} «if (@) sie | 4 Ot es oil Iii Walle t f 7 iy 4 aL Ne Faets ) ; { Pay ae) ‘ ; f ie aed \ : | i uM ha ; # Mary i Ap) } ; fl rae wih . - % ve 6 i My Ue a tig hi: [iar a nn Ng i. Wy A : rr ; | ih , iyie n Aug f Me iy , | | ; a : An ve i MG ue hy A ve ; ' " ) a“ us ‘ ; ‘7 . a ma iit a ih ae a A mee a 7 cae ; } hein Ah a iv i Pb * iy ‘i ii | y f ne aul Ps : ‘i ry Uy hat y Wy 7) ee a is - a f , ri ei hae! as 7 vi a ‘ie . ae Wi PR A iA. a. s iy ue We fae hi dati ney aun L i al NA ; ; ; — path hy a, An ee v mat , a 1t ron A y hy Lt iL t uy ee AL ] f 1 apt ae i Lis “106 dua : I au F ie Mi i j ie " : AY 7 P ,. 1, 4 sy OC) tee oe ev Pine a hi oy } eh y i Ry i Be, A ¥ : i we r? } ; ry! rt id f a : } hae - a » a pau Aa Puy | Pe. Sa ! mn : id a a ny } a oy if ith { ‘ ) ant Uae f j j Vid 7 fy i sr ¥ a : at K f : ZAC ‘ i 4 . a OG y ' rs ; a ; H i" hd f i, J ‘ y oe i 40) Ww i. rin, ye ! uy it ad ine a ye i 4 "i ao nen , i | i i? ! es " My Wy . : \ ar i" ‘ia f yb . a va 7 f a. PAv PY) a it A ‘ ¢ ' ; MA p im) & 2 | us | i : A F iy ie r fe 7 pe) 7 id vik : VA . q cn ’ 7 ( ‘ uy eae i ae : ; Pitt if ai’ + (2 , y 7 W ‘buat "4 my ine Dh in Mi y ty ; f ah rei Aa ¥ i ae ih ij i LA, ny j aay ry ' : 7 j \ 4) ini, Se woe or ; ee 7 vr e 4: Ve ae nae ane a. ik ' M sin 4 a : We hie is ine i a i mn iy vp: 1 an . ‘ ive } i ‘ 1 Pa iv 7 ne a . a h t t ¢ } ‘ i | | ; ve ui rm : 7 i vi ‘ a a i] »D } DE LA - socrtrs ENTOMOLOGIOUS BELGIQUE OTN ——— XI fe ON DES PRIONIDES MACROTOMINES PAR Aug. LAMEERE | 1S894G— BRUXELLES AU SIEGE DE LA SOCIETE 89, rue de Namur, 89 el aa MEMOIRES | ie, 1903 | 3 a ANNALES DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE Le prix des tomes I 4 VII des ANNALES a élé fixé a cing francs, | celui des tomes VIII & XIV a dix francs, celui des tomes XV aXX A quinze francs, celui des tomes XXI a XLVI a dix-hudt francs (sauf le tome XXIV, dont le prix est de quatorze francs). Le prix de la TABLE GENERALE des tomes Ia XXX des ANNALES est fixé a trois francs. Le prix de la CoLLection des tomes 14 XXX des ANNALES avec la Table générale est fixé a deux cent cinquante francs. MEMOIRES DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE: Tome I. — Catalogue synonymique des Buprestides décrits de 1758 @ 1890, par Cu. KERREMANS. — Prix : 10 fr. Tome Ll. — Die Melolonthiden der palaearctischen und orientalischen Region im Koniglichen Naturhistorischen Museum zu Britssel, von E. BRENSKE. — Prix : 3 fr. Tome lll. —A list of Tenebriontdae supplementary tothe « Munich» — Catalogue, by G.-C. CHAMPION. — Prix : fr. 7.50. Tome IV. — Revision des Dytiscidue et Gyrinidae d’ Afrique, Mada- gascar et tiles voisines, par le D' RuGIMBART. — Prix: fr. 7.50. Tome V. — Ichnewmonides d'Afrique, par le D* TosQuineT. — Prix : 15 fr. : Tome VI. — Buprestides dw Brésil, par Cu. KERREMANS. — A list of the Aigialitidae and Cistelidae supplementary to the « Munich » Catalogue, by G.-C. CHAMPION. — Prix : fr. 7.50. Tome VII. — Buprestides de Sumatra, par CH. KERREMANS. — Bupvrestides indo-malais (troisieéme partie), par CH. KERREMANS. — Indian Phytophaga, by MARTIN JACoBY. — Melolonthiden beschrie- ben von E. BRENSKE. — Prix: fr. 7.50. Tome VIII. — Monographie du genre Rhyssemus, par CLOUET DES PEsrRucuES. — Prix : fr. 7.50. Tome IX. — Edmond de Selys-Longchamps, par A. LAMEERE. — Note sur quelques Lucanides du Musée de Bruxelles, par H. BOILEAU. — Note sux quelques Lucanides nouveaux ou peu connus, par H. Bomrau. — Revision des Prionides (Sténodontines), par A. LAMEERE. — Prix : fr. 7.50. . Les membres de la Société désirant obtenir les volumes antérieurs a l'année de leur réception, jouissent d’une réduction d’un tiers de la valeur. eX MEMOIRES DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE DE: BEM GIOUE DEPOSE AUX TERMES DE LA LOI Les opinions émises dans les Mémoires de la Société sont propres a leurs auteurs. La Société n’en assume aucunement la responsa- bilite. Bruxelles. — Imp. écon., A. BREUER, rue de Tréves, 38. ta SOCIETE ENTOMOLOGIOUE BELGIQUE a ool REVISION DES PRIONIDES MACROTOMINES Aug. LAMEERE ——— ari" [$792 BRUXELLES AU SIEGE DE LA SOCIETE 89, rue de Namur, 89 1903 REVISION DES PRIONIDES par Aug. Lameere, professeur 4 l'Université de Bruxelles. SEPTIEME MEMOIRE. — MACROTOMINES, Je constitue le groupe des Macrotomines de ceux des Mallodontides et des Remphanides de Lacordaire, qui ne sont ni des Stenodontes ni des Basitoxus; j’y ajoute les Aulacopides et les Macrotomides du savant auteur du Genera. L’étude de ceite catégorie de Prionides étant extrémement diffi- cile, je procéderai par voie purement analytique; je réserve pour plus tard la discussion de la position de l’ensemble du groupe dans ‘la classification. -Les Macrotomines peuvent étre répartis en deux subdivisions : les Cnémoplitiens et les Macrotomiens. lL Gnemoplitiens. Ces Insectes, qui semblent originaires de la Nouvelle-Guinée, ont peuplé l’Australie et la Polynésie, et ils ont envoyé quelques repre- sentants dans l’ Amérique méridionale et centrale. Tous peuvent se rattacher au genre Analophus C.-O. Waterhouse, qui est leur corypheée. Genre ANALOPHUS C.-0O. Waterhouse. Ann. Nat. Hist., ser. 4, XIX, 1877, p. 423. M. Waterhouse a créé ce genre pour une espéce du Queensland (A. parallelus); depuis, M. Gahan en a décrit une autre, de la Nouvelle-Guinée, qui est plus primitive. D’aprés M. Waterhouse, le genre serait trés voisin de Mallodon : il en différerait par absence de créte latérale étalée au prothorax. Cette différence est trés réeile, ’Analophus niger rappelant tout 4 fait une Parandra sous ce rapport, comme aussi sous le rapport du faciés. Par ce caractére, Analophus est donc allé moins loin que Stenodontes (Mallodon) Downesi dans \’évolution. Mais, d’autre part, il y a une forte différence dans les mandibules : alors que chez _S. Downes les-mandibules, par leur caréne, leur allongement, etc., rappellent beaucoup les mandibules des Parandra primitives, chez Analophus les mandibules sont ccenogénétiques : elles sont égale- ment velues au cété interne chez le mile, mais elles sont relati- MEMOIRES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T, XI, 1 2 vement courtes, ne dépassant pas la longueur de la téte; en dessus, elles sont convexes, sans caréne tranchante, et elles sont un peu recourbées vers le bas, prés de l’extrémité. Leur base étant épaissie, elles se montrent de profil triangulaires; leur cdté externe est réguliérement courbé, leur bord interne ne présente qu’une seule dent bien développée, cette dent élant située un peu en deca du milieu chez le male, au milieu chez la femelle, mais il y a la trace d’une dent basilaire, ainsi que d’une échancrure terminale dans les deux sexes. A part ce caractére des mandibules, Analophus est plus primitif que Stenodontes par : 1° Les antennes; celles-ci ne different que bien peu de celles des Parandra : elles ne dépassent pas de beaucoup la base des élytres; le 1° article, renflé, n’est qu’un peu allongé, de telle sorte qu’il est égal aux 2° et 3° réunis; le 3° est un peu, mais 4 peine, plus long que le 4°; celui-ci est un peu plus court que le 5°, et les suivants croissent peu a peu; le systeme porifere est trés caractéristique : c’est, sur chaque article, 4 partir du 3°, un espace interne finement pointillé, sans stries longitudinales et non divisé en deux par une caréne, cet espace tendant 4 envahir de plus en plus les derniers articles ; 2° Les tubercules antenniféres non dressés, mais étendus latéra- lement au-dessus de l’insertion de l’antenne, comme chez Parandra; 3° Le prothorax 4 bords non étalés et 4 peine crénelés, a dimor- phisme sexuel moins prononcé; 4° Le dimorphisme sexuel des pattes peu accusé, les pattes étant seulement un peu plus fortes chez le male que chez la femelle; ces pattes sont courtes et trapues; le dessous des femurs postérieurs et intermédiaires offre 4 Vextrémité une double rangée de petits crochets dans les deux sexes; 5° Les tarses allongés, gréles, 4 3° article non fendu en dessus jusqu’a sa base, 4 lobes étroits, les brosses petites, étroites, trés séparées sur la ligne médiane et n’occupant que lextrémité - des articles; le paronychium est bien visible, mais dépourvu de soies. Le labre, libre, est oblique, arrondi en avant; la languette est entiere, a palpes rapprochés; le sous-menton s’avance pour cacher légérement le menton, qui est vertical et velu dans les deux sexes; l’épistome, renflé en avant, est profondément creusé, de maniére & étre surplombé par le front; les yeux sont transversaux, a peine échancrés, trés séparés en dessus et en dessous. Chez le male, la téte est notablement plus forle que chez la femelle, comme aussi les mandibules, mais les antennes sont & peine plus longues. Le corps est tout d’une venue, 4 cdtés paralléles, le prothorax 3 étant de la largeur des élytres et de la téte, au moins chez le male. Les cétés du prothorax sont paralléles, quoique dirigés un peu obliquement d’avant en arriére chez le male; le bord antérieur est légérement cintré anguleusement en arriére; l’angle antérieur est a peine saillant; langle latéral n’est pas marqué; langle postérieur est arrondi et suivi d’une légére échancrure basilaire. La saillie prosternale est plane, large, un peu élargie en spatule en arriére; la saillie mésosternale est un peu enfouie. La ponctuation sexuelle serrée et réticulée propre au male ne couvre que les cdlés du pronotum, et plus ou moins selon les espéces; elle occupe tout le prosternum, y compris la saillie. Les épisternums métathoraciques sont trés larges, trés largement tronqués en arriére, 4 bord interne convexe. Dans les deux espéces, le front offre un sillon longitudinal pro- fond, effacé sur le vertex; la ponctuation est grosse et éparse, mais en arriére de la téte elle devient serrée et granuleuse, et les granu- lations sont surtout prononcées derriére les yeux; l’écusson est lisse dans les deux sexes; les élytres sont faiblement et éparsément ponctuées 4 la base, tandis que sur les cotés et 4 partir du pre- rier quart, la ponctuation devient plus forte, serrée, et de plus en plus rugueuse. 1. Analophus niger Gahan. Analophus niger Gahan, Aun. Nat. Hist., ser. 5, XII, 1894, p. 291. J’ai vu les types conservés au British Museum, deux Paustralis, mais ayant les tarses gréles, ou bien en Odewahni a antennes d’australis et vice-versa, les divers caractéres variant indépendamment les uns des autres. L’embarras augmente si l’on envisage les femelles. Ici nous rencontrons également des formes de transition entre deux types extrémes, mais ce sont les formes de transition qui sont les plus communes. La femelle qui semble correspondre & l’Odewahni a le corps déprimé et allongé; les cétés du prothorax sont étalés, le rebord, plus épineux, offre une épine trés distincte a l’angle latéral, les épisternums prothoraciques sont larges; les tarses sont gréles; le ‘dernier arceau ventral de lV’abdomen est allongé et tronqué a Yextrémité; les mandibules sont moins épaisses. Les antennes peuvent avoir le 1° article court comme chez l’Odewahni ¥, mais presque toujours le 1* article est allongé comme le 3°, c’est-a-dire que les antennes sont semblables a celles de la seconde forme. Cette seconde forme, qui parait correspondre a l’australis, a le corps convexe et ramassé; les cOtés du prothorax sont déclives, le rebord, moins épineux, offre une épine 4 peine distincte des autres a langle latéral, les épisternums prothoraciques sont étroits; les tarses sont un peu élargis; le dernier arceau ventral de l’abdomen est court et arrondi a l’extrémité ; les mandibules sont plus épaisses. 13 Je n’ai vu de pareils individus, en petit nombre, qu’au British Museum ; ordinairement les femelles transitent entre l’un et l'autre type. Il est 4 remarquer encore que dans le sexe femelle, l’armature des pattes varie considérablement. Chez le male, en général, le dessous de l’extrémité des fémurs est pourvu de deux rangées de fines épines, et tous les tibias sont épineux extérieurement; il en est de méme souvent chez les femelles, mais dans ce sexe, toules les épines peuvent disparaitre 4 l'une ou l’autre paire de pattes, et méme a toutes a la fois. La longueur varie de 32 4 60 millimétres; la teinte est dun brun rougeatre clair ou foncé. La grosseur de la téte est variable chez le male; elle peut, nous Pavons vu, ne pas différer de ce que montre la femelle. ' La ponctuation de la téte, des mandibules et du 1 article des antennes est forte, mais elle varie éGtonnamment, pouvant étre trés dense ou trés espacée. Les processus jugulaires sont avancés et aigus. La longueur des antennes est un peu variable, mais il n’y a que le 1 et le 3° articles qui varient de longueur proportionnellement : le 3® varie méme trés peu, il est toujours un peu plus long que le 4°, mais il peut étre un peu plus court ou un peu plus long que le 5°; quant au 1%, il est parfois égal aux 2° et 5° réunis, mais il peut étre deux fois aussi long. Les cotés du prothorax varient considérablement; ils sont plus Ou moins droits, plus ou moins arrondis, plus ou moins crénelés ou épineux. Chez la femelle, le pronotum est envahi, sauf en général au milieu, mais d’une facon trés variable, par une forte ponctuation rugueuse confluente; chez le male, la ponctuation sexuelle est tres bien marquée, formée de points fins, serrés et réticulés, mais des granulations peuvent s’y ajouter; les espaces luisants, séparés ou réunis, trés grands ou trés petits, sont couverts de gros points plus ou moins espacés Le prosternum de la femelle est grossigrement ponctué; celui du male est entiérement couvert de la ponctuation sexuelle avec ou sans granulations, La convexité et la largeur de la saillie prosternale sont trés variables dans cette espéce, La pubescence des cotés du métasternum et des épisternums métathoraciques n’est pas trés forte, méme chez la femelle. La matité de ces parties chez le male est prononcée, comme aussi celle due 4 existence de la ponctuation sexuelle sur l’abdomen. Les cétés de l’abdomen chez la femelle sont un peu ponctués et un peu pubescents. Chez le mdle, la ponctuation sexuelle occupe l’écusson, & l’excep- tion d’une bande périphérique lisse. 14 La sculpture des élytres varie considérablement aussi: elle peut consister en points plus ou moins isolés et se modifier en une rugosité assez forte. Les pattes peuvent varier non seulement dans leur armature, mais encore dans leur ponctuation qui est plus Ou moins Serrée sur les tibias; les tarses varient aussi beaucoup de largeur. Dans cette espéce, tout est comme si nous assistions au dédou- blement d’une forme en deux types distincts, les males semblant précéder les femelles dans cette évolution. Actuellement, nous pouvons plus ou moins partager l’Eurynassa australis en deux races : 1° E. AUSTRALIS ODEWAHNI Pascoe; 2° E. AUSTRALIS AUS- TRALIS Boisdv. (figurata Pascoe, Servillec Thoms.). De chacune de ces races ily a Pippa neeent une forme male particuliére, stzqgmosa Newm., bien que je n’aie pas vu d’exemplaire SOA neat franche- ment a rine ou a l’autre. Genre XAURUS Pascoe. Ann. Nat. Hist., ser. 3, XIX, 1867, p. 410. Ce genre encore énigmatique, la femelle étant seule connue, me parait devoir étre rangé & cOté d’Hurynassa, dont il semble repré- senter un type supérieur. Les mandibules sont trés semblables, étant un peu renflées a la base, assez larges dans leur partie tranchante qui offre une dent médiane. Le prothorax est trés rétréci en avant; l’angle latéral est situé a une notable distance de la base et il est saillant, aigu; il n’y a de crénelures qu’en avant de cet angle; les cOtés sont un peu étalés; les épisternums prothoraciques sont rétrécis, mais ce rétrécisse- ment est surtout prononceé en avant. Les antennes sont relativement assez longues, mais elles ne dépassent pas le milieu des élytres, car celles-ci sont trés allongées; le 1° article est allongé, ne dépassant pas toutefois le niveau du bord postérieur de l’ceil; le 3° article est trés distinctement plus long que le 4°; leur systéme porifére n’envahit pas complétement les derniers articles. Les tubercules antenniféres sont mousses, séparés par une large vallee; les yeux, qui sont assez gros, sont assez largement séparés par une vallée également; les processus jugulaires ont laspect d’une oreillette; l’épistome est assez particulier : il est grand, con- cave, rhomboidal, échancré en avant. Il y adans ce genre accentuation d’un caractére que montre déja la femelle des Eurynassa, & savoir une prépondérance du tronc sur la téte et le prothorax qui sont relativement petits, 1. Xaurus papuus Lansberge. Xaurus Papuus Lansb., Not. Leyd. Mus., VI, 1884, p. 155. Du cap Has (Nouvelle-Guinée). Cette espéce m’est inconnue. D’aprés la description de van Lansberge, la longueur est de 40 millimétres, la teinte d’un fauve jaunatre, plus foncée sur la téte, le prothorax, les pattes et le 1° article des antennes. La téte est finement rugueuse. Le prothorax a les cétés finement crénelés et l’angle antérieur arrondi; le pronotum est rugueux, couvert de cicatrices dont une plus profonde, paralléle au bord antérieur. Les élytres sont a peu pres de la largeur du prothorax entre les deux épines; elles sont fortement ponctuées a la base, la ponctua- tion étant confluente et vermiculée vers l’extrémité. Le dessous du corps est finement ponclué, pubescent. Les pattes sont inermes, ponctuées. 2. Xaurus depsarius Pascoe. Xaurus depsavius Pascoe, Ann. Nat. Hist., ser. 3, XIX, 1867, p. 410. — Trans. Ent. Soc., ser. 3, III, 1869, p. 670, t. 23, f. 3. De Vile Morty; j’ai pu étudier la femelle type unique conservée au British Museum. ; La longueur est de 45 millimétres, la teinte d’un fauve clair. La téte est irréguliérement couverte de points épars assez gros. Les cotés du prothorax n’offrent que quelques crénelures assez larges; langle antérieur est denté; le pronotum est entiérement couvert de rugosités assez obsolétes; il offre un sillon longitudinal et est trés inégal; on distingue 4 la base l’accolade ordinaire sous forme d’une intumescence trés convexe située de chaque coélé du sillon médian; le disque offre en outre, de chaque coté, une forte bosse médiane; il y a de plus une saillie anguleuse médiane plus externe et une autre saillie prés de l’angle latéral. Les élytres sont notablement plus larges que le prothorax entre les deux épines: elles sont assez finement rugueuses. Le dessous du corps est glabre, sauf le métasternum légérement pubescent; l’abdomen est couvert d’une ponctuation fine et serrée ; le dernier arceau est trés large et court. Le dessous des fémurs offre des traces d’épines, et 4 leur base il y a une brosse de poils d’un jaune doré; les tibias sont couverts de points assez apres; le dernier article des tarses est aussi long que les autres réunis. 16 Genre APLAGIOGNATHUS Thomson. Essai Classif. Céramb., 1860, p. 320. Thomson a séparé ce genre des Mallodon d’aprés la structure des mandibules et du prothorax, les premiéres étant médiocres et sub- verticales dans les deux sexes, le prothorax étant plus épineux sur les cétés ou crénelé avec le voisinage de sa base épineux. De cette fagon il était arrivé (Physis, I, 1867, p. 90) 4 comprendre dans le genre huit espéces, plus deux douteuses « quilui étaientinconnues » ; ces derniéres étaient le Mallodon gnatho White qui est le Stenodontes subsuleatus Dalm., et le Prionus dentatus Fab. qui n’est que la femelle du Stenodontes spinibarbis Linn. Les Aplagiognathus de Thomson sont: spznosus Newm., type du genre; melanopus Linn. qui est un Basttoxus; cilipes Say qui est synonyme de melanopus Linn. ; serratulus Le Conte que je considére aussi comme synonyme de melanopus; costulatus Le Conte qui est le Stenodontes dasystomus dasystomus Say; dasystomus Say, Stenodontes que Thomson décrit dans le méme travail sous le nom de Mallodon degeneratum ; serratus Thoms., espéce a peine décrite et qui est peut-étre un Mallodonopsis; bituberculatus Beauyv., Stenodontes que, toujours dans le méme travail, Thomson décrit probablement aussi sous le nom de Mallodon subcancellatum. De ces dix espéces, le type du genre, spznosus Newm., seul lui appartient, et nous n’avons a y ajouter que l’Aplagiogna- thus hybostoma Bates. Lacordaire n’a pas voulu séparer le genre Aplagiognathus du genre Mallodon; H.-W. Bates (Biol. Centr. Amer., Col., V, 1879, p. 7) était d’un avis giterents En Teaites Aplagiognathus est tellement voisin de Teispes jailords Hope que ces Insectes méritent a peine d’étre séparés générique- ment; siles pattes des Aplagiognathus n’étaient totalement inermes, le genre pourrait étre considéré comme la continuité directe de Tetspes dans l’évolution. Les mandibules, déja raccourcies chez Tezspes, sont chez Aplagio- gnathus tres raccourcies, et elles sont trés renilées a la base. Les cétés du prothorax, déja nettement épineux chez Teispes, le sont ici encore davantage; les épines sont trés prononcées chez la femelle qui en offre une plus grande au point correspondant a langle latéral des autres Prionides. Le dimorphisme sexuel de ponctuation est, par compensation avec le raccourcissement des mandibules, plus prononcé que chez Teispes : la ponctuation sexuelle a envahi tout le pronotum du male, a Vexception des mémes espaces qui restent lisses chez les Steno- dontes, les Eurynassa et les Macrotomines qui offrent également cette particularité, a savoir, une accolade basilaire, une langueite 17 médiane, deux grands espaces discoidaux et de chaque cété deux espaces trés réduits. Mais, contrairement & ce que l’on observe chez les Stenodontes, ot. les espaces discoidaux sont réunis a l’acco- lade basilaire, chez Aplagiognathus, comme chez Kurynassa et d’autres Macrotomines, les deux espaces discoidaux sont réunis lun a Vautre directement et transversalement par Vinlermédiaire de la languette médiane. C’est la une différence tres nette qui a elle seule démontrerait qu’ Aplagiognaihus est étranger au genre Mallodon. Le dimorphisme de ponctuation peut affecter chez Aplagiognathus abdomen et le métasternum. Les antennes ne différent pas de celles du genre Tezspes, sauf que le 1° article est un peu plus renflé, un peu moins densément ponctué, moins tranchant au coté interne. Le sous-menton s’avance beaucoup au dessus des parties de la bouche, et il surplombe le menton; l’épistome est fortement con- vexe et il surplombe le labre; les mandibules sont grossiérement et densément ponctuées, glabres au colté interne. Le dimorphisme sexuel des pattes est trés peu apparent; les tarses sont encore un peu plus perfectionnés que chez Tezspes, les anté- rieurs étant également légérement dilatés chez le male. 1. Aplagiognathus hybostoma Bates. Aplagiognathus hybostoma Bates, Biol. Centr.-Amer., Col., V, 1879, p. 8; 1884, p. 234, t. XVI, f. 9. Du Guatémala; on n’en connait que deux individus males que jai étudiés au British Museum. En dehors de la taille moindre (30 millimétres), ils ne different de Vespéce suivante que par deux caractéres, et ils ne constituent peut-étre qu'une race. 1° Les mandibules offrent 4 leur base une convexité comprimée latéralement et elles sont concaves extérieurement, au lieu de présenler une grosse bosse arrondie et d’étre convexes extérieure- ment. 2° La languette médiane du pronotum est trés large dans sa partie réunissant accolade basilaire aux polygones discoidaux, de sorte que la ponctuation sexuelle est moins développée que dans l’espéce suivante. A ce caraclére d’infériorité s’ajoute le fait que l’abdomen ne présente que des traces de ponctuation sexuelle,et il n’y ena pas sur le mélasternum, comme d’ailleurs chez beaucoup d’indi- vidus de 1’A. spinosus. MEMOIRES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XI. wo 48 2. Aplagiognathus spinosus Newman. Cnemoplites spinosus Newm., Charlesw. Mag. Nat. Hist., 1V, 1840, p. 194. Mallodon multispinosus Dej., Catal., 3° édit., 1837, p. 342. Mallodon spinosum White, Cat. Brit. Mus., Longic., VII, 1853, p. 46. Aplagiognathus spinosus Thoms., Essai Classif. Céramb., 1860, p. 320. Du Mexique (Oajaca, Orizaba, Misantla, Parada, Mexico). La taille varie de 40 a 45 millimétres; la teinte est d’un brun rougeatre obscur. Les mandibules ont le bord extérieur dirigé obliquement en dehors, puis courbé presque & angle droit; elles offrent & leur base un fort renflement en forme de bosse arrondie qui est extérieure- ment convexe; l’échancrure terminale est trés prononcée, et elle est limitée en arriére par une forte dent; il y a une forte dent au milieu du bord interne. Toute la téte est tres rugueusement ponctuée; le sous-menton s’avance plus ou moins anguleusement en avant; les processus jugulaires sont avancés, mais mousses. Les angles antérieurs du prothorax sont 4 peine avancés; au pro- notum du male, la languette médiane est étroite; les espaces, assez irréguliers, dépourvus de ponctuation sexuelle chez le male et le disque chez la femelle sont plus ou moins envahis par une ponc- tuation forte et espacée, celle-ci devenant trés serrée sur les cdtés chez la femelle. Le prosternum de la femelle est rugueux et poilu. Les cotés du métasternum et les épisternums métathoraciques sont & peu prés également pubescents dans les deux sexes. Les élytres offrent 4 peu pres la méme sculpture que chez Tezspes insularis; leurs nervures longitudinales sont assez distinctes. Les cétés de l’abdomen sont assez densément ponctués et poilus, surtout sur les arceaux basilaires. . Le dessous des fémurs et les tibias offrent quelques gros points épars. : Certains males montrent une ponctuation sexuelle sur les quatre premiers arceaux ventraux de abdomen, a l’exception d’une grande bordure postérieure qui reste lisse; les épisternums métathora- ciques, les cOtés du métasternum et une bande en avant des hanches postérieures peuvent également présenter en méme temps ce caracteére. L’écusson dans cette espéce est souvent fortement ponctué. Genre GNATHONYX Gahan. Ann. Nat. Hist., ser. 6, XM, 1894, p. 290. Le type de ce genre, dont le male seul est connu, se rattache intimement 4 Analophus : le rebord latéral du prothorax n’est pas 19 dilaté en créte et, par conséquent, les épisternums prothoraciques sont étroits; ce rebord est courbé vers le bas et un peu effacé au milieu; en avant et en arriére, il est saillant et plus ou moins épi- neux. La téte est restée trés forte, aussi large que le prothorax; les yeux sont trés séparés en dessus, allongés et étroits; l’epistome a conservé sa largeur et sa forme en arc de cercle primitives, mais il est bien moins convexe. -Les antennes se sont un peu allongées : elles dépassent le tiers antérieur des élytres; le 1° article est renflé, tres ponctué, un peu triquétre, atteignant le niveau du milieu de l’ceil; le 3° est égal au 1* et 4 peine plus long que le 4°. Les pattes sont encore assez courtes; tous les fémurs sont denti- culés en dessous 4 l’extrémité, et les tibias antérieurs et intermé- diaires sont épineux en dehors; le 3° article des tarses est parfaite- ment bilobé, le dernier étant égal aux autres réunis. Les mandibules sont trés particuliéres : trés grandes, trés cour- bées, sans dent interne, elles circonscrivent un espace transversal elliptique; elles sont convexes en dessus, et elles sont obliquement coupées a l’extrémité. L’abdomen aussi est trés original par ses caractéres sexuels : il y a de chaque coté des quatre premiers arceaux ventraux une énorme dépression profonde, poilue, en forme de fossette entamant Varceau entier d’avanten arriére et couvrant le quart de l’arceau a partir du bord externe. Ni le pronotum ni le prosternum n/offrent de ponctuation sexuelle. 1. Gnathonyx piceipennis Gahan. Guathonyx piceipennis Gahan, Ann. Nat. Hist., ser, 6, XII, 1894, p. 291. De Doreh (Nouvelle-Guinée). L’exemplaire unique conservé au British Museum est un grand Insecte de 58 millimétres; la teinte est noire avec les élytres d’un brun de poix. Les mandibules sont luisantes avec des points épars, les points du cété interne donnant naissance 4 un poil. La ponctuation de la téte est tres rugueuse, devenant granuleuse derriére les yeux; le pronotum est couvert d'une ponctuation grossiére et presque réticulée, sauf sur un espace médian éparsé- ment ponctué et un peu cordiforme; le prosternum est trés rugueux, et il offre, comme la téte et le pronotum d’ailleurs, des poils épars; les épisternums métathoraciques montrent une ponctuation assez 20 forte et peu dense accompagnée d’une pilosité; les élytres sont tres rugueuses; l’abdomen est éparsément ponctué et poilu; les pattes n’offrent que des points épars. Genre BREPHYLIDIA Pascoe. Ann. Nat. Hist., ser. 4, VIII, 1871, p. 269. Blephylidia Thoms., Rev. et Mag. de Zool., 1877, p. 277. Ce genre offre les caracteres essentiels du genre précédent, le peu de largeur des épisternums prothoraciques avec un faible dévelop- pement du rebord latéral du prothorax, la structure des antennes et armature des pattes. Les antennes ont le 1 arlicle renflé, triquétre, trés grossiérement ponctué, les autres articles sont gréles; chez le male, elles atteignent le tiers postérieur de l’élytre, chez la femelle, la moitié. Dans les deux sexes, l’extrémité des fémurs porte en dessous deux rangs de petites épines, et les tibias antérieurs et intermédiaires sont épineux en dehors. Les tarses ont le 4% article un peu allongé; le dernier est plus court que les autres réunis; les tarses antérieurs sont un peu dilatés chez le male qui a les pattes notablement plus fortes que celles de la femelle. ae Les mandibules sont trés différentes de celles de Gnathonyz : elles sont raccourcies, convexes et renflées 4 la base; leur dimorphisme sexuel, trés apparent, est cependant assez peu prononcé; la dent postérieure de l’échancrure terminale est trés nette. Il n’y a rien de semblable non plus a ce qui existe 4 l’abdomen du male du genre précédent; mais le pronotum, le prosternum, les cétés du méta- sternum et les épisternums métathoraciques, comme aussi l’abdomen et parfois l’écusson, peuvent offrir chez le male une ponctuation sexuelle fine et réticulée. -1. Brephylidia jejuna Pascoe, Mallodon jejunum Pascoe, Journ. of Ent., II, 1864, p. 243 (<’). Macrotoma papyria Pascoe, Journ. of Ent., If, 1864, p. 244 (2). Brephylidia jejuna Pascoe, Ann. Nat. Hist., ser. 4, VII, 1871, p. 270, t. XII, £6 ()- Blephylidia jejuna Thoms., Rev. et Mag. de Zool., 1877, p. 278 (cd). Du Queensland et de la Nouvelle-Galles du Sud. J’ai pu constater, au British Museum, l’exactitude de l’assimila- tion que j’avais faite, d’aprés la description, de Macrotoma papyria a cette espéce. 21 La longueur est de 21 4 42 millimétres; la teinte est d’un brun rougeatre, parfois noiratre, clair ou foncé. Toute la téte est trés rugueuse; les processus jugulaires sont avancés, mais mousses. Les mandibules offrent une grosse ponctuation serrée ou éparse, Des épines qui ornent les cétés du prothorax, celle qui corres- pond a l’angle latéral est plus forte que les autres et courbée en arriére; aprés elle, viennent quelques autres épines dont la pre- miére, également plus forte, est dirigée transversalement. Mais ces caractéres, qui sont trés marqués dans individu figuré par Pascoe et chez quelques autres spécimens que j’ai 4 ma disposition, sont quelquefois totalement absents, surtout chez le male qui a souvent les cotés du prothorax simplement crénelés. Les élytres sont fortement ponctuées, la ponctuation, moins serrée a la base, devenant rapidement confluente et méme rugueuse a Vextrémité. Le dessous des fémurs et les tibias offrent quelques gros points épars. La femelle ale 1 article des antennes allongé et gréle, égal au 3° qui est trés distinctement plus long que le 4°; dans le méme sexe, le pronotum offre une grosse ponctuation confluente, sauf sur un dessin assez vague ol la ponctuation est moins serrée, dessin qui rappelle celui qui existe parfois trés marqué chez le male; le prosternum est trés rugueux et poilu; les céltés du métasternum et de l’abdomen sont finement ponctués et poilus; l’écusson est toujours lisse. Il y a deux types extrémes du male entre lesquels on observe des transitions. Le mile, type de Pascoe, que j’ai pu étudier au British Museum, otfre le maximum de dimorphisme sexuel de ponctuation, mais il a les antennes plus courtes et plus primitives. Chez cette forme du male, le 1* article des antennes est épais, mais court, ne dépassant pas le niveau du bord postérieur de |’ceil, le 3° article est égal au 4°, mais non renflé; une ponctuation sexuelle réticulée, mais assez grossiére, couvre le pronotum (a Vexception d’une accolade basilaire el de deux triangles discoidaux se touchant par leur sommet), le prosternum, les cotés du mé- tasternum, les arceaux ventraux de l’abdomen (a l'exception d’une large bande postérieure qui reste lisse), et l’écusson, L’autre forme du male a perdu la ponctuation sexuelle sur toutes ces parties, lesquelles ne different dés lors pas de l’aspect qu’elles offrent chez la femelle, mais les antennes sont allées plus loin dans Vévolution, Le 1“ article, toujours épais et triquétre, est allongé comme chez la femelle, dépassant le niveau du bord postérieur de 29 Voeil ; le 3° article est également allongé comme chez la femelle, il est aussi trés distinctement plus long que le 4°, mais il est renflé. Entre ces deux types du male, il existe des transitions graduelles : on constate notamment une dégénérescence de la ponctuation sexuelle chez certains individus intermédiaires; il y a des spéci- mens qui ont conservé les antennes de la premiére forme, mais qui ont complétement perdu le dimorphisme sexuel de ponc- tuation. Ilest & remarquer cependant que les individus intermédiaires sont beaucoup plus rares que les autres, et que toutes les formes se rencontrent dans la méme localité. - Cet Insecte nous offre donc un phénoméne tout a fait compa- _ rable a celui que nous présente Stenodontes (Olethrius) tyrannus, la substitution, dans une méme espéce, d’un perfectionnement des antennes au dimorphisme sexuel de la ponctuation. Genre CRYPTOBELUS Thomson. Ann. Soc. Ent. Fr., 1878, Bull., p. cxiviu. Cryptobelus Gestrot Thoms. est presque un Brephylidia 4 corps allongé, 4 dimorphismes mandibulaire et céphalique presque nuls, a antennes allongées, mais seulement a partir du 4° article. L’allongement du corps porte sur le tronc entier : le prothorax est presque aussi long que large; il ne differe pas autrement de celui de Brephylidia, sauf que ses épines latérales sont plus courtes. Les mandibules, courtes et renflées, sont a peine plus longues chez le male que chez la femelle. Les antennes sont trés curieuses; le 1% article ala forme d’un prisme triangulaire; chez le male, il est trés renflé, sa face supé- rieure a la forme d’un rectangle presque carré, et il est couvert de trés gros points confluents qui le rendent trés rugueux et méme crénelé; chez la femelle, il est moins rugueux et plus svelte. Le 3° article des antennes n’a pas été modifié : chez le male, le 2° et le 3° réunis égalent le 1°; chez la femelle, le 3° est 4 peu pres égal au 1°. : Par contre, le 4° article et les suivants sont allongés et presque égaux, le 4° étant double du 3° chez le male, & peine un peu plus long chez la femelle. Chez le male, les antennes atleignent le quart postérieur des élytres; chez la femelle, elles n’en dépassent pas | moitié. - Le dimorphisme sexuel de ponctuation est développé de la méme maniére que chez le male du premier type de Brephylidia jejuna. 23 Les pattes du male sont notablement plus robusles que celles de la femelle; les tibias antérieurs sont élargis chez le mAle; ils offrent, dans les deux sexes, des épines au coté externe; les tibias intermé- diaires sont franchement épineux en dehors chez la femelle, les épines étant presque nulles chez le male. Le premier article des tarses est allongé, le dernier n’étant de ce fait pas plus court que les autres réunis; les tarses antérieurs sont dilatés chez le male. 1. Cryptobelus Gestroi Thomson. Cryptobelus Gestrot Thoms., Ann. Fr., 1878, Bull., p. cxivmr. De la Nouvelle-Guinée (Hatam, Beccari, 1875). La longueur varie de 25 4 40 millimetres; la femelle est plus massive et plus grande que le male. La teinte est d’un brun rou- geatre clair ou foncé. La forte rugosité du 1° article des antennes s’étend sur la téte et sur la base des mandibules. Le sous-menton n’est que grossiére- ment et un peu éparsément ponctué; les processus jugulaires sont avancés et assez aigus. Chez la femelle, le pronotum offre une grosse ponctuation ‘confluente, sauf sur les espaces ordinaires qui sont presque lisses avec quelques gros points; chez le male, la ponctuation du _ pro- notum différe de celle de la femelle de la méme maniére que chez le premier type de Brephylidia jejuna; elle est réticulée, mais formée de points assez gros, confluents et superficiels, les espaces lisses n’offrant que quelques gros points. Le prosternum, rugueux et poilu chez la femelle, est glabre et couvert d’une ponctuation sexuelle réticulée chez le male. Les cotés du métasternum et les épisternums métathoraciques sont finement ponctués chez la femelle; chez le male, ils sont glabres et couverts d’une ponctuation sexuelle réticulée qui _contraste fortement avec laspect luisant et presque lisse de l’espace triangulaire médian du métasternum; cette ponctuation sexuelle s’étend aussi, sous forme de bande, au bord postérieur, en avant de la cavité cotyloide. L’abdomen est, chez la femelle, lisse, sauf sur les cétés oll ily a une fine ponctuation pubescente; chez le male, les cétés sont également pubescents, mais la moiltié antérieure des arceaux est couverte d’une ponctuation sexuelle trés nette. La sculpture des élytres est semblable 4 celle de Brephylidia jejuna, mais la ponctuation est moins serrée.. Il y a également quelques gros points épars sur le dessous des fémurs et sur les tibias. 24 Genre STRONGYLASPIS Thomson. Essai Classif. Céramb., 1860, p. 513. oy Lacordaire a placé Strongylaspis parmi les Macrotomides 4 cause de l’allongement du 3° article des antennes, et H.-W. Bates (Biol. Centr.-Amer., Col., V, 1879, p. 6) a exprimé l’avis que le genre n’est pas suffisamment dislinct de Macrotoma pour en étre séparé. Les matériaux nouveaux dont je dispose viennent montrer indubitable- ment que ces Insectes sont complétement étrangers aux Macrotoma, mais quils se rattachent directement au genre Chiasmetes. Ils offrent le méme écusson trés convexe que ces derniers. Ce carac- tere, insignifiant en apparence, prend ici une importance plus grande que des particularités qui, dans d’autres groupes, devraient étre considérées comme primordiales : il en est presque toujours ainsi dans la systématique des Longicornes. Les rapports entre Chiasmetes et Strongylaspis sont méme telle- ment intimes qu’il m’est impossible de séparer les deux genres autrement que comme sous-genres. Chiasmetes, type inférieur aux Strongylaspis proprement dits, est tout a fait étranger aux Mallodon dont Lacordaire a persisté a le rapprocher : c’est en réalité une forme trés voisine de Brephylidia, ainsi qu’en témoignent la structure du- prothorax, celle des’ antennes, des mandibules et la nature du dimorphisme sexuel. Pris dans son ensemble, le genre Strongylaspis offre les carac- téres suivants. Les cétés du prothorax sont simplement crénelés; langle posté- rieur est marqué et suivi d’une échancrure basilaire; les épister- nums prothoraciques sont étroits comme chez Brephylidia, Les antennes ont le 1% article plus ou moins robuste, surtout chez le male, plus ou moins triquétre et plus ou moins ponctué; le 3¢ article est au moins un peu plus long que le 4°. Les mandibules sont courtes, renflées et grossiérement ponctuées ala base; l’angle postérieur de l’échancrure terminale est développé . en une forte dent interne; le dimorphisme sexuel mandibulaire a disparu, de méme qu'une différence notable entre le volume de la téte dans les deux sexes. Le dimorphisme de la ponctuation sexuelle atteint le prothorax, abdomen, les clés du métasternum et les épisternums métatho- raciques. Cette ponctuation sexuelle est mélée de granulations. Les pattes sont plus courtes, plus robustes, plus rugueuses chez le male que chez la femelle, au moins en principe. Les yeux sont toujours au moins légérement échancrés. Je partagerai Strongylaspis en trois sous-genres, tous de l’Amé- rique du Sud. Sous-genre Chiasmetes Pascoe. Ann. Nat. Hist., ser. 3, XIX, 1867, p. 411, note. Chiasmus Thomson, Essai Classif. Céramb., 1860, p. 318 (nom. przeoccup.). L’écusson est cordiforme, granuleux, divisé par un sillon longi- tudinal lisse. ' L’angle latéral du prothorax est trés peu éloigné de la base. Les antennes, courtes et ne dépassant pas le premier quart des élytres, sont presque semblables dans les deux sexes; elles offrent un contraste frappant entre le 1° article qui est court, n’atteignant pas le niveau du bord postérieur de l’ceil, et les autres articles qui sont minces; le 3° article, de la longueur du 1, est 4 peine plus long que le 4°. Les yeux sont un peu renflés, 4 peine échancrés et non séparés en dessus par une excavation céphalique. Le 1* article des tarses est un peu allongé et le dernier est plus court que les autres réunis. Les épisternums métathoraciques sont faiblement rétrécis en arriéere. 1. Strongylaspis Lime Guérin. Prionus (Mallodon) Lime Guér., Voy. Coquille, I, 2, 1830, p. 128, t. 7, f. 1 (9), — Fairm. et Germ., Ann. Fr., 1859, p. 485. Macrotoma melite-eques Blanch., Voy. D’Orb., 1843, p. 206, t. 20, f. 6. Mallodon gracilicornis Buquet, Guér., Icon. Regn. anim., 1844, p. 215. Chiasmus gracilicornis Thoms., Essai Classif. Céramb., 1860, p. 319. Du Chili et du Pérou. La longueur est de 25 4 40 millimétres; la femelle semble tou- jours plus grande que le male. La teinte est d’un brun marron obscur. La téte est extrémement rugueuse; les processus jugulaires ne sont pas avancés et ils sont mousses. Chez la femelle, tout le pronotum, a l'exception d’un dessin lisse qui rappelle celui du male, est couvert d’une grosse ponctuation trés rugueuse qui s’étend sur le prosternum. Chez le male, les espaces lisses ordinaires sont grands, trés bien délimités et plus ou moins ponctués; ils affectent l’aspect d’une croix de Malle trés réguliére; tout le reste du pronotum offre une ponctuation sexuelle trés fine, réticulée, entremélée de granules sphériques brillants; les mémes granules s’observent aussi dans la ponctuation sexuelle du prosternum, et il y en a également dans la ponctuation sexuelle de l’abdomen, tandis qu’ils manquent dans celle des cotés du métasternum et des épisternums métathora- ciques. 26 Les élytres, inermes 4 l’angle sutural, sont rugueuses dans toute leur étendue; chez le male, elles sont, en outre, granuleuses a la base. L’abdomen de la femelle est presque complétement lisse. Dans les deux sexes, il n’y a que les cotés du métasternum et les épisternums métathoraciques qui soient pubescents. Les pattes sont inermes; les tibias offrent de gros points qui sont plus nombreux aux tibias antérieurs, surtout chez le male. Sous-genre Curitiba novum subgenus. De ce sous-genre, je ne connais que la femelle. L’écusson est cordiforme, divisé par un sillon longitudinal lisse, mais il est simplement & ponctuation confluente au lieu d’étre granuleux. L’angle latéral du prothorax est éloigné de la base. Les antennes, courtes et ne dépassant pas le premier quart des élytres, n’ont pas les articles suivant le 1% amincis; le 1™ article est un peu allongé et dilaté au bout, atteignant le niveau du bord postérieur de l’ceil; le 3° article, plus long que le 1%, est plus de deux fois aussi long que le 4°, il est égal 4 peu prés aux 3° et 4° réunis, le 4° étant notablement plus court que le 3°. - Les yeux sont étroits et fortement échancrés; ils sont séparés en dessus par une excavation céphalique assez prononcée. Le 1* article des tarses n’est pas allongé et le dernier est un peu plus court que les autres réunis. Les épisternums métathoraciques sont faiblement rétrécis en arriere. De Strongylaspis Brunni nova species. Une seule femelle communiquée par le Musée de Hambourg et provenant de Curitiba (Parana, Brésil méridional). La longueur est de 32 millimétres; la teinte d’un brun obscur avec les élytres fauves. La téte n’est rugueuse que jusqu’au niveau du bord postérieur des yeux; en arriére, elle n’offre que de gros points qui se changent en granulations derriére les yeux; les processus jugulaires ne sont pas avancés et ils sont mousses. Les antennes offrent de gros points plus ou moins serrés sur le 1* article; les deux derniers seuls sont entigrement couverts par le réseau porifere. L’angle latéral du prothorax offre une forte dent dirigée oblique- ment en arriére; le pronotum est, comme le prosternum, entiére- 27 ment rugueux; on distingue mal sur le pronotum, qui est assez inégal, un dessin en croix de Malte moins rugueux. Les élytres, inermes a l’angle sutural, sont couvertes d’une forte vermiculation qui leur donne un aspect un peu gaufré. Il y a une grosse ponctuation sur les cétés du métasternum, sur les épisternums métathoraciques, sur les cétés de labdomen et méme au milieu des derniers arceaux ; cette ponctuation est accom- pagnée d’une pubescence clairsemée. Les pattes, inermes, offrent de gros points qui sont plus nombreux sur les tibias, principalement sur les tibias antérieurs. ~ Sous-genre Strongylaspis Thomson. Essai Classif. Céramb., 1860, p. 313. L’écusson n’est pas cordiforme, et il est dépourvu de sillon lisse médian, mais il est granuleux. L’angle latéral du prothorax est éloigné de la base. Les antennes, plus ou moins allongées, a articles non particulié- rement amincis, et plus robustes chez le male que chez la femelle, ont le 1° article allongé, dépassant le niveau du bord postérieur de l’ceil; le 3° article est plus ou moins allongé et toujours notablement plus long que le 4°. Les yeux sont un peu renflés et faiblement échancrés; ils sont séparés en dessus par une excavation céphalique prononcée. Le 1” article des tarses est allongé, et le dernier est notablement plus court que les autres réunis. Les épisternums métathoraciques sont assez notablement rétrécis obliquement en ligne courbe d’avant en arriére au coté interne. Le métasternum est entiérement pubescent dans les deux sexes. Le prothorax est rétréci en avant dans les deux sexes, les cétés sont cependant un peu plus renflés chez le male, et |’épine latérale postérieure est plus forte chez la femelle; son bord postérieur est un peu cintré en arriére; le pronotum est plus ou moins inégal. Chez la femelle, tout le pronotum est rugueux, les rugosités pouvant se transformer en granulations; on apercoit d’une fagon plus ou moins distincte un dessin fleurdelisé qui peut étre couvert par des rugosités moins fortes consistant en gros points serrés formant réseau. Chez le male, le pronotum est couvert de granules, entre lesquels on distingue d’une facon plus ou moins nette une fine ponctuation sexuelle serrée; les espaces lisses sont plus ou moins réunis en dessin fleurdelisé et plus ou moins distincts, car ils peuvent étre couverts de la méme grosse ponctuation rugueuse que chez la femelle. La saillie prosternale, qui peut étre assez rétrécie et plus ou moins 28 courbée en arriére, est rugueuse chez la femelle, couverte de granu- lations mélées d’une trés fine ponctuation sexuelle chez le male. 3. Strongylaspis Krapelini nova species. De Guayaquil (Equateur), quatre males et trois femelles commu- niqués par le Musée de Hambourg. Cette espéce constitue une admirable transition entre Chiasmetes Lime et les Strongylaspis de V Amérique centrale. La longueur est de 16 4 29 millimétres; la teinte d’un brun mar- ron, parfois noiratre. La téte est rugueuse, la rugosité devenant plus faible en arriére et derriére les yeux; les gros points dont elle est formée donnant naissance chacun a un poil; les processus jugulaires sont avancés et aigus. Les antennes sont presque de méme longueur dans les deux sexes, et elles ne dépassent guére le milieu des élytres; elles n’offrent que de gros points espacés; sur le 1° article, ces gros points sont plus ou moins confluents, et ils donnent chacun naissance 4 un long poil. Chez la femelle, fe 3° article est un peu plus long que le 1° qui est gréle, et il est égal au 4° plus la moitié du 5°; les trois derniers sont entiérement couverts par la striation porifére. Chez le male, le 3° article est renflé et notablement plus court que le 1° qui est renflé également; il est égal au 4° plus un tiers du 5°; les deux derniers et presque tout l’antépénultiéme sont eutiérement couverts par la striation porifére. Le prothorax, presque aussi rétréci en avant chez le male que chez la femelle, a les angles antérieurs plus ou moins avancés en dent ou en lobe et l’angle latéral porte une dent, recourbée vers le haut, qui est plus forte chez la femelle. Le rebord est finement crénelé et les épisternums prothoraciques sont peu réduits. Le pronotum du male est couvert d’une fine ponctuation sexuelle trés apparente, et cette ponctuation est mélée de granules brillants ; il y a un dessin en croix de Malte saillant, luisant et couvert de gros points, dessin qui differe simplement de celui du <¥ de Stron- gylaspis Limee en ce que laccolade basilaire est plus développée et les triangles discoidaux réduits; outre ce dessin principal, il y a de chaque cété deux petits espaces luisants également saillants. Il y a gaet 1a des poils dressés que l’on observe aussi sur le pro- sternum, lequel est couvert de la ponctuation sexuelle avec quelques rares granulations. Le pronotum de la femelle ne différe guére de celui du male que par l’absence de ponctuation sexuelle et par le fait que les 29 granules ont une tendance 4 se réunir en rugosités. Les poils sont plus nombreux, de méme que sur le prosternum qui est rugueux. L’écusson est couvert de granulations apres assez nombreuses. Les élytres sont un peu dentées 4 langle sutural; elles sont couvertes de gros points serrés, peu profonds, qui leur donnent un aspect rugueux, et elles présentent prés de l’écusson des aspérilés granuleuses. La saillie prosternale est peu courbée et encore assez large. _Le métasternum est entigrement pubescent; ses colés, comme les épisternums métathoraciques, sont couverts de points serrés qui, chez le male, sont remplacés par une ponctuation sexuelle finement granuleuse. L’abdomen offre de gros points épars d’ot. nait un poil; il n’y a, chez le male, que de faibles traces de ponctuation sexuelle. Les pattes sont inermes; le dessous des fémurs et les tibias offrent de gros points d’ou nait un poil, ces points étant plus ou moins confluents et rendant les pattes antérieures du male scabres. Les tarses sont peu allongés; les tarses antérieurs du male sont un peu élargis; le 1° article des tarses postérieurs est moins long que les 2° et 3° réunis. 4. Strongylaspis Championi Bates. Strongylaspis Championi Bates, Biol. Centr.-Amer., Col., V, 1884, p. 233. Du Guatémala; les types des deux sexes conservés au British Museum sont de Cerro Zunil (4,000 pieds d’altitude); le Musée de Génes m’en a communiqué un male de Quezalnetenango; j’en ai vu encore une femelle de la collection Dohrn. La longueur est de 33 4 36 millimétres; la coloration est d’un brun rouge avec les élytres dun brun cannelle un peu foncé. L’Insecte est entiérement couvert d’une pubescence dorée qui est longue et fournie sur la téte et le prothorax. La téte est rugueuse. Les antennes sont allongées, mais elles n’atteignent pas le tiers postérieur des élytres chez la femelle ni leur extrémité chez le male ; le 3° article, qui, comme le 1°, est peu renflé chez le male, est au plus égal au 4° et a la moitié du 5°; les premiers articles offrent une ponctuation dense qui n’est pas confluente, et ils sont pubescents; les trois derniers articles seuls sont enticrement réticulés. Le rebord latéral du prothorax est nettement crénelé, sans saillie antérieure, etles épisternums prothoraciques ne sont pas trés réduits. Le dessin fleurdelisé du pronotum est peu visible, 4 cause de sa 30 ponctuation ; il est enfoncé et constitue deux dépressions discoidales. antérieures, réunies transversalement et rattachées par un sillon longitudinal & une dépression postérieure; le dimorphisme sexuel de ponctuation est trés net, la ponctuation étant grosse, serrée et réticulée chez la femelle, trés fine et mélée de granules chez le male. L’écusson est couvert de granulations serrées. Les élytres sont épineuses a l’angle sutural; elles sont entiére- ment couvertes de granulations trés serrées de chacune desquelles nait un poil et qui vont en s’affaiblissant de la base a l’extrémite. La saillie prosternale est médiocrement courbée et pas tres étroite. La ponctuation sexuelle propre au male et qui couvre les parties inférieures du corps est extremement fine, extrémement serrée ; elle est mélée de fines granulations sur le prosternum. Le milieu du métasternum est également couvert d’une trés fine ponctuation serrée. Chez la femelle, les épisternums métathoraciques offrent une fine ponctuation serrée un peu rapeuse; les cotés du métasternum montrent une ponctuation assez grosse et serrée, le milieu une ponctuation plus fine et moins dense. L’abdomen, pubescent dans les deux sexes, est couvert de points fins et assez épars chez la femelle; il est luisant chez cette derniére, tandis que chez le male, il est mat et couvert de points bien plus fins et bien plus serrés. Les fémurs et les tibias sont densément ponctués et pubescents; ils sont un peu rapeux chez le male, en méme temps que le dessous de tous les fémurs et des tibias antérieurs offre quelques épines. Les tarses sont allongés et les tarses antérieurs sont relativement peu élargis; le 1% article des tarses postérieurs est plus long que les 2° et 3° réunis. 5. Strongylaspis Dohrni nova species. Jen ai trouvé une femelle de Mexico (Stark) parmi les Prionides que M. le D'H. Dohrn m’a communiqués et qui étaient restés non déterminés dans la collection de son pére. La longueur est de 34 millimétres; la coloration d’un noir bru- natre enfumeé. Il différe du précédent : 4° par la ponctuation des antennes confluente, tous les articles étant entiérement réticulés; 2° par les deux dépressions discoidales antérieures du pronotum non réunies transversalement, la ponctuation remplacée par de 31 grosses granulations; le rebord est 4 peine crénelé, plus abaissé, les épisternums prothoraciques étant trés réduits, le prothorax en méme temps plus rétréci en avant; 2 les élytres inermes 4 l’angle sutural, leurs granulations plus fortes, moins serrées; 4° la saillie prosternale plus courbée et plus étroite ; 5° la ponctuation des cétés du métasternum plus serrée, un peu rdpeuse, comme celle des épisternums; 6° la ponctuation de l’abdomen plus serrée, rapeuse; 7° la ponctuation des fémurs et des tibias grosse, trés confluente et trés rapeuse; 8° les tarses' un peu moins allongés. 6. Strongylaspis granigera Bates. Strongylaspis graniger Bates, Biol. Centr.-Amer., Col., V, 1884, p. 233. De Panama; je n’ai vu que le male, type unique, conservé au British Museum. La longueur est de 21 millimétres; la teinte d'un brun foncé. Il offre toutes les particularités essentielles de Vespéce suivante, mais il lui est inférieur, en différant par : 1° les antennes plus courtes, n’atteignant que le tiers postérieur des élytres, avec les 1” et 3° articles non rapeux ni scabres, 4 grosse ponctuation confluente ; 2° le prothorax moins rétréci en avant, le pronotum couvert de fortes granulations et 4 dessin fleurdelisé trés voyant, car il est en grande partie lisse; 3° les élytres entiérement semées de grosses granulations aussi fortes en arriére qu’en avant; 4° les tarses antérieurs moins élargis. Le seul individu que j’ai vu est glabre, mais ce caractére est peut-étre anormal, beaucoup de spécimens de lespece suivante ayant perdu leur pubescence dans les collections. 7. Strongylaspis corticaria Erichson. Ergates corticarius Erichs., Schomb. Reis., Ill, 1848, p. 571. Strongylaspis scobinatus Thoms., Essai Classif. Céramb., 1860, p. 313. — Chevrol., Ann. Fr., 1862, p. 272. — Bates, Biol. Centr.-Amer., Col., V, 1884, p. 2352 (forma typica et var. Beltz). ? Strongylaspis costifer Thoms., Rev. et Mag. Zool., 1877, p. 275. Strongylaspis lobulifer Bates, Trans. Ent. Soc., 1892, p. 145. M. Kolbe a eu l’amabilité de me communiquer un male type d’Erichson ; je l’ai trouvé absolument conforme au type de Strongy- 32 laspis scobinatus de Thomson, conservé au British Museum, dans la collection Chevrolat. Le S. costifer Thomson de la Guyane (Maroni) serait caractérisé par la présence de cétes sur les élytres, ce qui ne signifie absolu- ment rien, car tous les individus montrent ces cotes plus ou moins distinctement; tous les autres détails de la descriplion trés insuffi- sante de Thomson se rapportent a l’espéce d’Erichson. Le S. lobuliger Bates, d’Atoyac in Vera-Cruz (Mexique), est établi sur un male unique de forte taille que j’ai vu A Londres; Bates a séparé l’espéce du scobinatus 4 cause de la présence d’un petit lobe aux angles antérieurs du prothorax, mais je trouve ce lobe plus ou moins développé chez beaucoup des individus que j’ai sous les yeux, et je pense que l’espéce de Bates doit passer en synonymie. Bates a séparé, sous le nom de var. Belti, des individus dépourvus de saillie 4 l’angle formésous |’épaule par le rebord épipleural; cette saillie est trés variable selon les individus, et ce caraclére est trop insignifiant pour maintenir cette variété dans la nomenclature. Cet Insecte varie d’ailleurs beaucoup, comme tous les Prionides ; notamment, maints individus des collections sont glabres, alors que: normalement l’espéce est pubescente. Ce Longicorne habite les Guyanes et les rives de la mer des Caraibes : j’en ai vu des exemplaires de Surinam, de la Guyane anglaise, du Costa-Rica, du Nicaragua, du Honduras, du Mexique, de Cuba et de la Jamaique. La longueur est de 20 4 38 millimétres; la coloration varie du brun rouge obscur au brun ferrugineux, avec les élytres plus claires, parfois testacées. Les granulations qui occupent la téte, le pronotum et le proster- num, l’écusson, les élytres, les antennes et les pattes, peuvent élre surmontées ou non d’un poil court, argenté. Les antennes, peu ou point pubescentes, atteignent le tiers postérieur des élytres chez la femelle et leur extrémité chez le male; le 3° article est plus long que la longueur du 4° et de la moitié du 5°, méme égal a ces deux articles réunis, mais cette longueur varie, de méme que celle du 1* ainsi que leur épaisseur chez le male; dans ce sexe, le 3° article est plus renflé & la base qu’a Vextrémité, de sorte qu’il est largement conique. La sculpture de ces articles est également variable : la femelle ne montre que des points qui sont serrés seulement sur le 1™ article; chez le male, la ponctuation est plus dense, elle peut devenir rapeuse sur le 1% et sur le 3° articles qui sont glabres et scabres en dessous; les trois derniers articles seulement sont réticulés entiérement. P Le disque du pronotum est plus ou moins déprimé; le dessin fleurdelisé est plus ou moins saillant, de maniére 4 déterminer, de 33 part et d’autre, en avant, deux élévations parfois trés marquées; chez la femelle, les rugosités sont remplacées par de fortes granu- lations qui peuvent envahir plus ou moins le dessin fleurdelisé, lequel est ordinairement facile 4 distinguer & cause des gros points serrés et réticulés dont il est couvert; chez ie male, tout le prono- tum, sauf le dessin fleurdelisé qui est toujours trés net et sculpté comme chez la femelle, est couvert de granules mélés a la ponctua- tion sexuelle qui est trés fine et parfois peu apparente. Le rebord du prothorax est crénelé, Vangle antérieur offrant un petit lobe plus ou moins prononcé; les épisternums prothoraciques ne sont pas particuliérement réduits et le prothorax n’est pas trés rétréci en avant. L’écusson est couvert de granulations serrées, Les élytres sont épineuses 4 lVangle sutural; elles sont entiére- ment couvertes de granulations médiocrement serrées, de chacune desquelles peut naitre un poil, et qui vont en s’affaiblissant de la base a l’extrémité. La saillie prosternale est fortement courbée, mais encore assez large. Chez le male, la ponctualion sexuelle qui couvre les parties infé- rieures du corps est excessivement fine et mélée de nombreuses granulations serrées. Le milieu du métasternum est couvert d’une ponctuation fine et serrée. Chez la femelle, les épisternums métathoraciques et les cétés du métasternum sont densément et finement granulés; le milieu du métasternum offre simplement une fine ponctuation assez serrée et assez rapeuse. L’abdomen, pubescent ou non, est couvert de points fins, mélés de points plus gros chez la femelle; il est luisant chez cette derniére, tandis que chez le male il est mat et couvert de points granuleux et rapeux assez serrés. Les fémurs et les ltibias, peu ou point pubescents, sont couverts, chez la femelle, d’une ponctuation plus ou moins fine et plus ou moins serrée; chez le male, la ponctuation est dpre et le dessous de tous les fémurs et des tibias antérieurs offre quelques épines. Les tarses sont allongés et les tarses antérieurs sont assez élargis ; le 1°" article des tarses postérieurs est égal aux 2° et 3° réunis. 8. Strongylaspis bullata Bates. Strongylaspis bullatus Bates, Trans. Ent. Soc., 1872, p. 167; Biol. Centr.-Amer,, Gols, -V, J879,! p..6, 1. 0, f. 10: De Chontales (Nicaragua); je n’ai vu que le couple type de Bates au British Museum. MEMOIRES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XI. 3 34 La longueur est de 24 & 25 millimétres; la teinte d’un brun rougeatre assez foncé. Le male est entigrement pubescent, la femelle glabre (trés vrai- semblablement par accident). Cette espéce différe de la précédente : 4° en ce que ses granulations, partout ot elle en offre, sont plus grosses et plus espacées; l’écusson est caractéristique & cet égard, il présente bien moins de granules que celui des autres espéces, mais ces granules sont trés forts et plus au moins rapeux; 2° par le 3° article des antennes renflé en fuseau et non conique chez le male; 3° par la ponctuation des antennes tres serrée ; 4° par la sculpture du pronotum qui, dans les deux sexes, montre les espaces luisants tout a fait lisses et ressortant fortement sur le fond; 5° par les élytres offrant de fortes granulations 4 leur base prés de l’écusson; partout ailleurs, elles ne montrent que des granula- tions effacées ; 6° par la netteté de la ponctuation sexuelle chez le male; 7° par les tarses plus courts et plus larges, le 1° article des tarses postérieurs étant plus court que les 2° et 3° réunis, les tarses antérieurs étant aussi plus fortement élargis chez le male. 9. Strongylaspis Batesi nova species. Deux males d’Espirito-Santo, Brésil (Musée de Stockholm); une femelle du Brésil (Musée de Berlin); un male du Brésil (British Museum); une femelle de Buenos-Aires (Musée de Génes). La longueur est de 27 431 millimétres; la teinte d’un brun rouge avec les élytres plus claires. . Cette espéce offre tous les caractéres du S. bullata, mais les élytres sont inermes 4 |’angle sutural; sauf la base qui offre les mémes fortes granulations, elles sont couvertes de points assez gros, peu serrés, trés superficiels, au fond desquels peut naitre un poil trés court. Les espaces lisses du pronotum sont presque indistincts, 4 cause de la ponctuation qui les recouvre; le prono- tum est tres inégal; chez la femelle, il est entiérement couvert d’une grosse ponctuation réticulée; chez le male, il est orné de gros granules; le rebord latéral offre 4 langle antérieur un lobe trés net et bien détaché. Le métasternum et V’abdomen du male offrent une trés fine ponctuation sexuelle bien nette, sans granulations. A Vabdomen, la ponctuation chez la femelle et la pubescence dans les deux sexes sont clairsemées. Généalogie et répartition géographique des Strongylaspis. Il est probable que le nombre des espéces de Strongylaspis, Insectes rares dans les collections, et probablement difficiles 4 décou- vrir, doit étre plus élevé que celui des formes connues;; il est trés vraisemblable qu’il en existe assez bien au Brésil; il est certain aussi qu’il y en a au Venezuela, et que les espéces rencontrées jusquw’ici dans l Amérique centrale doivent avoir une répartition géographique qui s’étend vers la Colombie. Le genre lui-méme est d’importation australienne, et c’est au Chili, avec le sous-genre Chiasmetes, qu’il a dt aborder le continent américain. De la il semble s’étre avancé vers l'Est avec le sous- genre Curitiba, et vers le Nord avec le sous-genre Strongylaspis, dont la forme la plus inférieure habite l’Equateur. Les Strongy- laspis proprement dits ont envahi l’Amérique centrale, le Mexique, les Grandes-Antilles d’une part, les Guyanes et le Brésil de l’autre. Il est 4 remarquer que la forme la plus évoluée, S. Batesi, s’étend jusqu’& Buenos-Aires, mais qu’elle est absolument sans rapport direct avec le sous-genre Curitiba, dont la patrie est voisine. 36 “aujadnuy *S "UUnI ‘S "OUWIT 'S "sasnolnuels yuaweuy sesjAya {wnjouoid 9] Ans JOUNSIPUT SQd} JURSIN, UIssep UN ‘yueoseqnd saa} sduoy *qq setlituian tg bg UmIeS eles Tee vee E aaNet el) wankee Gur iat... Se LTT en bie BO StOt.d Ud soajAja fuMyouoid ef ANS jOUTISIP 891] JUSTIN] UIssop Un ‘quaosoqnd ned soij sdioy “4 ‘Q/VU B] ZAYO 9}T[UI9A}X9 ANE] 1U “9][9W9} BT ZaYO saijA[9 Sop Aneti9g}sod S191} a] sed jueusie}je,U “.¢ np gow ve] op 39 of Up Inensuo] e] ep snjd ne epoljae .¢ Be seuudUy “0 ‘stdsep{suomg 91ues-snosg ‘gseq B] ep gUSTO]a xe10yjoid np yeqaye] o[Sue f]100,] ep anolsgysod psoq Np NeeATU of juessedep apolqe sof 9] ‘seajATe sep yaenb JalUIdId 9] JUOWe[qe}OU jULSSedop SeUUOyUe + OSST] UBIP9UT UOTIIS SUBS ‘su10jIpioo uouU UOssNd] “VV -gueleg — (4) xnenond JUsWeJQT}Ua wumnjouoid {aseq ve] ep GSuUBTO]e xeIOYIOId Np [e19}e] a|Suy ‘VqIyIaNg 91U95-sN0S “g19URYLO9 $9J} [led {7 9] enb Suoy Issne SIO} xnep op snyjd .¢ 9g] ‘[l<0,] ep Anet19}sod paog Np NBeATU Oo] queusie}e a]oljIe ,f B SeUUeY “Ad . . . ° ° . . . . . . . . . ° . . ° . . e . ° . . nolag WIND — "uIn} -ouoid 9] ans asst] enbsaid urssep un :eseq e] ep 9uStoja ned sea} xesoyjOud np 1e1978] e]suy ‘SoJOTUSBIYQ a1UAS-SNOS “q1oueyoe outed v [Ie ‘7 ef enb Suoy snid euled & .¢ 9] ‘[10,] Op neli9}sod paog np Neetu 9] sed JULUSIO}C,U 9]01}Ie ,f 8 SOUUAITY “A *saajAla sep yaenb setwiead oy sed yuessedop ou soUUe]UB ‘oSs]] UBIPPUT UOT]IS UN BAG ‘gUIOjIp10d UOSSHOY *V ‘sidsyhcuods sep etHboreeueh eB] jUBUINSeI NBETAEL 37 *280]0 °S “DIDYING *g “NIWDIUYLOI *S nlabrunab *¢ “UdMyod *S “muoidwmny *g Ts aie Lene iihey chek pia oes Litt Deiat See 2. TRO@de =a: BIOTORIBEMES SI IOOLS S9}19ANOD ‘[eiNyNs 91Sue,] B sewseUT saajAya {s}ouNsIpuUT UIN}oUOId np s}uestn] sursseq *// * * enSeieoIN — ‘elgldae We sogoeye surow no snjd suonenuess soull op so}9An00 ‘yeInjns s[suey, e sesneuide Bouse ‘SJOUT|SIP Sl} WnjouOId np syuesIn, suIssec Ee *sjanoo snjd aaa sasneiq wou ted 19 SaSsO1sS SUOT]e[NURIS RB UOSSNOT * ° . . . . . . . . . . . . . ° . . . . ° . . enbreuire ‘ equy ‘9[e1Ua0 enbiuguiy ‘souerAny) — ‘arlglsae ua segoeyo sujow no snid suonepnuess soul ap S9}19ANO09 “jeunjns e[suey, e sasneutda saajAja {s}OUNIsIpu suIoW NO snjd wumjouoid np sjuesIn] sulssop ‘ssuoy, snjd sesie, fsesneaquiou je souy suoneinuess ge uossnog *a ‘suOT}eNULIS S9]10} 9p S9]19ANOD JUetad9NUe UOU seajAja fayeUt °I Zoo 9W9I}X9 Ina] “a]fewey ev] ZeYo seajk[9 Sop ANeTAg]sod suey a] JURUSIa}]}e soUUaUY “pp ; spuimued — ‘suo]]e[NUBIS $9110} ep SayJOANO0D JUSTUAIENUA SeajATo fa]eUI a] ZeYo PUW91jX9 ING] 1U ‘a[[aWey e] ZeYO soajAje sap Anatagysod saoqy oy sed yuvuStey7e,u seuuajuy “p “eG OP POW eR] Op 19 »y Np anensuogy ey onb Suo; snyd gjorae .¢ esauuejUy “vv Pieters it one hao hatin tte ea OD IRS [As Snpes s91} sonbroeaoyjoid sumu.eyside peinenes WUsMeIQHUS SOUUBIUB Sap soporjse sey sno} ‘yeinjns e[suey ev sowseur saajAyq ‘99 : “7s epetugyenx) — ‘syinpea nod senbrovzoyjoid suinuasysidg {sajnoned yUeUt “O1QUI S[NAS SOUUSIUS Sop S9[OT}AB S1elUJep S104} se] {]euNjns e]Sue] e sesnoeuide saayAlq 38 Genre CNEMOPLITES Newman. Entomologist, 1842, p. 3ol. Le genre Cnemoplites de Newman et le genre Hermerius du méme auteur que Lacordaire a réunis, sont caractérisés par la preé- sence de longs poils roux sur le ventre du male. Remarquons que cette particularité se retrouve chez certains Macrotoma et aussi chez Toxeutes arcuatus Fab. IL est évident que Lacordaire ne connaissait pas l’Hermerzus impar Newm., sinon ilse serait apergu que cet Insecte offre les caractéres du genre Arimaspes de Tnomson, genre admis avec hésitation par Vauteur du Genera. Je ferai d’Hermerius (= Ari- maspes) un sous-genre de Cnemoplites. Je réunirai encore aux Cnemoplites proprement dils 4 titre de sous-genre le genre Dioclides de Thomson que je considere comme un Cnemoplites supérieur & antennes allongées et perfectionnées, chez lequel le dimorphisme sexuel abdominala disparu, remplacé par une forte pilosité du prothorax chez le male, pilosité que montrent aussi les Hermerius. Je ne connais pas |’Apsectrogaster flavipilis Thoms. (Rev. et Mag. de Zool., 1877, p. 277), et je ne puis me figurer ce que cet Insecte peut bien étre : d’aprés Thomson, il serait de l’Australie et voisin des Cnemoplites. Sila description est exacte, c’est sans doute un sous-genre particulier. Le genre Cnemoplites sensu lato est donc caractérisé par une pubescence particuliére au male. Le 1° article des antennes est un peu allongé; il atteint le niveau du bord postérieur de l’ceil, et méme le dépasse chez le male; le 3° a une tendance 4 s’allonger également. Les mandibules ne sont pas renflées a la base; elles ont une tendance a4 se réduire et & ressembler 4 celles d’Hurynassa, c’est- a-dire que leur partie convexe externe est peu développée par rapport 4 leur région plane interne. L’épistome est dépourvu de bourrelet antérieur; il ne surplombe pas le labre, et le sous-menton ne s’avance pas au-dessus du menton. 3 Les épisternums prothoraciques ne sont pas élargis comme chez les Archetypus, etc., et ils ont une tendance a se rétrécir; il n’y a plus de différence de forme entre le prothorax des deux sexes, les cétés convergeant en avant chez le male comme chez la femelle. Le pronotum est 4 peu prés semblable dans les deux sexes, celui du male n’offrant point de ponctuation sexuelle; la ponctuation sexuelle du prosternum offre une tendance a disparaitre ou a méme le plus souvent tout a fait disparu. Bie. 39 Le plus inférieur des Cnemoplites a les pattes inermes et de robustes mandibules chez le male. Ce n’est qu’a une forme compa- rable 4 Analophus que cet Insecte peut étre rattaché. Sous-genre Cnemoplites Newman. Entomologist, 1842, p. 351. L’abdomen du male offre des brosses de poils jaunes; il n’y a point de pilosité dressée sur la téte ni sur le prothorax; l’écusson -est glabre. Le sommet interne des articles des antennes n’est pas particuliérement aigu, et le systeme porifere est normal, c’est-a-dire quw’il est vaguement limité et constitué, & partir du 3° article, d’une double fossette striée. 1. Cnemoplites cephalotes Pascoe. Mallodon cephalotes Pascoe, Journ, of Ent., I, 1864, p. 242. Cnemoplites cephalotes Lacord., Gen., VIII, 1869, p. 114, not. 1. Cette espéce habite le Queensland; outre le male type de Pascoe et une femelle du British Museum, j’en ai étudié un male communiqué par le Musée de Berlin et une femelle de la collection de M, Argod- Vallon. La longueur est de 35 4 50 millimétres, la teinte d’un brun rouge. La téte est plus forte que celle des autres espéces, mais elle offre trés peu de différence entre les deux sexes; la ponctuation du front et du vertex est grosse et éparse; les yeux sont écartés en dessus. Les mandibules du male sont robustes, plus développées que dans les formes suivantes. Les antennes ne dépassent pas le milieu des élytres chez le male, elles Vatteignent presque chez la femelle; le 3° article n’a subi aucun allongement, il est seulement un peu plus long que le 4°, égal au 5° et de moitié plus court que le 1° chez le male, un peu plus court que le 1° chez la femelle. C’est absolument 4 tort que Lacordaire déclare que les antennes n’ont pas de systeme porifére : le systeme porifére est normal, Le prothorax est assez étroit; ses cdlés sont plutot crénelés qu’épineux et presque droits; le pronotum offre un dessin fleur- delisé, luisant et presque lisse, plus distinct chez le male que chez la femelle, et une ponctuation qui est grosse et un peu confluente, mais moins rugueuse que dans les espéces suivantes. Le prosternum est glabre; il offre chez la femelle quelques gros points trés épars; celui du mdle montre trés nettement une fine 40 ponctuation assez serrée qui représente une ponctuation sexuelle presque effacée. Les élytres sont épineuses a langle sutural; elles offrent de gros points visibles 4 Voeil nu et qui, en arriére, se confondent sans produire de forte rugosite. Le métasternum est finement el éparsément ponctué; sa pubes- cence est clairsemée. A Vabdomen du male, les poils occupent toute la surface des arceaux; ils sont longs et ils sont plus fournis, plus longs et plus dressés sur un espace ovalaire transversal occupant chacun des quatre premiers arceaux. Chez la femelle, le dernier arceau ventral est court et échancré au bout comme chez le male. Le dessous de l’extrémité des fémurs offre deux rangées de petites épines, mais les tibias sont inermes dans les deux sexes. Les tarses ne sont pas élargis; le premier article n’est pas allongé, le dernier est aussi long que les autres réunis. 2. Gnemoplites princeps Gahan. Cuemoplites princeps Gahan, Trans. Ent. Soc., 1893, p. 166. Du Queensland; j’ai étudié, 4 Londres, le male type de M. Gahan, et je rapporte 4 l’espéce une femelle du Nord de l’Australie, conservée au British Museum; j’en ai trouvé aussi un exemplaire male dans la collection du Musée de Vienne. La longueur est de 55 4 60 millimétres; la teinte est presque _ noire. La téte n’est pas plus développée chez le male que chez la femelle; la ponctuation du front est serrée; celle du vertex est confluente et un peu rugueuse; les yeux sont un peu rapprochés en dessus. Les mandibules sont assez allongées, gréles, trés aigués au bout, adimorphisme sexuel réduit. Les antennes ne dépassent pas le milieu des élytres chez le male, elles ne dépassent guére leur premier tiers chez la femelle; le 1" article est un peu renflé, assez court; le 3°, chez le male, est presque égal aux 4° et 5° réunis, et il est un peu plus long que le 1°"; chez la femelle, il est 4 peine plus grand que le 4° et bien plus court que le 1°. La caréne interne des articles est plus saillante que chéz le précédent. Le prothorax est assez étroit; ses cdtés sont plutdt crénelés qu’épineux ; ils sont concaves par suite de la saillie de ’angle anteé- rieur, d’une part, lequel forme une légeére oreillette arrondie, et de 4A Pangle latéral qui est aigu, d’autre part; le pronotum est trés gros- siérement ponctué et trés inégal; chez le male, on distingue trés bien un dessin fleurdelisé saillant, plus ou moins lisse et luisant ; chez la femelle, le milieu est lisse. Le prosternum est semblable dans les deux sexes, rugueux et glabre. Les élytres sont épineuses 4 l’angle sutural; elles offrent une forte rugosité, et elles sont luisantes, comme chez C. cephalotes. Le métasternum est densément ponctué; il montre une pubes- cence assez serrée, tnais couchée. A Vabdomen du male, les poils occupent toute la surface des arceaux, il’exception du dernier qui n’en offre qu’a ’extrémité et sur une tache trés nette de chaque coété; les poils sont courts et feutrés, sauf au bord postérieur des quatre premiers arceaux ow ils sont trés longs et dressés de maniére 4 former une forte brosse trans- versale s’étendant sur toute la largeur de l’arceau. Chez la femelle, le dernier arceau ventral est court et tronqué au bout. Chez le male, le dessous des fémurs est rugueux et €pineux; les épines n’existent qu’a l’extrémité chez la femelle; les tibias anté- rieurs et intermédiaires sont épineux en dehors dans les deux sexes. Les tarses sont élargis, les antérieurs surtout, principalement chez le male; le premier article est resté court, le dernier est plus court que les autres réunis. Cette espéce se rattache directement a C. cephalotes. 3. Cnemoplites Blackburni nova species. D’Adélaide (Musée de Berlin), d’Albany (British Museum). Cetle espéce est assez répandue dans les collections, et je l’avais d’abord confondue avec la précédente; je la dédie 4 M. Blackburn qui me l’a envoyée en communication avec bon nombre d’autres Prionides de l’Australie. La longueur est moindre (40 4 50 millimétres), la teinte d’un brun de poix ou chatain, Elle différe encore de C. princeps par : 4° les mandibules plus courtes, moins aigués & l’extrémité; 2° les antennes & articles un peu plus allongés, le 1° article plus eréle, moins court, le 3°, chez la femelle, plus long, moins différent de celui du male, égal au 4° et 4 la moitié du 5°; 3° le prothorax plus large, avec l’angle latéral projeté davantage en dehors, le pronotum moins inégal, trés rugueux, le dessin AQ ; fleurdelisé du male a4 peine distinct, et le milieu point lisse mais rugueux chez la femelle; 4° les élytres & rugosités plus serrées, plus fines, ce qui leur donne un aspect plus luisant; 5° la pubescence de l’abdomen du male réduite, ne couvrant pas une étroite bande transversale au bord antérieur des arceaux, la brosse du bord postérieur étant beaucoup plus courte et ne s’étendant que sur la région médiane des arceaux, les taches du dernier étant assez effacées; 6° le dernier arceau ventral de abdomen de la femelle allongé et arrondi au bout; 7° le 1* article des tarses un peu allongé. C’est donc, en quelque sorte, une forme supérieure au C. princeps. 4. Cnemoplites edulis Newman. Cnemoplites edulis Newm., Entom., 1842, p. dol. De Victoria. La longueur est de 35 4 40 millimétres, la teinte d'un brun rougeatre. La téte est petite, semblable dans les deux sexes; la ponctuation du front et du vertex est confluente et rugueuse; les yeux sont écartés en dessus. Les mandibules sont courtes dans les deux sexes. Les antennes, de longueur et d’épaisseur variables, dépassent notablement le milieu des élytres chez le male; elles ne dépassent pas le milieu des élytres chez la femelle; le 3° article est allongeé : il est deux fois aussi long que le 4°, beaucoup plus long que le 5°, plus long que le 4% chez le male, au moins aussi long que le 1* chez la femelle; la caréne interne des articles est saillante. Les cétés du prothorax sont plutot épineux que crénelés, et ils convergent davantage en avant que dans les autres espéces; ils sont un peu convexes, car ils sont rabattus vers le bas, les épister-~ nums prothoraciques étant rétrécis; le pronotum est tres rugueux dans les deux sexes et semblable, espace médian étant occupé par une gibbosilé de chaque cété de la ligne médiane qui est enfoncée. Le prosternum, dans les deux sexes, est trés rugueux et pubes- cent, la pubescence étant un peu dressée, médiocrement dense et médiocrement longue. Les élytres sont inermes al’angle sutural ; elles sont mates, sauf & la base et le long de la suture jusqu’au milieu od elles sont rugueuses et vermiculées, la rugosité et la vermiculation étant plus faibles sur le reste de leur étendue qui offre, en outre, de trés fins granules entre les rides. 43 Le métasternum est densément ponctué, et il: offre une pubes- cence fournie, un peu dressée. A Vabdomen du male, les poils n’occupent plus qu’un espace transversal sur chacun des quatre premiers arceaux, laissant glabres le bord postérieur comme dans les autres espéces, mais, en outre, le bord antérieur et un espace latéral qui est mat et rugueux; les poils sont longs, dirigés en arriére et d’égale longueur. . _ Chez la femelle, le dernier arceau ventral est court et échancré au bout comme chez le male. Chez le male, le dessous des fémurs est rugueux et épineux; les épines n’existent qu’a Vextrémité, ou bien elles sont absentes chez la femelle; tous les tibias peuvent étre épineux en dehors dans les deux sexes, mais les épines peuvent étre plus ou moins effacées, surtout aux tibias postérieurs. Les tarses sont trés élargis, avec le premier et le dernier article courts; les tarses antérieurs l’emportent sur les autres par leur élar- gissement, et cet élargissement est plus prononcé encore chez le male que chez la femelle. 5. Cnemoplites Hamali nova species. Je n’en ai vu qu’un seul exemplaire, une femelle, envoyée d’Australie, probablement du Queensland, parM.French a M. Hamal qui a bien voulu me le communiquer avec toutes les espéces intéressantes de sa collection. La longueur est de 35 millimétres, la teinte d’un brun marron. La téte est petite; Ia ponctuation du front et du vertex est confluente et rugueuse; les yeux sont rapprochés en dessus. Les mandibules sont courtes. Les antennes, assez gréles, atteignent le milieu des élytres; le 3° article est allongé: il est plus de deux fois aussi long que le 4°, beaucoup plus long que le 4°, qui est relalivement court et épais. Le systéme porifére est fortement strié dans le sens longitudinal et la caréne interne des articles est trés saillante. Les cétés du prothorax sont épineux, et ils convergent fortement en avant; ils sont rabattus vers le bas, les épisternums prothora- ciques étant rétrécis ; l’angle latéral est marqué par une épine assez forte, courbée en arriére et suivie de deux ou trois autres épines plus longues que celles des cdtés; le pronotum est rugueux sur les cotés ; le disque est Iuisant et n’offre que quelques gros points épars avec les intumescences indiquant les espaces habituels qui, chez le male, doivent étre trés bien marqués. Le prosternum est rugueux, mais glabre. 44 Les élytres sont épineuses 4 l’angle sutural; elles sont un peu luisantes, étant presque uniformément rugueuses et vermiculées, avec quelques fines granulations assez difficiles 4 voir. Le métasternum, densément ponctué, offre une ess aa assez fournie, couchée. Le dernier arceau ventral de l’abdomen est court et échancré au bout. Le dessous de l’extrémité des fémurs offre deux rangs de petites épines; les tibias, sauf les postérieurs, dont la tranche est cepen- dant un peu crénelée, sont épineux extérieurement. Les tarses ne sont pas élargis; le premier article est allongé, mais il n’est pas canaliculé en dessus; il est aussi long que le dernier. Cette espéce rattache au Cnemoplites cephalotes le Cnemoplites suivant, et forme avec ce dernier un groupe naturel. 6. Cnemoplites Argodi nova species. Du Queensland, Moreton-Bay, British Museum; de Sidney (collection Dohrn); de l’ile Kanguroo et des lacs salés de l’Aus- tralie méridionale (collection de M. Argod-Vallon). La longueur est de 30 a 35 millimétres, la teinte d’un brun marron assez foncé, avec l’extrémité des élytres rougeatre. La téte est petite, semblable duns les deux sexes; la ponctuation du front et du vertex est confluente et rugueuse; les yeux sont rapprochés en dessus. Les mandibules sont courtes; les palpes maxillaires sont excep- tionnellement allongés et beaucoup plus longs que les labiaux. Les antennes, gréles, atteignent ou dépasssent l’extrémité du corps chez le male, et elles arrivent au tiers postérieur des élytres chez la femelle; le 5° article est allongé : il est deux fois aussi long que le 4°, et bien plus long que le 1°, qui est gréle. Le systeme porifére est comme dans l’espéce précédente, sans que la caréne interne des articles soit spécialement saillante. Les cotés du prothorax convergent fortement en avant; ils sont rabattus vers le bas, les épisternums prothoraciques étant trés rétrécis; angle antérieur est épineux, et l’angle latéral présente une forte épine relevée et recourbée en arriére; entre ces deux épines, il y en a quelques-unes petites et parfois faiblement marquées, tandis qu’aprés l’angle latéral, le bord postérieur offre quelques épines trés nettes; le pronotum est trés rugueux dans les deux sexes et semblable, l’espace médian éltant indiqué par une gibbosité de chaque coté de la ligne médiane qui est enfoncée. 45 Le prosternum, dans les deux sexes, est tres rugueux et trés pubescent. Les élytres offrent 4 l’angle sutural une épine plus ou moins longue; elles sont plus larges que dans les espéces précédentes et arrondies extérieurement, surtout chez la femelle; leur surface est mate, rugueuse et vermiculée, avec des granules trés distincts, la base et une partie de Ja suture étant un peu luisantes et plus forte- ment sculptées. Le métasternum est densément ponctué et couvert d’une villositeé dressée, trés fournie. A Vabdomen du male, les poils n’occupent qu’une partie des quatre premiers arceaux ventraux : sur le 1°, l’espace qu ils couvrent est triangulaire, il a la forme d’une lunule sur les autres; les poils sont assez longs, un peu lanugineux. Chez la femelle, le dernier arceau ventral est court et échancré au bout. Chez le male, le dessous des fémurs est rugueux et épineux; les épines n’existent qu’a l’extrémité chez la femelle; tous les tibias peuvent étre épineux exlérieurement dans les deux sexes. Les tarses ont le premier article allongé et canaliculé en dessus; il est aussi long que le dernier; les tarses antérieurs du male sont un peu élargis. | Sous-genre Hermerius Newman. Zoologist, 1844, p. 415. Arimaspes Thomson, System. Ceramb., 1864, p. 301. L’abdomen du male offre des brosses de poils jaunes; la téte et le pronotum sont couverts d’une pilosité dressée, plus fournie chez le male que chez la femelle, et l’écusson est pubescent. Le sommet interne des articles des antennes n’est pas particulicrement aigu; le systéme porifére des articles basilaires consiste en une fossette nettement limitée, simple, ovale et finement ponctuée, au sommet des 3° et 4° articles, cette fossette s’allongeant et devenant double sur les articles suivants qui en ont de plus 4 la base une, double également, qui finit par rejoindre la premiére, les derniers articles étant, comme dans les Cnemoplites proprement dits, réticulés sur toute leur surface. 7. Cnemoplites impar Newman. Hermerius impar Newm., Zoolog., 1844, p. 415. De Vile Kanguroo; j’ai vu les types de Newman au British 46 Museum; ils sont absolument différents de l’Insecte que Lacordaire a dt avoir sous les yeux en écrivant son Genera. La longueur est de 40 4 45 millimétres, la teinte d’un brun marron. . La téte est petite, semblable dans les deux sexes; la ponctuation du front et du vertex est grosse, serrée, 4 peine confluente; les yeux sont un peu rapprochés en dessus. Les mandibules sont assez robustes. Les antennes ne dépassent pas le tiers postérieur des élylres chez le male, elles en atteignent 4 peine le milieu chez la femelle, et elles sont gréles; le 5° article est allongé, il est prés de deux fois aussi long que le 4°, beaucoup plus long que le 5°, faiblement plus court que le 1°; la caréne interne des articles est assez saillante. Les cotés du prothorax sont trés rabattus, un peu convexes, les épisternums prothoraciques étant trés rétrécis; le rebord latéral est presque effacé au milieu et a peine crénelé; langle antérieur forme un petit lobe saillant, anguleux; l’angle latéral est prolongé © en une épine un peu redressée; le pronotum est rugueux seulement sur les cétés, le disque étant couvert simplement de trés gros points assez peu serrés; tout le pronotum offre de fins poils dressés, épars. Le prosternum est trés rugueux et trés pubescent. Les élytres ne sont pas épineuses 4 l’angle sutural; la base est luisante et assez rugueuse; le reste de leur étendue est moins lui- sant mais notablement plus rugueux. Le métasternum est trés densément ponctué, et il est entigrement couvert d’une pubescence dressée, trés fournie et tres apparente. A Vabdomen du male, les poils n’occupent sur chacun des quatre premiers arceaux ventraux qu’un espace réduit, en forme de segment de cercle. Le dernier arceau ventral de la femelle est allongé et arrondi au bout. Les fémurs sont rugueux et denticulés en dessous chez le male; les tibias sont inermes dans les deux sexes. Les tarses sont élargis, suriout chez le male; le premier article est resté court, le dernier est bien plus court que les autres réunis. 8. Cnemoplites Howei Thomson. Arimaspes Howei Thoms., Syst. Ceramb., 1864, p. 302. De Vile de Lord Howe; je ne le connais pas. - D’apres Thomson, qui n’a décrit que le male, la longueut serait 4T de 37 millimétres, la teinte brune, les élytres fortement granu- leuses, épineuses 4 l’angle sutural. Lacordaire notait les différences suivantes offertes par le genre Arimaspes d’avec les Cnemoplites : les antennes presque de la lon- gueur des 3/4 du corps, leur systéme porifére ayant la conforma- tion de celui que j’ai noté chez Hermerius impar; le prothorax réguliérement convexe, déprimé et canaliculé dans son milieu, grossiérement ponctué, mais non rugueux, sur toute sa surface, arrondi et crénelé sur les cétés et aux angles postérieurs; les jambes antérieures villeuses en dessous dans leur moilié terminale, caractére qui existe, mais 4 des degrés divers, chez le mile de toutes les espéces précédentes et aussi chez le Dioclides prionoides qui suit; le corps plus court, finement pubescent en dessus. Thomson décrit les prnieaviesee du male comme ayant le 3° article trés peu plus long que le 1%, double du 4°; les articles 5-10 sont un peu dentés intérieurement au sommet. D’apres Thomson, toutes les pattes sont médiocrement épineuses en dessous, surtout les postérieures; les fémurs et les tibias anteé- rieurs sont granuleux; les tarses antérieurs sont dilatés, avec les articles 1° et 2° égaux, le 3° un peu plus long que le précédent, le dernier deux fois plus long que le 3°. : Lacordaire a constaté que la femelle rapportée par Thomson avec doute 4 cette espéce est celle du C. edulis (Genera, VIII, 1869, p. 114, note 2). Cet Insecte semble continue dans l’évolution le C. tmpar. ? Sous-genre Apsectrogaster Thomson. Rev. et Mag. de Zoolog., 1877, p. 276. D’aprés Thomson, ce genre nouveau qu’il crée d’aprés le male seulement, genre que je ne connais malheureusement pas, diffé- rerait de Cnemoplites par V’abdomen glabre, par les pattes plus fortement épineuses, et par les antennes plus longues, autrement construites, 4 articles 3-10 prolongés chacun en pointe aigué a Vextrémité interne. Ce dernier caractére n’est que l’exagération de ce qui existe chez C. Howez; en outre, la téte, le prothorax et le sternum, d’aprés Thomson, étant couverts d’une villosité jaune, nous avons encore la un caractére déja indiqué chez C. tmpar et Howez, et qui rappelle probablement tout & fait ce qui existe chez Dioclides prionoides. Sans avoir vu l’Insecte, je pense quil s’agit d’une forme de Cnemoplites ayant perdu, comme semble le montrer également Dioclides prionoides, le dimorphisme pileux de ’abdomen. 48 ? Cnemoplites flavipilis Thomson. Absectrogaster flavipilis Thoms., Rev. et Mag. Zool., 1877, p. 277. De l’Australie, d’aprés Thomson. La longueur serait de 36,5 millimétres, la teinte brune avec les pattes noiratres. La téte est presque lisse; les yeux sont assez rapprochés en dessus. Les mandibules sont médiocres. Les antennes sont robustes, plus courtes que le corps; le 1° article est court et épais, le 3° robuste et allongé, plus de deux fois plus long que les suivants. Le prothorax est rétréci en avant, denticulé sur les cétés avec Vangle latéral saillant, prolongé en épine; le pronotum est granu- leux, avec une ligne longitudinale médiane obsolete. Les élytres sont fortement épineuses a langle sutural, granu- leuses, finement 4 la base, et ensuite d’une facon obsoléte. L’abdomen est luisant et ponctué, avec une excavation de chaque coté des arceaux. Les pattes sont épineuses en dessous, avec les fémurs lisses et les tibias ponctués; les tarses sont médiocres. Sous-genre Dioclides Thomson. System. Ceramb., 1864, p. 302. L’abdomen du male est glabre, comme celui de la femelle, a VPexception du 1* arceau qui est poilu;.la téte et le pronotum, glabres chez la femelle, offrent une pilosité dressée et fournie chez le male, qui a en outre le prosternum et le métasternum beau- coup plus pubescents que la femelle et |'écusson également pubes- cent. Le sommet interne des articles des antennes est anguleux dans les deux sexes, et méme denté en scie chez le male; le systeme porifére est fort développé; chez la femelle, il est représenté a Vextrémité interne du 3° article par une double fossette accompa- gnée d’une double fossette basilaire sur les 4° et 5°, les fossettes se réeunissant 4 droite et & gauche sur les articles suivants et enva- hissant de plus en plus les articles; chez le male, c’est la méme disposition, mais le systeme porifére est plus étendu, il couvre déja toute la moitié interne du 4° article et entiérement les quatre derniers. 49 9. Cnemoplites prionoides Thomson. Dioclides prionoides Thoms., Syst. Ceramb., 1864, p. 303 (gf). — Lameere, Ann. Belg., XXIX, 1885, Bull., p. xr (Q). Australie méridionale (Adélaide) et occidentale (Swan River). La longueur est de 30 450 millimétres; la femelle est d’un brun marron, et elle contraste beaucoup par l’absence de pilosité avec le male qui est noiratre. La téte est petite, semblable dans les deux sexes; sa ponctuation est grosse et serrée, 4 peine confluente; les yeux sont rapprochés en dessus. Les mandibules sont assez courtes et faibles. Les antennes dépassent le quart postérieur des élytres chez le male, elles en atteignent 4 peine le milieu chez la femelle; le 3° article est 4 peu prés aussi long que le 1° chez la femelle, nota- blement plus long chez le male, et dans les deux sexes, il n’est pas beaucoup plus long que le 4°; la caréne des articles est trés saillante. Les cétés du prothorax sont trés rabattus et convexes, les épi- sternums prothoraciques étant trés rétrécis; le rebord latéral est faiblement crénelé; langle antérieur forme un petit lobe saillant et Vangle latéral est prolongé en dent saillante; le pronotum est ponctué et 4 peine rugueux sur les cotés : au milieu, la ponctuation devient fine et éparse, et presque tout le disque est 4 peu prés lisse chez la femelle. Le prosternum est faiblement rugueux. Les élytres sont épineuses a l’angle sutural; elles sont rugueuses et luisantes, la rugosité étant moins prononcée a la base. Le métasternum est finement et densément ponctué. L’abdomen du mile est un peu mat, et il offre une trés fine ponc- tuation plus apparente que chez la femelle dont l’abdomen est trés luisant. Les fémurs sont ragueux et denticulés en dessous chez le male; les tibias sont inermes dans les deux sexes. Les tarses sont un peu élargis, surtout chez le male; le 1* article est resté court, le dernier est bien plus court que les autres réunis. MEMOIRES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XI. 4 50 Ee *sdaaued * s+ + + + + + spuRisueen?) — *JUEeWIIIGT}Ue JUSIANOD saTja.nb xneeo1e sep aaLiae ud sanSuoy] sa.1j 9/VW up UeWopqe,] op sessorg faigtae ue enbuody jo Janod a[eulay ef ep usWOpAe,| op [e4JUEA NvedIe JeTUJep {nel[IW ne asst] eased ue ‘y10.149 snjd xeIoyjOIg “p *xneo018 Sop 9191 UD S9QSSeIp Jo SONSUO] o/VUl Np UsewMOpae.| ap sassolg {s1S1e[9 JUSTIIAID0IpyW Sesae] ‘7 a] onb Suo] Issne sloj XNep 9p SUIOW BITLINE .¢ e sauuaque ‘suOTe]NURAS op Seg;gW UOU se}ISOSNA ve ‘jeinjns ojsae] eB sesneuldg soajA]A “a ‘snssep ua soyooiddei ned xno ‘sejinoo snjd sauuejue fstuned .¢ 19 .G Se] enb qanoo snjd dnoonveg ofomue ,f @ Sesuey, “4g ‘sosnonsna sulow no snjd saajAjo ‘snssep ue sayooidded snjd xnod fayew ay zoyo siSavja ued un sutour ne sasavy ‘xneulds onsed ue SULOW Ne sBIqI], “0D “sajojny daa Ta) Ske SIPING ad see NUE Fee rate A ey re NO TREY eRe Clete ; iT ie EL MAC ae hat OMEN RCS gaa Tie we ly et puejsueent) — ‘xnvaoie slelweid aajenb sey jusweseyue juedno00 ‘algllie Ua Ssagsseip UOU Jo SeyINOD eeu Np ueWOpge,]| ap sessoig {ynog ne a1DUBYI 19 JANOD a][olWa] Bl op Je1qUea NeIdIe JOIUdep *[eaMyns g]Sue.] eB sasneulde ‘sjuentjuoo je sgdies syulod sous ¥Y soajAq9 ‘,.) 9] enb yanoo snyid 49 oF 2] enb Suoy snjd ned un aporjue .¢ & ‘sejuno0o souuajue Ssnssep Ue sayoouddeas uou xneA ‘stungd 3 18 2G SO] enb yanoo snjd dnoonveg apoNIe ,f B “Slouv]9 UOU Sasiv} ‘SOWAEUL SBIqI} Se] SNO], “” ‘seqtjdomeug o1ues-snos *sjiod ap sassoiq seo} ap gudO O]vU Np UsWOpE {sexes xnop se] suUBp XNeNnSna suo no snjd ‘eeu of ZaYyo yUaoseqnd juoUadelNOyVAed uOU WNyoOUOId fajoNIe .¢ 9] ANS YTUIT[ap yeu souUUezUL sap odgjtod emesis “V ‘syydomauy sep etboreesusbi e, jueUINSed NBETQeBL "2pobuy *2) TL sa) *synpa “1 "MUUMNQGYIDIG “KY ‘Jno NY IPUOIAe 19 PSUO]][e I[[eWI9} Bl ap UeWOpqe,| ep jeajuoA NeedIe JoTULOp ‘7 9] enb Suoy Issne slojJ xNep ep SUIOU efoAv .¢ Y SeUUOJUe ‘snssep ua Sele Ge zasse xno ‘siuned .¢ 12 2% Sa] enb yanoo snd aoe ,.} B “sloavy9 SUIOW NO sN{d sasie] {SeULIOUT SLIT] Sey SNO} fsaxes Xnep Se_ SUBP XNeNSNA VOU jo BYU Of zeyo jueoseqnd sea} wWnjouold fajoIe .€ 9] ANS a]IWI]ap Ualq SeuuejUe Sep alajluod auigysAg “VV bd Vier Ram gwen ho nie! stuPaitne Wale, OV Ganon et at TES tS oreo TpMeUl 19 eel leldO al[eljsNy — ‘SNSSep Ue JNU O[OT}Ie ,o} & SeSiv] Sanpuel? ING] op 9jsed a] ANS SUOTET -nuvaS ap soajgut ‘aseq e] e Seq10J snd seysosnd e SeajAja ‘seSuOT]e SQd} SedTeT|LXCU sedjeg “9a - + + + + gyeyuetdo aTeajsny — ‘sussep Ue gpNoT]RUBD VOU Spe jo} Y Sasiey “SUONL| -nueis ep sogjgu sured & ‘seulAOjIUN Zesse SoyIsOSNA e saajAja {s}anoo seaTeypixeul sedjeq *a ‘yeanjns o]Sue,] ve sesnautda seaqyAya no ne g1ourYyoe je WANOD e]]SUIe] v] ep USWIOPYR,] ep Ted]UEA NeadIe Jo[UJep -SNssep U9 Sol|o -oiddea snjd xnoX {7 a] enb Suoy Issue sloy xNap SUIOUI NE OfOTe .g B “SoQSUOTTR SeUUA]UB ‘s1Sueja nad ‘stuned .¢ 32 .% Se] enb suoy issne sgud nod eB SUIOW NY efoTe yf Y SeSIVT, “44 . * BLIOJOIA — ‘Mog Ne g1DURYII Jo JANOD B][eW9J VP] ep UaWIOPYe,] 9p [BAJUGA NVadIL LoTU -19p {juawWeJatjUe sed jUaIANOD ou $9]]9,ND xnved1e Sap aJQl4ae Ud Segssaip IU segsuol]e uou 9]eu up ee a op SassoOlq ‘s1Sue[9 $91] SeSie} ‘7 a] eub suoy Issne sloj Xnop g]oe .¢ B SeUTIA]Ue {SUOT}E[NUBIS ap SeodTIUI soyIsoSna % ‘jBinjus e]sue] e SatmlsauT satjAjqy °99 * g]eUOIPMaU oT[eajsny — ‘jUsWIeIgUS sed jU9IANOD OU so[a.nb xneeoie sep elgliie ua seaSuolye nod oyvu np UawWOpe,] ap SessOig ‘eA1gIdIv Ue TpUOIIL Jo QOUOT[V 9][oUla] e] ap UIWOPAe,] 9p [eAJUeA NeRIdUe JoTUJEp ‘xXneNsSna JUsWIeIQUe ‘asver snjd xe1oyjordg “pp eI Ss eRe 52 ‘saprouord *O “1oMmory “0 "undue */) ete Maye ak Vebtie erodes ner Nel ails ay MeL heel Fr ATE ene DIDO OMOAS|RUOTH LIAL aljeajsny — ‘apjawey ey zeyo onb ayeur a] ZaYyo 9410J snjd dnooneeq wnu.e}s np 9ytsojid £ net ne asst] onbsoid yo olqe[s a][aW9j eB] Op wnjouoid {sasnenSna ‘feanjns a[sue,, e sosneutdg seajAly *SOpIPPOIG 91Ues-snos “g]GUI 9] Za 10s Ue g]Uep ‘xnopnSue sed} SopoT}Ae S1oIUJap Sep sUJo]UL JOUIWIOS & ‘SegcuOT]e souUd\Ue ‘Neadde sof O] INS Sorqe|s oyeu np uewopqy “ff Ape Naas ig - + + + + + + + + *gmOR ploy ap o]] — ‘sonsuoy snjd seuuejue ‘jeinjns e[Sue,] B Sesneulds jo Sesne[NueAS 1-se][oo ‘soajATa Soy ans Juaoseqnd ‘gsseuea sdi0g “fb Soe ee ew ee ee ee + + COUNSuRy eT] — *seqanod snjd seuuezue *[einyns g]Sue,] & SeUIeUT Jo Sesnensn4 [0-se]]90 ‘seajAya Se] ams jueosequd uou ‘asuojye sdiop “6 ‘SHIMeMIeH e1uUes-snosg “xne[nSue jUsWeTeToeds WOU Sa]OIJIe SLEeTUJap Sep PUIOJUT JOUIWIOS & ‘spasuoje ned souusjue ‘xnvooie sep ated ounmb yuednooo,u sjlod ep sessouq soj10} ep QUO 9]YU Np UEUOpPay af 53 Généalogie et répartition géographique des Cnemoplites. Cnemoplites cephalotes du Queensland est certainement, par la somme de ses caractéres, la forme la plus primitive du genre, et les divers groupes de Cnemoplites peuvent lui étre rattachés. Nous avons d’une part, leC. princeps qui se continue dans l’évolution parle C. Blackburni, ensuite le C, edulis qui offre tant de caractéres supé- rieurs que nous pouvons nous attendre 4 la découverte dune espéce le reliant 4 la souche primitive; vient encore le groupe formé de la forme inférieure C. Hamali avec le type supérieur Cc. Argodi; enfin, les Hermerius : C. impar est primitif par rapport a C. Howei, mais C. impar est déja suffisamment évolué pour que nous puissions supposer qu'il existe une espéce plus simple le rat- tachant a C, cephalotes. Quant au Dioclides prionoides, sans descendre des Hermerius, il semble se rattacher directement & l’ancétre de ces derniers. Il en est peut-étre de méme de l’énigmatique Apsectro- — gaster flavipilis. Remarquons que les Cnemoplites inférieurs sont du Nord de lAustralie, tandis que toutes les espéces plus évoluées habitent les régions plus méridionales de cette contrée, ce qui indique une émigration du genre vers le Sud. 54 Genre PAROPLITES novum genus. J’établis cette coupe pour trois espéces, une de ia Nouvelle-Calé- donie, une du Nord de l’Australie, une du Sud-Est de l’Australie, qui transitent remarquablement de l’une a l'autre. Le genre est trés voisin de Gnemoplites et d’Agrianome, mais il ne peut étre dérivé ni de l’un ni de l’autre et vice-versa. Il n’y a cependant au fond qu’un caractére qui le différencie a la fois de lun et del’autre, c’est la nature du dimorphisme sexuel. Chez le male, le pronotum, le prosternum, les épisternums méta- thoraciques entiers, les cOtés du métasternum, une bande devant les cavités cotyloides postérieures et tout l’abdomen sont recouverts d’une ponctuation sexuelle qui est plus fine et moins réticulée que chez Agrianome et qui a une tendance a s’efiacer. Kn outre, il y a un dimorphisme de l’écusson qui est convexe et couvert de la ponc- tuation sexuelle chez le male. Le 1° et le 3° articles des antennes sont allongés : le 1° dépase toujours le niveau du bord postérieur de l’ceil dans les deux sexes. Les mandibules sont tout a fait semblables 4 celles des Cnemoplites et des Agrianome; l’épistome est également sans bourrelet anté- rieur. Les pattes antérieures des males sont plus ou moins scabres et leurs tarses sont élargis. 1. Paroplites Edwardsi Montrouzier. Mallodon Edwardsii Montrouz., Ann. Fr., 1861, p. 283. Remphan Reichei Perroud, Ann. Soc. Linn. Lyon, 1864, p. 189, t. I, f. 4 (Cc). Olethrius Edwardsii Lacord., Gener., VIII, 1869, p. 117, note 2. De la Nouvelle-Calédonie (ile des Pins). M. Fairmaire m’a communiqué le mile, le frére Marie-Sébastien, de Lyon, la femelle; M. Perroud fils a bien voulu, comme je lai dit dans mon 5° mémoire, m’envoyer, 4 la requéte de M. Villard, le type décrit par son pére. La longueur est de 33 4 60 millimétres, la teinte d’un noir de poix; les poils sont d’une couleur orangée exceptionnelle. Les antennes sont courtes; elles atteignent seulement le milieu des élytres chez le male, et elles n’y arrivent pas chez la femelle. Le 3° article est plus court que le 1%, et il est seulement égal a 4 1/2 fois le 4°, 4 moins encore chez la femelle. La téte est tres rugueuse. Le prothorax est large, presque aussi large que les élytres chez 55 le male, ou. sa forme est orbiculaire, les cétés, crénelés dans toute leur étendue, étant réguliérement courbés; chez la femelle, les cétés sont plus droits et ils convergent un peu en avant. L’angle postérieur est un peu ramené en avant, surtout chez la femelle; langle antérieur n’est pas saillant. Les épisternums prothoraciques sont assez bien développés dans les deux sexes. Le pronotum de la femelle est entigrement rugueux, avec l’indi- cation vague des dessins de celui du male sur le disque. Chez le male, la ponctuation sexuelle est partout bien indiquée, mais elle est & peine réticulée; sur le pronotum, elle laisse entiére- ment visibles les espaces luisants ordinaires qui sont couverts de quelques gros points; l’accolade basilaire est située 4 une certaine distance de la base, et elle est étroite; les deux polygones discoidaux constituent un dessin en forme de M; il existe en outre trois petits espaces de chaque cdété. Le prosternum de la femelle est rugueux, de méme que les épi- sternums meétathoraciques; le métasternum lui-méme est presque lisse, saufaux angles latéraux antérieurs ot il y a quelques rugosités et quelques gros points. Dans les deux sexes, les épisternums métathoraciques sont pubescents, tandis que le métasternum est glabre. Les élytres sont couvertes de trés gros points confluents déter- minant une rugosité qui est de plus en plus serrée de la base a Pextrémité. L’abdomen de la femelle est couvert de gros points épars deve- nant assez serrés sur les cOtés des arceaux; dans les deux sexes, le dernier arceau ventral est large et arrondi au bout. Le dessous des fémurs est faiblement épineux; la ponctuation de ces organes est éparse, tandis qu’elle est grosse, assez serrée et un peu apre sur les tibias; ceux-ci sont inermes, sauf les antérieurs, dont la face postérieure est épineuse. Les pattes antérieures sont trés scabres chez le male, mais elles ne sont pas allongées. Les tarses sont longs et étroits, assez primitifs, les lobes du 3° article étant 4 peine élargis; le dernier article est plus long que les autres réunis : ce dernier caractére montre que Paroplites est allé moins loin dans l’évolution que Agrianome et Cnemoplites. Le 1* article n’est pas allongé. 2. Paroplites Aurivillii nova species. Je n’en ai vu qu’un exemplaire male, du Nord de |’Australie, appartenant au Musée de Stockholm. La longueur est de 35 millimétres; la teinte est d’un noir brunatre. 56 Les antennes atteignent le dernier quart de la longueur du corps; le 1° article n’est guére plus allongé proportionnellement que chez l’espéce précédente, mais le 3° est notablement plus long que le 1", et il est plus de 1 1/2 fois aussi long que le 4’. La téte est couverte de trés gros points un peu confluents, rem- placés par des granules en arriére. Le prothorax est plus ¢troit que les élytres, presque de meme forme que chez P. Edwardst, mais le rebord latéral est presque complétement effacé au milieu, ot il n’y a que quelques vagues denticules indiquant les crénelures, ces denticules étant remplacés par des dents plus fortes en avant et en arriére; l’angle posteérieur, a peine ramené en avant, est armé d’une dent assez saillante. Les épisternums prothoraciques sont un peu réduits. La ponctuation sexuelle est partout bien indiquée, mais sur le pronotum, elle est 4 peine réticulée. Les espaces luisants sont sem- blables 4 ceux du male de l’espéce précédente. Tout le dessous du corps est glabre. Les élytres sont couvertes de vermiculations de plus en plus serrées de la base a l’extrémité; entre ces vermiculations, on observe quelques petits granules. Le dernier arceau ventral de abdomen est large et arrondi au bout. Le dessous des fémurs est faiblement épineux; la ponctuation de ces organes est assez éparse, comme celle des tibias; ceux-ci sont inermes, sauf les antérieurs dont la face postérieure est un peu épineuse. Les pattes antérieures sont un peu scabres, et elles sont légérement allongées. Les tarses sont courts et assez étroits; le dernier article est plus court que les autres réunis, et le1* n’est pas allonge. 3. Paroplites australis Erichson. Macrotoma australis Erichs., Wiegm. Arch., 1842, I, p. 218. Macrotoma servilis Pascoe, Journ. of Ent., Il, 1863, p. 49. — Larve, Froggatt, Proceed. Linn. Soc. N. S. Wales, ser. 2, VIII, 1893, p. 28. Macrotoma cnemoplitoides Thoms., Rev. et Mag. de Zool., 1877, p. 271. De la Nouvelle-Galles du Sud, de Victoria, de la Tasmanie; M. Kolbe a bien voulu m’envoyer un des types d’Erichson : j’ai pu le confronter avec les types de Pascoe conservés au British Museum. Cette espéce, assez répandue dans les collections, a toujours été considérée commeun Macrotoma, bien que la longueur du 1" article des antennes l’éloigne immédiatement de ce genre. Il n’y a pas de Macrotoma en Australie! 57 La longueur est de 35.4 50 millimetres, la teinte d’un brun rou- geitre obscur, avec les élytres passant au brun marron. Les antennes sont longues; elles dépassent le quart postérieur des élytres chez le male, la moitié chez la femelle. Le 1° article est plus allongé proportionnellement que dans Vespéce précédente ; le 3° est notablement plus long que le 1* et plus de 4 1/2 fois aussi long que le 4°. La téte est rugueuse, granuleuse en arriére. Le prothorax est étroit, a peine plus large chez le male que chez la femelle; sa forme est & peu prés la méme dans les deux sexes; les cOtés, presque droits, convergent en avant; le rebord latéral est peu marqué et & peine crénélé au milieu, tandis qu'il est bien indiqué et denté en avant et en arriére; il en résulte que langle antérieur et que langle postérieur sont un peu projelés en dehors. Les épisternums prothoraciques sont rétrécis, de sorte que le pronotum est bien plus tombant sur les cdtés que dans P, Edwardsz. Le pronotum de la femelle est entiérement rugueux, avec lindi- cation plus ou moins vague d’un dessin moins grossiérement sculpteé. Chez le male, la ponctuation sexuelle est un peu effacée, et elle est formée de points fins ne formant pas réseau, donnant a Vabdomen et au métasternum un aspect mat, mais point corrodé comme dans les espéces précédentes. Sur le prosternum et sur le pronotum, la ponctuation sexuelle s’observe encore, mais elle est -noyée dans une vermiculation assez rugueuse qui fait ressembler le pronotum du male 4 celui de la femelle, les espaces luisants étant de ce fait plus ou moins confondus avec le reste de la sculpture. On ne distingue plus guére que les deux triangles discol- daux se touchant par leurs sommets. Le prosternum de la femelle est rugueux, tandis que les épister- nums métathoraciqueset les cotés du métathorax offrent simplement une ponctuation fine et serrée. . Dans les deux sexes, les épisternums métathoraciques et les colés du métasternum sont pubescents. Les élytres sont rugueuses et plus Ou moins luisantes 4 la base ainsi que le long de la suture jusqu’au milieu; le reste de leur surface est mat et couvert d’une vermiculation fine et superficielle, fortement interrompue par de nombreux granules trés petits et brillants. L’abdomen de la femelle est couvert de points épars d’oti nait un poil, ces points devenant serrés et plus gros sur les colés des arceaux; dans les deux sexes, mais surtout chez la femelle, 58 le dernier arceau ventral est un peu rétréci et il est sinué a Vextrémité, Le dessous des fémurs est fortement épineux ; la ponctuation de ces organes est éparse; elle est plus forte, plus serrée et un peu dpre sur les tibias; ceux-ci sont trés épineux en dehors et sur la face postérieure dans les deux sexes. Les pattes antérieures sont scabres chez le male, et elles sont allongées. Les tarses sont assez longs et larges, les lobes du 3° article étant assez élargis; le dernier article est court, mais le 1* est allongé. Généalogie et répartition géographique des Paroplites. Il résulte du tableau ci-contre que P. Edwardsi est inférieur a P, Aurivillit et ce dernier est allé moins loin dans 1l’évolution que P. australis. Ily adonc eu une émigration des Paroplites de la Nou- velle-Calédonie vers l’ Australie et du Nord au Sud de cette contrée. *S27DUjSND * I “21 “I p SPLOT ‘d * 91UBUIsey, ‘al[eijsny.] 9p Isy-png — ‘ouy ‘euaojiun uoU seajAja sep 9anjdynos ‘Se}yIsosni ap seTgu wnjOUOId Up ja WNUAe}soId Np eje0 ‘agoryja ned un ajjenxeos uon -enjouod ‘saoyep ue xneuldea seiqy SaSuoyye sesavy sep aoe ,,p ‘seasuorje snjd seuuejuy “qq Pe ot a AS A Ae OTE MSY] Op: paON =o Op Sk[C OUlMOTIAN SHG, SOATA TS sep eanjdynos ‘jeydui00 winjouoid np yenxes suIsTydaowp {e}}0U sa1q e]jJeanxes uoTVeN}oUOd :saoyep ue seulda sues seiqi) :9suo0]]/e UOU sesie}] Sep a]d1]Ie ,f {SegSuOT|e SUIOW seuuejUY “4 *suOT]E[NURIS ep sejauI ‘auTy sny{d saijAj9 Sap aanjdnos {stooajoa surow no snid senbroesoyjoud sumnusoyside {stunea saayne say enb yanoo snjd sesiey sap 9]olj1e JaTUdep ‘,.f af aonb Suoy snyd ajonae .¢ e ‘seeSuojyje seuuajuy “vp set tt st + BTUOpE]ey)-aTJaANON — ‘suoT}eyNueIs sues ‘e19IssoiS soa} seajAlo sep eanjdjnos ‘stoeajea uou sonbroes0yjoid swinuleystde {ye]dwWoo wnjouo’d np jenxes susiydaowtp : 9}J9U $91} eTJeNxes uOTWeNOUOd {sioyep Ue seuTds sues seIqt {eSuo]]e UOU ,.f Oo] ‘STUNeI saijne se] enb Suoy snjd sesiey sap ojomae aotulep {,,, ef enb yanoo snyjd apomae .¢ e ‘seyanoo souuayUyW *D ‘syygodvg sep stboresueb eI 1UeUINSed NBETAR]L 60. Genre AGRIANOME Thomson. System. Ceramb., 1864, p. 300. Le genre Ulogastra Lansb. est trop intimement apparenté aux Agrianome pour étre considéré autrement que comme un sous- genre de ces derniers. Ce groupement, facilement reconnaissable a la teinte des élytres, plus claire que celle des appendices et du reste du corps, est carac- térisé par la structure des antennes et par la nature du dimor- phisme sexuel. Il se rattache 4 une forme qui serait allée moins loin dans l’évolution que Cnemoplites et que Paroplites, 4 certains égards, plus loin 4 d’autres, mais en somme voisine de l’ancétre de ces deux genres. Les antennes ont le 1° et le 3° articles allongés et sensiblement égaux, ou bien le 3° est plus long; le 4° dépasse le niveau du bord postérieur de l’ceil, surtout chez le male. Les mandibules, semblables dans les deux sexes, sont courtes, a caréne arrondie, sans exagération de la région plane interne. L’épistome est dépourvu de bourrelet antérieur; il ne surplombe pas le labre, et le sous-menton ne s’avance pas au-dessus du menton. Le pronotum différe de forme dans les deux sexes; chez le male, il offre une certaine ampleur, et ses cdtés sont plus ou moins arrondis; les épisternums prothoraciques sont assez larges, tandis quils sont notablement rétrécis chez la femelle; les cdtés du prothorax sont crénelés et finement épineux dans les deux sexes. Le pronotum, comme le prosternum, offre chez le male une ponctuation sexuelle serrée, réticulée, relativement assez forte; les espaces que cette ponctuation n’occupe pas sur le pronotum sont grossiérement ponctués; on distingue plus ou moins nettement une ligne longitudinale lisse qui, chez la femelle, est remplacée par un sillon, le pronotum, dans ce dernier sexe, étant entiérement rugueux. Il n’y a pas de dimorphisme sexuel de l’écusson. Le dimorphisme sexuel de lV’abdomen consiste en la présence chez le male de cette méme ponctuation sexuelle sur les arceaux ventraux, mais ce dimorphisme est incomplet, la ponctuation sexuelle n’occupant les arceaux qu’en partie. Aux pattes, les femurs offrent en dessous, dans les deux sexes, a Vextrémité, deux rangées d’épines; le dernier article des tarses est un peu plus court que les autres réunis. Le dernier arceau ventral de l’abdomen est 4 peu pres semblable dans les deux sexes comme longueur; il est arrondi sur les cétés eps 641 et échancré au bout chez le male, presque droit sur les cétés et a peine sinué a l’extrémité chez la femelle. Sous-genre Ulogastra Lansberge. Not. Leyd. Mus., VI, 1884, p. 151. Les antennes sont plus courtes que chez les Agrianome propre- ment dits, avec les articles moins allongés. Les tibias sont dépourvus d’épines, sauf les tibias antérieurs qui en offrent quelques-unes au cétlé postérieur; les pattes antérieures du male ne sont pas allongées, et elles sont 4 peine un peu plus ponctuées que celles de la femelle. Les tarses n’ont pas le 1“ article allongé, et les tarses antérieurs ne sont pas dilatés chez le male. La ponctuation sexuelle du pronotum n’est pas encore aussi étendue que chez les Agrianome miles: elle n’occupe que les cotés, le bord antérieur et deux triangles médians se touchant par leurs sommets, de telle sorte qu'une bonne partie du pronotum est couverte de la grosse ponctuation que lon trouve sur les espaces ordinaires offerts par Jes Agrianome. Il n’y a pas de dimorphisme sexuel du métasternum; celui-ci, comme les épisternums métathoraciques, est finement et densément ponctué et entiérement pubescent dans les deux sexes. L’abdomen du male offre & peu prés la méme disposition que chez Teispes : la ponctuation sexuelle n’occupe qu’un espace restreint sur les cOtés des quatre premiers arceaux ventraux, mais sur le premier, de cet espace part une trainée qui s’avance sous la cavité cotyloide postérieure vers la ligne médiane. Cette forme est trés intéressante par ses caractéres archaiques qui permettent d’en dériver les vrais Agrianome. 1. Agrianome Colffsi Lansberge. Ulogastra Colffsi Lansb., Not. Leyd. Mus., VI, 1884, p. 151. Cet Insecte habite les iles de Sumbawa, de Flores et de Lomblen. La longueur est de 22 4 35 millimétres; les élytres sont jaunes, bordées trés nettement de noirdtre; Il’écusson est d’un brun rougedtre, comme le reste du corps, & bordure noiritre peu appa- rente. Les antennes atteignent le tiers postérieur des élytres chez le mile, la moitié chez la femelle; le 3° article est plus court que le 1° chez la femelle, égal au 1° chez le male; il est inerme dans les 62 deux sexes et notahlement plus court que les deux suivants réunis. La téte est rugueuse. Le prothorax du male ales cétés arrondis, 4 peine rétrécis en avant; chez la femelle, ces cdtés sont presque droits, convergeant fortement en avant, et langle latéral postérieur, un peu éloigné de la base, est saillant. Les rugosités du pronotum de la femelle sont trés fortes. Les élytres sont rugueuses, avec des vermiculations plus larges et moins serrées a la base. Sous-genre Agrianome Thomson. System. Ceramb., 1864, p. 300. Les antennes sont plus longues que chez Ulogastra, avec les articles plus allongés. Les tibias sont plus ou moins épineux au bord externe et 4 la face postérieure. Les tarses ont le 1* article allongé, et les tarses antérieurs sont dilatés chez le male. La ponctuation sexuelle du pronotum est plus étendue que chez Ulogastra : elle ne laisse de grossiérement ponctués qu’une accolade basilaire, deux polygones discoidaux et de chaque cété trois espaces plus petits qui peuvent étre plus ou moins réunis entre eux ou aux autres. Chez le male, la moitié postérieure des épisternums métathora- ciques et un triangle de chaque cété du métasternum sont couverts de la ponctuation sexuelle mate et réliculée. A Pabdomen du male, chacun des quatre premiers arceaux ven- traux offre de chaque cété une dépression luisante plus ou moins ponctuée; le reste est couvert de la ponctuation sexuelle, 4 l’excep- tion dune bande transversale antérieure plus ou moins développée qui réunit les dépressions latérales sur les 2°, 3° et 4° arceaux, d’une bande lisse transversale postérieure plus ou moins étendue, enfin le5°arceau qui est entigrement ou presque entiérement luisant. 2. Agrianome spinicollis Mac Leay. Prionus spinicollis Mac Leay, King’s Survey, App. IL, 1827, p. 449. Macrotoma gemeila Pascoe, Trans. Ent. Soc., ser. 2, V, 1859, p. 15. Agrianome gemella Lacord., Gener., VIII, 1869, p. 109. La description du Prionus spinicollis Mac Leay, placé dans le genre Cnemoplites par Newman (Entomol., 1842, p. 352), s’applique entiérement a celte espéce qui est du Queensland, de la Nouvelle- Galles du Sud et de Vile de Lord Howe. ee ee ee 63 La longueur est de 37 4 55 millimétres; les élytres sont d’un jaune brunatre, bordées de brun; |’écusson est d’un brun rougeatre, comme le reste du corps, 4 bordure noiratre. Les antennes dépassent le tiers postérieur des élytres chez le male, la moitié chez la femelle; le 3° article est plus court que le 4* chez la femelle, égal au 1% chez le male; il est inerme dans les deux sexes, notablement plus court que les deux suivants réunis. La téte est rugueuse. Le prothorax du mile différe peu comme forme de celui de la femelle, ses cotés étant presque droils et convergeant en avant; dans les deux sexes, le bord postérieur est presque droit, les angles pos- térieurs étant 4 peine ramenés en avant, méme chez la femelle. Les espaces rugueux du pronotum du male sont peu étendus; chez la femelle, les rugosités du pronotum sont trés fortes. Les élytres sont presque aussi rugueuses que chez A. Col/fst. Les pattes antérieures du male sont un peu scabres, mais elles ne sont pas allongées; les tarses antérieurs sont a peine dilatés chez le male. Le caractére de la ponctuation sexuelle est trés prononcé au métasternum du male; 4 l’abdomen de ce dernier, le réseau corrodé forme une large bande transversale sur le 4° arceau ventral. La forme générale est plus trapue que chez l’espéce suivante et rappelle celle de A. Colffsz. 3. Agrianome Fairmairei Montrouzier. Mallodon Fairmairei Montr., Ann. Fr., 1861, p. 280; larve, p. 281. Macrotoma Fairmairei Fauvel, Bull. Soc. Linn. Normand., VII, 1862, p. 162, t. Xbis, f. 60. Agrianome Fairmairei Thoms., Syst. Ceramb., 1864, p. 300. De la Nouvelle-Calédonie. La longueur est de 45 455 millimétres; la teinte est plus foncée que celle des autres espéces; les élytres sont d’un brun marron, trés faiblement bordées d’obscur; l’écusson est d’un brun rougeatre foncé, comme le reste du corps, et il est bordé de noiratre. Les antennes atteignent presque l’extrémité des élytres chez le male et presque leur tiers postérieur chez la femelle; tous les articles sont allongés; le 3° aussi long que le 1% chez la femelle, et plus long chez le male, est épineux en dessous chez le male, notablement plus court que les deux suivants réunis. La téte est rugueuse, mais granuleuse en arriére. Le prothorax du male différe beaucoup comme forme de celui de la femelle; ses cotés sont réguli¢rement arrondis pour devenir paralléles en arriére, et le bord postérieur est presque droit; chez 64 la femelle, les cétés sont presque droits et ils convergent fortement en avant; l’angle latéral postérieur est notablement éloigné de la base et il est saillant. Les espaces rugueux du pronotum du male sont plus étendus que chez le précédent; chez la femelle, les rugosités du pronotum sont trés fortes. Les élytres sont bien plus finement rugueuses que chez A. spin- collis, et il y a une opposition plus forte entre la sculpture basilaire et la sculpture qu’ofire le reste de leur étendue. Les pattes antérieures du male sont trés scabres et elles sont un peu allongées; les tarses antérieurs sont fort dilatés chez le male. Le caractére de la ponctuation sexuelle est aussi prononcé au métasternum du male que chez A. spinicollis, mais & abdomen du male, le réseau corrodé ne forme qu’une étroite bande transversale interrompue sur le 4° arceau. La forme générale du corps est plus svelte que chez les autres Agrianome. 4. Agrianome Lorie Gestro. Agrianome Lorie Gesiro, Ann. Mus. Genova, ser. 2, XIII, 1893, p. 292. De la Nouvelle-Guinée orientale : M. Gestro m’a communiqué les trois exemplaires males types provenant de Rigo, d’Aroma et d’Upuli; le Musée de Budapest in’en a envoyé une femelle de Simbang (golfe d’Huon). La longueur est de 32 4 60 millimétres; la teinte est d'un brun rouge assez pale avec les appendices plus obscurs; le pronotum est rouge ou jaunatre, bordé de noir, les élytres testacées avec une mince bordure brune, l’écusson de la teinte des élytres avec une bordure noiratre. Les antennes atteignent l’extrémité des élytres chez le male et le tiers postérieur chez la femelle; le 1° article dépasse considérable- ment le bord postérieur de l’ceil dans les deux sexes; le 3° est un peu plus long que le 1° chez la femelie; chez le male il est épineux en dessous et notablement plus long que les deux suivants réunis; il est un peu plus long que les deux suivants réunis chez la femelle. Dans cette espéce, la longueur de l’antenne ne provient pas d’un allongement de tous les articles, comme chez A. Fairmairez, mais d’un grand allongement des 1* et 3° articles, les autres étant restés plutot courts. La téte est faiblement rugueuse en avant, finement granuleuse en arriere. Le prothorax de la femelle est peu différent de celui du male, ayant ses colés réguligrement courbés 4 partir de angle postérieur 65 qui est un peu ramené en avant, plus que chez le male ot il l’est & peine; dans ce dernier sexe, les colés du prothorax sont droits et paralléles jusqu’au tiers antérieur, puis arrondis. Les espaces rugueux du pronotum du male sont plus étendus que chez les A. spinicollis et Fatrmairez; chez la femelle, les rugosités du pronotum sont si profondes et si confluentes que le pronotum est en partie couvert de fortes granulations isolées. Les élytres sont finement et densément rugueuses, les rugosités se transformant ¢a et la en granules. Les pattes antérieures du male sont assez scabres, et elles sont notablement allongées; les tarses antérieurs sont fort dilatés chez le male. Le caracteére de la ponctuation sexuelle est affaibliau métasternum du mate, et a l’abdomen il n’y a sur le 4° arceau ventral qu’un simple espace triangulaire réticulé de chaque coté, sans bande transversale. La forme générale du corps est assez trapue. Généalogie et répartition géographique des Agrianome. De méme que Tetspes, de Timor, peut étre considéré comme Pancétre d’Hurynassa, de méme Ulogastra, dont Vespéce existe a Sumbawa et dans les iles voisines, peut étre considéré comme Vancétre des Agrianome. Des trois especes d’Agrianome, deux d’entre elles sont assez étroitement unies, l’A. spiricollis de Australie et A. Fatrmazrez de la Nouvelle-Calédonie : celle-ci est allée beaucoup plus loin que l’autre dans l’évolution, sans en descendre directement bien entendu. Quant a Vespéce de Papouasie, A. Lorie, qui est allée aussi trés loin dans l’évolution, elle n’est pas intermédiaire entre les deux précédentes, ainsi qu’en témoignent ses antennes toutes spéciales : elle se raltache directement 4 l’ancétre d’A. spinicollis, D’un foyer d’évolution situé au Nord-Ouest de lAustralie, il y a donc eu émigration dans trois directions, vers le Sud de l’Australie, vers la Nouvelle-Calédonie et vers la Nouvelle-Guinée. MEMOIRES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XI. 5 eS eee 66 “DoT *V LULL a “syjoouds *V “asffJ07 °V - + + + + g7e}WOTIO BaUTNy-s[JeANON — ‘sosnensna juowWeUy soljAja {eeu np yeurTWOopde NesoI1¥ of 9] ANS o[[enxes UOTJeN}oUOd op s[esJaAsues} apuRd op sed ‘fajawe] Ve] Zayo sequnod xeioyjoid np s9jQo ‘sensuoy ‘stungd S]UBATNS Xnep se] anb Suoy snid ajolue .¢ B SeuuajUy “vv aTUOpe]e)-e][9ANON — ‘aSeq 8] 9p QUSTO]9 JUBTO]qeIOU e[[eWiej ey Zely Inatieysod a]sue,| ‘sipuodae ajeW np xe1oyyoid up $9]90 ‘sgsnanSni jusweuy sodjAla { o[[eWej BV] ZaYyO ANALs -9180d saat] ane] ‘ayeul a] ZaYyO SeajAje Sop 9IWI911X9 | anbsoid jueusteie ‘sonsuol souuejuy “4q RN eerarMev eh ies) ah oh vert: de eee ews a MOR DION Op Olt PAS Mp. SaLex sel esnON ‘puejsuean() — ‘aseq B[ ep guso[9 outed Y e]jaWe} B] ZeYo ingeysod a1sue,, yueAe Ue jueeS1eAuod 4a S}loup onbsead ayeu np xesoyjoud np $9199 ‘sosnensni snjd saazAjo £ a[jawiay eB] ZaYO STOW LI ‘ayeu af Zayo seajAl9 Sep Anal19jsod sit} af Juessedgp ‘seyinod souueJUy “4 "a]BU Np [eULMOpge NeIdIe pF a] uns ayjanxes uoTjEnyoUOd op s[es1oAsueI] epueq aUN + o][eUte} e| Zao S]UeaS19AU0D Jo S}IOIp xe1oyjoid np sejoo {slunga syuBAINS xnep sey enb yn0d snid jUeuelqejoU epoNae .¢ e seuUajUY “D ‘@MOUBLIGY 91Ue5-sn0s *souia}x9 soulda sep jueIO Sseiqn fyeyduioo UewWOpde,| ap [enxes awstydsowip ‘aydiOWIp UINUAE|seJOW ‘ a]YU Bf ZBYO SojelIp SINGTI9JUL So] ‘oSuo]e a]olWe of 9] JUBAG SosUeT, “VV * . e . . . . - ° . . ° - ° . . ° . . . ° . ua]qwoy ‘solo, “emequinsg — -gasnenSna soja {slunea sjueAIns xnep se] enb yinoo snjd jueWMe]qe}OU eONAe o& Of ‘ g]]aULe] B] ZOYO aTLOW ke] ‘ayBUl a] ZaYO soajA[9 SEP Inet1gysod S191} a] sed juessedap eu seuudJUY *BIJSBS0[f] A4Ue5-SNOS *s9U.191X9 SAUIda,p snAINOdep seIqi} {ja]dWooUT UeWOpYe,] ep [aNXes eWsIYdIOWIp +: WNUo}se}9 UI NP [auxXes auistyd -IOUIIp ap juIod SaTeuUl a] ZeYO Seye]Ip UOU SANsLI9]Ue Soy “QSUOTIE 9PONAL sof sed yueAeU Sesle] “VW ‘2u0unIAS 7 sep elHoyeeueb BT jUBLUNSET NBE[AeBL 67 Genre JALYSSUS Thomson. System, Ceramb., 1864, p. 296. Ce genre ne me parait pas voisin des Ctenoscelis, malgré l’opinion unanime des auteurs; l’armature des pattes seule suffirait a démontrer quwil n’est pas possible de Vintroduire parmi_ les Cténoscélides. En examinant attentivement Vunique espéce, dont le male seul m’est connu, je crois pouvoir affirmer qu’elle est trés voisine du genre Agrianome. Je ne trouve que les différences suivantes : 1° la languetlte est plus grande, nettement bilobée, mais ce n’est qwune exagération de la structure quelle offre chez A. Fair- mairet; 2° le 1* article des antennes est trés allongé, plus long que le 3°; 3° les épisternums métathoraciques sont rétrécis, et leur bord interne est concave ; 4° le dimorphisme sexuel de l’abdomen est atlénué, les arceaux ventraux du male étant simplement mats et couverts d’une ponc- tuation fine et éparse sur un fond constiltué par une granulation excessivement fine, qui n’est réellement bien visible que sur les colés. Dans tous les autres caracléres, il y a la plus stricte analogie, le genre étant vraisemblablement un rameau américain du type Agrianome. 1. Jalyssus tuberculatus Olivier. Prionus tuberculatus Oliv., Ent., IV, 1795, 66, p. 20, t. 6, f. 22. Ctenoscelis tuberculatus Serv., Ann. Fr., 1832, p. 135. Mecosarthron tuberculatus Buquet, Ann. Fr., 1843, p. 239. Falyssus tuberculatus Thoms., Syst. Ceramb., 1864, p. 297. — Bates, Trans. Ent. Soc., 1869, p. 45. De Cayenne; je n’en ai vu qu’un seul exemplaire, un male, appartenant au Musée de Bruxelles. H.-W. Bates l’a trouvé 4 Kga, sur le fleuve des Amazones. La longueur est de 58 millimétres, la teinte d’un noir de poix avec les élytres d’un brun fauve, bordées de noir, ’écusson brun, limbé de noir. La télte est petite, creusée entre les yeux d’un sillon qui rejoint Vépistome; celui-ci, non convexe, en triangle presque équilaléral ; la ponctuation est rugueuse jusqu’au niveau du bord postérieur 68 des yeux; la téte est ensuite simplement couverte de fines ponc- tuations serrées. Les yeux sont assez renflés, ovalaires. Les antennes dépassent notablement le milieu des élytres; le 1° article, plut6t gréle, dépasse le niveau du bord postérieur de Voeil de la moitié de sa longueur; le 3° est d’un tiers plus court et égal au 4° plus 1/3 du 5°. Le prosternum est deux fois aussi large que long, avec les épister- nums prothoraciques trés larges; les cOtés sont réguliérement arrondis en avant, puis paralléles jusqu’a Vangle latéral qui est peu éloigné de la base, puis rétrécis un peu obliquement; tout le rebord latéral jusqu’a la base est crénele. Le pronotum, couvert, comme le prosternum, d’une ponctuation sexuelle fine et réticulée, offre des espaces luisants bien délimites et couverts d’une grosse ponctuation un peu confluente : une accolade basilaire étroite, deux triangles discoidaux allongés dans le sens antéro-postérieur, et deux linéoles externes, l’une courbe et s’étendant du milieu pour rejoindre l’accolade basilaire, l’autre droile et s’étendant du milieu dans la direction de langle latéral. L’écusson est simplement ponctué. Les élytres, épineuses 4 langle sutural, sont rugueuses et fine- ment granuleuses sur toute leur étendue, mais la rugosite est extrémement forte a la base et sous ’épaule; elle est également forte le long de la suture, allant en décroissant peu & peu d’intensité; sur le reste de l’élytre, par conséquent sur la plus grande partie, elle est bien plus faible, mais par contre les granulations sont bien plus nombreuses et plus serrées, toute celte parlie élant aussi mate, tandis que la base et le commencement de la suture sont un peu luisants. Les épisternums métathoraciques sont finement granuleux et légerement pubescents; les cotés du métasternum sont couverts de la ponctualion sexuelle et tres peu pubescents; le milieu du métasternum offre une ponctuation assez peu serrée d’ou naissent des poils assez longs. Outre sa ponctuation, l’abdomen offre également une courte pilosité éparse. Les fémurs sont scabres en dessous et armés 4 l’extrémité de deux rangs d’épines; les tibias sont également scabres; ils sont épineux en dehors et également a la face interne; les tibias antérieurs ne sont pas allongés, mais ils sont plus épineux que les autres. Les tarses sont élargis, les antérieurs notablement plus que les autres; le 1° article est allongé; le dernier est plus court que les autres réunis. 69 Genre RHESUS Motschulsky. Bullet. Mosc., 1838, II, p. 187. Ce genre, réduit 4 une espéce qui offre une répartition géogra- phique comparable 4 celle du Macrotoma scutellaris, offre la plus grande analogie avec les Paroplites, dont il posséde le dimorphisme sexuel de ponctuation affectant les mémes organes, y compris Vécusson. Sur Pabdomen du male cependant, la ponctuation sexuelle ne couvre pas lentiéreté des arceaux ventraux : il y a de chaque coté, au bord antérieur des 2° 4 5°, un espace 4 ponctuation ordinaire, les deux espaces se réunissant en bande transversale sur les arceaux postérieurs. Cet état incomplet de la ponctuation sexuelle abdominale rappelle les Agrianome. Rhesus n’offre donc, au point de vue du dimorphisme sexuel, ni exaclement les caractéres de Paroplites ni exactement ceux d’Agria- nome, et il se distingue aussi du genre Rhaphipodus en ce que chez ce dernier la ponctuation sexuelle couvre entiérement l’abdomen du male, 4 exception seulement parfois du milieu du dernier et du bord postérieur de l’avant-dernier arceau. En laissant de cété la question du dimorphisme sexuel, nous voyons que Ithesus ne differe de Paroplites et d’Agrianome que par la nature de la ponctuation du pronotum : celle-ci est trés rugueuse et grossiére sur le pronotum de la femelle et sur les espaces luisants du pronotum du male des Paroplites et des Agrianome, tandis que chez Rhesus elle est bien moins grosse. Par cette derniére particularité, Rhesus est semblable a Rhaphi- podus, dont on ne peut le distinguer que par la faiblesse de armature des pattes et la ponctuation finement rugueuse des élytres. Chez la femelle, les tibias sont totalement dépourvus d’épines, et crest & peine s'il y a quelques épines trés courtes a l’extrémité inférieure des fémurs; chez le male, les tibias intermédiaires et surtout les tibias antérieurs offrent quelques faibles épines au cdté postérieur, et le dessous des femurs en montre quelques-unes dans leur seconde moitié. La nature du dimorphisme sexuel et l’armature des pattes mon- trent de Vinfériorité chez Rhesus par rapport & Rhaphipodus, mais unique Rhesus de la nature actuelle est allé plus loin dans l’évolu- tion que les Rhaphipodus les plus inférieurs, par ses antennes, par ses mandibules et par ses tarses. Les antennes ont les trois premiers articles épaissis; le 1% est 70 5 ‘ allongé, il dépasse le bord postérieur de l’ceil; le 3° est aussi long que le 1* et double du 4°. Les mandibules ont la forme générale de celle des Rhaphipodus, mais elles sont aussi courles chez le male que chez la femelle. Les tarses sont larges et assez courts, le dernier article étant plus court que les autres réunis; les tarses antérieurs sont dilatés chez le male. 1. Rhesus serricollis Motschulsky. Prionus (Rhesus) serricollis Motsch.. Bull. Mosc., 1838, II, p. 187, t. 3, f. 2. Aulacopus robustus Heyden, Stett. Zeit., 1844, p. 15. Aulacopus serricollis Redtenb., Fauna Austr., ed. 2, 1858, p. 840.— Fairm., Gener. Col. Eur., IV, 1864, p. 117, t. 36, f. 163 (Cc), 164 (Q). Rhesus persicus Motsch., Bull. Mosc., 1875, II, p. 154. Il étend son habitat dela Perse 4 la Dalmatie, se rencontrant en Syrie, en Asie Mineure, en Turquie. La longueur est de 40 4 55 millimétres; la teinte est d’un brun de poix avec les élytres plus claires. La téte est couverte de granulations qui sont serrées en arrieére et accompagnées de rugosités sur le front et l’épistome; elle offre une incision longitudinale profonde. Les mandibules sont courtes, convexes en dessus, un peu renflées ala base, trés légérement courbées vers le bas. Les antennes dépassent un peu le milieu des élytres chez le male et ne l’atteignent pas chez la femelle; le 1° article est assez rugueux et méme un peu rapeux en dessous chez le male. . Le prothorax ales cotés convergeant en avant dans les deux sexes; les angles antérieurs ne sont pas développés en oreillettes, et ils . sont simplement anguleux; le pronotum, chez la femelle, est faible- ment rugueux, sauf sur les espaces rappelant les dessins du pro- notum du male, espaces- qui sont simplement éparsément ponc- tués; chez le male, le pronotum offre une ponctuation sexuelle fine, serrée et réliculée; il y a deux espaces discoidaux triangulaires peu saillants et peu luisants et une accolade basilaire assez finement et assez densément ponctués; sur les cétés, la ponctuation sexuelle est mélée de quelques granulations qui se voient également sur le prosternum. Les élytres offrent une ponctuation finement rugueuse, sauf 4 la base ou elle est assez espacée. Chez la femelle, le prosternum est rugueux; les cotés du méta- sternum et les épisternums métathoraciques sont ponctués assez finement et densément; l’abdomen est trés éparsément et oes fine- ment ponctué. a 3 74 Chez le male, ces mémes parties sont occupées par la méme ponctuation sexuelle que celle du prosternum, du pronotum et de V’écusson. Genre RHAPHIPODUS Serville. Ann. Soc. Ent. Fr., 1832, p. 168. L’espéce la plus inférieure de ce genre offre un certain nombre de caractéres trés archaiques : les mandibules du male sont trés grandes, convexes, un peu renflées 4 la base et legérement cour- bées vers le bas 4 l’extrémité; la téte du male est forte; les tarses sont élroits, & lobes du 4° article petits et assez gréles, & dernier article plus long que les autres réunis. A ces particularités primitives s’ajoulent des caractéres de spécia- lisation prononcés. Tous les tibias sont épineux en dedans et en dehors dans les deux sexes, etles fémurs sont épineux en dessous. Le 1° article des antennes est trés allongé, dépassant fortement le bord postérieur de l’ceil. Une ponctuation sexuelle couvre, chez le male, l’écusson, le pro- notum, le prosternum, les épisternums métathoraciques et les cétés du métasternum, enfin tout ’abdomen, 4 l'exception parfois du milieu du dernier et du bord postérieur de l’avant-dernier arceau. Comme caractére original rapprochant le genre de Rhesus, il faut citer la finesse de la ponctuation du pronotum de la femelle et des espaces luisants du pronotum du male. Les élytres, en principe, ne sont pas ponctuées : elles sont cou- vertes, sauf 4 la base, de granulations excessivement fines qui peuvent disparaitre, l’élytre devenant lisse ou chagrinée et pouvant parfois aussi étre ornée de points épars. La face antérieure des tibias est sillonnée. Le 3° arlicle des antennes a une tendance & s’allonger. Les tarses antérieurs sont un peu plus larges que les tarses inter- médiaires et ceux-ci que les tarses postérieurs; ils s’élargissent tous beaucoup dans l’évolution, mais particuliérement les anteé- rieurs chez les males. Je réunis 4 Rhaphipodus le genre Remphan qui n’a aucune raison d’étre, et je ne le conserve comme sous-genre que parce quwil existe. Sous-genre Rhaphipodus Serville. Ann. Soc. Ent. Fr., 1832, p. 168. Les fémurs ne sont pas épineux en dessus; le 1% et le 3° articles des antennes ne sont pas épineux; le prothorax est dépourvu 72 d’oreillettes bien marquées au bord antérieur; le 4° article des tarses n’est pas allongé. 4. Rhaphipodus Gahani nova species. Du Nord de V'Inde, Darjeeling (Musée de Hambourg), un seul male. La longueur est de 47 millimétres; l’Insecte est enticrement d’un noir de poix; il est plus luisant en dessus que les autres espéces. La téte est grosse et trés peu ponctuée, mais elleest densément gra- nuleuse en arriére. L’épistome est convexe, le front est & peine con- cave et le sillon frontal n’est pas trés large; les yeux sont largement séparés. Les mandibules sont longues et épaisses, convexes et rugueuses en dessus, renflées prés de la base et un peu courbées vers le bas a lextrémité; leur bord externe est assez réguliérement courbé, et leur dent interne est située en deca du milieu. Les antennes dépassent un peu le milieu des élytres; le 1° arti- cle, tres épais, trés long, est triquétre, concave en dessus et surtout en dessous; ses bords sont presque paralléles; il est peu ponctué et un peu plus long que les 3° et 4° articles réunis; le 3° est un peu plus long que le 4°; celui-ci est un peu plus court que le 5° et que les suivants. . : Le prothorax est plus de deux fois aussi large que long; l’angle antérieur est un peu arrondi et les cdtés sont dirigés obliquement jusqu’a l’angle latéral; celui-ci est assez écarté dela base et il offre une €pine recourbée en arriere, en avant et en arriére de laquelle le rebord latéral est épineux. Le pronotum offre une ponctuation sexuelle formée de points fins non contigus et méme assez bien séparésen certainesrégionsdu disque; les espaces luisants habituels ne se distinguent qu’a la loupe par ’absencede ponctuation sexuelle remplacée par une ponctuation trés éparse et trés fine. Ces espacesconsistent en deux grands poly- gones discoidaux réunis entre eux sur la ligne médiane et également a une accolade basilaire, laquelle est rattachée elle-méme sur les cétés & un espace externe plus petit qui envoie un lobe vers langle latéral. Surl’écusson et sur les régions inférieures du corps, laponctuation sexuelle est également constituée de points non contigus formant a peine un réseau; les deux derniers arceaux ventraux de l’abdomen n’en offrent que sur les cotés. Les élytres sont trés finement chagrinées avec ga et la de gros points épars; elles sont couvertes, sauf 4 la base, de granulations ey ea 73 excessivement petites et pas trés serrées qui leur laissent un aspect luisant. Les tarses sont trés remarquables par leur étroitesse et leur longueur; le dernier article est plus long que les autres réunis, au moins aux tarses postérieurs; les lobes du 3° article sont étroits et peu développés. 2. Rhaphipodus subopacus Gahan. Rhaphipodus subopacus Gahan, Aun. Nat. Hist., ser. 6, V, 1890, p. 48. Des monts Nilgheries; outre le male type de M. Gahan, j’en ai vu un couple au British Museum. La longueur est de 37 4 55 millimétres; la téte et le prothorax sont presque noirs; le reste ducorps et les élytres sont d’un brun foncé. Il est trés voisin du précédent qu'il a dépassé dans |’évolution. La téte est enticrement couverte de granulations peu serrées; les antennes atteignent les 2/5 de la longueur des élytres chez le male, la moitié chez la femelle; le 1° article est tres rugueux; la ponc- tuation sexuelle est un peu plus forte; les cétés du prothorax convergent moins en avant; les dessins du pronotum du male sont plus apparents; les granulations des élytres sont bien plus visibles, ce qui rend ces organes mats; les tarses sont moins allongés et moins étroits, les lobes du 3° article étant plus développés; le pro- notum et les élytres ne sont pas luisants. Chez la femelle, les cotés du prothorax convergent davantage en avant que chez le male; le prosternum et le métasternum offrent une ponctuation plus forte et assez serrée; l’abdomen est finement et densément ponctué. 3. Rhaphipodus taprobanicus Gahan. Rhaphipodus taprobanicus Gahan, Aun. Nat. Hist., ser. 6, V, 1890, p. 49. De Ceylan; outre les types des deux sexes de M. Gahan, j’en ai vu un male de la collection de M. Hamal. La longueur est de 48 4 60 millimétres; la teinte est dun brun foncé avec les élytres chatain. La téte, qui n’est plus trés forte chez le male, est trés peu ponc- tuée, mais elle est densément granuleuse en arriére. L’épistome est concave; le front est assez fortement concave entre les yeux, avec un sillon peu profond; les yeux sont un peu rapprochés. Les mandibules sont encore assez longues, mais elles sont gréles, non distinctement renflées 4 la base. Les antennes atteignent le tiers postérieur des élytres chez le 74 male, la moitié chez la femelle; le 1° article est long mais peu épais, il est triquétre, rugueux, apre au coélé interne; il est seule- ment un peu plus long que le 3° qui est bien plus long que le 4¢ et méme que le 5°. Le prothorax est deux fois aussi large que long; ses célés sont paralléles, et Pangle antérieur est largement arrondi; le rebord est épineux; langle latéral, qui est assez écarté de la base, offre une épine plus forte suivie d’autres épines. Le pronotum offre chez le male une ponctuation sexuelle serrée et réticulée, sauf sur les dessins habituels qui sont un peu luisants et 6éparsément ponctués; ces dessins sont constitués de deux trian- gles discoidaux réunis sur la ligne médiane, d’un sillon médian, d’une accolade basilaire et d’un minuscule espace latéral. Chez la femelle, le pronotum est luisant, tres finement et trés éparsément ponctué, fortement et densément ponciué sur les cétés. Les élytres sont un peu luisantes 4 la base et le long de la suture en avant ot elles sont éparsément ponctuées; le reste de leur surface est couvert de granulalions trés serrées qui leur donnent un aspect opaque. Chez la femelle, la ponctuation du prosternum et du métasternum est assez fine et assez éparse; elle est fine et serrée sur l’abdomen. Le dernier arceau ventral de abdomen du male n’offre de ponc- tuation sexuelle que sur les cotés. Les tarses sont trés élargis dans les deux sexes, mais surtout les tarses antérieurs du male; le dernier article est plus court que les autres réunis, mais pas de beaucoup. 4. Rhaphipodus Friihstorferi nova species. Je n’ai vu de cette espéce qu’un male capturé par M. Frihstorfer au Tonkin, dans les montagnes, 4 2 3,000 pieds d’allitude, en avril- mai. M. Friihstorfer m’a cédé le type que j’ai déposé au Musée de Bruxelles. La longueur est de 33 millimétres, la teinte d’un noir de poix Opaque. La téte est petite et couverte de fines granulations trés serrées; Pépistome est un peu convexe, le front concave; le sillon frontal est assez large et profond; les yeux sont un peu rapprochés. Les mandibules sont courtes, convexes et rugueuses en dessus, renflées prés de la base. Les antennes atteignent le tiers poslérieur des élytres; le 4 arli- cle est peu pais, a ponctuation éparse, assez bien plus court que les 3° et 4° réunis; le 3° est nolablement plus long que le 5° et sur- tout que le 4°. a 75 Le prothorax est deux fois aussi large que long; l’angle antérieur est assez largement arrondi, et les cétés sont presque paralléles jusqu’a l’angle latéral; celui-ci est médiocrement écarté de la base, et il offre une épine recourbée en arriére; le rebord latéral est épi- neux, mais ilest a peine crénelé entre la base et l’épine principale. La ponctuation sexuelle est formée de points non contigus et méme assez distants sur le disque du pronotum; les dessins ordi- naires, peu apparents et Opaques, sont réduits 4 deux triangles dis- coidaux largement séparés sur la ligne médiane et & une mince accolade basilaire. La ponctuation sexuelle est plus serrée sur l’écusson et sur le prosternum, et elle forme réseau sur le mélasternum et abdomen; le dernier arceau ventral en est presque complelement couvert. Les élytres montrent de fines granulations serrées sur toute leur surface. Les tarses sont larges et courts, avec le dernier arlicle plus court que les autres réunis; les tarses antérieurs sont trés dilatés. 5. Rhaphipodus Manille Newman. Mallodon Manille Newm., Entom., 1842, p. 247. Rhaphipodus Manille Lacord., Gener., VIII, 1869, p. 107, note. Des iles Philippines. La longueur est de 25 4 40 millimetres, la teinte d’un noir de poix. Il ya deux variétés de cet Insecte, caractérisé par absence de granulations sur les élytres. La premiére variété, conforme au type de Newman que j’ai vu au British Museum, a les élytres opaques, sans points, ou avec quel- ques points espacés ¢a et la. La seconde variélé a les élytres assez luisantes et plus ou moins densément couvertes de points visibles 4 l’ceil nu. Cette variation s’observe aussi pour le R. suturalis. L’espéce différe encore de la précédente par I’épistome non con- vexe, les antennes moins allongées, & 1° arlicle densément ponctué, la ponctuation sexuelle du pronotum plus serrée et réti- culée mais moins étendue, car elle laisse libres deux grands triangles discoidaux qui se touchent par leur sommet sur la ligne médiane, de chaque cété deux petits espaces latéraux et une accolade basi- laire assez large; les tarses moins élargis, Chez la femelle, les antennes alteignent le milieu des élylres; le 1* article est moins robuste; les cOlés du prothorax convergent en avant; le disque du pronotum est finement et éparsément ponctué, 76 montrant les mémes dessins que chez le male sous forme de con- vexilés trés apparentes; les cOtés sont plus ou moins fortement ponctués. 6. Rhaphipodus suturalis Serville. Raphipodus suturalis Serv., Ann. Fr., 1832, p. 169. Raphipodus Blumei Lansb., Not. Leyd. Mus., VI, 1884, p. 150. De Java (Musées de Bruxelles, de Leyde, de Stockholm, etc.), de Sumatra (Musée de Bruxelles), de Bornéo (d’aprés Serville). La description de Serville, établie sur une femelle, est suffisante pour bien établir qu’il ne s’agit pas de ’espece suivante. Les individus offrant la coloration du type de Serville ne peuvent pas étre séparés de ceux qui présentent les caracteres de l’espéce de van Lansberge. L’on pourrait considérer deux variétés : la variété Blume? a élytres presque entiérement noires, avec un simple reflet brun au milieu, et la variété suturalis a élytres fauves, largement bordées de noiratre, mais tous les passages existant entre les deux types de coloration, cette distinction est inutile. Je n’ai pas vu d’exemplaires males ayant les caractéres de la variélé suturalis, alors que les femelles noires sont trés rares. Au Brilish Museum, j’ai constaté que le Mallodon javanum de Dejean (Catal., 3° édit., 1837, p. 342) n’est pas un Rhaphipodus mais bien l Hystatus javanus Thoms., contrairement al’ assertion de Lacordaire (Genera, VIII, 1869, p. 107, note 1). La longueur est de 30 4 52 culteeiee la teinte varie du rou- geadtre au noir de poix, avec les élytres offrant une large bande lon- gitudinale fauve qui peut étre tres réduite, devenir rougeatre ou disparaitre complétement. La téte est plus ou moins forte chez le male; elle est faiblement rugueuse en avant, granuleuse en arriére. L’épistome est concave; le front est faiblement concave et le sillon frontal est trés large et profond; les yeux sont largement séparés. Les mandibules, trés distinctement plus grandes chez le male, sont épaisses, concaves et rugueuses en dessus, un peu reni{lées prés de la base et légerement courbées vers le bas & Vextrémité. Les antennes ne dépassent pas le milieu des élytres chez le male ni leur tiers antérieur chez la femelle; le 1° article, assez épais, est un peu triquétre, densément ponctué; il est plus long que les 3° et A’ réunis; le 3° est assez notablement plus long que le 4°; celui-ci est a peine plus court que les suivants. Le prothorax est deux fois aussi large que long; l’angle anté- rieur est plus ou moins arrondi; les cétés sont plus ov moins paral- ssid 77 léles, mais jamais tout & fait, chez le male, tres convergents en avant chez la femelle; le rebord est épineux, surtout chez la femelle; Vangle latéral, assez écarté de la base chez la femelle, moins chez le male, offre une épine recourbée en arriére, beaucoup plus forte chez la femelle que chez le male; au dela de cette épine jusqu’a la base, le rebord latéral est effacé et dépourvu d’épines. Chez le male, le pronolum offre une ponctuation sexuelle plus ou moins serrée et réticulée, laissant libres des dessins assez mals, finement et éparsément ponctués, deux triangles discoidaux réu- nis par leurs sommets sur la ligne médiane, une ligne longitudi- nale les réunissant & une accolade basilaire assez étroite et de chaque coté un pelit espace ovalaire et un autre linéaire dirigé vers l’angle latéral. Chez la femelle, le pronotum, sur lequel on distingue vaguement, sous forme d’inégalités, les dessins du male, offre une fine ponc- tualion assez serrée, mélée de points plus gros, les cétés étant un peu rugueux. Les élytres sont couvertes de fines granulations trés serrées qui leur donnent un aspect mat; la base et la suture jusqu’au milieu a peu prés sont assez luisantes et simplement ornées de gros points épars, ces gros points pouvant aussi envahir toute l’élytre. Chez la femelle, le prosternum et le métasternum sont couverts d’une ponctuation un peu granuleuse serrée, et l’abdomen d’une fine ponctuation trés dense. Chez le male, tout l’abdomen est couvert de ponctuation sexuelle. Les tarses sont larges, avec le dernier article aussi long que les autres réunis; les tarses antérieurs sont a peine dilatés chez le male. 7. Rhaphipodus Bonni Nonfried. Hystatus Bonni Nonfried, Entom. Nachr., XX, 1894, p. 46. De Sumatra; je n’en ai vu qu’un exemplaire male, le type de M. Nonfried. La longueur est de 38 millimétres; la coloration est d’un brun rouge obscur; le dessous des fémurs est rouge, les élytres fauves avec une étroite bordure et une tache sous l’épaule noires. Il différe du précédent par la téte petite, par les mandibules raccourcies, par les antennes plus longues, atteignant le tiers pos- térieur des élytres, 4 1° article moins épais, plus court que les 3° et 4° réunis, le 4° plus distinctement plus court que le 5°, par le prothorax plus large, largement arrondi sur les cétés en avant, par la ponctuation sexuelle plus serrée, plus étendue, ne laissant de 78 libres que deux petits triangles discoidaux largement séparés sur la ligne médiane, une accolade basilaire trés étroite et de chaque coté un minuscule espace latéral, par les tarses plus larges, surtout les antérieurs, 4 dernier article notablement plus court que les autres reunis. La femelle pourra vraisemblablement étre distinguée de celle de Vespéce précédente a la plus grande longueur des antennes et a la briéveté du dernier article des tarses. 8. Rhaphipodus Wallacei Pascoe. Rhaphipodus Wallacet Pascoe, Trans. Ent. Soc., ser. 3, II, 1869, p. 669. De Bornéo; j’ai vu au British Museum le male type provenant de Sarawak, et le Musée de Stockholm m’en a communiqué une femelle du mont Kinibalu. La longueur est de 35 4 50 millimétres; la teinte est d’un brun de poix, avec l’abdomen rougeatre et les élytres plus ou moins d’un brun foncé. Il différe du R. suturalis par ’épistome plus concave, le front trés concave au niveau du bord antérieur des yeux qui sont bien plus rapprochés en dessus, les antennes plus allongées, dépassant le milieu des élytres chez le male, leur tiers antéricur chez la femelle, le 1° article plus court que les 3° et 4° réunis, le prothorax plus de deux fois plus large que long, ses cdtés simplement crénelés, le rebord offrant une épine entre la base et Vangle lJatérat, au moins chez la femefie, les dessins du pronotum du male trés lisses et tres luisants, les élytres simplement chagrinées et caet li ponctuées, sans granulations, la ponctuation du dessous du corps, chez la femelle, beaucoup plus fine. 9. Rhaphipodus andamanicus Gahan. Rhaphipodus andamanicus Gahan, Aun. Nat. Hist., ser. 6, XIV, 1894, p. 224. Des iles Andaman; j’en ai vu plusieurs exemplaires des deux sexes au British Museum. La longueur est de 49 & 67 millimétres; la coloration est d’un brun marron. La téte est trés finement ponctuée en avant, granuleuse en arriére; l’épistome est un peu convexe; le front est concave, a sillon ni trés large ni profond; les yeux sont un peu rapprochés en dessus. Les mandibules sont raccourcies et plutdt gréles, rugueuses. Les antennes dépassent le quart postérieur des élytres chez le 79 male; elles en atteignent la moitié chez la femelle. Le 1% article, peu épaissi, offre une ponctuation plus serrée et un peu rapeuse chez le male; le 3° est plus long que le 1°", un peu plus long que les 4° et 5° réunis. Le prothorax est deux fois aussi large que long; les cOtés conver- gent en avant dans les deux sexes, et les angles antérieurs sont a peine un peu avancés en lobe étroit; le rebord est épineux, il y a une é6pine plus forte recourbée en arriére 4 l’angle latéral qui est assez écarté de la base et qui est suivi de quelques épines plus petites. Le pronotum du male offre une ponctuation sexuelle trés fine- ment réticulée; les dessins sont convexes, luisants, trés apparents, trés finement et éparsément ponctués; ils comportentdeux triangles discoidaux trés saillants, une ¢troite accolade basilaire et un petit espace latéral de chaque cote. Chez la femelle, le pronotum est inégal, montrant des traces des dessins du male sous forme de convexilés, la ponctuation est fine et éparse, un peu plus serrée, mais plus obsoléte sur les cétés. Les élytres sont couyertes de granulalions serrées, sauf 4 la base et le long de la suture jusqu’au milieu environ, ot elles sont cha- grinées et un peu luisantes. Chez la femelle, le prosternum est finement et éparsément ponctué, les épisternums métathoraciques offrent une ponctualion granuleuse, et les cOtés du métasternum montrent une fine ponctua- tion peu serrée; l’abdomen est couvert de fines granulations serrées sur les cotés. Chez le male, le milieu du dernier arceau ventral de l’abdomen manque de ponctuation sexuelle. Les tarses sont larges, 4 dernier article égal aux autres réunis; les tarses antérieurs sont trés élargis chez le male. Sous-genre Remphan G. O. Waterhouse. Trans. Ent. Soc., I, 1836, p. 67. L’unique espéce de cette coupe ne différe des vrais Rhaphipodus que par la présence d’épines au cété supérieur des fémurs et au cété externe des 1° et 3° arlicles des antennes; en outre, les Oreillettes antérieures du prothorax sont trés développées; enfin le 1* article des tarses est allongé. A part ces caractéres de supério- rité, Insecte est trés voisin du R. andamanicus : il se rencontre également dans les iles Andaman, mais son habitat est beaucoup plus étendu. Les espéces de Remphan que Lacordaire (Genera, VIII, 1869, 80 p. 108) dit exister dans les collections et offrir les mémes carac- teres génériques avec ces deux différences que les angles anté- rieurs du prothorax sont peu saillants et les cuisses dépourvues d’épines en dessus, sont vraisemblablement les Rhaphipodus taprobanicus et andamanicus. 10. Rhaphipodus Hopei G. O. Waterhouse. Remphan Hopei G. O. Waterh., Trans. Ent. Soc., I, 1836, p. 67, t. 8, f. 1. — Pascoe, Trans. Ent. Soc., ser. 3, III, 1869, p. 668. Macrotoma Alteni Nontried, Berl. Ent. Zeit., XXXVI, 1891, p. 376. Remphan Hopei var. guineensis Lameere, Aun. Fr., 1893, p. 39. Des iles Andaman, de l’archipel Mergui, du Pegu, du Siam, de Singapore, de l’ile Riou, de Bornéo (Sarawak). J’ai vu le type de M. Nonfried, trés reconnaissable d’ailleurs a la description; la var. guéneensis, que j’ai établie sur un individu, probablement introduit (4 moins quwil n’y ait eu confusion d’éti- quettes), rapporté par M. Alluaud de Guinée, n’a pas de raison d’étre. La longueur est de 55 4 90 millimétres, la teinte d’un brun marron. La téte est couverte de granulations trés éparses en avant, trés serrées en arriére; l’épistome est concave, le front également con- cave, 4 sillon assez large et assez profond; les yeux sont un peu rapprochés en dessus. Les mandibules sont assez gréles et plus ou moins densément ponctuées. Les antennes dépassent le quart postérieur des élytres chez le male et leur moitié chez la femelle; le 1° article, peu épaissi, est un peu rapeux au coté interne; le 3° est plus long que le 1°, mais plus court que les 4° et 5° réunis. : Le prothorax est deux fois aussi large que long; les cdtés convergent en avant dans les deux sexes, mais surtout chez la femelle; le rebord, un peu concave, est épineux chez la femelle, plutot denté chez le male, les épines ou les dents ornant les oreil- lettes aussi bien que les cétés et l’espace s’étendant depuis la base jusqu’a l’angle latéral, qui en est assez écarté et qui est armé d’une épine ou d’une dent plus forte. Le pronotum du male offre une ponctuation sexuelle assez forte et réticulée; les dessins sont convexes, luisants, trés apparents, finement et éparsément ponctués; ils comportent deux triangles discoidaux réunis par leurs sommets, une ligne médiane les ratta- chant & une étroite accolade basilaire et, de chaque cote, un petit espace arrondi et un autre linéaire dirigé vers l’angle lateral. 84 Chez la femelle, le pronotum est inégal, montrant des traces des dessins du male sous forme de convexités; la ponctuation est fine et éparse, mais serrée et un peu rugueuse sur les cotés. Les élytres sont trés finement chagrinées et un peu mates, sauf a la base et le long de la région antérieure de la suture ou elles sont un peu luisantes, 4 sculpture moins fine et moins serrée. Chez la femelle, le prosternum est trés peu ponctué; les épister- nums métathoraciques sont finement granuleux, les cotés du méta- sternum et l’abdomen finement et densément ponctués. ‘Chez le male, le milieu du dernier arceau ventral de l’abdomen manque de ponctuation sexuelle. Les tarses sont larges; malgré Vallongement du 1% article, le dernier est encore presque égal aux autres réunis; les tarses antérieurs sont trés élargis chez le male. MEMOIRKES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T. XI. 6 82) a]]tUn yy “YU “a flojsynu “Y *snavunqgoudn, “iY *snandoqns "y “UDYDY) “Y _ * "7 + + * saurddijiyq — ‘sajanoo snid souuejue { suonepnues3 op sonaanodap sonjAlq *f/ st tt ss ss ss ULyUOT, — ‘segsuoyjye suid souuajue {sosneynueis soa Aly < ‘S]INOD 49 S9SIR] Sse} f s}UNII .F 19 .€ Se] enh yanoo Snyd o[d1 78 ,} Y SeuUUdIUe {sa[NOTUEp Sa[qrey op JUeNIT|SUOD o4yne,] 19 UN] a1}Ue seeniIs seurda so] ae B] op gustoy ned xesoyjo1d np jesgze] o[Sue ‘sajano00 sea} sa_nqipueyy ‘00 Fo eee SPR niga VE ONS ak Ge ee eS mais — ‘SISIe]9 S91] S9SIR} ‘stunddl of 19 .€ Se] nb janoo snjd souuejue sep ojorse ,} fgnug}ye se_nqipueu sep Janxes owsTndIOME ‘SIPUOIIE SQd} SINoTI9]Ue Se[sue say ‘sa]Q]|/e1ed xeJOYy}OId np s9}07) ‘pp Patt oot = st st tos ss epur.| ap png — ‘seddojaagp uarq aporue .¢ Np seqo, e ‘sSuo] SUIOW ye seSae] snjd sesaey ‘xnenSna e1oHae sop & ‘sansuoy snyid ned un souuajue fsejoUNSIp UsIq suONe[NUeAS e 10-seT[90 ‘syew setjA[9 19 WIN}OUOIg ‘aa ° Stee eet 18 Se Ono Ree ne em OME E gt AS iotmers gts tei acoce os Wainer ee epuy,| ep prion — ‘soddojeagp ned 9]9I11B .E Np seqoy] & ‘spSuoTye Jo si01}9 sosaey ‘xnenSna uoU 9pOIIe »|f & ‘S9]1N0D snid SOUUSIUL ‘SOUT JUGWIAATSSEOXe SUOTIE[NULIS & 10-Se]]90 ‘s}URSIN] setjAJ9 Jo UINJOUOIg ‘a *sIUNOI oF ‘79 0G Set onb Suo] snjd souusjue sop spoke ,.} {9n}Uede so_nqIpueU sep jenxes austyd “1OWIp ‘sIpuolie ned sineliejue soySue soy “jueAe Ua JUveSAeAUOD xedoyjoud np $910) ‘p ‘sogddojaaap Uelq o1jnv,] 19 UN,| e1]U9 Segnyis soulda so] ‘eseq ve] ap 9j1e09 zesse xeJoyjoud np jes9ye] o]Sue ‘seaSuojye sarnqipueyy ‘a *xeloyjoid np oseq e] 19 [elg}e] e[Sue,| 91jUe Sa_MoUep no saurIde saneisnjid {41o419 [e]UOJJ UOTTIS UN qUeITJO 9197, “4 ‘wp OT Onb yanod snjd opoae .¢ Be sauUdjUW ‘vo ‘snpodiqdeyy o1ueS-snog ‘QBUO][e UOU s[ONIe ,.] B S9SIL] {SoIN9T19j]Ue $9}}9]]1010 sues XB1OYO1d SsouusUe Sep SOpOT]Ie .C 12 ..f SOA] INS seulda,.p yurod ‘snssap ua xneuldg uou sunwiag ‘YW ‘snpofiygoyy sop etboresuesh eT yUeUINSeA NBETGR. S “vadoy U” oo | Ott ye a ethene elu Neen ee el ee el Braet ate ae Rees Lay cen opine eh oz we 28. 29’. 30'. 19. M. castanea. Elytres glabres, finement rugueuses. — Ile Rodrigue. 20. M. simplex. Elytres de teinte plus claire que le pronotum et limbées d’obscur. . Yeux non rapprochés en dessus; antennes uniformément rous- satres, — Grande Comore. i745 5... 24. M. Prost. . Yeux rapprochés en dessus ; antennes ayant les deux premiers articles rougeatres et les autres obscurs. . Elytres d’un brun jaunatre; antennes et tarses peu allongés.— Nord de Madagascar . . . Sag ta eet ph, CHASE: Elytres d’un blanc d’ivoire; Bene: et tarses allongés. Nord de Madagascar. . . Pea a ome ge hier Vier JC TUTEs Elytres offrant des poils ences dressés, et limbées d’obscur; prothorax non étranglé en avant. Elytres fortement rugueuses, sans granulations; dessus des fémurs et tibias peu épineux. — Grande Comore. 24. M. Humbloti. Elytres finement rugueuses et granuleuses; dessus des fémurs et tibias fortement épineux. — Nosy-Bé et Madagascar. 25. M. obscura. Pronotum offrant chez le male une fine ponctuation serrée et réticulée et des espaces luisants 4 ponctuation grossiére, rugueux sur les cétés et lisse au milieu chez la femelle; pro- thorax non étranglé en avant; dessus des fémurs et tibias fortement épineux; élytres testacées, limbées d’obscur. — Grande Comore, Nosy-Bé, Madagascar. 26. M. cinnamomea. Antennes ayant, chez le male, le 3° article plus ou moins pris- matique; tarses antérieurs non ou a peine dilatés chez le male; dernier article des antennes non strié; cdtes des élytres effacées. Pronotum pubescent et uniformément sculpte. DEUXIEME RAMEAU, Yeux écartés en dessus et en dessous; pilosité de la téte et du thorax clairsemée; 3° article des antennes renflé et déprimé en dessus. Premier groupe. Pilosité du prothorax noire; lobe inférieur des yeux étroit; 3° article des antennes canaliculé en dessus. — Afrique Hustrale v2: *. fate seek. pel -. oe 212M seubridorsis. MEMOIRES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XI. es 194 30. 29. OA ke 32', Pilosité du prothorax jaune; lobe inférieur des yeux renflé; 3° article des antennes non canaliculé en dessus. — Afrique australe 0). °F ww: we ee 28. MM. demidzaticornezs. Yeux rapprochés en dessus et en dessous; pilosité de la téte et du thorax serrée et jaune; 3° article des antennes ni renflé ni déprimé en dessus. Second groupe. Yeux non presque contigus en dessous; pronotum rugueux. Antennes n’ayant pas les six derniers articles entierement mats et poriféres; tibias non épineux en dehors. — Afrique BUSUALE Ae pero os cia oe oe a. pte: 32. Antennes ayant les six gecner arneles entiérement mats, pori- 28. 34, féres et dépourvus de sitries; tibias épineux en dehors. — Afrique australe .°. . soos evs sO, MM Canderes. Yeux presque contigus en aeons: pronennian non rugueux. Tarses 4 1 article plus court que les deux suivants réunis chez la femelle; antennes du male non épineuses. — Afrique AUSiTa le 2578 Sie ay, aoe Stan eo oly WM. lonuginesm. Tarses 41 article plus fone awe les deux suivants réunis dans les deux sexes; antennes du male épineuses au sommet interne et externe des 6° 4 10° articles. — Afrique australe. 32. M. hirta. Pronotum glabre, rugueux sur les cotés, lisse sur la ligne médiane. TROISIEME RAMEAU. . Cotés du prothorax épineux; dernier article des tarses aussi long que les autres réunis; 3° article des antennes trés renflé et concave en dessus chez le male. 5'. Antennes plus courtes, le scape ne dépassant pas le bord poste- rieur de 1|’ceil, le 3° article ae court que les trois suivants réunis. — Birmanie. . . So in oe oo. A ashes Antennes plus longues, le peng dépassant le bord postérieur de l’ceil, le 3° article aussi long que les trois suivants réunis. — Sumatra, Banka, Billiton, Bornéo . . 34. M. Pascoez. Cotés du prothorax non épineux; dernier article des tarses plus court que les autres réunis; 3° article des antennes a peine renflé et 4 peine concave en dessus chez le male. — Bornéo’’.. .\ 2. Gan eee eee. OO ee eae vn 36), ol. 38. 39’. 40". 40. 39. 195 Pronotum offrant au moins la trace de deux fossettes anté- rieures et d’une fossette postérieure, presque toujours diffé- rent dans les deux sexes, en ce sens qu’il offre chez le male - une ponctuation fine et réticulée. SECONDE BRANCHE. Lorsque les tarses sont franchement allongés, ils sont élargis, au moins les antérieurs, sinon les élytres sont de teinte jau- natre et limbées d’obscur; point de dimorphisme sexuel de ponctuation a l’écusson ni aux hanches postérieures. PREMIER RAMEAU. Fossettes du pronotum profondes, sinon dimorphisme sexuel de ponctuation 4 abdomen. Premier groupe. Corps non soyeux; ponctuation sexuelle couvrant le protho- rax et les cétés du métasternum chez le male. Rebord latéral du pronotum du male complétement effacé; point de dimorphisme sexuel de ponctuation a l’abdomen; pronotum de la femelle offrant des poils dressés, le bord postérieur fortement cintré en arriére. Yeux non rapprochés en dessus; élytres 4 ponctuation serrée, 4 cdtes invisibles; épisternums métathoraciques du male dépourvus de ponctuation sexuelle; les trois fossettes du pronotum de la femelle profondes; tarses courts, les anté- rieurs dilatés chez le male; antennes gréles et courtes dans les deux sexes. — Afrique orientale. . . 36. M. Doherty. Yeux rapprochés en dessus; élytres tres rugueuses, a cdtes bien visibles; épisternums métathoraciques du male a ponc- tuation sexuelle; les fossettes antérieures du pronotum de la femelle non profondes; tarses un peu allongés, les antérieurs non dilatés, mais allongés chez le male; antennes du male plus longues et renflées. — Afrique orientale. 37. M. foveolata. Rebord latéral du pronotum du male present; abdomen et épisternums métathoraciques du male 4 ponctuation sexuelle; yeux non rapprochés en dessus; élylres trés rugueuses, a cétes bien visibles; tarses allongés, les antérieurs non dilatés, mais allongés chez le male; antennes du male longues et renflées; femelle inconnue. — Afrique orientale. 38. M. Erlangeri. 196 38. Corps soyeux; mAle inconnu; bord postérieur du pronotum de la femelle peu cintré en arriére, les trois fossettes pro- fondes; élytres granuleuses; tarses allongés, les antérieurs élargis. — Afrique occidentale . . . 39. M. holosericea. 37. Fossettes du pronotum superficielles; point de dimorphisme sexuel de ponctuation & Vabdomen. 41', Tarses allongés, non élargis; épisternums métathoraciques larges; pattes antérieures allongées chez le male; rebord latéral du prothorax bien marqué chez le male; élytres tes- tacées, limbées de noiratre. Deuxiéme groupe. 42', Cotés du métasternum couverts de ponctuation sexuelle, comme le prosternum et le pronotum chez le male; dépres- sions du pronotum bien marquées; abdomen trés éparsément ponctué, sans dimorphisme sexuel; antennes ne dépassant pas l’extrémité du corps chez le male, 4 3° article pas plus long que les deux suivants réunis dans les deux sexes; tarses a1 article égal aux deux suivants réunis. — Afrique orien- tale et centrale; .. <. Pe eet Oe UM Sy lee 42. Cotés du métasternum sects dans les deux sexes; dépres- sions du pronotum faibles; abdomen plus ou moins den- sément ponctué, 4 dimorphisme sexuel plus ou moins appa- rent. 3’. Prosternum et pronotum couverts de ponctuation sexuelle chez le male; dimorphisme sexuel de l’abdomen trés faible; antennes ne dépassant pas l’extrémité du corps chez le male, 4 3° article notablement plus long que les deux suivants réunis dans les deux sexes; tarses 4 1™ article égal aux deux suivants réunis. — Afrique centrale et occidentale. 41. M. infans. 43. Prosternum et pronotum semblables dans les deux sexes; extrémité de ’abdomen du male portant une forte brosse de poils roux; antennes dépassant l’extrémité du corps chez le male, & 3° article un peu plus court que les deux suivants réunis dans les deux sexes; tarses 4 1% article notablement plus long que les deux suivants réunis. — Afrique occiden- tale Ge coc Wy take as © ieee a ee eee Oe ee 41. Tarses élargis, sinon épisternums métathoraciques étroits. 44', Téte et pronotum offrant des poils dressés, au moins chez la femelle; tarses élargis dans les deux sexes a toutes les pattes. 197 Troisiéme groupe. 45'. Tubercules antenniféres rapprochés; une forte dépression entre les yeux; téte et pronotum (celui-ci au moins chez la femelle) a pubescence plus ou moins fournie; coté interne des tibias postérieurs non spécialement pubescent. 46', Episternums métathoraciques pas trés élargis; épisternums prothoraciques trés réduits. 47'. Elytres rugueuses; yeux écartés en dessus; tarses 4 1" article trés court; tibias intermédiaires et postérieurs non épineux; antennes plus courtes; male ayant l’écusson, les cdétés du métasternum et le prothorax couverts de ponctuation sexuelle, les épisternums métathoraciques rétrécis, le rebord prothoracique effacé. — Congo . . . 43. M. Wilwerthi. 47. Klytres granuleuses; yeux rapprochés en .dessus; tarses a 1° article un peu allongé; tous les tibias épineux; antennes plus longues; male inconnu. — Afrique occidentale. 44, M. Whitei. 46. Episternums métathoraciques trés élargis; épisternums pro- thoraciques peu réduits; élytres 4 rugosités peu serrées; yeux trés rapprochés en dessus; tibias épineux; antennes et pattes longues et gréles; male ayant le prothorax semblable a celui de la femelle, et les trois arceaux ventraux intermé- diaires de abdomen offrant une forte brosse transversale logée dans une dépression. — Ile San-Thomé. 45. M. edulis. 45. Tubercules antenniféres écartés; pas de forte dépression entre les yeux; téte et pronotum a pubescence rare; coté interne des tibias postérieurs trés pubescent, la pubescence dévelop- pée en une forte brosse chez le male; épisternums métatho- raciques tres élargis; élytres granuleuses; yeux écartés en dessus; tarses 4 1° article un peu allongé; tibias inermes; antennes courtes; male ayant le prothorax semblable & celui de la femelle et tous les arceaux ventraux de l’abdomen offrant une forte brosse de poils non logée dans une dépres- SOM. —— CONZO2 ape. fy sae a ns ot, SOM. Colmants. 44. Téte et pronotum glabres; tarses antérieurs seuls élargis et chez le male seulement; dimorphisme sexuel de ponctuation au prothorax et sur les cOtés du métasternum; épisternums métathoraciques étroits. Quatriéme groupe. 48'. Elytres rugueuses, & cotes médiocrement saillantes; 1% article des tarses non allongé; antennes et pattes plus courtes. 198 49', 49, 48. 51. 52!. 52. 37. Yeux largement séparés en dessus; une simple dépression entre les tubercules antenniferes ; antennes plus courtes; cdtés du prothorax moins déclives. — hay cae Congo francais, Daho- M6ys ai. Che Bi EOE is buses, sd eu cal OCI Yeux mprrochias en leseaet un profond sillon entre les tuber- cules antenniféres; antennes plus longues; cétés du protho- rax plus déclives. — Sénégal. . . . . 48. M. gregaria. Elytres couvertes de fines granulations et offrant de fortes gra- nulations 4 la base, leurs cétes trés saillantes; 1° article des tarses allongé; antennes et pattes plus longues; yeux rap- prochés en dessus; une vallée entre les tubercules antenni- féres. . Angles postérieurs du prothorax dirigés latéralement; 3° ar- ticle des antennes non concave en dessus; épisternums métathoraciques non rétrécis, non concaves au bord interne ; neuf cotes sur chaque élytre. . Elytres 4 cOtes moins prononcées, épineuses a l’angle sutural of ’ ‘leurs granulations un peu confluentes, celles qui sont prés de l’écusson médiocres et nombreuses. — Congo frangais. 49. M. Quedenfeldti. Elytres & cétes plus prononcées, non épineuses a l’angle sutural, leurs granulations bien séparées, celles qui sont prés de l’écusson trés fortes et en petit nombre. — Gabon, Angola. 50. M. novemcostata. Angles postérieurs du prothorax dirigés en arriére; 3° article des antennes concave en dessus; épisternums métathora- ciques rétrécis et concaves au bord interne; quatre cotes sur chaque élytre. Episternums métathoraciques médiocrement rétrécis; élytres de teinte métallique; tarses fort allongés. — Congo. 51. M. viridescens., Episternums métathoraciques extrémement rétrécis; élytres sans teinte mae cailleia tarses peu allongés. — Gabon. 52. M. octocostata. Tarses presque toujours allongés et non élargis; élytres jamais de teinte jaunatre ni limbées d’obscur. 3', Prothorax différent dans les deux sexes, couvert, comme les 5A. cétés du métasternum, d’une ponctuation sexuelle trés nette chez le male. Abdomen, écusson et épisternums métathoraciques couverts de ponctuation sexuelle chez le male; 3° article des antennes plus court que les deux suivants réunis. 199 DEUXIEME RAMEAU. Antennes courtes; pattes inermes, tres semblables dans les deux sexes; écusson renflé. — Dela Perse 4 toute la région méditerranéenne.. . . . . . .(. 53. M. scutellaris. OU rs Abdomen et écusson sans ponctuation sexuelle chez le male; 3° article des antennes au moins aussi long que les deux suivants réunis. TROISIEME RAMEAU. 55’, Hanches postérieures et triangle antérieur des épisternums métathoraciques sans ponctuation sexuelle chez le male; pronotum non pubescent chez la femelle; épisternums méta- thoraciques non rétrécis. 56’, Dessins luisants du pronotum du male non réduits; pronotum de la femelle au moins en partie lisse au milieu; angles postérieurs du prothorax non dirigés en arriére; sommet des articles des antennes et angles des deux premiers articles des tarses inermes. Premier groupe. 57'. Pronotum du male 4 espaces luisants non agrandis ni con- vexes et couverts de gros points, celui de la femelle offrant de gros points sur le disque; forme non déprimée; pattes antérieures et antennes du male plus scabres. 58. Elytres sans teinte métallique. 59'. Tarses non allongés, 4 1” article plus court que les deux suivants réunis; élytres rugueuses. — Indes orientales. 54. M. crenata. 59. Tarses allongés, 41“ article aussi long que les deux suivants réunis; élytres granuleuses. — Indes orientales. 55. M, spinosa. 58. Elytres de teinte métallique, d’un vert bronzé obscur, granu- leuses; tarses non allongés. — Tonkin. . 56. M. Bouvieri. 57. Pronotum du male 4 espaces luisants agrandis, convexes et couverts de points fins, celui de la femelle presque entiére- ment lisse; forme déprimée; paltes antérieures et antennes du male moins scabres; élytres rugueuses. 60'. Dessus des fémurs non épineux; tarses étroits. 61’. Tarses non allongés, 41° article plus court que les deux sui- vants réunis. — Inde boréale. . . . . 57. M. plagiata. 200 61. Tarses allongés, 4 1° article aussi long que les deux suivants réunis. — Asie centrale. . . . . . . . 58. M. vidua. 60. Dessus des fémurs épineux; tarses larges, non allongés. — Philip pimesen oso. hs. AAS ae ane ee oO IM Ra aipa i ee 56. Dessins luisants du pronotum du male réduits; pronotum de la femelle entiérement ponctué. 62'. Angles postérieurs du prothorax dirigés en arriére; sommet des articles des antennes et angles des deux premiers articles des tarses non épineux. Deuxiéme groupe. 63'. Elytres rugueuses, d’un beau vert doré métallique; yeux non rapprochés en dessus. — Nilgheries. . 60. M. wneipennis. 63. Elytres granuleuses, ferrugineuses; yeux rapprochés en dessus. —TIles Andaman... .. . . . G1. M. elateroides. 62. Angles postérieurs du prothorax non dirigés en arriére; sommet des articles des antennes et angles des deux pre- miers articles des tarses avancés ou épineux. Troisiéme groupe. 64'. Sommet interne des articles intermédiaires des antennes sim- plement anguleux; tarses a 1° article plus court que les 2° et 3° réunis, le 1° et le 2° peu épineux; yeux non rapprochés en dessus; 1° article des antennes non renflé. — Sumatra. 62. M. Ritsemaz. 64. Sommet interne des articles intermédiaires des antennes épineux; tarses 44° article au moins aussi long que les 2° et 3° réunis, le 1° et le 2° plus épineux; yeux RePProe en dessus; 1° fatale des antennes renflé. 65'. Antennes et paltes antérieures moins allongées chez le male; pronotum de la femelle trés rugueux; espaces luisants du pronotum du male ponctués, les triangles discoidaux petits; tarses plus épineux, moins allongés, 41% article égal aux deux suivants réunis. — Philippines . . . 63. M. cegrota. 65. Antennes et pattes antérieures plus allongées chez le male; pronotum de la femelle a rugosités effacées; espaces luisants du pronotum du male presque lisses, les triangles discoidaux assez grands; tarses moins épineux, plus allongés, 41° article plus long que les deux suivants réunis. — Philippines. 64. M. luzonum. 5D. 66'. 67'. 67. 66. 68' 68. 53. 697; 70'. 70. 7h ae Tips 201 Hanches postérieures et triangle antérieur des épisternums métathoraciques couverts de ponctuation sexuelle chez le male; pronotum pubescent chez la femelle; épisternums métathoraciques rétrécis. Quatriéme groupe. Pronotum du male a fossettes profondes, sans accolade lui- sante basilaire. Corps non pubescent; épisternums prothoraciques larges; 4° 4 7° articles des antennes anguleux au sommet interne. —TIleChristmas. . . Rema Ode Mh, COLMIIa- Corps pubescent; epiciecuMrn: Eraimercenics étroits; 4° a 7° articles des antennes épineux au sommet interne. — Sum- bawa,Sumba. . . . plate etter. «Ory lites VESTELO. Pronotum du male a rosaetles sipennieiGien: orné d’une acco- lade luisante basilaire; corps non pubescent; épisternums prothoraciques étroits. Elytres rugueuses; 3° a 8° articles des antennes épineux au sommet interne. — Flores, Ombei, Timor . 67. M. alfura. Elytres granuleuses; 3° 4 8° articles des antennes non épineux au sommet interne. — Amboine, Céram, Nouvelle-Guinée. 68. M. ceramensis. Prothorax semblable dans les deux sexes, dépourvu ou n’offrant que des vestiges de ponctuation sexuelle chez le male, de méme que les cotés du mélasternum. QUATRIEME RAMEAU. Dessus des fémurs inerme. Antennes plus courtes; téte plus rugueuse; pronotum forte- ment et assez densément ponctué; élytres a vermiculation trés rugueuse. — Sud de Madagascar . 69. M. androyana. Antennes plus longues; téte peu rugueuse; pronotum a ponc- tuation faible et éparse ; élytres 4 vermiculation faible. Antennes ne dépassant pas lextrémité des élytres chez le male, leur tiers postérieur chez la femelle; 1° article des tarses pas plus long que les deux suivants réunis; élytres & sculpture plus forte. — Afrique australe et tropicale. 70. M. palmata. Antennes dépassant l’extrémité des élytres chez le male, leur tiers postérieur chez la femelle; 1° article des tarses plus long que les deux suivants réunis; élytres 4 vermiculalion trés fine, & aspect satiné. — Nord de Madagascar. 71. M. plictcollis. 202 69. Dessus des fémurs fortement épineux. 72'. Antennes n’atteignant pas l’extrémité du corps chez la femelle et ne la dépassant au plus que faiblement chez le male, leur 3° article dans ce dernier sexe renflé et au plus aussi long que les deux suivants réunis; pattes antérieures non extra- ordinairement allongées chez le male. 73'. Vermiculation des élytres forte; antennes plus courtes, a 3° article plus renflé; tarses 4 1° article aussi long que les deux suivants réunis. — Afrique orientale . 72. M. natala. 73. Vermiculation des élytres fine; antennes plus longues, a 3° article moins renflé; tarses 41° article plus long que les deux suivants réunis. — Afrique centrale et occidentale. 73. M. serripes. 72. Antennes atteignant l’extrémité du corps chez la femelle et la dépassant de beaucoup chez le male, leur 3° article dans ce dernier sexe non renflé et aussi long que les trois suivants réunis; pattes antérieures du male extraordinairement allongées. —Iledu Prince . . . . . . 74 M. Hayesi. Me sont restés inconnus : M. celebensis Lansb. de Célébes, ne semblant pas différer, d’aprés la description, de M. luzonum Fab. du méme pays; M. serricollis Thoms. de Java, dont la description correspond entiérement 4 M. alfura Lansb. de Flores, mais qui constitue sans doute une espéce différente, Sumbawa étant habiteée par une forme spéciale, M. vestita. Généalogie et répartition géographique des Macrotoma. Le groupement naturel des Macrotoma est un probleme tres ardu. J’ai commencé par suivre les idées de M. Kolbe en classant les espéces d’aprés la répartition de la ponctuation sexuelle chez le male, mais ayant 4 ma disposition un nombre de formes beaucoup plus considérable que celles étudiées par le savant conservateur du Musée de Berlin, je me suis apercu que je faisais fausse route, qu’il y avait des Macrotoma chez lesquels le dimorphisme sexuel de ponctuation n’avait jamais dd exister, qu’il y en avait d’autres, au contraire, qui l’avaient perdu; que ces derniers, par consequent, se rattachaient 4 ceux qui le possédaient, enfin que la transition entre les uns et les autres était insensible dans certains cas : bref, établir des sous-genres d’aprés ce caractére m’a semblé tout a fait impos- sible. 203 J’ai alors, en laissant de cété les particularités sexuelles secon- daires, cherché a établir le sens de l’évolution de divers caractéres pour obtenir une base phylogénétique positive. Personne ne contestera que les formes 4 antennes longues sont supérieures aux espéces 4 antennes courtes. Partant de cette donnée, j’ai constaté qu’avec l’allongement des antennes marchent de pair : 1° un rapprochementdes yeux joint 4 un rapprochement des tubercules antenniferes entre lesquels se creuse une vallée de plus en plus profonde; 2° un allongement des tarses ; 3° une modification dans la sculpture des élytres : celles-ci passent d’un état ponctué a un état rugueux et de la & un état granuleux; 4 un rétrécissement de plus en plus prononcé des épisternums prothoraciques; 5° l’apparition d’épines de plus en plus nombreuses aux pattes. Seulement, je constatai en méme temps que cette évolution est polyphylétique, en ce sens quelle s’est faite indépendamment chez des séries de Macrotoma essentiellement différentes par ensemble des autres particularités et par la répartition géogra- phique; ce critérium de supériorité ou d’infériorité n’a donc de valeur que dans une série donnée, mais il trouve son application dans chaque série sans exception. Restaient 4 examiner les caractéres différentiels des séries; on peut les grouper en deux catégories : caractéres non sexuels et caractéres sexuels. Parmi les caractéres non sexuels, je crois en avoir découvert un trés important, bien quwil soit parfois assez difficile 4 constater : il m’a permis de séparer les Macrotoma en deux branches qui ont peut-étre une valeur générique. Il y a des Macrotoma qui ont le pronotum conformé comme celui des Aulacopus, c’est-a-dire au fond comme celui des Analophus et des Stenodontes primitifs : ce pronotum présente trois dépressions, une antérieure médiane et deux postérieures situées transversale- ment; la ponctuation tend a se concentrer dans ces dépressions, et elles sont couvertes de ponctuation sexuelle chez le male lorsque le pronotum de celui-ci offre cette ponctuation. Les autres Macrotoma ont un pronotum comparable & celui des Navosoma, des Callipogon, de l’énigmatique Navosomopsis Feistha- meli: il y a trois fossettes, une postérieure médiane et deux anté- rieures situées transversalement; Ja ponctuation est absente ou trés éparse dans ces fossetles qui ne se couvrent jamais de ponctuation sexuelle chez le male. Profondes a lorigine, ces fossettes deviennent de plus en plus superficielles, de maniére a ne plus figurer sur le pronotum que comme des espaces moins ponctués que le reste de Vorgane, et lorsque le disque du pronotum perd presque entiére- 204 ment sa ponctuation, ces trois espaces ne se distinguent plus, confondus quiils sont avec le disque. Indépendamment de ce caractére essentiel, le prothorax est encore affecté de diverses autres variations non sexuelles : les cétés peuvent étre courbés, droits, étranglés en avant, renflés en arriére le bord postérieur peut étre plus ou moins cintré en arriére; le pro- notum peut étre pubescent ou non. Notons ensuite la forme des épisternums métathoraciques. Ceux- ci peuvent étre : 4° médiocrement larges et un peu rétrécis d’avant en arriére, forme qui est vraisemblablement primitive, car c’est celle des mémes organes chez les Hudianodes; 2° trés larges et non rétrécis; 3° étroits et échancrés en arc au bord interne. Ces deux. derniéres formes sont naturellement exclusives l’une de l’autre et peuvent étre considérées comme deux directions évolutives diflé- rentes. D’autres caractéres, comme, par exemple, l’absence ou la pré- sence d’une épine 4l’angle sutural des élytres, n’ont qu’une valeur spécifique et ne peuvent intervenir dans la classification des lignées phylogénétiques. Il n’en est pas de méme de la forme des tarses qui dans certaines séries sont élargis. Jen arrive aux caractéres sexuels secondaires. Le plus important et le plus singulier est cette curieuse ponc- tuation masculine fine, serrée et réticulée, dont j’ai longuement parlé dans mon mémoire sur les Sténodontines et qui donne aux organes quelle couvre un aspect corrodé. Elle peut n’exister qu’au-prothorax, couvrant le prosternum et le pronotum, 4 l’exception des espaces lisses habituels; ce cas se présente : 1° chez la seule espéce de la premiére branche qui n’est pas totalement dépourvue de ponctuation sexuelle, M. cinnamomea, dont la longueur des antennes et l’armature des pattes dénote une espéce supérieure; 2° chez une seule espece de la seconde branche, M. infans, forme intermédiaire entre M. sylvia, dont le male a, en outre, les cOtés du métasternum corrodés, et M. gract- lipes, dont le male n’a pas de ponctuation sexuelle du tout, mais a de fortes brosses de poils & Vabdomen. Dans la grande majorité des cas, la ponctuation sexuelle occupe non seulement le prothorax, mais encore les cotés du métasternum. Il en est ainsi chez M. Doherty2, coryphée de la seconde branche, chez M. sylvia, forme primitive du second groupe africain, chez toutes les especes du quatriéme groupe africain (M. Jordani, etc.), chez tous les Macrotoma asiatiques. Une espéce, M. Wilwerthi, coryphée du troisiéme groupe afri- cain, a, en outre, ’écusson couvert de ponctuation sexuelle; une autre, M. foveolata, a en plus que sa voisine, M. Doherty?, les 205 épisternums métathoraciques corrodés; le male de M. Erlangeri, forme proche des précédentes, a de la ponctuation sexuelle sur le pronotum, sur les cétés du métasternum, sur les épisternums métathoraciques et sur abdomen; V’unique espéce eurasiatique, tres inférieure par la briéveté de ses antennes, M. scutellaris, a le pronotum, les cétés du métasternum, les épisternums métalhora- ciques, l’abdomen et l’écusson corrodés. Les formes malaises (M. cowalis, etc.) different des formes asiatiques en ce que leur male a, en outre, de la ponctuation sexuelle sur les hanches postérieures et 4 angle antérieur des épisternums métathoraciques. Il n’est pas un seul male de Macrotoma qui présente de la ponc- tuation sexuelle a la fois sur tous les organes qui sont susceptibles den offrir. Il y a donc indépendance de ces organes 4 ce point de vue. Dans la seconde branche, un petit nombre seulement de Macro- toma sont dépourvus de ponctuation sexuelle, et tout semble indi- quer chez eux une perte de ce caractére. D’une part, les males de trois formes africaines, des M. graci- lipes, M. edulis et M. Colmanti, ont en revanche de fortes brosses de poils sur Vabdomen, comme chez les males des Cnemoplites, et il est &4 remarquer que M. gracilipes est la fleur terminale du deuxiéme groupe africain, que M. edulis est la forme la plus élevée du troisiéme groupe africain, que M. Colmanti est un type un peu spécialisé du méme troisiéme groupe, sans étre toutefois ni descen- dant ni ancétre de M. edulis. D’autre part, il n’y a pas non plus de ponctuation sexuelle chez les formes supérieures du quatriéme rameau de la seconde branche, mais les formes inférieures de ce rameau, M. palmata, par exemple, Offrent des traces manifestes d’une ponctuation sexuelle occupant non seulement le prothorax et les cétés dn métasternum, mais encore l’abdomen : un grand allongement des pattes antérieures et des antennes compense chez le male de M. Hayes? la perte de la ponctuation sexuelle. En résumé, point de ponctuation sexuelle chez les Macrotoma de la premiére branche (et il est presque certain qu’il n’y en a jamais eu), sauf chez une espéce supérieure; au contraire, dans la seconde branche, le male a en principe le prothorax et les cotés du méta- sternum corrodés; chez quelques types, qui en général restent inférieurs, la ponctuation s’est étendue 4 d’autres organes; elle a au contraire disparu, remplacée par d’autres formes du dimorphisme sexuel, chez quelques espéces supérieures. Ce n’est pas seulement par la ponctuation que le pronotum du male peut différer de celui de la femelle : c’est aussi par la forme, 206 et celte différence se perd dans la suite de l’évolution. Plus un Macrotoma est inférieur, plus le pronotum du male a les cétés paralléles, alors qu’ils sont convergents en avant chez la femelle, plus les angles postérieurs sont dirigés en arriére, plus son rebord latéral est effacé. Le prothorax des males des M. Dohertyz, foveolata, Wilwerthi, scutellaris, toutes espéces primitives de la seconde branche, est fortement renflé sur les cOtés, sans ou presque sans rebord latéral, le plus différent possible du prothorax de la femelle. D’autres caracléres sexuels secondaires sont a envisager, ceux qui affectent les antennes et les pattes. La forme la plus inférieure de tous les Macrotoma, M. impressi- collis, celui qui ales antennes les plus courtes, a les trois premiers articles des antennes renflés chez le male; ce caractére se maintient chez toutes les espéces de la premiére branche, mais il s’atténue ou disparait chez quelques types supérieurs appartenant a divers groupes. Ce sont, parmi les Macrotoma malgaches, les M. Water- housei et gracilicornis, parmi les Macrotoma de l’ Afrique australe, tout le second groupe, parmi les Macrotoma indo-malais, M. Lans- bergez. En ce qui concerne les Macrotoma de la seconde branche, ce renflement des trois premiers articles des antennes du male existe aussi, sauf toujours chez quelques-unes des formes les plus évoluées, et encore une fois dans divers groupes, chez M. luzonum et M. Hayesi, par exemple, dont l’épaisseur des articles s’est trans- formée en allongement. Mais dans cette seconde branche, l’espéce la plus primitive, M. Dohertyi, a les antennes gréles chez le male comme chez la femelle : c’est la une particularité paradoxale dont je reparlerai plus loin. Le 3° article des antennes renflé chez le male peut varier de forme : il est ou cylindrique ou conique, et il peut étre déprimé, voire fortement concave en dessus; cette variation constitue un caractére qui se maintient parfois dans toute les formes d’une méme série. Les pattes des Macrotoma augmentent en principe de longueur des antérieures aux postérieures : il en est ainsi chez M. impressi- collis qui a en méme temps les pattes renflées chez le male. Cet épaississement des pattes du male s’est transformé en général en allongement dans l’évolution, et il arrive alors que la proportion dans la longueur des pattes restant celle du début, les pattes posté- rieures peuvent étre notablement plus longues que les antérieures chez le male. Ce phénoméne est surtout prononcé pour les Macrotoma de la premiére branche appartenant au rameau de l’Afrique australe, ces Macrotoma ressemblant par conséquent sous ce rapport tout 4 fait aux Aulacopus. (ee 207 Chez les Macrotoma de la seconde branche, en général, mais pas dans toutes les séries, s’est produit un allongement des pattes antérieures chez le male, ces palttes arrivant dans les espéces les plus évoluées a étre notablement plus longues que les pattes postérieures. Le M. Doherty? a les pattes semblables dans les deux sexes, comme les antennes; j’aurai l’occasion d’y revenir. Les tarses antérieurs sont en principe dilatés chez le male; ce caractére peut s’accentuer fortement, ou bien il peut disparaitre, Vélargissement se transformant en allongement, cela seulement pour les espéces supérieures de la seconde branche. Enfin, les tibias et les fémurs antérieurs, peu différents des autres en principe pour la sculpture, arrivent 4 étre trés scabres chez les types supérieurs, aussi bien dans la premiére que dans la seconde branche. Ces jalons posés, je vais essayer de justifier le groupement que jai établi pour les Macrotoma. Je viens d’indiquer plus haut les motifs qui m’ont fait partager le genre en deux branches. La premiére branche, je l’ai constituée de trois rameaux que je crois devoir considérer comme provenant d’un ancétre commun : il y a en effet la plus grande analogie d’une part entre le M. impres- sicollis de Madagascar, coryphée du premier rameau, et le M. seabri- dorsis de Afrique australe, forme la plus inférieure du deuxiéme rameau, d’autre part entre ce dernier et le M. Fisheri de Birmanie, Sauf les M. androyana et plicicollis qui appartiennent & un tout autre groupe, tous les Macrotoma de Madagascar sont étroitement apparentés, et il est intéressant de constater qu’au rameau quils constituent viennent s’ajouter non seulement toutes les espéces des iles avoisinantes, Séchelles, Comores et Mascareignes, mais encore deux formes de l’Afrique orientale; il est encore plus intéressant de constater que dans leurs catégories respectives les espéces de V Afrique orientale sont primitives par rapport aux espéces mal- gaches, qu’il en est de méme de l’espéce des Séchelles et des trois espéces propres 4 la Grande Comore, tandis qu’au contraire les espéces des iles Maurice et Rodrigue sont supérieures. En général aussi, les formes du Nord de Madagascar ont moins évolué que les lypes qui les représentent plus au Sud, de sorte qu’il me parait infiniment probable que ce premier rameau de la premiére branche des Macrotoma est originaire d’une terre réunissant les Séchelles a Afrique orientale et 4 Madagascar. Jai parlagé ce premier rameau en deux groupes, considérant qu’il y a plus de différences entre les espéces de la série qui com- mence avec M. impressicollis et les autres formes qu’entre les 208 diverses catégories qu’on peut établir avec ces derniéres. En d’autres termes, les catégories du second groupe ne sont que des nuances d’un méme type, lequel peut étre envisagé comme une espéce particuliére du premier groupe; c’est M. mitis, de l’Afrique orientale, qui semble étre la forme la plus rapprochée de cet ancétre des espéces du second groupe. << Toutes les espéces du premier groupe sont malgaches, et elles sont remarquables par leur ressemblance avec les Eudianodes et les Aulacopus. Il y a lieu de noter que M. impressicollis, le plus petit et le plus inférieur des Macrotoma, a les pattes des Eudianodes, tandis que M. bothridera, espéce immédiatement voisine, a les pattes des Aulacopus et de M. mitis, que M. Coquereli, autre espéce que l’on peut rattacher 4 M. impressicollis, a les pattes de M. Dohertyi, coryphée de la seconde branche. Dans le second groupe, nous constatons que les catégories for- ment en quelque sorte des séries paralléles ayant subi une évolu- tion presque identique, allongement des antennes joint aux modifications concomitantes d’autres caractéres, cette évolution commune aux Macrotoma de tous les groupes, telle que je lai indiquée plus haut. C’est ce qui établit une certaine resemblance, non seulement entre les coryphées de toutes les catégories, mais aussi entre leurs terminus, la convergence n/’allant pas toutefois jusqu’a annihiler les caractéres, parfois assez légers, qui donnent leur originalité aux catégories. J’ai placé seul dans une derniére catégorie, le M. cinnamomea, qui est trés voisin de la catégorie des M. Humbloti et obscura, mais qui n’en dérive pas, étant dépourvu de poils dressés sur les élytres ; cette espéce est trés particuliére par la possession du dimorphisme sexuel de ponctuation au prothorax; par l’ensemble de ses carac- teres, c’est une forme supérieure, et elle ne peut étre en aucune facon considérée comme représentant le point de départ des autres Macrotoma de Madagascar. Ces derniers n’offrent pas de ponctuation sexuelle chez le male, et il est pour moi certain qu’elles ne l’ont pas perdu. Il en résulte que l’apparition de ce curieux caractére, dont la signification m’échappe entiérement, s’est produite chez M. cinnamomea d’une maniére tout 4 fait indépendante, comme elle semble s’étre produite aussi indépendamment chez beaucoup d’autres Prionides, notamment chez les Macrotoma de la seconde branche, ceux-ci ne pouvant nullement étre considérés comme dérivés d’une forme directement voisine de M. cinnamomea. Remar- quons encore que M. cinnamomea est une espéce puissante, la plus grande de toutes les espéces malgaches, et que la femelle est seule a Madagascar a avoir le pronotum lisse sur la ligne médiane. Passons au deuxiéme rameau; le tableau dichotomique que j’ai # | 209 dressé montre que dans la nature actuelle tous les passages existent encore entre M. scabridorsis, qui étend son habitat du Zoulouland au Cap, et M. hirta, type du genre Erioderus, du Cap de Bonne-Espé- rance. Toute cette série n’est que l’épanouissement du M. seabri- dorsis, qui lui-méme, s’il existait seul, pourrait étre considéré comme une espéce spéciale du premier groupe malgache, se ratta- chant directement a l’ancétre de M. impressicollis et de tous les Macrotoma. Le troisiéme rameau de la premiére branche a une patrie bien différente de celle des autres : il est formé de trois espéces de P’Indo-Chine et des iles de la Sonde. M. Fisher de Birmanie est inférieur 4 M. Pascoet de Sumatra et Bornéo, et celui-ci 4 M. Laiis-’ bergez qui semble propre & Bornéo. Ces Macrotoma sont absolument différents des Macrotoma de la seconde branche qui habitent les mémes régions; par contre, M. Fisheri offre avec M. impressicollis et surtout avec M. scabridorsis énormément de caractéres communs, a tel point qu’il ne peut guére y avoir de doute qu'il 3’ agisse presque d’espéces sceurs. L’étude de la premiére branche des Macrotoma nous conduit a admettre qu’il a dt y avoir dans l’Océan Indien, quelque part prés des iles Séchelles, un continent rattachant ’Indo-Chine a l’Afrique orientale et & Madagascar : cette « Lémurie » est le berceau des ~ Macrotoma. Ceux-ci ont donné un premier rameau qui s’est étendu vers le Sud, & Madagascar, ow il est devenu spécialement florissant, et vers le Sud-Ouest, de Zanzibar au Natal, un deuxiéme rameau qui s’est avancé de l'Afrique orientale au Cap de Bonne-Espérance, et un troisieme rameau vers le Nord-Kst, la fleur terminale de ce dernier rameau habitant actuellement Bornéo. Enfin un quatriéme Macrotoma a dt prendre naissance en Lému- rie, ’ancétre de la seconde branche des Macrotoma. Par ses élytres ponctuées, non encore rugueuses, ses antennes courtes, ses yeux écartés, ses pattes inermes, 4 tarses non allongés, M. Dohertyi, de V Afrique orientale anglaise, est indubitablement la forme actuelle la plus rapprochée de la souche des Macrotoma de la seconde branche. Cette espéce si remarquable a le pronotum orné de trois fossettes profondes dans les deux sexes, et le prothorax du male est couvert de ponctualion sexuelle, de méme que les cétés du métasternum; chez le male, en outre, le rebord latéral du pro- _ thorax acomplétement disparu. Fail singulier, chez le male encore, les antennes et les pattes sont gréles, comme chez la femelle. APA Cones il y a des espéces de Macrotoma de la premiére branche, Coquereli, par exemple, qui offrent déja une somme respectable des particularités spéciales au M. Dohertyi, je pense que nous pouvons considérer ce dernier comme issu de la souche générale MEMOIRES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XI. 14 % ¢ 8 210 des Macrotoma. Or, ces derniers ont en principe les antennes épaissies et les pattes renflées chez le male, et sont dépourvus de ponctuation sexuelle; c’est exactement le contraire chez M. Dohertyi : donc, si celui-ci descend des Macrotoma primitifs, il faut admettre qu’il a perdu (comme M. Coquereli d’ailleurs) les caractéres sexuels secondaires des pattes et des antennes, et que le dimorphisme sexuel s’est jeté entiérement sur le prothorax a la fois sous forme de ponctuation et de gonflement des cotés. Remarquons que M. Dohertyi est le plus petit des Macrotoma de la seconde branche, qu’il a la taille des Macrotoma les plus infé- rieurs; tous les autres Macrotoma de la seconde branche offrent au contraire un dimorphisme sexuel des pattes et des antennes qui évolue au détriment de celui du prothorax. Chez M. cinnamomea, nous avions affaire 4 une espéce supérieure de grande taille qui a conservé le dimorphisme sexuel des pattes et des antennes et qui a acquis la ponctuation sexuelle; chez M. Dohertyi, nous avons affaire 4 une espéce inférieure chétive qui semble avoir acquis la ponctuation sexuelle, mais en échange de la perte du dimorphisme sexuel des pattes et des antennes; chez les autres Macrotoma de la seconde branche, nous trouvons 4 la fois les deux sortes de dimorphisme sexuel, mais les espéces sont plus robustes que M. Dohertyi. Ces Insectes ont-ils passé par un stade comparable au M. Doherty?, et ont-ils perdu le dimorphisme sexuel des pattes et des antennes pour le récupérer dans la suite, ou bien n’ont-ils rien perdu du tout, M. Dohertyi dans ce cas étant une forme dégénérée? Je serais plutdt tenté de croire 4 la premiére hypothése, parce que, d’une part, le dimorphisme sexuel des pattes et des antennes est moins accentué chez les formes immédiatement voisines de M. Dohertyi, M. scutellaris par exemple, que chez les Macrotoma primitifs; d’autre part, que ce méme dimorphisme sexuel a évolué remarquablement chez les puissantes espéces de la seconde branche. Si tout ceci est l’expression de la vérité, nous aurions, en résume, pour le dimorphisme sexuel, l’évolution suivante : une forme ché- tive possédant le dimorphisme sexuel des pattes et des antennes a donné, d’une part, une forme robuste qui a acquis le dimorphisme sexuel du prothorax; d’autre part, une forme chétive chez laquelle le dimorphisme sexuel des pattes et des antennes a été remplacé par le dimorphisme sexuel du prothorax; cette derniére a donné une forme robuste qui a récupéré le dimorphisme sexuel des pattes et des antennes. Avec M. Doherty? et deux espéces voisines, de l’Afrique orientale également, qui ont chacune leur originalité, j’ai constitué un pre- mier groupe auquel j’ai ajouté une forme de l’Afrique occidentale, 211 dont le male est malheureusement inconnu, mais qui, tout en offrant des caractéres trés spéciaux, a conservé les profondes fossettes pronotales de M. Dohertyz. Les deux espéces de l’Afrique orientale sont trés intéressantes : elles se rattachent directement 4 une forme qui ne différerait de M. Dohertyi que par la possession du dimor- phisme sexuel des pattes et des antennes, les unes et les autres étant renflées chez le male, mais modérément. M, foveolata a conservé le prothorax de M. Dohertyz, mais ses antennes et ses tarses sont allongés, et le dimorphisme sexuel de ponctuation s’est étendu aux épisternums métathoraciques; M. Erlangeri a aussi les antennes et les tarses allongés, et les épisternums métathoraciques sont égale- ment corrodés chez le male, mais, de plus, abdomen du male est couvert de ponctuation sexuelle; chez le male aussi, les fossettes pronotales sont remplacées par des espaces lisses et le rebord pro- thoracique est présent. L’on serait tenté de considérer M. Erlangeri comme un degré supérieur d’évolution de M. foveolata, mais il n’en est rien, les deux types provenant simplement d’un ancétre com- mun, car les épisternums métathoraciques du M. Erlanger: ont conservé le peu de largeur qu’ils ont chez M. Doherty?, alors qu’ils sont trés larges chez M. foveolata; les antennes des deux espéces ont aussi évolué différemment. Chacune de ces espéces mériterait, en quelque sorte, de consti- tuer un groupe a part, car il y a entre elles des différences morpho- logiques aussi importantes que celles qui séparent les coryphées des diverses séries africaines. M. sylvia, M. infans et M. gracilipes forment une bien curieuse lignée au point de vue du dimorphisme sexuel; j’ai déja eu l’occa- sion de montrer que la deuxiéme espéce, manifestement supérieure a la premiére, a perdu la ponctuation sexuelle du métasternum et _qu’elle commence 4 montrer un léger dimorphisme sexuel de Vabdomen; la troisieme, Macrotoma trés perfectionné 4 tous les points de vue, n’a plus de dimorphisme sexuel de ponctuation du tout, mais il y ade fortes brosses de poils sur l’abdomen du mile. De ces trois formes, la premiére est de l'Afrique orientale et cen- trale, la deuxiéme de |’ Afrique centrale et occidentale, la troisisme de l’Afrique occidentale seulement : le groupe a donc évolué de VEst & VOuest. M. sylvia offre un ensemble de caracléres qui rattachent l’espece a M. Dohertyz, par Vintermédiaire d’une espéce encore a découvrir. C’est également de M. Dohertyi que se rapproche le plus M. Wil- werthi, du Congo, coryphée du troisiéme groupe, caractérisé par Pélargissement des tarses. Le male de cette espéce a conservé un prothorax sans rebord latéral, a fossettes pronotales profondes; ses antennes sont courtes, faiblement renflées et peu allongées; il a 212 l’écusson corrodé. M. Whitei, de l’Afrique occidentale, dont le male est malheureusement inconnu, semble en représenter un type supérieur. Une aulre forme appartenant au méme groupe, mais trés évoluée, M. edulis, de V’ile San-Thomé, rappelle tout a fait par sa femelle M. Wilwerthz, mais le male a perdu toute ponctuation sexuelle et il a de fortes brosses de poils sur l’abdomen. Enfin, M. Colmanti, du Congo, que ses larges tarses rattachent indubita- blement & la méme lignée généalogique que les M. Wilwerthi, Whitez et edulis, offre aussi de fortes brosses de poils 4 l’abdomen du male, sans aucune trace de ponctuation sexuelle, mais par la briéveté de ses antennes, l’écartement des yeux, la sculpture des élytres, c'est une espéce inférieure, voisine de M. Wilwerthi, tout en étant allée au dela dans |’évolution. Remarquons que les formes inférieures de ce troisieme groupe, M. Wilwerthiet M. Colmanti, sont plus orientales que les formes supérieures M. White et M. edulis. Le quatriéme groupe africain est caractérisé particuliérement par Pétroitesse des épisternums métathoraciques qui évoluent dans le sens d’un rétrécissement prononcé : Vespéce la plus inférieure, M. Jordani, a, comme M. Doherty, les tarses antérieurs élargis chez le male, mais en méme temps les antennes et les pattes renflées. L’inspection du tableau dichotomique montre que ces Insectes forment trois couples, l’espéce inférieure de chacun d’eux ayant un habitat plus oriental que l’espéce supérieure. Tous ces Macrotoma africains se rattachent parfaitement les uns aux autres : ils forment un éventail dont la base se trouve dans l’Afrique orientale, tandis que lextrémité des branches est de la cote occidentale ; cet ensemble a donc évolué de |’Est vers l’Ouest. M. scutellaris est une espéce bien particuliére, tant par son habitat qui s’étend de la Perse a la région méditerranéenne que par Vensemble de ses caractéres; comme je l’ai déja dit, c’est le Macrotoma qui offre le maximum de dimorphisme sexuel de ponc- tuation avec un faible dimorphisme des pattes et des antennes, celles-ci étant courtes et primitives. Le rebord latéral du prothorax est en partie absent chez le male, et les fossettes pronotales sont assez prononcées. C’est des formes de l’Afrique orientale que - M. seutellaris se rapproche le plus: il offre une curieuse ressem- blance avec M. Dohertyi, M. foveolata, M. Erlangeri et avec les coryphées des principaux groupes africains, M. Wéilwerthi, M. Colmanti, M. Jordani, tous Insectes de méme couleur et d’aspect peu différent, comme aussi avec J. crenata de I’Inde. II est seul de tous les Macrotoma,avec M. Erlangeri,& avoir les arceaux ventraux de l’abdomen corrodés chez le male, mais il ne se rattache pas directement 4 ce dernier, étant allé moins loin que lui dans |’évo- 215 lution des antennes et du prothorax; c’est, somme toute, un type indépendant que l’on peut aussi considérer comme issu d’une espéce telle que M. Dohertyz, une forme sceur a la fois des Macrotoma africains et des Macrotoma de l’Inde; elle a di venir directement de la Lémurie en Perse et de la s’étre avancée vers l'Ouest dans la region méditerranéenne. Les Macrotoma de Inde, de l’Indo-Chine et de la Malaisie offrent une physionomie particuliére, et j’ai cru bon de les réunir en un rameau, bien qu’aucun caractére posilif ne permette de les séparer de l’ensemble des formes africaines qui constituent le premier rameau. Le plus rapproché & la fois de ce premier rameau et du M. scutellaris est le M. crenata de Ceylan et de !’Hindoustan, mais ce n’est pas une espéce absolument primitive; elle fait partie d’un premier groupe dont les espéces supérieures se sont avancées dans lIndo-Chine, en Asie centrale et aux iles Philippines, le groupe évoluant du Sud au Nord et de l'Ouest 4 1’Est. J’ai formé un deu- xiéme groupe avec lespéce tres spécialisée des Nilgheries, M. cenez- pennis et ’espece des Andaman, M. elateroides, ces deux types ayant en commun un prothorax dont les angles postérieurs sont dirigés en arriére, caractére d’infériorité monitrant que nous avons affaire a des espéces plus primitives 4 ce point de vue que la forme la plus inférieure du premier rameau, M. crenata; ces groupes ne peuvent donc étre rattachés que par l’intermédiaire d’un ancétre commun qui nous manque, [I en est de méme pour les formes du troisiéme groupe : celles-ci offrent une évolution trés nette depuis Vespece de Sumatra, M. Ritsemaz, dont le male, malheureusement inconnu, offrira des caractéres le rapprochant des M. elateroides et coxalis, jusqu’a M. egrota, des Philippines, et M. luzonum, forme trés perfectionnée de Célébes et des Philippines. C’est le moment d’ouvrir une petite parenthése géographique. Les iles Philippines sont habitées par trois Macrotoma; nous venons de voir que deux d’entre eux, M. cegrota et luzonum, sont voisins d’une espéce de Sumatra qui leur est inférieure : ils sem- blent donc étre venus du Sud par Célébes; le troisieme, M. absurda, se rattachant,au contraire, manifestement aux Macrotoma de |’Inde, a dt arriver aux Philippines par une tout autre voie. Sumatra est habitée par un Macrotoma de la premiére branche, M. Pascoei, et par un Macrotoma de la seconde branche, M. Rit- semai; deux Macrotoma de la premiére branche se trouvent a Bornéo, M. Pascoei et M. Lansberget, mais jusqu’ici nous ne connais- sons dans ce pays aucune espéce de la seconde branche. Deux Macrotoma ont été signalés de Java, dont Vun (M. serricollis Dej. = Dejeant Waterh. = Wrighti Waterh. des iles Séchelles) par erreur; le second, qui m’est inconnu (M. serricollis Thoms.), est 214 certainement un Macrotoma de la seconde branche, et il appartient vraisemblablement au quatriéme des groupes asiatiques. Ce quatriéme groupe, tout en offrant beaucoup d’affinités avec les autres Macrotoma orientaux et principalement avec ceux du troisieme groupe, est constitué d’espéces qui présentent un carac- tére étranger 4 tous les autres Macrotoma : les hanches posté- rieures sont corrodées chez le male; en méme temps, les épisternums métathoraciques sont rétrécis comme dans le quatriéme groupe africain. . La série débute par une espéce de Vile Christmas qui a conservé un prothorax bien primitif, rappelant 4 la fois celui des M. cenei- pennis et elateroides et celui de M. Dohertyi; une espéce supérieure se trouve 42 Sumbawa et & Sumba, une autre a Flores et dans les iles voisines, une troisiéme s’est avancée enfin jusqu’a la Nouvelle- Guinée occidentale. Il y a donc eu évolution de ce groupe de l'Ouest vers |’Kst. Si nous voulons résumer maintenant l’ensemble des connais- sances que nous avons acquises sur le rameau asiatique des Macro- toma, nous pouvons dire que les espéces inférieures sont répandues le long des rives de l’Océan Indien, et qu’au fur et 4 mesure que nous nous éloignons de ces rives, les espéces dénotent clairement des caraciéres de plus en plus perfectionnés. Mais il est & remar- quer qu’aucune des espéces les plus inférieures des divers groupes ne manifeste autant de primitivité que les espéces de l’Afrique orientale : les véritables coryphées de ces groupes, nous ne les possédons pas. Tout est comme si le rameau asiatique formait un éventail dont nous ne connaissons que la moitié terminale des branches, toute la moitié basilaire étant engloutie dans l’Océan Indien, le point d’aboutissement de toutes les lignées nous rame- nant encore fatalement 4 la Lémurie comme berceau initial. Il nous reste 4 considérer un dernier rameau de la seconde branche, celui qui est constitué des Macrotoma du type de M. pal- mata, qui ont une physionomie particuliére. Chez eux, le dimor- phisme sexuel de ponctuation qui affectait en principe le pro- thorax, les cotés du métasternum et l’abdomen, a peu a peu disparu, sans qu’il y ait eu apparition de brosses de poils sur abdomen du male : la compensation s’est faite pour ce sexe simplement par un grand allongement des pattes et des antennes. Les affinités de ces Insectes ne sont directement ni pour les espéces du premier rameau, ni pour celles du troisiéme : il s’agit d’un type a part, a rattacher a la souche générale de la seconde branche. L’évolution de ces Macrotoma s’est faite de 1l’Est vers l'Ouest comme pour le premier rameau, la forme la plus primitive habi- tant Madagascar, les types de |’Afrique orientale étant encore une 215 fois moins évolués que les types de l'Afrique occidentale. Ici encore nous retombons sur la Lémurie comme point de départ. L’étude de la seconde branche des Macrotoma vient donc con- firmer pleinement, avec une plus grande richesse de documents, les conclusions auxquelles nous avait conduit ’examen des carac- téres offerts par les Macrotoma de la premiére branche. Partis du continent lémurien, les Macrotoma se sont avancés dans toutes les directions, se partageant tous les habitats qui leur étaient acces- sibles : ceux de la premiére branche ont envahi principalement Madagascar, l’Afrique australe et Bornéo; ceux de la _ seconde branche régnent surtout dans l'Afrique tropicale, en Perse et dans la région méditerranéenne, dans l’Hindoustan, dans |’ Indo-Chine et en Malaisie. Aux uns, comme aux autres, |l’Australie s’est trouvée fermée. L’on pourrait s’imaginer l’arbre généalogique et l’émigration des Macrotoma en se figurant l'ensemble des trajectoires que parcour- raient les éclaboussures produites en jetant une pierre dans |’Océan Indien au Nord de Madagascar. La répartition géographique des Macrofoma est tout & fait sem- blable a celle des Prosimiens, comme celle des Cnémoplitiens rap- pelle celle des Marsupiaux. 216 Généalogie et répartition géographique des Macrotomiens. Eudianodes, Aulacopus et Macrotoma me semblent constituer trois vrais genres, ces trois types ne pouvant pas étre considérés comme descendant lun del’autre. Leur ancétre commun doit étre congu comme un Eudianodes dépourvu de ponctuation sexuelle; cette forme aurait donné d’une part les Hudianodes actuels, d’une autre les Aulacopus, caractérisés par Vallongement des pattes et des antennes du male, ainsi que par la sculpture particuliére des élytres, d’une autre part encore les premiers Macrotoma qui ont conservé les pattes et les antennes des Eudianodes, mais qui en different par la sculpture des élytres. Il est & remarquer qu’aucun des caractéres du genre Aulacopus ne se trouve étre étranger au genre Macrotoma pris dans son ensemble, mais aucun des Macrotoma ne présente la combinaison de caractéres du genre Aulacopus. Nous avons vu qu’il y a une espéce inférieure d’Eudianodes de PAfrique occidentale et une espéce supérieure de l’Afrique orien- tale; de méme, les Aulacopus forment deux groupes dans chacun desquels il y a une espéce inférieure de |’Afrique occidentale et une espece plus évoluée de l’Afrique orientale. Il ne peut y avoir de doute que ces formes de Macrotomiens ne soient originaires de l'Afrique occidentale. Quant au genre Macrotoma, il semble provenir en principe de la Lémurie, mais il est bien vraisemblable que ses ancétres sont venus de l’Afrique occidentale. Cette derniére région serait donc le berceau des Macrotomiens, lesquels auraient émigré de l’Ouest a l'Est pour s’épanouir alors sur le continent lémurien. Les Cnémoplitiens, au contraire, seraient originaires de la Nou- velle-Guinée : ils auraient évolué de 1a dans diverses directions, notamment vers la Lémurie, ot ils se sont rencontrés avec les Macrotomiens. Mais, lors de leur arrivée en Lémurie, ce continent devait déja étre disloqué, car les Cnémoplitiens n’ont pu envahir Madagascar ni l'Afrique; 4 leur tour, les Macrotomiens sont arrivés trop tard en Malaisie pour pouvoir pénétrer en Australie : celle-ci s’est peuplée de Cnémopliliens, alors qu’elle était encore rattachée a la Nouvelle-Guinée, mais la rupture était effectuée lorsque les Macrotoma eurent franchi la distance qui séparait l’Australie de la Lémurie lointaine. La SOCIETE ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE tient ses séances le 1* samedi de chaque mois, 4 8 heures du soir, au siége social, : rue de Namur, 89, 4 Bruxelles. Elle publie : 4° Les ANNALES (mensuellement) ; 9° Les Mémoires (irréguliérement). La cotisation annuelle, payable par anticipation et donnant droit ala réceplion {ranco des Annales et des Mémoires, est fixée 416 fr. Tout prmbre étranger, payant une somme de 200 francs, est” nommé Membre a vie: il n’a plus de cotisation 4 solder et recoit franco toutes les publications de la Société. Les cotisations doivent étre adressées spontanément dés le comm cement de l'année, sous peine de voir interrompre Venvoi des Annale au Trésorier, M. KE. Fologne, vue de Hongrie, 72, & Bruwelles. : La BIBLIOTHEQUE est ouverte aux membres de la Société (rue i Namur, 89), le samedi de 4 a 5 heures. | Tous les ouvrages et revues destinés 4 la Société doivent étr : envoyés au siége social, rue de Namur, 89, a Bruxelles. 3 Tout ce qui concerne Vadministration de la Société et la védaction des publications doit étre adressé au Docteur Ernest Rousse avenue de-la Couronne, 60, a Bruselles. 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