dentibus lateralibus anticis a validis, sulcatis, inœqualibus {^superiore compresso, inferiore crasso f et dente laterali postico obliquo, alto, lamelliformi, elongato, instructa; valva sinistra dente laterali antico, elevato, crasso, sulcato , dente cardinali trigono, sulcato, et dentibus latera- libus posticis 2 longis, prominentibus, lamelliformibus munita; cicatricula muscidi adductoris antici semiovalis , profunde impressa et rugata; cicatricula musculi adductoris postici latior, superficialis; ligamentum angustum, modice elevatum. Diam, antero-post. 70 mill.; diam, umbono-ventr. ào mill.; crassit. 3o mill. (Coli. A. Morelet). Var. /3, semipiistulata (pl. LX, fig. /i). Testa tuberculis dimidiam testam modo occupantibus ornata. Diam, antero-post. 'p à mill.; diam, umbono-ventr. â5 mill.; crassit. 33 mill. (Coli. A. Morelet). Var. y, preestricta (^pl. LX, fig. 5). Testa brevior, tumidior, tuberculis raris , ad umbones modo conspicuis. Diam, antero-post. 60 mill.; diam, umbono-ventr. üo mill.; crassit. 3i mill. (Coli. A. Morelet). Habitat injluminc Usumasinta , provincial Peten dictœ, Guatemalœ (A. Morelet). Coquille inéqiiilatérale, siibovale, renflée, épaisse, d’un blanc calcaire sous un épi- derme noirâtre ou d’un brun olivâtre, ornée de tubercules noduleux, subarrondis ou oblongs, serrés, proéminents, plus abondants près des sommets, et de plis ascendants, occupant le voisinage du bord dorsal en arrière des crochets; côté antérieur assez court et arrondi; côté postérieur atténué, obtusément rostré; bord ventral arqué, légèrement sinueux; bord dorsal arqué; sommets renflés, érodés. Intérieur des valves d’une belle couleur brun doré, rosé ou pourpré, rarement blanche. Charnière de la valve droite composée de deux dents latérales antérieures fortes, sillonnées, inégales (la supérieure comprimée, l’inférieure épaisse) et d’une dent latérale postérieure oblique, élevée, lamelliforme. Charnière de la valve gauche portant : une dent latérale antérieure éle- vée , épaisse , sillonnée ; une dent cardinale trigone , sillonnée , et deux dents latérales postérieures longues, proéminentes et lamelliformes. Impression de l’adducteur anté- rieur des valves profonde, rugueuse; impression de l’adducteur postérieur superficielle et plus large. Ligament assez étroit et peu élevé. Diamètre antéro-postérieur, 70 millimètres; diamètre umbono-ventral, âo milli- mètres; épaisseur des deux valves, 3o millimètres (Coll. A. Morelet). Var. |S, semiqmslulata (pi. LX, fig. A). Coquille ornée de tubercules sur la moitié seulement de sa surface; intérieur des valves blanc. Diamètre antéro-postérieur, 7 A millimètres; diamètre umbono-ventral, A 5 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 33 millimètres (Coll. A. Morelet). Var. y, præstricta (pi. LX, fig. 5). Coquille plus courte, plus renflée, portant quel- ques tubercules à la région umbonale. Diamètre antéro-postérieur, 60 millimètres; diamètre umbono-ventral, Ao milli- mètres; épaisseur des deux valves, 3i millimètres (Coll. A. Morelet). 579 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. Habitat. Guatemala, clans le Rio Usmnasinta, département du Peten (A. Morelet). Observations. Cette belle espèce a été confondue par les auteurs (Sowerby, I. Lea) avec VUnio pUciferus, Lea, dont elle se distingue facilement par sa taille toujours plus élevée, sa forme plus rostrée en arrière, plus renflée en avant, et par son système d’or- nementation consistant en tubercules étendus sur toute la région umbonale et en plis placés au voisinage du bord dorsal. Les plis sont disposés comme ceux de VU. plict- ferus, Lea; mais dans cette espèce on ne voit pas de tubercules. La coloration de la nacre est semblable dans les deux espèces. VUnio Morini, Alorelet, diffère de VU. Crocodilorum par sa co({uille plus aplatie, très- inécpiilatérale , très- comprimée et largement tronc|uée en arrière : en outre, la dent latérale antérieure supérieure de la valve droite est obsolète. 19. UnIO distinctus, Grosse et Fischer. (PL LXIX, %. 2, 2rt.) Unio distinctus, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyl., vol. XLI, p. i lo, 1898. Testa mæqullalem, ovato-transversa , tumidula, postice subrostrala , crassa, ponderosa, epidermide fusco-oh- vacea induta, concentrice et aspere striata, versus umbones regulariter et dense reticulata, postice radiatim pli- cata; latere antico subangulalo ; latere postico subtruncato ; area obsolete delimitala et angulata; margine ventrali arcuato, subsinuoso; margine dorsuali ulrinque declivi; umbonibus vix prominentibus , decussatis, parum decor- ticatis; pagina interna valvarum qndchre fusco-cuprea , purpurascens ; valva dextra dentibus lateralibus anticis 9 brevibus, mœqualibus, valide sulcatis, laceratis (^inferno latiore et crassiorey, dente cardinali obliquo , parvo , sulcato; dente laterali postico oblongo , obliquo, munita; vcdva sinistra dente laterali antico crasso, prominente, sulcato; dente cardinali breviore, granoso-sulcato ; dentibus lateralibus posticis 9 lamelliformibus , longis, inœqua- libus fnferno prominentiore) , instructa; cicatricula musculi adductoris antici valvarum profunde impressa, ru- gosa, trregidnriter ovalis; cicatricula musculi adductoris qmstici valvarum superficialis , latior, subrotunda; liga- mentum crassiusculum, castaneum. Diam, antero-post. yg mill.; diam, umbono-venfr. 5o mill.; crassit. 33 mill. (Mus. Parisiense). Habitat in Jlumine Cosamaloapam , prope Chacoltianguiz , provinciæ Vera Cruz dictæ, reipublicee Mexicance (A. Salle). Gorjuille inéf|uilatérale, ovale-transverse, légèrement renflée, subrostrée en arrière, épaisse, pesante, recouverte d’un épiderme d’un brun olivâtre, régulièrement et fine- ment treillissée vers les sommets, ornée de plis rayonnants en arrière de ceux-ci; côté antérieur subanguleux; côté postérieur subtroncjué; aréa mal limitée et subanguleuse; bord ventral arc[ué, un peu sinueux; bord dorsal déclive de chaque côté; sommets à peine saillants, faiblement décortiqués. Intérieur des valves d’une belle teinte brunâtre, cuivreuse, pourprée. Gharnière de la valve droite portant deux dents latérales anté- rieures courtes, inégales, fortement sillonnées, lacérées (la dent inférieure est plus large et plus épaisse que la dent supérieure); une dent cardinale petite, oblique, sil- 580 ZOOLOGIE. lonnëe; une dent latérale postérieure oblongue et oblique. Gbarnière de la valve gauche munie d’une dent latérale antérieure épaisse, proéminente, sillonnée; d’une dent car- dinale plus courte, granuleuse, sillonnée; de deux dents latérales postérieures lamel- liformes, allongées, inégales (l’inférieure plus saillante). Impression du muscle adduc- teur antérieur des valves profonde, rugueuse, irrégulièrement ovale; impression du muscle adducteur postérieur des valves superficielle, plus large et subarrondie. Liga- ment assez épais, de couleur brunâtre. Diamètre antéro-postérieur, yq millimètres; diamètre umbono- ventral, 5o milli- mètres; épaisseur des deux valves, 33 millimètres (Muséum de Paris). Habitat. Mexique, dans le Rio Gosamaloapam, près de Ghacoltianguiz, Etat de Vera Gruz (A. Sallé). Observations. Gette espèce ne nous est connue que par les deux spécimens conservés dans les collections du Muséum d’histoire naturelle de Paris. Ils étaient désignés sous l’appellation, restée manuscrite, à'Unio distinctus, que nous avons conservée. VU. distinctus appartient au groupe de VU. psoricus, Morelet; mais il est moins élevé, plus transverse, à contour plus anguleux en avant, à sommets moins renflés. Il est en quelque sorte intermédiaire entre cette espèce et VU. Crocodilorum, Morelet, forme tout a fait transverse et allongée. 20. ÜNIO PLIGIFERÜS, I. Lea. (PI. LXV, fig. 2, et pl. LXK, fig. 2 et 2 a.) Unio carbonarius , I. Lea?, Transact. of Amer. Philos. Soc., vol. VI, p. 87, pl. XI, fig. 82, 1886. Unio pliciferiis , I. Lea, Transact. of Amer. Philos. Soc., vol. VI, p. 61, pl. XVII, fig. 58, 1886. Unio pleœus, Conrad, Monogr. of the Family Unionidæ, etc., p. 89, pl. XLIX, fig. 1 et 2 , 1888. Unio carbonarius, I. Lea, Observ. on the Genus Unio, vol. II, p. 87, 23l- XI, fig. 87, 1888. Unio plicifer us , I. Lea, Observ. on the Genus Unio, vol. II, p. 61, jd- XVII, fig. 58, 1888. Unio plexus, Conrad, Proceed. of Acad, of Nat. Sciences of Philadelphia , vol. VI, p. 255, i858. Unio plie férus , Küster, in Martini und Cbemnitz, Syst. Conch. Cabin., 2° ëd., Unio, p. 1/12, jd. XLII, fig. 1, i856. Unio pliciferus, S. Hanley, An illuslr. and descr. Catal. of recent Bivalve Shells, p. 176, 2^1- XX, fig. 82 , i856. Unio carbonarius, S. Hanley, An illustr. and descr. Catal. of recent Bivalve Shells, p. i84, pl. XXII, fig. 10, et 2d. XXIII, fig. 12, i856. Unio pliciferus , H. et A. Adams, The Genera qf recent Mollusca , vol. II, p. 497, 1887. Unio pliciferus, I. Lea, Checlc Lists of the Shells ofNorth America, Unionidæ, n° 19, 1860. Unio pliciferus , Chenu, Manuel de Conchyl. et de Paléont. conchyl., vol. II, p. i42, fig. 702, 1862. Unio carbonarius, E. von Martens, Malahozool. Blàiter, vol. XII, p. 72, i865. Unio pliciferus , E. vonMarlens, Malahozool. Blàtter, vol. XII, p. 72, i865. Unio pliciferus , Sowerby in Reeve, Conchol. Iconica, Unio, fig. 887, 1868. Unio pliciferus , I. Lea, Synops. qf the Family Unionidæ, 2). 81, 1870. Unio carbonarius, F. Paetel, Catal. der Conchyl. Sammlung, vol. III, p. 147, 1890. Testa inæqiiilateralis , transversim suhovalis, mflata, solida, epidermide nigra induta, concentrice et rustice striata, plicis divaricatis, angustis prope umbones et m arca postica ornata; latere antico brem, arcuato, cum 581 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. margine dorsuali angulatim juncto ; latere postico oblique declivi; margine ventrali arcuato; margine dorsuali ante umbones subhorizonlali , pone umbones vix declivi; umbonibus decorticatis, scepe profunde erosis; pagina interna valvarum pulchre fusco-cuprea ; cardo crassiusculus ; valva dextra dentibus lateralibus anticis brevibus 2 , in- aequalibus {^superno parvo; inferno magno, sulcato-laceratof et dente laterali postico elongato, subarcuato, mu- nita; valva sinistra dente laterali antico, mediocri, sulcato, dente cardinali majore, sidcato, lacerato, et dentibus lateralibus posticis 2 lamelliformibus instructa; cicatricula musculi adductoris antici valvarum profunda , aspera, corrugata; cicatricula musculi adductoris postici valvarum superficialis ; ligamentum breviusculum. Diam, antero-post. 56 milL; diam, umbono-ventr. 35 milL; crassit. 36 mill. (Coli. A. Salle). Var. (3, minor (pl. LXIX, fig. h). Diam, antero-post. 33 mill.; diam, umbono-ventr. s3 mill.; crassit. 16 mill. (Coli. A. Salle). Habitat in Rio MedelUn , provinciæ Vera Cruz dictæ (Burrough), in republica Mexicana. Coquille inéquilatérale, transversalement subovale, renflée, solide, recouverte d’un épiderme d’un noir intense, ornée de stries grossières, inégales, concentriques et de plis étroits, divergents au voisinage des sommets et sur l’aréa postérieure. Côté antérieur court, arqué; côté postérieur obliquement déclive; bord ventral arqué; bord dorsal sub- horizontal en avant des sommets, à peine déclive en arrière; umbones décortiqués, souvent érodés profondément. Intérieur des valves d’une belle couleur métallique d’un brun cuivré. Charnière assez épaisse. Valve droite portant deux dents latérales anté- rieures, courtes, inégales (la supérieure petite; l’inférieure grande, sillonnée, lacérée) et une dent latérale postérieure allongée, subarquée. Valve gauche portant une dent latérale antérieure médiocre, sillonnée; une dent cardinale plus grande, sillonnée, lacé- rée, et deux dents latérales postérieures lamelliformes. Impression du muscle adducteur antérieur des valves profonde, rugueuse; impression du muscle adducteur postérieur des valves superficielle. Ligament relativement court. Diamètre antéro-postérieur, 561/2 millimètres; diamètre umbono-ventral, 35 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 26 millimètres. Var. minor (pL LXIX, fig. 5). Diamètre antéro-postérieur, 33 millimètres; diamètre umbono-ventral, 2 3 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 16 millimètres. Habitat. Dans le Rio Medellin, État de Vera Cruz, Alexique (Burrough). Observations. Espèce bien distincte de toutes ses congénères par sa coloration d’un noir foncé extérieurement, sa nacre d’une teinte cuivreuse brunâtre, sa forme allongée, ses plis ne couvrant qu’une faible partie de sa surface. La figure originale de Lea est excellente. Alais quelques pages avant la description de VU. pHciferas, I. Lea a décrit et mal figuré un U. carbonarius dont voici la diagnose originale : Testa subtruncata, tumida, transversa, inœquilateralis , subemarginata ; valvulis crassis; natibus subprominulis ; epider- mide nigra; dentibus cardinalibus grandiusculis; lateralibus qmrvis suber assisque ; margarita purpurea et iridescente. 582 ZOOLOGIE. Les dimensions de VU. carhonarius sont : longueur, 6i millimètres; hauteur, 35 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 28 millimètres. Cette cocpiille est arquée, fruste; le bord ventral est sinueux; les plis ne sont pas visibles, puisque la description n’en fait pas mention. I. Lea, dans son Synopsis of the Family Unionidœ, p. 3i, 1870, considère VU. carho- narius comme un vieil individu usé de V U . pliciferus , ce qui nous semble douteux. En droit strict, c’est VU. pliciferus qui devrait tomber dans la synonymie de VU. carhonarius, puisque ce dernier a l’antériorité; mais, en présence de l’imperfection de la diagnose de VU. carhonarius et de rincertitude de son identification avec VU. pliciferus, nous con- servons ce dernier nom, comme seul bien caractérisé. Conrad a voulu établir la priorité de son U. plexus sur VU. carhonarius, mais sa pré- tention est insoutenable. On a placé dans la synonymie de VU. pliciferus un certain nombre d’espèces très-dis- tinctes. C’est ainsi que Conrad y joint VUnio suhtrapezius, Philippi, de l’Amérique du Sud; que Martens l’identifie avec VU. seniigranosus , Von dem Busch, et que Lea y rap- porte VU. Crocodilorimi, Morelet. 21. Unio pigerrimus. Crosse et Fischer. (PI. LXV, fig. 1 et 1 a.) Unio pigerrimus , Crosse et Fischer, Joiirn. de Conchyliologie, vol. XLI, p. agS, 1898. Testa inæquilateraîis , subovalis, iiijlata, crnssa, ponderosa, epidermide olivaceo-nigricante induta, divari- catm et aspere phc fera, plias posttce ciirvatini ascendentibus; latere antico brevi, arcuato; latere postico trunca-- tulo; margine ventrali regulariter arcuato; margine dorsuali ante umbones declivi, pone umbones sublionzontali , parum descendente; umbones decorticati, pliciferi; pagina interna valvarum subroseo-albida ; cardo crassus; valva dextra dentibus lateralibus anticis 2 valde inaequalibus (^superno vix conspicuo; inferno qerommente, crasso, sulcato) et dente laterali vix arcuato, longo, sublanielliformi munita; valva sinistra dente laterali antico trigono, crasso; dente cardinali prominentiore , lato, trigono, sulcato, et dentibus lateralibus posticis elongatis instructa; cicatricula muscidi adductoris antici valvarum profunda, valde corrugata; cicatricula muscidi adductoris postici valvarum superficialis. Diam, antero-post. 5y mill.; diam, iimbono-ventr. 38 milL; crassit. 27 mill. (Coli. A. Salle). Habitat in republica Mexicana (A. Salle). Coquille inéc|uilatérale, subovale, renflée, épaisse, pesante, recouverte d’un épi- derme olivâtre-noirâtre , ornée de plis rudes et divergents , qui , en arrière , se redressent en se courbant; côté antérieur court, arqué; côté postérieur obliquement subtronqué; bord ventral régulièrement arqué; bord dorsal déclive en avant des sommets, subhori- zontal et peu descendant en arrière; umbones décortiqués, mais plicifères. Intérieur des valves d’un blanc un peu teinté de rose. Charnière épaisse. Valve droite portant deux dents latérales antérieures très-inégales (la supérieure à peine visible; l’inférieure pro- 583 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. éminente, épaisse, sillonnée) et une dent latérale postérieure à peine arquée, allongée, sublamelliforine. Valve gauche portant une dent latérale antérieure trigone, épaisse; une dent cardinale plus saillante, large, trigone, sillonnée, et deux dents latérales |)ostérieures allongées. Impression du muscle adducteur antérieur des valves profonde, très-rugueuse; impression du muscle adducteur postérieur des valves superficielle. Diamètre antéro-postérieur, 5 9 millimètres; diamètre umbono-ventral, 38 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 27 millimètres (Coll. A. Sallé). Habitat. Mexique (A. Sallé). Observations. Cette coquille a quelques rapports avec VU. pliciferus, Lea; elle en diffère par son épaisseur considérable, sa taille et sa hauteur supérieures, ses plis plus gros, couvrant presque toute la surface des valves, sa forme générale moins allongée, sa nacre blanchâtre et à peine teintée de rose. SECTÎO AÎL PAGHYNAIAS, Crosse et Fischer, 1898 h 22. UniO SPHENIOPSIS, A. Morelet. ( PI. LXI , fig. 9 , 2 fl et 2 i. ) Unio spheniopsis, A. Morelet, Teslac. noviss. insulœ Cubanœ et Amer, cenlr., pars I, p. 2g, 11° 80, iS/ig. Unio spheniopsis, I. Lea, A Synopsis of the Family Unionidœ, p. 64, 1870. Testa siihœquihtera , trigono-cuneata , cordata, valde mjlata, postice carinata, crassa , ponderosa , epidermide luteo-virescente induta, concentrice plicata, postice interdum radiatim siihplicata, haud granulosa; latere antico ohliquo, declivi, subplanulato ; latere postico arcuato-declivi , versus hasin angulato; margine ventrali arcuato- sinuoso; margine dorsuali utrinque valde declivi; umbonibus latis, sulcatis, non tuberculosis , antrorsum vix in- flexis; pagina interna valvarum alba; valva dextra dentibus lateralibus anticis 2 brevibus, inœqualibus (^supe- riore parvo, compresso; inferiore crasso, rugoso) et dente laterali postico arcuato, lamelliformi instructa; valva sinistra dente laterali antico prominente , crasso, rugoso, brevi; dente cardinali valido, trigono, sulcato, et den- tibus lateralibus posticis 2 lamelliformibus munita; cicatricula muscidi adductoris antici profunde excavata; cica- tricida musculi adductoris postici lata, superficialis , semiovalis. Diam. antero-j)Ost. 5i mill.; diam, umbono-ventr . A3 mill.; crassit. 3y mdl. (Coli. A. Morelet). Habitat in regione superiore f uminis Usumasinta, in provincia Peten dicta, Gualemalæ (A. Morelet). Coquille subéquilatérale, trigone-cunéiforme, cordiforme, très-renflée, carénée en arrière, épaisse, pesante, revêtue d’un épiderme d’un jaune verdâtre, ornée de plis con- centriques, montrant a sa partie postérieure quelques plis rayonnants et irréguliers, dépourvue complètement de tubercules ou de granulations; côté antérieur, oblique, ' Etymologie : 'auyys, crassus, et raiâ?, iiaias. 584 ZOOLOGIE. déclive, subplane; côté postérieur arqué-déclive , anguleux à la base; bord ventral convexe-sinueux; bord dorsal déclive de chaque côté; sommets larges, sillonnés, non tuberculeux, à peine infléchis en avant. Face intérieure des valves d’un beau blanc nacré uniforme. Charnière de la valve droite portant deux dents latérales antérieures courtes, inégales (la supérieure petite, comprimée; l’inférieure épaisse, rugueuse), et une dent latérale postérieure arquée, lamelliforme. Charnière delà valve gauche com- posée d’une dent latérale antérieure saillante, épaisse, rugueuse, courte; d’une dent cardinale forte, trigone, sillonnée; et de deux dents latérales postérieures lamelliformes. Impression du muscle adducteur antérieur des valves très-profondément excavée; im- pression du muscle adducteur postérieur des valves large, superficielle, semi-ovalaire. Diamètre antéro-postérieur, 5i millimètres; diamètre umbono-ventral , 43 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 87 millimètres (Coll. A. Morelet). Habitat. Guatemala, dans la région supérieure du Rio Usumasinta, département du Peten (A. Morelet). Observations. La forme de cette espèce, le renflement de ses valves et leur ornemen- tation, consistant en plis concentriques dépourvus de granulations, sont caractéristiques. On ne peut guère la rapprocher que de YUnio cyrenoides, Philippi (^Abbild. und Be- schreib., vol. 111, Hiio, pl. V, fig. 1), qui en diffère par sa forme plus globuleuse, ses valves non carénées en arrière, son bord ventral moins sinueux, son côté postérieur finement granuleux. Dans les Etats-Unis, quelques espèces : U. arcæjormis, Lea; U. trigonus, Lea, nous pa- raissent appartenir au même groupe. SECTIO Vin. CYRTONAIAS, Crosse et Fiscber, 1898 23. Unio Berlandieri, 1. Lea. Unio BerlancUern, î. Lea, Proceed. of the Acad. ofNat. Sc. Pliitadelphia , vol. IX, p. loi, 1857. Unio Berlandierii , I. Lea, Jotirn. of Acad, of Nat. Sc. Philadelphia , vol. IV, p. 869, pl. LXV, fig. 19/i, 1860. Unio Berlandierii, I. Lea, Observ. on the Genus Unio, vol. VIII, p. 5i, pl. LXV, fig. 19/I, 1860. Unio Berlandierii , I. Lea, Check Liste of the Shells of Nortli America, Unionidæ, p. 6, 11“ A, 1860. Unio Berlandieri , E. von Maliens, Malakoiool. Blàtter, vol. XII, p. 72, i865. Unio Berlandierii, Sowerby, in Reeve, Conchol. Iconica, n° 108, i865. Unio Berlandierii, I. Lea, A Synopsis of the Family Unionidæ, p. 86, 1870. Unio Berlandieri , F. Paetel, Calai, der Conchyl. Sammlung, vol. III, p. 1A6, 1890. Unio Berlandieri, PilsLry, The Nautilus , vol. V, p. 76, 1891. Testa inœquilateralis, ovato -suhquadrata, injlata, crassa, concentrice sulcato -struUa, epi(ler7nide micante, * Etymologie : xvpTÙs, arcuatus; vatis, naias. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 585 tenehroso-fusca , obsolete radiata ornata; latere antico arcuato, cum margine dorsuali angulum formante; latere postico alto, oblique subtruncnto; margine ventrali regulariter arcuato; margine dorsuali qmne apices paulo ascen- dente; area lata, lineis 3 decurrentibus munita; umbonibus magnis, elevatis, tumidis, ad apices minute undu- latis; pagina interna valvarum purpurascente vel salmonea, iridescente; cavitate umbonali profunda; cardo val- varum dentibus lateralibus anticis magnis, erectis, subcompressis , crenulatis; dente cardinali fn valva sinistra) valido, sxdcato, et dentibus lateralibus posticis longis, lamelliformibus, crassis, parum curvatis, instructus; cica- tricula musculi adductoris antici valvarum profunde impressa; cicatricula musculi adductoris postici valvarum lata, superficialis ; ligamentum crassum, breviculum. Diam, antero-post. 88 milL; diam, umbono-ventr. 63 mill.; crassit. â3 mill. {^Ex icone tijpica). Habitat prope civitatem Matamoros, in provincia Tamaulipas dicta, reijniblicæ Mexicanm (I)'' Lewis Ber- landier). — In Rio Colorado, Texas (Forshey). Coquille inequilaterale, ovale-siibtelragone, renflée, épaisse, striée concentrique- ment, recouverte d’un épiderme brillant, d’un brun obscur, avec des rayons obsolètes; côté antérieur arqué, anguleux à sa jonction avec le bord dorsal; côté postérieur élevé, obliquement subtronqué; bord ventral régulièrement arqué; bord dorsal légèrement ascendant en arrière des sommets; aréa large, portant trois lignes décurrentes; um- bones grands, élevés, renflés, finement ondulés au sommet. Intérieur des valves pourpré ou de couleur saumon, irisé; cavité des sommets profonde. Charnière portant des dents latérales antérieures grandes, saillantes, subcomprimées, crénelées; une dent cardinale (sur la valve gauche) large, sillonnée; et des dents latérales postérieures allongées, la- melliformes, épaisses, légèrement courbées. Impression du muscle adducteur antérieur des valves profonde; impression du muscle adducteur postérieur des valves large, super- ficielle. Ligament épais, assez court. Diamètre antéro-postérieur, 88 millimètres; diamètre umbono-ventral, 63 milli- mètres; épaisseur des deux valves, Ô3 millimètres. Habitat. Mexicjue, près de Matamoros, Etat de Tamaulipas (D'' Lewis Berlandier). — Vit aussi au Texas, dans le Rio Colorado (Forshey). Observations. Les individus jeunes sont presque quadrangulaires et ornés de nom- breux rayons verts sur un fond jaunâtre : quelques-uns d’entre eux portent une carène s’élevant presc[ue en forme d’aile. L’animal a été brièvement décrit par I, Lea. Cette espèce paraît être voisine de VU. Tecomatensis , Lea; mais elle est plus courte, moins oblicjue, plus quadrangulaire. La figure donnée par Sowerby (Conchol. Iconica) diffère de celle de Lea par ses som- mets plus saillants, son côté postérieur plus atténué et son bord ventral légèrement sinueux en arrière. VU. parparatus, Lamarck, de la Louisiane, appartient au même groupe d’espèces; mais il est plus renflé et son côté postérieur est plus élevé. 7/1 ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Vil' P.UlTlE. IMPniMEF.IE ^■ATIO^■ALE, 58G ZOOLOGIE. 2/l. CîNIO Saladoensis, I. Lea. Unio Saladoensis , I. Lea, Proceed. of the Acad, of Nat. Sc. Philadelphia, vol. XII, p. 3o5, 1860. Utiio Saladoensis , I. Lea, Journ. ofthe Acad, of Nat. Sc. Philadelphia, vol. IV, part IV, p. 870, pl. LXV, fig. ig5, 1860. Unio Saladoensis , I. Lea, Observ. on the Genus linio, vol. VIII, p. 5a, pl. LXV, fig. igS, 1862. Unio Saladoensis , I. Lea, Checlc Lists of the Shells of North America, Unionidæ, 2° éd., p. 7, n° 21 a, 1862. Unio Saladoensis , I. Lea, A Synopsis ofthe Family Unionidæ, p. 62, 1870. Testa lœvis, obovata, mæquilaterahs , postice et antice rotundata; valvulis subtenuibus, antice paulisper cras- sioribus; natibus prominulis , lœvibus; epidermide lulco-olivacea , polita radiataque ; dentibus cardinalibus {late- ralibus anticis) parcis , lamellatis, obliquis; lateralibus {posticis) sublongis, lamellatis subcurvisque; margarita cœruleo-alba et iridescente (I. Lea). Diam, antero-qiost. 3i mill.; altit. 21 milL; crassit. i3 mill. {Ex icone tijpica). Habitat in Rio Salado, provincice Nuevo Leon dictæ, reiqmblicee Mexicanæ (L. Berlandier). Coquille lisse, siibovale, inéquilatérale, arrondie en avant et en arrière; valves un peu minces, mais devenant légèrement épaissies en avant; sommets un peu proémi- nents et lisses; épiderme d’un jaune olivâtre, poli et rayonné; dents latérales antérieures courtes, lamelliformes, obliques; dents latérales postérieures suballongées., lamelli- formes et légèrement arquées. Nacre d’un blanc bleuâtre et irisé. Diamètre antéro-postérieur, 3i millimètres; hauteur, 21 millimètres; épaisseur des deux valves, i3 millimètres. r Habitat. Mexique, dans le Rio Salado, Etat de Nuevo Leon (L. Berlandier). Observations. Cette espèce , représentée par un seul individu , est probablement jeune , comme le suppose I. Lea. Son coté postérieur est très-élevé; ses sommets sont lisses, sans aucune ondulation; sa surface est rayonnée. Dans cet état, il est dilFicile de fixer les affinités de VU. Saladoensis. Cependant I. Lea le rapproche de VU. amygdalum, I. Lea, espèce de la Floride, qui en diffère néanmoins par sa forme plus oblongue. 25. UlNiO Tampicoensis, 1. Lea. Unio Tampicoensis , I. Lea, Transact. of the Amer. Philos. Society, vol. VI, p. 24, pl. VII, fig. i8, i836. Unio Tampicoensis , I. Lea, Observ. on the Genus Unio, vol. II, p. 24, pl. VII, fig. i8, i838. Unio Tampicoensis , Conrad, Proceed. of the Acad. Nat. Sc. Philadelphia , vol. VI, p. 288, i853. Unio Tampicoensis , S. Hanley, An illustr. and descripi. Catal.of recent Bivalve SheUs , p. 188, pl. XX, fig. 36, i856. Unio Tampicoensis , H. et A. Adams, The Genera of rec. MoUusca, vol. II, p. 4 96, 1887. Unio Tampicoensis , I. Lea, Gheck Lists of the Shells of North America, Unionidæ, p. 6, n° 26, 1860. Unio Tampicoensis , E. von Martens, Malakoz,ool. Bldtter, vol. XII, p. 72, 1868. Unio Tampicoensis , Sowerby, fiiReeve, Conchol. Iconica, Unio, fig. 291, 1867. Unio Tampicoensis, I. Lea, A Synopsis of the Family Unionidæ, p. 4i, 1870. Unio Tampicoensis , F. Paetel, Calai, der Conchyl. Sammlung, vol. III, p. 169, 1890. Unio Tampicoensis , Stearns, Proceed. of the U. S. National Museum, vol. XIV, p. io4, 1891. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 587 Testa magna, inœquilateraUs , ovata, transversa, injlata, crassa, concentrice strmto-sulcata, epidermide nigri- cante, haud radiata induta; latere antico regulariter rotundato; latere postico oblique et obtuse subtruncato; mar- gine ventrali arcuato, haud sinuoso; arca postica lateralitcr subcarinata; umbonibus subprominentibus , decorti- catis; pagina interna valvarum alba, iridescente, raro rosea; cardo valvarum dentibus lateralibus anticis brevibus, crassis; dente cardinali valido et dentibus lateralibus posticis lamelliformibus, longis , parum arcuatis, instructus; cicatricula musculi adductoris antici valvarum profunde impressa; cicatricula musculi adductoris postici val- varum superficialis; ligamentum longum lutumquc. Diam, antero-post. iio niilL; diam, umbono-vcntr. 66 milL; crassit. âS niill. [Ex icone typica). Habitat in funiine Tampico, prope civitatem Tampico, provincial Tamaulipas dictœ (Ronaldson) ; in funiine MedelUn (Burrougli), et in fiimine Moctezuma (Blanding), provinciœ Y era Cruz dictce, reipiddlcce Mcxi- canœ. — Rio Pecos, in provincia Texasiana (Lloyd). Coquille grande, inéquilatérale , ovale, transverse, renflée, épaisse, marquée de stries d’accroissement concentriques, recouverte d’un épiderme noirâtre, non rayonnée; côté antérieur régulièrement arrondi; côté postérieur obliquement et obtusément sub- tronqué; bord ventral arqué, non sinueux; aréa postérieure subcarénée latéralement; umbones subproéminents, décortiqués. Intérieur des valves blanchâtre, rarement rosé. Charnière portant des dents latérales antérieures courtes, épaisses; une dent cardinale (sur la valve gauche) assez forte, et des dents latérales postérieures lamelliformes, allongées, très-légèrement arquées. Impression du muscle adducteur antérieur des valves profonde; impression du muscle adducteur postérieur des valves superficielle. Ligament épais et allongé. Diamètre antéro-postérieur, iio millimètres; diamètre umbono-ventral , 66 milli- mètres; épaisseur des deux valves, A3 millimètres. Hahital. Mexique, dans le fleuve Tampico, près de la ville de Tampico, Etat de Ta- maulipas (Ronaldson); Rio Medellin (Burrougb) et Rio Moctezuma (Blanding), Etat de Vera Cruz. — Etats-Unis, à l’embouchure du Rio Pecos, Etat du Texas (Lloyd). Observations. Il est très-diflicile de dire si la figure de VU. Tamqncoensis donnée par Sowerby (in ConcJiologia Iconica) se rapporte au type de Lea. D’autre part, nous croyons que celle de Küster (Conc/t^L Cahin., 2® éd., p. 276, pl. XCIII, fig. 1) représente une espèce différente, remarquable par sa forme plus courte, son aréa postérieure plus dé- primée et la coloration violacée de l’intérieur de ses valves. 26. Unio umbrosus, 1. Lea. (Pl. LXVII, fig. 1, 1 ft ei 1 i.) Unio umbrosus, I. Lea, Proceed. of the Acad, of Nat. Sc. Philadelphia, vol. VIII, p. g5, i856. Unio umbrosus, I. Lea, Joiirii. qf the Acad. ofNat. Sc. Philadelphia, vol. III, p. 3i i, pl. XXX, fig. 26, 1867. Unio umbrosus, I. Lea, Observ. on the Genus Unio, vol. VI, p. 3i, pl. XXX, fig. 26, i858. Unio umbrosus, I. Lea, Check Lists of the Shells of North America, Unioiiidœ, p. G, n° 28, 1860. Unio umbrosus, E. von Marions, Maîakozool. Blàtter, vol. XII, p. 72, i865. 7à. 588 ZOOLOGIE. Unio îimbrosus, Sowerby, in Reeve, Conchol. Iconica, Unio, fig. 170, 1867. Unio umbrosus, I. Lea, A Synops. of the Family Unionidm , p. 4i, 1870. Unio umbrosus, F. Paetel, Caial. der Conchyl. Sammlung, vol. III, p. 171, 1890. Unio umbrosus, Stearns, Proceed. of the U. S. National Museum, vol. XIV, p. io5, 1891. Testa inæqmlaterahs , elliptica, subinflata, subcrassa, lævigata, concentrice et tenuiter striata, epidermide cas- tanea, polita induta, obscure subradiata et zonis obsoletis ornata; latere antico et latere postico rotundatis; mar- gine ventrali regulariter arcuato, haud sinuoso; margine dorsuali subrectilineo ; area lateraliter subangulata; umbonibus prominulis , decorticatis; pagina interna valvarum purpurea aut rosea, iridescens, granulosa; cardo crassus, valva dextra dentibus lateralibus anticis 2 inæqualibus {^superno minuto, sulcato; inferno trigono, crasso, lato, prominente, haud obliquo) et dente laterali postico longo, vix arcuato, munita; valva sinistra dente laterali antico, crasso, sulcato; dente cardinali crasso , prominente , sulcato, trigono, et dentibus lateralibus pos- ticis a lamelliformibus munita; cicatricula musculi adductoris antici valvarum profunda; cicatricula musculi adductoris postici valvarum superficialis ; linea qmllealis impressa; ligamentum breve, crassum. Diam, antero-post. 8q milL; diam, umbono-ventr. à8 mill.; crassit. 35 mill. (Coli. A. Salle). Habitat in Rio Medellin, provinciæ Vera Cruz (Burrough); in Rio Salado, provincice Nuevo Leon dictæ (Lloyd), reipuhlicæ Mexicanæ. Coquille inéquilatérale, elliptique, subrentlée, assez épaisse, lisse, striée concentri- quement, recouverte d’un épiderme marron, poli, excepté à la périphérie, et obscuré- ment rayonné, orné parfois de deux ou trois zones jaunâtres, transverses; côté anté- rieur et côté postérieur arrondis; bord ventral régulièrement arqué, non sinueux; bord dorsal presque rectiligne; aréa limitée latéralement par une ligne légèrement élevée; sommets peu saillants, décortiqués. Intérieur des valves pourpré, rosé ou un peu jau- nâtre, irisé, et portant pi-esque toujours des granulations nacrées. Charnière munie, sur la valve droite, de deux dents latérales antérieures très-inégales (la supérieure faible, sillonnée; l’inférieure saillante, crénelée, trigone, large, saillante, non oblique, assez épaisse) et d’une dent latérale postérieure, longue, lamelliforme, presque rectiligne. Charnière de la valve gauche consistant en une dent latérale antérieure élevée, oblique, comprimée; une dent cardinale assez grande, proéminente, trigone, à bords crénelés, et deux dents latérales postérieures lamelliformes, dont l’inférieure est plus élevée que la supérieure. Impression du muscle adducteur antérieur des valves profonde; impres- sion du muscle adducteur postérieur des valves très-superficielle; ligne palléale bien marquée. Ligament assez court et épais. Diamètre antéro-postérieur, 8q millimètres; diamètre umbono-ventral, â8 milli- mètres; épaisseur des deux A^alves, 35 millimètres (Coll. A. Sallé). Habitat. Mexique, dans le Rio Medellin, Etat de Vera Cruz (Burrough); dans le Rio Salado, Etat de Nuevo Leon (Lloyd). Observations. Cette espèce diffère de VU. Tampicoensis, Lea, par sa forme moins oblique, ses sommets moins proéminents, son épiderme moins foncé et muni de rayons obsolètes, sa nacre rosée ou pourprée. L’intérieur des valves, sur les trois spécimens exa- MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 589 minés par I. Lea, était chargé de granulations nacrées; les nombreux exemplaires qui nous ont été communiqués par M. A. Sallé présentent la même particularité. L’exemplaire que nous figurons et qui provient de la collection A. Sallé est plus grand que le type d’Isaac Lea. 27. UiMO Tegomatensis, I. Lea. (PL LXV, fig. 6, et pl. LXVI, fig. 4 et ha.) Unîo Tecomatensis , I. Lea, Proceed. of the Amer. Philos. Soc., vol. II, p. 3o, Unio Tecomatensis , I. Lea, Transact. of the Amer. Philos. Soc., vol. VIII, p. a 3 4, pl. XXI, fig. 48, i842. Unio Tecomatensis, I. Lea, Observ. on the Genus Unio, vol. III, p. 72, pl. XXI, fig. 48, i842. Unio Tecomatensis , Conrad, Proceed. of the Acad, of Nat. Sc. Philadelphia , vol. VI, p. a58, i853. Unio Tecomatensis , H. et A. Adams, The Genera of recent Mollusca, vol. II, p. 4g5, idSy. Unio Tecomatensis , I. Lea, Check Lists of the Shells of North America, Unionidæ , p. G, n’ 27, 1860. Unio Tampicoensis , Küsler, m Martini und Cliemnitz, Syst. Conchyl. Cahin., 2' éd., Unio, p. 278, pl. XCIII, fig. 1. 1 862. Unio Tecomatensis , E. von Martens, Malakozool. Blàlter, vol. XII, p. 72, i865. Unio Tecomatensis , I. Lea, A Synopsis of the Family Unionidæ, p. 5o, 1870. Unio Tampicoensis {pars), F. Paetel, Catal. der Conchyl. Sarnmlung, vol. III, p. 169, 1890. Testa inæquilateralis , elliptica, mjlata, crassa, concentrice strialo-siilcaia, epidermide nigrescente, nitente induta; latere antico rotundato; latere postico obsolete suhhiangiilato; margine ventrali regulariter arcuato, haud sinuoso; margine dorsuali suhrectilineo; area obsolete circumscripta; umbonibus subprominentibus , decorticatis, cavitate umbonali profunda; pagina interna valvarum intense purpurea aut salmonncea , iridescens; cardo crassus; valva dextra dentibus lateralibus anticis 2 valde inaequalibus {^superiore obsoleto, sulcato; inferiore brevi , crasso , profunde sulcato^ et dente laterali postico elongato, crasso, vix obliquo munita; valva sinistra dente hiterah antico crasso , prominente , sidcato; dente cardinali elevato, crasso, trigono, diviso, sulcato, et dentibus lateralibus posticis, lamelliformibus, instructa; cicalricula musculi adductoris antici valvarum profunde impressa; cicatricula musculi adductoris postici valvarum lata, superf cudis; linea pallealis impressa; ligamentum elongatum, crassum. Diam, antero-post. go niill.; diam, umbono-ventr. 58 milL; crassit. As niill. (Coli. A. Sallé). . Habitat m flumine Tecomate, prope urbem Tlocatalpam (Burrougli); in fuinine Cosnmaloapam , prope Cha- coltiangiiiz (A. Sallé), in provincia Yera Cruz dicta, reipublicœ Mexicance. Coquille inéquilatérale, elliptique, renflée, épaisse, striée concentriquement, recou- verte d’un épiderme noirâtre et brillant; coté antérieur arrondi; côté postérieur obtu- sément subbianguleux; bord ventral régulièrement arqué, non sinueux; bord dorsal subrectiligne; area obscurément limitée; sommets subproéminents, décortiqués; cavité umbonale profonde. Intérieur des valves d’une belle couleur pourprée ou saumonée, irisé. Charnière très-épaisse. Valve droite portant deux dents latérales antérieures très- inégales (la supérieure obsolète, sillonnée; l’inférieure courte, épaisse, profondément sillonnée) et une dent latérale postérieure allongée, épaisse, à peine oblique. Valve gauche portant une dent latérale antérieure épaisse, proéminente, sillonnée; une dent cardinale élevée, épaisse, trigone, divisée, sillonnée, et deux dents latérales posté- rieures, lamelliformes. Impression du muscle adducteur antérieur des valves profonde; 590 ZOOLOGIE. impression du muscle adducteur postérieur des valves large et superficielle; ligne pal- léale bien marquée. Ligament allongé, épais. Diamètre antéro-postérieur, 90 millimètres; diamètre umbono-ventral, 58 milli- mètres; épaisseur des deuv valves, h 2 millimètres (Coll. A. Sallé). Halnial. Mexique, dans le Rio Tecomate, près de Tlocatalpam (Burrougli); Rio Gosa- maloapam, près Chacoltianguiz (A. Sallé), Etat de Vera-Cruz. Observations. I. Lea fait remarquer que VU. Tecomalensis rappelle par sa forme VU. crassus, Say, et par la couleur de son épiderme VU. pliciferus, Lea. Nous croyons que la coquille figurée par Küster sous le nom d’f/. Tampicoensis , Lea, est probablement un U. Tecomalensis ; elle en diffère néanmoins par son area bien cir- conscrite. 28. Lnio alienigenus. Crosse et Fischer. (PI. LXV, (Ig. 5 et 5«, et pl. LXVI, fig. 3.) Ünio alienigenus , Crosse el Fisclier, Joiirn. de Conchyliologie, vol. XLI, p. ap/î, 1898. Testa modtce mœcpulaterahs , ovah-elliptica, poslice küior, sohduln, suhmjlata, epidermide nitente, fusco-oli- vncea mdntn, strus concentricis , trregularihns et radns obsoletis ornata; latere antico paulo attenuato, arcuato; latere postico arcuato, oblique subtruncato; margine ventrali regulariter convexo-arcuato ; margine dorsuali ante et pone umbones subhorizoniah; umbonibus late decorticatis, piarum elevatis; pagina interna valvarum pulchre rosea; cardo tenuiculus; valva dextra dentibus lateralibus anticis 2 inaiqualibus {^superiore obsoleto; inferiore brevi, obliquo) et dente laterali postico longo, lamelliformi, compresso, fere horizontali, munita; valva sinistra dente laterali antico qiarvo, obliquo; dente cardinali compresso, lacerato, fere horizontali, et dentibus lateralibus qios- ticis 2 tenuibus, longis, instructa; cicatricula musculi adductoris antici valvarum deqiressiuscula , subquadrata; cicatricula musculi adductoris postici valvarum suhovalis, semilunaris , superfcialis ; ligamentum elongatum, fuscum, parum prominens. Diam, antero-post. 82 mill.; diam, umbono-ventr. 5i mill.; crassit. 3o mill. (Coii. A. Sallé). Habitat Goatzalcoalcos , in provincia Vera Cruz dicta, reipublicœ Mexicanœ (A. Sallé). Coquille médiocrement inéquilatérale, ovale-elliptique, plus dilatée en arrière; assez solide, subrenflée, recouverte d’un épiderme brillant, d’un brun olivâtre, ornée de rayons obsolètes et de stries concentriques; côté antérieur un peu atténué, arqué; côté postérieur arqué, obliquement subtronqué; bord ventral régulièrement convexe-arqué; bord dorsal subborizontal en avant et en arrière des sommets; umbones largement dé- cortiqués, peu élevés. Intérieur des valves d’une belle teinte rosée. Charnière assez mince. Valve droite portant deux dents latérales antérieures inégales (la supérieure obsolète; l’inférieure courte, très-oblique) et une dent latérale postérieure longue, lamelliforme, comprimée, presque horizontale. Valve gauche portant une dent latérale antérieure petite, oblique; une dent cardinale comprimée, lacérée, presque horizontale, et deux dents latérales postérieures allongées et minces. Impression du muscle adducteur anté- MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 591 rieur des valves un peu déprime'e, suRlétragone ; impression du muscle adducteur j)Os- térieur des valves subovale, subsemilimaire, superficielle. Ligament allongé, brunâtre, peu saillant. Diamètre antéro-postérieur des valves, 82 millimètres; diamètre umbono-ventral, 01 millimètres; épaisseur des deux valves, 3o millimètres (Coll. A. Sallé). Habitat. Mexique. Goatzalcoalcos, dans TEtat de Vera Gruz (A. Sallé). Observations. Cette espèce est très-voisine de VU. umbrosus, Lea. Elle présente à peu près les mêmes dimensions, la même coloration intérieure et extérieure; mais la char- nière diffère complètement; le bord cardinal est mince, étroit, et les dents latérales antérieures et cardinales sont extrêmement comprimées, obliques, presque horizon- tales. Nous avons fait représenter, pour faciliter la comparaison, les charnières des deux valves de VUîiio umbrosus, Lea (pL LXVII, fig. 1 a). Nous avons vu trois spécimens de cette espèce; ils sont concordants, adultes, et, à notre avis, ils ne peuvent être considérés comme des individus jeunes de VU. um- brosus, Lea. SECTIO IX. ÜNIOMERUS, Conrad, i853. •29. UNIO MANÜBIUS, A. Gould. Unio ymnubins, A, Gould, Proceed. of the Boston Soc. ofNat. Hist., vol. V, p. 22q, i855. Unio nianubhis, 1. Lea, Check Lists of the Shells of North America, p. 6, n° 12 , 1860. Unio manubius, A. Gould, Otia Conchologica , p. 918, 1862. Unio manubius, I. Lea, A Synopsis of the Family Unionidæ, p. 56, 1870. Unio manubrius, F. Paetel, Catal. der Concliyl. Sammlung , vol. 111, p. i58, 1890. Unio camptodon, R. Stearns, Proceed. ofthe U. S. National Museum, vol. XIV, p. io5, 1891. Testa transversa, ehngata, subarcuata, suhventricosa , anttee angustata, postice acuta, margine dorsuali arcuato, in marginem posticum desinente; disco rudi, epidermide nitida, cornea, induto; dentibus cardinalibus (ylateralibus cinticis') compressis , triangularibus, ad marginem fere parallelis ; dentibus lateralibus (posticis) re- motis, arcuatis; margarita argentata, talcosa (A. Gould). Diam, antero-post. g3 mill.; altit. Û6 milL; crassii. 3i mill. Habitat in provincia Chihuahua dicta, reipublicæ Mexicanm (Webb). — Texas (I. Lea). Coquille transverse, allongée, subarquée, subventrue, rétrécie en avant, aiguë en arrière; bord dorsal arqué à sa jonction avec le bord postérieur; surface extérieure des valves rude, recouverte d’un épiderme brillant, corné; dents latérales antérieures com- primées, triangulaires, à bords presque parallèles; dents latérales postérieures éloi- gnées, arquées. Nacre argentée, talqueuse. 59-2 ZOOLOGIE. Diamètre antéro-postérieur, 98 millimètres; hauteur, millimètres; épaisseur des deux valves, 3i millimètres. r Habitat. Mexique, dans l’Etat de Ghihualma (Webb). Observations. Nous n’avons pas vu cette espèce, dont la légitimité a été très-contestée par les auteurs. A. Gould la considère comme voisine de VU. declivis, Say (f/. geometricus, Lea), et intermédiaire par ses caractères entre les U. obesus. Lea, et U. camptodon, Say. I. Lea est porté à ne voir dans VU. manubius qu’une variété de VU. declivis, Say, espèce assez polymorphe, et dont les U. geometricus, Lea, et U. exsculptus, Conrad, seraient d’autres variétés. R. Stearns, ayant comparé les spécimens authentiques de la Collection nationale des Etats-Unis, conclut que l’U. manubius doit être réuni à VU. camptodon, Say, ainsi que les U. sijmmelricus , Lea, et U. Jamesianus , Lea. En conséquence, VU. camptodon aurait une large distribution géographique, comprenant la Louisiane, le Mississipi, le Texas et le Mexique. D’autre part, I. Lea cite dans la synonymie de VU. camptodon, Say, les U. declivis, Conrad; U. Saiji, Tappan; U. electrinus, Sowerhy; U. subcroceus, Conrad. En attendant que la synonymie définitive de toutes les mutations de VU. camptodon, Say, soit réglée, nous maintenons provisoirement la forme mexicaine sous le nom qui lui a été imposé par A. Gould, en regrettant d’ailleurs qu’elle n’ait pas été figurée. 30. Unio OPACATUS, Crosse et Fischer. (PI. LXVI, fig’. 1 et 1 «.) Unio opacatus, Crosse et Fischer, Jourii. de Conchyliologie, vol. XLI, p. 298, 1898. Testa mæquilateraUs , ovato-suhtrigona, injlata, soltda, crassa , ponderosa , epidermide nigra induta, concen- trice et tenue striata, in area postica 2 vel 3 plicis decurrentibus, ornata; latere antico parum arcuato; latere postico curvato, declivi et cum margine ventrali angidatim juncto; margine ventrali parum arcuato; margine dorsuali ntrinque declivi; umbonibus jjrofunde erosis, tumidmscidis ; pagina interna valvarum ad peripheriam albido-margaritacea , centro lutescens; cardo crassus; valva dextra dentibus lateralibus anticis 2 crassis, fere æqualibus, sidcatis, laceratis et dente laterali postico elongato, curvato, crasso, munita; valva sinistra dente late- rali antico, crasso; dente cardinali elevato, compresso, lacerato, et cientibus lateralibus posticis 2 curvatis in- structa; cicatricida musculi adductoris antici valvarum profunda , striata; cicatricula musculi adductoris postici valvarum superfcialis ; ligamentum nigrescens. Diam, antero-post. 53 ij^ milL; diam, umbono-ventr . 36 mill.; crassit. a 8 mill. (Coli. A. Salle). Habitat in republica Mexicana (A. Salle). Coquille inéquilatérale, ovale-subtrigone, renflée, solide, épaisse, pesante, recou- verte d’un épiderme d’un noir intense, brillant, et finement striée concentriquement; 593 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. côté antérieur peu convexe; côté postérieur courbé régulièrement depuis le sommet jusqu’à sa jonction avec la ligne ventrale sous un angle abrupt; bord ventral peu arqué; bord dorsal déclive en avant et en arrière des sommets, qui sont renflés et profon- dément rongés. Intérieur des valves d’un blanc irisé à la périphérie et jaune au centre. Charnière épaisse. Valve droite portant deux dents latérales antérieures, épaisses, presque égales entre elles, sillonnées, lacérées, et une dent latérale postérieure, allon- gée, courbée, épaisse. Valve gauche portant une dent latérale antérieure épaisse; une dent cardinale élevée, comprimée, lacérée, et deux dents latérales postérieures cour- bées. Impression du muscle adducteur antérieur des valves profonde, striée; impression du muscle adducteur postérieur des valves superficielle. Ligament noirâtre. Diamètre antéro-postérieur des valves, 53 1/2 millimètres; diamètre umbono-ven- tral, 36 millimètres; épaisseur des deux valves, 28 millimètres (Coll. A. Sallé). Hahüat. Mexique (A. Sallé). Observations. Cette espèce se distingue facilement de ses congénères par sa forme trigone, son rostre aigu, son bord postérieur régulièrement arqué, les dents latérales antérieures de sa valve droite ayant les mêmes dimensions. 31. UNIO MeXICANUS, Philippi. Unio Mexicamis, Philippi, Zeitschr. fur Malakozool., vol. IV, p. g5, 1847. Unio Mexicamis, Philippi, Ahhild. und Deschr. neuer oder wenig gcJcaniit. Conchijl., vol. III, p. 16, pl. VI, fig. 3, 1849. Unio Mexicanus, I. Lea, Check Lists of the Shells of North America, Unionidœ, p. 6, n° i4, 1860. Unio Mexicamis , Küster, in Martini und Chemnitz, Syst. Conchyl. Cabin., 2' éd., p. 285 , pl. XCV, fig. 7, 18G2. Unio Mexicanus, E. von Martens, Malakoz. Bldtier, vol. XII, p. 72, i865. Unio Mexicanus, I. Lea, A Synopsis of the Family Unionidœ, p. 53, 1870. Unio Mexicanus, F. Paetel, Catal. der Conchyl. Sammlung, vol. III, p, i5g, 1890. Testa ohlonga, subelliptica , tumuliuscula , posterius subrostrala , oblique truncata, obscure carinata; apicibus subprominentibus , tumidulis; epidermide fusca; dentibus cardinalibus [lateralibus aiiticis'j salis validis; latera- libus [posticis^ longis, subrectis; margarita purpurea et iridescente (Philippi). Diam, antero-post. 6 à milL; altit. 3'j milL; crassit. a3 mill. [Ex icone typicay Habitat in republica Mexicana (Liebmann). Coquille oblongue, subelliptique, légèrement renflée, subrostrée, obliquement tron- quée et obscurément carénée en arrière; umbones subproéminents, un peu renflés; épiderme brun; dents latérales antérieures assez fortes; dents latérales postérieures longues, presque rectilignes. Nacre pourprée et irisée. Diamètre antéro-postérieur, 6A millimètres; hauteur, 3y millimètres; épaisseur des deux valves, 2 3 millimètres. Habitat. Mexique (Liebmann). 75 ZOOLOGIE DU MEXIQUE. VU® PARTIE. II. IMPniMERIE NATIONALE. 594 ZOOLOGIE. Observations. Nous n’avons pas vu cette espèce, dont il n’existe qu’une seule figure originale, celle de Philippi, copiée par Küster. Sous le nom d’f/. Mexicanus, Sowerhy (Conchol. Icon., fig. 281) a figuré une coquille qui n’a aucun rapport avec le type de Philippi, et que nous identifions avec VU. disms, Lea. SECTIO X. MESONAIAS, Crosse et Fischer, 1898 32. UnIO explicatus, A. Alorelet. (Pi. LXI, fig. 1.) Unio explicatus, A. Morelet, Tcstac. noviss. insulæ Ciibanæ et Amer, cenlralis , pars I. p. 98, n° 7G, 18/19. Unio testudineus, Sowerby, in Reeve, Conchol. Iconica, Unio, fig. 101, i865 (hoji Morelet). Unio semigranosus , I. Lea, A Synopsis of the Family Unionidæ , p. 87, 1870. Testa inæqu 'daternhs , ovato- transversa, parum convexa, solida, antice et postice parum hians, epidermide oli- oacea in parte antica lævi , in parte postica lamellosa peculiariter bipartita, concentrice striata; latere antico ro- tundato, convexo; latere postico magis dilatato; margine ventrali regidariter arcuato, haud sinuoso; margine dorsuali fere horizontali; umbonibus integris, Icevigatis; pagina interna valvarum alba , pallide cœrulescente ; valva dextra dentibus lateralibus anticis 2 valde iiiœqualibus U^iperiore obsoleto, sulcato; inferiore magno, obliquo, elevato, compresso') et dente laterali postico longo, rectilineo, lamelliformi, instructa; valva sinistra dente laterali antico prominente, obliquo; dente cardinali minuto, remoto, et dentibus lateralibus posticis 2 lamelliformibus munita; cicatricula musculi adductoris antici subovalis, modice impressa; cicatricula musculi adductoris postici lata, subrotunda , superficialis; ligamentum elongatum. Diam, antero-post. 1 1 6 niilL; diam, umbono-ventr. 66 milL; crassit. 38 mill. (Coli. A. Morelet). Habitat in fumine Usumasinta , prope pagum Balancan dictum, provincico Tabasco, reipubUcæ Mexicanœ (A. Morelet). Coquille inéquilatérale, ovale-transverse, peu convexe, solide, légèrement bâillante en avant et en arrière, couverte d’un épiderme olivâtre, qui est lisse sur la moitié anté- rieure des valves et lamelleux sur la moitié postérieure, ornée de stries concentriques; côté antérieur arrondi, convexe; côté postérieur plus dilaté; bord ventral régulière- ment arqué, non sinueux; bord dorsal subhorizontal; sommets entiers et lisses. Inté- rieur des valves d’un blanc légèrement bleuâtre. Valve droite portant deux dents laté- rales antérieures très-inégales (la supérieure obsolète, sillonnée; l’inférieure grande, oblique, élevée, comprimée) et une dent latérale postérieure allongée, rectiligne, la- melliforme. Valve gauche portant une dent latérale antérieure proéminente, oblique; une dent cardinale petite, écartée de la précédente, et deux dents latérales postérieures Elymologie : piéaos, intermedius ; voüâç, naias. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 595 lamelliformes. Impression du muscle adducteur antérieur des valves subovale, médio- crement profonde; impression du muscle adducteur ])Ostérieur des valves large, suh- arrondie. Ligament allongé. Diamètre antéro-postérieur, 116 millimètres; diamètre umbono-ventral, 66 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 38 millimètres (Coll. A. Morelet). Habitat. Mexique, dans le Rio Usumasinta, près du village de Balançai!, Etat de Tabasco (A. Alorelet). Observations. Cette belle espèce, bien distincte de ses congénères, est remarquable par la disposition de son épiderme, lisse en avant, lamelleux en arrière, et qui partage la surface des valves en deux moitiés bien distinctes. Sowerby en a donné une bonne figure dans le Conchologia Iconica de Reeve; mais il l’appelle, par suite d’une inadvertance ou d’une erreur d’étiquettes : Unio testudineus, Morelet, et lui donne pour provenance rrRio Usumasinto, Portugal w. I. Lea a commis une erreur aussi grave en inscrivant cette coquille, dans son Synopsis, comme synonyme de VU. semigranosus , Von dem Busch. 33. Unio Strebeli, I. Lea (emend.). Unio Strebelii, I. Lea, Proceed. of the Acad, of Nat. Sc. Philad., p. i33, 1866. Unio Strebelii, I. Lea, Journ. of the Acad, qf Nat. Sc., vol. VI, p. 3i8, pl. LI, fig. i3i, 1868. Unio Strebelii, I. Lea, Observations on the Genus Unio, vol. XII, p. 78, pl. LI, fig. i3i, 1869. Unio Strebelii, 1. Lea, A Synopsis of the Family Unionidæ, p. 53, 1870. Testa lævis, oblonga, ad latera compressa, inœquilateralts, postice obtuse angulata, antice rotundata; valvulis subcrassis, antice aliquanto crassioribus , natibus prominulis ; eqndermide luteo-fusca, radiata; dentibus cardina- libus (^lateralibus anlicis'j subcrassis, elevatis, crenulatis, in utraque valvula duqdicibus; lateralibus (^posticis) sublongis, subcrassis, subcurvalis corrugatisque ; margarita vel purqmrea, vel salmonea et valde iridescente (I. Lea). Diam, antero-post. "-jh niilL; altit. ûi mill.; crassit. 2 5 mill. {^Ex icone typica). Habitat in provincia Vera Cruz dicta, rcipublicœ Mexicanœ (H. Strebel). Coquille lisse, oblongue, comprimée latéralement, inéquilatérale, obtusément an- guleuse en arrière, arrondie en avant; valves subépaisses, un peu plus pesantes en avant; umbones un peu proéminents; épiderme d’un jaune brun, rayonné; dents laté- rales antérieures subépaisses, élevées, crénelées; dents latérales postérieures assez allongées, subépaisses, légèrement courbées et ridées; nacre pourprée ou saumonée et fortement irisée. Diamètre antéro-postérieur, 7 A millimètres; hauteur, Ai millimètres; épaisseur des deux valves, 26 millimètres. r Habitat. Mexique, dans l’Etat de Vera Cruz (H. Strebel). 596 ZOOLOGIE. Observations. Cette espèce nous paraît être voisine de VU. umbrosus, Lea ; elle est un peu plus transverse; son bord ventral est moins arqué, et son côté postérieur est muni de deux carènes plus marquées. SECTIO XL COENONAIAS, Crosse et Fischer, 1898 \ 3û. ÜNIO ÆRUGINOSUS, A. Morelet. ( PI. LXII , fig. 2 , 2 rt et 2 L ) Unio mruginosus, A. Morelet, Testac. noviss. iiisulœ Cubanw et Amer, centralis, pars I, p. 29, n° 78, 18/19. Unio mruginosus, I. Lea, A Synops. of the Family Unionidæ, p. 62, 1870. Testa inœquilatera , transver sim ovahs, convexo-depressa , solida, epidermide castaneo-lutescente induta, lævi- gata, concentrice et tenue striata; latere antico brevi, rotundato; latere postico subrotundato , parum attenuato; margine ventrali arcuato, haud sinuoso; margine dorsuali subhorizontali et rectihneo; umbonibus retusis, parvis, integris, leevigatis, non prominentibus ; pagina interna valvarum lacteo-cœrulescente ; valva dextra dentibus late- ralibus anticis 2 valde incequalibus (^superiore minutissimo; mferiore brevi, crasso, valido , prominente , lacerato) et dente laterali jmstico longo, vix arcuato, lamelliformi, instructa; valva sinistra dente laterali antico brevi, crasso, sulcato; dente cardinali magno, sulcato, et dentibus lateralibus posticis 2 lamelliformibus munita; cica- tricula musculi adductoris antici valvarum profunde impressa, serniovalis; cicatricula musculi adductoris postici valvarum lata, subovalis, superjicialis ; ligamentum elongatum. Diam, antero-post. 52 mill.; diam, umbono-ventr. 3 a milL; crassit. 18 mill. (CoH. A. Morelet). Habitat in Jliimine Micliol, projie Palenque, in provincia Chiapas dicta, reipublicœ Mexicanæ (A. Morelet). Coquille inéquilatérale, transversalement ovale, médiocrement convexe, solide, re- vêtue d’un épiderme d’un jaune marron, lisse, ornée de stries concentriques fines; côté antérieur court, arrondi; coté postérieur subarrondi, un peu atténué; bord ventral arqué, non sinueux; bord dorsal subhorizontal et rectiligne; umbones obtus, petits, entiers, lisses, non saillants. Intérieur des valves d’un blanc lacté bleuâtre. Charnière de la valve droite portant deux dents latérales antérieures très-inégales (la supérieure très-petite; l’inférieure courte, épaisse, forte, proéminente, lacérée) et une dent laté- rale postérieure longue, à peine arquée, lamelliforme. Charnière de la valve gauche consistant en une dent latérale antérieure courte, épaisse, sillonnée; une dent car- dinale aussi forte que la précédente, sillonnée également, et deux dents latérales pos- térieures lamelliformes. Impression du muscle adducteur antérieur des valves profon- dément déprimée, semi-ovalaire; impression du muscle adducteur postérieur des valves large, subovalaire, superficielle. Ligament allongé. ' Etymoloffifi : noiv/is, vulgaris; vatis, naias. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 597 Diamètre antéro-postérieur, 5a millimètres; diamètre umbono-ventral, 3a milli- mètres; épaisseur des deux valves, i8 millimètres (Coll, A. Morelet). Habitat. Mexique, dans la rivière Michol, près du village de Palenque, dans l’Etat de Chiapas (A. Morelet). Observations. La charnière de cette espèce est très-caractéristique par la dent laté- rale antérieure de la valve droite tout à fait obsolète, par la dent cardinale de la valve gauche aussi développée que la dent latérale antérieure de la même valve. La forme générale de W. œmginosus rappelle celle de VU. Yzabalensis, Crosse et Fischer. 35. UnIO Yzabalensis, Crosse et Fischer. ( PL LXIV, fig. 4 , 4 fl el 4 />. ) Unio Yzabalensis , Crosse et Fischer, Joimi. de ConclnjL, vol. XL, p. 2g4, 1892. Testa inœqudaterahs , suhovahs aut obtuse suhtetragona , depressmscula , solida, epidermide casta neo-oUvacca mduta, interdum in area postica viridi radiata, concentrice et aspere lamelloso-striata; latere antico arcuato; latere postico obsolete truncato; margine ventrali regulariter arcuato, haud sinuoso; margine dorsuali ulrimjue subarcuato; umbonibus minutis, vix prominentibus , haud decorticatis, concentrice striatis; pagina interna val- varum albo-cœrulescente ; valva dextra dentibus lateralibus anticis 2 compressis, nueqiialibus (^superiore angus- tiore; inferiore prominente, erecto, lacerato) , et dente laterali postico lamelliformi, modice arcuato , instructa; valva sinistra dente laterali antico magno, lacerato, erecto; dente cardinali subtrigono et dentibus lateralibus posticis 2 lamelliformibus munita; cicatricula musculi adductoris valvarum antici profunde impressa; cicatricula musculi adductoris valvarum postici semicircularis, superficialis; ligamentum angustum. Diam, antero-post. â5 ijü milL; diam, umbono-ventr. a8 milL; crassit. i5 î/2 mdl. (Mus. Parisiense). Habitat in lacu Yzabal, provinciee Yzabal dictæ, Guatemalœ (F. Bocourt). Coquille inéquilatérale, suhovale ou ohtusément suhtétragone, légèrement dépri- mée, solide, recouverte d’un épiderme brun-olivâtre, ornée de rayons verts et étroits sur Taréa postérieure, couverte de stries concentriques un peu lamelleuses; coté anté- rieur arqué; côté postérieur subtronqué; bord ventral régulièrement et faiblement arqué, non sinueux; bord dorsal déclive de chaque côté; sommets petits, à peine pro- éminents, non décortiqués, striés concentriquement. Intérieur des valves d’un Idanc bleuâtre. Charnière de la valve droite portant deux dents latérales antérieures compri- mées, inégales (la supérieure plus étroite; l’inférieure proéminente, dressée, lacérée), et une dent latérale postérieure lamelliforme, faiblement arquée. Charnière de la valve gauche consistant en une dent latérale antérieure grande, lacérée, dressée; une dent cardinale subtrigone, et deux dents latérales postérieures lamelliformes. Impression du muscle adducteur antérieur des valves profonde; impression du muscle adducteur postérieur des valves superficielle, semi-circulaire. Ligament étroit. 51)8 ZOOLOGIE. Diamètre antéro-postërieiir, /i 5 1/2 millimètres; diamètre umbono-ventral, 28 milli- mètres; épaisseur des deux valves, i5 1/2 millimètres (Muséum de Paris). Habitat. Guatemala : lac Yzabal, dans le département d’Yzabal (F. Bocourt). Observations. Nous avons vu plusieurs spécimens de cette espèce; ils varient peu entre eux et, d’après leur épaisseur et leur taille presque uniforme, ils nous semblent être arrivés à l’état adulte. HU. Yzabalensis ressemble par sa forme à YU. æruginosns, A. Morelet; mais il est moins inéquilatéral, moins transverse, moins atténué en arrière; ses dents latérales antérieures sont plus longues, beaucoup plus obliques, et la dent cardinale est relative- ment faible, tandis que, chez YU. œruginosus , les dents latérales antérieures sont courtes, presque verticales, et la dent cardinale est très-développée. SECÏIO XII. NEPHRONAIAS, Crosse et Fischer, 1898 ‘. 36. U?sIO PLIGATULUS, Charpentier. Unio pUcattihis, Charpentier, in Küster, Martini und Gheinnitz, Syst. Conchyl. Cabin., 2' éd. , Unio, p. i5/i, pl. XLIV, hg. h , 1 856. Testa valde mœqmlatera , ovato-ohlonga , convexa, crassa, dense strigilata, regione umhiUcaU longitudinaliter undidato-plicata , anterius rotundata, posterius truncata, compressa, fusco-oïivacea; umbonibus convexis, pro- minulis; area compressa, dentibus cardinalibus {lateralibus anticis^ validis, bipartitis; lamellis (^dentibus latera- libus posticis) mediocribus ; margarita pulcherrime violacea, nitidissima (Küster). Diam, antero-post. 61 milL; altit. 33 milL; crassit. mill. {^Ex icone typica). Habitat in republica Mexicana (Charpentier). Coquille très-inéquilatérale, ovale-oblongue, convexe, épaisse, chargée de sillons très-denses; région lunulaire ornée de plis ondulés longitudinaux; côté antérieur ar- rondi; côté postérieur tronqué, comprimé; coloration d’un brun olivâtre; umbones convexes, légèrement proéminents; aréa postérieure comprimée; dents latérales anté- rieures fortes, bifides; dents latérales postérieures médiocres. Intérieur des valves très- brillant et d’une belle couleur violacée. Diamètre antéro-postérieur, 61 millimètres; hauteur, 33 millimètres; épaisseur des deux valves, 21 millimètres. Habitat. Mexique (Charpentier). Observations. Nous n’avons pas vu cette espèce, remarquable par sa forme ovale, son ‘ Etymologie : veippôs, renes; voLÏàs, naias. MOLLUSQUES TERIVESTHES ET FLUVIATILES. 599 épaisseur, sa face extérieure sillounëe, sa face intérieure violacée, et nous ne la con- naissons que par la description et la figure de la nouvelle édition du Concliylien- Cabinet de Martini et Cheinnitz. Il ne faut pas confondre ï U. plicalidus, Gliarpentier, avec VU. plicahilus, Lea, iSôq. Ce dernier vît au cap de Bonne-Espérance et n’a d’ailleurs aucun rapport avec la forme mexicaine. L’antériorité de VU. pUcatulus, Charpentier, n’est pas discutable. Aussi l’es- pèce du Cap doit-elle être pourvue d’un nom nouveau : nous proposerons celui d'U. pensitatus, Crosse et Fischer. D’autre part, Issel (^MoU. Born., p. ii3, 187/1) a déjà donné à l’espèce de Lea le nom d’/7. Borneensis, en la considérant comme propre à Bornéo; mais cette dénomination ne saurait rester ajipliquée à une espèce africaine. 37. UniO coloratus, Charpentier. Unio coloratus, Cliarpenlier, in Küster, Marlini und Chemiiitz, System. Conch. Cahin., a'éd., Unio, p. 1 55 , j)!. XLIV, fig. 6 , i856. Unio coloratus, E. von Martens, Malakozool. Blatter, vol. XII, p. 69, i865. Unio coloratus, F. Paelel, Catal. der Conchyl. Sammluiig, vol. IIF, p. i48, 1890. Testa obovata, compressa, crassiuscula , densissime slrigilata, sericina, cinerascenti-fasco-oUvacea , postice pallida; margine superiore strictiuscido ; margine inferiore substricto; umbonibus convexis, prominulis; area sub- compressa; dentibus cardinalibus (^lateralibus anticis) crassis, serrato-crenatis ; margarita nigrescenti-purpurca , argenteo-micante ( Küster). Diam, antero-post. âg mill.; diam, urnboiio-ventr. qq milL; crassit. ij mill. (Ex icone typica). Habitat in republica Mexicana (Charpentier); in Jlumine Medellin, provinciœ Vera Cruz dictce (Uhde). Coquille suhovale, comprimée, assez épaisse, ornée de sillons très-serrés, soyeuse, d’un brun cendré, olivâtre, pâle en arrière; bord supérieur assez étroit, ainsi que le bord inférieur; sommets convexes, légèrement proéminents; aréa subcomprimée; dents latérales antérieures épaisses, crénelées, déchiquetées. Nacre d’un noir pourpré, avec des reflets brillants, argentés. Diamètre antéro-postérieur, à 9 millimètres; diamètre umbono-ventral, 29 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 17 millimètres. Habitat. Mexique, sans autre désignation (Charpentier); Piio Medellin, dans l’Etat de Vera Cruz (Ubde). Observations. E. von Martens a vu un spécimen rapporté par Uhde et paraissant plus âgé que le type de Charpentier. Sa coloration extérieure est presque noire; ses dimensions sont : diamètre antéro-postérieur, 56 millimètres; diamètre umbono-ven- tral, 33 1/2 millimètres; épaisseur des deux valves, 2/1 millimètres. (300 ZOOLOGIE. SECTIO XIII. ACTINONAIAS, Crosse el Fischer. i 8i)3 38. Unio Sapotalensis, I. Lea. Umo Sapotalensis , I. Lea, Proceed. of tJie Amer. Philos. Soc., voi. II, p. 3o, i84i. Unio Sapotalensis, I. Lea, Transact. oftlie Amer. Philos. Soc., vol. VIII, p. 233, pl. XXI, fig. /17, 18/12. Unio Sapotalensis, I. Lea, Observ. on the Genus Unio, vol. III, p. 71, pl. XXI, fig. /17, i842. Unio Sapotalensis , Gourad, Proceed. qf the Acad, of Nat. Sc. Philadelphia , vol. VI, p. 267, i853. Unio Sapotalensis , H. et A. Adams, The Genera of rec. Mollusca, vol. II, p. 4g4, i85j. Unio Sapotalensis, I. Lea, Chech Lists of the Shells ofNorth America, Unionidæ, p. 6, n° 22 , 1860. Unio Sapotalensis, E. von Martens, Malakozool. Blàtter, vol. XII, p. 72, i865. Unio Sapotalensis, Sowerby, in Reeve, Conchol. Iconica, Unio, fig. 4g5, 1868. Unio Sapotalensis, I. Lea, A Synopsis of the Family Unionidæ, p. 45, 1870. Unio Sapotalensis , F. Paetel, Catal. der Conchyl. Sanmlung, vol. III, p. 166, 1890. Testa inœqiiüateralis , ovahs, subinjlata, crassa, epidermtde luteola induta, undique lineis radiantibus , antice viridibus, postice nigrescentibus ornata; latere antico rotundato; latere postico subbiangulato ; margine ventrali et margine dorsuali parum arcuatis; umbonibus vix prominulis, decorticatis; pagina interna valvarum subaurea et pulcherrime iridescente; valvce dentibus lateralibus anticis validis, crassis, et dentibus lateralibus posticis elon- gatis, subarcuatis , munitœ; cicatricula musculi adductoris antici valvarum impressa; cicatricula musculi adduc- toris postici valvarum superficialis; ligamentum breve, crassum. Diam, antero-post. 56 milL; diam, umbono-ventr. 3 à mill.; crassit. 2 5 mill. {^Ex icone tyqncay Habitat in flumine Sapotal, prope Tlocatalpam, in provincia Vera Cruz dicta, reipublicce Mexicanœ (Bur- rougli). Coquille inéquilatérale, ovale, subrenllée, épaisse, recouverte d’un épiderme jaune et ornée sur toute sa surface de lignes rayonnantes vertes en avant, noirâtres en arrière; côté antérieur arrondi; côté postérieur subbianguleux; aréa limitée par une légère saillie subanguleuse; bord ventral et bord dorsal à peine arqués; sommets peu saillants, décortiqués. Intérieur des valves presque doré et magnifiquement irisé. Charnière pourvue de dents latérales antérieures fortes, épaisses, et de dents latérales postérieures lamelliformes, allongées et peu arquées. Impression du muscle adducteur antérieur des valves déprimée; impression du muscle adducteur postérieur des valves superfi- cielle. Ligament court et épais. Diamètre antéro-postérieur, 56 millimètres; diamètre umbono-ventral, milli- mètres; épaisseur des deux valves, 2 5 millimètres. Habitai. Mexique, dans la rivière Sapotal, près de la ville de Tlocatalpam, Etat de Vera Cruz (Burrough). lùymologie : dinîv, radius; raids, nains. 601 MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. Observations. Cette esjDèce est caractérisée par ses sommets aplatis, sa coloration jaune et ses nombreux rayons. Elle a quelques rapports avec les U. radiatus, Gmelin, et U. interruptus, Lea; mais elle en diffère par sa forme beaucoup plus courte et son aplatissement de la région umbonale. La figure de Sowerby [Conchol. îcon.) est copiée dans l’ouvrage de Lea. 39. Unio computatus, Grosse et Fischer. (PI. LXVII, %. 9 et 2«.) Unio computatus , Crosse et Fischer, Journ. de Conctujt., vol. XLI, p. îîqS, 1898. Testa parum inœcpiilateralis , ovali-elliptica , crassiuscula , ponderosa, modice injlata, epidermide lœvigata, nitente, lutea huhita, radiis angustis, inœqualibus, postice magis approximatis ornata; latere antico arcuato; hUere postico oblique subtruncato ; margine ventrali arcuato, haud sinuoso; margine dorsuali ante et pone apices VIX declivi; umbonibus parum prominentibus, profunde decorticatis; pagina interna valvarum alba, margari- tacea; cardo crassus; valva dextra dentibus lateralibus anticis 2 inœqualibus {^superno compresso, parvo; inferno trigono, crasso, sulcato^ et dente laterali postico, modice elongato, arcuato, munita; valva sinistra dente laterali antico obliquo, crassiusculo , erecto, sulcato; dente cardinali lato, prominente, sulcato, et dentibus lateralibus posticis 2 lamelliformibus instructa; cicatricula musculi adductoris antici valvarum profunda, sulcata; cicatri- cula musculi adductoris postici vulvarum superficialis ; ligamentum fuscum. Diam, antero-post. 77 milL; diam, umbono-ventr. 52 mill.; crassit. 3o mill. (Coli. A. Salle). Habitat prope Goatzalcoalcos , in provincia Vera Cruz dicta, rcipublicœ Mexicanæ (A. Salle). Coquille médiocrement inéquilatérale, ovale-elliptique, assez épaisse, pesante, peu renflée, recouverte d’un épiderme lisse, brillant, jaune, ornée de rayons étroits, ver- dâtres, un peu écartés, mais devenant serrés en arrière; côté antérieur arqué; côté postérieur obliquement subtronqué; bord ventral arqué, non sinueux; bord dorsal à peine déclive en avant et en arrière des sommets; umbones peu proéminents et profon- dément décortiqués. Intérieur des valves d’un blanc nacré. Charnière épaisse. Valve droite portant deux dents latérales antérieures inégales (la supérieure comprimée, petite; l’inférieure trigone, épaisse, sillonnée) et une dent latérale postérieure, relativement peu allongée, légèrement arquée. Valve gauche portant une dent latérale antérieure oblique, assez épaisse, saillante, sillonnée; une dent cardinale large, proéminente, sil- lonnée, et deux dents latérales postérieures lamelliformes. Impression musculaire du muscle adducteur antérieur des valves profonde, sillonnée; impression du muscle ad- ducteur postérieur des valves superficielle. Ligament brunâtre. Diamètre antéro-postérieur, 77 millimètres; diamètre umbono-ventral, 62 milli- nètres; épaisseur des deux valves, 3o millimètres (Coll. A. Sallé). Habitai. Alexique, près de Goatzalcoalcos, Etat de Vera Cruz (A. Sallé). Observations. Par son mode d’ornementation, VU. computatus se rapproche de VU. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Vil' PARTIE. 11. 76 rMPr.iMEniB nationale. 602 ZOOLOGIE. Sapolalmsis , Lea; mais cette dernière espèce, de taille plus faiLde, est relativement plus épaisse, plus renflée, surtout à sa partie moyenne, et elle porte à la valve gauche une dent cardinale extrêmement épaisse. Les spécimens à'U. computatus de la taille de VU. Sapotalmsis sont minces et leur charnière est faible. SECTIO XIV. AMYGDALONAIAS, Crosse et Fischer, i8cj3 40. Unio cognatus, I. Lea. Unio cognatus, I. Lea, Proceed. of the Acad. Nat. Se. Philadelphia, p. 3o6, 1860. Unio cognatus, I. Lea, Journ. of the Acad. of Nat. Sc. Philad., vol. IV, 4" partie, p. 368, pl. LXV, fig. 198, 1860. Unio cognatus, I. Lea, Observ. on the Genus Unio, vol. VIII, p. 5o, pl. LXV, fig. iq3, 1860. Unio cognatus, 1. Lea, Check Lists of the Shells of North America, Unionidce, 9' édit., p. 7, n” 5 «, 1 862. Unio cognatus, 1. Lea, A Synopsis of the Family Unionidæ , p. 43, 1870. Testa lævis, elliptica, crassa, siibinjlata, valde inæquilatcralis , postice obtuse angulata, antice rotundata; valvulis crassis, antice crassioribus; natibus subprominentibus ; epidermide luteola, radiataque; dentibus cardina- libus magnis, crassis, pyramidatis, rugoso-striatis ; lateralibus {^posticis) subcurtis, subcurvis crassisque; mar- garita alba et valde iridescente (I. Lea). Diam, antero-post. 45 mill.; diam, umbono-ventr. a 8 milL; crassil. ly mill. (^Ex icone typica^ Habitat in Rio Salado, pravinciæ Nuevo Leon dictæ, reipublicœ Mexicanæ (L. Berlandier). Coquille lisse, elliptique, épaisse, subrenflée, très-inéquilatérale, obtusément angu- leuse en arrière, arrondie en avant; valves épaisses, surtout en avant; sommets légère- ment proéminents; épiderme jaunâtre et rayonné; dent latérale antérieure et dent cardinale de la valve gauche grandes, épaisses, pyramidales, sillonnées; dents latérales postérieures assez courtes, un peu courbées et épaisses. Nacre blanche et fortement irisée. Diamètre antéro-postérieur, 45 millimètres; diamètre umbono-ventral, 28 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 1 7 millimètres. Habitat. Mexique, dans le Rio Salado, Etat de Nuevo Leon (L. Berlandier). Observations. I. Lea a décrit cette espèce d’après une seule valve (gauche), qui pro- vient incontestablement d’un spécimen bien adulte. Les impressions des muscles adduc- teurs des valves et l’impression palléale sont profondes , et les dents de la charnière sont épaisses; le sommet de la valve est malheureusement décortiqué. La forme générale est régulièrement ovale, et un peu atténuée en arrière; elle rappelle celle des U. ve- nustus, I. Lea, et U. zig-zag, I. Lea. * Étymologie : àfJLoybâXrji amygdala; vcLïis, naias. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 603 SECTIO XY. GRAPHONAIAS, Crosse et Fischer, 1898 Al. Unio AIedelliNUS, L Lea. U)iio puî'puriatus , Say(?), New Harmony Dissemin., p. 6, i83i. Unio MedelUmis, I. Lea, Transact. of the Amer. Philos, Soc., vol. VI, p. 89, pl. XII, lig. 34 , i838. Unio MedelUmis, I. Lea, Obseiw. on the Genus Unio, vol. II, p. 3g, pl. XII, fig. 34, i838. Unio piirpuriatus , Conrad, Proceed. of the Acad. ofNat. Sc. Philadelphia, vol. VI, p. 955, i853. Unio MedelUmis, S. Hanley, An illustr. and descripl. Catal. of récent Bivalve Shells, p. 198, ]>l. XXI, flg. 19, et pl. XXIII,%. 8, i856. Unio MedelUmis, H. et A. Adams, The Genera of rec. Mollusca, vol. II, p. 4g4, 1857. Unio MedelUnus, I. Lea, Check Lists of the Shells of North America, Unionidæ, p. 6, 11° i3, 1860. Unio MedelUnus, Küster, in Martini und Cliemnitz, Syst. Conchyl. Cabin., 9' éd., p. 169, pl. XLVl, fig. 5, 1861. Unio MedelUnus, E. von Martens, Malakozool. Blàtler, vol. XII, p. 79, i865. Unio MedelUnus, Sowerby, in Reeve, Conchol. Iconica, Unio, fig. 171, 1807. Unio MedelUnus, 1. Lea, A Synopsis ofthe Family Unionidæ, p. 45, 1870. Unio MedelUnus, F. Paetel, Catal. der Conchyl. Sammlung, vol. III, p. i58, i8go. Testa mœquüaterahs , elliptica, transversa, subcompressa, tenuicula, epidermide luteola induta, lineis viri- dibus multiradiata; latere antico rotundato; latere postico arcuato, elevato; margine ventrali sidiemarginato ; margine dorsicali convexo, arcuato; umbonibus subprominulis , erosis; pagina interna valvarum alba , mdescente ; valvee dentibus lateralibus anticis brevibus et dentibus lateralibus posticis, elongatis, lamelliformibus, subar- cuatis, munitœ; cicatricula musculi adductoris antici valvarum impressa; cicatricula musculi adductoris postici valvarum superficialis; ligamentum tenue, elongatum. Diam, anlero-post. 60 milL; altit. 35 milL; crassit. ig mill. {^Ex icone typica). Habitat in jlumine Medellin, provinciee Vera Cruz dicUe, reipiiblicce Mexicanæ (Burrougli). Coquille inéqiiilatérale , elliptique, transverse, subcomprimée, assez mince, recou- verte cTun épiderme jaunâtre et ornée de lignes vertes, rayonnantes, serrées; côté anté- rieur arrondi, côté postérieur arqué, élevé; bord ventral légèrement sinueux à sa partie moyenne; umbones peu proéminents; sommets érodés. Intérieur des valves blanc, irisé. Charnière munie de dents latérales antérieures courtes et de dents latérales posté- rieures allongées, lamelliformes, légèrement courbées. Impression du muscle adduc- teur antérieur des valves déprimée; impression du muscle adducteur postérieur des valves superficielle. Ligament mince allongé. Diamètre antéro-postérieur, 60 millimètres; hauteur, 35 millimètres; épaisseur des deux valves, iq millimètres. Hahital. Mexique, dans le Rio Aledellin, Etat de Vera Cruz (Burrougb). Étymologie : ypâtpo), Uneis disl'mguo ; volïôls, nains. 604 ZOOLOGIE. Observations. I. Lea trouve que VU. Medellinus resseml)le beaucoup à VU. radiatus, Gmelin, des Etats-Unis; mais celui-ci est plus régulièrement ovale, moins élevé en arrière et à bord ventral régulièrement arqué, non sinueux. La figure de VU. Medellinus donnée par Sowerby (^Conchol. Icon.) représente un in- dividu plus grand que le type de Lea et atteignant 7 1 millimètres de diamètre antéro- postérieur. Par contre, l’iconographie de Küster s’applique à un spécimen de petite taille, mesurant seulement 46 millimètres de longueur. Conrad a cru devoir identifier VU. Medellinus, Lea, avec VU. purpurialus , Say. Il nous paraît bien difficile d’être édifiés à ce sujet, l’espèce de Say n’ayant jamais été figurée et portant un nom qui s’applique vraisemblablement à la coloration de la face interne de ses valves, bien différente de celle qui est assignée par I. Lea au type de VUnio Medel- linus. En outre, le vocable spécifique purpurialus , orthographié fautivement par Say et publié en i83i, avait déjà été employé correctement par Lamarck en 1819 [U. pur- purata, Hist. nat. des animaux sans vert., vol. VI, i’’® partie, p. 71) pour désigner une coquille du même genre. Voici la diagnose originale de Say : Unio pürpuriâtüs. Transversaly oval, slighthj ohlong, m sonie spccimens with a liltle tendency towards ovate, dirty yelloivish or fuscous, ohscurely radiate with hlacltish-green; heahs hehind tlie middle, liardly raised; anterior edge rounded or rather composed of tivo reclilinear Unes; posterior niargin regularly rounded; cavity of lhe hinge membranes (^beliind the beaks) narrow, but very obvions; basal margin ar- rpialed, a little compressed m the middle and sometimes almost compressed in that part; withm purple; margin livid; anterior submargin iridescent; primary teeth nearly direct, rather tliick, slrialed; latéral teeth liardly extending beyond the sinus of the liinge margin. — Dia- mètre antéro-postérieur, 68,7 millimètres; hauteur, 4o,5 millimètres; épaisseur, 22,7 millimètres. T. Say indique deux variétés : a. Within wliite. — b. Mitliin dull yelloivish. L’intérieur des valves est donc tantôt pourpré, tantôt blanc, tantôt jaunâtre. Cette espèce a été trouvée par William Bennett dans un cours d’eau, à quelques lieues de la ville de Vera Cruz. Les dimensions de VU. purpuriatus, Say, ne sont pas, dans leur proportion relative, très-éloignées de celles de VU. Medellinus, Lea, et Indiquent une forme au moins très- voisine, mais plus haute. La coloration pourprée de la nacre du type de Say est men- tionnée chez VU. Medellinus figuré par Sowerby [in Reeve). T. Say fait remarquer que, sur les coquilles jeunes ou arrivées à la moitié de leur taille, les rayons sont très-distincts, mais qu’ils s’effacent presque complètement sur les individus adultes. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 605 42. Unio Veracruzensis, I. Lea, Unio Veracruzensis , I. Lea, Proceed. of lhe Acad. ofNat.Sc. Philadelphia, p. i5o, 1868. Unio Veracruzensis , I. Lea, Journ. of the Acad, of Nat. Sc. Philadelphia, vol. VI, p. 820, pl. LU, üg’. i3.3, 1868. Unio Veracruzensis , I. Lea, Observ. on the Genus Unio, vol. XII, p. 80, pl. LU, fig. i33, 1869. Unio Veracruzensis , I. Lea, A Sijnops. qf the Family Unionidæ, p. 45, 1870. Testa lœvis, elliptica, suhcompressa, inæquilateralis , postice obtuse angulata, antice rotundata; valvulis tenuibus; natibus pronunulis; epulermule tenebroso-fusca , 7uuliata politaque; dentibus carditialibus (^lateralibus anticis) joarvis , comqiressis , cremdatis, in utraque valvula duplicibus ; lateralibus (^posticis) longis, rectis lamel- laiisque; margarita caerulea et valde widescente (I. Lea). Diam, antero-post. 3i milL; altit. 1 8 mill.; crassit. 1 1 mill. i^Ex icone typica). Habitat in jmovincia Vera Cruz dicta, ixipubhcœ Mexicanae (H. Strebel). Coquille lisse, elliptique, subcomprimée, inéquilatérale, obtusément anguleuse en arrière, arrondie en avant; valves minces; sommets légèrement proéminents; épiderme d’un brun obscur, rayonné et poli; dents latérales antérieures petites, comprimées, cré- nelées; dents latérales postérieures allongées, rectilignes, lamelliformes. Nacre bleuâtre et très-irisée. Diamètre antéro-postérieur, 3i millimètres; bauteur, i8 millimètres; épaisseur des deux valves, ii millimètres. r Habitat. Mexique dans l’Etat de Vera Gruz (H. Strebel). Observations. I. Lea n’a vu qu’un seul spécimen, paraissant jeune et n’ayant atteint que la moitié de sa taille. Il considère l’espèce comme voisine de VU. Mcdellimis, Lea, et il suppose que les adultes sont probablement dépourvus des rayons constatés sur le type. Les sommets sont décortiqués. 43. Unio PopEI, I. Lea (emend.). Unio Popeii, I. Lea, Proceed. qf the Acad, of Nat. Sc. Philadelphia, vol. IX, p. 102, 1867. Unio Popeii, I. Lea, Journ. of the Acad, qf Nat. Sc., vol. IV, 4' partie, p. 872, pl. LXVI, fig. 197, 1860. Unio Popeii, I. Lea, Check Lists of the Shells ofNorth America, Unionidæ, p. 4, 11° 321. 1860. Unio Popeii, I. Lea, Observ. on the Genus Unio, vol. VIII, p. 54, pl. LXVI, fig. 197, 1862. Unio Popei, Sowerby, in Reeve, Conchol. Iconica, Unio, fig. 43o, 1868. Unio Popeii, I. Lea, A Synops. of the Family Unionidæ, p. 87, 1870. Unio Popei, F. Paetel, Catal. der Conchyl. Sammlung, vol. III, p. ifi4, 1890. Unio Popei, Stearns, Proceed. of the U. S. Nation. Museum, vol. XIV, p. io4, 1891. Testa lœvis, transversa, compresso-cylindracea , ad basin subemarginata , valde inæqudaieralis , ad latera pla- nulata, postice Uuncata; valvulis tenuibus, antice crassioribus ; natibus parvis, prominulis, ad apices granu- latis; epidermide vel tenebroso-olivacea , vel fusca, obsolete radiata; dentibus cardinalibus (^lateralibus anticis) comqtressis, erectis, acuminatis a'cnidatisque; lateralibus (^posticis) qmelongis , lamellatis subrectisque; margarita vel alba, vel salmonis colore tincta et iridescente (I. Lea). 60G ZOOLOGIE. Diam, antero-post. 6 o milL ; diom. umhono-ventr. 2 5 mill. ; altit. moj. 27 j/2 milL ; crassit. 1 5 mill. ( Ex icone typica^ Habitat in Jlumine Rio Salado dicto, provinciœ Nuevo Leon dictœ, l'eipiddicæ Mexicanœ (Pope, Beale, Lloyd). — Texas (Lloyd). Coquille lisse, transverse, cylindrique-comprimée, subéchancrée au bord ventral, très-inéquilatérale, comprimée sur les flancs, tronquée en arrière, mince, mais s’épais- sissant un peu en avant; umbones petits, légèrement proéminents, granuleux aux som- mets et presque terminaux; épiderme olivâtre foncé ou brunâtre, orné de rayons obso- lètes; stries d’accroissement serrées; dents latérales antérieures comprimées, saillantes, - crénelées; dents latérales postérieures très-longues, lamelliformes, presque rectilignes; impression du muscle adducteur antérieur des valves assez petite, déprimée; impression du muscle adducteur postérieur des valves superficielle. Nacre blanche ou de couleur saumonée, irisée. Ligament long et assez mince. Diamètre antéro-postérieur, 60 millimètres; diamètre umbono-ventral, 2 5 milli- mètres; plus grande hauteur, 27 1/2 millimètres; épaisseur des deux valves, i5 milli- mètres. f Habitat. Mexique, dans le Rio Salado, affluent du Rio Rravo del Norte, Etat de Nuevo Leon (Pope, Beale, Lloyd). — Vit aussi dans le Devil’s River, au Texas, Etats- Unis (Lloyd). Observations. Cette espèce est caractérisée par ses valves aplaties, son bord ventral légèrement concave, son côté antérieur atténué, arrondi; son côté postérieur tronqué et assez élevé. Unio Poeyanus, I. Lea. Unio Poeyanus, I. Lea, Proceed. of tlie Acad. nfNat. Sc. of PInladctphia, vol. IX, p. 85, 1887. Unio Poeyanus, I. Lea, Journ. of lhe Acad, qf Nat. Sc. Philad., vol. 111, p. 3i5, pl. XXXII, fig. 3o, i85y. Unio Poeyanus, I. Lea, Ohserv. on lhe Genus Unio, vol, VI, p. 35, pl. XXXII, üg. 3o, 1887. Unio Poeyanus, 1. Lea, Check Lists of the Shetls of North America, Unionidee, p. 6, n° 20, 1860. Unio Poeyanus, E. von Mortens, Malakozool. Bldtter, vol. XII, p. 79, i865. Unio Poeyanus, Sowerby, in Reeve, Conchol. Iconica, Unio, fig. 486, 1868. Unio Poeyanus, 1. Lea, A Synopsis of the Family Unionidœ, p. 87, 1870. Unio Poeyanus, F. Paetel, Catal. der Conchyt, Sammiung, vol. III, p. i64, 1890. Testa læms, transversa, subcylindracea , ad basin subemarginata , valde inæquilateralis , ad latera planulata, postice truncata et subbiangnlata ; valvulis subcrassis; natibus prominidis, ad apices simplicibus; epidermide luteola et minute granulata; dentibus cardinalibus (^lateralibus anticis) subcomp r essis , acuminatis crenulatisque ; lateralibus (^posticis) prælongis, lamellalis rectisque; margarita luteola et iridescente (I. Lea). Diarn. antero-post. 55 mill.; diam, umbono-vcntr. 2 i mill.; crassit 16 mill. (^Ex icone typica). Habita.t ni jlumine Rio de las Ralsas dicto, prope Coyucan, provincm Guerrero dictee, in republica Mexicana (Poey). Coquille lisse, transverse, subcylindrique, subéchancrée au bord ventral, très- MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 607 inéquilatérale, subdéprimée sur les côtés, arrondie en avant, obtusément tronquée et subbianguleuse en arrière; valves assez épaisses; sommets légèrement proéminents, non ondulés; épiderme jaunâtre, finement granuleux; dents latérales antérieures sub- comprimées, aiguës, crénelées; dents latérales postérieures très-allongées, lamelli- formes, rectilignes. Nacre jaunâtre et irisée; Impression du muscle adducteur antérieur des valves marquée; impression du muscle adducteur postérieur des valves superficielle, peu distincte. Ligament étroit, allongé et mince. Diamètre antéro-postérieur, 55 millimètres; diamètre umbono-ventral , 2 A milli- mètres; épaisseur des deux valves, 16 millimètres. Habitat. Mexique, dans le Rio de las Balsas, près Goyucan, Etat de Guerrero (Poey). Observations. Cette espèce est remarquable par sa forme allongée, peu élevée, par son bord ventral assez concave, ses flancs déprimés, son épiderme très-mince et cou- vert de très-fines granulations, visibles seulement à la loupe. On remarque, en outre, quelques rayons obsolètes sur faréa postérieure. D’après I. Lea, VU. Poeyamis présente la même forme générale que VU. cylindricas, Say; mais il en diffère par l’absence des gros tubercules et des plis caractéristiques de cette espèce, qui appartient à un groupe naturel très-éloigné. Ses affinités avec VU. Popei, Lea, sont plus évidentes; il s’en distingue, néanmoins, par sa forme plus cylin- drique, par son côté postérieur moins élevé, moins largement tronqué, et par son épi- derme finement granuleux. La figure de Sowerby (m Reeve) est la reproduction de celle de Lea. 45. Unio AztecoRUM, Philippi. Unio Aztecorum, Philippi, Zeitschr.fûr MalahoiooJ. , vol. IV, p. g5, iSiy. Unio Aztecorum, Philippi, Ahhikl. iind Beschr, neuer oder wenig gehannt, Conchyl., vol. III, p. i5, pl. VI, flg. •? , 1 8/19. Unio Aztecorum, I. Lea, Check Lists of the Shells of North America, Unionidæ , p. 6, n° 3, 1860. Unio Aztecorum, Küster, in Martini uiid Chemnitz , Syst. Conch. Cabin., 2'écl., p. 28A, pl. XCV, flg. 6, 1863. Unio Aztecorum, E. von Martens, Malakozool. Blütter, vol. XII, p. 72, i865. Unio Aztecorum, I. Lea, A Synops. of the Family Unionidæ, p. hk, 1870. Unio Aztecorum, F. Paetel, Calai, der Conchyl. Sammlung, vol. III, p. ifi5, 1890. Testa elliptica, oblonga, tumidiiiscula, postice al tiore , linguiformi , compressa; valvuhs satis tenuibus; natibus subprominentibus , compressis; epidermide fusca; dentibus cardinalibus (^lateralibus anticis) parvulis; lateralibus (^posticis) longis, curvisque; margarita purpurea et mdescente (Philippi). Diam, antcro-post. 60 milL; altit. 3 3 j/a milL; crassit. 18 mill. (^Ex icone typica). Habitat in republica Mexicana (Liebmann). Coquille elliptique, oblongue, un peu renflée, plus haute, linguiforme et comprimée en arrière; valves assez minces; umbones subproéminents, comprimés; épiderme brun : 608 ZOOLOGIE. dents latérales antérieures très-petites; dents latérales postérieures allongées et cour- bées. Nacre pourprée et irisée. Diamètre antéro-postérieur, 6o millimètres; hauteur, 82 1/2 millimètres; épaisseur des deux valves, 18 millimètres. Habitat. Mexique (Liebmann). Observations. Nous ne connaissons qu’une seule figure originale de cette coquille : celle de Philippi, qui a été copiée par Küster. D’apr ès Philippi, VU. Aztecorum se rapproche d’une espèce de la Géorgie, VU. tor- tivus, Lea i^Observ. on the Genus Unio, vol. III, p. /12, pi. XII, fig. 17). 46. ÜNIO SOLEDADENSIS, Crosse et Fischer. (PI. LXIX, fig. 3, 3 fl et 3 i.) Ünio Soledadensis , Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie , vol. XLI, p. iii, 1893. Testa mæquilnterahs , eUiptico-oblonga , transversa, subcomplanata , antice attenuata, postice parum dilatata, crassiuscida , epidermide fusco-olivacea induta , concentrice striata; umbones subpromiiientes , decorticati; area ob- solete delimitata; Intere antico et latere postico subrotundatis ; margine ventrali subliorkontali ; margine dorsuali utrinque vix declivi; pagina interna valvarum violaceo-purpurea ; valva dextra dentibus lateralibus anticis 2 in- œqualibus Oujierno obsoleto , inferno brevi, sulcato, crasso f dente laterali postico lamelliformi instructa; valva sinistra dente laterali antico mediocri, brevi; dente cardinali majore, sulcato, et dentibus lateralibus posticis 2 la- melliformibus munita; cicatricida muscidi adductoris antici valvarum impressa, sidiovalis; cicatricula musculi adductoris postici valvarum major, superf cudis , subovahs; ligamentum castaneum, parum ptrominens. Diam, antero-post. 6j milL; diam, umbono-ventr. 33 mill.; crassit. 20 mdl. (Coli. A. Sailé). Habitat qmoqie la Soledad, in provincia Vera Cruz dicta, reipublicce Mexicanæ [teste A. Salle). Coquille inéquiiatérale, elliptique-ob longue , transverse, subaplatie, rétrécie en avant, un peu dilatée en arrière, assez épaisse, recouverte d’un épiderme d’un brun olivâtre, munie de stries concentriques; cotés antérieur et postérieur subarrondis; bord ventral presque horizontal; bord dorsal un peu déclive de chaque côté. Intérieur des valves d’un beau violet pourpré. Charnière de la valve droite portant deux dents latérales antérieures inégales (la supérieure obsolète; l’inférieure courte, épaisse, sillonnée) et une dent la- térale postérieure lamelliforme. Charnière de la valve gauche munie d’une dent laté- rale antérieure médiocre, courte; d’une dent cardinale plus grande, sillonnée, et de deux dents latérales postérieures lamelliformes. Impression du muscle adducteur anté- rieur des valves profonde, subovalaire; impression du muscle adducteur postérieur des valves plus grande, superficielle, subovale. Ligament de couleur brunâtre, peu pro- éminent. Diamètre antéro-postérieur, 67 millimètres; diamètre umbono-ventral, 33 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 20 millimètres (Coll. A. Sallé). MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 609 Hahilat. Mexique ; la Soleclacl, dans UEtat de Vera Gruz (A. Salle). Observations. Cette espèce nous paraît appartenir au groupe de ÏU. Azteconm, Phi- lippi, dentelle diffère par sa taille plus grande, sa forme plus cylindrique, moins in- èquilatérale, son coté antérieur plus prolongé et plus atténué, son côté postérieur plus élargi. On la distinguera de VU. Popei, Lea, par son côté postérieur plus arrondi, non tronqué et peu élevé. Enfin elle se différencie de VU. Poeyanus, Lea, par sa forme moins inéquilatérale, par son bord ventral non concave et par son côté postérieur, beaucoup plus élevé que le côté antérieur. Nous n’en avons vu que deux spécimens, provenant de la collection A. Salle. SECTIO XYI. LEPTONAIAS, Grosse et Fischer, 1898 G 47. UnîO ravistellus, A. Morelet. (PI. LXI, (]g. A, 5 et 5 fl. ) Umo rmistcllus, A. Morelet, Testac. noviss, tnsulæ Cubanæ ei Amer, centralis, pars I, p. 29, n“ 77, 18A9. Uiiio ravistellus, Küsler, in Martiai und Chemiiitz, Syst. Conchyl. Cabinet, 2' e'd., p. iA5, pi. XLIl, flg. 6, i856. Unio ravistellus, Sowerby, in Pieeve, Conchol. Iconica, Unio, fig. 366, 1868. Unio ravistellus, I. Lea, Synopsis of the Family Unionidæ, p. 4o, 1870. Unio ravistellus, F. Paeiel, Catal. der Conchyl. Sammlung, vol. 111, ]>. i65, 1890. Testa parva, inœquilatera , ovato-rostrata , paulo depressa, solida, epidermide fuscescente induta, concentrice et aspere striata; latere antico brevi, rotundato; latere postico arcuatim procumbente; margine ventrali sub- arcuato, VI medio parum sinuoso; margine dorsuali utrmque declivi-arcuato ; umbonibus late erosis; pagina interna valvarum argenteo-qAumbea , lateo-rufescente ; valva dextra dentibus lateralibus anticis 2 validis, brevibus {^supe- riore sulcato; inferiore prominente , lacerato^ et dente laterali postico , arcuato, longo, lamelliformi munita; valva sinistra dente laterali antico lacerato, crasso; dente cardinali lato, triangulari, sulcato, et dentibus lateralibus posticis 2 lamelliformibus instructa; cicatricula musculi adductoris antici valvarum profunde imqiressa, semi- circularis; cicatricula muscidi adductoris postici valvarum subovalis, impressa; ligamentum angustum. Diam, antero-post. 3 g inill.; diam, umbono-ventr. 21 inilL; crassit. i3 ijQ mil. (Coll. A. Morelet). Habitat in lacu Yzabal, provinciæ Yzabal dictæ, Guatemalæ (A. Morelet). Coquille petite, inéquilatérale, ovale-rostrée , un peu déprimée, solide, recouverte d’un épiderme brunâtre, ornée de stries concentriques grossières; côté antérieur court, arrondi; côté postérieur déclive-arqué; bord ventral subarqué, légèrement sinueux vers ' Etymologie : Ae7r7ôs, gracilis; vaïàs, naias. 77 ZUÜLOGIE DU MEXIQUE. Vll' l’ARTIE. II. IMl’LIMErUE N.XTIONALE 610 ZOOLOGIE. son milieu; bord dorsal arqué et déclive de chaque côté; sommets largement érodés. Intérieur des valves de coloration argentée-plombée, avec une teinte d’un jaune bru- nâtre. Charnière de la valve droite portant deux dents latérales antérieures épaisses, courtes (la supérieure sillonnée; l’inférieure saillante, lacérée), et une dent latérale postérieure arquée, longue, lamelliforme. Charnière de la valve gauche consistant en une dent latérale antérieure lacérée, épaisse; une dent cardinale large, trigone, sillon- née, et deux dents latérales postérieures lamelliformes. Impression du muscle adducteur antérieur des valves profondément déprimée, semi-circulaire; impression du muscle adducteur postérieur des valves subovale, bien marquée et légèrement déprimée. Liga- ment étroit. Diamètre antéro-postérieur, 3q millimètres; diamètre umbono-ventral, 21 milli- mètres; épaisseur des deux valves, i3 1/2 millimètres (Coll. A. Morelet). Habitat. Guatemala : dans le lac Yzabal, département d’Yzabal (A. Morelet). Observations. Les figures de cette petite coquille données par Sowerby et Küster sont satisfaisantes; celles que nous publions représentent des individus de forme inégale. Relativement à la taille de cette espèce , les dents latérales antérieures et cardinale sont épaisses et les valves solides, circonstances qui nous permettent d’affirmer que VU. ra- vistellus n’est pas un jeune individu d’une autre espèce. Au surplus, nous ne connais- sons dans le lac Yzabal que deux Unio : VU. ravistellus et VUnio Yzabalensis , Crosse et Fischer, dont les caractères distinctifs excluent tout rapprochement spécifique. 48. Unio vellicatus, Sowerby. U?iio vellicatus, Sowerby in Reeve, Conchol. Iconica, Unio, fig. io.3, i865. Unio vellicatus, I. Lea, Synopsis of the Family Unionidæ , p. 64, 1870. Lnio vellicatus, F. Paelel, Catal. der Conchyl. Sammlung, vol. 111, p. 171, 1890. Testa ellipttco-ovata ; latere antico obtuse rotundato, concentrice brato-striato ; postico oblique arcuato-expanso . deinde acuminato, versus marginem ventralem peculiariter vellicato; ustulato-fusca (Sowerby). Diam, antero-post. â6 milL; diam, umbono-ventr. 20 mill.; altit. 26 mill. (^Ex icone typica). Habitat in Guatemala [teste H. Cuming). Coquille ovale-elliptique; côté antérieur obtusément arrondi, portant des stries et des plis concentriques; côté postérieur obliquement arqué et dilaté, puis acuminé, parti- culièrement pincé vers le bord ventral. Couleur d’un roux brûlé. Diamètre antéro-postérieur, 46 millimètres; diamètre umbono-ventral, 20 milli- mètres; hauteur, 26 millimètres. Habitat. Guatemala (d’après H. Guming). Observations. Nous ne connaissons cette espèce que d’après la figure et la description publiées dans le Conchologta Iconica. Elle est très-inéquilatérale, peu bombée, cunéi- MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 611 forme, très-atlénuée et pincée en arrière. Les sommets sont érodés; le bord dorsal est très-arqué en arrière des sommets. Peut-être pourrait-on rapprocher VU, vellicatus de VU. ravistellus, Morelet; mais il en diffère par sa forme plus trigone, son côté dorsal plus convexe et son côté posté- rieur plus rostré. A en juger d’après la diagnose et les dimensions de VUnio Veræ Pacis, Tristram, nous croyons pouvoir considérer cette espèce, non figurée jusqu’ici, comme très-voisine de VL. vellicatus. SECTIO XVII. SIMONAIAS, Crosse el Fischer, 1890', 49. Umo TabASCOENSIS, Gliarpeiitier. UhIo Tabascoensis , Charpentier, in Küster, Martini und Gliemnitz, Syst. Conchyl. Cabin., 2' édit., Unio, p. i53, pl. XLIV, tig. 3, i856. Unio Tabascoensis , I. Lea, Chech Lists of the Shells of North America, Unionidæ, p. 6, ii” 26, 1860. Unio Tabascoensis , I. Lea, A Synopsis of the Family Unionidæ, p. 61, 1870. Testa elongata , valde mæqudatera , posterius longe producta , subiruncata, solida, subcompressa, dense stri- gdata; regione umbilicali subtiliter regulariterque plicato-striata ; fusca, postice pallida; margine superiore sub- recto, inferiore subimpresso ; umbonibus tumidulis; area compressa; dentibus cardinalibus (^lateralibus anticis) crassis; margarita pulcherrime argenteo-alba (Küster). Diam, antero-post. 53 mill.; diam, umbono-ventr. 2 5 mill.; crassit. 18 mill. (Ex icone tyqiica). Habitat in fumine Tabasco , provinciæ Tabasco dictæ, reipublicæ Mexicanæ (Reip). Coquille allongée, très-inéquilatérale, transversalement prolongée en arrière, suh- tronquée, solide, subcomprimée, chargée de nombreux sillons concentriques; région Itinulaire ornée de stries et de plis fins et réguliers; coloration brunâtre, pâle en arrière; bord dorsal presque rectiligne; bord ventral légèrement déprimé; sommets à peine ren- flés et décortiqués; aréa postérieure comprimée; dents latérales antérieures épaisses; dents latérales postérieures allongées, lamelliformes, un peu obliques. Intérieur des valves d’un beau blanc argenté; impression du muscle adducteur antérieur des valves petite, profonde. Diamètre antéro-postérieur, 53 millimètres; diamètre umbono-ventral, 2 5 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 18 millimètres. Habitat. Mexique, dans le fleuve Tabasco, Etat de Tabasco (Reip). Observations. Cette espèce est remarquable par sa forme presque rectangulaire, son bord antérieur à peine arqué, un peu oblique, son bord postérieur subtronqué, ses ' Elymologie : (7t(xôs, simus; vend;, muas. 77’ 612 ZOOLOGIE. bords dorsal et ventral subparallèles. Ces caractères la distingueront des U. persulcatus, Lea, et U. Calamitarum , Morelet, c|ui appartiennent au même groupe. L’intérieur des valves est blanc. 50. Unio Calamitarum, A. Morelet. Unio Calamitarum, A. Morelet, Testac. noviss. iiisuke Cubaiiæ et Amer, ccntr., pars 1, [). 3o, ii° 8i, i8/iq. Llnio Calamitarum, Sowerby, in Reeve, Concliol. Iconica , Unio, fig. .385, i868. Unio Calimatarum, I. Lea, A Synopsis of the Family Unionidæ, p. 63, 1870 (err. typogr.). Unio Calamitarum, F. Paetel, Catal. cler Concliyl. Sammlung, vol. III, p. 167, 1890. Testa valde mæqudateralis , forma variabdis, transversim ovalis, vel subrhomboidalis, vel reniformis, postice plus minusve producta, convexiuscula aut subdepressa, solida, ponderosa, epidermide castaneo-fuscescente aut obscure fusca induta, concentrice, aspere et regulariter impresso-striata , sulco postico oblique decurrente exarata; latere antico brevi, arcuato; latere postico subrotundato vel subtruncato ; margine ventrali siibliorizontali , interdum subsmuoso; margine dorsuali plerumque pone umbones arcuato-declivi ; umbonibus subplanulatis , plus minusve decorticatis; pagina interna valvarum alba, rosea, vel purpurascens; valva dextra dentibus lateralibus anticis 3 valde inæqualibus (^superiore minuto, compresso; inferiore crasso, lato, magno , sulcatof, dente cardinali plus minusve conspicuo, et dente laterali postico lamelliformi , plus minusve arcuato instructa; valva sinistra dente laterali antico magno, sulcato; dente cardinali magis elevato, trigono, lato, sulcato, et dentibus lateralibus pos- ticis 3 lamelliformibus munita; cicatricula musculi adductoris antici valvarum angusta, profunde impressa; cica- tricula musculi adductoris postici valvarum superfcialis , subovalis; ligamentum elongatum. Diam, antero-post. 5â milL; diam, umbono-ventr. 38 milL; crassit. 16 mill. (Coli. A. Morelet). Yar. /S, prolongata (pl. LXIII, fig. 5 et 5 af Testa elongata, postice qyroducta; marginibus dorsuali et ven- trali parallelis , subrectilineis ; margarita albo-plumbea ; dente cardinali valvæ dexlrœ prominula. Diam, antero-post. 6ù mill.; diam, umbono-ventr. 3â mill.; crassit. 33 mill. (Coli. A. Morelet). Var. y, arcuans (pl. LXIV, fig. 5 et 5«). Testa brevicula, ovali-subtrigona ; latere postico angustiore; margine dorsuali arcuato. Diam, antero-post. à'p mdl.; diam, umbono-ventr. 27 1/2 mill.; crassit. 17 mill. (Coli. A. Morelet). Yar. §, nephretica. Testa brevis, reniformis, postice elevata; margine ventrali subsmuoso (^CoW. S. Hanley). Diam, antero-post. A3 mill.; altit. 36 î/2 mill. Habitat in flumine Baluntie, prope Palcnque, promnciee Chiapas dictæ, reipublicæ Mexicanœ (A. Morelet). Coquille très-inéquilatérale, de forme variable, ovale-transverse , subrbomboïdale ou réniforme, plus ou moins prolongée en arrière, légèrement convexe ou subdépri- mée, solide, pesante, recouverte d’un épiderme brunâtre, ornée de stries concentriques profondes, régulières, portant en arrière un sillon obliquement décurrent qui limite l’aréa; côté antérieur court, arqué; côté postérieur subarrondi ou subtronc|ué; ventral presque horizontal, parfois subsinueux; bord dorsal généralement arqué et dé- clive en arrière des sommets, qui sont peu saillants, plus ou moins décortiqués. Inté- rieur des valves blanc, rose ou pourpré. Charnière de la valve droite portant deux dents latérales antérieures très-inégales (la supérieure petite, comprimée; l’inférieure épaisse, large, grande, sillonnée), une dent cardinale plus ou moins visible et une dent la- MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 613 térale postérieure lamelliforme, plus ou moins arquée. Charnière de la valve gaiic-he consistant en une dent latérale antérieure grande, sillonnée; une dent cardinale plus élevée, trigone, large, sillonnée, et deux dents latérales postérieures lamelliformes. Impression du muscle adducteur antérieur des valves étroite, profonde; impression du muscle adducteur postérieur des valves assez large, superficielle, subovale. Ligament allongé. Diamètre antéro-postérieur, 5 A millimètres; diamètre umbono-ventral, 28 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 16 millimètres. Var. |S, prolongata (pl. LXIII, fig. 5 et 5u). Coquille allongée en arrière; bords dorsal et ventral parallèles, subrectilignes; nacre d’un blanc plombé; dent cardinale de la valve droite saillante. Diamètre antéro-postérieur, 6 A millimètres; diamètre umbono-ventral, 3 A milli- mètres; épaisseur des deux valves, 22 millimètres (Coll. A. Morelet). Var, y, arcuans (pl. LXIV, fig. 5 et 5 u). Coquille relativement courte, ovale- subtrigone; côté postérieur atténué; bord dorsal arqué. Diamètre antéro-postérieur, Ay millimètres; diamètre umbono-ventral, 27,6 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 17 millimètres (Coll. A. Morelet). Var. (^, nephrctica. Coquille courte, réniforme et élevée en arrière; bord ventral subsinueux. Diamètre antéro-postérieur, A3 millimètres; diamètre umbono-ventral, 26,6 milli- mètres. Hahitat. Mexique : petite rivière Baluntié, près du village de Palenque, dans l’Etat de Chiapas (A. Morelet). Observations. Nous avons eu sous les yeux trois spécimens de cette espèce poly- morphe; ils proviennent de la collection A. Alorelet et se rapportent au type et aux variétés |S et y. Un spécimen de la collection S. Hanley. figuré par Sowerby dans le Conchologia îconica, constitue la variété §. (fuelques espèces du Mexique appartiennent au même groupe : tels sont les U. pli- catulus, Küster, voisin de VU. Calamitarum typique, U. Tabascoensis , Charpentier, et U. persulcatus, Lea, qui diffèrent très-peu de notre variété ^ de VU. Calamitarum. La présence d’une dent cardinale à la valve droite de cette espèce est un caractère exceptionnel chez les Unio. 51. Unîo persulcatus, 1. Lea. Unio persulcatus, I. Lea, Proceed. ofthe Acad. of Nat, Sc. Philadelphia , voL XI, p. 169, i85g. Unio persulcatus , !. Lea, Journ. Acad. ofNat. Sc. Philad., vol. IV, p. aSS , pl. XL, fig. i35, iSSg. Unio persulcatus, I. Lea, Observ. on ihe Genus Unio, vol. VII, p. 78, pl. XL, lig. i35, 18G0. Unio persulcatus , I. Lea, Chcck Lists of thc Shells of Norlh America, Unionidæ, p. 6, iC 17, i8fio. 614 ZOOLOGIE. Ü aio persulcatus , E. von Martens, MalaJcozooI. BlàUer, vol. XII, p. 72, i865. Unio Gundlachi (pars), Sowerby, in Reeve, Concliol. Iconica, Unio, lig. 248 (?), 1866. Unio persulcatus , I. Lea, /1 Synopsis of the Family Unîonidæ , p. 36, 1870. Testa valde inæqiiilatemhs , subtrapezoidea , transversim elongata, compressa, solida, epidermide fusco-vires- cente, tenuiradiata , ornata, concentrice et dense sulcata; latere antico rotundo; latere postico oblique subtruncato; margine ventrali vix curvato, haud sinuoso ; margine dorsuali antice declivi , postice subrectilineo ; area compressa . obtuse biangulata; umbonibus decorticatis , parum pirominentibus ; pagina interna valvarum purpurea , valde iri- descente; valva dextra dentibus lateralibus anticis 3 magnis, sulcatis, et dente laterali qmstico elongato, lamelli- jormi munita; valva sinistra dente laterali antico crasso; dente cardinali sulcato, et dentibus lateralibus posticis 3 lamelliformibus , rectilmeis, instructa; cicatricula musculi adductoris antici valvarum profunde impressa; cica- tricula musculi adductoris postici valvarum superficialis; ligamentum tenue, breve. Diam antero-posl. 53 mill.; diam, umbono-ventr . 36 milL; crassit. lâ mill. l^Ex icone tijpicaf Habitat in republica Mexicana feste S. Hanley). Coquille très-inëquilatérale, siibtrapëzoïdale, transversalement allongée, compri- mée, solide, revêtue d’un épiderme d’un brun verdâtre, ornée de rayons très-fins, ca- pillaires, et marquée de sillons concentriques, serrés; côté antérieur arrondi; côté postérieur obliquement subtronqué; bord ventral à peine arqué, non sinueux; bord dorsal déclive eu avant, subrectiligne en arrière; aréa postérieure comprimée obtusé- ment, bianguleuse; sommets peu saillants et décortiqués. Intérieur des valves pourpré, fortement irisé. Charnière de la valve droite portant deux dents latérales antérieures fortes, sillonnées, et une dent latérale postérieure allongée, lamelliforme. Charnière de la valve gauche consistant en une dent latérale antérieure épaisse, une dent car- dinale large, sillonnée, et deux dents latérales postérieures lamelliformes, rectilignes. Impression du muscle adducteur antérieur des valves profondément déprimée; impres- sion du muscle adducteur postérieur des valves superficielle. Ligament mince et court. Diamètre antéro-postérieur, 5a millimètres; diamètre umbono-ventral, 26 milli- mètres; épaisseur des deux valves, i4 millimètres. Habitat. Mexique, d’après S. Hanley. Observations. I. Lea a décrit cette espèce d’après un spécimen unique provenant de la collection Hanley. Les caractères les plus remarquables seraient les sillons régu- liers concentriques de la surface des valves et leur ornementation consistant en rayons capdlaires très-fins et en une bande jaune étendue du sommet au bord postérieur. La couleur pourprée de la nacre a une apparence métallique, cuivreuse. VU. persulcatus se rapproche des U. Tabascoensis , Charpentier, et U. Calamitarum , xMorelet. Il diffère du premier par ses valves moins convexes, son côté antérieur ar- rondi, son côté postérieur plus oblique, son bord ventral moins rectiligne, son bord dorsal plus convexe, sa nacre blanche. On le distinguera du second (et principalement de la variété ^prolongata) par ses valves plus aplaties, plus régulièrement sillonnées, surtout en arrière, par son côté antérieur plus arrondi, son côté postérieur plus MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 015 anguleux à la base, sa nacre plus pourprée, ses dents latérales antérieures moins obliques. Sowerby (m Reeve, ConchoL Iconica, Unio, lig. 2A8) donne VU. persulcalus, Lea, comme synonyme de VU. Guncllachi, Dunker. La coquille qu’il figure sous ce nom est indiquée sans habitat et nous paraît très-douteuse, au point de vue de son identification avec le type de Lea. 52. Unio cuprinus, I. Lea. Unio cuprinus, I. Lea, Transact. of the Amer. Philos. Society, vol. IV, p. 9/1, pl. XII, fig. q4, i83o. Unio metallicus, Say, iVew Harmony Dissemin., p. 6,i83i. Unio cuprinus, I. Lea, Observ. on the Genus Unio, vol. I, p. io4, pL XII, fig. 2/1, i834. Unio metallicus , Conrad, Proceed, of the Acad. ofNat. Sc. Philadelphia, vol. VI, p. 202 , 1 853. Unio cuprinus, S. Hanley, An illustr. and descr. Catal. of rec. Bivalve Shells , p. 108, pl. XXII, fig. 7, i85G. U7iio cuprinus, IL el A. Adams, The Genera of rec. Mollusca, vol. II, [i. 4g2, 1857. Unio cuprinus, I. Lea, Check Lists of the Shells ofNorth America, Unionida; , p. 6, n° 6, 1860. Unio cuprinus, E. von Martens, Malalcozool. Blâlter, vol. XII, p. 72, i8G5. Unio cuprinus, SowerLy, in Reeve, Conchol. Iconica, Unio, lîg. 330, 1868. Unio cuprinus, I. Lea, A Synopsis of the Family Unionidœ, p. Ci, 1870. Unio metallicus , F. Paetel, Catal. der Conchyl. Sainmlung, vol. III, p. i5g, 1890. Unio cuprinus, F. Paetel, Catal. der Conchyl. Sammlung, vol. 111, p. 14g, 1890. Testa valde inæquilateralis , transversa, subreniformis , inJJatula, tenuicula, concentrice striato-rugata , epi- dermide rufo-castanea et obsolete radiata induta; latere antico brevi, arcuato; latere postico elevato, producto, obtuse subtruncato; margine ventrali subhorkontali et medio sinuoso; margine dorsuali arcuato, pone apices ascendente; apicibus minutis, acutis, concentrice undulatis; pagina interna valvarum cuprea, nitente; cardo val- varum dentibus lateralibus anticis e.riguis, tuberculformibus , et dentibus lateralibus posticis lamelliformibus , fere rectilineis, tenuibus, instructus; cicatriculae parum impressœ; ligamentum elongatum. Diam, antero-post. 53 mill.; altit. 3o mill.; crassit. 22 mill. {^Ex icone typicaf Habitat m republica Mexicana (I. R. Poinsett). Coquille très-inéquilatérale, transverse, subréniforme, assez renflée, mince, striée et ridée concentriquement, recouverte d’un épiderme brun-rougeâtre et ornée de rayons obsolètes; côté antérieur court, arqué; côté postérieur élevé, prolongé, obtu- sément subtronqué; bord ventral subborizontal et légèrement écbancré vers sa partie moyenne; bord dorsal arqué, un peu ascendant en arrière des sommets, qui sont pe- tits, aigus, ondulés concentriquement. Intérieur des valves brillant et de teinte cuivrée. Charnière portant des dents latérales antérieures petites, tuberculiformes, et des dents latérales postérieures lamelliformes, presque rectilignes, minces. Impressions des muscles adducteurs des valves peu marquées. Ligament allongé. Diamètre antéro-postérieur, 53 millimètres; hauteur, 3o millimètres; épaisseur des deux valves, 22 millimètres. Habitat. Mexique (I. R. Poinsett). 616 ZOOLOGIE. Observations. Sowerby a donné ( Conch. Iconica) la figure d’un spécimen de sa col- lection qui diffère du type de Lea par sa forme plus élevée (hauteur 3d millimètres) et son bord ventral plus écliancré. I. Lea rapporte à YU. cuprinus, Lea, VU. æreus, Sowerby (m Reeve, Conchol. Iconica, Unio, fig. 160), décrit et figuré d’après un individu de la collection Guming, dont la provenance est inconnue. Ce rapprochement peut être fondé; mais, en l’absence de documents sur l’habitat, nous n’osons nous prononcer. Tous les auteurs identifient avec VU. cuprinus, Lea, VU. metallicus, Say, dont voici la diagnose originale : Transversely ovale, very sligthtly ohlong; dull yellowish tinged with coppery, particularly on the umbones; beaks sligthly elevated, not decor ticated , undu- laled; the undulatwns obsolete in their middles and not extending on the umbo; placedfar bach; hmge margin prominently arquated; posterior margin very short, rounded; anterior margin rounded; basal margin subrectilinear ; within liver colour, iridescent on the ante- rior margin; cardinal teeth rather long, somewhat tuberculous, not very prominent; that of the right valve not abruptly terminated before, but gradually diminishing (as that of some Alasnwdontas); latéral teeth rather slender. Say donne comme dimensions : diamètre antéro-postérieur, 55 millimètres; hauteur, 3o millimètres; épaisseur, 20 millimètres. Le spécimen qu’il a décrit lui a été donné par Maclure comme provenant du Mexique et peut-être du lac de Ghalco, dans l’Etat de Mexico, habitat qui nous paraît très-dou- teux. Sur les coquilles jeunes, on observe des rayons verdâtres. SEGTÎO XVIII. SPHENONAIAS, Crosse et Fischer, 1898 53. ÜNIO Liebmanisi, Philippi. Unio Liehnanni, Philippi, Zeîtschr. fiir Maîakozool. , vol. IV, p. 96, 1847. , Philippi, Ahbild. und Beschreih. neuer oder weuig gchannt. ConchjUen, p. i5, pl. VI, fig. a, iSAg. , I. Lea, Check Lists ofthe Shells ofNorth America, Uiiionidæ, p. 6, n° 11, 1860. ^ Küster, m Martini und Cheinnitz, S^st. Conchjl. Cabin., 9' éd., Unio, p. 281, pl. XGIV, fig. 7, 1862. , E. von Martens, Maîakozool. Blàtter, vol. XII, p. 79, i865. , I. Lea, A Synops. ofthe Family Unionidæ, p. 48, 1870. Unio Liebmaiini Unio Liehnanni Unio Liebmanni Unio Liehnanni Unio Liehnanni Unio Liebmanni, F. Paetel, Catal. der Conchjl. Sammlung, vol. III, p. 187, 1890. Testa oblongo-ovata , siibelliptica , tumida, valde inæquilateralis , obsolete striata et sulcata, nigra, antice acute rotundata, postice subrostrata , apice truncata; valvidis crassis; umbonibus prominentibus , subplicatis; area com- pressmscula , obtuse angulata; dentibus cardinalibus (lateralibus anticis) in valvula utraque duplicibus; lariiellis (lateralibus posticis) pirœlongis, longe separatis; margarita purpurea (Philippi). Etymologie : GAI.B. 642 ZOOLOGIE. anguleuse en arrière, et le Cyrena radiata, Hanley, provenant aussi du Nicaragua, mais plus rostre' en arrière. La figure que donne T. Prime du Cyrena solida, Philippi, est suborbiculaire, mais munie d’une saillie oblique, decurrente, postérieure, comme celle qu’on remarque sur nos spécimens et sur le C. radiata, Hanley. En somme, ces diffé- rences sont légères et annoncent que l’espèce est polymorphe. So\verby a figuré dans l’ouvrage de Reeve (^Concli. Icon., Cyrena, lig. io4), sous le nom de C. soUda, une grande coquille qui n’a aucun rapport avec l’espèce de Philippi et qui provient d’Australie. La figure qu’il donne, dans le même ouvrage, du C. ra- diata, Hanley, est pour nous un peu douteuse. R. Tate a fourni quelques renseignements sur les conditions d’existence au Nica- ragua du C. soUda, Philippi. Ce mollusque vit dans les eaux saumâtres, en compagnie du N eritina virginea, Linné : on le trouve enfoui dans le sable, à la faible profondeur de 1 ou 9 pouces anglais (a 5 à 5o millimètres). SECïIO II. GYUEiNOG.VPSA, P. Fischer, jSy-s. 7. Cyrena salmagida, A. Aloielet. ( PI. LXI , lig. ü et G «.) Cyrena salmacida, A. Morelet, Testac. noviss. insulæ Cubanæ et Amer, centr. , 2' partie, p. 2G, 11° i5o, i85i. Cyrena salmacida, Deshayes, Brit. Mus. Cat. Conch. , p. 254, i854. Cyrena salmacida, H. et A. Adams, The Genera of rec. Mollusca, vol. II, p. 446, i85y. Cyrena salmacida, T. Piime, Proceed. of the Acad. ofNat. Sc. Philadelphia, p. 20, n° 43 (tirage à part), 1860. Cyrena salmacida, T. Prime, Check Lists qf the Shells ofNorth Amer., Cyclades, p. 2, n“ 65, 1860. Cyrena salmacida, T. Prime, Ann. qfthe Lyc. ofNat. Hist. N. Y., vol. VII, p. 3i4, pl. VI, 6g. 1, 1861. Cyrena salmacida, T. Prime, Monogr. of Americ. Corhiculadœ , p. 29, 6g. 22, i865. Cyrena salmacida, T. Prime, Amer. Journ. of Conchol. , vol. V, p. 147, 1869. Cyrena salmacida, Sowerby, in Reeve, Conch. Icon., Cyrena, 6g. 100, 1878. Testa mœqmlatera, ovato-rosirata , injlata, tennis, translucida, epidermide destituta, albida vel carnea, ad umbones fidvo-rubella , tum concolor, tum fascia late diluta castaneo-violacea vel cærulescente ornata, concentrice et tenue slriato-sulcata ; latere antico rotundato, postico acuminato; margine ventrali arcuato et parum sinuoso; latere dorsuali utriiupie declivi; umbonibus tumidiusculis , integris; pagina interna valvarum albo et violaceo tincta; valva dextra dentibus lateralibus anticis duobus longis, inaequalibus {^superiore minus prominente)-, dentibus cardinalibus tribus divergentibus , bipartitis, et dentibus lateralibus posticis duobus elongatis munita ; valva sinistra dente laterali antico elongato, dentibus cardinalibus tribus et dente laterali postico elongato, compresso, instructa; cicatricula musculi adductoris antici valvarum subtrigona ; cicatricula musculi adductoris postici valvarum semi- ovalis, latior; sinus jmlliaris angustus, brevis, oblique ascendens. Diam, antero-post. 20 milL; diam, umbono-ventr. ig milL; crassit. iS rnill. (Coli. A. Morelet). Yar. S, subrostrata (pl. LXI, fig. 7). MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 643 Diarn. nntero-jjost. 27 milL; cliam. umhono-ventv. 18 milL; crassit. 12 mill. (Coll. A. Morelet). Habitat in aquis salmacidis, prope Sisal, in provincia Yucatan dicta, reipuhlicce Mexicanœ (A. Morelet). Coquille inéquilatérale, ovale-rostrée, renflée, mince, translucide, non épiderinée, blanchâtre ou rosée, d’un fauve rougeâtre au sommet, tantôt de couleur uniforme, tantôt ornée d’une zone concentrique large, nuageuse, d’un brun violacé ou bleuâtre, munie de fines stries d’accroissement; côté antérieur arrondi; côté postérieur acuminé; bord ventral arqué et légèrement sinueux; bord dorsal déclive de chaque côté; som- mets un peu renflés, non décortiqués. Intérieur des valves teinté de blanc et de violet. Charnière de la valve droite portant deux dents latérales antérieures allongées, in- égales, et dont la supérieure est plus proéminente; trois dents cardinales divergentes, subbifides, et deux dents latérales postérieures allongées. Charnière de la valve gauche portant une dent latérale antérieure allongée, trois dents cardinales et une dent laté- rale postérieure allongée, comprimée. Impression du muscle adducteur antérieur des valves subtrigone; impression du muscle adducteur postérieur des valves semi-ovalaire, plus large; sinus palléal étroit, court, obliquement ascendant. Diamètre antéro-postérieur, 26 millimètres; diamètre umbono-ventral, 19 milli- mètres; épaisseur des deux valves, i3 millimètres (Coll. A. Morelet). Vm\ jS, suhrostrata (pl. LXI, fig, 7). Diamètre antéro-postérieur, 27 millimètres; diamètre umbono-ventral, 18 millimètres; épaisseur, 12 millimètres (Coll. A. Mo- relet). Habitat. Dans les eaux saumâtres du port de Sisal, Etat de Yucatan, Mexique (A. Morelet). Observations. Cette jolie coquille varie par sa forme et sa coloration. Nous avons fait figurer deux spécimens de la collection Morelet : le premier, dont nous faisons le type de l’espèce; le second, dont le diamètre antéro-postérieur est un peu supérieur (27 millimètres, au lieu de 26); c’est notre variété |S, dont la forme générale est, par conséquent, un peu plus rostrée. La coloration de ces deux coquilles est semblable. Un exemplaire figuré par Sowerby (m Reeve, Conch. Icomca, Cyrena, fig. 100) est remarquable par sa couleur uniforme blanchâtre. Le C. salmacida, Morelet, ne se rapproche guère que du C. Floridana, Conrad, qui en diffère par son côté postérieur plus aigu, son bord ventral plus sinueux, son sommet plus élevé, sa surface obliquement plissée en arrière et sa coloration violacée extérieure- ment. Le genre de vie de cette espèce est d’ailleurs le même que celui du C. salmacida; elle vit dans la baie de Tampa (Floride). Une autre coquille du même groupe, le C. colorata, T. Prime, des Antilles, vit dans les eaux saumâtres de File de la Nouvelle- Providence, en compagnie du Cerithium; sa taille est plus faible que celle du C. salma- cida, et sa coloration consiste en zones pourprées ou orangées. 644 ZOOLOGIE. LXIII. Genre SPHÆRIUM, Scopoli, 1777. Scopoli a institué en 1777^ un genre Sphærium pour les petites coquilles flu- viatiles appartenant au groupe du Tellina cornea, Linné, et que les anciens concliv- liologistes ont désignées sous les noms de Pectunculus (Lister), Musculus (Gual- tieri), Tellina (Linné, Müller), Chama (Dezallier d’ Argen ville , Geoffroy), etc. Le genre de Scopoli passa inaperçu, et, au commencement du xix® siècle, nous ne pouvons citer qu’un seul auteur, F. de Roissy ^ qui l’ait mentionné, en faisant remarquer qu’il était antérieur au genre Cyclas de Bruguière. C’est en 1847 seulement que Gray^ remit en honneur le terme générique Sphwrium, accepté ultérieurement par Môrch (i853), Bourguignat (i853). Nor- mand (i854), H. et A. Adams (1867), T. Prime (1860), Jeffreys (1862), Kre- glinger (1870), dessin (1872), Tryon (i884), etc. Les noms Cornea, Megerle von Mühlfeldt ( 1 8 1 1 '*) , et Corneocyclas , Férussac père (1818^), sont synonymes D’autre part, Bruguière, en 1792^, avait proposé d’appeler Cyclas un certain nombre de coquilles qui ont été réparties ultérieurement dans les genres Sphæ- rium, Scopoli, Corbicula, Megerle, et Cyrena, Lamarck. Le genre Cyclas présentait deux inconvénients : le nom avait été déjà employé par Klein, en 1767^, pour désigner des mollusques marins appartenant aux genres Lucina, Bruguière, et Dosinia, Scopoli; et le groupe n’était pas homogène. Néan- moins, le genre fut accepté tel quel par Lamarck, en 1799^ (fyp^ • Tellina cor- nea, Linné) et en i8od® [Cyclas cornea, Linné, et Cyclas Euphratica, Gliem- nitz), puis par F. de Roissy (i8o5), Férussac père (1807), Cuvier (1817), Blainville (1825). ^ Introd. ad hist. nat., p. 897, n° 88, 1777. ^ Hist. gcnér. et partie, des Mollusques, voi. VI, p. 869, 1 8o5. ^ Proceed. of tlie Zool. Soc. London, p. i84, 18/17. Entwurf eines neuen Syst., etc. {Mag\ d. gest. naturf. Fr. zti Berlin, p. 56), 1811. ^ Teste Blainville, Dictionn. sc. nat., vol. X, p. /160, 1818. Quelques auteurs ajoutent à ces synonymes le genre Pisnni, Megerle, 1 8 1 1 , dont le type est le Tellina gallica. Ginelin, espèce proposée pour une coquille roulée, sans charnière, trouvée dans la Marne et qui nous semble d’ori- gine marine actuelle ou fossile. La seule référence icono- graphique est celle de Dezallier d’Argenville [L’hist. natur, éclaircie dans deux de ses parties , la lithologie et la conchy- liologie, pl. XXXI, fig. 11, 17/19). ’ Encycl. melli., pl. 801, 809, 1792. * Tentamen melhod. ostracolog., p. 199, 1768. ° Prodr. d’une nouv. classif. des coquilles, p. 84, 1799. Syst. des anim. sans vert., p. 198, 1801. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 645 Lamarck se ravisa en 1818', en instituant le genre Cyrena et en renfermant par conséquent les Cyclas de Bruguière dans des limites plus étroites. Ainsi res- treint, le genre Cyclas fut accepté par Férussac fils (1822), Lalreille (1825), Fleming (1828), Rang (1829). Enfin C. Pfeiffer, en 1822^, par la création du genre Pisidium, fit disparaître des Cyclas quelques espèces qui y étaient placées par Draparnaud (1801 et 1 8 0 5 ) , 'Lamarck (1818), etc. Le genre Pisidium fut accepté par Nilsson (1822), Menke (1828), Jenyns (1882), Gray (i84o), Sowerby (18/12), Gassies (18/19), Baudon (i853), et par tous les naturalistes modernes. Le genre Sphærium est donc aujourd’hui très-naturel, aussi bien au point de vue zoologique qu’au point de vue conchyliologique. Il se compose de petits mol- lusques pourvus de deux siphons et logés dans des coquilles minces, fragiles, peu inéquilatérales, à charnière portant en général deux dents cardinales sur chaque valve, deux dents latérales antérieures et deux dents latérales postérieures sur la valve droite, une dent latérale antérieure et une dent latérale postérieure sur la valve gauche. L’impression palléale est entière et le test n’est jamais nacré inté- rieurement. Néanmoins, Clessin, en 1872^, a proposé d’extraire du genre Sphærium deux nouvelles coupes génériques : Calyculina et Limosina, que nous considérons comme de simples sections, leurs différences avec les Sphærium proprement dits étant des plus légères. AiNATOMIE DU GENRE SPHÆRIUM. Les formes extérieures de Ranimai du genre Sphærium ont été représentées assez médiocrement, en 1767, par Dezallier d’Argenville'*, qui a figuré très-grossie une Came de la Marne, munie d’un pied allongé et de deux siphons. 11 est possible que cette figure s’applique au S. rivicola, Leach. ' Hist. nat. des anim. sans vert., vol. V, p. 567, 1818. ^ Naturg. Deutsch. Land- nnd Süssiv. MoUusken, I,, p. iâ3 , 1829. ^ Malakoz. Blàttcr, vol. XIX, p. 160, 1872. " L’hist. nat. éclaircie dans une de scs parties principales, la conchyliologie, 2' partie, pl. VI, fig. 9, 1757. G46 ZOOLOGIE. Depuis cette époque, un grand nombre de dessins de Splicerium européens ont été publiés : nous citerons principalement ceux de Jenyns^ {S. lacustre, Müller), Gray iu Turton^ [S. corneum, Linné), Forbes et Hanley^ (S. rivicola, Leacti; S. lacustre, Müller), Dupuy'* (5. rivale, Draparnaud), Jeffreys® {S. rivicola, Leacb). T. Prime® a figuré l’animal du S. transversum, Say, des États-Unis. Lorsque l’animal est développé, il fait saillir un pied grand, mince, très-exten- sible, linguiforme, non byssifère, au moyen duquel non seulement il rampe et s’enfonce dans le sable ou la vase, mais peut grimper sur les plantes aquatiques, ainsi que sur les parois des récipients, et même progresser à la surface de l’eau, la coquille étant maintenue renversée^. Ce pied sécrète un filament muqueux très-fin, par lecpel il se suspend à des plantes acjuatiques ou à des corps flot- tants. Les siphons sont assez longs, séparés en grande partie, réunis à la base. Le siphon branchial est généralement plus large et un peu plus long que le siphon anal, tronqué à son orifice et dépourvu de tentacules. Le siphon anal subconique a également un orifice simple. Les bords du manteau, légèrement épaissis, sont décrits par la plupart des auteurs comme lisses; mais Moquin-Tandoli les trouve denticulés. Les palpes labiaux, courts, ont une forme subtrigone. Les branchies du S. rivicola, Leach, seraient très-inégales, la branchie interne dépassant de beaucoup l’externe en avant®. L’hermaphrodisme des Sphærium a été démontré par Siebold, dès 1887®. D’après cet observateur, les œufs, en sortant des ovaires, passent dans les feuillets de la base des branchies externes, qui vont leur servir de marsupium. En se dé- veloppant, ils produisent des renflements sacciformes; mais chaque renflement ne contiendrait qu’un seul embryon, d’après Jacobson. ^ A Monograph qf ihc Bt'it. species qf Cyclas and Pisi- diam (Camhr. Philos. Transact. i833). ^ A Manual of the Land and Fresh water Shclls of the British Islands , p. 978, i84o, ^ British Mollusca, pl. Q, fig. 1, et pl. 0, %. 7, i853. '' Ihst. nat. des Mollusques terrestres et fluviatiles qui vivent en France, pl. XXX, lig. 8, i852. ® British Conchology, vol. I, pl. I, fig. 1, i86a. ° Temple Prime, Monograph of American Corhiculadœ , p. 48, i865. ’ Hist, nat. des Moll, terrestres et fluv, de France, vol. Il , p. 588, i855. ® Moquin-Tandon, Histoire naturelle des Mollusques ter- restres et fluviatiles de France, pl. LUI, fig. 3, i855. ° Müller’ s Arch., p. 2 83, 1837. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 647 D’autre part, Moqiiiu-Taiidoii ^ et Clans ^ prétendent que les œufs se rendent dans les branchies internes. Il y a là un point à éclaircir. Après l’incubation branchiale, les embryons séjournent assez longtemps entre les branchies et le manteau, où il est facile de constater leur présence, à cause des grandes dimensions que quelques-uns d’entre eux peuvent atteindre. C’est Geoffroy^ qui a constaté le premier la viviparité des Sphœrhm. Il est à remarquer que ces embryons sont en nombre relativement restreint et que leurs dimensions respectives sont très-inégales. Sur un individu de S. corneum, Linné, Moquin-Tandon a trouvé cinq petits de grosseur différente, et sur un autre de la même espèce, quinze embryons : sept à droite et huit à gaucbeU Dans un spé- cimen de S. securis, Adams, des États-Unis, Jackson a extrait plus de quatorze embryons des branchies de la cavité palléale^. A l’intérieur du S. corneum, Linné, espèce qui, à l’état adulte, atteint 8-ia millimètres de longueur, les petits, au moment où ils quittent leur mère, mesurent 3 millimètres de longueur ceux du S. rivicola, Leacb, espèce beaucoup plus grande, mesurent 4 millimètres, dans les mêmes conditions’. Les embryons de Sphærium, par suite de leur incubation, n’ayant pas d’exis- tence larvaire libre, portent un vélum très-réduit, moins cependant que chez les PiskUum, où cet organe avorte complètement. Le flagellum central manque La partie postérieure du pied est munie d’une paire de glandes du byssus provisoire. La glande coc[uillière sécrète une lame unique, en forme de selle, dont les parties latérales se calcifient et •donnent naissance aux deux valves, réunies par une mem- brane au niveau de leur bord dorsal. Le byssus provisoire est formé d’un filament hyalin [S. corneum, Linné; S. rivicola, Leacb) Ultérieurement, la cavité du byssus et les glandes qui l’entourent diminuent de volume et il ne reste plus , au bout de quelque temps, qu’un petit sac isolé au milieu de la masse pédieuse et ' Moquin-Tandon, Ilist. nai. des Moll. terr. et jluv. de France, vol. II, p. 692, i855. ' Traité de zooL, Irad. par Moquin-Tandon , 2' édition française, p. 989, i884. ■’ Traité sommaire des coquilles tant fluvial, que terrestres qui se trouvent aux environs de Paris, p. i35, 1767. ' Moquin-Tandon, loc. supr. cit. , vol. II, p. 592, 1 855. Jackson, Mem. of the Boston Soc. of Nat. Ilisl., vol. VIII, p. 869 , 1890. Boucliard-Chantereaux , Calai, des Mollusques observés à. l’étal vivant dans le départ, du Pas-de-Calais , p. 98 , 1 838. ’ Moquin-Tandon, loc. supr. cit., p. 691, i855. * Cf. Siebold, Leydig, Carrière, etc. Celle queslion esl traitée dans Barrois, Les glandes du pied et les porcs aqui- fères chez les Lamellibranches, p. 62, i885. 648 ZOOLOGIE. sans communication avec l’extérieur. Sur le S. securis, Adams, des États-Unis, Jackson^ n’a pas trouvé de glande du bpsus; mais on peut se demander s’il n’a pas étudié des embryons trop avancés. Les embryons de Sphærium sont munis d’otocystes contenant un otolitlie unique. On sait que c’est chez les Sphærium que Siebold a découvert les organes auditifs des Pélécypodes"^. CARACTÈRES DU GENRE SPHÆRIUM. Testa plerxmupie parva, ovoidea, injhita, subœqudatera , antice paulo brevior, tenuis, fragilis, lœvigata aut concentrice striatula, epulermule fusco-vircnte mdula; cardo strictus; valva dextra dentibus lateralibus anticis a , mæqualibus; dentibus cardinalibus a tenuibus, divergentibus , et dentibus lateralibus posticis a instructa; valva sinistra dente laterali antico, dentibus cardinalibus a divergentibus et dente laterali postico munita; cicatricula muscidi adductoris antici valvarum oblonga, subovalis; cicatricula musculi adductoris postici valvarum lata, sub- trigona, superjicialis ; linea pallialis simplex, haud sinuosa; pagina interna valvarum haud margaritacea ; liga- mentum tenue, vix prominulum. Animal viviparum; siphones distincti, clongati, ad basin coalescentes, ad orificia læves, haud tcntaculiferi ; branchice inœipialcs, striatœ; pes elongatus, linguiformis , in adultis haud byssiferus. Coquille généralement de petite taille, ovoïde, renflée, siibéquilatérale , plus courte en avant, mince, fragile, lisse ou ornée de stries concentriques très-fines, l'ecouverte d’un épiderme l^run-verdâtre ou de couleur cornée pâle. Charnière étroite, portant, sur la valve droite : deux dents latérales antérieures, deux dents cardinales, minces, divergentes, et deux dents latérales postérieures; sur la valve gauche : une dent latérale antérieure, deux dents cardinales divergentes et une dent latérale postérieure. Impressions des muscles adducteurs des valves super- ficielles; ligne palléale entière, sans sinus. Intérieur des valves non nacré, mais lactescent chez les individus très-adultes. Ligament mince, à peine saillant. Animal vivipare; siphons distincts, allongés, se réunissant à la base, dépourvus de tentacules à leurs orifices; branchies inégales, striées; pied allongé, lingui- forme, dépourvu de byssus chez les adultes. En examinant la charnière du S. rivicola, Leach, remarquable par sa grande taille, on constate, sur la valve droite, que la dent cardinale antérieure est simple ^ Jackson, Mem. of the Boston Soc. ofNnt. liist., loc. siipr. cit., i8go. — ^ Muller’ s Arcli., p. 4g, i838, et Wieg- mann’s Arcli., 1, p. i48, pl. VI, fig. i et , i84i. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 649 et forme un V renversé avec la dent cardinale postérieure, qui est Ijifide : ces deux dents se sondent an sommet. Les dents latérales antérieure et postérieure, an nombre de deux de chaque côté, sont très-inégales, la dent supérieure étant beau- coup plus courte que l’inférieure. Sur la valve gauche, la dent cardinale antérieure est bifide, et la postérieure, simple; elles ne se soudent pas au sommet de l’angle qu’elles forment. La dislribution géogi'aphique des Sphœriuni est très-étendue. En Europe, ce genre est représenté par plusieurs espèces, depuis le périmètre de la Méditer- ranée, au sud, jusqu’à la Norvège arctique et le gouvernement d’Arkhangel, au nord. Les îles de la Méditerranée, la Corse, la Sardaigne, la Sicile, possèdent quelques espèces; mais l’Islande et les Færoer, au nord, en sont dépourvues, et le genre y est remplacé par des Pisidium. Dans l’Afrique du Nord (Algérie, Egypte), l’Abyssinie, l’Afrique australe et la grande île de Madagascar, on rencontre quelques formes de Sphærium, tandis que, dans les îles de l’Atlantide (Canaries, Madère, Açores), on n’a signalé jusqu’à ])résent que des Pisidium. En Asie, le genre Sphærium vit en Sibérie (une espèce, à l’embouchure de l’Obi !), au Kamtchatka, dans le territoire de l’Amour, en Asie Alineure, dans l’Inde, dans la Birmanie et au Japon. L’Océanie ne nourrit qu’un petit nombre d’espèces, à Bornéo, en Australie, en Tasmanie et à la Nouvelle-Zélande. Les petites îles en sont privées. Parmi les diverses régions du nouveau continent, c’est dans l’Amérique du Nord (Etats-Unis, Canada, Mexique) que l’on rencontre le plus grand nond^re d’espèces de Sphærium. D’autres espèces ont pour lieux de provenance l’Amérique centrale, les Antilles (Cuba, Jamaïque, Porto Rico, Barbades, Guadeloupe, Mar- tinique, la Trinidad) et l’Amérique du Sud (Equateur, Brésil, Venezuela, Pérou, Bolivie, Chili). Au Groenland, on ne connaît qu’une espèce de Pisidium. Les Sphærium habitent, en Europe, des lacs de Suisse dont l’altitude ne dé- passe guère 5 00 mètres; mais en Amérique ils s’élèvent beaucoup plus haut ; le S. subir ansversum, T. Prime, vit aux environs de Mexico (2,277 mètres d’al- titude); le S. æquatoriale, dessin, provient des ruisseaux des hautes terres de l’Equateur, entre 2,000 et 2,800 mètres; le S. Forhesi, Philippi, a été trouvé 83 ZOOLOGIE DG MEXIQUE. VIl' FAKTIE. II. IMrr.IMERIC ^ATIO.NAI.E. 650 ZOOLOGIE. dans le lac Titicaca (8,91 5 mètres), et une variété de cette coquille est signalée par Philippi^ à Tambo de Ferez (Bolivie), près de la Paz, à une altitude encore plus considérable. La répartition bathymétrique des Sphœrmm a de très-faibles limites, contraire- ment à celle des Pisidium. La profondeur maximum est d’environ 20 mètres. Enfin l’adaptation du genre Sphœrmm aux eaux légèrement saumâtres a été constatée à Orreenhof, en Livonie. On peut répartir les espèces du genre Sphœrium en quatre sections : 1° Sphœrium sensu stricto [Cornea, Megerle von Mühlfeldt, 1811; Sphœria- strum, Bourguignat, i85/i). — Coquille à sommets non caliculés; test mince. Ex. : S. corneum, Linné. 2° Cyrenastrum, Bourguignat, i854. — Coquille épaisse, striée concentrique- ment. Sommets non caliculés. Ex. : S. solidum, Normand. 3° Musculium, Link, 1807 (Calyculina, dessin, 1872). — Coquille mince; sommets caliculés. Ex. : S. lacustre, Müller. 4" Eupera, Bourguignat, i854 [Limosina, Clessin, 1872). — Coquille plus inéquilatérale, tachetée, mince; sommets caliculés. Ex. : Pisidium Moquinianum, Bourguignat, espèce considérée comme synonyme du S. modioliforme , Anton. Ce nom di Eupera a été proposé par Bourguignat ' pour caractériser une section des Pisidium : nous ne pouvons nous expliquer pourquoi cet auteur a commis une aussi forte méprise, car toutes les coquilles du groupe Eupera sont de vrais Sphœ- rium par les caractères de leur animal et par ceux de leur coquille. Les Eupera sont en grande partie cantonnés dans les eaux douces du Mexique, des Antilles et de l’Amérique du Sud. On range sous ce nom les espèces suivantes : S. meri- dionale, T. Prime (Panama); S. Yucatanense, Crosse et Fischer (Mexique); S. Portoricense , T. Prime (Porto-Bico); S. Cubense, T. Prime (Cuba); S. viridans, Morelet (Guadeloupe); S. Bahiense, Spix (Brésil), etc. Quelques formes africaines ont été colloquées parmi les Eupera, et notamment le Cyclas ferruginea, Krauss, du Gap, et le Pisidium parasiticum, Parreyss, ' ,Vrt/a/co:oo/. />/«««■, vol. XVI, p. 1869. — Philippi l’allitude de la ville de la Paz étant de 8,726 mètres, dit expressément : Cl. Forbcs ad Tambo de Ferez,, g leucas d’après l’Annuaire du Bui’eau des longitudes. ad srplentriouem urbis la Paz, 1 3, 800 pedes aiiglicos supra ^ Aménités malacologiques , vol. I, p. 3o, i854, et marc invenit. Ce cliiiïre est peut-être inexact et lro[) élevé; p. 78, i855. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. G5I coquilles très-voisines entre elles et qu’on peut réunir sous le même nom spé- cifique. Le nombre des Sphæ7'ium est assez considérable : en 1869, T. Prime' en cataloguait 55 espèces; en 1879, dessin" en décrit et en figure autant, savoir : 3o Sphœrium proprement dits, i3 Caliculina et 12 Limosina. Les espèces de Sphœi^ium du Mexique sont an nombre de trois seulement; elles appartiennent à trois sections différentes. Jusqu’à présent, le genre n’est pas repré- senté au Guatemala, à notre connaissance. SECTIO I. SPHÆRIUM {sEKsu stricto). 1. SPHÆrJÜM TRIANGULARE, Say. Cyclas triangularis, Say, New Harinouy Dissemin. , p. 356, 182g. Sphœrium triangulare , T. Prime, Proceed. ofthe Acad. ofNat. Sc. Philadelphia (tirage à part), p, 36, n“ 88, 1860. Sphœrium triangulare , T. Prime, Checlc Lists of the Shrlls ofNorth America, p. 1, n° 46, 1860. Sphœrium triangulare , T. Pj'imo, Monogr. ofthe Sp. of Sphœrium of North and South America, p. 1 1, 1862. Sphœrium triangulare , T. Prime, Monogr. of American Corbiculadœ , p. 36, fig. 28, i865. Sphœrium triangulare, T. Prime, Amer. Journ. of Conchology, vol. V, p. 160, 1869. Sphœrium triangulare , dessin, Syst. Conch. Cahin. von Martini und Chemnitz, 2° éd., Cycladea, p. 99, pl. XII, fig. 8, 1877. Testa Iratisversim orata, suhæfjnilatera, suhtngona, striis incrementi regiilaritms muiiita et epidermide fiis- cescenle indiita; latere antico c.ipansinsciilo , rotundato; latere postico parum ahrupto; margine basali rotundato; apicibus latis, prominentibus ; cardo angustus, ciirratus; dentibus cardinalibus valde distinctis, angidatis, diver- gentibus; dentibus lateralibus prominentibus. Diam, antero-post. i2,0 mill.; diam, umbono-ventr. 10 mill. (T. Say]. Habitat in republica Mexicaiia (T. Say). Coquille ovale-transverse, subé([iiilatérale, subtrigone, iiumie de stries d’accroisse- ment régulières et recouverte d’un épiderme brunâtre; coté antérieur légèrement dilaté, arrondi; côté postérieur un peu abrupt; bord basal arrondi; sommets larges, proétui- nents; charnière étroite, courbée; dents cardinales très-distinctes, anguleuses, diver- gentes; dents latérales saillantes. Diamètre antéro-postérieur, 12,6 millimètres; diamètre umbono-venlral, 10 milli- mètres. ‘ Amer. .Journ. of Conchology, vol. V, p. i5o, 1869. — ^ Syst. Conch. Cab. von Martini und Chnnnitz, 2' cililion, Cycladea, 1877. 652 ZOOLOGIE. Habitat. Mexique (T. Say). Observations. D’après T. Say, le sommet n’est pas aussi saillant que chez le S. cali- culatum, Draparnaud. T. Prime rapproche le S. triangulare du S. solidulum , T. Prime, des Etats-Unis, dont il diffère par ses stries plus régulières, plus fines, et par ses som- mets plus proéminents. La figure et la description de T. Prime sont faites d’après les spécimens donnés à l’Académie des Sciences naturelles de Philadelphie par madame Say comme appar- tenant au S. triangulare , Say; mais T. Prime ne paraît pas fixé sur leur authenticité. Le spécimen figuré par dessin sous le nom de S. triangulare a les dimensions sui- vantes : diamètre antéro-postérieur, lo millimètres; diamètre umbono-ventral, 8 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 5,8 millimètres. SECTIO IL MÜSCULIUM. Link, 1807. 2. SphÆRIUM SÜBTRANSVERSüM, T. Prime. (Pi. LXIX, fig. 5 e( 5rt.) Spliwi'iuiH suhlransvcrsum , T. Prime, Proceed. of the zool. Soc. London, p. 822, 1860. Sjdiœrium suhtrausversinn , T. Prime, Synon. of the Family Cyclades [Proceed. Acad. Nat. Sc. Philadelphia) , p. 35 (lirage à pari), 1860. Sphæriim snbtransversum , T. Prime, Check Lists of the Shells ofNorth America, p. 1, 1860. Sphœrium suhlransvcrsum, T. Prime, Monogr. of the Spec. of Sphærium ofNorth and South America, p. 12, 1862. Sphærium suhlransvcrsum, T. Prime, Monogr. of American Corhiculadai , p. 82, i865. Sphærium suhlransvcrsum, T. Prime, Amer. Journ. of Conchol. , vol. V, p. 160, 1869. Sphærium suhtransversum , Sowerby, in Reeve, Conch. Icon., vol. XX, Sphærium, fig. 38, 1878. Testa ovaio-transversa , æquilatera, palhde cornea vel lutescens , concolor, nitida, tenuis , fragilis , concentrice et regulariter striata, striis densis et tenerrimis; latere antico vix rotundato, obtuse suhangulato ; latere postico oblique truncato , fere rectilineari; margine ventrali arcuato; margine dorsuali utrmque parum declivi; apicibus prominulis, caliculntis ; arca caliculata, convexiuscula , circulari; pagina interna valvarum in adultis lactescente; cardo tenuis, strictus, dentibus cardinalibus minutissimis 2 in utraque valva et dentibus lateralibus elongatis instructus. Diam, antero-post. 10 ifü miU.; diam, umbono-ventr. 81/2 milL; crassit. 6 mill. (Coli. A. Salle). Habitat in paludibus, prope urbem Mexico, in provincia Mexico dicta, reipublicæ Mexicanæ (Boucard). Coquille ovale-transverse, équilatérale, de couleur cornée pâle ou jaunâtre uni- forme, brillante, mince, fragile, ornée de stries concentriques, régulières, serrées et très-fines; côté antérieur à peine arrondi, obtusément subanguleux; côté postérieur obliquement tronqué, presque rectiligne; bord ventral arqué; bord dorsal légèrement MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 653 déclive en avant et en arrière des sommets, qui sont assez saillants, caliculés; surface caliculée légèrement convexe, circulaire. Intérieur des valves lactescent chez les co- quilles adultes. Charnière mince, étroite, portant deux dents cardinales, très-petites, sur chaque valve; dents latérales allongées. Diamètre antéro-postérieur, lo 1/2 millimètres; diamètre umhono-ventral, 8 1/2 mil- limètres; épaisseur des deux valves, 6 millimètres (Coll. A. Sallé). Habitai. Mexique, dans les marais, près de la ville de Mexico, Etat de Mexico (Bou- card). Observations. M. A. Sallé nous a communiqué trois exemplaires authentiques de cette espèce : le plus adulte a des dimensions supérieures à celles du type de T. Prime, qui mesure : diamètre antéro-postérieur, 8 millimètres; hauteur, 6 millimètres. Le spécimen figuré par Sowerhy est aussi grand que celui qui a servi à notre description. L’habitat crTahascow donné par T. Prime n’est pas exact, tous les spécimens de cette coquille, connus jusqu’ici, (y compris celui que Guming a communiqué au savant américain) ayant été recueillis près de Alexico, par Boucard, en i856. SECTIO III. EUPERA, Boiirg'uignat, i85/i. 3. SphÆPJUM YüCATANENSE, Grosse et Fischer. (PL LXIII, fig-. 1 el \ a; pl, LXIV, fig. i, i « et \h.) Cyclas maculata, A. Morelet, Testac. noviss. insulæ Cuhauœ ci Amer, centralis, 2' partie, p. 26, n° i48, i85i {non Anton, 1837). Splieerium maculatum, H. et A. Adams, The Genera of rcc. Mollusca, voi. II, p. 45o, 1867. Spliærium maculatum, T. Prime, Proceed. Acad. o/Nat. Sciences Philadelphia, p. 3o, n° 44 (tirage h part), 1860. Splieerium maculatum, T. Prime, Chcck Lisis of tlie Shells ofNorth America, p. 1, n° 28, 1860. Splieerium maculatum, T. Prime, Monogr. of ihe Species of Splieerium of Norih and South America, p. i5, 18G2. Splieerium maculatum, T. Pi'ime, Monogr. of American Corhiculadee , p. 55, fig. 55, i865. Splieerium maculatum, T. Prime, Amer. Journ. of Conchology, vol. V, p. i55, 1869. Splieerium maculatum, Sowerhy, in Reeve, Conchol. Icon., vol. XX, Splieerium, fig. 21, 1878. Limosina maculata, Clessin, Syst. Conch. Cabin. von Alariini und Chemnitz, 2' éd., Cyclaelea, p. 24g, pl. XLI, fig. 12, 1879. Testa mœquilntera , convexiuscula, subrhomboielea , tenuis, minute et concentrice lameüoso-striata , baelia, fusco vel nigro maculeita; leitere antico angustiore, arcuato; latere postico lato, truncato, subrecto; margine ven- trali eircuato; margine dorsuali ante umbones eleclivi, pone umbones siibliorizontali ; umbonibus caliculatis , modice inflatis, interdum decorticatis; pagina interna valvarum carneo -rubescente et macula centrali, lata, saturate cœrulea tincta; valva dextra dentibus lateralibus anticis duobus brevibus, inœqualibus fnferno majore)-, dente cardinali minutissimo , brevi, et dentibus lateralibus posticis duobus elongatis, inœqualibus fnferno latiore et prominentiore) , instructa; valva sinistra dente laterali antico valido, prominente; dente cardinali obsoleto, et dente 654 ZOOLOGIE. laterali postico elongato munita; cicatricula musculi adductoris antici valvarum ovalis; cicatricula miusculi adductoris postici valvarum subrotunda; linea palliaris margini ventrali vicina. Diam, antero-post. lo milL; diam, umhono-ventr. 7 milL; crassit. 5 mill. (Coli. A. Morelet). Habitat in paludibus provmciæ Yucatan dictœ, reipublicee Mexicance (A. Morelet). Coquille inéqiiilatérale, légèrement convexe, subrhomboïdale, mince, marquée de stries d’accroissement sublamelleuses et très-fines, de couleur brunâtre, avec des taches tronqué, presque rectiligne; bord ventral légèrement arqué; bord dorsal déclive en avant des sommets et subhorizontal en arrière; sommets caliculés, médiocrement ren- llés, parfois décortiqués, infléchis en avant. Intérieur des valves d’une teinte carnéolée rougeâtre, avec une tache centrale large et d’un bleu foncé. Charnière de la valve droite portant deux dents latérales antérieures courtes, inégales et dont l’inférieure est la plus grande; une dent cardinale très-petite, courte, et deux dents latérales posté- rieures allongées, inégales, dont l’inférieure est la plus large et la plus saillante. Char- nière de la valve gauche munie d’une dent latérale antérieure forte, proéminente; d’une dent cardinale obsolète (qui paraît correspondre à la dent cardinale antérieure des Sphœrium proprement dits) et d’une dent latérale postérieure allongée. Impression (lu muscle adducteur antérieur des valves ovale; impression du muscle adducteur postérieur des valves subcirculaire; ligne palléale rapprochée du bord ventral de la coquille. Diamètre antéro-postérieur, 10 millimètres; diamètre umbono-ventral, 7 milli- mètres; épaisseur des deux valves, 5 millimètres (Coll. A. Morelet). Habitat. Mexique, dans les marais de l’Etat de Aiicatan (A. Alorelet). Observations. Le type de cette espèce intéressante nous a été communiquée par A. Morelet; il diffère des formes voisines [S. meridionale, T. Prime; S. Portoricense , T. Prime; S. parvulum, T. Prime; S. viridans, A. Morelet; S. Cubense, T. Prime, etc.) par son coté postérieur très-élevé, tronqué, presque vertical, et contrastant ainsi avec son côté antérieur atténué. La coloration extérieure est d’ailleurs semblable; elle con- siste en taches foncées, irrégulières, inégales, caractéristiques du groupe Eiipera. Nous avons dû changer le nom spécifique proposé par A. Morelet, parce qu il avait été déjà employé par Anton, qui a décrit, en 1887, un Cyclas maculata appartenant à la même section et provenant du Brésil. T. Prime a cru devoir identifier l’espèce d’Anton avec le Cyclas Balicensis, Spix; mais, comme il n’a pas vu le type d’Anton, cette assimilation n’est pas encore démontrée suffisamment pour nous convaincre. Il est possible qu’une révision des Sphæriuni américains du groupe Eupera démontre que leur nombre a été trop multiplié, et qu’ils représentent simplement des variétés locales. ÉTUDES COMPLÉMENTAIRES SUR LES MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES DU MEXIQUE ET DU GUATEMALA. Les travaux d’histoire naturelle sont des œuvres de longue haleine pour les- quelles il est nécessaire de n’épargner ni le temps ni la peine , si l’on veut arriver à des résultats satisfaisants. Il ne faut donc pas s’étonner outre mesure si nous avons déjà mis pins de vingt ans à rassembler des documents sur la Faune ma- lacologique terrestre et fluviatile du Mexique et du Guatemala et à les publier. On dit que le temps ne respecte pas ce qui a été fait sans lui : pour notre part et dans notre humble sphère, nous sommes disposés à croire à la vérité de cette maxime, qui est la condamnation de tous les travaux faits trop vite ou trop légèrement. Seu- lement, la lenteur dans l’exécution des ouvrages scientifiques, à côté de ses avan- tages incontestables, n’est pas sans présenter quelques inconvénients, dont nous avons dû subir les conséquences, dans une certaine mesure. La science, qui ne s’arrête jamais, a continué sa marche en avant. Aux explorateurs du passé viennent s’ajouter ceux du présent; aux découvertes de la veille, celles du lendemain. Dès lors, il ne faut pas s’étonner si, parmi les familles traitées dans les premières livraisons de notre ouvrage, il y a une vingtaine d’années, de nouveaux explora- teurs ont rencontré quelques formes inédites, génériques ou spécifiques. Nous avons jugé utile de profiter de ces nouvelles acquisitions de la science et de les comprendre dans un supplément, avant de nous occuper de l’étude qui terminei'a notre ouvrage, celle de la distribution géographique des Mollusques terrestres et fluviatiles du Mexique et du Guatemala. Ce supplément, nous le ferons aussi brièvement que possible et uniquement 656 ZOOLOGIE. afin d’être plus complets et de comprendre dans notre travail tout ce qui a été publié, jiisqu’aii commencement de i8q4, sur la Faune malacologique des deux remarqualiles contrées dont nous avons entrepris l’étude. Nous nous servirons, pour l’indication des genres, des chiffres que nous avons d(^jà employés dans le corps de l’ouvrage, et, lorsque nous nous trouverons obligés d’inlercaler entre deux autres un genre qui n’a pas encore été signalé, nous f in- diquerons par la mention his ou ter, ajoutée au chiffre du genre précédent. Nous ferons de même pour les espèces. Nous avons à mentionner un certain nombre d’explorateurs et de naturalistes qui sont insuffisamment cités dans la première livraison de notre ouvrage, ou qui ne le sont même pas du tout, parce qu’ils n’ont accompli leurs voyages que postérieurement à la date de la publication. F. Sarg a très-fructueusement exploré le Guatemala; il a recueilli abondam- ment les mollusques dont A. Morelet n’avait rapporté qu’un petit nombre d’indi- vidus et il les a répandus dans les collections ; il a découvert également un certain nombre de nouveautés intéressantes, qui ont été décrites par nous dans le Journal de Conchyliologie, de 1872 à i883L O. Salvin a continué ses exploralions au Guatemala et dans le reste de l’Amé- rique centrale. Les espèces de mollusques recueillis par lui sont étudiées par M. le professeur Ed. von Martens, dans la partie malacologicjue du Biologia Centrali- Americana actuellement en cours de publication F. Sumichrast a fait de très intéressantes récoltes de mollusques terrestres et fluviatiles dans l’Etat mexicain de Chiapas et dans l’isthme de Telmantepec, parti- culièrement aux environs de Santa Efîgenia et de Gacoprieto, sur le versant Paci- fique : ses nouveautés, parmi lesquelles figure VEucalodnm Simiichrasti , Crosse et Fischer, une des plus belles espèces du genre, ont été décrites dans le Journal de Conchyliologie^. C’est à Gacoprieto que F. Sumichrast a découvert, à l’état vivant, une autre espèce remarcpiable , VEucalodium Liebmanni de Pfeiffer, dont l’habilat exact était resté inconnu juscpi’ici. ‘ Journal (Je Conchyliologie, vol. XX, XXI. XXIII, Aniericana : Terrestrial and fluviatile Mollusca , by E. von XXIV, XXVI, XXVIl, XXIX, XXX et XXXI, 1879- Martens, 1890-189/i. 188.8. ^ Journal de Conchyliologie, vol. XXVI à XL(passim), ^ F. Dncane Godmaii et 0. Salvin, Biologia Centrali- 1878-1898. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 557 Le capitaine Mater a recueilli, clans la partie méridionale du Mexique, et no- tainment dans les Etats de Chiapas et de Tabasco, une série fort intéressante à' Eucalodium , remarquables par leur état de conservation, et un grand nondire d’autres rares espèces, parmi lesquelles nous citerons Y Ampldcyclotus Mcderi , qui a été décrit par nous, dans le Journal de Conchyliologie, en i883 L Maurice Chaper, ingénieur des mines, qui s’est acquis une réputation méritée par ses nombreuses et remarcpiables explorations scientifiques, et dont nous avons à re- gretter la mort récente, a parcouru des régions du Mexique restées encore in- connues, an point de vue malacologique, et notamment le lac de Chapala, dans r la partie qui dépend de l’Etat de Jalisco, et l’île de Mescala, située sur le lac; il en a rapporté une abondante série de Mollusques , dont les nouveautés {Bulimulus Chaperi, Anodonta Chapalensis) ont été décrites par nous, en 1898, dans le Journal de Conchyliologie L’Etat de Vera Gruz, déjà tant de fois visité par les naturalistes, semlile être inépuisable. En 1876, il a été exploré par deux Mexicaines, zélées pour la r science, M"“^^ Estefania et Joaquina Salas. La première fit, dans cet Etat, entre Jalapa et Misantla, une excursion malacologique très fructueuse : elle explora particulièrement, à environ moitié chemin entre ces deux localités, les environs de San Juan Miabuatlan, dans la Sierra. L’année suivante, en 1876, elle recommença le même voyage, mais en faisant, cette fois, de Misantla et de ses environs le centre de ses principales recherches. Les récoltes de ces deux zélées naturalistes ont été assez importantes pour pouvoir fournir à Hermann Strebel une portion notable des éléments de la troisième partie de son Beitrag zur Kenntniss der Fauna Meæikanischer Land- und Süsswasser- Conclnjlien. Elles ont recueilli en nombre, à l’état vivant, le genre Strehelia (S. Berendti, Pfeiflêr), ce qui a permis d’établir, en confirmant nos prévisions, que cette coupe appar- tenait bien réellement à la famille des Testacellidæ ; elles ont trouvé, également à l’état vivant, le rare Streptostyla Nicoleti, Shuttleworth , et récolté un certain nombre d’espèces nouvelles pour la science, qui ont été décrites par H. StreljelA * Journal de Conchyliologie, vol. XXXI, p. 109, i883. — " Journal de Conchyliologie, vol. XL, p. 2q5 , 996, 1899 et vol. XLI, p. 3 1-33, pl. I, lig. 1, 9, 1893. — ■’ Beitrag z. Kennln. Fauna Mexik. Land- u. Süssw. Concli. — Partie 111 (passim), 1878. 83 ZOOLOGIE DU JIEtIQUE. — VIl' PADTIE. II. IMPrUMEltlE TIOX.V1.E. 658 ZOOLOGIE. La famille de feu R. J. Slmttlewortli a fait paraître, en 1878, sous la direction de Fun de nous, une nouvelle édition de ses Notitiœ Malacologicæ , avec des planches restées jusqu’ici inédites : sur ces planches figurent, dessinées d’après les types originaux, quelques espèces terrestres de l’Etat de Vera Gruz, au sujet desquelles on conservait encore quelques doutes, par suite de l’obscurité des diagnoses de l’auteur (Sireptostyla lurida, S. irrigua, S. coniformis, S. flavescens, S. limnæiformis). En 1890, le professeur Angelo Heilprin, accompagné de quelques autres na- turalistes américains, a visité, au point de vue malacologique, le Yucatan, Vera Gruz, Orizaha, Mexico et ses environs, le lac Patzcuaro, dans l’État de Michoacan, r et Yantepec, dans l’Etat de Morelos ; les espèces recueillies ont été cataloguées par Henry A. Pilsbry L Les récoltes malacologiqnes, efthctuées récemment par le professeur José r N. Rovirosa, dans l’Etat mexicain de Tahasco qu’il habite, ont été étudiées par IL A. Pilsbry et ont fait l’objet d’nn mémoire publié par lui, en 1892 et dans lequel il a proposé le nouveau sous-genre Potamanax (type jP. Pwvirosai, Pilsbry), détaché des Pachychilus. Un entomologiste américain, Herbert H. Smith, a exploré en partie, il y a quelques années, l’État mexicain de Guerrero, qui, avant lui, était, pour les natu- ralistes, presque à l’état de terra incognita : en même temps que des insectes, il y a recueilli des Mollusques intéressants, parmi lesquels nous citerons un Holospira décrit par H. A. Pilsbry (//. Elizahethæ), qui est la plus belle espèce connue du genre L Dans les Etats mexicains de Ginaloa et de Durango, un naturaliste de San Francisco, A. Forcer, a récolté un certain nombre d’espèces, dont quelques-unes, nouvelles pour la science, ont été décrites dans le Journal de Conchyliologie par '' le professeur A. Mousson et par nous, en i883. La basse Galifornie a été visitée, dans le cours des dernières années, par quelques explorateurs américains et français. Nous citerons, d’abord, Henry * Proc. Ac. Nat. Sc. Philadelphia , p. 3io-334 , pl. XIV ^ Proc. Ac. Nat. Sc. Philadelphia, p. 8i, pl. III, fig. i-5, e( XV, 1891. 1889. ■ P JVC. Ac. Nat. Sc. Philadelphia , p. 338, pl. XIV, '* Journal de Conchyliologie , yo\. WW , p. tnC» , fig. /1-9, 1899. pl. IX, i883. MOI.LUSQUES TERHESTHES ET ELEVIATJEES. G59 Ilemphill, qui a parcouru la rog’ion la plus voisine de la Irontière actuelle des Etats-Unis et qui a publié, en 1881, dans le Journal de Conchyliologie^, une liste de 10 espèces; puis W. J. Fisher, qui, au printemps de 1876 et sur un petit batiment qu’il avait acheté, entreprit un voyage d’exploration scientitique dans le golfe de Californie, sur les côtes de la basse Californie et sur les îles qui entourent cette région. Ses récoltes malacologiques ont été étudiées par liobert E. C. Stearns, conservateur adjoint du National Museum de Washington, et cataloguées par lui, dans un mémoire publié en 189/1 U Enfin nous mentionnerons, comme derniers documents publiés se rattachant à fllistoire naturelle des Mollusques terrestres de la basse Californie, un mémoire de notre savant confrère de Washington, W. H. Dali, mémoire dans lequel l’auteur, s’appuyant sur les découvertes des voyageurs américains, donne la liste des Bidimulus de celte région et décrit des espèces nouvelles^, et un travail de J. Mabille, fait sur les matériaux recueillis par M. Digue t'*. Nous ne terminerons pas cet exposé sans rappeler que l’expédition scientifique du Death Valley, dirigée par le D*" C. Hart Merriam dans la partie méridionale de la Californie américaine et dans l’État de Nevada , a visité également les provinces limitrophes du Mexique et que ses collaborateurs et lui y ont ellnctué d’intéres- santes découvertes que R. E. C. Stearns a fait connaître, il y a peu d’années^; signalons aussi les explorations récentes de quelques naturalistes américains, parmi lesquels nous citerons E. W. Nelson, J. Ilamilton, et le D‘" Edgar A. Alearns, attaché aux opérations de V International Boundary Commission for the Siirvey of ihe line hetiveen the United States and Mexico, qui a recueilli dans les Etats limi- trophes des deux pays des matériaux malacologiques fort intéressants, étudiés par W. H. Dali et dont les nouveautés ont été récemment décrites par lui^. Nous mentionnerons encore Hôge et Champion, souvent cités comme collecteurs par le professeur E. von Martens dans la partie des Aîollusques du Biologia Centrali- Americana. ‘ Journal de Conchyliologie , vol. XXIX, p. .35, 1881. ’ Proc. U. S. Nat. Museum, vol. XVII, p. 1 89-20/1, 189/1. ^ Proc. U. S. Nat. Muséum, vol. XVI, p. 689-647, pl. LXXl etLXXII, 1898. ‘ Bull. Soc. Plulomalhique de Paris, sér. VIII, vol. VII, p. 54 , 1895. ^ North Amer. Fauna, n“ 7, p. 269-288, 1898. ® Proc. U. S. Nat. Museum, vol. XVIII, n° io33, p. 1-6, 1895. 83. NOTES COMPLÉMENTAIRES SUR QUELQUES ESPÈCES DE MOLLUSQUES DU MEXIQUE ET DU GUATEMALA. MM. Crosse et Fischer avaient ^intention de faire paraître un Catalogue com- plémentaire contenant toutes les espèces de mollusques terrestres et fluviatiles du Mexique et du Guatemala décrites ou citées par d’autres naturalistes pendant la publication de cet ouvrage, et qui nont pas pu être mentionnées en temps et lieu. La mort les a surpris avant l’achèvement de ce travail; leurs notes, que nous avons ras- semblées et que nous publions ci-après en complétant certaines d’entre elles, ne con- cernent que quelques espèces particulièrement intéressantes, notamment celles que les auteurs avaient déjà fait dessiner sur les planches LXXI et LXXII; ces planches devaient être, d’ailleurs, les dernières de l’ouvrage. Le chapitre final, concernant la distribution géographique des mollusques de la région mexicaine, avait été complètement rédigé en i8g3. Afin de tenir compte des découvertes postérieures à cette date, H. Crosse avait réuni, après la mort de P. Fis- cher, des notes qui devaient apporter quelques additions à ce chapitre; nous les avons intercalées dans le texte primitif, qui n’a subi aucune autre modification^. Paris, décembre 1899. Pii. Dautzenberg et H. Fischer. I. Genre STREBELIA, Crosse et Fischer, 1868. 1. STREBELIA BeRENDTI, Pfeiffer. Strebelia Bcrcndti, Strebel, Beilrag ziir Kenntniss der Fatum Mexikanisclier Land-und Süssivasser-Conchylien , Part. III, p. 5, 9 et lo, pl. I et II, 1878. Habitat. Forêt de Pacho, près Jalapa, dans PEtat de Vera Cruz (E. du Mexique); vit à terre, sous les feuilles mortes, et dans la mousse (Dona Estefania Salas). ' Il convient d’ajouter à la liste ci-après VHeliæ Hum- ctujliologie , vol. XLVIII, p. 397, 1899. Cette note ren- boldtiana, Valenciennes (voyez H. Fischer, Journ. de Con- ferme quelques nouvelles données anatomiques sur cette 662 ZOOLOGIE. Ohservalions. La zélée naturaliste mexicaine, que nous venons de citer, a recueilli un certain nombre de Sirebelia avec leurs mollusques, ce qui a permis à MM. Strebel et PfeilFer, qui en ont fait l’anatomie, de confirmer l’opinion que nous avions émise en 1870 L La radule est constituée par de nombreuses rangées obliques de dents latérales allongées, très pointues à leur extrémité et présentant, vers le milieu de leur partie interne, une saillie obtuse: la dent racbiale ou médiane est petite et droite. Les Stre- belia appartiennent donc bien réellement à la famille des Testaccllidæ et leur place dans la méthode est à côté des genres Slreptostyla et Glandma; on les trouve généralement Isolés, selon l’habitude des mollusques terrestres carnivores. 11. Genre STREPTOSTYLA, Shuttleworth (mmd.), 1862. 40. STREPTOSTYLA SaRGI, Crosse et Fisclier. (Pi. LXXI, lig. 1 et i a.) Slreptostyla Sargi, Crosse et Fischer, Journ, de Conchyliologie, vol. XXIII, p. 225, 1876. Slreptostyla Sargi, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie , vol. XXIV, p. 384, pl. XI, fig. 1 et 1 a, 1876. Slreptostyla Sargi, Martens, Biol. Centr. Amer., Mollusca, p. 102, 1892. Var. (3. Pallidior (pl. LXXI, fig. 2 et q c<). Slreptostyla Sargi, Grosse et Fischer, var. jS, Journ. de Conchyliologie, vol. XXIII, p. 226, 1875. Slreptostyla Sargi, Crosse et Fischer, var. (3, Journ. de Conchyliologie, vol. XXIV, p. 384, pl. XI, lig. 1 4 et \c, 1 876. Habitat. N. du Guatemala. Coban (Sarg). Senahu, sur le côté septentrional de la vallée du Polochic, à une altitude de 2,800 pieds anglais (Champion). Observations. C’est la plus svelte et la plus élancée des espèces du genre actuelle- ment connues. Elle se distingue encore de ses congénères par la solidité relative de son test d’un ton corné olivâtre clair, sauf au sommet, qui est brunâtre et plus foncé que le reste de la coquille, par l’épaississement médian de sa lamelle columellaire et par la su- ture des tours de spire, fortement bordée et blanchâtre. La variété jS est un peu plus grande que la forme typique , de coloration plus claire et ornée de raies longitudinales peu apparentes et d’un brun fauve. Ces raies sont très exactement reproduites dans la figure 1 c de la planche XI du volume XXIV du Journal de Conchyliologie , tandis qu’elles ont été omises par le dessinateur dans les figures 2 et 2 a de la planche LXXI , que nous citons plus haut. es])èce; il y est aussi question de la secliou Odontura, ' ÎUudes sur les mollusques terrestres et Jluviatiles du ç,onv^ve\\im.i les Hélix Ghieshreghti et eximia , et pour la- Mexique et du Guatemala, vol. I, livraison i, p. 12, quelle le nom nouveau Priodontura est proposé). 1870. Ph. D. et H. F. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 663 IV bis. Genre SALASIELLA, Slrebel, 1878. 1. SALASIELLA JOAQUINÆ, Strebel. (PI. LXXI, fig. 3, 3 fl, 3 ^..) Salasiella Joaquinæ , Strebel, Beitr. Mexik. Land nnd Siissiv. Conch. , part. QI, p. 2g, pl. X, fig. 1 à 7 et pl. XI, fig. 8 (détails anatomûpies), 1878. Habitat. Mexique : environs de Jalapa. Observations. Cette espèce est le type du genre Salasiella, Strebel. V. Genre ZONITES, Montfort, 1810. 20. ZONITES (ZoNHYALINA) JALAPENSIS, Strebel. . (Pl. LXXI, fig. 4, /ifl, 4^», /ic.) Zoniujalina Jalapensis,Stre\)e\, Beitr. Mexik. Land nnd Süssw. Conch., part. IV, p. i5, pl. Il, fig. ii, iia (co- quilles); pl. VIII, fig. 5; pl. IX, fig. 7, ig (détails anatomiques), 1880. Habitat. Mexique ; environs de Jalapa, principalement dans le bois de Pacho; Gou- solapa et Soncautla; villages près de Goatepec et de Dos Arroyos; village sur le che- min de Jalapa à Naolingo. — Guatemala : Coban (Sarg). 21. ZOTNITES (PATULOPSIS) CARINATUS, Strebel. (Pl. LXXI, fig. 5 à 5 c.) Patnlopsis carinatus, Strebel, Beitr. Mexik. Land nnd Süsstv. Conch., part. IV, p. 16, pl. IV, fig. i5, i5«, i54 (coquille); pl. VIII, fig. 1, ifl; pl. VIII, fig. 6; pl. IX, fig. 8, 20 (détails anatomiques), t88o. Habitat. Mexique : bois de Pacho; Jalapa et dans les environs de Goatepec. IX. Genre HELIX, Linné {cmend.), 17B8. 2. Helix (Patula) ampla, Pfeiffer. (Pl. LXXI, fig. 8 et 8 fl.) Praticola Ocampi, Strebel, Beitr. Mexik. Land nnd Süssw. Conch., part. IV, p. 38, p!. II, fig. 2 , 5 et pl. X, fig. 1 , 1880. Hélix { Praticolelln) ampla, Martens, Biol. Centrali- Americana, Molinsca, p. i38, i8g2. Habitat. E. du Mexique : Misantla et Rancbo de Guerrero, près Misantla (Strebel); 664 ZOOLOGIE. Rio de Misantla (F. D. Godman); Almolonga (Hôge); Jalapa (Hôge); La Banderilla, Monte de Tataquicapa et Dos Arroyos, près Jalapa, sur le gazon (Strebel); Mirador (Strebel); Consolapa près Goatepec et San Antonio del Monte (Strebel). Toutes ces localités font partie de l’Etat de Vera Gruz. Observations. Ainsi que l’a reconnu E. von Martens {l. c.), Y Helix (Praticola) Ocampi, Strebel, est un double emploi de cette espèce et doit tomber en synonymie. P2his. Hélix (Patula) Guatemalensis , Grosse et Fischer. (PI. LXXI,%. gkgi.) Hélix Guatemalensis, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XX, p. 229, 1872. Helix {Patula) Guatemalensis, Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XXI, p. 2y4, pl. IX, fig. 3, 1878. Habitat. Guatemala (Sarg). Observations. Gette espèce, qui se rapproche, par quelques-uns de ses caractères, de YHeliæ Salvini, Tristram, s’en distingue par son test muni d’une simple perforation, et non profondément ombiliqué; par son dernier tour arrondi, au lieu d’être muni d’une carène tranchante; par sa base à peu près lisse; par son bord externe tranchant, et enfin par les stries fortement obliques qui sillonnent ses tours de spire. 12 ter. Hélix (Patula) paleosa, Strebel. (Pl. LXXI, fig. 10 à 10c.) Thysanophora paleosa , Strehel, Beitr. Mexik. Land und Süssw. Conch., part. IV, p. 3o, pl. IV, fig. 3, 1880. Habitat. Mexique ; bois de Paebo. \8his. Hélix (AglAIA) SAP.GI, Grosse et Fischer. (Pl. LXXI, (ig. G à 6 4.) » Hélix Sargi, Crosse et Fischer, /oMra. de Conchyliologie, vol. XX, p. i46, 1872. Helix (Aglaia) Sargi, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XXI, p. 277, pl. IX, fig. 2, 1878. Habitat. Guatemala : dans les forêts de Tamaju (F. G. Sarg). 29 bis. Hélix (TiuGHIA) SuMIGHRASTI, Grosse et Fischer. (Pl. LXXI, fig. 7 a 74.) Helix Sumichrasti, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XX, p. 147, 1872. Helix {Trichia) Sumichrasti, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XXI, p. 205, pl. IX, fig. 4 et ha, 1 878. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 665 Habitat. Mexique : La Huallaga (D‘‘ Sumichrast). Observations. Cette curieuse espèce est rude au toucher et paraît, au premier abord, hérissée de gros poils courts et espacés qui sont, en réalité, des lamelles cornées très particulières. bObis. Hélix (PoLYGYRA) UXGLIFERA, Mousson. (PI. LXXI, %. Il k a h.) Helix [Pohjgijra) ungiiifera. Mousson, Joiirn. de Conchyliologie , vol. XXXI, p. <210, pl. IX, fig. i, i883. Habitat. Mexique : Mazatlan. XV. Gemre eucalodium, g rosse et Fischer, 1868. 8. Eucalodium Blandianum, Grosse et Fischer. Var. /3. Mtnor. (Pl. LXXIl, fig. 2, 2«.) Eucalodium Blandianum, Grosse el Fischer, var. (3, Jouni. de Conchyliologie, vol. XXVII, p. Ii8, 187g. Habitat. Mexique. ISbis. Eucalodium Suaiichrasti, Crosse et Fischer. (Pl. LXXII, %. 1, 1 «.) Eucalodium Sumichrasti , Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XXVI, p. a5o, 1878. Eucalodium Sumichrasti , Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XXVII, p. 46, pl. Il, fig. 2, 1879. Habitat. Etat de Chiapas, dans la partie méridionale du Mexique (F. Sumichrast). Observations. VE. Sumichrasti semble être intermédiaire entre notre E. Blandianum et VE. decollatum de Nyst. Il se distingue du premier par sa spire moins atténuée, ses tours plus plans, son test moins visiblement et moins fortement malléé, mais en même temps plus solide, ses costulations beaucoup plus fines, plus nombreuses et filiformes, son ouverture de forme anguleuse arrondie et d’un blanc de lait, son péristome d’un blanc pur et non blanchâtre, et, enfin, son bord columellaire entièrement dépourvu de pli. Il diffère de VE. decollatum par son épiderme d’un vert olivâtre, ses deux der- niers tours légèrement malléés, ses costulations plus fines et son ouverture moins irré- gulière. VU* PARTIE. U. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. IMl'niMElUE NATIONALE. 666 ZOOLOGIE. 15to\ EuCALODIUM cereum, Strebel. (PI. LXXII, %. 3, 3«.) Eucalodium cereum^ Strebel, Beitr. Mexik. Land nndSnssiv. Conch., part. IV, p. yîî, pl. VI, fig. 9, 1880. Habitat. Mexique : San Antonio ciel Monte, 3 lieues à LE. de Naolingo, route vers Misantla. XVIII. Genre ORTHALICUS, Beck, 1887. 11. OrTHALIGÜS ZONIFERUS, Strebel. (Pl. LXXII, %. 7, 7«.) OrthalicHs zoniferus , Strebel, Beitr. Mexik. Land und Süssiv. Conclu, part. V, p. 28, pl. I, fig. 7«, 76; pl. III, fig. 3 (coquilles); pl. XI, fig. 739 (détails anatomiques), 1882. r Habitat. Mexique : Rancho del Platanillo, près Iguala, Etat de Guerrero. XIX. Genre BULIMULUS, Leacli, 181^. 2 /ns. BuLIMULUS FORRERI, Mousson. (Pl. LXXII, fig. /4, ha.) Bulhmlus Forreri , Mousson , yoî/ra. de Conchijliologie , vol. XXXI, p. 217, pl. IX, fig. 2, i883. r Habitat. Mexique : Ventanas, dans l’Etat de Durango. 51 bis. BULIMULUS (SCUTALUS) ChAPERI, Grosse et Fischer. (Pl. LXXII, fig. 5cà 5/4.) BuUmuliis Chaperi, Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XL, p. 296, 1892. Bulimulus Chaperi, Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie , vol. XLI, p. 3i-32; pl. I, fig. 1 et 2 , 1898. Habitat. Mexique : île de Mescala, sur le lac Ghapala, dans l’Etat de .lalisco (Gha- Observations. Cette espèce, qui appartient à la sous-section des Sculalus d’Albers, abondamment représentée au Mexique et sur le versant Pacifique de l’Amérique du MOLLUSQUES TEKRESTRES ET FLUVIATILES. 607 Sud, semble bien particulière; elle se distingue de ses congénères du Mexique par son aspect trapu, par le développement de son péristome, par ses rides nombreuses, serrées, légèrement oblicpies, et par ses ra^; lires longitudinales d’un brun clair, espacées et peu apparentes. Elle a été recueillie dans une petite île du lac Chapala, que très probablement les naturalistes n’avaient pas encore visitée jusque-là, par Maurice Gba|)er, ingénieur civil, aux recliercbes duquel la malacologie doit d’intéressantes dé- couvertes. 16 /ns. BuLIMULUS PALPALOENSIS, Strebel. (PL LXXII, fig'. 6, 6a.) Bulimnlus Palpaloeiisis , Strebol, Beitr. Mexik. Land und Süs.sw. Conch., part. V, p. 85, pl. V, lig. 12a à 12c et tig. 16 (coquilles); pl. XIII, tig. i/ia à i/ie; pl. XV, iîg. la à 1/; pl. XVI, tig. 4, 7, 8, 11 (détails anato- miques), 1882. Habitat. Environs de Misantla ; Quilate, Arroyo del Obispo, Camino de arroyo hondo et Rancbo de Guerrero; environs de .lalapa : Alolino de Pedreguera, Goalejtec, Dos Arroyos, Pacho et Qautatitlan. — Gordova (Hôge). Var. j3 (pl. LXXll, fig. 6 b). Coloration jaune uniforme, columelle teintée de rose. Var. y (pl. LXXII, fig. 6c). Coloration blancbâtre uniforme. LU. Genre PACHYCHILUS, I. et H. G. Lea, kS5o. Ibis. PACHYCHILUS DaLLI, Pilsbry. Pacliyclteilus Dalli , Pilsbry, in Science, uew Ser. , III, p. Go8, 1896 (17 avril). Pachycheilus Dalli, Pilsbry, in ZooL Anz,., n° 5o2, p. 228 [errore typoff.) , 1896 [U mai). Pachycheilus Dalli, Pilsbry, in Proc. Ac. Nat. Sc. Philadelphia, part. II, p. 269 (fig. iiit. dans le texte), 1890. Habitat. Mexique : Tehuantepec (D'’ Spear). Observations. Espèce du groupe du P. lævissimus, voisine du Melama Indorum, Mo- relet, mais plus épaisse et remarquable par son bord externe, fortement sinueux près de la suture. SoEs-GENRE POTAMANAX, Pilsbi’y, 1892. Cette nouvelle section subgénérique du genre Pachychilus de Lea a été proposée en 1892^ par H. A. Pilsbry, pour une forme de taille relativement petite, solide, ovale, ' Proc. Ac. Nat. Sc. Philadelphia, p. 3/io, 1892. %h. 668 ZOOLOGIE. avec une courte spire conique et sillonnée de raies ou de bandes spirales. L’ouverture est ovale, anguleuse du côté de la spire, largement arrondie du côté de la base. Le bord externe ne présente pas de sinus; le bord interne est plus ou moins fortement calleux et sans échancrure à la base. Opercule ne possédant qu’un petit nombre de tours et à nucléus basal. 1. PACH\CHILUS (PoTAMANAX) UoVIROSAI, Pilsbry. (PL LXXI, fig. 12.) Pacliychihis [Potamanax) Rooirosai, Pilsbry, Proc. Ac. Nat. Sc. Philadelphia, p. 34 1, pl. XIV, (ig. 8,9, 1892. Pachjchilus [Potamanax) Rovirosai, Pilsbry, Nautilus, vol. VII, p. 64, pl, III, fig. 8,9, 1890. Habitai. Monts de Psana, dans l’Etat mexicain de Tabasco (prof. José F. Rovirosa). Observations. Coquille ovale arrondie, d’un beau brun violâtre et assez luisante, malgré les raies spirales d’un brun foncé qui la sillonnent. C’est une forme très voisine du Melania brevis, A. d’Orbigny, de Cuba, quant à l’aspect général. LiV. Genre GERES, Gray, i856. 3. Cep.es Nelsoni, Dali. Ceres Nelsoni, Dali, Nautilus, vol. XII, n“ 3, p. 27, 1898. r Habitat. Mexique : Pilitla, dans l’Etat de San Luis Potosi (E.W. Nelson). Observations. iM. W. H. Dali, notre savant confrère de Washington, vient d’aug- menter d’une espèce ce genre, l’un des plus caractéristiques de la faune malacologique mexicaine. Sa coloration, voisine de celle des deux formes spécifiques précédemment connues, varie entre le jaune citron clair et le jaune orange foncé; sa taille est plus considérable (plus grand diamètre, 3o millimètres; plus petit, 96; hauteur to- tale, 11); sa forme générale est plus déprimée; enfin la carène des tours partage plus également la coquille en deux moitiés. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE DES MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES DU MEXIQUE ET DU GUATEMALA PAR H. CROSSE ET P. FISCHER. Le Mexique avec l’ Arizona et urne partie du Texas, la colonie anglaise de Be- lize, le Guatemala, les Républiques de Honduras, de San Salvador, de Nicaragua, deCosta-Rica et enfin l’isthme de Panama constituent dans leur ensemble une vaste région dite mexicaine, admise par la plupart des auteuirs qui se sont occupés de géographie zoologique. Aui point de vue malacologique, les limites septentrionales de cette région ne concordent pas complètement avec les divisions politiques actuelles. Sur le versant Atlantique, au N.E. , tout le bassin du Rio Grande del Norte; suir le versant Paci- fique, au N. O., la liasse Californie et l’Etat de Sonora s’y trouvent compris et en constituent les limites septentrionales, tantôt sur le territoire du Mexique, tantôt A sur celui des Etats-Unis. On peut même ajouter que, sur le versant Atlantique, l’influence mexicaine se fait sentir encore beaucoup plus loin, au nord, puisque le genre Helicina pénètre jusqu’au Tennessee [Helicina occulta, Say); que le genre Bulimulm existe en Louisiane [B. alternatus, Say), dans l’Alabama et de la Caro- line du Nord au Missouri [B. dealbatus, Say); et qu’entîn le genre Glandina est représenté par plusieurs espèces, jusque dans la Louisiane [G. parallela, W. G. Binney) et la Caroline du Sud [G. truncata, Gmelin). Or, ces trois genres sont essentiellement mexicains. Sur le versant Pacifique, en basse Californie, la faune malacologique nord- américaine, caractérisée de ce côté par le développement des Helix Aq la section des Arionta, dépasse légèrement la frontière mexicaine et règne sans partage jus- qu’à San Tomas, et à la baie de Todos Santos, après laquelle on commence à G70 ZOOLOGIE. rencontrer les formes de Bulimidus (jui sont particulières à ce pays et qui consti- tuent la majeure partie de sa faune malacologique terrestre. L’Amérique centrale tout entière se trouve comprise dans la région mexicaine et c’est plus loin que Panama, là où s’abaissent les dernières collines de la chaîne isthmique, dans la vallée de l’Atrato et dans celle de San Juan qu’il faut chercher la limite méridionale de cette vaste province zoologique, qui est bornée, à l’est, par l’Atlantique, et, à l’ouest, par le Pacifique. Dans l’isthme de Panama et dans la république de Costa-Pdca, qui vient à la suite, 011 peut constater, il est vrai, la présence de quelques formes de mollusques de l’Amérique du Sud dont les représentants ont pénétré jusque-là. C’est ainsi que, dans l’Etat de Panama, les Helix de la section des Labyrinthus qui appar- tiennent bien à la faune de l’Amérique méridionale et dont la majeure partie est distribuée entre le Brésil et les Andes de Colombie, se trouvent représentées par trois espèces, les H. labyrmthus, H. plicata et Il. uncigera. Mais, d’un autre côté, les Bulimulas de Panama ont une apparence tout à fait mexicaine et les Glanclina [G. rosea, Férussac) sont répandues dans toute l’Amérique centrale, jusqu’au Mexique. A Costa-Rica, qui est plus au nord, on rencontre encore deux Labyrinthus : \ Helix triplicata, Martens, et VH. Æsopus, Angas, qui n’en est peut-être qu’une variété, en même temps qu’une autre forme qui se rapproche de ce groupe, sans pourtant lui appartenir, VH. Mac Neili, Crosse. On y trouve également une Helix appartenant à un groupe encore plus méridional, celui àes Solaropsis , dont les représentants sont répandus dans toute l’Amérique du Sud, depuis la Colombie jusqu’à la République Argentine : c’est VH. Tiloriensis, Angas. Mais presque toutes les autres espèces de mollusques terrestres de la région sont mexicaines ou appartiennent aux genres les plus caractéristiques de la faune malacologique du Mexique. Ainsi, par exemple, les Glanclina de grande taille du Mexique (G. li- gnaria, Reeve; G. Sowerbyana, Pfeiffer) et du Guatemala (G. aurata, Morelet) se retrouvent à Costa-Rica; le genre Streptostyla y compte trois espèces (S. Bou- cardi, Pfeiffer; S. viridula, Angas; S. cylindracea, Pfeiffer); V Helix Costaricensis , Roth, et ses deux variétés adela et Boucardi ont de grandes affinités avec l’une des espèces les plus caractéristiques du ^Mexique, VH. Guillarmodi, Sliuttleworth , et MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 671 font partie de la même section; les BuUmulus, Orthalicus, Neocydotus et Helicina de la région sont des espèces mexicaines ou appartiennent à des formes voisines de celles du Mexicpie. Dans le Nicaragua, le Honduras, le Guatemala, le caractère mexicain de la faune malacologique s’accentue de plus en plus : l’imité de la région zoologique mexicaine n’est donc pas douteuse. Le Mexique en particulier peut être considéré comme une terrasse élevée, plus large au nord, étroite au sud, vers ristlime de Teliuantepec, et subdivisée en deux plateaux principaux : au nord, celui de Ghilmahua (de 1,200 à 1,800 mètres d’altitude); au sud, celui d’Anahuac (de 1,800 à 2,700 mètres). De chaque côté du plateau on trouve une longue bande de terres basses : l’une à l’est bordant le golfe du Mexique depuis le Texas jusqu’au Yucatan; l’autre à l’ouest bordant le Pacifique et la mer Vermeille, depuis le fond du golfe de Cali- fornie juscju’à l’isthme de Teliuantepec. Enfin à l’ouest s’allonge l’étroite péninsule de la basse Californie, longue de 1,1 5o kilomètres et terminée par le cap San-Lucas. Le Guatemala comprend également un plateau élevé et des terres basses sur le versant de la mer des Antilles d’une part, et sur le versant du Pacifique d’autre part. Le climat du Mexique varie suivant les altitudes. A ce point de vue, on a établi les trois subdivisions suivantes : 1° Terre chaude {tierra caliente) comprise entre le littoral et les pentes du pla- teau central j U scpi’à 750-1,100 mètres. La température moyenne est de 26 degrés; la végétation est exubérante, mais le climat est malsain. 2° Terre tempérée (tierra templada) qui forme les pentes des plateaux et dont l’altitude moyenne varie de 1,000 à i,5oo mètres. La végétation est vigoureuse, le climat agréable et sain. La température moyenne est de 18 à 20 degrés. 3° Terre froide (tierra fria) occupant la plus grande partie du plateau central à raltitude de i,5oo à 2,5oo mètres. L’air est pur et sec; le climat est sain; la température moyenne est de 1 5 degrés. Quelques auteurs ont distingué les régions à plus grandes altitudes sous le nom de terre gelée (tierra helada). 672 ZOOLOGIE. Les mollusques terrestres, très abondants en terre chaude et en terre tem- pérée, deviennent beaucoup plus rares en terre froide. Les mollusques d’eau douce habitent la plupart des lacs situés à une grande hauteur, comme les lacs de Mexico, de Ghalco, de Gliapala, etc. Relativement à l’iiydrograpliie du Mexique, on remarquera que les fleuves les plus importants se déversent dans le golfe du Mexique : tels sont le Rio Grande del Norte, qui forme la limite entre le Mexique et l’Etat du Texas, le Rio Tam- peco, le Rio Rlanco, le Grijalva ou Tabasco, le Rio Usumasinta. G’est dans ces fleuves et les rivières tributaires cpie vivent la plupart des Unionidæ de la ré- gion. Mais, quoique les mollusques de cette famille soient nombreux et variés, ils n’ont pas l’importance de ceux qui peuplent le bassin du Mississipi. Les cours d’eau du versant Pacifique ont un faible développement; aussi cette partie est-elle pauvre en mollusques d’eau douce. Le genre Unio, notamment, y fait défimt. Quant à la mer Vermeille, elle reçoit au fond du golfe les eaux du Rio Golo- rado, fleuve dont le bassin hydrographique est compris dans les Etats-Unis, et dont nous n’avons pas, par conséquent, à examiner ici la faune conchyliologique. Les subdivisions de la faune mexicaine concordent naturellement avec les sub- divisions géographiques de la région. Nous admettrons donc quatre sous-régions concbyliologiques : Sous-région du versant du golfe du Mexique et de la mer des Antilles; 2° Sous-région du Centre ou des plateaux; 3° Sous-région du versant Pacifique; 4° Sous-région de la péninsule californienne. iVu sud et à l’est de l’isthme de Telmantepec, la faune conchyliologique des Etats de Ghiapas, Tabasco, Gampêclie, Yucatan; celle de la colonie anglaise de Belize et celle du Guatemala, se relient intimement à la faune de la sous-région du versant du golfe du Mexique et de la mer des Antilles , et ne peuvent pas , à notre avis, en être séparées. Les mollusques saumâtres du Mexique et du Guatemala, répartis sur la côte du golfe du Mexique et de la mer des Antilles, ne présentent aucun intérêt. Ainsi les Blauneria heteroclita, Melampus cqffea , Neritina pupa, N. viridis, N. virginea, Cijrena salmacida, se retrouvent aux Antilles, sauf le dernier, qui y est représenté néanmoins par des formes voisines. Les deux premiers Neritina sont tout à fait MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 673 marins. D’antre part, ceux du versant Pacifique : Melampus olivaceus, PecUpes unisulcatus, P. liratus, Oncidiella Carpenteri, Neritina usurpatrix sont spéciaux, ou habitent aussi le littoral de l’État de Californie. 1° Sous-région du versant du golfe du Mexique et de la mer des Antilles. — Les Etats de Tamaulipas, Vera Cruz, Tabasco, Gampêche, Yucatan; la colonie anglaise de Belize, enfin le Guatemala et l’Amérique centrale jusqu’à Panama, forment une sous-région d’une grande étendue, à faune concliyliologique extrême- ment riche et parfaitement caractérisée. Nous y joignons l’État d’Oajaca sur le Pa- cifique. C’est là que l’on trouve les formes suivantes : Strcbelia Bercndti. Slreptostyla (presque toutes les espèces). Petenia ligulata. Glandma (la plupart des espèces). Zonites (s. g. Moreletia). Tebennophorus Sallei. Xanthonyx . H dix Mcxicana. Hélix sigmoïdes. Hehx GJnesbrcghti. Helîx Strebeli. Hehx helictomphala. Hclix Yucatanea. Hehx bicruris. Hélix Couloni. Hehx oppilata. Hehx trigonostoma. Hehx GuiUarmodi , etc. Coelocentrum toutes les espèces). Eucalodmm (presque toutes les espèces). Cyhndrella (presque toutes les espèces). Macroceramus concisus. 0 filial icus Boiicardi. Ofthahcus obductus. Sulndinn hrijera. Subulina cyUndrella. Subulma Berendti. Subulina Sargi. Succi nea undulata. Succmea Guaiemalensis. Tomocyclus (toutes les espèces). H(d)ropoma. Amphicyclotus. Ncocy dotas (presque toutes les espèces). Adamsidla. Clioanopoma. Cistula. Cliondropoma. Ampullaria. Amnicola Orizabensis. Amnicola Petcnensis. Trijoma exigua. Valvata Guaiemalensis. Hemismus ruginosus. Pachychilus (presque toutes les espèces). Ceres. Proserpmella. Helicina (la plupart des espèces). Sdiasichila. Unio ddpliinxdus. Unio semigranosus. Unio psoricus. Unio crocodilorum. Anodonta Bambousearum. Anodonta globosa. Anodonta cylindracca. Cyrena Nicaraguana. Sphærium Yucatanense. 85 ZOOLOGIE DU MEMQUE. — VII® PARTIE. M. I.MlT.IMEniE ^ArIO^.\LE. 674 ZOOLOGIE. W. G. Bimiey a signalé dans l’État de Gosta-Piica la présence de quelques genres particuliers de mollusques terrestres, un Limacieu [Velifera Gahhi, W. G. Biuuey) et un Hélicidé [Crijptostracon Gahhi, W. G. Binuey). Môrch a décrit une espèce de Tehennophorus (T. Costar icensi s). Dans le Nicaragua, la faune malacologique devient sensiblement plus pauvre que dans les régions environnantes , ce qui s’explique facilement par l’importance considérable que prennent, dans cette contrée, les lacs et les marécages géné- ralement peu favorables au développement des Pulmonés terrestres. Les Glan- dina de ce pays sont des espèces du Mexique et de l’Amérique centrale [G. rosea, Férussac) ou du Honduras (G. Dijsoni, Pfeiffer), mais le genre Streptostyla pa- raît mampier. On rencontre, au Nicaragua, des espèces mexicaines dans les genres Heliæ [II. Ghieshreghti , Nyst, var. Struhelli, Boettger; H. griseola, Pfeiffer); Bu- limulus [B. Berendti, Pfeiffer); Orthalicus [O. zehra, Müller); Opeas [O. costa- tostriatus, Pfeiffer); Helicina [H. zephyrina, Duclos); des espèces du Guatemala [Helicina rostrata, Morelet; Guppya Orosciana, Martens) et des espèces du Hon- duras [Neocy dotas translucidus, Sowerby; Helicina dentmilata, Pfeiffer). Enfin, dans la composition de cette laune terrestre si mélangée, on doit tenir compte d’un autre facteur, le voisinage de la mer des Antilles , le long de laquelle le Ni- caragua possède un littoral très étendu et cjui n’est pas sans exercer une certaine inlluence : la présence du Guppya Gundlachi, Pfeiffer, et de ï Opeas costatos triatus , Pfeiffer, espèces de Cuba dont on retrouve la première au Nicaragua et, plus au nord, au Honduras, au Yucatan et même en Floride, en est une preuve évidente. En délinitive, la faune malacologique terrestre du Nicaragua est une faune peu riche et ([ui a emprunté aux contrées environnantes presque tous les éléments cjui la composent. C’est avec peine si, dans l’état actuel de nos connaissances, on pourrait citer une demi-douzaine d’espèces qui aient été décrites comme locales, notamment : Tehennophorus auratus, Tate; Limaæ [Megapelta) Americanus, Tate; Helix cœcoides, Tate; H. Blakeana, Tate; Leptinaria hyalina, Tate, et, en ajou- tant une espèce lluviatile, Planorhis declivis, Tate. Par contre, la faune malacologique lluviatile du Nicaragua est mieux partagée, et elle compte une trentaine d’espèces, dont la moitié environ se compose de formes qui lui sont particulières. Les autres sont des espèces de Panama [Amni- MOLLUSQUES TEURESÏHES ET FLUVIATILES. C75 cola Panamensis , Tryoïi; Planorhis Fieldii, Tryou; Unio Roivelli, Lea; Anodonia luteola, Lea; Sphœrkim meiHdionale , T. Prime); du Mexique (Pachychilus Gassiesi, Pieeve; Physa squalida, Alorelet; Planorhis tumidus, Pfeilïer; du Guatemala purpurostoma , Tri s tram; Ancylus excentricus, Morelet; de Belize [Cyrena Nicara- giiaua, T. Prime); ou du San Salvador {Tryonia ornata, Morelet). Mais ce sont les Unioniclæ qui impriment à la faune malacologique fluviatile de la région un caractère vraiment original. D’abord, toutes les espèces, sauf les deux que nous venons de citer plus haut, semblent spéciales au Nicaragua. De plus, par suite d’une disposition particulière, très rare chez les Pélécypodes Iluviatiles et dont les causes ont échappé à Lea et aux naturalistes qui l’ont suivi, les trois cinquièmes environ des Unioniclæ de la région sont inéquivalves [Unio Newcomhianus, Lea; U. Gabhianus, Lea; U.encarpus, Lea; U . Nicaraguensis , Lea; U . cyrenoides , Phi- lippi; Anodonta lenticularis, Lea; A.inœcpuivalvis, Lea; A. Granadensis, Lea). Les autres [Unio Granadensis, Lea; U. Macnielii, Lea; U. Roivelli, Lea; Anodonta Bridgesi, Lea; A. luteola, Lea; A. Jewetti, Lea) sont restés équivalves comme Timmense majorité de leurs congénères L M. Tate signale encore^, dans les eaux douces du Nicaragua, la présence d’un Mycetopus, qu’il rapporte, avec doute, à une espèce brésilienne, le ilf. Weddelli, Hupé : nous partageons tous ses doutes quant à Tidentirication des deux espèces l’uue avec l’autre. La faune malacologique de la Piépublique de San Salvador est peu connue, mais comme ce petit État se trouve enclavé, géographiquement sinon politique- ment, entre le Guatemala à l’ouest, le Honduras au nord, et touche presque le Nicaragua, dont il n’est séparé que parla baie de Fonseca; comme, d’autre part, r les Etats susnommés se relient intimement les uns aux autres, on doit admetire que la faune y est constituée par les mêmes éléments. 11 est probable toutefois que la Piépublique de San Salvador ne ressent plus l’influence de la mer des An- tilles, qui se manifeste à un si haut degré dans le Honduras, le Yucatan et la Flo- ride. Parmi les espèces peu nombreuses du San Salvador que citent les auteurs, on ‘ Eu dehors des Naïades du Nicaragua, Lea ue elle comme inéquivalves que trois espèces, Triquetra contorta et Unio tortuosus, de Chine, et Spatha Nataîeiisis, de l’Afrique méridionale [Obs. gen. Unio, vol. XI, p. Aq). — ^ Amer. Journ. of Conchol. , vol. V, p. 160, 1870. 67G ZOOLOGIE. retrouve une des Hélix les plus caractéristiques du sud du Mexique, du Guatemala et du Honduras, Y H. Ghieshreghti , Nyst; un Pacliychihs (P. Largillerii, Philippi), qui se trouve au Mexicpie, au Guatemala et au Nicaragua; un Tryouîa {T. ornata, Morelet) également du Nicaragua; enfin un Neritina (N. usurpatrix, Grosse et Fischer), du Mexique et de Gosta-Piica. 2° Sous-région du Centre. — Les plateaux du centre du Mexique (plateaux du Chihuahua, plateau d’Anahuac) dont les altitudes respectives atteignent 1,200- 1,800 mètres d’une part, et 1,800-2,700 mètres d’autre part, possèdent une faune conchyliologique , d’aiüeurs assez pauvre, mais renfermant quelques espèces particulières adaptées à ces hautes régions. r Ainsi aux environs de la ville de Mexico (2,27/1 mètres) et dans l’Etat de Mexico, 011 a recueilli les espèces suivantes : Glandina coronata. Hehx Humholdtiana. Balumdus sulcosus. Bidmidus Cuernavaccnsis. Luimœa aUcnnata Planorbis tennis. Pliijsa Mcxicana. Phy sa Boucardi. Valvata Stveheh. Pachych dus Scli i edeamts . Sphærium suhtransversum. Anodonta Cltalcoensis. Dans un rayon plus ou moins étendu, autour de la ville de Puebla (2,199 très) vivent : Glandma guttata. Hehx plagioglosssa . Holospira ter CS. Holospira Pfcijferi. Holospira Pdocerci. Holospira Tryoni. Holospira Gcalci. Bulimidus Hcgeivisclii. Bulimulus Gcalei. Bidiinulus Iwcscens. Succinea Puchleusis. Malheureusement, raltitude de l’habitat nous est inconnue pour la plupart des mollusques du Mexique. Dans ces conditions, il est bien difficile de savoir si cer- taines espèces vivent dans les zones tempérées ou dans les zones froides, et si, d’autre part, quelques espèces de la zone chaude peuvent s’élever dans les autres zones. Voici, en attendant des documents plus complets, une liste de quelques espèces des zones les plus hautes : deux formes des États de Vera Cruz et d’Oa- jaca, les Glandina Orizahæ et G. turris, s’élèveraient juscpi’à 3,ooo mètres sur les MOLLUSQUES TERRESTIUES ET FLUVIATILES. 677 flancs du volcan d’Orizaba (Salle). V Helicina Cordillerœ, de la même région, peut vivre juscpi’à 3,5oo mètres (Salle). Les Helicina fragilis et H. jmnctisulcata r ont été recueillis à plus de 2,3 oo mètres sur la Sierra Madré del Sur, dans TEtat de Guerrero (H. Smith); VFIelicina Lindeni vit à 3,ooo mètres d’altitude sur le Totonicapan (Guatemala). Le Glandina coronata monte à plus de 2,600 mètres r sur les pentes du volcan de Mexicalingo, dans TEtat de Alexico. En comparant cette distribution liypsométrique à celle des mollusques de TAiné- rique du Sud (Equateur, Pérou, Bolivie), on constate que c’est dans le Mexique et le Guatemala que les genres Glandina et Helicina atteignent la plus grande altitude. Dans l’Amérique du Sud, les mollusques des régions les plus élevées ap- partiennent principalement au genre Bulimulus. 3° Sous-région du versant Pacifique. — Les Etats du versant Pacifique : So- nora (?), Ginaloa, Jalisco, Colima, Michoacan, Guerrero, paraissent posséder quelques espèces particulières et qui manquent dans les autres sous-régions; mal- r heureusement, ces Etats de l’Ouest sont les moins étudiés au point de vue de leur faune concbyliologique, et, d’autre part, l’Etat d’Oajaca, qui constitue en partie l’isthme de Téhuantepec, malgré la situation de son littoral sur le Pacifique, ne diffère pas sensiblement par sa faune des États voisins de Yera Cruz, Ghiapas, et du Guatemala. Voici la lis le de quelques espèces recueillies principalement dans le voisinage de Mazatlan (Etat de Ginaloa) : Glandina turris. Glandina Albersi. Succinca cingulata. Ncocyclolus Cooperi. Aplecta elata. Orthahcus lividns. Ortiialicus longus. Neritina usurpalnx. Anodonta ciconia. Cijrcna olivacea. Cijrcna triangula. Cjjrena Mexicana. Corbicula convexa. Des études ultérieures seront nécessaires pour établir la validité de cette sous- région. La présence des Cyrena et des Corbicula est intéressante à signaler, mais le genre Cyrena, bien développé dans l’Amérique centrale, existe également dans les eaux des Etats du versant du golfe du Mexique. 678 ZOOLOGIE. Les auteurs indiquent dans la péninsule de Galilbrnie deux espèces de Cyrena (C. olivacea et C. Mexicana)-, ainsi se trouverait reliée la faune lluviatile de la Pé- ninsule à celle de la sous-région du versant Pacifique. Il est à remarquer que le genre Unio semble manquer dans les États de l’Onest. La sous-région du versant Pacifique est traversée par une petite faune mala- cologique très curieuse, celle qui vit dans la zone à Cereus giganteus, région sèche et aride où les plantes grasses [Cereus, EcUinocactus , Pilocereus, etc.) rem- placent les arbres absents et atteignent des dimensions considérables. La présence du genre Holospira, dont toutes les espèces actuellement connues s’y trouvent lo- calisées, constitue le principal caractère de cette faune, qui commence à l’intérienr cains de Goliabuila et de Gbiliuabua, puis dans celui de Sonora où elle se déve- loppe, sur le versant Pacifique, le long du golfe de Galifornie. Ici se manifeste une lacune, due probablement à l’insuflisance de nos connaissances, en ce qui concerne la faune malacologique des États mexicains qui bordent l’océan Paci- fique : aucun document ne nous signale la présence des Holospira dans les Etats de Ginaloa, de Jalisco, de Golima, mais nous retrouvons ce genre dans l’Etat de Guerrero, qui vient à la suite, et dans l’Etat limitrophe de Puebla, où il atteint son maximum de développement. Il doit, selon toute apparence, compter aussi f quelques représentants dans les trois Etats mexicains du versant Pacifique que nous venons de mentionner. Un fait remarquable, dans la distribution géograptiic|ue des espèces du genre Holospira, est leur absence complète sur le versant Atlantique du Mexique. Même au Texas, où le genre est représenté, il ne commence à apparaître que tout à fait dans fintérieur, dans la région des montagnes. h° Soiis-régiou de la pé)iinsule californienne. — La faune malacologique terrestre de la péninsule de la basse Galifornie diffère notablement de celle de la Galifornie américaine, pourtant limitrophe. Tandis que celle-ci, dernière station de la grande région Pacifique de f Amérique du Nord, qui s’étend de fAlaska à San Diego, se distingue par f absence des Bulimulus, le grand développement des Helix apparte- nant aux sections Arionta et Aglaia, et en outre par la présence des genres Binneyia, MOLLUSQUES TEIUIESTRES ET FLUVIATILES. (\1\) Prophysaon ei Arioliinax, Uautre esl |)rinci paiement composée de Bulimulus, tout à fait voisins de ceux du littoral Pacifique de l’Amérique du Sud; on a même rap- porté run d’entre eux, dont \V. H. Dali a fait récemment^ une espèce distincte, sous le nom de B. Montezuma, au B. Proteus, Broderip, du Pérou, et, en elfet, il y ressemble beaucoup. La basse Californie possède aussi quelques autres formes terrestres spéciales et qui sont réellement intéressantes, notamment le genre Be- rendtia {B. Taylori, Pfeiffer) et le Cœlocentrimi irregulare, Gabb. Elle est relative- ment moins riche en Helix, et encore une grande partie de celles quelle possède se trouve-t-elle localisée dans la région la plus rapprochée de la frontière califor- nienne américaine, soit entre San Diego et la rivière San Thomas. On en jugera, d’ailleurs, par les deux listes comparatives suivantes, qui prou- vent c[ue là, comme ailleurs, la frontière politique ne coïncide pas toujours exacte- ment avec la frontière zoologiqne : Liste des mollusques recueillis dans la partie septentrionale de la basse Californie 1. Limax (^Amaha) Hewsloni, Cooper. 2. Selenitcs Duranti, Newcomb. 3. Selenitcs Yoyanns, Nevvcoml). 4. Hehx (^Glyptostoma^ Ncwherrynnn, W. G. Biniie\ , 5. Heltx (^Arionla^ Stearimana , Gabb. 6. Hehx (yArwnta) Carpcnteri, Nevvcomb. 7. Hehx (^Arionta) tucheulnta, A. Binney. 8. Hehx (^Arionta) Trnsim, Newcoml). 9. Helix (^Anonta'j Kelletti, Forbes. 10. Succinea cvigulata, Forbes. Liste des mollusques recueillis dans les parties centrale et méridionale de la basse Californie. 1. Hehx i^Arionta') Stearnsiana , Gabb. 5. Helix l^Arionta) Reinonch, Tryon. 3. Hélix (^Arionta) Rowelli, Newcomb. 4. Hélix (^ Evparijpha) areolata, Sowerby. 5. Helix [Euparypha) Veatchi, Newcomb. 6. Hélix i^Euparyplia^ Pandoræ, FVrbes. c 7. Rerencltia Taylori, Pfeiffer. Nautilus, vol. VII, p. 96, juin 1898. — ’ Journ. de Conchyl., vol. XXIX, p. 35, 1881. 680 ZOOLOGIE. 8. Cœloceulriun irregulare, Gab]). 9. Buhmulus {Sciitalus^ Montezuma, Dali (B. Proteus, W. G. Binney, nec Broderip). 10. Buhmulus (^Scutahis) pallidior, Sowei’by. 11. Buhmulus (^Scutalus^ Baileiji, Dali. Buhmulus (^Scutalus^ excelsus, Goukl. 13. Buhmulus (^Scutalus^ Gahbi, Crosse et Fischer. \l\. Buhmulus {^Scutalus^ Xantusi, W. G. Binney. 15. Buhmulus (^Mesemhriiius'j inscendens, W. G. Binney. 16. Buhmulus [Peronœus) Artemisia, W. G. Binney 17. Buhmulus i^Drijmœus^ Californicus, Beeve. 18. Buhmulus {^Leploliijrsus'j spirijcr, Gabb. 19. Buhmulus (^Leptohijrsus) Brijanli, Cooper. 20. Buhmulus (^Leplohijrsus) Yeseijianus, Dali. 21. Buhmulus (^Globuhnus) sujflatus, Gould. 22. Buhmulus l^GlobulinnsYpilida , W. G. Binney. 23. Succmca Californica, Crosse et Fischer. Il résülle de Fexameii comparatif de ces listes qu’une seule des espèces qui s’y trouvent comprises, Vlîeliæ (Ariouta) Stearnsiana, se rencontre à la fois dans la région septentrionale et dans la région centrale de la basse Californie. Les Fleliæ de la section des Eupavfpha, que nous venons de citer, se rencontrent plus géné- ralement dans les îles qui dépendent de la péninsule californienne que sur la pé- ninsule elle-même. Espèces communes à l' Amérique du Nord et au Mexique. — Les frontières ac- tuelles des Etats-Unis et du Mexique n’ont pas été des obstacles suffisants pour arrêter la diffusion d’un certain nombre de mollusques. Le Texas, en effet, qui forme la frontière est du Mexique, n’en est séparé que par le Rio Grande del Norte, tandis que l’ Arizona et la Californie ont pour limites des lignes simplement conven- tionnelles. Nous citerons parmi les espèces communes entre le Texas et le Mexique : Glandma Yanuxemi. Glandina decussata. Zomtes caducus. Helix Boivelh. Hélix Berlandieriana. Hehx griseola. Hehx Hindsi. Hehx ventrosula. Hehx Alooreana. Hehx acutedentata. Yertigo ovata. Buhmulus serperastrus. B ulimulus alternatus. Buhmulus Schiedeanus . Ihihmulus patriarcha. Succmca concordiahs. Planorbis Liebmnnni. Helicina chrijsijclnla. Unio Popei. Unio Eightsi. Unio Berlandieri. Unio Tampicoensis. Unio manubius. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. R81 Les espèces communes entre la Californie et le Mexique paraissent plus rares, ce qui tient probablement à Tinsuffisance des documents relatifs à la zoologie de cette partie. Espèces communes aux Antilles et à la région mexicaine. — Le golfe du Mexicjue est limité à ses extrémités par la péninsule de la Floride et par la péninsule du Yucatan, séparées TLine de l’autre par la partie ouest de Tîle de Cuba. Par suite de la largeur relativement faible du canal de la Floride au nord de Cuba, et du canal de Yucatan à l’ouest de cette île, un certain nombre d’espèces des Antilles se sont acclimatées sur les deux péninsules du continent américain. Le mode d’accli- matation ne nous est pas connu; mais comme la plupart de ces coquilles ont une petite taille, rien ne s’oppose à croire à l’action de l’homme et à l’influence des relations commerciales pour expliquer la diffusion des formes communes. C’est dans le Yucatan et sur les bords du golfe de Campêcbe, au Alexique, que l’on a signalé les espèces suivantes représentées aux Antilles, principalement à Cuba ; Zonitps minusculus. Pupa pellucida. Vertigo ovata. Opeas Caracasensis. Opeas siihula. Subulina octona. Ancijlus Sallei. Lininœa Cuhensis. Planorhis tumulus. Planorhis cultratus Amnicola coronata. Cliondropoma dentatum. Neritina p unctula tu . Neritina virginea. Neritina reclwata. Nous ferons remarquer qu’une de ces espèces, Opeas subula, est actuellement cosmopolite et pourrait peut-être bien être originaire de l’Asie , d’où elle aurait été importée avec le riz dans la plupart des pays chauds. Caractères positifs de la faune conchiyliologique de la région mexicaine. — La région mexicaine possède un nombre important de genres qui lui sont propres et qui, par cela même, lui donnent une physionomie bien distincte; tels sont : Strehelia. Pelcnia. Xanthonijx. Berendtia. Cœlocentrum. Eucalodium. Tomocijclus. Habropoma. Pseudosubulina. Volutaxis. Lamellaxis. Ceres. Proserpinella. 86 ZOOLOGIE DU MEXIQUE. VII® PARTIE. II. IMIT.IMEr.IIi N.4TIOXALB. 082 ZOOLOGIh:. Gii oiiire, la présence ou le développement de certains genres est caractéris- tiqne; nous citerons : Strcptostijln . . . Glandina . . . . Holospira . . . . Oiihahcus. . . . 3q e.spèces. Ihdimulus. . . 7/1 espèces. Hchcma. . . . 3o espèces 5a Aplccta 1 0 Sdumchila . . 3 i3 Ampullana . . 18 Cijrena 7 9 Pnchijchüus. . 29 Lmo 57 Relativement aux Sireptostyla et Qlaudina, en y ajoutant les Strehelia, Pelenia, Vohitaxis et Pseudosuhulina, on arrive à un total de pins de 90 mollusques ter- restres agnathes on carnivores. Ce cliilTre est énorme : sur aucun point du globe, on ne trouve une pareille proportion d’agnatlies, et ce fait peut être considéré comme le plus remarquable (pie présente la faune mexicaine. Le genre Holospira, sur 1 b espèces connues (en 1899), en compte i3 au f Mexique. Les 3 antres habitent FAmérique du Nord, dans les Etats de FArizona ('t du Texas placés à la frontière est et nord du Mexique L Nous comprenons dans ce genre les nouvelles coupes proposées par Strebel et Pfeiffer sous les noms de Metastoma (//. Pioemeri), Epirohia (//. (?) Berendli) et Dostrichocenlrum r (//. Tryoni). Les Orlhalicns, (sensu stricto), sont nombreux dans les Etats du sud du Mexitgie et dans l’Amérique centrale; ils manquent aux Etats-Unis, a l’exception d’une seule espèce (O. zehra) trouvée eu Floride et dont l’acclimatation acciden- telle est très probable. On sait, en effet, que les mollusques de ce genre se fixent sur les troncs d’arbres, auxquels ils adlièrent fortement par leur épiphragme co- riace. Leur transport avec des bois de teinture et cFébéiiisterie est, par consé- quent, très facile. Le nombre considérable tles Biilimulus du Mexique n’est pas moins étonnant; il indique en somme des affinités pins évidentes avec la faune de FAmérique du r Sud qu’avec celle des Etats-Unis. Le développement des Ap/cc/rt- fluviatiles est intéressant parce que ce genre, re- présenté dans l’Ancien continent par une seule espèce (A. hypnorum) , atteint au ‘ Voyez |)lusliaut, p. 678, le passage relatif à la dis- Voyez aussi Journ. de ConchijL, vol. Xl^, p. 266, pl. V, triljulion géographique du genre Holospira dans le Texas 1899. central et dans la sous-région du versant Pacifique. Ph. Dautzenbeug et H. Fischer. iMOLLUSQUES TERUESTIIES ET FLUVIATILES. G 8 3 Mexique son maximum et y montre les lorrnes géantes. C’est encore un groupe plutôt sud-américain. Les Ampullaria comptent de noml)reuses espèces, cantonnées d’ailleurs dans les Etats du Sud, Belize et le Guatemala. Les Packychilus sendjlent avoir pour métropole, en Amérique, les Etats du sud du Mexique et l’Amérique centrale. C’est en ce point qu’on trouve les Ibcmes les plus grandes. Ce genre est misérablement représenté aux Antilles, ainsi que dans l’Amérique du Sud. Les Helicina sont nombreux; on sait que ce genre, surtout insulaire, est géné- ralement peu répandu sur les continents. Le genre Ceres est absolument caractéristique de la région mexicaine. Les Schasicldla, en dehors de la région que nous étudions, ne comptent qu’une espèce aux Bahamas. Quant aux mollusques terrestres operculés (Amphici/clotus, Neoajclotus, Adani- siella, Clioanopoma, Cistula, Cliondropoma) , ils sont répartis uniquement dans les États du sud du Mexi({ue et dans l’Amérique centrale; ils indiquent des allinités r réelles avec les Antilles et l’Amérique du Sud. Leur absence aux Etats-Unis, saut une espèce [Clwiidropoma deutatam) de la Floride, est remarquable. Les Cyrenadvv Mexique et de l’Amérique centrale sont nondireux; ce genre est représenté par un grand nombre d’espèces dans l’Amérique du Sud. Les Unio sont remarquables par la présence d’un groupe d’espèces à orne- mentation particulière, consistant en sillons treillissés qui limitent des saillies plus ou moins élevées. L’intérieur des valves est généralement d’un éclat métallique très intense. Nous avons donné à ce groupe caractéristique le nom de Psoronaias [U. psom’cus, U. crocodilomm, U. semigranosas , etc.). Un autre groupe représenté par une seule espèce, celui des DelphinoNaias (U. delphinulus) , rappelle par sa forme une coquille de la jîéninsule de Alalacca, mais sa charnière appartient à un type très différent. Caractères négatifs de la faune conchyliologique de la région mexicaine. — Le r Mexique, le Guatemala et les différents Etats de l’Amérique centrale, qui appar- tiennent pour nous à la même subdivision de géographie zoologique, présentent, 86. 684 ZOOLOGIE. comparativement avec les États-Unis, des caractères négatifs d’une grande valeur. Ainsi, au Alexique, les genres suivants font défaut : Vitnna. Gundlachia. Flwmnicola. Gomohasis. Seleniles. Tulotoma. Pomatiopsis. Anajlohis. Àriokmax. Melantho. Plenrocem. Gi/rotoma. Propinjsaon. Lioplax. lo. Alargaritana. Hempliillm. Cochhopa. Angitrcmn. Pisidmm. Cannifex. GiUia. Lilhnsm. Rangia. Pomphobjx. Somatogijnis. Slrepltohasis. De tous ces genres du nord de l’Amérique, les plus caraclérisliques sont évi- demment ceux qui constituent la famille des Pleuroceridæ ou des Strepomatidæ et cpii peuplent les rivières des États-Unis. Aucune espèce ne pénètre au Mexique, et ainsi se trouve établie une séparation formelle entre ces deux régions zoologiques. Si maintenant on compare les sections ou groupes du genre Hélix, on consta- tera que parmi les espèces de ce genre, relativement peu noml)reuses au Mexique, un grand nombre de sections dominantes aux Etats-Unis ne pénètrent pas au Mexique. Il en est de même pour certains groupes de Naïades. C’est en s’appuyant ainsi sur les formes régionales, et en tenant compte des caractères positifs et négatifs de la faune mexicaine, que l’on peut apprécier toute son originalité et qu’il est facile de la distinguer des faunes des régions voisines. f Le nombre des espèces y est moindre cjue dans les Etats-Unis, mais cette infé- riorité est due au développement relativement faible des mollusques fluviatiles univalves et bivalves, si merveilleusement distribués dans l’immense bassin du Mississipi. H. C. et P. F. DATES DE PUBLICATION DE LA PARTIE VII (MOLLUSQUES) DE LA ZOOLOGIE DE L’EXPÉDITION SCIENTIFIQUE DU MEXIQUE. VOLUME I. 1''“ livraison. Feuilles î— ^9- Pages 1 — 1 5a. Planches I-VI 1870 — — 20-38. i53-3oZi. VIl-XIl 1872 3' — — 39-A8- 3o5-38Zi. XIII-XVl 1873 /lo — — ^9-58, 385-/i6'i. XVII-XX 1873 5^ — — S9-G8. 465-5/i6. XXI-XXIV 1875 (P — — 69-78. 547-62Z1. XXV-XXVIIL. 1877 7' — — 79T-88. 625-702. XXIX-XXXI 1878 VOLUME IL 8" livraison. Feuilles i— 10. Pages 1—80. Planches XXXII-XXXVI 1880 — — II- 16- 81 — 128. XXXVII— XLIl 1886 10° — — 17—22. 129-176. XLIII— XLVI 1888 11' — — 23—32. 177—256. XLVII-XLVIII 1890 la*" — — 33—89. 257— 3 12. XLIX-LII 1891 i3‘' — — /10-/19. 3 18-392. LIII-LIV 1892 — — 5o-6i. 398-/188. LV-LVIII 1893 i5" — — 62—72. /189-676. LIX— LXII 189/i 16^ — — 73-82. 577-666. LXIII-LXVl 189/i 17' — — 83—92- 667-731. LXVII-LXXll 1902 ERRATA DE LA PARTIE Vil (MOLLUSQUES) DE LA ZOOLOGIE DE L’EXPÉDITION SCIENTIFIQUE DU MEXIQUE. VOLUME I. Page oâi, ligne au lieu de firctispira, lisez mrtispinm. Page ^()8, ligne 38, au lieu de Bulimus, lisez Buhmulm. Page 590, ligne 8, au lieu de Bulimwt, lisez Buhmulus. VOLUME IL Page 9-15, ligne y, au lieu de Exculptn, lisez Exsculpta. Page 95/j, ligne 18, au lieu de Genre Amnicola, lisez XLVII. Genre Amnicola. Page 4.3 y, ligne 1 1, au lieu de Heliv Dysoin, lisez Helicma Dysoni. Page ^3g, ligne 9/1, au lieu de Vera Crut, lisez Ycra Paz. Page hkc), ligne 1 1, au lieu de Guatcmalœ; lisez Guatemalæ. — Page /18 G, ligne 35, au lieu de Costa Bicensis, lisez Costaricensis. Page 55(], ligne (j , au lieu Aq Paludosus , lisez paludosus. Page G56, ligne 9, au lieu de iSgâ, lisez iSgj. ATLAS. Planches XXXVIII et XXXIX, au lieu de Cyclotus, lisez Ncocyclotns. Explication de la planche LV, ligne 9 1 , au lieu de espace, lisez espèce. ■}t\ ■:■ ;,.vr;' '•'cV- -'.jv’'/; k m ,? « .rrrr. v^:AA^)^ua.aofO n / arniAi /j- ao irrmnyy. amm\i M 'h. ua ,1, • a\«’MY,»V.VUV Sy.-ij »iv U;./il. ittr .rl5* „ Ï i.V>V ï‘;-4 ;ASUi!v>H'\\ /■l'I) M'ûl n;.- Jl>- V-tJ-il . '‘\vv'As>tV rnii «-Mi .'HT Il :):K.nj.- ii, , i M i:-. ';. a> J'i'î'if • S.fi-i , 'À‘ 1 ')ii|(!,i . K' ï" '■■. \.v'i.;v-!}.l V l'H'l -’ ■a • •k|i , i.Ui ,. f%îl -• • -•'^. K nb. h'-m|: ■ H K .a?; A AH' A ifs; ,.AtiJ./. A: .\T10NALE. 706 HELIX Hxibbardi, I, 217. — Humboldtiana , Valenciennes , I , 211, 216, 240, 622; II, 661, 676. — HiUtoni, I, 2o5. — hystrix, I, 2G9. — implicata, Beck, I, 218, 283, 286. — impura, Pleiffer, 1, 218, 229. — indistincta, Fé'ussac, I, 221, 238, 299. — inornata, I, 162. — Jacksoni, I, 218. — jng'osa, I, 2G9. — KeUelti, II, G79. — labyrinthica, I, 217, 2G8. — labyrinthus, II, G70. — lactea, I, 2G5. — lævigata, I, 162. — Lalliana, I, 292, 29G. — Lavalleana, I, 178. — lenticula, 1, 198. — levis, 1, 217, 221, 2GA. — liliacea, 1, /196. — - Loisa, I, 218, 289. — loncliostoma , 1, 21 4, 298. — lubrica, I, 884. — lucubrata,!, iGo, 1G2. — lychnuchus, 1, 182, 208. — Macgillivrayi , I, 296. — Mac Neili, II, G70. — maculosa, I, 2G8. — matronula, I, 242. — Mauriniana, I, 178. — Mazatlanica, Pfeiffer, I, 218, 231. — Mexicana, Koch, I, 218, 238; II, G73. — micra, I, Goo. — minuscula, I, 178. — minutalis, I, 178. — minutissima, I, 427. — Montrouzieri , I, 216. — Mooreana, W. G. Binney, 1, 218, 220, 275; II, 680. — Mormonum, Pfeiffer, I, 21G, 220, 251. — Newberryana, II, G79. — Niciensis, I, 194. — nitens, I, 178. — nitida, I, 178. — nitidopsis, 1, 178. INDEX ALPHABÉTIQUE. HELIX Nystiana, 1, 234. — Oajacensis, Koch, I, 218, 237. — obsita, Pfeiffer, I, 217, 261. — Ocampi, II, GG4. — octona, I, 883, G27, 689. — olivetorum, I, i44. — oppilata, Morelet, I, 218, 219, 283, 284, 285; II, G73. — pachyloma, 1, 288. — paleosa, Strebel, II, 664. — Pandorae, herbes, I, 217, 220, 265; II, G79. — Paradensis, I, 188. — paucilirata, 1, 178. — picta, II , 180. — pileiformis, I, 2i4, 298. — plagioglossa, Pfeiffer, I, 218, 270, 272; II, G7G. — pia na ta, I, 217. — planorbula, I, 290. — plicata, II, G70. — polygyrella, I, 218. — pomatia, I, 242, 244. — pressula, Morelet, I, 218, 236. — princeps, I, 488. — profunda , 1 , 212. — punctum, Morelet, 1, 218, 228. — putris, I, 648. — ])ylaica, I, 208. — pygmæa, I, 428. — Qidmperiaua, 1, 808. — regiua, I, 426. — Remondi, Tryon, I, 216, 249; II, 679. — rosea, I, 107, 1 1 8. — Rowelli, Vewcomh, 1, 216, 220, 252; II, 679, 680. — rupeslris, I, 280, 628. — Salleana, I, 292. — Salvini, Tristram, I, 216, 260. — Sargi, Grosse et Fischer, II , 664. — Selenkai, I, i84, 171. — sigmoides, Morelet, I, 218, 239; II, 678. — similai-is, I, 288. — splendidida, I, 287. — Stearnsiana, Gahb, I, 216, 248 ; II, G79 , 680. — stolepliora, I, 221 ; II, 290. — Strebeli, Pfeiffer, 1, 2^7, 267; II, 678. — striolata, II, 802. HELIX subhyal ina, I, 172. — subplicata , 1 , 216, 242. — sulculosa, I, 871. — Sumichrasti, Grosse et Fischer, II, 664. — suturalis, I, 284, 286, 287. — Tamaulipasensis , I, 279. — tenuicostata, Dunker, I, 221, 298. — Texasiana, Moricand, I, 218, 220 , 279 , 288. — tichostoma, I, 268. — Tiloriensis, II, 67 o. — Tongana, I, 172. — Trancpiebarica , I, 208. — Traskii, II, 67 9. — tridentata, 1, 212. — trigonostoma, Pfeiffer, I, 211. 2i4, 291; II, 678. — triplicata, II, 67 0. — trochulina, I, 172. — Troscheli, I, 298. — Tryoni, I, 217, 228. — trypanomphala, Pfeiffer. I, 216, 280, 260. — tudiculata, II, 679. — turbinella, Morelet, 1, 218, 229. — uncigera, II, 670. — undata, I, 447. — unguifera. Mousson, II, 665. — ustulata, I, 217. — imdifera, I, 288. — variabilis, I, 82. — Veatchi , Newcomb (emend.), 1, 217, 268, 264; II, 679. — Veatchii, I, 264. — Veitchii, I, 2 64. — ventrosula, Pfeiffer, I, 210, 218, 220, 274; II, 680. — \eracruzensis, I, 189. — virginalis, I, 287, 289. — vitrinoides, I, 170. — vittata, 1, 84 1. — vivipara, II, 278, 280. — Wilhelmi, Pfeiffer, 1, 218, 230. — Yucatanea, Morelet, I, 218, 278, 277, 284; II, 678. — Zonites, I, i83, 187. Hemicyclostoma, II, 484. Hemilastena, II, 54o. Hemisinus, II, 3i4. — Petenensis, II, 3i8. — ruginosa, II, 3i8. — ruginosus, II, 3i8, 673. — zoster, II, 3 18. Hemphillia, II, 684. Heterocyclüs Perroquini, II, 994. Heudeia, II, 375, 387, 388. HOLOSPIRA, Martens (emend.), I, 318, 320, 322, 4oa, 4i6, 699; II, 678, 682. — apiostoma, I, 4 06. — Berendti, II, 689. — Coahuilensis, VV. G. Binney, I, 393,334. — cretacea , Pfeiffer, I, 393, 335. — Eiizabethæ, II, 658. — Gealei, H. Adams, I, 393, 333, 337; II, 676. — Goldfussi, I, 319, 399, 393, 337. — goniostoma, Pfeiffer, I, 393, 328. — imbricata, Martens, I, 393, 336, 338. — irregularis, I, 349. — microstoma, Pfeiffer, I, 393, 337. INDEX ALPHABÉTIQUE. HOLOSPIRA Newcombiana, I, 3o4. — Pfeifferi, Menke, 1, 319, 320, 323, 396, 339; II, 676. — Pilocerei, Pfeiffer, I, 393, 329, 337, 338; II, 676. — polygyra, I, 4o5. — Remondi, Gabb (emend.), I, 393, 325. — Rœmeri, I, 393, 337; II, 689. — teres, Menke, 1, 393, 327; II, 676. — Tryoni, Pfeiffer, I, 319, 320, 393, 331; II, 676, 689. Homalonï'x, I, 643, 644. Hvalimax, 1 , 644. Hyalina, I, i54. — bibneata, I, 167. — fuliginosa , 1 , 1 6 4 . — fulvoidea, I, 177. — lucubrata, I, 160, i63. — minuscula, I, 175. — Veracruzensis , I, 169. — Zonites, I, 157. HYALINIA, Agassiz (voyez Zonites), I, i5o, 154, 169, 179. Hybocvstis, II, i53, i54. Hydrobia, II, 110, 954, 957, 958, 960, 961. I 707 Hydroria acuta, II, 970. — antlmacina, II, 966. — coronata. II, 9 65. — crystallina. II, 966. — Jamaicensis, II, 966. — ■ hyalina, II, 964. — Seemaui, II, 971. — .spinifera, II, 9 65. — ulvæ. II, 957. — ventrosa, II, 971. HYDROBIIDÆ, II, 109, 111, 253. Hydrobiinæ, II, 955. Hydrocena, II, 110. Hygromia Berlanderiana, I, 956. — Berlandieriana , I, 956. — flavescens, I, 9 55. — griseola, I, 9 58. HYGROPHILES, II, 31. Hyria, II, 495, 5o5, 5o6, 507, 535, 539, '541, 549. Hyrianæ, II, 5o6, 54i, 549. Hyridella, II, 5o6, 54 1. Hyriopsis, II, 54o. IDESA, H. et A. Adams, II, 388,438. — microdina, II, 438. Incillaria, I, 190. Io,II,3io,3i9,3i7, 3i8,393, 684. lo apis, II, 346. Iridea, II, 5o6, 54 1. Iridina, II, 5o5, 5o6, 507, 693. Iridinidæ, II, 5o6. Isidora , II, 3g , 55 , 89. Isthmia, I, 3i5. — ovata, 1, 3 16. Janella, I, 645. J I JuGA Schiedeana, II, 367. I JüLLIENIA ,11, 954. 89. 708 INDEX ALPHABETIQUE. Krvmckia, I, 189. IjABVRINTIIUS, II, 670. LaIMODONTA, II, 9 9. — striata , 1 , 1 1 . Lamiîij.axis, h, 08 1. Lahproscapiia , II, 5i 1. Lampsilis, II, 539, 54o. Lanceolaria, II, 54o. I^NISTES, II, 919, 54o. Lantzia, I, 648. Lastena , II , 5 1 1 . Latia, II, 3i. Legüminaia, II, 54o. Leila, II, 496, 5oG, 5oy, 5ii, 535, 695. Leiostracus attenuatus, I, 491. — castus, I, 485. — Grüneri, I, 5 4 7. — Jonasi, I, 594. — Moricancli, I, 497. — Ziegleri, I, 5oi. Leonu, II, 169, 170, 171. Le petit pois vert, II, 490. LEPTARIONTA, Crosse et Fi- scher (voyez Helix), I, 224, 253. LEPTAXIS, Lowe (Aoyez Hélix), I, 9i5, 223, 238. K I Krynickia Americana, I, 179, 189. L LEPTAXIS Mexicana, I, 9 38. LEPTINARIA, Beck, I, 583, 585, 620, 622, 623, 699. — - Blandiaua, I, 698. — Elisæ, Trislrani, I, 694, 625. — Emmelinæ, Tristram, I, 625. — liyahna, II, O74. — lamellata, I, 691, 622. LEPTOBYRSUS, Crosse et Fischer, I, 475, 558; II, 680. Leptodea, II, 539. Leptolimnæa, II, 46. LEPTOMERUS, Alhers, I, 498,469, 474, 548. — alternans, I, 5oo. — coriaceus, I, 559. — corneus, I, 548. — cucullus, 1, 519. — ■ Dominicus, I, 54 0. - — Dysoni, I, 55 1. — Hondurasanus, 1, 5o3. — liliaceus, I, 496. — maculatus, I, 5o5. — nuheculatus, I, 556. — pallidior, I, 5i9. — Ziegleri, I, 5oi. LEPTONAIAS, Crosse et Fischer, II, 557, 609. Leptonyx Sumichi’asli, I, 901. Leptopoma, II, 199. LEPTOSIPHON, P. Fischer, II, 63o, 63i, 634. Leptoxis, II, 3i 9 , 3 15. Krynickillus, I, 189. LEUCOCHILA , Martens (voyez Pupa), I, 310. — chordata, I, 3i3. — pellucida , 1 , 3 1 9 . Leucochroa, I, i5g. Leüconia, II, 5. — hidentata, II, 5,8, i3. Leucosia, II, 978. Lia, I, 896, 4 18. - — Maugeri, I, 899, 4i8, 4g5. Ligea, II, 978. Ligumia, II, 54 1. Ligods, I, i4i, 433, 435, 436, 44i. — virgineus, I, 436, 4.87. LIMACIDÆ, I, 142, 699. LIMAX, Linné, I, 178, 699. — æquinoctialis , 1 , 179. — agrestis, I, 178. — Americanus, II, 674. — Andecolns, I, 179. — camjiestris, I, 179. — Carolinensis , I, i83. — cinereo-niger, I, 179. — Columbianns, I, 179. — Engadinensis , I, 179. — llavus, I, 179. — fuliginosus, I, 179. — gracilis, I, 179. — Guatemalensis, Crosse et Fi- scher, I, 181. — HeAA'stoni, II, 679. — lineatus, I, 179. — marmoratus, I, 179. — megaspidus, I, 189. LIMAX oiivaceus, I, 17g. — semitectus, I, 179, 182. — togata, I, 179. - — tunicata, I, 179. — unicoior, 1, 179. Limax cinereus terrestris, I, 671. Limicolaria, I, 443. Limnæa, Poli, II, 538. LIMNÆA, Lamarck (emend.), II, 18, 3i, 38, 45, 274. — abyssicola, II, 48. — appressa, II, 4i. — attenuata , Say, II , 47, 49 , 3o5 , 676. — auiicularia , II, 4o, 4i, 53. — Balthica, II, 47. — Barbadensis , II, 47. — caperata, II, 5o, 5i. — catascopium, II, 4i. — columella, II, 52. — cruenta, II, 538. — Cubensis, Pfeiffer, II, 47, 48, 50, 681. — Delaunayi, II, 47. — diaphana, II, 46. — fusca, II, 538. — Geisericola, II, 47. — glabra, II, 90. — glacialis, II, 4i, 47. — Hookeri, II, 47. — humilis, II, 48, 5i. — limosa, II, 47. — macrostoma, Say, II, 4g, 52. — megasoma, II, 4i. — megaspida, II, 46. — ovata, II, 48 , 53. ^ Palmeri, Dall, II, 48, 51. — palustris, II, 4o, 4i, 5o. — peregra, II, 4i, 47. — producta, II, 48. — reflexa, II, 4g, 5o. MACROCERAMUS, Guilding, I, 396, 416, 419, 421, 464, 699- INDEX ALPHABÉTIQUE. LIMNÆA reticulata, II, 48. — stagnalis, II, 3g, 4o, 4i, 48, 55. — subulata, II, 5o. — thermalis, II, 47. — truncatula, II, 4i, 48, 5i. — umbilicata, II, 48, 5o, 5i. — viator, II, 47. — vulgaris, I, 665. — Wilsoni, II, 4g. LIMNÆIDÆ, II, 31. LIMNÆINÆ, II, 3 1, 38. LiMNEns attenuatus , II, 4g. — Cubensis, II, 5o. — macrostomus, II, 52. — subulatus, II, 4 9. LIMNOPHYSA, Filzinger, II, 46, 49. Limsorea, II, 273. Limosina, II, 645, 65o, 65 1. — macidata, II, 653. Liobaicalia, II, 273. Liogvris, II, 2g4. Lioplacodes, II, 278. Lioplax, II, 253, 278, 684. — subcarinatum , II, 279. LIOSTRACUS, Albers (emend.), I, 462,473, 500. — alternans, I, 5 00. — maculatus, I, 5o5. — Mexicanus, I, 565. — Moricandi , I, 497. — Ziegleri, I, 5oi. LIRIOLA, Dall, II, 108. M MACROCERAMUS concisus, Mo- relet, I, 421; II, 678. — crenulatus, I, 42 1. 709 LIRIOLA peltoides, Garpenter, II, 108. — subspiralis, Garpenter, II, 108. Lithasia, II, 684. Lithidion, II, 169. Lithoglyphos, II, i55, 254, 270, 274. — lapidum, II, i55. Lithotis, I, 648, 653. Littorina, II, 453. Littorinella , II, 258, 270, Littorinida, II, 254, 256. — Gaudicliaudi , II, 267. L1TTORINIDÆ , II , 257. Loncosilla, II, 54o. Lowea, I, 585. Lucena, I, 646. Lucideela, II, 387, 388. Lucina, II, 644. — Jamaicensis, II, 33 1. — multilabiata , II, 538. — tigerina, II, 33 1. Lymnadea, II, 54 1. Lymnæa, II, 38, Lymnea rugosa, I, 5i5. Lymneana, II, 3i. Lysinoë Gliiesbreghti , I, 245. MACROCERAMUS denticulatus, Pfeiffer, I, 4 20, 42 1, 424. — denticulatus, Gundlach, I, 425. 710 MACROCERAMUS flexuosus, I, iai. — Gossei, I, 4i8, Aao, 492. — Guaneusis, Grosse et Fischer, 1, 425. — irroratus, 1, 421. — Kienei’i, 1, 42o, 493. — Pfeifleri ,1,491. ■ — polystreptus, I, 4i5, 491, 49 9. — pontificus, Goukl, I, 4i6, 4 go, 423. — signatus, I, 4i6. — tricoior, I, 42 1. — zebrinus, I, 421. Macrochlamvs, ï, i53. Macrospira, I, 583. — octona, I, 039. Margaritaxa, II, 496 , 607, 5i 1 , 539 , 54o, 549, 552, 553, 684. — dehiscens, II, 55o. Margaron, II, 507. Margarva, II, 978. Marinula, II, 3, 5. — æquaiis, II, 91. — Firraini, II, i5. — nigra, II, 97. Marisa, II, 919, 995. Mastüs Garaccasensis , I, 599. Megadomüs, II, 54 1. Megalomastoma , II, 112, ii3, ii5, i36, i53, i54. — alutaceum, II, 116. — Antillarum, II, ii3, iiG, 9i3. — Gopamense, II, i24. — cylindraceum, II, 116. — digitale, II, 116. — Guatemalense, II, 194. — Guildingianum, Pfeiffer, II, 213. — Mani, II, 116. — simulacrum, II, 118, 120, 121. — suspensum, II, 202. INDEX ALPHABÉTIQUE. Megalomastoma verruculosum, II, 1 13. Megapelta, I, 182. — Americana, II, 674. — semitecta, I, 179. ! MeG ASPIS, I, 189. Meghimatium, I, i84, 190. Melacantha, II, 3o8, 3ii. Meladomus, II, 919. Melampea, II, 4 , 11. Melampinæ, II, 11. MELAMPODINÆ,II, 5, 11. MELAMPUS, Montfort, II, 3, 5, 11 , 12, 21. — - bidentatiis, II, 12, i5, 20, 9 9. — coffea, Linné, 11, i3, 22, 23, 679. — coffeiis, II, 9 3. — coniformis, II, g3. — exiguus ,11,21. — fasciatus, II, 19, 92. — flavus, II, 29 , 23. — fuscus, II, 12, 17. — lividus , II , 19, 1 4 , 91. — luteus , II , 19, 1 4 , 19. — monilis, II, 9 3. — olivaceus, Garpenter, II, i4, 29, 24, 673. Melanatria, II, 309, 3io, 3i3, 317. Melanella, II, 3ii, 3 19. Melania, II, 3o5, 3o8, 3g3, 3g6. — amaruia , II , 3 1 1 . — angulifera, II, 32 9. — apis, II, 346. — asperata, II, 3io, 3i3. — atra, II, 3i4, 32i. — Berendti, II, 345. — brevis, II, 399. — cancellata, II, 3io, 3i3, 3g6. — Gelebensis, II, 3 10. — chrysalis, II, 349. Melania cinerea, II, 334. — conica, II, 327. — corvina, II, 33 1, 336. — crenocarina, 11, 317. — dactylus, II, 3i3, 32i, 327. — exigua, 11, 279, 976. — filocai’inata , II , 309, 3 1 0 , 3 1 3 . — foeda, II, 392. — Gassiesi, II, 329, 346, 348. — glans , II , 3 1 1 . — glapbyra, II, 35i, 359, 358. — gloriosa, II, 357. — Godmani, II, 363. — Godmanni, II, 363. — gracilis, II, 369. — granifera, II, 3 10. — graphium, II, 33g. — Gruneri, II, 32 9. — Helleri, II, 33 1. — immanis, II, 3 21, 35 1, 35 2, 353. — Indioi’um, 11, 398. — Indorum, II , 828. — intermedia, II, 364. — Jacquetiana, II, 3io, 826, 35o. — Jullieni, II, 357. — lacustris, II, 35q, 36o. — laevissima, II, 820, 899, 828. — L’Argillierti , II, 364. — Largillierti , II, 364. — larvata, II, 344. — Liebmanni, II, 346, 347. — maxima, II, 353. — Mexicana, II, 34o. — murrea, II, 364. — nassa, II, 392. — nigrostoma, II, 389. — nucula, II, 32 9. — obeliscus, II, 358. — ■ opiparis, II, 353. — panucula, II, 34o, 34 1. — panuncula, II, 34 1. — ■ peregrinorum, II, 35o. — Petenensis, II, 3 18. — Peteunensis, II, 3 18. — Planensis, II, 344. — pluristriata, II, 870. — polygonata, II, 35 1. — pulchra, II, 821, 827. — pyramidalis, II, 353. — renovata, II, 33 9. — rubicunda, II, 364. — rubida, II, 871. Melania ruginosa, JI, 3i8. — rusticola, II, 364. — rusticula, II, 364. — Sallei, II, 329, 33o. — Sargi, II, 338. — Sal vini, II, 862. — SaIwini, II, 862. — Saussure! , II, 368. — scalaris, II, 3i 3. — Schiecleana , II, 821, 822, 867. — spinata. II, 367. • — spinifera, II, 2 65. — spinniosa, II, 809. — subnoclosa, II, 365. — sulcospira, II, 809, 821. — testudinai'ia , II , 822. — tuberculala, II, 809, 3ii, 3i3, — tumida, II, 357. — Turati, II, 345. — variabilis, II, 3i3. — variegata, II, 867. — Verreauxiana, II, 364. — Virginica, II, 3 06. Melaxi/e, II, 3o8. Melaniella, I, 584, 585. MELANIIDÆ, II, 109, 253, 305. MELANIINÆ, II, 311. Melanoides, II, 3o8, 3io, 826, 827. • — iilocariuatus, II, 809. — glapbyra, II, 352. — Godmanni, II, 263. — lacustris, II, 359. — Largillierti , II, 364. — poiygouata, II, 35 t. — Sahvini, II, 862. — sub nodosa, II, 365. — tumida, II, 35^. Melanopidæ, II, 3o8, 3i3, 821. MELAN0PSINÆ,1I, 312. Melanopsis, II, 274, 3o5, 3o8, 3io, 3i2, 817, 3i8, 821, 823. 826. — acicularis, II, 3i2, 3 18. — Esperi, II, 3 18. INDEX ALPHABÉTIQUE. Melantho, II, 278, 684. Melia delicatula, I, 92. — rubella, I, 87. — stigmatica, I, 91. — Yucatanensis , I, 117. Melina, II, 587. MESANODON, Crosse et Fischer, II, 517, 523. MESEMBRINUS, Albers, I, 428, 462,474, 543; II, 680. — discrepans, 1, 5o3. — Dunkeri , 1 , 5 1 1 . — excelsus, I, 5i4. — fenestratus, I, 828, 829. — Gealei, I, 536. — • Grüneri, I, 547. — Hegewiscbi, I, 826. — Hnmboldti, I, 490, 54 1. — inglorius, I, 538. — inscendens, 1, 544. — Liebmaimi , 1 , 489. — liliaceus, I, 496. — livescens, I, 543. — pallidior, I, 5 12. — Recluzianus, I, 5 10. — rudis, I, 52 3; — Scliiedeanus , I, 563. Mesembrinus sulcosus, I, 520. — Uhdeanus, I, 53o. Mesomphix, I, 169. — fuliginosus , I, i65. MESONAIAS, Grosse et Fischer, II, 556, 594. Metaptera, II, 539, 54o. Metastoma, II, 682. Microcalpia, II, 3o8, 3io, 3i2, 3i5, Microcondyl/ea , II , 5 1 1 . Micromelania , II, 274. Micromya, II, 54o. 711 MICROPHYSA, Albers (voyez Helix), 1, 2i5, 222, 226. — apex, I, 175. — Berendti, I, 226, — minuscula, I, 178. Mitrula, II, 470. Modiola, II, 5oo. — lacustris, II, 497. — Le Meslei, II, 497. — Siameusis, II, 497. Modiolarca, II, 497. Modiolaria, II, 5 10. Mohrensternia, II, 274. Monica, II, 3. — Firmini, II, i4, i5. M0NOCONDYLÆA , II, 507. — Pazi, II, 545. Monocondylus, II, 498, 5i3. Monodontina, II, 54o. Monotremata, I, 698. MORELETIA, Gray (voyez Zoniies), I, i43, 153, "^155; II, 678. — euryompbala, I, i55. MORMUS, I, 462, 470, 475, 568. — cucullus, I, 519. — Hegewiscbi, I, 826. — .lonasi, I, 826. — .lonasi, I, 524. — pilula, I, 870. Mouretia, II, 107. Mudalia, II, 3 12. Mulleria, II, 4p5, 5o8. Musculi, II , 509, 538. MUSCULIUM, Link, II, 650, 682 712 Musculus, II, 644. Mutela, II, 5o6, Soy, 5ii, 5i6, 553. Mutelad/e, II, 5o6. Mutelidæ, II, 507. Mutelinæ, II, 625. Mya, II, 53y. — maug-ariliCera, II, 539. — pictorum, II, 538. ALINA, II, 496. Mycetopodid/e, II, 5o6. Nacella, II, 1 08. Naïades, II, 5o5. Naidea, II, 54 1. Nanina, I, i52. • — Zonites, I, i5y. Nassopsis, II, 3i 3. Natica, II, 453, 454. Nauta, II, 83. — hypnonim, II, 83. Navicella, II, 454. Nat/ades, II, 5o5. NEOCORBICULA, Grosse et Fischer, II, 624, 628. NEOCYCLOTUS, Grosse et Fischer, II, 112, 129, i35, 139, 148, 150, 160, 287, 671, 673, 683. — Berendti, Pfeiffer, II, 162, 167. — Blanchetianus , II, 149. INDEX ALPHABÉTIQUE. Mycetopus, II, 495, 5o6, 507. — Weddelli, II, 675. Mychostoma, i, 354, 4o3. — fistulare, I, 343. — Morini , 1 , 4 1 2 . — tomaceUa, I, 342. Myoconciia, II, 496. Mysca, II, 5o6 , 54i. Mytilacea, II, 496. Mytilid.e, II, 495, 496. Mytilimeria, II, 496. N NEOCYCLOTUS Cooperi, Tryon, II, 162 , 168, 677. — Dunkeri, II, 161. — Dysoni, Pfeiffer, II, i4i, 152, 162 , 164, 168. — floccosus, II, 161. — giganteus , II , 161. — Granadeusis, II, 161. — granulatus , II , 161. — Inca, II, 1 39 , 1 5o. — minimus, II, 161. — Pazi, II, 161. — j)erdistinctus , II , 161. — Perezi , II , 161. — Popayanus, II, 161. — Quitensis, II, 161. — rugatus, II, i5i, 161. — • stramineus, II, i5i, i52, 159. — translucidus , Sowerby, II , 1 5 1 , i52, 162, 166, 169, 674. — vertex, II, 161. NEOCYRENA, Grosse et Fischer, II, 631, 634. Neothauma, II, 278. NEPHRONAIAS, Grosse et Fischer, 11, 556, 598. Mytilina, II, 499. Mytilopsis, II, 5o2, 5o4. Mytilus, II, 497, 5oo. — anatinus, II, 538. — cygneus, II, 538. — polymorphus, II, 499. — Sallei, II, 5o4. — tortus, II, 542. Mytilus helgicus. . ., II, 542. Mytuli, II, 509. Myxostoma, II, i48. Nerita, II, 110, 373, 382, 453, 455, 46i, 462, 465. — Brasiliana, II, 477. — cassiculum, II, 484, — exuvia, II, 455. — fasciata, II, 282. — gravis, II, 48 1. — lævis, II, 476. — Matonia, II, 490. — marina, II, 498. — microstoma, II, 48 1, — pallidula, II, 490. — peloronta, II, 463. — picta, II, 486. — piscinalis, II, 298, 298. — punctulata, II, 472, 681. — pupa, II, 488. — redi va ta, II, 681. — rubella. II, 463. — subviridis, II, 48o. — urceus, II, 228 — virginea, II, 476. — viridis, II, 457, 490. — vivipara, II, 282. Nerita exiguus nigrolineus , II, 488. Nerita exiguus viridis, II, 490. Nerita Jluvialilis subviridis, II, 490. Nerita major reticulatus, II, 484. ÎVeritacea, II, 455. Neritacées, II, 453. Neritad.e, II, 454. Neritæ, II, 47G. — fluviatiles, II, 477. Neritæa, II, 471 . Nérite, II, 454. Nérite de Mississipi , II, 472. NeRITELLA, II, 457, 471. — gravis, II, 48 1. — microstoma, II, 48 1. — picta, II, 486. — pimctnlata. II, 472. — pupa, II, 488. — reclivala, II, 48 1. — virginea, II, 477. — viridis, II, 490. NERITIDÆ, II, 372, 38o, 386, 453. Neritilia, II, 471 . NERITINA, Lamarck, II, 873,382, 453, 455, 456, 458, 468, 476. — ■ aculeata, II, 471. — amphibia , II , 467. — angulosa, II, 46o. — auriciiiata, II, 45g, 467, 470. — Becki, II, 46o. — Bœtica, II, 462. — Brasiliana, II, 477, 4 80. — brevispira, II, 45g. — cafl'ra, II, 45g. — californica, II, 471. — • canalis, II, 45g, 462. — cariosa, II, 462. — cassicula, II, 484. — cassiculum, Sowerby, 11, 484. — castanea. II, 467. — cbolerica, II, 45g. — chrysocolla, II, 45g. INDEX ALPHABÉTIQUE. NERITINA communis, II, 45g. — conoidea, II, 470. — consimilis, II, 470. — cornea, II, 45g, 467, 470, 471. — Coromandeliaiia , II, 48o. — corona. II, 457, 470. — crepidularia, II, 46o. — Cumingiana, II, 46 0. — Dalmaliua, II, 46o. — diadema, II, 45g. — Ferussaci, II, 487. — Floridana, 11, 48 1. — fluviatilis. II, 455, 458, 46o, 462, 463, 464, 465, 467, 468 , 470. — gagates, 11, 45g, 46o, 462. — Gaimardi, II, 45g. — granosa, II, 45g. • — gravis. Il , 48 1 . — intermedia, 11, 475. — Jordani, II, 46 0. — Kuorri, II, 46o. — labiosa, II, 470, 471. — Lamarcki, II, 45g. — latissima, II, 471, k'jS. — Liasina, II, 46g. — lineola ta, 11, 48o. — Listeri, II, 47g. — litnrala, II, 467. — Macgillivrayi , II, 470. — Maresi , II, 467. — melanosloma, II, 45g. — meleagris, II, 45g, 467, 47g. — Michaudi, II, 45g. — mici'ostoma. II, 48 1. — mitrula, II, 470. — Numidica, 11, 467. — Nuttali, II, 45g. — olivacea. II, 470. — Oualaniensis , II, 468. — Perottetiana , II, 468. — perversa, II, 457. — Petiti, II, 463, 472. — picta, Fërussac, 11, 486. — picta, Sowerby, II, 46o, 485. — jdanissima, II, 467. — Prevostiana, II, 46o. — pulligera, II, 45g, 463, 470, 472 , 474. — punctulata, Lamarck, II, 462, 472. — pupa, Linné, II, 467, 488, 672. ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Vil' PARTIE. II. 713 NERITINA Rangiana, II, 4g4. — reclivata, Say, 11, 46o, 462, 480, 484, 485. — l’eticulata, II, 45g. — rubida, II, 471. — ruginosa, II, 45g. — Salonitana, II, 46o. — Sargi, Pætel (Crosse et Fischer), II, 475. — Scbulzi, II, 468. — semiconica. II, 46o. — Sowerbyana, II, 468. — strigilata. II, 4 80. — subpicta, II, 487. — succinea, II, 467. — Tabi tensis, II, 45g. — tbermopbila, II, 467. — trabalis, II, 48o. — transversalis, II, 46o. — turbida, A. Morelet, II, 474. — turriculala. II, 47g. — turrita, II, 46o, 468, 48o. — undata, II, 45g. — usurpatrix, Crosse et Fischer, II, 467, 485, 486, 67.3, 676, 677. — Valentina, II, 465. — variegata, II, 468. — venosa, II, 488. — vespertina, II, 46o. — vestita, II, 45g. — violacea, II, 470, 471. — virginea, Linné, II, 457, 46o, 462, 463, 467, 470, 471, 476, 642 , 672 ,681. — Virginia, II, 477. — viridis, Linné, II, 46o, 467, 468, 471, 490, 672. — zébra, II, 46o, 465, 471, 482. — Zelandica, II, 466. — ziczac. II, 468. Neritine, II, 454. Neritodonta, II, 274, 471. Neritodrvas, II, 456, 471. Neritona, II, 471. Neritopsid.e , II, 38o. y O 714 Neiutopsis, II, A53, 456. Neritoptekon, II, /170, /171. Neritostoma, I, 645. Odeliscus, I, 58a, 583. — gnomon, I, 597. — llangianiis, I, 63g. — lerebrasler, I, 6a 3. OiiuQUAuiA, II, 53g. OüovAuiA, II, 53g, 54o. Odontostoma, II, 375. — eolinum , II , 38a. OiiOKTOSïOMüs Marlonsii, I, 6ao. ODONTURA, Crosse el Fischer (voyez /Ma,’), I, 223, 242; 11, 66a. OüosTOMiA Cubensis, II, g. OLEACINA, Marlens (voyez Glan- dina), I, 6g, 84, 135. — aciis, I, 61 5. — alabastrina, 1, lao. — Albersi, I, 1 a7. — amœna, 1, 1 14. — aurata, I, 106. — Berendti, I, i3g. — Binneyana, I, go. — Boiicardi, 1, g3. — candida, I, i3o. — Carminensis , 1 , 10g. — carnea, I, 1 a 3. — conferta, I, i3i . — comüaris, I, 137. — Cordovana, I, 87. — corneola, I, 1 1 3. — coronata, I, loi. — Cubensis, II, g. — Daudebarti, I, 118. — decidua , 1 , 1 a a . — decussata, 1 , 11a. — delibuta, I, 44. — delicatida, I, ga. INDEX ALPHABÉTIQUE. Nesiotes, I, 46a. Nigritella, II, 3 10. Nitocris, II, 3ia. O OLEACINA filosa, I, lag. — fusiformis, I, 10 3. — Gliiesbreghti, I, io5. — indusiata,!, lai. — insignis, I, 110. — isabeilina, I, 1 38. — labida, I, 45. — Largiilierti, I, 116. — Lieljmauni, I, 11g. — lignaria, I, 97. — margaritacea , 1, i36. — modesta, 1, i35. — monilifera, I, 87. — multispira, 1, 1 a 5. — nana, I, i33. — oblonga, I, i38. — Orizabæ, I, 85. — perpusilla, I, i34. — plicatula, I, g5. — pulchella, I, i36. — rosea, I, 107. — rubella, I, 87. — Sowerbyana, I, gg. — speciosa, I, 86. — stigmatica, 1, 91. ■ — strigosa, I, ia4. — turgida, I, i3o. — turris, I, ia6. — Ubdeaua, I, g4. — Vauuxemensis, I, 100. — Yucatanensis, I, 117. OLIGYRA, Say, II, 388, 407, 4ao. — clnysocbeila , II, 4i5. — flavida, II, 433. — orbiculata, II, 386, 3go. — Oweniana, II, 4ag. — sinuosa, II, 44 1. — tenuis, II, 4 16. — tropica, II, 443. — turbinata, II, ho'j. — vernalis, II, 4 16. Nodulania, II, 54o. Nothus, I, 606. Oligyrad/E, II, 386. OurvA, II, ag5. — jaspidea, II, 33 1. OiMAEONvx, I, 647. Omphalina fuliginosa, I, i65. Omphalostvla cornea, 1, 548. Onchide, 1, 686. OxCHIDIAD.E, I, 686. OvCHIDl/E, 1, 686. O.VCHIDIID.E, I, 686. Onchidium, i, 679. — Carpenteri, I, 697. — lævigatum, I, 672. — nigricans, I, 687. — Peroni, I, 683. — Savignyi, I, 697. — Typliæ, 1, 672, 683. — verrucuiatum , I, 697. OvcHis, I, 679 , 683. Oncidiad.e, I, 686. ONCIDIELLA, Cray (emend.), I, 684, 686, 687, 694, 697, 699- — acinosa, I, 6g6. — armadilla, I, 696, 697. — borealis,!, 685, 68g, 690, 6g6, 697- — Carpenteri, W. G. Binney, I, 696, 697; II, 673. — celtica, I, 685, 687, 691, 699. 6g3, 694, 697. ONCIDIELLA cinerea, I, 696. — corpulenta, I, 696. — granulosa, 1, O96. — griseo-fusca , I, 69G. — Hardwickii , 1, 696. — incisa, I, 696. — indolens, I, 696. — irrorata, I, 696. — marginata, I, 696. — marmorata, I, 696. — nana, I, 696. — nigra, 1, O96. — nigricans, 1, 688, 696. — Parthenopeia, 1, 699, 696. — patelloides, I, 688, 696. — Reevesii, 1, 696. ONCIDIIDÆ, I, 683, 699. Oncidiüm, I, 684, 686, 698, ^97- — amhiguum, 1, 696. — celticum, 1, 680. — coriaceum, I, 697. — ferrugineum, 1, 696. — glabrum, 1, 696. — graniferum, I, 697. — luteum, I, 697. — multiradiatum, 1, 697. — Palaense, 1, 697. — pallidum, 1, 696. — Papuanum, I, 697. — Peronii, 1, 683, 690, 691, 699, 694. — punctatum, 1, 696. — reticulatum, 1, 697. — Samarense, I, 697. — Savignyi, 1, 697. — Steindachneri, 1,697. — tenerum, 1, 696. — tigrinimi, I, 696. — Tonganum, I, 696. — trapezoideum, I, 697. - — tumidum, I, 696. — Typhæ, I, 683, 699, 696. — verruculatum , 1, 685, 689, 690, 694 , 696. OPEAS, Albers, 1, 589, 585, 592, 593 , 595, 699. — Bocourtianus, Grosse et Fiscber, I, 602. INDEX ALPHABÉTIQUE. OPEAS C aracasensis, Reeve (emend. ), I, 599; II, 681. — Colimensis, Grosse et Fiscber, I, 603, 6o4. — costatostriatus , Pfeiffer, 1 , 598 ; II, 674. — Dominicensis , I, 893, 69 3. — gladiolus. Grosse et Fiscber, I, 604. — gonostoma, I, 893. — subula, Pfeiffer, I, 893, 596, 600; II, 681. OpHICARBELUS, i, 11, 9 9. Ophiogyra, i, 919. Opisthoporls, II, i53. Orbitina, I, 583. Orthalicea, i, 497. ORTHALIGIDÆ, I, 426, 699. OrTHALICIN/E, i, 497. Orthalicinus , Grosse et Fiscber, 1 , 436. — fasciatus, l, 437. ORTHALICUS, Beck, l, 426, 429, 434, 441, 699; II, 671, 689. — Rensoni, I, 438. — • bifulguratus , I, 438. — Boucardi, Pfeiffer, I, 438, 451; II, 673. — corneus, 1, 548. — discrepans, SoAverby, I, 503. — Dunkeri , 1 , 5 1 1 . — Dysoni, 1, 55 1 . — fasciatus, I, 433, 436, 437. — Ferussaci, Martens, I, 438, 443, 444, 447, 449. — fui vescens, I, 438. — gallina-sultana, I, 496, 499, 436, 437. — Hondurasanus , 1 , 5o3. — iostomus, I, 435, 437. — leucochilus, Grosse et Fiscber, I, 438, 459. — liliaceus, 1, 496, 715 ORTHALICUS livens, Beck, I, 438, 45i, 453. — lividus, Martens, I, 438, 448; II, 677. — longus, Pfeiffer, I, 429, 438, 450, 459 : II, 677. — maculatus I, 5o5. — Maracaibensis , I, 438. — melanochilus, Valenciennes (emend.), I, 499, 43o, 438, 443, 458. — Mexicanus, I, 54 1. — obductus, SbuttleAAmrtb, 1, 438, 446, 449, 456; II, 673. — jiallidior, I, 5 19, — Pfeifferi, I, 438. — • pblogerus, 1, 438, 45 1. — princeps , Broderip , 1, 429 , 438 , 443, 446, 455. — pulchellus, I, 438, 457. — Recluzianus, I, 5 10. — regina, I, 497, 435. — simulus, I, 878. — undatus,!, 499, 43o, 439, 44i, 444, 448, 449, 46o. — zebra, Miiller, I, 497, 499, 436, 438, 441, 449, 45o', 455, 458, 459; II, 674, 689. — Ziegleri, I, 5oi . — zigzag, I, 438. — zoniferus, Strebel, II, 666. Orthoneura, II, 999. Orthonvmüs, II, 54o. ORTHOTOMIUM, Grosse et Fiscber, I, 473, 558. Orvgoceras , II , 974, 999. Otina, II, 4. Otinid/e, II, 4. Otopojia, II, 169, 170. Otostomos, i, 469. — castus, I, 485. — Dombeyanus, 1, 5 16. — Jonasi, I, 59 4. — Lattrei, I, 48 1. 90. 716 Otostomüs lilacimis, I, ‘^179. — Mexicanus, f, 54 1. — ^ pallidior, 1 , 5 1 2. — Piesclieli, T, Sop. l*AciTYCHEiLiis corviluis , II, 330. — DalH, II, GO7. — gracilis, II, 3G9. — graphium, II, 33a. — ludiorum, II, 3a8. — ludorum. II, 3a 8. — lævissimus, II, 3a8. — La Guayia, II, 329. Pachvciuli, II, 3o8, 3i3. PAGHYGÏÏILINÆ, II, 313. PAGHYGHILUS, 1. et. II. G. Lea, II, 3o8, 3i3, 3i4, 320, 322, 326, 328, G73, G8a, G83. — apis, I. et II. G. Lea, II, 346. — chrysalis, Brot, II, 33a, 342, 345. — cinereus, Morelet, 11, 334. - — couicus, II, 027. — corvinus, Morelet, II, 335, 336, 338, 339. — Gumingi, 11, 3ao, 33a. — Dalli, Pilslu'y, II, 667. — Gassiesi, Reeve, II, 348, G75. — glaphyrus, Morelet, II, Saa, 3a8, 351, 359, 363. — Godmani, Tristram, II, 263. — graphium, Morelet, II, 327, 332 ,335. — Helleri, (Parreyss) Brot, II, 331,34a. — immauis, II, 358. — indifferens. Crosse et Fischer, II, 337. — Jaiisoui, II, 3a8. — lacustris, Morelet, II, 3aa , 359, O / * O 000. — Largillierti, Philippi, 11, 35o, 364, G76. — larvatus, A. Brot, II, 344. INDEX ALPHABÉTIQUE. OxYCHiîiLus, I, 4a8. — Uccluziauus, I, 5 10. OXYMELANIA, Crosse et Fiscliei', II, 3a8, 366. P PAGHYGHILUS lævissimus, So- werhy. 11, 3a 1, 3aa, 328, 33a, 335. — Liebmanni, Philippi, II, 327, 347, 34g , 35o. — Mexicanus, Reeve, II, 340, 34a. — murreus, II, 3a8. — OErsledi, II, 3a8. — obeliscus, Reeve, 11,358, 363. — panucula, Morelet, II, 341. — Plaueusis, 11, 3a8. — pluristriatus, T. Say, II, 370. — radix, II, 3 a 8. — Rovirosai, Pilshry, II, 668. — rubidus, I. Lea, II, 371. — Salvini, Tristram, II, 362. — Sargi, Crosse et Fischer, II, 338, 47G. — Saussure! , A. Brot, II, 368. — Schiedeanus, Philippi, 11, 3a 1, 322, 3a8, 366, 368, 369, 370 , 676. — subexaratus. Crosse et Fischer, II, 350. — subnodosus, Philippi, II, 365. — tumidus, Tristram, II, 307. — Turatii, A. et C.-B. Villa, II, 345. — Tristrami, Crosse et Fischer, II, 369. PACIlYDROniA , II, 2 5 4. — paradoxa, 11, i55. — j)arva, II, 3a a. Parchyi.abra , II, 220, 220, a3o. PAGHYNAÎAS, Crosse et Fischer, II, 556, 583. Pachysto.va, Alhei's, II. 294. Paciiystoma, Cuildiug, II, ag4. OXYRHOMBUS, Crosse et Fischei', II, 399. Paciiystoma, Saudherger, II, 221, 294 , 4ao. — amœiia, II, 4oi . — glohosum, II, 228. — Liudeui, II, 4 16. — Sowei'hyaua, II, 444. Pachytoma, II, 388. P.ENIA, II, 388. Paludestrixa, II, 2 56. — alliuis, II, a68. — Auheriaua, II, 268, 270. — Caiideaua, II, 2 65, 268. — culmina, II, 269. — fulva. II, 270. — lapidum, II, 269. — iiigra, II, 270. — Parchappei, II, 269. PALUDINA, Lamarck , II , 1 56 , 2 54 , 280, 281, 282, 288, 463. — acuta, II, 269. — augiilaris, II, 2 83. — autlu-aciua, II, 266. — Beugaleusis, II, 282, 289. — Bermoudiaua, II, 289. — Caudeaua, II, 2 65. — carinata, Swaiusou, II, 290. — carinata, Valenciennes, II, 289. — cisternicola , II, 266. — contecta, II, 219, 282, 286. — coronata , II , 260. — crystallina, II, 266. — Georgiana, II, 2 83. — Hungarica, II, 279. — liyMina, II, 2 64. — inornata, Binney, II, 289, 291. — intertexta, II, 2 83. — Jamaicensis, II, 266. — limosa, II, 2 54. — mnllicarinata. II, 290. INDEX ALPHABETIQUE. 717 PALUBINA ovnoüi. II, 261, 2 65. — Peleuensis, II, 262. — porata, II, 2 54. — rliegoides , II , 261. — spiail'era, II, 266. — suhpiu'purea, II, 288. — Swainsoni, II, 288. — vivipara, II, 219, 279, 282. PALUDINIDÆ, II, 109, 258, 278. Palüdomiave, II, 3o8. Paralleli pipedijm, II, 542. Paramelania, II, 3i3. — nassa, II, 822. Parmacella , I, 466. Parrevssia, II, 54o. Partiiena Giiillarmodi, I, 296. Patella, II, 33. PATULA, Held (voyez Helix), I. 2 1 5 , 220 , 222 , 227. — ampla, Preiffer, II, 663. — coarctiliata, I, 2.34. — eiu’yompliala , 1 , i55. — Guatemalensis, Crosse et Fi- scher, II, 664. — paieosa, Slrebel. II, 664. Patülaria , II , 5 1 1 . PATULOPSIS carinatus, Slrebel, II, 663. Paxyodon, II, 5o6, 589. Pectunculus, II, 644. Pedieeria , II , 5 O 5 , 622. PEDIPEBINÆ, 11, 5, 25. PEDIPES, Adanson, II, 4, 5, 25, 27. — afer. Il , 21, 26. — anoTiIalns, II, 28, 29. PEBIPES giokdus, II, 28. — liraia, II, 29. — liratus, W. C. Binney (emeiid.), II, 28, 3o, 678. — mirabilis, II, 27, 28. — naticoides, II, 28. — ovabs, II, 28. — tridens, II, 28. — unisulcatus, Cooper (emend.), II, 28 , 29 , 678. PÉLÉCYPODES, II, 495. Pellicula, I, 19b, 471, 676, 643, 644 , 65 1 . — depressa, I, 644. Pelta, 1, 647. Peltella, I, 195. — palliolum, 1, 195. Perenna, II, 388. Peringia , II, 2 58, 270. — nivæ, 11, 2.57. Peristomiens, II, 222, 292. P crlhü lichen , II, 476. Perna, H, 887. PERONÆUS, Albers, I, 462, 474, 557, 680. — Artemisia, I, 587. Peronia, I, 672, 684, 686, 698, ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Vll‘ PARTIE. U. I.MlT.lMEiUE NATIONALE. 722 Spheiudai, Scopoli, II, 4fj5, /197, 5oo, 0*23, (jaO, 629, 644, 645, 651. — æqiiatoriale, II, 6I19. — Baliiease, II, 65o. — caliciilalum, II, 652. — corneum, II, 646, 647. — Cubense, II, 65 0, 654. — Forbesi, II, 649. — lacustre, II, 646, 65 0. — maculatum, II, 653. — meridionale, II, 65o, 654, 675. — modioliforme, II, 65o. — parvulum, II, 654. — Porloj'iceuse, II, 65o, 654. — rivale. 11, 646. — rivicola, II, 645, 646, 647. — securis, II, 647, 648. — solidulum, II, 652. — solidum, II, 65o. — subtransversum, T. Prime, II, 649, 652, 675. — transversum, II, 646. — triangulare, Say, II, 651. — viridans, II, 65o, 654. — Yucatanense, Crosse et Fischer, II, 65o, 653, 678. SPHENONAIAS, Crosse et Fischer, II, 507, 616. SPIRAXIS, C. B. Adams, I, 28, 585, 604, 607, 699. — acus, Sbullleworlli, I, 614. — ambigua, I, 189. — auriculacea, I, 55. — Barelayi, I, 20. — Berendti, Pfeiffer, I, 611, 613. — biconica, I, 82. — Blandi, Crosse et Fischer, I, 607, 616. — Boucardi, I, 43. — brevis, I, 6o4. — catenata, I, 63. — Cobanensis, I, 52. — coniforrais, I, 43. — costulosa, I, 60 4. — costulosus, I, 61 5. — cyliudracea, I, 3i. — dubia, I, 65. — enptyda, 1, 612. INDEX ALPHABÉTIQUE. SPIRAXIS euptyctus, Pfeiffer, 1, 611, 612, 61 3, 61 4. — flavescens, I, 89. — Guatemalensis, Crosse et Fi- scher, I, 607, 618, 624; II, 476. — irrigua, I, 87. — Laltrei, I, 33. — ligulata, I, 68. — linearis, Pfeiffer, I, 616. — lurida, I, 48. — lymnæiformis , I, 38. — Martensi, Pfeiffer, I, 619. — jMeridana, I, 82. — Mexicana, I, 617. - Mexicanus, Pfeiffer, I, 617. — mitræformis, I, 62. — Mobriana, I, 64. — Nicoleti, I, 2.3. — nigricans, I, 60. — ■ oblonga, I, 87. — parvula, I, 67, — Pfeifferi, I, 28. — jdiysodes, I, 54. — Salleana, I, 87, 608. — scalariopsis, Morelet, I, 609. — Shuttleworlbi, I, 91. — streptostyla , I, 27. — sulciferus, Morelet, 1, 607, 610, 612, 6i3. — tenuis, Pfeiffer, I, 614, — turgidula, I, 58. — veutricosula, I, 3i. Stalioa, II, 274. Stesogviu, I, 58 1, 585. — Berendti, I, 635. -- Bocourtiana, I, 602. — Caracasensis , I, 599. — Caraccasensis, I, 899. — Colimeusis, I, 6o3. — Mai'tensi, I, 620. — octona, I, 64o. — Bangiana, I, 689. — subula, I, 600. — trochlea, I, 642, STENOGYRIDÆ, I, 581,629,699. Stevomelania, II, 3o8, 809, 3 10, 3ii. Stexopüs, I, i54. Stenotiivisa, II, 2 54. Stephanoda coactiliata, I, 234. Stimpsoxia, II, 2 58. Stoastoma, II, 878, 382, 387. STREBELIA, Crosse et Fischer, I, 11, 644, 699; II, 3i, 687, 681, 682. — Berendti, Pfeiffer. I, 12; II, 657, 661 , 678. Stuepiioiiasis, II, 684. Stuepomatid.e, II, 807, 3io, 684. STREPTOSTYLA, Slmttlewortb (emend.), I, 14, 6o5, 699; II, 67.3 , 674 , 682. — auriculacea, Pfeiffer, I, 55, 67. — biconica, Pfeiffer, I, i5, 28, 32, 55, 57. — Binneyana, Crosse et Fischer, I, 29. — Blandiana, Crosse et Fischer, I, 28, 44. — Bocourti, Crosse et Fischer, I, 47, 49. — Botteriana , Crosse et Fischer, 1 , 28 , 25 , 26 , 33 , 66. — Boucardi, Pfeiffer, I, 48, 56, 54; II, 670. — Boyeriana, Crosse et Fischer, I, 46. — bullacea, Pfeiffer, I, 48, 56. — catenata, Pfeiffer, I. 63, 87. — cingulata. Crosse et Fischer, I, 40. — Cobanensis, IVistram, 1, 52, 54. — coniformis, Shuttleworth , I, 3i, 43, 47 ; II, 658. — cornea. Crosse et Fischer, I, 51. — cylindracea, Pfeiffer, I, 30; II, 670. — Delattrei, Pfeiffer (emend.), I, 33, 38. — delibuta, Morelet, I, 44. — dubia, Pfeiffer, I, 28, 65. STREPTOSTYLA Dysoiii, I, ai, 3i, 5a. — Edwardsiana, Grosse et Fischer, I, 35. — flavescens, Sluiltleworlli, I, 39; II, 058. — fulvida, Crosse et Fischer, I, 49, 5i. — glandiformis. Crosse et Fischer, I, 50. — irrigua, Shuttleworth, I, 37; II, 058. — labida, Morelet, I, 45. — Lattrei, I, 33. — ligiilata, I, 08. — limnæiformis, Shuttleworth (emeiicl.), I, 38, 50; II, 058. — lurida, Shuttleworth, I, 48; II, 058. — lymneiformis , I, 38. — Meridana, Morelet, I, 32. ■ — mitræformis , Shutlleworth , I, 59; 62- ■ — milrilormis, I, Ôa. — Mohriana, Pieiller, I, 64. — Nie oleti, Shuttleworth, I, i5, aa, 23, a5, aO, 3o, 33; II, 05y. — nigricans, Pieiller, I, 69, 60, 03, 04. — oblonga, Pfeiffer, I, 57, 58. — parvula, Pfeiffer, I, 57. — Peruviaiia, I, a a. — Pfeiîferi, Grosse et Fischer, I, 27, ag , 3d , 44. — physodes, Shiittleworth, I, 54. — Sallei, Ci'osse et Fischer, I, 36. — Sargi, Crosse et Fischer, II, 662. — Shuttleworth!, Pfeiffer, I, a3, 37, 41. — Sololensis, Crosse et Fischer, I, 16, 53. — streptostyla, I, 37. — suturalis, I, 55. — turgidula, Pfeiffer, I, 37, 58, Oo. — veuti'icosula, I, 3i. — viridula, 11, O70. INDEX ALPHABÉTIQUE. 1 STROBILA, Morse (voyez Hélix), I, a 17, 225, 267. Strobilus, II, 0. Stromiîus liueolatus, I, 3i4. — pugilis, II, 33 1. Strophia uva, II, 33 1. Stropiutus, II, 5i 1. Stvloides, I, 580. SüRMYTI LAGEA, II, 5o5. SUBULINA, Beck, I, 58a , 583 , 585 , 5ga, 626, 628, 630, O99; 11, a58, 370. — ■ Berendti, Pfeiffer, I, 635, 030, 038 ; II, O73. — Chiapensis, Pfeiffer, I, 637, 038. — cylindrella, Morelet, I, 634; II, O73. — lirifera, Morelet, 1, 633, 035, 038; II, O73. — octona, Chemiiitz, I, 5g4, 0a7, 639 , 04a ; II, 08 1 . — Paiiayeusis, I, 03o. — Rangiana, Pfeiffer, I, 038. — Sargi, Crosse et Fischer, I, 0a7, 628 , 637 ; II, 47O , O73. — suhula, I, Ooo. — trochlea, Pfeiffer, I, 642, — trypanodes, Pfeiffer, I, 035, 636 , 038. SUBULININÆ, 1, 59a. SUCCINEA, Drapai'uaud, I, 043, 645, 648, 652, 655, O99; II, 374. — ænea, I, 58o. — amphibia, I, 045, — appeiidiculata, I, 043. — aurea. Lea, I, 053, 054, 665. — avara, I, 04g. — brevis, Duuker, I, 053, 054, 655. — Buruicisteri , 1, 04g. — Californica, Cros.se et Fischei', m 1, 649, 053, 054, 663; II 680.. SUCCINEA campestris, I, 04g, OOo, 005. — cingulata, Forhes, I, 053, 054, 661 ; II, O77, O79. — citriiia, I, 058. — Concordialis, Gould, I, 053, 054, 670; II, O80. — depressa, I, 471, 044. — effusa, I, 04g. — Greerii, I, 005. — Guatemalensis , Morelet , 1 , 053, 667 ; II, 67.3. — hortulana, Morelet, I, 054, 668. — lineata, W. G. Biimey, I, 04g, 053 , 054 , 662, 005. — luteola, Gould, I, 053, 054, 057, 658. — luiiiuta, I, O70. — Nutlalliana, I, 04g. — obliqua, Say, I, 04g, 053, 054. 664. — ohlouga, I, 045. — obtusa, I, 571. — ovalis, I, 04g, 054, 005. — ovata, I, 04g. — patula, I, 471, 044. — Petitii, I, 053, 005. — Pueblensis, Crosse et Fischer, I, 053, 054, 669; 11, O7O. — putris, I, 048, OOo, 000 — recisa, Morelet, 1, 053 654 — Bosarieusis, I, 04g. — rubescens, I, 471, 044, 05 1 — Salleana, Pfeiffer, I. 053, 054 666. — Sillimaui, I. 04g. — Stretehiaua. 1, 04g. — Texasiaua, I. 058. — Tolteuiaiia, I, 04 9. — undulata, Say, I, 053, 054, 656 , OOo ; II, 678. — unguis, I, 044. — virgata, Martens, I, 053, 054, 659. SucciNic.E, I, 044. Stiuatella, II, 3og, 3ii. SUCCINEIDÆ, I, 643, OO9. 724 SUCCIKIDA, I, GAo. INDEX ALPHABETIQUE. SüCCININ.E, I, 64 A. SiiLcospiRA, II, 3o8, 3io, 3i3, 323, 327. Süi.TANA, I, 427, 436, 44 1. TÆNIOGLOSSES,!, 109. Tapada, I, 046. Tarebia, II, 3o8, 309, 3 10, 3 11, 324. TEBENNOPHORIDÆ, I, 183, 184, 189, 699. TEBENNOPHORUS, A. Biiiney, I, 183, 699. — auraLiis, I, 190; II, 674. — Carolineiisis, I, 179, i84, 190, 191. — Cos lari censis, I, 190; II, 674. — dorsalis, I, 190, 191. — Sallei, Crosse el Fischer, I, 184, 191; II, 673. TeLEOPIIILA ,11, 2 22. Tellina cornea, II, 644. — fluminalis, II, 623. — gallica, II, 644. TERRESTRIA, I, 699. Testacellea, i, .897. TESTACELLIDÆ, I, 11, 699. THALASSOPHILES, II, 107. Thaumasia, i, 354, 38g, 391, 4o4. — decollata, I, 363, 377, 879. — hyalina, I, 388. — Liehmanni, I, 890. — recticosta, I, 386. THAUMASTUS, Alhers, I, 462,475, 561. — alterna tns, I, 56 1. — excelsus, I, 5i4. — Mariæ, I, 56 1 . T THAUMASTUS pallidior, I, 5 12. — patriarcha, I, 564. — Schiedeanns, I, 563. Thera areolata, I, 262. Themderma, II, 54i. Thelidomus, II, 3o2. Theodoxds, II, 456, 457, 470, 471. — reclivalus, II, 48o. — virkhs, II, 491. Thiara, II, 3o8, 3i 1. Thiar.e, II, 807, 3 12, Thysanophora paleosa, II, 664. THYSANOPODES, II, 372. Tiaropsis, II, 3o8, 3ii, 324. Tichogonia, II, 499, 5o2. — Sallei, II, 5o4. Tiphobia, II, 3i3. Tomocvclos, II, 1 1 3. TOMOCYCLUS, Crosse et Fischer, II, 112, 113, 114, 117, i36, i53, i54, i55, 820, 678, 681. — Gealei, Crosse et Fischer, II, 1 17, 118. — Guatemalensis, Pfeiffer, II, 118, 124. — simulacrum, Morelet, II, 114, 118, 121 ,126. Tojiostojia, II, 471. Tornatellina, I, 584, 620: II, 3. — aperta, I, 621. — Cnhensis, II, 9. — Elisae, I, 625. — Emmelinæ, I, 625. — ohlonga, 1 , 621. — trochlearis, I, 622. Toxolosjia, II, 54o. Trachelia, I, 4o3. — .Aloiini , 1 , 4 1 2 . — spelnncæ, I, 4i 1. — subtilis, I, 4i3. Traciivbaicalia, II, 278. Traua, II, 3 , 1 1, 22. — cingulata, II, 22. — Floridana, II, 22. — parvula, II, 5. — pusilla, II, 4, 22. — senu])licata, II, 5. Triboniopiiords, I, 645. TRICHIA, Hai-tmann (voyez Helix), 1, 217, 224, 261. — Sumichrasti, II, 664. Tridopsis tridonta, I, 279. Trigonia, II, 5o5. Trigonodon, II, 54o. Triodopsis Yucalanea, I, 277, Triquetra, II, ooj. — contorta, II, 675. Tritogenia, II, 54o. T RiTON variegatus , II , 3 3 1 . Tornatella heteroclita, II, 6, 9. Troc H ATELLA, Swainson, II, 38 7, 388, 390. Trochid/e, II, 38o. Trochilus labro protenso fasciatus, II, 388. Trochina, II, 455. Troclioîdes, II, 455. Tropidln'A, II, 993. — Iricarinata , II, 3o3. Ulostoma Ariadiiæ, I, 287. — Hindsi, I, 273. — Texasiaiia, I, 279. — ventrosidiim, I, 274. U.MBONIUM, II, 3 80. UNIO, (Relziiis) Pliilijjsson, II, 274, 38o, 5oo, 5ii, 5i3, 5i4, 537, 542, 551, G72, 682, G83. — aculifostris, II, 545. — acutissimus, II, 55o. — æreus, II, 616. - — æruginosus, A. Morelet, II, 556, 596, 598. — alienigenus, Crosse et Fischer, II, 590. — amnicus, II, 547. — amygdalum, II, 586. — arcœformis, II, 584. — asperrimus, II, 567. — ■ atrocostatus, II, 564. — - auratus, II, 549. ■ — australis, II, 54 1 . — Aztecorum, Philippi, I, 607, 609. — Batavus, II, 547, 548. — Berlandieri, I. Lea, II, 556, 584, 680. — hiemargiiiatus, II, 667. — Borueeiisis, II, 699. — Iloykiuiauus, II, 564. INDEX ALPHABÉTIQUE. TROPIDISCUS, Stein, II, 59, 68. TrUNCATELLA, II, 110. — trimcatula, II, 21. Trlncilla, II, 539, 54o. TRYONIA, W. Stimpsoii, II, 271, 274. — clathrala, II, 271, 276. — exigua, A. Morelet, II, 275, 673. — ornata, II, 266, 676, 676. — protea, II, 272, 276. Tsihsih, I, 2 45. u UNIO Bur roughianus, II, 54g. — Burtoni, II, 5o8. — Calamitarum, A. Morelet, II, 612, 6i4. — camptodon, II, 5gi, 692. — carbonarius, II, 569, 570, 58o, 58i. — cariosus, II, 544, 547. — Cliarruanus, II, 549. — cognatus, 1. Lea, II, 557, 602. — coloratus. Charpentier, II, 599. — complanatus, II, 547, 54g. — computatus. Crosse et Fischer, II, 601. — Couradicus, II, 55o. — corium, Beeve, II, 570. — coriaigatus , II, 537. — Couchianus, I. Lea, II, 556, 566. — crassidens, II, 5 4 9. — Crocodilorum, A. Morelet, II, 573, 577, 58o, 582, 673, 683. — cuprinus, I. Lea, II, 371, 615. — cylindrus, II, 547, 607. — cyrenoides, II, 54i, 584, 675. — declivis, II, 592. — delphinulus, A. Morelet, II, 276, 555, 557, 56o, 56i, 673 , 683. — delphinus, II, 558. — digitatus, A. Morelet, II, 563, 564, 566. 725 Tüdora, II, 170, 171, 170, 180, 202. — planospira, Pfeiffer, II, 217. Tülotoma, II, 684. Turbinid.e, II, 38o. Turbo Jamaicensis, II, i5o. Tylopoma, II, 220. Tylotoma, II, 278, 289. UNIO discus, I. Lea, II, 556, 567, 594. — distinctus. Crosse et Fischer, II, 579. — distortus, II, 542. - — donaciformis , II, 546. — Dunkeriauus, II, 549. — ebenus, II, 549. — Eightsi, I. Lea, II, 564, 680. — Eightsii, II, 564, 566. — electrinus, II, 692. — Elliotti, II, 564. — encarpus, II, 54 1, 675. — explicatus, A. Morelet, II, 556, 572 , 594. — exsculptus, II, 592. — limius, II, 545. — foliatus, II, 649. — formosus, II, 546. — Gahbianus, II, 54i, 676. — geometricus, II, 592. — gibbosus, II, 549. — Granadensis, II, 676. — granosus, II, 587. — Gundlachi, II, 6i4, 61 5. — heros, II, 564. — Horei, II, 5o8. — Houstonensis, II, 567. — incrassatus, II, 622. — interruptus, II, 601. — iri'oratus, II, 544. — Jamesianus, II, 5p2. — Kleiuianus, II, 545. 72(i UNIO iacteoliis, II, 54g. — Liebmanni, Philipj^i, II, 55y, 616. — ligamen tinus, II, 55o. — liganienlus, II, 5/18. — littoraiis, II, 5o8, 53g, 543, 548, 54g. — luteolus, II, 55o. — lutulentus, II, 543. — Macnielii, II, 675. — manubius, Güuld, II, 556, 591, 680. — mauubrius, II, 5g 1. — margaritifera, II, 53g. — margaritiferus , II, 537. — Mauritianus, II, 554. — Medellinus, I. Lea, II, 557, 603, 6o5. — membranaceus, II, 54g. — Menziesi, II, 545. — metallicus, II, Gi5. — Mexicanus, Pbilippi, II, 567, 593. — Mexicanus, Sowerby, II, 568. — microdon, E. von Martens, II, 621. — Morini, A. Morelet, II, 576. — multiplicatus, II, 543, 545, 564. ■ — - Murcliisonianus, II, 54g. — nasutus, II, 546, 547. — Newcombiauus, II, 54 1, 676. — Nicaragueusis, II, 54 1, 675. • — Nickliauus, II, 565. — Nicklinianus, I, Lea, II, 564, 565, 568. — niger, II, 622. — Nuxpersica, II, 54g. — obesus, II, 5g2. • — obscurus, II, 54g. ' — ocbraceus, II, 544, 546, 547. — opacatus. Grosse et Fischer, II, 592. — Osbecki, II, 54g. — ostreatus, A. Morelet, II, 670, 573, 575, 576, 577. — ovalis, II, 537. — paludosus, A. Morelet, II, 555, 559, 56i, 562. — Panacoensis, II, 567, 568. — parvus, II, 544. — Patagonicus, II, 543. — peculiaris, II, 545. INDEX ALPHABÉTIQUE. UNIO pensitatus. Crosse et Fischer, II, 599. — percompressus, E. von Mar- tens, II, 576. — perplicatus, II, 564. — personatus, II, 546. — persulcatus, I. Lea, II, 612, 613. — petrinus, II, 667. — phaseolus, II, 543, 544, 547. — pictorum, II, 537, ^3g, 542, 543, 545, 547, 548, 54g. — pigerrimus. Grosse et Fischer, II, 577, 582. — pileus, II, 546. — pisciculus, II, 542. — planiv alvis, A. Morelet, II, 560. — plexus, II, 58o, 582. — plicatulus. Charpentier, II, 556, 598. — plicatulus. Lea, II, 5gg. — pliciferus, I. Lea, II, 677, 57g, 580, 583, 5go. — Poeyanus, I. Lea, II, 606, 6og. — Popei, I. Lea (emend.), II, 605, . 607, 6og, 680. — Popei i, II, 6o5. — psoricus, A. Morelet, II, 556, 572, 577, 58o, 673, 683. — purpuratus, II, 585. — piu'puriatus , II, 60 3, 6o4. — ppamidatus, II, 54g. — radiatus, II, 543, 544, 601, 6o4. — ravistellus, A. Morelet, II, 557, 609, 611. — rectus, II, 546. — Retpdeui, II, 5og, 547. — ridibundus, II, 546. — rotundus, II, 547. — RoAvelli, II, 675. — rubigiuosus, II, 545. — Saladoensis, I. Lea, II, 586. — Sallei, Grosse et Fischer, II, 619. — Sapotalensis, 1. Lea, II, 557, 600, 602. — Sayi, II, 5g2. — scutulatus, A. Morelet, II, 561. UNIO semigranosus, Von dem Riisch, II, 569, 570, 571, 572 , 573, 5g4, 5g5, 673, 683. — siliquoideus, II, 546. — Soledadensis, Grosse et Fischer, II, 608. — Solisiana, II, 543. — Solisianus, II, 54g. — spheniopsis, A. Morelet, II, 556, 575, 583. — sphenorhynchus. Grosse et Fi- scher, II, 617. — stramineus, II, 543. — Strebeli, I. Lea (emend.), II, 595. — Sti-ebelii, II, 5g5. — subcrocens, II, 5g2. — subrotundus, II, 545. — subtortus, II, 542. — subtrapezius, 11, 54g, 682. — sulcatus, 11, 546. — symmetricus, 11, 5g2. — Tabascoensis, Charpentier, II, 557, 611 , 6 1 3 , 6 1 4. — Tamaulipasensis, Conrad (emend.), II, 621. — Tamilapanus, II, 621. — Tampicoensis, I. Lea, II, 568, 586, 588, 5go, 680. • — Tanganyicensis, II, 5o8. — Tecomatensis, I. Lea, II, 585, 589, 5go. — Tehuantepecensis, Grosse et Fischer, II, 618. — tenuissimus, II, 546. — testudineus, A. Morelet, II, 570, 571, 574, 577, 5g4. — Thomsoni, II, 5o8. — Tientsineusis, II, 542. — tortivus, II, 608. — tortuosus, II, 675. — triangularis, II, 546. — tricolor, II, bày. — triformis, II, 542. — trigonus, II, 584. — tumidus, II, 537, 53g, 542 , 548, 54g. — umbrosus, I. Lea, II, 587, 5go, 5g6. — Usumasintae, Grosse et Fischer, II, 574. — Vanuxemensis , II, 54g. 727 UNIO vellicatus, Sowerby, II, 610. — velum, II, 546. — ventricosus, II, 543, 546. — venusUis, II, 6o9. . — Veracruzensis, I. Lea, II, 605. — Verae Pacis , Tristram , II, 6ii, 620. ■ — Wheatleyauus, II, 5 4 9. — Woodwanlianus , II, 543, 544. — Wrigliti, II, 54 9. — Yzabalensis, Grosse et Fischer, II, 597, 610. — zigzag, II, 546, 54g, 602. Uniodia, II, 53g, 54o VAGINULA, F6russac (emend.), I, 671, 672, 680, 690, 699. — alte, I, 681 . . — Birmaiiica, I, 681. — Bleekeri, I, 672, 677, 681. — Bouariensis, I, 681. — brevis, I, 680. — Crosseana, I, 681. — Floridana, I, 672, 674, 676, 681, 682. — Gayi, I, 681. — Grandidieri, I, 680. — Hasselli, I, 681. — lævigala, I, 681. — lævis, I, 681. — Langsdorfi, I, 672, 681. — Liberiana, I, 680. — Liinayana, I, 681. — Luzonica, I, 681. — maculata, I, 681. — maculosa,!, 681. — Maillardi, I, 681. — mollis, I, 672, 681. — Moreleti, Grosse et Fischer, I, 673, 674, 676, 681, 682. — myrmecopbila , I, 672, 680. — Natalensis, I, 680. — occidentalis, I, 674, 676, 679, 681, 682 , 692. — olivacea, I, 681, 682. — Paranensis, I, 681. INDEX ALPHABETIQUE. Uniomenus, II, 54o. UNIOMERUS, Grosse et Fischer, II, 556, 591. UNI0NIDÆ, II, 4g5, 505, 626, 672 , 675. Lnioninæ, II, 5o6. Uniopsis, II, 54o. Urocoptis, I, 354, 3gi, 3g5. — arctispira, I, 3 4 9. — Boucardi, I, 38 1. — clava, I, 346. — costata, 1, 3o6. V VAGINULA plebeia, I, 672, 674, 681. — porulosa, I, 681. — punctata, I, 681. — pnnctulata, I, 681. — Seychellensis , 1, 681. — Siamensis, I, 681. — Sloanei, 1, 679, 681. — soleiformis, I, 681. — Taunayi, I, 692, 676, 679,681. — Tenipletoni, I, 681. — Tourannensis, I, 681. — tuberculosa, I, 681. — viridialba, I, 681. — Wallacei, I, 681. VAGINULIDÆ, I, 671, 699. \'AGmuLüs, I, 671, 684. VALVATA, 0. F. Miiller, II, 274, 293, 294, 300. — alpestris, II, 3o2. — Baicalensis, II, 297, 3o3. — ^ Balatonica, II, 2g4. — bathybia, II, 297. — bicariuata, II, 3oo. — cristata, II, 298, 2g4, 296, 297, 3oo. — ery tbropomatia , II, 3o2. — Grubii, II, 297. Urocoptis decollata, I, 363. — decurtata, I, 385. — iilicosta, 1, 352. — Ustularis, I, 343. — Gbiesbregbli, I, 368. — grandis, I, 371. — hyalina, I, 388. — irregularis, 1, 3 4 9. — Liebmanni, I, 3go. — Mexicana, I, 3 69. — Morini, I, 4 12. — • Newcombiana, I, 3o4. — recticosta, 1, 386. — splendida, I, 872. — ■ tomacella, I, 342. — truncata, I, 892. — turris, I, 345. VALVATA Guatemalensis, A. Mo- relet, 11, 302, 3o4, 3o5, 678. — humeralis, Say, II, 303, 3o4, 3o5. — macrostoma, II, 297. — marginata, II, 2p4. — Perrofpiini, II, 2g4. — piscinalis, II, 298, 2g4, 297, 299, 3o3. — pupoidea, II, 2g4. — sincera, II. 2g4, 3o4. — Sorensis, II, 297, 3oo, 3o4. — ■ spelæa, II, 3o2. — Strebeli, Grosse et Fischer, II, 304, 676. — tricarinata, II, 298, 2g4, 297, 3o3, 3o4. — virens, II, 3o5. VALVATIDÆ, II, 109, 292. VARICELLA, Pfeiffer (voyez Glan~ (lina), I, 84, 85. — Gordovana, I, 87. — Orizabæ, I, 85. — speciosa, I, 86. Vei.ates, II, 457, 470. Velifera Gabbi, II, 674. 728 Velletia, II, 34. — excentrica, II, 37. Velorita, II, 623, 63o. Venericardia, II, 538, (>22. Vends, II, 622. Yerena, II, 3o8, 3i5, 817, 3 18. — crenocariiia, II, 3io, 3i5. Veronicella, I, Ü71. — iævis, I, 681. VERTIGO , Müller, I, 314, (igg. - — ovata, Say, I, 3i5, 316, 680, 681. — pellucida, I, 3i 1, — pusilla, I, 3i4. XANTHONYX, Ci •osse et Fischer, I, 192, 198, 699; II, 673, 681. — Chiapensis, Pfeiffer, I, 203, 577. ZEBRA, Shullleworth, I, 427, 436, 437, 441. — Mülleri, I, 44 1, 445. Z0NHYALINA, I, 169. — bilineata, I, 167. — Jalapeiisis, II, 663. ZONITES, Deuys de Montfort, 1, 142, 151 , 699; II, 673. — algirus , 1 , 1 4 2 . — bilineatus, Pfeiffer, I, 148, 167. — caducus, Pfeiffer, I, 148, 162, 163; II, 680. — carinatus, Strebel, II, 663. INDEX ALPHABÉTIQUE. VERTIGO simplex, I, 3i5. Virex, II, 3o8. — Scbiedeana, II, 867. ViDENA Oajacensis, I, 2i5, 287. ViLLORITA, II, 63o. ViTRINA, II, 684. — Augelicæ, I, 199. — femora la, II, 286. — Fleming'i, I, 197. — limpida, I, 199. — Mexicaua, I, 199. — Pfeilferi, I, 199. — Sumiclu-asti , I, 199, 201. ViTTA, II, 456, 471, 476. X XANTHONYX Cordovanus, Pfeiffer, I, 200 , 202 , 208 , 677. — Salleanus, Pfeiffer, 1, 199, 201, 202 , 2o3 , 577. Z ZONITES elegantulus, Pfeilfer, I, 177. — euryomphalus, Pfeiffer, I, 143, 155, 169. — fuliginosus, Griûitb, I, i43, 164. — fulvoideus, Pfeiffer, I, 177. — inornatus, I, i5o. — Jalapensis, Strebel, II, 663. — kopiiodes, I, i5o. — lucubratus, Say, I, 160. — metonomasticus. Grosse et Fi- scher, I, 157. — minusculus, A. Biuney, I, 175; II, 681. — nitidopsis, Morelet, I, 173. Viila ore suhcroceo, II, 488. ViTTA jiicta, II, 486. — pupa, II, 488. — subviridis, II, 4 80. — trabalis, II, 477. — viridis, II, 4g 1. Vivipara, II, 281. — communis, II, 282. — inornata, II, 291. — vera, II, 282. Viviparus, II, 281. — lluviornm, II, 281. VoDDTA coffea, II, 11, 28. — heteroclita, II, 6, 9. VOLUTAXIS, II, 681, 682. XANTHONYX Sumichrasti, BroL, I, 192, 201. Xerophila areolata, I, 262. ZONITES nitidus, I, 178. — Paradensis, Pfeiffer, I, 158. — pauciliratus, Morelet, I, 173. — Selenkai, Pfeiffer, I, 171, 172. — subhyalinus, Pfeiffer, I, 172. — Tehuantepecensis, Grosse et Fischer, I, 174. — trochulinus, Morelet, I, 172. — Tuxtlensis, Grosse et Fischer, I, 166. — Veracruzensis, Pfeiffer,!, i58, 159. — vitrinoides, Tristram, I, 170. ZuA, I, 583. TABLE DES MATIERES DU SECOND VOLUME. Pages. Ordre des Gastéropodes (^suîte'j 3 Sous-ordre des Androgynes ( suite) 3 Tribu des Géhydrophiles 3 Famille des Auricülidæ 3 Sous-Famille des Auricüliiv.e 6 XXIX. Genre Blauneria, Sliultlevvorth 6 Sous-Famille des Melajipodinæ 1 1 XXX. Genre Melampus^ Montfort i i Sous-Famille des Pedipedin.e XXXI. Genre Pedlpes, Adanson 26 Tribu des Hygrophiles 3 1 Famille des LiMN.EroÆ 3i Sous-Famille des Ancylinæ 33 XXXII. Genre Geoffroy 33 Sous-Famille des Lijinæinæ 3 (S XXXIII. Genre Lamarck (emend.) 38 Sous-Famille des Planorbinæ 53 XXXIV. Genre Guettard 53 XXXV. Genre Haldeman ’ÿG Famille des Physidæ 81 XXXVI. Genre Aplecla, Fleming (emend.) 83 XXXVII. Genre Physa, Draparnaiid ()6 Tribu des Th.ylassopiiiles .* 107 Genre Gadmia, Gray 107 Genve Siphonaria, Sowerby 107 Genre Liriola, Dal! 108 ZOOLOGIE DD MEXIQUE. VII^ PARTIE. — II. y2 IMPIUMERIE NATIONALE. 730 TABLE DES MATIÈRES. Pages. Sous-ordre des Dioïques 109 Tribu des Tæmoglosses 109 Famille des Cyclophoeidæ 110 XXXVIIl. Genre Tomocyclus, Grosse et Fischer ii3 XXXIX. Genre Hahropoma, Crosse et Fischer 127 XL. Genre Amphicyclotus , Crosse et Fischer i3/i XLL Genre Neocyclotus , Crosse et Fischer 1 48 Famille des Cyclostomatidæ 169 XLII. Genre Pfeiffer 17/1 XLIII. Genre Choanopoma, Pfeiffer 179 XLIV. Genre Cistula, Gray i85 XLV. Genre Chonciropoma , Pfeiffer 201 Species Cyclophoridarum duhiæ aut excludendæ 2i3 Genre Megnl orna stoma 2i3 Genre Diplommatma 2 1 3 Species Cyclostomatidarum duhiæ aut excludendæ Genre Cistula 2 i 5 , 218 Genre Chondropoma 2iG, 218 Genre Tudova 217 Genre Colobostylus 218 Famille des Ampullariid.e 218 XLVI. Genre Ampullaria, Lamarck 228 Famille des Hydbobiidæ 2 53 XLVII. Genre Ammcola, Gould et Haldeman 254 XLVIII. Genre Tryonia, W. Stimpson 271 Genre Potamopyrgus (?) 277 Genre Pyrgulopsis (?) 277 Famille des Paludinid.e 278 XLIX. Genre Paludma, Lamarck 280 Famille des Valvatid.e 292 L. Genre 0. -F. Müller 298 Famille des Melaîmid.e 3o5 LL Genre Semismiis, Swainson (emend.) 3i3 LII. Genre Pachychilus, I. et'H. G. Lea 820 Tribu des Rhipiüoglosses 872 TABLE DES MATIÈRES. 731 Pages. Famille des Proserpinidæ oyS LUI. Genre Proserpmella , Bland oyG LIV. Genre Ceres, Gray 878 Famille des Helicinidæ 386 LV. Genre Lamarck 388 LVI. Genre SchasichiJa , Shuttlevvorth (emend.) A45 Famille des Neritidæ A53 LVII. Genre A A56 Ordre des PeAécypodes /ig5 Famille des AIytiud.e /if)6 LVIII. Genre Dreissotsia, P. J. van Beneden (emend.) /i(jy Famille des Unioniræ 5o5 LIXo Genre Anochnta 5o() LX. Genre Lnio, (Retzius) Philipsson 53y Famille des Cyreîvidæ 623 LXI. Genre Corbicula, Megerle von Mühlfeldt 62.3 LXII. Genre Cijrena, Lamarck ()2() LXIII. Genre Spliæruim, Scopoli 6A/1 Etudes complémentaires sur les Mollusques terrestres et lluviatiles du Mexique et du Guatemala. 655 Notes complémentaires sur quekpies espèces de Mollusques du Mexique et du Guatemala 66 j Distribution géographique des Mollusques terrestres et Iluviatiles du Mexique et du Guatemala. 66 q Dates de publication 685 Errata 687 Index alphabétique 68q MISSION SCIENTIFIQUE AU MEXIQUE V OUVRAGE PUBLIÉ PAR ORDRE DU MINISTRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE. RECHERCHES ZOOLOGIQUES P ü K L 1 10 E s SOUS LA DIRECTION DE M. H. MILNE EDWARDS, MEMBRE DE L’INSTITUT. SEPTIÈME PARTIE. ÉTUDES SUR LES MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES, PAR MM. FISCHER ET H. CROSSE. TOME IL PARIS. IMPRIMERIE NATIONALE. BüFihAU Qi- ETHNOLOGV, i Rr^5 } liera Pv Y. . M DCCC LXXX. ‘f. SEPTIÈME PARTIE. 8^ LIVRAISON. Texte : Feuilles 1 à 10. — Planches XXXll à XXXVl. MISSION SCIENTIFIQUE Ali MEXIQUE ET DANS L’AMÉRIQUE CENTRALE, OUVRAGE PUBLIÉ PAR ORDRE DU MINISTRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE. RECHERCHES ZOOLOGIQUES PUBLIÉES SOUS LA DIRECTION DE M. MILNE EDWARDS : L MEMBRE DE I/IXSTITUT. • i RUREAIj iu- olï. i SEPTIÈME PARTIE. ' ÉTUDES SUR LES MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES, PAR MM. P. FISCHER ET H. CROSSE. PARIS. IMPRIMERIE NATIONALE. M DEEE LXXXVl. rr' v' \ 3 I SEPTIÈME PARTIE 9*^ LIVRAISON. Texte: Feuilles 11 à 16. Planches XXIVII MISSION SCIENTIFIQUE AU MEXIQUE ET DANS L’AMÉRIQUE CENTRALE, OUVRAGE PUBLIÉ PAP. ORDRE DU MIINISTRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE. RECHERCHES ZOOUOGIQUES PUBLIÉES SOUS LA DIRECTION DE M. MILNE EDWARDS, MEMBRE DE L'INSTITUT. SEPTIÈME PARTIE. ÉTUDES SUR LES MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES, PAR MM. F. FISCHER ET H. CROSSE PARIS» IMPRIMERIE NATIONALE, M DCCC LXXXVIIl. r-‘.' f V; - SEPTIÈME PARTIE. 10‘ LIVRAISON. Texte ; Feuilles 17 à 22. Planches XLllI à XLVl. MISSION SCIENTIFIQUE AU MEXIQUE ET DANS L’AMÉRIQUE CENTRALE, OUVRAGE PUBLIÉ PAR ORDRE DU MINISTRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE. RECHERCHES ZOOLOGIQUES PUBLIÉES SOUS LA DIRECTION DE M. MILNE EDWARDS, MEMBRE DE L’INSTITUT. SEPTIÈME PARTIE. ÉTUDES SUR LES MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES PAR MM. P. FISCHER ET H. CROSSE. TOME IL PARIS. IMPRIMERIE NATIONALE. M DCCC xc. - % ^ V: ^..‘1 , -'. 'i;. .<■ .VV/ SEPTIÈME PARTIE. ir LIVRAISON. Texte : Feuilles 23 à 32. — Planches XLVIl el XLVIII. MISSION SCIENTIFIQUE AU MEXIQUE ET DANS L’AMÉRIQUE CENTRALE, OUVRAGE PUBLIÉ PAR ORDRE DU MINISTRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE. RECHERCHES ZOOLOGIQUES PUBLIÉES SOUS LA DIRECTION DE M. MILNE EDWARDS, MEMBRE DE L’INSTITDT. Y P? . C C PP; SEPTIÈME PARTIE. ÉTUDES SUR LES MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES, PAR MM. P. FISCHER ET H. CROSSE. PARIS. IMPRIMERIE NATIONALE. M DCCC SCI. •'-*/■ - te tb; ■ 9«C^w ÿv - ■■ ÊÉm' WA wêâkx ’.\,v ':i, ; . \ “’• isjî? *<■ - ' ®SSf?.:^'3w'.'i •' / U’ f .s.., • SEPTIÈME PARTIE. 12'^ LIVRAISON. Texte : Feuilles 33 à 3g. — Planches XLIX à LU. MISSION SCIENTIFIQUE AU MEXIQUE ET DANS L’AMÉRIQUE CENTRALE, OUVRAGE PUBLIÉ PAR ORDRE DU MINISTRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE. RECHERCHES ZOOLOGIQUES PUBLIÉES SOUS LA DIRECTION DE M. MILNE EDWARDS, MEMBRE DE L'INSTITÜT. ■rp/i SEPTIÈME PARTIE. ÉTUDES SUR LES MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES, PAR MM. P. FISCHER ET H. CROSSE. PARIS. IMPRIMERIE NATIONALE. M DCCC XCII. SEPTIÈME PARTIE. 13^ LIVRAISON. Texte : Feuilles 40 à 49. — Planches LUI et LIV. MISSION SCIENTIFIQUE) AU MEXIQUE I ET DANS L’AMÉRIQUE CENTRALE OUVRAGE PUBLIÉ PAR ORDRE DU MINISTRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE RECHERCHES ZOOUOGIQUES PUBLIÉES SOUS LA DIRECTION DE M. H. MILNE EDWARDS MEMBRE DE L’INSTITUT ’ O r* r ’ SEPTIÈME PARTIE ÉTUDES SUR LES MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES PAR MM. P. FISCHER ET H. CROSSE TOME II PARIS IMPRIMERIE NATIONALE M DGCC XCIH V ■ ■ ::î 7J:] 4'.. 1 ' r- }••^ vs’ . 1 ■ ■ i .',V; - ';■■ ■'• V ' :'>^^ii.- ; -A*: '‘f .-'vi .■•ÿ; l SEPTIEME PARTIE ir LIVRAISON Texte : Feuilles 50 à 01. — Planches LV à LVIII ^ MISSION SCIENTIFIQUE AU MEXIQUE ET DANS L’AMÉRIQUE CENTRALE OUVRAGE PUBLIÉ PAR ORDRE DU MINISTRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE RECHERCHES ZOOLOGIQUES PUBLIÉES SOUS LA DIRECTION DE M. H.-MILNE EDWARDS MEMBRE DE L’INSTITDT SEPTIÈME PARTIE ÉTUDES SUR LES MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES PAR MM. P. FISCHER ET H. CROSSE TOME II PARIS IMPRIMERIE NATIONALE M DCCC XCIV SEPTIÈME PARTIE 16' LIVRAISON Feuilles 73 a 82. — Planches LXIII à LXVI ^M/ieau é" a/Yy\üi\can^7^ f jri-^'' > ■' MISSION SCIENTIFIQUE / AU MEXIQUE ET DANS L’AMÉRIQUE CENTRALE, OUVRAGE PUBLIÉ PAR ORDRE DU MINISTRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE. RECHERCHES ZOOLOGIQUES PUBLIEES SOUS LA DIRECTION DE M. H -MILNE EDWARDS, MEMBRE DE L’INSTITDT. SEPTIÈME PARTIE. > ÉTUDES SUR LES MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES, PAR MM. P. FISCHER ET H. CROSSE. TOME II PARIS. IMPRIMERIE NATIONALE. MDCCCCII. Ss' SEPTIÈME PARTIE. 17^LIVRAIS0N. Texte : Feuilles 83 à 99, — Planches LXVII à LXXII. « ■c «. ■M;. ' "àsÉ' " i'4ï. V'^ ta > ,;ï' ffi ;S V> :■ ■Wï^- irV ,(>«. hÂ:, ...... , **> ' '• ‘i\ ■'■-'■■. :ff[% t V( '’ .^'*< ■■ ■ ■• ■!■ .' . f! jV1 ) f "K/'-' ! s.:." :, ■ ' ptep0. ■■>'■, ■•’id'". V ' : : V' ■ ./• ., ■Nsrtk.- • i'rV':. >■. vî;t;-*S»-Jt;'V .• ■..y.:. ■■ ■■ iX. ' ■ ■■r:':^'':' ■(■or. •■< ■ - -■’ ‘..l- •• ■ ' ■ .,'f. 'i/. .'Q y ■ . 'yyù'y'' -k<< '■■■'■•• ■■ '. , ■),V'- .>, i'r ■ rif"' ,ii'- n'. , ' 'O. ;-, ■' Hi' • 'y\, 'i:- H 'Vïü'l'. i ^ f .7?. ■.vV(f.'^É^-^'::,<ô I’ ;•' ', ; •' •* I \ 'I l'f V- '»1,