AR in LR ne HE arte EVRDS TN se A on TE MÉMOIRES SQL DE 4 | Ld DES SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS DE LYON CLASSE DES SCIENCES a VOLUME VINGT-CINQIÈME PARIS J.-B. BAILLIÈRE, libraire, rue Hautefeuille LYON CH. PALUD, libraire, rue de la Bourse 1881-82 AS ACADÉMIE DESSCIENCES BELEES LERTRES ETARTIS DE LYON MÉMOIRES DENPASCPASSE DES SCIENCES MÉMOIRES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS DE LYON CPASSEUDES SCIENCES VOLUME VINGT-CINQUIÈME PARTIS J.-B. BAILLIÈRE, libraire, rue Hautefeuille LYON CH. PALUD. libraire, rue de la Bourse — 1881-82 Ac: (LES, our DT ns ù ar : RS : | Ve, We FN mis pe ï Mo W ce : OA HN in Ÿ MANIA NA Tv | : L qu | us x \?, AFRETUOR ù pee Ta HI IN ie d An 1 n 1 He omba 4h " ï 1 al A LUS = ta à RARES, | p' û | | ro | Il AU MAL CA NE 2 LA AUS M NN NOR RE MREUAME OA LE UE FAN VAN | ee M TE Lo: pa nig 6 1] Al (RL "” 1 il tr dés e SAN ii ACADÉMIE DES'SCIENCES, BELLES-EETIRES' ET, ARTS DE LYON État de l'Académie au 1er janvier 1882 MEMBRES ASSOCIÉS. MM. Javyr, ancien préfet du Rhône, à Ceyzériat (Ain) (1842). LA RoCHEFOUCAULT-LIANCOURT (1842). La Comtesse D’ ALESKEWITCH (1842). Le Cardinal Donner, archevêque de Bordeaux (1844). Reveir (Édouard), ancien maire de Lyon (1848). CHEVREUL, de l’Institut, à Paris (1852). Réxier (Léon), de l’Institut, à Paris (1860). DumoxrT, de l’Institut, à Paris (1860). Boxxassieux, de l’Institut, à Paris (1869). Yvon-ViLLarcEAU, de l’Institut, à Paris (1873. MeissoniEer, de l’Institut, à Paris (1873). Le Commandeur DE Rossr, à Rome (1870). Pasteur, de l’Institut, à Paris (1877). BUREAU POUR LES ANNÉES 1882 ET 1883. Classe des Sciences. Belles-Lettres et Arts. PEÉSIHENES SLT 0 RON MM. Lon, P. Roucier. Secrétaires 2ÉNéTAUX BonxEt, HEINRICH. Secrétaires adjoints . . . à . : ALLÉGRET, E. GUIMET. FTÉSOMEL PEU EURE RENE H. MoriN-Ponxs. ATCHIVISte 5250 PRET SAINT-LAGER. CLASSE DES SCIENCES. 19 MEMBRES TITULAIRES ÉMÉRITES. MM. Tisseraxp, à Mâcon (1876). MicxeL (Jules), à Paris (1878). ———— 22 MEMBRES TITULAIRES. SECTION. 1°: Mathématiques, Mécanique et Astronomie, Physique et Chimie. (Neuf Membres.) MM. Sr-Czarr Duporr (1847). GLÉNARD (1857). Lorr (1862). AYNARD (1865). LAFON (1873). BonxEL (1874). DELOCRE (1876). ANDRE (1878). ALLÉGRET (1879). SECTION Il‘. Sciences naturelles, Zoologie, Botanique, Minéralogie et Géologie, Economie rurale. (Neuf Membres.) MM. Jorpan (Al.) (1850). FALSAN (1869). BERTHAUD (1873). CHAUVEAU (1876). LORTET (1876). Marmy (1878). CHANTRE (1879). LocarD (1879). SAINT-LAGER (1881). SECTION III‘. Sciences médicales. (Six Membres.) MM. BoucacourT (1863). TEISSIER (1863). DESGRANGES (1864). BERNE (1869). Ozier (1876). RoLLET (1876). 3° MEMBRES CORRESPONDANTS. MM. Bouizcer, minéralogiste, à Clermont (1828). DE MoNTMEYAN, à Aix (1840). Monpor DE LAGORCE, ingénieur en chef, à Paris (1842). LAvaL, ingénieur en chef, à Paris (1842). IriEr, directeur des douanes, à Marseille (1843). Cara, directeur du Musée d’histoire naturelle, à Ca- gliari (1843). BRESSON, à Paris (1844). NorroT, médecin, à Dijon (1846). Payan, médecin, à Aix (Bouches-du-Rhône) (1847). BriorT, membre de l’Institut, à Paris (1848). MM. ScioëpTe, conservateur du Musée d'histoire naturelle, à Copenhague (1849). BoucHacourT, ingénieur civil, à Paris (1851). RicHarp OwEN, à Londres (1852). Larrey, membre de l’Académie de médecine, à Paris (1852). Dour, président de la Société entomologique, à Stet- tin (1852). GirARD DE CAILLEUX, inspecteur général des établissement d’aliénés, à Paris (1852). Bouquer, membre de l’Institut, à Paris (1852). RenarD, à Moscou (1853). GiRARDIN, à Rouen (1854). DE Beusr, directeur général des mines de Saxe (1855). LEcoNTE (John), de l’Académie de Philadelphie (1855). A. DE CANDOLLE, à Genève (1856). Jorpax (Alexandre), ingénieur en chef en retraite, à Paris (1856). MarsCHALL (le comte), zoologiste, à Vienne (1857). Roxpor (Natalis), à Paris (1859). DARESTE (Camille), à Paris (1859). Damour, membre de la Société géologique, à Paris (1860). Perrey (Alexis), professeur honoraire, à Lorient (1862). Nocuës, à Paris (1862). QuiquerEz, ingénieur de mines à Delémont (Suisse) (1863). PEriER, ancien médecin en chef des Invalides (1864). SErPiert, à Urbino (1866). Quesnoy, médecin-principal en chef, à Versailles (1867). FRENET, à Périgueux (1867). PETERMANN, à Gotha (1870). ARCELIN, à Saint-Sorlin (1871). Macarro, médecin, à Nice (1872). PErey, médecin à Nantes (1874). Coprrr, géologue, à Modène (1878). CoLLET, professeur à la Faculté des sciences de Gre- noble (1878). CHaAMBRUN DE ROSEMONT, géologue, à Nice (1879). Max Simox, médecin en chef de l’hospice de Bron (1880). Ducrosr (l'abbé), curé à Solutré (1881). CLASSE DÉS BELLES EP DIRES EP AR ES. 1 MEMBRES TITULAIRES ÉMÉRITES. MM. CHenavarD, à Lyon (1854). VALENTIN-SMITH, à Trévoux (1864). BouiLuier, de l’Institut, à Paris (1864). DE Boisstœu, à Lyon (1870). DARESTE, correspondant de l’Institut, à Paris (1872). LaPrADE (Victor de), de l’Institut, à Lyon (1875). Oxorrio, à Paris (1875). GarLarD (Léopold de), à Paris (1876). SouLTraiT (le vicomte de), à Besançon (1876). DE LacGrEvoL, à Paris (1878). 20 MEMBRES TITULAIRES. SECTIONS I", Littérature, Éloquence, Poésie, Philologie. (Sept Membres.) MM. J. Tisseur (1856). HEINRICH (1869). H1cNaRD (1870). FERRAZ (1871). HumsLor (1875). L'Roux(1872}; SouLarY (1870). SECTION II‘. Histoire et antiquités. (Six Membres.) MM. T. DesrarDins (1855). H. MoriN-Poxs (1861). PARISET (1873). ALLMER (1876). GuiGuE (1877). PERRET DE LA MENUE (1878). SECTION III°. Philosophie, Morale, Jurisprudence, Économie politique. (Neuf Membres.) MM. A. Moruière (1862). GuINAND (1870). P. RouGier (1872). A. Dumonr (1873). CAILLEMER (1876). DucarRE (1877). VALANTIN (1878). E. CHARVÉRIAT (1870). BERLIOUX (1881). SECTION IV‘. Peinture, Sculpture, Architecture, Gravure, Musique. (Six Membres.) MM. Famiscx (1857). REIGNIER (1862). DANGuIN (1865). E. GuiMET (1867). BREssoN (1871). NEYRAT (1874). = 32 MEMBRES CORRESPONDANTS. MM. JAcer (l’abbé) (1835). KNEMLIN, à Fribourg (1839). CaNoNce (Jules), à Nîmes (1840). RossiGnor, archiviste (1841). Levoz (Florimond), à Paris (1842). LAFARELLE, ancien député, à Nîmes (1842). DEspPorTes (Auguste), à Paris (1845). REMACLE, ancien magistrat, à Arles (1846). DE Puymarcre, à Thionville (1846). MM. Cuarx, président honoraire à la Cour, à Riez (Basses- Alpes) (1848). BETANT, à Genève (1849). Baux, archiviste, à Bourg (1849). Du Boys (Albert), à Grenoble (1850). BERTINARIA, à Turin (1851). MicnarD, à Dijon (1852). Duc DE CARAMAN, à Paris (1852). DaupxiN (l'abbé), doyen de Sainte-Geneviève, à Paris (1853). BarrAULT-RouULLON, à Paris (1854). M': SasserNo (Sophie), à Nice (1855). GRANDPERRET (Th.), à Paris (1856). Bacci DE LA MirANDOLE, à Modène (18357). MANTELLIER, premier président à la Cour d'Orléans (1837). ReGNauLr (A.), ancien archiviste au Conseil d’État (1858). CHrisToPHE (l'abbé), à Lyon (1858). CHAVERONDIER (Aug.), archiviste, à Saint-Étienne (1860). DEssErRTEAUXx, conseiller à la Cour de Besançon (1862). Le Duc (Philibert), inspecteur des forêts, à Belley (1862). DE Meaux (le vicomte) (1863). CANNAT DE Cuizy (Marcel) (1864). DE FLaux (1865). Le Prince VLANGALI (1865). Necri (le commandeur Christophe), à Turin (1865). CarRA DE Vaurx (1866). Revoi, architecte, à Nîmes (1866). DE GERANDO (le baron) (1869). CHagas, à Chälon-sur-Saône (1874). CHanTELAUZE (Régis de) (1876). BAGUENAULT DE PUCHESSE (1876). FLouEsT, à Paris (1877). José pa Cunxa, homme de lettres, à Bombay (1877). Roserr, professeur à la Faculté des lettres de Rennes(1877). Boucxer D’ARGIs (Jules), à Boulogne, près Paris (1877) Lucas (Charles), architecte, à Paris (1887). LaABATIE (Gabriel), à Talissieu (Aïn) (1881). ÉTAT AU 1* JANVIER 1882 DES PRIX DÉCERNES PAR L'ACADEMIE DES SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS DE LYON Prix Christin et de Ruolz. — Cette fondation date de 17506. Elle est due à Christin, secrétaire perpétuel de l’Académie, et à ses héritiers De Ruolz. Le prix Christin consiste en une ou plusieurs médailles de la valeur de 300 fr. chacune, que l’Aca- démie décerne, à des époques indéterminées, au meilleur tra- vail qui lui est offert sur une question choisie par elle dans les mathématiques, la physique ou les arts. Le jugement sur le concours est rendu par une commission composée de cinq membres, nommée tous les quatre ans par l'Académie. L'Académie a mis au concours, en 1880, le sujet suivant : Recueil et appréciations critiques, avec preuves à l'appur, des chants populaires tant anciens que modernes du Lyonnais et des provinces limitrophes (Beaujolais, Forez, Vivarais, Dauphiné, Bresse, Mäconnais). Le prix décerné sera une médaille d’or de la valeur de 900 francs. Les mémoires ne seront pas signés ; ils porteront en tête une épigraphe, et seront accompagnés d’un pli séparé et cacheté, renfermant la même épigraphe, avec le nom et l’adresse de l’auteur. Tout envoi devra être parvenu à lAcadémie, avant le 3r mars 1882, terme de rigueur. Prix Lebrun. — Ce prix, fondé en 1804 par le prince Lebrun, associé honoraire de l’Académie, consiste en une mé- daille valant 300 francs. — Il est distribué annuellement aux inventeurs de procédés utiles au perfectionnement des manu- factures lyonnaises. Une Commission permanente de cinq membres, désignée tous les quatre ans par l’Académie, est spécialement chargée de recueillir et de vérifier les découvertes qui intéressent l’industrie en général, et celle de la soie en particulier. Les concurrents ne sont assujettis à aucune condition d’äge, ni d’origine. Les inventions qui sont présentées après le 31 mars de chaque année sont mises au concours de l’année suivante. Prix Ampère. — Le prix Ampère a été fondé, en 1866, par M. et M"° Cheuvreux, légataires universels de J.-J. Ampère. Ce prix est d’une somme annuelle de 1,800 fr. Il est décerné, tous les trois ans et pour trois années consécutives, à un jeune homme sans fortune, né à Lyon ou dans le département du Rhône, ayant donné des preuves d'aptitude pour les lettres, les sciences ou les beaux-arts, et il doit lui servir à perfectionner ses études ou à poursuivre le cours de ses travaux. Les candi- dats doivent avoir 17 ans au moins et 23 ans au plus. Le concours pour le prix Ampère est annoncé six mois à l'avance par les journaux du département et jugé par une Com- mission spéciale de six membres, dont le tiers est renouvelé chaque année. En aucun cas le prix ne peut être divisé. Le dernier titulaire du prix Ampère l’a obtenu en octo- bre 1880. Prix Dupasquier. — Ce prix a été fondé, en 1873, par feu Louis Dupasquier, membre titulaire de l’Académie. Il consiste en une somme de 500 fr. accordée annuellement et à tour de rôle à un architecte, un peintre, un sculpteur, un graveur lyon- nais. La Commission permanente chargée de juger le concours est composée de sept membres nommés tous les quatre ans par l’Académie. Les œuvres doivent être soumises à l’examen de la Commission avant le 30 juin de chaque année. Les candidats doivent ne pas avoir dépassé 28 ans, sauf les architectes, pour lesquels la limite d'âge est reculée à 35 ans. En 1882, ce sera le tour de l'architecture ; en 1883, celui de la peinture. Prix Herpin. — La fondation de ce prix est due à la libé- ralité de feu le docteur Herpin, membre correspondant de l'Académie. Ce prix, qui est entré dans les attributions de l'Académie en 1878, consiste en une somme de 1,200 fr. qui sera donnée, tous les quatre ans, aux auteurs de recherches ou de travaux scientifiques, particulièrement physico-chimiques, propres à développer ou à perfectionner l’une des branches de l’industrie lyonnaise. L'Académie a décerné, pour la première fois, le prix Herpin dans la séance solennelle du mois de décembre 1870 et a réglé, comme il suit, les conditions de ce concours : 1° La Commission d'examen est composée de cinq membres, désignés pour quatre ans par l’Académie ; 2° Les candidats doivent être Français ; 3° Lestitres à l’appui de toute candidature, pour le prochain concours, devront être adressés à l’Académie, avant le 31 mars 1893, terme de rigueur. Prix généraux. — Indépendamment des fondations qui précèdent, l'Académie reçoit, à toute époque, communication des découvertes scientifiques, des travaux d’érudition et des ou- vrages de l'esprit. S'il y a lieu, elle accorde volontiers, à titre d'encouragement, aux auteurs ou inventeurs, une somme pro- portionnée à l'importance de leur communication. L'Académie choisit aussi, chaque année, un ou plusieurs sujets se rapportant aux sciences, belles-lettres ou arts, qu’elle met au concours et qu’elle annonce dans l’une de ses séances publiques de juillet ou décembre, en même temps que les règles et conditions de ce concours. La somme affectée au concours est variable. L'Académie en détermine le chiffre elle-même, d’après l'intérêt qu’elle attache à la question et suivant les ressources dont elle dispose. Le jugement est prononcé sur le rapport d’une Commission spéciale de cinq membres, renou- velée tous les ans. L'Académie a mis au concours, en 1882, le sujet suivant : Etude sur les Institutions municipales de Lyon, depuis le commencement du XIV* siècle jusqu'à 1789. Le prix décerné sera d’une valeur de 1,000 fr. Les mémoires seront soumis aux mêmes formalités que pour le prix Christin et de Ruolz, et ils devront être envoyés à l’Académie, au plus tard le 31 mars 1883, terme de rigueur. N. B. — Pour tout ce qui concerne les prix de l’Académie des scien- ces, belles-lettres et arts, s'adresser au Secrétariat général, Lyon, place des Terreaux (palais Saint-Pierre). PÉUMESSEINRNEIGES DE L'ANNÉE 1879-80 PAR C. CANDRÉ INTRODUCTION La connaissance exacte du régime des pluies dans un pays exige que l’on sache non-seulement quelle est la quantité totale d’eau tombée sur l’unité de surface, mais aussi l'allure spéciale des différentes averses. En effet, la même quantité d’eau peut, au point de vue de l’agriculture, produire des ré- sultats tout différents, suivant qu’elle tombe en plus ou moins grande quantité pendant le même temps; par exemple, une pluie fine et continue pénêtrera peu à peu dans le sol et l’imbi- bera profondément ; tandis qu’au contraire une violente pluie d'orage s’écoulera presque immédiatement par les moindres pentes et ne mouillera guère que les parties superficielles du sol. Il est donc important de connaître d’une facon certaine la quantité d’eau tombée dans l’unité de temps, ou, en d’autres termes, d’avoir, pour ainsi dire, la vitesse de chaque averse. On a construit dans ce but des pluviomètres enregistreurs. Tous les instruments de ce genre se composent de deux parties: le collecteur d’eau et l'appareil d'enregistrement. 1° Le collecteur de l’eau de pluie est, dans tous les cas, un entonnoir métallique à bords bien tranchants, d’un diamètre il PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1879-80. plus ou moins considérable, mais en moyenne de 0"20. Cet entonnoir est placé à lextérieur du bâtiment et son extrémité inférieure débouche dans un tuyau de plomb qui conduit l’eau ainsi recueillie jusqu'au récepteur de lPappareil d’enregistre- ment. 2° L'appareil d'enregistrement, adopté par l'Observatoire de Lyon, est le suivant: un récepteur cylindrique de 0"6o de haut, et d’une section cinq fois plus petite que celle de l’enton- noir, reçoit l’eau de pluie qui s’y élève à une hauteur cinq fois plus grande que celle de la nappe qu’elle formerait sur un sol imperméable. A l'intérieur de ce récepteur, se meut un cylindre métallique creux, de diamètre peu inférieur à celui du récepteur et porté par l’une des extrémités d’un fil qui, à sa sortie du récepteur, s'appuie sur une poulie, devient ensuite horizontal, se recourbe plus tard sur une seconde poulie et porte à son autre extrémité inférieure un contre-poids équilibrant exactement le cylindre métallique. Celui-ci est donc un flotteur que l’eau soulève dès son arrivée dans le récepteur, et le déplacement d’un point quelconque du fil est égal à cinq fois la hauteur d’eau tombée. D'ailleurs, entre les deux poulies dont nous avons parlé, tourne, autour d’un axe horizontal, parallèle au fil et d’un mouvement uniforme, un cylindre sur lequel est enroulée une feuille de papier convenablement graduée, de sorte que si le fil est armé d’un crayon mis au zéro du papier, alors que l’eau occupe dans le récepteur un niveau déterminé, on aura sur la feuille de papier une courbe dont les ordonnées horizontales seront égales au quintuple des hauteurs de pluie tombée, et les ordonnées verticales proportionnelles au temps écoulé. J'ajoute qu’au point de vue des quantités les résultats que donnent l’enregistreur sont contrôlés par un pluviomètre ordi- naire voisin, placé au milieu d’une pelouse, à 1"75 au-dessus du niveau du sol. Or, il arrive souvent qu’il tombe des pluies fines et con- PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1879-80. LIT tinues, mais assez peu intenses pour ne point marquer à l’en- registreur ; ou bien encore, ces pluies, insensibles à l'appareil, précèdent et suivent des averses plus fortes et qui sont indiquées par l’enregistreur. Un appareil de ce genre ne suffit donc point pour donner la durée exacte des pluies; 1l convient de le com- pléter par un autre chargé d’inscrire spécialement leur horaire. Nous avons adopté, dans ce but, un système imaginé par M. Hervé Mangon et qu’il appelle P/urioscope. Une feuille de papier circulaire et horizontale, dont un an- neau voisin de la circonférence est divisé par des rayons en arcs égaux, est entraînée horizontalement d’un mouvement uniforme qui fait parcourir à un de ses rayons des angles pro- portionnels au temps; cet anneau est recouvert au préalable d’une solution de sulfate de fer, et, au moment de placer la feuille dans l'appareil, on le saupoudre de tannin pulvérisé. D'ailleurs on recouvre la feuille d’un couvercle percé d’une petite fente, de un centimètre de large sur cinq de long, et dont le grand côté est dirigé suivant un rayon. La surface de l’anneau gradué est dès lors évidemment re- couverte d’une composition qui, à la moindre goutte d’eau, donnera lieu à une tache d’encre. On a donc ainsi un moyen sûr d’avoir exactement le commencement et la fin de chaque chute de pluie, quelque légère qu’elle soit. De plus, et c’est là un autre avantage, le mode de distribution sur la feuille de papier des taches d’encre, dont il vient d’être question, sert de caractéristique pour distinguer les unes des autres les différen- tes sortes de pluies : pluie fine, brume, brouillard épais, etc. On a résumé dans les tableaux suivants les relevés des feuil- les d'enregistrement et les résultats fournis par le pluviomètre normal; on a, de plus, transcrit dans une colonne spéciale la direction du vent au commencement de chaque averse, sauf, toutefois, pour certains orages; car alors le vent effectue parfois une rotation complète en un temps très-court, et c’est surtout le sens de cette rotation qu’il importe de connaitre. IV PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1879-80. Date Fu » art MOIS DE DÉCEMBRE 1879 1 ne Forte averse de neige der h.à 7 h. 30 matin (observé). N. 2 Faible averse de neige de 9 h. à 11 h. matin...... ONO. 3. Faible averse de neige de 5 h. 50à6 h. 50 soir. S$0 à ENEp.S. 2 1 Faible averse de neige de 1 h. 30 à 2 h. matin.... ONO. 24 Faible averse de neige de 8 h. 50 à 9 h. 20 matin. ONO. de Faible averse de neige de 10 h. 20 matin à 1 h. soir. ONO. 4. | Quelques flocons de neige de 4h.soirà minuit. E à ENE. 3 Ts Givre épais dans la matinée ... ............ ....... ts rh Neige commence à midi. (Comme elle est abondante, elle ne marque pas au pluvioscope); fin probable de cette averses Minuit eee see 00 te D ÉINIETEONN | 4 Dépelsubit ÆN-LeE.ENURC este RL LC | 5 1, Quelques flocons de neige commencent à tomber vers | 7 h. 30 matin jusqu'a midi 30. Quantité inappré- | AR Te AREA UN PAR ET ER OSO à N p. O. | 2. Légère averse de neige à 10 h. soir...:... 1... N° 6 7% Quelques flocons deneige de 9h. 3oà10h.15matin. SSE. 2, Neige reprend plus forte à 1 h. 15, finit à 1 h. 3osoir. SE. 3 Neige assez forte de 3 h. 45 à 6 h. 45 soir... N à NE. 11 172 Quelques flocons de neige à 7 h. 30 matin, fin à 11 h. matin (quantité inappréciable) (see CRC nee NE 16 1. Un peu de neige. Commencement probable vers 5 h. ma- tin, fin vers 10 h. 30 matin (quantité inappréciable). N. 29-30 | 1. Brouillard le matin, pluie à partir de8h. 45 soir NNEàEp.$- 30 1e ANETSE eee RP ER PR tarte Some Re ENE. 2. AVeDSe Re Me dolelete AS RENE RE RUE Pa LE JM ENE: SA LA Quelques gouttes ...... eue PAS OMC EE UNIES: 2 Légère ayerse ........ TE CR CE SRE NNE. 3% Lépere AVErSe eu esse er nele ie MINES 4 Lésère averse. A... A etes mi eee ER 'INE: PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1879-80. V Heure de la fin Nes Heure du commencement Quantité Date des x averses | Pluvioscope. | Pluviom.| Pluvioscope. | Pluviom.| Pluviose. | Pluviom. Pelouse à | Enregiste I De 1.00 m » TS ONE |) 6.80! » 1.6 | r1.6 2. 9.00 m » 11.00 M. » 2,00| » 3 HRAOS » 6.505 1% 0.40| » 2 Te 1.30 m » 2 00m » 0.30! » 0.2 2 8.50 m.| » 020 me 0.30| » 0.4 | o.2 27 10-2018 1) 1,005. 0 2 2 40| 4 4.00 S. » 0.00m.| » 8.00! » 3 je 2. » » » » 12,00 » 7.2 4.2 4 5 I 7.30m OO: 5.00 2e » » » » » 6 Te 9.30 m 10, 15m. 0.99 2e T5: 1.3015. On de 3,455 6.455: 3 oo 05 II Te 7.30/mM 11.00 M. 3:30 16 Te » » » » 5 30 29-30 | 1. 8.455 » 3.00m.| » GES 30 Te 3.20 M1 09 5.00m » 1.40). 9 2e 5 AND me | » 6.45m.| » 1225) 5.8 » 31 Fe 1.40mM.| » 2,00m.| » 0.20| » : DErTohante| D) DE) ant » 0.20| » , T2 De ad 7:45 Mile » 0.20| » OL SU IHOËS 4. 9.20 mM.| » 9.50m.| » 0.30| » Totaux des pluies ........l 11.00! » AT » dlotauxidesineiges. 2.057.000 C7 (oo Mo) 14 15 16 17 Date dès Averses ni . = + L p t PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1879-80. MOIS DE JANVIER 1880. OnElqeS ROUTES ER AENE LP EN PEET ENTRE NNO à N. Averse suivie de gouttes. Brouillard........ . N'ANNE:| Averse suiyle dé ROUTES. ces AE A RS ER NNE. Bruine A De TU AL .. NE à ENE.| Quelques gouttes ..... ne has ne Le eine ENFSE Brunei. Monte roie due ete res se MEA/S ES] CHONCAOIQEOIO ONCE OIOIONOIONMEQICIDIQIORO EC Brunes een A CE RTE Pt AA curl PA SSE. Bones. 272 CN DS 2 ER EL PRUDENT EN AN NE RE RARE DR ac MRC Sr 02 BÉAeEATEMPSDEUMENXS 8 2 tee Re ET ee Où] BÉTHTE ARE Un UE en raste erecr Hero Cr SSE.|| Bruiners asbl eine OR PE NON OR RAR RUE N.I Nélgetine tire MERE RON OR ERREUR SO. Neise/en/gros flocons... ee D 508 5e . SO. Bruine de6 h. à r1h.soir............. SO à NO p. N | Aversedemelse.. eee cotes NNO. AVESNES NES SORA secte ONO à ENE.\ Aversedeneige brest ss REA ARE E.Ï AVerseide nee eee ie se NE RE Ue save EN] Averse de neéloé- Aa en eee ut ae ces E. Aversétdemeisetines ie tiens Mie EE E.| Quelques souttes de pluie ER re Re ee enr ENFaNO;: Averse mélée detteige tie ee Rene ENE à E.|] Aersetnele (TENMEISEME LR. RER ERRRE SE atSSE;| Quelques flocons avec gouttes de pluie fine.. SSE à SE. AvÉrSe de Deere PONS ESNNERREE RS S à SE || OQuélquessotres despliien ie PAIE ART NE. Averse de neige la nuit (très-peu abondante)......... NE Avérse de Desert te eee Se NE PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1879-00. VII . Heure du commencement Ieure de la fin Durée Quantité Date des OR UN CE p : f averses] Pluvioscope. | Pluviom.| Pluvioscope. | Pluviom.| Pluviose.| Pluviom. rs Enregist" | l io 0.00 m » 7.30 M » 130 » » D, 7 ei QE) 8.35m.| ? 0.505 0.0 » De 8.45 m » 10.05 m » 1.20 » » 4 11.035m » 0.00 8 » ON) » 5 025% » 0.305 » 0.50 » » 6. 1.008 » Ta 2 IS » 622,5 » » 2 le 5.00 m » A0 O0.20| » » 2 6.00 m » 7e SO: 12201) DD » 5 Le ATOS » BAAO1S: » T2) » 2. 9.20 S » 0.00 m » 2). AO] » 6 l. 0,00 m » 3.00 m » 3200105 » 7 Le TA SS » 0.00 m » ASTON) » () 1. 0.00m.| ? 5.00m.| » 6.co! » » 14 Le 8.1om.|l » Se DOM | 0) 0.40| » » 2. 0.45 S » DAIStS » 5.00| » 4.4 » J. » » » » » » » » 15 ie 4.00 m » 4.45 m » 0.45| » » » 2 S.o0 m » 16 A MN » 9.40 16 1. 5230: » ).40 5 » O.10 O7 » 17 L. 0:00 mn) 3.00 m » 3.00! » - 4/30m|1 "2 5.40 m » ATOS Se 6.30m.| » 9.10 M » 2.40| 0.9 » 4. 3,00 S. » 8.005 » 5.00! » 5. 8.00 S » |10.305 » 20,0 18 T. 0.00 S. » 1, TON. | 0 TUTO D 2. IS L'OMM: » 2700 M. » 0.50 » D 2.30 m. » 6.00 m » 3.30 » 4. 8.10m.| » 8:50 mel". 0.40| 5» 220 » 23 GS » » » » » 2. 8.20M.| » 9.30m.| » RATIO O5 Totaux desineises...,:...122.50 6155 Totaux deésipluies,.,2,130,05 5,0 VIII PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1870-80. Date 27 Nes des aversts MOIS DE FÉVRIER 1880. —— Pluiefine, PuiSaverse de RO RO e AVEPSE ASSe2 ONE ne Cine done assé D'ADOO! GOUTTES A IE Ne rnrmeeas Sn nine RU Se le te DS GOURES: Lama ET RE DEN Les 0 Os AVETSE ASSéA TION te Mie de ea ee bte 1: SSEX AVÉRSÉ bee ad ne TON AOIN ENS SIER PlneContnne s 28. EUR REC Er sé voi ES pol: GOUTEES ER RE enren notbues db douce MOIS GouttEs MS PRE een ste MN ES TRIO Gouttes se continuant par une averse......... PR DORE as Re ce Dana Er + Lo NES ODS AVÉTSE eee se co en RL OO à Gouttes le’soir...... ONDES PPS Son A I LI FES OR Fort graïn du SO; rafalesintenses....... S à ENE p. O. Fable averse suivie de ponttes....:.-.--e4e---.Me EE AVETSE ue ce roue DAS de eee A PP Ce AVErSOR IE doetiadtese ae a mie ee Se OU Le NUE AVES Nas eee lobe de haies tele OOCNANCIES Goutiesti/oln du: SOIR AU eee et se EE Gouties teste Me R CARO PR RO L 9. Averse assez forte........ dre se ee RS SR De Forte averse précédée et suivie de gouttes. 2... 1P5E AVELSE AIDEU Dies COMLIAUE esse ete eee GOUTTESTATES AL E TE sons eee nues A neROINO FOTTEAMETSe LS RS NES RE a NS ee 2 NODNUUS Faible ayerser ie ira ie ecte RP OE M CC D Faible ayverse 7.717 RS AE A ee eu AU Averse fable... a to ONLUION, OQuelqies soute CERN RER ee INC Goutteste ss ..crec San RTE FER EU E ed core ANINOË Aversetauble Dius DEEE ennemie. eee 0h Averse fables RL RE eme ANNOBNOE BTUIRR 2 ae die pores soute te oies ses bal ee Se ONE U9) ND Om M LU) ND = Om ND mm UD = M V9 RD m : Ë es RE RE à Ses 4 DO D Om © ON nn mm DONI OUR UV) D # PITIEMINE ER SERTÉCS. eee se ee ose ONE QU EINIE) TS EU EE PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 19-7000. IX SEE CESR ERIC ES CEE RE EE ARS DUR EE TE RUE TE EE EE EE RERO E RCE A NES Heure du commencement Heure de la fin Durée Quantité Nes Dato des averses | Pluvioscope. | Pluriom.| Pluvioscope. | Pluviom. | Pluviosc. Pluviom. es Enregist" — PEPrE, AREA ES S I 10:0%1M:|12-00) 2.00 $. 11 2-00103.55112.00 Dee 2 4.00 S » 4.45 S. » 0.45 » 5 4.45 5 » 62255: » 1.40] 9 I TJ OS: » A 45 Se » SI) LEE) 2.9 10 1e dom: fo 30|1N3:55,S! 2017-25 146:00 1.2 2 6051885] h9.00s.1MNo-05ur-006:50 0.6 10-11 | 3. |10.008.|10.15| 7.30 m.| 7.30] 9.50! 9.15 20-2 11 le 7230) | D SD) 0.451 » » 2 8-40 M: y 9.45 m.| » ON » 12 I 6.30 5. | 8.r5l10.30 s. |r0.30|. 4-00! 5.15[30.6 16 te 0.00 $ » O-.201S. » O'HOIE) DOI 22 0 DA 110 /511%%001 2.301512 4011-2010) 0.5 32 OST » Gars: » 0.30 » » 17 ne 3.001.1M4125|11-15S. 10.30 8:1516.05 Lo Rte) 18 1. ITO.45m.|M 0 l1r. 10m » 025 Pr 0li2.7 2 3,0p15.11P3630|14-09 5118401100 | or0 0.4 18-19 | 3. 8240752 140.00! 0199 M: 0.491 2:52 0:16) T- 01025 20 1. 4-10 5.1 4.30|15.00 5 4,40] 0.50|f6,10| 0-02] 0.3 21 1 Se DIS: » 9.00 S » 0.05! » 0.6 » 22 1e o.00mM.| » Te LEON » TO ES » » 2 1550300 3.200-13535 2-70) 6295 10e 0.7 oc 4-00. 15,20 600S 6-15 102530)" 6%55 0.6 4: 7-00 m.| 7.50112.45 S. |12.00| 5.45] 2.10) 2.0 | 2.4 5e 601 r60l2-10S ro) lo Porte O.1 GO ASE ST MG ASS Sol 00 Mec 1.8 7 7*10:5.1"800) 8.10,5: |} 8.30 "1.00! 0:20 0.2 8. BL4os Al 0 159.305" 6.451P0150110.301.4:211l0.2 23 I DAS UN TabLOr10S 103 2ROOÏNT. 15 0.4 24 > 6.30 m. » 7e 1910 » re) 45 » 03 0.0 2. 9.30 m » |10.30m » 1.00! » » BMIrO- 40m 5.004075 S 40 7.30M5.35ho 301 0-07! 0.2 27 Te 0.00 m » lim » TT 2, 3. 10m. 2.201 5:20 m.| 2.30|12.10| 6.10 0.2 3 8.00 m.| » 9.45 m.| » 1249 Totaux.......181.501360:20157.52155%5 Le x PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1880. N os } Date des averses | MOIS DE MARS 1880. 4 te Averse suivie de’gouttes .2...0.025 ner LT ENE: 2 Ouelques /souttes Re Encres. 0 MEIUES 3 Faible averses es: -pepanbee aa NS HE 4. Quelques gouttes..... LCche sr EtncEres se HLS 5 Quelques. gouttes. .,:...,........... one Ce E- 6. ANEGSC TEE RER M Pense tb nues E;: 5 1. AVERClESeEE Lester ete less SSE 4 ENEA 16 ne Quelques sonttes SPP. Ne rec PE C--etE SSE’ 23 1. Quelques Ssouttes 2... sorete PE SU SM 26 1e Lévéreayerse-..2 RL ÉTÉ eURR EEE SSO à S. 2. Guelques sonttes set: Pc cree AIRE SE, 27 Te Quelques FOUTÉES.2 0." -.cs-ap-ee-c-meese-e-e---0 ue NES 2 FADIE AVÈTSE.L + 4e. cn coececc: Loic descente SAINS D l'éséretayerse .-hreccce sos ceche: 1. SO SE A: ésérelaverse.cr Mere et Ho ee SSO'A SE: 28 I Quelques gouttes... MR Len Dont DUMA … NE: . mg dm, TE AS CR © Date 28 Nos des averses J 4° pe PLUIES ET NEÏIGES DE L'ANNÉE 1880. Ieure du commencement Pluvioscope. | Pluviom. 10.20 M. 04526. HÉOBLS: Heure de la fin. Pluviscope. 615 m:ln » 8.00 m.| » 10-9900! 0) In DDFTNe ) OF4O!S. » TH AONS. » 250 NI) A5 Ne NES C8 10 do 0 LE 4.30 Se » 6.00 s. » DENIS 9.00 M.| 9,15 0.00 8 » TR DD SN PAR 7.105. » Pluviom. | Pluviosc. Durée EE ——— —————— || Pelouse h. m © —————— ——— Pluviom. Quantité à Enregistr XII PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1880. OP # Nos M [avons MOIS D'AVRIL 1880. I 1. Faible averses tenace nee een 50 410! 24 Quelques gouttes... ....1.:.4........... De BAND) 2 12 Faible averse.,....4%.r te Rs 1 De le SD Tele sed dE 2. Hoibleaverse tee Lee. Re D ee 3 De Averse suivie de gouttes..... D Re ae Re MOIS 2. Pluie continue suivie depouftes..-.#40.27.. SEA: De Pluie continue et forte à certains moments..,,...... ct 4. Quelques gouttes, puis légère averse.....,..., S à SSO. Se Averse à 6 h. 30 soir, forte surtout vers 7 h. 30 soir. 3-4 | 6. lie Continue. seeds che sas de :he SOA 4 1: Faible.averse.s. ut one M cernes TOOUE 24 Faible averse, puis quelques gouttes de 4 h. 30 à (ON D LE OS 0 oo ce 51e JOUA 3 Averse vers 10 h. soir, suivie de quelques gouttes. SUEE Mons oo da AE ce AE SR Er DS OS 4. Quelghesæouttes trs... en to UNOSO? 5 ne Quelques gouttes à plusieurs reprises, dans la nuit et dans la matinée, notamment vers 8 h. et 9 h. ma- LD ARE ns clone neeniies eee er EC CII ONE 6 Le Faible /AMÉRSER Creer echec een ei EME UNE 2. Hatble averses tee ee one smeeeneres NE NE ITNEINUES d. ANERSC Malle re AR ee LEE PRES PME AIS 4 Ratble averses tte Aa ee seen eee NE ATOS 5e Halble verse nes RL teur sr ESEENE 6. Mouvement orageux (tonnerre) suivi d’une faible AMC = Terence Cee ec oee ns re: TOSORISE. 7e Avérseisuivie de gouttes... ee SÉIOS 0! 71 8. Averse suivie de SOoutIES Lier ete Rue se OUEN T; me Pluie continue (forte surtout de 2 h-à 4h°m}.."°"0N 2. Pluie contiuue (forte surtout entre 8 h. et midi), puis quelques gouttes jusqu’à 2 h..... sde Tien dot M SRE PEINE De Faiblefavése st. He CbRee rate SO RD à 2 NE 8 le Pitie Conte AR RUES Nes EURO se NNORINe 2e ANETSE 410 1h/pouttes JUSqUu'4 9 h.1S0ir. 260000 N. 8-9 "AT: Pluie continue nn Mariahaien er ONOù'N: 9 1% DTEIQMRES A OMIÉLES eine semer be vec ces ces ce : NE 2. Faible averse à midi 45; puis quelques gouttes jusqu’à D) RER E OO RD OO IT UE sa: RAD PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1880. XILI D CEE EEE CE TE CT EE MES 2 EE CEE EEE CEE I EN NNCET 7 GSMMEERMRMEE TE ME MERE DS Ieure du commencement Heure de la fin Durée Quantité Nes Date des j averses | Pluvioscope. |Pluviom.| Pluvioscope. | Pluviom.| Pluviose.| Pluviom. | Pelouse | Enregist® |} a I 1. 5o5:m.|") 6.40m.| » 10) 0.4 » 24 0.094" » OL DNS » 0.30| » » » 2 I, 3.15 M.|. » 3 45m} > 0:30! » » 2. 590) ie | 6.00 mm: 5» 0.30| » 0.0 » 3 I D15 me | > 224902) 12015 » 3100 m:|N5%20 7. 10m: |L7 15) 4210 5 3 4 HR OO) TES OISE re 05745 44110 4 () M40ÏL5, rois. 4.500440 3. | 7.45 m. Le 4.30 5. JE 650 s 6-1 1Ro ro MP 01001 240)h2024 14 3-4 6." 10.00 5110.15 /6.00 m.|7.20//#8:00| 0.05 |13.4/116: : I 2 DO" Ur US Le] : Mois all22 90 le TON 42116151 601345115830 0. 10.30|10.45 s IT: 3010 1 O0|NI:.00 07 © . (e) © © O 1 HR UN LA Ÿ OMOMOLO 1070) [e] B1mee) © D [ee] D . UT O D Om © R [e) © 5 Sommes à reporter......| 66.55|51.45 [29.9 [26.1 XIV Date —— Nos des averss mn mm R VU) M VU D mm E Re) O9 D mm mm mm ND + em D mm D mm O2 D mm + HR US D mm CRC ON T OT PRE ENT SE Us CR NT: CNT PIRE PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1880. MOIS D'AVRIL (Suite) Fable aversé à #h245 05 40 6.0. se NS Faibléaverseé à 5 h50:2.9.6...1, secs ASS EURE Pluie (forte surtout de 10 h. 15 à minuit).. NO à ONO. Averse; suivie de quelques gouttes jusque vers midi. PROS CODE D Co PATES : ENE à N. Quelques:'Bouttesivers Dh SOIR ASE ES AYGESEISS SERRE ER RÉ RE ET SAS Re Ere S. Quelques gouttesde 5h: 471h° soir À POTEE S à SSE.| Quelques gouttes, .... NO - OC LA SSE, Quelques gouttes... .... A Re SSE 3! ESE. Faibleaverse; suivie de Poe jusqu’ a5h.45. NO à NNO. { Faible averse ; suivie de gouttes jusqu’à 6 h. 50... NNO. : Fable averses eee RE STE NEC . NNO. ; Forte averse orageuse suivie de gouttes... S à O (par S). AVEESE, SHIVIE de SOUTEES. ECC se se VO ATOS: Fortef averses te Lee tete. ACER SE à OSO. Quelques outies.. es" tic eee NO à ONO. Pluie loraseuse continue... -26t.0. SA De O. Faible averse orageuse suivie de gouttes ...... S à SSE. Forte averse suivie de gouttes........... NNO à ONO. Pluie continaue.®.." 13100 RE CR ee 20 O à NO. Pléie nee EOË HET 8e Pere DONNE SSO à ESE Averse Suiviédeteonftes2 xs. OR N à NNO. Averse (très-forte à 10 h.) suivie de gouttes......... Ne Pléc congnue MURS Te MR EST INDIE Faible averse, puis pluie continue. .... HE à set UNE Averse précédée et suivie de gouttes..... RARE ce E. FGESE- RTE EURE SRE EE ee NOIRE Quelques gouttes fortes vers 8 h. du matin jusqu'à 10 HE AUREE MAR ESS See ARTE N> AVCFSO RSS Le SE tee DES Mare à RE TL ae ee Quelques gouttes vers 10 h: matin..............1.1.. N. PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1880. XV EEE cs Heure du commencement Heure de la fin Durée Quantité pe À | —— averses | Pluvioscope, | Pluviom.| Pluvioscope, | Pluviom.| Pluviose. | Pluviom. | Pelouse Enregists Report. 166-5515 1.45129-9/126.7 9 Se A AS. » SAT5,S: » 0.30! » 4 SAIS: » 6.205 » 0.35| » Tl-12/l 0. 7:30 110"20) 2.00m.|" 0:00 16.30 11:30 | 4.51 40 12 1 NS 10.10 m. » 105207 » 0:20 14 DE 2. 2150 4.003.001. 1|°4-49102.50/ 0:45 1 5.00 . 7.008 » 2.00 » AM] TO, 15 MIE ES » LAS SL 15 BMP O.o0om:| 1", 1.10 m.|\ Te 1029 0.6 10 re AL2SS. » SPTONS » O 45| » » 2 55": » 6.305 » O4 » 3, 6.505. » 8.505 » 2,00| » O.1 ) 1. DO SAP 201720150127 00! 12291-40110 OPA 2 296. M6 DO |L0 010 Se DIN Or 40022917 2 D 18 I 0.30 m.| 0.50/ 1.15 m.l 1.45) 0,45|:0.30| 9.9 | o.4 22 7 LS) D D 8 45m.| » Ne) DEN PORT PS 0509307. 20m r. 1lro 19) 0.419 41955 22 I 4.00 S. » 4.40 5 » 0.40! » 2, Gi49rs. Moro ri20S 10: 30102.09| 1,20 AU) 2 1 2:00m12 10705 0h75 10| 52005200 "0310725 25 I 6.055. » 8.305. » 2225) 0 5 0.2 » 26 I 2}, QOie | UD 33010105 1.50| » NOR EN D 2 S.30 ma lHO 101.00 m.|l 1.45) 2 :30/132:35 20-27 13. abs nl 1.45 ME 20 4479 /r5:3%14,20120:07 5102 le 6MIe26)N le 25m (less) 28 1 10:00 M-h0.2012:00 5. 73:00 13.101240 1054 2 530020 |M0%40is |In7-00Pe 2.100 0.6 20-20 113 2 1FIL00 11.00! 1:40m: "1-30 2.40) 2.301} 3:61 1165 29 de 715%) /7.20h 0.00 M |n7:30)/0:451N0.10 0,1 D Doors act 4.20s 4250501010 0:7 30 1 TO. 10m: In »,1|10.40m.| » 023010» 0.6 + Totaux.......[147.40196.15 |1o5.4|103.6| Nos des ayerses I. PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1880. MOIS DE MAI 1880 Quelques gouttes vers 4 h. soir...........:..... NNO. Orase plie forte Le". N à ESE plusieurs rotations. Pluie fortede 1h26 h.sotr. ei. 0-2. P.--c.e CR Faible averse suivie de gouttes ...,....,....... He DIE AVersESuIvVie de POUTÉeS: Free cree N à E par E. AVÉRSER eee eee cmece COCA E CUS 5. OO: AVEC RÉ reet tee ÉDesbe scene re A SOU PAS: Gouttes vers 4 h., 7 h.eto h. 45 soir. AMERSE here PR GANTS E à SSO par S et O Avérse suivie de gouttes. :.20 € rss OSOD MONO! Quelques gouttes vers 9 h. 30 soir et 10h. 45 ma- HSE cocotte spi ose NOENNO Gouttes, averse orageuse suivie de gonttes.. NO à NNO Averse orageuse........ sesecereuese NEA NN OIDArEN. Forte averse ; temps brumeux l’après-midi, ONO à OSO par O. Faible averse précédée et suivie de gouttes... SE à OSO par SSO. Forte adverse. .h, there SOOASSÉ part E-NERE Quelques contes "07. Eee eee si NO Haible AMErSe REC echec Bonn sé 4 INIOË Gouttesetfable averse oraseuse ft. 4 ce NO. a fa um. in élec t Nos des averses Date II 22 ls 2e 23 Te 2. 27 1 PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1880. Heure du commencement Pluvioscope. |Pluviom. 340 SN 3:40 O2HNS INT TS 10.10m.| » TD NS NANTES 2 ADI 9,29 0e 11,00 M. 3 J01S. » PRTNIS RES GAS me » 6:59 m. » 10.40 S.. |W1,09 Pluvioscope. | Plu TASSE 6.40 5. | 6 10-35 \m- D401S110 » 3.0: M. » 6.10 m. 10.20 S. 34m 6.30 m.|" 6. m2 Dhs 0 NL 5 DONS AI 6.15 m. SRE TRIO SIRET Heure de la fin viom, 10 .30! » » 211) Dotaus rer | Pluviose. Durée Pluviom. 0513230 TOIINSETE 25 » 10 NO 45 0230110 55 0.40 20 0.45| O.10 32.50|22:00 XVII Quantité Pelouse à 8 h. m. Enregistr|| OOMNONZ 4:31 46 0.3 XVIII Date 12 Nes des Averses Ce e PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1880. MOIS DE JUIN 1880. Faible pluie ..... one Ce ue E à SE pars. Averse suivie de gouttes .........,.040. SE HEparS, AVETSE sens DEN EL LOT NT tisb SEMBSES Fatbletaverse 7. CPR PS En ere SSE à SO pars. Faible AVÉrSe AU NERO PRE EE Te SS0, Forte MNERSe es chaude sera des «.. SSO à SSE. Fablefvenses her ete + SSE à SD'pars. Gouttes vers 3h. 10 soir; averse faible. SO à OSO pars. Gouttesvérs 7 S0is0ir.. LRU MCE rELECE SO: AVÉRSEL ES cuneme de dite OA DNS GENS SSE à S par SO. AVETSE CONTINUE. 20e et ARE S Re E à OSO pars. AANETSEC. ee. Does: TAC Cd on OR E AVÉTSÉ ete ani nSe Rae SITE son de NON AVÉTSE reehenbe eee AO OI An 0 à SSE à SE. Pluie orageuse suivie de gouttes ........ PERS) AU D LE VIRE RS SJ EMPARRERIN AREA LOS RO A0 oo. E à ENE Faible averse .. DRE ET © Lis ne ss ete croi ENE. HDI RVÉESe eee Een SRE NREE .-ENE: AMERSO ee Mleteie Seite Ciou e Ne Li SSE à ONO par O. Pluie fine ; bruine l’après-midi....... ec remeaeue NO: Gouttes ipluietinen 2e. MAPS oo à NO à NE. PHARE Ce teen UE SLI NNO à NE par N. Faible Averses en eat not OSO à NO par O. GONTES O0 HS OLA AD ISOIT-R CES Es ete S. AVOTSB RE CU à 0 ininie daete MD SE MTS R RE SO à SSO. ANÉDSE treillis LITE SSO à SO. Quelques ÉOHtE ee Re see bee NE. Pluie fine à 1 h. soir, orage à 1 h. 10 soir, pluie. A D RO AO CD IDE SSE à SE par S. HADIE ANOTSE ER Dune nee Dee Cr SSE à SSO. LU) CSSS RON ET . SSE à ONO pars. Averse suivie de pluie fine... ...:1... ere NO à OSO. PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1880. XIX Heure de la fin Durée Quantité Heure du commencement | Nos Dato des averses | Pluvioscope. | Pluvim. | Pluvioscope. | Pluviom.} Pluviosc.| Pluviom. se à rois | me | meme À | mme |——……——— ns | mme | mms À { I [1-10 m.| 0.19|41-40:5. 10.451230 0.30 O0, 2e 22201501 2.20)10- 00.110 20513%40|03035 5 a 0-20 5. 9:20| 1.20 mMm.| 1.10)" 4-00| 1350 6 & I 340 mm: 3.35 4.10 m.| 4.051 0.900095 0. 2 8.00 m.| » 8:10m:|" » O.10| » 13.0 » 3 FO DOM: TIe02 1-25. INT 102-2212 05 2 de 122015. » 2, 00!S: » O.10| » 5e HAS SNS » DR5SOYS: » Où » 6 » » » » » » 2,6 » 3 Te. 6-45 5 1N7.05/R8410/87 1 3%05 12510700 I 3-4 | 2. | 9.105. | 9.15] 7.45m.) 8.30] 10.35\11.05 1 TA ” 1. |ro.1om.l10.15/11.40M.l11.40) 1.30| 1.25 |12.6 | 2.2 2. 1.05 s. | 0.55| 1.558. | 1,25] 0.50| 0.30 ‘à 3 3P10 SN 052-225 105: 300-2502 0.8 4. 1.401500 4.49119.05S01N5.051110251N0525 8.0 5 7 ADS INO 10 |g.051S. 9. 101M 120) 0055 1.0 5 1.01%0:45m. "YA IR1-00 me > O.15| » 2. | 1.3om.| 1.30] 4.50m.| 5.30] 3.20| 4.00 0.9 6.30 ml 6.251835 m:|}9-00) 2:05//2,35115,6)|}2.1 4. |rr.10m.| » 0.30:5: » 1.20| » 6 Ie 6458 » ONTORS- » 230005 0.8 6-7 | 2. D DS. » Fe20:Mmol 0 3205100) 0.3 le INT 20m » 1 1: 50m. » 0.30 » I, » » » » » » » » 10 [es 50m. 4:30) 4.30m:) 4.45 0400151102) |F0;2 2. Yom 5:30 5.50m.h5:50)"-0:400,20 0.5 II 1 7.30 m. » Se 002) 0.45| » 2. 100 S (Nre251 5.455. 16.00 44918435 3252 12 le 2.20 m.| 2.201 2.45 m.| 3.00! 0.25] 0.40 |31.0 | 0.2 2 PTT. 30 MITr.40| 0.20:5.) 0145]) 1-00! 1.05 0.4 3. 2,45511 03-051 9-49 S1115:40127:00102/35 4 ONES ET n5 L. RTE Sommes à reporter...... CEE .29181. 700.9 XX PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1880. D Nos Dato des : averses MOIS DE JUIN 1880 (Suite). 15 140 Faible ayerse onageuses. 4.4. Mn. screens te 16 Le Faible averse orageuse (orage à l'E de Lyon, quelques POULLES À 2/45 0e. Speo bise RDC 17 1% Pluie orageuse suivie de gouttes........... O-SSEp.S 19 ne Pluie suivie de gouttes ...,.... one ce Mo SSE. 2. HAIDIE AVES REC ee eee. SOLE ps 20 1 AVES ere ee SE 00100 des set RL INE MSSEID'OEE D Forte pluie (due aun mouvement orageux.N à ONO p.NO 21 10 Forte ayerse orageuse....1....0.e. 4e. SSE a NO p: 0: 22 1 Très-faible averse....... ARR EE a Se SD TO IDES 2 Très-faible averse, due à un mouvement orageux.O à OSO. 3: Quelques gouttes a 5 h1S01i742. Ne CC -ne 2 23 PS Quelques gouttes à 9 h. m.; averse orageuse . BSE à S0p. OS. 2. Faible averse orageuse...... ee NNO à SSE p: 05. 3: Fable Ayerse ORaSeNsSe eee. SEA SSE 24 ne Faible averse orageuse....... send eh Ro one ONO. 2. Forte averse orageuse de 8 h 20 à 9 h. 40 s.. NOù NEp. N. 25 ï. Gouttes M ET e.ste DROLE AO SNS 54 PRISE, 26 in Averse fables CREER eue des ce censcsecteecde MNINIES 2), Orapéemh soir, forte pluie "Ne Le. NE a SD4E; 3 Haibletaversemers 5h Soir." SSE à SSO. 4 Faible ayerse suivie de gouttes....1........ +. OSOR OO: 26-27. 115. Forte pluie suivie de gouttes jusqu’a............... NO. 27 Ta Averse (pluviomèêtre). ......4... best NNO à ONO. 2 PAVÉLSEL sec e acces ist Buse se cs ONOMINNOS 3 HÉDIERVErSE RE. PCR AE CRE Ce ARS HU NanN. 4: AVETSe cc Cid pre Done nm de PR ds FalbIÉ AVES RECEe tn er sénesoese ONN CRAN EDEN 30 rie Faible mue Orapseuse RER as tonee MR US SES 2, Plueloraseuseitres-faiple- -MAUC LU. CA UT SE: Ds PR TL mu A PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1880. XXI Heure du commencement Heure de la fin Durée Quantité Nes Date des | averses | Pluvioscope. | Pluviom.| Pluviom.| Pluvioscope. | Pluviose.| Pluviom. | Pelouse | Enregistr |} ni) PE) Report ..........159.30/42.25181,7 |80.9 15 1e 3.40 s. » AO. » 1:29 » s 16 1. 0:201S. » m3 16. » 102 » » 8.00m.| » 8.25 mp 0» 2 » 17.0 ) 3 4. (111.00 M:|11-.00| 11-45 M-l11.20| 0:45M0720 0.4 5 2: TAB EEE OR O.20NS: » 20) ) » » Totaux. 2 Mlort40) 51250 rs 4lr02°0)| PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1880. XXII Nes Date des averses MOIS DE JUILLET 1880. I le Pluie oraseuse à 1 ns 0e re-bie NNE à OSO p.s. 2. Pltie able tre cespasts te re OSO à SSE p. S. 3. IVAVETSE Sue ER DR AIN OR na enr not SSE à O p.58. 2 rie ATBrS EN ere eee see cb NEà NNO'p/ 0: 2h ABFSC rentes romans at eaeeneesh citer U UNE N. d, ANBTSR LUS Dee dose eme ea ee te CE PNR EEE N 4. IANOTS E Le ee en ee ete Ne ee ere ciel ETS Na ESEp.E 5 Faible averses ere AR LR EE NP TPE ESE à SE 3 1E Forte pluie orageuse (tonnerre à 3 h.m.) NNEà SSEp.SE De AVerSe etDIHIE CORNE. -e-e--0r.-ee OSOùà NEp.S. 5. AVICTS Gr estate tte ee este ser NO GAIN EpAINE 4. DEN EME MAT MR 0e en NE à Op. N. 8 Te HOFTePIe st see eE ect NO à SSE p. NE. 2. HO EDIME RE. . erethe serre SSE à ESEp.SE: 3. PE CR OS OO A A CE CO ee SSE' 4 SS0; 9 Le AVS sine nine Rise N à ONO p. NO. 2, APICTSO Tee tete etats ateue nieiale orale ie eo eee se ONOEMNO: 3, (Quelques gouttes vers 7 h. 35 m.). Averse. ENE à NE. 4 AVÉTSE RE MERE SRE creer NE à ENE p. NN. 9-10 5, Pluie Etat eltenceratenteenee E à NNE p. OSE. 10 1e LE DS D TR AA Ne Ce LENE d'OS: 2. Pluieforte suivie de gouttes... NNOGENE p.10: 20 re Mouvementorageux vers 5h.30 s., n’amène pas de pluie. O. 21 1. Mouvement orageux ; amène faible averse........... N. 2. Mouvement orageux ; amène faible averse.....,..... N. 3: Mouvement orageux ; amène faible averse........... Dee 4e Mouvement orageux ; amène averse assez forte...... NE 5e Mouvement orageux vers 5 h. 30 s.; ne donne pas de PIRE MERE DOE DRE UOOE niAS N puis NE à ONO p.s. 22 1 Très-faible averse vers 8 h. m........... NNO à ONO. 2. Mrés-Auble averse vers 9 mn... NNO à ONO. 3 Fatbiétaverse eee eee ENE à NO p. N. 2) Te Orage AB) hinbis. Mbluie sr Le EEE SSO SO: 29 1 Orage hs DIN heat des reprenne SSO. 2. AMCLS RE nee eeniacs cessent EL SSO. 3% Fable biens Release ee ME UE SO. 4. ADI PIRE RE RME RE LL ENT LE RE RCE SO. 30 14 QUERIMES BOULES LE A MAL A NES NNO. 2: Trés-faible averse.,........ A ET LED 0.0 N. ré" eS CÈRR PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1880. XXII EP Heure du commencement Heure de la fin Durée Quantité Date FO RTS averses | Pluvioscope. | Pluviom.| Pluvioscope. | Pluviom. | Pluviosc. | Pluviom. SE Enregist® mme. a 1 1e H00SHINT-00 3.305. 103-201) 2.301 2-15] 130120 2. 4-15 SN A4-0MN8.201S 1R00 154-104: 10 1.3 2e 0-30$- l9-15|10:00 5.119-30] 00-30) 087) 0.2 2 le osom hosoltr20 mil 10lr 300: 20N 4.211702 2. 1.40 S. » TAHONS » 0.10 » » 3. 2HI OS: » 3,055 » 0.35 » » 4e 8.05 S. » 10.00 S$ » 1-58 » » AIO: SOS MOST 201 » 0.30| » 3 14 2.35 m.| 2.30| 5.25 m.| 5.35| 2.50] :3.05| 6.3 | 5.3 2. 6-0om-|N6-rolM1.307s. |\r-30/ 7 3017-20 5.3 FMNIRS ons Ne. 45 0.45 9.40| 1.40| 0.55 1.2 40h35 s0lre35lrr5os 11.451 0.15) 0:10) 58h 0.2 8 1. | 5.20 m.| 5.25| 9.25 m.| 9.15] 4.05| 3.50|10.9 [14.6 2. 1110.30 m.|10.35|n1.10m:|11.00) 0.40[10°29 1.1 3 Go 6230 7c0ps 7201 0.55 110%50 0.6 9 1 Al 5:40m./4.15) 4.rom.| 4:30] 0.30 0410 1.5 2 4:50 m.|15.3005.45m.l6.10]"0.55|"0:40)}4.57 1072 3 1.20 » 1501 » 0.30! ? » 4. DHDUS MIN DD I 283015. 1113c15 Mob 10.20 0.3 GrolD A lTo-os 1.20) 3c10om.|13, 15153095 2.1 10 350 m.N4,45720m. "7.351 3.30)42: 50 1.4 2, 8.05 m.| 8.15l11.00m.l11.20) 2.55] 2.55] 4.3 | 7.0 20 Te » » » » » » Te 6 » 21 MOTO 25 El DOTTO: 50m |" PD 0.25] » » 2 11.40mM.| 0.15 » 0.351 » » 3 OS25)$: » 1. 00!S. » 0.251159 > 4. 1.40 s. | 2.10] 2.35 s. | 3.05] 0.55} 0.55 0.7 Je » » » » » » » » 22 I 220 Ma» 8.20 8 » 0.30] » O7 Un? 2 8.50m.| » 9.05 m 0151857230 » 3. Te AO STD 8.405 » 1.00| » 0.5/1 Ou 25 I PR NC NN 4.155. | 4.10] 1.00| 0.05| 0.4 +2) LE 4005 4-05 |) 49555: » 0, 100 0.2 2+ 4.40 S. » 5:20 $. | 5:50! 0:.125| 0:10 de 510 S 4e 405-201 S2100 O.10| » 4. D52525 » SOS: » 0725 » 30 1 È 3.05m.| » 3,3om.| » 0.25] » 0.4 24 JeOOS: » 1201: » O.20| » Totaux... .2l00:45185 45147 5h146%5 o des ayerss PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1880. MOIS D’AOUT AMÉTSE AN ee nee noie JHecetieie dr ss a: NO ONMOSES Héiblera versent iRes- cts. 00 0 7e S'AS50: Forte averse précédée de gouttes... sacs SSO à SO. AMCESE ee sideuese cie meer peste ER NNE à ONO. (OR RSR PA OC I On ue NNO à NO. Forte averse orageuse suivie de gouttes..... ESE à SE. ANCESE ae ee cet otuihie-toee 4.19 450p2 AVES RES cn icen Tirer ones creer ONO. AYETSE SUITE TeICONEEES se. eee ee eee CECRE ONO. AVeTSeIOTASEUSE Rec seene das ne ININE GENE Gouttesiversiroh-"sS0in MER ARE EN ER ER RES ce: RGETORANERSE EN SEE ICT ee ss. DO TO 0 TES DIS ANErSON AE Mere ete OR Re SSEA SE: Faible averse MN RE Eco ere :. DOË A SOUS HAiDiB Averses Me. biche ss DO ANOOUE Bortespinte bte ste lesbien ent RE ET EC RE SSO2 Averse suivie de gouttes.......... ee semer) DU Légère averse..... ete er se cer e ES N à NNO. Faible averse suivie de gouttes... AE SEE NNO. Très-faible averse (pluie fine) suivie de gouttes... NNO Quelques sonties 2 PER MAL EURE Ce NNO. AVerse onaseuse Rene utee meer 50 AD or 00 N. PIRE IOrAGEUSE re RM TER eh s'aniic N à NNO. Orage a 5/hisoir DS onde NE à NO p. N: Violenterapess Rs de basent N'à SE p.E: PlieMbles he nt re tuees SE à NO p.S0: Faible averse précédée de gouttes... N à ONO p. NO. Pluie orageuse vers minuit ....... RS Ses | ONO. HAbIe VER ER sue bencenes sors NERE: AA So PA Ieure du commencement Ieure de la fin. Durée Ne: Quantité Date des averses | Pluvioscope. : Re . (Pelouse à' al Pluviom. | Pluviscope. | Pluvioin. | Pluviose. | Pluvion. Lo, ee a I 1. 10 00 M.|1T1.15| 0.005: 0:45 0.4 2% 32201S » D DONS » » 0. AT S. 1 D,00)N0- 207 1.20 1.7 2 1. 7,90 01 7:40 8.35 m » O.1 2. 0:20 5|10:20|M1 295 10/2001 3: 129515 42513201 11.20 2.4 4. GHE0 SAN T0 7: AOPS: O0 0.4 3 Le 5,10 ml 6.250735 0.50 220 2. 7.50 m.| 8.10| 9.05 m 0:90! 8 141N07 3e 1 105 1420) 44201 OST OR TES 4. 6 b- 30 mM-l2-00|:3:45m 0255 0.4 2: 9.50 M.|10.10| O.14S 2.05 3,4 se DS Se » 2AOUS ) DO » 4. 7.055 » TA2ONS ) » D MG 25e. 55). 35 1551108 | 007 7 I 010 .M.|10-35/10.40 m 0.30 0,4 I Te DONS » SETONS » 03 » 2, 9 THÈS: » 0425 » » DTA ON SD 0.00 m » » 9 1. 0.250 » 0.45 O » » 14 le 4, 1O,S » 4.30 oO! » » 10 1. | 8.00 s. | 8.07| 8.45 Pots 08120 13 Le D DONS » PER 1e) 5 » OS » 20 l. DAS NOESIS ETS o 2 O1 14:0 2« 8.305 40100175 SO 05 21 Le 49 S: » 210 25| » 18.1 » 2122210240 nr: 50:S. 10.20) 1.45 SN " 4.6 22 le 8.00 m » 8.10 o| » A7 » 2e 2 O0NS | 2, 201M2000 0.50| 0.40 e) XXVI 31 PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1800. MOIS D'AOÛT :880 (Suite) Deuxième trés-forte...... .. RAR NS le N à NE. Mrotiemenssezlonte sc Me semer sohece NE d'INe Pluie orageuse dans la soirée, première averse faible. A DA ER DORE HMS NE à ONO p. NO. Deuxième averse faible.............. ONO à OSO p. O. ITOISÈMEMMERS LE --rce-ecemrebpee OSO à SSE p. 8. Fable phielHne Pere OC SSO à ONO p. O. Quelques’ gouttes \ vers 50h. 15m.; Maiblemaverse: 253 Don 0 nb on ce 0e 0 b 000 FatS ip: Net: Faible verse: -ee-e---te-c--cec-rree-cEE LEE NO. AVETSE OTASENISE.. eee emesereessessceleedece-ne S. Hanple averses Pr CERCLE SA NOPD AE AN HAMble avec ECS ec RUE SSE: RATE ESS MES AS IE A PE O c SSE à N'ÉD UE) Pluietcontinneethuble. 2"... NE à SO p. Net O: ROSES RL RE 060600 os 0 SO à OSO. Bees cesse ere CECI OSO à SSO ES Spa on ant Gi Ne -DROPRCCrCer TE SSO à O. PRÉ RONSE PEER EeePC -0e NORGE 'p.'NErS: Averse suivie de souttes PL e CRIE NE à O p. N. Fable Ditiéloraseuse ec -ce-er-rcee SE à ONO: Pluie fine....... OT AD LME OS M ae CHENE PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1880. XXVII Durée Heure de la fin Heure du commencement | _ Date des ! averses | Pluvioscope. | Pluviom.! Plurioscope. | Pluviom.| Pluviose. | Pluviom. | Pelouse |£nregisir| | Report ..........) 30.40|16.00 |54,9 |51.9 22 3% ATOS. | A1ON 4-235)s: 1 4-30]80:29/ 0720 07 4. Sons POS 625 SN 2010055 001 Ge O2 23 F, 5 DONS » 7 2O!S » 1.50! » » 2 8.10:5.11/8.35/ 9:00 51 "9.00/ 10-20 110.25 0.9 23-24 3 TONODÉS 10.25 Re 0,35 2 TO|MIETrO 37 1.5 24 a 1.40 S. » 2RTINS » 0190 » » 26 | "6:50m:b) 8.3om.| » 50) GENS 2, I LOS » TA ONS: » 0.20| » 0.2 » 29 1 HIO-O00 m0: ln nr. 00m | 000 1.000 y » 2e 11.40 M ) O1 S » 0.35 » » 3: 4.20 » 4.505 » OE25)|) » 4. SDS » 6.005 » 0:35 » » 5e 6.505. | 7.25|10.35 s. l10.45| 3-45] 3.20 0.9 29 Les os mil on 2, 30m lu 22 lle29 1.20 5.3 D AN 20m. |A 3010 5e43me T5 1.25) 1.00 T2 Se 5.55 m.| 6.10! 7.00. | 7.45] 1-05| 1.35 | 8.2 | 0.6 4. | 3.055. | 4.00! 7.00 s. | 6.45] 3.55] 2.45 1340 5 823561180245) 9 405. 19-3510 05} OPAON TA AE ler ST 1 0155 12.30 0.508. 11.051 00.350.535 I 1 2 41005. 14-00! 4.395. 143010057050) 2174180709 Totaux... 15300 5055)P80 2862 XXVIIT PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1880. PE Nes Fe 'aenes MOIS DE SEPTEMBRE 1880. 5 1. Trés-faible averse vers 12 h. 40 m........... io DE 34 Forte pluie orageuse....... ... cssdese 190 10807 7 I Gouttes de pluie vers 7 h. 15 m. (rotation de l'E au S.) “SMe Gina E0 Mr PES an sol adeidu .. 453 590! 2, Faible averse.e retient tres ISSEES Ep SO 8 " Faible ‘averse (pluie fine) 101%. 20080000 … EE A SSE: 2 Quelques gouttes vers g h. 30 m...... S à NE p. ONO: 3% Faible ayerse 4.220 2.. PR ES : SSD'ASSE 21 Kaiblémvense: 4eme een cf ee + SEAVESE pINe 5, Quelques gouttes vers 11 h. 45 m....... OSO' à SE p. S: 6 Faible averse....... ee oser DENT PAS SOSPAISE 7 AVIS a tree doctoinihile-ecnte PE S'a NE et I Averse suivie de gouttes ,....4.. Soit ceci NE É 2. AVETSE OFISEUSE Eee OU RSA + NE 3.050: 10 1. Forteraverse.. ee Men Te. LeR OSOD'AISE p:5S: 2 HOBCE PIE ARRETE RE eee teerce-c e SOUS: 2% Quelques gouttes vers 6 h. du matin ..,......... À Ro De 11 Te Fortéplüre ere Retour Se set SO ONO: 0: 2, Gouttes vers 7 hdu/S0ir.:.:... M TD Doc ONO. Se ROSTéNAVErSe Aa LR MER ONO à SSO. 4, Forte averse précédée de gouttes...... Le NONANNINES 12 I Averse, pluie fine, suivie de gouttes.,.,.........., ONO. 2. Forté verse Sulvie de pouttés.. ss. ..me..e NO à NNE. si Aversetorte puis faibles. ..-.-:.4....0e.. NNE à NE. 4 Quelques gouttes vers 6 h. du soir.. ENE à ONO p.SE. 5. Quelquésisoutres verso SSSoir er eee ONO. 6 HOrtée AVÉTS Ris ire bien eiisas den ONO à SSE. 13 Le Quelques sonttes vers 5 h-dumatin 0402.00 SO. Faibletayerse tm eee CR AOC - N'a NNO: 15 1e Pluie continuer ee... RUE ES en SO à SSE 2 Horteipluie suiviede gouttes "2" s.:.. SO OSO! 3: Averse AUDI 0 raides One OL RRS OSO: ; Heure du commencement Heure de la fin Durée Quantité Date ds Ë averses | Pluvioscope. | Pluvim. | Pluvioscope. | Pluviom.| Pluviosc.| Pluviom. es Enregist”| ) I » » » » » » » » De 509 s. 105,15116.30s. 116245) 0x. 30]1.301116.0!|! 660 7 1 15 » » » » » » » » 2 82005. 1 8.02118.301s » 0.30| » 1 8 I 8.30om.| 8.30} 8.55 m » 022500 a 2, » » » » » » 10. 20m) 10.55m.l » 0.20|) » Ar IT 09m: » 1-201m;: » 0219 » » Se » » » » » » » 6 1 3O1S: » 1.40 S. » O.10 » » 7. 0225 CE » 920 Se » 025 » 0) 0.0 e] Te 1-20 0-0) SE ant LES OT ND » 2 HOASOTS. ) CNT 30: » (Me LUS ) 10 11 o.30m.| » 15m. » 0.45| » » 2 2.05 m.| 2.35] 4.05m.| 4.20| 2-00! 1 45 78 3 » » » » » » 7:8 11 ee 6:00 5 F6.051"6.35m.l 6:40|-0:351/0:35 7) » » » » » » » » 3 7-55 7551/8.40 s/ 8:45" 0:45/10:50 5.0 4 10.301. TO-30| TTa10:S- | 120) 0540100220 0.6 12 F4 1-30 145147, 59m.l 2.00! 0.29) 10015 1.0 2 3-19/0.1,3:15l.4.00m:|14:05/0:45| "0250 0.8 2) rom: 510) 5.45m|5.451#0:351/0.35)178 94h04 4. » » » » » » » 5 » » » » » » » 6 "Iro.401s.1r0-40117.30:s. | 11.40] 0-55|/0.45 Tel 19 1 » » » » » » F0 2e DOS MIE 5510.00 5: » COTON) 15 Il. 0 15m. 0:20) 2.45m.l 2, 5512.50):2.30 2. 30m 305.105 3001.35 2.001 13/04 1r2r2 3 7001 11725516 8-00 5. 18:10) 7.00) 0.351" 0.2#182.0 Sommes à reporter......| 17.15|11.00 [38.0 |37.1 xx PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1800. SE uS oc Dato de VE MOIS DE SEPTEMBRE 1880 (Suite). 16 le Pluie continue et faible, augmente par instants... SSO. 17 L', Faible averse suivie de gouttes...... CRE SEL SO: e ANENSe MC ee ER sus CHA OMAMNINE) 2, Jérérelaverse (pluie fine".": RU Rte AE ONE 3: Quelques gouttes vers 2 h. 30 s.,3h.15s.et7 h. 30s. O 18 Le FOrté averses ANR en routes ait ere Ne EaNE. 2. Forte pluie précédéede/ gouttes "220770 ENE à NE: 19 1e Gouttes vers midi mh:M15 21h Vethih ste e he sl 3: 1 A Avere faibles sta one De EE RNCS à). Faiblé/averse (pluie finé).L F0... MSSER/ONO: 19-20 | 4. Pluie forte et continue, suivie de gouttes . SO àS p. E. 20 1 Pliue forte, fine entfinissant...:..12R0b.E SSO à SO Averse (pluie fine)... sectes D DNOPAOX 21 Le Ovelques pouttes vers 71h du matin 0709." 2RCtCNES 2. Éégére verse (pluie nine) ere En NE 3. Lésère averse. Mie ons TENEAINO? PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1880. XXXI ee Heure du commencement Heure de la fin Durte Quantité Date des Et averses | Pluvioscope. | Pluviom.| Pluvioscope. | Pluviom. | Pluviose. | Pluviom. FE Enregistr Report." 71561-00188 015701 10 L. 2 OS ler 0 diode 20) Oo AE 17 le 2.43 M » 3.25 m » O.4C| » 2. 5.10 m » 535 1m » 022-100 1.9 3 0110-40m. In 5 0 1|TT-OOM: | O1 4. » » » » » » » » 18 I. 2/40.) 2-40)/3-15m.| 3201: 0251102 0.5 2. Acnom 41510 20m 6-45 2:05 2-00) 2281037 19 LS » ) ) ) ) » ) » 2, 3.405 » ON » 0.50! » 3 TADNS » 8.05 s: 410) 0.20| » 4% 9255. [10-40 1.20 m.l 4-49) 3,55K 4609 Pr. 0 MON 20 1e 2:301m:| 2:.45| 4:101m.| 4:20] 1240 195 2,6 2. 4-30 me: 4-.52109400 M. | 15-10 IONO 201117 OT 21 1 » » » » » » » » 2. Te UOrSs » SOLS: » OLD » » 3% DANS, » ER ES » 0.30 » 0.2 » HOUR ar M AO XXXII Date a —— Le) Nos des averss COR CS CSC eHias ne te Me RE ORRe LU . mm Ur R . . . = = nm OS ON Om D = R UD mm VU DR en Me es ere" Pere le ee rs I EC A U1 ER CS D . Li . — . PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1880. MOIS D'OCTOBRE 1880. Quelques gouttes vers 11 h. du matin .. NE à SSO p.Ss. PEN ere tee eee Cseeenthr rt. HS8O: Fable averse......4 ee ue SO CE si MOOD Faible averses Pine eee PS Ne DDR ee CD Quelques gouttes midi 20.0 e ee. -Rene 2 5S0; ANETSE ccm bcie LE ee DEC SSO. Quelques gouttes vers 9 h. du matin.....,... A MOSU AVCRSER cie de eee TR RE ARTS EE Pr SSO: Averse fables con RARES A ARRET TA : : SSO AMELSC ce A RARE PAIE CAP AE DE Es SO Pluie oraseuse ;1t0mbe par rafales "2 0 EUR SO ANErSEMAIDIé ee -hacprecrc Dé SOMIOMb-10 | AL AAA CODE NOM AA ES FaSsD'p: NéetiOù Pluie continue (chute de foudre vers 1 h. du matin) SE à NE p.Ss. AVES AS Creer RC AO de c'e ENE'à Op:N: Pluiecontique: ere mener Oà15 p''NietE? Quelques gouttes vers rh: du soir... 0.2. SO à O. AVELSe See fe RES ro R pee OS0: Pluie orageuse suivie de gouttes........... OSO'\4 SSO: HDi VenSen near re Ce oee. SSO à NO p. O. Hatblétaverse ee Pr non se ROSÉ OU AVeLSE Conan eten eme dee AD do vo SOASE: Pluie continue; faible à la fin ........ IN ANORDIESSE Pluie (fine vers 7 h. 30, forte à 8 h. 40 m.)...... NNO. HAlDISRVETSe MC RER PRE E M RSRREC EC NNEàE. Pliie Continue. tee ere ec eee er N à NO. Faible /averseprécedée de souttes 52..." cree NO. Fabienne ec CREER EP ER CI ES: Pluie tout le jour, très-faible, cesse par intervalles, pre- MÉTIER este sslese eee ESE AO; Faiblelaverse précédée de/gouttes........17."NNES Faiblelaverse vers 5/h:15..... pee RS IDEe NNE. HADIe a verse AR srnoesels couscCCNCRELRE NES Fable averses One. eh -ene DR eh 0 LINE Faible pluie suivie de gouttes..... ei RARE ANUS Quelques gouttes. 1.0 oaibieees RS RE AD 2e PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1880. XXXIII Ileure du commencement Heure de la fin Durée Quantité Date des averses | Pluyioscope. Pluviom.| Pluvioscope. | Pluviom.| Pluviosc. | Pluviom. ————— — ———_— | — | | | m2 4 1e » » » » » » » » 2. HA TONSEA 6 05ES 11) 0.40! » » de 020500 9.40 S.| » 0.20| » 4. TO. 2015: VS TO TAC: ) 0: TOC) 0.6 » 5 I. » » » D » » » 2 10.00 S. DA TO-AO!S: » 0.30| » » » » 2e S.DOS.11007 20 T2 099 |12 0013-10 1m2025 7 I | 0.50m.| » 20m) 120) 27-20 m 2016 251m2)/8.20| 70.550255 o) 3 RE 900 | 10, DD.) 10 TT TT 7 M /Ir0.50m:|10.20|11. 30m. 11.25| lo:40|N06235 (e AL DOS) Te OT. 10 S 1.22) 60-201/0020)Mm2,34180 5 | 5.50 Salon line 30 sr 1251P 5700) 30 0 8 1 0.0/0 25183400 mlt3152 3012740 10 324014195910: 4-20|L014 15m. 9 10 » » » » » » 20 0152021255. 172,308 035170. 10 O TD ATOS. 50.S 18501 0:551N0.40 » TO. 201S: » 0.10 » DD DIT 3:19|10.40!8- 6.25| 9.30 m. » 10.50 m. 10.10| 3.00 m. 13 1, 1|1O.40:m DANIIITe One) D O.25:00) 502 16 I 6.00 m » 72 Se | 1e 2 DM) 17 1 OO 0-4 lu 510: 0.50) 1:09| 1:05 2. 23015: » 4 O5is: » 1088) |) 3, PO DISNE EN LE HRTONS Ne) 0.20| » 4. 540 SIG ONG OS NS 25102 LA 7.40 S. » O0): » 0:25 |» 6. 6451S.1N0:00|10.255. » 14012 18 1. 6.3o0om.| » 6.40 m.| » o.10! » 109 Sommes à reporter......! 7 oe0 56.4 |5 ' NOUS & D mn + OUR Us AR et LU IT ES LS HR See Fe SEE El D UE © RD Om R OU D = nm RD Om UV b À = . Q ® x a QG Q . . . . . . Hanble AVEPSE. 6. necem-srcr--sceeomahemet-terien NE Pluie continue et faible précédée de gouttes... NO à N. Avermseprécedeelde SDURIES er ren creer nes N. Fatble ayerses CEE Otis TIC Die NE Faible pluie fine... demo ccebeulsehisdseete OUR Très-faible averse ....... as Qeuele done see NE Hire DIVERSES Ce EcCUu NE à SSO p. O: Averseitres-fauble pluie fine. 20.00. SSO. ANETSO: continent este eee DEC RL EE SO: Forte averse suivie de gouttes.... NNE à SO p. N et O. NO à SSO p. O AVETSE SC ee eee eat cette ble ee Très-faible averse suivie de gouttes...... AE = DE AE RAbIe AMERSE Season ere ereecreccE Ce Ke Pluie orageuse, commence faible .. E à ONOp. Net O. Haible"iverseprecédee désouttes 2" ""hre E à SO: ANOTSER eee cesser: cine ee SO à E: Fonte Averses Lente ceecpecene N'a 0S0!D.E'etS: LEADER NT ER SR EE ES AN OIO D So CU N'a NNOE Bruine forte de 7 h. 30 à 8 h. 40 mat., dure tout le jour. N. Quelques gouttes à 1 h. soir, faible averse.. SSO à ESE. Averse suivie depouttes.<. 2er. 0 OO Plate table nets seen ET Ce SSO ANVBTRE a en de us sais es a mode More ae TEA QAR EE SSO AVS ARE nee LCR RTE - SSO Aversemprecedéedemouttés dt -rerneeer-ce te SSO. HaibIeANÉESCSE EEE SE RE SMS ET co ses OO AVC TSE MU M lens» die eee relaie PS ee ete eee cie SSO!:. HORTÉAMETSE ere eeepc cures dcercee SSO. PielOrSeNSe Re EE ere SSOà SE p. O et N: Averse SUIVIE dé FOUTÉES en. ee cos RES NàE. AVES RE Ee eee ae neneeeeerele penis NO. Faible verse etes tree DRAP LE EC DE aie ES Faible averse suivie de pluie très-fine...... SE'à N p. EÆ HAbIERVÉTSE PR RER EE eee NE Faible averse suivie de gouttes... ........ E à NO p. N: Faible fayerses Eee bicrs-eueerauuus NO à NNO. sm ate. 0 nt PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1880. Lotux ee XXXV Nc Heure du commencement Heure de la fin Durée Quantité Date des j averses | Pluvioscope. | Pluviom.| Pluvioscope. | Pluviom.| Pluviosc.| Pluviom. se Enregist® Report FE; 00123501| 56411507 18 2. 9.00 m.] » 910: 0 O.10| » » 3. GÉrais 1 7-20/1m,n5)s 11120105 .00| 4700 20 19 1e 2.20) 04) > AO Te D 09-5070 2: 5.05 M. 5roe | 0.101,» 2.7 » 21 1e 4.10m.| » 530mal» .20| » 0,0 » 22 6 2 O0) 2.30 m.| » 0.30| » 0.0 » 2 8.00 m.| » SL En) CD (CE te) AND » 3, 9-50m.| » |1o.00m.| » 010! » 2 DD 221) OALS. » 1.201000 0.0 » 23 ré 1.10mM.| 2.05| 4.20 m.| 2,40] 3.10| 0.35 2.1 2 4.00 FRE 192 3.1 de 9.40 M. » 9-50 m. » O.10 » » 40 Smn Elirr oome |» 0229 0 1 5: 13540) 4 40801141,451#3:0513%09 4.1 6. 7 S NN) TADOES » O.10| » » 7. 7 9S-P8:15|L8-.30 S. 8:20 0.350.059 0.1 23-24 M8, MITI1.30.5-11 "0:00! n.10tn.| r:25|"1.40| 1.25 3.2 24 La 5.35 m.| 6.10| 6.40 m.| 6 50] 1.05| 0.40 | 7.6 | 0.2 2. 7.30 m. » 8.40 m » 1.10 » » 26 Fe 2 ADS J 202 » 0.40! » 2 5-00. 116:30| 664551163501 1.45l 020 0.7 3e 8.20 51 La.50lr1.00 S:|rr051210l 1915 0.8 26-27 | 4. |11.40S. 20 1N- 1.400) 27 1 7.40mM.| » 890 Mm.| 5» 0.50 127 » 2 9-30 m.|10.45|10.55m.|11.05| 1,25| 0.20 0.7 D 1.455. » 2.TO\S. » O2 2910 » 4. 950 » 1 2015: » 0:29 105 » 5 9:101S: 1 9.35/10:50s: | l0:35| 5401.05 JE) 28 1. | o.30m.| 0.30| 1.30 m.| 0.30) 1.00! 1.05 | 6.1 | 4.2 29 I, 5.40 m. » 6.30 m: » 0.50 » » 2e NEO TION-| NTI. 05: | 0.551» ) d: 0.40 S. » O DOS: » OTO | 0 oO » 4. JDD ES. » HeTOIS AN © 1-19) » 5, 6.00s.| » 7e LOS A0 » 1 110) DR ) 6. D ODRS AI GRAS) LA TO NS » A lTO- 05 I PC TI.005..100) G: 35118, NE DA MER 90.20/45.20 | 81.1 |79.2 XXXVI PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1880. MOIS DE NOVEMBRE 1880. Pliie Continue assez iorter 4... see gone SE à E.| Pluie d’abord faible, puis forte... 0... EAN] Pluiemmeéléedenelses ee ces. este N. PIGie ne rs ER rene A M te OC Ne Faible-averseisuivie de souttes... 2... dnisie Deistale Ne Pluie presque continue. 4, %-00.. NRAe Run N.| FORTOIPIUIE AC deal arte le een ds on UNI AVES Reese de PDU Let ne A N.| Haible averses. de ae ec i PNUENERE N.| Forte pluie précédée de gouttes... NàaNEp.Oets.l Pliiertres-fine HUE SAT Sps do 0 Nba NO I Brninertre se OI OO TO ONU ne Ana ST OSO.| Faibleraverse (pluie fine). 000 SE à NO p. E et N°} AVÉRSEMOLE Mental see ere SO. | RADISAVETSE Re LME DE ES SSÉ a SOpASS RANbI AT er Es Ce MINE Res UNE ARE SSO.\ RAD AVERSES LOS DR RE AS ER ESS SOSA Fable averses Rene ARLES Rte et PTS OSO.| Pluie tnble rer trecetes oRercore eos url O..|| Trés-fablé averses Niue MAANNRRR ARE SO .| Pluié/(bar font VentderSO) RNA RE Er ee SO. | PGA DIE SAP LAN ER OER Er RAR SEL ENS EAN EEE SO. Quelques souttes vers minuit 30: -.4te---ee--d SO. AVÉTSE Suiviede SOUtLeS rene ere men -eeeie SO. ÉbIePne RER NOR AE NT eee de SO.| AVÉTSESUIVIE del BOUTEES cer enecte E à Np. Set'O;] AVÉRSE ere Rem eo emeetecceh oder 2" EA'SSES | Neige méléede pluie... NO à NNO.| ANVÉFS OR EE RE RE ER At eee S à SO | Très-faible averse suivie de quelques gouttes, bruinel ONO à SE. PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1880. XXXVII Heure du commencement Heure de la fin, Duréc Quantité N°: Date des : averses | Pluvioscope, |Pluviom. | Pluviscope. ririon: Pluviose. | Pluviom. Pau à | Fnregist 2 IUT DST 07 00m 6201805) 060167201135 2 2 HT No 19 s 10-50) 2-50 mh2.50l) 05358500 12;7 1"6"09 5 RAT O0: » 1,00 S » ne. 55e y » 2e 3,09 5.110» JA2A1S » 0.20| » 0.4 » 8 ne 8.10 m.| » 8.25 m » O.15| » » 2 0.35m. 19.550 49S 1010) 10 ))2075 2.4. 2. 1.20 sl 391 85951S.108.451 7.357270 11.6 4. 10.025 » 10.40 S » 0290 » » 9 le 1,10 M » 125410 » 0,11» 13,2 2 NO R4S mo 00 200 |02535)010450)75: 522550 10) 1. 6.205 » 8.201S- » 2, 10) » 13 I 3.00 m.| » 2250 » 0.25| » » 15 I 7.05 moe 17.29.) 0.20! » ete 16 1 8.30.5-1|k8:30] 90-155: | 19.000.421 0.30 1.6 17 1 N110:15Mm:| M» 0/10:45 M. 0» 0.20| » D 2 3.00 5 » 32930:S » 0.30| » PP) » 3 4.03 S0)/4.45114.451s: M5,201/0:40|10.25 0.6 4 JO. » GO51S » 0.30| » » ARTS OS MINS 251 0 7 DIN) O7 18 Fe AAISSS » 4.455: » 0.30| » » 2. 625 » 623158: » OATO|N) » CCR HR DTA OS | 2.05| » » 19 D, 2: 6-20 mt 0) 10435112) » O.45| » » Ê 0.455 » 2UODES » 1,20 a) » As 10.05 DATE TO!S » 1:05," » 20 Ho: osmil oo) 1-r5sllte10| Nr. 10 0:40 1-00 21 l. 1.00 S. » 9.00 S. » 8.00! » 0.411N8-0 25 1. 220IS 405: 30s 1530) .2.10) 125011304225 27 1. 0.251S: » 0.505. » 0229/1012 30 1) | 45075. | » DOS AN 0.20| » Totaux. .1004 120358009547 XXXVIII PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1880. RÉSULTATS La quantité totale d’eau recueillie pendant l’année météo- rologique 1879-80 a été sensiblement égale à sa valeur moyenne, telle qu'on l’a déduite de la discussion des obser- vations faites de 1854 à 1878 (1); elle n’en diffère que d’un vingtième de sa valeur. Mais l’allure de cette année est bien loin cependant d’être celle de l’année normale; les mois de décembre et janvier sont relativement très-secs. Il n’est, en effet, tombé dans chacun de ces deux mois que Île tiers de la quantité d’eau qui leur correspond dans l’année normale, et le nombre de leurs jours pluvieux est environ la moitié du nombre moyen normal. Le mois de février, au contraire, reçoit environ deux fois plus d’eau que le mois normal; et cela avec un nombre de jours pluvieux un peu moindre que le normal. Le mois de mars est extraordinairement sec; il n’est tombé pendant ce mois que quelques gouttes d’eau et deux faibles averses donnant en tout 0"6. Un mois pluvieux lui succède; le nombre de jours pluvieux du mois d'avril est en effet une fois et demie plus grand que le normal, et la quantité d’eau recueillie reste sensiblement double. Le mois de mai fait pour ainsi dire compensation avec une quantité d’eau inférieure de plus de moitié à la quantité d’eau normale, et un nombre de jours pluvieux égal aux deux tiers du nombre normal. Les mois de juin et août sont deux fois plus pluvieux que les mois normaux. Mais les mois de juillet, septembre, octobre et novembre sont, au point de vue de la quantité d’eau recueillie et du (1) Recherches sur le climat du Lyonnais, par M. Ch. André, directeur de l’observatoire de Lyon, p. 16. PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1980. XXXIX nombre de jours pluvieux, à três-peu près ce qu’ils sont dans l’année normale. En résumé, le fait caractéristique de l’année 1879-80 est la sécheresse absolue de son mois de mars et la fréquence des pluies en avril, en telle sorte que la quantité totale d’eau tombée dans les deux mois est sensiblement égale à ce qu’elle est dans l’année normale. On a résumé les résultats dans les tableaux qui suivent, où les pluies sont réparties par mois et saisons, et où l’on a fait suivre chaque donnée actuelle de sa différence avec la valeur moyenne déduite des observations de 1854 à 1878. PLUIE ET NEIGE avec la de avec la Moyenne normale |Nours pluvieux | Moyenne normale 5 mm [| Décembre 1879........... 192 —23.4 6 —7 AVE TIOO ON rene 1249 —20.I 7 —4 ISA MARRANT SASOS DS 24.7 9 > 1 ES RER RER RE OM D 0.6 — 54.4 2 ne) ANR eee rissiecenensts 105.4 +-51.4 20 +7 MAR N eomaseesteh 37.0 —44.8 9 26 TR ee celnlseieine ; IDE +37 7 7 +4 JE SO PAPER ; 41750 —13.3 12 (e) AOUES eee se details 90.6 22240 17 +5 SÉDIÉDDEC= ec erse SENTE) —0.8 12 2 Octobre 5.0. rie on —11.3 14 +1 Novembre... Te 56.9 —0.8 10 +4 Répartition des pluies et neiges par saison (Pelouse). Hiver (décembre, janvier, FÉMMÉT) Rep enee Re SRI —18.9 21 —15 Printemps (mars,avril, mai).| 143.0 —47.8 31 —12 Été (juin, juillet, août).... | 253.6 48.9 46 +10 | Automne (septembre, octo-| 193.8 —12.8 37 —3 bre, novembre)... Pluies et neiges de l'année (Pelouse). 1879-80..,.. terveressesse.| 673.5 | —30 7 | 136 | —19 XL PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1880. Répartition des neiges par mois. DURÉE NOMBRE NEIGE — de Pluvioscope. Jours neigeux. DécembretrS 7 eee ne QT brr007: 7 Janvmienrosonemanu se (CUS 22 5o 6 Novembre 1880 . . . .. CHE 0 8 00 2 De 8150 Le) Comparaison des deux pluviomètres. Rappelons que le collecteur du pluviomètre enregistré est placé au sommet du bâtiment, à une hauteur de 22 mètres au-dessus du sol. Les tuyaux de plomb qui le relient à l’ap- pareil d'enregistrement sont d’ailleurs très-peu longs, et leur coeficient de moutillement n’atteint point un demi-dixième de millimètre. Le pluviomètre normal est, au contraire, placé au milieu d’une pelouse, à 1"75 au-dessus du sol, et il est entouré d’arbustes dont les branches ne dépassent point le plan hori- zontal fourni par la partie supérieure de la coupe. Or, les quantités d’eau recueillies dans les deux appareils sont très-différentes l’une de l’autre, comme le montre le ta- bleau suivant dans lequel on a laissé de côté le mois de décem- bre et de janvier, pendant lesquels le pluviomètre enregistreur n’a pas fonctionné à cause du froid. PLUIES PLUIES | PELOUSE ENREGISTREUR PELOUSE ENREGISTREUR Report..| 316.2 310.5 HévrIer re 5720 SD NANItet AE 4748 46.6 IMATS cc 0.6 OAI OUT. se. 90.6 86.2 | AVTA este el UTODEZ 103.6 ||Septembre…, 5548 54.5 Mae a 2 37.0 Dr DA OCLODES. he 79.2 LA HUIT SNA) IS à 1 = 271 113.9 ||[Novembre 56.9 54.1 À reporter.l 315.9 310.5 Totaux..| 647.8 631.3 PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1880. XL La quantité d’eau recueillie au pluviomètre de la pelouse est plus grande que celle accusée par le pluviomètre placé au som- met du bâtiment; et la différence est égale à 16""5, soit un soixantième de la quantité totale. L'an dernier, nous avions observé le même fait, et la diffé- rence entre les deux pluviomètres était le cinquante-quatrième de la quantité totale. Si l’on analyse le phénomène en comparant les circonstances au milieu desquelles se produisent les différentes averses, on remarque que la vitesse du vent a, en général, une grande influence sur cette différence ; quand le vent est violent et l’averse rapide, le pluviomètre supérieur reçoit moins d’eau que l’infé- rieur ; nous citerons comme exemple l’averse du 20 août où le vent atteignait 17 mètres à la seconde et où la différence en faveur de la pelouse est de 25 ; si, au contraire, le vent est faible et les averses lentes, les quantités d’eau recueillies par les deux pluviomètres sont le plus souvent à peu près égales. Parfois même, le pluviomètre inférieur accuse moins d’eau que le supé- rieur, témoin la période des 8, 9 et ro juillet, où la pluie a été presque continue par vent presque nul, et pendant laquelle le pluviomètre inférieur a accusé 2"*5 de moins que celui de la pelouse. Comparaison des durées données par le pluvioscope et le pluviomètre. Pour apprécier le rôle que joue le pluvioscope et l’impor- tance qu’il a, nous comparerons les résultats donnés par l’enre- gistreur et le pluvioscope au point de vue du nombre de jours pluvieux et de la durée des pluies. Cette comparaison est faite dans le tableau suivant : XLII PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE IS880. DURÉE mm, NOMBRE DE JOURS LR # Pluyiomètre : Pluviomètre Pluyioscope de la pelouse Pluyioscope bn: DÉSEMErÉ Er A0 eee » 62.00 FATVIED TOO Le ce nee cieles » 59:54 Février. ..... RES DEMI 20120 8150 MARS ER etre ; 1,50 SNS S AVE en denis sente 96.15 147.40 MA es ne 22,00 32.50 TURN HERMANN Lu 51.50 01.40 JINEt Re RS te re 39.45 50:45 AOL Se en na nlieealie see NO O DD 55.00 SÉDIEMDRE eee He DUa2D 31.40 OCDbre EEE io Too SI 90 20 NOvVÉMOrERA eee cree. 69.45 Totaldelannée rte Total des 10 derniers mois. Ainsi, pendant toute l’année, la neige et la pluie, espacée ou serrée, fine ou abondante, ont duré 780 heures 25 minutes, soit environ deux heures par jour en moyenne. A ce point de vue, le mois d’avril est surtout remarquable; il y a plu, en effet, à très peu-près, cinq heures par chaque jour. Quant aux pluies ayant affecté la forme d’averses, leur durée totale, pour les six derniers mois, est de 361 h. 40 m., à peu près deux fois moindre que celle donnée par le pluvioscope dans cette même période. L'examen des tableaux détaillés des pluies, que nous avons donnés précédemment, montre que ce rapport doit être consi- déré comme sensiblement constant ; en d’autres termes, ils nous montrent la pluie, commencant presque toujours par être fine, peu abondante, et n’affectant point encore nos pluviomè- tres, se résolvant ensuite en une averse plus ou moins forte que les pluviomètres signalent, pour se terminer enfin comme elle avait commencé; et nous constatons qu’en moyenne la période médiane, celle qui donne la presque totalité de l’eau recueillie, dure à fort peu près autant que les deux autres réunies. PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1880. XLIII Je remarquerai, d’ailleurs, que pendant les mois cor- respondants de l’année météorologique 1878-79, la durée de la pluie enregistrée par le pluviomètre est de 363 h. 15 m., soit très-sensiblement la même qu’en 1879-80, quoique la quantité d’eau ainsi recueillie soit notablement plus forte (808" m2). Quant au nombre de jours pluvieux accusés par les deux appareils, ils sont évidemment bien différents ; le pluvioscope en accuse 191, tandis que l’enregistreur pluviométrique n'en donne que 136. Mais la quantité d’eau tombée dans les 53 jours qu'accuse en plus le premier de ces deux appareils est presque insensible; et, à cet égard, ses indications doivent être bien plutôt considérées comme mettant en évidence une sorte de nébulosité spéciale ou état particulier de l’atmosphère, état avoisinant la pluie, que comme se rapportant à des jours de pluie réelle. Séries de jours pluvieux consécutifs. Pour avoir la caractéristique de l’année 1879-80 au point de vue des pluies, il est intéressant de savoir comment se succè- dent les pluies ; en d’autres termes, il est intéressant de savoir quelles sont les séries de jours pluvieux consécutifs et quelles sont aussi les séries de jours secs qui se succèdent. Ces don- nées sont résumées dans le tableau suivant, où l’on n’a indiqué que les séries de jours dont le nombre est égal ou supérieur à cinq. XLIV PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1880. SÉRIES DE JOURS PLUVIEUX SÉRIES DE JOURS CONSÉCUTIFS consécutifs. sans pluie. NE EE Décembre zg ns neue I 6 6 16 28 1 Janvier teso id. 0: 22 Era 18 5 23 ee 16 MFENDIENS Rec Sigocie 8 12 5 7 AE DO MON EME ER 16 24 9 Masson À DOI AE 41 16 25 10 AVE Rebel I 9 [e] sie sieste ele ie Ne clans 14. 23 10 GE rer 25 30 6 JUNE Career Std etes ; I 13 13 RCE CEE SE de 19 27 Jeter MER PTE Et ni 19 9 AOÛT ace FA EE 20 24 5 SEPIEMPTE ee see cse 7 13 7 = DA AU Pose 15 21 7 Octobre tits ces 4 13 10 Novembre itunes NIET 21 7 108 48 De l'examen de ce tableau, il résulte que, pendant l’année 1879-80, les périodes de pluie continue ont été beaucoup plus nombreuses que celles où le temps est resté continüment sec (14 contre 4). Mais, en revanche, ces dernières sont, en géné- ral, beaucoup plus longues ; ainsi, tandis que la durée moyenne des périodes de pluie est de huit jours, celle des périodes de jours secs est de douze jours, soit une fois et demie plus grande. Il faut encore remarquer que les plus longues séries de jours pluvieux se sont produites en été, tandis que les plus longues séries de jours secs ont, au contraire, eu lieu pendant l’hiver. Orages. Si l’on distingue parmi les pluies celles qui accompagnent les orages, on trouve que, pendant l’année 1879-80, 42 mou- vements orageux ont passé sur Lyon; mais, fait remarquable, pas un n’y a donné de grêle. 1 PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1880. XLV De même, en général, les pluies qu’ils ont amenées ont été peu copieuses. L’averse la plus abondante est, en effet, celle du 11 juin, qui a donné 323 d’eau en quatre heures et demie; aucune des autres averses de l’année n’a donné 15" d’eau. Il convient cependant de remarquer, parmi elles, celle du 20 août, qui a amené 15" d’eau en 30 minutes. Ces deux averses sont les plus brusques que nous ayons observées à Lyon depuis deux ans. D'ailleurs, ces orages et les quantités d’eau correspondantes se répartissent ainsi. suivant les mois : NOMBRE D'ORAGES QUANTITÉ D'EAU ANUS. À DIS LÉ TRRPAR ER RE 2 10 4 Juint 13 66 4 JUIL RC 1). 6 SIT AO USERS Rue () 5810 SÉPEMDEC Lee 0] 6 o BEtODRe Pme à DES 45 198°"9 Comme l'an dernier, les mois où les averses sont les plus fréquentes sont ceux de juin et d'août, qui comprennent en- semble la moitié des orages de toute l’année. De plus, la quan- tité d’eau correspondante aux orages de juin est le tiers de la quantité totale des pluies orageuses. Afin de voir comment se répartissent les commencements des pluies et orages, suivant les différentes heures de la jour- née, on a partagé celles-ci en huit périodes trihoraires à partir de minuit, et on a compté le nombre de fois que l'orage avait commencé pendant chacune d’elles. On trouve ainsi : XLVI PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1880. PÉRIODE ORAGES PPeu(Othi,l anna tn PRE A ENTEE ES 3 UPS: nt 250 hE) ARE HU ) SR AR RE Mate 00) TE o) 4100 Th) à 4 Midi, rh: ath;) : : 10 Drout3h 4 his hi ; AR 20 TA OMS ARS TA) NA ra RRE 5 Se, OT OR ATEN) 6 ARE ENTRE 3 Ce tableau montre que les six septièmes des orages ont com- mencé après midi; et que, parmi ceux-ci, la moitié a com- mencé vers 4 h. du soir. Nous avions déjà obtenu, l’an dernier, un résultat analogue. Considérons maintenant le phénomène, au point de vue de la succession. Dans les mois d’avril et mai, les jours orageux sont isolés les uns des autres ; en juin et août, au contraire, il arrive assez fréquemment que les jours orageux se succèdent par séries de 3 et 4 consécutifs. On ne remarque, d’ailleurs, dans les séries, aucune loi qui régisse les heures des commencements des ora- ges successifs. Relations entre les orages, la hauteur barométrique et la direction du vent. Il est utile de chercher quelle est, en moyenne, la valeur de la pression barométrique au moment des orages. Au début de la période orageuse, dans les mois d'avril et de mai, les orages ont éclaté, en général, lorsque le baromètre était assez éloigné (entre 6""et 12"), soit en plus, soit en moins de sa valeur moyenne à Lyon (745""1). D'ailleurs, les trois orages du mois d'avril ont eu lieu par vent d’entre O.etS.; PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE (860. XLVII les deux orages du mois de mai correspondent à des vents de N. ou du N.-O. Dans les mois de juin et de juillet, la pression barométrique se trouve, au moment des orages, plus près de sa valeur moyenne. La moitié d’entre eux a lieu par vent de S., avec un baromètre inférieur d'environ 4%" à sa valeur moyenne. Parmi eux se trouve le grand orage du 11 juin, avec un baromètre de 5% au-dessous de la moyenne; à l’autre moitié correspondent des vents d’entre N.-O. et N.-E. et des hauteurs barométriques très-sensiblement égales à la moyenne de l’année (qui diffère, d’ailleurs, fort peu de celles des mois de juin et juillet). En août, au contraire, tous les orages, sauf deux, ont lieu par vent de N.; et le baromètre y est encore très-peu difiérent de sa valeur moyenne (1""2, en moyenne). Il convient, d’ail- leurs, de rappeler le violent orage du 20 août, arrivé par vent de’N” avec un baromètre égal à 745%. En septembre, il n’y a rien de particulier à signaler ; les orages y sont trop peu fréquents; mais, dans le mois d'octobre, re- viennent les orages par vent de S., avec des baromètres assez éloignés de la moyenne. Description de quelques orages. Nous terminerons en décrivant les deux orages les plus vio- lents de l’année, ceux du 11 juin et du 20 août; nous étudie- rons pour cela la marche des différents enregistreurs pendant chacun de ces orages. Le premier est remarquable surtout par la quantité considé- rable d’eau qu’il a donné en un temps relativement très-court, 27 millim. en une demi-heure, c’est-à-dire très-sensiblement un millimètre par minute. D'après le pluvioscope, la pluie commence à tomber faible- ment vers 1 h. 15 m..et devient très-forte à 1 h. 20 m. En même XLVIII PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1880. temps, le thermomètre, qui s'élevait assez rapidement depuis le matin, éprouve une chute excessivement rapide; de 1 h. 15 m., à 2 h., il descend de 22° à 16°, tandis que, dès que la pluie est devenue un peu plus forte, le baromètre s’est mis à monter assez rapidement pour éprouver une série d’oscilla- tions dont on ne voit pas la relation avec les différents autres phénomènes météréologiques. D'ailleurs, il faut remarquer que le vent est toujours resté très-faible, et que l’on n’a pas eu de notation complète dans sa direction, mais seulement une première oscillation du sud vers le nord par l’ouest, à partir de 1 h. 15, et un retour du vent du nord jusqu’à l’est, en revenant par l’ouest. D'ailleurs, cet orage a atteint une grande partie du départe- ment ; il n’a donné que du tonnerre à Loire et à Tarare; mais il a occasionné une violente averse à Sainte-Foy-l’Argentière, au sud de Tarare et à Lamure (27"*4), au nord de la même ville. Son maximum d'intensité, pour nos régions, s’est produit à l’ouest du Rhône, ainsi que l'indique le tableau suivant des quantités d’eau recueillies en différentes stations avoisinant Lyon : FortiduMont-Verdun LC RER TRES Saint-IRENEEN AM MEN TE EC TA SE Parc de la "étre d'Or MMS TenG Fort dela Motte" eme rNaUAnSSmE0 L’orage du 20 août s’est également étendu à une grande partie du département et, à cet égard, paraît avoir eu les mêmes caractères. Ainsi, on a encore du tonnerre à Tarare et des averses assez fortes au sud (Sainte-Foy-l'Argentière 8"",1) et au nord (La- mure 2“7,0) de cette ville. Quant aux quantités d’eau recueillies elles ne varient pas entièrement dans le même sens que précédemment : PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1880. XLIX Fortdu Mont Merdune LP MAENRTONrO SAINTE INC PNA ER TN ein 602 Parcidér lan téte d'Or Car ANOTSnmr ÉortideslaMOtte AMEN EL ON Mais ce jour-là, la marche des divers instruments est plus intéressante encore que dans le cas précédent. Le vent, qui depuis 5 heures du soir oscillait entre sud et nord, commence à 6 h. 20 m. une rotation qui se continue jus- qu’à 9h. 30 m., comme suit: parti du sud à 6 h. 20, le vent marche au nord par l’est, gagne ensuite l’ouest, revient au sud, le dépasse, continue jusqu’au nord et l’ouest, revient une seconde fois au sud, et enfin s'arrête dans la direction S.-E. D'ailleurs, en même temps que commencait cette rotation, le vent prenait brusquement de la force ; de 6h. 30 m.à7h., sa vitesse passait de zéro à 14 mètres pour redescendre, un peu moins brusquement toutefois, à la valeur de 2 m., vers 8 h. 20m: D'ailleurs, à la même heure, commencçait une averse très- brusque (16** d’eau en 20 minutes) accompagnée par une hausse très-rapide du baromètre (2"*5 en moins d’une demi-heure), et par une chute aussi brusque du thermomètre (chute de 8° pen- dant le même temps). Enfin, l’état hygrométrique de l'air, qui était de 67 centièmes au commencement de l’averse, se trouve de 89 au moment où elle finit. Il s’est produit d’ailleurs un peu plus tard, vers 8 h. 1/2, une seconde averse beaucoup plus faible, à laquelle correspond une des deux rotations complètes du vent dont nous avons parlé plus haut, une petite augmentation dans la vitesse du vent, une hausse brusque du baromètre, accompagnée cette fois d’une brusque élévation du thermomètre. A ce point de vue, c’est la seule exception que nous ayons observée en 1880 à la règle générale suivante. Dans tout mouvement orageux accompagné de pluie, il se produit au 0 L PLUIES ET NEIGES DE L'ANNÉE 1880. moment de la pluie une élévation brusque de la hauteur baro- métrique et une chute rapide du thermomètre. Voici du reste, en général, les différents phénomènes obser- vés lors des averses orageuses : Avant l'averse : Baisse du baromètre ; hausse du thermomè- tre ; rotation du vent, dans un sens ou dans l’autre, très-souvent saute de vent. Commencement de l'averse : Hausse brusque du baromètre, baisse rapide du thermomètre ; le vent est alors ordinairement entre OETIN Pendant l’averse: Le baromètre stationne ou continue à monter, mais moins vite qu’au commencement ; la température continue à décroître; la rotation du vent s'achève. Après l’averse : Le baromètre redescend, le thermomètre remonte ; le vent commence une nouvelle rotation, si une autre averse doit suivre la première. GAPMIOQUE DES ÉROPDE US ONE SV EN RNGIES TERRESTRES ET AQUATIQUES DU DÉPARTEMENT DE L’AIN PAR M. cArNoui LOCARD Jusqu’à ce jour il n’a été publié aucune étude générale sur la faune malacologique vivante du département de l’Ain.Quelques rares auteurs, dans des travaux d'ensemble ou des monogra- phies particulières, ont bien, à la vérité, cité à diverses reprises quelques formes spéciales à cette région. Mais, malgré la richesse et la variété de cette faune, personne encore n'avait songé à la faire connaître et à en dresser le catalogue. Nous avons donc pensé qu'il serait intéressant de réunir dans ce mémoire le résumé de plusieurs années de recherches et d’études, et de donner pour la première fois la liste de tous les mollusques que nous avions observés dans les différentes ré- gions de ce vaste département. Quoique nous soyons bien loin de prétendre avoir épuisé tout ce que la science malacologique. peut nous apprendre dans une contrée aussi étendue que celle qui nous occupe, nous avons cru cependant devoir dès à pré- sent consigner les résultats de nos observations, nous réservant Acidémie de Lyon, classe des Sciences. - 1 2 CATALOGUE DES MOLLUSQUES de les compléter plus tard, lorsque de nouvelles investiga- tions nous auront mis à même d’ajouter quelques pages à ces premières données. Mais avant d’entrer en matière, il importe de dire quelques mots sur l'habitat général de nos mollusques et de montrer dans quelles conditions géographiques, physiques et géologi- ques ils se plaisent à vivre. Si le département de l’Ain a ses limites géographiques bien définies au sud, à l’est et à l’ouest par des cours d’eau aussi im- portants que ceux du Rhône et de la Saône, il n’en est plus de même lorsqu'il s’agit de sa délimitation dans la partie nord avec les départements voisins. Cette délimitation devient ici, en effet, purement arbitraire. Les chaînes de montagnes qui tra- versent cette région ont toutes une direction sensiblement nord- sud, de telle sorte que leurs vallons sont tous à peu près paral- lèles. Il a donc fallu séparer par une ligne essentiellement con- ventionnelle et non orographique le département de l'Ain, dans sa partie nord, de ceux du Jura et de Saône-et-Loire. Mais si les données malacologiques s’accommodent assez fa- cilement avec des lignes de séparation aussi nettement tranchées que celles qui limitent le département au sud, à l’est et à l’ouest, nous ne trouvons plus la même précision dans leur délimita- tion avec les faunes plus septentrionales. Aussi la faune du département de l'Ain fait-elle nécessaire- ment par cette région de nombreuses incursions dans les faunes du Jura et de Saône-et-Loire. Cependant dans nos études nous avons cherché autant que possible à nous restreindre dans les strictes limites assignées par les géographes à ce département. Peu de contrées présentent en France autant de variétés dans leur allure orographique que celle qui nous occupe : de là,sans doute, la cause première de cette richesse et de cette multipli- cité de formes dans la faune malacologique. Il existe en effet, dans ce département, deux régions bien distinctes : l’une basse, DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. à formée des grands plateaux de la Bresse et de la Dombes, l’autre essentiellement montagnarde se rattachant par ses nombreux contreforts à la grande chaine méridionale du Jura. Au sud-ouest s'étend le pays des Dombes, vaste plateau dont l’altitude moyenne est d'environ 250 mètres, et dont les flancs latéraux sont délimités, sauf au nord, par les vallées du Rhône et de la Saône. Toute cette étendue, constituée géologiquement par de puissants dépôts caillouteux que vient partiellement re- couvrir la boue glaciaire, est découpée par d'innombrables étangs, la plupart aujourd'hui cultivés et qui dès lors ne renfer- ment pas une faune malacologique aussi riche et aussi variée qu’on serait tenté de le croire au premier abord. Au nord, nous trouvons la Bresse, pays un peu plus acci- denté, recoupé par des collines plus élevées et arrosé par de nombreux mais petits cours d’eau qui se dirigent de l’est à l’ouest ou du nord au sud. La Bresse n'appartient du reste pas exclusivement au département de l’Ain. Dans le département de Saône-et-Loire nous la retrouvons sous les noms de Bresse chalonnaise et de Bresse louhannaise, noms empruntés aux deux arrondissements qu’elle occupe dans ce département, par opposition au nom de Bresse bressanne ou Bresse du départe- ment de l'Ain. La Bresse bressanne commence à l’est aux pieds des escarpements du Revermont et s'achève à l’ouest avec les vallons dominant les vastes prairies qui bordent la rive droite de la Saône. Son altitude varie presque toujours entre 200 ct 250 mètres. Son sol pauvre et caïllouteux est arrosé par la Veyle, la Reyssouze, la Sane-Vive, la Sane-Morte, le Sevrac et le Solnan; tous ces cours d’eau sont à allure lente et à fonds plus ou moins vaseux. La région du sud-ouest est connue sous le nom de Haut et Bas-Bugey. Le Bas-Bugey, pays de peu d’étendue, est formé par une bande étroite, de basse altitude, comprise entre la rivière d'Ain et le Rhône, jusqu’au pied des premiers contreforts des 4 CATALOGUE DES MOLLUSQUES montagnes du Haut-Bugey. Le Haut-Bugey est confiné au sud par la vallée du Rhône qui forme dans cette région comme un vaste promontoire. De l’est à l’ouest il s'étend depuis les monta- gnes de Hauteville jusqu’à la naissance des premiers contreforts d’Ambérieu, c’est-à-dire depuis le massif du Valromey jusqu’à la plaine de la rivière d’Ain. Au nord ses limites sont moins précises; pour nous il ne dépasse pas Pont-d’Ain et Brenod, là où commence la Combe-du-Val (1). Le Bugey est très-acci- denté ; plusieurs hautes montagnes s'élèvent déjà à travers ses chaînons de calcaires jurassiques; le plus important sommet est celui du Mollard de Don qui a 1219 mètres et domine la vallée de Rossillon. Plusieurs cours d’eau l’arrosent, ce sont : l’Albarine, le Furand, le Séran, qui vont dans des directions différentes se jeter dans l'Ain ou dans le Rhône. Enfin, sur ses bas plateaux et dans ses vallées on trouve, notamment aux environs de Belley, de nombreux lacs ou étangs non culti- vés, et formés sur la boue glaciaire. C’est dans le Bugey que la faune malacologique, soit terrestre, soit aquatique, nous a paru à la fois la plus riche et la plus variée. A l’est s'étend la chaîne de montagnes du Valromey qui a donné son nom à une des parties les plus curieuses et les plus pittoresques du département. Elle baigne d’un côté le pied de ses escarpements dans le Rhône et de l’autre dans le Séran, tandis qu’au nord elle touche au lac de Silan. Toutes ses mon- tagnes sont constituées par des calcaires jurassiques. Ses prin- cipaux sommets sont : le Colombier ou Grand-Colombier (1) Les géographes ne paraissent pas d'accord sur la véritable signifi- cation des mots Haut et Bas-Bugey et leurs font jouer des rôles difié- rents en les envisageant tantôt au point de vue de l'altitude, tantôt au point de vue de la latitude. Pour les uns, le Haut-Bugey comprendrait toute la partie montagneuse, tandis que le Bas-Bugey ne serait par opposition que la partie basse de la plaine de Lagnieu. Pour les autres, le Haut- Bugey s’étendrait depuis Ambérieux, Saint-Rambert, Hauteville jusqu'aux confins nord du département, laissant dans le Bas-Bugey la partie sud comprise entre la rivière d'Ain et le Rhône. DU DÉPARTEMENT DE L’AIN. 5 (1534 m.), qui s'élève au sud, au-dessus de Culoz; plus au nord, le crêt du Nu (1555 m.) et le crêt de Chalame (1548 m.), entre la Valserine et la Semine, son tributaire. Au nord-est du Valromey commence la partie la plus acci- dentée du département, connue sous le nom de pays de Gex. Ses hautes montagnes se rattachent directement à l’ensemble des monts du Jura. Là se dresse le crêt de la Neige, le plus haut sommet des monts jurassiens qui mesure 1723 m. d'altitude ; puis au nord, le Montoissey (1676 m. }, le Colomby ou Colom- bier de Gex (1691 m.), le Montrond (1600 m.) qui commande le col de la Faucille (1323 m.); au sud, le Reculet (1720 m.), puis le Credo (1608 m.) qui domine les admirables gorges de la val- lée du Rhône. A l’ouest du mont Jura et au nord du Valromey et de la Combe de Val, nous trouvons encore toute une région très- accidentée, comprise du nord au sud, entre Oyonnax et Nantua et confinée à l’ouest par le Revermont. C’est dans cette région que sont creusés les beaux lacs de Nantua et de Silan. Enfin, entre le cours de l'Ain et la Bresse, il existe un pays connu sous le nom de Revermont et qui s'étend au sud, jus- qu’au chef-lieu du département. Ce pays est recoupé par le Su- rand, tributaire de la rivière d'Ain. La région comprise entre l'Ain et le Surand est plus basse que l’autre et n’est recoupée que par des collines peu élevées. C’est dans les gorges calcaires de l’autre région plus accidentée que prennent naissance les petits cours d’eau qui doivent arroser la Bresse. Le sommet le plus élevé est le mont de Nivigne, au nord-est de Treflort, qui n’a que 771 mètres d'altitude. Tel est dans son ensemble laspect général du département de l’Ain, aspect qui nécessairement devra se refléter dans l’al- lure normale de la faune malacologique. En effet, dans les par- ties basses de la région, c'est-à-dire dans la Dombes et dans la Bresse nous observerons toute une faune participant à la fois 6 CATALOGUE DES MOLLUSQUES des faunes centrales et subméridionales de la France, soit par ses espèces autoctones, soit par des formes acclimatées déjà dans un milieu du reste peu différent, ou tout au moins encore en voie d’acclimatation. Par les vallées du Rhône et de la Saône, notre faune locale établira de continuels échanges avec les fau- nes des régions. similaires des départements de Saône-et-Loire, du Rhône ct de l'Isère. Dans la partie montagneuse ou jurassienne, nous constate- rons au contraire l'existence de toute une série d'espèces parti- culières dont nous ne retrouvonsles éléments que dans les mon- tagnes de la chaîne des Alpes et du Jura, et qui parfois s’éten- dent par les vallées jusqu’en Suisse. Enfin, nous reconnaîtrons également qu'il existe en dehors de ces deux grands centres généraux d'habitat des espèces plus cosmopolites qui vivent indifféremment dans l’un ou l’autre de ces milieux pourtant si différents à tous égards. Comme dans tous les pays où le calcaire est l'élément pétro- graphique dominant, les mollusques abondent dans tout le dé- partement de l’Ain. Plus rares dansla Dombes et dansla Bresse, à cause sans doute de la présence d’une plus grande quantité de silice dans le sol, ils deviennent bientôt extrêmement nombreux dès que l’on approche des premières montagnes. Alors la faune paraît s’étager suivant ses différentes altitudes. Mais il n’est aucun site d’où le malacologiste le plus inexpérimenté ne puisse en peu de temps rapporter une collection à la fois riche et variée. Dans les nombreux cours d’eau qui bordent ou sillonnent le département, comme dans ses innombrables lacs ou étangs, il existe toute une faune aquatique des plus importantes, et, disons-le, encore bien peu connue. Le temps et l'éloignement ne nous ont pas permis d'étudier avec tout le soin que nous aurions voulu pouvoir y apporter ces faunes dont les éléments sont souvent difficiles à recueillir. Là, incontestablement, il DU DÉPARTEMENT DE L’AIN. 7 existe une lacune dans notre travail, lacune qui ne sera réelle- ment comblée que lorsque des recherches spéciales auront mis à jour les faunes profondes des grands lacs de Nantua, de Silan. des Hôpitaux et de tant d’autres, ou que des dragages auront permis de sonder le lit de toutes les rivières. Enfin, l'étude des alluvions des cours d’eau nous a permis de constater dans ce département l'existence de bien des espèces de petite taille qui avaient échappé aux recherches les plus mi- nutieuses. Mais en étudiant la faune si riche des alluvions du Rhône, nous avons dû nous tenir en garde contre un envahis- sement d'espèces dont l'habitat normal et réel pouvait être liti- gieux. En effet, les alluvions que l’on récolte au nord de Lyon, sur lesrives du Rhône, peuvent provenir aussi bien du départe- ment de l’Isère et peut-être même de la Savoie que de celui de l'Ain. Nous n'avons donc inscrit dans ce catalogue que les espè- ces de provenance certaine, recueillies toujours dans les allu- vions de la rive droite du fleuve, estimant que dans ces condi- tions il y avait une plus grande certitude relative à l’origine pre- mière de leur habitat dans le département de l'Ain. De cette facon, nous avons nécessairement éliminé un grand nombre d'espèces de la faune alluviale, aimant mieux avoir la satisfac- tion d'ajouter plus tard à notre catalogue de nouvelles espèces, que d’avoir le regret d’être condamné à en retrancher. Nous nous sommes donc attaché dans ce travail à don- ner toutes les indications précises que nous avons pu recueillir d’abord sur la détermination des différentes formes dont la pré- sence a été constatée dans le département, puis ensuite sur leurs habitats respectifs. Les déterminations ont été faites avec les données les plus récentes des auteurs les plus compétents. Pour chaque espèce, sans entrer dans les détails d'une synonymie souvent fort com- plexe, nous nous sommes borné à renvoyer le lecteur, d’abord à l’auteur qui, le premier, a décrit le type de l'espèce, puis en- 8 CATALOGUE DES MOLLUSQUES suite aux deux ouvrages généraux sur les mollusques de France de M. l'abbé Dupuy et de Moquin-Tandon, ouvrages que tout malacologiste a nécessairement sous la main. Quant aux études de détails relatifs à la plupart de ces espèces, telles que celles de la synonymie, des variations générales ou individuelles, des rapports et différences, etc., nous croyons les avoir suffisam- ment traitées dans un autre travail plus complet et plus général sur la partie centrale du bassin du Rhône (1). Pour bien des espèces dont l’extension géographique est con- sidérable, nous nous sommes borné à indiquer les principales régions où nous en avions constaté la présence. Dans l’énumé- ration des habitats, nous avons suivi une même marche, allant de l’ouest à l’est et du sud au nord, de façon à faire en quelque sorte le tour du département en partant de sa pointe sud-ouest, c'est-à-dire des environs immédiats de Lyon. Pour les espèces plus rares, nous avons indiqué avec soin la localité précise où elles avaient été récoltées. Enfin, à propos de chaque espèce, nous nous sommes efforcé de signaler les variétés les plus importantes qu’il nous a été donné de rencontrer. Pour quelques-unes, enoutre, nous avons consigné les observations que leur étude locale avait pu nous suggérer. Pour mener à bonne fin une tâche aussi longue et parfois bien ingrate, nous nous sommes adressé à des amis bienveil- lants qui nous ont généreusement offert leur précieux concours. Qu'il nous soit donc permis de témoigner ici tous nos remerci- ments à ces dévoués collaborateurs, et plus particulièrement encore à MM. Charpy, Derias, Falsan, de Fréminville, Père Foucheyrand, Gabillot, Lacroix, de Mortillet, Prenat et l’abbé Philippe. (1) A. Locard, 1880. Etudes sur les variations malacologiques d'après la faune vivante et fossile de la partie centrale du bassin du Rhône, 2 vol. gr. in-8°, avec planches. GASTEROPODA INOPERCULATA PULMONACEA LIMACIDÆ Genre ARION, F'erussac ARION EMPIRICORUM,. Ferussac Arion empiricorum, FERUSSAC, 1819. Hist. moll., p. 60, pl. I, fig. 1-3 (pars). — rufus, MoquiX-Tanpox, 1856. Histoire moll., 1, p. 10, pl. [, fig. 1-27. HaprrarT. — Très-commun; vit en colonies populeuses ct très-dispersées, dans la région des plaines basses et des vallées, jusqu’à 1,000 et 1,200 mètres d'altitude; recherchant les en- droits frais et humides, dans les bois, les prairies et les jardins potagers : dans tout le département. VARIEËTES. — ARuber, Moquin-Tandon; très-commun : pres- que partout, mais rarement au-delà de 1,000 mètres d'altitude. — Vulgaris, Moq.-Tand.; assez commun : presque partout. 10 CATALOGUE DES MOLLUSQUES — Draparnaldi, Moq.-Tand.; assez commun, jusqu’à 1,000 mètres d'altitude; plus rare au-delà. ARION ATER, LiNNÉ Limax ater, LINNÉ, 1758. Systema na!uræ, édit. X, p. 652. Arion rufus, MoQUIN-TANDoN. Loc. cit., p. 10, pl. 1, f. 20 (v. ater). HaBiraT. — Rare; vit sous les feuilles mortes, au pied des vieux troncs d'arbres, dans les parties élevées et boisées de la région montagneuse : le Bugey, les bois de Hauteville ; le Val- romey. O8sERvATIONS. — Cette forme, toujours rare, paraît plus abondante dans les régions alpestres du Jura et de la Savoie. ARION CAMPESTRIS, J. MagiLe Arion campestris, J. MABILLE, 1868. Archives malacologiques, fasc. 1, p. 30. HagirAT. — Assez rare: dans les endroits frais et humides des régions boisées de la partie submontagneuse du Bugey. OBSERVATIONS. — Cet Arion paraît avoir été souvent confondu avec de jeunes individus de l’Arion empiricorum ; sa couleur est d’un jaune orangé, avec le bord du pied d'un jaune plus clair, sans linéoles transverses, mais souvent moucheté de nombreux points orangés. ARION HORTENSIS, FErussac Avion hortensis, FERUSSAC, 1819. Hist. moll., p. 65, pl. I, F. 4, 6. — fuscus, Moquix-Taxpox. Loc. cit., p. 14, pl. [, f. 28-30 (n. Müller). Hagrrar. — Très commun; dans toute la région des plaines DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. 11 basses et des vallées ; il vit de préférence dans les jardins, les prés, les champs, sortant surtout après la pluie, se tenant caché sous les feuilles à peu de hauteur au-dessus du sol: dans tout le département. VARÉTÉS.—Fasciatus, Moquin-Tandon; assez commun :pres- que partout, dans les endroits frais et humides. — Dorsalis, Moq.-Tand.; plus rare; de préférence entre 300 et 600 mètres d'altitude : dans toute la partie sud et sud-ouest du départe- ment. — Griseus, Moq.-Tand.; assez commun; dans les prés et les champs, surtout aux altitudes un peu basses : mêmes sta- tions. Genre GEOMALACUS, Allmann GEOMALACUS BOURGUIGNATI, J. Maire Geomalacus Bourguignati, J. MABILLE, 1865. In Arch. malac., fase. 1, p. 0. Hagrrar. — Rare; vivant de préférence sous les feuilles mortes et dans la mousse au pied des vieux troncs d'arbres, dans les parties fraîches et humides des régions boisées du Haut-Bugey. Genre LIMAX, Linné LIMAX AGRESTIS, LiINNÉ Limax agres'is, LINNÉ, 1758. Systema naturæ, édit. X, 1, p. 652. — — Moquix-Tanpon. Loc. cit., p. 22, pl. IL, fig. 18-22; pl. ILE, f. 1-2. HaBiTaAT. — Très-commun ; depuis la région basse des plai- nes et des vallées, jusque vers la partie supérieure de la région 12 CATALOGUE DES MOLLUSQUES des forêts; dans les jardins, les prés, les champs, où il cause parfois de grands ravages ; sortant de préférence pendant la fraicheur de la nuit, ou après les pluies : partout. VARIÉTÉS. — Albitentaculatus, Dumont et Mortillet (1); assez commun : presque partout, mais plus volontiers dans les ré- gions boisées au-dessus de 300 mètres d’altitude.— Cineraceus, Moquin-Tandon ; assez commun : presque partout, mais de préférence dans les endroits couverts etun peu élevés. — Frans, Moq.-Tand.; peu commun : dans les régions boisées et sub- montagneuses. — Punctatus, Moq.-Tand.; peu commun : dans les régions plus élevées queles variétés précédentes.—Rufescens, Dumont et Mortillet; assez rare; dans les bois de la région montagneuse du Haut-Bugevy, du Valromey et du Jura.— Obs- curus, Moq.-Tand.; assez rare : mème station. LIMAX SYLVATICUS, DRrAPARNAUD Limax sylvaticus, DRAPARNAUD, 1805. Hist, moll., p. 126, pl. IX, f. 2. — agrestis, MoquiN-Tanpox. Loc. cit., p. 22, pl. IN, f. 12-21. HABITAT.—Assez rare; dans les régions alpestres et subalpes- tres, vivant jusqu'à 1,200 et 1,500 m. d'altitude; dans les bois et les forêts, sur les vieux troncs d'arbres, se tenant caché sous les écorces ou dans les bois pourris, au pied des grands arbres : le Bugey, le Valromey, le pays de Gex, le Revermont. VARIÉTÉS. — Clypeofasciatus, Dumont et Mortillet (2); rare : dans les mêmes stations, mais ordinairement dans les parties moins couvertes. (1) Dumont et Mortillet, 1857. Moll. Savoie et Léman, p. 187. (2)0Loc-rcit.. pro. DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. 13 LIMAX CINEREO-NIGER, Worr Linax cinereo-niger, Wozr, 1803. ]n Sturm, Deutsch. fauna, VI, 1. — maximus, MoQUIN-TANDON. Loc. cit., p. 28 (var. cinereo-niger). HariraT. — Rare. Nous n’indiquerons cette Limace qu'avec un point de doute; on l’a signalée dans l'Isère, la Savoie et la Haute-Savoie ; elle doit très-probablement aussi se retrouver dans les stations élevées du département de l’Aïn. Elle vit ordi- nairement entre 800 et 2,000 m. d'altitude, sous les bois pour- ris, entre les écorces des vieux arbres, dans les parties fraîches et humides des régions boisées. LIMAX CINEREUS, Lister Linax cinereus, LISTER, 1678. Hist. anim. Angl., I, f. 15. — maximus, MoQUIN-TANDox. Loc. cit., p. 28, pl. IV, f. 1-8 (pars). Hagrrar. — Commun; depuis la région des plaines basses et des vallées, jusqu'à 900 m. d'altitude ; se tient caché sous les pierres, dans les fentes de rochers, dans les jardins, les prés, les bois et jusque dans les habitations sombres et humides : presque partout. VARIÉTÉS. — Vulgaris, Moquin-Tandon; commun : presque partout. — Cellarius, d'Argenville (1); plus rare : presque par- tout. OgsEervaTIoONs. — Le Limax cinereus paraît plus abondant aux altitudes basses que dans les stations élevées ; il perd tou- jours un peu de sa taille à mesure que l'altitude de son habitat s'élève. (1) D'Argenville, 1767. Conch., pl. XXVIIL, fig. 31. 14 CATALOGUE DES MOLLUSQUES LIMAX VARIEGATUS, DRAPARNAUD Limax variegatus, DRAPARNAUD, 1801. Tubl. moll., p. 103 (n. Lowe). —— — Moquin-Tanpon. Loc. cit., p. 35, pl. III, fig. 3-0. HABITAT. — Assez commun ; dans les régions basses, ne dé- passant pas de 5 à 6oo m. d'altitude; vit caché sous les pierres, dans les caves. les celliers. les puits, et en général dans les en- 9 9 9 droits pierreux, moussus et humides : presque partout. 1 VARIÉTÉS. — layus, Linné (1) : peu commun, presque par- tout. — Flavescens, Moquin-Tandon, assez commun : dans les caves et les celliers. Genre MILAX, Gray MILAX MARGINATUS, Mürrer Limax marginatus, MÜLLER, 1774. Verm. terr. et fluv. hist., II, p. 10. _— — MoquiN-Tanpox. Loc. cit., p. 21, pl. I, fig. 1-17. Harrrar. — Rare; dans les parties boisées des régions sub- montagneuses, sous les pierres, dans les vieux murs, sous les écorces des vieux arbres : le Haut-Bugey, le Valromey, etc. (1) Linné, 1758, Systema naturæ, édit. X, I, p. 652; Limax flavus (n. Müller). DU DÉPARTEMENT DE L’'AIN. 15 Genre TESTACELLA, Cuvier TESTACELLA HALIOTIDEA, DRAPARNAUD Testacella haliotidea, DRAPARNAUD, 1801. Tabl. moll., p. 09 ; Hist., p. 121, pl. IX, f. 12-14. — — Dupuy, 1847. Hist. nat. moll., p. 41, tab. I, f. 1. — _— Moquin-TanDon, 1856. Loc. cit., p. 23, pl. V. HagrraT. — Rare ; nous ne le connaissons que dans la par- tie sud et sud-est du département, sans l’avoir encore rencontré vivant : l'extrémité du plateau bressan, Sathonay, Rillieux, Mi- ribel. OBSERVATIONS. — Les habitudes nocturnes de ce mollusque rendent sa chasse difficile. Mais il est à remarquer que la pré- sence de sa coquille est toujours chose rare dans les alluvions des cours d’eau, ce qui tend bien à faire supposer qu’il n’est pas très-répandu au moins dans la région qui avoisine ces cours d’eau. Comme on le trouve dans les départements du Rhône et de Saône-et-Loire, sur les bords de la Saône, il est probable qu’il doit exister également sur l’autre rive, dans le département de l’Aïn. COLIMACIDÆ Genre VITRINA, Draparnaud VÉPRIN A" PELEUCIDA) MULLER Helix pellucida, MÜLLER, 1774. Verm. terr. et fluv. hist., IT, p. 15 (n. Pennant). Vitrina beryllina, Dupuy. Loc. cit., p. 60, tab. f, fix. 6. — pellu:ida, MoQuIN-TANDON. Loc. «it. p. 52, pl. VI, f. 33-36. 10 CATALOGUE DES MOLLUSQUES HaniTaT. — Assez rare; dans les endroits frais et humides un peu couverts; dans les bois, sous la mousse, au pied des arbres ; c’est la forme dont la distribution géographique est la plus étendue; on la trouve à toutes les altitudes, jusqu’à 2,500 mètres : la Pape, la Chartreuse-de-Portes, le Haut et le Bas- Bugey, les bords du Rhône, etc. VITRINA MAJOR, FErussac père Helicolimax major, FERUSSAC père, 1807. Essai méth. conch., p. 43. Vitrina pellucida, Dupuy. Loc. cit., p. 57, tab. I, f. 6. — major, MOQUIN-TANDoN. Loc. cit., p. 40, pl. IV, fig. 16-32. Hagrrar. — Assez commun; dans les endroits frais et hu- mides, un peu couverts; plus abondant entre 500 et 8oo mêtres d'altitude, mais s’élevant moins haut que la forme précédente : la Chartreuse-de-Portes, le Haut et Bas-Bugey, Thoiry, Férnex, etc. VITRINA ANNULARIS, VENETZ Hyalina annularis, VENETZ, 1820. In Studer, Kurz. Verzeichn., p. 86. Vitrina subglobosa, Dupuy. Loc. cit., p. 02, tab. I, f. 8. — annularis, MoQuiIN-TanDon. Loc. cit., p. 53, pl. VI, f£. 37-40. Hagrrar. — Rare; dans les bois, sur la mousse et au pied des arbres, dans les parties fraîches et humides : au-dessus de Bellegarde. Osservarioxs. — Terver a récolté cette même coquille à St- Martin-de-Fontaines, dans le département du Rhône, mais aux confins du département de l’Ain. M. H. Drouët a confirmé cette détermination. DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. - Genre SUCCINEA, Draparnaud SUCCINEA PUTRIS. LINNE Helix putris, LINNÉ, 1758. Systema naturæ, édit. X, p. 774 (n. Penn, n. Fer.). Succinea putris, DuPuYx. Loc. cit., p. 77, tab. I, f. 13. _— — Moquix-Tanpox. Loc. cit., p.55, pl. VII, f. 1-5. HagtrarT. — Très-commun; vivant en colonies populeuses, dans tous les endroits humides, au bord des grands cours d'eaux, des lacs et des marais, dans les régions basses des plai- nes et des vallées : toute la vallée de la Saône; plus rare dans la vallée du Rhône; les bords de l’Aïn, la Dombes, la Bresse, le Bas-Bugey, etc. Variétés. — Drouetia, Moquin-Tandon; assez rare : les en- virons de Lyon, Volognat. — Ventricosa, Baudon (1); rare : les environs de Lyon, sur les bords du Rhône. — Gigantea, Baudon ; assez rare : les environs de Lyon et de Mâcon, dans la vallée de la Saône. SUCCINEA CHARPENTIERI, Dumonr et MorTiLLET Succinea Charpentieri, DumonT et MoRTILLET, 1857. Catal. crit. et malacost., p. 23. — prtris, BAUDON, 1877. Monogr. des Succinées franç., p. 19, pl. VI, f. 4 (v. Charpentieri). HABITAT. — Assez commun; vit en colonies nombreuses, mais peu dispersées, dans les parties humides des bords du Rhône, dans toute la vallée, depuis Lyon jusqu’à Genève ; on (1) Baudon, 1877. Monographie des Succinées françaises, p. 12-23. Académie de Lyon, classe des Sciences. 2 1S CATALOGUE DES MOLLUSQUES le retrouve également en dehors de cet habitat dans quelques stations de l’intérieur du département, vivant toujours au bord de l’eau : fossés de Pirajoux près de Marboz, Domsure, marais de Chazey près de Belley, Volognat, etc. OBSERVATIONS. — Souvent, dans la même colonie, on trouve le Succinea Charpentier: et le S.putris ; mais il est à remarquer que la première de ces formes semble faire totalement défaut dans la vallée de la Saône, tandis qu’au contraire c’est dans la vallée du Rhône que nous en retrouvons les coquilles les plus typiques et les mieux caractérisées. SUCCINEA PFEIFFERI, RossmÂssLer Succinea Pfeifferi, RossmAssLer, 1835. Zconographie, p. 02, f. 46. _— — Dupuy. Loc. cit., p. 73, tab. I, f. 12. — _— MoquiN-Tanpon. Loc. cit., p. 50, pl. VII, f. 8-31. HaBrTAT. — Moins abondant que le Succinea putris; on le trouve cependant assez souvent et en colonies nombreuses dans presque tout le département ; il vit toujours au bord de l’eau, sur les joncs, les herbes, même dans les prairies qui bordent les cours d’eau, les lacs ou les étangs; il dépasse difficilement 500 mêtres d’altitude, quoiqu’en Savoie on l'ait récolté jusqu’à 1,000 mètres : les environs de Lyon, dans la vallée du Rhône et de la Saône; le Bugey, les environs de Belley, Arbigneux, Thoys, Cornatte, Chazay ; Marboz ; Coligny; les environs de Mâcon, Pont-de-Veyle, etc. VARIÉTÉS. — Les variétés que nous avons pu observer por- tent plutôt sur la taille et sur la coloration des individus que sur leur galbe général; ordinairement, à mesure que l’altitude augmente, la taille semble diminuer. DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. 19 SUCCINEA ACRAMBLEIA , J. MaiLe Succinea acrambleia, J. MABILLE, 1870. Hist. malac. du bass. parisien, p. 91-02. — Pfeifferi, BAUDON, 1877. Monogr. Succin. franç., p. 46, pl. VIT, f. 5 (v. ochracea). HagiTaT. — Rare ; cette Succinée vit en colonies assez nom- breuses et peu dispersées sur les bords des ruisseaux ou des lacs, dans les joncs et les plantes aquatiques : Oyonnax; marais 7) 9 de Chazay, près Belley. ANoMALIES. — Nous avons reçu d’Oyonnax un individu subscalaire : les tours sont soudés, mais étagés et séparés par une ligne suturale profonde ; la spire présente ainsi une grande analogie avec celle d'un Succinea Fagotiana. OBsERvATIONS. — Cette forme assez voisine du Succinea Pfeiffer: a cependant été admise comme espèce par plusieurs auteurs. Nous devons la détermination de nos échantillons d’'Oyonnax à M. le docteur Baudon. SUCCINEALPARVULA., PAscar Succinea putris, L. PascaL, 1873. Cat. moll. Haute-Loire et env. Paris, p. 24-25 (v. parvula). — parvula, BAUDON, 1877. Monogr. des Succinées franç., p. 29, pl. VIL, f. 1. HanirarT. — Rare : dans les hautes herbes des prairies hu- mides, à Billieu près Belley. OBsERvATIONS. — Les individus récoltés à Billieu sont de petite taille; ceux qui nous ont été communiqués, quoique n'étant pas tout à fait adultes, ont la plus grande analogie dans leur galbe avec les échantillons de la Haute-Loire. 20 CATALOGUE DES MOLLUSQUES SUCCINEA FAGOTIANA, BourGuIGNAT Succinea Fagotiana, BOURGUIGNAT, 1877. Aperçu sur les espèces françaises du genre Succinea, p. 25. Hagrrar. — M. Bourguignat a reconnu cette coquille au- dessous de Bellegarde, près de la perte du Rhône. OBsERvATIONS. — Cette forme nouvelle n’a point encore été figurée ; elle appartient au groupe du Succinea oblonga, et s’en distingue surtout par sa taille plus forte, sa spire tordue, très- élancée, sa suture régulièrement descendante, ses tours à crois- sance rapide et régulière, son test strié, comme folliacé. SUCCINEA OBLONGA, DRAPARNAUD Succinea oblonga, DRAPARNAUD, 1801. Tab. moll., p. 56; Hist., p. 50, pl. IT, £. 24-25 (n. Turt). — — Dupuy. Loc. cit., p. 71, tab. I, £. 0. — — MoquiN-Tanponx. Loc. cit., p. 61, pl. VII, f. 32-33. HaBiTAT. — Assez rare; vit en petites colonies, souvent dis- persées, le long des cours d’eau, dans les hautes herbes ou mieux sur l'écorce des arbres ou arbrisseaux : sur les bords du Rhône et dans ses alluvions ; les environs de Lyon, Miribel; Landaise près Culoz; le Bas-Bugey, Blanaz, les environs de Belley, au bord des lacs et des marais; le pays de Gex, Chevry, Fernex; Oyonnax; les environs de Mâcon; Trévoux, etc. SUCCINEA ARENARIA, BoucHARD-CHANTEREAUX Succinea arearia, BOUCHARD-CHANTEREAUX, 1828. Cat. moll. Pas-de-Calais p. 54. — — Dupuy, Loc. cit., p. 69, tab. I, fig. 10. — - MoquiN-Tanpox. Loc. cit., p. 62, pl. VIL, fig. 31-36. DU DÉPARTEMENT DE L’AIN. 21 HagrraT. — Rare : récolté par MM. Dumont et de Mortillet à Thoiry et à Fernex. OBSERVATIONS. — Cette forme souvent confondue avec les Succinea Pfeifferi et S. oblonga possède cependant des carac- tères assez tranchés. Les échantillons qu'a bien voulu nous communiquer M. de Mortillet sont parfaitement caractérisés. SUCCINEA HUMILIS, H. Drouer Succitea humilis, H. DrouET, 1855. Moll. France continentale, p. 13 et 41. — _ oblonga, MoQuiN-TanDoN, 1855. Loc. cit., p. 61 (v. humilis). — humilis, BAUDON, 1877. Monogr. Succinées franç., p. 72, pl. X, f. 1. HagiTaAT. — Rare; vit ordinairement dans les herbes des prairies humides : le pays de Gex, Fernex, Chevry. OBSERVATIONS. — Cette forme, longtemps confondue avec d’autres, est aujourd’hui admise comme espèce par MM. Bau- don et Bourguignat ; elle habite avec le Succinea arenaria, et nous ne les connaissons dans aucune autre région du dépar- tement. Genre HYALINIA, Agassis HYALINIA LUCIDA, DRAPARNAUD Helix lucida, DRAPARNAUD, 1801. Tabl. moll., p. 06 (non pars auct.). —_ — DuPUY. Loc: cit., p: 232, tab. X, F8 :tab. XI, F1. Zonites lucidus, MoquiN-TanDon. Loc. cit., p. 75, pl. VILL, f. 29-35. Hagrrar. — Commun; dans les endroits frais et humides des régions basses des plaines et des vallées, recherchant la 22 CATALOGUE DES MOLLUSQUES mousse, se cachant sous les pierres et dans les fentes des vieux murs ; ne paraît pas dépasser une altitude de 5 à 6oo mètres : les environs de Lyon et toute la vallée du Rhône, Miribel, Breynier, Collonges; le Bas-Bugey, Belley et ses environs; Brenod, Nantua; moins abondant dans la vallée de la Saône, les environs de Mâcon, Trévoux, etc. OgsERvATIONS. — Les colonies formées par les individus du Hyalinia lucida sont toujours nombreuses et peu dispersées; sa taille est ordinairement assez grande ; les plus beaux échan- tillons que nous ayons vus provenaient de Belley et de ses envi- rons. HYALINIA SEPTENTRIONALIS., BouRGUIGNAT Zonites septentrionalis, BOURGUIGNAT, 1870. Moll. nouv. lit. ou peu connus, in Rev. et mag. 700l., t. XXII, p. 17, tab. XVI, F. 4-6. HABITAT. — Assez rare; vit à peu près dans les mêmes conditions que le Hyalinia lucida : signalé par M. Bourguignat à Bellegarde; nous l’avons également recu des environs de Hauteville et des flancs du Colombier. OgBsErvATIONS. — Cette forme parfaitement caractérisée se distingue du Æyalinia lucida par sa forme déprimée, presque planorbique et par son ouverture moins oblique. Dans les sta- tions que nous indiquons, ces échantillons sont bien typiques ; mais on trouve dans le Bugey des individus moins nettement caractérisés, qui semblent passer du Æyalinia lucida au Hya- linia septentrionalis, tout en conservant cependant plus d’affi- nités pour la première de ces formes. Les colonies du Hyalinia septentrionalis sont toujours moins riches en individus que celles du /7yalinia lucida ; en outre, ces colonies paraissent se plaire à une altitude un peu plus élevée. t >» DU DÉPARTEMENT DE L’AIN. HYALINIA BLAUNERI, SCHUTTLEWORTH Helix Blauneri, ScHuTTLEWoORTH, 1843. x Mitheil. Gesllsch. Bern., p. 13. — cellaria, Dupuy. Loc. cit., p. 230 (pars). Zouites lucidus, Moquix-TANDON. Loc. cit., p. 76 (v. Blauneri). HaBtraT. — Rare; M. Bourguignat a reconnu cette forme dans deux individus que nous lui avons communiqués et qui avaient été récoltés, l’un à Blanaz, l’autre à Hauteville. OBSERVATIONS. — Quoique appartenant à la même espèce, nos deux individus sont detaille différente ; il est probable qu'il existe au moins une variété à signaler; la forme de Hauteville répondrait à la var. #7inor. HYALINIA CELLARIA, MëLrer Helix cellaria, MÜLLER, 1774. Verm. terr. et fluv. hist., IT, p. 38. — — Dupuy. Loc. cit., p. 230, tab. X, f. 7. Zonites cellarius, MoQuiN-TANDoN. Loc. cit., p. 78, pl. IX, f. 1-2. HaprraT. — Peu commun ; dans les régions fraiches et hu- mides des parties boisées, entre 300 et 600 mètres d’altitude, mais pouvant plus rarement, il est vrai, s'élever au-delà : le Bugey, les environs de Belley, Cressieux ; le pays de Gex, les pentes du mont Jura, Fernex, Thoiry. VARIÉTÉS.—Obscura, Locard(r); assez rare : les régions mon- tagneuses du Bugey.— Subalbida, Loc.; assez rare : dans les mêmes stations, mais formant des colonies différentes. OBSERVATIONS. — Dans nos régions, le Æ/yalinia cellaria est (1) Locard, 1880. Études sur les variations malacologiques, I, p. 45. 2+ CATALOGUE DES MOLLUSQUES toujours plus rare que le Æyalinia lucida; en outre, c’est une forme plus alpestre, vivant toujours dans des stations plus froi- des ; nous n’avons jamais observé la moindre fusion entre deux colonies appartenant à ces deux espèces. HYALINIA GLABRA, Sruper Helix glabra, STUDER, 1822. In Ferussac, Tabl. systém., p. 45. _ — Dupuy, Loc. cit., p. 228, tab. X, f. 6. Zonites glaber, MoquiN-TANDox. Loc. cit., p. 80, pl. IX, f. 3-8. HaBiTAT. — Assez rare; presque toujours localisé, vivant en colonies peu nombreuses, dans les endroits frais et humides, sur les bords des bois, des fourrés, à une altitude variant de 400 à 600 mètres : le Bugey, le Colombier, la montagne de Parves, Blanaz. OsservaTIONS. — Le /yalinia glabra est une des formes les plus typiques du département ; ses échantillons sont de belle taille; quelques-uns ont de 14 à 15 millimètres de diamètre. Comme nous l’avons fait observer (1), les dimensions de l’om- bilic semblent varier suivant l'habitat des colonies. On serait presque en droit de créer deux variétés basées sur le plus ou moins d’épanouissement de cet ombilic. HYALINIA NOV. FORM. 2 Hyalina nov. form., LocarD, 1880. Etudes sur les var. malac., I, p. 48, pl. IT, £. 1-3. HagrrarT. — Très-rare ; dans les régions boisées au-dessus de Hauteville. (1) Locard, 1880. Etudes sur les var. malac., I, p. 47. [1 [S1 DU DÉPARTEMENT DE L’'AIN. 2 OBsERvATIONS. — Nous n'avons encore trouvé qu'un seul individu répondant à ce type nouveau que nous avons décrit et figuré sans oser cependant lui assigner une dénomination spéci- fique nouvelle. C’est une forme voisine de celle du Hyalinia glabra, mais d'un galbe plus déprimé, avec un ombilic plus étroit. HYALINIA ALLIARIA, Miirer Helix alliaria, MiLver, 1833. Hist. Shell, in Ann. phil., VII, p. 370 Zonites alliarixs, MoquiN-Tanpox. Loc. cit., p. 83, pl. IX, f. 9-11 HaprraT. — Très-rare ; signalé par Terver dans le Bugey, sans autres indications locales (1). Nous ne l’avons pas retrouvé. OBsERvATIONS. — Nous ne connaissons que les deux seuls échantillons de la collection Terver, au Muséum de Lyon, qui se rapportent du reste parfaitement au type décrit et figuré par les auteurs. HYALINIA NITENS, MicHaub Helix nitens, MicHAUD, 1831. Compl. moll. Drap., p. 44, pl. XV, f. 1-3. — — Dupuy. Loc. cit., p. 234, tab. XI, f. 2. Zonites nitens, MoquiN-TANDox. Loc. cit., p. 84, pl. IX, f. 14-18. HaBrTAT. — Assez commun ; on le trouve depuis la région des plaines basses et des vallées jusqu'à 1,200 et 1,500 mètres d'altitude ; son altitude normale paraît être entre 300 et 800 mè- tres ; il vit en petites colonies, dans les endroits frais et humi- des, assez souvent au bord de l’eau ; il n’est pas rare dans les (1) Terver, 1850. Observ. sur quelques moll. du genre Helix, in Journ. de:Conch:, vol: T}p..176! 26 CATALOGUE DES MOLLUSQUES alluvions, notamment dans ceux du Rhône : le Haut et Bas- Bugey, les environs de Belley, Thoys, Arbigneux, le Colom- bier, la montagne de Parves; le pays de Gex, les flancs du mont Jura, Fernex, Chevry ; Nantua; etc. VARIÉTÉS. — Albina, Nob. ; coquille conforme au type, mais de couleur très-pâle, d’un corné presque blanc, un peu hyalin; assez rare : le Colombier du côté de Belley, à 400 mètres d’alti- tude. OBSERVATIONS. — C’est aux environs de Nantua que Michaud avait pris le type qu'il a décrit et figuré dans le Complément de l'histoire des Mollusques de Draparnaud. HYALINIA SUBNITENS, BourGuIGNAT Zonites subnitens, BOURGUIGNAT, 1871. In Mabille, Hist. malac. Paris., p. 116. HamiraT. — Rare; dans les lieux frais et boisés du Haut- Bugey : le Colombier, Hauteville. OsservaTions. — Cette forme est très-voisine du Æyalinia nitidula ; plusieurs auteurs ne l’admettent pas ; très-voisine écalement du Hyalinia nitens, on la distinguera cependant à sa forme plus haute, plus bombée dans son ensemble, et sur- tout à son dernier tour, moins dilaté vers l'ouverture. HYALINIA NITIDA, Mürrer Helix nitida, MÜLLER, 1774. Verim. terr. et fluv. hist., Il, p. 32 (n. Gmel.,n. Drap). — — Dupuy. Loc. cit., p. 222, tab. X, f. 4. Zonites nitidus, MoQuiIN-TanDpon. Loc. cit., p. 72, pl. VIII, f. 11-15. Hagirar. — Commun: dans tous les endroits frais et DU DÉPARTEMENT DE L’AIN. 27 humides, marécageux, souvent au bord de l’eau; vivant dans les herbes, dans les pierres, dans la mousse ; ne paraît pas s'élever au-delà de 8oo mètres d’altitude : les environs de Lyon, la Dombes, toute la vallée du Rhône, Miribel, Breynier, le Bas- Bugey, les environs de Belley; Oyonnax; Nantua; Coligny; la Bresse, Pont-de-Veyle, les environs de Mâcon, Bourg, Tré- voux, etc. ; très-commun dans les alluvions du Rhône, au nord de Lyon. HYALINIA NITIDOSA, Ferussac Helix nitidosa, FERUSSAC, 1822. Tabl. syst., p. 45 (sans caract.). _— — Dupuy. Loc. cit., p. 238, tab. XI, f. 3. Zonites purus, Moquix-TANDon. Loc. cit., p. 87, pl. X, f. 22-25 {n. Alder). HagrraT. — Très-rare ; nous n'avons encore observé qu’une seule fois cette coquille ; elle avait été récoltée dans les allu- vions du Furand, près de Belley. OBSERVATIONS. — Le Hyalinia nitidosa est toujours rare dans la partie centrale du bassin du Rhône; nous avons cepen- dant, à diverses reprises, constaté sa présence soit aux envi- rons de Lyon, soit en Savoie, soit dans l'Isère ; il paraît cons- tituer de petites colonies peu populeuses, ayant à peu près les mêmes habitudes que le Hyalinia nitens. HYALINIA NITIDULA, DraPparNAUD Helix nitidula, DRAPARNAUD, 1805. Hist. moll., p. 117 (exc. var. B.). — —"DUuPUz. Loc.cit., p1226; tab. X,f. 5. Zonites nitidulus, MoquiN-TaNDon. Loc. cit., p. 83, pl. X, f. 12-13. HaBiTaT. — Assez rare ; dans les parties basses de la région : vivant de préférence dans les endroits frais, humides et peu 28 CATALOGUE DES MOLLUSQUES ombragés ; ne paraît pas s'élever au-delà de 400 mètres d’alti- tude : les environs de Lyon, la Bresse, le Bas-Bugey, les envi- rons de Belley ; la vallée de la Saône, les environs de Mâcon, Saint-Laurent-d’Ain; Trévoux, etc. ; assez rare également dans les alluvions du Rhône. HYALINIA RADIATULA, ALDER Helix radiatula, ALbEr, 1830. Cat. test. moll., p. 12. — — Dupuy. Loc. cit., p. 237, tab. XI, f. 4. Zonites striatulus, MoQuiN-TANDoN. Loc. cit., p. 86, pl. IX, f. 19-21. HABITAT. — Assez rare ; toujours localisé, vivant en petites colonies peu populeuses, recherchant les endroits frais, ombragés, se cachant sous les pierres, dans les fentes des rochers ; son altitude varie de 500 à 1,200 mètres : Chavornay, Fernex, Oyonnax ; alluvions dans la prairie de Villeneuve- Domsure. OBSERVATIONS. — Cette petite Hyalinie, de même que les autres formes voisines qui en ont été démembrées, telles que Hyalinia Petronella Charpentier, A. Dumontiana Bourgui- gnat, etc., doivent se retrouver dans d’autres stations ; nul doute pour nous que des recherches plus suivies ne les fassent rencontrer dans le Haut-Bugey, le Jura, le Valromey, etc. HYALINIA PSEUDOHYDATINA, BourGuIGNAT Helix hydatina, Dupuy. Loc. cit., p. 240, tab. XI, fig. 5. Zonites crystallinus, MoquiN-Tanpon. Loc. cil., p. 89 (var. hydatinus). — pseudohydatina, BOURGUIGNAT, 1856. Ameénités malacol., 1, p. 180. HaBiTAT. — Rare; nous n'avons constaté l'existence de cette forme qu'à Chavornay et dans les alluvions du Rhône, DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. 20 au nord de Lyon (1); nous ne connaissons pas encore son réel habitat. OBSERVATIONS. — Quoiqu'il ne nous ait pas été donné de trouver cette forme vivante, nous avons tout lieu de croire que ses mœurs doivent être celles des autres Hyalinies du groupe des crystallines. On devra donc la chercher dans des conditions locales tout à fait analogues. MM. Dumont et de Mortillet (2), sous le nom de Æelix hydatina Rossmässler, ont signalé dans les alluvions du Lion, à Fernex, une coquille qui doit être, d'après M. Bourguignat, rapportée au Hyalinia pseudohy da- tina, le véritable Hyalinia hydatina n’existant pas en France. HYALINIA ILLAUTA, BourGuiGNAT Zonites illautus, BouraulGxaT, 18$0. In Servain, Études sur les Mollusques recueillis en Espagne et en Portugal, p. 22. Hagrrat.— Rare ; signalé par M. Bourguignat dans les allu- vions du Rhône près de Lyon; nous l'avons également observé sur les bords du fleuve à Miribel. OsservarTions. — Cette forme voisine du Æyalinia pseudo- hy-datina en diffère par sa taille un peu plus petite en diamè- tre ; par son ombilic très-profond et plus étroit; par son ouver- ture échancrée, presque arrondie, aussi large que haute, tandis que celle du Æyalinia pseudohy datina est plus large que haute; par ses tours de spire au nombre de cinq seulement au lieu de six, moins convexes en dessus; enfin par la rotondité de son dernier tour qui paraît dès lors plus bombé et plus globuleux en dessus comme en dessous. (1) Terver l'avait également récolté à Saint-Clair, aux portes de Lyon. Vide Locard, Malacologie lyonnaise, p. 09. (2) Dumont et Mortillet, 1857. Catal. crit. et malacost., p. 2$. 30 CATALOGUE DES MOLLUSQUES HYALINIA CRYSTALLINA, Mürirer Helix crystallina, MÜLLER, 1774. Verm. terr. et fluv. hist., IL, p. 23. _— — Dupuy. Loc. cit., p. 242, tab. XI, f. 6. Zouites crystallinus, MoQuIN-TANDoN. Loc. cit., p. 80, pl. X, f. 26-20. HamiraT. — Peu commun; dans les endroits frais et humi- des, depuis les plaines basses et les vallées jusqu’à plus de 1,000 mètres d'altitude ; vivant de préférence sous les détritus des végétaux, dans la mousse, etc.; commun dans les alluvions des cours d’eau : les environs de Lyon, la Dombes, la vallée du Rhône, Miribel, Saint-Sorlin ; le Haut et le Bas-Bugey, envi- rons de Belley, alluvions des lacs, Chavornay ; le pays de Gex, dans la partie basse, Fernex ; alluvions dans la prairie de Ville- neuve-Domsure, etc. HYALINIA DIAPHANA, STUDER Helix diaphana, Sruper, 1820. Kurz. Vergeichn., p. 86 (n. Poiret). — hyalina, Dupuy. Loc. cit., p. 244, tab. IX, f. 0. Zonites diaphanus, MoQuiN-TaANDoN. Loc. cit., p. 00, t. IX, f. 30-32. HABITAT. — Assez rare ; dans les mêmes conditions que l'espèce précédente, quoi qu’il paraisse cependant un peu plus rare: assez commun dans les alluvions du Rhône ; le Bas-Bugey, Saint-Sorlin, Chavornay, Oyonnax; alluvions dans la prairie de Villeneuve-Domsure. VARIÉTÉS. — Subumbilicata, Locard (1); rare : dans les allu- vions du Rhône, au nord de Lyon.— Major, Loc.; assez rare : Chavornay ; dans les alluvions du Rhône, au nord de Lyon. (1) Locard, 1880. Études sur les var. malac., I, p. Go. DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. an: HYALINIA FULVA, MüLrrer Helix fulva, MÜLLER, 1774. Verm. terr. et fluv. hist., IT, p. 56. — — Dupuy. Loc. cit., p. 175, tab. VII, f. 11. Zonites fulvus, MoquiN-TaNDoN. Loc. cit., p. 67, pl. VIT, f. 1-4. Hagrrar.— Assez rare ; difficile à trouver vivant, plus abon- dant dans les alluvions des cours d’eau; vit depuis les ré- gions basses des plaines et des vallées jusqu’à 1,200 et 1,500 mètres d'altitude, recherchant les endroits frais, humi- des, même un peu marécageux, se cachant dans la mousse et sous les pierres : les environs de Lyon, sur les bords du Rhône ; le Bugey, Chavornay, les environs de Belley ; le pays de Gex, Fernex, Chevry ; alluvions du Rhône au nord de Lyon; alluvions du Lion; alluvions du lac Bertrand, près Belley, etc. AYALINIA CALEOPISTICA: BourGuienar Zonites callopisticus, BOURGUIGNAT, 1875. In Servain, 1880, Études sur les Mollusques recueillis en Espagne et en Portugal, p. 30. HaBITAT.— Peu commun; le type vit aux environs de Lyon: nous ne le connaissons encore que dans les alluvions du Rhône. OBSERVATIONS. — Cette forme vient d’être démembrée du Hyalinia fulva; on la distinguera facilement à sa forme plus conique, la spire ayant sept tours très-serrés, bien convexes, tandis que celle du Æyalinia fulva n’en a que six faiblement convexes ; à son ouverture plus étroite ; à son sommet plus gros, plus obtus; enfin à son dernier tour bien arrondi et non sub- caréné. 12 CATALOGUE DES MOLLUSQUES Genre HELIX, Linné HELIX ROTUNDATA, Müzrrer Helix rotundata, MÜLLER, 1774. Verm. terr. et fluv. Hist., II, p. 29. — _— Dupuy. Loc. cit., p. 250, tab. XII, f. 4. —_ — Moquix-TanDon. Loc. cit., p. 107, pl. X, f. 9-12. HagrratT. — Commun; dans les endroits pierreux, frais et moussus, à toutes les altitudes ; se tient caché sous les pierres, dans les fentes des vieux murs, sous les troncs des vieux arbres, etc. : les environs de Lyon, toute la vallée du Rhône, Miribel, Breynier ; la Bresse, les environs de Bourg, Ceyzériat ; le Bugey, la Chartreuse-de-Portes, les environs de Belley, la montagne de Parves, les flancs du Colombier, Hauteville ; Fernex ; Oyonnax ; Nantua ; Coligny ; la vallée de la Saône ; la Bresse ; les environs de Mâcon, de Bourg, de Trévoux, etc. VARIÉTÉS. — Major, Locard (1); coquille de grande taille, de forme un peu déprimée, de coloration un peu pâle : coteaux de Bon, près Belley. — A/bina, Loc. ; coquille complètement blanche, sans aucune flammes, légèrement transparente; rare : Chavornay. HELIX RUDERATA, Sruper Helix ruderata, STUDER, 1870. Kurz. Verzeichn., p. 86. — — Dupuy. Loc. cit., p. 249, tab. XI, f. 12. — — MoquiN-Tanpon. Loc. cit., p. 105, pl. X, f. 7-8. HaBiTAT. — Rare ; dans les endroits frais, moussus, cou- verts, un peu pierreux : dans les bois au-dessus d'Oyonnax. (1) Locard, 1880. Etudes sur les var. malac., I, p. 73. DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. Re OBSERVATIONS. — C’est, jusqu’à présent, la seule station où nous ayons constaté la présence de cette intéressante coquille ; il est probable, cependant, qu’elle doit se trouver également dans d’autres stations similaires de la région boisée et monta- gneuse du département. ÉLÉRIRUPESTRISS Super Helix rupestris, Sruer, 1780. Faunul. Helvet., in Coxe, Trav. Switz., IL, p. 430. — — Dupuy. Loc. cit., p. 218, tab. X[, f. 0. —— — MoquiN-Tanpon. Loc. cit., p. 102, pl. XV, f. 10-13. HaABrraT.— Assez commun ; sous les pierres, sur les rochers moussus, dans les fentes des vieux murs, à toutes les alti- tudes, mais plus particulièrement jusqu’à 800 mètres: les environs de Lyon, dans la vallée du Rhône ; le Bugey, Saint- Sorlin, la Chartreuse-de-Portes, Billieu près Belley; les ruines duichäateauide Séray. près Feèrnex, etc.: assez rare dans les alluvions du Rhône au nord de Lyon. VARIÉTÉS. — Saxatilis, Moquin-Tandon ; assez rare : les alluvions du Rhône au nord de Lyon. OBsErvaTIONs. — Cette petite coquille doit être recherchée dans les mêmes stations que l’Æelis rotundata ; il n’est pas rare de les rencontrer ensemble ; leur manière de vivre nous a toujours paru à peu près la même. HELIX PYGMÆA, DRAPARNAUD Helix prgmæa, DRAPARNAUD, 1801. Tabl. moll., p. 93; Hist. moll., p. 114, pl. VIT. f. S-10. — — Dupuy. Loc. cit., p. 220, tab. X, f. 3. — — Moquix-Taxpon. Loc. cit., p. 103, pl. X, f. 2-6. Harrrar. — Rare, ou plutôt difficile à récolter à cause de sa Académie de Lyon, classe des Sciences. 3 54 CATALOGUE DES MOLLUSQUES petite taille ; vit dans les endroits pierreux et moussus, un peu frais, dans la région des plaines basses et des vallées : les environs de Lyon, dans la vallée du Rhône; Chavornay ; Fernex ; plus commun dans les alluvions des cours d’eau : les alluvions du Rhône au nord de Lyon, et du Lion, à Fernex; les alluvions des prairies à Chevry. HELIX ACULEATA, Müôzcer Helix aculeata, MÜLLER, 1774. Verm. terr. et fluv. hist., IL, p. 81. _ — Dupuy. Loc. cit., p. 217, tab. XI, f. 8. — — MoquiN-Tanpon. Loc. cit., p. 180, pl. XV, f. 5-0. HagrraT. — Rare ; vit de préférence dans les endroits frais, pierreux et moussus, se cachant dans les fentes des rochers, dans les vieux murs ; ne paraît pas s'élever au-delà de 800 mè- tres d'altitude : les environs de Lyon, dans la vallée du Rhône ; Miribel ; Chavornay ; Fernex ; un peu moins rare dans les alluvions des cours d’eau; alluvions du Rhône au nord de Lyon; alluvions du Lion à Fernex. OBsERVATIONS. — L’/Jelix aculeata, comme l'espèce précé- dente, est difficile à récolter à cause de sa petite taille; on le trouvera plus volontiers, et mème par des temps un peu secs, sous les grosses pierres et dans la petite mousse adhérente aux vieux murs. Ses colonies sont, du reste, en général peu populeuses. HELIX OBVOLUTA, MüLzcer Helix obvoluta, MÜLLER, 1774. Verm. terr. et fluv. hist., IL, p. 27. — — Dupuy. Loc. cit., p. 164, tab. VII, f. 5. — — MoquiN-Taxpon. Loc. cit., p. 114, pl. X, f. 26-30. HariraT. — Assez commun ; dans les endroits frais et [SA DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. 3 ombragés, souvent caché sous les pierres ou dans les fentes des rochers, vivant en colonies peu nombreuses et souvent dispersées, à des altitudes très-variables, mais plus volontiers supérieures à 350 mètres : Miribel, coteaux de Loye, Blanaz; tout le Haut et Bas-Bugey, Saint-Sorlin, les environs de Belley, de Hauteville, le Colombier ; le Valromey ; les flancs du mont Jura, Fernex, Versonnex, col de la Faucille, etc. VARIÉTÉS. — Major, nob.; coquille de grande taille, de coloration un peu pâle ; assez commune : Miribel, les flancs sud et est du Colombier. — Minor, nob.; coquille de petite taille, mesurant moins de 10 millimètres de diamètre, d’une colo- ration foncée, avec des poils serrés et assez longs: montagnes de Parves, près Belley. — Pallida, Moquin-Tandon; assez rare : le Haut-Bugey, Hauteville. HELIX PERSONATA, Lamarck Helix personata, LAMARCK, 1702. Journ. hist. nat., Il, p. 348, pl. XLII, £. 1, a, b. — — DupPuy. Loc. cit., p. 168, tab. VII, f. 7. — — MoquiN-TanDpox. Loc. cit., p. 118, p. X, f. 33-36. Hagrrar. — Assez rare; paraît généralement localisé entre 500 et 1,000 mètres d'altitude, dans les parties boisées, recher- chant les endroits frais et moussus, se cachant volontiers dans les fentes des rochers : le Haut-Bugey, Hauteville, le Colom- bier ; le Valromey ; le pays de Gex, les bois au-dessus de Fernex, les bords du Versoix, la Faucille, Chézery ; les envi- rons de Nantua, etc. 30 CATALOGUE DES MOLLUSQUES HELIX PULCHELLA, MüLrer Helix pulchella, MÜLLER, 1774. Verm. terr. et fluv. hist., IL, p. 30. — — Dupuy. Loc. cit., p. 161, tab. VII, f. 3. — — Moquin-TanDon. Loc. cit., p. 140, pl. XI, f. 34. HABITAT. — Assez commun; vit de préférence dans la zone des plaines basses et des vallées, mais s'élève aussi parfois jusqu’à 1,200 et 1,500 mètres d’altitude, recherche les endroits frais, humides et moussus ; se trouve aussi dans les hautes herbes, auprès des lacs ou étangs ; très-commun dans les allu- vions des cours d’eau, notamment sur les bords du Rhône: les environs de Lyon, dans toute la vallée du Rhône et sur la Cotière ; la Dombes ; le Bas-Bugey, Belley; Billieu, près Belley, le Colombier, Chavornay ; le pays de Gex, Fernex, Chevry ; Oyonnax; Nantua; prairies de Villeneuve, près Dom- sure ; la vallée de la Saône, aux environs de Mâcon; la Bresse, l’'Aumusse, près Pont-de-Veyle ; les environs de Trévoux. HELIX COSTATA, MüLrer Helix costata, MULLER, 1774. Verm. terr. et fluv. hist., II, p. 31. — — Dupuy. Loc. cit., p. 162, tab. VII, f. 4. — pulchella, MoquiN-TaANDoN. Loc. cit., p. 140, pl. IX, f. 31-33. HABITAT. — Assez rare; dans les mêmes stations et dans les mêmes conditions que la forme précédente, mais toujours moins fréquent; on trouve souvent ces deux espèces réunies dans la même colonie; elles sont tout aussi communes dans les alluvions des cours d’eau. DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. ss) St | HELIX VILLOSA, Sruper Helix villosa, STUDER, 1780. Faun. Helver., in Coxe Trav. Switz., LIL, p. 422. — — Dupuy. Loc. cit., p. 193, tab. VIIL, f. 5. — — Moquin-TanNDon. Loc. cif., p. 227, pl. XVII, fig. 19 à 23. HABITAT. — Assez commun; vit surtout dans les régions montagneuses et submontagneuses, depuis 500 jusqu’à plus de 2,000 mètres d'altitude, sous les feuilles, les écorces des arbres, dans les endroits frais et ombragés : le Haut-Bugey, Hauteville, le Colombier; la Faucille, le Reculet; crêt de Chalam ; Nantua. VARIÉTÉS. — Conica, nob.; coquille de même taille que le type, mais d'un galbe beaucoup moins surbaissé, la spire un peu conique, le dernier tour plus tombant, l’ombilic un peu moins large. Cette variété, dont nous ne connaissons encore que très-peu d'échantillons, pourrait à la rigueur être érigée en espèce ; rare : les bois au-dessus de Hauteville. — Deprlata, Charpentier (1); rare : le Colombier. — Albinos, Charpen- tier ; très-rare : le Haut-Bugey. HELIX MONTANA, STUDER Helix montana, STUDER, 1870. Kurzes Verzeichn., p. 12. — rufescens, Dupuy. Loc. cit., p. 194 (pars). — rufescens, MoQuiN-Tanpon. Loc: cit., p. 205 (var. montana). HagrraT. — Assez commun ; dans la partie montagneuse et submontagneuse; vit en colonies peu populcuses, de préférence sur les plantes, les arbrisseaux, dans les boïs, les forêts, sortant (1) De Charpentier, 1836. Moll. Suisse, p. 10. 38 CATALOGUE DES MOLLUSQUES volontiers après la pluie : le Haut et le Bas-Bugey, la Chartreuse- de-Portes, Hauteville, le Colombier ; Farges près Collonges ; le Reculet ; Nantua ; le pays de Gex, le mont Jura. VARIÉTÉS. — Glabra, Dumont et Mortillet (1); assez rare: le Colombier, Hauteville. — Æispida, Dum. et Mort.; plus rare : les parties hautes du Bugey, Hauteville. — Depressa, Locard (2); assez commune: les montagnes du Bugey, le Colombier. — Globulosa, Loc. ; plus rare: le Haut-Bugey, le Colombier, le Reculet. — Subtecta, Loc.; peu commune : le Haut-Bugey. — Minor, Loc.; assez rare : les montagnes du Haut-Bugey, Hauteville. HELIX PHOROCHŒTIA, BoURGUIGNAT Helix phorochætia, BOURGUIGNAT, 1864. Malac. Grande-Chartreuse, p. 52, pl. VI, f. 9-14. Hamirar. — Très-rare ; nous n’en possédons qu’un seul échantillon, mais parfaitement conforme au type de la Grande- Chartreuse (Isère) : les bois au-dessus d'Hauteville, avec ?ÆHelix villosa. HELIX SUBMONTANA, J. Magrire Helix submontana, J. MABILLE, 1868. In Revue et mag. zool., 2e sér., XX, p. 22. HABiTAT. — Très-rare; signalé par M. J. Mabille à Belle- garde ; nous n'avons retrouvé nulle part cette forme nouvelle. OBsERvATIONS. — « Voisine de l’Æelix montana, Charpentier, dit M. J. Mabille, l'Helix Pascali (postea sub montana) s’en (1) Dumont et Mortillet, 1857. Catal. crit. et malacost., p. 46. (2) Locard, 1880. Etudes sur les var. malac., I, p. 92. DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. 39 distingue par ses stries, par ses poils, par son ombilic, sa colo- ration, etc. » HELIX CIRCINNATA, Sruper Helix circinnata, STUDER, 1820. Kurzes Verzeichn., p. 56. — rufescens, Dupuy. Loc. cit., p. 104. (pars). — rufescens, MoQuiN-FANDON. Loc. cit., p. 206 (var. circinnata). HaBiTAT. — Rare; nous l’avons toujours rencontré isolé- ment, jamais en colonies; 1l vit à des altitudes très-différentes, depuis les plaines basses et les vallées jusqu’à plus de 1,000 mètres : les bords du Rhône aux environs de Lyon; les environs de Belley ; le Colombier ; le château de l’Aumusse près Pont-de-Veyle. VARIÉTÉS. — Glabra, Locard (1); rare : les montagnes du Bugey. — Depressa, Loc. ; rare : les environs de Belley. HÉLCEOCGETPETAS PE EHAGor Helix cœlata, STUDER, 1870. Kurzes Verzeichn., p. 86 (n. Vallot). — rufescens, Dupuy. Loc. cit., p. 194 (pars). — rufescens, MoQuiN-TANDON. Loc. cit., p. 206 (var. cælata). HaBiTAT. — Rare; nous n’en avons vu que quelques échan- tillons, appartenant à un petit nombre de stations ; il vit en colo- nies peu populeuses où tout au moins très-dispersées, de préfé- rence au bord des cours d’eau, se cachant sous les feuilles des arbrisseaux : Bellegarde, à la perte du Rhône; l’'Aumusse, près Pont-de-Veyle. (1) Locard, 1880. Etudes sur les var. malac., I, p. 95. 40 CATALOGUE DES MOLLUSQUES HELIX CLANDESTINA, Born Helix clandestina, Born, 1780. Mus. Cœs. Vindobon. (Teste Hartm.). — rufescens, Dupuy. Loc. cit., p. 194 (pars). HagrrAT. — Rare; nous ne connaissons cette forme que dans un très-petit nombre de stations ; les quelques échantillons ? que nous avons étudiés avaient été trouvés dans les alluvions: le Bugey, aux environs de Belley; le parc du château de lAumusse près Pont-de-Veyle ; les alluvions du Rhône au nord de Lyon. OBsERvATIONS. — Cette forme, très-voisine des précédentes, n'a été admise que par quelques auteurs; elle est plus parti- culièrement caractérisée par sa petite taille, par le développe- ment de son dernier tour, qui est proportionnellement plus large et plus grand ; son ouverture est plus arrondie que celle de l’AHelix glypta, et son ombilic un peu moins ouvert. Malgré cela, on peut la considérer comme une variété de cette dernière espèce. HELIX HISPIDA, Line Helix hispida, LINNÉ, 1752. Systema naturæ, édit. X, p.771. — — Dupuy. Loc. cit., p. 187, tab. VIII, f. 10. — _ — MoquiN-Tanpon. Loc. cit., p. 224, pl. XVII, f. 14-16. HagrrarT. — Très-commun ; abondamment répandu depuis les plaines basses et les vallées jusqu’à 1,500 et 2,000 mètres d'altitude; vit dans les endroits un peu frais, de préférence ombragés, sous les haïes, sur les arbrisseaux, sur les hautes herbes ; très-commun dans les alluvions des cours d'eaux: partout, mais plus abondant encore dans les plaines que dans la région montagneuse. DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. AI Variétés. — Fusca, Menke (1); assez rare : les environs de Lyon, dans les vallées du Rhône et de la Saône. — Cornea, Menke ; rare : les montagnes du Bugey, le Colombier. — Minor, Locard (2); rare : les environs de Belley. — Depilata, nob. ; coquille complètement glabre, souvent avec le sommet un peu excorié ; cette variété nouvelle est tout à fait analogue à la var. depilata de l Helix villosa ; rare : les environs de Belley, dans la partie montagneuse (3). — Sinistra ; très-rare : les alluvions du Rhône au nord de Lyon. HELIX DEPILATA, DRAPARNAUD Helix depilata, DRAPARNAUD, 1801. Tabl. moll., p. 72 (n. C. Pfeiffer). — — Dupuy. Loc. cit., p. 173, tab. VII, f. 10. _— — Moquin-Tanpon. Loc. cit., p. 121, pl. X, f. 40-41. HagrraT. — Assez rare ; toujours localisé dans la partie montagneuse entre 500 et 2,000 mètres d'altitude; se tient le plus ordinairement sur les rochers frais et moussus, ou même quelquefois sur les vieux troncs d'arbres à plus d'un mètre de hauteur : le Haut et Bas-Bugey, la Chartreuse-de-Portes, le Colombier, les bois de Hauteville ; les environs de Fernex. VARIÉTÉS. — Minor, Locard (4) ; peu commun : les bois de Hauteville ; les flancs du mont Jura. HELIX COBRESINA, v. ALTEN Helix cobresina, v. ALTEN, 1812. Syst. abhandl. Conch., p. 79, pl. IX, f. 19. _ — Dupuy. Loc. cit., p. 171, tab. VII, f. 0. — — Moquix-Tanpon. Loc. cit., p. 122, pl. X, f. 42-43. (1) Menke, 1830. Synop. Moll., p. 21. (2) Locard, 1880, Études sur les var. malac., 1,p.98 (non Mogq.-Tand.). (3) Draparnaud, 1804. Hist. Moll., p. 104 (var. B, pars.). (A Locard 1880, Loc. cit, 1, p. 102. 423 CATALOGUE DES MOLLUSQUES HagrrarT. — Très-rare : signalé dans la Bresse par Drapar- naud (1); M. H. Drouët (2) l'indique également dans la Bresse et dans le Bugey ; nous ne l’avons jamais rencontré, du moins jusqu’à présent. ] HELIX PLEBEIA, DRAPARNAUD Helix plebeium, DRAPARNAUD, 1805. IHist. moll., p. 105, pl. VII, F. 5. — plebeia, Duruy. Loc. cit., p. 184, tab. XVIIT, f. 10. — — MoquiN-TanDon. Loc. cit., p. 225, pl. VII, f. 17-18. HABITAT. — Assez commun; vit dans les mêmes conditions que l’Æelix hispida, mais ne paraît pas dépasser une altitude de 700 mètres; en outre ses colonies, tout en étant aussi popu- leuses, sont généralement moins dispersées : les environs de Lyon, dans toute la vallée du Rhône ; la Dombes; la Bresse, les environs de Bourg, Pont-d’Ain, Ambérieu ; le Bas-Bugey, les environs de Belley ; Fernex ; Oyonnax; toute la vallée de la 7 ? 9 Saône. OBSERVATIONS. — Le peu de dispersion des individus d’une même colonie rend la recherche de cette Hélice plus difficile que celle de l’/Zelix hispida. En outre, après la pluie les jeunes sor- tent toujours plus volontiers que les individus adultes ; il faut un temps plus particulièrement chargé d'humidité pour décider ceux-ci à sortir de leur retraite. HELIX SERICEA, DRAPARNAUD Helix sericea, DRAPARNAUD, 1801. Tabl., p. 85; Hist., p. 105, pl. VIT. f. 16, 17 (n. Müll.). — — Dupuy. Loc. cit., p. 182, tab. VIIL, £. 8. — — MoqQuiN-Tanpon. Loc. cit., p. 219, pl. XVII, f. 6-7. } Draparnaud, 1805. Hist. moll., p. 81. (1 (2) H. Drouët, 1855. Znumération Moll. France continentale, p. 16. DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. 43 Hasrrar. — ‘frès-rare ; nous ne connaissons encore qu'une seule station où cette forme ait été trouvée : c'est à Dompierre dans la Bresse. Les échantillons nous en ont été donnés par M. le commandant Morlet. HELIX CINCTELLA, DRAPARNAUD Helix cinctella, DRAPARNAUD, 18o1. Tabl., p. 87; Hist., p. 09, pl. VI, f. 28. — — Dupuy. Loc. cit., p. 213, tab. IX, f. 10. ee — MoquiN-Tanpox. Loc. cit., p. 215, pl. XVI, f. 38-40. Hapirar. — Rare; toujours localisé, constituant de petites colonies assez nombreuses, mais peu dispersées ; vivant sur les arbrisseaux ou mêmesur les arbustes, dans les endroits humides, au bord de l’eau: Miribel; le parc du château de l’'Aumusse près Pont-de-Veyle. HELIX INCARNATA, Mürrer Helix incarnata, MÜLLER, 1774. Verm. terr. et fluv. hist., IT, p. 63. — — Dupuy. Loc. cit., p. 208, tab. IX, f. 8. _ _ MoquiN-TanDon. Loc. cit., p. 199, pl. XVI, f. 5-8. HABITAT. — Assez rare; vivant toujours en colonies peu populeuses et assez dispersées, dans les endroits frais, humides, rocailleux; cette forme paraît s'élever jusqu’à une altitude de 1,000 mètres, mais elle est plus commune dans les régions basses et moyennes : les environs de Lyon, dans la vallée du Rhône, Miribel ; le Bugey, la Chartreuse-de-Portes, lesenvirons de Belley, le Colombier ; le Valromey ; les flancs du mont Jura, Fernex, Gex, la Faucille: dans la vallée de la Saône. les envi- rons de Mâcon, le Crottet près Pont-de-Veyle, Trévoux. 44 CATALOGUE DES MOLLUSQUES HELIX CARTHUSIANA, Mürcer Helix carthusiana, MÜLLER, 1774. Verm. terr. et fluv. hist., II, p. 15. — — Dupuy. Loc. cit., p. 204. tab. IX, f. 6. — — MoquiN-TanNDon. Loc. cit., p. 207, pl. XVI, f. 20-26. HABITAT. — Commun ; habite surtout dans la région des plaines basses et des vallées et ne paraît pas s’élever au-delà de 500 mètres d'altitude; les colonies sont nombreuses et recher- chent soit les terres fortes, soit les rochers moussus; vit dans les champs, les prairies, les jardins ; après la pluie ces mollus- ques grimpent sur les hautes herbes, ou se cachent dans les buissons : partout, dans toute la partie basse du département, les environs de Lyon, toute la Dombes, le Bas-Bugey, la Bresse, les vallées du Rhône, de la Saône, de l’Ain, du Suran, etc. VARIÉTÉS. — Lutescens, Moquin-Fandon; assez rare : lesen- virons de Lyon, dans la vallée du Rhône. — Zactescens, Pi- card (1); assez commun: les environs de Lyon, Miribel, les en- virons de Belley.— Rufilabris, Jeffreys (2); assez commun : les environs de Lyon, dans les vallées du Rhône et de la Saône; toute la Bresse. HELIX FRÜUTICUM, MüLcer Helix fruticum, MÜLLER, 1784. Verm. terr. et fluv. hist., IL, p. 71. — — Dupuy. Loc. cit., p. 199. tab. IX, f. 4. — — Moquin-Tanpon. Loc. cit., p. 196, pl. XVI, f. 1-4. HaprraT. — Assez commun; formant des colonies nombreu- (1) Picard, Mollusques de la Somme, Helix carthusianella, var. b, lac- tescens. (2) Jeffreys, 1830. In Trans. Linn., XNI, p. 509, Helix rufilabris. DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. A5 ses et dispersées ; vit de préférence dans la région des plaines basses, devient beaucoup plus rare au-delà de 700 mètres d’al- ttude ; habite dans les endroits frais, ombragés, sur les buis- sons, sur les arbustes, grimpant même sur les branches des ar- bres à r mèt. 50 et 2 mèt. de hauteur : les environs de Lyon et toute la vallée du Rhône, Miribel, Saint-Sorlin, Lagnieu; la Bresse, les environs de Bourg, Ceyzériat, Mollon, Pont-d’Ain ; le Bugey, les environs de Belley ; Seyssel; Fernex ; Coligny ; Salavre ; la vallée de la Saône, Pont-de-Vaux, Saint-Laurent- d’Ain, Pont-de-Veyle, Trévoux, etc. Varirés.— Cinerea, Poiret(r);peu commun :les environs de Lyon et de Mäcon.— Rufula, Moquin-Tandon ; peu commun : Miribel et la vallée du Rhône. — ARubella, Moq.-Tand., assez rare : les environs de Lyon, dans la vallée du Rhône. — Fas- ciata, Moq.-Tand., rare: Miribel etles bords du Rhône. — Fusco-fasciata, Locard (2); rare : les bords du Rhône au nord de Lyon, la Bresse. HELIX STRIGELLA, DRAPARNAUD Helix strigella, DRAPARNAUD, 1801. Tabl., p. 84 ; Hist. moll., p. 84, pl. VIT, f. 1-2. = — Dupuy. Loc. cit., p. 198, tab. IX, f. 3. — _— MoquiN-TAnNDon. Loc. cit., p. 204, pl. XVI, f. 14-17. HaBiTAT.— Assez commun ; toujours localisé, vivant en colo- nies assez populeuses, mais souvent un peu dispersées ; ses con- ditions d'habitat semblent les mêmes que celles de lÆelix fruticum, avec cette différence que son altitude normale est plus élevée; on le retrouve jusqu’à 1,200 mètres: la côtière de Mi- ribel, tout le Bugey, les environs de Belley, Colomieu, la (1) Poiret, 1801. Cog. fluy. et terr. de l'Aisne, p. 73, Helix cinerea. (2) Locard, 1880. Etudes sur les var. malacologiques, T, p. 127. 45 CATALOGUE DES MOLLUSQUES montagne de Parves, Culoz, Seyssel, les environs de Haute- ville, Saint-Rambert ; le Valromey ; le pays de Gex, Fernex, la Faucille; les environs de Nantua, etc. VARIÉTÉS. — Fuscescens, Moquin-Tandon ; assez commun : dans les parties basses du Bugey, les environs de Belley. — Pallida, nob.; coquille de taille moyenne, mais d’une colora- tion pâle, à peine rosée, plus foncée en dessus qu’en dessous, avec l’intérieur de l'ouverture d’un rosé tendre; peu commun : montagne de Parves en Bugey, Cressieu près Belley. — Fasciata, nob.; coquille de taille moyenne, le plus souvent peu colorée, avec une bande blanche assez apparente sur le milieu du dernier tour; rare : la montagne de Parves. — Stri- gellula, Hartmann (1); assez commun: dans les régions éle- vées du Haut-Bugey, le Colombier, les environs de Hauteville. OgsEervarioNs. — L’Helix strigellula est une des formes caractéristiques du département de l'Ain; elle accompagne l'Helix fruticum, où mieux, c’est en quelque sorte la manière d'être montagnarde de cette dernière espèce. Son habitat normal est en effet plus élevé ; si on le trouve parfois dans les régions basses des vallées, c’est qu'il a été entraîné accidentellement; sa taille alors devient plus forte que le véritable type. HELIX LAPICIDA, Linxé Helix lapicida, LINNÉ, 1758. Systema naturæ, édit. X, p. 768. — — Dupuy. Loc. cit., p. 159, tab. V, f. 7. — — Moquin-Tanpon. Loc. cit., p. 137, pl. XI, f. 22-27. HaBiTaT. — Commun; vit de préférence dans les endroits pierreux, à toutes les altitudes, se cachant sous les blocs, dans (1) Hartmann, 1821. Syst. Gosterop., p. 52. DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. 47 les fentes des rochers, recherchant les endroits frais et ombra- gés : tout le département. Variétés. — Minor, Moquin-Tandon ; assez rare : la monta- gne de Parves en Bugey, les bois au-dessus de Hauteville. — Fulva, Moq.-Tand.; commun: partout, dans les régions bas- ses des plaines et des vallées. — }Tavescens, Moq.-Tand.; assez rare : les environs de Lyon, dans la vallée du Rhône. OBSERVATIONS. — Dans un autre travail (1), nous avons décrit et figuré plusieurs formes anormales de l’Æelix lapicida récol- tées par Terver aux environs de Lyon; les différentes stations où ces curieux échantillons ont été récoltés n'étant point indi- quées, il est possible que quelques-unes aient été rencontrées, soit en Bresse, soit sur les bords du Rhône, où Terver a beau- coup chassé. Nous nous bornerons donc à donner ces rensei- gnements à titre de simple indication. HELIX ARBUSTORUM, LiNNé Helix arbustorum, LINNÉ, 1758. Systema naturæ, édit. X, p. 768. — — Dupuy. Loc. cit., p. 159, tab. V, f, 7. — — Moquix-Tanpon. Loc. cit., p. 137, pl. XI, f. 22-27. HarrTraT. — Commun; vivant à toutesles altitudes, mais avec des manières d’être différentes ; pendant la chaleur se cachant au pied des arbres ou sous les pierres, sortant après la pluie, pour grimper dans les buissons et les fourrés, sur les arbres et les arbustes : toute la vallée du Rhône; le Haut et Bas-Bugey ; le Valromey ; le pays de Gex; Oyonnax; Nantua; le Rever- mont ; Treflord ; Coligny, etc. Beaucoup plus rare dans la vallée de la Saône et dans la Bresse. (1) Locard, 188c. Etudes sur les var. malac., I, p. 141, et planches. 45 CATALOGUE DES MOLLUSQUES VARIÉTÉS. — Draparnaudia, Moquin-Fandon, assez commun ; toujours localisée : le Revermont. — T'homasia, Moq.-Tand.; assez rare : le Revermont, le Colombier. — Ælavescens, Moq.- Tand.; plus commun: les environs de Lyon; le Bugey; le pays de Gex. — Alpicola, Charpentier (1); peu commun : les régions élevées ; le Colombier, près du sommet ; le mont Jura; le col de la Faucille; les grands bois au-dessus de Hauteville. — Luteola, Locard (2); assez rare : Volognat, les environs de Nantua, Izernore. — Depressa, nob.:; coquille de taille moyenne, mais de forme un peu déprimée, à spire un peu surbaissée ; rare : Volognat. OBSERVATIONS. — Les coquilles de grande taille se trouvent toujours dans les régions basses des vallées, notamment dans la vallée du Rhône, où elles forment des colonies vivant non loin du bord du fleuve; les coquilles de petite taille sont, au contraire, localisées sur les hautes montagnes, tandis que les formes intermédiaires se rencontrent à des altitudes moyennes, variant entre 500 et 1,000 mètres. HELIX ERICETORUM, Müzer Helix ericetorum, MÜLLER, 1774. Verm. terr. et fluv. hist., II, p. 33. — — Dupuy. Loc. cit., p. 288, tab. XIII, f. 7. _— — Moquin-Taxpon. Loc. cit., p. 252, pl. XVIII, f. 30-32 et pl. XIX, f. 1-5. Hartrar. — Commun ; vivant de préférence dans les endroits secs ou peu chauds,redoutant moins la chaleur que la plupart de ses congénères ; sur les rochers, sur les herbes, dans les champs, au bord des chemins ; s’élevant jusqu’à 1,000 et 1,200 mètres d'altitude, mais plus commun dans la région basse et moyenne : partout. (1) Charpentier, 1837. Catal. mollusques de la Suisse, p. 6. (2) Locard, 1880. Etudes sur les var. malac., I, p. 144. DU DÉPARTEMENT DE L’AIN. 49 VARIÉTÉS. — Trivialis, Moquin-Tandon; commun: partout. — Fasciata, Moq.-Tand.; un peu moins commun : partout, mais plus particulièrement aux basses altitudes. — Ælegans, Moq.- Tand.; assez commun : dans les mêmes stations.— ZLentiginosa, Moq.-Tand; plus rare : les environs de Lyon, dans la vallée du Rhône ; la Chartreuse de Portes, Villebois. — Deleta, Moq.- Tand,; assez rare : les environs de Lyon, dans la vallée du Rhône, la côtière de Miribel. — Leucozona, Moq.-Tand.; com- mun : presque partout. — Obscura, Moq.-Tand.; assez rare : les environs de Lyon; la Bresse; les environs de Belley. — Lutescens, Moq.-Tand.; peu commun: le Bugey, Saint-Ram- bert, Blanaz, les environs de Belley ; le Revermont ; Volognat. — Major, Locard (1); assez rare: la côtière de Miribel; Volo- gnat. HELIX ERICETELLA, JoussEAUME Helix ericetorum, Dupuy. Loc. cit., pl. XIII, f. 7, d. Theba ericetella, JOUSSEAUME, 1879. Bull. Soc. 7001. France, p. 220, pl. IL, f. 117, 12. Hagrrar. — Rare; vit dans les mêmes conditions que l’Ilelix ericetorum, mais paraît localisé dans les régions bas- ses : les environs de Lyon, dans la vallée du Rhône, la côtière de Miribel; l’extrémité sud du plateau bressan; Culoz, digue Landaise ; Volognat. OgservATIONS. — Cette forme encore peu connue se distin- gue de l’ÆJelix ericetorum par son son galbe plus déprimé, sur- tout vers le dernier tour, par son test plus mince, son enroule- ment plus régulier, son ombilic moins ouvert, son ouverture plus arrondie, et enfin par les bords de son péristome, plus déjetés en dehors. (1) Locard, 1877. Malacologie lyonnaise, p. 48. Académie de Lyon, classe des Sciences. 4 DO CATALOGUE DES MOLLUSQUES HELIX LINEATA, Ov Helix lineata, OLivr, 1709. Zoologia adriatica, p. 77 (n. Wood, n. Walk., n. Say). — maritima, Dupuy. Loc. cit., p. 207, tab. XIV, £. 1. — lineata, MoquiN-TANDoN. Loc. cit., p. 265, pl. XIX, f. 27-20. HarrraT. — M. de Fréminville a récolté, il y a quelques an- nées, dans son parc du château de PAumusse trois coquilles adultes de l’Æelix lineata. Comment cette forme méridionale est-elle venue dans la vallée de la Saône? Nous l’ignorons; mais il est probable qu'il faut l’ajouter à la liste des Æelix va- riabilis, H. Pisana, H. trochoides que nous avons déjà signalés dans les environs de Lyon. HELP ASCIOLEAENS PoREn Helix fasciolata, PoireT, 1801. Cog. fluv. et terr. de l'Aisne, Prodr., p. 70. — striata, Dupuy. Loc. cit., p. 278 (pars). — fasciolata, MoquiN-TanDon. Loc. cit., p. 239, pl. XVII, £. 7, 10. HagrrarT. — Commun; dans les endroits secs, arides, expo- sés au vent ou au soleil ; vit sous les pierres, les rochers, grim- pant sur les hautes herbes après la pluie; de préférence dans les régions basses et les plateaux peu élevés : presque partout, surtout dans le sud et l’ouest du département. VarTÉs. — Fournetia, Locard (1). — Dumortieria, Loc. — Jourdania, Loc. — Lortetia, Loc. — Falsania, Loc. — Chan- trea, Loc. — Perroudia, Loc. — Courtia, Loc. — Mulsania, Loc. — Unicolor, Moquin-Tandon. Toutes ces variétés basées sur la disposition des bandes ornementales se retrouvent pres- (1) Locard, 1877. Malacologie lyonnaise, p. 46. (S: DU DÉPARTEMENT DE L’AIN. I que partout, dans tout le département, et plus particulièrement dans l’ouest et dans le sud. OBSERVATIONS. — C'est cette même forme que bien des auteurs désignent à tort sous le nom d’Æelix striata; l'Helix striata de Müller n'existe pas en France; quant à l’'Helix striata de Draparnaud, il doit s’effacer devant le nom plus ancien de Æelix fasciolata donné par Poiret. HELIX LIEURANENSIS, BourGUIGNAT Helix lieuranensis, BOURGUIGNAT, 1877. In Servain, 1880. Étude sur les Mollusques recueillis en Espagne et en Portugal. HaBrraT. — Peu commun ; NOUS n'avons pas encore ren- contré cette forme vivante; nous la connaissons cependant dans les alluvions du Rhône au nord de Lyon, et dans les allées du parc du château de l’Aumusse près de Màcon. OgsErvaTioxs. — Cette forme est voisine de l’Æelix fascio- lata ; on la distinguera facilement à sa taille qui paraît être tou- jours plus petite que celle des Helix fasciolata de taille moyenne de nos régions ; à ses tours moins nettement détachés en dessus ; à sa forme plus globuleuse en dessous; à son dernier tour plus arrondi et plus renflé; enfin et surtout à l’extrème étroitesse de son ombilic. HELIX IDANICA, vos. DiAGNose. — T'esta umbilicata, solida, subcretacea, supra parum conoïdea vel lœriter depressa, infra sat convexa,argute regulariterque striata, subterraneo-albidula aliguandoque su- 52 CATALOGUE DES MOLLUSQUES perficie zonulis cum mullis lineolis griseis interruptisque circum cincta.—Umbilico in centro angustissime profundo sed in ultimo anfructu late dilatato et excentrico. — Spira parum convexa sat elata ; apice minutissimo, corneo aique lœrigato. — Anfractibus 6 convexiusculis, regulariter lenteque cres- centibus, sutura sat impressa separatis ; ultimo vix majore 1n principio ferme subangulato, postea usque ad aperturum rotun- dato, ad intertionem labri recto vel breviter atque vix deflexo. — Apertura obliqua, parum lunata, transverse suboblongo- rotundata. — Peristomate recto et acuto, ad marginem lœ- viter subpatulescente, intus albido atque labiato.— Marginibus sat remots. Dimensions. — Hauteur totale : 4 1/2 à 5 1/2 millimètres. — Diamètre maximum : 9-10 millimètres. HagirAT. — Peu commun: les alluvions du Rhône au nord de Lyon ; les allées du parc du château de l'Aumusse, près Mâcon. OBsEervaTIONs. — Cette forme, que nous considérons comme nouvelle, appartient au groupe des striées ; elle doit prendre rang à côté des Helix dimensis, H. fasciolata, H. gesocriba- tensis, H. lieuranensis et H. heripensis. On la distinguera facilement de toutes ces formes qui paraissent vivre dans les mêmes conditions, par sa taille plus petite que celle de l'Helix heripensis, par sa forme plus déprimée en dessus que celle de l'Helix gesocribatensis, par ses tours croissant plus lentement et plus régulièrement que ceux de l'AHelix diniensis, par ses tours relativement plus arrondis que ceux de l’Helix fascio- lata; enfin et surtout par la forme large et dilatée de son ombilic, notablement plus grand que dans toutes les autres espèces que nous venons de signaler, et qui laisse bien voir l’avant-dernier tour sur presque toute sa longueur. DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. 53 HELIX GESOCRIBATENSIS, BourGuIGNAT Helix gesocribatensis, BOURGUIGNAT, 1880. In Locard, Études sur les var. malac., I, p. 157. HaBiTAT. — Très-rare : dans le parc du château de l’Au- musse, près Pont-de-Veyle. OBSERVATIONS. — Nous ne possédons, de cette station, que cinq échantillons déterminés par M. Bourguignat. Cette forme nouvelle se distingue des autres Hélices du groupe des striées par son galbe essentiellement conique, par la forme élevée de sa spire, par l’étroitesse de son ombilic, etc. HELIX HERIPENSIS, J. Mairie Helix heripensis, J. MABILLE, 1877. In Bull. Soc. 70ol., p. 304. HABITAT. — Peu commun; paraît vivre dans des conditions similaires à celles de l'ÆHelix fasciolata : les environs de Lyon, dans la vallée du Rhône, la côtière de Miribel; le Bas-Bugey, Lagnieu ; le Haut-Bugey, Chavornay; la vallée de la Saône, l'Aumusse près Pont-de-Veyle. OBsERvATIONS. — La taille de cette coquille paraît varier sui- vant les stations; on trouve parfois dans les alluvions du Rhône, au nord de Lyon, des individus de grande dimension. En outre, chez les individus de taille moyenne la tendance à la subscalarité n’est point rare. Il sera toujours facile de distinguer les grands échantillons, des autres Hélices de ce groupe, par leur taille ; quant à ceux qui ont les mêmes dimensions que les individus de l’Æelix fascio- 54 CATALOGUE DES MOLLUSQUES lata, on les reconnaîtra à la forme de l’ouverture un peu moins arrondie, et surtout à leur ombilic plus large et plus ouvert, mais moins dilaté cependant que celui de l’Æelix 1danica. HELIX INTERSECTA, Porrer Helix intersecta, PoiRET, 1801. Cog. fluv. et terr. de l'Aisne, Prodr., p. 81. _— — Dupuy. Loc. cit., p. 280, tab. XIII, f. 1. _ _— Moquin. Loc. cit., p.241 (pars). HABITAT. — Assez rare; vit de préférence dans les vallées, non loin du bord de l’eau, ou dans les prairies un peu sèches, recherchant toujours les endroits un peu chauds, bien abrités du vent : les environs de Lyon, dans la vallée du Rhône; la côtière de Miribel ; Fernex ; le parc du château de l’Aumusse près Pont-de-Veyle. OBSERVATIONS. — C’est cette même forme que plusieurs auteurs désignent sous le nom d’Æelix caperata Montagu, IH. intersecta Michaud, 1. ignota Mabille, ou confondent avec l'Helix striata de Draparnaud. M. Servain (r) vient à juste titre d'affirmer l'identité de toutes ces formes, qui ne sont tout au plus que des manières d’être différentes d’un même type donné se modifiant suivant la latitude de son habitat. HELIX DINIENSIS, Ramsur Helix diniensis, RAMBUR, 1868. In Journ. de Conch., XVI, p. 267; XVII, p. 258, pl. IX, f. 2. HABITAT. — Peu commun ; dans les régions basses des plai- nes et des vallées, recherchant les endroits secs, pierreux ou (1) Servain, 1880. Etudes sur les Mollusques recueillis en Espagne et en Portugal, p. 01. DU DÉPARTEMENT DE L’AIN. 55 sablonneux, un peu chauds: les environs de Lyon, dans la vallée du Rhône, la côtière de Miribel ; le parc du château de l’Au- musse ; plus abondant dans les alluvions du fleuve au nord de Lyon. OBSERVATIONS. — Cette forme est voisine des Æelix inter- secta et Helix fasciolata; on la distinguera par l’extrémité du côté interne du dernier tour, qui s'arrondit moins autour de lombilic, et prend une direction subitement extérieure ; par la forme de son ouverture qui est plus évasée, avee le bourrelet placé plus profondément ; enfin par le bord gauche qui,à son insertion, s’arrondit et se déjette davantage du côté de l’ombilic. HEPEC'COSTUEATA ZrecrEr Helix costulata, Z\EGLER, 1828. In Pfeiffer, Deut. Moll., p. 32,t. VI, f. 21, 22 (n. Fer.). -— —— Dupuy. Loc. cit., p. 275, tab. XII, f. 9. — conspurcata, MoQUIN-TANDoN. Loc. cit., p. 237, pl. XVIII, f. 5, 6 (v. costulata). HagrTAT. — Rare ; nous avons retrouvé dans les alluvions du Rhône au nord de Lyon quelques échantillons de l’Æelix cos- tulata, mais nous ne connaissons encore aucun habitat exact de cette coquille dans le département de l'Ain, où cependant elle doit se rencontrer; on devra la rechercher dans la partie montagneuse et submontagneuse, dans les endroits frais, om- bragés, sous les pierres calcaires ; c’est du moins dans ces con- ditions que nous l'avons toujours observée dans le Rhône, l'Isère, la Savoie, la Côte-d'Or, etc. HELIX UNIFASCIATA, Porrer Helix unifasciata, PoirET, 1801. Cog. fluv. et terr. de l'Aisne, Prodr., p. 41. — candidula, Dupuy. Loc. cit., p. 282, tab. XIII, f. 3. — unifasciata, Moquix-TanDon. Loc, cit; p. 234, pl. XVII, f. 36,41 (pars). 55 CATALOGUE DES MOLLUSQUES HagiraT. — Commun ; dans les endroits chauds et secs, sur- tout pierreux, à toutes les altitudes ; en colonies assez popu- leuses et souvent dispersées : partout, dans tout le département. VARÉTÉS. — Minor, Dumont et Mortillet (1); assez rare ; dans les régions montagneuses et élevées : le Colombier; le pays de Gex. — Candidula Studer (2); assez commun; dans la partie montagneuse : le Bugey, le Valromey, le pays de Gex, le Revermont. — Radiata, Moquin-Tandon; assez commun : dans les parties basses des plaines et des vallées : les environs de Lyon, la côtière de Miribel, la Dombes, la vallée de la Saône, la Bresse. — Znterrupta, Moq.-Tand ; assez rare : dans les mê- mes stations. — //ypogramma, Moq.-Tand ; assez commun : les bords du Rhône et la côtière de Miribel; la vallée de la Saône, la Bresse, Pont-de-Veyle, Trévoux. — Obscura, Moq.- Tand ; assez rare : dans les mêmes stations. — Bironata, Lo- card (3); assez rare : les environs de Lyon, la côtière de Mi- ribel. HELIX NEMORALIS, Liné Helix nemoralis, LINNÉ, 1758. Systema naturæ, édit. X, p. 773. — — Dupuy. Loc. cit., p. 138, tab. V,f.7,ett. VI, f. 1. — — Moquin-TanDon. Loc. cit., p. 162, pl. XIII, f. 1-6. HABITAT. — Très-commun ; dans les régions basses et moyennes des plaines et des vallées, ne dépassant pas 1,200 à 1,300 mètres d’altitude, en colonies très-nombreuses, très- populeuses, largement dispersées; recherchant les endroits un peu frais, dans les jardins, les prés, les champs, vivant sur les haies, les arbres, les buissons : partout. (1) Dumont et Mortillet, 1857. Catal. crit. et malac., p. 63. (2) Studer, 1820. Kurzes verzeichn., p. 85. (3) Locard, 1880. Etudes sur les var. malac., I, p. 167. ou DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. 7 Variétés. — Coquilles à bandes distinctes. — Quinguefas- ctata, Moquin-Tandon ; très-commun : partout. — Brissonia, Moq.; très-commun : partout. — Kreglingeria, Locard (1); rare : la vallée de la Saône aux environs de St-Laurent-d’Ain. — Bornea, Moq.; très-rare : Miribel. — F'avanea, Moq.; peu commun : Saint-Laurent, les environs de Pont-de-Veyle, l'Au- musse. — Argenvillea, Moq.; assez rare : Miribel, Culoz. — Requienia, Moq.; assez rare : Miribel. — Biguetia, Moq. ; peu commun : Saint-Laurent, Miribel. — Poupartia, Moq.; assez rare : la vallée de la Saône, Saint-Laurent, Trévoux. — Bru- guieria, Moq. ; assez rare : les environs de Lyon, dans les val- lées du Rhône et de la Saône. — Gabillotia, Loc. ; assez rare : Pont-de-Veyle.— Freminrillea, Loc. ; très-rare : la vallée de la Saône aux environs de Mâcon. — Cuvieria, Moq. ; commun : presque partout. — Polia, Moq. ; commun : presque partout. — Guettardia, Moq.; assez rare : les environs de Lyon, la Dombes, Miribel. — Æuthymea, Loc.; rare : la vallée de la Saône, Trévoux. — Dillwynia, Moq.; rare : Culoz. Coquilles à bandes soudées.— Reaumuria, Moq.; assez com- mun : partout. — Woodia, Moq.; peu commun : les environs de Lyon, Culoz. — Brardia, Moq.; la vallée de la Saône, les environs de Mâcon, Trévoux.— Poiretia, Moq.;peu commun : les environs de Lyon, Culoz, le Bugev, Bourg. — ZLortetia, Loc. ; peu commun : la vallée de la Saône, Sathonay. — Fal- santa, Loc.; rare : les bords du Rhône au nord de Lyon, Bourg. — Gronovia, Moq.; rare : les environs de Lyon, Belley. — Souleyetia, Moq.; peu commun : les environs de Lyon, Miri- bel, Tramoyes. — Gmelina, Moq.; assez commun : les envi- rons de Lyon, Culoz, Bourg. — Dugesia, Moq.; assez rare : les environs de Lyon, dans la vallée du Rhône, la Dombes, Tramoyes, les environs de Belley. — Chantrea, Loc.; rare: Miribel. (1) Locard, 1880. Etudes sur les var, malac., I, p. 175. 5$S CATALOGUE DES MOLLUSQUES Coguilles à bandes interrompues, réduites à des taches ou à des points.— Adansonia, Moq.; assez commun : Culoz.— Mor- tilletia, Loc.; rare : les environs de Belley et de Hauteville. — Turtonia, Moq.; assez commun : les environs de Lyon, la Dombes, la Bresse, le Bas-Bugey. — Dumontia, Loc.; assez commun : les environs de Lyon, Miribel, la Dombes, la Bresse. — Turtonia, Moq.; peu commun : Pont-de-Veyle. — Mabil- lea, Loc.; rare : Pont de-Veyle. — Crossea, Loc.; rare : les bords de la Saône à Saint-Laurent. — Gaudrya, Loc.; assez rare : la Bresse, les environs de Bourg. — Donovama, Moq.; peu commun : les environs de Lyon, la Dombes. — Forbesia, Moq.; assez rare : les environs de Lyon, dans la vallée du Rhône. — Miülleria, Moq.; assez rare : Culoz, les environs de Belley, Hauteville. — Pacomea, Loc.; rare : Culoz. — Repel- linia, Loc.; rare : Culoz. — Closia, Moq.; peu commun : les environs de Lyon, dans la vallée du Rhône, le Colombier, Culoz. — Moquiniana, Loc.; peu commun: les environs de Lyon, dans la vallée du Rhône, Culoz. — ZLorya, Loc.; rare: Culoz, Seyssel. — Bomarea, Moq.; rare : la vallée du Rhône au nord de Lyon. — Matherontia, Loc.; assez rare : la vallée de la Saône au nord de Pont-de-Veyle. Coguilles à bandes transparentes. — Hermania, Moq.; rare: dans les alluvions du Rhône, au nord de Lyon. — Leachia, Moq.; assez rare : Culoz. — Foucheyrandia, Loc.; rare : le Colombier. — Duchampia, Loc.; rare : Miribel, Culoz. Coguilles sans bandes. — Libellula, Risso; très-commun : partout. — Albescens, Moq.; rare : le Colombier, la monta- gne de Parves dans le Bugey. — ARubella, Moq.; commun : presque partout. — Petiveria, Moq.; très-commun : partout. — Castanea, Moq.; rare : les bords du lac de Silan. OgservarTions. — Nous n'avons pas la prétention de signaler jci toutes les variétés ou mieux les sous-varictés de l’ÆZelix nemo- DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. 59 ralis, pas plus que d'indiquer toutes les stations où on peut les rencontrer. Pareille forme, aussi commune et aussi polymorphe dans son ornementation, doit nécessairement présenter une grande multiplicité de manières d’être différentes. Aussi nous sommes-nous borné à signaler les principales variétés et les localités où les colonies appartenant à chacune de ces variétés nous ont paru le mieux caractérisées. HELIX HORTENSIS, MüLzer Helix hortensis, MÜLLER, 1774. Verm. terr. et fluv. hist., p. 52. — — Dupuy. Loc. cit., p. 138, tab. VI, f. 2. — _— MoquiN-TanDpon. Loc. cit., p. 167, pl. XIII, f. 7-0. HaBrTaAT. — Commun; dans la partie sub-montagneuse et montagneuse du département, à toutes les altitudes, mais plus normalement entre 400 et 1,200 mètres ; recherchant davantage la fraîcheur et l’ombre que l’Helix nemoralis : presque par- tout, mais plus particulièrement dans le Haut et Bas-Bugey, le Valromey, le pays de Gex, le Revermont et la Bresse. VARÉTÉS. — Coguilles à bandes distinctes. — Quinquerit- tata, Moquin-Tandon ; commun : presque partout. — Alde- ria, Moq.; commun : dans les mêmes stations. — Barnesia, Moq.; assez rare : Pont-de-Veyle. — Devilliersia, Locard (1); le Valromey. — Moulinsiana, Moq.; assez rare : le pays de Gex, la Faucille. — Bernardia, Loc.; rare : le Colombier. — Debeauxia, Loc. ; rare : le Bas-Bugey, la Chartreuse de Portes. — Folinia, Loc.; assez rare: la Bresse, Pont-de-Veyle. — Ve- netzia, Moq.; assez rare : les bords de la Saône, la Bresse. — Sarratia, Moq.; commun : presque partout. — Morletia, Loc.; assez rare : la vallée de la Saône, la Bresse, le Colombier. (1) Locard, 1880. Etudes sur les var. malac., I, p. 187. 60 CATALOGUE DES MOLLUSQUES Coguilles à bandes soudées. — Charpentieria, Moq.; peu commun : le Haut-Bugey, le Valromey. — Drouetia, Moq.; assez rare : le pays de Gex, Fernex, la Faucille; la Bresse, Pont-de-Veyle. — Putonia, Moq.; assez rare : le Bugey, les environs de Belley, Hauteville ; la Bresse, Pont-de-Veyle, l’Au- musse. — Bouchardia, Moq.; très-rare : Seyssel. Coguilles à bandes interrompues, réduites à des taches ou des points. — Bellardia, Loc.; rare : la Bresse, la vallée de la Saône au nord de Saint-Laurent. — Kokleia, Moq.; dans les alluvions du Rhône, au nord de Lyon. Coguilles à bandes transparentes. — Petitia, Moq.; assez commun : le Haut-Bugey, les environs de Hauteville, le Val- romey.— Vallotia, Moq.; rare : les alluvions du Rhône, au nord de Lyon. — Reclusia, Moq.; assez commun : le Bugey, le Colombier, les bois au-dessus de Hauteville. Coguilles sans bandes. — Lutea, Moq.; commun : presque partout. — Baudona, Moq.; commun : les environs de Lyon, dans la vallée du Rhône; le Bugey, la Chartreuse de Portes, le Colombier, Hauteville; la Bresse. — Incarnata, Moq.; assez commun : dans les mêmes stations. HELIX SYLVATICA, DRAPARNAUD Helix sylvatica, DRAPARNAUD, 1801. Tabl. moll., p. 79; Hist., p. 93, pl. VI, f. 112. — — Duruy. Loc. cit., p. 130, tab. V, f. 5. — — Moquin-TanDon. Loc. cit., p. 171, pl. XIII, f. 10-13. HaBrraT. — Commun; vit accidentellement dans la région des plaines basses et des vallées, se tient plus volontiers à une altitude supérieure à 300 mètres, pour devenir plus commun encore au-dessus de 500 mètres; recherche les endroits frais, un peu abrités du vent, se tient sur les arbrisseaux, les arbres, dans les bois, les fourrés, les buissons : dans toute la partie montagneuse et sub-montagneuse du département. DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. Gt VARIÉTÉS. — Punctato-fasciata, Moquin-Fandon; commun: presque partout. — Fasciala, Moq.; assez commun : les bois de Hauteville, le Valromey, le pays de Gex. — Trizona, Mogq.; plus rare : le pays de Gex, le col de la Faucille. — ÆElegans, Moq.; rare : le Colombier. — Maculosa, Moq.; rare : Oyon- nax, Nantua. — Modesta, Moq.; rare: la Faucille. — Punc- tata, Moq.; pèu commun : le Haut-Bugey, le Colombier, Hau- teville ; le Valromey; Nantua; Volognat. — Jzornata, Moq.; peu commun : le Bugey, le Colombier, les environs de Belley, Hauteville ; Volognat. — ZLactea, Moq.; rare : les bois au-des- sus de Hauteville. — Subpellucida, Locard ; rare : le Bugey, Hauteville; Nantua ; Volognat.— Pellucida, Loc.; assez rare: montagnes de Parves près Belley ; Volognat. OBsERvATIONS.— En dehors de ces sous-variétés, nous ferons observer que les formes #ajor et minor qui peuvent appartenir indistinctement à chacune d’ellesse retrouvent presque toujours à des altitudes différentes ; les colonies des régions élevées sont la plupart du temps de taille bien moindre que celles des ré- gions plus basses. HELIX ASPERSA, Müzrer Helix aspersa, MÜLLER, 1774. Verm. terr. et fluv. hist., IT, p. 50. — — Dupuy. Loc. cit., p. 108, tab. III, f. 1. — — MoquiN-TanDon. Loc. cit., p. 173, pl. XIII, f. 14-32. Hagrrar. — Très-commun; vit surtout dans la région des plaines basses et des vallées en colonies très-populeuses, mais peut s'élever à toutes les altitudes ; en ce cas, les colonies sont beaucoup moins nombreuses ; recherche les endroits frais, hu- mides , couverts, ombragés ; dans les jardins, les bois, les vignes : partout. VARIÉTÉS. — Obscura, Zonata, Grisea, Marmorata, Mo- 62 CATALOGUE DES MOLLUSQUES quin-Tandon ; commun : partout. — Umicolor, Albida, Moq.; plus rare : dans les régions boisées du Bugey, et en général dans les parties montagneuses. HELIX POMATIA, LiNNé Ilelix pomatia, LINNÉ, 1758. Systema naturæ, édit. X, p. 771. —- — Dupuy. Loc. cit., p. 105, tab. II, f. 4. _ — Moquin-Tanpox. Loc. cit., p. 179, pl. XIV, f. 1-0. HABITAT. — Très-commun; vit surtout dans les régions des plaines basses et des vallées, recherche les terres fortes, vit de préférence dans les jardins, les champs, les vignes, peut s’éle- ver à plus de 1,200 mètres d'altitude : partout. VARIÉTÉS.—Quinquefasciata, Moquin-Tandon; peu commun: les environs de Lyon, dans la vallée du Rhône, la Dombes, la Bresse. — Bifasciata, Locard (1); assez rare : les environs de Lyon, la côtière de Miribel. — Brunea, Moq.; peu commun : le Bas-Bugey, les environs de Belley, la Dombes, la Bresse. — Albida, Moq.; assez commun : la Bresse. — Scalaria ; très- rare : trouvé à Miribel par M. l'abbé Philippe dans le jardin de la cure. — Sinistra ; très-rare : la Bresse. Genre BULIMUS, Scopoli BULIMUS MONTANUS, DRAPARNAUD Bulimus montanus, DRAPARNAUD, 1801. Tabl. moll., p. 65; Hist., p. 74, pl. IV, f. 22. — — Dupuy. Loc. cit., p. 316, tab. XV, f. 5. — — MoquiN-TanDon. Loc. cit., p. 280, pl. XXI, f. 1-4. HABITAT. — Peu commun; vivant toujours en colonies peu (1) Locard, 1580. Etudes sur les var. malac., I, p. 203. - DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. 63 populeuses et très-dispersées, dans la partie montagneuse et plus particulièrement dans les bois de sapins supérieurs à la région des vignes, recherchant la fraîcheur et l'humidité : le Haut-Bugey, les flancs du Colombier, les bois de Hauteville. OBsERvATIONS. — Nous avons, dans un autre travail (1), signalé deux variétés bien distinctes chezle Bulimus montanus du Dauphiné; il est fort probable que de nouvelles recherches amèneront la découverte de formes similaires dans le Bugey. BULIMUS OBSCURUS, Müzrer Helix obscura, MüLLER. Verm. terr. et fluv. hist., II, p. 103. Bulimus obscurus, Dupuy. Loc. cit., p. 318, tab. XV, f. 6. — — Moquix-TanDon. Loc. cit., p. 291, pl. XXI, f. 5-10. HaprraT. — Assez commun; depuis la région des plaines basses et des vallées jusqu’à 1,500 mètres d'altitude, vivant en colonies nombreuses mais dispersées ; dans les endroits frais, humides, couverts, recherchant les vieux bois ou les pierres moussues : les environs de Lyon dans la vallée du Rhône, la côtière de Miribel; le Haut et Bas-Bugey, les environs de Belley, Hauteville, le Colombier; le pays de Gex, Thoiry, Fernex; Nantua; Volognat. VARIÉTÉS. — Minor, Locard (2); assez rare; les environs de Belley. BULIMUS DETRITUS, Mërrer Helix detrita, MÜLLER, 1774. Verm. terr. et fluv. hist., II, p. 101. Bulimus detritus, Dupuy. Loc. cit., p. 514, tab. XV, f. 4. — — MoquiN-Tanpon. Loc. cit., p. 294, pl. XXI, f. 11-24. 1) Locard. Etudes sur les var. malac., p. 205, pl. in, f. 17-18. 2) Locard, 1880. Loc. cit., p. 208. ( { 04, CATALOGUE DES MOLLUSQUES HamiTAT. — Peu commun ; toujours localisé, vivant en colo- nies assez populeuses et peu dispersées, dans les prés, les champs au bord des chemins, recherchant de préférence les terrains légers, sablonneux : le Bas-Bugey, Saint-Sorlin, Bla- naz, Oyonnax, Cerdon; la vallée de la Saône, dans les petites vallées transversales entre Trévoux et Lyon, etc. VARIÉTÉS. — Major, Locard ; peu commun : les environs de Lyon. — Jnflatus, Loc.; rare : mêmes localités. — Radiatus, Moquin-Tandon; assez commun : les environs de Lyon; Blanaz; Oyonnax. Genre CHONDRUS, Cuvier CHONDRUS TRIDENS, Mërzer Bulimus tridens, MÜLLER, 1774. Verm. terr. et fluv. hist., II, p. 106. Pupa tridens, Dupuy. Loc. cit., p. 374, tab. XVIIL, £. 7. Bulimus tridens, MoqQuiN-TanDpox. Loc. cit., p. 207, pl. XXI, f. 25-30. HaBiTAT. — Assez commun; vit en colonies nombreuses, parfois assez dispersées, dans les endroits frais, dans les champs, les prés, sous les haïes et les buissons; paraît rechercher les terrains un peu sablonneux ; ne semble pas dépasser 500 mè- tres d'altitude : les environs de Lyon, la vallée du Rhône, la côtière de Miribel ; le Bas-Bugey, Lagneu, les environs de Bel- ley, Blanaz, Ambérieu ; le pays de Gex, Fernex; la Bresse; la | , 9 , , , vallée de la Saône, le Crottet, Pont-de-Veyle, Trévoux, etc. VARIÉTÉS. — Major, Menke (1); rare : Miribel, l'Aumusse. Les échantillons de Miribel mesurent de 10 à 13 millimètres de hauteur. — Minor, Menke ; assez rare : le Bugey, les environs de Belley. — Albinus, rare ; coquille complètement blanche : le parc du château de l'Aumusse. (1) Menke, 1830. Syn. moll., p. 34. DU DÉPARTEMENT DE L’'AIN. 65 CHONDRUS QUADRIDENS, Môüzrer Helix quadridens, MÜLLER, 1774. Verm. terr. et fluv. hist., I, p. 107. Pupa quadridens, Dupuy. Loc. cit., p. 376, tab. XVIII, f. 8. Bulimus quadridens, MoQuiN-TaNDon. Loc. cit., p. 290, pl. XXII, f. 1-6. HagtraAT. — Assez commun ; vit à peu près dans les mêmes conditions que le Chondrus fridens, mais s’élevant à de plus hautes altitudes : les environs de Lyon, la vallée du Rhône, la côtière de Miribel, Loyes ; le Haut et Bas-Bugey, Lagnieu, Am- bérieux, Blanaz, les environs de Belley, le Colombier ; le Val- romey ; le pays de Gex, Fernex ; le Revermont, la Bresse; la vallée de la Saône, aux environs de Pont-d’Ain et de Trévoux. VARIÉTÉS. — Major, Blauner (1); assez rare : le Bugey, les environs de Belley. — Minor, Moquin-Fandon; peu com- mun : le Bugey, les environs de Belley, Colomieu, Billieu ; dans cette dernière station les échantillons n’ont que 6 à 7 mil- limètres de longueur. — A/bina, nob; rare; coquille de taille moyenne, mais de couleur complètement blanche, un peu cor- née : les environs de Belley. Genre FERUSSACIA, Risso FERUSSACIA SUBCYLINDRICA, LiNNÉ Helix subcylindrica, LINNÉ, 1767. Systema naturæ, édit XII, p. 1248. Zua lubrica, Dupuy. Loc. cit., p. 330, tab. XV, f. 0. Bulimus subcylindricus, MoQuiN-Tanpon. Loc. cit., p. 304, pl. XXII, f. 15-19. HariTaT. — Assez commun; en colonies peu nombreuses, (1) Blauner, in Moquin-Tandon. Loc. cit., II, p. 300. PA) Académie de Lyon, classe des Sciences. 66 CATALOGUE DES MOLLUSQUES mais peu dispersées, dans les endroits frais, très-humides, om- bragés ; vit à toutes les altitudes, sur les vieux murs, dans la mousse, au pied des troncs d'arbres, le plus souvent près des ruisseaux ou des cours d’eau ; très-commun dans les alluvions du Rhône: les environs de Lyon, dans la vallée du Rhône; la Dombes dans le fond des vallons latéraux ; le Bugey, les envi- rons de Belley, au bord des lacs et des marais ; le Valromey ; le pays de Gex, Fernex, Chevry, le Reculet ; Oyonnax; Nantua; le Revermont; les prairies de Villeneuve-Domsure ; la Bresse, la vallée de la Saône et les petites vallées aboutissantes, le Crot- tet, Pont-de-Veyle, Trévoux, etc. VARÉTÉS. — Grandis, Menke (1); Rare: les environs de Lyon, les alluvions du Rhône. — Fusiformis, Picard (2); peu commun : le Bugey, les environs de Belley. — Ofiva, Lo- card (3); assez commun : les environs de Lyon, dans la vallée de la Saône. — Fusca, Moquin-Tandon; assez commun: les environs de Lyon, le Bugey, la Bresse. — Sinistra; très-rare : dans les alluvions du Rhône, au nord de Lyon. FERUSSACIA COLLINA, H. DrouEr Achatina collina, H. DrouEr, 1855. Enum. moll. France contin. , P- 46. Bulimus subcylindricus, MoquiN-TanDon. Loc. cit., p. 404 (v. collina). Hagrrar. — Rare; paraît vivre dans les mêmes conditions AURDe AR que le Ferussacia subcylindrica, quoiqu’à de moins grandes altitudes ; plus commun dans les alluvions du Rhône, au nord de Lyon : le Bugey, les environs de Belley à Billieu et à Cha- zay ; Oyonnax. (1) Menke, 1830. Syn. moll., p. 20. (2) Picard, 1840. Moll. Somme, p. 240. (3) Locard, 1877. Malacologie lyonnaise, p. 50. DU DÉPARTEMENT DE L’AIN. 67 OBSERVATIONS. — La présence de cette petite forme dans les alluvions du Rhône donne lieu de supposer qu’elle doit habiter dans bien d’autres stations que celles que nous indiquons; nous ne l’avons cependant pas retrouvée dans la vallée du Rhône, au nord de Lyon; Terver l’avait rencontrée à Fontaines-sur-Saône, à l'extrémité du plateau bressan. Genre CÆCILIANELLA, Bourguignat CÆCILIANELLA ACICULA, MüLLEr Buccinum acicula, MÜLLER, 1774. Verm. terr. et fluv. hist., II, p. 150. Achatina acicula, Dupuy. Loc. cit., p. 237, tab. XV, f. 6. Bulinmus acicula, MoquiN-TanDon. Loc. cit., p. 309, pl. XII, f. 32, 33. HagrraT. — Rare; difficile à trouver à l’état vivant, par suite de ses habitudes qui le font vivre sous terre, souvent mème à d’assez grandes profondeurs; plus commun dans les alluvions : les environs de Lyon, dans les alluvions du Rhône, les environs de Belley ; Fernex. OBsERVATIONS. — Nous n’avons pas encore reçu ce mollus- que vivant; tous nos échantillons provenaient des alluvions ; dans les alluvions du Rhône, au nord de Lyon, les coquilles de ce Cæcilianella sont parfois très-communes après les inonda- tions. Genre CLAUSILIA, Draparnaud CLAUSILIA SILANICA, BoURGUIGNAT Clausilia silanica, BOURGUIGNAT, 1877. Hist. claus. de France, in Ann. sc. nat., p. 16. HagiraT. — Rare; signalé par M. Bourguignat dans les alluvions du lac de Silan, au-dessus de Nantua. 68 CATALOGUE DES MOLLUSQUES CLAUSILIA LAMINATA, Monracu Turbo laminatus, MoNTAGU, 1807. Test. Britann., p. 350, pl. I, f. 5. Clausilia laminata, Dupuy. Loc. cit., p. 343, tab. XVI, £. 6. — — MoquiN-TANDon. Loc. cit., p. 318, pl. XXII, f. 2-8. HaniTAT. — Assez commun; depuis la région basse des plaines et des vallées jusqu’à plus de 1,000 mètres d’altitude ; vit en colonies assez populeuses et peu dispersées, souvent logé dans les troncs des vieux arbres ou caché dans la mousse à leur pied; dans les endroits frais, humides, de préférence au bord des ruisseaux : le Bugey, les environs de Belley, la mon- tagne de Parves, le Colombier, Ambérieux, Hauteville ; le Val- romey; la Bresse; la Dombes, etc. CLAUSILIA FIMBRIATA, ZtEGLERr Clausilia fimbriata, Z1eGLER, 1835. In Rossmassler, Iconogr., f. 166. — phalerata, Dupuy. Loc. cit., p. 345, tab. XVI, f. 7. — laminata, Moquin-TanDon. Loc. cit., p. 318, pl. XXIII, f. 0. HagiraAT. — Rare; surtout localisé, vivant en petites colo- nies dans les mêmes conditions que le Clausilia laminata, mais toujours dans les bois, à de hautes altitudes : le Bugey, la Char- treuse de Portes, le Colombier, les bois au-dessus de Haute- ville. CLAUSILIA PUNCTATA, MicHaup Clausilia puretata, MicHAUD, 1831. Compl. hist. moll., p. 55, pl. XV, f. 23. _— — Dupuy. Loc. cit., p. 348, tab. XVI, f. 8. — — MoquiN-TanDon. Loc. cit., p.326, pl. XXIIL, f. 31-37; pl. XXIV, f. 1-7. DU DÉPARTEMENT DE L’AIN. 69 HABITAT. — Rare; trouvé par M. de Mortillet dans le pays de Gex, entre Gex et la Faucille, vers la fontaine Napoléon. OBSERVATIONS. — Cette forme plus particulièrement méri- dionale se retrouve cependant sur plusieurs points de la partie centrale du bassin du Rhône, notamment dans l'Isère; elle a dû remonter du Midi par la vallée du Rhône. CLAUSILIA VENTRICOSA, DRAPARNAUD Clausilia ventricosa, DRAPARNAUD, 1805. Hist. moll., p. 71, pl. IV, f. 14. — — Dupuy. Loc. cit., p. 360, tab. XVII, f. 10. — — Moquin-Tanpox. Loc. cit., p. 344, pl. XXIV, f. 8-10. HABITAT. — Assez rare; vivant sur quelques points isolés en colonies assez nombreuses et peu dispersées, de préférence dans les régions boisées de la partie montagneuse, recherchant les endroits frais, humides, couverts ; sur les vieilles pierres mous- sues, sur les troncs d'arbres ou à leur pied : le Bugey, Haute- ville, Inimont, le Colombier ; le Valromey ; la Bresse, Meyriat. CLAUSILIA MICROPLEUROS, BouRGUIGNAT Clausilia micropleuros, BOURGUIGNAT, 1877. Hist. Claus. France, in Ann. se. nat., p. 27. Hagrrar. — Rare; signalé par M. Bourguignat dans les bois de Nantua. OnservaTions. — Cette Clausilie se distingue du Clausilia ventricosa par ses costulations épaisses, larges, plus saillantes, comme écrasées, très-serrées les unes contre les autres, tandis que celles du Cl. ventricosa sont écartées, fines, latérale- ment comprimées et saillantes; son arête cervicale est plus 70 CATALOGUE DES MOLLUSQUES courte et matteint pas le bord péristoméal ; enfin son ouverture est moins large, plus oblongue, etc. CLAUSILIA EARINA, BouRGUIGNAT Clausilia earina, BOURGUIGNAT, 1877. Hist. Claus. France, in Ann. sc. nat., p. 28. HagrrarT. — Rare; signalé par M. Bourguignat aux envi- rons de Bellegarde. OgservarTions. — Cette forme paraît particulière à la vallée du Rhône; M. Bourguignat la cite également en Suisse dans la même vallée, au-dessus du lac de Genève. On ne peut la rap- procher que du Clausilia helretica (1); elle en diffère par sa taille plus petite, son galbe plus ventru, plus fusiforme, par ses costulations plus espacées, avec des intervalles régulièrement martelés, par son dernier tour non ascendant vers l’ouver- ture. ete: CLAUSILIA CARTHUSIANA, BourGuIGNAT Clausilia carthusiana, BOURGUIGNAT, 1820. Hist. Clausilie France, in Ann. sc. nat., p. 30. HauiTaAT. — Rare; signalé pour la première fois dans l'Isère, aux environs de la Grande-Chartreuse ; nous l'avons observé une seule fois parmi un envoi de Clausilies récoltées au Colombier. OgservarTioNs. — Cette forme est voisine du Clausilia Rol- phii; elle s’en distingue surtout par son test à stries plus fortes (1) Bourguignat, 1862. Malacologie du lac des Quatre-Cantons, p. 34, pl. n, f. 4-6. DU DÉPARTEMENT DE L’AIN. 7h: et un peu plus écartées; ses costulations, dit M. Bourguignat, ressemblent complètement à celles du Clausilia lamellosa , Villa, de la Lombardie, tandis que les caractères de son ouver- ture sont ceux du Clausrlia Rolphii. CLAUSICIA ROLPHIT, LEACH. Clausilia Rolphii, LEeAcH, 1820. Moll. Brit. syn., 1re édit. ; 2e édit., 1852, p. 86. — — Dupuy. Loc. cit., p. 350, tab. XVII, f. 0. — —. Moquix-TanDoN. Loc. cit., p. 343, pl. XXIV, f. 32, 35. HABITAT. — Assez rare; toujours localisé, formant de pe- tites colonies peu populeuses, peu dispersées ; vivant dans les régions boisées, sur les pierres ou les arbrisseaux : le Colom- bier, les bois de Nantua. CLAUSILIA PLICATULA, DRAPARNAUD Pupa plicatula, DRAPARNAUD, 1801. Tabl. moll., p. 64. Clausilia plicatula, Dupuy. Loc. cit., p. 366, tab. XVIII, f. 7. _ — Moquin-TaNDox. Loc. cit., p. 340, pl. XXIV, f. 28-31. HABITAT. — Assez rare; dans la région boisée de la partie montagneuse et submontagneuse de l’est du département, vivant dans les endroits rocailleux, frais, couverts : le Colom- bier ; les bois de Nantua. CLAUSILIA GALLICA, BouRGUIGNAT Clausilia dubia, Dupuy. Loc. cit., p. 356, tab. XVII, f. 7. gallica, BOURGUIGNAT, 1877. Hist. Clausilie France, in Ann. sc. nat., p. 21. HABITAT. — Assez rare; dans la partie montagneuse et sub- 72 CATALOGUE DES MOLLUSQUES montagneuse, dans les bois, sous les pierres, sur les troncs d'arbres, recherchant les endroits frais, couverts, moussus, depuis 300 jusqu’à 1,500 mètres d'altitude : le Bugey, le Co- lombier, Hauteville ; le Valromey ; la Bresse, Meyriat. OBsERVATIONS. — Cette forme est voisine du Claustilia dubia. Pour M. Bourguignat, la plupart des auteurs ont mal inter- prété la description du Clausilia dubia de Draparnaud, qui serait une espèce peu commune, localisée dans les forêts dau- phinoises du Vercors et du Dévoluy. Nous devons du reste la détermination de nos échantillons du Colombier à ce savant auteur. CLAUSILIA NIGRICANS, PüoctTney Turbo nigricans, PULTNEY, 1709. Catal. Shells of Dorsetshire, p. 48. Clausilia nigricans, Dupuy. Loc. cit., p. 355, tab. XVI, f. 2. — — MoquiN-Tanpon. Loc. cit., p. 334 (pars). HABITAT. — Très-rare; nous n'avons observé qu’une seule fois cette coquille; l'individu provenait de la montagne du Colombier. OBSERVATIONS. — Cette forme a été bien souvent mal inter- prétée ; c’est à la figuration d’Adolphe Schmidt (1) qu'il faut rapporter le véritable type de cette coquille. CLAUSILIA NANTUACINA, BourGuUIGNAT Clausilia nantuacina, BOURGUIGNAT, 1877. Hist. Claus. France, in Ann. sc. nat., p. 30. HABITAT. — Rare : signalé par M. Bourguignat, sous les (1) A. Schmidt, 1857. D. Krit. Grupp. Eur. Claus. , p.47, PLV f. 110-114 et pl. x1, f. 201-205. DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. 73 pierres, dans les anfractuosités de la gorge en amont de Nan- tua, et sur les bords du lac de Silan, dans les détritus rejetés par les eaux. OnsservarTions. — Le Clausilia nantuacina appartient à un groupe dont les espèces sont presque toujours recouvertes de détritus ou de parties terreuses ; ce qui caractérise plus particu- lièrement cette forme, c’est que son pli palatal se prolonge au- delà de la lunette, au moins autant en arrière qu’en avant. CLAUSILIA PARVULA, STUDER Helix parvula, STUDER, 1789. Faunul. Helvet., in Coxe, Trav. Switz., LIL, p. 131: Clausilia parvula, Dupuy. Loc. cit., p. 352. tab. XVI, f. 12. ee — MoquiN-Tanpon. Loc. cit., p. 330, pl. XXV, f. 1-5. Hagrrar. — Commun; vivant en colonies nombreuses, peu dispersées, de préférence dans la région des plaines basses et des vallées, mais pouvant cependant s'élever à 1,000 ou 1,100 mètres d'altitude ; sous les pierres, dans les endroits frais et humides : presque partout. VARIÉTÉS. — Major, Locard (1); assez commun : les envi- rons de Lyon, la Dombes, le Bas-Bugey, la vallée de la Saône ; en général dans les endroits peu élevés. — Minor, Loc.; plus rare : les régions montagneuses et submontagneuses du Bugey, du Valromey et du pays de Gex. OBSERVATIONS. — [Il ne faudrait pas confondre notre var. major. avec le Clausilia dilophia J. Mabille, qui vit en Savoie à Aix-les-Bains, et à Lyon sur la colline de Fourvière, à la Quarantaine, Sainte-Foy, etc. Cette dernière forme bien typi- que diffère de notre var. major par sa taille plus grande, son (1) Locard, 1880. Études sur les var. malac., 1, p. 244. 74 CATALOGUE DES MOLLUSQUES galbe plus régulièrement cylindrique, sa coloration moins foncée, etc. CLAUSILIA CORYNODES, Hein Clausilia corynodes, HELD, in Bourguignat, 1877. Hist. Claus. France, in Ann. sc. nat., p. 40. HaBrTAT. — Rare; dans la partie montagneuse, vivant ordi- nairement dans les mêmes conditions d'habitat que le Clau- silia parvula : le Haut-Bugey, Hauteville, le Colombier. OBSERVATIONS. — Cette forme, très-voisine du Clausilia parvula, se distingue surtout à sa taille un peu plus longue, à sa forme plus ventrue, à ses stries plus fortes, mais plus espa- cées et surtout plus irrégulières, à son péristome un peu plus épais, à son bourrelet plus fort et plus saillant. CLAUSILIA TETTELBACHIANA, RossMÂSSLER Clausilia Tettelbachiana, RossMÂsSLER, 1838. Iconographie, VII, f. 476. HABITAT. — Rare ; vit dans les mêmes conditions d’habitat que la forme précédente : le Bugey, les environs de Hauteville. OBsERVATIONS. — Cette forme est très-voisine des deux pré- cédentes ; on la distinguera surtout à son galbe plus ventru, plus gros pour une même longueur, à ses stries plus fortes et plus marquées, à la forme moins régulière, plus élargie de son ouverture, etc. DU DÉPARTEMENT DE L’AIN. FA) Genre BALIA, Leach BALIA PERVERSA, LiINNÉ Turbo perversus, LINNÉ, 1758. Systema naturæ, édit. X, p. 767. Balæa fragilis, Dupuy. Loc. cit., p. 369, tab. XVIII, f. 5-6. Pupa perversa, MoQuiIN-TanDon. Loc. cit., p. 340, pl. XXV, f. 6-14. HaprTaAT. — Peu commun; plus particulièrement répandu dans la zone des plaines basses et des vallées, sur les coteaux peu élevés; plus rare au-dessus de 600 mètres d'altitude; vit dans la mousse, sur les vieux murs, sous les écorces des vieux arbres, recherchant les endroits frais et humides au bord de l’eau : les environs de Lyon, la côtière de Miribel, Mollon, la Dombes ; le Bas-Bugey, les environs de Belley, Hauteville. Genre PUPA, Lamarck PUPA AVENACEA, BRUGUIÈRE Bulimus avenacea, BRUGUIÈRE, 1792. Encyclop. meth., Vers., VI, p. 355. Pupa avenacea, Dupuy. Loc. cit., p. 391, tab. XIX, f. 7. — — MoquiN-Tanpon. Loc. cit., p. 357, pl. XXV, f. 33; pl. XXVI, f. 1-64. HagrraAT. — Assez commun; vit en colonies nombreuses et disséminées, sous les pierres, dans la mousse, sur les murs et les rochers moussus ; plus particulièrement abondant entre 300 et 8oo mètres d’altitude, plus rare au-delà : les envi- rons de Lyon, la côtière de Miribel, la Dombes; le Bugey, Lagnieu, Luhys, les environs de Belley, le Colombier, Culoz, Hauteville ; le pays de Gex, Gex, Chevry, Fernex; Oyonnax ; 76 CATALOGUE DES MOLLUSQUES le Revermont ; la Bresse, Pont-de-Veyle, Trévoux, les vallées de la Saône et de l’Ain, etc. VARÉTÉS. — Cerealis, Moquin-Tandon ; assez rare : le Bu- gey, les environs de Belley. — Minor, Menke(r); assez rare : le Bugey, le Colombier ; le Revermont; en général à de plus hautes altitudes que le type. PUPA HORDEUM, STuper Torquilla hordeum, STUDER, 1820. Kurz. verzeichn. Conch., p. 10. Pupa avenacea, Dupuy. Loc. cit., p. 303. — avenacea, MoqQuiN-TanDon. Loc. cit., p. 357 (pars, non var. hordeum). HaBiTAT. — Rare ; nous ne connaissons cette curieuse forme que dans une seule station dans le Bugey, à Talissieu, com- mune de Champagne. OBSERVATIONS. — Cette forme, très-voisine des Pupa avenacea et P. Farinesi, s’en distingue surtout par la forme très-allongée de sa spire, comme l’a, du reste, bien figuré de Char- pentier (2). PUPA FRUMENTUM, DRAPARNAUD Pupa frumentum, DRAPARNAUD, 1801. Tabl. moll., p. 50; Hist., p. 65, pl. III, F. 51-52. — — Dupuy. Loc. cit., p. 380, tab. XVIII, f. 10. _ — Moquin-Tanpon. Loc. cit., p. 361, pl. XXVI, f. 12-15. HaBrTAT. — Assez commun ; vit de préférence dans les régions basses des plaines et des vallées, ne s’élève que rare- ment au-delà de 500 à 600 mètres, formant des colonies nom- (1) Menke, 1830. Synopsis molluscorum, p. 32. (2) Charpentier, 1837. Catal. moll. Suisse, p. 16, pl. n, f. 7. DU DÉPARTEMENT DE L’AIN. pig breuses, mais dispersées; dans les endrois un peu frais, pier- reux ou sablonneux : les environs de Lyon, la vallée du Rhône, la Dombes, la côtière de Miribel ; le Bas-Bugey, les environs de Belley, Ambérieu, Culoz ; Oyonnax; Nantua; la Bresse ; la vallée de la Saône, etc. VARIÉTÉS. — Elongata, Rossmässler (1) : assez rare ; les envi- rons de Lyon, la Dombes. — Subcylindrica, Locard (2); rare : les alluvions du Rhône au nord de Lyon. — Callosa, Moquin- Tandon ; rare : même station. — Ventricosa, Loc.; rare : la côtière de Miribel, les alluvions du Rhône. — Bugeysiaca, Loc. ; assez rare : le Bugey, Thoys, près Belley. PUPA SECALE, DRAPARNAUD Pupa secale, DRAPARNAUD, 1801. Tabl. moll., p. 50; Hist., p. 64, pl. III, f. 49-50. — — Dupuy. Loc. cit., p. 384, tab. XIX, f. 4. — — Moquin-Tanpon. Loc. cit., p. 366, pl. XX VI, f. 26-20. HagrraT. — Assez commun; vivant en colonies peu nom- breuses, peu dispersées, de préférence dans la région des ? 9 plaines basses et des vallées, dans les endroits un peu frais, sur les vieux murs, dans la mousse, quelquefois dans les prairies, au bord des sentiers : les environs de Lyon, la vallée du Rhône, la Dombes, la côtière de Miribel ; le Bas-Bugey, Ambérieu, les environs de Belley, Culoz ; Oyonnax ; Coligny ; la Bresse ; la vallée de la Saône, Pont-de-Veyle, Thoissey, etc. VARIÉTÉS. — Minor, Moquin-Tandon; assez rare : les allu- vions du Rhône au nord de Lyon, les environs de Belley. — Cylindrica, Locard (3); rare : les alluvions du Rhône. — De- (1) Rossmüssler, 1837. Iconographie, f. 311. (2) Locard, 1880. Etudes sur les var. malac., I, p. 257. (3) Locard, 1880. Loc. cit., I, p. 259. 78 CATALOGUE DES MOLLUSQUES cemplicata, Bourguignat (1) ; assez rare; les alluvions du Rhône. — Oyonnaxia, Loc.; rare : les bois au-dessus d'Oyonnax. PUPA MULTIDENTATA: Ori Turbo multidentatus, OLivi, 1792. Zool. adriat., p. 17, pl. V, f. 2. Pupa variabilis, Dupuy. Loc. cit., p. 378, tab. XV, f. 9. — multidentata, MoQUIN-TANDON. Loc. cit., p. 374, pl. XXVII, f. 5,0. HaprraT. — Assez rare; dans la région basse des plaines et des vallées, en petites colonies peu populeuses; dans les endroits frais, un peu humides: les alluvions du Rhône au nord de Lyon; le Bugey, les environs de Belley, Magnieu, Cressieux. VARIÉTÉS. — Major, Moquin-Tandon ; rare ; les alluvions du Rhône.— Pachygsater, Moq.-Tand. ; rare : même habitat. PUPA BIPLICATA, MicHaup Pupa biplicata, MicuAUD, 1831. Compl. hist. moll., p. 62, pl. XV, f. 33-34. _ — Dupuy. Loc. cit., p. 406, tab. XX, f. 5, tab. XXV, f. 1. — = MoquiN-Tanpon. Loc. cit., p. 384, pl. XXVII, f. 26, 28. HaprrarT. — Très-rare; trouvé par Terver dans les allu- vions du Rhône, au nord de Lyon ; d’après la position de ces alluvions, les échantillons pouvaient venir aussi bien du département de l'Ain que de celui de l'Isère. (1) Bourguignat, 1865. Malacologie d'Aix-les-Bains, p. 48, pl. u, f. 67. DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. 79 PUPA DOLIUM, DRAPARNAUD Pupa dolium, DrAPARNAUD, 1801. Tabl. moll., p. 58; Hist., p. 62, pl. III, f. 43. — — Dupuy. Loc. cit., p. 403, tab. XX, f. 4. _— — Moquix-Tanpox. Loc. cit., p. 384, pl. XXVII, f. 29, 31. HaBrTAT. — Assez rare ; toujours localisé, vivant en petites colonies peu populeuses et assez dispersées; dans les endroits frais, humides, ombragés, recherchant les terrains pierreux ou sablonneux : les environs de Lyon, la vallée du Rhône, la côtière de Miribel, Montluel, Mollon, Priay ; le Bas-Bugey, Lagnieu, Blanaz; le pays de Gex, Fernex, Gex ; les environs de Coligny ; la Bresse, la vallée de la Saône aux environs de Mâcon, etc. Variétés. — Major, Locard (1); assez rare : les environs de Lyon, la côtière de Miribel. — Minor, Moquin-Tandon ; assez rare : mêmes localités, les alluvions du Rhône. — Pfeifferr, Moq.-Tand.; assez rare : la Bresse. PUPA DOLIOLUM, BRUGUIÈRE Bulimus doliolum, BRUGUIÈRE, 1702. Encycl. meth., Vers., II, p. 351. Pupa doliolum, Dupuy. Loc. cit., p. 404, tab. XV, f. 3. — — MoquiN-Tanpox. Loc. cit., p. 385, pl. XX VII, f. 32-34. HABITAT. — Assez rare ; paraît vivre dans les mêmes con- ditions que le Pupa dolium, quoique s’élevant parfois à une altitude un peu plus élevée, mais ne dépassant pas 7 à 800 mè- tres : la côtière de Miribel ; le Bas-Bugey ; la vallée de la Saône, à Saint-Laurent-d’Ain. (1) Locard, 1880. Études sur les var. malac., I, p. 265. 80 CATALOGUE DES MOLLUSQUES VARIÉTÉS. — Major, Locard; rare : les environs de Miribel. — Minor, Loc.; rare : le Bas-Bugey. — Biplicata, Loc. ; rare: les alluvions du Rhône, au nord de Lyon. PUPA UMBILICATA, DRAPARNAUD Pupa umbilicata, DRAPARNAUD, 1801. Tubl. moll., p. 58; Hist., p. 62, pl. IL, f. 39-40. —_ — Dupuy. Loc. cit., p. 410, tab. XX, f. 7. — cylindracea, MoQuiIN-TaNDoN. Loc. cit., p. 390, pl. XXVII, £. 42, 43; pl. XXVIII, . 1-4. HamirarT. — Peu commun ; dans la région basse des plaines et des vallées, s’élèvant rarement au-delà de 5 à Goo mètres; dans les endroits frais, couverts, sablonneux, sous la mousse et les écorces des arbres : les environs de Lyon, dans la vallée du Rhône; le Bugey, la montagne de Parves; la Bresse, les environs de Pont-de-Veyle, l'Aumusse. VARIÉTÉS. — Edentula, Moquin-Tandon ; assez rare : les alluvions du Rhône. — Biplicata, Bourguignat (1) ; rare : même habitat. — Cornea, Locard (2); plus fréquent : les environs de Lyon, le Bugey. — Subrufa, Loc.; assez rare : le Bugey. PUPA SEMPRONI, CHARPENTIER Pupa Semproni, CHARPENTIER, 1837. Catal. Moll. Suisse, p. 15, pl. IT, £. 4. — — Moquin-Tanpon. Loc. cit., p. 300 (var. Sempronii). HagrraT. — Très rare ; dans les alluvions du Rhône, à Bel- legarde. OnservaTionNs. — Cette forme, très-voisine de la précédente, 1) Bourguignat, 1860. Malacologie du Château-d'If, p. 28. 2) Locard, 1880. Etudes sur les var. malac., TI, p. 267. ( ( DU DÉPARTEMENT DE L’AIN. St est surtout caractérisée par sa taille plus petite, par sa dent aperturale moins saillante, par son péristome moins blanc, moins épais ; on en trouve plusieurs variétés en Savoie. PUPA MUSCORUM, LINE Turbo muscorum, LINNÉ, 1758. Systema naturæ, édit. X, p. 767. Pupa muscorum, Dupuy. Loc. cit., p. 407, tab. XX, f. 10. — — Moquin-Tanpon. Loc. cit., p. 302, pl. XX VIII, f. 5-15. HABiraT. — Commun ; vivant dans les endroits frais, humi- des, moussus, depuis la région des plaines basses et des val- lées jusqu’à 700 et 8oo mètres d'altitude, en colonies nom- breuses et dispersées : presque partout ; très-commun dans les alluvions des cours d’eau. VARIÉTÉS. — ÆEdentula, Menke (1); assez commun : les environs de Lyon, la Dombes, la Bresse, les alluvions du Rhône. — ÆRufula, Locard (2); assez commun : dans les mousses très-humides des endroits très-ombragés ; le Bugey. PUPA BIGRANATA, RossMissLer Pupa bigranata, RoSSMASSLER, 1838. Iconographie, X, p. 27, f. 645. — — Dupuy. Loc. cit., p. 409, tab. XX, f. 0. — muscorum, MoQUIN-TANDoN. Loc. cit., p. 393, pl. XXVIII, f. 15 (var. bigranata). HagiraT. — Assez rare ; paraît vivre dans les mêmes condi- tions que le Pupa muscorum, quoique plus ordinairement dans des stations un peu moins élevées : les alluvions du Rhône au nord de Lyon. (1) Menke, 1830. Synop. moll., var. a. (2) Locard, 1880. Études sur les var. malac., I, p. 273. Académie de Lyon, classe des Sciences. 0 CATALOGUE DES MOLLUSQUES PUPA TRIPLICATA, STuper Pupa triplicata, STUDER, 1820. Kurz. Verzeichn. Conch., p. 89. — — Dupuy. Loc. cit., p. 409, tab. XX, f. 8. — — Moquin-Tanpon. Loc. cil., p. 395, pl. XX VIII, f. 16-10. HaBiTAT. — Assez rare; paraît vivre dans les mêmes con- ditions que le Pupa muscorum, mais recherche cependant moins la fraicheur; on le trouve souvent, pendant la séche- resse, fixé sur les pierres un peu ombragées : les environs de Lyon, la vallée du Rhône, dans les alluvions du fleuve, la côtière de Miribel, la Dombes ; le Bas-Bugey, les environs de Belley, Culoz, etc. VARIÉTÉS. — Biplicata, Locard ; assez commun : dans les alluvions du Rhône au nord de Lyon. Genre VERTIGO, Müller VERTIGO MUSCORUM, DRAPARNAUD Pupa muscorum, DRAPARNAUD, 1801. Tab. moll., p. 56 (n. Linn., Müller). — minutissima, Duruy. Loc. cit., p. 424, tab. XX, f. 13. Vertigo muscorum, MoquiN-TanDox. Loc. cit., p. 309, pl. XXVIIT, f. 20-24. HagrraT. — Assez rare ; forme de petites colonies peu popu- leuses, logées sous les pierres ou dans la mousse fraiche : les alluvions du Rhône au nord de Lyon; la Bresse ; les envi- rons de Belley. OnservaTionNs. — Le Vertigo muscorum, comme la plupart des autres Vertigos, est plutôt difficile à trouver que réellement rare, par suite de sa petite taille; presque tous les Vertigos doivent être recherchés sous les pierres, les feuilles, dans la DU DÉPARTEMENT DE L’AIN. 33 mousse, auprès des marais et des étangs de la Bresse et de la Dombes ; on les retrouve également presque tous dans les alluvions des grands cours d’eau. VERTIGO INORNATA, Micaun Pupa inornata, MicHAUD, 1831. Compl. hist. moll., p. 63, pl. XV, f. 31-32. — — Dupuy. Loc. cit., p. 423, tab. XX, f. 18. Vertigo columella, MoQuiN-TANDON. Loc. cit., p. 401 (var. inornata). HABITAT. — Très-rare; rencontré à plusieurs reprises dans les alluvions du Rhône au nord de Lyon. OBSERVATIONS. — Nous l'avons récolté une seule fois sur les bords du Rhône, à la Pape; il y a tout lieu de croire que cet échantillon provenait du département de l’Ain. VERTIGO MOULINSIANA, Dupuy Pupa Moulinsiana, Dupuy, 1840. Cat. extramar. test. n° 284. — — Dupuy: Loc: cit.) p.415, tab XX; f0Tr. Vertigo Moulinsiana, Moquin-Taxpon. Loc. cit., p.403, pl. XX VIII, f. 31-33. HaBiTAT. — Rare : trouvé par Terver dans les prés maré- cageux de la Dombes ; rare aussi dans les alluvions du Rhône au nord de Lyon. VERTIGO PYGMÆA, DRAPARNAUD Pupa pygmæa, DRAPARNAUD, 1801. Tab. moll., p. 57; Hist., p. 60, pl. III, f. 30-31. — — Durbuy. Loc cit; p. 416, tab. XX, F, 12. Vertigo prgmæa, Moquin-Tanpon. Loc. cit., p. 405. pl. XX VIII, f. 37-43 ; pl. XXIX, f. 1-3. HABITAT. — Assez commun; en petites colonies peu nom- breuses, peu dispersées, cachées sous les pierres, sous les haies et les buissons, ou dans la mousse au bord des chemins, remon- 84 CATALOGUE DES MOLLUSQUES tantjusqu’à 700 à 800 mètres d'altitude ; commun dans les allu- vions du Rhône: les environs de Lyon, la vallée du Rhône, la Dombes ; le pays de Gex, Fernex, Chevry; prairies de Ville- neuve-de-Domsure. VARIÉTÉS. — Quadriplicata, Studer (1); assez rare : les en- virons de Lyon, les alluvions du Rhône au nord de Lyon. — Sexplicata, Locard (2): les alluvions du Rhône au nord de Lyon. VERTIGO SHUTTLEWORTHIANA, CHARPENTIER Pupa Shuttleworthiana, CHARPENTIER. In Shed ; in Pfeiffer, 1847. Zeitsch., p. 148. HarrTaAT. — Très-rare : dans les alluvions du Rhône au nord de Lyon. O3sERVATIONS. — Cette forme, signalée pour la première fois par de Charpentier à Bex, n’est qu’une var. alpestris de l'espèce précédente ; elle s’en distingue par sa taille un peu plus petite, par ses stries plus fortes, par sa couleur plus päle ; son ouver- ture est ornée de quatre plis, un pli columellaire et deux plis palataux assez petits, le supérieur moins développé que l’autre. Elle peut, du reste, provenir aussi bien du département de l'Isère que du département de l'Ain. VERTIGO ANTIVERTIGO, DRAPARNAUD Pupa antivertigo, DRAPARNAUD, 1801. Tabl. moll., p. 57; Hist., p. 60, pl. IL, f. 32-33. — — Dupuy. Loc. cit., p. 417, tab. XX, f. 15. Vertigo antivertigo, MoquiN-TaANDoN. Loc. cit., p. 407, pl. XXIX, f. 4-7. HABITAT. — Assez commun ; vit en petites colonies peu dis- (1) Studer, 1820. Faunul Helvet., p. 432. Vertigo quadridentata. (2) Locard, 1880. Etudes sur les var. malac., I, p. 281. DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. 85 ersées, sous les herbes, sous la mousse, dans les prés humides ou marécageux ; assez commun dans les alluvions du Rhône: les environs de Lyon; la Dombes ; la Bresse ; les bords du lac de Bard près Belley. VARIÉTÉS. — Novemplicata, Locard (1); rare: les alluvions du Rhône au nord de Lyon. — Cornea, Loc. ; peu commun: les environs de Lyon, les bords des marais dans la Dombes. VERTIGO PLICATA, A. MüLLer Vertigo plicata, À. MüLLer, 1828. Viegm. Arch., p. 210, pl. IV, f. 6. Pupa Venetzii, Dupuy. Loc. cit., p. 420, tab. XX, f. 14; tab. XXV, f. 2. Vertigo plicata, MoquiN-TanDox. Loc. cit., p. 408, pl. XXIX, f. 8-11. Hagrrar. — Rare ; vit ordinairement en colonies peu nom- breuses, peu dispersées, dans les prairies basses, humides, un peu marécageuses ; nous ne le connaissons encore que dans les alluvions du Rhône au nord de Lyon. OBSERVATIONS. — Pareille forme doit très-probablement faire partie de la faune de la Dombes, ou mème des prairies qui avoisinent les lacs et les étangs du Bas-Bugey ; la position des alluvions où nous l'avons récoltée nous donne toute certi- tude pour affirmer sa présence dans le département de l'Ain. VERTIGO PUSILLA, MüLLer Vertigo pusilla, MÜLLER, 1774. Verm. terr. et fluv. hist., 1, p. 124. Pupa pusilla, Dupuy. Loc. cit., p. 419, tab. XX, f. 16. Vertigo pusilla, MoquiN-TaNDox. Loc. cit., p. 400, pl. XXIX, f. 12-14. HaBiTaAT. — Rare : signalé par M. Charpy dans les prairies (1) Locard, 1880. Etudes sur les var. malac., I, p. 284. 85 CATALOGUE DES MOLLUSQUES de Villeneuve-de-Domsure, près Saint-Amour ; nous l’avons également retrouvé assez fréquemment dans les alluvions du Rhône au nord de Lyon. OBSERVATIONS. — En général, cette forme paraît moins rechercher l'humidité que la précédente ; dans la partie centrale du bassin du Rhône elle vit en petites colonies, sous les pierres, dans les endroits frais, toujours à de basses altitudes. AURICULIDÆ Genre CARYCHIUM, Müller CARYCHIUM MINIMUM, Mùrcer Carychium minimum, MÜLLER, 1774. Verm. terr. et fluv. hist., IL. p. 125. _ — BoURGUIGNAT, 1857. Aménités malac., IL, p. 41, pl. X, f. 15-16. HagrraT. — Peu commun; difficile à récolter à cause de sa petite taille; nous ne le connaissons encore que dans les allu- vions : alluvions du Rhône au nord de Lyon; alluvions du Lion à Fernex; alluvions des prairies dans le pays de Gex à Chevry; récolté vivant à Salavre près de Coligny par M. Charpy. CARYCHIUM TRIDENTATUM, Risso Saraphia tridentata, Risso, 1826. Hist. nat. eur. merid., IV, p. 84. Carychium tridentatum, BOURGUIGNAT, 1857. Aménités malac., I, p. 45, pl. XV, £. 12-13. Hagrrar. — Rare: nous ne le connaissons encore que dans les alluvions du Rhône au nord de Lyon, où il parait assez DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. 87 commun, et dans les alluvions des prairies dans le pays de Gex, à Chevry. OBsERvATIONS. — Ces deux formes souvent confondues sont cependant faciles à distinguer. On reconnaîtra le Carychium tridentatumm à sa spire plus allongée, à la présence d’un sixième tour de spire, à la forme du deuxième tour toujours plus petit et plus dilaté, à sa surface lisse et non striée comme celle du Carychium minimum. PULMONOBRANCHIATA LIMNÆIDÆ Genre PLANORBIS, Guettard PLANORBIS NITIDUS, Müzrer Planorbis nitidus, MÜLLER, 1774. Verm. terr. et fluv. hist., IT, p. 163 (n. Gray). _— — Dupuy. Loc. cit., p. 448, tab. XXI, f. 14. — — Moquin-Tanpon. Loc. cit., p. 424, pl. XXX, f. 5-0. Hagrrar. — Rare; vit dans les sources et les fontaines aux eaux fraîches et limpides, attaché sur les feuilles et les bois morts, en petites colonies peu nombreuses : les environs de Lyon, les flancs du plateau de la Dombes; les alluvions du Rhône. SS CATALOGUE DES MOLLUSQUES PLANORBIS FONTANUS, LicHrrooT Helix fontana, LiGHTFooT, 1786. Phil. trans., LXXVI, I, p. 165, pl. II, . 1. Planorbis fontanus, Dupuy. Loc. cit., p. 447, tab. XXI, f. 15. _— — MoquiN-TANDox. Loc. cit., p.426, pl. XXX, f. 10-17. HaBiTAT. — Assez rare ; dans les sources ou fontaines aux eaux fraîches et limpides, sur les plantes aquatiques, toujours à de basses altitudes, en colonies peu populeuses : les environs de Lyon ;la Dombes; le Bas-Bugey ; les environs de Belley, Magneu; les alluvions du Rhône au nord de Lyon. PLANORBIS COMPLANAT US, Line Helix complanata, LINNÉ, 1758. Systema naturæ, édit. X, I, p. 769 (n. Mont.). Planorbis complanatus, Dupuy. Loc. cit., p. 445, tab. XXI, f. 5. = —_ Moquin-Tanpon. Loc. cit., p. 428, pl. XXX, f. 18-28. Hagrrar. — Très-commun; dans les eaux stagnantes, les fossés, les mares, marais, lacs et étangs, en colonies nombreuses mais toujours à une altitude inférieure à 500 mètres : presque partout; la Dombes, le Bugey, la Bresse, etc. PLANORBIS SUBMARGINATUS, Crisrorori et JAN Planorbis submarginatus, CRISTOFoRt ET JAN, 1872. Catal., XX, n°5 O, 12. _— — Dupuy. Loc. cit., p. 446, tab. XX V, f. 7. — complanatus, MoquiN-TaNDon. Loc. cit., p. 428, (var. submarginatus). Hagrrar. — Commun; dans les eaux stagnantes, les fossés, les mares, marais, lacs ou étangs, en colonies moins nombreuses que l'espèce précédente : presque partout ; la Dombes, le Bugey, la Bresse, le pays de Gex; les environs de Coligny, etc. DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. 59 PLANORBIS CARINATUS, MüLLer Planorbis carinatus, MÜLLER, 1774. Verm. terr. et fluv. hist., IT, p. 175 (n. Studer). — — Dupuy. Loc. cit., p. 444, tab. XXI, f. 7. — — MoquiN-TanDpon. Loc. cit., p. 431, pl. XXX, f. 29-33. HagrraT. — Assez commun ; dans les mares, marais, lacs et étangs, en général dans les eaux plus claires et plus limpides que les deux formes précédentes ; souvent à une altitude un peu plus élevée ; les environs de Lyon, la Dombes; le Bas-Bugey, les environs de Belley ; le pays de Gex; la Bresse, etc. OsEervaTIONS. — Les trois formes que nous venons de citer, Planorbis complanatus, PI. submarginatus et PI. carinatus quoique constituant des colonies bien distinctes, peuvent malgré cela se trouver dans les mêmes eaux ; cependant on trouve plus rarement ensemble la première et la dernière. Quant aux variétés qu’elles peuvent présenter, elles reposent uniquement sur des différences de taille ou de coloration dues à l'influence des milieux dans lesquels elles vivent. Nos plus beaux échantil- lons proviennent des lacs et étangs des environs de Belley : Planorbis carinatus, du lac de Bard ; 27. complanatus des ma- rais de Brognin. PLANORBIS VORTEX, LiNNÉ Helix vortex, LINNÉ, 1758. Systema naturæ, édit. X, I, p. 772. Planorbis vortex, Dupuy. Loc. cit., p. 442, tab. XXI, f. 10. _— — MoquiN-Tanpon. Loc. cit., p. 433, pl. XXX, f. 34-37. Haprrar. — Assez commun; dans les mares, marais, lacs ou étangs à fonds calcaires peu vaseux, dans les ruisseaux peu rapides, souvent cachés sous les lentilles d’eau et les plantes Académie de Lyon, classe des Sciences. 7 90 CATALOGUE DES MOLLUSQUES aquatiques: les environs de Lyon, la Dombes, la côtière de Miribel ; le Bas-Bugey, les environs de Belley, d’Ambérieux ; le pays de Gex ; la Bresse, les environs de Bourg, de Pont-de- Veyle; de Trévoux; etc. PLANORBIS ROTUNDATUS, Porrer Planorbis rotundatus, PoiRET, 1801. Cog. de l'Aisne, Prodr., p. 93 (n. Al. Brong). — leucostoma, Dupuy. Loc. cit., p. 430, tab. XXI, f. 11. — rotundatus, MoQUIN-TanNDoN. Loc. cit., p. 435, pl. XXX, f. 38-46. HaAgrrAT. — Peu commun ; dans les marais et les étangs aux eaux claires et à fonds peu vaseux, dans les petits ruisseaux et les eaux peu courantes : les environs de Lyon, la Dombes ; le Bas- Bugey, les environs de Belley ; Oyonnax ; Nantua; Villeneuve- de-Domsure ; la Bresse, les environs de Bourg, Pont-de-Veyle, Trévoux, etc. PLANORBIS SPIRORBIS, Linxé Helix spirorbis, LINNÉ, 1758. Systema naturæ, édit. X, I, p. 770. Planorbis spirorbis, Dupuy. Loc. cit., p. 438, tab. XXI, f. 0. — — MoquiN-Tanpon. Loc. cit., p. 437, pl. XXXI, f. 1-5. HaBiraT. — Assez rare ; dans les marais et les étangs aux eaux claires et limpides, dans les ruisseaux aux eaux un peu courantes : les environs de Lyon, la Dombes; les ruisseaux et les marais des environs de Belley, Billieu, Brognin, etc. PLANORBIS CRISTATUS, Line Nautilus crista, LINNÉ, 1758. Systema naturæ, édit. X, [, p. 700. Planorbis nautileus, Dupuy. Loc. cit., p. 435, täb. XXI, f. 12. — — MoquiN-TanDon. Loc. cit., p. 438, pl. XXXI, f. 9, 10 (v. crista). DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. O1 HaBirarT. — Rare; dans les fossés et les marais, dans les eaux même croupissantes des régions basses ou peu élevées : les environs de Lyon, la Dombes. PLANORBIS IMBRICATUS, Mürrer Planorbis inbricatus, MÜLLER, 1774. Verm. terr. et fluv. hist, IL, p. 165. — naulileus, Dupuy. Loc. cit., p. 435, tab. XXI, f. 13. — — Moquin-TaxDpon. Loc. cit., p.438, pl. XXXI, f. 11 (v. imbricatus). HaBrraT. — Rare; vit dans les mêmes conditions que la forme précédente, mais pas avec elle : les environs de Lyon, la Dombes. OBSERVATIONS. — Ces deux formes voisines seront toujours faciles à distinguer : le Planorbis cristatus est ordinairement de taille plus petite, ses lamelles épidermiques sont plus élevées et plus distantes les unes des autres ; enfin les denticulations carénales sont plus aiguës et plus saillantes que celles du ?/a- norbis imbricatus. PLANORBIS CONTORTUS, LinNé Helix contorta, LINNÉ, 1758. Systema naturæ, édit. X, I, p. 770. Planorbis contortus, Dupuy. Loc. cit., p. 433, tab. XXI, f. 2. — — MoquiN-Tanpon. Loc. cit., p. 443, pl. XXXI, f. 24-31. HABITAT. — Peu commun; dans les eaux claires et lim- ; pides des ruisseaux peu rapides, attaché sur les plantes aqua- tiques ; quelquefois dans les marais et les étangs, près de l'embouchure des petits ruisseaux : les environs de Lyon, la Dombes; le Bas-Bugey, les environs de Belley ; les ruisselets de la Bresse. 92 CATALOGUE DES MOILLUSQUES PLANORBIS ALBUS, MùLLer Planorbis albus, MÜLLER, 1774. Verm. terr. et fluv. hist., IT, p. 165. _ — Dupuy. Loc. cit., p. 435, tab. XXI, f. 4. —_ — Moquin-Tanpon. Loc. cit., p. 440, pl. XXXI, f. 12-10. HABITAT. — Assez commun ; en colonies assez nombreuses, souvent très-dispersées, dans les fossés, les mares et les étangs, sur les plantes aquatiques, dans les eaux tranquilles : les envi- rons de Lyon, la Dombes ; le Bas-Bugey, les environs de Belley; latBresse;tetc. OBsERvATIONS. — Chez ce Planorbe, la taille varie notable- ment suivant les colonies; les plus beaux échantillons provien- nent des environs de Lyon ; on trouve aussi parfois dans quel- ques colonies des traces plus ou moins apparentes d’une carène, dernier vestige de lun des principaux caractères du Planorbis Arcelini, forme éteinte aujourd’hui, mais qui vivait dans la vallée de la Saône à l’époque quaternaire. PLANORBIS CROSSEANUS, BouRGUIGNAT Planorbis Crosseanus, BOURGUIGNAT, 1862. Malac. du lac des Quatre-Cantons. p. 44, pl. I, f. 21-23 HasiTaAT. — Rare; nous a été signalé par M. Charpy, dans les fossés et les marais de la Bresse. O8sErvaTIONs. — Cette forme, voisine de la précédente, se distingue par son test plus robuste, son ouverture moins obli- que, presque ronde et non oblongue, par ses tours de spire à croissance régulière et proportionnelle, par son dernier tour arrondi, non comprimé et non dilaté vers l'ouverture. DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. 93 PLANORBIS CORNEUS, LIN\É à Helix cornea, LINNÉ, 1758. Systema naturæ, édit. X, I, p. 774. Planorbis corneus, Dupuy. Loc. cit., p. 431, tab. XXI, f. 6. — — Moquin-Tanpon. Loc. cit., p. 445, pl. XXXI, f. 32-38. HagrraAT. — Assez commun ; dans les losnes, les mares, les marais, les étangs et les lacs, de préférence dans les eaux tran- quilles, mais facilement renouvelées, en colonies populeuses, assez dispersées : les environs de Lyon,la Dombes, la vallée du Rhône, au nord de Lyon, le bas de la côtière de Miribel; le Bas-Bugey, les environs de Belley; la Bresse; la vallée de la Daones ete: Genre PHYSA, Draparnaud PHYSA FONTINALIS, Line Bulla fontinalis, LINNÉ, 1758. Systema naturæ, édit. X, I, p. 727. Physa fontinalis, Dupuy. Loc. cit., p. 453, tab. XXII, f. 1. — — Moquix-TanDponx. Loc. cit., p. 451, pl. XXXII, f. 9-13. HasiraT. — Peu commun; dans les ruisseaux aux eaux claires et limpides, dans les lacs, marais ou étangs, près de l'embouchure des ruisseaux, en colonies assez nombreuses, mais peu dispersées : les environs de Lyon, la Dombes; le Bas- Bugey, les environs de Belley, les marais de Chazey; la Bresse. VARIÉTÉS. — Minor, Moquin-Tandon; assez rarc: le Bu- gey, les environs de Belley. 94 CATALOGUE DES MOLLUSQUES PHYSA ACUTA, DRAPARNAUD Physa acuta, DRAPARNAUD, 1805. Hist. moll., p. 55, pl. III, f. 10-11. — — Dupuy. Loc. cit., p. 455, tab. XXIL, f. 3. — — Moquin-Tanpon. Loc. cit., p. 452, pl. XXXII, f. 4-23; pl. XXXIIL, f. 1-10. HABITAT. — Assez commun ; en colonies nombreuses, dans les mares, marais, fossés, lacs ou étangs, dans les ruisseaux, recherchant les eaux claires, limpides et tranquilles à fonds vaseux : les environs de Lyon, la vallée du Rhône, la Dombes; le Bugey, les environs de Belley; la Bresse ; la vallée de la Saône, Pont-de-Veyle, Trévoux ; etc. VARIÉTÉS. — Subacuta, Moquin-Tandon; assez rare : les environs de Belley, marais de Brognin. — Subopaca, La- marck (1); rare: les environs de Lyon, dans la vallée du Rhône, les alluvions du Rhône, au nord de Lyon. - PHYSA HYPNORUM, Linwé Bulla hypnorum, LINNÉ, 1758. Systema naturæ, édit. X, [, p. 727. Physa hypnorum, Dupuy. Loc. cit., p. 457, tab. XXII, f. 15. — — MoquiN-Tanpon. Loc. cit., p. 455, pl. XXXIII, f. 11-15. HarrraAT.— Peu commun; presque toujours localisé, en colo- nies assez nombreuses, mais peu dispersées, vivant sur le bord des eaux ou dans la mousse fraîche, pouvant s'élever à une alti- tude de 500 à 600 mètres : les environs de Lyon, la Dombes; le Bugey, les environs de Belley ; la Bresse, les environs de Pont- de-Veyle, les fossés du parc du château de l'Aumusse, etc. VaRiéTÉs. — Major, Moquin-Tandon; assez rare : les envi- (1) Lamarck, 1822. Anim. sans vert., VI, II, p. 157. Physa subopaca. DU DÉPARTEMENT DE L’'AIN. O2 rons de Belley ; grands et beaux échantillons mesurant jusqu’à 15 millimètres de hauteur. — Jntermedia, Locard (1); rare: les environs de Lyon, la Dombes. — Aufula, Loc.; assez com- mun : presque partout. Genre LIMNÆA, Bruguière LIMNÆA AURICULARIA, Linxs Helix auricularia, LINNÉ, 1758. Systema naturæ, édit. X, I, p. 774. Limnæa auricularia, Dupuy. Loc. cit., p. 480, tab. XXII, f. 78. — — Moquin-Tanpon. Loc. cit., p.462, pl. XXII, f.21-31; pl. XXXIV,f. 1, 3-10. HaBirTaT. — Très-commun ; de préférence dans les étangs, les mares, les lacs à fonds peu vaseux, dans les parties peu pro- fondes, au milieu des plantes aquatiques, ou rampant sur le fond : presque partout. VARIÉTÉS. — Minor, Moquin-Tandon; assez commun: presque partout. — Acronica, Studer (2); assez commun: les environs de Lyon; le Bugey, les environs de Belley; lac de Silan. — Ampla, Hartmann (3); assez rare : les environs de Belley, lac Bertrand, le marais du Loup.— Hartmanni, Studer; peu commun : les environs de Lyon, dans la vallée du Rhône, Miribel les’environs de Belley; la Bresse; lac Silan, lac de Nantua; la vallée de la Saône, Saint-Laurent-d’'Ain. — Mon- nardi, Hart.; peu commun: Saint-Laurent-d'Ain.— Collisa, Moq.-Tand.; assez rare : les environs de Pont-de-Veyle, l'Au- musse. OBSERVATIONS. — Quelques auteurs, notamment M. S. Cles- (1) Locard, 1880. Etudes sur les var. malac., I, p. 317. (2) Studer, 1820. Xurz. Verzeichn., p. 03. Limnœus acronicus. (3) Hartmann, 1842. Gasterop., p. 69, pl. v, Gulnaria ampla. 90 CATALOGUE DES MOLLUSQUES sin (r), admettent aujourd’hui au rang d’espècele Limnæa am- pla d'Hartmann, et considèrent alors comme variétés de cette espèce nos var. Monnardi et Hartmannr. LIMNÆA CANALIS, Vicra Limnæa canalis, VizLa, 1847. In Dupuy, Hist. moll., p. 482, pl. XXII, £. 12. — auricularia, MoquiN-Tanpon. Loc. cit., p. 463, pl. XXXIV, f. 2 (var. caxalis). Hagirar. — Assez commun; paraît vivre dans les mêmes conditions que la forme précédente, presque toujours localisé, souvent même associé avec elle : les environs de Lyon, la Dombes, la vallée du Rhône, les environs de Miribel ; le Bas- Bugey, les environs de Belley, lac de Bard, beaux échantillons ; lac de Silan, lac de Nantua ; Volognat, la Bresse ; etc. OgsERvATIONS. — Cette forme a tour à tour été considérée comme espèce et comme variété. Pour Moquin-Tandon, c’est une variété du Limnæa auricularia ; pour M. S. Clessin, c’est une variété du Limnæa ampla. Nous nous rangeons volontiers à l'avis de M. l'abbé Dupuy qui admet au rang d’espèce, en nous basant sur les caractères précis et constants de la coquille, et sur la coloration de l’animal, coloration toujours plus foncée et beaucoup moins maculée que celle des différentes variétés du Limnæa auricularia. LIMNÆA LIMOSA, Linxé Helix limosa, LINNÉ, 1758. Systema naturæ, édit. X, I, p. 774 (n. Morl., n. Dilled.) tab. XXV, f.8. Limnæa ovalis, Dupuy. Loc. cit., p. 475, tab. XXII, f. 11-15 ; tab. XXIII, f. 1-35. — limosa, MoquiN-TanDpon. Loc. cit., p. 465, pl. XXXIV, f. 11-12. (1) S. Clessin, 1877. Deutsche Excursions Mollusken Fauna, p. 3035. DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. 07 Harrrar. — Commun; dans les sources, les mares, les fos- sés, les fontaines, les ruisseaux, etc.; en général dans les petites pièces d’eau au cours peu agité et à fond vaseux : presque partout. VARIÉTÉS. — Vulgaris, Pfeiffer (1); assez rare : les environs de Lyon, la Dombes.— Minor, Locard (2); assez rare: les environs de Lyon, la Dombes, les environs de Bourg, lac de Villars. — Elata, Baudon (3) ; rare: les environs de Lyon, l’ex- trémité sud de la Dombes.— Opaca, Loc.; assez rare : les envi- rons de Mâcon et de Bourg.— Âfajor, Baudon; peu commun: lac de Bard, près Belley. — Fontinalis, Studer (4); commun: presque partout, dans les petites pièces d’eau peu courante. LIMNÆA PEREGRA, MüLLer Buccinum peregrum, MÜLLER, 1774. Verm. terr. et fluv. hist., LE, p. 130. Limnæa peregra, Dupuy. Loc. cit., p. 472, tab. XXII, f. 6. _— — MoquiN-Tanpon. Loc. cit., p. 468, pl. XXXIV, f. 13-16. HagrTrAT. — Assez commun; dans les ruisseaux, les fossés, les mares, les marais, mais plus volontiers dans les eaux un peu claires et courantes; s’élevant même au-delà de 500 à Goo mètres d'altitude : presque partout,surtout dans la Dombes, le Bas-Bugey et la Bresse. VARIÉTÉS. — Consobrina, Ziegler ; assez rare: les environs de Lyon, la Dombes, la Bresse. — Solemia, Ziegler ; rare: la vallée de la Saône, l'extrémité du plateau Bressan. — Opaca, (1) Pfeiffer, 1821. Deutsch. moll., I, p. 89, pl. 1v, f. 22. Limnœæus vul- garis. (2) Locard, 1880. Études sur les var. malac I, p. 323. (3) Baudon, 1862. Nouv. Catal. moll. Oise, p. 34. (4) Studer, 1820. Kurzes verzeichn.,p. 93 (n. Sow., n. Flem.). Linnæus fontinalis. Académie de Lyon, classe des Sciences. d O8 CATALOGUE DES MOLLUSQUES Ziegler; peu commun: les environs de Lyon,la Dombes; le Bas- Bugey, Lagnieu. — Marginata, Michaud (1); assez rare: la Bresse, Bagé-le-Châtel. LIMNÆA INTERMEDIA, FErussac Limnæa intermedia, FERUSSAC, 1833. In Lamarck, Anim. s. vert, VI, IL, p. 162. — intermedia, Dupuy. Loc. cit., p.480, tab. XXIII, f, 4. — limosa, MoQuiN-TanDpox. Loc. cit., p. 465 (var. intermedia). HABITAT. — Peu commun; dans les mares et les marais, dans les mêmes conditions d'habitat quele Limnæa canalis : les environs de Belley, les lacs Chaiïllou et Bertrand. OBSERVATIONS. — Les échantillons du département de l'Ain ne sont pas aussi typiques que ceux des environs de Lyon; ils constituent une var. #flata (2) et se rapprochent davantage de la figuration de l’atlas de M. l'abbé Dupuy, tandis que le vrai type est de taille plus grande avec la spire plus allongée et le dernier tour moins renflé. LIMNÆA TRUNCATULA, MüLLer Buccinum truncatulum, MÜLLER, 1774. Verm. terr. et fluv. hist., IL, p. 130. Limnæa minuta, Dupuy. Loc. cit., p. 469, tab. XXIV, f. 1. — truncatula. MoquiNn-TAnNDoN. Loc. cit., p. 473, pl. XXXIV. f. 21-24. HABITAT. — Assez commun ; dans les sources, 1es ruisseaux, les fossés, en général dans les eaux claires et limpides, s’élevant mème au-delà de 1,000 mètres d'altitude, en colonies assez nombreuses presque toujours très-dispersées : les environs de (1) Michaud, 1831. Compl. Hist. moll., p. 88, pl. xvi, f. 15-16. Limnea marginata. (2) Locard, 1880. Etudes sur les var. malac., 1, p. 331. DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. 09 Lyon, la Dombes, les alluvions du Rhône; le Bas-Bugey, Am- bérieux, Blanaz, les environs de Belley; la Bresse, les envi- rons de Bourg, de Pont-de-Veyle, les alluvions de la Saône. VARIÉTÉS. — Major, Moquin-Tandon ; assez commun: les environs de Lyon, Tramoye, les alluvions du Rhône.— Minor, Moq.-Tand.; assez commun : presque partout. — Oblonga, Puton (1); assez rare : la vallée de la Saône, la Bresse, les envi- rons de Mâcon. — Microstoma, Drouët (2); assez rare : les en- virons de Lyon, les alluvions du Rhône. — Malleata, Lo- card (3) ; assez rare : les alluvions du Rhône au nord de Lyon. LIMNÆA CORVUS, GMELIN Helix corvus, GMELIN, 1788. Systera naturæ, édit. XIIT, p, 3665. Limnæa corvus, DuPUY, 1849. Catal. extramar. Gall. Test., n° 105. — palustris, MoQUIN-TANDON. Loc. cit., p. 475, pl. XXXIV, f. 20. HaBrTAT.— Assez commun ; dans les marais, lacs et étangs, ne craignant pas les eaux bourbeuses, en colonies riches et peu dispersées, sans dépasser une altitude supérieure à 400 mètres: les environs de Lyon, la vallée du Rhône, Miribel; le Bas- Bugey, les environs de Belley, lac de Bard, lac Bertrand, marais du Loup, etc. VARIÉTÉS. — Major, Locard (4); peu commun : Miribel, le lac de Bard près Belley ; c’est de cette station que provien- nent nos plus beaux types qui atteignent jusqu’à 45 millimè- tres de hauteur totale. — Ælongata, Requien (5); rare : les (1) Puton, 1849. Moll. Vosges, p.60, Limnæa oblonga ; S. Clessir, 1879: in Malak. Biatter, p. 29, pl. 11, f. 2. (2) H. Drouët, 1862. In Baudon, Moll. Oise, p. 14; S. Clessin, Loc. CL ND 20% PlA IRIS (3) Locard, 1880. Études sur les var. malac., Ip334: (4) Locard 1880/Zoc cet." p: 335: (5) Requien, 1858, Mollusques de Corse, p, 50. 100 CATALOGUE DES MOLLUSQUES environs de Lyon, dans la vallée du Rhône. — Zuflata, Loc.; assez rare : les environs de Belley. — Malleata, nob.; coquille de taille assez forte, d’un galbe allongé, à spire un peu élancée, avec le test couvert de malléations plus ou moins régulièrement disposées en spirale ; peu commun : les bords du Rhône, dans les délaissés, à Miribel. LIMNÆA PALUSTRIS, MüLrer Buccinum palustre, MÜLLER, 1774. Verm. terr. et fluv. hist., Il, p. 131. Limnæa palustris, Dupuy. Loc. cit., p. 465, tab. XXII, f. 7. — — Moquin-TanDon. Loc. cit., p. 475, pl. XXXIV, f. 25-35 (n. fig. 20). HABITAT. — Peu commun; dans les ruisseaux, les marais, les lacs et les étangs,en général dans les eaux claires, parfois un peu profondes, en colonies peu nombreuses, peu dispersées, à une altitude inférieure à 450 mètres : les environs de Lyon, la Dombes, la vallée du Rhône ; Miribel ; le Bas-Bugey, Lagnieu, Ambérieux, les environs de Belley; la Bresse; la vallée de la Saône, Pont-de-Veyle, Saint-Laurent-d’Ain, Trévoux; etc. VARIÉTÉS. — ÆElongata, Locard (1); assez rare : les envi- rons de Lyon, dans la vallée du Rhône; Saint-Laurent-d’Ain. Minor, Loc.; rare : les environs de Belley, lac de Chazey. — Malleata, Loc.; assez commun: les environs de Lyon, la Dombes, la Bresse, la vallée de la Saône. LIMNÆA STAGNALIS, Line Heuix stagnalis, LINNÉ, 1758. Systema naturæ, édit. X, I, p. 774. Limnæa stagnalis, Dupuy. Loc. cit., p. 467 (pars). — — Moquin-Tanpon. Loc. cit., p. 471 (pars). (1) Locard, 1880. Etudes sur les var. malac., I, p. 336. DU DÉPARTEMENT DE L’AIN. IOT HABITAT. — Assez commun ; dans les mares, les lacs ou les étangs, en général dans les eaux stagnantes peu profondes, mais ordinairement à fond un peu vaseux, en colonies nom- breuses, peu dispersées : les environs de Lyon, la Dombes; le Bugey, les environs de Belley ; la Bresse, les lacs des environs de Nantua; etc. VARIÉTÉS.— Major, Moquin-Tandon ; assez rare : lac Chaii- lou, marais du Loup, marais du Bac, etc., près Belley; dans cette dernière station, la coquille de certains individus atteint jusqu’à 65 millimètres de hauteur totale. — Minor, Loc. (1) ; assez commun : presque partout, surtout dans les étangs cul- tivés. — Subnigra, Loc.; assez rare : Lagnieu. — Malleata, Loc.; assez commun : les environs de Lyon; les environs de Belley, le lac de Bard. — Opaca, Loc.; assez rare : les losnes du Rhône à Miribel. — Ampliata, S. Clessin (2); assez rare : marais du Loup, près Belley. LIMNÆA ELOPHILA, BourGuIGNAT Limnæa elophila, BOURGUIGNAT, 1862. Les Spicilèges malacologiques, p. 97, pl. XII, f. 7-8. HABITAT. — Assez commun ; dans les marais et les étangs à fond vaseux, aux eaux peu profondes, en colonies assez nom- breuses souvent dispersées : les environs de Lyon, la Dombes, la Bresse. VARIÉTÉS. — Dans un autre travail (3) nous avons fait figurer une curieuse anomalie trouvée par M. Tournouër, à Bourg, dans une mare près de l’église ; dans cet échantillon, le dernier (1) Locard, 1880. Études sur les var. malac., D34 (2) S. Clessin, 1877. Deutsche Excursions Mollusken Fauna, p. 355 f. 199. (5)0EocardZLocvcrr pl ux F9 23: * 102 CATALOGUE DES MOLLUSQUES tour est exactement caréné ; la carène est marquée par une ligne tranchante qui limite la séparation des deux surfaces cour- bes de la partie supérieure du dernier tour. OgsERvATIONS. — Cette forme se distinguera facilement de la précédente par son galbe plus trapu, moins allongé, par sa columelle droite, descendant jusqu’à la base de l’ouverture, non tordue et non infléchie, par ses tours de spire moins arron- dis, plus carrés surtout dans la partie avoisinant l’ouverture. Nous avons recu de bons types de cette forme des marais de la Dombes, notamment de Villars. Il est à remarquer que le Zim- næa stagnalis semble dominer dans le Bugey et dans les envi- rons de Nantua, tandis que dans toute la Dombes et la Bresse, c'est, au contraire, le Zimnæa elophila qui domine. LIMNÆA RAPHIDIA, BouRGUIGNAT Limnæa raphidia, BOURGUIGNAT, 1860. Aménités malac., II, p. 184, pl. XVII, f. 6-8. HaBiTAT. — Très-rare ; récolté une seule fois dans les eaux du lac de Silan, avec des Limnæa stagnalis de forme très- allongée. OBSERVATIONS. — On distinguera le Zimnæa raphidia du L. stagnalis par sa spire plus lancéolée, plus allongée, exces- sivement tordue, par son test moins ventru, sa columelle moins torse, et surtout par son dernier tour qui descend fortement vers l'ouverture. DU DÉPARTEMENT DE L’AIN. 103 ANCYLIDÆ Genre ANCYLUS, Geoffroy ANCYEUS SIMPLEX, Buc 'Hoz Lepas simplex, BUC'H0Z, 1771. Aldrov. Lotharingiæ, p. 236, n° 1130. Ancylus fluviatilis, MoQuiN-TaNDon. Loc. cit., p. 484, pl. XXXVI, f. 8 (v. simplex). HaBtrAT. — Peu commun; dans les ruisseaux et les petits cours d’eau, attaché aux pierres sur le bord des rives : le Bugey, l’Albarine à Saint-Rambert ; le Furand et les alluvions du marais de Chazey aux environs de Belley. VARIÉTÉS. — St{riatus (1): rare; les alluvions du marais de Chazey: — Fluviatilis, Klein (2); assez rare: l’Albarine à Tenay et à Saint-Rambert. ANCYLUS RIPARIUS, DESMAREST Ancylus riparius, DESMAREST, 1814. Note Ancyles, Bull. soc. phil., p. 10, pl. I, f. 2. — fluviatilis, MoQUIN-TANDON. Loc. cit., p. 484 (v. riparius). HABITAT. — Assez rare; attaché aux pierres sur les bords des rives, dans les eaux de la Saône au nord de Lyon, et dans la rivière d’Ain, notamment à Mollon et à Pont-d’Ain. OgsErvaTioNs. — Les échantillons de l’Ancylus riparius sont (1) Porro, 1846. Molil. terr. fluy. mus. Mediol., p. 22. (2) Klein, 1753. Tentam. meth. ostrac., p. 118. Calyptræa patella flu- viatilis 104 CATALOGUE DES MOLLUSQUES parfaitement typiques dans toute notre région; rappelons que le type y avait été récolté par Faure-Biguet et Sionest aux en- virons de Lyon et qu’on le retrouve jusque dans les Vosges. ANCYLUS CAPULOIDES, Jan Ancylus capuloides, JAN, 1838. In Porro, Malac. prov. Comasca, p. 87, t. I, f. 7. — — Dupuy. Loc. cit., p. 492, tab. XX VI, f. 2. — fluviatilis, MoquiN-TaANDoN. Loc. cit., p. 484, pl. XXXVI, f. 17. HagiTAT. — Peu commun; dans les lacs, les étangs, les ruisseaux à faible courant, en colonies peu populeuses, assez dispersées : les losnes du Rhône à Miribel; le Bugey, les envi- rons de Belley, Billieu, Chazey. ANCYLUS LACUSTRIS, Linné Patella lacustris, LINNÉ, 1758. Systema naturæ, édit. X, I, p. 783 (n. Donov.). Ancylus lacustris, Dupuy. Loc. cit., p. 497, tab. XXVI, f. 7. _ — Moquin-Tanpon. Loc. cit., p. 488, pl. XXXVI, f. 50-55. HamrraT. — Peu commun; vivant en colonies peu nom- breuses, peu dispersées, dans les mares, marais, lacs ou étangs, aux eaux calmes et tranquilles : le Bugey, les environs de Bel- ley, marais de Chazey; la Bresse, les fossés du château de l'Aumusse, près Pont-de-Veyle. VARIÉTÉS. — Minor, Locard (1); assez rare : le marais de Chazey. (1) Locard, 1880. Études sur les var. malac., 1, p. 352. GASTEROPODA OPERCULATA PULMONACEA CYCLOSTOMIDÆ Genre CYCLOSTOMA, Draparnaud CYCLOSTOMA ELEGANS, Mürrer Nerita elegans, MÜLLER, 1774. Verm. terr. et fluv. hist., II, p. 177. Crclostoma elegans, Dupuy. Loc. cit., p. 504, tab. XXVI, f. 8. — — MoquiN-Tanpon. Loc. cit., p. 496, pl. XXX VII, f. 3-28. HagrraT. — Commun : dans toute la région basse des plaines et des vallées, jusqu’à 500 mètres d'altitude, dans les endroits frais et humides, sous les haies, les taillis, dans les bois, en colonies très-populeuses, assez dispersées, devenant plus rare à une altitude supérieure : presque partout. VARIÉTÉS. — Fasciatum, Picard (1); commun : presque partout. — Maculosum , Moquin-Tandon; assez commun : presque partout. — Pallidum, Moq.-Tand.; assez commun: les environs de Lyon, les vallées du Rhône et de la Saône, la Dombes, la Bresse. — Violaceum, Des Moulins (2); peu com- mun : la Dombes, le Bas-Bugey, la Bresse. (1) Picard, 1840. Moll. Somme, in Bull. Soc. linn. Norm., I, p. 358. (2) Des Moulins, 1827. Moil. Gironde, p. 56. Il 2 Acadëmie de Lyon, classe des Sciences. 106 CATALOGUE DES MOLLUSQUES Genre POMATIAS, Studer POMATIAS SEPTEMSPIRALIS, Razoumowski Helix septemspiralis, RAzoUMOWSK1, 1780. Hist. nat. mont Jorat, 1, p. 278. Pomatias maculatum, Dupuy. Loc. cit., p. 518, tab. XX VI, f. 15. Cyclostoma septemspirale, MoQuiN-TanDon. Loc. cit., p. 503, pl. XXX VIT, f. 37; 28 Hagrrar. — Commun; de préférence dans les régions bas- ses, fraîches, couvertes, sur les arbrisseaux, les taillis, sous les pierres, en colonies assez nombreuses, ordinairement peu dis- persées : les environs de Lyon, dans les ravins qui descendent du plateau bressan aux vallées du Rhône et de la Saône : le Bugey, les environs d’Ambérieux, de Belley, de Culoz; le Co- lombier; le Valromey; le pays de Gex ; les environs de Nantua, d'Oyonnax; la Bresse. ? VARIÉTÉS. — Major, Locard (1); assez rare : le Bugey, les environs de Culoz.— Minor, Moquin-Tandon ; peu commun: dans les parties boisées du Bugey, les environs de Belley. — Pallidus, Moq.-Tand.; assez rare : les environs de Lyon, la Dombes.— 1mmaculatus, Lang (2); rare : les environs de Lyon, dans la vallée du Rhône; le pays de Gex, Chevry. — Albinus, nob. ; coquille de taille moyenne, mais au test complètement blanc; rare : Talissieu, au pied du Colombier. OsservaTIoNs. — Nous ne connaissons pas dans le départe- ment de l'Ain le Pomatias apricus Mousson, qui vit dans l'Isère et la Savoie; il est probable cependant qu'il doit se retrouver dans les régions boisées des hautes montagnes. (1) Locard, 1880. Études sur les var. malac., I, p. 358. (2) Lang, 1837. In Cristofori et Jan, Catal., p, 21. Pomatias immacu- latum. DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. 107 Genre ACME, Hartmann ACME POLITA, L. PFEIFFER Acicula polita, L. PFEIFFER, 1841. In Wiegm. Arckh., p. 226. Acme polita, PALADILHE, 1868. Nouv. miscel. malac., p. 74 (n. Auct.). HABITAT. — Très-rare : dans les alluvions du Rhône au nord de Lyon; de toutes les Acmés c’est incontestablement la forme la plus rare; d’après la position des alluvions, on peut attribuer les deux seuls individus que nous avons récoltés aussi bien au département de l'Isère qu’à celui de l'Ain. ACME DUPUYI, PALADiLHE Acme fusca, Dupuy. Loc. cit., p. 527, tab. XX VII, f. 1. — — Moquin-Tanpon. Loc. cit., p. 500, pl. VII, f. 8-16. — Dupuyi, PALADILHE, 1868. Nouv. miscel. malac., p. 81. HABITAT. — Très-rare; nous n’avons encore récolté cette forme que dans les alluvions du Rhône, au nord de Lyon; d’après la position de ces alluvions, il y a tout lieu de croire que leur habitat primitif se trouvait dans le département de l'Ain. ACME LINEATA, DRAPARNAUD Bulimus lineatus, DRAPARNAUD, 1801. Tabl. moll., p. 67, n° 6. Acme lineata, Dupuy. Loc. cit., p. 527, tab. XX VII, f. 2. _— — Moquix-Tanpon. Loc. cit., p. 509, pl. XXX VIII, f. 4-7. HagiraT. — Rare ; dans les alluvions du Rhône, au nord de Lyon : les alluvions des étangs à Billieu, près Belley ; le Colombier. 108 CATALOGUE DES MOLLUSQUES BRANCHIATA PALUDINIDÆ Genre VIVIPARA, Lamarck VIVIPARA FASCIATA, MôLLEr Merita fasciata, MÜLLER, 1776. Verm. terr. et fluv. hist., IL, p. 182. Vivipara fasciata, Dupuy. Loc. cit., p. 540, tab. XX VII, f. 6. Paludina vivipara, MoquiN-TAnDpox. Loc. cit., p. 535, pl. XL, f. 25. HABITAT. — Peu commun; en colonies assez nombreuses, peu dispersées : dans les eaux de la Saône et aux embouchures des divers ruisseaux qui s’y jettent : la Seille, la Reyssouze, la Veyle, la Chalaronne; plus abondant dans la partie sud que dans la partie nord. OBSERVATIONS. — Quelques auteurs, entre autres Grognot (1) et Albin Gras (2), ont signalé le Viripara communis Moquin- Tandon (3), dans les eaux de la Saône; nous ne l’y avons jamais pêché. Il se peut cependant qu’on l’y retrouve, mais dans tous les cas c’est certainement une forme très-rare qui a pu émigrer è un moment donné. (1) Grognot, 1863. Mollusques testacés du département de Saône-et- Loire, p. 17. ; (2) Albin Gras, 1840. Description des Mollusques fluviatiles et terres- tres du département de l'Isère, in Ann. Soc. d'agr., t. I, p. 462. (3) Bourguignat, 1880. Recensement des Vivipara du système européen. P: 1). DU DÉPARTEMENT DE L’'AIN. 109 Genre BYTHINIA, Gray BYTHINIA TENTACULATA, LiNXÉ Helix tentaculata, LiNNÉ, 1758. Systema naturæ, édit. X, I, p. 774. Paludina tentaculata, Dupuy. Loc. cit., p. 543, tab. XX VII, f. 7. Bythinia tentaculata, MoQuiN-TANDoN. Loc. cit., p. 528, pl. XXXIX, f. 23-44. Hagrrar. — Très-commun; dans les rivières, les ruisseaux, les lacs, les mares et les marais, en général dans les eaux claires et limpides, calmes ou courantes, en colonies très-nombreuses, très-dispersées : presque partout. VARIÉTÉS. — Major, Locard (1); rare : dans les eaux de la Saône, au nord de Lyon, aux environs de Mâcon.— Producta, Menke (2); rare : les eaux de la Saône, un peu partout.— Ven- tricosa, Menke ; assez rare : les eaux de la Saône, aux environs de Mâcon, Saint-Laurent-d’Ain, etc. — Cornea, Loc.; assez rare : les lacs et marais du Bugey. — Fulra, Loc.; assez com- mun : les lacs et marais du Bugey ; lacs de Silan et de Nantua. Genre PALUDINELLA, Pfeiffer PALUDINELLA VIRIDIS, Porrer Bulimus viridis, PoirET, 1801. Coq. fluv. terr. Aisne, Prodr., p. 45, n° 15. Hydrobia viridis. Dupuy. Loc. cit., p. 553, tab. XX VII, f. 10. Bythinia viridis, MoqQuiN-TanxDon. Loc. cit., p. 524, pl. XXXIX, f. 11-17. HaBiTaAT. — Très-rare; dans les alluvions du Rhône, au nord de Lyon, sur les deux rives. (1) Locard, 1880. Études sur les var. malac., 12p:9307: (2) Menke, 1830. Syn. moll., p. 41. 110 CATALOGUE DES MOLLUSQUES OBSERVATIONS. — D’après la position de ces alluvions, il y a tout lieu de croire qu'ils proviennent du département del’ Ain ; nous n’hésitons donc pas à attribuer cette coquille, comme les suivantes, à la faune de ce département PALUDINELLA BULIMOIDEA, Micxaup Paludina bulimoidea, MicauD, 1831. Compl. hist. moll., p. 09, pl. XV, f. 54-55. Hydrobia bulimoidea, Dupuy. Loc. cit., p.572, pl. XX VIII, f. 0. Bythinia vitrea, Moquin-Tanpon. Loc. cit., p. 518, pl. XXX VIII, £. 35 (v. bulimoidea). HABITAT. — Très-rare : signalé par Paladilhe à la source de l'Ain dans le Jura; cette forme doit probablement se retrou- ver au moins dans les alluvions de cette rivière. PALUDINELLA ABBREVIATA, MicHaun Paludina abbreviata, MicuauD, 1831. Compl. hist. moll., p. 98, pl. XV, f. 52, 53. Hydrobia abbreviata, Dupuy. Loc. cit., p. 564, pl. XX VIII, f. 4. Bythinia abbreviata, MoquiN-Tanpon. Loc. cit., p. 519, pl. XXX VIII, f. 37-38. HagirAT.— Très-rare ; récolté dans les alluvions du Rhône au nord de Lyon, dans les mêmes conditions que le Paludi- nella viridis. PALUDINELLA TURRICULATA, PArADILHE Paludinella turriculata, PALADILHE, 1869. Nouv. miscel. malac., p. 121, pl. VI, f. 9-10. HagrraT. — Très-rare; récolté dans les alluvions du Rhône, au nord de Lyon, dans les mêmes conditions que le Paludi- nella viridis. DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. III OBsErvATIONS. — Cette forme est caractérisée par son galbe presque cylindrique, étroit, allongé, son sommet très-obtus, comme tronqué, par ses tours un peu renflés, croissant lente- ment et régulièrement, et séparés par une suture très-profonde, enfin par sa coloration cornée un peu foncée. PAEUDINELLA"PUPOIDES."PATADILHE Paludinella pupoides, PALADILHE, 1869. Nouv. miscel. malac., p. 120, pl. VI, f. 7-8. HarrraT. — Très-abondant ; sur les hépatiques d’une source vive à Thoiry, dans le pays de Gex, à 494 mètres d'altitude (r). OgservarTioNs. — Cette coquille est caractérisée surtout par sa petite taille et sa forme presque exactement cylindrique qui la fera toujours facilement distinguer de toutes ses congé- nères. Genre BELGRANDIA, Bourguignat BELGRANDIA VITREA, DRAPARNAUD Cyclostoma vitreum, DRAPARNAUD, 1801. Tabl. moll., p.41; Hist., p. 40, pl. I, f. 21-22. Hydrobia vitrea, Dupuy. Loc. cit., p. 570, tab. XX VIII, f. 8 (pars). Brythinia vitrea, Moquin-TAanNDoN. Loc. cit., p. 518 (pars). HaprrarT. — Très-rare : dans les alluvions du Rhône, au nord de Lyon, dans les mêmes conditions que les Paludi- nelles. (1) C’est par erreur que Paladilhe a inscrit dans ses ouvrages cette loca- lité sous lé nom de Thoisy. [12 CATALOGUE DES MOLLUSQUES Genre HYDROBIA, Hartmann HYDROBIA CHARPYI, PALADILHE Hydrobia Charpyi, PALADILHE, 1867. Nouv. miscel. malac., p. 58, pl. IT, f. 7-0. HarrraT. — Très-rare: dans les alluvions du Rhône, à Miribel. OBSERVATIONS. — Le seul échantillon que nous connaissions ne se rapporte pas absolument au type tel qu’on le trouve dans le ruisseau de la Grande-Combe-des-Bois dans le Doubs; il constituerait une variété de taille plus petite, avec l'ouverture plus déjetée latéralement. — Paladilhe a également cité à Lyon l'Hydrobia peracuta; nous ne l'avons jamais rencontré, et comme nous ne savons pas exactement où il a été pris, nous faisons toutes réserves relativement à la présence de cette der- nière coquille dans la faune du département de PAïn. MELANIDÆ Genre LARTETIA, Bourguignat LARTETIA DIAPHANA, Micnaup Paludina diaphana, MicuauD, 1831. Compl. Hist. moll., p. 07, pl. XV, f. 50, 51. Hydrobia vitrea, Dupuy. Loc. cit., p. 560 (pars). Brthinia vitrea, MoQuiIN-TANDON. Loc. cit., p. 518. HagrratT. — Rare: dans les alluvions du Rhône, au nord de Lyon, avec les Paludinelles. DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. ee) OBSERVATIONS. — Cette coquille si souvent confondue avec le Belgrandia vitrea se distingue par sa forme plus grèle, plus conique, plus aiguë, plus lancéolée, et par la sinuosité supé- rieure du bord péristoméal de son dernier tour, dont la partie inférieure est projetée en avant. VALVATIDÆ Genre VALVATA, Müller VALVATA CONTORTA, MENKE Valvata contorta, MENKE, 1845. Zeitschr. f. malac., IT, p. 115, n° 2. HartTAT. — Assez rare : dans les alluvions du Rhône, au nord de Lyon; dans les alluvions de la rivière d’Ain, à Mollon. OBSERVATIONS. — On distinguera facilement cette forme de toutes les autres Valvées, à sa grande taille, à son galbe élevé, à ses tours étagés, à son ouverture moins arrondie, un peu anguleuse dans le haut, enfin à la petitesse de sa fente ombi- licale. VALVATA PISCINALIS, MüLrer Nerita piscinalis, MÜLLER, 1774. Verm. terr. et fluv. hist., IT, p. 172. Valvata piscinalis, Dupuy. Loc. cit., p. 583, tab. XX VIII, f. 13. — —_ Moquin-TanDon. Loc. cit., p. 540, pl. XLI, f. 1-25. HABITAT. — Assez commun ; en colonies peu nombreuses, peu dispersées, dans les eaux calmes, à fond vaseux, dans le voisinage des grands cours d'eaux, ou sur les bords des lacs ou Académie de Lyon, classe des Sciences. 10 I 14 CATALOGUE DES MOLLUSQUES des marais : les environs de Lyon, les alluvions du Rhône, Miribel, Culoz; le Bugey, les lacs et les marais des environs de Belley ; les ruisseaux aux environs de Saint-Amour et de Co- ligny. VaRiÉTÉS. — Minor, Locard (r); assez rare : les environs de Lyon, dans les alluvions du Rhône. — Viridula, Loc.; rare: les environs de Lyon et de Miribel, dans les alluvions du Rhône. VALVATA OBTUSA, STuper Nerita obtusa, STUDER, 1780. Faunul. Helvet., in Coxe, Trav. Swit., III, p. 436. HaBiTaAT. — Assez rare: dans les alluvions du Rhône, au nord de Lyon, Miribel. OBsERVATIONS. — On distinguera cette Valvée à sa forme régulièrement conique, à ses tours de spire peu séparés, à sa suture peu profonde, à la forme de son ouverture légèrement anguleuse vers le haut, enfin à la fente ombilicale qui est plus grande que celle du Valvata contorta, mais plus petite que celle du Valyata piscinalis. VALVATA CRISTATA, Mürcer Valvata cristata, MÜLLER, 1774. Verm. terr. et fluv. hist., IT, p. 198. : — — Dupuy, Loc. cit., p. 587, tab. XXVIII, f. 1-6. — — Moquin-Tanpon. Loc. cit., p. 544, pl. LXI, f. 32-42. HaBrTAT. — Assez commun ; en colonies assez nombreu- ses, peu dispersées, soit dans les eaux claires des sources et des fontaines, soit dans les eaux stagnantes des mares et des marais: , 2) (1) Locard, 1880. Etudes sur les var. malac., I, p. 383. DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. 1 6) les environs de Lyon, la vallée du Rhône, les délaissés au bord du fleuve ; la Dombes dans les ruisselets, les mares, marais ; les lacs du Bas-Bugey, les environs de Belley; la Bresse; Oyon- nax ; la vallée de la Saône, les environs de Pont-de-Veyle, de Saint-Laurent-d’Ain, de Trévoux. NERITINIDÆ Genre NERITINA, Lamarck NERITINA FLUVIATILIS, LiNN\É Nerita fluviatilis, LINNÉ, 1758. Systema naturæ, édit. X, I, p. 777. Neritina fluviatilis, Dupuy. Loc. cit., p. 591, tab. XXIX, f. 1. Nerita fluviatilis, MoquiN-TanDon. Loc. cit., p. 540, pl. XLIT. Hagrrar. — Commun; en colonies nombreuses, très-dis- persées, fixé sur les pierres et les corps submergés, dans les grands cours d’eau et plus particulièrement aux embouchures des rivières : les eaux du Rhône et de la Saône, la rivière d’Ain, presque partout. VARIÉTÉS. — Virescens, Moquin-Tandon; commun : pres- que partout. — Jmbricata, Moq.-Tand.; assez commun : les eaux du Rhône et de la Saône, presque partout. — Maculata, Moq.-Tand.; assez rare : les eaux de la Saône et de la rivière d'Ain. — Scripta, Moq.-Tand.; assez commun : presque par- tout. — Flammulata, Moq.-Tand.; assez rare : les eaux de la Saône, au nord de Lyon et aux environs de Mâcon. — Un:i- color, Moq.-Tand.; peu commun : les eaux de la Saône, dans toute la vallée. ACEPHALA LAMELLIBRANCHIATA SPHÆRIDÆ Genre SPHÆRIUM, Scopoli SPHÆRIUM RIVICOLSA; Leaca Cryclas rivicola, LEACH, 1818. In Lamarck, Anim. s. vert., V, p. 558. — — Dupuy. Loc. cit., p. 665, tab. XXIX, f. 3. — — Moquin-Tanpon. Loc. cit., p. 500, pl. LIT, f. 47, 50; pl. LIII, f. 1-16. HABITAT. — Peu commun; paraît vivre en colonies assez nombreuses mais peu dispersées, dans les eaux vaseuses peu profondes, dans le voisinage des grands cours d’eau : les eaux de la Saône dans toute la vallée; les eaux de la Veyle et de 9 l'Ain. VARÉTÉS. — Nucleum, Locard (1); assez rare : les eaux de la Saône ; dans les alluvions aux environs de Mâcon. ’ + (1) Locard, 1880. Etudes sur les var. malac., I, p. 390. DU DÉPARTEMENT DE L’AIN. Ve, SPHÆRIUM RYCKHOLTI]I, NorMAND Cyclas Ryckholtii, NorMAND, 1848. Notice sur quelques Cyclades, p. 7, f. 5-6. — — Dupuy. Loc. cit., p. 675, tab. XXIX, f. 10. — — Moquix-Tanpon. Loc. cit., p. 595, pl. LILT, f. 40-42. HagiTAT. — Rare ;, NOUS ne connaissons cette Sphærie que dans les eaux du lac de Chaillou près Belley, où elle vit avec le Sphæœrtum Brochontanum. OBSERVATIONS. — On distinguera le Surœrium Ryckholti du S. Brochonianum à son test plus épais, plus solide, un peu moins transparent, à son galbe moins quadrangulaire, plus iné- quilatéral, à sa forme plus renflée, plus ventrue dans la région des sommets. SPHÆRIUM BROCHONIANUM, BouRrGUIGNAT Sphærium Brochonianum, BoURGUIGNAT, 1854. Monogr. Sphærium, p. 50, pl. II, F. 1-5. Cryclas lacustris, MoQuIN-TanDon. Loc. cit., p. 594 (var. Brochoniana). HABITAT. — Assez rare : dans les eaux des lacs du Bugey, aux environs de Belley, en colonies assez populeuses, mais peu dispersées : lac de Bard, lac Chaïllou. SPHÆRIUM CORNEUM, Linwé Tellina cornea, LINNÉ, 1758. Systema naturæ. édit. X, I, p. 678. Cyclas cornea, Dupuy. Loc. cit., p. 666, tab. XXIX, f. 4. — — Moquin-Tanpon. Loc. cit., p. 591, pl. LILT, f. 17-30. HABITAT. — Très-commun; dans les lacs, losnes, marais, mares, fossés, etc., à fonds un peu vaseux et peu profonds, en 118 CATALOGUE DES MOLLUSQUES colonies très-populeuses et souvent très-dispersées : les envi- rons de Lyon, la vallée du Rhône; les flancs de la Dombes, la Dombes ; le Bas-Bugey, les lacs et marais ; la Bresse; les envi- rons de Coligny, de Saint-Amour, de Bourg; la vallée de la Saône, Pont-de-Veyle, Trévoux, etc. SPHÆRIUM NUCLEUM, Sruper Cryclas nucleus, STUDER, 1820. Kurz. Vergeichn. Conch., p. 93. — uucleus, Dupuy. Loc. cit., p. 668. — cornez, MoqQuiN-TaNDon. Loc. cit., p. 592 (var. nucleus). HagrraAT.— Assez commun : vit dans les mêmes conditions que la forme précédente et souvent l'accompagne : les environs de Lyon, la vallée du Rhône; la Dombes; les marais et les lacs du Bas-Bugey, les environs de Belley; la Bresse; les environs de Coligny et de Saint-Amour; la vallée de la Saône, Pont- de-Veyle, etc. OgsErvarTions. — Cette forme ne diffère de la précédente que par son galbe plus globuleux, par ses sommets plus déve- loppés, plus élevés et plus recourbés ; bien des auteurs ne l’in- diquent qu’à titre de variété. SPHÆRIUM LACUSTRE, Müzrer Tellina lacustris, MÜLLER, 1774. Verm. terr. et fluv. hist., IT, p. 204. Cyclas lacustris, Dupuy. Loc. cit., p. 671, tab. XXIX, f. 7. — — Moquin-Tanpon. Loc. cit., p. 503, pl. LIII, f. 34-30. HarrrAT. — Peu commun; localisé dans quelques mares ou étangs aux eaux tranquilles et assez profondes, en colonies peu populeuses et peu dispersées : les lacs et marais des environs de Belley; Saint-Laurent-d'Ain, Pont-de-Veyle, le parc du chà- ? 9 » 9 teau de PAumusse. DU DÉPARTEMENT DE L’AIN. T19 Genre PISIDIUM, C. Pieiffer PISIDIUM PUSILLUM, GMELIN Tellina pusilla, GMELIN, 1788. Systema naturæ, édit. XIIT, p. 3231. Pisidium fontinale, Dupuy. Loc. cit., p. 691, tab. XXXI, f. 3. — pusillum, MoQuiN-TaNDon. Loc. cit., p. 587, pl. LIL, f. 38-42. HagiTAT. — Assez rare; en colonies nombreuses, peu dis- persées, dans les eaux claires et limpides à fond un peu vaseux: le Bugey, les lacs des environs de Belley, Billieu. OBSERVATIONS. — Terver a retrouvé cette même forme dans les eaux de la Saône au pied du Mont-d'Or lyonnais; il est donc probable qu’elle doit également se retrouver sur d’autres points de la vallée appartenant au département de l'Ain. PISIDIUM GASSIESIANUM, Dupuy Pisidium Gassiesianum, Dupuy, 1849. Catal. extramar. Galliæ, n° 232. — — Dupuy. Loc. cit., p. 685, tab. XXX, f. 7. — Cagertanum, MoQuIN-TANDoN. Loc. cit., p. 585 (var. Gassiesianum). HaBiTaAT. — Assez rare : localisé seulement sur quelques points du Bugey, notamment dans le marais de Chazay. PISIDIUM CASERTANUM, Por Cardium casertanum, Pot, 1791. Test. utr. Siciliæ, 1, p. 65, t. XVI, f. 1 (n. Risso). Pisidium cagertanum, MoQuiN-TanDon. Loc. cit., p. 584, pl. LIT, f. 116, 32. Hamrrar. — Peu commun; toujours localisé, mais recher- 120 CATALOGUE DES MOLLUSQUES chant indifféremment les eaux vives ou stagnantes : les envi- rons de Lyon, les alluvions du Rhône; le Bugey, Blanaz source de Grinand, marais de Billieu et de Chazay; la Bresse. VARIÉTÉS. — Lenticulare, Normand (1); rare : beaux échan- tillons à Cras, commune de Montrevel. PISIDIUM AMNICUM, Müzzer Tellina amnica, MÜLLER, 1774. Verm. lerr. et fluv. hist, U, p. 205. Pisidium amnicum, Dupuy. Loc. cit., p. 670, tab. XXX, f. 1. _— — Moquin-Tanpon. Loc. cit., p. 583, pl. LIL, f. 11-15. HABITAT. — Assez commun; en colonies nombreuses, peu dispersées, dans les ruisseaux, les lacs ou les marais, recher- chant de préférence les fonds un peu vaseux : les environs de Lyon, la Dombes; les bords du Rhône, Culoz; le Bas-Bugey, les environs de Belley, Arbigneux; la Bresse ; la vallée de la Saône. UNIONIDÆ Genre UNIO, Philippsson UNIO SINUATUS, Lamarck Unio sinuata, LAMARCK, 1819. Anim. s. vert., VI, I, p.70 (n. C. Pfeiffer). — sinuatus, Dupuy. Loc. cit., p. 630, tab. XXIII, f. 7. _— _— Moquin-Tanpon. Loc. cit., p. 567, pl. XLIII, f. 1-3. HagrTraT. — Rare; vit dans les parties profondes des eaux des rivières, d’où il n’est ramené que par les dragages ; paraît (1) Normand, 1854. Not. nouy. Cycl., p. 8, f. 7-8, Cyclas lenticularis. DU DÉPARTEMENT DE L’AIN. 121 constituer des colonies peu nombreuses mais très-dispersées : les eaux du Rhône et de la Saône, la Veyle à son embouchure. VARIÉTÉS. — Compressus, Moquin-Tandon ; assez rare : les eaux de la Saône. — Araris, Barbié (1); rare : les eaux de la Saône. Cette variété par sa double dent dans la valve droite peut, croyons-nous, être considérée comme une anomalie. UNIO RHOMBOIDEUS, ScHRÔTER Mya rhomboidea, SCHRÔTER, 1779. Fluss. Conch., p. 186, pl. IT, f. 3. Unio littoralis, Dupuy. Loc. cit., p. 632, tab. XXII, f. 8 ; tab. XXIV, f. 5, 6, 8. — rhomboideus, MoQuiN-TanNDoN. Loc. cit., p. 568. pl. XLVIIE, £. 4-0 ; pl. XLIX, f. 1-2. HABITAT. — Très-commun; vit dans tous les cours d’eau un peu importants de la région en colonies populeuses souvent très-dispersées, sur les fonds sablonneux, dans des eaux peu profondes ou moyennement profondes : le Rhône, la Saône, l Ain, la Veyle, le Salman, le Sevron, etc. VARIÉTÉS. — Subtetragonus, Michaud (2); peu commun : les eaux de la Saône, au nord de Lyon. — Draparnaldi, Deshayes (3); assez rare : les eaux de la Saône, la Veyle à son embouchure. UNIO BARRAUDI, BoNHOMME Unio Barraudii, BoNHoMME, 1840. Mém. soc. Aveyron, IX, p. 430. — _— Dupuy. Loc. cit., p. 635, tab. XXV, f. 1. — rhomboideus, Moquin-Tanpon. Loc. cit., p. 568 (var. Barraudii). HaABrraAT.— Assez commun; en colonies assez dispersées et populeuses : dans les eaux du Menthon près de Pont-de-Veyle. (1) Barbié, 1855. In Grateloup, Catal., p. 45. Unio Araris. (2) Michaud, 1831. Compil. Hist. Moll., p, 111, pl. xvi, f. 23. Unio subtetragonus. (3) Deshayes, 1831. Cog. terr., p. 43, pl. xiv, f. 6. Unio Draparnaldi. 122 CATALOGUE DES MOLLUSQUES OBsERvATIONS. — Cette forme signalée d’abord dans l’Avey- ron a été ensuite retrouvée dans le Jura par Terver et par M. Charpy. M. de Fréminville l’a pêchée tout récemment dans le Menthon. UNIO "PHTETPET ‘Dueur Unio Philippi, DuPuy, 1849. Catal. extramar. Galliæ, n° 335. — — Dupuy. Loc. cit., p.654, tab. XX VIII, f. 10. — pictorum, MoQuiN-TanDon. Loc. cit., p. 576 (var. Philippi). HaBiTAT. — Assez commun; en colonies populeuses, peu dispersées : dans les eaux du Menthon près Pont-de-Veyle. OBsERVATIONS. — Cette forme recueillie par M. de Frémin- ville ne se rapporte pas au type de l'Unio Piilippi tel que l’a décrit et figuré M. l'abbé Dupuy. Ce serait au moins une forte variété, et peut-être même une espèce nouvelle. Ces échantil- lons sont de taille plus petite que le type, de forme un peu moins haute, et par conséquent d’un galbe plus allongé; le bord inférieur est légèrement sinueux; la coloration est d’un brun verdâtre avec les sommets non excoriés et un peu rou- geâtres. La dent cardinale peu développée est assez mince, sub- trigone, peu élevée et légèrement denticulée; les dents de la valve gauche sont peu saillantes, l’une d’elles paraît souvent atrophiée. UNIO BATAVUS, Nicsson Unio batavus, NiLssoN, 1822. Hist. Moll. Sueciæ, p. 112, n° 8. — — Dupuy. Loc. cit., p. 638, tab. XXV, £. 14, 15. — — Moquin-Tanpon. Loc. cit., p. 571, pl. XLIX, f. 7-8. HagiTrAT. — Très-commun; en colonies très-nombreuses ; très-dispersées dans toutes les rivières un peu importantes du DU DÉPARTEMENT DE L’AIN. 125 département; recherchant indistinctement les fonds de sables fins ou un peu vaseux : les eaux de la Saône, de la Veyle, de la Seille, du Sevron, du Solman, du Suran, de l'Ain, du Fu- rand, du Rhône; les lacs de Silan et de Nantua. UNIO NANUS, Lamarck Unio nana, LAMARCK, 1819. Anim. sans vert., VI, XL, p. 76, n° 27. — nanus, Dupuy. Loc. cit., p. 640, tab. XXV, f. 16. — batarus, MoquiN-TANDoN. Loc. cit., p. 571 (var. nanus). HABITAT. — Rare; nous ne connaissons cette forme que dans un petit nombre de stations : la Veyle près Pont-de-Veyle; les environs de Belley, probablement dans le Furand, le Sevron et Marboz. OBSERVATIONS. — Dans la collection Terver au Muséum de Lyon, il existe un échantillon de l'Uy10 nanus dont la détermi- nation a été récemment vérifiée par M. Drouët et qui porte pour toute indication : Belley. UNIO SUBTILIS, H. Drouer Unio subtilis, H. DrouEr, 1870. Zn Journ. de Conch., t. XIX, p. 142. HaABiTAT. — Rare ; M. Drouët a reconnu cette petite forme dans un échantillon de la collection Terver au Muséum de Lyon portant pour toute indication : la Veyle. UNIO ELONGATULUS, MÜüùnLFreLptT Unio elongatulus, MÜHLFELDT, 1835. Ju C. Pfeiffer, Natur., p. 35, pl. VIII, f. 56. 124 CATALOGUE DES MOLLUSQUES HagiraT.—Rare; l'Unio elongatulus a été reconnu par MH. Drouët dans un échantillon de la collection Terver provenant des eaux du Suran. OBsErvATIONS. — Cet unique individu nous paraît moins allongé, plus large que le type figuré par Pfeiffer et Rossmässler, ou même que les échantillons de la Laigne (Aube), une des rares localités françaises où cette forme ait été signalée. UNIO MOQUINIANUS, Dupuy Unio Moquinianus, Dupuy, 1843. Moll. Gers, p. 82, pl. I. fig. 1. — — Dupuy. Loc. cit., p. 644, tab. XX VI, f. 18. _— — Moquin-Tanpon. Loc. cit., p. 573, pl. L, fig. 1-2. HABITAT. — Rare : dans les eaux du Torrin à Villeneuve près Domsure. OBSERVATIONS. — C’est sur les indications de M. Charpy que nous signalons cette forme; les échantillons ont été déterminés par M. l'abbé Dupuy. UNIO REQUIENI, MrcHaup Unio Reguieni, MicHAUD, 1831. Compl. Hist. Moll., p. 106, pl. XVI, f. 24. — — Dupuy. Loc. cit., p. 652, tab. XX VII, f. 18. — — MoquiN-Tanpon. Loc. cit., p. 574, pl. L, f. 5-7. HaBiTAT. — Assez commun ; en colonies peu populeuses et assez dispersées, recherchant de préférence les fonds un peu vaseux : les eaux de la Saône, les marais de Dampierre, le bas- sin de Saint-Laurent-d’Ain. VARIÉTÉS. — Elongatus, Locard (1); rare : la Saône au nord de Lyon; les marais de Dampierre. — Jnflatus, Loc.; assez commun ; la vallée de la Saône. (1) Locard, 1880. Etudes sur les var. malac., I, p. 422. DU DÉPARTEMENT DE L’AIN. : 129 OBsErvaTIONs. — Nous avons pêché près de Lyon, dans les eaux du Rhône, l'Unio Requieni type; il est donc fort proba- ble qu’on doit également le retrouver plus au nord. UNIO PICTORUM, Line Unio pictorum, LINNÉ, 1758. Systema naluræ, édit. X, I, p. 671 (n. Mont.). — — Dupuy. Loc. cit., p. 647, tab. XX VI, f. 20. — — MoquiN-Tanpon. Loc. cit., p. 576, pl. L, f. 8-10 et pl. LI, fig. 1-10. HABITAT. — Très-commun; en colonies très-nombreuses et très-dispersées dans la plupart des cours d’eau un peu impor- tants du département, recherchant de préférence les fonds un peu sablonneux : les eaux du Rhône, de la Saône, de l’Aïn, de la Veyle; les lacs de Nantua et de Silan. VariétTÉs. — Radiatus, Moquin-Tandon ; assez rare : les eaux de la Saône. — Flavescens, Moq.-Tand.; assez rare : les caux de la Saône. — Ponderosus, Spitzi (1); peu commun : Saint-Laurent-d’Ain. — ÆRostraius, Lamarck (2); assez rare; les eaux du Rhône et de la Saône.— Longirostris, Ziegler (3); assez rare : presque partout. Genre ANODONTA, Cuvier ANODONTA EUCYPHA, BouRGUIGNAT Anodonta eucypha, BOURGUIGNAT, 1880. Maler. moll. acephal., p. 108. — cygnæa, Dupuy. Loc. cit., tab. XV, f. 14. (1) Spitzi, 1844. In Rossmassler, Tconogr XI, p. 31; 1.767. Unio'pon- derosus. (2) Lamarck, 18109. Anim. sans vert., VI, I, p. 77. Unio rostratus. (3) Ziegler, 1842. In Rossmassler, TONER RES D AUS: 10700 UMo longirostris. 120 CATALOGUE DES MOLLUSQUES HaBiTaT. — Rare; nous n’en connaissons encore que deux échantillons recueillis dans les eaux de la Saône, l’un par Ter- ver au nord de Lyon, l’autre par M. Lacroix aux environs de Mâcon. OBSERVATIONS. — De toutes les grandes Anodontes de notre région, c'est incontestablement celle qui a la forme la plus courte par rapport à la largeur maximum. | ANONDONTA ACYRTA, BourGuIGNarT Anodonta acyrta, BOURGUIGNAT, 1880, In Sched. HaBiTaAT. — Rare; dans les délaissés marécageux des bords de la Saône aux environs de Mâcon, à Saint-Laurent-d’Ain. O8sERvATIONS.— M. Bourguignat a reconnu dans nos échan- tillons une forme plus ventrue que celle du véritable type dont il va donner la description dans ses « Matériaux pour servir à l'histoire des mollusques acéphales ». ANODONTA CYGNÆA, Line Mytilus cygnœus, LINNÉ, 1758. Systema naturæ, édit. X, I, p. 706. Anodonta cygnœa, Dupuy. Loc. cit., p. 601 (pars). — — Moquin-Tanpon. Loc. cit., p. 557 (pars). HapiraT. — Commun; dans la plupart des lacs, des étangs, des mares et des marais aux eaux tranquilles, un peu vaseuses ou légèrement sablonneuses : presque partout. OgsEervarTioNs. — Cette forme si souvent mal interprétée par les auteurs doit, d'après Hanley et M. Bourguignat, être envi- sagée telle que la compris Rossmässler dans son /conogra- plie, figure 250. DU DÉPARTEMENT DE L’AIN. I 1] 1 ANODONTA PONDEROSA, C. PFEIFFER Anodonta ponderosa, C. PFEtFFER, 1825. Naturg. Deutsch., IT, p. 31, pl. CV, £. 1. — — Dupuy. Loc. cit., p. 605, pl. XVIII, f. 12. — avonensis, MoQuIN-TaNDoN. Loc. cit., p. 562, pl. XLVI, f. 7-8. HagrraT. — Nous devons à M. G. de Mortillet l'indication de la présence de l’Anodonta ponderosa à Fernex. ANODONTA ROSSMASSLERIANA, Dupuy Anodonta Rossmassleriana, Dupuy, 1843. En. Moll. Gers, P. 74. — — Dupuy. Loc. cit., p. 608, tab. XVIII, f. 14. — avonensis, MoQUIN-TANDoN. Loc. cit., p. 567 (v. Rossmassleriana). HagiTaT. — Peu commun; d’après M. Charpy, l'Anodonta Rossmassleriana aurait été reconnu par M. l'abbé Dupuy dans les eaux du Solman à Domsure ainsi que dans une mare à Marboz; M. Lacroix l’a également récolté dans une mare à Saint-Laurent-d’Ain. ANODONTA PISCINALIS, Nicssox Anodonta piscinalis, NiLssoN, 1822. Hist. Moll. Succiæ, p. 116, n° 3. — — Dupuy. Loc. cit., p. 612, tab. XXI, f. 17, 18. _— variabilis, MoQuiN-TaANDoN. Loc. cit., p. 561 (pars). HanrraT. — Peu commun; en colonies peu nombreuses et très-dispersées, recherchant les fonds un peu sablonneux : dans les eaux du Rhône au nord de Lyon et à Seyssel; les eaux de la Saône. OBSERVATIONS. — C’est avec la forme figurée par M. l’abbé 120 CATALOGUE DES MOLLUSQUES Dupuy que nos différents échantillons présentent le plus d'ana- logie. ANODONTA SERVAINI, BourGuIGNaT Anodonta Servaini, BOURGUIGNAT, 1880. In Sched. Hazrrar. — M. Bourguignat a reconnu cette forme nouvelle qu’il doit décrire dans ses Matériaux pour servir à l'histoire des mollusques acéphales, dans un échantillon provenant des eaux de la Veyle près de Mâcon. ANODONTA ANATINA, Line Mrtilis anatinus, LINNÉ, 1758. Systema naturæ, édit. X, [, p. 706. Anodonta anatina, Dupuy. Loc. cit., p. 610, tab. XIX, f. 13. — — Moquin-Tanpon. Loc. cit., p. 558 (pars). HaBiTaAT. — Assez commun; en colonies peu nombreuses, assez dispersées, dans les parties tranquilles des grands cours d'eaux, dans leurs losnes et leurs dérivations, à l'embouchure des ruisseaux qui s’y jettent : les eaux du Rhône, de la Saône et de la rivière d’Aiïn, un peu partout; Marboz. ANODONTA PSAMMITA, BourGuIGNAT Anodonta psammita, BOURGUIGNAT, 1862. Malac. lac Quatre-Cantons, p. 58, pl. IV, f. 1. HagrraT. — D'après une note que nous devons à l'extrême obligeance de M. Charpy, M. Bourguignat aurait reconnu son Anodonta psammita dans les échantillons qui lui avaient été envoyés par le D' Paladilhe et qui avaient été pêchés par M. Charpy dans les eaux du Besançon entre les départements de l'Ain et du Jura. DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. 120 ANODONTA NYCTERIANA, BourGuIGNAT Anodonta nycteriana, BOURGUIGNAT, 1880. Mater. moll. acéphal., p. 104. HaBiTaAT. — Assez rare; M. Bourguignat a reconnu cette forme nouvelle dans des échantillons pêchés par notre ami M. de Fréminville dans les eaux du Menthon. OgsErvarTioNs. — Nos échantillons diffèrent un peu du type; ils ont une forme un peu plus allongée avec la partie antérieure plus courte, plus rétrécie. ANODONTA PARVULA, DRrouUET Anodonta parvula, H. DRoUET, 1852. Anod. de l'Aube, p. 10. — anatina, MOQUIN-TANDON. Loc. cit., p. 558 (var. coarctata). HABITAT. — Assez rare ; en petites colonies peu dispersées dans les eaux de la Reyssouze, à Saint-Julien. DREJISSENIDÆ Genre DREÉEISSENA, van Beneden DREISSENA POLYMORPHA, PazLas Mytilus polymorphus, PALLAS, 1754. Voy. Russie, app., p. 212. Dreissena polymorpha, Dupuy. Loc. cit., p. 659, tab. XXIX, f. 11. _— — Moquw-Taxpox. Loc. cit., p. 598, pl. LIV. HaprrarT. — Très-commun; en colonies très-populeuses et très-nombreuses dans les eaux de la Saône et dans ses affluents à leur embouchure. Acadeèmie de Lyon, classe des Sciences. 1I RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS La faune malacologique vivante du département de l’Ain, telle que nous venons de la décrire, se compose donc de 221 espèces réparties dans 37 genres, soit 141 mollusques ter- restres et So mollusques aquatiques. Nous avons admis comme espèces toutes les formes qui ont été élevées à ce rang d’après les publications les plus récentes, sans prétendre en discuter la validité dans ce Catalogue. Comme on a pu le voir, toutes ces formes différentes ne vivent pas dans les mêmes conditions ; nous avons pensé qu’il serait intéressant, au point de vue de la géographie malacolo- gique, de chercher à résumer les données relatives aux divers habitats de ces espèces et de montrer dans quelles conditions elles vivent dans le département. A cet effet, nousavons réparti notre faune générale en 21 faunules basées sur les différentes conditions des milieux. Nous espérons ainsi compléter notre travail et combler bien des lacunes relatives à la répartition géographique des espèces, en montrant dans quelles conditions telle ou telle coquille doit être plus particulièrement recherchée. De semblables données n'ont incentestablement rien d’absolu ; ce sont de simples indications qui permettront aux malacolo- gistes de retrouver ces mollusques dans bien des stations où il ne nous a pas été donné de les signaler. CATALOGUE DES MOLLUSQUES ST: MOLLUSQUES TERRESTRES 1° Faunules basées sur les conditions physiques. 1. FAUNULA ARIDA. — Sous cette dénomination nous com- prenons les mollusques terrestres qui vivent de préférence dans les endroits secs, arides, sablonneux ou arénacés, souvent ex- posés aux ardeurs du soleil. La flore d’un pareil milieu est elle- même peu variée; on y observe surtout des bruyères, des hé- lyanthèmes, des gazons, des ajoncs et quelques espèces spéciales propres à de tels terrains. Nous observons des sites de ce genre dans les bas plateaux de la Bresse, de la Dombes et du Bugey; la faune y est toujours peu abondante ; ce sont, en général, des espèces de petite taille, au test épais, solide, subcrétacé. Nous distinguerons plus particulièrement : Helix carthusiana. Chondrus tridens. — ericetorum. — quadridens. — fasciolata. Clausilia parvula. — gesocribatensis. Pupa avenacea. — intersecta. — hordeum. — umfasciata. Carychium tridentatum. 2. FAUNULA HuMIDA. — Dans cette faunule viennent se ran- ger les espèces qui vivent de préférence dans les endroits frais, humides, souvent couverts, sombres, même marécageux, re- cherchant les bois pourris, les détritus, s’enfonçant parfois dans le sol ou même y faisant complètement choix de domicile. Ce sont ordinairement les Limaciens, des Gastéropodes de petite taille, à test mince, transparent, comme les Succinées, les Hyali- nies, les Cœcilianelles. Nous y rapportons également quelques espèces aquatiques parmi les Limaciens, qui peuvent vivre un temps même assez long hors de l’eau dans des milieux de la na- ture de ceux dont nous venons de parler. Dans l'Ain, de telles 132 CATALOGUE DES MOLLUSQUES stations sont fréquentes, surtout dans la partie submontagneuse du Bugey, du Revermont, de la Bresse, etc. Arion empiricorum. Hyalinia diaphana. — hortensis. Helix costata. Geomalacus Bourguignati. —, hispida. Limax agrestis. — "'cælata: — cinereus. — clandestina. — variegatus. — _ plebeia. Succinea acrambleia. — aspersa. _- oblonga. Ferussacia subcylindrica. — arenaria. Cœæcilianella acicula. — humilis. Clausilia laminata. Hyalinia cellaria. — fimbriata. — septentrionalis. Pupa muscorum. — glabra. Vertigo Moulinsiana. — nitens. — antyertigo. —- nitida. — plicata. — pseudohydatina. Limnæa palustris. = illauta. — peregra. — crystallina. — truncatula. 3. FAUNULA RiPARIA. — Sur les bords des cours d’eau, des lacs, des marais, des ruisseaux, il existe toute une petite fau- nule dont plusieurs espèces ne sauraient s’écarter d’un pareil milieu. Quelques formes, comme les Succinées, grimpent sur les tiges des plantes aquatiques, des joncs, des saules qui bor- dent les eaux, tandis que d’autres, comme les Hyalinies, ram- pent plus volontiers sur le sol humide. Presque toutes sontde taille minime ou tout au plus moyenne, à test mince, transpa- rent, souvent brillant. De tels milieux sont très-fréquents dans la Dombes, la Bresse, le Bugey, partout où les cours d’eau et les étangs abondent. Succinea putris. Hyalinia lucida. ar Charpentieri. — nitida. — Pfeifferi. — nitidosa. acrambleia. — pseudohydatina. — Fagotiana. — illauta. _- oblonga. — crystallina. — arenaria. —- diaphana. — humilis. — fulva. DU DÉPARTEMENT DE L’AIN. se Helix pygmea. Pupa muscorum. — hispida. — bigranata. — pulchella. — Semproni. — circinnala. Vertigo inornata. — glypta. — py£gmæea. Bulimus detritus. — antivertigo. Ferussacia subcylindrica. Carychium minimum. Clausilia nantuacina. — tridentatum. 4. FauNuLA RuPEsTRis. — Cette faunule comprend toutes les espèces montagnardes ou submontagnardes qui vivent sous les pierres, dans les fentes des rochers, fuyant les ardeurs solaires pour rechercher la fraîcheur et l'humidité; elles se nourrissent de détritus, de lichens, de petits végétaux, s’attaquant 1 a toute la faune cryptogamique qui croît dans de semblables condi- tions. Nous en trouvons les éléments dans le Bugey, le Valro- mey, le pays de Gex, le Revermont, etc. Arion hortensis. Limax agrestis. Milax marginatus. Hyalinia cellaria. Blauneri. glabra. alliaria. nilida. nitidula. nilens. radiatulx. Zelix rotundata. ruderata. obvoluta. personata. phorochætia. rupestris. lapicida. sy lyatica. aspersa. Bulimus montanus. obscurus. Chondrus tridens. Clausilia quadridens. ventriCcosa. earina. carthusiand. Rolphii. plicatula. nigTiCans. nantuacind. parvula. corynodes. tettelbachiana. Balia perversa. Pupa avenacea. frumentum. secale. multidentata. doltim. MUSCOTUM. Vertigo pusilla. plicata. Pomatias septemspirale. 5. FAUNULA MURALIS. — Il existe un certain nombre de mol- lusques qui font plus volontiers élection de domicile sur les 1351 CATALOGUE DES MOLLUSQUES murailles et qui, pendant la sécheresse, se cachent sous les herbes qui croissent à leur pied. On les rencontre sur les vieux murs, les ruines, les murgets en pierres sèches, grimpant après la pluie. On les trouve aussi sur les murs souvent un peu humides des églises de campagne, les murs des cimetières, des vieux châteaux, des anciennes constructions. Ils vivent le plus souvent de mousses, de lichens, de détritus de toute sorte. Leur test est ordinairement solide, épais, subcrétacé et même côtelé. Cette faune qui vit à toutes les altitudes nous a donné dans ce département les espèces suivantes : Arion empiricorum. Helix rupestris. Limax cinereo-niger. Bulimus obscurus. — yariegaltus. Chondrus tridens. Milax marginatus. — quadridens. Hyalinia lucida. Ferussacia subcylindrica. — cellaria. Clausilia nigricans. — nitens. — plicatula. — nitida. — parvula. — nitidula. — tettelbachiana. Helix strigella. Pupa avenacea. — rotundata. — hordeum. — lapicida. — frumentum. — fasciolata. — MuSCOrum. — unifasciala. — triplicata. — idanica. — umbilicata. — lieuranensis. Vertigo muscorum. — heripensis. Pomatias septemspiralis. 6. FAUNULA ViARUM. — Quelques espèces, peu nombreuses il est vrai, se tiennent volontiers sur le bord des routes, des che- mins, des sentiers même les plus fréquentés, se cachant sous les pierres ou les herbes qui bordent la route, et fréquentant les chemins après la pluie. Ce sont plus volontiers des limaciens et des colimaciens, qui se nourrissent plus particulièrement d’her- bes et de petites plantes. Nous signalerons dans cette faunule les espèces suivantes : Arion empiricorunt. Hyalinia lucida. — hortensis. — radiatula. Limax agrestis. — phorochætia. DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. 165 Helix strigella. Helix intersecta. — _ericetorum. — unifasciata. — fasciolata. Vertigo pygmæa. 2° Faunules basées sur les conditions botaniques. 7. FAUNULA syLvaATICA. — La faunule sylvatique, si déve- loppée dans le département de l'Ain, comprend toutes les espè- ces qui vivent dans les forêts ou les grands bois, en général à une altitude supérieure à 1,000 ou 1,200 mètres. Presque tou- tes recherchent l’ombre et la fraicheur et se nourrissent de feuilles mortes, de détritus, de bois pourris ou même de végé- taux frais dont elles rongent les jeunes pousses. C’est la faune montagnarde par excellence, dont nous retrouvons les éléments dans toute la partie orientale du département. Arion empiricorum. Helix obvoluta. MCE — personatx. Geomalacus Bourguignati. — yillosa. Limax agrestis. — montana. — sylvaticus. — phorochætia. — cinereo-niger. — strigella. — cinereus. — depilata. — variegatus. — Cobresina. Milax marginatus. — lapicida. Vitrina pellucida. — arbustorum. — major. — sylvatica. — annularis. Bulimus montanus. Hyalinia nitens. Clausilia fimbriata. — subnitens. — ventriCcos«a. — radiatula. — carthusiand. Helix rotundata. — Rolphiti. — ruderata. — gallica. — rupestris. 8. FAUNULA NEMORALIS. — Dans la faunule némorale nous comprenons toutes les espèces qui vivent dans les bois, en gé- néral à une hauteur variant entre 500 et 1,000 mètres. C’est donc une faunule d'altitude inférieure à la précédente, mais vivant dans des conditions physiques à peu près similaires, du moins au point de vuc des mœurs, du récime, des habitudes. 130 CATALOGUE DES MOLLUSQUES Ici les Limaces et les Arions sont moins nombreux que dans la faunule précédente ; en revanche, nous y trouvons un plus grand nombre de colimaciens. Cette faunule est très-développée dans toute la partie orientale et septentrionale du département. Arion empiricorum. — ater. — campestris. Limax agrestis. — sylyaticus. — cinereo-niger. — yvariegatus. Vitrina pellucida. — major. — annularis. Hyalinia septentrionalis. —— Blaunerti. — cellaria. — alliaria. == glabra. — nitens. — subnitens. — nitida. — nilidosa. — nitidul«a. — crystallina. — fulva. — callopistica. Helix rotundata. — ruderata. — rupesiris. — aculeata. — obyoluta. — personala. Helix clandestina. — hispida. — carthusiana. — fructicum. — strigella. — lapicida. — arbustorum. — ericeltorum. — costulata. — nemoralis. — hortensis. — sylyatica. — aspersa. Bulimus montanus. Clausilia silanica. — laminata. = punclata. — ventricosa. — micropleuros. — earinda. — Rolphii. — nigricans. — corynodes. — tettelbachiana. Pupa hordeur. — secale. — Semproni. — umbilicata. — MUSCOTUM. — villosa. — triplicata. — _Inontand. Vertigo MUSCOTUM. — submontana. Cyclostoma elegans. — circinnala. Pomatias septemspiralis. HEURE 9. FAUNULA HORTENSIS. — Cette faunule comprend toutes les espèces malacologiques qui vivent dans les jardins, les ver- gers, les prés, les champs, les vignes, en un mot dans les ter- rains cultivés des bas plateaux, des plaines et des vallées. Dans DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. 10 ce groupe, les Hélices dominent. C’est la faune de la partie occidentale du département. Arion empiricorum. Helix fasciolata. — hortensis. — unifasciata. Limax agrestis. — gesocribatensis. — cinereus. — idanica. T'estacella haliotidea. — lieuranensis. Hyalinia nitida. — nemoralis, — crystallina. — hortensis. — diaphanx. — aspersa. — fulya. — pomatia. Helix py eme. Bulimus detritus. — pulchella. Clausilia parvula. — costata. Pupa frumentum. — hispida. — secale. — plebeia. — ayenacea. — sericea. — multidentata. — cinctella. — dolium. — incarnata. — doliolum. — carthusiana. — IUSCOTUM, — fruticum. Vertigo edentula. — ericetorum. Cyclostoma elegans. — heripensis. 10. FAUNULA ARBORUM. — Il existe un certain nombre de formes qui vivent assez volontiers sur les vieux troncs d’arbres; quelques-unes grimpent assez haut, d’autres se cachent dans les fentes des écorces rugueuses, d’autres enfin se logent sous l’écorce elle-même ou dans l’intérieur des troncs pourris ; elles se nourrissent de détritus et de végétaux cryptogamiques. Cette faunule vit à toutes les altitudes, aussi bien dans la région des plaines basses et des vallées que dans la région montagneuse. Limax sylyaticus. — cinereo-niger. — variegatus. Succinea oblonga. ÆHelix pulchella. — costata. — obyoluta. — yillosa. — circinnala. — glypia. Académie de Lyon, classe des Sciences. Helix fruticum Bulimus montanus. Clausilia laminata. — fimbriata. — Rolphii. — parvula. Pupa umbilicata. — MusCOrum. Vertigo pygmæa. Pomatias septemspiralis. 12 138 CATALOGUE DES MOLLUSQUES 11. FAUNULA SEPICOLA. — Sous cette dénomination nous comprendrons les espèces qui se récoltent le plus ordinaire- ment dans les bois qui servent de séparation aux enclos, dans les buissons, les jeunes taillis, etc., en un mot les formes qui habitent plus volontiers sous les arbrisseaux, grimpant sur leurs tiges, se cachant à terre sous les feuilles pendant la sécheresse, se nourrissant soit de détritus, soit des jeunes pous- ses ; cette faune convient à toutes les altitudes, mais plus parti- culièrement cependant aux régions basses de la Dombes, de la Bresse et du Bugey. Arion hortensis. Helix arbustorum. — ater. — nemoralis. Limax agrestis. — hortensis. — cinereus. — pomalia. Hyalinia crystallina. Clausilia laminata. Helix obvoluta. — parvula. — hispida. — tettelbachiana. — plebeia. Pupa secale. — cinctella. — doliolum. — incarnala. — dolium. — carthusiana. Vertigo pygmæa. — fruticum. Pomatias septemspiralis. — strigella. Cyclostoma elegans. 12. FAUNULA MUSSICOLA. — On rencontre toute une caté- gorie de mollusques, en général de petite taille, qui se tiennent souvent cachés dans la mousse fraîche, sous les lichens, et en général sous les cryptogames ; à ces Gastéropodes terrestres nous avons joint quelques formes aquatiques qui peuvent vivre dans de telles conditions. Cette faunule, propre à toutes les altitudes, recherche cependant les endroits très-frais, très-hu- mides, souvent couverts. Arion empiricorum. Vitrina annularis. — hortensis. Hyalinia alliaria. Limax agrestis. — nitidula. — cinereus. — nitida. — variegaltus. — radiatula. Vitrina pellucida. — crystallina. — major. — diaphana. DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. 139 Hyalinia fulva. Helix rotundata. — pygmæa. — aculeata. — pulchella. == costat«x. — hispida. Ferussacia subeylindrica. — collina. Cæcilianella acicula. Pupa frumentum. — secale. — … doliunt. — doliolum. — multidentata. — umbilicata. — Semproni. Pupa muscorum. — bigranata. — _triplicata. Vertigo muscorum. — _ pygmæa. — anthyerthigo. — plicata. — pusilla. Carychium minimum. _ tridentatum. Acme Dupuyi. — lineata. — polita. Physa hypnorum. — Contoria. Limnæa peregra. — truncatula. MOLLUSQUES AQUATIQUES 1° J'aunules basées sur les conditions hydrographiques. 13. FAUNULA FLUVIATILIS. — Cette faunule renferme toutes les formes qui vivent dans les cours d’eau, fleuves, rivières, ruisseaux et torrents, c’est-à-dire dans des milieux aux eaux généralement claires et plus ou moins mouvementées. Nous y voyons ordinairement peu ou pas de Limnées et de Planorbes; c’est surtout la faune des Unio et des Dreissenz. Limnæa corvus. — truncatula. — palustris. Ancylus simplex. — riparius. — capuloïdes. Vivipara fasciata. Bythinia tentaculatx. Paludinella viridis. Belgrandia vitrex. Neritina fluviatilis. Sphærium rivicola. — corneunm. Pisidium amnicuin. — casertanurt. Unio sinuatus. — rhomboideus. — Barraudi. — Plilippi. — batavus. — nanus. — subitlis. — elongatulus. — Moquinianus. — Requieni. — pictorum. 140 CATALOGUE DES MOLLUSQUES Anodonta cygnæa. Anodonta Servaini. — piscinalis. — nycleriana. — analina. Dreissena poly morpha. 14. FAUNULA LACUSTRIS. — Dans cette division nous com- prenons les mollusques qui habitent les eaux des grands lacs, comme ceux des Hôpitaux, de Silan, de Nantua, etc. Les carac- tères de cette faunule sont moins précis que ceux des faunules voisines, car parmi les espèces qui la composent se trouvent la plupart des formes des faunules fluviatiles et paludéennes. Il est probable cependant que des sondages convenablement exé- cutés décèleront l'existence d’un certain nombre d'espèces typi- ques comme cela vient d’avoir lieu pour le lac Léman. Planorbis vortex. Bythinia tentaculata. — albus. Valvata obtusa. — Crosseanus. — piscinalis. — complanatus. Neritina fluviatilis. -— submarginatius. Sphærium corneum. Limnæa auricularia. — nucleurt. _ limosa. Unio batavus. — peregra. — Requieni. — palustris. — pictorum. — truncatula. Anodonta eucypha. — stagnalis. — acyrta. — elophila. — CyYgnæa. — raphidia. _ Rossmassleriana . Ancylus lacustris. — analina. 15. FAUNULA PALUSTRIS. — La faune paludéenne est incon- testablement la plus riche des faunes aquatiques ; elle comprend toutes les formes qui vivent dans les nombreux dépôts d'eaux stagnantes peu profondes du département, telles que les mares, marais, étangs, fossés, bassins, etc. C’est la faunule par excel- lence des Limnées, des Planorbes et des Anodontes; tous ces mollusques se nourrissent de conferves ou de petites plantes qui croissent dans ces eaux aux fonds plus ou moins vaseux. Comme nous l’avons déjà dit, c’est surtout dans les étangs non cultivés qu’il faudra étudier cette faune. DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. Planorbis complanatus. — carinatus. — submarginatus. Ancylus lacustris. Vivipara fasciata. Bythinia tentaculata. AI = vortex. Valyata piscinalis. —- rotundatus. — obtusa. — cristatus. — crislata. — albus. Sphærium rivicola. — Crosseanus. == Ryckholti. — corneus. — Brochonianum. Physa acuta. — corneunt. — hypnorum. — nucleum. — contorta. — lacustre. Limnæa auricularia. Pisidium pusillum. — canalis. — Gassiesianum. _ limosa. — casertanum. — peregra. — amnicum. — intermedia. Unio batavus. — COrvus. — _ pictorum. — palustris. Anodonta eucypha. — stagnalis. — acyrta. - elophila. — Rossmassleriana. Ancylus capuloïdes. — analina. 16. FAUNULA FONTANA. — Dans les eaux des fontaines, c’est- à-dire dans les eaux claires, limpides, mais tranquilles et non courantes, vivent un petit nombre d'espèces en général au test mince, fragile, et de taille assez faible; nous citerons dans ces conditions : Planorbis nitidus. Physa fontinalis. — fontanus. Limnæa limosa. — vortex. — interimedia. — contortus. — truncatula. — spiror bis. — peregra. 17. FAUNULA LIMPHANA. — Dans les sources, c’est-à-dire dans les eaux claires, limpides, fraîches mais courantes, on peut récolter quelques espèces particulières; nous y retrou- vons également une partie de la faune précédente, mais alors sous forme de variétés de taille un peu plus forte; le type de cette faunule est le genre Pisidium. Planorbis rotundatus. spiror bis. Planorbis nitidus. — fontanus. — 142 CATALOGUE DES MOLLUSQUES Planorbis contortus. Ancylus simplex. Physa fontinalis. Paludinella bulimoidex. — acuta. — pupoides. Limnæa auricularia. Belgrandia vitrea. — limosa. Pisidium pusillum. — peregra. — Gassiesianum. — intermedia. — casertanum. — truncatula. — amnicum. 2° Faunules basées sur les conditions physiques. 18. FAUNULA ADHÆRESCENS. — Nous comprenons sous cette appellation les espèces aquatiques que l’on récolte le plus sou- vent sur les pierres et les rochers noyés au fond ou mieux au bord de l’eau, contre lesquels elles adhèrent plus ou moins for- tement. Ces mollusques se nourrissent des conferves qui crois- sent à côté d'eux sur ces mêmes rochers. Quelques-uns, comme les Ancyles, se déplacent peu; d’autres, comme les Limnées et les Physes , ne s’y tiennent qu’accidentellement. Enfin d’autres mollusques, comme les Dreissena, s’attachent aux pierres et aux rochers par un byssus particulier. Le type de cette faunule est l’Ancyle. Ancylus simplex. Limnæa limosa. — riparius. — intermedia. — capuloides. — peregra. — lacustris. — truncalula. Bythinia tentaculata. Neritina fluviatilis. Physa acuta. Dreissena pol-morpha. 19. FAUNULA PLANTARUM. — Un grand nombre de Gastéro- podes aquatiques passent une partie de leur existence attachés sur les tiges des plantes, sur les feuilles, sur les débris végétaux de toute nature qui flottent à la surface de l’eau, puisant leur nourriture dans ces différents éléments. En outre, quelques Lamellibranches se plaisent au milieu des racines de ces mêmes plantes ; mais comme alors ils sont enfouis dans la vase, nous les avons classés dans une autre faunule. La faunule qui nous DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. PS) 14 occupe est surtout caractérisée par l'abondance des Limnées et des Planorbes. Planorbis nitidus. Limnæa canalis. — fontanus. —- limosa. — complanatus. — peregra. — carinatus. — intermedia. — submarginatus. — truncatula. -— vorlex. _ COrvus. _ rotundatus. — palustris. == spirorbis. — stagnalis. — cristalus. — elophila. — tinbricatus. — raphidia. — contortus. Paludinella viridis. — albus. — bulimoidea. —— Crosseanus. — abbreviata. -- corneus. —- turriculata. Physa fontinalis. == pupoides. — aculta. Belgrandia vitrea. — hypnorum. Hydrobia Charpyi. Limnæa auricularia. Lartetia diaphana. 20. FAUNULA ARENOSA. — On trouve quelques espèces qui rampent volontiers sur le sable ou sur le gravier à éléments tantôt grossiers, tantôt très-fins, tandis qu'il en est d’autres qui s’enfouissent plus ou moins profondément dans ce même gra- vier, comme la plupart des Unios qui caractérisent du reste cette faunule. Byihinia tentaculata. Unio nanus. Valyata contorta. — subtilis. — piscinalis. — elongatulus. — oblusa. — Moquinianus. — cristata. — Requieni. Unio sinuatus. — _ pictorum. — rhomboideus. Anodonta anatina. — Barraudi. — paryula. — Philippi. — piscinalis. — batayus. — nycteriana. 21. FAUNULA LIMOSA. — Dans cette dernière faunule nous classons les mollusques qui préfèrent la vase au sable, soit qu’ils rampent sur le sol comme quelques Valvées, soit qu'ils 144 CATALOGUE DES MOLLUSQUES s'y enfoncent plus ou moins profondément entre les racines des plantes aquatiques comme les Pisidies. Planorbis complanatus. ’alvata crislata. — rotundatus. — piscinalis. — cristatus. Sphærium rivicola. _ imbricatus. — corneunt. Limnæa auricularia. — nucleum. — canalis. — Brochonianum. — limosa. — Ryckholti. — peregra. Pisidium pusillum. — palustris. — Gassiesanum. — stagnalrs. — casertanum. _ amnicum. — elophila. INDRODUCGTDIONT AE M Dose es des ete en nee TABLE DES MATIÈRES GASTEROPODA INOPERCULATA PULMONACEA LIMACIDÆ Arion empiricorum, Ferussac..... este RE OR NE ; ue dier, iNNÉ----<.. none PRE EU EU re Canpesiris JiMabile #7 ue Mao PEU M HOMIENSIS, FEFUSSACEe DR e RU RE Geomalacus Bourguignati, J. Mabille....... PE LUN NE MA RRAETOS AS M ELTINE eedale ss de de core ees TS OR : — ‘Sylyaticus, Draparnaud ............. At ; — " Cinereo-niger, NVOlf..... 4.8, Re ae ei a NIGCINOTEUS IEISEET rene: nee es gusfeieo des +, Variendtus, Draäparnaud.. esse regesnueese Re Miemaretrans, MUIeRSE Ru sea cosccesneeit . Testacella haliotidea, Draparnaud ..........,..,,,..,....... : COLIMACIDÆ Vitrina pellueida; Müller 56% es set re. cer uetenennes — L MHj0/), HeRUSSAC DÉRES Pme een vees eee este IANNAIATIS AIN EREtZ ane re race ooeemechienioee HORS SUCCIMET DITES IÉIQNES Den danseurs cave ocre ee ACTE ; — Charpentieri, Dumont et Mortillet......... sale oiele — Pfeifferi, Rossmässler .,.,............ ; NEA + — acrambleia, J. Mabille ......... eee : AS , Académie de Lyon, classe des Sciences. CE . 13 140 CATALOGUE DES MOLLUSQUES Succinea parvula, Pascal seen ee eco eee 7e — Fagotiana, Bourguignat....... LR RUB RE SUR ER à — oblonga, Draparnaud..................,...,..,......... — arenaria, Bouchard-Chantereaux...... ..........,...... —“UAuUMTUS HN DIOUet Se RL Lee een ter Hyalinia lucida, Draparnaud........ scene ; or = Mseptentrionaits, Bourpuispat. 2.4. eee — Blauneri; SChuttieWORRee Or ei CERN re ar —Mocelaria, IMUIler. ee MEtE, - 25 .... — glabra, Studer,. ......... el oi re Le — 0): JO cesse -etins seche SO SN TT ie — alliaria, Müller. ...... Here ee LR Ne ar — nilens. MICRAUd. ec ee eee re AMEN NE: SA TA ES — subnitens, Bourguignat. OO Coco RO re —. L'nitida MUNIE SR ANT MATE ARE RERO — nitidosa, Ferussac. : …. HEURES aie else me ce Ne ee * — nitidula, Draparnaud ............,.... NE DD 100 0 — radiatula, Alder..............ss.sssssee 5010 — pseudohydatina, Bourguignat...................... : — illauta, Bourguignat......,......,,...,.,.,.., PE — crystallina, Müller.............,..............ssese _ — diaphana, Studer...........,............. — fulya, Müller................,,,.. ee sushotererel els) slots sie susle — callopistica, Bourguignat..........,........... HelhemonmdteMuleR eee ER eee cree durs ste AE = PUdentId} SIUAER ue seideeniesetenle else lie LR à ec — rupestris, Studer ..... Sie TN DO PISE RARE PNB — pygmœæa, Draparnaud.......................... de cnee : — aculenla Muller eeereeaeeeneceheele-cn-Lec-cser-Reetvi — obyolutd, MUIICT NE estate Meet tie eine CINE : — personata, Lamarck.............,,............... De Go 0 — wpulchella Müllér ee ee DER ë PACE RARES L — costata, Müller ............ 9 ATGE FE D 5e SEM PE ee == NnllosaiStuder terre ea A DA 100 brie — phorochætia, Bourguignat................. sean —. submontana, J. Mabille.......... Lis See RME — circinnata, Studer........... A ln Al US — glypta, P. Fagot.........,...,..0/sssssesesseeemenese : DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. Helix clandestina, Born....... CC . RASpida nn Sr tiRRnne depilata, Draparnaud.........., cobresina, v. Alten...... . plebeia, Draparnaud...... sericea, Draparnaud..... cinctella, Draparnaud.... incarnaia, Müller... carthusiana, Müller..... nuticum,; Müller... strigella, Draparnaud lapicrda Lmners arbustorum, Linné...... ericetorum, Müller...... ericetella, Jousseaume... heRtaRONNL. eve fasciolata, Poiret ....... . lieuranensis, Bourguignat 1danied I OCardh, ...,.. . gesocribatensis, Bourguignat. heripensis, J. Mabille....... intersecta, Michaud ..,...... diniensis, Rambur ...... costulata, Ziegler ....... unifasciata, Poiret...... nemoralis, Linné........ hortensis, Müller.......... sylvatica, Draparnaud... aspersa, Müller......... pormulia, inner. des. Bulimus montanus, Draparnaud. — d'obscurus, MUNerTs.2.5: = Ldetritus, Muller... Chondrus tridens, Müller........ quadridens, Müller... Ferussacia subcylindrica, Linné.. Cæcilianella acicula, Müller — collina, H. Drouët.... . e/5'alale re; els;s se) ss... . as eo eriere.e . . CC ss... . * ester isole ete .… ss. os ss... …..... ss. ...... CE .… . .. en éie à se ae is jee eee sieste 6. su eee eee se as te Sisiaie. tete ve ele ss see ss... ve ss . 0... s asie ate …. …... ss... ossi e es. 06 CCC CAC ICO .….. CE . .. . .. . svuece . c'e …. CR ser ee . .. .. 0 … …. Fr . ...... 148 CATALOGUE DES MOLLUSQUES Clausilia silanica. Bourguignat........... — laminata, Montagu........ e es s 10e .. sise 'olen q'etnin ns — |, \fimbriata. Zelda te AR NOR — *, ‘punelata, Michal eue eee iso Neee — ventricosa, Draparnaud........ — micropleuros, Bourguignat..... — , earina, Bourguignat.........,.. . — carthusiana, Bourguignat.,..... HN ROÏDAN reach ane cts secre — plicatula, Draparnaud......... — gallica, Bourguignat.......... UNI TICANS MANIIREMA ss ess. — nantuacina, Bourguignat ...... = PATpUIG ISERE ECC cer — , Conpnodes tele. , 00 — tettelbachiana, Rossmässler .. Bahia perversa annee nie din oiviats e aie) s ele ele n'ose a'ate CCC p'atolels she) na celte e sels rerats OM EC EC CROIS MC 'OROMOECMCUOCE" ET CCC CCC Rupaïayenaces, Brtguière.- 2e ee tee 2 hordeunm Sue au NS date RE OR — frumentum, Draparnaud ..... RO ITU To an ee — secale, Draparnaud........... FASO LORÈMRRE SE ; Un ART NON Le tie CRLERRE TE: = Diplicata NCA rer vrncecre noce CCE Un — dolium, Draparnaud.......... —vdololum, Bruguière.... 1"... . . == umbilicata ÿDraparnaudi.:. M 2 eat PARC O0 = Sempron (GhaEpDENTtIOn ne one se SENS ae ==" MUSCOTUM, TANNE. Leone SR DUR TR IN = vbipranata, Rossmissier. 40... à MER = triplicaia, Studen Me... OO S De UD RE ANR Vertigo muscorum, Draparnaud....... MHodceccoe A NÉE M, 1n0NNad, MAIChAU. enter anaes-eus 4 PERS Al Are — n, Moulinsianda, Dupuy. 2... Dale ere CHINA er. — pygmæa, Draparnaud...... aie es des socle 0e Ro —\ (WShutileworimans \Chaipentier.....cMH ETC RR Re RRUe : = danHvertiso Draparnaud En. each LE ere = Pcat A SM ARRETE ME re See — pusilla, Müller ..... ere ne AO ART ed RLRA UE NI O © © OMOUS ) Co C0 DR RTE (we t2 © (e2] DU DÉPARTEMENT DE L’AIN. 149 AURICULIDÆ Carychium minimumiMuüUlEr MR Re eee teen 86 — iridentarunt, LRASSO NPA ere ects ee eee eee 86 PULTIONEDEBTR ANCEEL AZ A LIMNÆIDÆ Pianorbts mhdusS MU re Creatas niet 87 — fontanus, Lightfoot..... AR ee AS ER AP ER AE A AR 88 — COMPIANAIDS APAANE RAC NN PT _ 88 —— SUbDMarpinaius 1OHSTOOEL ET Tan LE TEE 0 88 — carinatus Muller: PR EE ET 0 89 — DONRLOM AIS ITEM nr Pr Ne le a tee av 0 PAU ne 89 — TOTURAAIUS POIDS CR re nee corse te een 90 SSP OR DIS MIRE NN Re Det e Deus ne 90 — CHISITIUS TIENNE ee nee ces masse 90 - ioricaus aMUNler sr SR ete lie es ee O1 — COMORES MÉTTNE Rens sure eme eeteie eee OI — albus;, «Müller... D CA CE OO M M AU es 92 — CrOSScAnAS IBOUTAMENAT ER er mens eteseeucnte 02 —- COPNEUS TANNÉ SE STATE Se ht art OR TAEE 03 Phys aontinals INR acces nesseearsaes me noneoinaoer 93 — acuit) Drapaienande ses ns mens diese in eee 04 a MPIONUNIIEINN ES ds see see see ce ensure 94 Mn LAUTICNIARITAI IAE, 4 son seu coucseioius dont 935 AT CN A LE ROME I LE 96 nr UTOS ART AH eme sta seb nn» cuire Et NT 96 M AT ACTA 0 ON ALES SSSR Re OR EC TE 07 = MnIenIMedits HERUSSAC: same ne ne de a else RE NUS D (ets) UNION ENIONIÉT a A Se eus RSS ae meteo 98 = Corpus) Gmelin 4.5.5 D LT ce dia ÉD EC ENT dues 99 — palustris, Müller....... PRE CPS D TES PR UE 0 100 ASIA ONAS, INDE. 652.5 RASE RER CLR retoes A TOO CIO P Id AB OUTEUTENA RS den does SM0PTO — raphidia, Bourguignat........... RC Do 1002 ANCYLIDÆ Ancylus simplex, Buc’Hoz....... oi rss AE ee HIPATIUS, DESMARES Te irons RAR CES RE SARA 103 Ni Capulnides JAN... 3000 en ren NM AE ste 104 — lacustris, Linné........ PR UD RD Ets a D SON D Craie 5 ATIOA 120 CATALOGUE DES MOLLUSQUES GASTEROPODA OPERCULATA PULMONACEA CYCLOSTOMIDÆ Cyclostoma elesans; Müller 4,002 scies ce recepee 105 Pomatias septemspiralis, Razoumowski...... SEE ho dard F4 TO 0 Acme polita, L. Pfeiffer ........ entiers ceminNse sc eereerr II — » Dupuyi,iPaladilhe:, ::4..4, 900 AO ee OCT FReGee ce HE (0 — lineata, Draparnaud. ..... sers etienne el O7 BRANCHIATA PALUDINIDÆ Fiipars fasciaia Müller Le: ea er Roue et MIO Bythinia tentaculata, Linné.......... EE st Sim tee ee Nil 0) Paludinellamirdis Polrete ee tee SERIE TERRE SRI cs 000 — bulimoiden Michaud tes RER EEE das MR — abbrevialt; Michaud; 00e. eecree PEN ET TO — turriculata./Paladihe. ete ect RENE TO — pupoides Paladilhe Che PEN RER EE ere. 111 Belgrandia vitrea, Draparnaud................ SUMMER ER EEE 111 HirdrobaCharpyi, Paladilhe tee Me ce rame LC UIE MELANIDÆ LartehaidiaphanaMNichaudee es eeetine MR RCE CR TE ORNE VALVATIDÆ ralvatarcontortas Menhe tes CREER MR ER ERNN MAR rte) piscines MUNIE RENE RENE RENE R RER eee UE — CNODIUSA NS tUdeR cette teietnn eee teens TUE A Sc NA A A do ones petit NERITINIDÆ Nerrtindptupiatilts inner UE ACEPHALA ESA NE EL HAE ANCHERAT A SPHÆRIDÆ SPA TIVICOId, TAC RER Re te cer TRO E TRReR 116 = Rychkhholu Normand eee sosie ss entilees Ant7 DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. Sphærium Brochonianuin, Bourguignat..... — COMMEUNDAIELANÉ SE eee ceci _ nucleum, Studer...,........... — lacustre Müller... see... Pisidium pusillum, Gmelin........... — Gassiesianum, Dupuy .......... — ICASONLANUM PO ee ects ss = LCIMMICUMIMUlIET. ce... UNIONIDÆ L'uoSinuaius, Laimanc teens sense OTHOMPOrdeUs, SCRTOLERS eee — 0 BArraudi BONNOMME,. +, sieste — Philippi, Dupuy................... — batayus, Lamarck........ CRCNCECNOIONC ECS —"nanus; Lamarck........, er SUDHLS A DTOUELe es -sasecsee — elongatulus, Mühlfeldt .........,.....,.. — Moquinianus, Dupuy.........ssessnssese tt LCJUIONt NACHAUd. epson En PICIORU MINE ee over casenese Anodonta eucypha, Bourguignat.......,......, et CCI BOULE IENAT eee mec ses = UIPONGCTOSANC. PIETTER. Sen recu — Rossmassleriana, Dupuyss net D OPISCHUS MNIISSON nero eue — SERVIR DBOUTEULENATS ess 0. secs RIT U TS AL O See dec cute — psammita, Bourguignat ............ — np CIerIanL, BOULBUIENALE 2. seb), DIT pUIT ET SDrOUÉtPP ARE ES DREÉISSENIDÆ Dreissena pol/morpha; Palass. 5... RÉSUMÉ ETNCONCLUSIONS: 22e. ce rene = — el — t D [e] D OU) VU) LD (e] = 1] (SE) hr at D D RD D Cr ER COUR RIS ES = t ee ee el Se] da, Le A1 1e ALLO RON Les HU SEE) Live d # r [l TNT NREPEN CURE US EME CEE EE er 4 st The sd + L ess } on à SNA RENE AE ES NA, Verts a Qu AL, Te PRE or v « u 41 LE: 'RÉMAATONIENTARNENEND Es v “ Vu } CN UE l ; LA, mn , ñ (AURA CRIER PENNEN LL RATE Fr VE { } tarte Pe x né CANTINE \ Cv Ca" « + ' “it èt L à" r 4 EVRLLOCTEOURENTNE 0 £ à $ ta: , D al), LCA TES , t É 1 : A SUP OS NAT EU UN © CU TE AL i Nr" vit “ ! ver 40  : à Pa “ p1 \ ñ ol ba 3 + LIN CONLENS CULETE UT Cu CA (le. ae AA L à UE | On ï 4 Ü ' " 1 | Tr VAN ETENS HPERTELEUTE DJ Ce \ws «+ à » ( 7 | ; f S'VERTUTR TN à AE de è #: LR € 4 " L l W à 70 “rpi ; è ï RUES LE 1 ; ? ! (I À ‘ ‘ave | AL EAU il ï .: Le ) , 4 ù EM d «| 1 1 ‘ ur" LAN! \ a ; L| h ‘ niv x 1 \ L l t { : “ L F. L L. ; “ i ! i ï tu 1 ; î + KR à | ñ Le [äg 4 LL . : L . 0 4 L y À Ma Ï + l F \ D * 1 | é È ns à RAS PIPIO RAP SUR LES TRAYAUX DE M. LE D' DELORE LU A L'ACADÉMIE DES SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS DE LYON PAR M. DEÉSGRANGES MESSIEURS, L'Académie a recu de M. le docteur Delore hommage de plusieurs brochures relatives à la thérapeuthique chirurgicale. Les sujets traités sont divers, tels qu’ils arrivent dans la pra- tique hospitalière ; ils sont intéressants à raison des difficultés qu’ils présentaient, contre lesquelles l’auteur ne s’est pas con- tenté des procédés connus, mais a imaginé des modifications heureuses, suivies de bons résultats. L'habileté du chirurgien ressort surtout dans cette lutte en- treprise en dehors des voies battues; et, même quand il ne réussit pas à son gré, il faut lui tenir compte de ses efforts. En effet, le médecin n’agit pas sur un corps inerte qu’il puisse fa- conner à sa guise ; la nature, dans toute œuvre de réparation, joue un rôle majeur, forcé, que l’on ne peut toujours dominer, qu'il faut, par-dessus tout, savoir utiliser. L'art médical diffère donc essentiellement de tous les autres: 14 124 RAPPORT. le sculpteur anime le marbre selon ses inspirations, le peintre donne de la vie à la toile selon son génie, sans que le substra- tum de leurs conceptions vienne déjouer tous leurs plans. L'ordre d’après lequel je vous présenterai les brochures de M. Delore importe peu, puisqu'elles sont sans liaisons entre elles ; l'essentiel, je crois, c’est de ne point vous tenir trop long- temps en présence de détails techniques. Je vous signalerai d'abord l’histoire d’un Ænchondrome, situé sur l’annulaire gauche, déformant le doigt dans toute sa lon- gueur, chez un jeune homme de 20 ans. La tumeur était volu- mineuse, bilobée, avec cette particularité remarquable que Île tendon extenseur s'était ménagé dans le néoplasme une gout- tière qui lui laissait une certaine liberté d’action, gouttière pro- duite par un développement moindre, là où il y avait pression, que partout ailleurs. — Ce chondrome digital, maladie en somme assez rare, reconnaissait pour cause une violente contu- sion subie 15 ans auparavant. L'amputation était le seul traitement rationnel; la guérison s’obtint dans l’espace d’un mois. L'union congénitale des doigts, — syndactylie, — assimilant la main à la patte des palmipèdes, est un vice de conformation qui s’observe quelquefois, dont la cure semble facile et qui ré- siste souvent aux soins les mieux dirigés. Pourquoi cela ? par la grande propension qu’a la membrane unissante des doigts, même divisée profondément, à se reconstituer par le travail de cicatrisation. Aussi l'attention des chirurgiens s’est-elle diri- gée vers les moyens capables d'empêcher une adhésion secon- daire. Deux cas ont exercé la sagacité de M. Delore. Le premier malade, né de parents non consanguins, est un jeune homme de 22 ans, dont la main droite est imparfait : d'une part, par défaut de longueur des doigts; d'autre part, par union de ces mêmes doigts entre eux. Le pouce, quoique plus RAPPORT. 155 libre n’est cependant pas d’une grande utilité, car il ne peut ar- river jusqu'à opposition avec ses antagonistes. Son isolement serait donc un grand bienfait, puisqu'il rendrait à la main la moitié de ses fonctions. L'opération pratiquée fut complexe; elle fut marquée de pé- ripéties diverses, mais finalement suivie de succès, gràce à la pression élastique exercée au fond de l’espace interdigital, à la faveur d’un fil de plomb attenant à une bande de caoutchouc. Le deuxième malade est un petit garcon de 20 mois, né en dehors de toute consanguinité, avec une main difforme par union des doigts et surtout par les proportions infimes du mé- dius. Enlever ce vestige de doigt, obtenir l’écartement de ceux qui l’avoisinaient, tel fut le résultat cherché et obtenu. A côté de ces adhérences congénitales des doigts, il y en a d’autres plus dures, plus tenaces, plus rétractiles, je veux dire les cicatrices de brûlure. Coupe-t-on la bride? Elle se repro- duit. Cherche-t-on à maintenir béante la plaie chirurgicale ? La cicatrisation est d’une lenteur désolante. Que faire donc ? Com- bler la plaie quand on le peut, avec un morceau de peau saine. Toutefois, à la main, il n’y en a pas assez pour qu’on puisse y faire un large emprunt; 1l faut donc chercher ailleurs. C’est ce qu’a fait M. Delore pour améliorer l’état d’une enfant de 10 ans, brülée à l’âge de 3 ans, à tel point que l’auriculaire droit était couché dans la paume de la main. L’autoplastie, jugée nécessaire, fut pratiquée à l’aide d’un lambeau pris à la peau de la paroi abdominale, la main une fois solidement fixée au tronc. Un lambeau cutané, taillé à l’hypochondre gauche, fut uni à l’un des bords de la plaie digitale ; puis, au bout de 26 jours, la base de ce lambeau fut sectionnée et la réunion complétée à la main. Ce fragment de peau abdominale était bien vivant, grâce à la circulation nouvelle qui s'était établie du côté pal- 150 RAPPORT. maire; cependant il ne se conserva pas dans son intégralité, ce qui rendit le succès moins complet, moins rapide qu’on ne l’avait espéré. Quoi qu’il en soit, l'application faite ici de la méthode italienne doit être remarquée ; elle montre une fois de plus la fécondité d’esprit du chirurgien. Je signale seulement, pour mémoire, l’évidement appliqué aux tumeurs bénignes, méthode ingénieuse contre les ganglions engorgés, mais sur laquelle je fais une réserve en ce qui con- cerne les tumeurs bénignes du sein. Une longue expérience m'a conduit à cette conviction, que les néoformations de cet organe ne doivent pas être tourmentées ; qu’il est d’intérèt capital de les enlever complètement ou de n’y pas toucher du tout, car ici, plus qu'ailleurs, toute déviation physiologique est un pas vers un état pathologique, susceptible de s'affirmer ensuite sous les formes les plus graves. Je note brièvement aussi une résection de la partie médiane du maxtillaire inférieur, d’après le procédé de Malgaigne ou de Signorini, modifié et suivi de guérison; enfin, je me contente dénoncer une ligature de la carotide primitive, habilement pratiquée pour arrêter un anévrysme de cette artère, mais en vain, par le fait d’une hémorragie foudroyante due à certaines dispositions particulières du sac, ainsi que le fit voir la né- cropsie. Voici maintenant, Messieurs, un sujet sur lequel je vous demande la permission d’insister, car nous y trouvons une idée propre à l’auteur, idée qui légitime, dans une certaine mesure au moins, la modification radicale qu’il a fait subir aux méthodes usuelles. Il s’agit du Zorticolis postérieur et de son traitement par le redressement forcé et le bandage silicaté. Pendant longtemps, le /orticolis a été considéré comme produit par la seule contracture des muscles sterno-mastoi- diens. Cette opinion était trop exclusive. En effet, M. Dally RAPPORT. NS (Bull. de thérap. 1875), a établi, dans un excellent mémoire, que les muscles précédents ne sont point constamment les agents de la déviation du cou, mais que les arthrites cervicales, en dehors de la tumeur blanche, y contribuent aussi, et même pour une bonne part. Voilà donc le cadre pathologique élargi ; mais cela ne suffit point à M. Delore, qui revendique pour les muscles postérieurs du cou un grand nombre de cas attribués aux étiologies précédentes. Quels sont donc les arguments de l’auteur en faveur de sa thèse ? Les voici en résumé : D'abord, la possibilité pour plusieurs muscles postérieurs du cou d’incliner la tête comme les sterno-mastoïdiens, dont ils sont les congénères ; Ensuite l’absence de contracture du sterno-mastoïdien dans plusieurs cas, défaut de contracture établi par le toucher, ainsi que par la difliculté de sectionner ce muscle ; ce qui, plus d’une fois, a fait croire que l'instrument était mal afhilé; En troisième lieu, l’inutilité de la section même combinée avec les appareils de redressement; Enfin, les succès obtenus par le redressement seul, en dehors de toute section tendineuse. Le fait le plus probant parmi ceux que cite M. Delore a pour sujet une jeune fille de 10 ans, bien portante d’ailleurs, laquelle, six semaines auparavant, avait recu un « violent coup de pierre derrière l'oreille gauche, au niveau du tiers externe de la ligne occipitale supérieure » (p. 9). Comme preuve du siège précis de la lésion, on voyait à ce niveau la cicatrice de la plaie produite par le corps contondant. Or, il arriva que peu à peu les fibres musculaires qui s'insèrent à cette région se rétractèrent et qu’il y eut déviation de la tête et du cou, à tel point que l'oreille gauche arrivait au sternum et la joue du même côté à la clavicule. La colonne cervicale faisait une saillie arrondie, à droite ; puis, au dos, une courbure de compensation. 156 RAPPORT. Le traitement consista à pratiquer le redressement manuel pendant lanesthésie, sans se laisser intimider par les craque- ments survenus sous l'influence des efforts, aussi bien qu’à maintenir, par un bandage silicaté, la tête une fois ramenée en bonne position. La guérison obtenue de la sorte, en dehors des procédés habituels, a été complète et durable. Notons que ce n’est point sur cet unique fait que M. Delore base sa théorie et la pratique qui en découle ; il signale que dix-huit fois sur vingt-deux cas il a agi de même, et toujours avec avantage. Nous ne pouvons qu'applaudir aux résultats inscrits, la bonne foi de l’auteur étant aussi connue que bien appréciée ; néanmoins, la proportion de fréquence qu'il donne, — dix-huit sur vingt-deux, — est-elle bien réelle ? Ne serait-elle pas le fait d'une série exceptionnelle ? C’est possible, et lui-même se pose la question. Quoi qu'il en soit, l’idée ingénieuse de la rétraction des muscles postérieurs du cou restera dans l’histoire du torti- colis, de même que le redressement manuel fera désormais partie de sa thérapeutique. Passons maintenant à une autre affection chirurgicale, contre laquelle le traitement doit prendre des formes multiples, à raison même des variétés qu’elle présente dans son évolution : variétés de siège, de forme, de composition, exigeant presque pour chacune un #0dus faciendi particulier ; j'ai nommé les tumeurs érectiles. Les indications sont simples à formuler : arrêter les progrès de la tumeur en en modifiant la constitution anatomique, ou bien la détruire à l’aide d'un moyen choisi parmi ceux que l’on possède en abondance. Mais lequel? La ligature, répond M. Delore, la ligature de Rigal de Gaïllac, modifiée en quelques points (p. 5) et combi- née, dans certains cas, avec la cautérisation, RAPPORT. 159 Sur 40 observations publiées dans le travail que j’analyse, la ligature seule a été employée 16 fois, la ligature suivie de cau- térsiation 7, la cautérisation seule 5 et l’excision 4. En vue de modifier la tumeur et d’y produire du tissu ino- dulaire, la vaccination a été pratiquée 2 fois sans avantage et l’électrolyse 6 fois. Une seule mort apparaît sur ce tableau de 40 cas, et consti- tue le passif de la ligature suivie de cautérisation. Voilà donc, en somme, une statistique fort belle et qui fait grand honneur à celui qui peut la produire. De toutes les brochures de M. Delore, il en est une qui éveille singulièrement l'attention, c’est celle qui relate lhis- toire d'une rage tardive et de deux rages imaginaires. Le premier fait est celui d’une femme de 63 ans, mordue légèrement au bras par un chien enragé. Le mari cautérise la plaie avec un charbon ardent , après quoi, par mesure de pru- dence, 1l envoie sa femme prendre un remède réputé sou- verain. Quant au chien, il était réellement malade, puisque enfermé à l'Ecole vétérinaire, il y mourut après plusieurs accès de rage confirmée, ainsi que le registre en fait foi. Or, qu’arriva-t-il ? Cette pauvre femme vécut tranquillement depuis Le jour de sa blessure, 17 mars 1871, jusqu’au 26 juil- let 1873, jour où elle ressentit les premières atteintes rabiques, lesquelles furent bientôt suivies de véritables accès de fureur, avec sentiment de strangulation et horreur des liquides. Tou- jours est-il qu’elle succomba le 29 du même mois, c’est-à-dire deux ans et quatre mois et demi après l'accident. Que trouve-t-on comme cause occasionnelle de ce dénoü- ment tragique? Rien autre chose qu’une émotion morale des plus vives, au milieu de juillet 1873 (p. 4). Eh bien! Messieurs, ce fait, si extraordinaire qu’il paraisse 100 RAPPORT. en face de lincubation traditionnelle de 40 jours, vient d’être dépassé par celui dont M. Colin (d’Alfort) a fait le récit devant l'Académie de médecine. En voici les points culminants. Un sous-officier d’artillerie, se trouvant en Algérie, où la rage est fréquente, vole bravement au secours d’un camarade attaqué par un chien furieux; il est mordu, mais cautérisé immédiatement. L'animal était réellement enragé, puisque le camarade est mort d'hydrophobie après 40 jours d’incubation. Néanmoins, chez le sous-officier, point d'accident depuis 1874, époque de la blessure, jusqu’en 1879, — quatre ans et demi plus tard, — qu'il présente tous les symptômes de cette redoutable névrose et vient mourir au Val-de-Grâce après plusieurs accès des mieux caractérisés. Avait-il subi les approches d’un autre chien suspect ? Il aflir- mait le contraire, et le souvenir du passé le rendait très-prudent à ce sujet. Tout ce qu’on peut noter comme cause occasion- nelle, c’est une forte impression morale résultant d’un mariage manqué avec une Jeune fille, qu’il désirait vivement. . M. Boulay objecte, il est vrai, que l’observation ne relate pas à l’autopsie ces amas de globules blancs, périvasculaires, notés dans le plancher du quatrième ventricule par MM. Gom- bault et Nocart; que le diagnostic n’a pas été contrôlé par l’'ino- culation de la bave au lapin très-susceptible d’imprégnation, contrôle nécessaire cependant, attendu que des animaux peu- vent présenter les symptômes de la rage sans l'avoir en réalité, ainsi qu'il l’a constaté sur des chiens morts dans des accès furieux, liés à la présence de corps étrangers dans l'intestin ; que le sujet pourrait avoir été inoculé récemment, sans s’en douter, en l’absence de toute morsure, par de simples lèche- ments. Enfin, à l'appui de cette idée, M. Boulay rapporte « l’histoire d’un marchand de vins, possesseur d’un chien boule, habituellement fort méchant, qui, un jour, se mit à R\PPORT. 161 se mit à lécher tout le monde. Ce marchand de vins trouva cela tellement étrange de la part de ce chien, qu’il l’amena à l’école d'Alfort, en disant que cela n’était pas naturel et que son chien devait être malade ; ce chien était, en effet, bel et bien enragé ». (Gazette des Hôpitaux, 1880, p. 1045). M. Maurice Reynaud répond que les amas de globules blancs, périvasculaires, ne sont point propres à la rage; qu'on les observe aussi après les chorées graves. M. Bouillaud, à son tour, considère l’inoculation comme chose inutile pour contrôler la rage confirmée. En somme, l'impression générale fut bien que lhydrophobie, chez cet ancien soldat, avait fait explosion après être restée latente pendant quatre ans et demi. Ainsi, nous venons de voir deux sujets chez lesquels une forte impression morale a été l’étincelle de l'incendie morbide, à grande distance de l’accident primitif. Rien n’a manqué au tableau : les scènes ont été émouvantes et la mort rapide. — Mais à côté du drame, il y a la comédie où l'imagination est l'unique acteur : M. Delore en donne deux exemples. I. Un étudiant en médecine reçut à Montpellier un coup de paume qui lui fit une légère plaie contuse au bord de la lèvre supérieure. Trois jours après, il donna des soins à un médecin de la Drôme qui se mourait d'hydrophobie. Le malade désirait embrasser sa sœur ; celle-ci manifestant de la répugnance et de l’hésitation, l'étudiant, voulant l’encourager par son exemple, embrassa le mourant à plusieurs reprises. Le 39° jour après, il devint triste et annonça qu'il était enragé. Pendant 3 jours, 1l présentait des symptômes si accusés que la plupart des médecins qui allaient le visiter croyaient à lhy- drophobie. Le 4° jour, il mangea un œuf. Le 5° jour, il prit un bain et l'accès de rage imaginaire fut terminé. 162 RAPPORT. Ce jeune homme, doué d’une imagination vive, avait été fortement impressionné par le tableau qu'il avait eu sous les yeux et, sans le vouloir, il en reproduisait tous les traits avec une perfection telle qu’il était possible de s’y méprendre. (P. 6.) IT. Un ancien zouave est mordu par un chien de garde qu'il croit enragé ; il s’en inquiète vivement, mais comme on lui affirme que l’animal n’est pas malade, il se rassure et reprend, au bout de quelques jours, sa vie habituelle. Un mois plus tard, l’ancien zouave lit dans les journaux le récit de la mort d’un hydrophobe, et tout à coup son imagina- tion s’exalte et ses anciennes terreurs l’assaillent de nouveau. Toutefois, pour se donner du courage, il se gorge de liqueur, puis se promène un instant, après quoi il entre dans une phar- macie et dit brusquement à l'employé : « Je suis enragé, don- nez-moi un remède. » — Celui-ci épouvanté lui donne immé- diatement un petit verre de liqueur, le fait entrer dans un cabi- net où il le ferme à clef. Le zouave devient furieux de ce pro- cédé et, voyant qu’on ne se hâte pas de lui rendre la liberté, il se met à briser fioles, bocaux et appareils. La garde accourt, on s'empare de lui et on lemmène. Il s'échappe, on le pour- suit, on le traque, on l'entoure. Il tient les assaillants à dis- tance, en leur disant : « Prenez garde, je suis enragé. » Enfin, on lui jette une couverture sur la tête, on se précipite sur lui, on le garrotte sur un brancard et on l'emporte. Conduit à l'hôpital, son entrée y cause de l’émoi; c’est à qui des malades ira le voir dans son cachot garni de fortes grilles et chaque visiteur est ému de l'anxiété, de la fureur empreinte sur son visage. M. Delore arrive au milieu de la foule, reconnaît immédia- tement cet homme pour l'avoir soigné au moment de ses pre- mières terreurs, peu après la morsure; il s’avance vers lui, au grand étonnement des spectateurs, et lui adresse de vifs repro- ches sur sa conduite, sur l'absurde comédie qu’il a donnée en RAPPORT. 165 ville, lui annonçant, pour terminer, qu’il allait sortir du cachot et coucher dans la salle voisine à côté des autres malades. La mercuriale et surtout la conclusion produisirent un excellent effet sur le furieux, qui promit d’être sage et tint parole. Le len- demain, confus de son équipée, il quitta l'Hôtel-Dieu , sans bruit, à quatre heures du matin. Voilà donc, dit M. Delore, deux observations de rage ima- ginaire. Dans la seconde, le chien n’était pas enragé; dans la première, le virus pouvait à la rigueur provenir d’un homme, mais il n'existe pas actuellement dans la science de contagion avérée d'homme à homme. Une dernière brochure de M. Delore nous donne l’histo- rique de l'Ambulance établie à la Charité, en 1870. Tristes jours que ceux de cette année! Le pays envahi, les villes assiégées, les campagnes ravagées, les villages incendiés ! Nos soldats écrasés par le nombre, torturés par le froid, déci- més par les épidémies, arrivaient dans notre région exténués, amaigris, débilités, découragés, ainsi qu’on le voit après les grandes déroutes. Les ennemis prisonniers, au contraire, étaient calmes, forts, sans autre mal que leurs blessures. Le contraste était frappant : ceux-ci étaient soutenus par la victoire, les premiers brisés par la défaite. M. Delore prit alors une part active au soulagement des misères du temps ; il le fit non-seulement en chirurgien habile, mais aussi en homme qui s'attache à ceux qui souffrent pour le pays, et qui méritent à bon droit de recueillir tout ce que peut produire le sentiment d'humanité soutenu par le patriotisme... J'aimerais maintenant, Messieurs, à mettre sous vos yeux tous les titres que s’est acquis M. Delore, toutes les fonctions auxquelles il a été appelé ou qu’il remplit encore; mais je ne dois pas oublier qu’il ne s’agit pas ici d’une candidature. La 104 RAPPORT. section de médecine est au complet; bien plus, je souhaite qu’il en soit ainsi longtemps encore : d’abord, par esprit de bonne confraternité; en second lieu, par pur égoisme. En attendant, j'espère que l’Académie gardera un bon souvenir de l’ancien chirurgien en chef de la Charité, professeur à la Faculté de médecine, et je lui demande, pour le moment, de vouloir bien donner à l’auteur des travaux analysés un témoignage de satis- faction, en le remerciant de ses intéressantes communications. NIGOARE SUR L'EXISTENCE D'UNE ESPÈCE MINÉRALE NOUVELLE LA DUMORTIÉRITE DANS LE GNEISS DE BEAUNAN, PRÈS DE LYON Communiquée à l'Académie le 8 février 1887 PAR F. GONNARD Ingénieur des Arts et Manufactures. Désirant vérifier quelques indications de Drian relativement à la partie du massif cristallin compris entre l’Izeron et le Garon, je fis, le 13 novembre 1870, une excursion sur ce point, en compagnie de mon excellent ami, le frère Onésime, des Lazaristes de la montée Saint-Barthélemy. Nous descendimes à Beaunan, pour remonter de là sur le plateau de Chaponost par la nouvelle route. Nous avions dépassé ce dernier village et nous nous diri- gions vers la vallée du Garon afin de gagner Brignaïs, lorsque j'observai, parmi des cailloux déposés sur l’accotement de la route pour son entretien, un fragment de gneiss, auquel adhé- rait une veine de feldspath. Ce dernier était çà et là recouvert ou traversé par de petites masses fibreuses d’un beau bleu légèrement violacé, se rapprochant, comme aspect, de certaines cyanites. 100 NOTE. Je pris cet échantillon, mais nous ne nous attardàmes pas à en rechercher d’autres, le temps étant devenu fort mauvais. J'avais oublié ce minéral dans un tiroir de ma collection, ne me souvenant mème que confusément de l'endroit où je l'avais ramassé, et où je n'étais allé qu’une fois, lorsqu'il y a quelque temps je le retrouvai et l’examinai de nouveau. Soupconnant une espèce minérale nouvelle dans cet échan- tillon unique que je ne voulais pas sacrifier à un essai, d’ailleurs fort incertain, vu la très-petite quantité de matière, je pris le parti de l’adresser à M. Émile Bertrand, dont les minéralogistes connaissent l’ingénieuse application qu’il a faite du microscope à l'étude des minéraux (1), et de consulter son expérience spéciale. Aux propriétés optiques du minéral en question, et notam- ment à son dichroisme intense, M. Bertrand reconnut qu'il constituait en effet une espèce nouvelle, et m’engagea à faire des recherches pour recueillir d’autres échantillons, et me pro- curer assez de substance pour pouvoir confirmer par l'analyse chimique les indications déjà très-probantes dues à l’examen optique au microscope. Je m'y décidai, sans compter beaucoup sur le succès, n'ayant comme jalon dans mes recherches que le souvenir très-vague d’un tas de cailloux sur la route, au-delà de Chaponost. Je fis donc une seconde excursion de ce côté, juste un an après la première, et accompagné d’un de mes anciens élèves de l'Ecole centrale lyonnaise, M. Barlet. Un heureux hasard nous fit rencontrer presque immédiate- ment ce que je m'attendais à chercher longtemps ; voici dans quelles circonstances : (1) Voir : Comptes-rendus des séances de l’Académie des sciences, 17 décembre 1877; et Bulletins de la Société minéralogique de France; année 1878, n° 2, page 22, et n° 6, page 96 ; année 1880, n° 3, page 58, et n° 4, page 03. NOTE. 107 On sait que de Beaunan, immédiatement après avoir passé les aqueducs, quand on vient de Francheville, on peut rejoin- dre la nouvelle route d’Oullins à Chaponost par un chemin montant, qui longe les arcades d’un côté, et, un peu plus loin, côtoie de l’autre l’usine de M. Ducarre. La route est au- dessus, et au premier coude qu’elle fait, M. Ducarre a, il ya environ dix-huit mois, ouvert une carrière dans le gneiss, afin de se procurer les matériaux nécessaires à la construction d’un vaste réservoir d’eau destiné au rinçage de ses bâches. C’est dans cette carrière que j'avais négligé de visiter, un an auparavant, préoccupé que j'étais d’un autre but, que je retrou- vai aussitôt, sur deux ou trois gros blocs de gneiss, le minéral qui fait l’objet de cette note. Sa belle couleur bleue, avivée par lhumidité, me le fit immédiatement reconnaître. Les conditions de son gisement sont les suivantes : Ce minéral n’est pas uniformément répandu dans les roches assez variées que renferme cette carrière; très-peu abondant d’ailleurs (c'est à peine si j'en ai pu réunir o gr. 6oo pour l'analyse chimique), il semble exclusivement cantonné dans certaines veines de pegmatite, qui traversent tantôt à peu près normalement, tantôt très-obliquement, les strates du gneiss. Ces veines ou filonnets n’ont guère plus de 2 à 3 centimètres d'épaisseur. Outre le feldspath, blanc ou rose chair, le quartz gris et le mica blanc, noir ou bronzé, qui en sont les éléments essentiels, ces veines contiennent quelques faisceaux bacillaires de tour- maline noire ; ce dernier minéral n’est pas rare dans le gneiss, mais ne s'y trouve pas en cristaux distincts ayant leur sommet. Sur quelques échantillons, j'ai remarqué de petites masses fibro-lamellaires rayonnées, à éclat nacré, d’un blanc plus ou moins jaunâtre, paraissant avoir subi, par suite de leur expo- sition à l'air, une sorte d’altération; elles rappellent la pyro- payllite. 108 NOTE. D'autre part, les fibres du minéral bleu, qui parfois attei- gnent une intensité de couleur telle, qu’on les confondrait avec la tourmaline noire, semblent, par contre, sur d’autres points, perdre insensiblement leur coloration ; une des extrémités du faisceau est encore d’un bleu plus ou moins foncé, tandis que l’autre est devenue blanche ou même incolore. Je dois dire, à ce propos, que les veines contenant le minéral bleu semblent ne s’être trouvées que dans les bancs exploités presque à la découverte de la carrière. Ce minéral a été analysé par M. Damour, qui a dû, pour le séparer de sa gangue, attaquer cette dernière par l'acide fluo- rhydrique et l'acide sulfurique mélangés, puis traiter le résidu par la liqueur de Thoulet (1), pour lisoler de quelques matières accessoires. Sa densité est de 3,36 à 3,37. M. Damour, attaquant alors à l’aide du carbonate de chaux les grains cristallins d’un beau bleu foncé, ainsi séparés, et continuant ensuite l’analyse suivant la méthode de Henri Sainte-Claire Deville, a obtenu les nombres ci-après exprimés en centièmes : OXYGÈNE RAPPORT SIC Ed seen asses 020 008 secs IDEDSOZ eee et Aluninensrenesetess MDOO2N en MONTE : DT O0 eee Oxyde ferriques 4% M orme to,30 Magnésie.:. 00:45 d’où la formule : Perte par calcinatiou. 2,25 4 AO S S102! Motal:: 72109558 D'autre part, M. E. Bertrand a constaté (je reproduis ses observations insérées au bulletin de la Société minéralogique de France (2) sur une lame mince, examinée au microscope, que ce minéral est remarquablement dichroïque. Une lame de o"" or à o"" o2 d'épaisseur, éclairée par la lumière polarisée, est (1) Dissolution de l’iodure de mercure cristallisé dans une solution concentrée d’iodure de potassium. (2) Année 1880. Bulletin n° 7, pages 171 et 172. NOTE. 109 blanche, lorsque les cristaux ont leur grande dimension paral- lèle au plan de polarisaton. Ils sont d’un magnifique bleu de cobalt foncé, dans la direction perpendiculaire. Les cristaux, entre deux nicols croisés, éteignent parallèle- ment au plan de polarisation des nicols. On peut y observer, perpendiculairement à la grande dimension des cristaux convenablement taillés, deux axes optiques fortement écartés; l’une des bissectrices, la bissectrice négative, est parallèle aux arêtes des cristaux. Un cristal, taillé normalement à la bissectrice négative, montre, en lumière convergente, deux axes optiques peu écar- tés : p < ». La différence d’écartement des axes optiques pour les rayons rouges et pour les rayons bleus est très-srande. Les cristaux sont toujours maclés; les plans des axes optiques font un angle très-voisin de 120°. Le minéral cristallise donc en prisme rhomboïdal droit d’un angle de 120° environ. En lumière naturelle, une lame de quelques centièmes de millimètre d'épaisseur montre très-nettement les deux systè- mes de houppes correspondant aux deux axes optiques. Le plan de ces axes est parallèle à g'. Ces caractères cristallographiques et optiques, joints aux résultats de l’analyse chimique précitée viennent justifier l’ins- cription de cette substance au tableau des espèces minérales. Elle doit y prendre place dans le groupe des silicates alumi- neux, à côté de la sillimanite, de l’andalousite et du disthène. J'ai proposé à MM. Bertrand et Damour, qui ont bien voulu accueillir ma proposition, de donner à cette nouvelle espèce le nom de Dunortiérite en l'honneur du savant lyonnais, dont les géologues déplorent encore la perte. Le tableau ci-après montre les analogies de la Dumortiérite avec les autres silicates alumineux simples et anhydres : Académie de Lyon, classe des Saiences, 15 170 NOTE. = DENSITÉS RAPPORTS NOMS D'ESPÈCES FORMULES x : SYST. CRISTALLIN moyennes d'oxygène Dumortiérite.| 3,36 | 4A1203,3Si02 | 2 : 1 | pr. rh. dr. de 1200 Sillimanite...| 3,23 | 8Al20O3,98i0? | 4 : 3 id phide mu Andalousite..| 3,16 | Al203,S10? S'2 Id. de 90° 44 Disthène..... 3,63 de Id. | pr. bi-obl. de 1060 15’ Il nest pas sans intérêt de faire ressortir la similitude de gisement de ces diverses espèces : c’est le plus ordinairement dans des roches cristallophylliennes, gneiss, micaschistes, taleschites. etc. qu'oniles rencontre: M. Michel-Lévy a, en février dernier (1), signalé l'existence de la sillimanite dans les gneiss du Morvan, d’après de beaux échantillons examinés par lui dans la collection de M. de Charmasse, à Autun, et dont il a déterminé les caractères opti- ques, la densité et la composition. Il fait remarquer que c’est au voisinage des filons de gra- nulite que l’on trouve les nids et les veinules de sillimanite, tantôt injectés parallèlement aux délits du gneiss, tantôt en petites masses irrégulières. Toute la région gneissique située entre le parc de Mont- Jeu et Marmagne (Saône-et-Loire) est, dit-il, riche en sillima- nite, développée dans les conditions ci-dessus. Le même phénomène de contact semble se produire à Beau- nan, comme je l'indique ci-après. Pour compléter l’énumération des espèces minérales qui se rencontrent dans cette carrière, il faut mentionner encore dans de grosses masses friables de pegmatite, dépourvues d’ailleurs de Dumortiérite, de très-petits cristaux hexagonaux assez peu (1) Bulletin de la Société minéralogique de France ; année 1880; Bul- letin n° 2, pages 30 et 31. NOTE. Do nets, à angles arrondis, opaques, verdàtres, appartenant à l'Apatite. S1 je fais spécialement mention de cette espèce c’est qu’elle n'a pas été citée par Drian dans les roches cristallines du Lyonnais. La carrière de M. Ducarre renferme encore dans les inters- tices du gneiss une argile rougeâtre très-fine et très-plastique, qui, si elle était plus abondante, pourrait être utilement exploitée. Le gneiss de Beaunan passe au granulite par perte de son mica, et contient alors de nombreux grenats disséminés, à forme irrégulière, de la grosseur d’un grain de millet et de couleur rouge groseille. Il y a également un type de passage entre le vrai gneiss et le granulite par suite de la diminution du grenat et de l’arrivée du mica en cristaux non alignés et disposés en couches, mais pourtant assez régulièrement répar- tis dans l’agrégat, à nuance claire, des éléments constitutifs de la roche. Il reste à faire une remarque sur le gisement réel de la Dumortiérite. Le premier échantillon a été trouvé par moi sur le plateau de Chaponost, au-delà de ce village, à plus d’une lieue de la carrière de Beaunan. Mais il est fort probable qu'il a été apporté là avec les matériaux destinés à l’empierrement; ce sont, soit des cailloux roulés provenant des conglomérats de la vallée de lIzeron soit des Vpierressextraites d’une carrière située au-dessus de la chapelle de Beaunan, sur l’ancienne route d'Oullins à Chaponost. Des déblais tirés de la découverte de la carrière de M. Ducarre ont très-bien pu s’y trouver acci- dentellement mélangés. Il serait donc plus exact d’attribuer, comme gisement à la nouvelle espèce, Beaunan que Chaponost. Toutefois ce miné- ral peut bien être disséminé sur d’autres points du massif (72 NOTE. gneissique que j'ai parcouru; c’est ce queje me propose de vérifier, dès que les circonstances me le permettront. En terminant cette note, je tiens à remercier MM. Damour et Bertrand de ce qu’ils ont bien voulu s'associer à mon désir de rendre hommage à la mémoire de notre savant compatriote Eugène Dumortier, dont les Études paléontologiques sur les dépôts jurassiques du bassin du Rhône sont connus et appré- ciées de tous les géologues. J’adresse également mes remercie- ments à MM. Ducarre et Verzieux pour l’obligeance qu’ils ont bien voulu mettre à seconder mes recherches. Lyon, le 20 janvier 1881. SUR LANCIENNE CHINE DISCOURS DE RÉCEPTION A L'ACADÉMIE DES SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS DE LYON Déposé le 6 juillet 188 0, et prononcé dans la séance publique du 72 juillet 188 x 2 J » ©} À 7 J M. CALLÉGRET Professeur à la Faculté des Sciences. MESSIEURS, Pour remplir le devoir qui m'est imposé par le règlement de notre Académie, je me propose d'examiner devant vous, dans cette séance solennelle, quelques points obscurs de la très- ancienne histoire de la Chine, ce pays de la soie, qui doit être cher entre tous à l’industrie lyonnaise. Grâce au zèle de nos excellents missionnaires qui ont étudié sur les lieux le Céleste-Empire, nous possédons en France, depuis plus de deux siècles, nombre de documents précieux sur l'extrême Orient. Ils présentent parfois, il faut bien le re- connaître, des obscurités et même des contradictions, qui pro- viennent, paraît-il, de la trop grande concision du vieux chinois. Les traducteurs et les commentateurs ne sont pas toujours d'accord entre eux, mais 1l m'a paru que quelques- Académie de Lyon, classe des Scieaces. 10 ] ) née) \i vd 174 SUR L ANCIENNE CHINE. uns de ces textes sont susceptibles d’être soumis à une sorte de contrôle mathématique. Or, la langue de la géométrie a au moins sur la chinoise l'avantage d’être plus sûre et d’un usage universel. C’est pour ce motif que J'ai cru pouvoir aborder un tel sujet dans ce discours. Des témoignages dont on ne peut nier la réelle importance, et dont je voudrais tout d’abord dire quelques mots, attestent la très-grande antiquité du peuple chinois. Ses annales reli- gieusement conservées à travers les vicissitudes des révolutions et des changements de dynasties nous permettent de remonter à un passé de près de cinq mille ans. Les Chinois ont de très-anciens traités de médecine et de botanique (1) qu’ils attribuent à leurs premiers empereurs. Ils vénèrent sous le nom de koua, les premiers rudiments de l’écri- ture chinoise dont l'inventeur est, dit-on, Fo-hi, le plus ancien de leurs souverains. Le tombeau de ce patriarche subsiste en- core, paraît-il, entouré de cyprès séculaires, au nord de la ville de Tchin-Tcheou, non loin des montagnes du Thibet. Je ne m'arrèterai pas à examiner ici si c’est bien à Fo-hi ou à quelque autre des anciens empereurs désignés sous le nom de Ti, qu’il faut faire remonter deux semaines différentes, composées, l’une de dix, l’autre de douze jours. Ce qui est cer- tain, c’est que cet usage de compter les jours au moyen de noms monosyllabiques affectés à chacun des jours de ces cycles, formant jusqu’à soixante combinaisons différentes, est en Chine de la plus haute antiquité et subsiste encore aujour- d’hui. (Appen.. note A.) Le calendrier arabe me paraît être, avec de légères modifica- (1) L’ÆHerbier de Chin-nong et le Traité du pouls de Hoang-ti. Voici ce que dit Couplet sur ce dernier : « Hoang-ti artem quoque medicam de pulsibus huc usque usitam pluribus libris conscribit...» Tab. chron , p. 1. Couplet, Paris, 1686. SUR L'ANCIENNE CHINE. In Un tions, celui de la Chine ancienne. Il a dû, selon moi, être transmis des anciens Chinois aux Tartares appelés Kataiens ou Oïgours, puis de ces derniers aux Turcs. Car la Triaconté- téride composée de trente années était autrefois en vigueur en Chine. (Appen., note B.) L Je n’oserais certes assurer, comme quelques savants lont pré- tendu, que la chronologie chinoise présente quelque sûreté pour l'époque des Ti, qui s'étend de Fo-hi jusqu’à Yao, mais il me paraît difficile de lui refuser toute part de vérité, malgré les fables et les légendes qui se trouvent mêlées aux récits, dans cette période si lointaine de l'histoire de la Chine. On a conservé d'anciens catalogues d’étoiles, où se trouvent, dans le voisinage du pôle boréal, céleste, divers noms bien sin- guliers (1). Toute la cour chinoise y est représentée ; le palais des reines les, princes, les principaux ministres. L'une de ces étoiles s'appelle l'unité du ciel, Tien y; une autre, la grande unité, Ta y; une troisième, T3, l’empereur. On présume, par suite, que ces trois étoiles ont été successivement près du pôle même, bien qu’elles en soient maintenant à une assez grande distance. Ce fait s'explique par le mouvement que les astronomes appellent le phénomène de précession et qui en- traine très-lentement les étoiles autour d’une ligne perpendi- culaire au plan de l’écliptique. Le calcul démontrerait que les premières de ces étoiles, qui est maintenant dans la queue du Dragon, a dû coïncider, à très-peu près, avec le pôle céleste environ trois mille ans avant notre ère. Il existe d’ailleurs pour ces temps si éloignés une date plus précise. Sous le règne des l’un de Ti, nommé Tchuen-hio, ré- (1) Voir le Hia-Siao-tching, calendrier que l’on prétend être du temps de Yu, et que Gaubil a traduit dans sa dernière Histoire de l’ Astronomie chinoise. Fréret, qui a aussi examiné ce calendrier, cite le Pou-Tiene-Co, ou planisfère de Tane-yuene-tse, ouvrage postérieur au précédent, p. 277, t. XVIIT des Mém. de l’Acad. des Inscrip. et Belles-Lettres, Paris-1753" 176 SUR L’ANCIENNE CHINE. véré en Chine comme l’un des pères de l'astronomie, il y a eu une conjonction des diverses planètes dans un point déterminé du ciel, et au commencement du printemps (1). On assure de plus qu’une réforme du calendrier fut faite dans le voisinage de ce phénomène astronomique. Or, divers astronomes européens ont reconnu que le 28 fé- vrier de l’an (—2448) 2449 av. J.-C. une telle conjonction a eu lieu au moment d’une nouvelle lune et au premier jour du printemps chinois (2). Le 10 janvier de l’année précédente (—2449) 2450 av. J.-C., le solstice d'hiver coïncidait avec une nouvelle lune, vers minuit, et à l’origine des deux cycles de dix et de douze jours, ou au commencement du fameux cycle sexagénaire, appelé en Chine Kia-tse. Ces circonstances ren- dent probable l’époque assignée à la réforme du calendrier par Tchuen-hio, et elles sont conformes à une tradition conservée en Chine et dont on trouve la trace dans Meng-tsé et d’autres auteurs chinois. (Appendice, note C). Aussi le célèbre Bailly assure-t-il, dans son histoire de l’as- tronomie orientale, que cette conjonction des planètes confirme pleinement l'antiquité et la vérité de la chronologie chinoise (3). Mais si nous nous rapprochons un peu plus de notre temps, nous arrivons bientôt aux époques vraiment historiques de la Chine. Après le règne indubitable de Yao, de Chun, commence, avec le grand empereur Yu, la première dynastie chinoise, dite des Hia. Les témoignages deviennent plus précis et les récits du Chou-King, le plus vénéré des anciens livres de la Chine, nous fournissent divers renseignements dont le plus remarquable (1) Cette constellation dite Ché s'étend entre Pégase et Andromède. (2) Rappelons que la première lune de printemps devance l’équinoxe, qui tombe généralement dans le second mois. Cette règle pour le com- mencement de toutes les saisons composées de trois mois est particu- lière au calendrier chinois. (3) Bailly, p. 239 et 244. SUR L’ANCIENNE CHINE. m7 est, sans contredit, l’éclipse de soleil qui fut observée au com- mencement du règne de Tchong-kang, quatrième empereur des Hia, et petit-fils de Yu. Les astronomes chargés officiellement du service astronomi- que n'avaient ni prévu ni observé cette éclipse, et ils furent. pour cette faute, punis de mort. Voici ce que dit à ce sujet le texte fort curieux du Chou-King : « Au premier jour de la troisième lune d'automne, le soleil étant dans la constellation Fang (voisine de la tête du scorpion) il y eut une éclipse de soleil. L’aveugle battit le tambour, les grands mandarins à cheval et les petits mandarins à pied accou- rurent avec épouvante et précipitation. Hi et Ho (c’étaient les noms des deux astronomes en chef), abrutis par le vin, sont demeurés immobiles comme des statues. Ïls ont mérité la mort. Tel est le châtiment que les anciennes lois portent irré- vocablement contre ceux qui devancent ou reculent le temps des phénomènes célestes. » Quelques missionnaires, frappés de la précision de ce texte, assurément très-ancien, ont prétendu que cette loi sévère con- tre les astronomes imprévoyants prouve que la science était alors bien florissante en Chine, mais je ne puis voir là qu’une simple conjecture. Il était évidemment plus facile de mettre à mort les astronomes que de les obliger à inventer de bonnes méthodes. Au reste, d’après le Chou-King, il semble que le crime reproché à Hi et à Ho était surtout la négligence qu’ils avaient apportée dans l'exercice de leurs fonctions, et la loi invoquée contre eux ne vise pas la prédiction des éclipses de soleil, mais plutôt les devoirs essentiels des astronomes chinois, concernant les cérémonies religieuses ou le bon ordre du ca- lendrier. Sans insister davantage sur le côté littéraire et politique de ce texte, il importe d'observer que les circonstances de cette éclipse, la plus ancienne dont on ait conservé le souvenir dans 173 SUR L’ANCIENNE CHINE. les annales du genre humain, ont mis les astronomes et les chronologistes européens dans un grand embarras. On n'a pas pu retrouver jusqu'ici aucune éclipse un peu considérable, dans le voisinage de l’équinoxe d'automne, ré- pondant aux conditions chronologiques du récit chinois. Cela a fait naître des doutes sur l’authenticité ou l'exactitude du passage du Chou-King. Mais la prétendue impossibilité de retrouver l’éclipse pourrait bien tenir à ce qu’on attribuait à tort aux tables astronomiques du siècle dernier une précision qu’elles n’ont pas. Nos missionnaires ignoraient l’accélération du mouvement de la lune constatée maintenant. Il eût donc été plus sûr pour eux, dans le calcul d’une éclipse aussi an- cienne, de recourir aux tables de l’Almageste de Ptolémée, plutôt qu’à celles de La Hire ou de Cassini. Ces dernières font devancer les syzygies de huit minutes environ par siècle de plus que les anciennes tables. On était ainsi obligé de suppo- ser que Hipparque et Ptolémée ont commis de bien grossières erreurs dans leurs calculs qui cependant, nous le savons, repo- saient sur un grand nombre d'observations. Puisque l’on ne saurait nier l’habileté de ces anciens astronomes, la différence qui existe entre les tables modernes et les anciennes s'explique bien plus naturellement si l’on admet, comme on le fait main- tenant, qu’un changement sensible s’est opéré dans le mouve- ment moyen de la lune. En examinant à ce point de vue l’éclipse du Chou-King, j'ai reconnu qu’on satisferait très-vraisemblablement aux condi- tions astronomiques du texte, en en plaçant la date le 2 octo- bre (—2126) 2127 av. J.-C., un an après celle qui est assignée par divers astronomes chinois du VII® et du XI° siècle, et con- formément, d’ailleurs, aux indications du vieux livre chrono- logique, Tchou-chou-ki-nien. Cette éclipse, d’après mes calculs, fondés sur les tables de SUR L’ANCIENNE CHINE. 179 Ptolémée, aurait eu lieu, dans le Honan, à Tay-kang-kien, vers huit heures du matin (1). (Appendice, note D.) Les dates proposées par Gaubil et Fréret sont d’ailleurs absolument inadmissibles. Le 23 septembre (—2006) 2007 av. J.-C., proposé par Fréret, s’écarte par trop des données de la chronologie chinoise, et, d'autre part, le r2 octobre (—2154) 2155 av. J.-C. que Gaubil a donnée pour la date de léclipse, en s’éloignant d’un sare et demi (27 ans 2 jours 12 heures) de celle des astronomes chinois les plus sérieux, supposerait une conjonction écliptique par trop matinale. L’éclipse n'aurait été visible en Chine qu’en la calculant au moyen de tables fort défectueuses, mais elle est en réalité invisible, si l’on tient compte du ralentissement qui existait autrefois dans le mouve- ment de la lune, et qui aurait reculé dans la nuit le milieu véri- table de cette prétendue éclipse. Quoi qu’il en soit, les difficultés soulevées par les phéno- mènes astronomiques ne sont pas décisives contre la chrono- logie chinoise. Ses adversaires signalent cependant un puissant motif d’in- crédulité dans l’absence complète d’éclipses que l’on constate pendant les quatorze cents ans qui se sont écoulés entre la pre- mière et unique éclipse du Chou-King et la seconde éclipse de soleil mentionnée dans les annales chinoises, au commence- ment du règne de You-ouang, douzième empereur de la troi- sième dynastie des Tcheou. Le supplice infligé aux astronomes Hi et Ho aurait-il donc, disent nos incrédules, découragé à ce point le zèle de leurs successeurs ? Une telle objection ne me paraît pas bien embarrassante. Il suffit pour y répondre de remarquer le soin qu'a pris Confucius de rapporter dans son histoire (le ‘Tchun-tsieou ou printemps-automne) trente-six (1) D’après Gaubil, la latitude boréale de cette ville, qui fut alors le siége de la cour impériale, est de 3407; la longitude orientale, par rapport a Paris de 7h: 30m. 20s. 180 SUR L’ANCIENNE CHINE. éclipses de soleil, notées dans un intervalle de moins de trois siècles. On observait donc régulièrement les éclipses bien avant Confucius, et il est invraisemblable d'admettre qu’il n’en ait pas été de même dans les temps antérieurs où la civilisation chinoise présente les mêmes caractères. Si donc le souvenir de ces éclipses n’a pas été conservé, c’est uniquement parce qu'on n’a pas d'histoire complète et méthodique de la Chine avant les travaux de Confucius, qui ne nous a transmis lui-même que de simples récits, écrits sans lien et dont les auteurs sont, en général, inconnus. Deux seules éclipses ont échappé à l'oubli, parce qu’elles ont été en rapport chacune avec un évé- nement politique mémorable, mentionné par l'historien ou le poète qui en a été surtout frappé. Ces deux éclipses sont des documents précieux pour la chro- nologie chinoise; mais, de ce qu’il existe des lacunes nom- breuses et regrettables dans le Chou-King et l’histoire de l’an- cienne Chine, on ne peut guère conclure autre chose que la bonne foi des auteurs qui ont recueilli ces divers fragments et nous les ont fidèlement transmis dans l’état où ils les ont trou- vés eux-mêmes. Une lecture attentive des livres sacrés prouve l'importance que les phénomènes astronomiques ont eue de tout temps en Chine. Les mouvements des astres les plus éloignés aussi bien que les changements qui s’accomplissent dans notre atmosphère sont, dans la croyance générale du peuple, intimement liés avec l’état des esprits et le cours des affaires. Cette correspon- dance va très-loin, et je Lis, par exemple, dans l’un des plus an- ciens chapitres du Chou-King, nommé Hong-Fan, ou la grande règle, que si des pluies continuelles nuisent aux récoltes, c’est une preuve que les hommes sont méchants. Lorsque le gouver- nement est en désordre, les grains ne sauraient arriver à ma- turité (1). De telles opinions, bien enracinées chez les anciens (1) Chou-King, chap. IV, 4° partie, traduction de Gaubil, p. 173. SUR L'ANCIENNE CHINE. 181 Chinois, dénotent que s’ils avaient une physique peu savante, ils professaient, du moins, par compensation une meilleure morale. L'univers est soumis, d’après eux, à une puissance suprême, le ATienvouvle Ciel tquioveut leubien et\ule fait triompher tôt ou tard. L'empereur prend le nom de fils du ciel (Tien-tse), il est, en cette qualité, chargé d’en exécuter fidèlement les or- dres, et 1l lui rend, depuis un temps immémorial, suivant le même rite, un culte particulier ainsi qu'aux ancêtres et aux autres esprits intermédiaires entre les hommes et le souverain suprême, le chang-tr. Les cérémonies religieuses sont liées aux mouvements du soleil et de la lune. Le premier jour de chaque saison et de chaque mois, l’empereur doit, en présence de la cour et du peuple, accomplir certains sacrifices, et c’est pourquoi le calen- drier a toujours été considéré, en Chine, comme une affaire d'État. Les astronomes chargés de renseigner exactement l’em- pereur sur tout ce qui se passe dans le ciel calculent d'avance l'époque des principales conjonctions des astres. On conçoit que la science, cultivée dans ce but étroit, a été mêlée le plus souvent à la magie et aux sciences occultes et ne s’est jamais élevée a une bien grande hauteur. Mais il semble difficile de croire qu’elle ait pu descendre au-dessous d’un certain niveau, puisque les astronomes se sont toujours trouvés dans la néces- sité impérieuse de déterminer, plus ou moins grossièrement, les équinoxes, les solstices, les pleines et nouvelles lunes, enfin les éclipses, pour lesquelles existe tout un ensemble de céré- monies religieuses. Le silence des annales ne prouve donc, selon moi, que l’in- différence des anciens lettrés chinois pour des phénomènes accomplis, mais non, de la part des astronomes, la négligence entière de leurs devoirs. Lorsqu'on voit le peuple chinois rester si attaché à ses ancien- 182 SUR L’'ANCIENNE CHINE. nes traditions, il faudrait de graves raisons pour penser qu’il les ait abandonnées à aucune époque de son histoire. L'absence des textes, si facile à expliquer d’ailleurs d’une autre manière, ne me paraît donc pointune preuve suffisante pour justifier une telle opinion. J'examinerai enfin la plus grave des objections qu’on ait faites en Europe contre l'autorité des livres classiques chinois. C’est l'incendie de ces livres qui fut ordonné (213 av. J.-C.), dans un but politique et sous les peines les plus sévères, par l'empereur Tsin-chi-hoang-ti, à qui la Chine doit sa célèbre muraille de cinq cents lieues, construite pour l'empêcher d’être envahie par les Tartares. Cette œuvre gigantesque n’a jamais arrêté ces derniers bien longuement ; de même, je le crois, le résultat le plus certain de l'incendie des livres chinois a été de vouer la mémoire du tyran à l’exécration, et de rendre le peuple et les lettrés chinois plus attachés qu'avant à la mémoire de Confucius et de ses livres. Li-sse, premier ministre, exposa à l’empereur, dans un dis- cours qui nous a été conservé, les avantages politiques de cette destruction qui allait ouvrir à la Chine une ère de prospérité et de régénération morale. En abolissant le souvenir de toutes les dynasties précédentes, la nouvelle dynastie des Tsin devait s’ap- puyer, selon lui, sur des bases inébranlables : « Il faut que Votre Majesté oblige les lettrés (1), disait le vio- « lent ministre, à s’instruire uniquement des règles du gouver- « nement actuel. Aucun d’eux, je le sais, ne veut s’y conformer, « ils n'aiment et n’étudient que les anciennes coutumes. Aussi, « à peine a-t-on publié un de vos édits, qu’ils le critiquent ou- « vertement, en détournent le sens, ou l’expliquent d’une ma- « nière qui ne fait pas honneur à V. M. C’est ainsi qu’ils em- « ploient les connaissances qu'ils ont acquises à inspirer au (1) Mailla. Histoire de la Chine, t. I. Lettre à Fréret, SUR L'ANCIENNE CHINE. 193 « peuple du dégoût pour votre gouvernement et à l’entretenir « dans un esprit de révolte. « En conséquence, V. M. devra ordonner de brûler tous les « livres. Ceux qui ont le Chou-King, le Chi-King, ou tel autre « livre que ce soit, devront les remettre sur-le-champ aux man- « darins de chaque lieu pour être réduits en cendres, et cela « sous peine de la vie. « Quiconque, après cela, s’avisera de parler de ces livres et « d’autres sera mis à mort. « Ceux qui blâmeront le gouvernement seront, eux et toute « leur famille, punis du dernier supplice. Il faudra déclarer de « plus, ajoute le cruel et défiant ministre, que ceux des manda- « rins qui, chargés de l’exécution, se montreront négligents, « seront considérés comme coupables du même crime et punis « de la même manière. » Cet édit fut approuvé sur-le-champ par l’empereur et exécuté ensuite dans toute sa rigueur. On brüla les livres, on punit de mort ceux qui montraient peu d'enthousiasme en cette circons- tance, ou qui même se défendaient faiblement d’avoir lu autre- fois ces livres si pernicieux, puisqu'ils déplaisaient aux maîtres du jour. Il ne paraît pas cependant que la Chine devint plus heureuse après toutes ces persécutions. Malgré les promesses du ministre, les livres anéantis, on fut plus ignorant, mais l’on ne vit pas poindre cette unité morale annoncée. [l y eut des mécontents. Hélas ! avec ou sans livres, on peut craindre qu'il n’y en ait longtemps encore, en Chine. Peu à peu des doutes s’élevèrent contre l’utilité d’une pareille barbarie, et moins de trente ans après, lorsque la dynastie de Tsin-chi-hoang-ti, qui devait éternellement durer, fut complè- tement détruite, et sa mémoire universellement détestée, on rechercha les vieux livres avec plus d’empressement qu’on en avait mis à les détruire. 184 SUR L'ANCIENNE CHINE. Ils consistaient dans des tablettes de bambou sur lesquelles se trouvaient sculptées les lettres, et comme ils étaient, par suite, extrêmement encombrants, il avait dû être difficile d’en sauver un grand nombre d'exemplaires. On ne put parvenir à retrouver le Chou-King, ni en entier, ni en fragments. À force de recherches, on finit cependant par découvrir, dans une retraite éloignée, un lettré, âgé de quatre- vingt-douze ans, qui avait survécu à cette terrible proscription. Fou-Seng (c'était le nom du savant chinois) ne possédait plus le livre précieux, mais il en savait par cœur, et imperturbable- ment, assure-t-on, la plus grande partie. Il fut entouré des per- sonnages les plus considérables de l’État, qui recucillirent avec un soin religieux les moindres indications sorties de sa bouche. On avait quelque peine à le comprendre; son langage était presque devenu inintelligible, et la main débile du vieillard n'avait plus la force de reproduire les caractères qu’on lui de- mandait avec instance. A l’aide de quelques fidèles disciples, et surtout grâce à la généreuse assistance de la fille de Fou-Seng, qui se dévoua à cette œuvre patriotique, on parvint enfin, quoi- que avec beaucoup de peine, à rétablir la plus grande partie du livre sacré. Quel spectacle que cette restitution, accomplie dans des cir- constances aussi touchantes ! Par de tels efforts, l’âme naïve et honnête de l’ancienne Chine se révèle encore à nous dans ses plus anciennes créations littéraires. Après avoir échappé ainsi à un terrible danger, ces vieux écrits sont aussi par leur exis- tence même une protestation victorieuse contre les violences d'une inepte tyrannie. Cette version du Chou-King, sorte de testament de Fou- Seng, que la Chine possède et conserve pieusement depuis, a été reconnue plus tard conforme à un autre exemplaire qu’on trouva, malheureusement bien longtemps après, dans l’épais- seur d’une muraille dela demeure de Confucius, à demi détruit SUR L’ANCIENNE CHINE. 185 par les vers. Le rapprochement des deux exemplaires du Chou- King a permis d’ajouter d’autres chapitres à l’ancien texte, qui est considéré en Chine comme le plus important. Le but de Tsin-chi-hoang-ti et de son digne ministre, Li-sse, n’a donc pas été atteint. Les Chinois ont fait assurément de grandes et irréparables pertes dans cette inique persécution, mais il est avéré aujourd’hui que les ouvrages de Confucius, ceux de Mencius et beaucoup d’autres ont été retrouvés ou fidè- lement rétablis. En voyant avec quel soin jaloux le peuple chinois s’est depuis attaché à ses anciens livres, le rôle capital qu’ils jouent dans l'instruction de la jeunesse, je serais même tenté de croire que cette proscription a donné aux kings chinois un prestige que nous avons quelque peine à nous expliquer en Europe. La vé- nération qui les entoure en Chine dure depuis près de deux mille ans et n’est pas près de finir. C’est probablement à cette époque de Tsin-chi-hoang-ti que certains livres chinois, peu importants en eux-mêmes, furent cachés dans quelques tombeaux de la famille impériale des Tcheou. On les recueillit en très-mauvais état, vers le troisième siècle de notre ère, en démolissant ces monuments. Ils étaient écrits de même sur des tablettes de bambou, et ils portent en Chine le nom de Tchou-chou. L'un de ces livres renferme, comme par hasard, au milieu de fables et de récits romanesques, un chapitre curieux, consacré uniquement à l’ancienne chrono- logie chinoise. Fréret et Gaubil en ont tiré un grand parti pour éclairer quelques points délicats de cette chronologie, et pour proposer même des rectifications à certaines dates communément admi- ses dans l'empire chinois. Les deux chronologies, l’une officielle, l’autre celle du Tchou- chou, présentent, du reste, le même ordre de successions dans les règnes et dans les noms des empereurs; les différences 180 SUR L'ANCIENNE CHINE. portent seulement sur les durées de ces règnes et le nombre total des années attribuées aux deux plus anciennes dynasties chinoises et au commencement de la troisième. Les questions soulevées par Gaubil et Fréret me paraissent intéressantes, surtout parce qu’elles sont de nature à être réso- lues scientifiquement. Je ne suis pas éloigné d’attribuer à la chronologie du Tchou- chou-ki-nien, conformément à l'opinion de ces deux savants éminents, et pour des motifs d’ordre mathématique, une plus grande valeur que celle qu’on lui a accordée jusqu'ici en Chine. (Append., note E). Il est à désirer, pour que la lumière se fasse complètement sur ce point, que les savants d'Europe, sortant de leur indiffé- rence, s'intéressent plus qu'ils n’ont fait à la littérature et au passé de l'extrême Orient. Grâce à la libéralité de notre savant confrère, M. E. Guimet, la ville de Lyon vient d’être dotée d’une riche bibliothèque orientale et d’un musée où sont rassemblés des monuments de toutes sortes, la plupart rares et curieux. Par cette œuvre méritoire, qu’on ne saurait trop louer, de grandes facilités sont offertes à l'étude, et j'ai pu en profiter moi-même. Il est permis d'espérer qu’elles exciteront dans cette contrée un mouvement scientifique considérable. L'histoire de l’ancienne Chine est vraiment digne d’attention. N'est-ce pas un sujet d’étonnement pour nous autres Euro- péens de constater aux temps de Yao, de Chun et de Yu, c’est- à-dire vingt-deux siècles environ avant notre ère, une civilisa- tion très-florissante ? Des canaux nombreux sillonnent déjà la Chine dans tous les sens, de grands fleuves sont endigués, de hautes montagnes percées par des travaux gigantesques. L'agriculture, le commerce, sont en honneur, et entre autres, l’industrie de la soie, extrêmement développée. SUR L'ANCIENNE CHINE. 187 Enfin, les lettres, les arts, surtout la musique, adoucissent ct polissent les mœurs sous la protection bienfaisante d’un gou- vernement patriarcal et respecté. Les Chinois ont conservé de cette époque lointaine, qui est pour eux l’âge d’or de la nation, un souvenir que nous pouvons croire trop flatté. C’est aux monuments qui subsistent de nous apprendre ce qu’il faut penser de ces traditions si vivaces. De telles questions sont assurément dignes d’être discutées dans cette savante Compagnie, et l’histoire des anciennes civili- sations de l'Orient en présente beaucoup d’autres à élucider. Les Indes, l'Arabie et l'Égypte appelleront longtemps en- core, de même que la Chine, les investigations de ceux qui s'intéressent au passé de l'humanité et qui aiment à étudier les traces qu'ont laissées de leurs pensées, de leurs travaux ou de leurs souffrances, ceux qui nous ont précédés depuis si long- temps Sur cettelterre: À côté des efforts qui ont été faits pour assurer le bien-être des hommes, nous voudrions cependant apercevoir dans cet ancien Orient quelques préoccupations d’une nature diffé- rente. Il faut bien reconnaître que chez les nations de l’Occi- dent, non-seulement Île travail, mais surtout les droits de la liberté et de la dignité humaine, ont été en général mieux com- pris, plus respectés. Nous avons en Europe un tout autre esprit, certes, que celui des Chinois. Nous sommes peut-être moins faciles à gouverner, nous n’a- vons pas les mêmes égards pour toutes les traditions, ni le mème amour de la règle et de la discipline. Notre mobilité d'esprit, notre amour de la nouveauté, notre curiosité qui se porte avec ardeur vers tant d'objets variés, amène quelquefois, avec des agitations stériles, de grandes déceptions. Mais, acces- sibles aux idées les plus généreuses, les plus élevées, et soute- 188 SUR L’ANCIENNE CHINE. nus par une grande force morale, nous sommes aussi dans de meilleures conditions pour favoriser le progrès incessant et na- turel des sociétés humaines. Aussi voyons-nous les lettres, les arts et les sciences se per- fectionner de plus en plus chez nous, tandis qu’ils restent sta- tionnaires en Chine. Nous pouvons donc nous flatter que, par nos caractères, nos idées, nos mœurs si dissemblables, nous contribuons mieux, en définitive, à l'amélioration matérielle et morale de l’hu- manité. BAPE DES PÉRIGDES DANS LE CALCUL DES ÉCLIPSES DE SOLEIL MENTIONNÉES PAR LES ANCIENS HISTORIENS MÉMOIRE LU A L'ACADÉMIE DES SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS DE LYON ( Dans la séance du 22 mars 1887 M. ALLÉGRET Professeur à la Faculté des sciences. Les anciens ont attaché aux éclipses une importance, à la fois religieuse et politique, qui est attestée par de nombreux témoignages. Aussi les historiens grecs et latins nous ont-ils transmis le souvenir de beaucoup d’éclipses de soleil, non-seu- lement à cause de l'impression qu’elles ont produite sur le peu- ple, mais surtout parce qu’ils y voyaient de bonne foi, un lien réel avec les événements qu’ils ont racontés. Ils se sont malheureusement peu préoccupés du phénomène lui-même, et des circonstances complexes et délicates où il se produit, qui en font assurément l’un des plus curieux pro- blèmes sur lesquels puisse s'exercer la sagacité de Pesprit humain. A ce point de vue, purement scientifique, nous désirerions Académie de Lyon, classe des Sciences. 17 190 UTILITÉ DES PÉRIODES savoir exactement l'instant des diverses phases de l’éclipse; connaître, avec le sens ascendant ou descendant du mouvement de la lune en latitude, quelles étaient les distances respectives des luminaires à la terre, telles qu’on peut les déduire des vitesses angulaires, des diamètres apparents ou des parallaxes ; enfin, nous aurions besoin d’être renseignés avec quelque pré- cision sur la grandeur et la durée de l’éclipse historique. Or, non-seulement ces informations nous font défaut, mais, souvent même, nous n'avons point la date exacte de l’événe- ment; rarement nous donne-t-on le jour et le mois de l’éclipse. L'année est si mal indiquée que l’on est obligé parfois, pour la retrouver, d'examiner minutieusement comment le phéno- mène se rattache au récit et à l’enchainement des faits eux- mêmes. Malgré l'éloignement où nous sommes de l’époque où l’his- torien a écrit, nous arrivons néanmoins à rétablir, tant bien que mal, les circonstances diverses du phénomène astronomi- que, au moyen des tables construites par les astronomes pour représenter fidèlement l’état du ciel à toutes les époques passées aussi bien que futures. Les améliorations que ces tables ont reçues avec le temps sont si nombreuses qu’il semble que l’on puisse leur demander avec confiance la solution de toutes les difficultés relatives aux anciennes éclipses de soleil. Cependant elles ne nous donnent pas toujours malheureu- sement la possibilité de rétablir le phénomène, tel qu'il est grossièrement et insuflisamment décrit par lhistorien. Lors- qu’il nous apprend, par exemple, que le jour a fait place à la nuit par un ciel serein et qu’on a vu les étoiles apparaître, il s’agit évidemment là d’une éclipse totale où la lune a été péri- gée, ou, tout au moins, d’un diamètre apparent bien supérieur à celui du soleil. DANS LE CALCUL DES ÉCLIPSES DE SOLEIL. IOT A moins de suspecter la fidélité du témoignage de l’histo- rien, ou de supposer qu’il a été gravement trompé, ce qui sera peut-être arrivé quelquefois, nous avons là un renseignement précieux qui peut suppléer en grande partie à ceux que nous ne pouvons pas demander aux astronomes contemporains. Il faut donc, puisque nous sommes obligés de nous en rap- porter uniquement aux récits historiques, tâcher de nous mettre d'accord avec leurs auteurs, ou démontrer les erreurs qu’ils ont commises, si tant est qu’elles soient bien certaines. Une pareille besogne n’est pas toujours facile, et je citerai comme exemple de ces sortes d’énigmes historiques, aussi bien qu'astronomiques, l’éclipse de soleil qui eut lieu, paraît-il, un peu avant l'expédition de Xerxès en Grèce. Hérodote dit formellement (iv. VII, $ xxxvrr) qu’au com- mencement du printemps, Xerxès partit de Sardes avec son armée, et que, pendant qu’il était sur la route d’Abydos, le soleil disparut tout à coup : « Le jour fit place à la nuit, assure- « t-1l, quoiqu'il n’y eût aucun nuage au ciel. » La chronologie grecque ne présente, à ce moment, aucune incertitude. Les combats célèbres des Thermopyles et de Sala- mine suivent de près l'événement astronomique, et Thucydide nous dit au liv. I de son histoire que Xerxès est venu en Grèce dix ans après la bataille de Marathon, dont la date paraît d’ailleurs bien fixée (1) par un grand nombre de témoignages. Il y a donc peu de latitude pour l’époque de l’éclipse de Xerxès. Aussi Scaliger et d’autres chronologistes l’ont placée le 19 avril de l'an 481 av. J.-C., où j'ai remarqué moi-même une (1) Peu d'années après l'extinction de la tyrannie dans la Grèce, se donna la bataille de Marathon entre les Mèdes et les Athéniens ; et dix ans après, les barbares, avec une puissante armée, se jetèrent sur la Grèce pour l’asservir. (Thucydide, liv. I, $ xvui.) Aulu-Gelle, lv. 17, chap. 21, fixe la date de Marathon à l’an 260 de Rome environ, et des témoignages nombreux confirment cette assertion. 192 UTILITÉ DES PÉRIODES éclipse de soleil, vue en Chine et mentionnée dans le recueil de Confucius (1). Or, le P. Petau prétend cependant qu’une telle éclipse a été tout à fait impossible (2). Képler assure, de son côté, dans son Opfigue, qu’il y a bien eu alors une éclipse dans le voisinage de Sardes, mais qu’elle a été au plus de trois doigts, c’est-à-dire à peine sensible; elle n'aurait donc pas pu changer le jour en nuit comme le prétend Hérodote. D'autre part, si l’on s'éloigne de cette date de plu- sieurs années, on tombe dans des difficultés à peu près inex- tricables. Riccioli, qui a examiné longuement, dans son Alma- geste, tout ce qu’on a dit avant lui sur cette éclipse d' Hérodote, finit par conclure plaisamment, et avec une pointe italienne, d’un goût douteux, que « les ténèbres de lhistorien nous con- « duisent à d’autres ténèbres d’incertitude non moins épais- « ses (3) ». Ces divergences ne peuvent trouver leur explication natu- relle que dans l’inexactitude du récit de lhistorien ou aussi, peut-être, il faut bien l’avouer, dans la diversité même de nos tables astronomiques. Plus on s'éloigne dans le passé, plus les erreurs inévitables des tables augmentent, et tout en accordant à notre science astronomique moderne une supériorité incontestable sur celle des anciens, de même que les tables astronomiques de Ptolé- mée ne représentent plus les phénomènes de notre temps, on peut, dans une certaine mesure, se demander si les nôtres don- nent bien avec sûreté les observations antérieures aux temps d'Hipparque ou de Ptolémée. (1) Recueil de Souciet, t. III, page 255. (2) « Constat eclipsin nullam accidere potuisse. » De Doctr. temp. t. I, édit. de 1705, page 488. (3) Almageste, p. 364 « Itaque circa has tenebras ab Herodoto assertas, in magnis adhuc tenebris versamur incertitudinis. » DANS LE CALCUL DES ÉCLIPSES DE SOLEIL. 193 Depuis un siècle environ, les astronomes ont d’ailleurs fini par apercevoir, ce à quoi ils n'avaient pas songé d’abord, que les éléments des tables astronomiques varient légèrement à la longue. S'il en est ainsi, la supériorité de nos méthodes de calcul sur celles des anciens devient problématique. Elle ne serait tout à fait démontrée que si les savants d'aujourd'hui se mettaient bien d’accord entre eux sur la nature et la grandeur de ces pe- tites variations inconnues. Le savant P. Riccioli, que je viens de citer, a exprimé, au milieu du XVII* siècle, dans son nouvel Almageste, mais à un autre point de vue, un pareil doute sur l’exactitude de nos tables modernes (1). « Il existe, dit-il, de grandes et fréquentes différences (2) « entre les observations et les tables astronomiques ; les unes « tiennent sans doute aux erreurs d'observation... Mais lors « même que celles-ci ont été faites avec soin et sagacité, « nous nous trompons aussi, soit dans nos calculs, soit par le « défaut même des tables qui fourmillent d’erreurs (3). « Cela arrive surtout dans la prédiction des éclipses de soleil, « et des savants même fort habiles s’y sont trompés, à la façon « d'Homère, qu'un léger sommeil surprend parfois. (ORES Il y a, du reste, tant d'éléments divers pour concourir « vers une seule solution (celle que l'événement doit confir- « mer) qu'il faudrait être, je ne dis pas un ange (c'est un père « jésuite qui parle), mais un Argus pour éviter toute erreur « sensible (4). » (1) Almageste Ricioli, t. I, 1. V, pages 355; j'ai abrégé ici un peu le texte dans la traduction que j'en donne. (2) Magnum et frequens dissidium inter observationes et tabulas astro- nomicas. (3) Vitio tabularum mendis scatentium. (4) Et sane tot elementa concurrunt ad unicam conclusionem practi- cam... ut Argum, ne dicam angelum, esse oporteat cui ex his omnibus simul non subrepat aliquis sensibilis error, 194 UTILITÉ DES PÉRIODES Après avoir beaucoup réfléchi sur ces sortes de difficultés, je me suis demandé s’il n’y aurait pas quelque utilité à contrôler les résultats des tables astronomiques par une méthode indé- pendante, analogue à celle que les astronomes ont dû imaginer à l’origine de l'astronomie. Elle consistait vraisemblablement, selon moi, à comparer simplement des éclipses similaires ou ayant entre elles la plus grande analogie. Les mouvements de la lune et du soleil sont affectés d’iné- galités périodiques considérables, qui dépendent en grande partie, comme on sait, des distances respectives de ces astres à la terre ainsi que de leurs positions relatives. Or, si dans deux éclipses similaires ces distances et les positions relatives du soleil, de la lune et de la terre se représentent dans les mêmes conditions, on conçoit que ce sera après des intervalles de temps égaux. Les anciens avaient reconnu par l'observation plusieurs de ces périodes par lesquelles se reproduisent les éclipses similaires et leur emploi peut même amener, ainsi qu’on le verra, une plus grande précision qu’on ne serait tenté de le croire au pre- mier abord. On trouve, dans différents auteurs anciens, la trace de ces méthodes primitives qui sont non-seulement abandonnées au- jourd’hui, mais même à peu près complètement oubliées. Pline l’ancien a dit (liv. II, ch. x, Histoire naturelle) : « Il est certain que les éclipses reviennent après 223 mois (1). » Cette période qu’on attribue quelquefois à tort à Pline et qui est assurément beaucoup plus ancienne, n’est autre que le sare chaldéen (Append., note F). Elle a été aussi mentionnée par Ptolémée, dans son Almageste, ainsi que sa durée exacte de 6,585 jours et 8 heures. Geminus dans ses éléments d’astrono- (1) Defectus ducentis vigenti tribus mensibus redire in suos orbes cer- tum est. DANS LE CALCUL DES ÉCLIPSES DE SOLEIL. 199 nie (1) et Ptolémée ont appelé exéligme le triple sare formé de 669 mois ou exactement de 19,756 jours. Quoique je n’aie pas trouvé la mention du demi-sare, com- posé alternativement de 111 et 112 mois, il est présumable que cette demi-période était aussi connue des anciens. Dans un chapitre curieux des œuvres morales de Plutarque intitulé : « De la face apparente de la lune, » il est question (au paragraphe 21) d’une autre période pour les éclipses. « De 405 révolutions d'éclipses lunaïres, dit Plutarque, 404 se font de 6 mois en 6 mots et les autres de 5 mois en 5 mots. » Cette seconde période comprenait donc 404 fois 6 mois plus Gr fois 5 mois, en tout 2,729 mois. Or, ce dernier nombre est la moitié de la période de 5,458 mois qu'Hipparque, au rap- port de Ptolémée (Almageste, liv. IV, ch. n) assignait au réta- blissement exact de la latitude de la lune. La moitié de cette durée ramène le nœud de la lune à sa position primitive en changeant simplement le sens du mouvement en latitude qui ne redevient le même qu'après la période complète. Il n’est donc pas douteux que ce passage de Plutarque ne désigne la période d'Hipparque. Il donne même, malgré sa brièveté, plus de lumière sur la méthode de l’illustre astronome ancien que le grand ouvrage de Ptolémée, très-peu explicite sur ce point. Je ne sais si l’on ne pourrait pas trouver dans d’autres auteurs quelques traces d’une seconde période d'Hipparque, qui comprend 4,267 mois ou 345 années plus 1 heure moins A Jours. Cette période (ainsi que la demi-période de 176 ans (2) 4 jours 2 heures) est confirmée par les éclipses chinoises. Ptolémée, (1) Voir Suidas au mot spa. Geminus, ch. xv, et Ptolémée, Almageste, liv. IV, ch. 11, ainsi que la note F de l’appendice. (21 Lorsque la période complète comprend un nombre impair d'années, la demi-période, toujours formée d’un nombre entier d'années, offre nécessairement une certaine indétermination. 199 UTILITÉ DES PÉRIODES dans son Almageste, les attribue, comme la précédente, à Hipparque, qui les avait déduites, paraît-il, d’un très-grand nombre d'observations anciennes perdues malheureusement depuis. Les deux périodes d’Hipparque de 5,458 et 4,267 mois ont été prises pour bases fondamentales des tables de l’Alma- geste, mais je considère, pour moi, comme très-probable que les anciens astronomes ne croyaient point ces périodes absolument vraies, comme le dit Ptolémée, et qu'ils corrigeaient leur inexactitude évidente par des procédés qui ne nous ont pas plus été transmis que les observations chaldéennes d’où elles avaient ÉtÉMtInées: Cette opinion me paraît corroborée par les paroles mêmes que Ptolémée ajoute, après avoir mentionné ces périodes : « Telle est la méthode que nos prédécesseurs ont suivie dans ces recherches ; 1! est aisé de voir qu'elle n'est n1 simple ni facile, mais qu'elle demande beaucoup d'attention (r). » Ptolémée montre par là que la substitution de la méthode des tables aux anciens procédés astronomiques n’a été faite par lui qu’en vue de la facilité et de la simplicité de l'exposition et des calculs. Or, puisque nous ignorons les points essentiels de ces méthodes compliquées et savantes, je ne vois pas sur quel fon- dement nous pourrions les taxer d’inexactitude. En essayant de rapprocher des éclipses où je retrouvais des circonstances, sinon identiques, au moins peu différentes, j'ai été fort surpris, je l'avoue, de retrouver presque aussitôt toutes ces périodes anciennes, ainsi que leurs multiples et sous-multiples. Je donnerai, à la suite de ce mémoire (Append., note G), quelques détails techniques sur ces périodes, et les variations dans le mouvement de la lune et du soleil qui les accompa- gnent. J'ai pu constater, de cette manière, que le sare et le tri- (1) Ore di oùy andods oùd: sunopesros, a))2 no))ns xai oÙ rh ruxoUmne denuevos EntsTaseuxs, # $ | $; $ 15 ( / 5 # 4 OUTU)S AY XATAYONTALIEI. DANS LE CALCUL DES ÉCLIPSES DE SOLEIL. 197 ple sare ou exéligme relient entre elles des éclipses de soleil observées dans des pays très-éloignés et à des époques bien différentes. C'est ainsi que la première éclipse de soleil mentionnée par Zérodote (liv. I, $ 74), qui fut prédite par Thalès, et mit fin à un combat entre les Lydiens et les Mèdes, précède de deux sares l’éclipse rapportée par Confucius dans ses annales, à la date du 19 juin, 549 ans avant J.-C. (1). Ces éclipses ont été fofales toutes deux. Ladate de lapremieretest'fixée par Pline (live IT, Ch x) à la 4° année de la 48° olympiade et l’an 170 de la fondation de Rome (2). D’après ces indications, jointes aux conditions astronomiques du phénomène, l’éclipse de Thalès peut être sûrement fixée le 28 mai de l’an 585. Voilà donc un intervalle de deux sares bien constaté entre des dates tirées de deux chronologies distinctes. Dans ces deux éclipses similaires, la lune a été périgée, le soleil apogée et le mouvement de la lune ascendant. Un exéligme après l’éclipse chinoise et, par suite, cinq sares après l’éclipse de Thalès, on trouve encore mentionnée en Chinerune”autre éclipse à Ja-date” du 22° juillet, Panv 405 dant J.-C): Comme second exemple de l'utilité de la même période sarique, J'indiquerai une autre série d’éclipses ascendantes où se trouvent rapprochées des observations d’éclipses similaires faites à Rome, en Grèce et en Chine. Cette seconde période se (1) V. mém. concernant les Chinois. Paris, 1777. Tome Il, page 268, éclipse 24°. (2) On fixe communément l'ère des olympiades au solstice d'été de lan776)av. 1=C-etecelle/de la fondation detRome l’ant7531av JC, mais il ne faut pas oublier que nous rapportons toutes les dates au calen- drier julien, ici purement imaginaire, et que la chronologie grecque ou latine comporte quelques incertitudes et des difficultés de diverse na- ture. (3) Même recueil, éclipse 36°. 195 UTILITÉ DES PÉRIODES rattache à la première par un triple exéligme rectifié de 167 ans 13 jours 5 heures, qui modifie sensiblement la distance de la lune à la terre. Cicéron a parlé dans le De republica (1) de la première éclipse de cette série qui eut lieu à Rome ezriron (ferè) l'an 350 de sa fondation, vers les nones de juin. Ennius en fut témoin, et Cicéron, qui nous l'apprend, cite cette fin d’un vers du poète : Soli luna obstitit et nox. D’après ces données, la date de cette éclipse, probablement totale, semble pouvoir être fixée le 21 juin de l’an 400 avant J.-C., en admettant un léger dérangement du calendrier romain à cette époque (2). La lune aurait ainsi été, dans cette éclipse, ascendante et àsa distance moyenne pendant que le soleil était apogée. Un sare après cette date eut lieu en Chine le 3 juillet 382 (3) une éclipse totale. Un nouveau sare après ou le 13 juillet 364 avant J.-C., on a observé à Thèbes à la 1° année de la 104° olym- piade, d’après Diodore de Sicile, une autre éclipse totale dont Plutarque parle en ces termes dans sa vie de Pélopidas ($ 24) : « Le soleil s’éclipsa et des ténèbres épaisses couvrirent en = « plein jour la ville de Thèbes. Pélopidas, voyant ses conci- = « toyens troublés de ce phénomène, ne crut pas devoir les faire « partir dans cet état de frayeur qui leur Ôtait toute con- « fiance, etc., etc.» Comme Pélopidas mourut peu de temps après, cette éclipse (LE: T6: (2) Un doute est cependant permis; en reculant cette date d’un demi- sare de 112 mois, on trouve, le 1°r juin 409, une éclipse de soleil qui a pu ètre observée à Rome et être celle d'Ennius. Cette dernière date se rap- proche plus des nones que la précédente, et elle correspondrait à l’éclipse similaire du 7 juin 1415 dont il sera question plus loin, page 203. (3) Recueil Souciet, tome III, page 236. Paris, 1732, et chronologie Couplet, page 15 (cycle 30, ann. 36). Paris, 1686. DANS LE CALCUL DES ÉCLIPSES DE SOLEIL. 199 fut considérée comme un avertissement céleste de ce malheur public. Un exéligme après l’éclipse de Pélopidas eut lieu celle d’Aga- thocle (1) qui, totale comme les précédentes, fut observée le matin entre la Sicile et l’Afrique, le 15 août 310. Enfin, je trouve, deux exéligmes après cette dernière, une petite éclipse de soleil, observée en Campanie, sous le consulat de Tibérius-Claudius Néron et de Servilius Germinus, et dont Tite-Live parle (au liv. X, 3° décade de son histoire). Elle eut lieu l'an 151 de Rome, le 19 octobre 202 avant J.-C. et termine cette série ascendante d’éclipses similaires. La même série est liée d’une manière remarquable avec une autresérie descendante par la période d'Hipparquede4,267 mois (345 ans plus 1 heure moins 4 jours) dont j'ai parlé ci- dessus. Cette nouvelle série est composée de cinq éclipses chinoises, dont trois au moins paraissent avoir été totales. La première éclipse a eu lieu à un jour dit st#-mao, 28° du cycle sexagénaire chinois, sous l’empereur Yeou-Ouang, 12° de de la 3° dynastie historique chinoise, dite des Tcheou. A partir de cette époque, qui précède de peu le commencement de l’his- toire de Confucius, la chronologie chinoise parait fixée. On est du reste dans le voisinage du commencement de l'ère de Nabo- nassar, ainsi que de la 1° olympiade et de la fondation de Rome. Je croisique lawvraie/-date dencette éclipse est le 4 uin, 781 ans avant J.-C., et non le 6 septembre 776 qui fut aussi jour sin-mao, et qui suit la date précédente de 65 mois (1) (32 cycles de 6o jours). Ces deux dates sont d’ailleurs les seules qui conviennent, mais la première paraît préférable, si l’on admet, avec le poète (1) Diodore, XX, 5. (2) Voir recueil Souciet, tome IT, la dissertation du P. Gaubil, p. 151. 200 UTILITÉ DES PÉRIODES du Chi-King, qui la mentionne, que cette éclipse de soleil a été très-considérable, probablement totale, puisqu'elle a jeté le peuple dans la consternation (1), au commencement du règne Ycou-Ouang. Une seconde éclipse confirme la précédente 4 sares après, c'est la seconde du recueil Tchun-tsiou de Confucius qui la donne comme totale à la date du 17 juillet 709 (2). Un exéligme après, Confucius indique une éclipse à la date du 19 août 655. Un nouvel intervalle exéligme amène l’éclipse totale du 20 sep- tembre Gor, et enfin 5 sares après, on trouve indiquée, à la date du 14 novembre 511, la 33° éclipse du recueil de Con- fucius (3). Ces diverses éclipses, toutes similaires, sont descendantes au lieu d’être ascendantes, comme celles d’Agathocle et de Pélopidas (4), et elles comprennent un long intervalle de 2/0fansietl1554jours: Cette persistance dans la périodicité, malgré quelques va- riations continues et inévitables, se retrouve encore dans beau- coup d’éclipses chinoises. Je me contenterai de citer une série de 7 éclipses qui se sui- vent l’une l’autre régulièrement par exéligme. La première a été totale le 23 novembre de l’an 2 de notre ère, et la dernière a clos la série le 8 juillet de l’an 38r. Cette série comprend ainsi un intervalle de 379 ans ou de 21 sares. Il serait fastidieux de continuer ce rapprochement des éclipses chinoises, soit entre elles, soit avec les européennes (5). Mais (r) Voir les Chi-King, traduction de G. Pauthier, sect. IV, chant. IX, page 329. Paris, 1872. (2) Mém. d'Amiot déjà cité. (5) 8e, 13e et 33e éclip. Mém. d’'Amiot cité, page 265. (4) Il est bon de remarquer que la période d’'Hipparque, de 345 ans, change le sens du mouvement en latitude de la lune et rejette, en outre, le nœud à l’ouest de 11 degrés environ. (5) Je citerai cependant encore l’éclipse presque totale de Périclès, dont Thucydide et Plutarque ont parlé, et qui a eu lieu le 3 août 431 av. J.-C. DANS LE CALCUL DES ÉCLIPSES DE SOLEIL. 201 il importe de remarquer la possibilité de comparer des séries entières d’éclipses similaires. Cette méthode différentielle me semble même, dans certains cas, préférable à celle des tables, parce que les erreurs périodiques se compensent à peu près les unes par les autres (Append., note G). Halley a donné, dans son recueil astronomique (1), une pé- riode de 52r ans et 3 heures (6,444 mois) qui ramène sensible- ment la lune à son nœud, et l’éclipse au même jour de l’année. Mais cette période est peu sûre à cause de la grande variation apportée à l’anomalie de la lune ou à la distance de la lune à la terre. Il en est de même de la demi période correspondante de 260 ans 5 jours 9 heures, ou de 3,216 mois. Mais, en ajoutant le triple de la période de Halley à la demi- période de 260 ans, on peut constituer une nouvelle période de 22,548 mois, comprenant 1,823 ans Juliens 6 Jours, moins 5 heures. Cette longue période jouit des avantages du sare; elle ramène à très-peu près toutes les circonstances de l’éclipse, et, par suite, reproduit les mêmes séries d’éclipses similaires. Cette corres- pondance est manifeste dans les catalogues des éclipses chi- noises (2), et j’ai pu vérifier et constater ainsi, à un sare ou un demi-sare près, du XITI° au XIV®* siècle de notre ère, la réappa- rition de toutes les éclipses de Confucius. (la première année de la guerre du Péloponèse). Elle se relie par cinq sares à la 30€ éclipse de Confucius, observée à la date du 10 juin 521 av. J.-C.; une autre éclipse, mentionnée par Thucydide, au liv. IV, et qui eut lieu la 8° année de la guerre du Péloponèse, vient après un intervalle de 7 sares à la suite de la 23e éclipse de Confucius du 5 janvier 550, ce qui fixe la date de celle de Thucydide le 22 mars 424. (1) Je n'ai pu consulter que la traduction des tables de Halley publiées le siècle dernier par Chappe. Paris 1754. Voir la page 86, table xxx, où se trouve aussi à la fin une grande période de 1,805 ans analogue à celle dont je parlerai plus loin, et qui n’en diffère que par un sare. (2) Voir en particulier le tome III des observations mathém. (recueil Souciet}. Paris, 1732, 202 UTILITÉ DES PÉRIODES Je citerai seulement, comme exemple, les deux éclipses totales observées en Chine, le 19 juin 549 av. J.-C. (r) et le 25 juin 1275, qui se suivent l’une l’autre à cet intervalle de 1,823 ans 6 jours. Elles ont présenté des circonstances astrono- miques semblables, le soleil apogée et la lune périgée avec un même mouvement ascendant en latitude. Cette période fournit donc une vérification curieuse des anciennes éclipses. C’est ainsi que l’éclipse de Thalès du 28 mai 585 av. J.-C. a dû se reproduire le 3 juin 1239. En cherchant si une éclipse de soleil avait eu lieu à cette date, j'ai reconnu qu’elle a été observée, en effet, à Aïx-en- Provence. Voici la traduction d’un passage de l'éloge de Peiresc, par Gassendi, où il en est question (Vita Peireskir, Liv. IV, p. 220, édition de 1641) (2) : « Peiresc, dit Gassendi, souhaitait ardemment trouver un savant interprète capable de déchiffrer certains caractères re- marquables gravés sur un fragment de brique qui provenait, paraît-il, des ruines de Babylone. Ce savant pensait que c'était un de ceux dont Pline a parlé dans son Histoire naturelle (iv. VII, chap. Lvi), où se trouvent les observations babylo- (1) V. recueil Souciet, tome IIT, pages 249 et 357. (2) Circa observationes ut quidpiam adjiciam, exoptavit omnibus votis exoriri interpretem qui explicaret figuras characteresque conspicuos in fragmento quodam lateritio, Babylone, non ita pridem, eruto et ad se transmisso. Ipsum quippe esse rebatur ex illis coctilibus laterculis, qui- bus Plinius docet, ex Epigene, inscriptas apud Babylonios observationes siderum per septingentos vigenti annos. Qua occasione mire suspexit venisse in mentem hominibus haud dubie bonis inscriptionem lapidi insculpere ad portam Sacelli, supra rupem, ad Druentiam prope Mirebellum eminentis, quam indicatam habuit a viro amico et eruditionis paternae herede Joanne Gallaupio Castuellio, Regis apud magistros rationaleis cognitore. Quippe ea nihil continet aliud quam monimentum eclipseos solis quae III Nonas junii anno MCCXXXIX con- tigit; cujus notitiam jam habuerat ex necrologiis aliquot, ac nominatim nostrae Ecclesiæ; in quo memorata quoque alia, visa anna MCCCCXV die Veneris septima junii, hora a solis ortu prima tantac obscuritatis, ut stellae clarissime conspicerentur. C4 DANS LE CALCUL DES ÉCLIPSES DE SOLEIL. 209 niennes faites pendant une période de 720 ans, et qui, d’après Epigène (1), avaient dû être ainsi gravées sur des briques en terre cuite (2) « À ce sujet, Peiresc exprimait la surprise qu’il eut en voyant l’inscription que certaines personnes du pays avaient fait autrefois graver, de même, sur une pierre, à l'entrée d’une chapelle construite sur un rocher dominant la Durance, près Mirabeau (Mirebellum) (3). « Cette inscription lui avait été indiquée par Jean Gallaupio Castuellion, procureur du roi près la Cour des comptes. Elle ne contenait que la mention d’une éclipse de soleil, qui eut lieu le troisième jour avant les nones de juin, l’an 1230 (4). Cette éclipse est aussi indiquée dans quelques nécrologes, principale- ment celui de notre Église, où il est, de même, question d’une autre éclipse de soleil qui fut observée le vendredi, 7° de juin de lan 1415, une heure après le lever du soleil. Cette dernière répandit une telle obscurité que les étoiles apparurent très- distinctement. » La première des deux éclipses de Peiresc confirme donc bien l'exactitude de la période de 1,823 ans, établie par les éclipses chinoises. J'ajoute que celle du 2r juin de l’an 400, dite d'En- nius, correspond, après la même période, à une autre qui a dû (1) Philosophe cité par Sénèque, comme ayant étudié chez les Chal- déens. (Quest. natur. liv. VII, ch. mi). (2) Observationes siderum coctilibus inscriptas (Plin. div. VII, chap. Lvi). (3) IL y a, dans les anciennes cartes, outre Mirabeau (Vaucluse) sur la Durance, un autre village appelé Mirabel près de Digne, entre la Bléone et la Durance, mais assez loin de la Durance cependant. C’est probable- ment au premier de ces lieux, que se rapporte le récit de Gassendi. (4) Les nones de juin tombent le 5; le 3 juin, date de l’éclipse, était donc le second jour avant les nones et non le troisième. On sait que les quatre mois où les nones arrivent le sept sont mars, mai, juillet et oc- tobre. Il y a, comme on voit, une erreur d’un jour dans l'indication pré- cédente ou simplement une confusion entre le 3e jour de juin et le 3e jour des nones. 204 UTILITÉ DES PÉRIODES avoir lieu à la date du 26 juin 1424, où je trouve, en effet, dans l’Almageste de Riccioli, une éclipse indiquée d’une manière un peu vague, il est vrai, avec d’autres éclipses de soleil, dans le signe du Cancer. Ce ne peut être que la réapparition de l’éclipse d'Ennius. Au reste, cette dernière aurait suivi d’un demi-sare celle du 7 juin 1415, mentionnée par Gassendi et qui a été non-seulement totale à Aix, mais aussi en Bohême et dans d’autres pays d'Europe. Ainsi, la seconde des deux éclipses de Peiresc peut être considérée comme une éclipse similaire de celle d'Ennius (voir la note 2 de la page 198). On voit quel intérêt présente pour la chronologie ce rappro- chement d’éclipses à des époques si éloignées. On a là un moyen facile de contrôler la réalité d’un grand nombre de dates historiques et l'utilité de toutes ces périodes est non moindre, on le conçoit, pour vérifier l'exactitude de nos tables astrono- miques. En cherchant, par exemple, une éclipse similaire de la plus ancienne de toutes les éclipses mentionnées dans les annales chinoises, j'ai trouvé que l’éclipse annulaire observée à la fois en Asie-Mineure et en Chine, le 28 août 360 de notre ère, satis- fait à cette condition. L’historien Ammien-Marcellin (au livre XX de son Histoire) en a parlé comme d’une très-grande éclipse où lon vit les étoiles (1) et qui produisit une grande terreur (2). Elle me paraît avoir été tout à fait semblable à celle qui a eu lieu en Chine le 2 octobre 2127 av. J.-C., au commencement de la première dynastie chinoise historique, dite des Hia, sous le (1) À primo aurorae exortu adusque meridiem intermicabant jugiter stellae. (2) Hisque terroribus accedebat, quod quum lux cœælestis operiretur e mundi conspectu penitus luce abrépta defecisse diutius solem pavidae mentes hominum æstimabant : primo attenuatum in lunae corniculantis effigiem deinde in speciem auctum semenstrem posteaque in integrum restitutum. (Ammiam. Marcell. XX, 3.) DANS LE CALCUL DES ÉCLIPSES DE SOLEIL. 205 règne de l’empereur Tchong-Kang, quatrième empereur de cette dynastie. Cette date n’est éloignée que de 12 mois de celle qu’assigne l’ancienne chronique dite des Bambous, appe- lée, en Chine, Tchou-chou-ki-nten (1), et diffère de 30 ans de la date indiquée dans la chronologie chinoise oflicielle (2). Mais de telles divergences sont, en réalité, très-petites, à cause des incertitudes que présente cette chronologie, et dont les Chinois conviennent eux-mêmes pour ces temps reculés. L’intervalle qui sépare les deux éclipses est composé : 1° de la grande période précédente de 1,823 ans plus 6 jours moins 5 heures, et 2° de deux périodes d'Hipparque diminuées d’un demi-exéligme de 27 ans, ou 663 ans plus 8 heures moins 41 Jours. Ces deux périodes donnent en tout : 2,486 ans (3) moins 34 jours plus 3 heures, à peu près. Les deux éclipses se trouvent ainsi dans des circonstances (1) Année Kouey--sse, jour Keng-siu. D’après les calculs de différents astronomes chinois du VIIIe et du XIIe siècle, la date de l’éclipse, con- forme à celle du Tchou-chou, aurait été le 13 octobre 2128 av. J.-C. (V. Gaubil., astron. chinoise, passim). (2) Voir Couplet, chronologie. Paris 1686. Cyclus X annus ante chr. 2157. — « Anno cycli 2 aut ut alii, 6 eclip- sis solis, quam, quia Hi et Ho Astronomicæ rei Præfecti vino immersi non detexère, morte mulctantur. » Voir aussi le Chou-King, chap. IV de la première partie, Yn-tching. traduct. de Gaubil, éd. de 1770, et divers mémoires de Biot, dans le Journal des Savants, sur cette éclipse. — Voir enfin la note E de l’appendice et mon discours sur l’Ancienne Chine dans ce volume. (3) Censorin dit qu'Aristarque avait imaginé une période de 2,484 ans. Peut-être y a-t-il eu dans le texte une erreur de deux ans. (Cens. de Die natali, $ xvr11.) On remarquera que la période que nous considérons ici se rapproche aussi beaucoup de celle de 2,222 ans que Suidas attribue aux Chaldéens (Voir la note F de l’appendice). En ajoutant la période d'Hipparque à celle des Chaldéens, et retranchant un exéligme et demi (1,003 mois), on obtient la période ci-dessus de 2,486 ans. Toutes ces différentes durées s'expliquent par les incertitudes des moyens mouvements. Ce qu'il importe de constater c’est le lien qui existe entre elles. Académie de Lyon, classe des Sciences. 15 200 UTILITÉ DES PÉRIODES, ETC. analogues, la lune apogée, le soleil mi-apogée, c’est-à-dire à une distance sensiblement égale de l'apogée et de la distance moyenne et non loin de l’équinoxe d'automne. Elles ont eu un mouvement en latitude de sens différent : la plus ancienne a été descendante et la seconde ascendante. La première s'étant produite au même lieu, quelques heures avant la seconde, l’éclipse du Chou-King aura paru en Chine à peu près au même moment que celle d'Ammien-Marcellin en Asie-Mi- neure. Ces grandes périodes témoignent de la fidélité avec laquelle le soleil, la lune et la terre observent, depuis tant de siècles, les mêmes lois astronomiques. Quel contraste saisissant présente une telle régularité avec le spectacle des sociétés humaines ! Des empires autrefois florissants ont disparu, des peuples se sont mutuellement remplacés après des luttes longues et san- glantes, et ces astres, indiflérents aux triomphes des uns et aux désastres des autres, ont continué à poursuivre, avec des va- riations à peine sensibles, leur course silencieuse ! L'homme est peu de chose, sans doute, dans cet immense univers. Cependant, puisqu'il a recu une intelligence capable d'en admirer la puissante et merveilleuse harmonie, puisque sa pensée l'élève bien au-dessus des êtres qui l'entourent, il a le droit de se consoler de sa faiblesse. Obéissant à des lois non moins certaines, son âme, la meilleure partie de lui-même, est créée, non pour briller d’une lueur éphémère, mais pour une noble et impérissable destinée. PREND E AU MÉMOIRE SUR L'UTILITÉ DES PÉRIODES AS TRONOMIQUES ET AU DISCOURS PRÉCÉDENT SUR L'ANCIENNE CHINE Composé des sept notes À, B, C, D, E, F et G sur les sujets suivants : NoTE A. — Sur le AXïa-tse chinois et l’usage de ce cycle sexagénaire. Note B. — Sur les rapports de la friacontétéride chinoise avec l'époque des éclipses mentionnées dans le Tchun-tsieou de Confucius. Note C. — Sur la tradition chinoise de la coïncidence du solstice et de la syzygie au premier jour Xïa-tse. NoTe D. — Date présumable de l’éclipse du Chou-King, d’après les tables de Ptolémée. NoTEe E. — Sur la chronologie chinoise et l'autorité du Tchou-chou-Ki- nien. NoTE F. — Sur le sare chaldéen. NoTE G. — Sur les périodes astronomiques, leur durée approximative et les inégalités principales qui s’y rapportent. . 4 . dé mn qi HR Li ae de Lo at AU 14) | " LL. 1 14 D CRE] DUT, 7: de: | "5 FAI l ou e L " SEP De A AL USE VAL NE 18 Qi 10 mn AL] k # } (| " y “| { L L lies eut ps [LE DATRTENA YA ob FL de MS ty, A Rs Te AN" PATATE n'a ja LL di ‘ CR NEA AT NAT * COUT NAT ALL | VAT j mA AR INNT SA 1 HAE ; | À | APR ANT AT TETE Û DR | 1e É | AAA ANS AE LL 1 1 MIE | LEA Le ù dy (Re TT ex HAL À A (Ua À TOURS M NAT UE AA D'ARTS sie que ne D ,, LE Ar je | | L (AR at La 1 Ÿ - AM Li l'A L DS tp ibn fr M 4 3 M lu eat A HU a 14 | j | ‘ MA R ER …: PET, fl t Lu [CFA RS [A ) w4 MU | 1 HA trie MAT AUNT 4 + +: Li : L. Î nv: ï e Li ‘ - CA : k M f (| y ‘ fl {1 % ATNON T A4 où PEUT QT RON EEE SURMEFRCIASTSE: 299 NOTE A Sur le Kia-tse chinois et l'usage de ce cycle sevagénaire, Les Chinois emploient, depuis un temps immémorial, deux cycles civils pour la mesure des durées et la détermination des époques éloignées. Le premier dit des Kan (tronc) est composé des dix premiers nombres, dont les noms impairs et pairs sont : Kia un, 4 deux, Ping trois, Ting quatre, Our cinq, KT SIX, Kengsept, Sin huit, Jin neuf, ÆKou-ey dix. L'autre cycle, celui des Tchi (branche), comprend douze unités nommées respectivement : His, Tcheou deux, Frintrois, VMaomiquatre, Tchincinq, Sse SIX, Ou sept, Ou-ey huit, Chin neuf, Y-eou dix, Siu “onze. Hay ‘douze. En associant l’un à l’autre deux noms de ces deux cycles, à la fois pairs ou impairs, on obtient les soixante noms du fameux cycle sexagénaire dit K1a-tse, dont l’origine est assurément de la plus haute antiquité. Ainsi, par exemple, Keng-siu est le 47° numéro d'ordre de ce cycle, parce qu’il est le 7° (Keng) de la cinquième dizaine et occupe le onzième rang (Siu) de la quatrième douzaine. L'usage de ce cycle fournit de précieuses indications pour la date de certains phénomènes astronomiques, lorsqu'on sait, d’après 210 SUR LE RIASTSE. » l'histoire, qu’ils ont eu licu à un jour et à une année déterminés de la période sexagénaire du K1a-tse. Le jour est divisé en Chine en douze parties appelées heures et qui sont désignées par les noms des Tchi. Mais les Chinois prennent pour origine le milieu de l'heure et non son commen- cement. Le milieu de la première heure du jour coïncide main- tenant avec minuit; avant la troisième dynastie de Tcheou, le milieu de la première heure avait lieu à midi. L'année, de même que le jour, est divisée en douze mois qui recoivent aussi les noms des douze Tchi, et qui sont ré- partis, comme chez-nous, en quatre saisons de trois lunaisons chacune. Mais comme la durée de ces mois est alternativement de 29 et de 30 jours, douze lunaisons ne comprennent que 354 jours. Les Chinois, de même que les Grecs etles Romains, introduisaient dans l’annee ordinaire, après des intervalles de temps indéterminés, un mois ou lunaison extraordinaire appe- lée Jun. Elle conservait le numéro d’ordre de la lune régulière qui la précédait immédiatement. Depuis les Han (cinquième dynastie chinoise), cette lune occupe dans l’année une place va- riable déterminée d’après les observations astronomiques, et le calendrier chinois a acquis de la sorte une grande fixité, les saisons revenant toujours à peu près de la même manière en correspondant aux mêmes lunes. Mais avant les Han, il n’en était pas ainsi, et la place des saisons dans l’année changeait peu à peu et toujours dans le même sens. Sous les Hia (première dynastie), la première lune commençait le prin- temps; sous les Chang (deuxième dynastie), cette lune finis- sait l’hiver; sous les Tcheou (troisième dynastie), le com- mencement de l’année avait lieu au milieu de l'hiver; et enfin, sous les Tsin, nous savons que la première lune avait lieu au commencement de l’hiver. Ajoutons que le milieu de chaque saison, chez les Chinois, correspond au commencement de la nôtre ; la lune du milieu de la saison chinoise comprend SUR LE KIA-TSE. 2 Di ainsi un équinoxe ou un solstice. Les Han rétablirent l’ordre du calendrier des Hia, vanté par Confucius comme le meilleur, et aujourd’hui encore, la deuxième, la cinquième, la huitième et la onzième lune de l’année chinoise comprennent successive- ment l’équinoxe du printemps, le solstice d'été, l’équinoxe d'automne et le solstice d'hiver, comme sous la première dynas- tie. Fréret, frappé de la régularité des changements accomplis dans la position des saisons sous les premières dynasties, a conjecturé que la cause en était due à l'emploi de la triaconté- téride, intervalle de trente années, où les lunes jux7 devaient se reproduire toujours dans le même ordre (Mém. de l’Acad. des inscriptions et belles-lettres, t. XVIII, p. 200). Il me paraît très- vraisemblable que l’ancienne triacontétéride chinoise était com- posée de six lustres de cinq ans, dont les cinq premiers compre- naient chacun 62 lunaisons et 1,831 jours, savoir : trois années de 12 lunaisons formant chacune 354 jours, puis deux années de 13 lunaisons comprenant alternativement 384 et 385 jours. Le dernier lustre de la triacontétéride comprenait quatre années de 12 lunaisons et une année de 13 lunaisons ayant 384 et 385 jours, et par suite était composée alternativement de 1,800 et 1,801 jours. De la sorte, deux triacontétérides comprenaient toujours 742 lunes e 21,911 jours, ainsi que l’a fort bien éta- bli Fréret. Les Mahométans, qui ont adopté la triacontétéride chinoise bien longtemps après qu’elle était tombée en désuétude en Chine, se sont contentés de conserver la durée du mois de l’an- cien calendrier chinois, mais ils ont renoncé à l’emploi de la lune Jun, qui, instituée pour ramener les saisons aux mêmes mois, ne remplissait pas très-bien ce but, puisqu'on était obligé de faire au calendrier des changements après cinq ou six siè- cles. C’est ainsi que les Égyptiens ont adopté une année vague de 365 jours, au lieu de l’année julienne de 365 jours et un quart, en se résignant à l'inconvénient de donner aux équi- ane SUR LE KIA-TSE. noxes et aux solstices une place variable dans l’année civile. Chez les Mahométans, l’ordre des lunes ne conserve pas le même rapport avec les saisons. Leur calendrier est ainsi pure- ment lunaire, tandis que chez les Chinois il a toujours été luni- solaire, comme chez les nations européennes. Mais il est remar- quable que les Chinois ont réussi à donner à leur calendrier plus de fixité que les peuples occidentaux, qui ne sont pas encore parvenus à se mettre d'accord entre eux sur la mesure du temps, ainsi que le prouve la diversité de leurs calendriers et les réformes dont il a été souvent l’objet. SUR LA TRIACONTÉTÉRIDE. 213 NOTE B Sur les rapports de l'ancienne triacontétéride chinoise avec l’époque des éclipses mentionnées dans le Tchun-tsieou de Confucius. Les savants qui ont examiné les éclipses de soleil rapportées par Confucius dans son histoire du pays de Lou ont pu recon- naître certaines inexactitudes dans les dates assignées à ces phé- nomènes. Établies à la fois par le nom du jour du cycle sexagé- naire, par le quantième du mois et de l’année où elles ont eu lieu, leur conformité avec les lois des mouvements astrono- miques suffirait pour retrouver le moment où chaque éclipse a cu lieu, mais on constate assez fréquemment quelques discor- dances entre les diverses indications données par lhistorien. Suivant Gaubil, ces erreurs résulteraient d’une confusion faite entre une éclipse véritable et une fausse prédiction d’éclipse consignée dans les almanachs ou registres consultés par Con- fucius. Mais cette explication est difficile à concilier avec le soin que le célèbre écrivain chinois a apporté dans les moindres dé- tails de son œuvre. Elle a en-outre l'inconvénient de” rejeter uniquement sur des astronomes de profession des fautes bien étranges et qui dénoteraient une profonde ignorance des règles les plus élémentaires. Au point de vue chronologique où les missionnaires qui ont étudié ces éclipses se sont placés, il ne s’agit point, en effet, de vérifier en toute rigueur si l’éclipse a été oui ou non visible en Chine, mais de s'assurer de la possi- bilité de cette éclipse en quelque lieu du globe, ce qui exige seulement que la conjonction réelle de la lune et du soleil se soit effectuée avec une latitude de la lune suffisamment faible, ou dans le voisinage de son nœud. Or, des connaissances fort peu étendues en astronomie permettent d'établir quand ces circonstances ont pu être réalisées, au moins grossièrement, SiL SUR LA TRIACONTÉTÉRIDE. Il suffit de connaître les durées moyennes du mois synodique et de la révolution du nœud, ou encore les périodes astrono- miques convenables pour la réapparition des éclipses similaires. Lors donc qu’on se trouve en présence d’une erreur par trop grande, il est peu vraisemblable de l’attribuer à un astronome chinois, si peu éclairé qu’on veuille le supposer; il l’est beaucoup plus d'admettre une erreur de copie ou de transcription faite par des lettrés dépourvus de toute connaissance astronomique. La faute le plus ordinaire qu’on rencontre dans le recueil de Confucius est celle du quantième du mois de l’éclipse; mais on peut, ce me semble, très-bien l’expliquer par les divers change- ments apportés au calendrier sous les premières dynasties. Ils ont pu produire une confusion, surtout si l’on remarque que ces changements n’ont pas été faits de la même manière dans toutes les parties de l'empire, et qu’il existait plusieurs manières de noter le même mois. On peut même penser que les astro- nomes suivaient dans leurs calculs une méthode différente de celle qui avait été adoptée pour les usages de la vie civile. Il est bien certain que Confucius ne s’est attaché à aucune méthode régulière pour désigner les quantièmes des mois d’éclipse; les trois anciens calendriers de la Chine se trouvent entremêlés dans son ouvrage pour la dénomination des lunes, et ce défaut de lien établit entre les éclipses des intervalles impossibles. Lorsque Confucius note par deux fois des éclipses de soleil qui sc seraient succédé à un mois d'intervalle, il semble évident qu'il s’agit là de la mêime éclipse dont le quantième aura été exprimé dans deux calendriers différents. De même l'intervalle entre la huitième et la neuvième éclipse, qui est de quatre- vingt-deux mois, aurait nécessité quatre intercalations en moins de sept ans; celui qui est entre la douzième et la treizième éclipse, de cent-quarante-un mois, aurait exigé sept ou huit intercalations; l'intervalle entre la treizième 2 << : . DEUXIÈME TABLE | Inégalités principales relatives aux périodes des éclipses similaires où la lune a un mouvement en latitude de sens contraire. nn | ANNÉES JULIENNES, ANOMALIE MOYENNE DISTANCE DU SOLEIL MOYEN | DISTANCE DU SOLEIL MOYEN COMPOSITION JOURS, RAR a ïvenÉs sr AU NŒUD ASCENDANT DE LA LUNE 7. DES PÉRIODES HEURES, MINUTES ET SECONDES | (comptée en sens rétrograde) Ptolémée | Halley Ptolémée | Halley Ptolémée | Halley Ptolémée | Halley RS EE ue DM. b: "0, sS o . sS oo RTL CRT PRET Di ox PR Se D Mois = Ps de n LE RARE { | 147 ne et en sus ; PR RUES De 5 révolutions et en sus 5 révolutions et en sus { 19-40 AOL ES AONCTS 4 9 5 CE 2 5 D nr . SE Gran PT ER AE à 0 NT PTE TN TR \ 177 jours et en sus 5 24 38 18 | 5 24 37 56 6 révolutions et en sus 6 révolutions et en sus Ü 4 44 00 paf aux = 5 4% 44 5 4 HSM SR PT ms, ( Fe. Ans + 114 jours | : 3 révolutions et pen | 43 révolutions et en sus 44 révolutions et en sus 18 SAP AMESE Fair ail 9 28 10 18) 0) So 29 3 III 1019... Donare approché par défaut 9 ans — 10 jours 8 révolutions et en sus 118 révolutions et en sus 120 révolutions et en sus = 7/OMOIS AT IMS.. 4... 21 30 10 | 21 29 39 11 20 48 35 | 11 20 4x 47 | 11-15 39 17 | 17 15 39 47 | S 14 26 11 | 5& 14 25 47 Ne HO. 4e Demi-sare approché par excès 9 ans + 20 jours 9 révolutions et en sus 120 révolutions et en sus 121 révolutions et en sus — RAT Ms cernes 10 14 13 | 10 13 42 0. 19 54. 58:.]l 61 19 48 Go ir at 12 | Q: 261 28 C4 6 CT LT 334 mois... Demi-exéligme par défaut ( 27 ans + 2 jours 27 révolutions et en sus 357 révolutions et en sus 362 révolutions et en sus 2250 IT Mises cesse se ( 5 14 33 | 5 12 59 Q> 1 "32 : D'l a vou ac l'hlire 46, 49 | 11 13 48. 29! 5 195847 5 571188 395 MOIS... Demi-exéligme par excès { 27 ans + 31 jours 27 révolutions et en sus 359 révolutions et en sus 363 révolutions et en sus = 2200 TE LIT M noce Mer 17.98% 300 17, Fan 2 1° 0 36 2 a. 0 SN STRESS 49 | Oo 8 37 45 | 614 58 50 | 6 14087 49 2,412 mois. ...| Période de Some it me { 195 ans + 4 jours | 195 révolutions et en sus 2,584 révolutions et en sus 2,617 révolutions et en sus l 19 2 00 1850.30 04 57 320102 ro tal 19 53 44 | 11 20. 5 30! Sua7 008 5e 27 20 12 4,267 mois... M trans Has ( 345 ans — 4 jours 344 révolutions et en sus 4,572 révolutions et en sus | 4,629 révolutions et en sus ( ERRE T4 ARR RNA l 1e 5 No AN 11 26 59 20 | 11 22 38 49 |11 29 53 8 | 12 o 14 9! 6:11 95 ARRET TS 8,422 MOIS... ,| = 8,310 mois 112 m........... ( 681 ans — 29 jours 680 révolutions et en sus 9,026 révolutions et en sus | 9,138 révolutions et en sus l 15 50, 53110004 ET #4 - 7 42 |LiQ 45 29142 rot 17 59 | 11 18 59, 12 | 6 M 9,091 mois. ..., Formé de la période de 8,979 m. ( 735 ans + 4 jours 724 révolutions et en sus 0,742 révolutions et en sus 9,865 révolutions et en sus A DID IS oo ees A NT TON | 13: "9 23: | nas 12", 0,14 247) 10 46 00e g 40 35 | 11 10. 25 346 Ga 40e ren M,370 mois... | _ D a 920 ans — 2 jours 919 révolutions et en sus 12,195 révolutions et en sus 12,348 révolutions et en sus l 15 “SSiot] Jaadar 12104022 MT 020 58801 S NS NS l © gg 1% 405 1044 0 27,484 mois... Période chaldéenne de 120 sares 2,222 ans + 33 jours 2,222 révolutions et en sus 29,454 révolutions et en sus 29,825 révolutions et en sus d’après Suidas=—27,149 m.+335 m. 20: 22,593 | 14957 1 10 9 42 | © 12 12 54/16 av 12{ xt 8 09 39) 06 0 SR 30,747 mois... Période d’Aristarque 2,486 ans — 34 jours 2,485 révolutions et en sus 32,951 révolutions et en sus 33,366 révolutions et en sus — 20058 M. LIT Miss. 4-16 100] io as 11 4 20 19. | 10 4 “2.40 av 16 15 59h tr 18 46 LS TS NS RE: mn Tee (7 ; ‘4 UM ! 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D NTT LT : L : 1 1 in L 1 oi 7 me mn Fa 1 Je M ÿ LR | a AE: ee [HA È Le DELL | EU F L NL (. € N 4 (fl Ion v— ni 1 «| D L [il de 10 JE in A AT } 11 L : \ L QAR De IN L on 4 Wa 4 1 L L (AT (n D LU 0 : en: 1 TROISIÈME TABLE Diamètre apparent du soleil. — Mouvement horaire et variation de l'équation du centre du soleil correspondant à une différence de 1° d'anomalie. Anomalie moyenne | Diamètre apparent | Mouvement horaire du du du SOLEIL SOLEIL SOLEIL S Do M SIM S O DANSE 3812 D DANS 38. 12 23 TONI 38 | 2 29 n5 | 9% HO 23 200 RSI 40 | 2 23 | 25 UUSE 41 | 2 23 I OMS 42 | 2 24 Per 43 | 2 24 TO |UST ASNIrS 24 RS A7 24. 2O ST 49 | 2 25 25034 5j M 25 IT 097 53102 25 5 Si 56 G} 26 LOMINSIT 59 | 2 26 19%|092 HE 26 20N 632 ae 26 25 32 74 2 27 III O 32 10 2 28 5 1"32 1912 28 TON 159 |\:3 28 1521132 183 | 2 29 200082 D 29 08) D 230102 30 IV 011132 26 | 2 30 HU 20 112 31 10 1032 ST e 35 15/1192 23410 31 20 | 32 35e 32 25 1 132 37 10e 92 V DNS2 304102 32 DZ A0 (|"2 92 ON alle 25 15,1%92 A2 33 2092 LEA D 33 251 32 A3 4 2 33 VI 0032 A3 NZ 33 Variation de l'équation du centre du soleil pour une différence de 1° d’a- Anomalie moyenne du a —————_——_——— | — | ____—_____—_——_—_—_—_— | ————_—_—_—————— | ——————— | ————— me [st | ———— mms || ————————————— | —_ | À ———_———————— | —————— | —————————— | ———— nomalie. OST Ptolémée Halley M S|M SAND S +2 20|<+1: 5041-10 XII + 2 SOMNIEERI 50 125 + 2 20 x 58 | 20 + 2 20 | + 1 55 ANS + 2 20 | +1 550 + 2 19 ERA 49 5 + 2 5 | +: 45 o XI + 2 o| +1 4011025 + 1 50 | +: 34 | 20 1 50 | +1 2001 SE 1 40 | +1 10 To + 1 40 | +1 11 5 + 1 15 | +: 2 (e) X | + 1 10 | +—o 52 1025 + 1 Oo AS 20 + o 40|[+o 32] Pr + 0 30 | + o 24 | 10 +o 20|[+o 13 5 + 0 OùLEENO 2 (e) IX | + o DA 8 | 25 — 0 20 (0) 18 | 20 — O 20 | —10 20 125 — 0 40 OR HOT NE — I o | —o 50 5 | — I 20 | — 0 59 (e) VIII | — 1 20 | — 1 0122 — 1 20 EE 19 120 — 1 40 | — : 26NINTE — 2 (e) 1 331 TO — 2 oO | — 1: 40 5 — 2 20 I 48 (o) VII — 2 20 | — 1 5211 055 — 2 20 | — 1 561020 — 2 20 | — 1: SOLS — 2 40 | — 2 2/10 — 2 40 | — 2 4 5 — 2 40 | — 2 4 (e) VI QUATRIÈME TABLE Diamètre apparent de la lune.— Parallaxe horizontale de la lune.— Mouvement horaire de la lune, variation de l'équation du centre de la lune pour une diffé- rence de 1° d’anomalie. : Variation de l’équa- Anoma!ie moyenne! DIAMETRE PARILLAXE Mouvement horaire| tion ducentredelalune |Anomalie moyenne de la de la de la pour une différence de de la : o d’ i Re e Hocisontale Etes 1° d’anomalie. ne Ptolémée Halley n © ES À = un A = un = nl n = un © un CE CR RC CE EL Ce di 520 DEN Se) 29 | 29 24 EAN SON ES ON 0 5825 1011829 2021759 20820 36 ETAT ot 58021820 15 | 29 200153 3541020 F0 4 AO RE ES NS 2NRES 20 | 29 3041049 41120 ADP EN 40 ES) Er0 211120 340105 48 | 29 23124 020) "4 059 5 0129 401155 571030 CES PR AE mer PE (e) XI 51020 46 | 54 71230 TE 4 Ton EE 4 mes 10 | 2C 51 | 54 DNS DNMCr EE DONNE ALES) RQ RON 00 0032 0 SCAN 3 SON EE SAR ÈS 20 | 50 DA A5 30 150 ENST 20 TON SE To 25 MOD NID. NS OMS GUN SMS ONE ER AS ONU OS ORUMEz2 01055 16/1734 D) QC TARE AE EP) X RSC Se PES SR 4 2 40) ro SON 25 10 | 30 Æ2:010155 DHAE T2 DL 2 20), r -22 | 20 ISA B30 052156 noi | 52 0/23 Er 500) Er OMErS 20 | 31 3,056 230 [320 45] "Er 10} 210% /3211;70 25) 14 | 56 49 | 33 SU ETO SON EE ON 5 ON 25 | 57 re M PRÉ 32h M Evo 250), =o0 25 O IX SRI 36 57 2001093 56 | Lo oO | — O0 49 | 25 ON MED STE ET OT NE US Ne ES A ET LR ST 58: [158 9 | 34 45 | — o -40 | — 1 40 | 15 20 | 32 9 | 58 28 | 35 SM PRO 207 2 4 | 10 25 | 32 20 | 58 AIN 31 | — 2 oO | —2 2 Où 32 30 | 59 035. 54 | — 2 20 | — 2 47 O NET) RS 391159 231136 14 | — 2 40 | — 3 25 TONNES A 4010 CAD IS CM AN 20 50 2521020 1432 520 60 55416356 53 | — 3 40 | — 3 40 rs 20%,1133 5 | 60 TON INST 10 | — 4 o|—3 54 | 10 2 (33 12 |:60 2397 2 — 4 20|—4 7 5 Ce 1 18 | 60 341037 39140 Son 4 Lio No VIE JS 24 VOOR 4437 50 | — 5 O:|— 40 2741025 TO 92 28 | 60 DZ RSS O2: 5200 4 SI 20 AN TRE 31 | 60 58 | 38 6 50201} —"%4. 14201br5 20 | 33 341461 3: 1138 14 | — 5 40 | — 4 46 | 10 EN ES 36 | 61 6 | 38 17 | — 5 40 | — 4 48 5 où NSS 36 | 61 738 TON = VS ON 40040 OUUINE Hs y E ar RE ARTE Pi CURE É PET o nl 1 h | side ” OA A 1 RTE Liu nl “oi es cas je En ni ne “ (L L hip … Fu 2 | ce PPS Y PATUT COTE AUPSPTE ne amet fee qu CA ne | CERN (7 HU 4) ji 4 EN HE sh. dl : a GRANT AINSI DR ‘ba RE LE 1 mn] Fi et F | Ro ve cs CCE DE TRE L A CRAN TC 0 NT NET A Ro] 1h (ue ; D M F | Û a DU É , y je, 4 LL ré L x © ( i : ; { } ds 1 M A RU y. 1æ s h Le | À ni k L Vs 4 d: } RRULAN.2 Légre de - APCE ù Vo Ni L (A RE Obs à 4 AAC Ne De NA D EE 4 | WE LA NU OL [a F4 { CL be à à É É | ji F1 { 4 ü | a ri: | \ | 1 à 6” 1 | Fu , LR É K F #4 it 194 f. 14 on ds Ph ‘À 072 ÿ CREER AR, ANe Ue e ESS ñ k Dame) 41 { u | Mi | 1 be AU Vu ch a d (44 4 | # { ox ur: A Ë l CU NE Ne re 41 "a be ( n | € LR f , M? re LEA {a il | j [ ph ( h | (ea LR l'E VAR AU RUE ê | GW AE NN: P'eE r LS HN | 7 ANTON } “ '4breh 4 1 4 ÿ À ÿ | Ai j nf ch D FX l'a k | b | fr | | 4 y Le} \l ‘ : NUE CU. 0 ti Ü #2 6 Ai : ; | \ (À Ê Q ñ | L “pq { 1 Ë LA { À } 1 | r9 i | | DCE ns "4 A" À (#4 L'HN [ RAT" N uw, PR A NO 20 De nf Lt | Lis PL l gt 2 É { Ci QUI À (l \ INOMDE SRI ETS RENE EC MIEERPACELTE DANS'/LES PEGMATITLES DU'LYONNATS F. GONNARD Ingénieur des Arts et Manufactures. L’apatite ne semble pas avoir été, jusqu’à présent, observée dans les diverses roches des environs de Lyon. L'auteur de la Minéralogie et Pétralogie des environs de Lyon, Drian, dont l'ouvrage, évidemment inspiré, sinon rédigé par l'ournet, est, bien que daté de 1849, encore le plus récent et le plus complet quant à la minéralogie lyonnaise, Drian ne donne sous la rubrique « apatite » que les indications suivantes : « Cetie espèce est, dit-il, fort rare ; elle n’a été signalée que par M. E. Gruner dans la mine de Méons (bassin de Saint-Étienne), au puits Saint-André, où elle forme une masse terreuse d’un blanc sale, à structure fibreuse. C’est un mélange intime de phos- phate de chaux et d'argile en excès. — Le fer carbonaté de la même mine en contient aussi une forte proportion. (Aux. des Mines, 4° série,t. VI, p. 381, 1844.) — Plusieurs minerais ren- ferment ce phosphate. — M. Berthier en a trouvé en petite quantité dans les rognons de fer carbonaté des mines de houille à Saint-Étienne et à Rive-de-Gier. — M. Gruner a aussi trouvé Académie de Lyon, classe des Sciences. 21 254 NOTE. des traces de phosphate de chaux dans le calcaire carbonifère. Enfin, on peut supposer qu’il existe dans les têts de plusieurs coquilles fossiles, et surtout dans les ossements d’ichthyosaures, d’éléphants, etc., qui sont si communs dans quelques-unes de nos localités. — M. Raby a aussi signalé la présence du phos- phate de chaux dans le minerai de la Tour-en-Jarrest. (Voy. Fer carbonaté, Nurssiérite). » Comme on le voit, rien, dans les indications ci-dessus, n’a trait à l’apatite proprement dite, c’est-à-dire au type revêtu de ses attributs essentiels de forme cristalline, de composition chimique, de densité, de dureté, etc. On pourrait donc être porté à conclure qu’elle n’existe pas dans les roches du Lyon- nais, puisque des chercheurs tels que Fournet et Drian sont muets à cet égard. Je dois dire, d'autre part, que, dans leur belle monographie du Mont-d'Or lyonnais, MM. Falsan et Locard n’ont rien ajouté aux indications de Drian. L’apatite cristallisée n’est cependant pas très-rare aux envi- rons immédiats de Lyon et à Lyon même, à en juger du moins par les constatations que j'ai faites de sa présence sur divers échantillons provenant de cinq gisements différents, dont trois d’entr'eux sont, depuis longtemps, connus et visités par les minéralogistes et géologues lyonnais. Ma première observation est relative à l’apatite, qui, à Beau- nan, se trouve dans les veines de pegmatite où j'ai découvert la Dumortiérite; à ce gisement, les cristaux d’apatite sont très- petits, d’un jaune verdâtre, et m’auraient assurément échappé, si je n’eusse attentivemeut examiné à la loupe les fibres de Dumortiérite, auxquelles ils sont parfois associés. M. E. Ber- trand, qui a recu mes premiers échantillons, les avait égale- ment reconnus et même spécifiés avant moi. J'ai, en second lieu, rencontré de petits prismes d’apatite vert-jaunâtre sur une pegmatite grenatifère provenant d'une NOTE. 299 autre carrière des environs de Chaponost. Je n’ai pas encore eu l’occasion de la visiter; mais j’en ai examiné d’assez gros blocs qui avaient été déposés, un peu avant l'entrée du village, sur le bord de la route, et qui étaient probablement destinés à l’empierrement. Là encore une étude attentive était nécessaire pour discerner ces cristaux, vu leur couleur effacée et leurs fai- bles dimensions. Les exemples suivants, les deux derniers notamment, offrent des caractères beaucoup plus nets et plus frappants. M'étant, à propos de la composition minéralogique des haches en pierre de la galerie d’anthropologie du Musée, occupé à rechercher les divers gîtes de fibrolite signalés par Fournet dans le Rhône, je fus amené à examiner des veines feldspathiques qui coupent le gneiss de la montée du Greillon. Parmi les quelques morceaux que je pus détacher du rocher, sous les fondations même du mur d’enceinte du fort, j'en ren- contrai deux entr'autres qui contenaient de petits prismes hexa- gonaux verdâtres, opaques ou faiblement translucides, associés à cette fibrolite de Fournet. J’ai adressé l’un d'eux à M. Da- mour; l’autre, que j'ai conservé, montre un cristal d’un assez beauiverts 1l/a: environ, r,m/m de diamètre et 3/m/m r/2 de long. Tous deux appartiennent à l’apatite. Dans le moment que je me livrais à ces recherches, je reçus de mon ami le frère Onésime, du pensionnat des Lazaristes de la montée Saint-Barthélemy, deux échantillons de pegma- tite provenant de carrières de la vallée de Rochecardon. Ils ren- ferment des cristaux d’apatite verte, mais non plus microsco- piques ou presque microscopiques, comme les précédents ; ils ont 7 à 8 m/m de long sur 4 à 5 de diamètre. Un fragment de ces cristaux, chauffé dans le tube fermé avec un peu d'acide nitrique, s’y dissout rapidement; et la liqueur, préalablement neutralisée par l’ammoniaque, précipite par l’oxalate d’ammo- niaque. 250 NOTE. Comme l'existence de l’émeraude verte m'avait été parfois indiquée dans les gneiss de Rochecardon par des personnes s’occupant peu de minéralogie, à la vérité, il est très-probable que ce silicate n’est mis là que par erreur; l’apatite qui, dans ce cas, a bien mérité son nom, doit lui être substituée. Au reste, je dois dire, à l'appui de cette assertion, que, d’une part, étant allé visiter la carrière dont il s’agit, j'y ai presque immédiate- ment rencontré un cristal qui, bien qu’incomplet, n'avait pas moins de 15 m/m de long sur 5 de diamètre, et appartenait bien à l’apatite ; et que, d’autre part, le frère Onésime qui tous les ans conduit dans cet endroit ses élèves en excursion géolo- gique a, maintes fois, par eux, retrouvé cette espèce. Comme il y a plusieurs carrières dans la vallée de Roche- cardon, il est bon, je crois, de donner des détails précis à l'égard du gisement. Lorsqu'on arrive à l'entrée de la vallée, on prend le chemin vicinal n° 22, dit des Rivières ; au bout de dix à douze minutes, on atteint l'usine David, que signale au promeneur lodeur spéciale des bois de teinture que l’on y broie. C’est à cent pas au-dessus et sur la droite du chemin qu’existe une petite car- rière, exploitée par intermittence, d’un gneiss très-compacte ct très-dur, traversé de veines de pegmatite. C’est exclusivement dans cette roche que se trouvent les cristaux d’apatite. La cou- leur de ceux-ci n’est pas toujours la même; quelques-uns sont d’un beau vert plus ou moins foncé; d’autres ont une nuance si faible qu'ils se confondent presque avec le feldspath ; la teinte plus forte à l’extérieur du cristal en accuse seule les contours. Avec de très-rares faisceaux de tourmaline noire, cette pegma- tite renferme encore des cristaux isolés de grenat almandin, dont la grosseur maximum atteint à peine celle d’un petit pois; ils sont d’un rouge groseille plus ou moins foncé; ce sont, en général, des trapézoèdres peu nets. Parfois, ils se présentent en traînées ou en nids; arrondis, déformés, ils paraissent avoir NOTE. 2077 subi une fusion partielle. D'ailleurs, nulle trace d'émeraude ou de béryl dans Les roches de cette carrière. Ce quatrième exemple de l'existence de l’apatite dans les pegmatites du Lyonnais m’engagea à revoir la série des roches du Musée d'histoire naturelle, et à en faire un examen méticu- leux. Quelles ne furent pas ma surprise et ma satisfaction en découvrant sur un gros bloc de pegmatite, portant sur son éti- quette le nom de Sainte-Foy comme provenance, cinq à six cristaux d’apatite verdâtre qui, quoique cassés, sont d’un volume relativement considérable; le plus gros n’a pas moins, en effet, de 15 m/m de diamètre et trois autres ont de 10 à 12 m/m. Cette pegmatite est, en outre, remarquable par les grands et beaux prismes cannelés de tourmaline noire qu’elle renferme en grand nombre, et dont quelques-uns ont laissé des empreintes luisantes dans le quartz grisâtre de la roche. Je détachaï un petit fragment d’un des cristaux verdâtres et me convainquis, par un essai au laboratoire de l'Ecole centrale, que j'avais, en effet, affaire à de l’apatite. Si donc, ce qui est fort probable, la provenance indiquée sur l'étiquette de ce bloc de pegmatite tourmalinifère du Musée est bien exacte, comme la carrière la plus proche de Sainte-Foy est la carrière dite «du Pigeonnier de Francheville », qui a été exploitée lors de la construction du fort, cette pegmatite serait celle dont parle Drian à l’article « Emeraude » (pages 134 et 135) et à l’article « Oligoclasite » (pages 289, 290 et 291); cette pegmatite traverse la roche à Oligoclase, et il y aurait été trouvé, d’après cet auteur, de très-petits prismes d'émeraude mélangés avec des grenats. Mais Drian n’y fait point mention de l’apatite. Nous nous trouverions, par conséquent, encore en face de cette erreur, assez facile à commettre, lorsqu'on croit pouvoir s’en rapporter à la simple vue pour la détermination des miné- raux, erreur qui consiste à prendre l’apatite pour de l’émeraude, simplement à cause de la couleur verte de l'espèce. Ce qui sem- 258 NOTE. ble le prouver, c’est que les seuls cristaux verts qu’on trouve, sinon immédiatement, du moins sans beaucoup de peine, aux gisements précités, appartiennent à l’apatite; et que, d'autre part, on n’y rencontre ni émeraudes, ni béryls. Personne ne n’en a jamais montré; et moi-même, malgré des recherches minutieuses, patientes et réitérées, je n’ai jamais été assez heu- reux pour en découvrir. Voici donc, en résumé, cinq gisements d’apatite reconnus dans les roches de la rive droite de la Saône, aux environs de Lyon et sur les coteaux mêmes de cette ville. Ces constatations, résultat de quelques courses irrégulièrement faites et que mes occupations limitent à un périmètre assez restreint, il y a tout lieu de penser que l'exploitation, suivie avec soin, de certaines de nos carrières ou, mieux encore, l’étude des tranchées que découperont dans le sol primitif des environs de Lyon de nou- veaux travaux d'exécution de voies ferrées permettront de les multiplier, de grouper, de généraliser ces diverses observations isolées et éparses et de constater aïnsi que le Lyonnais ne le cède en rien, au point de vue de la minéralogie de ses roches massives, aux contrées voisines, géologiquement similaires. Lyon, le 8 mai 1881. ÉTIENNE MULSANT SD UE ASP SRE OPMEUES LU A L'ACADÉMIE DES SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS DE LYON Dans la séance publique du 20 décembre 1887 EM. cArNouzp LOCARD Il est des hommes dont la vie simple et modeste ne laisse à l'écrivain qui veut en esquisser les traits que bien peu de faits saillants, mais dont l’œuvre littéraire, scientifique ou artistique suffit à elle seule pour en perpétuer la mémoire. Tel fut Étienne Mulsant. Et pourtant vous m'avez confié, Messieurs, la diffi- cile tâche de rappeler à l’Académie le souvenir de celui qui fut tout à la fois un savant naturaliste, un écrivain fécond et érudit, un poëte, et mieux encore pour beaucoup d’entre nous, un maître et un ami. Pour peindre un tel portrait, il eût fallu cette même plume élégante et facile que notre regretté collègue a su tant de fois manier avec cette admirable facilité, alors qu’à son tour il tra- cait, en quelques pages, la biographie d’un ami disparu avant lui. Je dois pourtant essayer de faire revivre quelques instants celui qui n’est plus, et dont chaque jour encore nous déplorons 260 ÉTIENNE MULSANT. l'absence. Puisse son souvenir, toujours présent à votre mé- moire, suppléer à mon insuffisance et me faire pardonner une telle hardiesse! Étienne Mulsant naquit à Marnand, petit village du canton de Thizy, dans le département du Rhône, le 2 mars 1797. Sa fa- mille déjà ancienne (1) avait donné naissance à des hommes dont l’histoire, par un fàcheux oubli, n’a pas gardé la mémoire, mais dont les services rendus au pays ne sauraient être mé- connus. Son grand-père, Étienne Mulsant, alors que l’industrie du fil, en présence d’une concurrence devenue redoutable, n’était plus suffisamment rémunératrice, parvint à y substituer, dans nos montagnes du Lyonnais, le tissage du coton, qui commen- çait alors à faire son apparition (2). Marie-Sébastien Mulsant, son père (3), tout en continuant le commerce légué par l'héritage paternel, remplit les fonctions de juge de paix du canton de Thizy. Plus tard, en 1824, il vint se fixer à Lyon et fut nommé juge de paix du canton de Neu- (1) D’après la généalogie de la famille MursanT, trouvée dans les papiers d’Étienne Mulsant, cette famille ne remonterait pas au-delà du XVII: ou XVIIIe siècle. Les actes les plus anciens sont relatifs à Antoine Mulsant, bisaïeul d'Étienne, marié en 1722 avec Jeanne Verrière, acquéreur de la maison de la Platière en 1752, et décédé en 1768. Cepen- dant, sur d’anciens registres de Thizy et de Saint-Victor, on trouve le nom de MuLsenT dès l’année 1631. (2) C’est vers 1720 qu’Étienne Mulsant introduisit à Thizy le tissage du coton. « Ce fut une révolution complète dans le commerce des mon- tagnes où le haut prix des fils réduisait les bénéfices à des proportions très-minimes. La prospérité de Thizy s'accrut énormément par suite de cette innovation. » (Æistoire du Beaujolais et des sires de Beaujeu, par le baron de la Roche la Carelle, t. II, p.212.) (3) Marie-Sébastien Mulsant, né à Thizy le 2 novembre 1776, mort à Lyon le 11 novembre 1853, était fils d'Étienne Mulsant et d’Antoinette Crépi. Son frère, Sébastien Mulsant, négociant à Thizy, alla ensuite se fixer à Mably, où il devint la souche de la famille Mulsant de Roanne, représentée actuellement par M. Frédéric Mulsant, président du tribunal de Roanne, et M. Fleury Mulsant, conseiller à la Cour de Chambéry. ÉTIENNE MULSANT. 261 ville-sur-Saône, où il exerça ces mêmes fonctions jusqu’en 1850, époque à laquelle il fut destitué à cause de ses opinions politi- ques. Consciencieux et dévoué, intègre magistrat, il avait été décoré de l’ordre de la Légion d'honneur par Louis XVIIT, pour ses longs et loyaux services. Marie-Anne-Victoire Jacquetton, sa mère (1), née à la Buffettière, avait eu pour père Etienne Jacquetton de la Buffet- tière, fervent royaliste dont les jours furent cruellement menacés durant la Terreur. Emprisonné à Roanne comme riche et catho- lique avec plusieurs des siens, il est condamné à subir la peine capitale. Conduit à Feurs pour y être exécuté avec son fidèle ami Bissuel de Saint-Victor, ils étaient déjà sur la fatale charrette les conduisant au supplice, lorsqu'ils rencontrent sur la routeun courrier venant à toutes brides de Paris pour annoncer la mort de Robespierre, le ro thermidor 1794. Ce grand et heureux évènement fait suspendre l'exécution et bientôt les deux amis sont rendus à la liberté. C’est à la suite de ces temps encore si tourmentés que vint au monde Étienne Mulsant (2). Son père et sa mère habitaient (1) Marie-Anne-Victoire Jacquetton, née le 21 octobre 1777 à la Buffet- tière de Saint-Victor-sur-Rhins (Loire), morte à Lyon le 18 mai 1854. De son mariage avec Marie-Sébastien Mulsant sont issus quatre enfants : Étienne Mulsant l'aîné, dont nous donnons ici la biographie; Claudine- Marie-Rosalie, née à la Platière le 16 mars 1799, mariée le 23 février 1824 à Claude-Antoine Duquaire, décédée à Lyon le 24 février 1881; Jeanne-Pauline, née le 20 mars 1801, décédée à Lyon le 17 juin 1863; Antoinette-Henriette-Virginie, née à la Platière le 1° septembre 1813, décédée le 4 février 1816. (2) D'après l'acte de l’état civil de la commune de Marnand, on n’a donné à Mulsant qu'un seul prénom, celui d'Étienne; sur les re- gistres de la paroisse de Saint-Victor-sur-Rhins, canton de Saint-Sympho- rien (Loire), il porte les prénoms d'Étienne-Antoine-Marte. Né le 2 mars, Étienne Mulsant fut transporté secrètement, la nuit, le 20 du même mois, par sa mère accompagnée d’un fidèle domestique, à Saint-Victor, à 4 kilomètres de Thizy, pour y être baptisé par un prêtre que ses parents tenaient caché à la Buffettière. 262 ÉTIENNE MULSANT. alors la maison de la Platière(r), et c’est dans la chambre même où était né le célèbre Girondin Jean-Baptiste Rolland de la Platière qu'Étienne Mulsant vit le jour. Elevé dans les prin- cipes d’une foi ardente que le passé des jours néfastes n’avait fait que fortifier, sa première enfance s’écoula au sein même de sa famille, au milieu des belles et tranquilles montagnes de la chaîne du Haut-Beaujolais. Mais bientôt vint l’âge où, devant chercher ailleurs une édu- cation plus forte et plus virile, il dut se séparer des siens. En 1806, il entra au collége de Belley, confié aux Pères de la Foi. Mais en 1808, alors comme aujourd’hui, les religieux de cer- tains ordres enseignants sont jetés dans l’exil ; le jeune Mul- sant vint à Roanne pour entrer, deux ans après, au collége de Tournon, dirigé par les Oratoriens. C’est là qu’il termina ses études en 1814. C'était jusqu'alors l’enfant espiègle et vif, au cœur d’or, à l'esprit ouvert et intelligent, ardent et passionné au jeu comme au travail, riche et belle nature que le temps devait dévelop- per encore. Après les mois scolaires, il rentrait dans la vie de famille pour y passer le temps des vacances, et jouir de cette heureuse liberté d’action si douce à l’écolier. Avouons-le, Étienne Mulsant fut souvent un enfant terrible, et plus tard il se plaisait lui-même à le reconnaître. Un jour, conduit par son aïeule dans l’église de Saint-Victor, il s'échappe de ses mains, monte en chaire, et, s'adressant aux fidèles plongés dans le recueillement de la prière, il leur débite un véritable sermon. Tout jeune encore, se trouvant à la Buffettière où ses grand- parents donnaient asile à de pieux proscrits qu’une police mal- habile se plaisait à rechercher partout, c'était lui qui avait pris (1) La Platière était autrefois un arrière-fief de Thizy. Au XVHesiècle, elle appartenait à la maison de Varenne-Rapetour. A l’époque de la que- relle des Parlements, Lamoignon vint s’y fixer pendant son exil. ÉTIENNE MULSANT. 263 à tâche d’éconduire les commissaires de la Révolution en diri- geant leurs pas sur de fausses pistes. Mais une fois venue l’heure de l'étude, Étienne était tout autre. Il retrouvait dans le travail cette même ardeur qu'il sa- vait apporter dans ses jeux. Aussi fut-il toujours un brillant élève, remportant chaque année de nouveaux succès. L'étude des choses littéraires semblait avoir pour lui un attrait tout particulier. [l aimait ses classiques anciens et se plaisait sou- vent à en esquisser la traduction en vers. Même au collége, nous lui retrouvons déjà ces premiers goûts presque innés pour les sciences naturelles jusqu'alors, pourtant, bien souvent négligées dans l’enseignement des éco- les. À quel esprit généreux et intelligent devons-nous la dé- couverte de ces facultés toutes spéciales chez le jeune Mulsant pour l’étude des choses de la nature? c’est ce que nous n'avons pu parvenir à savoir. Toujours est-il qu’étant encore au collége de Tournon, vers l’âge de 15 ans, Mulsant commenca son pre- mier herbier, classé avec le plus grand soin, d’après le système de Linné, et dans lequel chaque plante portait avec elle une étiquette où était consignée, outre la désignation spécifique de la plante et sa synonymie, une courte diagnose accompagnée des propriétés médicinales ou industrielles connues à cette épo- que (1). A sa sortie du collège, ses parents, qui le destinaient au commerce, l’envoyèrent à Lyon chez un de leurs amis, M. Ponchon, marchand de toile de coton, pour lui donner les premières notions commerciales. Mais de telles occupations semblaient cadrer bien mal avec les aptitudes toutes particu- lières d'Étienne Mulsant. Son imagination active et féconde ne savait trouver de quoi la satisfaire dans de simples échan- (1) Ce précieux et utile souvenir a été donné par Etienne Mulsant à son fils, M. l’abbé Victor Mulsant, professeur de sciences naturelles à l'Institution Sainte-Marie, à Saint-Chamond (Loire). 204 ÉTIENNE MULSANT. ges commerciaux. Aussi passait-il une grande partie de son temps à la campagne, aimant mieux chasser des insectes ou ramasser des plantes que d’acheter ou vendre la toile et le coton. C’est surtout pendant son séjour à Lyon qu’il eut occasion de rencontrer celle qui devait bientôt s'unir à lui et partager, durant les longues années d’une carrière bien remplie, ses joies comme les afflictions. À dix-neuf ans, le 16 mai 1816, 1l épousa Julie Ronchivol, sa cousine germaine, qui n’avait en- core que quinze ans (r). Renonçant alors avec bonheur au commerce, si antipathi- que à sa nature, il vint s'établir à la campagne, à Saint-Jean-la- Bussière, dans ce même canton de Thizy, se consacrant dé- sormais tout entier à la vie administrative et à lPétude des sciences entomologiques. En 1818, à l’âge de ving-un ans, Étienne Mulsant remplissait les fonctions de maire de sa com- mune. [Il eut à conduire au tirage au sort ses camarades, comme maire et comme conscrit lui-même. Aussi disait-il, en faisant allusion à la précocité de sa vie : Ce jour-là je fus tout à la fois père; mairewet consenti Maïs enare28,.ssuriles ipressantes sollicitations des principaux habitants de Thizy, il fut nommé juge de paix de son canton. Dans toute sa vie administrative, Mulsant se fit toujours re- marquer par lactivité et le zèle qu’il montra dans l’accomplis- sement de ses fonctions. Comme magistrat, ennemi de la chi- cane, prêchant d'exemple par la droiture et la bonté de son (1) Julie Ronchivol, née le 13 février 1801 à Beaugrand, est morte à Lyon le 5 juin 1868. Son père, Barthélemy Ronchivol, avait épousé Antoinette Mulsant, fille d'Étienne Mulsant et de Jeanne-Marie Chevrot. La noblesse de la maison de Ronchivol, alias Ronchevol est ancienne et paraît remonter au-delà de 1375, ainsi qu’il appert d’un acte par lequel Guillaume de Ronchivol adressa une requête à Mme Jeanne de Bourbon, comtesse de Forest. Le blason de Ronchivol était d’or à l’aigle éployée de gueule, armée et becquée d’azur, avec la devise : ALTITUDO. ÉTIENNE MULSANT. 265 caractère, il s’efforçait toujours de ramener à l'esprit de conci- liation ceux de ses administrés qu’un différend venait à séparer. Comme maire, il rendit à sa commune de nombreux et utiles services, dont on garde encore le souvenir dans le pays. C’est à son initiative, et avec l’aide de son ami M. le curé Loron, qu’il fit construire, en trois ans, l’église de Saint-Jean-la-Bussière, et cela sans rôles et sans impositions nouvelles. C’est sous sa sage administration que fut ouverte la route départementale de Saint-Jean-la-Bussière à Amplepuis, sans que le département lui-même eût à intervenir. | | Dans un tel milieu, Mulsant avait trouvé sa véritable voie. Il vivait ainsi heureux et tranquille, aimé de tous, consacrant à l'étude de longues heures, sans autre ambition que celle de faire le bien, s’inquiétant peu de l'orage politique qui commen- çait à gronder et qui devait pourtant bouleverser de fond en comble sa paisible existence. Les événements de 1830 vinrent pour ainsi dire le surprendre; à l'exemple de son père, ne vou- lant point renier tout un passé dont il n'avait qu’à se glorifier, fidèle à sa foi et à ses opinions, il dut résigner ses fonctions de maire et de juge de paix. Ne trouvant plus à satisfaire une activité sans bornes, vou- lant encore utiliser toute une somme de force et de jeunesse ren- due momentanément improductive, il vient à Lyon rejoindre son père et sa mère, cherchant une position nouvelle. Mais, malgré l’'honorabilité d’un nom sans tache, malgré une science et un savoir profonds, il ne peut arriver à se créer une situation scientifique ou administrative. Partout où il se présente, ses anciens titres et les opinions politiques de sa famille sont pour lui autant d'obstacles ; et son esprit droit, ferme et convaincu refuse de se plier devant les idées du jour. Mis en relation avec les grands-vicaires de l’Archevèché, il fut chargé par eux de la traduction de plusieurs importants ou- vrages écrits dans la langue italienne. C'était déjà un premier 266 ÉTIENNE MULSANT. pas, juste à peine de quoi satisfaire son activité laborieuse. Mais l’histoire naturelle, qu’il n'avait jamais abandonnée, devait bientôt lui venir en aide et lui permettre de se faire mieux con- naître de ses nouveaux concitoyens. Tout jeune encore, il avait écrit des pages sur l’entomologie, où la science pure se mariait à la poésie épistolaire. Il les fit imprimer à ses frais sous le titre de Lettres à Julie sur l’ento- mologie, et les dédia à sa jeune épouse. Un tel ouvrage, révé- lation de l'esprit poétique et scientifique de son auteur, eut un réel succès, mais dans un monde dont le champ était malheu- reusement trop restreint. Encouragé, néanmoins, par ce premier essai, il publia, en 1833, un petit ouvrage élémentaire intitulé : Cours d’entomo- logie réduit en tableaux synoptiques à l'usage des colléges, puis bientôt d’un Cours de mammalogie conçu sur un plan si- milaire. Ces différentes publications mirent Mulsant au rang des érudits d'alors, et plusieurs sociétés savantes de notre ville et de l'étranger lui ouvrirent leurs portes (1). Enfin, à force de patience et de persévérance, il avait obtenu, en 1834, de faire un cours public et gratuit où il se proposait d'enseigner l’entomologie. Le jour même de l'inauguration de son cours, il sort accompagné de sa femme pour aller pronon- cer son discours d'ouverture, dans une des salles de l'Hôtel-de- Ville mise gracieusement à sa disposition. Mais il est arrêté par l'émeute envahissant les degrés du palais municipal. M. et M'"° Mulsant purent à grand'peine regagner, ce soir-là, leur demeure. Lorsque, le calme succédant enfin à l’orage, s’ouvrit une ère (1) La première Société lyonnaise dont Mulsant ait fait partie est la Société littéraire. Il en fut nommé membre en août 1832. Au mois de dé- cembre de la même année, il fut élu membre de la Société royale d’agri- culture, histoire naturelle, sciences et arts utiles de Lyon. Nous donnons plus loin la liste complète de toutes les Sociétés de France et de l'étranger dont Mulsant a fait partie. ÉTIENNE MULSANT. 267 nouvelle, on rechercha bientôt les hommes qui préféraient con- sacrer au travail une intelligence trop souvent soumise aux ca- prices de la politique. Étienne Mulsant, par ses écrits, s'était fait connaître pour un savant et un lettré. M. Pericaud, alors seul bibliothécaire de la ville, en face d'un labeur toujours croissant, réclamait depuis longtemps un aide pour le seconder dans l’achèvement du grand catalogue de la bibliothèque. M. Martin, maire de la ville, crut reconnaître dans Mulsant tout le zèle, le dévouement et même le désintéressement que devaient comporter de telles fonctions. En 1838, Etienne Mul- sant fut nommé sous-bibliothécaire de la ville, lors de la créa- tion de ce poste. Il eut surtout pour tâche première et bien in- grate de présider à l'exécution du volumineux travail que né- cessita la création du catalogue général (r). Dans ses nouvelles et modestes fonctions, Mulsant montra tant de savoir et d’érudition, qu’il sut bientôt, par la douceur (1) «M. Pericaud ayant succédé à M. Poupat dans ses fonctions de con- servateur de la bibliothèque de la ville, continua sans relâche, après la mort de ce dernier, le travail commencé par son devancier, et tout en procédant à cette grande opération, il tria les ouvrages doubles destinés à être vendus. Ce travail, qui ne pouvait être considéré que comme prépa- ratoire, fut achevé en octobre 1828. Depuis lors, on a entrepris le classe- ment systématique de la bibliothèque. Les cartes des livres, qui devaient rester à la bibliothèque, après avoir été classées par ordre systématique, ont été transcrites sur des registres de format in-folio. Le verso de chaque feuillet a été laissé en blanc pour y inscrire à leur place les livres qui entrent journellement. Depuis, ces mêmes cartes ont été disposées par ordre alphabétique des noms d'auteurs et des titres des ouvrages ano- nymes, pour être également transcrites sur des registres de même format. M. Pericaud s’est fait aider, pour cette transcription, par M. Janon. Après lui, M. Mulsant, nommé sous-bibliothécaire en 1838, continua cette transcription, et, aujourd’hui, le catalogue se compose de 84 volumes in-folio, dont 14 sont consacrés à l’inscription des livres par ordre de matières, et 70 aux livres par ordre alphabétique des noms d'auteurs. Les deux séries ne laissent rien à désirer par leur calligraphie et la per- fection de l'inscription des titres des ouvrages. » (Léopold Nièpce : La Bibliothèque publique de Lyon au Lycée, Rapport à M. le Ministre de l'instruction publique. Lyon, 1858, p. 56.) 268 ÉTIENNE MULSANT. et la bonté de son caractère, se concilier les faveurs de tout le monde des travailleurs. Quoique plus particulièrement voué à l'étude des siences naturelles, il n’en était pas moins parfaite- ment au courant des œuvres les plus anciennes de l’histoire, de la littérature, de la philosophie et de la pédagogie. Il ap- porta dans l’arrangement et dans l’ordonnancement des livres cet esprit d'ordre et de méthode qu'il avait acquis dans l’étude des sciences naturelles. Malgré les changements de gouverne- ment, si souvent survenus durant près de 40 années, Mulsant resta toujours à la bibliothèque de la ville, et personne, même dans les temps les plus critiques, ne songea à lui retirer ce poste de confiance, où l’estime des siens se plaisait toujours à le ren- contrer. Mais lorsque M. Pericaud dut céder son titre, en 1847, à l’auteur de l'Histoire monumentale de la ville de Lyon, M. le docteur Montfalcon, Mulsant, qui pourtant par ses services, avait droit, peut-être, à succéder à son chef hiérarchique, fut maintenu dans ses modestes attributions. Appelé à Londres par ses études, c’est pendant son absence qu’eut lieu cette nomina- tion. Se confiant dans la bonté de sa cause, il ne fit rien pour briguer un tel honneur, et un autre fut nommé à sa place. Il souffrit sans se plaindre de ce que chacun considérait comme un véritable passe-droit. Mais l'étude et le travail lui firent ou- blier cet échec immérité, sans qu’il eût la consolation de trou- ver dans son nouveau chef la bienveillante aménité dont M. Pericaud avait su l’entourer. Ce ne fut qu’en 1874, après la mort de M. le docteur Mont- falcon, que Mulsant fut enfin nommé bibliothécaire en chef de la ville. Dans ses heures de loisir, il poursuivait toujours ses recher- ches entomologiques. En 1843, la place de professeur d’his- toire naturelle au Lycée de Lyon devenue vacante, M. Soula- croix, alors recteur de l’Académie, chargea Mulsant de faire ce ÉTIENNE MULSANT. 269 cours. Malheureusement Mulsant n'avait point pris dans son enfance ses grades universitaires. A l’âge de 44 ans, il dut se rasseoir sur les bancs de l’école au milieu de ses élèves pour passer ses examens de simple bachelier. Alors, seulement, l'U- niversité put enfin le confirmer officiellement dans son nou- veau grade. Mulsant devint professeur de sciences naturelles au Lycée, fonction qu’il exerça durant plus de trente années consécutives. Combien d’entre vous, Messieurs, ont gardé le souvenir du professseur aimé! Si l'enfant craint le maitre sévère et rigou- reux dans l'exercice de son autorité, combien aussi n’aime-t-il pas à se rappeler celui qui a su pardonner à ses folies de jeu- nesse, à ses légèretés passagères ! Tous ceux qui ont eu Mulsant pour maître, et ceux-là sont bien nombreux, ont conservé la mémoire d’un ami qui voulait enseigner, mais ne savait pas pu- nir. Incapable de sévir, Mulsant, dans son extrème bonté, finis- sait par être débordé au milieu de tout ce petit monde turbu- lent et tapageur. Aussi, son cours, qui s’adressait à un nom- breux auditoire, était-il parfois bruyant et animé. Comprenant que l’enseignement de l’histoire naturelle ne doit pas exclusivement consister dans un simple et rapide ex- posé oral, mais qu’il importe, pour mieux frapper l’imagina- tion de l'enfant, de lui faire voir et toucher l'être dont on veut lui analyser les formes ou les propriétés, il fit donner aux col- lections du Lycée un développement considérable. Le premier de tous, il fit exécuter sur des cartes murales des figures ana- tomiques ; c’est grâce à lui que le musée du Lycée obtint le riche herbier d’Aunier, ainsi que la belle et précieuse collection d'insectes de Foudras. Telle fut désormais la vie d’Etienne Mulsant, partagée entre l'enseignement au Lycée et les soins donnés à la bibliothèque (1). (1) En dehors de ses cours au Lycée, Mulsant a donné, pendant quel- ques années, des lecons d'histoire naturelle chez les Dames du Sacré-Cœur Académie de Lyon, classe des Sciences. 22 270 ÉTIENNE MULSANT. Il eut ainsi dans son existence deux phases bien distinctes, brus- quement tranchées par les événements de 1850. Par sa nature, par ses goûts, il aimait la vie simple et paisible de la campagne, et lorsqu'il était venu se fixer à Beaugrand, il espérait y finir ses jours. Forcé de renoncer à l’accomplissement de ses projets pour entrer brusquement dans la vie active et agitée des villes, on eût pu craindre un instant qu'un tel changement eût sur lui une influence funeste. Si le poëte perdit au change en ne re- trouvant plus ce calme des champs qui savait si bien l’inspirer, le naturaliste, en contact incessant avec des hommes instruits et éclairés, toujours avide d'idées et de découvertes nouvelles, ne put réellement qu'y gagner. Mais il faut bien le reconnaître, nul n’est prophète en son pays. Nous tous, élèves ou amis d’un tel maître, nous avons toujours vu en lui l’homme tel qu’il était, car il ne savait rien cacher. Nous avons tous connu ce poëte charmant, cet agréable diseur, ce professeur trop indulgent, ce naturaliste auteur cons- ciencieux mais un peu prolixe peut-être, cet érudit complaisant et serviable ; mais bien peu d’entre nous, le dégageant d’un mi- lieu dans lequel nous nous plaisions à le voir, n’avons su envi- sager l’homme dans son œuvre réelle, le savant spécialiste auquel l'étranger avait décerné le glorieux titre de Pater ento- mologicus. Qu'il me soit donc permis de jeter un rapide coup d'œil sur l’œuvre d'Étienne Mulsant. Qui pourra jamais nous dire d’où lui venaient ces goûts si prononcés pour la poésie comme pour la science ? S'il fut sur les bancs du collège de Belley l’émule du grand Lamartine, ce fut à un âge où la poésie se contente de germer dans le cœur de l'enfant avant d’éclore sous la plume du jeune homme. aux Chartreux, et dans le pensionnat des demoiselles Latour et Brie, devenu depuis l’Institution des Dames dite des Oiseaux. En 1878, il se rendait encore, chaque semaine, faire un cours d'histoire naturelle dans cette maison d'éducation. ÉTIENNE MULSANT. DT Bien jeune encore, il cultiva les muses en s’essayant à tra- duire en vers les élans de son âme. Ce fut surtout durant les premières années de son mariage qu’il s’adonna à la poésie. Jamais pour lui ce ne fut un travail, mais bien plutôt le plus agréable de tous les passe-temps. En dehors d’un discours en vers qu’il prononça à la distribu- tion des prix du Lycée, en 1858, 1l ne nous est resté de l’œuvre poétique de Mulsant que des fragments épars dans différents recueils. Tout jeune pourtant, il commit un long poème en vers alexandrins et peut-être même une grande tragédie, petits péchés de jeunesse qui jamais ne virent le jour. C’est dans ses Lettres à Julie sur l’entomologie et l’ornitho- logie qu’il remit en œuvre un genre scientifico-littéraire presque oublié de nos jours. « Depuis qu’un écrivain célèbre du siècle dernier nous a révélé dans ses lettres sur la botanique tout l'attrait que peut offrir cette aimable science, nous dit Mulsant dans une de ses préfaces, son étude est devenue pour le philo- sophe un délassement à ses graves méditations, et pour les fem- mes même un passe-temps aussi varié qu'amusant. Pourquoi l’entomologie, cette autre partie de l’histoire générale de la na- ture, n’obtiendrait-elle pas la même faveur ? » Tel était donc le but de Mulsant : écrire pour les femmes ; mettre la science à leur portée; les élever par ce côté nouveau au niveau de l’homme, alors que par tant d’autres elles arri- vent à le dépasser. Noble et généreuse pensée, trop peu fécon- dée à notre époque! En dehors de ses devoirs, la femme ne peut-elle donc point, elle aussi, cultiver sa haute intelli- gence ? Pourquoi, alors, ne trouverait-elle pas dans les char- mes de l’histoire naturelle de quoi satisfaire de trop légitimes désirs ? Mulsant, à l'exemple de Rousseau, de Demoustier, du mar- quis de Cubière et de tant d’autres, entreprit donc de présenter l'histoire naturelle sous sa forme la plus élégante et la plus 272 ÉTIENNE MULSANT. gracieuse. Dans ses Lettres à Julie, à côté des classifications souvent bien arides et pourtant indispensables à celui qui veut suivre l’enchaînement des êtres, il peint plutôt qu'il ne décrit les types propres à chaque genre. Il ne nous est pas permis à nous, simples naturalistes, de pré- tendre analyser l’œuvre du poëte; et pourtant il faut bien re- connaître tout le charme, toute la saveur délicate que l’on ren- contre dans ces pages dictées par un cœur aimant, avec le souffle de la jeunesse, au savant qui sait voir et mieux encore qui sait enseigner. J'aurais voulu vous citer quelques-unes de ces pages, mais le nombre en serait trop grand. Aussi, me bornerai-je à vous rappeler cette fine et délicate pensée, écrite dans le style de l’époque, jetée à la fin de l’une de ses lettres : Insectes, qui dans le bonheur Coulez en ces lieux votre vie! Peut-être verrez-vous Julie Un jour consulter cette fleur, Sur mon amitié, ma tendresse. Ah ! si ces pétales charmans Lui peignent de mes sentimens Et la constance et la délicatesse, Applaudissez avec ardeur ; Mais par hasard, si leur nombre trompeur M'accusait avec perfidie, D'indifférence ou de tiédeur, Insectes chéris, je vous prie, Faites connaître à mon amie Les vrais sentiments de mon cœur (1). Mulsant aimait à dire des vers. Ses récits, plus encore que sa prose, étaient émaillés de citations poétiques. IT était en cela secondé par une mémoire véritablement prodigieuse, infati- gable collaboratrice dont les innombrables ressources étaient sans cesse au service du narrateur. [l apprenait avec une exces- sive facilité. (1) Lettres à Julie sur l'entomologie, t. T, p. 251. ÉTIENNE MULSANT. 270 Cherchant à occuper les trop longs loisirs d’une convales- cence, il avait appris par cœur, dans un jour, tout un acte de Phèdre, entre les deux visites de son médecin. Lorsque celui-ci vint le voir, Mulsant, pour lui prouver que le mal n'avait pas encore atteint ses facultés intellectuelles, se mit à lui réciter de longues tirades, au grand étonnement du bon docteur, qui crut d’abord que le cerveau de son malade était gravement atteint. Un jour, Mulsant sortait alors du collége, un ami de son père, assis au foyer de la famille, vint à avouer que dans sa haine profonde pour les jours néfastes de la Révolution, il avait écrit contre Mirabeau sa première, et mieux son unique pièce de vers. Aussitôt il la déclame. Étienne l'écoute avec attention, ct, lorsque les applaudissements de tous se mêlent aux éloges les plus flatteurs, il s’écrie : « Maïs ces vers ne sont point nouveaux, depuis longtemps je les connais, et comme preuve je vais à mon tour vous les dire. » Il les récite, en effet, d’un bout à l’autre, à la profonde stupéfaction du pauvre auteur, qui ne fut rassuré que par ces mots du faux plagiaire : « Vos vers, monsieur, n'ont paru si beaux, qu'ils ont à leur première audition frappé ma mémoire, et que j'ai pu les y graver à mesure que vous les disiez ne » (1) Pour mieux faire comprendre le prodigieux effort de mémoire que dut faire Mulsant, nous croyons intéressant de rapporter ici ces vers, tels qu’il nous les a récités lui-même: L’'Eternel , fatigué des crimes de ce monde Et voulant le punir par un cruel fléau, Recueillit un instant sa sagesse profonde Et dit à Lucifer: Engendre Mirabeau ! Le Diable alors le fit à son image : D'une peau dégoûtante enveloppa ses traits ; Dans son cerveau mit l’infernale rage, Et dans son cœur plaça tous les forfaits. I1 lui laissa l’éloquence en partage; Mais, par les charmes du langage, Sur les mortels il eut un tel pouvoir, Que le Démon au désespoir Détruisit son plus bel ouvrage. Il eut raison; le monstre insidieux Aurait anéanti son père, Renversé les temples des dieux, Et placé l'Enfer sur la terre. 274 ÉTIENNE MULSANT. Grâce à de telles ressources, on comprendra sans peine avec quelle aisance Mulsant savait varier ses récits. Il est donc bien naturel que ses écrits se ressentissent à leur tour de ces souve- nirs littéraires. Aussi, son style élégant et facile, même dans ses œuvres purement scientifiques, a-t-1l bien souvent fait contraste avec cette forme sèche, aride, froide, que certains auteurs se plaisent à vouloir adopter comme étant, disent-ils, la seule propre aux conceptions scientifiques. On a même été jusqu’à faire un reproche à Mulsant d’avoir autant sacrifié au style dans ses meilleurs ouvrages. Triste et vaine critique, qu’un esprit juste et sain ne saurait admettre. Pourquoi prétendre imposer telle ou telle forme littéraire, sui- vant la nature de l’œuvre ? Pourquoi vouloir masquer les élans de l’âme et du cœur sous la plume mise à leur service ? Le style c'est l’homme, a dit Buffon, ce grand maître des naturalistes littéraires. Trop heureux celui qui sait émailler de fleurs les arides sentiers de la science et en rendre aux yeux de tous l'accès plus agréable. Il faut donc le reconnaître et le proclamer, il y a, même dans l’œuvre la plus exclusivement scientifique de Mulsant, des pa- ges véritablement littéraires, où l'élégance du style le dispute à la véracité des faits. La plupart de ses introductions, la préface de son grand ouvrage sur les oiseaux-mouches, ses descriptions de l’homme, du chien et du cheval dans son Traité élémentaire de zoologie, resteront comme autant de modeles de style ct d'élégance. Les études et les recherches scientifiques n'étaient point d’un exclusif attrait pour Mulsant. Il a laissé dans son œuvre plu- sieurs travaux purement littéraires. Souvent attiré dans ses chasses aux insectes parles sites pittoresques du mont Pilat, dans la Loire, il voulut en donner l’histoire, et vers 1870, 1l pu- blia deux charmants volumes à la fois historiques, scientifiques et littéraires, intitulés : Souvenirs du mont Pilat. ÉTIENNE MULSANT. 275 Mais il avait aussi la mémoire du cœur, et lorsque la mort rappelait à elle un ami, un savant, même des plus modestes, Mulsant, dans une notice biographique, s’empressait bien vite d’en rappeler le souvenir (1). A la fin deses jours, caché sous le voile bien transparent d'une signature anonyme, il a donné sous le titre: Les Ennemis des livres, une charmante plaquette humouristique, véritable petit trésor pour les bibliophiles. Enfin, fidèle à ses souvenirs d’enfance, il préparait depuis longtemps une histoire de son pays natal, et déjà il avait accu- mulé, à force de soins persévérants, tous les matériaux néces- saires pour écrire ces pages. Le temps, malheureusement, ne lui a pas permis de les mettre en ordre (2). Quiconque a beaucoup vu peut avoir beaucoup retenu, au- rait pu dire le vrai poëte de la nature. Aussi, pour tout natura- liste les excursions, les voyages même sont-ils chose utile et nécessaire. Outre qu’ils ont pour objet d'agrandir le champ des recherches et des explorations, ils ont aussi pour corollaire un heureux échange de relations entre les naturalistes. Avec un re- nom comme celui que Mulsant avait acquis, il avait établi des relations scientifiques dans toute l’Europe. Plusieurs fois il fit de longs voyages pour rendre visite à ses nombreux correspon- dants et étudier sous leurs yeux leurs riches collections. Mais malheureusement, trop souvent retenu par ses fonctions administratives ou son professorat, c’est à de rares intervalles et (1) Mulsant a écrit un grand nombre de biographies des naturalistes ; on en trouve la liste complète et détaillée dans le catalogue de ses nombreux ouvrages que nous avons tenu à donner à la fin de ce travail. (2) A la suite de son second voyage à Londres en 1851, il avait en- trepris de publier une traduction du voyage en Egypte de M. Melly, riche négociant genevois, retiré à Londres, et qui possédait une magnifique collection d'insectes. Cette publication, qui ne devait comprendre pas moins de deux ou trois volumes, est restée inachevée. Il a également laissé le manuscrit d’une Histoire de la Châtellenie de Thizy et de la baronnie d'Amplepuis. S 276 ÉTIENNE MULSANT. seulement pendant les vacances qu’il pouvait s'échapper et en- treprendre de lointaines pérégrinations. Je ne parlerai point des nombreuses excursions qu’il dut faire dans les montagnes du Forez, du Lyonnais ou du Beaujolais, dans les Alpes ou dans la Provence, dans le seul but de ses recherches entomolo- giques (1). En 1852, en compagnie de son ami et collègue M. Perroud, il fit en Allemagne un grand voyage, dont il a laissé le récit sous forme de lettres adressées à son fils. Là, il nous fait part de ses impressions de naturaliste et de voyageur, et malgré toute sa modestie, il ne peut nous cacher le gracieux accueil fait par l'étranger au savant français. Mais j'ai hâte d'arriver à l’œuvre véritablement scientifique de Mulsant, œuvre malheureusement inachevée, et qui restera pourtant comme un véritable monument dans le monde des naturalistes. En dehors des Lettres à Julie, ouvrages plutôt littéraires que réellement scientifiques, et de ses différentes publications élé- mentaires, les études d’Étienne Mulsant ont porté soit sur les oiseaux-mouches, soit surtout sur les insectes. Il avait entre- pris une histoire générale des coléoptères de France, œuvre considérable, puisqu’elle ne comprend pas moins actuellement de trente-cinq volumes. C’est en 1840 que parut le premier mémoire sur la tribu des Longicornes, suivi bientôt d’une série d’autres fascicules em- brassant chacun une famille de coléoptère. Ce fut surtout son travail sur les Lamellicornes, publié en 1842, qui eut le plus de succès aux yeux du monde savant. Avec un coup d'œil admirable, l’auteur discute la validité des (1) C’est surtout de 1830 à 1838, années pendant lesquelles il jouissait de trop de liberté, qu'il fit ses chasses entomologiques dans toute la partie centrale du bassin du Rhône. Il avait alors pour compagnons de chasse Merk et Foudras, qui ont laissé de riches collections ; le premier au Muséum de Lyon, le second au Lycée de la ville. ÉTIENNE MULSANT. Dr espèces trop nombreuses citées jusqu’à ce jour, en se basant sur des vues nouvelles et originales dans l’étude des caractères spécifiques. Sans entrer dans la discussion des idées du trans- formisme ou celle des créations successives, Mulsant admet une sorte de système mixte. Pour lui, les êtres de la nature se clas- sent suivant une série de branches subparallèles, dont la tête de chacune d'elles reste en dessous de celle qui la précède. Renoncçant au système de Fabricius et de son école, qui ti- raient surtout leurs caractères spécifiques des organes de la nu- trition, 1l fait, avec juste raison, prévaloir les caractères déduits de la vie de relation, en s’appuyant sur la manière d’être com- plète de l'individu, non-seulement dans la partie la plus appa- rente de l’insecte lorsqu'il est en marche, c’est-à-dire le dos, mais encore et surtout dans la partie inférieure du corps (1). Dans ses écrits, il apporte toujours un soin tout particulier à ses descriptions spécifiques. Dans une critique bien sévère et non méritée, on lui a reproché la minutie de ses diagnoses ; mais il faut bien le reconnaître, ce qui paraît un défaut aux yeux des uns devient souvent une précieuse qualité aux yeux des autres. Aux Français souvent absorbés ou distraits, il faut des descrip- tions courtes, des notions générales, des vues d'ensemble, et surtout des livres à bon marché. Certains étrangers, au con- traire, à l'esprit plus calme et plus patient, se complaisent dans les études de détail, dans les descriptions minutieuses et complètes, ne reculant jamais devant le temps ni devant le prix des livres. Aussi en est-il résulté que Mulsant est plus connu et plus apprécié, comme entomologiste, à Leipzig ou à Berlin, qu’à Paris, ou même, hélas ! dans notre ville. Mais ne se bornant pas à l’aridité des diagnoses, ou à une description plus ou moins complète d’un insecte, il ne manquait (1) Peu de naturalistes, avant Mulsant, avaient su tirer parti des carac- tères distinctifs du prosternum, du mesosternum et du metasternum. 278 ÉTIENNE MULSANT. jamais d’en relater la manière d’être générale ou individuelle. Apportant le même soin de recherches dans l'étude de sa vie évolutive, il en suivait les diverses phases, avant d’arriver à sa vie de relation, à ses mœurs, à sa reproduction souvent si po- lymorphe. C’est alors qu’abandonnant la sécheresse du style purement diagnostique imposé fatalement à toute description scientifique, il reposait sa plume en la laissant glisser sur une pente plus littéraire, sans toutefois s’écarter des justes limites imposées par la nature de son travail. La méthode et l'esprit d'observation poussés dans leurs plus extrêmes limites, tels sont les deux caractères principaux qui ressortent dans ses ouvrages. La méthode, il applique constam- ment dans ses tableaux synoptiques, dans ses classifications, dans son étude analytique des êtres (1). L'esprit d'observation, nous le voyons dans chacune de ses pages où, après avoir cité la part de ceux qui l’ont précédé dans la même voie, il donne à son tour le fruit original de ses recherches personnelles et de ses patientes études (2). Il avait entrepris de donner la description complète des co- léoptères de France. Mais malgré sa prodigieuse facilité pour le travail, un tel cadre était au-dessus de ses forces. Il eut le rare bonheur de rencontrer un ami dévoué, un savant modeste, qui longtemps d’abord le seconda dans ses longues recherches, et qui bientôt devint le collaborateur assidu et zélé de ses travaux. Aujourd’hui que Mulsant n’est plus, son œuvre se poursuit en- core, sur le même plan, dans les mêmes conditions technolo- (1) Latreille partageait les familles en tribu. Mulsant crut devoir subor- donner les familles aux tribus, alléguant pour raison que chacune des tribus de la Terre-Sainte était composée d’un plus ou moins grand nombre de familles. (2) Il avait une aptitude toute spéciale à saisir les caractères dominants qui rapprochent ou différencient les êtres d'un même groupe. Il ne crai- gnait pas de refaire plusieurs fois de minutieuses descriptions. Mais, le plus souvent, 1l écrivait d’une manière très-lâche, pour revenir ensuite faire les retouches nécessaires. « Le temps, disait-il, est plus cher que le papier. » ÉTIENNE MULSANT. 279 giques que celles qu’il avait tout d’abord tracées. Puisse son di- gne continuateur, M. Claudius Rey, mener à bonne fin pa- reille tâche, entreprise sous l'œil de l'ami, et poursuivie fidèle- ment dans sa mémoire (1)! En dehors des coléoptères de France, Mulsant fit quelques incursions dans le domaine des autres insectes. Quelqu'un ayant un jour émis l’idée que Mulsant ne connaissait que les coléop- tères français, son amour-propre d'auteur et de naturaliste fut piqué, et bientôt parut son Species des sécuripalpes, ou- vrage de plus de onze cents pages, où l’auteur étudie dans le monde entier ce gracieux insecte que tout le monde nomme la bête à bon Dieu. Citons encore dans ce même ordre d'idées sa magnifique Histoire naturelle des punaïses de France, en cinq gros volumes. Depuis longtemps il rêvait d'écrire un ouvrage sur les oi- seaux-mouches ou colibris. Et pourtant, il sentait déjà qu'ap- prochant de la fin de sa carrière, entreprendre pareille étude serait grande hardiesse de sa part. Il l’entreprit cependant et eut la bonne fortune de la mener à bien. Déjà en 1846, ayant eu à sa disposition la riche collection de ces gracieux oiseaux, amassés par M. Bourcier, négociant lyonnais, il avait voulu commencer ses études. Mais ce ne fut que bien plus tard, vers 1875 qu'il se remit à l’œuvre avec les matériaux de son ami (1) Pour terminer l’histoire naturelle des coléoptères de France, il reste encore à traiter les familles des Carabiques, des Hydrocanthares, une par- tie des Clavicornes, les Sternoxes, les Curculionides et les Chrysomelines. Mulsant a eu également d’autres collaborateurs; dans différents mé- moires nous trouvons, à côté de son nom, ceux de Gacogne, Godard, Guillebeau, Lichstenstein, Mayet (Valéry), Mulsant (Victor), Perroud, Reveillère, Rey, Wachanru, etc. Dans son Histoire naturelle des coléoptères de France, plusieurs familles ont été entièrement traitées par ses collaborateurs ; nous citerons : les Altisides de Foudras; les Térédiles, les Brevicolles, les Vesiculifères, les Floricoles, les Gibicolles et les Brevipennes de CI. Rey. 280 ÉTIENNE MULSANT. Jules Verreaux, et en moins de quatre années cet ouvrage con- sidérable put être achevé (r). Un tel sujet était bien fait pour l’inspirer, aussi fut-il toujours d'un attrait tout particulier pour son auteur. Faisant allusion aux régions privilégiées où vivent ces ravissants oiseaux, il nous dit : « Aux charmes que donnent, à ces chaudes contrées, les forêts vierges d’une végétation luxuriante, les fleurs si di- versifiées dans leurs structures, leurs couleurs et leurs parfums, si l’on ajoute l'animation que prêtent à ces sites lointains les oiseaux dont la robe a des teintes si vives, les tangaros de toutes couleurs, les guit-guits azurés, les colibris resplendis- sants, l’on pourra se faire une idée des attraits que présentent les végétaux et les êtres animés de ces pays à ceux dont l'esprit se plaît à ces études et à ces spectacles. « Tel est l’avantage de l’histoire naturelle. Elle offre à la mo- bilité de nos désirs des plaisirs sans cesse renaissants et des jouissances inépuisables. Elle nous fait admirer les beautés sans nombre dont Dieu a paré la terre, pour en faire le séjour de l’homme pendant son existence terrestre (1). » Comme on vient de le voir par ce trop rapide apercu, la vie d'Étienne Mulsant fut toujours une vie de travail et de labeurs incessants. Infatigable chercheur, c’est dans le travail même qu'il se reposait. Depuis sa nomination de bibliothécaire de la ville et de professeur au Lycée, sa vie était des plus réglées; chaque heure du jour avait sa destination prévue. Très-matinal comme tous les vrais travailleurs, c’est à ses études person- nelles qu’il consacrait les premières heures de la journée. L'après-midi, retenu à la bibliothèque, il poursuivait encore (1) Lors de son troisième voyage à Londres, en 1874, il avait également rencontré de précieux et utiles matériaux dans la riche collection de M. Salvin, de Londres. (1) Mulsant, Histoire naturelle des oiseaux-mouches ou colibris, intro- duction, p. 17. ÉTIENNE MULSANT. 201 ses études lorsque ses devoirs administratifs lui laissaient quel- ques rares loisirs ; le soir, il se consacrait tout entier aux douces joies de la famille, à moins qu’il ne fût retenu par quelques- unes de nos réunions scientifiques dont il était toujours le plus fidèle et le plus actif collaborateur. Il avait le travail facile, et procédait toujours avec ordre et méthode. Pour ses insectes, avant de prétendre les classer ou les décrire, il commençait par grouper dans un même cadre les formes les plus affines, à l'œil, comme il se plaisait à le dire, et lorsqu'il avait obtenu un classement convenable, il procédait alors à l’étude individuelle de chaque être, la loupe d’une main, la plume de l’autre (1). Quant à ses vers, c’est en se promenant qu’il les composait. Un de ses amis lui dit un soir : Je pars demain pour Rome, et je dois y voir le Saint-Père. Mulsant lui propose de remettre en son nom une pièce de vers au Souverain-Pontife ; mais rien n’était écrit, et Mulsant n’aimait pas à travailler la nuit. Le lendemain pourtant en se rendant au Lycée, il portait à son ami des vers qui valurent à leur auteur un Bref de Pie IX. Quoique vivant exclusivement à la ville, il avait toujours gardé pour la campagne une affection toute particulière. Sou- vent il allait passer quelques heures dans sa propriété de Beau- grand, là où s'étaient écoulées les plus belles années de son exis- tence. Et puis, Mulsant avait, à juste titre, certaines préten- tions à l’agriculture. Il avait d’abord aménagé la propriété pa- ternelle de facon à en faire, dans ses environs immédiats, une habitation des plus agréables. Plus tard, il s'était livré aux essais de la grande culture, et ses essais avaient été couronnés de pleins succès. Lorsque ses collègues de la Société d’agricul- ture de Lyon lui décernèrent, en 1880, une médaille d’or pour (1) Étienne Mulsant avait une magnifique collection d'insectes et une bibliothèque entomologique considérable. En mourant, il a laissé ces pré- cieux matériaux d'étude à son fils, M. l’abbé Victor Mulsant. 282 ÉTIENNE MULSANT. ses heureux résultats de sylviculture, ce fut pour lui une réelle et douce satisfaction bien justement méritée. Dans sa vie privée, c'était toujours l’homme bon et aimant, préférant les joies intimes du foyer aux vains attraits d’un monde bruyant. Il consacrait aux siens le peu de temps et de liberté que lui laissaient ses études. Et pourtant, alors qu’il était jeune, il avait aimé cette vie mondaine où son esprit brillant lui fai- sait trouver de faciles succès. Mais à mesure qu’il avançait en âge, toujours de plus en plus absorbé par ses publications, 1l ne lui restait que bien peu d'heures à dépenser. Jamais il ne se sépara de celle qui fut la fidèle compagne de sa vie. Poëte, il l'avait chantée dans ses vers; savant, il avait voulu l’initier à sa science; homme enfin, il prit toujours à tâche de la rendre parfaitement heureuse. Et lorsque vint pour lui l'heure cruelle de la séparation, il put encore trouver dans l'affection de ses enfants assez de force et d’esprit de résignation pour continuer seul, quelques années encore, cette longue vie qui devait lui paraître désormais si vide de joies et de féli- cités (1). (1) Étienne Mulsant a eu de son mariage avec Julie Ronchivol sept enfants : 1° Marie-Rosalie, née à Beaugrand le 10 avril 1817, mariée le 30 avril 1838 à Louis-François Deduit, morte à Lyon le 22 août 1841 ; Mie Marie-Françoise-Victoire Deduit, leur fille, après avoir accompagné son grand-père dans plusieurs voyages, a pu l’assister de ses soins tou- chants et dévoués jusqu’à sa dernière heure; 2° Sébastien- Victor, né à Beaugrand le 22 mai 1819, ordonné prêtre en 1845, actuellement profes- seur de sciences naturelles à l’Institution Sainte-Marie , à Saint-Chamond (Loire); 3° Pauline-Marie, née à Beaugrand le 3 janvier 1829, dame de Nazareth à Beyrouth, en Syrie, a été envoyée en 1854 pour fonder la première maison des Dames de Nazareth en Terre-Sainte, à Nazareth en Galilée ; 4° Jules, frère jumeau de Pauline-Marie, décédé à Saint-Jean- la-Bussière en juin 1829; 5° Antoinette-Henriette, née à Beaugrand le 21 octobre 1825, mariée le 21 septembre 1854 à M. Premier, de Roanne; de cette union sont issus trois enfants; 6° Marie-Joséphine-Caroline, née à Lyon le 29 janvier 1833, décédée en cette ville en 1841; 7° Marie-Julie- Victorine, née à Beaugrand le 3 octobre 1842, supérieure des Dames de Nazareth à Reims. ÉTIENNE MULSANT. 203 Dans ses heures de tristesse et d’afliction, Mulsant trouva toujours dans sa foi ardente de puissantes consolations. Il croyait fermement, et jamais aucune action de sa vie n’est venue démentir un seul instant ces principes sacrés qu'il avait recus, dès sa plus tendre enfance, d’une mère aimée, prèchant plus encore par l’exemple de ses actions que par ses propres paroles. Convaincu dans sa science, il ne cherchait pourtant pas à faire des prosélytes. Avec son excessive modestie, il parlait peu de ses œuvres. S'il encourageait les jeunes à l'étude des sciences naturelles, et plus particulièrement à celle de lentomologie, c'était plutôt dans le but de leur procurer un passe-temps utile, une récréation instructive, capable de leur faire éviter les écueils de la vie mondaine. En dehors de l'histoire naturelle, il aimait beaucoup à lire ses vieux classiques grecs, latins ou français. L'école roman- tique moderne le touchait peu. Il aimait les arts, mais sans les cultiver. Etant enfant, il avait appris la musique, mais son oreille semblait un peu rebelle à la justesse de lharmonie. Un tel art pourtant lui rendit un jour un signalé service. La Révo- lution de 1848 venait d’éclater, et tout citoyen français était enrôlé comme garde national. Mulsant, qui se sentait peu la vocation des armes, était déjà désolé de se voir entre les mains un sabre ou un fusil. Se souvenant, tout à coup, qu’il avait ja- dis appris la musique, il court retrouver un vieil instrument abandonné depuis bien des années, et tout fier de son modeste talent, il se fait inscrire comme troisième basson dans la mu- sique de la garde nationale ! Mulsant briguait peu les honneurs ; cependant, tant de tra- vaux et de recherches durent recevoir de justes récompenses. Dès 1839, vous l’avez admis dans votre Compagnie, et pendant longtemps il fut votre archiviste. Il faisait partie de toutes nos sociétés lyonnaises. Mais il en est une surtout qu'il semblait 284 ÉTIENNE MULSANT. affectionner plus particulièrement encore, et dont il était l’âme active et laborieuse. Pendant trente-cinq années consécutives, il fut président de la Société linnéenne de Lyon. A l'étranger, nombre de sociétés savantes eurent à honneur de le compter parmi leurs membres. En France, en 1873, l’Institut l'avait élu membre correspondant dans la section des sciences naturelles, au premier tour de scrutin. Il était en outre chevalier de la Légion d'honneur et décoré de plusieurs ordres étrangers (1). Toujours zélé, toujours exact, il assistait à toutes nos séances et y prenait une part active. Dans les dernières années de sa vie, pas un instant il n’a faibli. Que de fois ne l’avons-nous pas vu venant encore le soir au milieu de nous, soutenu par un bras plus fort! Mais bientôt son siège resta vide, et nous com- primes alors que l’heure dernière allait bientôt sonner pour le vaillant soldat qui n’était plus à son poste. Durant les derniers mois, il se faisait conduire à son cabinet de la bibliothèque, essayant de dicter quelques pages nouvelles d’un livre ina- chevé. Mais, si l'intelligence avait encore quelques pâles lueurs, (1) Parmi les récompenses accordées à Étienne Mulsant, on doit citer : 1851. Médaille d’or destinée à récompenser le mérite dans les sciences en Prusse, accompagnée d’une lettre de Frédéric-Guillaume. 1851. Médaille d’or de Sa Sainteté Pie IX. 1852. Chevalier de l’ordre de Vasa (Suède). 1855. Grande médaille d’or du roi de Saxe. 1855. Chevalier de l’ordre de la Légion d'honneur. 1863. Chevalier de l’ordre du Saint-Sépulcre. 1863. Grande médaille d’or à la réunion des Sociétés savantes à la Sorbonne. 1865. Chevalier de l’ordre d’Albert-le-Valeureux. 1805. Médaille d’or de la Société entomologique de Saxe. 1865. Médaille de vermeil de la Société d'agriculture, histoire naturelle, sciences et arts utiles de Lyon. 1801. Officier d’Académie. 1868. Officier de l'instruction publique. 1880. Médaille d’or de la Société d’agriculture, histoire naturelle, sciences et arts utiles de Lyon. ÉTIENNE MULSANT. 285 les forces corporelles allaient en s’affaiblissant chaque jour da- vantage. Enfin, le 4 novembre 188o, Étienne Mulsant rendait à Dieu sa belle âme, entouré de l’affection des siens, dans les bras de sa petite-fille, qu'il se plaisait si souvent à appeler son bon ange. Son fils, M. l’abbé Victor Mulsant, eut la douce consolation de l’assister à ses derniers instants. Ainsi fut ac- compli le vœu formé dans une lettre en vers que ce vénéré père adressait à l'enfant aimé peu de jours après son ordina- tion : Puisse enfin ce cher fils, au terme de ma vie, A ma mourante main tendre sa main amie, M'assister de ses soins, recevoir mes adieux, Me donner votre paix et me fermer les yeux ! Tous, nous nous attendions à cette fin prévue, et pourtant ce fut avec un profond chagrin que nous apprîmes la mort de Mulsant. Le jour de ses obsèques, la foule de ses anciens élèves, de ses nombreux amis, de tous ses collègues, se pressait pour l'accompagner à sa dernière demeure (1). C’est que tous nous sentions la perte que nous venions de faire. Ce jour-là fut vrai- ment un Jour de deuil, car la science venait de perdre un de ses plus fervents disciples, et la vieille cité lyonnaise un de ses plus illustres savants. (1) Deux discours ont été prononcés sur la tombe d’Étienne Mulsant, l’un par M. le docteur Bouchacourt, président de l’Académie de Lyon; l'autre par M. Gobin, ingénieur en chef des ponts et chaussées, président de la Société d'agriculture, histoire naturelle, sciences et arts utiles de Lyon. Le service a eu lieu à Lyon; le corps repose aujourd’hui dans la propriété de Beaugrand. Acadéinie de Lyon, classe des Sciences. 23 5 bz Ÿ] rs ra ni 0 W! 1? OO " A 4 à # è + 1e ne "au + AR 1) 1 à % Lh De Re no rt “ ss Ÿ F1 (i 4 ou | > ve Fe l'aise lit 2e PET ann Ha ol A+ de a ns \ ‘3280 T4 TR "ea 1k METE, sin HR 0 e l ER ; bi W'ARNT E JE AN Et TL RUE vas Lu ph ù AT SLT DUT 1ÿ OPEL PE MENT W: L is rot Po «DBFNE és #4 r ALT: # Un 1418 (8 AE) SL LE F0 Pet LEATIFR OT fUrE hi à f ET sl ; a | î Fi: Fr Us 5 pen lars LIN 09 70 TOUR UE Ti OO RITUELS t DV SAIS LÉCU ANAL GED) APCE LUE à Ja | L TUE ñ , | LA CAE . 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Membre ordinaire de la Société des naturalistes de Halle (Saxe). . Membre ordinaire de la Société entomologique de Stettin (Prusse). . Correspondant de la Société des naturalistes de l’Osterland, à Altenbourg (Saxe). . Membre honoraire de la Société entomologique de Stettin (Prusse). . Correspondant de la Société industrielle d'Angers (Maine-et-Loire). 5. Correspondant de la Société royale des sciences, de l’agriculture et des arts de Lille (Nord). . Correspondant de la Société d’agriculture, sciences et arts de l'arrondissement de Trévoux (Ain). . Correspondant de la Société royale des sciences de Liège (Bel- gique). . Correspondant de la Société de statistique de Marseille (Bouches- du-Rhône). . Membre honoraire de la Société industrielle d'Angers (Maine-et- Loire). . Correspondant de la Chambre royale d'agriculture et de commerce de Savoie. . Membre honoraire de l’Académie de l’enseignement à Paris. . Correspondant de la Société d'agriculture, sciences, arts et belles- lettres de Bayeux (Calvados). . Membre ordinaire de la Société impériale des naturalistes de Moscou. 51. Correspondant de la Société des naturalistes de Basle. . Membre étranger de la Société impériale d’agriculture de Moscou. . Associé correspondant de la Société d'agriculture de Bologne. 53. Correspondant de la Société physico-médicale d’Erlangen (Bavière). ÉTIENNE MULSANT. . Associé correspondant de la Société d’agriculture, commerce, sciences et arts de la Haute-Saône. . Associé correspondant de la Société impériale académique de Cherbourg (Manche). . Membre honoraire de la Société ornithologique d'Allemagne. . Membre actif du Comité botanique d’acclimatation de Moscou. . Correspondant de la Société impériale et royale de géologie de Vienne (Autriche). . Correspondant de l’Académie impériale et royale de Lucques. . Membre correspondant du Comité des travaux historiques et des Sociétés savantes. . Membre actuel de la Société-entomologique de Russie. . Membre étranger de la Société physique-économique de Kœænigs- berg. . Membre correspondant de l’Institut national genevois pour la sec- tion des sciences morales et politiques. . Membre de la Société des sciences industrielles de Lyon. . Membre de la Société zoologique’, botanique de Vienne (Autriche). . Membre honoraire de la Société entomologique belge. . Membre correspondant de l’Institut. . Membre correspondant de l’Académie des sciences de Philadelphie. . Membre honoraire de la Société entomologique de France. ee OUVRAGES D'HISTOIRE NATURELLE ET TRAVAUX LITTÉRAIRES Publiés par ÉrieNxe MULSANT HISTOIRE NATURELEE 1° PUBLICATIONS DIVERSES RELATIVES A L’ENTOMOLOGIE 1838. Tableau synoptique des Lycines des environs de Lyon, in Ann. Soc. d’agr. de Lyon, 1re série, t. I; in Opusc. entom., XI, 1860. 1839. Description d’un nouveau genre de la tribu des Lucanines (Hexa- phyllus Bontbrianti), in Ann. Soc. d’agr., 1e série, t. II; in Rev. zool. Guérin-Méneville, t. II. 1842. Description de deux espèces nouvelles de Loncicornes {Prinobius Myardi, Toxodus dentipes) ; in Ann. Soc. agr., 1re série, t. V. 1843. Description de quelques coléoptères inédits de la tribu des Hypro- CANTHARES, in Ann. Soc. agr., 1re série, t. VI. 1844. Essai monographique du genre Cycronorum, in Ann. Soc. agr., re série, t. VII. — Description de quelques PaLpicoRNES inédits {Ochthebius quadri- cols), in "Ann. Soc.asr., 1° série, t: MIT. — Note pour servir à l’histoire de l’Akis punctata, in Ann. Soc. linn. de Lyon, 10 juin 1844, année 1845-46. — Note pour servir à l’histoire des Donactes, in Ann. Soc. linn., 16 février 1846, année 1845-46. — Note sur une nouvelle espèce du genre Spxœri4, Haller (Sphæria erucarum), in Ann. Soc. linn., 9 novembre 1846, année 1845-46. 1847. Description de deux coléoptères nouveaux constituant une nouvelle coupe générique {Trigonurus Mellyi, Drymochares Truquii), in Ann. SOc.agr., 1r0série, TX, pe 515-5213 1pl. VII, Fur-2- — Description d’une nouvelle espèce de coléoptère SECURIPALPE (Scymnus scutellaris), in Ann. Soc. linn., 14 juin 1847, années 1847-49 ; in Opusc. entom., XI, 1860. 1848. Description d’une nouvelle espèce de coléoptères constituant un genre nouveau dans les tribus des PALPIcoRNES {Ceratoderus gra- niger), in Mém. acad. de Lyon, 18 juillet 1848, t. I. ÉTIENNE MULSANT. Notes pour servir à l’histoire du Cyrthonus rotundatus (en colla- boration avec A. Wachauru), in Mém. acad. de Lyon, t. II. Note sur le Callimus abdominalis (Callidium abdominale), in Mém. acad., t. II. Description d’un coléoptère nouveau de la tribu des LONGICORNES (Clytus Lama), in Mém. acad., 14 août 1849, t. II ; in Opusc. entom., XI, 1860. Description d’une nouvelle espèce d’OcnrTesius (Ochtebius cre- nulatus) (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 26 décembre 1849, années 1847-40. 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I; in Opusc. entom., L°1652: Notes pour servit à l’histoire de la Chrysomela diluta (en collabo- ration avec A. Wachanru), in Ann. Soc. linn., 16 juin 1851, t. [ ; in Opusc. entom., I, 1852. ÉTIENNE MULSANT. 291 1851 Description d’une nouvelle espèce du genre ZvGia (Zygia scutel- laris), in Mém. acad., 1er juin 1851, t. I; in Opusc. entom., I, 1852. Description d’une nouvelle espèce du genre Ammæcrus (Ammæcius numidicus), in Mém. acad., 18 juillet 1851, t. I ; in Opusc. en- tom. 1052: Description d’une nouvelle espèce de LonGicorne (Phytæcia scapu- lata)," in Mém'tacad./15août 1857, 1.1 :vin! Opuscrentom., T, 1852. Description d’un insecte inédit constituant un genre nouveau parmi les coléoptères (Diprosopus melanurus), in Mém. acad., 25 no- veémbre 1851, Ein Opuseventom. 1852: Première série de coléoptères nouveaux ou peu connus (en colla- boration avec A. Wachanru), in Mém. acad., 25 novembre 1851, ts himOpuscyentom I M1852 Note sur le Bostrichus trispinosus d'Olivier, in Mém. acad., 2 dé- cembre 1851, t. I; in Opusc. entom., I, 1852. Description d’un genre nouveau dans la famille des CisTELIENS (Hymenorus Doublieri), in Mém. acad., 16 décembre 1851,t.1; in Opusc-tentom., 1; 1852. Description de quelques HEMIPTERES-HETEROPTERES nouveaux ou peu connus (en collaboration avec CI. Rey), in Ann. Soc. linn., janvier 1692,1t4, 1: 1m Opusc:-'entom:s [I 1852: Description d’un coléoptère nouveau du genre Omarisus (Omalisus Victoris), in Ann. Soc. linn., 12 janvier 1852, t. I; in Opusc. en- tomes 1852 Description de quelques espèces inédites de PALPICORNES, consti- tuant un genre nouveau dans la branche des BEROSAIRES, in Ann, Soc linnti2 janvier r852%0t ll: in Opuse. entom: If, 1853. Observations sur quelques coléoptères du genre DorcapioN, in Mém. acad., 25 janvier 1852, t. II; in Opusc. entom., Il, 1853. 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Rey), in Mém. acad., 18 juillet 1853, t. IT ; in Opusc. entom., IT, 1853. Description d’une nouvelle espèce de Carabiques de la famille des FERONIENS (Pterostichus alpicola) (en collaboration avec C. Rey), in Mém. acad., août 1853, t. II; in Opusc. entom., II, 1853. Description de la larve de l'Ægosoma scabricorne (en collaboration avec Gacogne), in Ann. Soc. linn., 14 août 1853, €t. Il; in Opusc. entom., VI, 18535. Description d’une espèce nouvelle de CarABiQuE (Procrustes aspe- ratus) (en collaboration avec A. Wachanru), in Mém. acad., 1853, t. III; in Opusc. entom., II, 1853. « ÉTIENNE MULSANT. 203 1854. Description de deux espèces D'ELATERIDES (Cardiophorus curtulus, Ampedus melanurus) (en collaboration avec Guillebeau), in Ann. Soc. linn., 12 juin 1854, t. II ; in Opusc. entom., VI, 1855. — Description d’une nouvelle espèce du genre PLEGADERUS (Plegade- rus hispidulus) (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. han 12 juin u854 t'il in Opuscrentom VII 1856: — Description d’une espèce nouvelle du genre CHrysoMELA (Chryso- mela Ludovicæ) (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 14 février 1854, t. IT ; in Opusc. entom., VII, 1856. — Description d’un coléoptère inédit constituant un nouveau genre parmi les ELATERIDES (7 richophorus Guillebelli) (en collaboration avec Godart), in Mém. acad., 1854. t. IV; in Opusc. entom., Il, 1959 — Description d’un coléoptère constituant un genre nouveau parmi les Taxicornes (Ærelus sulcipennis) (en collaboration avecC. Rey), in Mém. acad., t. IV; in Opusc. entom.. II, 1853. — Description d’un coléoptère constituant un genre nouveau parmi les ELATERIDES (Crepidophorus antracinus) (en collaboration avec Guillebeau), in Mém. acad., t. IV; in Opusc. entom., IT, 1853. — Supplément à la monographie des CoccinELLEs, in Ann. 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DOC linne, ET ÉVTIET 10901. MIS in Opusce. entom.) VII 11856: Description d’une nouvelle espèce de LonGicoRNE constituant un genre nouveau (Menesia Perrisi), in Ann. Soc. linn., ro mars 1856, t NT An Opuse entom VIT 1856. Description de quelques ELATERIDES nouveaux ou peu connus (en collaboration avec Guillebeau), in Ann. Soc. linn., 12 mai 1856, t: I: in Opusc. entom., VIT, 1856. Description de la larve de l’Ælenophorus collaris de la tribu des LATIGÈNES (en collaboration avec V. Mulsant), in Ann. Soc. linn., 12 mai 1856, t. III ; in Opusc. entom., VII, 1856. Additions et rectifications au Catalogue des CocciNezLipes publié en 1853, in Ann. Soc. linn., 12 mai 1856, €t. III; in Opusc- entom., VII, 1856. Description de deux nouvelles espèces de coléoptères constituant un genre nouveau dans la famille des ULoMtENs (en collaboration avec P. Perroud)., in Ann. Soc. linn., 14 juillet 1856, t. II; in Opusc. entom., VII, 1856. 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Revelière), in Ann. Soc. linn., 11 juillet 1850, t. VI; in Opusc. entom., XI, 1860. Note pour servir aux premiers états de divers coléoptères (en col- laboration avec E. Revelière), in Ann. Soc. linn., VI; in Opusc. entom., XI, 1860. Description de plusieurs espèces nouvelles de coléoptères de la tribu des HYDROCANTHARES et de celles des CARABIQUES (en col- laboration avec Godart), in Ann. Soc. linn., 12 décembre 1859, t VIT in Opusc. entom; XI 1800: Description d’une nouvelle espèce du genre Scymnus (Sécuripalpes) (Symnus nanus) (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. aBL 0 Série AIT évier 1090, ct LIT And Opusc séntomsECt, 1860. Description d’une nouvelle espèce de coléoptères de la tribu des MoLLirennes (T'elephorus Illyricus). in Ann. Soc. linn., 1859: in Opusc. entom., XII, 1861. . Observations sur les LAMPYRIDES et description d’une espèce nou- velle (Lampiris bicarinata), in Ann. Soc. linn., 9 janvier 1860; t NII in Opusc::entom:, NL 1860: Description d’un coléoptère nouveau constituant un nouveau genre dans la tribu des OPATRATES (Sinorus ciliaris) (en collaboration avec E. Revelière), in Ann. Soc. linn., 9 juillet 1860, t. VII; in Opusc. entom., XII, 1861. Description d’une nouvelle espèce de COoLEOPTERE-ANGUSTIPENNE (Xanthochroa Ray mondi) (en collaboration avec Godart), in Ann. Soc. linn., 9 juillet 1860, t. VII ; in Opusc. entom., XII, 1861. Description d’une espèce nouvelle de coléoptères du genre DasyTes (Dasites ciliaris) (en collaboration avec E. Revelière), in Ann. Soc. linn., 9 juillet 1860, t. VII ; in Opusc. entom., XII, 1861. Note sur l’'Harmonia Lyncea (Coccinellide), in Ann. Soc. linn., 14 mai 1860, t. VII ; in Opusc. entom., XII, 1861. Description d’un genre nouveau de la tribu des AxoBines (T'heca), (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 1860, t. VIT; in Opuse.tentom.. XII, 18617: Description de quelques coléoptères nouveaux ou peu connus (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 1860, t. VII; in Opusc. entom., XII, 1861. Description de quelques BRACHELYTRES nouveaux ou peu connus (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn.. 12 novembre 1860, t. VII : in Opusc. entom., XII, 1861. 208 ÉTIENNE MULSANT. 1861. Description de quelques coléoptères nouveaux ou peu connuset de deux genres nouveaux (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 1861, t. VIII ; in Opusc.'entom., XII, 1861, — Description de quelques coléoptères nouveaux ou peu connus (en collaboration avee C. Rey), in Ann. Soc. linn., 1861, t. VIII; in Opusc. entom., XII, 1861. — Description de quelques coléoptères nouveaux ou peu connus (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 1861, t. VIII; in Opusc. entom., XII, 1861. — Description d'un LonGIcoRNE nouveau (Æxocentrus Claræ) (en col- laboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn.,'t. VIII; in Opusc. entom., XII, 1801. — Description d’une espèce nouvelle »’Ocaterius (Ochtebius Lejolisi) et notes sur les Ochtebius punctatus et O. hibernicus, in Mém. Société des sciences de Cherbourg, t. VIII, 1861. — Etablissement d’un nouveau genre parmi les TÉLÉPHORIDES (genre Pygidia) (en collaboration avec C. Rey), in Mém. Société des sciences de Cherbourg, t. VIII, 1861. 1862. Monographie des CoccneLipes, in Mém. acad., 27 mai 1862, t. XV, XVI et XVII. — Note sur les habitudes de la Luciola lusitanica, in Ann. Soc. linn., CHIXE 1863. Description d’un genre nouveau de la famille des Cryptophagides (Setaria sericea) (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 1863, t. X ; in Opusc. entom., XIII, 1863. — Description de quelques coléoptères nouveaux ou peu connus (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 1863, t. X; in Opusc. entom., XIII, 1863. — Essai sur la famille des ANoBIDEs proprement dits (en collabora- tion avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., t. X; in Opusc. entom., XIII, 1863. — Longicornes nouveaux ou peu connus (en collaboration avec C.'Rey); “in Ann-Soc: linn.,#t°0X5 in)Opusc/tentom., XIE 1863. — Description d’une nouvelle espèce d'HEMIPTERE (Pentatonia Bæ- rensprugni) (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 1863, t. X ; in Opusc. entom., XIII, 1863. — Description de la larve de l'Æypulus quercinus (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 1863, t. X; in Opusc. entom., XIII, 1863. 1865. Description de quelques coléoptères nouveaux ou peu connus (en collaboration avec Godart), in Ann. Soc. linn., 12 mai 1865, t. XII ; in Opusc. entom., XIV, 1870. — Description d’une nouvelle espèce de Longicorne (Agapanthici Reyi) (en collaboration avec Godart), in Ann. Soc. linn., 10 juillet 1865, t. XII ; in Opusc. entom., XIV, 1870. 1866. 1868. 1869. ÉTIENNE MULSANT. 209 . Description d’une nouvelle espèce de coléoptère (Phyllopertha arenicola) en collaboration avec Pellet), in Ann. Soc. linn., 10 avril 1865; in Opusc. entom., XIV, 1870. Description d’une nouvelle espèce de coléoptère (Sphenoptera Pelleti) (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 9 jan- vier 1865, t. XII; in Opusc. entom., XIV, 1870. Description d’une nouvelle espèce de GEocorix constituant un genre nouveau parmi les Lycripes (Apterola Kunkeli) (en col- laboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 9 juillet 1866, t. XIII et t. XIV; in Opusc. entom., XIV, 1870. Des métamorphoses de l’Anoimalix vita (en collaboration avec V. Mayet), in Ann. Soc. linn., 11 juillet 1866, t. XIIT; in Opusc. entom., XIV, 1870. . Description d’une espèce nouvelle du genre ArHous (Athous Chamboyeti) (en collaboration avec A. Godart), in Ann. Soc. linn., 8 juillet 1867, t. XV ; in Opusc. entom., XIX, 1870. Description de deux nouvelles espèces de coléoptères (en collabo- ration avec À. Godart), in Ann. Soc. linn., 12 août 1867, t. XV; in Opusc. entom., XIV, 1870. Description d’une nouvelle espèce de coléoptère de la tribu des CaRaABiDEs (Diachromus quintus) (en collaboration avec C. Rey), In AT SOC lin Lt XVe Description d’une espèce nouvelle du genre AuLeres (Auletæs Tessoni) (en collaboration avec. Godart)}, in Ann. Soc. linn., t'XV. : Description de deux nouvelles espèces d’Alphitobius (en collabora- tion avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 11 novembre 1867, t. XVI; in Opusc. entom., XIV, 1870. Description de trois coléoptères nouveaux {Æelops tauricus, h. mi- nutus, Hedyphanes hirtus) (en collaboration avec A. Godart), in Ann. Soc. linn., 1868, t. XVI ; in Opusc. entom., XVI, 1870. Description de trois nouvelles espèces de ByrRipes (en collabora- tion avec C. Rey), in Ann. Soc.linn., 13 janvier 1868, t XVI: in Opusc. entom., XIV, 1870. Description d’une espèce nouvelle d'Hemiptère-Hétéroptère cons- tituant un genre nouveau dans la famille des Repuviens (Oreada luctuosa) (en collaboration avec V. Mayet), in Ann. Soc. linn., 9 mars 1868, t. XVI; in Opusc. entom., XIV, 1870. Description d’une espèce nouvelle n’AxisroMa (Anistoma scutella- ris) (en collaboration avec V. Mayet), in Ann. Soc. linn., 9 mars 1868, t. XVI; in Opusc. entom., XIV, 1870. Description d’une espèce nouvelle de PENTATOMIDES (Eysarcoris Mayeti) (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 11 juillet 1868, t. XVIII ; in Opusc. entom., XIV, 1870. Description de diverses espèces nouvelles de coléoptères (en colla- boration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 14 juin 1869, t. XVIIT': in Opusc. entom., XIV, 1870. 300 ÉTIENNE MULSANT. 1869. Description d’une nouvelle espèce de coléoptère du genre Somo- PLATUS (Somoplatus fulvus) (en collaboration avec A. Godart), in Ann. Soc. linn , 20 mai 1869, t. XVIIT; in Opusc. entom,., XIV, 1870. — Description d’une espèce nouvelle de CocaneLLe (Hyperapis Tinturieri), in Ann. Soc. linn., 12 avril 1860, t. XVIII. | 1870. Description de quelques insectes nouveaux ou peu connus (en col- laboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 14 mars 1870, t. XVIIT ; in Opusc. entom., XIV, 1870. — Description d’un genre nouveau de l’ordre des coléoptères, tribu des Brachélytres, famille des ArrocHaRiENs {Diestota Mayeti) (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 9 mai 1870, t.XNIIT;1n/Opusc.entom.. XIV, 1870: — Description d’une espèce nouvelle de la famille des APHobiens (Hexalus simplicipes) (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn:, 15 juin, 1870, t. XVIIT in Opusc: entom "XIVe 1870. — Description de quelques nouvelles espèces d’Arxopiens (en colla- boration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 13 juin 1870, t. XVIII; in Opusc. entom., XIV, 1870. — Description de deux nouveaux ScyMniens {Coccinellides) (en colla- boration avec Godard), in Ann. Soc. linn., 9 mai 1870, t. XVIII; in Opusc. entom., XIV, 1870. — Description d’une espèce nouvelle de Lycee (Lygea Saundersi) en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 9 mai 1870, t XVIII sin Opuscentom., XIV, 1870; — Description d’une espèce nouvelle de Burresrine (Melanophila Legrandi) (en collaboration avec Pellet)}, in Ann. Soc. linn., 10 janvier 1870, t. XVIII; in Opusc. entom., XIV, 1870. — Etude sur les espèces du genre OrsiLLus de la famille des LyYGEENS (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 9 mai 1870, t. XVIII ; in Opusc. entom., XIV, 1870. — Description d’une espèce nouvelle de coléoptère du genre ANTHRE- nus (Anthrenus nocivus) (en collaboration avec A. Godard), in Ann. Soc. linn., 9 mai 1870, t. XVIII, in Opusc. entom., XIV, 1870. — Description d’une nouvelle espèce de LAMELLICORNE {Onthophagus crocatus) (en collaboration avec A. Godart), in Ann. Soc. linn., 10 juillet 1870, t. XVIII ; in Opusc. entom., XV, 1873. — Description de quelques CocanELLEs nouvelles, in Ann. Soc. linn., 13 juin 1870, t. XVIII ; in Opusc. entom., XV, 1873. 1871. Description d’une espèce nouvelle de MELoLoNTHINS (Amphymal- lus Logesi) (en collaboration avec A. Godart), in Ann. Soc. linn., 11 décembre 1871, t. XVIII ; in Opusc. entom., XV, 1873. — Histoire des métamorphoses du Vesperus Xatarti de la tribu des LoxGicornes (en collaboration avec Lichstenstein), in Ann. Soc. linn., 11 décembre 1871, t. XVIII; in Opusc. entom., XV, 1873. ÉTIENNE MULSANT. 301 1871. Notes pour servir à l’histoire du Pelopæus spirifex, Hymenoptère de la famille des Srnecires (en collaboration avec V. Mayet), in Ann. Soc. linn., 11 décembre 1871, t. XVIII ; in Opusc. entom., XV, 18735. — Description d’une nouvelle espèce de LAMELLICORNE (Serica Ariasi) (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 11 décembre 1971, XVIII in Opusc: entom., XV 5673 1872. De la larve de l’Anobium denticolle (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 1872, t. XIX ; in Opusc. entom., XV, 1873. — Description d’un lamellicorne nouveau (Oniticellus Revelieri) (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 1872, t. XIX,; in Opusc. entom., XV, 1873. — Description d’une espèce nouvelle de coléoptère (Heterocerus pictus) (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 15 juillet 1872, t. XIX ; in Opusc. entom., XV, 1873. — Description d’une nouvelle espèce d’'HEMIPTERE - HETEROPTERE (Isometopus mirificus) (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 11 novembre 1871, t. XIX. — Histoire des métamorphoses de diverses espèces de coléoptères (en collaboration avec V. Mayet), in Mém. acad., 12 février 1872, t. XIX ; in Opusc. entom., XV, 1873. 1873. Description de divers coléoptères BREVIPENNES nouveaux ou peu connus (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 30 mars 1873, t. XX ; in Opusc. entom., XV, 1873. — Description d’un genre nouveau de la famille des CURCULIONITES (Stolatus Nicolasi) (en collaboration avec A. Godart), in Ann. Soc. linn., 13 janvier 1873, t. XX ; in Opusc. entom., XV, 1873. — Description d’une nouvelle espèce de la famille des CuRCULIONITES (Gymnætron mixtum) (en collaboration avec A. Godart), in Ann. Soc. linn., 13 janvier 1873, t. XX, in Opusc. entom., XV, 1879: — Description d’une espèce nouvelle de la famille des PECTINICORNES (Dorcus semilunatus) (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 13 janvier 1873, t. XV; in Opusc. entom., XV, 1873. — Supplément aux ALrisibes de Foudras (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 19 juin 1873, t. XX; in Opusc. entom., XVI, 1875. — Description d’une espèce nouvelle de coléoptère du genre ACALLES (Acalles Giraudi) (en collaboration avec A. Godart), in Ann. Soc. linn., 10 novembre 1873, t. XX ; in Opusc. entom., XVI, 1875. 1874. Description d’un genre nouveau de la tribu des ELATERIDES {Isidus Moreli) (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 9 novembre 1874, t. XXI; in Opusc. entom., XVI, 1875. — Description de deux espèces nouvelles de CoLEOPTERES-LAMEL- LICORNES (en collaboration avec A. Godart), in Ann. Soc. linn., 9 novembre 1874, t. XXI ; in Opusc. entom., XVI, 1875. Académie de Lyon, classe des Sciences. 25 1875. ÉTIENNE MULSANT. . Description d’une nouvelle espèce de Loncicornxe { Exocentrus Revelieri) (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 9 novembre 1874, t. XXI ; in Opusc. entom., XVI, 1875. Description d’une nouvelle espèce d’ELaTERiDE (Athous Revelieri) (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 9 novembre 1874 XXI: 1n Opuse-tentom.. XVI re7se Description d’une nouvelle espèce d’'Hisrerine (Platysoma Si- meani) (en collaboration avec A. Godart), in Ann. Soc. linn., 9 novembre 1874, t. XXI ; in Opusc. entom., XVI, 1875. Description d’une espèce nouvelle de coléoptère de la famille des ALEOCHARIENS (Mayetia sphærifera) (en collaboration avec C.Rey), in Ann. Soc. linn., 11 janvier 1875, t. XXII; in Opusc. entom., XVI, 1875. Description d’une espèce nouvelle de BREVIPENNE { Cylindrogastet exilis) (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 11 janvier 1875, t. XXII; in Opusc. entom., XVI, 1875. Description d’une espèce nouvelle de CorEOPTERE-LATIGENE ser- vant à former un nouveau genre {Tales Eutymi) (en collabora- tion avec À. Godart), in Ann. Soc. linn., 12 avril 1875, t. XXII; in Opusc. entom., XVI, 1875. Description d’une nouvelle espèce de Scymnus (Scymnus Trojanus) (en collaboration avec A. Godart), in Ann. Soc. linn., 12 avril 1875, t. XXII ; in Opusc. entom., XVI, 1875. Description d’une nouvelle espèce d’Hémiptère de la famille des Jassines (Stegelrtra Putoni) (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 10 mai 1875, t. XXII; in Opusc. entom., XVI, 1979 Description d’une espèce nouvelle de BrevicoLLe (Æelodes subter- raneus) (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 10 mai 1875, t. XXII ; in Opusc. entom., XVI, 1875. Description d’une nouvelle espèce de Brachelyÿtre de la tribu des ALEOCHARIENS (Liota hypogæa) (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 10 mai 1875, t. XXII ; in Opusc. entom., XVI, 1970. De quelques espèces de coléoptères nouveaux ou peu connus (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 10 mai 1875, t. XXII ; in Opusc. entom., XVI, 1875. Description d’une espèce n’ALTisiDE nouvelle ou peu connue (Thia- mis breviuscula) (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 12 juillet 1875, t. XXII ; in Opusc. entom., XVI, 1875. Description d’une nouvelle espèce de Brachelytre de la tribu des P&HLŒOCHARIENS (T'hermocharis subclavata) (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., 20 mai 1875, t. XXII; in Opusc. entom., XVI, 1875. Description de deux coléoptères nouveaux (Æeliotaurus Grilati, Cleonus Bugiensis) (en collaboration avec A. Godart), in Ann. Soc. linn., 13 décembre 1875; XXE: ÉTIENNE MULSANT. DD 1875. Description d’une PayrociE nouvelle (en collaboration avec A. Godart), in Ann. Soc. linn., 13 décembre 1875, t. XXII. 1877. Description d’une nouvelle espèce d'HEMIPTERE-HEMOPTERE (Aræo- pus Lethierryi) (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc linn., 12 octobre. 1877, t. XXII. 1879. Description de deux APHODIEs nouveaux ou peu connus (Aphodius Mossulensis, A. Beloni) (en collaboration avec A. Godart), in Ann. Soc. linn., 13 janvier 1879, t. XXVI. 29 OPUSCULES ENTOMOLOGIQUES 16 cahiers formant chacun un volume grand in-8, Lyon. — Ces cahiers sont constitués en grande partie par la réunion des tirages à part des différents mémoires signalés dans la liste précédente. Ils ont été publiés aux dates suivantes : Caen re CI02 OMCAMET 6.5.6. 0 1000 DT ie muse me à 18353 LOS MS esse ces 1800 RP NS 1853 (Ce Sonene 000 ASE MR RE EE 201009 DOC ELLE diner TOUT COM PATES tre) = en ses sel O0 6e TA NUE 1855 HAN es Al T070 7 TD envies HOD0 1 PAS A er RARE SUR ne . 1858 DOPATE S remnaLITO 7) 30 HISTOIRE NATURELLE DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 35 volumes grand in-8°, Lyon-Paris. — Les premiers de ces volumes ont été imprimés aux frais de l’auteur, les autres par différentes Sociétés lyonnaises et tirés ensuite à part. Cette série est malheureusement ina- chevée; M. C. Rey, le digne continuateur de l’œuvre de Mulsant, en poursuit la publication. 1840. Longicornes. 1842. Lamellicornes. 1844. Palpicornes. 1846. Sulcicolles, Sécuripalpes. 1854. Latigènes. 1855. Pectinipèdes. 1856. Barbipalpes, Longipèdes, Latipennes, in Ann. Soc. linn., t. IT et suppl, t. IV. 1857. Vesicants, in Ann. Soc. linn., t. IV. 1858. Angustipennes, in Ann. Soc. linn., t. V. 1859. Rostrifères, in Ann. Soc. linn., t. VI. 1860. Altisides (par Foudras), in Ann. Soc. linn., t. VI et VII; suppl. par Mulsant et C. Rey, 1873, in Ann. Soc. linn., t. XX. 1862. Mollipennes, in Ann. Soc. linn., t. IX. ÉTIENNE MULSANT. . Longicornes (2° édit.), in Ann. Soc. agr., 3e série, t. VI, VII, IX. . Angusticolles, Diversipalpes (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., t. X. . Fossipèdes, Brevicolles (en collaboration avec C. Rey), in Ann. SOC: A8, 432Snie/CALX . Colligères (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., TASCIUIE, . Vesiculifères (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. agr.. 3e série, t. XI. . Scuticolles (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn. CV . Floricoles (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn. tX Viet XVT: . Gibbicolles (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. agr., 4° SCne LE . Piluliformes (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn. CAN: . Lamellicornes, Pectinicornes (2° édit.) (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. agr., 4° série, t. Il et III: . Improsternés, Uncifères, Diversipalpes, Spinipèdes (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. agr., 4° série, t. IV. . Brevipennes (Aléochariens) (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., t. XIX. . Brevipennes (Aléochariens) (suite) (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn.,t. XX. . Brevipennes (Aléochariens) (suite) (en collaboration avec C. Rey),in Ann:\Soc.linn:, t XXI: . Brevipennes (Aléochariens) (suite) (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc.linn., t'XKXIT- . Brevipennes (Staphyliniens, Xantholiniens) (en collaboration avec C'1Rey) in Ann./Soc-°asr.. 4e série ct NII . Brevipennes { Pederiens, Evesthetiens) (en collaboration avec C:Rey), in Ann:Soculinn. it XKIV: . Brevipennes {Oxyporiens, Oxytéliens) (en collaboration avec C. Rey), in Ann Soc. agr., 4° série, t. X. . Brevipennes {Pléochariens, Trigonuriens, Proteiniens, Phléobiens) (en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., t. XXV. . Brevipennes (Omaliens, Pholidiens) en collaboration avec C. Rey), in Ann. Soc. linn., t. XXVII. 4° HISTOIRE NATURELLE DES PUNAISES DE FRANCE 5 volumes gr. in-8v, Lyon-Paris, 1865-1879 (en collaboration avec C. Rey); publiés dans différentes Sociétés savantes de Lyon et tirés à part. 1805. SCUTELLERIDES, in Ann. Soc. linn., t. XII. — ÉTIENNE MULSANT. 305 . PENTATOMIDES, in Ann. Soc. linn., t. XIII et XIV. . COREIDES, ALYDIDES, BERYTIDES, STENOCEPHALIDES, in Mém. acad., CUITE PReEDUvVIDES, EMESsIDESs, in Ann. Soc. linn., t. XX. LycGeines, in Ann. Soc. linn., t. XXV. 50 SPECIES DES SECURIPALPES . Species des securipalpes, in Ann. Soc. agr., 2e série, t. II, Lyon, 1850 ; tiré à part, 1 vol. gr. in-8 de 1104 pages. 6° PUBLICATIONS RELATIVES AUX OISEAUX-MOUCHES . Description et figures de plusieurs espèces nouvelles d’oiseaux- mouches (en collaboration avec J. Bourcier), in Ann. Soc. agr., re série, t. VI. . Description de 20 espèces nouvelles d’oiseaux-mouches (en colla- boration avec J. Bourcier), in Ann. Soc. agr., 1re série, t. IX. . Description d’une nouvelle espèce d’oiseau-mouche (en collabora- P tion avec J. Bourcier), in Ann. Soc. agr., 1re série, t. X. . Description de quelques nouvelles espèces d’oiseaux-mouches (en collaboration avec J. Bourcier), in Rev. zool. Guérin-Méneville. Description d’une espèce nouvelle d’oiseau-mouche, in Mém. acad. (ancienne série), t. II. . Description d’une nouvelle espèce d’oiseau-monche (Trochilus P Stanleyi) (en collaboration avec J. Bourcier), in Ann. Soc. agr., 2 SÉTIen LL Description de quelques espèces d’osseaux-mouches (en collabora- tion avec J. Bourcier), in Ann. Soc. agr., 2e série. t. IV. . Description de deux nouvelles espèces d’oiseaux-mouches (en col- laboration avec J. Bourcier), in Ann. Soc. linn., t. III. . Description du Lophornis Verreauxii (en collaboration avecJ.Bour- cier), 1m Ann. Soc. agr., 3°.série, 1 III. . Description d’une nouvelle espèce d’oiseau-mouche {en collabora- tion avec J. et E. Verreaux), in Ann. Soc. linn., t. XIV. . Description d’une espèce nouvelle d’oiseau-mouche (Talurania Lerchi) (en collaboration avec J. Verreaux), in Ann. Soc. linn., LR III in Opusc-entom:; XIV/r870: Description d’une nouvelle espèce d’oiseau-mouche (Heliotrythia Barrali} (en collaboration avec J. Verreaux), in Ann. Soc. linn., t. VIII ; in Opusc. entom., XIV, 1870. . Description d’une espèce nouvelle d’oiseau - mouche (Dorifera Euphrasinæ) (en collaboration avec J. Verreaux), in Ann. Soc. linn., t. XVIII ; in Opusc. entom., XV, 1873. Description d’une nouvelle espèce d’oiseau-mouche (Æylocharis 300 ÉTIENNE MULSANT. magica) (en collaboration avec J. Verreaux), in Ann. Soc. linn., t. XIX ; in Opusc. entom., XIV, 1870. 1875. Catalogue des oiseaux-mouches ou colibris, in Ann. Soc. linn., t. XXII ; in Opusc. entom., XVI, 1875. 1879. Histoire naturelle des oiseaux-mouches ou colibris (en collabora- tion avec feu Ed. Verreaux), 4 vol. gr. in-8°, avec planches colo- riées). 70 PUBLICATIONS DIVERSES RELATIVES A L'HISTOIRE NATURELLE Lettres à Julie sur l’entomologie, suivies d’une description métho- dique de la plus.grande partie des insectes de France. Lyon- Paris, 2 vol. in-8, avec planches coloriées. . Des avantages d'aménager le bois à longs termes, in Omnibus, Journ. agr. indust., etc. Lyon, p. 22. Moyens de se préserver des cousins, in Omnibus, p. 182. Précis d’un cours de multiplication et de perfectionnement des animaux domestiques, in Omnibus, p. 302. 1833. Cours d’entomologie réduit en tableaux synoptiques à l’usage des 8 ynoptuq B colléges. Paris, 1 vol. in-8. . Cours de mammalogie réduit en tableaux synoptiques à l'usage des colléges, suivi de la description des mammifères qui habitent la France , des moyens de faire la guerre à ceux qui nous sont nui- sibles et de tirer parti des espèces utiles. Lyon. 1 vol. in-8. Fragment d’un voyage de quelques naturalistes dans le midi de la France, in Ann. Soc. agr., 1835-1836. 1837. Exposition de fleurs et autres produits de l’agriculture, des 2, 3 et 4 juin 1837, in Variété, t. I. n° 10. . Dissertation sur le Cossus des anciens, in Ann. Soc. agr., 1re série, mai 1841, t. IV; in Opusc. entom., XII, 1860; id. XV, 1873; reproduit dans les œuvres choisies de Saint-Jérôme, traduites en français avec le texte en regard, par J. Collombet, t. VIII. . Note sur une nouvelle espèce du genre SPH&ŒRIA (Sphœria eruca- rum), in Ann. Soc. linn., 9 novembre 1846, années 1845-1846. . Note pour servir à l’histoire du Blaireau, in Ann. Soc. linn., 8 février 1852, années 1850-1852. . Note pour servir à l’histoire naturelle des serpents, in Ann. Soc. linn., 10 janvier 1853, années 1854-1855. . Cours élémentaire d'histoire naturelle, contenant les applications de cette science aux diverses connaissances utiles et offrant la réponse à toutes les questions du programme universitaire ; Zoologie. Lyon, 1 vol. in-8, avec fig. . Cours élémentaire d’histoire naturelle, etc.; Physiologie. Lyon, 1 vol. in-8, avec fig. Zoologie à l’usage des écoles primaires. Lyon, 1 vol. in-18. 1858. 1839. ÉTIENNE MULSANT. 307 . Cours élémentaire d'histoire naturelle, etc. ; Géologie. Lyon, 1 vol. in-8, 1860. Règles de la nomenclature entomologique de Kiesenwesser (traduit de l'allemand), in Ann. Soc. linn., t. V; in Opusc. entom., XII, 1860. . Lettres à Julie sur l’ornithologie. Paris, 1 vol. gr. in-8, avec pl. color. . Cours élémentaire d’histoire naturelle ; Zoologie. Paris, 1 vol. in-r2, 3e édition. Cours élémentaire d'histoire naturelle ; Physiologie. Paris, 1 vol. in-12, 4° édition. . Note sur les effets produits par l'extrait du COLCHIQUE D'AUTOMNE, in Opusc. entom., XVI, 1875. LITTÉRATURE 19 PUBLICATIONS DIVERSES, HISTORIQUES ET LITTÉRAIRES . Sainte-Philomène, sa vie et ses miracles (traduit de l’italien). . Vie et miracles du bienheureux Valfré, béatifié le 31 août 1834, par Jean Calleri (traduit de l'italien). Paris-Lyon, r vol. in-18. . Coup d’œil sur l’ancienne législation corse, par J.-C. Gregorj (tra- duction parue sous le nom de Garnier de Bourgneuf, secrétaire général du ministère de la justice), in Rev. étr. et franc. de lé- gislation, t. X ; tiré à part. 1 br. in-8 de 146 pages; 2e édit., 1844, gr. in-8 et in-8 ord. Discours prononcé à la distribution des prix du Lycée impérial de Lyon. Lyon, 10 août 1858, 1 br. in-8. . Vers lus au dernier banquet de la Société linnéenne. Lyon, 1 br.in-8. . Souvenirs d’un voyage en Allemagne, in Ann. Soc. linn., t. VIII; tiré à part., 1 vol. gr. in-8, Lyon, 1861. . Description du Mont-Pilat, par Jean de Choul (nouv. édit., avec la trad. en regard). Lyon, 1 vol. in-12. . Souvenir du Mont-Pilat et de ses environs. Lyon, 2 vol. in-12, avec planches, 1870. . Les ennemis des livres, par un bibliophile. Lyon, 1 vol. in-18. De la diminution des petits oiseaux, par un naturaliste, in Ann. Soc. linn., t. XXVI, 1879; tiré à part, Lyon, 1 br. in-8. Notices et portraits. Lyon, 1 vol. in-8 (avec portrait). 29 NOTICES BIOGRAPHIQUES Notice sur M. Benoît Loron, curé de Saint-Jean-la-Bussière, in Ami du clergé. 1853. 1872. ÉTIENNE MULSANT. . DE VILLERS (C.-J.), in Revue du Lyonnais, t. X; in Ann. Soc. agr., sre série, t. III, 1840. . Merck (Paul), in Ann. Soc. linn., 26 décembre 1849, années 1847-1840. . SOLIER (A.-J.-J.), naturaliste à Marseille, in Ann. Soc. linn., 9 février 1852, année 1850-1852 (avec portrait); in Opusc. en- tom. 1652: ORMANCEY (P.), naturaliste à Lyon, in Ann. Soc. linn., décembre 1852, (Il: in Opuse. Entom., Il 17853; WacHANRUu (Me-Marie), de Marseille, in Ann. Soc. linn., 1853, t.Il- 10 Opusctentom. 165: Boyer DE FAUSCOLOM8E (J.-M.), naturaliste à Aix en Provence, in Ann. Soc. linn., 4 mars 1853, ©. Il; n "Opusc: lentom., IF, 1853. DowzeL (H.-F.), naturaliste à Lyon, in Ann. Soc. linn., 14 mars 1853) t Il; in Opusc/entom. TI 1955: . DouieR (J.-T.), naturaliste à Draguignan, in Ann. Soc. linn., 1854, t. III ; in Opusc. entom., VII, 1856. . AuMmonT (Me-L.-Caroline d’), de Dijon, in Ann. Soc. linn., 1855, t. Il ; in Opusc. entom., VI, 1855 (avec portrait). . TimeroY (M.-A.), botaniste à Lyon, in Ann. Soc. linn., 1858, t. V; in Opusc. entom., XI, 1860 (avec portrait). Ducas (Thomas), ancien adjoint, naturaliste à Lyon, in Ann. Soc. linn., 1858, t. IV (avec portrait). . LEVRAT (G.), naturaliste à Lyon, in Ann. Soc. linn., 1850, t. VI; in Opusc. entom., XI, 1860 (avec portrait). Foupras (Antoine-Casimir-Marguerite-Eugène), naturaliste à Lyon, in Ann. Soc. linn., 8 août 1850, t. VI (avec portrait) ; in Opusc. entom., XI, 1860. AuUNIER (Francçois-Juste-Noël-Antoine), botaniste à Lyon, in Ann. Soc. linn., t. VI (avec portrait) ; in Opusc. entom., XI, 1860. . Hasse (E.), négociant et naturaliste à Lyon, in Ann. Soc. linn., 1860, t. VII ; in Opusc. entom., XI, 1860 (avec portrait). LAcÈNE (Antoine), naturaliste et agronome à Lyon, in Ann. Soc. linn., 1860, t. VII (avec portrait); in Opusc. entom., XII, 1861. 51. PéauD (Joseph), agronome à Lyon, in Ann. Soc. linn., 1861, t. XIII (avec portrait) ; in Opusc. entom., XIV, 1870. 5. Écorrer, in Ann. Soc. linn., 11 novembre 1866 t. XX ; in Opusc. entom., XVI, 1835. 9. SicHEL (Jules), oculiste et entomologiste à Paris, in Ann. Soc. linn., 8 mars 1860, t. XVII {avec portrait); in Opusc. entom., XIV, 1870. Ramgaup (J.-M.-A.), philanthrope et savant à Lyon, in Ann. Soc. linn., 14 juin 1869, t. XVIII (avec portrait); in Opusc. entom., XIV, 2870: MouTERDE (Emmanuel), secrétaire de la Chambre de commerce à ÉTIENNE MULSANT. 309 Lyon, in Ann. Soc. agr., 22 mars 1872 (avec portrait); in Opusc. entom., XV, 1873. . Guimer (J.-B.), industriel à Lyon, in Mém. acad., 19 mars 1872 (avec portrait); in Opusc. entom., XV, 1873. DupasquiEr (Louis), architecte, in Mém. acad., 10 octobre 1872 {avec portrait) ; in Opusc. entom., XV, 1873. . Fourreau (Jules), botaniste à Lyon, in Ann. Soc. linn., 20 février 1873, t. XX (avec portrait) ; in Opusc. entom., XVI, 1875. . DéÉrraRp (A.-A.), philanthrope et savant à Lyon, in Ann. Soc.linn., 11 mai 1874, t. XX (avec portrait); in Opusc. entom., XVI, 1972: MoxTEerRAD (Amédée), industriel et agronome à Lyon, in Ann. Soc. han. rr février 1070 CX . Horrer (Jean-Georges), naturaliste à Lyon, in Ann. Soc. linn, 12 novembre 1877 (avec portrait). . VERREAUX (Édouard), naturaliste à Paris, in Ann. Soc. linn., 13 février 1878. Perroup (Benoît-Philibert), naturaliste à Lyon, in Ann. Soc. linn., 13 mai 1878 (avec portrait), et in t. XXVI. Perris (Édouard), naturaliste à Mont-de-Marsan, in Ann. Soc. linn., 11 mars 1878, t. XXV (avec portrait). MaALmazerT (Jean-André), agronome à Lyon, in Ann. Soc. linn., NT EVrIeR 1070, tu XX. DEsGRAND (Paul), négociant à Lyon, in Ann. Soc. linn., 11 no- vembre 1878, t. XXVI (avec portrait). à : 4 k : ] a k NE oh " k il A A IN “el ï pie Ha | Û ue 4 pe qe LA RAPPORT SUR LE CONCOURS POUR LE PRIADILMPRINCENEEB RUN Lu dans la séarce publique du 20 décembre 1887 PAR M. CALLÉGRET La Commission était composée de MM. DELOCRE, AYNARD, PARISET, Loir, ALLÉGRET, rapporteur. MESSIEURS, Parmi les prix que décerne l’Académie de Lyon, les mé- dailles instituées, au commencement de ce siècle, par le prince Lebrun, et, beaucoup plus tard, celles du docteur Herpin of- frent un intérêt spécial pour l’industrie lyonnaise. Elles sont destinées, en effet, aux inventeurs de perfection- nements dans quelques-unes de ses branches si diverses. L’A- cadémie, en excitant leur zèle et en récompensant leurs efforts, s'acquitte non-seulement du devoir qui lui a été imposé par les fondateurs de ces prix, elle est heureuse, de plus, de concourir à une œuvre éminemment utile, puisque les découvertes et les progrès industriels sont une source de richesse pour le pays. Sans doute, notre Société, vouée au culte du beau et du vrai, ne doit pas donner exclusivement à ses travaux une direction 312 PRIX DU PRINCE LERRUN. aussi intéressée ; mais elle ne saurait oublier qu’elle est placée au centre d’une des régions les plus laborieuses et les plus com- merçantes de l’Europe. A ce titre, tout ce qui peut favoriser sa prospérité a droit de trouver, chez elle, le meilleur accueil. Le premier lauréat du prix fondé par le prince Lebrun a été, en 1805, le célèbre Jacquard. On ne pouvait, certes, inaugu- rer les nouvelles médailles par un nom plus digne et mieux choisi. En couronnant l'artiste, le Président d'alors, le docteur Petit, lui adressa, à cette occasion, ces paroles : « Recevez, Monsieur, ce prix d'encouragement, au nom de « S. A. Mgr Lebrun, archi-trésorier de l'empire, au nom de « l’Académie de Lyon, qui rend à vos talents un juste hom- « mage, au nom de tous nos concitoyens, dont l’Académie est « l'organe. On a pu douter quelquefois si l’estime publique « enfantait le génie; mais on ne peut douter aujourd’hui que « c’est lui qu’elle récompense (1). » Un tel début était d’un bon augure. Aussi, malgré leur mo- deste valeur, les médailles Lebrun ont été recherchées tout d’abord avec empressement. Le milieu dans lequel se trouve l'Académie est, d’ailleurs, très-favorable. Dans la ville de Jac- quard, et non loin de celle où est né Vaucanson, il est naturel d'espérer que l’Académie leur trouvera quelque jour des émules ou des successeurs. Il faut cependant avouer que, pour le mo- ment du moins, le nombre des candidats au prix Lebrun tend plutôt à diminuer qu’à accroître. Peut-être ce délaissement est- il dû, en partie, à la multiplicité des encouragements accordés, de notre temps, aux inventeurs. Des expositions fréquentes leur facilitent les moyens de faire connaître et apprécier leurs décou- vertes industrielles beaucoup mieux et surtout plus vite qu’au- (1) Histoire de l'Académie de Lyon, par J.-B. Dumas, Lyon, 1839, tome II, page 550. l RAPPORT. STE trefois. Quel que soit le motif qui ralentit le zèle des candidats, nous nous bornons à constater que nous n'avons eu, cette an- née, que quatre concurrents pour le prix Lebrun. La Commission nommée par l’Académie pour apprécier le mérite des inventeurs s’est vue tout d’abord dans la nécessité d’écarter deux d’entre eux qui n’étaient pas dans des conditions suffisantes pour obtenir le prix. Il est regrettable que les con- currents ne se mettent pas toujours en mesure de fournir à la Commission, en temps utile, les renseignements qui lui sont indispensables pour prononcer son jugement sur la valeur réelle des découvertes qui lui sont soumises. Après un examen approfondi, la Commission a pensé qu’il y a lieu de décerner à chacun des deux autres candidats une médaille. Malgré le petit nombre des concurrents, nous pen- sons que l’Académie sera fidèle aux intentions du fondateur du prix, en continuant à distribuer ses médailles avec libéralité. C’est aux candidats qu’il appartient, comme dans le cas pré- sent, de lui en fournir la possibilité. Le premier des lauréats que nous proposons, cetie année, aux suffrages de l’Académie est M. J.-A. Veillet, de Bourg-Argen- tal (Loire). Cet industriel s’est occupé, avec succès, d'améliorer le tissage de la soie dans les métiers mécaniques, afin de faire acquérir à ces métiers quelques-uns des avantages du métier à main, ex- clusivement réservé, comme on sait, à la confection des étoffes riches et délicates, où les ouvriers lyonnais atteignent à une si grande perfection. M. Veillet est parvenu à fabriquer, à grande vitesse, l’article appelé demi-tour anglais. Il substitue aux lisses du métier à main, trop encombrantes dans le métier mécanique, des aiguilles placées dans une sorte de peigne mobile dans tous les sens. Le même mécanicien ré- gularise la tension de la chaîne par le poids d’une roue divisée, 314 PRIX DU PRINCE LEBRUN. à l'intérieur, en auges, où de la grenaille de plomb, en se dé- versant d’une auge à Pautre, permet de répartir mieux le mo- ment de la charge de la roue, lorsqu’elle tourne sur elle-même. Par certaines dispositions assez simples, M. Veillet assure le passage de la navette avant que le battant frappe l’étoffe, et fait cesser le mouvement de ce battant aussitôt que la trame est épuisée. Toutes ces diverses inventions nous ont paru, dans leur en- semble, dignes d’être récompensées par la médaille Lebrun. L'autre candidat dont nous avons maintenant à vous parler, M. Reuchsel, est bien connu de l’Académie par ses travaux antérieurs, qui lui ont déjà valu l'honneur d’être plusieurs fois lauréat dans nos concours. Cet artiste distingué vient d'imaginer un appareil ingénieux, destiné à rendre service aux organistes, ses confrères, qui pour- ront désormais s'exercer, d’une manière commode, à l’étude des partitions les plus complexes de la musique d’orgue. Il leur suffira d'adapter à un simple piano ordinaire un petit meuble mécanique, qui n'apporte aucune modification au piano. Dans cet appareil se trouvent deux claviers à mains, un clavier à pé- dales et le banc d’orgue. Ces claviers communiquent leurs mouvements à de petites pointes verticales qui, en s’abaissant, viennent frapper les touches du piano, en produisant des sons qui se superposent par octaves. Une pédale d’accouplement permet de réunir, comme dans l'orgue, les claviers à mains. De la sorte, l’organiste aura la possibilité de pouvoir juger, dans un local aussi restreint que possible, de la sûreté de son jeu et des effets qu’il veut produire. Malgré l’énorme différence qui existe entre le timbre et l'intensité des sons du piano et de l’or- gue, 1l rencontrera absolument les mêmes difficultés mécani- ques du doiïgté dans l’exécution d’un morceau de musique d'orgue. Nous avons vu fonctionner ce nouvel appareil dans les ate- RAPPORT. 219 liers de notre eélèbre constructeur d’orgues, M. Merklin, et nous avons reconnu que cette invention est intéressante, non- seulement pour les artistes, mais aussi pour les fabricants d'orgue, puisqu'elle rend plus accessible l’étude de ces puis- sants et admirables instruments. C’est pour ce motif que nous proposons à l’Académie de dé- cerner aussi à M. Reuchsel une médaille Lebrun. Telles sont, Messieurs, les propositions que votre Commis- sion a l'honneur de soumettre à votre haute approbation. Lyon, le 12 décembre 1881. L'Académie a adopté les conclusions de ce rapport, dans sa séance du 15décembre, et a décidé, en conséquence. que, Le 20 décembre suivant : 1° Une médaille du prix Lebrun serait décernée à M. J.-A. Veillet, de Bourg-Argental (Loire), pour divers perfectionne- ment apportés à la fabrication mécanique des tissus ; 2° Une médaille de même prix serait décernée à M. Reuchsel, de Lyon, pour l'invention d’un appareil mécanique susceptible d’être adapté momentanément à un piano ordinaire, pour lui faire rendre, par un jeu de claviers analogues à ceux de l’orgue, des sons correspondants. CONMPREERENIDIE DES TRAVAUX DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS DE LYON PENDANT L'ANNÉE 1881 Lu à la séance publique de l'Académie le 20 décembre 1881 M. FERRAZ Président. MESSIEURS, L'usage veut qu’au terme de chaque année, le Président de l'Académie rende compte publiquement des travaux de ses membres et des discussions auxquelles ils ont pu donner lieu dans nos séances particulières. Cette tradition se justifie d’elle- même. Si, en effet, il est bon que le savant, le lettré et l’artiste s’isolent d'abord du public, pour élaborer plus mûrement leurs conceptions, il est bon aussi qu’ils se mettent ensuite en rap- port avec lui, pour s'assurer, par son témoignage éclairé, qu’elles ne sont dépourvues ni du sentiment de la réalité ni du souffle de la vie. Seulement, la tâche — et c’est aujourd’hui la mienne — de faire conaître à tous les productions si multiples et sidiverses qui sont écloses parmi nous dans l’année est sin- Académie de Lyon, classe des Sciences. 26 318 COMPTE-RENDU. gulièrement difficile et épineuse. Nous ne sommes plus, en effet, au temps où un seul homme pouvait embrasser dans son esprit tout le champ du savoir, où un Aristote, par exemple, traitait avec une compétence presque égale de la métaphysique et de la poésie, de la politique et de l’histoire naturelle. Nous vivons à une époque où l'horizon de la pensée s’est démesuré- ment agrandi, où la sphère de nos connaissances a pris des pro- portions incommensurables, de sorte qu’il est impossible à chacun de nous, confiné qu’il est dans sa spécialité propre, de comprendre et d'exposer comme il le faudrait ce qui se fait dans des spécialités différentes. — Ce sera mon excuse, Mes- sieurs, pour l’imperfection du rapport que je vais avoir l’hon- neur de vous présenter. Je ne dirai rien des beaux-arts, malgré les noms si distingués de MM. Fabisch, Reignier, Danguin, Guimet, Bresson et Neyrat, qui les représentent parmi nous; car leurs œuvres ne sont pas de celles qui peuvent se produire au sein d’une Compa- gnie comme la nôtre. C’est au grand public, non à l’Académie, qu’elles s'adressent; c’est à lui, non à elle, à les apprécier, et il l’a fait cette année, pour quelques-unes, de la manière la plus sympathique et la plus flatteuse. Toutefois, je ne puis omettre la belle médaille que M. Fabisch a dessinée et sculptée pour notre Société de géographie, avec cette devise : « Elle éclaire et féconde, » puisqu'il en a fait hommage à l’Académie de Lyon. Je ne dois pas non plus passer sous silence les critiques, en matière d’art, qui nous ont été présentées par un de nos plus savants confrères. Après nous avoir précédemment fait visiter Naples, Rome, Ravenne, Florence et Venise, M. Des- jardins nous a introduits, cette année, dans cette Gènes, qui a été si justement surnommée la Superke. Les églises de San DS COMPTE-RENDU. 19 Lorenzo, de l’Annunziata, de Notre-Dame de Carignan, ainsi que les deux palais Doria, ont été tour à tour l’objet de son examen, et chacun de nous a admiré combien l’habile archi- tecte mêlait heureusement les souvenirs vivants du voyageur aux connaissances techniques de l’artiste. IT Si M. Desjardins a voyagé dans l'intérêt de l’art, un autre académicien, plein d’audace et d'initiative, a voyagé pour le compte de la science; et s’il n’est pas allé aussi loin que l’émi- nent architecte, il s’est à coup sûr élevé plus haut. Parti en ballon du parc de la Tête-d’Or, M. André est allé étudier, dans les airs, la question de l'humidité et de la température des couches successives de l'atmosphère. Or, c’est là une question capitale en météorologie et en astronomie, puisque la position d’un astre, telle qu’elle est donnée par les instruments, est tou- jours entachée d’une erreur due à la raréfaction et à la conden- sation atmosphériques, lesquelles dépendent elles-mêmes de la température et de l'humidité de l'air. Avec M. Allégret, nous ne voyageons plus dans un aérostat, nous voyageons dans un fauteuil; mais nous restons, au moins mentalement, dans les régions éthérées. Du sein de son cabi- net, l’habile mathématicien, qui se préoccupe fort des éclipses enregistrées par l’histoire, arrive à vérifier, au moyen d’une nouvelle période astronomique qu’il détermine, toutes les éclipses qu'il a rencontrées dans les annales chinoises, grec- ques ou européennes, Un autre de nos confrères fait descendre la science du ciel sur la terre par une communication sur les phénomènes de re- formation des cristaux. Suivant M. Loir, si l’on place un cubo- octaèdre d’alun ordinaire, qui est incolore, dans une dissolution saturée d’alun de chrome, au bout de quelque temps on voit 320 COMPTE-RENDU. que toutes les facettes carrées sont recouvertes d’alun de chrome coloré en violet, les facettes octogonales restant incolores. Si l'immersion est prolongée, le cristal se recouvre sur toutes ses faces d’une couche colorée d’alun de chrome Il résulte, dit l’éminent doyen de la Faculté des sciences, d’une telle expé- rience que les diverses faces d’un cristal n’ont pas toutes la même puissance d'attraction vis-à-vis du corps contenu dans la dissolution employée à nourrir le cristal. Avec M. Locard, nous passons du monde inorganique au monde organique, de la physique et de la chimie à l’histoire naturelle. L’habile naturaliste nous fait connaître le catalogue qu’il vient de dresser des mollusques vivants, fluviatiles et terrestres du département de l’Ain. Il a constaté, dans ce dé- partement, l'existence de plusieurs espèces, de petite taille, qui avaient jusqu'ici échappé aux recherches les plus minutieuses. Il a fait plus : il a séparé les espèces propres à cette contrée de celles que présentent les alluvions du Rhône et de la Saône, en même temps qu'il a recueilli un grand nombre d'indica- tions précises sur leurs formes, leurs dimensions et leur ha- bitat. Enfin, il a découvert, dans le lac de Silan, que nos Lyonnais peuvent aller visiter si facilement depuis l’établisse- ment du pittoresque chemin de fer de Nantua, une limnée qu'on ne trouve guère que dans les eaux du Danube. Il a éga- lement établi que la faune du département de l'Ain, par suite de la configuration si variée du pays, renferme 215 espèces, qui constituent près des trois-quarts des espèces connues. De l’histoire naturelle aux sciences médicales, il n’y a qu'un pas : un intéressant rapport de M. Desgranges nous aide à le franchir. [l y rend compte de quelques travaux que le docteur Delore a offerts à l’Académie. Le premier roule sur la théra- peutique chirurgicale appliquée à certains cas exceptionnels, et contient l’exposé d’un mode de traitement tout nouveau pour le torticolis postérieur; le second signale plusieurs phéno- COMPTE-RENDU. Se mènes morbides curieux, notamment un fait d’incubation de la rage durant deux ans quatre mois, et faisant explosion à la suite d’une émotion vive; le troisième renferme l'historique de l’ambulance établie, en 1870, à l’hospice de la Charité. M. Desgranges fait observer avec une haute raison que, si tous les essais chirurgicaux tentés par l’auteur n’ont pas réussi, cela tient à ce que l’art médical diffère essentiellement des autres arts. Le chirurgien n’a pas affaire à une matière inerte qui se laisse passivement animer par l'inspiration de l'artiste, mais à une nature vivante dont les formes cachées tendent bien sou- vent à déjouer tous les calculs de l’opérateur. A la fin de cet exposé de nos travaux scientifiques, nous ne pouvons que mentionner, en courant, une savante étude de l’un des vétérans de notre enseignement supérieur, l'étude de M. Glénard sur les eaux thermales et minérales de Bourbon- Lancy ; — une note de M. Guimet, avec des échantillons rayés en couleur, obtenus en combinant l’outre-mer bleu foncé avec une substance colorée ; — un mémoire de M. André sur les pluies et les neiges de 1880, — ainsi qu'une lettre de M. Gon- nard sur la découverte faite par lui d’un nouveau minéral qu’il a appelé, du nom d’un de nos anciens confrères, Dumortiérite. III Un travail qu’il est assez difficile de classer, parce qu’il offre un caractère mixte et flotte en quelque sorte sur :les confins des sciences physiques et des sciences morales, c’est le rapport que M. Hignard a consacré au livre de M. de Rosemont, membre correspondant de l’Académie. Le but de ce livre est de montrer l'accord fondamental des découvertes modernes et des ensei- gnements bibliques, particulièrement en ce qui concerne le dogme de la création. Ce qui nous a surtout frappé dans l’œu- vre de notre honorable correspondant, c’est qu’il suppose deux 22 COMPTE-RENDU, phases sucessives dans la création de humanité : celle du sixième jour, qui comprendrait les hommes grossiers des âges préhis- toriques, c’est-à-dire de lPépoque de la pierre polie et des grands animaux, et celle du huitième jour, qui se rapporterait à Adam et à sa race. En présence de ces théories un peu sur- prenantes, des objections se sont élevées des côtés les plus op- posés de l'Académie. Les uns ont protesté au nom de la science, qui est, suivant eux, l'affaire des savants, non des théologiens ; les autres, au nom de la science et de la foi réunies, que M. de Rosemont, d’après eux, choque également. Mais un point sur lequel tout le monde a été d'accord, c’est le merveilleux talent de style dont M. Hignard a fait preuve en exposant des doc- trines que lui-même, du reste, est loin d'admettre sans restric- tion. Nous avons admiré, dans cette circonstance comme dans bien d’autres, une plume qui ne se prodigue pas, mais qui est une des plus fermes et des plus brillantes de l’Université. Un mémoire, qui appartient également à cette zone indéter- minée où les sciences de la nature et celles de l'humanité se rencontrent, est celui que M. Rougier vous a présenté sur la répartition de la richesse entre les hommes. S'inspirant des ré- cents travaux de M. Leroy-Beaulieu, l’habile économiste éta- blit de la manière la plus nette et la plus péremptoire que, depuis trente ans, le rapport du revenu foncier net au revenu brut vaen diminuant, tandis que le salaire du travail agricole a décuplé. Mais il montre que la situation des travailleurs est bien moins favorable à la ville qu’à la campagne. Là, en effet, le chiffre des loyers a cessé d’être proportionné aux gains de la plupart des locataires. Ce n’est plus, comme autrefois, le dixième, mais le cinquième du revenu qu’annuellement, dans les grandes agglomérations européennes, le loyer dévore. C’est surtout à Berlin, la ville des milliards, devenue trop étroite pour sa population toujours croissante, que sévit la détresse locative. Aussi le professeur Wagner a-t-il proposé récem- COMPTE-RENDU. 323 ment l’expropriation forcée de toutes les maisons des grandes villes au profit de l'Etat, qui les louerait à meilleur marché aux citoyens. Pour bien des raisons, mais surtout à cause de son caractère socialiste, ce remède héroïque ne plaît pas à M. Rou- gier. Le savant professeur estime qu’il appartient seulement à la liberté de guérir les blessures qu'elle a faites. Il croit que le développement des usines suburbaïnes et le perfectionne- ment des voies de communication suffiront pour rétablir, dans la mesure du possible, l'harmonie du travail et du capital, et ses raisons, exprimées avec autant de précision que d'élégance, rallient à son opinion les diverses fractions de l’Académie. IV De l’économie politique à la philosophie morale, la transi- tion est toute naturelle; car elles traitent toutes deux des ac- tions humaines, avec cette seule différence que l’une les envi- sage au point de vue de l'utilité, et l’autre au point de vue de la moralité. C’est à ce dernier point de vue que s’est placé votre Président, le jour même où il a remplacé au fauteuil l’habile et savant docteur Bouchacourt, qu’il s’honorera toujours d’a- voir eu pour collègue. Il vous a lu successivement deux cha- pitres de son traité de morale pratique, intitulé : Nos devoirs et nos droits, qui était alors en cours de publication. Dans le premier de ces chapitres, il traite de l'homicide sous ses diverses formes et développe les principales raisons qui doivent rendre l’homme sacré pour son semblable. Passant de l’homicide, en général, au duel, il le condamne comme con- traire à l’équité naturelle, parce qu’il institue l’homme juge dans sa propre cause et qu’il supprime toute échelle dans la pénalité, en frappant de mort l’offense la plus légère, comme la plus grave; il le réprouve aussi comme contraire à l'intérêt général, parce qu’il introduit dans la vie privée ce fléau de la 324 COMPTE-RENDU. guerre qui sévit déjà, avec tant de violence, dans la vie publi- que. Il reconnaît pourtant qu'il est des circonstances exception- nelles où les lois, n’offrant à l’offensé qu’une satisfaction illusoire, semblent l’autoriser tacitement à se faire justice lui- même. Dans un autre chapitre, il a traité des devoirs de l'homme envers les êtres inférieurs. Après avoir retracé l'historique de la question et mis en regard les unes des autres les solutions opposées de Pythagore et de Descartes, des végé- tariens d'Amérique et de notre compatriote Proudhon, il a repris le problème pour son propre compte. Il a montré que l'animal n’est ni une simple machine, comme le veulent les uns; ni une vraie personne morale, comme linsinuent les autres, et a déduit de ce principe le droit qu’a l’homme d’user des animaux dans les limites nécessaires à laccomplissement de sa destinée, et le devoir qui lui incombe de ne pas abuser de sa supériorité sur eux pour aggraver leur sort par des vio- lences inutiles. Cette lecture a donné lieu à une intéressante discussion entre MM. Bouchacourt, Caillemer, Guinand et Ferraz, qui représentaient le point de vue de la physiologie, celui du droit, celui de la théologie et celui de la philosophie sur cette question importante. V L'économie polique et la philosophie ne sont pas les seules sciences qui traitent de l’homme et de son rôle dans la société : la jurisprudence et l’histoire partagent avec elles ce beau privilège. Or, si la première s'est un peu reposée cette année, la seconde s’est montrée d’une fécondité singulière : antiquité, moyen-âge, temps modernes, elle a touché à tout et a laissé sur tout sa trace brillante. M. Regnaud, maître de conférences à la Faculté des lettres, admis à faire une lecture à l’Académie, lui a communiqué un COMPTE-RENDU 525 mémoire extrêmement original sur la politique des brahmanes et, notamment, sur les qualités que la caste sacerdotale exigeait des rois. Malgré le dédain du monde visible qui caractérise la race hindoue, elle ne s’est pas, en effet, entièrement désinté- ressée de la politique. Si contemplatif que l’on soit, on com- prend qu'avant de contempler il faut vivre, et que pour vivre il faut avoir des lois et un chef qui les fasse exécuter. Le roi est donc arraché à la contemplation et condamné à l’action pour le bien commun. Il faut qu'il ait toute la sainteté requise pour s'unir, à sa mort, à l'être absolu, et que pourtant il fasse la guerre et administre l'État durant sa vie. Ce rare équilibre de facultés diverses lui est surtout recommandé dans les Dhar-- ma Câstras ou traités des devoirs et dans le Pantcha Tantra, cinq livres de politique à l’usage des rois, assez analogues aux Miroirs des Princes si communs au moyen-âge. Un professeur du Petit-Lycée de Saint-Rambert, que lAca- démie a été également heureuse d'entendre, nous a transportés, en analysant le Pro Balbo de Cicéron, dans un monde bien différent du monde oriental. De l’étude d’un simple plaidoyer, trop dédaigné jusqu'ici, M. Jullien a fait jaillir de vives lumiè- res sur les partis politiques dont il éclaire en plein la situation respective, à un moment donné. Pourquoi Balbus, un Espa- gnol devenu Romain, voit-il contester son droit de cité? Pourquoi son accusateur, un homme obscur de Gadès, devient- il momentanément un personnage considérable, avec lequel il faut compter? Pourquoi César et Crassus interviennent-ils dans le débat? Pourquoi le pauvre Cicéron lui-même se décide-t-il, mais après bien des hésitations et à son corps défendant, à se charger d’une cause semblable? C’est que Balbus a été un agent actif dans la formation du premier triumvirat et que ce sont les triumvirs qu’un parti puissant veut frapper dans sa personne. Triste époque où les plus grands hommes sont petits et où la République n’est plus que l’om- bre d’elle-même ! tn» 26 COMPTE-RENDU. Avec M. Perret de la Menue, nous ne sortons pas de Rome, mais nous quittons le forum pour pénétrer dans l’intérieur des habitations. Après nous avoir parlé des repas qu’on appelait ientaculum, prandium, merenda, cœna, et qui répondaient assez bien au déjeüner, au dîner, au goûter et au souper de nos bons aïeux, le savant Académicien se livre à des recherches curieuses sur les installations culinaires des anciens Romains. Leurs salles à manger, si l’on en juge par celles qu’on voit encore dans les ruines de Pompéi, étaient assez gracieuses : elles étaient généralement décorées de peintures représentant des fruits et des fleurs. Mais les pièces réservées à la cuisine avaient quelque chose de primitif et d’insuffisant. Tantôt c’est un simple foyer, avec un petit réservoir à eau, disposé à proxi- mité ; tantôt c’est une sorte de réduit organisé sous l'escalier et qui semble placé là tout exprès pour répandre une odeur de cuisine dans toute la maison. VI Parmi les travaux historiques relatifs au moyen-âge, le plus étendu est celui que M. Charvériat a consacré à la constitution de la ville de Cologne, en s'inspirant du récent ouvrage de M. Karl Hegel. Notre savant confrère se préoccupe d’abord des origines de Cologne. C'était, dit-il, une ancienne cité romaine qui resta, à peu près jusqu’au X° siècle, dans sa vieille enceinte fortifiée et où le pouvoir de l’empereur fit place de bonne heure à celui de l'archevêque. Les revenus du nou- veau souverain se composaient du produit des propriétés possédées par lui dans l’a/tstadt où ancienne ville, de ceux de certains moulins établis sur le Rhin et de diverses contri- butions directes ou indirectes. Son Conseil temporel compre- nait des membres pris dans le clergé, dans la noblesse, parmi les officiers de la maison archiépiscopale et parmi les bour- COMPTE-RENDU. 327 geois. C’était aux principaux personnages de ces deux derniers ordres qu’étaient confiées les charges de judicature, véritables fiefs qui se transmettaient par l’hérédité. Avec le temps, la puissance de la bourgeoisie s’accrut et elle balança bientôt celle des archevêques. Elle admit, du reste, dans son sein une sorte de hiérarchie et se fit représenter par deux cham- bres dont l’une répondait à la haute bourgeoisie et l’autre à la petite. Outre ces deux classes principales, elle comprenait un grand nombre de corporations politiques, industrielles ou religieuses. En 1395, il y en avait vingt-deux, et tout homme était tenu d’entrer dans l’une d'elles. Si Cologne eut, pendant des siècles, un sort assez prospère, elle le dut, suivant M. Charvériat, à sa constitution qui avait pour base, non de simples individualités, mais des groupes permanents, à savoir, des familles et des corporations. Quelque opinion que l'on adopte sur ce dernier point, on est obligé de convenir que le travail de M. Charvériat est tout à fait digne de l’auteur de l'Histoire de la guerre de trente ans, couronnée l’an passé par l’Académie française. Le moyen-âge a également appelé l’attention de M. du Boys, membre correspondant de l’Académie, qui nous a lu une inté- ressante notice sur Lanfranc, archevêque de Cantorbéry, et celle de M. Caillemer, qui a discuté, devant nous, la question si controversée de la juridiction des archevêques de Lyon et de celle des rois-de France'au XITI'ret au XIV° siecle:"De-cette question importante l’éminent doyen de notre Faculté de droit a passé à une autre qui ne l’est pas moins, à celle des rapports de dépendance de Lyon, à l'égard de l’empire germanique, à une certaine époque de notre histoire. Il croit pouvoir affirmer qu'avant Frédéric Barberousse le Lyonnais, flottant entre la domination des empereurs et celle des rois de France, jouissait d’une indépendance à peu près complète, et que ses habitants pouvaient dire, avec Pierre le Vénérable, abbé de Cluny: 328 COMPTE-RENDU. Terra nostra sine rege, sine principe existit. Au temps de Fréderic Barberousse, les choses semblent changer un peu. Le mariage du puissant empereur, en 1156, avec l’héritière du comté de Bourgogne, Béatrix, ajoute à son prestige militaire celui de la succession légitime. Aussi recoit-il, en 1157, à Besan- con, l'hommage empressé de archevêque de Lyon et de celui de Vienne, et paraît-il vouloir faire du premier une sentinelle avancée de l’Empire. C’est pourquoi il lui confère les droits régaliens dans toute l'étendue de son diocèse, au dedans et au dehors de la cité, en decà de la Saône, citra Ararim. Les érudits allemands proposent même d'ajouter au texte et ultra et s'appuient là-dessus pour revendiquer tout le Lyonnais comme une terre germanique. M. Caillemer est loin, bien entendu, de leur donner raison et son opinion est corroborée par celle d’un de nos plus savants confrères. M. Berlioux fait observer, en effet, qu’il faut être en garde contre ces revendi- cations parties d’outre-Rhin. Sans doute, dit-il, les empereurs purent parfois mettre à profit la politique de bascule des villes et des grands vassaux qui invoquaient d'autant plus volon- tiers l'autorité de l'Empire qu’elle était plus éloignée et plus précaire ; mais la vérité est que la vallée du Rhône fut indé- pendante et le resta de fait jusqu’à ce qu’elle passât sous l'autorité plus effective des rois de France. J’allais oublier, parmi les travaux relatifs au moyen-âge, celui d’un chercheur plein d’ardeur et de flair, qui apporte chaque jour à notre histoire locale quelque nouveau document, et y fait chaque jour, avec une sagacité merveilleuse, le départ du vrai et du faux. Vous avez tous entendu, il y a quelques mois, le discours dans lequel M. Guigue, muni d’un simple petit par- chemin de vingt centimètres, déterré par hasard dans nos archives, a distingué de la manière la plus positive les deux Ponce, évêques de Mâcon, qu'avant lui tous les historiens, sans exception, avaient confondus. La rectification peut paraître COMPTE-RENDU. 329 petite, mais la gloire de l’avoir faite ne l’est pas, — in fenui labor, at tenuis non gloria : — elle dénote, en effet, un esprit passionné pour la vérité, et à qui l'ombre même d’une erreur, si légère qu’elle soit, est insupportable. VII L'histoire des temps modernes ne nous a pas fourni, à beau- coup près, un contingent de travaux aussi considérable que l’histoire de l’antiquité et que celle du moyen-âge. Nous ne pou- vons signaler en ce genre que les pages, si fines d’ailleurs, qu’un de nos confrères, pour qui l'Orient a peu de secrets, a consacré au rôle des Jésuites, en Chine. L’habileté avec laquelle ces reli- gieux s’emparèrent autrefois de l’esprit des princes du Céleste- Empire, en leur rendant des services très-positifs et en interpré- tant dans un sens extrêmement large les croyances qui leur étaient chères, a été mise en lumière par M. Guimet de la ma- nière la plus piquante. Cet exposé des travaux historiques de l’Académie ne seraït pas complet, si nous n’ajoutions pas que M. Guigue, dont nous signalions tout à l’heure l'esprit investigateur et le sens critique, a commencé une enquête sur la topographie de la banlieue- nord de Lyon, à diverses époques, et que M. Caillemer, dont l’activité se déploie dans toutes les sphères de la pensée, depuis celles de la philosophie et de la jurisprudence jusqu’à celles de l’histoire et de l’érudition, a eu la main assez heureuse (mais ces bonnes fortunes n’arrivent qu'aux véritables chercheurs) pour découvrir, dans la bibliothèque de notre ville, des lettres autographes de Leibnitz, de Grævius, de Spanheim, de Périzo- nius, et de plusieurs autres savants. Ces lettres, nous les publie- rons prochainement, et elles seront le plus bel ornement de nos Mémoires. Si, en même temps que nous liquidons le passé, il nous était 350 COMPTE-RENDU. permis d’escompter l'avenir, nous signalerions au public, après la découverte récemment faite des lettres autographes de tant de savants hommes, une découverte que nous espérons bien faire prochainement, celle de plusieurs centaines de pierres, — dont bon nombre couvertes d'inscriptions antiques, — qui gisent encore en ce moment dans le lit du Rhône, en aval et en amont de notre vieux pont de la Guillotière. Ces inscriptions existent-elles ? Je ne les ai point vues ; mais un membre de cette Compagnie, dont le regard perce les éléments, quand il s’agit de déchiffrer les monuments de notre ville, M. Guigue, s’en porte garant. C’est que le savant archiviste n'entend pas que les Parisiens viennent relever nos inscriptions sous nos yeux et s’en aillent ensuite disant que le Lyonnais excelle à tisser sa soie et à auner son calicot, mais que pour la science c’est une autre affaire. Aussi une commission, déjà connue sous le nom, ma foi fort pittoresque, de commission des blocs, a-t-elle été chargée, à son instigation, de s’entendre avec les autorités loca- les, pour mener à bien cette entreprise. Si vous ajoutez à ces travaux, à ces découvertes et à ces re- cherches les discours, presque tous historiques, de nos plus ré- cents récipiendaires, celui de M. Allégret sur la Chine, celui de M. Charvériat sur l'éducation d’un prince allemand au XVII* siècle, celui de M. Locard sur les naturalistes lyonnais, ainsi que les Annales du musée Guimet et les grands ouvrages de M. Guigue, qui nous ont été libéralement offerts par nos deux savants et sympathiques confrères, vous verrez que la science historique n’a pas eu, cette année, trop à se plaindre de l’Aca- démie de Lyon. VIII Pendant que nous étudions l’histoire des autres, Messieurs, trop souvent la mort pénètre dans nos rangs et nous fait nous- mêmes entrer, dans la mesure où nous en valons la peine, dans COMPTE-RENDU. 331 le domaine de l’histoire. Cependant cette année, durant tout le temps que j'ai tenu le sceptre modeste et pacifique de cette Aca- démie, la Compagnie (chose rare et dont je ne saurais trop me féliciter) n’a perdu aucun de ses membres actifs. Par consé- quent, Je n'ai ni à rappeler ni à ébaucher pour mon propre compte aucun de ces éloges funèbres qui ne laissent pas que de jeter sur les fêtes de la science, du genre de celle-ci, un voile de deuil. M. Jules Michel, — l’éminent ingénieur que Paris nous a enievé depuis peu, — nous a bien lu l'éloge de M. Louis Gaillard; mais l'honorable académicien qui en est l’objet nous a été ravi, 1l y a quelques années déjà, et cet éloge est moins un article nécrologique qu'un nouvel hommage rendu à une mé- moire chérie et respectée. M. Rougier nous a entretenus d’une perte plus récente, celle de M. Philippe Benoît, membre émé- rite de l'Académie. Mais personne d’entre nous ne l’avaitconnu: car il appartenait à une autre génération et vivait retiré à la campagne, où il s’est éteint dernièrement à l’âge de 89 ans. Nous n'en croyons pas moins devoir adresser à ce confrère d'une autre époque un sympathique adieu. Pharmacien de la Grande-Armée sous l’Empire, secrétaire général de la mairie de Lyon sous Louis-Philippe, M. Benoît avait été littérateur à ses heures. Il avait même commis, en 1829, quoiqu'il ne fût déjà plus de la première jeunesse, une tragédie intitulée Anni- bal, qui fut jouée au Grand-Théâtre de Lyon, et dont vous entendez probablement parler aujourd’hui pour la première fois. — Sic transit gloria mundr. Après avoir dit adieu aux académiciens qui s’en vont, il con- vient de saluer ceux qui arrivent. Sur un intéressant rapport de M. Locard, un savant qui s’est fait remarquer par ses belles Recherches sur le goitre et le crétinisme, par son curieux mé- moire touchant l'influence chimique du sol sur les plantes, et par son ingénieux Projet de réforme de la nomenclature bota- nique, M. le docteur Saint-Lager a été nommé membre titulaire 392 COMPTE-RENDU. en remplacement de M. Mulsant. A la suite d’un rapport très- flatteur de M. Caïllemer, un professeur extrêmement goûté du public lyonnais, lesavant et philanthropique auteur d’un ouvrage bien connu sur la T'raite orientale, d'un travail important sur André Brue et le Sénégal, et de diverses études pénétrantes, soit sur les livres de Ptolémée, soit sur la géographie de PAfri- que, M. Berlioux, puisqu'il faut l’appeler par son nom, a été désigné pour succéder à M. Yémeniz. Ce sont là, — osons le dire, — des choix excellents, et que bien des corps électoraux plus bruyants que le nôtre pourraient envier à l'Académie. Après nos membres titulaires, nos membres correspondants. MM. l'abbé Ducrost, Charles Lucas et Gabriel La Bâtie, pré- sentés par MM. Locard, Chenavard et Desjardins, ont obtenu cette distinction, le premier pour ses recherches scientifiques, les deux autres pour leurs productions artistiques et littéraires. Après nos membres correspondants, nos lauréats pour les prix Prince Lebrun et Dupasquier, qui sont affectés, l’un à lindus- trie lyonnaise, l’autre à l’art lyonnais.Ce sont MM. Veillet, Léon Reuchsel et Alix, comme vous le diront tout à l'heure, avec plus d'autorité que moi, dans leurs rapports, MM. Allégret et Dan- guin, nos deux savants confrères. IX Je crains bien, Messieurs, de vous avoir fatigués par cette lon- gue nomenclature de travaux scientifiques et littéraires, où J'ai dû toucher à tout, sans rien approfondir. Si un abrégé d’un bon ouvrage est, comme laffirme Montaigne, un méchant abrégé, que dire d’un abrégé de plusieurs ? Non-seulement les idées y sont présentées avec sécheresse, séparées qu’elles sont des détails qui seuls animent et vivifient toutes choses, mais elles y apparaissent dans un état d’incohérence et de dispersion qui ne permet guère de s’y intéresser d’une manière suivie. DR COMPTE-RENDU. 399 Cependant je me suis condamné sans regret, à l'exemple de mes honorables devanciers, à remplir cette tâche un peu in- grate, parce que j'y ai vu, malgré tout, un moyen de faire apprécier d’un public d’élite la vie intellectuelle qui se déploie sous toutes les formes dans cette enceinte, où ont siégé avant nous et où siègent encore tant d'hommes amoureux dela science désintéressée, et qui est comme un des sanctuaires de l’esprit humain. Beaux-arts, astronomie, physique, chimie, histoire naturelle, médecine, critique religieuse, économie politique, philosophie morale, histoire, érudition, il n’est, en effet, pas un des champs de la pensée, Messieurs de l’Académie, où votre intelligence ne se soit élancée et ne se soit donné carrière. Pendant que d’autres poursuivent, par des moyens souvent peu avouables, une grandeur purement extérieure et appa- rente, vous recherchez, par des études qui laissent votre dignité intacte, une grandeur tout intérieure, mais réelle, celle qui résulte du développement de votre nature en tant qu’êtres intel- ligents et pensants. Vous êtes convaincus, en effet, que vous n'avez pas été placés sur cette planète par l’auteur des choses uniquement pour entretenir et choyer ce corps débile, mais pour donner un plein essor à la partie immatérielle de vous- mêmes, à celle qui, suivant l'expression de Pascal, se sent faite pour l’infinité. 12 SJ Académie de Lyon, classe des Sciences. Se Bhneb, ions "1 EUR CE to: AA He Le 554 rio Ron . AU ie tr nt ‘ utst gnfov dr. Fe ab os yeb amor AD SE A une 1Ÿ CUTPTE CCS # vai - ra jo vain 22012 CE 12 CI TDERT PT QE ARE D) LES OT AL #328lq 333 aq. so L 14 a ii tr sitdob Een res be An je TTMInS AUOT 18m ù sauof. 9b sisi afin 6e 10e arrete fi 124908 LU sis tie de h3e84 5h to iABIGNE | in8 Tue ip slas f pre nindtei:l LUC ERRATA Page” 176, 5° Tigne en remontant, au lieu de "apres Île rècne indubitable.deé Yao. de Chus-»#1lraut ire”: « après les règnes indubitables de Yao et de Chun. » Page 203, note. La dernière phrase doit être rectifiée ainsi : « Mais, suivant l’usage adopté par les Romains, tan- dis que le 4 juin était le premier jour avant les nones (pridie nonas), le 3 juin devenait le troisième jour (tertio nonas). » Page 226, 2° ligne en remontant, au lieu de « j'aurais » il faut lire « j'aurai. » Page 246, ligne 16, au lieu de « XVIT° siècle » Lire « XVIII° ». ERRATUM DES TABLES DE MATIÈRES CONTENUES DANS LE TOME XXIV° (1e Table). — Compléter ainsi ce qui se rapporte aux travaux de MM. Bouchacourt et Locard : BOUCHACOURT. — Discours prononcé aux funé- railles de M. E. Mulsant, le 6 novembre 1880.. — Compte-rendu des travaux de l’Académie pendant l'ANNÉE HOSDis res set esn ac ee COURS LOCARD. — Note sur les pluies de ra dans la ré- DION IVONNAISE eee ee eee eee LE “ — Les sciences naturelles et les naturalistes lyonnais dans lhistoirel{discourside réception)} 200688 (2° Table). — Mettre à la place du dernier paragraphe : Discours prononcé aux funérailles de M. E. Mulsant, le 6 novembre 1880, par M. BoucHACOURT, prési- TERESA de ne re ER ele AAC Les sciences naturelles et les naturalistes lyonnais dans l’histoire (discours de réception), par M. Arnould ÉOCARDEI SE RER CRE ME SES CORRE Compte-rendu des travaux de l’Académie pendant l’année 1880, par M. BoucHacourT, président. ... Pages 321 353 201 325 321 325 353 TABLE DES MATIÈRES PAR NOMS D'AUTEURS DES MÉMOIRES CONTENUES DANS LE TOME XXV° ALLÉGRET. — Sur l’ancienne Chine (discours de RÉCÉDHON) MT D RE ee Monastir — Utilité des périodes dans le calcul des éclipses de soleil mentionnées par les anciens historiens..... — Fox ciiprnce Lebrun, TAPpOrtr- Line ANDRÉ. — Pluies et neiges de l’année 1879-1880... DESGRANGES. — Rapport sur les travaux de M. De- FERRAZ. — Compte-rendu des travaux de l’Acadé- HÉDeEndHHOl Année TONI ee he GONNARD. — Note sur l'existence d’une espèce nouvellé. la Dumortiérite etienne rRnene — Note sur l'existence de l’Apatite dans les Pegmatites AURÉVONNAIS 406260 Moule LOCARD. — Catalogue des Mollusques vivants terres- tres et aquatiques du département de l’Ain...... — Étienne Mulsant, sa vie, ses œuvres......... Ne FIN DE LA TABLE PAR NOMS D'AUTEURS 170 ML Met “ ennu Fred ns M a can Au LÉUEO) pr AUS TR +4 Lt Lie eh des, À € AU | | p} L TE bi it à sis bai An re Æ + ue : s Fi Ar A , “ . # CAL he È & Rs \h N AE. \. en crop sal: id) nn joe pe si Aer Mode ju dat saba ob se ant ofête san ÉELTTAI 138 TA #à Ne rat ME CS NAN SRE AFS DNS Om Lie CRAN UE Er bb ‘sb LUE 3h dre re vi CHE ARE en du muo sean 1441 sup bn sit sq ENT db saistaixs { tue s10VL es éd MAD TR RU EE COTE DirtoruCE a | pre estensb 7 à sb sonrefs À 1 têe OR A RS ON PS PR UP 2 AN MONS | 821194 éinavir Pi oM rar sugolsK) ee CRE 1 7 sb itsmasftaqhh ah ouphadpE 1 903 ; DES, MAN ON UMR AE RENTE EDET SINIEE Angel TR à ELA OS MAT NEA EU ANR i | TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE TOME XXV° État de l’Académie au 1°" janvier 1882............... Er décernés par lACsdémiente 2. HS ST SO RE Pluies et neiges de l’année 1879-1880, par M. C. ANDRé. Catalogue des Mollusques vivants terrestres et aquati- ques du département de l’Aïn, par M. Arnould ÉOCARD RSR ER Eten Rapport sur les travaux de M. Delore, par M. Des- GRANGES Mens Re ceci deco cè DRE Note sur l'existence d’une espèce nouvelle, la Dumor- HÉntes Dar M PA GONNÉRDE ON ER ARR eee Sur l’ancienne Chine (discours de réception), par M. At- PÉGRELA RE Lee our D ER PT D PT DE Utilité des périodes dans le calcul des éclipses de soleil mentionnées par les anciens historiens, par M. ALL£- BREL eee do mere cinlee nie 0 nee eee «ets ele: Note sur l'existence de l’Apatite dans les Pegmatites du Éyonnais, par M FXGONNARDI en. nee Étienne Mulsant, sa vie, ses œuvres, par M. Arnould RS OGABDS ne en neue NC or Prix du prince Lebrun, rapport par M. ALLÉGRET ..... Compte-rendu des travaux de l'Académie pendant l’an- HÉCUTOO I IDaR NT PERRAZ 3 ere ce Lyon, Assoc. typ., rue de la Barre, 12. — Th. 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