Cr) " : ie Te sr AMEN DITES és MÉMOIRES SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE MÉMOIRES SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE Kome Quinzième GENÈVE IMPRIMERIE DE JULES-Gme FICK 1860 1 CAC RES bit: 10 CALE MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE . DE GENÈVE TOME XV — PREMIÈRE PARTIE GENÈVE JOEL CHERBULIEZ, LIBRAIRE, AU HAUT DE LA CITÉ. PARIS MÊME MAISON, 40, RUE DE LA MONNAIE. 1839 MÉMOIRES SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE MÉMOIRES SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE TOME XV — PREMIÈRE PARTIE RE GENEVE IMPRIMERIE DE JULES-Gwe FICK 1859 nt auitieund = VX AUOT A “i TABLEAU DES MEMBRES SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE Au 17 Août 1859. 1° MEMBRES ORDINAIRES RÉSIDANT A GENÈVE, RANGÉS PAR ORDRE D'ADMISSION. Date de leur réception. 4817 MM. André-Louis Gosse, docteur en médecine. 1818 Jean-Alfred Gaurier, professeur d'astronomie. — Frédéric Sorer, minéralogiste. 1819 Guillaume-Henri Durour, général au service fédéral. 1820 Isaac Macairs-Prinser, professeur de chimie médicale. 1824 Jaques-Denis Cuoisy, professeur de philosophie. = Auguste Le Royer, pharmacien. 1822 Auguste De La Rive, professeur de physique. 1823 François Marcer, professeur de physique. 1825 Daniel Cozranon, professeur de mécanique. 1827 Antoine Morin, pharmacien. 4799 1808 LISTE DES MEMBRES Alphonse De CaNDoLLE, professeur de botanique. Jean-Etienne Dusy, pasteur, botaniste. Henri-Clermont Lomsar», docteur-médecin. Charles-Etienne-Jaques Cnossar, docteur-médecin. François-Jules Picrer, professeur de zoologie. Louis-François WARTMANN, astronome. Jacob-Marc D'Esrine, docteur-médecin. Jean-François Bizor, docteur-chirurgien. Etienne MeuLv, chimiste. Paul Cuaix, géographe. Pierre-Edmond Bossier, botaniste. Elie Rirrer, docteur ès-sciences mathématiques. Emile PLanramour, professeur d'astronomie. Pyrame-Louis Morin, pharmacien. Charles CeLLÉRIER, mathématicien. Alphonse Favre, professeur de géologie. Jean-Charles MariGnac, professeur de chimie. Philippe Pranramour, chimiste. Georges-Francois ReuTer, botaniste. Alexandre-Pierre Prévost, docteur ès-sciences physiques et naturelles. Elie Warruanx, professeur de physique. Henri pe SaussurE, entomologiste. Emile GAuTiER, astronome. Louis Sorer, physicien. Marc Taury, professeur de botanique. Edouard Craparèpe, zoologiste. 20 MEMBRES ÉMÉRITES. MM. Jean-Pierre Mauxoir, professeur d'anatomie et de chirurgie. Louis-Albert Necker, professeur de minéralogie. MM. S. A. MM. DE LA SOCIÉTÉ. VII Louis Perror, à Genève. Jean-André Dumas, chimiste, membre de l’Institut à Paris. Frédéric Cozzanon, docteur en médecine. Nicolas-Charles Serincs, directeur du jardin botanique de Lyon. 3° MEMBRES HONORAIRES. DumÉNiz, à Paris. Marcel pe Serres, à Montpellier. Ami Boué, à Vienne. DELCROS, à Paris. + De Marius, à Munich. TiepEMaNN, à Heidelberg. GRanviLce, D', à Londres. R. Léoroup II, grand-duc de Toscane. Taoveï, D’, à Florence. Adolphe BRONGNIaRT, à Paris. Nicari, fils, D', à Aubonne. Awici, à Florence. Charles Bassace, à Londres. Jaques Camsessepës, en France. Ramon DE LA SaGra, en Espagne. Fiznon, à Paris. Charles DaAuBeny, à Oxford. Auguste Querecer, à Bruxelles. BECQUEREL, père, à Paris. Charles Desmourins, à Bordeaux. Linpzey, à Londres. Emmanuel Rousseau, à Paris. James-D. Forges, à Edimbourg. VII Dates. 4834 = Mre 4837 MM. 1838 1839 LISTE DES MEMBRES Marreucci, à Pise. SommERvILLE, à Londres. Moquix-Tanpox, à Paris. Isaac Les, à Philadelphie. Sover-WiLLEMET, à Nancy. Louis Acassiz, aux Etats-Unis d'Amérique. L.-F. ve Mexagrea, à Turin. J. PraTeau, à Gand. Monraene, D’, à Paris. Michel Farapay, à Londres. Charles Marins, à Montpellier. Benjamin Vazz, à Marseille. Angelo SISMONDA, à Turin. Bernard Sruper, à Berne. Sir John HERSCHELL. Charles Brunxer, à Berne. Sir Rod.-Impey Murcuissox, à Londres. Scnünsein, professeur, à Bâle. Lioyp, à Dublin. Asa Gray, à Philadelphie. Ducaenxe, D’, à Boulogne. G. WerTHEIM, à Paris. Emile Verper, à Paris. François DecesserT, à Paris. Henri Sainre-CLaire DEVILLE, à Paris. Jules Marcou, à Salins. Biddel Aiy, astronome, à Londres. John TynvaLz, à Londres. Léon FoucauLr, à Paris. Alfred Descroizeaux, à Paris. Giov. PLana, à Turin. Le père Seccui, à Rome, DE LA SOCIÉTÉ. Paolo VorpiceLu1, à Rome. Gustavo Maçnus, à Berlin Peter Riess, à Berlin. H.-W. Dove, à Berlin. Dusois-Reymon», à Berlin. Arnold EscHEr DE LA LiNtu, à Zurich. Oswald Heer, à Zurich. Albert Moussox, à Zurich. Peter Merrax, à Bâle. W.-Ph. ScuimPer, à Strasbourg. IX paix … EME Canet à Nail CUS fr < f . uit à ar arab (EG ; tribyot.à i PET DUC | A. ne” v ini. é PT I LES | abs à arowraAr eioitfl) KZ" À à Li ntf, Le : Per mr LA na red + ; " a à Aster Lo sci pis #1 à + DS Ty, d' ‘ ii uX é +708 sulf L'ATLAS ES Le . . : 2 à ATITEUS «hs Ed - . r 1 NE ra "à A \ : ag | anrodeerté AIN LL Titres. Comptes rendus hebdomadaires, ete., T. XLVI et XLVIL. 4° Paris. Bulletin de la Soc. géolog. de France. T. XIII, flle 57 eltitre. 8° Paris. D » » » T. XIV, flles 8 à 58. 8° Paris. D » » » T. XV, flles 1 à 31. 8° Paris. # Annales des mines, 5° série, année 1856, livr, 6.. 8° Paris. année 4857, livr. 1, 2, 3,4,5, 6. 8° Paris. Bulletin des séances de la Société impér. centrale d’Agri- culture, 2€ série, T. X, n°1 Archives du Muséum d’hist. natur. T. X, liv. 1, 2. 4° Paris. Recueil des actes de l'Acad. des Sciences, Belles-Lettres et » BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. Liste des ouvrages reçus par la Société pendant l'année 1858. » Arts de Bordeaux : 6° année 1844, n°° 7e » » » » 1845 1846 1847 1848 » (TIME AN A DEEE 8° Bordeaux. 1 2N9T AE. » ADS SAR ST Ne » A 298 Retz » D CD CN PAG de » is. 1855) Donateurs. Académie des Sciences 1858 de Paris. 1856 Soc. géolos. de France. 1857 rs4alo 1858 1857 Ecole imp. des Mines. 1858 | Soc. centrale d’agricul- ture de la Seine. 1858 Muséum de Paris. \ 1844 1845 Académie de Bordeaux 1846 1847 1848 XII BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. 11e année 4849 n° 1, 2, 3, 4........ 8° Bordeaux. 41849, 19, » "1850" D 451873, Ce » 1850 (CN ON LS ESC 0e » 1852 EE ON Re NE ES ee SE » 1853) Académie de Bordeaux. 16 » 1854, » 1,92, 3,4... :. » 1854 17 »-1855/ » 11,9, MW 2: » 1855 1801 ASS 11203 Pere » 1856 Actes de la Société linnéenne de Bordeaux, T. XX] ou 3° sér. 1 Société Linnéenne de A De En DEEE ne io 8° Paris, Bordeaux. 1858 | Bordeaux. Bulletin des séances de la Soc. indust. d'Angers et du départ. L : de Maine-et-Loire, 28° année.............. 8° Angers. 1857 DIEM Mémoires de la Société acad. de Maine-et-Loire. T. I, n° 2. A st SAÉ 1857 Société académique de EE de Maine-et-Loi » » » » DIT: » 1838) LR Le Bulletin de la Société indust. de Mulhouse, n°° 442 à 145. | Société industrielle de 8° Mulhouse. 1858 | Mulhouse. Mémoires de la Soc. impér. des sciences naturelles de Cher- | Société des sciences na- DONS MINE CURE CCC err ee 8° Cherbourg. 1856) turelles de Cherbourg. Mémoires de la section des sciences de l’Académie des Scien- ces et Lettres de Montpellier. T. LIT, fase. 1, 2, 3 (1855- 1857) 4° Montpellier. Bulletin de la Soc. linnéenne de Normandie. Vol. [. 8° Caen. Mémoires de l’Acad. imp. des Sciences, Inscriptions et Belles- Lettres de Toulouse, 5° série. T. LL 8° Toulouse. Bulletin de la Société Vaudoise des sciences naturelles, n°° 42, 43, et catalogue de la Bibliothèque 8° Lausanne. Tableau des observat. météorol. faites à Aarau. Juin à Déc. Verhandlungen der naturforschenden Gesellschaft in Basel. T. IL, part. 4 8° Basel. Mittheilungen der naturforschenden Gesellschaft in Zurich. FOTO ANNEES MERE 8° Zurich. 4847 à Vierteljahrssehrift der naturf. Gesells. in Zurich. I, IL. IT, p. 1, 2, 3 8° Zurich. 4856 à The quaterly Journal of the Geological Society, n°° 50, 52, 54. 8° London. Adress at the aniversary Meeting..-.......... » Memoirs of the Royai astronomical Society. Vol. XXV. 4° London. Monthly Notices of the R. astronom. Soc. Vol. XVI, p. 2. 8° London. Académie de Mont- pellier. 1856 S. Linn. de Normandie. a Académie de Toulouse, Société Vaudoise des 1858 sciences naturelles. 1857 Société d'Argovie. Société des sciences na- 1858 turelles de Bâle. 1856 Société des sciences na- 1858 turelles de Zurich. sr! "Re eus de 1857 ondres. 1856 Société Astronomique de \ Londres. 1856 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. XIII Transactions of the entomological Society. Vol. IV, p. 2. 8° London. Transactions of the Linnean Society. Vol. XXII, p. 2. 4° » Journal of the Linnean Society Zoology, n°* 4, 5, 6. 8° » » » » Botany, » » » List of the Linnean Society, 1857............ 8° London. Adress at the aniversary Meeting, 1857. ...... » Transactions of the Zoological Society. Vol. IV, p. 4. 4° » Proceedings of the Zoological Society, n°° 258 à 338. 8° Lon- DONS nee een ee cie oise SU UE Eee 1853 à Notices of the meetings of the Le of the Royal Institu- HOMME erriase à Je sac coli line cit .. 8° London. Journal of the Royal Geographical Society. Vol. XXVIT, 8° London. Proceedings of the Royal Geographical Society. Vol. IT, n°° 3 AO ON EEME EEE 24 L0 2 . 8° London. Transactions of the Royal Society of Edinburgh. Vol. XXI, 120 Foie 1540 OO COPA ........ 4° Edinburgh. Proceedings of the R. Society, n° 47. 8° Edinburgh. 4856 à Catalogue of the Museum of the Royal Irish Academy. 8° Dublin. Memoirs of the litterary and philosophical Society of Man- chester, 2° série. Vol. XIV....4:211:.4, 8° Manchester. A new System of chemical Philosophy, by John Dalton. Vol. I, part. 4 et 2; vol. II, part. 1.. Manchester. 1840 à Meteorological Observations and Essay, by John Dalton. 8° Manchester. Abhandlungen der K. Academie der Wissenschaften 1856. 4° Berlin. Abhandlungen der K. Academie der Wissenschaften 4857. 4° Berlin. Monatsberichte der K. Academie. Janvier 1857 à Juin 41858. 8° Berlin. 1857 à Nova acta Acad. C. L. C. naturæ euriosorum. T. XX VI, fe LE 4° Bonn et Breslau. T. XXIIL. Supplément... .... USE » Denkschriften der K. K. Acad. der Wissenschaften. Mathem Phys AGEN BI XTVA NT ARR 4° Wien. Sitzungsberichte der K. K. Academie der Wissenschaften. LXRIN, 13 RER UT HA SU OBE EE PA 8° Wien. T. XXV,1,2; XX VI; XXVIL, 4; XXVIIL, 1 à 6; XXIX, GARE ARMOR ANA. ERA 1,2. } Société Entomologique 1845/| de Londres. 1857 } pue Société Linnéenne de 1641 Londres. 1857 1857 7) Société Zoologique de 1857) Londres. | Institution Royale de la 1857 Î Grande-Bretagne. de Londres. 1858 Société Royale d'Edim- rh bourg. 1857 ; Académie Royale d'Ir- = Société de Géographie lande. 1857 1834 1857 Académie Royale des sciences de Berlin. 1857 Société Littéraire et 1842/ Philos. de Manchester. : 1858, 1857 1856 \ 1858 Académie Imp.etRoyale 1857| dessciences à Vienne. Académie des Curieux de la nature. XIV Almanach der Kais. Akad. der Wiss. 8tr Jahrgang. 1858 8° Vien. Jahrbuch der K. K. Central-Anstalt für Meteorologie und Erdmagnetismus, von Karl Kreil. T. V 4° Wien. Jahrbuch des K. K. geolog. Reichsanstalt. VITE Jahrgang, 4° Wien. Verhandlungen des zoologisch-botanisehen Vereins. T. VIT. 8° Wien. » Table des cinq premières années » Abhandlungen der math.-phys. Classe der K. bayerischen Akad. der Wissensehaften. T. VIIT, p. 1.... 4° Munich. Ueber den Anbau und Ertrag des Bodens in K. Bayern, A" Abth 4° Munich. Annalen der Künigl. Sternwarte bei München T. X. 8° Mu- NICE MA AN 2. ET EOR ER EUERe DD Meteorologische Beobachtungen in den Jahren 1825-1837. 8° Munich. Zeitschrift für die gesammten Naturwissenschaften. T. VIF, VIA ee. --pone-eDEte re 8° Berlin. 1855 à Verhandlungen des Vereins für Naturkunde zu Presburg, 1"° et 2° années. ..........0r4..nteent tt... 8° Presburg. Abhandlungen derKünigl. Gesellschaft der Wissensehaften zu Gôüttingen. T. VIL...........::........ 4° Güttingen. Verhandlungen der physik.-medicinischen Gesellschaft zu Würzhury. T. VIT, 3; IX, 1 ...... «... 8° Würzburg. Fünfzehnter Jahresbericht der Polliehia 8° Landau. 4", 5° und 6° Berichtder Oberhessischen Gessellschaft für Na- tur-und-Heilkunde 8° Giessen. 1854 à Neueste Sebrifien der naturforschenden Gesellschaft in Dan- 21 /B NT E fe. - 7... Ferre 4° Danzig. Jahresberieht der Wetterauer Gesellschaft zu Hanau 1855-57. 8° Hanau. Naturhistorische Abhandlungen aus dem Gebiete der Wel- IPLAU, === css ces berhed--6 8° Hanau. Abhandlungen der naturforschenden Gesellschaft zu Halle. BUTV, n12 3 Lee RE. Shoes dne 4° Halle. Abhandlungen herausgegeben von der Senkenbergischen na- turforschenden Gesellschaft. B4 II, 2'e Lief.. 4° Frankfurt. Mémoires de la Soc. des Sciences natur. du grand-duché de Luxembourg. T. IV................. 8° Luxembourg. Verhandelingen der K. Akademie van Wetenshappen. Vol. IV, MNT ee racer A ÉÉCTECOE ... 4° Amsterdam. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. 1858[ Académie Imp. et Royale des sciences de Vienne. 1858 Institut Géologique de 1857 Vienne. 1857 Lo LE naturelle 1857 e Vienne. 1857 Académie Royale des \ seiences de Bavière. 1857 é Observatoire de Munich. 1857 } Société d’'Hist. naturelle il 857) de Berlin. Société d'Hist. naturelle 1856 de Presbourg. | Soc. Royale des sciences 1857) de Gætlingue. Soc. d'Hist. natur. et de 1858) méd. de Würzhourg. 1857 M. de Candolle. | Soc. d'Hist. natur. et de 1857) médecine de la Hesse. { Société d'Hist. naturelle 1858) de Danzig. 1858 Société d'Hist. naturelle de Hanau. 1858 } Société d'Hist. naturelle 1858) de Halle. , Soc. Senckenbergienne 1858) de Francfort. Soc. des sciences natur. 1857) dug. d. de Luxembourg. Académie Royale des 1858) sciences des Pays-Bas. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. XV Verslagen en Mededeelingen der K. Ak. van Wetenshappen. » Natuurkunde. T. VII, n°5 4, 2, 3. 8° Amsterdam 4858 » Letterkunde. T. LIT, n°° 1,2, 3. 8° Jaarboek van de K. Ak. April 1857 April 1858. Catalogus van de Boekerij. Vol. 1, n°1 Bijdragen tot de Dierkunde, 7 liv Geologische Karte van Nederlande Blad XIV... fol. Harlem. Mémoires couronnés par l’Acad. royale de Belgique. T. VII, Bulletins de l’Acad. royale de Belgique, 26° année, 2° série. ARTE INT AUTRE ARR nn Annuaire de l’Acad. royale de Belgique, 24° année 1858. Annales de l'Observatoire R. de Bruxelles. T. XII. 4° Bruxel- Annuaire de l'Observatoire, p. 1858 Oversigt over det Kong. Danske Vidensk. Selskabs forhand- lingar, années 1856-57............... Supplément aux Tables du Soleil de Hansen. 4° Nyt Magazin for Naturvidenskaberne. B4 IX, n° 4, 2, 3, 4. 4° Christiania 1856 à Normann : Quelques observations de morphologie végétale. Det Kong. Norske Frederiks Universitäts ‘Aars- beretning for 1854-55 Eilert Sundt : Om Gistermel i Norge.. 8° Chris- » Soedeligheds-Tilstanden i Norge. » Om Dodeligheden i Norge. 80 Chris- Beiträge zur lateinischen Grammatik. 8° Chris- Beretning om Bodsfaengstets i Aaret 1855-56. 8° Christiania. 1856 à General Beretning fra Ganstad Sindssygeasyl SE SRE Dore Professor B. M. Keïilhau’s Biographie. &° Chris- B. Holmboe: Œuvres complètes de B. H. Abel. Statistiske Tabeller, 4 cahiers..... 1840, 1843, © 8 Copenhague. Académie Royale des 1858 ; sciences des Pays“Bas. 1858 1857 1858 S. natura artis magistra. 1858 Gouvern. des Pays-Bas. 1858 1857 | Académie Royale de | Belgique. 1858’ ( Observatoire Royal de \ Bruxelles. Acad. Roy. des sciences de Danemark. 1857 1857 185 .\ Université Royale de 1855 Res Christiania. 1856 1857 1857 1857 ! | 1839 l 1857 XVI J. C. Hürbye : Observations sur les phénomènes d'érosion en Norwége:......1..... 8° Christiania. Voss: Inversio vesicae urinariae, ete....... » Compte-rendu de l’Acad. Imp. des Sciences de Saint-Péters- bourg, 4856 8° St-Pétersbourg. Bulletin de la Société Imp. des naturalistes de Moscou. 1857, 8° Moscou. » Monographie der fossilen Fische des silurischen Systems, ete. 49 St-Pétersbourg. Monographie der fossilen Placoiden des devonischen a à 40 St-Pétersbourg. Acta societatis scientiarum Fennicae. T. I à IV. 4° Helsing- 1850 à Observations faites à l'Observat. magnét. et météor. d'Hel- singfors, 22 section. T. [ à IV 4 Helsingfors. Ofversigt af finska Vetenskaps-societetens forhändlingar. I, 1838-53; IT, 1853-55; LIT, 4855-56; IV, 1856-57. 40 Hel- singfors. Notiser ur Sällskapets pro florä et faunä fennieà férhandlin- gar Avr. Let ECPE cree 49 Helsingfors. 4848 à W.G. Lagus : Sveriges rikes stadslag üfversätining pà finska spräket, etc 49 Helsingfors. Bidrag till Finlands naturkännedom etnographi och statistik, 8° Helsingfors. Ati dell” Imp. Reg. [stituto Veneto, 3° série: T. I, part. 9, 10 T. IT, part. 1 à 10 8° Venise. 1856 à T III, part. Ta 10.20.00 80 Venise. 1857 à Memorie dell J. R. Istituto Venelo. Vol. VI, part. 2. 4° Ve- 8° Venise. nise. / » » » Vol. VLE, part. 1. 4° Venise. Giornale dell’ J. R. Istituto Lombardo, n°° 52, 53, 54 40 Milan. Ati dell 3. R. Istituto Lombardo. Vol I, n°° 1 à 40. 40 Milan. Memofie dell J. R. Istituto Lombardo. Vol. VII, n°° 4 à 6. 40 Milan. Annali della R, Academia d'Agricoltora di Torino. Vol. IV, V, VIEIL, IX (1850-51, 55-57) 82 Turin. 4850 à Memorie della R. Academia delle scienze di Torino, 2° série. 40 Turin. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. ' a57| Me de 1857 ristiania. | Acad. Imp. des sciences 4857) de Si-Pétersbourg. 4 es1| Soc. Ro A 1858 Ê 1856{ Corps I. des Ingénieurs des mines de Russie. : \ Soc. des sciences natu- relles de Finlande. 1852 1852 1857 1855 1857 Institut vénitien des 1858 sciences, lettres et arts. me 1858 jt ilut lombard des 1858 Institut lombard des sciences , lettres et arts. 1858 Acad. Royale d'agricul- 1857 ture de Turin. Académie Royale des 1858 | sciences de Turin. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. Bulletin de l'Association florimontane d'Annecy. Vol. HT, LR AMP LEE tee Ce CI UNE due 80 Annecy. Auti dell’ Academia Pontifica de nuovi Lincei. T. I, IV, V,IVE, n°59 5 0VIT, 1,25X; n°1, 2,03,04:6, 7; XI, 49 Rome. 1854 à Memorias de la real Academia de ciencias de Madrid. T. IV, 3 série; Ciencias naturales, T. EL, part. 2.... 40 Madrid. Smithsonian Report for 4856 80 Washington. Smithsonian Meteorological and Physical Tables. » Jos. Henry: Report on agricultural Meteorology for 1856. 8° Washington. J. P. Espy: Fourth meteorological Report. 4° » C. H. Davis: Theoria motus corporum coelestinm, auctore CHAUSSEE EC... ce PCR CHOC .. 4 Boston. B. Pierce: A system of anaiytic mechanics. . . » R. Ostensacken : Catalogue of North American Diptera. 80 Washington. S. F. Baird: Catalogue of North American Mammals.. 4° Washington. W. Rhees : An account of the Smithsonian Institution, ete. 8° Washington. Report of the superintendant of the Coast Survey 1856. 4 Washington. Explorations and Surveys for a railroad route from the Mis- sissipi River to the Pacific Ocean. Vol. IT à VILL. 4° Was- hington. 1855 à Journal of the Acad. of natural sciences of Philadelphia. MOTTE EE oO EE OC 40 Philadelphie. Proceedings of the Acad. of Philadelphia. Vol. VILL. 82 Phi- ladelphie. Vol. IX (1857) Mes 8 à 16; vol. X (1858) Îles | à 9. Proceedings of the American Academy of Arts and Sciences. Vol. III, Mes 32 à 52; vol. IV, lies 1 à 14.. 8° Boston et Cambridge. Boston Journal of natural History. Vol. VI, n° 4. 8° Boston. Proceedings of the Boston Society. Vol. VE, n° 14 à 22. 8° Boston. Transactions of the Academy of Sciences of St-Louis. Vol. I, 8° St-Louis. 4857 à The first and second annual Reports of the geological Survey of Missouri 82 Jefferson City. non nn mn XVII Association florimontane 1858 d'Annecy. / Académie pontificale à Rome. ? 1858 \ | Académie Royale des 1857 sciences de Madrid. 1857 1858 1858 1857 1857 1835/ Institut. Smithsonienne. 1858 1858 1857 1856/ \ y . Gouvernem. américain 1857 ; 1858/ Acad. des sciences natu- } 185| relles de Philadelphie. } Académie américaine 1857) des arts el des sciences. Rte it returelle 1857 de Boston. Acad. des sciences de 1858 St-Louis. Commission géologique 1855 du Missouri. XVIIT BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. 44% annual Report of the Board of Agriculture of the State of Ohi0 RÉ 0 I PRES OMIIERNT-ATeT 8° Columbus. Proceedings of the American Assoc. for the Advancement of Sciences 40% and 41% Meeting... 8° Cambridge. 1857 à Madras Journal of literatur and science, n°5 43, à4, 45, 80 Madras. Acta societatis scientiarum Indo-Neerlandicæ. V. I, IL. 4° Ba- tavia. 1856 à Natuurkundij Tijdsehrift voor Neederlandsch Indie. Deel XII ou 3° série. T. ILE, iv. 5 et6... ..... 82 Batavia. V. de Bonald : Rapport sur un projet d'association de l'Ins- titut et des Académies de province, par M. Bouillier. 4° Montpellier. Boussingault: La fosse à fumier............... 80 Paris. J. Allan Brown: Report on the Observatories at Trevandrum. 80 Trevandrum. E. Claparède et J. Lachmann : Etudes sur les Infusoires et les Rhizopodes, 49r liv.................... .. 4 Genève. J. D. Choisy: Plantæ Javanieæ.............. 4° Genève. J. D. Dana: Thoughis on Species... .. ... 80 New-Haven. Le même: Review of Marcou’ Geology of North America. 80 New-Haven. Prof. Silliman and Dana : The American Journal of Science and Arts, n° 70 à 75.........: 80 New-Haven. 1857 à A. De la Rive: Traité d'Electricité théorique et appliquée. AAA Monet LD OCO ee LUE 8° Paris. Le même: A Treatise on Eleetrieity. Vol. II... 8° London. Gloesener : Télégraphe à aiguilles perfectionné. .. 8° Liège. J. P. Hall: Register of the Thermometer for 36 yeare, from 1801 10 1886.22 Pt - lose 40 Philadelphia. F. S. Holmes : Remains of domestie Animals. 8 Charleston. ! E. Jacoby: Les premières leçons de calcul, ete.. 8° Paris et Bruxelles. Isaac Lea : Observations on the genus Unio. 4° Philadelphia. J. Leidy: Notice of remains of extinet Vertebrata. 82 Phila- delphia. W.E. Logau et Sterry Hunt: Esquisse géologique du Ca- padd:-..-cR-ttoutec--. de EP En in-12 Paris. J. Lovering: Magnetic Observations made at the Observatory of Cambridge -+../-.. rec 40 Cambridge. W. Marcet: On the immediate Principles of human Excre- MENS Ame ee nets cerner ete 4° London. Commiss. d'agriculture 1857 de l’Etat d’Ohio. | Assoc. américaine pour 1858 l’avancem!' des sciences. Société littéraire de 1857 Madras. is Société des sciences des Indes néerlandaises me 1858 | 1858 | 1857 1858 1858 1857 1858] 1858] | 1858\ 1858 Dons des auteurs. 1858 1855 « 1857 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. J. Marcou: Cours de géologie paléontologique à l'Ecole poly- ICI NEUErAle RAA ect 80 Zurich. Le même : Ueber die Geologie der Vereinigten Staaten und der britischen Provinzen von Nord-America . .. 40 Gotha. Le même: Esquisse d’une classification des montagnes d’une partie de l'Amérique du Nord............... 8° Paris. Le même: Geology of North America. ........ 40 Zurich. Le même : Notes sur les Montagnes Rocheuses. American GEDIOP ME EEE EER SEC ce. ce 8° Zurich. Le même : Lettres sur les roches du Jura, 1° liv.. 8° Paris. H. Miller: Notice of some Remarks...... 80 Philadelphia . G. J. 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PAU HET LE ho « EUNTTE DS Eat dois CL ebir est ert Rttatohs LU Large ok: wir A ' eh) Arena * "4 MAIRE : pe) # dre vo d métoit : Lutte : 4° ° | ." SFA ee 4 FORT rh Fox ne gif rites des 4 « ess . ne, dt SRE | à à : PROTYT 4 na tr td lo gi ETTLES WT: vhnssts 32 ” Fe 6 2énalll HT: AU AT UE piyc print * ‘ ét at gen : La 18 in telle 15 atperaa suit (em À T4 ON PIC TE | RC ETES “relier nié eh ali io ol So rit: fe nés oh ils mi DHL DRE 2 mimi À DEL A Hour , tdi wa PR ane ter Es thai ie nt plans a. Dre ts TR (T EM AL hsû Lu Arp sb Les a : abtenoff | 2 ï % 4 EE y É sa ARE ‘1 Lu ent el a ‘mue Soi Fe Wu il ‘7 ra % doit svt} ht (Le À à) ha trié per ; DHSE. 4e AT TER NS: ro" FUIT AR 64 # Pad Meet it < HOUENE NA Û AE AE CU) LT ait n0 : odsës 9720 9 ae 4 JO 00 “ht a HE LE ué antredon :1 he. DE Rip ni da di DE 1,08 Ag wc *; ‘r ÿ RTE LT moto iNoviflar A Ë uaml re maine aline — K 1 KA “AN nf sata élfw-glus 1 nel “ (MARS serait parrait Kltuë. hd RS QU TT EET AE = ca vi Haaé DU | | pare HAUTE: An ‘4 er moe . ésprit (CDTI OI CARLANTTIET pis aan si LE è. # JE taeal: L wi #3 LR K] as Fais: pole 106 HE DE LA FORMATION ET DE LA FÉCONDATION DES ŒUFS CHEZ LES VERS NÉMATODES PAR M. Enouarp CLAPARÉDE. Lu à la Société de Physique et d'Histoire naturelle de Genève, le 15 Octobre 1857. ; LES ; RUES QE Tévesis mèv y2e To cméeuu ,cbriæ ŸE To TÉNE. Aristoteles, De partibus animalium. A. 7. REMARQUES PRÉLIMINAIRES. Ce mémoire a été rédigé durant l'hiver de 1856-1857 et remis le 50 Avril 1857 au secrétariat de l'Université de Berlin, pour concourir au prix proposé par la Faculté de médecine de Berlin pour le meilleur mémoire sur la question traitée dans les pages qui suivent. I a été couronné le 5 Août de la même année et, bien que onze mois se soient écoulés entre ce moment et celui où nous le livrons à l'impression, il n’a subi depuis lors aucun changement C’est ce qui expliquera pour- quoi quelques travaux qui ont paru dans l'intervalle ne sont point mentionnés dans ces lignes. Nous sommes toutefois heureux de pou- voir citer encore ici les observations intéressantes qu'un savant bien connu, M. Otto Funke, a publiées en 1857 sur la question des TOME xv, 4re PARTIE. | 2 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS prétendus conules épithéliaux et sur la genèse des corpuscules sémi- naux de l’Ascaris Mystax'. Ces observations concordent de tous points avec les nôtres, et il est heureux de voir deux observateurs parfaite- ment impartiaux et inconnus lun à l’autre, venir simultanément se prononcer d’une manière concordante dans une question si vivement débattue. Nous avons du reste publié dans l'intervalle un résumé de ce mé- moire dans le Journal dirigé par MM. de Siebold et Kôlliker . Genève. Juillet 1858. 1 Lehrbuch der Physiologie für akademische Vorlesungen und zum Selbststudium von Dr Otto Funke. Bd. I. Leipzig 4857, p. 1299 et suiv. 2 Ueber Eibildung und Befruchtung bei den Nematoden. Vorläufige Mittheilung von E. Cla- parède aus Genf. Zeitschrift für wissenschaftliche Zoologie, IX®* Bd. 1857, p. 106. CHEZ LES VERS NÉMATODES. J I. PARTIE HISTORIQUE. Lorsqu'on se propose d'examiner avec sang-froid et critique une question qui a suscité des discussions vives et acerbes, 1l est urgent de s’armer de toutes pièces, d'étudier avec soin l’histoire génétique de la question elle-même. On apprend par là de quelle manière certains éléments plus ou moins hétérogènes sont venus S’'introduire là où ils n'avaient que faire, et quelle est l'importance qu'il faut leur attacher. Le fait même qu’une question est discutée avec aigreur et passion, suffit à ouvrir la porte à une multitude d'erreurs qui, pour lobserva- teur impartial, auraient été des plus faciles à éviter. C’est, en particu- lier, là ce qui est arrivé à propos de la question de la formation des œufs et de la fécondation chez les vers nématodes (Nemaloda). Le sujet n’est point en lui-même fort embrouillé, bien qu'il offre des difficultés assez nombreuses; mais les savants naturalistes qui lui ont consacré, durant ces dernières années, tout leur zèle et souvent aussi toute leur fougue, en ont fait un vrai labyrinthe dans lequel il est aussi difficile de retrouver le fil conducteur que dans celui de Crète. Un savant ré- puté, Allen Thompson, s'est proposé dernièrement pour but de replacer la question sur son vrai terrain et sous un jour plus propice. Son opus- cule, conçu avec calme et dignité, constamment assisté d’une observa- tion consciencieuse, est, à notre avis, ce qui à paru de mieux sur le sujet. Néanmoins le dernier mot n’a point encore été dit par là dans ce long débat, d'autant plus que le professeur de Glasgow ne connaissait pas encore, au moment où il rédigea son mémoire, les observations ré- centes de Schneider, qui, pour peu qu’elles dussent se confirmer, pour- raient ébranler de nouveau l'édifice si péniblement reconstruit. Voilà pourquoi nous pensons pouvoir venir, à notre tour, prendre la parole, espérant contribuer, dans la proportion de nos forces, à faire avancer le problème d’un pas et le dépouiller de quelques-unes de ses difficultés. 4 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS Les anciens observateurs, y compris Rudolphi et Cloquet, ne se sont occupés que de la distribution macroscopique des organes générateurs, et c'est seulement à partir d'Henle’ et d'Eschricht”, que nous trouvons une étude réelle du contenu de ces organes. Ces savants reconnurent que les œufs sont, chez beaucoup d’ascarides, réunis en paquets for- mant des espèces de grappes ou d'étoiles. Mais ce n'est, dans le fait, qu'en 1857, que la science fut enrichie d'une description cireconstan- ciée de la formation des œufs chez les nématodes. Th. v. Siebold* en était l'auteur. Il crut reconnaitre que, chez cette classe de vers, les œufs sont engendrés suivant trois modes différents. Chez le plus grand nombre, il trouve la partie postérieure (c’est-à-dire, terminée en cœ- cum) de l'ovaire remplie par un contenu vésiculeux et incolore, auquel s'ajoutent, à mesure qu'on S'avance vers la partie antérieure, des gra- nules excessivement petits. Ces granules qui ne sont autre chose que des granules vitellins, se multiplient rapidement et se réunissent en masses arrondies, qui sont les premiers rudiments des œufs. Ces mas- ses se pressent les unes contre les autres, S'aplatissent et forment alors comme des piles d’écus. (C'est à ce moment, suivant de Siebold, qu'ap- paraissent, pour la première fois, la vésicule de Purkinje et la tache germinative.) Les œufs ainsi formés arrivent enfin dans Putérus. Le second type, représenté par l’Ascaris lumbricoides, est caractérisé par le fait que les œufs rudimentaires ne tardent pas à prendre une forme irrégulièrement pyramidale. Les sommets des pyramides s’arrangent de manière à converger tous vers le centre, et les bases rayonnent vers la périphérie. C’est à ce moment-là que se montrent la vésicule et la tache germinative. Enfin, dans le troisième type, représenté par lAs- caris aucta, les granules vitellins se réunissent dans l'ovaire en masses arrondies qui se recouvrent d'une pellicule mince; plus bas, dans le tube ovarien, ces masses s'associent par groupes de cinq ou huit ou davantage, en S’unissant entre elles au moyen de fils délicats. Nous Müller’s Archiv für Anatomie und Physiologie, 1835, p. 602. ? Froriep's neue Notizen 1848. N. 318, p. 147. % Siebold : Burdach's Physiologie als Erfahruugswissensehaft, 1. 11, 1837, p. 208-213. CHEZ LES VERS NÉMATODES. D aurons l’occasion de voir plus loin que ces données nécessitent certaines rectifications, en particulier pour ce qui concerne la réunion des œufs en groupes’. Siebold décrit dans le même ouvrage le phénomène de la segmentation des œufs chez les divers nématodes. Les résultats de ces observations gagnèrent bientôt en extension, grâce à la dissertation de Bagge, imprimée en 1841 à Erlangen*. Son auteur a eu le mérite de faire connaître les zoospermes des nématodes, si différents, d’après ses recherches, de ceux des autres animaux. Il re- connut, en effet, que ces zoospermes ne sont point des éléments mobiles plus où moins filiformes, mais des corpuscules globuleux privés de tout mouvement. Cela n'empêcha point que, dès l'année suivante, Mayer* prétendit avoir trouvé des zoospermes filiformes chez une oxyure (Oxyuris vermicularis). Séduit par ce précédent, Kôlliker® aima mieux prêter l'oreille à une théorie attrayante, que de s’en tenir à ce qu'il voyait de ses yeux, et bien qu'il n’eût jamais vu lui-même de fila- ments mobiles dans les organes générateurs des nématodes, il ne vou- lut trouver dans les corpuscules séminaux de Bagge que des faisceaux de spermatozoïdes filiformes. Cette manière de voir a été dès lors com- battue à juste titre par Reichert”, Siebold’, Nelson”. On peut dire que, depuis Bagge, l'état de nos connaissances ne s’est 1 Siebold à lui-même rectifié plus tard ce dernier point, en ce sens qu'il a reconnu que les œufs soit de l’Ascaris aucta, soit de l'A. lumbricoides, soit de différents autres nématodes (A. Mystax, A.osculata, Cucullanus elegans, Strongylus inflexus) ne sont point isolés les uns des autres dans l'ovaire, mais sont groupés autour d’un rachis central auquel ils adhèrent inli- mement. (Vergleichende Anatomie, 1848, p. 151. 2 Dissertatio inauguralis de evolutione Strongyli auricularis et Ascaridis acuminatæ. Er- langæ, MDCCCXLI. 3 Neue Untersuchungen aus dem Gebiete der Anatomie und Physiologie, 1842, p. 9. # Beiträge zur Entwicklungsgeschichte wirbelloser Thiere. — Müllers Archiv, 1843, p. 68-141. > Beitrag zur Entwicklungsgeschichte der Samenkürperchen bei den Nematoden. Mül- ler's Archiv, 1847, p. 90. 5 Vergleichende Anatomie, 4848, Bd. 1, p. 153, Anmerkung 8. 7 The reproduction of the Ascaris Mystax. — Philosophical Transactions of the Royal So- ciety, 1852. Part. IL. . 6 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS pas amélioré d’une manière bien réjouissante. Des observations nom- breuses ont été faites de côtés divers sur la formation soit des œufs, soit des corpusculesséminaux, chez les nématoïdes, mais ces observations sont, en général, assez contradictoires. Kôlliker étudia la genèse des œuts chez diverses espèces, et arriva à un résultat assez différent de celui que Siebold avait fait connaître. Il considère la tache germinative comme l'é- lément primaire, le punctum sahens de la formation de l'œuf. Les taches germinatives se trouvent isolées, sous la forme de granules élémentaires de grosseurs diverses, dans la partie la plus reculée de l'ovaire. Chacun de ces granules s’entoure plus tard d’une pellicule, et devient par là une vésicule germinalive, ornée de sa tache caractéristique. Cette vési- cule elle-même s’enveloppe de granules vitellins : et de cette manière se forme l’œuf complet. Reichert ne se joignit point complétement à lopi- nion de Kôlliker, car, au lieu de ne trouver, comme celui-ci, dans la partie aveugle de l'ovaire que des granules élémentaires, il y rencontra des cellules toutes formées, les cellules-mères des œufs. La formation des zoospermes a été décrite par Siebold chez l'Ascaris paucipara'. La partie aveugle du testicule est, d’après sa description, remplie par des nucléus pourvus chacun d’un nucléole. A mesure que ces nucléus descendent vers le bas du testicule, ils s’entourent d’une substance finement granuleuse, qui elle-même finit par s’envelopper d’une membrane ténue, si bien que le testicule ressemble alors à un ovaire rempli d'œufs, dont chacun aurait sa vésicule et sa tache germi- native. Les nucléus des cellules ainsi formées modifient leur forme, s’allongent et prennent des contours plus décidés. Reichert”, dans un travail circonstancié sur la formation des corps séminaux chez les né- matoïides, conteste ces données de Siebold. La partie aveugle du testi- cule renferme, selon lui, non point les nucléus de cellules appelées à se former plus loin, mais des cellules véritables et complètes, qui sont, à ses yeux, les cellules-mères d’autres cellules. Ces dernières sont les ger- mes des zoospermes (Keime der Spermatozoen). 1 Vergleichende Anatomie, p. 453. ® K. B. Reichert, Beitrag zur Entwicklungsgeschichte der Samenkürperchen bei den Ne- matoden. M. Arch. 1847, p. 88-147. Tab. VI. CHEZ LES VERS NÉMATODES. 7 Un mémoire de Nelson sur la reproduction de l’Ascaride du chat (A. Mystax), mémoire qui parut en 1852', ouvrit une nouvelle ère dans la question qui nous occupe, et donna lieu à une longue suite de débats qui n’est pas terminée à l'heure qu'il est. La manière dont Nelson re- présente la formation des zoospermes rappelle passablement le mode suivant lequel Külliker veut avoir observé la première formation des œufs. L’extrémité du testicule * est, suivant lui, homogène à l'extérieur, mais granuleuse à l’intérieur. C’est là, dit-il, organe sécréteur des z00- spermes; en effet, les granules se détachent de la paroi, s’enflent et se transforment en cellules nucléées qui flottent dans un liquide transpa- rent. Entre ces cellules se trouvent des granules fins, dont le nombre va rapidement en augmentant. Les granules se groupent autour des cellules et forment ainsi autour de chacune une enveloppe épaisse qui, d’a- bord grande et irrégulière, prend peu à peu des dimensions moindres et s’'arrondit. Les cellules spermatiques ne se développent pas davan- tage dans l’intérieur des organes mâles. Mais Nelson les retrouve dans l'appareil génital des femelles, où elles subissent des modifications sen- sibles. D'abord leur enveloppe granuleuse disparaît. Elles se présentent par suite sous la forme de cellules claires douées d’un, parfois de deux nucléus discoïdaux. Puis, le nucléus croit en dimensions et se limite par une membrane du côté où il touche à la paroi de la cellule, de ma- nière à être distinctement séparé de celle-ci. La membrane ne tarde pas à s'étendre autour du nucléus, en formant une espèce de capuchon co- nique ou mieux de cloche. Le nucléus ainsi transformé est le zoosperme mûr et propre à la fécondation. Il se libère de la cellule enveloppante et attend le moment de jouer son rôle. Pour bien saisir la manière dont Nelson croit que la fécondation s’o- père chez l’Ascaride du chat, il nous faut encore passer en revue le mode génétique que ce savant attribue aux œufs. Nelson fait naître les ovules dans l'ovaire, précisément comme les cellules spermatiques dans le testicule. En effet, dans la partie en cœcum de l'organe il trouve des 1 Loc. cit. ? Loc. cit., p. 565. 20 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS. granules qui se tuméfient et deviennent de véritables cellules : les vé- sicules germinatives des œufs à venir. À mesure que ces vésicules des- cendent vers les régions inférieures de l’ovaire, elles s’entourent de granules sécrétés par les parois du tube ovarique. Ces granules, qui ne sont rien autre que des granules vitellins, s’agglomèrent autour des vé- sicules et donnent ainsi naissance à des œufs dépourvus de membranes vitellines. Les œufs, toujours parfaitement nus, arrivent dans la partie du tube générateur que Nelson désigne sous le nom d’oviducte, et là ils rencontrent les zoospermes. La fécondation s'opère. Les zoospermes, bien que privés de tout mouvement, pénètrent dans les œufs, dont la surface inerme ne leur oppose pas de résistance, et, à partir de ce mo- ment, les œufs sont aptes à se développer. Les cellules spermatiques qui ont pénétré dans l'intérieur des œufs perdent leur forme caracté- ristique. Elles se métamorphosent en corps irréguliers transparents et très-réfringents, tandis que les œufs eux-mêmes s’entourent d’une dou- ble membrane. Le professeur Allen Thompson avait permis à l’auteur de le citer comme témoin d’une grande partie des observations dont nous venons de donner une brève esquisse. Le travail de Nelson méritait bien certainement d'attirer l'attention du public savant. On y reconnaissait la main et l'esprit d’un observa- teur consciencieux. Puis, il soulevait de nouveau la querelle fameuse des spermatistes et des ovistes. Déjà en 1842, Barry' avait prétendu avoir observé la pénétration des zoospermes dans les œufs de lapins, mais cette assertion ne paraissait pas avoir trouvé grande créance dans le monde physiologique. Cependant les observations de Nelson sur la fécondation des œufs d’Ascarides devaient bientôt être corroborées par d’autres analogues, faites par Newport* chez les Batraciens et par Keber‘ l Researches in Embryology. Third series. À contribution to the Physiology of Cells. Phil Trans. London, 4840.— Spermatozoa observed within the mammiferous. Ovum. Phil. Trans. 1843. ? On the impregnation of the Ovum in the Amphibia (second series) and on the direet Agency of the Spermatozoa. Phil. Tr. 4853. Part. [I. % Ueber den Eintritt des Samenzellen in das Ei, ein Beitrag zur Physiologie der Zeugung. Künigsberg, 1853. CHEZ LES VERS NÉMATODES. 9 chez les anodontes et les lapins. Si celles de ce dernier soulevaient déjà maint et maint doute à la première lecture, celles de Newport se dis- tinguaient par leur apparence d’exactitude, et l'auteur lui-même devait être bien convaincu de ce qu'il avançait, puisqu'il était obligé de ré- tracter une assertion avancée dans un mémoire plus ancien ', mémoire dans lequel il s'était élevé contre toute idée de pénétration. Ces quatre mémoires de Barry, de Nelson, de Newport et de Keber soulevèrent une tempête. L’embryologiste Th.-L.-W. Bischoff* déchaina sur eux toutes ses foudres et leur dénia de tous points les résultats aux- quels ils étaient arrivés. Pour ce qui concerne Nelson, en particulier, il prétendit que les soi-disant corpuscules fécondateurs en forme de clo- che n'ont rien à faire avec les zoospermes. Il n’y voulut voir que des formations épithéliales, des conules épithéliaux (Epithelialkegelchen ). Plus tard, il est vrai, Bischoff publia une rétractation de cet écrit”. Mais, dans cet opuscule où il reconnaît avoir eu tort dans ses attaques contre Barry et Newport, il maintient complétement son premier dire vis-à- vis de Nelson. Leuckart* assure également s’être convaincu que les cor- puscules en question sont adhérents à la partie interne du tube ova- rique. Ce fut alors que Georg Meissner apparut sur la scène. Dans un pre- mier mémoire” concernant un ver appartenant à l’ordre des Gordia- cés /Mermis albicans), il exposa, sur la formation des œufs et des z00- spermes, des vues qui s’écartaient assez de celles admises jusqu'alors chez les nématodes proprement dits. Dans un second mémoire’, il prit 1 On the impregnation of the Ovum in the Amphibia. Phil. Tr. 1851. ? Widerlegung des von Dr Keber bei den Najaden und D° Nelson bei den Ascariden behaup- telen Eindringens der Spermatozoiden in das Ei. Giessen, 1853. 3 Bestätigung des von D° Newport bei den Batrachiern und D° Barry bei den Kaninchen behaupteten Eindringens der Spermatozoiden in das Ei. Giessen, 1854 * Leuckart. Zuzatz zu Bischofl’s Widerlegung. 5 Beiträge zur Anatomie und Physiologie von Mermis albicans. — Zeitschrift für wissen- schaftliche Zoologie Bd. V. Dec. 1853. $ Beobachtungen über das Eindringen der Samenelemente in den Dotter N° 1. Zeitschrift f. wiss. Zoologie, Bd. VI. Sept. 1854. TOME XV, 1re PARTIE. 2 10 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS pour objet de ses recherches un vrai nématode PAscaris Mystax du chat, et il se joignit à Nelson pour voir dans les conules épithéliaux de Bischoff les véritables zoospermes. En outre, Meissner émettaitune théo- rie toute nouvelle de la formation des œufs, théorie en accord avec ce qu'il avait décrit chez les Mermis. La partie aveugle de lovaire est, selon lui, remplie de cellules, qui sont les cellules-mères des œufs. Ceux-ci se forment comme autant de diverticules de ces cellules, diverticules qui restent unis à la cellule-mère par un pédoncule. La substance du vitel- lus se forme dans la cellule-mère, et pénètre de là par les pédoncules dans les œufs. Les cellules-mères, entourées chacune d’une auréole d'œufs, sont empilées les unes sur les autres dans le tube ovarique, de manière à former, en apparence, une colonne centrale autour de la- quelle les œufs sont groupés. On voit par là que Meissner admet, dès l'origine, une membrane vitelline, bien que, soit Nelson, soit Bischoff, en eussent nié l'existence. Il en résulte une différence essentielle dans la suite de l'évolution de l'œuf, suivant Meissner. En effet, il vient un moment où les œufs se détachent de la cellule-mère. La place par la- quelleils adhéraient à celle-ci reste béante. La membrane se trouve, par conséquent, munie d’une ouverture : c’est le micropyle de Fœuf. Un ou plusieurs zoospermes pénètrent dans l'œuf par ce micropyle, et la fécon- dation se trouve ainsi opérée. Le sort ultérieur des zoospermes admis dans l'œuf consiste, d’après Meissner, en une métamorphose en graisse. Bischoff ne se tint pas pour battu. Il reprit la plume’ et rétorqua les arguments de Meissner avec beaucoup de vivacité. Il nia de nou- veau que les corpuscules en forme de cloche fussent des zoospermes, et contesta complétement la formation des œufs telle que Meissner l'a- vait décrite. I se refusa, en particulier, tout à fait à admettre l’exis- tence des cellules-mères et de leurs diverticules, et déclara que les œufs étaient entièrement dépourvus de membrane. Meissner n’en sou- tint pas moins son dire, et, dans un mémoire très-étendu sur les Gor- L_Bischoff : Ueber Ei- und Samenbildung und Befruchtung bei Ascaris Mystax. Zeit- schrift f. wiss. Zoologie. Februar 1855. CHEZ LES VERS NÉMATODES. 11 diacés', qu'il publia peu après, on voit, presque à chaque page, que l’auteur est resté fidèle à sa théorie de la formation des œufs chez les Mermis et chez l'Ascaride du chat. E Dès l’année suivante (1856), de nouveaux éléments de discussion surgissaient. Schneider” décrivit chez les zoospermes de différents né- matoides des phénomènes de mobilité non soupçonnés jusqu'alors. Ses observations faites d’abord sur une espèce déterminée par lui comme étant l'Angiostoma limacis Duj., furent étendues par lui à diverses au- tres espèces. Il trouva que les zoospermes de ces animaux sont suscep- tibles de se mouvoir en rampant à la manière des Amæbas, c’est-à-dire, en émettant des prolongements rétractiles. Le fait que ces mouvements étaient restés inaperçus jusqu'alors, s'explique, suivant Schneider, par la circonstance que ces zoospermes fort délicats sont détruits très-ra- pidement par Paction de eau pure. 1 faut par suite, si Fon veut s’as- surer de leurs mouvements, les observer dans de Palbumine où dans une dissolution de sel marin. Schneider évitait avec prudence de se prononcer sur le débat entre Nelson, Meissner et Bischoff. On en comprend aisément la cause. En effet, il n’était point encore démontré que les singuliers phénomènes observés par lui fussent vrais pour tous les nématodes, et il n'avait pas eu l’occasion d'étendre ses recherches à l'Ascaris Mystax. À supposer cependant que les zoospermes de l’Ascaris Mystax fussent doués des mêmes propriétés motrices que ceux des espèces observées par Schnei- der, il devenait assez probable que Bischoff avait raison dans le débat, et que, vu la constance de leur forme, les corpuscules en forme de clo- che étaient des productions épithéliales. Sinon, il fallait admettre que la forme de cloche n’est que la forme qu'affectent les zoospermes à l’état de repos, et que ces corpuscules sont susceptibles, à un moment donné, de prendre une forme irrégulière et de se mouvoir à la manière des Amæbas. ! Beiträge zur Anatomie und Physiologie der Gordiaceen. Zeitschrift f. wiss. Zoologie. Mai 1855." ? Ueber Bewegung an den Samenkôrperchen der Nematoden. Monaisbericht der Berli- ner Akademie, 1856, p. 192. 12 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS Dernièrement, enfin, un mémoire d’Allen Thompson‘ est venu re- prendre le débat relatif à l'Ascaris Mystax. Malheureusement, son auteur n’a pas eu connaissance des singulières observations de Schneïder, et n'a pas pu, par conséquent, chercher à les concilier avec ses propres idées. Thompson, comme nous l'avons déjà dit, traite la question avec la plus grande impartialité, rendant à chacun ce qui lui appartient. Il rejette les conules épithéliaux de Bischoff, et donne raison à Nelson et à Meissner, qui en font des zoospermes. En revanche, il combat la théorie de la formation des œufs soutenue par Meissner, et prétend, comme Nelson et Bischoff, que les œufs de lAscaris Mystax sont dé- pourvus de toute espèce de membrane enveloppante au moment où la fécondation s'opère. Relativement à la fécondation elle-même, Thomp- son garantit l'exactitude des dessins de Nelson, mais hésite prudem- ment à voir dans la pénétration des zoospermes un phénomène physio- logique plutôt qu'une pénétration mécanique purement accidentelle. Que cette pénétration, du reste, ait lieu à une place déterminée, le mi- cropyle de Meissner, c'est ce que Thompson conteste positivement. Tel est l'état de la question au moment où nous prenons la plume. Bien des points, on le voit, sont encore enfouis dans le doute des con- testations. Nelson, Meissner, Bischoff, Schneider forment chacun un camp retranché pour son propre compte. Thompson tient, en quelque sorte, une position médiatrice, jouant une espèce de rôle éclectique. Lors- qu'on examine de près les sujets de discussions entre ces divers observa- teurs, Schneider excepté, on s'étonne que ceux-ci aient pu se poser en antagonistes aussi décidés les uns des autres. Souvent ils ont tous plus ou moins raison et, partant, aussi plus ou moins tort sur un même point. C’est là le cas, par exemple, pour ce qui concerne l'existence ou l'absence d’une membrane vitelline à un stade donné du développement de l'œuf. Thompson, exempt de toute idée préconçue, a su se montrer plein d'équité et de justice vis-à-vis de chacun des combattants. Espé- rons que nous saurons faire de même. ! Ueber die Samenkôrperchen, die Eier und die Befruchtung der Ascaris Mystax. Zeit- sehr. f. wiss. Zoologie, VILItes Hft. 1856, p. 425. CHEZ LES VERS NÉMATODES. 13 IL. HISTOLOGIE DES ORGANES GÉNÉRATEURS. Il est urgent, en abordant le détail de notre sujet, de commencer par une étude historique des organes générateurs, étude d'autant plus im- portante qu’elle peut nous fournir le moyen d'éclaircir certains points du débat soulevé entre Nelson, Meissner et Bischoff. Une grande partie de ce débat, en effet, repose sur la question de savoir s'il existe, oui ou non, chez les nématodes un épithélium cylindrique, constitué comme les corpuscules en forme de cloche de lAscaride du chat. La plupart des auteurs se sont contentés de donner une description macroscopique des organes générateurs des nématodes. Nous nous bor- nerons à indiquer, à cet égard, que nous conserverons les termes em- ployés d’ordinaire pour désigner les différentes parties de ces organes, à savoir, chez les femelles : ovaire (blastogène et vitellogène), vésicule séminale (qui n’est pas toujours présente), trompe de Fallope ou ovi- ducte, utérus et vagin; chez les mâles : testicule, canal déférent, vési- cule séminale et conduit éjaculateur. Nous rejetons le nom d’albumi- nogène (Eïweisschlauch ), employé par Meissner, parce qu'il nous pa- raît fort douteux que la substance sécrétée par la partie de la trompe de Fallope qu’il désigne sous ce nom, soit bien réellement de l’albumine. Külliker, le premier qui se soit occupé de l'histologie du tube ovari- que chez les nématodes, a prétendu‘ que lextrémité aveugle de l'ovaire (en particulier chez l'Ascaris dentata) est composée d’une simple rangée de cellules placées bout à bout, dont les parois se résorbent aux points d’adhérence réciproque, de sorte qu'il se forme un tube continu. L'o- vaire croîtrait, suivant la manière de voir de cet auteur, par une multi- plication endogène de la cellule terminale. Nous considérons cette opi- nion de Külliker comme manquant de tout fondement. Il est probable que ce savant s’est laissé séduire par des images trompeuses dues à des l Loc. cit., p. 70-71. 14 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS actions diosmotiques. Il suffit, en effet, de laisser agir quelque temps de l'eau pure sur l'ovaire d’un ver nématoïde pour voir se produire des figures rappelant tout à fait celles données par Kôlbker. C’est ce qu’a- vait déjà reconnu Reichert'. Ce dernier pense que les parois du tube sexuel se composent chez les nématodes d’une membrane simple, mince, transparente et en apparence dépourvue de toute structure, membrane qui se continue, une fois arrivée à l’orifice générateur, dans la couche de substance conjonctive des parois du corps. I en conclut que cette membrane doit avoir la même valeur histologique que la substance conjonctive elle-même. Quant à nous, nous trouvons, en gé- néral, le tube ovarique des nématodes composé d’une membrane sans structure démontrable, qui s'épaissit souvent assez considérablement au fond de l'extrémité aveugle. Nous avons représenté celte place épais- sie chez le Cucullanus elegans (PI. IV, Fig. 1, a), chez une ascaride de l'intestin grêle du Triton tœniatus (PI. VIT, Fig. 11, a), etc. Parfois, lépaississement prend des proportions très-considérables, comme nous en avons trouvé une fois un exemple chez une Ascaris Mystax. D'un autre côté, il n’est pas très-rare de rencontrer des individus chez les- quels la membrane n’est pas plus épaisse au fond du cœæcum que par- tout ailleurs. Cependant les parois du tube ovarique ne sont point formées uni- quement par cette membrane sans structure apparente. La surface in- terne de cette dernière (que nous voulons, pour plus de commodité, désigner sous le nom de {unique propre) se revêt d’une tunique intime, formée par une couche épithéliale. Cet épithélium est toujours facile à reconnaitre dans les parties du tube sexuel qui sont le plus voisines de l'ouverture sexuelle, à savoir, dans le vagin et dans l'utérus; mais il faut déjà plus d'attention pour le retrouver dans loviducte, la poche séminale et l'ovaire. Nous ne sommes même jamais parvenu à suivre les cellules épithéliales jusqu’au sommet proprement dit de ce dernier, c'est-à-dire, jusqu’à son extrémité aveugle. Les nucléus, plus faciles à l Loc. cit., p. 96-98. CHEZ LES VERS NÉMATODES. 15 reconnaître que les cellules elles-mêmes, deviennent d'ordinaire plus rares et moins distincts, à mesure qu'on se rapproche du sommet de l'ovaire, puis enfin ils disparaissent complétement. L'épithélium n’est, du reste, point toujours le même chez une même espèce dans les différen- tes parties du tube sexuel. Ainsi, par exemple, chez le Cucullanus elegans l'épithélium de la partie de loviducte qui est située entre la poche sé- minale et l'utérus, est composé de petites cellules ornées de gros nucléus (PI. 1, Fig. 7). Les nucléus larges de 0,005 à 0,006 sont même si gros relativement aux cellules, qu'ils remplissent presque complétement celles-ci. L’épithélium de la vésicule séminale et de la partie adjacente de l'ovaire se comporte d’une manière à peu près semblable. Par contre, l'aspect de la tunique intime est tout autre dans l'utérus. Lorsque celui-ci est contracté, on ne reconnait de l’épithélium que les nucléus dont la couleur est un peu plus claire que celle du reste de lorgane (PI. I, Fig. 6) et des plis longitudinaux. Mais, dans les moments d'expansion de l'organe (PL. I, Fig. 4), on peut distin- guer les traits fins et déliés qui délimitent les cellules épithéliales. Ces cellules se dessinent, en particulier, très-dictinctement lorsqu'on les co- lore par de la teinture d’iode très-étendue. On reconnait alors que les nucléus, larges de 0®%,007, appartiennent à de grandes cellules poly- gonales, longues en moyenne de 0®,02 à 0,05. L’épithélium du tube sexuel est, comme lon voit, un épithélium pavimenteux; les cellules n’en sont cependant pas très-aplaties, mais font d'ordinaire une saillie assez sensible dans l’intérieur du tube. Elles sont munies d’un nu- cléole fort distinct (V. PL L fig. 5). D s’agit maintenant de savoir s’il existe chez les nématodes des pro- ductions épithéliales coniques, telles que celles que Bischoff prétend avoir trouvées chez l’Ascaris Mystax. Nous devons dire dès l’abord que nous avons rencontré une espèce dont les organes génitaux femelles sont tapissés d'un épithélium très-singulier, et que nous crûmes origi- nairement voir là une preuve en faveur de Bischoff dans la querelle de celui-ci avec Nelson et Meissner. Cette espèce est l'Ascaris suilla de Vin- testin du porc. Chez cette ascaride, soit les utérus, soit la partie des ovi- 16 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS ductes qui est adjacente à ceux-ci, sont tapissés par de très-grandes cel- lules épithéliales, dont la longueur varie entre Oww 10 et 0,18. Cha- que cellule émet de son milieu une sorte de stolon conique qui fait saillie dans le tube sexuel (V. PL I, fig. Let 2). Les stolons ont une hauteur de 0,018 à 0,027. Leur largeur varie à peu près entre les mêmes limites. Les nucléus des cellules ne sont pas faciles à apercevoir au milieu du contenu granuleux. Cependant, çà et là se trouvent des exemplaires où l’on peut les reconnaitre d’une manière assez distincte. Ces stolons coniques rappellent jusqu’à un certain point par leur forme les conules épithéliaux de Bischoff, avec cette différence qu'ils sont considérablement plus gros. Mais comme FAscaride du porc est bien plus grande que celle du chat, qui fit l'objet des recherches de Bischoff, ce fait ne serait pas une objection bien forte. Il est aussi juste de re- marquer que l'adhésion des conules épithéliaux de Bischoff à la mem- brane de loviducte doit être des plus délicates et des plus fragiles, si bien que, suivant Bischoff, on trouve en général, par suite de la prépa- ration même, la plupart des conules arrachés à leur base. Il n’en est point ainsi des stolons coniques de l’Ascaris suilla: tout au contraire : leur membrane est la continuation immédiate de la membrane de la cellule. On à beau déchirer les parois du tube sexuel en tous sens avec des aiguilles, on obtient toujours des fragments d’épithélium, dont cha- que cellule est surmontée de son stolon, mais jamais de stolon isolé, séparé de sa cellule. Enfin, il est une autre considération beaucoup plus importante qui nous empêche d’assimiler les conules épithéliaux de Bischoff à ces productions évidemment épithéliales de FAscaris suilla : C’est que les soi-disant conules épithéliaux se trouvent en outre des stolons chez les individus femelles qui ont été fécondés, et nous aurons l’occasion de démontrer suffisamment plus loin que ces conules n’ont rien à faire avec l'épithélium, mais qu'ils sont les véritables zoosper- mes, comme Nelson, Meissner et Thompson l'ont déjà reconnu. Ces z00- spermes (V. PI. V, fig. 10) sont de bien plus petite taille que les stolons. Meissner' mentionne déjà chez l'Ascaris megalocephala du cheval ! Beobachtungen über das Eindringen der Samenelemente in den Dotter. Loc. eit., p. 243. CHEZ LES VERS NÉMATODES. #7 des cellules épithéliales munies de villosités, ou prolongements en forme de langue. Il est fort vraisemblable que ce sont là des productions toutes semblables à celles que nous venons de décrire. Meissner, il est vrai, n’en signale l'existence que dans l’albuminogène (Eiweisschlauch), tandis que nous trouvons ces cellules appendiculées, chez l'Ascaris suilla, non-seulement dans le soi-disant albuminogène, mais encore dans l'oviducte proprement dit et dans l'utérus. Il est probable que les singulières cellules de l'utérus et de la partie inférieure de l’oviducte chez l'Ascaris suilla sont douées d’une fonction spéciale. Ce sont elles, sans aucun doute, qui sécrètent la substance ser- vant à former l'enveloppe externe des œufs. C’est, en effet, seulement à partir de la place où l'oviducte est tapissé de ces singulières cellules épithéliales que les œufs commencent à s’entourer de cette enveloppe. On ne peut pas dire non plus que Bischoff ait réuni ensemble deux objets qui n'avaient rien de commun, qu'il ait confondu sous un même titre les productions épithéliales et les zoospermes. En effet, c’est en vain que nous avons cherché chez l’Ascaris du chat (A. Mystax) un épithélium semblable à celui de VA. suilla. L’utérus est tapissé de gran- des cellules avec nucléus et nucléoles, précisément comme le décrit Nelson’; souvent les cellules ne sont pas dès labord très-faciles à distinguer, mais on reconnaît toujours facilement les plis de lutérus semés de nucléus nucléolés (PL I, fig. 5). Que ces plis soient, ainsi que Bischoff l'affirme*, hérissés de pseudospermatozoïdes, c’est ce que nous n'avons Jamais pu voir. L'oviducte est pourvu d’un épithélium analogue à celui de lutérus; les nucléus y sont ovales et longs de Onm,015 à 0,022. Meissner parle chez le Mermis migrescens* de cellules aplaties et nucléées qu'il a trouvées sur la face interne de la tunique propre de l'utérus. Ce sont évidemment les cellules épithéliales qui viennent de nous occuper. Il ajoute que ces cellules ne forment point une couche 1 Loc. cil., p. 574. ? Bischo®s Widerlegung, p. 29. 3 Beiträge zur Anatomie und Physiologie der Gordiaceen. Loc. cit, p. 36. ToME xv, 1re PARTIE. C9 18 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS continue, mais qu’elles sont disposées en bandes longitudinales. C’est là une disposition que nous n’avons rencontrée chez aucun nématode. Nous avons au contraire toujours vu l’épithélium former une couche uniforme sur toute la surface de l’organe. Chez les Gordius, Meissner a du reste trouvé un épithélium continu'. Lieberkühn a décrit avec beaucoup de soin la manière dont l’épithélium est distribué chez un nématode, qu'il a trouvé dans le proventricule de la Fulica atra et de l'Anas Boschas*. I n’a pas non plus rencontré d’épithélium dans la partie supérieure du tube générateur. Schneider à décrit un épithélum hexagonal dans le tube générateur de l'Angiostoma limacis* . L’utérus et le vagin s’entourent en général chez les nématodes d’une tunique externe, de nature musculaire. Les fibres musculaires ne sont pas toujours très-faciles à constater, mais l’adjonction d’une petite quantité d’iode suffit souvent à les fairereconnaitre, parce que les fibres se colorent d’un brun plus intense que la substance interjacente. Dans les grosses espèces, comme l’Ascaris du porc ou même celle du chat, la nature musculeuse de la couche externe est facile à constater. Mais c'est chez loxyure de lhomme (Oxyuris vermicularis) que nous avons pu étudier le plus commodément les muscles de l'utérus et du vagin. Les fibres musculaires y sont disposées transversalement autour du tube générateur à une certaine distance les unes des autres, et forment des anastomoses entre elles (PI. I, fig. 8). Ces fibres sont si épaisses qu’elles font saillie sur le contour de l'organe. On les voit se raccourcir et s’allonger pendant les mouvements péristaltiques du tube généra- teur. Il est bon de dire que les mouvements péristaltiques de l'utérus et du vagin s’exécutent avec une vivacité toute particulière chez l'Oxry- uris vermicularis. Le vagin, l'utérus et l’oviducte paraissent jouir plus ou moins chez tous les nématodes de propriétés contractiles. Toutefois on ne réussit point chez tous à reconnaître l'existence de fibres musculaires dans les ! Beïtr. 2. A. u. P. der Gordiaceen. Loc. ci., p. 444. ? Beiträge zur Anatomie der Nematoden. — Müller's Arehiv 1855, p. 344. 3 Loc. cit., p. 492. CHEZ LES VERS NÉMATODES. 19 parois de ces organes. Souvent la couche contractile ne laisse recon- naître en fait de structure qu’une consistance granuleuse, comme c’est, par exemple, le cas chez le Cucullanus elegans. K est cependant souvent impossible de ne pas reconnaître que les granules de cette couche sont disposés d’une manière plus ou moins évidente en raies transversales. Peut-être que certains réactifs chimiques réussiraient à faire voir des fibres répondant à ces stries de grains. Meissner ‘ a déjà fait mention chez le Mermis nigrescens et chez les Gordius d’une couche contractile de l'utérus, dans laquelle il n’a pas pu reconnaitre de structure par- ticulière. Enfin, nous avons à mentionner des bourrelets longitudinaux et gra- nuleux qui ont été vus par tous les observateurs au tube ovarique de VAscaris Mystax et que nous retrouvons tout semblables chez l'Ascaris suilla (N. PL I, fig. 26). Ces bourrelets larges et légèrement obliques à l'axe de l'ovaire font saillie à la surface interne du tube sexuel, et sont semés de granules qui ressemblent beaucoup aux granules vitellins. La partie de l'ovaire qui est munie de ces bourrelets étant précisément celle où le vitellus se forme, le vitellogène, Nelson à supposé” que les bour- relets longitudinaux sont l'organe sécréteur du vitellus. Meissner, vu sa théorie de la formation des œufs, a rejeté cette idée, et Thompson * ne s’est exprimé qu'avec beaucoup de réserve à cet égard. Il nous semble douteux que ces bourrelets ou côtes longitudinales jouent le rôle qui leur est attribué par Nelson, parce que nous n'avons jamais pu nous assurer que des granules s’en détachassent pour aller se réunir aux œufs, et il ne nous semble pas impossible qu'il faille y voir un ap- pareil contractile analogue aux stries granuleuses transversales du Cucullanus elegans. La constitution histologique du tube générateur mâle ést parfaite- ment analogue à celle du tube générateur femelle. Ici aussi nous trou- vons une mernbrane propre sans structure appréciable, dont la surface interne se recouvre d’une couche épithéliale, et la surface externe, du 1 Beïträge zur Physiologie und Anatomie der Gordiaceen. Loc. eit., p. 36 et 105. 3 Loc. cit., p. 572. “Loc cit. p.430: 20 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS. moins dans les régions inférieures de l’appareil, d'une couche muscu- laire. La partie aveugle du testicule est souvent épaissie, mais d’ordi- naire moins considérablement que la partie correspondante de lovaire. Il ne nous a jamais été possible de reconnaitre l’épithélium dans la partie du testicule qui avoisine l'extrémité aveugle. Nous avons repré- senté l’épithélium du conduit éjaculateur d’une ascaride de la lotte (Lota vulgaris), ascaride qui est sans doute VAscaris mucronata de Schrank (V. PL EL, fig. 9). Les nucléus des cellules sont excessivement gros, atteignant un diamètre de 0®®,005 à 0,006, c’est-à-dire plus de la moitié de celui de la cellule. Dans la vésicule séminale du mâle de beaucoup d'espèces, les cellules épithéliales atteignent au contraire de grandes dimensions relativement au nucléus et au nucléole. La couche musculaire externe se comporte précisément comme chez les organes femelles. Chez l'Ascaris suilla le testicule présente des côtes longitudinales granuleuses analogues à celles qu'on trouve chez les femelles. La vésicule séminale possède par contre à sa surface externe un réseau de fibres contournées en sens divers. Ces fibres ont une lar- geur de 0,002 à 0,005, conservent partout sensiblement la même largeur et contiennent çà et là des granules. Enfin il est des espèces où lon ne peut reconnaître aucune structure appréciable de la couche contractile, comme c’est le cas pour le Cucullanus elegans. Chez l'Ascaris mucronata de l'intestin de la lote, la couche musculaire revêt une apparence toute particulière. Le conduit éjaculateur est re- couvert à sa surface externe de cellules musculaires fusiformes très- allongées. Les nucléus de ces cellules sont ovales et fort gros, atteignant jusqu'à 0®%,016 en longueur. Ils renferment constamment un ou plusieurs nucléoles. Nous reparlerons plus loin de ces cellules muscu- laires des nématodes. Les organes copulateurs mâles offrent quelques particularités inté- ressantes. Chez diverses espèces on trouve à la base des organes connus sous le nom de pénis ou de spicules une agglomération de cellules. Ces cellules, au nombre de trois ou quatre, atteignent parfois une di- mension vraiment étonnante. Les plus grandes que nous ayons vues CHEZ LES VERS NÉMATODES. 121 appartenaient à un ver trouvé dans l'intestin d’un porc et qui parais- sait être un jeune individu de l'Ascaris suilla. La plus grande de ces cellules atteignait une longueur de 0®®,23. Chacune d'elle était munie d’un nucléus clair (V. PL IE, fig. 2, B), autour duquel était concentrée une substance granuleuse. L'action de l'acide acétique faisait ressortir plus clairement encore les nucléus et montrait dans chacun d’eux un nucléole, renfermant lui-même un petit corpuseule (PI. HE, fig. 5). Les nucléus avaient un diamètre d'environ 0ww,015. Le pénis et ces cellu- lessont enveloppés par un fourreau commun (Fig. 2, e) qui se continue dans le perimysium (Fig. 2, a) des muscles rétracteurs (Fig. 2, c). Cha- que spicule est muni de deux muscles rétracteurs ou fibres rétractrices, légèrement bifurquées au point où elles s’insèrent à l'organe copula- teur. Chaque fibre se ramifie plusieurs fois (PL. IE, fig. 1) avant d'aller se fixer aux parois du corps. Ces fibres ont une structure très-com- plexe. Déjà à l’aide d’un faible grossissement on y distingue un cylin- dre médullaire plus obscur (PI. LE, fig. 1,c’) et une couche corticale plus transparente (Fig. 4, c), comme cela a lieu chez beaucoup d'animaux inférieurs (échinodernes, arthropodes, etc.). À un grossissement plus considérable on constate que la substance médullaire est granuleuse (Fig. 2, c), mais que les granules sont disposés en raies de manière à constituer des stries transversales. Des places ovales et claires (Fig 2, e), longues de Oww01, sont disséminées dans la moëlle, surtout dans la partie qui avoisine les grosses cellules. Ces places claires disparaissent complétement lorsqu'on s'approche des ramifications des fibres. Sous l'action de l'acide acétique, une ou deux de ces taches prennent des contours décidés (Fig. 2, d) et se donnent à reconnaitre comme des nucléus munis de leur nucléole. Mais la plupart (Fig. 2, c) conservent leurs contours indécis. La substance corticale est striée au long (Fig. 2, b) et parait être formée de fibrilles longitudinales. À sa place la plus large le cylindre médullaire atteint une largeur de 0,06, et la subs- tance corticale une épaisseur de 0,018. La fibre musculaire ainsi for- mée est enveloppée d’une tunique légèrement plissée à laquelle on peut donner lenom soit de sarcolemme soitde perimysium, car on peut aussi 22 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS bien considérer cette fibre comme un muscle à structure complexe que comme une fibre isolée. Cette tunique se continue, comme nous l'avons dit, dans le fourreau des cellules et du spicule. Ce fourreau est muni çà et là d’un nucléus ovale (Fig. 2, f). Cette conformation des muscles rétracteurs des spicules est d'autant plus intéressante que cette asca- ride ne possède pas d’autres muscles de structure semblable. Les bandes musculaires longitudinales des parois du corps sont de larges faisceaux de fibres très-minces, dans lesquels il n’est pas possible de distin- guer les couches que nous venons de décrire. En somme, les mus- cles des nématodes offrent une diversité de forme réellement incroya- ble, comme nous le montrerons plus loin. Le spicule renfermé dans le fourreau se compose lui-même de cinq membranes en forme de tube aplati, emboitées les unes dans les autres. La première (Fig. 2, g) est mince et légèrement plissée comme le pé- rimysium. La seconde (Fig. 2, h) est épaisse et lisse. C’est elle qui donne au spicule sa fermeté et qu’on considère en général comme for- mée de cette substance si vague à laquelle on donne le nom de chtine. Elle se dissout cependant à chaud dans la potasse caustique. La troi- sième (Fig. 2, i) est composée de gros granules. La quatrième (Fig. 2, k) est lisse et très-finement striée en long. La cinquième (Fig. 2, 1) forme l’axe du spicule, et il est difficile de dire si c’est un tube mem- braneux rempli de liquide ou un solide de révolution homogène. L’a- cide sulfurique colore en jaune intense les granules de la troisième membrane. En même temps se produit une coloration d’un violet su- perbe qui paraît avoir son siége dans la première et la quatrième mem- brane, mais qui se communique rapidement au liquide ambiant, par suite de la dissolution de la substance colorée. Du reste, cette colora- tion n’est que passagère. Au bout de dix minutes ou un quart d'heure il n’en restait plus trace. On trouve à la base des spicules d’un grand nombre de nématodes des renflements assez considérables, et il est probable que ces renfle- ments seront Loujours formés par de grosses cellules comme celles que nous venons de décrire chez l’Ascaris suilla. Guido Wagener, auquel CHEZ LES VERS NÉMATODES. 23 nous communiquâmes notre dessin, nous dit avoir déjà reconnu chez diverses espèces que les renflements en question renferment des élé- ments celluleux, sans en avoir étudié les détails d’une manière exacte. Chez l'Ascaris mucronata de la lote les cellules de la base des spicules (PL. VE, fig. 5, b) sont fort grandes. Elles sont relativement beaucoup plus étroites et plus longues que chez l'Ascaris suilla. Elles ont environ la moitié de la longueur des spicules. Ceux-ci mesurent 0,56. Cha- que cellule est munie dun fort gros nucléus (Fig, 5, c) contenant par- fois jusqu’à 15 nucléoles et au-dessus. Ceux-ci se dissolvent ou du moins deviennent invisibles dans l'acide acétique concentré. Le four- reau du spicule (Fig. 5. c) est excessivement large, parce qu'un corps granuleux (Fig. 5, i) se loge dans son intérieur à côté du spicule. A la surface externe du fourreau se trouvent appliquées quelques cellules musculaires fusiformes (Fig. 5, k) à long nucléus dont l’action est sans doute antagoniste de celle des muscles rétracteurs, et a pour effet de faire saillir le spicule. Le spicule ne se compose chez cette espèce que de trois membranes invaginées les unes dans les autres. La membrane médiane est celle qui donne au spicule sa consistance. Elle est finement dentelée à l'extrémité qui touche aux grosses cellules (Fig. 3, g). Soit la membrane interne (Fig..3, h), soit la membrane externe (Fig. 5, f). sont munies de plis transversaux qui sont plus marqués dans la pre- mière que dans la seconde. Quant à la fonction des spicules, elle n’est pas toujours très-évidente. Il ne semble en effet pas possible que les spicules servent dans tous les cas aussi directement qu'on le pense en général à l’intromission de la semence dans le vagin, car ils ne sont certainement pas tou- jours canaliculés en gouje. Du reste, cette explication fait défaut dans les genres où il n’y a qu’un seul spicule, et où ce dernier n’est ni ca- naliculé à sa surface, ni percé d’un canal central. Chez les espèces mu- nies de deux spicules inégaux, il n’est certainement pas possible que les deux pièces s'appliquent l’une contre l’autre, de manière à laisser un canal entre elles. Chez les cucullans, Dujardin‘ admet un spicule sim- ! Histoire naturelle des Helminthes, p. 245. 24 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS ple accompagné en arrière par une pièce accessoire plus petite, servant de gaine partielle. Mais cette description n’est point très-exacte, du moins pour le Cucullanus elegans des poissons d’eau douce. Il y a de fait deux spicules semblables (V. PL IL, fig. 6), dont l’un est considé- rablement plus petit que Pautre. Lorsque le plus grand est poussé en dehors, il ne glisse point sur le plus petit. C’est tantôt le spicule droit, tantôt le gauche qui est le plus grand, mais c’est plus souvent le gau- che. En somme, il paraît licite de supposer que les spicules jouent souvent simplement le rôle d'organes excitateurs, tout en facilitant ac- cessoirement l'introduction de la semence. Chez beaucoup de nématodes mâles, probablement même chez le plus grand nombre, la partie du corps qui avoisine l'ouverture sexuelle est semée de petites verrucosités. On connaît déjà de semblables par- ticularités chez beaucoup d'espèces. Meissner s’en est occupé en détail chez les Gordiacés. Mais nous les retrouvons chez des espèces où nous ne croyons pas qu’on les eût mentionnées jusqu'ici. Ainsi, par exem- ple, chez le Cucullanus elegans, à la face inférieure duquel nous trou- vons de chaque côté de la ligne médiane une rangée d’une douzaine de petites verrues ou papilles (PL. IL, fig. 6, ce). Ces verrucosités sont sans doute les ouvertures de petites glandes. On rencontre du moins des espèces chez lesquelles il n’est pas douteux qu’elles ne soient per- cées d’un canal central. C’est le cas, par exemple, chez l'Ascaris suilla, qui présente de chaque côté de sa partie postérieure deux rangées de verrucosités, l’une plus longue, l’autre plus courte (V. PL. IF, fig. 1, e, e’). Les plus grandes atteignent un diamètre de Owm,04; les plus petites seulement de 0,02. Immédiatement à côté de l'ouverture anale, qui est la même que l’ouverture sexuelle, se trouvent des verrucosités munies de deux ouvertures. Un certain nombre de stries transversales du té- gument sont interrompues brusquement par la présence de ces orga- nes (Fig. 1, e’ et fig. 5). Ces petites glandes ont probablement pour but de sécréter une substance propre à faire adhérer plus facilement le mâle à la femelle pendant l’accouplement. CHEZ LES VERS NÉMATODES. 25 Remarque. Nous voulons profiter de l’occasion pour ajouter quelques mots sur certains points de l'histologie des nématodes qui ne rentrent pas précisément dans notre sujet, mais qui n’en sont pas moins d’un haut intérêt. Dans ses différents tra- vaux sur les Gordiacés, Meissner a décrit chez ces animaux des muscles longitu- dinaux, sans pouvoir reconnaître l'existence de muscles transversaux. En revanche, il a découvert un système nerveux très-complexe, et il a figuré la manière dont les fibres nerveuses périphériques vont se confondre avec les fibres musculaires qu'elles coupent presque à angle droit. Sans vouloir contester positivement l'exactitude des observations de Meissner, nous ne pouvons nous empêcher de dire que nous avons conçu certains doutes à leur égard. Meissner lui-même dit que certains auteurs, comme Siebold, ont pris les nerfs périphériques pour des muscles. Or, il est main- tenant avéré à nos yeux que, sinon chez les Gordiacés, du moins chez les Némato- des proprement dits, les organes en question sont des muscles et point des nerfs. Lieberkühn a déjà décrit ! exactement la manière dont les muscles transversaux se comportent relativement aux muscles longitudinaux chez un nématode, parasite de la Fulica atra. Mais il est des espèces qui conviennent encore mieux à une étude semblable. Nous avons trouvé, par exemple, en grande abondance dans le Triton tœæniatus à Berlin une ascaride non encore arrivée à maturité sexuelle, dont les museles longitudinaux sont composés de cellules fusiformes allongées et très-distinc- tes (PI. VIT, fig. 12). Ces cellules ont souvent une longueur de 0,33. Chacune d'elle est munie d’un gros nucléus ovale, atteignant une longueur de 0,02, et renfermant un ou deux gros nucléoles. Les cellules musculaires sont unies les unes avec les autres par des commissures étroites et déliées (Fig. 12) qui s’élargissent un peu au point où elles s'unissent avec les cellules. Ces commissures jouent le rôle de muscles transversaux. — Chez l’Ascaris mucronata de la lote, les muscles longi- tudinaux ne sont plus formés par des cellules distinctes, mais par des faisceaux de fibres excessivement fines (PI. VIIT, fig. 13). Les faisceaux eux-mêmes sont larges d'environ Ovm,016, et l’on reconnaît facilement qu’ils sont issus génétiquement de cellules semblables à celles de l’Ascaride du triton, car on retrouve çà et là, à leur surface, les gros nucléus (Fig. 13, a) munis d’un ou de plusieurs nucléoles. Ces faisceaux sont unis ensemble par des commissures nombreuses. Si l’on compare notre dessin avec ceux que Meissner donne du système nerveux périphérique des gordiacés, on reconnaitra qu'ils concordent parfaitement. Cependant chez notre ascaride nous n’avons point affaire avec des nerfs, car on peut poursuivre facile- ment une des commissures et reconnaître comment après être issue d’un faisceau ! Loc. cit, p. 316. TOME xv, Are PARTIE. 4 26 FORMATION ET FÉCONDATION DES CEUFS de fibres longitudinales elle va se perdre dans un autre. De cette ascaris de la lote il n’y a qu'un pas jusqu'à l’ascaris du chat (A. Mystaz), chez laquelle de larges commissures unissent les muscles longitudinaux, et sont si évidemment de nature musculaire qu'il ne viendrait à l'esprit de personne d’en faire des nerfs. La partie postérieure de l’Ascaris mucronala contient du reste encore des muscles composés de simples cellules. Tels sont, par exemple, le muscle rétracteur de l’anus (PI. VE, fig. ?, g) et les muscles fléchisseurs de la queue (PI. VI, fig. 1 e. et fig. 2 e). Ces muscles sont munis de gros nucléus renfermant en général un grand nombre de nucléoles. Ces derniers se dissolvent rapidement dans l'acide acétique. Chez le mâle op trouve une cellule musculaire étoilée (PI. VI, fig. 4) suspendue librement dans la cavité du corps en arrière de l’anus. Elle émet des prolongements qui vont s’at- tacher les uns (Fig. 4, a, a° a!) à la paroi dorsale du corps, les autres à la paroi ventrale (b) et à l’anus (c). Nous n’avons pu trouver ni le système nerveux ni le système circulatoire décrit par Blanchard chez les Nématodes. Le seul organe qu'on puisse considérer, à notre avis, comme de nature nerveuse, c’est l'accumulation de cellules verdâtres que l’on trouve sur la paroi ventrale de chaque côté de la ligne médiane chez certaines asca- rides (A. suilla). Les organes décrits par Meissner chez les Gordiacés sous le nom de boyaux à cellules (Zellenschläuche) paraissent être identiques avec les rubans intermusculai- res qu’on trouve chez les vrais nématodes !. Chez quelques-uns, il est vrai, nous n’avons pas constaté l’existence de cellules dans leur intérieur (4. suilla, A. Mystax), mais dans l'immense majorité des espèces nous les trouvons constitués à peu près comme chez les gordiacés. Tantôt ils renferment des cellules munies régulièrement d’un seul gros nucléus (Cucullanus elegans . Ascaride du triton, etc.); tantôt les cellules de la plus grande partie du boyau ne renferment également qu’un seul nucléus, tandis que celles qui avoisinent l’extrémité postérieure du corps en ren- ferment un grand nombre. C’est le cas chez l’Ascaris nvucronata de la lote. — Ga- briel a décrit les boyaux à cellules chez le Cucullanus elegans comme trois glandes découvertes par lui (& me detectis), qui s'ouvrent à l’extrémité postérieure du corps à l’aide de trois papilles. A cela il y a à objecter : 4° que les papilles ne se trouvent que chez les femelles, tandis que les boyaux à cellules existent chez les deux sexes; 2° que le nombre des papilles n’est point constant et qu’on trouve à peu près au- tant d'individus qui n’en ont que deux, une ou point, que de ceux qui en ont trois; !Ilest du reste vraisemblable à nos yeux qu'il n'y a aucune raison pour séparer les Gor- diacés des Nématodes. CHEZ LES VERS NÉMATODES. 27 3° que les papilles ne sont point percées d’un canal: 4 qu'il y a quatre boyaux et non pas trois. Il est par suite évident pour nous que les boyaux ne s’ouvrent pas à l'extérieur, du moins à cette place-là. Nous avons encore à mentionner ici des organes particuliers qui paraissent se re- trouver chez divers nématodes et qu'on pourrait peut-être considérer comme des glandes anales. Ce sont de grosses cellules nucléées et nucléolées qui entourent le rectum et qui sécrêtent peut-être une substance destinée à être déversée dans l'intestin. Chez l’Ascaris mucronata ces cellules sont au nombre de trois ou quatre (PI. VL, fig. 4 a, et fig. 2 a), et atteignent une grandeur de 0",09. Chez une ascaride de la grenouille rousse (Rana temporaria) que nous décrirons plus loin, elles sont un peu plus petites et plus nombreuses. Nous aurions voulu encore parler des organes singuliers qui tapissent la paroi interne du corps chez l’Ascaris suilla, organes qui, à notre connaissance, n’ont pas été décrits jusqu'ici. Mais nous ne voulons pas étendre plus loin cette digres- sion déjà si longue. IL. DE LA FORMATION DES OEUFS. On peut dès labord distinguer chez les nématodes deux catégories d’espèces par rapport au mode de formation des œufs. Dans l’une, les œufs sont groupés, tout au moins dans le vitellogène, autour d’un rachis central. Chez l’autre, il n’y à pas trace de rachis. Afin de mieux déli- miter ces catégories, on peut dire que la première renferme les espèces chez lesquelles le vitellogène contient plusieurs œufs dans une même section transversale, tandis que la seconde est formée par les espèces chez lesquelles le diamètre du vitellogène est occupé en général par un seul œuf. En effet, il est probable que dans le premier des deux cas il existe toujours un rachis ou son équivalent. Nous considérerons d’abord la formation des œufs chez les espèces appartenant à la première catégorie. C’est ici que vient se ranger l’As- caris Mystax à jamais célèbre par les débats qu’elle a suscités. À ses côtés se place l’Ascaris suilla. Nous nous occuperons de préférence de 28 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS cette dernière, parce qu’elle est plus propre à servir de type aux Asca- rides dont les œufs sont groupés autour d'un rachis. Ce dernier est en effet chez elle d’un diamètre beaucoup plus considérable que chez l'Ascaris Mystax ”, et peut être distingué immédiatement sans prépara- tion à travers les parois de lorgane, comme une colonne de couleur noire placée dans l'axe du vitellogène cylindrique. La première question qui se présente est celle relative aux premiers éléments vésiculeux que lon rencontre dans la partie aveugle de lo- vaire. Avons-nous affaire là à des vésicules germinatives, ou bien à des œufs véritables, ou enfin à des cellules-mères des œufs telles que les weibliche Keiïmzellen de Meissner”? Nous le dirons dès l’abord, nous nous joignons à Nelson, Bischoff et Thompson pour reconnaître dans ces éléments vésiculeux les vési- cules germinatives des œufs qui vont se former. Il est possible que le schéma de formation des œufs décrit par Meissner, d’abord chez les Mermis, existe réellement chez les Gordiacés, mais nous contestons son exactitude pour tous les vrais nématodes que nous avons observés. D'après la description de Meissner, on devrait rencontrer, dans la par- tie de l'ovaire qui est connue sous le nom de blastogène, des cellules dont les nucléus se multiplient par une sorte de génération endogène. Or, les nucléus (vésicules germinatives) existant seuls à ce moment, nous n'avons Jamais réussi à trouver aucune de ces cellules-germes (Keimzellen) munie de plusieurs nucléus. Quant à la manière dont s’engendrent les vésicules germinatives dans le blastogène, nous ne pouvons rien dire de particulier. Nel- son ‘ décrit la surface interne de la membrane de l'organe comme se- mée de granules qui se détachent. Ces granules sont destinés, d’après lui, à devenir les taches germinatives des œufs. L'élément primaire de l'œuf serait, par suite, la tache germinative, comme Källiker l'avait 1 Le rachis est néanmoins évident chez l'Ascaride du chat, nous ne savons nous expliquer comment Reïchert a pu en nier complétement l'existence. (V. Reicherts Jahresbericht, 1855, in Müller's Archiv für Anatomie und Physiologie.) AOC. cit, p.512. CHEZ LES VERS NÉMATODES. 29 déjà admis. Malheureusement nous n’avons pas réussi à nous convain- cre de l’exactitude de cette observation. Nous n'avons jamais rien vu que nous pussions afec quelque vraisemblance considérer comme une tache germinative libre, non encore entourée de sa vésicule. Il ne nous semble pas improbable que les vésicules germinatives se multiplient directement soit par division, soit peut-être par génération endogène. Mais nos efforts pour observer quelque chose de semblable ont été aussi infructueux que ceux de Thompson. Le blastogène soit chez VA. Mystax, soit chez VA. suilla, est de fait très-court et se continue dans la partie du tube générateur qui a reçu le nom de vitellogène. Il est fort difficile de dire où le blastogène finit et où le vitellogène commence. On peut, il est vrai, admettre comme point d’origine de ce dernier la place où les parois du tube générateur commencent à montrer à leur surface interne les côtes longitudinales granuleuses, par lesquelles Nelson et Bischoff font sécréter le vitellus. Mais cette place elle-même n’est pas facile à déterminer, parce que les stries granuleuses commencent comme une trace imperceptible fort difficile à poursuivre. L'origine du vitellogène se trouve de fait là, où une substance se dépose pour la première fois entre les vésicules ger- minatives, substance qui sera appelée à faire partie intrinsèque du vi- tellus. Or, à ce point de vue, la distinction du blastogène et du vitel- logène nous paraît tout au plus justifiée. Déjà dans le soi-disant blastogène les vésicules germinatives sont agglutinées ensemble par une substance transparente intercellulaire, ou, si lon aime mieux, in- ternucléaire. La masse de cette substance S’augmente à mesure que les vésicules descendent dans l'ovaire; il se forme des granules dans son intérieur, et l’on a le premier rudiment du vitellus. La partie supérieure du vitellogène proprement dit est remplie par une colonne à apparence granuleuse, dans l'intérieur de laquelle on a déjà beaucoup de peine à reconnaître l'existence des vésicules germinatives. D'un autre côté, la séparation des œufs les uns des autres au moyen d’une division de la substance vitellaire n’a pas encore eu lieu, de sorte que la colonne a, en apparence, une consistance assez homogène. Bientôt 50 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS cependant on voit des granules plus gros que les autres s’ordonner en ligne suivant l'axe de la colonne (PI. IL, fig. 1, a). Cette ligne, encore fréquemment interrompue, est le premier indite du rachis central. Plus bas (nous ne parlons ici que de l'Ascaris suilla) le rachis se mon- tre comme un axe noir et épais au centre de la colonne (PI. IE, fig. 2, d). La surface externe de celle-ci est mamelonnée (Fig. 2, c). Cha- que mamelon répond à un œuf en train de se former et renferme dans son intérieur une vésicule germinative. Lorsqu'on déchire la colonne avec des aiguilles, on reconnait que les œufs sont à ce moment des pyramides allongées (PI. IL fig. 5), à base convexe. Les bases sont dirigées vers la périphérie et forment les mamelons que nous ve- nons de décrire; les sommets convergent tous vers le rachis. Meiss- ner, qui a observé le rachis chez l'A. Mystax, espèce chez laquelle il est beaucoup moins évident que chez l'Ascaris suilla, déclare qu'il n'existe qu'en apparence et qu’il est formé par les restes des cellules-mères des œufs, superposées les unes aux autres. On serait tenté de croire que Meissner n’a soutenu cette opinion que par amour pour la théorie, s’il n'avait pas donné lui-même une entorse grave à cette dernière en re- connaissant que certains nématodes, comme le Strongylus armatus, pos- sèdent un rachis véritable au lieu d’un rachis apparent. On comprend difficilement que la connaissance de ce fait n'ait pas soulevé des doutes dans l'esprit de Meissner sur l'exactitude et la justesse de sa théorie de la formation des œufs. La figure qu’il donne ‘ des œufs du Strongylus armatus adhérents à leur rachis, représente beaucoup mieux le vérita- ble état des choses chez l'Ascaris suilla et VA. Mystax que sa longue description si riche en détails. Tous les nématodes qui ont plus d’une simple rangée d’œufs longitudinale dans l'ovaire se rangeront sans au- cun doute au type de ce strongyle, et pour ce qui nous concerne nous ne considérons point comme improbable que les gordiacés doivent prendre un jour le même chemin, bien que ce ne soit là qu’une pure supposition. ! Loc. cit. Taf. VE, fig. 8. CHEZ LES VERS NÉMATODES. 51 Lorsque les œufs ont atteint une certaine grosseur, on peut, en pas- sant avec précaution avec des aiguilles sur la colonne d’œufs sortie du vitellogène, détacher la plus grande partie des œufs du rachis, de ma- nière à obtenir des fragments de celui-ci analogues à celui que nous avons figuré (PI. UE, fig. 4). On reconnait alors que le rachis forme un cylindre régulier auquel les œufs sont fixés par leur pointe. Les granules vitellins remplissent aussi bien le rachis que les œufs eux- mêmes. Ils sont même en beaucoup plus grande abondance dans le premier que dans les seconds. De pareilles préparations ne laissent au- cun doute sur la conformation du vitellogène. Il est vrai qu’en déchi- rant la colonne d'œufs avec des aiguilles dans la partie inférieure du vitellogène, on obtient en grand nombre des groupes d'œufs en forme d'étoile (PI. LIL, fig. 5) analogues à ceux que Meissner a figurés chez les Mermis, les Gordius et l'Ascaridedu chat. Mais ce n’est là qu'un pro- duit artificiel. Il est évident que dès qu’on déchire le rachis en petits fragments, les œufs encore adhérents par leur pointe à ces fragments doivent paraître distribués en groupes étoilés. Meissner a voulu voir dans ces groupes des œufs à pédoncule creux, encore unis à une cel- lule-mère placée au centre. Cette soi-disant cellule-mère n’est qu'un fragment du rachis. Nelson et Thompson ne disent mot du rachis à propos du vitellogène de l'Ascaris Mystax. Ns se contentent de décrire les œufs comme allon- gés en pointe et pressés les uns contre les autres. Les pointes étant toutes dirigées vers le centre, il en résulte que les œufs prennent une forme pyramidale. Le rachis n’est point, en effet, aussi facile à recon- naître chez l’Ascaris Mystax que chez l’'Ascaris suilla. W est beaucoup moins large et par suite il se déchire avec une grande facilité dans la préparation. C’est ce qui explique pourquoi l’on a beaucoup plus de peine à obtenir chez cetté espèce que chez l'Ascaris suilla de longs frag- ments du rachis dépouillés d’une grande partie de leurs œufs. En revan- che, on obtient de nouveau chez cette ascaride, par la préparation avec des aiguilles, un grand nombre de groupes d'œufs étoilés. C’est là une preuve que les œufs sont bien adhérents au centre et forment un rachis 52 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS dans l'axe du vitellogène, mais qu’ils ne sont pas simplement pressés les uns contre les autres, ainsi que Nelson, Reichert et Thompson pa- raissent le croire. La difficulté qu'on rencontre à préparer de longs fragments du rachis et la facilité avec laquelle celui-ci se déchire, chez l'Ascaris Mystax, en petites parcelles portant une couronne d'œufs à leur pourtour, expliquent la méprise de Meissner et sa théorie erronée sur la formation des œufs. Une question qui a suscité un débat assez vif entre Bischoff et Meiss- ner, est celle de savoir si les œufs dans le vitellogène sont munis d’une membrane enveloppante ou non. Si la théorie de Meissner sur la for- mation des œufs était exacte, ces derniers devraient posséder évidem- ment une membrane vitelline. Nous avons vu que cette théorie pèche par sa base et doit être rejetée. Mais il ne suit point encore de là avec nécessité que les œufs soient dépourvus de membrane, comme le pen- sent Nelson, Bischoff et Thompson. La question est de fait difficile, d'autant plus difficile même qu'à no- tre avis elle est assez oiseuse. Avant de discuter avec ardeur l'existence ou la non existence d’une membrane, il serait bon de s'entendre sur ce qu’on veut désigner par ce terme. C’est là une pensée qui naquit dans notre esprit à la lecture d’un passage d’Allen Thompson. Le savant écossais" dit en effet qu’il n’est jamais parvenu à reconnaître chez les œufs, aussi longtemps que ceux-ci séjournent dans la partie de l’ovaire où le vitellus se forme, la moindre structure qui eût pu lui faire ad- mettre l'existence d’une membrane enveloppante. Tout au contraire, la surface des œufs lui a toujours semblé constituée comme celle d’un protée. Or, la question n’est point tranchée par là; le débat se trouve simplement transplanté sur un autre terrain. Il n’y a pas de question plus controversée que celle de savoir si les protées (amæbas) sont li- mités par une membrane ou non. Il n’y a pas longtemps qu'Auerbach*, dans un travail étendu sur lunicellularité des Amæbas, s’est prononcé ! Loc. cit., p. 435. ? Ueber die Einzelligkeit der Amœben. — Zeitschrift f. wiss. Zoologie, 1855. CHEZ LES VERS NÉMATODES. D9 pour la première alternative. Si donc Auerbach à raison dans sa ma- nière de voir, il s'ensuit forcément que la remarque de Thompson, au lieu de servir à justifier l'opinion de Nelson, doit au contraire, sans que son auteur s’en doute, parler en faveur de Meissner. Une membrane est une couche mince d’une substance, dont la com- position chimique ou bien les propriétés physiques (ténacité, densité, etc.) sont différentes de celles des substances qui limitent cette couche de part et d'autre. La surface d’un amæba est très-probablement for- mée par une couche plus dense que le reste du corps de lanimal. Mais il n’est pas impossible que la densité du corps de Pamæba aille en se modifiant par degrés de la périphérie vers la limite de la cavité du corps, à peu près comme la densité du cristallin va se modifiant insensible- ment de la périphérie vers le centre, mais dans un sens inverse (la partie la plus dense du cristallin est, comme l’on sait, la partie cen- trale). Dans ce cas, on ne peut pas parler de membrane proprement dite. Le corps est bien limité par une couche plus dense, mais cette couche ne mérite pas le nom de membrane, parce que sa limite interne est indéterminée. Hugo von Mohl a déjà eu soin de faire cette distinction dans le rè- gne végétal. Il sépare des membranes sous le nom de pellicules ces cou- ches qui ne sont point nettement délimitées d’un côté, mais se fondent avec la substance voisine. La distinction est juste, mais le nom de pel- licule n’est peut-être pas très-heureusement choisi. Les œufs de lAscaris Mystax se comportent, à notre avis, d’une ma- nière parfaitement semblable. Dans chaque œuf il y a deux choses à distinguer : d’abord les granules vitellins qui, vus au microscope, of- frent une couleur sombre, parce qu’ils réfractent fortement la lumière, puis une substance transparente, glutineuse, qui sert à réunir les gra- nules entre eux. La partie périphérique de l'œuf est formée uniquement par cette substance transparente intergranulaire; l'œuf paraît en consé- quence entouré d’une zone claire très mince dont Meissner a fait sa membrane vitelline. Si les granules vitellins ne pénètrent pas dans cette couche périphérique de substance intergranulaire, c’est parce que TOME xv, dre PARTIE. o 54 FORMATION ET FÉCONPATION DES OEUFS cette substance est plus dense dans cette région que dans le reste du vitellus. Tout le monde est d'accord pour reconnaitre l'existence d’une mem- brane autour de l'œuf dans l’oviduete, membrane qui ne se forme, d’a- près Nelson, Bischoff et Thompson, que depuis que l'œuf est fécondé. La formation de cette membrane n’est, en tout cas, pas en relation di- recte avec Facte de la fécondation, car elle à lieu aussi bien chez les femelles qui n’ont pas été fécondées que chez celles qui l'ont été. Il n’est de fait pas possible de spécifier dans quel moment cette membrane ap- paraît, comme cela se comprend de soi-même. En’effet, ce n'est point là une production complétement nouvelle. Elle est formée par la couche plus dense de la substance intergranulaire du vitellus, couche qui va se diflérenciant toujours davantage du reste de l'œuf, et qui, acquérant une densité toujours plus considérable, arrive à se délimiter par une ligne tranchée du côté du vitellus. La couche périphérique plus dense du vitellus se transforme peu à peu en une vraie membrane. C’est pour cela que nous avons taxé d’oiseuse la dispute qui s’est élevée au sujet de la membrane vitelline entre Meissner et Bischoff. De fait, les deux parties ont raison. Bischoff a le droit de nier l'existence de la membrane vitelline dans le vitellogène, puisque cette membrane n’est pas encore différenciée comme une membrane incontestable. D’un autre côté, Meissner peut jusqu'à un certain point soutenir l'existence de la mem- brane, puisque celle-ci est déjà virtuellement à sa place, étant en che- min de se former, de se différencier. IL y a deux opinions en présence quant à la manière dont les granu- les vitellins sont engendrés. D’une part, Meissner admet qu'ils sont sé- crétés par les parois des cellules-mères, et qu'ils passent de l'intérieur de celles-ci au travers des pédicelles creux jusque dans les œufs. Cette manière de voir n’a pas besoin d'être combattue, puisque nous nions l'existence de ces cellules-mères. D'autre part, Nelson et Bischoff font sécréter ces granules par les côtes granuleuses longitudinales et légè- rement contournées en spirale, dont est munie la paroi du vitellogène. Thompson, plus prudent, laisse bien les granules se déposer à l’exté- CHEZ LES VERS NÉMATODES. 5 rieur, tout autour des vésicules germinatives, comme Nelson et Bis- choff, mais il préfère ne pas se prononcer sur l'origine de ces granules. Sa description est, dans tous les cas, parfaitement exacte pour la partie supérieure du vitellogène où le rachis n’est pas encore apparent. Là les vésicules germinatives sont agoglomérées au moyen de la substance granulaire transparente et les granules commencent à se montrer da- bord en fort petit nombre tout autour de ces vésicules. Plus loin, l’état des choses est un peu différent. Le rachis est formé, et sur tout son pourtour sont fixés par leur pointe les œufs à forme pyramidale. Si les granules vitellins étaient sécrétés, comme Nelson et Bischoff le veulent, par les parois du vitellogène, il faudrait que ces granules se déposassent sur le pourtour des œufs. Mais ce pourtour en est au contraire toujours exempt; il est formé par la couche plus dense de substance intergra- nulaire. D’ailleurs, on ne rencontre pas de granules vitellins libres en- tre la paroi du vitellogène et les œufs, ce qui devrait avoir lieu si l'or- gane sécréteur des granules était logé dans la paroi elle-même. Il est une circonstance qu'il ne faut pas perdre de vue, c’est qu'à l’époque où les œufs sont encore petits et où la vésicule germinative est encore facile à reconnaître, c’est-à-dire à l’époque où le vitellus ne contient encore que peu de granules, le rachis est au contraire très-richement pourvu de granules vitellins (PL. IF, fig. 4). Les granules du rachis sont alors en contact immédiat avec ceux des œufs. À ce moment le rachis à un diamètre assez considérable. Lorsqu'on descend dans les régions inférieures du vitellogène, on s'aperçoit que les œufs grossis- sent par degrés; les granules vitellins deviennent très-abondants dans leur intérieur; aussi les œufs perdent leur transparence et il n’est bien- tôt plus possible de reconnaitre la vésicule germinative, perdue dans la masse du vitellus. Cette vésicule existe cependant bien toujours, car sous Paction de la teinture d’iode très-étendue, elle prend une teinte brune beaucoup plus intense que le vitellus, ce qui permet de la recon- naître aisément. Dans cet état il arrive souvent que les œufs deviennent irréguliers à la périphérie. I se forme à leur surface de profonds sillons qui semblent les diviser en plusieurs lobes (PI. TE, fig. 5, a). Tandis 56 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS que les œufs se développent ainsi et croissent dans toutes les dimen- sions, le rachis s’atrophie, devient plus étroit et finit par disparaître complétement. Les granules qu’il contenait ont passé dans les œufs. — Dès lors il ne nous semble pas improbable que les granules vitellins qu'on trouve dans les œufs proviennent tous du rachis. Ils se forment dans ce dernier et passent au travers des pédoncules jusque dans les œufs. Cette manière de voir se rapproche de celle qu'a soutenue Meiss- ner. Meissner faisait naître comme nous les granules vitellins dans l'axe du vitellogène. L’organe qui les sécrète devait se trouver, suivant lui, dans les éléments du rachis, dans ses cellules-mères ou cellules-ger- mes (Keimzellen). Nous rejetons l'existence des cellules-germes, mais nous croyons devoir conserver au rachis lui-même la fonction d’organe préparateur des granules vitellins. Nous ne pouvons aller plus loin dans notre investigation et dire de quelle manière ces granules se forment dans le rachis. C’est ici que l'observation cesse et que l'hypothèse com- mence. Il est probable que les parois du vitellogène sécrètent le liquide qui remplit cet organe et qui baigne la colonne formée par le rachis portant les œufs sur son pourtour. Le rachis absorbe sans doute ce li- quide, et c’est là le matériel aux dépens duquel il forme les granules vitellins. Comme nous le disions, le rachis S’atrophie par degrés dans la par- te inférieure du vitellogène et finit par disparaître complétement. Les œufs se séparent les uns des autres, tout en conservant pour un temps encore leur ancien arrangement. Les pointes convergent toujours vers l'axe du vitellogène; elles se touchent, mais sans adhérer les unes aux autres. L'œuf à encore à ce moment sa forme pyramidale, et c’est le sommet de la pyramide, le point où l'œuf s’est détaché du rachis que Nelson a désigné sous le nom de broken edge et que Meissner considère comme une véritable ouverture, comme un macropyle. L'existence ou la non existence de ce micropyle est une question capitale, puisque Meissner fonde sur cette ouverture toute l'explication qu’il donne du phénomène de la fécondation. Cette question semble de nouveau se réduire à celle de l'existence ou de l'absence de la membrane vitelline. CHEZ LES VERS NÉMATODES. 91 Nelson, Bischoff et Thompson, qui nient la membrane, ne veulent pas non plus entendre parler du micropyle. On conçoit cependant la possi- bilité de lexistence d’un micropyle, même dans le cas où l'œuf n’est pas enveloppé par une vraie membrane, mais où la périphérie du vi- tellus a simplement acquis une consistance plus dense que le reste. Une déchirure de cette couche plus dense produit une véritable ouverture de la périphérie, et lon comprend aisément qu’un corps étranger puisse pénétrer plus facilement dans l'œuf à la place où cette couche plus dense manque que partout ailleurs. Mais il ne nous est pas possible d'admettre l'existence d’un micropyle, même dans ce sens-là, chez les œufs de lAscaris du porc ni de celle du chat. Les œufs pyramidaux ne se détachent pas du rachis par une véritable déchirure, mais la pointe ou pédoncule de chaque œuf se resserre graduellement à son point d'attache. Le lien d'adhésion devient toujours plus étroit, finit par être pour ainsi dire un point mathématique, après quoi la séparation a lieu. Cette séparation ne laisse par suite aucune ouverture à la surface de l'œuf; la place naguère adhérente est recouverte par celte même couche transparente et plus dense qui se trouve sur toute la périphérie. Le micropyle n'existe donc pas. Les œufs arrivés dans l’oviducte changent peu à peu de forme. [ls se contractent, leur pointe s'émousse; en un mot, ils s’arrondissent par degrés. À ce moment-là, dit Meissner, le micropyle devient difficile à reconnaître. Nous le croyons sans peine. —- C’est aussi à ce moment que les œufs arrivent en contact avec les zoospermes chez les femelles qui ont été fécondées, et que la fécondation des œufs s'opère. Nous trai- terons ce sujet en détail dans un autre chapitre et nous renvoyons à ce moment-là la tâche de poursuivre les modifications que subissent les œufs chez les femelles qui n’ont pas été fécondées. En effet, nous trou- verons dans ces modifications la clef de plusieurs des erreurs qui se sont glissées dans les diverses appréciations qui ont été faites de la fé- condation chez les nématodes. Il est sans doute beaucoup d’ascarides dont les œufs se développent de la même manière que ceux des deux espèces qui ont fait le sujet des 38 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS lignes qui précèdent. Siebold cite lAscaris aucta, VA. lumbricoïdes, Y'A. osculala et le Strongylus inflexzus comme possédant un rachis dans l'o- vaire. Les observations de Meissner nous ont également appris l’exis- tence d’un rachis chez divers Gordiacés, ainsi que chez VA. marginata, A. megalocephala, Va Filaria mustelarum et le Strongylus armatus. Or, nous considérons comme fort probable que chez toutes ces espèces munies de rachis les œufs se développent identiquement de même que chez les Ascaris suilla et Mystax. Aucun des individus de lAscaris mucronata de la lote que nous avons observés n'avait atteint sa maturité sexuelle, soit parce que la saison m'était pas favorable, soit peut-être aussi parce que ce nématode n’est pas appelé à atteindre sa maturité dans ce poisson. Le tube générateur des femelles était néanmoins toujours rempli d’ovules dont le diamètre ne dépassait pas 0,006 à 0,007. Ces ovules étaient groupés autour d'un arc central dans le vitellogène. Soit l'axe, soit les ovules eux-mé- mes étaient incolores, de sorte qu’il n’était pas très-facile de constater lexistence d’un rachis. Cependant, lorsque nous essayions de séparer les ovules les uns des autres par une légère pression, nous les voyions s’étirer en pointe d’un côté, à savoir du côté regardant l'axe. C’est qu’en effet là se trouvait un rachis très-délicat. La partie aveugle de Povaire est remplie chez l’Ascaris mucronala par des vésicules nucléées larges d'environ 0"®,005. Ces vésicules sont ici de nouveau les vésicules germinatives avec leur tache caractéristique, etil parait certain que chez touslesnématodes la vésicule germinative est l'élément primaire de l'œuf. Le blastogène n'ayant chez l'Ascaris mucro- nala qu'une largeur d'environ 0v®,015, ne peut comprendre plus de deux vésicules germinatives dans sa largeur. Ces vésicules s’entourent d'une mince coùche d’une substance glutineuse et incolore. C’est là le premier rudiment du vitellus. Nous n'avons pas rencontré d'individus chez lesquels les œufs eussent atteint un développement plus considé- rable. Dans l'intestin du Triton tæniatus nous avons rencontré assez fré- quemment une ascaride dont nous avons déjà décrit ailleurs les muscles. CHEZ LES VERS NÉMATODES. 59 Nous ne la trouvons mentionnée n1 dans Dujardin ni dans Diesing. Les mâles paraissent être beaucoup plus rares que les femelles, comme c’est le cas chez tant de nématodes, du moins n’avons-nous rencontré que des femelles. L'animal entier est fort grêle, il atteignait une lon- gueur d'environ 7 à 8 millimètres. L'ouverture du vagin est située entre le second et le troisième tiers de la longueur. Cette ascaride est munie comme lAscaris mucronata et tant d’autres d’un organe glanduleux qui s'ouvre à l'extérieur dans la partie antérieure du ver, sur la face ven- trale. Elle n’atteignait jamais la maturité sexuelle dans les conditions où nous l'avons rencontrée. Cependant Fovaire était rempli d'ovules. Le blastogène (PI. VITE, fig. 2) était fort large, mesurant 0"®,045 en diamètre. Il était plein de vésicules germinatives larges d'environ 0O®,006. Le fond du blastogène est en général occupé par une cellule ovale, trois fois aussi longue que les vésicules germinatives et munie d’un gros nucléus. Malheureusement il ne nous est pas possible de dire si cette cellule est dans un rapport génétique quelconque avec les vési- cules germinatives. Ces dernières s’entourent dun rudiment de vite]- lus, précisément comme chez l’Ascaris mucronata de la lote. Parmi les nématodes dont les œufs sont groupés autour d’un rachis dans le vitellogène, nous mentionnerons encore le Cucullanus ele- gans de l'intestin des poissons d’eau douce. Siebold cite’ déjà ce ver au nombre des nématodes chez lesquels il a constaté l'existence d’un ra- chis. Il est à regretter qu’il ne soit entré dans aucun détail à ce sujet, car le rachis du Cucullanus elegans n'est point facile à reconnaître, et les deux seuls auteurs qui se sont occupés particulièrement de la for- mation des œufs chez cet animal, à savoir Külliker et Gabriel, n’ont su le voir ni l'un ni l'autre’. D’après Gabriel, les œufs se montrent d’abord sous la forme de sim- ples vésicules : les vésicules germinatives. Celles-ci sont, d’après lui, ! Handbuch der vergleichenden Anatomie, [, p. 121. Anmerkung 2. ? De Cucullani elegantis evolutione. Dissert. inaug. Berolini MDCCCLILE, Auctore Benno Gabriel, p. 5. 40 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS dépourvues de toute espèce de nucléus, car le nucléus n'apparaît, dit-il, que dans le tiers inférieur du tube ovarique où il est engendré par voie endogène. Bagge' avait, il est vrai, déjà décrit et figuré la tache ger- minative dansles vésieules du blastogène chez d’autres nématodes (Stron- gylus auricularis et Ascaris acuminata). Mais Gabriel” déclare que la tache vue par Bagge n’était qu'une formation fortuite, produite par une pression due à la plaque de verre dont était recouvert l'objet (4r- bitror autem hanc maculam tantum fortuitam formationem fuisse pro- ductam pressione quadam in rem observatam exercita). Néanmoins l'ob- servation de Bagge est parfaitement exacte pour ce qui concerne le Strongylus auricularis et V'Ascaris acuminata. La description de cetauteur peut même être étendue, malgré les données de Gabriel, au Cucullanus elegans lui-même. Nous avons examiné une quarantaine de Cucullans femelles, et dans chacun nous avons trouvé le blastogène rempli de cellules nucléées, c’est-à-dire de vésicules germinatives munies de leur tache de Wagner. Kôülliker* fait naître d’abord dans le blastogène les taches germinatives, de la même manière que Nelson l'a représenté plus tard chez l'Ascaris Mystax. Pour ce qui nous concerne, nous n'avons rien vu que nous eussions pu interpréter avec vraisemblance comme des taches germinatives encore libres; nous avons au contraire trouvé les vésicules serminatives jusqu’au fond du blastogène. Il est encore moins loisible chez le Cucullanus elegans que chez les espèces que nous avons considérées jusqu'ici de tirer une ligne de dé- marcation positive entre le blastogène et le vitellogène. Le vitellogène s'étend de fait jusqu’au fond de l'extrémité aveugle du tube sexuel. En effet, les vésicules germinatives sont séparées les unes des autres par une substance transparente, qui est le premier rudiment du vitellus. On peut même reconnaître déjà dans la partie aveugle de lovaire des lignes très-déliées qui indiquent le contour des ovules (PI. IV, fig. 1). l Loc. cit., p. 8. AMOCACI DE 3 Loc. cit., p. 72. CHEZ LES VERS NÉMATODES. 41 Ceux-ci sont pressés les uns contre les autres de manière à prendre une forme polyédrique, et ils adhèrent les uns aux autres au point de ne pouvoir être facilement isolés. Les vésicules germinatives ont dans la partie aveugle un diamètre de 0"",002 à Oum 005, le tube sexuel lui- même étant large dans cette région de 0,009 à Omm,010. À mesure que les œufs descendent dans lovaire ils croissent en dimensions. La vésicule germinative elle-même augmente rapidement de diamètre. — Nulle part on ne trouve la masse vitelline remplissant uniformément le tube sexuel, avec les vésicules germinatives dispersées dans son in- térieur, bien que Gabriel ait représenté les choses ainsi. Partout, au contraire, on peut reconnaître le contour polygonal des œufs pressés les uns contre les autres. | Le vitellus est parfaitement incolore, limpide et transparent. Dans son intérieur on ne reconnait qu'un fort petit nombre de minimes gra- nules. C’est déjà ainsi que Kôlliker a décrit le vitellus du Cucullanus elegans. Cependant Gabriel est venu contester l'exactitude des données de Kôlliker. Il prétend que le vitellus est entièrement formé de granu- les ronds et qu'il est affecté d’une couleur brune (fuseus) qui tranche sur la membrane incolore enveloppante. Il est possible que la saison ou certaines autres circonstances plus ou moins normales influent quel- que peu sur l'apparence du vitellus. Il se pourrait aussi que certaines différences dépendissent de l'espèce de poisson habitée par le Cucullan. Cependant tous les individus que nous avons examinés provenaient de l'intestin de la perche (Perca fluviatihs) et de la lote (Lota vulgaris), et Gabriel paraît avoir aussi pris pour objet de ses observations des para sites de la perche. Nous ne savons donc trop comment expliquer cette différence dans les résultats. Nous avons toujours trouvé les données de Kôlliker parfaitement exactes; tout au plus si parfois le vitellus, tout en gardant sa parfaite limpidité, présentait un léger reflet doré exces- sivement pâle. Quant au fait que le vitellus soit entièrement composé de granules, nous devons dire que la plupart des réactifs chimiques font prendre en effet à la substance vitelline une consistance granuleuse. Mais nous ne saurions dire si ces réactifs n’ont d'autre effet que de faire TOME xv, dre PARTIE. 6 42 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS mieux ressortir une structure préexistante, ou bien s'ils causent un préci- pité chimique dans le liquide vitellin. Toutes les fois qu'on observe les œufs du Cucullanus elegans dans de leau pure, ou même dans une dis- solution saline peu concentrée (afin d'empêcher la diffluence), le vitel- lus se montre clair et transparent, presque sans granules. Lorsque les œufs ont atteint à peu près leur grosseur définitive, C’est- à-dire celle qu’ils ont au moment de la fécondation, ils sont plus faciles à séparer les uns des autres. On reconnait alors qu'ils sont exactement pyriformes (PI. IV, fig. 4). Chacun d'eux est muni d’un prolongement comparable au pédicelle d’une poire. Les œufs sont disposés dans le tube sexuel de manière à ce que tous ces pédicelles convergent vers l'axe (PL IV, fig. 5). Cette particularité a échappé aussi bien à Kôlliker qu'à Gabriel. Les pédicelles s'unissent les uns aux autres. L’axe lui- même est occupé par un filament délié, duquel les pédicelles des œufs partent comme autant de rameaux. C’est là un rachis fort délicat. Lors- qu'on réussit à écarter les œufs suffisamment les uns des autres sans rompre leurs pédoncules, la masse des œufs ressemble à une grappe de raisin, dont les ramifications seraient excessivement grêles par rapport aux grains (PL. IV, fig. 5). Le branchage de la grappe étant fort délié et incolore, n’est pas très-facile à voir. Cependant on peut le rendre très-évident par adjonction d’un peu d’iode, qui colore toute la grappe d'un brun intense. Il arrive souvent que la tache germinative disparait dans le bas de l'ovaire, quoique ce soit là la région où Gabriel la fait apparaître pour la première fois. Cependant ce n’est point la norme, — Dans toute l'étendue de l'ovaire a lieu une multiplication des vésicules ger- minatives. Il est très-fréquent de trouver des œufs en ayant deux ou quatre (PL IV, fig. 5 b). Aussi considérons-nous comme fort proba- ble que la multiplication des œufs n’est point restreinte à l'extrémité en cœcum, mais qu'elle à lieu dans toute l'étendue de l'ovaire. La division à sans doute lieu par un sillon qui se dessine d’abord sur la partie élargie de l'œuf pyriforme et qui s'enfonce graduellement jus- qu'au pédoncule. — Çà et là se trouvent aussi entre les œufs des vé- CHEZ LES VERS NÉMATODES. 45 sicules germinatives libres, non entourées de vitellus (PL IV, fig. 2 a). Elles se reconnaissent immédiatement à ce que leur contour est très- fortement accentué et leur tache germinative beaucoup plus apparente que dans les œufs normaux. Il faut sans doute considérer ces vési- cules comme des ovules atrophiés. Dans le bas de l'ovaire et le commencement de loviducte, les œufs qui viennent de se détacher du rachis ramifié conservent encore leur forme de poire, mais peu à peu ils S'arrondissent et finissent par pren- dre une forme parfaitement sphérique (PL V, fig. 6). Hs ont alors un diamètre de 0®®,02. Chez quelques-uns d’entre eux la tache germina- tive a disparu. Chez le plus grand nombre elle existe encore. Elle à même en général alors une apparence vésiculeuse et renferme un pe- tit corpuscule. On trouve parfois encore ici des œufs munis de deux ou de quatre vésicules germinatives (PL IV, fig. 6, a), de sorte qu'il nest pas impossible qu'une multiplication par division ait lieu chez les œufs déjà arrivés à maturité. Kôlliker et Gabriel admettent que l'œuf est déjà dans lovaire entouré d’une membrane vitelline. Cette membrane résiste même, d’après Ga- briel, aux acides les plus concentrés. Cependant nous aimerions mieux ne pas nous prononcer aussi positivement à cet égard. Nous croyons bien plutôt trouver ici la même disposition que chez l’Ascaris suilla et V'Ascaris Mystax, chez lesquelles le vitellus prend vers la périphérie une consistance un peu plus dense. C'est, dans tous les cas, à tort que Kôlliker et Gabriel admettent deux membranes autour de l'œuf après la fécondation, un chorion et une membrane vitelline. Mais c'est un sujet que nous reprendrons ailleurs. La seconde catégorie que nous avons établie chez les nématodes par rapport à la formation des œufs comprend les espèces chez lesquelles un seul œuf suffit en général à occuper toute la largeur du vitellogène. Le mode de formation des œufs chez les nématodes appartenant à ce groupe, a déjà été étudié avec soin par Siebold' et par Bagge, de sorte que nous ne nous en occuperons que brièvement. ! Burdach's Physiologie. Bd. II, p. 209 44 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS Les espèces que nous avons particulièrement choisies pour le sujet de nos observations sont le Strongylus auricularis, Y Ascaris nigrovenosa, l’'Ascaris commulala et un nématode trouvé en assez grande abondance dans Pintestin de l'Æydrophalus piceus, nématode que Gydry a décrit l'an dernier (1856) sous le nom d'Oxyuris spirotheca". Chez tous ces vers, le blastogène est occupé par des vésicules comme dans le groupe précédent, ainsi que Siebold et Bagge l'ont déjà reconnu. Ces vésicules sont de nouveau les vésicules germinatives avec leur tache de Wagner. Chez le Strongylus auricularis le fond de la partie aveugle de l'ovaire est occupé par une cellule nucléée large de 0®®,008 à Omm,009 (PI. VIL, fig. 11), c'est-à-dire beaucoup plus grande que les vé- sicules germinatives dont le diamètre ne dépasse pas 0,005 à 0,006. Une disposition analogue se trouve chez l’Ascaris commutata® (PI. VIE, ! Sitzungsberichte der k. k. Akademie der Wissenschalten in Wien, Bd. XXI. Heft IL. Juli 1856, p. 327. ï ? L'Ascaride que nous avons désignée dans ce travail sous le nom d’A. commmutata se trouve en abondance à Berlin dans l'intestin du crapaud commun {Bufo cinereus). Nous l’avons éga- lement trouvée dans l'intestin de la grenouille rousse. Elle ne coïncide exactement avec au- cune des espèces décrites par Diesing et Dujardin. Elle est de la taille de l’A. acwminata, mais la queue du mâle est munie d’épines larges et courtes. Des épines analogues sont dissé- minées sur toute la surface du corps. La queue de la femelle est d'ordinaire sans épines, mais le corps est le plus souvent muni d’élévations pointues semblables à celles du mâle, quoique moins saillantes. Parfois aussi ces élévations manquent. Le caractère le plus saillant consiste dans l'existence d’une aile membraneuse de chaque côté du corps. Cette aile, assez large dans la partie postérieure du corps, va en diminuant graduellement jusque vers la tête, où elle disparaît complétement. Diesing ne mentionne cette aile ni chez l'A. acwmäinata ni chez l'A. commutata. Dujardin signale bien deux membranes latérales chez son Heterakis brevi- caudata, mais la figure qu'il donne ne concorde pas du tout avec notre ver, et de plus les deux membranes ne doivent exister que chez les mâles, tandis que chez notre Asearide elles existent dans les deux sexes. Nous avons choisi le nom d'A. commutata parce que Diesing attribue au mâle de cette espèce une queue munie de deux rangées de papilles. Cependant la description de ces papilles ne concorde pas non plus précisément avec ce que nous voyons chez notre As- caride. Aussi n'est-ce qu'avec doute que nous appliquons à cette dernière le nom d’Ascaris comumutata. Diesing à rencontré son Asc. commutata dans l'intestin du crapaud verd (Bufo viridis). Le mâle de notre espèce atteint environ le tiers de la longueur du corps de la femelle. Les spieules sont longs de 0"",2. L'ouverture vaginale est située à peu près exactement au milieu de la longueur du corps. CHEZ LES VERS NÉMATOLES. 45 fig. 7). Nous ne pouvons pas plus ici que dans les cas précédents dire si cette cellule est liée par un rapport génétique avec les vésicules ger- minatives, si elle les engendre, en un mot. En tout cas, elle paraît appartenir bien décidément à la paroi du tube générateur et ne doit être considérée que comme le nucléus dune cellule épithéliale peu distincte. Parfois, surtout chez l'Ascaris migrovenosa, 11 n’est pas possible de distinguer les taches germinatives dans le blastogène, mais on peut toujours les faire ressortir d'une manière très-évidente par l’adjonction d’un peu d'acide acétique étendu. Bientôt les vésicules germinatives s’entourent de granules, les pre- miers granules vitellins. Mais ici, pas plus que dans le groupe précé- dent, il n’est possible de dire où le blastogène finit et où le vitellogène commence. Cette division de l'ovaire en deux parties est tout à fait ar- bitraire. La substance incolore qui entoure les vésicules germinatives dans le blastogène est déjà le premier rudiment du vitellus, et à ce point de vue ce blastogène fait déjà partie du vitellogène. — Les vési- cules germinatives se soustraient très-rapidement à la vue, cachées par les granules vitellins. Ceux-ci s’ordonnent en lignes transversales, ou plutôt en disques transversaux fort minces dans l'ovaire (PL. VIE, fig. 12 et 15, du Strongylus auricularis). Ces disques si minces sont les jeunes œufs. D'abord indistincts, ils se dessinent par degrés d’une manière plus évidente. Dans la région où ces disques commencent à être fort disüncts, ils ont chez l'Oxyuris spirotheca une largeur de 0"",078 et une épaisseur de seulement 0,004 à O®w,005. L'ovaire ressemble alors à une pile à colonne, telle que celles qui furent construites dans l'origine par Volta. Le plus souvent les éléments de la pile, c’est- à-dire les œufs discoïdaux, ne sont pas planes, mais présentent une forme de verre de montre, la concavité étant tournée vers le blasto- gène et la convexité vers l'utérus. À mesure qu'on gagne les régions inférieures de lovaire, on voit les disques croître en épaisseur. Par- fois ils sont si pressés les uns contre les autres qu'il est fort difficile de reconnaître les limites de chaque œuf. Mais il est un moyen fort 46 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS simple de démontrer que les œufs sont à ce moment parfaitement distincts les uns des autres. Il suffit en effet de plonger l'ovaire dans une dissolution de sel marin un peu concentrée. Chaque œuf se con- tracte alors pour son propre compte et se sépare de ses voisins, tout en conservant sa forme générale. En même temps la couleur sombre de l'œuf s’éclaircit, et il en résulte que la vésicule germinative, qu'on ne pouvait réussir à distinguer auparavant, se laisse subitement voir de la manière la plus évidente. Les figures 9 et 10 de la planche VIT représentent le même fragment de l'ovaire d’une Ascaris commutata avant et après le traitement par l’eau salée. — Du reste, il arrive d’or- dinaire que la vésicule germinative se montre d'elle-même dans le bas du vitellogène sans l'emploi d'aucun réactif. — Les disques méritent à ce moment à peine encore ce nom. Ils se sont considérablement épaissis au centre, tout en restant relativement minces à leur périphérie. La courbe de leur côté concave à un rayon plus grand que celle de leur côté convexe. En un mot, l'œuf a pris la forme d’un ménisque conver- gent (PI. VI, fig. 14, Strongylus auricularis). Lorsque les œufs atteignent l'oviducte, leur forme est bien changée. Dans les régions supérieures du vitellogène ils étaient 25 ou 50 fois aussi larges que longs; maintenant, au contraire, ils sont plus longs que larges. Chez le Strongylus auricularis, par exemple, ils ont à ce mo- ment la forme de cylindres hauts de 0,09 et larges de Omm,05 (PL. VIL, fig. 15). Peu à peu ils prennent une forme ovale en s’approchant de la région du tube générateur qu'on est convenu de désigner sous le nom de poche séminale. C’est alors que la fécondation s'opère. Dans toute l'étendue du vitellogène les œufs ne sont pas entourés d’une membrane proprement dite, bien que la surface externe du vi- tellus puisse avoir une consistance plus dense que le reste. Ce n’est qu'après que la fécondation a eu lieu qu’on voit apparaître une mem- brane incontestable, Bagge paraît cependant avoir admis une mem- brane autour de Fœuf dès le commencement du vitellogène. Il dit en effet : Postquam vesicula germinativa evanuit et granula ad centrum magis sint conferta, vitellus præter eam que universum ovum cireumdans adhuc CHEZ LES VERS NÉMATODES. AT conspiciebatur, propria includitur tunica, quam verisimile est jam antea subfuisse, sed interno lateri membranæ communis ovi ia adhærentem ut oculis distinqui omnino non posset. Bagge aurait sans doute eu de la péine à justifier cette manière de voir, d’après laquelle la membrane vitelline apparaîtrait plus tard que le chorion. Soit chez l’Ascaris commutata soit chez V’Ascaris nigrovenosa, l'on ren- contre fréquemment plusieurs œufs dans une même section transver- sale de l'ovaire, souvent deux, parfois trois, et même quatre. Cependant il ne peut y avoir de doute sur la catégorie à laquelle appartiennent ces espèces, parce qu’on trouve toujours une partie plus ou moins lon- gue du vitellogène qui n’admet qu'un œuf dans sa largeur. La partie inférieure du vitellogène s’élargit considérablement, et il en résulte que lempilement régulier des œufs se dérange et que plusieurs œufs se pla- cent à côté les uns des autres au même niveau. L’adjonction d’eau salée qui fait contracter les œufs, de manière à ce qu'un espace libre se forme entre eux, permet facilement de reconnaître que les œufs ne sont pas adhérents les uns aux autres dans ce cas, et qu'il n’y a pas trace de ra- chis. — Nous avons remarqué que les Ascaris commutata de petite taille n'ont jamais qu'une seule rangée d'œufs longitudinale dans toute l'é- tendue de lovaire. Les individus plus gros, chez lesquels les organes sexuels ont pu acquérir une plus grande largeur, montrent en général plusieurs œufs dans une section transversale des parties inférieures du vitellogène. Du reste, les deux catégories que nous avons distinguées dans le mode de formation des œufs, ne sont pas aussi essentiellement différentes lune de l’autre qu’elles en ont l'air. Bien qu’on ne trouve pas de rachis dans la seconde catégorie, cet organe y existe cependant virtuellement. L'agelomération même des ovules encore peu différenciés dans la par- tie supérieure du vitellogène s'explique en quelque sorte par l'existence d'un rachis diffus. 48 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS IV. DE LA FORMATION DES ZOOSPERMES OU CORPUSCULES SÉMINAUX. Nous retrouvons, à propos de la formation des zoospermes, un débat parfaitement analogue à celui que nous avons déjà vu se dérouler au sujet de la formation des œufs. Les uns veulent que les corpuscules séminaux soient dès leur première origine enveloppés d’une membrane; les autres, au contraire, prétendent qu'ils sont pendant une grande partie de leur développement dépourvus de toute membrane extérieure; les uns trouvent l'extrémité aveugle du testicule (analogue du blasto- gène) remplie de véritables cellules nucléées et nucléolées, les autres ne savent y voir que des nucléus nus et isolés, renfermant chacun leur nucléole. La première opinion a trouvé des défenseurs dans Reichert et Meissner; la seconde est soutenue par Siebold, Nelson, Bischoff et Thompson. Le centre de la discussion est de nouveau occupé ici par l'Ascaris Mystax. Malheureusement, d’un côté, les chats ne sont pas très-abon- dants à Berlin, et d’un autre côté, chez la plupart des nématodes, les mâles sont relativement rares. Il est résulté de là que nous n’avons pas eu l'occasion d'étudier l'Ascaris Mystax mâle, les quelques chats que nous avons eus à notre disposition s'étant trouvés ne renfermer que des femelles. Mais ce n’est là que demi mal. En effet, nous avons eu entre les mains plusieurs individus mâles appartenant à l’Ascaris suilla du porc. Les deux Ascarides en question sont évidemment assez pro- ches parentes pour qu'il soit licite d'étendre à l’une les observations faites sur l’autre. Les corpuscules séminaux mûrs et aptes à féconder sont si semblables entre eux chez ces deux espèces qu'il n’est pas pos- sible de les distinguer (V. PI. V, fig. 10 les zoospermes mûrs de l'A. suilla et fig. 11 ceux de l'A. Mystax). Aussi n'est-il pas douteux que ces corpuscules ne se développent d’une manière parfaitement identique dans lune et dans l’autre espèce. CHEZ LES VERS NÉMATODES. 49 Il y a dans le fait une homologie complète entre le développement des œufs dans l'ovaire et celui des zoospermes dans le testicule, circons- tance qui a été déjà relevée avec justesse par Siebold et Robin. On peut par suite distinguer dans le tube générateur mâle des parties corres- pondant exactement au blastogène, au vitellogène, à loviducte, à l'uté- rus et au vagin. Dans la partie supérieure du testicule se forment les premiers germes des zoospermes comme les vésicules sgerminatives dans le blastogène; dans la partie moyenne et inférieure du testicule, ces germes s’entourent d'une substance granuleuse, précisément comme les œufs s’entourent de granules vitellins dans le vitellogène. A lovi- duete correspond le canal déférent; les deux organes n’ont qu’une fonc- tion conductrice. Les zoospermes s'emmagasinent et séjournent dans la vésicule séminale comme les œufs dans l'utérus. Le canal éjacula- teur du mâle, enfin, trouve son équivalent dans le vagin de la femelle. La partie aveugle du testicule est, chez l'Ascaris suilla, remplie de petites vésicules incolores, munies chacune d’un petit nucléus. Ce der- nier mérite plutôt le nom de nucléole, car nous allons voir que ces vésicules ne sont elles-mêmes que les nueléus de cellules en voie de se former. Le plus souvent le nucléole est fort difficile à reconnaitre, et l’on croit n'avoir devant soi que de simples vésicules, comme des bulles de savon (PL V, fig. 1). Des cellules munies de gros nucléus, comme les cellules-germes que Meissner veut avoir trouvées chez la Mermis albicans et V'Ascaris Mystax', n'existent très-certainement pas dans le testicule de l'Ascaris suilla. Aussi ne doutons-nous pas que Bischoff n’ait raison lorsqu'il conteste également leur existence chez PAscaris Mystax. Ces nucléus du fond du testicule ont un diamètre d'environ 02®,006 à 0®,097. A mesure qu’ils descendent dans le testi- cule ils s’entourent de granules très-fins et assez fortement réfringents. Ces granules ne forment d’abord qu'une couche très-mince tout autour du nucléus (PI. V, fig. 2). La question de savoir si ces globules ainsi À Beiträge zur Anatomie und Physiologie von Mermis albicans; loc. eit., p. 259 etsuiv. — Beobachtungen über das Eindringen der Samenelemente in den Dotter; loc. cit., p. 209. = TOME xv, Are PARTIE. 7 50 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS formés sont limités par une membrane externe ou non, est de nouveau ici parfaitement oiseuse. Meissner laffirme, Bischoff le nie. Pour ce qui concerne la partie supérieure du testicule nous donnerions certai- nement plus volontiers raison à Bischoff. Dans les régions inférieures de l'organe, au contraire, nous ne voudrions pas donner tort à Meiss- ner. La substance qui entoure les nucléus se compose précisément comme le vitellus de deux éléments : d'abord de granules très-fins, analogues aux granules vitellins, puis d'une substance transparente et glutineuse qui réunit ces granules vitellins entre eux. Cette substance est ce que Bischoff désigne chez lAscaris Mystax sous le nom de sar- code. Elle difflue, en effet, assez facilement, mais sans former les gouttes arrondies et peu réfringentes qui caractérisent d'ordinaire le prétendu sarcode des infusoires, des turbellariés, etc. Nous trouvons cette subs- tance plus dense à la périphérie qu'au centre, et si nous ne pouvons pas affirmer que les globules qui remplissent le tube générateur mâle soient jamais revêtus d’une véritable membrane, nous pouvons du moins affirmer qu'ils sont limités à l'extérieur par une couche qui devient de plus en plus dense durant l'évolution du corpuscule séminal. Pendant que le dépôt de granules et de substance intergranulaire se fait autour des nucléus, les globules ainsi formés ne sont point isolés les uns des autres, mais adhèrent intimément entre eux. Ils se com- priment les uns les autres et prennent par suite une forme plus ou moins polyédrique ou pyramidale, comme les œufs dans le vitellogène. Le sommet des pyramides est dirigé en général vers le centre. Mais il n'y à point ici une aussi grande régularité que dans l'ovaire, et, bien que les corpuseules pyramidaux s'attachent en général les uns aux autres par le sommet, il n’en résulte pas de vrai rachis comme dans le vitellogène. Le tout forme plutôt une masse cohérente comme une müre où une framboise, masse dont les éléments se séparent cepen- dant assez facilement les uns des autres (PI. V, fig. 2). Cette formation d’une enveloppe granuleuse autour du nucléus a été décrite pour la première fois chez l’Asoaris paucipara par Th. v. Siebold'. Reichert, ! Handbuch der vergleichenden Anatomie. [ter Bd., p. 453. CHEZ LES VERS NÉMATODES. 51 par suite de ses observations sur le Strongylus auricularis el V Asc. acu- minala, à cru devoir contester l'exactitude de la description donnée par Siebold. Mais Reichert s’est sans aucun doute trop| hâté dans son ju- gement. L’Ascaris paucipara renferme, au dire de Siebold, des éléments excessivement gros dans son tube séminifère. C'est aussi là le cas pour l'Asearis suilla, où ces éléments atteignent dans le milieu du testicule une grosseur de Omm 019 à On®,05. Ces espèces-là sont par suite beaucoup plus favorables à l'étude du sujet qui nous occupe que le Strongylus auricularis et V'Asc. acuminata. Nous croyons pouvoir affirmer avec une parfaite certitude que chez VAsc. suilla le dépôt de l'enveloppe granu- leuse à lieu à l'extérieur de la manière que nous venons de décrire. I] découle de là même que les observations analogues de Siebold chez lAscaris paucipara, et de Nelson et Bischoff chez Ase. Mystax, doivent acquérir une grande vraisemblance. A mesure que les granules deviennent plus nombreux autour du nucléus, celui-ci devient plus difficile à reconnaître. Une teinte plus claire vers le centre des corpuscules pyramidaux permet seule encore de constater sa présence. Cependant, adjonction d’une goutte d’acide acétique suffit pour faire reparaître la vésicule nucléenne dans toute sa splendeur (PL. V, fig. 5). Les granules perdent considérablement de leur réfringence, d’où ilrésulteque lescorpuscules devenus plus trans- parents permettent de reconnaître le contour franc du nucléus. Plus bas les corpuseules pyramidaux se séparent les uns des autres, l’adhérence mutuelle est détruite; en même temps la forme de ces cor- puseules se modifie, s’'arrondit. On a alors devant soi des globules par- faitement sphériques (PI. V, fig. 4). Ils sont plus petits que les pyra- mides de naguère, parce que l'arrondissement du corpuscule à été accompagné d’une espèce de contraction, de condensation. Aussi n°y a-t-il plus possibilité de reconnaître trace du nucléus perdu dans la masse granuleuse. On peut cependant démontrer encore pendant un certain temps l'existence de ce nucléus avec le secours de l'acide acé- tique (PI. V, fig. 5). I se dessine alors vaguement comme une tache pâle, sans contours définis. Bientôt cependant il disparaît compléte- 52 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS ment et üe peut plus être découvert par l'emploi d'aucun réactif. Pro- bablement que la vésicule éclate ou se dissout, et que son contenu se mélange avec la substance même du corpuscule. C’est à ce moment qu'on pourrait discuter longtemps sans s'entendre pour savoir si le glo- bule est enveloppé d’une membrane ou non. Les corpuscules sont maintenant arrivés dans le bas du testicule. Il s'opère à ce moment dans leur intérieur une modification active, qui se résume dans une condensation de la substance granuleuse. Il se produit pour ainsi dire une séparation de la substance granuleuse et de la substance intergranulaire. Les granules S'agglomèrent, se fondent les uns avec les autres, et Le résultat final est la formation d’une sphère transparente et incolore dont une partie est occupée par un amas de granules beaucoup plus grossiers que ceux avec lesquels nous avons eu affaire jusqu'ici (PL V, fig. 6). Cet amas n'est jamais logé dans le centre de la sphère; il occupe toujours une partie de la périphérie. — Les globules ont, à ce moment, un diamètre de 0®m,015 à Onm,015. Cet élat correspond à celui que Meissner désigne chez lAscaris Mystax sous le nom de maturité des cellules-germes. Il à été également ob- servé par Nelson qui dit qu'à ce moment les globules ont un contour bien déterminé (well defined margin). Bischoff, enfin, y retrouve ses boules de sarcode ornées de leur agglomération granuleuse. Tous ces auteurs décrivent en outre chez VAscaris Mystax un arrangement ra- diaire des granules. Nous doutons d'autant moins de l'exactitude de cette donnée, que cet arrangement paraît se retrouver dans la plupart des nématodes. Cependant il ne nous pas été possible de constater d’une manière bien certaine une disposition de ce genre chez lAscaris sulla. Le plus souvent les granules nous ont semblé agglomérés sans ordre bien reconnaissable Une question intéressante est celle de savoir ce qu’il est advenu du nucléus, que Nelson désigne sous le nom de spermatic-cell. Nous avons déjà dit qu'il disparait dans le bas du testicule. IL est, dans tous les cas, certain qu'il n'en existe plus trace au moment où nous sommes. Nous pensons donc que Nelson se trompe lorsqu'il admet la persistance CHEZ LES VERS NÉMATODES. 3 de ses spermalac-cells. À son avis, la formation de l'enveloppe granu- leuse n’est que temporaire; elle disparaît plus tard lorsque le corpus- cule est arrivé dans les organes génitaux femelles, et met ainsi en liberté la petite vésicule, si longtemps prisonnière. C’est un point sur lequel Meissner et Bischoff ont eu raison de se réunir pour combattre l'ana- tomiste anglais. Les globules, dans l'état où nous venons de les décrire, sont suscep- tibles de multiplication. C'est Reichert, puis Meissner qui ont eu l’'hon- neur de reconnaître les premiers ce fait indubitable. Meissner l'a constaté soit chez la Merms albicans, soit chez l’Ascaris Mystax, mais dans les deux cas d’une manière assez différente. Chez la première il laisse les « nucléus » (évidemment lanalogue de amas des granules chez les Ascarides) se multiplier dans la cellule-germe. Il s'en forme d’abord deux, puis quatre, puis huit, puis enfin seize; c’est donc là un mode de division binaire. Chacun de ces nucléus s’entoure d’une membrane spéciale, et lon finit par rencontrer des cellules renfermant jusqu'à 16 cellules-filles, La membrane qui enveloppe la jeune génération éclate alors et les nouvelles cellules se trouvent libres, — Chez l'Ascaris Mys- tax, Meissner décrit bien de même le partage des masses nucléennes' (amas granuleux) en deux parties, et davantage, jusqu'à huit parties ; mais, au lieu de faire naître les cellules par voie endogène comme chez les Mermis, il admet que chaque nouveau nucléus repousse devant lui la membrane de la cellule-mère, en faisant une proéminence à l'exté- rieur : la cellule-mère s'étrangle derrière lui et la membrane de chaque cellule-fille se trouve n'être qu'un fragment de celle de la cellule-mère. Nous n'avons pas d'observations bien positives sur la manière dont la formation des cellules-filles a lieu chez l’Ascaris suilla. Mais d'après ce que nous avons vu et ce que nous décrirons plus loin chez d’autres né- matodes, nous pensons que le mode de multiplication des globules coïncide chez l’Ascaris suilla avec celui que Meissner décrit chez VAs- ! Nous ne voyons du reste pas trop pourquoi Meissner assimile ces amas granuleux à des nucléus. 54 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS caris Mystax, avec cette modification que la soi-disant membrane n'est peut-être pas complétement différenciée du globule comme membrane. Les différents observateurs s'accordent à dire que le développement des corpuscules séminaux s'arrête à ce point dans les organes génitaux mâles, quitte à poursuivre sa marche une fois que ces corpuscules sont arrivés dans le tube générateur femelle. Chez lAscaris suilla il en est autrement. Les globules que nous venons de décrire et qui sont l'ho- mologue de ce qu'on désigne en général chez tous les animaux sous le nom de cellules de développement des zoospermes, subissent dans lin- térieur même de la vésicule séminale une modification ultérieure. D'un point quelconque de la masse granuleuse, on voit s'élever une légère proéminence qui grandit peu à peu, formant une sorte de coupole étroite. La coupole s'élève par degrés, et lon à alors comme un petit bâtonnet arrondi à son extrémité. L’un des bouts du bâtonnet repose sur les granules de la masse granuleuse, l’autre, celui qui est arrondi en coupole, fait saillie à extérieur (PI. V, fig. 7 a). Il semble que ce doive être ici un moment propice pour décider si la cellule de dévelop- pement du zoosperme est une vraie cellule douée de membrane ou simplement une boule de sarcode. S'il existait une membrane, on de- vrait s'attendre à ce que le bâtonnet la repoussât devant lui en croissant, de manière à rendre plus facile la constatation de son existence. Mais nous n'avons rien vu de semblable. Dès que le bâtonnet commence à se développer, la partie transparente et incolore de la cellule de déve- loppement S'évanouit, et Pon n’a plus que la masse nucléenne libre surmontée de son bâtonnet. — Les bâtonnets croissent, s’élargissent et prennent souvent la forme d’un pain de sucre. Beaucoup d’entre eux se courbent de diverses manières (PI. V, fig. 7). Parfois, mais rare- ment cependant, on en trouve qui sont contournés en spirale (PL. V, fig. 7, d), de manière à rappeler la forme de certaines oscillatoriées (Spirula), ou mieux encore de certains spermatozoïdes végétaux (équi- sétacées), moins les poils dont ceux-ci sont munis. On rencontre en très-grande abondance des amas de granules portant non pas un seul bâtonnet, mais deux, trois ou quatre (Fig. 7 b et c). Un ou deux de ces CHEZ LES VERS NÉMATODES. DD derniers sont souvent excessivement maigres, comme atrophiés. Nous ne pouvons pas aflirmer d’une manière bien positive que ce soient là des formations doubles, triples et quadruples aux dépens d’un seul et même amas granuleux. En effet, il est toujours possible d'admettre que ce groupement de bâtonnets n’est qu'un phénomène secondaire; que plusieurs masses granuleuses venant à se rencontrer se sont accolées les unes aux autres et forment dès lors comme un tout compact. Cepen- dant nous doutons que cette hypothèse soit bien lexpression de la vé- rité, car nous n’avons point remarqué que les masses granuleuses qui portaient deux bâtonnets ou davantage fussent plus grosses que celles qui n’en portaient qu'un. — Enfin, on trouve dans la vésicule séminale des corpuscules de forme diverse, en général plus ou moins baculifor- mes\(Pl. V, fig. 5), qui ne sont évidemment que les bâtonnets que nous venons de décrire, mais dont la base est débarrassée de son amas de granules. Quelques-uns sont bizarrement contournés (Fig. 5, b), mais la plupart rappellent par leur conformation la forme d'un doigt hu main (Fig. 5, a). C'est là la dernière phase du développement des cor- puscules séminaux que nous ayons observée dans l’intérieur des orga- nes mâles. De ces corpuscules baculiformes aux zoospermes tels que nous les retrouverons plus loin dans Poviducte des femelles, il n°y à qu'un pas, el nous ne croyons pas qu'on puisse douter de leur identité. Mais c’est une question que nous reprendrons. Chez un individu de taille relativement petite trouvé dans l'intestin du porc et que nous considérons comme un jeune individu mâle de PAscaris suilla, le contenu de la vésicule séminale s’est montré différent de celui que nous venons de décrire. (Cet individu est le même que nous avons déjà mentionné ailleurs et dont nous avons représenté les spicules.) La vésicule séminale était remplie chez lui de gros globules granuleux (PL. V, fig. 9), dont un grand nombre étaient pourvus d'ex- pansions incolores, non granuleuses, assez irrégulières. Ces globules répondaient à une phase de développement des corpuscules séminaux que nous avons déjà décrite et que nous avons représentée dans la fi- gure 4, avec cette différence que les globules de lindividu non adulte 56 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS étaient munies des expansions précitées. Il serait peut-être possible que ces expansions ne fussent pas une production normale, mais qu’elles eussent été engendrées par l'action du liquide dans lequel les globules furent observés. Bischoff décrit en effet des formations tout analogues chez les corpuscules séminaux de V'Ascaris Mystax sous l'influence de l'eau pure, et il les considère comme des émissions de sarcode. Ce se- rait là, suivant lui, le premier stade de la dissolution du corpuscule. Cependant il est juste de dire que Meissner à déclaré n'avoir rien pu voir de semblable chez l’Ascaris Mystax, et nous-mêmes nous n’avons Jamais vu se former de semblables émissions de sarcode chez les cor- puscules séminaux de lAscaris suilla, ce qui s'explique peut-être par le fait que nous avons presque toujours observé ces corpuscules dans une dissolution de sel marin ou de sucre de canne. Les globules de notre jeune Ascaride présentaient, au contraire, leurs expansions même dans une dissolution salée, sans qu'il fût cependant possible de constater des phénomènes d'émission active et de rétraction, semblables à ceux que Schneider a constatés chez les corpuscules séminaux de di- vers nématodes. Aussi croyons-nous devoir admettre que les globules étaient normalement pourvus des expansions en question. Nous ne pré- tendons point par là suspecter l'exactitude des observations de Bischoff, car il est facile de voir chez certains nématodes (Ascaris commutata, Cu- cullanus elegans, etc.) des phénomènes parfaitement identiques à ceux décrits par ce savant, se produire sous Paction de l'eau pure. Toutefois nous considérons les globules en question comme des corpuscules sé- minaux au milieu de leur développement, corpuscules qui n’avaient pas atteint en arrivant dans la vésicule séminale un degré d'évolution plus avancé que celui qu'on rencontre d'ordinaire dans le bas du testicule. Bischoff rapporte avoir trouvé pour la première fois, en mars 1854, chez plusieurs mâles de l’Ascaris Mystax d'autres corpuscules que les globules ordinaires. Ils étaient, d’après sa description, fortement réfrin- gents, jaunâtres, luisants, longs de 1/130 à 1/235ww, Ces corpuscules étaient cylindriques et existaient aussi dans les organes génitaux des femelles. Bischoff les retrouva de nouveau en Avril et en Juillet, mais FO CHEZ LES VERS NÉMATODES. 57 sans oser décider si ces corpuscules sont des zoospermes, des pseudo- plasmes ou des psorospermies. Il paraît cependant incliner plutôt à y voir les vrais zoospermes. À notre avis, il n’est pas impossible que ces eorpuscules soient précisément les bâtonnets que nous avons décrits chez l’Ascaris suilla, et dans ce cas Bischoff aurait parfaitement raison dans son hypothèse. Cependant ces zoospermes ne seraient point mûrs et aptes à féconder, mais seraient seulement une forme de transition entre les globules ordinaires du tube générateur mâle et la forme défi- nitive des zoospermes dont Bischoff à fait ses conules épithéliaux. Nous avons étudié comme terme de comparaison la formation des zoospermes chez d’autres nématodes que lAscaris suilla. Les corpus- cules séminaux de beaucoup de ces vers sont de trop petite taille pour permettre de scruter avec avantage leur mode de développement. Tel est le cas, par exemple, pour ceux du Cucullanus elegans. D’autres, sans atteindre des dimensions bien considérables, offrent cependant déjà des conditions plus propices. Nous avons choisi pour sujet de notre des- cription les corpuscules séminaux du Sfrongylus auricularis, de V'Asca- ris commutata et de VAscaris mucronata. Bagge a été le premier à découvrir les corpuscules séminaux du Strongylus auricularis, mais c’est à Reichert qu’il était réservé d'étudier pour la première fois leur développement. Comme on le verra, notre description s’écarte considérablement de celle donnée par ce dernier savant. Les causes qui ont amené ces différences dans les résultats sont de diverse nature. En particulier, Reichert s’est peut-être parfois laissé trop facilement dominer par des idées théoriques sur la formation de la cellule. Puis ce savant était préoccupé par la pensée de l'existence d'une homologie morphologique entre les corpuscules séminaux des nématodes et les zoospermes filiformes de la plupart des autres ani- maux. Or, nous ne croyons point à la réalité de cette homologie mor- phologique, ou du moins nous ne pensons pas qu’on puisse la retrou- ver jusque dans les plus petits détails, comme Reichert la voulu. I existe, nous le croyons, une homologie physiologique parfaite entre les corpuscules séminaux des nématodes et les zoospermes filiformes, mais ToME xv, re Parme. 8 58 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS lhomologie morphologique doit être réduite à une simple homologie génétique, qui ne repose pas même sur des bases bien solides. I est possible, en effet, que les parties essentielles du corpuseule séminal définitif soient dérivées du nucléus de la cellule de développement, ce qui indiquerait une analogie d'évolution avec les zoospermes filiformes, puisque ceux-ci paraissent se former en général aux dépens du nucléus de la cellule de développement. Cependant il s'agirait encore de dé- montrer jusqu’à quel point on peut donner, avec Meissner, le nom de nucléus à lamas de granules qui fournit les matériaux du corpuseule séminal définitif. — Reichert distingue chez les zoospermes du Stron- gylus auricularis une tête et une queue, précisément comme chez beau- coup de zoospermes filiformes. Mais la comparaison de ces parties avec celles qui portent le même nom ehez les zoospermes filiformes est-elle bien justifiable? Nous ne le pensons pas. La queue, en effet, est chez le zoosperme filiforme l'organe moteur; elle s’agite comme une anguille et produit par là la natation du corpuscule. C’est, en un mot, la partie active au point de vue de la locomotion. Chez les zoospermes du Stron- gylus auricularis il en est tout différemment. Nous aurons plus loin loc- casion d'étudier les mouvements de ces corpuscules, et nous verrons que la partie que Reichert appelle la queue, bien loin d’être active dans la locomotion, est traînée en arrière d’une manière purement passive. La partie motrice dans le corpuseule est précisément celle que Reichert appelle la tête. Nous savons d’ailleurs que la tête et la queue ne sont point deux parties essentielles des zoospermes; nous n'avons qu’à rap- peler les zoospermes simplement filiformes, sans aucun renflement à Pextrémité, de tant de mollusques et d’articulés. La partie aveugle du testicule, large d'environ 0%%,02, est remplie, chez le Strongylus auricularis, de vésicules jouissant d'un diamètre de Oum 006 à Omm,007 (PI. V, fig. 12, a). Ces vésicules sont les nucléus de cellules en voie de se former. Chacune d'elles est munie d’un nucléole. Le fond du cœcum est d'ordinaire occupé par une vésicule plus large (Omm,01 environ en diamètre), qui paraît appartenir à la paroi du tube générateur (Fig. 22, b). On doit probablement la considérer comme CHEZ LES VERS NÉMATODES. 59 une cellule épithéliale‘. L'espace libre qui subsiste entre les nucléus est rempli par une substance à peu près incolore légèrement granuleuse. Cette substance devient toujours plus abondante à mesure qu'on s’é- loigne du fond du testicule, et lorsqu'on déchire la paroi de lorgane on reconnait qu'elle forme une enveloppe autour de chaque nucléus. Cette enveloppe ne paraît pas à ce moment être limitée par une mem- brane proprement dite. Elle fait bien plutôt Pimpression d’une couche de mucosité déposée sur le nucléus (Fig. 15). C'est une cellule encore sans membrane. Ces cellules où corpuscules ne sont d'ordinaire point sphériques, mais plus ou moins pyriformes, étant munies d’un prolon- gement susceptible de S'étirer artificiellement d’une quantité considé- rable. Reichert admet que ces cellules sont dès l’origine entourées d’une membrane susceptible d'être détruite très-rapidement par diffusion sous Paction de l'eau pure. Nous ne voulons pas renouveler à ce propos le débat, car nous aurions les mêmes arguments à répéter ici, que nous avons déjà exposés au sujet des œufs et des zoospermes de lAsc. Mys- tax et de VAsc. suilla. Meissner serait très-certainement ici de l'avis de Reichert, tandis que Bischoff ne consentirait à aucun prix à voir la membrane en litige. Mais les observations de Reichert diffèrent des nô- tres à un point de vue plus important. La partie aveugle du testicule est remplie, suivant lui, par des cellules plus grandes que celles qu’on trouve plus bas. Il n’a pas eu l’occasion de rien observer sur le mode de genèse de ces dernières, mais il considère comme vraisemblable qu'elles sont engendrées par les premières, dont la taille est double. Nous avons vainement cherché à nous convaincre de lexactitude de ces données; il ne nous à pas été possible de constater une différence réelle dans la grosseur des cellules des régions indiquées. Aussi, sans vouloir exprimer de doute sur l'existence d'une multiplication par di- vision des cellules ou globules dans le testicule, pensons-nous qu’il ! Peut-être cette cellule est-elle seule chargée d'engendrer par sa division les cellules qui remplissent le tube générateur. Nous n'avons toutefois rien observé sur ce sujet. 60 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS n’est pas possible de distinguer une région occupée par les cellules-mères plus grandes et une autre par les cellules-filles plus petites. La multi- plication qui s'opère ne paraît pas avoir lieu par génération endogène. A mesure que les corpuscules descendent dans le testicule, l’enve- loppe granuleuse gagne en épaisseur, et les granules qu’elle contient deviennent plus évidents (Fig. 14). En même temps le nucléole dispa- raît, le nucléus devient indistinct, formant une tache claire au centre de chaque corpuscule sans limites bien déterminées. Enfin le nucléus disparaît complétement sans laisser de trace. Les corpuscules eux-mê- mes prennent par contre des contours plus décidés; une forme de massue ou de poire assez allongée (Fig. 15), beaucoup plus évidente qu'auparavant. Ils atteignent à ce moment-là une longueur moyenne de Own 011, et sont groupés parfaitement régulièrement dans le tes- ticule, la pointe tournée vers laxe de l'organe. Les pointes adhèrent, bien que faiblement, les unes aux autres. En un mot, on à ici une ré- pétition parfaite de larrangement des œufs dans le vitellogène de lAs- caris Mystax. — Dans le bas du testicule les corpuscules pyriformes se séparent les uns des autres et s’arrondissent en sphères régulières. Leur couche externe semble s'être condensée maintenant en une vraie membrane. Cependant il est probable que Bischoff ne voudrait voir dans cette apparente membrane que le contour d’une boule de sarcode. Les granules, jusqu'alors irrégulièrement distribués dans la cellule pri- vée de nucléus, se portent vers la périphérie et s’ordonnent en rayons autour d’un centre plus clair, non granuleux (Fig. 16, a). Les cellules sont ici précisément dans un stade de développement analogue à celui que nous avons déjà vu chez les corpuscules de l’Ascaris suilla, lorsqu'il se forme chez ceux-ci un amas de granules périphériques. C’est le stade que Meissner désigne chez les Mermis et chez l'Ascaris Mystax sous le nom de maturité des cellules-germes. Meissner nomme cet amas radiaire de granules le nucléus de la cellule, mais il ne faut pas le confondre avec le nucléus primitif qui a disparu depuis longtemps. Il n’a rien de commun avec ce dernier, puisqu'il est formé par la condensation des granules qui étaient CHEZ LES VERS NÉMATODES. 61 originairement déposés autour de ce nucléus primitif. Dans cet état, les cellules prolifèrent. Le nueléus se divise, non pas d’après la série binaire habituelle, mais indifféremment en deux (Fig. 16, b, c, d), ou en trois (Fig. 16, e), parfois en quatre. On voit se former d’abord deux ou trois taches claires au centre de l’amas granuleux. Peu à peu ces taches s’éloignent les unes des autres, les granules s’ordonnent en rayons autour de chacune d’elles spécialement. De cette manière se forment plusieurs amas ou nucléus à structure rayounée. La formation de l'amas granuleux radiaire el son partage en plusieurs segments à souvent lieu à un moment où la cellule ne s’est pas encore arrondie en sphère, mais conserve encore la forme de poire de naguère (Fig. 16, b). La cellule S'étrangle autour de chacun de ces nucléus, et se divise enfin en autant de cellules-filles (Fig. 16, f, g, h) qu'il S'est formé de nouveaux nucléus. Les cellules-mères ont en moyenne un diamètre de Omm,015; les cellules-filles ont seulement une largeur de 0"",007 à O0mm,008. L'action de l'acide acétique fait ressortir, soit chez les unes soit chez les autres, un nucléole logé au centre du nucléus, dans là tache claire non granuleuse (Fig. 17). Les cellules-filles sont les cel- lules de développement des zoospermes. Les cellules de développement sont à peu près complétement rem- plies par le nucléus radiaire. Elles s’allongent en forme de poire, tan- dis que l’arrangement radiaire des granules disparaît (Fig. 18 a). Pen- dant un certain temps le nucléole est encore démontrable par l'emploi de lacide acétique (Fig.-18, b), puis il s’'évanouit complétement. La queue de la cellule pyriforme s’allonge notablement (Fig. 19), et la cellule de développement à dans ce moment (dans le canal déférent) une analogie de forme et d'aspect frappante avec les corpuscules pyri- formes du testicule. De cette forme il n’y a qu’un pas à celle des cor- puscules séminaux tels qu'on les trouve dans la vésicule séminale. Ceux-ci ont l'apparence d’une cloche surmontée d’un suspensoir pointu lantôt droit, tantôt recourbé, ou celle d’une coupe à boire (Fig. 20). Ils sont méêlés à d’autres analogues, mais relativement plus longs, plus étroits, tantôt droits, tantôt courbes. Ces derniers ressemblent tout à 62 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS fait à une corne de chamois (Fig. 21). Ils représentent un degré plus avancé que les autres dans le développement des zoospermes, à savoir le degré le plus avancé qu'on rencontre jamais dans les organes mâles. Bagge et Reichert ont déjà distingué deux formes de corpuscules séminaux dans la vésicule séminale du Strongyle auriculaire, l’une pyriforme, l’autre eunéiforme. La première paraît être la forme de notre Fig. 19; la seconde semble correspondre à celles que nous avons représentées dans les Fig. 20 et 21. Ces deux auteurs remarquent que, sous l’action de l’eau pure, la première forme passe instantanément à la seconde. Cependant il est indubitable que ce changement à lieu également dans l'intérieur de la vésicule séminale, indépendamment de l’action de l’eau, uniquement en conséquence de l’évolution même du corpuscule séminal. Nous avons du reste étudié en général les zoospermes dans de l'eau salée. Reichert a déjà remarqué avec raison que les zoospermes prennent tous l'aspect cunéiforme dans les organes génitaux femelles. — Nous sommes par contre très-disposé à voir une formation accidentelle, suite de laction de l'eau dans Phémisphère transparent et incolore qu'on trouve souvent adhérent à la base du corpuscule campanuliforme (Fig. 20, a). C'est une formation qui peut rentrer dans la catégorie des expansions de sarcode signalées par Bi- Schoff, mais nous n'oserions cependant aflirmer qu'elle soit anormale, Reichert a distingué dans ce qu'il appelle la tête du zoosperme une pièce médiane granuleuse et deux pièces terminales plus transparentes. Au centre de la pièce médiane se trouve logée, suivant lui, une vési- cule qui éclate souvent par l'effet de la diffusion. Nous n'avons rien pu constater de semblable, à moins que lune des pièces terminales plus transparente ne coïncide avec cet hémisphère que nous signalions comme expansion de sarcode. Quant au corps logé dans la pièce mé- diane, nous croyons pouvoir affirmer qu'il n'existe pas. Cette évolution des corpuscules séminaux du Strongylus auricularis est déjà bien compliquée, et cependant nous sommes loin de l'avoir par- courue dans toutes ses phases. Néanmoins le développement ultérieur de ces corpuscules ayant lieu toujours dans l'intérieur du tube géné- CHEZ LES VERS NÉMATODES. 65 rateur femelle, nous nous arrêterons ici dans notre exposition, car nous ne considérons dans ce chapitre que le développement des zoospermes chez les mâles. Si nous passons à PAscaris commulala, nous trouvons que le déve- loppement des corpuscules séminaux à lieu chez elle précisément d'a- près le même schéma. Le fond du testicule est occupé par des nucléus, larges d'environ 0,006 et ornés chacun d’un nueléole (PL VIT, fig. 2). Autour de chaque nucléus se forme une couche d’une substance gra- nuleuse qui croit par degrés, tandis que le nucléole, puis le nucléus disparaissent, et ainsi de suite. Dans le bas du testicule, les cellules- mères des cellules de développement deszoospermes prennentidentique- ment le même aspect que chez le Strongylus auricularis. Leur contenu granuleux s’ordonne en rayons autour d’un centre, et ainsi se forme un amas granuleux radiaire (PL VIE, fig. 5). Celui-ci se divise (Fig. #) et chacun de ses segments devient le nucléus d'une cellule-fille, d'une cellule de développement d’un zoosperme. Les choses se simplifient 1ei considérablement, parce qu'il ne se forme jamais chez lAscaris com- mulata de zoospermes en forme de bâtonnet, de cloche ou de corne de chamoïs, comparables à ceux de lAscaris Mystax, de ŸAscaris suilla et du Strongylus auricularis. La seule modification que subissent encore les cellules de développement dans la vésicule séminale du mâle con- siste dans le fait qu’elles prennent une apparence plus homogène, que leur nucléus disparait et que leur forme perd de sa régularité (PI. VIT, fig. 5). Les corpuscules séminaux ont dans cet état un diamètre de Oum,008 à Own 010. I arrive fréquemment que les corpuscules n'atter- gnent pas ce degré de développement dans les organes mâles, mais que les cellules à nucléus radiaire sont introduites pendant laccouplement dans Putérus de la femelle, où elles continuent à se développer. Chez l'Ascaris mucronata de la lote, le développement des corpuseu- les séminaux est tout pareil. Dans la partie supérieure du testicule, les nucléus, larges de 0m» 006 et munis de gros nucléoles, ne sont encore enveloppés que d’une mince couche de substance granuleuse. Les cor- puscules ainsi formés adhèrent tous les uns aux autres. Dans le bas du 66 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS ne sont pas des productions épithéliales. Mais de ce résultat négatif il ne découle point encore forcément que ces corpuscules aient une affinité quelconque avec les corps séminaux de la vésicule séminale du mâle. Un élément qui vient jeter une vive lumière sur ce point en litige, c’est l'étude des femelles non fécondées. Toutes les Ascaris Mystax que nous avons eues entre les mains avaient été fécondées, comme on pouvait s'en convaincre par les changements survenus dans la constitution du vi- tellus. Par contre, nous avons observé plus de vingt Ascaris suilla, dont les œufs ne présentaient point de modifications qui eussent pu faire supposer qu'ils eussent été fécondés, tandis que nous n'en avons ren- contré que deux dont les œufs montrassent les premiers symptômes de l'évolution embryonnaire. Chose intéressante, ces deux dernières asca- rides étaient les seules dont Foviduete contint les corpuscules digita- liformes. Chez aucune des autres il ne fut possible d'en trouver un seul. La constance de ce fait parle déjà singulièrement contre Bischot, et semble donner raison à Nelson et à Meissner. Si de plus on compare ces corpuseules avec les corps séminaux en forme de doigt de la vési- cule séminale du male, on ne peut empêcher de reconnaitre la plus grande analogie entre eux. Les corpuscules du mâle sont seulement un peu plus longs que ceux de la femelle, D'un autre côté, ces derniers portent à leur base une masse blanchâtre, irrégulière, à apparence floconneuse. Il est par: suite facile de penser que les corpuscules des femelles ne sont qu'un degré plus avancé du développement de ceux des mâles et qu'ils en proviennent directement par un changement fort simple. I suffit en effet d'admettre que lextrémité non arrondie du corpuscule du mâle perde ses contours décidés el prenne nne appa- rence floconneuse pour avoir le corpuscule de la femelle. Cette modi- fication est d'autant moins invraisemblable que nous aurons loccasion de constater avec une parfaite certitude un phénomène tout identique chez le Strongylus auricularis. Cette circonstance, réunie à l'absence de toute évolution des œufs chez les individus femelles qui ne renferment pas de corpuscules en forme de dé à coudre, nous conduit à nous ran- ser du côté de Nelson et de Meissner, et à voir dans ces corpuseules les vrais zoospermes. CHEZ LES VERS NÉMATODES. 67 Nous devons ajouter que notre ami A. de la Valette a fait sur Asca- ris Mystax des observations qui concordent parfaitement avec celles que nous venons de rapporter au sujet de lAscaris suilla. Wa observé une femelle dont les organes génitaux ne renfermaient pas un seul corpuseule en forme de dé à coudre. L'utérus était rempli d'œufs, mais aucun de ces œufs ne montrait de modifications qui pût faire supposer qu'il eüt été fécondé. De la Valette en déduit comme conséquence très- vraisemblable que les corpuscules en litige sont bien des zoospermes. Il est curieux de noter que Bischoff n’a point ignoré Fun des faits que nous venons d'exposer. [l a rencontré! une Ascaride du chat qui, selon toute apparence, n'était point fécondée, Dans aucune région des organes sexuels il ne lui fut possible de découvrir la moindre trace des soi-disant conules épithéliaux, et cependant cette circonstance ne lui à point fait suspecter la valeur des objections qu'il venait de faire à Nel- son et à Meissner. En effet, il se contente d'expliquer labsence de ces corpuscules par la circonstance que le ver n'avait pas encore atteint sa maturité sexuelle. I trouve la preuve de cette non maturité dans le fait que les œufs contenus dans loviducte, Putérus et le vagin n'étaient que peu nombreux, et surtout dans celui qu'ils offraient un aspect fort différent des œufs bien développés et fécondés : le chorion ne montrait pas sa structure granuleuse habituelle, mais paraissait être simplement lamelleux et moins épais que d'ordinaire. Cette particula- rilé est très-intéressante, car nous aurons tout à l'heure l’occasion de montrer que labsence de fécondation entraine la formation d'un cho- rion anormal chez des individus dont la maturité sexuelle est indubi- table. Les ascarides du porc non fécondées que nous avons eues à notre disposition étaient pour la plupart de grande taille; quelques-unes dé- passaient même notablement le maximum de longueur qu'on leur as- signe en général. Nous appuyons sur cette circonstance pour montrer que nous n'avons pas eu à faire à de jeunes individus non encore en ! Ueber Ei- und Samenbildung und Befruchtung bei Asearis Mystax. Loc eit., p. 287-388, 68 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS état de se reproduire. Soit les oviductes soit les utérus et le vagin, étaient d'ordinaire tellement remplis d'œufs, qu'il suffisait de les per- cer de la pointe d’une fine aiguille pour en voir sortir comme un fleuve d'une masse laiteuse, uniquement composée d'œufs. Un seul œuf vu au microscope permettait de décider avec la plus parfaite certitude si lon trouverait des zoospermes dans Putérus et loviducte ou non. Les en- veloppes de l'œuf chez les femelles non fécondées présentent en effet une apparence si différente de celle des œufs qui ont été soumis à lac- tion des zoospermes, qu'il n’est pas possible d'hésiter un instant entre l'alternative de fécondation et celle de non fécondation. Considérons d'abord Fœuf qui est soumis à l'action des zoospermes. Cet œuf rencontre les corpuscules fécondateurs dans loviducte, et dès qu'il a été en contact avec eux on le voit S'entourer d'une membrane bien décidée, qu'on peut du reste facilement isoler en écrasant l'œuf. Nous ne pensons pas que cette membrane soit sécrétée par les parois de l’oviducte: il nous semble au contraire plus vraisemblable qu'elle soit formée par une différenciation plus complète de la couche externe du vitellus, que nous avons déjà dit être douée d’une plus grande den- sité que le reste de Fœuf, I ne faut du reste point croire que cette différenciation de la membrane soit une conséquence de laction des zoospermes sur l'œuf. Elle à lieu aussi bien chez les femeMes qui n’ont pas été fécondées que chez celles qui le sont. C'est donc un phénomène qui est simplement appelé à avoir lieu précisément dans la région où les zoospermes sont accumulés en grande abondance, sans qu'il y ait une relation de causalité entre ces derniers et ce phénomène. Ce n'est pas à dire cependant que les zoospermes n'aient aucune espèce d'action sur la formation de cette membrane. Nous avons, au contraire, constamment trouvé que la membrane est beaucoup plus mince et plus délicate chez les œufs non fécondés que chez les œufs fécondés. Au- tour de cette première membrane (PL. THE fig. 19, a) que, malgré sa formation tardive, nous croyons pouvoir nommer membrane vitelline, s’en forme une seconde, le chorion (Fig. 19, b). Ce chorion est évidem- ment sécrété par les parois du tube générateur, probablement par les CHEZ LES VERS NÉMATODES. 69 singulières cellules à stolon que nous avons décrites dans le chapitre second. Il atteint une épaisseur assez considérable. En même temps il se produit dans le vitellus un mouvement intime qui indique que l'œuf a bien réellement été fécondé. Au moment, en effet, où lœuf atteint la région occupée par les zoospermes, il a, vu à laide du microscope, une couleur sombre, due à la réfringence intense des granules vi- tellins. Aussi n'est-il plus possible de retrouver dans son intérieur la -vésicule germinative, soit qu’elle ait réellement disparu, soit qu’elle soit trop bien cachée au milieu des granules vitellins. Mais tandis que le chorion se forme, le vitellus s’éclaircit, les granules vitellins perdent de leur pouvoir réfringent et œuf acquiert par suite un certain degré de transparence. Dans son intérieur se montre une vésicule à contenu clair et lucide. I ne nous a pas été possible de déterminer avec quel- que apparence de certitude si cette vésicule est un nucléus nouvelle- ment formé, ou bien si c’est simplement l'ancienne vésicule germina- live, qui, cachée aux regards pendant que le vitellus était trop obscur, se montre de nouveau dès que celui-ci acquiert une certaine transpa- rence. Dans tous les cas, cette vésicule est considérablement plus grosse que ne l'était la vésicule germinative au moment de sa disparition. L’œuf à maintenant une forme ovale et une longueur moyenne de Omm,05 à Oww,07. Cette forme est du reste quelque peu variable sui- vant les individus, bien que parfaitement constante chez un seul et même exemplaire. Chez une des femelles fécondées que nous avons observées, les œufs avaient tous la forme d'un ellipsoide court et large, comme une noix muscade (Fig. 19). Chez l'autre lellipsoïde était beau- coup plus allongé, rappelant plutôt la forme d’une datte (Fig. 20). Chez les femelles non fécondées, la membrane vitelline se forme également, ainsi que nous lavons déjà vu, toutefois sans acquérir une grande épaisseur. Mais l'œuf ne revêt jamais un chorion semblable à celui des œufs fécondés. Il s'entoure dans le bas de l'oviducte et dans l'utérus d’une couche d’une substance blanchâtre, floconneuse, renfer- mant çà et là de petits granules très-réfringents (Fig. 14-18). Cette couche est en général très-épaisse, à la surface irrégulière et mamelon- 70 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS née. Elle est sans nul doute sécrétée, comme le vrai chorion, par les parois du tube générateur, et l’on trouve çà et là entre les œufs de grosses masses irrégulières de cette substance blanchâtre. Les espèces d’enfoncements ou de recessus qui existent entre les cellules de l’épi- thélium sont également fréquemment remplis par une accumulation de cette substance. C’est sans doute la même substance qui forme le chorion de l'œuf fécondé, seulement elle ne se condense pas en une membrane résistante lorsque la fécondation n’a pas eu lieu. Les œufs des ascarides non fécondées n’acquièrent du reste point en général la forme régulière et caractéristique des œufs aptes à se développer. Un grand nombre d’entre eux conservent une apparence plus ou mois ir- régulièrement polyédrique. D’autres prennent bien une forme ovale, mais c’est un ovale indéterminé, très-variable suivant les œufs qu’on considère. Enfin, le vitellus de ces œufs ne s'éclaircit jamais. Il con- serve sa couleur sombre, et il n’est pas possible de découvrir la vésicule germinative dans son intérieur. Un grañd nombre de ces œufs pré- sentent une série de particularités que nous exposerons plus loin et qui semblent rentrer dans les phénomènes d’une métamorphose ré- gressive. Cette action des corpuscules fécondateurs, ou pour parler plus exac- tement, de Pacte de la fécondation lui-même sur la formation des mem- branes de lœuf est des plus intéressantes. Un fait du même ordre est déjà connu, mais sur un autre domaine, sur celui de la botanique, où il a été découvert en 1855 par Pringsheim. Les spores immobiles des Vaucheria sont originairement dépourvues de membrane dans les spo- ranges. Mais lorsque la déhiscence de lanthéridie s'opère, que les sper- matozoïdes en sortent, et, pénétrant par le micropyle du sporange, opèrent la fécondation, la spore fécondée s’entoure rapidement d’une membrane’. Des observations tout analogues ont été faites en 1856 également par Pringsheim sur les spores des Oedogonium”. ! Monatsbericht der Berliner Akademie der Wissenschaften, 1855. 3 Ibid., 1856. CHEZ LES VERS NÉMATODES. 71 C’est sous cette même rubrique que doit venir se ranger l’observa- tion de Bischoff déjà mentionnée. Le chorion des œufs non fécondés de l’Ascaris Mystax n’a pas, suivant lui, la structure granuleuse ordi- naire, mais simplement une consistance lamelleuse. Nelson avait déjà signalé une différence dans la conformation du chorion de lAscaris Mystax, selon que l'œuf à été fécondé ou non, mais ces données sont loin de concorder avec celles de Bischoff. I'attribue, en effet, non point aux œufs fécondés, mais à ses faux-œufs, c'est-à-dire aux œufs non fé- condés, un chorion granuleux (granular shell). Le chorion des œufs fécondés est au contraire, suivant lui, lisse et uni. lei Nelson a très- décidément tort. Toutes les Ascaris Mystax que nous avons eues à notre disposition contenaient des zoospermes, de sorte que nous ne pouvons pas nous prononcer Sur la nature du chorion des œufs non fécondés. Mais ce que nous pouvons affirmer, c'est que le chorion des œufs fécondés n’est jamais lisse et uni, comme Nelson le représente. IL présente, au contraire, loujours une structure évidente, qui ne se montre cependant pas loujours sous la même apparence chez tous les individus. Le chorion est, en effet, facetté comme les veux d’un insecte (PL VE, fig. 6, a), mais la grandeur des facettes est différente suivant les individus. Lorsque les facettes sont fort petites, la membrane à un aspect granuleux, comme Bischoff l'a décrit. Ilest alors difficile de bien se rendre compte d'où provient cette apparence. On ne sait S'il faut la rapporter à de petites élévations, ou à de petits enfoncements, ou enfin à de véritables pores, comme ceux du chorion des œufs de divers pois- sons. Mais la structure de cette membrane devient parfaitement évi- dente lorsqu'on a des individus chez lesquels les facettes atteignent une largeur de Onm,004 à Oum 005, l'œuf lui-même ayant une longueur de 0,08. On reconnait alors que chaque facette est une dépression en forme de verre de montre. La contre-épreuve de cette dépression se trouve à la face interne de la membrane, de sorte que les deux faces du chorion sont semblablement facettées. Le chorion des œufs de l'He- . druris androphora (PI. VIIL, fig. 1) présente aussi une structure qui, au premier abord, pourrait faire penser à l'existence de pores semblables 72 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS à "ceux des œufs de poisson. Mais cette apparence n’est produite que par de petites dépressions de la surface. Ce chorion est relativement très-épais, car les œufs n'étant eux-mêmes longs que de 0,05, le chorion à une épaisseur de 0,005. IT est muni d’une ouverture à chaque pôle de l'œuf, ouverture qui paraît n'être fermée que par la membrane vitelline. La grande épaisseur de ce chorion permet de s’as- surer avec certitude qu'il n'existe pas de canaux traversant la mem- brane de part en part. Il ne faut pas croire du reste que l'acte de la fécondation opère par- tout sur la formation du chorion une action analogue à celle que nous venons de voir chez l’Ascaris suilla et V'Ascaris Mystax. On n’observe, par exemple, rien de semblable chez lOxyuris vermicularis de homme. L'œuf, qui dans l'ovaire a la forme d’un disque très-mince, prend dans loviducte la forme d’un ellipsoïde allongé (PI. IV, fig. 15) et à sa sur- face se différencie une membrane vitelline très-épaisse. Puis se forme un chorion fort et résistant qui donne à l'œuf une forme assez compa- rable à celle d’une chaloupe pontée. C’est un ovoïde aplati en long sur lun des côtés (PL IV, fig. 16 et 17). Ce chorion est très-fragile. Il se brise fréquemment en travers lorsqu'on exerce une légère pression sur la plaque de verre qui recouvre l'objet (PI. IV, fig. 19). Sous l’action de l'acide acétique, il se distend considérablement et acquiert une am- pleur trois ou quatre fois aussi considérable que celle de l'œuf. La cons- titution de ce chorion est parfaitement identique chez les œufs fécondés et chez ceux qui ne le sont pas. Il est néanmoins facile de savoir dès le premier coup d'œil si lon a à faire à une femelle fécondée ou non. Chez les femelles fécondées, les utérus sont remplis de milliers d'œufs, dont chacun renferme un embryon déjà tout formé. La face ventrale du ver et sa queue (PI. IV, fig. 17 et 18 a) regardent sans exception du côté aplati de l'œuf. L’embryon est fort large de corps et remplit tout l’espace intérieur. Un embryon tel que celui que Küchenmeis- ter a représenté ‘ sous la forme d’un petit ver filiforme, contourné sur ! Küchenmeïster. Die Parasiten des Menschen. 1856. Tab. VE, fig. 27. CHEZ LES VERS NÉMATODES. 75 lui-même et n’occupant qu’une très-petite partie de la cavité de l'œuf, ne se présente jamais. Chez les femelles non fécondées, au contraire, les utérus sont remplis d'œufs qui, au lieu d’embryon, renferment un vitellus non segmenté muni d’une grosse vésicule germinative (PI. IV, fig. 16). Cette vésicule n’est pas visible aussi longtemps que les œufs ont la forme de minces disques; elle ne se montre que lorsque l'œuf commence à prendre une forme ellipsoïde dans l’oviducte. Il est cepen- dant probable que cette vésicule est la même qui était originairement visible dans le blastogène. Nous ne savons si les appendices dont est muni le chorion des œufs chez les’ Gordius, Y Ascaris dentata et divers autres nématodes se for- ment par suite de la fécondation, ou indépendamment de celle-ci. Nous avons tenté d'étudier au point de vue de l’action de la fécondation un chorion à structure fort singulière, à savoir celui des œufs de lOxyu- ris spirotheca qu'on rencontre dans l'intestin de l'Æydrophilus piceus. Ce chorion à une structure tout à fait comparable à celle d’une trachée d’insecte (PI. VII, fig. 9 et 10). C’est une enveloppe composée d’un seul fil enroulé en spirale. Ce fil se laisse dévider précisément comme celui d’une trachée, et donne les réactions de la chitine. Nous n’avons pas réussi à reconnaître la manière dont le fil se forme. Il est probable cependant que les parois de l’oviducte sécrètent la substance du cho- rion, et que le fil ne se forme que secondairement par une scission spirale de la fausse-membrane sécrétée. Parfois le fil passe d’un œuf à l’autre de manière à ce que le chorion des deux œufs soit formé par un seul et même filament spiral. Mais ce n’est point la règle. C'est probablement un cas qui ne se présente que lorsque deux œufs sont accolés lun à l'autre par la substance, sans doute originairement glu- tineuse du chorion. Nous ne sommes malheureusement arrivé à au- cun résultat relativement au rôle que l'acte de la fécondation peut être appelé à jouer dans la formation de ce singulier chorion. Malgré l'abondance de ce parasite, nons n’avons jamais eu la chance de trouver un seul mâle, fait qui s'explique soit par la rareté réelle, soit par la petitesse probable des individus du sexe masculin. Parmi TOME xv, Âre PARTIE. 10 74 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS les nombreuses femelles que nous avons observées, les unes étaient encore jeunes et non fécondées. Leurs œufs n'avaient pas de chorion, mais comme ces œufs étaient encore dans la partie supérieure de l’o- viducte et que pas un seul n’avait atteint l'utérus, il n’est pas impos- , Sible que cette absence de chorion doive être mise sur le compte de la jeunesse de l'animal et pas sur celui de l'absence de fécondation. Les autres femelles étaient adultes, mais toutes étaient fécondées. — Les faits que nous venons de rapporter sur les œufs de cette Oxyuris nous sont connus depuis le printemps de 1855. Gy6ry', qui dans l'intervalle a décrit l'animal sous le nom d’Oxyuris spirotheca, a également signalé celte singulière structure de l'enveloppe externe de l'œuf. Nous nous sommes efforcé avec beaucoup de soins d'observer chez divers nématodes le mode suivant lequel la fécondation des œufs s’o- père. Mais nous ne sommes arrivé à aucun résultat. Nous n’avons rien vu qui pût nous faire présumer avec quelque vraisemblance que les zoospermes pénètrent dans le vitellus. Nous savons qu'une obser- vaiion négalive ne peut jamais en renverser une positive, aussi nous garderons-nous d’arguer de ce fait que Nelson et Meissner soient ar- rivés à des résultats erronés. — Cependant il nous est permis de ve- nir éclairer du flambeau de la critique les données de ces deux obser- vateurs, de peser mürement jusqu’à quel point elles sont dignes de foi et jusqu'à quel point elles faiblissent devant un examen raisonné. Nous aimons à placer des points de doute devant toutes les observations capitales auxquelles les preuves font défaut, et nous ne croyons pas que ce soit un mal. Et d’abord, à supposer que les zoospermes campaniformes pénètrent bien réellement dans le vitellus, il s’agit encore de décider s'ils y pé- nètrent de la façon que décrit Nelson ou de la manière qu’indique Meissner. Nelson a trouvé des zoospermes en grand nombre appliqués contre les ovules. Nous le croyons sans peine. Ces corpuscules ont la propriété d’adhérer facilement aux objets étrangers au moyen de leur ! Gyôüry. Loe. cit, p. 327. CHEZ LES VERS NÉMATODES. 75 partie floconneuse. C’est même là ce qui explique l'erreur de Bischoff, de Leuckart et d’'Eckhard, qui, voyant quelques zoospermes adhérer à la paroi de l'ovaire, ont voulu faire de ces zoospermes une partie in- tégrante de cette paroï. Mais Nelson va plus loin. Il à vu les zoosper- mes déprimant la surface des ovules, ceux-ci se déchirant irrégulière- ment à leur surface et admettant les zoospermes dans leur intérieur. Nous croyons certainement à l'exactitude de la description et des figures de Nelson. Reste à savoir seulement sil a eu à faire à un phénomène normal ou purement artificiel. Lorsque nous considérons les planches de Nelson, nous ne pouvons nous défendre de pencher plutôt vers la seconde alternative. Nous n'avons jamais vu dans la partie de lovi- ducte où la fécondation s'opère les œufs prendre une forme semblable à celle que Nelson représente. Nous ne pouvons reconnaître dans la figure donnée par ce savant que des œufs écrasés. Que, par aventure, des zoospermes pénètrent dans le vitellus par suite de l’écrasement de celui-ci, c’est chose facile à comprendre, mais c’est naturellement un événement tout fortuit. Thompson a été plus prudent que son ami à Pégard de la question de la fécondation. Il reconnait l'exactitude des figures de Nelson. Il à vu les zoospermes s'attacher aux œufs par un point quelconque de leur surface, par le côté, ou par la partie arrondie aussi bien que par la base floconneuse; il a vu aussi les déchirures des œufs, mais il n’ose affirmer avoir bien réellement vu des zoosper- mes dans l'éntérieur du vitellus. Il doute même qu’on puisse considérer ces phénomènes comme des circonstances qui accompagnent néces- sairement la fécondation. D’après la description soit de Thompson soit de Nelson, il nous semble que ces observateurs se soient contentés d'observer au travers des parois de l'oviduete. C’est là un mode d’ob- servation qui n’est certes pas à négliger, pour s'assurer de la position respective des parties. Mais il est évident que ce n’est pas non plus le seul auquel on doive avoir recours. Le peu de transparence de l'objet nécessite en effet une compression assez forte, dont le résultat immé- diat est la déformation des œufs. Lorsqu'on fend les parois de l'oviducte et laisse les œufs s'échapper librement soit dans l’eau pure, soit dans 76 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS de l’eau légèrement salée, on ne rencontre jamais de ces œufs déchirés dont parlent Nelson et Thompson. On s'aperçoit aussi alors que l’ad- hésion des zoospermes aux œufs n’est point aussi fréquente que ces auteurs le prétendent. Nous doutons en particulier beaucoup que les zoospermes puissent adhérer normalement aux œufs par une autre partie que leur partie floconneuse, bien que Thompson affirme posi- tivement le contraire. Nous nous rangeons donc du côté de Meissner pour contester à Nel- son l’exactitude de sa théorie sur la pénétration des zoospermes dans l'œuf. Voyons maintenant jusqu’à quel point la théorie de Meissner lui- même mérite plus de confiance. Nous avons déjà montré qu'il n'existe pas de micropyle dans le sens de Meissner. Mais cela ne suffit point à démontrer que les z00- spermes ne pénètrent point dans le vitellus, précisément à la place où ce savant admet existence d’une ouverture de sa membrane vitelline. Les zoospermes, dit Meissner, adhèrent beaucoup plus souvent à la ré- gion micropylienne que partout ailleurs, et il lui semble probable que cette adhésion est facilitée par la membrane qui enveloppe le zoosperme. Meissner a donné, en effet, une description de la formation des z00- spermes qui diffère notablement de la nôtre. Le zoosperme se développe, suivant lui, dans l’intérieur de la cellule de développement; il devient plus long qu’elle, tellement qu'il est obligé de se courber dans son in- térieur; puis tout d’un coup il se redresse en déchirant la membrane au point qui correspond à l’extrémité floconneuse. Mais la membrane n'est point détruile pour cela. Elle subsiste, selon Meissner, comme une coiffe sur le corpuscule en forme de cloche. Cependant nous n’a- vons su trouver ni chez lAscaris suilla ni chez l'Ascaris Mystax trace de cette coiffe. Le corps lui-même du zoosperme avait une apparence assez homogène, et réfractait notablement la lumière; au centre de l’ex- trémité floconneuse se trouvait le plus souvent le granule que Nelson et Meissner considèrent comme le nucléole de la cellule de développe- ment (PL. V, fig. 10 et 11, a). Mais de membrane enveloppante, point. Une seule fois chez l’Ascaris Mystax parmi des milliers de zoospermes CHEZ LES VERS NÉMATODES. 77 nous en avons trouvé un qui répondait parfaitement aux figures de Meissner (PI. V, fig. 11, A). Mais nous ne pouvons considérer ce fait que comme une exception. Sans vouloir nier précisément l'exactitude des figures dans lesquelles Meissner représente un zoosperme adhérant à son soi-disant micropyle (il n’y a, en effet, rien d’invraisemblable à ce que les zoospermes ar- rivent parfois en contact avec cette place de l'œuf comme avec toute autre, et y adhèrent légèrement), nous devons dire que nous n'avons ja- mais rien vu de semblable, mais que, par contre, nous avons fréquem- ment observé chez l'Ascaris suilla un phénomène qui permet peut-être d'interpréter tout autrement les figures en question. On rencontre très- souvent dans l’oviducte des femelles non fécondées des œufs non en- core arrondis, mais déjà pourvus d’une membrane distincte, œufs dont l’apex est considérablement allongé (PL IE, fig. 7). Un tel œuf ressem- ble tout à fait aux œufs que Meissner a figurés avec un z0osperme placé sur le micropyle. Parfois le vitellus se retire légèrement de la mem- brane dans le prolongement apicial, et celui-ci y gagne une analogie de forme d'autant plus grande avec les zoospermes de Meissner revêtus de leur coiffe (PI. IE, fig. 8 et 9). Cependant il est certain que cet apex n'est point un zoosperme adhérent à l'œuf, car on rencontre des œufs dans cet état chez des femelles dont les organes génitaux ne renferment du reste pas un seul zoosperme. La poursuite du phénomène montre d’ailleurs qu'il s’agit ici de l'exclusion d’un fragment du vitellus. L’a- pex se sépare de l'œuf proprement dit par un étranglement qui devient de plus en plus profond, si bien que le fragment de vitellus finit par ne plus adhérer à l'œuf que par un isthme tubuleux formé par la mem- brane vitelline (Fig. 10). Il a en général alors une forme ovoide, et comme 1l est revêtu par un fragment de la membrane vitelline, on croirait volontiers avoir sous les yeux un œuf lilliputien adhérent à l'œuf normal (Fig. 11). Dans cet état, l'œuf et son appendice ovoide s’entourent le plus souvent simultanément du faux chorion des œufs non fécondés. Puis l’isthme tubuleux qui s’est étranglé toujours davan- tage, finit par se rompre, et le corpuscule ovoide se sépare de l'œuf 78 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS (Fig. 12). Voilà pourquoi l’on trouve dans l'utérus parfois en assez grande abondance, outre des œufs normaux, des corpuscules de petite taille (Fig. 13), rappelant tout à fait les véritables œufs par leur appa- rence extérieure, puisqu'ils sont formés d’un vitellus, d'une membrane vitelline et d’un faux chorion. Nous ne prétendons point affirmer que Meissner ait eu sous les yeux les images que nous venons de décrire, mais la chose n’est pas impossible. Nous ne mentionnons done ce fait que parce qu'il est peut-être une des circonstances qui ont poussé Meis- sner à admettre son micropyle. Cette supposition est d'autant plus vrai- semblable que Meissner rapporte avoir trouvé des œufs dans lesquels un Z00sperme avait pénétré en laissant sa coiffe posée comme une clo- che sur le micropyle. La coiffe du zoosperme n’existant pas, selon nous, la membrane vue par Meissner ne peul pas avoir appartenu au z00- sperme. Il est fort probable que c'était simplement la partie de la mem- brane vitelline qui revêt l’apex. — Cette expulsion d’un fragment du vitellus n'est du reste point un fait nouveau dans la science. Nous en connaissons des exemples nombreux décrits en particulier par F. Mül- ler, van Beneden, Lovén, Koren et Danielssen. La vésicule directrice de F. Müller n’est, en effet, pas autre chose qu’un tel fragment de vi- tellus. Sans vouloir entrer dans une discussion de la théorie émise par Müller sur le rôle que joue ce fragment de vitellus relativement à la segmentation de l'œuf, nous devons dire cependant que dans le cas spécial qui nous occupe il ne peut pas être question d’une relation in- time entre l'exclusion de ce fragment et la segmentation de l'œuf. En premier lieu, en effet, l'expulsion du fragment de vitellus n’est point un phénomène général qui se présente chez chaque œuf de lAscaris suilla. En second lieu, nous ne l’avons constaté précisément que chez des femelles non fécondées, chez lesquelles il n’etait pas question de segmentation des œufs. Le point capital dans cette critique est celui qui concerne la présence de zoospermes dans l’intérieur des œufs. Meissner affirme avoir vu les corpuscules campanuliformes dans le vitellus lui-même, en dedans de la membrane vitelline. C’est une affirmation que nous n’avons pas le CHEZ LES VERS NÉMATODES. 79 droit de contester, et si les œufs dans lesquels Meissner a observé des corpuscules séminaux n’offraient pas de déchirure accidentelle, c’est là une preuve incontestable que les zoospermes pénètrent dans le vitellus d'une manière ou d’une autre. Nous n’avons malheureusement pas été dans le cas de rencontrer nous-mêmes des œufs qui présentassent rien de semblable. Dans une seule des figures de Meissner', on voit un zoosperme in- contestable dans l'intérieur de l'œuf. Dans le texte cependant auteur dit qu’il a trouvé parfois trois ou quatre zoospermes dans le même œuf chez l’Ascaris Mystax, el que depuis lors il s’est convaincu, principale- ment chez l’'Ascaris megalocephala, que d'ordinaire plusieurs z0osper- mes (parfois jusqu’à dix) pénètrent dans chaque œuf. Reste à savoir si celte affirmation se base réellement sur l'observation de zoospermes incontestables dans l'intérieur des œufs ou simplement sur la rencontre des produits de leur métamorphose ultérieure. Si cette dernière sup- position est exacte, et nous le croyons volontiers, la démonstration de la pénétration de plusieurs zoospermes repose, comme nous allons le voir, sur des bases bien chancelantes. Soit Nelson soit Meissner ont vu les zoospermes une fois arrivés dans l’intérieur des œufs subir des modifications notables. Nelson les a vus perdre leur forme caractéristique, se tuméfier, se transformer enfin en masses irrégulières, transparentes et fortement réfringentes. Meissner, de son côté, ramène ces modifications à une transformation graduelle en graisse. Le contour de la partie campanuliforme du z00- sperme se dessine, d’après sa description, toujours plus nettement, tout en devenant plus sombre et en acquérant un éclat particulier. Cette partie en forme de cloche devient plus réfringente, s'arrondit de plus en plus, et enfin il n’est plus possible d'y reconnaître autre chose qu'une goutte de graisse, tantôt ronde, tantôt ovale, tantôt allongée en cylindre. Au premier abord, on ne peuts’empêcher de trouver une assez grande analogie entre les descriptions des deux auteurs, analogie qui semble ! Beobachtungen über das Eindringen der Samenelemente in das Ei. Loc. cit. Fig. 6, b. 80 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS parler d'autant plus en faveur de la justesse de l'observation que ces auteurs ne sont pas très-souvent d'accord. Cependant un examen plus attentif montre que l'accord de Nelson et de Meissner n’est ici qu’ap- parent. Nelson, on s’en souvient, a admis qu’un certain nombre d'œufs échappent à la fécondation; ce sont ses faux œufs (false ovum). Ces faux œufs ne tardent pas, suivant Nelson, à subir une espèce de méta- morphose régressive. Une fois le chorion formé, leur vésicule et leur tache germinatives disparaissent, et à la place de celles-ci se montrent un certain nombre de gros globules transparents, ressemblant beaucoup plus à des gouttes d'huile qu’à des agglomérations de cellules. Nelson pense que ces globules se forment en conséquence, d’une part de la dis- parition de la vésicule germinative, et d'autre part d’une séparation qui s'effectue entre l'huile et les granules du vitellus. Les corpuscules résultés de la métamorphose des zoospermes ne peuvent se confondre, dit Nelson, avec ces gouttes d'huile, attendu qu'ils ne présentent jamais la régularité de contour des gouttes huileuses des faux œufs. Maintenant on reconnaîtra sans peine que les gouttes d'huile des faux œufs de Nelson ont une beaucoup plus grande analogie avec les gouttes de graisse de Meissner, que les corpuscules réfringents produits, suivant lanatomiste anglais, par la métamorphose des zoospermes. C'est ce qu'a compris Meissner; aussi refuse-t-1l de donner aux false eggs de Nelson la même signification que celui-ci. Ce sont, à ses yeux, des œufs qui ont été bel et bien fécondés, et les gouttes d'huile sont des zoospermes en voie de subir la métamorphose graisseuse. De toutes ces données contradictoires il n’y a que celles de Nelson relatives à ses faux œufs que nous soyons en état de confirmer d’une manière positive. Si les affirmations de Meissner reposaient sur une base réelle, 1l faudrait que chaque œuf ou presque chaque œuf contint, lorsqu'il a atteint le bas de l’oviducte, une ou plusieurs gouttes d'huile. Mais ce n’est point là le cas. Les œufs qui renferment de semblables gouttes ne forment que l'exception chez les femelles fécondées. — Chez les femelles non fécondées de l’Ascaris suilla, par contre, on peut étudier le phénomène de la formation des gouttes d'huile sur une bien plus CHEZ LES VERS NÉMATODES. 81 grande échelle. On trouve parfois des individus chez lesquels la grande majorité des œufs de l'utérus sont munis d’une ou plusieurs gouttes d'huile (PI. HE, fig. 16 à 18). Ces gouttes sont parfaitement semblables pour l’apparence et la forme à celles que décrit Meissner. Parfois elles sont aussi grosses que quatre ou cinq zoospermes pris ensemble. Il est clair qu'ici il n’y a pas moyen de chercher une liaison quelconque en- tre les zoospermes et les gouttes d'huile. L'étude des femelles non fé- condées se montre de nouveau ici d’une grande importance, mais c’est une étude que les observateurs ont malheureusement toujours négligée jusqu'ici. — Nous considérons la formation des gouttes d’huile comme un signe de dépérissement; c’est le commencement de Ja mort de l'œuf. C’est donc là un phénomène qu’on peut classer à juste titre au nombre de ceux auxquels on assigne le nom de métamorphose répressive. Nous ne pouvons dire d’une manière positive si tous les œufs dans lesquels se forment des gouttelettes d'huile chez les femelles fécondées ont réel- lenient échappé à la fécondation. Nous en doutons fort, car nous avons toujours vu tous les œufs d’une femelle fécondée se revêtir d’un vrai chorion, et celui-ci ne paraît se former que là où il y a eu fécondation. Mais il est facile de concevoir qu'un œuf, bien que fécondé, dépérisse pour une cause où pour une autre. Il n’est donc pas impossible que les œufs en question rentrent dans ce cas. Notre ami M. de la Valette a observé chez l'Ascaris Mystax des faits qui concordent parfaitement avec ceux que nous venons de décrire chez VAscaris suilla. I a eu l'occasion d'observer une Ascaride du chat non fécondée, dont nous avons été déjà dans le cas de faire mention ailleurs. Une grande partie des œufs trouvés dans l'utérus renfermaient des goultelettes huileuses en nombre fort variable, les unes grosses, les autres petites. Comme il n’existait pas un seul zoosperme dans les or- ganes générateurs de cette Ascaride, M. de la Valette en conclut à bon droit que la formation de ces gouttes d'huile n’a absolument rien à faire avec les zoospermes. — De la Valette était arrivé par suite de cette “ observation, tout à fait indépendamment de nos propres recher- TOME xv, Àre PARTIE. 11 82 , FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS ches, à concevoir des doutes sur l'exactitude des données de Meissner, relativement à la métamorphose graisseuse des zoospermes. Chez une femelle non fécondée d’Oxyuris vermicularis, nous avons trouvé la partie des utérus qui avoisine le vagin si bien remplie de gouttelettes huileuses fort réfringentes, que l'organe vu sous le micro- scope paraissait d’un noir parfait. Les œufs étaient cependant intacts au milieu de cette accumulation de gouttelettes. Nous n'avons rien pu conjecturer sur la provenance de ces dernières. Nous ne voulons pas nier que les zoospermes eux-mêmes ne soient susceptibles de subir une métamorphose régressive. On trouve cà et là libres dans l'utérus des corpuscules à apparence graisseuse. Nous n’a- vons pu nous convaincre d’une manière positive que ces corpuscules se forment par une métamorphose des zoospermes, ainsi que le veut Meissner, mais la chose n’est pas improbable. Il S'agit seulement de savoir si cette métamorphose en graisse est une des phases physiologi- ques de développement du zoosperme, ou si ce n’est pas plutôt un signe de la mort de celui-ci, un phénomène qui n'a lieu que lorsque le z00- sperme n’atteint pas le but auquel il est destiné. Dans tous les cas, nous pénsons que Meissner n’a pas soumis ses observations à la critique né- cessaire, puisqu'il n’a pas reconnu la formation des gouttes d'huile dans les œufs indépendamment de la fécondation. Ce fait seul nous donne le droit de nous demander si même une seule des gouttes d'huile qu'il a observées dans l’intérieur des œufs était bien provenue de la métamorphose d'un zoosperme. D’après tout ce qui précède, on voit que les observations relatives à la pénétration des zoospermes dans les œufs des Ascarides ne reposent pas sur des bases bien solides. Un seul fait reste encore réellement de- bout; Meissner dit avoir vu des zoospermes incontestables dans linté- rieur des œufs. C’est certainement là une présomption en faveur de la théorie de la pénétration. Mais ce fait lui-même n'est pas encore par- faitement convainquant. Ce n’est point, en effet, chose facile que de re- connaître avec certitude un zoosperme dans l’intérieur du vitellus, et lorsqu'il s’agit de décider un point aussi incertain, 1l est souvent à crain- CHEZ LES VERS NÉMATODES. S5 dre que l'œil de la théorie ne soit plus prompt que celui de la saine observation. Il est excessivement fréquent de rencontrer dans les œufs fécondés de l’Ascaris commutata un corpuscule qu’on pourrait fort bien prendre pour un zoosperme. Il en à la taille et les qualités réfringentes. La forme ne joue ici aucun rôle, car celle des zoospermes de l’Ascaris commutata est variable. Un esprit qui se laisserait facilement emporter par théorie y reconnaîtrait probablement immédiatementun zoosperme. Nous ne pouvons rien dire de positif sur l’origine de ce corpuscule; ce- pendant, comme pendant la segmentation il reste toujours dans l'espace qui sépare les sphères de segmentation du chorion, il ne nous parait pas improbable qu'il doive être comparé à la vésicule directrice de M. Müller; ce serait alors un corpusecule expulsé du vitellus, dont il faisait primitivement partie. — Somme toute, nous ne voulons pas contester la possibilité d’une pénétration des zoospermes dans les œufs des As- carides, car nous n'avons rien observé qui parle réellement contre cette possibilité, mais nous doutons que cette pénétration ait jamais été ob- servée jusqu'ici. Nous ne voulons nous occuper que d’une manière concise de la for- mation des embryons, attendu que ce point ne rentre qu'accessoire- ment dans notre sujet. Toutes les espèces ne sont pas également pro- pres à permettre cette étude. Quelques-unes, telles que lAscaris Mystax, l’Ascaris suilla, etc., paraissent pondre leurs œufs, dès que les premiers symptômes de l’organisation du vitellus se manifestent. D’autres, telles que lOxyuris vermicularis, YOxyuris spirotheca, Y Ascaris nigrovenosa, le Strongylus auricularis, le Cucullanus elegans, ete., ne pondent leurs œufs que lorsque l'embryon est déjà tout formé ou qu'il s’est même dé- pouillé des enveloppes de l'œuf. Il ne faut cependant pas attacher trop d'importance à cette époque de la ponte, qui n’est peut-être pas toujours constante chez la même espèce. Dujardin distingue l’une de l'autre l'Heterakis (Ascaris) acuminata et V Heterakis (Ascaris) brevicaudata que Diesing réunit sous le nom d’Ascaris acuminata. L'Heterakis acuminata est vivipare, selon Dujardin, tandis que l’Heterakis brevicaudata est ovipare. Bellingham a observé tout le contraire en Irlande; il a trouvé 84 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS la première ovipare et la seconde vivipare. Nous avons toujours trouvé ovipare l’Ascaride que nous avons déterminée comme Ascaris commutata. Un jour, cependant, nous avions placé une vingtaine d'Ascarides ap- partenant à cette espèce dans un verre de montre contenant de l'eau légèrement salée; quelques-unes de ces Ascarides observées ce jour-là avaient l'utérus rempli comme d'ordinaire d'œufs non développés. Deux jours après, les œufs de utérus présentaient chez tous les individus tous les stades de la segmentation. Trois jours plus tard les embryons commençaient à se mouvoir dans les œufs de l'utérus. Les mères elles- mêmes étaient encore {rès-vivaces. Bagge à déjà fort bien décrit le phénomène de la segmentation du vitellus. Nous pouvons confirmer de tous points ce qu'il dit de la vési- cule centrale, soit nucléus du vitellus, chez l'Ascaris nigrovenosa. Le premier indice de la segmentation consiste dans l'allongement de cette vésicule, qui prend une forme de biscuit. Le biscuit allonge, et fina- lement se divise par le milieu. Le vitellus se trouve alors renfermer deux nucléus transparents. Ce n’est qu'après la formation des deux nu- cléus que le vitellus se divise en deux sphères de segmentation, dont chacune enferme lun des nucléus. Le même phénomène se répète alors dans chaque sphère. Chaque nucléus Sallonge en biseuit, puis se di- vise en deux. Le vitellus se compose par suite de deux sphères et de quatre nucléus. C’est alors qu'a lieu la segmentation en question. Les choses se répètent ainsi pour opérer la segmentation en huit, seize, trente-deux sphères, el ainsi de suite. Nous avons observé un mode de segmentation un peu anormal chez des œufs que nous avons déjà mentionnés à propos de leur chorion, et que nous croyons devoir rapporter à lHedruris androphora. La manière dont nous avons rencontré ces œufs mérite d'être signalée. Nous étions à la recherche de l'Hedruris androphora, dont nous désirions observer les corpuscules séminaux. Déjà nous avions sacrifié un grand nombre de Tritons (T. {œniatus) sans arriver à aucun résultat (on sait que le ver en question réside d'ordinaire dans l'estomac de cet amphibie), lorsque notre attention fut attirée par la couleur anormalement mar- CHEZ LES VERS NÉMATODES. 85 brée du foie. Un fragment de cette glande placé sous le microscope se trouva renfermer des centaines d'œufs, dont la forme ressemblait tout à fait à celle des œufs d'Hedruris. Tout le foie était littéralement rem- pli de milliers de ces œufs, de sorte que la plus grande partie de la masse de l'organe n’était point formée par le tissu hépatique, mais par les œufs du parasite. Plusieurs autres Tritons se trouvèrent posséder un foie dans le même état. Les œufs présentaient tous les stades pos- sibles du développement, depuis l'œuf non segmenté jusqu'à l'œuf ren- fermant un embryon déjà doué de mouvement. Parfois on rencontrait comme de grandes cavités ou kystes complétement remplis d'œufs, par- fois aussi les œufs étaient uniformément éparpillés dans la substance du foie. Mais jamais nous n'avons réussi à trouver un seul ver adulte ni dans l'estomac, ni dans l'intestin, ni dans le foie, ni dans aucun au- tre organe du Triton tæmatus. Tout cela semble indiquer que l'Hedruris androphora est soumis à certaines migrations. On soupçonne du reste déjà depuis longtemps de semblables migrations chez beaucoup de né- matodes, sans avoir pu en démontrer positivement l'existence. Chez les Gordiacés seuls ces migrations sont aujourd'hui au dessus de toute es- pèce de doute. — Nous avons trouvé de petits nématodes non adultes dans des kystes du péritoe et des parois de Fintestin du Triton cris- tatus. Mais nous ne pouvons dire si ces jeunes individus appartiennent au cycle de développement de l'A. androphora. Les individus chez les- quels nous les avons rencontrés ne renfermaient pas d'œufs dans leur foie. Le premier signe de l’organisation du vitellus chez ces œufs consiste dans la division en deux segments, dont lun est régulièrement deux fois plus gros que lautre (PL VIE, fig. 2). Mais le plus grand des deux segmentsse divise bientôt en travers, tandis que l’autre reste stationnaire. Le vitellus se compose alors de trois segments égaux (PI. VIE, fig. 3). On peut dire par suite que virtuellement tout au moins la série qui repré- sente la segmentation n’est pas la série ordinaire 2, 4, 8, 16, 32, etc. mais bien la série 5, 6, 12, 24, etc. Du reste, la multiplication ulté- rieure des segments n’a point lieu d’une manière très-régulière, D’or- 86 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS dinaire, lun des trois segments se divise plus promptement que les autres, mais c’est tantôt le segment médian (Fig. 5), tantôt l'un des segments terminaux (Fig. 4), puis lun des deux autres segments suit son exemple (Fir. 6), et le troisième fait de même (Fig. 7). Nous n’a- vons pas poussé au delà nos observations sur le mode de division. L'embryon, une fois tout formé, est relativement long et partant plu- sieurs fois replié sur lui-même (Fig. 8). Lorsqu'on comprime quelque peu l'œuf qui le renferme, il sort par Fun des pôles. Nous avons vu, en effet, que le chorion est muni d’une ouverture à chacun des pôles de l'œuf. Külliker à été le premier à distinguer chez les nématodes deux ty- pes dans le mode d'organisation de l'œuf. Il à montré que chez les uns la segmentation du vitellus se fait de la manière ordinaire, mais que chez les autres l'organisation du vitellus a lieu, comme chez les Tré- matodes et les Cestodes, par la formation de cellules embryonales libres dans l'intérieur de celui-ci, cellules qui se multiplient par division et absorbent peu à peu toute la substance vitellaire, sans qu'il y ait de seg- mentation. À ce dernier type appartiennent, par exemple, selon Kôlli- ker, l’Ascaris dentata et lOxyuris ambiqua. Külliker range également au nombre des nématodes qui se dévelop- pent sans segmentation du vitellus le Cucullanus elegans. C’est une opinion assez curieuse et qui mérite d’être signalée à cause de son ori- ginalité même. Pour ce qui nous concerne, nous n'avons pas su trou- ver de différence entre le mode d'organisation du vitellus du Cucullanus elegans et la segmentation de tout autre œuf; Gabriel n’a déjà pas été plus heureux. Kôlliker rapporte avoir trouvé dans les œufs qui venaient d’être fécondés deux grandes cellules nucléées qui remplissaient com- plétement la cavité des membranes de l'œuf. L’analogie avec l'Ascaris dentata le forçait, dit-il, à considérer ces cellules comme des cellules embryonales; seulement dans l'un des cas, celui du Cucullanus, la pre- mière génération des cellules embryonales remplissait complétement la cavité de l'œuf, dans l’autre celui de l’Asc. dentata, cette première génération était perdue au milieu de la substance du vitellus. CHEZ LES VERS NÉMATODES. 87 Les faits observés par Külliker sont parfaitement exacts, mais lés déductions un peu singulières. Si le célèbre anatomiste veut faire ren- trer les œufs du Cucullanus dans le type des œufs sans segmentation, il n’y à aucune raison pour qu'il ne lui rapporte pas aussi tous les œufs que l’on considère d'ordinaire comme jouissant d’une vraie segmen- tation. En un mot, il n°y a pas de raison pour qu'il ne dénie pas la seg- mentalion à tout œuf quelconque. En quoi consiste, en effet, le premier degré de la segmentation? Dans la formation de deux sphères (cellules), qui comprennent tout le vitellus en elles, ou en d’autres termes, qui remplissent toute la cavité de l'œuf. C’est précisément ce qui à lieu chez le Cucullanus elegans. Nous nous gardons dé nous élever contre lhomologie que Kôlliker cherche à établir entre l'organisation de l'œuf de l'Ascaris dentata et celle de l'œuf du Cucullan. C’est une théorie qui peut se laisser défendre. Mais alors nous demandons à son auteur qu'il étende cette homologie à tous les œufs sans éxception. Comment se fait-il que Kôlliker n'ait pas compris qu'une fois qu'il faisait tant que de refuser la segmentation aux œufs de Cucullans, il ferait tout aussi bien de la refuser à tous les autres? C’est uniquement parce qu'il à accordé une trop grande valeur à certains termes, parce qu'il a nommé les produits de la segmentation chez le Cucullan des cellules, et chez les autres animaux des sphères de segmentation (Fur- chungskugeln). Dans le premier cas, il considère la sphère entière comme une cellule embryonale avec membrane et nucléus; dans le se- cond cas, il ne voit dans la sphère qu'une masse de substance vitellaire sans membrane enveloppante, et dans son nucléus la cellule embryo- nale logée au centre de la masse vitelline. C’est là une distinction trop subtile pour nous. Avant tout, nous voudrions que Kôlliker nous dé- montrât l'existence de la membrane en question. Nous ne croyons pas qu'on puisse la démontrer mieux autour des cellules de œuf de Cucul- lan qu'autour des sphères de segmentation de tel autre œuf. Et d’ailleurs, dût-on trouver des œufs dont les sphères de segmentation fussent dès l'origine enveloppées d’une membrane, nous doutons que ce fût là une raison suffisante pour dénier à ces œufs le phénomène habituel de la 88 FORMATION ET FÉCONDATION DES CEUFS segmentalion. Reichert ne défend-il pas encore aujourd'hui l'existence d’une membrane autour de ces sphères dans tous les œufs? Gabriel a déjà décrit la formation de l'embryon chez le Cucullanus elegans. Mais sa description est à peu près incompréhensible par suite de ce qu'il a eu la singulière idée de distinguer un vitellus de forma- tion et un vitellus de nutrition. Que cette distinction de deux parties du vitellus, imaginée d’abord par Reichert, soit d’une grande utilité dans certains cas, c’est une chose incontestable, mais il ne faut pas lin- troduire là où elle n’a que faire. Cette distinction est d'autant moins compréhensible, que Gabriel admet une segmentation totale du vitellus. Or, on sait que dans les cas où un vitellus de nutrition existe, la seg- mentation complète se restreint toujours au vitellus de formation. Le vi- tellus se transforme dans son entier dans l'embryon. Aussi la phrase dans laquelle Gabriel nous dit que le vitellus git au dessus de embryon (super embryone jacet), est-elle complétement inintelligible pour nous. Tandis que l'œuf du Cucullan se développe, 1l ne cesse pas de croitre dans toutes les dimensions, sans doute par suite de l'absorption du li- quide qui le baigne. Lorsque la segmentation est suffisamment avan- cée, le vitellus ou plutôt le corps de l'embryon prend la forme d’un cylindre légèrement courbé, ou si on aime mieux, une forme assez analogue à celle d’une concombre (PL. IV, fig. 7). À ce moment-là, il se compose de cellules bien distinctes, munies chacune d’un nucléus. Lorsque le développement est plus avancé, il n’est plus possible de re- connaître ce nucléus dans les cellules. L’embryon grandit par degrés et se courbe en arc (PI. IV, Fig. 8 et 9); en même temps il se forme une cavité dans son intérieur (Fig. 8-10, b), le premier rudiment de la cavité du corps. Sur la face ventrale de l'embryon se trouve une dou- ble rangée longitudinale de cellules qui font une saillie en crête dans cette cavité (Fig. 8-10, a). Ce sont ces cellules qui plus tard S’organi- sent et forment le canal alimentaire. La suite du développement n'offre pas de particularité bien intéressante; le ver croit en longueur et se replie par suite diversement sur lui-même. Kôlliker a émis l'opinion que l'embryon du Cucullan se forme par une division en spirale du CHEZ LES VERS NÉMATODES. 89 vitellus, de sorte que l'embryon aurait dès l’origine la longueur maxi- mum qu'il atteint dans l'œuf. C’est là une erreur manifeste qui ne ré- siste pas à l'observation. L’embryon croit en longueur comme tout embryon de nématode. Le seul fait que les embryons sont repliés de la manière la plus diverse dans l'intérieur de l'œuf aurait dû faire conce- voir à Kôlliker des doutes sur son hypothèse. Külliker dénie aux embryons qui viennent de sortir de l'œuf non- seulement l'anus et l'ouverture sexuelle, mais encore la bouche. Nous n'avons pas non plus pu reconnaître les deux premières de ces ouver- tures, mais la troisième existe bien réellement. L'absence d'ouverture génitale et d’anus semble assez générale chez les nématodes nouveau- nés; le canal intestinal finit en pointe dans la partie postérieure du corps. Cheztous les embryons du Gucullan nousavons trouvé les boyaux à cellules bien formés. Ce sont les organes que Gabriel désigne par glandulæ a me detectæ chez les adultes, mais qu'il n’a pas vus chez les embryons. — Une autre particularité de ces embryons est de se servir de leur queue excessivement pointue comme d’organe fixateur. Lors- qu’on observe sous le microscope un certain nombre d’embryons frai- chement éclos, on en voit bientôt plusieurs se fixer au porte-objet à laide de leur queue et exéuter les mouvements les plus divers avec le reste du corps. Mais le plus grand nombre se fixent les uns aux autres queue à queue, si bien qu’au bout d’une demi-heure on ne manque jamais de trouver des rosettes de dix à vingt individus, rappelant tout à fait par leur distribution les groupes d’œufs détachés du rachis de VAscaris suilla. T\ est probable que cette propriété provient uniquement de l'existence d’une gouttelette d’une substance agglutinante placée à l'extrémité de la queue. ToME x, 1re PARTIE. 49 90 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS VI. DES MOUVEMENTS DES ZOOSPERMES. Jusqu'ici les observations de Schneider sur les mouvements des z00- spermes chez les nématodes n’ont trouvé ni contradicteur ni défenseur À priori, il n’est guère permis de douter de lexactitude de la descrip- tion de Schneider, laquelle dénote un soin tout à fait scrupuleux dans la méthode et la poursuite des recherches. Mais il s’agit de savoir d’une part si les corpuscules avec lesquels il à eu à faire sont bien de vrais zoospermes, ou si ce ne sont peut-être pas des êtres étrangers, des pa- rasites, et d'autre part si les mouvements observés sont bien réellement un phénomène physiologique. Durant ces dernières années on s’est habitué toujours plus à voir les éléments les plus simples de la nature organique présenter des phé- nomènes de contractilité, rappelant plus ou moins le mode de progres- sion des Amœæbas. Sans vouloir parler ici des corps amæbiformes qui, d’après les observations de Lieberkühn, sortent des pseudonavicelles et qui appartiennent au cycle de développement des grégarines, nous pou- vons citer toute une série de corps dont la nature unicellulaire n’est pas suspectée et qui présentent une contractilité de ce genre. Tels sont, par exemple, les corpuscules incolores du sang des vertébrés, les cor- puscules muqueux des mollusques, les corpuscules sanguins de divers invertébrés, de l’écrevisse (Astacus fluviatilis), par exemple. Tout ré- cemment encore Leuckart a décrit des mouvements amæbiformes chez les cellules hépatiques du lapin, et Kôlliker chez les cellules du manteau des Ascidies, et les cellules du tissu cenjonctif gélatineux de la torpille électrique (Torpedo ocellata). Les mouvements observés par Busch chez les cellules pigmentaires d’une larve de grenouille doivent aussi sans doute rentrer dans cette catégorie. Les observations de Schneider ne seraient donc qu’un anneau de plus à cette chaîne de phénomènes. CHEZ LES VERS NÉMATODES. gt Schneider n’a pas été le premier à comparer les corpuscules sémi- naux des nématodes avec des Amœæbas. C’est Bischoff qui, dans sa pre- mière réfutation de Nelson, s’est d’abord servi de cette comparaison, mais d’une manière toute différente que Schneider. Les corpuseules séminaux (il parle de ceux qui sont pris chez le mâle), dit-il, placés dans l’eau pure, commencent à développer des expansions en forme de gouttelettes ou de prolongement, qui sont formés par du sarcode. C'est lä un effet de l'imbibition. « Cescorpuscules, ornés de leurs expan- sions, ressemblent souvent, à s'y méprendre, à un corpuscule sanguin d’un écrevisse ou à un Amœba; parfois même, lorsqu'on observe un corpuscule dont les expansions sont en voie de se former, on croirait voir un Amœæba pendant la progression. » — Comme on le voit, Bis- choff n'a cru avoir et n’a probablement eu sous les yeux qu’un phéno- mène anormal produit par la diffusion. Selon les prescriptions de Schneider, nous avons ouvert tous les nématodes à observer dans de lalbumine ou bien dans une dissolution saline ou sucrée. Le plus fréquemment nous avons eu recours à une dissolution de sel marin. Pasune seule fois, quelle que fût du reste l’es- pèce qui faisait le sujet de l'observation, nous n'avons réussi à voir des mouvements amæbiformes chez des zoospermes pris dans la vésicule séminale du mâle. Cette observation concorde parfaitement avec ce qu'a vu Schneider. Mais le résultat fut tout autre dès que nous nous adressâämes à des zoospermes pris dans l’oviducte, la poche séminale, ou l'utérus de certains nématodes femelles. Parmi les espèces que nous avons observées, il en est une qui est plus propre que toutes les autres à l'étude des mouvements des zoospermes. C’est le Strongylus auricularis. C’est donc de lui que nous nous occuperons d’abord. On est frappé dès le premier abord de l'existence de corpuscules très- divers dans les organes générateurs des strongyles femelles. Bagge a déjà signalé le fait que la vésicule séminale du mâle renferme des cor- puscules tout différents de ceux qu’on est tenté de considérer comme vrais zoospermes chez les femelles. Les premiers sont ceux que nous avons déjà décrits plus haut; les autres sont de petites vésicules rondes 92 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS munies d’un nucléus très-distinct. Cette observation est en elle-même parfaitement exacte, mais elle est incomplète. En effet, on trouve dans l'utérus et dans l’oviducte des femelles non seulement ces petites vési- cules nucléées, mais encore des corpuscules parfaitement identiques aux zoospermes de la vésicule séminale du mâle, puis enfin d’autres corpuscules à forme plus ou moins irrégulière. En observant ces der- niers avec quelque attention et quelque suite, on ne tarde pas à en trouver un certain nombre qui exécutent les mouvements décrits par Schneider. Ces mouvements sont en général assez lents, de sorte qu’il faut un certain temps pour S'assurer de leur existence réelle. Mais par- fois un corpuscule qui jusqu'alors avait été fort lent dans ses mouve- ments, se met out à coup à exécuter une série de mouvements assez allègres, pour retomber ensuite dans son apathie précédente. Il est facile de se convaincre qu'on n’a pas à faire là à de simples phénomènes de diffusion semblables à ceux décrits par Bischoff chez l'Ascaris Mystax. En effet, ces mouvements durent chez le même cor- puscule pendant plusieurs heures de suite, et ils sont même d'ordinaire plus actifs au bout d'une heure qu'au commencement de l'observation. — Il serait possible cependant, comme nous l'avons déjà indiqué, que ces corpuscules fussent des animalcules parasites. Schneider a déjà paré à cette objection, puisqu'il affirme que toutes les différentes for- mes de corpuscules qu’on trouve en outre des œufs dans le tube géné- rateur du Strongyle femelle, ne sont que différentes étapes dans le cycle de développement des zoospermes. Cette assertion est parfaitement exacte. Nous allons en démontrer la vérité dans ses détails, puisque Schneider s’est contenté de donner un résultat sommaire de ses obser- vations. On trouve d’abord dans le tube générateur femelle des corpuscules (PI. V, fig. 22) dont la forme est identiquement la même que celle des z00spermes qui ont atteint leur plus haut degré de développement dans les organes mâles. C’est la forme que nous avons déjà comparée plus haut à une corne de chamois. Ces corpuscules-là sont dépourvus de toute espèce de mobilité. Parfois on en trouve quelques-uns dont la ne tte tte nn CHEZ LES VERS NÉMATODES. 93 base est comme traversée par un même bâtonnet ou appliquée sur lui (Fig. 22 a). Ceux-ci ne sont pas plus susceptibles de se mouvoir que ceux-là. À côté de ces corpuscules s’en trouvent d’autres dont la forme générale est parfaitement la même, avec cette différence que la corne, au lieu d’être nettement coupée à la base, S’élargit dans le bas en une partie transparente, peu réfringente et diversement lobée (Fig. 25). Il ne peut pas y avoir de doute que ces corpuscules ne soient une simple modification des précédents, et cependant ils sont déjà susceptibles de se mouvoir. On voit les lobes de la partie basilaire modifier leur forme, s’allonger et se rétracter. Cependant, aussi longtemps que le zoosperme conserve cette forme, les mouvements sont en général fort lents. Par- fois seulement la base du zoosperme fait un mouvement tel que la pointe de la corne soit obligée de décrire assez brusquement un arc de cercle considérable. La suite de la métamorphose du zoosperme con- siste en ce que la partie qui fait les mouvements devient toujours plus considérable, tandis que la pointe privée de mouvements propres di- minue dans la même proportion. En un mot, la partie en forme de corne se fond peu à peu dans la partie amæbiforme (Fig. 24). Sous cette forme le zoosperme exécute déjà des mouvements plus rapides, mais des mouvements ressemblant souvent encore plus à ceux d’une Astasie qu’à ceux d'un Amœæba. — Enfin, la pointe de la corne finit par disparaître complétement. Le zoosperme a pris tout à fait l’'appa- rence d’un Amcœæba. Son corps se contracte cependant de manière à former une sorte de boule qui n’émet de prolongements en expansions que d’un seul côté (Fig. 25). C’est alors que les mouvements atteignent leur maximum d'intensité. Le plus souvent les expansions sont larges, courtes et aplaties. Parfois aussi elles sont très-minces, longues et di- versement ramifiées. Ce n’est guère que dans ce dernier cas qu’on peut parler d’une certaine vivacité dans le développement et la rétraction des expansions. Nous avons représenté dans les figures 25, 26 et 27 une série de formes présentées successivement par trois zoospermes dans l’espace de deux à trois minutes. Une grande partie des corpuscules de la dernière forme décrite sont 94 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS munis d’un nucléus allongé, ce qui leur donne une grande analogie de forme avec les cellules nucléées que Bagge a été le premier à décrire dans les organes génitaux femelles du Strongylus auricularis. Nous ne doutons pas que ces cellules (Fig. 29) ne soient le dernier terme du cycle de développement des zoospermes, mais nous ne saurions dire d’une manière positive si ces cellules même sont encore susceptibles de faire les mouvements amæbiformes. Nous avons bien vu des corpus- cules (Fig. 28) faire ces mouvements, alors qu'ils n’émettaient qu’une ou deux expansions des plus minimes d’un point déterminé de leur pourtour, et que du reste ils étaient parfaitement identiques aux cel- lules à nucléus allongé, mais nous n’avons pas vu de cellules primiti- vement dépourvues de toute expansion, commencer subitement à en émettre. On peut du reste fort bien suivre la formation des nucléus allongés. On trouve des zoospermes qui exécutent des mouvements am@æbiformes, tout en étant munis d’un petit nucléus rond. Chez d’au- tres ce nucléus est déjà un peu allongé; chez d’autres enfin il a pris en- üèrement la forme du nucléus des cellules de Bagge. Ces dernières ont un diamètre de 0®",006. Sous l’action de l’iode, le nucléus se colore d’une teinte beaucoup plus foncée que la membrane et le contenu de la cellule. Il est du reste nécessaire d'étudier un assez grand nombre d'indivi- dus pour s'assurer parfaitement du passage de chacune de ces formes à la suivante. Souvent toutes les formes ne sont pas représentées. Il n'est pas rare, par exemple, de trouver des femelles dont les organes générateurs ne renferment que des zoospermes appartenant aux formes que nous avons représentées dans les figures 22 et 253. Toutes les for- mes suivantes manquent. Ce fait s'explique sans doute par la circons- tance que ces femelles ont été fécondées depuis fort peu de temps. Chez l’Ascaris commutata nous avons observé des faits tout sembla- bles. Les zoospermes sont seulement ici en général très-délicats. Lors- que la solution saline est trop peu concentrée, les zoospermes périssent rapidement par suite d'actions de diffusion. Lorsqu'elle est trop concen- trée ils se contractent et périssent également. Il faut donc garder un RÉ CHEZ LES VERS NÉMATODES. 95 juste milieu, qui n’est pas toujours facile à trouver. La même chose à lieu du reste pour les zoospermes du Strongylus auricularis, mais la la- titude dans le degré de concentration de la solution paraît être plus grande, Chez cette Ascaride, comme chez le Strongylus auricularis, il se forme un nucléus dans l'intérieur des zoospermes qui font les mouve- ments amæbiformes. Mais cette fois le nucléus est gros et arrondi (PI. VIL, fig. 6). Nous avons également confirmé les observations de Schneider chez le Cucullanus elegans. Ce ver est tout à fait impropre à des observations de ce genre. Les corpuscules séminaux (PI. IV, fig. 13) qui remplissent les poches séminales de la femelle sont si petits (0"",003 à 0,004), qu’ils sont en proie à un tremblement moléculaire continuel. Comme ils sont en général munis d’expansions irrégulières toutes placées du même côté, il arrive souvent qu'on croit voir ces expansions s’allonger et se raccourcir, tandis que ce n’est là qu'une suite de tremblements, qu'une apparence produite par un changement de position du z00- sperme. Cependant, après bien des peines nous sommes arrivé à nous convaincre que chez le Cucullanus aussi les mouvements des z00sper- mes ont lieu. — Une seule fois nous avons eu l’occasion d'observer ces mouvements d'une manière splendide. Déjà, à la simple observation au lravers des parois du corps de ce ver, on s’apercevait que les poches séminales et les oviductes étaient remplis de corpuscules d’une forme toute particulière. Les organes générateurs ayant été isolés et ouverts, ces corpuscules présentèrent la forme suivante. C’étaient des bâtonnets longs et minces, munis le plus souvent dans toute leur longueur de dentelures et de courtes branches (PI. IV, fig. 14). Beaucoup d’entre eux étaient bifurqués (Fig. 14, a), d'autres diversement ramifiés. Ils atteignaient jusqu'à une longueur de 0w®,05. Ces bâtonnets présen- taient des mouvements amæbéens de la manière la plus exquise; les uns restaient parfaitement immobiles, mais les autres retiraient leurs petites branches, en faisaient croître d’autres, s’élargissaient ici, s’a- mincissaient là, et ainsi de suite. Il serait possible que ces corpuscules fussent des parasites, et nous n’oserions pas le nier d’une manière po- 96 FORMATION ET FÉCONDATION DES OEUFS sitive; cependant, ce que nous savons des zoospermes d’autres néma- todes, nous permet de supposer avec une assez grande vraisemblance que les dits corpuscules étaient aussi de véritables zoospermes. Il sub- siste, il est vrai, cette circonstance peu explicable que, parmi une qua- rantaine de femelles observées, une seule ait renfermé des zoospermes à ce degré de développement. Cette forme n’est du reste point la seule qui soit apte à opérer la fécondation, car les œufs se développent parfaite- ment bien chez les femelles qui ne senferment que des zoospermes re- présentés dans la figure 15. C’est en vain que nous avons essayé de constater l'existence de mou- vements amæbiformes chez les zoospermes de l'Ascaris Mystax et de l'Ascaris suilla. Si ces zoospermes sont également doués de mobilité, comme leur base irrégulièrement lobée et floconneuse pourrait le faire supposer, leurs mouvements sont certainement excessivement lents. Schneider dit déjà avoir vainement cherché des mouvements reptateurs chez les zoospermes de lAscaris suilla. Nous n’avons pas eu l’occasion d'observer l'Angiostoma limacis, chez lequel Schneider a découvert d’abord la reptation des zoospermes. Mais nous avons appris dernièrement de Guido Wagener et N. Lieberkühn qu’ils avaient répété les observations de Schneider sur ce ver et qu’ils les avaient trouvées parfaitement exactes. Ces observateurs doutent seu- lement que l'animal coïncide avec l’Ang. limaocis de Dujardin. L'existence des mouvements amœæbéens chez les zoospermes des né- matodes ne peut plus être révoquée en doute, bien que nous ne soyons pas en état d'admettre la généralité du phénomène. C’est un fait qui ren- dra plus facile à comprendre l'acte de la pénétration du zoosperme dans l'œuf, à supposer que cette pénétration doive être démontrée avec cer- titude un jour. CHEZ LES VERS NÉMATODES. 97 VII. COUP D'ŒIL RÉTROSPECTIF. Il ne sera peut-être pas sans intérêt pour le lecteur de pouvoir à la fin de ce travail jeter un coup d’œil rapide sur les principaux résultats acquis. Nous pensons donc faire bien de clore ces pages par une suite de thèses contenant l'expression succinte de ces résultats. I. Les corpuscules que Bischoff a déclarés, chez l'Asc. Mystax, n'être que des conules épithéliaux, sont de véritables zoospermes, ainsi que Nelson et Meissner l'avaient soutenu à Juste titre. IL. C’est à tort que Meissner admet chez l’Ascaris Mystax un rachis apparent formé par une pile de cellules-germes. Ces dernières n’exis- tent pas. IT. Le micropyle décrit par Meissner chez les œufs de l'Asc. Mystax n'existe pas. IV. L'élément primaire des œufs chez tous les nématodes est la vé- sicule germinative. V. L'opinion soutenue par Nelson et Meissner que la fécondation des œufs d’Ascarides est un résultat de la pénétration des zoospermes dans ces œufs, doit être considérée comme encore purement hypothétique. VL. Les œufs et les zoospermes présentent dans leur développement respectif une homologie morphologique parfaite. VIL. Les faits relatifs aux mouvements des zoospermes qui ont été observés par Schneider chez divers nématodes sont parfaitement exacts. TOME xv, Are PARTIE. 43 DATI ANT AL CENIORS EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE I. Cellules épithéliales prises dans l’utérus de l’Ascaris suilla, et vues de face. Cellules épithéliales du même organe, vues de profil. Cellules épithéliales de l’oviducte de l'Ascaris Mystax. Cellules épithéliales de l’utérus du Cucullanus elegans, vues de face. Cellules épithéliales du même, vues de profil. Portion de l'utérus du Cucullanus elegans, vide. Portion de l’oviduete du Cucullanus elegans, pour montrer l'épithélium. Portion du vagin de l'Oxyuris vermicularis, dans les parois duquel on remar- que les fibres musculaires transversales. Portion du conduit éjaculateur de l’Ascaris mucronata; a cellules musculaires, b épithélium. PLANCHE II. Organes copulateurs de l’Ascaris suilla mâle; a spicules; b intumescence à la base des spicules; c, d muscles rétracteurs des spicules ; e, e’ varicosités des té- guments; f fente génito-anale. Partie supérieure d'un spicule; a spicule; b cellules placées à la base du spi- cule; e muscles rétracteurs. L'une des cellules situées à la base des spicules, traitée par l’acide acétique. Varicosités des téguments, forlement grossis. Partie postérieure du Cucullanus elegans mâle; a tube alimentaire; b conduit éjaeulateur; c varicosités des téguments : d grand spicule; e petit spicule; / anus. PLANCHE III. N. B. Toutes les figures de cette planche concernent l’Ascaris suilla. Fig. 1. Fig. 2. Partie de la région supérieure du vitellogène; b vésicules germinatives. Partie de la région moyenne du vitellogène; a paroi du vitellogène; b indica- tion des côtes longitudinales; c rudiments des œufs; d rachis. Sa mt EXPLICATION DES PLANCHES. 99 Fig. 3. Trois œufs munis de leur vésieule germinative et pris dans la région moyenne de l'ovaire. Fig. &. Fragment du cylindre formé par les œufs agglomérés dans le vitellogène. La plus grande partie des œufs ont été arrachés avec des aiguilles afin de mettre le ra- chis à découvert. Fig. 5. Groupes d'œufs en étoile produit par la dilacération artificielle du rachis. Fig. 6. Œuf pris dans l’oviducte. Fig. 7-12. Expulsion graduelle d'un fragment du vitellus. Fig. 13. Fragments de vitellus expulsés des œufs. Fig. 14-15. Œufs pris dans l'utérus d’une femelle non fécondée; à membrane vitelline; b chorion. Fig.16-18. Œufs pris dans l'utérus d’une femelle non fécondée et contenant des goutteleutes d'huile dans leur intérieur. Fig. 18-20. Œufs pris dans l'utérus d’une femelle fécondée; a membrane vitelline; b cho- rion. PLANCHE IV. N. B. Les figures 1-14 concernent le Cucullanus elegans. Fig. 1. Sommet de l'ovaire contenant les ovules. Fig. 2 Partie de la région médiane de l'ovaire, contenant des œufs plus développés. Fig. 3. Partie de la colonne d'œufs contenue dans l'ovaire, isolée. Fig. # Deux œufs de la partie moyenne de l'ovaire, isolés. Fig. 5 Les œufs de l'ovaire écartés les uns des autres à l’aide d’aiguilles pour montrer le rachis. Fig. 6. Œufs pris dans la partie inférieure de l'ovaire. Fig. 9-10. Premier développement de l'embryon dans l’œuf. Fig. 11. Corpuscules séminaux pris dans la vésicule séminale du mâle. Fig. 12. Les mêmes après l’action de l'acide acétique. Fig. 13-14. Corpuscules séminaux pris dans les organes générateurs de la femelle. N. B. Les fig. 15-19 concernent l’Oxyure vermiculaire. Fig. 15. Œufs encore dépourvus d’enveloppes membraneuses pris dans la partie infé- rieure de l'ovaire. Fig. 16. Œuf mûr vu de profil. Fig. 17. Œuf contenant un embryon, vu de profil. Fig. 18. Œuf contenant un embryon, vu par la face venirale. Fig. 19. Œuf dont le chorion a été brisé par une pression artificielle. PLANCHE V. N. B. Les figures 4-10 concernent l'évolution des zoospermes de l’Ascaris suilla. Fig. 1-8. Evolution des corpuscules séminaux dans l’intérieur des organes générateurs males. 100 EXPLICATION DES PLANCHES. Fig. 9. Corpuscules séminaux d'un mâle non adulte. Fig. 10. Corpuscules séminaux pris dans les organes générateurs des femelles. Fig. 11. Corpuscules séminaux pris chez une Ascaris Mystax femelle. N. B. Les figures 12-19 ont rapport à l’évolution des corpuseules séminaux du Strongylus auricularis. Fig. 12-21. Evolution des corpuscules séminaux dans les organes mäles. Fig. 22-29. Evolution des corpuscules séminaux dans les organes générateurs femelles. (Lés figures 21-22 et 29 représentent des formes immobiles ; les figures 23-28 douées de mouvements amæbéens.) PLANCHE VI. N. B. Les figures 1-5 sont relatives à l'Ascaris mucronata. Fi Partie postérieure de l'Ascaris mucronata femelle vue par la face ventrale. La même vue de profil; a cellules (glandes) anales ; d fente anale; c intestin tapissé par son épithélium ; 4 boyaux celluleux; e, f cellules musculaires servant à mouvoir la queue; g cellule musculaire qui joue le rôle de muscle rétracteur | os 02 tone de l'anus. Fig. 3. L'un des deux organes copulateurs du mâle; & museles rétracteurs ; b cellules munies d’un nucléus (c); d spicule; k cellules musculaires. Fig. 4 Cellule musculaire placée dans la partie tout à fait postérieure du corps du mâle; a, b, c processus de la cellule se rendant (a a’ a”) au dos; b au ventre; c à l’anus. Fig. 5. Partie inférieure du tube générateur mâle; a paroi munie de son épithélium ; b corpuscules séminaux. Fig. 6. Œufs pris dans l’utérus de l’Ascaris Mystax; a chorion; b membrane vitelline; e vitellus. PLANCHE VIL. N. B. Les figures 1-10 concernent l’Ascaris commutata. Fig. 1. Partie postérieure du mäle vue par dessous; a cellules (glandes) anales; b anus; e spicules; d'inteslin; f ailes membraneuses. 2. Partie supérieure du testicule. 3 Corpuseules séminaux pris dans le testicule et dans le canal déférent. Fig. 4. Les mêmes cellules dans l’acte de la prolifération. 5. Corpuscules séminaux pris dans la vésicule séminale du mâle. 6. Corpuscules séminaux à mouvements amæbéens pris dans la poche séminale de la femelle. Fig. 7. Blastogène. Fig. 8 Fragment de la partie supérieure du vitellogène. Fig. 9. Partie de la région inférieure du vitellogène. Fig. 10. N. B. Les figures 44-15 concernent le Strongylus auricularis. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. 11. 42: 13. 14. 15. EXPLICATION DES PLANCHES. 101 La même, modifiée par l’action de l’eau salée. Blastogène. Partie de la région supérieure du vitellogène. Partie de la région moyenne du vitellogène. Partie de la région inférieure du vitellogène. Partie de l’oviducte rempli d'œufs. PLANCHE VIIL. Chorion de l'œuf de l’'Hedruris androphora, pour montrer l'ouverture dont il est muni à chaque pôle. Stades divers de la segmentation des œufs d'Hedruris androphora. Œuf d'Hedruris androphora contenant un embryon. Œufs de l’Ascaris spirotheca munis de leur chorion spiral. Blastogène d’une jeune Ascaride trouvée dans l'intestin du Triton tœniatus. Muscles longitudinaux des parois du corps de cette même Ascaride. Muscles longitudinaux des parois du corps de l’Ascaris mucronata. REMARQUE. Dans un travail inséré dans le numéro d'Octobre 1858 de la Zeitschrift für wiss. Zoologie, M. Munk‘ se plaint amèrement de ce que je ne fais aucune mention de ses recherches dans la « Vorläufige Mittheilung » que j’ai publiée en 1857 dans ce même journal. Il fait observer que ses recherches ont été faites en même temps que les miennes, qu’elles ont été présentées au même concours, et que le rapport de la commission annonce expressément que ces deux travaux sont arrivés, sur la plupart des points, aux mêmes résultats. J'espère tranquilliser la légitime suscepti- bilité de M. Munk, en rappelant que ma «Vorläufige Mittheilung» a été adressée en Mai 1857 à la Zeitschrift für wiss. Zoologie, et que la commission n’ayant rapporté sur le travail de M. Munk qu’au mois d’Août de la même année, il m'était impos- sible de connaître alors les conclusions, ni l'existence de ce travail. Je me plais toutefois à reconnaître ici que les recherches de M. Munk, faites à la même époque que les miennes, ont conduit leur auteur à des résultats en très-grande partie semblables aux miens. Il est inutile de m’appesantir ici sur les points de détail qui présentent quelque divergence, d'autant plus que M. Munk, me blämant d’avoir à peine abordé certains sujets, trouvera une réponse satisfaisante dans les pages qui précèdent. Il est clair que dans ma « Vorläufige Mittheilung » je ne pouvais entrer dans une foule de détails qui trouvent leur place dans le mémoire complet. 1 Ueber Ei-und Samenbildung und Befruchtung bei den Nematoden, von Hermann Munk. Lith-Becquet frères. Ed. Claparède del: + Ed Claparède del È # ë A Le) £ de) Tab. III. on A RE s< ©” LihBecquetfféres. Fd.Claparède del* g à Lit Becquet frères . Ed Claparède del TabV Winterthur Etablissement lithogr. de JWurs! Etablissement lifhogr de JWurster et Corp. & Winterthur Tab. VII Ed.Claparède del* Laith Becquet frères PLackerbauer lith. rs) à & == #1 # &- _S © rd ha Lith Becquet frères . MÉMOIRE SUR LES TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN DE LA SAVOIE PAR M. ALPHONSE FAVRE Professeur de Géologie a l'Académie de Genève. Lu à la Société de Physique et d'Histoire naturelle de Genève, le 45 Avril 1858. Depuis quelques années la géologie des Alpes est devenue l’objet d’études si nombreuses et si variées et ces montagnes ont été décrites à tant de points de vue différents qu'il est difficile, lorsqu'on s’en occupe, d’énoncer des idées tout à fait neuves". Mais, il est certaines circonstan- ces où la répétition d’une idée peut constituer une vraie découverte. Je prends un exemple: si un géologue trouvait jamais dans lesAlpes suis- ses ou savoisiennes des trilobites ou des productus qui fissent classer certains terrains dans les époques silurienne ou dévonienne, il aurait fait une vraie découverte, quoique MM. Brongniart*, Buckland*, de Charpentier”, etc., aient annoncé, longtemps avant lui, la présence des terrains de transition dans les Alpes. 1 Voyez un extrait de ce travail dans le Compte rendu de l’Académie des Sciences de Paris 1858, 1. XLVII, p. 518. ? Ann. des Mines, 4824, 1. VI, p. 560. 3 Journal de Physique, 4821, t. XCIIL. 4 Ann. des Mines, 4819, t. LV, p. 535. 104 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN Il en est à peu près de même pour tous les terrains des Alpes, et l'on trouve presque toujours que l'opinion que l’on s’est formée d’une manière complètement indépendante a déjà été soutenue, combattue, réfutée, etc. Cette position des gens qui travaillent et qui ont devant eux une tâche aussi belle et aussi grande, que celle de l'étude de la splen- dide chaine des Alpes n’a pas d'importance pour le fond de la question. Pourvu que la vérité se fasse jour, peu importe celui qui la trouvée. Cependant chacun, suivant l’occasion, ne voit pas la chose d’une manière aussi désintéressée, et je crois qu'il est bon de chercher à se prémunir à l'avance contre des discussions et des récla- mations qui pourraient avoir un côté pénible. Ces réflexions me sont suggérées par les idées inscrites dans les pa- ges suivantes. Elles touchent à plus d’un point de la géologie alpine, dont plusieurs savants géoloques se sont déjà occupés. Je le reconnais. Au reste, j'ai cherché à nommer avec exactitude les auteurs qui ont étudié les sujets que je vais traiter. Il faut pour la géologie des Alpes un certain ensemble d’études, les unes minutieuses, les autres plus générales. Les études que j'appelle minutieuses sont nécessaires par ce que ces montagnes sont formées de terrains morcelés, bouleversés en tous sens, et que l'absence des caractères distinctifs des formations les rendent difficiles à classer. A chaque pas les roches présentent des arrangements qui paraissent exceptionnels. — En voici la preuve : En Tarentaise on trouve des fossiles houillers et jurassiques qui pa- raissent associés. La discussion soulevée par ces observations dure de- puis trente ans. Elle touche aux bases de la Paléontologie". Dans la vallée de Chamonix, ce sont des calcaires jurassiques qui sont placés au-dessous des roches de cristallisation”. l Bullet. Soc. Géol. de France 4855, t. XIE, p. 580. 2 De Saussure indique nettement celte siructure dans la chaîne du Mont-Blanc. Voyages, $. 656, 788. — Ebel s’en est occupé dans son ouvrage : Ueber den Bau der Erde. Elle a été figurée par Necker. Mém. sur la vallée de Valorsine. Mém. de la Soc. de Phys. et d'Hist. DE LA SAVOIE. 105 Dans la vallée du Reposoir, c’est un grand massif de roches conte- nant des ammonites et des bélemnites qui se trouve superposé aux couches à nummulites". Aux cols de Coux et de Golèze, ce sont des roches liasiques ou plus anciennes encore qui sont superposées au terrain nummulitique. A la base du Môle, c’est un terrain qui parait néocomien par ses fos- siles et callovien par sa position. À deux pas de Genève, la montagne des Voirons présente une ap- parence du même genre. Sur toute la lisière des Alpes, de Genève en Autriche, on voit au- dessous des terrains jurassiques des grès qui paraissent tertiaires. Si je voulais indiquer les anomalies géologiques signalées par MM. Escher et Studer dans les Alpes suisses, j'aurais encore beaucoup à faire. Malgré ces observations, je ne crois ni à la contemporanéité des fos- siles houillers et des fossiles jurassiques, ni à l’infériorité de l’âge des ammonites à celui des nummulites, ni que les nummulites soient plus anciennes que le lias, pas plus que le néocomien n’est antérieur au callovien, ou les terrains tertiaires aux terrains secondaires. Tous ces arrangements bizarres ne peuvent être exceptionnels; car les lois qui ont régi les temps anciens de notre globe étaient les mêmes que celles qui régissent le monde actuel. Elles n'admettent pas d’ex- ceptions. De Saussure à peint les difficultés de la géologie des Alpes en disant, Nat. de Genève 1826, 1. IV. Par moi-même, Archives des Se. Phys. et Nat. 1848, 1. VIT, p- 265 et vivement discutée par Sharpe, Quart. Journ. Géol. Soc. London, février 1855. — Archives des Sc. Phys. et Nat. t. XXVIIL, p. 270. Par Forbes, Edinburgh new Philos. Journ., avril 4856. — Archives des Se. Phys. et Nat 4856,1. XXXI, p. 281 ; etpar Portlock dans son Address à la Soc. Géol. de Londres du 20 février 1856. Archives 1857, 1. XXXI, p. 264. 1 Archives des Se. Phys. et Nat. 1849, t. XI, p. 144. — Bullet. Soc. Géol. de France 4849, t. VI, p. 476. — Berichte de Vienne 1849, t. VI. ? Pictet, Matériaux pour la paléontologie Suisse. 2 série, 1" liv. 1858. Archives des Sc. Phys. et Nat. 1857, 1. XXXVI, p. 334. TOME XV, 17e PARTIE. 14 106 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN $ 2501 : J'ai reconnu qu'on pouvait assurer qu'il n'y a dans les Alpes rien de constant que leur variété. De Saussure s’est servi du mot « variété » qui n'indique rien d’ex- ceptionnel, parce qu'il est évident que dans ce genre de recherches, les exceptions sont le résultat de la manière d'observer. Mais que l’on ne se trompe pas au sens que je donne à ces mots; ce n’est point une imputation que je lance contre la manière d’obser- ver de mes confrères en science. On vient de voir, en effet, que j'ai, moi-même, signalé à diverses reprises des arrangements dans les cou- ches des Alpes qui jusqu'ici sont restés inexpliqués Au point où en sont maintenant les études géologiques dans les Al- pes de la Savoie, il faut, par des études détaillées, se reliant à un plan général, chercher à rapporter aux lois connues et immuables, les phé- nomènes qui ont déterminé les bizarres arrangements que je viens de signaler et la variété dont parle De Saussure. Dans ce travail je m'occuperai d’abord des roches de Meillerie et de celles des bords de la Dranse, puis j'étendrai à d’autres parties de la Savoie les conclusions auxquelles l'étude de ces localités m'aura conduit. Je veux commencer par adresser mes sincères remerciments à M. Escher de Ja Linth qui m'a fourni, il y a quelques années, de pré- cieux renseignements sur les environs de Meillerie et sur les bords de la Dranse. Je ne les ai pas beaucoup modifiés, mais je les ai complétés sur le terrain même où j'ai fait plusieurs courses, et j'ai interprété la coupe qui en est résultée. DE LA SAVOIE. 107 DES ROCHERS DE MEILLERIE. Ces rochers qui ont une superbe apparence ont attiré l'attention de M. Elie de Beaumont. « On retrouve, dit-il, la direction du Lomont, « c’est-à-dire la direction du système du Tatra, du Rilo-dagh et de « l'Hæmus dans plusieurs accidents stratigraphiques remarquables € dans le versant nord des Alpes; notamment au midi du lac Léman, « dans le massif des dents d'Oche et des rochers de Meillerie, ete. ‘. » Les grands escarpements qui se trouvent au bord du lac font partie d’une zône de terrain liasique qui traverse le Chablais (Savoie) des bords du lac de Genève à ceux de lArve, où elle se termine à une grande faille, c’est-à-dire qu'elle s'étend de Meillerie à la montagne du Môle. Cette zône n’est pas rectiligne mais arrondie, comme le sont tous les terrains du Chablais. Elle se dirige approximativement du N 28 E. au S 28° O. On en trouve le prolongement dans les montagnes des en- virons de Montreux où M. Necker avait recueilli quelques mollusques fossiles et où M. Morlot en a récolté vingt-sept espèces appartenant aux divers étages du lias réunis dans la même couche *. Plus au nord on trouve évidemment le prolongement de cette chaîne dans la mon- tagne du Stockhorn sur les bords du lac de Thoune *, et on le retrouve également du côté du sud dans la montagne du Môle dont je parlerai plus tard. Ces couches qui sont placées au Môle à six lieues de Genève, plongent dans les eaux du lac de ce nom à Meillerie et même les traversent. Ce manque de parallélisme entre les bords du lac et les montagnes n'avait pas échappé à de Saussure, quand il disait,en s'appuyant uniquement sur ! Notice sur les systèmes de Montagnes, p. 495. ? Bullet. Soc. Vaudoise des Se. Nat. 4857, 1. V, p. 220. 3 Brunuer, Descript. géognost. du Stockhorn. Mém. Soc. helvét., 1. XV. 108 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN la forme et la hauteur des montagnes ‘: « Le lac en se retournant à l'Est se rapproche considérablement des chaînes centrales; je serai « même porté à croire qu'il manque dans cette partie quelques-uns « des gradins inférieurs du grand amphithéâtre des Alpes, et qu'ici le « lac qui est l'arène de cet amphithéâtre occupe la place de ces mon- « tagnes qui ont été détruites par quelques révolutions. » Ce que de Saussure appelle ici une révolution, paraît bien avoir eu lieu, car nous trouvons l’une des parties du lac les plus profondes * à peu près à la place que devraient occuper les chaines extérieures à cette zône de lias et nous voyons sur les rives du lac le terrain diluvien reposer sur les couches triasiques. Peu de savants se sont occupés des roches de Meillerie. De Saussure n’en à pas longuement parlé. M. Studer * décrit les roches de cette localité et indique quelques fossiles. — Ce sont les suivants : Ammonites Bonnard, d'Orb ‘. » spinalus, Brug. » Valdani, d'Orb. » Boblayei, d'Orb. » fimbriatus, d'Orb. » cornucopiæ, Yung. Lima gigantea, d'Orb. Pecten textorius? Spirifer. Il fait remarquer que la première de ces ammonites appartient à l'étage sinémurien, les quatre suivantes à l'étage liasien et l'A. cornu- copiæ ainsi que la Lima au toarcien. M. Escher m'avait communiqué quelques détails sur les rochers de A L Voyages, $ 325. ? Dela Bèche Carte des principales sondes du lac Léman 1827. 3 Geol. der Schw. 1853, 1. IT, p. 25, 149, 478. 4 Cette ammonite est celle que M. Mayor, avait indiquée comme provenant de Meillerie, Actes de la Soc. helvét. Soleure 1836, p. 87. DE LA SAVOIE. 109 Meillerie. — Ils m'ont été fort précieux. Il les avait également envoyés à M. Mortillet comme on le voit dans la brochure qu’il a publiée sur le Trias du Chablais ‘. Dans son Prodome d'une géologie de la Savoie, ce dernier savant indique à Meillerie l'Ammonites Aalensis, Ziet. du lias supérieur ; l'A. fimbriatus, d’Orb., du lias moyen; l'A. kridion, Hehl., l'A. bisulcatus, Brug. ou À. Bucklandi, Sow. et le Pecten Valoniensis, Leym., du lias inférieur. La dernière de ces ammonites avait aussi été indiquée à Meillerie par M. Marcou *. Je passe maintenant aux observations que j'ai faites, à Meillerie, le long de l’admirable route ouverte par Napoléon Ier d’après des études faites par M. Albanis Beaumont‘. Cette route coupe les couches d’une manière oblique. Ce n’est pas une circonstance favorable à l'observateur. Il en résulte que la section se présente mal. Une seconde circonstance également défavorable provient de ce que lon est placé au pied d’un escarpement considérable dont la partie supérieure est masquée. Le village de Meillerie, bâti dans un endroit charmant au pied d’im- menses rochers, divise la masse jurassique en deux parties inégales. La partie de l’ouest s'étend jusqu’au Maupas et celle de l’est jusqu'à Leucon. Je ne donnerai qu’un résumé de la coupe de cette masse jurassique et je placerai les détails dans l’Appendice n° 1. L’inspection des roches (Fig. 1. PL D), leur disposition, leur structure, leurs fossiles, fait com- prendre que les couches sont repliées sous la forme de la lettre majus- cule U ou d’Auges d’après le nom consacré par M. Rogers dans son Mémoire sur les Appalaches ‘. Ces auges sont au nombre de quatre placées les unes dans les autres. Au centre se trouve des marnes, à droite et à gauche de ces marnes se trouvent des groupes de couches qui se correspondent deux à deux avec des épaisseurs qui ne sont pas les mêmes, mais avec des caractères qui ne laissent aucun doute. ! Soc. Florimontane d'Annecy, 29 nov. 1855. ? Mém. sur le Jura Salinois. Mém. Soc. Géol. de France. 2° serie, t. III. 8 Grillet Dict. t. IL, p. 176. t. IIL, p. 26. 4 Onthe Physical Structure of Appalachian chain ete. Trans. of the associat. of Americ. Geolog. et Nat. Philadelphia 1843, p. 474. 110 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN PREMIER GROUPE (TOARCIEN). Les couches marneuses du centre sont très-développées; ce sont des marnes grises, en feuillets. Elles contien- nent une grande quantité de rognons à peu près gros comme la tête d’un homme, qui sont exploités pour la fabrication du ciment. Elles renferment une grande quantité d’Ammonites Aalensis, Ziet. Je n’ai su y trouver que ce fossile qui indique l'étage supérieur du lias. SECOND GROUPE (LIASIEN ET SINÉMURIEN). À droite et à gauche de ces marnes se trouve un second groupe formé par des calcaires bleuâtres de couleur plus ou moins foncée. Les couches sont souvent imprégnées de silice et même de silex. On y voit des cavités remplies de bitume. Les fossiles répandus dans ces couches appartiennent aux étages liasien et sinémurien. Il y sont mé- langés. — Ceux de l'étage liasien sont les suivants : Ammonites Guibalianus, d'Orb. » planicosta, Sow. » brevispina, Sow. » spinalus, d'Orb. » fimbriatus, Sow. Ceux de l'étage sinémurien sont : Ammoniles rarecostatus? Ziet. » bisulcatus, Brug. » kridion, Hebl. TROISIÈME GROUPE (COUCHES DE KÔSSEN). Ce groupe est formé de calcaires bleus ou gris et de marnes noires. II se trouve divisé en deux parties placées à droite et à gauche des précédents. Ses principaux fossiles sont les suivants : Cardinia ? Mytilus minutus, Goldf. Avicula contorta, Port]. Lima Heltangiensis, Terq. Pecten Valoniensis, Leym. » Falgeri, Mer. DE LA SAVOIE. 111 Ostrea Pictetiana, Mort. Jai encore quelques doutes sur la position exacte de ce fossile. Anomya irreqularis, Terq. Terebratula biplicata, Sow. Spirifer Munsteri, David. Ces fossiles et quelques autres font partie d’une faune très-bien caractérisée. Elle appartient à l’époque encore peu connue qui est représentée en Autriche par les couches de Kôssen. Elle me paraît être l'équivalent de ce que M. d’Archiac à nommé le quatrième étage du lias' et M. Marcou, couches de Schambelen *. QUATRIÈME GROUPE (MARNES IRISÉES). Enfin le quatrième groupe de couches, le plus extérieur se trouve au Maupas et à l’est des carrières de Meillerie. Il est formé par des calcaires dolomitiques celluleux ou cargneules. Ce nom dont je ne connais pas l’origine, commence à pénétrer dans le langage scientifique en France. Quoiqu'il n’ait pas encore trouvé sa place dans le dictionnaire de l’Académie il se trouve dans quelques ouvrages relatifs aux roches”. Avec la cargneule se trou- vent au Maupas des marnes irisées semblables à celles du terrain keu- L Hist. des progrès de la géologie, t. VI, p. 681. 2 Leltres sur les roches du Jura. 1857 1° livraison, p. 23. Voyez aussi sur les couches de Küssen, Quensted, der Jura. 11 les nomme grès précurseur. 3 D'Omalius d'Halloy : des Roches considérées minéralogiquement 1841, p. 85. — Coquand. Traité des roches, 1857, p. 157. On nomme cette roche rauchwoacke en Allemague. M. le Professeur Marignac a bien voulu faire l'analyse d’un échantillon de cargneule prove- nant de l’une des couches de la grande série des calcaires magnésiens placée au-dessus de gypses sur les bords de la Dranse (voyez plus loin), et il a obtenu les résultats suivants. On sait que la cargneule est une roche celluleuse; les parois des cellules offrent la composition de la colonne I. Elles ne sont pas formées de dolomie, tandis que la partie pulvérulente qui se trouve dans l'intérieur des cellules offre la composition de la colonne IE. C’est une dolomie. L. IC. Carbonate de Chaux. ........ 79,64 55,44 Carbonate de Magnésie....... 9,35 41,16 Alumine et oxyde de fer. ..... 1,25 0,35 INSEE CITE dE MONO 9,30 2,98 99,54 99,93 112 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN périen. Cet ensemble de roches forme l'étage le plus ancien et le plus extérieur de tous ceux que nous avons indiqués. La liste suivante donnera des détails sur les fossiles de la localité qui nous occupe et sur leur position exacte. FOSSILES DE MEILLERIE. N° dela Noms. Figures. Localités, HO Etages. Belemnites (fragments) ...... ........... ......... 15et18 Ammonites Guibalianus d’Orb. d’Orb. PI. 73 Calc. rouge 11... Liasien. "du Maupas » planicosta Sow... d’Orb. PI. 65 » 1NRe ’ » rarecostatus ? Ziet. d’Orb. PI. 54 » 11... Sinémurien. > brevispina Sow... d’Orb. PI. 79 La Balme.. 145... Liasien. » spinatus Brug.... d’Orb. PI. 52 A -noLo-ce » » » » Fe » La Balle... 18... » » bisulcatus Brug... d’Orb. PI. 43 » ... 18... Sinémurien. » kridion Hehl..... d’Orb. PI. 51 PR TOcet » » fimbriatus Sow.*.. d’Orb. PI. 98 DT IC -MALTASIENE » Aülensis Ziet. . ... LONDRES MERE 16. Toarcien. Cardium Rhæticum Mér. Mém. Soc. helvét. des Sc. Nat. t. XIII, PI. IV, f. 40 et 41.— Oppel etSuess, Acad. de Vienne, 8, t. XXI, PL. II. — Cardium Phihip- pianwm Quenst. der Jura, PI. I, £. 38. — Cardium striolatum Portl. Rep. on Londonderry p. 107, 120. Astarte? Petit fossile de la grandeur de celui figuré par Quenstedt, der Jura, PI. I, f. 30, sous le nom de bivalve incertaine, mais celui de Meillerie est orné de stries concentriques. Carrière de la Balle, couche 19. Avec lui se trouve une autre bivalve incertaine figurée par Quenstedt, der Jura, PI. I, f. 28. Cardinia ou Cardium. Très-abondants dans la partie orientale de la carrière de la Balle avec l’Avicula contorla Portl. — Couche 19. Cardinia ou Heltangia. À V'état de moules très-abondants. La Balle, couche 19 d. Mytilus minutus Goldf. Acad. de Vienne 8°, t. XXI. La Balle, couche 19, avec l’Aui- cula contorla Portl. Se trouve aussi en Souabe dans les couches de Küssen ou couches de jonction de MM. Oppel et Suess. (Sur l’Equivalent des couches de l Ces N° se rapportent à ceux de l'appendice N° 1 et à ceux de la coupe, PI. E, f. 4. ? On en trouve de grande et de petite taille. DE LA SAVOIE. 113 Küssen en Souabe). Comptes Rendus de lAcad. de Vienne, juillet 1856. — Quart. J. of G. S. of London 1857, XII, Trans. et not. p. 1. — Archives 1857, t. XXXV, p. 65. Mytilus. Autre espèce, couches 8, 9, 10. — Maupas. Avicula contorta. Portl. Acad. de Vienne 8°, 1856, t. XXI, p. 546. PI. IT, f. 5. — Sous le nom d'A. Escheri Merian, Mém. Soc. helv. t. XIII, PI. IV. Maupas, couche 5, où elle forme une lumachelle et la Balle, couche 19. Se trouve en Souabe, au Stockhorn, dans le Voralberg, dans les couches de Küssen de la Dranse correspondant aux couches 5 à 10 et 19 de Meillerie et dans les calcaires qui dominent la carrière de gypse de Matringe entre St. Jeoire et Taninge. Lima Hetlangiensis. Terq. Mém. Soc. G. de France, t. V, PI. XXIIL. Maupas, couches 8, 9, 10. Lima Plebeia? Chappuis et Dewalque. Descript. des fossiles des terrains secondaires de la Province de Luxembourg, PI. XXVIIL, £. 4. Maupas, couches 8, 9, 40. Lima semicireularis? Goldf., Chap. et Dewalq. (même ouvrage). PI. XXX, f. 5. La Balle, couche 18. Lima striala ? Desh. La Balle, couche 19 e. Lima. Autres espèces. Pecten Valoniensis. Leym. Mém. Soc. Géol. de France, t. III, PI. XXIV, f. 6. Maupas, couches 8, 9, 10 et la Balle 19 c. Voyez Escher et Merian, Mém. Soc. helvét. t. XIII. Mém. sur le Voralberg, et Oppel et Suess Acad. de Vienne 8°, 1856, PI. II. C’est probablement des variétés de cette espèce, qui sont assez nom- breuses, qui ont été indiquées par M. Brunner au Stockhorn et par M. Studer à Meillerie sous le nom de P. textorius. Pecten demissus. Goldf. PI. 99, f. 2. Maupas, couches 8, 9, 10. Pecten Falgeri, Mer. Mém. helvét.t. XIII, PI. HI, F. 17. Maupas, couches 8, 9, 10 et la Balle 19 c. Pecten textilis? Goldf. PI. 89, f. 2. Maupas, couches 8, 9, 10. Pecten. Autre espèce ; la Balle, couches 18, 19. Spondylus obliquus Klipst. Escher, Voralberg. Mém. de la Soc. helvét., t. XII, PI. IV, f. 45. Maupas, couches 5. Ostrea Pictetiana. Mort. Associat. florimontane t. I, 14855, p. 277. Non 0. Picta- viensis Hebert. Bull. Soc. Géol. de France 1856, t. XIII, p. 216. — Maupas, couche 10. Quoique cette huitre soit assez abondante, je n’ai jamais pu la voir en place dans le rocher même, en sorte que j’ai quelques doutes sur sa position exacte. Dans les débris elle paraît associée aux fossiles des couches de Kôssen. TOME xv, 17e PARTIE. 15 114 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN Il est possible qu’elle appartienne à des couches Sinémuriennes en contact im- médiat avec les couches de Kôüssen. Cette huitre présente beaucoup de rapports avec l’Ostrea irreqularis Goldf. PI. 79, f. 5 (non Terquem) et avec l’Ostrea anomala Terquem. Mém. Soc. Géol. de France. 2: série, t. V, PI. XXV, f. 4. Il est assez probable d’après ce que dit M. Terquem, p. 329, que dans les échantillons qu'il a recueillis, il y en avait de semblables à ceux de Meillerie. Celles-ci présentent des côtes concen- triques très-marquées analogues à celles de l’Ostrea irreqularis figurée par MM. Chappuis et Dewalque (ouvrage déjà cité) PI. XXXIIL f. 3, et analogues aussi à celles de l’Ostrea Suilla, Scholth. Goldf. PI. LXXXV, f. 3, qui se trouve dans le calcaire à gryphées arquées du département de la Meurthe (Hébert, même Mémoire). M. Brunner indique les gryphées arquées au Stockhorn, mais celles de cette localité que j'ai vues sont atrophiées et ressemblent à l’O. érrequ- luris Goldf. — Les gryphées arquées manquent dans le Voralberg d’après M. Escher. Mais elles se rencontrent à Bex. Le véritable type de la gryphée arquée n’est pas commun dans le midi de la France d’après M. de Rouville. (Descript. Géol. des environs de Montpellier.) Anomya irregularis. Terq. Mém. Soc. Géol. de France. 2 série, t. V, PI. XXV, f. 6. La Balle, couche 19 d. Se trouve au Stockhorn. Anomya ? Fossile figuré par Quenstedt, der Jura, PI. I, f. 16. La Balle, couche 19. Terebratula biplicata. Sow. var. inflata, Buch. Mém. Soc. Géol. de France, t. II, PI. XX, f. 1 ou T. Cornula Sow. Suess, Denksch. der k. Akad. d. Wissensch. de Vienne, t. VIL, PI. III. Maupas, couche 7. Terebratula numismalis? La Balle 19 6. Spirifer Munsteri. Davids. Pal. Soc. PI. III. — Suess, Denksch. der k. Akad. der Wissensch., t. VIE, PI. IE, f. 1. — Spirifer octoplicatus Ziet. (non Sowerby). La Balle 19 6. | Coraux. Dans plusieurs couches et entre autres dans celles N° 6 et 19 b. Il est fort probable qu'un nouvel examen des couches de Meillerie fera découvrir de nouvelles richesses paléontologiques. Je reviens un instant sur l’âge des couches de Meillerie et je vois 1° que les marnes du centre appartiennent au lias supérieur, comme je viens de le dire; 2 que les fossiles du lias moyen et ceux du lias inférieur sont confondus dans les mêmes calcaires qui se trouvent à droite et à gauche des marnes précédentes; 5° la certitude de la pré- sence des couches du quatrième étage du lias est d’un grand intérêt, DE LA SAVOIE. 115 parce que nous pouvons conclure que les roches de marnes irisées et de dolomie qui se trouvent en-dessous appartiennent au terrain keupé- rien; c’est une démonstration positive de la présence de ce terrain qui n'avait pas été reconnu dans la région extérieure des Alpes". IL. LES ROCHES DE LA DRANSE. La gorge sauvage et pittoresque dans laquelle coule la Dranse, entre le pont de Bioge ct le lac, était à peu près inaccessible, il y a quelques années. Maintenant elle est traversée par une route, qui permet de la parcourir facilement, et les observations géologiques que lon peut y faire confirment celles que j'ai indiquées dans les environs de Meillerie. En effet, les couches de ces deux localités sont le prolongement les unes des autres, et d'une manière générale la partie nord de la coupe de la Dranse correspond à la partie occidentale de la coupe de Meille- rie, tandis que la partie sud de la section de la Dranse est une con- tinuation de la partie orientale de la coupe de Meillerie. La structure en auge qui n’a été que démontrée à Meillerie, se voit ici à découvert, comme nous allons le dire. Mais avant de parler des terrains liasiques, je dirai quelques mots des terrains diluviens. En remontant le cours de la Dranse,on ne voit dans les environs de Thonon que des terrains de cet ordre. Ils forment des terrasses remar- quablement bien dessinées. Le diluvium glaciaire, lalluvion ancienne et la couche contenant des lignites présentent un arrangement remarqua- ble. Ces terrains ont attiré l'attention de M. Morlot, qui croit pouvoir établir qu'il se trouve ici deux terrains glaciaires et deux terrains dilu- 1 Voyez Mortillet, Prodrome, p. 35. 116 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN viens intercalés'. — Ces dépôts recouvrent les roches liasiques et keu- périennes sur toute leur étendue, et ne les laissent paraître que sur les bords de la rivière. C’est un fait important à signaler que celui de la superposition im- médiate des terrains diluviens sur les couches du lias et des marnes iri- sées. En se souvenant que cette localité est à la lisière des Alpes et que les terrains jurassiques supérieurs au lias sont très-bien caractérisés dans le voisinage, on est amené à conclure que si les terrains jurassi- ques proprement dits manquent dans cette localité, ce n’est pas qu’ils ne s’y soient pas déposés, mais c’est plutôt le résultat d’une grande dislocation qui les a fait disparaître. Quoi qu'il en soit, on voit, en suivant la ligne de contact des ter- rains diluviens et des terrains anciens, combien le sol était accidenté, lorsque les premiers se sont étendus sur les seconds. Les différents groupes de roches se succèdent ici de la manière sui- vante. C’est le même ordre qu'à Meillerie. (Voyez pl. I, fig. 2, et pour les détails lappendice, n° 2.) PREMIER GROUPE (ÉTAGE TOARCIEN). Cet étage est formé de marnes grises, qui se voient en-dessus du pont couvert; sur la rive gauche de la Dranse, elles sont recouvertes par des broussailles, mais sur la rive droite on voit leurs couches plonger d’abord au sud, puis peu à peu devenir horizontales et se redresser du côté du sud. Ici donc les cou- ches sont visiblement recourbées et l’on voit le fond de cette auge, qui à Meillerie était indiquée par la structure générale des terrains. A Meil- lerie, il fallait une démonstration; ici c’est un fait. SECOND GROUPE (ÉTAGES LIASIEN ET SINÉMURIEN). En amont et en aval des roches précédentes, l'on voit deux séries de couches formées par des calcaires bleuâtres, noirâtres, durs, très-siliceux, surtout dans leur partie inférieure. Je n'ai pas trouvé de fossiles dans ces deux groupes. Ces rochers for- mant de grands escarpements et n'étant pas exploités ne sont pas dans ! Archives des Se. Phys. et Nat. 1858, L. IIL, p. 127. DE LA SAVOIE. 117 des circonstances favorables à la découverte de débris d'êtres orga- nisés. | TROISIÈME GROUPE (COUCHES DE KÔSSEN OU QUATRIÈME ÉTAGE DU LIAS). Cet étage est en général formé de calcaires moins solides que ceux du groupe précédent. Ils sont de couleur grise, souvent en rognons. J'y ai trouvé l'avicula contorta Portl. et M. Escher na dit y avoir ren- contré le cardium austriacum, a plicatula intustriata, la gervillia inflata, le baktryllium striolatum. Ces couches sont placées en amont et en aval du groupe précédent. QUATRIÈME GROUPE (MARNES IRISÉES). Les groupes ci-dessus sont flanqués par des roches très-caractérisées. Ce sont des calcaires magné- siens, des dolomies, des cargneules, qui présentent des aspects variés. Cette formation, qui n’est pas très-développée près du pont de Bioge, dans la partie supérieure de notre section, atteint une puissance consi- dérable dans la partie inférieure près d’Armoy. Quoiqu'on puisse la suivre sur le terrain pendant près d’une lieue, je n’estime sa puis- sance qu'à huit cents mètres environ. Mais cette épaisseur est encore considérable, et l’on ne peut évidemment négliger de classer ce terrain. Cette énorme masse de calcaires magnésiens variés est divisée en deux parties par deux masses de gypse, dont la plus basse, celle d’Ar- moy,est d’une grande puissance et d’une grande beauté. Elle se voit sur la rive gauche de la Dranse, tandis que la seconde masse se trouve sur les deux rives. Sur la rive droite on la nomme gypse de Féterne, d’après le nom de la commune sur laquelle elle est située, et sur la rive gau- che, gypse de l'Epine. Elle est placée fort au-dessous, mais à peu près au centre de la montagne d’Armone, qui paraît former une espèce de voûte en grande partie liasique. Lorsqu'on va du gypse d’Armoy au gypse de Féterne, on trouve sur la gauche, à une certaine élévation au-dessus de la rivière, des traces de charbon fossile. Ce minéral est fort peu abondant. Il ressemble, dit-on, à du jayet. Quoique associé à des calcaires magnésiens et faisant partie de ce terrain, sa position n’est pas évidente, les couches étant peu in- clinées et disloquées dans cette localité. 118 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN Ce charbon pourrait peut-être se comparer pour l’âge à ceux de Wal- munster et de Noroy, qui se trouvent placés dans des couches qui ont de l’analogie avec celles-ci". Peut-être aussi les charbons dont M. Gressly parle dans le terrain du keuper du Jura soleurois sont-ils de même äge*. On trouve parmi les calcaires magnésiens placés dans le voisinage du gypse et du charbon de la Dranse, des assises qui peuvent fournir des pierres lithographiques, quoiqu’elles ne soient pas de grandes di- mensions. Ce fait rappelle les pierres de même nature qui ont été signalées par M. Thirria dans le département de la Haute-Saône, dans un terrain qui parait être l'équivalent de celui-ci *. Je dirai donc en résumé que sur les bords de la Dranse, mieux encore qu'à Meillerie, on voit que la formation des calcaires magnésiens, des cargneules et des gypses est placée en-dessous des couches de Küssen. Dans des roches qui ne contiennent pas de fossiles, on ne démontre ordinairement l’âge d’un terrain que par sa position. Je viens d’employer cette méthode. Il reste cependant un autre moyen. On peut le faire en montrant que les roches sont minéralogiquement les mêmes que celles d'un terrain dont l’âge est déjà reconnu, et qu’elles se succèdent dans le même ordre. Ce genre de démonstration prend une valeur d'autant plus grande, que les roches sont d’une nature très-caractérisée et que les localités comparées ne sont pas éloignées. Or c’est ce qui a lieu entre les marnes irisées du Jura salinois et celles des bords de la Dranse. Je compare en effet les couches de ces deux localités, en me laissant diriger par l'excellent travail de M. Marcou ‘. Je vois que dans le Jura salinois la couche inférieure du terrain du lias est le Bone bed et la couche à cardinia : dans les roches de la Dranse, je retrouve son équivalent dans les couches de Küssen. l Explication de la Carte géol. de la France, t. IL, p. 52, 59. ? Observ. géol. sur le Jura Soleurois. Mém. de la Soc. helvét. 1838, L. EL. 3 Statistique de la Haute-Saône, p. 293. 4 Mém. Soc. Géol. de France, 2 série, t. II. DE LA SAVOIE. 119 Au-dessous dans le Jura salinois vient le Macigno, quadersandstein et schilfsandstein. Cette couche paraît manquer vers la Dranse. Dans le Jura salinois, je trouve au-dessous, des calcaires cloisonnés et fétides. Je vois leur équivalent dans les calcaires dolomitiques bré- chiformes N° 4*. Dans le Jura salinois J'arrive à des schistes ardoisiers et à des cal- caires à cypricardia; sur les bords de la Dranse je vois des marnes ar- gileuses verdâtres et des calcaires dolomitiques N°5 leur correspondre. Dans le Jura salinois je rencontre le grès de Boisset; sur les bords de la Dranse cette roche est peu caractérisée, cependant jai noté à ce niveau un calcaire dolomitique passant au grès N° 2. Dans le Jura salinois, je trouve des calcaires et marnes argileuses irisées avec couche de dolomie, formant une énorme série; sur les bords de la Dranse je trouve également une énorme série de calcaires magné- ‘siens ou de cargneule, et de marne verdâtre N° 1. Dans le Jura salinois, l'étage moyen du terrain keupérien commence par du gypse; je trouve à ce niveau sur les bords de la Dranse le gypse de Féterne et de l'Épine N° 1°. Au-dessous dans le Jura salinois, on rencontre le 3° banc de dolo- mie : sur les rives de la Dranse je trouve la cargneule N° 1°. Je trouve encore dans le Jura salinois le gypse blanc compacte et amygdaloïde; à la Dranse je rencontre à ce niveau la masse de gypse d’Armoy N° 1°. Dans le Jura salinois je remarque les marnes gyp- seuses rouge lie de vin et le 2 banc de dolomie ; sur les bords de la Dranse les roches ne se voient pas, elles sont recouvertes. Enfin dans le Jura salinois l'étage inférieur du terrain des marnes irisées commence par des marnes, grès micacés et houille; à ce niveau je vois sur les bords de la Dranse un grès marneux que l’on peut nommer le Flysch (voyez l’appendice). Mais autant les rapprochements nombreux que je vois dans cette com- paraison me convainquent que les terrains des bords de la Dranse sont équivalent du groupe keupérien du Jura salinois, autant Je trouve que 1 Ces N° sont tirés de l’appendice N° II. 120 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN le rapprochement de la couche du Flysch avec l’assise nommée, grès micacé et houille, est douteux ‘. Le tableau suivant montre avec évidence la correspondance des ter- rains. Il fait ressortir la similitude de la succession des couches à carac- tères si tranchés, qui sont formées de deux masses de gypse séparées par un banc de dolomie et surmontées par une énorme série de cette dernière roche. La coïncidence des couches des environs de Salins avec celles des bords de la Dranse ne peut être fortuite. Coupe prise dans le Jura salinois par M' Maroou. Coupe prise le long de la Dranse. Bone bed et couche à Cardinia, du lias inférieur . . .... se retrouve. - Macigno, quadersandstein, schilfsandstein. . . . manque. = Calcaires cloisonnés et fétides. ............... se retrouve. 2 ) Schistes ardoisiers et calcaire à Cypricardia.. ..… se relrouve. | = CRÉES TEIBOISE Eee esrelceseues se retrouve ? & | Marnes argileuses et calcaires, irisées avec couche En de dolomie. — énorme série. ............ se retrouve en énorme série. | = NOV e DID Ie E TES Cr Ce oser cree se retrouve à Féterne, à l'Épine. | Z Troisième banc de dolomie ................. se retrouve. | = Gypse blanc compacte et amygdaloïde... ....... se retrouve à Armoy. & À Marnes gypseuses, rouge lie de vin............ on ne voit aucune roche. | ; Second bane de Dolomie...............,..... on ne voit aucune roche. | =) Marnessrèsimicacé elhouille:...: 4.240. Flysch (douteux). = \ Gypse noirätre et rouge, cristaux de sulfate de 2 d CHAR Eee Tee: ceci e eee La configuration du sol ne | ‘5 ) Premier bane de Dolomie ................... permet de voir aucune des E MATE ISAÉÈReS EP ERP HUE roches inférieures au Flyseh. Sel RENNES ESS DES ce ee On NA UP Te | ! Je remarque que cette coupe présente be aucoup d’analogie avec celle du Zimperspitze en Tyrol, donnée par M. Studer. Sauf les couches de grès quarzeux que ce savant a indiquées au- dessous du second banc de delomie et en-dessus du second banc de gypse, la succession des Couches est la même et je vois sur l'horizon géologique du Flysch de la Dranse des schistes noirs rapportés aux marnes irisées. Geol. der Schweiz, & IT, p. 18. Voyez aussi d'Archiac, Hist. & VIT, p. 350, 351. DE LA SAVOIE. 121 On voit par ce tableau que près de la Dranse on ne peut découvrir au- cune des assises qui forment l'étage inférieur du terrain keupérien dans le Jura salinois, et que c’est à la base de cet étage que se trouvent les masses salifères. Ne pourrait-on pasen conclure, que s’il y a quelques chances de rencontrer des eaux ou des roches fournissant du sel dans les chaînes extérieures de cette partie des Alpes, ce serait en faisant des recherches dans la vallée de la Dranse entre Armoy et le lac de Genève? Il semble en effet qu'en descendant au-dessous de la surface du sol dans cette région, on doit infailliblement rencontrer les couches qui fournissent le sel dans les environs de Salins. Il faut se souvenir cepen- dant que la localité savoisienne dont je parle se trouve à la lisière des Alpes, et que presque partout sur cette lisière, il y a eu de gigantesques bouleversements. C’est donc une question à étudier. III. LE GRAMMONT. Les deux démonstrations précédentes de l’âge du terrain de car- gneule peuvent être complétées par la description de quelques autres localités. Je parlerai en premier lieu du Grammont, qui s'élève pas loin de Meillerie à la hauteur de 2178 mètres au-dessus du niveau de la mer, c'est-à-dire à environ 1800 mètres au-dessus de Meillerie. On y trouve encore le lias. Il se fait reconnaître par des fossiles assez nombreux, ré- pandus à la surface des roches et dans les pâturages de la montagne des Crosses au sommet du Grammont. Le district où il se trouve est un de ceux de la Savoie dont il est le plus difficile de comprendre la structure géologique, tant les dislocations sont grandes, les renversements fréquents et les fossiles rares. Le pays TOME XV, 1"° PARTIE. 16 122 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN est même difficile à parcourir. Je m'y suis égaré pendant longtemps au milieu de passages assez mauvais, en voulant aller du Grammont à la mine de Combre. J'ai visité le Grammont lui-même et ses environs en 1847, 1856 et 1858. J'ai été consolé du peu de satisfaction que me donnait l’observa- tion géologique de ces montagnes par la jouissance que j'éprouvais à les parcourir. Rien en effet n’est plus gracieux que le lac de Taney, rien n’est plus beau que la vue du sommet du Grammont. Les fossiles qui se trouvent épars dans les pâturages dépendants du chalet des Crosses, sont placés dans un calcaire gris, noir, siliceux et veiné de spath blanc. Il se décompose en terre jaunâtre. M. Studer! rapporte les fossiles de cette localité aux espèces suivantes : Nom des espèces. Etages. Ammoniles interruptus? d'Orb....... Bajocien, Pal. fr. T. Juras. I. 569, Prodr. Et. 10, n° 16 ou lias supérieur. Terebratulu vicinalis, Schl....... Oxfordien. » macilala, SOW....... Bajocien. » concinna? SOW....... Bathonien. Pentacrinites Defrancia clypeata. ............... Bathonien. ou Pelagia clypeata D'après ces déterminations le savant géologue de Berne classe l’en- semble de ces fossiles au-dessus du lias dans le terrain jurassique in- férieur. Je diffère de lui relativement à cette détermination. L'examen que j'ai fait non pas sur les échantillons mêmes qui ont été recueillis par M. Studer, mais sur des fossiles que j'ai ramassés exactement dans la même localité, me porte à croire qu’ils appartien- nent aux espèces suivantes : Nom de l'espèce. Terrain auquel elle appartient. AMMLONTESMDONNAT LEA EMA Se ea eiole see Cr sielcle = sialete es Sinémurien. Gastéropodes (indéterminables) L Geol. der Schw. t. IT, p. 42. DE LA SAVOIE. 123 Nom de l'espèce. Terrain auquel elle appartient Cardium cloacinum ? Quenst. .......:1................ Lias inférieur. Ostrea, voisine de l'O. irregularis. Terq. ou de l'O. Pictetiana. Mort., trouvée à Meillerie. ..........:...:..,:.. .... Lias inférieur. Rhynchonellu Moorei, Davids. Elle se rapproche de la T. angulata. Sow. Davids. (British fossils). Elle a été prise Fine oc lessons Lias supérieur. Rhynchonella plus petite . .. (EE cri fic LEE Terebratula numismulis. Davids ...... ................ Liasien. Spiriferrina verrucosa, d’Orb. ou Spirifer verrucosus, Liet. Buch. Mém. S. G. de Fr. IV, 202 ou S. rostratus. Davids. Baléonon SSP pull Gr MATE Sinémurien. D’après les noms de ces espèces, je n’ai aucun doute que le sommet de la montagne du Grammont n’appartienne au lias. — 11 semblerait aussi que les fossiles des divers étages du lias soient associés dans une même couche. Ces roches sont évidemment le prolongement de celles de Meillerie, et ces deux localités sont reliées par quelque ondulation gigantesque, que jusqu’à présent je n'ai pas réussi à comprendre d’une manière positive. Du côté de l’est, le Grammont présente une structure intéressante. Lorsqu'on examine les immenses escarpements qui dominent la porte de Scex et le village des Evouettes: que des environs de Port-Valais, on regarde les couches qui dominent le Boveret et qu’enfin on parcourt la montagne entre son sommet et le village des Evouettes, on voit qu’elle présente la structure indiquée dans la PI. IT, fig. 4. C’est une voûte immense dont le jambage septentrional est replié de manière à ce que les tranches des couches sont redressées contre le lac. Ici encore je re- marque que la cargneule et le gypse, associés à des marnes rouges et à des grès noirs, sont placés au-dessous du lias. En effet, ces roches se trouvent à une certaine hauteur au fond de la combe des Evouettes et au centre de la voute liasique que le Grammont forme au-dessus d’elles. Sur le côté méridional du Grammont s’appuyent des étages juras- siques moins anciens que le lias. Ils forment le grand rocher de Chambairy. 124 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN 1: LE MOLE ET LA POINTE D’ORCHEZ. Ce fut en 1758 que de Saussure monta pour la première fois au sommet du Môle'. Il décrivit plus tard cette montagne dans ses Voya- ges, $ 279. Depuis lors, malgré les nombreuses courses qui y ont été faites, son étude géologique n’a pas fait grand progrès. —Elle a été co- loriée toute entière dans la carte géologique de la France, de la teinte qui indique le terrain crétacé inférieur, quoique je ne connaisse aucune roche de cet âge dans la partie supérieure de la montagne; dans la carte géologique de la Suisse, les couleurs indiqueraient que la partie supérieure appartient au terrain jurassique, et la base du côté du sud au terrain crétacé inférieur. Cette dernière donnée se rapproche beau- coup plus de la vérité que la première. On peut, en effet, diviser le Môle en deux parties bien distinctes. La première que j'ai nommée ailleurs, les bases du Môle, est formée en ma- jeure partie par le terrain oxfordien recouvrant une assise qui paraît callovienne par sa position et qui contient des fossiles néocomiens*. La seconde est formée par la masse même de la montagne; elle est com- posée de terrain jurassique. Je ne parlerai ici que de cette dernière partie.—La structure en est fort compliquée, comme on le verra par la description donnée par de Saussure, et quoiqu'il puisse y avoir de l'in- térêt à compléter ce qu'il dit de cette montagne, à discuter les observa- tions d’une haute importance qu'il a faites sur la structure des chaînes voisines, et à y introduire quelques observations nouvelles, je ne m’en occuperai pas pour le moment, ce travail n'ayant pas pour but spécial la description des montagnes. 1 L'absence de végétation au sommet de la montagne aurait été la source de l’étymologie de son nom : Moël en gallois et Moal en bas breton signifient chauve, pelé. (Mallet, Journal de Genève, 11 avril 4789.) 2 Pictet, Paléontologie suisse, monographie des Voirons. Archives des Sc. Phys. et Nat.1857. DE LA SAVOIE. 125 Je veux arriver directement au fait le plus saillant. C’est la décou- verte d’un grand nombre de fossiles. — « Je n’ai trouvé sur le Môle, dit « de Saussure, que des vestiges imparfaits de pétrifications. » Il est vrai que la montagne en recèle fort peu; cependant, après des recher- ches nombreuses et sur les indications fournies par un guide fort intelligent, j'ai trouvé un rocher, un seul rocher, qui renferme une vraie collection. — Les fossiles y sont entassés pêle-mêle; il faut presque toujours en détruire plusieurs pour en obtenir un. Ils ont la plus grande ressemblance avec ceux de la grosse pierre du col des Encom- bres découverts par M. Sismonda, et si bien décrits par M. Elie de Beau- mont‘. Du reste ce sont des fossiles du même âge qui se trouvent dans des roches exactement semblables. Ce fait montre que cette couche liasique, quoique peu connue encore, s'étend des confins de la Mau- rienne à ceux du Chablais et qu’elle est immensément riche en fossiles. En descendant du sommet du Môle, du côté du sud-est, on suit pen- dant quelque temps une arète, puis on arrive dans une espèce de cir- que où se trouve un bloc erratique de protogine, qui est sans aucun doute l’un des plus élevés de la Savoie”. Les pâturages de ce cirque por- tent le nom de Champ-Fleuri, et sont situés au-dessus des chalets des Places. — C’est dans la partie de gauche de ce cirque que se trouve un escarpement de rochers de 10 à 12 pieds de hauteur, formé d’un cal- caire noir bréchiforme, renfermant des silex et des fossiles entassés les uns sur les autres. Ceux que J'ai réussi à déterminer sont les suivants : FOSSILES DU MÔLE. Noms des espèces. Observations. Etages. Belemniles Bruguieranus ? d’Orb. Pal. fr. ter. jurassiq. MOD PETER Eee ce. HE Éoto dé duecodonnone Liasien. 1 Comptes rendus de l’Aead. des Se., 4857; t. XLV, p. 947. 2 Il est probable que ce bloc est celui dont parle M. Guyot, comme se trouvant sur la face du Môle opposée au défilé de Cluses, à la hauteur de plus de 4700 pieds. ( Note sur la dis- 126 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN Noms des espèces. Nautilus Schlumbergeri? Terq. » » intermedius, SOw.. .. ou striatus, SOW........ Ammonites Conybeari Sow... Y © vw v » Kridion Hehl..... liasicus d’'Orb..... Birchii Sow...... torus d’Orb. ..... bisulcatus Brug. . Nodotianus d’Orb. planicosta’ Sow.. Regnardi d'Orb... armatus d'Orb.... brevispina Sow... muticus d'Orb..... Bechei Sow...... fimbriatus d'Orb .. communis SOW. _. Levesquei d'Orb.. Germainti d'Orb.. Holandrei d'Orb .. heterophyllus Sow. Pleurolomaria densa Terq..... voisin de P.Precatoria Plusieurs espèces in- déterminables. Observations. Mém. S. G. de Fr.t. V.. LRO CRC RHEL TA HOT APE 97 Or API ROSE. DODMPIRO UE ESS T'ON PETER ee ce D'Or PIA SN MEN L'OrBIMPIEU PGA AE 2 diOrb: Pli2259 cob-trtre : d'Orb-2PlA4e28 es com Or APIE 27 CAO ANGERS COCA ART AE E DONS PIE TO cree se ee d'OTD RP er Or d'Orb:2PIAMSD ROUTE d'OrbaAPlS 89e dOrbnPlis 08elE.corsrs dOrbh-/PlatO08re ete d'Orb:ePl M6... 2 d'ONAPIMAOIE EEE d'OFD A 00 eee d'Or API MON EE Mém. Soc. G. deFr. t. V... PEXVIT AE AR A AR d'Orb: Pal:4FreT. J." PI: 901. Etages. Grès Infraliasique d'Hettange et calc. à gryphées arquées. Sinémurien. Grèsinfraliasique d’'Hettange. Liasien ? persion du terrain erratique entre le Jura et les Alpes, dans la Suisse occidentale et en Savoie. Bull. de la Soc. des Sc. Nat. de Neuchâtel.) De l'autre côté de l’Arve, j'ai trouvé deux au- tres blocs erratiques de protogine placés près du sommet du mont Brezon. Le plus élevé est à la hauteur de 1665 mètres au-dessus du niveau de la mer. 1 Trouvé dans un bloc près La Tour. Noms des espèces. Lima dentata? Terq......... » punclata? SOW......... Avicula sinemuriensis d'Orb.… » plus grosse, voisine de » l'A. inœquivaluis. . Gervillia bipartita? Mer . ..... Plicatula spinosa? Sow....... Peclen Valoniensis Leym...... » dextilis Munst. ....... Rhynchonella furcillata Davids. » tetraedra Davids. Spiriferrina Hartmanii d'Orb. » d’une taille plus grande que celle dela fig. 10. PI. IL. Paléontog. soc. Davids. Terebratula punctata Sow..... Terebratula indentata Sow.... MNISCOTER LE ete Ent DE LA SAVOIE. Observations. Sowerby, min. conch. PI. 113. Cette espèce se re- trouve à Meillerie et au Stockhorn. Golf. PI. 118, fig. 1 Mém. soc. helvétiq. t. XIIL, BANG EADE IR AUTOS Goldf. PI. 107, fig. 2..... M. S. G. de Fr. t. III, PI. XXIV, fig. 6. Suess et Oppel. Acad. de Vienne, 8°, 1856, FD SUN TES Go AP IEAS 0 tie SERRE Mém. soc. paléontographi- que Pl: XIV, fig 2")... Mém. soc. paléontographi- que. PI. XVII. . 2... d'Orb. Prodr. 8, 227, ou spirifer rostratus. Schl. Davids. Paléontog. soc. PL.XI. Buch. M. S. G. de Fr. IV. PI. X. Davids. Paléont. soc. PI. VI. Davids. Paléont. soc. PI. V. Le Prod. de M. d’Orb. n’en indique aucun dans le lias. 127 Etages. Grèsinfraliasique d’Hettange. Sinémurien. Couches de Kôüssen. Liasien. Couches de Kôüssen. Toarcien. Lias moyen. Lias moyen, lias supérieur ou oolite inférieure. Liasien d’Orb., dans les trois éla- ges du lias, (Davids). Liasien. Liasien. 128 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN Tous ces fossiles appartiennent à une seule et même couche. Mal- heureusement le rocher où ils ont été trouvés, est placé de manière à ne pouvoir fournir aucun renseignement sur la position de cette cou- che. On ne voit ni les roches en dessus ni celles en dessous et la car- gneule en est fort éloignée. J'ai pu recueillir dans différentes localités du Chablais et du Fauci- gny quelques fossiles qui dénotent la présence du lias en divers en- droits, mais la description de ces localités éparses m’entraînerait trop loin et je ne parlerai que de celle voisine de la pointe d'Orchez, avant de continuer mon étude sur les relations du lias et du keuper. LA POINTE D’ORCHEZ connue sous le nom de la Vuarde, est une montagne haute de 1343 mètres au-dessus du niveau de la mer, d’a- près la grande carte de Savoie et de 1556 mètres d’après une mesure barométrique que j'ai prise au sommet. On y trouve assez fréquemment des fossiles liasiques dans un calcaire noir avec des rognons de si- lex. Ce calcaire est placé près du village de Vellard. II est exploité pour des fours à chaux. Quoique j'aie parcouru cette montagne quatre fois (en 1846, 1847, 1851 et 1854) je n’ai pu recueillir que les ammoni- tes suivantes : Ammoniles kridion Hehl. de l'étage sinémurien. » Maugenestii d'Orb. » liasien. » Regnardi d'Orb, » liasien. » Levesquei? d’'Orb. » toarcien. Il semblerait qu'ici encore on trouve le mélange des fossiles des di- vers étages du lias dans une même couche. DE LA SAVOIE. 129 V: SUR LES FOSSILES DE DIVERS ÉTAGES PLACÉS DANS UNE SEULE COUCHE. Avant de continuer à rechercher les preuves de la présence du ter- rain triasique, je veux nrarrêler un moment sur le fait qui ressort des listes de fossiles que je viens de donner. Elles prouvent avec évidence que les fossiles des divers étages du lias sont associés dans une seule et même couche. Cette association ou ce mélange paraît ne pas s'être fait toujours de la même manière, mais il existe dans un grand nombre de localités ; en voici la preuve : À Meillerie, ce sont les fossiles de l'étage moyen et inférieur qui sont associés, et sur 9 espèces d'ammonites j'en trouve: 6 de l'étage liasien et 5 de l'étage sinémurien. Au Môle, il semble que les fossiles des quatre étages du lias soient associés. Je trouve en effet dans la liste que j'ai donnée: 6 espèces appartenant au toarcien ; 10 » liasien; 9 » sinémurien ; 49 » aux couches de Kôssen ou 4° étage du lias. Ces observations semblent être confirmées par celles du Grammont et de la Pointe d'Orchez, mais les fossiles y sont trop peu nombreux pour qu’on y attache une grande importance. Ces faits ne sont pas exceptionnels et l'on peut en trouver une écla- tante confirmation dans d’autres localités. Dans la liste des fossiles recueillis à Montreux dans le canton de TOME xv, 1re PARTIE. 17 150 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN Vaud, par M. Morlot, et déterminés par M. Ooster', on voit que les es- pèces caractérisant chacun des étages du lias sont associées, et l’on trouve: 9 espèces appartenant à l'étage toarcien; 11 » liasien; 8 ) sinémurien. Les rochers de Montreux sont le prolongement de ceux de Meillerie. Mais je dois dire que dans cette note un trop grand nombre d'espèces sont d’une détermination douteuse, pour qu'on puisse en tirer une conclusion positive. Dans la partie orientale du canton de Vaud près de Bex, M. Rene- vier a trouvé réunis les fossiles du lias supérieuret ceux du lias moyen; ceux du lias inférieur paraissent avoir un gisement distinct”. Au Stockhorn les fossiles des étages liasien et sinémurien paraissent être mélangés, d’après les listes données par M. Brunner*. Dans le Voralberg, les fossiles du lias moyen sont associés avec ceux du lias supérieur, d’après M. Escher, dans la couche portant le n° 11 de son mémoire*. Dans la liste des fossiles du co! des Encombres donnée par M. Sis- monda”, on trouve : > espèces appartenant au lias inférieur; 14 » moyen; 12 » supérieur. M. Omboni” a fait connaître que de l’autre côté des Alpes dans le Tessin, le marbre exploité sous le nom de marbre de Saltrio et Arzo occupe à peu près la partie inférieure du terrain jurassique. Il y a re- cueilli : 1 Bullet. soc. vaudoise des se. nat., 1857; 1. V,p. 220. 2? Bullet, soc. vaudoise des se. nat., 1852; 1. III, p. 439. 3 Mém. Soc. helvétiq. t. XV. 4 Mém. Soc. helvétiq. des sc. nat., 4853; t. XIIT. Geol. Bemerkungen, etc., p. 7. 5 Voyez l'appendice, n° II. 6 Bullet. Soc. géol. de Fr.; 2° série, t. XII, p. 517. DE LA SAVOIE. 151 { espèce appartenant à l'étage toarcien; 5) » liasien; 10 » sinémurien ; 2 » saliférien ; ce qui indique peut-être la présence des couches de Kôssen. Les cinq autres espèces sont oxfordiennes et bajociennes. Dans le calcaire rouge ammonilique qui se trouve au-dessus le mélange existe encore, mais la majorité des espèces est en rapport avec leur position et indique un âge plus jeune que celui de la roche précédente. 15 appartiennent à l'étage toarcien; 5 » liasien; 1 » sinémurien ; 8 autres aux terrains jurassiques plus jeunes. Enfin cette association de fossiles de divers étages, dans une même couche, a été signalée d’une manière très positive dans les Cévennes et dans les environs de Montpellier, par MM. de Rouville et Dumas'.—Dans cette région le calcaire à gryphées arquées, qui dans le Jura salinois pré- sente une épaisseur de 6 mètres, atteint 500 mètres, et sur 48 espèces de mollusques énumérées par M. Dumas: 2 appartiennent au lias supérieur; 10 » moyen ; 6 » inférieur. Ces faits sont complétés etappuyés par ceux du même ordre signalés, il y a longtemps, par M. Fraas, dans la couche de St.-Vigor et des Mou- tiers en Normandie*, et par M. Renevier sur le terrain crétacé des Alpes. Ce savant à dernièrement attiré l'attention de la Société helvétique des sciences naturelles, sur un mélange remarquable de fossiles cénoma- niens et de fossiles du Gault dans les Alpes vaudoises. Tous ces faits observés par des géologues différents dans des locali- 1 Descript. géol. des environs de Montpellier, p. 143. ? Descript. géol. des environs de Montpellier, p.145. Leonhard et Bronn, Neues Jahrbuch, 1850, p. 438. Quarterly J. geol. S. of London, t. VII, misc. 61. 3 Archives des sc. phys. et nat., 1858 ; t. III, p. 133. 152 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN tés éloignées les unes des autres ont une importance paléontologique, qu'on ne peut méconnaitre". En recherchant les causes qui ont pu faire naître ce mélange, je ne puis les voir que dans des circonstances particulières contemporaines de ces dépôts, comme l'a dit M. d'Archiac*. Aucune circonstance posté- rieure à leur formation n’a pu avoir d'influence sur l'association de ces êtres organisés. Ces circonstances me paraissent pouvoir être de deux espèces : 1° La nature physique du milieu dans lequel les animaux vivaient. On a sou- vent fait remarquer combien les faunes fossiles sont semblables dans des milieux semblables. On à constaté, par exemple , certaines analogies entre la faune des marnes du lias, celle des marnes oxfordiennes et celle des marnes néocomiennes. On à également fait remarquer les ressem- blances qui se trouvent entre les terrains coralliens des différents âges du globe. Il se peut que si dans certaines localités de la mer liasique, les étages se sont succédé sans changer de nature, la faune qui vivait dans ces localités ait été moins modifiée que dans les lieux où un chan- gement physique dans la nature des sédiments s’est fait sentir avec force’. 2° On peut trouver la seconde cause du mélange en recherchant l'état de la contrée dans laquelle on l'observe, à l'époque oûles animaux vivaient. — Mais, pour le bien comprendre, il faudrait pouvoir se repré- senter exactement le fond de la mer à cette époque reculée, et lon peut tout au plus en avoir une idée générale. — La science est assez avancée pour que l’on puisse retracer sur des cartes géographiques ce qui était 1 On ne peut, je crois, rien conclure du nombre des espèces de chaque terrain dans les ob- servations indiquées ci-dessus : 1° parce que les collections qui ont servi à établir chacune des listes eilées n’ont peut-être pas été faites de manière à ce que les rapports de ces nombres fus- sent bien déterminés; 2° parce que tous les ouvrages de paléontologie ne sont pas d'accord sur l'âge exact de chacune des espèces qui composent ces listes. Or, cet accord devrait être la base de ce genre de recherches. 2 Hist., t. VII, p.703. 8 Ilen résulte aussi que deux étages qui sont formés exactement des mêmes roches sont faci- les à confondre en un seul. DE LA SAVOIE. 153 terre et ce qui était mer avant l'apparition de l’homme, mais elle ne peut que bien difficilement nous apprendre la forme du fond de l’es- pace qui était sous l’eau. Or c’est ce qu’il faudrait connaître. Cependant je serais porté à croire que le mélange s’est produit dans des régions dont le sol, alors assez accidenté, présentait des ondulations de terrains, qui mettaient les animaux en partie à l'abri des circons- tances qui renouvelaient les espèces dans d’autres régions. — Cette se- conde cause est évidemment inséparable de la première. Je prends les Alpes pour exemple et je crois qu’à l’époque liasique le sol sous-marin de lemplacement où se trouve maintenant cette chaine, était accidenté. En effet les végétaux terrestres si nombreux qui accompagnent les anthracites des Alpes, nous prouvent qu'à l'époque carbonifère une partie de cette grande chaîne était émergée. C’est ce qui à élé tracé approximativement sur la cartede géographie du monde de cette époque publiée par Beudant, d’après les travaux de M. Elie de .Beaumont'. Un peu plus tard, à l'époque triasique, la mer recouvrit de nouveau l'emplacement des Alpes, comme le montreront la suite de ce mémoire et la figure 19 de la planche IT. Mais le fond de la mer n’en conserva pas moins une protubérance considérable, plus ou moins ar- ticulée. C'était le commencement de la chaine des Alpes. L'époque lia- sique trouva cette région dans cet état; et les animaux de cette époque pouvant vivre dans des bassins plus ou moins fermés, dans les anfrac- tuosités ou dans les golfes sous-marins de cette terre immergée, ont peut-être été préservés de la destruction qu’ils ont trouvée ailleurs. Il en est à peu près de même des terrains des environs de Montpel- lier et des Cévennes. Cette région était dans le voisinage des monta- gnes du centre de la France émergées à l’époque du lias, d'après la carte de la mer jurassique publiée par Beudant, et par conséquent le fond de la mer présentait probablement de nombreuses anfractuosités. D'après ces hypothèses, ce serait done dans la continuation des sédi- ments de même nature et dans une configuration de terrain fortement 1 Cours élément. d’hist. nat. Géolog., p. 295. 154 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN accidentée qu’on devrait chercher la cause de l'association des fossiles des divers étages, dans une seule et même couche. VI. MATRINGE. Le petit village qui porte ce nom est situé dans la province de Fau- cigny, sur la rive droite du Giffre, entre St.-Jeoire et Taninge, pas loin de Mieussy. Près de ce village on exploite une carrière de gypse, dont la position présente de l'intérêt. On y voit( pl. IL fig. 5) un énorme massif de couches jurassiques (1, a) ayant peut-être plusde 1000 pieds d'épaisseur reposer sur les couches de Kôssen. Ce terrain jurassique, qui sans doute appartient en grande partie au lias, est formé de cou- ches de calcaire noir alternant avec des ardoises noires et des calcaires qui sont parfois brèchiformes ou à l’état de conglomérat. Dans une au- tre publication j'avais désigné provisoirement ce terrain sous le nom de Calcaire du Chablais”. I constitue la montagne nommée Dent de Mar- cely ou Pointe de Taninge et présente exactement la même apparence que certains terrains de la Tarentaise que l’on classe également dans le lias. Les couches de Kôssen (1. b. €. d.), qui ont environ 50 pieds d’é- paisseur, présentent différentes assises. Elles renferment les fossiles suivants : 1 M. le professeur Pictet a parlé à plusieurs reprises de ces associations, dans les considéra- tions générales qui accompagnent son traité de Paléontologie ( 2% édit, 4853}. Dans les qua- tre causes qu'il signale à la p.78, comme pouvant produire la destruction des faunes, j'en trouve trois qui, tout en étant des causes qui peuvent s'étendre à de grandes distances dans certaines circonstances, sont cependant de nature à ménager les animaux vivants dans les à fes, anfractuosités du sol ou bassins plus ou moins fermés, dont j'ai parlé. ? Bullet. soc. géolog. de France, 1849; 1. VII, p. 50. — Archives des sc. phys. et nat., 1849; t. X, p. 315. — 1858, L. I, p. 165. —Studer, Mittheil. der Nat. Ges. in Bern, n° 216 bis 218. DE LA SAVOIE. 135 Avicula contorta, Portl., très-abondants. Anoma irregularis, Terq. Cerithium Jobæ, Terq. Sardontomicus? Quenst. Der Jura. PI. IL, fig. 54. La couche n°1,b. est un calcaire noir, formé de plusieurs bancs. Elle est placée au-dessus d’une petite couche de charbon (1. c.) d'assez bonne qualité, mais trop mince pour être exploitée. Il faut remarquer ici que ce charbon se trouve évidemment dans le terrain jurassique, et qu'il ne serait pas impossible qu'il se rencontrât quelque part ailleurs dans les Alpes où il a peut-être été confondu avec le charbon du terrain anthracifère ou terrain houiller. Au-dessous de la veine de charbon, se voient encore un ou deux pe- tits bancs de calcaire (d.) associés à une mauvaise mine de fer de trois pouces d'épaisseur. Puis vient une couche d’ardoise pourrie (1 pied) et au-dessous un calcaire en rognons d’un gris blanchâtre. Cette cou- che présente une épaisseur de 6 à 8 pieds. Plus bas encore, on voit une couche (2. a) qui offre un intérêt tout particulier; c’est un calcaire marneux rouge avec quelque taches ver- tes, qui présente une épaisseur de 80 à 100 pieds. Je n'ai vu nulle part cette couche aussi bien développée dans les Alpes de la Savoie, sauf peut-être sur son prolongement près de la Pointe d'Orchez, de l’autre côté de la rivière du Giffre. Cette couche appartent-elle au terrain du lias comme le calcaire rouge de la Lom- bardie et celui de Chenou, près Marsigny, dans le département de Saône-et-Loire, ou aux marnes irisées? N'ayant pu y découvrir aucun fossile, je ne puis user de la paléontologie pour la solution de cette question. Mais au point de vue de la stratigraphie il me paraît cepen- dant, que ce calcaire rouge se trouvant au-dessous des couches de Kôs- sen, Ou quatrième étage du lias, est placé sur le même horizon géologique que certaines couches des Alpes allemandes, auxquelles M. de Hauer avait donné, il y a quelques années, le nom provisoire de Muschelkalk supérieur ou couches de Hallstadt, qui paraissent être des ? D’Archiac, hist., 1. VII, p. 375, 376, 383, 385, 389. 156 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN marnes irisées'. D’après le savant géologue de Vienne que je viens de nommer, ces couches renferment l’ammoniles aon, et se trouvent à Wengen, St-Cassian, etc. La couche de Matringe me semble être encore sur le même horizon géologique, que les couches de Raibl, également décrites par M. de Hauer, dans un mémoire plus récent?. Elles forment, dans une partie des Alpes autrichiennes et des Alpes véniliennes, la partie la plus élevée du terrain triasique. Lors même que ce calcaire rouge ne serail pas exactement l'équivalent des couches de Hallstadt ou de celles de Raïbl, il doit être rapporté au terrain des marnes irisées. M. Oppel range, en effet, dans ce dernier terrain, les couches placées au-dessous de la zône du Bone bed, carac- térisées par l’Avicula contorta Portl*. Or, c'est évidemment la position du calcaire rouge de Matringe. Au-dessous de cette grande assise l’on trouve les couches (n° 2) que je range également dans les marnes irisées. C’est d’abord une do- lomie grise, blanche ou rose, ayant environ 50 à 40 pieds d'épaisseur. Puis, la cargneule et le gypse, qui ont une épaisseur d'environ 50 pieds, ce dernier est en couches fortement contournées. Il est blanc dans certaines parties; mais, en général, il est sale et même noir dans d'autres places. — Il parait former une couche placée dans la même position que les rochers entre lesquels il est resserré. Il est donc évident que dans cette localité, comme partout, les car- gneules et les gypses sont au-dessous du quatrième étage du lias. La coupe de la localité que Je décris ne serait pas complète si je n'indiquai en dessous du gypse une grande couche de calcaire gris, veiné de blanc (x), de 150 pieds d'épaisseur. Elle renferme quelques rares bélemnites et quelques coraux. Mais cette grande masse est indé- pendante et sans liaison avec les terrains précédents. Elle est presque verticale et à sa gauche lon voit une grande masse jurassique, com- posée de calcaire, de marnes et de grès en assises fortement contour- nées (y), renfermant beaucoup de fucoïdes. ! D'Archiae, hist., t. VIL, p. 375, 376, 383, 385, 389. 2? Sitzungs. d. k. Akad. d. Wissenschafien 4857. t. XXIV, p. 537. 3 Bullet. S. G. de Fr. 2e série, t. XV, p. 657. DE LA SAVOIE. 137 La découverte de fossiles caractérisant les couches de Kôssen dans la partie inférieure des roches de la pointe de Taninge ou Dent de Mar- cely, me fait croire que la plus grande partie des calcaires variés qui forment cette énorme montagne, appartient au lias. Cette classification d’un système de couches qui présente un prolon- gement facile à constater jusque sur les bords du lac de Thoune, dans des terrains des Alpes suisses, dont l’âge est encore incertain, peut avoir quelque importance et faciliter leur détermination. VIL. TANINGE. Près de la petite ville de Taninge, les couches liasiques de la Dent de Marcely sont placées au-dessus du terrain anthracifère ou terrain houiller. Je ne veux pas décrire ce dernier terrain, ni démontrer son âge, ce qui serait facile au moyen des végétaux fossiles qu’il renferme. Ils ont été examinés par MM. Brongniart, Heer et Schimper‘. Je veux pour le moment faire ressortir un seul fait. C’est celui de la présence d’une couche de gypse entre le lias et le terrain houiller. Si on remonte le torrent du Foron, en marchant tantôt sur ses rives tantôt dans son lit, on arrive dans un endroit qui est connu sous le nom du Creux de Nonthey*. En reprenant la coupe de haut en bas, on obtient la section suivante : on voit dans la partie supérieure les calcaires va- riés associés à des ardoises, etc. (n° 1. PL. IL fig. 6). Je les rapporte au lias. Ils font partie de la Dent de Marcely. A la partie inférieure on 1 Archives des se. phys. et nat., 1858; t. I, p. 465. ? On doit prononcer le th. à l'anglaise. ToME xv, Âre PARTIE. 18 1358 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN devrait trouver les couches de Kôüssen, mais je n’ai pu y reconnaître aucun fossile. Plus bas vient le calcaire rouge (2. a), dont j'ai déjà parlé dans la coupe de Matringe. Puis au-dessous on rencontre le gypse et la car- gneule (2), et enfin plus bas encore, se trouve le grès houiller parfaite- ment caractérisé. Le gypse est donc placé ici dans la position que doit occuper le trias. VIIL. CONSIDÉRATIONS DIVERSES. Je crois que les démonstrations précédentes suffisent pour conclure: que la plupart des couches de cargneule et de gypse des Alpes de la Savoie appartiennent au terrain des marnes irisées, et cel âge me paraît démontré pour toute couche de cargneule ou de gypse, qui se trouve associée au ler- rain jurassique inférieur". Cette loi, si j'ose lui donner ce nom un peu ambitieux, aura, je crois, une assez grande importance pour la géologie des Alpes; les cargneu- les et les gypses étant fort répandus dans ces montagnes. Jusqu'à présent, les cargneules avaient échappé aux classifications. N’est-il pas remarquable de voir Deluc* prendre pour des tufs, les car- gneules de la vallée de Montjoie, et de Saussure confondre les tufs et les cargneules’. Ce dernier s'occupe même des causes qui ont pu for- mer un tuf (qui n’est autre qu'une cargneule), sous l’ancienne mer à la grande hauteur du col de St.-Théodule*, ! Cette classification peut sans aucun doute s'étendre à une grande partie des Alpes suisses et françaises, comme je cherchérai à le montrer par une ou deux sections placées plus loin. 2 Lettres physiques et morales, t. V, p. 399. 3 Voyages, $$ 707, 762, 846, 2273. 4 Voyages, $ 2261. DE LA SAVOIE. 1359 Brochant de Villiers, si exact d'ordinaire, confond aussi les cargneu- les et les tufs'. Je pourrais facilement indiquer encore des descriptions géologiques plus modernes, accompagnées de coupes, S'occupant de régions où les cargneules et les gypses jouent un rôle important, et dans lesquelles ces roches ont été négligées. On a cru que les gypses ne se montraient dans les Alpes qu’en amas isolés. Mais la carte géologique d’une partie de la Savoie, que j'ai à peu près terminée, montre que les lignes de cargneule et de gypse ont jusqu’à vingt et trente lieues de longueur, et qu’elles s’éten- dent du canton du Valais, en Dauphiné, en traversant toute la Savoie. Ces lignes sont donc l’affleurement d’une véritable couche analogue à l’affleurement de toutes les autres couches des terrains de sédiments. Les dislocations qui ont donné au terrain jurassique ses formes ont affecté ces roches de la même manière. La nature de ce gisement, doit, il me semble, faire renoncer à Pidée que l’on avait émise sur l’origine des masses de gypse. Dès 1778, De- luc regardait les gypses du Cramont comme étant une altération de la matière primordiale*. C'était un aperçu de ce que l’on à appelé depuis, le métamorphisme. Lamanon, au contraire, pensait que les gypses avaient été déposés dans les lacs d’eau douce*. Brochant de Villiers ne s’occupant pas de l'origine des gypses, mais de leur âge, montra con- trairement à l’opinion accréditée par Freisleben, de Buch, Dolomieu, etc., mais d'accord en partie avec de Saussure*, que les gypses des Alpes n'étaient pas primitifs : « Le gypse des Alpes, dit-il, n’est point contem- € porain, mais postérieur au schiste micacé, et il n’y a aucune raison « pour le regarder comme primitif. » Charpentier, en 1819, démontra que non-seulement les gypses de Bex, mais encore une partie des gypses des Alpes étaient placés dans le 1 Journal des Mines , t. XXIIL, p. 338. 2? Lettres phys. et mor.; t. V, p. 429. 3 Jour. de phys.;t. XIX,p.185. — Il paraitque c'était également l'opinion du père Pini. 4 Voyages, $ 1208 (1796). 5 Annales des mines, 1817; t. Il, p. 257 et 294. 140 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN calcaire de transition, qui depuis lors a été classé dans les terrains ju- rassiques. € On y trouve, dit-il, en couches subordonnées, du gypse, « du schiste argileux, etc.' » Mais, en 1825, Jacquemont fit une tentative, infructueuse à mon avis, pour montrer que certains gypses étaient primordiaux, et en amas”. On ne crut pas à l'âge qu'il leur assignait, mais on crut à la forme qu'il leur donnait. Depuis lors on s'était arrêté à l’idée que les gypses se trouvaient dans les Alpes en amas isolés, mais alignés’. Relativement à l’origine de cette matière on adopta l’idée de Deluc en la modifiant, et l’on pensa que les gypses étaient une transformation du calcaire*. Il faut cependant se rappeler que les gypses des Alpes ne proviennent pas directement du calcaire, parce qu'il est bien reconnu qu'ils ont pour origine l’hydratation de l’anhydrite. Dans cette théorie, ce serait donc cette dernière substance qui devrait provenir du calcaire. Toutefois celte idée sur la transformaion du calcaire était admis- sible pour expliquer l'origine des gypses, lorsqu'on les croyait en amas. Mais maintenant qu'il est bien constaté qu'ils forment des cou- ches’, quoiqu'’ils ne soient pas visibles partout, l’on doit nécessai- rement admettre que ces couches se sont formées de la même manière que celles du terrain triasique du Jura salinois, celles de Lorraine ou celles d'Allemagne. Tout en admettant que les gypses de nos Alpes sont une transformation de l’anhydrite, on ne peut plus supposer que les couches d’anhydrite soient une transformation directe du calcaire. l Annales des mines, 1819. ? Soc. d’hist. nat., de Paris, 4 juill. 1823.— Bullet. philomat., 1823, p. 105.— Annal. des se. nat. Sept., 1828, p. 87.— Bullet. de géol. de Férussac ; 1. V, p. 20. 3 Studer, Geol. der Schweiz; t. [, p. 410. 4 Beudant, Traité de minéralogie, 1. 1, p. 595. — Cette idée a été généralement adoptée et elle a été appuyée par des considérations qui ne manquent pas de force. Elie de Beaumont, Bullet. soc. géol. de Fr., 1837; t. VIIL, p. 474. 5 On retrouve des traces de celte opinion dans l'ouvrage de Ebel, sur la structure de la terre, dans le mémoire de Charpentier, déjà cité, et dans celui de Lardy, Constit. géograph. du St.- Gothard. Mém. de la soc. helvétiq., 1833; t. I, p. 252. DE LA SAVOIE. 141 Toutes les observations montrent également que les gypses sont in- séparables des cargneules, et cette dernière roche est également en couche. Ces réflexions assimilent complétement le terrain triasique des Alpes au terrain triasique des autres pays et détruisent l’une de ces exceptions dont on s'était plu naguère à parsemer la géologie des Alpes. Pour ma part, je cherche depuis longtemps à les faire toutes rentrer dans les lois connues. Je dois dire, cependant, qu’il existe des cargneules et des gypses qui paraissent plus récents que le terrain triasique. Telle est, par exemple, la bande formée par ces roches,entre Manigod et le Bouchet, au sud de la ville de Thônes. Elle est placée dans un énorme massif de grès à fucoides, supérieur au calcaire nummulitique, qui d’une manière géné- rale forme les contreforts du mont Charvin et de la Tournette. M. Gras pense que les cargneules appartiennent à tous les àâges"'. Quelques savants se sont également occupés, non pas précisément de l’âge de la cargneule mais de son mode de formation. M. Haïdin- ger* croit que cette roche provient de la transformation partielle de la dolomie en carbonate de chaux, sous l'influence d'une dissolution de gypse; c’est une dédolomisation. L'opinion de M. Brunner* est que dans les soulèvements « les fentes « restant ouvertes laissèrent un passage aux gaz qui produisirent la « cargneule en se dégageant de l’intérieur.» Quoique j'estime très hau- tement les mémoires de ce savant, je ne puis être d'accord avec lui par la raison fort simple que la cargneule ne se trouve pas dans les fentes, mais elle est placée au-dessous de tous les terrains jurassiques, et si ! Annales des mines, 4854; t. V, p. 473. ? Haidinger, Bullet. de la soc. des amis des se. de Vienne, 23 juill. 1847, p. 97. — Arch. des sc. phys. et nat., 4848, t. VII, p. 325. 3 Sur les phénomènes de soulèvement dans les Alpes suisses, Biblioth. Univer. de Genève 1852.—Abdruck, a. d. Zeitschr. d. Deutsch. Geol. Gesells. Jahrg., 1851.— Geogn. Besch. der Gebirge des Stockhorns.—Mém. de la Soc. helvét. des se. nat. L., XV. 142 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN je me représente facilement l'influence que peut avoir un dégagement de gaz dans une fente ou sur un amas, je ne comprends pas sa manière d'agir sur toute une couche. Il faut remarquer encore que dans la chaine du Stockhorn décrite par le même savant, la cargneule est plus liée avec le lias inférieur qu'avec aucun autre terrain : que celui-ci ne se montre pas une fois sans la cargneule, et que sur quatre bandes de cargneule qui sont tracées sur la carte, il y en a trois qui sont associées au terrain jurassique inférieur. M. Logan croit que les roches magnésiennes sont le résultat de lac- tion du carbonate de soude sur l'eau de la mer'. M. Delesse à étudié la composition des cargneules, dans son travail sur le Métamorphisme exercé par les roches granitiques sur les roches cal- çaires des Alpes suisses*. Les calcaires magnésiens caverneux, les rauh- wackes, dont il parle, sont des cargneules. Ce mémoire, fait avec soin et avec un savoir qui est précieux, ne prouve pas cependant que ces roches soient le résultat de l’action des roches granitiques sur les ro- ches sédimentaires. C’est ce que M. Delesse exprime lui-même en ces mots : (€ [est difficile de dire si cela (la structure plus cristalline du € calcaire à mesure qu’on se rapproche de la roche granitique) résulte € d’une action immédiate de la roche granitique, ou bien de la forma- € tion même des montagnes. » Je crois avec M. Delesse que la magné- sie du calcaire caverneux à été originairement déposée dans les cou- ches calcaires, et lui-même semble appuyer l’idée de M. Haïdinger lorsqu'il dit : « Il semblerait donc qu’un calcaire magnésien peut per- « dre de sa magnésie lorsqu'il est en contact avec une roche trappéenne € ou granitique; c’est sans doute à cette circonstance qu'il doit alors « sa structure caverneuse. » 1 Lit. Gaz., 1857, p. 4028.— Archives, 1857, 1. XXXVI, p. 268 et t. XXXV, p. 293. 2? Archives des sc. phys. et nat., 1858, t. I, p. 344. DE LA SAVOIE. 143 IX. QUELQUES PARTIES DES TERRAINS LIASIQUE ET TRIASIQUE DANS LES CHAINES EXTÉRIEURES DU CHABLAIS ET DU FAUCIGNY. L'âge que j'ai assigné aux cargneules et aux gypses ne serait pas suf- fisamment démontré si je ne donnais pour preuve que les localités de la Dranse, de Meillerie, du Grammont , de Matringe et de Taninge. Pour mieux prouver cet âge, Je vais passer en revue quelques-unes des localités où le terrain triasique est bien développé. Disons d’abord quelques mots des chaines extérieures. Le terrain du lias occupe à lui seul en Chablais et dans une partie du Faucigny, un espace d'environ quinze lieues carrées'. Cette es- pèce de grand quadrilatère , qui contient des montagnes élevées telles que la Pointe de Marcely, le Roc d'Enfer, la Pointe de Grange, la Mossetta, les Hautforts, etc., est borné de tous les côtés par les gypses et les cargneules, qui se trouvent à sa base. Sur sa limite placée du côté du nord,la zone des gypseset des cargneules n’est pas toujours à décou- vert, mais les localités où l’on peut voir ces roches sont assez nom- breuses et se suivent d'assez près pour prouver avec évidence qu'elles appartiennent à une seule et même couche. Elles se trouvent sur une ligne qui s'étend des environs de Thiez près Bonneville, à la chapelle d'Abondance, et peut-être à Vionnaz en Valais. La limite du quadrilatère de lias est mieux déterminée encore du côté du sud-est. Les gypses et les cargneules y forment une zone con- ünue. M. de Charpentier l’a signalée depuis longtemps dans le Val d’II- 1 Sans compter quelques massifs détachés; mais en y comprenant le grand massif de ser- pentine que j'ai décrit. — Bullet. de la classe d'industrie de Genève, 23 octobre 1854. 144 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN liers'. Les mines de sel de Bex° se trouvent dans son prolongement, et ce savant a montré que du côté du nord-est cette zône s’étendait jusqu’au lac de Thoune. Dans le Val d’Illiers, elle renferme les eaux minérales de Morgins, très-riches en sel, ce fait établit un rapprochement avec ce qui se trouve à Bex. Cette zône se prolonge par les cols de Coux et de Golèze jusque dans les environs de Samoëns; on la retrouve dans le ruisseau nommé Valentine et à Rivière-Enverse. Elle paraît se terminer près du col de Châtillon. Le dernier point où cette zone de cargneule et de gypse se laisse voir est un puits placé près des maisons du village de Châtillon, au-dessus de l’église; on y voit le gypse sous une épaisseur de seize mètres de diluvium glaciaire. Il en sort un fort dégagement d'hydrogène carboné, comme on la déjà dit*. Il était assez considérable et assez uniforme pour pouvoir servir de gaz d'éclairage dans les maisons voisines, et pour donner lieu au phénomène connu sous le nom de Fon- taine-Ardente. On a dérangé ce dégagement par des fouilles dirigées dans le but d'en chercher la cause. En 1858, lorsque je visitai cette localité il était encore fort considérable. Quelques jours avant que je vinsse, un paysan ayant lancé une allumette enflammée dans le puits, il en était résulté une forte explosion qui avait fait sauter les planches et les madriers qui servaient à recouvrir l’orifice. Cette explosion avait cre- vassé le terrain dans les environs, et la flamme avait même fait courir quelques dangers aux maisons voisines. Peut-être ce dégagement est-il lié à la présence souterraine du ter- rain houiller de Tanninge? Quoi qu’il en soit, il est vraisemblable que ce dernier terrain est situé, sur ce point, à une énorme profondeur. 1 Annales des mines, 1849. 2 Je dois à l’obligeance de M. de Charpentier des gryphées arquées qui proviennent de la mine, dite du Fondement. Il en résulte qu’il y a au moins une des couches de gypse des mi- nes de Bex, peut-être même les deux, qui sont placées au-dessous du calcaire à gryphées ar- quées. Les gypses et le sel de ces mines seraient alors triasiques. 3 Courrier des Alpes, 27 septembre 1855. DE LA SAVOIE. 145 AFFLEUREMENTS ET COMPOSITION DU TERRAIN TRIASIQUE DANS L'INTÉRIEUR DES ALPES. Je poursuis maintenant mes observations, en me rapprochant de la chaîne centrale des Alpes. Je rencontre bientôt une des couches de cargneule et de gypse des plus remarquables. Elle commence à Saillon en Valais. Elle passe par les hautes sommités de Fouilly et près du vil- lage de Morcle. Elle redescend aux bains de Lavey; se trouve au col de Salanfe, à cinq heures au-dessus de St.-Maurice. Elle passe par les cols d'Emaney, de Barberine; se voit dans la sauvage vallée d’Entraigues, à l'est du Buet; remonte sur le Buet; se trouve au col de Salenton; passe à Moïde et à Servoz. Il est très-probable que cette même couche suit l’Arve, se montre de nouveau à St.-Gervais, à St.-Nicolas de Vé- roce, au Col Joly, au lac de la Girotta, à Beaubois, Arèche, au col de la Bâtie et à la Roche-Cevins en Tarentaise. Une couche de cargneule qui a déjà été fort remarquée, est celle qui se montre sur le col de la Forclaz, près de Martigny en Valais. On la re- trouve au col de Balme. Elle suit la base septentrionale de la chaine du mont Blanc jusqu’au village des Contamines. Elle continue par N.-D. de la Gorge, à Roselen. Elle passe à la chapelle de St.-Guérin, vallée de Poncelamont, au col de la Louza, d’où elle descend par le Val de la Grande-Maison et Naves, à Petit-Cœur et à Douci en Tarentaise. Cette couche de cargneule et de gypse, qui est placée à Chamonix, sur le revers nord du mont Blanc, paraît être la même que celle qui se retrouve sur le revers méridional de la montagne placée à l’est de la Roche-Cevins, au bord de l'Isère, quoique cette montagne soit regardée comme étant le prolongement de la chaîne du mont Blanc. TomE xv, Are PARTIE. 19 146 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN Une autre couche de cargneule que j'ai, il est vrai, moins bien suivie que les précédentes, aboutit au col des Encombres. On peut la suivre de la vallée de la Thuile et du petit St.-Bernard, dans la vallée de lIsère et dans celle de Belleville. Ces différentes couches de cargneule et de gypse sont placées en des- sous des terrains jurassiques, comme on va le voir par les diverses coupes que je vais donner. Elles reposent tantôt sur le terrain anthra- cifère, tantôt sur les schistes cristallins. Je reviendrai sur ce sujet. On ne peut cependant s'assurer sur chaque point des lignes que j'ai indiquées, de la position des roches qui composent le terrain triasique. Les dislocations du sol et les éboulements sont tels, qu'il n’y a que quelques points privilégiés où les coupes décisives puissent se prendre. Le terrain triasique de la contrée qui nous occupe, n’est pas unique- ment composé de cargneule et de gypse. Avec les affleurements de ces masses minérales, on voit aussi d’autres roches qui font également par- tie du terrain triasique. M. Fournet.en a parlé, il y a quelques années, dans un mémoire fort savant et malheureusement trop court". Les principales de ces roches sont : 1° Un schiste argilo-ferrugineux rouge et vert, qui se trouve en des- sous de la cargneule. La base de cette roche est d’un rouge lie de vin. Elle est parsemée de taches d’un vert clair. «Cest, dit M. Necker*, un « psammile schistoïde, de Brongniart, à grains si fins, qu'il paraît une « roche homogène, un phyllade pailleté du même auteur.» Quoique plus dure que les marnes irisées, cette roche leur ressemble beaucoup. Il est vraisemblable que cette dureté est le produit d’une action métamor- phique, que l’on reconnait dans presque tous les terrains de sédiments, qui entrent dans la composition des Alpes. 20 Un grès siliceux que l'on a nommé Arkose. Il est quelquefois 1 Note sur quelques résultats d'une excursion dans les Alpes. Soc. d'agriculture. d'hist. nat. de Lyon, 19 avril 1850.— Bullet., soc. géol. de France, 1850, t. VIL, p. 548. — Archi: ves des sc. phys. et nat., 1851, L. XVII, p. 72. 2 Mémoire sur la vallée dé Valorsine. — Mém. soc. de phys. et d'hist. nat. de Genève, 1828, 1. IV. DE LA SAVOIE. 147 formé de grains fins de couleur un peu verdàtre, d’autres fois les grains sont plus gros et peu arrondis. On y voit toujours des fragments de quarz rose, qui souvent forment la roche à eux seuls. — Ces grès sont placés en dessous de la roche précédente. Ils correspondent à une par- tie du Verrucano de M. Studer'. On voit dans l'excellent ouvrage pu- blié par ce savant sur la géologie de la Suisse, que les trouvailles de M. Curioni, sur le revers méridional des Alpes, font rapporter au trias le Verrucano de ces montagnes Ces grès ont été décrits par M. Necker. Il les regarde comme la cou- che la plus ancienne des terrains de sédiment. Cependant, ils reposent souvent sur les grès anthracifères, comme on le verra dans les coupes suivantes. Ils reposent aussi, à stratification discordante*, sur des roches rougeâtres schisteuses, qui paraissent cristallines. XL. QUELQUES COUPES DU TERRAIN TRIASIQUE. Afin de faire mieux saisir l’uniformité qui existe dans la composition du terrain triasique, je vais donner quelques coupes prises dans les grands affleurements que J'ai signalés el dans quelques autres localités. Je les décrirai en les suivant de haut en bas. L Geol. der Schweiz, 1. I, p. 412. ? Voyez sur cette discordance, Charpentier. Mém. cité.-— Ma notice sur la position rela- tive des terrains des Alpes. Bullet., soc. géol. de France, 1847, t. IV, p. 996, ou archives, 1847, 1. V, p. 120, et celle sur les environs de Chamounix, Archives, 1888, t. VII, p. 279. Dans ce temps, je confondais le trias avec le terrain anthracifère. 148 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN RAVIN DU METTENBACH.— Ce ravin est situé sur les flancs de la Jungfrau. Je l'ai traversé en allant de Lauterbrunnen au Roththal, lo- calité célèbre en géologie par la manière dont le gneiss repose sur le calcaire . La section que je vais donner présente à mes yeux le double avantage d’être prise dans une localité fort éloignée de celles sur les- quelles je donnerai ensuite des détails, et de montrer par conséquent qu'un terrain triasique semblable à celui de la Savoie se trouve dans le centre de la Suisse. Elle permet, en second lieu, de distinguer d’une manière certaine deux roches que l’on pourrait être tenté de con- fondre, savoir : l’oolite-ferrugineuse, contenant des ammonites et des bélemnites, et le schiste argilo-ferrugineux rouge et vert. Je n’ai pas retrouvé dans la Savoie un équivalent certain de la première de ces deux roches, qui est répandue dans les Alpes suisses. Dans le ravin du Mettenbach, on voit les couches suivantes : TERRAIN JURASSIQUE. 1° * Il est formé de calcaire noùr dans le haut et de loolte ferrugi- neuse avec ammoniles, et bélemnites, à la partie inférieure. TERRAIN TRIASIQUE. 20 Calcaire dolomitique, d'un jaune paille; c’est une espèce de car- gneule; 3° Schiste argilo-ferrugineux, rouge et vert, alternant avec des quartz compactes. 5° Grès arkose contenant de petits cailloux et des noyaux de quartz. ROCHES CRISTALLINES. 8° Gneiss, contenant des noyaux d’une autre roche cristalline for- mée de quartz et de mica. Je crois cette coupe fort exacte, quoiqu’elle présente quelques diffé- rences avec celle que M. Studer a donnée’. 1 Hugi, Nat. Alpenreise : un vol in-8°, 1830. Studer, Bullet., Soc. géol. de France, 1831, 0. CL, p. 51. — 1846, 1. IV, p. 208. Lehrbuch der Physikalisch. Geograph. und Geol., 1847, p. 217.—Geol. der Schweiz, 1. I, p. 428. 2 Tous les N°° des couches se rapportent à ceux de la coupe générale des terrains, fig. 3, planche IT. 3 Geol. der Schweiz, t. I, p. 429. DE LA SAVOIE. 149 Dans la SECTION PRISE SUR LA RIVE DROITE DU RHONE, PRÈS DE MORCLE, à la limite du Valais et du canton de Vaud, dans les Alpes suisses, on voit les terrains suivants (PI.IL, fig. 7): 1° TERRAIN JURASSIQUE composé de schste argileux et de calcaires plus ou moins noirs. TERRAIN TRIASIQUE formant une grande couche qui s’étend de Sail- lon aux bains de Lavey, en recouvrant les roches cristallines et an- thracifères. IL est composé des roches suivantes: 2 Cargneule, la couche est très-développée, particulièrement au lieu nommé Guer-de-Cor. 3° Schste argilo-ferrugineux rouge et vert. 5° Grès arkose à grains de quarz rose. ROCHES CRISTALLINES. 8° Schistes cristallins. Dans le point où j'ai pris cette section, le grès paraissait reposer sur les roches cristallines. Il est évident, cependant, que lors même qu’il en serait ainsi sur ce point, les poudingues et les schistes avec les magni- fiques empreintes de fougères qui appartiennent au terrain anthraci- fère, et qui les uns et les autres sont si bien développés près de là, à Derbignon, se trouvent placés entre le terrain triasique et les roches de cristallisation. Le grès arkose de cette localité avait attiré l'attention de M. de Char- pentier, en 1819*. « Cependant, dit-il, ce calcaire de transition (qui est « maintenant rangé dans les terrains jurassiques) ne repose pas im- «€ médiatement sur le terrain primitif; il en est séparé par un grès « formé de petits fragments légèrement arrondis, de quarz et de feld- « spath, agglutinés par un ciment argileux à peine visible. Le quarz € ainsi que le feldspath sont rougeûtres, jaunâtres ou verdâtres ; l'acide € nitrique y fait reconnaître la présence d’un peu de chaux carbonatée. « Ce grès que l’on peut considérer, à cause de son gisement, comme « une variété de grauwacke, forme une couche d'environ 30 pieds d’é- { paisseur. » 1 Mém. cité. 150 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN Studer' et Lardy* ont également parlé de ce grès qu'ils nomment grès arkose. Le premier de ces savants l’a nommé, plus tard, verrucano. Au COL DE SALANFE, sur la rive gauche du Rhône, entre la montagne du Salentin et la dent du Midi (PI IL, fig. 8), on voit la coupe suivante dans des couches qui sont le prolonge- ment de celles que je viens d'indiquer. Les couches se succèdent dans l'ordre suivant : TERRAIN JURASSIQUE. 1° Calcaire d’un gris bleuâtre, contenant des bélemnites. TERRAIN TRIASIQUE. 2° La cargneule. 3° Le schiste argilo-ferrugineux rouge et vert. 4° Une couche d'ardoise mince ; 5° Le grès arkose; ROCHES CRISTALLINES. 8° Les schistes cristallins qui passent à la protogine rose. L'on voit dans la montagne du Salantin des porphyres gris et roses, d’où proviennent sans aucun doute les cailloux erratiques de cette ro- che, qui se trouvent épars dans le bassin du lac de Genève, et dont pendant longlemps on a ignoré l’origine. Cette montagne du Sa- lantin appartient à la même chaîne que celle dans laquelle M. Necker a décrit des porphyres de la vallée de Valorsine. Du col de Salanfe on peut facilement traverser les beaux pâturages qui portent le même nom. Ils sont placés dans l’un des cirques des Al- pes les plus remarquables. Le fond est une plaine unie et peu inclinée, au milieu de laquelle l’on voit quelques grands rochers probablement erratiques, et une petite ville d’affreux chalets où l'hospitalité que l’on reçoit, quoique très-cordiale, est peu attrayante. Le fond si uni de ce cirque est, sans doute, la moraine profonde des anciens glaciers qui descendaient des hauteurs qui en forment les bords. Il a été tout à la } Alpes occidentales, p. 162. ? Naturgeschichtliche Umrisse, Geognostisches und Mineralogisches. DE LA SAVOIE. 151 fois nivelé et sillonné par les eaux résultant de la fonte de ces glaciers. Ces derniers qui avaient autrefois des dimensions bien plus considéra- bles, sont encore fort grands. On les voit descendre des différents pics de la Dent du Midi, formés de calcaire jurassique. M. Necker la regar- dait comme inaccessible, lorsqu'il a publié ses Etudes géologiques dans les Alpes"; mais j'ai pu la gravir en 1851, et beaucoup d’autres person- nes ont également atteint son sommet. La Tour Saillière occupe le fond du cirque de Salanfe. Elle est également formée de calcaire jurassique. Dans sa partie supérieure qui, à ma connaissance, n’a été atteinte que par deux chasseurs de chamois, l’on pourrait peut-être trouver quel- ques formations plus récentes. Sa hauteur est plus grande que celle de la Dent du Midi. Ses glaciers sont bien plus considérables encore. Les plus grands descendent du côté de la vallée de Sixt, d’autres se trou- vent au-dessus de la vallée de Clusanfe et au-dessus de Barberine. Du côté de Salanfe, on ne voit guère qu’un seul glacier et il présente ceci de singulier, qu'il n’est pas en communication avec les névés et qu'il n’est entretenu que par les avalanches qui tombent de la Tour Sal- lière. La Pointe d'Emaney forme le troisième côté de ce cirque. C’est une montagne moins remarquable et moins élevée que les précédentes. Elle est formée de roches cristallines. C’est dans ce cirque de Salanfe que se trouvent les sources de la cas- cade de Pissevache, dont les eaux descendent en franchissant les im- menses gradins qui relient le pic du Salantin, sur la rive gauche, au prolongement de la Pointe d'Emaney, sur la rive droite. Au fond du cirque se trouve un passage nommé le COL D'EMANEY. Ilest placé entre les terrains jurassiques de la Tour Sallière et les schis- tes cristallins de la Pointe d'Emaney. On y rencontre les roches du terrain triasique. Elles s’y trouvent dans le même ordre et présentent la même succession que celles que j'ai indiquées au col de Salanfe. Je crois donc qu'il est inutile d’en donner une coupe détaillée. LT. I, p. 75.—La mesure barométrique que j'ai prise au sommet, m'a donné une hauteur de 3287 mètres au-dessus du niveau de la mer. 152 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN LE GRENAIRON ET LA VALLÉE D'ENTRAIGUES. J'arrive maintenant à une coupe prise dans une localité que je crois com- plétement inconnue. Elle est placée dans le fond de la vallée nom- mée Entre-les-Eaux ou Entraigues, comme M. Necker l'indique sur sa petite carte des environs de Valorsine. En patois on la nomme /ntre- les-lwes. Cette vallée se trouve au pied oriental du Buet. Elle descend du col du Génévrier, qui la sépare du vallon des Vieux-Emoussons. Le grand glacier qui provient du Buet la traverse et la ferme près de sa partie supérieure. Elle débouche dans la vallée de Valorsine en face de la Poyaz, entre le mont Oreb, qui sert de base au Buet, et le mont Loria. C’est une des vallées les plus sauvages et le moins visitées des Alpes de la Savoie; et certes, ce n’est pas sans raison, car elle n’est pas facile à parcourir. Je la traversai en allant de Sixt à Argentière par le passage du Grenairon. Cette journée fut longue et ce ne fut pas sans quelques peines que mon compagnon et moi nous nous tirämes d'af- faire. La structure des montagnes qui bordent la vallée de Sixt présente un grand intérêt, mais sa description m’entrainerait trop loin pour que je veuille la faire ici. Je ferai simplement remarquer qu'une grande partie des schistes calcaires noirs, qui parfois ont une apparence légèrement talqueuse, et qui forment la plus grande partie de la montagne du Grenairon que l’on nomme quelquefois aussi le Vieux-cheval-blanc, appartient au ter- rain oxfordien inférieur ou étage callovien. Les fossiles suivants que j'ai ramassés dans ce passage en sont la preuve : Belemnites hastatus Blain. Ammonites Bakeriæ Sow. » tortisulcatus d’Orb. » Zignodianus? d'Orb. » hunula Ziet. » Aptychus lamellosus Munst. 1 M. C. de Candolle. DE LA SAVOIE. 153 Dans ces mêmes schistes noirs on trouve de nombreuses empreintes de fucoïdes. Ces couches sont évidemment le prolongement des roches de même nature qui forment un peu plus à l'Est le col de Tanneverge, élevé de 2500 mètres au-dessus du niveau de la mer. Cette mesure obtenue par une observation barométrique que j'ai faite en 1847, n’est peut-être pas très-exacte, car je me suis trouvé par un très-mauvais temps à ce passage. Dans cette course au col de Tanneverge, je ramassai une ammonites Bakeriæ Sow. près du sommet du passage. Depuis lors M. V. Payot, naturaliste de Chamonix, a eu l’obligeance de me communiquer les fossiles suivants qu’il a recueillis dans la même localité, et qui carac- térisent l'étage callovien. Belemnites hastatus Blainv. Ammonites athleta Ph. » lunula Ziet. » Bakeriæ Sow. » macrocephalus Schl. » vialor? d'Orb. » Zignodianus d’Orb. Quelques-unes de ces espèces fossiles se retrouvent au fond de la Combe de Sixt, près du col du Sçageroux. Mais elles sont plus abondan- tes encore dans les hautes montagnes placées à la limite du canton de Vaud et du Valais au col nommé les Frètes de Salle, entre le grand Moveran et la Dent de Morcle; c’est la continuation de la chaîne du Buet et de Tanneverge sur laquelle se trouve le passage du Grenairon. A ce dernier passage on voit d’autres roches à peu près de même nature, cependant plus calcaires encore placées à la partie supérieure des schis- tes noirs. Elles renferment des bélemnites allongées, déformées par le clivage et traversées par de nombreuses veines de spath calcaire. L'un de ces fossiles moins déformés qu’ils ne le sontordinairement paraît pouvoir se rapporter à la belemnites hastatus BI. Cesschistes calcaires à bélemnites se trouvent, comme on le sait, au sommet du Buet. On voit dans le Tome xv, Âre PARTIE. 20 154 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN Musée académique de Genève deux ammonites qui ont été recueillies par M. Necker, dans les escarpements de cette montagne du côté d'En- traigues et qui sont déterminées sous le nom d’ammonites variabilis d’Orb. du lias. Mais ces deux échantillons ressemblent bien plus à l’a. Murchisonæ Sow. de l’oolite inférieure ou à l’a. lunula Ziet, de l'étage cal- lovien qu'à l’a. variabilis. — Ces déterminations qui sont faites sur des échantillons en mauvais état offrent, il est vrai, peu de certitude. Maisles renseignements qu’elles donnent, au sujet de l’âge des roches du sommet du Buet, s'accordent avec ce que j'ai vu en passant le Grenairon. Du som- met de ce passage les roches du Buet paraissent être le prolongement de celles du Grenairon qui, avons-nous dit, appartiennent au terrain callo- vien. De l’autre côté du Buet, les couches de son sommet paraissent être le prolongement de la longue crête, où se trouve les Frètes de Moïde, placées entre le Buet lui-même et les Fiz. Cette crête renferme beaucoup de fossiles calloviens, comme je le dirai plus loin. Je crois donc que les schistes calcaires à bélemnites du sommet du Buet, ap- partiennent à l’un des étages jurassiques supérieurs au lias, probable- ment à l'étage callovien. Le sommet du mont Joly, près de St.-Gervais, est formé par des ro- ches semblables appartenant, je crois, au même étage. En effet, le Mu- sée de Genève possède encore sous le nom d’am. variabilis d'Orb., un fossile semblable à ceux du Buet, que j'ai également rapporté à l’am. Murchisonæ Sow. ou à l'am. lunula Ziet. Je crois cependant que le lias entre dans la constitution géologique du Buet, du mont Joly et de la chaine dont ces pics élevés font partie. Ces montagnes sont assez considérables, pour que si la détermi- nation que je viens de donner se vérifie, il y ait place pour le lias, entre leurs sommets calloviens et le trias qui se trouve à la base de chacune d'elles. On voit encore au-dessus des schistes calcaires noirs du col de Tan- neverge, une immense masse calcaire qui forme la Pointe de Tanne- verge, bien plus élevée que le col de ce nom. L'ascension de cette som- mité n’a été faite que par Claude Gurlie de Vallon et par François Fa- DE LA SAVOIE. 155 vre, tous deux hardis montagnards et guides excellents. Le premier, avec lequel j’aisouvent voyagé, m’a rapporté de cettesommitél'ammonites plicatihs d'Orb., qui caractérise l'étage oxfordien. En sorte que les ro- ches de la Pointe de Tanneverge appartiennent à cet étage. Cette obser- vation m'a confirmé dans l’idée que j'avais depuis longtemps que la sauvage et profonde vallée de Sixt n’était qu'une grande crevasse, un cratère ou un cirque analogue à ceux de Pintérieur du Jura, mais infiniment plus grand. Cette déchirure s'est étendue jus- qu'au terrain triasique que lon voit dans le fond; les parois sont probablement formées des différents étages du terrain jurassique, mais jusqu’à présent, je ne connais que les fossiles calloviens que je viens de nommer, et qui se trouvent, comme je lai dit, à une assez grande élévation au-dessus du terrain du trias pour laisser croire à la présence du terrain liasique dans ces montagnes. Là où la rupture s’est faite le calcaire oxfordien manque; mais à l'extrémité orientale de la fente, là où la rupture s’est arrêtée, on retrouve ce calcaire qui fait partie de l'énorme massif, encore bien peu connu, formé par la Pointe de Tanneverge, le mont Roan, la Pointe de Barberine et les Tours Saillières. Il est placé comme la clef de la voûte gigantesque et à jam- bages inégaux dont on reconnaît les traces dans la grande dépression qui forme la vallée de Sixt. On me pardonnera, j'espère, cette longue digression sur les étages callovien et oxfordien en réfléchissant combien la géologie de ces gran- des et belles montagnes est encore peu avancée. Je reviens maintenant à l'étude du trias dans la vallée d’Entraigues. Dans la partie de cette vallée placée en dessus du glacier du Buet, on voit la coupe suivante (PI. IL, fig. 9). 1° TERRAIN JURASSIQUE de la base du Grenairon. Il présente à peu près cette succession de couches : a) Schistes calcaires notrs; b) Grès ferrugineux micacé alternant avec des ardoises; c) Calcaire schisteux; d) Calcaire schisteux gris, avec apiocrinites. 156 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN Au-dessous du terrain jurassique, on voit le TERRAIN TRIASIQUE Contenant : 2° Cargneule; 5° Schiste argilo-ferrugineux, rouge et vert; 5° Grès arkose, très-bien développé. Dans certaines parties il est complétement pénétré de pyrites. ROCHES CRISTALLINES. 8° Schiste cristallin, rougeûtre, bien cristallisé et bien schisteux, sui- vant la direction N. 20 à 25 E. Pas loin de là SUR LE REVERS SUD-EST DU BUET (pl. I, fig. 10) et au-dessus du mont Oreb, j'ai encore trouvé la coupe suivante : 1° LE TERRAIN JURASSIQUE du Buet, il est formé des couches sui- vantes : a) Schistes plus ou moins calcaires ou argileux, contenant des bé- lemnites'; b) Calcaire d’un rouge terne qui se retrouve aux chalets d’Ayer près de Servoz, et qui est probablement le même que j'ai signalé à Ma- tringe au-dessous du terrain jurassique, p. 155. TERRAIN TRIASIQUE, contenant les roches suivantes: 2° Cargneule, elle est associée à de la chaux carbonatée et à de la baryte sulfatée. Elle ne se voit que sur l’arète du côté de la vallée d’'En- traigues, lorsqu'il n’y a pas beaucoup de neige ; 5° Schuste arqilo-ferrugineux, rouge et vert; d° Grès arkose qui peut se diviser ici en deux parties : a) Grès non effervescent, verdâtre et rosâtre en haut; b) Grès effervescent, plus quarzeux, à grains roses. ROCHES CRISTALLINES. 8° Schistes cristallins lie de vin, et plus bas la protogine rose. En suivant toujours la même zone, j'arrive AU COL DE SALENTON 1 M. Necker en a donné la coupe dans son Mém. sur la vallée de Valorsine. DE LA SAVOIE. 157 (pl. IL, fig. 11), localité fréquemment visitée, bien connue, décrite par M. Necker‘ qui en donne une coupe spéciale, et par M. Studer qui en identifie la coupe avec celle des Frètes de Moïde, dont nous allons parler“. Je trouve la succession suivante : 1° TERRAIN JURASSIQUE formé de calcaires et de schistes argileux, contenant des bélemnites. J'en ai trouvé à dix pieds au-dessus de la cargneule. TERRAIN TRIASIQUE 2° Cargneule et calcaire blanchâtre; 3° Schiste argilo-ferrugineux, rouge et vert; 4° Ardoise, couche mince que j'ai déjà indiquée au col de Salanfe, et qui n’est pas mentionnée par M. Necker; 5° Grès arkose qui se divise en deux couches : a) Grès non effervescent à la partie supérieure et b) Grès effervescent à la partie inférieure. ROCHES CRISTALLINES. 8° Schustes cristallins couleur lie de vin. Protogine rose plus bas. En suivant ces terrains plus au sud-ouest, nous pourrons prendre une nouvelle coupe AUX FRÈTES DE MOIDE (pl. UL fig. 12), dont le prolongement, le col d’Anterne, est dominé par la montagne des Fiz. En joignant la coupe de cette dernière montagne à celle prise aux Frètes de Moïde, on trouve à peu près dans un seuletmême escarpement la suc- cession de toutes les couches qui entrent dans la constitution géologi- que des Alpes. En effet, dans les Fiz placés au-dessus des terrains ju- rassiques dont nous allons parler, se trouvent du bas en haut : le ter- rain néocomien, l'étage urgonien, probablement létage aptien, le grès vert, la craie, les diverses parties du terrain nummulitique surmonté 1 Mém. cité sur la vallée de Valorsine. ? Geol. der Schweiz, 1. I, p. 358. 158 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN du grès de Taviglianaz (Voyez la fig. 19). Cet escarpement renferme donc la série complète des couches, des terrains tertiaires aux terrains granitiques; mais je me borne pour le moment à parler des terrains jurassiques et de ceux qui sont au-dessous. On trouve donc aux Frètes de Moïde : 1° LE TERRAIN JURASSIQUE formé de calcaires et de schistes plus ou moins doux au toucher, et qui par conséquent paraissent contenir une petite quantilé de matière talqueuse. On y a recueilli : Belemnites hastatus Blain. » eæcentricus Blainv. Nautilus. Ammoniles Lamberti Sow. » Zignodianus d’Orb. » plicatilis d'Orb. Ces fossiles qui appartiennent au terrain oxfordien inférieur ou étage callovien, ne laissent aucun doute sur l’âge de ces roches as- sez éniginatiques. En réunissant ces faits à ceux que Jai si- gnalés à propos du passage du Grenairon, ils prouvent que lé- tage callovien joue un rôle considérable dans ces hautes montagnes. Il est probable qu’au-dessous de cet étage le LrAs, se trouve également mais je n’en connais aucun fossile. TERRAIN TRIASIQUE. 2° Cargneule. 3 Schste argilo-ferrugineux rouge et vert. M. Studer le place d’une manière différente. Il l'indique au-dessous des schistes anthracifères à empreintes de fougères, et M. Necker ne le mentionne pas. >° Grès arkose. Il est peu caractérisé dans cette localité; c’est plutôt une roche de quarzite plus ou moins compacte. TERRAIN ANTHRACIFÈRE. 6° On trouve à la partie supérieure un schiste argileux avec des em- preintes de fougères, alternant avec un grès micacé à grains fins. Cet étage est fort épais et les couches sont fortement contournées. DE LA SAVOIE. 159 7° A la partie inférieure, on voit un grès avec des gros rognons et des veines de quarz, qui, je crois, est l'équivalent du poudingue de Valor- sine. ROCHES CRISTALLINES. 8 Leptinite et schistes cristallins des bords de la Dioza et de la chaîne du Brevent. On retrouve dans la coupe que je viens de donner celle qui a été in- diquée, il y a longtemps, par M. Necker, mais avec quelques modifica- tions. Cette coupe curieuse montre avec la dernière évidence que le ter- rain triasique ne repose pas toujours sur les roches cristallines, et que l’on voit quelquefois au-dessous de lui les roches du terrain anthraci- fère. Je tiens à insister sur ce point parce que je ne puis me ranger à la manière de voir que M. Necker a exposée dans son mémoire, du reste très-remarquable, sur la vallée de Valorsine. Je crois qu'il y a lieu de faire une rectification dans l’ordre de superposition qu'il a assigné aux couches de sédiments. M. Necker donne la coupe suivante des terrains en allant de haut en bas. TERRAIN JURASSIQUE. 6° Schistes calcaires à bélemnites. 5° Schistes argileux noirs onctueux. 4 Calcaire noir d’un gris bleuâtre, très-foncé. Au-dessous de ce ter- rain, ce savant indique la cargneule et une couche de quarz en masses grenues blanches. 3° Schistes noirs à empreintes de fougères. 2 Schiste argilo-ferrugineux rouge et vert. Dans la chaîne des Cé- blancs (près du col de Balme), il alterne, d’après M. Necker, avec les couches du poudingue de Valorsine, qui n’est autre chose, d’après lui, qu'un schiste semblable rempli de cailloux arrondis de gneiss. 1° Grès à grains moyens formé de très-nombreux grains de quarz mêlés à quelques grains cristallins de feldspath. Enfin la protogine. ! Ces N° sont ceux indiqués par M. Necker. 160 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN Je crois qu’il y a deux remarques importantes à faire sur cetordre des terrains : 4° Le grès à grains moyens que M. Necker considère comme étant la roche la plus ancienne des terrains de sédiment, est celui que je nom- me arkose avec MM.de Charpentier et Lardy, et Verrucano avec M. Stu- der. M. Necker lui assigne cet âge parce qu'il semble baser ses obser- vations sur la section prise au col de Salenton. Mais les détails que j'ai donnés sur cette localité, montrent que l’ordre de succession des cou- ches est différent de celui donné par M. Necker. Quoique la formation anthracifère manque ou ne se reconnaisse pas au col de Salenton, il n’en est pas moins vrai que le grès arkose se trouve au-dessus d'elle, comme je l’ai déjà dit à propos des frètes de Moïde, et comme je vais le montrer encore. Nulle part je n’ai su voir le schiste noir à empreinte de fougères au-dessus du schiste argilo-ferrugineux rouge et vert. 2 Le poudingue de Valorsine et le schiste argilo-ferrugineux rouge et vert, ne sont pas une seule et même roche. Si elles ont quelques rapports dans certaines localités, elles sont d'âge très-différents, le schiste argilo-ferrugineux est supérieur au grès arkose et le poudingue de Va- lorsine lui est inférieur. J'espère que ces rectifications, qui sont appuyées sur les coupes na- turelles que j'ai données et sur la section suivante, jetteront quelque jour sur la question relative à l’ordre et à l’âge comparatif des divers étages du terrain triasique. L'une des coupes où lamanière de voir que je soutiens estexposée avec le plus de netteté, est celle que l’on fait en montant des chalets de Cha- ramillan ou du village du Tour, placés près du fond de la vallée de Chamonix, à l'AIGUILLE DES POSETTES (pl. IE, fig. 13), en par- courant les environs de cette sommité et en descendant du côté de Va- lorsine ou de la Poyaz. TERRAIN JURASSIQUE. 1° Il est formé par des schistes argilo-talqueux : a) Qui constituent le sol de la vallée. Leur prolongement va for- mer les sommités de la Croix-de-Fer près du col de Balme. DE LA SAVOIE. 161 b) Calcaires gris à Bélemnites. Ts se voient bien dans le voisinage des chalets de Balme. En continuant à se rapprocher des Posettes, on trouve des ardoises noires (c) à peu près verticales et un grès gris micacé (d) avec des taches argileuses. La coupe du terrain jurassique est complétée par une cou- che de calcaire noir contenant des pentacrinites (e) qui se trouve entre la première des couches que j'ai indiquées et la chaîne centrale du mont Blanc. Ce serait une couche appartenant au terrain jurassique infé- rieur, si l’on admet relativement à la vallée de Chamonix l’opinion de M. Studer que j’exposerais bientôt. En effet, cette couche est en conctact avec la cargneule (2) qui elle- même est recouverte par les schistes cristallins (8) de la chaine du mont Blanc. Cette structure laisse quelques doutes sur l’ordre de superposi- tion des couches du terrain jurassique, mais au-dessous de ce terrain nous trouvons des couches plus anciennes en montant à l’Aiguille des Posettes. Elles se succèdent dans l’ordre suivant : TERRAIN TRIASIQUE. Je n’ai pas su trouver la cargneule dans cette localité. Mais on voit le schiste argilo-ferrugineux rouge et vert, n° 5, qui passe quelquefois à l'état de grès ou qui contient des cailloux, en sorte qu'il offre quelques ressemblances minéralogiques avec les poudingues. 5° Grès gris, renfermant beaucoup de petits cailloux; il est exploité pour la fabrication des meules de moulin. C’est le grès arkose. TERRAIN ANTHRACIFÈRE. Il est formé de deux couches : 6° Ardoises avec empreintes de fougères, alternant avec des grès mi- cacés. Cette couche est connue depuis longtemps. Elle à fourni de nom- breuses empreintes végétales qui, dans les collections et dans les ou- vrages, portent le nom du col de Balme. 7° Poudinque de Valorsine. I forme le sommet de la montagne des Posettes. Ses couches sont presque verticales; c’est le prolongement de la couche des Céblances dont de Saussure et Necker ont parlé. M. Nec- ker classe ce poudingue dans le grès rouge ancien des Anglais, ou dans ToME xv, Are PARTIE. 94 162 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN le grès rouge intermédiaire des géologues du continent. Il semble que de Saussure le rapporte au Todtliegendedes géologuesallemands($699). Mais je crois que c’est une forme du grès houiller. ROCHES CRISTALLINES. Schstes cristallins. Ws touchent par leur partie supérieure au pou- dingue et par leur partie inférieure aux roches granitiques, n° 9, qui forment le versant de la montagne du côté de Valorsine. Les poudingues et les schistes cristallins ont une très-grande ana- logie. La base des deux roches a souvent la même apparence, et si les poudingues ne contenaient pas de cailloux, on pourrait facilement les ranger quoique à tort, parmi les roches de cristallisation au lieu de les classer dans les roches de sédiments. Cette coupe est belle. Elle est instructive. Elle montre que le grès arkose n’est pas la roche la plus ancienne de cette contrée, parmi les roches de sédiments. Elle montre encore qu'il est placé au-dessus des schistes à fougères du terrain houiller, et qu'il est recouvert par le schiste argilo-ferrugineux rouge et vert que M. Necker avait confondu avec le poudingue de Valorsine, mais qui en est séparé, comme on le voit, par deux couches très-caractérisées. La longueur de cette dissertation doit avoir pour excuse lim- portance du mémoire que j'avais à combattre. Il faut des détails circonstanciés pour apporter des modifications aux observations. faites par un géologue aussi savant, aussi consciencieux et aussi bon observa- teur que M. Necker. Il faut également tenir compte de l'importance du sujet. Or, pour l'histoire géologique des Alpes et pour la confection des cartes géographiques de l'Europe antérieure à la création de l'homme, il y a de l’importance à savoir si la mer triasique a formé ses dépôts là où se trouvent aujourd’hui les Alpes centrales de la Savoie. Quoique les preuves que je viens de donner soient, à mon sens, bien positives, je tiens à constater l'étendue de ce terrain par quelques des- criptions encore. On voit lé terrain triasique à la hauteur de 2944 mètres au-dessus DE LA SAVOIE. 1 163 du niveau de la mer, près du sommet de la plus haute des AIGUILLES- ROUGES (pl. IE, fig. 14). J'ai trouvé, il y a quelques années, que ce sommet était formé par le terrain Jurassique. J'en ai donné la descrip- tion', mais je veux reproduire ici la coupe avec quelques modifications, non pas dans l’ordre de succession des terrains, mais dans leur groupe- ment et dans leur classification. Au sommet on trouve : 1° LE TERRAIN JURASSIQUE formé dans le haut de calcaire schsteux avec ammonites, bélemnites et encrines, et dans le bas d’ardoises noires et de calcaires gris bleudtres avec des veines de fer hydroxidé. Vient ensuite le TERRAIN TRIASIQUE formé des roches suivantes : 2° Cargneule. 3° Schiste argilo-ferrugineux rouge et vert, dont le prolongement se retrouve beaucoup plus bas près du village d’Argentière. D° Grès quarzeux, mélangé de parties talqueuses verdâtres dans sa partie supérieure. Il est plus pur et à grains roses dans sa partie infé- rieure. Son épaisseur est de quatre mètres environ. ROCHES CRISTALLINES. 8° Schstes cristallins, couleur lie de vin. Dans les environs de FLUMET, vallée de Mégève (pl, fig.15) on voit : 19 LE TERRAIN JURASSIQUE ? formé de calcaires et de schistes argi- leux. LE TERRAIN TRIASIQUE Contenant : 2 La cargneule qui renferme souvent des gypses. La partie nord de la ville de Flumet est bâtie sur la cargneule et la partie sud sur le grès arkose. Le schiste argilo-ferrugineux rouge et vert est peu ou pas développé. 1 Archives, 4848, t. VII, p. 265, et New. Edinburg, Philosph: J., July 1848, L XLV. ? La figure 15 semble indiquer le terrain jurassique bien plus rapproché de Flumet, qu'il ne l’est réellement. 166 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN sique; en sorte que dans la partie de droite cette coupe présente les couches dans un ordre normal, savoir en commençant par le haut: les roches à bélemnites (7), qui sont jurassiques; lacargneule triasique (c)et le grès anthracifère ou grès houiller(g). A partir de ce grès nous retrou- verions un ordre inverse, mais très-normal aussi, si lon arrivait à dé- couvrir une seconde couche de cargneule entre les schistes à emprein- tes de fougères (f) et les schistes à bélemnites (7°), comme je l'ai indiqué dans la fig. 17. Nous aurions, en effet, le grès anthracifère (g), les schis- tes à empreintes (f) (la couche de charbon (a), dont il est inutile de tenir compte parce que dans les Alpes ces couches n’ont pas de suite), la cargneule triasique (e) et le schiste jurassique à bélemnites (7°). Dans cette hypothèse il y aurait donc à Petit Cœur, une masse de terrain anthracifère flanquée de terrain triasique, lequel à son tour se- rait recouvert de roches jurassiqnes. On pourrait donc y voir un pli en forme de voûte semblable à celui qui est indiqué par la ligne poin- tée de la fig. 17; ce qui simplifierait beaucoup la géologie de cette pe“ tite mais importante localité*. On fera peut-être des objections à cette manière de voir. Je conviens qu'elle n’en est pas à l'abri. La première et la plus forte peut-être sera que J'ai supposé la présence d’une couche de cargneule. En effet, je n’ai pas su voir la couche (c). Mais il faut dire qu'il n’est pas facile de la chercher, le sol des environs de Petit-Cœur étant fortement accidenté et recouvert de terre végétale. En résumé, quoique la solution du problème de Petit-Cœur ne soit pas complète, il sera maintenant difficile d’attacher encore une grande importance à l'examen de cette localité, et de baser des théories sur la présence des bélemnites dans le terrain houiller, ou sur les plantes car- bonifères qui se sont déposées dans le terrain liasique. On saura qu'il suffit de la découverte de la couche de cargneule (c’) pour les annuler. Cette découverte ne se fera peut-être pas attendre longtemps. ! La découverte de la cargneule est venue me confirmer dans l’idée que j'avais émise en 1841, sur la localité de Petit-Cœur. Voyez Remarques sur les anthracites des Alpes. Mém. de la Soc. de phys. et d'hist. nat. de Genève, t. IX. DE LA: SAVOIE. 167 LE COL DES ENCOMBRES ( pl. IL, fig. 18) est situé sur les confins de la Maurienne et de la Tarentaise. Cette localité est devenue célèbre dans la science par la découverte d’une véritable collection de fossiles liasiques' qui y à été faite, il v a quelques années, par M. le professeur Sismonda. J’attachais un grand intérêt à voir la position de ces fossiles par rapport aux couches triasiques et anthracifères. Aussi, mon compa- gnon* et moi, avons-nous relevé avec soin la coupe de ce col en pas- sant des couches anciennes aux couches récentes, c’est-à-dire en allant de l’est à l’ouest, des environs du Bettex dans le haut de la vallée de St.-Martin de Belleville, au lieu dit la Grosse-Pierre, et de là au col du Chatelard, voisin de celui de l'Argentière. On traverse ainsi, perpendi- culairement à sa direction, la vallée longitudinale au sommet de laquelle le col des Encombres se trouve placé. J'ai eu la satisfaction de trouver que cette section s’accordait entièrement avec ma manière de voir re- lative à la position du terrain triasique. Afin de mieux faire ressortir l'analogie qui existe entre cette coupe et les précédentes, je la donne ici en décrivant les terrains de haut en bas. Elle est fort simple en elle-même, quoiqu'il y ait un renversement de couches très-nettement indiqué. C’est un genre d'accident fréquent dans les Alpes, et, si je ne me trompe, il se trouverait au petit St.-Bernard. On voit au col des Encombres : LE TERRAIN JURASSIQUE 1° 11 est composé d’ardoises noires (a) dans la partie supérieure. Elles sont associées à des grès et des schistes calcaires. Elles forment de hautes montagnes dont les flanes sont sillonnés par de grandes ravines noires. Au-dessous on trouve les calcaires contenant. les fossiles du las (b). Ils sont assez bien conservés, quoiqu'ils soient soudés à une roche très-dure. Cette roche est semblable à celle du Môle qui contient des fossiles de mêmé âge. Elle est donc peu altérée. D’après les recherches de M. Sismonda, ces fossiles qui appartiennent aux trois étages du lias 1 Voyez l’appendice, n° III. ? M. H. de Saussure. 168 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN sont réunis ici dans une seule et même couche. Mais, comme nous lavons déjà vu, ce n’est pas un exemple unique de ce genre d’associa- tion. TERRAIN TRIASIQUE Il se trouve au-dessus du précédent en apparence, mais en tenant compte du renversement, il est placé au-dessous. Il est formé par un calcaire cristallin blanchdtre dolomitique qui est associé à la cargneule et au gypse (2). Ces roches ont une puissance très-variable, et l’on peut les voir sur une grande étendue, sur la rive droite de la vallée, tantôt au pied des escarpements, tantôt plus haut. 5° Schiste argilo-ferrugineux rouge et vert. 5° Grès arkose très-bien développé. TERRAIN ANTHRACIFÈRE 7° Grès semblables à ceux du terrain houiller. Ils présentent une très-grande étendue et une structure en éventail assez bien accusée. Ces grès renferment des fossiles végétaux, ainsi que trois veines de charbon (c) visibles dans la partie supérieure de la vallée de Belleville, à environ deux heures du col des Encombres. Je n'ai pas poussé mes observations plus au sud, mais il est aisé de reconnaître ce que j'appelle le terrain triasique, dans les grès grossiers, dans les poudingues de teintes variées et dans les quarzites blancs et co- lorés, toujours placés entre le grès anthracifère et le calcaire jurassi- que, dont M. Lory a constaté la présence dans le Briançonnais". Il va sans dire que je range dans le terrain triasique les couches de gypse qui limitent si nettement le MASSIF DU MONT-BLANC de tous les côtés : au nord, du col de la Forclaz près Martigny en Valais jus- qu’au col du Bonhomme; au sud, du Chapiu jusque près de Martigny, en passant par le col de la Seigne, les environs de Cormayeur et le val Ferret.— C'était, au reste, l'opinion de Brochant de Villiers. Cet habile l Esquisse d'une carte géologique du Dauphiné.— Bullet. S. G. de France, 4857, 1. XV, p. 48. DE LA SAVOIE. 169 et consciencieux observateur, disait en parlant des gypses de l’Allée- Blanche‘ : « Le gypse repose sur les tranches des couches d’un terrain « à anthracite bien caractérisé. Le gypse, continue-t-il, paraît donc « avoisiner un terrain d’anthracite, comme celui de la Tarentaise, et « être également d’une formation postérieure à ce terrain. » Lorsqu'on songe à l’époque où cette phrase à été écrite et à l’auto- rité de celui qui a exprimé ainsi sa pensée, on ne peut méconnaitre qu’elle renferme une opinion décisive. Le mont Blanc est donc entouré par le terrain des marnes irisées. Mais les sections ne sont pas faciles à prendre sur l’affleurement des gypses et de cargneules qui forme le pourtour de ce grand massif. Je n'ai pu en effet trouver de section présentant les différentes couches du terrain triasique, et je vois que M. J. Ruskin n’a pas été plus heureux que moi”. Ces couches se trouvent là dans un ordre de superposition inverse de l'ordre normal, et ce renversement sur lequel on à eu long- temps des doutes me parait complétement prouvé par la position des gypses et des cargneules triasiques. Je présentais, en 1848, à la Société helvétique, réunie à Soleure plu- sieurs grandes coupes géologiques prises en Savoie, et en particulier, celle de la chaîne du mont Blanc, telle qu’elle est réduite, fig. 19, pl. EE. On voit qu'elle était tracée de manière à montrer que sur le revers méridional du mont Blanc, les couches iurassiques forment un demi- anneau et sont renversées soit sous cette chaine, soit sous celle du mont Chétif.—C'était, je pense, la première fois que l’on parlait de cette structure en forme de demi-anneau. Mais sur le revers septentrional, Je n’avais pas indiqué une forme semblable. Il me semblait que les couches, tout en plongeant sous le mont Blanc, ne plongeaient pas sous les Aiguilles-Rouges. —M. Studer a publié plus tard, en 1855, la coupe 1 Ann. des Mines, 1817, t. II, p. 284. ? Notice respeeting some artificial sections illustrating the geology of Chamouni. Procedings of roy. soc. of Edinburg. ToME XV, Are PARTIE. 29 170 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN de cette même chaîne dans sa géologie de la Suisse! et il admit que le terrain jurassique présente la forme d’un demi-anneau sur l’un et l’au- tre versant. — Cette différence d'opinion a été, pendant quelque temps, la cause d’une petite querelle, qui, du reste, n’a jamais troublé la bonne amitié dont M. Studer veut bien m’honorer. Cette querelle se terminera ici par mes observations sur la position des gypses et des cargneules dans la série des terrains. Il est évident, en effet, que ces roches appar- tenant au trias sont placées au-dessous des calcaires jurassiques qui sont en contact avec elles, malgré l'apparence qu’elles présentent dans la chaîne du mont Blanc, où les cargneules et les gypses sont placés au- dessus des calcaires à bélemnites. Cette position démontre un renver- sement, et l’on peut en conclure que la forme en demi-anneau est bien la véritable forme des couches jurassiques et triasiques. Par conséquent, si j'avais donné avec raison, au terrain jurassique placé au sud de la chaîne du mont Blanc, la forme d’un demi-anneau, j'avais eu tort de ne pas reconnaître cette même forme dans le terrain jurassique placé au nord de cette chaîne. Je dois avouer que la victoire est restée au sa- vant professeur de Berne, dans cette querelle amicale qui s'était élevée entre lui et moi. On ne peut donc nier que la classification des gypses et de la car- gneule, que je propose, ne facilite les observations faites dans les Alpes. Ces roches peuvent aisément servir d'horizon géologique. On peut voir, en suivant la ligne pointée de la fig. 19 (qui, je dois le dire, n’était pas tracée sur la planche que j'ai présentée à Soleure, en 1848), la régularité de la structure de ce gigantesque massif du mont Blanc et la symétrie des chaînes placées sur ses deux versants. L'on doit, cependant, se souvenir qu'il y a peu de temps encore, la structure de ce massif dans lequel on voyait, avec étonnement, le terrain Jju- rassique plonger sous les roches cristallines (car on ne parlait pas des cargneules), était regardée comme étant à peu près inexplicable. 1 Voyez la fig. 20, pl. III, qui est tirée de la Geol. der Schweiz, t. I, p. 175. Cette figure a été retournée pour qu'elle se tronvät placée de la même manière que la fig. 19. Les lettres ont DE LA SAVOIE. 171 XI. ANALOGIES ENTRE LE TERRAIN KEUPÉRIEN DES ALPES ET CELUI D’AUTRES PAYS. Cette manière de classer la cargneule et les gypses en les regardant comme la partie supérieure du terrain triasique, n’a rien que de très- naturel. Je tiens à l’appuyer sur des faits qui montrent que dans d’au- tres pays on lui assigne cet âge. J'ai observé dans la vallée de Nans située au nord-est de Champa- gnole dans l’intérieur du Jura, que le terrain du lias repose sur une couche de gypse associé à une couche de cargneule de quarante pieds d'épaisseur, qui appartient aux marnes irisées. Dans toute l’Argovie qué j'ai beaucoup parcourue, on voit des dolo- mies plus ou moins à l’état de cargneule placées à la partie supérieure de la formation des marnes irisées*. Le terrain keupérien des Alpes offre beaucoup d’analogies avec celui du département de Saône-et-Loire, décrit par M. Manès. « Le terrain « keupérien, dit ce savant, se compose de deux étages distincts de ro- « ches, qui sont caractérisées, savoir : l'étage inférieur par ses arkoses, «_et l'étage supérieur, par ses marnes irisées?.» — Ces deux étages cor- respondent à nos arkoses et à notre schiste argilo-ferrugineux rouge et vert. On reconnait facilement la cargneule dans la dolomie cellulaire et cloisonnée dont M. Manès parle en décrivant le terrain du keuper du département de Saône-et-Loire; mais il la classe dans la partie moyenne été changées contre les chiffres dont je me sers dans ce mémoire. Quoiqu'il y ait quelques dif- férences dans les noms des montagnes, ces deux coupes sont à peu près les mêmes. ! Voyez aussi Mæsch, Das Flüzgebirge im Kanton Aargau.—Nouv. mém. dela Soc. helvét. des se. nal., t. XV. ? Statistique min., géol. et métal. du départ. de Saône-et-Loire, 1847, p. 124. 112 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN de ce terrain. «Elle est semblable, dit-il, à la pierre nommée Crapaud en Franche-Comté», et d’après l'explication de la carte géologique de France’, le Crapaud est une dolomie qui se présente en morceaux informes, ca- verneux, d’un tissu varié. Le muschelkalk ne se trouve ni dans le dé- partement de Saône-et-Loire ni dans les Alpes. Au Mont-Dor lyonnais, on trouvedes calcaires magnésiens au-dessous du Choin-bâtard qui représente la partie la plus inférieure du lias*. On peut lire dans l'Explication de la carte géologique de France cer- tains passages qui semblent s'appliquer aux Alpes, quoique les auteurs de ce travail nous disent que les cargneules des Alpes et les marnes bariolées des mêmes couleurs que les marnes irisées qui les avoisinent, appartiennent à des formations toutes différentes que celles du centre de la France’. « Les marnes irisées, est-il dit‘ en parlant du terrain triasique du « Nivernais, caractérisées par leur position et leur nature le sont en- « core davantage par la présence des bancs de gypse. » Et plus loin‘: « La découverte du plâtre dans des localités assez éloignées les unes « des autres montre que les bancs de gypse, dont nous venons de « donner la description, forment des couches continues à une hauteur « constante dans les marnes irisées, seulement l'épaisseur de ces cou- « ches n’a pas partout la même importance. » On retrouve dans cette phrase une partie de la thèse que je soutiens. Plus loin on lit encore‘, en parlant du calcaire caverneux qui n’est autre chose que la cargneule: « Cette couche est la dernière du système « des marnes irisées. Un calcaire gris compacte bien stratifié la recou- « vre immédiatement. Ce dernier calcaire appartient au calcaire à gry- « phées arquées. » 1 Explic. de la carte géol. de France, à. I, p. 70. 2 Leymeric. Mém., Soc. géol. de France, 1838, t. LE, p. 349. 3 Explic. de la carte géol. de France, t. IE, p. 94. 4 Explic. de la carte géol. de France, 1. IX, p. 147. 5 Explic. de la carte géol. de France, t. Il, p. 118. 5 Excplic. de la carte géol. de France, t. If, p. 123. DE LA SAVOIE. 175 Dans les environs de Clain!, on voit que les dolomies servent de sé- paration ou de limite entre le calcaire à gryphées etles marnes irisées. Dans un mémoire récent de MM. Reynès et de Rouville, il est dit que dans les départements de l'Aveyron et de l'Hérault, la partie supérieure des marnes irisées est formée par des calcaires argileux tuffacés et ma- gnésiens contenant du gypse. Les gens du:pays donnent le nom de Pierre-trouée à cette roche?. C’est évidemment la cargneule. M. Kæchlin-Schlumberger a montré que, dans le département du Haut-Rhin’, la cargneule occupe encore la même position, c’est-à-dire qu’elle est placée au-dessous des grès que l’on a souvent appelés infra- liasiques. Je pourrais multiplier ces citations, mais celles-ci sont suffisantes pour montrer : 1° que la cargneule n’est pas spéciale aux Alpes; 2° que dans le Jura et dans une grande partie de la France, les cargneules et les gypses se trouvent à la partie supérieure des terrains des marnes irisées. Les masses ou les sources salées qui se trouvent à Bex, à Lavey, à Saxon, à Morgins, aux environs de Moûtiers et d’Arbonne en Taren- taise, etc., sont toutes associées à des gypses et à des cargneules. Elles donnent à l'ensemble du terrain keupérien des Alpes, un nouveau ca- ractère qui le rapproche encore du terrain triasique des autres pays, le sel étant, on pourrait presque le dire, une roche caractéristique des marnes irisées. Il n’est pas jusqu'à l’importante observation de M. de Charpentier, savoir que : «Le gypse est, dans l'intérieur de l'anhydrite, « et à la surface du sol, du gypse hydraté*, » qui ne rapproche les gypses des Alpes des gypses triasiques des autres régions. En effet, l Explic. de la carte géol. de France, 1. IE, p. 124. ? Mém. de l'Acad. de Montpellier, 1858, t. IV. 3 Etudes géol. dans le Haut-Rhin. Bullet. Soc. gêol. de France, 4856, t. XIII, p. 735 et suivantes. 4 Cette observation avait été faite en 1810 par MM. de Buch, Rengger et Lardy qui avaient trouvé l'anhydrite dans Le gypse du mont Cenis. — Notice sur M. de Buch, par Lardy. N. Jahrbuch, 14853. 174 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN l’anhydrite est une roche fort répandue dans les marnesirisées. —A No- roy près Vittel, on trouve plusieurs couches de cette roche’. Elle est associée au gypse et au sel gemme dans les mines de Vie et de Dieuze*, qui sont exploitées dans le terrain keupérien. On la retrouve encore dans le Mansfeld associée aux roches de cette époque, etc.* Le schiste argilo-ferrugineux rouge et vert représente très-exacte- ment les marnes irisées des autres pays, par ses couleurs et par son apparence, quoiqu'il soit un peu plus dur et un peu plus ardoisier que cette roche. Il les représente également par sa position. Je vois, par exemple, dans le mémoire de MM. Reynès et de Rouville',que dans les départements de l'Aveyron et de l'Hérault, les marnes irisées sont pla- cées au-dessous des calcaires magnésiens celluleux, de même que dans les Alpes le schiste argilo-ferrugineux rouge et vert est au-dessous des cargneules. Il n’y a aucun doute que le grès arkose caractérisé par les jolis grains de quarz roses n’appartienne au groupe des terrains compris entre le terrain anthracifère ou terrain houiller, sur lequel il repose souvent, et le terrain jurassique. Mais on peut se demander si ce grès, qui est dépourvu de fossiles, et qui est à stratification concordante avec le schiste argilo-ferrugineux rouge et vert, appartient au groupe des marnes irisées ou au grès bigarré. La question est difficile à résoudre, et je n'ose la décider. Mais il est évident que rien n'indique dans les Alpes de la Savoie la présence du muschelkalk. Par conséquent, si l’on rapporte aux marnes irisées le grès arkose des Alpes en le comparant aux arkoses de la Bourgogne, les terrains com- pris entre les marnes irisées et le terrain houiller manqueraient dans cette chaîne. Cette lacune paraît peut-être moins extraordinaire que si l’on range ce grès arkose dans le grès bigarré. Cependant quelque singulière que paraisse cette dernière classifica- l Explication de la carte de France, 1. IX, p. 60. * Explic. de la carte de France, t. IE, p. 61 et 85. 3 Beudant. Traité élém. demin., t. I, p. 595. 4 Déjà cité. DE LA SAVOIE. 175 tion, la lacune qui en résulterait dans la succession des terrains ferait naître un rapport de plus entre le trias des Alpes, celui du midi de la France! et celui des départements de la Côte-d'Or, de Saône-et-Loire et du Rhône, où le muschelkalk manque. Il en est de même dans le département de l’Allier*. Dans celte région, d’après M. Boulanger, le terrain du Tryas n’est pas complétement développé. Il repose sur le terrain houiller. On y trouve du gypse. La base de cette formation est occupée par des grès à grains de grosseur variable, parmi lesquels on trouve même des poudingues, etc. Cette description ne s’applique-t-elle pas au trias des Alpes”? On peut voir l'équivalent du grès arkose dans des conglomérats quarzeux que MM. Reynès et de Rouville ont remarqués au-dessous des marnes irisées ( départements ‘de l'Hérault et de lAveyron ), et qu’ils rapportent au grès bigarré. Mais sauf des rapprochements de ce genre qui re sont pas très-concluants, je ne vois pas encore de rai- son pour décider d’une manière très-positive la place que ces grès doi- vent occuper dans la série des terrains. XIIL. RÉFLEXIONS SUR LE TERRAIN DES MARNES IRISÉES ET SUR LE MÉTAMORPHISME. Je sais fort bien que si dans ce travail j'ai donné la description de plu- sieurs localités nouvelles, j'ai parlé aussi de localités connues. Mais j'ai toujours apporté quelques modifications à leur description, ce qui était indispensable pour éclaircir ce sujet. Il en est de même des idées que je viens d'émettre : si elles ne sont pas entièrement nouvelles, je crois l Explication de la carte de France, 1. II, p. 99. ? Statistiq. min. et géol. du départ. de l'Allier, p. 175 et suivantes. 176 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN au moins avoir donné de la consistance aux travaux antérieurs relatifs à ce sujet, en les précisant, en les développant, en les rectifiant, en mon- trant qu'à Meillerie et sur les bords de la Dranse, la cargneule et le gypse se trouvent au-dessous des couches de Küssen, et enfin en prou- vant la constance et l’uniformité qui règnent dans la composition du terrain triasique sur une grande étendue. Il y a quelques années que M. Fournet avait dit! : « Je pus voir le € trias tyrolien aboutir par le lac de Côme aux environs du lac Majeur. € D'autre part, à l'ouest, ce même terrain est accusé en plusieurs points € dans le Jura; enfin, on le retrouve jusque dans le département du € Var. Il était donc naturel de supposer que la région intermédiaire € devait également montrer la même formation. » Le raisonnement du savant professeur de Lyon me parait d'autant plus juste que le terrain anthracifère (qui n’est autre que le terrain houiller) et le lias s’étendentdansune grande partie de cette région des Al- pes; le trias doit done, très-vraisemblement, se trouver entre eux deux. Cependant depuis que M. Fournet avait publié cette intéressante no- tice, M. Studer* et M. Mortilet* avaient exprimé tous deux l’idée qu’ils ne croyaient pas à la présence du trias dans les Alpes de la Savoie. Mais pourquoi, dira-t-on, ces terrains ne présentent-ils pas exacte- ment les mêmes caractères minéralogiques que ceux des plaines”? Une réponse satisfaisante et complète à cette question constitue à elle seule un travail grand et difficile. Sans avoir la prétention ni de le faire, ni même d’en fixer les bases, je crois être entièrement d'accord avec l'observation en remarquant que dans lemplacement occupé par les Alpes, les roches ont supporté une action qui les ont al- térées. Il est certain que cette action, nommée métamorphisme, s’est passée au-dessous de la surface de la terre avant le soulévement des 1 Fournet. Soc. nat. d'agr. d'hist. nat., etc. de Lyon, 19 avril 1850. ? Geol. der Schweiz, 1. I, p. 44. 3 Trias du Chablais. Bullet. Assoc. florim. d'Annecy, 29 nov. 1855. — Prodr. d'une géol. de la Savoie, p. 35. DE LA SAVOIE. 177 montagnes. Sans pouvoir rien préciser, je crois qu'on l'a beaucoup exa- gérée. J'en ai pour preuve les fossiles liasiques trouvés au Môle et ceux du col des Encombres. Les premiers sont placés dans une chaîne exté- rieure des Alpes, les seconds dans une chaîne centrale. Les uns et les autres sont renfermés dans des calcaires assez durs, il est vrai, mais qui, cependant, sont bien peu métamorphiques, puisqu'ils contiennent des fossiles bien conservés. Ces roches qui renferment les fossiles mé- langés des différents étages du lias appartiennent au lias inférieur, et non pas au lias moyen ou supérieur, car au col des Encombres elles re- posent sur le terrain du trias et sont à une pelite distance du terrain anthracifère. Si donc les couches jurassiques inférieures n’ont presque pas été altérées, dl n'y a pas dans cette région des Alpes de terrains juras- siques fortement métamorphiques. Je suis porté à croire que les roches qu’on nomme terrain jurassique modifié ne sont dans cette région que le terrain anthracifère ou terrain houiller, lequel est formé de grès plus ou moins micacé, ayant parfois assez d’analogie avec les roches que lon nomme «métamorphiques.» La coupe du col des Encombres tendrait à le prouver. Je ne parle pas ici du métamorphisme des ardoises du terrain juras- sique. Ces roches proviennent sans aucun doute des roches argileuses; mais leur métamorphisme est probablement plus mécanique que chimi- que, d’après les observations qui ont été faites récemment". Je crois donc que l’action métamorphique s’est exercée sur les terrains alpins, mais elle à cessé d’être puissante après le dépôt du poudingue de Valorsine. Elle n’a guère altéré que cette roche. Jen ai pour preuve les belles em- preintes de plantes de lassise supérieure du terrain houiller alpin. L’altération subie par les roches triasiques à été faible. Encore un mot sur ce métamorphisme et je termine. Il existe des faits que l'on a de la peine à expliquer dans le terrain anthracifère ou terrain houiller des Alpes. On voit, par exemple, dans une localité le grès arkose, ou pour parler d’une manière plus générale, les roches l Archives des sc. phys. etnat., 1856, 1. XXXI, p. 257. TOME xv, Are PARTIE. 23 178 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN triasiques s’appuyer sur le terrain houiller, à Tanninge (fig.6), à Moïde (fig.12), aux Posettes (fig.15), à Petit-Cœur (fig. 16), et au col des En- combres (fig.18); tandis que souvent aussi ces mêmes roches reposent sur des masses qui paraissent appartenir aux schistes cristallins, com- me on le voit aux environs de Morcles (fig.7), au col de Salanfe (fig. 8), dans la vallée d'Entraigues (fig.9), au Buet (fig.10), au col de Sa- lenton (fig.11), aux Aiïguilles-Rouges (fig.14), à Flumet (fig.15), et autour du mont Blanc et du mont Chétif (fig. 19). Quoique un semblable arrangement de couches ait pu avoir lieu, il semble, cependant, qu'il présente quelque chose d’anormal. La succes- sion des terrains serait en effet plus régulière si l’on pouvait démontrer que, dans ces localités, qui sont voisines les unes des autres, les roches triasiques reposent toujours sur le même terrain. Ne pourrait-on pas trouver l'explication de cet arrangement dans l'idée que souvent on ne peut distinguer les roches du terrain houiller, des schistes cristallins? On voit fréquemment des en- chevêtrements de terrains et des structures de roches qui semblent le montrer, et le raisonnement suivant me porterait à admettre cette idée. Lorsqu'on regarde le poudingue de Valorsine qui appartient au ter- rain anthracifère, on voit qu’il est formé de cailloux roulés, enveloppés d’un ciment de schiste cristallin se rapprochant d'un schiste talqueux. La forme des cailloux leur a été donnée par l’eau, c’est évident, et c’est après avoir été roulés qu’ils ont été enveloppés dans une boue ou dans une vase également amenée par les eaux, laquelle à été convertie en une roche semblable au schiste cristallin par une action métamor- phique. Ce poudingue de Valorsine, ne passe donc pour une roche de sédiment que parce qu’on y voit des cailloux roulés. Mais il se peut que ces cailloux ne se soient pas déposés sur toute l'étendue de la cou- che, et qu’il y ait des points où la boue seule se soit déposée et ait été convertie, en entier, en schiste cristallin, elle ne pourra pas alors se distinguer des vrais schistes eristallins qui sont plus anciens que le terrain anthracifère, car elle ne contiendra pas de cailloux. II me pa- raît donc probable que souvent on est conduit à rapporter à l'âge des DE LA SAVOIE. + 49 schistes cristallins des roches qui appartiennent au terrain anthraci- fère ou terrain houiller. Cette idée explique assez bien pourquoi les grès arkoses paraissent reposer tantôt sur le poudingue anthracifère, tantôt sur des roches qui paraissent être des schistes cristalline. — I faudrait donc, pour être dans le vrai, classer parmi les roches du ter- rain anthracifère ou terrain houiller, la plupart des prétendus schis- tes cristallins qui supportent le terrain triasique. Au reste, ce n’est pas seulement dans les Alpes que ce genre de dif- ficulté se rencontre. J'en trouve un exemple frappant dans le départe- ment de l'Allier : « Le grès du trias, dit M. Boulanger’, ne renferme pas « d’autres matières que du quarz, du feldspath et du mica, et la réu- « nion de ces éléments donne à ce grès un tel aspect, qu’on serait « tenté de le prendre pour une roche primitive, si parfois on n’y trou- « vait des galets roulés de granite. » XIV. CONCLUSIONS. En résumé, la classification que je propose dans ce mémoire, savoir de placer les cargneules, les gypses, le schiste argilo-ferrugineux rouge et vert, ainsi que le grès arkose, dans le terrain triasique, s’appuye sur des faits nombreux qui ont une grande importance en géologie. 1° Cette classification est confirmée par la nature des roches. En effet, les gypses, les anhydrites, le sel gemme, les dolomies et les car- gneules sont, on le sait, des roches presque caractéristiques des ter- rains keupériens de la France. Elles le sont également des terrains | Stat. min. et géol. du département de l'Allier, p.171. 180 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN keupériens des Alpes. Le schiste argilo-ferrugineux rouge et vert offre la plus grande analogie avec les marnes irisées, et le grès arkose a beaucoup de rapports avec des roches qui dans diverses parties de la France sont classées dans le trias. 2° Si les gypses et les cargneules des Alpes ne présentent pas une stratification très-visible, ces roches forment, cependant, des couches offrant des affleurements que l’on peut suivre sur une longueur de vingt-cinq lieues et plus. Elles ne sont pas disposées en amasirréguliers. 3° Ces couches placées immédiatement au-dessous des couches de Kôüssen ou quatrième étage du lias dont une partie se rapporte au bone bed, et au-dessus du terrain houïiller, occupent la position qui est assienée au terrain triasique, par conséquent, il est naturel de les re- garder comme l'équivalent des roches de cet âge". 4° Ces observations démontrent l'unité de composition qui règne dans le terrain triasique, des bases de la Jungfrau dans l'Oberland ber- nois aux Alpes françaises. 3° Les roches triasiques fournissent un bon horizon géologique, et peuvent servir à séparer le terrain jurassique de la formation carbo- nifère. Le premier de ces deux terrains est formé, d’une manière géné- rale, de calcaire et de schiste argileux, le second de poudingue ou de grès et de schiste argileux, mais il ne renferme pas de calcaire. Il me semble donc que tous les calcaires des Alpes appartiennent au ter- rain jurassique ou à des formations plus récentes. (Je ne parle pas ici des calcaires saccarroïdes.) 6o Les couches que je rapporte au trias examinées dans les localités très-voisines les unes des autres paraissent reposer tantôt sur le terrain houiller, tantôt sur les roches cristallines. Je crois qu’en réalité, elles recouvrent toujours le terrain houiller, mais on ne peut pas toujours distinguer ce dernier des roches cristallines. 1 En terminant ce travail, je vois que j'ai fait sur le terrain triasique des Alpes un raisonne- ment semblable à celui que M. Coquand a faitsur le terrain de même âge de la province de Constantine à la page 44, dut. V. Mém. de la soc. géol. de France, 4854. DE LA SAVOIE. 181 7° Enfin il ressort de ce travail que le terrain houiller ou anthraci- fère des Alpes, est composé de deux étages, savoir : les schistes ardoi- siers à empreintes de plantes à la partie supérieure, et les grès ou poudingue à la partie inférieure. APPENDICE N°1. DÉTAILS RELATIFS AUX COUCHES DE MEILLERIE. (PI. L, fig. 4.) Je décrirai toutes les couches en allant de l’ouest à l’est. TERRAIN DES MARNES IRISÉES OU TRIASIQUE : 1°" En s’ayançant d'Evian à St-Gingolph, les premières roches en place, qui se rapportent à notre section, se trouvent sur le bord de la route un peu avant le Mau- pas. Ce sont des cargneules. Sur elles s’appuyent les couches suivantes qui sont par conséquent redressées à l’ouest, mais qui en s’éloignant des cargneules devien- nent verticales. 2 Marnes verdätres et rougeûtres. 3° Calcaire dolomitique. 4 Marnes verdätres el rougeätres. Ce terrain présente l’apparence des couches des marnes irisées. —On ne peut juger de son épaisseur. COUCHES DE KÜSSEN OU QUATRIÈME ÉTAGE DU LIAS. 5° Marne noïre et jaune avec calcaire en rognons et fossiles. On y trouve : Avicula contorla Portl., si abondante que la roche est une espèce de luma- chelle. Spondylus obliquus Klips. 6° Calcaire gris contenant beaucoup de coraux. 1 Ces n°° se rapportent à ceux de la planche. 182 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN Les couches 5 et 6 ont environ 30 mètres". 7° Au milieu de quelques couches marneuses se trouve un calcaire jaune rempli de terebratula biplicata Sow. Un mètre. 8° Marne noire et calcaire bleu noirätre dominant. Ces couches qui sont en partie recouvertes par des éboulements ont environ 46 mètres. 9° Calcaire bleu et marne noire dominante, en couches verticales ; dans leur partie orientale elles sont contournées. 10° Calcaire esquilleux, bleu foncé, en couches verticales, contenant beaucoup de silice et de rognons siliceux qui présentent une couleur bleue remarquable. J'avoue que j'ai encore quelque hésitation sur la position exacte de ces couches ; leur apparence les ferait regarder comme étant le lias inférieur : car ce sont des cal- caires durs, siliceux, puissants, qui paraissent commencer l'étage sinémurien. Mais les fossiles semblent indiquer qu’elles appartiennent encore aux couches de Küssen. On y trouve les fossiles suivants : Pecten Valoniensis Leym. » demissus Goldf?. » lextihis? Goldf. » Falgeri Merian. Dans ce genre qui est très-abondant ici, j'ai cru d’abord pouvoir reconnaitre d’autres espèces, mais je les ai réunies ensuite aux espèces précédentes, quoiqu’el- les offrent quelques variétés. Lima Hettangiensis Terq. o Plebeia? Chap. et Dew. » autres espèces. Ostrea Pictetiana Mort. Mytilus*. Les n° 5 à 10 mesurent environ 143 mètres. ! Ce chiffre et les suivants, qui se rapportent aux épaisseurs des couches, ne les indiquent pas exactement, mais ils sont la mesure de l’espace que les couches occupent le long de la route. Or les couches coupant la route obliquement, ces chiffres sont trop forts pour l'é- paisseur réelle. 2 C’est par erreur que j'ai indiqué le pecten demissus Goldf. pl. 99, fig.2, à la p. 113 de ce mémoire. Le pecten trouvé dans les couches 8, 9 et 10 du Maupas peut se rapporter au P. Hehli Rolle. Comptes rendus de l’Acad. des se. de Vienne, 4857, t. XX VI, p. 32, fig. 42. 3 Cette espèce dont j'ai déjà parlé à la p. 143 de ce mémoire, n’est pas un mytilus mais le pleuromya suevica Rolle. Mém. cité, fig. 2. DE LA SAVOIE. 1835 ÉTAGES SINÉMURIEN ET LIASIEN. 11° Grande masse de calcaire bleuûtre difficile à séparer du n° 10. Elle contient une couche de calcaire rougeätre dans laquelle j'ai trouvé quelques peignes.— On y voit aussi : Ammoniles Guibalianus d’Orb. » planicosta Sow. » rarecostalus? Ziet. 412 Calcaire bleuätre. 43° Calcaire bleu marneux dans la partie de l’ouest, plus solide à l’est. Les cou- ches paraissent verticales et sans fossiles. On y voit des nids de bitume et des traces de charbon de pierre. 4% Calcaire bleu ; nouvelle carrière ouverte en 1856 ou 1857. L'ensemble des couches 11 à 14 mesurent environ 500 mètres. Ici finissent les carrières du Maupas ou de Meillerie d’en bas. En suivant la route on traverse le village de Meillerie et ses charmants vergers. Les premières roches en place qui se trouvent au delà, appartiennent aux carrières de la Balme. C’est encore celles des étages sinémurien et liasien. L'espace qui les sépare de celles du Maupas est d'environ 800 mètres. 45° Calcaires gris bleus, avec veines de silex et un calcaire gris. [ls contiennent un assez grand nombre d’ammonites, particulièrement les espèces suivantes : Ammoniles brevispina Sow. » spinatus Brug. Ils mesurent environ 320 mètres. ÉTAGE TOARCIEN OU LIAS SUPÉRIEUR. 16° Grande étendue de marnes bleues plissées, clivées, les joints que l’on y recon- naît sont presque verticaux. Elles forment une pente boisée sous l’escarpement du calcaire de la Balme. Elles renferment beaucoup de rognons de la grosseur de la tête environ, qui sont exploités pour la fabrication du ciment. Elles contiennent beaucoup d’ammonites aalensis Ziet. — On y voit aussi des traces de fucoides. Elles mesurent environ 920 mètres le long de la route. Ces marnes forment le centre des auges dont j'ai parlé. Elles constituent le ter- rain le plus récent de cette coupe et au delà on retrouve, dans un ordre inverse, les divers prolongements des couches que je viens de décrire. ÉTAGES LIASIEN ET SINÉMURIEN. Nous arrivons à la carrière de la Balle ou de Leucon; dans sa partie ouest nous trouvons : 17° Des marnes jaunûtres qui font peut-être partie de l'étage précédent. 184 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN 18° Calcaire gris bleu en grandes masses renfermant les fossiles suivants : Nautilus. Ammoniles Kridion Hehl. » fimbriatus Sow. » bisulcatus Brug. » spinatus Brug. Lima semicireularis ? Lima Pecten. Ce calcaire mesure environ 270 mètres. COUCHES DE KÔÜSSEN OU QUATRIÈME ÉTAGE DU LIAS. 19° Jai déjà remarqué que la séparation entre le lias, proprement dit, et les couches de Küssen, n’est pas aisée à faire. - Cependant, je crois pouvoir indiquer une couche de marne 4, placée un peu à l’est du milieu de la carrière de la Balle, comme étant la partie supérieure des couches de Küssen. Elle appartient à un grand massif de marnes et de calcaires noirs faisant un pli très-remarquable. Ce pli indique la manière dont les marnes placées au bord de la route et relevées contre le lac, se rattachent au grand escarpement et en font par- tie. Les couches dans leur partie supérieure sont redressées contre le sud-est. Ce massif se subdivise en plusieurs couches, dont les principales sont les suivantes : a) Marne d’un gris noir dont je viens de parler. Elle contient des anomya ir- regularis Terq. b) Au-dessous se trouve une couche de calcaire marneux, contenant des coraux. Terebratula lisse assez aplatie, qui a quelques rapports avec la Terebratula nu- mismalis ?? Lam. Spirifer Munsteri David. c) Couches plus calcaires que les précédentes : - Pecten Falgeri, Mer. » Valoniensis, Leym. d) Couches contenant des cardinia ou hettangia? e) Couches contenant la lima sriata ? Desh. f) Plusieurs bancs contenant l’avicula contorta Portl., formant une espèce de lumachelle. Anomya ? Fossile figuré par M. Quenstedt: der Jura, pl. I, fig. 16, abondant. Mytilus mivutus Goldf. Pecten. Cardinia ou cardium très-abondant. Cardium rhæticum, Mer., abondant. DE LA SAVOIE. 185 Astarte ?* Ces dernières couches sont des schistes argileux et marneux noirs friables, con- tenant des veines d’un dépôt ferrugineux rougeätre qui se trouve entre les strates. Cette apparence est exactement la même que celle des dépôts de même âge des Schambelen (Argovie), de Poligny ( départ. du Jura) et de Champfromier (départ. de l’Ain). Dans la première de ces localités l’on trouve la posidonomya minuta? Alb. L'ensemble du n° 19 mesure environ 200 mètres. TERRAIN TRIASIQUE OU DES MARNES IRISÉES. Au delà de la carrière de la Balle, nous trouvons un espace d’environ 200 pas occupé par des broussailles. Plus loin vient le terrain triasique. 20° Marnes et calcaire gris dolomitique plongeant contre la montagne dans le bas, c’est-à-dire au sud-est, et dans le haut se relevant au sud-est aussi, car ces couches forment un pli à angle droit. Il paraïtrait que ce même pli se prolonge dans les couches qui sont placées à l’ouest et que nous venons de décrire, mais son niveau s’abaisse et il continue très- probablement au-dessous du lac. En suivant la route on arrive au village de Leucon; on passe un torrent, on ren- contre le hameau de Noirette et près du hameau du Bret on trouve enfin la car- gneule, n° 21, et la dolomie grise qui est au-dessous du système du lias et qui appar- tient aux marnes irisées. Les couches de ces roches plongent au nord-ouest. Elles sont trop recouvertes par des broussailles pour qu’on puisse en mesurer l'épaisseur. On trouvera probablement ces observations trop longues et trop minutieuses ; moi, je ne les trouve pas assez détaillées. J’aurai voulu augmenter la liste des fossiles et mieux préciser leur place. Je crois que quelques courses dirigées dans ce but, amé- neront des résultats satisfaisants. Il est donc évident que les couches des terrains qui arrivent sur les bords du lac dans le voisinage de Meillerie, présentent à peu près la forme de plusieurs U placés les uns dans les autres. Elles sont la partie concave de l’une de ces gigantesques on- dulations de couches que l’on a signalées, depuis longtemps, dans le Jura etdans les Appalaches et qui sont également très-fréquentes dans les Alpes. 1 Ce fossile déjà indiqué à la p. 412 me paraît être celui que M. Rolle a figuré sous le nom de astarte suessi. Comptes rendus des séances de l’Acad. de Vienne, 1857,t. XXVI, p. 32, fig. 5 et 6. ToME xv, Are PARTIE. 24 186 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN APPENDICE N° II. DÉTAILS RELATIFS AUX COUCHES PLACÉES SUR LES BORDS DE LA DRANSE. (PI. I, fig. 2.) Les couches si variées qui se trouvent le long des bords de la Dranse seront dé- crites ici en remontant la rivière, c’est-à-dire en allant de Thonon au pont de Bioge. La première roche solide qui se rencontre sur la rive droite de la rivière est d’une nature à laquelle le nom de Flysch convient fort bien; car on peut hésiter sur sa composition et sur sa position géologique. C’est un grès schisteux micacé pourri, contenant des parties plus calcaires. Il ressemble au grès de la base des Voirons, à ceux de la base des Allinges et à ceux placés entre St.-Gingolf et le Boveret. Il est fort difficile de lui assigner un âge par les raisons suivantes. 4° Il paraît placé au- dessous des cargneules, mais il n’est pas en contact avec elles, et l’espace qui sépare ces deux terrains est occupé par le diluvium. 2 Dans les localités où l'on peut voir les roches placées au-dessous des cargneules, on n’en trouve aucune semblable à ce flysch. 3° Ce grès se trouve à la lisière des Alpes là où diverses circonstances semblent indiquer une forte dislocation. Il est possible qu’une roche plus jeune que la cargneule et que le lias ait été ramenée dans cette position par un grand contournement. Ce même flysch se re- voit en face de la première masse de gypse qui est placée à côté de la fabrique d’Armoy sur la rive gauche de la Dranse. TERRAINS DES MARNES IRISÉES. N° 1,2, 3, 4. Il est évident que ces numéros empruntés à la coupe de Meillerie ne correspondent pas très-exactement aux couches de cette coupe. Cependant ils se rapportent aux mêmes terrains. A Meillerie, on ne peut voir que la partie supérieure de ce terrain, tandis qu’à la Dranse on descend jusque dans des couches plus profondes. 1.c) A la fabrique d’Armoy se trouve une superbe masse de gypse placéesur la rive gauche de la Dranse. On y a ouvert quatre carrières. Sa puissance, mesurée horizontalement, est d'environ 305 mètres. 1. b) Ce gypse est accompagné et recouvert par des cargneules en couches nom- breuses, variées, alternant avec des calcaires dolomitiques et des dolomies compac- DE LA SAVOIE. 187 tes, qui ont été exploitées comme ciment romain et comme pierre lithographique. Elles alternent avec des marnes noires. A environ 300 pieds au-dessus de la Dranse, dans l’escarpement de la rive droite, sur la commune de Féterne, on a recherché du charbon. La quantité de charbon retirée n’a jamais été considérable. 4. a) Seconde masse de gypse blanc, placée sur les deux rives de la Dranse. N° 1. En dessus l’on trouve une énorme série de cargneule et de calcaire dolomi- tique, souvent en blocs plus ou moins considérables, alternant avec des marnes grises ou noires, se délitant en fragments rectangulaires, formant des couches on- dulées, recourbées, plissées, etc. Je pense que c’est la partie supérieure de ces couches qui se montre à Meillerie. 2% Calcaire dolomitique passant au grès. 9 Murne argileuse verdätre et calcaire dolomitique. Je crois que M. Escher y a ‘ trouvé des écailles de poissons? 4 Calcaire dolomitique brèchiforme, alternant avec des marnes grises. Ces dernières assises sont régulièrement stratifiées et plongent au sud avec une inclinaison de 55° environ. L'espace occupé sur la carte par l’ensemble des couches s'étendant du flysch aux couches de Küssen, en dessus du pont couvert, placé dans la Combe d’Enfer, est d'environ 5000 mètres. COUCHES DE KÔSSEN OU QUATRIÈME ÉTAGE DU LIAS. Ces couches correspondent aux n°° 5 à 40 de la coupe de Meillerie. a) ! On voit d’abord le calcaire gris en couches peu épaisses, en rognons, alter- nant avec des marnes noires. Le calcaire se décompose à sa surface en une matière jaune et verdâtre. L’Avicula contorta, Portl. y forme une espèce de lumachelle. M. Escher y a re- cueilli la gervillia inflata; 12 mètres. Ce calcaire paraît avoir pour équivalent la couche n° 5 de Meillerie. b) Au-dessus c’est une marne noire qui est la roche la plus abondante, quoique le calcaire précédent se retrouve encore; mais il est d’un gris plus foncé : c’est probablement là que M. Escher a trouvé la plicatula intustriata; 14 mètres. c) Plus haut on voit des couches de marnes grises en rognons se décomposant en jaune, et alternant avec des marnes noires. Dans leur partie supérieure, j'ai trouvé un assez gros fragment de poisson et dans leur partie inférieure, l’avicula contorta. Portl. : 80 mètres. ! Ces lettres n'ont pas été marquées sur la figure, parce que la place manquait. Mais on comprend qu’elles se succèdent de gauche à droite. 881 TERRAINS LIASIQUE ET KEUPÉRIEN ÉTAGES SINÉMURIEN ET LIASIEN Correspondant aux couches n° 11 à 15 de la coupe de Meillerie. Il mesure environ 230 mètres le long de la route, et se voit en grande partie sur la rive gauche de la Dranse. d) Calcaire dur d'un bleu noir, très-siliceux, couches minces fortement pénétrées de silex, les rognons sont peu distincts. La silice est disséminée et associée avec la masse. Ces couches plongent environ au sud de 55°. On les voit sur une longueur d’environ 138 mètres. e) Marne grise, dure, comprimée, fissurée avec un banc de calcaire noir; environ 42 mètres. — On trouve ici un grand éboulement formant un ravin. f) Marne et banc de calcaire; 3 mètres. g) Calcaire noir veiné de spath, calcaire blanc ; 80 mètres. h) Marne d'un gris noir ressemblant à du calcaire au premier coup d’œil ; 72 mètres. ÉTAGE TOARCIEN Correspondant au n° 16 de la coupe de Meillerie; 370 mètres environ. Se trouve en majeure partie sur la rive droite de la Dranse. Ce sont des marnes grises qui contiennent des rognons de la même sorte que ceux qui sont ex- ploités à Meillerie pour la fabrication du ciment. Ces couches plongent d’abord au sud pour se relever ensuite de ce même côté. Elles forment le fond de l’une des quatre auges dont nous avons parlé, c’est l’auge centrale. — La petite partie de ces roches que l’on peut voir sur la rive gauche de la Dranse, est contournée et redres- sée du côté du sud. ÉTAGES LIASIEN ET SINÉMURIEN correspondant aux n° 17 à 18 de la coupe de Meillerie ; 50 mètres. k) Grande masse de calcaires noirs variés, un peu oolitiques, en couches presque verticales, mais cependant s’appuyant du côté du sud. Les couches les plus au sud appartiennent peut-être déjà à l’étage suivant. Ce sont des couches de calcaire noir très-siliceux, semblables à celles que j'ai déjà indiquées. COUCHES DE KÔÜSSEN OU QUATRIÈME ÉTAGE DU LIAS Correspondant au n° 19 de la coupe de Meillerie ; 40 mètres. lt) Calcaire sableux, en rognons, alternant avec de l'argile, contenant beaucoup de petits fossiles et des tiges ou racines de plantes qui s’entrecroisent d’une manière bizarre. Cet arrangement est fort évident au Schambelen (Argovie), dans une cou- che qui recouvre celle où M. Heer a trouvé tant d’insectes curieux. On y trouve l’a- vicula contorta Portl., et c’est probablement à cette couche qu’il faut rapporter le cardium austriacum, la plicatula intustriata, la gervillia inflata, le baktryllium striolatum, indiqués par M. Escher dans ses notes, et une bélemniles signalée par M. Mortillet'. | Trias du Chablais. Bullet. de l'Association florimontane d'Annecy, 29 novembre 1855. DE LA SAVOIE. 189 m) Dans la couche au-dessous, on voit des calcaires argileux noirs, avec veines de fer hydroxidé et des petits fossiles, semblables à ceux de la couche 19 de Meil- lerie. TERRAINS DES MARNES IRISÉES correspondant au n°° 20 et 21 de la coupe de Meillerie. n) Alternance de calcaire noir et de bancs dolomitiques. On arrive au pont de Bioge où le diluvium descend jusqu’au bord de la rivière. Au delà on voit des assises jurassiques verticales plus jeunes que le terrain liasique. L’on peut encore conclure ici, comme à Meillerie, que la cargneule est placée en dessous des couches du quatrième étage du lias, car elle se voit plus bas que les couches de ce terrain soit du côté du nord, près du pont couvert de la Dranse, soit du côté du sud près du pont de Bioge. Elle appartient donc au terrain des marnes irisées. APPENDICE N° I. TABLEAU DES FOSSILES TROUVÉS DANS LE CALCAIRE DU COL DES ENCOMBRES, EN SAVOIE, D'APRÈS M. LE PROFESSEUR SISMONDA. M. Sismonda a donné plusieurs notices sur le beau gisement de fossiles qu'il a découvert au col des Encombres. Elles ont été inserées dans les ouvrages suivants : 4° Bullet. Soc. géol. de France, 1848, t. V, p. 411, où quelques espèces sont fi- gurées. — Archives des sciences physiques et naturelles, 1849, t. XI, p. 144. 2 Bullet. Soc. géol. de France, 1855, t. XII, p. 635; la liste des fossiles est accompagnée d’une coupe figurant la succession des terrains. — Comptes rendus de l’Académie des sciences de Paris, 1855, 1. XL, p. 1193. 3° Comptes rendus de l’Acad. des sciences de Paris, 4857, t. XLV, p. 942. — Nous reproduisons le tableau des fossiles contenu dans ce travail, en supprimant quelques noms de localités. Tableau des fossiles trouvés dans le calcaire du col des Encombres, en Savoie. NOMS DES ESPÈCES Aptychus, esp. ind. Teudopsis sismondæ, Bell, Belemnites, esp. voisin du B. elongatus, Mi!l.|Bex (Studer), Isère, Digne (d'Orb.) Ammonites fimbriatus Sow. annulatus, SOw, jurensis, Ziet. beckeï, Sow. margaritatus, d'Orb. cornucopiæ, Young. planicosta, Sow. thouarsensis, d'Orb radians, Schl. henleyi, Sow. esp. ind. Chemnitzia undulata, d'Orb. » esp. ind. Trochus, deux esp. ind. Pleurotomaria expansa, d'Orb. rotellæformis, Dunk. nerei? Mustr. » deux esp. ind. Pholadomya liassina? Sow. Corbula, deux esp. ind. Astarte, esp. ind. Lucina, esp. inds Cyprina, esp. ind. Cardinia concinna, As. » hybrida, Ag. » esp. ind. Isocardia, esp. ind. Venus, deux esp. ind. Arca, six esp. ind. Mytilus decoratus? Goldf. » deux esp. ind. Lima decorata? Mustr. »* inœquicosta, Munstr. » punclata, Desh. » trois esp. ind Avicula inœæquivalwis, SOW. Inoceramus voisin du I. pernoïdes, Goldf. Pecten priscus? Schl. » voisin du P. corneus. SW. » voisin du P. subulatus, SOw. Terebratula variabilis? Schl. Spirifer rostratus. de Buch. » tumidus, Ziet. Nautilus, voisine du N. truncatus, Sow. » voisin du N. intermedius, Sow. voisin du PL. cæpa, Desh. » voisine du PA. elongata, Mustr. LOCALITÉS DES ALPES où se trouvent les mêmes espèces > esp. voisine du B.irregularis,Schl | Alpes Bernoises (Stud.) Bex (Studer). Alpes Bernoises (Stu- der), VYoralberg (Studer). Bex. Alpes Bernoises. Voralberg (Studer). Lombardie (Collegno). Bex, Alpes Bernoises (Stud.) Mont- mirail (Raspail). Alpes Bernoises (Studer), Lombardie (Collegno). Bex , Alpes Bernoises, Voralberg (Studer). Alpes Bernoises (Studer) [Alpes Bernoises, Voralberg (Stu- der) Lombardie (Collegno). Como (Collegno). Bex, Alpes Bernoises, Voralberg (Studer), Como (Pilla). Alpes Bernoises, Voralberg (Stud.) Alpes Bernoises (Studer). Alpes Bernoises (Studer). Alpes Bernoises (Studer \, Digne (Gras). Alpes Bernoises (Studer). Alpes Bernoises (Sluder). Aix (Matheron). Castellane, Vizille (d'Orb.). Alpes Bernoises (Stud.), Lombar- die (Collegno). Alpes Bernoises (Studer). Noms des terrains. Lias moyen, d'Orb. Lias supérieur. d'Orb. Lias supérieur, d'Orb. Lias moyen, d'Orb. Lias moyen, d'Orb. Lias supérieur, d'Orb. Lias supérieur. d'Orb. Lias moyen ;, d'Orbe. |Lias moyen, d'Orb. Lias supérieur, d'Orb. Lias moyen, d'Orb. Lias supérieur, d'Orb. Lias supérieur, d'Orb. Lias moyen, d'Orb. Lias moyeo, d'Orb. Lias moyen, d'Orb. Lias moyen, d'Orb. Lias supérieur, d'Orb. Lias inférieur, d'Orb. Lias, Sow. Lias inférieur, d'Orb, Lias inférieur d'Orb. Lias supérieur, d'Orb. Lias supérieur, d'Orb. Lias moyen, d'Orb. Oxfordien infér. d'Orb. Lias supérieur, d'Orb. Lias moyen, d'Orb. Lias moyen, d'Orb. Lias supérieur, d'Orb. Lias inférieur, d'Orb. Lias moyen. d'Orb. Lias, de Buch. TABLE DES MATIÈRES M 0 D 0 Œ— Introduction ..................... SÉTOR RE DORE TD RUE pag. 103 I. Des rochers de Meillerie (pl. L. fig. 1) ... ... ................. » 107 I. Les roches de la Dranse (pl. I. fig. 2).................. ...... » 415 MRC IGraMIONtE ee eee tuciietsee ou sc ce sn one nu ÉT ci » 191 VIEN Te Môle etila/pointe d'Orchezh Cette eee ece PET » 124 V. Sur les fossiles de divers étages placés dans une seule couche... ... » 1499 MMA TI ea rT SAE ME 2. RUE aan ep antenne ASE 00 » 434 MATIN GE Leterme cest M AURONT AS UNIS Asa » 137 NIRPACONSIéTAUONS" AVETSeS LL 2 RER RS LR Re » 138 XI. Quelques parties des terrains liasique et triasique dans les chaines extérieures du Chablais et du Faucigny....................... » 143 X. Affleurements et composition du terrain triasique dans l’intérieur des IDE CE PE Dos orme ue ere SMS NS Dee UC UE » 145 XI. Quelques coupes du terrain triasique .......................... » 147 RavinanMettenbachtr.. "27.2... Menthe MR RAL over ob » 148 Section prise sur la rive droite du Rhône près de Morcle (pl. IL. fig. 7) ..» 1449 Col de Salanfe (pl. IL. fig. 8).............. 21600 db PDA OA COINS » 150 CONSPMANEVE-A e oiet ie nissan dec scie taie sic is » 151 Le Grenairon et la vallée d'Entraigues (pl. IL. fig. 9) ................ » 152 ReverstSud-Bstidu Buet (pl. Il:ig. 10) ................ 207... » 456 COS ETON (PIE MA) RER eee. uen rie » 156 Brétes dé MordE (TT te 12) EE Reese rec: » 457 ATGUINES LES ROSE PIEEN RE AD ee cere- sc cse-cesecce » 4160 Aigues ROUEN AGE LE) 0... Le. c » 163 199 TABLE DES MATIÈRES lune (AMIS RE MO) ER SERRES CE. Creme re ee te pag. 163 Allevarde tn ceremete ect CE ces » 164 PRUMEŒUR CDI TIME AGEN) ere ce » 164 Coldes Encombres (pl As 48).......-......1 1"... HR UON Massif du Mont-Blanc (pl. IEL. fig. 19et20)........................ » 168 XII. Analogies entre le terrain keupérnei des Alpes et celui d’autres pays..» 171 XIII. Réflexions sur le terrain des marnes irisées et sur le métamorphisme .» 175 XIVe Conclusions ee see Lie racias Ses M Arr oc ERRE » 179 Appendice n° [. Détails relatifs aux couches de Meillerie (pl. I. fig. 1)» 181 Appendice n° If. Détails relatifs aux couches placées sur les bords de la Dranse (nl 9) ES RP ARERRRe Ae ne » 186 Appendice n° III. Tableau des fossiles trouvés dans le calcaire du col des Encombres, en Savoie, d’après M. le professeur Sismonda . . . » 189 TERNXOÎCS 75 7r ADDITIONS ET CORRECTIONS. A la page 114 dans la note n° 3, au lieu de: rauchwacke, lisez: rauhwacke. A la page 127, ligne #, placez le mot: Liasien, en face de: Lima punctala? Même page, ligne 10, le mot: Sinémurien, se rapporte à l'Avicula Sinemuriensis d'Orb. A la page 128, ajoutez aux quatre Ammonites trouvées à la pointe d'Orchez: l'Ammonites fimbriatus d'Orb., de l'étage liasien. A la page 165, ligne 4 en partant d'en bas, lisez: Dans la couche j j'ai trouvé quelques traces de fucoïdes. Dans la pl. I, fig. 1, l'étage n° 16 de Meillerie, devrait porter de petits traits noirs placés entre les traits rouges pour être semblable à l'étage n° 16 de la coupe de la Dranse. Dans la pl. [, fig. 2, les couches recourbées qui se trouvent dans la partie de droite de l'étage. n° 16, appartiennent encore à cet élage quoiqu'elles n'aient pas de traits rouges. Dans la pl. IL, fig. 49, la couche n° 6 placée entre les Fiz et l’Aiguille-Rouge ne devrait pas porter des eroix, mais des petits traits. | LC pr PL.I. OUEST. LOIRE Carriere du .HMaupas on de «WHerllerre den bas. ete. Er Û HORS Fe d ET IT! 1 fe 14 (2 11 70 72 (7 4 72 7 er et lrasten Couches Terrain du Aeuper de Rossen- 2. 1Uluvron AN ancienne. SUD. Broge | 7 î Te “ 5 Etage Toarcten ! SÉGES Couches dei Terratn du an efeném. | } = bee Aosser Heuper Lek Filet # Craynard à Cansre Memoire de ME F EST. avre. LC Era Zürrent du Bret” - ôsrrtte Leucin Torrent Carrière de lu Balle vu de Leucon | Gurriére de Le Balme | oRb .{lluvien ancenne £1 Diluwiur glacustre «{Uurion ancienne Jérrain din Atuper 1€ | Gypse dt'rmm ay Denon ue ) |) 19 7 a 17 10 ‘| 3 Couches Etapes léasien Etage Toarcien | HÈTE) da eee ee LT entrer Fig. 1 Section prise le long du lac de Genève a Mellerie | Savoie), du. ne en md me om mon gen me me =: 1 Chardon de Fitarne Zont couvert dela combe d'enfer 1514070007 à 15 Se FRERES Lino euper : | Couches | Ftages Sénémuritn) Etage Train Foucter de! Terrain a) | du B Î 7 | up | de Hassan et Lrarren- I = Fig 2. Secuon prise le long de la Dranse entre Le lac de Genève et Baioge. 1 de ME Favre. émoire Fig. + Le Grammont. Rocher de Ghambatry . Crammont LA | Fig 5.Matringe. Taney lac Vouvry SG 7/2 / Se à EC ie 74 dorte 7 2 TEvouelles » Grés 2 Taninge de Scex. “ Fig. 7. Sur la rive droite du Rhône pres de Morcle (7/44) Fig 8 Col de Salanfe. Terrain J'urassique. Carg 2. ule C7 ae LA ftastque Johiste aryilo- ferrugineuxr rouge et vert Fig. 5 Explication ÿ 4 des signes vi frdoise des couleurs ÿ : —— $ | : C Fig.9. Vallée d'Entraigues : Fig. 10: Buet à [RS pres Valorsine. Ÿ 28 R ] rés arkase 2 & £ «Ardoise à Ÿ Ÿ fougères È S È 7 $ Grès ow poudinque “ # È Schistes e ESS cristallins. SS SE EUR Le : o l'rotogine Lin Ailes KOoipnueb, Panilres Memoire de M° Favre. PI. OCEST > Fig 11 Col de Salenton ya . Col d'tnterne ‘pres de Moïde -Hoitte Fig. 13. Section prise de 1 aiguille des Posettes à la chaine du M Blanc, = Chaine de M! Blanc Aig.des Fosettes OUEST Haut de la l'allée ESYTE de Chamontz- $ 6 a = a — __——— 9 1 OUESTI Fiÿ 19. Flumet OUEST Flame SCD 1! Chétit Fig..19. Chaine du M'Blanc «IL! Blanc Cramont hf 16.Petit Cœur Fig 20 > A - At Blane 5 & : ANT 4 J Cormet La Sare s =Schistes cristallins. g'=Orès. j=Schiste caleutre à bélemnites: a= Anthracite. f=Schiste ardorister avec lougéres. .g=ÛTes anthracifére. cet c'=Cargneule . J=Calcaire jurassique « bélemnites = E16. 42° Descente du col d'Anterne vers La Dioza Fig. 14. Aiguille Ronge liguilles rouges Chamonexr EST Divra EST «lg Rouge Tou£ "4 7, a=0rès de Tartglianaz b—calcarre nummulitique c=bres rert d— Calc. à Audistes e =Calc neocomtrn NOTE SUR UNE ESPÈCE DE DOTHIDEA (HYPOXYLÉES) | ET SUR QUELQUES QUESTIONS DE TAXONOMIE QUI SE RATTACHENT A SON DÉVELOPPEMENT PAR M. LE PASTEUR DUBY. Lue à la Société de Physique et d'Histoire naturelle de Genève, le 9 Sept. 1858. Ce n’est que du jour où l’on à commencé à étudier les organes des plantes, non-seulement en eux-mêmes, mais dans leurs rapports les uns avec les autres, et à en constater l'importance relative, que la Bota- nique est devenue une véritable science. Plus on s’est attaché à rappro- cher et à classer les plantes, au moyen des ressemblances de leur carac- tères essentiels, en négligeant ceux qui, quoique plus apparents peut- être, n'étaient en réalité qu'accessoires, plus on à fait de progrès dans la connaissance réelle des végétaux. Les méthodes artificielles ont fait place aux méthodes naturelles; les classifications et les dénominations ont cessé d’être arbitraires et ont été soumises à des règles fixes et pré- cises. C’est à force d'analyses attentives et répétées des organes dès leur apparition, d’études de leur développement, de monographies particu- lières, non-seulement des familles et des genres, mais des espèces sui- ToME xv, dre PARTIE. 95 194 NOTE vies depuis leur germination, que la Phanérogamie est parvenue à poser et à constater ces règles, et qu’elle est arrivée au point où nous la voyons actuellement. Pendant longtemps, à cause de la difficulté de bien discerner les or- ganes les uns des autres et de comprendre le rôle réel de chacun d'eux, la Cryptogamie est restée fort en arrière de la Phanérogamie. Les vé- gélaux de cet ordre, réunis en un très-petit nombre de genres, for- maient quatre grands groupes: les Fougères, les Mousses, les Algues et les Champignons. Bientôt une observation plus attentive fit discerner dans les espèces réunies sous ces noms généraux des différences qui les firent diviser en genres. Ces genres réunissaient encore bien des formes au fond fort peu semblables, et à mesure que l'analyse faisait pénétrer plus avant dans la réelle structure de ces plantes, il se révélait des dis- semblances trop importantes pour ne pas exiger de nouvelles dénomi- nations. Mais tandis qu'en Phanérogamie, la science une fois parvenue à un certain développement, marchait à pas sûrs, parce qu'elle pouvait apprécier la valeur de chaque organe par le rôle qu'il joue dans la plante, il n’en était pas de même en Cryptogamie. Tout organe ayant une forme extérieurement différente de celle des autres, était immédiate- ment considéré comme pouvant justifier l'établissement d’un genre ou d’une espèce, et on conservait sous le même nom des plantes qui se res- semblaient par des formes en apparence analogues, mais au fond très- différentes. Mais à mesure que le perfectionnement des microscopes a permis de pénétrer plus avant dans la connaissance de la structure réelle de ce qu’on pourrait appeler les fruits des Cryptogames, on est passé à un autre extrême. On à mis une importance excessive aux moindres modifications que ces instruments révélaient dans les formes intérieures des organes, et on a vu se multiplier à l'infini, non-seule- ment les espèces et les genres, mais les tribus et les familles. Cette nou- velle tendance s’est surtout donné carrière chez les naturalistes qui avaient concentré leurs études sur les différentes parties du vaste groupe des Champignons. Les travaux où on peut dire qu’elle à atteint son point culminant sont la nouvelle classification des Champignons de M. le D' SUR UNE ESPÈCE DE DOTHIDEA. 195 Léveillé, publiée dans le Dictionnaire universel d'Histoire naturelle, et le Manuel de Mycologie générale de M. Bonorden. Cependant, tandis que la moindre variation dans la forme des spo- res ou des thèques, reconnue souvent dans un seul échantillon, donnait naissance à un nouveau genre, M. Tulasne et après lui plusieurs ob- servaleurs patients el persévérants ont démontré que la même espèce peut se montrer avec des organes internes de reproduction entièrement différents ; et que des végétaux qu'on avait décrits comme appartenant à des familles très-diverses, ne constituaient qu'une seule et même espèce. Du jour où ce fait a été reconnu, la taxonomie de la Cryptogamie et par- ticulièrement de la Mycologie a été à refaire. Il a fallu remplacer la des- criplion des échantillons isolés par l'étude de leur développement et chercher ainsi à saisir l’histoire de la transformation des organes, pour apprécier la valeur réelle des formes sous lesquelle son les trouve. Malheureusement les observations de cette nature ne sont encore qu’en petit nombre, et par conséquent la classification est encore dans un état de vacillation et d'incertitude. Le vrai moyen de rendre à la science de vrais et de précieux services, c’est de multiplier les observations sur l'évolution des organes reproducteurs des Champignons, et de publier de petites monographies spéciales. C’est une œuvre modeste mais, à mon avis, très-utile. Et c’est pour montrer! combien je suis convaincu de ce que j'avance ici, que je présente l'histoire du développement d’une Hypoxylée, dont, par une longue étude, j'ai pu suivre les diffé- rentes phases. Quand le Lycium europæum (vulgairement appelé Jasmin de Bar- barie) croit abandonné à lui-même, il forme d’épais buissons au centre desquels on trouve des rameaux que les autres ont étouffés en inter- ceptant la lumière. L’écorce, d'un blanc gris-jaunâtre, est soulevée çà et là par de très-petites pustules qui bientôt la déchirent en lanières irrégulières d’un 10° de millimètre environ. Elles ne tardent pas à grossir encore et à devenir d’une couleur orange souvent très-vive (fig. { «, b). Si on enlève une de ces pustules et qu’on en examine le con- tenu sous le microscope, on reconnait qu’elle est remplie par une 196 NOTE poussière blanche très-ténue formée par un amas de petits globules hyalins. Peu à peu ces pustules tournent au brun-noirâtre. La loupe fait bientôt discerner dans leur centre ou sur leurs bords de très-petites logettes, qui se distinguent par leur couleur d’un blanc plus accusé. Le contenu, étudié au microscope, montre que de leurs parois s'élèvent une multitude de basides, soit filaments hyalins, aussi ténus que déliés (fig. 2 b), portant à leur extrémité un petit corps hyalin ovoïde d’une infinie petitesse. Dans cet état, le Champignon représente le genre Phoma des auteurs. Mais ce n’est point là que s'arrête le développement de cette plante. Le stroma brunit encore plus à l'extérieur, ou, pour mieux dire, noireit, tout en conservant à l’intérieur quelques restes de sa couleur primitive (fig. 5 a,b, c), et l'on voit paraître sur ses bords et dans son lissu des loges plus grandes que celles qui contenaient le Phoma, lesquelles dis- paraissent entièrement en logettes ovales comprimées dans le sens ver- tical, n'ayant pas de parois propres (voyez en 2 c une section trans- versale, et en d une section verticale) et frappent les regards par la différence de leur couleur d'avec celle de la substance dont elles sont entourées. En effet, elles sont blanches, renfermant souvent au centre un noyau brun-noirâtre. L'analyse microscopique montre qu’elles sont remplies par des thèques en massue allongée courtement pédicellée, entourées de paraphyses transparentes filiformes qui les dépassent no- tablement (fig. 5 a). Ces thèques contiennent huit petites spores brunes, ovales-allongées, pourvues de trois cloisons transversales, obtuses aux deux extrémités, disposées en deux séries inégales, lune ayant 5 à 6 spores, l’autre 5 à 2. Cette description montre que par sa forme parfaite, cette plante appartient au genre Dothidea de la famille des Hypoxylées. Comme, par tous ses caractères extérieurs et inté- rieurs, elle se différencie de toutes les espèces de ce genre décrites jusqu’à ce jour, je dois en faire une nouvelle espèce que je nommerai Dothidea Lyc. La Dothidea Lyc passe donc dans les mêmes pustules par trois états successifs: 4° l’état pulvisculaire, si je puis ainsi dire, où toute la plante, SUR UNE ESPÈCE DE DOTHIDEA. 197 sauf l'enveloppe générale, est composée de globules hyalins; 2° la for- mation dans le stroma de logettes spermatifères, et 3° enfin la forma- tion de loges thécasporées. Malheureusement les pustules thécasporées ne lardent pas à se déta- cher, emportant avec elles la partie de l'écorce qui leur avait donné naissance, et laissant un trou rond ou ovale. Il m'est souvent arrivé d'examiner des centaines de rameaux morts, marquetés de ces petits trous qui, à quelque distance, paraissent contenir des pustules, avant de trouver un seul fragment contenant véritablement des échantillons thécasporés de la Dothidea. Au milieu des innombrables pustules que j'ai analysées, j'ai rencontré deux ou trois fois un organisme assez différent, savoir: des pustules qu'on peut même, par une dissection sous la loupe, distinguer des au- tres. Dans celles-ci, les loges fructifères sont globuleuses, en général plus grosses que celles que je viens de décrire, le plus souvent soli- taires ou tout au plus au nombre de 2 à 35 dans le même stroma dont elles occupent le milieu (fig. 4 a, b). Si on en examine le nucleus au mi- croscope, on trouve qu'il est composé d’une multitude de thèques cy- lindriques ou un peu renflées à leur extrémité supérieure, presque sessiles et entièrement privées de paraphyses (fig. 4 c, d). Elles con- tiennent 8 spores parfaitement hyalines ovoïdes obtuses aux deux ex- trémités, rétrécies au milieu et contenant 2-5 globules d’une infinie petilesse, dont deux sont ordinairement très-rapprochés lun de l’autre vers le milieu de la spore, ce qui, à un microscope moins parfait, peut les faire paraître cloisonnées. Ces spores sont en général disposées en une seule série, quelquefois cependant les quatre supérieures sont placées les unes à côté des autres. Quels rapports cette production a-t-elle avec celles que je viens de décrire? c’est une question, que je ne puis entièrement résoudre. Je crois cependant que c’est une se- conde espèce. Quoique j'aie analysé et examiné sous le microscope des centaines de pustules des rameaux du Lycium, jamais je n’ai trouvé ces deux formes de spores dans le même stroma. Je lappellerai donc Dothidea paradoxa. 198 NOTE Mais maintenant se présente une nouvelle question qui résulte de ce qu'il n’est pas possible de découvrir la moindre différence entre les nombreuses spermogonies qui couvrent les rameaux du Lycium, et par conséquent de reconnaître si les unes appartiennent au Dothidea Lycu et les autres au D. paradoxa. Doit-on supposer que les spermogonies remplissent les fonctions (encore inconnues) auxquelles elles sont destinées, quelle que soit ou doive être la disposition intérieure du nucléus des réceptacles thécasporés avec lesquels elles se trouvent en rapport? C’est une question que, dans ce cas comme dans tant d’autres tout semblables, on ne pourra résoudre que quand on sera parvenu à démontrer le rôle réel que jouent les spermaties dans la vie des Champignons. Voici la description scientifique de ces deux plantes. Dothidea Lyci (fig. 1,2,5) subeutanea minuta sparsa demum erum- pens sphaerica aut ovata epidermide dilacerata cincta, primum auran- tiaca demum fuscescens etetiam nigricans, ostiolis nullis, spermogoniis e cellulis primo numerosis minutissimis compositis, pustulis thecaspo- ris e cellulis parvis 4-6 compresso-ovatis compositis , thecis oblongo- clavatis sporas in parte superiori biscriales oblongas fuscas 5 septatas, foventibus, paraphysibus longioribus cireumdatis. — Ad ramos emor- tuos Lyc europæi. Dothdea paradoxa ( fig. 4), subeutanea minuta sparsa demum erumpens ovata epidermide cincta primum aurantiaca demum nigri- cans, cellulis 1-5 globosis composita, thecis cylindricis aut elongato- clavatis sporas 1-seriales rarius ad apicem 2-seriales hyalinas ovoideas medio constrictas globulos 2-5 minutissimos includentes foventibus, paraphysibus nullis.— Rarissima ad ramos emortuos Lycii europæi. SUR UNE ESPÈCE DE DOTHIDEA. 199 Explication de la planche. Fig. 1. Dothdea Lycu. Le stroma à son premier développement, a de grandeur naturelle, b grossi, & coupé par le milieu. Fig. 2. L'état spermogonien, a grandeur naturelle, b analyse au mi- croscope, au grossissement de 250 diam. Fig. 5. Etat thécasporé, a grandeur naturelle, b grossi, c idem, les pustules étant coupées dans le sens transversal, d pustule grossie, cou- pée verticalement, e les thèques et les spores vues sous le microscope à un grossissement de 250. Fig. 4. Dothidea paradoxa, a de grandeur naturelle, b coupe trans- versale grossie, c thèques, et d spores à un grossissement de 250. de de dla ati mode 241 TN vip NS mis [Le . L M + eût asautou af EMaes ans A2 Las memichant sep dame tuent, GQUÉREON QUE TE st ne pitible dé ééausres 2 aoindirée dif dencte-énrré ke 4 Lu QUELLE Dee PE CE IUR QU LAON, + para | HA CL CTPCAENNNSELTRN af ronnetnt dt LAsfhnit Lo, ap a hs enr AE ie regle 0 Sc SL Ppitinir af tr QUI Lu CZ RS atryrtteu het ETAT Derfe s ur Pihdéts où Horogotsqe en" DEL dant pnit OUS' at AUrE di 156 a MAT oo FE 16 bar 0 rod: CNDN TIR ELA 210 A y albtiq v larves ( dt titan pot tft ei E? E . OS ob Marie el sur) sinus tb abs éobirid mbto ex De ge Minor ste L gr À War av rs or tie so VENTRE ns nr bass uthe ei ; à J 2 LM ñ vs D . , MANN NUS ue us this Card AZ CHE Tarn L thodié ciduf à OF — 2 L 2534 COMME IUECAS (POTTER n " um À 11 (A PAIN EN Etablissement lifhoÿr de JWurster 8 Comp à Winterfhur. Fig.1-3. Dothidea Lÿcii. Fig. 4 Dofhidea paradoxa . Le RECHERCHES SUR LA CORRÉLATION DE L'ÉLECTRICITÉ DYNAMIQUE ET DES AUTRES FORCES PHYSIQUES PAR PI. L, SORET, —10— TROISIÈME MÉMOIRE. SUR LA CHALEUR DÉGAGÉE PAR LE COURANT DANS LA PORTION DU CIRCUIT QUI EXERCE UNE ACTION EXTÉRIEURE, ET SUR LES RELATIONS ENTRE LA VALEUR DU TRAVAIL EXTERNE ET L'INTENSITÉ DU COURANT. (Lu à la Société de Physique et d'Histoire naturelle, le 2 Décembre 1858.) Quelque temps après avoir terminé mon second mémoire sur la Corrélation de l’Electricité dynamique et des autres forces physiques *, J'ai cherché à déterminer quelle était la valeur du travail externe qui 1 Les deux premières parties de ce travail peuvent être considérées comme formant un appendice à mon second Mémoire, auquel je suis obligé de renvoyer le lecteur pour éviter des longueurs et des répétitions. Voyez Mémoires de la Société de Physique et d'Histoire na- turelle de Genève, t. XIV, 2e partie, p. 865. Tome xv, dre PARTIE. 96 202 RECHERCHES SUR LA CORRÉLATION accompagnait le réchauffement des deux hélices dans les divers cas que J'avais examinés, et en particulier dans les expériences de la série IX, que je considère comme les plus concluantes. Le but de cette détermination est facile à saisir. L’une des conclu- sions de mon mémoire était que : Le rapport des quantités de chaleur dégagée dans deux portions d'un circuit, lorsqu'il ne se produit aucun tra- vail externe, west pas modifié quand une de ces portions vient à exercer une action extérieure. Or on ne peut pas considérer ce résultat comme certain, si, dans les expériences dont il découle, le travail externe est très-faible. En effet, on pourrait supposer que le rapport des quantités de chaleur subit une altération réelle, mais trop petite pour être aper- çue, et cela d'autant plus que la variation ne pourrait être égale qu’à une fraction du travail externe, car il a été démontré, d’une manière parfaitement rigoureuse je crois, que ce travail ne peut être entière- ment emprunté à la chaleur dégagée dans le circuit. Il était donc important de vérifier ce point ‘. Pour mesurer la valeur du travail externe dans des conditions ana- logues à celles où l'on opérait précédemment, il suffisait de répéter les expériences dans les mêmes appareils, avec cette seule différence que le corps magnétique ne devait plus être isolé du liquide calorimétrique par une enceinte ne conduisant pas la chaleur. On employait donc les calorimètres en verre déjà décrits, et dont l’un est représenté dans la figure 5, PI. I de mon second mémoire. L'appareil subissait seulement les deux modifications suivantes : 1° On enlevait les éprouvettes de verre ou moufles b b' bb", ainsi que les tubes » mm" m°"'. On plongeait directement dans l’essence de térébenthine qui remplissait l'un des calorimètres, le corps sur lequel devait s'exercer l’action extérieure, el qui consistait en un cylindre de fer plein ou creux. Dans l'autre calorimètre on disposait un cylindre en zinc, également baigné par l'essence, aussi semblable que possible au L D'après les expériences rapportées dansla première partie de mon second mémoire (voyez en particulier p. 400), je croyais que la valeur du travail externe était tout à fait suffisante; c'est M. Regnault qui m'a suggéré à cet égard quelques doutes qui n'étaient pas sans fondement. DE L'ÉLECTRICITÉ DYNAMIQUE. 205 cylindre de fer, et dont le rôle était comme précédemment de mettre les deux appareils dans des conditions identiques. 20 Le couvercle de l'enceinte 6 c" était remplacé par un autre couvercle ne présentant pas la large tubulure centrale qui, une fois qu’elle n’était pas obstruée par léprouvette de verre, aurait trop favorisé l'évaporation du liquide. On faisait passer un courant continu dans les deux hélices; dans ce cas il ne se produisait pas de travail externe sensible, et cette première expérience permettait de déterminer le rapport des élévations de tem- pérature produites par les deux hélices traversées par un même courant. Puis, dans une seconde expérience, on faisait passer un courant discontinu; l'hélice qui contenait le noyau magnétique produi- sait alors des aimantations successives; l’échauffement du fer qui en résultait contribuait à élever la température du calorimètre. Le résultat immédiat des expériences relatées dans mon mémoire précédent est que le rapport des élévations de température demeure constant dans les limites des erreurs d'observation, lors même que l’on place à l’intérieur de lune des hélices un corps magnétique, pourvu que ce dernier ne puisse communiquer de la chaleur au calorimètre. En supprimant cette dernière condition, c’est-à-dire lorsqu'on opérait comme nous venons de lindiquer, le calorimètre accusait non-seule- ment la chaleur dégagée dans l’hélice, mais encore celle qui se déve- loppait dans le corps magnétique, et altération que le rapport des élévations de température subissait alors provenait uniquement, dans les limites des erreurs d'observation, de cette dernière quantité de cha- leur. Il résulte de là qu'au moyen du rapport déterminé dans la pre- mière expérience, et de l'élévation de température du calorimètre dont lhélice entoure le cylindre de zinc, il était facile de calculer la chaleur dégagée par le fil même de l’autre hélice. En retranchant cette quantité de la chaleur totale accusée par le calorimètre qui contient le fer, on obtenait l'effet des aimantations, c’est-à-dire la valeur du travail externe. En effet, dans cette disposition où il ne se produit aucun travail méca- nique, il faut bien admettre que l’action extérieure s’est entièrement convertie en chaleur. 204 RECHERCHES SUR LA CORRÉLATION Dans ces déterminations qui n’exigeaient pas une précision absolue, il n’était pas nécessaire d'effectuer la correction relative à l'influence de l'air ambiant, correction qui devait être presqu’exactement la même pour les deux appareils. Voici quels ont été les résultats des expériences. On a d’abord plongé, dans l'essence qui baignait une des hélices, le cylindre plein en fer qui avait servi pour quelques-unes des expériences de la série IX. Dans l’autre calorimètre on a placé le cylindre plein en zinc. On a fait passer un courant continu. Deux expériences faites de cette manière ont donné des résultats concordant à #60 de degré, et ont servi à établir le rapport des élévations de température lorsqu'il ne se produisait pas de travail externe. Ensuite on a répété les déterminations en faisant passer un courant discontinu. En premier lieu on a employé l'interrupteur à mercure à renverse- ment, et l’on a prolongé l'expérience pendant un temps à peu près égal à la durée des expériences de la série IX, c’est-à-dire une demi-heure environ. On a obtenu les résultats suivants pour l'élévation de tempé- rature du calorimètre contenant le cylindre de fer observée directement, et pour la même élévation de température calculée d'après l'échauffe- ment de l’autre calorimètre au moyen du rapport précédemment déter- miné : Elévation de température observée . . . . 59,055 » » CEUIRE en + FoJ0d Travail externe en 31 minutes . . . . . 0,152! L Dans le fait on ne peut pas admettre qu'il n’y ait aucune action extérieure produite dans le calorimètre qui contient le cylindre de zine, puisqu'il doit se développer des courants d’in- duction dans ce cylindre; mais cette action est nécessairement plus petite que celle qui se produit dans l’autre appareil. La valeur que donne l’expérience représente done la différence du travail externe produit dans chaque calorimètre. Au reste c’étaient là les conditions des expériences dont il s’agit de discuter la valeur, celles par conséquent dans lesquelles il fallait opérer. DE L'ÉLECTRICITÉ DYNAMIQUE. 205 En second lieu on s’est servi de l'interrupteur à mercure sans ren- versement. On à obtenu: Elévation de température observée . . . . 49,705 » » calculée . . . . 4,559 Travail externe en 26 minutes . . . . . 0,146 Ces expériences montrent que le travail externe était sensible, mais cependant moins considérable que je ne le croyais, puisqu'il n’atteint que 0 environ de la chaleur dégagée dans le fil même de l'hélice. Comme dans les expériences faites avec des calorimètres en laiton, on avait trouvé que l’action extérieure était beaucoup plus considérable, on a répété la détermination en entourant le cylindre de fer d’un tube de laiton, plongé également dans l'essence. On à obtenu les résultats suivants: Elévation de température observée . . . . 5,601 » » calculée . . . . 5,217 Travail externe en 52 minutes . . . . . 0,584 Cette différence s'élève donc à ‘;;, environ de la chaleur calculée *. Nous reviendrons plus bas sur cette augmentation du travail externe. ! Je ferai deux remarques à propos de cette expérience : 1° L'élévation de température calculée a été obtenue au moyen du rapport précédemment indiqué; dans le fait, comme on avait ajouté le tube de laiton à l'appareil, on avait modifié la capacité calorifique totale du ealorimètre, et, pour opérer avec une grande exactitude qui n’était pas nécessaire dans ce cas, il aurait fallu déterminer de nouveau le rapport en faisant l'expérience dans les mêmes conditions avec un courant continu. Mais l’altération du rapport doit être très-faible, eu égard à la masse considérable du calorimètre; en outre, l'effet decette petite cause d'erreur doit être une diminution apparente du travail externe. 29: Dans les expériences faites avec les calorimètres en laiton (2° mémoire, p. 369), on avait également un cylindre de fer entouré d’un tube en laiton; seulement ce dernier formait une des parois du calorimètre, au lieu d’être baigné de toutes parts par l'essence. On avait trouvé, dans ce cas, que l'excès de chaleur accusé par ce calorimètre s'élevait quelquefois à l/; de la chaleur calculée. Dans l'expérience dont nous nous oceupons actuellement, cet excès n’est que de !/,4 environ; la différence provient sans doute de ce que le cylindre de fer avait de beaucoup plus petites dimensions, et de ce que les spires étaient moins rapprochées de sa surface. 206 RECHERCHES SUR LA CORRÉLATION On a fait ensuite une expérience avec les cylindres creux en fer et en zinc qui avaient servi dans la série IX. Comme ces cylindres ne devaient plus être remplis d’eau, on les a défoncés afin que l'essence püût libre- ment circuler à l’intérieur comme à l'extérieur, et leur enlever ainsi tout leur excès de chaleur. L’élévation de température calculée a été obtenue au moyen du rapport déterminé précédemment avec les cylin- dres pleins; l'expérience ne peut donc être considérée comme précise, mais elle est suffisante pour montrer qu'avec un cylindre de fer creux on obtient des résultats du même ordre qu'avec un cylindre plein. On a trouvé en effet: Elévation de température observée . . . . 6°,000 » » CAICUIÉS 2. nc 1 OO Travail externe en 44 minutes . . . . . (0,140 Enfin, on a répété l'expérience en enlevant le cylindre de zine pour voir si les courants d’induction qui s’y développent exercent une influence notable ‘. Les chiffres suivants montrent que non: Elévation de température observée . . . . 6°,165 » » calculée . . . . 6,006 Travail externe en 44 minutes . . . . . 0,159 Il résulte de ce qui précède que, dans des conditions semblables à celles des expériences de mon second mémoire, le travail externe est sensible il est vrai, mais qu’il n’est pas considérable, et que par consé- quent la conclusion qui en avait été tirée, et qui a été rapportée au com- mencement de ce mémoire, pourrait être contestée dans de certaines limites. 1 Voyez la note de la page 204. DE L'ÉLECTRICITÉ DYNAMIQUE. 207 IT. J'ai donc cru nécessaire de faire de nouvelles déterminations plus concluantes pour compléter mon précédent travail. Je vais les rapporter maintenant en me bornant à indiquer les changements qui ont été apportés à l'appareil et à la méthode d’expérimentation; à part ces dif- férences, les expériences ont été conduites comme celles qui ont été décrites dans mon second mémoire. Pour atteindre le but, il fallait augmenter le travail externe, et le premier moyen qui se présentait à l'esprit pour y parvenir consistait à prolonger la durée de l'expérience, en diminuant, non pas l'intensité du courant, mais la durée des intervalles de temps pendant lesquels le cou- rant peut se propager. À cet effet il suffit d'enlever un peu de mercure de l'interrupteur que l’on employait pour rendre le courant discontinu : le temps pendant lequel le circuit est fermé devient plus court relati- vement au temps pendant lequel le circuit est ouvert. Mais en augmentant de cette manière la durée de l'expérience et la valeur du travail externe, on augmente aussi la quantité de chaleur qui se développe dans le corps magnétique placé dans la moufle, et il est à craindre qu’elle ne se communique en partie au calorimètre, malgré linterposition d’un mauvais conducteur. On a cherché à éviter cette source d'erreur en introduisant dans la moufle, non plus des cylindres métalliques à peu près de la même hauteur que les hélices (tels que ceux qui sont représentés en { ll", fig. 3, PL.I du deuxième mémoire), mais des cylindres en tôle et en zinc beaucoup plus longs (0,58) et remplis d’eau. On espérait ainsi que l’eau enlèverait la chaleur résul- tant de l’action extérieure, et que, lorsqu'elle se serait échauffée, elle monterait dans la partie supérieure du cylindre qui s'élevait beaucoup au-dessus de l’enceinte du calorimètre, tandis que les couches d’eau inférieures conserveraient sensiblement la même température. On a 208 RECHERCHES SUR LA CORRÉLATION reconnu que ce moyen n’est pas suffisant; en effet en plongeant un thermomètre dans l’eau vers la fin d’une expérience, on a observé que la température était plus élevée dans les couches inférieures que dans les couches supérieures: le tube de tôle était sans doute trop étroit pour que l’eau püt se déplacer facilement. On ne peut donc attribuer une grande confiance aux expériences faites en opérant ainsi, qui forment la série XI * et dont les résultats sont consignés dans le tableau que l’on trouvera plus bas. Bien que la durée des expériences 92 et 94 n'ait pas été beaucoup plus grande que dans la série IX, on peut admettre que le travail externe était plus considérable, parce que le courant était plus intense*, mais passait pendant des intervalles plus courts par suite de la nouvelle disposition de l'interrupteur. Le résultat des trois expériences faites de cette manière avec un cou- rant discontinu, est un petit excès de chaleur accusé par le calorimètre où s’exerçait l’action extérieure. On peut attribuer cet excès, qui est particulièrement sensible dans la 95% expérience dont la durée a été de 80 minutes, à la cause d’erreur signalée plus haut. Nous venons de dire pourquoi le travail externe était plus considé- rable que dans les expériences de la série IX. On a cherché à en appré- cier directement la valeur par la méthode indiquée au commencement de ce mémoire. Dans ce but on a fait une détermination en plongeant directement les cylindres de tôle et de zine dans l'essence, sans l’inter- position de la moufle en verre. On a obtenu les résultats suivants : Elévation de température observée . . , . 3°,245 » » CACHE, ere 2H Travail externe en 60 minutes . . . , . 0,275 1 Les numéros par lesquels on a désigné les séries et les expériences font suite à ceux qui avaient été employés dans le second mémoire. 2 L'expérience 92 a été faite avec une pile de dix-huit éléments disposés en six séries de trois ; c’était.donc trois couples en tension, chaque couple étant formé de la réunion de six élé- ments. — Dans les expériences 94 et 96, on a employé quatre couples formés chacun de quatre éléments. On avait reconnu, en intercalant une boussole dans le circuit, que c’était avec trois ou quatre couples en tension que l'intensité était le plus considérable. DE L'ÉLECTRICITÉ DYNAMIQUE. 209 Le travail externe atteignait donc le ‘/,, environ de la chaleur cal- culée. La raison qui empêche de prolonger l'expérience et d'augmenter suf- fisamment le travail externe par ce moyen, consiste donc en ce que le cylindre de fer s’échauffe, et qu'à la longue il cède un peu de chaleur au calorimètre, malgré l'interposition d’un mauvais conducteur. En conséquence, on a entrepris une nouvelle série d'expériences, dans laquelle on a cherché à éviter cette source d'erreurs en faisant cir- culer autour du corps magnétique un courant d’eau à la température ambiante. A cet effet, on a placé les enceintes des deux calorimètres dans un grand vase rectangulaire en zinc posé sur la planche A A' (PI TI du second mémoire). Les enceintes étaient portées sur des pieds en laiton auxquels elles étaient fixées par des écrous, de manière qu'en remplissant d’eau le vase de zinc, la poussée du liquide ne les fit pas flotter. Un agitateur, müû par la machine électro-magné- tique, établissait l'égalité de température de l’eau dans ce vase de zinc. Les calorimètres étaient placés dans les enceintes comme précé- demment. Maintenant, au lieu de disposer simplement dans la moufle des deux calorimètres un cylindre de zinc ou de fer entouré d’un tube de verre, on introduisait dans chacune des moufles un appareil que nous allons décrire, et qui est représenté dans la planche ". mm mm" est un large tube en verre hermétiquement fermé à sa partie supérieure par un couverele en laiton portant deux tubulures, et à sa partie inférieure par un fond en laiton muni de pointes de laiton et de bois pour le maintenir dans une position convenable au milieu de la ! Cette planche est destinée principalement à figurer l'appareil que l’on introduisait dans la moufle; néanmoins, pour faciliter l'intelligence de sa disposition, on a tracé en lignes ponctuées une partie des pièces qui l’entourent, et dont une légende placée au bas de la figure donne l’explication ; mais comme le dessin n’est pas complet, je dois renvoyer encore le lecteur à la planche I, fig. 3, et à la planche IT du second mémoire, dans lesquelles la disposition générale de l’appareil est représentée. ToME xv, Are PARTIE. 97 210 RECHERCHES SUR LA CORRÉLATION moufle en ne la touchant que par un petit nombre de points. — L'une des tubulures du couvercle supérieur porte un simple tube en laiton 0v'; l'autre est aussi munie d’un tube en laiton pp qui traverse en dessous et vient s'adapter à la partie supérieure d'un cylindre mé- tallique { l' ll". Toutes ces pièces sont soudées les unes aux autres, en sorte que lorsque le couvercle est mastiqué sur le verre, le cylindre 1 l'l'l"' occupe une position centrale dans le tube de verre qu'il ne touche nulle part. Le cylindre / l L'l" joue le rôle que remplissait, dans les expériences de la série IX, le cylindre désigné par les mêmes lettres dans la figure 5, PI. I, du second mémoire. Pour l’un des appareils il est formé d’une feuille de laiton un peu épaisse; pour l’autre il est composé d’une feuille de laiton plus mince, doublée intérieurement d'une feuille de tôle : c’est là le corps magnétique sur lequel l'électricité doit exercer l'action extérieure ‘, et qu'il s’agit de maintenir à la température ambiante par un courant d'eau. Il est clair que, pour conserver l'identité des deux appareils, il faut également faire circuler de l'eau autour du cylindre formé de laiton seulement. Voici comment on y parvient. On adapte, à l’aide de tubes en caoutchouc, des tubes de verre recourbés s s's” et { { {aux tubulures du couvercle. Quand on à monté une expérience et que l'appareil » m° mm" est placé dans la moufle, l'extrémité de la branche verticale du tube s s's" vient plonger dans l'eau du réservoir en zine où sont placés les calorimètres; quant au tube # f' €" dont les branches horizontale et verticale sont plus longues, il ne plonge pas dans l'eau, mais la branche verticale qui porte un robinet r aboutit au dehors du réservoir en zinc. On aspire par le robinet; l’eau du ré- servoir s'élève dans le tube s s’ s”, vient remplir l'appareil » mm" m" en entourant le cylindre métallique, sort par le tube { { {et tombe dans un récipient placé au-dessous; elle continue de couler tant que l’on 1 On a entouré la feuille de tôle d’une feuille de laiton, parce que l'on augmente ainsi le travail externe. DE L'ÉLECTRICITÉ DYNAMIQUE. 211 ne ferme pas le robinet r, car il est facile de voir que l'ensemble de ces tubes forme un siphon. Ainsi une partie de l’eau qui enveloppe les calorimètres extérieure- ment vient aussi passer à l’intérieur, et maintient à la même tempéra- ture les cylindres métalliques qui y sont contenus. La température des parois qui agissent par rayonnement sur les moufles est donc identique à celle du reste des enceintes, pourvu que le courant d’eau soit suffi- samment rapide. On amenait, au moyen d’un tube de plomb, de l'eau provenant d’un réservoir supérieur pour remplacer celle qui s’écoulait, et maintenir, un niveau constant dans le vase de zinc; lon avait soin qu’elle fût à la température de l'air ambiant, pour que les couvereles des enceintes des calorimètres eussent aussi la même température, et que la correction püt être appliquée en toute rigueur. On ouvrait les deux robinets r correspondant à chaque appareil, de manière que la quantité d’eau passant dans les deux calorimètres fût la même. Le reste de l'expérience était conduit exactement de la même manière que précédemment, si ce n’est que le thermomètre destiné à accuser la température ambiante était placé dans l’eau du réservoir en zine, et non dans l'air. Avec cette disposition des appareils on obtient un travail externe plus considérable, en premier lieu, parce que l’on peut prolonger plus longtemps l'expérience sans avoir à redouter les mêmes causes d'erreur que précédemment, et en second lieu, parce que le cylindre magné- tique est entouré d’un cylindre de laiton dans lequel les courants induits peuvent se propager. On a cherché à apprécier la valeur du travail externe dans ces conditions, et dans ce but on a pris deux cylin- dres en laiton dont lun était intérieurement doublé de tôle, et semblables en tous points à ceux qui servaient aux expériences princi- pales ‘. Ces cylindres étaient directement plongés dans l'essence, et en 1 On a préféré faire faire des cylindres spéciaux pour cette détermination, afin de ne pas être obligé de séparer les autres des tubulures auxquelles ils étaient soudés. 212 RECHERCHES SUR LA CORRÉLATION employant d’abord un courant continu, on a déterminé le rapport des effets thermiques de deux hélices; puis, en faisant passer un courant discontinu, on a trouvé : Elévation de température observée . . . . 4°,844 » » calculée . . . . 4,265 Travail externe en 90 minutes . . . . . 0,579 Dans une autre expérience, avec un courant moins intense, on à obtenu : Elévation de température observée . . . . 39,615 » » calculée NE Ets 285 Travail externe en 80 minutes . . . . . 0,528 Ces expériences, et surtout la première dont les conditions se rap- prochaient plus de celles des expériences principales, montrent que le travail externe est très-considérable, puisqu'il dépasse ‘,, de la chaleur dégagée dans l’hélice, et que sa valeur absolue correspond à une éléva- tion très-notable du thermomètre. Ainsi l’on peut avoir confiance dans les expériences faites avec cette nouvelle disposition des appareils. Cette série, la XIIe, est composée des expériences 96, 97, 98 et 99 ‘ : deux d’entr'elles ont eu pour but de déterminer le rapport des effets calorifiques des hélices *; les deux autres ont été faites avec un courant discontinu. J'aurais désiré pouvoir faire un plus grand nombre d'expériences; 1 Dans l'expérience 96, la pile était composée de trois couples en tension, chaque couple étant formé de cinq éléments; dans les expériences 97, 98 et 99, chacun des trois couples était formé de six éléments. 2 Il est à remarquer que la différence de valeur du rapport obtenu dans les expériences 96 et 98 et indiqué dans le tableau, tient à une petite modification que l'appareil avait subie après l'expérience 97. DE L'ÉLECTRICITÉ DYNAMIQUE. 213 malheureusement la soie qui recouvrait les hélices commençait à s’user, par suite de l’action de l'essence combinée avec les frottements, et l’on pouvait craindre que le contact ne s'établit entre certains points des fils. Les résultats des expériences 97 et 99 sont au reste parfaitement concluants et confirment les conclusions de mon second mémoire, car la différence entre les élévations de température observée et calculée rentre complétement dans les limites d'erreur d'observation, comme on peut le voir dans le tableau suivant, qui contient les résultats nu- mériques des séries XI et XIT". ! Ce tableau est semblable à ceux qui ont été donnés dans le second mémoire, auquel nous renvoyons pour l'explication complète des chiffres qu’il contient et de leur disposition (voyez t. XIV, p. 385). Nous nous bornerons à rappeler que l’on a désigné par la lettre À le calori- mètre de comparaison, et par la lettre B le calorimètre où se produisait l’action extérieure. Voici de plus la signification des désignations abrégées contenues dans la colonne intitulée : contenu du calorimètre : g. C. zinc veut dire grand cylindre en zinc. g. c. fer » grand cylindre en fer. €. c. laiton » cylindre creux en laiton. c. €. fer-lait. » cylindre creux en laiton doublé de tôle. 214 RECHERCHES SUR LA CORRÉLATION COURANT CONTINU CALORIMÈTRE 4 CALORIMÈTRE B HU = Contenu | ÉLÉVATION DB TEMPÉRATURE du nn. 7 UE ETT calorimètre Observée Calculée Différence No du | Contenu | ÉLÉVATION À NO du ealori- du DE TEM- calori- mètre | calorimètre PÉRATURE | mètre No des Séries zinc 4 ,7482 1 . fer 4 ,71757 4 ,7970 | — 0 ,0213 9 ,9304 10 ,0324 Rapport: 1 ,010269 1 !|c.c. laiton 5 ,8559 | 2 L. c.fer-lait.| 5 .7487 Rapport: 1 ,0i8646 1 [eclaiton 4,2467 | 2 c.cfertai.| 4 ,2259 | 91 | 32:| 2 |g.c.zinc | 5°,1822 1 g. c. fer 5,2567 | 5°,2354 | +0 ,0213 2 g- C ge Rapport: 1 ,004929 IT. On a vu que l’un des moyens qui ont été employés pour faire produire au courant une plus grande quantité de travail externe, con- siste à se servir d’une hélice traversée par un courant discontinu à l'intérieur de laquelle on place un cylindre de fer doux, puis à glisser entre l’hélice et le fer doux un cylindre creux en laiton, ou, ce qui revient au même, à introduire dans l'hélice un cylindre de laiton doublé intérieurement d’un cylindre de tôle. Dans cette disposition, le travail externe se compose: 1° d’aimantations et de désaimantations du fer, c’est-à-dire d’un mouvement moléculaire qui se convertit à son DE L'ÉLECTRICITÉ DYNAMIQUE. 215 COURANT DISCONTINU = | = CALORIMÈTRE 4 CALORIMÈTRE B £ HE NT el EN 1 PR TT 2 | El = a 2 [N° du Contenu ÉLÉVATION | No du Contenu ÉLÉVATION DE TEMPÉRATURE 2 = È calori- | du DE TEN- [ calori- A {[# À & | mètre | ecalorimètre PÉRATURE mètre | calorimètre Observée | Caleulée | Différence | 2 g. C. zinc 6° 0310 g. c. fer | 60,1525 | 6°,0929 | +09.0596 2 | g. c. zinc | 6 ,5435 g.c.fer | 67436 | 6 ,6107 | + 0 ,1329 XI g. ©. zinc | 5 ,4350 g. c. fer | 5 ,6958 5 ,4908 | +0 ,2050 Il | | | | | Il 97 c.c laiton | 4 ,1561 2 {|c.c.fer-lait.| 4 ,0679 4 ,0800 | — 0 ,0121 c. c. laiton | 5 ,0311 2 Îc.c.fer-lait.| 4 ,9823 5 ,0064 | — 0 ,0241 tour en chaleur, et dont l'effet final est un réchauffement du fer; 2 de courants d’induction qui se développent dans le cylindre de laiton, et dont l'effet final est le réchauffement du laiton. Il est facile de conce- voir que cette adjonction d'un cylindre de laiton, ou plus généralement d’un système de conducteurs entourant le fer, en permettant la propa- gation de courants induits, doit augmenter la quantité de travail externe: c’est une nouvelle action extérieure qui vient s'ajouter à Paimantation. Cette augmentation est facile à constater par l'expérience, en employant la méthode déjà mentionnée plusieurs fois, et qui consiste à plonger directement dans le liquide remplissant le calorimètre, le corps sur lequel s'exerce l’action extérieure. Nous avons déjà cité quelques expériences faites de cette manière, qui conduisaient à ce résultat. Dans l'une (page 205), le travail externe s'élevait de Ÿ; à 4 de la chaleur 216 RECHERCHES SUR LA CORRÉLATION dégagée dans l’hélice par la simple addition d’un tube de laiton autour du cylindre de tôle; dans une autre détermination (page 212) faite avec un cylindre en laiton doublé de tôle, le travail atteignait ‘/. Toutefois j'ai cru utile de reprendre l'étude de ce point, afin de mettre compléte- ment hors de doute l'accroissement du travail externe qui accompagne le développement des courants induits. On a donc entrepris la série d'expériences suivante en se servant des mêmes calorimètres munis d’hélices nouvelles, car celles que l’on avait employées précédemment étaient hors de service, comme nous l'avons dit. 1e Expérience. Dans le calorimètre n° 4, on a placé un cylindre en tôle entièrement plongé dans l'essence; on a rien mis à l’intérieur de l'autre hélice. En faisant passer un courant continu, on a obtenu des élévations de température qui ont servi à établir le rapport des effets thermiques des deux hélices. Ce rapport est exprimé par le chiffre 0,99278. 2me Expérience. On a répété l'expérience précédente mais en faisant passer un courant discontinu produit par 12 éléments de Bunsen, dis- posés en deux séries de six couples en tension ‘. L'interrupteur était for- mé d’une roue dentée portant 80 dents et mise en mouvement par une machine électro-magnétique; on comptait de 5 en 5 minutes le nombre de tours que la roue dentée faisait en une demi-minute pour pouvoir apprécier très-approximativement le nombre d’interruptions du courant pendant la durée de l'expérience. Comme il était utile de connaître l'intensité du courant, on avait soudé les extrémités de deux fils reliés à une boussole des tangentes à deux points d’un des fils de cuivre qui établissaient la communication de la pile avec les hélices, de manière à obtenir un courant dérivé dans la boussole; on observait les déviations de 5 en 5 minutes. Le résultat de cette expérience a été le suivant : ! Les nouvelles hélices présentaient une plus grande résistance que celles que l’on employait antérieurement ; aussi pour obtenir la plus grande intensité avee un nombre d'éléments donné, il fallait que la tension fût plus forte que précédemment. DE L'ÉLECTRICITÉ DYNAMIQUE. DAT Nombre d'interruptions du courant . . . 245200 Déviation moyenne de la boussole . . . 18°.17 Elévation de température observée (calorimètre n° 1) 4°,460 » » BEL AETIMERMEN PPT 6 Te 4 082 Travail externe en 40 minutes . . . . . . . 0,568 5e Expérience. Immédiatement après la seconde expérience, on en a fait une troisième avec la même pile et sans rien changer à la dispo- sition de l'appareil, si ce n’est que l’on avait ajouté un tube de laiton autour du cylindre de fer. On à obtenu les résultats suivants : Nombre d’interruptions du courant . . . 240400 Déviation moyenne de la boussole . . . 170.18 Elévation de température observée . . . . . . 4,852 » » calculée. agua 0% transe 186184 Mravalextenne. en 20... 2, … . : . 1-00 Comme on le voit, le travail externe est beaucoup plus fort que dans la 2we expérience, et lon ne peut pas attribuer cette augmentation à une autre cause qu'aux courants induits se propageant dans le tube de laiton, car toutes les petites différences de conditions qui caractérisent la 5e expérience comparée à la 2%, tendraient à diminuer la valeur du travail externe. En effet, le nombre des interruptions est un peu moin- dre; l'intensité du courant et par conséquent la chaleur dégagée dans le calorimètre sont un peu plus faibles; enfin l'addition du cylindre de laiton, en augmentant la masse du calorimètre ne peut que diminuer son élévation de température. jme Expérience. Pour reconnaitre si l'addition du cylindre de laiton modifie sensiblement le rapport des effets thermiques des deux hélices, on à fait une détermination en laissant l'appareil disposé comme dans TOME xv, re PARTIE. 28 218 RECHERCHES SUR LA CORRÉLATION la 5% expérience, mais en faisant passer un courant continu. On a obtenu ainsi le rapport 0,99189, qui ne diffère pas sensiblement du chiffre 0,99278 obtenu dans la première expérience. ÿme Expérience. On a laissé dans le calorimètre n° 1 le cylindre de tèle entouré d’un tube de laiton, et dans le calorimètre n° 2 on a placé un cylindre de tôle pareil à celui de l'autre appareil; puis on a fait passer un courant discontinu pendant 55 minutes. On à obtenu les résultats suivants : Elévation de température du calorimètre n° 1 . . 4°,171 » » » Ted mel 7 L'élévation de température est donc beaucoup plus considérable dans le calorimètre où était placé le tube de laiton, et par conséquent le travail externe à une valeur plus grande dans l'appareil où les courants d’induction peuvent se propager. IV. On a assez généralement admis que l’intensité du courant va en dimi- nuant à mesure que le travail externe devient plus considérable. Or, dans le cas d'augmentation de travail externe par le développement de courants d'induction, ce n’est pas ce qui a lieu. M. P.-A. Favre a déjà attiré l'attention sur ce point en ces termes ": € ..... Lorsque le € circuit induit (de l'appareil Ruhmkorff) était fermé, lorsqu'on devait « s'attendre, par suite de la production d’un nouveau travail, à une « augmentation de résistance du circuit, et par conséquent à une ! Comptes rendus de l’Académie des sciences, t. XLVI, p. 662, 29 mars 4858. DE L'ÉLECTRICITÉ DYNAMIQUE. 219 € intensité moindre du courant, à une plus longue durée pour une « quantité égale d'action chimique dans la pile, à une dépense plus « forte de chaleur dans la partie extérieure du cireuit, le contraire a « eu lieu. » Cette augmentation d'intensité du courant primaire dans un appareil d’induction lorsqu'on ferme le circuit induit, avait déjà été signalée par M. de la Rive, et quand on dirige exclusivement son attention sur les phénomènes d’induction , ce fait ne surprend pas. On lexplique en remarquant que la réaction de laimant se porte sur le circuit induit au lieu de se porter sur le circuit inducteur, dans lequel l'extra-courant de fermeture perd beaucoup de son énergie, et diminue par conséquent moins l'intensité moyenne du courant primaire. Mais le fait paraît moins simple quand on veut le concilier avec Paugmentation du travail externe qui accompagne le développement des courants induits. Aussi il m'a paru nécessaire de bien constater par l'expérience cette augmen- tation d'intensité du courant. Jai fait d'abord l'expérience avec l'appareil de Rubhmkorff et une boussole des tangentes. Quand le circuit induit était ouvert, la déviation de l'aiguille était de 55°; elle s'élevait à 80° quand le circuit induit était fermé. Ce résultat obtenu avec lauto - interrupteur dont l'appareil de Ruhmkorff est ordinairement muni, ne m'a pas paru concluante pour les motifs suivants. Lorsqu'il se développe des courants induits, lai- mantation et la désaimantation du noyau de fer doux peuvent être retardées. En effet, au moment de la fermeture, il se produit un courant induit de sens inverse et contrebalançant partiellement l’action du courant primaire; 1l doit par conséquent s’écouler plus de temps avant que le fer ait acquis un magnétisme suffisant pour soulever le marteau. Au moment de la rupture, le courant induit de sens direct peut retarder aussi la désaimantation et maintenir le marteau soulevé pendant un certain temps. De là résulte : 1° Que le circuit primaire reste peut-être fermé pendant une fraction de temps plus grande; 2 que les-vibrations de l'interrupteur doivent être moins rapides, et que, par conséquent, les 220 RECHERCHES SUR LA CORRÉLATION extra-courants se propagent moins fréquemment el diminuent moins l'intensité moyenne. Il est facile de reconnaître que le mouvement du marteau est tout à fait différent suivant que les extrémités du fil induit sont en communi- cation ou ne le sont pas. Je crois donc que les causes que je viens de signaler influent réellement sur laugmentalion considérable que lon observe quand on ferme le circuit induit; mais elles ne suffisent pas à l'expliquer complétement. En effet, si lon serre le marteau de manière à empêcher qu'il ne soit soulevé par l'attraction de laimant, et que lon intercale dans le cireuit de la pile un interrupteur à mouvement d’horlogerie, on observe encore une augmentation d'intensité quand on ferme le cireuit induit. Ainsi, avec un premier interrupteur, on a obtenu, quand le cireuit était ouvert, une déviation moyenne de 60°, qui s'élevait à 65° quand on mettait en communication les extrémités du fil d’induetion. Avec um autre interrupteur, la déviation passait de 45° à 50°. On voit que l'augmentation d'intensité est très-notable, quoique infiniment moindre que lorsqu'on emploie lauto-interrupteur. Jai voulu faire aussi expérience, non plus avec un appareil d’in- duction ordinaire, mais avec les appareils mêmes qui m’avaient servi à constater l’augmentation du travail externe, c’est-à-dire avec une hélice, un noyaù de fer doux et un cylindre de laiton pouvant à volonté se placer autour du fer ou s’enlever complétement. Dans ce cas, les varia- tions d'intensité sont très-petites, et, si l’on veut les mesurer en plaçant directement une boussole dans le circuit, on n'obtient pas de résultats sensibles; pour y parvenir, il fautrecourir à des méthodes plus délicates. {re méthode. J'ai cherché d'abord à employer le procédé du pont gal- vanique'. On a divisé le courant produit par une pile en deux circuits partiels et identiques lun à l'autre; une hélice faisait partie de chacun L Je n'ai pas à revenir sur la description de cette méthode bien connue, dont j'avais fait usage pour mesurer des variations analogues dans les expériences relatées dans mon premier mémoire, Mém. de la Soe. de Ph. T. XIV, p. 34. DE L'ÉLECTRICITÉ DYNAMIQUE. 221 d'eux ‘; puis on a relié deux points symétriques de chaque embranche- ment par le fil d'un galvanomètre formant le pont galvanique. On pla- çait dans l'une des hélices tantôt un simple cylindre de fer, tantôt le même cylindre entouré d'un fube de laiton. Dans ces premières expériences on faisait passer un courant continu, et lon se bornait à mesurer la déviation initiale du galvanomètre au moment de la ferme- ture du circuit, ainsi que la déviation permanente *. Il est clair que si l'énergie du contre-courant est différente quand le cylindre est en- touré de laiton, on doit, pour la même déviation permanente, obtenir une déviation initiale différente de celle qu’on observe si l'on place le fer seul dans l’hélice, et il sera facile de reconnaître dans quel cas le contre-courant est le plus fort. Les expériences sont délicates, car il est difficile d'obtenir un courant suffisamment constant *; aussi, sont-elles très-peu concluantes. Toutefois, quand on compare entre elles Les expé- riences où la déviation permanente est la même, on obtient bien le résultat annoncé et l’on reconnaît que le contre-courant est plus faible quand le noyau de fer doux est enveloppé d’un cylindre de laiton. Voici, parmi les déterminations qui ont été faites, quelques-unes de celles qui paraissent mériter le plus de confiance: ! Ces hélices étaient celles que j'avais employées dans les expériences calorimétriques rap- portées plus haut. ? Le galvanomètre étant très-sensible, il était impossible d'en amener l'aiguille au zéro quand le courant agissait, en sorte qu’il y avait toujours une déviation permanente. 3 Pour obtenir une grande constance quand on emploie ce procédé, il faut établir toutes les communicalions par soudure. Or dans ce cas je ne voulais pas le faire pour ne pas endom- mager les hélices. 299 RECHERCHES SUR LA CORRÉLATION CORPS MAGNÉTIQUE PLACÉ DANS L'HÉLICE DE GAUCHE L'appareil est disposé de manière qu'une diminution d'intensité du courant passant dans cette hélice produise uu mouvement de l'aignille vers l’ouest. CORPS PLACÉ DANS L'HÉLICE DÉVIATION INITIALE DÉVIATION PERMANENTE Cylindre de fer entouré de laiton ........ 32° à l'est ! 170 à l'est Cylindre de fer seul.......... ........ 31 » 17 » | Cylindre de fer entouré de laiton ...... t 30 » 16 » Cylindre de fer seul ...-..-. possede 28 » 16 » CORPS MAGNÉTIQUE PLACÉ DANS L'HÉLICE DE DROITE L'appareil est disposé de manière qu'une diminution d'intensité du courant passant daus cette hélice produise un mouvement de l'aiguille vers l'est. Cylindre de fer entouré de laiton..:.... . 550.30' à l'est 320 à l’est Cylindre de fer seul... ................ 58 » HN RNRES Comme on le voit, le courant passant dans l’hélice où se trouve le corps magnétique semble plus affaibli au moment de son établissement quand le fer n’est pas entouré de laiton; mais ces mesures sont trop incerlaines pour que l’on puisse s’en contenter, d'autant plus que la méthode est indirecte et qu'il s’agit en réalité de mesurer les variations d'intensité moyenne d’un courant discontinu. 2me méthode. Si lon veut employer le procédé du pont galvanique en faisant usage d’un courant discontinu, on ne peut pas, pour le cas qui nous occupe, se contenter de placer un interrupteur ordinaire entre la pile et le point où le circuit se divise; en effet, il est facile de voir que l'extra-courant de rupture, prenant son origine dans les hélices, pour- rait se propager librement, et que son effet devrait contrebalancer celui de l'extra-courant de fermeture. Pour que l'expérience ait quelque va- leur il faut que l’interruption se fasse à la fois dans les deux circuits partiels. A cet effet, on a pris pour interrupteur une roue dentée d’une certaine épaisseur, puis on a fait appuyer sur ses dents, non pas un DE L'ÉLECTRICITÉ DYNAMIQUE. 223 seul ressort comme on le fait habituellement, mais les extrémités de deux fils de cuivre, séparées l’une de autre par un espace d’un ou deux millimètres; chacun de ces fils de-euivre fait partie deFun des circuits partiels, ce qui revient à dire que la division du courant en deux embranchements se fait au point même d'interruption. Il résulte de cette disposition que lorsque les deux fils de cuivre appuyent sur une dent de la roue, le courant passe simultanément dans les deux circuits partiels, tandis que lorsque les fils sautent d'une dent à la suivante, non-seulement le courant de la pile est interrompu, mais en même temps les deux embranchements ne communiquent plus lun avec lau- tre, et l’extra-courant de rupture ne peut pas se propager si l'on a eu soin de disposer l'appareil de manière que les deux hélices se trouvent entre l'interrupteur et le pont galvanique. Le tableau suivant contient les résultats que l’on a obtenus par ce procédé. La disposition de l'appareil était à peu près la même que dans les expériences d’après fa première méthode, sauf que l’on avait rem- placé le galvanomètre par une boussole des tangentes, et que l’on avait intercalé dans le circuit la roue dentée mise en mouvement par une machine électro-magnétique. 294 RECHERCHES SUR LA CORRÉLATION DÉVIATION de DE GAUCHE Cylindre de fer creux seul -... Le: (root hr Même cylindre entouré de laiton So 23 » Même cylindre seul........... ce ciao di fase FE SES BOT vor LOTS Pie 1 TO TPE RTE à l'ouest Co ESP ABS ado Cylindre de fer creux seul...... à l’est IC NES PPS PET TS VE Même cylindre entouré de laiton 0 fete dat coiociht Même cylindre seul .. ........ 3 à l’est I ut SR ETES RAGNER EE RC SEE ANS CEE S 11.30 à l’ouest Rien. Pat. Ring tn sh Sr rer 12° à l'ouest (ÿ. “inarel fer plein St. OH LE À 5 EN SU Sp rt 7 ES A os 29 » Même cylindre entouré de laiton 6 OPERE PRE MORE RES 21 » Le ka Door DE 26 .30 » RON EP nt a 8 » Hieneed Lanruee Le: 10° à l'ouest Cylindre de fer plein seul ..,... 5 à l’est Même cylindre entouré de laiton 2 à l'ouest Même cylindre seul............ 3.30 à l'est TL PE VO NV ce 13 à l'ouest Job | Changement insensible Un simple coup d'œil jeté sur ce tableau montre que lorsque le fer est entouré de laiton, l'intensité moyenne du courant est plus grande que sans laiton, puisque dans le premier cas, la déviation de l'aiguille se rapproche plus de celle que lon observe quand lhélice ne contient pas de noyau magnétique. On voit également que le phénomène est le même quand on emploie un cylindre de fer creux ou un cylindre plein; enfin, le tube de laiton placé seul dans l'appareil ne produit pas d'effet sensible. On remarquera sans doute que la constance du courant n’est pas complète, mais cependant les variations d'intensité qu'il éprouve ne masquent pas le phénomène principal. Voici encore quelques résultats qui ont été obtenus en plaçant un noyau magnétique dans chacune des hélices et en entourant un seul d’entr'eux avec un tube en laiton. On à placé le cylindre de fer plein dans l’hélice de droite, et le cylindre de fer creux dans l’hélice de gauche. DE L'ÉLECTRICITÉ DYNAMIQUE. 2925 DÉVIATION DE L'AIGUILLE DE LA BOUSSOLE PE D Sans: tube de laiton........... mecs 99 à l'ouest On ajoute le tube de laiton à gauche. 2 » » » à droite. 15 » ‘ » » à gauche . 3 .30° » » » à droite... #e 15 » SMS the de lon rer eeenisetieessse messes 8 .30 » Ces résultats s'accordent avec les précédents. 3e méthode. J'ai formé un circuit d'une pile de Bunsen, d’une hélice verticale et de lun des fils d’une boussole différentielle. Pour interrup- teur j'ai employé une roue dentée mise en mouvement par une ma- chine électro-magnétique. Un cylindre de fer creux était placé à l’'inté- rieur de l’hélice, et un cylindre creux en laiton pouvait s’enfiler entre le fer et l’hélice. Ce cylindre de laiton était attaché à un cordon passant sur une poulie, de sorte que je pouvais le placer autour du fer ou le soulever, en lächant ou en tirant le cordon, sans m'éloigner de la bous- sole dont j'observais les variations correspondant à ces mouvements. Ces variations sont trop faibles relativement à l'intensité totale du cou- rant pour qu’elles soient sensibles à la boussole si l'aiguille est forte- ment déviée. Mais on peut ramener l'aiguille à la position d'équilibre en dirigeant dans le second fil de la boussole un courant continu d’in- tensité et de sens convenable, de manière à contrebalancer l'effet du courant discontinu. À cet effet, employais deux petits éléments de Da- niell, et j'arrivais à obtenir une déviation nulle ou presque nulle sans oscillations sensibles *. Alors en laissant descendre le tube de laiton, c’est-à-dire dans le cas où il se développait des. courants induits, la boussole accusait une augmentation très-notable de lintensité du cou- ! La déviation de l'aiguille n’était pas cependant absolument constante. En effet, avec un interrupteur à roue dentée, la moindre variation de pression ou la moindre usure du ressort qui appuie sur les dents, modifie l'intensité moyenne du courant; mais dans la disposition que je viens de décrire, l'aiguille n’est pas agitée, et ses changements de position sont lents, ce qui suflit tout à fait. TomE xv, dre PARTIE. 29 226 RECHERCHES SUR LA CORRÉLATION rant discontinu. L’aiguille reprenait sa position primitive dès qu’on relevait le cylindre de laiton. Voici Le tableau des expériences faites d’après cette méthode. Lorsque le courant continu de la pile de Daniell agissait seul, la déviation de l'aiguille était de 420.12 à l’ouest ‘; par conséquent une augmentation d'intensité du courant discontinu de sens opposé produit un mouve- ment de l'aiguille vers l’est. CORPS PLACÉ DANS L'HÉLICE DÉVIATION DE L'AIGUILLE DE LA BOUSSOLE ————— ——— | ——— Cylindre de fer plein seul... .....-............. Fe à l'ouest » entouré de laiton............. 9.49! » RTL RME ET os LOenMoUc | 6 42 » » entouré de laiton .... .. .... 1 .42 » » Hot loo no 22e ou neo 7 .42 » D'ou SAP ADN ES EE ES cent 1°.12’ » Maitonvsenlé eur see 220 F6RLUE - LED ISEL EUR TE 1 12 (variation insensible) Cylindre de fer creux seul ........... HP ES 80.30’ à l’ouest » entouré de lailon............ 4.30 » » SOU ETAT SE TR RUE 8 .18 » » entouré de laiton . | 5 » » CUT ER 21700310) 224 5 En) 9 .24 » RIRE: Dre bete aebe ce doc sir El al ed loto sale 20 30 » | Les résultats obtenus par ces trois méthodes sont donc parfaitement concordants. L'ensemble des expériences précédentes me paraît mettre hors de doute l'augmentation simultanée du travail externe et de l'intensité, dans le cas du développement de courants induits. Les faits sont donc 1 Onestimait les dixièmes de degrés, en sorte qu’il ne faut pas compter sur l'exactitude du chiffre indiquant les minutes à plus de 6 unités près. 19 DE L'ÉLECTRICITÉ DYNAMIQUE. 27 moins simples que quelques physiciens avaient pu le croire, et Pon ne peut pas dire que, pour une même quantité d'action chimique, à toute augmentation de travail externe corresponde une diminution propor- tionnelle de l'intensité, ce qui serait probablement vrai s'il s'agissait de courants continus. Néanmoins ces phénomènes ne me paraissent pas incompatibles avec la théorie moderne de la corrélation des forces physiques, et voici, je crois, comment on peut les expliquer. Lorsqu'on fait passer un courant discontinu dans un circuit formant des circonvolutions sur lui-même, il est certain que l'intensité moyenne est moins considérable que si, toutes les autres circonstances demeu- rant identiques, le circuit était étendu et ne formait pas de circonvolu- tions. Cette diminution d'intensité résultant de l'induction du courant sur lui-même, s'explique par l'augmentation de lextra-courant ou con- tre-courant induit, qui se produit à chaque fermeture du circuit avec d'autant plus d'énergie que les circonvolutions sont plus nombreuses. Or, d’après les lois des effets thermiques de l'électricité, cet affaiblis- sement du courant devrait entrainer une diminution de la quantité de chaleur dégagée dans l'ensemble du circuit, de la même manière que lorsque la diminution d'intensité résulte de la production d’une action extérieure au circuit, il y a moins de chaleur ou de travail interne, le travail externe formant le complément. Cependant il paraît démontré que, dans le cas qui nous occupe comme dans tous les autres, la cha- leur dégagée dans tout l’ensemble du circuit est égale à la chaleur dégagée par l’action chimique qui se passe dans la pile. Et comme ici il n’y à point de travail externe produit, il faut que la chaleur dégagée dans le circuit même, soit plus grande que celle que le calcul déduirait de l'intensité variable du courant et de la résistance constante du circuit. Cet excès de chaleur serait-il concentré dans la partie du cireuit où se trouvent les circonvolutions ? En d’autres termes, une hélice parcourue par un courant discontinu dégagerait-elle plus de chaleur qu'une portion rectiligne de même résistance et faisant partie du même cireuit? Je ne le pense pas : l'analogie avec ce qui se passe lors de la 228 RECHERCHES SUR LA CORRÉLATION production d’un travail externe, cas que J'ai étudié spécialement, indi- querait qu’il n’en est pas ainsi ‘. L'on doit plutôt supposer qu'au moment de létablissement du cou- rant, la résistance du circuit est plus forte que lorsque le courant passe depuis un certain temps et que les molécules ont pris la position con- venable pour la propagation de l'électricité. Ainsi, au moment de la fermerture du circuit la résistance serait plus grande, et d'autant plus grande que les circonvolutions du circuit sont plus nombreuses. Il ré- sulterait de cette augmentation de résistance un accroissement de cha- leur dégagée, sans que la loi de proportionnalité au carré de l'intensité cessàt de se vérifier. Si dans la partie où le circuit est enroulé sur lui-même on introduit un noyau de fer doux, il ya encore une augmentation de résistance ; seulement cette résistance étant extérieure au circuit, c’est à l'extérieur que se manifeste la chaleur ou le travail externe correspondant, c’est le fer doux qui s’échauffe. Si l’on ajoute encore, autour de laimant, des conducteurs où puis- sent circuler des courants induits, on augmente bien la résistance exté- rieure et le travail externe, mais en même temps on diminue la résis- tance provenant de l'induction du fil sur lui-même, et ce dernier effet surpassant le premier on observe en définitive une augmentation de l'intensité du courant. Cette explication brièvement présentée comme je viens de le faire, n’est point à l'abri d’objections. En particulier il paraît peu naturel qu'au moment même de l'ouverture du circuit, le courant développe un excès de chaleur; en effet, puisque le travail auquel correspond la diminu- tion d'intensité est consommé par des mouvements moléculaires, on ne voit pas comment il pourrait en outre produire une augmentation de chaleur dégagée. Mais il n’est pas difficile de le comprendre, si Von considère, non pas le seul moment de la fermeture du circuit, mais 1 J'ai fait quelques expériences dans le but de déterminer ce point; leur résultat serait celui que j'indique ici; mais elles sont trop délicates et trop peu nombreuses encore pour que je puisse les considérer comme suflisantes. DE L'ÉLECTRICITÉ DYNAMIQUE. 299 l'ensemble de ce qui se passe depuis l'instant où le courant est établi jusqu’à celui où il est interrompu : une partie de la force mise en jeu par l’action chimique de la pile est employée à disposer les molécules pour la propagation du courant, au moment de l'établissement du cir- cuit, mais au moment de la rupture du circuit, les molécules revien- nent à leur position première, phénomène accompagné de lextra-cou- rant de rupture et d’un dégagement de chaleur. On peut donc, en maintenant à peu près l'explication donnée plus haut, présenter les faits d’une manière un peu différente et peut-être pré- férable. Lors du passage d’un courant discontinu dans un appareil d’induc- tion, il se produit : 1° du travail interne proprement dit, c’est-à-dire une quantité de chaleur proportionnelle au carré de l'intensité et à la résistance du circuit; 2° une autre quantité de travail est dépensée à chaque fermeture du circuit, pour vaincre linertie du conducteur au passage de l'électricité, pour orienter convenablement les molécules. Ce travail, que l’on peut appeler extra-travail interne, puisqu'il correspond à l’extra-courant, est d'autant plus considérable que le conducteur fait plus de circonvolutions. Lors de louverture du circuit Pextra-travail interne se manifeste sous forme de chaleur à lintérieur du circuit ‘; 5° il se produit enfin du travail externe, par exemple des aimantations successives qui se convertissent elles-mêmes en chaleur extérieure au circuit ou en travail mécanique, etc. La somme de ces trois quantités de travail est équivalente à la cha- leur dégagée par l’action chimique qui produit le courant. Si maintenant on dispose un conducteur où puissent se développer des courants d’induction, si on ferme le circuit induit, l’extra-travail interne est diminué et le travail externe est augmenté; mais comme le premier effet surpasse le second, l'intensité moyenne du courant est augmentée. Il faut remarquer qu’une grande partie de cette quantité de chaleur 1 On trouvera plus bas quelques développements sur ce que je désigne par l’extra-travail interne. 250 RECHERCHES SUR LA CORRÉLATION qui représente l’extra-travail interne doit se dégager sous forme d’étin- celles au point de rupture du circuit. Pour mieux saisir ce qui se passe, supposons que l'appareil soit disposé de manière à ce que l'extra-cou- rant de fermeture puisse se propager, et que par exemple l'extrémité du ressort qui appuie sur la roue dentée servant d’interrupteur soit unie à l'axe de cette roue par un long fil métallique présentant une grande résistance. Qu'est-ce qui se passera alors? Au moment où le ressort arrivera en contact avec une des dents, c'est-à-dire au moment corres- pondant à la fermeture du cireuit, le courant devra vaincre certaines résistances qui s'opposent à ce qu'il se propage avec une grande éner- gie; il ne prendra done pas immédiatement son intensité maximum. Quand le ressort sautera d’une dent à une autre, le courant perdant presque toute son intensité, l'extra-courant de rupture se propagera dans le circuit complété par le long fil qui réunit seul à cet instant les deux pôles de la pile. Or cet extra-courant dégage de la chaleur (cha- leur équivalente à l’extra-travail externe), qui se répartit dans les différentes portions du circuit proportionnellement à leur résistance. Comme le long fil qui réunit les pôles présente beaucoup de résistance, ce sera là que se dégagera la plus grande partie de cette quantité de chaleur. Si lon enlève ce fil, c’est à peu près comme si l’on augmentait beaucoup sa résistance ; il se manifeste alors une étincelle au point de rupture, et la chaleur correspondant à l'extra-travail interne doit aussi se retrouver en grande partie, peut-être même en totalité, dans ce point. Une dernière remarque que nous devons faire, c’est que la ‘présence d’un noyau magnétique doit influer beaucoup sur la valeur de l'extra- travail interne, car l’extra-courant est beaucoup plus fort , comme on le sait, quand le circuit comprend une hélice contenant du fer doux. Il conviendrait donc de définir l’extra-travail interne, si l’on adopte cette expression, en disant que c’est l’ensemble des actions qui au moment de la rupture du circuit tendent à produire lextra-courant et se convertis- sent en chaleur dans l'intérieur du circuit y compris l'interrupteur. L’extra-travail interne serait donc composé non-seulement du travail dé- pensé pour orienter convenablement les molécules du conducteur et DE L'ÉLECTRICITÉ DYNAMIQUE. 251 correspondant à l'induction du filsur lui-même, mais aussi de la partie du travail dépensé pour aimanter le noyau de fer doux qui est restituée au circuit au moment de la rupture sous forme d’extra-courant et d'étincelles au point d'interruption. C’est avec réserve que je présente cette hypothèse qui demande évi- demment un examen plus complet et je me borne à considérer comme démontrés par l'expérience les résultats suivants : CONCLUSIONS. I. Les conclusions de mon second mémoire sont confirmées par mes nouvelles expériences. IL Dans un appareil électro-magnétique à courant discontinu, le travail externe est plus grand s’il peut se développer des courants in- duits. IT. L'intensité moyenne du courant primaire augmente en même temps. IV. Pour une même quantité d'action chimique, le travail externe n'est pas proportionnel à la diminution d'intensité moyenne du courant discontinu qui le produit. CNE) AN\CE LES D 16e CRrienNE re Homer REY 2 Ad NOTION RUE CE té élit 20 ot doté bé nr ir feure by EDGE Deer Ù rein mue ieueqhi Lich # DEN dou dd mbmonmonn die : D RL LE L ARUIATE" wait torbôty | ie eatlohaitéfs ru détenait paidiotert 0 TT Pr EU NU U URLS ECO 1094 Laiotoh Attente 2 res ons ape Solos el ess au set À , l 'eléritee MaMumn 2! pate E se du TUE | FA W cer atee « guet LAOPIMIEQ:) tail ne Pan | nt 4 UT =" # "+ ï 1 \r OT landes eommäne dos dnnmnanp Dans dent ti, anti LU) N ( Fr ÿ Roux ‘ chere niraltt de ne) ATBIÈQEE laagpi al. «nano Juste) À su pie Be “u3ais Gate mr LUTTE | 8 it CRT 290 toqqols id, se lu] re QU ETATS ÉLISLE av I TER ob \ L ; 4} és Ve À TP. rate ] nel Bt9LXE en ai Oypurichs trail 1f À deu) St OTITEN 40e EU tours ubenmfoyom dianstot b soiHrniertt) Hal À HR OQIG hi Hoboiq 4 up n US D'OR RIArCIE [ 10116 UQNES ur li + té; » nt rupiues à +9 ete Strat à . qu! AT au “T ail L € DR Drnteb its titiliciér PUR 2 L à case en verre servant de calorémétre. reservoir en nc. rubpeaut de l'eau dans ce zuveau de lessence dans le calorimetre. parte superteure de lhélice. paroc du cece" enceinte du cxlorimetre. 6BVE" moule en verre. 848 aa aa du” Ales A léspazr lesise. Dem érandeur naturelle. RAPPORT SUR. LES TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE de Juillet 1858 à Juin 1859 Lu à la séance de cette Société du 30 Juin 4859 PAR M. le Prof, DE LA RIVE PRESIDENT, Messieurs, Le nouveau Règlement qui nous régit actuellement impose à votre Président le devoir de vous présenter, au moment où il va terminer ses fonctions, un rapport détaillé sur les travaux de la Société pendant l’année écoulée. C’est ce mandat, qui a été rempli l'année dernière par notre ancien président M. le professeur Gautier, dont je viens m’ac- quitter aujourd’hui. La Société de Physique et d'Histoire Naturelle embrasse dans son champ de travaux, comme son titre l'indique, à la fois les sciences phy- siques et les sciences naturelles, c’est-à-dire toute la partie du domaine des connaissances humaines, qui a pour base l'observation et l'expérience dans le champ de la nature. Les mathématiques pures n’entrent donc pas ToME xv, Are PARTIE 30 254 RAPPORT SUR LES TRAVAUX dans son cadre, dont du reste ne sont point exclues les mathématiques appliquées; car comment pourrait-il en être autrement dans une Société où l'astronomie, la mécanique et la physique occupent une place impor- tante. Mais, comme il n’est pas un savant versé dans les mathématiques pures qui n’en fasse plus ou moins Papplication, un tel savant, s’il le désire, aura toujours accès au milieu de nous; nous pouvons donc légi- timement dire qu'aucune notabilité scientifique. de,notre pays n’est.ex- clue systématiquement de notre sein. La division entre les sciences physiques et les sciences naturelles que rappelle le nom de la Société n'est point purement arbitraire. Elle est fondée sur un principe vrai, savoir que, dans l'étude de la nature, 1l y a deux points de vue très-différents; lun ayant plus particulièrement pour objet l'étude des forces et des lois, autre s’attachant essentiellement à l'examen des corps eux-mêmes. Non pas que dans le premier genre d'étude les corps ne jouent un rôle important, puisque ce n’est que par leur intermédiaire que nous avons connaissance des forces, et que, dans le second, les forces ne doivent entrer en considération, puisque sans elles nous ne pourrions connaître les propriétés des corps. Mais le prin- cipe dominant et caractéristique de la division est bien celui que j'ai indiqué. Toutefois la distinction n’est pas toujours bien tranchée, et si lon place la physiologie dans la division des sciences naturelles et non dans celle des sciences physiques, c’est uniquement parce qu’elle est insé- parable de l'histoire naturelle organique qui lui fournit ses éléments, et à laquelle en même temps elle sert de base. Ainsi donc, dans le rapport que nous allons présenter, nous réu- nissons sous le même chef de sciences physiques, la mécanique, l'astro- nomie, la physique, soit mathématique, soit expérimentale; soit terrestre etmétéorologique, ainsi que la chimie; sciences dont les points de contact sont si nombreux et si multipliés qu'il est difficile de trouver les limites qui les séparent. La géologie, la minéralogie et l’histoire naturelle or- ganique: (botanique et zoologie, y compris la physiologie) forment le second groupe qui, sous le chef de sciences naturelles, constitue aussi un DE LA SOCIÉTÉ. 335 ensemble bien compacte auquel la paléontologie vient fournir un ciment qui en lie toutes les parties. Nous avouons que nous ne savons dans lequel de ces groupes doit être placée la statistique qui, comme les ma- thématiques, ne figure dans la Société qu'à titre d'application, et dont les travaux par conséquent nous paraissent devoir être classés d’après là nature même de cette application. SCIENCES PHYSIQUES. Il est naturel de mettre à la tête des sciences physiques celle qui, portant les regards des hommes vers la voûte céleste, est plus propre qu'aucune autre à leur rappeler la magnificence de la création et la grandeur de son Auteur. L'astronomie semblait, il y a quelques années, avoir dit son dernier mot. Quelques étoiles à découvrir dans l’immen- sité des cieux, des méthodes plus perfectionnées à inventer pour cal- culer la marche des astres, tels étaient les seuls progrès dont on croyait encore cette science susceptible après les travaux des Herschell et des Laplace ; mais, grâce au perfectionnement des instruments et à la per- sévérance des observateurs, une nouvelle ère s’est ouverte pour cette partie des sciences. De nouvelles planètes, annoncées comme Neptune par la puissance du génie mathématique, ou simplement découvertes par une exploration consciencieuse du ciel, viennent à tout instant prendre place dans les catalogues astronomiques; une étude plus ap- profondie des propriétés physiques des astres conduit à des aperçus du plus grand intérêt sur leur constitution physique; et le secours de puis- santes lunettes nous dévoile dans les étoiles fixes, les nébuleuses et les comètes, des apparences inconnues jusqu'ici. Je viens de parler de comètes. On conçoit qu'il a dû être grandement question dans la Société de celle de Donati, qui à été le grand événe- ment astronomique de l'année 1858. M. le professeur Thury nous a entretenus le premier de quelques observations qu'il avait faites sur cet astre, dont il avait reconnu que la queue était double près du noyau. M. le professeur Plantamour a communiqué plus tard un résumé des 236 RAPPORT SUR-LES TRAVAUX observations faites à l'Observatoire de Genève sur la comète, du 28 août au 18 octobre. Le nombre des jours d'observation, dans cet intervalle de temps, a été de 29, pour lesquels la position de la comète a été dé- terminée par la comparaison avec les étoiles voisines. Il résulte de ces observations et de celles faites par divers astronomes, que -là partie de l'orbite parcouru par la comète avant son passage au pé- rihélie, est une ellipse pour laquelle la durée de la révolution est de 2100 à 2400 ans, et dont la détermination peut se faire avec une assez grande approximation par cette seule apparition, en faisant con- courir tous les lieux observés après et avant le passage au périhélie. M. Plantamour est entré dans plusieurs dètails sur l'apparence, phy- sique de la comète qu’il a reproduite dans une série de. dessins: Il a signalé la présence d’un espace obscur placé immédiatement derrière le noyau dans la partie opposée au soleil; cet espace obscur, qui sem- blait dans plusieurs cas plus sombre que le fond du ciel, à varié nota- blement dans sa forme et dans son étendue pendant la durée des obser; vations, il a fait remarquer qu'on le retrouve également dans.les dessins de la comète de Halley publiés par Bessel. Enfin il a ajouté quelques remarques sur la grandeur apparente et réelle, sur la forme et la direc- tion de la queue dont la longueur apparente était le 5 octobre de 41°, et la longueur linéaire de 15,5 millions de lieues (de 25 au degré), tandis que le 15 octobre la longueur apparente n'était plus que de 329 et la longueur linéaire de 10,5 millions de lieues. MM. Thury et Wart- mann, père et fils, ont signalé aussi quelques particularités relatives à la lumière émise par la planète, et M. Wartmann fils, ainsi que M. De la Rive, ont fait remarquer l’analogie que présente la bifurcation de la queue de la comète en deux parties séparées par un espace obscur, avec l'apparence qu'affectent les flammes, sous l'action de l’aimant; analogie qui pourrait peut-être confirmer l’idée déjà émise en particulier par Bessel, d’une influence magnétique du soleil. Un travail astronomique d’un tout autre genre est celui qu'a fait M. Ritter sur le calcul des observations des étoiles fixes. Ce travail a,été entrepris dans le but de rechercher la cause du résultat anormal pré: DE LA SOCIÉTÉ. 237 senté par la rédaction des observations de létoiïle y du: Dragon, telle qu'elle a été faite par M. Main dans le tome XXIV des Mémoires de la Société astronomique de Londres. Après différents calculs faits avec beaucoup de soin et contrôlés par de nombreuses vérifications, M. Ritter a-continué à trouver, comme M. Main, une parallaxe négative} mais de moindre valeur, quoiqu'il ait tenu compte, ce que m’avait pas fait M. Main, de l'influence de lellipticité de l'orbite de la terre dans les phé- ‘ nomènes de l’aberration et de la parallaxe. Il résulte de là que les obser- vations sont entachées d'erreurs provenant sans doute d’un défaut de stabilité de l'instrument. En effet, ainsi que l’a remarqué M. Plantamour, on à des raisons de douter de l’exacte stabilité de l'ancien secteur zé- vithal de Greenwich, et il serait à désirer qu'on se servit, pour les sou- mettre au calcul, des observations faites avec le nouveau secteur de M: Airy. En tout cas il ressort du travail de M. Ritter que le calcul d’une pärallaxe elliptique modifie profondément le résultat trouvé par la pa- rallaxe circulaire, ce qui démontre la nécessité absolue de tenir compte de l’ellipticité de l'orbite de la terre dans ce genre de caleul. Indépendamment des mémoires originaux dont nous venons de par- ler, la Société a entendu plusieurs communications intéressantes sur : astronomie: M. le professeur Gautier l'a constamment tenue au courant des recherches faites par les astronomes étrangers, notamment de celles de M. Carrington sur l’existence d’une atmosphère solaire et sur l’é- clipse du 7 septembre 1858; de celles de M. Wolf, de Zurich, sur le rapport qui existe entre la moyenne annuelle de la déclinaison magné- tique et l'abondance des taches solaires, et sur l'influence de certaines planètes sur ces taches; des travaux récents relatifs à la lune, savoir celui de M. Adam sur l'ellipticité et l'inclinaison de lorbite de la lune et la série d'observations faites à Greenwich sous la direction de M. Airy sur les mouvements de cette planète. M. Gautier a insisté tout particu- lièremént sur un travail très-important de M. Airy, relatif au mouve- ment progressif du soleil dans l'espace, travail dans lequel, par l'emploi d'une nouvelle méthode, le savant astronome anglais est arrivé à trou- ver une quantité de mouvement un peu moindré que celle indiquée par 258 RAPPORT: SUR: LES TRAVAUX M. Mædler et une direction pour ce mouvement légèrement différente. Enfin je ne dois pas :omettre l'exhibition faite par M. le professeur Plantamour d'un très-beau relief du cratère de Copernic, exécuté à l’é- chelle dé Y460%00 d'après les planches photographiées du Père Secchi. Ce relief, éclairé par une vive lumière artificielle disposée convenable ment, représente tout à fait l'apparence du cratère aux différentes phases de la lune. La météorologie et la physique terrestre touchent autant à l'astro- nomie qu'à la physique, et établissent entr'elles un lien tout naturel: Aussi est-ce à notre savant professeur d'astronomie, M. Plantamour, que nous devons plusieurs communications sur les particularités météoro- logiques des années 1857 et 1858. Indépendamment de son résumé mé- téorologique de 1858 pour Genève et le Grand St-Bernard, il a entre- tenu la Société de la sécheresse extraordinaire qui a eu lieu à partir des derniers mois de 1856 jusqu’au milieu de 1858, et de l’anomalie de température qui s’est manifestée à Genève et dans une grande partie de l’Europe au commencement de novembre 1858; c’est à partir du 28 octobre, après avoir été supérieure à sa valeur normale avant ce jour, que la température a commencé brusquement à s’abaisser; labaissement a été très-remarquable au Grand St-Bernard. Il paraïtrait que cette ano- | malie avait sa cause dans un vent du nord-est, qui, dans les régions septentrionales, était Superposé à un courant du sud-ouest, mais qui, dans les régions du sud-ouest de l'Europe, s'abaissait au niveau de la surface de la terre, où il produisait le refroidissement extraordinaire généralement observé. M. Plantamour à encore signalé la température extrêmement douce du 25 décembre 1858 (jour de Noël), et a rappelé à cette occasion que les extrêmes de température observés pour ce jour-là ont été : le maximum de + 17°,4 en 1857, et le minimum de — 21,97 en 1850. M. le professeur De Candolle à donné à la Société des détails inté- ressants sur l’organisation des observatoires météorologiques russes, en particulier sur celui de Tiflis, dont le directeur est M. Moritz. C’est ce savant qui a fourni à M. De Candolle ces observations et qui lui a parlé DE LA! SOCIÉTÉ. 239 à cette occasion d’une ascension faite au Mont Ararat, où l’on a cherché à mesurer l'épaisseur de la calotte de neige qui le recouvre, épaisseur qui dépasse 50 pieds et qui est peut-être plus considérable. Un fait assez remarquable signalé par M. Chaix est l'absence de neige dans l'été de 1858 dans plusieurs localités qu’il a visitées et qui cepen- dant, placées bien au-dessus de la limite des neiges éternelles, en sont habituellement couvertes. M. Marcet a remarqué de son côté que la dis- tribution de la neige dans lhiver de 1858 avait été très-inégale, qu’ainsi tandis que de mémoire d'homme jamais il n’en était tombé aussi peu dans la vallée de Zermatt, il y en avait eu au contraire dans le canton d’Uri des chutes extraordinaires au mois de mai 1858. Nous devons encore à M. Chaïx plusieurs autres communications sur divers points de physique terrestre et de météorologie. Telles sont celles relatives : 1°: à la météorologie de l'Afrique, d'après les observations consignées dans le voyage de Barth; 2° au changement de lit du fleuve Jaune dans le cours des trois dernières années, signalé par le capitaine Osborne; 5° aux travaux géographiques exécutés parles Anglais et plus particulièrement par les frères Gregory, en Australie, de 1842 à 1858, à la suite de 2% expéditions qui ont parcouru une distance cumulée de 32,000 milles, et qui ont amené la découverte d'un très-grand nombre de lacs salés et souvent éphémères, de 12 grandes rivières qui partici- pent au même défaut, et d'un grand nombre de végétaux alimentaires dont on ne soupçonnait pas existence dans ce continent. M. Henri de Saussure nous a de son côté communiqué des obser- vations faites par lui-même sur la distribution des eaux du bassin de Mexico. Il en conclut que les lacs qui environnent la ville de Mexico ont occupé autrefois une surface beaucoup plus grande qu'aujourd'hui, le retrait des lacs ayant été dû principalement à l'établissement dun canal creusé par les anciens Mexicains, et il signale le danger d’inon- dation qui menace aujourd'hui la capitale du Mexique par suite de Pin- curie des habitants qui ont laissé le canal s’obstruer complétement. N'oublions pas de rappeler que M. Chaix a encore attiré l'attention de la Société sur les nivellements effectués récemment par M. Bourda- 240 RAPPORT SUR LES TRAVAUX loue en vue du percement de l’isthme de Suez, qui ont montré que la différence de niveau entre les deux mers n’était que de quelques pouces. M. le général Dufour a également communiqué les résultats obtenus par M. Bourdaloue pour le nivellement du cours du Rhône, dont la pente est de 59 mètres dans son parcours à travers le canton de Genève, en admettant que le niveau moyen du lac de Genève soit de 575 mètres au-dessus du niveau moyen de la Méditerranée. Il est vrai que les pré- cédents nivellements donnaient une altitude de 575 mètres au-dessus de l'Océan ; mais la différence entre les deux nombres paraîtrait tenir en très-grande partie à ce que le niveau de la Méditerranée serait plus élevé que celui de l'Océan. Puisqu’il est question du Rhône et du lac, rappelons l'observation de M. le professeur Colladon sur la couleur azurée de leurs eaux, qu'il attribue à des particules provenant du fond du lac qui sont mises en suspension par l'agitation de l’eau; M. Colladon fonde cette opinion sur le fait observé par lui que, quand la machine à draguer travaillait en hiver sur l’une des rives du lac, le bras du Rhône correspondant pre- nait la teinte bleue foncée qu’on n’observe ordinairement qu’en été, époque à laquelle la plus grande quantité d’eau et son agitation plus prononcée produiraient le même effet. Il est possible que la cause signalée par M. Colladon contribue en partie au phénomène si remar- quable de la coloration de l’eau du Rhône, mais elle ne saurait suffire, comme on le lui à fait remarquer, pour en donner l'explication complète. Une communication intéressante de M. Mousson, de Zurich, sur les trombes, faite par l'intermédiaire de M. Soret, a pour objet de montrer la supériorité de la théorie qui attribue ce genre de phénomènes à la rencontre de deux courants d'air exerçant un mouvement gyratoire, sur celle qui les fait dépendre d’une attraction produite par la tension élec- trique d’un nuage; M. Mousson à réussi à calculer quelle est la force d'aspiration qu’on doit attribuer à une trombe, et il ne la trouve point hors de proportion avec ce qui est possible. DE LA SOCIÉTÉ. 241 C’est encore à M. Mousson que nous devons des expériences curieuses sur l'effet d'une forte pression pour empêcher l’eau de se solidifier, même à des températures très-basses, telles que 20° au-dessous de 0°: ces expériences, communiquées d’abord à la Société helvétique des sciences naturelles en août 1858, l'ont été aussi à la nôtre. Nous voici déjà sur les confins de la physique proprement dite; nous y entrons complétement en rappelant les communications de M. Soret et de M. De la Rive sur les faits si remarquables du regel de l'eau, ob- servés par M. Forbes, par M. Tyndall et par M. Faraday; faits qui prou- vent l'erreur qu’on commetlait en ne faisant intervenir dans la solidifi- cation de l’eau que l'influence de la température, sans tenir compte de celle de l'attraction moléculaire qui joue un rôle si important dans cette cristallisation comme dans les autres. C'est surtout à l'électricité qu'appartiennent cette année le plus grand nombre des communications en ce qui concerne la physique propre- ment dite. Ce sont d’abord celles de M. Volpicelli sur l'induction élec- trostatique faites, lune par lui-même présent à l’une de nos séances, l'autre par l'intermédiaire de M. Soret. Un très-grand nombre d'expé- riences, au moyen de différents plans d’épreuve et dans des conditions variées, semblent confirmer toujours plus M. Volpicelli dans les idées qu'il à émises sur la théorie de l'induction; nous nous bornerons à remarquer, Sans entrer dans plus de détails, qu'on a objecté à M. Vol- picelli que ces expériences peuvent aussi être interprétées dans un sens favorable à l’ancienne théorie, de sorte que, tout en étant très-bien faites, elles ne sont peut-être pas aussi concluantes qu’il le présume, au moins sous ce rapport. M. le professeur Wartmann a entretenu la Société des essais qu'il à faits pour étudier, à l'occasion du cable transatlantique, les effets de la pression sur la conductibilité électrique. En soumettant un fil de cuivre couvert de gutta percha à une forte pression dépassant 30 atmosphères, il a constaté une pelite diminution de conductibilité, celle-ci reprenant Sa valeur primitive quand la pression cesse. Il a également observé qu'une forte compression exercée sur un membre, par exemple sur le TOME xv, Are PARTIE. 31 24 bras d’une personne commodément assise sur un fauteuil, détermine un léger courant sensible à un galvanomètre de 24,000 tours et dirigé en sens contraire au sens du courant qui serait dû à la contraction du même membre. M. Tirtoff, savant étranger présent à une de nos séances, nous à com- muniqué un travail dans lequel, ayant pour but d'établir l'influence de la pression atmosphérique sur la polarisation galvanique, il à trouvé que cette influence est nulle et que la polarisation ne dépend que du dégagement du gaz à Pétat naissant. De nouvelles recherches sur la chaleur dégagée par le courant lors- qu'il produit un travail externe, ont conduit M. Soret à la confirmation des résultats qu'il avait obtenus précédemment, mais en même temps il a insisté sur le fait que, pour une même quantité d'action chimique, le travail externe produit par un courant n’est pas toujours propor- tionnel à la diminution d'intensité, et il en a donné une preuve tirée de l’action des courants d’induction. Il nous reste encore à signaler deux communications de M. De la Rive, l’une relative à la rotation électro-magnétique des liquides, autre à la propagation de l'électricité dans les milieux gazeux très-raréfiés. A l’occasion d’un travail relatif à l’action rotatoire des hélices et des aimants sur les liquides traversés par les courants électriques, M. Bertin avait contesté l'exactitude d’une expérience faite 11 y a 55 ans par M. De la Rive, au moyen de laquelle il avait démontré que lorsqu'un aimant est creux la rotation du mercure placé intérieurement à lieu en sens contraire de celle du mercure extérieur, les deux conducteurs liquides ayant le même niveau et étant également traversés par un cou- rant rayonnant du centre ou convergent vers le centre. M. De la Rive a repris cette expérience et l’a variée en employant soit un aimant creux en acier trempé, soit un tube de fer doux aimanté ou par une hélice ambiante ou par un fort électro-aimant. Il a fait usage de tubes de dif- férentes dimensions en fonte de fer et en fer forgé, et il a constaté l’exac- titude de son assertion première. Il n’a trouvé qu’un seul cas où la ro- tation a lieu dans le même sens en dedans et en dehors, c’est lorsqu’en 19 RAPPORT SUR LES TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ. 943 se servant de l’aimant creux en acier, le niveau du mercure en dehors comme en dedans est au-dessous du pôle magnétique et près du milieu de l’aimant; exception qui tient probablement à l'influence du second pôle magnétique. Dans sa seconde communication relative à la propagation de l’élec- tricité dans les milieux gazeux très-raréfiés, M. De la Rive a abordé cette étude sous deux points de vue distincts, savoir l'action de l’aimant sur les courants transmis à travers ces milieux, et la propagation même de ces courants ainsi que les phénomènes qui Paccompagnent, tels en- tr'autres que la stralification de la lumière électrique. Il a commencé par décrire les effets qu'il a obtenus sous le premier point de vue, et en parti- culier ceux relatifs à la rotation des courants lumineux dans différents plans et avec des vitesses différentes suivant les conditionsde l'expérience; rotation qu'il avait déjà fait connaître il y a dix ans. Quant au second point de vue il l'a encore à peine abordé; cependant il a pu déjà conclure de ses premières recherches dont il fera connaître la suite plus tard, que le milieu gazeux, quand il est traversé par l'électricité en mouvement, éprouve, conformément aux idées de M. Riess, des modifications méca- niques et physiques consistant essentiellement dans des alternatives de condensation et de dilatation. M. De la Rive a terminé son mémoire en faisant remarquer que ses nouvelles recherches viennent confirmer tou- jours plus la théorie qu'il à donnée de l'aurore boréale. Indépendamment des communications dont nous venons de parler, M. de la Rive à encore entretenu la Société des perfectionnements remarquables apportés par M. Léon Foucault dans la construction des miroirs courbes argentés, destinés aux télescopes, et du travail de M. Hoffmann, de Londres, sur le parchemin végétal qu'on fabrique en Angleterre depuis quelques années avec grand succès. Cette dernière communication touche déjà plus à la chimie qu’à la physique, et en effet il ne nous reste plus pour terminer cette première partie de notre rapport, qu'à rendre compte de deux mémoires impor- tants de chimie que leurs auteurs ont présentés à la Société. Le pre- mier, de MM. Deville et Troost, avait pour objet la détermination des 244 RAPPORT SUR LES TRAVAUX densités des vapeurs à des températures très-élevées; ses auteurs ont employé successivement, comme source de chaleur, la vapeur du sou- fre qui bout à 450° et celle du cadmium qui bout à 850; ils espèrent pouvoir faire usage de celle du zinc qui bout à 1,200° environ. Parmi les résultats obtenus, nous signalerons celui relatif au soufre qui donne 2,2 pour la densité de la vapeur de ce corps prise à une très- haute température, contrairement aux déterminations généralement admises qui conduisaient à un nombre trop élevé et non d'accord, comme celui nouvellement trouvé, avec la valeur théorique. Les re- cherches de MM. Deville et Troost sont en général favorables à lopi- nion qu’à une température très-élevée, les éléments des corps composés se dissocient, cessant ainsi d’être à l’état de combinaison. Le second travail auquel nous avons fait allusion est celui de M. Pyrame Morin, sur la présence de l’iode dans les eaux minérales de Saxon en Valais. L'auteur avait déjà, en 1855, indiqué que ce prin- cipe ne se trouve dans la source que d’une manière intermittente; ce résultat confirmé par d’autres chimistes, avait été contesté par M. Ossian Henry, de Paris; M. Morin à repris ses recherches en em- ployant des réactifs encore plus sensibles que la première fois; les nou- veaux essais ont été faits sur 61 bouteilles d’eau prise à différentes époques et dans différentes circonstances. Il est parvenu ainsi à établir d’une manière certaine, que les quantités d’iode sont très-variables et que depuis 0g"2257 jusqu'à 5 millionnièmes et même 0", on trouve toutes les quantités intermédiaires. Ces variations 'ont lieu à des in- tervalles tantôt très-éloignés, tantôt très-rapprochés; on peut suivre ainsi plusieurs oscillations dans le cours d’une journée, ce qui prouve que la présence de l’iode est réellement intermittente. M. Morin n’a pas réussi à découvrir dans l’eau, d'acide sulfhydrique libre ou com- biné, malgré l’assertion contraire de M. Henry. Le brome et le chlore sont en quantité très-minime; le chlore s’y trouve d’une manière assez constante, mais le brome ne s'y montre que quand il y a de Piode. II paraîtrait très-probable que l’eau de Saxon provient de deux sources ayant leur origine, lune dans une certaine roche, et l’autre, celle d’où viendrait l’iode, dans la Cargneule. DE LA SOCIÉTÉ. 245 SCIENCES NATURELLES. A l’occasion de l’eau de Saxon, nous venons de parler de roches et de terrain; nous nous trouvons ainsi tout naturellement conduit à com- mencer par la géologie la partie de ce rapport qui a pour objet les scien- ces naturelles. D'ailleurs, l'étude de notre globe en ce qui concerne sa constitution et sa composition nous parait le préliminaire obligé de l’exa- men des corps organisés qui le recouvrent, quoique à son tour elle soit singulièrement facilitée par celle de ces mêmes êtres à l’état fossile; aussi la géologie et la paléontologie forment-elles un ensemble dont les différentes parties sont difficiles à séparer les unes des autres. Il n’est pas du reste de branche dans les sciences physiques et natu- relles, qui ait plus de liens avec les différentes parties de nos connais- sances. Nous en voyons un exemple frappant dans un mémoire relatif à des recherches géologico-archéologiques en Danemark et en Suisse, que M. Morlot à communiqué à la Société, et dans lequel il signale les rapports remarquables qui existent entre le développement de l’archéo- logie et celui de la géologie. En effet, ce n’est que par des traces maté- rielles enfouies dans le sol, qu'on peut constater l'existence de peuples à une époque antérieure à toutes les données traditionnelles. A l'instar des archéologues scandinaviens, M. Morlot divise cette période anté- historique en trois âges, l’âge de la pierre, celui du bronze et celui du fer. Ce n’est qu'avec l’âge de fer qu'on voit apparaître la reproduc- tion des figures d'hommes et de plantes, ainsi que les monnaies et l'alphabet; c’est l'aurore de l'histoire. M. Morlot donne différents détails sur ces trois âges el sur les traces matérielles qu'on en a trouvées. En fait de géologie proprement dite, nous avons d’abord à signaler le mémoire de M. Marcou, sur la classification du nouveau grès rouge en Europe, dans l'Amérique du Nord et dans l'Inde. L'auteur regarde cette grande série de couches comme étant intermédiaire entre les périodes primaire et secondaire, se décidant pour ce moyen terme, après avoir discuté la question souvent controversée de savoir, si le permien doit 246 RAPPORT SUR LES TRAVAUX être annexé aux terrains secondaires. Du reste il distingue deux terrains dans ce groupe, 1° le trias, dont la composition est connue et 2 le dyas, comprenant le zechstein et le rothliegende (voyez Archives des Sc. ph. et nat. 1859, t. V.). Un autre mémoire de géologie est celui de M. Favre sur la géologie du Môle, qui fait partie du grand travail de notre col- lègue sur les terrains liasiques et keupériens de la Savoie (imprimé dans nos mémoires). Entr’autres observations de M. Favre, nous devons insister sur celle relative à un beau gisement de fossiles près du som- met du Môle, dans lequel il a réussi à déterminer 40 espèces qui ap- partiennent au terrain du lias; mais ce qui est remarquable, c'est que les fossiles des trois étages de ce terrain sont associés dans une seule et même couche. M. Favre a mentionné plusieurs localités des Alpes et des Cévennes où cette association a été reconnue, et il a été conduit à en trouver les causes dans la nature physique du dépôt et dans la forme sous-marine du sol. M. le professeur Pictet a présenté à cette occasion à la Société quel- ques observations générales sur ces associations dans une même loca- lité, de fossiles appartenant à des terrains différents, associations qu'il estime pouvoir être expliquées par trois causes différentes : 1° par le fait que les dépouilles des animaux morts d’une époque, se soient con- servées pendant un certain temps dans les eaux qui contiennent les animaux vivants de la période suivante; cas qui ne peut être que très- rare; 2° par le fait que quelques espèces robustes, c'est-à-dire très- abondantes dans une couche, ont survécu au cataclysme qui à amené la destruction de la faune générale, et se retrouvent en petit nombre dans la faune suivante; 3° par le fait enfin qu'une portion de la mer a éprouvé des changements moins marqués que les autres et que dans un golfe, par exemple, on trouve réunis les fossiles de deux époques dif- férentes, tandis qu'ailleurs les deux faunes restent parfaitement dis- tinctes. Nous venons de passer sans nous en douter de la géologie à la paléontologie, sciences qui, au reste, sont maintenant inséparables, DE LA SOCIÉTÉ. 247 comme nous l'avons remarqué il y à un instant, et c’est encore M. Pictet que nous avons à citer pour des considérations qu'il a présentées à la Société, au sujet d’une communication faite par M. de Saussure sur la découverte d’ossements fossiles d'animaux domestiques dans les environs de Charlestown. Ces ossements nappartiennent qu'au terrain postpliocène et dont la fauneest formée 1° par des animaux éteints; 2 par des animaux ne vivant plus aujourd'hui dans la Caroline du Sud, mais existant encore dans d’autres parties de lAméri- que; 5° enfin par des espèces vivant encore dans la contrée. Après avoir montré que ce terrain ne se comporte point autrement, au point de vue paléontologique que les formations correspondantes d'Europe, et dis- cuté différentes hypothèses pour expliquer la présence des ossements fossiles des animaux domestiques, M. Pictet à paru disposé à admettre celle qui consiste à croire qu'il y a eu simplement un mélange acci- dentel d’ossements récents et de débris postpliocènes. Indépendamment des communications que nous venons de rappeler, M. Pictet à lu à la Société un mémoire sur les nautiles et plus parti- culièrement sur les nautiles crétacés, mémoire pour lequel il s’est ad- Joint la collaboration de M. Campiche, de Ste Croix. Après avoir rappelé que les nautiles sont un des genres peu nombreux qu’on retrouve dans toutes les époques géologiques, M. Pictet a montré qu'on pouvait clas- ser sous quatre chefs leurs caractères distinctifs, et quoiqu'il se soit es- sentiellement occupé dans la partie de son travail faite en commun avec M. Campiche des nautiles du Jura, ces deux savants en ont cepen- dant comparé un très grand nombre pris dans tous les terrains et dans tous les pays, pour arriver à déterminer l’ordre de succession des for- mes. Ils ont reconnu que les espèces tranchées d’une même époque sont exactement semblables dans tous les pays, et qu'il en est de même des types mal définis, ce qui fait que c’est une question très-accessoire que de savoir si ces types sont des espèces ou des variétés. Cette ques- tion spéciale ramenant M. Pictet à des considérations générales sur le sujet, notre collègue a rappelé que toute la paléontologie repose sur les trois lois suivantes : 1° toute espèce a eu dans son développement pa- 248 RAPPORT SUR LES TRAVAUX léontologique une durée limitée; — 2° les espèces contemporaines ont apparu et disparu en même temps, les causes d'apparition et de dis- parition ayant été les mêmes pour toutes; — 5° les terrains voisins of- frent des formes analogues. Quant aux exceptions que peuvent présen- ter les deux dernières lois, nous avons déjà indiqué il y a un instant la manière dont M. Pictet a cherché à en rendre compte. M. le professeur de Candolle, à propos de la durée géologique des es- pèces, a cité les travaux de M. Gaudin sur les fossiles végétaux de l’é- poque quaternaire dans des gisements où l’on trouve certaines espèces actuelles d'Europe, comme le hêtre, mélangées à des espèces qui ne vivent plus aujourd'hui qu'aux Etat-Unis; ce qui fait une exception de plus à la loi de l'extinction simultanée des espèces. M. de Candolle à fait en outre plusieurs communications relatives à la physiologie végétale et à la botanique proprement dite, telles en par- ticulier qu'une analyse des recherches de M. Duchartre sur lorgane producteur du parfum dans la vanille, et qu'une étude monographique de la famille des bégoniacées dont une espèce /la begonia aptera) pré- sente une singularité remarquable, c’est d'être à placentas pariétaux et inégaux, contrairement à ce qui a lieu dans les autres espèces de cette famille. 11 a encore signalé l'existence d’un petit insecte qui, lan der- nier, a causé la mort d’un grand nombre de sapins. En ce qui concerne la botanique, nous avons encore à citer des com- munications soit de M. Choisy, soit de M. Duby. M. le professeur Choi- sy à entretenu la Société de l'observation qu'il a faite à Peissy près Genève, d’un lierre s’attachant à un marronnier, remarquable par ses dimensions exceptionnelles et par le fait singulier que les branches pendantes librement portent des feuilles élégantes et différentes de cel- les des rameaux qui sont attachés à l'arbre. Il à en outre communiqué un mémoire sur deux genres mal connus, attribués à la famille des guttifères (gynotroches et discotigene), qui appartiennent lun et l’autre à l'ile de Java. Le second de ces genres doit demeurer dans la famille des guttifères, tribu des garciniées; le premier doit être transporté dans la famille des rhizophoracées, ainsi que l'avaient déjà reconnu Blume et Bentham. DE LA SOCIÉTÉ. 249 M. Duby, indépendamment de quelques communications relatives à des travaux de botanique faits par des savants étrangers, a lu à la So- ciété un travail sur une espèce de dothidea, cryptogame qui croît sur le jasmin de Barbarie (lyceum europœum), et qui dans les mêmes pustules passe par trois états successifs, un état pulvisculaire, un état spermatique, un état thécasporé., M. Duby, en présentant l'histoire du développement de ce petit être, a insisté sur quelques questions de taxonomie qui se rattachent à ce développement, ainsi que sur la né- cessité, dans l’état actuel de la cryptogamie, de multiplier les observa- tions sur l’évolution des organes reproducteurs des champignons. Pour compléter ce que nous avons à dire de l’histoire naturelle or- ganique, 1l nous reste à parler des travaux relatifs à la zoologie et à la physiologie animale. Nous trouvons en première ligne les recherches de M. Edouard Claparède sur l’organisation des infusoires; après avoir résumé les différentes opinions qui ont été émises depuis 25 ans sur ce sujet, il a exposé le résultat de ses propres observations sur la struc- ture de ces animaux, en mettant en même temps sous les yeux de la Société, une série de dessins relatifs à cette structure. Il a d’abord montré que le type général des infusoires possède une cuticule ex- térieure recouvrant un parenchyme d'une épaisseur plus ou moins considérable, qui circonserit lui-même la cavité générale du corps; cuticule et parenchyme percés de deux ouvertures qui sont la bou- che et l'anus; puis, après avoir décrit le mécanisme de la circula- tion des aliments dans Pintérienr de la cavité générale du corps et de leur digestion dans cette même cavité, il a passé à l'examen de l'appareil circulatoire qu'il considère comme un système vasculaire fermé, tout à fait comparable au système circulatoire sanguin. Après quelques autres détails, M. Claparède à indiqué quelles sont les affinités natu- relles des infusoires, et quelle est la position qu'il faut assigner à ces animaux qui se rapprochent d’une part des vers tubellariés, et encore plus d'autre part des cœlentérés (polypes et acalèphes), surtout au point de vue digestif, en même temps cependant qu'ils en diffèrent par lasy- TOME xv, re PARTIE 32 250 RAPPORT SUR LES TRAVAUX métrie profonde qu’ils présentent, tandis que les cœlentérés propre- ment dits sont caractérisés par une symétrie radiaire incontestable. M. Claparède a également communiqué à la Société ses observations microscopiques sur les organes décrits comme auditifs par M. Lespès dans les antennes des insectes; il a montré que le sac auditif et l'otoli- the que cet auteur avait cru reconnaître, ne sont qu’une illusion d’op- tique et qu'il résulte de l'examen de sections transversales délicatement opérées, que ces organes prétendus auditifs ne sont que des poils bi- zarrement modifiés. A l’occasion de l'emploi du microscope, il a signalé un effet singulier qu’on observe en regardant suivant l'axe dans un tube capillaire très-fin qui joue le rôle d’une lentille biconcave, quoi- que le liquide qui remplit le tube soit le même que celui qui baigne de toutes parts le corps dans lequel le tube est percé, et bien que les surfaces qui limitent le liquide soient parfaitement planes. Nous avons encore à rappeler quelques autres communications de M. Claparède : 1° la démonstration qu'il a faite à la Société des organes électriques du malaptérure et du mormyrus oxythyneus qu’il avait pré- parés par la dissection de ces poissons électriques que M. le professeur De la Rive lui avait remis ; 2° un examen des recherches de M. Lebert sur la maladie des vers à soie, desquelles il semble résulter qu’il n’y a pas d’autre remède à espérer que la destruction de tous les individus attaqués; 3° un compte rendu des expériences de M. Heidenheim rela- tives à l’apposition des ligatures sur divers points du cœur des grenouilles, dont les effets sont parfaitement contraires suivant la place où elles sont apposées; 4° une analyse de recherches si- multanées, mais indépendantes, de M. Kolliker et de M. Wed}, desquelles il résulte que les petits canaux signalés par les naturalistes anglais dans la coquille de la plupart des mollusques sont dus à l’action d’un para- site végétal perforant; canaux que M. Claparède lui-même avait déjà reconnus en 1855 comme ne pouvant appartenir à la coquille mère, mais comme devant être creusés par quelque parasite qu'il avait cru à tort être d’une nature animale. M. Henri de Saussure a continué à entretenir la Société des observa- DE LA SOCIÉTÉ. 251 tions intéressantes qu'il 4 faites sur les mœurs des oiseaux au Mexique, et a signalé plusieurs détails dans cet ordre de faits qui avaient échappé aux précédents voyageurs. Enfin nous devons à M. Duby un rapport sur les recherches microscopiques de M. Amici relatives à la constitu- tion de la fibre musculaire. Tous les travaux dont je viens de parler, quelque spéciaux qu'ils soient, ne laissent pas de présenter un intérêt général, soit parce qu'ils forment les chainons nécessaires de cette grande chaîne qui relie en- semble tous les phénomènes de la nature, soit parce que, considérés en eux-mêmes, ils révèlent quelques-uns de ces mystères chaque jour plus remarquables du monde physique. Mais ce ne sont pas les seuls avan- tages de l’envahissement de la spécialité dans l'étude des sciences; il y en à un plus grand que tous les autres, c'est que de cette spécialité même naissent entre les différentes parties de ces sciences, par l'effet de la perfection plus grande introduite dans les recherches, de nouveaux et plus intimes rapports. Cette liaison est surtout frappante dans la physiologie animale, au point qu’on ne sait quelquefois à quelle branche des sciences physiques ou naturelles on doit rapporter tel ou tel tra- vail. Est-ce à la physiologie ou à la physique qu’appartiennent les re- cherches de M. Thury sur la valeur de la force mécanique dépensée dans la marche et celles de M. Edouard Claparède sur l'horoptre? Quelle que soit du reste la place qu’on leur assigne, nous ne devons pas les omettre dans ce compte rendu puisque leurs auteurs les ont communiquées à notre Société. M: Thury a trouvé 7,2 kilogramètres pour le travail correspondant à chaque mêtre de chemin parcouru par un homme, ce qui répond à 10 ou 12 kilogramètres par seconde, selon que la marche diurne est de 8 ou 10 lieues, le poids moyen du corps étant fixé à 65 kilo- grammes. Îl a admis dans son calcul que le plus long chemin qu’un homme puisse parcourir dans un jour sur un sol horizontal sans épui- sement permanent de forces est de 48,000 mètres et que la plus grande hauteur verticale qu’un homme puisse atteindre dans les mêmes con- ditions en s’élevant le long d’une pente de :;, est de 4000 mètres. 252 RAPPORT SUR LES TRAVAUX M. Claparède nous à communiqué une sérië d'expériences destinées à montrer que la forme de l’horoptre est différente de celle que les phy- siologistes allemands admettent aujourd’hui à la suite des travaux de M. Meissner. Ce dernier avait cru reconnaître que l’horoptre est, dans la majorité des cas, une ligne droite inclinée sur le plan de vision d'une quantité variable avec l'éloignement du point de mire. Après avoir dé- montré par des expériences concluantes que cette détermination est er- ronée, et que la ligne trouvée expérimentalement par M. Meissner est toujours perpendiculaire au plan de vision, M. Claparède crut pouvoir admettre que cette ligne appartient à une surface horoptérique cylindri- que, ayant pour base le cercle horoptérique de Pierre Prevost, rejeté par M. Meissner. Toutefois des expériences subséquentes l'ont convaincu que l'horoptre n’est réellement formé que de deux lignes, à savoir la circonfé- rence du cercle déterminée théoriquement par Pierre Prevost et attribuée à tort par les auteurs à Vieth, circonférence située dans le plan de vision, puis de la ligne droite perpendiculaire au plan de vision à laquelle nous venons de faire allusion, et dont M. Alex. Prevost, et plus tard M. Fritz Burckhardt, avaient déjà donné une détermination théorique. L’horoptre de M. Meissner doit par suite être totalement rejeté. C’est surtout avec l'électricité que la physiologie animale a des rap- ports qui deviennent tous les jours plus intimes. La Société s’est occu- pée à une ou deux reprises des questions qui se rattachent à ce sujet. M. Lefèvre, de Dijon, l’a entretenue de ses expériences sur lexcitabilité et l'irritabilité musculaires et nerveuses après la mort, qu'il est parvenu à mesurer en déterminant l'intensité du courant nécessaire pour pro- duire l'excitation. En opérant sur des grenouilles, il a trouvé que lirri- tabilité du nerf sciatique va d’abord en augmentant pendant une heure après la mort, puis qu'il perd graduellement son excitabilité tandis que la contractibilité musculaire se développe et atteint son maximum au bout de 56 heures, 4 ou 5 heures avant que la rigidité cadavérique se manifeste. M. le professeur De la Rive a présenté, de son côté, à la Société quel- ques considérations sur les rapports entre l'électricité et l’action ner- DE LA SOCIÉTÉ. 253 veuse en insistant plus particulièrement sur les expériences récemment publiées par M. Bernard, qui lui paraissent plus favorables à l'identité entre les deux forces que leur auteur ne semble le croire. M. De la Rive fait surtout remarquer l’analogie qui existe entre l’action de l'électricité et l’action nerveuse quant à l'état particulier dans lequel l'une et l’autre constituent le nerf, celui-ci agissant non comme un simple conducteur ainsi que quelques physiologistes ont pu le supposer, mais bien en vertu de sa constitution électro-moléculaire qui peut être altérée par des moyens chimiques tels que l’action du curare. Rappelant les observa- tions si remarquables de M. Dubois-Reymond, qui sont tout à fait fa- vorables à cette manière de voir, 1l estime qu'il n'est pas nécessaire d'admettre dans les molécules organiques d’autres propriétés électriques que celles qui appartiennent en général aux molécules de la matière inorganique, et qu'il suffit de supposer que tout atome, qu'il fasse par- tie d’un corps organisé ou d’un corps qui ne l’est pas, est doué de deux pôles électriques contraires. Seulement dans le premier cas, celui où il y a vie, une force nouvelle, la force vitale, détermine par la dispo- sition particulière qu’elle imprime aux particules, un arrangement qui permet la manifestation de leurs propriétés électriques. Je viens de nommer la force vitale; ce serait le cas ici de rendre comple de la longue et intéressante discussion à laquelle a donné nais- sance le simple énoncé de l’existence de cette force. Il s'agissait ici d’une question générale se rattachant en même temps aux points les plus dif- ficiles de l’histoire naturelle organique et aux notions les plus délicates de la philosophie des sciences, celles qui concernent les forces, leur na- ture, leur mode de manifestation, les rapports qui existent entr'elles. Aussi les physiciens et les chinistes, aussi bien que les naturalistes, ont pris part à cette discussion que nous nous bornons à consigner ici, sans avoir la prétention d'en donner une reproduction dont la longueur dé- passerait les limites de ce rapport. M. E. Claparède, qui le premier a abordé directement le sujet à l'oc- casion de ce qu’en avait dit incidemment M. De la Rive, a soutenu l’im- possibilité où l’on est dans l’état actuel de la physiologie de se prononcer 254 RAPPORT SUR LES TRAVAUX d’une manière positive sur l'existence des forces vitales et la nécessité qu'il y a, si l’on admet hypothétiquement leur existence, de les consi- dérer comme des forces générales de la nature ne se manifestant que dans certaines circonstances dont le résultat est l’organisation. M. le Dr D’Espine et M. Thury, dans des mémoires écrits, se sont prononcés fortement en faveur de l’existence de forces vitales spéciales, propres seulement aux êtres organisés; forces auxquelles M. Thury as- signe un caractère particulier et distinct de celui des forces inorgani- ques, en les considérant comme des forces schématiques, c'est-à-dire pro- duisant le type et ayant besoin pour se manifester du concours des forces organiques auxquelles elles empruntent la loi du travail. MM. De la Rive, Pictet, Marignac et Colladon ont aussi successive- ment émis leurs idées sur ce sujet, et tout en s’accordant sur la néces- sité d'admettre qu’il y a dans les corps organisés des phénomènes que les forces physiques connues ne peuvent suffire à expliquer, ils ont différé soit quant à la nature de leurs arguments en faveur de l’exis- tence d’une force vitale, soit quant à l'importance du rôle de cette force dans les phénomènes physiologiques. Après avoir pris part moi-même à cette discussion, comme je viens de le dire, et en avoir suivi avec soin les différentes phases, il m’en est resté quelques impressions personnelles qu'on me permettra peut-être de résumer ici. Une première impression, c’est que, quoi qu’on puisse dire, il y a un abime entre les forces ordinaires de la matière inorga- nique et celles qui produisent la vie ainsi que les phénomènes qui accompagnent ; il me paraît donc impossible de ne pas admettre une force, ou, si l’on aime mieux, un principe d'activité spécial dans les êtres vivants, dont l’absence constitue l’état de mort. Une seconde impression, c’est qu'il est juste de reconnaître qu'on à abusé souvent de la notion de la force vitale, en la faisant intervenir directement là où l'intervention des forces ordinaires est parfaitement suffisante; et que sous ce rapport le vitalisme mal entendu à pu nuire aux progrès de la physiologie. Une troisième impression c’est que les principales objections qu’on oppose à l'existence de la force vitale reposent elles- DE LA SOCIÉTÉ. 255 mêmes sur des hypothèses souvent plus improbables que celle même qu’elles sont destinées à combattre. Ainsi on s'appuie sur l'hypothèse de l'existence d’une matière unique et de l’unité de force; or rien n’est moins prouvé; et, quant à l’unité de force en particulier, on la fonde . sur le principe de la transformation des forces les unes dans les au- tres, sans songer que ce principe n'est vrai que du travail opéré par ces forces et non des forces elles-mêmes, et qu'il est d’ailleurs impos- sible de ne pas reconnaître qu'il doit exister des forces ou des princi- pes d'activité non soumis à la loi du travail. Mais en voilà assez sur ce sujet. On le voit : notre Société, quoi- qu'elle soit essentiellement une réunion d’hommes spéciaux, est loin de dédaigner les questions générales. Sans doute elle ne doit s’y livrer et elle ne s’y livre réellement qu'avec modération; mais elle ne craint pas, quand l’occasion en naît tout naturellement, de les aborder franche- ment; car elle doit à l'union qui existe entre ses membres, à la fami- liarité bienveillante qui règne dans ses séances, de pouvoir se permettre une discussion parfaitement libre et en même temps parfaitement cour- toise, également éloignée de trop de condescendance et de trop de viva- cité. Conservons toujours, Messieurs, cette précieuse habitude que nous ont transmise nos prédécesseurs, et, quoique je sois loin de proscrire les hommes de génie, si jamais notre bonne fortune en amène dans notre sein, que du moins on ne puisse jamais dire des membres de notre Société : genus irritabile vatum. Je viens de vous présenter, Messieurs, le résumé des travaux qui ont rempli les 19 séances que vous avez eues de juillet 1858 à la fin de juin 1859. Je ne vous ai point rappelé les détails administratifs dont vous vous êtes occupés dans vos séances particulières ; ils sont peu nombreux cette année, et ont consisté essentiellement dans quelques élections et dans la publication du second cahier du XIV® volume de 256 RAPPORT SUR LES TRAVAUX nos mémoires. Vous avez nommé, au mois de janvier, M. le professeur Pictet-De la Rive vice-président de notre Société pour qu'il en devienne le président de juillet 1859 à juin 1860; M. Edouard Claparède a été élu secrétaire de nos séances pour trois ans, en remplacement de M. Louis Soret dont les fonctions étaient expirées, et qui avait mani- festé le désir de n'être pas réélu. Enfin vous avez pourvu par de nom- breuses nominations aux places que la mort avait rendues vacantes dans le rang de nos membres honoraires, en décidant en même temps de limiter à 70 le nombre maximum de ces membres. Notre Société n’a jamais eu la prétention d'offrir ses diplômes à tous les hommes qui honorent la science par leurs travaux; aussi vos choix ont-ils porté cette fois, comme dans les nominations précédentes, seu- lement sur ceux d’entr'eux qui ont bien voulu nous donner quelque té- moignase de leur bienveillance, soit directement, soit indirectement. Je viens de dire que la mort avait fait de nombreux vides dans le rang de nos membres honoraires, et, quoiqu'il ne soit pas dans nos usages de parler ici de ceux d’entr'eux que nous avons perdus, vous me per- mettrez bien, Messieurs, de faire une exception en faveur de l’homme que le monde scientifique tout entier considérait comme son chef et honorait comme son doyen. Alexandre de Humboldt était le plus ancien de nos membres hono- raires; les relations intimes qu'il avait soutenues avec nos deux illustres compatriotes, Marc-Auguste Pictet et Pyrame De Candolle, l'avaient constamment prédisposé d’une manière favorable pour notre Société et pour tous les Genevois occupés de science. Ayant éprouvé moi-même les effets de sa bienveillance, je suis encore sous l’impression de lac- cueil aimable qu'il me fit à Berlin en avril 1858. Je le trouvai alors tel que je l'avais connu 50 ans auparavant; son intelligence n’avait rien perdu de son étendue et de sa lucidité; sa conversation était toujours aussi nourrie et aussi animée, ses conceptions aussi vives et aussi ra- pides. Je n’essaierai pas de raconter cette longue et belle vie; je ne ten- terai pas même de l’esquisser; c’est une œuvre de longue haleine qui serait au-dessus de mes forces; je n’aspire qu’à une chose, c’est à ren- DE LA SOCIÉTÉ. 257 dre un hommage modeste, mais senti, à cette vaste intelligence qui toucha à presque toutes les connaissances humaines et qui à laissé des monuments de son activité dans toutes les branches des sciences phy- siques et naturelles. Ce qui caractérisait essentiellement Humboldt, c’é- tait ce besoin d’embrasser dans ses recherches la nature toute entière, le Cosmos ; aussi c’est surtout l'étude même de notre globe qui fut cons- tamment l’objet de sa prédilection et pour laquelle il alla recueillir des matériaux dans toutes les parties du monde. L’universalité a-t-elle nui chez lui jusqu’à un certain point à l'originalité, et ses découvertes ont- elles été par là même moins brillantes que celles de ses illustres con- temporains? C’est possible; on ne peut pas être à la fois un Humboldt et un Volta. Mais sa part a été assez belle et son influence assez grande dans le monde de la science, pour qu'il ne manque rien au lustre qui accompagne son nom. Il est mort le 6 mai dernier à l’âge de 90 ans dans la plénitude de ses facultés, rassasié de jours et de gloire. Je ne puis mieux le caractériser qu'en rappelant ici le jugement qu’il portait sur lui-même: « Je ne suis point un savant, » me disait-il à Berlin il y a 18 mois.--«Le monde s’est donc bien trompé sur votre compte, » re- pris-je immédiatement.— « Non, je ne suis pas un savant tel qu’on se les représente, » répéta-t-1l en insistant. « Mes principales découvertes c’est d’avoir découvert des savants, et mon principal mérite c’est d’avoir fait aimer la science. » Peut-être avait-il raison de regarder ce genre de gloire comme son premier litre à l'admiration et à la reconnaissance de la postérité. Il y aura toujours des savants qui feront avancer la science, mais des Humboldt et des de Candolle qui la font avancer en même temps qu'ils la font aimer, qui encouragent le travail chez les autres en même temps qu'ils en donnent l'exemple, ce sont des types aussi rares que précieux, et quand ils viennent à disparaître ce n’est pas la science seule, mais encore plus ceux qui la cultivent, qui doivent les pleurer. un md AA is ok ii : steam sdetéts uaoh haniat.f dop-ta 2aniseél Anassiecaun rlrossat ssyiasmql dé is Lg anonvise 2aftiepitonste 2abesteur ent dbeitanare hlerehid ! ax ra JhtodauHanassitsis rique Haies tue ep, ah, Avbkogitter des ovias Saok amor nl 29 cedoea: PATENTS (3 Ne ts nivésit RAUPE LUE dupiade ls mr al gt tu dugYime; LETTRE CUT LT À \0lvtidtiutn. 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OBSERVATIONS ASTRONOMIQUES FAITES A L'OBSERVATOIRE DE GENÈVE PENDANT LES ANNÉES 1853 ET 1854 2e) ACER El La publication des observations astronomiques à été fort retardée ces dernières années par suite de l'intervalle considérable qui s’écoulait entre la publication de chaque demi-volume des Mémoires de la Société de physique et d'histoire naturelle. Cette cause de retard ne devant plus se présenter à l’avenir, vu la décision qui à élé prise de faire paraitre chaque année un demi-volume de ces Mémoires, j'ai cru devoir profiter de celle circonstance pour mettre plus rapidement à jour Pimpression des observations astronomiques, en faisant paraître à la fois celles de 1853 el de 1554, Mais il n’était pas possible de conserver pour cette publication une forme aussi étendue que celle qui avait été adoptée pour les années antérieures ; indépendamment de l’espace trop considérable que ces obser- valions auraient occupé dans les Mémoires de la Societé de physique et d'histoire naturelle, le temps aurait matériellement manqué pour la composition toujours très-longue de ces volumineux tableaux de chiffres. J'ai dû, en conséquence, restreindre l'étendue de la publication en me bornant pour le présent à l'impression des résultats lirés des obser- IV valions faites au cercle méridien, c’est-à-dire des ascensions droites et déclinaisons moyennes des étoiles réduites au commencement de chaque année, et en réservant pour plus tard la publication détaillée des obser- vations, donnanli jour par jour les passages observés de chaque astre au cercle méridien avec les corrections instrumentales, ainei que la lecture du cercle, la réfraction, etc. Voici les éléments qui ont servi à la réduction des observations, ainsi que les déviations de l'instrument délerminées de la même manière que pour les années précédentes. Si l’on désigne par & l’azimut de la nouvelle mire du Sud, et par 4”, 4!!! et 4° celui des trois mires du Nord, on a en moyenne pour les demi-sommes augmenlées de l'erreur d’axe oplique €, les valeurs suivantes pendant les deux années. a + 4" oœ Lis œ AE Cercle Est — v . Lau cac du 12 Janvier 1853 au 6 Juill. 1853 — 6,21 —-16",62 —29".,88 du 6 Juill. » au 28 Juill » — 17,54 — 31,09 du 30 Juill. » aul3Sept. » — 4,53 — 15,36 — 28,73 Le 13 Septembre, la lunette a été heurtée par une personne étrangère à l'Observatoire, ce qui a oc- casionné un changement dans l'erreur d’axe optique. du 13 Sept. 1853 au 1* Oct. 1853 + 0,51 — 10,08 — 23,09 Le {+ Octobre retournement de l'instrument. Cercle Ouest du 1“ Octob. 1853 au 21 Oct. 1853 — 12,54 — 22,13 — 36,64 Le 22 Octobre l'instrument a été démonté pour être nettoyé ; il a été replacé le Cercle à l'Ouest. Cercle Ouest du 25 Octob. 1853 au 12 Mars 1854 — 12,84 — 23,22 — 36,33 du 13 Mars 1854 au 11 Oct. oo» — 14,23 — 38,16 du 26 Oclob. » au 5 Déc. » — 13,56 — 36,82 Vers le milieu de Mars 4854 la mire du Nord A” située sur le Jura a été détruite. + 14 En adoptant pour les demi-sommes des azimuts des mires les valeurs suivantes déterminées par la moyenne de tous les retournements de l’in- strument : 4! ns LSÇES (DT LE A! = 16,67 x 24) o] = — 30,34 on trouve pour l’erreur d’axe optique ce: Cercle Est du 12 Janv. 1853 au 6 Juill. 1853 du 6 Juill. » au 28 Juill. » du 28 Juill » auf3Sept. » du 13 Sept. » au 1 Oct. » Cercle Ouest du 25 Oct. » au 12 Mars 1854 du 13 Mars 1854 au 11 Oct. » du 26 Oct. » au 5 Déc. » 6,83 la constante —0”,21 a élé ajoutée à ces valeurs pour tenir compte de l’aberration diurne. Les passages de 4 et à de la Petite Ourse ont donné pour la valeur de x : n = — 5,10 Cercle Est 1853 du 12 Janvier au 29 Mars du 6 Avril au { Mai . du 19 Mai au 22 Mai . du 26 Mai au 6 Juin . du 9 Juin au 11 Juin. du 16 Juin au 21 Juin du 28 Juin au 29 Juin du 3 Juillet au 7 Juillet . du 8 Juillet au 12 Juillet HHHH HE + 0,84 1,20 3,07 5,02 3,90 5,25 3,90 5,10 Cercle Est 1853 VI du 16 Juillet au 27 Août du 30 Août au 14 Septembre . du 19 Septembre au 23 Septembre du 27 Septembre au 1 Octobre Le 4 Octobre l'instrument a été retourné ; le 25 Octobre, lorsque l'instru- ment a été remis en place après avoir été nettoyé, on a corrigé une erreur azimutale de — 19”,00 et une erreur horizontale de l'axe de — 34",50. Cercle Ouest 1853 1854 du 25 Octobre au 2 Novembre. du i0 Nov. au 11 Novembre . du 2 Décembre au 3 Décembre 7 Janvier du 18 Janvier au 27 Janvier du 31 Janvier au 2 Février. du 11 Février au 27 Février. du 28 Février au 12 Mars. du 13 Mars au 14 Mars du 20 Mars au 25 Mars du 2? Avril au 19 Avril du ? Mai au 8 Juin du 23 Juin au 2 Juillet du 10 Juillet au 17 Juillet du 19 Juillet au 20 Juillet . du 21 Juillet au 30 Juillet 11 Août. PASSE du 12 Aoùt au 19 Août . du 21 Août au 30 Août . du 4 Septembre au 13 Septembre. du 15 Septembre au 21 Septembre. . du 28 Septembre au ? Octobre. nez TRANETO + 2e SE PL 0,00 … 2,40 0,90 0,60 1,65 M 0,90 4,95 1,80 5,10 2,55: 6,00 8,70 6,90 9,90 8,40 11,40 12,60 13,95 15,754 13,80. 15,75 17,25 18,15 19,95 18,45. DRE LS + vil Cercle Ouest 1854 du 5 Oct. au 11 Oct. . . . . . . n — +20",70 du 20 Oct. au 5 Décembre . . . . + 17,85 Le tableau suivant renferme les valeurs de l’inclinaison de l’axe, qui ont élé déterminées soit par le niveau, soit par les observations du fil méridien réfléchi dans l’horizon de mercure; de plus, les demi-différences des azi- muts des mires augmentées de l’erreur azimutale : Cercle Est. b Rd: ia -e. 2PR Me Z 2 2 1853 du 12 Janv. au 29 Mars. —14",72 — 0,77 + 8,55 +22”,31 du 6 Avril au 1 Mai. . — 11,20 — 4,18 + 5,00 + 19,00 du 19 Mai au 22 Mai. . — 8,69 — 4,36 + 4,79 + 18,38 du 26 Mai au 6 Juin. . — 7,69 — 6,45 + 3,45 + 16,76 du 9 Juin au 11 Juin . — 6,27 — 7,78 + 3,25 + 15,47 du 16 Juin au 21 Juin: — 8,33 — 6,92 — 2,47 + 16,50 du 28 Juin au 29 Juin. . — 8,33 — 9,31 + 1,79 + 14,96 du 3 Juillet au 7 Juillet. — 7,92 — 7,09 + 3,08 + 16,59 dus Juillet au 12 TON NT IP0E CITE TONT 52 NL 6:07 du 16 Juill. au 28 Juill . — 9,23 — . 8,04 + 2,39 + 15,73 Ru 60 Juill. au SAGE 0,862 7,49 -À 23,90 “L 16,93 M9 Août au 270A 601 me 12 0e “JU EN 20,9" 14:96 du 30 Août au 14 Sept . — 15,13 — 9,58 + 1,58 + 14,83 Hu 19 Sept. au 22e be AA ATTT —POCIT + 11:71 auw27Sept. au MOCHE M6 Le 11,11 10 TTL 011,71 Cercle Ouest. du 1 Oct. au 2Oct. . . — 19,85 — 12,39 — 3,16 + 11,61 Le 22 Oct. l'instrument a été démonté pour être nettoyé, il a ensuite été replacé le cercle à l'Ouest. du 24 Oct. au 2POC UNE SAS 14,79 - 470 + 8580 vil Le 25 Oct., on a corrigé une erreur azimutale de —19",0 et une erreur d’in- elinaison de — 34”,50. Cercle Ouest b 2 me EnAoe ÿ, — +4 1853 du 25 Oct. au 2 Nov. . + 2”,65 + 3,93 +157,13 <+27",27 du 10 Nov. au 11 Nov. . + 0,64 + 2,74 + 26,68 du 2 Déc. au3 Déc... . — 4,00 + 3,08 + 14,19 + 26,50 1854,7 Janvier. . 4-20 087#49 01,20 + 9,51, 22222 du 18 Janv. au 27 Janv. — 3,41 “+ 0,17 + 10,51 + 25,00 du 31 Janv. au 2 Fév. . + 0,40 — 4,06 + 6,63 + 19,11 du 11 Fév. au 27 Fév. . — 4,00 — 4,06 + 6,63 + 19,11 du 28 Fév. au 12 Mars. . — 0,10 — 4,06 + 6,63 + 19,11 du 13 Mars au 25 Mars. + 1,43 — 4,06 + 19,11 du 2 Avril au 19 Avril . + 1,43 — 5,30 + 18,21 du 2 Mai au 8 Juin nn Lit 3,98 + 19,57 du 23 Juin au 2 Juill . + 4,12 — 5,42 + 17,95 du 10 Juill. au 17 Juill. + 5,08 — 6,50 + 17,61 du 19 Juill. au 20 Juill.. + 5,08 — 7,26 + 16,54 du 21 Juill. au 30 Juill.. + 5,80 — 8,72 + 14,13 11 Août. sas mate 49,07. du 12 Août au 19 Août. + 3,57 — 11,20 1 12:65 du 21 Août au 30 Août. + 3.57 — 13,25 + 10,82 du 4 Sept. au 13 Sept. . + 3,57 — 15,98 + 8,21 du 15 Sept. au 21 Sept. + 3,57 — 19,45 + 4,41 du 28 Sept. au 2 Oct. . + 1,86 — 19,45 + 4,41 du 5 Oct. au 11 Oct. . + 5,20 — 19,45 + 4,47 du 20 Oct. au 5 Déc. . + 0,72 — 19,45 2e 4,47 ÉÉ à dÉ à — «- La” En adoptant pour la valeur de: AL 2 + 5",70; 2—— A UE 2 +15",88; 2 c— A" + 29",52 on obtient pour la valeur de l’erreur azimutale a, et pour la déviation de : APE : a l'instrument à l’équateur, calculée par la formule M +2 colang. q > g Cercle Est Cercle Ouest 1853 du 12 Janv. au 30 Mars . 1854 du 6 Avril au 1 Mai du 19 Mai au 22 Mai . du 26 Mai au 6 Juin . du 9 Juin au 11 Juin . du 16 Juin au 21 Juin. du 28 Juin au 29 Juin. du 3 Juill. au 7 Juill. du 8 Juill. au 12 Juill. du 16 Juill. au 28 Juill du 30 Juill. au 8 Août. du 9 Aoùl au 27 Août. du 30 Août au 14 Sept. . du 19 Sept. au 23 Sept. . du 27 Sept. au 1 Oct. du 1 Oct. au 2 Oct. du 22 Oct. au 25 Oct. du 25 Oct. au 2 Nov. du 10 Nov. au 11 Nov. . du 2 Déc. au 3 Déc. . 7 Janvier. du 18 Janv. au 27 Janv. du 51 Janv. au 2 Fév. (4 X Cercle Ouest 1854 du 11 Fév. au 27 Fév. . a=—— 9,80 m——11",13 du 28 Fév. au 12 Mars . — 9,80 — 7,82 du 13 Mars au 14 Mars . — 9,80 — 5,23 du 20 Mars au 25 Mars . — 9,80 — 6,95 du 2 Avril au 19 Avril. . — 11,16 — 5,97 du 2 Mai au 8 Juin. . . — 9,82 — 5,54 du 23 Juin au 2 Juill. . — 11,35 — 4,89 du 10 Juill. au 17 Juill. — 11,96 — 4,18 du 19 Juill. au 20 Juill. — 12,97 — 4,58 du 21 Juill. au 30 Juill. — 14,91 — 5,54 LISAONLE Men ki — 9,23 du 12 Août au 19 Août . — 16,89 — 8,29 du 21 Août au 30 Août . — 18,83 — 9,54 du 4 Sept. au 13 Sept. . — 21,50 — 12,38 du 15 Sept. au 21 Sept. . — 25,10 — 15,64 du 28 Sept. au 2 Oct. . — 25,10 — 17,08 du 5 Oct. au 11 Oct. . — 25,10 — 14,92 du 20 Oct. au 5 Déc. . — 25,10 — 17,65 Le tableau suivant renferme l’état de la pendule sur le temps sidéra calculé pour le midi moyen de tous les jours d’observalion, en tenant 70 compte de la correction ue 6 à # °4 D xi Etat de la Pendule sidérale Arnold et Dent sur le temps sidéral, à Midi, en 1853 et 1854. ÉTAT |yarcre ÉTAT | MARCHE L DATE. Du DATE. de DATE. DIURNE. F DIURNE. PENDULE. PENDULE. 1853 ; 1853 n 1853 Janvier 42 | -57,81/ %uillet 7 | -28:,50) !/»S5lOctobre 25 | — 85,83| = 29,73|7 2 INov. 27 | - 9019! 218 1e 2102 0 28 | - 92,24 2,05 2 | -3486| LS 99 | — 944517 221 16 | - 40,06/ 1° - 1,53 EME EC été avancée de trois 17 — 41,59 - 1,38 minutes. = » n Par 19 44,840 44 Déc. Février 5 | + 70,43] 2 90 20 | - 45,78|_ 1,39 qui Al mn | 15 | 4 4942/ 215 26 | - 53,88/- 91) 4854 | ar 44/2 2,39 97 z 53 15 NW 7 F 1 + A0 - 911 zh ë co - 1:96 Janvier Mars Hs de RL 2,13 29 | - 5768/ 127 | 9 : d06l 218 30 | - 58,907 122 nl 3440 220 34.| - 60,22! 152 IPévrier 19 | — sel 2:34] 4oût Mes | 14 | _ 10/0817 230 9 | - 6288 122 18 | - 17,801 193 8 | - 70,631 129 29 | _ 40/02 — 2,02 9 | - 71991 136 Au Lie Gui ( 1381 1,86 Avril 6 | — 56,89 190 10 | — 73,35) 140 u] [o = sŸ NT (© , 18 | aoi0e D] 49 | 7626 LM 19 | — 89,10) 2-09 18 | - 84,641" 110 27: | 97,440 ? - 2 - UE 4 12[Mars Le 27, après le soleil, la pendule a été Fe , 71 _- 122 jravancée de trois minutes. 97 E 95,15 ; J Mai 1 + 75,03 3 1,90 Après l'observation du soleil, la pendule f 19 | 4 44,867 1,68] a été avancée de trois minutes. 29 | 4 39,89 Don 30 | 4 84,171 123 26 | 4 3350! 160 0 AD AE 00 din 6|+16,75 Post 3 | + 76,18) 120 shtiam M) 19] À Gant 120 | 10: | + 10,93) "5 14 | + 62,051 |" 111 dent 1:69 Le sn An 125 18 | - 0,56Ù An 18 | + 56,60! de M9 RIDE s RUE D | ose Lu 20 | + aol 125 | 88 | - 15,731 5e 21 | 450,001" 1158 | , : Fa - ul Œ 1:26 22 | + 51,50]. 1.29 Avril L 28 | + 4361l 1:20 D | — 25, DS 28 + 43,6 E Ra 6 | - 26,90! l68lOctobre 1 | + 39/3717 141 19 19 x co C2 C9 9 — © 9 = Or __ ÉTAT de la PENDULE. HH+++ I +++ +++ + [l _ © m LODLAADBDMmMmOCCO rt © Qt —= Co OT QT CO C0 1 Où CO > Or & À Or CO CO CO En QE En == RO OT 9 CO 10,04 10,54 41,11 11,70 12,94 14,23 14,79 15,46 20,11|7 20,47 21,395 929,34 25,61|7 27,58 28,89 29,54 30,34 MARCHE 2222222220 © -1 Où Or O O7 OX Or CE AGDE D IS. XII Etat de la pendule sidérale Arnold et Dent sur le temps sidéral, à Midi, en 1853 et 1854. ÉTAT ÉTAT (MARCHE ÉTAT |arcHE de la de la de la | DIURNE. DIURNE. PENDULE. PENDULE. P£NDULE. ar UT : = 32,04)7 "67; |Juillet 83,45[7 2% ISept. = 90%,16 2 S281) 89672 - 90,11 35,187 84,18[7 90,16 35,99 84,99 89,23 38,257 85,63 88,93 39,83[7 +6,09 88,74 45,00 86,17. xt. 2 88,31 45,41 86,21 87,91 49,44 86,44 87,24 49,82 86,86| © 87,13 58,37 87,13 86,72 58,65 87,28 86,52 62,35 87,30 86,27 64,14/7 87,52 82,49 70,26 87,66 81,16 70,93 88,22 79,06 74,69 88,10 18,65 74,787 88,17 78,38 71,16 88,49|7 77,97 18,40 89,03) 77,64 19,57 89,23 76,81 80,21 89,37 76,49 80,50 89,19 75,48 80,97 89,08 73,98 81,36 89,10 70,56 81,72 89,34 59,417 82,07 89,51 54,19 82,93 89,67 83,16 89,85 (=) | G pe GO C9. © RO — 00 Co Or Or Or CO mn 2S2S2S2Scec2Se © © à IN 19 19 = © © Ha re 9 C2 + D co Se Z [=] < — 5 HE FFF FE FFF FETE EEE TETET+I COOocococcocsoccescsccse Cr C7 à Co OT C0 & C0 10 à QE © dd LO RO mn HO QT © I © 19 mn CO ee I 2 19 Où 19 © © à 2SOSOOOS O0 000000000000 00 0 1O HO CO CO CD = NO C2 CO C0 © © à Or Or À À O7 OT C0 à À = = D DU D D ON DO BmDAIDOU=-UÉE CES OU SScococococoocscce meeNO=OONe==S ra O0 Où 1 À 19 — a s Les lieux de l’équateur sur le cercle, déduits des observations des étoiles fondamentales, sont: Cercle Est 1853 du 12 Janvier au 27 Janvier . . . . 12°19/51°,2 du 28 Janvier au 7 Février. . . . . 49,2" du 12 Février au 11 Mars . . . . . 51,0 du 11 Mars au 6 Avril. . . . . . . 49,2 LÉPANE Dr oeil GE 51,2 Cercle Est … Cercie Ouest XI 1853 du 17 Avril au 1 Mai. 1854 du 19 Mai au 22 Mai. du 26 Mai au 8 Juin . du 9 Juin au 11 Juin, du 16 Juin au 18 Juin . du 21 Juin au 6 Juillet . du 7 Juillet au 21 Juillet du 22 Juillet au 28 Juillet du 29 Juillet au 2 Août . du 7 Août au 8 Août. 10 Août . du 11 Août au 25 Août . du 26 Août au 12 Septembre 15 Septembre du 13 Septembre au 1 Octobre. du 25 Octobre au 24 Novembre du 2 Décembre au 18 Décembre . 7 Janvier du 18 Janvier au 2 Février. du 11 Février au 20 Mars du 21 Mars au 27 Mars . du 28 Mars au 31 Mars . du. 2 Avril au 6 Avril. du 7 Avril au 19 Avril du 26 Avril au 3 Mai. du 12 Mai au 25 Mai . du 30 Mai au 23 Juin. du 24 Juin au 5 Juillet 12°19/49",5 51,6 47,7 48,7 190° 939,8 31,6 30,0 31,5 35,5 38,0 36,5 33,4 35,6 33,9 36,6 35,3 33,5 XIV Cercle Ouest 1854 du 10 Juillet au 17 Juillet . . . . . 190° 9/35”,1 du 19 Juillet au 22 Juillet . . . . . BÉRE du 24 Juillet au 30 Juillet . . . . . 35,1 du 1 Août au 5 Août. . . . . . . 36,0 du 8 Août au 19 Août . . . . . . 35,1 du 20 Août au 22 Août . . . . . . 37,2 du 23 Août au 29 Août . . . . . . 35,0 du 30 Août au 5 Septembre . . . . 34,0 du 6 Septembre au 11 Septembre. . . 39,1 du 12 Septembre au 15 Septembre . . 33,3 du 14 Septembre au 3 Octobre . . . 34,8 du 5 Octobre au 2 Novembre . . . . BE 3INovembre L48.1004"R0 ab : 74 ” 28,2 7 Novembhremmae AMEL D, Lu 939,1 SINovembre AQU Mr. me Jai 15Novembret M0 ER AU 30,0 du 2 Décembre au 21 Décembre . . . 32,6 La latitude de l'observatoire, déduite de l’observation du Nadir par la réflexion des fils, a élé trouvée comme suil: Cercle Est 1853 7 Mars. . . . 46°11/60”,9 12 AMATS FR 0 60,8 HSE AT ET tes 09,1 17 un PE 59,8 GAULLE 2 61,5 DTMTJULIIC TARN 58,3 28 üillet "+." 28,1 30 Juillet . . . 59,4 Cercle Est Cercle Ouest XV 1853) 31 Juillet . . 46°11/59",0 JPAoutee CN. 59,7 LOPA OCDE NUE 59,2 23 AOUUEPER 67" 59,7 21 Septembre . . 62,4 22 Septembre . . 61,7 28 Septembre . . 61,8 1 Octobre. . . 62,4 1 Novembre . . 61,7 2 Décembre . . 60,4 1854 27 Janvier . . . 61,0 11éFeévriert. 61,0 16 Février . . . 59,9 AAPEÉVEER 0 60,0 24" Février... à 0! 751 28 Février . . . 61,7 LME Ce 60,5 AEMATS Dec 62,1 1 Mars 70 0. 60,3 LAsMarse . : 61,0 A5 OU ETS SRE 60,3 LONAYrILERS "LE 0e 59,3 BI CIM ANEERMTE 61,5 AXDIBN ENT SOS 57,2 SRJU AOL CA 59,2 DASTUIDeS, * (4 0e: 59,8 JUMENT EE DMSORNEOUPTE 58,9 20 Juillet . . . 58,5 XVI Cercle Ouest 1854 22 Juillet 29 Juillet 11 Aoùt. 29 Août . 11 Septembre . 12 Septembre 19 Septembre . 20 Octobre . 30 Octobre . Moyenne. AL 46°11/60/,3 59,2 60,6 59,2 60,4 61,4 62,3 59,6 60,9 4691160” ,2 D Ct —— — 1 | à ANDROMËDE. | LAcaILLE 90. LaAcaILLE 303. a BÉLIER. ANONYME. 7 ObOm +28°16| Ob19m -2602/" Ol59m -24046" 1158m 429045 39m +416°44 ul 475,67 41,9 Déc. 2 52,46 35,8 [Déc. 2 05,30 49,2 [Janv. 12 535,07 54",3 |Fév. 3 49:20: 33",0 25, 47,80 41,9 3 52,50 36,8 3. 0,48 25: 53,54. 59,7 T 49,06 36,0 7 47,11, 39,8 ee = 28 53,54 ——— f ; 4762 49,9 | Moyenne 52,48 36,3 | Moyenne 0,39 49,2 29 53,58 53,6 Moyenne 49,18 34,5 | US 47,80 492,1 | Fév. 7 53,62 53,3 | E" 47,12 45,5 | Piazzi, O, 96. LACAILLE 310. 13, 53,57 55,0 3 BÉLIER. | NI 47,92 45,0 | ; 16 53,66 52,4 4 a 47,73 40,6 0:23m 1053 120% -24%46' Mars 7 53,70 592,2 33m gg | 47,76 43,7 IDéce. 2 395,61 47,6 (Déc. 2 45,65 | 93,140 509 À | ATSS 43,2 3 3276 460 3 493 51,1 EURO à SCT | NS SC ERA 41,15 41,4 éhriiue AR = 12 53,76 59,1 ’ ’ è | Moyenne 32,68 46,8 Moyeme 4,79 51,1 14 53,66 53,3 Moyenne 13,75 1,6 ane 47,76 42,5 - Le Juin 18 53,82 52, ; | | 13 BALEINE. RSS ATE 21 53,67 51,5 ô 7 PÉGASE. ; | 28 53,59 50,7 a'EERSEE Où27m _4094/| 120% 2248 [Juill 3 53,63 51,4 dual et ] Ob5® 414021 D& 2 40585 977 Déc 207 170476 5 53,8 49,5 + 91 : 3 éc. 48 To de 3 36,84 1,1 6 53,18 55,9 [Janv. 12 515,38 60/,1 | 42 40°,11 57,2 , rie rer 7 53,66 51,8 28 51,34 58,3 | 40,21 56,1 oyenne 57, , 8 53,67 29: 51,822 61%41| 7 40,15 60,1 | Moyenne 40,95 10,6 | 11 32,39 Fév. 5 51,42 649 | 1098 ET) D BA. C.460. Dé. 2 527% 508 | D 5:18 630 | HOMO,27 517,2 x CASSIOPÉE P, S. Ep col Mbten 3 67 50 1 | 15 51,07 61,4 | 21 40,20 59,0 « | 194m _3409| Mo) , ’ 16 51,17 60,6 40,21 54,6 032 45543" Déc. 2 335,16 24,9 2 BALEINE. Mars 12 51,07 64,6 | + D Janv. 12 145,77 32,92 3 55,62 217,8 , e. 29 51,12 58,6 | , , 28 11,22 59,7 PRASUSES 2h54m 43°30/Mai 21 51,12 64,6 sono gra Fév. 5 11,66 49,9 | Moyenne 55,39 26,3 | LS ces Muin 16 54,06 60,2 | é 6 7 11,54 51,3 1 Ends 215 25 36,00 33.9 17 50,99 59,8 D: 1500414651 28 35,95 34,5 | 28. 51,12 60,0 1, U, 23. Mars 12 11,67 52,2 15m 18097 29 26,12 34,3 (Juil. 3 51,20 59,9 Avril 18 44/62 50,5 | ,. Fév. 5 35,91 3992 5 51,08 61,2 Mn de D mule or ete, flo a rte ER: "e [Juin j : 15 35,83 38,2 , ; DU 408 Déc. 9 4481 59,4 | LALANDE 3288. 16 35,88 36,4 16 50,98 64,1 nn 3 3 11,76 54,0 À raie 13 lMters 9 35,94 39,5 31 51,35 & 42,29 44,1 PETER —18° 11 35,85 36,2 Moyenne 14,60 50,9 Ipé. 2 11575 8,0 jun 12 2000 36: Moyenne 51,16 61,4 un 0357409707 ÈS LALANDE 1458. 55 £ BaLeine. 16 35,89 0 TAUREAU. à ; 18 35,94 38,4 n° Se Ofm 23024" dam 1403) 28 2577 568 3h16m 48030/ 70 626 Déc. 2 sœ7s 32,8 Déc. 2 19,43 49,1 (uill 3 35,92 39,1 |Fév. 15 54,26 31,8 Ress 58,8 3 59,86 32,1 ë es 38,8 16 54,28 31,3 LL nn OR /TU ,04 ——— @ 32,19 60,7 | Moyenne 59,80 32,4 LaGAILLE 562. 1 35,98 37,0 | Moyenne 54,27 24,5 : Ab4gm _9509ç/ 8. 35,97. 35,7 zz1, O, 57. & SCULPTEUR. Déc” 2 f6601 49° 9 16 935,92 37,7 ANONYME. | … On 31051 OùSSm _ 39:20" Porn éSRAUR 6,0 39m 97047" 2 50,86 10,4 Déc. 2 25501 40",2 LACAILLE 587. Prazz Il, 266. Fév. 5 93,43 949 “3 50,94 6,5 3 24,96 39.8 justm Dep ghfr 7 23,49 39,4 ne 50,90 8,4 | Moyenne 24,98 40,0 [Déc 2 575,48 58,1 Déc. 7.245,95 Moyenne 23,46 28,6 | . Positions moyennes des étoiles observées pendant l'année 1853, ramences au 1% Janvier de cette année. 1 Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 1853, ramenées au 1° Janvier de cette année. 2 LaAGAILLE 1096. <$ Eripan (suite). LaAcaILLE 1370 (suite). æ TAUREAU. Prazzr IV, 197. 3h20m -97050 3h47m -9509" Ahgm -95095" 4h97m +16019" 4:40m -28924' Janv. 29 105,58 11”,0 Fév. 15 275,29 56",0 |Fév. 15 485,42 on 12 995,33 30”,5 |Fév. 5 345,05 2358 Fév. . 7 10,45 16 27,36 57,2 16 48,53 46”,6 29 929,18 34,6 71 33,93" 22,5 D. MU = TS Pr EN D EL SO 15::33,19 24/4 Moyenne 10,51 11,0 | Moyenne 27,39 57,4 | Moyenne 48,59 45,7 1 29,32 91,1 16 23,92 922,0 | 19 90,82 94,4 [0 ES Weisse, Il, 442. } TAUREAU. LACAILLE 1378. 15 99,98 92,4 | Moyenne 33,92 22,3 M 16 29,33 30,7 3124m 8020" 3b52m 41904 AbAm _95098" 18 29,26 31,7 r' ORION. Janv. 29:53:03 32,9 [Fév. 15 39,40 10°,5 (Janv. 29 35,53 48",8 [Mars 7 29,24 32,0 Fév. 553,11 34,3 16 32,54, 44,7 (Fév. 7 35,13 470 F …h avan 46049 7 53,09 30,5 18 32,17 12,8 15 35,62 46,4 jo og 7 [rs 12 51,82 0',7A 12 52,91 311 [Mars 7 32,38 15,0 16 35,59 12 129,22 54,7 |Avril 19: 51,78 0 «- 12 92,41 14,8 18 9929 47,8 [AVI 6 29,26 30,9 Acy 8 51,93 484h Moyenne 53,04 32,2 a — 7 NT, 1908297261 ,86;1 10 51,94 9,8 Moyenne 32,38 13,6 | Moyenne 35,56 46,7 [Mai 1 29,23 55,5 11 51,83 48 LacaiLe 1152 duin 18 29,24 933,1 : ME r° ERIDAN. LALANDE 8033. Juill. 20 29,40 35,4 | Moyenne 51,86 3,14) EP 21 99,35 35,0 € ghs9m _9409ç" 3 26 29,29 31,6 LALANDE 9157. Janv: 29 95,22: 58",0 g 49m -22031 27 929,30 35,8 3 Fév.) 71 9,36 57,7 (Janv. 29 39,55 9,0 [pe 1e 3918 8",6 29 9929 5338 bus OUR 12 18,99 55,4 [Fév.: 7 39,61 9,3 16 932,43 8,7 91 929,34 34,6 + 08 PUS rene a ee 125.800 58 18 3214 78 [aoû 8 2935 398 [Fév 516,000 . Moyenne 19,19 57,0 < = ; 2; , PRÉ 7 16,85 9,8 Moyenne 99,55 10% | Moyenne 32,25 8,4 11 29,36 31,3 16 17,04. 92 LaACaILLE 1191. AP nn À RE ; 110 | LALANDE 8205. DPPERLEES ”” | Moyenne 16,91 11,4 |M\ LUE re 3»56® +21040° LAGAILLE 1540 | Janv. 29 245,35 39°,4 |. AE 4r14m -2100° ; à 3 « CocxER. on re [Fév 15: 0,65 28",6 Fév. 7 24,33 29,3 9e |Fév. 12 145,38 347,8 4h39m _93059" 16. 0,78 32,8 Qu 95 1 12 24,13 33,1 18 0,65 228 15 044 4152,9 , Res 4h4m +39055 15 9395 918 09 04 43 9e (Janv. 29 535,25 51”,8 1810401 276 [Mers 700,65 35,4 16 14,37 92,6 [Ré » 5903 5341 [Mars 12 925°,49 421,8) va : 12 0,47, 32,2 18 14,30 34,5 7 53,28 56,3 [Avril 19 25,48 38,5: = Août 8 25 46,1 Moyenne 24,16 34,2 Moyenne 0,64 32,6 Moyenne 14,36 33,7 Moyenne 53,25 53,7 sa 10 EU 42,7 : = 5, 43,9 z?, ERIDAN. LACAILLE 1344. 9” TAUREAU. + TAUREAU. 145 25,600 } Moyenne 25,57 42,8 3h40m -23041 3b59m -9803" 4hyam +47014/| 41330 +99040" Janv. 29 315,49 14,7 |Janv. 29 345,09 19”,0 [Mars 12 27:,54 36",7 [Fév. 16 25,75 12,6 LALANDE 9320. Fév., 7,191,43 15,8 |Fév. 7, 34,12 95,9 |Août 41 27,87 38,3 [Mars 9° 25,54 13,5 : 12. 31,48 12,9 12 34,22 94,1 a 11 95,48 11,8 4v49m -25029/° 15 91,86 14,4 15 34,03 21,3 | Moyenne 27,71 37,5 12 925,58 11,8 [Fév. 5 285,78 6%5 16 "931,45 15,1 160 34,1% 21,5 F 7. 28,84 002 F y Moyenne 25,59 12,4 4 La | Moyenne 31,44 44,6 18 33,84 24,1 LACAILLE 1463. 16 28,89 4,64) Moyenne 34,08 22,7 4n99® _99044/ 5 Burn. Moyenne 28,84 5,4 7$ ERIDAN Janv. 29 35,79 95" à ’ LACAILLE 1370. se ,19 25,9 4136 37026 7 : COCHER. 9h4{7m _9%09' Fév. 5: 3,73 121,6 |p4, : ” | 3h47m 95 15 975 965 Eévi 55240 04214 ÿ Janv. 29 275,51 59,4 43m 25025" 6 1079 Le 54,9% 11,9 Asim 443035) | Fév. 7 27,34 .56,9 [Fév 7 485,79 : 3 15 51,94 2,4 [Mars 12 93°,67 594 | 12, 27,34, 57,7 19 48,63 44,9 | Moyenne 3,76 25,0 | Moyenne 52,00 1,8 [Avril 19 25,61 59,8, 3 7 : Cocuer (suite). 5 ORi10N (suite). {| 45qu 443035" 5h7m _go99' 5h{7m 48129" APAoût 8 255,70 61”,4 [Mars 12 285,45 34,2 |Août 10 0,507 39”,7 n L10 25,81 55,8 [Avril 6 28,38 30,5 11 : 0,18 38,5 PR UTE MEN 19":28,52% 29,9 OT y 1 ss 356 | Movemne 0,06 39,2 Moyenne 25,70 59,3 |Juil. 16 28,33 30,6 L 20 28,43 30,9 LACAILLE 1844. LALANDE 9463. 26 98,45 34,3 1289 1904" 27: :98,540 33,5 5h20m -392020| | reg 29 128,84 27e. 50 84,901 277,0 Fe 7 55,31 37,4 31 28,24 28,4 Mars 7 2161 962 16 55,59 34,8 [Août 1 28,38 28,0 AT Te et RTE 2 28,56 29,5 | Moyenne 31,76 26,6 M Moyenne 55,45 36,1 128,35" 31,9 8- 28,59 30,8 = COLOMBE. LALANDE 9519. 10 28,40 30.4 ; | 11 28,45, 34,3 h2r 095! » > 5h25m -35035 | 4h55m _{g059" 12 28,42 30,1 Fév. 3 3975 5078 MRév. 5 30°,59 38”,1 | Moyenne 28,42 41,8 [Mars 7 59,82 53,4 | T 30,51 11 59,89 47,8 2 "at LACAILLE 1786. 12 59,77 52,0 || Moyenne 30,52 38,1 | Moyenne 59,81 51,0 bh{im -33049" | y" Burin. Fév. 5 05,62 2,6 LaACaAILLE 1094. L 7 10,65 7,2 . | 459m _95041' PR nes 5h90® 3329 Dé. 5 7925 18,4 | Moyenne 0,63 4,9 pas 5 4505 197,3 | HNNT2T 11,5 Marst 7 3,76 13,2 | Em 5 4: G TAUREAU. k Moyenne 7,31 15,0 Moyenne 3,90 12,8 le 3h{7m 4128098 8 ERIDAN. Janv. 29 05,12 38,0 c ORION. Fév. 5 0,20 38,0 1 sig -5046/|" à 016. 379 5h3{m _9044 lars 12 375,46 51,2 16 0,17 39,6 [Mars 11 29,08 22,8 Avril 19 37,61 50,7 [Mars 7 0,03 38,6 12 921,98 24,2 ùt 10 37,29 46,2 9 0,02 42,3 ——— ul 41 37,46 49,0 41 0,01 39,6 | Moyenne 22,03 93,5 Ë 12 0,00 38,6 F (M Moyenne 37,45 49,3 [Avril G 0,11 39,6 LAGCAILLE 1945. . 19 0,12 40,8 3 ORION. Mai 1 0,03 37,9 5:35m _99047" =. Juill. 16 0,00 38,8 [Fév. 5 12,97 59,5 | "7m -8°22 19 0,13 40,1 16 12,80 31,3 [Janv. 12 285,40 29,2 20 0,05 40,2 [Mars 7 12,68 61,4 | 29 98,30 36,5 26 59,93 38,0 —— FE. 5 9826 33,4 271 5998 41,8 | Moyenne 12,82 57,4 T 98,61 32,8 29 0,03 39,4 15 928,50 32,8 31 0,10 37,3 LACAILLE 1987. » 16 98,31 30,3 [Août 1 013 37,5 Le Mrs 7 928,36 22,1 2 0,03 40,3 5h4im 28056 9 98,43 33,6 1 59,94 49,7 [Fév. 5 105,08 39,9 11 928,35 33,8 | 8 39,97 363 15 10,30 34,6 Positions moyennes des éloiles observées pendant l'année 1853, ramenées au 1% Janvier de cette année. TEA G TAUREAU (suite). LACAILLE 1987 (suite.) 5h4im 28056 1022-3327 9,97 36,9 10,08 34,9 Moyenne 10,13 36,0 4 ORION. Janv. 2 Fév. Mars 7 Avril Mai Juill. Août 3 » 29,2 12,73 33,2 Moyenne 12,75 30,8 7 COLOMBE. 5h52m _35018" 195,78 19,62 19,56 19,68 19,54 19,53 19,60 Moyenne 19,62 LaACAILLE 2115. 5h57m -26017 \Janv. 29 205,37 10,8 Fév. 12 20,18 15,5 LACAILLE 2115 (suite). 5h57m -26047 205,13 18,0 20,33. 19,2 20,22 12,9 20,45. 14,0 20,48 -14,1 Moyenne 20,21 13,9 0 COLOMBE. Gh2m _97044! 295,37 1,0 29,30 4,4 29,29 8,3 29,46 39,4 29,65 9,8 | Moyenne 29,41 4,6 LACAILLE 2206. | 6:10 929044" Mars 11 17°,89 29,7 12 17,97 32,4 Moyenne 17,93 31,0 Prazzi VI, 164. | Gh2im -34055/| 95,33 927,4 || 9,50 25,2 Moyenne 9,22 26,3 Mars 11 12 (l Prazzi VI, 198. 6:39m _39043! Mars 11 175,58 5,0 120/47,65 ° ‘641 Moyenne 17,61 5,8 x GRAND CHIEN. 6138m 16031" 405,03 39,98 40,14 40,08 40,29 40,40 40,24 Fév. Mars Avril 6 Moyenne 37,75 54,9 [Mars 7 245,66 11,1 Fév. 12 185,84 37,2 |Mars 1 115,10 44,0 bi k 24 n ne FA Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 1853, ramenées au 1° Janvier de cette année. : a GRAND CHIEN (suite). LACaILLE 2660. ANONYME (suite). G GÉMEAUX (suite). LacaiLce 3103 (suite). Gh3gm -16°34' ThGm -30034' Th2{m -94045 7u36m 428029" Tu54m -38059/|). Avril 19 405,21 1,9 [Mars 7 245,30 45,0 [Mars 11 245,76 19,0 [Fév. 15 185,83 38,5 [Mars 14 175,71 4349, Mai, 1 40,14 11 24,55 41,9 19 24,89 13,0 [Mars 7 18,88 32,9 [Avril 6 17,33 37,3 il. MT 2e 12 94,55 44,3 9177 120 11 18,85 36,8 ——— ir 20 ni SA Re 12 18.90 Moyenne 17,38 41,3 27 40,16 3,1 | Moyenne 24,47 43,7 BENCANE. 18 18,68 20,9 29 39,97 1,8 a an j Avril 6 18,84 36,2 LACAILLE 3152. Sept. 3 39,90 3,5 AYLOR 2 Jh25m 1990419 18 18,67 36,6 à tas | 1 x 19 18,70 37,7 rom -28058/ Moyenne 40,14 2,5 7hgm -30024/IFEV. 12 Fu re Mai 26 18,84 35,7 [Mars 7 59,22 26 Mars 41 56,44 15,2 ||, 3 ae jo; Muin 8 18,82 34,5 11 59/47 944) z NAVIRE. 12 56,62 24,5 of: RL 9 18,67 35,4 12 59,32 92,9 | ——— —— Ro EE 10 18,66 36,8 [Avril 6 59,27 558 6r49m -37046| Moyenne 56,53 19,8 12 12,90 21,4 11-1883 35,3 Mars 7 195,64 19,9 : Fes É Lee de 18 18,66 35,3 | Moyenne 59,32 (0,9 11 920,01 7,9 LACAILLE 2688. vri # En ne Sept. 3 18,78 30,0 9 ’ , 1104875 031,3 LACAILLE 3177. 12 920,14 14,3 Thgm _90095 se 2 Lie I 21 1861 322 Moyenne 19,93 11,7 s " AE » Ù == Sh5m _340ÿ 4 Mars 7 268 56,5 [Jin 8 1278 24,1 | Moyenne 18,117 35,1 $ 11 40,14 19 99 Mars 7 45,94 545 u NavIRE. 12 4004 PORTE 11 5:26 464 É 10 12,67 au LACAILLE 2957. 12 #96 46.0 | 646m -3603| Moyenne 39,94 56,5 17 12,10 24,4 ! ae Pr de Sept. 3 12,68 19,0 Traom -33e59 Avril 6 4,99,47/0 Mars 7 315,35 11°,2 11 1256 9924 11 31,93 14,0 LACAILLE 2749. 1296 22% Mars 7 638 2,7 | Moyenne 5,11 48,54 19 31,78 17,0 Moyenne 12,76 20,7 1106:49 45 TM 25037" 12 6,52 6,0 LACAILLE 3299. Moyenne 31,69 14,0 [Mars 7 92512 95 a PETIT CHIEN. 11 251 k Moyenne 6,44 4,7 gh10m 99044) LACAILLE 2538. 12 944 Thg{m 15095 Mug 710 CR | Fév. 12 36°,24 51°,3 LACAILLE 3035. 11 250 67 6:50 -24046'| Moyenne 2,36 9,5 15 36,35 53,8 : 12 9 97 79 Mars 7 305,67 Mars 7 36,40 50,8 T6 3420 6 998 10 11 51,16 39,9 LAGAILLE 2762. 11 36,33 48,8 [Mars 7 465,25 19,6 : - 12 51,06 41,4 ; 12 36,34 53,1 11 46,64 17,6 | Moyenne 2,32 6,1 À PP FrEES 716%,720043|) "7 18/136,08 45,9 12 46,74 15,1 | | Moyenne 50,96 40,6 |Mars 11 415,58 54,7 [Avril 6 36,33 53,3 [Avril 6 46,44 19,4 LACAILLE 3262. 12 41,58 54,6 13 36,26 56,3 1 LAGAILLE 2589. ETS 7 Re 19 36,16 592,8 | Moyenne 46,51 17,9 gr{3m _9407!| à UE Moyenne 41,58 53,1 [Mai 26 36,13 54,5 M 1 49522 588 | 6256" -35°20 Juin 8 36,14 51,0 LAGAILLE 3081, as A | Mars 7 315,01 18,2 LAcanne 2r00) 9 36,12 53,2 ’ , 11 31,37 99,1 10 36,20 529 qu5im _9908ç [Avril 6 49,38 52,5 12 31,17 18,0 Th4Qm -94035/ : es ae Mars 7 48,46 34,3 | Moyenne 49,36 59,6 Mars 7 195,63 44”,0 , , 11 48,82 297,5 1 1 , , PAR 100 49,87 46,7 (OP: 9 96,20 602 | 4e 48,81 34,4 |. Lacanse 0e ARGRCRE 12 19,98 46,5 4 3 a 58" Avril 6 48,54 925,0 || | | Moyenne 2685290 | Moyenne 48,06 29,5 Re | Loyenne ; 5 him _9Go7' Moyenne 19,83 45,7 | Moyenne 36,23 52,0 Y Mars 7 906 308 Mars 7 37,64 54,5 ANONYME. G GÉMEAUX. LacaILLE 3103. 11 9,26 mi 11 37,86 50,7 . 12 9,32 37, 42 37,174 50,6 7h94m _94045 7h9Gm +28029" Ths4m _98059 Avril 6 9,50 33,8/h ——————— | Moyenne 9,28 32,1 LaAGaILLE 3356. Mars 7 345,77 9,5 4114: 85,18: 0,7 « 125 85,31 8,4 AMAvril 6 35,41 -4,2 | Moyenne 35,17 5,7 LaACaILLE 3399. 8b28m -3205 Mars 7 385,75 923,0 À 41°38,93 21,0 mhAvril 6 38,96 23,3 Moyenne 38,88 22,8 LACAILLE 3434. [ 8h3{m -33013" || Mars | 11 40,16 38,8 MAvril 6 40,18 53,1 [Moyenne 40,08 57,1 LACAILLE 3474. Sh36m -28059/ 1 56,32 58,1 44 57,01 52,0 » Moyenne 56,76 55,0 | | Mars _ ANONYME. 8:40m -29013 {Mars 11 275,86 24”,1 Avril 13 28! 42 28,4 ne. 28,14 26,2 LACAILLE 3515. 8b40m -29011’ \MMars 7 285,84 38,0 M 11 29,02 x Prazz, VIII, 188. 8b43m -98055" Mars 7 39,74 3",0 8b24m -31040' 7 395,89 59,4 Avril Piazza VII, Sb43m 188 (suite). -28055" Mars 11 525,78 59,9 [Mars 11 4,6 |Avril Avril 13 52,58 Moyenne 52,70 2,5 ANONYME. 8r40m 29057! 7 295,87 50,6 11 30,24 49,5 Avril 6 30,39 48,0 | Moyenne 30,17 49,4 Mars ANONYME. 8:55m -27044 Mars 7 45,83 58",3 A1 04,16 57,7 6 5,37 61,6 Moyenne 4,99 59,2 LACAILLE 3718. 9b6m -28020' Mars 7 35,30 46",1 11 3,36 49,6 Avril 6 3,84 45,3 13 3,33 48,1 18 3,36 50,0 Moyenne 3,38 47,9 LAGAILLE 3751 ghg® 98016 1 475,43 38,6 11 47,67. 29,5 6 47,56 34,3 Mars Avril 13 47,61 37,3 Moyenne 47,57 34,2 83 CANCER. 9h10m +18019 & ——_—_—_— MMoyenne 28,93 38,0 [Avril 18 465,33 28’,5 ANONYME. 9h14m -28030/ 55,17 Mars 7 {Avril 9 ANONYME (suite). gh4 4m 35,39 5,49 3,06 5,28 167,1 6 13 19,7 Moyenne 17,9 LACAILLE 3787. 9h{4m -928035' Mars Avril 7 245,33 556 11 21,43 6 21,63 58,0 Moyenne 21,46 56,8 a HYDRE. 9h20m -8o4” Mars 218 64092574 921,82 24,9 21,96 26,7 21,97 09249 21,86 26,2 24,141 28,1 21,60 26,2 91,73 24,7 21,66 27,5 ASIA 291 22,4 26,2 25,5 Mai Juin Juill. Moyenne 21,75 À? Lion 9h23m +923036'|. Avril 18 195,38 43,4 Prazzi IX, 105. 9h23 -25056' Mars 7 935,22 497,4 11 93,44 51,3 6 923,40 51,1 13 23,46 54,5 Moyenne 23, 38 5, 6 Avril LACAILLE 3913. Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 1833, ramenées au 1% Janvier de cette année: —28030" ANONYME. 9233m 7 345,21 317,9 14: 34,35 97,1 Avril 19 34,25 36,0 Moyenne 34,27 31,7 Mars Prazz IX, 170 9h38m -26057'| Mars 7 135,77 24,92 Avril 18 13,94 23,2 19 14,17 923,0 —_— Moyenne 13,96 23,5 ANONYME. 9b43m 29049 34512 5,2 34,08 8,2 3441 1022 34,36 4,4 34,17 7,0 Mars 7 Avril 13 18 19 Moyenne TAYLOR 4385. 9h47m 39039! Mars 7 325,28 44,1 Avril 18 32,26 36,8 19 32,69 28,2 Moyenne 32,41 39,7 TayLor 4399. 32040" gh4gn — Mars 7 485,20 Avril 13 48,57 15", 0 Moyenne 48,38 15,0 LACAILLE 4077. 950% -3243 Avril 18 545,94 157,9 Mars 7 105,46 gh9gm _99049 Avril 19 40,81 24,0 Mars 7 455,58 50/,0 Moyenne 10, 63 24,0 | Moyenne 54,91 -32015 LACAILLE 4111. | Moyenne 35,94 64,0 | | | 9h55m _33027! 9 [Mars 7 355,96 66; | 1 Avril 143 35,93 89,7 | Prazzi IX, 240. | 9h37m +16°28/| | Avril 18 425,02 11,4 || 49 42,19 12,4 | 27 41,95 9,2 | Moyenne 42,05 14,0 | æ Liow. 100® 419044) Mars 7 325,32 4,8 || Avril 13 32,26 2,4 | 48 32,28 57,7 | 19 32,38 58,4 27 32,24 1,2 | Jun 6 3224 52 10 32,22 3,0 | 18 32,48 9,2 28 39,14 (3:51| 29 39,22 Ï Juill. 12 39,29 | 16 32,27 9,8| 17 920 3,1 | 1490/32/27! 4,82] Moyenne 32,24 1,8 | | LACAILLE 4183. | 10ï5n _27039/| Avril 18 20,99 38",2 | 19 21,09 57,7 | 27 20,99 558 © Moyenne 21,02 57,2 | LACAILLE 4216. | 1018m -35047 19 53,04 23,9 27 54,74 18,2 Te fl | (l [| l LL | | | 3 1 6 Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 1833, ramenées au 1° Janvier de cette année. Ï À ‘ | | : (. | | | y LION. 2 GRANDE OURSE. LACAILLE 4798. 8 Lion (suite). 7 VIERGE (suite). | 1014 10h54m 462039" 1116 -35024/ 1Ab41m 413093 19234m -0°38/| | avr 18 315,59 Avril 19 36,91 38",5 [Avril 13 6°,20 28,2 Mai 26 33°,40 35,3 [Juin 9 12°,74 37,91) 19 51,67 Juill. 4 36,89 39,3 27 6,19 37,5 (Juil. 7 33,32 38,5 10 1261 37,21 27 51,77 7 36,58 37,1 |, DEP 12 33,47 34,1 18 12,60 26,0 | Moyenne 51,68 de PS | O,FT 08 Qne 2 555 7 | Moyenne 12,80 37,0)h = è Lion. ï É | es || al Si Bo DR) à an 4 , , hGm 90 ; , 4 | 408e -28026 TES RTE RL 4 rien RS ae 12248m +401 4!) PRE 28 36,79 40,6 [Avril 19 135,53 19”,7 2,60, MM Lo ee a Si a at 30 36,99 39,4 Etes Lie , 2} 37,14 58,6 DUR re ue) LACAILLE 4733. Moyenne 33,47 37,0 |Juin 9 11,76 49,84 +4: 27,79 56,9 | Moyenne 36,92 37,4 : 10 11,90 46,84 11190% -34031’ G VIERGE. 18 11,95 48,7 | Piazzr, X, 90. x Low. Avril 13 485,34 14,1 11v43m 4909%| Moyenne 11,92 48,14 | 19 48,46 146 | 10122m -928054" 40h57m +807 27 148,38 .- Juin 992517, 36,1 a VIERGE. | Avril 19 495,45 49,2 [Avril 19 25s,93 49,1 = 18 2,24 34,5 IE 27 41,98 53,3 27 96,16 42,9 | Moyenne 48,39 15,4 Moyenne 2,20 38,3. 1317 100231 Moyenne 42,06 51,2 ROLE TES B. À o ’ 7 [Avril 49 927,143 33,7 3 en Moyenne 26,05 46,0 . À. C. 39928. à Gene Oran F 7 27,18 9,2 | | ALANDE 9 ; h2#m _9409’ Mai ,6 | | LaAcAILLE 4606. 11°25® -31°2 41246m 354090/[Juin 9 27,07 30,2 | 10b27m -24026" [Avril 43 46°,80: 39”,0 TOR ARE ET à 10 27,15 33,5 | Avril °82 47,0 10292 19 46,96 40,3 ’ À 16 26,99 33,3 Mc A19 2205 Avril 43 5574 3075 97 46,90 43,0 |. 27 5,02 41,6 18 2712 359 27 40,50 45,7 [Avri , » pe 25 7 IMnNf OU, T5 4934: , 4 on 7 19 55,72 24,8 Miente 25.80 408 29 1 69 421 Juill. 4 27,07 33,01 | Moyenne 40,51 46,3 97 55,63 33,6 y ? ’ 26 £TO 495 7 A 31,841 — 4” ’ ’ 8 97,12 34,54 | Lacaice 4445. Moyenne 55,70 29,6 LacaiLe 4802. |Juill. AD Po je 9 92716 3241) ’ ’ 12 97,30 30,94 Sr h9Qm _9# 4 , | 10350-34056! Lacan 4639. es MED te SEE RSE que 17 2716 33, Avril 43 545,90 54,8 Avril 205,65 30”,3 A M 19 927,22 29,61 49 54,83 47,3 aigu 2600 27 20,56 29,1 26 483 444 20 27,26 35,411 27 54,76 49,9 |Avril 43 48,35 39,0 | Moyenne 20,60 29,7 27 4,61 43,4 EU Moyenne 54,83 30,7 19 48,43 29,3 28 4,50 43,0 : "al : 97 48,40 35,0 30 4,54 43 26 27,17 002 | ; 10 1 Lacaicze 4863. HAS TE 6 27 2198 317,140 " ———— ,13 À [,, Lacan 4488. | hienne 48,39 39,1 DT aies RTS sl 28 2732 34,10] our 11 -36°22| Moyenne 4,71 43,1 30 27,26 33,44/h | NS Avril 13 8°,83 97,2 31 27,09 34,04) Avril 13 75,14 52",1 SAME 19 9,13 22,2 LACAILLE 4945. Août 1 27,06 32,94h | 49 7,32 51,6 {19m 93054 27 8,88 929,4 10 27,11 34,94 97, 21,202 55,2 Pad ddl — {1b49m _29099/ 11 27,15 35,0ù Moyenne 7,22 83,0 vril 1 Er ; oyenne 8,95 29,6 18 27,20 37% Avril 19 365,50 487,9 971 36,48 50,0 25 210,2 | | [l A | . LACAILLE 4688. G Lion. 6 0!) ee, (hr Lacan 4527. Moyenne 36,49 49,4 30 ae es | b4fjm _29059/ 11b44n +150923" 31 13 0 20 | 10h49m _36024/ ae 33°53 DE SE y VIERGE. Sept. 9 9716 35/41 PAS er, sa) Avril 15 84,64 10! 9 el aps 13 921,34 3334 DO 49! 62,93, 56,9 |, 19°-34,78 2806 97 3266 356 19234m 38] 18 27,32 33,9 |. 97 52,64 55,9 27 34,69 32,1 ’ A : 19 27,04 30,0 TRE PUR 7" "7 [Mai 19 33,24 38,3 Mai 19 12:96 36",2 , » | Moyenne 52,75 55,7 | Moyenne 34,69 35,3 | 22 33,47 38,2 | 26 13,11 38,1 | Moyenne 27,17 83; d Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 18353, ramenées au 1° Janvier de cette année. © VIERGE. x VIERGE. LACAILLE 6042. £% BALANCE (suite). 49h97m +009 {4ï5m -9035/ 1419{m _95037/ 14»48m 10048’ Mai 419 125,96 22,9 [Juin 16 2°,36 19,6 [Juin 6 33,54 Juin 29 475,74 31,2 Mjuin 9 12,28 25,3 18 3,81 17,2 10 53,68 13°, (Juil. 4 47,94 47,7 10 412,22 983,1 16 53,62 18,5 6 47,91 43,2 16 12,05 925,9 | Moyenne 3,43 18,4 18 33,69 17,9 7 47,16 46,2 18 12,25 19,7 : ; Moyenne 53,63 16,6 | Moyenne 47,89 47,8 - Moyenne 12,21 23,8 æ BOUVIER. L 57 Hvpre. 8 Penite OURSE P. S. 14r8m 449056" GRANDE OURSE. 14199m _96o4’ Hs Mai 19 57,59 571 à ne LA LAnSim 474045 Juin 6 37,26 54,0 ; ,6 |. asie 502 / 10 2751 554 1 42h aveu 10 15,68 24,7 19 44,77 517,7 16 57,39 I PET 10 4470 52,3 18 57,34 54,1 18228 408 | {090 353 Ë Juill. 4 57,32 87,2 ER] k ? Dés mel 4 Sacs NOR 48 ire 141,89 27,0 MOLL 565 20 57,32 55,1 SAR EN A NÉE 21 11,02 26 44,52 54,8 26 57,31 57,3 26 10,86 27,5 27 44,58 55,2 27 51,34 58,0 14h49m _15099, 28 10,72 28 44,50 56,5 28 57,31 56,6 Hu 40002 7 30 11,46 23,9 30 4474 518 30 57,38 54,2 ['uin 04 5574 31 1121 94,0 51 44,60 55,6 31 57,37 58,6 LUS “OT ARS 1 4436 544 [Août 23 57,25 it nenes 11 11,38 99,4 97 4484 511 25 57,27 55,3 [uil. 4 33,66 56,9 25 10,83 925.1 2 +4 a Sept. e- an ste Moyenne 33,87 36,9 |Sept. # Fe 24,0 09 4477 56,0 14 57,32 . 17 10,85 26,0 15 44,66 548 17 57,47 59,2 PE BC 19 1118 27,9 18 44,53 52,4 21 57,26 56,1 14h49m _1509/ 20 10,99 25,9 Moyenne 44,60 53,7 | Moyenne 57,36 56,5 [Juin 16 45*,22 ce FE . ] 18 45,36 397,9 A 970 1l . 29 45,00 39,3 |, MÉban ea M 3 k CENTAURE. 52 Hypre. Juill. 4 45,02 ct. > > Ca 5 44,95 38,5 | Moyenne 11,16 26,4 ) A3b44m -31011 14n19m 98049’ s rare se $ L 5 un 9 455,75 567,9 [Juin 6 345,63 42,8 19 48 91 102 | 6 Penire Ourse P. I. DO 10 45,73 58,5 10 34,88 39,5 à Ë M 16 4553 581 16 24,61 44,0 Sir ar, 00 14b51m 474045 5 0 18 34,64 42,5 4 ; f 18 45,66 54,9 , ; 26 45,25 38,3 |Janv. 12 115,37 M ——- 28 45,26 37,3 19 11,20 21,5 “Moyenne 45,67 57,1 | Moyenne 34,69 42,2 30 45,24 261 29 1114 9210 31 45,28 26,4 (Fév. 5 10,78 23,3 47 HypRE. LACAILLE 5983. Août 1 45,17 37,4 1 11,29 22,1 411 45,20 13 10,96 13250m _24043 am ape 0 20 SL 1 1119 22,0 Juin 9 4715 14,5 [Juin 6 27°,77 35,1 | Moyenne 45,18 38,2 941,75 244 10 417,04 4,3 10 28,10 928,3 : 11}, 4474470222 46 16,67 11,7 16 27,90 32,9 C* BaLance. 12 11,87 23,1 18 16,77 7,8 182,28,11: 32,9 À y 29 11,67 20,4 pe 7 2 1448" 1048 Mai 1 11,33 24,5 Moyenne 16,91 8,8 Moyenne 27,97 32,1 [Juin 18 48,09 50/,9 21" 11,18 23:53 G Pre Ourse P. I. (suite). 14154m +74045 Juin 9 415,01 10 10,97 11,03 11,10 11,24 10,71 11,11 10,73 11,00 11,15 11,21 10,94 11,22 11,17 Juill. Moyenne 25",5 19,7 25,2 24,3 25,0 20,3 22,0 22,9 24,6 24,0 25,6 26,8 23,2 LACAILLE 6263. 15h3n 35032" 6 52,81 39,49 392,80 52,36 Moyenne 52,54 2 Lour. ” 7,7 2,1 10,3 6,7 15:8m -29036" 6 545,31 54,10 54,08 53,98 53,96 Moyenne 54,09 G BALANCE. 151om Août 11 65,01 18,1 21,9 14,1 21,6 16,3 18,4 8050" 14,8 Taycor 8057. 15b43n -31039° Juin 16 45,89 18 4,99 29 4,59 Moyenne 4,82 8 Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 1833, ramenées au 1° Janvier de cette année. ANONYME. 3 y Lour. 5 x Loup (suite). 48 BALANCE (suite). ANONYME (suile). 15158n _20039/| 45h45m -31037 15h30m -3355" 45b4{m -33010" 15b49m -43051" Juin 16 585,40 60,5 [Juin 16 265,70 44",4 (Juil. 8 37,86 36",1 (Juill. 21 575,80 9,1 (Juil. 7 49:,89 32,5 18 58,83 592,4 18 926,93 43,4 9 37,92 29,6 26 57,84 6,5 29 58,54 55,6 29 926,75 492,3 19 37,85 37,7 ———— l veus %eso 862 Wuil 4 926,77 39,3 20 37,11 27,4 Moyenne 57,84 7,8 | Moyenne 49,69 30,5 1h £ î 5 26,68 46,8 21 37,89 27,8 26,54 45,1 ee 6 x SCORPION. : LALANDE 28212. : 204 421 | Moyenne 37,87 32,1 SCORPIO 15 Ÿ SCORPION | 15k29m _90013' 8 26,61 48,1 *. 18h49m 25044’ 1632 9049! Juin 16 6,93 12”,4 | Moyenne 26,71 43,9 DUO Juin 16 58°,08 20,8 |Juill. 26 585,14 Re | 18 7,09 8,1 igh4im _92505p/| 28 58,35 16,2 28 58,10 47,84 28 7,14 4,3 x SERPENT. : 7, VWuil. 4 58,31 20,7 29 58142 45.9 Juil. 5 7,48 13,4 agngmm 4653] 18 44,11 12,4 6 58,07 13,5 31 58,07 47,2) 6 7,05 8,4 [Juin 6 1:92 26", RS cl — — 2 > FT, 00m; A 9 4,94 944 |. 29 44,19 17,3 | Moyenne 58,17 17,2 | Moyenne 58,12 PETER 10 462 073 Qui. 4 44,35 414,8 , à ? 2 5 43,91 15,9 hot De Pl 2 7 ANONYME. a COURONNE. 18 1,98 24,1 ê sal 1850) 4 | he : uin 46 345,87 3,8 |.. | Juin 6 275,98 44,9 Juil. 5 4,87 à BALANCE. 18.95,44 0,8 FL, TA 9 97,97 41,8 6 1,92 25,5 28 34,90 2,6 Û » 1 10 27,93 49,1 RE PE 150480 4647 (Juil. 4 35,15 ENS ee 27,98 EE oo (ul 7 27,174 417,8 6 35,05 2,5 ; k 928 927.81 9 1,69 23,2 9 449 | —— 20 8,76 22, 29 928 08 19 1,64 99,5 D oo7rs de | Moyenne 85,02 2,4 21 8,62 24,54 : , , —— Juill . 5 28,00 OM es 19 97,64 39,5 He Moyenne 8,79 , à 20 927,10 33,3 : mn 2 , » 1 97,82 UT Er 2 27,61 95,1 sstgte -apo44| * LALNDE 2958008 19 97,18 41,2 29 p1r10) 26,9 6 SO AR s | 4 û 30 1,84 99,4 = dy En 1615m -90 20- 27,94 - 41,5 AU ee Moyenne 27,72 39,0 (Juil. 5 18,16 53,2 24 27,83 42,4 ’ ? 6 17,86 54,4 [Juin 16 505,58 47: 26 27,74 Août 1 1,73 29,6 4 SCORPION. nr SA 18 50,88 49, 28 97,63 41,8 8 1,71 Moyenne 18,01 53,6 (Juil. 4 50,97 47 29 97,75 39,4 de 31,8 45b46m -95049/ : 3 30,88 41,8 30 27,90 41,5 d Juin 16 375,63 49,6 10 w SCORPION. 6 50,82 41 31 27,73 41,8 PER 18 37,81 41,6 12 50,74 Août 1 27,94 39,1 |Sept. 1 PE 28 3160 492 15158m 20098 - 8 27,90 43,4 ones une 406764 420 lu. 20 47,57 4,5 [Men ESS 11 27,87 42,9 LS 5 37,39 47,1 21 47,41 3,2 20 1,60 26,8 99097,16 42,5 ai ds 267 6 37,11 43,4 26 47,45 9,7 Prazzi XVI, 31. 25 97,75 40,1 72 26, Len are) 928 ATAT 4,9 Sept. 4 27.60 17e . Le 97,3 Moyenne 37,71 44,8 29 17,38 3,9 46:9m 98044 : 12 , ? 30 47,63 2,9 Jui , r 3 28 1,83 28,0 6 »9 [Juin 16 115,39 393 21 27,78 45,1 | Moyenne 1,78 27,8 45h49m -430514| Moyenne 47,47 3,8 |1: 20 EE SE 29 9782 404 : J »° Juil. 4 441,60 37,4 97 91,83 ; 5 y Loup DER ANNEES ANONYME 5 11,38, 308 an x ; 8 57,16 8,7 : 6 11,44 4 28 27,85 40,9 9 5785 9 2 Oct. 1 2788 43,1 ee M oerr e 1gnggn agego] 12 11,45 38, Moyenne 27,85 41,9 [Juill. 7 375,96 34”,3 20 57,80 5,8 (Juil. 4 495,55 Moyenne 11,48 38,2. 9 Positions moyennes des étoiles observées pendant l'année 1833, ramences au 1% Janvier de celte année. B. A. C. 5429. 16hg9m -28014 16:20m -9606" 7 115,60 Juin 28 24511 3,7 9: 14,66 34,6 [Juil. 4 24.19: 6,8 49: 44,62 37,4 5 23,86 10,5 20 11,76 36,6 6 23,94 8,9 240014,45. 34:55 10,24,141 9,4 26 11,47 9,,24,9230. 6,1 2820414,55 37,3 19.24, 230310 29 11,26 38,1 26 24,24 30 11,47 37,1 28 24,29 ; 29009395: 2971 Moyenne 11,54 36,5 30 2408 55 31 24,02 1,8 LacaiLce 6815. Août 1 23,99 10,4 8. 28,94 4,4 16b14m -39054/ 12 924,04 1,2 din 46 295,85 7,7 23 94,01 6,6 28 29,86 253 28,968 9.7 ä 29,74 10,0 27 94,09 6,2 5 99,95 7,5 [Sept. 22 24,01 4,6 629,66 "7,0 12 99,94 2,0 Moyenne 24,08 2,5 oyenne 29,83 6,8 d OPHIUCHUS. + HERCULE. 16h99m _16047/ 46h15m +46039/Juin 18 435,89 197,0 Hg», o4u 62,2 [Vue 20 AN 9% 19,90: 56,2 926 43.91 165 19 20,06 59,2 28 4385 18 4 20 20,07 60,8 - : be. 21 20,07 56,1 | y 1 1 nt 12 19,68 55,7 | Moyenne 43,92 17,1 oyenne 19,95 58,4 29 h HERCULE. + Opxiucaus. 16M5m -19044" 305,49 19”,5 30,39 20.4 30,43 30,24 30 30,48 34 30,45 I Moyenne 30,41 in 16 . 26 28 29 22,0 a SCORPION. 16:20® -9606/ 16 245,15 4,0 18 946 Juin œ SCORPION (suite). 16095m 411048" Juil. 21 435,78 23,0 926 43,71 24,3 28 43,60 24,3 30 43,80 24,3 31 43,73 24,7 Moyenne 43,73 34,1 Prazzr, XVI, 196. 16h28m 41709" Juill. 30 515,17 48,0 31 51,40 47,8 Août 1 51,07 49,7 Moyenne 51 HA 46,2 2 Prazzi, XVI, 125. Weisse, XVI, 723. |Prazz, XVI, 215 (suite).| 16h28n 417024" 16h37m _2048" 16b45m _30020/| Juill. 21 515,31 21”,3 Août 1 305,12 35,8 (Juil. 7 135,98 341,7 | 26 51,32 23,0 19 13,94 30.0 28 51,06 24,7 16 OPxiucaus. 20 14,04 26e Moyenne 51,23 23,0 | 1638m 4407] Moyenne 13,96. 30,3 | LAGAILLE 6919. (Juil. 21 1,86 36,6 | Wrrsse, XVI, 880. | 26 2,09 99,5 | 16h30" -29037/ 28 3,11 34,1 16Mm 44035; Juil. 4 0,29 35,8 TS SA lui 26 57,17 44,1 | 5. 0,8 41,3 200 EE 28 STA7T 41,7 6 0,11 35,6 | Moyenne 1,93 33,4 30 56,90 44,9 | î de Le 31 56,83 39,0 | »22 95, 26 : SCORPION. Août 1 56,90 37,8 | 19 0,25 36,6 ARE - 20 0,31 37,9 1640® -3404/ Moyenne 56,99 40,3 Moyenne 0,24 31,8 Juill. 4 395,26 1577 WEISSE, XVI, 995. | ; , | 3 39,12 36m HERCULE. 6 39,16 19,1 16b48% 44589/ ; 16133 440997 7 39,27 19,5 2 Juill. 26 395,29 84,14 | | 19 38,99 19,1 28 39,38 33,3 | Juill. 24 175,46 51,1 20 39,31 15,2 à al 30 39,25 98,7 | 2 HE 50,9 | Moyenne 39,18 17,7 31 38,97 29,6 | 31 1736 ’ ; ?- JAoût 1 39,13 30,1 | Août 1 17,47 Weisse, XVI, 780. | Moyenne 39,20 31,2 | ANS END | Moyenne 17,45 51,0 1640m 44024” EE re | 37 m? H . [uil. 21 465,14 12"8 7 m° HERCULE 26 4643 132 1Gh5{m _927094") 16133m 44080 Es Le ge Juin 29 985,90 4,0 | : Juil, 6 28,76 68 | Juill. 21 215,09 31 4695 188 1 9917 48 | RIRES De on de clé A 30 21,00 39,7 | Moyenne 46,36 16,6 Va Sa) 31 2,00 418] SI PEUR CRE EC Août 1 21,05 36,7 21 OPHiucuus. Moyenne 28,97 4,4 8 920,90 39,3 12 2080 8 16h43m 41028 LACaAILLE 7150. 7 Janv. 21 575,97 8,7 À Moyenne 20,99 39,8 26 58,14 6,9 16°59® -30°12 28 58,19 8,8 [Juil. 26 924:,87 12/,8 LACAILLE 6950. 30 57,92 10,0 27 24,89 14,6 31 57,94 9,8 28 95,13 14,6 16h34m _34049| 31 924,69 14,6 Juill. 4 495,49 19,3 a tien a PU 0 0 20,4 5 12,31 22,7 Prazzi, XVI, 215. F, 2208, 460 6 12,18 20,7 Moyenne 24,83 15,5 7:142,55 21,9 16:43" _30090 PRE, 7 IIN\sgtae (4 39",9 x HERCULE. 19 42,38 24,2 20042548 17,80[0l Nec 28,4 17h70 +44099/ RER 5° 13,83 392,3 + Moyenne 12,42 20,6 6 13,76 30,1 [Juin 29 56,83 41,4 | 3 10 Positions moyennes des étoiles observées pendant l'année 1853, ramenées au 1° Janvier de cette année. Juill. Août Sept. Moyenne æ« HERCULE (suite). | LACAILLE 7312. 177 +14093'| 17820m -33035/|* 565,81 37,4 |Août 8 245,94 40",1 56,87 34,8 11 25,09 31,8 56,84 37,6 a 35.9 | Moyenne 25,01 35,9 56,91 36,2 36,95 36,2 34 v SCORPION. 56,91 40,7 57,17 401 47290n -37040 56,94 36,8 [Juin 29 465,56 21°,1 57,01 36,4 Juill. 4 46,74 29,6 57,06 36,2 52 246/71.28,5 56,91 6 46,54 925,7 56,98 38,4 TAG DE 7 56,78 43,2 19 46,87 27,6 56,69 36,0 27 46,80 24,5 56,75 49,3 36,84 26,7 Moyenne 46,73 24,8 86,64 40,3 k 56,89 38,1 NS an 47h21m -33099/ LACAILLE 7238. Moyenne 24,10 a OPHIUCHUS (suite). 17028m +12040' Prazzi, XVII, 291. 17h39m -20039’ Juill. 31 85,48 26”,5 A7hjim _99°49/|Août 1 8,69 20,4 | Juill. 27 8°,24 32",4 | Moyenne 8,58 93,4 28-0890. 27,4 31 8,22 30,7 LACAILLE 7324. Août 1 8,21 392,4 CMS 1028;2 17199m _99095/ 11815 26,4 bn 8 6,53 Moyenne 8,26 29,5 41 6,70 12 6,66 0,1 33 SCORPION. Moyenne 6,63 0,1 ATG6m -2406/ Juin 29 75,53 45",0 LACAILLE 7358. Juill. 4 7,71 16,0 3 "US 749 20 1TP2TE 3201 6 7,41 18,5 [Juil. 19 255,43 41°,8 THAT ISS AS 91 95,17 49,7 4900759 17,91/Août 4925,27 41,7 7 7E9 178 8 925,21 44,7 Moyenne 7,59 17,8 11 2313 39,3 44 b OPHIUCaUS. 12 24,89 37,9 Moyenne 25,13 41,3 47h{7m 2409" Juill. 27 245,98 7”,4 a OPHIUCHUS. 28 924,30 9,7 h 31 24,03 8,9 17:98m +12040 Août 1 24,05 7,5 [Juin 29 6,76 11°,2 8 23,96 9,4 [Juil. 5 6,92 11,5 11 24,01 5,3 6 6,86 12,9 8,0 7 7,00 11,7 495,53 31,0 419,46 49,53 49,46 49,50 29,1 19,46 49,20 49,45 28,2 Août 8 11 12 Movenne 29,4 Prazzi, XVII, 243. ATh4im 30030" Juill. 19 455,38 21 45,97 39,0 45,42 45,51 45,47 45,93 45,19 45,36 33,8 34,1 32,7 Moyenne 33,1 TAYLOR 8260. 17h45m _34030" Juil. 8 6,79 41°,7 (Juil. 24 15,35 30: 7,00 12,5 31 1,52 28,2 Août 23 6,71 12,0 [Août 1 1,470024;1 Sept. 9 6,64 12,6 11 1,56 25,4 14 6,58 11,8 120,84,31 228 19 6,48 10,8 20 6,68 19,7 | Moyenne 1,44 95,0 21 6,62 12,2 Nov. 1 6,80 14,4 7 DRAGON. Moyenne 6,76 12,2 417253m 454030 Juill. 195 DHE Buzz XVI, 463. [nt saules 0 Sept. 9 11,84 99,7 17-30® -32°6 14 41,57 94,7 Juill. 149 926,99 48",6 192441622282 2411,64 27,9 Piazza, XVII, 467. [Nov. 1 11,79 28,0 A7130® -29040/ Moyenne 11,78 27,7 nr. Fs EE 1 Prazzi, XVII, 351. 8 36,88 9,4 : AIRES Ne 1TiSTe -28°22 12 36,62 7,6 Août 1 285,54 19,7 Moyenne 36,73 9,1 Prazzi XVII, 359. 17h58m Aoùt 1 465,74 ANONYME. 48h{im -928010° Août 1 155,41 31”,6 LACAILLE 7616. 48h9m Août 1 205,80 a LYRE. 18h31m +38038" Juill. 20 575,79 54,5 26 57,95 27 57,85 28 57,92 53,6 Août 1 58,01 Sept. 143 57,71 59,1 14 57,73 56,6 190571; 740M5 072 & LYRE (suite) 18b34m 438038" Sept. 20 575,63 55".5 21 57,74 55,6. 27 57,19 28 51,59 Nov. 1 57,60 Moyenne 57,77 58,4 56,1 ANONYME. 18b36m +13025" Sept. 13 95,13 12828 14 9,01 34,7 19 9,03 30,6 20 8,82 32,9 21 8,71 34,9 27 8,88 35,4 28 TS TM 322 Moyenne 8,91 32,8 LACGAILLE 7849. 18n96m -27038/ 545,40 50,5 51,25 55,4 51,36 57,6 51,18 54,6 31 51,42 51,7 Août 1 51,35 56,7 Moyenne 51,38 54,4 | Juill. 20 26 27 28 Weisse, XVII, 995. 18h39m 443049! Sept. 12 185,02 14 17,98 8, 19 18,07 20 17,92 21 17,97 97 17,92 28 147,76 ———cmt Moyenne 17,95 LACAILLE 78175. 48b40® 27047) Juill. 20 265,50 1,9 26 26,41 7,9 27 926,54 10,5 28 926,89 6,81 | EE RS LOIS 11 Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 1853, ramenées au 1° Janvier de celte année. 11 $ FU Lacaice 7875 (suite.) ; 18h40m 27017 | duill. 31 265,26 - 7,2 M Août 1 26,42 7,1 | Moyenne 26,50 6,9 # Weisse, XVIII, 1037. { 18b40m +13017 | Sept. 13 565,09 ÿ 14 56,13 À 19 36,08 À 20 55,93 21 56,04 28 55,82 14,6 Moyenne 56,01 14,6 LACAILLE 7902. Juill. 20 95,28 567,4 2609,26 56,3 27 9,20 31 9,14 Août 1 9,19 584 8 9,13 53,7 11 8,99 55,4 Moyenne 9,17 56,4 Weisse, XVIII, 1130. 18h44m 415,93 41,42 41,33 41,29 41,46 27 41,21 98 41,30 Moyenne 41,32 3053" 57,8 54,9 54,4 56,1 49,8 50,3 52,3 93,1 Sept. 13 14 19 20 21 ENS Le ab £ COURONNE AUSTRALE. 18148m 485,63 48,66 48,45 48,58 48,50 48,93 48,47 34",1 40,6 40,8 Le si 26 | Août | 42,3 Sept. 40,1 18h44m -3209/ -81017 31,1 | = COURONNE AUSTR. suite.) A8h48m -37017 28 47,64 38,6 Moyenne 48,38 39,3 LaAcaiLcE 7962. 18h53m -38027 155,82 29,5 15,92: 31,1 15,740 36,2 15,752 34,2 Juill. Août 15,93 15,63 15,50 33,0 36,5 37,0 34,9 Sept. Moyenne 15,75 Prazzi, XVIII, 267. 18h54m -3{015 62,2 |Août 23 585,93 29,1 53,2 |Sept. 13 58,79 24,2 14 58,73 22,0 Moyenne 58,82 925,1 LACAILLE 7990. 18256m 26 56,24 97 56,09 Aoùt 41 36,32 8 56,02 11 56,05 Moyenne 56,14 3800 56",6 60,2 53,1 Juill. 56,6 æ COURONNE AUSTRALE. 18n39m 28,22 28,46 28,28 28,40 28,11 28,44 28,06 28,11 -8807 Juill. 26 27 1 8 11 14 20 21 44,3 39,7 36,5 44,1 45,8 Août Sept. 878 | 31,9 | LALANDE 35993. LALANDE 36198. 19n8m 424045" Tuil. 27 39,6 [Août Sept. 20 145,43 21 14,34 28 14,32 43,9 Moyenne 14,36 LACAILLE 8067. Juill. Août 27 8 885,72 1’,4 55,61 55,47 53,78 55,23 55,97 35,47 QU si à Moyenne 28,27 40,6 & | © Moyenne 55,52 19h9m =35041" Or | OO à O7 RO ANONYME. 48 y® SAGITTAIRE. 19h16m 24041" 265,69 26,69 26,49 26,73 26,34 26,59 26,60 26,44 26,49 Moyenne 26,56 47,5 42,1 45,9 46,8 47,4 45,9 Weisse, XIX, 474. 19h49m +192043 . 19 345,36 20 34,43 21 34,29 24,36 50”,7 49,0 50,7 Moyenne 50,1 Prazzi XIX, 126. 19h3m +23041" 49h10 +24058 19k20m -27046 Sept. 21 485,26 39,2 |Sept. 20 56,59 32,6 [Sept. 20 265,55 30,1 [Juill. 27 465,84 60,4 21 56,66 21 26,48 Août 8 46,12 58,1 28 56,55 36,5 28 926,54 11 46,64 57,1 TUE ET RME 7 ne 23 46,714 60,4 Moyenne 56,60 34,5 | Moyenne 26,52 50,1 |Sept. 3 46,39 60.4 | 13 46,66 692,4 LALANDE 36095. ANONYME. 14 46,60 52,7 | 19h{im 42308" Moyenne 46,66 58,9 | 1994" 423936 |Sent. 21 475,95 507,3 ANONYME. Sept. 20 335,35 28 48,07 42,0 | 21 33,24 44,9 % or TT | 19:29m 449033 28 33,47 oyenne 48,01 46,1 4 00 9565 29,4 Tov 38 21 9,58 29,6 Moyenne 33,35 44,2 47 y SAGITTAIRE. 28 965 29 0 LACAILLE 8040. 19h14 6m _94047 Moyenne 9,63 29,3 | Juill, 27 195,93 ANONYME. 19h8m -3004 [Août 8 19,79 Juill. 27 16,98 be d'a. 19123 +12032"| Août 8 16,76 42”, Sept. 3 19/68 147,2 Sept. 20 42%,07 11 16,74 13 ND ee 21 42,03 23 17,42 317,7 ee 28 41,97 Sept. 3 16,51 41,1 ’ RTE | 14 16,76 36,8 19 19,78 Moyenne 42,02 19 16,67 39,3 28 19,75 | LACAILLE 8152. | Moyenne 16,79 39,8 Moyenne 19,81 16,2 | 19:25m _34055/| 415,62 24,8 AT 41,82 923,8 41,44 91,3 | 41,55 20,1 | 41,71 24,6 Moyenne 41,64 22,9 | Août Sept. 19h30m -2304 | | 53 SAGITTAIRE. | l | 917 [l | 5" 595,56 ,6 59,18 59,59 59,20 l 59,47 | 59,36 | 59,32 59,46 59,42 59,27 Moyenne 59,38 12 Positions moyennes des éloiles observées pendant l'année 1853, ramenées au 1% Janvier de celte année. B. A. C. 6727. 19h34m -923045" æ AIGLE. 19:43m +8028 Août 8 165,74 Mars 11 365,56 61/,1 414 17,00 38,3 [Août 8 36,87 59,4 23 17,13 39,8 11 2 36,71 57,0 Sept. 3 16,72 12 36,62 58,3 143 17,03 46,0 23 36,82 55,1 14 16,86 25 36,80 57,3 19 16,92 49,4 30 36,59 54,6 20 17,08 Sept. 3 36,51 58,2 21 416,90 41,7 13 36,78 55,7 28 16,81 14 56,56 58,6 19 36,64 58,1 Moyenne 16,84 41,6 20 36,88 Prazzi, XIX, 237. Oct. 25 36,51 59,9 bagm = 94o4eINov. *4111136,67 37,0 19h36m 31045 Mg De Août, 87 55,96 47,7 10 36,59 HER 11 36,65 59,4 2801696 "6,6 24 36,57 54,2 Sept. 2 5,59 10,1 IDéc. 2 36,67 61,0 RD NS, 0 3 36,69 61,1 19 5,62 3,6 BUS Murat 20 5,52 5,9 | Moyenne 36,67 58,4 21 5,65 10,4 G AIGLE. Moyenne 5,68 5,7 19h48m +609 7 AIGLE. Août 8 3,65 34,2 11 5,64 31,5 49h39m 410015 42 5,60 31,3 Mars 11 16,33 34,5 23 5,61 33,0 Août 8 16,52 27,8 25 5,59 32,7 11 16,24 31,3 30 5,65 33,7 12 16,31 29,7 Sept. 3 5,52 32,6 23 16.40 ? 130 05,76 35,6 25 16,46 14 5,61 38,7 30 16,31 31,6 HSE gx Sept. 3 16,53 25,0 20 5,63 34,2 13. 16,35 21 5,65 32,2 14 16,32 26,4 28 5,61 36,2 19 16,31 925,3 OC MOSS AT ST 20 16,34 Nov. 14 2j De | | 21 16,34 10: 5,53 35,9 28 16,33 27,5 11 5,51 36,3 Oct. 25 16,25 33,2 24 5,63 36,5 Nov. 4 16,29 28,3 TE LE 2 16.29 Moyenne 5,61 34,3 10 16,26 30,6 11 1630 302 Prazzi, XIX, 348. UC je Hal ice . s ? _|Sept. 20 ‘415,89 42,6 Moyenne 16,34 29,8 24 41,90. 44,4 Prazzt, XIX, 348 (suite). A9b31m 46044” Sept. 22 415,70 44",5 28 41,83 43,1 Oct. 25 41,72 Moyenne 41,81 43,6 ANONYME. 19b54m +608" Sept. 21 495,22 0,5 ANONYME. 19:54m 46015" Sept. 14 555,92 24,8 WEISSE, XIX, 1484. 19:58m -4°50" Sept. 14 505,57 6,9 WEissE, XX, 38. 20h2m +3045" 515,08 59",3 51,25 34,8 50,99 57,9 21 51,03 54,6 28 51,08 56,2 Moyenne 51,09 56,6 Sept. 14 19 20 Weisse, XX, 89. 20h4m 315,40 31,51 31,47 31,41 31,34 Sept. 14 19 20 21 28 | Moyenne 31,43 a! CAPRICORNE. 209m -12057" 305,20 27,9 29,94 30,00 30,02 29,98 29,81 29,98 Août 23 | 25 Sept. 13 | 14 19 | 20 | 21 a! CAPRICORNE (suite). | Weiss, XX, 555 (suite). 20ï9m 19037 305,05 29,93 29,86 32,9 4 29,93 94 29,90 Moyenne 29,97 Sept. 22 28 Oct. 25 Nov. 28,0 29,6 x CAPRICORNE. 2079® 129590. 25 33526 107,9 Août 23 25 Sept. 22 25 1 24 545,05 53,83 51,3 33,79 53,87 48,1 33,69 Nov. Moyenne 53,87 50,8 Sept. 20 Nov. 34,02 33,0 Moyenne 33,45 20"29m 49030 20,88 33,5 20,69 30,8 20,65 33,4 20,72 Moyenne 20,73 34,3 21 28 1 Prazzr, XX, 149. 20129m +92097! Nov. 1 33,64 3,6 He Weisse, XX, 6173. 20h26m +4023/ Sept. 14 405,89 50”,1 . 20 40,95 ; c CAPRICORNE. 21 4103 53,6 Sept. 13 545,67 25,0 [Nov. 1 4089 57,6 20 54,43 24,8 à s 21 54,57 20,7 | Moyenne 40,88 54,3 28 54,44 98,5 Moyenne 54,53 24,7 | WEISse, XX, 770. LALANDE 39116. 20h14m —18048" Sept. 21 495,14 929,8 Oct." 250249/521008 Nov. 1 42,17 Moyenne 42,21 28,2 x CAPRICORNE. 20t18m 48041" 345,19 34,22 54,27 22 54,33 28 54,26 Moyenne 54,25 Sept. 14 20 21 31,5 30,3 27,8 Weisse, XX, 555. 20:29n +2030/ 52 |Y 26,7 Nov. 29,4 |Sept. 29,2 [Oct. 25,3 [Nov. 1 Sept 14 20,73 37,5 |Sept. 14 245,82 50,1 20130m +449! 115,78 37,2 11,70 40,1 11,78 11,58 41,54 Moyenne 11,68 38,6 | 14 20 21 28 1 Sept. ro mettant WEIssE, XX, 771. 20:30® +4047/ 305,14 30,36 19,4 30,30 91,4 29,93 30,14 22,4 Moyenne 30,17 21,1 14 21 28 25 WEIsse, XX, 933. 20:36m +4054/ 13 Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 1853, ramenées au 1% Janvier de cette année. Weisse, XX, 933 (suite). LALANDE 40522. TayLor 9814. & CAPRICORNE (suite). | LALANDE 42322 (suite). $ 20136 +451 20150m 1509 24h3m -1509/ 2448m -9309/ 21135m -90040/ «| Sept. 20 21°,81 49,1 |Sept. 13 33:33 50,4 Sept. 13 58°,41 271,5 |Oct. 25 16*,16 39°,7 |Sept. 21 48,97 38,7 { 2 E Fe 14 5, 4é 54,3 1 58,78 22 Nov. 1 16,34 38,3 28 48,99 40,2 | 2 21 33,13 58,0 45 58, 1 —— { BR ir 00 28 33,35 80,2 = 28 58,63 29,8 | Moyenne 16,16 41,6 | Moyenne 49,03 38,8 | , , ——|\0ct. 25 58,76 | 1 ee Moyenne 33,31 53,3 INov. 1 58,83 LACAILLE 8834. ANONYNE. a : 11 58,46 1 fa Prazzi, XX, 411. Den 91h99m _96094' 21h39m -20015/| m 045! 6 4 | 0:36 Fe TERRE Moyenne 58,62 30,0 Sept. 13 13,04 10,1 Sept. 13 295,24 19,7 | | Fév. 17 255,50 28/,1 20/53" -27°27 20 1330 116 20. 29,33 924,8 || Oct. 25 25,22 21,6 |Oct. 25 15,44 6,8 | 4 Poissox ausrRaL. 9 14300 131 21 2943 929 | “Nov. 1 25,19 98,0 [Nov. 1 1,36 4,2 98 1317 8,9 28 29,36 23,4 | Déc. 3 925,27 26,0 MENT 11 2159m -3247/0@. 95 43,09 8,5 [Oct. 25 29,34 19,7 | Moyenne 25,29 25,9 | Moyenne 1,42 6,1 |Sept RES re Moyenne 13,12 10,4 | Moyenne 29,34 922,0 | ; ; | 48 w CAPRICORNE. 29 CAPRICORNE. 28 0,83 1,4 9 | Oct. 25 1,5 0,1 G Cépnés. RAT 20h42m _97v97 20:56m -90095'INov. 1 1,11 56,3 24h 1 a 2 1 sat 4 1139m _96033 |Sept. 14 2,63 57,4 |Sept. 13 15,97 56",0 ADN. Lt AE 2 2,47 588 14008,29% 59,01] Moyene) No encogge (AU 240, Oo ; au 28 250 591 2 202 61,7 A PS le pue AR. 290. 0 jou 7 ces Dre 28 2,04 58,2 pme VON “ en VOS 2 Ov. 4 À A E Là" ny Rom ; 2 9 957 Moyenne 2,08 58,7 ak + — 21"46® -4057'| = — t43m -29047| Moyenne 44,93 1,5 |Sept. 13 29,50 59,8 | Moyenne 2,61 57,5 3 MIcROSCOPE. Sept. 13 45,91 19,7 20 29,59 58.0 | LACAILLE 8616. 20157m _30049’ = Re AUS 2 me il oct: 25 814 20° 28 500 142 24u28m 2007 |Oct. 925 99,51 50,3 | | 20:45m 28028 IN, 1 8,33 16,9 |Oct. 25 5,11 7,3 [Sept 43 50,52 20',6 9987 828 APSept. 13 175,41 40”,5 44 7,90 922,2 INov. 1 5,22 8,0 20 507% 1841 | Moyenne 29,57 53,8 14 47 F FFC À ï 21 11,22 #42 nee 40,7 "is 0 #8 2077 1978 | Weise, XXI, 1467. AO. 25 1720 370! » Moyenne 4,96. 10,6 lÿe. 95 5061 25,8 TE Nov. 2 417,25 P'AIPSPRIGORNE; Tee Nov. 1 5081 21,1 24b49m -go45/| Mo 1 9 = ’ ° == Sept. 43 515 | | yenne 17,32 41,6 2110" _. : | Moyenne 50,67 21,3 P a Es à CS Sept. 13 75,93 53°,5 215 461957 21 151,53 | 21 7,99 58,6 [Fév. 17 45,44 50",0 | Piazza, XXI, 243, 28 51,48 | 20%45m -ageag] 5. 8,09 58,8 Avril 18 4,10 51,9 : Oct. 25 51,44 44,3 (Sept. 28 465,69 8,2 | Moyenne 8,00 57,0 Août 23 4,06 21°347 2047 Nov. 11, 51,45. 45,5 ne 7 42 Sept. 14 4,56 53,8 |Sept. 20 595,92 Déc. 2 51,23 46,6 A a = Piazza, XXI, 7. Nov. 24 4,20. 50,7 921 59,88 3 51,45 45,8 oyenne 46, 6, CT ET 28 60,00 Pr ner à P 9{h9m _1304/ Moyenne 4,27 51,6 Oct. 23 59,95 21”,4 Moyenne 51,46 45,5 1AZZI, XX, 386. 5994 244 Sept. es EC CAPRICORNE. Moyenne 59,94 21,4 | WEIssE, XXI, 1169. jh 14 , lo +: test 28. 33,89 214gm -23°2| LALANDE 42322 21b49m 9016 Oct. 25 26,60 39,8 lOct. 25 33,94 915 - É Moy: 01 26,83 40,1 [Nov. 1 33,97 19,6 [Sept. 18 15,91 425 gii3ge _agogg| Et 1908875 44,0 11 26,45 4111 11 33,82 1441 201 A6 20 RC 20H. 168 a NE D | . 921 46,12 44,3 [Sept. 43 495,03 36,4 21 53,66 43,9 yenne 26,63 40,3 | Moyenne 33,89 12,1 28 16,24 43,0 20 49,13 40,1 28 53,96 49,8 4 1% Positions moyennes des éloiles obseroées pendant l'année 1853, ramenées au 1°" Janvier de celte année. | pu XXI,1169 (suite). ANONYME (suite). ANONYME (suite). a POISSON AUSTRAL (suite). ANONYME. 94L49m -9°16" 2917m 18133" 22h2{m 2109" 22h49m _30024 23h41m -2404 Loa. 25 535,61 Déc. 2 215,19 12,6 [Nov. 11 45,43 30,3 Déc. 2 315,12 Oct. 25 535,34 38,9 Nov: 11 53,72 3 21,22 Déc 20004958 27,9 3 31,24 55,4 INov. 11 53,28 38,3 CG. 6 RE er 3! 4,45 24,4 ——— |Déc. 2 53,23 36,3 DE LE iosroll Moyenne 21,31 10,0 22777777 | Moyenne 34,17 57,4 3 53,14 38,3 Moyenne 53,74 46,5 e Moyenne 4,41 28,5 5 Weisse, XXII, 158. LACAILLE 9333. Moyenne 53,25 37,9 Waeisse, XXI, 1236. | B.A.C. 7866. | . 22h80 43132 g95am 29038 | Lacaiiu 9453. 21152m -9v43{Sept. 20 13,19 33',1 22278 2444 0. 95 17,13 30",9 f Sept. 20 47,65 42,2 21 13,47 29,6 (Déc. 2 305,73 58,3 INov. 11 17,88 29,4 23h415m 2445 21 17,46 ALS hi 28 13,53 3 30,82 57,5 (Déc. 2 17,173 29,3 [Nov. 11 25,64 21°,8 og 46 41,8, [Nov 11 1.18,29 D ul 3 17,84 929,6 [Déce. 2 2,31 16,4 Oct. 25 ee 119 Déc. 3 13,20 31,7 Moyenne 30,77 517,9 4 RL ah DE, 2 2,40 19,4 Nov. 11 -47 52 199 a —— Moyeñne 17,79 29,8 EMA 6 PSE Moyenne 13,39 31,5 LacaILLE 9199. Moyenne 2,44 19,2 Déc. 2 47,26, 36,0 SPÉRASE ÿ LOTO RASE. 30 4772914 86,6 | Wrssr, XXII, 230. 29h31m 29036 mu. s ANONYME. Moyenne 47,43 40,3 | oui aolDE0 AI1,94 3768 Rene =114728 à 22111" 1239 3 3842 40,2 Janv. 12 26°,40 52,9 235m -24011/| x VERSEAU. Sept. 20 435,51 13",8 SET 28 26,54 56,6 |Oœ. 25 175,82 45",4 21 43,39 192,0 | Moyenne 38,03 38,7 Oct. 25 26,35 49,3 21h5gm _4oJ’ 28 43,46 Nov. 11 26,33 50,3 Nov. 11 43,13 LACAILLE 9221. Déc. 2 26,72 50,5 ee ANONYME. Sept. 13 13,68 56°,8 Ipéc 92 43,01 6,3 3 96,75 50,9 Q9u{8m 23059" 5,0 a EN 8,8 20 13,87 58,7 ; 2925 | | 21 13.98 ss Le re pa Moyenne 26,51 51,7 |Oct. 25 35,11 397,9 foyenne 43,31,. 8,8 |"! 2%» 2 ë Moyenne “3 218 99,3 | 89e Verseau. Lions 8 9 Nov. 10 14,07 58,6 ANONYME. 11 14,02 59,6 Moyenne 2,17 30,2 2312m _93045 231990 _9904f/ Déc. 2 13,93 54,9 29hj5m 15044’ Oct. 25 35,58 90 Lo ” 4 Her + c : 9926 R LA et. 25 325,16 36,3 3 13,07 56,8 [qu 01 26943 64 | PAOME 9261 Nov. 11 3,57 14,6 [Nov. 11 81,99 41,2 187, 8520 58,9 28 926,54 AT) 22L40m 28090 Déc:, 2 3,91 7,1 Déc. 2 31,96 33,2 Moyenne 13,92 58,3 Nov. 11 26,43 3,7 Oct. 25 .. dÿ “gelé, 3 3,38 10,5 NÉE SEE F DÉS AS BE AE BRAS PS SE 3 | Moyenne 3,46 10,4 | Moyenne 32,01, 36,9 AMÉlod ŒlDé. 2,22,60 1,417 , 15 POISSON AUSTRAL. Fe ë 3 22,11 4,5 ANONYME Piazza, XXII, 430. Le RATE Moyenne 26,37 6,2 Matane MES à 7 > 4 j Sept. 20 gts 41 . D 0 ANONYME | ee Leu RNA ture 3198 91 ee “ ANONYME. Oct. 25 115,99 11,7 (Oct. 25 26%,15 21”,6 28 31,40 29h{gm _15041/ ET (Nov. 11, 11,99 12,7 Déc. 2 25,82 18,1 Nov. 11 31,62 6,4 |Sept. 21 5°,99 ed re Déc. 3 11,85 10,3 | Myenne 25,98 19,8 |Dée. 2 31,84 6,2 >8 587 46,5 (Oct. 25 22,44 84,6 | Moyenne 41,94 11,6 -3 31,32 3,0 Nov. 11 5,96 47,0 Déc. 2 Pt 38,7 ANONYME. A an cellbe 45,7 SR ES LACAILLE 9425. | Moye ; > 3. 5,74. 46,6 Moyenne 22,22 37,0 parer 931320 29040! ANONYME. Moyenne 5,83 46,4 ù -. [Oct. 25 32°,03 11”,6 | Poisson ausrraz. [Oct. 25 40,59 29,4 29h7u 13094 ANONYME. Nov. 11 40,53 35,3 à SCULPTEUR. Ce of" 215,49 99h49m -90024 Déc. 2 40,28 32,2 | | Sepl. 2 21°, 39h2{m _9400/ £ 33.5 \ _9@08g! l'os SA 6,5 2221" 2% low. 25 315,27 56,4 FE PUS 23"417 28/20) Nov. 11 21,235 10,8 [Sept. 28 45,51 31",4 Nov. 41 31,03 60,4 | Moyenne 40,46 32,6 Oct. 25 15°,93 us | Oattoni hotte dd ar. pe RL TT 15 Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 1833, ramenées au 1° Janvier de cette année. 3 ScuzpTEuR (suite). | Pie Ourse P. S. (suite).|« P'e Ourse P.S. (suite).lx Pte Ourse P. [. (suite).| à PerirE Ours P. S. 23h4{u -28056 488031" 488031 +880314/ +86°33 Déc. 2 155,62 36,2 [Fév. 5 36,5 Juill. 731%,6 Juill. 30 30°,0 Juil. 20 56/,1 3 15,62 35,0 1 33,1 Ê S 98,8 31 99,4 21 53,7 Fer 15 35,9 éc. 2 33,5 Août 41 27,8 Août 1 57,3 DEN 547 16 358 3 399 11 261 12 60,9 4 299. Murs y 34,6 ë 18 27,8 30 555 Prazzi, XXII, 9 330 Moyenne 33,3 25 283 Sept. 14 37.8 F4 23L45m -9509 + sus 2 PEtiTE OURSE P. [. se Ab ee MOct. 25 44°,50 42,3 26 39,9 s 30 28,7 21 56,1 MDéc. 2 44,32 45,3 29 31,6 FRERES 31. 28,2 22 57,0 | 3 44,32 46,6 |Avril 17 34,3 Avril 13 307,2 Sept. 9 26,9 28 592,6 || Moyenne 44,38 44,7 18 35,2 . 18 32,1 13: 29,5 Oct. 25 60,0 Re. 30 31,4 Mai 19 29,3 15 928,4 —— LACAILLE 9659. Mai 19 30,4 … 22 28,5 18 928,9 Moyenne 56,5 21 . 30,4 Juin 10 33,9 19 29,5 | | 29h49m 27096 26 34,3 16 20,0 20 27,2 à PetiTE OURSE P, I. | | s yo [Juin 1 30,3 24 29,2 21 30,2 4 2 335,04 38,2 ne 29 974 ES 186035" Déc. 2 32,67 32,4 > ; £ : | 3 6 10 31,5 Juill. 4 28,5 23 98,5 Janv. 29 597,7 Re 16 31,8 6 29,5 28 30,8 Fév. 15 55,8 ——— à 29, 2 y. 55, Moyenne 32,89 34,7 17 34,8 7 UE 29 30,6 16 54,3 : : 18 31,4 ; Oct. 1:34; Mars 7 53,2 a PETITE OURSE P. S. 21 9325 S PE 31 981 11 315 | ; 27 34,3 12 28, Nov. 9 929,3 12 53,0 | +88°31 Juill. 3 31,7 21 28,6 10 29,5 18 51,0 Nanv. 12 35,8 4 31,6 22 29,9 NÉMOMENC Sept. 3 51,9 28 34,3 5 36,6 26 28,9 TA 31 34,3 6 34,5 28 26,8 Moyenne 29,3 Moyenne 52,9 son | fs < ER pl rl'As f) Le DS | 2e JNMNENR 5 pe æ sn | ka En Ps Me ae + à 1 ÿ, ci ion ft | Ad 4% i ; PU 27e } à IR +! | + Nr sn nr ae x | SÉAe- CRU AE #0 18 tt x FOR Le 25 dis op: NH: ee ri Es RS SE ë 2e. (ES Hi HT ot à h, LE, # [4 Ex ! TE | RRyo 1 Ta ÉPRON IR "Ty 1e A : “par FARR Et, M Dr tue ur) | ‘ ts ’ HER ÿ te à (AI 3 DAME: 0 te "Fee x Hs AGE ie dre + Mr k ( Latiiis tre: pet t EAP RE: Î j TANT x à « j d 87 D ; 0" fa, on : . Au d'AŒU ER: va GE. D À dut 60 ef QU 1j ' : | ‘#4 à r : f À i 17 Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 1854, ramenées au 1% Janvier de cette année. ——— 6] œ ANDROMÈDE. ANONYME. LALANDE 1344. LALANDE 4277. LaLanDE 5068. 00m 428047 Obf4m 23096 Ob4im 21056 2h{0m -20040/ 2h36m -20054/ Janv. 7 515,04 7,0 (Oct. 20 295,34 66”,6 Nov. 8 592,66 51”,2 Janv. 18 915,70 928,5 (Janv. 48 155,14 48,6 272 50,881 ! 1,2 26 29,55 59,2 27 992,08 928,4 27 15,07 48,2 31215117 8,2 27 99,57 58,6 LALANDE 1454. 31 922,06 99,3 31 15,21 51,5 Fév. , ho 4 28 929,41 65,0 à k os tone Fév. 2 15,19 45,8 »99 3,6 | Moyenne 29,47 62,3 Dao 21 OS A ÉRNEDRRE ASP UE 1 58, Mi 2 5017 16 L PDU Pur Praez, Il, 66 cer EN A 0 : ’ ; ALANDE 597. IAZZ1, Il, 66. Juin 24 51,01 4,9 LALANDE 5146. Oct. 20 51,08 2,8 o POISSONS. Û FRS ; 0120m 20056 PAETIAN h38n 9404” 186 0,0 Lx. 90 16:08 39.0 1897m 489% Janv. 18 15,83 14,8 = a 27 50,84 ? , ? - Janv. 18 375,50 19",2 26 16,07 38,2 27 15,89 14,7 . , , 28 50,98 4,3 97 1580 237 (env 7 41°,31 11°,0 91 16921 144 27 31,61 13,6 Nov. 8 50,92 5,9 28 1597 355 27 41,28 12,6 - : 31 37,76 14,5 Déc. 5 50,86 1,9 Nov. 8 13,66 365 Fév. ; Fe Es Moyenne 15,98 14,6 [Fév. 2 37,66 12,1 Moyenne 50,97 3,3 Moyenne 15,92 36,6 8 Moyenne 37,63 13,1 Moyenne 41,29 13,2 LALANDE 4487. c LALAN 4 ALANDE 5286. y PÉGASE. ALANDE 775 sn Qh{7m _96020/ LALANDE 5286 Sn n O125m 18055 Janv. 18. 465,23 39,7 2b43m 90054” 7 425 ME 4 nr : ri nr. Fa F Fr ts Janv. SL ARE a #3 4,95 517,1 " pe 4 L, 27 43,29 162) 28 1619 o7 Pan ,7 50,00 RO Ce PAT net “ rie Fe Nov. 8 14,24 0,8 51 5743 93 | Moyenne 46,43 41,5 2 4940 136 | Moyenne 14,28 0,0 Fév. 2 357,11 9,5 24m -20°54" Déustes tnenenl dE jolie rtpsn its Es , e 2 V2 9 FA 21 51,03 12,0 92199m _94045' 31 7,28 | 26 13/20 1.0 CPU "AA 28 5726 8,6 Janv, 18 47,82 93,1 [FEV 7,09 16,2 | 97 43,19 121 Janv. 27 145,95 Mars 2 57,22 7,6 ÿ 9 é e { , , 271 21 17,94 26,5 M 7 s 9, || 28 43,97 17,5 31 14,98 7,3 4 57,19 9,4 31 18,21 220 DENTS 441 16,8 8 43,25 14,6 [Fév. 1 14,66 10,1 509016: 88 [pe 2 4803 19,2 | 5 4318 17,6 2 15,02 13,0 6 57,05 9,6 t 2 12 & BALEINE. | main ‘28 1115/0809" T 57,15 10,8 | Moyenne 18,00 22,7 | Moyenne 43,29 16,2 16 15,05 7,8 8 57,00 12,2 2h54m +8030!| SUPER a se avan ie Prazz, II, 122. Janv. 7 395,16 46,9 | 22 14,92 7,0 3 57,06 10,3 | LALANDE 234. 3 7 18 39,21 48,4 | Mars 8 14,88 13,5 14 57,09 12,5 a | ’ ’ : 9h97m _98v59 27 39,16 50,3 | 21 14,81 8,9 [uil. 2 57,07 8,6 31 38,99 50,1 Ogm -9404” 23 14,88 12,2 22 57,11 6,1 Manv. 18 26°,99 29,9 LL ‘o 3905 520 | 20 17:,96 19”,6 25 15,02 40,6 22) GONPANI2 T0 26931132,8 | 7 14. 36.00 ol 26 18,02 14,6 Avril 7 15,00 13,8 Fév. 2 927,20 30,8 Soi de 27 17,19 19,2 tab dbs 11 Mme ETi tte 08 rh se 2 12 15 i Moyenne 27,04 31,0 22 39,15 48,8 28. 18,02 16,4 | . ,06 10,7 ? 27 39,11 49,6 | 8 17,66 18,1 [Mai 30 15,06 11,2 &' BaLerne. Mars 2 3917 50,6 | Juin 11 15,07 LALANDE 4971. 2 3908 499 Moyenne 17,89 17,6 | 13 15,04 12,0 n / à : , 1 A A FrenE 2hÿm +809 ÿ L 4 39,15 51,2 "96 1534 90 Manv. 18 15,88 31”,0 APE 2 5 39,16 47,9 ANONYME. 27 1505 113 27 15,96 31,8 [Janv. 27 585,49 5,6 6 39,24 51,3 | 28 1598 S6 31 16,10 32,4 31 58,73 9,7 7 99,15 51,6 | “Obfém _99096 Nov. 8 4591 (Fév. 2 15,93 35,9 |Fév. 2 58,59 7,1 ; en 53,5 Nov. 8 29,32 47",4 | Moyenne 15,03 10,2 | Moyenne 15,97 32,8 , Moyenne 58,60 7,5 12 39,00 51,1 18 Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 1854, ramenées au 1% Janvier de cette année. œ BALEINE (suile). 2h54m 43030" x PERSÉE (suite). 3h{3n 449020 Mars 13 395,20 51,1 [Mars 7 555,28 19,1 44 039,29 53,1 82055, 210814,9 212039,321"50,5 OMC 14;2 Juill. 13 39,14 48,3 AS 16 942-9902 052,4 13085530 0M 62 22 38,94 53,5 14 55,41 14,8 27 39,03 59,3 21 53,21 11,9 29 39,12 59,7 [Avril 3 55,32 14,5 5: 55,24 16,0 Moyenne 39,13 50,7 6 55,16 13,3 140 14842; Prazzi, Il, 267. 9. 86,27 17,2 O1 27 31m 28023 11.:55,16 49,7 Janv. 18 365,51 34,5 [Mai 30 55,35 11,5 27 36,56 34,0 [Juin 11 55,28 15,3 31 36,61 32,5 Juill. 13 55,41 16,4 Fév. 2 36,64 36,2 21 55,27 16,8 2255,29 134 Moyenne 36,58 34,3 [Août 12 55,51 11,6 Prazzr, I, 10. Moyenne 55,27 14,5 35m 99049’ Janv. 48 405,94 50",0 27 40,88 46,3 31 41,26 49,7 Fév. 2 41,01 Moyenne 41,02 48,7 [Fév. 12 ERIDAN. 48,7 Janv. 27 LALANDE 63925. 3h417m 21026 315,47 60”,0 31 37,60 59,6 2 37,46 11 37,66 58,5 Moyenne 37,55 59,4 3:5m 99033" Janv. 31 525,16 42 FouRNEAU. Fév. 2 52,13 411 52,34 52,2 3h99m -96094/ Moyenne 52,21 52,2 |Janv. 27 33,70 38",9 31 33,85 317,7 & PERSÉE. Fév.” 2 33,62 40,1 | 11 33,70 33,3 | h42m 090) Eee ren Moyenne 33,64 37,5 | Janv. 148 555,37 16”,6 | 278055221168 31 8309 15,7 r5 ERIDAN. Fév. 2 55,21 14,8 11 55,54 13,8 3h27m -9907 21 55,40 12,3 |Janv. 27 205,44 29",6 2955220415; 1 31 20,47 27 55,23 16,7 [Fév. 2 920,31 29,1 Mars 2 55,29 15,9 11 20,45 30,3 | 31 55,28 19,4 | 6 55,12 14,6 | Moyenne 20,42 29,7 Prazz, I, 142. 3h36m 32024 Janv. 27 265,59 91, 096,490 23,6 Fév. 2 926,44 929,7 414926756029 1 Moyenne 26,52 923,5 Prazzi, Il, 1476. 3b49m _30036 Janv. 27: 25,20 36,5 21 DER, 2 (Fév 2 2,20: 36,7 14 1,99 31,5 Moyenne 2,16 35,2 LALANDE 7216. 3h46m -18°53/ Janv. 31 245,03 55,1 Fév. 2 923,81 . 49,6 11 23,96 48,9 Moyenne 23,93 51,2 LALANDE 7222. Sh4Gm 18059" 395,52 18°,7 29,81 39,62 | 39,68 Movenne 39,66 Janv. 27 31 2 11 Fév. 18,7 Weisse, III, 4028. 3h59m 42047" 31 155,46 55",4 2 15,42. 47,5 | 11 15,47 —— Moyenne 15,45 51,4 Janv. Fév. WEIssE, Il], 1039. 3:52m 19059" 21 395,54 33,6 22 39,54 30,4 Moyenne 39,54 32,0 | Fév. 25,0 (Janv. 27 (Fév. WEIsse, Ill, 1048. 3h33m -19050" 165,59 23,9 16,58 16,52 16,62 31 2 11 Fév. Moyenne 16,58 23,9 Weisse, III, 11420. 3h37m 19044" 395,83 48,0 32,88 50,3 32,93 47,3 21 33,05 46,4 22 32,93 49,6 Moyenne 32,92 48,4 Janv. 18 27 31 Weisse, III, 1183. PAT ILS Janv. 18 335,07 2101:338,17 31 33,14 2 32,95 44 33,23 Moyenne 33,11 1303! 9",8 47,7 12.6 14,5 16,7. 14,3 Fév. LALANDE 78173. A4h5m _90043/ Fév. 2 95,67 26,4 11 9,81 28,6 Moyenne 9,74 927,5 LALANDE 7874. 45m 90044 415,59 21”,8 11,47 90,9 11,69 19,0 41,45 41 41,74 22 11,76 Moyenne 11,62 Janv. 18 97 31 2 17,0 LALANDE 8113. Ab -2104 Janv. 27 545,01 35”,7 31 54,92 91,5 19,7 Janv. 18 Fév. PUTC 545,08 54,20 54,13 54,29 54,15 2 11 21 22 Moyenne Fév. LALANDE 8113 (suite). -2104 32",6 30,8 33,7 30,1 32,4 LALANDE 8205. Abigm 20059" Janv. 31 Fév. 2 11 165,94 16,78 16,98 21 16,99 22 17,00 Moyenne 16,94 26",2 26,0 26,7 31,4 25,1 27,1 WEISSE, IV, 400. 49m 255,18 93,29 25,41 24 93,45 97 93,52 Moyenne 25,37 Fév. 16 21 22 & TAUREAU. 41044 51”,9 53,0 54,1 51,1 51,9 52,4 4r20m +18054" 3s,80 5,69 5,67 3,66 3,63 5,63 5,63 Moyenne | 5,68 Mars 4 5 Q © © 10 5,8 WeissE, IV, 403. 490% 295,21 29,30 29,27 99,33 29,36 Moyenne 29,30 27 31 2 11 #31 45",7 40,8 45,1 43,4 44,4 43,9 nn CRE 19 Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 1854, ramenées au 1° Janvier de cette année. æ TAUREAU. 54 ERIDAN. LALANDE 9079 (suite). 64 Eripan (suite). 15 ORION. 4997m 416012’ 4334 19087 4b49m _16095 4253m _19048/ Bb{m 445024 .18 325,70 38,6 [Fév. 21 35,28 19,1 [Mars 4 4,46 34,7 22 8,61 922,2 [Mars 8 205,59 29,8 27 32,60 35,4 22 3,28 16,8 | Moyenne 4,33 23,5 24 8,18 21,9 9 20,58 924,0 31 32,67 35,3 24 3,41 19,9 27 8,94 922,3 23 90,79 23,2 2 39,14 40,7 27 3,58 17.2 SO PanAn: Mars 2 8,81 19,7 — 11 32,65 38,1 [Mars 3 3,62 17,9 3 8,84 20,3 | Moyenne 20,65 23,3 16 32,74 38,4 4 3,62 17,2 Abigm 16098 4 8,82 19,7 21 32,62 38,1 5: 3,39 17,7 re 8,85 94,3 | 68 Ertpan. Janv. 27 36,71 30,5 22 32,15 38,3 ————— à à = 24 32,93 39,5 | Moyenne 3,45 18,0 Fé = CU ee Moyenne 8,79 21,8 5him _4038 97 3272 36,3 A re Fév. 27 295,58 59,6 1 32,14 39,6 LALANDE 8941. 21 2669 954 Prazzr, IV, 289. Mars 2 29,43 64,5 839171 38,2 29 36 69 264 as 3 929,71 56,8 4 32,89 35,9 4b97m _99054/ pet he ne 4 29,53 63,0 5 32,16 36,3 j TT Moyenne 36,76 26,7 4:56 -96029 5 99,57 69,1 CL ESENEER eee ET Janv. 48 135,70 7,5 6 29,54 59,2 7 39,71 37,5 AU Le par Prazzr, IV, 238. 21 13,53 13,3 7 29,60 57,3 8 32,70 37,3 |, Eu d 31 13,58 8,7 CARE ee 9 32,71 39,4 [FÉV. . LE 19,7 47m -828" pe 9 1369 8,6 | Moyenne 29,57 60,3 21 32,80 41,6 ? Fév. 24 95,98 4,3 41 13,71 10,3 ‘s 23 32,70 40,0 | Moyenne 8,77 20,5 27 10,15 5,5 22 13,59 7,1 LALANDE 9738. 25 32,71 35,9 Mars 1 10,13 3,5 24 13,65 11,0 Li c 5 32,90 40,9 L 8939 2 9,99 5,4 97 13,72 1,4 5h2m -26059 7 32,87 36,5 RS RUE 3 10,06 4,6 [Mars 2 13,70 3,8 (Janv. 31 7,72 17,8 10 32,66 38,7 à ‘ 4 10,08 7,0 3 13,68 6,8 (Fév. 2 1,10 , 20,0 F et 4e 437" -16°20 5 410,10 4,4 414972 TA IE NDIA ETS , î, Fév. 22 585,07 25",9 Movenne 10,07 5,0 5 13,71 7,6 21 8,03 20,2 ee ne 35,6 2 584 261) Wii 13,67 8,3 FHIVERRS ji ÿ + oyenne 13, ; FRE » 99 3276 35,0 21 58,37 25,6 | LaranDe 9284. ) © | Moyenne 7,83 18,0 Août 12 32,83 38,8 | Moyenne 58,23 925,9 ÿ : 16 32,64 292 : 4"48m 16039 Prazz, IV, 307. a COCHER. le RASE mes di Janv. 27 455,46 27,9 Moyenne 32,75 38,0 è 31 45,34 31,1 An59m _96094" 5h5m 445050" | AC REMEE RES 10e (Juill. 21 54,82 43,2 u7 ERIDAN. Ab4im 46035 11 45,40 928,7 [Janv. 27 205,47 10,6 ° 99 5472 199 Janv. 18 58,41 32,6 24 45,23 29,9 31 20,56 12,8 29 5481 41,3 | 4599 30054" 27 58,41 33,3 22 45,15 927,8 [Fév. 2 20,53 94, ‘ ni 61 444 Fév. 46 525,39 507,0 31 58,42 925,9 | Moyenne 45,26 28,5 Re 5 5487 45,1 21 52,51 50,5 Fév. k us ne | ’ ’ 11 54,173 42,5 22 52,55 48,3 58, y LALANDE 9490. Mo 9 8 12 54,18 44,0 24 52,52 51,9 Mars 2 58,40 28,8 Fnpo ou fi 16 5485 43,8 97 52,65 46,1 è Eu AU 4ï59m 16036 19 54,88 44,6 I ) "52852 498. ,19 ”. [Janv. 18 295,47 28",6 66 ERIDAN. 20 54,71 40,6 | Moyenne 52,52 49,5 à ÿ se 21 2949 926 29 54,62 Prazzi, IV, 151. oyenne 96, 2 31 29,54 23,5 h _4081'| Moyenne 54,77 48,2 Fév. 2 29,57 939 |. L'., Va 4g{m _9400| LALANDE 9079. 11 29,48 20,4 |Fév. 24 32°,54 22,3 G Ortow. ” RES 21 32,175 20,4 w. 148 415,01 567,2 ‘ Moyenne 29,51 23,6 Mars 2 2289 189 ds à 27 10,77 61,1 A9 _46095/ EEE 5h7m _g029/| 31 40,83 56,4 [pév. 21 45,18 36,1 64 ErIpaN. 4 32,64 16,7 (Janv. 18 314°,34 31",4 | 210,84 55,4 220432003976 pe 5 93270 17,9 27: 31,28 31,8 41 11,04 49,6 24 4,25 33,8 An53m 12045 ET RE L RER 31 31,18 30,9 111 Moyenne 10,90 55,7 27 4,43 Fév. 21 8,69 23,8 | Moyenne 32,64 19,0 |Fév. 2 31,14 29,7 | Positions moyennes des éloiles observées pendant l'année 1854, ramenées au 1% Janvier de celte année. G OrioN (suite). Mars 1 Avril 3 Juill. Août 4 h7m 345,18 31,34 31,30 31,97 31,48 31,48 91,24 31,35 31,33 31,34 91,41 31,27 31,33 31,25 31,38 31,43 31,36 31,48 31,35 31,23 31,39 31,28 31,28 31,51 31,36 31,30 31,37 31,48 31,16 91,91 31,33 31,32 31,22 31,11 31,44 31,31 31,11 31,37 31,09 31,14 31,23 Moyenne 31,31 LALANDE 9930. Fév. 21 22 24 27 Mars 2 3 5b{Qm -23043 185,06 18,00 18,17 18,09 18,05 18,12 20 + ORION. BG Taureau (suite). 31 Or1oN. ÿ TAUREAU. -8°29/ 54Qm 700" 57e 428028" 3h29m _4019 5h28m 42409 26",7 [Mars 4 315,02 23",8 [Avril 14 35,00 44,1 [Mars 8 195,17 40,0 [Mars 5 55,06 56",6 95,7 3 31,23 96,8 (Juill. 13 3,82 43,9 9 19,15 42,6 6 55,24 55,4 23,8 6 31,12 19,6 19 5,92 14 19,15 38,8 7 55,45 58,4 29,6 7 31,08 23,4 20 3,69 42,9 23. 19,31 39,8 8 55,08 57,9 31,3 8 31,07 21,4 21 3,87 42,8 ———— 9 55,16 54,1 27,4 9 31,00 22,6 22 3,88 42,6 | Moyenne 19,19 40,3 14 53,24 56,2 28,4 ——— 29 3,18 41,1 23 55,20 52,3 97,6 | Moyenne 31,09 22,9 |Aoùt 4 3,93 32 À OR10N. F 5 3,81 45,7 Moyenne 55,16 53,8 265 is. 12 0111480 222" 1549) OR, MERE 99.8 5P1Q® 17056" 16 387 47,0 Mars 2 585,43 54,92 s 25,0 (Janv. 18 545,99 19,1 19 4,04 47,6 3 58,32 57,3 5b20® 3310 27,9 27 55,11 11,0 20 3,81 45,1 2 5600 S00 Manv. 18 52,05 60,4 28,0 31 55,06 11,3 93 3,16 47,2 ne Er 31 5283 57,9 29,9 Fév. 2 54,99 13,2 29 3,64 45,2 6 Le Des [Fév 2 52,92 58,6 27,6 11 55,16 11,8 31 4,07 T 58,45 58, 11 32,93 28,3 ; 16 53,05 56,6 979 | Moyenne 55,06 12,3 | Moyeme 3,86 44,2 | Moyenne 58,88 87,1 21 5299 56,0 30,4 . — 28 4 G'TAUREAU. Ta lie 10084. Weisse, V, 561. Moyenne 52,94 57,9 27,6 i ; L 57m +28028 sh{9m _19049' 5h99m _13094/ ANONYME, 9,4 Janv. 18 3°,86 42,3 = 097 |Janv. 31 65,40 21,8 | 28.6 27 3285 43,6 Mars =: vil se Fév. 2 6.26 21/0 Sb3{m _8099 23,8 Fév. 2 3,68 42,7 4 4022 304 11 6,49 19,8 [Mars 2 40,11 32,3 28,8 11 3,89 45,3 5 1010 33 9 16 6,49 19,7 3 40,26 32,4 27,8 16 3,90 45,0 RE Les Babe Er A 4 40,09 28,0 | 98,1 21 3,88 44,0 $ 5050 30 | Moyenne 6,43 20,6 5 40,03 30,6 | 28,6 22 3,84 43,2 , 7 6 40,14 34,1 31,9 24 3,11 46,2 3 Ar 7 40,23 34,34] 26.7 27 392 444 Moyenne 40,21 30,9 ANONYME. rs = — —— | 24,3 À oyenne < ; à 26,1 [Mars es L 14 PE Weisse, V, 503. 5h24m -9{031 | 30,2 2 3,81 46,1 one 1a0grlFév. 21 36,02 21",0 19 d ORIoN. l 24,9 3 3,88 43,8 PA 22 35,91 16,9 E | 27,2 4 3,16 49,7 |Janv. 18 505,12 43,4 24 36,08 18,9 531" -7217] 95,6 5 385 41,6 31 49,91 49,8 27 26,25 19,5 [Mars 8 495,20 51/,7M4 27,0 6 3,82 46,3 [Fév. 2 49,98 44,7 28 36,05 20,9 9 49,27 55,0 71 3,88 46,0 112200 08229 070% te 7 14 49.38 54,14 30,3 8 3,87 43,3 16 49,96 47,5 | Moyenne 36,06 19,4 923 49,34 :52,4 | 9 3,86 46,1 ER a. 19 3,84 43,6 | Moyenne 50,01 47,3 | BA. C 1761. Moyenne 49,30 53,34) 14 3,91 42,8 | 21 3,83 39,9 LALANDE 10313. 5h28m -29057 LALANDE 10748. 23 3,96 44,2 Fév. 22 145,73 3,4 28" . 25 3,86 45,8 htm 24630! 7 94 4461 46 5133 -20°314 ee Avril 3 4,04 44,6 |Fév. 21 935,26 7,1 27 14,79 6,0 |Fév. 21 285,59 41,2 978 5 3,90 44,6 22 93,391 17,8 28 14,33 5,0 22 98,53 3,01] Es 6 3,80 40,9 24 23,44 9,6 [Mars 2 14,60 5,7 24 98,49 9,2 25 4 T 3,85 46,0 27 923,54 9,3 3 44,70 6,2 27 928,65 6,6, 99 4 À ce FE DR M9 28 OT 4 14,66 59,0 28 98,41 4,311) 25,9 13 3278 451 | Moyenne 23,38 8,8 | Moyenne 14,64 4,3 | Moyenne 28,54 5,84 Moyenne 18,08 Weiss, V, 107. 5h35m -6952 5h39m 23014" Mars 2 485,48 16,5 [Fév. 11 485,99 3 48,41 16 49,12 4 48,46 22,7 3 48,48 Moyenne 49,02 6 48,53 18,5 f 7 48,50 53 x ORION. 8 48,40 16,0 9 48,41 5h40m Mars 8 495,86 Moyenne 48,46 18,4 9 49,85 . 44 49,92 12 Lièvre. 23 49,90 3136m 29096! Avril 6 49,83 Janv. 27 55,53 57,0 | Moyenne 49,87 31 5,45 52,6 Févi 215,37! 48,5 ANONYME. 11: 5,62 49,8 16 5,43 51,4 UT ; Mars 2 145,34 Moyenne 5,48 51,9 3 14,39 4 14,35 LALANDE 10886. 3 14,32 6 14,30 ( 3 5h37n -200925" 7 14,29 év. 21 215,45 ee 22 921,37 29,1 | Moyenne 14,33 24 21,41, 32,8 27 21,61 28,6 ANONYME. 280 94,53. 34,7 de bz4m Moyenne 21,47 32,0 Re à 7” [Fév. 21 435,40 224 43,27 WEIssE, V, 964. 24 43,44 5h37m -Go35' 2 er Mars 2 275,88 - ; 27 59”,3 | Moyenne 43,40 5.927,87 56,6 a ORION. 6 27,97 | 7 27,90 60,6 5h47m | 8 27,92 Janv. 18 165,14 | 927,89 55,3 27 16,04 34 15,85 Moyenne 27,91 57,9 Fév. 2 16,09 114 15,98 LALANDE 10987. 16 16,08 21 16,0 nl, 5h39m _93044’ 99 . “Janv. 27 485,92 62’,2 24 16,00 $ 31 . 48,99 58,7 27 16,05 Fév. 2 49,07 59,3 28 15,97 LALANDE 10987 (suite). a ORION (suite). LALANDE 11308. LacaILe 2096 (suite). Sh47m 47029’ 5h50 —{100" 5h55m -25025 54,9 [Mars 2 16,01 34”,3 [Mars 2 465,26 42,6 [Fév. 2 175,29 20/,7 1,2 3 45,982 31,3 3 46,28 46,7 412M7,16, 1958 - 4 16,10 4 46,28 42,7 16 17,35 18,8 58,7 5 16,06 32,4 5 46,27: 47,8 2180473320 23,5 6 16,07 34,9 6 46,24 44,6 22 17,36 26,0 8 15,98 33,8 1, 46,590, 45,5 2 TE; SAMOA 9 16,06 32,8 = 28 17,15 922,9 9043" 14 46,02 31,3 | Moyenne 46,28 45,0 Mars 9 47,32 929,2 29".,0 21 16,09 33,2 3 17,44 20,0 33,3 ie 39 9 59 OioN. | Moyenne 17,31 21,8 RES E 10: Sas: 34,3 |°V ; < 17 Lièvre. 26,7 5 16,02 53,6 Mars 8 495,41 6 16,16 28,6 9 49,46 gbsgm _{6098" 33,4 7 16,03 32,6 14 49,64 ; C 10 16,14 31,6 ? Fév. 22 98515 41,5 17 16,16 27,4 | Moyenne 49,50 24 28,15 43,6 Juill. 13 15,94 29,7 +. 0e me _6041’ 19 15,91 30,8 2 ; LEE 21 4601 30,5 LALANDE 11348. Mars 2 98,93 ? 55",4 22 16,10 31,0 Sh5{m _19094/ 3 28,15 58,8 29 1503 30,2 |. 4 98,15 61,4 | ? os (Fév. 21 245,36 48,5 5 9897 Août 5 16,03 32,2 ; 63,6 11 1608 288 22 292% 360461 RS D >= 20 58,3 é p 94 92445 4184 | Moyenne 28,18 42,2 De 12 16,11 31,6 , , a 16 16,03 35,5 AS EEE LALANDE 11666 3 596 19 1614 30,4 28 24,43 17,2 20 15,98 31,8 | Moyenne 24,48 17,5 60m 16030 23,245 058185,6 M : - 30 16,10 32,3 : FA a RL INT » ORION. ; 11024’ 31, 46,01:.32,3 F 4 811 13,7 | Moyenne 16,04 31,8 5h54m 49038" DS 1: Mars 9 21510 37,2 . _e a , LAGAILLE 2062. 23 21,20 32,0 ’ »° 15,6 25 921,18 87,1 14 8,03 13,9 14,9 Sh5Om 23014’ | Moyenne 21,16 25,4 Moyenne 7,97 13,5 15,0 |Janv. 27 995,30 23",6 < ; 31 929,11 22,6 ANONYME. HT Fév. 2 99,29 99,1 DA 2 11 29/95 19,9 sh5Em 16024 ER RE 47029! 16 29,39 24,3 [Mars 4 9574 187 Mars 3 95,14 11,2 ’ FPS d 99 à 5 286 19,6 Me MUR 30",9 | Moyenne 29,27 22,3 ’ ’ 5 9,25 32,1 C2 T1 A RO 6 9922 78 nos 2,9994415:8 7 4 NE Prazz, V, 282. 7 _9,20 8,0 NS Moyenne 2,84 17,8 | Moyenne 9,19 10,0 35,7 ‘ ) y 30,4 5150m +1050/ ! - 30, 3 [Mars 8 38,51 19°,7 LacaILLE 2096. LACAILLE 2130. , 9 38,60 11,1 FE À .e- 33,5 14 38,62 19 5h55m -95095 6hOm -29°44 31,9 Janv. 27 175,26 24,5 Janv. 27 985,31 42”,7 34,6 | Moyenne 38,38 12,0 31 17,21 19,7 | 34 28,18 6 22 Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 185%, ramenées au 1% Janvier de cette année. PR NT LACAILLE 2130 (suite). ANONYME. ANONYME. LALANDE 12801. a GRAND CHIEN (suite). GiQm -29044' 6*10m -20035' 65m -15035 6132m 46044 Gi3gm _16031/ Fév. 2 285,20 41,9 [Janv. 31 235,01 31,5 [Fév. 24 825,44 407,9 Fév. 28 3,11 Mars 6 495,79 9,4 11 98,02 239,5 [Fév. 11 23,05 27 32,35 40,8 [Mars 2 5,01 7 42,80 8,9 16 928,33 44,9 16 923,04 31,1 28 32,46 37,6 3- 5,20 8 49,78 21 28,25 46,8 21 929,03 34,5 [Mars 2 32,31 42,3 4 5,26 9 42,91 9,4 Moyenne 28,23: 43,2 22/2870 32,8 3 32,50 37,8 : re is 13 42,80 5,6 L Le a —— Fa 54, 4 : "2 Moyenne 22,97 32,5 | Moyenne 32,41 39,9 9 516 878 AN Un A LALANDE 41746 ] ! ! te 20°.42,79 9,4 L : 14 5,08 21 42,83 9,6 Gi2m _14040/ LALANDE 12040. y GÉMEAUX. | 21 15,19 52,5 994982) 7 25 49,84 9,1 év. 29 ” Moyenne 5,13 53,6 ; ui D ete EE ne PR 620" 42027 D » » 97 33,37 53,9 (Fév. 24 305,86 34,3 [Mars 7 175,37 57,6 | Prazz, VI, 198. 10 4285 8,0 28.-33,30 51,1 271 31,04 33,6 8 47,53 54,2 14 1965 98 Mars 2 33,34 48,9 28 30,89 831,4 90.47,50 57,8 GL39m _99049! 17 12.67 10 2 Re 3 30,83 28,2 20 17,614 57,8 (Janv. 27 195,57 2°,8 à : Moyenne 33,34 51,8 4 à te AT AT Ed 31 1941 77 19 42,76 11,3 1 Moyenne 30,92 31,9 HUILE 5 D Lo 1947 3,3 [Aoû a ma 9,9 70 Ë Orion. Moyenne 47,49 517,7 16 19,65 6,9 » à 21 19,63 5 4 GÉMEAUX. ’ , Moyenne 42,74 9,2 | 6ham +14°14 É 4 € GRAND CHIEN. 22 19,35 5,2 : à É + S (2 a" —. Mars L Der 122 GhjAm 499035 gogn oge;gl Moyenne 19,51 5,2 LACAILLE 2448. 11 3896 11,9 [Mars 7 7,42 07,1 Vies 24138270 1454 8 17,38 1,0 |Fév. ñ: HE pu ANONYME. Gh41m -28024' 3 38 11 9 7,37 1,5 40, ,0 , [2 | . eu 5 20 7,66 3,0 =: de de Gh39m 4 6040" Janv. = Ut re —— 21 7,55 1,4 : ; : ? Moyenne 38,26 11,6 |, ’ ’ c 1 |Fév. 27 275,68 54”,1 [Fév. 11 42,61 8,8 ' Avril 8 7,56 3,1 24946485 57,6 928 2740 59,8 16 4267 5,0 LACAILLE 2159. M 7.49 1,7 | Moyenne 46,38 57,8 [Mars 2 27,49 54,4 21 42,89 8,7 ns. 0 R 3 9754 22 4252 79 63" -2640!!: Wusse, VI, 439. Prazzi, VI, 154. UE EE Janv. 34 56°,55 38’,0 | Rens Re | - Fév. 2 56,62 41,5 Grise 4416 Gh9ÿm _4403! 22.827,84 3 42,65 5 fl = = d' AE ae Mars 4 25,02 38,5 [Fév. 27 56,39 49",2 Moyenne 27,48 56,4 | Moyenne 42,67 9,2 21 56,52 43,6 SN" 9,810 42,8 56,18, 45,9 s 2 » 6 291 449 Mars 2 56,28 ax GRAND CHIEN. LACAILLE 2464. Moyenne 56,63 41,1 14 2935 449 3 56,24 47,5 L 11983 4 56,17 417,4 6h38 -16031’ 643m -9809g//\ ALANDE 5 y 9 L 1 | Moyenne 2,20 42,3 Moyenne 86,25 47,8 Janv 27 425,83 6,6 |Janv. 27 425,20 : é LACAILLE 2232. Ev: ; 0 |Fév. 11 42,23 Fév. É en Prazz, VI, 152. 14 42,70 13,6 #a 1247 2 ; 2,17 ,È eee Gh1üm 29036" 6h26 +168) 91 49,70 8,0 22 4219 Mars ; Aus on Vanv. 31 175,77 13,7 [Mars 7 28,58 51,9 22 42,601 7,2 24 4216 29,8 5 5349 DA Fév. 11 17,98 10,4 9! 928,57 53,3 24 42,79 10,9 97 49,14 20,3 6 5287 539 16 17,86 12,1 14 928,52 51,1 27 42,74 8,1 28 42,09 26,0! PES 16 | HER 21 18,12 13,7 20 98,79 54,5 28 42,63 6,0 [Mars 2 42,18 24,0" 9 8964 539 29 17,92 9,6 21 98,76 53,9 [Mars : pre 1 3 41,99 20,3! Moyenne 53,63 54,4 | Moyenne 17,93 11,9 | Moyenne 28,64 52,9 4 49,80 10,2 Moyenne 42,18 22,7 | 23 Positions moyennes des étoiles observées pendant l'année 1854, ramenées au 1% Janvier de cette année Prazzi, VI, 260. Prazzi, VI, 278. ANONYME. WEISsE, VI, 1873. LACAILLE 2660. Gh4An _18050! 6:47 -98090/ Gr54n -97034" 6h59m _ge59/ 76m 30034 || Mars x. 455,24 38,5 |Fév. 14 459,29 36,7 (Janv. 31 57,88 17,4 [Mars 4 32,92 561,6 [Fév. 11 26°,74 | 348,26 39,4 16 43,141 36,7 Fév. 11 58,03 | 12,7 6 2 6 É , 32,96 53,3 16 26,69 44 43,14 42,8 21 45,28 37,1 16 58,03 192,3 5à 1 . : ; 1 3312 55,3 22 96,73 920 45,31 35,9 29 45,19 33,5 921 57,96 14,9 9 33,23 M 180 44’ 21 44,98 41,7 24 45,19 36,9 PE 93 323,90 Ju 93 4595 4920 | Moyenne 57,98° 14,4 : nt ns: de à 2E M = 25 7 | Moyenne 45,21 36,2 Moy 33,09 UT CE Moyenne 45,20 40,0 , Pope” BU,0T RM Ni E »0 | 2 GÉMEAUX. 9 26,57 52,3 me ANONYME. LACAILLE 2610. —— 71 GÉMEAUX. GhSn 190046 Moyenne 26,62 48,9 | J 090) 1 " 1b UE Ï 6:46m 425033/| 6162720 lAVAL, ,26,76 424 A ne ANONYME. Mars 8 168 41077 (env: 31, 52,34 46",5 De 86 794 A2 PT PAT Sean 9 49,63 41,7 (Fév. 11 52,35 43,0 So etre 479 21 2286 62 Etre ? L P] = , = fe F 3 12 19,57 12,6 A sai 29 8 | Moyenne 26,76 45,2 99 9978 5,3 [Mars 13 49°,55 55*,6 | 95 19,72 11,3 RIT (1 28 922,56 4,3 Jlg 1980, l Moyenne 19,65 11,6 24 52,53 43,7 ANONYME. Mars : ae 2h . PrUT nl 29, É ES 2% 2:85 Fm Tele 9 | Pr Bo 4002 ADS 55:18) LALANDE 13351. yenne 52,45 42,9 RE Ha . é Moyenne 22,69 4,9 25 4950 533 Lars ni ee 40 ENT EE ER De sou ar Piazza, VI, 303. “210 52 7 Gémeaux. var | Fév. 565,28 Er 3 D" 928 56,02 27,0 Gh52m 25043! Ta, 185167 429 gum gang] À 70 0 " È 5 Mars 2 36,10 Mars 9 36,90 6,2 9: 1,93 45,5 \Avril 5 505,49 50,3 78m -30°94 | 3 56,28 95,1 12 É 12-300 45,7 76 |Fé € T. Et 5,6| 90. 248 4716 ii 50,46 46,6 |Fév. 11. 58,26 21",5 SORTE 1 6,91 72! . 91 902 434 4 50,49 51,4 16 58,36 921,4 | 119093, 37,11 2,6 92 907 392 NET Se 21 58,177 21,5 7 56,23 21 36.75 » ; Moyenne 50,48 49,4 À 12 13° 56,32 817,3 23 3680 T8 den so 2 SE 180 pr , à L Te Waisse, VII, 40, Mars 2 58,61 18,0 20 56,19 19,0 Moyenne 36,91 6,5 | Moyenne 2,10 45,7 Moyenne 58,52 20,8 | 4 56,17 Tom 4006) ; 23 56,17 925,4 LACAILLE 2558. ANONYME. Mars 7 255,53 LACAILLE 2688. Moyenne 56,20 22,9 6:58m -30°33 DE L y 653% 27 Ipey, 11 435,36 30",0 2 “he cos ME. LaLANDE 13257. [Mars 2 46°,32 39,7 16 43,65 27,2 Er A LU 1.16 | 3 46,49 32,8 21 43,70 33,5 23 95,49 39,2 21 49,25 Gh4G® {804% 4 46,48 36,3 22 43,63 31,6 "+1 29 1919 645 Fév. 27 58533 6 46,48 35,1 98 43,63 32,7 | Moyenne 25,49 59,3 Da. MA EE IFRS 7 46,44 39,9 [Mars 2 43,10 31,1 Mars 2 49,37 Mars PATTES | PETER | NY : À en Moyenne 46,44 34,0 | Moyenne 43,64 31,0 NAME) : FE. Hs 4 58,08 27,6 us Tim 30025 6 4245 602 ; 6 58,47 EF NONYME. Weiss, VI, 1863. |Fév. 11 595,08 21,9 7.492,94 59,8 D 13 5606 Gh5am _9703% Gr5gn -ge5g k + 11 FE MM 14 5826 925,9 [Fév. 22 92,95 54,3 [Mars 9 175,01 44,9 22 8932 391 | Moyenne 42,12 60,5 | ln 20 58,33 24 23,27 59,4 13 16,92 487 28 52,19 34,9 s Gé | 24 58,19 21,2 27 23,07, 52,1 23 17,08 48,4 [Mars 2 52,929 25,6 à GÉMEAUX. | 93 58,29 28 22,93 50,4 25 17,19 3 52,26 | Mo enne 58,23 [23,05 54,2 ME en yenne 58, 24,8 | Moyenne 23,05 54,2 | Moyenne 17,05 47,3 | Moyenne 52,21 31,1 [Mars 9 23:,74 44,9 Positions moyennes des étoiles observées pendant l'année 1854, ramenées au 1°" Janvier de cette année. 2% | à GÉMEAUX (suite). 7hiim 422014 Mars 13 235,93 45",4 14 23,81 43,3 91 23,15 48,8 Moyenne 23,81 45,6 ANONYME. 719m -30°40" 4 245,16 38,4 6 24,14 35,2 Mars 7 24,35 39,0 23 24,39 40,8 Moyenne 24,26 38,3 LaAGaAILLE 2729. 79m -30032" Fév. 11 545,31 7,1 16 54,36 5,1 21 54,41 4,3 2920 54,43 6,2 28 54,11 1,8 Mars 2 54,47 92,0 Moyenne 54,25 4,4 : GÉMEAUX. 76m +2805 Mars 9 395,07 1”,8 413 0391450027 14 39,08 4,2 20 39,22 5,2 21 38,85 2,0 Moyenne 39,07 2,8 ANONYME. 77m -30057 Mars 3 15,24 59,6 6 1,03 T 4,14 56,7 2011525 51,4 Moyenne 1,16 57,9 ANONYME. 7h7m -3104 Fév. 11 565,81 9,8 24 56,85 . 6,3 ANONYME (suite). a? GÉMEAUX (suite). a PeriT CHIEN (suite). 8 GÉMEAUX (suite). 77m 3101" Th95m 432049" Tam 45035" 736 +28022" Fév. 28 565,55 2”,7 [Mars 12 16,62 14,4 [Avril 10 395,45 45,5 |Août 4 295,64 923,2 | Mars 2 56,65 5,8 13 16,57 9,0 14 39,51 44,9 3 922,66 23,6 4: 56,94 5,4 14 16,51: 9,2 17: 39,43 44,5 12 22,61: 26,9 20 16,60 16,5 [Mai 30 39,46 41,8 16: 22,61 26,9 Moyenne 56,75 6,1 21 16,44 14,6 31 39,57 46,3 19 22,52 24,6 É 23 16,43 44,7 [Août 4 39,34 42,0 29 92,46 Piazza, VIT, 113. 25 16,63 14,6 5 39,33 43,2 30 22,61 | a. [Avril 3 46,67 11,9 12 39,51 42,4 [Sept. 11 22,52 26,2 | 1220m -31°27 9 16,66 9,5 16 39,53 42,9 12 929,53 27,8 | Mars 23 65,70 5,3 10 16,63 12,0 19 39,44 42,9 13 22,56 23,2 | 20 006,161 115% 1181661 "418 29 39,40 15 22,56 24,3 | Août 16 16,66 9,8 30 39,46 41,8 16 22:57. 21,18 Moyenne 6,73 8,2 19 16,89 12,3 |Sept. 11 39,37 44,8 | Sept. 11 16,67 11,6 12 39:40 44,2 | Moyenne 22,47 26,9 | Praz, VII, 449. 12 16,72 14,4 13 39,53 45,4 : 191671100492 15 39,48 44,5 LALANDE 15219. Th21m _33050 16 16,59 12,0 16 39,50 42,3 : 4 Mars 4 165,78 CNT Et-o USE Ga Ds TT Tr40® 1537 6 16,77 56,2 Moyenne 16,62 12,9 | Moyenne 39,43 44,4 Fév. 22 59°,29 T 16,83 56,5 Je 2 tive 28 59,45 61,0 13 16.71 56,5 » GÉMEAUX. x GÉMEAUX. Mise 59/52 44° 16,61 52,7 Root .. 1 3 59,52 57,1 20046,99,. 595040) 2026942742) 735" 4244 4: 59,36 00 21 146,75 55,6 [Avril 5 555,15 53”,4 |Avril 5 375,42 40,4 5 59,49 58,0 — 7 55,02 54,9 7 37,41 36,8 6 59,20 Moyenne 16,78 55,2 14 55,12 53,0 14 37,57. 31,1 13 59,56 LACAILLE 2815. Moyenne 55,10 54,4 Moyenne 317,47 38,1 Moyenne 59,42 38,9. Th9qu _3404/|. à PETIT CHIEN. G GÉMEAUX. « ANONINE. Fév. 11 375,35 27,0 É L = _# | 21 37,57 24,7 Mani © rame Tr4im 150390) 99 97,27 992,4 [Fév. 11 395,38 48,2 |Fév. 11 225,37 23°,5 |péy, 99 28 37,11 22,1 21 39,50 41,4 21 22,46 925,6 98 Mars 2 37,40 18,7 22 39,37 42,3 22 22,37 30,3 [Mars 2 8487,:31194:0 28 39,39 46,6 28 22,30 95,8 2 4 37,46 19,4 [Mars 2 39,40 41,9 [Mars 2 22,39 25,7 4 3 39,30 43,2 3 92,53 94,0 Moyenne 37,35 22,6 4 39,37 45,2 4 292,49 99,2 : É 5 39,35 47,0 5 22,46 30,6 13 a? (ÉMEAUX. 6. 39,34 6 22,33 17 190,49 -47:8 7 22,43 25,6 | Moyenne 125% 43217 9 39,26 47,5 12 9239 97,6 Fév. 11 165,68 14,8 12 39,59 45,7 13 922,45 929,6 5 PouPE. | 21 16,63 13 39,36 44,8 14 22,30 928,6 | 22 16,70 10,8 44 39,38 44,8 20 22,30 29,8 Taie 11050! 28 16,58 10,4 20 39,52 45,1 21 22,39 98,1 [Mars 14 65,23 133 Mars 2 16,61 416,6 21 39,36 49,7 232222,97 28,5 20 6,44 15,04 3 16,64 14,8 23 39,38 44,2 | 25 22,41 26,1 21 64 12% 4 16,59 16,2 95 39,41 41,4 [Avril 3 22,45 29,4 22 622 168 5 16,47 14,5 [Avril 3 39,50 47,8 9 22,56 28,7 25 6,28 6 16,54 14,0 5 39,42 45,8 10 22,48 925,8 [Avril 3 6,50 7 16,62 14,0 7 39,36 44,9 17 22,49 30,6 9 16,56 10,4 9 89,59 44,5 [Mai 30 22,49 925,0 | Moyenne 6,36 Ï 9 Pourpre. Lacaizce 3072 (suite). |Prazzt, VII, 301 (suite). 7h4ÿnm 13030" 7h50m -29053" 7»57m -3903" Mars 14 05,45 51”,1 [Mars 21 335,40 Mars 3 295,24 22,5 20 0,70 49,1 95 009 600 541 4e 92.24, 221 21. 0,55 30,5 5 22,23 924,7 22 056 | Moyenne 33,51 50,5 Mt S | 23 0,67 Moyenne 22,15 24,4 Avril 7 0,57 48,7 ANONYME. enr | Apr er B. A. C. 2793. Moyenne 0,58 49,8 7hÿ{m -99086 10e év. 22 505,92 z Prazzi, VIT, 245. He Fe # 79 Mars 25 515,49 10,4 N [Mars 2 50,91 Avril 5 51,43 8,6 Ti5n 13029 3 5075 1 51,55 4,5 Mars 13 41°,48 8’,8 4 50,85 10 51,40 8,1 23 41,26 10,5 5 50,84 À 25 41,34 11,5 14 5091 Moyenne 51,467 "1,9 | Avril 5 41:38 16,5 20 51,16 - 21 5086 41”,8 LACAILLE 3157. Moyenne 41,36 11,8 25 51,04 ghon _94e{4” Avril 5 51,00 43,5 234 Prazzi, VII, 250. 7 51,01 38,0 |Fév. 28 35,17 EDS 7u4G6m -34020/| Moyenne 50,92 41,1 4 3,09 Le [= 9 Fév. 22 485,54 23",3 Pre PRE 28 48,33 95,4 | Weisse, VII, 1628. TE ee 43",9 “Mars 2 48,44 22,0 Rs | 3 4840 924 gsm _Bo8s 20 ee 4 5 4 48,53 24,8 [Mars 13 15°,46 59", D nt 5 48,54 27,5 2 ue us. Moyenne 3,09 44,5 Moyenne 48,46 24,2 25 15,43 ; LALANDE 15980. Avril 5 45,49 61,9 ANONYME. 7 15,64 Sb9m _9907/ —h4om _900e| Moyenne 15,54 61,9 [Fév. 28 26,69 15’,4 _°m FE ge ; Mars 3 26,78 11,0 “rs 9 39.04 37 WEIssE, VII, 1630. À ES me [ 3 ,38,87 11,4 Leon 13 26,88 . h =" ’ 4 38,55 5,4 por He 14 96,78 5 38,80 7,9 |Mars 13 365,20 20 26,99 | 20 36,38 7”, | Moyenne 38,77 7,1 21 36.10 Moyenne 26,84 12,7 25 36,21 ; LACAILLE 3072. Avril 5 ni La 20 Poure. l 7h50m -99053/ M al ghGnm 15024 (l s à oyenne 36, , (Mé 22 3,50 507 à Mars 14 375,19 4”,0 | ; 20 37,31 2,0 | Mars 2 33,49 Piazzi, VI, 301. 21 3718 51 4 33,43 moe eg TS Se 46 13 33,65 56,7 |Fév. 22 215,99 25”,1 AUMSTIS 4,7 14 33,43 47,1 28 22,08 27,8 20 33,13 48,9 [Mars 2 2214 94,0 Moyenne 37,27 4,4 25 Positions moyennes des étoiles observées pendant l'année 185%, ramenées au 1° Janvier de cette année. LALANDE 16137. a ————_—_—]— a A ——._ | WEIssE, VIII, 476. ShGm 9304" 8b18® -19017 Fév. 28 555,56 31,0 Mars 21 75,04 32”,8 Mars 3 55,75 37,0 SORT AZ 39, 4 55,62 929,8 [Avril 5: 7,26 37,0 5 55,80 35,2 10 7,30 36,5 13 55,64 32,5 13 6,96 38,3 Moyenne 55,67 33,1 | Moyenne 7,14 36,8 ANONYNE.. LACAILLE 3302. 8h18m 32095" h{j{m _99099/ si Berne Fév. 28 192°,44 41”,0 Mars 4 195,63 35”,6 Mars 3 12,58 34,9 sigle 4 12,43 A1,3 21 19,69 32,8 13 19,44 38,1 Moyenne 19,74 34,2 A es Le LACAILLE 2248. 8h{{m 32025" Moyenne 12,45 38,3 LALANDE 16664. Sh24m -{9044" d: 9 s Q7 2 os 8 08 go [Mars 211 26,75 13", 20 4R 091 8e 250,21,00 7,2 13 13.98 10.6 Avril 140 927,16 Do : L | - pe 9,9 | Moyenne 26,97 8,8 | RIRE LACAILLE 3344. Moyenne 44,00 10,2 | 8:23n _96050'| LALANDE 16428. |Fév. 28 185,99 477,0 | Mars 3 19,27 49,0 || 84m 19927’ 4 18,95 49,7 | L 13 149,12 47,8 | Mars Le LAS Ne 14 18,92 48,0 Avril 5 50,63 3,1 | Moyenne 19,05 48,3 10 50,70 2,3 4850/5200 6:92 LACAILLE 3377. Moyenne 50,58 #6 819ç6n _940ç;| à Mars 14 465,18 39,2 ANONYME. | 21 46,25 35,1 | Avril 10 46,31 40,5 8n15m 39049 13 46,35 492,7 || = - pe Pa Moyenne 46,27 39,5 je sd Pa ANONYME. 14 5,89 55,7 Stogn 94536! Moyenne 6,04 59,2 Fév. 28 95,70 227,8 | g! 26 Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 1854, ramenées au 1° Janvier de cette année. ANONYME (suite). Sb29m 3 95,86 4 10,01 1e 13 10,02 9,89 Mars Moyenne —24036" LALANDE 17001. Sh30m 195,97 20,07 20,20 20,20 20,11 Mars 14 21 Avril 10 43 Moyenne ANONYME. Sh32m Fév. 28 405,99 Mars 3 41,21 4 41,30 5" 41,23 7 41,18 Moyenne 41,17 9 HYDRE. 8:34m Mars 14 56,62 21 56,68 Avril 40 56,75 Moyenne 56,68 ANONYME. Sh35m Mars 14 535,74 21 54,03 Avril 10 54,07 Moyenne 53,95 ANONYME. 8h37m Mars 14 45,75 21 4,86 Avril 10 5,03 Moyenne 4,88 18010’ 24,8 27,1 32,3 97,0 27,9 24034 40”,6 44,7 41,4 41,9 40,4 41,8 AT", 47,4 ANONYME. ANONYME (suite). WEIssE, IX, 137. À Liox. Sh40m -33099" 8h49m -93045" gh7m _4053" 9:93m +23036' Fév. 28 315,67 23,7 [Mars 20 295,84 48,9 [Avril 7 155,48 592",7 [Avril 7 295,92 27,6 Mars 3 31,82 17,5 [Avril 10 29,74 49,4 14 22,79 30,1 : ee 20,9 | Moyenne 29,76 49,0 LACAILLE 3751. 19 22,80 31,1 o] ne \ 2 1 31,79 16,9 LACAILLE 3621. gkgm 98046 loyenne 22,84 29,6 Moyenne 31,71 19,7 Mars 5 495,96 50”,8 WEISSE, IX, 516 8b53m -27014 7 4999 45.0 > lA, - ANONYME. Fév. 28 275,31 54,3 14 50,03 47,0 9h23m _ 7037 Mars, 3 925,47 592,6 20 50,22 46,0 3 Sb41m -259099° n 27,53 51,7 21 4990 51.2 Mars 7 565,50 26 Aa) Me SE ie 5 9780 47 ? ? 14 56,50 28,1 Mars 140 1279 07 2 22 vo, : 20 A8 8,6 1 91,64 47,2 | Moyenne 50,02 48,0 a pe Su ns 1,76 4,0 | Moyenne 27,49 51,5 É É Avril 10 1,87 9,3 B. À. C. 3190. Moyenne 56,57 29,1 | | Moyenne 1,79 6,1 LALANDE 17843. Éd Pate | CTI M —33°2 ANONYME. | Piazza, VILI, 193. 854" 1846 as 7 44,72 107,5 | Mars 14 295,13 197,2 14 44,65 15,9 Qh27m -93053'|M Sh44m 97010] 20 29,28 18,1 20 44,90 15,6 [Mars 7 525.51 178 Mars 44 19,99 46,0 [AV . eg re 31 44,60 16,5 14 59,44 17,8 |M 20 20,33 17,7 » Ed on MST 20 592,44 19,4 21 20,19 15,2 | Moyenne 29,22 18,1 SEINE TERRE 31 52,46 921,9 Avril 140 20,03 14,9 L Avril 7 52,44 93,6 1 = ACAILLE 3671. ANONYME. = Moyenne 20,13 15,9 Moyenne 52,46 920,1 8h58m -28026" , £RT . gh16m -33022 LACAILLE 3567. EX s' 53,31 167,6 , LACALLE 9983- , L 7 5339 497 [Mars 7 16,49 54,5 8h45m -9705 22 4 14 16,48 56,9 gh99m _9409/ 4 14 53,11 15,8 à 7 588 h RS D de: 20 58,32 18,3 DU Des 607 [Mars 14 58,97 9,7 Mars 3 45,08 42,0 À — 104654, GANTS OMS b] G EF > —— 52 , h 2, 46,21, 53,8) Men 6e AR ie 26 sms dl 310059 00 RS RARE Avril 7 59,02 9,6 | 7 45,13 39,8 ANONYME, Nu , ? ; 14°. 44,81 nie a HyDRE. Moyenne 59,08 9,7 ; | Moyenne 45,04 40,9 LEA ’ Là IMars 5 475,61 9h20m _8o4’ 38 » HYDRE. | Prazz, VII, 220. | RON; A9e LOS 7 7 k razzi, VIE, 220 14 4743 T0 [Mars " As ue gh33n _13040/ Shign, cogoy(| **! 20 47,796; 20 2477 443 [Mars 20 18°,40 17,0 Fév. 28 155,81 247,9 | Moyenne 47,57 4,7 31 24,67 41,6 31 18,43 23,94 (Mars 3: 15,92 920,1 Avril 7 24,68 41,8 eu CS 4 15,81 45,7 LACAILLE 2718. 14 94,67 41,4 | Moyenne 18,41 20,4 5 16,00 18,5 17 24,67 38,6 Te 7 15,94 49,4 Jhgm -28020" 19 9475 405 ÿ Lion. Mars 5 581 577,3 [Mai 13 924,69 46,6 . ; Moyenne 15,89 196 LT 7 a pes Muin 12 2478 44,7 935" +14H/N me 14 589 608 [Sept. 12 24,80 40,5 [Avril 7 465,54 6,5 ANONTMES 20 562 602 13 94,70 42,6 14 46,47 9,61) Sh{9m _994s 31 5,80 58,8 16 24,75 42,2 19 46,33 9,0 Mars 14 295,69 48,7 | Moyenne 5,71 58,4 | Moyenne 24,71 41,8 Moyenne 46,45 8,4 27 | ANONYME. 9h37m 26046" Mars 31 515,01 42,92 f À Prazzi, IX, 170. 9h38m 96087 | Mars 20 165,49 38”,1 Avril 7 16,40 41,4 Moyenne 16,44 39,7 LALANDE 19324. 9h44m -20093" Mars 20 135,99 5,2 | 20019;14% 17,9 N'Avril 7 13,89 7,6 Moyenne 13,89 6,9 B. A. C. 3405. 9h5Qm -39043/ Mars 20 135,19 38”,0 21 13,02 40,6 [Avril 7 15,00 41,7 | | | Moyenne 13,07 40,1 || {| | Wuisse, IX, 1160. 9h5Am -0019" Mars 31 75,71 5,8 MAvril 14 7,80 | 19 7,62 5, 1h Moyenne 7,71 5,6 LALANDE 19695. 9h55m +987" 1 Avril | | MUUNVEISSE, IX, 1192. | ghgtm _0021/ Mars 31 215,45 IMAvril 14 21,74 43,8 4 19 91,64 8,80 9,9 |Avril | Moyenne 21,61 43,8 | Moyenne 11,67 50,9 [Avril 7 Positions moyennes des étoiles observées pendant l'année 185%, ramenées au 1° Janvier de cette année. æ Lion. ANONYME. WEissE, X, 849. LACAILLE 4630. 10h0m 4192040" 10h25m 24046 10b46® -14040" 11h3m 95049 Mars 12 355,55 38',4 [Mars 31 56,88 35,4 [Mars 91 195,95 Mars 31 245,25 8,5 20 35,51 44,0 [Avril 7 56,86 34,8 [Avril 7 19,29 ‘Avril 7 24,06 2,9 31 35,53 40,7 [Mai 3 56,99 41,3 E 19 19,43 18 197 24,29 7,8 | Avril 7 35,50 37,6 —— |Mais 2 19,50 3,9 15 3544 379 | Moyenne 56,91 37,2 3 1941 48 | Moyenne 24,20 6,4 17 35,35 43,5 19 3848 123 LACAILLE 4360. Moyenne 19,38 3,5 | LACAILLE 4655. Mai 3 35,38 394 AN + Là 12 3547 424 10:29m 93055 ANONYME. 1147 25116 250,50 424,0 lient 19 jt gr nu rvlMars 31 98548 :46",1 : M ame 19024560) 203 10"47% -1440 Avril 7 9832 48.2 re Mai 2 11,89 5,4 Juill 41 35,46 41,7 3 4197 598 [Mars 31 445,59 32,1 19 928,46 417,1 | 3 35,48 44,0 L ”” [Avril 7 42,03 928,8 = 10 35,62 37,9 | Moyenne 11,82 9,7 [Mai 2 41,99 Moyenne 28,32 47,3 14 35,58 49,1 20 35,54 39.7 fees Moyenne 41,88 30,4 ANONYME. | 21 35,68 44,7 ii Fe. A, 218 Sept. 13 35,60 44,6 10k29n _a5os8t æ GRANDE OURSE. ait che 16 35,14 38,9 Ë : ’ : Mars 31: 405,34 34,1 FN SE, 45,6 (NE 04 DarT 3800 1054" +623 | Avril 7 40,58 32,6 Moyenne ‘35,50 41,5. Avril 7 33,05 40,7 [Mars 31 405,33 21",1 Matos Ma 7 | Moyenne 32,90 39,8 [Avril 7 40,76 22,8 | "O)enne 40,46 33,3 : : Fi ? 19 40,84 22,9 Ni. LA LACAILLE 4399 tt Se 0 2H rh: ï ’ AILLE 4399. 3 40,48 922,9 L 10811 +20°34 25 4089 203 11H 6m 47058! Mars 12 545,82 38”,0 10h34m _54058 30 40,70 19,8 [Mars 31 15,68 42,9 FR de Er a Avril 7 195,00 Juin 8 40,68 22,6 [Avril 7 7,61 29,8 : Û »2 IMai 2 12,15 50",6 Juil. 10 40,88 19,0 ar A Mai 3 54,92 405 | 3 EE 419 | 14 4062 995 | Moyenne 7,64 44,3 Moyenne 54,87 39,7 re 20 40,64 22,3 : . ÿ Moyenne 12,10 49,2 22 40,72 17,8 LALANDE 21794. ANONYME. 30 40,85 20,4 Pro LACAILLE 4407. Août 1 40,94 18,8 Fr . 10h15 _19030/ 5 40,95 920,5 [Mars 31 445,18 50,4 Mars 31 35,35 28",0 10134 _34058 M UE 1 fi Avril 7 44,20 5459 Avril 7 3,46 21,2 Mars 34 50932 96 | Ye “0% ‘| Moyenne 44,19 50,8 Moyenne 3,50 24,6 Avril 7 50,36 4,6 % HYDRE. RE | De Ne Moyenne 50,34 7,1 ; 2 400, ES LALANDE 20243. ” Fr -26°20 111932 _97e2g 1Ob(8® _21019/ k Lion. Ma. 1810 Mars 31 50,01 22,0 Mars 31 38,32 45",6 TS Ter 19.148,15 951,4 JAI OT 50,17 21,8 7 38,11 45,3 Moyenne 50,09 21,9 Moyenne 38,21 43.4 Mars 12 405,99 52,9 | Moyenne 18,15 925,4 ? 2 yen ,21 45, 31 40,97 46,0 = Prazz, XL, 440. ANONYME. FO N E Moyenne 40,98 49,4 e 11597 _3903!| 10:29m 21050 es 10788" 262% Mars 31 945,12 981,6 Mars 31 115,66 53"92 Mars 31 535,02 59,7 |Avril 7 24,12 96,3 Avril 7 11,68 487 103gm 44044 Avril 7 53,14 52,1 [Mai 2 24,42 926,5 | 7 295,89 12,8 | Moyenne 53,08 55,9 | Moyenne 24,22 27,1 | 28 Positions moyennes des étoiles observées pendant l'année 1854, ramenées au 1° Janvier de celte année. Prazz, XI, 120. 7 GRANDE OURSE. | LALANDE 22967. a VIERGE (suite). n GRANDE OURSE. 14529m 32010 11246 454030" 12r8m -19043/ 13k17® —10°23' 13»41m +502’ Mars 31 47,05 43,7 [Mars 34 7,50 923",0 [Mai 2 45,74 7,4 [Juil. 2 30°,47 55’,0 [Mai 30 47,02 37”,7 l'Avril 7 47,30 37,3 Avril 7 7,87 24,9 14 20,41 53,9 [Jun 8 46,86 36,5 Mai 2 47,24 37,1 [Mai 2 5,175 21,5 LALANDE 23046. 19 en 51,5 ee ee de —_—— 3 7,57 921,4 20 30,39 55,0 || Moyenne 47,20 39,4 95 T81 96,1 19110m 19059 92 3047 53,3 (Juill. 14 46,93 34,8 | Juin 8 7,70 95,2 Mai 2 3338 59,4 28 30,35 54,3 19 47,06 37,4 Lacaicze 4845. [Juil. 14 7,79 29,9 29 30,43 30,6 20 46,93 35,6 | 19 7,81 922,2 ANDRE 30 30,32 55,7 29 46,97 33,7 | 1199m 98093" 20 7,69 93,0 Août 13 30,40 58,1 Août : se 52,5 | ” " 22 7,85 26,2 ghjäm _29o4/ 19 30,41 } | Mars 31 535,65 48,6 , , 1244m -2204 41 55, , |'Avril 7 53,80 43,6 TR CIM NNIT 921 30,35 929 47,07 34,9 ÜMai 2 3385 462 28 7,88 923,4 ’ ’ 93 30,35 54,4 à 30 16598 33,0 | = STE RER) 30 7,85 24,2 re 24 30,39 52,8 |Sept. ÿ ; | Moyenne 53,77 46,1 [Août 1 7,91 23,3 ANONYNE. 28 30,52 52,9 “4707 38 | 5 7,92 18,6 sRéiae 20 29 30,50 51,9 : ; | Pre 130279100496 | a 30 30,25 54,1 T 46,91 35,4 | Oct. 21 7,95 23,0 [Mai 2 2,62 29,7 Sept. 2 30,50 57,1 11 47,05 37,6 | 4197e -9904' 3 30,44 54,0 12 46,86 36,0 | Moyenne 7,80 23,0 ANONYME. 4 30,37 54,4 15 46,95 35,6 papers de 5 30,43 54,4 16 46,96 36,3 vri ,52 34, 12k21® _990G 6 30,53 56,1 17 46,97 36,2 Mai 2 920,717 35,2 Dre MN 7 30,49 55,2 21 47,02 36,8 É 5£ . 1 11 30,41 54,4 |Oct. 28 46,98 37,6 PES, 89,4 LÉO 3127) À Lacan 5198: 19 3049 515 [Nov. 3 46,88 35,3 Mars 31 49,25 17,6 13 30,28 56,0 1 47,03 37,8 Fe: Me RAD o Re 190 1925m 29014" 15 30,52 52,7 | Moyenne 46,58 85,9 [Mai 19,46 15,2 |. TASER Ë 5 A1:41m 443099 MT RTE 2 2007 17 3051 53,6 RUE. Mars 31 365,45 15,8 Moyenne 19,54 17,8 Prazzr, XIL 440 19 30,43 55,2 Avril 7 36,45 20,0 MATE a 13h45m 34035" os pe RE LALANDE 22586. jaogn 2649 2 2010 Mai 30 245,21 98,1 {Il , 2 ra m 7: , » | 25 36,32 18,7 39m _ogogr/Mai 2 58,44 55°,3 28 30,39 52,7 |Juin 8 36,62 15,0 Her a rer Re 30 58,34 50,0 Nov. 7 30,37 51,3 LACAILLE 3348. | Juil. 14 36,56 13,6 [Pas ES DU | M TIRE 13r49m _99o4' 19 2655 444 (Avril 7 14,54 22,7 | Moyenne 58,39 52,6 | Moyenne 30,42 53,9 20 3654 138 [Mai 2 14,84 27,2 ? de Mai 30 495,40 45,0 4 à RSR RE CAILLE : ñ 2 24 96,52 16,2| Moyenne 14,71 26,0 Burn, XII, 459,0 SRE | 28 36,53 13,7 192193m _97u3 Moyenne 49,36 44,2 | 30 36,50 14,8 | |Août 1 36,52 15,3 LACAILLE 5013. Mai 2 29,08 23",0 48H33m 99049 Prazz, XIII, 274. | 0 AR RaE DE 11158n _24059 © Lee SA Ad. 28,00 13154n 96043! | A ao 77%] Moyenne 29,04 21,1 [Juin 8 27,98 33,4 ÿ |Oct. 21 36,52 14,5 |Mars 31 26,99 562 |” Moyenne 2808 354 Mi 30 5961 22,6 | Moyenne 36,32 15,6 Avril 7 27,12 57,4 VIERGE. À LE ” [Juin 8 _5,30 20,2, | Mai 2 27,24 61,7 j, Moyenne 5,35 21,4 BVIERGE Mo TS VERU 13h47m _10023 LALANDE 253929. | 5 - yenne 27,12 58,4 TNT Mai 2 305,35 54",4 Prazzi, XIII, 294. 111438 42085 | LALaNDE 22875 3 30,30 53,8 13h36m 24045" él lue : ? ’ 13:58m 95039 Avril 19 55,28 19”,6 25 30,47 52,8 iMai 30 385,79 51,6 Mai 20 es A Fe Mai 30 5,43 16,9 49h4m _1go 30 30,37 51,6 Juin 8 38,60 50,0 juin 8 1 ’ ; Juin 8 30,39 52,3 dt 1,21 48,5 Moyenne 5,35 14,7 [Mai 2 475,84 44,9 | 24 30,38 53,0 | Moyenne 38,69 50,8 | Moyenne 1,32 45 5 29 Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 185%, ramenées au 1% Janvier de cette année. ANONYME. 11m 20023" 30 56,52 407,5 8 56,44 37,5 Moyenne 56,48 39,0. Mai Juin + BOUVIER. 1419m 419056 Mai 25 595,99 365,3 30 0,09 36,5 Juin 8 0,27 40,1 23: 0,30: 34,3 24: 0,17 41,1 Juill. 44 0,13 34,9 29. 0,03 33,7 22.011 38,3 27 0,66 34,6 290017 1385 30 0,22 40,9 | Août 19 0,34 38,2 292010,29:: 34,5 30 - 0,25 Sept. 1 0,15 33,9 4 0,14 37,8 5 0,24 37,0 7 0,19" 34,3 11 6,13 35,9 125,810,271%49,9 15 CARASON 16 0,26 39,9 47 0,08 39,4 MD 210 00,17 35,8 Nov. 3 0,15 41,2 ( T 0,08 41,1 ANONYME. 14h15m 1004 15, 195485) 10% VIERGE. 14»49m 5027" 30 445,77 35,9 8 44,74 30,9 24 44,98 939,9 7 Moyenne 44,83 33,0 ANONYME. 14h29m -5u19/ Mai 30 95,08 48”,9 Weisse, XIV, 552. 14:30m -19016° Mai 20 135,62 24,3 ct BALANCE. 14:49m 15023" Mai 30 375,19 13,5 Juin 8 37,02 24 37,07 15,0 Moyenne 37,09 14,2 a? BALANCE. 14h49m _45095! Mai 30 485,53 Juin 8 48,52 57”,1 24- 48,51 Juill. 10 48,43 54,0 14 48,53 56,4 17- 48,70 52,0 20 48,61 56,4 22 48,57 53,0 29 48,61 55,0 30 48,48 55,9 Août 29 48,59 55,9 30 48,65 52,8 Sept. 4 48,56 54,8 7 48,70 54,6 11 48,74 54,0 12 48,76 53,9 16 48,73 50,1 Moyenne 48,60 54,4 15 E2 BALANCE. 14:48m _10°49" Juin 8 514513 4,2 24 51,01 5,5 Moyenne 51,07 4,8 G PemiTE OURSE P. S. 14154n 474045 Juin 23 105,74 Juill, 10 11,10 13,2 14 11,19 G Pie Ourse P. S. (suite). 14054m 474045 Juill. 47 105,64 11”,3 20 10,60 14,3 22 11,02 27 11,00 29 40,94 15,2 30 10,92, 13,0 Août 30 10,90 13,3 Sept. 1 10,68 13,2 4 10,92 7 10,66 12,9 440441314913 12%410,991 13;6 14 10,84 11,0 415204419513 9 16 10,82 11,8 17 10,96 13,9 19" 20;,79 13,5 21-0410,910%4375 28 10,92 14,2 Moyenne 10,90 13,3 G Perire OURSE P. I. 14h51m 474045" Janv. 7 105,96 18 10,48 5",8 DRM EAISR 663 Fév. 2 11,03 6,5 11 10,65 6,6 16 10,68 6,6 21 10,59 6,8 22 10,73 9,0 21 11,19 10,6 Marsug® 11.08 0875 SIMON RM 4 110:82. 476 3 10,84 8,0 6 10,95 6,3 7 10,81 5,4 8 10,99 10,2 12: 014,24 7,6 13 “1428 7,0 14 14,10 9,4 24/1120" 12,2 28 10,78 9,7 Avril 10 10,94 6,9 Mai 30 11,20 9,6 Juin 11 11,19 5,1 Juill. 13 10,49 6,9 212%,10,60 4,6 22 10,49 6,4 D AP 16 29 10,69 8,4 Moyenne 10,90 7,6, 19 9 BALANCE. 14153m 105,71 10,63 1 10,58 1 Moyenne 10,64 1 8 23 24 Juin ANONYME. 14b59m 8 445,72 23 44,13 24, 44,50 Moyenne 44,65 Juin 24 :’ BALANCE. 1513m _19044 Juin 23 54502 9,9 24, 54,24 8,8 Moyenne PES mo, 3 Prazzi, XV, 19. 15h70 914054’ Juin 23 555,76 23,5 24 55,12 920,5 Moyenne 55,74 22,0 £* Lour. 15h13m -36019 8 505,68 52,4 23 50,52 831,6 24 50,44 50,3 Moyenne 50,55 51,8 Juin 39 Z’ BALANCE. 15120m -16049 15,92 15,9 1,75 14,1 1,67 14,0 1,78 14,7 8 23 24 Juin Moyenne 34 C5 BALANCE. 15h29m -{606° Juin 8 265,64 19,2 34 C5 BALANCE (suite). 15h29n -1606/ 265,13 18",7 26,54 17,3 26,53 14,2 26,61 17,3 23 24 10 Juin Juill. Moyenne x COURONNE. 15h28m 497049 205,41 30,29 30,30 30,40 30,35 30,48 30,42 30,41 30,33 30,30 30,48 30,53 30,43 30,44. 30,42 30,52 30,50 30,53 30,49 30,47 30,54 30,49 30,40 30,49 30,50 30,39 30,40 20,49 30,46 30,47 30,44 30,89 9 30,42 10 30,39 Moyenne °30,43 8 23 Juin Juill. SRE LR Re Août * - Sept. 1 Se S S s Oct. 5) 6 » C9 RO NO RO HO O0 CO C0 RO F9 RO hO CO RO HO NO CO RO CO CO RO RO RO C2 CO HO CO C0 CO CO Æ C0 © CO © — = à © © CO -1 © Où On © 9 © © Co CO © CO C9 CO I © ©) CO æ> Rù OT > 1 O7 OO QE = UE OO I I 1 OU = O0 CO CO Per CO > =ù CO En 9 | 3 2 RO n BALANCE. 15b95m _15049 8 515,83 16,6 23 51,76 16,3 24 51,87 13,4 Juill. 10 51,97 14,1 8 Juin 30 Positions moyennes des éloiles observées pendant l’année 185%, ramenées au 1% Janvier de cette année. n BALANCE (suite). 15h35 —15012" 6 BALANCE (suite). 15b45® 16017 Juill. 14 515,97 12,2 [Juin 24 305,97 46,7 17 52,08 13,4 (Juill. 10 31,01 45,3 = 14 31,14 46,3 Moyenne 51,92 14,3 17 31,19 46,2 19 31,16 44,9 x SERPENT. 20 31,04 44,6 Kad | 21 31,04 48,0 15037 +653 22 31,22 46,1 Juill. 2 45,73 12”,6 : 19) 1 76 0AZ 0 Moyenne 31,07 46,4 20 4,64 11,0 21. 4,78. 17,2 Prazz, XV, 210. 292 4,18 13,8 27 4,83 18,3 PV LE, ON 29 4,80 18,3 . ë 30 4,69. 11,9 Juin a PE ci Aoû 5 4,80 11,3 |. 24 39,48 28, 8 4,65 15,9 Juill. 10 39,56 24,8 24 179 13,6 17 39,68 26,5 2 ve Ha Moyenne 39,57 26,7 Sept. 1 4,75 12,8 AAA 847 45/1 LacaiLce 6647. 12 4,83 15,9 h: pu sr 13b33m _98043/ 13 186 18.9 Juin 23 375,64 925,1 17 163 139 47: 31,62 24,5 19 1,92 15,0 19 37,57 924,6 2 501 165 20 37,45 91,9 Oct. 3 4,83 18,7 22 37,46 22,5 D e2,04, 115,5 Moy 59 9 6 487 183 oyenne 37,52 23,8 40 4,79 14,9 41 4,90 14,5 ANONYME. Moyenne 4,80 15,2 15h59m LACAILLE 6537. Juin 23 105,04 62", Juill. 10 9,97 58,1 15h39m -93099/ En — — Moy. 0 DT EE er 07en0e 29:00" 60,1 923 47,13 48,4 24 47,13 43,1 Juill. 140 47,73 41,2 Moyenne 47,74 43,3 6 BALANCE. 45b45m -16017 8 305,98 47,7 23 30,90 48,4 Juin 13 € SCORPION. 14 > SCORPION. 1613m -927045" Juin 23 50,62 9,0 Juill, 10 50,62 9,8 Moyenne 50,62 9,4 18 SCORPION. 16h7m 7058" 16h3m 27032" (Juill. 19 Juill. 19 20 21 195,18 19,09 19,23 22 49,11 29 19,16 Moyenne 19,15 36",3 35,2 33,9 33,9 35,9 35,4 Juin 24 Juill. 17 19 20 21 22 29 415,43 41,34 41,52 41,36 41,49 41,44 11,53 Moyenne 41,44 52,2 52,1 48,6 48,4 47,3 48,1 52,8 49,9 19 SCORPION. 16:{11m -23048" 515,54 49°,7 51,67 47,0 51,40 46,9 51,54 49,7 51,52 48,6 21 51,49 46,9 29 51,43 46,2 Moyenne 51,51 47,9 Juill. 17 19 20 21 22 a SCORPION. 16:19n -95014 _g4oglAoût 30 195,23 177,9 1 (Sept. 11 19,25 24,6 Moyenne 19,25 21,2 4 L OPxiucaus. 16b15m -19044" 335,81 29°,5 33,98 27,1 34,06 31,9 33,94 26,9 27 33,91 27,3 29 33,90 28,9 Moyenne 33,93 28,7 20 21 22 æ SCORPION. LacaïLcLe 6922 (suite). 16:20 -9606" 16130 -33°26" duin 23 275,82 13,7 [Juill 27 435,27 60,3 24 927,64 10,9 29 43,35 59,8 Juill, 2 27,67 10,9 EE 7 27,74 12,2 | Moyenne 43,28 60,2 190421,82 14,7 20 927,78 11,4 LACAILLE 6950. 21 97,18 11,4 92 97,71 12,8 16*34m -31°49" 27 27,13 12,1 [Juin 23 155,73 4,1 29 27:67. 12; 240.45,10 94% Août 8 27,78 10,5 Juill. 19 15,89" 95,1 41-27,74 9,9 20 15,87 22,6 14 97,84 9,9 21 16,02 28,8 DELAI: 19,3 22 15,73 24,6 29, 21,61. 41,6 27 045/951109906 200027, 110 4133 29/:45,90" 24,7 Sept. 4 27,83 13,5 11 27,73 10,8 | Moyenne 15,85 24,7 12,6 21,187 40,8 14 27,87 9,9 BRADLEY 2134. 162027;80% 4451 19 97,84 13,1 16139m +2030" 28 27,77 Juill. 21 395,39 98’,1 30 27,79 32 22° ,899:27 30% Oct: 5 27,70 27 32,42 33,1 6 27,89 10,9 29 32,38 929,4 11 27,64 9,3 |Août 8 32,45 31,8 27 97,96 11, L 29 927,94 11,2 | Moyenne 32,28 30,6 | Moyenne 27,78 11,9 19 OPnivcaus. 23 + SCORPION. 16:39m +2019/ Juill. 19 485,26 53,7 16:26® 97054’ 20 48,15 47,4 | Juin 23 475,97 21,6 21116848 24 47,83 26,6 SR Juill. 17 48,22 98,6 27 48,28 | 19 48,05 27,5 29 48,48 4 20 48,03 928,3 Août 11 48,40 51,6 | 21 48,01 29,8 ; noi | 22 1801 9298 Moyenne 48,38 50,6 | Moyenne 48,02 28,9 WeissE, XVI, 855. " at LACAILLE 6922 3 es 29 | Juill. 149 305,05 52,2 b À ’ 20 30,05 54,0 16:30" -33026 a 180.01 0 Juin 23 435,21 62,3 22 99,95 55,4 Juill. 19 43,31 61,7 27 30,11 53,9 20 435,31 60,6 29 30,25 53,21 21 43,23 59,9 + 22 43,27 571,0 | Moyenne 30,07 53,1 31 Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 185%, ramenées au 1° Janvier de cette année. Prazzi, XVI, 236. \ - | Juill. 19 F 20 21 29 27 29 | Juill. 19 |] 20 21 22 29 | Juill. 19 | 20 21 22 27 16b48m -19018" 295,38 29,48 29,46 29,42 29,46 29,52 Moyenne 29,45 16P52m -20019" 365,54 36,47 36,56 36,63 36,60 36,56 Moyenne 36,56 16k56® 20017 jy 65,60 6,49 6,48 6,55 6,50 | Moyenne 6,52 LALANDE 30891. æ HERCULE. 14,7 (Juill. 17 16,5 [Août 8 19,2 11 17,1 14 14,8 19 15,3 30 — [Sept. 11 16,3 12 13 14 15 16 59",8 19 55,8 lOct. 5 56,4 27 59,2 29 55,5 30 54,2 INov. 8 56,8 Moyenne Prazzr, XVI, 273. Weisse, XVI, 1161. A7bim 3011" 135,87 13,79 13,74 13,68 13,76 |} Moyenne 13,77 2",4 B. A. C. 5815. 17m -9508" 28°,82 28,82 28,83 28,68 28,99 107,1 10,5 14,3 10,4 8,2 10,7 17m 414133! 595,37 39,48 59,53 59,56 59,66 39,67 39,58 59,53 59,60 59,52 39,48 39,32 59,59 39,48 59,60 59,60 59,75 59,62 59,95 33",4 35,7 36,8 92,4 30,1 32,5 36,6 32,4 35,7 35,9 32,9 31,0 39,2 393,9 39 OPxrucaus. 17:9m -2407" LACAILLE 7299. 17119 36039 duill. 19 35,57 5,6 21. 3,50 5,3 2% 49,51 0,9 27 3,58. 3,6 209% 9,62; 10:95 Août 11 3,3 0,4 13-2251 6,1 Moyenne 3,55 3,2 Prazzi, XVII, 128. A7h24m _17099" Juill 19 295,39 10/;4 21 929,53 12,6 22 99,45 9,5 271 929,58 13,3 29 99,87 13,5 Août 11 29,64 13,6 14 99,48 12,6 Moyenne 29,55 12,2 29 65,67 28’,8 a OPHIUCHUS. Août 8 6,66 26,0 11900 ;692222,9 47h 0 14 663 275 | 17:28m +12040 19 6,72 96,3 Juill. 147 95,48 8”,7 Moyenne 6,67 26,3 ne Le ne 6 OPxiucuus. a Se sam -245o 400 11 0,45 88 , > Août 30 2,74 55,8 14. 9,49 9,1 ept. 11 2,81. 53,4 19400927 "9,7 12 9,96 51,2 29 9,42 -19:002,67 54,6 30 9,48 8,9 14 2,76 53,4 |Sept. 11 9,74 11,0 15 : 2,81 2 12: 9,53 10,7 16 072,86 55,1 SUN ;50P) 13:2 Moyenne 2,80 53,1 14 9,4 15 9,65 12,5 43 Ornivcuus. 16 9,64 7,4 29 9,57 8,7 A7higm _97059/|[Oct. 26 9,55 7,5 Juill. 19 40°,44 44,9 Pr 9 2400 9,46) «7,5 21 10,22 49,8 Û 30M965 7,7 22 10,35 48,8 Nov. 1 9,68 7,6 27 10,39 44,0 D 967 9,3 29 10,30 45,9 8 969 65 Août 11 10,52 47,4 7 4 Moyenne 10,39 46,8 | Moyenne 9,52 9,1 # SCORPION. 17539m 38056! Juill. 19 93:,39 33",0 21 923,39 53,6 22 23,48 61,8 29 923,46 59,3 Août 13 23,32 14 23,44 10202,560 595 Moyenne 23,43 56,6 3 SAGITTAIRE. 17198m _97046 Juill. 19 295,95 195 21 92,31 16,0 29 99215 19,2 29 99,31 16,5 Août 11 922,47 19,3 19 22,45 10,4 Moyenne 22,32 13,3 Prazzi, XVII, 250. 17h43 -3404/ Juill. 19 85,60 15”,6 21 8,42 19,6 22 8,46 91,1 29,1" 8,52, 19,5 Août 11 8,54 18,7 12- :18,71,,18;0 14 8,57 20,4 19 8,60 22,4 Moyenne 8,55 19,4 31 L! DrAGox. 17b44m 479013 Août 30 325,51 Prazz, XVII, 287 (suite). 17h44 479013" Sept. 12 345,20 13 34,1: 14 34,30 51,8 50,2 49,5 16 34,32 Moyenne 34,26 48,9 49,1 LACAILLE 7508. 17h47m Juill. 22 285,77 29 28,75 Août 11 28,84 12 28,91 14 28,80 19 28,83 -2802/| 13,0 12,4 11,3 10,2 17,4 12,3 Moyenne 28,82 12,8 y Dracon. 17530 451030" Juill. 17 135,17 19 13,03 21 13,0» 29 13.34 Août 11 13,28 12 13,21 14 12,81 199043;05 29 192,93 30 13,08 Sept. 11 13,22 1214319 13 12,97 14 19,97 15 13,36 16 13,03 20 13,05 28 13,12 29 12,92 Sept. 11 32,75 17,4 Oct. 6 13,00 12 32,68 13,3 13 32,43 14,2 14 32,50 12,0 26 12,97 27 13,13 29: .12,96 15 92,82 15,7 INov. 1 13,00 162r92;10.: 17,1 Moyenne 32,63 14,9 Prazzi, XVII, 287. 1Th44m 472013 Août 30 345,33 2 13,10 8 13,31 Moyenne 13,09 Prazzi, XVII, 356. 17:58m -21027/ 27,3 27,3 25,2 | il 28,3 | 9249 | 25,3 || 26,4 30,0 28.8 20,5 | 26,0 28.8 924.9 21,1 | 95,6 | 26.7 | 24,6 | 241 | 28,3 27,0 27,1 | 28,7 28,8 29,6 29,1 26,3 Sept. 11 34,31 44,9 [Juil. 19 965,08 12,6 | Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 1854, ramenées au 1° Janvier de cette année. 32 | Prazz, XVII, 356 (suite). | Weisse, XVIIL, 64 (suite).| Weisse, XVIII, 339. 17h58m 94097 25,99 25,96 25,86 25,87 26,08 25,94 25,93 25,94 Juill. 20 13,8 15,3 Août 15,0 49,5 Moyenne 25,95 15,2 Weiss, XVII, 1235. Prazzi, XVII, 95. 18b8m 18030" A8h4m -5039/ 48h{5m -900 Juill. 21 75,40 17,2 |Juill. 20 395,59 292,4 22 7,28 15,3 21 "39,59 22,9 29 ST ASE ASS 29 39,45 93,3 Août 11 1,66, 14,7 29 ‘39,44 93,4 12 7,67 15,2 |Aoùt 11 39,79 * 25,3 A4 00/42: HI6,2 LRU 18250 Moyenne 7,47 14,7 | Moyenne 39,61 23,8 a LYRE. 18h31m +38038" Sept. 5 54,62 38,8 [Juill. 19 59°,59 57,5 17T38m _4045/ 11 54,80 37,6 20,59,/45 59/7 e 19 54,83 33,5 21 59,66 56,9 Août 29 928583 35”,0 L à 29 5961 61,6 30 2885 33/6 13 54,88 34,9 259, ; pr 14 BA61 35,8 21 59,66 56,4 Sept. F- 29,03 31,6 16 08466 354 29 59,51 64,0 12 28,88 30,1 Août 11 59,74 59,6 13 28,97 32,4 | Moyenne 54,73 36,0 12 59,64 61,9 16 28,98 32,8 LALANDE 33627. 19 59,37 692,7 5e 4 28 59,67 60,0 Moyenne 28,93 32,5 18i9m _18034/ 29 N9.47 60,5 . [Août 12 485,89 37,8 30 59,51 62,1 Prazzi, XVII, 364 M ol dû Sept 5 MSG 58.6 h59m _24097 19 48,61 37,3 11 59,54 61,3 : di k 29 48,66 357 12 59,59 60,1 Juill. 19 53 ,08 $ 30 48,80 35,4 13 59,59 62,0 20 53,03 52,6 ÉÉPPERCPPAS 14 5949 61,0 21 53,22 Moyenne 48,76 36,5 15 59,64 64,2 29 53,24 54,8 16 5960 617 29 53,18 LALANDE 33642. 19 59,53 63,3 12 53,34 1810 —18040/ 28 539,80 63,0 at SE ui. .20 8,76 :16",3 29 50,66 61,6 58,0 21 8,64 17,1 [Ocl. 2 59,71 60,1 Moyenne 53,16 54,4 22 8,68 19,0 559,67 60,9 il ou de Laranne 33350. [AOÛ 11 8,85, 21,4 29 5948 381 \ ,| Moyenne 8,71 17,4 30015951 57,5 18°3" -20°27 Nov. 1 59,61 33,3 “Août 19 155,39 4,8 | WEisse, XVIIT, 395. 2 59,68 29 15,62 4,7 8 59,68 55,8 30 15,73 92,1 48b{4m 10017’ a — Sept. 5 15,76 2,1 |Août 14 575,91 11”,5 Moyenne 59,60 60,0 Moyenne 15,62 3,4 je BésA se ANONYME. 30 58,07 11,8 RAC 08, WEisse, XVIII, 64. Sept. 14 5811 84 $a Mrs re m 12 58,13 8,5 0 2 ; » 18°4n -5°39 28 32,47 38,1 Juill. 20 75,44 12,7 | Moyenne 58,06 8,8 29. 32,41 39,8 ANONYME (suile). 18b35m 19097" Août 30 395,44 37,8 Sept. 11 32,55 36,2 12 32,50 46,4 Moyenne 32,49 37,2 3 AIGLE. 18»35m -go24 335,97 33,89 34,01 33,96 34,05 34,06 28 34,32 929 34,96 Movenne 34,06 Sept. 13 14 15 16 19 20 19,8 57,0 51,9 36,4 53,8 Prazzi, XVIII, 158. 18:35m 36,79 36,80 36,85 36,94 37,10 20 37.08 28 37,24 Moyenne 36,97 30,7 8020 29",4 30,2 29,5 33,9 Sept. 13 14 15 16 19 Prazzi, XVIII, 455. 18h35m -9509 Juill. 21 505,97 .10,0 22 50,87 8,1 27 50,97 10,0 29 50,76 7,0 Août 11 51,07 7,1 12 51,02 8,7 Moyenne 50,94 8,5 LALANDE 34860. 18h39m —19024" 375,12 15”,1 37,63 13,6 37,53 15,1 37,55 Sept. 11 12 13 14 LALANDE 34860 (suite). 18:39m 19094" 375,68 37,56 37,61 20 37,63 14",7 28 37,69 Moyenne 37,62 Sept. 15 16 19 14,6 LACAILLE 7875. 18b40m -27047'|N Juill. 21, 29% 68,707 22 Août Moyenne 29,56 ANONYME. Sept. 13 14 15 16 19 20 28 60,03 Moyenne 59,85 LACAILLE 7893. 4 18b49m -97049! 195,39 19,23 19,29 19,33 19,44 19,30 19,50 29 19,24 30 19,31 | Moyenne 19,34 (Juill. 21 22 27 29 11 12 19 Août 33 Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 1854, ramenées au 1° Janvier de cette année. ANONYME. LaAcaILLE 7953. LacaILE 7976 (suite). LACAILLE 8013. 43 d SAGITTAIRE. 18b45m -9044" 18h5{m -93098/ 18b55m _34045/ 18259m -25048/ 19hgm -19049' Sept. 13 05,28 54,5 [Août 19 265,69 43,3 (Sept. 16 25,34 18,7 [Sept. 11 495,85 13,9 |Sept. 11 5”,29 14 0,28 57,3 28 96,63 44,2 419 9,41 17,7 12 4995 16,3 12 5,36 15 0,42 56,6 29 926,31 46,2 20 2,41 93,9 13 49,84 13,2 13 5,55 16 0,26 56,6 30 926,49 448 LL EE 14 49,83 16,8 142/08,41 19 0,41 54,6 |Sept. 11 926,52 43,6 | Moyenne 2,32 20,5 15 49,93 15,6 15 5,43 20 0,33 57,1 12 26,63 47,9 | L SLT 16 49,92 18,2 16 5,49 91",7 = —_————.. | Pa, , 282. 19 49,90 15,3 19 584 30,1 Moyenne 0,33 56,1 | Moyenne 26,54 45,0 Lac ne 20 49,92 172 20 5,40 31,3 a Moyenne 49,89 15,8 28 5,39 27,4 34 « SAGITTAIRE. LACAILLE 7956. Juill. 21 445,70 23,2 s 29 5,27 31,6 18"46m _96028" eue HE M . 0 WWEISSE, XIX, 69. Moyenne 5,41 30,5 Août 19 125,61 26",4 | juil. 924 275.18 9241 29 41,54 19,4 19%3n 41006 Prazzi, XIX, 39. 28 12,55 28,2 | ‘29 9695 ” [Août 11 41,88 29,5 | og = M CET Ô 2 ; È ept. 28 545,65 37,4 ES 29. 12,50. 22/7 97 97.06 923.4 4204677 292,5 19:9m -1907 30 1247 93,4 ? , 28 41,65 Lt STE Sept. 11 1255 22,8 a 29 26,92 26,2 29 41/67 Oct. 5, 54,57 39,1 |Sept. 11 38:45 17,0 ce »8 Août 14 27,25 94,4 , 11 54,58 40,4 12 38,44 20,3 1242752 12 9716 921,6 30 41,68 RP 13 38,31 14 — ’ ? —7 | Moyenne 54,66 39,0 8,31 14,3 Moyenne 12,53 24,7 M Tonno o2a | Moyenne 41,68 21,9 14 38,35 17,8 oyenne 27,09 23,9 \ Û , 9 LAGAILLE 8033. 15 88,35 21,4 LACAILLE 7923. ANONYME. 16 38,49 ; 13 « AIGLE. A9h4m -9608’ 19 38,54 18246 29939" 48b57m 414039 9 399 | Moyenne 38,38 18,1 oui. 21 515,94 28°, 18259m 414052 ME Tr | ; Sept. 28 305,14 8",9 [Août 11 13,93 50,1 £ | 22 51,80 28,0 Sept. 28 595,91 23,3 99 30. 18 95 12 14,06 46,9 Prazzi, XIX, 43. 27 51,95 28,8 29 59,88 20,0 [Oct. 5 30,00 11,3 19 13,97 47,6 d À; 29 54,77 27,2 (Oct. 5 59,172 24,4 6 30,12 13,3 28 13,83 51,9 1929® -18°5 [PAoût 11 51,90 30,7 6 59,78 24,7 11 30,09 125 99 13,72 536 (Oct. 5 517,66 "2 | 12 51,76 24,2 11 59,71 22,5 ———— | y “13.89 80,0 6 57,80 19,8 CS à es Net EP oyenne 13,89 50,0 Moyenne 51,85 27,9 | Moyenne 59,80 23,0 y ’ ’ 11 57,94 18,1 | 2 tee co LACAILLE 8039. Moyenne 57,80 19,7 Weisse, XVIII, 1248. ANONYNE. ; 16e LAGAILLE 7968. eee her Aghgm 9706] Lacaluue 8077. | | : bÿ9m _9509/[Juill. 21 195,68 Sept. 11 52,89 53,0 De us da [NSept. 28 44,06 16”,8 RER TE FREE CE 12 52,86 55,6 1924147 585014 | 29 44,07 18,2 (Juil. 21 315,23 À bia 4 “ 13 52,86 53,5 [Août 11 50,61 51,8 oO 2 1300 201 22 21,22 345 AR Be 14 59,75 54,6 12 50,37 47,1 À ni _. = qu 36,4 90 1980 382 15 52,85 55,9 19 50,42 47,0 : ; 9 e 3,8 16 52,80 56,2 29 80,37 592,7 Moyenne 44,04 20,1 [Août 11 51,36 36,9 | Moyenne 19,80 39,5 19 08297 8100! prenne | 80,48 € 49/6 12 3133 376 Moyenne 52,85 54,2 | 1 Weiss, XVIII, 1283 Moyenne 31,27 36,2 LACAILLE 8009. rs TE 47 x* SAGITTAIRE. || es ; ACAILLE : 18250 4413010" 18159m 24059’ Er 19h{6m -24047' 19h7m -93034 2 |Sept. 13 28:23 58",9 LacanLE 7976. |ju, 21 196,05 Lao tasé eos |AGNE 16 ane Ë 14 28,39 55,5 18h33m _34045 0 een. AO “ 12,97 37,2 12 93,31 15 928,32 62,0 è 27 19,20 48,8 19 1287 561 19 23,34 16 28,30 61,6 |Sept. 11 25,20 20,4 29 19,12 50,5 = > ” Oct. 3 2235 À 42 2,925 91,7 19 12,77 54,1 " ; 19 28,47 60,3 , »1 |Août 11 19,30 47,0 98 1269 603 6 923,41 20 98,33 39,8 13 2,25 18,1 12 49,12 47,8 , Hd 11 93,01 10,2 | iIESM SES — SIOREE TON PTS Moyenne 28,37 59,7 | 15 2,41 21,7 | Moyenne 19,14 48,4 | Moyenne 12,80 56,2 | Moyenne 23,33 11,2 9 3% Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 185%, ramences au 1° Janvier de cette année. 48 y? SAGITTAIRE. Lacaizze 8159 (suite). y AIGLE (suite). æ AIGLE (suite). Weisse, XIX, 1300 (suite). 19h46m 24041" 19h97m _3300/| 49k39m +10045 19b43m +8099/ 19b51m 10020 Août 12 995,98 35’,4 [Août 30 115,24 30,2 [Mars 2 195,09 40/,1 [Sept. 15 395,55 8",7 Oct. 26 515,02 7°,7 19 929,92 38,1 (Sept. 11 11,20 28,0 3 19,17 16 39,49 11,8 27 50,89 4,3 Oct. 5 29,81 33,3 12 11,31 929,5 5 19,13 36,2 19 39,51 pe 6 29,83 342 13 4114 975 6 19,03 29,9 20 39,60 4,9 | Moyenne 50,87 6,1 = = 7 19,12 38,6 28 39,53 7,1 Moyenne 29,88 35,2 | Moyenne 11,24 928,3 13 419,14 40,9 29. 39,59 8,3 © SAGITTAIRE. | 20 19,16 41,8 30 39,51 4,5 . | ANONYME. 53 SAGITTAIRE. Août 41 19,10 38,0 [Oct. 6 39,46 4,4 19:53m -92806 ! x ï 12 19,02 38,1 20 39,46 6,8 |Oct. 28 405,56 40,2 19h21m 18932 1931m -23045 19 18,96 38,6 26 39,45 7,1 30 40,40 49,4 Sept. 43 39°,39 29,9 [Août 19 95,67 18",5 28 19,03 37,5 27 39,47 8,9 Nov. 1 40,47 38,4 16 39,53 27,8 28 92,81 19,8 30 19,01 37,0 28 39,59 8,2 8 40,51 35,1 19 39,63 925,1 30 2,64 19,5 |[Sept. 11 18,97 41,4 30 39,47 7,8 —— —— Sept. 11 2,65 42 19,00 39,0 [Nov. 1 39,58 8,0 | Moyenne 40,48 39,0 Moyenne 39,52 25,0 12 9,80 13 19,07 36,8 8 39,48 4,8 13 9,57 14 18,85 36,8 | Moyenne 39,53 8,3 | LACAILLE 8310. ANONYME. 14 92,61 292,1 15 18,84 38,5 + k H ; 13 45 9,64 17,8 16 18,88 37,6 Mecs 19153" -38°20 19298 _48037 UE Mo 19 19,08 40,4 Août 12 505,86 24”,6 SE 11e 46 ep,9 | M07enne 2,67 19,5 ee 19r48n 4602 19 51,00 19,8 12° 11,59 94,9 : 28 19,06 40,5 ë 28 50,79 13 1152 99,0 | LACAILLE 8182. ag 49,42 37,9 [AO 11 8,42 42,6 ls 41 50,70 19,2 14 11,78 21,6 re OC 16) 48,083 818 Et CRE 42 50,91 17,6 15 11,78 Débur e 20 19,11 35,9 AMEL 13 50,89 20,7 16 11,85 Août 12 205,16 30",6 26 19,07 37,3 29 817 462 45 50,55 20,5 19 11,83 19 920,43. 27 18,97 39,0 30 865 449 19 50,75 928,0 29 11,56 24,8 28 20,33 28 19,11 40,0 ’ ’ ——— ee 30 20,22 0 ADO SP DEE ME 46,3 | Moyemne 50,81 21,4 Moyenne 11,66 22,8 |Sept. 114 20,11 925,6 INov. 1 19,17 34,9 13 Dan 45 9 492904220970 ; & 4 F2 WEisse, XIX, 1412. LACGAILLE 8154. 12 920.27 29 9 Moyenne 19,05 28,6 14 8,37 89,7 :) ? ? 15 8,49 47,4 ; ; Atout: CAMAUE À 19 8,37 47,9 SN 19:25m -24010 15 20,18 FRE 20 8,46 43,2 |[Sept. 28 95,69 33,4 Oct. 6 445,81 13,6 ou 19L43n 48029" 28 8,39 46,2 [Oct. 6 9,51 34,6 11 44,90 5,6 9 20,4: Lente MN 29 8/47. 455 20 9,65 36,6 > ev. 9 2 , 3 Le À Moyenne 44,85 9,6 | Moyenne 20,24 28,3 28 2981 116 30 8,51 39,4 ARE ÿ ’ 0 |Oct. 6 8,37 44,0 27 9,59 35,1 Prazzr, XIX, 166. ACAILLE : 3 39,53 6,7 26 Sa | Moyeme 9,60 34,1 19:26m 2103" 1913029" 5 3061 92 AR Cr ES nx (Sent. 16 355.86 4671 ; , 28 8,56 42,7 WEIssE, XIX, 1456. Sept. 13 375,13 24,5 |SEP 8 ; 7 39,63 11,8 30 850 438 | 16 57,09 26,8 19 35,79 39,9 13 39,55 10,5 INoy, 4 842 437 19%37m 4009/M ä 9 2 » » r 19 57,13 22,6 28 95,67 37,2 20 39,63 7,3 8 843 449 Ë 98 3712 958 29 35,13 43,3 [Août 11 39,62 9,9 2900889 |Oct. 28/52, 10827, 9 99 5748 918 (Oct. 6 35,68 42,9 12 939,41 11,1 | Moyeme 8,44. 44,2 30 52,78 31,4 | ’ ’ ami EE 19 3963 96 Nov. 41 52,68 34,6 |N Moyenne 57,13 24,3 | Moyenne 35,75 41,9 28 2954 So! Weisse, XIX, 1300. | \ 99 3947 91 Moyenne 52,72 33,0 i LACAILLE 8159. y AIGLE. 30 39,61 81 19n54m 10020" Ê t. F , " LACAILLE 8246. Î 49197 3300 soïgge paons nana Bt | ag DB De 1 Août 19 145,36 Fév. 16 195,07 42,2 13 39,42 8,7 lOct. 6 50,76 10,4 19258" -30°81M 28 11,17 26”,6 28 19,07. 40,8 14 39,44 6,7 20 50,78 5,5 [Août 28 185,38 17,2 M 35 Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 185%, ramenées au 1% Janvier de cette année. . LAGaAILLE 8346 (suite). | x! CAPRICORNE (suite). Prazzi, XX, 134. Prazzi, XX, 234. ANONYME. 19138m 3008 209m -19057/ 20:18m 49098 2031m -9053/ 20*42m -96o7/ Sept. 11 185,39 12,6 [Oct. 30 335,04 Oct. 27 535,86 57,9 [Oct. 20 375,34 27,3 [Août 28 295,07 927”,9 19 18,60 16,9 Nov. 1 33,16 29",2 28 53,80 58,2 27 317,34 25,1 |Sept. 19 31,87 22,6 15 18,39 13,1 8 33,18 34 53,73 55,6 30 37,21 927,5 28 31,97 26,5 49 18,54 19,9 —|\Nor. 53,87 61,1 [Nov. 1 37,43 95,0 [Oct. 6 32,08 22,2 | Moyenne 33,10 22,2 : 53,88 60,1 26 32,14 95,0 Moyenne 18,46 14,5 Moyenne 37,33 26,4 97 2190 279 a CAPRICORNE. Moyenne 53,83 58,6 s ? Prazzi, XIX, 410. LACAILLE 8543. Moyenne 32,00 925,2 20%9m 130") Prazzr, XX, 145. l 201% -21°0/l4où 28 575,02 ; 20135m -28043" 4 VERSEAU. ept. 28 15,00 46,8 Sept. 11 56,90 20b20m -17054" 455 2 L , lOct. 6 0,96 50,4 12 57,06 Août 28 395,81 Es PAL ENE OC 20 1,19 45,3 15 57,18 Sept. 11 39,93 19 44,94 97,7 [Oct. 28 41°,13 147,2 | 26 1,18 45,8 19 57,07 12 39,92 51,4 19 4493 331 Nov. 1 40,91 9,5 20, 41,13 46,7 20 56,93 28 40,00 592,0 28 4497 375 8 40,85 9,2 | 28 56,95 39,8 |Oct. 20 39,96 54,4 - 15 41,05 12,6 JA Moyenne 1,09 47,0 lOct. 6 57,02 43,7 96 40,04 48,8 | Moyenne 44,95 36,7 ee fi | 20 56,99 37,4 2 î Moyenne 40,98 11,4 | WeissE, XX, 45. 26 57,20 39,9 | Moyenne 39,94 51,6 MICYeNe | TR 27 857,06 #50 ANONYME. | 20 28 57,18 ae 9Qh36m L440 ; [MOct. 28 35,60 227,2 30 57,07 44,1 For en ES 2045m -26°7 Mn 30 3,64 923,4 [Nor. 1 57,09 aot24n _g0040 Vi 5 27,24 386 |Aont 98 45,33 28",8 MNov. 1 3,70 23,4 | 8 57,09 39,0 ,, [Oct 20 27,57 36,0 Sept, 19 4526 21,0 | 8 286 95.7 Août 28 375,45 39,4 26 27,50 38,1 28 43518 951 » » = , 2 | Re PE): 7" Moyenne 57,05 40,6 Sept. 11 37.41 36.3 27 27,46 41,0 Oct. 6 45,927 24,9 1h Moyenne 3,70 23,7 12 37,50 33,2 28 27,37 36,7 20 45,46 98,3 LALANDE 39102. 19 37,29 27,9 [Nov. 4 27,40 37,7 26 4549 924 LACAILLE 8381. 28 37,28 27,5 8 27,44 43,1 21 4597 924,6 2013 417020! |, —— 45 97,48 37,7 NÉ ur mn 20m 2729" 04. 90 4384 77 | Moyenne 37,39 81,5 À | Moyenne 45,32 95,1 2 Û Moyenne 27,43 38,6 Août 28 435,40 15’,3 26 43,59 11,9 FU IQS ù Sept. 11 43,928 17,4 97 43,43 FT V EISSE, XX, 683. à a | LACAILLE 8630. 12 43,37 15,7 28 43,58 8,1 re \ 7 MES ne 1 45 43,50 16,0 30 43,43 5,1 20h27m _1040 2e 20150m -36°41 19 43,33 Nov. 1 43,62 8,4 Oct. 20 95.87 26,8 20739" 102 not 28 465,01 26,0 | 26 2,74 Oct. 28 465,14 40",7 |Sept. 12 46,22 Moyenne 43,38 16,1 | Moyenne 43,53 8,1 27 2,67 925,7 INov. 1 46,16 36,3 28 46,08 20,6 28 2,60 20,9 8 46,00 37,0 (Oct. 6 45,93 921,5 z' CAPRICORNE. ANONYME. 30 9,74 15 46,25 39,8 20 46,08 Nov 9 7 n ——————— 9 90 9282 90h9m _19037/ D0bj4m 17059 Or Fi A. Moyenne 46,14 38,4 7 ee 2 dot 28 33:05 26,5 [Août 28 165,19 9,5 | Moyenne 2,73 24,3 28 46,31 922,6 Sept. 11 33,05 19,2 LACAILLE 8581. Nov. 1 46,06 24,8 42 33,01 20,4 ANONYME. ANONYME. 8 45,93 45 33,11 24,6 2040 —9601$/| 15 46,42 21,1 19 33,26 18,8 20b18m -417050 20:28m 29012 lat 98 365,89 63”,0 20 33,24 19,5 |aoù 98 19:50 69,7 [Août 28 21°,72 551,9 (Sept. 19 36,96 54,4 | Moyenne 46,11 93,6 4. 28 32,96 Sept. 11 12,35 58,7 [Sept. 11 21,69 55,4 28 31,00 60,1 POP RTE Oct. 6 33,09 12 12,51 60,6 12 21,90 57,4 Oct. 20 36,91 64,2 PRO ET". ii] 20 33,06 19 12,72 56,2 19 21,74 55,6 26 36,96 aDtn 36097! 26 33,13 28 12,49 60,3 28 922,00 58,1 27 37,07 7 27 33,07 29,7 Sept. 12 405,89 16,7 28 33,11 24,5 | Moyenne 12,51 59,7 | Moyenne 21,81 56,5 | Moyenne 36,96 59,6 49 40,41 18,3 | 36 Positions moyennes des éloiles observées pendant l’année 185%, ramenées au 1° Janvier de cette année. RER CEE ET LacaILLE 8635 (suite). ANONYME (suite). a CÉPHÉE (suite). 20»51® -36°27 21h3m -24049 21145m +61058" Sept. 28 405,62 Oct. . 6,335,17.61",4 |Sept. 11 : 55,82 127,2 Oct. 6 40,65 20 33,40 58,4 12, 5,63 13,2 20 40,62 17”,1 Seam. - 1405,23,015,4 26 40,91 | Moyenne 83,26 58,8 19 5,42 13,1 2TA0, 12,209 Or RD OMS TH AS Nov. 1 40,90 LALANDE 41173. 26 5,73 10,0 8 40,77 13,5 , 21. 5,64 1 21n6m +6037 À Moyenne 40,72 17,8 |Oe. 96 145,34 8",6 | Moyenne 5,61 12,3 : 27 144,12 n CAPRICORNE. 28 14,35 5,0 Nov. 1 14,33 9,9 WelssE, XXI, 414. 2056 -2095" 8 14,18 Oct. 28 5,46 43,7 sr 212180 41024 Nov. 1 5,33 43,0 | Moyenne 14,30 6,2 (Oct. 27 5,74 58,4 8 5,21 39,1 28 5,15 60,2 15 5,43 41,3 LALANDE 41175. Nov. 1 5,83 59,9 Ben re 8 5,62 63,1 Do 7 26m 6084 15 5,75 56,3 2 POISSON AUSTRAL. Oct. D M 2,6 Moyenne 5,74 59,6 28 15,89 20h57 -32055 [Nov. 4 15,93 35 CAPRICORNE. Sept. 12 985,44 19,8 : FL E Oct. 6 2843 19,8 | Moyenne 15,82 3,9 [Sont VERT 20 28,19 16,2 = a 26 928.48 17,1 ANONYME. s es 26,9 M M un 2188m -15°25 Oct. 920 5771 Moyenne 28,33 17,2 Sept. 12 315,82 45",9 26 57,74 926,1 14 31,84 44,0 Ter CRC Wausse, XXI, 8. 19 31,69 43,1 | Moyenne 57,67 28,1 Oct. 6 31,82 46,4 24h{jm 0049" 20 31,81 44,8 G CÉPHÉE. Oct. 26 455,51 96”,1 Moyenne 31,80 44,8 27 "45,45 25,8 c h 21h96 469055 28 PAG; ERPATORNE 1 Sent 214 Des 51 + 1808 Nov. 1 45,38 925,8 12 4551 191 24b{4m 17027 ’ 2 8 ‘45,47 23,0 14 45,36 19,5 15 45,23 29,7 |Oct. 28 65,59 15”,8 19 45.72 21.6 Ds se|IN OV TOO 10 LS; 28 4615 218 Moyenne 45,42 26,2 8 6,54 20,1 (Oct. 20 46 14 144 15 6,67 15,0 26 45,54 17,6 ANONYME. 97 45 45 18 8 Moyenne 6,62 17,2 ? LE Ne: 28 45,68 Ve a CÉPHÉE Nov. 1 45,66 21,1 Sept. + es Fes è 8 45,178 20,5 19 3390 57,8 24101 5m 461958" d'EES D 28 33,13 56,9 [Mars 20 55,72 Moyenne 45,68 19,5 23 Ë VERSEAU. 21r29m -8030" d CAPRICORNE (suite). 21r88m 16047 Nov. 1 585,60 20,8 |Sept. 12 585,58 14”,7 8 58,27 26,7 13: 58,61 14,9 15 58,72 25,0 14 58,64 8,7 — 19 58,66 8,8 Moyenne 58,53 24,1 28 58,56 13,0 Oct. 26 58,70 12,8 40 y CAPRICORNE. Ë Moyenne 58,58 12,6 24n31m -17019 Sept. 19 595,74 5,9 ANONYME. Ï 28" 59,70: 8,6 Oct. 20 59,79 21h39" -20°15" 26 59,80 9,8 |[Oct. 27 325,48 59,4 27 59,179 7,8 28 22,58 5,4 28 59,81 11,9 INov. 1 32,41 2,2 8 32,27 0,6 Moyenne 59,77 8,7 13 232,48 3,5 LACAILLE 8890. Moyenne 32,44 2,2 2133 93045 | Piazzi, XXI, 296. | Sept. 11 935,43 44,1 Al 12 93,44 417,3 24P49m 160528 13 23,50 43,6 |Sept. 11 235,144 13,6 14 93,52 45,9 12 23,32 10,3 23,2 12 Moyenne 23,47 44,5 Sr re 19 23,28 11,8 || 42 CAPRICORNE. 28 923,41 19,6 Oct. 26 23,39 9,1 24n39m 14041" | Nov. 1 365,17 49,4 Moyenne 23,28 124 8 36,06 47,5 15 36,21 46,7 LaACaILLE 8941. Moyenne 36,15 47,9 21143m -23056! ; Oct. 27 5,38 51,6 BRaADLEY 2829. 28 3265 3523 Nov. 1 5,68 52,5 94h9pm — , 21136® -16938 8 5,22 49,7 Sept. 28 175,12 13",8 13 5,69 50,7 Oct. 20 17,14 15,2 == 2,0 26 17,32 9,4 | Moyenne 5,56 52,0 27 17,03 6,6 98 LT A1 Weiss, XXI, 1103. Moyenne 17,15 11,2 94b47m _3044'l N . Oct. 27 05,79 3 CAPRICORNE. FA 0,80 ’ 8 0,67 h : 214h38® 16047 15 0,79 9",0 Sept. 4 585,35 LT ES | 11 58,32 13,6 | Moyenne 0,76 9,0 A. 37. Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 185%, ramenées au 1°° Janvier de cette année. LaACaILLE 8965. æ VERSEAU (suite). LacaILce 9083. Prazzi, XXII, 93. 19 PoIssON AUSTRAL. 24h47m -4017 21h5gm 404” 22h9m _980G/ 22h{8m 17098" 22h34m -3007/ Sept. 11 245,04 37,8 [Oct. 26 175,13 38,3 [Sept. 12 95,10 Oct. 26 385,22 547,9 |Sept. 13 145,17 20’,8 12 924,922 40,4 27 17,01 36,8 13 2,02 43,7 21 38,10 53,8 15 14,32 24,9 13 24,14 36,0 30 16,95 15 1,98 43,9 [Nov. 8 37,92 84,4 19 14,14 920,8 L ‘19 24,04 36,8 [Nov. 1 16,88 39,2 49 92,03 41,8 (Déc. 5 38,01 48,8 28 14,10 22,3 28 924,01 40,3 2 16,89 40,5 28 1,99 45,1 ï Oct. 6 14,38 19,8 | Et Rodin — | Moyenne 38,06 53,0 Nov. 2 1413 21,8 , ; . ; 21; Moyenne 24,09 38,3 [Dé 5 4697 29.2 | Moyenne 2,02 43,6 _———. = 2 53 VERSEAU. Moyenne 14,21 21,6 Weiss, XXI, 1123. | Moyenne 16,97 39,3 LALANDE 43459. 22h48m 17099" À 21P4TM 3043! LACAILLE 9050. 22h9m 23050 Oct. G 38,62 22 APE Oct. 26 585,57 34”,9 : Oct. 6 245,54 35,4 26 38,72 Re | 27 58,63 31,7 2273" -2752 26 24,63 27 38,56 22h36" -2007 PNov 1 58,55 34,7 |Sept. 12 105,33 27 24,52 31,5 Nov: 8 38,42 Oct. 27 205,11 15”,1 | 8 59,25 33,4 13 10,14 Nov. 4 24,60 Déc. 5 38,49 28 920,16 17,0 15 58,67 158405680220 DAS GROS DT 0 à 20,03 12,0 | . 19 1028 31 8 24,34 Moyenne 38,56 3,8 D à 025 123 | |P Moyenne 58,53 34,2 28 10,27 41 [Déc 5 24,60 l ! - à | Oct. 26 10,84 3,0 17. G POISSON AUSTRAL. Moyenne 20,14 14.1 | ANONYME. 27 10,36 Moyenne 24,54 32,6 Mn odul | b ;. Nov. 1 10,33 3,1 5; pes L 44320 | 21h5{m _5048 8 1025 ANONYME. Sept. 13 115,16 30”,4 ALANDE 44529. MOct. 26 595,02 17,5 15 11,49 34,2 | 97 51:86 13,4 | Moyenne 10,32 3,6 22h{{m -2807/ 19 11,64 33,6 29h38m _1903/ ov. 1 52,14 16,0 Sept. 12 345,60 6”,5 28 11,48 31,7 ISept. 13 405,24 11,3 8. 51,75 16,5 LacaILLE 9056. 13 94,32 6,8 (Oct. 6 11,73 35,0 de 415 40,24 14,6 15 52,15 19,3 } 15 34,23 9,2 [Nov. 1 11,56 42,5 19 40,21 11,9 | 29h{m _97048 49 34,57 6,5 2 11,61 40,6 28 40,07 10,5 Moyenne 51,98 16,5 Sept. pe pr me 28 34,32 5,4 Moyenne 14557,35;4 Oct. 6 40,52 12,0 12 x POISSON AUSTRAL. 1 ns Moyenne 34,40 6,9 Le oies: Moyenne 40,26 12,1 24b59m -9909 28 20.69 LACAILLE 9413. | ï : 922h9gm _39095/ J Sept. 11 265,25 6,6 [Oct. 6 20,83 9,9 j met MES 12 96,30 50 26 20,80 22h15m -26034/ Sept. 13 215,54 13 96,31 5,7 27 920,82 10,4 (Oct. 6 05,87 26,4 ee 22h39m 19055" 15 926,34 0,8 Nov. 1 20,63 26 1,10 292,0 où 2181 og (Oct. 27 41°,18- 55,9 416 26,27 8 20,50 9,8 2 00728, e 17e je 28 41,36 54,8 19 26,34 6,0 Nov. 1 ,1,19 26,8 IN EF »? [Nov. 8 41,06 54,0 28 96,28 5,5 | Moyenne 20,72 9,5 DANS à Péene A lDéc. Hi 1M,259 49,7 : 8 0,75 23,1 ’ o ——— Moyenne 26,31 4,9 à 1 8 21,62 M 5 Û » : , oyenne 41,20 53,6 . LACAILLE 9086. Moyenne 0,96 28,3 (Déc. 5 21,78 2,0 y & æ VERSEAU. ’ 22h8m -93051 Moyenne 21,73 2,8 ; D 21 POISSON AUSTRAL. ginsgm _4yrlOct. 6 52,08 LacaILLE 9131. Pot 1 | Q 26 252,212 50,5 Prazzi, XXII, 154. | MBept. 11 165,81 39,1 27 592,12 29h47m 28045 22h43m -30018 12" 16,94 42,3 Nov. 1 52,10 56,2 Sept. 12 585,20 13,0 292h28m -32093/ Sept. 13 175,27 27,4 . ns 2 51,94 13 58,08 11,0 Sept. 13 235,06 447,9 15 17,27 31,0 6,93 8 51,98 51,8 18 58,14 9,2 15 9516 454 19 17,11 29,2 à Trans 15 52,07 53,3 19 58,20 7,6 19 23.37 426 28 17,15 30,2 : in AE Déc. 5 52,26 28 58,14 10,7 Nov. 8 92510 47,6 [Oct. 6 17,32 33,6 28 16,97 42,8 | Moyenne 52,10 53,0 | Moyenne 58,13 10,8 | Moyenne 25,17 45,1 | Moyenne 17,22 30,8 10 Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 185%, ramenées au 1% Janvier de cette année. 38 LALANDE 44720. 92h44n 19048" Oct. 27 465,75 28 46,78 Nov. .8 46,50 Moyenne 46,68 36",8 43,4 36,8 39,9 æ POISSON AUSTRAL, 29h{0m _30023' Sept. 4 345,15 12 24,48 3 3414 15 84,42 39",4 40,0 40,2 10,3 34,23 34,28 34,40 6 34,40 1 24,29 8 34,42 8 3 42,4 38.7 43,8 38,3 29,2 41,7 19,4 39,1 40,5 Oct. Nov. 34,33 Déc. 34,38 Moyenne 34,33 2 PÉGASE. 22h87m 414095 7 295,41 407,8 29,34 11,7 29,40 9,8 Janv. Sept. 4 19 13 15 1 1922987101 28 29 Oct. 6 26 27 28 Nov. 8 Déc. 5 29,51 Moyenne 29,39 10,1 WeissE, XXII, 29. 2319m -G035 Oct Oct. 26 485,08 54,7 Nov. 8 47,77 56,7 Moyenne 47,93 55,7 1 Tune : D ANONYME. Prazzi, XXII, 137 ANONYME. a Pe Ourse P. S. (suite). 23h7m _go99" 23h30 15053 23h54m -30034 488034" 4 Oct. 26 155,14 497,7 |Oct. 26 275,25 55",9 [Oct. 27 505,36 56",4 [Juin 23 54,0 | $ 27.144,89 52,1 97 927,32 50,8 28 50,54 64,1 24 53,3 # 928 15,14 52,0 28 27,46 59,9 | Movenne 8045 602 ui. 2 56,4 Nov. 8 14,88 17,8 Li ie Moyenne 50,45 60,2 DebS où 50 6 | 7 Moyen te 21; 99,9 : 26 5 î Moyenne 15,01 50,4 RP OpR ele S Re à ‘ LALANDE 46434. 88024” à f Wuisse, XXIIT, 209 & Fra. SEE 4 EISSE, A7 » AUY. 29134m _agotg" Panv 27 54",2 Nov. 8 19,8 ! ! 34 52,7 gghon -813 lo, 97 23,84 51",1 pv. ÿ B43 Moyenne 53,9 Oct. 26 485,22 598 28 924,21 925,9 9 S44 97 48.06 595 - - Ÿ #6 2 « PETITE OuRSE P. ] 98 48,41 60,4 Moyenne 24,01 28,5 21 53,9 +88031 Nov. 8 48,14 60,7 29 52 7 LALANDE 46451. 52,9 Mars 12 474 Moyenne 48,21 60,1 AAA Ha 03 # , ; ; 97 52,7 Juin 23 46,1 23h34m 46015 = Wars, XXI, 515 1 ete PL SSEs >, #10. Oct. # pers 267,5 [Mars 2 53,8 Juill. 2 49,3 ’ ; #0n59;1 10 49,3 235% 1011 IDéc. 21 53,77 21,2 5 52,7 14 46, Oct. 26 425,55 9,4 re med 7 53,4 20 47,2 27 492,32 17,1 Moyenne 53,67 23,8 8 53,9 94 47,5 28 ‘42,37 5,4 9 56,5 27 49,4 Nov. 8 42,921 5,1 | Praza, XXII, 185. 12 36,3 28 46,6 Me ol er Je 13 54,3 29 47,2 Moyenne 42,36 6,9 s ru 43 1 551 30 46,9 ct. 445 El 21 54,9 Août 12 46,3 LALANDE 45892. 97 44,39 97 93 523 13 48.7 ads état 28 44,10 7,8 25 54,1 49 46,9 Re ue] 97 592,5 21 49,7 Oct. 26 195,39 Moyenne 44,58 6,2 28 53,3 28 46,2 27 19,80 567,7 ; Avril 2 53,7 30 47,4 28 19,41 Weisse, XXIII, 892. 30.811 Sept. 9 48,4 Nov. 8 19,22 62,3 5 56.6 2 49,0 ARS Ty h4Am -44047’ a Moyenne 19,23 59,5 pe 6 54,3 4 48,7 Oct. 28 65,73 55,9 7 54,6 5 47,8 LALANDE 45998. 10 56,2 6 49,1 LALANDE 467178: 12 55,1 71 49,3 931200 _{606 | 43 55,8 11 47,4 ; , 93h45m 44053 14 55,4 12 49,9 Î Oct. 26 195,19: 8”,4 LA NONTERE 16 547 13 484 21e Re 18 53,0 15 46,3 | 989 4917 6,3 27. 17,85. 57,2 , Û { Nov 8 18 94 ÿ 28 18,39 26 5154 16 47,1 1 et 2 ee MN 2 008 11 49,0 Moyenne 19,06 7,3 | Moyenne 18,18 56,8 110/53;,7 19 49,8 12 55,5 20 47,4 101 b* VERSEAU. 4 BALEINE. 155107 21 49,7 25: 51,9 28 46,2 23195m -94043' 238L50m 16039] 350 51,3 20 53,4 96 37,93 15,5 Oct. 26 50523 27,6 jun % SLÈ Où. 2 518 : 27 31,64 15,9 27 50,25 38,9 | 6 52 0 5 52 7 L 9 2 » ’ 28 37,94 16,4 28 50,46 CE Ven Les Moyenne 37,84 15,9 | Moyenne 50,31 36,4 45 52,3 10 48,2 Das * 39 Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 185%, ramenées au 1° Janvier de cette année. ÎE Le Pe Ourse P. [. (suite).|ô P'e Ourse P. S. (suite).| Pie Ourse P. S. (suite).]S Pie Ourse P.S. (suite).|é P'e Ourse P. I. (suite). 8831" L 486036" +86°36" +86036" +86°35/ lQct. 11 1. Juill. à a Sept. 2 “a Nov. 8 59",9 Mars 5 52,3 ! 25 51 1 À ne 6 54,9 | 28 50,7 97 12 20 28 Moyenne 1,7 23 54,6 PNov. 3 51,8 29 3,5 98095 8 PenirE QuRsE P. I. 25 53,5 14 1551 Août 11 1,3 29 2,9 486035 Avril 40 52,2 à A4 (458 GE 200 159 Janv. 27 59,7 Juill. 13 53,0 Moyenne 48,7 as me 5 31 54,8 Août a en | 6 Fév. 2 55,1 22 L 3 PeriTe OURSE P.S. 29 13 11 15 16 54,0 pi ee ; | 30. 1,6 Bi CE 24 54,3 16, | +86°36" Sept. 5 2,4 Nov. 1 591 27 53,7 22 56,5 Muill. 17 17,1 1910 002 SAND Mars 2 55,8 Moyenne 54,2 ; £ ; 1% 40 OCCULTATIONS D'ÉTOILES PAR LA LUNE OBSERVÉES DANS LES ANNÉES 1853 er 1854. Les instants sont donnés en temps sidéral de Genève. Les initiales B et P désignént les observations faites par M. Bruderer et par moi. h » : 1853 Le 18 Avril (240) Tone "ER CAE - Immersion au bord obscur 13.29,36,81 B Le 31 Juillet Mars" Dord re rRe 0 Immersion au bord éclairé 2.48 56,33 P » » n » » 57,53 B » nn Pas art La » » 2.49. 9,03 P » » » » » 9,83 B Le 23 Août 6H ÉMDaleine..:, "AC PAME.? Immersion au bord éclairé 23.24.44,80 B 1854 Le 7 Janvier QANET BÉOR PES Immersion au bord obscur 1.24.21,00 B » » Emersion au bord éclairé 2.42.31,12 B Le 5 Mars Hour TE Immersion au bord obscur 8.26.19,28 B » *8à9 er 3° plus aust. que la préc. » » 8.26.26,58 B » DLL sem Re ee Emersion au bord éclairé 9.30.19,80 B » BANC LOST PRE Te Immersion au bord obscur 9.29.46,60 B » BA. C-MB96 0 RENE AT E » » 9.33.32,40 B | Le 8 Mars 37 GÉMEAUX CR RO, Immersion au bord obseur 8.28.16,91 B ka » » Emersion au bord éclairé 9.47.37,91 B à Le 12 Mars Mars'1bOR EE a en Immersion au bord obscur 15.10.19,64 B » pu 2me Nord NN nr. 2 » » 15.11.19,94 B » DT HEMDOTAT Fe re. Emersion au bord éclairé 15.33,55,65 B < » pp. 200 or MAUR UNE 7e » » 15.34.51,65 B j Le 8 Juin 26) 7 PA lANCRE AT SP AR RE Immersion au bord obscur 14.27. 3,17 B . Le 4 Septembre * 35 Capricorne .. ............. Immersion au bord obscur 22.43.15,00 B Le 12 Septembre 67 +? Taureau............:... Immersion au bord éclairé 23.23.14,36 B » 65 x Taureau. ..#8r 686.29. » » 23.39.38,56 B » GR STanrean. PRET Emersion au bord obscur 0, 7. 8,36 B » BH TAUTEMU. er irReerere » » 0.17.19,06 B Le 28 Septembre (223) Sagittaire. .............. Immersion au bord obscur 19.24. 3,87 B Le 30 Septembre 58 w Sagittaire ............... Immersion au bord obseur 19.25.29,59 B » » Emersion au bord éclairé .20.43.17,68 B » GOUT Sagittaire 020,007. Immersion au bord obsenr 21. 7.37,47 B TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LA PREMIÈRE PARTIE DU QUINZIÈME VOLUME. Tableau des membres de la Société au 4°" août 1859 .............. Bulletin bibliographique. Liste des ouvrages reçus par la Société pen- dantilannee RSR. ABLE douces nero De la formation et de la fécondation des œufs chez les vers nématodes, par M. Ed. Claparède..................................... Mémoires sur les terrains liasique et keupérien de là Savoie, par M. Alph. Fayre..........,..4 07... .eroeceeoee ee Note sur une espèce de Dothidea (Hypoxylées) et sur quelques questions de taxonomie, par M. le pasteur Duby....................... Recherches sur la corrélation de l'électricité dynamique et des autres forces physiques, par M. L. Soret. (Troisième Mémoire)... ....... Rapport sur les travaux de la Société de juillet 1858 à juin 1859, par M. le prof. De la Rive, président............................ Observations astronomiques faites à l'observatoire de Genève dans les années 4853 et 1854, par M. E. Plantamour. a AY 2 - AE is - U MÉMOIRES | SOCIÉTÉ DE PHNSIQUE D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE | TOME XV — DEUXIÈME PARTIE : | - > cu GENÈVE JOEL CHERBULIEZ, LIBRAIRE, AU HAUT DE LA CITÉ. … 7” Sie à : PARIS 6 | “MÊME MAISON, 40, RUE DE LA MONNAIE. 1860 —.—— as — —— TR : MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE MÉMOIRES SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE TOME XV —— DEUXIÈME PARTIE GENÈVE IMPRIMERIE DE JULES-Gme FICK 1860 * | art atouall ‘y kg EL eeaneer Ë ESSAI D'UNE FAUNE DES MYRIAPODES DU MEXIQUE AVEC LA DESCRIPTION DE QUELQUES ESPÈCES DES AUTRES PARTIES DE L’AMÉRIQUE H. DE SAUSSURE. Lu à la Société de Physique et d'Histoire naturelle de Genève, le 1° Décembre 1859. PRÉFACE. Ce Mémoire a pour but de faire connaître les Myriapodes que j'ai récoltés en Amérique, particulièrement au Mexique, aux Antilles et aux Etats-Unis. J'avais d’abord entrepris l'étude de ces animaux en collaboration avec M. Aloïs Humbert, conservateur du Musée d'histoire naturelle de Ge- nève, mais je n’ai malheureusement pu profiter longtemps de son se- cours, un voyage lointain l'ayant subitement arraché à ses occupations". Néanmoins, je ne puis omettre de dire que, malgré le peu de durée de nos études collectives, le concours de M. Humbert m’a été extrêmement utile pour la détermination des espèces et pour leur examen prépara- toire. Je tenais, avant d’entrer en matière, à faire savoir que M. Hum- ? M. Humbert a entrepris une exploration zoologique dans l’île de Ceylan. ToME xv, 2e PARTIE. 33 260 ESSAI D'UNE FAUNE bert a contribué pour une certaine part à l’achèvement de ce travail, afin de lui rendre l'hommage de reconnaissance qui lui est dû. Quoique ce Mémoire porte le nom d’Essai d’une Faune des Myriapo- des du Mexique, il est très-loin de réunir la totalité ou même la majo- rité des animaux de cette classe qui habitent le Mexique. Il ne traite même pas de toutes les familles qui sont représentées dans ce pays, mais seulement de celles des Oniscodesmides, des Polydesmides, des Ju- lides, des Scolopendrides et des Geophilides." Ce travail n’est donc qu’un premier essai, comme l'indique son titre ; il est surtout destiné à four- nir des matériaux pour une faune plus complète du Mexique, et à faire connaître quelques espèces propres à d’autres parties du Nouveau Monde, qui serviront pour l'établissement de la faune de l'Amérique septentrionale en général, c’est-à-dire de cette partie de Amérique continentale et insulaire qui se trouve située au nord de lIsthme de Panama. Je n’ai pas cru mal faire d'ajouter à la description des Myriapodes de ces contrées celle de quelques espèces, originaires de l'Amérique méridionale. L'introduction de ces espèces au milieu des autres per- mettait de comparer un plus grand nombre de formes, et conduisait à une classification plus complète. Comme ces dernières appartiennent aussi à la faune américaine, je ne pense pas qu’elles puissent paraître déplacées ici, quoiqu’elles sortent un peu du cadre qu'indique le titre de cet ouvrage. Un extrait de ce mémoire, contenant les diagnoses préliminaires des espèces, a paru en 1859 dans le tome XIII de la Linnæa Entomologica. J'y fais référence plutôt pour la date que dans le but de citer une note ! Celle des Seutigères existe aussi au Mexique, comme nous l’a révélé un individu trop mal conservé pour être décrit. DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 261 que sa concision rend d’une utilité secondaire du moment où le travail dont elle est l'extrait a vu le jour. D'ailleurs, ayant introduit quelques changements dans la répartition des espèces et dans leurs noms, j'ai jugé nécessaire de donner toutes les citations synonymiques pour faire éviter les confusions. Dans la note ci-dessus mentionnée j'ai déjà dit que l'étude des My- riapodes ne conduisait pas à des résultats aussi satisfaisants pour les- prit que n’en fournit celle d’autres articulés, et je dois ajouter que la description de ces animaux est un travail qui m'a paru rebutant par l'impossibilité d'arriver à la certitude dans la fixation des espèces. Les descriptions les plus détaillées ne suffisent pas toujours pour les faire reconnaître avec précision et le secours que peuvent fournir les planches dans leur distinction est toujours assez limité. En effet, les dessins qui accompagnent les descriptions ne peuvent être assez absolument exacts pour rendre compte des nuances de forme minutieuses par lesquelles les espèces sont graduées. Les appréciations légèrement variables selon l'œil de l’artiste ou de chaque observateur, la position particulière du sujet figuré, enfin les petites inexactitudes qu'introduit toujours la re- production des dessins par la gravure, et qui pour d’autres animaux restent sans conséquence, dépassent souvent dans ce groupe la limite des caractères et suffisent pour rendre certaines espèces presque mé- connaissables. La reproduction des animaux par voie graphique doit moins fournir l’image identique de la nature qu’une sage interprétation des caractères. IL y a certains traits qui doivent être mis en relief par une exagération insensible, afin que le dessin cadre avec l’image zoologique que le naturaliste conçoit dans son esprit, où il fait abstraction de l’en- semble pour ne considérer que les organes caractéristiques. Chez les 262 ESSAI D'UNE FAUNE Myriapodes cette exagération idéale est toujours malheureuse; elle met trop en relief des caractères insensibles et fausse la nature au lieu de l'interpréter. D'un autre côté, si l’on n’y a pas recours, les caractères restent insaisissables, les dessins se ressemblent tous, et sont d’une dis- tinction plus difficile encore que les espèces qu'ils sont censés repré- senter. Enfin , il y a encore d’autres sources d'erreurs dans les apparences trompeuses que produit l’extensibilité du corps de certains types, dans les différentes des sexes, etc., etc. Aussi, tout en livrant à la publicité cette partie des M£MoiREs sur l’histoire naturelle du Mexique, je dois prévenir le lecteur que ce travail ne m'a pas entièrement salisfait. Je crois pouvoir répéter ce que je di- sais dans ma note préliminaire", qu’il sera bien difficile d'arriver à faire distinguer les espèces avec précision, lors même qu’elles seront carac- térisées par de longues descriptions, accompagnées de bonnes planches. En tous cas il faudrait, pour venir en aide à la description, des planches aussi parfaites que possible, tracées par un burin habile, guidé par la sagacité de vue du naturaliste. Malheureusement il m'a été impossible de réaliser ces conditions, du reste bien rares dans les ouvrages d'histoire naturelle®. Ne pouvant faire exécuter mes dessins sous mes yeux, obligé de les faire graver à Paris, la partie matérielle de la publication de ce Mémoire laisse beaucoup à désirer, et je crains qu’elle ne soit pas pour la détermination des espèces d’un secours aussi grand que je l'avais d’abord espéré. l Linnœæa Entomologica. XII, p. 320. k 2 L# partie entomologique de l'exploration de l'Égypte, exécutée par Savigny, est presque le seul ouvrage d'entomologie qui les réalise complétement, et, sous ce rapport, il doit servir de type. DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 2635 INTRODUCTION. En parcourant ce Mémoire, on jugera par la variété des espèces qui s’y trouvent décrites, de la grande place qu’occupe la classe des Myria- podes dans la faune entomologique du Mexique et de l'Amérique en général. Cependant je suis loin d’avoir pu rassembler toutes les espèces de ce groupe qui peuplent en grande abondance le sol de ce pays si riche et si varié. La famille des Polydesmides, en particulier, a offert une re- marquable série d'espèces nouvelles, dont la majorité paraît être spéciale au Mexique. Cette série montre combien l’Europe comparée à l'Améri- que est pauvre en Myriapodes, et combien ses espèces sont plus petites que celles du Nouveau Continent, non-seulement dans les parties chau- des de ce dernier, mais encore sous la zone tempérée.' Le genre de vie de ces animaux est très-variable selon les ordres, mais il n'offre aucun de ces faits moraux étonnants dont l'histoire des insectes est si fertile. Quelques mots généraux sur ce sujet, empruntés à mes souvenirs, serviront à guider les entomologistes dans la recher- che des espèces, et ajouteront certains détails à ceux que l’on connais- sait déjà. On trouve les Polydêmes en grande abondance sous les pierres, tan- tôt seuls, tantôt réunis par familles ou par colonies. Plusieurs de leurs espèces répandent un parfum agréable, ou frappent par la beauté de leurs couleurs, dont malheureusement les reflets s’éteignent après la mort. Ces êtres sont tous parfaitement inoffensifs. Lorsqu'on les saisit, ils s’enroulent en spirale, puis restent dans un état de complète immobi- lité. Ils prennent cette position toutes les fois qu’ils sont surpris, car ! Le Polydesmus virgimiensis, par exemple, quoique propre aux États-Unis compte ce- pendant parmi les grandes espèces. 264 ESSA1 D'UNE FAUNE ils appartiennent à cette catégorie d'animaux (dont on trouve des repré- sentants chez les mammifères aussi bien que chez diverses classes d’ar- ticulés) qui cherchent leur salut sous la protection de leurs téguments cuirassés. Les Glomerides, les Oniscodesmus, les Glomeridesmus, mieux organisés encore pour cette fonction, forment par leur enroulement une boule, limitée de toute part par la cuirasse invulnérable des parties dor- sales, comme les Tatous chez les mammifères, comme les Armadilles chez les crustacés. Lorsque les Polydèmes ne sont pas inquiétés ils savent développer leur corps et agiter leurs pattes avec une grande agilité. Toutefois il est des espèces à formes bizarres et à téguments très-durs qui m'ont paru moins agiles. Tels sont les Strongylodesmus et les Polydêmes du sous- genre Stenonia qui leur ressemblent beaucoup.’ J'ignore si les Polydèmes s’enterrent, ou s'ils se bornent à se cacher sous les pierres où ils rencontrent l’obscurité pour laquelle ils sont faits, puisqu'ils ne possédent pas d’yeux. Il est certain que tous les lieux obscurs leur conviennent, et qu'ils fuient la lumière partout où ils la rencontrent. — Peut-être est-ce plutôt la fraicheur et l'humidité qui les attire sous les pierres et dans les endroits couverts. En effet, lorsqu'ils trouvent des lieux suffisamment abrités contre le soleil et la chaleur, ils ne cherchent pas toujours à fuir la surface immédiate du sol. Un dé- tail intéressant que j'ai observé dans les mœurs du P. sublerraneus, sem- ble conduire à la même conclusion. Dans certaines grottes de l'ile de Cuba, les voûtes les plus sombres sont habitées par des légions de chauve-souris de la famille des Vam- pires. Les excréments de ces animaux, accumulés depuis des siècles, ont couvert le sol de ces salles souterraines d’une couche de guano plus ou moins considérable. La substance de cette couche ressemble à une lerre légère, presque à de l'humus ou à de la poussière de bois, tan- dis que sa surface est formée de morceaux lenticulaires d'apparence granuleuse qui ne sont autre chose que des excréments plus frais, mou- lés sur le cloaque des Phyllostomes, et conservés ainsi à l’état de petits amas ovoïdes. En me baissant pour chercher à me rendre compte de DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 265 leur nature, j'aperçus un grand nombre de vers blancs se mouvant à leur surface, et, après les avoir examinés, je reconnus en eux des Poly- dêmes. Je fouillai aussitôt la couche de guano et j'en trouvai d’autres encore en grand nombre enterrés à quelques lignes de profondeur. Il serait difficile d'imaginer un genre de vie plus singulier que celui de ces animaux. J’ignore si cette espèce se rencontre ailleurs que dans la pro- fondeur des grottes, et si le guano qu'elle habite est le seul milieu am- biant qui lui convienne. La famille des Julides n’est pas moins richement représentée en Amé- rique que celle des Polydesmides. L’aspect vermiforme et la couleur noirâtre de toutes leurs espèces attire moins l'attention du voyageur; toutefois l'abondance des indi- vidus fait qu'ils lui tombent plus facilement sous la main à toutes les périodes de leur accroissement. Grâce aux différents états qu'ils revé- tent successivement, la première vue fait conclure à l'existence d’un nombre d'espèces considérable, qu’un examen plus approfondi conduit à réduire. Ces animaux vivent, comme chez nous, sous les pierres, sous les écorces; mais, pendant la saison sèche, ils grimpent fréquemment aux branches des arbres et vont s’enrouler autour de lextrémité des ra- meaux. Au mois de décembre j'ai vu dans une partie de l'ile de St-Tho- mas presque tous les arbustes chargés de Jules à l'extrémité de leur branchage. Mais de tous les Myriapodes, les Scolopendrides sont, à beaucoup près, les plus communs. Dans certaines régions on trouve presque sous chaque pierre une Scolopendre, particulièrement dans les lieux rocailleux et exposés au soleil. L'agilité de ces animaux est fort grande, et leur morsure est réellement dangereuse, en sorte que l'entomologiste qui remue les pierres en quête des êtres qui vont cher- cher un abri sous leur toit protecteur, est sans cesse désagréablement surpris par la vue de ces hideux serpentaux qui, au moindre dérange- ment se précipitent hors de leur repaire et se tordent dans tous les sens, en faisant aller leurs mille pattes avec une agitation fébrile. II ne saurait trop se tenir en garde contre leurs piqûres que les habitants 266 ESSAI D'UNE FAUNE du pays disent être aussi douloureuses et presque aussi funestes que celles des petits serpents venimeux". Après quelques alertes il apprend du reste bien vite à suivre les règles de la prudence et à ne plus remuer les pierres qu’au moyen d’un bâton. La capture des Scolopendres de grande dimension offre toujours un certain danger, même lorsqu'on se sert pour cela de pinces de fer. En effet ces animaux piquent par les deux extrémités de leur corps, en sorte qu’en les saisissant par le bout qui paraît le plus dangereux on ne leur ôte point tout moyen de défense. Leurs nombreuses articulations leur permettent dese replier dans tous les sens, ils remontent le long de la pince et réussissent à atteindre avec la queue la main qui les saisit par la tête. Comme ils courent avec la plus grande agilité, on ne peut toujours les saisir à l’endroit où l’on veut, et à ce jeu on s'expose constamment. Aussi le seul moyen de s'emparer des Scolopendres sans courir de risque est de les arrêter en les fixant contre terre avec un bâton, puis de les saisir simultanément par les deux bouts du corps au moyen de deux pinces. Il suffirait cependant d’avoir, pour atteindre ce but, un seul instrument, mais assez allongé pour tenir la Scolopendre à distance de la main. Pour introduire la capture dans un flacon, on rencontre la même dif- ficulté : lorsqu'on y a fait entrer l'un des bouts de l’animal et qu’on le lâche, il se retire et met en danger la main qui retient l’autre bout. Il est bon d’être à deux pour cette chasse, tant à cause du danger des pi- qûres qu’à cause de l'impossibilité d’y suffire avec deux mains seulement. C’est, du reste, une occupation des plus ingrates pour un entomolo- giste, car l'étude zoologique des Scolopendres donne plus de souci que d'agrément et ne conduit guère à des résultats certains. Ces animaux sont fâächeux sous tous les rapports, et passent avec raison pour les êtres les plus hideux et les plus repoussants de la création. On trouve les différentes familles de Myriapodes représentées à toutes les altitudes et sous tous les climats du Mexique, mais aux différentes L Je n'ai jamais eu l'occasion d'observer les effets de la morsure des grandes Scolopendres, c'est ce qui m'empêche de donner à ce sujet des détails plus approfondis. DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 267 zones paraissent correspondre des espèces différentes. La grande variété de climats, si remarquable au Mexique à cause de ia structure de ce pays et de sa disposition par gradins successifs, est sans doute une des causes de la quantité d'espèces qui y vivent et de leur diversité. Toute- fois plusieurs d’entr'elles m'ont paru habiter simultanément plusieurs zones, comme par ex. le plateau et les régions chaudes des districts plus rapprochés de la côte. Je suppose que les faunes des divers gradins du Mexique doivent être considérées comme ayant été primitivement plus tranchées qu’elles ne le sont de nos jours, mais que, vu leur proximité, elles ont fini par s’entremêler dans des limites fixées par les facultés et les conditions physiologiques de chaque espèce. Grâce aux migrations ou à une simple translation graduelle, chacune des espèces a fini par s’acclimater dans les zones voisines, à la température desquelles son économie peut en- core se plier. Ainsi les espèces les plus robustes sont devenues presque cosmopolites dans toute l'étendue du Mexique, tandis que d’autres n'ont pu franchir les limites d’un cercle plus ou moins restreint. Les espèces qui se plient ainsi à divers climats ont sans doute une manière de vivre différente dans leurs diverses stations. Quelque mo- notone que paraisse la vie de ces animaux, il est à présumer que l’on découvrira bien des faits intéressants dans leurs habitudes lorsque les voyageurs pourront leur accorder plus de loisir et les étudier avec un peu de suite et de persévérance. OBSERVATIONS RELATIVES A LA MÉTHODE. Les Myriapodes en général sont des animaux dont l'étude devient vite très-laborieuse. Leurs espèces, infiniment voisines de caractères, se différencient par des nuances insensibles qu’il n’est pas impossible de saisir, mais dont la définition est une des difficultés les plus insurmon- tables de l'entomologie. Ces nuances sont si minimes qu'on réussit à TOME xV, 2e PARTIE. 34 268 ESSAI D'UNE FAUNE peine à les traduire par des dessins soigneux. Les caractères z0ologi- ques sont bien plutôt relatifs que positifs, et cette circonstance rend toute détermination certaine impossible, sans la possession de la plu- part des types, possession qui seule peut permettre une exacte compa- raison des espèces entre elles. Chez les Polydèmes ces inconvénients sont moins sensibles que chez les autres Myriapodes. Néanmoins cette famille ne laisse pas que d’être embarrassante, et l'étude de ses espèces a nécessité l'examen préalable de la valeur des caractères qui peuvent servir à les distinguer. En nous appliquant à cette étude, nous avons bien vite remarqué que la plupart des caractères signalés par les auteurs sont plutôt génériques que spécifiques et que leur utilité pour la détermination est à peu près nulle. Aussi l’on est étonné de voir combien peu d’espèces sont réelle- ment reconnaissables d’après les travaux existants. Lorsqu'on ouvre un de ces ouvrages, on remarque, il est vrai, de grandes différences entre les descriptions des espèces successives; mais, pour celui qui possède la pratique des Myriapodes, ces différences ne sont pas réelles, car elles tiennent surtout à ce que, dans une description, l’auteur mentionne un caractère qu'il néglige de mentionner dans une autre. Ainsi, par exem- ple, chez l’une on parle de la disposition ‘es pores répugnatoires; on n’en parle pas chez une autre qui offre cependant la même disposition (puisqu'il s’agit d’un caractère générique). De là, dans les diagnoses, une diversité apparente qui n’existe pas dans la nature. Le procédé trop souvent employé, qui consiste à décrire les espèces d’une manière 1so- lée, sans comparaison avec les autres, et à ne s’en tenir qu'aux seuls caractères qui sautent aux yeux, en d’autres termes, des descriptions faites au hasard, ne sont d'aucun usage utile. J’en pourrais dire autant des descriptions empreintes d’une trop grande concision, quoique bon- nes en général, ce qui s’appliquerait principalement aux brèves dia- gnoses auxquelles Brandt a eu recours pour la distinction de bien des espèces qu'il serait facile de mieux caractériser. Je me suis donc appli- qué à trouver avant tout la valeur des caractères et leur ordre de sub- ordination. Cette étude est d’une grande utilité, comme on le verra dans DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 269 la suite de cet ouvrage. Les résultats auxquels m'a conduit l’examen approfondi des caractères se trouveront mentionnés en tête de chaque famille. Malheureusement je n’ai pu me livrer à cet examen que pour la famille des Polydesmides et pour celle des Julides; les autres groupes étant pas représentés dans ma collection par un nombre d’espèces capable de fournir des comparaisons suffisantes. L’inconvénient qu’on rencontre dans la succession des espèces n’est pas moins sensible pour la succession des genres et des familles. À part quelques genres bien limités, comme celui des Polydesmus et celui des Julus, on est très-embarrassé de les définir et de les préciser, parce qu'il se trouve de l’un à l’autre des passages insensibles. On remarque certaines séries naturelles de genres dont les termes se nuancent d’une manière très-graduelle et rendent aussi difficile qu'artificiel leur grou- pement en familles, quoique les termes extrêmes de la série soient en réalité bien éloignés l’un de l’autre. Ainsi, par exemple, du genre Glo- meris au genre Polydesmus la série n’est pas interrompue. Mais il faut néanmoins, pour arriver à une méthode, fractionner cette série de gen- res et l’arranger par petites familles. Il en résulte l’inconvénient, auquel du reste on ne saurait parer, qu’on fixe une limite là où 1l n’en existe pas dans la nature. En fait, on passe insensiblement d’une famille à une autre. Leurs termes extrêmes sont si rapprochés que le saut à faire entre deux familles n’est pas plus grand que celui qu’on fait générale- ment pour passer d’un genre à un autre. Les mêmes inconvénients se retrouvent dans l’établissement des genres. Souvent il y a moins de distance d’un genre à l’autre qu’il n’y en a entre les termes extrêmes d’un seul et même genre. Les difficultés résultant de ces faits seront facilement appréciées par les entomologistes à qui l'étude des Myriapodes est familière. 19 = = ESSAI D’UNE FAUNE PRÉPARATION. Les Myriapodes récoltés en voyage ne se transportent bien que dans une liqueur alcoolique. Ce mode de conservation n’est cependant pas parfait. Si l’alcoo!l dans le- quel on les place est trop concentré, les tissus se durcissent; ils se désagrègent au contraire s’il ne l’est pas assez. Il n’est guère possible d'échapper à l’un de ces deux in- convénients. Dans le premier cas les sujets deviennent cassants, et ne peuvent plus être étendus. Dans le second, les ligaments se décomposent, ils ne retiennent plus entre eux les anneaux ; ceux-ci se disloquent et se séparent. Les tissus testacés eux-mêmes souffrent de l'influence chimique de la décomposition : en séchant ils perdent leurs couleurs et se recouvrent d’une poudre calcaire blanchâtre. Il faut par conséquent, dès que les collections sont arrivées à destination, extraire de la liqueur ces espèces à téguments cornés (comme les Polydêmes par exemple), les étendre avec soin et les sécher. On peut ensuite les coller sur le bord d’une carte, de facon à ce qu’elles offrent à l’examen leur face dorsale et la moitié de la face ventrale. Ce procédé est sans inconvénients ; il suffit que la carte ait le tiers de la longueur du corps pour bien supporter l'individu, en sorte qu’elle n'empêche de distinguer ni les organes sexuels, ni la base des pattes. J'ajouterai qu’on ne peut bien examiner les détails minutieux des espèces que sur des individus desséchés. Ceux que l’on vient de retirer de l’alcool ne sont pas com- modément maniables, et le liquide qui reste attaché à la surface de leur corps em- pêche souvent d’apprécier avec justesse la sculpture des téguments, ou donne lieu à des apparences trompeuses. Il suffit du reste de jeter un coup d’œil sur les col- lections de Myriapodes des divers Musées, pour savoir ce qu’elles deviennent trop souvent après quelques années de séjour dans la liqueur’. J’ajouterai que ce mode de conservation n’offre aucun avantage quelconque. Il n’est pas un seul caractère qui ne soit plus distinct sur l'individu desséché, à l'exception des couleurs, lesquel- les se perdent moins vite chez les individus immergés. Mais les couleurs ne sont qu’un caractère sans importance chez ces animaux, et elles s’altérent à la longue, 1 L'alcool contenu dans les tubes s’évapore ou se gâte, et la moisissure a rapidement fait justice des objets ainsi abandonnés à la décomposition. On doit tenir pour certain qu'une collection conservée dans des tubes finira toujours par se gâter, parce qu'il arrivera infailli- blement un jour où l’on négligera la surveillance minutieuse et constante qu'exige sa bonne conservation. DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 271 malgré toutes les précautions dont on peut user; d’ailleurs, lorsqu'on a réussi à dessécher des individus avant qu’ils aient subi cette altération, leurs couleurs se conservent quelquefois tout aussi bien, et durent alors plus longtemps que chez ceux qui sont soumis à d’autres procédés de préparation. Les Jules peuvent mieux que les Polydêmes supporter le séjour dans l'alcool, mais ils subissent souvent la désarticulation des anneaux de leur corps, en sorte qu'il est toujours préférable de les dessécher. Les Scolopendrides seuls et les espèces à corps charnu et à téguments peu cornés se déforment par la dessiccation et perdent alors plusieurs de leurs caractères. Ils doivent être de préférence conservés dans des tubes bien fermés, remplis d’un al- cool médiocrement fort. Sans doute les appendices se brisent souvent ou se sépa- rent du corps, mais cet inconvénient est sans remède et il est bien compensé par la bonne conservation des caractères indispensables à l’étude, par la souplesse que conservent les organes appendiculaires, et par l’éloignement de tous les accidents auxquels sont exposés des animaux si fragiles, vu la multiplicité et la longueur de leurs appendices. Ce qu’il y a de mieux, généralement parlant, pour tous les Myriapodes, c’est d’a- voir simultanément, si c’est possible, des individus desséchés et des individus con- servés dans l'alcool. 272 ESSAI D'UNE FAUNE ORDRE DES DIPLOPODES. Je n’ai trouvé au Mexique que les représentants de deux des familles qui entrent dans la composition de cet Ordre (celle des Polydesmides et celle des Julides), plus ceux d’une troisième famille que j'ai eru devoir établir sous le nom de famille des Oniscodesmides. Il est bien probable néanmoins que celle des Pollyxenides appartient aussi à la faune du Mexique, ainsi que celle des Polyzonides, qui S'y trouvera sans doute représentée par le genre Siphonophora; peut-être aussi par le genre Siphonotus. FAMILLE DES ONISCODESMIDES. 0 Corps composé de vingt segments, sans compter la tête. Pattes au nombre de 50 paires chez les mâles; de 31 chez les fe- melles. Yeux nuls, remplacés par un organe auriculiforme placé derrière chaque antenne. Antennes comme chez les Polydesmides formées de sept articles. Organes génitaux composés comme chez les Polydesmides et placés DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 2735 de la même manière, c'est-à-dire s’ouvrant en arrière du sixième an- neau et remplaçant chez le mâle la septième paire de pattes. Anus dépourvu d’appendices copulateurs chez les femelles. Animaux jouissant de la faculté de se mettre en boule, comme le font les Glomérides, et ayant pour cette raison les anneaux de l'extrémité postérieure du corps rapprochés, de manière à former par leur ensemble une cuirasse ellipsoïdale ou pigidium (fig. 1", 2°). L’extrémité anté- rieure du corps construite de manière à permettre au pigidium de s’'ap- pliquer contre elle et de s’y adapter. Cette extrémité (fig. 1°, 2°) est élargie, tronquée obliquement et aplatie en devant; les deux premiers segments sont petits; ils forment avec le troisième, et souvent aussi avec le quatrième, une espèce de plaque antérieure contre laquelle la face inférieure du pigidium vient s'adapter exactement, lorsque la contraction du corps amène l’enrou- lement. Les segments troisième et quatrième, ou quatrième et cin- quième, sont aussi pour la même cause les plus grands du corps (fig. 2°, 1°, 1°). Nous avons cru devoir établir cette famille intermédiaire entre celle des Glomérides et celle des Polydesmides, parce que les genres qui la composent ne peuvent proprement rentrer ni dans l’une ni dans Pautre. Ils offrent cependant les caractères de lune et de l’autre, et, pour cette raison, ils servent de lien parfait entre les deux groupes, sans qu’ils puissent être classés dans l’un d'eux. M. Gervais, en plaçant le genre Glomeridesmus dans la famille des Glomérides l’a classé d’après son facies plutôt que d’après ses carac- tères zoologiques. La description que cet auteur en a donnée n’est pas complète, et, à ce que nous croyons, erronée, car ce savant n’a eu à sa disposition qu’une seule femelle assez mal conservée, ce qui explique pourquoi il n’a pu saisir ‘toutes les différences qui séparent ce genre des Glomérides. La diagnose que nous donnons de cette famille repose sur l’examen d’un grand nombre d'individus, et elle montre que les Oniscodesmides s'écartent des Glomérides: * 274 ESSAI D'UNE FAUNE 1° Par la position des organes génitaux; 20 Par le nombre des segments du corps et des paires de pattes; 5° Par l'absence d’yeux et par la présence des organes lunuliformes. En même temps tous ces caractères les rapprochent des Polydesmides et les feraient rentrer dans cette famille si la faculté de se mettre en boule (ou pour le moins de former une boîte fermée), et le facies gé- néral, ne les en éloignaient, pour les rapprocher des Glomérides. C’est en vertu de ces deux derniers caractères que M. Gervais a cru devoir pla- cer son genre Glomeridesmus dans cette famille et non pas dans celle des Polydesmides. Mais le caractère principal qui aurait pu militer en faveur de ce rapprochement, celui qu’on tire des organes copulateurs de la fe- melle, n’a pu être constaté par lui, vu l'ablation du segment anal. L’au- teur a seulement considéré son existence comme probable, grâce à l’analogie de facies incontestable entre les Glomeris et les Glomerides- mus. Or cet organe n’existe pas, et son absence éloigne ainsi les Glo- meridêmes du groupe auquel leur facies les ferait rapporter. Ensuite l'auteur n’a eu sous les yeux qu'une femelle; il n’a donc pu juger de la position des organes copulateurs du mâle, qui sont exactement placés comme chez les.Polydêmes. En un mot, les Glomeridesmus sont plutôt des Polydesmides que des Glomérides, mais leur place naturelle est évidemment intermédiaire entre les uns et les autres. Nous avons composé la famille des Oniscodesmides ! avec un genre tiré des GLOMERIDES et un genre tiré des POLYDESMIDES. Mais , sans doute, on devra y joindre tous les genres qui offrent le caractère d’avoir le même nombre de segments et de pattes que les Polydesmus, des or- ganes génitaux composés de la même manière et chez qui le corps est taillé de façon à pouvoir, en s’enroulant, former une boîte close de toutes parts, capable d’enfermer la tête et les pattes. ! Il m'a semblé préférable de nommer la famille d’après le genre Oniscodesmus plutôt que d’après le genre Glomeridesmus, vu qu’il existe déjà une famille des Glomerides, ce qui aurait pu d'autant mieux causer des confusions, que le genre Glomeridesmus fait pour M. Ger- vais partie de la famille des Glomerides. DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 275 Cette faculté est un caractère essentiel, car elle dépend de plusieurs conditions spéciales dans la structure des différentes pièces du corps. Il faut, pour qu’elle puisse exister, que la face inférieure de l'animal soit concave (fig. 1°); que ses segments tombent en forme de toit, et se terminent en pointe, afin d’être capables de se rapprocher et de s’im- briquer au moment de la contraction; il faut aussi que le pigidium s’a- dapte exactement sur les premiers segments du corps. Toutes ces exigences sont réalisées chez les Oniscodesmides et ne le sont pas chez les Polydesmides, ce qui constitue entre ces deux groupes une différence notable. Pour que le pigidium plaque exactement sur la portion antérieure du corps, il faut que celle-ci se soit moulée sur lwi, et vice versa, que le pigidium soit moulé sur la partie antérieure. IL est donc à présumer que, durant le cours de son développement embryon- naire, le corps de l'animal est enroulé exactement et placé dans la même position que l'animal parfait au moment de sa contraction, et qu’ainsi les deux extrémités du corps se moulent l’une sur l'autre pendant leur période de formation". Les Polydesmides, en particulier les espèces du genre Polydesmus, offrent aussi une tendance à lenroulement, mais qui est loin d'atteindre le même degré. Ces animaux se mettent en spirale comme les Jules, mais ils ne réussissent à dérober ni leur tête ni leurs pattes, soit à cause du trop grand allongement de leur corps, soit aussi parce que ce dernier est tout autrement conformé, les anneaux étant monozonés, convexes en dessous, et la portion antérieure du corps n’é- tant pas moulée sur la postérieure, parce que l'embryon ne forme dans lœuf qu’une spirale lâche. Les conditions de structure qui permettent lenroulement parfait du corps et qui sont un des caractères distinctifs de la famille des Onisco- desmides seront mieux compris dans les développements qui accom- pagnent la description des genres. 1 L'embryon des articulés est d’abord enroulé en cercle sur le dos, le ventre tourné en de- hors, puis il se renverse de façon à présenter le dos en dehors. Mais chez les espèces taillées pour se mettre en boule, l’enroulement doit être plus serré que chez celles qui ne jouissent pas de celte faculté, afin que les deux extrémités du corps se moulent l'une sur l’autre. TOME XV, 2e PARTIE. 30 276 ESSAI D'UNE FAUNE GENRE GLOMERIDESMUS, Gerv. (Fig. 1.) Corps gloméridiforme suballongé, subovale, pouvant s’enrouler en boule, composé de 20 segments sans la tête; le premier segment dis- tinct de la tête; les suivants très-convexes en dessus, concaves en des- sous. Pattes cachées sous les anneaux, sexarticulées, au nombre de 30 paires chez les ,, de 51 chez les ©. Antennes composées, comme chez les Jules et Polydêmes, de 7 articles de forme variable. Une fossette au- riculiforme à la base externe des antennes, comme chez les Polydesmus. Yeux nuls. Comme les individus que nous avons sous les yeux ne concordent pas parfaitement par leurs caractères avec ceux que M. Gervais attribue à son genre, on peut se demander si notre espèce n’est pas le type d’un autre genre. En effet, nous n’avons trouvé que 30 paires de pattes chez tous les individus , et 51 chez les & (non 52 comme M. Gervais). Les organes génitaux mâles, que M. Gervais n’a pu examiner, sont composés comme chez les Polydesmus; ils sont allongés, formés d’un article basilaire, gros; d’un second article allongé, grêle, armé d’une dent au milieu, et ils se terminent par des crochets membraneux. Les antennes ne sont pas en massue chez notre espèce, et la forme générale du corps paraît être différente, puisque c’est aux 5° et 4° seg- ments que celui-ci acquiert sa plus grande largeur. GLOMERIDESMUS MEXICANUS. (Fig. 4,1*-1°) Validus nigrescens; corpus politum ; antennæ elongatæ, graciles. Saussure, Linnæa Entomologica XIII, 1859, p. 328. Cette espèce est grande pour le genre. Le corps lorsqu'il est déroulé a une DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 27T forme assez allongée, également large dans la plus grande partie de sa longueur; postérieurement il se termine en demi-cercle; antérieurement il est un peu plus élargi aux 4° et 5° anneaux, puis il est subitement tronqué en avant, en sorte que les segments 1", 2 et 3° plaquent contre sa face antérieure, et sont bien moins grands que les deux suivants (fig. 1 °). Transversalement le corps est très-convexe en forme de voûte (fig. 4°, 4 :). La tête est trés-petite, très-convexe, plus large que longue. Le chaperon a la même forme que chez les Polydesmus ; il est subéchancré au milieu, un peu rugueux vers le bas. Le front et le vertex sont partagés par un assez fort sillon. Les antennes sont allongées, bien plus longues que la tête n’est large ; leurs articles, sauf le basilaire et le 7° sont à peu près égaux en longueur, cylindriques et grêles, un peu renflés vers le bout. Les segments 1-3 se circonscrivent successivement (fig. 1°). Le premier segment est légèrement plus large que la tête ; il a presque la forme d’un trapèze ; son bord antérieur est assez droit et bordé, et le postérieur très-arqué ; de chaque côté il se termine par une pointe arrondie. Les deux segments suivants ne forment chacun qu’un arceau arqué, presque en forme d’arc-boutant ; leurs lobes latéraux terminés en pointe légèrement courbée en dehors, ayant leur bord interne bordé (fig. 1°); les 4° et 5° segments, qui sont les plus grands du corps, forment la partie antérieure du sommet du dos; leurs lobes latéraux se terminent par une pointe qui regarde en arrière; cette pointe est aiguë au 4°, large et obtuse au 5° (fig. 1°). Le bord antérieur de ces lobes est convexe et bordé, le bord postérieur est concave. Les segments 6 à 13 se terminent de chaque côté en pointe ; leurs lobes latéraux offrent le long de leur bord antérieur un faible rebord, suivi d’un double sillon, et entre les deux sillons est une faible carène. Les segments 13 et 14 ont leurs angles inférieurs subcontinus, avec un bord inférieur large (fig. 1); les suivants sont parfaitement continus ; ils sont tronqués carré- ment et forment par leur-ensemble une carapace complète à la manière d’un test de Tatou (fig. 1 ). Tous les segments ont leur angle ou bord inférieur garni d’un faible bourrelet; le 18° et 19 ont la forme d’un fer à cheval dont le milieu serait transver- sal, et dont les portions latérales forment avec la portion moyenne un angle presque droit ; ces segments se circonscrivent successivement depuis le 19° jusqu’au 17°, et leur bord inférieur se termine à leur angle interne par une petite dent, déjà visible au 16° (fig. 1%). Le segment préanal est en carré large, parfaitement circonscrit par le précédent sur trois côtés ; son bord inférieur est légèrement avancé au milieu. La plaque sous-anale est en demi-ovale allongé (fig. 1‘), et les valves forment en- semble un demi-cercle allongé ; elles sont plissées autour de la plaque sous-anale ; leur bord externe est droit et la bande marginale du segment préanal qui lui est juxtaposée est légèrement saillante et ressemble presque à une pièce articulaire. 9278 ESSAI D'UNE FAUNE Tout le test est lisse et poli ; sur les lobes latéraux des segments moyens du corps on voit souvent quelques sillons transversaux irréguliers. La couleur est noirâtre chez l'animal vivant. Longueur du corps déroulé 0%, 032-33; largeur du corps au 5° segment 0, 013; largeur du premier segment 0", 006. Les individus jeunes sont en général blancs et leur test est plus luisant ; les seg- ments 4° et 5° sont à proportion plus grands; le corps est moins élargi en avant, et moins tronqué; les lobes latéraux des segments médians sont moins étroits et moins aigus, et la portion postérieure du corps est plus comprimée. Habite : La zone chaude du Mexique. — Cordova. Explication des figures : 1. L'espèce grossie vue en dessus. (Les sillons des carènes latérales sont trop prononcés ; le milien du corps devrait être un peu moins large, et la partie antérieure un peu plus large.) — 1 a, id. de grandeur naturelle.— 1 b, grandeur naturelle vue de profil, (Les carènes la- térales ne sont pas assez étroites ni assez aiguës, et leurs sillens sont trop forts et trop droits.) — lc, coupe transversale de l'animal. — 1 d, pigidium grossi et vu par derrière. — 1 e face antérieure du corps et la tête, grossies. (Il a fallu un peu forcer et disjoindre les segments pour mieux indiquer leur formé, néanmoins ce dessin ne rend pas très-bien compte de la face antérieure de l'animal. Le premier segment est un peu trop convexe à son bord supérieur ; les segments deuxième et troisième ont leurs lobes latéraux un peu trop courts et trop peu étroits.) — 1 f, segment anal, GEvre ONISCODESMUS, Gerv. Corps allongé, convexe, transversalement en forme de voûle et con- cave en dessous (fig. 2°), composé de 20 segments, sans compter la tête ni le segment anal; les deux premiers segments petits; les deux sui- vants plus grands que ceux qui viennent après; la portion postérieure du corps formant une cuirasse ellipsoïdale complète ou pigidium, comme chez les Glomeridesmus ; segment préanal large, emboîté par le précé- dent. Veux nuls, remplacés par un organe auriculiforme placé derrière chaque antenne, comme chez les Polydesmus. Pattes cachées sous les carènes; au nombre de 50 paires chez les mâles, de 31 chez les femel- DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 279 les'. Organes mâles placés de la même manière que chez les Polydesmus. Carènes terminées'en pointe, écartées les unes des autres lorsque le corps est développé, ce qui lui donne une apparence serratiforme. Tête très-petite, 2 ou 3 fois moins large que le 5° segment. Le reste comme chez les Polydèmes. Ces animaux sont pour ainsi dire des Glomeridesmus allongés. Ils ressemblent beaucoup à ces derniers par l’ensemble de leurs caractères, et s’en rapprochent surtout par la forme de cuirasse voûtée qu’affecte l'extrémité postérieure de leur corps (pigidium), par la petitesse des deux premiers segments; enfin par l’extrémité antérieure du corps qui est tronquée obliquement de haut en bas (fig, 2°). Tous leurs autres ca- ractères sont identiques à ceux des Glomeridesmus. À vrai dire, les deux genres ne diffèrent que par la troncature moins forte de la portion an- térieure du corps chez les Oniscodesmus, par le fait que chez ces der- niers ce sont les segments 3° et #4 qui sont les plus grands (non les %e et 5e), par le plus grand allongement du corps qui ne permet plus à l'animal de former une boule aussi parfaite dans son état de contrac- tion. Néanmoins les Oniscodêmes jouissent encore de la faculté du com- plet enroulement; 1ls peuvent cacher leur tête sous la cuirasse de lex- trémité postérieure du corps; comme les Glomeris ils peuvent former une boîte close de toute part, renfermant les pattes, mais cette boîte n’est plus aussi globuleuse que chez les Glomeridesmus, et elle se rap- proche de la forme d’une spirale. Cette circonstance indique un pas vers les Polydesmides. Ces Myriapodes ont du reste quelques rapports avec les Polydêmes, mais ils en diffèrent par tous les caractères qui nous ont porté à distin- guer la famille des Gloméridesmides, savoir: par la manière dont les deux extrémités du corps sont terminées; par la forme carrée du seg- ment préanal, par la troncature de la portion antérieure du corps et l M. Gervais a fait erreur en ne donnant aux Oniscodesmus que 28 paires de pattes. Le mème auteur n’a pas vu d’organe auriculiforme à la tête; cet organe est bien distinet chez nos individus. 280 ESSAI D'UNE FAUNE par la petitesse des deux premiers segments qui, au lieu de continuer horizontalement la voûte du dos, plaquent obliquement contre le 3° segment. Ils diffèrent aussi par leur plus grande faculté d’enroulement. En effet, tout chez ces animaux est calculé pour leur permettre de se mettre en boule : les deux extrémités du corps forment par le rappro- chement de leurs anneaux deux cuirasses complètes, les segments ar- ticulés par leur sommet sont taillés en biseau vers le bas, de façon à s’écarter les uns des autres, et par conséquent aussi de façon à pou- voir se rapprocher par le bas, ce qui permet à la ligne du dos de deve- nir de plus en plus arquée. Chaque segment vu de profil est donc comme un secteur de cercle (la pointe de chaque carène correspondant au centre du cercle). En se rapprochant, les carènes s’imbriquent et s’as- semblent pour former une cuirasse complète. L’obliquité de la portion antérieure du corps, et la petitesse des premiers segments font que les bords de la cuirasse postérieure s’y adaptent et s’y fixent. C’est encore pour cette raison que le 5e segment offre une carène, ou crête, transver- sale très-arquée. C’est contre cette crête que le bord du pigidium vient s'appuyer lorsque l'animal est enroulé; elle forme comme un rebord qui ferme hermétiquement la boîte au point où les deux extrémités du corps se joignent et s'unissent. Pour la même raison cette crête est ar- quée et affecte une autre forme que la crête des autres segments; elle s’abaisse et finit par s’annuler sur la ligne médiane, afin de laisser pas- ser le bord du segment préanal qui se prolonge un peu plus au delà. Ce caractère est essentiel; il montre que le genre Oniscodesmus appar- tient à la famille des Gloméridesmides ; et il le sépare nettement de celle des Polydesmides qui n'offre rien de semblable. Enfin les pattes, les an- tennes et la tête sont cachées sous les parties solides et se trouvent na- turellement enfermées lors de l'enroulement. Nous aurions pu expliquer ces faits à propos des Glomeridesmus , mais il était plus intéressant de le faire sur le genre Omiscodesmus, qui, moins bien organisé pour l’enroulement, offre néanmoins ces carac- tères de la manière la plus nette. Chez les Polydesmus le corps n’est plus assez convexe pour permettre l'enroulement complet; les anneaux sont DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 281 trop écartés, l'extrémité postérieure du corps est trop étroite, trop con- vexe en dessous; ses anneaux sont trop disjoints et l'extrémité antérieure est trop grande. D'ailleurs, les anneaux étant complets en dessous, les arceaux inférieurs ne peuvent se rapprocher suffisamment, et s'opposent à l’enroulement. ONISCODESMUS MEXICANUS. (Fig. 2, 22-94, Fuscus; segmenta tuberculata, postica spinosa; seygmentum præanale penultièmum superans, margine poslico lalo, convexo; segmentum quartum transversim cris- talo-carinatum, crisla in medio interrupla. Saussure, Linnæa Entomologica. XIII, 1857, p. 328. Tête trés-petite, lisse. Chaperon bilobé. Antennes assez allongées, à articles pres- que égaux ; le sixième et le septième formant ensemble un ellipsoïde un peu plus renflé. Premier segment du corps petit, de moitié moins large que le troisième, ru- gueux, terminé de chaque côté par un lobe arrondi (fig. 2'). Le troisième plus large, en forme d’arc-boutant, à angles très-arrondis, s’arrétant avant d'atteindre les angles latéraux du premier segment: ces deux premiers segments offrant le long de leurs bords latéro-supérieurs une rangée d’éminences, composée chez le premier de trois tubercules de chaque côté, et chez le second de cinq. Segments troisième et quatrième très-grands ; le troisième ayant ses carènes très-arquées, sinuées en S et terminées par une pointe aiguë dirigée en arrière. Ces carènes, surmontées d’une crête sinuée qui se termine supérieurement par un ou deux tubercules et qui dis- paraît sur le milieu du segment (la portion moyenne de ce segment regarde obli- quement en bas, en sorte que la crête s’infléchit pour gagner son bord postérieur.) Carènes du quatrième segment larges, arrondies au bout, et offrant un angle posté- rieur, dirigé en arrière. Carènes du cinquième segment moins grandes: celles des seg- ments suivants un peu plus courtes, terminées par un angle arrondi qui ne regarde guère en arrière; ces carènes sont bordées par un faible cordon sur tous leurs bords ; le cordon du bord antérieur est plus prononcé, il ne contourne pas l’extré- mité des carènes mais il s’arrête à leur angle postérieur et forme là une légère saillie. À partir du treizième segment, les carènes sont tronquées et offrent un bord inférieur assez large, qui finit par devenir continu. Celles des segments dix-huitième et dix-néuvième se terminent postérieurement par un angle assez aigu (fig. 2). Le pénultième déborde le dix-neuvième du tiers de sa longueur; il est en forme de 282 ESSAI D'UNE FAUNE carré large, arrondi, et son bord postérieur est un peu relevé (fig. 2%. La sculpture du corps est peu distincte ; les segments sont rugueux, granulés; ils portent tous, près de leur bord postérieur, une crête transversale chargée d’une rangée de tu- bercules spiniformes, élevés (fig. 2°, 2%) ; parmi ces tubercules, ceux du milieu du dos sont les plus grands ; ils deviennent toujours plus petits sur les côtés et les carènes ne portent plus que trois gros granules espacés. La crête du quatrième segment ne porte guère que des granulations ; celle du cinquième est de toutes la plus élevée, elle est comprimée transversalement et offre au milieu cinq grandes dentelures (ou plutôt cinq lobules). Les segments suivants ont leurs tubercules élevés et aigus ; le onzième les a un peu plus grands que les autres. Aux segments 17°-19° les tubercules du milieu deviennent de véritables épines. Sur le segment préanal on voit quatre granulations tuberculiformes régulièrement espacées, dont les deux médianes sont placées plus en avant (fig. 2%). Valves anales très-fortement plissées et chiffonnées. Couleur d’un brun noirâtre, mouchetée de noir. Longueur totale 0, 020 ; largeur 0", 005. Habite : Les parties chaudes du Mexique (Cordova). Cette espèce me paraît différer de l'O. oniscinus par des tubereules plus longs et spiniformes, par son segment préanal qui dépasse sensiblement le pénultième et qui n'offre pas de saillie médiane ; par ses antennes dont les premiers articles ne sont guère plus grands que les suivants, etc. La description que M. Gervais donne de cette espèce est du reste incomplète. Les figures par lesquelles il la représente ne conviennent pas à notre espèce’. Explication des figures : 2. L'espèce vue en dessus, grossie. (Les segments troisième et quatrième ne sont pas tout à fait assez larges; les suivants le sont au contraire trop ; le corps de l’animal devrait ètre plus grêle; les antennes aussi ne sont pas très-bien représentées). — 2 a. Grandeur naturelle de l'individu. — 2 b. Le même vu par devant, grossi, montrant les premiers segments qui forment la face eu troncature antérieure du corps. — 2 c. Coupe transversale du corps pour montrer la direction des carènes, la forme et les tubercules du dos et la position des pattes. — 2 d. Pigidium vu par derrière. (Le bord inférienr du segment préanal est vu en raccourci; autrement il dépasserait plus notablement celui des autres segments.) ! Ces figures ne sont pas faites avec assez de soin pour être d’un grand secours, comme on peut en juger par ce qui suit : sur la fig. 4 les antennes ne correspondent pas à la descrip- tion et les articles premier et deuxième sont aussi grands que les autres, ce qui ne se voit chez aucun Myriapode de cette famille ni des familles voisines. — Fig. £ a même observation pour le septième article des antennes. — Fig. 4 c est défectueuse ; le segment préanal est repré- senté avec une forme très-inexacte, en contradiction avec la description. — Fig. 4 b, il manque un article aux pattes. ; 19 Le 2] QI DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. FAMILLE DES POLYDESMIDES. Animaux ne jouissant pas de la faculté de se mettre en boule; le corps n'étant pas exactement cylindrique, mais noueux, ou aplali, ou élargi, composé de 20 anneaux sans compter la tête, ou d’un nombre plus grand. La partie antérieure n'étant pas aplatie en devant, ni tronquée; les deux premiers segments grands (le premier n'étant pas deux fois moins large que le 5e), continuant en avant la ligne du dos, ne formant pas comme chez les Gloméridesmides un bouclier antérieur, placé sur un plan oblique ou vertical. Extrémités postérieures du corps ne for- mant pas en général un pigidium parfait à bords bien continus", mais se terminant par des lobes et des pointes; le segment préanal ne for- mant pas une lame large parfaitement emboîtée par le pénultième segment, de facon à compléter la cuirasse du pigidium, mais se termi-: nant par une dent ou par une palmette. Verges remplaçant chez les màles une paire de pattes et faisant sail- lie en arrière du 6° segment du corps. Pattes en général au nombre de 50 paires chez les mâles, de 51 chez les femelles, mais quelquefois plus nombreuses. Ces animaux ont des formes plus allongées que les Oniscodesmides ; souvent ils affectent celle d’un ruban, ou bien ils se rapprochent des Jules en devenant vermiformes. Les lobes latéraux du corps s'étendent bilatéralement et forment à tous les segments comme des ailerons (ou carènes) plus ou moins prononcés, dont la direction est variable; tantôt 1 Dans le genre Platydesmus l'extrémité postérieure du corps forme presque un pigidium aplati, mais le corps n'est pas susceptible d'enroulement. TOME xv, 2e PARTIE. 36 284 ESSAI D'UNE FAUNE ces carènes sont tombantes, lantôt elles affectent une position horizon- tale; parfois même elles sont relevées. Leur grandeur varie beaucoup aussi; chez certaines espèces elles sont presque nulles, et le corps en devient vermiforme ou noueux. Quoique incapable d’enfermer la tête et les organes appendiculaires au centre d’une masse cuirassée en se mettant en boule, les Polydesmi- des ont une grande tendance à s’enrouler. Lorsqu'ils redoutent un en- nemi, ils contractent leur corps et l’arrangent en spirale en ramenant la tête et Les pattes vers le centre. Les lobes durs et relévés de leurs seg- ments leur offrent une protection contre les chocs extérieurs en empé- chant les objets un peu gros de pénétrer jusqu'aux appendices et de les léser. Les pattes sont courtes; la tête est infléchie en bas et les premiers anneaux du corps sont en général encore assez convexes; les carènes de ces anneaux sont le plus souvent tombantes et elles s'imbriquent, en sorte que celte portion du corps jouit d'une faculté d’enroulement plus prononcée que les autres. La tête peut ainsi se cacher sous les premiers anneaux et se mettre sous la protection de leurs carènes qui Fenvelop- pent et la débordent. Les antennes tombent alors comme chez les Glo- mérides le long des côtés de cette dernière, et se logent dans des fos- settes obliques, de manière à s’effacer complétement; leurs extrémités contournent la tête en dessous et viennent se cacher sous le menton. On voit que chez ces animaux tout l'organisme est encore combiné en vue de l’enroulement et de la protection des organes délicats par le test de la face dorsale du corps, quoique chez eux cette faculté com- mence à se perdre. On trouve du reste tous les degrés depuis le Poly- dême le mieux taillé pour l'enroulement jusqu’à celui qui l'est le moins, depuis le Polydesmus limax jusqu'au P. miridis. Chez le premier, les lobes latéraux du corps, parfaitement tombants, presque comme chez les Gloméridêmes, ferment encore en s'imbriquant les côtés de la spire, tandis que chez le dernier ils regardent bilatéralement en haut et ne constituent plus qu'un ensemble d’apophyses capable seulement d'offrir quelque protection contre des corps larges. Les Platydesmus eux-mê- mes, malgré l'extrême allongement de leur corps, et le grand nombre DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 285 d'anneaux qui le composent, sont encore susceptibles de se mettre en arc de cercle. Comme leurs nombreux segments sont larges et courts, ils peuvent les contracter au point de prendre une forme ellipsoïdale très-ramassée, qui ressemble à celle d’une limace et qui prend une po- sition arquée. Les genres dans lesquels on à fractionné la famille des Polÿdesmi- des ne me paraissent pas suflisamment earactérisés pour pouvoir être distingués d’une manière certaine, et pour devoir tous subsister. Le genre Strongylosoma, en particulier, me semble n'être qu'une forme de Polydesmus ; À n'est séparé de ce genre par aucune ligne de démarcation bien nette. Il me manque les éléments nécessaires pour soumettre tous les genres à une analyse scrupuleuse"; je me borne done à citer les Po- lydesmus proprement dits, et les Strongylosoma, que je n'hésite pas à ras- sembler en un seul et même genre, attendu que les derniers ne diffè- rent des premiers que par la petitesse des carènes latérales, ce qui n'est qu'un caractère relatif. Quant aux espèces, on pourrait répéter à leur sujet ce qui à élé dit à propos des genres. Elles ont été si incomplétement décrites, qu'un petit nombre seulement de celles que les auteurs ont eues en vue est reconnais- sable avec un certain degré de certitude. La plupart des descriptions ne font mention que d'une très-faible partie des caractères même les plus essentiels; d’autres prennent pour caractères spécifiques des caractères génériques dont Puatilité est nulle au point de vue de la distinction des espèces; bien peu d'entre elles établissent une comparaison entre les types les plus voisins. On risque en suivant ces descriptions d’a- boutir sans s’en douter bien loin du but proposé. Nous avons donc sou- vent été dans l'embarras, lorsqu'il s’est agi de nommer nos espèces et si, dans le nombre, il en est qui soient déjà décrites sous d’autres noms, nous aurons dans la trop grande concision des auteurs une excuse des plus valables. Parmi les espèces que j'ai récoltées au Mexique, il se trouve deux 1 Il faudrait pour cela ne pas se borner à l'étude des Polydesmides américains. 286 ESSAI D'UNE FAUNE types nouveaux, dont jai cru pouvoir former des genres, parce qu'ils sont nettement caractérisés". Pour la distinction des autres j'ai partagé le genre Polydesmus en sections, destinées à en faciliter l'étude. Ces sec- tions reposent sur les caractères qui m'ont paru les plus propres à four- nir des données précises et dont la constance ou la variabilité indiquait l'ordre d'importance relative. Comme ces caractères n’ont jamais été bien définis, ni même bien étudiés, leur analyse ne sera pas sans utilité. Les voici énumérés d’après leur degré de fixité et dans leur ordre hié- rarchique. Caractères propres à servir pour l'établissement des sections et pour la distinction des espèces. 1° Le nombre des segments du corps dans le genre Polydesmus et chez la plupart des Polydesmiens est constamment de 20°, sans comp- ter la tête. Les individus qui en possèdent un nombre moins grand sont toujours des Jeunes qui n’ont pas atteint l’âge caractéristique. Lorsque Panimal à acquis ses vingt segments il n'est pas encore adulte, il est encore susceptible de Saccroître et de grandir, mais à part celui de sa taille, il offre tous ses caractères hien développés. 2° Les antennes, à part quelques différences de longueur, sont tou- jours identiques; ces organes sont un caractère de famille. 5° La disposition des pores répugnaloires est ensuite le caractère le plus fixe; elle varie toutefois et nous à servi pour létablissement de coupes génériques. %° La forme du segment préanal est assez constante aussi; c’est un caractère supérieur qui peut servir pour l'établissement des sections. D L'armure des pattes est fort importante aussi. C’est presque un caractère de genre, car on remarque que le deuxième article est épi- neux dans une longue série d'espèces qui concordent sous d’autres rap- ! Un troisième Lype générique nouveau nous a été fourni par une espèce du Brésil. ? Le genre Platydesmus dont nous donnons plus bas la description ne rentre pas dans celle catégorie. DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 287 ports, tandis qu'il est inerme dans toutes les espèces dont les formes plus cylindriques appartiennent à une autre série. 6° La manière dont les anneaux du corps sont taillés est ensuite la considération la plus importante. Ces anneaux offrent toujours deux portions, savoir : a) a portion antérieure, cylindrique, qui s’emboite dans la portion postérieure de l'anneau immédiatement précédent, et qui forme l’arti- culation ; b) la portion postérieure, élargie, souvent saillante, porte des ailes latérales plus ou moins développées qu'on nomme carènes. Cette portion offre souvent une sculpture particulière, tandis que l’antérieure est tou- jours lisse. Je donne à celle-ci le nom de portion cylindrique et je dé- signe l’autre moitié de l'anneau par celui de portion carénifère. Le plus ou moins grand développement de la portion cylindrique à une grande influence sur la composition du corps. Tantôt cette portion est petite, entièrement emboîtée, et cachée par la portion carénifère, en sorte que le corps paraît comme composé exclusivement de cette portion des anneaux. Dans ce cas les carènes S'imbriquent ou se suivent pres- que sans interruption; c’est ce qu'on désigne par l'expression de carènes continues. Tantôt la portion cylindrique est trop grosse ou trop longue pour rentrer {out entière dans l'articulation; elle reste à nu en grande partie; en sorte que le corps de l’animal, au moins dans sa partie moyenne, se compose alternativement d’une portion étranglée et d’une portion élargie; les carènes ne peuvent plus ni s’imbriquer ni même se suivre, elles sont distancées les unes des autres par toute la longueur de la portion cylindrique de chaque segment; en d’autres termes, elles sont séparées. Ces caractères concordent avec le développement plus ou moins grand des carènes, dont la largeur est en général en raison in- verse de la longueur de leur séparation et en raison directe du rappro- chement des segments. Plus les segments sont séparés et plus en gé- néral l'animal devient vermiforme". ! Cette règle souffre cependant quelques exceptions, par exemple chez les P. viridis, P.ta- 288 : ESSAI D’UNE FAUNE On voit que ces deux organisations différentes donnent lieu à deux groupes, Savoir : 1° Les Polydesmus à carènes continues, et + les Polydesmus à carènes discontinues, séparées par des étranglements. Mais il faut avoir garde de se laisser prendre à des apparences trom- peuses, car si les espèces du second groupe ne sont pas susceptibles de se contracter au point de rendre leurs carènes continues, celles du pre- mier sont susceptibles de s’allonger, de séparer leurs anneaux et de prendre l'apparence propre au second groupe, surtout chez les indi- vidus dont les tissus se sont relâchés par un séjour prolongé dans la liqueur". 7° Les carènes offrent plusieurs moyens de distinguer les espèces; mais la configuration de ces appendices est si variable et varie si gra- duellement que ce caractère n’est pas d’un ordre très-élevé : en parti- culier il ne vaut rien comme caractère générique, pas plus que celui qui précède. Ainsi, d'après les carènes on ne peut bien caractériser que des sections de genres, rien de plus; aussi le genre Strongylosoma qui n'est basé que sur le fait de l'extrême brièveté de ces organes ne me paraît-il pas soutenable. On peut distinguer dans les carènes : a) Leur insertion, qui est d’une importance aussi grande que leurs di- mensions. Pour en bien juger, il faut regarder animal de profil; ilest alors facile de remarquer que ces appendices s’insèrent tantôt au som- met du dos, tantôt plus bas, tantôt au milieu de la hauteur du corps, rarement au dessous. Lorsqu'elles s’insèrent au sommet, elles rendent le dos plat; lorsqu'au contraire elles s’insèrent très-bas, elles le ren- dent convexe. b) Leur direction est très-variable aussi; tantôt elles sont horizontales, rascus, qui appartiennent au second groupe et qui offrent cependant des carènes très-déve- loppées. 1 Voyez la fig. 22 qui représente une espèce du premier groupe dans son état de contrac- tion, et la fig. 23 qui représente la même espèce dans son état d'extrême extension, offrant une apparence trompeuse. $ DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 289 tantôt elles sont montantes (fig. 24°); tantôt elles regardent plutôt en bas, et sont alors {ombantes (fig. 16°); elles peuvent même continuer régu- liérement la courbure du dos, c’est ce que j'appelle être naturellement tombantes (fig. 1°); ou bien elles peuvent être moins inclinées que la ligne du dos, c’est-à-dire légèrement relevées (fig. 2°), quoique regardant en bas, ow bien encore elles peuvent, avec un dos convexe, s’insérer à mi-hauteur du corps et être relevées horizontalement (fig. 3°); elles sont alors fortement relevées (eu égard à la convexité du dos et quoique ne regardant pas en haut). L_ Comme on le voit, les termes carènes montantes et carènes relevées ont une signification très-différente qu'il ne faudrait pas confondre. Le terme carènes montantes signifie loujours que les carènes vont en s’élevant à partir de leur base, en sorte qu'elles regardent en haut, et que leur extrémité est plus élevée que leur base (fig. 24°}. Le terme carènes relevées n'implique nullement la même idée que celui de carènes montan- tes. I signifie seulement que les carènes, ou leurs extrémités. ne continuent pas régulièrement la courbe du dos, mais qu’elles sont comme brisées, légèrement déviées en haut par rapport à la direction de la courbure transversale du dos {e.-à-d. en dehors). Comparez les fig. 4° (carè- nes parfaitement tombantes) et 2° (carènes légèrement relevées}. — Les carènes horizontales, in- sérées à mi-hauteur du corps, sont fortement relevées (fig. 13°), quoiqu'elles ne soient pas mon- tantes.— Les carènes montantes (fig. 24°) sont toujours relevées, mais les carènes relevées sont rarement montantes; elles sont au contraire en général tombantes, c'està-dire qu'elles regardent en bas {fig. 2°). Elles peuvent être tombantes à tous les degrés, ou le devenir toujours moins, comme l'indiquent les fig. 9°, 12°, puis It, où elles cessent presque de l’être, et enfin 13° où elles deviennent horizontales et cessent d'être tombantes.— Si l’on a bien compris ce qui pré- cède, on comprendra aussi que ce n’est pas toujours la carène la moins tombante qui sera la plus relevée. Le mot relecé est toujours relatif à la courbure du dos. Ainsi, tel dos très-peu voûté aura ses carènes naturellement dirigées presque horizontalement, done très-peu tom- “bantes, quoique nullement relevées, parce qu'elles continueront la courbure naturelle du dos sans en être déviées. Pour la même raison certaines carènes relevées seront plus tombantes que telles autres carènes non relevées; ainsi par exemple les carènes relevées fig. 2° sont plus tom- bantes que les carènes non relevées de la fig. 14° ou 17°. Les carènes tombantes peuvent devenir horizontales par suite d’un relèvement; dans ce cas la portion dorsale du corps qui les sépare est convexe, plus élevée qu’elles (fig. 43,22°). Mais il y a aussi des carènes horizontales non relevées, lorsque la face du corps est elle-même plate, sans courbure, et que les carènes ne font que continuer le plan horizontal du dos. Le dos étant lui-même plat, les carènes horizontales ne sauraient être en discordance de courbure avec lui; 290 ESSAI D'UNE FAUNE c) La forme des carènes varie à l'infini; tantôt celles-ci sont tronquées carrément sur les côtés; tantôt elles regardent en arrière; tantôt elles sont tronquées et arrondies en avant, prolongées en arrière, c’est-à- dire aliformes (fig. 114,15), ou simplement arrondies en avant, sans être prolongées en arrière, c'est-à-dire subaliformes (fig. 251). De toutes ces circonstances de longueur, d'insertion, de drrection, de forme, il résulte de nombreuses combinaisons qui sont d'excellents ca- ractères spécifiques, assez faciles à saisir par un œil exercé, mais im- possibles à décrire nettement, parce qu’elles varient du plus au moins, 8e La sculpture de la portion carénifère des segments est à peine sai- sissable dans la plupart des cas, mais chez certaines espèces elle devient cependant d’un grand secours. 9° Enfin la couleur n’est presque d'aucune utilité; elle varie, même sur le sujet vivant (suivant l’âge); elle s'altère dans l'alcool et disparaît presque toujours par suite de la dessiccation de l'animal. Il est encore quelques caractères qu'on peut invoquer au besoin, tels que la position des pores répugnatoires par rapport aux bourrelets sur lesquels ils s'ouvrent, etc., mais ils seront suflisamment décrits par leur simple énoncé. elles ne sont donc pas relevées. {Polydesmus complanatus, serratus ; Strongylodesmus cya- neus, fig. 20.) On peut résumer ce qui précède ainsi que suit : 1° Le dos peut être plat transversalement et les carènes horizontales, étendues dans le mème plan transversal que le milieu du dos ; dans ce eas les carènes ne sont ni montantes ni tom- bantes (fig. 20). 2° Le dos peut être concaye transversalement; dans ce cas les carènes sont montantes (fig. 24°). 3° Le dos peut être transversalement convexe; dans ce cas les carènes sont {ombantes \fig. 4°, 46°). (Le terme tombant est donc l'opposé du terme montant.) Les carènes {ombantes peu- vent ne former avec le dos qu’une seule courbe naturelle (qu’elle soit très-convexe ou qu'elle le soit à peine), alors elles ne sont pas relevées (carènes naturellement tombantes, fig. 4°, 17°). Ou bien elles peuvent être plus ou moins déviées de cette courbe naturelle en s’écartant un peu plus du corps, alors elles sont relevées [fig. 2°, 12°}. L'extrème de déviation est lorsqu'elles sont relevées au point de devenir horizontales et de n’être plus tombantes (fig. 13°,22°). Le terme releré ne doit pas être confondu avec celui de montant; il n'est pas comme ce dernier l'inverse du terme tombant; le terme relevé n’a qu'un sens relatif. — Ces distinctions sont essentielles pour la bonne appréciation du sens des descriptions. DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 291 SUBDIVISION DE LA FAMILLE DES POLYDESMIDES. Après que l’on a retranché de cette famille le genre Oniscodesmus", on peut en classer les représentants dans trois catégories qui forment les trois tribus suivantes : 1° Tribu des PoLyYDESMIENS. Corps composé de 20 anneaux sans compter la tête, offrant 51 paires de pattes chez les femelles et 30 chez les mäles. Yeux nuls. 2° ‘Tribu des CRASPEDOSOMIENS: Corps composé de plus de 20 an- neaux. Yeux nombreux, agrégés. — Je n'ai trouvé aucun représentant de cette tribu en Amérique. 5° Tribu des PLATYDESMIENS. Corps composé d'anneaux nombreux. Yeux stemmaliformes, au nombre de deux. Bouche prolongée en forme de suçoir. La première et la troisième de ces tribus sont représentées au Mexi- que. TRIBU DES POLYDESMIENS. POLYDESMII. Corps composé de 20 segments, sans compter la tête ni l'anus; tous les segments plus ou moins carénés. Paltes au nombre de 31 paires chez les femelles, de 50 chez les mâles. Organes copulateurs des mâles remplaçant une paire de pattes et faisant saillie en arrière de la septième paire; ceux des femelles s'ouvrant entre la première et la deuxième paire de pattes. Feux nuls. Un organe auri- culiforme placé de chaque côté derrière l’antenne. Antennes composées de sept articles assez courts, dont le dernier très-petil. ! Je ne connais pas le genre Cyrtodesmus, genre qui n’a pas été défini d’une manière suf- fisamment complète; mais il me semble que ce type appartient encore à la famille des Onisco- desmides, attendu que la forme de ses valves anales semble indiquer qu'il possède un pigidium complet et que par conséquent il jouit de la faculté de se mettre en boule. ToME xv, 2e PARTIE. 37 292 ESSAI D'UNE FAUNE Les genres dont nous composons ici cette tribu ne sont sans doute pas à l'abri de toute critique, mais il est si difficile d'établir des coupes bien caractérisées dans la longue série des Polydesmiens, que nous avons cru pouvoir profiter de l’arrangement des pores comme d’un caractère très-clair, pour établir quelques coupes génériques, qui ont au moins l'avantage de séparer de cette série un certain nombre d’espèces faciles à reconnaître. GENRE POLYDESMUS, Latr. (Fig. 3-19 et 22-24.) Pores répugnatoires disposés sur les bourrelets des carènes des seg- ments 5, 7, 9, 10, 12, 15, 15, 16, 17, 18, 19. Tous les segments plus ou moins carénés. Carènes très-variables pour la forme et la grandeur. Apparence du corps très-diverse; celui-ci tantôt presque vermiforme, noueux, tantôt très-élargi, convexe ou aplati. Sous-genre PARADESMUS. Segments étranglés dans leur portion antérieure, à carènes longuement séparées. Seyment préanal terminé en palmette tronquée. (Deuxième ar- ticle des pattes inerme.) 1 Pour toutes les figures qui représentent des Polydesmides, la lettre & indique la gran- deur naturelle de l'animal; la lettre b désigne un segment du corps grossi et vu de profil, pour montrer la hauteur d'insertion des earènes, etc., et la lettre c s'applique à la coupe transver- sale du corps, faite pour montrer la direction des carènes et la forme plus ou moins voûtée du dos. — Cette explication générale nous dispensera de donner après la description de chaque espèce l'explication des figures qui s’y rapportent. DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 295 le SECTION. — Corps convexe. Antennes courtes. Segment pré- anal en palmette carrée. Plaque sous-anale échancrée. (Pores ré- pugnatoires supères.) Pozypesmus ERrICHSONI, Brandt. Brandt, Recueil Insect. Myriap , p. 435. — Gerv. Apières LV, 408. Je n'ai pas trouvé cette espèce, qui est cependant propre au Mexique. Elle se distingue par le bord postérieur du segment préanal, lequel est dentelé. Voici la description qu’en donne Brandt : « Antennæ abbreviatæ. Cingulorum processus laterales horizontales, truncato- rotundatæ, angulo posteriore haud in apiculum productæ. Cingulorum pars dorsalis processus laterales emittens, exeptis marginibus et processuum lateralium apicibus glabris, nitidis, granulis rotundis vel oblongis, in series 5—7 alternantes, confertis- simas dispositis obsessa. Squammula infra ante anum posita postice emarginato-bi- dentata. (Color ‘ capitis et cingulorum e nigricante griseus, in parte posteriore vix ad brunneum, in abdomine medio autem ad albidum vergens.) Cingulorum processus laterales apice plerumque nitidissime brunnei. » Pozypesmus KLuGrr, Brandt. Magnus, fuscus, ubique tuberculis vel granulis oblongis et depressis obsessus ; processus laterales apice fulvi, angulo posleriore acuminalo. Brandt, Mém. relat. à l’ordre des Myriapod. 133. 22. — Gerv. Aptères, IV. 108. 35. — P. Picteti, Saussure, Linnæa Entomologica, XII. 1859. 325. (Var.) Q. Grand. Chaperon échancré. Tête ridée. Front partagé par un fort sillon. Antennes courtes, ne pouvant dépasser le deuxième segment. Angles du premier anneau assez étroits, mais arrondis (chez certains individus, subaigus); extrémité des carènes des trois anneaux suivants légèrement sinueuse. Portion cylindrique des segments très- lisse ; portion carénifère, rugueuse, couverte de tubercules squamiformes, allongés et peu saillants, disposés en séries transversales. — Les anneaux de la partie anté- rieure du corps portent chacun trois de ces séries ; ceux de la partie postérieure en portent un plus grand nombre, et ces séries y deviennent irrégulières. Sur le milieu du premier segment les tubercules s’usent et prennent souvent la forme de plaques, ou s’effacent même presque entièrement ; sur les derniers, ils sont en général plus 1 La couleur de l'individu desséché est évidemment trompeuse. 294 ESSAI D'UNE FAUNE élevés. Segment préanal terminé en palmette plate, carrée, raboteuse et subdentelée le long de son bord postérieur. Plaque sous-anale, plus large que longue, échan- crée en arc-de-cerèle : à angles arrondis, tuberculiformes. Valves anales bosselées et ridées, portant vers le milieu de leur bord interne un tubercule piligère. Portions latéro-inférieures des segments (sous les carènes) densément et fortement granu- leuses. Carènes souvent prolongées en arrière en forme de dent, surtout aux seg- ments de l’extrémité postérieure du corps, mais portant toutes un gros bourrelet aplati, moitié supère, moitié latéral, sur lequel s’ouvre le pore répugnatoire. Ces pores sont petits, entourés d’un petit bourrelet qui les fait ressembler à des bouches de canons, et logés au fond de fossettes vagues ; de plus, ils occupent le milieu des bourrelets, non leur extrémité postérieure. La couleur de l’animal vivant est d’un brun foncé, avec les pattes et les carènes fauves ; souvent elle devient pâle chez les individus desséchés. Longueur totale 0,072 ; largeur 0,011. ©’. Corps plus aplati que chez la femelle, à carènes un peu plus horizontales, à bourrelets supères. L’extrémité postérieure du corps souvent plus fortement tu- berculée. Var. Cette espèce est souvent de couleur fauve, mais les carènes sont toujours testacées. Les granulations allongées du corps peuvent être plus ou moins saillantes. Chez les jeunes elles sont mieux dessinées, moins aplaties (moins usées?). Jeune äge. Corps plus grêle et plus cylindrique, d’un jaune fauve (ou brun), avec les bourrelets plus clairs. Sculpture du corps moins fortement prononcée ; les seg- ments comme couverts d’écailles ou de plaques tuberculiformes juxtaposées. — Du reste comme l'adulte, mais n’ayant pas 20 segments. Les verges rudimentaires n’ap- paraissant que sous la forme de deux tubercules. Notre individu a été pris sur le plateau de l’Anahuac, et il offre 19 segments au corps. Habite : Ce grand Polidême est commun dans les régions chaudes du Mexique. J'en ai pris bon nombre d'individus des deux sexes à Cordova, à Orizaba, à Panuco et sur tout le versant oriental du plateau. (Le jeune ci-dessus mentionné a seul été trouvé sur le plateau même.) L'animal vivant répand un parfum agréable qui ne manque pas d’analogie avec celui de la rose. Je crois me souvenir qu'il offre des reflets bleuâtres et irisés qui se perdent après la mort. J'ai sous les yeux un individu © qui offre des différences assez notables pour me mettre dans l'embarras. Ces différences sont les suivantes‘: 1 Polydesmus Picteti des synonymes. DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 295 4° Le corps est plus voûté transversalement, sa partie antérieure est plus forte- ment comprimée. 2 Le front est plus rugueux. 3° Les granulations du corps ne sont pas aplaties, écailleuses, mais elles forment des tubercules saillants, en sorte que le corps est fortement chagriné ; les segments 1-4 surtout sont couverts de rangées de granules lisses et proéminents. 4° Les carènes des trois premiers segments, et, en particulier, les angles latéraux du premier, offrent des bourrelets bien formés et luisants; les bourrelets des autres anneaux sont moins aplatis et se terminent postérieurement par une dent plus pro- noncée que chez les autres individus. 5° Le segment préanal est moins aplati, plus raboteux ; ses angles postérieurs portent en dessus deux éminences. La plaque sous-anale offre sur son bord deux tubercules luisants, et chaque valve un tubercule semblable; ces quatre tubercules sont plus prononcés que chez les individus qui servent de type à l'espèce. 6° La couleur dans notre individu est d’un brun noirâtre; les carènes et les pattes sont d’un brun marron. Chez d’autres individus, au contraire, les tubercules ne sont que de grandes pla- ques écailleuses peu nombreuses. Les segments 15, 16, 17 surtout offrent un moins grand nombre de tubercules. Je crois que ces différences ne sont que des variétés accidentelles, et il est pro- bable que l’usure des téguments, qui finit par abaisser et par polir les éminences tu- berculeuses du corps, y est pour une grande part. 1° SECTION. — Dos assez plat. Carènes subcontinues, Segment préanal en palmette plus allongée, Plaque sous-anale entière. (Po- res répugnatoires latéraux,) POLYDESMUS CAROLINENSIS. Depressus, politus, fuscus (albidus); dorsi medii maculis et carinis carneis ; carinæ subcontinuæ, truncaturé quadrangulà, marginatæ; anguli antici dente minuto; pori lalerales. (Fig. 3. 32-34.) Saussure, Linnæa Entomologica, XIII. 4859, p. 325. ®. Forme grêle, allongée. Carènes peu longuement séparées dans l’état de con- traction. Corps lisse, luisant. Antennes assez longues, pouvant atteindre (ou presque) le bord postérieur du troisième segment. Chaperon ayant son bord inférieur cilié, 296 ESSAI D’UNE FAUNE subéchancré. — Au dessus de ce bord est un sillon angulaire, qu’on prendrait vo- Jontiers pour l’échancrure du chaperon, ou seulement un espace rugueux; et sur les angles latéro-supérieurs on voit une bosselure oblique en forme de bourrelet, placée en dehors de l'insertion de chaque antenne. — Front partagé par un sillon simple. Corps déprimé, moins haut que large (même sans les carènes). Dos médiocrement convexe (transversalement). Surface dorsale des anneaux, lisse, luisante, finement plissée, mais les carènes assez fortement burinées, surtout dans la portion antérieure du corps. La ligne de séparation de la portion cylindrique de chaque segment et de sa portion carénifère offrant une zone de petites stries longitudinales visibles à la loupe. Premier segment un peu moins large que le deuxième; ses lobes latéraux larges et arrondis. Segments suivants ayant tous leurs carènes tronquées à angle droit, bordées antérieurement par un petit cordon et latéralement par un bourrelet saillant qui en occupe toute la longueur. Bord antérieur des carènes faiblement ar- qué et se terminant par une très-petite dent, placée en avant du bourrelet latéral. Bord postérieur des anneaux légèrement concave, surtout dans la partie postérieure du corps, où l’angle postérieur des carènes est prolongé en arrière. Segment préanal en palmette subquadrangulaire, tronqué postérieurement. Plaque sous-anale arron- die. Valves anales lisses, offrant près du bord un sillon prononcé. Pores répugna- toires tout à fait latéraux et très-petits. Couleur de l'animal desséché, d’un gris-blanc de porcelaine, ou cendrée, avec une tache couleur de chair au milieu du bord postérieur de chaque segment. Carènes, sur- tout leurs angles postérieurs et le bout du dernier segment, ainsi que le bord anté- rieur du premier, couleur de chair. Dessous du corps, pattes, antennes et front, fauves ou de couleur pâle. — Vivant, l’animal a sans doute une couleur brune. Longueur 0,030; largeur 0,0045. c”. Plus aplati que la femelle ; le premier segment aussi large que le deuxième; les carènes plus relevées, horizontales ; leur triangle postérieur plat et lamelleux. Habite. La Caroline du sud. Ce Polydême est peut-être le P. erythropyqus de Brandt. Je n’ai reconnu son analogie avec cette espèce qu'après avoir publié le nom qu'il porte ici, nom qu'il faudra peut-être changer. —- Brandt compare le P. erythropyqus au P. complanatus, et dit que la pointe du segment préanal est recourbée, ce qui laisse encore quelque doute quant à l'identité de son type et du mien. Explication des figures : 3. L'animal (@”) grossi. (Les segments du corps sont ici fortement séparés pour mieux montrer leur forme; ils penvent se rapprocher de façon à devenir subcontinus{.)— 3a. Sa 1 Cette figure laisse beaucoup à désirer : les bourrelets sont représentés trop épais; les po- res sont supères au lieu d'être latéraux. L'angle postérieur des carènes ne devrait être un angle DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 297 grandeur naturelle!. — 3b, Un segment du corps vu de profil pour montrer la hauteur d'insertion des carènes et la convexité relative du dos. — 3c. Coupe transversale du corps pour montrer la hau- teur d'insertion des carèves et leur direction, ainsi que le degré de convexité du dos. (Cette coupe est un peu trop haute par rapport à sa largeur.) — 3 d. Segment préaual grossi. 11° SECTION. — Dos plus ou moins aplati; segments longue- ment séparés. Carènes aliformes, insérées au sommet du corps. Pores répugnatoires latéraux ou infères. Segment préanal rétréci en arrière, subtriangulaire, tronqué. Pattes très-grêles. a) Dos très-plat. — Ex. G. Beaumont, Le Guill. b) Dos un peu plus convexe transversalement. POLYDESMUS COARCTATUS. Parvulus, fuscus; processus laterales et pedes albidi ; pars corinifera segmento- rum sulco transrerso parlita; processus laterales postice in mucronem producti. (Fig. AR. 182-18c. Petit. Ressemblant beaucoup par ses formes au P. Beaumontii, mais ayant le dos un peu plus bombé. Carènes assez longuement séparées. Portions carénifères des segments, lisses, luisantes et partagées en deux parties égales par un fort sillon transversal ; le pénultième segment et les trois ou quatre premiers seuls dépourvus de ce sillon. Un faible sillon longitudinal, plus ou moins distinct et interrompu, occupant la région dorsale. Front partagé par un sillon profond. Les deux ou trois premiers segments offrant des stries sur les côtés. Carènes insérées aux deux tiers où aux trois quarts de la hauteur des flancs (fig. 18), horizontales (fig. 18°), ali- formes, arrondies en avant, terminées postérieurement en pointe aiguë ; — vers la partie postérieure du corps elles sont prolongées en arrière et terminées par une dent de plus en plus aiguë et spiniforme. Le deuxième segment est un peu plus Jarge que le troisième ; le bord latéral de ses carènes est assez grand, et il se ter- mine (déjà à ce segment) par un angle postérieur dentiforme. — Bourrelets assez grands, allongés, latéraux. Pores répugnatoires parfaitement latéraux, toujours placés sur la partie postérieure des carênes (fig. 18'), même aux anneaux de la portion antérieure du corps. — Les carènes du deuxième sont grandes mais droit que jusque vers le 122 anneau; dans la partie postérieure du corps, il se prolonge en ar- rière et devient de plus en plus aigu, ete. ! Ici les carènes ont une forme oblique en arrière, ce qui ne devrait pas être. 298 ESSAI D’UNE FAUNE elles ne sont pas arrondies en avant; même celles du premier sont relevées. — Segment préanal en palmette subconique, tronquée. Valves anales plissées, of- frant chacune un tubercule; plaque sous-anale en ogive, trituberculée au bout. Couleur d’un brun marron; pattes et carènes blanchâtres ou jaunâtres. Longueur 0", 014. Habite : selon l'étiquette, Cayenne: o, 9. Nota. — Ce Polydème offre une si grande analogie avec une espèce de Java, qui me paraît être le P. Beawmontit, que je ne puis m'empêcher de me demander s’il n’y a pas erreur d’éti- quette, et si les individus qui représentent le P. coarctatus ne seraient pas de très-petits in- dividus de l’espèce indienne. Dans le doute j'aurais retranché cette espèce du présent mémoire si elle n’avait été déjà figurée sur la planche IIT. Observations relatives à la figure 18. Cette figure est très-imparfaite. Le premier segment du corps est trop long; les carènes sont trop larges, et elles n’ont pas la forme voulue, n'étant pas assez pro- longées en arrière en forme de dent et d'épine. Le corps paraît plus convexe qu'il n’est, etc. Il faut s’en tenir à la description plutôt qu’à la figure. Sous-genre STRONGYLOSOMA, Brandt. Corps cylindrique, noueux, vermiforme, à carènes rudimentaires et es- pacées (fig. 4). Portion antérieure de chaque segment du corps, rétrécie, cy- hndrique, mais ne rentrant pas dans la portion postérieure de l'anneau qui précède, d'où il résulte que les portions postérieures des segments sont espacées et comme séparées par des étranglements, ce qui donne au corps une apparence noueuse. Segment préanal terminé en pointe. [Deuxième article des pattes inerme.) POLYDESMUS VERMIFORMIS. Cylindricus, vermiformis ; corpus nodosum; carinæ minimæ, rotundalæ , haud dentatæ. Saussure, Linnæa Entomologica. XIII. 1859, p 326. | ©. Corps cylindrique, lisse, luisant. Portion antérieure des segments étranglée. Carènes placées à mi-hauteur du corps, ou plus bas encore (fig. 4°), linéaires, à bourrelet presque supère et renflé postérieurement; les pores regardant latéralement et placés sur la partie postérieure des bourrelets (fig. 4), même aux segments de la portion antérieure du corps. Carènes rudimentaires, tombantes (fig. 4°), toutes DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 299 égales ; celles des quatre ou cinq derniers segments seules un peu relevées. Segment préanal conique. Plaque sous-anale en ogive. Deuxième article des pattes, inerme. Nos individus sont de couleur blanche, mais pendant la vië, le corps de celte es- pèce est probablement brun. Longueur 0, 040 ; largeur 0", 0075. Habite : les terres chaudes du versant oriental de la Cordillère du Mexique. Ce Polydème ressemble beaucoup au P. Montezumw, quoique ses carènes soient bien moins grandes, ses anneaux moins étranglés antérieurement, etc., mais il s’en distingue à première vue au deuxième article de ses pattes qui n’est pas armé d’une épine. Il se distingue des P. aztecus et voisins par ses carènes tombantes et rudimen- taires, et par son facies vermiforme. Observations relatives aux figures : Fig. 4. Les carènes sont trop fortement prononcées dans toute l'étendue du corps ; les bourrelets sont trop supères ; dans la nature les pores répugnatoires ne sont pas visibles de haut en bas. — 4 b. Le bourrelet au bord de la carène est trop contourné et un peu trop oblique. — 4. La hauteur est un peu trop faible, eu égard à la largeur. Sous-genre LEPTODESMUS. Formes grêles, allongées. Corps plus ou moins en chapelet. Anneaux composés de deux portions : l'antérieure cylindrique, ne pouvant suffisam- ment rentrer dans l'anneau qui l'emboîte pour étre entièrement cachée; la postérieure moins cylindrique et portant les carènes; celles-ci n'étant pas continues. Carènes entières, médiocres el placées sur les côtés, en sorte que, vues de profil, elles paraissent insérées à mi-hauteur du corps où un peu plus haut (fig. 11°). Dos plus ou moins convexe. Seyment préanal conique. Deuxième article des pattes inerme. Ce groupe offre une série de formes qui font passer graduellement du sous-genre Strongylosoma au sous-genre Fontaria. Les espèces que nous avons à décrire peuvent être classées sous deux chefs : TOME xV, 2e PARTIE. 38 300 ESSAI D'UNE FAUNE 1° Carènes trés-longuement séparées: eorps en chapelet:; pores latéraux. (Transition aux S/rongylosoma.) POLYDESMUS SALLEL. Vermiformis ; carinæ breves, aliformes, antice rotundatæ, postice angulalæ (etiam in segmentis 2, 3, 4) ; pori repugnatorii in angulo postico luberorum hiantes. (Fig. 8. 8*-8°.) $. Corps vermiforme, cylindrique; carènes fortement séparées, comme chez le P. aztecus; plus que chez le P. vermiformis": Premier segment du corps très-court, l’étant plus que chez la dernière espèce, terminé de chaque côté par un angle mousse; son bord postérieur échancré au milieu, ainsi que celui des deux seg- ments suivants ; les anneaux qui viennent après ayant leur portion carénifère très-courte: leurs carènes légèrement arquées en arrière, formant postérieure- ment un angle sensible. Tous ces segments, même le premier, offrant un bour- relet latéral. Les carênes 2-4 ayant leur bord postérieur légèrement convexe. Carènes des segments cinquième et suivants trés-courtes, un peu moins fortes que chez le P. aztecus, un peu plus que chez le P. vermiformis, insérées à mi-hauteur du corps (fig. 8°), dirigées horizontalement (et non obliquement comme chez cette dernière espèce) *: elles sont de plus arrondies en avant, aiguës à leur angle posté- rieur, mais non prolongées en arrière, le bord postérieur des carènes étant perpen- diculaire à la direction du corps, excepté vers l’extrémité postérieure, où il devient oblique, et où les carènes se terminent par un angle aigu. Carènes des derniers segments longues, dentiformes : celles du pénultième seulement, très-petites. Bour- relets renflés postérieurement, portant les pores à leur extrémité postérieure (fig. 8!), même aux segments cinquième el septième. Segment préanal très-pointu. Valves anales fortement striées. Plaque sous-anale en ogive, large mais aiguë. Couleur, probablement brune. — Desséché, l'animal devient blanc, avec les an- tennes rougeätres, le front et le premier segment marbrés de brun, et tous les seg- ments qui ne portent pas de pores, ornés de deux taches brunes au bord antérieur de leur portion carénifère. Longueur 0", 034; largeur 0, 005. ! Cette apparence pourrait être trompeuse. Peut-être les segments sont-ils susceptibles d’une plus grande contraction. ? Chez le P. aztecus, les premières carènes sont plutôt dirigées un peu en avant, et les suivantes, arrondies ou tronquées postérieurement. DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 501 Habite : les Antilles. Cette espèce a été prise par M. Sallé dans l’île de Saint-Do- mingue. Chez ce Polydéme le dos est moins convexe que chez le P. vermiformis; il l’est plus que chez le P. aztecus. Le corps est aussi plus grêle que chez le premier, eu égard à sa longueur, mais il l’est moins que chez le second. Les portions caréni- fères des segments offrent quelques strioles et quelques granulations sur les côtés, surtout dans la partie antérieure du corps. Observations relatives aux figures : Fig. 8. Le premier segment est un peu trop long ; le milieu de son bord postérieur n'est pas assez échancré : la portion carénifère des anneaux n’est pas tout à fait assez large par rapport à leur longueur; les pores répugnatoires sont un peu trop supères ; le seg- ment préanal est trop grand. — 8 b. La portion carénifère de ce segment n'est pas tout à fait assez longue dans le sens antéro-postérieur, par rapport à sa hauteur. POLYDESMUS AZTECUS. (Fig. 5, ©. 5-5c.) Albidus, lœvis, cylindricus; carinæ brevissimæ, perdislantes ; segmentum præ- anale acuminatum. Saussure, Linnæa Entomologica. XII, 1859, p. 324. © Corps cylindrique, grêle et allongé. Carènes très-courtes et longuement sépa- rées ; la portion cylindrique des anneaux médians presque aussi longue que la por- tion carénifère. Front partagé par un sillon simple. Antennes assez longues, atteignant le troisième segment du corps. Chaperon ayant ses angles arrondis ; son bord infé- rieur échancré en arc de cercle, rugueux le long de cette échancrure, blanc ou fine- ment tacheté de gris. Premier segment du corps aussi large que le deuxième, à angles arrondis et finement bordés. Les trois ou quatre premiers segments, convexes, de même largeur que les suivants, mais ayant leurs carènes un peu tombantes. Carènes des segments 2-4 faiblement dirigées en avant, finement bordées et portant des bourrelets faibles. Les carènes suivantes très-courtes, presque comme chez les Stron- gylosoma, arrondies, bordées et terminées par des bourrelets peu développés, qui portent les pores tout à fait latéralement, et qui sont très-faiblement dirigés en arrière sur les anneaux 16, 17, 18. Le dix-neuvième segment n'ayant plus au lieu de carènes que deux petites dents dirigées en arrière. Segment préanal terminé en pointe un peu recourbée. Plaque sous-anale angulaire. Valves anales portant près de leur bord interne un fort sillon. Tout le corps d’un blanc sale, lisse et luisant. Longueur 0", 030; largeur 0, 005. 302 ESSAI D'UNE FAUNE oc" Carènes plus grandes, plus relevées, horizontales (fig. 5‘), arrondies en avant, en sorte que les bourrelels sont très-courts. Parmi ces derniers, ceux qui portent des pores sont épaissis, subtuberculiformes et les pores s'ouvrent latéralement ! au bout de ces espèces de tubercules (fig. 5, 5°). Longueur 0, 045. Habite : le Mexique. Je l’ai trouvé à plusieurs reprises sur le plateau de Puebla. Un grand individu mâle a été pris sur les flancs du Pic d’Orizaba, mais d’autres individus proviennent du volcan de Tuxtla, d’un climat tempéré. POLYDESMUS SUBTERRANEUS. (Fig. 6, 7.) Albidus, elongatus; carinæ valde distantes, breves ; segmentum præanale acumi- natum, leviler apice curvatum ; pori repugnalori segmentorum 5, 7, in tuberorum parte postica dispositi. Saussure, Linnæa Entomologica. XII, 1859, p. 323. ©’. Antennes longues. Corps allongé, grêle, à segments longuement séparés, lisses et luisants. Chaperon subéchaneré. Front partagé par un sillon simple. Antennes longues et grosses, atteignant le quatrième segment. Segments 1, 2, subéchancrés postérieurement ; le premier presque de la largeur du deuxième, ayant ses angles aigus et dirigés en arrière. Les trois suivants bordés d’un assez faible bourrelet : ayant les carènes arrondies en avant, aiguës en arrière. Carènes des autres seg- ments toutes bordées par des bourrelets; arrondies en avant, aiguës et faible- ment prolongées en arrière ; celles des derniers, l’étant beaucoup plus. — Ces ca- rènes sont relevées latéralement et presque horizontales (fig. 6‘). — Bourrelets marginaux qui portent les pores, placés vers l'angle postérieur des carènes et portant le pore à leur partie pôstérieure, même sur les segments 5 et 7 (tandis que chez la plupart des autres espèces, les pores de ces segments occupent plutôt le milieu du bord de la carène). Carènes du pénultième segment rudimentaires. Segment pré- anal convexe, triangulaire, terminé en pointe allongée, un peu recourbée en bas et subtronquée. Plaque sous-anale terminée par une petite pointe, ayant une forme ogivale. Dos des mâles plat, peu convexe, en sorte que, vues de profil, les carènes paraissent insérées au quart supérieur du corps (fig. 6°). Couleur d’un blanc sale. — Vivant, ce Polydême est d’un beau blanc: souvent il offre des teintes brunâtres ou rosées. d \ Sur la figure 5° les pores sont trop supères. DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 505 ® Antennes plus faibles. Corps plus cylindrique. Carènes insérées plus bas, par suite de la plus grande convexité du dos (fig. 7°), et étant moins développées, tel- lement que les bourrelets qui portent les pores forment comme des tubercules, oc- cupant la moitié postérieure du bord latéral des carènes (fig. 7. 7°). Ces bourrelets sont séparés de la moitié antérieure du bord par une échancrure insensible. 9". 9. Longueur 0", 027: largeur presque 0", 004. Observations relatives aux figures : Fig. 6. L'élargissement de la partie antérieure du corps est exagéré, Les carènes sont un peu trop larges, un peu trop longuement séparées ; les bourrelets et les pores sont un peu trop supères. Aux derniers segments l'angle postérieur des carènes n'est pas tout à fait assez prononcé, — Fig.7. Les segments sont un peu trop longs par rapport à leur largeur ; les pores sont un peu trop supères. Les individus assez nombreux que nous avons étudiés, M. Humbert et moi, ne sont pas tous identiques. Les plus petits, qui sont évidemment des jeunes, n’offrent à l'endroit des organes copulateurs que deux tubercules arrondis. Leur corps ne se compose que de 19 segments et ils ne possèdent encore que 28 o, 29 © paires de pattes. En avançant en âge, ces individus acquièrent un vingtième segment qui vient prendre place entre le dix-huitième et le dix-neuvième, et alors le dix-huitième prend aussi la double paire de pattes qui lui manquait. En outre ces individus jeunes, quel que soit leur sexe, ont leurs carènes confor- mées comme celles des @ adultes, et ce caractère est même exagéré, à tel point que les pores s'ouvrent à l’extrémité de tubercules saillants. Quoique ce Myriapode vive dans une obscurité complète, l'organe lunuliforme qui se voit derrière chaque antenne n’est pas oblitéré chez lui, comme l’est en général l’œil des animaux qui habitent la profondeur des grottes. Il n’est du reste pas pro- bable que cet organe appartienne au sens de la vue. Habite : Vile de Cuba. J’ai trouvé ce Polydême dans l'intérieur de la grotte de Cotilla, à dix lieues de la Havane”. Les grandes grottes de l’île de Cuba sont habitées par des milliers de chauve- souris {Phyllostoma jamaicensis) qui tapissent les voütes des salles de ces cavernes, souvent à une très-grande distance de leur entrée. Ces animaux se dirigent néan- moins facilement dans l’obscurité complète de ces lieux souterrains, grâce aux mem- branes dont leur nez est garni, et dont la finesse sensitive remplace chez eux le sens de la vue. Ces légions de chauve-souris sont si nombrenses que leurs excréments, en s’accumulant sur le sol, y forment une couche de guano dans laquelle on enfonce jusqu’à la cheville. C’est dans ce guano que le P. sublerraneus vit par petites colo- nies. (Voyez l'introduction, p. 264.) On les voit aussi se mouvoir à la surface, mais L Et je crois aussi dans celle de Matanzas. 304 ESSAI D'UNE FAUNE toujours dans la partie profonde de la grotte. J’ignore si cette curieuse espèce habite aussi ailleurs que dans les lieux souterrains. 2° Carènes aliformes: pores supères. POLYDESMUS CARNEUS. (Fig. 45.) Magnus, ruber vel roseus, dorso convexiusculo; carinæ magnæ, aliformes; seg- mentum præanale apice spiniforme, incurvum. Saussure, Linnæa Entomologica. XIIT, 1859, p. 324. oc’. Grand, à anneaux longuement séparés, à carènes fortement discontinues et à corps très-finement chagriné, point tuberculeux. Tête lisse et luisante; front par- tagé par un sillon assez profond. Chaperon échancré selon une ligne arquée, offrant dans cette échancrure trois dents obtuses.— Parallèlement au bord de l’échancrure on voit deux sillons profonds ; l’espace placé entre ces deux sillons forme un bourrelet arqué ; le bord proprement dit de l’échancrure est comme un rebord et ressemble à une lame sous-jacente. — Segments 1-4 du corps imbriqués , finement bordés, subéchancrés postérieurement et convexes, à carènes tombantes ; le premier moins large que le deuxième: ses lobes latéraux arrondis. Segments suivants allant en s’élargissant jusqu’au quatrième, puis diminuant insensiblement de largeur jusqu’au dernier; leur portion dorsale légèrement convexe. Carènes commençant à se rele- ver au milieu du corps et finissant par devenir horizontales aux cinq ou six derniers anneaux. (Chez la femelle elles sont probablement plus tombantes.) Ces appendices sont bordés , aliformes, arrondis en avant, angulaires postériélrement , où ils se terminent par une pointe aiguë ou par une épine dirigée en dehors. Aux anneaux postérieurs et moyens les carènes sont subtriangulaires, ayant leurs bords antérieur et latéral confondus en un seul bord oblique et arqué. Bourrelets, supères, lisses et luisants; ceux qui portent les pores, fortement élargis ; leur moitié postérieure occupée par une fossette pyriforme, dont la pointe est dirigée en arrière. Pores re- gardant en arrière et s’ouvrant au milieu ou à l'extrémité antérieure de ces fos- settes. Les anneaux dix-huitième et dix-neuvième ayant les épines terminales des carènes dirigées tout à fait en arrière; celles du dix-neuvième n’étant plus que deux dents spiniformes, qui portent les pores en dessus. Segment préanal terminé en forme d’épine arquée, regardant en bas, ayant la pointe comme brisée et précédée d’un petit étranglement circulaire. Plaque sous-anale terminée en pointe et offrant . DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 305 de chaque côté de sa pointe un petit tubercule. Valves anales plissées, à bord interne très-saillant et portant un tubercule près du tiers antérieur de ce bord. Surface du corps finement chagrinée, même sur la portion cylindrique (ou étranglée) des an- neaux ; les flancs étant aussi finement rugueux, et fortement plissés sous chaque carène ; l'extrémité antérieure du corps plus lisse: la tête luisante: les bourrelets des carènes encore plus polis. Couleur d’un rose mat (à cause de la sculpture), orné de mouchetures plus foncées sur la partie postérieure du corps, tant en dessus que sur les côtés ; bourrelets et lobes latéraux des premiers segments, brunâtres. Pattes roses, avec les deux pre- miers articles jaunâtres ‘. Longueur 0", 082 : largeur 0", 014. Habite : Le Brésil. Bahia. La figure représente ce beau Polydême avec sa grandeur naturelle, mais il est évident que cette espèce atteint une taille considérablement supérieure, car l’indi- vidu qui a servi pour la figure et pour notre description ne possède encore que 19 segments, au lieu de 20, et ses organes copulateurs ne sônt encore terminés que par des moignons arrondis. Cet individu est donc un jeune qui n’a pas atteint sa limite d'accroissement. 1 Observations relatives à la figure : Les pattes sont un peu trop longues; la bordure des carènes et les bourrelets sont trop larges. Nota. — Le P. rubescens de Gervais, qui paraît avoir la même couleur que celui-ci, me semble en différer, car l’auteur dit que les anneaux du corps sont aplatis, mais non bombés ; tandis que chez notre espèce le dos est un peu bombé. La taille de cette dernière est double de celle indiquée pour le P. rubescens. Sous-genre FONTARIA, Gray. {Polydêmes gloméridiformes, Gerv.| Corps large, ne formant pas un chapelet: dos convexe, en forme de toit arrondi. Portions carénifères des segments se touchant et s'imbriquant les unes sur les autres dans l'état de repos par suite du rapprochement des an- neaux*; la moilié postérieure de chaque segment embottant et recouvrant la 1 ]] ne faut pas accorder trop d'importance à ces couleurs, observées sur l’animal desséché. Vivant, l'animal est probablement d’un rose brunâtre. L ? Lorsqu'on allonge violemment l'animal, la portion cylindrique des segments se découvre plus ou moins et les carènes cessent d'être continues. Le corps des Fontaria ressemble alors à 306 ESSAI D’UNE FAUNE portion cylindrique du segment qui suit {ou pour le moins étant susceptible de le faire). Carènes larges et continues dans l'état de contraction du corps. Deuxième article des pattes épineux. (Fig. 11° et 11°.) Le sous-genre Fontaria mériterait peut-être d'être érigé en genre séparé, car l’épine du deuxième article des pattes est un caractère assez net pour permettre de le définir". Dans ce groupe les carènes sont toujours grandes, larges, quoique de formes diverses; les bourrelets sont allongés, toujours supères, et les pores répugnatoires sont aussi supères par rapport aux bourrelets, celui des espèces qui rentrent dans les sous-genres précédents. Il ne faut pas se laisser prendre à celle apparence trompeuse. Le caractère des Fontaria est de pouvoir faire suffisamment rentrer les anneaux les uns dans les autres pour que leur partie cylindrique se dérobe entière- ment au regard, tandis que chez les autres Polydèmes, cette faculté de contraction et de rétrac- ülité n’est pas poussée aussi loin. Il y a donc cette différence entre les Fontaria d'une part et les Polydèmes des autres sous-genres d’autre part, que les premiers peuvent, en se dilatant, prendre l'apparence des seconds, tandis que les seconds ne peuvent, en se contractant, prendre celle des premiers. 1 Je dois rabatire quelque chose de ce que j'ai dit dans ma note préliminaire (|. e., p. 319) au sujet des genres Fontaria et Stenonia. En effet, si j'ai dit que le premier me paraissait in soutenable, je voulais parler de ce genre tel qu’il a été défini par les auteurs. Envisagé de cette manière, il diffère beaucoup de notre sous-genre Fontaria. — M. J.-E. Gray s’est borné à figurer une Fontaria à corps très-large, sans donner aucune définition de son genre, et, comme l’a fait remarquer M. Gervais, M. Todd, en rendant compte de la classification adoptée par M. Gray (Cycloped. of Anat. a. Physiol. IX, 546), ne l’a guère défini non plus, peut-être parce qu'il ne trouvait pas de limites entre les espèces à corps large, dont il formait le genre Fontaria, et le reste du genre Polydesmus. M. Gervais, sans toutefois accorder au groupe des Fontaria une valeur générique, l’a pris daps un sens non moins vague, et bien plus restreint que nous, en n'y faisant rentrer que les espèces à corps large et à carènes continues qui res- semblent intimement au type de M. Gray, mais sans y comprendre celles dont le corps est grêle (P. zapotecus) ou très-voûté (P. Montezumæ), ou très-large et vouté (P. dasy-pus). Le genre envisagé ainsi, ne saurait être admis, car il n'offre pas de limites tranchées et n’est pas défimissable. Si done le genre Fontaria peut être conservé, c’est seulement à condition de le transformer et de le définir comme je l’ai fait ici, en y faisant rentrer toutes les espèces chez qui le deuxième article des pattes est épineux. Mais, touten changeant le sens du genre Fontaria de Gray, nous en conservons le nom, parce que la Fontaria figurée par cet auteur rentre dans notre sous-genre, et aussi pour ne pas compliquer inutilement la nomenclature. — Quant au genre Stenonia, voyez plus bas ce qui concerne ce groupe. DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 307 c’est-à-dire qu'ils s'ouvrent sur leur face externe et non sur la tranche de la carène. Les mâles ont, en général, le corps un peu moins convexe que les femelles et le bord des carènes un peu plus relevé, surtout à la partie postérieure du corps. Les espèces montrent une gradation sensible dans leurs formes, celles-ci devenant toujours moins allongées. Chez les types les plus grêles, les anneaux du milieu du corps sont souvent séparés par une portion cylindrique, et les carènes ne sont alors que subcontinues. Ces espèces forment une transition au groupe des Paradesmus. Le segment préanal ou vingtième est toujours triangulaire, conique et terminé en pointe. La convexité du corps est assez variable; les types extrêmes sont presque vermiformes, et alors l'épine du deuxième article des pattes est aussi très-petite. Dans l'appréciation de ces formes, il faut toujours prendre l'animal à l’état de repos, c’est-à-dire lorsque les segments sont aussi rapprochés qu'ils peuvent l'être. Si on dessèche le corps en l'al- longeant ou en négligeant de rapprocher les anneaux, il offre souvent un aspect anormal et trompeur qui pourrait faire placer à tort dans le sous-genre Paradesmus certaines espèces qui sont des Fontarra. (Voyez la note 2 de la page 3505.) Quoiqu'il soit très-difficile de disposer avec ordre les Fontaria, on peut les arranger ainsi que suit": I. Dos très-convexe, en forme de voûte, carènes tombantes (fig. 9°). 1° Corps assez grêle, assez vermiforme, carènes subaliformes Montezumre. 2 Corps plus large, carènes tronquées carrément (fig. 16° ©). fraternus o. SA RON AnCe (OR MAIO)E Ne" CSP Re limaz. If. Dos moins convexe (fig. 19). fraternus ©. ‘Carènes tombantes selon la courbure du dos? (fig. 16° œ)..... zapotecus. \otomitus. ? Dans cet arrangement on a pris pour base la forme du corps des femelles, attendu que chez les mâles le dos devient exceptionnellement plat. ? Je rappelle ici que cette expression ne signifie pas que les carènes regardent en bas, mais seulement qu’elles continuent la courbure du dos, au lieu de rompre cette courbure en se con- tinuant dans un sens plus horizontal. TOME xv, 2e PARTIE. 39 508 ESSAI D'UNE FAUNE II. Dos très-surbaissé, souvent aplati. 1° Carènes tombantes en toit, quoique peu obliques (fig. 17°), A. Arrondies en avant, subaliformes; corps assez allongé.. {epanecus. B. Tronquées presque carrément, corps très-large ......... vérginiensis. tolonacus. toltecus ©. 3° Carènes horizontales ou même encore plus relevées, tronquées carrement (fe N29e).. AMAR. ZALLOUTE PAUL AI SATEN toltecus o. 9e Carènes, légèrement relevées, tronquées carrément (fig. 14°) I: SECTION. — Dos trés-convexe, en forme de voute: carènes tombantes. 4 Corps grêle, vermiforme, carènes subaliformes. {Transition aux Leptodesmus ef aux Strongylosoma.) PoLypEsMUus MONTEZUMEÆ. [Fig. 9. 92-9e.) Fuscus, sat vermiformis ; dorsum perconvezum ; carinæ breves, cadentes, apice aurantiacee. Saussure, Linnæa Entomologica, XIII. 1859, p. 323. o. o. Formes grêles pour une espèce de cette division. Dos érès-voûlé, très- convexe: carènes très-courtes, entièrement tombantes. Chaperon lisse, échancré en arc de cercle, ayant ses bourrelets latéro-supérieurs distincts. Tête lisse et luisante; vertex partagé par un faible sillon qui aboutit sur le front dans une fossette vague. Premier segment un peu moins large que les suivants, ayant son bord antérieur simplement arqué et le postérieur à peine sinueux ; ses angles subaigus. Les autres segments fortement bombés, à carènes parfaitement tombantes. Celles-ci très-courtes, plus ou moins aliformes, légèrement rétrécies en avant, par suite de l’arrondisse- ment de leur angle antérieur, et, à cause de cela, médiocrement continues; leur bord seulement paraissant insensiblement relevé, à cause de l’épaississement des bourrelets (fig. 9°). Ceux-ci faibles, latéraux (supères), élargis en arrière (fig. 9 ?). Carènes arrondies et bordées en avant, n’ayant leur angle postérieur prolongé en arrière qu'aux derniers segments du corps, où ils ne sont même pas aigus. Segment préanal triangulaire, convexe en dessus, concave en dessous, subtronqué au bout. Plaque sous-anale en ogive presque arrondie, insensiblement trituberculée sur son DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 509 bord. Valves anales fortement plissées, offrant chacune une grande éminence plissée. Pores répugnatoires simples, placés en arrière du milieu des bourrelets, même ceux des segments cinquième et septième, qui sont déjà placés un peu en arrière du mi- lieu. — Ces pores sont supères par rapport aux bourrelets, mais latéraux par suite de la direction parfaitement tombante des carènes. — Tout le corps lisse, luisant, finement et irrégulièrement striolé ; carènes un peu plus ruguleuses. Deuxième ar- ticle des pattes terminé en dessous par une longue épine. Couleur d’un brun chocolat ; bord antérieur du premier segment et triangle pos- térieur des carènes (ou les carènes dans toute leur étendue) orangées et testacées, ainsi que la pointe du dernier segment. Cette couleur s'étendant souvent le long du bord postérieur des anneaux. Dessous du corps plus roux ou fauve; articles 4, 2 des pattes, fauves ou rougeâtres. — Les individus décolorés sont blancs, avec ou sans mouchetures grises. Tantôt le test est parfaitement lisse, tantôt le bord des carènés de la partie antérieure’ du corps est un peu ruguleux, striolé et garni de quelques très-petits granules distants qui n’empêchent pas ces parties d’être lui- santes. On voit souvent à la base des carènes des segments 4 à 9 un petit sillon horizontal plus ou moins distinct qui part du bord postérieur de ces appendices. Longueur 0, 037 à 0", 042 ; largeur 0, 008 à O0", 009. Habite : Les régions tempérées et le plateau du Mexique. J’ai surtont trouvé ce Polydême au Mirador et dans les environs de Cordova, sur le versant oriental de la Cordillère, mais je l’ai aussi rencontré sur le plateau d’Anahuac, autour de Puebla et de Cholchicomula. Il vit par conséquent sous tous les climats, depuis une alti- tude de 1000 pieds jusqu’à celle de 7 ou 8000, et peut-être au delà dans les deux sens. Cette espèce est surtout remarquable par la grande convexité de son dos, dont la section transversale représenterait presque un demi-cercle (fig. 9°). Le mâle ne diffère guère de la femelle. On pourrait confondre ce Polydême avec la © du P. fraternus, quoique ses carènes soient plus écartées les unes des autres et plus courtes. Toutefois j'aurais à peine osé séparer ces deux Polydêmes si je n’avais possédé les mâles des deux espèces, lesquels diffèrent notablement l’un de l’autre; celui du P. Montezumeæ étant sensiblement moins élargi. On pourrait encore confondre le P. Montezumeæ avec le P. vermiformis. Ces deux espèces ont à peu près la même longueur, mais le corps du premier est bien moins gros, moins vermiforme. Tous les deux ont la même couleur blanchâtre et le corps lisse, ou parsemé de quelques très-petits granules épars, mais chez le P. Montezumæ les anneaux ne sont pas séparés aussi nette- ment, ni aussi noueux, et le premier segment est plus long, moins large à propor- 510 ESSAI D’UNE FAUNE tion. Les carènes de la portion antérieure du corps sont tombantes et imbriquées, tandis que chez le P. vermiformis elles sont fortement séparées et ne s’imbri- quent pas; les segments sont aussi moins voûtés chez ce dernier. Chez le P. Mon- tezumæ, au contraire, les anneaux ne sont bien séparés qu’à partir du sixième, et encore leur portion carénifère n’est-elle pas saillante, ni leur portion cylindrique fortement étranglée, mais les deux portions sont seulement séparées par un sillon. Du reste la conformation du 2% article des pattes suffit pour faire distinguer ces deux espèces. 20 Corps plus large, carènes tronquées carrément à leur bord ex- terne. POLYDESMUS FRATERNUS. (Fig. 46. 16-16. 9. 0.) P. Montezumæ simillimus, at carinis latioribus, paulo minus cadentibus et magis continuis. Saussure, Linnæa Entomologica, XIIT. 1859, 322. @ Trés-voisin du P. Montezumeæ, dont il a le facies, les formes et les couleurs, mais s’en distinguant par un corps plus large, moins bombé, moins comprimé an- térieurement, et par ses carènes qui ne sont pas entièrement tombantes, mais lé- gèrement relevées au bout’ (c’est-à-dire un peu moins tombantes, fig. 16° © )..Le pre- mier segment est un peu moins long, et ses angles sont un peu plus arrondis. Les carènes sont tronquées carrément et sont aussi parfaitement continues que chez l’es- pêce citée. Les bourrelets sont plus aplatis et plus linéaires (fig. 16?), à peine renflés, ce qui rend le bord des carènes lamelleux. Les pores répugnatoires sont moins pro- noncés, moins grands. Les segments 17, 18, 19 se terminent par des angles sub- aigus, tandis qu’ils sont un peu arrondis chez le P. Montezume ; chez ce dernier les pores regardent aussi plus en arrière; ils sont plus grands et placés plus en arrière par rapport aux bourrelets ; ainsi, sur les segments cinquième et septième, ils s'ouvrent déjà en arrière du milieu du bord de la carène, ce qui n’existe qu’à un moindre degré chez le P. fraternus (Gg. 16°; comparez avec la fig. 9°). Chez celui-ciles valves Non pas qu'elles regardent en haut, mais seulement parce que leur extrémité est légèrement brisée en dehors au lieu de tomber régulièrement selon la courbure du dos, Voyez p. 289 la signification de ce terme. DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 511 anales sont striées et elles offrent avant leur milieu un petit tubercule oblique. Le corps paraît sensiblement striolé lorsqu'on l’examine à la loupe. Longueur 0", 037 ; largeur 0", 009. o* Le mâle a les carènes sensiblement plus relevées (moins tombantes) que la* femelle, ce qui lui donne une forme plus large et ce qui pourrait le faire prendre pour une autre espèce. Il s’écarte donc sensiblement plus que la femelle, du P. Mon- lezumæ, mais il se rapproche beaucoup des P. consobrinus et otomitus. Il diffère de la femelle par les caractères suivants : Les carènes sont plus rele- vées (fig. 16° Oo”), en sorte que dans l'extrémité postérieure du corps elles se rap- prochent de l'horizontale, (moins cependant que chez le P. consobrinus). À partir du sixième ou du septième segments, le bord postérieur des carènes fait un peu saillie en arrière à sa base, el ensuite il se dirige obliquement en arrière. Cette direction devient de plus en plus prononcée, en sorte que les 7 ou 8 derniers segments se terminent par un angle aigu, comme chez le P. consobrinus (fig. 16* ©’). (Ge ca- ractère ne se voit chez la Q qu'aux 3 ou 4 avant-derniers anneaux). Les valves anales sontiplissées et offrent un tubercule avant leur milieu. Dans la première moitié du corps les pores répugnatoires sont situés en avant du milieu des bourrelets et dans la moitié postérieure, ils occupent le milieu de ces derniers (fig. 16°), plutôt que lextrémité postérieure (comme cela se voit chez le P. Montezumeæ). Le test est luisaut, striolé. Longueur 0", 035 ; largeur 0", 009. o'. ®. Couleur d’un brun chocolat, avec les carènes et les pattes couleur de chair. Hubite : Le Mexique. Je l’ai trouvé dans les vallées du versant oriental de la Cor- dillère. Cette espèce est une de celles chez qui les couleurs se conservent le mieux ; cependant les jeunes sont souvent blanchâtres ou le deviennent dans la liqueur. On reconnaît facilement ce Polydéme à l'œil, mais il n’est guère possible de le décrire de façon à permettre de le distinguer d’une manière absolue sans compa- raison avec les types les plus voisins. Si l’on né possédait que des femelles, on pour- rait être tenté de réunir les P. Montezumwæ et fralernus, mais les mâles s’éloignent si fortement l’un de l’autre, que la différence des deux types est évidente. (Voyez les affinités du premier, page 309.) — J'ai rapporté de cette espèce 4 9 et 3 ©. Observations relatives aux fiqures : Fig. 16 © . Les bourrelets des carènes ne sont pas assez linéaires; ils sont représentés trop larges et trop supères ; les pores sont trop fortement prononcés. Le premier segment du corps est trop grand. (On a un peu écarté les segments; les carènes sout susceplibles de devenir parfaitement continues.) — 164, ©, ? - Pourraient être un peu plus grands. 512 ESSAI D’UNE FAUNE 3 Corps très-large, un peu moins vodté. POLYDESMUS LIMAX. (Fig. 40, 40.) Magnus, latus, dorso tectiformi, striato et subcorrugalo; carinæ latæ, oblique cadentes , leviter antice reflexæ , pori repugnalorii partis anticæ corporis, in parte antica tuberorum hiantes. Saussure, Linnæa Entomologica, XIII. 4859, p. 322. © . Grand, dos régulièrement arrondi, aussi convexe que celui du P. fraternus ©, mais ayant le corps plus fortement rétréci dans sa portion antérieure. Tête lisse, n’offrant de plis que sur le bord de la fossette qui est placée derrière l’insertion des antennes. Sillon du front très-prononcé. Portion antérieure du corps rétrécie et ar- rondie en avant en forme d’ellipsoïde; le premier segment presque de moitié moins large que le sixième ; les trois suivants successivement de plus en plus larges. An- gles latéraux du premier segment étroits ; bord postérieur des trois suivants faible- ment concave au milieu, dirigé obliquement en avant sur les côtés et un peu sinueux (fig. 10); le bord antérieur des carènes de ces segments, arrondi (en sorte que ces appendices sont insensiblement sinués en S et dirigés en arrière, au lieu d’être tron- qués largement et carrément comme chez le P. fraternus). Carènes des autres seg- ments parfaitement tombantes, de façon à rendre le dos très-voüté, n'étant guère déviées de leur courbure naturelle comme chez le P. fraternus ©. Bord postérieur des carènes faisant légèrement saillie en arrière à sa base (fig. 10, à et 10*, 0), puis dirigé un peu obliquement en avant (point obliquement en arrière comme chez le P. fraternus d'). Bord antérieur des carènes dirigé légèrement en avant dès sa base, puis fortement arrondi, formant presque un demi-cercle avec le bord latéral {u)".— Dans leur ensemble les carènes sont dirigées légèrement en avant, jusqu’au dixième ou onzième segment; ce n’est qu'à partir du douzième que leur bord postérieur est dirigé obliquement en arrière. Les bourrelets sont très-aplatis, petits, luisants et se terminant par une dent qui fait saillie en arrière et qui devient spiniforme à partir du huitième. Toutefois les anneaux dix-huitième et dix-neuvième ont l’angle postérieur des carènes dépourvu de dent terminale; les angles du dix-huitième sont émoussés et les carènes du dix-neuvième forment deux lobes lamelleux, obtus, presque arrondis. Les pores répugnatoires sont quelquefois logés dans des fossettes dirigées en arrière; ils sont parfaitement supères et ils s’ouvrent sur la portion antérieure des bourre- 1 En d’autres termes, l'angle antérieur de chaque carène est arrondi en demi-cerele. DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 513 lets, mais à partir du seizième ils occupent le milieu de ces derniers. Le test est luisant, comme verni; les trois premiers segments sont lisses, n’offrant que quel- ques stries insignifiantes sur les côtés; les segments suivants deviennent toujours plus raboteux et offrent comme des écailles mal marquées, qui sont dessinées par des sillons confluents irréguliers, en zig-zag ou sinueux. La partie antérieure de la por- tion carénifère est simplement striée. Les carènes sont plus rugueuses que le milieu du dos et offrent comme des écailles terminées par une petite dent dirigée en ar- rière et en haut. Chez les grands individus, on voit plutôt, sur les rugosités des ca- rènes, deux ou trois lignes transversales de petites granulations, luisantes et très-es- pacées. Les deux derniers segments sont presque lisses.— Chez les individus de grande taille la sculpture s’efface en grande partie, surtout au milieu de la voûte du dos. — Segment préanal triangulaire, subtronqué au bout. Plaque sous-anale sub- triangulaire, trituberculée à son extrémité; valves faiblement ruguleuses et strio- lées. Les flancs sous les carènes, finement ponctués et chagrinés , offrant de pelites plissures. Deuxième article des pattes épineux. Couleur brun-chocolat; les carènes souvent plus claires. (Par la dessiccation, l’a- nimal passe souvent au gris et au fauve.) © Dos un peu moins voûté que chez la femelle. Les carènes insensiblement re- levées c’est-à-dire légèrement moins tombantes. Verges petites. Longueur 0%, 050 à 0,080 ; largeur Ov, 017 à Ov, 020. Trois & et deux ©. Var. Les individus varient pour la taille, car ils continuent à croître, même après avoir atteint l’âge adulte, c’est-à-dire après avoir acquis leurs vingt segments. La sculpture du test est en général bien marquée chez les individus de taille moyenne, mais elle tend à disparaître à mesure que l’animal avance en âge, et, chez les plus grands sujets, le test est parfois complétement.poli dans sa partie dorsale moyenne, ce qui s’explique par l'usure des rugosités superficielles. Chez les individus de taille moyenne les épines terminales des carènes sont peu développées ; quelquefois aussi les pores répugnatoires ne s’ouvrent pas au fond de fossettes bien distinctes. Habite : Les terres chaudes du Mexique. — Cordova, San-Andrès-Tuxtla. Ce Polydême est d’un aspect assez variable, suivant l’état d'extension ou de con- traction dans lequel on l’examine. Dans la plus grande extension du corps, les seg- ments s’écartent les uns des autres et les carènes cessent d’être continues (fig. 10); dans le repos, au contraire, les carënes sont parfaitement continues (fig. 10*), les portions carénifères des anneaux s’imbriquent, et alors l'animal ressemble assez à une limace, soit par sa forme, soit par les rugosités de son test. — Vivant, on le trouve toujours dans un état d’assez grande contraction. 514 ESSAI D'UNE FAUNE La figure ne représente qu’un individu d’assez petite taille, chez lequel la sculp- ture est encore très-nette. — Ne pourrait-on pas peut-être rapporter ce Polydême au P. dasypus de Gervais ? (Aptères IV. 115, 57.) Observations relatives aux figures : Fig. 10. Un individu 9” de taille moyenne, plutôt petite, ayant la sculpture du test assez prononcée. — La portion antérieure du corps est beaucoup trop large ; dâhs la nature les segments 4-1 vont toujours en se rétrécissant, et le premier est toujours très-petit par rapport au cinquième. Chez cet individu, la dent terminale de l'angle postérieur des carènes est peu développée. Les tubercules subdentés qui font partie de la sculpture des carènes sent trop pro- noncés. La figure indique bien que la direction oblique en arrière du bord postérieur des carènes ne commence qu'au seizième segment et ne devient bien sensible qu'au dix-septième ; mais le dix-hui- tième segment est un peu trop large. — Fig. 10 a. Un individu ® de même grandeur dans l'état de contraction, appartenant à la même variété, ou ayant le même âge; les angles postérieurs de ses ca- rènes n'étant que peu prolongés. II: SECTION. — Dos moins eonvexe. 41° Carènes tombantes selon la courbure du dos. POLYDESMUS ZAPOTECUS. Gracilis, depressus, carinæ postice subemarginulæ, angulo postico dentiformi. (Fig. 44. 11°-11f) @. Assez petit. Corps sensiblement déprimé, plus large que haut. Dos très-peu convexe, à peu près comme chez le P. virginiensis, mais beaucoup moins large à: proportion. Les segments, capables de s’écarter fortement, mais capables aussi de se rapprocher beaucoup. Premier segment moins large que les suivants, à angles aigus ; les trois segments suivants allant en s’élargissant un peu. Carènes larges, peu tombantes (fig. 11 ‘), mais point relevées”, continuant la courbure du dos; leur bord antérieur insensiblement avancé et le postérieur concave, excisé, mais formant à sa base une petite saillie en arrière (fig. 11%); l’angle antérieur arrondi, et le postérieur se terminant par une dent assez aiguë (fig. 111).— Ce prolongement en forme de dent de l’angle postérieur des carènes ne commence guère à devenir sen- sible qu'aux segments 7, 8, 9. Les carènes des segments 2-4 ont leur bord latéral simplement tronqué à angle droit et un peu arrondi.—Bourrelets réguliers, parfai- tement supères ; les pores supères, petits, occupant le milieu des bourrelets, aux segments 5° et 7°, puis placés un peu plus en arrière et le devenant toujours plus. ! Elles le sont trop sur la figure. DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 515 Segment préanal triangulaire, pointu. Plaque sous-anale en ogive, trimammelonnée au bout. La portion carénifère des segments légèrement striée. Deuxième article des pattes armé d’une très-longue épine; les derniers articles garnis de longs poils roides. Couleur, brune? — [L'animal desséché, incolore. Longueur 0", 029 ; largeur 0,005. o". Corps un peu plus aplati: carènes moins tombantes: les lobes dentiformes de leurs angles postérieurs plus prononcés. Habite : Les régions chaudes du Mexique. — San-Andres-Tuxtla, etc. Cette espèce est caractéristique dans le groupe des Fontaria, 1° par les épines très-longues du 9: article des pattes ; 2 par son corps grêle, par ses carènes terminées en forme de dent, dont le bord postérieur est un peu échancré, ou concayve, pour concourir à former la dent, sans que cependant les carènes soient dirigées obliquement en arrière (fig. 11%). Vu cette circonstance, toutes les carènes, même celles du milieu du corps, sont terminées par une dent, quoique la direction de leur bord postérieur ne soit pas oblique en arrière. Pour le facies général, ce Polydème ressemble au P. carolinensis, dont le corps offre le même genre d’aplatissement. Explication des figures : 11. Un mâle grossi. — 11 a. Grandeur naturelle (un peu pétite).— 11 b. Un segment vu de profil. — 11 c. Coupe transversale du corps; (les carènes sont trop relevées). — 11 d. Une des carèues vue en dessus, pour montrer la dent qui les termine (cette dent est un peu exa- gérée ici). — 11e. Le 7° segment vu en dessous, pour montrer les verges flagelliformes, qui rempla- cent la 6° puire de pattes et la base de la 7° paire, dont le 2° article est épineux. — 11 f. Une patte de la partie antérieure du corps, vue de profil, pour montrer l'épine qui termine le 2° article. (Les pattes des segments postérieurs sont plus grêles et leur épine est plus longue.) POLYDESMUS OTOMITUS. Fig. 49. 129-426, 49. 133-130. P. fraterno affinissimus al minor ; sat parvus, albidus, depressus ; carinæ caden- tes, luberibus incrassalis ; pori repugnatorii magni, in imis fossulis hiantes et in mediis tuberibus dispositi. Saussure, P. otomitus, Linnæa Entomologica. XILI. 1859, p. 322. 9. ®. Petit. Formes assez semblables à celles du P. fraternus ©’, mais relative- ment un peu moins convexe (fig. 12°). Corps rétréci en avant, à partir du 5° seg- ment. Sillon du vertex prononcé. Antennes longues, pouvant atteindre jusqu’au 4° TOME xXv. 2e PARTIE. 40 516 ESSAI D'UNE FAUNE ou 5° segment. Premier segment bordé antérieurement et latéralement ; ses angles arrondis. Dos luisant, très-finement strié, étant plus bombé que chez le P. wirqi- niensis, à Carènes peu tombantes, mais à peine relevées. Segments réguliers, à ca- rênes continues, bordées dans toute leur longueur par un bourrelet régulier et su- père. Ceux des bourrelets qui portent des pores, élargis, presque en forme de losanges : les pores très-grands, assez latéraux, s’ouvrant sur le milieu des bour- relets, même à l'extrémité du corps, et occupant le fond de grandes fossettes (fig. 42°). Il n’y a que les 3 ou 4 avant-derniers segments dont les angles postérieurs soient prolongés en arrière en pointe : celle-ci devient toujours plus forte jusqu’au pénultième. Segment préanal triangulaire, terminé par une pointe qui n’est guère recourbée en bas (en forme de lame, plutôt que conique). Bord postérieur des seg- ments n’étant guère concave jusqu'au 16°, le devenant aux anneaux suivants, par suite de l’obliquité du bord postérieur des carènes. Plaque sous-anale arrondie. Deuxième article des pattes faiblement épineux. o’. Diffère de la femelle par ses carènes insensiblement relevées et plus aiguës à leur angle postérieur, parce que leur bord postérieur est légèrement dirigé en ar- rière. Couleur, blanchâtre chez les individus desséchés. Longueur 0", 024: largeur 0", 006. Habite : Le plateau du Mexique et les terres tempérées (Cordova). Cette espèce se confond à l’œil avec la suivante. Elle s’en distingue du reste assez facilement par ses pores répugnatoires qui s’ouvrent au fond de grandes fossettes ; le o" a ses carènes beaucoup moins (à peine) relevées, et moins aiguës en ar- rière. . Nous ne connaissons celte espèce que par des individus jeunes. Tous ceux que nous possédons n’ont que 19 segments au corps; ils ne sont donc pas adultes. Les organes copulateurs des mâles n'apparaissent encore que sous la forme de mammelons allongés. On pourrait donc supposer que ce Polydéme est le jeune du P. fraternus, mais ceci ne paraît pas probable, car chez ce dernier : 1° les pores répugnatoires ne s'ouvrent pas dans des fossettes ; % le corps a une courbure plus forte et très-différente selon les sexes, ce qui n’est pas chez le P. olomitus; 3° les carènes du o” sont tout autrement relevées. — Le P. fraternus ressemblerait plutôt au P. consobrinus. Observations relatives aux figures : Fig. 12 Q. La portion antérieure du corps n'est pas assez at- ténuée jusqu'au cinquième segment. — 12 a. Un peu trop petit. — 12 c. Les carènes ne sont pas tout à fait assez tombantes pour la Q@. DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 517 POLYDESMUS CONSOBRINUS. (Fig. 43. 432-134 P. otomito affinissimus, al carinarum tubera anguslioru; port repugnatori parvi, post media lubera hiantes; © carinæ vix deeidentes, horizontales. Saussure, P. consobrinus, Linnæa Entomologica, XIII. 1859, p. 322, ©”. ®. Absolument comme le P. otomitus ; même grandeur, mais ayant le bord des carènes un peu plus tombant; le dos légèrement plus convexe. Bourrelets plus linéaires. Ceux qui portent les pores, à peine renflés. Pores petits, n’étant pas Jogés dans des fossettes, s’ouvrant en arrière du milieu des bourrelets, déjà même au 7° segment. Sillon du vertex faible, se terminant sur le front dans une fossette. Plaque sous-anale en ogive. Deuxième article des pattes plus fortement épineux que chez l’espèce citée, surtout dans la portion postérieure du corps. ©”. Tout le corps sensiblement moins bombé ; bords latéraux des carènes plus droits que chez la ©, leurs angles postérieurs moins obtus, coupés à angle droit sur les segments de la première moitié du corps, et non obtus comme chez la ©. Dans les portions médiane et postérieure du corps, les carènes sont relevées hori- zontalement (fig. 13, 13°); leurs angles postérieurs sont aigus et prolongés trian- gulairement en arrière, en sorte que le bord postérieur des segments ne forme pas une ligne arquée, mais bien une ligne doublement brisée, dont la portion mé- diane est droite et transversale, tandis que les portions latérales (qui correspondent au bord postérieur des carènes) sont droites et obliques (fig. 13°). Angles postérieurs des carènes des segments 16-19, très-aigus, l’étant beaucoup plus que chez la ©. Carènes de l’avant-dernier segment subaiguës. Segment préanal (fig. 13‘) plus con- vexe que chez la ©. Plaque sous-anale arrondie, se terminant par une pointe obtuse et offrant avant celle-ci deux petits tubercules quin’occupent pas le bord de la plaque. Bourrelets étroits et réguliers’, percés de pores supères. Corps lisse ou très-fine- ment ruguleux, avec de très-petites granulations éparses. Couleur, grisâtre ou blanchâtre, avec de petites mouchetures grises, surtout sur la tête. Antennes plus obscures. Longueur Or, 031 ; largeur 0, 0073. Habite : le plateau du Mexique. J'ai pris les deux sexes assez fréquemment sous les pierres, dans toutes les terres froides du Mexique, dans l’Anahuac, au pic d’O- rizaba, etc. 1 £a figure n’a pas bien rendu ce caractère. 518 ESSAI D'UNE FAUNE Cette espèce pourrait être confondue avec le P. fralernus, si son corps, beau- coup moins voûté, ne l’en distinguait nettement, car la © du P. consobrinus est aussi fortement aplatie que le o” du P. fraternus où même plus, et le o° du premier l’est bien plus que celui du second, car il a ses carènes relevées horizontalement dans la moitié postérieure du corps, tandis que la zone médiane du corps est en forme de voûte surbaissée. Mais lorsqu'on n’a pas sous les yeux les deux espèces pour les comparer, on pourrait rester dans le doute. La forme du corps du mâle pourrait le faire confondre avec les P. {epanecus et tolonacus. Voyez encore la description du P. vicinus. L'aspect assez différent des deux sexes pourrait facilement les faire prendre pour deux espèces différentes. Observation. — Nos individus possèdent bien leurs vingt segments au corps, et les organes copulateurs sont bien développés, allongés en forme de lanières. Aussi est-il probable que ces individus sont assez près d’avoir atteint leur limite de crois- sance. Cette espèce acquiert donc une taille moins grande que le P. otomitus, puis- que, à grandeur égale, elle possède déjà ses vingt segments, tandis que ce dernier n’en possède encore que dix-neuf. Explication des figures : 13. Extrémité postérieure du corps du P. consobrinus Q”. {Les carènes ne sont pas assez aiguës, ni assez triangulaires ; les bourrelets sont un peu trop larges et les pores trop supères.) — 13 a. Grandeur naturelle. — 13 b. Un segment du ©" grossi, vu de profil. — 13c Coupe transversale du corps du ©”. (Le replat horizontal des carènes est un peu tron large.) — 13 d. Seg- ment préanal de la ©, grossi. POLYDESMUS VICINUS. P. otomito afinissimus ; parvulus, albidus; carinæ subinclinatæ, in angulo pos- tico paulum eminentes ; pedum articulus secundus angulosus, vir spinosus. Saussure, Lianæa Entomologica, XIII, 1859, p. 322. d. ?. Petit, très-voisin du P. consobrinus, mais de longueur deux fois moindre, ayant aussi le corps plus grêle et plus voüté. Pour le facies, ce Polydême ressemble entièrement à l'espèce citée (voy. la fig. 12). Il en diffère surtout par les caractères suivants : Seulement l’ungle postérieur des carènes un peu relevé triangulairement chez le ©: le triangle relevé étant finement chagriné. — On voit aussi une espèce de sillon ou de gouttière obtuse, déterminé par le relèvement du triangle postérieur, et qui part de l’angle antérieur de chaque carène pour gagner obliquement son bord postérieur. Angles postérieurs des ca- rènes du 19° anneau, arrondis. Plaque sous-anale terminée en angle arrondi. Valves anales plissées, offrant un tubercule près du milieu de leur bord interne. Le dernier DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 519 article des pattes, terminé angulairement en dessous, subépineux. La © a le corps plus vermiforme et les carènes moins prononcées. Longueur 0", 017 ; largeur 0",004. Habite : comme le précédent, les terres froides du Mexique, le plateau de lA- nahuac: toutefois on l’a pris aussi à Oaxaca, sous un climat tempéré. Observation 4". — Un individu, en tout semblable aux dix autres que nous pos- sédons, si ce n’est qu'il est un peu moins voûté, offre des pores répugnatoires au 14° segment. Nous ne savons si c’est par anomalie ou si l’individu est le représen- tant d'une espèce séparée, distincte par ce caractère. Observation 2. — Quoique le P. vicinus ait le corps plus vermiforme et les ca- rènes moins larges, on pourrait le prendre pour le jeune du P. olomitus, mais il est à remarquer que tous nos individus offrent bien leurs 20 segments développés, et qu'ils sont par conséquent déjà adultes, ou pour le moins, qu'ils jouissent déjà de tous leurs caractères essentiels, sauf à acquérir une taille supérieure. Toutefois je conserve quelque doute à cet égard. — Comparez avec soin la description des deux espèces. La fig. 19, quoique se rapportant au P. otomitus, donne une idée assez approximative du P. vicinus. LI: SECTION. — Dos très-naplati. 1° Carènes lombantes; en toit, quoique fort peu obliques. A. Carènes arrondies en avant, subaliformes, corps assez allongé. POLYDESMUS TEPANECUS. Fig. 47, 173-470.) D Medius, depressus, dorso paulum convexo ; carinæ haud eminentes, subaliformes ; port repugnalorit in media fossula perforati ; dorsum fuscum, carinæ citrinæ. Saussure, Linnæa Entomologica, XJ/1. 1859. p. 321. d”’. Corps très-peu voüté, l’étant seulement un peu plus que chez le P. virginiensis, mais ayant une forme plus allongée ; les segments moins continus, parce que les ca- rènes sont arrondies antérieurement, sans cependant être aliformes, attendu qu’elles ne sont pas prolongées postérieurement. Test trés-lisse, luisant, à surface légère- ment striolée ; les carènes en dessous l’étant beaucoup, la sculpture distinctement visible à l’œil nu, à strioles ondulées et confluentes. Carènes point relevées, conti- nuant la courbure du dos, lequel est en forme de toit, arrondi au milieu (fig. 17°), 520 ESSAI D'UNE FAUNE mais ayant chacune la direction d’un plan oblique, un peu relevé en arrière, en sorte que le bord postérieur de chaque carène s’imbrique sur le bord antérieur de la carène suivante. Bord postérieur de chaque carène faisant légèrement saillie en arrière du bord postérieur du milieu de l’anneau qui la porte (fig. 17); celui des carènes 1° à 11° légèrement sinué, faiblement dirigé en avant; celui des sui- vantes fort peu oblique en arrière, sauf aux trois derniers. Bourrelets supéres. assez larges; pores placés chacun au fond d’une fossette ovale (fig. 17"). Deuxième article des pattes brièvement épineux. Couleur du milieu du dos d’un beau brun-marron ; les carènes et même tout le pourtour du corps, jaunes. — Le dos est ainsi partagé en trois bandes, dont la mé- diane est brune et les latérales, qui sont presque aussi larges, jaunes. — Anus et pattes testacés!. Longueur 0", 040 ; largeur 0", 010. Habite : Les terres chaudes du Mexique. — Cordova. Cette espèce se distingue : 1° du P. virginiensis par ses carènes arrondies anté- rieurement et point relevées à leur bord ; 2 des P. olomitus et fralernus, par son corps plus large, bien moins convexe, et par ses carènes subaliformes, plus forte- ment sculptées. Sous le rapport de la forme des cärènes, elle ressemble au P. Mon- lezuincæ, mais son corps est assez aplati, non convexe, en voûte demi-circulaire, à facies vermiforme, comme celui de cette espèce; 3° du P. totonacus, dont elle a bien la forme et la courbure, par ses carènes subaliformes, fortement arrondies en avant; par la sculpture plus forte de ces appendices ; par ses pores logés au fond de fos- settes ovales, etc. B. Carènes tronquées presque carrément. POLYDESMUS VIRGINIENSIS, Drury. Corpus latissimum, valde depressum, cinereum; carinarum anguli el maculæ dorsi medii, fulva. Drury, Julus virginiensis, Ins. Ex. I, tab. XLIIE, fig. 8 (1770). — Pallis. Beauv. Polyd. virginiensis, Ans. d’Afr. et d'Amér. — Gerv. Ann. Sc. Nat. 2e sér. VIL, p. 43, et Ap- tères. IV, 106, 29 {1805). — Brandt. Recueil, 434, 15. — Gray. Fontaria virginiensis, Griffith, Anim. Kingd., pl. 135, fig. 1. Très-large et peu bombé. Chaperon large, luisant, échancré en arc de cercle; ses deux sillons latéraux assez prononcés et larges. Front partagé par un sillon qui, 1 Peut-être l’animal vivant est-il presque tout entier brun? DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 521 en général, se termine sur le front en forme de fossette. Corps en ovale trés-allongé, rétréci en avant, de sorte que le premier segment est bien moins large que les suivants; angles de ce segment arrondis ; son bord antérieur bordé. Dos extrême- ment surbaissé, en forme de toit très-obtus, mais la portion antérieure du corps un peu plus bombée.— Les segments 2 à 4 sont réguliers ; les suivants commen- cent à s’élargir un tant soit peu postérieurement, à la partie qui correspond à la carène, mais ce n’est pas l’angle postérieur de la carène qui s’élargit: c’est tout son bord postérieur, en sorte que le bord postérieur de chaque segment se com- pose d’une portion médiane droite ou arquée et de deux portions latérales, qui ont la même direction transversale, mais qui sont un peu plus reculées. En même temps l’angle postérieur des carènes devient aigu et il commence à se prolonger légèrement en arrière sur les segments suivants ; il se prolonge toujours plus an- gulairement vers l'extrémité postérieure du corps, et sur les segments 16 à 19 il prend la forme d’un triangle aigu et plat qui emboîte le segment suivant: sur le 49°, le bord interne de la carène forme angle droit avec le bord postérieur de l’an- neau, et la carène se termine en pointe arrondie et plate. — Segment préanal en triangle allongé, subtronqué, bituberculé au bout et offrant souvent de petits tu- bercules sur ses bords. Plaque sous-anale en ogive, bituberculée. Bourrelets des carènes, très-minces, supères, étroits et réguliers, percés à leur milieu de pores simples et supères. Pores des derniers anneaux, occupant le milieu des bour- relets, non leur extrémité postérieure. Deuxième article des pattes, terminé par une longue épine. Dessus du corps luisant, comme enduit d’une espèce de vernis ar- genté, finement et irrégulièrement striolé et ruguleux sur le milieu du dos, l’étant plus fortement sur les côtés, où les stries tortueuses sont très-nettement visibles, même à l'œil nu; cette sculpture ressemblant presque à la peau humaine ratatinée. Couleur d’un gris cendré; tête brunâtre ; angle postérieur des carènes, une tache au milieu du bord postérieur de tous les segments et segment préanal, fauves ou orangés. Souvent une tache de cette couleur à la partie antérieure du premier seg- ment. Pariies inférieures et pattes, fauves ou pâles. Longueur 0", 040 ; largeur 0®, 012. Var. Un de nos individus n’offre aucune tache jaune sur le dos, mais il a tous les segments bordés d’orangé; le premier est même entouré de cette couleur. Le mi- lieu du dos est souvent brun plutôt que cendré. Habile : La Caroline du Sud. Cette belle espèce se reconnait surtout à ses formes larges; le dos n’a pas la forme d’une voûte, mais plutôt celle d’un toit très-obtus ; le milieu du dos seul étant arrondi, et les côtés formant presque deux surfaces plates et obliques. 522 ESSAI D'UNE FAUNE Nota. — 11 me paraît douteux que Palissot de Beauvois ait voulu donner des yeux à celte espèce, comme le pense M. Gervais {Aptères. IV, 106). El a plutôt voulu figurer les organes lunuliformes placés derrière les antennes, 2 Carènes légèrement relevées, tronquées carrément. POLYDESMUS TOTONACUS. Fig. A4. 142-140.) Valde depressus; lœvis; carinæ segmentorum 4-6 obliquiter antice inflexa' ; pori repugnalori ante media tubera perforali. Saussure, Linnæa Entomologiea. XIII, 1859, p. 321. o°. o". Moyen. Corps très-aplati, large et peu élevé, très-peu bombé transversale- ment, l’étant même moins que chez le P. wirginiensis, mais ayant une forme plus grêle. Carènes presque horizontales, grandes, régulières, tronquées carrément, même aux premiers segments; — à partir du 3° segment elles sont dirigées un peu en avant, c'est-à-dire que leur bord postérieur est oblique d’arrière en avant (fig. 14,1): les carènes des segments suivants sont transversales, et ce n'est guère qu'aux segments 15-19 que leur bord postérieur est dirigé obliquement en ar- rière ‘. De plus, aux segments 4 à 17, ce bord ne continue pas le bord postérieur de la portion dorsale de l’anneau, mais il saute plus en arrière et forme ainsi une pe- tite saillie* /o) qui s’imbrique sur la carène du segment suivant. — Bourrelets régu- liers, parfaitement supères, ne formant en arrière aucune dent, si ce n’est aux seg- ments 17 à 19, qui se terminent par des angles mousses. Pores répugnatoires situés en avant du miheu des bourrelets (fig. 14°), excepté aux derniers segments, où ils en occupent le milieu, et au 19°, où ils sont placés plus en arrière. Plaque sous-anale en forme d’ogive ; valves anales plissées, offrant chacune une grande bosselure. Test lisse, luisant, un peu striolé, surtout sur les carènes. Deuxième article des pattes épineux. Couleur, chez les individus frais, brune, passant dans l’alcool au cendré verdätre plus ou moins obscur, avec les bourrelets des carènes, fauves; bord antérieur de Ja portion carénifère des segments et à chaque carène une tache qui n’atteint pas le ! Sur la figure, ces caractères ne sont pas rendus avec ass2z d'exactitude. L'obliquité des carènes des premiers segments est exagérée ; celle des carènes des derniers est au contraire trop faible, ete. La figure doit aider à la détermination, mais il faut soigneusement contrôler par la description les caractères qu’on croira y trouver. ? Un peu exagérée sur la figure. DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 525 bord postérieur, noirâtres. Face ventrale et base des pattes, testacées ; extrémité des pattes et flancs, brunâtres. Antennes et tête, obscures. Portions cylindriques des seg- ments, noirâtres, avec deux grandes taches claires. — Les individus desséchés pas- sent en général au blanc et conservent souvent une double série de taches grises à la base des carènes, comme on le voit sur la figure; souvent aussi les antennes et le vertex restent noirâtres. — Vivant, l’animal est probablement brun. Longueur 0", 040; largeur 0", 0085. Habite : Cette belle espèce habite le plateau de l’Anahuac et les montagnes qui s'élèvent sur ce plateau. Observations relatives aux figures : Wig. 14. Le premier segment du vorps est trop grand ; il devrait surtout être moins long par rapport à sa largeur. Les saillies à la base du bord postérieur des carènes (o) sont exagérées. Les bourrelets sont trop forts, et les pores trop supères. Les carènes ne sont pas coupées assez carrément à leur bord externe, surtout au 17° segment. Enfin les carènes du 19° segment ne font pas assez saillie en arrière. — Les segments sont ici fortement séparés; à l'état de repos les carènes deviennent parfaitement continues. — 14 b. La carène tombe un peu trop bas. POLYDESMUS TOLTECUS. (Fig. 22, 23. Fuscus, P. totonaco affinis, sed supra granulosus; dorso & convexiore, © depres- siore; carinæ Q@ paulum cadentes, d eminentiores, horizontales. Saussure, P. toltecus, Linnæa Entomologica, 1859, p. 322. © .— P. granulosus, ibid., p. 323. ®. — P. mayus, ibid., p. 322. o”. ®. (Fig. 23.) Forme du P. lotonacus, mais plus ramassé ; les segments du milieu entièrement rapprochés. Corps plus voûté que chez cette espèce, mais moins que chez le P. otomitus ou chez le P. limux. Carènes légèrement tombantes; pas assez pour continuer la courbure transversale du dos, mais trop pour être encore horizon- tales (fig. 23°). Ces appendices, insérés à mi-hauteur du corps, tronqués carrément sur les côtés, arrondis à leurs angles antérieurs ; ceux des segments 2 à 6 ou 7 ayant leur bord postérieur faiblement dirigé en avant, et légèrement saillant en arrière du bord postérieur de la portion dorsale du segment ; la saillie formant une petite lame tranchante qui s’imbrique sur le segment suivant (0). Les détails de forme, comme chez le P. totonacus ; seulement les bourrelets un peu plus saillants et ayant presque une tendance à former une dent à leur angle postérieur. Tous les segments, sauf les 3 ou 4 premiers et derniers, portant trois rangées irrégulières el transversales de tubercules arrondis, polis et peu saillants (par places comme effacés). Pores répu- gnatoires placés comme chez le P. totonacus (fig. 93°*), mais s’ouvrant dans des TOME xv, 2e PARTIE. A 324 ESSAI D'UNE FAUNE fossetites. Tout le corps luisant, comme enduit d’un verni. Deuxième article des pattes armé d’une dent plutôt que d’une épine. Couleur brune, avec le bout des carènes testacé. — Desséché, l'animal devient d’un blanc de porcelaine. Longueur 0", 036 ; largeur 0", 0085 (fig. 22* 9). oc”. (Fig. 23.) Corps bien plus aplati. Carènes placées presqu’au même niveau que le dos, horizontales, relevées, en sorte que, prise dans son ensemble, la face supé- rieure de l’animal offre, dans le sens de sa longueur, un bourrelet médian, et, de chaque côté, une bande plate ou même une faible gouttière. Segments 7 à 45 s’é- cartant souvent un peu les uns des autres. Carènes insérées aux deux tiers de la hauteur des flancs (fig. 22°), arrondies en avant, quoique presque carrées, du reste constituées comme chez le P. totonacus, mais celles des segments 15 à 19 terminées par un angle aigu. Granulations du corps, comme chez la femelle ; mais devenant un peu allongées sur les segments postérieurs. Carènes striolées, n’offrant que quelques granulations éparses. Bourrelets parfaitement supères. Deuxième article des pattes, épineux. Longueur 0", 033 ; largeur 0", 0075. Habite : Le versant oriental de la Cordillère du Mexique et le bord du plateau. Apparences diverses. Souvent le test est couvert de petites stries irrégulières : ces tubercules sont plus ou moins saillants, etc. Mais cette espèce, comme du reste toutes les Fontaria, peut entièrement changer d’aspect, lorsque ses anneaux sont écartés outre mesure. J’ai cru utile, pour donner une juste idée de ces appa- rences, de faire représenter sur la fig. 23 une © dont le corps est dans un état d'extension forcée, comme il apparaît, lorsqu'on retire l'animal d’une li- queur où les tissus se sont plus ou moins désagrégés. On voit par là combien une espèce se ressemble souvent peu à elle-même et combien on doit se tenir en garde contre les erreurs qui peuvent résulter du facies variable des individus. — J’ai été moi-même induit en erreur par l'apparence trompeuse de cette Fontaria. Ne croyant pas que ses anneaux fussent susceptibles de rentrer les uns dans les autres au point de rendre les carènes continues, j'ai été conduit à en faire, dans ma première note, une espèce du sous-genre Leptodesmus, que j'ai nommée granulosus*. Un nouvel examen m’ayant montré que tous les autres caractères sont identiques à ceux du P. toltecus, j'en ai conclu que mon P. granulosus ne pouvait être qu’un P. toltecus allongé outre mesure. 1 Une © est, à tort ou à raison, étiquelée comme ayant été prise à une altitude de 3000 mètres, au Pic d'Orizaba. ? Ce nom était du reste déjà employé par Palissot de Beauvois pour une autre espèce. Q1 19 QC DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. Sous-genre POLYDESMUS. /Sensu strichiore.) Formes allongées, gréles. Carènes continues, insérées au sommet des flancs, de façon à rendre le dos complétement plat. Corps un peu déprime. Deuxième article des pattes inerme. — (P. complanatus, Fab.) POLYDESMUS SERRATUS, Say. Fuscus; corpus complanato-depressum, supra planum, squamosum (vel squamoso- tuberculatum) ; pori repugnatorii minuti, laterales ; antennæ breves. Say, Journ. of the Acad. of Nat. Sc. of Philad. 1820, p. 106. ©". ®. Corps déprimé, deux fois plus large que haut. Dos plat. Segments con- tinus, s’'imbriquant insensiblement ; n’offrant pas d’étranglements à l’état de repos. Antennes très-courtes, ne pouvant atteindre jusqu’au 3° segment; leurs deux der- niers articles, très-courts. Chaperon en trapèze, subéchancré, à angles latéro-supé- rieurs saillants. Vertex partagé par un sillon qui s’étend presque jusqu’au niveau de la base des antennes. Premier segment moins large que le 2, ayant ses bords laté- raux confondus en are de cercle avec le bord antérieur et avec les bords latéraux du deuxième. Segments tous partagés en trois portions : la portion médiane légère- ment convexe, ayant sa moitié antérieure lisse, et la moitié postérieure couverte d’une double rangée de plaques : ces plaques (ou tubercules aplatis), au nombre de quatre sur chaque rangée. Les portions latérales (ou carènes), offrant une faible bosselure et bordées le long de leurs trois côtés, ayant l’angle antérieur arrondi et le postérieur aigu et prolongé en arrière. Bord latéral des carènes un peu arqué, portant à côté de sa bordure un bourrelet en forme de bosselure allongée, qui se termine dans l’angle postérieur. Pores répugnatoires latéraux et petits. Segments postérieurs se terminant par deux fortes dents. Le préanal triangulaire, subaigu. Plaque sous-anale arrondie. Couleur brune. Longueur 0", 033 ; largeur 0", 0045. Habite : Les Etats-Unis, en particulier la Caroline du Sud. — Je dois cette espèce à l’obligeance de M. Zimmermann. Ce Polydême ressemble étonnamment au LP. complanatus. I en diffère par sa plus grande taille, par l’extrême brièveté de ses antennes, par son corps qui n’est pas 526 ESSAI D’UNE FAUNE rétréci en avant et par la portion antérieure des premiers segments, qui est plus lisse au milieu, etc. Say dit que les bords latéraux des carènes sont denticulés ; ils le sont en effet, mais si finement qu'on ne distingue les dentelures qu’au moyen du microscope ou d’une forte loupe. Sous-genre RHACHIDOMORPHA', Sauss. Carènes longuement séparées, insérées au sommet des flancs, réfléchies en haut (montantes), plus ou moins spiniformes”; n'offrant pas de bord ex- terne, mais seulement un bord antérieur et un postérieur, vu leur forme de triangle arqué (fig. 24°). Les carènes ont ici une figure tout exceptionnelle: elles sont plus qu'aliformes, étroites, longues et arquées en forme de corne, et leur extrémité se termine par une longue épine. En conséquence de cette configuration, elles n’offrent pas de bord externe, mais seulement un bord antérieur et un postérieur, et ces deux bords arqués, qui se ren- contrent sous un angle très-aigu, concourent seuls à la formation de la pointe spiniforme par laquelle ces appendices se terminent. Ceci tient à ce que le bord antérieur de la carène et son bord externe se confon- dent en une seule courbe, par suite de la disparition totale de l'angle antérieur, et cette courbe devient le bord antérieur. Toutefois on peut distinguer le point de séparation des deux moitiés de ce bord, car il existe en cet endroit une petite dent qui indique la terminaison du bord antérieur proprement dit. La portion de l'arc située au delà de cette dent, représente le bord latéral ou externe de la carène et c’est lui qui porte le pore répugnatoire. L’épine terminale représente donc l'angle postérieur de la carène. L''exxss, épine du dos, -ws2@#, forme. (Le corps de ces Polydèmes offrant une certaine res- semblance avec une colonne vertébrale). Ce groupe ne peut encore être défini d'une manière exacte, parce qu'il n’est basé que sur une seule espèce. La connaissance d’autres types, voi- sins de celui-ci, obligera peut-être d'en modifier la diagnose. ? Ou plutôt corniformes. DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 327 Dans ce type les carènes sont trop étroites pour qu'il existe des bour- relets proprement dits; les pores s'ouvrent latéralement sur le bord externe des carènes. POLYDESMUS TARASCUS. (Fig. 24, 24-244) Minutus ; carinæ valde distantes, supra reflexæ, corniformes, in spinam elonga- Lam aculamque excurrentes, antice basi murginatæ et dente minimo in medio mar- gine convezo antlico, instructæ. Corps grêle, allongé, à segments longuement séparés. Antennes très-longues, très-grêles, à articles allongés. Premier segment ayant son bord antérieur convexe, arqué en demi-cercle ; ses carènes fortement aliformes, relevées, à bord postérieur concave , terminées par une pointe arquée très-aiguë, qui regarde en arrière. Ca- rènes des segments suivants en forme d’ailes étroites, fortement relevées, montan- tes (regardant en haut), terminées par une épine aiguë qui se dirige en arrière. Celles des 2° et 3° segments ayant leur base d’abord dirigée un peu en avant, puis se recourbant en arrière’. Celles du 18° segment redevenant aliformes et dirigées parfaitement en arrière ; celles du pénultième, simplement spiniformes. Bord anté- rieur des carènes bordé par un cordon marginal, lequel s'arrête à peu près au mi- lieu de l’arc que décrit ce bord, en formant une petite saillie dentiforme. Pores ré- pugnatoires s’ouvrant sur le bord antérieur des cornes, ou carènes, non loin de leur extrémité. Segment préanal conique, en entonnoir. Plaque sous-anale en ogive: valves striées, à bord interne saillant. Corps lisse, luisant ; le 18° segment strié lon- gitudinalement à son bord postérieur. Portion postérieure de tous les segments of- frant au milieu un sillon arqué, qui s’étend de la base d’une carène à la base de Pautre et qui dessine un demi-ovale. Longueur 0", 021. Habite : La zone chaude du Mexique. — Cordova. Explication des figures : 24. L'espèce grossie. (Les carènes ne sont pas assez étroites; celles de la portion antérieure du corps sont trop obliques en arrière et elles n'ont pas la double courbure que l'on observe à ces appendices.) — 24 a. La grandeur naturelle (trop petite). — 24 b. Un segment vu de profil. — 24 c. Coupe transversale du corps. (Les carènes sont trop fortement dirigées en haut, trop peu divergentes.) — 24 d. Segment préanal et carènes du segment pénultième. (Les carènes sont trop grandes, point assez spiniformes ; elles ressemblent plutôt à celles du 18° segment qu'à celles du 19°.) ! On.ne peut mieux expliquer leur forme qu'en disant que, vues par devant, elles ressem- blent aux cornes des bœufs. 328 ESSAI D'UNE FAUNE Sous-genre STENONIA', Gray. Bord latéral des carènes aminci, tranchant, dépourvu de bourrelets, dé- coupé ou dentelé, ou denticulé; quelquefois seulement échancré. Pores répu- gnatoires s'ouvrant à la face supérieure des carènes. Carènes discontinues, en général très-grandes: séparées par des étranglements, comme chez les LEproDEsMus. Forme du dos variable. Deuxième article des pattes inerme. On peut partager ce sous-genre en trois divisions bien caracté- risées. I DIVISION, — Odontodesmus °. Corps grêle. Carènes n'offrant pas de bourrelets distincts ; ayant leur bord latéral denticulé. Pores répugnatoires, marginaux. s'ouvrant à côté du bord des carènes. (Corps plus ou moins vermiforme, à carènes es- pacées et tombantes. Segment préanal en palmette arrondie; plaque sous-anale échancrée.) Exemples: Polydesmus javanus, Sauss. |. e., p. 324. — Polyd. denticulatus, Le Guillou, Bull. Soc. Phil. de Paris. 4841, p. 85. — Gerv. Aptères IV, p. 103, 21. l Je me suis trompé en afirmant dans ma note préliminaire que ce genre ne pouvait être admis ; il avait été si incompléiement décrit que je m'étais mépris sur ses caractères, en sorle que je n’y ai pas fait figurer le P.veridis, qui évidemment doit y entrer. Cette coupe sous-généri- que mériterait peut-être d'être érigée en genre, mais, pour la bien définir, il faudrait posséder une série plus complèie des types dont elle se compose. Je serais maintenant assez tenté de séparer les Stenonia des Polydesmus pour en former un genre, mais je n’ai pas cru devoir le faire ici, parce que les Stenonia ne sont pas encore assez bien connues pour qu'il soit possible de juger des limites du genre et les transitions qui les rattachent aux Polydesmus sont évi- dentes. Ainsi le P. viridis n'a déjà plus les carènes denticulées et il se rapproche des vrais Polydesmus par ses pores marginaux; la transition est bien plus marquée encore dans les Odontodesmus, qui, non-seulement ont les pores marginaux, mais qui rappellent de plus, par leur forme générale, celle des Paradesmus et des Leptodesmux. Enfin les Polydesmus pro- premeni diis font de leur côié un pas vers les Stenonia, car eux aussi ont les carènes dentieu- lées. (P. serratus, ete.) — Il est fort possible qu'on découvre un jour d’autres types intermé- diaires qui, en complétant ces transitions, serviront de lien parfait entre les Stenonia et les autres groupes du genre Polydesmus. 2 &dods, odevres, dentelure, -à:sw2, segment. DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 329 Quoique ce groupe ne paraisse pas être représenté en Amérique, j'ai cru devoir l'indiquer ici, afin d'empêcher qu’on ne le confonde avec les suivants. Il semble servir de lien entre les Stenonia d’une part, les Pa- radesmus et les Leptodesmus d'autre part, car il se rattache au premier par son segment préanal en palmette et au second par les formes gé- nérales du corps. Les Polydêmes qui appartiennent à cette division ne sont presque que des Paradesmus dont les carènes sont denticulées. Sous ce rapport ils diffèrent essentiellement des vraies Stenonia par le fait que les pores répugnatoires sont placés comme chez les autres Polydêmes, quoique les bourrelets aient disparu. L1° DIVISION. — KRhachis, Sauss.! Carènes fortement séparées , larges , lamellaires, à bord latéral aminci, grand et découpé en forme de lobules, ou subdentelé. Pores répugnatoires s’ouvrant à la face supérieure des carènes, mais placés très-près du bord latéral, et, en général, au fond d'une espèce d'échancrure oblique ; s'écar- tant du bord aux segments de l'extrémité postérieure du corps et occupant alors leur face dorsale. Segment préanal triangulaire ou subconique. (Ca- rènes montantes; pattes très-longues; plaque sous-anale en ogive.) Le bord des carènes est ici plutôt découpé que dentelé; souvent il est un peu échancré, et excisé en dessus, de façon à offrir une fossette qui contient le pore. Celui-ci est contourné par un cordon saillant qui pari des deux crénelures, entre lesquelles se trouve la fossette, et 1l est dé- bordé en dessous par une lame qui forme une crénelure intermédiaire. La fossette va s’allongeant et s’effaçant de plus en plus vers l'extrémité postérieure du corps, à mesure que les pores s’écartent du bord-et se rapprochent du milieu des carènes. lue, colonne vertébrale. — J'avais d’abord fait de ce type un sous-genre, mais la disposition de ses pores répugnatoires lui assigne incontestablement une place parmi les Ste- nonia. 350 ESSAI D'UNE FAUNE Les animaux de ce groupe paraissent appartenir exclusivement au nouveau continent. Ils forment, par l’ensemble de leurs caractères, la transition aux Strongylodesmus, et offrent avec eux une si frappante res- semblance qu’on pourrait facilement les confondre. POLYDESMUS VIRIDIS. (Fig. 19. 192.) Viridis; carinæ disjunciæ, dislantes, lamelliformes , lalæ, ascendentes, mar- gine lalerali, emarginato, dentato-lobato ; pedes perlongi. Saussure, Linnæa Entomologica. XIII, 1859, p. 326. ©”. Corps très-osseux ; ses anneaux ressemblant à une série de vertèbres; leurs portions cylindriques ne pouvant rentrer dans les portions emboîtantes. Carènes montantes, longuement séparées, très-larges, lamellaires, insérées au sommet du corps et dirigées obliquement en haut ; leur longueur à peu près égale à leur largeur. Premier segment presque aussi large que le 2; concave et bosselé ; son bord antérieur un peu échancré, mais moins que chez le Strongylodesmus cya- neus; ses lobes latéraux montants, triangulaires , à angle postérieur subaigu. Les trois segments suivants ayant leurs portions carénifères 4 ou 5 fois plus larges que longues ; leurs carènes un peu obliques en avant, très-larges et très-courtes, comme chez l’espèce citée, mais ayant déjà leur bord externe arqué, subtrilobé. Les carènes suivantes três-grandes, très-larges, et aussi longues que larges, mais un peu moins larges au bout qu’à leur base, parce que jusqu’au 13° anneau leur bord postérieur est dirigé obliquement en avant; aux 14° et 15° il est tranversal, mais alors le bord antérieur des carènes devient oblique en arrière, et l’angle antérieur s’arrondil ; aux suivants, l’angle postérieur devient dentiforme et se prolonge fortement en arrière (fig. 19, d); les carènes deviennent alors nettement aliformes, et la partie pos- térieure du corps se rétrécit sensiblement, malgré la grandeur des carènes. Le bord latéral de ces dernières offre d’abord une petite dent (+) qui termine le bord anté- rieur; puis il est fortement arqué à celles qui ne portent pas de pores (6°, 8°, 11°), puis échancré (e) avant l’angle postérieur, qui forme aussi une dent. Aux carènes qui portent les pores, cette échancrure est plus grande, elle occupe plus de la moitié du bord de la carène (0) et elle est placée entre deux dentelures du bord. Entre ces dentelures est une autre petite dent, surtout distincte aux segments 12, 13, 15, en sorte que le bord externe est tridenté (r). Entre les deux grandes DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 551 dentelures est une fossette, tout à fait supère, qui contient le pore répugnatoire, lequel n’est pas marginal. Au 16° segment celui-ci s’écarte du bord, et la fossette qui le contient s’allonge obliquement ; aux anneaux 17-19 la fossette s’efface et le pore est placé loin du bord, sur la face supérieure de la carène. Le bord postérieur des carènes est échancré vers le bout, à côté de la dent formée par l’angle posté- rieur (s). — Segment préanal conique. Antennes et pattes très-longues; celles-ci inermes. Couleur, bleue ou verte, se conservant même chez les individus desséchés. Longueur 0", 060; largeur des portions carénifères 0", 007. Habite : Le versant oriental de la Cordillère du Mexique. Jen ai pris deux indi- vidus © à Orizaba. L Var. Les dentelures des carènes ne sont pas loujours également bien prononcées. Ce singulier Polydème ressemble d’une manière si frappante au Strongylodesmus cyaneus, qu'à première vue on pourrait le prendre pour le mâle de ce dernier. Ces deux Myriapodes offrent un exemple frappant de cette analogie de facies si re- marquable, qui semble souvent rapprocher les espèces d’une même faune, sans que cependant celte analogie dans la figure coïncide toujours avec les caractères zoolo- giques. — Le P. wiridis est, du reste, très-facile à distinguer du Strongylodesmus cyaneus, car il en diffère par ses carènes réfléchies en haut et échancrées; par la forme de ces appendices qui sont plus grands, surtout beaucoup plus longs dans le sens antéro-postérieur*, en sorte que les portions cylindriques ou étranglements sont, relativement aux carènes, moins longs, etc. D'ailleurs, les caractères généri- ques seuls sufliraient pour faire distinguer les deux types à première vue. Explication des figures : 19. Portion du corps, comprenant les anneaux 6-11, vue en dessus, grossie et représentant le rorps fortement allongé. — 19 a. Grandeur naturelle de cette même portion. Observation. — Les carènes sont un peu trop écartées; les portions cylindriques ne devraient avoir qu'une longueur moitié moindre que les portions élargies. La forme et les dentelures des carènes ne sont pas bien rendues; c'est à tort que l'on a indiqué l'existence de rebords qui rappellent des bour- relets. III DIVISION. — Stenonia (sensu strictiore). Corps élargi; carènes larges , lamellaires , denticulées. Pores répugna- 1 Il ne saurait en être ainsi, attendu que les deux espèces sont représentées par des individus Ju même sexe. F ? Ce caractère n'a pas été bien rendu sur la fig. 19. Les carènes sont trop longuement sé- parées ; les portions cylindriques qui les séparent sont trop allongées. Sur la fig. 20, au con- traire, les portions carénifères sont trop longues dans le sens antéro-postérieur. ToME xv, 2e PARTIE. 42 D52 ESSAI D'UNE FAUNE toires s'ouvrant sur le milieu de la face supérieure des carènes, même à la partie antérieure du corps. Segment préanal en forme de palmette aplatie. Ici les carènes forment souvent des denticulations épineuses, et les pores s'ouvrent sur des tubercules insensibles, placés au milieu de la face supérieure des carènes, ce qui provient de ce que le bord lamellaire sous-jacent au pore se prolonge beaucoup plus loin que chez les Rha- chis, et le déborde considérablement. On ne voit plus trace de la ligne sinueuse qui, chez ces derniers, contourne le pore et dessine une ex- cision horizontale (ou fossette) du bord de la carène. Chez les Stenonia de ce groupe, les carènes ne dépassent pas en ar- rière la portion carénifère du dos, comme cela se voit en général chez les Fontaria (fig. 10%, 0), mais elles la dépassent au contraire en avant; leur bord antérieur sautant un peu en avant du bord antérieur de la portion carénifère du milieu de chaque segment'. Les carènes du 19e segment forment deux lobes arrondis et dirigés en arrière. La pla- que sous-anale n’a pas la forme d’une ogive, mais elle est tronquée ou même échancrée, comme chez les Paradesmus. Les pattes sont lon- gues. Les représentants de cette division paraissent être spéciaux à l'Amé- rique, comme ceux de la division précédente. POLYDESMUS BILINEATUS”, Lucas. (Fig. 50. 502-50h. Latus, depressus, granulosus ; caput rugosum, vertice sulco profunde partito, sub- biluberculalo ; segmentum prèmum, secundo mullo angustius ; segmenta postice serie granulorum transversali instructa; carinæ maximæ, horizontales, ganulosæ, ruqu- ! Ce caractère s’observe déjà, quoique à un moindre degré, chez les Rhachis. ? PI. VIL.— N'ayant recu ce type et le suivant qu'au moment de mettre sous presse, il n’a pas été possible de placer les figures qui les concernent à la suite de celles des autres Polvdêmes, la plupart des planches étant déjà gravées. Il a donc fallu les reléguer à la fin et les insérer sous forme de figures supplémentaires. DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. D93 losæ, margine laterali serrato, antico convexo, postico concavo ; angulo postico pro- ducto, sed nec acuto, nec spiniformi. Polyd. bilineatus, Lucas, Hist. nat. des Anim. Artic. I, 523.1! — Gervais, Apières. IV, 4107,%33: o. Corps allongé, aplati; à carènes très-larges et espacées. Antennes assez lon- gues et épaisses. Bord du chaperon offrant dans son échancrure quatre petits tuber- cules peu prononcés. Tête rugueuse, ponctuée, subgranuleuse ; vertex partagé par un trés-fort sillon et offrant de chaque côté de ce sillon une petite éminence. Pre: mier segment du corps petit, beaucoup moins large que le deuxième, granuleux : ses lobes latéraux subdentelés à leurs bords ; la partie médiane formant comme un écusson, lequel est séparé des lobes latéraux par une dépression qui indique la partie qui correspond aux carènes. Les segments suivants beaucoup pluslarges ; leur portion .earénifère pour le moins deux fois plus large que leur portion cylindrique. Carènes parfaitement lamellaires, très-grandes, parfaitement horizontales et insérées au tiers supérieur des flancs. — Il résulte de leur forme et de leur disposition que le dos représente un ruban plat dont le centre est occupé par un bourrelet convexe. — Carènes 1-5 distinetement dirigées en avant; celles du premier segment étant si obliques que ce segment a presque la forme d’un V très-ouvert; les carènes de la portion antérieure du corps, bien plus larges que longues ‘; celles de la partie posté- rieure du corps devenant aussi larges que longues. Le bord latéral de tous ces appen- dices, dentelé en scie (fig. 50°) ; leur bord antérieur assez fortement convexe, trés- finement dentelé, ou plutôt granulé, et sautant un peu en avant du bord antérieur de la portion carénifère de chaque segment (fig. 50, s; 50°, s); leur bord postérieur concave, très-finement dentelé ou plutôt découpé, ce qui tient à ce que les rugosités de la surface de la carène se continuent sur ses bords et y forment des bavures. Le bord antérieur et le bord postérieur des carènes étant parallèles, celles-ci ne se rétrécissent pas vers l’extrémité comme chez l’espèce suivante. Dès le 5° segment, angle postérieur de ces appendices prend la forme d’une dent, par suite de la forme concave du bord postérieur; cette dent devient très-allongée depuis le 44° segment, mais elle n’est pas spiniforme ; elle reste toujours assez obtuse, à cause de la nature granuleuse des bords. — Carènes du 18° segment fortement aliformes : celles du 19° formant deux lobules dirigés en arrière ; plus longs que larges, ar- rondis, dépourvus de toute dent et n’offrant guère de crénelures le long de ses bords. — Segment préanal en forme de palmette large et arrondie. Plaque sous- anale échancrée. Valves anales plissées, portant chacune un tubercule prononcé. - Surface du corps, rugueuse; la portion carénifère des segments un peu ridée, of- 1 La longueur se compte selon le sens antéro-postérieur. 5354 ESSAI D'UNE FAUNE frant le long du bord postérieur ane série de granules, et quelquefois une seconde ligne semblable placée plus en avant. Surface des carènes plus rugueuse et gra- nulée. Pores répugnatoires s’ouvrant au milieu de la surface dorsale des carènes, entourée quelquefois d’un vestige de bourrelet. Couleur, probablement brune. L’individu conservé dans l'alcool, qui a servi à l’établissement de cette espèce, est décoloré et offre deux lignes longitudinales blanchâtres, auxquelles il doit son nom, mais il est très-douteux que ces lignes se voient sur l'animal vivant, dont la couleur est sans doute obscure. Longueur 0,063: largeur du 19: segment 0",011 ; id. du 2° segment 0",009; id. du 4° segment 0,006. ) Habite : Le Mexique. L’individu typique de M. Lucas se trouve au Museum de Paris et m’a été obli- geamment communiqué avec l’autorisation de M. le professeur Milne Edwards. Explication des figures : 50. L'espèce grossie, dont on n’a figuré que les deux extrémités du corps. — 50 a. Sa grandeur naturelle. — 50 b. Une carène du 9e segment fortement grossie. POLYDESMUS MEXICANUS, Lucas. (Fig. 51, 51%.) Præcedenti affinis; at major ; carinæ 4-5 spinosæ, margine antico integro, an- gulo postico spinoso; squama infra anum posita bituberculata. P. mexicanus, Lucas, Hist. des Anim. Artie. L. 523.! — Diction. des Sc. nat. d'Orbigny. Myriap., pl. 1, £. 3, ©”. — Gervais, Aptères. IV, 107, 32. o”. (La tête et les 5 premiers segménts du corps manquent.) Grand. Assez sem- blable au précédent pour les formes, quoique d’une taille bien supérieure. Carènes horizontales, lamellaires, très-larges, conformées comme chez l’espèce précédente, mais diminuant un peu de largeur vers l'extrémité, dans la portion moyenne du corps. Leur bord antérieur moins régulièrement arqué, l’étant plus fortement à la base que vers le bout, et parfaitement entier, tranchant, point dentelé comme chez l'espèce précédente, mais un peu rebordé (fig. 51*). Le bord postérieur, moins régu- lièrement concave, un peu baveux ; le bord externe n’étant pas finement denté en scie, mais offrant quatre ou cinq longues dents épineuses, dont la dernière regarde en arrière et se recourbe même, aux segments 15° et 16°, pour former une espèce l Chez plusieurs espèces la dessiccation fait apparaître des taches. (Ex. Polyd. totonacues, fig. 14.) pær DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 299 de crochet. Carènes du 17° segment moins régulièrement dentelées, plus ou moins tronquées à leur extrémité postérieure. Ce segment ayant une forme arquée. Carènes du 49: formant deux palmettes aplaties, dirigées en arrière, à bords presque en- tiers, tronquées obliquement au bord postérieur interne. Segment préanal à palmette arrondie et à bords entiers. Plaque sous-anale armée de deux tubercules denti- formes. Test plus ou moins rugueux, obscurément granuleux sur les carènes et sur la portion carénifère des segments : cette dernière offrant aussi le long de son bord postérieur une rangée de granules. Couleur, obscure. On aperçoit, comme chez la précédente espèce, deux lignes pâles longitudinales, qui ne se voient probablement que chez les individus décolorés, et qui pourraient bien n’être que les ligaments longitudinaux du corps, vus par transparence. Longueur des 45 derniers segments du corps 0", 075 ; largeur 0", 017. Habile : Le Mexique. Le type de cette espèce appartient au Museum de Paris et m'a élé communiqué par M. Lucas. Chez cette Stenonie les pores répugnatoires sont très-grands et bordés d’un petit bourrelet. Les dentelures du bord externe des carëènes ne sont pas toujours parfai- tement régulières. Elles le sont moins aux segments postérieurs qu’à ceux de la portion moyenne du corps. Observation. — Sur plusieurs segments, la carène est tapissée dans le voisinage des pores d’un réseau, composé de petits godets qui ressemblent en très-petit aux cellules d’un rayon de miel. Est-ce là le résidu de l'humeur qui s'écoule par les pores, ou le reste des œufs de quelque parasite, ou autre chose encore? Ce corps étranger mériterait d'attirer l’attention, car il pourrait mettre sur la trace de quel- que point relatif à l’histoire des mœurs de ces animaux. GENRE EURYDESMUS', nov. gen. À Caractères du genre Polydesmus, mais les segments portant chacun deux pores répugnatoires, exceplé* les 1er, 2e, 3e, 4e, Ge et 8°. (Pattes inermes, n’offrant pas d’épine à leur deuxième article. Ca- ! Ewpus, large, -deœuer, segment. ? Js pores sont disposés sur les segments 5, 7, 9, 40, 11, 42,43, 14, 15, 16, 17, 18, 19. 336 ESSAI D'UNE FAUNE rènes larges el continues, comme chez les Fontaria. Dos aplati, en forme de toit obtus.) La seule espèce à moi connue qui rentre dans ce groupe a absolu- ment les formes d’une Fontaria, car le dos est large et obtus, et, dans l'état de repos, les anneaux se continuent au point de rendre les carènes continues. EURYDESMUS ANGULATUS. Corpus latum, subdepressum, supra politum, sparsim irrequlariter granulatum ; carinæ lale, paulum cadentes, continuæ , postice angulatæ , dentiformes ; ultimæ spinosce ; port repugnalorii laterales. ©. Corps large, peu convexe, à carènes parfaitement continues dans l’état de contraction. Facies exactement celui d’une Fonturia. Dos peu voûté ; carènes point relevées (du moins chez la femelle). Antennes médiocrement longues. Corps se ré- trécissant et s’arrondissant en avant; allant en diminuant de largeur depuis le 40* ou le 14° segment jusqu’à l'extrémité anale. Premier segment petit, court, beau- coup moins large que les suivants, subéchancré au milieu de son bord postérieur , bordé de chaque côté de son bord antérieur ; ayant ses angles étroits, mais arron- dis. Les suivants allant en augmentant de largeur jusqu’au 4°, bordés latéralement. Carènes larges, insérées à mi-hauteur du corps (fig. 25°); les premières dirigées légèrement en avant; leur bord postérieur faisant dès leur base une petite saillie en arrière qui s’imbrique sur la carène suivante ‘. Angle antérieur de toutes les ca- rènes arrondi ; le postérieur aigu, prolongé en forme de dent, à partir du milieu du corps ; cet angle devenant toujours plus aigu, passant à l’état d’épine, à partir du 13° ou du 14° segment. Carènes des segments 18 et 19° entièrement spiniformes. Bourrelets peu prononcés dans la portion antérieure du bord de chaque carène, se renflant un peu dans leur moitié postérieure, et plutôt latéraux que supères. Pores grands, complétement latéraux, s’ouvrant à l'extrémité postérieure du bord des carènes ; ceux du 5° segment seuls supères et placés vers le milieu du bord de la carène. (Le bout du segment préanal est brisé, mais il se termine évidemment en pointe.) Pattes fortes et grandes. Test luisant, comme enduit d’un vernis. A la loupe on y découvre de petites granulations éparses, irrégulièrement semées ; ces L Fig. 25, 0. DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 531 granulations se voient aussi sur la tête: notre individu en porte une grosse qui poürrait être prise pour un stemmate si elle était symétriquement placée. Couleur du sujet desséché, blanchâtre, avec le bord des segments et des carènes, brunâtres. (L'animal est sans doute brun pendant la vie.) Longueur 0%, 040-45 : largeur 0", 009. Habite : Selon toute probabilité, le Brésil. Observation. — 11 ne serait pas impossible que cette espèce füt la même que celle que Gervais a décrite sous le nom de P. zebratus'. Mais on ne saurait le dé- cider avec certitude, l’auteur ayant négligé de décrire la disposition des pores ré- pugnatoires , et n’ayant donné pour tout caractère utile, que la forme des carènes (car la couleur des individus desséchés ne saurait en aucune facon servir de carac- tère). GENRE STRONGYLODESMUS”, Sauss. Les segments du corps offrant chacun deux pores répugnatoires, ex- cepté® les 4er, 2e, 5e, 4° et 6. Le reste comme chez les Polydesmus. (Organes lunuliformes, petits, mais distincts; carènes espacées, placées au sommet des segments; dos plat. Pattes très-longues, très-grêles; leur 2 article inerme; le 5° très-allongé.) STRONGYLODESMUS CYANEUS. (Fig. 20.) Polydesmo viridi sémaillimus ; viridis aut cœruleus ; carinæ latæ, lumelliformes, horizontales, distantes, sed haud emarginate. Saussure, Linnæa Entomologica, XIII. 1859, p. 327. ©. Corps très-allongé, composé d’anneaux qui ressemblent à des vertèbres ; dos plat, par suile de la direction horizontale des carènes qui s’insèrent au sommet du corps. Celles-ci assez longuement séparées. Antennes longues, atteignant le 4° 1 Aptères, IV, 411. 44, et Ann. Soc. Ent. Fr. 2° sér. V, 375. ? grpoyztacs, arrondi, cylindrique, -Xwé, arliculation. 3 Les pores sont donc disposés sur les segments 5, 7, 8, 9, 10, 11,42, 13, 14, 45, 46, 17, 18, 19. D58 ESSAI D'UNE FAUNE segment. Chaperon échancré en arc de cercle, et offrant de chaque côté un sillon oblique qui atteint l’angle latéro-supérieur. Vertex partagé par un sillon qui se termine dans une fossette vague, située sur le front, au-dessus de l'insertion des antennes. Organes lunuliformes qui se trouvent derrière chaque antenne, entourés d’une espèce de bourrelet. Segments antérieurs du corps et carènes des suivants très-finement granulés ; bordés dans tout leur pourtour. Premier segment très-court, aussi large que le 2°, aplati, n'étant pas taillé en pointe latéralement, mais offrant quatre bords distincts, savoir un antérieur échancré, un postérieur presque droit et deux latéraux arqués ; — il porte de plus sur le milieu de sa partie antérieure une petite ride transversale. Carènes des segments suivants très-larges, bien plus larges que longues; portion carénifère des segments 2-4, cinq fois plus large que longue’ Bords latéraux des carènes des segments 2-6 tronqués à angle droit; ces bords s’arrondissant aux segments 7-14; les carènes devenant arrondies en avant et for- mant en arrière un angle droit ; cet angle, prolongé en arrière et devenant toujours plus aigu aux carènes des anneaux 15-18, ce qui donne à ces appendices une forme d’aile toujours plus aiguë. Avant-dernier segment ayant ses carènes en forme de dent, dirigées en arrière. Segment préanal conique et tronqué, un peu aplati. Plaque sous-anale aiguë, en forme d’ogive. Valves anales striées longitudinalement. Pores répugnatoires supères, placés au milieu de bourrelets qui ont la forme de losanges. Couleur de l’animal vivant, d’un bleu azuré ou verdätre. Dans l'alcool il devient vert-pomme, et par la dessiccation il prend une teinte plus pâle. Longueur 0, 047 ; largeur 0", 007. Var. Deux individus ont le segment préanal conique et pointu, tandis qu’un 3° l'a émoussé, presque en forme de palmette. Habite : Les régions tempérées du Mexique. J’en ai pris plusieurs individus au fond d’une gravière près d’Orizaba. Ils étaient étendus sur le sable humide dans un endroit ombragé et complétement à décou- vert. On pourrait facilement confondre cette espèce avec le Polydesmus viridis qui a la même couleur et une forme approchante, mais elle s’en distingue nettement par son dos plat, par ses carènes beaucoup plus étroites (moins longues dans le sens antéro-postérieur) et nullement échancrées, etc. Observalion relative a la figure. Les bourrelets de tous les segments sont un peu trop fortement ac- cusés. Les carènes ont l'air d’être un peu ascendantes, tandis qu'elles sont en réalité plates et hori- zontales. DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 539 GENRE STENODESMUS , Sauss. Caractères des Polydesmus, mais les pores répugnatoires au nombre de deux seulement, placés sur les carènes du 5e segment. (Deuxième article des pattes armé d’une longue épine.) La seule espèce que nous connaissons est caractérisée par la présence de carènes larges et subcontinues, quoique paraissant souvent discon- tinues par suite de l'extension du corps, comme le présente la fig. 21. La largeur des carènes, la forme peu convexe du dos et la figure gé- nérale du corps de ces animaux, leur donnent une grande ressemblance avec les Fontaria. La longue épine du deuxième article des pattes montre du reste qu'il existe une intime liaison entre ces dernières et les Stenodesmus. Toutefois, comme nous ne connaissons encore qu’une seule espèce de ce groupe, il n’est pas possible d’en généraliser les ca- ractères avec certitude, et nous sommes obligés de nous borner pour le moment à ceux qui sont énoncés ci-dessus. STENODESMUS MEXICANUS. (Fig. 21) Corpus paulum convezum , strialum, fuscum; carinæ postice dentiformes, apice leslaceæ. Saussure, Linnæa Entomologica, XIII. 1859, p. 327. 9. Grand. Sillon du front fortement marqué. Bord antérieur du 1‘ segment lé- gèrement relevé, rendant ce segment un peu creusé en gouttière. Anneaux du corps capables de s’écarter assez fortement, surtout aux segments 11 à 14. Dos réguliè- rement convexe, à carènes médiocrement et naturellement tombantes, continuant régulièrement la courbure du dos; bourrelets parfaitement supères, réguliers, li- néaires, faibles et aplatis. Carènes des segments 2-4 ayant leur bord postérieur di- À crée, élroil, -dcues, ligament, articulation. TOME XV, 2e PARTIE. 43 540 ESSAI D'UNE FAUNE rigé obliquement en avant ; leurs bourrelets, faibles, ne se terminant pas par une dent (fig. 21). Celles du 5° portant les deux pores; celles du 6° légèrement échan- crées à leur bord postérieur, de façon à dessiner une dent rudimentaire ; les carènes suivantes ayant ce bord fortement échancré, et le bourrelet prolongé en arrière sous la forme d’une dent aiguë : cette dent, surtout aiguë aux segments 8-13, le deve- pant moins aux segments 14 à 19 ; à ce dernier elle est arrondie. Bord antérieur des carènes, à partir du 8° segment, dirigé un peu obliquement en arrière‘; leur angle antérieur obtusément échancré aux segments 8 à 43, s’arrondissant de facon à ren- dre les dernières carènes presque aliformes. Bord latéral des carènes offrant à la loupe 3 ou 4 dents obtuses ou de très-fines dentelures (ou irrégularités obtuses). Segment préanal triangulaire, conique. Plaque sous-anale arrondie, trimamelonnée au bout. Valves anales plissées, offrant un tubercule avant leur milieu. Sculpture des portions carénifères très-distincte à l’œil nu, consistant en stries longitudinales, avec des rangées de granules épars, assez rares (à la loupe le test paraît comme buriné et en outre striolé et chagriné). Les carènes, simplement chagrinées et la sculpture s’effaçant aux premiers el aux derniers segments. Tout le corps comme couvert d’un verni luisant. Deuxième article des pattes armé d’une longue épine aiguë, légèrement courbée. Couleur, d’un beau brun-marron, avec le bord des carènes testacé, ainsi que les pattes et les parties inférieures. Longueur 0", 065 ; largeur 0", 012. o”. Diffère par les caractères suivants : Dos moins convexe, un peu plus fortement strié, n’offrant guère de granules que sur la base des carènes. Celles-ci moins prolongées en arrière, ne se terminant pas postérieurement par une épine, mais seulement par une dent peu aiguë ; celles des 3 ou 4 derniers anneaux légèrement relevées, horizontales ; celles des segments 45 et 16 ne se terminant pas par une dent : leur bord postérieur seulement, un peu oblique d'avant en arrière: celles des deux suivants aussi, sensiblement plus ar- rondies. Segment préanal plus aigu. Valves anales plus fortement striées, dépourvues de tubercule. Corps un peu moins convexe en dessus. Couleur, la même. Longueur 0", 040 ; largeur 0, 0105. Habite : La zone chaude du Mexique. — Cordova. Observations relatives à la figure. Les segments 4-1 sont trop larges, ils devraient aller se rétré- ! C& caractère n'est pas bien indiqué sur la figure. Les carènes sont aussi un peu trop larges transversalement. ? Probablement par l'usure. DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 541 cissant du 4° au 1. Les bourrelets sont trop fortement prononcés et les segments trop écartés les uns des autres, car les carènes sont susceptibles de se rapprocher au point de devenir continues. Les pattes sont un peu trop longues. TRIBU DES PLATYDESMIENS. PLATYDESMII. Corps aplati, composé d’un nombre d’anneaux supérieur à vingt; à segments courts et élargis. Feux, stemmatiformes, au nombre de deux". Comme cette tribu n’est encore connue que par le genre Platydesmus, il n’est pas possible de généraliser ses cafactères. On ne peut donc dé- crire avec détail que le genre Platydesmus lui-même. Genre PLATYDESMUS, Luc. Corps composé d’un grand nombre de segments très-courts, très-lar- ges et déprimés, à carènes bien plus larges que longues. Dos en forme de toit aplati, parcouru par une rainure médiane. Téle très-petile, por- tant deux yeux stemmatiformes. Chaperon n'étant pas bilobé, ni échan- cré, mais prolongé angulairement. Antennes presque en massue. Portron antérieure du corps déprimée, arrondie en avant; premier segment échancré au milieu de son bord antérieur; segments augmentant en largeur du {2 au 5° ou 6°; l'extrémité postérieure du corps ar- rondie aussi, par suite de l’obliquité des carènes; pénultième segment en fer à cheval; le préanal en ovale allongé, encadré par le précédent. Pores répugnatoires au nombre de deux sur chaque segment, les cinq premiers seuls exceptés. Organes copulatoires des mâles placés sous le 7e segment et rempla- çant la 9 paire de pattes. ! Ces organes apparaissent sous la forme d’une grosse bosselure testacée placée de chaque côlé de la tête. 542 ESSAI D'UNE FAUNE Chez ces Myriapodes la tête est extraordinairement petite, triangu- laire et déprimée. Le corps a presque la forme d’un ruban et il se termine à ses deux extrémités d’une manière parfaitement arrondie. Le nombre des anneaux dont il est composé est très-considérable, mais il ne paraît pas être plus fixe que chez les Jules. Parmi les individus que nous avons sous les yeux, il en est qui possèdent jusqu’à 50 seg- ments, tandis que des individus jeunes et de taille moindre n’en of- frent que 51. Le nombre des pattes varie à proportion; il peut aller jus- qu'à 90 paires et même au delà’. Les quatre premiers segments portent chacun une paire de pattes; le 5e et le 6° en portent chacun deux; il y a donc 8 paires de pattes at- tachées aux segments qui précèdent le 7e; celui-ci en porte deux chez les ?, une seule chez les ©", les organes copulatoires remplaçant la 9° paire*. | Enfin, quoique les organes copulatoires des mâles ne remplacent qu'une paire de pattes, il n’est pas constant, qu’à nombre d’anneaux égal, le æ possède exactement une paire-de pattes de moins que la ©. La cause de cette irrégularité réside sans doute dans le fait que les der- niers anneaux pédigères n’acquièrent d’abord qu’une seule paire de pattes et qu'ils en prennent souvent deux en avançant en âge, ce qui doit occasionner des différences, selon le moment auquel on observe les in- dividus*. Les aflinités de ce genre ne nous paraissent pas encore bien établies. 1 M. Lucas attribue à ces animaux 45 anneaux et 84 paires de pates chez les 9 , 83 chez les ©. Nous avons retrouvé ces mêmes nombres chez un individu ©, mais ils ne sont pas fixes. ? Chez les Polydesmiens les six premiers segments ne portent que 7 paires de pattes et les verges remplacent chez les mâles la 8° paire. Le premier est dépourvu de pattes; les segments 2-4 sont unipédigères, et les 5° et 6° hipédigères. Chez les Platydesmus le premier segment est unipédigère, c'est là la raison pour laquelle la portion antérieure du corps porte une paire de pattes de plus que chez les Polvdesmiens. 3 On doit supposer que chez les individus bien adultes, le nombre des pattes est soumis à une règle assez fixe, mais il est presque impossible de distinguer les individus adultes de ceux qui ne le sont pas. DES MYRIAFODES DU MEXIQUE. D45 En effet la présence de gros yeux stemmatiformes l’éloigne des Poly- dêmes, et le chaperon n’est pas bilobé, mais il est ovoide et prolongé en bas, au lieu d’être échancré comme chez les Polydêmes, les Jules et les Gloméridêmes, ce qui fait de la bouche une espèce de suçoir. Le segment préanal est en forme de tube, et les valves anales sont insérées à son extrémité en dessous. Les pores répugnatoires s'ouvrent latérale- ment dans les bourrelets des carènes; on en trouve à tous les segments, sauf aux cinq premiers, comme chez les Polydèmes. Les verges rem- placent une paire de pattes et sont, comme chez ces derniers, placées sous le 7e segment, mais elles remplacent la 9e paire de pattes au lieu que chez les Polydesmiens c’est la 7° paire qu’elles remplacent. Le corps de ces animaux jouit d’une faculté extraordinaire d’exten- sion et de rétractilité ; il peut s'étendre en forme de ruban, ou bien se contracter au point d’affecter celle d’un ovale allongé. On pourrait alors presque comparer la forme de l'animal à celle d’une petite limace ou d’un Oscabrion. PLATYDESMUS POLYDESMOÏDES, Luc. Fuscus, carinis el fascia dorsali longitudinali, fuivis; antennæ breves, secundo articulo longiore, septimo distinclo, conico ; corporis segmenta duplici serie tubercu- lorum bransversim ornala, quarum antica, usque in carinarum apice extensa ; dorsum sulco longitudinali mediano partitum. Lucas, Annales de la Société Entomologique de France, 2° sér. 1, p. 52. PI. 3, n° 1. — Gervais, Aptères. LV, p. 122. PI. 45, fig. 7. Tête plus longue que large, lisse, suhbtriangulaire. Antennes courtes, à articles moniliformes, à l'exception du 2 qui est plus allongé que les autres : le 7° assez long, plus grand que chez les Polydesmus. Premier segment du corps, petit, de moitié moins large que le 4°, échancré au milieu de son bord antérieur, bilobé ; ses lobes, arrondis, dirigés en avant et fortement bordés. A sa partie postérieure ce seg- ment offre une ligne de petits tubercules, et, sur chacun de ses lobes, un tubercule isolé. Segments suivants grandissant jusqu’au 6°, ayant leurs lobes latéraux (ou ca- rênes) étroits et dirigés obliquement en avant. Segments suivants tous à peu près égaux, à carènes étroites et allongées transversalement. Vers Ja partie postérieure DA44 ESSAI D’'UNE FAUNE du corps, elles commencent à être dirigées légèrement en arrière et finissent par devenir assez obliques vers l’extrémité anale, avec leur angle postérieur assez aigu, en sorte qu’un segment pris dans cette partie du corps, et considéré dans son en- semble, a une forme arquée. Enfin les deux ou trois pénultièmes ont leurs carènes dirigées en arrière, de facon à donner à l’extrémité du corps une forme très-arron- ‘die ; le pénultième est en fer à cheval parfait, presque étroit ; il emboîte et dépasse légèrement le préanal, lequel est ovale et se termine par quatre épines. Tous les seg- ments, sauf les deux derniers, offrent une rainure médiane, et, transversalement, une double série de tubercules, dont l’antérieure s’étend jusqu’au bout des carènes, tan- dis que la postérieure s’arrête à leur base. Les carènes sont bordées tout à l’entour. Le bourrelet de leur bord externe est épaissi et percé d’un pôre entièrement latéral. Les cinq premiers segments sont seuls dépourvus de pores ; les anneaux du milieu du corps portent le pore au milieu du bourrelet et ceux de l’extrémité postérieure le portent à l’angle postérieur de la carène. La portion antérieure (ou cylindrique) des segments offre aussi la rainure médiane et, de plus , elle est rugueuse, traversée par des sillons et plis transversaux. Chez les © les organes copulatoires se composent de deux appendices charnus, arqués et pointus au bout; ces organes sont entourés postérieurement d’un bour- relet, qui forme le bord de l’orifice par lequel ils font saillie au dehors. Le nombre des anneaux du corps et des paires de pattes varie, mais il est tou- jours très-grand ; en voici quelques exemples, pris sur les individus que j’ai récol- tés et que M. Humbert a étudiés avec soin : o” ER = EE NE, n° 4. 47 segments; 88 paires de pattes. | n° 1. 50 segments ; 90 paires de pattes. »2045 » 84 » » ») 2. M » TE: » » A » 74 » » 3. 4 » 72 0 » La couleur est brune, avec la rainure du dos et les carènes fauves. Longueur 0", 020. Habite : Les terres chaudes du Mexique (Cordova). — Les individus décrits par M. Lucas provenaient du Guatemala. DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 545 FAMILLE DES JULIDES. Tête conformée à peu près comme chez les Polydesmides. Corps cylindrique, corné, composé d’un nombre variable de seg- ments. Premier segment en forme d’arceau voûté, incomplet en dessous; segments 2-4 munis chacun d'une paire de pattes; les suivants portant tous deux paires de pattes, si ce n’est le dernier (ou préanal). Tous les anneaux, à partir du 6e, offrant de chaque côté un pore répugnatoire. Extrémité anale conformée comme chez les Polydesmides. Organes génitaux mâles Souvrant entre le 6e et le 7e segment, et composés d’une paire d’appendices copulatoires de forme variable; or- ganes sexuels femelles placés entre le 2e et le 3° segment La famille des Julides renferme quatre types principaux qui servi- ront peut-être à l'établissement d'autant de tribus, mais dont les élé- ments ne nous sont pas assez bien connus pour nous permettre d'en approfondir les caractères, en sorte que nous n’en parlerons ici qu’en passant. Ces quatre types sont les : 1° Lysiopetalum, Brandt, dont les lames pédigères sont mobiles et dont les yeux sont agrégés. 2° Julus, Lin., dont les lames pédigères sont fixes el soudées, et dont les yeux sont nombreux et agrégés. 59 Stemmiulus, Gerv., qui différent des Jules par le fait qu'ils ne pos- sèdent que deux veux. 4 Blanuulus, Gerv., qui diffèrent des Julus par l'absence totale d’yeux. Nous n'avons à envisager ici que les Julus, les seuls que nous ayons rencontrés en Amérique! et dont nous formons une tribu. ! Les Stemmiulus sont cependant, à ce qu'il paraît, jusqu’à présent spéciaux à l'Amérique, mais je n’en ai pas trouvé au Mexique, où ils existent très-probablement. 546 ESSAI D'UNE FAUNE TRIBU DES JULIENS. JUL. Antennes composées de 7 articles, dont le dernier, très-petit. Yeux nombreux, agrégés, formant des mosaïques en arrière des antennes. Lames pédigères soudées et fixes. Cette tribu ne comprend que le vaste groupe des Julus, mais, si lon admet les nombreuses subdivisions dans lesquelles on l’a frac- tionné, elle se composera d’une série de genres assez nombreux’. Nous n'avons pas trouvé ces genres assez nettement caractérisés pour pou- voir les appliquer ici, et d’ailleurs nos espèces peuvent se classer en sections peu nombreuses et faciles à saisir, qui nous ont semblé suffi- samment commodes pour la détermination des espèces. La plupart des remarques dont nous avons fait précéder la descrip- üon de la famille des Polydesmides trouveraient naturellement leur place ici, si elles n'étaient déjà consignées plus haut. Les Jules sont des animaux tous très-voisins pour les formes, et chez lesquels il est par conséquent facile de confondre les espèces. On ne saurait donc les décrire avec trop de précision, et, pour atteindre ce but, il est essentiel de bien distinguer les caractères purement spécifi- ques, de ceux qui sont plutôt génériques, ou qui, communs à plusieurs espèces, servent à établir des sections, plutôt qu’ils ne permettent de dis- tinguer une espèce en particulier. Il ne sera donc pas inutile de se rendre compte du degré de fixeté et de la valeur de chacun des caractères dont le corps de ces animaux est marqué, comme nous l'avons fait pour les Polydesmides. Malheureuse- ment, comme tous les types que j'ai récoltés rentrent dans la tribu des Juliens, les observations qui suivent ne s'appliquent d’une manière directe qu'aux Myriapodes qui font partie de ce groupe. l Spirostreptus, Spirobolus, Spiropœus, Spirocyclistus, Brandt. — Acanthiulus, Gly- phiulus, Gerv. etc. DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. DAT Les principaux caractères auxquels on peut s'attacher pour l’arran- gement des Jules américains portent sur les points suivants : 4° La forme du corps est toujours la cylindrique, mais il existe des différences sensibles quant aux rapports de sa longueur à son épaisseur. Chez bien des espèces aussi on observe des renflements plus ou moins prononcés vers l'extrémité antérieure ou autour du 7: segment, tandis que chez d'autres il n’y a rien de semblable; l'extrémité postérieure aussi est lantôt comprimée, tantôt cylindrique. 2 Les antennes varient quant à leur longueur et quant à leur forme. Lorsqu’elles sont longues, leurs articles s’allongent et deviennent coni- ques ou cylindriques. Lorsque ces organes sont au contraire très-courts, ils s’élargissent, et deviennent comprimés; les articles sont alors très- courts, souvent même plus larges que longs. Ce caractère est un des meilleurs qu'on puisse choisir pour l'établissement des subdivisions destinées à fractionner le genre, car il correspond presque toujours à certaines modifications dans les formes générales. Ainsi, les antennes courtes el comprimées appartiennent aux Jules dont le corps est gros et relativement court, tandis que les antennes allongées et cylindriques concordent en général avec un corps très-allongé et très-grêle. 5° Le premier anneau du corps varie beaucoup : a) 1 forme souvent une voûte complète; ses extrémités latérales se prolongent très-bas, quelquefois au delà de la partie ventrale de l’an- neau qui suit, et se lerminent par une troncature carrée ou oblique; on y voit en général des plis divers. Cette forme se rencontre de préférence chez les espèces à antennes longues et à corps grêle (fig. 40", 40°). b) Chez d’autres, le Ler segment est raccourci sur les côtés et ne forme qu'une lame ou un arc-boutant qui est loin de s'étendre jusqu’au bas du corps; ses extrémités latérales sont très-larges, arrondies en demi- cercle, et laissent voir à découvert le contact entre la tête et le 2me seg- ment (fig. 27°, 52°). c) Enfin on observe une 3° forme, lorsque les côtés du premier segment sont simultanément raccourcis et rétrécis, de manière à se TOME xv. 2e PARTIE. 44 548 ESSAI D'UNE FAUNE terminer en pointe (fig. 55°, 57°).— Ces deux dernières formes se voient surtout chez les Jules dont le corps est gros et dont les antennes sont comprimées et courtes. 4 Le deuxième segment du corps, et quelquefois les 2 ou 3 segments suivants, au lieu d’être cylindriques, forment vers le bas, de chaque côté, un pli qui rend leur face inférieure concave et donne lieu de chaque côté à une crête, souvent même, lorsqu'il s’exagère, à une apophyse di- rigée en bas (fig. 55”, f. 5° La forme de l'extrémité anale du corps est tantôt atténuée et com- primée, tantôt terminée brusquement par une calotte hémisphérique. 6° La forme du segment préanal est assez variable et peut fournir des caractères excellents à figurer, mais difficiles à définir par le langage. Ce segment se termine tantôt par une pointe allongée, tantôt par un angle obtus; il dépasse ou il est dépassé par les valves anales, etc. 7° La plaque sous-anale offre aussi un caractère appréciable, quoique moins net; on remarque chez certaines espèces, dont le corps est al- longé, que cette plaque est transversale, et cette forme se lie à lal- longement du corps. Il nous reste encore à parler d’un caractère singulier qui s’observe aux pattes de certaines espèces et qui, par son importance, devrait figu- rer parmi les premiers, mais que nous n’avons pas étudié suffisamment pour le bien connaître. Chez la grande majorité des espèces, les pattes sont simples et à peu près identiques, si ce n’est qu’elles ont une lon- gueur plus ou moins grande chez les diverses espèces. Mais, chez cer- tains Jules, le dernier article est garni en dessous d’une longue pelote ou semelle, dont l'usage n’est pas connu. Nous soupçonnons que ce ca- ractère n’est propre qu'au sexe mâle, car nous ne l'avons observé chez aucune femelle. Néanmoins il est d’une grande importance et doit servir à caractériser une section. — Il est à noter qu’on connaît des Jules dont les pattes sont garnies de pelotes à plus d’un article, ce qui don- nera lieu à des subdivisions. Tel est l’ensemble des caractères utiles que j’ai observés chez les Jules DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. d49 décrits dans ce mémoire'. Quant à la sculpture du test, elle est ou nulle ou impossible à définir. Les stries qui se voient sur ses faces latéro-inférieures sont presque les mêmes chez la plupart des es- pèces et varient surtout du plus au moins. On peut en dire autant de la forme du chaperon, des valves et souvent aussi de la plaque sous- anale. La couleur des animaux vivants est presque invariablement le noirâtre, mais, en se desséchant, le corps devient en général testacé, ou jaunâtre, ou verdätre, ou annelé de rose, de gris, de brun, de fauve, etc.— Toutes ces apparences sont anomales, accidentelles, et elles varient à lin- fini selon les individus. Il est donc inutile de parler de la couleur dans la description des espèces. Enfin le nombre des anneaux, et par conséquent aussi des paires de pattes, est très-variable chez la même espèce, et il ne saurait en être autrement, puisque ce nombre s'accroît avec l’âge de l’animal. Nous n'avons réussi, malgré le grand nombre d'individus que nous avons pu examiner, M. Humbert et moi, à déterminer ni le nombre probable des anneaux chez les adultes, ni même la raison normale entre le chiffre des pattes et celui des segments du corps. Ce caractère, tiré du nombre, n’est donc que d’une utilité secondaire dans l'étude des Jules. Non- seulement il est difficile de compter avec précision celui de lun et de l’autre de ces organes, mais encore, puisqu'il n’est pas fixe, il ne donne aucun indice pratique. Il nous a paru hors de doute que ce nombre varie selon les individus, même chez les sujets complétement adultes et que, pour chaque espèce, il existe, non pas un chiffre absolu, mais seulement une moyenne normale, dans le nombre des segments du corps. Je n’ai pu trouver dans les yeux aucun caractère assez fixe pour être employé utilement, mais je suppose qu’une étude approfondie de ces organes pourra conduire à des conclusions utiles”; toutefois dans l’é- ! Il existe en outre plusieurs autres caractères utiles que l’on trouve chez d'autres espèces du genre Julus, mais dont la faune que nous traitons ne nous a pas fourni d'exemple. Tels sont les épines des valves anales, ete. ? C'est pourquoi j'ai jugé bon de figurer la plaque des veux pour la plupart des es- pèces. 550 ESSAI D'UNE FAUNE tat actuel de nos connaissances, l'apparence de ces organes, prise comme caractère, pourrait donner lieu à erreur, vu leur grande variabilité. En effet, le nombre des yeux, peut-être aussi leur arrangement et la forme des plaques qu’ils composent par leur réunion, changent avec l’âge. Celle-ci est tantôt pyriforme, tantôt arrondie, tantôt subtriangulaire ou transversale. Mais souvent les plaques des deux côtés de la tête sont inégales par suite de l'inégalité du nombre de leurs éléments. Nous ne savons pas au juste quels sont les changements de forme que subissent les Jules durant le cours de leur développement. En gé- néral j'ai remarqué que les sujets très-jeunes avaient le 2e segment plus développé vers le bas que les adultes, et que le segment préanal était plus court. Mais ceci mérite confirmation, car il n’est pas possible de dire avec une parfaite certitude si les espèces examinées qui offrent quelques différences sont bien identiques, à moins de les avoir élevées sous ses yeux, ce qui ne peut se faire qu'en consacrant beaucoup de temps à cette étude dans le pays même où vivent les espèces. Genre JULUS, Linn., Brandt. Mêmes caractères que pour la tribu des JuLIENS. Corps composé d’un grand nombre d’anneaux, en général striés en dessous, lisses en dessus. Pores répugnatoires placés sur les côtés du corps, au nombre de deux par segment (un de chaque côté); mais n’apparaissant que sur le Ge; les cinq premiers segments en étant dépourvus". Chez les Jules les anneaux du corps ont une structure dont il est facile de se rendre compte par la seule inspection de sa surface. Cha- cun d'eux est partagé par un sillon circulaire, parallèle au bord postérieur et qui en fait tout le tour. Ce sillon qui, vu à la loupe ou au microscope, apparaît sous la forme d’une ligne plus claire, n’est autre que la suture par laquelle se réunissent les deux anneaux élémentaires, ! Souvent les premiers pores sont indistinets. — Chez les Jules, comme chez les Polydèmes, le segment préanal est dépourvu de pores répugnatoires. DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 551 porteurs chacun d’une paire de pattes, qui entrent dans la composition de chaque segment. Un second sillon circulaire, analogue au premier, se voit plus en avant; mais en général il est caché par l'emboitement du segment et souvent il est peu distinct. De chaque côté on peut en outre distinguer une ligne horizontale qui coupe les côtés de l'anneau dans le sens antéro-postérieur; celle-ci contourne souvent le pore répugnaloire, ou aboutit au petit sillon qui entoure cet orifice'. Cette ligne bilatérale indique la suture entre l’arceau supérieur du segment et les lames latérales qui forment avec les lames pédigères l’arceau ventral. Les organes copulateurs mâles, lorsqu'ils font saillie en dehors, ap- paraissent sous la forme d’une grande lame cornée trilobée, qui se compose d'un triangle corné médian supportant un lobe charnu mé- dian et de deux lobes cornés latéraux fortement bosselés, qui se termi- nent par deux lanières charnues. A l'état de repos cette grande lame rentre entre le 6e et le 7° segment, et il ne paraît plus au dehors que la lame cornée triangulaire médiane et les deux lanières latérales. Ces organes font saillie sous le 7e segment; ils sont précédés de sept paires de pattes (fig. 554) et remplacent les deux paires qui, chez les femelles, s’attachent au 7e segment. Chez ces dernières les organes co- pulatoires s'ouvrent sous le 2e segment; celui-ci est, à cause de cela, interrompu au milieu de sa face inférieure , et ses deux extrémités se terminent en pointe de chaque côté de l'interruption. Sous-genre PELMATOJULUS*. Tarses garnis en dessous d’une pelote ou semelle* (fig. 26°). IE Division. — Pattes ayant leurs trois derniers articles garnis de coussinets ou semelles. 1 Cette ligne, quoique distincte au microscope, est rarement creusée en sillon. Cela se voit cependant chez quelques espèces ? rénux -ures, semelle, - Julus, Jule (Jule à sandales). 3 Chez les mâles du moins. D22 ESSAI D'UNE FAUNE Exemple : Julus vittatus, Newport, Ann. a. Mag. of Nat. Hist. XIII, p. 369. — Gervais, Aptères. IV, p. 166, 74. Ile Division. — Pattes ayant leurs deux pénultièmes articles garnis de coussinets ou semelles. Exemple : Julus malabaricus, Gervais, Aptères. IV, p. 164, 70. Ille Division. — Pattes ayant leur sixième ou dernier article seul muni d'un coussinet. (Antennes très-courles, comprimées, à articles ramassés ; le 7e rudimentaire.) JULUS INSIGNIS. (Fig. 26, et suiv.) Statura mazima; antennæ brevissimæ, compressæ, articulo 2° maximo, 7° mi- nimo; corpus cylindricum; segmentum 6% incrassalum el apice paulum compres- sum; segmenta 2-6 sublus truncata, concava; primum in lateribus angulatum ; segmentum prœanale angulatum , valvas anales vix superans ; pedes sublus apice solea sulcala instructi. Saussure, Linnæa Entomologica, XIII. 1859, D. 332. oc. Très-grand ; ayant la portion du corps qui correspond au 6° anneau sen- siblement plus renflée que le reste; en avant de celui-ci le corps se rétrécit jus- qu’à la tête; en arrière il se rétrécit aussi pour former un cylindre régulier qui s’atténue insensiblement d’avant en arrière et qui finit par se terminer à l’anus d’une manière assez conique et comprimée (fig. 26"). Antennes très-compri- mées, très-courtes. Leur 2 article aussi long ou plus long que le 3° et le 4° pris ensemble ; articles 3-5 très-courts, moniliformes , rétrécis à leur base, plus larges que longs, allant en augmentant du 3° au 5°: le 6° grand, plus large que long, mais non rétréci à la base, comprimé ; le 7° rudimentaire, très-large, mal séparé du 6°. Articles 4-7 distinctement ponctués. Tête lisse, luisante, portant sur le front un petit sillon. Chaperon largement échancré, portant au bas un sillon qui correspond à l'angle de l’échancrure ; ses bords inférieurs, de chaque côté de l’échancrure, peu arqués. Yeux formant presque un trapèze, disposés sur 6 rangées transversales, un peu arquées et comptant les nombres d’éléments suivants, en cheminant de haut en bas : 10, 9, 8, 7, 5, 3. Premier arceau du corps (fig. 26?) très-convexe transver- salement, plat dans le sens longitudinal, ayant ses deux bords entiers; terminé de chaque côté triangulairement par un angle étroit, mais arrondi, lisse et luisant, DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. dd5 portant des vestiges de rides obtuses et irrégulières. Deuxième segment dépas- sant très-peu le premier, tronqué assez carrément sur les côtés, ainsi que les deux suivants, mais ayant ses bords inférieurs plus arrondis. Sixième et 7° segments ar- rondis inférieurement. Ces deux segments, largement entrebaillés en dessous, pour donner issue aux organes copulateurs ; le 7° ayant son bord antérieur retroussé en bas. — Anneaux offrant tous un sillon circulaire distinct qui les partage en deux portions, mais ce sillon devenant très-indistinct dans la partie postérieure du corps. Les premiers segments offrant quelques rides vagues sur les portions latérales et inférieures des anneaux. Le reste du corps lisse et luisant. Segment préanal terminé par une apophyse dirigée un peu en bas, qui dépasse à peine les valves (fig. 26»). Partie postérieure de ce segment, ridée transversalement et finement ruguleuse. Valves anales luisantes et lisses, terminées supérieurement par un angle très-obtus. Plaque sous-anale triangulaire. Pattes, comprimées, luisantes, terminées par une forte griffe surmontée d’un poil spiniforme ; leur 6: article garni en dessous d’une pelote plus ou moins concave qui offre des sillons en quinconce (fig. 264). Pores répugnatoires placés bien au-dessus du milieu de la hauteur des flancs, surtout à la partie postérieure du corps; ceux du sixième segment placés plus bas que les autres, mais toujours plus haut que le milieu de la hauteur des flancs. Couleur, d’un fauve rosé ; les anneaux bordés postérieurement de brun ou d’o- livâtre. Antennes et tarses en dessous, rougeâtres ‘. Longueur 0%, 130 ; largeur 0, 013 ; id. au 6° anneau du corps Ov, 015. Corps composé de 54 segments*® et portant 99 paires de pattes. Habite : La République Argentine. Nous possédons deux individus desséchés de cette belle espèce, mais un seul est en bon état de conservation. Explication des figures : 26. Partie antérieure du corps du Julus insignis, de grandeur naturelle, pour montrer le renflement du corps autour du 6° segment. (Ce renflement est souvent plus fort.) — 26 b. La tête et les sept premiers segments vus de profil, pour montrer la forme de ces segments; les anneaux 2-6 sont tronqués et concaves en dessous. (Le 2° article des antennes est trop court; il est vu en raccourci.) — 26 n. Extrémité postérieure du corps. (Elle pourraît être un peu plus comprimée.) — 26 c. Une patte vue de profil, grossie, pour montrer la pelote ou semelle du 6: article, ainsi que le poil qui surmonte la griffe. — 26 d. Les deux derniers articles d’une patte, plus fortement grossis et vus par dessous, pour montrer les plis ou sillons de la pelote et les deux poils spiniformes du bout de l'article. L Vivant, l'animal est sans doute noirâtre. 2? Sans compter la tête ni le segment anal (valves anales). — Chez tous les Jules qui suivent, le nombre des segments est compté de la même manière. 554 ESSAI D'UNE FAUNE Sous-genre JULUS'. (Jules proprement dits.) Tarses nus, w’offrant aucune pelote à leur face inférieure. Tous les Jules qui suivent ont leurs valves anales et leur plaque sous-anale dépourvues de dentelures ou d’apophyses, par conséquent aucun d'eux ne rentrerait dans les divisions des Odontopygus ou des Uncifer de Brandt. Nous les classons en quatre divisions, basées principalement sur la forme des antennes et du premier segment du corps. IE DIVISION. Premier segment du corps ayant ses lobes latéraux raccourcis et ar- rondis. Le deuxième dépassant de beaucoup le premier vers le bas et se montrant en contact direct avec la tête. Antennes très-courtes, très-compri- mées, à articles élargis, souvent plus larges que longs. (Pores répugna- toires placés en général un peu plus haut que le milieu des flancs.) SECTION 1°. — Extrémité postérieure du corps n'étant pas atté- nuée, ni comprimée: se terminant en calotte sphérique: segment préanal formant en dessus une ceinture transversale. (Corps grêle.) - JULUS TOLTECUS. (Fig. 97 et suiv.) Cylindricus ; primi segmenti lobi laterules rolundati, secundi rugosi, proemi- nenles ; anus rotundatus hemisphericus ; segmentum prarunale breve, transversale, haud in acumen productum, sed solum in medio margine dente instructo. Saussure, Linnæa Entomologica. X111, 1859, p. 331. 1 Je n'ai pas cru devoir changer rien à la nomenclature des caractères. Plus les termes employés sont simples, moins ils chargent la mémoire et plüs ils sont utiles. Je n’en aï done créé aucun. J'ai seulement eru nécessaire de renoncer à celui de bouclier, qui a été assigné au premier segment du corps, attendu que ee mot est synonyme de clypeus, adoplé de tout temps pour le chaperon. Le terme de premier segment du corps est bien suffisant et il serait superflu d’en inventer un autre. DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. DdD Corps parfaitement cylindrique, légèrement déprimé à sa partie antérieure, où il est subélargi. Tête finement ponctuée et striolée, chagrinée à sa base; chaperon échancré, offrant deux points enfoncés près du sillon médian; son bord, un peu ru- gueux, et ses portions latérales qui concourent à la formation de la fossette anten- paire, rugueusement striées et sculptées. Antennes relativement peu comprimées ; leur 2: article sensiblement plus grand que les autres. Plaque des yeux ovale ou pyriforme, assez large (fig. 27°). Premier segment fortement raccourci sur les côtés, largement arrondi. Le 2° dépassant de beaucoup le premier, se prolongeant fort bas, tronqué obliquement d’avant en arrière et de haut en bas ; son bord inférieur, relevé en un bourrelet qui a presque la forme d’un V; l'extrémité postérieure de ce bord for- mant une apophyse mousse qui regarde en bas et l’antérieure partagée en dessous (sur Ja tranche) par un sillon longitudinal (comme fendue). Faces latérales de ce segment, striées et rugueuses, offrant une faible fossette avant le hourrelet marginal. Les seg- ments suivants offrant en dessous des stries obliques d’avant en arrière dans leur pre- mière moilié et des stries obliques de dedans en dehors dans leur seconde moitié. Corps luisant, très-finement striolé. Segment préanal très-court, très-obtus, légère- ment dépassé par les valves anales (fig. 27°) ; nullement triangulaire (fig. 27"), mais au contraire transversal, à bord postérieur transversal et continu, offrant seulement au milieu une dent et souvent, avant cette dent, un pli. Valves anales en forme de calotte sphérique, formant ensemble un hémisphère, ponctué, et à bord très- saillant (fig. 274). Longueur 0", 088 ; largeur 0", 006. Corps composé de 63 segments et portant 117 paires de pattes. Habite : Les terres chaudes du Mexique. — Cordova. Cette espèce est distincte par la forme de ses deux premiers segments et par la brusque terminaison de son corps, qui ne finit pas en pointe postérieurement, mais dont l'extrémité anale forme une calotte sphérique. Explication des figures : 27. L'espèce de grandeur naturelle. (Le premier segment du corps est un peu trop long; l'extrémité anale devrait être un peu plus obtuse.) — 27 a. Une antenne grossie. — 27 b. L'extrémité antérieure du corps, vue de profil et grossie. —27 c. L'extrémité postérieure du corps vue de profil, grossie; p segment préanal; v valves anales; s plaque sous-anale, — 27 d. L'ex- trémité postérieure du corps vue en dessous, grossie. — 27 n. Id. vue en dessus. — 27 0. Plaque des yeux grossie!. (La ligne indique le bord inférieur du premier segment du corps, donc le eûté supé- rieur de la plaque des yeux.) Observation. — Les yeux de la rangée supérieure devraient avoir une forme ovale, allongée de haut en bas. D'après la position de la figure, celle-ci représenterait la plaque oculaire gauche, mais en réalité c'est la plaque droite qui a été figurée et qui se trouve renversée par la gravure. 1 Chez les individus moins grands le nombre des yeux est moins considérable. Il est pro- bable que ce nombre varie avec l’âge. TomME xv, 2e PARTIE. 45 556 : ESSAI D'UNE FAUNE SECTION 1II°. — Extrémité postérieure du eorps eomprimée :; segment préanal triangulaire en dessus. A. SEGMENT PRÉANAL DÉPASSANT LES VALVES ANALES. JULUS ARBOREUS. Corpus cylindricum , antice incrassatum, apice allenuatum ; clypeus emargina- tus, nec non in incisuræ murgine punclis quatuor impressis, distantibus ; segmen- tum prœanale elongatum, acuminatum, valvas valde superens. Saussure, Linnæa Entomologica, XJIT. 1859. p. 331. De taille assez grande, cylindrique, mais s’atténuant et devenant conique posté- rieurement aux six derniers anneaux. Chaperon échancré en arc de cercle, plus ob- tusément que chez le J. mexicanus, et offrant de chaque côté un lobe plus large, bordé d’une espèce de cordon. Un sillon profond et très-court aboutit au fond de l’échancrure : les bords de cette dernière n’offrant pas une rangée de points enfoncés, mais seulement un gros point de ce genre de chaque côté du sillon de partage et un autre de chaque côté vers la partie la plus saillante du bord. Antennes médiocrement comprimées, ayant leurs articles fortement rétrécis à leur base ; le 2 seulement un peu plus long que le 3°. Articles 4-6 plus larges que longs: le 6° le plus large. Front offrant une dépression (ou un léger enfoncement vague), partagé par un faible sillon. Yeux formant une plaque ovale, disposés sur 7 rangées horizontales et 8 ou 9 obliques, parallèles au bord externe de la plaque; celle-ci n’étant pas rétrécie au côté interne, mais large et arrondie, devenant plus étroite vers son extrémité externe, ce qui la rend un peu ovoïde. Premier segment renflé, plus large que le reste du corps, un peu déprimé (formant l'arceau supérieur d’un ovale transversal plutôt que d’un cylindre ou cercle), terminé de chaque côté par un angle très-arrondi, dirigé en bas, et non en avant, parce que le bord antérieur de ce segment est con- vexe, point échancré : ce bord, finement bordé sur les côtés. Le 2 segment dépas- sant peu le premier: ne se prolongeant pas beaucoup plus bas sur les côtés et ne se terminant pas par un angle allongé (comme par exemple chez le J. mexicanus), mais s’infléchissant subitement en dessous. Anneaux partagés par un sillon circulaire assez distinct, qui se trouve placé au milieu de leur longueur (ou un peu plus en avant). Derniers anneaux un peu comprimés ; segment préanal triangulaire lorsqu'il est vu en dessus, plus long que large, terminé par une pointe qui dépasse sensiblement les valves et les cache (fig. 28°); cette pointe n'étant pas une apophyse, mais seu- lement la terminaison naturelle du triangle. Plaque sous-anale en ogive, ou en DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 557 triangle arrondi, terminée en pointe arrondie (fig. 28%). Corps lisse, luisant. — Un fort grossissement montre sur le dos des segments quelques stries transversales ; sur les côtés ces stries irrégulières sont plus distinctes, et en dessous on voit les mêmes stries que chez la plupart des autres espèces’, seulement elles n’attei- gnent pas le bord des segments. Les pattes sont d’une grandeur remarquable, com- primées, grosses el longues. Elles ne sont pas cachées par le corps, mais le dépas- sent beaucoup de chaque côté. La couleur des animaux desséchés et conservés dans l’alcool est d’un brun cho- colat, avec le bord des segments souvent plus foncé. Souvent aussi le corps est jaunâtre ou pâle avec les segments bordés de brun, mais l’animal vivant est noi- râtre. — La ligne des pores répugnatoires est placée au-dessus du milieu de Ja hauteur des flancs, mais les pores du 6° segment s'ouvrent plus bas que ceux des segments suivants et occupent le milieu des flancs. Longueur 0", 078 ; largeur Ov, 008. Les individus varient du reste beaucoup pour la taille. Nous possédons un assez grand nombre d'individus de cette espèce. Voici quel est le rapport entre le nombre des segments du corps et celui des paires de paltes * : () œ ER CE nee ee RS n° 1. 52 segments ; 97 paires de pattes. n° 1. 50 segments; 93 paires de pattes. » 2. 59 ) 97 » pou) a 25159 » 96 » » » 3. 54 » 101 » » | » 8. 592 » 9501 & » Habite : Les Antilles. Très-commun à l'île de St-Thomas, où il grimpe sur les arbres et s'enroule autour des rameaux. Cette espèce est très-distincte par la longueur insolite du segment préanal. Nota. — Depuis que ces pages sont sous presse j'ai reconnu que le Julus caudatus, New- port (Ann. a. Mag. of Nat. Hist. XIE, p. 269. — Gervais, Aptères IV, 190, 125) devait être une espèce voisine, sinon le J. arboreus lui-même. Toutefois il est à remarquer que Newport n'a pas parlé dans sa description du renflement de l'extrémité antérieure du corps ; le segment préanal me parait devoir être plus court chez le J. caudatus que chez l’espèce ci-dessus dé- erite (puisqu'il ne fait que dépasser un peu le niveau des valves anales}; la taille est bien moindre aussi. Explication des figures : 28. L'espèce de grandeur naturelle. {Le segment préanal devrait être un peu plus triangulaire et un peu plus aigu.) — 98 a. Une antenne grossie. — 28 b. L'extrémité anté- 1 Voyez la description du J. mexicanus. ? Un jeune individu? de 0, 045 de longueur, n'offre que 30 segments au corps; son segment préanal est aussi bien plus obtus, et le corps bien plus ponetué. 558 ESSAI D'UNE FAUNE rieure du corps vue de profil, grossie. (Les segments 2° et 3° sont prolongés un peu trop bas, l'animal étant censé vu un peu en dessous.) — 28 c. L'extrémité postérieure du corps vue de profil, grossie. (Le segment préanal n'est pas tout à fait assez long.) — 28 d. L'extrémité postérieure du corps vue en dessous, grossie. — 28 0. La mosaïque des yeux. (Même observation que pour la fig. 27 0, page 555.) B. SEGMENT PRÉANAL NE DÉPASSANT PAS LES VALVES ANALES, OU LES DÉPASSANT A PEINE. JULUS AZTECUS. (Fig. 29 et suiv.) Plane cylindricus; corpus nusquam incrassalum, subtus sulcalo-striatum ; an- tennæ brevissimæ, valde compressæ, articulis omnibus brevissimis ; segmentum prœunale triangulare, apice sat acuto, valuis viæ superato. Saussure, Linnæa Entomologica, XIII. 1859, p. 331. Espèce de la grandeur du J. arboreus. Corps n’étant pas atténué vers le bout comme chez cette espèce, devenant seulement comprimé à son extrémité posté- rieure. Tête et extrémité antérieure du corps parfaitement cylindrique et sans aucun renflement. Chaperon échancré angulairement, comme chez le J. mexicanus, et for- mant deux lobes semblables, mais n’offrant que 4 points enfoncés le long de l’échan- crure, comme chez le J. arboreus. Bas du chaperon partagé par un sillon. Un ru- diment de sillon au vertex. Antennes /rès-comprimées, à articles tous très-courts et peu rétrécis à leur base. Le basilaire grand ; le 2° article aussi large que long; les articles 3-5 plus larges que longs, le 6° un peu moins large, aussi long que large. Mosaïque des yeux en triangle arrondi, arquée à son bord externe, droite à l’interne. Yeux disposés sur 6 rangées horizontales et sur 7 obliquement verticales. Premier segment bien plus court transversalement que le 2°, se terminant de chaque côté d'une manière arrondie, point triangulaire ; cet arrondissement seul un peu bordé. Deuxième segment offrant latéralement un faible enfoncement, légèrement rugueux, pour recevoir l'extrémité du premier qu’il dépasse de beaucoup. Ses extrémités latéro-inférieures couvertes de sillons, presque de plis, très-arqués. Sillons circu- laires fortement marqués. Les derniers segments un peu comprimés ; le préanal terminé en triangle assez aigu, offrant souvent à la base du triangle términal deux plis transversaux. Valves anales dépassant le triangle, ayant leur bord interne renflé en forme de bourrelet saillant. Plaque sous-anale en ogive. Pores répugnatoires insérés plus haut que le milieu des flancs ; le sillon circulaire de chaque segment contournant le pore en arrière et formant ainsi un sinus insensible. Corps lisse, lui- sant, finement chagriné, ou plutôt striolé, garni en dessous de sillons longitudinaux DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 229 qui partent des sillons circulaires, mais qui n’atteignent pas le bord postérieur des segments. Pattes de grandeur ordinaire. Couleur de l’animal, noire. — Desséché il devient pâle, souvent d’un cendré-ver- dâtre avec les segments bordés de jaunâtre ou de roux. Longueur 0,065 ; largeur 0",006—0",0065. Nombre des segments du corps et des paires de pattes chez quelques individus. œ pr. Er - RP TNT M GE ES NE n° 1. 58 segments; 107 paires de patt. | n° 1. 58 segments : 107 paires de patt. 57 } 9; 57 » 1 07 » » , D » 1 07 » D » 3. 55 » 103 » » » 3. 56 » 103 » » » 4. : 49 » s8 » » » 4. 56 » 1 03 » » Variété? — Certains individus qui me paraissent identiques à ceux qui ont servi de type à cette description, r’offrent que peu de sillons arqués au 2 segment du Corps. Habite : Le Mexique. — J'en ai pris un grand nombre de sujets dans les parties chaudes du Mexique, à Vera Cruz, à Cordova, à Orizaba, etc. Cette espèce est très-voisine des J. zapotecus et chichimecus. (Voyez la descrip- tion de ces espèces.) Explication des figures : 29. L'espèce de grandeur naturelle. (L'extrémité postérieure du corps pouvait être plus comprimée et le segment préaual plus aigu.) — 29 a. Antenne grossie. (Les arti- eles sont tous trop longs } — 29 b. L’extrémité antérieure du corps, vue de profil et grossie (Figure peu satisfaisante : les articles des antennes ne sont pas assez raccourcis ; le 2° segment est trop long d'avant en arrière, etc.) — 29 c. L'extrémité postérieure du corps, vue de profil, grossie. — 29 0. Mo- saïque gauche des yeux (plaque droite renversée). JULUS ZAPOTECUS. (Fig. 30 et suiv. J. azteco afjinissimus, at statura major, crassior, antice attenuatus, x laleribus sulco longitudinali. ©. Taille plus grande. Corps un peu renflé au milieu et en arrière, atténué en avant ; le premier segment sensiblement moins large que ceux du milieu du corps. Tête petite. Pattes plus courtes à proportion de la grosseur du corps. Sillons cir- culaires des segments trés-forts. Stries ventrales moins fortes. Deuxième segment dépourvu de plis à son angle inférieur, n’offrant que des stries faibles, et les en- foncements où reposent les lobes latéraux du 1° moins rugueux. Ses côtés plus l Individu jeune. 360 ESSAI D’UNE FAUNE courts, ne se prolongeant pas aussi bas. Extrémité anale à peine comprimée ; segment préanal un peu moins aigu et un peu plus court, plus large que long. Pores répugnatoires plus grands. Les côtés du corps offrant à la hauteur de ces derniers un sillon longitudinal distinct, qui s’étend dans toute sa longueur, mais qui n’est marqué que sur la portion postérieure de chaque segment (placé en arrière du pore) (fig. 30, d). o. Un peu plus grêle; moins renflé dans les portions moyennes et postérieures du corps. (La double paire de pattes du 5° segment, rudimentaire, deux fois plus pe- tite que les autres; — cette double paire est placée après la 3° paire et avant la double paire du 6° segment qui précède les organes copulatoires)‘. Longueur 0",093; largeur du premier segment 0", 0065 ; id. du milieu du corps 0", 009. @- 29 segments ; 103 paires de pattes. ©. 56 » TO1 » » » plus les deux paires de paltes rudimen- taires qui tiennent au 4° segment du corps (en tout 103 paires). Habite : La même patrie que le précédent. Je ne sais s’il faut considérer ce Jule comme une espèce spéciale ou comme une variété du J. aztecus. Il est certain qu'on trouve des individus qui paraissent pres- qu'intermédiaires aux deux espèces et qui ont la forme régulièrement cylindrique du J, aztecus, mais chez lesquels les plis du bas du 2° segment sont trés-faibles, comme chez le J. zapotecus. (Noyez à la fin de la description de l’espèce précédente.) Si ces deux Jules doivent être réunis en une seule espèce, le J. zupotecus représentera l’es- pèce adulte et le J. aztecus l’espèce à un âge moins avancé. Il faudrait pour que cela fût, que ce Jule changeät de forme avec l’âge. Toutelois ceci ne paraît pas probable, attendu que les Julus aztecus, quoique de plus petite taille, possèdent déjà autant de segments au corps que les J. zapotecus, et qu'ils semblent d’ailleurs être tout aussi adultes, vu l’état de parfait développement des organes copulatoires *. Explication des figures : 30. L'espèce de grandeur naturelle. (Le corps n'est pas suffisamment atté- uué dans son Liers antérieur.) — 30 a. Une autenne grossie. (Le 6° segment devrait être plus large que long.) — 30 «. L'extrémité anale du corps, vue de profil. — 30 d. Trois anneaux du corps, grossis, ! Ceci n’est sans doute qu’une anomalie individuelle, qui parait du reste assez fréquente chez les Jules. Je l'ai remarquée chez d’autres espèces dont certains individus offraient une patte en partie atrophiée, c’est-à-dire très-petite, tandis que la correspondante de la même paire était bien développée. On voit souvent plusieurs pattes de ce genre chez le même indi- vidu, tantôt paires, tantôt impaires. ? 1] faudrait donc supposer, qu’à partir d’un certain âge, l’animal ne eroit plus qu’en gros- seur. Si cela était, le J. chichimecus pourrait représenter un âge encore plus avancé du J. aztecus. DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 561 vus de profil, par le flanc droit, pour montrer le sillon longitudinal qui n’est distinet que sur la moitié postérieure des segments. — 30 0. La mosaique gauche des yeux (droite renversée;. JULUS TOTONACUS. (Fig. 31 et suiv. J. azteco simillimus, al major; corpore elongaliore; segmento præanali paulo longiore; seygmento primo breviore, secundo in lateribus fossula majore instructo. Très-voisin du J. aztecus, dont il a la forme cylindrique. Corps plus long à pro- portion, du moins chez les grands sujets, lesquels sont longs et gréles. S'en distin- guant par le premier segment qui est plus court, quoique ayant la même forme. Le de segment formant de chaque côté presque une apophyse dirigée en bas (fig. 31°, à), et offrant une fossette plus profonde et plus distincte pour loger les lobes latéraux du premier, mais n’ayant au-dessous de celle-ci que des sillons faibles. Pattes un peu plus longues. Mosaïque des yeux triangulaire. Pores grands, entourés d’un petit bourrelet. Stries ventrales des segments, faibles, peu étendues. Sillons circulaires des segments, faibles, formés par une ligne de ponctuations très-rappro- chées. Segment préanal plus aigu: sa pointe ne plaquant pas contre les valves ana- les jusqu’au bout, mais s’en détachant à l’extrémmté (fig. 31°), surtout chez les in- dividus un peu grands: les dépassant presque. (Vu de profil, il a aussi une forme différente.) Corps plus lisse. Le reste comme chez le J. actecus. Longueur 0", 100; largeur 0, 008. co’. Offrant 60 segments au corps, y compris le préanal, et 111 paires de pattes ‘. ©. Plus jeune, offrant 55 segments et 105 paires de pattes. Habite : Le Mexique. — Oaxaca. Ce Jule se distingue du J. 2apotecus par la forme de son segment préanal, par celle de son 2° segment et par l'absence de sillon longitudinal sur les côtés du corps. Il a la même forme cylindrique que le J/. aztecus, mais il est plus long et plus grêle à proportion, et il se reconnaît à son 2 segment fortement creusé sur les côtés, à ses pores entourés d’un sillon? etc. Explication des figures : 31. L'espèce de grandeur naturelle. (Cette figure n'est pas assez grêle. — 31b. Les deux premiers segments du corps vus de profil et grossis ; ? saillie de l'angle inférieur du 2° segment; f fosselte dans laquelle glissent les lobes latéraux du premier segment. — 31 c. Extré- mité anale vue de profil, grossie. — 31 n. La même vue en dessus, — 31 0. La mosaïque gauche {droite renversée) des yeux. (La ligne indique le bord du premier segment du corps; l'angle interne se trouve en e.) l Ces chiffres ont été comptés avec précision sur un individu en bon état. 562 ESSAI D'UNE FAUNE JULUS CHICHIMECUS. (Fig. 39 et suiv.) Muximis J'ulorum speciebus adnumerandus ; nilidus, sublus vix slriatus ; areæ oculares trigonæ, transversæ; cingulorum sulci annulares valde impressi. Saussure, Linnæa Entomologica, XIIT. 1859, p. 331. Grand et gros, très-cylindrique, fort peu atténué aux deux extrémités, plutôt dé- primé que cylindrique à son extrémité antérieure, ressemblant beaucoup au J. azte- eus. Chaperon offrant une échancrure angulaire, arrondie ; bords de l’échancruré offrant près du sillon de partage, de chaque côté, un gros point enfoncé, et en outre, sur l’angle saillant du chaperon, de chaque côté, un autre point plus petit. Anten- nes très-courtes, à articles presque égaux, plus larges que longs. Yeux formant une plaque un peu allongée transversalement, dont la pointe arrondie regarde en dedans. Cette plaque, plus pyriforme et plus large que chez le J. azlecus, composée de 4 ou rangées transversales de stemmates ‘. Premier segment ayant ses bords latéraux très-larges, striés et parfaitement arrondis. Le deuxième constitué comme chez le J. totonacus, mais plus rugueux. Tout le corps lisse et luisant; les côtés des premiers segments seulement, offrant quelques rugosités ; le bord postérieur des anneaux portant en dessous des sillons longitudinaux et la portion antérieure de ces mêmes parties offrant des stries obliques assez fortes. Segment préanal finement cha- griné, terminé d’une manière aiguë, mais sensiblement moins comprimé et plus court que chez le J. aztecus. Valves anales chagrinées comme le segment préanal, ayant leur bord un peu anguleux. Le reste du test lisse et luisant, mais striolé et ponctué. Sillons circulaires des segments fortement prononcés. Pores répugnatoires petits; en arrière de chacun d’eux, un petit sillon longitudinal, mal marqué. Longueur 0", 120: largeur 0, 013. Nous n’avons pas trouvé de mâle qui puisse être rapporté à cette espèce. ? EN - n° 1. 49 segments au corps; 89 paires de pattes. » 2. 50 » » 93 » » » 3. 50 » » 93 ù Habile : Les terres chaudes du Mexique. l Chez les femelles on n’en voit en général que quatre ; chez un mâle, la 5° rangée est formée de trois éléments ; chez une femelle je trouve du côté droit cinq rangées et du gauche seulement quatre (fig. 32 0). DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 63 Cette espèce est très-voisine du J. aztecus, quoique deux fois plus grande. Elle s’en distingue du reste par les stries bien moins prononcées et surtout moins éten- dues des portions inférieures des segments ; ces stries ne se voyant que dans l’ex- trême voisinage des pattes. Les antennes sont conformées comme chez le J. uzte- eus, mais à articles un peu plus larges, surtout le 6°, qui est plus large que long. Le corps est bien plus gros à proportion. Explication des figures : 32. L'espèce de grandeur naturelle. — 32 a. Une antenne grossie. (Le 6° article est trop loug.) — 32 b. L'extrémité antérieure du corps, vue de profil et grossie. — 32 c. L'ex- trémité postérieure du corps, vue de profil et grossie.— 32 n. Id. vue en dessus. — 32 0. La mosaïque droite (gauche renversée) des yeux; e angle supérieur interne ; à augle supérieur externe. (Le plus souvent la plaque des yeux offre cinq rangées transversales, chez cette espèce, et non quatre comme ici.) JULUS HAÏTENSIS, Gerv. Medius, teres, ubique æqualis, postice solum compressus ; antennæ mediocres, vi compressæ ; clypei margo 4-punctatus ; cinquli primi processus laterales abbreviati, rotunduti, sulco brevi secundum marginem anticum instructi; secundum seymentum in lateribus nullomodo productum ; striæ ventrales parum conspicuæ, postice nullæ; segmentum præanale angulare, breve; squama analis inferior perfecte rotundata. Gervais, Apières IV, p. 191, 427. Taille du J. tepanecus, cylindrique, à corps régulier et dépourvu de renflement, comprimé postérieurement, assez épais comme l’espèce citée et ayant les mêmes dimensions (voy. la fig. 35). thaperon échancré, offrant au fond de l’échancrure deux points enfoncés, séparés par un sillon, et aux angles saillants du chaperon deux autres points semblables. Antennes longues pour une espèce de cette division (pou- vant atteindre le 3° segment du corps); à articles subégaux. Yeux, formant une plaque subtriangulaire, disposés sur cinq rangées horizontales et sur sept verticales (la plus interne seulement composée de deux éléments). Lobes latéraux du premier segment parfaitement arrondis, offrant un sillon très-court au bord antérieur de leur courbe. Deuxième segment n’étant nullement prolongé en bas à ses angles in- férieurs, dépassant fort peu les lobes latéraux du premier et ressemblant sous ce rapport au J. azlecus. Segment préanal angulaire, dépassé par les valves anales, finement chagriné ,’ ainsi que ces dernières. Plaque sous-anale parfaitement arron- die. Segments du corps très-lisses, n’offrant en dessous que des stries faibles, qui deviennent toujours moins étendues et qui finissent par disparaître dans la partie postérieure du corps. Sillons circulaires des segments, très-faibles, presque nuls ; Je sillon horizontal des flancs, visible sur quelques segments au bord postérieur ; la TOME xv, 2 PARTIE. 46 264 ESSAI D'UNE FAUNE ligne suturale horizontale qui lui correspond, passant au-dessus des pores, sans les toucher. La ligne des pores, placée un peu au-dessus du milieu de là hauteur des flancs ; les pores du 6° segment seulement, placés à mi-hauteur. ©”. Pattes 3-7 offrant un renflement lamelleux très-court à leur premier article. Organes copulatoires montrant à l’état de repos : 1° la lame triangulaire médiane, qui ici est arrondie au bout ; 2° deux longues lames styliformes, placées de droite et de gauche du triangle ; 3° deux grandes lames plus larges, arrondies (mais non ré- trécies) au bout, placées plus en arrière que les précédentes et les débordant no- tablement. Couleur, noirâtre. — L'animal desséché, testacé, avec le bord des segments rouge ou fauve. Longueur 0%, 090 ; largeur 0", 009. Deux © offrent 47 segments au corps et 85 paires de pattes. Habite : L'île de St-Domingue. Ce Jule a été bien décrit par M. Gervais, et je n’ai eu que peu de détails à ajouter à sa description. Toutefois les individus que j'ai sous les yeux sont d’une taille bien inférieure à celui qui a servi de type à M. Gervais ; ils sont aussi moins longs à pro- portion de leur largeur, et ils offrent une rangée de moins à la plaque des yeux (ce qui du reste peut s'expliquer par l’âge moins avancé des sujets). Il serait donc pos- sible que la présente espèce fût différente, quoique très-voisine du J. haitensis, Ger- vais, car les Jules sont des animaux si voisins pour les formes et si dénués de carac- tères définis, que la même description peut souvent convenir à plus d’une espèce. L'auteur n’a pas décrit la forme du 2 segment du corps, qu’il serait bien utile de connaître. Elec DIVISION. Premier segment du corps ayant ses lobes latéraux médiocrement pro- longés, el terminés en pointe. Antennes courtes, comprimées, à articles “courts et élargis'. (Pores répugnatoires en général placés à mi-hauteur des flancs.) 1. Deuxième segment n'étant pas prolongé plus bas sur les eôtés que le 1° et le 3°. 1 Voyez les 3° et 4° divisions où les antennes sont allongées. DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 565 Juzus NiETANUS. + (Fig. 33 et suiv.) Parvulus ; corporis segmenta 6, T incrassata (d'); segmenti primi lobi laterales acuminali; secundi nullomodo producti, segmentum primum sublus haud superan- tes; corporis lalera sulco longitudinali obita; segmentum præanale breve ; pedes tertii paris (®°) appendicibus styliformibus in basi instructi. o’. Petit, cylindrique ; le corps renflé aux 6* et 7° segments ; ceux-ci plus gros que ceux qui les précèdent et qui leur succèdent. Antennes médiocrement compri- mées. Chaperon bilobé, ponctué, quoique luisant, partagé par un sillon ; le bord de son échancrure offrant 8 ou 10 points enfoncés. Premier segment du corps terminé de chaque côté par des angles /rès-aiqus (plus aigus que dans aucune autre espèce ici décrite) ; son bord antérieur assez fortement échancré de chaque côté, pour la formation de la pointe des lobes latéraux (fig. 33°). Le 2° segment petit, n'étant pas prolongé de chaque côté plus bas que le premier, mais au contraire dépassé par les angles de ce dernier. Les suivants (vus de profil) petits jusqu’au 5°, après lequel le corps se renfle; les 6° et 7° grands (fig. 33°). Segment préanal terminé d’une manière obtuse et arrondie, et offrant un sillon transversal un peu rugueux ; valves anales dépassant à peine le segment préanal, fortement ponctuées. Plaque sous-anale arrondie. Corps lisse et luisant. — Les anneaux ont ici une apparence un peu différente de celle qui s’observe chez les espèces précédentes. On voit sur chacun d’eux deux sillons circulaires, savoir un placé sur la partie antérieure du segment", et un autre en arrière du milieu, lequel contient le pore. Chaque anneau offre en outre au niveau du pore, un sillon transversal qui occupe toute sa longueur (mais qui est surtout bien marqué en arrière du pore)* et qui coupe les sillons circulaires à angle droit. La réunion de ces sillons forme de chaque côté du corps une ligne assez prononcée. Le bord postérieur des anneaux est comme rebordé, ou plutôt comme dédoublé, et il porte un petit sillon marginal. Les sillons de la face inférieure du corps sont très-fortement marqués. Les pattes de la 2° paire ont le premier article gros ; celles de la 3° paire ont à leurs hanches, une protubé- rance, d’où part une longue tige jaunâtre. Les hanches des trois paires suivantes of- frent une apophyse large. Ces appendices et renflement, ne se voient que chez le © et appartiennent aux organes copulatoires. 1 Chez les autres espèces ce sillon est en général caché par l’emboîtement des segments. ? Souvent on voit plutôt une ligne pâle qu'un sillon en avant du pore. — Ces sillons ne se voient pas distinctement aux segments 4-6 qui ne portent pas de pores. 566 ESSAI D'UNE FAUNE Longueur 0", 032; largeur 0®, 0035. Anneaux du corps au nombre de 44; pattes au nombre de 78 paires. Habite : Le Mexique. — J'ai pris ce Jule dans les terres chaudes de la province de Mexico, près de Cuernavaca. La femelle m’est restée inconnue. Je le dédie à Don Apolinario Nieto, naturaliste zélé du Mexique. Explication des figures : 33. Le © de grandeur naturelle. — 33 a. Une antenne grossie. (Le 2e et le 4e article sont un peu trop longs. — 33 b. L'extrémité antérieure du corps, vue de profil et grossie, pour montrer la forme aiguë et la longueur des lobes latéraux du premier segment, ainsi que la forme renflée des segments 6e, 7e, 8, — 33 c. L'extrémité anale vue de profil et grossie. — 33 d. Les seg- ments 1-9 vus en dessous, pour montrer le renflement du corps, l’orifice copulatoire et les appen- dices de la 3° paire de pattes. (Le premier article de la 2° paire n'est pas assez renflé.) — 33 0. Mo- saïque oculaire gauche. 2. Lohes latéraux du ?° segment prolongés plus bas que ceux du 1°" et du 3°, souvent en forme d'apophyse. JULUS MEXICANUS. (Fig. 3% et suiv.) Corpus cylindricum, leres, lœve, subtus striatum ; annulorum sulci cireulures vix distincli; segmentum prœanale oblusum, valvas haud superans, corporis latera sulco longitudinali obila; secundi seygmenti anguli infere producti, subacuti. — Pedes 4-T, ©”, basi processu styliformi. Saussure, Linnæa Entomologica. XIII, 1859, p. 332. De taille moyenne. Corps assez gros, cylindrique, fort peu rétréci en arrière. Chaperon fortement échancré angulairement; bilobé; les bords de l’échancrure portant une ligne angulaire de gros points enfoncés. Chaperon partagé par un sillon longitudinal. Vertex n’offrant qu'un rudiment de sillon qui ne se continue pas sur le front. Antennes comprimées et courtes ; leur 2 article le plus grand ; les suivants triangulaires, presque aussi larges que longs: le 6° aussi large que long ; le 7: petit mais saillant. Yeux subtriangulaires, disposés sur 5 rangées horizontales et sur 7 verticales (sauf variations). Premier segment terminé de chaque côté par un angle mousse (fig. 34°). Bord postérieur des lobes latéraux de ce segment, convexe ; l’an- térieur subconcave et portant un gros sillon qui s’arrête au niveau des yeux. Angles inférieurs du deuxième segment dépassant de beaucoup les angles du premier ; ter- minés par une pointe dirigée en avant: son bord inférieur très-oblique ; le prolonge- ment angulaire de ce segment, portant en dessus une fossette à sillons convergents (f) pour recevoir l’angle latéral du premier. Le corps, très-peu atténué postérieure- ment et se terminant d’une manière très-obtuse. Le segment préanal, taillé en angle DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 367 obtus et légèrement dépassé par les valves anales ; celles-ci ponctuées, surtout vers le bourrelet du bord interne. Plaque sous-anale en angle très-obtus et très-arrondi. Tout le corps finement ponctué, lisse et luisant. Pores répugnatoires situés à mi- hauteur du corps. Sillons cireulaires des anneaux très-faibles, presque nuls, mais la portion postérieure de chaque segment offrant en arrière du poré un sillon hori- zontal, comme chez le J. zapotecus. — La face inférieure des segments est en outre couverte de sillons très-caractéristiques : la portion placée en avant du sillon circu- laire est couverte de petits sillons obliques et arqués, semblables à des nervures de grarninées (dirigés d'avant en arrière et de dehors en dedans): la portion placée en arrière du sillon cireulaire est lisse et traversée par des rides ou petits sillons lon- gitudinaux réguliers. o”. Premier article des pattes 1"° et 2, gros et long, renflé en dessous, surtout à la 2° paire. Hanches de la 3° paire terminées par une épine mousse ; celles des 4°, 5°, 6° et 7° paires offrant une apophyse obtuse plus courte et qui va en diminuant de la 4° à la 7°*. 9. Premier article des deux premières paires de pattes, gros aussi. Hanches des pattes suivantes n’offrant pas d’apophyses, mais seulement un renflement à la 4° paire. 3 La couleur des animaux vivants est noirätre. Desséché ou conservé dans l’alcool, ce Jule devient d’un fauve pâle uniforme. Souvent le bord postérieur des segments est plus obscur que la portion antérieure: souvent les segments sont pâles, ou d’un cendré verdâtre avec leur bord fauve, ou d’un jaune blanchâtre. Longueur du plus grand individu, ayant son corps fortement contracté, Ov, 056 : largeur 0", 008. Nombre des segments et des paires de pattes de quelques individus : ee A S ns ur. ë. D n° 1. 44 segments; 79 paires de pattes. | #° {. 46 segments; 83 paires de pattes. » 2.°43 » 79 » » »y 92. 43 » 79 » » » 3. 43 » 76 » » DIS » 77 » » » 4. 4 » 75 » » » 4. 4 » 151, 03 » DO. A9 » 75 » » » 5. 4 » 74 » » » Ü. 4 » 75 » » » 6. M » 73 » » »n 7. (49 » HDI Er » » 7. M » TAC » » 8.°A » ADS » » 8. 41 » 71 » » » 9. M > 74 » » » 9. M » AT) » ! Ces apophyses ne sont pas comparables aux grands stylets du J. mystecus. ? Représenté par trois individus. # Représenté par quatre individus. D08 ESSAI D'UNE FAUNE Habite : Les régions chaudes et tempérées du Mexique, où il est très-commun. J'en ai pris un grand nombre de sujets dans les terres chaudes de la province de Mexico, autour de Cuernavaca, de Cuautla, de l’hiacienda d’Atlihuayan, près Yau- tepec, etc. Cette espèce est voisine du J/. tepanecus. (Comparez la description de ce der- nier.) Nota. — Chez un individu on observe la naissance d'un segment qui vient s'ajouter au corps et qui apparait encore incomplet entre le segment préanal et celui qui le précède. Explication des figures : 34. L'espèce de grandeur naturelle. {Un grand individu.) — 34 a. Une an- tenne grossie. — 34 b. L'extrémité antérioure du corps, vue de profil et grossie. (L'apophyse inférieure du 2e segment n'est pas assez angulaire.) — 34 c. L'extrémité postérieure du corps, grossie, vue de profil. — 34 0. Plaque oculaire gauche (droite renversée) grossie. (Ici l'on voit outre les cinq rangées transversales, un stemmate isolé fi} qui forme un élément pour une sixième rangée.) JULUS TEPANECUS. (Fig. 3) et suiv.) Statura sal magna; cylindricus, teres, wqualis, apice levier compressus , an- lice suballenuatus ; secundum corporis segmentum in lateribus oblique denti- forme productum ; seygmentum prœanale breve, à valvis valde superatum, squama infra anum posila anqulala ; are oculares obovate. Saussure, Linnæa Entomologica, XIII. 1859, p. 332. ©. Grand, cylindrique, légèrement comprimé postérieurement et légèrement dé- primé antérieurement. Chaperon échancré angulairement, fortement bilobé. Les bords de l’échancrure offrant six à huit gros points enfoncés. Toute la tête partagée par un faible sillon. Joues fortement creusées pour recevoir les antennes, offrant une très-forte fossette, bordée postérieurement par une arête saillante. Yeux (fig. 35°) disposés sur quatre ou cinq séries transversales très-nettes, formant une mosaïque ovoïde, dont le côté le moins large est tourné en dedans'. Antennes comprimées, ayant leur 2° article grand. Premier segment du corps ayant ses lobes latéraux terminés par une pointe ou un angle, comme chez le J. mexicanus; son bord latéro-anté- rieur offrant un sillon submarginal. Deuxième segment ayant ses angles fortement prolongés en bas et terminés par une grande apophyse, dirigée en avant (bien plus forte que chez le J. mexicanus), à la base de laquelle est une profonde fossette (fig. 35°). De cette fossette il part trois ou quatre sillons qui gagnent le bord pos- ! Ce caractère le distingue du J. meæicanus qui offre une mosaïque triangulaire dont le bord interne est large et droit. DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 569 térieur du segment. Segments suivants offrant sur leurs faces latéro-inférieures des stries ou sillons longitudinaux, qui occupent le bord des segments, et qui ensuite s’infléchissent en haut dans la portion antérieure des anneaux, où ils cheminent d’arrière en avant et de bas en haut. Segment préanal court et terminé en pointe, fortement dépassé par les valves". Plaque sous-anale triangulaire, terminée par un angle assez obtus, mais point tronqué ni échancré. Tout le corps luisant, finement chagriné, striolé. Anneaux partagés par un très-faible sillon circulaire ondulé, qui se bifurque au-dessus du pore. Le premier article de la 2 paire de pattes, gros. Longueur 0", 090 : largeur 0", 010. ©. Corps composé de 45 segments et portant 83 paires de pattes. Habite : Les régions chaudes du Mexique. — Cordova. Explication des fiqures : 35. L'espèce de grandeur naturelle ou mème un peu plus petite. (Le pre- mier segment ne devrait pas être renflé.) — 35 a. Une antenne grossie. — 35 b. L'extrémité antérieure du corps vue de profil et grossie. — 35 c. L'extrémité postérieure, vue de profil et grossie, pour mon- trer la brièveté du segment préanal, qui fait qu'il est sensiblement dépassé par les valves anales. — 35 n. La même, vue en dessus, grossie; p segment préanal; « valves anales. — 35 0. Plaque ocu laire gauche (droite renversée). Les chiffres indiquent les séries transversales. JULUS MYSTECUS. (Fig. 36 et suiv.) J. tepaneco affinissimus, at subtus et in lateribus allius sulcatus, seymento se- cundo oblique truncalo, apice paulum rotundato; angulis minus productis ; squama infra anum posila transversa, in medio truncata, subemarginato. Espèce très-voisine du J. lepanecus; presque de même grandeur et de même forme, mais offrant les différences suivantes : ®. Forme grêle et cylindrique. Bord antérieur du premier segment un peu plus concave sur les côtés. Bord du chaperon marqué de huit points enfoncés; la partie inférieure de cette pièce, ponctuée, partagée par un fort sillon qui s’étend jusqu’au vertex, offrant souvent de chaque côté un autre sillon vertical qui aboutit au 3° point enfoncé. Extrémités latéro-inférieures du 2 segment tronquées obliquement, mais l'angle antérieur moins prolongé, ayant à peine la forme d’apophyse ; la fossette dans Jaquelle joue le 1° segment offrant parfois de forts sillons verticaux, et le bord postérieur en portant d’autres, plutôt longitudinaux. Le reste du corps offrant des sillons longitudinaux nombreux et fortement marqués sur la portion postérieure des segments, à la face ventrale et jusque sur les flancs. Sillons circulaires des seg- l Chez notre individu typique on ne trouve du côté gauche que quatre séries; du côté droit on voit deux veux de plus qui forment une cinquième série (fig. 35°). 370 ESSAI D'UNE FAUNE ments et leur bifurcation au-dessus des pores, fortement prononcés. Segment pré- anal se terminant par une pointe obtuse. Plaque sous-anale très-obtuse, tronquée ; son extrémité un peu échancrée. Sillons des portions latérales et inférieures du corps fortement prononcés. d. Segment préanal un peu moins obtus que chez la femelle, offrant à l’extré- mité quelques rugosités marginales. Premier article de chaque patte des paires 4°, 5°, 6° et 7°, prolongé sous la forme d’un long appendice styliforme qui a la lon- gueur des deux articles suivants ou un peu moins (fig. 36°, s). Couleur, sans doute noire pendant la vie. — Nos individus desséchés ont une belle couleur rouge qui rappelle celle que la cuisson donne aux écrevisses et aux crustacés en général. o’. Longueur 0", 071 ; largeur 0", 0075. ©. » Ow, 085; » Ow, MO. ®. 47 segments ; 85 paires de pattes. — ©. 45 segments ; 80 paires de pattes. Autre ©, 47 segments ; 87 paires de pattes. Habite : Les régions tempérées du Mexique. — Oaxaca. Chez la femelle on voit au chaperon deux petits sillons verticaux qui aboutissent de chaque côté dans le troisième point enfoncé du chaperon (en partant du fond de J'échancrure).s De tous les Jules de cette division, ici décrits, cette espèce est celle qui a le corps le plus fortement sculpté; les faces latéro-inférieures des segments antérieurs sont presque plissées. Néanmoins cette espèce est fort embarrassante, car elle se rap- proche beaucoup des J. fepanecus el {zendalus”. Explication des figures : 36. Un mâle de grandeur naturelle ? (un peu trop large).— 36 b. L'extrémité antérieure du corps. vue de profil et grossie. (L'apophyse du 2° segment n'est pas tronquée tout à fait assez obliquement.) — 36 d. La tête vue par devant, grossie. — 36 e. Le 6° segment vu par sa tranche, représentant les appendices styliformes de la base des pattes, s. JULUS TZENDALUS. (Fig. 37 et suiv.) Majorum Julorum speciebus adnumerandus; J. mysteco affinis, at major, minus striatus ; frons transversim sulcatus ; nec non seygmentum prœanale apice rotun- datum, haud angulatum ; cingula sulco cireulari nullo. $. Très-voisin du J. fepanecus , mais plus grand et plus cylindrique. Antennes ! Ce n’esl pas sans répugnance que je me vois obligé d'établir un aussi grand nombre d’es- pèces, loules très-voisines les unes des autres. ? La femelle a une taille bien supérieure. Ce mâle est probablement un petit individu. DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 971 courtes et larges. Bas du chaperon offrant des sillons obliques ; son échancrure arrondie, garnie de 8 points enfoncés ; le milieu partagé par un fort sillon qui re- monte jusqu'au front ; sur le front on voit deux sillons obliques qui se dirigent de chaque côté vers fe bas des fossettes antennaires et qui n’atteignent pas le sillon médian. Au vertex on voit l’indication de sillons obliques semblables qui ne sont que peu sensibles. Deuxième segment à peu près constitué comme chez le J. mystecus. Stries longitudinales des segments du corps très-peu prononcées, ne se voyant qu’à la partie inférieure du corps, point sur les côtés. Segment préanal fortement dépassé par les valves, très-obtus, ne formant même pas une pointe arrondie, mais complé- tement arrondi et obtus, et portant près du bout un pli transversal. Sillons circu- laires des segments à peine marqués. Longueur 0", 100 ; largeur 0%, 0115. Corps composé de 45 segments et portant 83 paires de pattes. Habite : Les régions tempérées du Mexique. — Oaxaca. Ce Jule ressemble beaucoup au J. mystecus, mais il s’en distingue aisément par son corps peu strié, par la sculpture de sa tête, par la forme du segment préanal, par l’absence de sillons circulaires". Explication des figures : 37. L'espèce de grandeur naturelle. — 37 a. Une antenne grossie. — 37 b. L'extrémité antérieure du corps, vue de profil et grossie. (Les deux premiers segmeuts devraient se terminer d'une manière plus aiguë.) — 37 c. L'extrémité postérieure du corps, vue de profil et grossie. (On n'a pas pu moutrer l'arrondissement de l'extrémité du segment préanal. Vu de profil celui-ci a l'air de se terminer en pointe.) — 37 0. Plaque oculaire gauche (droite renversée), grossie. LIEe DIVISION. Antennes peu ou pas comprimées, assez lonques. Premier segment du corps se prolongeant très-bas sur les côtés; ses lobes latéraux tronqués car- rément ou obliquement, n'étant pas raccourcis et ne se terminant ni par une pointe ni par un cintre semi-circulaire*. Corps très-gréle, très-allongé. (Pores répugnatoires placés à mi-hauteur du corps ou même un peu plus bas.) ! Encore faudrait-il savoir si les sillons cireulaires et autres ne disparaissent pas chez les gros individus, soit par usure, soit par suite de transformations successives. ? Cependant ils sont souvent un peu arrondis. TOME XV, 2 PARTIE. 47 312 ESSAI D'UNE FAUNE Les Jules qui font partie de ce groupe sont remarquables par le grand nombre des anneaux qui entrent dans la composition de leur corps, nombre très-supérieur à celui qu’on observe chez des espèces pro- pres aux divisions précédentes, puisqu'il va jusqu’à 80 (peut-être même au delà), sans compter la tête ni les valves anales. Ce grand nombre d'éléments produit un grand allongement du corps; aussi la longueur de ce dernier paraît-elle souvent disproportionnée, lorsqu'on la com- pare à sa faible épaisseur. Les plaques des yeux sont transversales, très- allongées et étroites, et leurs éléments sont rapprochés. Les antennes, vu leur allongement, ne peuvent plus se loger dans les espèces de fos- settes qui occupent les côtés de la tête. Celles-ci ne servent plus qu’à recevoir leur base et sont, à cause de cela, peu prononcées. Parmi les Jules de cette division, les uns offrent sur les lobes latéraux du premier segment de simples stries plus où moins fortes', tandis que d’autres portent des plis obliques élevés dont le nombre varie de un à trois. Les espèces que nous décrivons ici offrent toutes trois plis sur les côtés du premier segment; elles forment une petite section qui a pour base ce caractère*. JULUS MONTEZUMÆ. (Fig. 89 et suiv.) Cylindricus, gracillimus, valde elongatus, prope anum compressus ; subtus pli- cato-sulcatus; prèmi segmenti processus laterales sublelragoni, apice angustiores, segmento secundo longitudine œquales, oblique triplicati; segmentum prœanale a valuis superatum ; antennæ elongatæ, segmentum 6" attingentes. Saussure, Linnæa Entomologica. XIII. 1859, p. 330. Corps très-allongé et très-grêle, cylindrique, comprimé à son extrémité posté- rieure, s’atténuant un peu aux segments 6-10. Antennes point comprimées, longues, pouvant atteindre le 5° ou le 6° segment du corps; leurs articles assez longs, fortement rétrécis à la base et renflés au bout ; le 2 sensiblement plus long que les autres. 1 Julus syriacus, Saussure, Linnæa Entomologica, XIII, p. 329, 2 Le J. indus, Beauv. (Beauvoisii, Gerv.), me semble devoir rentrer dans cette section. (IL vit à la Martinique.) DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 913 Plaque des yeux transversale, en forme de poire très-allongée, formant presque une bande oblique ; leurs éléments disposés sur 4 rangées transversales et sur 9 ou 10 obliques. Chaperon strié verticalement, un peu rugueux, à peine échancré, mais ayant l'air de former deux lobes arrondis, grâce à un enfoncement du bord occupé par une ligne obscure ; n’offrant pas de gros points enfoncés le long de son bord infé- rieur. Premier segment terminé de chaque côté par un lobe tronqué, à angles sub- arrondis, qui s’étend aussi bas que le 2° segment, très-rugueux, offrant 3 gros plis saillants obliques, et dont le bord postérieur porte plusieurs sillons horizontaux très- courts. Les 7 ou 8 premiers segments offrent sur les eôtés et en-dessous des sillons et des rides longitudinaux, très-fortement prononcés, très-distincts à l’œil nu ; ces rides sont surtout fortes sur les premiers segments et elles s’effacent de plus en plus à mesure qu’on avance vers la partie postérieure du corps: elles sont surtout pronon- cées en dessous; sur les côtés elles disparaissent. Dans la portion moyenne du corps les plis deviennent moins prononcés, et dans la postérieure on ne voit plus de plis, mais seulement de forts sillons longitudinaux placés (ainsi que les rides des seg- ments antérieurs et moyens) sur la partie postérieure des segments (sur celle qui est en arrière du sillon circulaire). Segment préanal très-court , terminé par un angle obtus et dépassé par les valves anales. Les derniers segments, surtout celui qui est formé par les valves, très-comprimés, étroits. Bord interne de celles-ci formant presque une lame saillante. Plaque sous-anale transversale; son bord postérieur ne formant qu’un angle très-obtus. Pattes grandes. Corps luisant, ponctué et chagriné. Sillons circulaires des anneaux, bien marqués, quoique peu profonds. Couleur de l'animal desséché, fauve, avec le bord des anneaux brun. — Vivant, ce Jule est noirâtre, comme tous ses congénères. Longueur environ 0", 133; largeur Ov, 008. ©. 75 segments au corps et 138 paires de pattes. ©. 72 » » » 199 » » Habite : Les régions chaudes et tempérées du Mexique. — Vera-Cruz, Orizaba. Le premier segment, rugueux et plissé sur les côtés, ne permet de confondre ce Jule qu’avec le J. otomitus, dont il se distingue par ses antennes plus longues, point comprimées, dont tous les articles sont plus longs que larges ; par son corps plus grêle, etc. Explication des figures : 39. L'espèce de grandeur naturelle. — 39 a. Une antenne grossie. — 39 b. L'extrémité antérieure du corps, grossie et vue de profil. — 39 d. La tête vue par devant, grossie. — 39 0. La plaque des yeux, grossie. ESSAI D'UNE FAUNE ot ei | CSS JULUS FRATERNUS. (Fig. 40 et suiv.) Præcedenti affinissimus, at major, gracilior, antennis brevioribus et seygmento prœanali obtuso, haud (vix) angulato. Corpus longissimum , gracillimum , leres, antice in segmentis 4-12 atlenuatum. Nous possédons un individu qu’on pourrait prendre pour un jeune du J. Monte- zumeæ, vu sa plus petite taille, mais qui offre cependant des différences embarras- santes. Le corps est très-grêle, plus atténué vers le 8° segment. Les antennes sont moins longues et conformées comme chez le J. otomitus ; les articles 3-5 étant courts. Les plis et sillons de la face inférieure des premiers segments sont moins prononcés que chez le J. Montezuma. Le segment préanal est si obtus qu'il cesse d’être terminé par un angle. On peut juger de l’étroitesse de son corps par les dimensions suivantes : Longueur 0", 084 : largeur 0", 004. Q. 75 segments au corps et 143 paires de pattes. Cet individu a été pris près de Yautepec dans les terres chaudes de la province de Mexico. Explication des figures : 40. L'espèce de grandeur naturelle. — 40 a. Une antenne grossie. — 40 b. Le 1‘* segment du corps, grossi et vu de profil. — 40 d. La tète vue par devant.— 40 c. L'ex- trémité postérieure du corps, grossie et vue de profil. — 40 m. La même vue en dessous. — 40 n. La même vue en dessus. — 40 o. Plaque des yeux de l'individu typique. JULUS OTOMITUS. (Fig. 407, 4Or. Gracilis, elongatus, P. Montezumæ uflinissimus, at minor ; antennis brevioribus, paulum compressis; corpore apice purum attenualo, sublus minus valde sulcalo. Saussure, Linnæa Entomologica, XJZIT. 1859, p. 330. Très-voisin du J. Montezumæ. Mêmes formes. Corps très-allongé, très-grêle ; at- ténué et comprimé à son extrémité postérieure, légèrement atténué en avant vers le 8° segment. Antennes moins allongées, comprimées, à articles rétrécis à la base, élargis au bout, tous très-petits, sauf le 2° qui est grand. Chaperon lisse et luisant, LA > DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 51 peu profondément échancré, obtusément bilobé, ayant son bord un peu rugueux. Plaque des yeux pyriforme, transversale, se terminant en pointe aiguë du côté in- terne. Yeux disposés sur 5 lignes transversales. Au vertex un sillon distinct qui s’ar- rête subitement sur le front. Premier segment très-bombé ; ses lobes latéraux se re- pliant presque en dessous, rugueux, portant 3 ou 4 plis obliques et très-saillants, entre lesquels sont de larges sillons enfoncés. Les anneaux suivants, couverts en des- sous et sur les côtés de sillons longitudinaux, exactement disposés comme chez le J. Montezumeæ, mais moins fortement marqués. Corps luisant, ponctué et striolé. Extrémité postérieure du corps moins comprimée que chez l'espèce citée; segment préanal plus obtus, finement rugueux le long de son bord. Valves anales moins comprimées. Plaque sous-anale transversale, à bord droit, avec une légère saillie au milieu. Couleur de l’animal vivant, d’un brun noirâtre. — Desséché, d’un fauve pâle ou cendré ; segments bordés de roux-marron ou de roux. Parmi les individus, tous ©, qui nous servent à l’étude de cette espèce, les deux plus grands offrent 58 segments au corps et 109 paires de pattes ; un plus petit, 59 segments; trois autres, de taille moyenne, possèdent 57, 56, 55 segments. Il n’a pas été possible de compter avec exactitude le nombre des pattes chez ces derniers ‘. Habite : Les terres chaudes et tempérées du Mexique. — Cordova, Vera Cruz, San-Andres-Tuxtla. — Oaxaca ? On est d’abord tenté de réunir cette espèce au J. Montezumw, mais elle en diffère par ses antennes plus courtes et comprimées, qui n’atteignent pas au delà du 3° seg- ment du corps, dont les articles 4° et suivants sont petits, presque comme chez les Jules de la 1° division, et dont les articles 4, 5, sont aussi larges que longs, trian- gulaires ; elle diffère aussi par le nombre moins considérable des segments du corps. Variété? — Quelques individus n’offrent que deux plis distincts aux lobes laté- raux du premier segment. Peut-être y a-t-il là encore une espèce. Nous possédons 8 individus de cette espèce, mais la plupart jeunes, en sorte que leurs caractères ne sont pas identiques pour tous. Explication des figures : 40 x. L'extrémité antérieure du corps, grossie et vue de profil. — 40 y. La plaque oculaire gauche (droite renversée). — La fig. 40 pourrait à la rigueur représenter le J. otomi- tus, si elle était un peu moins longue et un peu plus large. 1 Ces Jules ont une grande propension à mettre la partie antérieure de leur corps en spi- ralc. Quand ils sont morts dans cet état de contraction, il devient impossible de les étendre sans les briser. 516 ESSAI D'UNE FAUNE IVe DIVISION. Antennes longues, gréles et cylindriques; leurs articles allongés. Pre- mier segment du corps ayant ses lobes latéraux allongés et terminés en pointe. (Forme du corps, grêle et allongée.) Dans cette division les antennes atteignent leur maximum d’allon- gement (fig. 58°); elles ne peuvent plus se ramasser au point de s’ap- pliquer contre les côtés de la tête, comme chez les Jules des autres di- visions. Aussi les joues n'offrent-elles pas un enfoncement pour les loger, comme dans les trois autres divisions, mais elles sont au con- traire convexes, et forment de chaque côté en dessous et en arrière des yeux un écusson bombé et luisant, de forme ovale ou circulaire (fig. 2, 4). Le corps est grêle et allongé, mais moins à proportion que chez les Jules de la 5e division; le nombre des segments du corps est moins considérable aussi. . | 1. Segment préanal prolongé au delà des valves anales. JULUS FILICORNIS. (Fig. 38 et suiv.) Minutus. Corpus cylindricum, antice paulum attenuatum, postice compressum ; antennæ filiformes, cylindricæ, valde elongatæ ; primi segmenti lobi laterales acu- minati, apice transversim sulcati; cingula sequentia subtus valde striata, sulco annulari distincto; port repugnatorii supra media latera hiantes; seymentum præ- anale spiniforme, valvas anales multum superans. Petit, de forme grêle et atténué à ses deux extrémités. — Les antennes (fig. 382) sont longues, très-grêles et cylindriques, c’est-à-dire point comprimées, à articles très-allongés et grêles. La tête est allongée, plus haute que large. Le chaperon a ses deux lobes inférieurs assez aigus. Les plaques des yeux sont pyriformes, sub- triangulaires, presque aussi larges que longues; leurs éléments sont petits (quoique plus grands que chez le J. {arascus); ils sont disposés sur 7 rangées horizontales (ou transversales) et sur 8 ou 9 obliques (ou verticales, parallèles au bord interne). DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 511 Le premier segment se prolonge de chaque côté assez bas; il se recourbe un peu en dessous et se termine en pointe mousse ; ses lobes latéraux sont lisses, et offrent de chaque côté un fort sillon ; leurs angles terminaux sont bordés (ce qui donne lieu à un second sillon). Le 2° segment se prolonge plus loin que le 4° etse termineen dessous par une pointe (9); il offre 6 ou 7 sillons assez fortement prononcés. Les segments suivants sont fortement striés en dessous. De chaque côté du corps est un sillon longitudinal, placé sensiblement plus haut que la ligne des pores. Le corps est luisant. Son extrémité postérieure devient de plus en plus étroite et comprimée, et le segment préanal se termine par une longue épine qui dépasse de beaucoup les valves anales. Le segment anal est comprimé; ses valves sont allongées et leur bord ne forme qu'un très-petit bourrelet saillant (fig. 38°). Les pattes sont assez longues. Couleur, noirâtre. — Desséché, l'animal devient grisâtre avec une ligne obscure le long du milieu du dos. Longueur 0, 098 : largeur Ov, 0023. ©. Corps composé de 47 segments et portant 86 paires de pattes. Habite : Le Mexique. — Vera Cruz. La forme du segment préanal éloigne ce Jule de toutes les autres espèces ici dé- crites, si ce n’est du J. arboreus, dont il se distingue à première vue par ses an- tennes filiformes, allongées et non comprimées, par son premier segment terminé en pointe de chaque côté; par son segment préanal plus allongé et plus aigu, etc. Explication des figures : 38. L'espèce de grandeur naturelle (trop petite). — 38 a. Une antenne grossie. — 38 b. L'extrémité antérieure du corps, vue de profil, grossie. — 38 c. L'extrémité posté- rieure, vue de profil, grossie, pour montrer la forme du segment préanal et des valves. — 38 n. La même vue en dessus. 2. Segment préanal ne dépassant pas les valves anales. JULUS TARASCUS. ‘Fig. 59.) Parvulus, gracilis, leres, nitidus, antice et postice paulum altenuatus; prope anum subcompressus ; primi segmenti processus laterales acuminati, secundo cin- gulo breviores, plicis duobus obliquis obsolelis instructi; secundum segmentum subtus productum, valde sulcatum ; reliqua cingula sublus sulcata, usque in lateribus striata; sulco annulari distinclo; segmentum prœanale breve, a valuis paulum su- peralum. Corps créle, allongé, cylindrique, atténué en avant aux dix premiers segments, atténué et légèrement comprimé à son extrémité postérieure. Chaperon échancré, un 518 ESSAI D'UNE FAUNE peu rugueux et guilloché le long du bord de l’échancrure. Plaques des yeux pyri- formes, subtriangulaires ; leurs éléments nombreux et petits, très-rapprochés, serrés les uns contre les autres, disposés sur 9 rangées transversales et sur 10 rangées obliques (ou verticales). Antennes longues et grêles, à articles allongés et poilus ; les 2%, 3°, 4e, à peu près d’égale longueur. Premier segment grand, ayant ses lobes laté- raux triangulaires, terminés en angle arrondi, portant deux gros plis obliques, placés entre deux forts sillons : leur bord postérieur offrant de gros sillons longitudinaux très-courts. Deuxième segment grand, prolongé plus bas que le premier et que le troisième, et traversé sur ses côtés inférieurs par de gros sillons longitudinaux. Les segments suivants offrant à leur face inférieure des sillons longitudinaux semblables, qui s'étendent, en devenant plus faibles, jusque vers le milieu des flancs, et même au delà, passant à l’état de stries ; ces sillons s’effaçant toujours plus vers la portion postérieure du corps. Sillons circulaires des anneaux nettement marqués, mais mé- diocrement forts. Segment préanal très-court, terminé par un angle obtus, et légë- rement dépassé par les valves. Plaque sous-anale arrondie. Longueur 0", 035 ; largeur 0", 003. ©. Corps composé de 49 segments et portant 89 paires de pattes. Habite : Les montagnes du Mexique. — J’ai trouvé l'individu qui sert de type à cette espèce dans les montagnes du district d’Angangueo (Mechoacan), à une altitude de 9000 pieds. Explication de la figure 32. L'extrémité antérieure du corps, vue de profil et grossie, pour montrer la forme des deux premiers segments et la plaque de la joue à caractéristique des Jules de la IVe di- vision. APPENDICE AU GENRE JULUS. A ces espèces on doit encore ajouter le J. ohivaceus, Newp. (Ann. a. Magaz. of Nat. Hist. XIII, p. 268), qui a été pris à Oaxaca, au Mexique, et décrit d’une ma- nière trop incomplète pour pouvoir être reconnu, ainsi que l’espèce que M. Gervais rapporte à ce dernier, à tort ou à raison, et qu'il décrit sous le même nom. (Aptères IV, p. 184, n° 110.) Selon Newport, le principal caractère de ce Jule serait de n’offrir qu’une seule paire de pattes aux six avant-derniers segments’. Cetle es- pèce nous paraît devoir rentrer dans notre l"° division, 2° section, et se rapprocher le plus des J. aztecus et chichimecus. l Ne serait-ce pas là un caractère de jeunesse seulement? Q1 1 [de] DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. ORDRE DES CHILOPODES. Toutes les familles de cet ordre sont représentées au Mexique, mais je ne traile ici que des trois dernières, faute de matériaux suffisants pour m'occuper des deux autres. En effet les Scutigères', que jecroisavoir rencontrés dans ce pays, ne se sont pas retrouvés dans mes collections, et le seul Lifhobius que j'ai rapporté a perdu ses pattes; il est donc trop détérioré pour qu'il soit possible d'en donner une description exacte”. SOUS-ORDRE DES HOLOTARSES. Pattes simples, composées de six articles seulement. Antennes grosses, moniliformes, composées d’un nombre d'articles restreint (de 15 à 40). Yeux simples, rapprochés ou nuls. Les animaux de ce groupe sont d’une étude difficile et rebutante, à cause de l’insignifiance des caractères qui semblent séparer les espèces. D'ailleurs ces caractères sont très-vagues, vu l’incertitude qui entoure leur choix et le peu de connaissances que l’on possède encore sur leur valeur respective. On ignore si la plupart de ces caractères spécifiques 1 Les Scutigères constituent le sous-ordre des ScHizoTARsEs, qui sont caractérisés par leurs tarses multiarticulés, par leurs antennes très-longues et sétacées, et par leurs yeux composés. Nous ne traitons pas de ce sous-ordre dans ce mémoire. 3 C'est peut-être le L. meæicanus, Probosce. Je l'ai pris au pie d'Orizaha. Son corps a une longueur de 0", 024. ToME xv, 2e PARTIE. 48 380 ESSAI D’UNE FAUNE ne sont pas de simples états passagers propres à des äges divers, et ils sont tous si relatifs qu’on ne réussit pas à les formuler dans des descriptions, ni même à les faire saisir à leur juste degré, au moyen de bonnes représentations. Aussi la détermination des Scolopendres et des Chilopodes en géné- ral, restera-t-elle toujours une des plus grandes difficultés de lento- mologie et ne peut-elle s'effectuer que sur des individus dont la patrie est connue avec certitude. Il est fort inutile de charger la science d’es- pèces dont on ignore la patrie; celles-ci peuvent être d'emblée rayées des catalogues. Malgré les efforts les plus fastidieux, je n’ai pas réussi à rapporter à des espèces connues celles dont la description va suivre, et je me crois autorisé à les considérer comme nouvelles. Je laisse aux monographes qui auront sous les yeux les types des divers auteurs, le soin de tran- cher la question avec une plus grande certitude. FAMILLE DES SCOLOPENDRIDES. Corps composé de 21 ou 25 segments pédigères, portant un nombre égal de paires de pattes. Pattes anales (ou de la dernière paire), grandes; leur premier ou leur second article épineux. Antennes aplaties, composées de 17 à 25 articles, ou même d’un plus grand nombre. TRIBU DES SCOLOPENDRIENS . (SCOLOPENDRIL.) Corps offrant 21 segments pédigères. Stigmates en boutonnière. 1 Scolopendrides morsicantes, Gervais. — Nous ne traitons pas ici des deux autres tribus de cette famille, savoir les Scolopendropsiens (ou Scolopendrides hétéropodes de Gervais), DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 581 Dents des mandibules, petites ou nulles. Plaque céphalique imbri- quée sur le premier segment du corps par son bord postérieur. Pattes de la dernière paire, allongées, terminées par une griffe ar- quée; leur premier article en général multi-épineux. GENRE SCOLOPENDRA, Lino. Corps composé de 21 segments apparents, portant chacun une paire de pattes. Bouclier de la tête, cordiforme. Stigmates en boutonnière, au nombre de 9 paires, placés sur les segments 5, 5, 8, 10, 12, 14, 16, 18, 20. Feux au nombre de quatre de chaque côté. Antennes diminuant d'épaisseur vers le bout, aplaties à la base, composées de 18 à 25 ar- ticles. [ Toutes les espèces qui suivent appartiennent à la division des Parvi- DENTATÆ de Newport. Un certain nombre d’entr'elles me paraissent devoir rentrer dans la SECTION À, caractérisée par la forme déprimée /compla- natus) du premier article des pattes anales, lequel est court et garni d’épines'. (Quant au caractère tiré des antennes, organes qui, d’après l'auteur anglais, seraient toujours composés de 17 à 20 articles, il n’est pas entièrement juste, puisque plusieurs espèces nous offrent des an- tennes composées de 20 à 25 articles”) — D'autres appartiennent évi- demment à la Secriox C, caractérisée par la forme cylindrique du pre- mier article des pattes anales et par le plus petit nombre d'articles aux antennes. Toutefois, comme les caractères que j'observe ne corres- pondent pas exactement à ceux qui servent à l’auteur anglais pour l’é- tablissement de ses groupes, je préfère partager mes espèces en deux divisions, caractérisées comme suit. qui ont 23 paires de pattes, et les Heterostomiens (ou Scolopendrides cribrifères de Ger- vais}, qui ont les stigmates cribriformes. Nous n'avons pas trouvé ces types au Mexique. 1 Selon l’auteur anglais, disposées régulièrement sur trois séries. Je ne trouve pas que cet ordre soit toujours évident. 2 ? Newport attribue au nombre des articles dont se composent les antennes une fixité et une importance trop grandes. Le nombre 20 qu'il assigne comme maximum aux Scolopendres est 382 ESSAI D'UNE FAUNE Ie DIVISION. Antennes composées de 19 à 25 articles. Pattes de la dernière paire médiocrement longues; leur premier article court, souvent aplati, armé d'é- pines. (Section À, de Newport?) SCOLOPENDRA AZTECA. (Fig. 41 et suiv.) Media; corporis segmenta 2, 4, 6 brevissima; pedum analium articulus primus apice longe spinosus. Corps déprimé, à anneaux courts, et assez uniformément larges. Antennes en gé- néral composées de 23 articles. mais en comptant tantôt plus, tantôt moins, de 19 à 95 ou 26*. Les 9 premiers, larges et déprimés ; les suivants plus petits, presque moniliformes chez certains individus *. Plaque supérieure de la tête ovoide, aussi longue que large. Premier segment du corps relativement peu large, n’entourant pas la base de la tête, et orné sur sa portion antérieure d’un fort sillon transversal, arqué. Deuxième segment, très-court ; le 3° grand, légèrement rétréci postérieure- ment ; le 4° petit, ete. Les segments 2°, 4° et 6°, deux fois plus courts que ceux qui les précèdent respectivement. (Pour les proportions des autres, voyez la figure.) Der- nier segment plus large que long; en carré transversal, presqu’aussi large que l’a- vant-dernier, son bord postérieur légèrement angulaire. Les carènes latérales n’é- tant bien apparentes que sur les 6 ou 7 derniers segments, et très-prononcées sur le fréquemment dépassé. J'ai souvent trouvé 25 articles chez les espèces américaines et il n’est pas rare de remarquer des individus d’une même espèce offrant tantôt 22, tantôt 23 ou 24 ar- ticles. Un individu de ma collection, de l'espèce de la Scolop. azteca, possède même à une an- tenne six articles de plus qu’à l’autre, 49 à l'antenne gauche et 25 à la droite, quoiqu'il n'y ait pas eu de mutilation et que les deux antennes soient bien entières. ! Il résulte de ce fait que le caractère tiré du nombre des articles antennaires ne saurait être un caractère spécifique bien net, encore moins un caractère générique, comme le veut Newport. (Voyez la note précédente.) 3 L'apparence de la forme des antennes est toujours très-variable. Souvent on voit des ar- ticles étranglés à la base, d'autres fois on trouve des articles petits et en chapelet intercalés entre d’autres plus carrés. Il y a, sous ce rapport, de grandes différences individuelles, et sou- vont les apparences tiennent à des déformations accidentelles, survenues après la mort, et très- fréquentes sur des organes aussi mous. DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 385 dernier, où elles dessinent postérieurement deux angles mousses. Pattes anales peu allongées ; leur premier article, cylindrique , légèrement aplati en dessus, muni à son extrémité interne d’une longue épine conique (bifide au bout), portant à son bord interne 5 ou 6 petites épines disséminées, à pointe noire, et en dessous 10 ou 12 autres épines semblables, placées sur quatre rangées longitudinales. Plaque préanale bien plus longue que large, rétrécie postérieurement. Anus placé entre deux forts tubercules, qui portent chacun deux ou trois petites épines. On voit aussi d’autres épines le long du bord postérieur du segment préanal. Quant aux autres caractères que nous pourrions citer, ils sont trop relatifs pour être bien définis. Tels sont, la longueur relative des segments du corps et des arti- cles des pattes anales ; la longueur des antennes, etc. Pour ceux-ci nous renvoyons aux figures. Couleur, dans l’alcool, d’un brun verdâtre en dessus. Longueur sans les pattes anales, 0", 050. Habite : Le plateau du Mexique; se trouve en grande abondance sous les pierres dans les lieux rocailleux. — Rochers de la vallée de Mexico. Explication des figures : A1. L'espèce grossie; a anus; p pattes anales. — 41 a. Sa grandeur natu- relle. — 41 £. La tête vue en dessous et un peu en devant, en sorte que la plaque céphalique infé- rieure est vue un peu en raccourci, ce qui lui enlève quelque chose de sa forme trapézoïdale; a an- tennes ; » palpes: n mâchoires ; m mandibules ; ! labium ; p pattes de la première paire. — 41c. L'extrémité postérieure du corps vue en dessous; s plaque préanale ; r plaques latérales du dernier segment, dont les prolongements épineux enchassent l'anus, a, qui se compose de pièces multiples, sa- voir : d'une plaque snr-anale, d’une plaque sous-anale, et d'une pièce charnue bimamelonnée (voyez fig. 49 d.) placée entre deux; p pattes anales, dont le premier article se termine par une épine, et offre en dessous quatre rangées de petites épines. SCOLOPENDRA OTOMITA. (Fig. 49, 42°.) Sc. aztecæ simillima, at 6° segmento longiore, pedibus analibus brevioribus, et seuto prœanali basi lutiore quam longiore. Ressemblant absolument à la Sc. azteca, mais paraissant en être distincte, vu les différences suivantes : | | Bouclier de la tête plus long que large. Segment 6° moins court, trois fois plus long que le %. Pattes anales ayant leur 4° article moins long, n'étant qu'une fois et demie aussi longues que larges. Plaque préanale plus large à sa base qu’elle n’est longue, et les saillies qui encadrent l'anus, terminées par trois petites épines. Taille plus grande. Longueur 0", 062. Les antennes de notre individu typique sont composées de 23 articles. 584 ESSAI D'UNE FAUNE Habile : Le plateau du Mexique. Elle diffère de la Sc. tolleca par l’épine beaucoup plus forte qui termine le pre- mier article des pattes anales. (Cette épine semble toutefois être un peu moins forte que chez la Sc. azteca.) Explication des figures : 42. La tête et l'extrémité antérieure du corps, vue en dessus, grossie. — 42 c. L'extrémité postérieure du corps, vue en dessous, grossie. SCOLOPENDRA MAYA. (Fig. 45 et suiv.) Sc. aztecæ simillima, at pedibus analibus gracilioribus, minus spinosis. Ressemblant absolument à la Sc. azteca, mais en différant : Par le 6° segment du corps, qui est plus long: par ses antennes plus moniliformes, moins comprimées (la gauche de 22 articles, la droite de 20); par le sillon peu prononcé du premier segment; par son dernier segment moins large et par ses pattes anales plus grêles, à épines beaucoup moins prononcées ; par sa plaque sous-anale plus courte. La griffe des pattes anales a une forme particulière. Couleur, verdâtre. Longueur du corps 0", 053. Habite : Les terres tempérées du Mexique. — Huitznopal, entre Mextitlan et Tampico. Cette Scolopendre est peut-être une variété de la Sc. azteca? Explication des figures : 45. L'extrémité antérieure du corps. (Le premier segment est un peu trop long.) — 45 c. L'extrémité postérieure du corps, vue en dessous, grossie. (La plaque préanale est un peu petite, surtout son bord préanal.) — 45 4. Les mandibules et le labium, vus en dessous, grossis. - — 45p. Une patte anale grossie, vue par-dessous. SCOLOPENDRA TOLTECA. ‘Fi g. 43, 43t, 43r.) © Magna; corporis secundum segmentum brevissimum, 4" et 6 elongata, vix præ- cedentibus brevioria. Presque deux fois plus grande que la Sc. azteca, du reste lui ressemblant beau- coup, mais en différant par sa tête un peu plus longue que large. Le 1°" segment moins carré, ayant ses bords latéraux arrondis et son sillon plus faible, plus arqué. Les segments 3 et 5° sont aussi beaucoup plus grands, ayant presque la longueur de ceux qui les précèdent. Pénultième segment ayant ses côtés arqués en avant, un DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 585 peu rétrécis en arrière; le dernier sensiblement moins large que celui qui le pré- cède. Pattes anales constituées comme chez la Sc. azteca, mais leur premier article terminé par une dent courte et bi-épineuse, non par une longue épine, et offrant en dessous 10 à 42 petites épines, disposées sur 4 ou 5 rangées. Segment préanal em- boïtant l'anus entre deux tubercules spiniformes qui se terminent par un faisceau de trois petites épines. Le reste à peu près comme chez l’espèce citée, si ce n’est que les derniers seg- ments sont légèrement plus allongés. Antennes composées de 23 articles. Plaque sous-anale plus large à sa base qu’elle n’est longue. Longueur 0, 080 à 0", 085. Habite : Les régions chaudes du Mexique. — Vera-Cruz, Cuautla, dans la partie chaude de la province de Mexico. Explication des figures : 43. L'espèce de grandeur naturelle! — 43 t. La tête, vue en dessous et un peu en devant (c'est pourquoi la plaque inférieure de la tête est vue en raccourci, ce qui lui enlève un peu de sa forme trapézoïdale). — 43 p. Une patte anale, grossie, vue en dessous. 4 SCOLOPENDRA SUMICHRASTI. (Fig. 46, 46°.) Maxima ; Se. toltecæ affinis, at pedes anales graciliores, primo articulo elonga- liore, apice spina elongala, sublus spinis rarioribus, majoribus. Très-grande espèce, très-voisine de la Sc. tolleca, mais de taille très-supérieure. Le premier segment large, à bords très-arqués ; le 2° très-court: les 4° et 6° rela- tivement grands comme chez la Se. tolteca. Segments 18° et 19° offrant à leur bord postérieur trois petits enfoncements ou sillons (du moins chez un sujet desséché). Dernier segment fortement caréné à ses bords latéraux. Pattes anales assez grêles : leur 4° article plus long que le dernier segment : se terminant par une très-forte épine, longue et bifide au bout. - Le hord interne de ces pattes offre trois fortes épines et on voit encore en dessous 5 épines semblables, disposées sur trois lignes longi- tudinales, dont les deux externes portent chacune deux épines et l’interne une seule. La plaque préanale est bien plus longue que large. Longueur du corps 0", 140. Habite : Nera Cruz. Cette espèce est peut-être la même que la Sc. tolteca, quoiqu’elle en diffère par la forme plus allongée du premier article de ses pattes anales, par les épines fortes et peu nombreuses qui occupent les faces interne et inférieure de cet article, par 1 Elle atteint probablement une plus grande taille. 586 ESSAI D'UNE FAUNE l’épine terminale de ce dernier, qui est bien plus longue ; par la plaque préanale plus allongée; par les tubercules épineux plus allongés aussi qui encadrent l’anus, etc. La face inférieure de la tête aussi représente mieux la figure d’un losange, etc. Toutefois il n’y aurait rien d’impossible à ce que la Sc. tolleca fut le jeune de la Sc. Sumichrasti. Explication de la figure. 46 b. Plaque céphalique inférieure de la tête, de grandeur naturelle. — 46 c. Dernier segment du corps et pattes anales, de grandeur naturelle, vus en dessus. XIe DIVISION. Antennes composées de 17 ou 18 articles. Pattes de la dernière paire, longues; leur premier article en général plus cylindrique que dans la pre- mière division. (Section G de Newport.) SCOLOPENDRA CHICHIMECA. (Fig. 44 et suiv.) Gracilis ; antennæ 18-articulatæ ; pedes posteriores graciles ; primi articuli mar- gine interno 5-spinoso. De taille assez petite. Antennes composées de 18 articles. Corps grêle et convexe. Tête aussi large que longue. Premier segment du corps n’étant qu'un peu plus large qu’elle et offrant à sa base un sillon transversal prononcé. Deuxième segment très- court ; le 4° plus long; le 6° deux fois ou deux fois et demie plus long que le %. Dernier segment aussi long que large. Pattes anales longues et grêles ; aussi longues que les quatre derniers segments du corps pris ensemble et plus longues que les six premiers segments. Leur premier article armé le long de son bord interne d’une série de 4 à 5 épines, dont la dernière assez grande, et en dessous de plusieurs épines disséminées sur la surface inférieure, qui est un peu aplatie et bosselée. Plaque sous-anale en trapèze allongé; apophyses préanales encadrant l’anus, lon- gues, terminées par plusieurs petites épines. Couleur, brun-verdätre. Longueur du corps 0,042. Habite : Le plateau du Mexique. ? Nous croyons pouvoir rapporter à la même espèce d’autres individus de plus petite taille, pris dans les terres tempérées de l’Etat de Mexico, et dont les seg- ments 2, 4, 6 sont un peu plus longs. DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 387 Explication des figures : 44. L'espèce grossie. — 44 a. Sa grandeur naturelle. — 44 c. L'extrémité postérieure du corps, vue en dessous. (Les épines des apophyses entre lesquelles est placé l'anus sont un peu trop grandes.) — 44p. Une patte anale, grossie et rue en dessous. (Les trois épines du bord externe sont vues en raccourci et en partie masquées, c'est pourquoi elles paraissent si petites.) SCOLOPENDRA CUBENSIS. (Fig. 47 et suiv.) . Gracilis; antennis 17 articulatis; capite longiore quam latiore ; pedibus analibus elongatis, gracilibus, in seriebus spinosis ; squama subanalis valde elongata. De taille moyenne, allongée et grêle. Mandibules munies à leur base d’un tuber- cule arrondi. Antennes composées de 17 articles distincts, devenant moniliformes dès le 9 article. Yeux petits. Bouclier céphalique, petit, presque ovale, sensible- ment plus long que large. Premier segment du corps bien plus large que la tête, dépourvu de sillon transversal, ayant ses angles antérieurs arrondis. Le 2 trés- court, mais le 4° déjà grand, deux ou trois fois plus long que le deuxième‘. Les segments s’allongeant de plus en plus vers la partie postérieure du corps, en sorte que le pénultième est sensiblement plus long que le 10°. Sillons longitudinaux des segments, prononcés. Segment anal un peu rétréci postérieurement, aussi long qu’il est large à son bord postérieur ; celui-ci fortement angulaire, mais ayant son angle postérieur arrondi. Pattes grêles, sensiblement plus que dans les espèces du groupe précédent. Pattes anales grêles, allongées, presqu’aussi longues que les quatre der- niers segments pris ensemble et presque quatre fois aussi longues que le dernier segment n’est large. Leur premier article, déprimé; son bord interne offrant une rangée de 4 épines et une 5° assez grande qui forme l’angle postérieur de l’article et qui a plutôt la forme d’une apophyse mousse, laquelle est armée au bout de plusieurs petites épines. Au-dessous de la rangée marginale interne, est une autre rangée longi- tudinale de 3 épines; on voit en outre un grand nombre d’autres épines disséminées sur les faces interne et inférieure de cet article et disposées en 3 rangées de 3 épines, souvent peu distinctes*. Le 2° article, cylindrique, moins long que le premier, aussi long que l’avant-dernier segment. Plaques inférieures des derniers segments presque aussi longues que larges; plaque préanale en dé à coudre, beaucoup plus longue ! Chez les plus petits individus ce segment est cependant assez court. S'allongerait-il avec l’âge ? ? Ces épines sont assez variables. Souvent elles sont plus nombreuses et on en voit alors aussi 2 ou 3 au-dessus de la rangée marginale. Tome xv. 2e PARTIE. 49 588 ESSAI D'UNE FAUNE que large. Angles du segment préanal formant deux longues apophyses spiniformes qui emboîtent l’anus et se terminent par plusieurs très-petites épines. Couleur, ferrugineuse. Longueur du corps 0", 073. Habite : L'île de Cuba. Explication des figures : 47. L'espèce de grandeur naturelle. (Les segmeuts 4° et 6° sont trop courts, ainsi que la plupart de ceux de la portion moyenne du corps.) — 47 a. Une antenne grossie. — 47 t. La tête vue en dessous. — 47 c. L’extrémité postérieure du corps, grossie. — 47 p. Une patte anale vue en dessus, fortement grossie. APPENDICE AU GENRE SCOLOPENDRA. On connaît outre les espèces ci-dessus décrites quelques Scolopen- dres qui habitent les régions chaudes, dont nous nous occupons sur- tout ici et qui coïncident peut-être en partie avec quelques-unes de nos espèces, mais il ne nous a pas été possible de les reconnaître avec certitude. — Telle est la Scolopendra Brandtiana, Gerv. Annales des Sciences Naturelles, 2° série, t. VII, p. 50. — Aptères, t. IV, p. 280. Grande espèce du Brésil que M. Gervais dit avoir été aussi rapportée du Mexique. (Serait-ce là Sc. Sumichrasti?) On a décrit en outre de nombreuses espèces des Antilles qui ne rentrent pas dans la faune du Mexique, et qu’il serait par conséquent inutile de copier ici ; telles sont les Scolopendra audax, Gerv.,—Sc. angulata, complanata, lineata, Guildingü, planiceps, Newp. — Sc. platypus, Brandt. — Sc. Sagræa, Gervais, etc. Il est possi- ble que ma Sc. cubensis doive rentrer dans l’une de ces dernières. Dans le nombre, il se trouve des espèces que l’on croit habiter le Brésil aussi bien que les Antilles, mais il est probable qu’il y a là quelque confusion d'espèce, et que les Scolopendres de l’Amérique du Sud diffèrent de celles des Antilles. Les confusions sont presque inévitables chez des animaux aussi dénués de caractères précis. DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 589 GENRE SCOLOPOCRYPTOPS, Newp. Corps grêle. Yeux nuls. Antennes en général composées de 17 arti- cles. Segments pédigères au nombre de 25, portant 25 paires de pattes. Pattes postérieures très-allongées; leur dernier article très-long, en forme de tigelle, ne se terminant pas par une griffe. SCOLOPOCRYPTOPS MEXICANA. (Fig. 48 et suiv.) Elongata, gracilis ; pedum posteriorum articuli apice inermes; ultimus filifornus, basi incrassatus, apice annulatus. Corps très-grêle et allongé, déprimé. Antennes déprimées, composées de 15 ar- ticles distincts‘; le pénultième paraissant séparé du précédent par un étranglement. Tête ovale, presque aussi large que longue. Premier segment à peine plus large que la tête, arrondi postérieurement; les trois suivants se rétrécissant légère- ment ; segments 2 et 4° plus petits que les autres, mais la majorité des segments carrés, aussi longs que larges ; le dernier plus petit et plus large que long. Pattes anales ayant la longueur des 8 derniers anneaux du corps pris ensemble; leurs trois premiers articles de longueur presque égale ; le 4° aussi long que les deux premiers et la moitié du 3° pris ensemble ; le premier un peu aplati, muni le long de chacun de ses bords, en dessous, d’une rangée de très-petites épines distantes, plus grandes au bord externe ; n’offrant aucune épine terminale ; le 4° article ayant sa portion ba- silaire un peu renflée et le reste en forme de longue tige linéaire, terminée en pointe et fortement ponctuée* ou ciselée; ses rugosités représentant des annelures vagues. Plaque préanale en trapèze, faiblement échancrée à son bord postérieur et à angles arrondis. Epines préanales très-grandes, aiguës ; leur pointe précédée d’une petite saillie à leur bord interne (fig. 48”?). ! Ou même de 17. Effectivement, l’antenne droite compte 45 articles et elle est incomplète ; elle se termine par un artiele tronqué, ayant la même forme que l’antépénultième de l'antenne gauche qui ne compte en tout que 15 articles. Elles sont probablement de 47 à l’état normal. Ici il y a anomalie, point rupture. ? C'est cette tige ponctuée qui, sur Ja figure citée, est représentée comme composée d’un grand nombre d’articles moniliformes. On voit en effet ici une certaine tendance à la sépara- tion en articles. (Voyez la figure grossie.) 390 ESSAI D'UNE FAUNE: Couleur, ferrugineuse. Longueur du corps 0", 030. Habite : Le Mexique. — Cordova. (Terres chaudes.) Explication des figures : 48. L'espèce grossie. (Le premier segment du corps est un peu trop large; les pattes anales sont un peu trop courtes.) — 48 a. La grandeur naturelle. — 48 t. La tête vue en * dessous. — 48 c. L'extrémité postérieure du corps vue en dessous. — 48 p. Une patte anale vue en dessous, fortement grossie. FAMILLE DES GEOPHILIDES. Corps très-grêle et très-allongé, à segments très-nombreux. Yeux nuls'. Pattes anales petites, de forme ordinaire. Antennes en général composées de 14 articles. GENRE GEOPHILUS , Leach. Antennes très-rapprochées à leur base. Segment céphalique subtrian- gulaire , large en arrière, terminé en pointe en avant. Mandibules re- couvertes par la tête. Segments du corps très-nombreux. L'espèce qui s'ajoute à ce genre appartient au groupe de celles dont les antennes sont larges, aplaties et amoindries vers le bout, mais la forme de son segment préanal est toute particulière. GEOPHILUS MEXICANUS. Ferrugineus; antennis 15-articulatis ; seymento præanali cordiformi, acu- minalo. Antennes très-déprimées, larges, se touchant à leur base, allant en s’atténuant un peu vers le bout, composées de 14 articles distincts, taillés carrément ; les 8 premiers plus larges que longs, le 9° carré ; les suivants un peu plus larges que longs; le dernier grand, ovoïde, plus long que large, un peu rétréci au milieu (fig. 49). 1 Nous exeluons de cette famille le genre Scolopendrella. s DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. 391 Tête subtriangulaire, plus large que longue, tronquée postérieurement, arrondie sur les côtés et terminée en pointe obtuse ; son bouclier cachant entièrement les mandi- bules lorsqu'on le regarde en dessus. Les segments du corps très-courts ; le premier de la largeur de la tête ; lesecond, de la même largeur à son bord antérieur, rétrécien arrière ; les suivants plus étroits, ayant leur plaque supérieure en forme de trapèze, avec le grand côté tourné en avant. Tout le corps taillé verticalement sur les côtés, de façon à dessiner de chaque côté du dos une arête tranchante à la rencontre de la face dorsale avec les faces latérales ; chaque segment étant taillé obliquement d’ar- rière en avant sur les côtés, de façon à les faire ressembler à des plaques imbriquées d’arrière en avant. La surface des téguments, ruguleuse, couverte de petites bosses et éminences allongées, comme faiblement framboisée longitudinalement'. Le der- nier segment en forme d’écaille cordiforme, plus long que large (fig. 49*,s), ter- miné en pointe, et les deux qui le précèdent, rétrécis, ayant leur plaque dorsale rétrécie postérieurement. En dessous, la plaque ventrale du dernier segment pédi- fère, grande, en triangle tronqué, terminée à ses angles postérieurs par deux petites épines (fig. 49°). Segment préanal et anus formant un cylindre arrondi au bout (fig. 49%). Segments pédifères au nombre de 127 ; le corps se composant donc de 129 segments. Couleur, d’un ferrugineux clair. Longueur 0", 060. Habite : Le Mexique. — Cordova, dans les terres chaudes. Explication des figures : 49. Portion antérieure du corps du Geophilus mexicanus vue en dessus, fortement grossie. — 49 a. Extrémité postérieure du même, vue en dessus. — 49 c. Extrémité posté- rieure, vue en dessous. — 49 d. Segments anal et préanal, vus en dessous, plus fortement grossis. 1 Par la dessiccation il se dessine une gouttière le long de la ligne médiane du dos. Cette gouttière n’existe pas à l’état normal, NOTA. Les diagnoses de ces Scolopendrides ont paru en 1858 dans la Revue de Zoologie de M. Guérin-Méneville (2° Série. Tom. X, p. 545). Comme aucun nom n’a été changé, j'ai jugé inutile de les citer ici. ESSAI D’'UNE FAUNE TABLE DES MATIÈRES. 592 Page BEANITLUS HER SAM SN 345 Craspedosomiens ............ 291 EURYDESMUS EE 00h. motte 335 ANEUlALUSE LE CNET 336 FONTARTA= Pen Ce RECENT 305 DITUUMENSES... -e- meneepeoe 320 GCEUPHIBIDRSMNECE RS re eee 390 CÉDPRIDUS me dou esvhee 390 IMexICANUS EM, JE ALERTE 390 GLOMERIDESMIDES ............ 276 GLOMERIDESMUS .............. 276 MABNICANUS EE AU 276 TUDIDES EE SSSR à +845 Juliens....................... 346 IDÉUSEL EN SE SR AIR e ART Le 350 ANDOENS = Rae: cu 356 ALLECUS Ross e mets eee ds eee 358 Beatborsiv:: ee 2e ab 372 CRUTOIUS CL EE Eee -Da et 357 CHICHIMECUS es remous 362 HIICONNISIe = secs eee 376 ÉPALETNUS ES Ne Der 373 haitensiS ee EUR AL ER 363 ATEN Dee e DENT 352 MALGDOTICUS-- = = eue scene 352 MEXICANUS Eee eee = cent 366 Montezumaes fr: -ecrrresrert 372 HAE rome ec Mouc 369 NICTADHS ere EC 365 OUVOG CES PR EE CR ee 378 DIOMIDUS eme eee 374 Page SYMALUSIAUE, Ah PAIE AE RE 372 larascus oem ile. SE 371 tepanecus is sefrent . ÉD Ce 368 tolleens "is canne ete 354 tDlONACUS 2 ANR ER Ar 361 iZendaluS 6 ee 370 virginiensis [Polydesmus).... 320 DOS neue esse eee 352 ZAPDIECUS meer eee er 399 JULUS (Appendice) ..........:... 378 JULUS. NET AR IENNT Que Tl 354 LEPTODESMUS .......,..2. 00 299 LiYSIOPELALOM: «. : orne sobe ciel. Fa0 345 OboNrobEsuys 2720. OR Fe 328 ONISCODESMIDES' .... 1e 272 ONISCODESMUS:::- 220005 278 MEXICANUS Eee enr ere 281 PARADESMES Aa tr etes SICE 292 PEBMATOIUEUS IT ARR ne NN 331 Platydesmiens........... 2941, 341 PRAYDESMUS 2.5.0 eserrmecce 341 polydesmoïdes .............. 343 POFYDESMIDES.:. eee sen 283 Polydesmiens ........ RE - 291 POLNYDESMUS». 21:80. cet08 292 AZLECUSE mere MAN 304 bilieatus:. se nr eee 332 CATHENS 420. se Poe RÉ EnE 304 CarolMensis.2 25. merscett 295 COATCIALUS 2-27. 297 CONSODTINUS ee - mienne came 317 Page denticulatus ........ COUR 328 | RHAcHiDOMORPHA ............ PERSON orcer ses Le DO NRHLCHIS lee sers ele e de el US.-2et oder ere 310 | SCOLOPENDRA ............ granulosus (toltecus) ......... 323 AZLeC AS ecrire HADUNUS- Le. eco: Ceee 328 Brandtiana ........... RUB Er recee “hécovscost 293 cHICIMeECR- 2-0 MARS eee ce Ps ee 312 CUPENSIS een De neceee mayus (tollecus) ............. 323 AV AR eee ce MPXICANUS 0... ee . 334 DIOMLA EE eee rer Monteznmaer- 2e cce 308 DILECA ER ares CONDOM Casse ET 315 SHMICHTASIDS - ee ..e. Pictelt. oo ed oodie dr 293 | ScoLorenpra ([Appendice) CE Roc CE 300 | SCOLOPENDRIDES......... SETTALUS NS =. creer ..... 325 | Seolopendriens ........ SUDIETFANEUS 1-5... semer ee 302 | SCOLOPOCRYPTOPS LATASCUS EEE ee moe che eee Die 327 MExICANA TE ect LÉPANÉCUSE EE ee eee eme 3191 ISTEMMIULUS,---...---7...... LOHECHS 2e sectes cure .. 323 | STENODESMUS............ HO(ONACUS =... - tee 322 MEXICANUS SC set VÉRMIIOPNNS 2 = eee ee 998 | STENONIA . cou se VICINUS = Ne he -cc-r- ere JISNIISTEOMID ce ee eos MITCIDIENSIS = eee ee teen 320 | STONGYLODESMUS ........ MITIAIS Reese nee tee 330 CYANEUS Eee -er ZApOteCUS-:............. 6. .. 814 | STRONGYLOSOMA............. PAMAESMUS Er Dee secs des te 325 ERRATA. Page 276, dans la diagnose latine, au lieu de : Validus nigrescens, lisez : Validus, nigrescens. DES MYRIAPODES DU MEXIQUE. » 297, au lieu de : G. Beaumontü, lisez : P. Beaumontii. » 306, ligne 142 de la note, au lieu de M. Todd, lisez: M. Jones; et à la ligne suivante, au lieu de: Cycloped., etc., lisez : Todd’s Cycloped., etc. » 322, dans la diagose latine, au lieu de : obliquiter, lisez : oblique. D IS ——— ; ? 3 + ss : » EF TT 5 AGEN ns Lane des fes dont HR el ne NE ten: Pre DRE fes |: CRC AICTCEEE ae ne, iris VE ris ie. era étre ds BE pe cn rane TER MIS 7 pré Rs 1 24 HR PR Se cr cr Ro nt mn 012 si Set PE : DETTE MYRIAPODES D'AMÉRIQUE Rebupfét se il « : = . 5 il GLomérinesmus mexicanus — 2. Oxiscopesmus mexicanus _ 9. Porvoesuus carolinensis 4. P. vermiformis _ 5. P. aztecus _ 6,7. P. subterraneus Paris. Imp Gery-Grosr.r S'Jacques 33, s - » à ‘ L L! : PL 4 à : . { : ” L 7 : 2 ; + + ; L + s là . { ‘ j 0 ” Û ÿ 3 + L À « , ; L” F L MYRIAPODES D'AMÉRIQUE. PL.Il 777 ANA Das NN he UC 18. P.coarctatus. | À 15. Pozvpesuus carneus. ___ 16.P. fraternus. 17. P. tepanecus. | 4 19. P. viridis.___ 20.SrroneyLonesmus cyaneus.__ 21. Srenonesmus mexicanus Pare mp. Cery-Gros, rue SEfacques, 33. ET ct ee CURE las d'a 1 Myriapones D'AMÉRIQUE. ; PLU. D en let et Lunel del. , (| RER. LULU 7 2 2 tn CE = — 2= x PE (5) Rebyffet se 22,23. Porvnesmus toltecus. 24. P. tarascus. ____ 25. Euryprswus angulatus. 26. Jurus insignis. = 27. J.toltecus. ____ 28; J. arboreus. Paris, Inp. Geny-Cros, rue ST Jacques, 83. LIT 11i nn Acbuffet «re. 5 à a =: ie Æ = SI xs Foion tn AUOUNE NE NT é = © A © © S = EE à Qui ait, = ES 1 1000) à HS Mr # | | à Ê Fe Bb He 5 RE Fi e .2 À DE De + S Ü NS à SALE ÉSNNEUTE NES ÉTAT) 41 Ê E a nu.t Due #5 ; à & ra “ MYRIAPODES D'AMERIQUE. F di Fes cent MYRIAPODES D'AMÉRIQUE. f PL. VL EN TT ot TETE CETTE ŒHLH-E | Rebuffet re. 39. Juius Montezumae. ___ 40.J. fraternus, Jotomitus. ____ 4L ScocopexprA azteca. | 42. Se. otomita. ____ 45. Sc. tolteea. ____ #4. Sc. chichimeca. Panie Inn, Ea=-Cres re SE Jaecunr, 33 MYRIAPODES D'AMÉRIQUE. PIVIE c Rebuffet se. 15. ScoropENDRA maya. 46. Sc. Sumchrasti. ___. 47. Sc. cubensis. ___ 18. Scocorocryprops mexicana. 49. Grormnus mexicanus. ____ 50. Porvpeswus (Srexoni) bilineatus. ___ Dl. P. mexicanus. 32. Jurus taraseus. L'art. Imp. Cemy-Cror, rue S' Jacques, 33. 27 *, MESURES HYPSOMÉTRIQUES DANS LES ALPES EFFECTUÉES À L'AIDE DU BAROMÈTRE PAR M. E. PLANTAMOUR, Professeur. Lu à la Société de Physique et d'Histoire naturelle de Genève, le 2 février 1860. De tous les moyens en usage pour la détermination de la hauteur au-dessus de la mer d’une station accessible, le plus simple et le plus commode, sans aucun doute, est fourni par l'emploi du baromètre. D'un autre côté, une hauteur déterminée barométriquement peut ame- ner à un résultat tellement écarté de la vérité, surtout si elle ne repose que sur une seule comparaison, que l'emploi de cet instrument est gé- néralement abandonné dans les nivellements qui ont pour but de faire connaître avec exactitude, dans le sens de la verticale, la topographie d’un pays. Ces écarts ne peuvent pas être attribués à un défaut de sen- sibilité dans l'instrument, car en élevant la cuvette d’un baromètre d’un mètre seulement, on produit un abaissement de la colonne mercurielle parfaitement susceptible d’être mesuré ; il faut en chercher la cause dans les circonstances accidentelles. En effet, suivant ces circonstances, les données fournies par l'observation dans les deux stations, dont on TomE xv, 2e PARTIE. 50 396 MESURES HYPSOMÉTRIQUES veut mesurer la différence de hauteur, peuvent s’écarter considérable- ment des données sur lesquelles repose l'application de la formule ba- rométrique. L'équilibre de pression, sur lequel est fondé le développement de cette formule, suppose que la pression barométrique observée à la sta- tion supérieure soit la même que celle que l’on aurait observée, si le baromètre avait été placé, à la même hauteur, verticalement au-dessus de la station inférieure. Or, si on peut admettre que cette condition se vérifie dans la moyenne des pressions observées pendant un très-long laps de temps, pendant lequel toutes les anomalies en sens contraire auront pu se compenser, il n’en est pas de même pour une observation isolée, et l'écart pourra être d'autant plus grand que la distance horizon- tale des deux stations sera plus considérable. En second lieu, la formule barométrique exige la connaissance de la température moyenne de la couche d'air comprise entre les deux stations; mais cette donnée, qui nécessiterait la connaissance du décroissement de la température avec la hauteur, à linstant de l'observation, est remplacée par la demi- somme des températures observées aux deux stations. Cela revient à supposer un décroissement uniforme, supposition qui peut ne pas s’é- carter considérablement de la vérité, si lon prend une moyenne d’un très-grand nombre d'observations, faites pendant un long laps de temps et dans toutes les circonstances possibles, mais qui, à un moment donné, peut produire une erreur notable dans le calcul de la tempéra- ture moyenne de la couche d'air. Chaque degré d'erreur sur cette tempé- rature moyenne produit une erreur de 5",66 pour chaque mille mètres d'épaisseur de la couche d'air; cette erreur est ainsi proportionnelle à la distance verticale des deux stations, ou à leur différence de hauteur. Ayant eu l'occasion dans mes excursions dans les Alpes de faire un assez grand nombre d'observations barométriques, j'en ai fait usage pour calculer les hauteurs des différentes stations; en outre, j'ai cherché si les erreurs, dont les deux causes indiquées ci-dessus devaient entacher les résultats, ne pouvaient pas être notablement diminuées, en faisant concourir à cette détermination les observations du grand St.-Bernard, DANS LES ALPES. 397 et s’il était possible d'évaluer dans chaque cas le chiffre de l'erreur à craindre sur le résultat obtenu. La différence de hauteur entre l'Obser- vatoire de Genève et l’hospice du St-Bernard à été mesurée à l’aide du niveau à bulle d’air; le chiffre ainsi obtenu 2070", 54 est exact à une petite fraction de mètre près; j'avais donc à ma disposition une série d'observations faites à toutes les heures paires, de 6 heures du matin à 10 heures du soir, dans une station très-favorablement située, soit en raison de sa hauteur, soit à cause de sa position au centre des Alpes et peu éloignée dans le sens horizontal de la plupart des localités que j'ai visitées. Le baromètre, dont je me suis servi, a été construit par Fastré sur le modèle des Fortin, il a été soigneusement comparé avant et après cha- que excursion avec le baromètre de l'Observatoire, je l'ai aussi comparé plusieurs fois avec celui du St-Bernard, et comme l'équation de celui- ci et de celui de l'Observatoire est exactement connue, il était facile de réduire à un même niveau les lectures des trois instruments, en sorte que l'erreur résultant de leurs équations respectives peut être considé- rée comme nulle. Je donne dans les tableaux suivants le détail des observations faites dans chaque localité, en ajoutant à côté de chacune d’elles les observa- tions correspondantes faites à Genève et à l’hospice du St-Bernard; les hauteurs du baromètre sont toutes réduites à 0° et corrigées de leurs équations respectives. J'ai eu soin d'indiquer pour chaque localité la position précise du baromètre, et du point, par conséquent, auquel se rapporte la cote obtenue; celte remarque est importante pour quelques villages, dont les différentes maisons sont à des niveaux très-différents. C'est ce qui explique, en particulier, la différence considérable entre la hauteur indiquée sur la carte topographique de la Suisse, exécutée sous les ordres du général Dufour, pour St-Nicolas, Viège, Viesch et le chiffre que j'ai obtenu. D'après la position du point auquel se rapporte la cote marquée sur la carte, il est évident qu'il indique l'emplacement de l'église, qui dans ces villages est bâtie sur une éminence à une assez grande hauteur au-dessus des autres habitations. Dans quelques cas, 318 MESURES HYPSOMÉTRIQUES DANS LES ALPES. lorsque la station était le sommet d’une montagne, le baromètre ne pouvait pas être placé sur le point culminant, mais à quelques mètres au-dessous; le chiffre est indiqué et on a ajouté la différence au résultat calculé directement, de manière à avoir la hauteur du point culminant. Là, où l'humidité relative de lair est inscrite, elle a été déterminée directement par des observations psychrométriques; tous les calculs de hauteur ayant été exécutés d’après mes tables hypsométriques, qui ren- ferment un terme dépendant de humidité de l'air, il à fallu faire une hypothèse sur la fraction de saturation dans les cas où Pobservation directe manquait. Cette hypothèse est sans doute un peu arbitraire, et lors même que dans chaque cas on tient compte de la position de la station, de l'heure de la journée et des circonstances atmosphériques accidentelles, il est impossible de ne pas commettre quelque erreur dans cette évaluation. Mais le terme dépendant de humidité de l'air est assez petit, pour que l'erreur, qu'il est possible de commettre dans cette évaluation, n’exerce aucune influence fâcheuse sur l'exactitude du résultat obtenu. Dans ces tableaux les deux dernières colonnes renferment pour cha- que station les hauteurs au-dessus du niveau de la mer, calculées par mes tables hypsométriques, en prenant soit Genève, altitude 408,0, soit le St-Bernard, altitude 2478",5, pour station correspondante. Dans un petit nombre de cas, la hauteur n’a été calculée que par l’une des stations correspondantes, lorsque la hauteur calculée par l'autre n'aurait pu avoir, en raison de sa position, qu'un poids beaucoup plus faible. J'ajouterai enfin que quatre des observations contenues dans les ta- bleaux suivants, à savoir celle du 44 juillet 1859 au sommet du Vélan, celle du 30 juillet au sommet du Combin, et celles du 28 juillet de la même année sur la cime de la Chenalette et de la pointe de Dronaz, ont été faites par M' Ch. Sainte-Claire Deville. Ce savant à bien voulu me communiquer ses observations, qui sont marquées d’un D sur le ta- bleau, et je les ai calculées de la même manière que les miennes. c'GT9€ 9'cocs | g'1Lce s'euce | pages 9'FLER | &'8098 | g'ecez | 0‘o19e l'EIQT | O‘FI9T S'STOI | S'PENT 8'cagl | p'Gpol 0'8SOL | 6LCOT | 8'8IT | S'GEII O'OSIT | l'OGIT &'889T | 8'0697 9'L891 | L'O89T 8'L89T | S'£OLT G'EISG | S'FC8E 9'1868 6'A16€ | S'TIPE | F'ECPS g'erve | F'COpe F'SOLI | L'EOST T'FSET | S'LET 8'RET | G'ISET C'9ET | O'SLET 6'ILEL | c'CLET 'FLET | 1'RGET L'eLet | 8‘60rI S'£9ET | F'6OPI ui ‘u aHa-Ls | HAGNIO ded Jed DR. 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Petit Stockhorn (rocher près du gla- cier du Gürner. Viège (2e étage, hôtel du Soleil). Viesch (1er étage, hôtel du Glacier). Riederalp au-dessous de lEggishorn (2° étage du châlet de M. de Sepi- bus). Eggishorn (salle de l'hôtel Jungfrau). Eggishorn (croix au sommet). Glacier du Rhône (rez-de-chaussée de l'auberge). Hospice de la Grimsel (grande salle). Pavillon du glacier de l'Unter-aar (rez-de-chaussée). 1858, 27 juillet, 1858, 28 juillet, » 929 » 1859, 5 septembre, » » » » 6 , » » » » #7 » 1858, 29 juillet, » » » » 30 » » » » 1859, 6 septembre. » L » » » L 1859, 6 septembre, » » » 1858, 31 juillet, 1859, 7 septembre, 1858, 31 juillet, » » » 1859, 7 septembre, » » » >» » » » 8 “ » » » » » » » 9 » 1859, 8 septembre, » » >» » » » heure mm: midi 530,72 10 soir 701,29 6 matin | 701,61 8 soir 673,88 10 » 674,59 6 matin | 674,57 8 soir 673,85 6 matin | 674,62 4 soir 601,96 G » 602,20 8 matin | 601,67 midi | 602,00 10 matin | 587,08 4 soir 587,04 5 7e 587,37 midi | 535,56 1 soir 535,75 4 soir 618,73 4 soir 619,44 611,35 611,28 7 soir 611,81 8 » 611,84 9 » 611,78 6 mat. | 612,09 6 soir | 612.58 8 » 612,73 6 mat. | 612,64 midi 575,61 1 soir | 575,46 9 » 575,60 12,5 0,73 0,80 0,95 0,91 0,90 1,00 1,00 1,00 1,00 0,76 0,83 0,83 0,81 0,89 0,99 0,74 0.47 0,58 0,77 mm: 727,03 723,60 723,90 729,29 729,58 728,80 727,25 728,48 724.03 724,03 724,57 725,21 728,20 726,91 726,80 727,62 727,32 727,66 727,83 728,07 728,63 728,37 728,58 728,73 729,97 729,39 730,40 730,56 729,59 729,52 729,44 562,45 562,73 566,53 566,53 565,79 567,2 567,59 563,31 563,09 561,33 562,59 566,03 566,48 566,43 566,33 566,48 568,73 567,17 567,33 569,03 569,24 569,28 568,98 569,42 569,74 569,39 569,22 569,27 569,33 par GENÈVE. ———— m. 674,8 674,1 1072,7 1061,1 1046,7 1045,8 1039,2 1977,0 1962, 1 1958,L 1965,7 2199,4 2209,2 2199,8 2964,7 2963,5 1780,3 1794,0 1869,2 1871,2 1884,0 1878,6 1877,7 1861,2 1885,8 1886,7 1869,5 2422,6 2497 ,7 2420,1 ST-BERD m, 3054,5 642,0 643,5 1062,0 1058,3 1067,9 1060,1 1068,7 1929,8 1927,3 1913,3 1927,2 2184,2 2177,0 2179,7 2939,0 2934,9 1753,6 1766.4 1868,0 1871,7 1879,0 1882,9 1884,5 1880,5 1874,0 1881,1 1878,1 2384,6 2387,5 2387,3 o're || L'er+ | ot‘ || 69'0 | &°08 pe'6eL || 9c‘0 | s‘ec+ | &c'e69 CL CHR o‘6rs8 | 6‘e1+ | cr'eLc || 890 | 6614 | 8L 61 || 9ç‘0 | r'eat- | 1L'e69 JIOS & e, € o'pce || 6‘ei+ | or'ezc || 69‘0 | c'at+ | 61062 || eç'o | c'ec+ | rc'e69 tpruu ‘00e GI ‘ECSI e‘cee | cr + | gé‘roc || 660 | s'er+ | 61‘ceL L'OT+ | 98689 | uyew 9 « 0€ « g'eee | ae + | 16‘v96 || 16‘0 | ‘PI | 8r'rez 6‘01+ | 18889 & OT verres le $ ares | 9e + | cs‘roc || L8‘0 | 8'cr+ | va‘re 9'11+ | 69'889 « 8 (PROS: “0aD442S D 1puu-se1dn, 26040 g'ges | 0€ + | op'roc || &L'o | 8‘o14- | 1C'ESL 1l'£1+ | LG'889 H10S 9 RE g'ure | L'E + | eL'egg || 6c‘o | 9‘6r | 90'E8L 6'81+ | FL'L89 1pruu DAME - LE v'ire | S'e + | co'goc || co‘o | ‘sr | ot'‘eaL L'61+ | 91°L89 « OI CHE C sers | ge + | ac'goc || Leo | 9'or+ | Le'eeL £'er+ | PS'L89 | uneu 8 «. 68% vues | 0e + | co‘soc | cL'o | t'or+ | oL'eëL p'&I+ | LO'Z89 | « 01 | Pa g'‘pge | 0'& ++ | c6'egc || OL‘O | o'LI+ | 19°8L 9‘rr+ | S0'L89 | « 6 CEE g'iue | 0‘e + | Le'egc | 29‘0 | s'Li+ | 00882 | p6‘0 | g'er+ | 68989 « 8 RL. 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Châlet du Haut de Fier. 1852, 30 juillet, 1853, 19 août » DRE DAT ONE: »* 20 » » » » » » » Cime du Mont-Charvin (grand Carre) | 1853, 20 août, » » » 1853, 20 août, » » » Lac au pied du Mont-Charvin. Barberine (rez-de-chaussée de l’au- | 1857, 30 juin, berge). sn Fortes averses d’orage dans l'après- midi et dans la soirée, Chamounix (3e étage, hôtel Royal). 1857, 2 juillet, » » » » L2 » » » » » * » » 3 » » » » » » » » 4 » » » L » » » Flégère (rez-de-chaussée de l’au- 1857, à juillet, berge). pt re Ty Gros bloc sur la moraine du glacier 1857, 5 juillet, de Talèfre, près de la traversée du NN Jardin. DATE ET HEURE. heure 8 soir 8 matin midi 10 mat. 8 soir 9 » 10 » à 0° mm : 694,45 695,27 694,08 618,53 623,45 623,66 623,65 623,58 624,57 624,88 577,92 578,12 606,38 606,54 662,82 669,71 673,30 672,49 672,28 672,08 673,23 673,72 674,12 676,38 76,36 675,67 676,70 612,21 612,49 565,89 555,86 0.95 0,95 0,86 0,59 0,66 0,82 0,93 0,94 0,68 0,95 0,92 0,44 0,81 0,59 0,61 0,50 0,46 mm. 0 729,17 | 20,2 731,16 | +21,0 729,83 | +-24,9 725,96 | —-20,0 729,29 | +17,8 729,46 | +17.1 729,64 | +-16,3 730,09 | +13,8 729.73 | +21,4 729,92 | +-22,6 730,20 | +20,3 730,17 | 20,6 730,09 | +23,7 729,91 | 21,9 721,82 | +19,7 721,49 | +20,0 726,68 | +13,8 725,92 | +17,0 725,18 | +-19,4 724,57 | +19,4 726,00 | 13,3 727,06 | 412,5 727,69 | +17,6 729,13 | 414.2 729,67 | +10,6 727,98 | 91 ,: 728,59 +#15,7 729,54 416,7 729,04 +9,7 12115 +-21,9 726,77 +21,7 à 0° mm. 574,27 574,56 574,66 565,84 572,65 572,65 572,65 572,59 573,82 573,97 573,42 573,48 573,65 573 68 563,44 563,44 564,47 564,57 564,51 564,50 564,79 564,66 565,58 567,91 568,25 569,67 570,41 568.88 569,17 570,73 570,73 TEMP. ns 0 +11,3 +#12,0 +#16,5 + 3,6 +#11,0 —+10,6 +10 2 | + 9,0 +#15,1 | 15,4 +14,0 +144 2,2 0,6 0,6 a CS par par GENÈVE. | ST-BERD m. 831,3 848,0 8524 | 1770,7 1746,6 1740,8 1743,3 1740,9 1764.7 1760,1 2412,8 2410,8 2020,5 2010,5 1129,7 1133,1 1049,3 1060,8 1055,4 1048,4 1042,7 1046,8 1060,4 1038,0 1037,6 1054,5 1033,4 1892,3 1899,4 2704,6 2706,9 m,. 1743,4 1761,4 1760,7 1760,5 1763,2 1748,1 1748,7 2412,1 2411,4 2004,2 2002,4 1136,6 1135,2 1034,5 1025,1 10282 1039,5 1036,1 1032,2 1026,6 1048,0 1054,3 1030,2 1056,4 1869,4 1862,0 2700,0 2701,3 96087 & 6081 0'£08I 9'LIST G'808T S'PI8I 6'808T 8'608T L'608T & POSI P'I08T £'9EQT 6‘TP9I £'LEOT T'L&OT F'IEOT 8'IEOT O'£F9T 9'9E9T 9'0€9T 9'GEOT g'OEOT L'GpOl £'PpOT P'IE9L F'C£OT 6‘1F9I 0'IF9L P'6EQT 68291 &'6E91 8'9£9T LA £'90IE ‘u auaa-1s sed g'LGLT 9'ETST G'ES8L L'GLLT F'88L1 £'S8LT P'6GLT & 8081 £'UEST 9'G&8l L'6I8T S'T99T c'ocot L'PGOT 6‘G99T 0‘F99r 0'‘9G9T G'epol G'6EQT 8'Gpol 0'GC9T G'GrOT P'PEOT 8‘669T 6'8LOI L'PGOT 6‘669T 0'&r9l G'&rAT &'8C9T £'669T L'Fy91 L'9cal L'TCTE ‘u *AAINA9 ded HAALAFH ŒUVNHAG-LNIFS gg'0Lg L&'OLG 9T'0LG &L'ELG FT'ELC 06'OLG &y 690 Ge 690 €9°896 €9'89c pr'89c 08‘99c 10'696 1&‘696 ST'OLC 96‘690 89'6ac 6c'69c 80*69c 0L'89c 80 89c 66*L9C OL'L9G 08'L9c Gc'LyG OT'L9C 10°L9G PL'L9C 8L'L9G &L'L9G 18'L9G 0€*690 91690 Q£'OLG ‘uu —— 0R “KOUV4 F6'88L 8L'8CL 18 68L £1'68L &S'LEL 10‘88L Ly'9tL IL'GCL 90'98L 6P'98L 00'L&L 6L'98L 6T'LGL 69'98L &L'66L 98'0€L £0°TEL 6E°TEL 61'1€L 06'06L F0'06L 81'LEL OL‘LEL 0€'98L (HATTTA OL‘ L&L 88'98L &6'98L £6'98L 18 88L ET 68L IL'68L PS'68L 66819 88'L19 86'LI9 €6'619 8c'619 6L'L19 £6‘919 Ir'919 F8'CT9 9L'GT9 £0'919 60°L&9 08889 C6'R&9 0G‘0€69 OF‘069 OL'069 L8'0€9 10169 &8'069 &8'689 60'889 &0'829 01‘889 GE‘ Leg 69'L&9 £8'L&9 G1'829 LO'889 L9'889 91‘689 86069 91‘0€9 OL'88g “uw CG ur} « 9 aos p ‘Jeu 9 J10S g uljeu 9 « 8 « 9 d10$ & 1pru ‘jeux OI uijeu 8 « 8 « 9 J10S & pu « OT LE LAUNT « OT « 8 J10S 9 « 8 unewu 9 «€ 8 AS & « 8 ‘eu 9 « 8 J10S 9 æ OI ‘eu 9 « 8 J10$ 9 1108 I a1nou 2 2 A < « « « 9 « € rd € « « « NOR 17 « « « € « « « « « “ « « « “jerriniTte ‘GceT < 8 « “ « « CRL'SET « “ « « « « « « « « 9 « « « « « « « MU0B G « « « « « I8 « « « «€ « « « « « « x 06 « «a 6& « « « LS ‘eric ‘acer ‘aiquodes L ‘8F8T ‘(288)9 301) Z01q 2p eurue) ‘(am “W ep 2210q -ne,[ 2p 0889 ,&) elalq-qures 31004 “eng NP WI) *HLITVOOT 404 MESURES HYPSOMÉTRIQUES En parcourant les chiffres renfermés dans ces tableaux, on rencontre des écarts s’élevant à 30 ou 40 mètres dans les valeurs obtenues pour la hauteur d’une localité par la même station correspondante, mais à des heures différentes; les écarts ne sont pas moindres, si on compare la hauteur d’une localité calculée pour la même heure, suivant que Genève ou le St-Bernard est pris pour station correspondante. On voit ainsi une confirmation de l'incertitude à laquelle peut donner lieu une détermination barométrique de hauteur, lorsqu'elle n’est obtenue que par une observation isolée et par une seule station correspondante; mais je montrerai que cette incertitude peut être notablement réduite, en fai- sant concourir les deux stations à cette détermination, et en profitant des données qui sont fournies par une longue série d'observations com- paratives faites à Genève et au St-Bernard. Examinons d’abord les résultats que l'on obtient pour l’état normal de la couche atmosphérique comprise entre ces deux stations, déterminé par la hauteur moyenne du baromètre et par la température moyenne, Dans le résumé météorologique des 10 années 1841-50 inséré dans le tome XIII (1" partie) des Mémoires de la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève, j'avais trouvé par une moyenne de 10 années : Pression moyenne. Température moyenne. Humidité relative. Pour Genève, 726mm,43 + 80,97 0 77 Pour St-Bernard, 563,64 — 1,89 0.80 d'où résulte pour la différence de hauteur entre les deux stations 2066,0 mètres. Les huit années subséquentes donnent les résultats suivants : E PRESSION MOYENNE TEMP. MOYENNE HUMID, RELAT. DIFF. ANNÉES. RO SE. OS | SE de Genève |St-Bernard Genève St-Bervard || Genève | St-Berd || aauteur. mm mm 1851 727,49 563,77 1852 726,44 564,01 1853 724,76 561,92 1854 727,84 564 54 1859 725,40 562,67 1856 726,35 563.82 1857 726,45 563,93 1858 728,09 564,87 m. 0 82 2068,8 0,81 2064,2 0,84 2066,5 0,79 2067,8 0.87 2065,3 0,86 2062,9 0,80 2063,8 0.81 2066,3 1 0 à à © +70 4 TETE Te TT © =1 ® © O1 KW Co © D © O1 W © © à I AIS RIO OI TRI ed pd bd NO RO HO bi NO 6 0 3 6 g 6 9 7 2222202 5 9 1 4 19 7 9 oopHHe œ &@ © «2 = 02 = 1 œ Moyenne de 18 726,51 563,66 années: 1841- 1858. 0,81 2065,9 | 2 . DANS LES ALPES. 405 L'accord entre les résultats fournis par la première série de 10 an- nées, et ceux que l’on obtient par l'ensemble des 18 années, est aussi satisfaisant que possible. Vu la longueur du laps de temps qu'embras- sent ces observations, il est permis de supposer que toutes les anoma- lies de pression entre les deux stations, résultant de leur distance hori- zontale, se sont compensées, et qu'un baromètre observé au pointélevé de 2070%,5 verticalement au-dessus de Genève, aurait donné D65mm 66, tout comme le baromètre du St-Bernard. Or la différence de hau- teur entre les deux stations, calculée barométriquéement, est de 4,4 mè- tres plus faible que sa valeur exacte, et il faudrait pour expliquer cet écart par un défaut d'équilibre, que la pression observée au St-Bernard eût été d’un tiers de millimètre plus forte que pourun point de l'atmosphère Situé à la même hauteur au-dessus de Genève. D'après l'accord que je viens de signaler entre les pressions moyennes pour des séries d'années différentes, et en raison de la distance peu considérable, 90 kilomètres seulement, qui sépare les deux Stations, il faut chercher ailleurs que dans un défaut d'équilibre la cause de l'écart de 4,4 mètres. Il n’est guère admissible non plus de chercher la cause de cet écart dans une erreur de la constante de la formule barométrique; cette constante, qui dépend du rapport de la densité de l'air à celle du mercure, devrait, dans cette hypothèse, être augmentée de plus de 1 /300 de sa valeur, ce qui porterait à 1/10558 le rapport de la densité de l'air à 0°, sous une pression de 760mm et sous la latitude de 45°, à celle du mercure, au lieu du rap- port 1/10517, qui résulte des expériences de M. Regnault. Il faut, par conséquent, chercherla cause de cet écart de —4,4 mètres dans le fait, que la véritable température moyenne de la couche d'air comprise entre les deux stations diffère de celle que l'on obtient, dans l'hypothèse d’un décroissementuniforme, en prenant la demi-somme des températures observées à Genève et au St-Bernard. Cette demi-somme est de + 5°, 45, tandis que la véritable température moyenne, celle qui donne à la couche d'air une densité correspondante au rapport des pres- sions, est de + 4°,05. L'on est ainsi en présence de deux alternatives, ou bien de ne pas admettre un décroissement uniforme, mais un décrois- 406 MESURES HYPSOMÉTRIQUES sement moins rapide, ou bien, en maintenant cette hypothèse, d’intro- duire une correttion de + 1°,2 à la température moyenne de l’une ou de l’autre des deux stations. Cela revient, en effet, à supposer que la température moyenne observée au St-Bernard est de 1°, 2 plus faible que celle que l’on aurait observée directement au-dessus de Genève à 2070 de hauteur, ou bien, que la température moyenne observée à Genève est de 1°, 2 plus faible que celle que l’on aurait observée à 2070" directement au-dessous du St-Bernard. Ces deux alternatives se réduisent à une seule, si on suppose, comme tout semble l'indiquer, que la marche non uniforme du décroissement est restreinte aux couches les plus voisines du sol, sur lesquelles la nature de sa surface exerce une influence immédiate, et qu’à partir d’une certaine hauteur la marche devient uniforme. Peut-on admettre que la température moyenne du St-Bernard soit abaissée de 1°, 2 par des circonstances locales dépendant de la nature du sol, et que la véritable température moyenne de la couche d’air située à 2070 au-dessus de Genève, soit—0°,82 au lieu de—2°,02? Dans ce cas, le décroissement de la température pour 2070 mètres ne serait que de 90,75, soit de 1° pour 213 mètres, décroissement beaucoup plus lent que celui qui a été observé partout ailleurs dans la zone tempé- rée. Si, au contraire, c’est la température moyenne observée à Genève qui est abaissée de 1°,2 par des circonstances locales, la différence des températures devient 12°,13 et le décroissement de 1° pour 171 mètres s'accorde parfaitement avec celui qui a été observé ailleurs, et avec le chiffre généralement admis. Ce résultat, déduit de considérations hypso- métriques, est d'accord avec celui auquel j'étais arrivé dans un travail an- térieur sur la température moyenne de Genève, dans lequel je montrais qu’elle était d’un degré plus basse que ne le comportait la situation géo- graphique de cette localité. Les circonstances locales qui amènent cet abaissement de la température se trouvent tout naturellement dans le voisinage d’un lac, alimenté par l’eau des glaciers; le thermomètre de l’observatoire est directement exposé à la brise du lac, qui souffle régulièrement pendant tous les beaux jours d’une grande partie de DANS LES ALPES. 407 l'année, il doit par conséquent accuser une température plus basse que s'il n’était pas exposé à cette influence. Je vais examiner maintenant les résultats que l’on obtient à une heure déterminée, et non plus en moyenne dans l’année, pour l’état normal de la couche atmosphérique comprise entre Genève et le St- Bernard. J'ai restreint cette recherche à la partie de l’année dans laquelle se font en général les excursions dans les montagnes, c’est-à-dire aux mois de juin, juillet, août et septembre, et aux heures de la journée pour lesquelles j'avais les observations correspondantes faites à Genève et au St. Bernard. Je donne dans le tableau suivant, pour ces deux stations, la pression, la température et l'humidité normales d’après les 18 années 1841—58 ; les deux colonnes suivantes indiquent la différence de hau- teur calculée d’après ces données, pour chaque heure, avec l’écart rela- tivement à la vraie différence de hauteur 2070%, 3. Dans les trois der- nières colonnes j'indique la correction qu’il faut apporter à la somme des températures observées pour obtenir une température moyenne de la couche d’air telle que sa densité corresponde au rapport des pressions; puis, la demi-somme des températures observées, enfin cette demi-somme corrigée, soit la véritable température moyenne de la couche d'air. 408 MESURES HYPSOMÉTRIQUES | Différence Ecart Correction | Demi-somme | Tempéra- ; BAROMÈTRE, | TEMPÉRATURE. HUMIDITÉ. | de avec la sur des ture DATE ET HEURE. M || — | 2 || hauteur | différence | la somme | températures | moyenne Genève | St-Berd || Genève | St-Berd || Gene | St-Bd || calculée, vraie. | des temp. | observées. | corrigée, — — — | —_ | —"— AE OA A EN A CN 727,22 | 566,81 || +-13,78 | +2,31 || 0,84 | 0 84 || 20648 | — 5,5 | +1,44 | + 8,05 | + 8,77 727,31 | 567,00 16,40 4,07 || 0,72 | 0,75 || 2080,1 | + 9,8 | —2,67 | 410,23 | + 8,90 727,28 | 567,16 18,37 5,19 || 0,64 | 0,71 || 2090,6 | +-20,3 | —5,53 | 12,08 | + 9,32 726,97 | 567,22 19,85 6,88 | 0.57 2095,7 | +25,4 | —6.92 | +13,36 | + 9,91 726,54 | 567,20 20,68 7,09 || 0,54 | 2094,9 | +24,6 | —6.70 | 13,89 | +-10,54 726,28 | 567,17 20,53 6.36 || 0,56 | 0. 2089,2 | +-18,9 | —5,15 | 13,44 | 10,87 726,36 | 567,25 19,19 5,09 || 0,61 2 || 2079,2 | + 8,9 | —2,42 | +2,14 | +10,93 726,76 | 567,39 17,08 3,83 || 0,70 | 0.77 | 2069,1 |"— 1,2 | +0,33 | 10,45 | +10,62 127,14 | 567,48 | 15,20 3,08 || 0,76 6 | 2062,1 | — 8,2 | +9,23 | 9,14 | 10,25 727,81 | 567.97 14,56 4,09 || 0,83 2064,8 | — 5,5 | +1,44 | + 9,33 | +10,04 728,00 | 568,14 17,78 5,79 || 0,72 2 || 2082,7 | +12,4 | —3,38 | +11,79 | +10,10 727,83 | 568,31 19,70 7,52 || 0,62 2091,3 | Æ21,0 | —5,72 | 413,61 | +10,75 127,54 | 568,36 21,30 8,56 || 0,56 2096,9 | 26,6 | —7,25 | +14,93 | +11,31 727,17 | 568,36 22,23 8,68 || 0,52 2096,4 | +26,1 | —7,11 | +15,45 | +11,90 726,92 | 568,35 21,96 7,98 || 0,53 2090,3 | +-20,0 | —5,45 | 14,97 | 19,25 726,90 | 568,43 20,92 6,179 || 0,58 2080,9 | 10,6 | —2,89 | +13,85 | 412,41 721,33 | 568,59 18,64 5,70 || 0,66 2 || 2070,9 | + 0,6 | —0,16 | +12,17 | +12,09 727,19 | 568.66 16,85 4,97 || 0,74 5 | 2065,5 | — 4,8 | +1,31 | +10,91 | +11,56 727,74 | 567,95 13,62 4,01 |! 0,85 2060,1 | —10,2 | +2,78 | + 8:82 | 10,26 727,95 | 568,13 16,91 5,50 || 0,75 5 || 2078,1 | + 7,8 | —92,13 | +11,20 | 410,14 727,90 | 268,29 18,93 7,04 || 0,67 2088,3 | +18,0 | —4,90 | +12,98 | +10,54 727,53 | 568,33 20,63 8,06 || 0,59 2093,5 | 23,2 | —6,32 +14,34 | +11,18 727,10 | 568,29 | 21,71 8,16 || 0,55 2093,3 | 423,0 | —6,27 | 14,93 | +11,80 726,84 | 568.28 21,42 7,48 || 0,57 2086,9 | H16,6 | —4,52 | +14,45 | 12,20 726,91 | 568,37 20,02 6,45 || 0,63 13 || 2077,6 | + 7,3 | —2,00 | 413,23 | +12,23 727,46 | 568,54 17,84 5,57 || 0,72 2070,2 | — 0,1 | +0,03 | 11,71 | +11,72 727,79 | 568,61 16,28 4,96 || 0,79 2063,7 | — 6,6 | +1,80 | +-10,62 | +11,52 727,77 | 566,90 10,77 1,63 || 0,91 2055,6 | —14,7 | +4,00 | + 6,20 | + 8,20 728,04 | 567,12 | 13,43 2,72 || 0,83 2069,8 | — 0,5 | +0,14 | + 8,08 | + 8,14 728,07 | 567,29 15,79 3,95 || 0,74 | 2081,5 —3,05 | + 9,87 | + 8,35 727,65 | 567,26 17,32 4,83 || 0,66 2085,7 —4,20 | +11,07 | + 8,98 721,14 | 567,15 18,31 4,91 || 0,62 2085,4 —4,11 +#11,61 | + 9,55 726,88 | 567,13 17,96 4,24 |} 0,64 7 || 2079,0 —2,37 | +11,10 | + 9,92 727,01 | 567,25 16,55 3,41 || 0,71 2070,6 —0,08 | + 9,98 | + 9,94 727,55 | 567,41 14,75 2,82 || 0,78 2 || 2065,2 +1,39 | + 8,79 | + 9,48 727,18 | 567,47 13,41 2,45 || 0,83 2060,6 +2,64 | + 7,93 | + 9,25 SEPTEMBRE DANS LES ALPES. 409 L'influence de l'heure de la journée sur le résultat d’une détermina- tion hypsométrique est clairement accusée dans ce tableau, etune marche diurne régulière est mise en évidence. Pour chaque mois, le baromètre donne exactement la différence de hauteur deux heures environ après le lever du soleil; plus tard, on trouve des différences trop fortes, parce que les couches superficielles sont réchauffées par linsolation du sol, au point que le décroissement de la température est beaucoup plus rapide près de la surface qu'à une certaine hauteur. Le thermomètre ne pou- vant indiquer que la température des couches superficielles, dans les- quelles il se trouve, marque un degré trop élevé. Le plus grand écart a lieu vers midi et 1 heure, l'instant de la plus grande insolation; il est de 24 à 26 mètres en été, de 15 mètres seulement au mois de septembre. Au moment du coucher du soleil, l'équilibre de température se rétablit dans les couches voisines du sol, dans lesquelles le décroissement de la température revient à son état normal, et la différence de hauteur calculée barométriquement donne un résultat exact. Plus tard dans la soirée, et dans la nuit, le sol refroidi par le rayonnement abaisse la température des couches superficielles, dans lesquelles se trouve le thermomètre, et ainsi qu'il résulte d'observations directes faites par différents physiciens et en particulier par Mr Marcet, le décroissement de la température est non-seulement considérablement ralenti dans les couches inférieures, 1l est même interverti lorsque le ciel est clair; un thermomètre placé à une hauteur de 50 à 40 mètres accuse une tem- pérature notablement supérieure à celle qu'il indique à un ou deux mètres du sol. Pendant la nuit, les hauteurs barométriques doivent ainsi donner un résultat trop faible, parce que la température donnée par l'observation du thermomètre est abaissée par le voisinage du sol. Cette explication de l'influence de l'heure sur la différence de hauteur calculée à laide d’une très-longue série d'observations, est une consé- quence toute naturelle d’un fait parfaitement constaté, savoir linéga- lité du réchauffement ou du rayonnement du sol comparé à celui de l'air. Si on ne voulait pas admettre cette explication, il faudrait supposer une variation diurne régulière de plus de deux millimètres dans l’équi- 410 MESURES HYPSOMÉTRIQUES libre de pression entre Genève et le St-Bernard; cette variation diurne ne proviendrait que de la distance horizontale entre les deux stations, de telle façon, qu’au mois d'août, par exemple, le St-Bernard accu- serait à 6 heures du matin une pression de Ow®, 7 plus forte que celle qui a lieu au même instant à 2070 mètres verticalement au-dessus de Genève, tandis qu'à midi on aurail une différence en sens contraire de 4mm,6. Une pareille hypothèse doit être rejetée, parce qu’elle est en opposition avec les données que l’on possède sur la variation diurne du baromètre dans des localités situées également dans le voisinage du St-Bernard et de différents côtés, comme Aoste, Milan, etc. Il résulte de ce qui précède, que les moments de la journée les plus favorables pour la détermination barométrique d’une hauteur sont, ou bien dans la matinée, deux heures environ après le lever du soleil, ou bien le soir, aux environs du coucher du soleil; à ces deux époques, on obtient bien en moyenne,et sauf circonstances accidentelles, la tem- pérature moyenne de la couche d’air comprise entre les deux stations, en prenant la demi-somme des températures observées dans chacune d'elles. Pour les autres heures du jour, surtout vers midi, la demi-somme des températures observées donne un chiffre plus élevé que la véritable température moyenne; pendant la nuit et le matin de bonne heure, cette demi-somme donne au contraire un chiffre trop faible. Vu la longue série d'observations que l’on possède à Genève et au St-Bernard, on est fondé à admettre que les pressions marquées pour cette dernière station dans le tableau précédent (pag. 408) sont les mé- mes que celles qui auraient été observées, aux mêmes heures, au point situé directement au-dessus de Genève à une hauteur de 2070 mètres; il est facile dès lors de calculer, pour chaque heure, la vraie température moyenne de la couche d'air comprise entre les deux stations, par la condition que la densité de cette couche corresponde au rapport des pressions observées. C’est ainsi que j'ai obtenu la température inscrite dans la dernière colonne du tableau (pag. 408), et qui, dans l’hypothèse d’un décroissement uniforme, correspond à une hauteur de 1445 mètres au-dessus de la mer. En comparant ce chiffre avec la demi-somme des DANS LES ALPES. AL températures observées, inscrite dans lavant-dernière colonne, on ob- tient la correction qu’il faut appliquer à cette demi-somme pour avoir la véritable température moyenne. Le double de cette correction, c’est- à-dire la correction devant être appliquée à la somme des températures observées, se trouve dans la colonne qui précède. La connaissance de la valeur normale de la différence de hauteur entre le St-Bernard et Genève, calculée barométriquement pour chaque heure, fournit un critère précieux pour juger du degré d’exactitude que l’on peut attribuer à une détermination hypsométrique isolée faite dans les environs, et de plus, dans le cas où l’on aurait pour la même localité plusieurs déterminations non concordantes, pour estimer le poids qu'il faut donner à chacune d'elles. En effet, on n'aura qu’à calculer pour l'instant, auquel se rapporte une détermination hypsométrique, la dif- férence de hauteur entre le St-Bernard et Genève par les observations simultanées faites dans ces deux stations; la comparaison du chiffre ob- tenu avec le chiffre normal correspondant à la même époque de l’année et à la même heure permettra d'apprécier si les conditions d'équilibre, sur lesquelles repose la formule barométrique, sont approximative- ment remplies dans la partie de l'atmosphère située au-dessus de cette région, et dans quelles limites l'écart est renfermé. L'écart entre la différence de hauteur du St-Bernard et de Genève cal- culée pour un instant donné, et la valeur normale de cette différence à la même heure, peut tenir à deux causes : 1° les circonstances accidentelles du moment de l'observation peuvent être telles, que la pression obser- vée au St-Bernard est bien sensiblement d'accord avec celle qui a lieu au même instant à 2070" au-dessus de l’observatoire, mais la véritable température moyenne de la couche d'air interposée diffère de la demi- somme des températures observées d’une quantité plus forte ou plus faible que la valeur moyenne pour la même heure. Dans ce cas, l’é- cart provient seulement de ce qu’il faut, pour tenir compte de l'effet du voisinage du sol, appliquer à la somme des températures observées une correction différente de la correction moyenne, dont j'ai donné la valeur pour chaque heure dans le tableau de la page 408. ToME xv, 2e PARTIE. 52 412 MESURES HYPSOMÉTRIQUES IL'est facile d'indiquer les causes accidentelles qui peuvent modifier la correction devant être appliquée à la somme des températures obser- vées; en effet, la correction moyenne résulte d’une longue série d’obser- vations embrassant des jours couverts et pluvieux, pour lesquels l’in- fluence du voisinage du sol sur la température observée est très-faible ou même nulle, et des jours clairs, pour lesquels cette influence est au con- traire très-forte. Si, par exemple, une observation a été faite au milieu du jour par un ciel clair, et si, en outre, la brise du lac, qui tend à abaisser la température marquée par le thermomètre de l'observatoire, a été rem- placée par le calme ou par un vent du sud, l'élévation de la température produite par le voisinage du sol sera beaucoup plus considérable, d’où résulterait pour obtenir la véritable température moyenne une correc- tion plus forte que la correction normale. Toutes les fois, par consé- quent, que les circonstances météorologiques accidentelles au moment de l'observation seront telles, que l'influence du voisinage du sol sur la température observée soit exagérée, on pourra attribuer à cette cause l'écart entre la différence de hauteur calculée pour cet instant, et sa va- leur normale, pourvu que l'écart ait lieu dans le sens correspondant, c’est-à-dire qu'il soit positif pendant le jour, négatif pendant la nuit. Si les circonstances météorologiques sont de nature à diminuer Vin- fluence du voisinage du sol, comme un ciel couvert,ou un vent violent, l'écart pourra encore être attribué à la correction des températures, lors- qu'il sera négatif pendant le jour, et positif pendant la nuit. Il sera ainsi possible dans chaque cas de juger par l'inspection des circonstances météorologiques à Genève et au St-Bernard, si l'écart entre la différence de hauteur calculée par un moment donné, et sa valeur normale, peut être attribué à la correction des températures; dans ce cas, on peut admettreque l'équilibre atmosphérique existe dans cette région, ou en d’autres termes, qu’à la même hauteur la pression est sensiblement la même au-dessus de Genève, au-dessus du St-Bernard, et par suite au-dessus de la station voisine, dont on veut déterminer la hauteur. Comme je montrerai plus loin, que par une combinaison con- venable des résultats fournis par deux stations correspondantes, telles DANS LES ALPES. 415 que Genève et le St-Bernard, il est possible, sinon d'annuler compléte- ment les erreurs provenant de la correction des températures, du moins de les réduire notablement, on peut regarder comme bonne une déter- mination hypsométrique faite dans de semblables circonstances, et lui attribuer en conséquence un poids relativement plus considérable. 2° Si les circonstances accidentelles du moment de l'observation ne permettent pas d'attribuer à la correction des températures l'écart dans la différence de hauteur entre le St-Bernard et Genève, il faut admettre que l'équilibre atmosphérique n'existe pas dans cette région, et qu’à la même hauteur la pression n’est pas la même au-dessus du St-Bernard et au-dessus de Genève. Dans ce cas, les circonstances accidentelles ne sont pas favorables à lexactitude d'une détermination hypsométrique faite dans les environs, et l’on devra attribuer un poids moins considéra- ble au résultat obtenu. IL est, à la vérité, possible de juger, par la gran- deur de lécart dans la différence de hauteur entre le St-Bernard et Ge- nève, du degré auquel l'équilibre de l'atmosphère est troublé entre ces deux stations, mais il est moins facile d'évaluer l'erreur dont pourra être entachée une détermination hypsométrique faite dans une région voi- sine. Examinons les différentes alternatives qui peuvent influer sur la grandeur de cette erreur, et supposons, pour fixer les idées, que l’équi- libre de l'atmosphère entre Genève et le St-Bernard soit troublé d’une quantité déterminée, un millimètre par exemple, l'erreur sur la hau- teur calculée étant à peu près proportionnelle à Fanomalie de pression. Si la pression observée au St-Bernard diffère de + 1% de celle qui a lieu à la même hauteur et au même instant au-dessus de Genève, le calcul donnera pour la différence de hauteur entre ces deux stations un écart de Æ 14 mètres, et toute détermination hypsométrique d’une troi- sième station calculée par Genève donnera un résultat différent de + 14 mètres de celui qui est obtenu par le St-Bernard, pris pour sta- tion correspondante. Il peut maintenant se présenter l'une ou l’autre des trois alternatives suivantes : 1° La pression au-dessus de la station, dont on veut déterminer la hauteur, est intermédiaire entre celles qui ont lieu, au même instant et à la même hauteur, au-dessus de Genève A14 MESURES HYPSOMÉTRIQUES et du St-Bernard; dans ce cas, une moyenne entre les résultats fournis par Genève et le St-Bernard est sensiblement exacte, l'erreur en moins, dont le calcul effectué par l’une de ces stations est affecté, étant com- pensée par l'erreur en plus sur le calcul effectué par l’autre station cor- respondante. Lorsque la position géographique d’une station est à peu près intermédiaire entre Genève et leSt-Bernard, on peut regarder cette compensation comme probable et attribuer un poids égal aux deux ré- sultats partiels. 2 L'équilibre de pression peut exister entre celte sta- tion et Genève, au quel cas le calcul effectué par Genève donne un résultat sensiblement exact, ou bien l’équilibre de pression existe entre cette station et le St-Bernard, et alors c’est le résultat du calcul effectué par le St-Bernard qui est sensiblement exact. Suivant que la position géographique de la station la placera à une très-pelite distance me- surée dans le sens horizontal, ou de Genève, ou du St-Bernard, on pourra regarder comme probable l’une ou l'autre de ces hypothèses, et attribuer, par conséquent, un poids plus considérable au résultat du caleul effectué par la station correspondante la plus rapprochée. 3° En- fin, la pression observée au-dessus de la station peut différer à la fois, et de celle qui a lieu au-dessus de Genève, et de celle qui a lieu au- dessus du St-Bernard; dans ce cas, une détermination hypsométrique ne peut pas être obtenue avec exactitude à l’aide du baromètre, c’est ce que l’on peut toujours craindre pour une localité un peu éloignée des deux stations correspondantes. Dans le but d'appliquer les considérations précédentes à la recher- che des résultats les plus probables que l’on peut déduire de mes obser- vations hypsométriques, j'ai calculé pour chaque instant, où une obser- vation avait été faite, la différence de hauteur entre le St-Bernard et Genève. Le résultat de ce calcul est donné dans les tableaux suivants avec l'écart relativement à la différence normale de hauteur, pour la même heure et pour la même époque de l’année, telle qu’on la déduit du tableau inséré à la page 408. Les colonnes suivantes renferment successivement : la somme des températures observées à Genève et au St-Bernard; la valeur normale de cette somme; la correction qu'il DANS LES ALPES. AM faudrait apporter à la somme des températures, dans l'hypothèse de l'équilibre de pression, pour obtenir exactement la différence de hau- teur; la valeur normale de cette correction; enfin l'indication des cir- constances accidentelles, telles que le degré de clarté du ciel, ou de Pagitation de l'atmosphère, soit à Genève, soit au St-Bernard. Le degré de clarté du ciel est donné par une fraction décimale, 0,0 indiquant que le ciel est entièrement clair, et1,0 qu'il est entièrement couvert; la force du vent est désignée approximativement par les chiffres 0, 1, 2, 3. EE, LE ar Du a'LASOMNE | ETAT DU CIEL. VE DATE. ë ÉCART. |DES TEMPÉRATURES) DES TEMPÉRATURES De NS ane le AS — En A GS ne LM, observée, | normale. observée. ,[ normale. |nécessaire, | normale. | Genève. |St-Bernard || Genève. | St-Bd ne | se | | nm | eee LT = = heure | m m, m. 0 " 0 & j 1859, le septembre, 2 soir | 2106,5 | 2089,3 | +17,2x | 422,4 | +96,5 || — 9,9 | — 5,9 | nuag. 0,7 | clair 0,2 | SS0,1 NE.1 » —» 4 » | 2094,9 | 2083,0 | Æ11,9x || +21,5 | 95,5 | — 7,1 | — 3,4 || couv. 0.8 | nuag. 0,3 S,1 | NE,1 » —» 6 » | 20815 | 2074,1 | + 7,4 | +193 | +23,2 | — 3,0 | — 1,0 | couv. 0,9 | nuag. 0,3 | SSO,1 | NE » » 8 » | 2075,9 | 2067,7 | + 8,2 | 18,3 | +20,5 | — 1,5 | + 0,7 | couv. 0,8 | couv. 0,8 | sso,1 | xx: | 2 septembre, 6 mat. | 2077,1 | 2057,9 | +91,9x | +142 | 415,0 | — 1,8 | 3,4 || nuag. 0,5 | couv. 1,0 SE,1 | NE,1 » » 8 soir | 2073,0 | 2067,7 | + 5,3 420,8 | 420,5 | — 0,8 | + 0,7 | clair 0,0 | clair 0.0 | SSp,1 NE,1 3 septembre, 6 mat. | 2064, | 2057,9 | 6,8 220,3 | 415,0 | + 1,5 | + 3,4 | ouag 0,6 | clair 0,1 | sso, NE,1 1859, 2 septembre, 1Oumat. | 2108,9 | 2084,9 | 19,0% | 423,5 | +-22,8 | — 9,2 | — 4,0 || puag. 0,5 | nuag. 0,6 | SS0,3 NE,2 1659, 2 septembre, midi | 2107,1 | 2089,6 | Æ+17,5 x || 427,8 | +-25,4 | —10,0 | — 5,2 | nuag. 0,6 | couv. 0,8 | SSO,3 NE,1 » _» 2 soir, | 2099,9 | 2089,3 | Æ10,64 | +277 | +-26,5 | — 8,0 | — 5,2 || couv. 1,0 | nuag. 0,5 S0,2 | NE,1 1859, 3 septembre, 10 //, mat.| 2106,5 | 2085,5 | “91,0 +314 | +92,8 | — 9,8 | — 4,0 nuag. 0,3 | clair 0,2 | SSO,1 | So,1 » > midi |2106,9 | 2089,6 | +17,3 233,7 | +25,4 | _10,0 | — 5,2 || nuag. 0,4 | nuag 0,3 | S0,2 SO,1 1859, 3 septembre. 4 soir | 2102,5 | 2083,0 | +19,5 | +344 | +25,5 | — 8,8 | — 3,4 | nuag. 0,6 | nuag. 0,7 | 0,1 | NEA 1859, 3 septembre, 8 soir | 2081,5 | 2067,7 | +13,8 +25,6 | +900,5 | — 3,0 | + 0,7 || couv. 1,0 | brou. 07 SSO,1 | NE.1 4 » 6 mat. | 2065,1 | 2057,9 18,9 | +15,0 | + 1,4 | + 3,4 | couv. 0,8 | clair 0,1 | SSE,1 NE, 1 » > 7 » | 2073,4 | 2066,0 4218 | 417,3 | — 0,9 | Æ 1,2 | nuag. 0,7 | clair 0,1 |. SE,1 | NEA 1858, 24 juillet, 8 soit | 2076,9 | 2070,6 24277 | 98,9 || — 1,8 | — 0,1 | couv. 1.0 | couv. 1,0 | SSE,L NE,L 25%» 6 mat. | 2079,8 À 2062,5 429,0 | 8,1 | — 2,6 | + 2,2 || couv. 0,9 | brou. 1,0 || SSO,1 | so 1858, 25 juillet, 6 soir | 2090,6 | 2079,3 | +11,3 +30,7 | 97,1 | — 5,5 | — 2,5 || nuag. 0,4 | couv. 0.8 | SSO,1 | NE,1 » » 8 » 2053,9 | 2070,6 | +13,3 +-28,6 | +23,9 | — 3,7 | — 0,1 | nuag. 0,6 | nuag 0,7 | SSO,) | NE,1 » » 10 » 2078,5 | 2064,6 | +-13,9 26,3 | +#21,5 | — 9,2 | + 1,5 | nuag. 0,5 | couv. 0,9 | So,1 | Np,1 26 » 6 mat. | 2081,0 | 2062,5 | +18,5x || +216 | 418,1 | — 3,0 | + 2,2 ouag. 0,5 | clair 0,2 S,2 | NE,1 26 juillet, midi | 2112,2 | 2096,9 | +15,3 232,6 | +-20,3 | —11,4 | — 7,2 | clair 0,2 | nuag. 0,4 | SS0,2 | NE:1 26 juillet, 6 soir | 2096,4 | 2079,3 | +17,1 +317 | +27,1 || — 7,1 | — 9,5 || clair 0,0 | clair 0,0 | SS0,1 | NE EE —…—….….….….…. a ———— pour VAN | TO G'AN |6 ‘ANN L'EN | L'N L'AN | TN L'AN | TN L'AN | T'N L'EN | TN G'AN | G'ONN &'AN G'AN | T'ONN &'AN | T'ONN L'EN | T's I'AN | T's L'AN | L'AN &'AN | T'N G'AN | S'N S'AN | 1'AsSs SAN | T'ASA T'AN | 0'S 1‘0S | O'N l'OS | L'N L'AN | T'ENN Iplag-1S| ‘2AQuar) Te "LNHA "AUBISU 190 Anod pruuiag HIS Up SMIQUONUG Np AN, V[SULP ANR aun auuoÿdnos of z “4108 np ‘4 Ÿ/r 8% M F/r 2 SaBEO,p. uoissaons un nav À fr 21qu09 à ‘ugue ? pi 0 4 €, pp eut pivpo v aBvao un ‘parmeg-1$ ny ‘saine sanorsnjd ae 4ms 0‘0 4dwp9 1'O 4189 0‘O die I'O dep 0'Q diva 0‘O 4rep0 0'O 41e O‘L ‘noiq 0'T no1q or amd o't oimd 0‘O 4defo 0‘O 4dtæfo 0‘0 atæpo O'T ‘no1q 0‘T ‘noïq O'T ‘noiq 0‘T oimjd 0‘T and L'o Senu 8‘0 ‘Ano9 l'O 4d1eo "PAeU94-1S I'O 4181 1‘O JIEf9 0'0. Are) L'O JUL 1'O «ef | 0'0 data £‘o fenu go An09 0 L ‘AnO9 6‘ ‘Ano9 QT ‘Ano9 10 4dlEfo 00 Jp 6‘0 ‘Ano9 l'O JE 7'0. ‘Senu OT ‘An00 or amd ot orujd 6'0 ‘An09 &'0 ‘An09 1'O JIE0 —————— :2A90019 ST me Sun LVUTaNET sa a “1419 NG LFLA Fe — | 0'L — (EC 8G — | JL — Bora Ge — | 79 — pe — | 76 — 0‘ — | 9'E — GL'— | TT L— L'e — | 8'8 — ge — | es — 1: — | 99 — Fe +HILr + L'O + | OT + Fée + | 1e + ae + | 0e — Lo+|Tr— ae + |ge — ST + | 06 — CL — | 6% — Le — | 1'0 + AA. = TO — | 6‘ — [i] 0 "O[eunOu [ ne. 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DIFF. DE HAUTEUR ST BERD— GENÈVE me LT observée. | normale. m, m. 2073,6 | 2070,6 2068,7 | 2065,0 2080,2 | 2071,0 2072,7 | 2067,0 2068,4 | 2064,0 2052,7 | 2057,0 2085,2 | 2074,0 2079,4 | 2067,0 2061,5 | 2057,0 2109,5 | 2089,6 2104,3 | 2089,6 2098,7 | 2089,3 2081,4 | 2067,0 2079,6 | 2064,0 2088,9 | 2057,0 2094,1 | 2070,0 2103,2 | 2084,9 2098,3 | 2096,0 2098,2 | 2093,4 2107,9 | 2096.9 2100,8 | 2091,3 2107,8 | 2096,0 2086,8 | 2068,2 2082,5 | 2065,5 2089,0 | 2073,8 +17,0 x +#15,2 x SOMME DES TEMPÉRATURES CO observée. | normale. 0 0 +7,17 | +23,9 +15,2 | +21,5 25,5 | +-21,8 423,6 | +20,5 +22,1 | 419,5 +13,2 | 415,0 25,2 | 423,2 +20,0 | +90,5 +#15,0 | 415,0 30,3 | 495,4 +29,3 | +26,0 +-28,3 | +-26,5 24,1 | +20,5 90,0 | +19,5 +61 | +15,0 +13,9 | +19,3 +15,2 | +92,8 +-36,9 | 29,3 +44 4 | +30,9 +-46,2 | +996 | 430,1 | +26,6 +-32,6 | 429,3 217,5 | +22,7 +17,1 | 421,5 | +19,2 | +20,7 CORRECTION A LA SOMME DES TEMPÉRATURES ie LS nécessaire. | normale. 0 0 1091101 + 0,4 | + 1,5 — 9,1 | — 0,2 — 0,6 | + 0,9 + 0,5 | +1, + 4,9 | + 3,6 SN NME 11) — 0,6 | + 0,9 + 2,4 | + 3,6 —10,7 L— 5,8 —.19,3 = — 7,8 | — — 8,0 | + 0;9 —12,5 +107 — 5,1 | + 8.6 — 6,5 0,0 — 9,0 | — 4,0 — 8,5 | — 7,0 — 6,3 | — 6,3 —10,2 | — 7,8 — 8,3 | — 5,7 —10,2 | — 7,0 — 4,5 | + 0,6 — + 1,3 = ui) ETAT DU CIEL, Re LA Genève. |[St-Bernard, — clair ® 0,0 | brou. 1,0 clair 0,0 | brou. 1,0 clair 0,0 | clair 0,0 clair 0,0 | clair 0,0 clair 0,0 | clair 0,0 clair 0,2 | clair 0,0 ouag. 0,3 | clair 0,1 couv. 0,8 | brou. 1,0 nuag. 0,4 | clair 0,0 vap. 0,6 | nuag. 0,4 nuag. 0,5 | nuag. 0,5 ouag. 0,5 | nuag. 0,6 couv. 1,0 | clair 0,2 couv. 1,0 | clair 0,1 nuag. 0.3 | brou. 1,0 clair 0,1 | brou 1,0 clair 0,0 | brou. 0,9 clair 0,1 | clair 0,1 nuag. 0,4 | nuag 0,3 clair 0,1 | clair vap 0,3 | clair 0,1 nuag. 0,3 | clair 0,1 pluie 1,0 | brou. 1,0 couv. 1,0 | brou. 1,0 nuag. 0,5 | brou. 1,0 N,3 N.3 S,1 S,1 calme SSO.1 NNO,1 N,1 S,1 NNO,1 N,1 N,1 N,2 N,2 N,1 NNE2 NE,2 S0,2 N,1 SSO,1 N,1 SS0.2 NO,1 SS0,1 NNE,2 l'OS | CN {| F'o ‘renu JO CE || *O'EL— | E'R8OS | P'PLOS | « OT Cr: T'OS | I'N g'o ‘Senu | 0‘ arep Epe+ || *1'et— | 0'o80c | 6‘eL0c lieu) 6 ‘nor 08 ‘ESSI L'EN | L'N po Senu | p‘o ‘Sen 9 — — || 6'68+ | 0'86+ | *e'81— | g'ecoe | t'ezoe | « à CT T'AN | UN go Senu | 0'‘o amp | go — | o‘v g'o6+ || *+2'ec - 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Ce US St-Bernard . clair clair couv. couv. couv. nuag. puag. nuag. couv. couv. nuag. nuäg. nuag,. Duag. clair puag nuag. clair clair nuag. nuag nuag clair clair uuag 1 Orage à Genève un peu après 6h. s Genève. 0,0 0,0 1,0 1,0 1,0 0,7 0,6 0,6 0,9 0,9 0,7 0,4 0,3 0,3 0,1 clair clair couv. couv. brou, brou. | nuag brou. brou. brou. brou. | brou. | clair | clair clair clair clair clair clair puag, brou. brou brou clair nuag. 0,2 0,2 1,0 1,0 1,0 1,0 0,7 0,9 1,0 1,0 1,0 1,0 0,0 0,1 0,0 0,0 0,0 VEN La. 0 N;ù N,1 S,1 S,1 E,1 N,1 NNE,1 NNE,1 NNE,1 S,I N,1 ENE,1 SO, 1 N,1 SO, 1 N,1 NNO,1 N,1 N,1 T° ne S Genève. |St Berd | nn, S0,2 S0,2 SO,1 S0,0 NE,1 NE,1 NE;1 NE,1 NE,1 NE,1 NE,1 NE,1 NE,1 NE,1 NE,I NE,0 NE,0, S0,0 S0,0 NE,1 NE,1 NE,1 NE,1 NE,1 NE,1 l'O TOS+ | 1% — | 90208 | S'890 | « 8 € « TAN | EN | 0‘0 m0 | WG = | 1e — c'6et | G'e + | ‘61e | c'1808 | « 9 « L'AN | T'N 0‘0 den | 0‘G — | 8'ç — 0'08+ 6°& + | 9'8x08 | G'T608 | HS F « 9 o‘ax | t'oss Lo‘o ep | o‘o amp | t'a + |°L'6 + 01SG+ || *L'16— | L'e906 | e‘renc | ‘mg « à TAN | UN |o'o arjo | r'o «ep | 1‘o — | 8'e + F'ee—+ | xatpr— | 90208 | p'ococ 1108 & TE | L'AN | 108$ | SO dmlo | 0'O «eo | La + | re + Let | * p'8I— | S'G908 | L'FFO& | ‘1eUu 9 1AUOP x TAN | EN |o'o are | 10 umo | 1'o — | Lt + 0 8&+ 99 — | 9‘020% | 0‘F908 « & "+ L'an | un oo Senu | 80 amy | pe — | cr + 0‘08+ L'r1— | 6‘6108 | L'F908 | « 9 t'a L'AN | TN ao awejo | e‘O ‘Seuu || L'9 — | 1'r — L'GE+- | 96 — | 6'p60S | E'S80S | dos & Cu T'EN | T'N ‘0 ‘Senu | €‘ ‘Senu || go — | o'o — 9° 1e — | e'ccoe | 1'e608 | pu JR T T'EN | LUN 0‘0 Awio | ge — | 19 — ‘064 | 8e + | o‘ocos | 8'e60& | sewot “erinl 1€ ‘CRT | 1'os | r'ogs | 8‘ anoo | 8'o ‘auoo | 8e — | g'o — 0'ce+ 0‘er+ | r'ogos | F'E60 | ‘eur 8 « $ l | 0'0S | T'OSS 6‘0 ‘Anoo | OT ‘An09 || 10 — | ge — F'sz+ o'8 + | 9'0208 | 9'8L0& « 8 a « | r'an | r'oso | 8 0 ‘anoo | o't ‘anoo | pie — | pe — 6'06+ 9'o + | 66108 | 6'6L0& | « 9 CE À | T'EN | TN oo dtejo | 00 A1[9 | L'9 — | c'o — &'68+ 9'0 — | 6608 | E‘F608 | 108 & « « LAN | TN |O'0 arejo | 0'O 41810 || 89 — | r'8 — ‘88 g‘p + | &'c60c | 0'O01& pui «€ « T'AN | I'N Lo‘o ego | l'O atel9 | E'c — | g'g — 8'E8+ g‘3 + | o‘ocoz | S'C608 « OI “ _« o‘o ae | 6‘ ‘#enu | 8 — | O1 — 6'O1+ go — | r‘ogoc | T'ELOG | eue Lo |!) | ot uouq | T'O aelo || GT + | g'o + l'PI+- gr + | 9‘r908 | ‘6908 | « OL « « | or nougq | pO Senu || 1‘0 — 1NG'e — 0'91+ | 62 + | 9‘0108 | S'8L08 “ & CRUX : ‘y ‘noiq | 6'0 ‘Sen | pe — | LP — 6'81+ p'e + | ‘6108 | L'L0& | «108 9 ‘0e € | p'o ‘Sena | 1‘O atelo | 8e — | g'g -- | r'sa+ ‘pi | p'oRog | P'P608 | « 8 CE Lo Senu | 1'O JE | T6 + | Lo + | L'oë+ | g'g + | c'egoz | S'L908 | ‘eu 9 RATE o‘t “nouq | p'O ‘Senu | to — | 9'o + g'es+ | gta — | 90108 | l'8908 | « 8 € p‘o ‘Senu | 9'0 Senu | 19 — | 66 — g'e&e+ | 9'tr+ | 67608 | S'JOTE | a1os & « M" g‘o “Senu | F'o “Senn | ge — | pr — | ‘act | vo + | r'osoe | s'980€ | « 8 « « & 0 aef0 | 60 ‘NOIQ | 1e + | ge + 6'9t+ | 9‘0o — | c'e908 | 61908 | eur 9 a 0€ go ‘anoo | Of om | ro — | go — | c'e | 61 + | 9°0208 | S'GLOS | nos 8 enl 68 ‘cest | 0 l2m.0 | 0 | ‘uw ‘tu u einay 1ag-S|"a4qu09 |preurog-16| ‘949099 | “uno | rauussoopu | “oqmuuon | “opasqo | | aqpuunon À apasqe ——- = DD. Perrier et diner “AVI |. a. LV "INA “IIID NG EVEH | AWKOS VIT Y | | | AAA ne ARTS NOILIHHMOD ANKOS | MOALAVH AU ‘AAIU 429 MESURES HYPSOMÉTRIQUES En examinant séparément, sous le rapport de la grandeur et du si- gne, chacun des écarts renfermés dansles tableaux précédents, eten ayant égard aux circonstances météorologiques du moment, suivant qu’elles sont de nature à exagérer ou à diminuer l'influence du voisinage du sol sur la température de Pair, il est facile de distinguer ceux qui peuvent être attribués à la correction de la température de ceux qui proviennent d’un défaut dans l'équilibre de pression. Jai marqué ces derniers d’un astérisque, pour indiquer,qu’à ce moment, il y avait à l’une des extré- mités de la région comprise entre Genève et le St-Bernard un excédant de pression, dont la grandeur est indiquée approximativement par le chiffre de l'écart; une détermination hypsométrique faite à un pareil moment dans une région voisine est moins digne de confiance que celle qui correspond à un instant, pour lequel l'écart n’est pas signalé par un astérisque, et pour lequel l'équilibre de pression existe sensiblement. Les chiffres mêmes de ces écarts font connaître le rapport des poids qu’il faut attribuer aux observations de l’une et de l’autre des deux catégo- ries; la moyenne arithmétique, sans égard au signe, de la valeur nu- mérique de tous les écarts non marqués d’un astérisque est de 6,9 mè- tres. La moyenne arithmétique, prise de la même manière, de tous les écarts marqués d’un astérisque est de 15,8 mètres; ce chiffre est un peu plus du double du précédent, done les observations de la première ca- tégorie ont une précision deux fois plus grande que celles de la seconde, et elles ont droit à un poids quatre fois plus considérable. Sur les 151 instants notés sur ces tableaux et compris dans les mois de juillet, août et septembre des dix dernières années, il s’en trouve 94, soit les trois cinquièmes, pour lesquels on peut admettre que l’atmos- phère au-dessus de Genève et du St-Bernard était sensiblement en équilibre de pression, mais qu'il y avait un excès d'environ 2, en moyenne, dans l'influence du voisinage du sol sur la somme des tem- pératures : un degré sur la somme des températures fait 35,7 mètres sur la différence de hauteur. Pour les 57 autres instants marqués d’un astérisque, soit les deux cinquièmes du nombre total, il y avait un dé- faut d'équilibre dans la couche atmosphérique entre Genève et le St- DANS LES ALPES. 423 Bernard, dont la valeur moyenne s'élève à un peu plus d’un millimètre, un millimètre correspondant à un écart de 14 mètres. Comme toutes les stations, sauf trois ou quatre pour lesquelles la dis- tance est un peu plus considérable, sont comprises dans un cercle de 90 kilomètres de rayon, tracé du St-Bernard comme centre et passant par Genève, on peut, dans le plus grand nombre des cas, faire usage des résultats fournis par ces deux localités comme d’un critère pour juger de l'équilibre atmosphérique au-dessus de toute cette région. Dans les tableaux suivants, qui renferment les calculs définitifs, j'ai re- produit les astérisques à côté de chaque observation faite à un mo- ment, où l'équilibre de pression n'existait pas entre Genève et le St- Bernard, et, dans le-calcul des moyennes, il n’a été attribué à toute ob- servation marquée d’un astérisque que le quart du poids attribué à une autre observation. D’après ce qui a été trouvé plus haut, on peut évaluer l'erreur moyenne d’une observation marquée d’un astérisque, à raison de 16 mètres sur la différence de hauteur des deux stations pour 90 kilomètres de distance horizontale entr’elles. Pour les observations non marquées d’un astérisque, pour lesquelles on n’a à redouter qu’une anomalie de 2° en moyenne sur la somme des températures, il en ré- sultera une erreur de 5,5 mètres pour chaque 1000 mètres de diffé- rence de hauteur. Il y a enfin quelques cas, dans lesquels on peut redouter une pertur- bation locale dans la partie de atmosphère située au-dessus d’une sta- tion, lors même que les observations comparatives faites à Genève et au St-Bernard ne trahissent pas une semblable perturbation dans une région voisine; c’est ce qui aura lieu, par exemple, si un orage éclate au-dessus de cette station. Avant l'orage, la pression diminue rapidement dans une zone quelquefois très-restreinte; dès qu’il a éclaté, la pression augmente rapidement au-dessus de cette région, et ces anomalies, qui peuvent être assez considérables dans la zone même où le phénomène a lieu, sont souvent à peine sensibles à une petite distance. J'ai marqué également d’un astérisque les observations dont l'exactitude pouvait être altérée par une cause analogue. 424 MESURES HYPSOMÉTRIQUES Il me reste maintenant à indiquer, comment j'ai obtenu la correction devant être appliquée dans chaque cas à la somme des températures, Genève ou le St-Bernard étant pris pour station correspondante, et com- ment j'ai déterminé les chiffres renfermés dans les tableaux suivants dans les colonnes intitulées : somme corrigée des températures de la station et de Genève, ou de la station et du St-Bernard. Le tableau de la page 408 donne, pour chaque heure, la valeur normale de la correc- tion pour la somme des températures observées à Genève et au Saint- Bernard; mais l’on commettrait une erreur manifeste, si l'on partageait également le montant de la correction entre les deux stations, en sup- posant, par conséquent, que chacune de ces stations contribue d’une manière égale à l’anomalie produite par le voisinage du sol. L'on sait, en effet, que moins l'air est dense, moins il est susceptible de se réchauf- fer ou de se refroidir par l'influence des corps voisins, ce que prouve du reste la diminution avec la hauteur des variations diurne et annuelle de latempérature. D’après cela, j'ai supposé qu’au St-Bernard l'influence du voisinage du sol sur la température observée était moitié moindre qu'à Genève, c'est-à-dire, j'ai attribué à Genève les deux tiers, et au St- Bernard un tiers de la correction totale sur la somme des températures observées. J'ai évalué d’après le même principe la correction qu'il fal- lait appliquer à la température observée dans chaque station; pour une station au-dessous de 900 mètres, j'ai supposé la correction égale à celle de Genève; pour une station comprise entre 900 et 1800 mètres, Je l'ai supposée intermédiaire entre celle de Genève et du St-Bernard; au- dessus de 1800 mètres, j'ai pris une correction égale à celle du St- Bernard; enfin, pour quelques hautes sommités recouvertes de neige, j'ai supposé la correction nulle.ll y a certainement un peu d’arbitraire dans cette détermination, sans compter que les circonstances acciden- telles peuvent modifier l'influence du voisinage du sol. La correction normale sur la somme des températures peut ne pas coincider avec celle qui devrait être appliquée à un moment donné, tandis que c’est la cor- rection normale qui à constamment été appliquée; mais influence d’une valeur un peu plus ou un peu moins exacte de la correction de DANS LES ALPES. 495 la température est très-peu sensible pour le plus grand nombre des lo- calités, lorsque le calcul de la hauteurest effectué par deux stations cor- respondantes aussi distantes dans le sens vertical que Genève et le St- Bernard, et lorsqu'on attribue uh poids convenable au résultat partiel déduit de chacune de ces stations. En effet, une erreur de +1° dans la somme des températures produit une erreur d'environ +2 mètres pour chaque 1000 mètres dans la différence de hauteur, mais pour une lo- calité, dont l'altitude est intermédiaire entre celles de Genève et du St- Bernard, l'erreur produite sur la hauteur calculée au-dessus de la mer est en sens inverse, suivant que le caleul est effectué par l’une ou par l'autre des stations correspondantes, en sorte que ces erreurs tendent à se compenser dans la moyenne des deux résultats partiels. Pour une altitude de 1400 à 1500 mètres, différant par conséquent de 1000 à 1100 mètres de celle de Genève, aussi bien que de celle du St-Bernard, la compensation est à peu près complète, et il y a lieu d'attribuer un poids égal au résultat obtenu par chacune des stations correspondan- tes. Si l'altitude de la station diffère seulement de 600 à 700 mètres environ de celle de Genève, et de 1400 à 1500mètres de celle du Saint- Bernard, une même erreur sur la somme des températures produira une erreur moitié moindre sur la hauteur calculée par Genève que sur la hauteur calculée par le St-Bernard ; ces erreurs seront bien en sens inverse, mais pour arriver à une compensation exacte, il faudra attri- buer une précision double aux résultats partiels déduits des observa- tions de Genève. L'inverse aura lieu, et c’est aux résultats partiels dé- duits du St-Bernard qu'il faudra attribuer une précision double, si l'altitude de la localité se rapproche beaucoup plus du St-Bernard que de celle de Genève. J'ai indiqué dans les tableaux suivants l'inégalité de poids qui, dans le calcul des moyennes, a été introduite pour cette rai- son dans les résultats partiels fournis par l'une ou par l’autre des sta- tions correspondantes. Dans quelques cas, lorsque l'altitude de la station était très-rapprochée de celle du St-Bernard, et surtout, lorsqu'elle était notablement supérieure, je n'ai déduit la hauteur que des résultats par- tels calculés par le St-Bernard. Pour une altitude dépassant celle des 426 MESURES HYPSOMÉTRIQUES deux stations correspondantes, il n’y a plus de compensation dans les erreurs que produit sur les résultats partiels une correction plus ou moins exacte des températures; la hauteur vraie n’est pas comprise en- treces résultats partiels, elle est en dehors, et l’on doit par conséquent s’en tenir de préférence aux chiffres fournis parle St-Bernard seul, parce que la différence d'altitude étant près de 2100 mètres moindre qu'avec Genève, l'erreur à craindre est beaucoup moins forte. En outre, presque toutes les stations très-élevées étaient beaucoup plus rappro- chées dans le sens horizontal du St-Bernard que de Genève, d’où l’on pouvait présumer, que la différence dans l'équilibre de pression devait être également plus faible avec la première de ces stations. Cette con- sidération était importante surtout pourles observations marquées d’un astérisque, faites à un moment où l’équilibre de pression n’existait pas sensiblement entre Genève et le St-Bernard, et où l’on pouvait ad- mettre que l'inégalité de pression était moindre avec le St-Bernard, en raison de sa plus grande proximité. plomogUS np SMpop Simon xne ojdnapenb sprod un ‘ souuo fout s0p [najuo of Sum “pnqune pig we [Rnb oubrput gg uonrjou ex OUE g'ouge | *S'S106 | pal pe jeu 6 *r'coce | wo‘rece | P'6r+ | L'ect | r'ae+ | R'aët | « p gr pFo'ouce | s'euce | o‘ogce | 0'614+ | E'L&+ T'6ETH | P'LEH | « 8 e'pzee | e‘acge | 9'L1+ | 9064 | &'6T+ | LEE | aios 9 gp cHc'a908 L'ucce | ctrgce | t'ét+ | 6'Le+ | e'ee+ | 1'6e+ +o'oror | *etéror | S'at+ | 8984 | 811 | S'Fet | umo : Le: per ozeot | r'egor | PGI | Gé | c'st+ | L'O8+ | « 01 ME 8'CTOT p'epor | t'ee+ | 6e | r'ac+ | 6964 | « 8 0‘IE9L g‘reor | 9'eet | 6‘06+ | o‘pa+ | L'664 | aios 9 _ S'T&LL c'egtr | gré | c'86+ | s'ec+- | 8'c6+ | euro ©) ‘GG 4 0 fl “ho HOT À Gort | r'oerr | c‘eet | oo | c'e | o‘oe+ | nos 8 . 89891 a‘poor | 8'et+ | ‘Le | 8'eI+ | GC | « L £HT'T6O1 L'E8OT L'esor | r'et+ | L'oe+ | 9'o1+ | L'&e+ | ‘jeu 9 G'L89T o‘gour | es | c'eg+ | 0er | v'ag+ | ao 8 112 o‘o+e'ecse | s'zres | o'ceec | v'e1+ | a'ce+ | 9'Lr4 | 964 | sos p Lier 8168 ‘op6e | 0‘ g'Le F'6T g'&E 1pru gv L'YÆL0868 816 "07e ‘at+ &+- ‘6 + ip 6'FI68 piece | 0er | Le | gere | 1'88+ | euro Luc + Gare | *+L'FEre | 8° 0'9& g'OL &'1E 1108 & gr octo Eeeire 88176 L'FEFS LE 198 + | + *+o'erre | »*L'opre | gter+ | ve | ‘014 | 9'Ge+ | 1piu ar o1+ g+o'ozet | «struer | *u'e6ur | s'or | tea | Fer | r'oët [amor C'8LET g'éer | oct | L'éee+ | c'et+ | L'ce+ | eu 9 p'LORI c'eagr | 9'8r+ | 8‘08+ | 9'LI+- | 864 | nos 8 D xo“zuet | +o'segt | pi | v'oë+ | ‘rt | ‘ee | ‘em " V9 BLET c'OLET eLuetr | o‘ti | 'Le+ | g'or+ | &'9t | « 8 9'OLET L'oggr | é‘ti+ | 06e | 6er | r'oE+ | « 9 *6'1867 | xg‘copr | o‘er+ | 6'8e+ | r'ort | s'est | « y * a'eLel | +o'a6etr | 8e | 0'Le—H | gti | Ge | dos & wi “ul 9 9 0 g ana ‘4ANT2N09 ANNYAON UAALAVH auaa LS | ‘HAGNAO | QUAA-LS | HAUNAO | aUA-LS | AATNAD aed 4ed 2948 29AP 2948 29AB Te © | Ne © À 441091V9 MATLAVH 9IUUO9 ‘ANAL SAG} ‘HASAO "ANAL SAU É ANKOS ANKOS “joltnl LS '8S8T « LE « « « « ‘orrnl 98 ‘8C8I “apnl 98 ‘8C8T CM ETES « « < « La « Aer ca ‘8C8T * CG « “jarnl pe ‘8er « « « « F « ‘aiquades g.‘6c8t ‘oiquaides € ‘GC8T « « & ‘foiquaidos € ‘6er « « « ‘oiquades & ‘GC8T ‘oiquoidos & ‘6G8I « £ « « L « « ra « « « Le < « « « « « *a1qu07 des sf ‘6281 ‘AUNAN LA ALYA “Hou101) NP 410108/8 np ‘dns 9}1u91XH (o8e19 s&) SAOQIOUA NP 1010H “20SZIEMU9S np oppodeq) *(utA =19)-JUOX 19104 ‘08819 sol) MeWI0Z ‘(ayouerg-x1047 [9104 ‘08819 a£) NEWI0Z Op 29/[EA ‘'SP[OOIN-JUIPS ‘(pueinq 18104 ‘28819 11) [eu ‘(letutuos) s10g 910$ 9p [09 ‘(OWIW0S ne X1019) SJUANIO], SP [09 “RIOOHMY,P SI1FU) (“Jur aux») apooduoy op 110819 *(eyoueig ua ef 2P 19104 ‘98819 121) EUIIOAG ‘ALIIVIOT 94 ToME xv, 2e PARTIE. LOCALITÉ. Petit Stockhorn. Viège (2 étage, hôtel du Soleil). Pluie et vent dans la nuit et le matin. Viesch (1er étage, hôtel du Glacier). Riederalp, (2e étage du châlet de M. de Sepibus). Pluie pendant tout le séjour. Eggishorn (salle de l'hôtel de la Jung- frau). Eggishorn (croix au sommet). Glacier du Rhône (rez-de-chaussée de l'auberge). Hospice de la Grimsel (grande salle). La notation 4B indiqne qu'il a été attribué , dans le calcul des moyennes, un poids quadruple aux résultats déduits du Saint-Bernard, et la notation 4G un poids quadruple aux résultats déduits de Genève. 1858, 1858, > 1859, » » » » 1858, » » 1859, >» » 1859, » 1858, 1859, 1858, » 1859, » » DATE ET HEURE. heure 27 juillet, midi 28 juillet, 10 soir 29 » 6 mat 5 septembre, 8 soir » » 10 » 6 n 6 mat. » » 8 soir 7 » 6 mat. 29 juillet, 4 soir > » 6 » 30 » 8 mat. » -» midi 6 septembre, 10 mat. » » 4 soir » » 5 » midi 1 soir 6 septembre, » >» 31 juillet, 4 soir 7 septembre, » » 31 juillet, 8 soir » » 10 » 7 Septembre, 7 soir » » 8 » » » 9 » 8 » SOMME SOMME DES TEMP. OBSER. |DES TEMP. CORRIG: ne LA RE avec | avec avec avec GENÈVE. | ST-BERD | GENÈVE. | ST-BERD (1 0 à | 403,8 0 | 30,5 | +18,2 | +32,6 | +19,7 30,2 | 17,8 | +-32,8 | 419,7 +25,0 | + 8,0 | +26,0 | + 8,7 +#19,7 | + 6,2 | +222 | + 7,9 14,7 | — 1,2 | +187 | + 1,6 +21,3 | +12,9 | +22,8 | +13,6 +11,9 | + 7,8 | 15,9 | +10,6 +929,5 | +14,1 | +24,0 | +10,6 +95,6 | +10,5 | 23,0 | + 87 9,4 | + 6,4 | 16,6 | + 4,5 1,1 | + 6,2 | H13,9 | + 1,2 18,4 | + 8,1 | +144 | + 5,5 26,2 | +15,1 | +-22,8 | +19,9 —+25,0 | 13,5 | Æ22,8 | 419,1 +-20,1 | +12,0 | +14,9 | + 8,6 21,2 | +12,1 | +16,0 | + 8,7 28,0 | +11,5 | +93,0 | +:8,5 +-36,3 | 19,2 | 432,9 | +17,0 421,4 | + 6,3 | +213 | + 6,3 +18,4 | + 4,8 | +-20,1 | + 6,0 +-28,0 | +14,7 | +27,8 | +14,5 +25,1 | 413,5 | +25,9 | +14,0 23,7 | 13,4 | +25,4 | 414,6 4,1 | + 97 | 17,9 | +12,3 26,7 | +13,9 +95,1 | 411,2 HAUTEUR CALCULÉE HAUTEUR MOYENNE CONCLUE: m m m 3050,2 +10 667,849 “+15 1055,14-2,5 4G 1936,94+4 +10 2184,7--2.0 2035,5+-2 1766,0+-5 RS, par par GENÈVE. | ST-BERD m. m. 3050,2 x 675,1 + 637,2 * 675,2 x 637,4 x 1073,9 x 1060,2 x 1064,0*+ | 1054,0+ 1051,4 1060,6 1047,0 1058,3 1044,0 1061,4 1961,9 1933,2 x 1955,0 1929,1 x 1950,5+ |(1915,2)* 1946,0* | 1932,1 x 2186,6 2185,6 2198,2+« | 2178,2 « 2192,8x | 2180,5 + 2941,0 2936,2 2940,0 2939,1 1767,9 1757,5 1785,6 1769,3 1869,1 1868,0 1875,7 1870,4 1883,5 1879,2 1880,3 1882,3 1882,2 1883,2 1871,2 1877,6 1882,6 1874,9 1888,4 1880,5 1879,5 1875 ,2 1877,3+1,: pamoginus np Simpap Simsgu xue ojdnapenb sprod un ‘saunefou s0p [NOjU9 8[ SUUP ‘NQUNE 919 8 rnb enbrpat gy uonwiou ur 14-8078 9'TF8 t'08+ Let | « 01 é «€ « 6'8E8 c'ca+ 6‘6&+ | ‘eu 8 < 68 « * 8'868 ‘064 c'8c+ | « OI CCE * 6'FE8 r'6e+ 9'88+ | « 6 neo *G'T68 L'08+ £'06+ « 8 « « « "Saunay 9 * g'068 c'68+ 9'TEH | « L LC LU: D SALHUUO) ‘JDADAMIS D 410 27 260410 S'1r8 & 08 8'66+ | aios & Cor GET P'LPS S'LE+ 6'1€+ « 8 CHU LE * p'op8 9'88+ s'ec+ | CET * G'GFS Sin Ur « O0 CARNET “(esdi * & 178 S'6et L'8&+ | «108 6 ernnf Le ‘@CST | np onbriqey ej op 29)9 2e) uAUAIOS pc‘icce | ç‘rcce g'eT+ p'ot+ LME sert se ‘6087 | q *ZU0I( 2P 21) — C'6RRG 9'LT+- L'Gt+ Tpuu “1008 6 ‘SPSI &-0' 2688 : e “jeu ‘errml ‘ ‘682 8'F1+ S'o1+ OT rot 88: 6C8T | q “11 E[ 2p au) cr vecr | p'yeer 9'E1+ L'er+ plu qornf 06 ‘6C8t | q- “aiquo) np ou) 6‘9016 est+ 6'91+- dos € “rl pr ‘6c8t | Æ L'&9LE L'6 + 8'TI+ Ipru « « « EH6'8CLE | pog2e 86 + 8‘T1+ «TI CEE 9'9cLe 66 + &'[1+ “jeu TL ‘0OE L ‘GGST *U8]9A np our) + c'ag8t | *L'9987 | &'T — | LUI | 0 + | r'ort | « OT « € «€ *+cLogr | *6‘rL8r | 9‘0 + | c'er+ | 90 + | S'EIH | « 8 « CE M: gr ci cHe'eust | *g'1onr | +881 | 0‘ + | L‘o1+- | PT + | 6'CI+ | M9 « IT « ‘ainu D) junpuad *c'orer | *g'L88t | L'FIH | S'Ee+ | 6'e1+ 1'ec+ « 6 « & « 19 924108 0] SUDP JU901 JU2Q 79 AM] | xotozer | +uesst | vit | S'et | er | L'oet | sos g ‘oaquedes 01 ‘6g8r | “(IPIQUT EP eIIeS apueis) 2Je[Iq-AUON a. S'LSES 6‘r0pe | pri | 9‘Fe+ | L'LI+ | 8'664+ « & « & « 13 Pet0'0668 | regce | 1'éove | etait | vost | Let | Et | MOST RES FORRNUR EE) üu u ul | z'oges o‘rore | o‘oë+ | rca | p'get | L‘Og+ | 1Piu ‘oiquodes & ‘GC8T | daev-1ojuq] 2p d198]8 NP UOIIAEd wi “tu 0 ( 0 0 21nau D ————— ee oo Quaa LS *HA4NAI aUAY-LS | HAGNAO | qUAH-LS ‘HAA4NA9 ‘HAT9NON Jed aed 2948 2948 2948 294 TE mn UE | eee D ‘AUOAH LA ALVA ‘AL1VI0T ANNAAON UAHINVH aginonyo waaayr | ?1UU00 ANAL SHQ| -UHSHO “ANAL SAQ 3 4 ANKOS ANKOS A —— ——— \ DES +R DES D coNAe TAN CATOO RES EUROS ENNE LOCALITÉ. DATE ET HEURE. SA | TS | ES avèc | avec avec avec par par - CONCLUE. GENÈVE. | ST-BERD | GENÈVE. |SI-BERD | GENÈVE, | ST-BER re L m. m. m om m | Surraval (suite). 1852, 29 juillet, par 438,5 À 429,0 Ê 840,4 840,241 Orage l'après-midi à Serraval, ton- 32 © 9,792 6 soir | +29,9 25,9 825,6 x nerres à 2 heures. AE RE 8 » —+-27,4 +27,2 834,1 « DAT VS 10 » | +95,3 +27.1 834,7 x » 30 » 6 mat. | +923,5 25,5 837,4 1853, 19 août, midi | 41,0 +32,8 848,4 x REC: “EL: 2 soir | +43,0 34,8 842,8, à) Ta a 3 » | +441 +-37,0 841.6 * A eUtERr 8 » | +40,6 240,6 831,3 x : n, 21 8 mat. | +44,8 42,0 | 845,9 3: 1 eNR midi | 52,0 +43,8 | 846,2 x * Chalet Haut de Fier. ' 1852, 30 juillet, 10 mat | 30,3 | 13,9 | +24 0 | + 9,5 | 1755,9 1749,0 1853, 19 août: 8 soir | 432,2 | +-25,4 | 432,2 | 95,4 | 1746,6+ | 1761,4% PAU EN 9 » | +30,2 | +23,7 | +31,2 1743,2x | 1759,8 + : » » » 10 » 30,1 | +24,0 | +32,1 1748,0 x 1758 7% 1753 8+-1,5 4B » 20 août, 6 mat | 26,6 | 21,8 | 29.8 | 93,8 | 1748.4* | 1760,74 F5 à 1 soir | +43,5 | +-37,2 | 36,4 | +32,0 | 1748,0x | 1754,7+ : SEE 2 » | 49,4 | Æ85,2 | +a5,3 | 30,0 | 1743,4x | 1755,3% Il Cîme du Mont-Charvin (grand Carre). | 1853, 20 août, 9 a mat. | +-34,1 | +-27,8 | 29,9 | 424,9 | 2398,0x | 2412,4% » 10 » | 434,4 | +98,2 | Æa9,5 | House | 2308,6x | o411.8x | 240884 7 4B Lac au pied du Mont-Charvin. 1853, 20 août, 11), mat, +#41,2 | +32,2 | +35,2 28,0 | 2003,8x | 2007,7 x 2005,249,547" 4B DEN Ar VEN midi | +-39,4 | +-32,3 | 33,1 | +27,9 | 1993,0x | 20061 * RS : Barberine (réz-de-chaussée de l'au 1857, 30 juin, 2 soir | +-31,7 | 14,1 | +928,7 | Æ 8,4 | 1119,5+ | 1150,5+x 148,548 10 4B berge); fortes averses d'orage pen- Se AU 8 +-32,7 | +15,1 | +95,7 | 10,1 1194,1x ; 1147,4% = — dant l'après-midi et la soirée. | | La notation 4B indique qu'il a été attribué , dans le calcul des moyennes, un poids quadruple aux résultats déduits du Saint-Bernard. PLUMES Np Spap Siénsgr Xue opnaipenb sprod un ‘saunefour sop Moqeo of suep © gnquoie 99 à jonb enbipur gg uoneiou eq 8‘0+1‘0r9r 9'669T G'19o0t | g'oa+ | s'est | c'eet | F'1p+ | aros & & dede F'6EOT 9'oF9t | c'PI+ | 8'Te+ | s'LI+ | s'est | « 8 CR: 4 EC &'GEOL P'GEOT | 9er | see | s'or+ | ste | ua € 08 « O‘TFOI S'IFOL | L'et+ | L'9c+ | L'or+ À 8'9a+ | « 8 ce Rue k6‘@pol | *6 9691 | 6'cr+ | 8'ot | G'LIH | 9684 | 1105 9 pee Sandy 9 S40Q 0aQU91) D 2É1Q F'ceol 8'PPOT | pr | ‘re | 8'814 | ‘064 | « OT tar tre S'OE9T S'PFOT | s'or+ | L'e+ | 0'6 + | &'0c+ | 9 «€ 68 « S'JEOT S'PFOL | pi | EL | S'y | FLE | « 8 LAURE “(210 “A 0P e'CEOT g'ogot | sert | c'6et J10S 9 najunf 88 ‘cest | a$1oqne | ap 98879 5e) onuetq-18 anog gr CL TOTE ‘VOIE G'9606 | c'pr+ | s'ec+ | g‘or+ | 18e | dos r “oiquades L ‘8P8I ‘jang np ou) (ua wiagnos pau. g-1S np onjouoo inamnm) | +c'6698 | KO'GLOS | CS | r'ec+ | 1'LeH | 0H | « à EE 00 “uipaeg np sqid ‘a1Jelex 2p 0T+ g‘s6oz | +a'‘g69c | *e'9108 | 1'Oë+ | s'ozt | g'rat | RE | HOST ornnl ç ‘Lcgr | J0108/8 np aureiou ej ans 90jq so: cal 8'LO8T F'6L8t | 6814 | L'oct | L'eet | rre+ | 1piu Ra te ar &+-£'GLST G'EL8I L'oust | P'et+ | r'eet | ‘Li | L'se+ |'ieurot oyymf y ‘zest | (oS1oqne | opoassneyo-9p-zo1) o198914 *+ 38001 | *S8'C60T | 8614 | L'68+ | g'er+ | 9'L&4 | « O1 EVE G'IPOI 1'8ror | &'ce+- | 6'ce+ | a‘6e+ | 0‘ep+ | aios p XERE | g'TCOI g'660r | 0‘o1+ | s'8t+ | ç'e + | T'LIH | 9 RCE &'9pol &'6601 | 0‘O1+ | L'ee+ | g'6 + | 9'ee+ | 10 G CRT & L'SE0T T'écor | So | L'Ce+ | e'er+ « OI El % cl PFOT * P'6COT | *L'SPOI | S'OIH | CES ÆH | c'ect | eu CS u U £'PEOT O‘FFOT | 8'TI+ | 6're+- S'ES+ | « 6 des ‘001 9'TrOt | &'6 + | sect EIE+ | « p CN CE É 6'&Fol P'OPOL | S'IT+ | p'ce+ p'eg+ | aios & dr ET & £'OFOT 9'IGOT | O'SI+- | c'e L'&6+ | pi EU ee O‘TFOT P'epOT | €'L + | c'oc- L'ec+ | ‘eus ornnf & ‘Legr | (1880 fo1Qu,] op 28819 €) xtunoweqy ‘tu | ‘mu 9 0 ÿ a1noq SP ———_—" ————_çÿ—_— auI4-Ls “HAANH9 auA4-1S|" HA aUAA-LS |" HAANAI *&n'T9N09 ded | ed 294B | EN D2AB PEN ANNXON UOIAYH Fr ph rl É UE “ANOAN JA AV “AUINIOT GE a | ARNOS YnKOS SOME RE HAUTEUR CALCULÉE : LOCALITÉ. DATE ET HEURE. : le ul DE. en à ee SPIMAUMMURINOTENNE avec avec avec avec par par CONCLUE. GENÈVE.| ST-BERP } GENÈVE | ST-BERD | GENÈVE. ST-BERD heure n 0 0 0° n. mn mn m Bourg St-Pierre (2e étage de l'auberge | 1855, 30 juillet, 8 soir | +28,9 | +-14,7 | +-28,8 | +4-14,7 | 1639,6 1644,3 1640,1+0,8 4B de M. Moret). (Suite). CGT Gmat. | +22,0 | +13,7 | +24,5 | 415,5 | 1639,9 1643,0 & DRALAEE) 8 » | 927,1 | 421,7 | 93,4 | 19,0 | 1627.4 1640,5 » 5 août. 6 soir | +-26,8 | +-10,3 | 924,0 | + 8,3 | 1648,8 1635,5 - » Lite 8 » | <+23,9 | + 8,9 | 23,8 | Æ 8,9 | 1645,6 1630,6 5 CL» 10 ». | +20,7 | Æ 7,0 | 22,5 | + 8,3 | 1643,5 1634,7 # CO 8 mat. | 20,9 | Æ 8,6 | 17,2 | + 5,9 | 1634 4 1647,0 Sr» 10 » | +27,4 | +18,4 | 21,3 | 14,0 | 1642,6 1638,3 NULS midi | +33,3 | +23,9 | 95,3 | 18,3 | 1646,4 1639,6 LA Er 2 soir | 437,7 | +27,7 | 29,8 | 22,1 | 16485 | 1635,3 4 mt 6 soir | +38,6 | +25,3 | 35,8 | 23,3 | 1648,5 1640,2 RE 8 » |—33,1 | 21,5 | 33,0 | 421,5 | 1650,3 1641,9 » 8 » 8 mat. | +29,8 | +18,6 | 26,1 | 415,9 | 1653,4 1640,3 Cantine de Proz (1er étage). 1855, 31 juillet, 10 mat. | +32,2 | +24,7 | +26,1 | 420,3 | 1805,1 1806,6 08 ET) midi | +35,4 | +26,8 | +27,4 | +-21,2 | 1806,4 1810,9 CS 2 soir | +37,7 | +27,4 | 29,8 | 21,8 | 1806,3 1810,4 Ye 21m 6 » | +35,1 | +93,1 | +32,3 | 421,1 | 1801,5 112,2 ot St 2à 8 » +-30,7 | 20,3 | 30,6 | +-20,3 | 1799,2 1808,9 » 1 août, 6 mat. | 424,0 | 416,5 | 426,5 | +18,3 | 1791,3 x |1812,7x | 1808,9+-0,9 4B CD EN 8 soir | +-34,6 | 23,8 | 34,5 | +23,5 | 1788,2+ | 1808,5* NCIS | 6 mat. | 27,0 | 19,6 | +-29,5 | 21,4 | 1785,7 + | 1815,5 DE A 5 4 soir | 33,8 | +22,6 | 27,9 | +18,5 | 1809,3 1807,9 » 41» 07 6 » | 31,2 | +19,6 | +28,4 | +17,6 | 1806,9 1811,6 VHS SUN 8 » +26,2 | +17,5 | +26,1 | 417,5 | 1797,3 1809,6 La notation 4B indique qu'il a été attribué, dans le calcul des moyennes, un poids quadruple aux résultats déduits du Saint-Bernard. MESURES HYPSOMÉTRIQUES DANS LES ALPES. 455 L'inspection des tableaux précédents montre, que par suite de lap- plication de la correction sur la somme des températures, les écarts sont notablement réduits dans le plus grand nombre des cas; cette ré- duction aurait été encore beaucoup plus considérable, si l'on avait pu tenir compte, dans chaque cas, des circonstances accidentelles pouvant augmenter ou diminuer la correction normale. Mais, ainsi que je lai montré, la combinaison des résultats partiels fournis par Genève et par le St-Bernard, en leur attribuant le poids convenable, peut amener à une compensation presque complètedes erreurs dues à la température. Les écarts les plus considérables sont presque tous fournis par des observa- tions marquées d’un astérisque, observations faites dans des circons- tances défavorables, à un moment où il résultait des comparaisons entre Genève et le St-Bernard que l’équilibre de pression était sensiblement troublé entre ces deux stations. Comme, dans le calcul des moyennes, il n’a été attribué à ces observations qu'un poids quatre fois moins grand qu'aux autres observations, faites dans des circonstances plus favora- bles, il n’y a pas lieu de craindre que l'exactitude du résultat puisse être sensiblement altérée par leur influence, lorsqu'il a élé obtenu par des observations de l’une et de l’autre catégorie. Il n’en est pas de même, lorsque toutes les observations faites dans une même localité présen- tent ce signe accusant des circonstances défavorables; on peut alors évaluer l'incertitude à redouter sur le résultat, par la grandeur de l'écart sur la différence de hauteur calculée pour le même instant entre le St- Bernard et Genève, et par la position géographique de la localité rela- tivement à celles des deux stations correspondantes. J'ai inscrit dans les tableaux précédents, à côté dela hauteur moyenne conclue pour chaque localité, la valeur de lerreur moyenne à craindre sur le résultat, telle qu’on l'obtient par la méthode des moindres carrés, en comparant chaque résultat partiel à la moyenne, et en tenant compte du poids de chaque résultat partiel. Ce chiffre représente, je crois, assez bien l'incertitude à craindre sur le résultat, lorsque celui-ci repose sur plusieurs observations faites à différentes heures, l'équilibre de pres- sion entre Genève et le St-Bernard existant pour toutes ou pour une 454 MESURES HYPSOMÉTRIQUES DANS LES ALPES. partie d’entre elles, et la station étant placée favorablement, soit dans le sens horizontal, soit dans le sens vertical, relativement aux deux stations correspondantes. On peut en donner comme preuve le résultat obtenu pour la hauteur du bourg St-Pierre et de la Cantine de Proz. Ces deux localités se trouvant sur la ligne du nivellement exécuté du lac de Genève à l'hospice du grand St-Bernard à l'aide du niveau à bulle d’air, la hauteur de la cuvette du baromètre dans chacune de ces stations à pu être déterminée exactement : on l'a trouvée au bourg de St-Pierre de 1641, 1 mètres, soit 1 mètre de plus que par le nivelle- ment barométrique, et à la Cantine de Proz de 1807, 9 mètres soit un mètre de moins; l'erreur moyenne à craindre sur le nivellement baro- métrique dans l'un et dans l'autre cas est d’un peu moins d’un mêtre. Lorsque toutes les observations qui avaient concouru au calcul de la moyenne avaient été faites dans des circonstances défavorables, j'ai in- diqué par un second chiffre l'incertitude probable qui pouvait résulter de ce que l'équilibre de pression n'avait pas lieu. Enfin, dans les cas où la détermination dela hauteur d’unestation nereposait que sur une seule comparaison isolée, la grandeur de l'écart sur la différence de. hauteur calculée au même instant entre le St-Bernard et Genève, combinée avec la position géographique de la station, a permis d'évaluer approximati- vement l'incertitude probable. Je terminerai par la remarque suivante sur les circonstances atmos- phériques favorables, ou non, à la détermination barométrique des hau- teurs, d'accord avec ce que l'on pouvait établir à priori; pendant la belle saison, c’est surtout pendant les phases de mauvais temps que les cir- constances sont moins favorables à la détermination barométrique de la hauteur , parce qu’alors les variations accidentelles du baromètre sont plus considérables, d’où l’on peut inférer que l'équilibre de pression n'existe pas au-dessus de régions voisines lune de l'autre. Par le beau temps, la condition de l'équilibre de pression se réalise plus fréquem- ment, et lorsque l'équilibre a été détruit au-dessus d’une région par une cause accidentelle et locale, telle qu'un orage, il tend à se rétablir au bout de peu de temps. ———— RE SE — DU GENRE DISCOSTIGMA (HASSK.) APPARTENANT À LA FAMILLE DES CLUSIACÉES PAR M. LE Prorssseur CHOISY ! Dans ma dernière dissertation sur les Guttifères (Clusiacées) de l'Inde, J'ai dû mentionner sans aucun détail et en transcrivant les brèves des- criplions des auteurs, deux genres de l'ile de Java, le Gynotroches de Blume, rapporté avec doute par le savant botaniste à la famille préci- tée, le Discostigma de Hasskarl, appartenant évidemment aux Guttifères mais dont cet auteur ne connaissait que des pieds femelles cultivés au Jardin de Buytenzorg. Dès lors M. Zollinger à recueilli et distribué dans les herbiers des échantillons assez complets de ces deux arbres aussi remarquables par leur grandeur que par la petitesse de leurs fleurs : J'ai pu en faire l'é- tude, et les faire dessiner, de façon à en reconnaître les vraies af- finités. J'avais achevé ce travail quand j'ai reconnu que M. Blume avait lui-même, dans un ouvrage plus récent (Mus. botan. Lugd.-Bat. pag. 126) et plus tard M. Bentham dans un travail spécial, soumis à une nouvelle étude le genre Gynotroches, l'avait éloigné de la famille des Guttifères et rapproché de la famille des Rhizophorées, si remar- ! Ce mémoire avait été lu par M. le professeur Choisy, à la Société de Physique et d'Histoire naturelle de Genève, dans la séance du 3 mars 1859, par conséquent quelques mois avant sa mort. En le publiant, la Société désire donner au membre regretté qu’elle a perdu, un témoi- gnage de la profonde estime qu’elle éprouvail pour lui et de la considération dans laquelle elle tenait ses travaux. TOME xv, 2e PARTIE. 39 456 DU GENRE quable par les colonnades dont elle orne les côtes maritimes des tropi- ques, mais en le plaçant dans un groupe spécial (les Legnotidées) qui n'offre point cet aspect. Dans ces dernières plantes la graine ne germe point en l'air comme elle le fait dans les Rhizophora. M. Blume ajoute deux espèces à celle qu'il avait précédemment indiquée. Le genre Discostigma de Hasskarl, brièvement décrit par lui sur des échantillons femelles, l'a été plus longuement par moi-même dans le Verzeichniss de Zollinger; mais dans la réimpression que J'ai faite des portions de cet ouvrage dont j'étais l’auteur, et cela à cause des in- nombrables fautes d'impression qui s'y étaient glissées, j'ai supprimé la plus grande portion de cette description, me réservant d'y reve- nir avec plus de détails dans un travail spécial accompagné de planches. Le genre Discostigma est surtout remarquable par deux cir- constances. 1° La coadunation des filets staminaux en quatre phalanges sur lesquelles de nombreuses anthères s’étalent comme une brosse; les phalanges appliquées d’abord contre le pistil, quoique celui-ci soit sté- rile dans les fleurs mâles, s’en séparent bientôt, se déjettent au dehors et tombent. 2° La différence des panicules dans les fleurs mâles et dans les femelles; dans ces dernières la panicule axillaire et courte porte cons- tamment 5 fleurs et ressemble ainsi à une fourche à trois dents; dans les premières la panicule, quoiqu’aussi très-courte, est plus irrégulière et plus garnie de fleurs. Le nom donné à la plante provient de la forme du stigmate qui se trouve dans les deux espèces de fleurs, mais fertile seulement dans lune d'elles; malheureusement l'échantillon que j'ai eu sous les veux ne m'a point permis d'étudier la situation des graines. — J'ai placé autrefois ce genre dans la tribu des Garciniées où il doit évidemment demeu- rer. L'herbier de Zollinger m'a fourni une deuxième espèce du même genre, se distinguant de la première par la grandeur des feuilles ; l'é- chantillon que j'ai eu sous les yeux est malheureusement fort incom- plet, étant réduit au fruit quant aux organes de la floraison; je ne pro- DISCOSTIGMA HASSK. 457 pose en conséquence qu'avec douteson adjonction au genre Discostigma; mais je fais observer que si ma conjecture est juste, on peut en tirer quelque conclusion relativement à la structure du fruit de ce genre. Cette structure n'offre au reste rien qui s'éloigne de la famille des Guttifères de laquelle aussi la plante se rapproche par sa végétation. DISCOSTIGMA. Hassk. pl. Jav. rar. p. 276. Diagn. nov. 157. Endl. gen. suppl. 5. n°. 5446/1. Meissn. gen. comm. 545. 18/1 Walp. rep. V. 145. Character. Arbor dioïca. — Masc. Paniculæ axillares breves 3-8 floræ. Bracteæ 2 minutæ et sepala 2 paulo majora aut sepala 4 inæqualia. Petala 4 distincta sepalis alterna. Stamina innumera in 4 phalanges filamentis coalila. Phalanges petalis op- positæ. Antheræ apice mammillose dispositæ parvulis rimis apertæ. Stylus stamina æquans sterilis stigmate peltato coronatus. — Fœm. Paniculæ axillares breves ternifloræ. Sepala et petala ut in masculis. Stamina nulla. Stylus paulo brevior quam in masculis; stigma peltatum flavescens. Fructus ignotus (vid. speciem alteram). — Arbor altissima ramosissima. 4. D. rostratum. Hassk. et Auct. 1. e. Choiïs. in Zoll. Verz. p. 149. n° 3276. Chois. pl. Javan. ex Zoll. p. 8. D. foliis oppositis glaberrimis ovato-rostratis, limbo 3 pollices longo, 1 poll. lato. Deser. Masc. — Ramuli glabri teretes lignosi virescentes, apice etiam subangulati. Folia glaberrima opposita ovato-rostrata, rostro subobtuso 4-6 lin. longo, breviter 5 CB] Ce] petiolata, petiolo 1-2 lin. longo, limbo integro margine in sicco subundulato 3 poll. longo 1 lato, superné viridè-lucida, infernè albido-pallidiora, nervo centrali utrinque 8 Ï prominuto, venulis numerosissimis tenuissime parallelis, internodia pollicaria aut longiora. Paniculæ axillares glabræ, pedunculo communi 2-3 lin. longo, 3-8 floro e] oO peduneulis specialibus 1-4 lin. longis variè intermixtis, raro regulariter ternis. Ala- bastra globosa viridia, 1 lineam in diametro. Bracteæ 2 minutæ et sepala 2 paulo majora, aut sepala 4 inæqualia cruciatim disposita, exteriora minora vix ‘/, lineam longa obtusiuscula, interiora duplo majora obtusa, omnia glabra viridia. Petala 4 5 ] 5 458 DU GENRE distineta sepalis alterna viridi-flavescentia, sepalis interioribus paulo majora obtusa, intus ad basin secus centralem lineam fusco-brunnea. Stamina innumera in 4 pha- langes filamentis coalita; filamenta communia lineam longa petalis opposita, primo stylo sterili adpressa, demum extus reflexa, facile caduca ; antheræ apice mamillosæ aggeratæ parvulis rimis puncta sæpe simulantibus apertæ. Stylus stamina æquans sterilis apice stigmate latiore peltato coronatum. Fœm. — Arbor altissima ramosissima (Hassk.). Folia ut in masculis. Paniculæ axillares quasi tridentem formantes, peduneulo communi 4-6 lin. longo, specialibus 3 æqualibus acutum angulum formantibus. Alabastrum junius 2 bracteis (sepalis ?) minimis subfultum, lobis viridibus adpressis varie æstivatis ; apertum calicem extus viridem, petala viridi-lutea præferens. Floris verticilli ut in masculis. Pistillus paulo brevior quam in masculis basi magis dilatatus ovulatus. Stigma peltatum flavescens (viscosum Hassk.). Vocabulum Gundense Tungtung monjat. Voc. Malaïcum Keju purries. Hab. in Java ad prov. Bantam in sylvis. (Zoll. qui vidit sua specimina in h. Buytenzorg.) 9. D? grandifoiium. Chois. |. c. — Specimen imperfectum non in generico charactere adhibitum. D? foliis breviter petiolatis, ovato-ellipticis apice obtusis vix mucronatis, 5-6 pol- lices longis, 1'/,-2 poll. latis. Descr. Ramuli lignosi glaberrimi. Folia breviter petiolata, petiolo crasso 1-2 lin. longo glabro superne canaliculato, ovato-elliptica 5-6 poll. longa apice obtusa vix mucronata, raro minora et apice obtusissima, margine in sicco undulata, superne viridia, subtus albidiora pallida, nervo medio subtus prominuto, supra plano aut vix prominuto, venis tenuibus sub angulo 45° ascendentibus, subtus magis conspi- cuis, 1'/,-2 pollices lata. Internodia 15-18 lin. lata. — Flores desunt. — Fructus lateralis et axillaris peduneulo glabro tereti 4 lin. longo, sphæricus, glaber, parvi cerasi magnitudine 2-locularis, pericarpio intus glabro. Semina dissepimento ad medium affixa. Testa nigra glabra facile separabilis. Embryo carnosus subspon- giosus in sicco albidus. Hab. in sylvis Padjo ins. Bima, prope Javam. Alt. 4000. (Zoll. n° 1192.) Nore pE M° CHoisy. PIE Impr LtkFibt-& Cougnara, à Geneve . ë DISCOSTIGMA rostratum , Hauk. NoTE DE M° Cuoisy. PI. IE. Heyland ad nat del. DISCOSTIGMA ©? grandifolium , Choisy. Apr hth, Filet A Cougnarz, à Genève DISCOSTIGMA HASSK. TAB. I D. ROSTRATUM. 1. Ramulus masculus. 2. Ramulus fœmineus. 3. Fragmentum auctum paniculæ masculæ. 4. Alabastrum acutum. 5. Diagramma alabastri. 6. Flos masèulus apertus auctus. 7. Id. cum 2 phalangibus ablatis ad cætera denudanda. 8. Flos fæmineus apertus et auctus. 9. Stigma auelum verticaliter dissectum. TAB. II. D. GRANDIFOLIU M. 1. Ramulus eum fructu. 2. Fructus acutus transversim seclus. — 2 TE D — J 9 VAR EN lle * M PERLE CR TEE nn ”, L Ne ; l À Riu 3 M L] NN LA Le : F | { « À k J Et. cp el AE D de Ci er fi es ée ee ERA PTE #. 4 Lui gs | UE à aestsn MNT + © 7 aie rois) he À Ra ECTS ee aie pont ,5 ; me ie) auvtesd et : Le le tadete PAT AU € stone otre sat LPS He vaipaun en 21823 tt: RD CRORL L Hana 2 à É Est DS ptet ér € : \ ; F “ Le" 2 ne rs e . L) ia ù > A L ) n ; ! ‘4 le . Ha! # h T Ca S re PNR RTL LULU rt de AN. a L à : ë : Cet LL FE otre ti antesà sort : } ’ ; ; o : Fes 7 À) é , ; É FAP. 0e ol RE ( + \ REC RLRS te C 0 : : . sa “ Ÿ y AURT. 4 er RUN | É NAS ae \ ps AE k i ar ant Ÿ AU VE } | "à ti » ÉR  sd ” à 4” S : - e) . ll A! ( PTT TR Fe À - À L Pret # 3 F, Là p- 4 à” Û UT ’ nue à ET a PTS 3 FA F £ »e p le & $ Te ! “ \ L * À 4 et x à L L 1 j « " ! 3 s € ; nT ALES “ Le + e ? L re ts Ê FMC Le à L2 a PE, d L Pre LG s = f ” d EN RECHERCHES SUR LA FIGURE DE LA TERRE PAR M. Éue RITTER. Lu à la Société de Physique et d'Histoire naturelle, le 10 mai 1860. — tr CSSS On sait que laplatissement de la Terre vers ses pôles, pressenti par Newton et Huyghens comme une conséquence des conditions mécani- ques qui président à l'équilibre des mers, s’est révélé aussi par l’accrois- sement successif que l’on observe dans la longueur des degrés du mé- ridien, à mesure qu'en partant de l'équateur, on parvient à des latitudes plus élevées. Jusqu'ici les géomètres, qui se sont appliqués à déduire de ces mesures la forme réelle et les dimensions exactes de la Terre, ont basé leurs calculs sur l'hypothèse que cette forme était celle d'un ellip- soïde de révolution. Mais on est forcé de reconnaitre que les résultats auxquels ils sont arrivés témoignent que cette hypothèse ne représente que d’une manière approximalive el imparfaite les faits observés. Les calculs les plus récents, ceux de Schmidt, de M. Airv etde Bessel, tous fondés sur Fensemble des observations dont ils pouvaient dispo- ser, ne reproduisent ces observations qu'avec des discordances bien supérieures aux incertitudes dout elles sont affectées. Aussi Bessel présente-t-1l l'ellipsoide qu'il a déterminé, non comme la forme réelle de la Terre, mais comme l’ellipsoide de révolution qui se rapproche le plus de cette forme. 442 RECHERCHES SUR LA FIGURE Les résultats du calcul de Bessel ont été généralememt acceptés comme exprimant, dans l’état actuel de nos connaissances, tout ce que nous pouvons constater scientifiquement sur la vraie figure de la Terre; et les différences entre ses caleuls et les observations ont été attribuées à l'effet de causes locales, modifiant çà et là la régularité géométrique de ce corps. Que des causes locales puissent réellementexercer une action pertur- batrice, et altérer dans une certaine mesure la figure de la Terre dans quelques points déterminés, c’est ce qui est incontestable. Les effets de ces causes locales ont été souvent constatés, quelquefois même mesurés et utilisés pour la résolution d'importants problèmes de physi- que terrestre. On sera donc nécessairement toujours forcé de leur attri- buer leur part d'action. Mais pour ne pas exagérer cette part et pour la restreindre dans les limites de la réalité, on doit soigneusement étudier, discuter et au besoin modifier les bases hypothétiques sur lesquelles le caleul s'appuie, afin de ne recourir à des causes locales qu'après avoir acquis la certitude qu'on à épuisé les causes générales. C'est une étude de ce genre qu'un ingénieux géomètre russe, M. le général de Schubert, vient de publier dans les mémoires de l’acadé- mie des sciences de St-Pétersbourg ', et sur laquelle le savant astro- nome royal d'Angleterre a appelé l'attention des géomètres. * On sait qu'il suffit de connaître la longueur et amplitude de deux arcs du méridien, mesurés sous des latitudes différentes, pour détermi- ner d’une manière complète tous les éléments de la figure et de la grandeur de la Terre, lorsque l'on suppose que sa forme est celle d’un ellipsoïde de révolution. Or en prenant sept arcs de méridien, choisis parmi ceux qui lui paraissent mériter le plus de confiance, et en les combinant deux à deux, M. de Schubert parvient à des résultats tout à fait discordants. Pour faire juger de ces divergences je présente ici le tableau des valeurs que les différentes combinaisons assignent à l’apla- tissement de la Terre. J'ai omis dans ce tableau les chiffres décimaux qui 1 Mémoires de l'académie des sciences de St-Pétersbourg. VII série, L. 1, n° 6. ? Monthly Notices of the Royal Astronomical Society. Vol. XX, p. 104. DE LA TERRE. 445 complètent les dénominateurs; j'ai en outre supprimé la mesure de Pen- sylvanie que M. de Schubert juge tout à fait incorrecte. Russie (25°. 20') 1 Inde anglaise ss (240. 21) 1! 1 France 1287 [300 (12° 29) Cap L/292 1 /205 1 /296 | (40 37 ; Pérou l/296 !/304 “ao “/aos (30. 8) J Angleterre 1903 1326 NET ‘az “las (20. 50’) Prusse lu45o1 lo 230 lo6a L'aça ne - (10, 30") Le désaccord que ce tableau constate conduit M. de Schubert à la conclusion que les bases théoriques du calcul doivent être abandon- nées. Or ces bases sont: 1° Que les méridiens terrestres sont des ellipses; 20 Que leur petit axe est en même temps laxe de rotation de la Terre; 3° Que la Terre est un solide de révolution, c’est-à-dire que tous les méridiens sont égaux. Et il ajoute: « Aucune de ces trois suppositions n'est prouvée; mais si nous sommes forcés d'admettre les deux premières pour avoir une base pour nos calculs, et parce que nos observations ne sont ni assez nombreuses ni assez exactes pour pouvoir établir une hypothèse dif- férente, il n’en est pas de même de la troisième. Trop de faits nous font voir que les méridiens ne sont pas égaux. » Abandonnant donc l’idée que la Terre soit un solide de révolution, TOME XV, 2 PARTIE. 56 444 RECHERCHES SUR LA FIGURE l'auteur est conduit à lui attribuer la forme d’un ellipsoïde à trois axes inégaux, et en poursuivant le calcul sous cette nouvelle hypothèse, il dé- termine, au moins d’une manière approximative, la grandeur et la posi- tion de ces trois axes; il trouve ainsi: demi axe polaire 3261 468 loises; demi grand axe de l’équateur 3272671 » longitude 589. 44° ou 2380. 44. demi pelit axe de l'équateur 3272503 » » 1480. 4% ou 3280. 44. Alin de contrôler ces résultats, l’auteur calcule, au moyen des don- nées qu'ils lui fournissent, la longueur des arcs du méridien dont la valeur observée lui avait servi de point de départ; et en comparant aux mesures géodésiques les nombres que lui donne le calcul, il obtient pour les discordances finales les chiffres suivants, qui représentent, pour chaque are, l'excès de l'amplitude calculée sur l'amplitude me- surée: ATCLAU PRET OU CAE A ER TU. — 07,076 » d'Anplelerre- se te. — 0,737 DAS TE AETAN CEE EM ee AS + 1.607 PACA EEI RS Me scecE + 04H » 2 dé PrUSSÉ-- 1. dan — 1,470 Fe RUSSIPE STE -eecrererea ei 0 SAUCES INOES:: serie ee — 1,612 L'accord bien remarquable, obtenu ainsi entre la théorie et les faits, semble donner un grand poids à lhypothèse proposée par M. de Schu- bert; cependant les vues nouvelles qu'il développe ne nous semblent pas à l'abri d’objections fondées, et la direction dans laquelle elles l'ont conduit ne nous paraît pas sans danger si l’on S'y engage avant d’avoir auparavant étudié ces objections. Lorsqu'on examine le tableau des aplatissements obtenus par la com- binaison des arcs considérés deux à deux, tableau que nousavons donné plus haut, il nous semble que lon doit attribuer plus d'importance au désaccord moins apparent qui se manifeste dans la comparaison des grands ares de l'Inde, de la Russie et de la France, qu’à celui qui s’ob- serve dans la comparaison avec un arc d’une moindre amplitude, comme DE LA TERRE. 445 l'arc de la Prusse, par exemple, quoique ce dernier désaccord soit en réalité beaucoup plus grand; parce que, dans les petits ares, les causes locales peuvent exercer une influence prépondérante, tandis qu’elles sont neutralisées et disparaissent dans les grands ares. Ce sont donc sur- tout les différences trouvées dans la valeur de Faplatissement (V5, Vas so), déterminé par des arcs d’une amplitude de 259, 210 et 12, qui nous semblent trahir une imperfection dans les bases théoriques, plutôt que les différences beaucoup plus grandes, mais qui se rappor- tent à des arcs plus petits. Quoi qu'il en soit la conclusion est la même el semble incontestable. Observons maintenant qu'en abandonnant comme insuffisantes les bases de la théorie admise jusqu'ici, il se présente deux alternatives sur la partie de hypothèse que lon se décide à conserver. On peut en effet choisir pour la figure de la Terre ou bien un sphéroïde elhiplique non de révolution, ou bien un sphéroïde de révolution non elliptique. Mais quelles sont les analogies les plus plausibles qui peuvent nous guider dans le choix entre ces deux hypothèses? Ce sont évidemment celles que fournissent les lois de l'équilibre appliquées à la Terre et aux forces qui ont agi sur ses molécules à l’époque où elle à reçu sa forme actuelle. Or ces lois nous enseignent que la Terre à dû prendre la forme d'un solide de révolution non elliptique si, comme toutes les inductions semblent l'établir, elle était alors dans un état de fluidité. Évidemment ces analogies ne constituent pas une démonstration ; ce- pendant elles ne sont pas sans quelque force et il nous à semblé utile de se laisser guider par elles et d'essayer si cette route, opposée à celle qu’a suivie M. de Schubert, pourrait conduire à des résultats aussi satisfai- sants que ceux qu'il a obtenus. Tel est le but du mémoire que jai l'honneur de présenter à la Société. 446 RECHERCHES SUR LA FIGURE ANALYSE. 1. Il résulte des recherches de Legendre ', que si l’on considère la Terre comme ayant acquis sa forme actuelle, à une époque où sa masse était dans un état de fluidité liquide, et où toutes ses molécules pou- vaient obéir librement aux forces auxquelles elles étaient assujetties, sa figure doit être celle d’un solide de révolution. Et non-seulement il dé- montre cette vérilé qui pouvait s’induire de travaux antérieurs, mais encore il indique, au moins d’une manière implicite, la forme de léqua- tion de son méridien. Sans doute cette équation dépend d’intégrales qui ne peuvent s’obte- nir que lorsqu'on suppose connue la loi des densités des couches inté- rieures, loi évidemment inaccessible aux recherches directes. Mais on peut néanmoins utiliser, pour la détermination de la figure de la Terre, l'analyse si ingénieuse du grand géomètre, parce qu'au fond ces inté- grales sont des intégrales définies qui ne figurent dans le résultat que comme des constantes de l'équation du méridien, comme des paramè- tres de cette courbe. Legendre est même parvenu à intégrer cette équation et à résoudre entièrement le problème dans deux cas spéciaux, savoir: 1° dans le cas d'un ellipsoide homogène et 2 dans le cas où l'on consent à négliger dans le calcul le carré et les puissances supérieures de laplatissement. Il montre que dans l’un et l’autre de ces cas, mais dans ceux-là seule- ment, le sphéroïde prend la figure d’un ellipsoïde de révolution. Or lhy- l Mémoires de l'Académie des sciences de Paris. Année 1789, page 395 à #20. DE LA TERRE. 447 pothèse de lhomogénéité ne se réalise pas pour la Terre; on sait que les couches dont elle se compose présentent une densité croissante en allant de la surface au centre; et si, à l’époque où Legendre écrivait son mémoire, les méthodes d'observation étaient encore trop imparfaites pour exiger une exactitude plus étroite qu'une première approximation en sorte qu'il pouvait écrire : € Quant aux applications à la Terre et € aux planètes, les termes du premier ordre donneront toujours une € approximation suffisante, » on sait maintenant que la précision des méthodes modernes à démenti ce pressentiment et a révélé linsuffi- sance d’une analyse bornée à cet ordre. Comme les données physiques dont la science dispose aujourd'hui, donnent un haut degré de probabilité à l'hypothèse d’une Terre primiti- vement fluide et par conséquent à l'hypothèse d’un sphéroïde de révolu- üon non elliptique, il est naturel de rechercher si la forme que les travaux de Legendre assignent à léquation du méridien, est de nature à faire cesser ou du moins à amoiñdrir le désaccord qui s'est manifesté entre l'observation et la théorie. Les notations de ce géomètre sont un peu compliquées, ce qui est la conséquence nécessaire de la difficulté de ces recherches où tout alors élait, pour ainsi dire, à créer. Nous adopterons pour représenter cette équation une notation analogue à celle qui à été admise par Schmidt qui, dans son remarquable ouvrage intitulé: Lehrbuch der mathemati- schen und physikahischen Geographie, t. 1, à commenté d’une manière développée les travaux de Legendre en les éclairant par ceux de La- place. 2. Soit a le rayon de l'équateur, Ÿ la latitude géocentrique d’un point du méridien et soit + "une fonction de + définie par l'équation sui- vante : ! (m) m m{m—4{) rm {m—1) {m—2)} (m—3) Lis {a) FE — sin À - ———— sin DE ——— sin Ÿ 2. (2m—1} 2.4. (2 m—1) (2 m—3) m {m—1){m—2) (m—3){m—4}{m—5) "6 2e sin +... 2. &. 6. (2m—1) (2 m—3) (2 m—) 448 x RECHERCHES SUR LA FIGURE L’équation du méridien sera ‘ en désignant par r la distance du point considéré, au centre de la terre : / F Eu LS LUN ARE EE (b) r—4@ Le agi (oc en) (+) —.] $ \ E \ 5. 1. Cette série est très-convergente, car le coeflicient 4 est de l'ordre de l’aplatissement de la Terre et les suivants sont de Pordre des puissances successives de #. On peut dansdes limites d’exactitude bien suffisantes se borner aux trois premiers termes de la série; c’est ce que nous ferons ici, afin de ne pas compliquer inutilement les formules; mais il sera facile de voir que la considération d’un plus grand nombre de termes w'augmenterait la difficulté qu'en raison de la longueur des calculs. Si dans cette limite d'approximation on remplace dans /b) les fonc- tions + (”) par leurs valeurs et si lon ordonne par rapport aux puis- sances croissantes, de sir Ÿ elle devient: | 6 fe trs {c) DEA [1 — {x — —8B) sin L —Bsin +] c 7 Les trois constantes «, 4 et B fixent entièrement la forme et les di- mensions de la terre. On a en particulier en désignant par b le demi- axe de révolution ou le rayon polaire, qui est la valeur que prend r lors qu'on fait d —; : 1,1 (d) b—ail—«—©8( :p . FM - RUE : ; Et si l'on appelle 4 le rapport “ qui peut servir de mesure à l'aplatissement, on à: ci (e) = 4% + : B. Legendre prend pour expression de laplatissement le rapport “2 "l'expression que nous avons choisie qui est celle de Delambre oc est plus convenable à la forme que nous avons donnée à l'équation /e). Comme l'introduction de x tend à mettre plus de simplicité dans quel- 1 Mém. de l'Acad. des se. de Paris pour 1789, page #5; ou Schmidt, T. I, page 340. DE LA TERRE. 449 ques-unes des formules auxquelles nous parviendrons nous remplace- rons dans l'équation /c) z par sa valeur # — } B; elle deviendra : | ae LA4xe (1) r—a[1 — (u— 6) sin Ÿ— 6 sin + | 3. L'’angle Ÿ est la latitude géocentrique; convient d'exprimer le rayon r, en fonction de la latitude géographique. Dans ce but considérons un point p AIT ep quelconque M sur le méridien BMA; construisons MT tangente à la courbe au point M; joignons MO, menons OT perpendiculaire à MO et par le point M construisons PMK parallèle à OB; l'angle PMT sera la latitude géographique, nous lappellerons © et nous nommerons » l’ani- gle MTO. Nous aurons alors en observant que la somme des trois an- gles en M est égale à deux angles droits et que les angles KMO et OMT sont les compléments de Ÿ et de », respectivement: () L—$—w. Pour obtenir » prenons sur Farc MB un point # infiniment voisin de M, menons mn parallèle à OT nous aurons: Mn = — dr; mn = rd% 450 RECHERCHES SUR LA FIGURE L'angle Mmn est égal à l'angle MT O que nous avons appelé ,, nous aurons donc : dr (9) lang QD = — TR Afin d'obtenir cette valeur nous remplaçons, dans l'équation (1), les puissances des sinus par leurs valeurs en fonction des cosinus des ares multiples; elle devient: ' l l { [ 4) r=a[t—;4+;8 + gMC08 24 — LE cos 14] \ D'où en différenciant: EU Leu (h) — = afusin2s —;6 sin 1 +| Cette quantité multiphiée par - donnera la tangentede l'angle »; mais . pa , : 1 “or x comme elle est du 1° ordre il suffira d'obtenir - aux quantités près du 1er ordre puisque nous négligeons celles du troisième; on aura alors : ! 1 1 —= -L An M DIER0E 2 v| en multipliant cette expression par celle de -— Ÿ nous avons Éreaut tités près du 5° ordre, en observant que: sin 2 Ÿ cos 2 Ÿ — ; sin 4 4 y: 1g w — (++; ju Jsinau (pe + 38)oin 84. et comme 173 LL digue ie Te iUs EE, et que nous nous bornons aux deux premiers ordres : : 1 © 4n29 4 4 —{(u tu }sinos — (ut 26 ) sin 4 4. (à) w (x Fo" } sin L (ut SE)sinss DE LA TERRE. 451 L'équation (f) devient donc: 2 vo (ut ie Join v + (Eu 4 + A) sin 4 Ÿ. On déduit de là par des approximations successives, ou mieux par le théorème de Lagrange: je, Dir AU (k) v—0—(ut ie )sin2o+(u+5e)sins o. Pour substituer cette valeur de 4 dans l'équation (1) on peut obser- server, que dans la limite de nos TE à il faut négliger les ter- mes du deuxième ordre dans cos 2 +4 et ceux du premier dans cos 4 ÿ à cause des coefficients qui affectent ces fonctions dans l'équation (1).On obtient alors: . ? 1 1 cos 2 L — cos 20 +2usin ur nn de Le ol cr cos & L — cos & ® d'où : où ati TÉNEE A 1 dus oi (2) r=a[(1—5u+su +38) Hg w cos 2 0 — (gu+30) cosse| 4. Cette équation est celle d’un méridien tel qu’il se trouve déter- miné par les recherches de Legendre. On peut facilement reconnaître dans quelle mesure ce méridien diffère d’une ellipse; en effet dans la même limite d’approximation on aurait pour l'expression du rayon el- liptique /r), en supposant que les demi axes de cette ellipse soient aussi a etb et en continuant à représenter par L l’aplatissement: m=al (4 rate hs Quens2e— weos bo | TOME xv, 2 PARTIE. 57 452 RECHERCHES SUR LA FIGURE La différence des deux rayons est: BETETE | / 3 r— (= a [(utse) — Gest ; 8) cos 4 e| ou / ? 2 (3) r—(n =ua\ w + 8) sin2 0 Cette équation permet de reconnaitre d’une manière évidente la forme réelle de la courbe du méridien de Legendre et altération qu'il pré- sente à l'égard du méridien elliptique. En supposant que - pe? + : re) soit positif, comme cela résulte des mesures effectuées, ainsi que nous le reconnaîtrons plus tard, on voit que le méridien de Legendre pré- sente lorsqu'on le compare à l’ellipse de même aplatissement un renfle- ment qui atteint son maximum à la latitude de 45° et dont l’épaisseur est, en général, proportionnelle au carré du sinus du double de la lati- tude. On voit en même temps que la longueur du degré du parallèle est plus grande en attribuant à la Terre la forme que donne l'analyse de Legendre et cela dans le même rapport. 5. Nous devons maintenant chercher à établir des formules par les- quelles nous puissions facilement déterminer la valeur des trois cons- tantes a, m, B, au moyen des mesures d’arcs du méridien effectuées à différentes latitudes sur la surface de la Terre. Si nous désignons par s un arc AM du méridien ayant son origine à l'équateur, nous aurons dans le triangle différentiel Mmn: {Mm)?— (Mn)? + (mn)? ou {ds}? = dr? + (rd4)? ou enfin: REA = ARE ds — rdy 1 + (; = Et aux quantités près du troisième ordre : ni) ds — rdy [1 +7) DE LA TERRE. 453 Nous devons dans le second nombre remplacer les différents fac- teurs par leurs valeurs en fonction de ©. Or nous avons par ’éq. (1) p— 0 [suit B)+3 u cos 26 —( (Gu+s &)cosse] D'un autre côté on trouve en différenciant /k) (m) dy =de [1 —(@u+u) cos 2 0 + (5428) cos ] On a d’ailleurs par /g) et (i): 1 {dr 1 208 1: ? y QE) Ve Lu Sin 20 — LUE fn) 1+gusin p—1+-u & cos # ® En substituant ces valeurs dans l'équation /l) on trouve en rédui- sant: ds—ade[(1-5u+ SFA Re)-iuco2e+ (Tu e)co4e ] et cette équation intégrée devient TU (n) s—a[(1—; ati parts ge]e—Fusinse+(u +258 8) sin 4e] On n’ajoute point de constante arbitraire puisque l’origine de s est la même que celle de © Si l’on représente par f la valenr du degré moyen, on aura en faisant dans l'équation /n) @ —?Tet s—90f 180 pas (1— ut iutse) En divisant /n) par cette dernière équation pour éliminer a et en ré- duisant, on a, aux quantités près du troisième ordre s CEE : BL AU 152% 15 \\. HU Re ee n+ge Jsn2e+ (ut e)sine 454 RECHERCHES SUR LA FIGURE 6. Nous aurions trouvé, dansle même ordre d’approximation, pour un méridien elliptique, en désignant par (s) l'arc, au lieu de l'équation /n), l'équation: < 2 pa[(i-iere)-(fu-te)sinse+ ie sins 1e] et pour différence : 2 2 5 s — (5) aff +,4) > Eusin2o +S8sinse] Ce qui donnerait en faisant ® — T pour avoir l'excès du quadrant de Legendre sur le quadrant elliptique : (3) so) f— (D | = c(e+30) Cette dernière équation rapprochée de l'équation (3) offre une rela- tion assez curieuse entre l’excès du rayon du méridien de Legendre sur celui du méridien elliptique au 45e degré de latitude et l'excès du quadrant de Legendre sur le quadrant elliptique; on voit en effet que ces deux excès sont dans le rapport de 2 à =. 7. Nous devons maintenant disposer l'équation (4) de manière à pou- voir facilement l'utiliser pour la détermination des trois constantes /, k et B, la première ayant remplacé a. Dans cette équation nous avons pris pour unité le rayon; dans les applications pratiques il convient de prendre pour unité l'arc d'une se- conde et, pour cela, de multiplier tous les termes par le nombre de se- condes contenues dans le rayon, savoir: = pee — 206264,806247 lg — 5,314 4251.332 Loi Nous obtenons ainsi : A 3 Sa à 45,215 Fr sme—R (at )sinto +R" (Tete )sinso DE LA TERRE. 455 Pour appliquer cette équation au calcul d’une mesure effectuée, nous désignerons par © la latitude de la station la plus voisine de l'équateur et par s° la longueur de l’are du méridien entreelleet l'équateur, s’ étant exprimée par la même unité que f. Nous appellerons @’ et s’les éléments ‘ correspondants relatifs à la seconde station; enfin, nous représenterons par S l'arc mesuré s—s°. Nous aurons d’abord pour chacune de nos deux stations: 3600 3 re 115 0 0 R" be 2 in 20" " = s' —9 — Cetae )sin Q +R (out pe)snss 3 3 SENS 2 + s9—@0— R"/ (u+ie )sin 26e + Rr (Eu DE )sin 4 0° et en retranchant: Te s— (o— &)— R'(Eu+iu F) (sin sin 2 o° ) +R (SE “+5 ) (sin &@' — sin & @). Faisons ensuite @® — @ — |; 2 RER 5 EN 1 L'étant (en dehors des sinus) exprimé en secondes, et réduisons par les formules connues, il viendra: (6) S=I =R" (Out Lu) sin Leos 14 R" (Bu + ) sin 2 Loos 2 L. Comme on connait trèsapproximativement la valeur du degré moyen que Bessel trouve égal à 57015,109 toises et celle de l’aplatissement qu'il fixe à PE nous pourrons dans l'équation précédente faire : D enfin) math )n(r +2) Î 10000 * \2“ TZ 10 m et n étant la valeur approchée des premiers membres et x et y des corrections à déterminer. Comme est tout à fait inconnu nous ferons: (7) R' (Due) = pz 456 RECHERCHES SUR LA FIGURE et nous attribuerons à p la valeur de 10 ou 100 en nous guidant dans le choix, qui est d’ailleurs indifférent, par l'inspection des valeurs que prendra le coefficient de z dans l’équation. Par ces substitutions l'équation (6) devient en transposant et en or- donnant: m S nsin l cos L 10000 À 40 et si l’on pose: y—p.sin2 lcos2L.zEmS+nsin lcos L—l—0o (8) k=mS+nsin Loos L — la: = MM à 6 2 p sin 2 Leo 2 L. l'équation devient : ° (9) ax + by— cz + — 0 et se trouve ainsi toute disposée pour l'application de la méthode des moindres carrés. On voit facilement que le calcul se réduit à celui de k et de c puisque les éléments qui constituent ce premier coefficient permettent de prendre à vue les deux autres a et b. 8. Lorsque l’on dispose d’un nombre suffisant d'observations et que l’on les soumet au procédé que nous venons d'indiquer, on est conduit à un nombre d'équations de la forme (9) égal au nombre des observa- tions. En les résolvant par la méthode des moindres carrés on trouve les valeurs les plus plausibles de x, de y et de z, ainsi que les erreurs pro- bables qui affectent ces valeurs. Pour en déduire les éléments qui fixent les dimensions et la forme de la Terre, savoir f, k et 8, on remonte avec ces valeurs aux équations (7). Supposons que nous ayons trouvé : AR e.; y—=B+e'; z=C-te” 0 À, B, CG étant les valeurs des inconnues et e, e' et e” leurs erreurs pro- bables telles que les fixe la méthode, nous aurons: 3600 [e A ) TX 40 000 MEET (10) ; DE LA TERRE. 457 f étant dans le 2 terme la valeur obtenue pour le premier. 1 (1) ae ler FLE JEAN umo AN. qe 15 R7 21 415R" AUNMESRE 45 R" ROIS Ne En?e } _ 15R" 115 À" TV (U15R")?$ Et ces valeurs nous permettront de calculer a, b et les coefficients de toutes les équations du sphéroïde. APPLICATION. 9. Le but principal que nous nous sommes proposé étant de recher- cher dans quelle mesure le sphéroïde de révolution de Legendre con- cilie les observations faites à différentes latitudes, il nous reste à appli- quer la méthode que nous venons de développer aux ares qui ont été mesurés avec soin. Nous choisirons pour cela ceux qui ont servi de base aux calculs de M. le général de Schubert en laissant de côté l'arc de Pensylvanie comme n’offrant pas un caractère de précision égal aux autres. Nous prendrons chacun de ces arcs tels que les donne M. de Schubert dans son mémoire, afin d'obtenir des résultats que nous puissions com- parer aux siens. Nous adopterons pour ", n et p les valeurs suivantes; les deux premières sont déduites approximativement de celles de Bessel : m = 0".0631452 n —1031/,324 p — 100". . 4° Arc de Russie. On a g —"700.40:. 11”, 3 latitude de Fuglenäs ®= 45. 20. 2, 8 latitude de Staronekrasofka 458 RECHERCHES SUR LA FIGURE 1= 959,20 .8/ 5 —91208”,5 L=1160. 0.414,1 S — 1 447 786,783 toises. Ces valeurs donnent: k—91420/,7860 —193/, 4913 — 91 208”, 5 = +18/,7947 —9,1421 b——19,3491 c——47,6145 On a donc: (4) 9,1421 x — 19,3491 y + 47,6145 z + 18,7947— 0. 20 Arc des Indes orientales. @' = 290, 30°. 48/,895 latitude de Kaliana g— 8. 9. 32, 298 latilude de Punnae 1= 219.21 .46/,597 — 76876 ,597 L==31-%0:221"192 S=—1212878,1 Avec ces valeurs on trouve: k— 76587, 4302 + 297,2503 — 76876, 597 — + 8,0835 a = 1.6587 b —+29,7250 c== + 17,1602 donc: (2) 7,6587r + 29,7250 y — 17,1602 z + 8,0835 — 0 3° Arc de France. ‘ @ —=510.2:.8/,50 latitude de Dunkerque @— 38.39.56,141 latitude de Formentera 1190.92 .12/,39 - 44532/,39 L— 89,42. 4/61 S = 705 290,8 1 Quelques-unes de ces valeurs diffèrent de celles que Bessel, dans son mémoire de 18, attribue aux mêmes éléments; pour les raisons que j'ai indiquées il était plus convenable de prendre les mêmes chiffres que M. de Schubert. DR D on DS es DE LA TERRE. 459 On trouve de même : k= 44535, 7286 + 1,1519 — 44532,39—+ 4, 4905 a—=#,4536 b—<+0,1152 ——41,8482 (3) 4, 4536 x + 0,1452 y —+ 41, 8482 z 4, 4905 — 0 4° Arc du Cap. © —340.91:. 6/,26 latilude australe de Cap Point @1—29. 44.17, 66 latitude australe de l'extrémité septentrionale 1= 49, 36. 48”, 60 — 16608/,60 L—64. 5'. 23, 92 S = 262 467,64 Ces valeurs donnent: k=—16573,5716 + 36,2472 — 16608, 60 — + 1,2188 a—1,6574 b—<+3,6247; c——9,9115 (4) 1,6574 x + 3,6247 y + 9,9115 z + 1,2188 — 0 5° Arc du Pérou. © — 3°. 4. 32,068 latitude australe de Tarqui g’— 0. 2°.31,387 latitude boréale de Cotchesqui 1— 30, 7.3/,455 — 41 223%, 455 L — 39: 2. 0,684 S — 176875,5 k — 11168, 8388 + 56, 0110 — 11 223,455 = + 1,3948 a—1,1169 b——+5,6011 c—+ 10,8003 (5) 1,1169 x + 5, 6011 y — 10,8003 z + 1,3948 — 0 TOME xv, 2 PARTIE. 58 A60 RECHERCHES SUR LA FIGURE 6° Arc de Prusse. @'— 550. 43°. 40/,446 latitude de Memmel ®— 54. 13. 11,466 lalitude de Truntz l — 19, 30°. 28/, 980 — 5128/,980 L — 109. 56, 51,912 S — 86176,975 k — 54H, 6623 — 9,2582 — 5428, 980 — + 3,424 1 a—0.5542 b——0,9258 oc — —14,0368 (6) 0.5542 x — 0,9258 y + 4,0368 z + 3, 4241 — 0 7° Arc d'Angleterre. * &'— 600. 49'.38/, 58 latitude de Saxafyord @— 50. 37. 7, 07 latitude de Dunnose L— 109. 127347, 51 — 36751, 51 —= 111. 26°. 45,65 S = 583201,10 k = 36 826,3501 — 66,8313 — 36 751,51 — +8, 0088 a — 3,6826 — — 6,683 cc — — 25,5587 1) 3,6826 x — 6, 6831 y + 25,5587 z + 8,0088 — 0 Le système à résoudre est donc le suivant: (4) 9421 x — 19,349 y + 47,6145 z L 48,7497 — 0 (2) 7,6587 x + 29,7250 y + 17,1608 z + 8,0835 — 0 (3) 4,4536 x L 0,1152 y + 41,882 z Æ 4,4905 — 0 (4) 1,6574 x 3,6247 y + 9,9115 x + 1,2188 — 0 (5) 1,169 > + 5,6011 y + 10,8003 x + 4,3948 — 0 (6) 0,5442 æ — 0,9258 y + 4,0368 z L 3,4241 == 0 (7) 3,6826 x — 6,6831 y + 25,5587 z + 8,0088 — 0 1 J'ai pris pour cet are l'amplitude totale, telle qu’elle est indiquée dans le mémoire de M. de Schubert, pages 24 et 25; parce que c’est l'arc total qui figure dans le tableau des erreurs restantes, page 27 de son mémoire, DE LA TERRE. AGIT On obtient au moyen de ces équations les nombres suivants pour les coeflicients des équations finales: [a] — 179,9204 lab] — + 38,4249 [4] — — 166,1539 [b?] — 1348,0083 [ac] — + 590,9306 [ek] = + 1157,4953 [c?] — 5197,3121 [ak] — + 288,254! LA] = 516,3551 [be] — — 1625,6797 [ST] — 7807,5384 + Et l'on a pour vérification * La°] + [81 + [1 + LT 2 | lab]+- [ae] + Le] + ak] +164] + [eh] } — 7807,5385 — [s?] Les équations à résoudre sont donc: 179,9204 x + 38,4249 y + 590,9506 z + 288/,2541 — 0 38,4249 x + 1348,0083 y — 1625,6797 z — 166/,4539 590,9306 x — 1625,6797 y + 5197,3121 z + 1157/,4953 — h I Le calcul des multiplicateurs par lesquels on éliminera les inconnues, en évaluant le poids de chaque détermination, exige la résolution des équations suivantes: [a?] [ee] + [ab ] [28] + [ac] [er] — [a?] [8] + [ab ] [6°] + [ac] [&] — [2,11 [6.8] + [bc] [8] = 1 La? ] [er] + [ab ][6] + [ac] [71 = LT Te] + [écA] La] = [2] Ce] = 4: Pour obtenir les valeurs des coefficients de ces équations on a: e = la] LP = 16) — Le Qu ie, = 1e] — ae] à 161) = Le] — rad Lea = pe — DE ec. 1 Voyez mon manuel théorique et pratique de l’application de la méthode des moindres carrés, Paris, Mallet-Bachelier, 1858, page 47. ? A la page 50 de l’ouvrage cité, une faute d'impression s’est glissée dans la 5% ligne à partir du bas de la page. On doit lire [e? 2] [7] au lieu de [e21] [>>]. 462 RECHERCHES SUR LA FIGURE On trouve ainsi: [62.1] = + 1339,8020 [e?,1] = + 3256,4593 [bcA] = — 1751,8825 [e?.2] = + 965,7536 Avec ces valeurs, les relations précédentes donnent : [y] = “+ 0.00 403 546 081 [86] — + 0.00 251 674 214 [6] == + 0.00 135 393 564 [«8] = — 0.00 498 435 733 [«/] = — 0,00 369 002 247 [ex] = “+ 0.01 874 204 382 Avec ces multiplicateurs, on obtient pour les valeurs des inconnues et pour les erreurs probables qui les affectent : Erreurs probables æ = — 1,960 944 38 0,129 146 22 y —= + 0,288 508 85 0. 047 325 25 z —= + 0.090 491 00 0.030 355 70 On deduit delà Erreurs probables f —= 57 022,64 toises 0,737 toises m —= 0,003 423 6423 0,000 016 3025 ou : B = a 4,3841 unités du dénominateur. & — 0.0000 2 33533 7 On obtient ensuite: a — 3272 747,46 toises rayon de l'équateur b = 3261535,18 » rayon polaire Ces valeurs sont notablement supérieures à celle que Bessel à dé- terminées. DE LA TERRE. 463 Pour reconnaître maintenant comment l'hypothèse que nous avons admise représente les observations par lesquelles les constantes ont été déterminées, il faut remplacer dans l'équation (6) les coefficients par les valeurs trouvées, savoir: 3 7 — (”.06313 28175 78 ly = 8.8002551.721 m (3 Le " de 5 R (Su+ 1“) — 1061”, 07861 lg = 3,0257475.6 24 UE 45 ?, 45 " 07 956 6054 R ( setie)= ,04910 lg = 0,956 6054 Cette équation devient en la résolvant par rapport à /: 1— 0/,06313 28175 785. S Æ 1064/,07861 sèn L cos L — 9", 04910 sin 2 l cos 2 L En calculant au moyen de cette équation l'amplitude de chaque arc par sa longueur observée, on trouve : 4° Pour l'arc de Russie : | — 91402/,8589 — 199/,0738 + 4/,3087 — 91 208”, 0938 Amplitude observée — 91 208, 5 Excès du calcul — — 0/”.4062 20 Arc des Indes orientales : 1 — 76 572/,4112 + 305, 8263 — 1,5528 — 76 876”, 6847 Amplitude observée — 76876, 5970 Excès du calcul = + 0/,0877 35° Arc de France : L = 44 526/,9954 —E 1,1851 + 3,7869 — 44 531/,9674 Amplitude observée — 44 532, 39 Excès du calcul — — 0/,4226 464 RECHERCHES SUR LA FIGURE 4° Arc du Cap: L = 16570/,3216 + 37/,2970 + 0”,8969 — 16 608/, 5455 Amplitude observée — 16 608, 60 Excès du calcul — — 0”,0845 5° Arc du Pérou : l — 11166/,6487 + 57,6270 — 0,9773 11 223,2984 Amplitude observée — 11 223,455 I Excès du calcul — — 0,1566 6° Arc de Prusse : L — 54407, 5952 -- 9/,5970 + 0/,3653 — 5431/,4335 Amplilude observée — 5428, 980 Excès du caleul = + 2”,3535 7° Arc d'Angleterre : l = 36819/,1287 — 68,7595 + 2,3128 36 752, 6820 Amplitude observée — 36751 54 Excès du calcul — + 4/,1720 En étudiant le tableau suivant qui contient pour les différents arcs les erreurs relatives des deux hypothèses, nous reconnaîtrons que ces er- reurs sont à peu près de même ordre et que, bien que mon calcul donne l'une d’entre elles supérieure à la plus grande du calcul de M. Schubert, ce désavantage est compensé par la moindre valeur des autres; l'accord que j'ai trouvé pour les grands ares où les causes locales sont neutralisées me semble un argument de quelque force en faveur du méridien de Legendre; il restera maintenant à appliquer à cette hy- pothèse l’ensemble de tous les arcs qui ont été mesurés en tenant ET. DE LA TERRE. 465 compte de la position des stations intermédiaires. Ce travail dont je m'occupe fera le sujet d’un second mémoire. Excès du calcul sur l'observation Mémoire de M. de Schubert Calcul actuel ArC He MRUSSIG-e eee metiers + 17,2923 — 0/,4062 » * des Indes orientales.................. — 1, 6124 + 0. 0877 D'AUeAFTANCES RIM CRES AMEL RE RE —+ 1, 6067 — 0. 4226 PAU CAPE Se Le -uMec--cer de. + 0. 4406 — 0. 0845 D'NUMPETOUE ere 0 de 0 in — 0. 0764 — 0. 1566 de Prusse.. ...... RE CE NER) — 1, 4699 + 2/,4535 d'Anglélenreseer 2reteetiite des ce — 0. 7372 + 1, 1710 D nt WIDE nt et 2 Pme ne mt ad 1 TIME Haba 404 NE HER baisse CHE A M x | : 1 y" à L = ar LR a >" LG) L “ 2 g ges ésevet is " at PE ra \ ui y cru ; : Ar Le 34 Hi ge RTE F “ LAN: ne ral. ÿ | L "à ’ RE RE: Se 4 2 a an vi gr ya satnn ve 4 ti! = 2 Le de À . LES ] Fe x 0! «CNT ‘4 OPA HR DS ne: ‘Rats PMR a 2e à peur NN ‘ Ÿ dt æ Sa, 08 | MO MÉMOIRE SUR L'ÉCHANGE SIMULTANÉ DE PLUSIEURS DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES ENTRB DEUX STATIONS QUI NE COMMUNIQUENT QUE PAR UN FIL DE LIGNE, PAR Ë M. ÉLIE WARTMANN, Prof. à l'Acad. de Genève. (La à la Société de Physique et d'Histoire naturelle, dans les séances du 16 And 1857 et du 4 Mars 1860). Jai publié en 1856 la solution du problème de l'échange simultané d’une dépêche électrique entre deux stations liées par un seul fil de li- gne ‘. Je me propose de montrer dans ce mémoire qu’on peut expédier à la fois, et dans deux sens opposés, plusieurs télégrammes par un con- ducteur unique. Ce perfectionnement est surtout désirable dans les cas où les fils de ligne sont en petit nombre, où les dérivations de courant n'existent pas, et où les stations qui doivent communiquer entre elles ne sont point séparées par des postes intermédiaires. 1 Archives des sciences physiques et naturelles (Bib. univ.) tome XXXI, pag. 493; mars 1856. TOME xv, 2e PARTIE. 59 4638 MÉMOIRE SUR L'ÉCHANGE SIMULTANÉ $ 1. De l'envoi simultané par un seul fil de ligne de plusieurs dépêches dans la même direction. A. Considérations théoriques. Le principe sur lequel je m'appuie est celui de l'accroissement de puissance électro-magnétique des aimants temporaires par l’augmen- tation d'intensité du courant voltaïque employé. C’est la même donnée qui à servi de base à mon /ndicateur télégraphique, construit en 1851 ',et dont je disais alors qu’elle était susceptible de nombreuses applications. Le poste expéditionnaire doit être pourvu d'autant de manipulateurs qu’il y a de dépêches à envoyer simultanément. Ces appareils sont in- dépendants les uns des autres, et peuvent fonctionner soit isolément, soit deux, trois... ou tous à la fois. Cela est nécessaire parce que l’alpha- bet télégraphique de Morse (le seul que je considère ici à cause de son usage général) est composé de traits et de points, et que les divers télégrammes sont formés de mots plus ou moins longs et en nombre variable. Il faut que le circuit de ligne demeure toujours fermé, quelle que soit la position de chacune des clefs, sans quoi les points signalés par l’une d'elles rendraient discontinu le trait signalé en même temps par une autre. Cette condition, réalisée rigoureusement, aurait toutefois l'inconvénient de comprendre dans le circuit le récepteur de la station expéditionnaire pendant l'instant, très-court du reste, qu'emploierait le levier à introduire la pile de ligne. Aussi convient-il de substituer à la clôture absolue une interruption si rapide et si brève, que les arma- tures ne soient pas attirées par les électro-aimants, ou qu’elles ne cessent pas de l'être si déjà elles ont cédé à un courant. On ne peut y 1 Description d'appareils destinés à établir une correspondance immédiate entre deux quel- conques des stations situées sur une même ligne télégraphique. Archives (Bib. univ.) tome æXXIIT, page 5 ; mai 1853. DE PLUSIEURS DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. 469 arriver sûrement que par une construction convenable des manipula- teurs, et nullement par la diminution de l'amplitude de course du levier. La première clef lance dans la ligne le courant d’une pile assez puis- sante pour mettre en œuvre un premier relais à la station d’arrivée: Appelons a le nombre des couples dont cette pile est formée. La se- conde clef met en activité le courant d’une pile de b couples, b étant plus grand que a, et au moins égal à 24. La troisième clef ferme le circuit d’une troisième pile comprenant c couples, c étant au moins égal à 4a,…. et ainsi de suite pour les autres clefs. Les communications des manipulateurs avec les diverses piles sont établies de telle sorte que, par leur jeu simultané, les courants de ces piles s'ajoutent dans le fil de ligne. Le poste de réception doit contenir autant de relais télégraphiques qu’on peut établir de combinaisons avec le nombre des dépêches à trans- mettre. Ces relais, disposés en série, commandent autant d'appareils à écrire qu'il y a de télégrammes à recevoir. Ainsi l'expédition de m messages exige m piles, m clefs et (2"— 1) relais. La sensibilité de ces relais varie par la différence des longueurs du fil enroulé sur leurs branches, — ou par la tension du double ressort qui ramène leurs armatures, et par la distance à laquelle celles-ci sont maintenues des surfaces polaires. Supposons, pour plus de clarté, qu'il s'agisse d’expédier trois messa- ges (m—5), et désignons par X, Y etZ les trois appareils à écrire. Qu'il y ait simultanéité ou succession dans la transmission des signes dont chacune des trois dépêches se compose, ces signes doivent être im- médiatementséparés, sans erreur possible, etimprimés chacun par l’appa- reil convenable, aussi vite que dans l'expédition d’un télégramme uni- que. Telestle rôle des sept relais nécessaires pour constituerle récepteur, et dont chacun se comporte comme suit: Le premier fonctionne par le courant de la pile de a couples et ferme le circuit de l'appareil X; la première clef est seule en jeu. Les deux premiers fonctionnent par le courant de la pile de b couples 470 MÉMOIRE SUR L'ÉCHANGE SIMULTANÉ qui fait manœuvrer l'appareil Y, en laissant X inactif, la deuxième clef est seule en jeu. Les trois premiers fonctionnent quand le jeu simultané des deux premières clefs introduit le courant d’une pile formée de (a+b) cou- ples, et clôt les circuits de X et de Y. Les quatre premiers fonctionnent quand le courant de c couples commande l'appareil Z, en laissant X et Y inactifs, la troisième clef est seule en jeu. Les cinq premiers fonctionnent par le courant de (a+-c) couples qui ferme les circuits de X et de Z, l'appareil Y demeurant inactif; la pre- mière et la troisième clef sont en jeu. Les six premiers fonctionnent par le courant de (b+c) couples qui ferme le circuit de Y et de Z, en laissant l’appareil X inactif; la seconde et la troisième clef sont en jeu. Enfin les sept relais fonctionnent ensemble par le courant de(a+b—+c) couples, et commandent les trois appareils X, Y et Z; les trois clefs sont en jeu à la fois. La fig. 1 représente théoriquement les communications à établir dans la supposition de trois dépêches: ce cas suffit à l’intelligence de ce qu'il faudrait faire pour un nombre plus élevé. La pile A, formée de a couples, est utilisée par la première clef M qui pivote en f, et dont l’extrémité terminée par le piton « repose sur l'enclume d. L'abaissement de la tête f (pourvue d’une vis de réglage) déprime le ressort g, mobile entre lenclume » et le butoir d'arrêt w, et relève ensuite la lame-ressort # qui s’'appuyait sur le butoir métalli- que +. Le pôle positif de À communique avec le ressort g, et son pôle négatif avec le milieu f' de la deuxième clef N. Celle-ci et la troisième O ne diffèrent de la première que par la présence des ressorts g' et g”, mobiles entre les enclumes de repos d et d” et les butoirs d'arrêt p' et p'. Ces ressorts accompagnent les pitons w et #” quand ils se relèvent, Jusqu'à ce que les vis f’ et {” touchent les ressorts g et g'; alors ils sont arrêtés, et les pitons soulèvent les ressorts #' et £”', en ne laissant le cir- DE PLUSIEURS DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES AT1 cuit de ligne ouvert que pendant un temps extrêmement court. — En effet le fil de ligne D aboutit en / à la partie fixe du ressort k. Le butoir à qui l’arrête est lié par le conducteur À avec la partie fixe du ressort k', et le butoir +’ contre lequel celui-ci presse l’est par le fil X' avec l’ex- trémité immobile !” du troisième ressort *". Enfin le butoir 2" de ce dernier communique par le fil 7 avec le récepteur Q, et par le conduc- teur o avec la plaque de terre T. Ce conducteur est aussi en relation par le fil s avec le pôle négatif de la pile C (formée de c couples), et par le fil > avec le ressort g” de la clef O. Le pivot f” de cette clef est lié d’une part au pôle négatif de la pile B (formée de b couples), de l'autre avec le ressort g' de la clef N. On voit que le pôle positif de B aboutit au ressort g de cette même clef, et que le pôle positif de C aboutit au ressort g”' de O. Tout courant provenant de la station de réception S' parcourra le ré- cepteur Q composé de sept relais et de trois appareils à écrire, pen- dant que les clefs seront en repos. Réciproquement, la mise en activité de l’une quelconque de celles-ci lancera dans le fil de ligne D un cou- rant qui traversera les sept relais R, à R,; disposés en série, et abou- tira à la plaque de terre T'; le récepteur Q sera exclu du circuit. En outre, toutes les fois que deux ou trois clefs fonctionneront simul- tanément, elles placeront en série les piles qu’elles emploient. On peut le vérifier dans les quatre combinaisons MN, MO, NO, MNO. Les relais R, à R, du récepteur sont tous semblables, sauf le qua- trième R, dont l’armature se termine par une plaque métallique isolée #, Qui appuie au repos sur une vis inférieure 9; elle se trouve liée par le fil 8 avec la vis supérieure y’ du second relais, et par le fil 2 avec la colonne qui supporte l'ancre du troisième. L’inspection de la figure suf- fit à montrer comment les communications des vis supérieures y, y” FT y" de chaque relais avec la colonne du suivant, — les communica- tions des vis inférieures £”, ", e"du second, du quatrième et du sixième entre elles, ainsi qu'avec y", l'appareil à écrire X et sa pile P, — les communications des vis © et y" avec l'appareil à écrire Y et sa pile U, 472 MÉMOIRE SUR L'ÉCHANGE SIMULTANÉ enfin la liaison de y" avec l'appareil à écrire Z et sa pile G, produisent les clôtures et les ouvertures des circuits locaux correspondantes aux sept cas possibles : Clefs actives Appareils actifs M X N Y MetN X et Y 0 PS2 Met O X etZ NetO Ye Z M,NetoO X Ye Z. B. Etudes pratiques. Après cet exposé théorique, il reste à étudier les conditions à remplir pour réaliser dans l'application les données auxquelles nous sommes parvenus ‘. D'abord, il est évidentquelenombredes couples voltaïques à employer croissant très-rapidement avec celui des télégrammes à transmettre à la fois, on atteint promptement une limite qu’il serait trop coûteux de vouloir dépasser *. En second lieu, la réussite du procédé dépendant 1 C’est à M. Hipp que je me suis adressé pour la construction de la plupart des appareils employés dans ces recherches. Je me fais un devoir de le remercier ici de son concours aussi bienveillant qu'éclairé. 2 En désignant par m le nombre des télégrammes à expédier, par a le nombre des élé- ments qui constituent la pile la plus faible, et en admettant que chaque nouvelle dépêche s'expédie par une pile formée d’un nombre de couples double (c'est le cas minimum) de celui de la pile précédente , il faut a {2% — 1) couples. On peut ainsi former le tableau sui- vant qui indique les rapports entre les nonabres de dépèches clefs relais éléments 1 1 1 a 2 2 3 3a 3 3 7 7a 4 n 15 15a 6) 5 31 314 6 6 63 63a 7 7 127 127a 8 8 255 255 a DE PLUSIEURS DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES ATS surtout du réglage convenable des relais, il en résulte une difficulté qui augmente dans la proportion de ces appareils. Je me suis donc restreint au cas de deux dépêches, pour lequel il suffit de deux clefs, de deux piles et de trois relais. Après avoir essayé diverses constructions de manipulateur, je me suis arrêté à la suivante. Un levier M (fig. 2), dont l'extrémité u pré- sente deux vis platinées a et c, pivote autour du point f situé au tiers de sa longueur à partir de la poignée f. La pression de la main sur cette poignée donne au levier un mouvement dont la rapidité est à son maximum au bout d'un instant très-court, avant qu'il ait dépassé le mi- lieu de sa course. Le levier appuyait sur le ressort g qu'il déprimait sur l’enclume d. Ce ressort accompagne la vis c jusqu’à ce qu'il soit ar- rêlé par le butoir p, quand le levier possède sa plus grande vitesse. Alors la vis a soulève le ressort k. La distance des extrémités de contact des vis a ét c est réglée de telle sorte qu’elle équivaut à très-peu près à celle que les butoirs maintiennent entre les ressorts. Ainsi le circuit n’est ouvert que pendant une fraction de seconde si petite qu’elle ne permet pas même le retrait de larmature d’un relais-récepteur mis au point de sa plus grande sensibilité. Pour qu’au retour dulevier la même condition se représente, il faut donner une tension suffisante au ressort æ qui le ramène. — L'autre levier N est semblable à M, sauf le rem- placement du butoir inférieur isolant p par une vis d'arrêt métallique z, nécessaire comme conducteur dans le cas où les deux clefs sont en activité. Les ressorts Æ, g, # et g', les butoirs ?, p, à et z sont fixés contre une paroi métallique verticale dont ils sont isolés (à l'exception de z), et qu'on a supprimée dans le dessin pour éviter de la confusion. La figure 1 montre que trois relais R,, R;, R;, doivent être arrangés en série dans le circuit de ligne. L’attraction de l'ancre du premier clôt le circuit de la pile locale P qui anime l'appareil X. Le second relais a deux fonctions: il doit ouvrir le circuit de X en fermant celui de Y et de la pile locale U. Le troisième a pour but de rétablir Vactivité de X tandis qu’Y est en jeu. 474 MÉMOIRE SUR L'ÉCHANGE SIMULTANÉ Or l'emploi des deux clefs M et N détermine huit alternatives possi- bles, savoir: M transmet un point, N étant au repos; M_—= un trait, N — au repos; M est au repos, N transmet un point; M est au repos, N° — _untrait; M transmet un point, N transmet un point; M : — un point, N — un trait; M — untrait, N — un trait; M — untrait, N — un point. Les deux premiers cas se réalisent sans peine, au moyen du courant des a couples de la pile À, introduit par le seul levier M et qui ferme le circuit de R,, laissant ouvert celui des deux autres relais. Les deux cas suivants nécessitent la mise hors d’activité de l'appareil X avant qu'il ait pu fonctionner, et cela par l'intervention du relais R;, soit au moment où son ancre est attirée, soit quand elle est ramenée. Puisque ce relais doit demeurer insensible à l’action de a couples, et ne céder qu’à l'influence de l'attraction résultant de b couples, il est évi- dent que son ressort doit être plus tendu que celui du premier relais. T1 convient que cette tension produise dans des temps égaux l'attraction et le retour de l’ancre de chaque relais. Alors l'expérience montre que ces temps diminuent quand l'intensité du courant augmente ‘. Donc, avec la disposition représentée dans la figure théorique 1, le circuit de R, se fermera plus vite que celui deR, sous l’action de 6 couples, quand le ressort aura été réglé pour celle de a couples; ainsi l'appareil X aurait le temps de signaler un point avant d’être rendu inactif. Je fais dispa- raître cet inconvénient en allongeant d’une quantité suffisante la queue de l'ancre de R, (fig. 5, 4 et 5). Si, à l'appareil X, on substitue un relais très-sensible ou un rhéomètre presque astatique, on peut s'assurer qu'aucun courant n’y est alors introduit par le jeu de la clef N. 1 M. Hire, Ueber Translatoren ; Dingler's polytechn. Journal, Bd CXXVIINI, Heft #4. DE PLUSIEURS DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES 475 Les quatre derniers casrésultentde l'emploisimultanédesclefs M etN, c’est-à-dire de l’action d’un courant de (a--b) couples sur les trois relais. Tous auront leur circuit fermé, car R, qui avait résisté à b couples, cède à (a+-b). Le circuit de Y étant clos dès que l’armature de R, est attirée, lerôle de R, consiste à faire cesser l'ouverture ou la non-activité du cir- cuit de R, pour que X joue. Cette fonction s'exécute d’une manière ir- réprochable dans arrangement systématique de la fig. 1, lorsque les clefs M et N signalent à la fois des traits ou des points, ou quand N transmet un trait tandis que M adresse des points. Mais inversément, si M signale un trait tandis que N envoie des points, le trait se sépare en points. Cela résulte de ce que le nombre (a+b) des couples étant réduit à a, l'armature de R, ouvre le circuit de R, pendant le temps qui lui est nécessaire pour être ramenée au repos. Malgré sa très-courte durée, cet intervalle suffit à la désaimantation de l’électro-aimant de X, comme le démontre d’une manière fort élégante l'interrupteur électro-musical de M. Froment. Cette dernière difficulté ne peut être vaincue en profitant du magné- tisme rémanent de l’électro-aimant de R,, dont l’armature arriverait à toucher les surfaces polaires. Il en résulterait une trop grande lenteur de mouvement de l'ancre. Mais on y remédie de diverses manières. , La première consiste à supprimer le troisième relais, et à faire faire sa fonction par le deuxième. La queue de l’armature doit alors possé- der une certaine flexibilité. Quand la clef N est abaissée, l'extrémité de cette queue vient porter contre la vis v (fig. 5), et fermer le circuit de Y en ouvrant celui de X. Lorsqu'on abaisse aussi la clef M, l’augmen- tation de puissance attractive se fait sentir sur le fer doux de l’armature, qui tend à se rapprocher des pôles de l’aimant par suite de l’inflexion de la tige; alors celle-ci vient en outre toucher la vis k et fermer le cir- cuit de X. Dès qu’on relève la clef M, l’autre restant active, il faut que le contact de k cesse immédiatement; et si c’est la clef N, la queue doit retomber sur la vis g avec une extrême rapidité. On réalise ces condi- tions en maintenant l'ancre à environ deux millimètres des pôles, et en TOME xv, 2 PARTIE. 60 476 MÉMOIRE SUR L'ÉCHANGE SIMULTANÉ ne laissant entre les vis v et g que la plus petite distance possible. La vis e sert à prévenir toute flexion de la tige, en sens inverse de celle qui détermine le contact avec k. Le récepteur ainsi construit a été expérimenté à diverses reprises et avec un plein succès. Je me bornerai à rapporter un essai fait par les soins de M. Berzin, chef du bureau télégraphique de Genève, avec l'aide d’un de ses employés. Chacun d'eux s’est servi d’une clef pour transmettre simultanément diverses dépêches, le premier en langue al- lemande, le second en français. Ces dépêches improvisées sans concert préalable entre les opérateurs, et déchiffrées par celui qui ne les avait pas télégraphiées, ne différaient en rien de celles qu’aurait fournies un appareil ordinaire expédiant chaque message successivement. Une deuxième disposition supprime aussi le deuxième relais, et pro- duit par l'armature flexible du premier R, (fig. 4) la clôture du circuit de X par le courant (ab). Je préfère toutefois conserver les trois relais, ce qui offre plus de garantie de permanence dans les fonctions de l’ensemble du récepteur. On ferme le circuit de X par R, sans l'intervention de R,, comme celui de Y est clos par R, lui-même. La tige de l'armature du relais R, (fig. 5) est rigide, mais elle se prolonge en m, par delà le fer doux,-en un ressort très-flexible qui complète le circuit de Y quand il vient toucher la vis g. Le courant local qui animait X est alors dérivé par R;, et le courant de ligne (ab), attirant l'armature de R,, ouvre le circuit dérivé et rétablit l’activité de X. La dérivation est facilitée par le rhéostat H placé dans le circuit de X,et par la construction du relais R, qui possède moins de fil sur ses branches, où la vis w et le porte-armature sont liés par d’épais conducteurs aux vis de serrage (marquées 4 et 2 sur les relais ‘ Suisses), et où la queue de l’ancre dépasse la vis w en forme de contre- poids. La flexibilité du ressort m est destinée à assurer le double con tact sur les vis g et r, le premier pouvant précéder le second s’il ne lu! est exactement simultané. DE PLUSIEURS DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES 477 Pour que ce récepteur fonctionne convenablement, il faut: 1° Que l’armature de R, soit franchement attirée par labaissement de la clef M, l’armature de R, restant immobile ; 29 Que, par l’abaissement de la clef N, les armatures de R, et de R, soient attirées de manière que Y soit mis en jeu; mais X doit demeurer absolument inactif, même quand N se relève; 5° Que, la clef M demeurant abaissée, l’abaissement de N détermine l'attraction desarmatures de R, et de R.,. Par le relèvement de N, l’arma- ture de R, doit être immédiatement ramenée. Il doit en être de même de celle de R;, au relèvement de M comme à celui de N. L’armature de R, sera maintenue à une distance sensible des surfaces polaires, et sa course limitée au moindre intervalle entre les vis z et w. $ 2. Moyens d'obvier aux dérivations de la ligne ou aux variations d'intensité du courant général. Nous avons vu que la transmission simultanée de deux télégrammes est fondée sur les rapports d'énergie des courants produits par des piles formées de a, b et (ab) couples. Si les variations dans l’intensité* du courant de ligne sont désavantageuses pour la pratique de la télé- graphie ordinaire, elles le seraient bien davantage dans le cas qui nous occupe et en paralyseraient l'application. Il ne paraît pas impossible d'arriver à rendre sensiblement constante l'intensité du courant qui doit faire agir le récepteur, quand ce courant s’affaiblit dans la pile ou dans la ligne ‘. En attendant que des expériences assez nombreuses aient permis de prononcer sur la valeur du moyen proposé, voici trois procédés simples et efficaces pour détruire l'influence des variations de cette intensité. LE. Wanrrmanx, Description du compensateur voltaïque , etc. Archives (Bib. univ.) tome I, page 32; 1858. AT8 MÉMOIRE SUR L'ÉCHANGE SIMULTANÉ Les relais doivent être pourvus d’un cadran sur lequel un index per- met d'apprécier la tension du ressort inférieur. Pour obtenir une com- pensation exacte, il suffira que chaque relais soit accompagné d’une table à deux colonnes indiquant la relation qu’on aura déterminée par expérience entre les degrés du cadran, et les changements d'intensité voltaique évalués en degrés de la boussole. On peut aussi rétablir la déviation primitive et normale de la bous- sole en diminuant (sil s’agit d’une dérivation sur la ligne) la résistance du circuit général par l'emploi du rhéostat, — ou en introduisant dans ce cireuit le courant auxiliaire d’un nombre convenable de couples. Ce nombre se détermine très-vite par le jeu du Régulateur que j'ai décrit dans un autre mémoire ‘. $ 5. De l'envoi simultané par un seul fil de ligne de plusieurs dépéches dans des directions opposées. Le procédé de transmission de plusieurs dépêches dans la même di- rection peut très-bien se combiner avec celui de la transmission simul- tanée en sens opposés. On se rappelle qu'il faut alors recourir à deux fils distincts, enroulés sur chaque relais récepteur maintenu toujours dans le circuit, et se servir de ces fils pour y déterminer une neutralisa- tion magnétique du courant émané du manipulateur. L'échange de quatre télégrammes à la fois, deux dans chaque direc- tion, donne lieu à quinze cas possibles. Désignons par S et S’ les deux stations, par À, A’ deux piles de a couples chacune, par B et B° deux piles de b couples chacune. Le tableau suivant indique emploi simul- tané que les deux stations pourront faire de leurs piles. 1 Archives des sciences physiques et naturelles (Bib. univ), tome XXIIT, page 10; mai 4853. DE PLUSIEURS DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES 479 S ! A en B _—— A+B = — A‘ = B: = A+ A A' B A' A+LEB A' A B' B B: A +B - p' A A'+ B B A'+B: RE A'+B: Malgré cette complication apparente, la solution du problème n’est pas difficile. Le récepteur Q (fig. 2) n’est plus disposé entre les en- clumes d et d', mais lun de ses fils remplace 7, entre le pivot f" du levier N et la plaque de terre T. L'autre fil », n, peut être utilisé de deux manières. Si l’on veut recourir à des courants auxiliaires pour équilibrer l'action électro-magnétique déterminée par A et par B, on em- ploie (fig. 6) deux petites piles, l’une C qui est rendue active par le levier M et qui détruit l'effet de A, l’autre D qui est utilisée par le levier N et qui détruit l'effet de B. La vis £, isolée du levier M, touche le ressort g en même temps que la vis a touche le ressort k. Il en est de même, dans le levier N, du jeu des vis {et a sur les ressorts q' et k'. Les butoirs d'arrêt w et w' sont métalliques. On voit que le pôle positif de C communique avec £, et le négatif soit avec le butoir w, soit avec le second fil » (ponctué) du récepteur Q. Ce fil traverse le galvanomètre différentiel G et le rhéostat H, puis aboutit au ressort q'. Le butoir w et le ressort q sont, liés par le conducteur "”, avec lequel communique le pôle négatif de la pile D, dont le positif 480 MÉMOIRE SUR L'ÉCHANGE SIMULTANÉ aboutit en f'. La vis z de la fig. 2 peut être supprimée, et le fil qui sy rendait fixé en g’. Mais si l’on préfère bifurquer le courant des piles A et B, en leur donnant plus de puissance, on n’a plus besoin des petites piles C et D. Du pivot f part non-seulement le fil de ligne D (fig. 7), mais encore le second fil » (ponctué) du récepteur Q. Il se continue par le rhéostat H et par le galvanomètre G, pour se souder en f' au premier fil »m m T. P. S. — Depuis que ce mémoire a été livré à l’impression, j'ai trouvé que d’au- tres personnes s’élaient, comme moi, proposé de réaliser la double transmission dans le même sens. On lit dans le Bulletin des séances de l’Académie des sciences de Vienne’ que le 19 juillet 4855, M. le D' Gintl, directeur des télégraphes, « a déposé à la Classe des sciences mathématiques un paquet cacheté, destiné à établir ses droits à la priorité et à la propriété d’un procédé qu’il a découvert et qu’il y décrit, pour envoyer d'une station el par le même fil deux dépêches simultanées différentes à un ou à deux au- tres postes. » Il ne paraît pas que l’auteur ait publié son invention, ni qu’il l’ait mise en prati- que. En effet, dans la séance du 8 mai 1856, M. le D: Stark, chef du bureau télé- graphique central à Vienne, a présenté à la même Académie un Mémoire sur une nouvelle méthode pour l'expédition de deux télégrammes dans la même direction par un fil unique.* Ce travail remarquable, où il n’est fait aucune mention de M. Gintl, offre avecle mien de grandes ressemblances. Cependant je présume que M. Stark a opéré avec des relais d’ancienne facture, dont l'ancre, ramenée par un simple res- sort, fonctionne d’une manière plus lente et beaucoup moins sûre que celle de nos relais suisses, perfectionnés par M. Hipp.* S'il eût employé ces derniers, les seuls ! Sitzungsberichte der Kais. Akademie der Wissenschaften (mathematisch naturwissens- chaflliche Classe). Bd. XVII, S. 284. — L'Institut, année 1856, p. 18. ? Sitzungsberichte, Bd. XX, S. 531. — L'Institut, année 1856, p. 256. 3 Instruktion fivr die Telegraphisten der Schweiz, vetreffend die Behandlung des Relais. DE PLUSIEURS DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES 481 admis dans les bureaux actuels, il aurait inévitablement rencontré les difficultés que j'ai signalées, et dont la solution constitue la partie essentielle de mes recherches. Enfin, M. Dunker a imaginé un procédé, fondé comme celui de M. Stark sur le principe de mon {ndicateur télégraphique, et destiné essentiellement à la correspon- dance simultanée avec plusieurs stations. Je ne connais ses appareils que par la des- cription incomplète qu’en a donnée M. du Moncel dans sa Revue des applications de l'électricité en 1857 et 1858.° Ils forment un système assez complexe, qui ne peut servir à transmettre simultanément à la même station deux télégrammes exprimés avec l’alphabet de Morse, à cause de la dépendance des deux appareils enrégistreurs. Supposons qu’une clef signale des traits, l’autre une suite de points. Il en résultera une série de variations dans l’intensité du courant de ligne, et les traits seront im- primés tantôt par le marteau c, tantôt par les marteaux a ou b du distributeur dela station B. Or, j'ai montré que les traits sont alors dénaturés et résolus en points. La même cause doit produire cette confusion, quand on s’adresse à deux postes dif- férents. L Paris, 4859, p. 286. LG à eat LA LC ni Lau ai CE : TA 21100 LUS GE MMEMSN 59 aa * qu de 2 | DE # So: Mb e fl ftaotnpt | AadAEe Abe 4 Re DIE : adindios F2 6h lé 15 irtos] # de cotutog qd: joie a st Moaietet ir spa félins ] | aertaniel:t Hg dt pr pres ao dé per un eines 7. LIRE FANS D ol n WE rire 1 a RH} oo ru f AE RE ni rt el ‘ei pus " m4 AE “ANT ENS A AD Ant ErT RME | Burt À \ aunéaigäten 2(5 84e Ut als achats een aeyss L 02101 96 PSE : Évottrebe vr À 2GfAME ON MUR sur guet Valequt #0 strsigétals à duo) tbe ire RUE «il DR Digi. 9h tastons ufr atnetait araf said ter où asia: : sot romdésteit ufr End 9 Luéaticeg vof 1eq SIGS) 0 timfienn Al #4 Fosi Bas 1 L : __#lain. 04 albogs Je inobh arte. tits "ein 2pl ap bu ke 10 : 10 us #0 MB dater! ER censé se Brent: CPE AT TA UE ea on eh PET = Ja (ès a Rte ot F. du L neue EE 4 den. le din HTa-trofes - del te mas 0 vf r. 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Station S' rt Station S° Appareils télégraphiques pour l'envoi simultané de plusieurs dépêches par un seul fil de ligne. RAPPORT SUR LES TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE de Juillet 1859 à Juin 1860 Lu à la séance de cette Société du 30 Juin 1860 PAR M. le Prof. F.-J. PICTET,. PRÉSIDENT. —ACe— Messieurs, Je viens, à l'exemple de mes prédécesseurs, vous présenter le compte rendu annuel des travaux de notre Société. Vous vous réjouirez, je l’es- père, avec moi de l'activité qui a régné dans nos séances: car j'aurai à vous parler de plusieurs travaux importants, dont une partie ont déjà été publiés ou le seront sous peu dans nos Mémoires ou dans divers re- cueils scientifiques. Ce serait, du reste, se faire une idée incomplète de nos réunions que de ne s'attacher qu’à ces recherches originales qui sont, il est vrai, ce qu’il en reste de plus apparent et de plus durable. Vous avez suivi en même temps, avec non moins d'intérêt, ces causeries scientifiques qui sont comme le retentissement des questions traitées ailleurs et une puissante source d'instruction pour tous; et si dans ce TOME xv, 2% PARTIE. 61 484 RAPPORT SUR LES TRAVAUX rapport ces dernières doivent un peu s’effacer devant les travaux di- rectement dus à l'initiative des membres de la Société, je ne pourrai cependant pas les passer complétement sous silence. Je ne puis mieux faire que d’accepter la division des matières en deux sections: celle des sciences physiques et celle des sciences natu- relles, telle qu’elle a été adoptée dans le dernier rapport de M. le pro- fesseur De la Rive. Cette classification, que justifie le titre de la So- ciété, paraît préférable à une subdivision en branches plus nombreuses dont les limites ne peuvent que rarement être tracées d’une manière exacte. SCIENCES PHYSIQUES. Le problème le plus général de la mécanique céleste, le mouvement des corps dans l’espace, a été l’objet d’une communication de M. le gé- néral Dufour, qui s’est attaché à distinguer le mouvement relatif du mouvement absolu, en faisant remarquer qu’en mécanique céleste on ne s'occupe en général que du premier. On sait que le corps attirant et le corps attiré décrivent des courbes semblables autour de leur centre’ commun de gravité, en se mouvanten sens inverse avec des vitesses r'é- ciproquement proportionnelles aux masses. Ce mouvement relatif est tout à fait indépendant du mouvement absolu ou déplacement du sys- tème dans l’espace. Ainsi le soleil et la terre tournent autour de leur centre commun de gravité, et si le premier paraît immobile, c'est que ce centre de gravité est très-rapproché de son centre de figure. Mais en même temps le point central du mouvement est entraîné dans l’espace, fait que son immobilité relative suffirait à elle seule à démontrer. La forme plane des courbes du mouvement relatif, en montrant que les corps suivent dans l’espace des lignes parallèles ou concentriques, prouve qu’ils obéissent à une impulsion commune. On pouvait croire que la figure de la terre était connue d'une manière irrévocable depuis tant de travaux des astronomes et des mathémati- DE LA SOCIÉTÉ. 485 ciens. Elle vient cependant d’être de nouveau discutée, et M. Ritter, après avoir rendu compte des recherches récentes de M. Schubert sur ce sujet, a contesté une partie des résultats auxquels ce savant est ar- rivé. Jusqu'ici on avait généralement considéré la terre comme un solide de révolution. M. Schubert se fondant sur l'impossibilité déjà constatée de faire concorder avec cette hypothèse les mesures prises à différentes latitudes, a cherché à démontrer que notre globe présente la forme d’un ellipsoïde à trois axes inégaux. M. Ritler a été frappé du peu de probabilité de cette conclusion, car la terre ayant été primitive- ment dans un état de fluidité, les travaux de Legendre montrent qu’elle a dû avoir plutôt la forme d’un sphéroïde de révolution. Il a en consé- quence fait une nouvelle série de calculs en prenant pour base l’équa- tion du méridien de ce sphéroïde, telle qu'elle est donnée par Le- gendre et en calculant les constantes de cette équation d’après les mêmes arcs de méridien sur lesquels portent les travaux de M. Schubert. Les légères différences qu'il trouve entre l'observation et le calcul ne dépassent pas celles qu’a signalées l’auteur russe dans l'application de son hypothèse, et dès lors il n’y a aucune raison pour ne pas se ranger à l’idée plus probable que la forme de la terre est bien celle qu'avait prévue le célèbre mathématicien français. L’ingénieuse expérience par laquelle M. Foucault rend sensible au moyen du pendule le mouvement de la terre, a déjà occupé notre Société au moment où elle a été rendue publique. L’explication de ce phénomène a étéégalementle sujet denombreux travaux. M. le professeur De laRive ayant donné cette année un cours public de physique, suivi par un nom- breux auditoire dont une partie était naturellement peu préparée à des considérations mathématiques, il a dû chercher une démonstration pra- tique qui, en perdant peut-être un peu de sa rigueur, fût accessible à toutes les intelligences. M. Georges Sarasin, qui l'avait ‘aidé dans ce travail, a exposé à la Société un procédé graphique destiné à faire tou- cher au doigt les causes de la déviation apparente du pendule, et qui consiste principalement dans l’artifice suivant: Pour deux directions successives de la pesanteur, M. Sarasin ramène, au moyen d’un mou- 486 RAPPORT SUR LES TRAVAUX vement de rotation du nouveau plan d'horizon autour de sa ligne d’in- tersection avec l’ancien, la nouvelle direction de la pesanteur à être parallèle à la première; il répète la même opération pour chacune des directions suivantes. Le nombre de plans d'horizon étant infini, lopéra- tion se réduit au déroulement de la surface d’un cône qui a pour base le parallèle sur lequel se fait observation et dont le sommet est sur la ligne des pôles. Pour connaître la déviation du pendule sous une lati- tude donnée, M. Sarasin déroule sur un plan cette surface conique sur laquelle sont tracées des lignes parallèles à la direction invariable du plan d’oscillation du pendule, et l'angle que forment ces parallèles avec le méridien constitue la déviation apparente. M. le général Dufour, au sujet de cette communication, a repris l’his- torique des explications proposées; il a rappelé que. cette déviation ap- parente équivaut à la déviation angulaire du globe multipliée par le sinus de la latitude et qu’on peut facilement la trouver par la décompo- sition des rotations. , MM. les professeurs Plantamour et Gautier, et M. Wartmann, père, ont, à diverses reprises, entretenu la Société de la découverte de quelques petites planètes et en particulier d'une 58 découverte par M. Luther et de celle qui a été annoncée par M. Lescarbault, inférieure à Mercure et observée à son passage sur le disque du soleil, découverte du reste qui a été contestée depuis lors. Il serait difficile de rappeler ici toutes les communication astronomi- ques qui ont été faites à la Société par M. le professeur Gautier. Les plus importantes sont relatives aux recherches de M. Birt sur les volcans de de la lune, de M. R. Wolf et de M. Carrington sur les taches du soleil, et de M. Maxwell sur la stabilité des anneaux de Saturne, de divers as- tronomes sur le coefficient de l’équation séculaire de la lune, de M. Kru. ger sur une étoile double dont le parallaxe serait de 0”,16. etc. Le même membre a lu à la Société une notice sur les comètes dont l'analyse nous entraînerait trop loin et qui a été insérée dans le cahier de janvier 1860 des Archives des sciences physiques et naturelles (Bi- bliothèque universelle). DE LA SOCIÉTÉ. 487 Les aurores boréales appartiennent-elles à l'astronomie et sont-elles un phénomène céleste, ou rentrent-elles dans la physique terrestre en se manifestant dans l'atmosphère ? telle est une question discutée, que les travaux de M. le professeur De la Rive semblent depuis plusieurs années avoir résolue en faveur de la dernière alternative. Ce brillant phénomène résulte probablement de la combinaison de l'électricité po- sitive des vapeurs avec l'électricité négative de la terre, combinaison qui doit avoir lieu près du pôle, ainsi que le prouve la direction des courants électriques observés dans plusieurs lieux. M. De la Rive à montré à diverses reprises que toutes les observations qu’enregistre la science tendent de plus en plus à confirmer sa théorie. Il résulte des expériences de plusieurs physiciens que la terre a un état électrique négatif et que des perturbations magnétiques s’observent constamment pendant les grandes aurores boréales. 1] résulte également des observa- tions de M. Liais que l'on doit probablement considérer l'atmosphère comme bien plus épaisse qu'on ne le supposait (340 kilomètres), ce qui facilite beaucoup l'explication proposée. Nous n'avons pas du reste à reprendre ici la question dans son ensemble; elle a déjà été traitée dans les rapports précédents et surtout dans un article détaillé publié dans la Bibliothèque universelle (cahier de novembre 1859). M. Wartmann père a observé à Genève, du 18 au 26 novembre 1859, un phénomène qui pourrait avoir également une origine électrique, c’est un brouillard lumineux qui a règné d’une manière permanente de jour et de nuit. Quoique la lune füt alors voisine de la néoménie et ne püût par conséquent pas contribuer à éclairer l'atmosphère, on voyait une lueur semblable à celle que donne cet astre. Ce phénomène à été observé dans la campagne aussi bien que dans la ville, ce qui exclut toute influence de l’éclairage au gaz. M. le professeur Plantamour a continué à entretenir le Société des prin- ncipaux résultats des observations météorologiques faites à l'observatoire de Genève. L'année 1859 a été remarquable par une sécheresse prolongée et par la température très élevée de l'été. En particulier la température moyenne du mois de juillet, qui est ordinairement de 18, s’est élevée 488 RAPPORT SUR LES TRAVAUX à 220,25. Il y a eu pendant ce mois onze jours dans lesquels le thermo- mètre s’est élevé au-dessus de 50° et le maximun absolu à été de 54. M. De Candolle à fait ressortir à ce sujet l'intérêt qu’il y aurait pour les agriculteurs à ce que les documents météorologiques signalassent d’une manière plus pratique les périodes de sécheresse et les climats secs; mais, comme l’a fait observer M. Plantamour, il est difficile de bien préciser ce que l’on doit entendre par ces mots. Si, par exemple, on es- time l'humidité par la quantité de pluie tombée, on dira que Genève, oùil en tombe en moyenne 55 pouces(0",850) par année, est un climat humide. Si, au contraire, on prend pour critère le psychromètre, le cli- mat passera pour très-sec, car quelquefois la fraction de saturation descend à 0,16 et même au-dessous. M. Plantamour s’est efforcé du reste d'interpréter sous ce point de vue les observations météorologiques faites à Genève. Par suite d’une dis- tribution irrégulière de la pluie pendant les trois mois d'été, il arrive souvent que plusieurs semaines se succèdent presque sans pluie et que la sécheresse devient excessive, quand même la quantité totale d’eau qui tombe en été est plus forte que dans la plupart des localités situées en Europe entre le 45e et le 52 degré de latitude. Sur les 24 années écoulées de 1836 à 1859, il n’y en a que 5 dans lesquelles il n’y ait pas eu une période estivale de sécheresse. La durée moyenne de cette pé- riode a été de 59 jours et son maximun (en 1839) de 70. Quelquefois la phase de sécheresse a commencé avant le 1° juin; quelquefois aussi elle a dépassé le 51 août. M. Martins, professeur à l’école de médecine de Montpellier et mem- bre correspondant de notre Société, a lu un mémoire sur les causes du froid dans les montagnes, et en général sur les modifications de la tem- pérature à diverses altitudes. Il à fait remarquer en premier lieu que les rayons solaires ont une plus grande énergie calorifique sur les monta- gnes que dans la plaine, d’où résulte que le décroissement de la tempé- rature à mesure qu'on s'élève est beaucoup plus lent pour le sol que pour l'air. Ce fait peut expliquer l’activité de la végétation sur les mon- « tagnes et la richesse des flores alpines comparées à celles des plaines DE LA SOCIÉTÉ. 489 seplentrionales où la température moyenne est à peu près la même. Les lieux élevés sont à côté de cela sous l'influence de causes constantes de refroidissement qui ont déjà été souvent indiquées, en particulier par M. le professeur Marcet (Mém. Soc. phys., tome VIIT). M. Martins signale spécialement la rareté de Pair qui diminue l’échauffement ré- sultant de la radiation solaire, la puissance du rayonnement nocturne, l’évaporation plus rapide et enfin la dilatation que l'air subit en s’éle- vant de la plaine jusqu'aux sommités. Il a fait quelques expériences pour déterminer le refroidissement produit par cette dilatation et n’hé- site pas à lui attribuer à peu près le tiers de labaissement total de la tem- pérature. Il pense du reste que l'impression de froid que l’on éprouve sur les grandes hauteurs ne dépend pas uniquement du refroidissement réel de l'atmosphère et qu'il faut y ajouter l'agitation plus grande de l'air et la moindre quantité d'oxygène fournie à la respiration. Les phases de la lune ont-elles une influence sur le temps ainsi que l’admet généralement une croyance populaire? Dans un travail pré- senté à la Société dans l’année 1854, M. le professeur Marcet avait cru pouvoir résoudre cette question par laffirmative; de nou- velles comparaisons extraites de la Bibliothèque universelle et compre- nant un temps plus long(60 années) lui ont en partie donné des résul- tats inverses. Il croit maintenant que le nombre des jours pluvieux et la quantité d'eau tombée ne varient pas d’une manière régulière et ap- préciable avec les phases lunaires; mais on peut encore, suivant lui, constater à la nouvelle et à la pleine lune un peu plus de tendance à des changements de temps que pendant les autres phases, changements qui sont un peu plus fréquemment de la pluie au beau temps que du beau temps à la pluie, et qui correspondent le plus souvent au lende- main de la pleine lune ou de la nouvelle lune. La moyenne des 60 an- nées lui a donné pour la probabilité d’un changement de temps d’un jour à l’autre 0,120. Pour le jour de la pleine lune, cette probabilité reste de 0,121 et pour celui de la nouvelle de 0,125. La probabilité d’un changement le lendemain de la pleine lune ou de la nouvelle est par contre marquée par les chiffres 0,145 et 0,148. 490 RAPPORT SUR LES TRAVAUX M. Marcet a également étudié les rapports de la hausse et de la baisse du baromètre avec les changements de temps et il a trouvé, comme on le dit vulgairement, que le baromètre a annoncé juste, c’est-à-dire la pluie par sa baisse et le beau temps par sa hausse, 1960 fois sur 2650 ou approximativement 5 fois sur 4. La mesure des hauteurs par le baromètre a été objet de quelques communications par M. le professeur Plantamour, qui a observé 24 sta- tions dans les environs de Genève et a pu rectifier quelques erreurs ac- créditées. Ainsi la hauteur attribuée à Zermatt était trop faible de 270 mètres. M. Plantamour s’est principalement occupé d'apprécier le degré de confiance que l’on peut avoir aux mesures barométriques. Il a mon- tré par des chiffres tirés des tableaux météorologiques de Genève et du Grand-St-Bernard, que si on a une longue série d'observations faites à di- verses heures, on peut, par le calcul de moyennes, arriver à une approxi- mation très-grande. Ainsi, la série des observations de 1841 à 1858 ne donne, pour la hauteur du St-Bernard, qu’une différence d’un décimè- tre d’avec les mesures trigonométriques. Il n’en est pas de même si lon n’a que des observations isolées. En particulier entre 8 heures et midi il y a, dans la comparaison de l'observation faite sur une montagne avec celle de la plaine, une erreur constante, provenant de ce que la tempé- rature de la couche d'air intermédiaire ne peut pas être appréciée exactement, car cette couche présente des courants ascendants. Il con- seille aux observateurs, pour éviter cette chance d’erreur, de faire leurs observations à l'heure où la chaleur de l'air se rapproche le plus de la température moyenne; ce moment doit se présenter deux fois par jour, le matin et le soir. M. le docteur Lombard a aussi fait des études météorologiques; mais elles ont été principalement dirigées vers un but médical. 11 a montré que les documents les plus importants sous ce point de vue ont moins pour objet les quantités absolues de chaleur que les variations diurnes et les inégalités mensuelles, et il a dressé dans ces conditions des ta- bleaux nombreux, destinés à comparer 250 stations différentes. M. Lombard distingue les climats insulaires ou maritimes qui présentent DE LA SOCIÉTÉ. 491 le minimun de variation, et les climats continentaux qui en offrent le maximun. Dans ces derniers, il fait une étude spéciale des climats de montagne qui, sous le point de vue des variations sont intermédiaires entre les climats insulaires et les climats de plaine. Pour compléter notre analyse en ce qui tient à la physique terrestre et à la météorologie, il faudrait encore citer de nombreuses communi- cations sur des faits moins importants ou sur les travaux publiés à l'étranger; je me bornerai à indiquer les suivants. M. le professeur Plantamour a rendu compte des travaux de M. Ste-Claire-Deville au Grand-St-Bernard. Ce savant à confirmé les ré- sultats hypsométriques obtenus par les travaux antérieurs; il a déter- miné la quantité d’acide carbonique contenu dans l'air ainsi que les rapports entre l’oxygène et l'azote; il a constaté pour le mont Combin l'altitude de 4530". M. le professeur De la Rive a attiré l'attention sur les rapports qui existent entre les débâcles exceptionnelles des glaces du nord et les an- née froides et pluvieuses. M. le professeur Marcet a prié M. Hudson de faire pendant son ascen- sion au Mont-Blanc quelques expériences sur la température à diverses hauteurs au-dessus du sol. M. Hudson s’est prêté à ce désir et a trouvé aux Grands-Mulets et au Grand-Plateau une différence maximum de 2° ‘/, entre le sol et une certaine hauteur, différence moindre que celles constatées par M. Marcet à des altitudes moindres. Le même membre a donné quelques détails sur l’actinomètre de Wood. L’électricité est une des branches de la physique qui joue constam- ment le rôle principal dans les communications faites à la Société. Notre savant collègue, M. De la Rive, qui a donné à cette science une impulsion si remarquable, a communiqué les travaux de deux savants étrangers à la Société. L’un d’eux est M. Adolphe Perrot, un de ses élè- ves, qui a étudié l’étincelle d’induction en la faisant éclater entre deux veines fluides, et qui, comme dans ses précédentes expériences, a vu subsister les deux portions de l’étincelle: la décharge de tension ou le trait de feu et la décharge de quantité ou atmosphère lumineuse. La ToME xv, 2 PARTIE. 62 492 RAPPORT SUR LES TRAVAUX première peut toujours être augmentée par un corps solide qu’on intro- duit dans l’étincelle. M. Perrot a constaté par plusieurs expériences que, si on fait tourner en divers sens des électrodes discoïdaux, l’étincelle de quantité est étalée dans le sens du mouvement. Il a fait remarquer à ce sujet que toutes les parties de l’étincelle n’ont pas la même durée, car dans cette rotation le point lumineux positif et la lumière violette qui entourent l’électrode négatif décrivent des arcs très-différents. Le second travail présenté par M. De la Rive est dû ‘à M. Gaston Planté. Ce physicien avait déjà montré que dans un voltamètre à fils de cuivre et à eau acidulée, l'intensité du courant principal passe par trois périodes successives: de maximum, de minimum et de reprise. L’inten- sité de la troisième période est d’abord faible, mais bientôt la couche d'oxyde qui entoure le fil positif se détache et le courant principal aug- mente pour rediminuer de nouveau sous la formation d’une nouvelle couche. Quand ce phénomène s’est opéré un certain nombre de fois et que la dernière couche d'oxyde à plus d'adbérence, un sifflement se fait entendre; l'extrémité du fil donne naissance à un jet de matière très- divisée; il prend lui-même la forme d'une pointe acérée, se creuse souvent d’une gouttière et le courant augmente dans ces nouvelles conditions. M. De la Rive a communiqué également à la Société une lettre de M. Matteuci, dans laquelle cet habile physicien annonce avoir découvert que les nerfs acquièrent un polarité secondaire très-prononcée par le passage d’un courant continu. Ce fait peut être appelé à jouer un rôle important dans l'interprétation des phénomènes physiologiques. M. le professeur Wartmann à continué ses recherches sur le télé- graphe électrique et sur la possibilité de transmettre par un seul fil plu- sieurs dépêches simultanées. Il a complété ses travaux précédents en s’attachant surtout au côté pratique. Par l'introduction de divers agen- cements et en particulier de leviers-clefs dont la description nous ferait sortir des bornes imposées à ce rapport, il a réussi à faire passer à vo- lonté deux ou plusieurs dépêches dans le même sens ou en sens in- DE LA SOCIÉTÉ. 4935 verse. Ces résultats ont été mis à épreuve avec succès par les employés fédéraux de l'administration télégraphique. Le même membre a présenté au nom de M. Teddersen un mémoire sur la constitution de l’étincelle électrique. Par l'emploi d’un miroir concave animé d’une vitesse convenable, l’auteur croit être parvenu à vérifier expérimentalement l’idée théorique de Kirchoff, en démontrant, dans un conducteur fermé, l'existence d'ondes électriques qui se com- porteraient semblablement aux ondes sonores dans une verge ébranlée longitudinalement. M. L. Soret a communiqué le commencement d’un travail sur la vé- rification de la loi de proportionnalité qui existe entre l’intensité des courants et leur action chimique, dans le cas de courants discontinus et produisant une action extérieure. Ces premières expériences confir- ment l'exactitude de cette loi. Le même membre a réussi à aimanter le fer rouge. On sait que les aimants perdent leurs propriétés à la température rouge; mais du fer doux incandescent, placé dans l’hélice d’aimantation, ne s’en aimante pas moins. M. le professeur Marcet a attiré l'attention de la Société sur des re- cherches de M. Tyndall, relatives au pouvoir diathermal des gaz. Ce sa- vant, au moyen d’un appareil simple et délicat, a démontré que les gaz présentent, sous ce point de vue, autant de différences entr’eux que les solides, et que certaines sortes de rayons sont plus arrêtés que d’autres par certains gaz. L’hydrogène paraît être celui qui jouit du plus grand pouvoir diathermal. A côté de ces communications principales, nous pouvons citer pour compléter ce qui tient à la physique divers rapports moins étendus. M. le professeur De la Rive a parlé des avantages que peut présenter aluminium pour faire des fils électriques conducteurs. Il a donné quelques détails sur les expériences de M. E. Becquerel relatives à la phosphorescence. M. Ritter a exposé les travaux de M. Miller pour reconstituer l’étalon 49% RAPPORT SUR LES TRAVAUX des poids anglais qui avait été détruit en 1854 dans l'incendie de West- minster-Hall. La chimie a été l’objet de plusieurs communications. M.le professeur Marignac a repris dans un mémoire général la question de application des formes cristallines à la détermination des poids atomiques des corps, question dont il avait à diverses reprises entretenu la Société à mesure que de Jongues séries d’expériences lui donnaient des résultats précis. Il a montré qu’il y a maintenant 58 corps simples dont les poids atomi- ques peuvent être fixés par la seule considération des formes cristallines de leurs composés, et 20 au contraire qui sont encore trop mal connus et sur les composés desquels il convient de diriger les recherches cris- tallographiques. M. Antoine Morin a lu deux mémoires qui se rattachent l’un à lau- tre par la nature des substances observées. L'un est relatif au gaz qui s'échappe des fumarolles de Toscane et l’autre a pour objet la compo- sition du gaz d'éclairage. M. Morin ayant manifesté le désir de conti- nuer cette étude et n’envisageant les résultats auxquels il est arrivé que comme provisoires, nous croyons devoir nous abstenir d'entrer dans des détails qui seront communiqués de nouveau à la Société. M. le professeur Schænbein, membre correspondant, a montré quel- ques expériences prouvant la formation du bioxyde d'hydrogène dans des combustions lentes, telles que celles du phosphore, de l’éther et de divers métaux. M. H. Deville, également correspondant de la Société, a lu un mé- moire sur les phénomènes de dissociation des corps. La dissociation par la chaleur des éléments d’un corps composé est en général mas- quée, parce que les éléments se recombinent dès que la température s’abaisse; il faut donc recourir à un artifice qui s'oppose à cette recom- position, tel qu’un refroidissement subit ou une grande rapidité dans la réaction. M. Deville a cité divers cas et fait diverses applications. II a montré aussi que la dissociation peut être favorisée par une dissolu- tion étendue et que ce phénomène pourrait bien exercer une influence sur les réactions de la chimie animale ou végétale. DE LA SOCIÉTÉ. 495 M. Berthelot a exposé ses recherches sur la propriété oxydante que l'essence de térébenthine acquiert au contact de l'air. Cette propriété n'est pas, suivant lui, une faculté de rendre l'air plus oxydant et n’est pas non plus une simple dissolution de l’oxygène. Il est plus pro- bable que l'essence joue dans ce cas un rôle analogue à celui du bioxyde d'azote dans la préparation de lacide sulfurique. M. Berthelot à fait ses principales expériences au moyen de l’indigo; mais cette substance n’est pas la seule qui s’oxyde au contact de l'essence: sous son influence le sucre se change en acide oxalique en présence d’un lait de chaux. M. Berthelot continue ses recherches sur des exemples analogues. ! SCIENCES NATURELLES. Les sciences naturelles ont fourni aussi leur contingent dans les tra- vaux de la Société. Nous devons en premier lieu nous occuper de la géologie et signaler quelques communications importantes de M. le professeur A. Favre. C’est avec un véritable plaisir que nous avons vu la terminaison de sa carte géologique de la Savoie, fruit de 20 années de travaux persévérants, d’excursions souvent pénibles et de luttes contre les difficultés que présente la géologie des Alpes. M. Favre s'est arrêté à l'échelle de ‘/:6000 et a trouvé au ministère de la guerre de France les documents nécessaires pour une bonne carte topographique. Les diverses formations y seront représentées par 17 couleurs diffé- rentes, et les essais de gravure qui ont été faits à Winterthur donnent de bonnes espérances que l'exécution de ce grand travail ne restera pas au-dessous de sa valeur scientifique. Le même membre a donné quelques détails sur la structure orogra- phique du district formé par les grandes montagnes calcaires qui s'é- tendent depuis la vallée de l’Arve jusqu’à Annecy et de Thorens au col des Aravis. Ainsi qu'il l'avait déjà montré à la Société helvétique des sciences naturelles, trois sur quatre de ces chaînes de montage forment un demi cercle ou à peu près, ce qui, suivant lui, ne peut pas s’expli- 496 RAPPORT SUR LES TRAVAUX quer par un soulèvement simple, et prouve qu’il y a eu aussi un refou- lement latéral. Il montre en outre que dans le massif des Alpes, il y a des cluses aussi bien que dans le Jura et que c’est à tort qu'on consi- dère souvent la structure orographique de ces deux grandes chaînes comme essentiellement différente. Nous pouvons encore signaler plusieurs communications plus spéciales dues à M. Favre. Une excursion sur les régions glacées qui entourent la cime du Mont-Blanc lui a montré que des deux côtés de cette cime les couches granitiques sont inclinées en sens inverse de 65° à 70°. Il a remarqué dans la même région divers points dans lesquels des couches calcaires se trouvent en contact immédiat avec le granit sans aucune trace de métamorphisme. Dans les environs de Genève, sur le domaine de la Cluse, attenant à l'hôpital cantonal, M. Favre a vu d'anciens murs recouverts par trois mêtres d’alluvion régulièrement stratifiée et évidemment déposée par l’Arve, document précieux pour déterminer l'ancien lit de cette rivière. Le mortier de ces anciennes murailles présente des cristaux de chaux carbonatée bien cristallisés. Au sujet du gouffre qui s’est formé subitement aux environs de Tho- non, il a communiqué une lettre qui renfermait des détails sur les di- mensions de l’excavation. Il a enfin donné quelques renseignements sur les belles cartes du Geological Survey de la Grande-Bretagne envoyées à la bibliothèque publique par les soins de M. R. I. Murchison. Les autres communications géologiques se réduisent à un petit nom- bre de documents. M. H. de Saussure a attiré l'attention et l'intérêt de la Société sur quelques blocs erratiques des environs de Monestier, de- venus en quelque sorte des monuments historiques depuis qu’ils ont été cités par son illustre aïeul et qu’il serait déplorable de voir dispa- raître sous le marteau d’un tailleur de pierres. M. E. Claparède a entretenu la Société des recherches récentes de M. Huxleysur l'âge des schistes d’Elgin, généralement attribués à l’époque dévonienne. Les débris organiques qu’ils renferment peuvent, suivant l'auteur, ébranler cette opinion et faire croire qu’ils sont plus récents. DE LA SOCIÉTÉ. 497 M. De Candolle a donné quelques détails sur l'exploitation du soufre en Sicile. M. Chaix a présenté une carte du district des mines argentifères dé- couvertes en dehors du territoire de la Californie, dans la vallée de Car- son, située dans le grand désert compris entre le lac salé et le district des mines d’or. Cette vallée, qui est à 4,000 pieds d'altitude, renferme aussi des mines de plomb et de cuivre. Nous devons au même membre deux communications sur la distri- bution des peuples et des races humaines, sujet qui touche à la fois à l’histoire, à la géographie et à l’histoire naturelle. La première de ces communications a eu pour objet les peuplades de deux régions de l'Afrique. La région de l'Atlas et du Sahara à été une fois exclusive- ment occupée par la race berbère ou lybienne qui, refoulée par linva- sion des Espagnols, a déplacé à son tour les peuples nègres et s’est avancée jusqu’au delà des bords du Sénégal et du Niger. Les Tebous ou Tibous paraissent être un anneau intermédiaire entre les Lybiens et les nègres. La région du bassin du Nil est occupée par quatre grandes familles de peuples: l’une, celle des Nubiens, à gauche du Nil, a une origine lybienne; les trois autres proviennent de races arabes: ce sont les Bicherins, sur la rive droite du Nil, en Nubie; les Abyssiniens et les Gallas, en Abyssinie. L’ensemble de ces peuples forme une échelle non interrompue de transitions entre les races asiatiques et les africaines. Une seconde communication de M. Chaix se rapporte à un travail de M. Kôppen sur les nations qui peuplent l'empire russe et qui, suivant l’auteur, sont au nombre de 38, les Russes non compris. Toutes les questions relatives à la distribution des races humaines et à leurs rapports entr’elles sont d’ailleurs singulièrement dépendantes de celles qui se rapportent à l’origine même de l’homme et à l’époque de sa création. L'année qui vient de s’écouler a été fertile en discus- sions sur ce grave sujet, grâces aux curieuses découvertes de M. Bou- cher de Perthes. Tout le monde sait aujourd'hui que l’on trouve dans les graviers stratifiés du département de la Somme, considérés par les géologues comme diluviens, des silex qui paraissent avoir été taillés de 498 RAPPORT SUR LES TRAVAUX main d'homme. Ces preuves de l'industrie humaine recueillies dans les mêmes sisements qui renferment des ossements de races animales per- dues, telles que le mammouth, feraient remonter l'apparition de l’homme en Europe à une bien haute antiquité et montreraient qu’il a été témoin de ces grandes inondations auxquelles sont dû les graviers stratifiés diluviens et contemporain de plusieurs animaux que nous ne connais- sons plus qu'à l’état de fossiles. Ces découvertes ont eu, dans presque toute l’Europe, le retentissement auquel on pouvait s'attendre, et la plupart des Académies et des Sociétés savantes ont eu à s’en occuper. La nôtre à aussi eu ses discussions. M. Boucher de Perthes a bien voulu envoyer pour le musée académique une série de ces silex taillés appartenant, lesuns aux temps historiques (époques celtique et gauloise), les autres à l’époque diluvienne. Divers membres, et entr’autres M. le professeur Favre, ont exposé les données stratigraphiques qui semblent montrer que les silex ont bien été enfouis en même temps que les os- sements antédiluviens. Je ne veux pas rappeler ici ces discussions qui sont encore présentes à votre mémoire. Elles rentrent dans la ca- tégorie de celles auxquelles je faisais allusion plus haut, qui ont moins pour but de fournir à la science des documents nouveaux, que de contri- buer à l’instruction des membres de la Société et de leur permettre de se former une opinion plus éclairée sur les questions d’un intérêt général. Nous arrivons maintenant à l’histoire naturelle organique et il nous reste à parler des travaux de botanique et de zoologie. M. le pasteur Duby a présenté un mémoire sur la tribu des Hysté- rinées de la famille de Hypoxylées. Ce travail, détaché d’un ouvrage plus considérable, a surtout pour but d'établir la taxonomie de ce groupe et d'apprécier la valeur des organes divers, mais peu nombreux, que l’on peut y observer. L'auteur prouve que les caractères génériques doivent principalement être tirés de la forme des réceptacles, de la nature de lhyménium et particulièrement des spores. Il à présenté une disposition systématique des genres et des espèces tant exotiques qu’européennes, et des planches qui en font connaître les caractères. DE LA SOCIÉTÉ. 499 Le même membre a lu un extrait détaillé des curieuses recherches mycologiques sur la fermentation, publiées par M. Herman Hoffmann. Ce savant a montré que dans tous les sucs végétaux on trouve des spores de mucédinées qui y pénètrent par la surface. Ce sont, suivant lui, ces spores qui, par leur végétation, déterminent la fermentation et en sont la cause et non l'effet, comme on l’a cru souvent. Ces résul- tats sont une preuve de plus à ajouter à celles que l’on a données con- tre la génération spontanée, et, comme l’a fait remarquer M. E. Clapa- rède, ils concordent tout à fait avec les expériences par lesquelles M. Pasteur a combattu les doctrines de M. Pouchet. M. Duby a en outre communiqué à la Société les résultats que lui a fournis une étude comparée des lichens et des mousses collectées par MM. Soliman et Lesquereux pendant l'expédition américaine dans le nord du Pacifique. Il en ressort que la bryologie du Japon ressemble à celle de l'Europe et de l'Amérique du nord beaucoup plus que la pha- nérogamie, fait qui du reste pouvait être considéré comme probable. M. le professeur Thury a développé quelques considérations sur la formation des feuilles et sur le cas de développement simultané du limbe et du pétiole. M. le professeur De Candolle, absent pendant la plus grande partie de l’année, a seulement communiqué une lettre de M. Bentham sur la flore de Hon-Kong qui se rapproche de celle de larchipel Indien et qui dif- fère notablement de celle du Japon. De retour de son voyage, il a donné quelques détails sur le mouvement scientifique dans l'Italie méridionale et la Sicile, sur les jardins botani- ques et sur l’agriculture de ces pays. M. Henri de Saussure a, à diverses reprises, entretenu la Société des études qu’il continue avec assiduité sur les beaux matériaux rapportés par lui du Mexique. Il s’est principalement occupé cette année des mam- mifères et des myriapodes. Le Mexique, envisagé au point de vue de sa faune, peut se diviser en deux parties, savoir: la partie chaude, disposée sous la forme de TOME xv, 2 PARTIE. 65 500 RAPPORT SUR LES TRAVAUX deux zones qui suiventles côtes, et la partie froide ou le plateau qui con- tinue les steppes de l'Amérique du nord et qui s’avance sous la forme d’un triangle entre ces zones. La faune de l'Amérique du sud se continue plus ou moins dans les parties chaudes, tandis que la région plus froide a une analogie plus marquée avec celle de l'Amérique septentrionale. Il résulte de cette disposition que les deux faunes se trouvent Juxtapo- sées sous la même latitude et que le voyageur qui traverse le pays de l'est à l’ouest, rencontre alternativement la faune tropicale et la faune boréale. Ajoutons du reste qu’elles ont dû dans certaines limites rayon- ner l’une sur l’autre. M. de Saussure à parcouru ces deux régions et il en a rapporté diverses espèces de mammifères, les unes déjà connues, les autres nou- velles. Parmi ces dernières on peut citer principalement une Bas- saris (B. Sumichrasti, Sauss.) à ajouter à l'espèce qui était seule connue dans ce genre intéressant, l’unique représentant en Amérique de la tribu des Viverrins; un chat tigre /Felis mexicana, Sauss.);, plusieurs rongeurs appartenant soit au genre des Hesperomys, détaché de celui des Rats et ne renfermant que des espèces américaines, soit à celui des Reithrodon dont les incisives sont divisées par un fort sillon, etc. M. de Saussure présentera plus tard l’histoire des Cheiroptères qui fourniront également une abondante série d'espèces nouvelles. Les myriapodes rapportés du Mexique présentent plusieurs formes intéressantes et presque toutes nouvelles, car les voyageurs ont en gé- néral donné peu de soin à ces articulés, qui n’ont ni des habitudes, ni des couleurs aussi frappantes que celles des insectes. Pour compléter leur étude, M. de Saussure y a joint celle de divers types provenant des régions voisines, et en a tiré les matériaux d’une véritable monographie des myriapodes américains. Quatre familles seulement lui ont offert des représentants, celles des Polydesmides, Julides et Scolopendrides déjà connues, et celle des Onicodesmides, intermédiaire entre les Glomérides et les Polydesmides, que M. de Saussure a dû établir pour quelques myria- podes remarquables par leur faculté d’enroulement et par l’absence DE LA SOCIÉTÉ. 501 d’appendices copulateurs. Nous ne le suivrons pas ici dans le détail de la classification, ni dans la discussion sur la valeur des caractères, d’au- tant plus que son travail va paraître dans le volume de nos mémoires qui est actuellement sous presse. M. le docteur E. Claparède a continué ses travaux sur les animaux invertébrés. Dans un premier mémoire, il a communiqué à la Société le résultat de quelques recherches faites sur les animaux marins des côtes d'Ecosse. Ce sont: 1° une Appendiculaire sur laquelle M. Claparède a étudié la coque déjà signalée par Mertens et plus récemment par M. AII- mann; si cette coque a échappé aux recherches de la plupart des ob- servateurs, cela provient uniquement de son extrême transparence. 2° Un être microscopique rappelant par sa forme un chapeau militaire français et devant probablement être considéré comme une larve d’an- nélide. 5° Une méduse du genre Lizzia qui offre la particularité de produire des œufs donnant directement naissance à des méduses, ce qui est contraire aux faits de génération alternante observés chez les autres Méduses Craspédotes. Dans un second mémoire, M. Claparède a exposé ses observations faites aux îles Hébrides pendant l'été de l’année 1859 sur des annélides marines. Îl à principalement étudié l'appareil générateur des vers aux- quels il a donné le nom de Pachytrichon et qui ont les caractères exté- rieurs des Lombricinés et des organes internes très-semblables à ceux des Naïdes. Les appareils préparateurs mâle et femelle s’ouvrent par déhiscence au moment de la maturité sexuelle pour déverser, dans la cavité périviscérale, leurs produits qui sont alors saisis par l’extré- mité élargie en trompette ou en coupe d’un long tube destiné à les por- ter au dehors. Ces vers, quoiqu'hermaphrodites, sont soumis à la né- cessité d’un accouplement. Le même membre à rendu compte à la Société de divers travaux de savants étrangers et entr'autres de ceux de M. Friedleben sur la compo- sition chimique des cartilages, et de ceux du professeur de Bary sur l'évolution des organismes connus sous le nom de Myxomycètes, ran- 502 RAPPORT SUR LES TRAVAUX gés généralement parmi les champignons, et considérés par l’auteur comme étant des animaux et comme ayant plus de rapports avec les Rhizopodes. M. le docteur Robin, de Paris, a communiqué les résultats de ses travaux sur le développement des dents, observé chez des embryons hu- mains, sur des rongeurs et sur des pachydermes. Il ne pense pas que le follicule dentaire soit un renversement de la muqueuse et le croit une membrane spéciale. Ce follicule renferme le bulbe qui s’ossifie pour produire l’ivoire; l'émail est dû à une substance gélatiniforme inter- posée entre le bulbe et la membrane folliculaire et déposant sur l'ivoire des couches de cellules prismatiques. Quant au ciment des dents des ru- minants, sa formation rappelle celle des os, il passe par l’état de carti- lage et s’ossifie plus tard. M. le docteur Lombard a signalé l'existence, dans les environs de Ge- nève, de trois filles jumelles âgées de quinze ans. Tel est, Messieurs, le résumé de divers travaux qui ont été présentés pendant nos séances de l’année 1859-60. Je voudrais pouvoir m'arrêter ici, mais nous avons eu le malheur de perdre deux membres actifs de la Société, MM. Choisy et D’Espine, à un âge où nous pouvions encore espérer de les conserver longtemps. Vous ne me permettriez pas de ter- miner ce rapport sans y consigner nos justes regrets et sans rappeler les titres qu’avaient ces deux hommes à l’affection de leurs collègues, et ceux que leur mémoire conserve à l'estime des savants. Jacques-Denis Coisy estné le 5 avril 1799 à Jussy, un des villages de l'ancienne république genevoise. Son père, pasteur de l'Église nationale, lui fit suivre ses études classiques et dès l’origine on put observer chez le jeune élève une remarquable facilité, annonçant déjà cette ca- pacité à se plier à des études diverses qui a été un des traits caractéris- DE LA SOCIÉTÉ. 505 tiques de son intelligence. Destiné au saint ministère, il suivit toutes ses études théologiques, ce qui ne lempêcha pas de continuer celle des mathématiques, de la physique, de la philosophie et surtout de la bo- tanique, science pour laquelle il a toujours eu une prédilection mar- quée. Après avoir été consacré, 1l alla, en 1822, passer un an à Paris et revint à Genève assez fort sur ces branches diverses pour avoir pu se présenter successivement au concours pour la chaire de mathématiques pures, puis pour celle de physique mathématique et enfin pour celle de philosophie. Il subit toutes ces épreuves de la manière la plus honora- ble, quoiqu'il ait été primé dans les deux premières par des hommes qui ont laissé dans notre Académie des souvenirs ineffaçables. Son zèle et ses vastes connaissances reçurent leur récompense en 1824, où il fut nommé professeur de philosophie rationnelle et il a enseigné cette branche des connaissances humaines avec la régularité et avec la’ cons- cience qu'il mettait à tout ce qu'il entreprenait. Il rendit également de grands services dans l’adininistration de l’Académie dont il fut long- temps secrétaire et plus tard recteur. Tout cela ne l’a pas empêché d’é- tre victime de la réorganisation de l’Académie en 1848; il fut mis à la retraite avec plusieurs collègues que nous avons vivement regrettés avec lui, et qui, comme lui, ont laissé dans l’enseignement les plus hono- rables souvenirs. Ce malheur immérité fut un grand chagrin pour lui et personne de vous n’a oublié ces jours funestes, un des pires ré- sultats de nos révolutions. Il puisa quelques consolations dans la sym- pathie universelle et aussi dans les joies de la famille. Marié en 1825, il a eu cinq enfants, dont les succès ont dû le rendre heureux. Pendant la durée de son professorat, il essaya de joindre à ses fonc- tions celle de pasteur de la ville de Genève; mais il ne put pas mener de front pendant longtemps des occupations aussi assujettissantes, et nommé en 1859, il a donné sa démission en 1844. Il a été un des mem- bres actifs de la Compagnie des pasteurs et a fait partie de diverses commissions administratives. J'ai dit que ses goûts l'avaient toujours porté vers la botanique et c’est 504 RAPPORT SUR LES TRAVAUX sous ce point de vue que nous avons été principalement à même de le connaître et de l’apprécier. Dès l’année 1821, c’est-à-dire âgé seule- ment de 22 ans, il était reçu membre de la Société, et il méritait cette distinction par un mémoire sur la famille des Hypéricinées qu’il a pu- blié à Genève. Il fut principalement encouragé par notre illustre maître De Candolle, et fit partie de cette phalange de botanistes, qui à titre d’é- lèves ou d'amis, étaient reçus dans l’herbier de cet aimable savant et y trouvaient toujours des paroles bienveillantes, de bons conseils et une extrême libéralité dans la communication des collections et des livres. Choisy fut un des plus laborieux, et à l'ombre de ce grand nom, il a travaillé avec succès à élever les détails de l’édifice dont De Can- dolle avait tracé le plan. Il a inséré plusieurs articles dans le Prodro- mus et il a présenté de nombreuses monographies à la Société’, depuis l Principales publications de J.-D. Choisy sur la botanique : 1821. Prodrome d’une monographie de la famille des Hyperieinées. Un vol. 4°. Genève. 1823. Mémoire sur Ja famille des Sélaginées; brochure 4°. Genève. 1823. Mémoire sur un nouveau genre de Guttifères et sur l’arrangement de cette famille. Mémoires de la Société d'histoire naturelle de Paris. Tome I. 1825. Note sur le genre Prevostea. Annales des sciences naturelles. A*e série, tome #4, p. 496. 1833. Description des Hydroléacées. Mémoires de la Société de physique et d’hist. naturelle. Tome VI. 1834. Note sur le genre Erycibe. Annales des sciences naturelles; ® série, t. 1, p. 220. 1834. Convolvulaceæ orientales. Mém. de la Société de physique et d'histoire naturelle, Tome VI. 1837. De Convolvulaceis, dissert. ®. Idem. Tome VII. 1842. De Convoloulaceis, dissert. 32. Idem. Tome IX. : 1844. Note sur les Convolvulacées du Brésil et sur le Marcellia. Idem. Tome X. 1848. Considérations sur la famille des Nyctaginées. Idem. Tome XIL. 1° partie. 1849. Description des Guttifères de l'Inde recueillies par le docteur Wallich et de quelques Guttifères d'Amérique. Idem. Tome XII. 2€ partie. 4855. Mémoire sur les Ternstræmiacées et les Camelliacées. Idem. Tome XIV. 1858. Plantæ javanicæ ete. in el. Zollingeri eatalogo elaboratæ. Brochure, &. Genève. Edition corrigée et augmentée des articles que l’auteur avait publiés en 1854 dans Zollinger : system. Verzeichniss. DE LA SOCIÉTÉ. d05 année 1822 jusqu'à l’année 1858 où il a lu une dernière note que nous avons été heureux de pouvoir insérer dans le volume de nos mé- moires qui est en cours de publication. Dans ces différents travaux, Choisy apporta les qualités qui l'ont tou- jours distingué, un grand amour de la vérité, une intelligence rapide, une parfaite connaissance des principes de la méthode naturelle et le besoin d'idées claires. Il a recueilli dans l'estime des botanistes de tous les pays les fruits de sa persévérance et a fait partie à titre de membre ou de correspondant de plusieurs sociétés savantes étrangères. Quelque temps après que Choisy eut perdu sa place de professeur, sa santé s’altéra et des symptômes fâcheux effrayèrent ses amis. Nous l’a- vons vu pendant ces dernières années luttant avec courage et résigna- tion contre un affaiblissement graduel et nous avons eu le malheur de le perdre le 26 novembre 1859. Il avait été membre actif de notre So- ciété pendant plus de 58 ans. Il assistait régulièrement à nos séances; il a exercé pendant longtemps les fonctions de secrétaire, et vous n’ou- blierez jamais, Messieurs, combien nous avons toujours trouvé en lui un bon et un aimable collègue. Marc-Jacob D’Espine est né à Genève au mois d'avril 1806. IL passa ses premières années à Odessa et ensuite à Carqueranne près Hyères. Lorsqu'il eut atteint l’âge de faire des études sérieuses, son père le plaça dans le pensionnat de M. Naville à Vernier, établissement dans lequel se sont formés, comme on le sait, bien des hommes éminents et surtout des caractères fortement trempés sous l'influence du respectable instituteur 1860. Note sur le genre Discostigma appartenant à la famille des Clusiacées. Mém. de la Snciété de phys. et d'hist. nat. Tome XV. M. Choisy à inséré en outre dans le Prodromus de De Candolle les articles sur les familles des Hypericine, Guttiferæ, Marcgraviaceæ, Convolvulacee, Hydrolea- ceæ, Selaginaceæ et Nyctaginaceæ. On trouvera un catalogue plus complet des divers travaux de Choisy dans une notice insérée par M. Alph. de Candolle en tête de l'ouvrage intitulé : Choisy, Confé- rences et fragments divers. Genève, 8°; actuellement sous presse. 506 RAPPORT SUR LES TRAVAUX qui le dirigeait. Il fit à Genève ses études académiques et à l’âge de 20 ans il fut inscrit comme élève dans la Faculté de Médecine de Pa- ris. Sa conduite honorable, son intelligence déjà très-développée et son goût ardent pour le travail ne tardèrent pas à lui faire une excellente position et lui attirer l'estime de ses maîtres et de ses condisciples. Mais dans l’année 1835, une grande maladie qui mit ses jours en péril le força à interrompre ses études déjà presque terminées et à retourner à Carqueranne auprès de son père chercher sous un climat plus doux à arrêter le mal qui le menaçait. Une guérison presque inespérée le rendit à ses amis; il put soutenir sa thèse et recevoir le grade de doc- teur à Paris et à Genève. Il revint en 1854 s'établir dans cette der- nière ville avec son père et se livra immédiatement à la pratique de la médecine. Il se maria en 1844. Nous n’avons pas à suivre D’Espine dans l'exercice de la médecine et nous devons laisser à ses collègues ou aux sociétés spéciales dont il fai- sait partie la tâche de retracer les services qu’il a rendus, la conscience et le soin qu'il mettait dans sa pratique, sa sagacité dans l'observation et les bonnes et solides qualités qui en ont fait un des médecins les plus estimés d’un corps qui jouit d’une si haute réputation de science et de dévouement. Qu'il me soit permis cependant de rappeler ici ce que vous avez tous. connu, son aimable caractère, sa loyauté, et la sû- reté de ses principees. ” D'Espine s’est surtout fait connaître à notre Société par ses travaux sur la statistique. En 1846 il lut un mémoire détaillé sur les lois de mortalité et de survivance aux divers âges de la vie humaine, mémoire qui a été imprimé dans le tome XI de notre collection et qui a été le point de départ pour un ouvrage plus considérable qu'il à publié à part, en 1858, sous letitre de Statistique mortuaire comparée. Dans ces tra- vaux et dans diverses notices‘ publiées sur des sujets analogues, d'Es- ! Principales publications deJ.-M. d'Espine (en dehors de la médecine proprement dite] : 1840. Essai sur la mortalité générale et nosologique du canton de Genève en 1838. Annales d'hygiène publique. Paris, 1840. ET émet dé ns nn à … ain S DE LA SOCIÉTÉ. 507 pine s’est fait remarquer par son excellente méthode et sa logique ju- dicieuse; aussi pouvons-nous dire qu’il fait autorité dans cette science difficile, où la moindre erreur dans le groupement des faits conduit si souvent à des résultats sans valeur. Il à réuni et discuté une quantité énorme de faits, analysant chacun d’eux avec un soin consciencieux, et il est arrivé ainsi à grouper dans 127 formes diverses de maladies mor- telles plus de dix mille cas de décès. Ce serait du reste amoindrir beaucoup l'influence de notre collègue que de lestimer uniquement d’après ses publications. Doué d'une grande ardeur de propagande scientifique, il n’a épargné ni peines ni démarches en Suisse et à l'étranger, pour obtenir que les gouverne- ments consentissent à recueillir les documents statistiques d’après une méthode uniforme. Ses efforts ont été plusieurs fois couronnés de suc- cès et en particulier il a obtenu de la Société helvétique des sciences naturelles, dans la session de 1858 tenue à Berne, que cette société fit auprès du conseil fédéral une démarche à la suite de laquelle a été nommée une commission de statistique destinée à agir suivant les principes qu'il avait soutenus et développés. Quelques gouvernements étrangers et en particulier ceux de Sardaigne, de France et de Russie 1843. Tableau général des décès du canton de Genève pour 4842. — Idem pour 1843. 1846. Annuaire de la mortalité genevoise. Genève 4846. Traduit dans Schuw. Zeitsch. fur Medicin , 1846. 1846. Notice statistique sur la loi de mortalité et de survivance, la vie moyenne et la vie pro- bable à Genève. Mémoires de la Société de physique et d'histoire naturelle, tome XI. 1817. Recherches sur l'influence de l’aisance et dela misère sur la mortalité. Annales d'hy- giène, 1847. 1849-4857. Divers articles sur la marche du choléra, dans le Journal de Genève et la Biblio- thèque universelle. 1856. Lettre au docteur Berthillon sur l'enregistrement des causes de mort. Union médicale, 1856. 1858. Essai analylique et critique de statistique mortuaire comparée. Genève, Neuchâtel et Paris. 8°. N. B. Ontrouvera une liste plus complète des travaux de M. D'Espine à la fin de ce dernier ouvrage, p. 465. TOME XV, 2% PARTIE. 64 508 RAPPORT SUR LES TRAVAUX lui ont témoigné de diverses manières la sympathie que leur inspiraient ses utiles travaux. Malheureusement, au moment où il allait recueillir les fruits de sa persévérance, où la commission de statistique suisse commençait son rôle, et où les gouvernements étrangers prenaient ses idées en sérieuse considération, une maladie plus impitoyable que la première vint l’enle- ver à sa famille, à sa clientèle, à la science et à ses nombreux amis. Après dix-huit mois de souffrance et d’affaiblissement, il s’est éteint dans le mois de mars 1860, à l’âge de 54 ans. Il était membre de la Société depuis l’année 1855. Permettez-moi enfin, Messieurs, en terminant ce rapport, de vous dire quelques mots du régime intérieur de la Société. Je sais que ce n’est pas l'usage et qu’il n’y a en général aucun intérêt à conserver une analyse de nos délibérations, si peu importantes et heureusement si rares, sur quelque modification au règlement ou sur larrangement de nos séances. Mais cette année deux faits plus graves se sont présen- tés et ne peuvent pas, ce me semble, être passés sous silence. Le premier est la convocation des membres de la Société helvétique des sciences naturelles pour une réunion familière et inofficielle à Ge- nève. Vous vous souvenez qu’à la session de Berne en 1858 il avait été décidé que la Société se réunirait l'année suivante à Lugano sous la présidence de M. Lavizzari. La guerre d'Italie et les circonstances graves dans lesquelles se sont trouvés les pays voisins du Tessin ont fait penser, à tort ou à raison, à quelques-uns de nos collègues de la Suisse centrale que cette invitation devait être ajournée. D'un autre côté, bien des membres pensaient que plus les événements extérieurs sont menaçants, plus on éprouve le besoin de se rapprocher de ses confédérés et de ses collègues, et, mû par cette impression, votre bureau pensa à proposer une réunion inofficielle pour suppléer à la session régulière. Pendant que nous nous occupions de cette idée et que nous prenions DE LA SOCIÉTÉ. 509 les avis de divers amis des autres cantons, nous apprimes l’arrivée en Europe d’Agassiz et peu de jours après nous lui entendions exprimer avec chaleur le plaisir que lui ferait une pareille réunion. Il n’y avait dès lors ni à hésiter ni à retarder notre convocation. Nous ne doutions pas que bien des membres de la Société ne fussentcomme nous heureux de cette occasion de revoir notre illustre ami absent depuis 14 années. MM. Merian, Studer, Escher, etc. nous autorisèrent à ajouter leurs noms à ceux du bureau pour engager tous les membres à se réunir à Genève. Notre appel fut entendu et je n’ai pas besoin de vous rappeler ici que cette fête improvisée a bien réussi et a bien rempli son but. Di- vers sujets intéressants ont été traités dans deux séances générales; mais pour entrer dans les vues du comité central il n’a été fait aucun acte qui püt faire confondre cette réunion familière avec une session ordi- naire; il n’a en particulier été conservé aucun procès-verbal. Le bureau de notre Société en a accepté la présidence et a fait ce qu’il a pu pour lorganiser. MM. De la Rive, De Candolle et Favre ontbien voulu nous seconder en invitant chez eux tous les membres de la Société, et si le peu de temps qui s’est écoulé entre la convocation et la réunion n’a pas per- mis de recevoir nos confédérés aussi complétement que nous aimerions à le faire dans une session prévue , il nous a semblé que la plupart d’entr'eux avaient eu un véritable plaisir à cette réunion plus intime et plus familière. Le second objet dont j'ai à parler est la décision que nous avons prise d’adjoindre à notre Société des associés libres. Cette décision peut avoir quelque influence sur son avenir et je dois par conséquent entrer dans quelques détails. Les sociétés savantes peuvent se présenter sous deux formes. Tantôt l'accès en est ouvert pour ainsi dire à tout ami de la science qui en fait la demande, moyennant des formalités très-simples et qui n’arrêtent presque personne. Le nombre des membres devient très-considérable et cette large association crée des ressourcesimportantes et a été pour ea 510 RAPPORT SUR LES TRAVAUX plusieurs sociétés une grande cause de prospérité. Tantôt le nombre des membres est limité et leur admission n’a lieu qu’à la suite de tra- vaux sérieux et par une véritable élection. Notre Société s’est jusqu'ici bien trouvée de ce dernier régime qui lui a été donné parses fondateurs. Le nombre restreint des membres a amené entr'eux une liaison plus grande, a permis des lectures plus spéciales et, chose importante pour nos habitudes genevoises, le titre de membre de la Société a été consi- déré par les jeunes travailleurs comme un honorable encouragement et comme un prix très-désirable de leurs efforts. Cependant quelques circonstances nouvelles nous ont paru exiger certaines modifications du règlement dans le sens d’un système plus large, et nous avons cru devoir agrandir un peu notre cercle d'action. Depuis que la Société a renoncé à touteattache gouvernementale en pré- férant avec raison, suivant nous, une entière liberté, elle a dû en même temps perdre ses droits à une allocation. Or, la petite somme qui était anciennement fournie par le budget cantonal était employée toute en- tière à l'impression de nos Mémoires. La Société n’a pas voulu laisser péricliter cette publication qui forme déjà une série considérable de volumes, et qui, nous osons le dire, est entourée d’une estime méritée. Ces Mémoires sont le gage permanent de l’activité de la Société, ainsi qu’un encouragement et une facilité précieuse pour plusieurs membres. Nous avons cherché à nous créer des ressources nouvelles et nous les avons trouvées dans l’adjonction à la Société d’un certain nombre de personnes disposées à lui témoigner de l'intérêt et à suivre ses travaux. Nous avons vu encore dans cette institution un avantage d’une autre nature, celui d'assurer à nos séances un certain nombre d’auditeurs éclairés et sympathiques. Nous espérons ainsi que nos travaux, plus connus et répandus dans un cercle plus grand, gagneront en utilité. Toutefois nous n'avons pas voulu abandonner le système général de notre ancienne organisation ni les avantages que je vous ai rappelés plus haut. Dans ce but nous avons conservé les mêmes conditions pour devenir membre de la Société; nous avons continué à limiter leur nom- DE LA SOCIÉTÉ 511 bre et nous espérons ne pas avoir affaibli l'intérêt de nos jeunes com- patriotes à mériter ce titre. Nous avons décidé de désigner sous le nom d’associés libres les personnes qui ont bien voulu nous donner une marque de sympathie en nous prêtant leur appui. Ces associés n'auront pas les mêmes devoirs que les membres; ils ne seront pas appelés à des lectures régulières et, tout en espérant d’eux des communications dont nous serons reconnaissants, nous les considérons comme ayant à cet égard une entière liberté. En revanche, les membres de la Société pourront seuls être élus aux divers emplois, et prendre part aux élec- tions ou aux votations. Vous savez, Messieurs, combien ce nouveau règlement a été vite com- pris et accepté avec faveur. Dès cette première année nous avons pu inscrire 55 associés libres et la simple lecture de leurs noms peutmon- trer que nous avons bien réussi. On y trouve, comme on pouvait s'y attendre, ces hommes qui, sans s'occuper eux-mêmes de questions scientifiques , sont toujours prêts à aider et à favoriser les travaux de l'intelligence. On y trouve plusieurs hommes éminents, dont la spé- cialité ne se lie pas directement avec les travaux de la Société, mais qui sont bien aises de les connaître. On y trouve enfin des per- sonnes instruites qui, mettant de l'intérêt à la science, ne sont pas en position de prendre l'engagement de lire des mémoires d’une manière régulière. Pour éviter que ce titre d’associé libre ne devint un oreiller de paresse pour les jeunes gens qui peuvent aspirer à être membres, le règlement établit qu’il ne peut pas être conféré à un individu âgé de moins de 50 ans. . Je vous ai parlé, Messieurs, peut-être un peu trop longuement de cette nouvelle institution, mais je la crois importante pour l'avenir de la Société. Dans un moment où les événements du dehors ont paru jus- qu'à un certain point nous menacer dans ce que nous avons de plus cher, notre indépendance et notre liberté, il importe que les liens se resserrent entre les citoyens. Il faut surtout que Genève reste fidèle à son passé en faisant tous ses efforts pour conserver chez elle le flam- 512 RAPPORT SUR LES TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ. beau de l'intelligence. Dans notre modeste sphère faisons aussi ce que nous pourrons pour sa gloire, ne négligeons rien de ce qui peut lui concilier l'estime des hommes instruits de tous les pays. Que vers ce but commun convergent tous nos efforts et que les associés libres et les membres s'unissent pour cela. N'oublions pas qu'après Dieu c’est à son renom de vertu et de science que Genève a dû de conserver sa liberté. = =: — AC — BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. Liste des ouvrages reçus par la Société pendant l'année 1859. Titres. Donateurs. Comptes rendus hebdomadaires, etc., T. XLVIII et XLIX. 4° Paris. 1859 Mémoires présentés par divers savants, etc. T. XV. 4 Paris 1858 Bulletin de la Soc. géolog. de France. T. XV, flles 32 à 51. 8° Paris 1838( Société géologique de » » » » T. XVI, flles 4 à 59. France. 8° Paris. 1859 Journal de l'Ecole imp. polytechnique, 37° cahier. 4° Paris. 1858 Ecole imp. Polytechniq. Annales des Mines, 5° série, 1858, liv. À à 6..... 8° Paris. 14858 Ecole imp. des Mines. Annales de la Soc. entom. de France, 3° série. T. V et VI. Soc. enlomolog. de 8° Paris. 1857-1858 France. Soc. philom. de Paris. Extraits des procès-verbaux 1858. 8° Paris. 4858 Soc. philomathique. Mémoires de l’Acad. imp. de Lyon. Sciences. T. II, IV, VII, NRA ERP Re nd dunes 8° Lyon. 1853-1858 Mémoires de l’Acad. imp. de Lyon. Lettres. T. III, IV. & Lyon. 1853-1855 Annales de la Soc. linnéenne de Lyon. T, I à IV. 8° Lyon. 4853-1857 Soc. linnéenne de Lyon. Annales des sciences phys. et nat. etc., publiées par la Soc. imp. d'agriculture de Lyon, 2° série. T. VI et VIIL 8° Soc. imp. d'Agriculture Lyon. 1854-1856 de Lyon. 3° série. T. [.... 8° Lyon. 1857 Académie dés sciences de Paris. Acad. imp. de Lyon. 514 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. Bulletin de la Soc. industr. d'Angers, 29° année. 8° Angers. 1858 Mémoires de la Soc. académ. de Maine-et-Loire. T. IT, IV, V, 8° Angers. 1858-1859 Mémoires de l’Acad. imp. de Dijon, 2° série. T. VI. 8° Dijon- Paris. 1858 Bulletin de la Société industr. de Mulhouse, n° 146 à 148 8 Mulhouse. 1859 Mémoires de l’Acad. de Stanislas, 1856 et 1857. 8° Nancy. 1857-1858 Mémoires de la Soc. imp. des sciences nat. de Cherbourg. T. V. 8° Cherbourg. 1858 Mémoires de la Soc. des sciences nat. de Strasbourg. T. V. ...... 4° Strasbourg. 1858 Mémoires de la Soc, imp. des sciences, etc. de Lille, 2° sé- De RE En ne rte amet 8 Lille. 1856 Mémoires de l’Acad. imp. des sciences, etc. de Toulouse, 5° sé- Del er TR ne ete 8 Toulouse. 1859 Annuaire de l’Acad. imp. de Toulouse, 14° année. 18° Tou- louse. 1858 Bulletin de la Soc. vaudoise des sciences naturelles, n° 35, 44, et Règlement de la Société. .......... 8° Lausanne. Carte topographique de la Suisse, fles 19, 24 et titre. Verhandlungen der schweizerischen naturforschenden Gesell- schaft, 43° Versammlung in Bern (1858)...... 8° Bern. 1859 Observations météorologiques faites à Aarau, 1858. 4° Aarau. 1859 Bulletin de la Société des sciences naturelles de Neuchâtel, T. IV, part. 5 8° Neuchâtel. 1858 Mémoires de la Soc. des sciences nat. de Neuchâtel. T. IV. 4° Neuchâtel. 1859 Mittheilungen der naturforschenden Gesellschaft in Bern, NS DSD IA ADEME Sais res de ce 8 Bern, 1857-1858 Report on the Tenerife astronomical experiment of 1856. 4° London. 1859 Account of the observations and calculations of the principal Triangulation, ete., 4° et atlas. ........... .… London. 1858 The quaterly Journal of the Geological Society, n°5 57, 58, 59. 8° London. 1859 Address delivered at the anniversary Meeting, 1858.8°London. 1859 The quaterly Journal of the Chemical Society, n° 44. 8° London. 1859 Transactions of the Zoological Society. Vol. IV, part. à et 6. 4° London. 1858-1859 Soc. industr. d'Angers. Soc. académique de Maine et Loire. Acad. de Dijon. Soc. ind. de Mulhouse. Acad. de Stanislas. Soc. imp. des sciences nat. de Cherbourg. Soc. des sciences nat. de Strasbourg. Soc..imp. des sciences etc. de Lille. Acad. imp. des sciences etc. de Toulouse. Société Vaudoise des sciences naturelles. Société helvétique des sciences naturelles. Société d’Argovie. Société des sciences nat. de Neuchâtel. Société des sciences nat. de Berne. Gouvernement Anglais. Société géologique de Londres. Société chimique de Londres. Société zoologique de Londres. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. Proceedings of the Zoological Sociely. n°° 539 à 591. 8° Lon- don. 4858- Notices of the proceedings of the Royal Institution, 1858. 8° London. Proceedings of the R. Geographical Society. Vol. II, n°° 1 à 5. 8° London. Journal of the R. Geographical Society. Vol. XXVIIE. 8° London. Proceedings of the Royal Society of Edinburgh, n° 48. 8° Edin- burgh. Memoirs of the literary and philosophical Society of Manches- ERA SET NO ANVE Ip AE ERP Eee 8 London. Proceedings of the lit. and phil. Soc. of Manchester, 1857. PARA SONATA ENRE PERr Er 8° London. Monatsbericht der K. Preuss. Akad. der Wissenschaften. July- December MS SMART 8° Berlin. Uebersicht der Witterung im Nordlichen Deutschland, 1855-58. 4° Berlin. Acta Academiæ C. L. C. naturæ curiosorum. Vol. XXVI, part. 2. 4° Breslau et Bonn. Denkschriften der K. Akademie der Wissenschaften, Math. nat. Classe BL X Viet XVI: PE NE Rner 4 Wien. Sitzungsberichte der K. Akad. der Wissenschaflen. Mathem. physik A Classe BUXA VIENNE APE. Le 8 Wien. BT'XXX A XXXINE AE 0 77 8 Wien. BAIXXXIV APE AU © 8 Wien. Karl Kreil: Anleitung zu den magnetischen Beobachtungen. 8° Wien. Jahrbuch der K. K. geologischen Reichsanstalt. 9% Jabrg., ner SAT NRA de ce & Wien. Jahrbuch der K. K. geologischen Reïichsanstalt. 10 Jahrg., NA scan de A ARR 7 2 dl & Wien. Verhandlungen der K. K. zoologisch-botanischen Gesellschaft Jahre MA858.: RES AR PE AN 8° Wien. Abhandlungen der math. physik. Classe der K. Bayerischen Akademie der Wissenschaften. Bt VITF, p. 2.. 4° Munich. Reden von D" Th. L. W. Bischoffu. Fr.v. Thiersch. 4° Munich. Reden von G. L. von Maurer u. C. F. Ph. von Martius. 4° Munich. L. Seidel : Untersuchungen über die Lichtstærke der Planeten. 4° Munich. Almanach der K. Bayerisehen Akad. für 1859... 8° Munich. TOME XV, 2% PARTIE. 2 1857- 15 Sociélé zoologique de Londres. Institution royale de la Grande Bretagne. 1859 1858 1859 1858 Société royale de géo- graphie de Londres. Société royale d'Edin- 1858 bourg. 1858 ( Société littéraire et phil. de Manchester. 1859 1858 [ Académie royale des sciences de Berlin. 1858 Académie des curieux 1858 de la nature. 1859 18571 Académie imp. des 1858 sciences de Vienne. 1859 1858 1858 { Institut géologique de Vienne. 1859 Société de zoologie et 1858 de botanique de Vienne. \ 1858 1858 Académie PT des 1859 sciences de Bavière. 1859 1859 65 516 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. Untersuchungen über die Richtung und Stærke des Erdma- \ gnetismus von D" J. Lamont....... 4 Munich. 1858 et 1859 ; Jahresbericht der Münchener Sternwarte fur 4858. 8°Munich. 1859 ORservatoire HEURE Monatliche und jæhrliche Resultate, etc., 4825 bis 1856. 8 Due Munich. 1859 35" Jahresbericht der Schlesischen Gesellschaft. 4° Breslau. 1859 } Soc. d’hist. naturelle de Die entomologische Sektion der Schles. Gesells., etc. 8° Breslau. 1858 Silésie. Verhandlungen der physik. medic. Gesellschaft in Würzburg Soc. d’Ilist. nat. et de BK 2-5, Ai: nes cu 8 Würzhurg. 1859 médec. de Würzbourg. 7° Bericht der Oberhessischen Gesellschaft für Natur-und- Soc. d'Hist. nat. et de Heilkundes:% tee. ne dre 8° Giessen. 1859 médec. de la Hesse. Jahresbericht der Wetterauer Gesellschaft zu Hanau. 1857-58. Soc. d'Hist. naturelle de 8° Hanau. 1858 Hanau. Verhandlungen des naturhistorischen Vereines der preussis- Soc. d'Hist. nat. de la chen Rheinlandes und Westphalens. Jahrg. XIV, 2, 5, XV, Prusse rhénane et de ARE Dan fre HE Sens 8° Bonn. 1857-1858 Westphalie. Abhandlungen der naturforschenden Gesellschaft zu Halle. Société d'Hist. naturelle LE ARE PS PRE RE PS 4 Halle. 1859 de Halle. Bruxelles. 1859 Mémoires couronnés, etc. T. XXIX........... 4° Bruxelles. 1858 Mémoires couronnés, etc. (collection in-8°). T. VIII. 8° Bruxelles. 1859 Bulletins de l’Acad. roy. de Belgique. 2° série. T. IV, V, VI. 8° Bruxelles. 1858-1859 Tables des Bulletins de l’Acad. roy. de Belgique. 1"° série. T. I A NX SRE EU anne ae 8° Bruxelles 1858 Annuaire de l’Acad. roy. de Belgique, 25° année, 1859. 12° Bruxelles. 1859 } Annales de l'Observatoire royal de Bruxelles. T. XIV. 4° Bruxelles. 1859 Annuaire de l'Observatoire, 26° année. 14859. 12° Bruxelles. 1859 Det K. danske Videnskabernes Selskabs Skrifter. IV, 2. V, 1, | Académie royale de Mémoires de l’Académie royale de Belgique. T. XXXI. 4° Belgique. Observatoire royal de Bruxelles. 4 Copenhague. 1859 Oversigt over det K. danske videnskabernes Selskabs Forhand- lingar 1898-7577 R Net à ..... 8° Copenhague. 1859 Nyt magazin for Naturvidenskaberne. Bt X, 1, 2, 3. 8° Christiania. 1858 Statistiske Tabeller. 2 cahiers. ............ 4 Christiania. 1857 Danielssen et W. Bœck : Traité de la Spedalskhed ou Eléphan- tiasis des Grecs ......... 8 Paris avec atlas de 24 pl. P. 1848 Académie royale des sciences de Danemarck. Université royale de Christiania. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. 517 Beretning om Bodsfaengslets 1857. ........ 8° Christiania. 1858 Eilert Sundt: Om Piperwiken og Ruselokbakken. 8° Christiania. 1858 Voss : Inversio vesicae urinariæ. . .......... 4 Christiania. 1857 Generalberetning fra Gaustad Sindssygeasyl. 1857. 4 Chris- tiania. 1858 K. Svenska Vetenskaps-Akademiens Handlingar. Ny fljd. vol. | bin: ces NARNIA. 4 Stockholm. Université royale de Christiania. Voyage autour du monde de la frégate Eugénie. Part. 1 à 5. 4° Stockholm. 1857-58 Ofversigt afK. Vet-Akad. Fürhandlingar. 1857. 8 Stockholm. 1858 Edlund : Berättelse om Framstegen 1 Fysik. 1852. 8° Stock- holm. 1857 Compte rendu de l’Acad. imp. des sciences de St-Pétersbourg. Acad. I. des sciences de 8° St-Pétersbourg. 1858 St-Petersbourg. Annales de l'Observatoire physique central de Russie. Années Acad. royale des scienc. de Stockholm. 18H ASSDE HP 28 4 St-Pétersbourg. 1857-1858 f Observatoire physique Compte rendu annuel de l'Observatoire physique central, par central de Russie. A. T Kupffer. 1856 et 1857..... 4° St-Pétersbourg. 1857-1858 Bulletin de la Société imp. des naturalistes de Moscou. 1858, Soc. impér. des natu- »2,3, 4. 1859. n° {5 Hunt 8e Moscou. 1858-1829 ralistes de Moscou. Atti dell’Imp. Reg. Instituto Veneto. 3° série. T. IV. Part. 4 à 5 Institut vénitien des 8e Venise. 1858-1859 sciences, lettres et arts. Mémoires de l'Académie royale de Savoie. 2e série. T. II. 8° Académie royale de Chambéry. 1859 Savoie. Bulletin de lAssociation florimontane d'Annecy. 1858, n° 2. Association florimontane 8° Annecy. 1859 d'Annecy. Atti del l’Academia Pontificia de nuovi Lyncei. Anno XII, n° 3. Académie pontificale à 4° Rome. 1859 "Rome. Explorations and Surveys for a railroad route from the Missis- sipi River to the Pacific Ocean. Vol. IX.. 4° Washington. 4858 [Gouvernement améri- Letter from the Secretary of War. Lake Michigan. Harbors of. cain. 8 Washington. 1858 ) Report of the Commissioner of Patents. 1856. Agriculture. Bureau des brevets à 8° Washington. 1857 Washington, Smithsonian Contributions to knowledge. Vol. X. 4° Was- \ à hington. 1858 Institution Smilhso- Smithsonian Report. 1857.....:.... .. 8 Washington. 188 DER Journal of the Academy of natural Sciences of Philadelphia. ) VOL RIVADALE CR ee EURE 4° Philadelphia. 4858 | Acad. des sciences na- Proceedings of the Academy, ete. 1858, files 10 à 20. 8° Phi- turelles de Philadelphie. ladelphia 1858 518 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. Memoirs of the American Academy of Arts and Sciences. aus Acad. américaine des Vol: Wlwpart 2). 1. 4 eme 4 Cambridge and Boston. 1859 à - arts et des sciences. Proceedings of the Amer. Acad. Vol. IV, filles 12 à 31. Annals of the Lyceum of natural History of New-Yorek. Vol. VI, ns 6:à 19:::.)...-2-HÈUE- 6e 8 New-Yorck. 1856-1858 Lyceum de New-York. Don Miguel Colmeiro. La botanica y los botanicos de la Pe- Acad. des sciences de ninsula Hispano-Lusitana. ................ 8 Madrid. 1858 Madrid. Madras Journal of literatur and science , n° 46.. 8° Madras. 1858 Soc. liltérairede Madras. Verhandelingen van het Batavisasch Genootschap van Kunsten en Wetenschappen. Dcel. XXVI........ 4° Batavia. 1854-1857 | Soc. des arts et des Tijdschrift voor Indische Taal-Land-en-Volkenkunde. Deel. VI. sciences de Batavia. AG: RE ER A EL 5e - 8° Batavia. 1856-1857 Sociedad de Naturalistas Neo. Granadinos (Statuts). 8° Bogota. 1859 Soc. d’hist. natur. de la Ramchundra : À treatise on problems of maxima and minima. Nouvelle Grenade. 8° London. 4859 Compagnie des Indes. The Atlantis, a Register of Literatur and Science, n° 3, 4. 8& London. 1859 Rédaction. Prologue consacré à la mémoire de Robert Brown. — Notice \ sur les collections botaniques de M..de Limminghe. 8 Gand. 1858 Francisci Dozy, etc.: Responsio ad quæstionem chemicam. 4 Lugduni Batavorum. 1827 M. A. de Candolle. Denison Olmsted : On the recent secular period of the Aurora borealiss.simbles re me 4 Washington. 1856 Peter Force. Record of auroral phenomena. 4° Washington. Spencer F. Baird : Mammals of North America. 4° Philadelphia. 1859 Le même: Catalogue of North America Birds. 4° Washington. 1858 P. A. Bolley : Beitræge zur Theorie der Færberei. 4° Zurich. 1859 E. Claparède et J. Lachmann : Etudes sur les Infusoires et les Rhizopodes 20 lives 2e LL re Rs 4° Genève. 1859 C. Desmoulins : Sur les Chrysanthèmes d’automne de nos jar- DNS Rene eee 2 idee 8° Bordeaux. 1859 Le même: Résumé d’une publication de M. E.-A. Carrière. 8° Bordeaux. 1859 Dons des auteurs. Le même: Comparaison des départ. de la Gironde et de la Dordognez 82e RL Me 8° Bordeaux. 1859 Le même: Catalogue raisonné des Phanérogames de la Dor- dogne ser MP er. 8° Bordeaux. 1859 H. Sainte-Claire Deville : De l’Aluminium......... 8° Paris 1859 Lewys R. Gibbes: 4 brochures, extraits de divers journaux. | Etats-Unis. Charles Girard : diversesnotic. d’hist. naturelle. 8 Philadelphie. 1859 ! BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. D: A. Gould: Defence by the scientific council of the Dudley DBSBLVALOLYE 25 eee See Cm Ann 8° Albany. 1858 Guérin Méneville : Recherches sur les maladies des végétaux. — Cocons André-Jean et Bronski............. 8° Paris. 1854-56 F. A. E. Keller : Canal de Nicaragua............ 8° Paris 1859 A. Külliker : Ueber verschiedene Typen in der mikroskopischen Structur des Skelettes der Knochenfische. . .. 8° Würzburg. 1859 C. Ladrey : La Bourgogne, revue œnologique et viticole. 4° livr. 8° Dijon. 1859 George Lawson : Papers read to the Botanical Society of Edin- JT SAR DROLE CDR COL AMOR 8° Edinburgh. 1858 Isaac Lea : Observations on the genus Unio. Vol. VI, part. 2. 4° Philadelphia. 1858 Le même : Notices diverses, réunies en une brochure. 8° Phi- ladelphia. 1859 Ph. comte Linati et Dr Prime Caggiati : Recherches sur les effets du courant électrique appliqué au nerf grand-sympathique. 8° Parme. 1859 Mahmoud Effendi : Mémoire sur le calendrier arabe avant l’is- HMISMEL Se ut rt CN et 4 Bruxelles. 4859 \ W. Marcet : On the analysis and immediate Principles of human EXCREMENTS ne cet Mes cms enr 8° London. 1858 Moses Paic : Pasigraphie mittels arabischer Zahlzeichen 8° Semlin. 1858 Ad. Quetelet: 7 brochures extraites des bulletins de lAcad. de Bruxelles. E. Quetelet : 3 idem. H. Laws Renny : On the constants of the Barometric Formulae. — On a new Barometric Formula. ...... 4° Dublin. 1857-1859 H. de Saussure : Monographie des Guëpes sociales. 7° cahier. 8° Paris. 1853 Edw. Smith : Researches into the phenomena of respiration. 4° London. 1859 K. v. Sonklar : Das Oetzthaler Eisgebiet.— Ueber den Zusam- menbang der Gletscherschwankungen, etc. — Der neueste Aus- bruch des Suldnergletschers in Tirol — Ein Condensations- HYE TOME A PEAR ose cree nee 8° Wien. 1857-58 R. Studer : Einleitung in das Studium der Physik und Elemente der Mechanit ss e2t.e. 8° Bern u. Zurich. 1859 B. Studer : Ueber die natürliche Lage von Bern. ... 4° Bern. 1859 219 Dons des auteurs. TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE QUINZIÈME VOLUME. Nombre Pages. de planches. Tableau des membres de la Société au 4°" août 1859.......... 2. | — Bulletin bibliographique. Liste des ouvrages reçus par la Société pen- nl ANNONCE AU re Ne. XI _ De la formation et de la fécondation des œufs chez les vers néma- todes, par M. Ed. Claparède............................ L 8 Mémoire sur les terrains liasique et keupérien de la Savoie, par MAAIDh ARapre ere een ee ee eee 20e o.deee 103 3 Note sur une espèce de Dothidea (Hypoxylées) et sur quelques ques- tions de taxonomie, par M. le pasteur Duby................ 193 1 Recherches sur la corrélation de l'électricité dynamique et des autres forces physiques, par L. Soret. (Troisième mémoire). ........ 201 4 Rapport sur les travaux de la Société de juillet 1858 à juin 1859, par M. le professeur De la Rive, président.................. 933 Essai d’une faune des Myriapodes du Mexique, avec la description de quelques espèces des autres parties de l'Amérique, par M. HAS AISSUTE EE - ETC certe. 259 7 522 TABLE DES MÉMOIRES. Pages. Nombre de planches. Mesures hypsométriques dans les Alpes, effectuées à l’aide du baromè- tre, par M. E. Plantamour, professeur..................... 395 Du genre Discostigma (Hassk.) appartenant à la famille des Clusiacées, par M°tle DroféSSeuRICROISVE ee Ce -- ec eee 435 Recherches sur la figure de la Terre, par M. Elie Ritter. .......... A1 Mémoire sur l’échange simultané de plusieurs dépêches télégraphi- ques entre deux stations qui ne communiquent que par un seul fil de ligne, par M. Elie Wartmann, professeur ............. 467 Rapport sur les travaux de la Société de juillet 1859 à juin 1860, par M. le professeur Pictet, président ........................ 483 Bulletin bibliographique. Liste des ouvrages reçus par la Société pen- TANIA MST EE EE ee ec eee 513 9 N. B. — Ce volume renferme en outre deux suppléments contenant les observa- tions astronomiques faites à l'observatoire de Genève, par M. le professeur Planta- mour, pendant les années 1853 à 1856. TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE QUINZIÈME VOLUME RANGÉES PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE. se — B Pages Baromètre. Mesures hypsométriques dans les Alpes, effectuées à l’aide du ba- romètre, par M. E. Plantamour, professeur. .................., 399 Bulletin bibliographique, 1858..................... Lier opadretobon és XI Bulletin DibNOgrapRIQUe AD PR ER eee ele einen ce 513 Cxoïsy, professeur. Du genre Discostigma (Hassk.), appartenant à la famille des \Glnsiagées Meter RE En Ne MT ne 435 CLAPARÈDE Ed. De la formation et de la fécondation des œufs chez les vers RÉMAOAES SE 2e mue 1e ARR! AS AIS PME UE à il ©r 19 LS TABLE ANALYTIQUE Pages. D DE LA RIVE A., professeur. Rapport sur les travaux de la Société de juillet 1858 anuinA SO eee eee Release eee Le 8 ONE 933 Discostigma. Du genre D. (Hassk..), appartenant à la famille des Clusiacées, par M. le professeur. Choisy... -..4..-.00 4.6. 435 Dothidea. Note sur une espèce de D. (Hypoxylées) et sur quelques questions de taxonomie, par M. le pasteur Duby........................ 193 Dugy, pasteur. Note sur une espèce de Dothidea, etc.................... 193 E Electricité. Recherches sur la corrélation de l’électricité dynamique et des autres forces physiques, par M. L. Soret. (Troisième mémoire). ... 201 F FAVRE Alph. Mémoire sur les terrains liasique et keupérien de la Savoie... 103 M Membres. Tableau des membres de la Société au 1% août 1859............ V Mesures hypsométriques dans les Alpes, par M. E. Plantamour, professeur... 395 Myriapodes. Essai d’une faune des Myriapodes du Mexique, avec la description de quelques espèces des autres parties de l'Amérique, par M. H. TRS ASS UT E ten eee tee à au ele ehe ee TN NEC Le 259 P Picrer F.-J., professeur. Rapport sur les travaux de la Société, de juillet 1859 RUN toto sado oc ooprarocouonoctomntso onu 483 PLANTAMOUR E., professeur. Mesures nd dans les Alpes, effectuées Aadeduibarometne ere Eee Ce eene ce 2. 000 R Rapport du Président sur les travaux dela Société, 1859................ 233 « « « 1860:2.k1 UE RTE 483 Ritrer Elie. Recherches sur la figure de la Terre...................... AAA DES MATIÈRES. 525 Pages. S DE SAUSSURE H. Essai d’une faune des Myriapodes du Mexique, avec la des- cription de quelques espèces des autres parties de l'Amérique. ..... 259 SorET Louis. Recherches sur la corrélation de l'électricité dynamique et des autres forces physiques. (Troisième mémoire).................. 201 T Taxonomie. Sur quelques questions de taxonomie, par M. le pasteur Duby.. 193 Télégraphie. Mémoire sur l’échange simultané de plnsieurs dépêches télégra- phiques entre deux stations qui ne communiquent que par un seul fil l de ligne, par M. Elie Wartmann, professeur. ................. 467 Terrains. Mémoire sur les terrains liasique et keupérien de la Savoie, par M. Non, DER se mooos sodéocttoromrort 70000 00000 P Ont 103 Terre. Recherches sur la figure de la terre, par M. Elie Ritter. ........... 441 V Vers nématodes. De la formation et de la fécondation des œufs chez les vers nématodes, par M. Ed. Claparède. .:....................,... 1 W WARTMANN Elie, professeur. Mémoire sur l’échange simultané de plusieurs dépêches télépraphiques entre deux stations qui ne communiquent Que PaUnReUIRAlIdlENNEne PEER TE ce -ee 467 . Fe Le Du sen Béarn os AIR LU ANEEE CA ie FAR ehte: Mois saone À 4 RL ns ste see" NOT à: DORA TE Me cart Se | {a 00FE RCE AA 38 a Tone que SON * Ro she E AE DER: vai k re ir mt FA LUS Le veu REMARQUE A + 10 mn Ep _ 37 * * \ : dis s son Muse Aût 4 fr dr tdi PART se Via; i Rois an nr HA ES ot Cou el QUr ES. ñ DR: 17 PO AA AL RON Fe PU -obariegess In SA RE, PSN Fe Ti ducineebris net Do au F7 SbÉl A8 SL te ÿ” d'à Mesures NE RARER An lect Da, (she 8, Rss ‘sas Le # | ; LÉ a 17 La = : 0 0 " > Len. A ef a ï | , - | 1 « den Fa DL DATA , À Péstt 1h. Pb rc? at sn cr æ Su R2 al | M2 Là A th Fa ct aT ET ke Et he 07 RS + 4 DE re pee Were TE Pa ps be dé NPA #4 rave de nd) 4 cc" ci FREE A * f 4 % #1 0 + Pr { L À Le | ren . AS s ; : + Su, ot. ET | Mag “+ 90} AL FOR intl A + Sa TEL È Me ©: "OS * ‘4 Pas Menthe Sn : ja : 42 FRERE #1 NT pri he. father ve D Line” ERA AA Frs fee OBSERVATIONS ASTRONOMIQUES FAITES À L'OBSERVATOIRE DE GENEVE Dans les Années 1855 et 1856 PAR E. PLANTAMOUR Lécffacur d'honcncé à d'Hoadeimi de Gcnève GENÈVE IMPRIMERIE RAMBOZ ET SCHUCHARDT 1860 ia " Ce avéaat A ot À si, OBSERVATIONS ASTRONOMIQUES FAITES A L'OBSERVATOIRE DE GENEVE PENDANT LES ANNÉES 1855 ET 1856 EX eÎC? FD 27 J'ai indiqué dans la dernière série les motifs qui m’avaient décidé à publier les observations faites au cercle méridien sous une forme moins étendue que par le passé, en me bornant à n’imprimer, pour le présent du moins, que les positions moyennes des éloiles réduites au 1° Janvier de chaque année, ainsi que les éléments qui avaient servi à la réduction des observations. Voici ces éléments pour les années 1855 et 1856; si l’on désigne par azimut de la mire du Sud, et par 4” et 4" celui des deux mires du Nord, on trouve en moyenne pour les demi-sommes augmentées de l’erreur d’axe optique c: x + 4" x + 4° EE Er + C; Cercle Ouest 2 ' 2 du 5 Janvier 1855 au 28 Août 1855 — 14,12 561056 du 3 Sept. » au25Oct » — 13,43 — 31,91 Le 25 Octobre retournement de l'instrument. Cercle Est du 26 Octob. 1855 au 21 Avril 1856 + 0,34 — 24,32 IV Le 22 Avril retournement de l'instrument. a+ A" s x AW Cercle Ouest = it ne À du 26 Avril 1856 au 10 Juin 1856 — 13,00 réel du 3 Juillet » au3 Sept. » — 15,77 — 40.54 du 5 Sept. » au 10 Déc. » — 14,70 — 39,56 En adoptant pour les demi-sommes des azimuts des mires les valeurs: . = 2646 24 pALSE on obtient pour l’erreur d’axe optique c: Cercle Ouest du 5Janv. 1855 au 28 Août 1855 c——7",98 du 3 Sept. » au25 Oct. » — 7,11 Cercle Est du 26 Oct. » au21 Avril 1856 + 6,37 Cercle Ouest du 22 Avril 1856 au 10 Juin » — 6,80 du 3 Juill. » au3Sept. » — 9,80 du 5 Sept. » au 10 Déc. » — 8,80 La constante — 0”,21 a été ajoutée à ces valeurs pour tenir compte de l’aberration diurne. À La déviation » de l’instrument au pôle, a été déterminée comme suit par les passages de & et à de la Petite Ourse. Cercle Ouest 1855 du 5 Janvier au 13 Janvier. . . . n — 21",30 T Février 2399 8 Mars 28,20 du 19 Mars au 14 Avril. du 16 Avril au 20 Avril. du 9 Mai au 19 Mai du 23 Mai au 12 Juin. 24 Juin . +HH++H+E + v Cercle Ouest 1855 du 28 Juin au 22 Juillet. du 31 Juillet au 3 Août . du 5 Août au 15 Août, du 17 Aoùt au 28 Août. du 3 Septembre au 13 Septembre. du 19 Septembre au 25 Octobre Cercle Est du 26 Octobre au 11 Novembre 1856 du 1“ Février au 5 Février. du 8 Février au 5 Mars . du 6 Mars au 8 Mars. du 10 Mars au 11 Mars . du 24 Mars au 21 Avril. Cercle Ouest du 22 Avril au 24 Avril. Le 26 Avril, après avoir démonté l'instrument pour le nettoyer, on corrige une déviation azimutale de — 63,66. Cercle Ouest 1856 du 20 Mai au 10 Juin. 3 Juillet. de du 15 Juillet au 10 Août. du 12 Août au 15 Août . du 28 Aoùt au 3 Septembre. du 5 Septembre au 9 Septembre . du 16 Septembre au 17 Septembre. . du 3 Octobre au 4 Octobre. du 13 Octobre au 26 Octobre . du 8 Novemb. au 28 Novemb.. du 6 Décembre au 9 Décembre FHHHHEHEHEH ++ n —= +30",30 31,95 30,45 33,00 30,60 31,35 35,55 41,70 43,95 42,45 43,95 45,60 41,25 Le tableau suivant renferme l’inclinaison de l’axe b, déterminée à l’aide du niveau et à l’aide de la réflexion du fil méridien dans l’horizon de mer- VI cure, de plus les demi-différences des azimuts des mires, augmentées de l'erreur azimutale a : Cercle Ouest. b A a; = + a 1855 du 5 Janvier au 13 Janvier + 07,61 7 Février . Ntre + 2,59 du 19 Mars au 14 Avril. + 6,45 —31",03 — 7,39 du 16 Avril au 20 Avril. + 7,176, — 31,46 — 7,99 du 9 Mai au 19 Mai. + 5,91 — 31,81 — 7,93 du 23 Mai au 12 Juin EE (EL DES RS T'en du 28 Juin au 22 Juillet + 5,18 — 32,35 — 8,06 du 31 Juillet au 3 Août. +. 9,240 — 34:84 90/56 du 5 Août au 15 Août . 213,82 — 33,32. — 8,61 du 17 Août au 28 Août. + 4,42 — 36,16 — 11,81 du 3 Septemb. au 13 Septemb. + 2,82 — 34,90 — 10,63 du 19 Septemb. au 25 Octobre. + 0,89 — 37,62 — 13,53 Cercle Est. du 26 Octobre au 11 Novembre. . + 8,46 — 36,77 — 12,61 1856 du 1 Février au 5 Février. . . 14412 "19,24 du 8 Février au 5 Mars. + 10,83 — 46,46 — 21,37 du 6 Mars au 8 Mars. + 10,15 — 46,47 — 22,66 du 10 Mars au 11 Mars. + 9,75 — 47,37 — 25,34 du 24 Mars au 21 Avril. +, 13,19 — 47,02 — 22,02 Cercle Ouest. du 22 Avril au 24 Avril. + 5,20 — 48,31 — 24,11 Le 26 Avril on corrige une déviation azimu- tale de — 63",66. du 20 Mai au 10 Juin 3 Juillet. 39,76 40,95 + + + + VII Cercle Ouest. b 4 +a; = =+a 1856 du 15 Juillet au 10 Aoùt 014,79 .-12147,82, 439762 du 12 Août au 15 Août. De 1 A3 40e) 38740 du 28 Aoùt au 3 Septembre . . — 0,83 + 12,91 + 37,84 du 5 Septembre au 9 Septembre. — 3,85 “+ 12,44 + 37,36 du 16 Septemb. au 17 Septemb. — 3,96 + 10,05 + 34,67 du 3 Octobre au 4 Octobre . . + 10,21 + 34,33 du 13 Octobre au 26 Octobre. . — 5,70 + 7,29 + 31.83 du 8 Novembre au 28 Novembre. — 11,92 + 5,56 + 28,98 du 6 Décembre au 9 Décembre... — 9,87 + 4,10 + 28,81 En adoptant pour la valeur de: rer 51,67; et pour celle de: a— A" + 29,64 on trouve pour l’erreur azimutale a, et pour la déviation de l'instrument à l'équateur, calculée par la formule. . . . Mn +" cotang. o oupar la dormule ME. NE" 2 |." me — nn lang. p Cercle Ouest 1855 du 5 Janv. au 13 Janv. . m——21",33 HÉÉVTIER., 0.540 — 23,38 du 19 Mars au 14 Avril. . a=——36”,87 — 22,00 du 16 Avril au 20 Avril. — 37,38 007 du 9 Mai au 19 Mai . . — 37,52 — 23,06 du 23 Mai au 12 Juin. . — 38,20 — 22,27 du 28 Juin au 22 Juillet. — 37,86 — 23,38 du 31 Juillet au 3 Août. . — 39,86 pr Er du 5 Août au 15 Août. . — 38,62 — 24,29 du 17 Août au 28 Août. . — 41,64 — 26,02 du 3 Sept. au 13 Sept. . — 40,42 — 26,64 VII Cercle Ouest 1855 du 19 Sept. au 25 Oct. . a=—43",23 m——29",82 Cercle Est du 26 Oct. au 11 Nov. 1856 du 1° Février au 5 Fév. . du 8 Février au 5 Mars. . du 6 Mars au 8 Mars. du 10 Mars au 11 Mars. . du 24 Mars au 21 Avril. . Cercle Ouest du 22 Avril au 24 Avril. Le 26 Avril, on corrige une déviation azimutale de — 63",66. du 20 Mai au 10 Juin. JUNE AT AUTRE du 15 Juillet au 10 Aoùt. du 12 Aoùûl au 15 Août. . du 28 Août au 3 Sept. du 5 Sept. au 9 Sept. . du 16 Sept. au 17 Sept. . du 3 Octobre au 4 Oct. du 13 Oct. au 26 Oct. du 8 Nov. au 28 Nov. du 6 Déc. au 9 Déc. L'état de la pendule sidérale sur le temps sidéral a été calculé pour le — 42,35 = 49,34 "51,57 = 592,92 RU 2 59,17 — 53,87 — 1,20 l++++t+ | 24,56 98.35 29,27 31,62 31,97 28,52 35,25 8,60 11,12 8,06 8,19 5,23 1,70 0,10 2,09 2,83 9,87 8,14 midi moyen de chaque jour d’observation, en tenant compte de la cor- rection 3 le tableau suivant donne également la marche diurne de la pendule. IX Etat de la Pendule sidérale Arnold et Dent sur le temps sidéral, à Midi, en 1855 et 1856. DATE. Juin Juillet | minutes, | |] | 13 [1.928,16 :-1.22,93) 20 |-1.21,73 121,4 -1,20,5 19 21 29 ÉTAT de la m s +++ +<+++F+ I PENDULE. 44,95 40,24 13,64 9,82 18,23 18,95 32,98 38,05 29,06 39,58 40,04 40,58 41,10 34,55 . 2,36 . 3,20 . 6,76 . 7,48 . 8,12 . 8,66 D 10,33 18,10 15,53 15,88 16,21 16,87 17,20 17,30 18,54 .24,24 .26,44 .29,18 .30,94 .31,28 .31,97 .32,35 .39,75 Le 42, la pendule a été retardée de trois MARCHE DATE. DIURNE. 1855 GUuillet [=] se 290 © OT bn Août @ =1 00 Go Oc =1 Oe QE de UE QE m7 I 1 m1 0 8 8 6 2 8 2 1 2 6 4 2 1 SOSSSSSSScocoococcocecece Œ D OT & À NO D EI Go Go HO 1 Co Ur Co Go Co Go Go & Or O7 Ur ez Æ à Di QD CO = RO © CS CO Go C0 Ce Octobre ie ee 2 2e EE DE EE SE SEE ER ER SR EE EE Er er mr + 0,52 + 0,49 6) 8 10 O0 CO © CO + ÊX © O7 O7 CO 1 LLLOLCOCSOCOCO = 0e 0CCCO0CoOco© > Juillet SUIS SU ST Pos TOR S US Sie 2 en de) NES ICS RD Re aire) DO = = bob D = Dh He mb mb à — nb be me => © C9 QE 1 QE OÙ I be O1 D © © = 19 Le 21, la pendule a été retardé 23 24 20 21 ETAT [MARCHE | de la PENDULE. + 59,46 41. 5,02) +1.43,36 BE +3.84,89 +3.36,88 +3.40,84 +3.45,57 +3.47,91 +3.49,00! 43.50,82 44.317,54 414.39,60 +4.41,50 44.435,63 44.49,75 44.51,81 15.920,23 15.38,31 15.49,69 HF +++ +++ +++ + +6.19,76 _1.31,22 1.929,19 29,64 27,68 5,46 0363 + 9,14 + 10,89 4 51,97 H.14,85 #1.16,65 +1.20,19, 41.292,00 1.925,45) HET FFF+++T+ DIURNE. | 9 HO RO HO DO RS DO => DO HO — = > me — e de huit | | +901 + 1,85 SD = D = © © © © © — 2% 1 Où O7 CO HODLHDHDOGN HO ROXA Go æ © oip= 16 F I © © © O7 19 C5 RO © & © Ce SE A > = Là bb bb bb mb à Le he Là Dh à à COTES TR RS CES @O 1 =1 O GO CO 1 1 CO = O0 CO I I LE CO à De & On = DATE. x ÉTAT |MARCHE de la | PENDULE. DIURNE, | m 29 |+2. Le k 30 +2.36,85 198 31 |+2.38,80 7 j’o8 Sept. 3 42.444517 D LH + 1,98 à 5 [42.48,41 ; lt 2,98 É 9 14+2.57,95 1,56 FE + 2,23 HE 17 |43.15,407 938 1'79l0ct 3 43.584317 de La 4 |43.55,1/7 # 1.68 Le 8, la pencule 4 été relardée de six 1 72 miuules. pie 13 |-41.49,88/* 297 104 90 |-1.93,58[7 241 1,63 : us: + 2,36 + 24 |-1.28,19/7 #20 1, 94 |-1.15,61[7 2°* DATE. Déc. Le 42, la pendule à été enlevée pour être uettoyée. Etat de la pendule sidérale Arnold et Dent sur le temps sidéral, à Midi, en 1855 et 1856. ÉTAT de la Le niveau du cercle ayant dû être réparé, il en est résullé une interrup- tion dans les observations de la déclinaison à la fin de l’année 1855 et au commencement de 1856. Voici les lieux de l’équateur sur le cercle, dé- duits des observations des étoiles fondamentales. Cercle Ouest 1855 du 5 Janvier au 19 Avril du 20 Avril au 9 Mai . du 17 Mai au 6 Juin . du 7 Juin au 6 Juillet du 7 Juillet au 21 Juillet. du 23 Juillet au 31 Juillet . du 1 Août au 8 Août. du 9 Août au 10 Août du 11 Août au 14 Août. du 15 Août au 20 Août . du 21 Août au 24 Aoùl. 190° 9/34",2 36,7 33,8 34,5 33,8 32,8 31,4 27,4 30,5 31,3 30,1 Cercle Ouest 1855 xi 25 Août. 27 Aoùt. 28 Août. du 3 Septembre au 22 Septembre. du 24 Septembre au 25 Octobre . ÿ du 20 Mai au 10 Juin. du 11 Juin au 22 Juillet. du 23 Juillet au 26 Juillet . du 27 Juillet au 4 Aoùt . du 5 Août au 6 Août. 7 Août du 9 Août au 12 Août du 13 Août au 15 Août . du 28 Août au 31 Août . du 3 Septembre au 5 Septembre . du 9 Septembre au 3 Octobre . du 4 Octobre au 20 Octobre. du 21 Octobre au 31 Octobre . 7 Novembre du 8 Novembre au 22 Novembre. du 6 Décembre au 9 Décembre 190° 9/32/,1 30,9 29,2 31,3 32,9 31,7 23.8 22,2 23,8 24,7 26,3 23,3 26,1 24,8 26,2 24,9 23.8 25,7 30,7 24,8 26,5 La latitude de l’observatoire a été déduite de l'observation du Nadir par la réflexion des fils; voici la valeur trouvée par chaque observation : 1855 17 Avril. Cercle Ouest 18 Avril. 24 Avril. 26 Avril. 8 Juin . 46°11'61”,0 61,5 59,9 56,9 63,6 Cercle Ouest XII 1855 7 Juillet . . . 46°11'60”,6 20 Juillet . . . 62,2 1) Ann. {pos "2 SO DAAIGAVLE ES UE mt 60,1 15 Août. . . . 60,5 fr Août. -AoirE HE 60,1 237Août HUE: 61,2 28 Août. . . . 60,3 4 Octobre. . . à 57,5 20 Octobre. . . 58,9 25 Octobre. . . 60,3 1856 10 Juin . . . . 59,8 16 Juillet . . . 59,7 19 Juillet . . . 60,5 22 Juillet . . . 58,7 28 Juillet : Le 07. 60,5 1.-Aoûtotse Mure. 60,1 AGEN DPE NT RES 60,7 8 Aoûtr.-srdmarE 59,5 \Sfiaofti SE eo ion 57,4 4 Octobre. . . 61,0 14 Octobre . . . 59,9 21 Octobre. . . 39,0 22 Octobre . . . 60,2 24 Octobre . . . 60,5 19 Norah ADEE 59,6 8 Décembre . . 571 Moyenne. . . 46°11/59",7 me 0 Î Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 1855, ramenées au 1% Janvier de celte année œ ANDROMÉDE. LALANDE 3153. Weisse, Il, 332. LACAILLE 1389. LALANDE 9279. OhOm +28017/ 1hg5m _18037 2h90m _7034/ 4ïgm -39094/ Ah4gm 16038! Janv. 13 53,94 23,4 (Janv. 13 109,25 19,5 (Janv. 5 27,14 547,3 [Fév. 7 215,96 37,2 |Fév. 7 375,21 36,6 Avril 17 53,94 20,9 13 927,20 52,8 | 19 54,13 921,2 ee LACAILLE 1416. | + 84,07 21,7 LAGAILLE 541. Moyenne 27,17 53,5 ANONYME. | Mai 18 34,02 922.9 4 4b13m -94045 AB{m _1700/| 24 53,92 19,9 1944 31937 TASER. Fév. 7 35,18 261,9 [Fév 7 445,17 931 | 25 54,11 20,3 |Janv. 13 405,10 27,4 mn 4 FT] 26 53,94 21,9 DO: lacet 4ne. | 28 54,02 23,6 L Janv. 5 45,90 44",1 Prazz, IV, 289. | Juin 12 53.84 29,5 LAGRIELE 570. 13 4,63 41,0 Au 7m _39099/ | Oct. 25 53,76 19,6 Pets [Fév : , 4156m -26029/ Nov. 2 54,02 1h50m —26019/| Moyenne 4,76 42,5 |Fév. 7 43,47 81°0 fe, 16,06 31,3 | Moyenne 53,98 24,7 (Janv. 13 195,22 46",3 LACAILLE 893. LACAILLE 1474. | Prazzi, IV, 307. : 5 2h39m _34045 4123m 96035 y PÉGASE. a BÉLIER. 59m 094"! Janv. 13 50°,43 24,8 (Fév. 7 359,13 50,8 HS 261 05m 414029 1r39m 429046" Fév. 7 22,87 8,7 Janv. 13 469,40 49,1 (Janv. 5 041 941 LALANDE 5146. a TAUREAU. SAS Mai 18 46,54 34,3 13 0,44 26,8 PA Hess o: œ ER. 98. 46/29 356 [FEV 7 0,39 29,3 2h38m -2100 4997 ne 26 46,48 34,6 [Mars 8 0,41 21,6 [anv. 13 409,23 54,1 |Fév. 7 36,16 45° 5h5m +45050/| 28 46.31 34, 0 Juin 24 0,52 19,9 Mars 19 236,23 41, e Août 14 595, 07 42.1 : J s 20 36,23 41,1 1 Juin 12 46,30 35,8 Juill. 7 0,46 21,4 WEISSE, IT, 732. à 0 ; 17 59,22 41,1 Oct. 25 46,45 33,6 21 0,41 20,2 Avril 14 36,10 41,9 18 à ; ; 59,15 . 3827 Nov. 2 46,34 ———— 9h49m _4(07 17 86,13 46,9 20 3902 41 9 $ à Moyenne 0,43 22,6 à ” 18 36,07 40,9 5 e 2 pe Janv. 13 335,37 517,9 | . 29 59,03 39,9 Moyenne 46,41 35,7 Juill. 21 36,18 44,3 Te ; Août 18 26,17 46,2 ges NE LALANDE 4073. æ PALEINE. 20 36 23 18.0 27: 59,02 46,3 a CASSIOPÉE P.S. À 4 28 59,20 492,7 24 260$" 2h54m 43031" MC ELTEUES Dre OM32m 455044 |Janv. 5 22,88 99" (Janv. 13 49:14 8,1 | Moyenne 36,17 44,3 | Moyenne 59,11 42,1 Fr L £ 8 ” 13 pars 200 42/95. 5,1 “4 Fe gi US 22,90 24,0 Juin 24 42,24 5,3 LALANDE 8802. G ORION. | 19 18.59 29 2 Moyenne 22,89 23,8 Juill. 4 42,08 8,5 te ar 1 D 20 18,30 282 6 42,99 6,6 432 19956 5h7m 8029 Mai 18 18,52 321 L 42 T 42,16 4,3/|Fév. 7 85,35 0,8 |Fév. 7 345,09 24,0 | 93 1831 334 ALAN AGO : 20 42,22 5,1 Mars 19 3421 9230 24 18,43 929,0 | 21 42,11 2,3 34 ERIDAN. 20 34,21 24,0 25 18,41 30,2 2118 2448), PRE ru Avril 14 34,94 94/7 À 28 18,58 932,4 (Janv. 5 255,69 WEDnRE Ale 9 Ab34m _19057 17 3413 97,1 Juin 6 18,32 27,9 13 95,82 5 Fév. 7 3,97 _ 18 34,09 26,3 7 18,09 30,4 ——— PERSÉE. Mai 9 34,30, 25,3 12 18,24 96,8 | Moyenne 25,75 À Wesse, IV, 857. (Juil. 7 34,09 23,1 NOct. 25 418,55 27,3 | 3213" +49°20 8 34,23 22,5 | D. —— Mars 20 595,43 127,2 4099m _19044/ 21 34,19 24,6 | | Moyenne 18,39 29,3 LAGMneE GES LUE DST RUE SE dot FAO! sea ocre 23 3416 23.9 | 1 Juin 24 859,60 14,5 à È »” [Août 5 34,13 20,7 a CassioPée P. 1. 243% 218 Juil. 4 59,41 16,8 eo Edian, 6 34,16. 23,9 Janv. & 465,69 5,8 6 56,76. 16,1 11 34,23 4 | O39n 455044 13 16,67 4,6 7 59,52 19,2 Hfou L160Ÿ 12 24,18 23,9 |Août 6 185,52 25”,8 | Moyenne 16,68 5,2 | Moyenne 59,54 14,7 |Fév. 7 395,55 21,9 | Moyenne 34,18 24,1 { 2 Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 1855, ramenées au 1°° Janvier de cette année. ANONYME. Prazzi, V, 207. Prazz, VI, 352. a? GÉMEAUX (suite). G GÉMEAUX (suite). sh1Om 17036 536" -30°36 Ghim -34047 7h25m 422049" Tig6n 128629 Fév. 7 57,66 10,2 [Fév. 7 39,93 28,1 [Fév. 7 5025 48,2 [Août 12 20,50 2,7 [Avril 14 26°,23 15,9 | 17 20,58 2,9 16 26,32 20,6 | . 18 20,58 0,3 17 26,32 15,0 | B TAUREAG. e. COLOMBE. « GRAND CHIEN. 91 2057 45 18 26/06 151 , L 22 90,54 0,8 19 26,23 16,8 b4{{jm 990 0 , , » , Bu 7m 428028" D 6"38" 1631! 93 90,51 6,5 [Mai 18 26,32 17,6 RE argile et0E 7 365,53 54°,7 |Fév. 7 455,37 14,3 24 90,45 6,3 19 96,18 16,0 Fév. 7 - fa Mars 20 45,50 192,7 25 20,47 1,9 23 96,12 14,6 Mars : LE ER &'ORION: Avril 47 45,26 16,5 28 20,50 4,1 24 96,27 18,7 . 20 7, UE 18 45,36 14,2 (Sept. 13 20,46 6,7 [Juin 6 26,29 18,1 SUR TELE ghagm 4729 Mai 9 45,33 16,6 1 26,16 16,6 17 7,80 47,4 ” tubes 19 45,44 14,4 | Moyenne 20,50 8,8 8 96.04 20,1 MONO PE as Ad eurs 25 45,20 15,3 hill. 31 26,32 17,4 Mai 9 7,58 46,8 [Mars 20 19, ’ 926 45,35 17,4 a Penit CHIEN. |Août 5 926,28 18,1 Juill. 7 7,19 46,3 [Avril 7 19,31 28,5 29 4549 14,3 6 92615 159 S 110 470 1480 2,7 fun 84540 8,9 T81n +5°85 9 926,10 19,4 as Rage de 18 1938 310 Qui. 20 45,28 13,3 [Mars 20 49,52 35", 14 2622 17,2 lu Tes 488 [Mai 9 19,27 317 21 45,38 10,3 [Avril 7 42,63 31,9 15 26,21 16,3 RE 1 Ut eds 220 8 23 45,43 14,0 14 42,56 30,7 17 26,25 17,7 D A T0 057 10 Je O0d 31 45,51 13,1 16 42,65 34,8 18 926,19 12,3 PRE ea g 4945 344 lAvil 5 45,39 11,2 17 49,50 33,0 21 96,15 17,6 eu Le 20 1928 297 6 45,53 11,0 18 42,59 30,3 99 96,17 18,4 Me de Si Lx 0le4e 9078 12 45,43 11,5 19 42,50 34,7 23 96,04 19,7 21 7 61 46,4 | 93 19.24 29 5 14 45,44 11,5 [Mai 18 42,60 36,8 24 96,26 15,3 PRO 4721 24-40 26) 80 4 13 45,46 16,8 19 49,56 35,1 25 96,36 20,5 Set Msott 484 QUO HAN 00: 9814 417 45,39 16,5 23 42,41 36,6 27 96,11 13,3 27) (162 549 6 1941 9418 18 45,33 13,1 24/49/5170, 38,1 28 26,03 15,6 28 761 458 14 1948 249 20 45,53 12,3 26 42,63 31,9 [Sept. 13 26,12 12,1 d d 15 19145 275 21 45,26 9,5 IJuin 6 42,69 35,4 M 20100 Moyenne 7,66 46,7 18 19,99 93,1 Pardape 10,0 er ie A Ne 7 - its Bayeone, 4689 12 42,54 35,9 LALANDE 15176 LALANDE 10313. 93 19924 360 Es Juill. 31 42,10 31,9 ; , ? E a re UT à AC F6 4267 310 Dre Fév. 7 95 tot ps in a Th25m 432012" 9 4248 34,0 [Mars 19 445,47 23",0 Æ 4 ; ®_|Mars 20 20,33 5”,8 PNA Moyenne 19,29 32,6 [Avril 7 20,38 3,5 ; ; ! LALANDE 10468. ù 14 OM 3,4 18 42,55 34,6 LACAILLE 3006 VAIO 4 16 20,54 5,0 21 42,56 317,2 1 Due Cqua(t P: AAGIR 17 920,50 4,3 29 4256 35,1 TM Fév. 7 195,49 38,5 5h5im -34059" : . es .. re 7 Mars 19 215,48 19,5 L À 3, L Fév. 1 RAR, 51 Mai 18 20,39 4,5 25 42,64 34,7 ANONYME. Prazzt, V, 169. : 19 20,37 5,4 28 42,65 37,0 ANONYME. 26 20,54 2,5 (Sept. 13 42,55 34,0 mu srl 5h30 28048" à Juin 6 20,49 2,5 Terror 5 Re Pi D : 5h52m -31°56 7 2062 1,7 | Moyenne 42,57 34,8 | Mars 19 18,75 55",5 Fév... 7,,29:,99%e 27,2 . ; ; Fév. 7 315,39 10*,6 8 20,52 2,8 res dr 42 20,49 7,1 k LAGAILLE 3336. Prazzt, V, 183. LALANDE 41525. [Juill. 31 2056 59,6 re AAoût 5 20,56 7,0 , ._ gh29m _34038 5b32m 28047" 3h56" -16°2 6 20,48 1,8 [Mars 20 26,07 18,1 Fév. 7 45,99 Fév. 7 485,39 28",0 9 2048 4,5 [Avril 7 26,31 16,9 [Mars 19 922,72 9,6 3 Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 18535, ramenées au {®% Janvier de cette année, LacaïLLe 3389. LaACAILLE 3656. œ« HYDRE (suite). LAGCAILLE 4077, LACAILLE 4463. 8b27m _3408" Sh56m -34039/ gh20m -801’ gb5Om _32043 10b41m 30055 Mars 19 185,22 34,6 [Mars 19 595,70 8,8 |[Oct. 3 275,47 54,8 Mars 19 15°,52 54”,1 Avril 7 26,53 25,4 Avril 7 32,62 6,0 19 97,55 54,8 [Avril 7 15,71 53,2 16 926,87 95,6 Piazza, VIII, 433. 14 52,56 8,8 15 97,41 56,4 16 15,65 59,5 ——— 1652,12 6,1 ——— 17 15,50 56,7 | Moyenne 26,72 25,5 Sh34m _95044' 17 852,76 8.0 Moyenne 27,63 56,6 19 15,72 54,3 Has Mars 49 405,66 60/,0 a F i Avril 7 40,38 60,6 Moyenne 52,67 7,5 Praz, IX, 142. de En b46m _19094/| 14 40,58 60,4 CREER 16 40,55 57,2 | Praz, VII, 265. Avril 7 23,93 31,0 17 4059 5917 930m 31034" a Lion. 16 2405 35,5 | LES 9him 25016 |Mars 19 535,67 42,1 ET a Moyenne 40,55 59,6 ; ; ! y Mars 19 40°,99 30,1 Avril 7 55,38 41,9 100® 442040 Moyenne 23,99 33,2 LALANDE 17277. Avril {à dc ru 5 as ne Mars #9 385,74 23",8 æ GRANDE OURSE. ’ ’ 3 ”, (Avril 7 38,63 29,7 8h3gm _99045/ 16 40,98 33,2 17 55,49 44,4 4 q h5 4m 094” 17 4094 338 19 5565 410 14 38,57 23,5 10547 +62°31 Mars 19 19°,68 47°,7 1AÈ AGE 14 RES 16 38,58 24,8 [Avril 7 44,74 | Avril 7 19,55 49,0 7" 7 | Moyenne 55,52 492,6 17 38,65 21,8 16 44,69 61,8 14 19,75 49,1 | Moyenne 40,99 32,6 ._ 19 38,69 22,2 [Mai 9 44,75 692,0 16 19,73 49,9 Mai 9 38,77 26,8 25 44,46 59,9 17 19,74 46,9 EE PS Prazzr, IX, 166. 25 38,66 23,2 26 44,42 60,9 Moyenne 19,69 47,0 ui > ail 26 39,66 26,1 [Juin 7 44,44 58,9 gh7m _4405 9h37m re “ nn ne 8 44,37 60,2 à 4 F uin 3 ; 9 44,38 62,8 LatANDE 17448. |Mjars 19 105,92 50",8 M Là M 9 3863 95,4 (Juil. 7 44,63 60,0 S6Ag= Logeag A Te lbOP, AT UE Es 12 38,61 923,5 8 4459 59,0 L je À 14 11,05 50,4 NE 15 38,61 923,2 9 44,43 60,3 ars 19 14,16 33",3 16 10,96 52,0 , 22 38,69 921,7 13 44,75 G92,1 Avril 7 14,26 33,3 17 10,93 494 19 44,63 29 38285 21 4482 562 14 14,27 35,4 19 11,07 49,5 Movenne 44.356 92.4 duill. 7 38,68 21,6 28 44,61 62,9 au 07:69 He OV ENTER UO OU, 9 38,79 26,5 [Août 1 44,73 59,4 | Moyenne 14,25 35,0 LACAILLE 3991. 13 38,73 22,8 2 44,70 61,1 a HYDRE. 20 38,70 29,0 3 44,68 57,3 LACAILLE 3582. gi2gm _92G087/ 21 38,19 21,3 [Oct. 2 44,84 55,9 dos les DE U 8 Août 1 38,38 925,2 11 44,74 62,3 8h48m -31936 Mars 19 275,47 51”,6 Avril 1 18.95 347,7 Oct. 3 38,73 25,6 M é 34,62 602 Mars 19 135,28 927,3 [Avril 7 27,57 57,2 16 18,96 59,4 12 38,79 25,0 | Moyenne 44, , Avril 7 13,09 22,6 14 27,68 58,4 17 48.74 56,6 15 38,65 27,1 14 13,39 925,8 16 27,69 60,0 19 18,91 34,0 24 38,59 24,1 LACAILLE 4599. 16 13,48 95,4 17 97,64 56,8 LR at 7 à 25 38,69 25,1 MR à Moyenne 13,31 25,3 |. 19 27,68 55,1 | Moyenne 18,87 56,2 | Moyenne 38,69 24,4 HAS Mai D 27,70 56 ù ; [Avril 46 135,38 10/,7 LACAILLE 3619. ; ; Mai 9 13,47 5,6 6 26 927,59 605 LACAILLE 4039. ire so IE) | { 8hÿ9m _ogogg'duin 9 27,62 55,4 L Moyenne 13,42 8,1 Îl 11 29 h49m _95098/ NOIRE 7,64 gh43m _95035 15 27,66 56,6 [Mars 19 495,88 34,4 10b25m 1003] LACAILLE 4642. 14 635 438 22 27,57 55,5 [Avril 7 42,97 35,0 [Mai 24 10,22 "8 | AR +48 do «6.52, 42 / aie DAC 57e 16 43,16 36,7 25 10,39 4,8 A a basamraie (out Mer Te 58,9 17 49,94 26 10,43 6,3 [Avril 16 155,96 49,7 19 654 398 UE ne 19 43,08 36,8 29 10,47 5,2 [Mai 9 15,80 50,7 | LE ARCS 8 LEE RE Te ES RÉ Rs Moyenne 6,44 42,2 9 27,67 57,3 | Moyenne 43,01 35,7 | Moyenne 10,38 5,5 | Movenne 15,88 50,2 | Mai Juin Mai Moyenne 30,93 Moyenne 39,44 23,8 Avril 16 30,92 Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 1853, ramenées au 1° Janvier de cette année. c Lion. 41b13® 46049 25 395,38 25°,3 26 39,48 23,6 1 99,45 22,7 8 39,45 23,0 9 39,42 24,5 ANONYME. 41b44m 19 31,04 9 30,84 ANONYME. 4121n Avril 46 565,54 6,9 19 56,68 Mai 9 56,58 8,9 Moyenne 56,60 7,9 ANONYME. 14h91m 16033" 1 Avril 146 575,46 1975083772 Mai 9 57,18 Moyenne 57,48 37,2 ANONYME. 112970 _97099" Avril 16 195,45 17/,4 19 19,49 Mai 9 19,49 13,8 Moyenne 19,48 15,6 ANONYME. 11h97m -97036 Avril 16 365,81 19 36,69 36”,8: Mai 9 36,80 Moyenne 36,77 36,8 : + WEissE, XI, 563. 14h39m 13039 Avril 47 30,84 19 30,81 Mai 9 30,81 21,2 52,6 Moyenne 30,82 31,8 LALANDE 22186. 118860 - Avril 17 19 Mai 9 Moyenne 95,76 9,71 9,77 » VIERGE. 9,78 14044" 13,5 18,1 15,8 15,8 11238 47020 24 245,27 25 24,20 26 24,34 7. 24,46 9 24,38 Moyenne 24,33 Juin G Liox. 11h4{m 415022" 395,52 39,46 39,56 39,58 39,74 8 39,66 9 39,65 39,61 21 39,66 39,71 39,78 39,85 39,67 39,74 39,63 39,62 39,69 39,68 15 39,65 39,74 39,74 39,84 39,69 Oct. 2 39,55 Moyenne 39,67 547,9 517,0 36,7 51,6 [Mai 9 11b43m 49034’ 41h57m 49099" 12h{0m 85,53 52,3 [Ma 925 495,21 197,0 [Mai 24 445,65 18 8,45 53,9 26 49,27 17,0 49 8,51 56,0 [Juin 7 49,33 13,6 ANONYME. 238,53. 59,6 9 49,11 14,3 24 8,40 53,5 121 0m 26 857 33,8 | Moyenne 49,23 16,0 Sr 3 , » vril 16 565,36 Juin 7 8,53 52,3 c 171 56,33 9 8,49 52,0 x UORBEAU. 19 56,45 Moyenne 8,50 54,2 aarom -23e55 Mai 19 56,41 y 23 56,22 Avril 16 565,34 13,8 7 GRANDE OURSE. 17 56,26 11,5 | Moyenne 56,35 19::56,25: 11,0 13 V ï RGE. jivign asggo/[Mai 19 56,46 13,5 IE 23. 56,22 9,2 Avril 16 ne eu 24 56,37 : 11,1 309 9, 95 56,38 9,7 [Mai 25 145,49 1% 1450638 96 SG A1 A4 9 { Juin 29 40,77 3,9 PAR. De 26 TRS Juill. 7 10,98 5,3 | Moyenne 56,35 11,4 | Moyenne 14,51 8 .40,99°: 4,5 9 410,95 4,1 LALANDE 22875. n NIERGE. A3r044,48 : 5,2 912 ,414,19 5,2 19b4m 1907’ Août 1 11,18 1,1 |Avril 16 295,12 922",9 [Mai 25 295,17 2 Les 4,7 17 29,928 26 99,19 3 11,02 0,9 19 922,19 19,6 [Juin 7. 29,31 6 11,13 3,0 [Mai 19 22,39 9 99,15 7 11,23 3,0 23 92,15 926,2 8. 11,10 2,5 2 ?” | Moyenne 29,20 40 11,15 6,6 | Moyenne 22,23 22,9 11 141,43 8,1 ANONYME. 44 11,06 3,1 LALANDE 22882. 13 11,10 1,6 12118" Fa Nan deaie 19h49 493 lAvril 16 5,24 , ñ 1 | S 17 5,35 a gt ES UE cd 19 524 29 44,145. 7,6 19 30,53 Mai 9 5,31 24 11,08 6,3 [Mai 19 50,69 57,0 1926,1,26 Oct 44H 93735 9 2416 15,39 23 50,57 » 412-2412" 0046 CARE Moyenne 11,10 4,4 Mospinea #6 an 60,s Moyenne 5,33 LALANDE 22967. LACAILLE 4976. ANONYME. 12h8m _19043" 12194m 110648 -3314 Avril 16 79,43 30",9 |Ayril 46 65,29 Avril 16 0,63 37/,0 17 1,56 928,4 17 6,29 170,65 34,7 19 7,44 27,8 19 6,28 19 0,56 34,0 Mai 19 1,69" 29,0 Mai 9 6.41 19 0,86 34,6 26 7,73 28,1 2 6,61 Moyenne 0,66 35,5 | Moyenne 7,57 28,4 | Moyenne 6,38 14,6 GB VIERGE. 0 VIERGE. —| LALANDE 23046. 12b{{m +004" 121490 4008/l\ _20°2 45,1 || 6”,4° -20°0/|| 16,2 12,9 12,1 19,4 18,6 15,2 20,3 19,8 21,3 20,6 20,5 _220p/|| si" 4 45,7 |l 51,6. 43,3 43,4 47,2 —2207" 13 1 1 , 9 ,8 ÿ Cr 5, 13,2 5 Positions moyennes des éloiles observées pendant l’année 1855, ramenées au 1°" Janvier de cette année LACAILLE 5198. 12b95m _99044" 105,58 49,1 10,66 39,3 10,64 36,7 10,66 37,0 19 10,64 39,9 10,99 24,4 25 Moyenne 10,69 38,2 Avril 16 17 19 Mai 9 Prazzi, XII, 440. 12h30m -26020 3 VIERGE (suite). 19h48m 44011" Mai 26 175,92 10,8 Juin 6 18,03 10,3 T1,47,9804t487 SAULT-990 2976 9 18,00 11,8 Août 17 18,16 10,8 18 18,15 11,3 Moyenne 18,02 10,7 LALANDE 24275. 12h56m —19048/ Avril 16 15,28 13,6 11 1,32 13,1 [Mai 25 05,46 11,3 19 1,21 26 0,52 11,2 Mai 9 1,25 13,0 [Juin 6 0,62 12,8 19201026 7 0,64 12,5 2500L1,48 1518 YUL0;738 8,3 Moyenne 1,30 13,9 | Moyenne 0,59 11,2 LACGAILLE 5244. 0 VIERGE. 19:33m 9706 13h9m _4045" Avril 46 345,87 41,2 [Mai 25 965,62 50”,4 17 31,94 41,9 26 26,60 49,0 19,31,87 43,4 [Juin 6 26,75 51,1 Mai 9 31,96 29,5 7. 26,78 30,5 19 31,92 44,2 8 26,80 51,4 25 31,85 45,6 9 26,68 48,0 26 31,91 41,0 2 Moyenne 31,90 42,4 y VIERGE. Moyenne 26,70 50,1 x VIERGE. 13h{7m 10024 12234 -0°39 Avril 46 335,25 10",2 Août 17 195,07 18,2 18 19,16 12,5 Moyenne 19,11 15,3 Prazzi, XII, 194. 1249-3349 Juin | Mai 23 495,86 25’,1 26 49,74 99,2 Moyenne 49,80 27,1 3 VIERGE. 12h48m +4044/ Mai 95 185,02 9,4 17 19 33,40 33,34 33,41 33,35 33,43 33,48 33,49 19,2 12,9 16,1 12,8 13,5 13,6 12,4 Mai Juill. ] a NIERGE (suite). 131470 _10024' 335,52 19,1 33,32 10,4 33,63 10,1 33,46 15,0 33,46 33,55 33,61 33,69 33,73 33,59 33,61 33,50 33,77 33,62 33,69 33,65 33,60 33,49 33,49 33,62 33,46 19 33,60 28 33,49 Moyenne 33,54 Juill. 31 Août 1 2 6 11 13 14 15 17 18 21 22 23 24 25 27 28 3 8 13 17 = + eh ne DD = Là Dh + = Là es ©t © © RO —= C0 À Où On 9 © NO O7 O7 O7 Co Sept. Z VIERGE. 13127m +008’ Août 17 185,31 50”,9 18 18,51 48,6 Moyenne 18,51 49,7 LALANDE 25240. 13133m _22049/ 6 315,22 50,5 1 31,09 47,9 9 31,35 50,4 Moyenne 31,22 49,6 Juin LACAILLE 5663. 13b36m 24046" Juin 6 415,84 10”,9 71 41,82 7,3 | IRUDAS 53 Moyenne 41,93 7,8 | ANONYME (suite). | GRANDE OURSE. | 13b41m 45009 13h58m _93039/| Juin 7 499,37 20,1 [Juin 7 45,57 57,3 | 8 49,40 20,1 91,04,562 57,1 ll [9 49,44 16,9 | Moyenne 4,59 56,8 | Juill. 8: 49,33 13 49,50 17,4 49 + HYDRE. 21 49,52 94,3 | Août 2 49,42 19,8 19h5gm _950»09/| 6104023 818 2 EE: | 15 49/39 920 [lun 6 7,56 | 18 4938 195 FAR | 22 49,83 236 D 24 49,22 920,0 | Moyenne 7,53 | 25: 49,32: 90,4 | 27, 49,45: 17,5 50 Hypre. | 28 49,23 19,5 | Sept. 8: 49,39 19,5 {44m -26034| 13 49,33 20,3 [Mai 19 28,12 34,3 | 17 49,46 29,0 24: 28,02 32,5 | 19 49,24 21,1 25 928,06 33, 24/449,41 21,3 26 28,01 33,8 | Moyenne 49,38 20,4 Juin È ee. . | LACAILLE 5729. Moyenne 28,06 23,1 13h45m _94095/ 2 BOUVIER. Juin 6 275,63 47",6 _. Le 71 97,42 393 | PAS 97 27,42 37,8 [Mai 192581 18",0 | GÉRNES 1° D 4 24 2,89 21,8 Moyenne 27,49 41,6 25 2,99 18,8 | 26 2,72 16,6 | LACAILLE 5774. Juin 6 2,80 17,0 | T 2,88 15,6 13P49m -294"| Juill. 7 2,83 23,5 | Juin 6 525,43 57,8 8 2,80 18,5 7 52,52 60,7 19 2,92 19,5 9 52,41 59,5 20 ° 2,89 17,7 | 21 2,96 16,7 | Moyenne 52,45 59,3 [Août 1 2,92 16,3 | 13/1 9,97 18,4 | Prazzi, XIII, 274. 15 2,95 18,6 18 "2:88" 18,5 13h34m 96043 21N 995 19,2 : 5} ” 24/112,884145,1 | Juin ; se nr 2 297 185 | 908,73 31,8 2one:95> 15,8 D PR in | 28, D PB AS TE Moyenne 8,59 40,6 (Sept. 8 2,92 14,4 | 13 2,92 18,9 ANONYME. 17 9,85 18,0 | 192,95 15,5 | 13h58m _95059/ 21! 2,96 19,8 | Juin 6 4,64 55",9 | Moyenne 2,89 18,0. 2 6 Prazzi, XIV, 53. ANONYME. G Pte Ours P. S. (suite). LAGAILLE 6271. ANONYME. | 14h13m _3407" 14135n 49054" 14h54 474044 15h4m _93097" 15l49m _30058' | Mai 19 38,99 12,9 [Mai 24 119,44 62,4 (Juill. 51 1067 59,4 Juin 6 49,12 3523 [un 6 485,94 4,6 L + sue 15,0 | : 25 411,26 60,5 Août 1 10,63 31,7 1 49,23 33,9 1 48,95 9,1 EX ,97 16,9 26 11,29 57,4 2 10,86 58,0 917 347 29 48,97 7,1 IJuin 6 38,92 18,4 (Juin 6 41,48 58,7 17 11,19 59,7 Ce Fe | 71 38,88 14,1 7 411,32 59,3 18 11,16 38,1 LACAILLE 6301 Moyenne 48,95 4,6 —_———— 28 10,56 57,4 ; x | Moyenne 38,97 15,5 | Moyenne 11,36 59,7 |Sept. 17 10,82 61,3 15hgm _9909g| LAGAILLE 6409. | | 21 10,83 : | 52 Hypre. 2° BALANCE. 27. 10,81: 57,0 [Juin $ Ed 217,5 18h29m -32099/| | $ 14b49m _15093/ RL MARrRRURe 29 19.09 he Juin NE ISERE 14*19m _98050/ 3 A TR UE 1 47,18 54,2 ls 19 41033 1oro [Mai 24 40,43 99,4 Moyenne 10,71 58,6 | Moyenne 19,00 18,6 LANGUE 24 At 27 Fe 25 40,35 29,9 Moyenne 47,10 54,0 25 4136 ae 26 40,33 99,1 | G Perire Ourse P. |. 27 G BALANCE. | Jneieues 490 Pull ÉFMNUU 31,5 7 COURONNE. | | 7 41,47 16,5 7 40,37 848 | HAbSim 47404 LS 4e \9gn 427019 L —_—— H UA : 4 Tisg aa | Moyenne 40,35 30,9 [Janv. 13 10°,43 53,2 Muill. 21 1259 450 | Siebn | | Moyenne 41,36 14,4 ' ? ** [Mars 8 10,99 56,0 31 12,56 46,2 Juin 6 392,94 17,8 ATP à 20 11.02 Août 1 12,59 44,2 1 32,90 18,0 | | ANONYME. Mai 17 10,43 54,3 212,97 47,1 || 011 299,32, | i449m 48006 93 10,42 53,4 17 12,67 42,6 Juil 7 32,86 16,5 | | Doom sep Le 24 10,79 34,0 18 12,49 46,2 8 32,98 19,2 | KE -5°20"/Mai 24 515,85 925 10,72 53,3 22 12,56 46,4 9 33,07 17,3 | [Mai 24 5,28 0,3 A Re 26 10,85 53,2 | Moyenne 12,58 45,4 (PSS 25 5,26 bee pile Juin 4 10,38 50,6 19 33,01 19,6 ue 40! . 7 10,98 LACAILLE 6334. 20 33,08 16,7 | |duin 6 5,47 RUE AR ePog our 1fUMe/é 558 21 33,00 21,3) | LUE CPR IN de RUN 4e 152 -axe27 | Ÿ ou “ic Moyenne 5,31 1,3 19 5185 494 lp 27 1090 55,4 Juin 6. 5,43 191,5 2 2200 157! : ftp sage QU, 4, 10,94 553 1 5,39 22,6 5 3293 18,0 l “ , , 9 Ls eu 9 , , Ï | Weisse XIV, 493 21 51,83 11,5 ; #18 He 2ATS DENON 11 32,89 17,4 | it Se 31° 8099 7,9 | ie > | Moyenne 5,3 17. 33 $ ; ; 8 10,76 56,2 oyenne 5,39 20,8 1 3,01 18,1 | be s Août l 51,84 6,0 | 20 10,50 49,9 18 32,97 16,8 | 14123m -509 251,92 44-41 21 10,63 50,6 ANONYME. 22 32,94 14,8 |Mai 24 985,61 17 51,82 7,8 : ; 24 32,87 90,0 25 925,66 19",9 28 52,02 12,3 | Moyenne 10,72 53,8 15h16 -31038 27 32,95 18,0 26 925,61 - Juin 6 55,43 15",9 28 33,02 19,6 [dun 6. 25,75 21,9 eee UP ANONYME. 1856 14,9 (Sept. 18 32,97 17,4 î ECTS G Perire OURSE P. S. Moyenne 5,50 15,4 2} En He Moyenne 25,65 20,9 14h55" 27029" 27 3309 161 14W54m 474044 Juin G 239,94 25",4 SLA BOUVER. |Ou.14 3 Na 88400 : s 1 23,99 2 | | Piazz, XIV, 197, [Mai 24 10986 A OU 15b4gm 437053! VAT 25 10,71 616 | : « 16 32,83 17,4 | 26 10,38 60,9 oyenne 23,96 25,5 (Juill. 21 05,68 15,5 DSL Dés) | 14029m -11041/Juin 6 10,60 61,5 «! 31 0,54 15,3 | Moyenne 32,98 17,3 | Mai 24 41710 7 :0,18 58,1 LACAILLE 6235. Août 41 0,69 13,7 | 98 16.90 13,1 (Juill. 7 10,49 % 0,59 14,6 x SERPENT. | 926 1695 18.4 8 10,56 56,1 14h58m 23037 12; 20:09 206 hË ; Juin 6 16,99 13,1 13 10,75 59,0 [Juin 6 495,16 50",8 ne re UTT 16 | 7 17,06 12,8 19 10,87 56,0 7 4917 49,5 18 0,60 17,3 Juin 6 75,63 4",6 | LR EAREER 20 10,87 57,2 LR UE 22 0,61 16,7 7 7,56 9,7 Moyenne 17,00 14,1 21 10,79 57,8 | Moyenne 49,16 50,1 | Moyenne 0,61 16,2 290 7,530 853 7 Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 1855, ramenées au 1% Janvier de cette année. a SERPENT (suite). 15h37m 46053 duill. 7 75,58 7,8 SAIT 2,6 9 7,67 3,8 13 7,14 9,9 A9 07,75 4,8 200 N7:74 4,7 21 7,64 1,6 SUR: 9,3 | Août 1 7,67 2,4 Dae1,73 5,2 BUT, 6001: 4:32 14 7,80 4,2 doneidr, 4,2 LA MTS 47 OUT ONE 22761 “229 24 7,61 D,9 27 7,18 2,0 28 7,76 6,1 Sept. 13 7,90 3,3 21 7,93 4,9 2100795R 93 Oct. 3 7,69 4,0 AE RMET TON PQ 16" 7:68 6,4 Moyenne 7,72 4,0 1 b Scorpion. 15149m 95918 Juin 29 155,85 27,3 Juill. 7 15,72 96.9 9 16,02 22,0! 13 15,96 24,0 19 15,96 22,6 20# 46, 021v7247%0 Moyenne 15,93 24,0 46 6 BALANCE. 15h45m -16017/ 21 345,49 61”,4 31 34,48 60.7 4 34,47 60,0 34,86 60,4 34,30 87,0 34,68 86,0 34,54 53,9 34,52 37,5 34,49 56,8 Moyenne 34,52 58,2 Juill. Août 3 SCORPION. 29 7 9 13 19 20 Moyenne Juin Juill, 878,61 37,51 37,72 57,81 57,48 37,72 57,64 36",5 31,8 35,4 31,9 37,7 31,5 36,1 6 x SCORPION. 15030m Juill. 21 5,22 31: -5,30 5,28 5,31 5,43 5,20 5,93 5,28 28,7 38,3 33,6 33,1 33,5 29,4 38,3 Août 1 2 ù 17 18 Moyenne LALANDE 29038. 151500 -20035" Juin 29 duill 7 n} 9 13 Moyenne 385,27 58,14 28,91 38,46 38,49 38.33 57”,4 55,0 57,6 52,2 58,0 56,0 LACAILLE 6690. res 29 555,09 T 55,29 9 55,18 13 55,24 9, Moyenne 55,20 Juin 4,0 Juill 9 wt SCORPION. Juill. 20 21 195,84 19,84 19,80 19,82 19,88 19,82 19,90 19,15 19,83 19,2 19,8 19,8 17,9 18,7 18,4 18,6 18,7 18,9 Moyenne 15h45m 24048" -25041 39,9 -32045" 15h58m -20016 Prazzi, XV, 280. 15 L SCORPION. 16b4m _Oo44’| Juill. 20 45,71 8,2 21 4,61 9,1 31 4,10 8,8 Août 1 4,70 5,3 2 4,83 8,0 50:04,72 472 672475. + 5,6 Moyenne 4,72 6,3 LACAILLE 6756. 16k6m 26050" Juin 29 265,30 8,8 Juil. : 72426,080 7,8 8 26,24 1,4 92096,932 5,9 | 13 926,46 6,9 | 19 26,50 6,2 Moyenne 26,31 7,2 IS SCORPION. 16h7m -7058 Juill. 20 445,73 53,2 21 44,64 56,0 31 44,73 57,9 Août 41 44,73 55,6 2 44,68 55,2 Moyenne 44,70 55,6 2 : OPHIUCHUS. 16b10m -4020" Juill. 20 395,20 10",5 21 39,21 8,6 31, 39,24 10,4 Août 1 39,15 10,6 | 2 39,00 10,4 5. 39,10 4,7 ; 6 39,07 10,2 ! Moyenne 39,14 9,4 16h2m -2904" Juin 29 15,95 44,1 Juill: #%: 11,930 47,8 8 1,85 47,6 9 1,95 42,1 13 92,10 44,9 | 19: 2,17 42,6 Movenne 1,99 44,8 [l | | 2 ‘Juin Juill. 7 \Oct. INov. 19 SCORPION. 29 7 9 13 19 Juin 345,99 (Juill. 54,68 55,07 54,97 55,00 59,7 61,4 54,9 56,0 60,4 20 y HERCULE. Juill. 315,40 31,36 31,52 31,47 31,5 31,66 31,42 Moyenne 31,48 48”,0 42,4 Août 44,0 5 6 48,6 45,6 x SCORPION. 16h20m 315,28 31,40 31,23 31,35 34,27 31,33 20 34,13 34,22 31,32 31,38 31,23 91,95 31,83 94,34 31,30 31,30 31,97 31,91 31,33 34,39 31,48 3 31,38 16 31,51 Moyenne 31,33 29,0 22,2 21,1 22,5 22,5 22,6 Août 22,8 wobwewmiv ivre 9 19 — DO RO RO — RO HO +9 HO Cros dOLOCONO©ON 21,6 WEIsse, XVI, 468. Juin 29 26°,33 16h{1m -23048" Moyenne 54,94 58,3 16b15m 41929 48,0 | 45,9 | 19,3 | -2606/ 23,2 | 2254 22,31| 16h25m 1945" 7 71 | Weisse, XVI, 468 (suite). 16125m _19045" Juill. 7 265,19 92”,9 8 26,28 2,1 9 26,36 3,6 13 26,36 3,0 19 26,26 1,2 Moyenne 26,30 3,3 28 n HERCULE 1625m 275,74 27,10 | 31 97,10 lAoût 1 27,70 2 91,71 | 6 27,66 Moyenne 27,71 Juill. 20 21 LACAILLE 6910. l 16*29m -36055 235,70 8°,7 23,40 13,8 23,51 12,9 | 923,44 13,3 | 23,60 11,7 23,45 13,4 923,39 13,3 23,98 93,82 Moyenne 23,48 29 7 9 13 19 20 | 21 | al Août 1 Juin Juill 9,3 11,8 35 « HERCULE, 16h29m +42044/ lAoût 2 265,01 19,4 3 26,00 21,0 6 925,90 20,0 10 95,75 26,6 14 95,96 29,5 15 95,86 29,0 17 93,90 27,2 18 95,94 20,3 Moyenne 25,91 22,3 LACAILLE 6950. 16b34m -34049/ 195,57 37,2 19,72 25,2 13 9,8 | h Positions moyennes des éloiles observées pendant l’année 1855, ramenées au 1° Janvier de celle année. 8 LacaILLe 6950 (suite). LACAILLE 7049. LacaILE 7111 (suite). A634m -34049" 16b44m 33043! 16155m _928094/ Juill. 19 195,79 35,4 (Juil. 7 595,29 52,0 [uill. 21 495,65 43,6 20 19,70 32,8 13 39,17 45,9 211 19,78 45,3 21 19,64 31,3 20 59,21 Août 41 19,72 42,9 310 19,72 | 33,5 21 39,10 47,5 2 49,87 Août 41 19,84 31,2 31 39,23 6 20,09 41,4 Août 1 3 = Moyenne 19,71 33,9 TRE Moyenne 19,78 43,9 ANONYME. Moyenne 39,24 48,5 | Weisse, XVI, 1125. A 160848 44908 Piazzr, XVI, 222. 16:5gm (027 oût. 2-35°,60.59",5 Juill. 34 215,89 95",6 5 35,53 61,5 1646 -33016"|Août 1 21,95 27,2 19 He PR Juill. 7 305,05 2 91,84 29,1 a D 13:.29,95 15%22,04 25:59 Moyenne 25,47 61,0 19 29,82 17 921,99 923,4 26 29,85 18 21,88 22,6 42 HERCULE. 21 29,98 4,3 ER se ; 31 29,97 8,9 Moyenne 21,93 25,6 1634m 449012 Août 1 29,84 8,7 Août 2 485,62 9 30216 7,2 WEISSE, XVI, 1161. Enr à Moyenne 29,05 7,3 | LUDEEUTE 10 48,79 Juill. 7 165,69 6”,9 14 48,81 ANONYME. 13. 17,01 6,8 15 48,96 48r,9 ; 19 17,06 6,2 17 49,09 48,4 16"51"m -28024 20 17,03 5,2 18 48,86 47,5 (Juill. 7 215,87 41,9 21, 16,92, 6,4 TINTS MTL 13 21,84 40,7 Moyenne 48,85 48,3 19. 21:89 1 Moyenne 16,95 6,5 É Î 20 22,06 43,6 43 à HERCULE. 21 2188. 133 a HERCULE. 16b38m 418050" Août % Fe 46,8 17h8m 144093 Août 2 525,36 57,4 9 91.94 Juill. 7 95,13 27",4 5 52,50 64,9 13 9,19 928,4 14 52,46 61,3 | Moyenne 21,94 43,3 19 1941 9617 15 52,30 61,3 20 9 17 26,7 17: 52,39 61,0 ANONYME. 91 2 09 26,5 18: 52,32 59,0 21 9 15 25.9 EE 2 b#4m _OQo4Q , , Moyenne 52,39 60,8 16102819 Aoû 4- 18,14,:20/6 Août 1 565,66 38,4 2 92,12 925,6 26 : SCORPION. 2 56,92 56,8 6 2,19 24,9 6 36,95 52,2 10 2,12 99,0 ne TTL ——— 14 92,91 98,3 1640 341 | Moyenne 56,84 53,8 15 649 996 Juill. 7 465,55 32,7 ’ : 17 2,98 98,1 13 46,710 34,2 LacaILce 7111. 9 5 18 2,15 98,6 19 46,74 36,1 15 CG Re a5°4 ; rs de 16h55m -28024" on 2116 26,6 Fu d0S ac (uille 7! 49959 {5,0 99 9146 25,7 D AU ln 13 19,80 43,1 23 9,18 26,6 : 2 19 19,70 45,4 24 9,15 32,9 Moyenne 46,64 32,1 20 19,78 43,5 25108, 180#8469 a HERCULE (suite). Août 27 28 Sept. 27 Oct. 12 16 26 Moyenne A Juill 13 19 20 21 31 Août Moyenne A Juill, 31 Août 1! 2 10 15 Moyenne Août 22 23 27 28 Moyenne Juill, 21 Aoùt 1 2 44 18 Moyenne 17hgm 414029/ 9s.40 27,6 2,99 31,1 27,7 23,8 25,9 27,5 NONYME. -31025 41,3 49,0 49,6 47,6 1719m 35,20 3,46 3,97 3,27 3,48 3,34 3,44 3,34 3,66 3,48 3,39 NONYME. -31026 13",6 13,4 17h19m 535,16 53,16 53,40 14,0 53,33 6,7 53,54: 5,5 53,32 10,6 6 Opxivcaus 47h13 94054! 6°,47 6,37 6,42 6,44 6,47 0”,0 1,4 59,9 0,4 LALANDE 31639. 17h16" 28024" 599,02 59,07 38,99 58,95 13,4 59,06 14,2 59,02 17,5 197,9 20,4 19,7 { | LACGAILLE 7284. 174 7m -28016/| 6,88 561,2 || 6,96 54,7 ll 6,99 53,9 6,90 6,85 6,91 6,83 7,13 7,12 6,95 Juill. 13 19 20 21 Août 1 2 10 15 17 Moyenne d Opuiucaus. 17n18m -29043/| 65,00 43,0 5,82 47,3 3,96 44,4 3,89: 47,8 3,94 50,7 6,07: 48,1 5,98 46,9 Août 22 23 24 25 27 28 Moyenne 50 e! OPHIUCHUS. 17h21m -23043" 595,71 - 59,86 59,96 59,97 59,74 59,81 240 59,94 Moyenne 59,86 Août 26",3 28,0 23,9 51 ce? OPHIUCHUS, 17199m 93050 345,84 34,43 34,50 34,37 34,48 34,34 34,96 34,36 34,33 34,97 Moyenne 34,39 Août 14 15 9 Positions moyennes des étoiles observées pendant l'année 1855, ramenées au 1% Janvier de cette année | | Prazzi, XVII, 117. LACAILLE 7395 (suite). Piazza, XVII, 243. 17829m _9Go9" 17039m _99098 A7b4im _30c20 Juill. 43 445,29 19",4 Août 2 955,96 26",8 Août , 2 595,78 19 44,20 19,4 14 96,04 30,0 14 59,71 347,9 20 44,19 11,4 15 25,95 25,2 15 52,66 31,7 21 44,31 12, 17 95,75 99,3 17 59,60 33,2 31 A1 14,5 18 95,78 925,2 18 592,62 33,8 Août 1 44,22 13,9 21 96,01 20,4 21 59,83 Moyenne 44,22 14,5 22 26,08 19% EA te 32,4 25,93 95,1 Sie æ OPHIUCHUS. Moyennouee, 25 52,69 AILLE 7417. Moy 2, ; 17198 119040 LACAILLE 7 oyenne 52,68 33,1 Juill. 5 er Fe 185" 23036 À LAcAILLE 7480. , ‘0 Août 23 275,32 921 : FR “ea 25 97,94 95,3 17b44m _97044 “ , , 27 97,42 95,8 [1 3 ; 21 192,95 7,5 28 9741 268 Juill, 13 An ot 36 de Août 1 192,22 x P ’ 19 28,56 42,9 2 42,26 4,8 | Moyenne 27,33 25,0 DS TES 14 12,24 8,0 21 28,48 39,9 1245103 ANONYME. À 31 28:49 Fe 17 1299 hr Août 1 28,58 40,9 18040 TE 84 17037" 2337 Moyenne 28,53 20.6 19 1249 6,5 |Aoùt: 2 519,31 124,8 20 6,2 14 51,11 15,4 1 2SMS,18 0 88 15 5124 16,3 ira RE 97 17 51,22 16,8 25 12,21 9,3 18 5119 169 air 27 12,41 7,4 91 5132 494 (Août 2 245,90 28 192,94 8,4 29 4/40 - 15 4 14 95,01 19,0 Sept. 143 12,24 5,0 Age US AU 145 925,01 20,7 22 12,19 7,6 | Moyenne 51,26 17,3 17 24,80 21,3 27 412,27 10,0 18 24,90 23,9 Oct. 3 12,38 5,1 21 95,03 20,3 19 1295 89 FACE 7388. 22 9501 246 16 19,30 7,4 mé F RES ES RPAEY sui in a Moyenne 24,95 22,6 : uill. 4 s,10 437,5 To Ph 19 47,52 46,7 | Wsse, XVII, 943. 20 47,46 44,3 sanil OU ASE 1 98 ie 17h31m +19049/|Acht 1 41:35 43,2 Août 23 505,13 4,6 Juill. 13 439,52 297,9 D 'PET eEe 19 43,17 24,6 | Moyenne 47,53 492,8 21 50,18 4,8 20 43,27 250! 5 LA 28 50,23 4,7 21, 43,13, 23,4 JAZZI, » 231. 01 2 31 4394 954 ti Moyenne 50,19 3,7 19 |: PES (1) 9 \ Moyenne 43,27 94,5 Aoû 23 565,82 26,7 Prazzr, XVII, 283. ; 25 56,97 28,0 oo LACAILLE 7395. 27 5703 339 ji Rue Le U ,| 28 57,15 24,5 (Juill. 5,85 44,5 17089m _39098 È % 20 15,92 42,2 Août 1 925,91 924,8 | Moyenne 56,99 928,1 21 15,78 47,1 Prazzi, XVII, 283 (suite). ANONYME. 17h48m 93054 18h0m 424037 Juill. 31 155,84 46,6 [Août 92 59544 Août 1 15,85 48,8 14 52,32 50",8 ! enne dE RS 160 15 52,52 Moyenne 15,85 46,0 17 3218 32,0 l 18 52,50 RTE 21 DIR 51,8 7h59m 454030 22 52,49 51,1 Juill, 13 145,59 23,8 29 192,408 52,1 19 14,45 98,9 29 2 RE AB,E 20 14,67 28,7 Pere 21 14,55 28,5 RPETE SLA 580026,3 | veme een Août 1 143 27! oyenne 52,41 50,7 2 14,34 926,9 L 14 1450 247 ACAILLE 7616. 15 14,31 30,0 18h3m _98048/ TM AT TS es Tee 18 1455 966 Juill. 43 275,78 549 2 L 19 927,75 59,2 21 14,60 26,6 20 087 7 eue 22 .:14,47. 31,2 M LE a 93 1443 949 21 27,91 53,8 £ PRE 31 27,63. 53,7 Dons 27,1 |, 0, NÉE , 97 14,43 98,8 [AOù 21,78 28 14,40 96,5 ’ Se Sept. 27 4441 956 Moyenne 27,77 54,5 Il Oct. 3 14,54 94,1 1 | 16 1457 26/7 pt SAGITTAIRE. or | Moyenne 14,48 27,0 18h5m -9405;|| nt 22 5 "8 | Pen, XVIL.359.- [9 222 000 Fi 17158m 98098 251 DAS 780 Juill. 43 535,99 3,7 ARR | 19 53,93 1,4 ot PT | 20 53,84 6,0 | Moyenne 5,58 27,8 21 53,89 6,8 31 53,96. 6,3 3 SAGITTAIRE. Août 1 54,00 10,5 | Moyenne 53,93 5,7 18°14m —29053" Août 22 425,62 7,9 ANONYME. 23 49,71 PE RE RTL Août 14 195,33 28 49/82 05 | 15 19,35 9,4 17 19,39 Moyenne 42,73 2,4 | 18/ 19,43 3,7 22 19,51 œ& LYRE. 23 19,39 | 25 19,36 18h39m +38039/| 21.,19,94 3,38 Quil. 20 168 #",5 28 19,46 8,4 21 177 46 Moyenne 19,29 4,4 31 4,74 0 0,6 | 10 Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 1855, ramenées au 1% Janvier de cette unnée. T | | | « LYRE (suite). LALANDE 34884 (suite). ! LALANDE 35359. Piazzi, XIX, 4. ! Prazzr, XIX, 59. 18h32m 438039 18:40m -18045/| 18h50m 18045", 49h3m _24053" 19hj1m -24098" Août 1 15,45 92,9 [Août 27 15,54 Août 1 57,51 28,2 (Août 23 48°,12 57,4 [Août 25 59,65 8",5 2 1,56 0,6 28 15,36 | 2 57,58 32,8 | 25 48,06 38,0 27 52,57 6,8 14 1,53 1,2 (Sept. 13 15,38 | 15 57,50 95,7 27 48,07 33,3 29 52,65 9,4 15 1,66 6,9 = ————— 17 57,44 99,7 | 28 48,10 37,3 (Sept. 13 52,58 8,5 17 1,58 2,0 | Moyenne 15,43 25,7 18 57,44 29,2 Sept. 13 48,14 33,6 27, 52,48). 8,8 18 1,75 3,8 27 48,03 38,0 St 229 1,17 0,2 LaALANDE 34889. Moyenne 57,49 29,1 Moyenne 48,09 36,3 Moyenne 52,58 8,3 224 M/6218024,3 | | Ë À | 25 1,53 5,6 18h40m 18047 LALANDE 35374. Prazzr, XIX. 7 ANONYME. 27 1,60 8,6 [Aoû 1 185 f ter 1 a GUC L | Aa Re 1 ob 19m 9608"! Re Sept. 13 1,63 5,2 15 18,98, 18,1 [Août 22 20,94 421 |À 5 34 4776 47 Aoû 14 145,41 41,5 17 4,68 * 2,1 17 18,68 NE LEP LE 13 44,27 41,4 | 27 1,16 4,9 18 18,84 23,4 25 921,06 41,8 AOL 0 17 14,15 42,2 Oct. 3 1,86 2,0 27.148,90 | 17,8 27 20,94 44,8 DE LE A0 0 18 14,20 43,7 à 1,74 3,0 28 18,72 28 21,07 41,8 RUE 22 14,49 36,3 | 1 1,95 1,4 [Sept. 13 18,80 18,8 [Sept. 13 21,10 40,0 LR nt 0) — 16 1,92 0,2 . per Ë Ù ? ?_| Moyenne 17,57 43,7 | Moyenne 14,30 41,0 | Moyenne 18,80 20,5 | Moyenne 21,05 41,6 | Moyenne 1,68 3,3 90 AIGLE. Prazzi, XIX, 84. LALANDE 35076. ANONYME. à | : 0 19h{5m 9808" Prazzi, XVIII, 455 , # ; 19%4® -8°10 l d'a 18h44m 18048 18h55m —1900 Oct. 12 485,69 407,5 Août 25 275,55 130/,1 {gnggm _osuglAoût 25 36,53 20,1 [Août 2 3°,23 49°,0 16 48,71 42,5 27 97,51 924,8 | 27 36,14 20,6 15 3,32 43,1 | Movenne 48.70 41,5 2810 27,51710 26,4 Août À 545,49 3,3 28 36,66 18,3 11 3,26 41,1 Y ” Sept. 27 27,46 29,8 54,66 3,2 |Sept. 13 36,74 22,3 18 3,26 48,2 ZI 14 54,84 4,3 û 17 36,54 920,8 22 3,31 40,3 LACAILLE 8055. Moyenne 27,52 27,8 15 54,72 4,3 23) 3,27 41,9 ITU 17 54,36 4,1 | Moyenne 36,64 20,5 19!7m 25054 | LALANDE 36594. 18. 54,63 1,1 Moyenne 3,30 42,8 [Août 25 16,60 50,6 ) ANONYME. 27 16,64 50,8 19h17m,-24049 Moyenne 54,65 3,4 LACAILLE 7983. 28 16,61 48,2 |Aoùt 14 295,46 33,7 18h47m -18049 Sept. 13 16,63 54,3 15 29,23 392,4 27 SAGITTAIRE. |Août 15 20°,48 50”,0 18h55m -2306" 27 16,68 52,2 17 29,032: 34,2 17 920,54 30,8 [Août 25 295,29 18”,3 | Moyenne 16,63 51,2 18 929,26 32,0 18236m 9708 22 90,71 46,2 27 99,19 17,8 n 22 99,43 30,1 s " 23 920,91 44,6 28 29,05 NONYME. 0 ce 25 20,74 Sept. 13 29,11 17,4 Moyenne 29,28 92,5 25 3570 00 27 29,75 17 29,07 16,9 19H8m =21049° spa 27 3381 02 re ma 27 29,08 18,9 [Août 14 385,03 29,2 PRE 28 3% | Moyenne 20,69 47,9 15 2793 9524 8 95,62 6,7 Moyenne 29,13 17,9 11 23780 266 19118m 411038" Moyenne 35,12 3,5 ANONYME. 18 37,82 30,3 [Oct. 12 35,29 17,1 Prazzi, XVII, 301. 29 37,92 98,0 16 3,42 16,9 18h47 -18053/ = LALANDE 34884. non 46036 y 1859m 94059’ Moyenne 37,91 27,9 | Moyenne 3,35 17,0 te Mc sr 2 44,51 29,8 [Août 14 225,89 44,9 | 95 AIGLE. ee HR. e n 17 44,64 15 23,05 45,9 * SOUS A0 2 15°, 91,3 | 25 44,10 925,4 A7 29:71 A8 A9h{4m 414090 h ous 15 15,54 97 4871 249 20 077 12,8 pu 149 oMcé 49" 5 1m ete 17 15,38 23,8 Sept. 13 44,43 95,4 sas 00 MON 11601 0 ro 104 | LOU 14 68 TN ESS 18 15,38 * | | : 15 6,78 53,9 È 23 15,42 24,0 | Moyenne 44,57 26,6 | Moyenne 22,90 43,8 | Moyenne 0,62 12,1 48. 6,81 53,0 11 Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 1855, ramenées au 1% Janvier de cette année. ANONYME (suite). Piazzr, XIX, 166 (suite) IPrazz, XIX, 201 (suite). G AIGLE. Prazzr, XIX, 369. | 19h21m -21037'| 19h27m 2405 19h34m _93043 A9h48m +609’ 19%55m _22059/| Août 22 65,78 50",7 |Sept. 13 05,87 20,2 |Août 25 245,08 925",8 [Août 14 115,63 50,1 [Août 144 85,27 52,4 25 6,84 52,3 17. 0,76 18,5 927. 23,94 15 14,43 51,6 15 8,23 53,4 ! 27 6,83 | 271: 0,73, 20,7 28 23,95 22,6 17 14,37 52,9 17 8,22 52,5 28 6,86 ——— CENT ONE 18 11,31 56,8 22 8,35 53,3 | ES AM eagle rente 25,99, 22,8 251 M #0 550 2-20 SE dl Moyenne 6,82 52,6 A lu 097 0136 | 53,3 LT —— ANONYME. 1 GS | 98 11,42 54 1 Moyenne 8,28 53,1 Piazzi, XIX, 188. | PALIER 19»39m 410015 Sept. 13 11,67 | Eh co ET More Olaontaasmeen ar s 128,m,60) 53,2 |ip.0P. AvGe6s82. 21936 Août 14 155,26 24”,0 15 21,95 45,7 240) 41,39): 51,0 | | ) Août 14 175,45 15 15,29 22,9 17 21,91 46,4 22 11,33 51,0 | 19955® 424923 15 17,48 | 1701,145,27 25,2 18 921,79 50,0 | 270 14,402 54,6 Oct. 12 36,12 64"/5 170 17,22:1347,32 | 18 15,00 21,4 | 25 92203 48,5 (Oct. 3 11,45 54,0 | 16 36,28 61,3 18 17,29 | 22 15,12 19,9 27 21,91 45,4 | 12 11,39 53,6 | 25 36,11 58,0 | 22,6 11,52 DE 28 21,93 46,3 | 16 11,38 56,3 | EEE TU =. = in Moyenne 15,19 22,7 Sept. 13 21,90 49,8 IN : Er | Moyenne 36,17 60,3 | , RASE 2 sit 7 29,07 2 Nov. OL 29 4 | | 98 17.42 | Weiss, XIX, 745. Ë SE be | 30 11,52 16 RENARD. | Sept. 13 17,21 31,5 | 29 L94" À ; mor Lu oo 1732 | 19h29m _10017/ SR PT NS 93,4 | Oum “424039/| ——— Sept 14745038 42",7 [Oct 3 »91/19.,46,7 | Lacan 38099. |OchA112 527,20 Moyenne 17,37 32,9 | 27 45,29 44,6 12 921,90 48 1 ‘ Te 16 52,36 RTE (Oct. 12 45,26 46,4 16 21,99 43,9 19h39m _9304/ 25 59,21 NONYME. | st 9 a | 16922240 48,7 L ee #31 laoût 15 119,34 45,6 | Moyenne 52,26 19h29m 2143"! Moyenne 45,32 44,8 |Noy. 11 9485 PO Ron | | Août 27 93589 42",9 30 9187 Le 11,49 26,0 LACAILLE 8334. | 28 9380 41,2 ANONYME. -— 25 11,39 42,4 | s ? ’ Moyenne 21,91 46,4 27 .11,24 40,7 19:56 -27043/| ept. 27 23,56 43,8 5 28 1126 | | re 19/30" 10028 Août 27 20,67 6",6 | AIGLE On 224 nl Moyenne 23,75 43,0 iSept. 13 435,41 49”,0 L : gi ’ A 28 24,05 9,17 | 19v49m 4googr| Moyenne 11,32 42,1 (Sept. 47 20,78 11,3 | 6 x RENARD. ET + 91 90,94 8,4 | 53 SAGITTAIRE. Fév 6 425,83 17,3 | 12 FLÈCHE. 27 20,67 10,3 19129m 424029/| pipe mL Août 14 42,82 14,0 | Oct. 3 20,71 9,3 | Oct. 12 40,10 Eur NE OM 19h52m +1905'| FRAME (Août 14 65,46 14,0 17 42,84 91,4 |, . "2 | Moyenne 20,80 9,3 | 16 40,62 | Oct. 12 185,50 59,3 CERN 15 6,32 | 18 - 42,77 18,9 16: : 18 49° 60 9 Moyenne 40,51 | 1722062310 1951 251042;791e 19,2 ——— LALANDE 38436. | 18 6,46 27 49,75 91,4 | Moyenne 18,50 60,1 8 ReNann. 22 6,55 8,6 28 49,91 17,5 . 1959m _2400 É o ? , 1 ’ L L° 12 ? Oct. 12 33 a a à) 21 49,80 922,2 19152m 2807 de us 4 . 4 ”, | Moyenne 6,43 10,3 22 42,98 18,0 [Août 14 465,68 53",0 20. ny ) 16 54,01 14,3 ; 22 57,134 41,0 ie TT stel PES 2Tuu42;85 18,6 15 46,89 25 5755 418 Moyenne 53,90 14,1 Prazzt, XIX, 201. |Oct. 3 42,83 20,5 17 46,73 —— > ——— = | 12 42,83 15,9 22 46,89 Moyenne 57,63 10,0 Prazzr, XIX, 166. 19h34m _93045 16 492,89 18,7 25 46,77 Août 14 945,12 20 42,82 16,7 27 46,86 LACAILLE 8358. 19h27m _9105 15 2400 1972 26 49,87 28 46,82 53,8 À Août 25 05,87 :18",8 17 9377 7 [Nov. 11 42,75 Sept. 27 16,44 55,8 20h0m -28051 27: 0,79 15,8 | 18 923,94 23,6 30 42,86 Oct. 3 46,60 57,0 |Août 27 945,94 929,0 28 0,85 20,0 22 94,13 Moyenne 42,85 48,2 |-Moyenne 46,74 54,8 28 922,12 : 22,0 || Positions moyennes des éloiles observées pendant l’année 1855, ramenées au 1° Janvier de cette année. ( | | | | | LacaIzce 8358 (suite). 20h)m -9280514" 225,08 22,17 27 21,98 Oct 0310921592 Moyenne 22,03 WEissE, XX, 56. 20h3m -19030 Août 28 Sept. 17 27 Oct. 3 45,44 15,48 45,56 45,63 12 45,33 16 45,52 Moyenne 45,50 ANONYME. 2013 Août 14 15 17 555,13 55,13 54,95 25 55,03 27 54,97 Moyenne 55,05 œ' CAPRICORNE. | 20hgm 19057" Août 14 15 47 22 29 21 28 17 251 9 2 12 16 20 25 36,64 36,38 36,39 36,50 36,30 36,27 26,41 36,38 36,24 36,62 36,40 26,45 36,46 36,46 Moyenne 36,44 a* CAPRICORNE. 2040" -12059" Août 14 15 05,54 0,50 12 a* CAPRICORNE (suite). 20M0m 19059" 25,3 [Août 17 0:,23 24,5 22 0,46 23,4 25 0,58 21,5 27 0,25 925,9 931 28 0,43 27,6 * (Sept. 17 0,38 27,8 27 0,33 928,5 Oct. 3 0,53 12 ‘0,38 à 16 0,42 an 20 0,42 , [24 13,0 251%10,37 15,5 | Moyenne 0,42 97,4 14,4 11,4 12,8 ANONYME. | 90h4m 97044" sowlAoût 15 475,00 43",5 18°34 17 46,80 44,9 19,2 29 46,93 492,2 16,7 27 46,86 41,1 19,9 28 46,91 45,4 13,5 | Moyenne 46,90 43,4 17,3 LALANDE 39135 | 20:15 1006" 5" 9 Sept. 1 75,07 51,3 6.0 2; COSTA 67 Oct. 3 7,18 53,8 64 12 0T A8 658 6.2 16 7,20 52,3 4 20 7,13 56,0 25 ae 10 50 7 | Moyenne 7,11 53,9 8,5 10,4 LACAILLE 8440. 8,7 | 10,6 | 11,0 20h14 7m 2101 8.0 Août 15 35,11 22”,3 j 17 2,85 923,0 22,..2,99., 24,3 25505, 061820;8 | 27, 1 2,82... 23,07 28 3,06 23,8 | Moyenne 2,98 23,1 | 10 x CAPRICORNE. 20b19m -18040" Oct." 3045143 571 12 0,99 58,3 16 0,92 58,5 20 19058" 25 0,93 61,3 Moyenne 1,02 58,8 LACAILLE 8465. 20h24m 29059" Août 22 0557 5,9 27 0,52 4,1 28 0,46 3,9 Sept. 17 0,34 3,1 27 0,46 il Moyenne 0,47 4,9 Waisse, XX, 572. 20h23» _40030/ Oct. 3 15,81 64”,6 A2 HE SITUESAO 16 1,65 58,9 20 1,79 60,7 25 1,69 58,6 Moyenne 1,71 59,6 Prazzi, XX, 180. 20125m _99045" Août 22 95,45 | 8,7 25 9,50 4,1 DT 2.80 5 A 28 2,36 7,3 | Sepl.t4710,2,32H£, 07,4 27 2,39 8,4 Moyenne 2,38 5,8 ANONYME. 20:26m 10036" Oct. 3 0‘,99 49,7 12 0,63 51,6 200415165258 25 1,01 49,3 Moyenne 0,94 50,8 1 Août 25 Août 25 135,81 Sept. Moyenne Oct. Moyenne Sept. Oct. Moyenne 29,52 Oct. Moyenne Moyenne 11,17 LaACAILLE 8504. 20129m -95036 338 13,65 22,8 13,18 32,0 13,70 31,8 15,83 13,75 32,5 27 28 17 27 WeissE, XX, 755. 20h29m 11039 3 605,13 4,3 12 59,84 4,0 20 59,93 8,1 25 59,88 6,2 59,94 5,6 a CYGNE. 20b36m +44045/ 298,54 47",6 29,44 52,9 29,63 48,5 29,54 59,1 29,40 49,8 29,61 51,1 29,58 54,7 29,49 48,1 29,59 48,7 29,42 53,0 50,6 27 28 17 27 3 12 16 20 25 LacanDe 40115. 20h39m —19047" 555,80 20”,1 55,84 17,4 55,73 19,3 55,717 20,5 55,98 17,9 55,82 19,0 B. A. C. 7202. 20b40m —18043' 12 105,93 54,8 16 11,37 54,5 20 11,26 59,7 »3 41,12 60,5 57,4 | 4 VERSEAU. 20h43m -609/M 445,12 60',4 | 44,27 20 44,43 25 44,26 Moyenne 44,27 Oct. 12 16 LALANDE 40956. 20h43m 94046 595,20 217,2 39,24 14,0 Sept. 17 59,54 17,6 27 59,20 20,9 Oct. 3 59,39 20,3 Moyenne 59,31 18,8 Août 27 28 5 VERSEAU. | 20h44m 63 275,64 27,51 27,82 27,82 Oct. 12 16 20 25 Moyenne 27,71 Prazz, XX, 370. 20h48m 26050 Août 27 95,75 43,6 28 9,91 40,4 |M Sept. 17. 9,74 42,0 27 9,18 45,1 Oct. 3 9.91 42,4 Moyenne 9,82 42,7 7 VERSEAU. 20h49m -10015" Oct 0 MERE 160203 500671 20 3,61 8,9 250 08 MO Moyenne 3,56 5,8 Prazzi, XX, 411. 20153m 27026! 8,12 38,6 8,32 38,4 Août 27 28 13 Positions moyennes dles éloiles observées pendant l’année 1855, ramenées au 1% Janvier de cette année Prazzi, XX, 411 (suite). | 20h53m -97096 Sept. 17 85,27 39,9 |Sept. 27 75,06 21”,6 278,270 40,91|Oct. 2022/6,97:123;3 UotAA2EMS 221 39,3 25 7; 068,245 20 8,32 - 25 8,235 37,5 | Moyenne 7,05 : 23,2 Moyenne 8,27 39,1 au 2 CÉPHÉE P. I. ANONYME. k 21b15m +61058" 9 m _97o4{Q’ 2055" 2718 Lars 19 75,06 18",7 Août 27 52*,65 24,9 [Avril 7 6,84 18,0 28 52,98 19,7 14° 7,10 14,4 Sept. 27 52,73 93,4 16 7,39 15,8 Oct. 12 52,62 20,0 417 7,19 17,2 25 202,15 2314 19 6,92 18,2 Moyenne 52,74 22,3 Mai 9 6,77 18,1 Moyenne 7,03 17,2 ANONYME. 20h59m {809 28 35,31 0",9 17 35,35 27 33,60 20 35,43 23 35,34 Moyenne 35,49 Août Sept. Oct. » , » 2,4 4,0 3,2 7,6 3,6 , ANONYME. 21b4m 15035 195,96 20”,0 19,96 23,0 20 20,12 25 , 20,09 Movenne 20,03 Sept. 17 27 Oct. 26,5 23,2 29 CAPRICORNE. 24b7m 15046" 17 495,88 14”, 97 42,91 16,6 20 43,06 20,3 25 49,87 18,3 Moyenne 42,93 Sept. Oct. 17,3 a CÉPHÉE P.S. 21h50 161058"| Mars 19 7,5 92",4 Sept. 17 + CÉPHéE P.S. (suite). 24h5m 461058" 34 © CAPRICORNE. 21b48m Sept 17 295,84 27 22,88 Oct. 20 29,94 DOS Moyenne 22,87 G Cépnée P.S. 214126 +69055 Mars Sept. Oct. 19 465,81 17 46,30 27 46,45 20 46,30 25 46,52 Moyenne 46,48 G CÉPHÉE P. 21126m +69055" Mars 19 465,49 Avril 7 46,28 14 46,27 16 46,82 17 46,57 19 46,47 7,02 24,0 | Moyenne 46,48 -2309" 10,3 11,1 15,0 14,8 12,8 on 3,2 34,2 34,7 34,9 34,2 I. 24",1 26,0 30,0 28,0 26,9 | 26,1 LACAILLE 8867. 21h30m _34049/ Sept. 17 295,15 38,4 210022,29 "39/4 Oct. 25 29,35 43,9 Moyenne 22,25 40,6 y CAPRICORNE. 21132m _17018" Oct, 20 35,14 54,5 LALANDE 42261. 24134m 93049" Sept. 17 445,75, 49,4 27 44,86 50,1 Oct. 25 44,78, 49,7 Moyenne 44,80 49,7 d CAPRICORNE. 21h39m 16047 20 25,03 0,4 25 1,99 3,2 2,01 1,8 Oct. Moyenne LALANDE 42498. —1903 297,9 29,5 29,7 2AP44m Sept. 17 175,38 97 17,30 Moyenne 17,34 28 VERSEAU. 21b83m Oo’ 395,58 22/,4 39,89 24,4 39,66 20 39,85 26,0 25 39,80 24,8 Moyenne 39,70 24,4 17 27 3 Sept. Oct. æ VERSEAU. 21h58m 104” Sept. 17 195,83 22,4 27,0 | 27 19,95 22,4 Oct 3 20,20 19,4 ] « VERSEAU (suite). 21158m -4o{” 208,17 20,03 20,26 Moyenne 20,07 21,8 15 PolssON AUSTRAL. 292h{jm _33045" 25,9 30,0 26,5 27,9 31,8 28,4 Sept. Oct. 38,30 38,32 38,38 Moyenne 38,30 Prazzr, XXII, 19. 29h3m 95033" 97 355,91 48,5 3 33,04 49,2 20 33,13 48,7 25 35,03 46,1 48,1 Sept. Oct. Moyenne 35,11 0 VERSEAU. 29hgm _go30' Oct. 20 105,77 14,8 LALANDE 43510. 22h10 214027" Sept. 27 355,66 47,3 Oct. .235n 35/58 45,9 25 35,54 45,8 Moyenne 35,59 46,1 49 VERSEAU. 22h{5m 25099 97 955,47 33,9 3 925,41 392,9 20 925,47 42,9 | 95 25,65 40,3 5 37,5 Sept. (Det. Moyenne 25,51 22,9 |Sept. 27 285,78 31°,7 ANONYME. 22h94m _97050 Oct. 3 38,79 45,6 25 38,67 49,1 Moyenne 38,75 48,8 s VERSEAU. 22h93m _11098/| En Le] Oct. Prazzr, XXII, 142. 20 575,13 5,9 , 22)26m _10°21' 3, 285,14 18,5 20 928,00 23,2 25 28,20 18,4 Moyenne 28,11 20,0 Oct. 63 x VERSEAU. 22h30m —4058 145,59, 32°,9 14,54 36,2 14,79 35,1 Moyenne 14,64 34,7 QHTNMLE, 20 25 19 PoissON AUSTRAL. 22h34 =3007'| Oct. 3 17,59 6,0 | 20m 60.29 25 17,67 8,4 Moyenne 17,62 5,5 Weisse, XXII, 812. 22h38m 1044" Oct SN OP A0P 3606 20 22,48 40,6 25 922,49 36,8 Moyenne 22,46 38,0 22 y Porssoxs. Q2biAm 33138 Oct. 3 275,28 37,0 20 27,21 37,6 | 95 2737 416 Moyenne 27,31 38,7 | k 14 Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 1855, ramenées au 1° Janvier de cette année. EEE a POISSON AUSTRAL. 99 b? VERSEAU. a Pie Ours P.S. (suite).|« Ptte OursE P. L. (suite). [ax Pie OursE P.S. (suite). 22h49m _30023' 23h18m 921096 +88°32 488032" +86°36" Oct. 3 37,76 22",4 |Oct. 20 255,39 137,3 [Juin 6 16,8 Août 14 4,4 Août 15 5,0 | 20 37,10 22,6 25 925,47 14,4 015,1 15. 9,4 Au 122 25 37,81 24,3 Trot 9 15,6 A'Tr25,9 18 6,6 | Moyenne 25,43 13,8 12 1523 18 83 19 4,9 | Moyenne 37,76 23,1 24 13,9 19 11,5 100677 101 b® VERSEAU. 26 16,3 DDR 22 2,8 | | 28 13,0 22 11,0 23 6,5 | a PÉGASE. 23:25m _21049 29 15,0 23 877 PET | Oct. 20 405,96 53”,8 Muil. 7 13,2 PATENTS 27 4,3 | 29h37m 414095 29, 413012 /56,0, Ex nur Fe 2 Sept. F3 né Fév. 7 395,48 Moyenne 40,98 55,9 | Moyenne 14,4 28 10,4 19 3,0 Oct. 3 32,837 37,0 Sept. 3 8,8 22 0,4 20 32,27 32,2 a Pie OursE P. S. ue GTS 8. 13,4 26 0,6 25, , 32,51 29,9 ; 488092 13 10,1 27 4,3 Nov. 8 32,43 488039’ : 3 APS 78 Octre 3te%9/2 IPS ER, RE Avril 16 6,8 19 124 4 90 Janv. 5 14,4 17 7,8 Û ? Moyenne 32,41 32,8 DA 1157 12280 1915,5 19 4,3 24 97 16 87 Fév. 7 16,6 Mai 9, 9,4 97 88 sels 89 e5 VERSEAU. Mars 19 14,7 19, | 7,1 98 14079 Moyenne 3, 20 15,8 247,8 Oct 3 95 Avril 13 14,5 23 7,3 ct. je ne 3 PerirEe OURSE P. L. b >“ ’ ’ , 23r2m 23014 {4 FE PE “+ 25 10,8 +86°35 Oct. 3 95,76 32,7 Op tn hs Mel T re + Fév. 7 53",4 20 9,69 319 |. 20 12,2 Des RE dl Mars 20 55,9 25 9,88 92,5 [Mai 2 14,3 8 5,4 Re # ? ? 3 138 D 6-6 3 Pere Ourse P. S. |Avri : Er Moyenne 9,78 32,4 4 13,8 Juill. 7 8,4 186036" 18 549 17, 13,4 8. 10,3 HE a ee 18 17,2 9 9,9 Juill. 13° 0",5 Praz, XXII, 55. 23 10,5 18 6,1 re 31 57,8 24, 14,7 20 165 20 4,6 Août 5 571 25. _14,1 21 7,9 24 NT ® 26e 23h{3m 27046 26 13,8 4 78 31404,7 . UE | Oct. 20 315,48 54,4 28 14,1 ATOS Août 1 1,7 14 888 25 031,51::50,5 | . 31 12,6 29 2 2,5 15 589 nt SNS, 6.49 6 59,0 ES Moyenne 31,50 52,4 5 14,2 13 11,0 14 3,8 Moyenne 55,5 “ 15 Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 1856, ramenées au 1% Janvier de cette année. x ANDROMÉDE. Ohom 428017" Fév. 1 565,82 Oct. 21 915,83 537,6 [Juil 20 395,62 2 57,05 30 21,93 50,9 26 39,173 53,5 3 57,19 - 28 39,60 51,3 3 56,96 Moyenne 21,88 52,2 29 39,53 52,2 9 56,84 Août 3 39,52 54,3 10 56,99 æ BÉLIER. 6 39,66 52,0 11 57,09 : 9 39,71 50,2 | Avril 22 57,05 1159 +292046 15 39,47 55,4 Oct: 20 57,19 44",1 [Mai 34 35,77 47,3 = 21 57,20 41,2 [Juin 1 3,80 43,1 Moyenne 39,60 52,5 30 57,11 Moyenne 3,78 45,2 G ORION. Moyenne 57,05 41,2 a BALEINE. 5h7m, 8029" É : Fév. ({ 375,1 7 PÉGASE Qhÿgm 43031" g A m uioolFév. 8 45510 10 37,03 VERRE 9 45.16 Mars 4 3715 Fév. 1 495,23 10 45,33 5 37,01 2 49,46 Mars 4 45,25 6. 37,13 3 49,34 5 45,08 8 37,00 3 49,57 6 45,14 10 37,03 11 49,40 8 45,23 11 37,05 Déc. 6 49,27 57,4 10 45,28 24 37,06 T° 49,40 59,9 |Juil. 18 45,47 16,0 [Avril 41 37,16 9 49,41 56,2 22 45,46 920,3 19 37,12 re EU 27 45,28 18,7 [Juill. 15 37,16 20",4 Moyenne 49,39 57,8 28 4530 182 17 36,97 18,3 31 45,93 18 36,99 22,5 LALANDE 348. Août 3 45,46 922,8 21 37,10 117,5 Déc. 7 45,42 18,5 22 317,11 21,6 pro) RSS 80 Len ART ORE 245 Oct. 21 445,47 5,1 | Moyenne 45,27 18,9 926 3704 17,5 30 44,36 4,8 4e 27 317,04 17,8 ALT 7 a PERSÉE. 28 31,10 18,9 Moyenne 44,41 4,7 30 27,00 19,0 3h14 449020 | Août 3 37,16 92,5 LACAILLE 90. Juill. 48 3,71 39,9 4 37,11 21,0 22 8,80 43,1 5 37,01 20,5 | 0:20 -26020 27 3,14 49,1 6 es 1 in s 9" 3 28 9,14 39,2 9 , b) » si = moe E 29 3,94 492,4 10 36,98 20,3 Dh um) A NN NAS 180 40,8 11 37,04 18,6 Moyenne 1,36 41,1 9 8,81 43,2 15 36,86 15,0 | Moyenne 3,78 41,5 ME TEUL Weiss, O, 438. Moyenne 37,06 19,4 æ TAUREAU. Oh26m +19095" GB TAUREAU. Oct. 21 30 Moyenne 6,85 307,8 6,44 31,7 6,64 31,2 a CASSIOPÉE. Oh32m 455044" AN97m 446049’ 1 395,59 19 29,56 Juill. 18 29,37 305,9 Avril æ TAUREAU (suite). 4h97m 416012" G TAUREAU (suite). 5h{7m 428098" 5h17m 428028" 145,64 11,71 Fév. 1 9 Fév. 10 115,47 Août 41 295,38 34,5 Mars 4 11,42 3 922,58 32,3 5 11,53 4 22,63 348 6 11,47 5 22,49 36,4 8 11,45 30 22,69 36,1 10 11,44 Sept. 9 22,35 31,3 11 11,51 24 11,36 Moyenne 22,55 34,3 Avril 1 11,41 19 11,49 EEE. Juill. 18 11,43 53,7 | 2 GRAND CHIEN. 21 11,55 53,2 22 11,33 46,3 6h38m -16°31/ 23 14,44 52:6 |. 4 5 25 1144 533,9 Juill. 148 475,91 18,2 26 11,44 53,1 209,480% 187 97 41,46 49.7 22 47,94 14,5 28 1146 508 25 47,92 13,4 | 30 11,41 48,3 APR el 27 41,94 17,0 Août 3 11,38 51,5 n 28 48,07. 15,2 4 11,45 54,8 2 1 29 47,96 13,1 | 5 11,21 52,9 31 47,92 16,4 6 11,43 51,3 L UE Août 1 47,93 17,4 9 11,72 53,6 | 3 47,93 18,2 10 11,31 50,2 : 4 48,05 16,7 11 41,40 47,8 d : 5 48,03 16,6 15 11,36 52,4 1 Vod Late 30 11,56 53,0 FO A ER Moyenne 11,45 51,6 Moyenne 47,96 16,2 | œ ORION. RE ; 32 GÉMEAUX. Bb47m 47099 | Fév. 1 295,69 7h25m +32014'| 8 22,178 Mai 20 245,920 58,8 | 11 22,57 21 24,27 51,8 Mars 4 22,57 Juin 2 24,22 55,1 5 22,68 9 924,28 56,2 6 22,69 10 24,30 51,9 8 22,66 Juill 21 24,25 592,9 10 22,59 220 24,270 587 . 24 22,50 26 24,33 58,7 Avril 3 22,57 28 24,45 354,5 Juill. 15 22,57 32,7 31 24,40 59,7 17 22,54 34,2 |Aont 1 24,30 51,3 18 22,34 35,1 DIM NOTMEE CT 21 22,36 32,2 4 924,34 55,3 2229/192. 37,5 5 24,25 56,7 25 99,44 25,9 6 24,33 60,2 26 22,49 34,9 12 24,37 54,4 21112260 33,3 15 24,20 53,0 28 929,54 34,1 29 22,62 33,3 | Moyenne 24,30 55,9 a ORION (suite). 5h47m 47099" Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 1856, ramenées au 1° Janvier de cette année. 16 \ œ PETIT CHIEN. ThgAm 45095 4 455,81 43,87 45,81 45,38 43,79 45,81 43,63 45,65 46,02 45,55 45,64 45,82 45,71 45,74 45,32 43,60 45,80 45,62 45,51 45,32 45,64 Moyenne 45,70 Mars Avril Mai Août G GEMEAUX. Mars 24 295,97 l Avril 3 29,72 Mai 20 29,82, 7,0 Juin 2 29,83 10,9 j CRC ETMRENT | 10 29,82 6,9 |Juill. 21 29,70 8,5 | 22 939,172 10,0 | 28 30,01 10,7 À 31 929,90 11,3 | Août: 1°29,75! 9,2 | 3 29,77 10,17 | | EP ISA D, | 6 30,07 12,1 | 7 29,61 10,4 1 | 12 1 29,84! 10,9 | 15 29,76 10,5 Moyenne 29,82 9,7 a HYDRE. | gh20m —809" Avril 24 30,59 | Mai. 20. 30,62 18,2 Juill. 19 30,54 15,1 22 30,66 14,4 Moyenne 30,60 15,9 x Lion. | 100m +12040/| 415,89 41,90 41,86 41,92 41,94 42,02 30 41,97 31 41,96 Moyenne 41,93 Avril 24 Juill. 18 19 22 28 29 œ VW; le, 14 TDR F0 Qu 10SO es DO a GRANDE OURSE. 10h34m 462031” 485,50 48,33 48,65 48,47 48,44 48,27 48,16 48,23 48,08 48,34 48,20 Juill. 48,46 48,58 Moyenne 48,35 G Lion. 41h41 445029’ 495,73 34", 42,60 34,6 49,71 34,1 12,63 33,9 42,635 35,0 19,67 35,8 42,72. 35,2 42,52 36,1 42,72 95,9 19,74 36,4 42,79 35,0 42,73 35,1 49,74 38,7 49,13 34,0 42,71 31,9 49,90 Moyenne 42,71 Juill. 18 19 22 Août 1 D OT À CO 13 7 GRANDE OURSE. 11b46m 454029" 145,07 44,3 14,21 45,1 14,36 45,5 14,38 48,4 14,29 43,8 14,15 44,9 14,43 43,8 14,09 : 43,4 14,30 43,2 14,22 49,6 14,20 46,6 14,16 43,8 14,17 41,0 14,21 43,4 14,14 417,0 Moyenne 14,21 44,4 Juill. 19 22 26 21 28 29 31 = CO = -1 On OC à Où = x VIERGE. 13h17m 10024 365,68 32,8 36,84 34,8 36,62 31,1 36,61 33,3 36,69 31,5 36,86 34,3 36,60 392,3 36,18 392,7 36,65 27,0 36.80 36,74 392,8 36,81. 30,7 36,82 30,9 36,93 30,2 36,61 29,6 36,93 32,2 36,80 30,7 36,83 29,9 36,83 29,6 36,93 31,1 36,51 34,0 36,86 29,9 36,56 28,5 36,67 29,2 36,67 31,5 36,68 31,3 Août Sept. b) 9 17 Moyenne 36,173 31,0 r GRANDE OURSE-: h44m | 985 | 13h41 +501 | Juin 140 515,55 58,9 | 35,2 (Juill. 3 54,75 51,5 y GRANDE OURSE (suite). 43b41m +5001 A4049m 15096" Juill, 145 515,91 58,3 Juin 10 55,15 19 51,59 60,3 Juill. 145 55,18 28,7 22 31,19 62,0 19 53,04 96,5 29 51,61 59,6 22 55,20 928,7 Août 3 51,179 58,8 23 55,27 921,1 4 51,67 59,7 26 55,14 30,8 6 51,85 57,9 97 : 55,02 : 29,4 T0N51IG4 58,1 29 55,19 10 51,59 60,9 Aoùt 4 55,31 27,5 30 51,91 59,7 5° 55,24 25,9 94— 54,83 61,5 6 55,13 25,6 Sept. 3 51,92 59,7 9 55,16 28,3 5 51,13 58,3 12 55,20 24,0 fr el se Moyenne 55,17 27,5 Nov. 14 51,93 61,7 Moyenne 51,76 59,6 a BOUVIER. A4rgm +19055 Juin 10 55,62 55,6 Juill. 145 5,57 55,9 18 5,56 57,8 19 5,37 55,2 22 5,66 60,6 26 3,54 60,1 27000554" 61,9 Août 3 5,62 56,9 4 5,62 S,5#190,9179 6 5,64 60,8 1 3,61 59,3 9 5,62 57,3 114 5,66 64,5 12 5,74 61,7 45 5,74 60,1 30 5,55 55,9 31 5,66 56,4 Sept. 3 5,65 56,6 5 5,62 6Gu,9 9 5,60 | 17 5,56 55,6 INov. 14 5,62 59,1 Moyenne 5,65 58,7 | at BALANCE. 44b49m 15023" Juin 10 435,77 47,5 a BALANCE. 3 Perire OuRsE P.S. 1455im +7404# 105,60 41”,2 10,37 10,64 10,29 10,47 10,29 . 40,77 10,50 10,00 10,24 10,31 10,27 10,50 10,41 10,33 10,44 Juill. 43,0 41,8 42,5 41,6 43,8 43,5 45,4 37,4 45,4 Août 43,8 43,0 36,7 41,5 Oct. 42,1 Moyenne 10,40 42,3 Sept. 8 G Penire OURSE P. I. 14884m 474044 10,12 10,27 10,20 10,73 10,46 10,41 10,62 10,51 10,12 41”,0 10,01 38,7 9,95 40,5 10,49 37,5 Avril Juill. 15 18 22 23 43,6 || Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 1856, ramenées au 1% Janvier de celte année ——— G Pue OursE P. I. (suite). 14084m 474044 95,84 39,7 10,13 40,4 10,34 40,1 10,40 41,5 7 10,20 49,7 8 10,39 40,0 Moyenne 10,30 40,2 duill. 27 28 31 3 Août Déc. 20 BALANCE. 14155m -24049" Aoùt 9 495,12 44,4 ANONYME. 14h57m 91050 Juin 10 44,83 27,9 24 « BALANCE. A5t4m _19044 Juin 10 15,23 37”,6 LALANDE 27893. 45h10m 20019 Juin 10 35,35 51”,1 ANONYME. 15h50 -90c19" Juin 10 525,75 50,6 x COURONNE. 15h28m 497019 35,44 61,3 35,50 35,48 35,48 35,31 35,54 35,33 35,38 35,40 35,52 33,54 35,46 35,39 10 15 18 19 22 23 29 Juin Juill. m=nw=-omiwowvm— Août os « 19 00 QT Co Co Où © O7 O7 © Or æ COURONNE (suite). 15h28m 427019 3 35,57 2 5 95,92 9 35,52 17 35,39 Oct. 4 35,38 | Moyenne 35,46 Sept. ,1 ,1 6,2 4,2 251 , 3,4 œ SERPENT. 15h37m 105,69 10,74 16,69 10,30 10,70 10,67 10,63 10,62 10,65 10,60 10,63 10,73 10,53 10,59 +6°52 10 ER 45 18 19 22 23 Di) 29 30 4 5 6 1 9 Juin Juill. Qt x QE Or Ur re Août 12 28 29 30 10,74 10,76 10,69 10,83 31 10,82 Sept. 3 10,56 Moyenne 10,67 Qt O1 OUT Ur QE O1 O7 O1 O7 O7 UE & | Hè gt D Oo — RO | CT -1 1 O à CO © NO © © O7 © Co Ur 00 O C0 (3 æ SCORPION. 15b50m -95044’ Août 9 85,83 407,7 G1 SCORPION. 15h57m 19024" Août 9 45,20 29,1 28 4,29 95,8 30 4,34 Moyenne 4,28 93,9 13 ec? SCORPION. 16h3m 27039 3 926,44 62,4 15 96,44 58,8 Juill. 17 13 c* Scorpion (suite). 16h3m -97032/ Juill. 48 26°,42 55”,4 [Juill, 18 355,04 19 26,35 22 926,44 23 26,57 Moyenne 26,44 51,8 51,7 54,8 55,8 16 SCORPION. 16b4m -8010’ Juill. 29 195,26 18”,4 Août 5 19,46 23,9 Moyenne 19,36 21,1 Piazzi, XVI, 31. 16:9m -28015" duill. 3 295,47 10",6 15 929,49 3,6 18 22,37 4,6 19 22,33 83,7 220 22 490 9,4 23 22,58 6,0 Moyenne 22,44 6,0 B. A. C. 5452. 16h13m 491029" Juill. 29 495,48 2,0 Août 5 49,66 5,5 6 49,69 6,1 Moyenne 49,61 4,5 Prazzi, XVI, 60: 1643m -99094 375,59 51”,9 97,56 54,8 37,53 46,8 97,32 48,1 22 37,72 48,2 23 37,72 50,3 Moyenne 737,61 50,0 duill. 3 15 18 19 æ SCORPION. 46:20® -2606 3 355,06 33,7 13 35,02 31,9 Juill. . | x SCORPION (suite). LacaiLcE 6995 (suite). | ) 46120m -9606 16:34m 28039 31”,1 (Juill. 22 95,62 6”,0 19 34,86 928,7 23 9,84 6,4 | 22 35,21 32,0 280 825.172 23, 35,05 31,1! 28 34,98 20,6 Moyenne 9,71 4,2 29 34,92 30.8 Août 5 35,21 95,8 B. A. C. 5589. 6 35,13 929,1 7 34,88 96,5 16h34m -30°56’ 9 35,13 27,6 [Juil. 29 295,93 53”,6 10 34,95 9 2 ep Dai Prazzi, XVI, 159. Sept. Ë ; ee 0 ME) jauge aps 13 35,01 30,6 Juil. 3 0,16 11,3 24 35,17 29,8 15 0,14 10,3 26 35,03 929,4 18 0,15 13,3 nt 19 0,08 192,4 Moyenne 35,04 30,0 22 0,27 15,6 23 0,43 14,8 28 n HERCULE. 28 0,20 11,7 16b25m 45049 Moyenne 0,20 12,8 Juill. 29 305,63 547,2 1 Août 3 3072 54,4 B. A. C. 5622. | MANS 50e 16139n _20056/ 7 30,43 52.9 Juill, 29 195,81 30,0 | 9 30,55 53,0 Août 1 12,84 925,6 | Moyenne 30,63 53,8 | Moyenne 12,82 27,8 23 + SCORPION. 18 OPHivcuus. 16h26m -97034/ 16h40m -24093 ill 3 555,97 48,0 Juill. 3 585,69 4”,4 NA 15 55.42 47,1 15 58,72 59,7 18 55,45 46,3 18° 58,78 0,2 19 55,42 44,6 19NES TD LEE 22 55,43 51,4 22 58,83 0,4 258,64 471 23 58,92 2,1 28 55,54 46,9 ES PS me Moyenne 55,45 47,3 Moyenne 58,79 1,2 LACAILLE 6925. 16h31m -28039 Juill. 3 95,66 5”, 13 9,65 6,9 18 9,72 3,2 19 9,63 0,3 B. A. C. 5641. 16h492m -94034 Juill. 29 345,39 60”,3 Août 1 34,15 58,8 5 34,85 56,5 Moyenne 34,66 58,5 | à 18 Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 1856, ramenées au 1° Janvier de cette année. — | Dé Ÿ LacaILLE 7044, LALANDE 31005 « HERGULE (suite). B. A. C. 5875. B. A. C. 5923. | 16h45m 3109 16h56m 1716! 17n8" 414033" 17hj7m 98016 17i95m _32:98" lui. 3 54,57 41,1 (Juill. 15 8,39 48,8 (Juill. 22 4°,84 926,5 (Juill. 29 40°83 58,5 [uill. 29 18°,23 36°,6 | 18 54,69 44,8 18 8,36 49,8 23 4,96 923,3 [Août 1 10,79 55,1 [Août 1 18,31 317,3 19 54,57 40,8 19 8,31 51,7 28 4,93 26,0 4 40,97 55,0 1 48,36 43,0 22 54,60 46,1 22 8,44 54,1 29 4,74 24,2 5 410,89 30,8 5 18,34 38,1 23 54,13 43,2 23 8,57 592,8 [Août 1 4,87 23,3 6 40,79 53,1 6 18,34 35,2 28 54,60 49,2 28 8,34 52,0 1 4,85 94,9 7 10,86 58,9 1 18,24 36,0 | Car A re 4) Pont 5 4,117 96,1 | y RE LE ol ner Moyenne 54,66 43,0 Moyenne 8,40 51,6 6 498 9261 Moyenne 10,85 55,2 | Moyenne 18,30 37,7 | Piazza, XVI, 297. 1 Ar 2 d OPHivcuus. a OPHiucus. B. À. C. 5694. ! DRE: MES 16h59m —17024 12: 4,92: 29,0 17h{gm _29043 17:28m +12040/| 5 15 4,98 925,0 |. \ 1 ri || 16na7i -320g'|luill. 18, 59,2 98 496 304 Muill. 15 9,74 54,5 Muill. 15 15,00 2,7 Juill. 29 395,32 12’,1 22 5339 30 5,05 24,0 18 10,03 He 15,00 5,8 Août 1 39,47 14,8 23 5349 Sept. 5 5,02 928,3 19 9,78 55,4 19 468 1 TRES SE 28 89 41 542 (Oct. 4 4,96 24,2 22 10,03 L. 14,98 8,5 Moyenne 39,39 13,4 29 #313 487 20 4,95 27.1 23 10,06 57,9 23 15,11 5,1 || Ft R 241 812 219 28 9,94 28 15,03 6,8 | Août 1 53,47 52,0 = DE , à A ONE 12 1486 8.1 | WEIssE, XVI, 947. 3 83,28 46,3 26 4,89 925,4 | Moyenne 9,93 55,9 15 41488 43 6 53,39 46,4 30 5,25 24,9 8 10 Eh ets 7 53,38 49,6 | Moyenne 4,92 25,2 | Piazza, XVII, 90. 30 1593 31 | Juill. 15 18:,68 11",9 ie ei tre aamige ogogy [Set 5 15,02 6,2 | 18 1573 46 | Moyenne 53,57 49,2 B. A. C. 5846. F 9 415,11 5,9 | 92 1578 119 Juill. 15 265,70 Oct. 4. 15,23 4,9 23 1592 406 LALANDE 34142. 1712m 24045" 18 26,77 38",3 13 "15,27 6,5 28 1571 75 Juill. 29 515,85 24”,9 19 26,70 20 15,07 3,9 (LT: Set | 170m -47029/|Août 4 51,98 20,0 Nr RSU TES 24 1545 8,7 Moyenne 15,77 9,3 [Juill. 15 435,08 41”,0 3 51,90 18,8 23 26,96 26 15,14 4,6 18 43,07 38,1 6 51,98 21,8 és te 30 15,22 3,4 B. A C. 5718. 19 43,00 40,8 T1 _51,84 Moyenne 26,83 39,8 (Nov. 8 15,14 5,8 22 43,29 42,7 | Moyenne 51,91 20,6 Moyenne 15,07 5,5 1Gh52u 94058 23 43,29 41,1 i B. A. C. 5908. k (415 | 28 42,97 6 Orivcaus. B A. C. 5966. Juill. 29 345,25 27,1 29 492,97 17:91m 10096 | 4 Août “ “pe Fee Août 1 43,27 {Tign _94054/ (Juill. 29 285,94 59,6 17h3{m 97048" ë RE a Moyenne 43,12 40,9 (Juill. 15 105,05 3,2 [Août 1 28,96 66,6 |Juill. 29 39,23 35",3 1 3430 954 18 9,99 5,5 4 29,08 Aoùt 4 39,47 35,8 ae 184 941 198 WEISssE, XVII, 82. 19 9,89 6,1] 5 29,06 54,1 5 39,22 | SX rs: 2 | 22 10,29 9,3 6 29,13 6 39,38 32,3 Moyenne 34,33 925,3 17b5m 444039) | 93 10,24 8,5 es et 7 39,53 35,5 |M Août 6 255,90 58,0 28 10,26 4,3 | Moyenne 29,03 63,7 | Moyenne 39,36 24,3 B. A. C. 5741. 7 25,10 55,0 | Moyenne 10,12 6,1 & 9 25,68 57,9 LACAILLE 7341. x SCORPION. 2 Ÿ 1G055m _2809ç 15 25,82 58,2 ANONYME 1hogdEe9es HSE un ; 4 , Moyenne 25,78 57,3 s Juill. 29 525,25 7,8 : 1743m -24051/uill. 15 525,60 30,1 (Juill. 13 345,72 7,3 Aoûte - 12152,40 17,0 à HERCULE. Juill. 29 105,35 18 52,57 25,1 18 3478 O1 Htébite Août 4 10,50 19,.52,42: 25,2 19 31,65 5,3 ë ke’10 Q£ 17igm 414033" 5 10,38 22 52,66 26,3 22 31,84 4,8 | 9 59247 48 Nduil. 15 45,89 22",8 6" 10,38 NAME 28:,91,99, 57,9 | : ’ 18 487 206 7 10,26 9,4 28 52,17 24,8 28 31,86 55,6 | Moyenne 52,35 6,1 19 4,68 25,4 | Moyenne 10,38 9,4 | Moyenne 52,64 26,5 | Moyenne 31,81 1,8 19 Positions moyennes des étoiles observées pendant l’année 1856, ramenées au 1° Janvier de cette annee. B A.C. 5992. LacaILLE 7469 (suite). Prazz, XVII, 359. 2 LYRE (suite). LALANDE 34889. | | 17235m 9907 17h49m _340)7/ 1Th58m _98098' 18h39m 438039 18b40m -18047/| Juill 29 42,97 26",6 (Juill. 22 57,82 2°,4 Juil. 15 57,87 7,3 (Juill. 23 3,80 9,7 [Aoû 15 225,23 14,5 | Août 1 43,05 26,8 231 57,83 9,3 182 57,75 7,3 28NT38% 7,1 28 99,59 l ; 19,18 26,2 28 57,86 3,5 19 57,65 5,9 99: 13,73 17,5 20 922,34 14,1 | À , 929 157,65 6,2 [Août 41 3,83 7,8 6 43,17 99,0 | Moyenne 57,78 8,4 93 786 8,6 5 367 8,0 | Moyenne 22,36 14,3 | 7 43,09 31,2 PAT 28 57,90 4,6 1 3,83 10,6 ne AD RO! 2 15-8780 NO6 LACAILLE 7875. Moyenne 43,10 28,0 d. Moyenne 57,78 6,6 dx su ACAILLE 7875 MO TER, me pari! DORA 553 181408 27016 Juill. 29 25921 10”,6 B. À. C. 6145. Sept. 5 3,10 9, Juill. 15 275,34 365 | j73gm _97ogçglAoût 1 2,40 11,3 : Oct. 3), 3710 7,4 18 2712 542 | Juill. 18 29,73 15",5 D RS AE el | durs 0) à fétde th 10) D. 5 92,45 192,6 [Juill. 29 48°,62 51,3 19004 0 182 92 3701 550 | 29 29.99 17.0 6 2,36 11,2 Août 1 48,74 47,5 20 4,04 D,51 | 23 27 46 60 4 | RES) DURE SNA 4 48,75 592,1 DELS,861 23,9 98 27 14] 23 30,06 13,5 ECS ’ ’ » ’ 28 37,24 ’ ’ 15 9,96 15,8 5 48,85 46,8 30 3,92 6,8 HR en, tpr 15,2 6 4879 475 [Nov. 8 366 72 2 etais Moyenne 29,88 13,2 | Moyenne 92,35 192,7 L À L ? 14 |Août 4 317,14 ye E FE y ; ; 1 48,63 49,8 19 3,80 9,7 5. 3719 15 48,62 51,6 240-385. 1976 ï ms, B. A. C. 6017. LACAILLE 7494. | : _— 1 37,09 | 1TL40m 30039 Ps ane PTE PRET | Moyenne tan 47 5038 | 7h = 7 m _9909 | Juill. 29 0°,60 38,4 (Juill. 49 505,96 46",1 LACAILLE 7609. L SAGITTAIRE. Léchiée 7803. | 4 22 51,13 43,2 à ; sa D ue 524 28 51,21 43,0 18°2® 28055 4 La Me RP 5 0,81 = Juill. 45 495,07 35,8 [Juill 15 395,34 4,3 Le ME 6 0,76 928.6 | Moyenne 51,10 4%,1 18 49,09 39,2 18 39,26 9,1 [duill. 15 26°,96 |, FD | 19 48,94 36,8 19 39,28 4,3 18 26,85 18 0,52 34,7 y DRAGON. 22 49,18 38,7 22 39,33 8,9 Tan | 28 0,71 23 49,31 23 39,48 5,0 | RER) 30 0,97 32,8 1m3gn 451030] 28 4925 38,3 28 39,50 2,1 AUS 7 ave (Juill. 48 155,84 267,1 BU nd ae “OR ft 4e Moyenne 0,73 33,6 0 00 | Moyenne 49,14 37,8 (Sept. 9 29,53 4,0 Août 1 26,91 30,5 | 19 15,79 28,2 | 5 26,95 36,0 Prazai, XVII, 243. ps cn B. À. C. 6166 Moyenne 39,41 4,1 T 26,84 35,4 47h41 30020 ee ue de {8b4m _9140509 LALANDE 34717. Moyenne 26,87 34,9 Juill. 29 56°,60 Août 1 15,68 925,1 [Juill 29 145,64 59,0 oéé kel Août 1 56,62 35",4 4 157 963 [Aoû 1 14,91 59,3 18-56® 218] LALANDE 35080. : | 4 56,68 5 15,76 928,3 SHAMDSA ERA UAON pans 7e Re | 5 56,77 31,9 6 16,01 927,5 5 14,74 52,8 LATE ET | 6 56,71 T 18:89 26,6 6 14,61 51,3 15 42,175 34,7 |Aoùt 15 495,18 3,6 7 56,55 36,4 15 45,76 96,1 T 14,66 57,3 28 42,84 33,0 30 42,24 4,1 15 56,34 22 15,66 95,5 15 414,51 55,7 30 42,83 33,1 SRE 28 8659 32.9 20 1565 273 a Fr Moyenne 42,20 3,8 ; ; $ 2x | = = yenne 42,86 33,6 30 56,71 Sept. 515,89 926,6 | Moyenne 14,71 55,1 à Moyenne 56,64 344 © res 2 à LYRE. LALANDE 34884. FF 0 he 2 3 5 18b46m -26028' ci _ hzOom _ 45 LACAILLE 7469. he ne 20 1 8b39m +839) " MORE 18,45 at 180 OE 147 Mon ur OS peu ul 466878, 9", 127 QE MER es 18 19,89 44,3 EN re do (NON S,H5,682 27,3 18 4,00 5,4 D 19 49,72 10,9 1,72 4, EE OS Sn TS > 22 19,98 12,8 19 57,65 4,7 | Moyenne 15,81 926,7 292 3,95 9,2 | Moyenne 19,97 19,1 28 20,09 13,6 |! 20 Positions moyennes des éloiles observées pendant l’année 1856, ramenées au 1° Janvier de celle année. | ll | | | | Ï ! Sept. 7 SAGITTAIRE (suite). 18h46m -26028" Aoùt 12 205,04 14,0 9 20,09 10,9 Moyenne 19,97 12,6 B. À. C. 6447. A8b47m 16039’ Juill, 29 135,44 Août 41 13,24 5 13,41 QUE) 13 12,29 48,8 Moyenne 13,36 48,8 ANONYME. 18147" -16031" Juill. 29 26,28 38,7 Août 5 96,41 37,7 7 926,23 40,4 13 26,17 Moyenne 26,27 38,9 ANONYME 18h51m 96029" Juill. 28 215,20 35,8 29 1 20,96 21,08 21,13 21,93 Moyenne 21,12 38,9 32,7 34,4 36,1 35,6 Août 1 LALANDE 25393. 18h54m -15053 Août 15 435,50 35,9 | 28 43,66 38,5 30 43,51 40,6 Moyenne 43,56 38,3 ANONYME. 18235m _15029/ 155,96 23,8 16,07 16,3 Août 15 30 | | ANONYME. 43 d SAGITTAIRE. 18h56 -26020° 49:9m -19049 Juill. 28 175,28 60”,1 |Août 41 125,37 187,2 29 17,40 59,1 5 12,62 Août 41 17,23 53,8 7 12,44 D 1117.82 55:88 15 12,30 7 17,24 58,6 [Oct 4 12,57 18,2 Moyenne 17,23 57,3 Moyenne 12,46 18,2 LACAILLE 8014. LALANDE 35932. 19b3m _99046 Juill. 29 485,44 17",7 Août 1 48,30 19,0 5 48,32 17,9 7 48,50 21,9 15 48,25 12,9 Moyenne 48,46 17,9 ANONYME. 19h8m -19044 Août 15 445,06 10,0 28 44,36 12,8 30 44,05 10,4 Oct Piazzr, XIX, 39. 19h0m -23095/ 49b9m -4907 Août 1 95,42 Août 5 455,56 3,9 5, 2,39 7. 45,34 7,4 1 9,31 = 15 293 42,3 Moyenne 45,45 5,6 28 2,08 43,0 201m 9,21: 44,3 Prazzi, XIX, 67. Oct. 4 2,43 39,7 Moyenne 2,30 492,3 19"13m 19929" Août 41 105,67 53,0 3 10,79 33,9 ANONYME. 71 10,63 58,4 15 10,52 57,7 19rOm -93024" 28 10,86 56,1 Juill 29 595,38 58”,1 30 10,75 Août 41 52,73 57,0 Oct. 4 10,74 58,5 3 32,69 60,5 Te 7 5243 578 Moyenne 10,71 56,3 15 52,51 Moyenne 52,55 58,3 ANONYME. 19h43m _19099" Août 20 375,79 29,6 LALANDE 36593. 49H17 9901 3" Août 30 455,27 167,9 50 SAGITTAIRE. 19h47m 293 435,64 32,5 43,69 926,1 43,64 98,7 43,66 96,1 13,82 926,4 4 42,63 95,5 Août 1 19 DOI Moyenne 16,01 20,0 | Moyenne 44,16 13,1 | Moyenne 43,68 27,5 Y Prazzr, XIX, 138. 7 AIGLE. 19h99m -91036/ 19b39m 410015" Août 1 215,03 25,6 [Août 1 245,65 56,1 5 21,12 5 24,88 54,1 7 20,83 7 2469 55,1 28 21,14 12 24,80 55,6 30 20,76 15 24,74 56,6 Oct. 4 921,24 97,4 30 24,62 56,5 Qt. 4 24,61 34,0 Moyenne 21,02 926,5 13 24,69 55,6 20 24,86 55,3 LALANDE 36811 21 94,81 517,1 À 24 24,66 55,9 19922m -21043 30 24,68 59,3 Aoùt 5 275,48 38,2 931 24,91 56,3 7 927,31 43,2 [Nov 7 24,77 53,8 28 27,62 41,2 15 24,80 57,8 30 27,42 40,7 19 924,87 392,0 = 21 24,74 58,9 Moyenne 27,46 40,8 Déc. 6 25,03 58.0 : 7 24,81 55,4 |N Prazzr, XIX, 166. 8 2489 56,5 1927" -2195'| Moyenne 24,78 36,0 Août 41 45,37 10",9 Il 5 4,47 12,8 a AIGLE. | TA ME 155 | 1500 340065 19h43m 48029" 28 4,36 10,3 |Aoùt 1 455,44 27,4 || (Oct. AA TM 31 5 45,49 96,4 | Moyenne 4,41 11,5 7 45,40 29,5 M 12 45,42 25,1 | ANONYME. 15 45,32 28,8 || 30 45,44 26,7 || 19h27m 94014 |Oct. fe re _ | ; |! Aoùt 30 205,38 2,3 20 4 25,0 | 21 45,47 924,7 || ANNE, 24 45,35 29,1 | , 30 45,37 27,1 || h941m _9f059 ’ ? | NE 34 4541 9286 || Août 1 405,80 22,8 INov. 7 45,42 97,9 || 5 40,94 22,1 15 45,49 31,3 | 7 40,67 23,7 49. 45,84 925,71] 15 40,71 24,6 21 45,42 99,6 | 7 Déc. 6 45,57 | Moyenne 40,78 23,3 1 4530 28,0 | ANONYME. 8 45,30 29,4 M | | ll 19h34n _94048/ Moyenne 45,41 27,8 l Août 30 26,10 63”,1 G AIGLE. | Oct. 20 96,44 58,3 | 21 96,61 63,3 49h48m +603] 2402629 576 gt 4 14,29 1,70 | Moyenne 26,36 60,6 5 14,34 1,948 G AIGLE (suite). Août 7 145,34 12 14,40 13 14,28 30 14,31 4 14,35 13 14,27 20 14,33 21 14,40 24 44,91 30 14,33 31 14,27 7 14,31 19 14,39 21 14,39 Moyenne 14,33 Oct. © 1 C9 9 © 19 CO Où CO RO CO nb + O7 a Nov. 1 CO À OX CO 19 © © = Qt + QE © © Ce] LALANDE 38099. Aoùt 30 145,75 Oct. 13 14,81 20 14,78 921 15,09 Moyenne 14,86 Prazzi, XIX, 351. 41,9 38,2 39,6 39,0 19h55m 29059 19h48m +603’ 1939m _930j’| Moyenne 27,90 19h52m -9307"| 21 LALANDE 38391 (suite). 19h59m -24047! Août 30 35,80 30”,9 OCÉANS 181538 200352013228 21 3,87 33,0 DAS GAMES) 200.3,69. 3153 31 3,91 31,9 Moyenne 3,76 33,1 WEIssE, XX, 52. 2013m 30 275,72 20 28,03 21 98,12 99,0 924 97,173 29,1 23,2 1031" 23",0 25,6 ANONYME. 20b5m -1038" 39,7 [Oct. 30 475,48 16”,8 Weiss, XX, 125. 20:6m 1038" Août 15 50,02 43",2 |Août 15 95,92 24,9 Oct. 24 49,96 44,8 30 2,98 17,9 30 50,32 41,9 |Oœ. 13 3,10 20,3 34 50,27 49,7 20 2,93 921,6 Moyenne 50,14 43,1 2 “pe sl TRES Moyenne 2,99 21,2 a! CAPRICORNE. Août 15 115,85 47,3 30 11,98 44,3 ; Oct. 13 12,01 43,1 20*9m 1257 20 11,87 46,0 |Août 15 395,67 57/,4 21 12,10 46,3 30 39,61 24 11,78 43,4 |Oct. 4 39,88 592,3 30 412,11 43,2 13 39,77 931. 12,11: 48,7 20 39,74 56,7 RES 21 39,68 Moyenne 11,98 44,7 24 3965 58,7 30 39,32 LALANDE 38391. 31 3983 58,6 19:#9m _940{7/ Nov. 7 39,78 56,2 Août 15 35,60 37,5 | Moyenné 39,72 56,7 œ* CAPRICORNE. 20L410m 192059 Août 15 30 Oct. ©Q0 O7 © =1 1 + © = © à Moyenne 18,2 LALANDE 39106. 20b{4n - 505,44 30,38 50,61 50,49 30,56 30,43 50,82 50,51 © _ s © Aoùût 30 CU tu veut ES b] Ur Go CE © 9 à 21 24 30 31 Moyenne Co | CO C0 O5 CO RO Co © | © © © © © _ LALANDE 39360. 20149m -27044 Août 30 41*,01 58,9 Oct. 24 41,13 63,2 Moyenne 41,07 61,0 LACAILLE 8485. 20P24m 29046" 595,32 49,7 39,76 43,8 59,48 42,3 59,59 43,2 94 39,52 46,6 30 39,53 41,6 Movenne 59,57 43,6 Août 30 Oct. 13 20 21 LACAILLE 8504. 20129m 95036 20 175,32 925,4 21 17,23 96,5 24 17,18 30 17,16 Moyenne 17,23 Oct. 25,2 25,7 Positions moyennes des étoiles observées pendant l'année 1856, ramenées au 4% Janwier de cette année 2 CYGNE. 20h36 +414046 Aoùt 30 315,40 3,7 Oct. 4 31,28 2,8 13 31,41 3,6 20 31,45 3,1 21 91,23 2,6 24 31,30 0,9 30 31,38 9,2 Moyenne 31,41 to 1 Prazzi, XX, 305. 20*40m -26018" 4 445,36 29,8 13 44,32 33,9 20 44,22 34,0 24 44,925 32,2 24 44,08 33,8 30 44,11 31,6 Moyenne 44,22 39,6 Oct. LALANDE 40311. 20b45m 19039 -4 195,61 15,3 13 19,44 19,1 20 19,46 10,7 21 19,53 14,1 24 19,44 16,0 30 19,26 Moyenne 19,48 Oct. ANONYME. 20b45m 19:36 Oct. 30 535,48 17,5 LALANDE 40476. 20b49m -16034' 1 365,83 57,8 13 36,49 58,7 20 36,56 54,9 21 36,67 58,2 24 36,59 58,7 30 36,45 54,2 Moyenne 36,60 Oct. 13,6 ANONYME Oct. 4 13 20 21 24 30 Moyenne 33,35 Prazzr, XX, 478. Oct 4 13 20 21 24 30 Moyenne 18,65 Prazz, XXI, (OF 13 20 21 24 30 20)54m -1602 33,57 3", 33,43 33,29 53,29 88,32 33,20 | OC à 1 QT | tS © > Où 1 24h{m 9407 185,74 18,87 18,58 18,66 18,59 18,44 21h50 - 455,15 44,97 44,89 44,94 44,81 44,79 Moyenne 44,92 9,9 | x Oct. 4 13 20 91 24 30 Nov. 22 Déc. 8 Moyenne CÉPHÉE. | 21b4m 46158 85,18 8,01 | 8,27 | 8,07 8,07 8,11 7,84 8,03 5,03 5 o os CRCERERES Cr CE RCE Ro OC © LALANDE 41629. Oct. 13 20 21 24 30 57,1 , Moyenne s 115,73 11,71 11,77 11,39 11,29 11,58 6 22 Positions moyennes des éloiles observées pendant l’année 1856, ramenées au 1° Janvier de cette année. G CÉPHÉE. B. A. C 7617 (suite). 41 NERSEAU. WEISSE, XXII, 701 (suite). a PÉGASE. 24h26n +69055/ 21045m -14044/ 22h6m 240417! 22h33m 0049! 22h57m +14 925 Oct. 4 469,97 52,9 [Oct. 21 175,95 8",7 [Oct. 13 205,39 48,5 [Oct. 20 135,53 16,6 |Oct. 13 35,25 51,8 13 46,77 50,8 24 17,90 9,5 20 20,30 18,2 21 13,18 17,9 20 35,45 53,0 20 47,35: 51,3 30 17,86 6,4 21 920,53 94,8 30 13,73 14,1 21 35,40 49,4 21 47,02 53,2 : Z 30 20,28 20,6 ——— | 30 35,33 48,4 #4 47,01 52,6 | Moyenne 17,97 6,9 Nov, 8 90,17 19,6 | Moyenne 13,74 16,3 [Nov. 15 25.40 54,2 | 0 47,29 50,7 : Déc. 6 35,34 53,5 | Nov. 22 46,86 47,7 Prazz, XXI, 332. Moyenne 20,33 19,7 1 : 7 35,35. 592,9 69 +! VERSEAU. 5 Déc. S 47,00 49,2 9 35,15 54,3 = —— D1h48m 18034 45 VERSEAU. 9 m _{go;el Moyenne 35,34 52,2. Moyenne 47,03 51,0 ù 22140® 1448) 00 Ê Oct. 4 495,99 39",0 s ‘0e ; ! 24 49,67 41,7 22»148 141" 10ct. se 3,86 55",6 LACAILLE 9388 ANONYME. 30 49,77 44,0 (Oct. 13 165,82 926,4 0 3,81 50,8 Moments 2,61. PUMA IN Eos de re | 24u30m 30057 | "0 "el: 44, 21 16,63 27,6 [jy 10 5% lo. 20 58,91 12,0 [Oct 4 50,32 #5 |, D 3 30 16,57 25,8 CUS a HN 21 38,99 13,3 | 13 50,37 3,9 | 12% POISSON AUSTRAL. INov. 8 16,45 20,3 Moyenne 3,73 52,4 ï 30 Pt: 14,5 20" 4,1 | Moyenne 16,65 25,1 ON 0ABARSSS 21 8046 10,6 21552m -29vg| 0) À wyesse, XXI, ge7 | Moyenne 58,95 13,3 24 50,09 2,3 |Oct. 4 335,48 29,6 LALANDE 43651. ME PMPEU 30 49,91. 2,4 13 33,51 33,6 LACAILLE 9411. Moyenne 50,26 4,4. 20: 23 nue 2215® 2102" Res 19 23h7m _95028 À ; , 2 é " 7m -25038" Bin de lOct—18-3097 1672 [0 2 APE nee tre ; : 90 * 37.05 * 49/2 1 45,89 14,8 [Oct. 20 37,76 45 CAPRICORNE. a 2 2 30 45,78 15,1 21 27,55 Moyenne 33,40 32,8 21 36,80 22,3 |, ; ? À ; , , 30-2678. 198 (Nov. 15 45,99 9,9 30 37,44 si 82 Nov. 8 36,73 16,8 Hans or, 15 38288 Oct. 4 85,95 27,6 « VERSEAU. MERS Sn OR 13: 9,07 24,0 Moyenne 36,86 18,9 a SE sr 21158m -404 F Suns x POISSON AUSTRAL. 94 VERSEAU. 2 ; »S Oct 4 235,924 5,3 EISSE, , 465. . | PR 13 917 41 near 29b4gn _30023/ FU pete ee ec 20 23,2 4,4 he D ans es (Oct. 20 825,07 31",4 | ! 9 21 23,34 6,4 Oct. 13 85,80 25,4 [Oct. 13 415,24 9,0 21 31,91 32,0 | Moyenne 8,90 25,4 > , 20 4115 : ; 3 | CV RACE VS amd 0 8,60 21,6 : Fee be 30 31,98 32,0 | Weiss, XXI, 976. 30 22,99 6,1 21 1:8,53 28,9 ; ); renne 21.99 318 | EISSE, XXI, 976 Nov. Same n UE 30 842 26,6 Se 30 40.95 6,5 Moyenne 21,99 31,8 | 9 où 4’ 2 1 y 5 * a ? Ç Îl 2140 -G°54 2m : . . Moyenne 8,59 25,6 Dé. 6 4104 6,1 | WEISSE, XXII, 466. | Oct. 4 595,76 58”,6 | ? d Weiss. XXIL 582 T0 MAS 7,4 à ; Alt 13 59,62 56,4 | Moyenne 23,15 5,0 RE AIS 9 41,926 7,1 : 23123" -5°51"|h 20 59,54 54,8 Ve ct. 20 395,21 17”,0 | Le 22%27% -0%51"| Moyenne 41,12 6,4 21 32,24 19,0 [M 24 59,54 55,6 IAZ21, XAT, 419. |Oct, 13 575,40 30°,2 30 32,16 18,5 | 30 59,56 58,0 RER 4 a Fe LACAILLE 9333. Moyenne 93,20 18,2 |} y 3 5 mA | Moyenne 59,59 56,8 Oct. 4 95,74 157,5 30 57,22 25,7 29h$3m 99037" Prazzi, XXII, 126. eo 13 2,67 14,3 7 | B. A. C. 7617. 21, 9,57 17,9 Moyenne 57,36 28,6 Oct. 20 275,20 34,1 23h2gm _go/5/ 21045 11044 24 2,65 16,1 | VWrissr, XXII, 701. 21,27,08 32,4 4 90 693 43,3 OU NN see 7 0 30 2,38 17,2 RU Dee 21 6,10 43,8 d'A. 070 M chtis mnt a9v3gn -geag ve 15 27,17 28,1 80 6,09 43,6 | 20 17,98 + 5,9 | Moyenne 2,58 16,2 Oct. 13 135,94 16,8 | Moyenne 27,09 32,4 | Moyenne 6,14 43,6 u SCULPTEUR. 20 Poissons (suite). 27 Porssons (suite). 29133m _99059 Oct. 20 395,06 26”,3 |Déc. 21 32,30 28,0 30 32,21 Moyenne 32,19 23h40m -3033' 8 325,48 42°,2 |Déc. 7 175,97 21,4 9 32,56 42,3 9 18,06 20,5 Moyenne 32,25 44,2 | Moyenne 18,00 21,0 23b5{m 4024" DTA Va LALANDE 47156, Prazzi, XXII, 210. 23h55n -20051" 23h45m _1509/ Oct. 20 335,69 4,1 WEissE, XXIII, 781. 23138m 14048 [0ct. 20. 55,94 8,1 . Fe Oct. 30 33,21 2 si Moyenne 33,58 4,7 WEISsE, XXIIT, 784. ME de CU Se PAR” LALANDE 46939. TH #88°32" 2213gm _1409/ Mai 2 a Oct. À = UE 23249 2138 Juin 1 34.9 go 5211 53,7 [Oct 20 os ATE Moyenne 52,21 52,6 30 45,52 8,5 de — Moyenne 45,68 7,8 [Oct. 22 33,6 20 Poissons. Déc. _ are 27 Poissons. 7 345 23b40m -3033" 8 35,4 Mec. 6 395,17. 467,5 23h51m 4094 9 33,1 = 7 32,20 45,17 [Déc. 6 175,98 21”,1 | Moyenne 33,4 a Pie Ours P. [. Juill. Août Sept. Oct. Nov. Déc. +88032" 3 27,8 15 19 22 26 27 28 29 31 3 14 6 29,4 25,9 27,5 27,9 27,8 27,6 26,0 26,4 27,0 Moyenne 27,7 { | à Ptte Ours P. S. | +86°36" Juill. 15 6,7 | 18 0,6 149 9,5 22 4,1 239,6 28 4,6 29 6972 [Août 1 6,7 | 3 6,4 4 6,3 GMA | 7! 6,6 9%05;9 | 15 5,8 28 5,5 30 5,0 ISept. 5 4,7 | CNET) CRAN EN MEN | | FRE | | 20" 0,3 | 24 0,7 30 2,1 k Nov. 8 2,2 Moyenne 4,3 à Pre Ourse P. I. +86°26" ja EL CEE OCCULTATIONS D'ÉTOILES PAR LA LUNE OBSERVÉES DANS LES ANNÉES 1855 gr 1856. Les instants sont donnés en temps sidéral de Genève. Les initiales B et P désignent les. observations faites par M. Bruderer et par moi. ho s 1855 Le 19 Août 10) Balance A el 2. pe Immersion au bord obseur 18.12.28,40 B Le 22 Août (186))Sagittairer me. Pom et. Immersion au bord obscur 19.45.39,10 B 1856 Le 40 Août & SCDEPION. . +. 5 6 +: HS. der Immersion au bord obseur 13.58.57,07 P TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LA SECONDE PARTIE DU x VOLUME. "Pages. Essai d’une faune des Myriapodes du Mexique, avec la description de quelques espèces des autres parties de l'Amérique, par M. H. DA SATRSNTO Ent ce esp eue ee RES PE te s Me ae Ve a AE Mesures hypsométriques dans les Alpes, effectuées à l’aide du baromè- tre, par M. Plantamour, professeur. RAI MCE UE Du genre Discostigma (Hassk.), appartenant à la famille des Glusiacées, par M. le professeur Choisy. :..:7.. FR MRC OO LT Recherches sur la figure de la Terre, par M. Mie Riders: "70e Mémoire sur l'échange simultané de plusieurs dépêches télégraphiques entre deux stations qui ne ‘communiquent que par un seul fil de ligne, par M. Elie Wartmann, professeur... ... AR RO CE À *. Rapport sur les travaux de la Société de juillet 1859 à juin 4860, par M. le prof. F.-J. Pictet, président.............,............ A Bulletin bibliographique. Liste des DE reçus par la Société pen- dant l'année 1859 ....... Pan ea E TT e » » NN TES ES Le Observations be faites à l’observatoire de Genève pendant les : années 4855-1856, par M. E. Plantamour. / . 395 * 467 ; 483 513