i _ - LIB STORAGE 08655896 f 560.6 Société geolologique de France. Sol3F Mémoires. Paléontologie. i Mem. 38 (▼.15) 2007200072 560.6 S013F GEOL LIBRARY OF THE UNIVERSITY OF TEXAS 5&Û.é Société géologique de Sol3F France. Mem.38 Mémoires. Paleontolop le. (v.15) Geol Lih y Digitized by the Internet Archive in 2017 with funding from IMLS LG-70-15-0138-15 https://archive.org/details/mmoiresdelasoci3819soci_0 MEMOIRES DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE m Feuilles 12 à 19 ; planches XI à XIX Mémoire n° 38 Charles JACOB Etude sur quelques Ammonites du Crétacé moyen Pages i à 64 ; planches I à IX. PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE 28, Rue Serpente, VI 1907 15744;; MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE PALÉONTOLOGIE PUBLICATION FONDÉE EN 189O Les mémoires de Paléontologie sont publiés par tomes (format in quarto raisin), renfermant environ 160 pages de texte et environ 20 planches hors texte. Il parait environ un tome par année. On peut les acquérir par souscription, avant l’apparition du volume complet, aux prix réduits suivants : Souscripteurs ayant souscrit à tous les volumes parus, au moment de leur apparition par IflDie 20 fr. \ Franco Nouveaux souscripteurs (France) » 25 fr. v de Id. id. (Étranger) » 28 fr. ) port. Après l’achèvement du volume, le prix est élevé à 40 francs (franco) ; une remise de 20 °/0 est accordée aux Membres de la Société. [Les tomes IV et V complets ne se vendent plus qu’avec la collection complète (y compris le tome XY en cours de publi- cation). Dès son apparition, chaque- Mémoire est mis en vente séparément aux prix indiqués ci-dessous, une remisé de 26 éonsentie aux Membres de la Société. LISTE DES MÉMOIRES PARUS Mémoires Francs Nos t. — A. Gaudry, Le Dryopithèque, 1 pl., 11 p 3 » 2. — J. Seunes, Contributions à V étude des Céphalopodes du Crétacé supérieur de France (en cours), 6 pl , 22 p 10 » 3. — Ch. Depéret, Les animaux pliocènes du Roussillon, 17 pl., 198 p. . . 60 » 4. — R. Nicklès, Contributions à la paléontologie du Sud-Est de V Espagne (en cours) ire livraison : pl. I-1V, p. i-3o (en vente). 2n)e livraison : pl. V-X, p. 3i-64 (épuisée, ne se vend plus qu’avec la collection des XIV tomes parus) 5. — G. de Saporta, Le Nelumbium provinciale des lignites crétacées de Fuveau en Provence, 3 pl., 10 p 5 » 6. — H. Douvillé, Etude sur les Rudistes ; Révision des principales espèces d'Hippurites, 34 pl., 236 p rue de Bériot, Louvain (Belgique). Douvillé (Henri), Membre de l’Institut, Ingénieur en chef des Mines, Professeur à l’Ecole des Mines, 207, boulev. Saint-Germain, Paris, VII. Dulau et Cie, Libraires, 37, Soho Square, Londres (Angleterre). Dumas (Auguste), Inspecteur en retraite du Chemin de fer d’Orléans, 6, rue Sully, Nantes (Loire-Inférieure) . Erven Losjes (de), Libraire, Ged. Oudegracht, 88, Haarlem (Hollande). Féret, Libraire, Bordeaux (Gironde). Ficiieur (Emile), Professeur de Géologie à l’Ecole des Sciences d’Alger, 77, rue Michelet, Musta- pha (Alger). Fortin (Raoul), Manufacturier, 24, rue du Pré, Rouen (Seine-Inférieure). Friedlander (R.) und Sohn, Libraires, 11, Carlstrasse, Berlin. N. W. (Allemagne). Gaudry (Albert), Membre de l’Institut, 7 bis, rue des Saint-Pères, Paris VI. Geandey (F.), 11, rue de Sèze, Lyon (Rhône). Gevrey (Frédéric-Charles-Alfred), Conseiller à la Cour d’Appel, 9, place des Alpes, Grenoble (Isère). Grossouvre (A. de), Ingénieur en chef des mines, Bourges (Cher). Groux, Libraire, i3, rue de Buci, Paris, VI. Guimarais (D1 A. Gonçàlvez) , Directeur du Musée Géologique de l’Université de Coïmbre (Portugal). Haug (Emile), Professeur de Géologie à la Faculté des Sciences de Paris. Hermann, Libraire, 8, rue de la Sorbonne, Paris, V. Hoernes (D. R,), Professeur de Géologie et de Paléontologie à l’Université, Rechbauer- strasse, Gratz (Autriche). Hollande, Directeur de l’Ecole préparatoire de l’Enseignement supérieur, 19, rue de Boigne- Chambéry (Savoie). LISTE DES SOUSCRIPTEURS Institut Géognostico - Paléontologique de L’Université, Strasbourg (Alsace-Lorraine). Institut Géologique, « deutschen Carl-Ferdi nand-Universitat », Prague (Autriche) . Institut Géopaléontologique de L’Université Royale Hongroise, Budapest (Hongrie). Institut Géopaléontologie et Muséum de l’Uni- versité de Bonn (Allemagne). Institut Royal d’Etudes supérieures, 2, place Saint-Marc, Florence (Italie). Kilian (W.), Professeur de Géologie à la Faculté des Sciences, 2, rue de Turenne, Grenoble (Isère). Laboratoire de Géologie de la Sorbonne, Paris. Laboratoire de Géologie de l’Ecole normale supérieure, 45 rue d Ulm, Paris Y. Laboratoire de Géologie de L’Université de Liège (Belgique). Laboratoire de Géologie de l’Université de Parme (Italie). Laboratoire de Paléontologie du Muséum d’Histoire Naturelle, 3, place Yalhubert, Paris, V. Lambert (Jules-Mathieu), Président du Tribunal Civil, 57, rue St-Martin, Troyes (Aube). Lamothe (Général de), Comité de l’Artillerie, place St-Thomas-d’Aquin, Paris VII. Le Marchand (Augustin), Ingénieur civil, 2, rue Traversière, aux Chartreux, Petit-Quevilly (Seine-Inférieure). Lemoigne, Libraire, 12, rue Bonaparte, Paris, VI. Lemoine, Paul, Préparateur de Géologie à la Faculté des Sciences, 96, boulev. St-Germain, Paris, VI. Le Soudier, Libraire, 174, boulevard St-Germain, Paris. Margerie (Emmanuel de), 44» me de Fleurus, Paris, VI. Mieg (Mathieu), Qè, avenue de Modenheim, Mulhouse (Alsace-Lorraine). Ministère de l’Instruction Publique, rue de Grenelle, Paris. Musée royal de Géologie et de Paléontologie de l’Université de Gcettingen (Allemagne). Nicklès (René), Professeur- adjoint de Géologie à la Faculté des sciences, 4, rue des Jardiniers, Nancy (Meurthe-et-Moselle). Nolan, 8, place du Marché, Neuilly-sur-Seine (Seine). Œhlert (Daniel-P.), Correspondant de l’Institut, Conservateur du musée d’histoire naturelle, 29, rue de Bretagne, Laval (Mayenne.). Parker and Son, Libraires, 27 Broad Street, Oxford (Grande-Bretagne). Peron (Alphonse), Correspondant de l’Institut, 11, avenue de Paris, Auxerre (Yonne). Pervinquière (Léon), Chef des travaux pratiques de Géologie à la Faculté des Sciences, 39, rue deVaugirard, Paris, VI. Portis (Alessandro), Professeur de Géologie et de Paléontologie à l’Université, Rome (Italie). Priem (Fernand), Agrégé de l’Université, Pro- fesseur au Lycée Henri IV, i35, boulevard Saint- Germain, Paris, VI. Régnault (Ernest), Président du Tribunal Civil, Joigny (Yonne). Riaz (A. de), Banquier, 10, quai de Retz, Lyon (Rhône). Riche (Attale), Docteur ès sciences, 56, avenue de Noailles, Lyon (Rhône). Roman (Frédéric), Docteur ès sciences, Prépara- teur à la Faculté des Sciences, 2, quai St-Clair, Lyon (Rhône). Sacco (D1 Federico), Professeur au Polytechnico, Castello del Valentino, Turin (Italie). Sarasin (Dr Charles), Professeur de Géologie à l’Université, 22, rue de la Cité, Genève (Suisse). Sayn (Gustave), Montvendre, par Chabeuil (Drôme). Seunes (Jean), Professeur de Géologie à la Faculté des Sciences, 4°, faubourg de Fou- gères, Rennes (Ille-et-Vilaine). Société Géographique de Lima (Pérou). Stechert, Libraire, 76, rue de Rennes, Paris. Terquem, Libraire, 5, rue des Mathurins, Paris. Thevenin (Armand), Assistant de Paléontologie au Muséum d’Histoire Naturelle, i5, rue Bara, Paris, VI. Vidal (Luis-Mariano), Ingénieur en chef des mines, 292- 1 11 , Diputacion , Barcelone (Espagne) . Weg (Max), Libraire, 1, Leplaystrasse, Leipzig (Allemagne). Wollemann (August) Dr Phil. , oberlehrer, 3, Bam- mels burgerstrasse Braunschweig (Allemagne). Zeiller (René), Membre de l’Institut, Inspecteur général des Mines, Professeur à l’Ecole des mines, 8, rue du Vieux-Colombier, Paris, VI. Zlatarski (G. N.), Professeur de Géologie à l’Ecole des Hautes-Etudes, Sofia (Bulgarie). Zujovic (Jovan M.), Professeur à la Faculté des Sciences, 12, Kragujewaczka Ulica, Belgrade (Serbie). Zürcher (Ph.). Ingénieur des Ponts et-Chaussées, 14, Speichergasse, Berne (Suisse). MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE PALEONTOLOGIE TOME QUINZIEME PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE 28, Rue Serpente, VI 1907 MÉMOIRE N° 38 ÉTUDE SUR QUELQUES AMMONITES DU CRÉTACÉ MOYEN Lille. — Imprimerie Le Bigot Frères, 68, rue Nationale, et 25, rue Nicolas-Leblanc. MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE PALÉONTOLOGIE MÉMOIRE 38 ÉT U D B M. Charles JACOB PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE 28, Rue Serpente, VI 1907 ÉTUDE SUR QUELQUES AMMONITES DU CRÉTACÉ MOYEN INTRODUCTION Le présent mémoire est une nouvelle contribution que je voudrais' apporter à la co nnaissance des Ammonites de la partie moyenne des terrains crétacés. Dans un ouvrage antérieur, à la fois paléontologique et stratigraphique et plus particulièrem nt relatif à la région des Alpes françaises, j’ai indiqué, d’une manière sommaire, les relations phylogéniques que je crois pouvoir reconnaître entre les nombreuses espèces décrites dans les terrains mésocrétacés, qui passent à bon droit pour être parmi les plus fossilifères de toute la série sédimentaire. Mais, à la suite de ce travail, il reste à décrire et à préciser : d’une part, les formes de passage que j’ai eu à signaler sont presque toutes inédites ou mal étudiées ; d’autre part, les épanouisse- ments des différentes séries généalogiques sont difficiles à discerner k travers les diagnoses isolées, de méthode souvent un peu ancienne, dont les formes ont fait l’objet. Pour quelques groupes, je cherche ici à combler cette lacune à l’aide des nombreux échantillons que j’ai eus entre les mains et dont je dois indiquer la provenance. Un premier gisement utilisé se trouve près du hameau des Prés, dans la vallée de Rencurel (Isère). Déjà visité par Albin Gras, vers le milieu du siècle dernier, il a été plus récemment l’objet d'une exploitation méthodique de la part de M. A. Gevrey, qui a su réunir, dans sa collection, un ensemble vraiment merveilleux d’une faune homogène, correspondant à la zone de l’Albien, caractérisée par l’abondance des Ammonites regularis Brug. et Amm. tardefurcatus Leym. Les dépôts fossilifères sont des grès glauconieux, jaunes roux, à fossiles phosphatés ; ils renferment de nombreuses Ammonites ornées ; et, entre autres renseignements, la faune des Prés fournit de précieuses indications sur l’origine et les variations des Hoplitidés du Crétacé moyen. Un second gisement, voisin du premier, est situé près de la Balme de Rencurel (Isère), dans la vallée de la Bourne. Il a été fouillé, à maintes reprises, par M. Kilian, par M. Reboul et par moi, et a donné une importante collection qui est conservée au Labo- ratoire de Géologie de l’Université de Grenoble. A la Balme de Rencurel, la faune est un peu plus récente qu’aux Prés ; elle comporte les éléments caractéristiques de la zone à Am. dentatus Sow. La couche fossilifère est également détritique et constituée par des 6 Charles JACOB grès glauconieux, de même couleur qu’aux Prés, très riches en nodules et en fossiles phosphatés. A côté des Ammonites ornées et de nombreuses formes néritiques de Bivalves, de Gastropodes et d’Échinides, on trouve une grande abondance d’ Ammonites lisses des genres Phylloceras, Lytoceras et Desmoceras. Cette présence de formes, généralement considérées comme bathyales et comme méditerranéennes, s’explique par la situation géographique du gisement de la Balme de Bencurel, placé sur la bordure de l’emplacement de la « fosse vocontienne », où, pendant le Néocomien et le Crétacé moyen, ont subsisté des conditions de mer profonde donnant des sédiments vaseux. Dans les marnes vaseuses de la même époque, on ne trouve que de mauvais fossiles pyriteux, de petite taille et d’ailleurs assez rares ; le gisement de la Balme de Bencurel supplée à cette défectuosité des gisements de la « fosse vocontienne » et il permet de relier les principales formes lisses méditerranéennes du Néocomien à celles du Crétacé supérieur que l’on rencontre dans les régions de la Province Paci- fique. Il faut ajouter que ce gisement est d’autant plus digne de retenir l’attention que toutes les Ammonites y montrent leurs cloisons ; elles sont en outre généralement d’une conservation parfaite et peuvent être décomposées et étudiées souvent depuis le premier tour jusqu’à de fort grosses dimensions. J’ai trouvé également des éléments d’étude dans la faune classique d’Escragnolles (Alpes-Maritimes), contemporaine de celle de la Balme de Bencurel ; le principal gisement, la Collette de Clars, anciennement connu et fort souvent cité par d’Orbigny, est aujourd’hui presque épuisé ; mais M. A. Guébhard a trouvé en 1905, près de Gourdon (Alpes-Maritimes) une nouvelle localité fossilifère que nous avons exploitée ensemble et qui a pu suppléer pour moi à la pauvreté actuelle de la Collette de Clars. M. A. de Grossouvre, prévenu de mon désir d’avoir entre les mains les principales formes d’Hoplitidés de l’Albien inférieur du bassin de Paris, a eu l’obligeance de me communiquer une splendide série de Macheroménil (Ardennes), qui m’a permis d’étudier en détail l’origine des Hoplites de l’Albien, ainsi que l’origine et les limites du genre Sonneratia. A plusieurs reprises, j’ai consulté la collection Pictet au Musée de Genève, et la collection Campiche au Musée de Lausanne, intéressantes toutes deux par les nombreux types de Pictet qu’elles renferment. A Paris, soit au Muséum d’Histoire naturelle, soit à la Sorbpnne, soit à l’École des Mines, j’ai contrôlé mes déterminations. J’ai reçu enfin, soit pour l’Albien, soit pour l’Aptien, des renseignements et des communications diverses de MM. Sayn, J. Lambert, A. Lambert et Schrannnen ; et surtout, pour ce travail comme pour tous ceux que j’ai publiés jusqu’ici, je dois beaucoup à mon maître, M. Kilian ; dans les galeries géologiques de l’Université de Grenoble, nous avons eu ensemble des discussions nombreuses et fécondes à contrôler la parenté des types néocomiens et des formes plus récentes. Il m’est particulièrement agréable de remercier ici les collaborateurs aimables et nombreux, dont le concours pouvait seul me permettre un travail de quelque précision. AMMONITES DU CRÉTACÉ MOYEN 1 Dans les pages qui suivront, je m’occuperai uniquement des Ammonites appartenant aux grands genres Lytoeeras Suess, Desmoceras Zittel, Silesites Uhlig et Hoplites Neumayr. Chacun d’entre eux sera examiné dans un chapitre spécial. Les formes étudiées proviennent principalement des gisements indiqués, appartenant tous à l’Albien; mais fréquemment des termes de comparaison seront pris ailleurs et quel- quefois en dehors même de l’Albien. Le but que je me suis proposé est davantage d’établir des groupements en séries phylogéniques naturelles que de décrire des formes isolées ; à ce titre, j’ai souvent repris et figuré des espèces déjà connues. De plus, je n’ai pas hésité à scinder les genres hétérogènes actuels et à conserver les sous-genres nouveaux, déjà établis dans l’ouvrage auquel j’ai fait allusion plus haut, lorsque j’ai cru pouvoir distinguer des ensembles naturels. Ainsi qu’on l’a de nombreuses fois et très justement fait observer, tout travail de synthèse, dans le groupe difficile des Ammonites, doit être précédé d’une analyse minutieuse ; et, à ce titre, les genres ou sous-genres, dont on voit le nombre s’augmenter tous les jours, auront leur utilité, au moins passagère, en séparant les rameaux qui pourront être ultérieurement raccordés dans la reconstitution des séries généalogiques que recherche, aujourd’hui, toute classification paléontologique rationnelle. 8 Charles JACOB INDEX BIBLIOGRAPHIQUE Anthula J.). — Ueber die Kreidefossilien des Kaukasus. Beit. zur Palæont. und Geolog. des Oesterreich-Ungarns und des Orients, Bd. XII, Heft II und III. Wien und Leipzig, 1899. Bayle (E.). - - Fossiles des principaux terrains. Explication de la Carte géologique de la France, t. IV. Atlas, première partie. Paris, 1878. Fallût (E.). — Étude géologique sur les étages moyens et supérieurs du terrain crétacé dans le Sud-Est de la France. Paris, i885. Grossouvre (A. de). — Recherches sur la craie supérieure. Deuxième partie. Paléontologie, les Ammonites de la Craie supérieure. Mémoires pour servir à l’explication de la Carte géologique de la France. Texte et Atlas. Paris, 1893. Jacob (Cii.). — Étude sur les Ammonites et sur l’horizon stratigraphique du gisement de Clansayes. B. S. G. F., 4e série, t. V, 1905, p. 399. Jacob (Ch.) et Tobi.er (A.). — Etude stratigraphique et paléontologique du Gault de la vallée de la Engel- berger Aa (Alpes calcaires suisses, environs du Lac des Quatre Cantons). Mém. de la Soc. paléont. suisse, vol. XXXIII. Genève, 1906. Jacob (Ch.). — Études paléontologiques et stratigraphiques sur la partie moyenne des terrains crétacés dans les Alpes françaises et les régions voisines. Grenoble, 1907. Kossmat (Fr.). — Untersuchungen iiber die Südindische Kreideformation. Beit. zur Palæont und Geol. Oesterreich-Ungarns und des Orients, Bd. IX, 1895, Heft III und IV, Bd. XI, 1898, Heft I und III. Wien und Leipzig. Leymerie (A.). — Mémoire sur le terrain crétacé du département de l’Aube, 20 partie (partie paléontolo- gique). Mém. de la Soc. géol. de Fr., ire série, t. V, 1842. Michelin (H.). — Note sur une argile dépendant du Gault, observée au Gaty, commune de Gérodot, dépar- tement de l’Aube. Mém. de la Soc. géol. de Fr., ir0 série, t, III, i838. Neumayr (M.). — Ueber Kreide-Ammonitiden. Sitzungsber. d. Wien. Akad., Bd. LXXI, 1875; d’Orbigny (A.). — Paléontologie française. Terrains crétacés, t. I. Paris, 1840. d’Orbigny (A.). — Prodrome de Paléontologie stratigraphique universelle des Animaux Mollusques et Rayonnés, t. IL Paris, 1800. Parona (C. F.) et Bonarelli (G.). — Fossili Albiani d’Escragnolles, del Nizzardo e délia Liguria occidentale. Paleonto graphica italica, vol. IL Pisa, 1896. Pictet (F. J.) et Campiciie (C.) — Description des fossiles du terrain crétacé des environs de Sainte-Croix, irc partie. Matériaux pour la Paléontologie suisse, Seconde série. Genève, i858 1860. Pictet (F. J.) et Roux (W.). — Description des Mollusques fossiles qui se trouvent dans les grès verts des environs de Genève. Genève, 1847. Sarasin (Cii.). — Quelques considérations sur les genres Hoplites, Sonneratia, Desmoceras et Puzosia. B. S. G. F., 3' série, t. XXV, 1897, p. 760. Sarasin (Ch.). — Étude sur les Oppelia du groupe du Nisas et les Sonneratia du groupe du bicurvatus et du raresulcatus, B. S. G. F., 3° série, t. XXI, 1893, p. 149. Sayn (G.). — Description des Ammonitides du Barrêmien du Djebel-Ouach, près Constantine. Lyon 1890. Seunes (J.). — Note sur quelques Ammonites du Gault. B. S. G. F., 3' série, t. XV, 1887, p. 557, pl. XI à XIV. Stoliczka (Ferd.). — The Fossil Cephalopoda of the Cretaceous Rocks of Southern India. Ammonitidæ. Memoirs of the geological Survey of India. Paleontologia Indica. Calcutta, i865. Uhlig (V.). — Die Cephalopodenfauna der Wernsdorfer Schichten, mit 32 Tafeln. Denkschriften der Mathematisch-Naturwissenschaftlichen Klasse der Kaiserlichen Akademie der Wissenschaften, XLVI Bd. Wien, i883. Zittel Karl (A.). — Handbuch der Palaeontologie, I Abtheilung : Paleozoologie, II. Band. München und Leipzig, 1881-1885. AMMONITES DU CRÉTACÉ MOYEN DESCRIPTION DES GENRES ET DES ESPÈCES I. — Genre LYTOCERAS Suess i865. Suess. Ueber Ammonitiden. Sitzungsber . der K. K. Akad. der Wissenschaften, LU. i8g3. de Grossouvre. Ammonites de la Craie supérieure, p. 223 et suiv. 1895. Kossmat. Südindische Kreideformation, p. 16 et suiv. 1907. Jacob. Crétacé moyen des Alpes françaises, p. 61. Les Lytoceras, qui ont été cités dans l’Albien de l’Europe occidentale, proviennent du Sud-Est de la France ou des Alpes calcaires sttisSje’È} Aeqç première description, antérieure à l’établissement du genre, est due à Pictet; 3 d’après’ le' gisement de Mont- Saxonnex (Haute-Savoie), plus généralement d’après les fossiles récoltés dans les grès verts des environs de Genève, sans que d’aillèurp .pîcfèt ait pu, dès le début, préciser, pour la plupart d’entre eux, leurs affinités véritables '. Ces premières formes sont : Amm. Timotheanus, Jurinianus, Bourritianus, Jallabertianus et Agassizianus Pictet. D’Orbigny les avait ignorées dans la Paléontologie française ; mais, dans le Prodrome, il cite les espèces de Pictet ; et, ses listes s’augmentant de nombreuses espèces d’Escragnolles, dans le Midi de la France, il donne une courte diagnose de nouvelles formes de Lytocératidés provenant de ce gisement : A. Michelianus et A. Æolus d’Orb. 2, si bien que, dans le catalogue raisonné des Ammonites de l’époque crétacé qui accompagne le grand ouvrage de Pictet sur les fossiles de Sainte-Croix 3, on voit l’esquisse de groupements sous la forme suivante : Am. Æolus d’Orb. rapproché de Am. subfimbriatus d’Orb. Am. Agassizianus Pictet. Am. Michelianus d’Orb. voisin de Am. Jaubertianus d’Orb., des marnes aptiennes. Am. Timotheanus, A. Jurinianus et Bourritianus Pict. rapproché de Y Am. latidorsatus Michelin, du Gault. Am. Jallabertianus Pictet, rapproché de Y Am. Duvalianns d’Orb., des marnes aptiennes. Stoliczka 4 a retrouvé ensuite dans l’Inde les principales espèces de Pictet et ajouté, après Forbes, à la liste des Ammonites connues, pour des terrains plus élevés que le Gault il est vrai, de nombreuses espèces, en particulier tout un groupe dont le type est A. Sacya Forbes. Ce n’est qu’en i865, postérieurement aux travaux précédents, que Suess sépara du genre Ammonites Bruguière les deux genres Phylloceras et Lytoceras Suess. Dans le genre Lytoceras, ont été bientôt discernées des séries phylogénétiques, par 1 . Pictet et Roux. Grès Verts, p. 3g et suiv. 2. d’Orbigny. Prodrome, p. 124 et suiv. 3. Pictet et Campiche. Ste-Croix, p. 299 et suiv. 4. Stoliczka. Cephalopoda of the Gretaceous Rocks of Southern India. Société Géologique de Franck. — Paléontologie. — T. XV. — i3. Mémoire n° 2. 10 Charles JACOB Neumayr ', Zittel1 2 et Uhlig3 4 pour le Crétacé ; et l’on arrive au travail de M. A. de Gros- souvre où est institué le genre Gaudryceras de Gross. pour le grand groupe des Lytocératidés de la Craie supérieure qui est caractérisé par la présence sur la coquille de stries infléchies vers l’arrière du côté de l’ombilic, et par une cloison plus compliquée que celle des Lytoceras francs avec des éléments auxiliaires qui font défaut chez ces derniers. Kossmat, révisant les espèces de Stoliczka, fut amené à restreindre l’extension donnée par de Grossouvre au genre précédent et à créer un genre nouveau, le genre Tetragonites Kossmat, ayant pour type Tetragonites Timotheanus May. in Pictet sp. Kossmat retrouve ou établit en outre dans les Lytocératidés des dépôts de l’Inde les groupes suivants : 1. — Groupe de Lytoceras fimbrialum , correspondant à la lignée directe des Lytoceras francs. 2. — Groupe formé par les espèces du sous-genre Gaudryceras Gross. emend Kossm., à tours arrondis et dont la cloison a des selles bifides, avec les deux sous-groupes : a) S.-gr. de G. Sacya Forbes, dont les formes sont lisses dans l’ensemble. b) S.-gr. dé Gy ÀgfysâïèiqriiàmS, dont les formes sont ornées. 3. — Groupe forme par les espèces du sous-genre Tetragonites Kossmat, créé pour Am. Duva- lianus d’Orb., Timotheanus May. in Pictet, etc., et des formes du Crétacé supérieur de l’Inde; la section du tmir est trapézordaie et, dans là cloison, la selle externe est trifide. Le même auteur crée enfin, pour une forme de Lytoceratidé très involute et à cloison de Tetragonites, le sous-genre nouveau Pseudophyllites Kossmat avec une seule espèce Ps. Indra Forbes sp. du Sénonien de l’Inde. Depuis, les formes de la Province Pacifique ont fait l’objet de nombreux travaux. Yabe\ entre autres auteurs récents, a retrouvé toutes les espèces de Kossmat au Japon et donné, dans le premier fascicule d’un ouvrage en cours, une étude du groupe de Lytoceras Sacya Forbes. Entre temps, Fallût 5 avait décrit, dans les marnes albiennes du géosynclinal subalpin français, deux Ammonites, conservées à l’état de moules pyriteux, voisines d’A. Agassizianus , qu’il dénomme Lyt. Chabaudi et Lyt. Mühlenbecki, et une espèce très spéciale, Lyt. Dozei Fallût ; toutes ces formes ont été retrouvées depuis en différentes localités du Sud-Est par MM. Kilian, Paquier, Sayn et A. Lambert. Ajoutons enfin que récemment Anthula6, décrivant des Ammonites de l’Aptien supérieur du Daghestan dans le Caucase, y a indiqué comme Lytocératidés : 1. — Des Ammonites du groupe de Lytoceras fimbriatum, c’est-à-dire des Lytoceras typiques ; 2. — Des Tetragonites ; 3. — Des Lytoceras du gr. de Jauberti d’Orb. sp. ; 4- — Une forme spéciale, type du genre nouveau Cicatrites, Cic. Abichi Anth. En somme, pour revenir spécialement à l’Albien et au Sud-Est de la France en terminant ces considérations historiques, on y connaît, ainsi que l’a fait remar- 1. Neumayr. Ueber Kreide-Ammonitiden, p. 22. 2. Zittel. Handbuch der Palaeontologie, p. 44° et suiv. 3. Uhlig. Wernsdorfer Schichten, p. 09 et suiv. 4. Yabe. Cretaceous cephalopoda from the Hokkaidô. Journ. of the College of Science, Impérial University, Tokio. Vol. XVIII, igo3. Art. 2, p. i3. 5. Fallût. Terr. crétacé du S. E. de la France, p. 233. 6. Anthula. Kreidefossilien des Kaukasus, p. 43. AMMONITES DU CRÉTACÉ MOYEN quer Kossmat, des Tetragonites et des Gaudryceras du groupe de G. Agassizianum. On sait aussi, suivant une opinion résumée par M. Kilian, que dans la partie médiane du géosynclinal subalpin, existent les « éléments véritablement méditerranéens de la faune albienne»1. Mais ces remarques, qui traduisent plus ou moins, dans un style récent, les descriptions anciennes de Pictet, n’en laissent pas moins subsister une lacune paléontologique pour les Lytocératidés entre les formes néocomiennes et aptiennes du Sud-Est et le brillant épanouissement du groupe tel qu’il est connu au Crétacé supé- rieur dans la Province Pacifique. Récemment, j’ai indiqué d’une manière sommaire que l’étude approfondie des Ammonites mésocrétacées permettait de relier en partie les deux faunes. L’étude qui va suivre complétera et justifiera ce premier exposé. En examinant à la fois les Lytocératidés du Gargasien et de l’Albien, on peut distinguer les différents groupes suivants : i° Groupe des recticostati, c’est-à-dire des formes rentrant dans les deux genres Costidicus Uhl. et Macroscaphites Meek. Ce groupe est représenté dans les marnes aptiennes par Macroscaphites striatisulcatus d’Orb. sp. ; il donne vraisemblablement ensuite tout ou partie des Céphalopodes déroulés du genre Hamites Park., mais n’a pas, du moins d’après les con- naissances actuelles, d’autre postérité, sauf, peut-être, les Cicatrites Anth., dont je n’ai pas eu d’exemplaire entre les mains. 2° Groupe de Lytoceras subjîmbriatum d’Orb. sp. Cette série est la continuation des Lytoceras francs à tours non embrassants, à accroissement lent et à cloison dépourvue d’éléments auxiliaires ; elle est très richement représentée dans le Néocomien et le Barrêmien et figure encore dans les marnes aptiennes ; Anthula signale sa présence dans les couches d’Akuscha, du niveau de Clansayes, avec une espèce nouvelle : Lytoceras belliseptatum Anth.; deux mauvais échantillons de la collection Gevrey, étudiés plus loin, témoignent de l’existence du groupe dans l’Albien. Il se continue dans le Crétacé supérieur, d’après Stoliczka, Kossmat et Yabe. 3° Groupe de Lytoceras strangulatum d’Orb. sp. Ce groupe, très monotone avec de petites formes à tours simplement contigus et étranglés périodiquement par des constrictions, au moins sur le moule interne, est représenté dans le Néocomien par Lytoceras quadrisul- caturn et strangulatum d’Orb. sp. ; cette dernière espèce subsiste dans l’Aptien et, ainsi qu’on le verra plus loin, dans l’Albien. Au voisinage on peut placer la série de Lytoceras crebrisulcatum Uhlig, encore du type Lytoceras, mais à constrictions plus larges et moins marquées et tours plus embrassants que les précédents. Cette espèce se retrouve dans les marnes aptiennes ; elle est vraisembla- blement représentée dans l’Albien, d’après un mauvais fragment de la collection Gevrey. 4° Groupe de Lytoceras numidum Coq. in Sayn. Cette espèce, qui a été reprise et figurée par Sayn 2 d’après une Ammonite barrêmienne du djebel Ouach, est représentée, de l’aveu même de cet auteur, dans les marnes aptiennes du Sud-Est. Elle se distingue par l’accroisse- ment assez rapide de ses tours qui sont légèrement embrassants; de plus, dans les échantillons bien conservés, le moule interne et le test sont ornés de fines stries obliques vers l’avant. Cette forme n’est pas sans rappeler Lytoceras Liebigi Zitt. et Lyt. Juilleti d’Orb. sp., du Jurassique supérieur et du Néocomien, mais la cloison présente déjà des caractères plus évolués. Au lieu d’une seule selle latérale bien individualisée sur le côté du tour, on en distingue deux dans Lytoceras numidum , auxquelles s’ajoutent, en plus, des éléments 1. Kilian. Note sur quelques points du Royans, du Vercors et des Montagnes de Lans. Trav. du Lab. de géol. de l’Univ. de Grenoble , t. V, 1899-1900, p. 6i3 et 614. 2. Sayn. Djebel Ouach, p. 14. Charles JACOB auxiliaires qui s’inclinent vers l’ombilic et forment un lobe suturai. Cette disposition se produit par division et différenciation de la selle interne des Lytoceras tels que L. Juilleti et doit être en relation avec l’allure embrassante de la forme. Quoiqu’il en soit, Lytoceras numidum est déjà très nettement par son port, par son ornementation et par sa cloison, du type des Gaudryceras. Cette forme tire pour moi son intérêt de ce fait que son groupe marque dans l’Aptien et probablement déjà dans le Barrémien, le nœud de différenciation de toutes les formes spéciales du Crétacé moyen et du Crétacé supérieur. A ce titre, je la figure à nouveau (PI. I, fi g. 6), et je donne ci-contre un dessin de sa cloison, d'après des échantillons des marnes aptiennes. On trouvera en outre dans la première colonne de la planche I, des figures, repré- sentant des variétés de cette espèce au même niveau, variétés qui amorcent toutes les différenciations qui vont être analysées. A. — Tout d’abord la forme type passe à des formes restant peu involutes, ayant de fines stries sur le test, de légères constrictions sur le moule et des cloisons déjà très compliquées, telles que Gaudryceras Æolus d’Orb. sp., espèce de l’Albien décrite plus loin ; et par cet intermédiaire, le groupe de Gaudryceras numi- dum amorce toute la série des Gaudryceras du Crétacé supé- rieur, étudiés par Stolickza, Kossmat, etc., dans la Province Pacifique. B. — Par des formes déjà très embrassantes dans les mar- nes aptiennes (PI. I, fîg. 7), le même groupe de Gaudryceras numidum amorce une autre série des Gaudryceras, celle de Gaudryceras Bourritianum Pictet sp., de l’Albien. C. — C’est probablement par l’exagération d’un processus analogue à celui qui aboutit à Gaudryceras Bourritianum Pictet sp., et antérieurement aux marnes aptiennes, que les Lytoceras du gr. de numidum , donnent les formes très spécia- les, à carène latérale, du groupe Am. J aubertianus d’Orb., pour lesquelles j’ai proposé de créer le sous-genre Jaubertella Jacob*. Au sujet de cette différenciation, on trouve dans les marnes aptiennes, une variété décrite plus loin de Jaubertella Jaubertiana d’Orb. sp. dont le jeune a les tours arrondis et non carénés et dont la considération est singulièrement suggestive. Le sous-genre Jaubertella est représenté également dans l’Albien (voir plus loin) par la variété de J. Jaubertiana, par J. latericarinata Anth. sp. et par J. Micheliana d’Orb. sp. 11 est inconnu à un niveau plus élevé. D. — Dans les marnes aptiennes, parmi les Lytocératidés à cloison pourvue d’éléments auxiliaires, c’est-à-dire du groupe de Gaudryceras numidum, certains se distinguent par un aplatissement du tour, à la fois sur les côtés et sur la région ventrale ; et ainsi s’amorce progressivement (Pi. 1, fig. 4 et 5) une tendance à la section carrée présente dans les échantillons des marnes aptiennes qui ont été décrits sous les noms de Lyt. Depereti Kilian1 2 et qui sont déjà bien voisins des Tetragonites Kossmat. Dans cette même série, les sillons sont en quelque sorte facultatifs, ou mieux sporadiques : ils existent ou n’existent pas sur le moule interne, sont plus ou moins nombreux, plus ou moins accentués. Le terme extrême de la série, à sillons périodiques, bien marqués, est A. Duvalianus d’Orb., qui est précisément pour Kossmat l’origine du sous-genre Tetragonites. En réalité dans les marnes aptiennes, aucune de ces formes à section carrée, pourvue ou non de sillons n’a déjà le caractère des cloisons à selles trifurquées ; ce caractère ne se marqué que dans l’Albien, où l’on peut de plus distinguer deux groupes dans le sous-genre : A| i° Gr. de T. Timotheanus Pictet sp. comprenant des formes à sillons peu marqués, facultatifs. L’adulte a soit une section carrée comme dans T. Timotheanus forme type (var. nautiloides Pictet), bien voisin de T, epigonus Kossmat du Crétacé supérieur, soit une section arrondie, comme dans T. Jurinianus Pictet sp., 1 . Jacob. Crétacé moyen des Alpes françaises; p. 64. — En réalité j’avais adopté le nom de Jauberticeras, mais je préfère Jaubertella, dont le suffixe s’emploie plus généralement maintenant pour les sous-genres d’Ammonites. 2. Kilian. Sur quelques Ammonitides appartenant au Muséum d’Histoire naturelle de Lyon. Arch. du Muséum d’Hist. nat de Lyon, t. Y, 1892, p. 4. pl. 1, lig. 2a et 2b. Fig. 1. — Cloison de Lytoceras ( Gaudry- ceras) numidum Coq. in Sayn, dessi- née sur un exemplaire de la collection A. Lambert provenant des marnes aptiennes du Serre Chaïtieu près de Lesches (Drôme). Diam. de l’échan- tillon : 25 mm. Grossissement : 3,5. AMMONITES DU CRÉTACÉ MOYEN 3 qui montre une convergence intéressante et qui indique peut-être une relation avec les Pseadopliyllites Kossmat du Crétacé supérieur. 2° Gr. de T. Kiliani nov. sp. (voir plus loin), où les moules ont des sillons plus réguliers et mieux marqués; le tour relativement peu involute et très carré, la cloison assez simple rappellent tout à fait le gr. de T. Cala Forbes sp. du Crétacé supérieur. E. — Aux différenciations précédentes, il faut ajouter que dans le groupe des formes aptiennes voisines de Lytoceras numidum Coq. à section subrectangulaire et sillons facultatifs, on peut encore démêler l’origine d’un autre groupe : quelques échantillons (PI. I, fig. 8) ont des sillons qui s’élargis- sent et s’exagèrent jusqu’à former sur les flancs de l’adulte de véritables dépressions qui séparent des régions surélevées, ornées de fines stries ; c’est, déjà réalisée dans le Gargasien la disposition de l’A. Agassizianus Pictet \ Cette intéressante torme marque l’origine d’un nouveau groupe de Lytocératidés, le deuxième groupe des Gaudryceras de Kossmat, pour lequel j’ai proposé le sous- genre nouveau de Kossmatella Jacob. On verra plus loin quel est l’intérêt dans l’Albien de ce sous- genre, qui se continue dans le Cénomanien de l’Inde avec Kosmatella Marut Stol. sp. F. — J’ai enfin à mentionner dans les marnes du Gault à fossiles pyriteux du Sud-Est de la France, la forme très spéciale décrite par Fallût sous le nom de A . Dozei ; elle rappelle tout à fait certains Gaudryceras aplatis de l’Inde et il convient de la laisser dans ce genre. De tout ce qui précède, on peut conclure que les Lytocératidés de l’Albien méditer- ranéen montrent une richesse comparable à celle de ce grand groupe dans le Crétacé supérieur de l’Inde et amorcent très nettement toutes les différenciations qu’il va y présenter. Pour se faire une idée des relations de toutes les formes qui viennent d’être rapprochées ici sommairement et dont celles qui appartiennent à l’Albien seront étudiées plus loin en détail, on consultera utilement les planches I et II de ce mémoire, où ont été figurées et groupées intentionnellement à la fois des espèces aptiennes et des espèces albiennes. On y verra, indépendamment de la persistance des vrais Lytoceras, la pulvé- risation, dès les marnes aptiennes du groupe de Lytoceras ( Gaudryceras ) numidum Coq. sp., qui est pour moi à la fois l’origine des Gaudryceras de Gross. emend. Kossmat et Jacob (gr. de Lyt. Sacya Forbes sp.), des Tetragonites Kossmat (gr. de Lyt. Timo- theanum Pictet sp.), des Jaubertella Jacob (gr. de Lyt. Jaubertianum d’Orb. sp.) et des Kossmatella Jacob (gr. de Lyt. Agassizianum Pictet sp.) 2. Sous-genre Lytoceras Suess, s. s. Lytoceras sp. Un fragment de tour de la collection Gevrey, provenant des Près de Rencurel (Isère), porte sur un morceau de test conservé une ornementation rappelant Lytoceras densi- fimbriatum Uhlig3. Cet échantillon n’a d’autre intérêt que de montrer la persistance dans l’Albien d’un type barrèmien. i. Uhlig a décrit dans les couches de Wernsdorf (p. 76, pl. xiv, fig. 8) sous le nom de Lyt. n. sp. aff. Agassizianum Pict. (?), un échantillon orné de fines stries et de larges constrictions irrégulières, qui au niveau du Barrèmien ou de l’Aptien inférieur réalise déjà une transition entre les Lytoceras et le type de VA. Agassizianus ; malheureusement cette forme intéressante ne porte pas de cloison conservée. .2. La différenciation des Lytocératidés spéciaux du Crétacé supérieur de l’Inde est reportée ici dans les marnes aptiennes, c’est-à-dire dans le Gargasien. A ce niveau on trouve en effet tous les intermédiaires voulus dans le groupe initial; mais il est probable que les premières variations se sont produites antérieure- ment. A la remarque d’Uhlig, rappelée plus haut et ayant trait à la présence dans les couches de Wernsdorf d’un type voisin de Lyt. Agassizianum, il faut ajouter que le mémoire de Sayn signale déjà dans le Barrê- mien du djebel Ouach des formes telles que Lyt. Duvalianum, qui montrent que les types du Gargasien y étaient déjà réalisés. 3. Uhlig. Wernsdorfer Schichten, p. 67, pl. vi, fig. 1, 2. Charles JACOB i4 Lytoceras cf. strangulation d’Orb. sp. PI. I; fig. i et 2. 1840. d’Orbigny. Pal. Franç. Terr. Crét. t. I, p. i55 ; pl. 49, fig. 8-10. Deux moules internes des Près de Rencurel (coll. Gevrey) ont tous les caractères de cette espèce. Le tour a une section subcirculaire, simplement en contact avec celle du précédent ; l’accroissement est peu rapide; le tour porte des constrictions, quatre sur un échantillon, six sur l’autre. La cloison a le degré de complication et de division de L. strangulation. La seule différence avec l’espèce de d’Orbigny tient au nombre plus faible de sillons, de 4 à 6 au lieu de 7. Lytoceras sp. cf. crebrisulcatum Uhlig Pl. 1 ; fig. 3. i883. Uhlig. Wernsdorfer Schichten, p. 67, pl. v, fig. 8-10. Un quart de tour d’un moule interne des Près de Rencurel, dans la coll. Gevrey. La section est subcirculaire ; mais l’accroissement est beaucoup plus rapide que dans l’espèce précédente ; le fragment porte de faibles traces de constriction. La cloison très visible et finement découpée n’a pas d’éléments auxiliaires ; elle rappelle celle des Lytoceras typiques. Sous-genre Gaudryceras de Grossouvre emend. Kossmat et Jacob. Gaudryceras Æolus d’Orb. sp. Pl. I; fig. 14 a, 14 b, 14 c, i5, 16 a, 16 b, et 17. 1800. d’Orbigny. Prodrome, p. 125, n° 5d. Diamètre1 . 32mm5 (1). (i). Diamètre de l’ombilic. . . iom“5 (0,32). 17'"” (o,35). Épaisseur i4,5 (o,44). 20 (0,41). Hauteur du dernier tour. . 12, 5 (o,38). 18 (o,36). Cette espèce n’a jamais été figurée ; elle a été simplement citée dans le Gault de Clars près d’Escragnolles (Alpes-Maritimes), par d’Orbigny qui, dans le Prodrome, en a donné la courte diagnose suivante : « Espèce voisine de VA. jimbriatus, mais à tours plus étroits, lisse dans le jeune âge, avec quatre côtes transverses ; plus âgée elle parait avoir quelques petites côtes espacées. » Mais j’ai pu l’identifier dans la collection d’Orbigny avec de fort bons échantillons de la Balme de Rencurel et d’Escragnolles qui me permettent d’en donner une étude plus complète. Au diamètre moyen de 3o à 5o cm., l’espèce peut être décrite ainsi qu’il suit : La coquille est peu embrassante ; les tours, à section régulièrement arrondie et un peu plus large que haute, se recouvrent sur le quart environ de leur hauteur. Le moule interne présente de faibles constrictions au nombre de 4 à 5 par tour ; ces constrictions partent de l’ombilic en se dirigeant vers l’avant ; elles ont une légère inflexion sur les 1 . Dans tout cet ouvrage, les nombres entre parenthèses, qui accompagnent les dimensions mesurées en millimètres, indiquent le rapport de chacune d’elles au diamètre total pris pour unité. AMMONITES DU CRÉTACÉ MOYEN i5 flancs et traversent le bord ventral normalement au plan de symétrie ; dans les parties où le test est conservé on peut voir que les constrictions y sont également marquées, ou bien correspondent à de légers bourrelets. Entre les constrictions, le test est presque lisse, il est orné simplement de stries fines qui sont surtout visibles dans les tours internes (PL I, fig. i5) : quelques-unes d’entre elles, au nombre de i5 environ par tour, s’exagèrent et forment autant de petits rayons tangents au pourtour de l’ombilic. A un plus jeune âge, les tours sont beaucoup plus aplatis et plus embrassants. Cloison. — La cloison a tous les caractères du genre Gaudry- ceras suivant l’acception de Kossmat ; le lobe siphonal est aussi long que le premier latéral : les deux lobes latéraux sont bifides et symétriques ; la selle externe et la première selle latérale sont très nettement bifides ; la cloison comporte des éléments auxiliaires dont l’ensemble présente la retombée qui forme le lobe suturai' caractéristique des Gaudryceras . Les exemplaires que j’ai eus entre les mains vérifient une observation de Yabe relative au lobe antisiphonal des Gaudryceras1. Cet auteur indique que le lobe antisi- phonal d’une cloison vient traverser la cloison précédente et donner, sur celle-ci, un lobe septal. Cette disposition Fig. 2. — Cloison de Lytoceras ( Gaudryceras ) Æolus d’Orb. sp. dessinée sur un exemplaire de l’Albien de la Balme de Rencurel (Isère) figurant dans la Coll, de l’Univ. de Grenoble. Diam. de l’échantillon : 32 mm. Gr. : 3,5. — N. B. La partie interne de la cloison est légèrement usée. Fig. 3. — Étude du développement de la cloison de Lytoceras ( Gaudryceras ) Æolus d’Orb. sp., d’après un exemplaire décomposé de l’Albien de la Balme de Rencurel. Tous les dessins sont grossis i5 fois. se voit sur plusieurs fragments de notre espèce, en particulier sur l’échantillon dont la figure i6b de la planche I donne une vue frontale. D’après les dessins ci-dessus (fig. 3), on voit que, dès sa différenciation, la cloison a le premier lobe latéral nettement bifide ; de plus, la selle externe est également bifur- quée et déjà, dès les premiers stades, cette cloison s’écarte de celle des Tetragonites (voir plus loin). Rapports et différences. — Gaudryceras Æolus d’Orb. sp. a certainement les plus grands rapports avec Lytoceras (Gaudryceras) numidum Coq. in Sayn2 qui réalise déjà dans le Barrêmien et dans les marnes aptiennes un type qui sera surtout abondant dans le Crétacé supérieur. Gaudryceras numidum se distingue de notre espèce par 1. Yabe. Cretaceous Cephalopoda from the Hokkaido, p. i3. 2. Sayn. Djebel Ouaeh, p. 14, pl. I, fig. 3-4. i6 Chaules JACOB l’absence de sillons bien nets, au moins sur les échantillons que j’ai eus entre les mains, et surtout par un tour à accroissement plus rapide et légèrement plus embrassant. Parmi les Gaudryceras connus dans le Cénomanien et la Craie, Gaudryceras Æolus se rapproche surtout de G. vertebratum Kossmat 1 et de G. Pauli Coq. sp. \ La première espèce, qui est certainement très voisine de la nôtre et a la même cloison, la même évolution du tour, déprimé dans le jeune, aplati plus tard, offre cependant un tour moins haut et plus large, au même stade de 48 mm., qui correspond à la plus grande dimension que je connaisse pour Gaudryceras Æolus. G. Pauli Coq. sp., d’ailleurs incomplètement décrit, a au contraire le tour plus haut et moins large que la nouvelle espèce ; de plus, G. Pauli n’aurait pas de sillons et la croissance en largeur et hauteur du tour parait moins rapide. Localités. — 4 exemplaires bien typiques de la Balme de Rencurel (Isère), coll. de l’Université de Grenoble. Plusieurs exemplaires d’Escragnolles (A.-M.), coll. d’Orbigny et coll. Pictet. Tous proviennent de l’Albien (zone à Hoplites dentatus Sow. sp.). Gaudryceras Bourritianum Pictet sp. 1847 Pictet et Roux. Grès verts, p. 42, pl. 4, Agi 1 a, b, c. Je ne connais qu’un exemplaire authentique d’ailleurs déformé, de cette espèce dans la collection Pictet (Musée de Genève) ; il provient de l’Albien de Criou (Haute- Savoie), et est étiqueté Ammonites Bourritianus de la main même de Pictet. Il est carac- térisé par un accroissement assez rapide de la spire et un tour plus embrassant que dans G. numidum Coq. in Sayn sp. et surtout que dans G. Æolus d’Orb. sp. La cloison montre de nombreux éléments auxiliaires, formant un lobe suturai ; et, par ses selles bifurquées, amène à classer Am. Bourritianus parmi les Gaudryceras et non dans le genre Tetragonites comme l’a proposé Kossmat 1 2 3. D’autres exemplaires pyriteux des marnes albiennes de Rosans (Hautes-Alpes), d’Hyèges et de Jabron (Basses- Alpes), figurant dans la collection de l’Université de Grenoble, doivent être rapportés à la même espèce. Gaudryceras Dozei Fallût sp. Pl. II ; flg. 12 a, 12 b. i885. E. Fallût. Crétacé du Sud-Est de la France, p. 235, pl. iv, fig. 3, 3a, 3b. Diamètre i6mm5 (1). Diamètre de l’ombilic. . . . 6""" (o,36). Epaisseur 4 (0,20). Hauteur du dernier tour. . 5 (o,3o). Cette petite espèce aplatie a été décrite par Fallot à l’état de moule interne pyriteux dans les marnes albiennes de la zone à Mortoniceras inflatum Sow. sp. des environs de Vesc (Drôme) et de Moriez (Basses-Alpes). M. Lambert l’a retrouvée au même niveau près de Yeynes (Hautes-Alpes) et je fais figurer ici (fig. 4) l'échantillon qu’il m’a communiqué. C’est très nettement un Gaudryceras rappelant par ses caractères 1. Kossmat. Südindische Kreideformation. p. 3o. pl. 1, lig. 4a, b, 5. 2. Coquand. Géologie et Paléontologie de la région Sud de la province de Constantine. Marseille, 1862. pl. 35, üg. 1, 2. 3. Kossmat. Südindische Kreideformation, p. 36. AMMONITES DU CRÉTACÉ MOYEN 17 les formes telles que G. multiplexum Kossm. et G. politissimum Kossm. du Cénomanien et du Crétacé supérieur de l’Inde L’espèce de Fallût est encore plus aplatie que celles-ci. La cloison est nettement du type Gauirj-ceras-, elle présente, plus que dans aucune autre espèce de l’Albien, la retombée caractéristique des éléments auxiliaires vers l’ombilic. Sous-genre Jaubertella Jacob Jaubertella Jaubertiana d’Orb. sp. PI. II; lig. i3a, i3b, i/}a , 14b, i5a, i5b, 16. 1800. d’Orbigny. Prodrome de Paléontologie, t. II, p. n3, n° 20. i85o. — Note sur quelques nouvelles espèces remarquables d’Ammonites des étages Néocomien et Aptien de France. Journal de Conchyliologie, t. I, Paris i85o, p. 200, pl. 8, üg. 9, 10. Forme type Variété Forme type Variété Diamètre 25""" (1). 3i"“" (i). Diamètre de l’ombilic. . 9"“ (o,36). 9DID (0,29). Épaisseur 21 (0,86). 19 (0,61). Hauteur du dernier tour. 9 (o,36). 11 (0,37). La diagnose et les figures données par d’Orbigny pour cette curieuse espèce des marnes aptiennes de Barrême et d’Hyèges (Basses- Alpes), etc., dans le deuxième des ouvrages cités plus haut, sont insuffisantes pour rendre compte de ses variations. L’échantillon figuré a les tours très surbaissés, presque plats extérieurement ; le pan incliné qui correspond à l’ombilic se raccorde d’un tour à l’autre et l’ombilic a la forme d’un entonnoir régulier : cette disposition correspond à la figure 14 de notre planche IL Mais, à côté de la forme type, d’ailleurs rare, on trouve dans les marnes aptiennes une autre variété, plus fréquente, où le tour, tout en conservant ses caractères essentiels, est manifestement plus arrondi; la région siphonale est convexe et chaque tour ne recouvre pas absolument toute la partie externe du précédent, de sorte que l’on voit à l’intérieur de l’ombilic un bourrelet en forme de spirale conique, correspondant à la saillie des tours internes. Cette variété est représentée ici planche II, figure i5. Elle est plus abondante que la forme type dans les marnes aptiennes et se continue dans l’Albien, ainsi qu’on en juge d’après l’échantillon de la figure 16 de la môme planche, qui provient de la Perte-du-Rhône (coll. Pictet au Musée de Genève). La cloison est extrêmement découpée suivant la figure ci-contre. Elle comporte deux selles très hautes sur la région siphonale. Sur le pan ombilical, on voit trois ou quatre selles décroissantes, ainsi que le montre la figure donnée pour l’espèce suivante, dont la cloison est du même type. 1. Ivossmat. Loc. cit., p. 121 et 128. Fig. 5. — Fragment de cloison de Lytoceras ( Jaubertella ) Jauber- tianum d’Orb sp. dessiné sur un exemplaire des marnes aptiennes d’Hyèges (Basses Alpes) (Coll. Jau- bert, Sorbonne). Diam. de l’échan- tillon : 21 mm. Gr. : 4- Fig. 4. — Cloison Lytoceras (Gau- dry ceras) Dozei Fallot sp. des- sinée sur l’exemplaire de la coll. A. Lambert représenté pl. II, fig. 12, et provenant des marnes albiennes des environs de Vey- nes (Htes-Alpes). Diam. de l’é- chantillon : 12 111m. Gr. : 5. Société Géologique de France. — Paléontologie. — T. XV. — 14. Mémoire n“ 38. — 3. i8 Chaules JACOB Jaubertella latericarinata Anth. sp. PI. II; «g. 17a, 17 b. 18a, 18 b. 1899. J. Anthula. Kreidefossilien des Kaukasus, p. 47, pl. vi, fig. 2a, b, c. Diamètre i3mm (1). 27n"”5 (1). Diamètre de l’ombilic. 3"" (0,26). n1”"1 (0,40). Épaisseur 12 (0,92). 18 (o,65). Hauteur du dernier tour. 4 (o,3o). 8 (0,29). Cette espèce a été définie par Anthula sur un échantillon des couches à géodes d’Akuscha dans le Caucase, qui se distingue d’Am. Jaubertianus d’Orb. par un accrois- sement moins rapide de la spire, par la présence de fines stries et d’environ quatre constrictions par tour. Cette espèce se retrouve dans l’Albien à la fois aux Prés et la Balme de Rencurel (Isère), à Escra- gnolles (Alpes-Maritimes) et aussi dans les Alpes suisses. Ainsi qu’eq témoigne la figure 1 rj, planche II, le jeune est bien voisin de J. Jaubertiana-, et, si ce n’était la présence de stries inclinées vers l’avant, absentes peut-être chez J. Jaubertiana tout simple- ment par suite de la conservation à l’état de moules pyriteux, à ce stade, il serait facile de confondre les deux espèces ; mais, dans la suite, J. latericarinata a une spire qui, très nette- ment, s’accroît moins en largeur que dans l’autre espèce, et la région externe est absolument cylindrique. Fig. 6. — Jeune cloison de Lytoceras (J anbertelld) latericarinatum Anthula sp., dessinée sur un exemplaire de l’Albien de la Balme de Rencurel (Isère) (Coll, de l’Univ. de Grenoble). Diam. de l’échantillon : 7 mm. Gr. : 7. Jaubertella Micheliana d’Orb. sp. Pl. II ; lig. 19 a et 19 b. i85o. d’Orbigny. Prodrome de Paléontologie, t. II, p. 124, n* 54. Diamètre 20""“ (1). Diamètre de l’ombilic 5m“ (o,25). Épaisseur 20 (1). Hauteur du dernier tour .... 8 (0,40). Connue seulement par ces mots : « singulière espèce sphérique striée en travers, plus haute que large, carénée au pourtour de l’ombilic qui est en entonnoir régulier, à pans droits », cette espèce se trouve dans l’Albien de Clars, près Escagnolles (A.-M.). Je l’ai retrouvée à la Balme de Rencurel (Isère) et j’ai pu étudier un exemplaire de la collection Pictet (Musée de Genève) provenant de l’Albien des sources du Loup (A.-M.). C’est en effet une singulière espèce, subsphérique à rombilic près. On ne saurait mieux la caractériser qu’en la comparant à la variété distinguée dans Jaubertella Jaubertiana d'Orb. sp. : cette nouvelle espèce est plus globuleuse ; la région externe est plus convexe, plus arrondie ; et, à l’intérieur de l’ombilic aigu et en forme d’enton- noir, on ne voit pas le bourrelet spécial qui a été signalé plus haut. La cloison est du type de celle de Jaubertella Jaubertiana d’Orb. sp. AMMONITES DU CRÉTACÉ MOYEN *9 Sous genre Tetragonites Kossmat Tètragonites Timotheanus Pictet sp. et Tetragonites Jurinianus Pictet sp. PL I; fig. 10 a, 10 b, na, n b, 12a, 12 b, i3. 1847. Pictet et Roux. Grès verts, p. 39, pi. 2, fig. 6a, b et pl. 3, fig. ta, b c, et 2 a, b ; p. 4 1 , pi. 3, fig. 3a, b, c. Diamètre . 221»1” (1) . . . 381""1 (1) . . . 5in,m (1) . . . 7211'1" (1) . Épaisseur 10 (o,45). . . 21, 5 (o,56). . . 29 (o,56). . . 37 (0,61). Diam. de l’ombilic 4 (0,18). . . 8,5 (0,22). . n,5 (0,22). . . i5 (0,20).' Haut, du dernier tour 6,5 (o,3o). . . 16, 5 (8,43). . . 24,5 (0.48). . . 34 (0,46). Ces deux espèces et une variété dite nautiloïde de la première ont été créées par Piclet dans son ouvrage sur les Grès verts des environs de Genève et les types proviennent de l’Albien de Mont-Saxonnex (Haute- Savoie). Dans l’ouvrage sur les fossiles des environs de Sainte-Croix (Jura) le même auteur réunit les deux espèces que Stoliczka a retrouvées ensuite aux Indes2. Kossmat, en revoyant les échantillons de Stoliczka, y a reconnu en effet Am. Timotheanus Pictet, mais aussi une nouvelle espèce, Am. epigonus Kossm. d’un niveau plus élevé. On a vu entin plus haut que c’est à propos de ces deux espèces que ce dernier auteur a créé le sous-genre Tetragonites (= Lytoceras Suess pars, = Gaadryceras de Gross. pars) 3. Étude des deux formes- — M. Bedot, directeur du Musée de Genève, a bien voulu me communiquer toute la série des échantillons de l’Albien de la Haute-Savoie de la collection Pictet étiquetés Am. Timotheanus par Pictet lui-même, ainsi que le type de Am. Jurinianus Pictet. Tous ces échantillons prouvent que Am. Timotheanus et Y Am. Jurinianus sont deux formes très voisines, indistinctes jusqu’à un certain dia- mètre, mais qu’il est néanmoins intéressant de séparer parce que les adultes divergent et conduisent à des types différents. J’ai retrouvé, depuis, à la Balme de Rencurel (Isère), une nombreuse série de formes analogues à celles de la Haute-Savoie, qui me permettent de préciser le caractère et l’évolution des deux espèces. Dès le diamètre de 5 mm., T. Timotheanus a déjà son allure particulière avec le tour carré, les sillons qui partent tangentiellement à l’ombilic sur les flancs et qui, après une courbure vers l’arrière, traversent la région ventrale normalement au plan médian. Sur le test, on ne voit que des traces de fines stries parallèles aux sillons. A ce diamètre, le nombre des sillons du moule interne est de quatre par tour, mais il augmente dans la suite en même temps que ceux-ci s’atténuent. On en compte cinq au diamètre de 11 mm., six au diamètre de 20 mm., dix à 4° mm. Au-delà, ils ne sont plus visibles. C’est à ce stade de 40 mm. que commencent à se distinguer les deux variétés sur les deux espèces, formes extrêmes de deux séries divergentes. Désignons-les par T. Timo- theanus s. s. (= A. Timotheanus var. nautiloide Pictet) et T. Jurinianus Pictet. La 1. Pictet et Campiche. Ste Croix, p. 290. 2. Stoliczka. Cret. S. Ind., p. 146. 3. Kossmat. Loc. cit., i33. 20 Chaules JACOB première a les tours nettement aplatis du côté siphonal ; chez l’autre au contraire, ils sont arrondis. Cette dernière, à ce stade, rappelle à s’y méprendre l’extérieur de T. epigonus Kossmat ; les dimensions sont du même ordre; la portion externe des tours est la plus étroite; seule, à ce stade, la considération des cloisons permet de décider '. Plus tard encore, les deux types s’accentuent : le premier se distingue par sa forme nettement aplatie ; le second devient embrassant, s’arrondit et rappelle au contraire les Desmoceras aplatis du gr. de D. latidorsatum. Évolution de la cloison. — Kossmat a donné 1 2 un très bon dessin de la cloison de Tetragonites Timotheanus Pictet. Je n’ai rien à ajouter aux vues de cet auteur sur l’espèce à ce sujet. Je fais simplement figurer ici quatre dessins à un fort grossissement de la cloison aux premiers stades. On voit que de très bonne heure se manifestent les caractères des selles, massives et trifurquées. Cette cloi- son est déjà différente de celle des Gau- dry cer as où, au même âge, les selles sont bifurquées. Localités. — T. Timotheanus Pictet est lune des espèces le plus largement représentées dans l’Albien à faciès médi- terranéen. On la connaît, dans les Alpes suisses, la Haute-Savoie, l’Isère, les marnes albiennes de Rosans (Hautes-Alpes), etc., dans les Alpes-Maritimes et dans le Bakony Wald. Elle parait également très répandue dans le Cénomanien de la Province Pacifique ; on l’a citée en effet aux Indes, dans l’ile Sakaline, au Japon et à l’ile Charlotte, à Madagascar, etc. Fig- 7 — Étude du développement de la cloison de Lytoceras ( Tetragonites ) Timotheannm Pictet sp. d’après un exemplaire décomposé de la Balme de Reneurel, Isère (Coll, de l’Université de Grenoble). Les deux premiers dessins sont grossis i5 fois ; les deux derniers, 7 fois. Tetragonites Jallabertianus Pictet sp. 1847. Pictet et Roux. Grès verts, p. 46, pl. 4> fig. 2 a b. Cette espèce, dont le type est moins involute et plus arrondi que T. Duvaliûnus d’Orb. sp., est néanmoins très voisine de cette dernière forme. Je la connais non seu- lement dans l’Albien franc de Savoie, d’où elle a été décrite par Pictet ; mais aussi au niveau de Clansayes, aux Jarrands (Isère), d’après la collection Reboul. 1. Chez T. Timotheanus les éléments. placés dans le retour de l’ombilic sont en ligne droite avec le reste et n’ont pas la chute formant lobe suturai qu’ils montrent dans le T. epigonus. 2. Kossmat. Südindische Kreide 1. xvu, lig. 11. AMMONITES DU CRETACE MOYEN 21 Tetragonites Kiliani nov. sp. PI. I ; lig. ga, 9 b. Diamètre 19""" (1). Diamètre de l’ombilic 7”“ (o,36). Épaisseur 10 (0,62). Hauteur du dernier tour .... 6 (o,3i). Cette nouvelle espèce me paraît se relier également à T. Duvalianus d’Orb. sp., en particulier à la variété Ibrahim Coq. in Sayn ', dont les tours sont peu embrassants, les sillons nombreux et droits sur les côtés. Mais ici la spire est encore moins embras- sante que dans la variété Ibrahim et laisse voir un large ombilic; de plus les tours s’accroissent très peu en hauteur et en épaisseur ; ils ont d’ailleurs une sec- tion rectangulaire beaucoup plus large que haute. On compte environ huit sillons par tour au diamètre de 20 mm. Enfin, la cloison figurée ci-contre a nettement le type Tetragonites avec lobes trifurqués et paraît peu ramifiée. Rapports et différences. — Indépendamment de T. Duvalianus var. Ibrahim Coq. in Sayn, T. Kiliani se rapproche des Tetragonites à large ombilic et tours peu embrassants, tels que T. Indra Forbes sp., décrits au Crétacé supérieur dans la Province Pacifique 2 ; mais, chez cette dernière espèce, l’ombilic paraît encore plus large et le tour moins épais que dans T. Kiliani. Localités. — Deux exemplaires de la collection de l’Université de Grenoble, pro- venant des marnes albiennes de Jabron (Basses-Alpes). Fig. 8. — Cloison de Lytoceras (Tetra- gonites ) Kiliani nov. sp., dessinée sur un exemplaire des marnes albiennes de Jabron, Basses- Alpes (Coll. Latil. LJniv. de Grenoble). Diam. de l’échantillon : 14 mm. Gr. : 7,5. Sous-genre Kossmatella Jacob Kossmatella Agassiziana Pïctet var. PI. II; fig. 1, 2, 3a, 3 b. Diamètre 23“"“ (1). 36""“ (1). Diamètre de l’ombilic, . g"1” (0,39). i4,5 (0,40). Épaisseur 9 (o,3g). Hauteur du dernier tour. 7 (o,3o). i3,i (o,36). Je désigne sous ce nom une variété qui semble précéder la forme type et les espèces suivantes dans l’Albien des Prés de Rencurel, Isère (zone à Hoplites tardefurcatus Leym. sp.). La coquille est arrondie, peu embrassante, lytocératiforme si ce n’était la présence de tubercules sur les flancs et d’éléments auxiliaires dans la cloison ; elle n’est ni aplatie comme dans K. Agassiziana forme type, ni coronatiforme comme dans K. renculerensis nov. sp. décrite plus loin. Les figures 1, 2, 3a et 3b de la planche II, rendent compte de ces caractères indécis et encore peu accusés. Le jeune montre sur le test des stries dont quelques-unes sont plus accentuées, tout comme dans Gaudryceras Æolus d’Orb. sp. 1. Sayn. Djebel Ouach, p. i5, pl. 1, tig, 5,6. 2. Voir Kossmat. Siidindische Kreide, p. i36. 22 Charles JACOB Une autre variété peu embrassante, également représentée aux Prés de Rencurel (Pi. II, fig. 4), se distingue par la présence d’étranglements plus nombreux et mieux marqués que dans la précédente. Kossmatella Agassiziana Pictet sp. PI. II; fig. 8, ga, 9b, io. 1847. Pictet et Roux. Grès verts, p. 4", pi. iv, fig. 3a, b, c, d et fig. 4 a b. Diamètre Épaisseur Diamètre de l’ombilic . . Hauteur du dernier tour . 35""” (1). - . . 48™'” (O- • • 60- ' O). 12 (o,32). . 16 (o,33). . 21 (o,35). i3,5 (0,37). . 16 (o,33). . 19 (o,3o). i3,5 (0A7). . 17,5 (o,34). • 24 (0,40). Je réserve ce nom aux seules formes aplaties, d’ailleurs conformes au type de Pictet, dont les figures 8, 9a, 9b, et 10 de la planche II ci-jointe donnent une bonne idée, d’après de fort beaux échantillons d’Escragnolles. Il n’y a pas à revenir sur la description de Pictet ; je fais seulement figurer ci-contre la cloison jusqu’ici mal représentée. On remarquera qu’elle est très 0^ voisine de celle de G. Æolus d’Orb. sp. Les CA .4% Fig. 9. — Cloison de Lytoceras (Kossma- tella) Agassiziana Pictet sp. d’a- près un exemplaire de Gourdon, Alpes-Maritimes (Coll. Guébhard à l’Univ. de Grenoble). Diam. de l’é- chantillon : 3o mm. Gr. : 3,5. éléments, les selles en particulier, sont cependant légèrement plus massifs, ainsi que cela se produit souvent dans les formes ornées. Localités. — Commune dans les Alpes Suisses, en Haute-Savoie, à la Baline de Rencurel (Isère) et à Escragnolles (A.-M.) dans l’Albien moyen (zone à Hoplites clentatus Sow. sp.). Kossmatella rencurelensis nov. sp. PI. II ; fig. 5a, 5b, 5 c, 6a, 6 b. Diamètre 30""” (1). 44""° (O- Diamètre de l’ombilic . 12""" (o,4). 17""" (o,38). Épaisseur 18 (0,6). 20 (0.47). Hauteur du dernier tour. 9 (o,3). 14 (o,3i). Cette espèce est très voisine de K. Agassiziana Pictet sp., dont elle diffère seule- ment par la forme de la section du tour : au lieu d’être ovale et plus haute que large, celle-ci est au contraire trapézoïdale, très large et peu élevée. L’ombilic est également plus large que dans K. Agassiziana-, et le tour est juste en contact avec la portion externe du précédent. Les côtes deviennent ici des tubercules, au nombre de douze environ par tour, qui occupent le milieu des flancs sur lesquels ils dessinent une sorte de carène discontinue. Le côté siphonal est très aplati, comme dans les Lytoceras du sous-genre Jaubertella. L’ornementation consiste, indépendamment des tubercules mentionnés, en fines stries sinueuses qui sont très -visibles sur les fragments de test conservés ; au nombre d’une dizaine environ sur la région qui correspond à un tuber- cule, les stries recouvrent uniformément la coquille et traversent la région siphonale en formant une légère convexité vers l’avant. A un stade moins avancé que celui du type décrit, c’est-à-dire antérieurement au diamètre de 3o mm., l’espèce a des tours moins déprimés, plus arrondis ; la carène AMMONITES DU CRÉTACÉ MOYEN 23 latérale et les tubercules sont beaucoup plus faiblement marqués ; c’est alors tout à fait la variété distinguée plus haut, qui rappelle également le jeune de K. Agassiziana forme type. De même plus tard, au diamètre de 44 mm., la forme a une tendance vers des caractères moins accusés. La cloison a tous les caractères de celle de K. Agassiziana Pictet sp. Quenstedt 1 a décrit et figuré, sous le nom de A. ventrocinctus, une espèce du Gault d’Escragnolles que Pictet considère comme identique à A. Agassizianus. En réalité, il semble que Quenstedt réunit, sous le nom d’d. ventrocinctus, deux espèces voisines ou deux variétés dont l’une est K. Agassiziana et l’autre une forme épaisse très voisine de K. renculerensis . Pour éviter de nouvelles confusions, j’ai préféré fixer ici la forme épaisse sous un nom nouveau. Localités. — La Balme de Rencurel (Isère) et Escragnolles (Alpes-Maritimes). Kossmatella Chabaudi Fallût sp. PI. II ; fig. ii a, ii b. i885. E. Fallût. Crétacé du Sud-Est de la France, p. 234, pl. iv, fig. 2, 2a. Diamètre 37mm (1). Diamètre de l’ombilic io,5'”m(o,28). Épaisseur 14 (o,38). Hauteur du dernier tour. ... 16 (o,43). Manifestement très voisine de K. Agassiziana Pictet sp. forme type, cette espèce, décrite à l’état de petits moules pyriteux dans les marnes albiennes des environs de Yesc (Drôme), s’en distingue cependant au même stade par une forme plus aplatie et plus embrassante ; c’est dans ce sens le terme extrême qui soit connu dans la série des Ammonites du groupe de K. Agassiziana. Elle partage d’ailleurs tous les autres caractères de celle-ci. Localités. — Marnes albiennes de la zone à Hoplites dentatus Sow. sp. aux environs de Yesc (Drôme), de Rosans (Htes-Alpes), d’Hyèges, de Moriez et de Jabron (Basses- Alpes). Kossmatella Mühlenbecki Fallût sp. Pl. II; lig. 7 a, 7 b- i885. Fallût. Crétacé du Sud-Est de la France, p. 233, pl. iv, üg. 1, 1 a. Diamètre 241'"" (1). Diamètre de l’ombilic 9""" (0,37). Épaisseur 8 (o,33). Hauteur du dernier tour .... 8 (o,33). Provenant des mêmes gisements et appartenant au même groupe que la précédente, K. Mülilenhecki Fallot sp. rappelle plutôt, par son large ombilic et ses tours d’épais- seur moyenne, là variété distinguée plus haut aux Prés de Rencurel, mais la section du tour est différente; au lieu d’être arrondie, elle a très nettement une forme carrée ; et, si ce n’était l’accroissement lent du tour, cette espèce rappelle la forme initiale de tout le groupe, dans les marnes aptiennes, dont il a été question dans l’étude générale du genre Lytocéras. Elle est certainement très voisine de K. Marut Stoltczka sp. 2, du Cénomanien de l’Inde, sinon identique à elle. 1. A. Quenstedt. Petrefaclenkunde Deutschlands. I Abtheil. I Band. Cephalopoden. Tübingen 1846-1849, p. 223, pl. 17, üg. 14. 2. Stoliczka. Cret S. Ind., p. 162, pl. lxxix, üg. 1, et Kossmat, Südindische Kreidef., p. 34, pl. 111, üg- 1. 24 Charles JACOB II. — Genre DESMOCERAS Zittel 1881. Zittel. Handbuch der Palaeontologie, t. II. p. 465. 1907. Jacob. Crétacé moyen des Alpes françaises, p. 70. Le genre Desmoceras a été créé par Zittel pour un ensemble de formes crétaciques détachées du genre Haploceras Zittel et déjà très soigneusement étudiées par Uhlig dans son ouvrage fondamental sur les couches de Wernsdorf Pour Zittel, le genre Desmoceras est constitué par les séries suivantes : à) Série de lormes de l’A. Beudanti Brong. Néocomien et Gault. Ex. : A. Beudant i Brong., A. ParancÉieri d’Orb., A. streltostoma Uhlig. b) Série de formes de l’A. difficilis d’Orb. Néocomien. Ex. : A. difficiles d’Orb., A. cassida Rasp., etc... c) Série de formes de l’A. Emerici Rasp. Néocomien et Gault. Ex. : A. Emerici Rasp., A. Charrie- rianus d’Orb., A. Melchioris Tietze, etc..., A. latidorsatus Mich. d) Série de formes de l’A. planulatus Sow. ( Puzosia Bayle). Gault et Crétacé supérieur. e) Série de formes de l’A. Gardeni Baily, espèce très particulière du Crétacé supérieur, à quille tranchante. Le genre Puzosia avait été établi par Bayle antérieurement et sans diagnose pour les trois formes : P. planulata Sow. sp., P. Mayori d’Orb. sp., P. latidorsata Mich. sp. 2 Les genres Desmoceras et Puzosia ont été ensuite acceptés et utilisés, avec les limites de Zittel, au moins pour l’Albien, jusqu’aux travaux de Parona et Bonarelli et de Sarasin. Fig. 11. — Premières cloisons de Desmoceras (JJhli- Fig. 10. — Premières cloisons de Desmoceras Beudanti geila) Rebouii nov. sp. d’après un échantillon de Brong. sp., grossies 12 fois, d’après un échantillon la Balme de Rencurel. Les deux premiers dessins de l’Albien de la Balme de Rencurel (Isère). sont grossis 12 fois ; le troisième, 5 fois. Parona et Bonarelli 3 ont rangé sous le nom de Desmoceras, à côté de D. latidor- satum Mich. sp., de D. Emerici Rasp. et de formes voisines, des espèces qui lui sont 1. Uhlig. Wernsdorfer Schichten, pp. 97 et suiv. 2. Bayle. Expi. de la Carte géol. de la France, pl. xlv et xlvi. 3. Parona et Bonarelli. Fossili albiani d’Escragnoües, etc., pp. 27 et suiv. AMMONITES DU CRÉTACÉ MOYEN 25 manifestement étrangères et sont des Lytocératidés, telles que A. Timotheanus Pictet et Am. ventrocinctus Quenst. Dans le genre Puzosia ils classent, avec A. planulatus Sow. et A. octosulatus Sow. : A. Dupinianus d’Orb., qui appartient probablement au groupe de VA. Beadanti Brong. Pour cette dernière forme, accompagnée d’A. Cleon d’Orb. et d'A. strettostoma Uhlig, ils créent le genre nouveau Cleoniceras, dont le type serait A. Cleon. En réalité, A. Cleon n’a aucune parenté naturelle avec les deux espèces qui raccompagneraient dans le genre Cleoniceras (voir plus loin la discussion du genre Sonneratia Bayle). De plus, ainsi que Font fait remarquer Kilian et Sayn, si l’on doit scinder le genre Desmoceras Zittel, le nom doit rester au premier groupe de cet auteur, c’est-à-dire à la série de formes de F Am. Beudanti Brong. Le genre Cleoniceras doit donc être rejeté. Fig. i3. Premières cloisons de Desmoceras ( Puzosia ) Mayorianum d’Orb. sp. d’après un échantillon de la Balme de Rencu- rel ; les cinq premiers, "> fois, le sixième, 6 fois. Dans une première note, Sarasin 1 a rangé A. Beudanti et A. Cleon dans le genre Sonneratia Bayle. Ultérieurement le même auteur a consacré une importante notice aux genres Desmoceras et Puzosia 2. D’après ce nouveau travail, le genre Desmoceras comprend deux groupes d’origine commune dans le Néocomien : 1- — Or. de D. difficile d’Orb., cassida Rasp , etc... Matheroni d’Orb. (Hauterivien, Barrêmien et Aptien). 2- — Or. de D. Beudanti (Barrêmien, Aptien et Albien), avec D. Charrieri d’Orb., bicurvatum b’Orb., Parandieri d’Orb., Cleon d’Orb., quercifolium d’Orb., etc... (Ainsi que nous le verrons plus loin, ces deux dernières formes sont des Sonneratia). Le genre Puzosia, d’origine commune avec le groupe de D. difficile, d’après Sarasin, comporterait deux groupes : — Or. de P. Emerici Rasp. (Hauterivien à Albien) avec P. Melchioris Tietze, liptoviensis Zeusch., Belus d’Orb., etc... et latidorsata Mich. 2- — Or. de P . Mayoriana d’Orb. (Albien et Cénomanien). 1. Sarasin. Étude sur les Oppelia du groupe du Nisus. etc., p. 157. 2. Sarasin. Quelques considérations sur les genres Hoplites, Sonneratia, etc., p. 782. Société Géologique de France. — Paléontologie. — T. XV. — i5. Mémoire n° 38. — 4- 26 Charles JACOB Ce nouveau groupement diffère, dans le détail, notablement de celui de Zittel. Avec l’ouvrage de Parona etBonarelli, il a créé une incertitude qui se traduit dans les listes récentes d’Ammonites du Néocomien etduGault. La même espèce a, suivant les auteurs, des attributions génériques très diverses. Il est donc important de bien préciser ici les ensembles naturels, dont l’individualité se manifeste dans l’Albien, en particulier à la Balme de Rencurel, où le grand genre Desmoceras Zittel est à beaucoup près, de tous les groupes d’Ammonites, celui qui est représenté par le plus grand nombre d’individus. A la Balme de Rencurel, on peut distinguer très nettement, quatre groupes naturels, correspondant à quatre séries phylogéniques dans le grand ensemble des Desmoceras. J’ai proposé récemment de créer pour ces quatre séries, autant de sous-genres spéciaux, dont il y aura lieu de rechercher l’origine, peut-être commune, dans le Néocomien. Pour la comparaison des cloisons, on consultera utilement les ligures qui ont été groupées à la page précédente (fig. io-i3) et qui donnent les premières cloisons d’une Ammonite de chacun des quatre groupes ; à ces stades initiaux, le dessin essentiel de la cloison n’est pas encore masqué par des complications secondaires. i” groupe. — Le premier groupe comprend Am. Beudanti Brong. et Am. Parandieri d’Orb. La forme est généralement aplatie et embrassante, le bord siphonal est aminci ; la cloison, d’un lype très particulier, montre des éléments massifs, un lobe siphonal court, un premier lobe latéral important, arrondi, large et très nettement dissymétrique. Ce groupe continue la série d’A. strettostoma Uhlig du Néocomien; jusqu’ici, il semble ne pas dépasser l’Albien. C’est dans l’ensemble et aux limites près le premier groupe de Zittel; je propose donc de lui conserver comme sous-genre le nom de Desmo- ceras s. s., le type étant, dans l’Albien, Desmoceras Beudanti Brong. sp. _2me groupe. — Le second groupe comprend également des formes généralement plates et embras- santes ; dans la cloison le lobe siphonal est court; Je premier latéral, important, ressort encore par sa taille dans l’ensemble de la cloison ; mais ici, ce premier lobe latéral est profond, aigu, trifîde et symétrique ; de plus, les selles sont assez profondément ramifiées et dichotomes. Ce groupe n’avait pas été signalé dans l’Albien avant mes recherches ; il semble surtout localisé dans les régions tributaires de la province méditerranéenne. A la Balme de Rencurel, il comporte trois espèces nouvelles, décrites plus loin : Am. W aller anti, Rebouli et balmensis. La première est encore peu ornée; la seconde a des côtes très nettes; la troisième, épaisse et subtuberculée, prend tout à fait, à un stade moyen, un port de Pachydiscus. A côté de ces trois formes on trouve dans le gisement des Prés de Rencurel, au niveau stratigra- phique immédiatement inférieur, une forme nouvelle, Am. convergeas, lisse, phyllocératilorme, appartenant peut-être à un rameau légèrement divergent du même groupe (v. plus loin). L’origine du second groupe est certainement à rechercher dans les marnes aptiennes et au niveau de Clansayes parmi les formes plus ou moins ornées, telles que Am. Zürcheri, Toucasi et clansayensis Jacob 1 ; A. Seguenzæ Coq. Dans le Cénomanien de l’Inde, Kossmat a décrit, sous le nom de Puzosia Stoliczkai, une espèce bien voisine de notre A. Walleranti. De plus, il est probable que les formes ornées A. clansayensis, Rebouli, balmensis Jacob se continuent dans la Craie supérieure par une partie des Pachydiscus. De Grossouvre 2 avait déjà mentionné que ce dernier genre compréhensif devait trouver une de ses origines dans le genre Desmoceras ; les considérations qui précèdent viennent préciser cette origine . Pour ce deuxième groupe distingué parmi les Desmoceras Zittel, j’ai créé le sous-genre nouveau Uhligella, ayant pour type Uhligella Walleranti Jacob, décrite plus loin. 3m» groupe. — Un nouveau groupe est celui d’A. latidorsatus Mich., dont la forme est épaisse et assez involute et dont l’ornementation consiste en bourrelets sur la coquille, en sillons sur le moule, séparés par des stries ou faibles côtes intermédiaires. La cloison se distingue par son lobe siphonal aussi profond que le premier latéral, trifide et symétrique ; tous les éléments décroissent régulière- ment du bord siphonal à l’ombilic. 1. Jacob. Gisement de Clansayes, p. 402, et Jacob et Tobler, Engelberger Aa, p. 9. 2. de Grossouvre. Ammonites de la Craie, pp. 109 et 177. AMMONITES DU CRÉTACÉ MOYEN 27 Au même groupe appartient, plus bas dans la série stratigraphique, Am. akuschaense Anthula du niveau de Clansayes. Plus haut, Kossmat a signalé, dans la Craie de l’Inde, une série d’espèces aplaties en relation avec Am. latidorsatus Mien. ; nous verrons plus loin que de telles formes sont déjà esquissées dans l’Albien de la Balme de Rencurel. Au troisième groupe, j’ai tait correspondre le nom de sous-genre nouveau Latidorsella, ayant pour type : Latidorsella latidorsata Mich. sp. 4me groupe. — La dernière série est celle d’A. Mayorianus d’Orb., pour laquelle Rayle a créé le sous-genre Puzosia que j’ai proposé de conserver. La forme est assez largement ombiliquée ; le tour a une section ogivale ; il est marqué de constrictions périodiques, séparées par de faibles côtes sur le bord siphonal. La cloison a un premier lobe latéral profond, trifide et symétrique ; les éléments auxiliaires forment un lobe suturai vers l’ombilic. Le sous-genre Puzosia est déjà représenté dans l’Aptien et le Rarrêmien par Puz. Angladei Sayn, dont la cloison a bien le type indiqué plus haut et peut-être aussi par Am. Matheroni d’Orb. Dans le Cénomanien et la Craie supérieure, il se continue largement par les formes du groupe de Puz. planulata Sow. sp. Sous-genre Desmoceras Zittel, s. s. Desmoceras Beudanti Rrongniart sp. 1822. Brongniart. Env. de Paris, pl. 7, üg. 2, et dans Cuvier, Oss. foss., 4e éd., t. IY, p. 641, pl. O. tig. 2. 1840. d’Orbigny. Paléont. franç. Terr. crét., t. I. p. 278, pl. 33, fig. i-3 et pl. 34. i858. Pictet et Campiciie. Terr. Crétacé de Ste-Croix, p. 227, pl. xl. Cette espèce a été très sommairement décrite et mal figurée par Brongniart d’après des échantillons déformés de l’Albien de la montagne des Fiz (Haute-Savoie). D’Orbigny l’a mieux étudiée et en a fixé les caractères dans son ouvrage fondamental. Depuis, elle a été citée un très grand nombre de fois et figurée par Quenstedt, Pictet, Stoliczka, Parona et Bonarelli. C’est, au dire des auteurs, une des espèces les plus large- ment répandues dans l’Albien ; mais il semble qu’elle ait été très déversement inter- prétée ; entre autres, les figures de Quenstedt ' , de Parona et Bonarelli1 2 sont douteuses et correspondent vraisemblablement à Uhligella Walleranti nov. sp. (voir plus loin); celle de Stoliczka représente une espèce nouvelle dénommée par Kossmat : Puzosia Stoliczkai 3. Puisqu’il y a peu h tirer des figures de Brongniart, comme d’ailleurs des échantillons généralement très déformés des Fiz, nous accepterons les caractères donnés par d’Orbigny et nous prendrons pour type de l’espèce les nombreux échantillons aplatis, lisses, à cloison très spéciale, qui figurent à l’état de moules pyriteux dans les marnes à Hopl. clentatus Sow. sp. du Bassin de Paris et de la région du Jura. Les meilleures figures de ces moules ont été données par Pictet à l’aide d’échan- tillons de Sainte-Croix et nous ne saurions mieux faire que d’y renvoyer. J’ai eu entre les mains une importante série de fossiles de la Balme de Bencurel réalisant toutes les figures de Pictet. La forme est aplatie, trçs embrassante ; au cours de 1’évolution, jusque vers le diamètre de 40 mm. le moule est lisse ; plus tard il prend de larges sillons flexueux très inclinés vers l’avant, suivant la figure 4 de Pictet. Quant au test, il est lisse dans l’ensemble et orné seulement de stries falciformes, très fines, 1 Quenstedt. Petrefactenkunde Deutschlands. Cephalopoden, pl. 17, tig. 10. 2. Parona et Bonarelli. Fossili albiani d’Escragnolles, etc., pl. 11, lig. 6. 3. Kossmat. Südindische Ivreideformation, p. 184, pl. xviii, fig. 6. 28 Charles JACOB très serrées et à peine visibles ; les eonstrictions du moule ne se traduisent par aucun bourrelet sur la surface de la coquille, tandis que quelquefois sur le bord siphonal du inouïe on trouve quelques ondulations légères qui sont comme un écho des stries du test. Cloisons. — La cloison de Desm. Beudanli est très caractéristique avec son lobe externe très court, sa selle externe large et arrondie, son premier lobe latéral très large, arrondi et dissymétrique ; la première selle latérale est généralement plus longue que la selle externe ; et toutes les autres selles, massives, arrondies décrois- sent régulièrement jusqu’à l’ombilic. Les caractères de la cloison se dessinent dès les premiers stades du développement, ainsi que le montrent les dessins de la figure io pris à un fort grossissement. Localités. — Ainsi compris, Desm. Beudanti, forme typique de l’Albien (zones à Hoplites tardefarcatus et à Hoplites dentatus), existe certainement dans le Bassin de Paris, l’Est de la France et le Jura, à la Balme et aux Prés de Bencurel, dans les Alpes suisses, et dans les couches glauconieuses de la région d’Escragnolles (A.-M.). A la Perte du Bhône, on le trouve dans les couches c de E. Renevier: dans les couches supérieures, il semble que l’on ait plutôt affaire à une variété de même forme extérieure, mais dont la cloison est plus profondément découpée, avec des lobes moins dissymétriques et moins massifs. Desmoceras Parandieri d’Orbigny sp. d’Orbigny. Paléontologie Française. Terr. Crétacés, t. I, p. 129 et 276, pl. 28, üg. 7 à 9. Pictet et Campiche. Ste-Croix, p. 280, pl. xxxix, fig. 3 à 8. Cette espèce a été décrite tout d’abord sur des échantillons provenant à la fois du Néocomien de Chamateuil (Basses-Alpes) et des argiles du Gault de Bucey-le-Gy (Haute-Saône). Ultérieurement, dans le même ouvrage où l’espèce a été établie, d’Orbi- gny a réservé le nom d 'Am. Parandieri aux échantillons pyriteux du Gault de la Haute- Saône, donnant le nom d 'Am. Charrierianus ( loc . cit., p. 618) aux échantillons du Néocomien. Am. Parandieri devient ainsi une espèce voisine par sa cloison d ’Am. Beudanti d’Orb., mais présente, au diamètre de 4.0 mm., sur le moule interne, des côtes flexueuses, espacées, bordées de chaque côté par un sillon. Pictet a conservé cette interprétation ; de plus, il a réuni à Am. Parandieri une autre espèce : Am. Dupinianus, décrite à un diamètre plus fort par d’Orbigny dans le Gault de Mache- romenil. Le nom d 'Am. Parandieri a eu ensuite des attributions fort diverses: la confusion a subsisté entre l’espèce véritable et Am. Charrieri, amenant à appeler Am. Parandieri des Ammonites du Gault qui n’ont aucun rapport avec elle et appartiennent au deuxième groupe (sous-genre Uliligella), à cloisons symétriques, distingué ici dans Fig. 14. — Cloison de Desmoceras Beudanti Brong. sp., dessinée sur un exemplaire de l’Albien de la Balme de Rencurel (Isère). Diam. de l’échantillon : 37 mm. Gr. : 4)5. AMMONITES DU CRÉTACÉ MOYEN 29 le grand ensemble des Desmoceras. Par exemple, l’échantillon figuré par Kossmat et provenant des couches aptiennes d’Akuscha (Caucase) 1 a une ornementation et un port tout différents de ceux d ’ Am. Parandieri. En rejetant la synonymie d 'Am. Dupinianus d’Orb. 2 et d’im. Parandieri d’Orb., il faut adopter pour cette dernière espèce les figures données par Pictel : elles corres- pondent exactement à la fois aux échantillons des marnes albiennes du bassin de Paris et de la région du Jura et aussi à nos séries de la Balme de Rencurel et des Prés. La forme est un peu moins embrassante et plus épaisse que celle d 'Am. Beudanti ; la section du tour, ovale chez le jeune, devient ogivale chez l’adulte. L’ornementation du moule consiste en côtes principales flexueuses fortement accentuées, bor- dées très nettement de deux sillons, et en côtes plus faibles, marquées sur la région siphonale ; cette ornementation apparaît dès le diamètre de 10 mm. et se poursuit jusque vers 5o mm . ; elle a ensuite une tendance à S effacer et ne Fig. i5. — Cloison de Desmoceras Parandieri d’Orb. sp., comporte plus que des sillons, analo- dessinée sur un exemplaire de l’Albien de la Balme de Rencurel (Isère). Diam. de l’échantillon : 36 mm. gués a ceux des gros exemplaires de Gr. . ^5. Desm. Beudanti. Le test suit l’ornementation du moule interne. Variété. — A côté de la forme type existe une variété, transitionnelle vers Desm. Beudanti, toujours épaisse comme Desm. Parandieri mais plus involute, à section clypéiforme et à ornementation beaucoup moins accusée. Cloison. — La cloison a été jusqu’ici mal figurée ; chez tous les échantillons authen- tiques, elle est, suivant la figure ci-jointe, nettement du type Desmoceras s. s. (c’est-à- dire du type strettostoma-Beudanti) : le lobe siphonal est court ; la selle externe, large et arrondie ; le premier lobe latéral, large et dissymétrique. Localités. — Même distribution que Desm. Beudanti d’Orb. sp. Sous-genre Uhligella Jacob Uhligella convergens nov. sp. PI. II, lig. 24 a. 24 b, 25 a, 25 b et 26 a, 26 b. Diamètre 24”"" (1). 35mm (1). Diam. de l’ombilic . . 2,8""” (0,10). 5""" (0,14). Epaisseur 9 (o,3;). i3 (0,37). Haut, du dernier tour. 12 (o,5o). 19 (o,54). Coquille aplatie, à tours embrassants, dont le dernier cache au moins les 4/5 du précédent ; la section de la spire est ogivale avec un bord siphonal arrondi ; la 1. Kossmat. Siidindische Kreideformation. pl. xx. lig. 7 a b. 2. d’Orbigny. Pal. franç. Terr. Crét., t. I. p. 276, pl. 81, iig. 6-8. — Le type de cette espèce provient de Macheroménil (Ardennes) et appartient à la collection Puzos aujourd’hui à l’Ecole des Mines de Paris : il a évidemment une ornementation très voisine de celle A' Am. Parandieri, mais la forme est plus épaisse, le bord siphonal moins aigu, l'ombilic plus grand ; et surtout, dans tous les échantillons du même gisement de Macheroménil qui portent la cloison (le type en est dépourvu) celle-ci a le premier lobe latéral symétrique et l’aspect général des cloisons de notre deuxième groupe (sous-genre Uhligella). W-P-l, 3o Charles JACOB grande largeur se trouve vers le i/3 de la hauteur du tour à partir de l’ombilic ; les lianes sont arrondis et se raccordent insensiblement soit avec le pourtour de l’ombilic, soit avec la région siphonale. Un fragment de test conservé montre seulement quelques très fines stries d’accrois- sement à peine visibles; dans l’ensemble la coquille est lisse. Le moule interne est également lisse ; un des échantillons semble porter une trace de péristome, montrant que l’adulte n’a pas plus de 36 mm. de diamètre ; la loge d’habitation occupe un demi tour. Cloisons. — Les cloisons sont très finement découpées; elles sont de plus très serrées et empiètent les unes sur les autres. Le lobe siphonal est plus court que le pre- mier latéral; celui-ci est trifide et symétrique. Les selles, très déliées, sont assises sur des bases carrées et trapues ; leurs terminaisons sont bifides. Depuis le premier lobe latéral, l’en- semble des éléments décroît régulièrement vers l’ombilic. Rapports et différences. — Cette nouvelle espèce est manifestement très voisine d’Uhl. Seguenzæ Coqüand in San sp. ' ; elle en diffère par sa forme plus épaisse, son tour moins com- primé latéralement et plus arrondi. Elle rappelle par son port Uhl. Toucasi Jacob sp.1 2, mais ne porte pas les bourrelets périphériques caractéris- tiques de cette espèce. Toujours dans le même groupe, Uhl. convergeas a quelque analogie avec Uhl. Waller anti nov. sp. (v. plus loin); mais chez Uhl. convergeas, la forme est plus épaisse, plus phyllocératiforme ; et il n’y a ni les constrictions, ni les bourrelets de Uhl. Waller anti. Uhl. convergeas rappelle également les formes très embrassantes étudiées par Kossmat dans le groupe de Desmoceras latidorsatum Mich. sp. ; mais chez celle-ci, l’allure générale de la cloison est différente de celle de notre espèce ; le lobe siphonal est aussi profond que le premier latéral ; de plus, le bord siphonal est épais et non aminci comme dans Uhl. convergeas. Fig. 16. — Desmoceras ( Uhligella ) conver- geas nov. sp. Cloison dessinée sur un exemplaire de la coll. Gevrey, provenant de l’Albien des Prés de Reneurel (Isère). Diam. de l’échantillon : 24 mm. Gr. : 4)5. Attribution générique. — Nous renvoyons à ce sujet à ce qui a été dit plus haut, à propos du grand groupe des Desmoceras. Nous devons ajouter toutefois que A. de Grossouvre 3 4 avait proposé le genre Schlüteria pour des formes de la Craie supérieure dont le port est celui des Phylloceras, et la cloison, celle des Pazosia et des Pachydiscus, différant en tous cas de celle des Phylloceras par l’absence des larges feuilles qui termi- nent les ramifications des cloisons. En réalité, ainsi que Kossmat l’a fait remarquer , les espèces que l’on serait appelé à ranger dans le genre Schlüteria se relient très inti- mement au grand groupe des Desmoceras . Kossmat a étudié de ces formes dans la série 1. Sayn. Djebel Ouach, p. 40, pl. 11, tig. 10 ab. 2. Jacob. Gisement de Clansayes, p. 4o5, pl. xii, lig. 4ftb et 5. 3. de Grossouvre. Ammonites de la Cr'aie, p. 218. 4. Kossmat. Siidindische Kreideformation, p. 175. AMMONITES DU CRÉTACÉ MOYEN 3i de Desm. laticlorsatum ; nous en voyons ici dans celle de Desm. Seguenzæ ; le genre Schlüteria engloberait des espèces de branches phylogéniques distinctes ; il est donc difficile de l’accepter. Desm. convergens, qui se range tout naturellement au voisinage des formes auxquelles nous l’avons comparé plus haut, appartient au sous-genre Uhligella. Localités. — Commun dans l’Albien des Prés de Rencurel (Isère) (zone à Hopl. tardefurcatus). Coll. Gevrey. Uhligella Walleranti nov. sp. PI. III: tig. ia, 1 b, 1 c, 2, 3, 4- Diamètre. . 28""" (1). . . 67“ “ (1). ■ • 96" U). • . 240™™ (1) . Epaisseur 9 (0,32) . . 20 (o,3) . . 3o (o,3 1). 65 (0,27) Largeur de l’ombilic. . . 3 (0,10) . . 11 (0,16). . 17 (0,18) . . 48 (0,2.) Hauteur du dernier tour . i5 (0,39). . 3i (o,45). . 49 (o,5i). . 123 (o,5 1) Au diamètre de 60 mm., coquille aplatie à tours embrassants, se recouvrant environ sur les deux tiers de leur largeur. La spire a une section ogivale ; le bord siphonal est arrondi ; la plus grande épaisseur se trouve au tiers interne vers l’ombilic. Le moule interne porte environ huit bourrelets par tour limités par deux légers sillons et marqués surtout vers le bord siphonal; entre les bourrelets sont indiquées, sur le moule, de légères côtes falciformes. Le test est presque lisse et suit, en l’atténuant, l’ornementation du moule. Si l’on s’adresse à des échantillons plus jeunes, du diamètre de 3o mm., les bourrelets Fig. 17 et 18. — Cloisons de Desmocercis ( Uhligella ) Walleranti nov. sp., dessinées sur deux exemplaires de l’Albien de la Balme de Rencurel (Isère). Diam. des deux échantillons : 20 et.40 mm. Gr. : 5. sont peu marqués, la coquille porte seulement de très lines stries d’accroissements falci- formes. A un diamètre plus fort au contraire, vers 120 mm., la section du tour est plus épaisse en même temps qu’elle a changé : il y a à la surface de la spire deux méplats bien indiqués et séparés par le maximum d’épaisseur au tiers interne ; on voit encore des traces de bourrelets et de côtes ; celles-ci se traduisent assez nettement sur la coquille ainsi qu’en témoigne la figure 2 de la planche III. Ultérieurement encore, le tour montre toujours ses deux méplats ; le bord siphonal 32 Charles JACOB a une tendance à s’amincir; on distingue toujours sur le moule des sillons falciformes, dont l’ensemble est incliné vers l’avant de l’ombilic au bord ventral. Cette espèce atteint certainement une grande taille ; l’échantillon de 240 mm. de diamètre, représenté avec réduction de moitié, figure 4» planche III, a des cloisons jusqu’à l’extrémité de la partie conservée et ne porte pas sa loge d’habitation. La cloison, finement découpée, montre un lobe siphonal court, un premier lobe latéral large, profond et subsymétrique et des selles déliées, dont l’ensemble, depuis le premier lobe latéral, décroît régulièrement jusqu’à l’ombilic. Rapports et différences. — Cette espèce nouvelle a les plus grands rapports avec Uhl. Zürcheri Jacob, des marnes aptiennes du Sud-Est de la France. Celle-ci est du même type : elle offre une ornementation très analogue, mais elle est aux diamètres de 25 à 40 mm., les seuls connus, plus épaisse et moins involute '. Uhl. Walleranti a le port de Desm. Beudanti Brong. sp. ; elle est cependant plus épaisse, moins involute, moins amincie au bord siphonal; et surtout les cloisons des deux espèces sont d’un type tout différent. Ce dernier caractère éloigne également Uhl. Walleranti de Desm. Parandieri d’Orb. sp. La confusion de ces trois espèces est cependant courante dans les collections ; et c’est ainsi que tout notre second groupe de Desmoceras a pu échapper jusqu’ici aux paléontologistes qui ont décrit des fossiles de l’Albien. Uhl. Walleranti est très voisine d’im. Beudanti Stoliczka non d’Orb., à laquelle Kossmat a donné le nom de Puzosia Stoliczkai 2, et qui provient de l’Unter-Untatur- group, c’est-à-dire du Cénomanien de l’Inde ; les différences sont d’ordre secondaire et résident dans la présence, chez Puzosia (?) Stoliczkai, de sillons bien marqués de l’ombilic au bord externe et dans l’absence de côtes sur le moule interne. Localités. — Les Près et la Balme de Rencurel, Escragnolles, Yesc (Drôme), dans le Sud-Est de la France ; Lochwald (Unterwalden), d’après les collections du Musée de Bâle : toujours dans l’Albien (zones à Hoplites tardefurcatus et à H. dentatus). TJhligella Ftebouli nov. sp. Fl. IV; fig. 1, 2, 3, 4, 5 a, 5 b. Diamètre. 34mm (1). . • • Si”"1 (i). . . 72“““ (1) Épaisseur 11 (0,32) ... 19 (o,3i) ... 23 (0,32) Diamètre de l’ombilic 5 (o,i4) ... i3 (0,21) . . . 14 (0,2) Hauteur du dernier tour .... 16 (0,47) ... 28 (o,45) ... 35 (0,48) Cette espèce est voisine de la précédente par le port de la coquille, quoique dans l’ensemble, ainsi qu’en témoignent les chiffres ci-dessus, le tour soit moins involute dans U. Behouli que dans U. Walleranti. La différence essentielle, carac- térisant U. Bebouli, tient dans l’ornementation qui est beaucoup plus nettement accentuée que celle d’£7. Walleranti. Dès le diamètre de 10 111m. on voit très nettement, sur le moule interne des échantillons bien conservés, des sillons flexueux inclinés vers l’avant de l’ombilic au bord siphonal ; du côté de la bouche et près de 1. Les mêmes caractères éloignent Uhl : Walleranti d 'Uhl. Dupiniana d’Orb. sp. 2. Kossmat. Südindische Kreideformation, p. 184. AMMONITES DU CRÉTACÉ MOYEN 33 l’ombilic existe un bourrelet bien marqué en avant du sillon, tandis que dans la région siphonale c’est surtout la lèvre postérieure des sillons qui est accentuée. Entre les sillons se trouvent trois ou quatre côtes marquées sur le bord siphonal. A ce stade, l’ornemen- tation n’atteint pas encore le test, qui est lisse. Plus tard, vers le diamètre de 34 mm., apparaissent sur le test et sur le moule, des côtes flexueuses au nombre de 'j à 8 par demi tour; elles naissent à des tubercules mousses situés autour de l’ombilic; entre ces côtes s’en intercalent deux ou trois autres qui viennent quelquefois se fasciculer plus ou moins nettenlent avec les premières vers les tubercules péri-ombilicaux ; toutes les côtes subsistent et forment chevron sur la région ventrale. Ultérieurement, cette allure se conserve jusqu’au diamètre de jo mm. Ensuite, l’Ammonite s’épaississant toujours, la sec- tion devient ogivale avec bord siphonal aminci ; les traces d’ornementation régu- lière disparaissent. Il est alors impossible de distinguer l’espèce étudiée de la précé- dente. Cloison. — La cloison offre, avec des ramifications moins nombreuses, le même type que celle d ’U. Walleranti. Variété. — Un certain nombre d’é- chantillons évoluent plus vite que ceux qui correspondent au type de l’espèce et ont, de meilleure heure, une ornementation accusée. Les figures 4> 5 a, 5 b de la planche IV représentent deux exemplaires, l’un de taille moyenne, l’autre plus petit et grossi deux fois, montrant l’avance de la variété sur le type, quant au diamètre où apparaît l’ornementation. Le petit échantillon est assez bien conservé pour avoir permis l’étude des cloisons très jeunes; ce sont elles qui sont dessinées figure ii. La variété pourrait être confondue avec U. clansayensis Jacob ; mais chez celle-ci les tubercules sont plus allongés et correspondent à des côtes principales accentuées qui n’existent pas dans U. Rebouli var. Uhligella balmensis nov. sp. PI. III; fig. 6 a, 6 b. 7, 8 a, 8 b, 9a, 9 b. Diamèlre ‘ (*)• . • 44mt “(>>. . . • 91“” “ (G Epaisseur (o,45) 19 (o,45) . . 4i (o,45) Diamètre de l'ombilic . • ■ 4 (0,18) . . IO (0,22) 18 (0,2) Hauteur du dernier tour . . n (o,5) . . • 18 (0,4) • • • 29 (o,3 1) Jusqu’aux diamètres de go à too mm., cette espèce est encore plus épaisse que la précédente: l’ombilic est plus grand; le tour plus arrondi. L’ornementation est beaucoup plus accentuée ; et ici, pour trouver un stade ne comportant que des sillons avec bour- relets et des stries, il faut remonter jusqu’au diamètre de 5 mm. Dès que cette faible dimension est dépassée, l’ombilic est entouré de forts tubercules, au nombre d’une dizaine par tour, vers chacun desquels se fasciculent plus ou moins nettement deux ou trois côtes flexueuses ; les côtes sont très accentuées sur la région siphonale qu’elles I Fig. 19. — Cloison de Desmoceras ( Uhligella ) Rebouli nov. sp. dessinée sur un exemplaire de l’Albien de la Balme de Rencurel (Isère). Diam. de l’échan- tillon : 25 mm. Gr. : 5. Société Géologique de France. — Paléontologie. — T. XV. — i6. Mémoire n” 38. — 5. Chables JACOB 34 traversent sans s’interrompre. Vers le diamètre de oornrn. les côtes s’émoussent pro- gressivement et s’atténuent, l’ornementation devient irrégulière, et, à l’épaisseur près qui semble plus considérable, on retombe dans les stades terminaux des deux espèces précédentes. Cloisons. — L’évolution est la même que pour les deux précédentes, mais chez l’adulte, les éléments sont plus massifs; les lobes sont pointus, les selles trapues et fortement assises sur leurs bases carrées. Rapports et différences. — Cette forme nouvelle a été recueillie dans le Sud-Est il y a longtemps et figure dans de nombreuses collections; mais toujours elle a été con- fondue avec d’autres espèces : pour les uns c’est Ammonites Dupinianus d’Orb., en réalité beaucoup moins ornée; pour d’autres, c’est A. quercifolius d’Orb., très différente par son ornementation et par sa cloison (v. plus loin). Elle est peut-être identique à Y Am. Gosianus Pictet 1 rapproché plus tard par lui a tort de Y A. quercifolius d’Orb; mais l’échantillon unique (musée de Genève), sur lequel l’espèce a été créée, est usé ; les cloisons n’en sont pas étudiables et il vaut mieux négliger une espèce aussi mal définie. Uhligella balmensis est extrêmement intéressante parce qu’elle montre avec les deux espèces précédentes le passage de formes peu ornées telles que Desmoceras {Uhligella) Ziir chéri, Walleranti Jacob, etc. à des espèces fortement costulées d’un type Pachydiscus. D’ailleurs, au stade moyen de 3o à 40 mm. de diamètre, elle rappelle tout à fait Pachydiscus Vaju Stol. sp. du Trichinopolygroup (Turonien) de l’Inde 1 2 ; malheureusement celle-ci ne m’est connue que par des figures et je ne saurais préciser les différences avec notre espèce. Localités. — Les Prés de Rencürel et la Balme (Isère), Eseragnolles (A.-M.), Ste-Croix (Jura), Alpes suisses, dans l’Albien (zones à Hoplites tardefurcatus et à H. dentatus). Fig. 20. — Cloison de Desmoceras ( Uhligella ) balmensis nov. sp. dessinée sur un exemplaire de l’Albien de la Balme de Rencürel (Isère). Diam. de l’échantillon : 3o mm. Gr. : 5. 1. Pictet et Roux. Grès Verts, p. 4§ et 547, pl. 4' %. 5 abc. 2. Kossmat. Südindische Kreideformation, p. i54, pl. xx, fig. 4 abe. AMMONITES DU CRÉTACÉ MOYEN 35 Sous-genre Latidorsella Jacob Latidorsella latidorsata Michelin sp., forme type et variétés PI. IY ; fig. ioa, 10 b, n, 12 a, 12 b, i3 a, i3 b, 14a, 14 b; PI. Y ; fig. 1 a, 1 b, 1 c. 2 a, 2 b, 2 c. i838. Michelin. Note sur une argile dépendant du Gault du département de l’Aube, p. 101, pl. xn, lig. 9 et 9a. 1840. d’Orbigny. Paléont. française. Terr. Crétacés, t. I, p. 270, pl; 80. 1847. Pictet et Roux. Grès verts des environs de Genève, p. 44-» pl. 3, lig. 4 a, 4 b et 5 a, 5 b, 5 c. i858. Pictet et Campiciie. Desc. des fossiles du terrain crétacé des environs de Ste-Croix, p. 288. 1886. Stoliczka. Cret. S. lnd., p. 148, pl. lxxiv, fig. 1 à 4 ; p. 119, pl- ux, fig. 8 à n et p. 121, pl. lix, lig. i3 et i4t 1895. Kossmat. Südindische Kreideformation, p. 172, pl. xxv. Cette espèce, l’une des plus communes dans l’Albien et le Cénomanien de tous les pays, a été décrite très sommairement avec de mauvaises figures par Michelin dans l’argile à Hopl. dentatus Sow. sp. de l’Aube. D’Orbigny en a donné ensuite une dia- gnose plus complète, en faisant remarquer que l’enroulement change beaucoup suivant les individus : la proportion de la hauteur du dernier tour par rapport au diamètre varie de o,44 à ‘o,5o; cet auteur donne le premier un dessin de cloison de l’espèce. Pictet a insisté plus tard sur la même variabilité de la forme dans les différents exemplaires ; de plus, le nombre des sillons est également variable ; et, en relation avec les changements d’épaisseur, on voit soit 3, soit 4 lobes latéraux sur les lianes. Tous les échantillons décrits jusqu’ici sont de taille relativement faible et ont au plus 6 cm. de diamètre. Stoliczka a signalé et figuré en revanche de gros échantillons (diamètre maximum : 18 cm.) dans l’Inde. A Y Am. latidorsatus Michelin, il ajoute, sans d’ail- leurs la rapprocher de la précédente, une espèce nouvelle : Am. inanis Stol., décrite sur deux exemplaires de 22 et 36 mm. de diamètre. Celle-ci est voisine d 'Am. diphyl- loïdes Forbes qui se trouve également dans l’Inde. Kossmat reprend enfin l’étude des formes indiennes du groupe de Desm. latidor- satum, en particulier des échantillons examinés par Stoliczka et les classe dans les différentes espèces suivantes: Desmoceras latidorsatum Mich. sp., D. inane Stol. sp. p. parte, D. diphylloïdes Forbes sp. et D. phyllimorphum nov. sp. D. latidorsatum est caractérisé par une ouverture plus large que haute ; il comporte dans l’Inde deux variétés ; la première, la variété a, a une section en forme de croissant ; l’autre, la variété b, a le tour légèrement moins épais et aplati sur les flancs. Ces deux formes se trouvent vraisemblablement en Europe d’après Kossmat, si Ton en juge par les figures de Pictet. Desm. inane (= A. inanis Stol. fig. i3 exclusivement) a le tour aussi haut que large. Desm. nov. sp. afî. inane Kossm. (= Am. diphylloïdes Stol. non Forbes = Am. Yama Stol. non Forbes) a la même section du tour que la précédente, mais au lieu d’être vers l’ombilic, la grande largeur se trouve au milieu de la hauteur du tour. Dans D. diphylloïdes Forbes sp., le tour est plus haut que large : l’ombilic est très étroit ; la forme rappelle les Phylloceras et passe à l’espèce suivante. D. phyllomorphum Kossm. est encore plus involute, le bord externe est aminci. Étude des variations de la forme dans les échantillons de la Balme de . Forbes. Trans. Geol. Soc. Lond., t. VII, p. io5, pl. viii, lig. 8. 36 Charles JACOB Rencurel. — Le groupe de Latidor sella latidorsata est très abondamment représenté à la Balme de Rencurel : ce gisement en a fourni plusieurs centaines d’échantillons, souvent de grosse taille, qui montrent une étendue de variations tout à fait comparables à celles qu’à signalées Kossmat dans l’Inde. Au diamètre de 3o à 40 mm., qui est celui de l’exemplaire type de Michelin, on trouve tout d’abord des exemplaires authentiques de L. latidorsata, dont la spire est moins haute que large ; chez les uns, la section du tour a la forme d’un croissant, ceux-ci rentrent dans la variété a de Kossmat ; chez les autres, de la variété b du même auteur, le tour, moins épais, est légèrement aplati sur les lianes. Ces deux dispositions se ren- contrent également dans les séries de l’Aube et de l’Albien de Savoie; elles corres- pondent aux différences dans l’enroulement signalées par d’Orbigny et Pictet et justi- fient pleinement l’idée de Kossmat que les deux variétés, distinguées par lui dans l’Inde, se retrouvent dans les gisements européens. Mais il y a plus ; au même diamètre de 3o à 40 cm., de nombreux échantillons de la Balme de Rencurel montrent un tour d’une largeur égale à la hauteur, c’est-à-dire se rapprochent de Am. inanis Stol. ; d’autres ont une section plus haute que large, les flancs aplatis et convergent vers Am. diphylloïdes Forbes. A ce sujet, les figures 10, 11, 12 et i3 de la planche IY et les chiffres qui suivent donnent une idée de l’extrême variabilité, au même stade, de la forme des exemplaires européens. Fig. i3 Fig. 12 Fig. 11 Fig. 10 Diamètre. . . . . 32- “ (1) • • 32™ “ O) ■ 28" (1). • . . 3o- - b). ■ . 33mm (1) Hauteur du tour . • (o,5) . . i5 (0,47). - 14 (o,5) . i5 (o,5) . . 18 (o,54) Épaisseur . . . ■ 19 (0,59) . . 18 (0,57) . . 14 (o,5) . . i3 (0,43) 14 (0,42) Si maintenant, au lieu de considérer au même diamètre des exemplaires différents, on examine la suite du développement d’un même échantillon, on peut voir que la forme du tour est très variable suivant l’àge de la coquille : tous ont, aux premiers stades de leur développement, une spire épaisse, dont la section a la forme d’un crois- sant et les flancs sont arrondis; ultérieurement la forme devient moins épaisse et les flancs s’aplatissent. Mais cette évolution se fait plus ou moins vite suivant les échantillons. Tandis que certains (fig. 21) ont encore au diamètre de i3o mm. une largeur sensi- blement égale à la hauteur du tour, d’autres (fig. 22) ont déjà dépassé ce stade au diamètre beaucoup plus faible de i5 mm. / Fig. 21 Fig. 22 Dimensions des deux Diamètre i3o“” (i). . . . i5"“ (i) échantillons représentés < Hauteur du dernier tour . . 66 (o.5o) ... 8 (o,53) EN section ci-après ( Épaisseur 62 (0,47) ... 7 (0.46) Il faut ajouter, de plus, que les échantillons sont réunis par tous les intermédiaires possibles et, quant à la forme extérieure, il est bien difficile de les ranger dans des espèces distinctes. L’étude de l’ornementation amène aux mêmes conclusions. Le test de toutes ces coquilles est marqué de fines stries d’accroissement falciformes, qui s’incurvent et s’avancent vers le bord siphonal. Le moule interne porte la trace de constrictions de même forme, d’autant plus accentuées que l’échantillon est plus globuleux ; dans les exemplaires épais, les constrictions sont nombreuses ; il y en a une dizaine par tour AMMONITES DU CRETACE MOYEN 3? environ ; elles correspondent sur le test à des bourrelets de même forme que les stries Les conslrictions sont beaucoup moins vigoureuses dans les échantillons aplatis, où à part les stries d’accroissement la surface du test ne montre aucune ornementation. Quant aux lignes suturâtes, elles offrent pour toutes les formes le même dessin. En rappelant simplement ici la figure 12, qui montre les premières cloisons de Latidorsella latidor- sata, nous renvoyons à ce sujet aux excel. lentes figures de Kossmat1 2. Tout naturellement les échantillons globuleux montrent latérale- ment moins d’éléments auxiliaires que les autres; chez les premiers on voit sur le côté du tour un seul lobe auxiliaire, tandis qu’il en existe deux ou trois chez les formes aplaties. Ainsi, à tous les points de vue, les nom- breuses formes qui viennent d’être étudiées forment un ensemble dans lequel il est difficile de distinguer des espèces différentes. Si les formes extrêmes ont des caractères assez éloi- gnés et sont les unes globuleuses, les autres aplaties, elles se relient les unes aux autres par tous les intermédiaires possibles; les for- mes aplaties ont de plus, au début, la même évolution que les formes globuleuses, mais elles dépassent le stade de celles-ci, elles évoluent plus vite et réali- sent un type légèrement diffé- rent à l’état adulte. Dans ces conditions, nous rangeons tous les échantillons de la Balme de Rencurel dans la même espèce : Latidorsella lati- dorsata Mich. sp. et nous y distinguons les variétés suivan- tes : Fig-, 22. — Section grossie deux fois d'une va- riété aplatie de Desmoceras (. Latidorsella ) latidorsatum Mich. sp. Fig. 21. — Section en grandeur naturelle d’une variété moyenne de Desmoceras ( Latidorsella ) latidorsatum Mich. sp. i° Var. a et var. b de Kossmat dans la forme type, à tour moins haut que large ; la première ayant la sec- tion en croissant; la seconde le tour aplati sur les flancs (v. pl. IV, lig. i3 et 12). La distinction n’est possible que pour de petits échantillons (de 20 à 4o mm. de diamètre environ). Antérieurement la variété b a la forme a; plus tard (pl. V, lig. 1 a, 1 b, 1 c) le tour s’aplatit et les deux formes prennent le type b. 20 Var. media (= Desm. inane Kossm. et Desm. nov. sp. afî. inane Kossm.). Au diamètre de 3o à Les deux échantillons proviennent de l’Albien de la Balme de Rencurel (Isère) et appartiennent à l’Université de Grenoble. 1. d’Orbigny. Loc. cit., fig. 1. 2. Kossmat. Loc. cit., pl. xxv. 38 Charles JACOB 4o mm., le tour est aussi haut que large et les flancs sont soit aplatis, soit arrondis^ Plus tard cette: variété se distingue par ses caractères intermédiaires entre ceux des formes globuleuses et ceux des formes aplaties (pl. IV, fig. u, 14 a, i4b). 3° Var. complanata (cf. Desm. diphylloïdes Forbes sp. et Desm. phyllimorphum Kossm.). Dès le diamètre de 3o à 4o mm. la hauteur du tour dépasse l’épaisseur (pl. IV, fig. io a. io b ; pl. V, fig. 2 a, 2 b). Attribution générique. — Voir plus haut la discussion du genre Desmoceras Zittel et la définition du sous-genre nouveau Latidorsella Jacob. Distribution géographique et stratigraphique. — L. latidorsata est l’une des espèces les plus répandues dans l’Albien et le Cénomanien. On la trouve dans le Bassin de Paris, le Jura, le Sud-Est de la France et les Alpes Suisses (d’après d’Orbigny et Pictet), dans la province de Constantine (Coquand), le Bakony Wahl (von Hauer) et dans l’Inde (Stoliczka et Kossmat), etc. Mais des variations et des tailles analogues à celles qui viennent d’être étudiées dans l’Albien du Sud-Est de la France, n’avaient été distinguées jusqu’ici que dans l’Inde et à des niveaux plus élevés. Sous-genre Puzosia Bayle Puzosia Mayoriana d’Orbigny sp., pars Pl. VI. 1840. d’Orbigny. Paléont. franç. Térr. Crétacés, t. I, p. 267, pl. 79. 1878. Bayle. Explication de la. Carte géologique de France, pl. xlv, lig. 6, 7 et 8. 1898. Kossmat. Südindische Kreideformation, p. 177. Sous la dénomination d Am. Mayorianus, d’Orbigny confond, dans l’ouvrage cité, deux formes distinctes : i° Une forme nouvelle de l’Albien qui seule doit conserver le nom d’Am. Mayorianus ; 2° Une forme aplatie, à large ombilic, du Cénomanien, décrite antérieurement en Angleterre par Sowerby sous le nom d’im. planulatus '. On trouve la trace de cette confusion dans nombre d’ouvrages ultérieurs de Quenstedt, de Pictet, de W. Kilian, etc. Bayle en revanche, qui a créé le genre Puzosia, a figuré et fort bien distingué, malheureusement sans diagnose, les deux formes sous les noms de : Puzosia Mayori de l’Albien d’Escragnolles (A.-M.) et Puzosia planulata du Cénomanien de Vergons (Basses- Alpes). Plus récemment Kossmat a repris l’étude de Puzosia planulata Sow. sp., donl il a eu entre les mains l’échantillon type. Pour cet auteur, il y a lieu de distinguer nettement Am. Mayorianus d’Orb. de l’Albien français et des Grès verts de Cambridge (= Am. planulatus Sharpe pars, non Sow.) d 'Am. planulatus Sow., du Cénomanien anglais et français (=: Puzosia planulata Bale) et de l’Allemagne du Nord (— Puzosia subpla- nulatus Schlüter). La seconde espèce est plus aplatie que la première; l’ombilic y est plus large ; le premier lobe latéral est plus long que le lobe siphonal, il est irrégulière- ment trifurqué et dissymétrique; tandis que, dans Am. Mayorianus, ce lobe est à peine 1. Sowerby. Minerai Conchology, pl. 570, fig. 5. AMMONITES DU CRÉTACÉ MOYEN 39 plus long que le siphonal: la selle externe se tient droite et le lobe latéral est symétrique. Cette distinction répond parfaitement a celle de Bayle et est absolument d’accord avec l’étude des échantillons français de l’Albien et du Cénomanien. Nous l’adopterons donc et je prends en particulier pour type de la forme de l’Albien les figures de Bayle, sous le nom de Puzosia Mayoriana d’Orb. sp. pars (— Am. Mayorianus auct. pars = Am. planulatus auct. pars, non Sow.) Etude du développement. — Cette espèce est très bien représentée à la Balme de Rencurel; j’en ai récolté une fort belle série d’échantillons qui permettent d’étudier son développement depuis le premier tour, de i mm. de diamètre, jusqu’à l’extrême diamètre de 36o mm. Les chiffres ci-après et les dessins ci-contre donnent une idée des variations de la forme au cours du développement. Diamètre Hauteur du dernier tour Épaisseur. . . . . . Ombilic i° tour i"’m (b 3ram (i) (0,28) 1,2 (o,4) (0,71) 2 (o,63) PI. VI, fig. 1 Tnm (U 45"'" (1) 3- (o,43) 18- (o,4) 3,6 (o.5i) 16— (o,35) i5 — (o,33) PI. VI, fig. 3 Eclr" avec dernière loge 2^omm (1) seo1"* (1) 100— (o,44) 120— (o.33) 70- (o,3i) 70— (0,29) 120 — (o,33) Comme chez toutes les Ammonites, la forme du jeune est globuleuse, peu caracté- ristique; mais de bonne heure (diam. de 3 mm.) l’ombilic s’élargit et s’individualise nettement. Ultérieurement la section s’ar- rondit (diam. de ^mm.). Enfin elle acquière plus tard sa forme caractéristique, aplatie latéralement, avec bords de l’ombilic et bord externe arrondis. Cette disposition se conserve jusqu’aux dimensions les plus fortes, le four ayant cependant une ten- dance à devenir moins involute, à s’aplatir latéralement et à devenir moins épais par rapport à sa h auteur. L’ornementation apparaît dès le diamè- tre de 5 mm. Elle est, dès l’abord, celle des formes moyennes figurées par Bayle; il y a quatre, cinq ou six constrictions par tour, visibles à la fois sur le moule interne et sur la couche nacrée; ces constrictions sont légèrement infléchies vers l’avant en partant de l’ombilic ; au milieu des flancs, elles se coudent vers l’avant et traversent la région siphonale en formant chevron. Entre les constrictions se trouvent sur le test de fines stries, qui sont effacées vers l’ombilic et qui sont surtout visibles dans la partie qui sera recouverte par le tour suivant. Plus tard, les constrictions, auxquelles correspondent fréquemment des bourrelets sur le test, sont moins accentuées et moins infléchies vers l’avant; les petites côtes Fig. 23. — Etude des variations, au cours du déve- loppement, de la forme du tour de Desmoceras ( Puzosia ) Mayorianum d’Orb. sp., d’après une série de la Balme de Rencurel (Isère). — a, premier tour, diam. : i mm. ; gr. : i5. b, diam. : 3 mm.; gr. : 5. c, diam. : 7 mm. ; gr. : 5. d, diam. : 45 mm. ; gr. : 1 . e, diam. : 240 mm.; gr. : 3/io. 4o Charles JACOB externes sont bien visibles et affectent une disposition radiale. Au diamètre de ioo à 25o mm., l’allure générale de la coquille n’est pas sans rappeler celle de Puzosia Mathëroni d’Orb. sp. '. Cette ornementation se conserve jusqu’à la dernière cloison, c’est-à-dire jusqu’à la loge d’habitation. Celle-ci, ainsi qu’on en peut juger par les traces laissées sur l’échantillon représenté planche YI, figure 2, occupe au moins un demi tour. Elle montre d’abord un test lisse; puis viennent deux ou trois bourrelets d’essai et enfin, disposition assez imprévue pour une forme jusqu’ici lisse dans l’ensemble, on voit d’énormes côtes radiales accentuées en tubercules de chaque côté de la région siphonale, elle-même aplatie. Le gros exemplaire de la planche VI. figure 2, 11e montre que deux de ces côtes radiales ; mais là ne se bornait pas la loge d’habitation d’après la trace laissée par le dernier tour sur le précédent. Les deux tronçons figurés planche YI. figures 3 et 4> montrent que les grosses côtes conti- nuent à exister ultérieurement. Variations dans la forme. — Les seuls échantillons communs et vraiment bien conservés correspondent aux diamètres voisins de 40 à 5o mm. A ce stade les variations portent sur l’ombilic qui peut être plus ou moins large, sur l’épaisseur du tour, sur le nombre des constrictions, qui varie de cinq à huit. Parona et Bonarelli1 2 ont distingué à Escragnolles trois formes voisines de Puzosia Mayoriana, reconnues d’ailleurs sur un petit nombre d’échantillons ; ce sont Desm. cfr. Emerici Rasp., Desm. Quenstedti Parona et Bonarelli, Desm. provinciale P. et Bon. ; sauf peut-être la dernière, la plus plate de toutes, ces nouvelles espèces ne se distin- guent par aucun caractère essentiel de P. Mayoriana. Elles rentrent dàns les limites de variation de l’espèce. Cloisons — La figure i3 donne le déve- loppement de la cloison. Le premier caractère qui apparaisse est celui des lobes trifurqués et symétriques, ensuite vient la bifurcation des selles. Dès le diamètre de 20 mm. environ la cloison est constituée avec tous ses caractères : lobe siphonal légèrement plus court que le premier latéral, selle externe bifurquée; premier lobe latéral profond, important, trifide et symétrique : les selles et les lobes auxiliaires forment un ensemble couché vers l’ombilic. Rapports et différences. — Ainsi qu’on l’a vu plus haut, Puzosia Mayoriana d’Orb. sp. se distingue de Puzosia planulata Sow. sp. par sa forme moins aplatie, plus involute et par sa cloison. Chez les gros échantillons, il semble d’après de gros exem- plaires de P. planulata de la Palud de Moustiers (Basses-Alpes) conservés dans les collections de la Sorbonne, que cette dernière espèce ne présente pas l’ornementation vigoureuse sur le dernier tour de P. Mayoriana. Plus difficile est la distinction avec les formes du groupe de Desmoceras Emerici Fig. 24. — Cloison de Desmoceras ( Puzosia ) Mayo- rianum d’Orb. sp., dessinée sur un exemplaire de l’Albien de la Balme de Rencurel (Isère). Diam. de l’échantillon : 28 mm. Gr. : 5. 1. d’Orbigny. Pal. franç. Terr. crét., t. I, p. 148, pl. 48. 2. Parona et Bonarelli. Loc. cit., p. 80 et 81. AMMONITES DU CRÉTACÉ MOYEN 4i Rasp. sp. des marnes aptiennes; le seul caractère véritablement utilisable réside dans la cloison; les éléments auxiliaires de P. Mayoriana sont, à la différence de ceux de l’autre espèce, inclinés vers l’ombilic. Distribution géographique et stratigraphique. — Cette espèce semble être très répandue dans l’Albien européen ; mais en revanche elle est localisée dans les deux zones à Hoplites tarclefürcatus et à H. dentatiis. Jusque dans l’Aptien supérieur inclusivement, elle n’a pas été constatée, avec certitude; le groupe est représenté par des formes plus globuleuses, plus involutes telles que Puzosia Matheroni d’Orb. sp. et P. Angladei Sayn. Plus haut que les deux horizons précédents, c’est-à-dire dès la zone à Mortoniceras inflatum, elle est remplacée par les formes plus aplaties du groupe de Puzosia planulata Sow. sp. III. — Genre SILESITES Uhlio i883. Uhlig. Wernsdorfer Schichten, p. 109. Ce genre a été créé par Uhlig pour des formes néocomiennes et barrèmiennes, telles que Am. Seranonis d’Orb., Am. Trajani Tietze et Am. vulpes Coq., voisines des Haploceras Neumayr néocomiens, pour lesquels Zittel a établi plus tard le genre Desmoceras. Les Silesites s’en distinguent par leur forme plus aplatie, plus évoluée, par l’allure de leurs côtes et de leurs constrictions périodiques, droites sur les flancs, courbées vers la région externe, où elles sont plus fortes que sur les flancs. La cloison, peu découpée, a un lobe siphonal légèrement plus court que le latéral et présente, indépendamment des deux lobes latéraux, deux petits lobes auxiliaires qui, vers l’ombilic, s’avancent du côté de l’ouverture. Les Silesites n’ont été jusqu’ici signalés que dans le Néocomien et le Barrêmien ; mais leur existence se prolonge plus tard d’après les trois formes aptienne et albiennes, décrites ci-dessous, qui viennent assez naturellement se ranger dans le genre. Silesites Lamberti nov. sp. PI. Il ; fig. 22 a et 22 b. Diamètre i9mm (1) Diamètre de l’ombilic 6mm (o,3i) Épaisseur 4,5 (o,23) Hauteur du dernier tour .... 7,5 (0,39) Coquille discoïde, plate, dont les tours se recouvrent sur la moitié de leur hauteur. La section de la spire est subrectangulaire, plus haute que large, avec côté siphonal aplati. L’ornementation, très faible sur le moule pyriteux qui sert de type, consiste en une dizaine de côtes ou bourrelets par demi-tour, mal marqués sur les flancs où ils sont droits, plus accentués vers le bord siphonal, où ils se courbent vers l’avant tout comme dans les Silesites plus anciens. La loge d’habitation commence déjà au diamètre de 18 mm. ; l’espèce reste donc petite. La cloison a le degré de simplicité du genre ; le lobe siphonal est plus court que le premier lobe latéral, trifide et symétrique; les selles sont massives et bifurquées ; vers Société Géologique de France. — Paléontologie. — T. XV. — 17. Mémoire n" 38. — 6. 42 Charles JACOB l’ombilic existent deux petits lobes auxiliaires dont l’ensemble gagne légèrement vers l’ouverture, par rapport au reste de la cloison. Rapport et différences. Fig. 25. — Cloison de Silesites Lamberti n. sp., d’après un échantillon des marnes aptien- nes du Serre Cliaïtieu (Coll. A. Lambert). Diam. : 16 mm. Gr. : 5. — Silesites Lamberti rappelle, avec un tour un peu plus involute et une ornementation moins marquée, Silesites vulpes Coq. sp. ; mais la cloison de cette dernière espèce, à en juger par les dessiiîs d’Uhlig l, est plus découpée et présente d’une manière plus accentuée l’avancée vers l’ouverture des éléments auxiliaires. Localité. — Un exemplaire de la collection A. Lam- bert provenant des marnes aptiennes (Gargasien inférieur) du Serre-Cb aïtieu près Lesches (Drôme). Silesites superstes nov. sp. PI. II ; fig. 23 a et 23 b. Diamètre . 2imn> (i). Épaisseur 5,5 (0,26). Diamètre de l’ombilic io”m (0,47). 6 (0,28). Hauteur du dernier tour Fig. 26. — Cloison de Silesites superstes n. sp., d’après un échantillon de l’Albien des Près de Rencurel (Coll, de l’Univ. de Grenoble). Diam. : 18 mm. Gr. : 5. m Coquille aplatie, à ombilic large et tours peu embras- sants, se recouvrant sur un cinquième environ de leur largeur. La spire, un peu plus haute que large, est arrondie sur le bord externe, aplatie sur les flancs. L’ornementa- tion consiste, sur l’échantillon étudié, en constrictions droites sur les flancs, recourbées vers l’avant du côté ventral et y formant chevron ; les constrictions sont au nombre de 4 ou 5 par tour. La cloison offre, sur la partie visible extérieurement, un lobe externe, deux lobes latéraux et deux lobes auxi- liaires ; les éléments de la cloison sont larges, épais et peu divisés ; les lobes ont l’importance des selles ; le lobe externe est un peu moins profond que le premier latéral ; celui-ci est trifide, les lobules élémentaires offrant aussi plus ou moins nettement la disposition tridentée ; le deuxième lobe latéral est également sensiblement moins profond que le premier. Les selles externe et latérales sont massives et divisées en deux par un lobe secondaire ; les éléments auxiliaires forment un ensemble qui tombe légèrement vers l’ombilic. Rapports et différences. — Cette nouvelle espèce se distingue des Silesites connus par la largeur de son ombilic. Quoique l’allure des éléments auxiliaires de la cloison s’éloigne du type Silesites, il est difficile, étant donné tous les autres caractères, d’éloigner cette Ammonite de la précédente et plus généralement des formes typiques du genre. Fig. 27. — Cloisons de Silesites escragnollensis n. sp., d’après des échantillons d’Escragnol- les (Coll. Pictet. Musée de Ge- nève). Diamètres des échantil- lons au niveau des cloisons a, b etc : i3, 16 et 26 mm. Gr. : 5. 1. Uhlig. Wernsdorfer Schichten, pl. xviii, ûg. i3. AMMONITES DU CRÉTACÉ MOYEN 43 Silesites escragnollensis nov. sp. PI. II; üg. 20 a, 20 b, 21 a, 21b. Diamètre i8"m (1). 32”“ (t). Diam. de l’ombilic . . 9”” (o,5). i6m” (o,5). Épaisseur 5 (0,27). 10 (o,3i) . Haut, du dernier tour . 4 (0,22). 6 (0,18). Cette intéressante espèce a des caractères qui changent au cours de l’évolution. Jusqu’au diamètre de i5 à 20 mm., la coquille, discoïdale, a des tours peu embras- sants, à section rectangulaire, légèrement plus larges que hauts ; l’ombilic, très large, laisse voir presque en totalité les tours internes ; le moule est orné de 4 constrictions bien marquées sur chaque tour. Ultérieurement, le tour s’arrondit et devient légèrement plus embrassant, en même temps que l’ornementation change ; les constrictions sont peu distinctes, mais entre elles naissent de forts bourrelets entourant la spire comme une bague, au nombre d’une dizaine par demi tour. Cloisons. — Du même type que celles de l’espèce précédente. Rapports et différences. — Aux premiers stades Silesites escragnollensis a, en moins involute, les caractères de Silesites interpositus Coq. sp. ; mais ensuite, l’ornementation très particulière qui vient changer l’aspect de la coquille éloigne tout à fait de cette espèce la forme nouvelle, pour la rapprocher des types singuliers tels que Am. Brahma et Am. Vishnu Forbes dont Kossmat a fait le genre Brahmaïtes 1 ; mais il semble que les jeunes de ceux-ci soient différents de celui de Silesites escra- gnollensis. Localités. — Plusieurs exemplaires de l’Albien (zone à Hopl. dentatus ) d’Escra- gnolles (Alpes-Maritimes) figurant dans la Collection Pictet (Musée de Genève). IV. _ Genre HOPLITES Neumayr 1875. Neumayr. Ueber Kreide-Ammonitiden. Sit2b. der k. Akad. der Wissensch. Bd. LXXI, Wien. i88i-85. Zittel. Handbuch der Palaentologie. Bd. II, p. 475. igo5. Uhlig. Einige Bemerkungen iiber die Ammonite-gattung Hoplites Neumayr. Sitzb. der k. Akad. der Wissensch. Bd. CXIY. 1907. Jacob. Crétacé moyen des Alpes françaises, p. 77. Le genre Hoplites a été créé en 1875 par Neumayr pour des formes principalement crétacées, qui, d'après lui, proviennent des Perisphinctes jurassiques et s’en distin- guent à la fois par les caractères de la cloison et par ceux de l’ornementation. La cloison des Perisphinctes typiques, par exemple celle de Per. Achilles d’Orb. sp., montre un lobe suturai profond, formé par les éléments auxiliaires et aussi par le deuxième lobe latéral ; tandis que chez les Hoplites et déjà dans le groupe de P. poly- plocus Rein., involutus Quenst., etc., d’où dériveraient les Hoplites, les éléments auxiliaires sont peu inclinés par rapport à la suture. L’ornementation des Hoplites est caractérisée par la présence d’une bande lisse interrompant les côtes sur la région cloisonnée de la coquille, puis gagnant même la loge d’habitation. Chez les formes plus 1. Kossmat. Südindische Kreideformation, p. 44- 44 Charles JACOB évoluées la bande lisse devient un sillon, en même temps que sur les côtes, la partie qui, au voisinage de l’ombilic, précède la bifurcation, s’accentue en tubercule. On atteint ainsi, par H. neocomiensis d’Orb. sp., le groupe où tous ces caractères sont nettement développés : celui des formes du Gault, rangées généralement sous le nom de Dentaii, telles que H. interruptns d’Orb., sp., lautiis, tuberculatus Sow., sp. Indépendamment de cette série, Neumayr rangea primitivement dans le genre Hoplites un autre groupe comprenant Am. angulicostatus , crassicostatus, nodoso- costatus d’Orb., mamillaris Schl. et rotomagensis Brong. Ce nouvel ensemble se relierait à H. abcissus, par H. Boissieri Pict. sp., dont les côtes sont ininterrompues sur le bord siplional dans la loge d’habitation. Par H. angulicostatus on passerait aux formes tuberculées voisines de H. crassicostatus, qui, en s’épaississant, donnerait Am. Cornuelianus, nodosocostatus et rotomagensis . En même temps que dans cette série l’ornementation se modifie, la cloison se réduit et ne comporte bientôt plus qu’un lobe auxiliaire ; les lobes et les selles sont larges, massifs et peu divisés. Enfin le genre initial de Neumayr comprenait encore une autre série, celle de H. Dumasianus , provinciales d’Orb., etc. Le genre Hoplites Neumayr ne devait pas tarder à être démembré. Déjà la même année, Neumayr1 en sépare toute la série des angulicostati , crassi- costati, nodosocostati, etc., pour en faire le genre Acanthoceras^-. Bayle crée ensuite le genre Sonneratia pour Am. Dutempleanus d’Orb. 3 et XJhlig sépare des Hoplites la série d’A. pulchellus, provincialis, etc., pour constituer le genre Pulchellia 4 . Si bien que lors de l’apparition du traité fondamental de Zittel, le genre Hoplites comprend pour cet auteur les groupes suivants : i° Gr. de Y Am. radiatus Brug. (Néocomien) ; 2° Gr. de VA. cryptoceras d’Orb. (Néocomien) ; 3° Gr. de VA. interruptus d’Orb. (Gault) avec A. neocomiensis d’Orb. (Néocomien), splendens Sow., tardefurcatus Leym., etc... (Gault) ; 4° Gr. de VA. Deshayesi d’Orb. avec A.Weissi Neum. et Uhl., angulicostatus d’Orb. (Néocomien et Aptien) ; 5° Gr. de VA. Dutempleanus d’Orb. ( Sonneratia Bayle, du Gault) ; 6° Gr. de VA. dispar d’Orb. ( Stoliczkaia Neum., du Cénomanien). Le genre Hoplites ainsi conçu, et même débarrassé des deux derniers groupes, constitue encore un très gros ensemble de caractères assez peu homogènes. Aussi les t. Neumayr. Die Ammoniten der Kreide und die Systematik der Ammonitiden. Zeitsch. der Deutschen geol. Gesellschajt , 1875, p. 929. 2. Le genre Acanthoceras a été manifestement créé pour la série dont il est question plus haut: et, dans l’esprit de Neumayr, il est incontestable que les formes types du genre sont Ac. Cornuelianum, Martinii nodosocostatam ; Am. rotomagensis Brongn. n’est cité que dans la liste qui accompagne la diagnose du genre. Or, depuis, de Grossouvre ( Ammonites de la Craie, p. 26) a proposé de réserver le nom à' Acanthoceras aux formes de ce dernier groupe et a créé, pour l’ensemble formé par les Am. Cornuelianus, Martinii, nodosocostatus, mamillaris, le genre Douvilléiceras de Grossouvre, adopté depuis par les auteurs français. Cette solution n’est pas entièrement conforme, ainsi que j’ai déjà eu ailleurs l’occasion de le faire remar- quer, aux textes de Neumayr; je propose néanmoins de la conserver ; en changeant perpétuellement l’attri- bution de noms devenus classiques, on s’expose à établir des confusions. 3. Bayle. Expi. de la Carte géol. de la France, pl. lx, fig. 5 et 6, et Douvillé, B. S. G. F., (3), t. Vil, !>• 9i- 4. V. Uhlig. Wernsdorfer Schichten, p. 122. AMMONITES DU CRÉTACÉ MOYEN 45 groupements adoptés sont-ils différents suivant les auteurs, qui jusqu’à une date récente ont conservé le nom global d Hoplites. Voici, par exemple, ceux qu’a adopté Ch. Sarasin 1 : ils s’éloignent sensiblement de ceux de Zittel. Dans le Néocomien Sarasin reconnaît trois groupes. Le premier, celui d ’H. neocomieiisis , représente les Hoplites normaux ; il donne dans l’Aptien trois rameaux divergents : le rameau d 'H. Deshayesi Leym. sp., le rameau d 'H. gargasensis et crassicostatus d’Orb. sp., qui aboutit aux Acanthoceras du groupe de Milletianum d’Orb. sp., et le rameau d 'H. Dufrenoyi d’Orb. sp., origine probable des Am. regularis Brug. tardefurcatus Leym. dans le Gault. Le deuxième groupe est celui d’H. ambly- g'onius Neum. et Uhl., qui comprend en particulier H. angulicostalus . Enfin, le troi- sième a pour type H. Leopoldinus d’Orb. sp. Les Hoplites du Gault (série des Dentati. groupe d’H. interruptus ) seraient la continuation des Hoplites normaux du premier groupe, par l’intermédiaire de H. neocomiensis et H. Deshayesi. A une date plus proche de nous, alors que la coutume s’établit de donner un nom générique ou subgénérique à chaque rameau phylogénique, le genre Hoplites Neum. emend. Zittel fut scindé à nouveau. Anthula 2 a créé le sous-genre Parahoplites pour des formes, déjà embarrassantes pour Neumayr, et intermédiaires entre les Hoplites et les Acanthoceras telles que Y Am. Milletianus d’Orb. Le sous-genre Parahoplites comprendrait deux séries : la première, série de P. Melchioris Anth., avec des formes peu tuberculées telles que P. angulicos- tatus, Feraudianus, crassicostatus d’Orb. sp. ; la seconde, série de P. aschiltaensis Anth., avec des formes plus épaisses, fortement tuberculées chez le jeune, telles que P. Bigoureti, Bergeroni Seunes sp. J’ai montré depuis que la majeure partie des formes de cette dernière série devaient, par suite des caractères du jeune, rentrer dans les Douvilleiceras de Grossouvre 3. Récemment, Uhlig a publié une très importante étude sur le genre Hoplites , surtout consacrée aux Hoplites néocomiens, pour lesquels il a créé un certain nombre de sous- genres nouveaux, dont la discussion serait ici inopportune. Dans les quelques lignes consacrées à l’Aptien et au Gault, Uhlig mentionne que près des Parahoplites et du groupe de P. Deshayesi se trouve Am. furcatus Sow., qui, par l’intermédiaire d’Am. lurensis Kilian, peut très bien donner Am. regularis Brug., tardefurcatus Leym. et peut-être Am. splendens Sow. Mais cette série est de faible importance à côté du grand groupe de Am. falcatus Mant., lautus Park., etc. et d’Am. interruptus Brug., pour lequel, d’après le texte de Neumayr, il faut conserver le nom d’ Hoplites. Ce groupe n’est pas sans rappeler par l’allure générale de l’ornementation les Aulacoste- phanus Sutner et Pompeckji du Jurassique supérieur, c’est-à-dire les formes voisines d’A. Eudoxus d'Orb., si bien que Hyatt fait descendre de ce genre les Hoplites du Gault, tandis que von Kœnen et Sarasin les dérivent des Hoplites du Néocomien. Uhlig termine en souhaitant que de nouveaux travaux élucident la question de l’origine des Hoplites du Gault. C’est précisément un des objets que je me suis proposé dans mes études paléonto- 1. Ch. Sarasin. Quelques considérations sur les genres Hoplites. Sonneratia, etc..., p. 782. 2. Anthula. Kreidefossilien der Kaukasus, p. 109. 3. Jacob. Gisement de Clansayes, p. 406. 46 Charles JACOB logiques sur la période mésocrétacée. J’ai déjà indiqué ailleurs et sommairement les principales conclusions auxquelles je suis arrivé. Je vais les reproduire ici, en les détaillant, pour figurer et décrire ensuite les formes nouvelles, litigieuses, ou mal connues que j’ai rencontrées. Tout d’abord, il faut remarquer que, dans l’Hauterivien supérieur et le Barrèmien, la série des Hoplites, qui fait suite à la riche floraison des niveaux plus inférieurs du Néocomien, est singulièrement appauvrie. Dans son ouvrage sur les couches de Wernsdorf, Uhlig avait déjà noté que les Hoplites n’y étaient plus représentés que par le seul groupe de Y Am. angulicostatus avec H. Borowæ Uhl., Treffryanus Karsten sp., Beskidensis Uhl., formes plates, à côtes flexueuses plus ou moins serrées, traver- sant la région siphonale sans s’interrompre. Dans l’Aptien inférieur (Bedoulien Toucas), on ne connaît guère que le même groupe avec Am. Deshayesi d’Orb. et Am. Weissi Neum. et Uhl. Les marnes aptiennes sont plus riches. On y trouve des formes à côtes flexueuses telle que A. Treffryanus Karsten ; d’autres, plus épaisses, moins involutes, à côtes plus droites, souvent tuberculées chez le jeune, telles que : Am. gargasensis d’Orb., crassicostatus d’Orb., Tobleri Jacob. Au niveau de Clansayes, les deux séries précédentes sont représentées dans le Sud-Est de la France, par Am. Nolani Seunes, Grossouvrei Jacob d’une part, et par Am. Peroni Jacob d’autre part. A la même hauteur stratigraphique, Anthula a étudié dans le Cau- case une faune incomparablement plus riche, mais du même type. De plus, en Allemagne, ces couches limites entre l’Aptien et l’Albien montrent de nombreuses formes analogues avec P. Schramenni nov. sp., décrite plus loin et des variétés de P. Milletianus d’Orb. sp. I. J’ai proposé de réserver le nom de Parahopliles Anth. emend. Jacob à cette double série homogène, dont Am. angulicostatus, Deshayesi et Nolani sont les types flexueux les mieux caractérisés, et dont le rameau parallèle, à côtes plus droites et tuberculées, aboutit à Am. crassicostatus. La cloison, telle que celle de Y Am. Deshayesi, figurée ci-dessus, est peu différenciée, peu divisée ; le premier lobe latéral est profond, subsymétrique ; les éléments auxiliaires sont indécis. J’exclus ainsi du genre, tel que le concevait Anthula, des formes où l’ornementation adulte retourne il est vrai au type Parahoplites, mais dont le jeune est épais, franche- ment tuberculé, dont la cloison est celle des Am. Cornuelianus , Martinii d’Orb. ; ces formes doivent rentrer dans le rameau parallèle, mais déjà nettement individualisé dans l’Aptien inférieur, des Douvilléiceras de Grossouvre ; telles sont Am. Bigoureti et Bergeroni Seunes. Les deux séries de Parahoplites s’esquissaient déjà dans l’Hauterivien, où Par. angulicostatus présente parfois de légers tubercules tout à fait analogues à ceux que Fig. 28. — Cloison de Parahoplites Deshayesi Leym. sp., d’après un échantillon de Bailly aux Forges. Diam. de l'exemplaire : 4omm. Gr. : 3. 1. Voir : Fritel. Sur les variations morphologiques d ’Acanthoceras Milletianum d’Orb. sp. Le Natura- liste, n° 472. Paris, i,r nov. 1905, p. 245. AMMONITES DU CRÉTACÉ MOYEN 4? montrent encore plus tard certains Parahoplites flexueux, tels que Parahopütes Nolani Seunes sp., qui sont comme le centre du sous-genre. Quant à l’origine précise du groupe, elle est encore inconnue dans le Néocomien ; elle fera l’objet de travaux ultérieurs. Que deviennent dans l’Albien, au-dessus de la zone de Clansayes, c’est-à-dire dans la zone à Hoplites tardefarcatus et dans les suivantes, les Parahoplites de l’Aptien ? A. — En premier lieu on voit la série de Parahoplites crassicostatus se continuer par Parahoplites Milletianus d’Orb. sp. et par les formes voisines. Ce fait est connu depuis longtemps. Mais beaucoup plus intéressante et nouvelle est, dans ses détails, la descendance des Parahoplites flexueux du groupe de P. Deshayesi. B. — Tout d’abord, en mettant à part une espèce nouvelle un peu spéciale : Parahoplites Hitzeli décrite plus loin, on distingue une lignée à côtes simples, égales, dont le premier terme est Parah. Schramenni nov. sp., du niveau de Clansayes dans l’Albien allemand. Dans la zone à Hopl. tarde- furcatus, la forme jusqu’ici à bord siphonal arrondi et à côtes continues, prend un sillon dans le plan médian et s’aplatit sur le bord externe ; en même temps les côtes s’interrompent dans la région siphonale et elles prennent la disposition subbifurquée qu’elles ont dans Am. tardefurcatus. Cette dernière espèce, est le centre de tout un petit groupe, dont on trouvera décrites plus loin les diffé- rents types, cantonnés dans la zone à Hopl. tardefurcatus. Au même niveau, Am. tardefurcatus passe par tous les intermédiaires possibles à Am. regularis Brug. J’ai proposé le nom subgénérique de Leymeriella pour cet ensemble dont les deux types sont Leymeriella tardefurcata Leym. sp. et Leym. regularis Brug. sp. La coquille a des côtes générale- ment simples, peu flexueuses, interrompues par un sillon sur la région siphonaie. La cloison, peu divisée, comporte un premier lobe latéral profond, symétrique; elle est surtout caractérisée par l’allure particulière de deux selles auxiliaires, qui forment un ensemble perpendiculaire à la suture ou même gagnant vers la bouche du côté de l’ombilic. C. — Une deuxième lignée, encore au stade Parahoplites dans la zone à Hopl. tardefurcatus est voisine de la précédente, mais elle s’en distingue par la présence de côtes nettement bifurquées. Telles sont, avec des épaisseurs diverses, les formes étudiées plus loin, sous les noms de Parah. Steinmanni nov. sp. et de Parah. Puzosianus d’Orb. sp., de Macheroménil (Ardennes), de Ste Croix (Jura vaudois) et des Prés de Rencurel (Isère). A ce niveau on voit déjà apparaître une trace d’atténuation des côtes dans le plan médian, mais le stade Hoplites ne sera atteint qu’au niveau suivant, dans la zone à H. dentatus Sow. où le groupe des dentati s’épanouit si richement avec A. dentatus Sow., Deluci Brong., Benettianus, auritus, splendens Sow., etc..., dont la monographie de Parona et Bonarelli donne une bonne idée. Ce sont alors les formes nombreuses des marnes de Folkestone, de l'Albien marneux du Bassin de Paris et de Ste-Croix, des grès glauconieux de la Balme de Rencurel (Isère) et d’Escragnolles (Alpes-Maritimes). En même temps que s’acquièrent les caractères extérieurs, la cloison prend un type Hoplites ; elle se divise abondamment et les éléments auxiliaires donnent un lobe suturai vers l’ombilic. Ce groupe doit seul, ainsi qu’on l’a vu plus haut, conserver le nom d 'Hoplites ss. D. — Une troisième lignée, issue des Parahoplites flexueux, correspond au genre Sonneratia Bayle. Ainsi qu’on le verra plus loin, Sonneratia Dutempleana d’Orb. sp. est inséparable des Para- hoplites tels que P. Steinmanni et P. Puzosianus ; et il faut voir dans le groupe des Sonneratia un rameau latéral des Parahoplites du gr. de Deshayesi, où la forme du tour devient épaisse vers l’ombilic, la section ogivale et même tranchante, en même temps que la cloison prend progressivement, suivant une remarque de H. Douvillé, des caractères très spéciaux. En résumé, au niveau de l’Aptien supérieur et de l’Albien inférieur, les Parahoplites seuls représentants aptiens du grand genre Hoplites Neumayr emend. Zittel se conti- nuent par une première branche, celle de Parahoplites Milletianus d’Orb. sp., tandis que d’autres Parahoplites prennent un sillon sur le bord siphonal et donnent les deux rameaux divergents des Lejy-meriella Jacob (gr. d 'Am. tardefurcatus d’Orb.) et des Hoplites s. s. (gr. d’A. dentatus Sow. = Am. interruptus Brug.) et qu’un autre rameau s’éloigne des deux précédents, pour donner les Sonneratia Bayle. Charles JACOB 48 On trouvera dans les pages qui suivent une description détaillée des formes, qui précisera ces dérivations et quelques indications historiques nécessaires sur le sous- genre Sonneratia. Mais je dois, en outre, rappeler qu’aux précédents ne se bornent pas les résultats acquis sur les Hoplitidés du Crétacé moyen. Dans un travail antérieur \ j’ai en effet montré que, indépendamment de la série cénomanienne et supracrétacée d 'Hoplites falcatus Mant. sp., la lignée des Hoplites s. s. admet, comme descendants certains, les formes carénées du groupe d’A. varions Sow., pour laquelle seule j’ai réservé, suivant la proposition de de Grossouvre, le nom de Sch'oenbacliia. De plus, avec doute toute- fois, j’ai été amené à concevoir que les autres formes carénées mésocrélacées de l’ancien genre Scliloenbachia, c’est-à-dire les deux groupes des Am. Delaruei et Roissyanus d’Orb. et d 'Am. inflatus Sow., pour lesquelles j’ai adopté le genre Mortoniceras, que les formes du groupe A Am. dispar (genre Stoliczkaia Neumayr), ainsi que les formes tuberculées du genre Acanthoceras Neumayr s. s., c’est-à-dire les deux groupes de Y A. lyelli Leym. et d’im. rotomag-ensis Brong., pouvaient bien descendre également des Parahoplites. Sous-genre Parahoplites Anthula emend. Jacob Parahoplites Hitzeli nov. sp. PI. VIII; fig. i a, ib, 2 3, a, 3 b. Diamètre 23”“ (i). 28"“ (1). Diam. de l’ombilic . . 5”” (0,21). 6,5”” (0,26). Épaisseur 7 (o,3) . 9 (0,32). Haut, du dernier tour. 10 (o,43). 12 (o,43). Coquille aplatie, dont les tours se recouvrent sur la moitié de leur hauteur ; la section de la spire est ogivale, avec la plus grande largeur vers le tiers interne ; le pourtour de l’ombilic et le bord siphonal sont arrondis. L’ornementation commence à apparaître vers le diamètre de 10 mm. ; elle consiste d’abord en côtes flexueuses inclinées vers l’avant et bi-ou trifurquées vers le milieu du tour ; la région siphonale est lisse. A un stade plus avancé, le dessin des côtes se précise : elles sont flexueuses et se fasciculent en général deux par deux à quelque distance de l’ombilic, laissant entre deux fais- ceaux successifs un intervalle plus grand que celui qui sépare deux côtes du même groupe ; quelquefois celles-ci Fis. 2Q. — Cloison de Parahoplites ... , , , , Hitzeli nov. sp., dessinée sur se ramifient encore avant de gagner le bord externe ou un échantillon de l’Albien des elles s’atténuent, laissant ainsi la région siphonale lisse. Près de Rencurel, Isère (Coll. Gevrey). Diam. : 22 mm. Gr.:5. La cloison offre, suivant la figure ci-contre, un lobe siphonal plus court que le premier latéral ; celui-ci est profond, pointu et symétrique ; la selle externe massive est plus courte que la première latérale ; le deuxième lobe latéral et les deux lobes auxiliaires visibles sur le bord interne, décroissent régulièrement vers l’ombilic. Rapports et différences. — Par l’ensemble de ses caractères, cette nouvelle espèce rappelle Par. Deshayesi Leym. sp., dont l’éloigne la forme de la section du tour et l’allure de l’ornementation. . Voir Jacob. Crétacé moyen des Alpes françaises, pp. 104 et suiv. AMMONITES DU CRÉTACÉ MOYEN 49 Distribution géographique et stratigraphique. — 4 exemplaires de l’Albien (zone à Ho.pl . tardefurcatus) des Prés de Rencurel, Isère. Coll. Gevrey. 1 exemplaire des couches du même niveau de la Perte du Rhône. Coll, de la Sorbonne. Parahoplites Schrammeni nov. sp. PI. VII ; fig. I, 2, 3a, 3 b, 4 a, 4b. Am. tardefurcatus Wollemann. Die Fauna des mittleren Gault von Algennissen. Jahrb. der Kônigl. Pr. Geol. Landesanstalt und Bergak. Bd. XXIV, p. 37, pi. 5, fig. 6. non Am. tardefurcatus Leym. Diamètre 14""" (1) • 3o““ (1). . . . 43""“ (1) Épaisseur S (o,35). 10 (o,33) . 14 (o,32) Diamètre de l’ombilic ... 3 (0,21). 9 (o,3) ... 12 (0,27) Hauteur du dernier tour . 5 (o,35). . 10 (o,33) ... 18 (0,42) Au diamètre de 3o à 40 mm., coquille assez aplatie, dont les tours à section subrec- tangulaire se recouvrent sur le tiers de leur largeur. La coquille est ornée de côtes simples, arrondies, fortement marquées, au nombre de 28 par tour environ ; ces côtes, d’abord droites en partant de l’ombilic, s’incurvent vers l’avant en gagnant le bord siphonal. Sur la région ventrale aplatie, elles forment un chevron arrondi, convexe vers l’avant ; quoique légèrement atténuées, elles y sont encore très nettes. L’ornementation est déjà bien marquée au diamètre de i5 mm. : et, depuis ce stade, elle est très constante suivant la description qui vient d’en être donnée, à ce détail près toutefois que, au lieu d’apparailre à l’ombilic, de temps à autre, une côte irrégulière peut naître au milieu des flancs. Antérieurement au diamètre de i5 nnn., la coquille, plus involute, a un tour plus Fig. 3o et3i. — Parahoplites Schrammeni nov. sp., cloisons dessihées sur des échantillons d’Algermissen bei Hildesheim (Coll, de l’Univ. de Grenoble). Diam. des échantillons : 12 et 3o mm. Gr. : 5. arrondi ; en outre les côtes sont plus légèrement marquées et visibles simplement sur les flancs; le bord siphonal est arrondi. Au diamètre de 1 mm. la coquille est complè- tement lisse. Cloisons — Jeune, la cloison est très voisine de celle de Par. Deshayesi Leym. sp., avec un lobe siphonal légèrement plus court que le premier latéral, tritîde et symétrique, des selles lourdes, massives et des éléments auxiliaires peu nombreux, décroissant jusqu’à l’ombilic. Mais plus tard chez l’adulte, en outre d’une ramification assez spéciale des selles, on voit apparaître le caractère très particulier des éléments auxiliaires qui s’avancent vers la bouche en gagnant l’ombilic. Rapports et différences — La forme la plus voisine est Par. Deshayesi Leym. sp.; mais celle-ci a les côtes plus serrées, plus flexueuses, les unes courtes, les autres longues en alternance régulière. Leym. tardefurcata Leym. sp. se distingue de P. Schrammeni, par l’interruption des côtes sur le bord siphonal et par leur disposition Société Géologique df. France. — Paléontologie. — T. XV. Mémoire n" 38. — 5o Ghaiuæs JACOB tardefurcatus, c’est-à-dire par leur épaississement vers le bord externe, avec dépression médiane simulant une bifurcation. Distribution géographique et stratigraphique. — Je dois les échantillons étudiés de cette espèce à M. Schrammen. Ils proviennent d’Algermissen bei Hildesheim (Allemagne du Nord), probablement du niveau de Clansayes. Parahoplites Lemoinei nov. sp. PI. VII; fl g. 6 a, 6 b, 6 c. Diamètre ig"”" (i) Diamètre de l’ombilic 5 (0,26) Épaisseur 8,5 (o,44) Hauteur du dernier tour. ... 7,5 (0,39) J’établis cette espèce sur un seul échantillon de la collection Gevrey, provenant du Gault inférieur des Prés de Rencurel (Isère) qui. quoique unique suffit à la caractériser. Le tour peu embrassant est épais; sa section est arrondie. L’ornementation consiste en côtes llexueuses, simples, qui partent de l’ombilic et s’épaississent en gagnant le bord siphonal ; en même temps, elles se dépriment en leur milieu et simulent ainsi une bifurcation tout comme dans Am. tardefurcatus Leym. Sur la région siphonale, les côtes forment un chevron convexe vers l’avant sans disparaître, ni même s’atténuer dans le plan médian. Cloisons. — Du même type que celle de Par. Des- hayesi Leym. sp., avec, en plus cependant, une avancée très légère des éléments auxiliaires vers l’ombilic. Rapports et différences. — Cette espèce manifes- tement transitionnelle entre Parah. Schrammeni Jacob et Leym. tardefurcata Leym. sp., se différencie de L. tardefurcata parla section du tour plus épaisse et arrondie et par la non interruption des côtes sur le côté siphonal. Parahoplites sp. PI. VII; lig. 5 a, 5 b, 5 c. Je figure sous ce nom un fragment de tour provenant de l’Albien -des Prés Rencurel (Isère). Le port en est très voisin de celui de l’espèce précédente ; la section est épaisse ; l’ornementation la même: mais on voit apparaître l’interruption des côtes sur la région siphonale ; c’est P acheminement vers Leym. tardefurcata Leym. sp. De plus cet échantillon a des constrictions. Parahoplites Steinmanni nov. sp. PI. VIII ; lig. 4 a, 4b, 5 a, 5 b, 6 a, 6 b, j a, 7 b, 8 a, 8 b. Pictet a représenté (pl. xvm, fig. ^ab) dans son ouvrage sur les fossiles de Ste- Croix, un échantillon dont le caractère essentiel est d’être identique à Hopl. dentatus Sow. sp. (= Am. interruptus Rrug. et d’Orb.), moins l’interruption des côtes sur le Fig. 32 — Cloison de Parahoplites Lemoinei nov. sp., dessinée sur un exemplaire des Prés de Ren- curel (Isère). Coll. Gevrey. Diam. : i5 mm. Gr. : 5. AMMONITES DU CRÉTACÉ MOYEN 5i bord siphonal. L’exemplaire, considéré par Pictet comme une variété A’ Am. dentatus, provient de l’Albien de Ste-Croix (zone à Hopl. tardefurcatus). Cette forme n’est nullement une variété accidentelle de Hopl. dentatus ; c’est un type très nettement caractérisé, qui ne se trouve pas dans la zone à Hopl. dentatus , mais la précède, pour être assez commune dans la zone à Hopl. tardefurcatus. Je la connais dans des localités aussi diverses que : Macheroménil (Ardennes), Ste-Croix (Jura), la Perte du Rhône (Ain) et les Prés de Rencurel (Isère), toujours au même niveau. Il y a donc lieu de l’étudier avec quelque détail, d’autant plus quelle fournit des intermé- diaires très intéressants entre les Parahoplites du groupe de P. Deshayesi et les diffé- rentes formes du groupe à' Hoplites dentatus Sow. sp. J’en ai donc fait figurer plusieurs exemplaires. Un premier échantillon (pl. VIII, tig. 4 a, 4 b) porte le nom de P. cf. Deshayesi Le ym. sp. : il a encore tous les caractères du groupe d’A. Des- hayesi. Le second, P. cf. Stein- manni nov. sp. (pl. VIII, fig. 5 a, 5b), montre déjà les côtes bifurquées comme on les voit dans Hopl. dentatus Le troisiè- me (pl. VIII, fig- 6 a, 6b), type de Parahoplites Steinmanni nov. sp., provenant ainsi que les précédents du gisement des Prés, est identique à la figure citée de Pictet : c’est Hopl. dentatus Sow. sp., moins l’interruption des côtes ; le sillon est seulement indiqué. Les figures 7 a, 7 b. 8 a, 8 b représentent deux échantillons de Macheroménil, plus épais et dans lesquels surtout la bifurcation des côtes est moins régulière ; sou- vent, vers la bifurcation, l’une des côtes résultantes s’exagère, tandis que l’autre s’atténue : cette disposition rappelle tout à fait celle qu’offrent les côtes dans la variété d 'Hopl. dentatus désignée sous le nom à' Hopl. Deluci Leym. sp. 1 ; mais ici encore les côtes ne sont pas interrompues sur le bord siphonal. La cloison de l'échantillon représenté planche VIII, figure 5, dessinée ci-dessus, a déjà tous les caractères de Celle cYHopl. dentatus Sow. sp. Parahoplites Puzosianus nov. sp. Pl. VIII ; fig. 9 a, 9b. d’Orbigny. Paléontogie Française. Terr, Crétacés, t. II, p. 265, pl. 78. L’échantillon de la collection de Grossouvre, de l’Albien de Macheroménil (Arden- nes), qui a été figuré ici, diffère très légèrement du type de d’Orbigny provenant du même gisement. Les côtes sont à peine déprimées sur le bord siphonal, tandis que dans l’exemplaire de d’Orbigny le commencement de sillon siphonal est mieux marqué. Cette espèce se place naturellement à côté des précédentes, comme une forme renflée de la même série ; elle précède Hopl. Benettianus Sow. sp. du groupe A' Hopl. dentatus Sow. sp., Fig. 33. — Cloison de Parahoplites Steinmanni n. sp., dessinée sur un exemplaire des Prés de Renciirel. Coll. Gevrey. Diam. : 4o mm. Gr. : 3. . Leymërie. Crétacé de l’Aube, pl. 18, fig. 4ab. 5a Charles JACOB Sous-genre Leymeriella Jacob Leymeriella tardefurcata Leym. sp PL YII ; fig. 9, io, il, 12 a, 12 b, 12c. 1840. d’Orbigny. Paléontologie Française, p. 248, pl. 71. fig. 4, 5. 1842. Leymerie. Crétacé de l’Aube, p. 16, pl. 18, fig. 3ab. 1808. Pictet et Campiche. Ste-Croix, p. 216. 18 (1). . 7 (o,38) . 6 (o,33) . 10 (0,41) • Diamètre 9,5""" (1). . Épaisseur 4 (0,42). Diamètre de l’ombilic ... 2 (0,21) . Hauteur du dernier tour . 3 (o.3i). 35""" 10 (0.29) 10 (0,29) 14 (0.4) Fig. 34et35. — Cloisons d 'Hoplites ( Leymeriella ) lardefurcatus Leym. sp., d’après des exem- plaires des Prés de Rencurel (Isère) ; la pre- mière prise sur un échantillon de 10 mm. de diamètre (coll. Gevrey) ; la seconde sur un éch. de 3o mm. de diam. (coll. Univ. de Grenoble). Gr. : 5. Cette espèce a été bien décrite et figurée par son auteur ; aussi a-t-elle conservé, depuis, une interprétation conforme aux caractères du type. Je la figure à nouveau pour la distinguer des espèces suivantes et j’ajoute à ce qui a été dit quelques remarques sur le développement de l'ornementation et sur la cloison. Développement. — Jusqu’au diamètre de 5 à 6mm., le tour est lisse et arrondi: il prend ensuite des côtes de mieux en mieux marquées sur les côtés, tandis que la région ventrale reste lisse, mais commence à s’apla- tir. Jusqu’à ce stade, moins l'aplatissement de la région siphonale, L. tardefurcata est identique à Parahoplites Schrammeni Jacob. Ultérieurement les deux espèces diffèrent : chez L. tardefurcata les côtes s’accentuent, deviennent légèrement flexueuses au lieu d’être simplement inclinées vers l’avant; elles gagnent la région ventrale aplatie, des deux côtés de laquelle elles s’accentuent, puis s’arrêtent nettement pour laisser une bande complètement lisse dans le plan médian. En même temps, les côtes prennent la disposition tardefurcata, c’est-à-dire qu’elles s’épaississent, en s’aplatissant, vers la région externe des flancs ; et chacune se creuse d’une légère concavité longitudinale qui donne naissance à un semblant de bifurcation. Le stade adulte est alors atteint ; on compte, dans la forme type , environ trente-cinq côtes Fig. 36. — Cloison d ’ Hoplites (Ley- meriella) rencurelensis nov. sp., d’après un échantillon des Prés de Rencurel (Isère). Coll. Ge- vrey. Diam. : 32 mm. Gr. : 5. Fig. 37. — Cloison d’Ho- plites ( Leymeriella ) Ro- mani nov. sp., d’après un échantillon des Prés de Rencurel (Isère). Coll. Gevrey. Diam. : i3 mm. Gr. : 5. par tour. Cloisons. — Elle est du type Desliajesi, moins la dispo- sition des éléments auxiliaires non inclinés vers l’ombilic. Distribution géographique et stratigraphique. — Cette espèce est généralement abondante dans toutes les localités AMMONITES DU CRÉTACÉ MOYEN 53 où l’on trouve avec certitude la zone de l'Albien qu’elle caractérise : Angleterre, Bassin de Paris, Allemagne, Jura, Alpes françaises et suisses, etc. Leymeriella tardefurcata Leym. sp. car. PI. VII; lig. j3 a, i3b. Diamètre 36mm (i) Diamètre de l’ombilic 9m“ (0,26) Épaisseur 10 (0,28) Hauteur du dernier tour .... i5 (o,4D Cette variété a le même port et la même forme que Leym. tardefurcata Leym. sp. forme type ; mais les côtes en sont plus flexueuses, moins marquées et surtout beaucoup plus nombreuses ; on en compte environ 5o à 55 par tour, au lieu de 35 ; de plus il y a accentuation de la disposition tardefurcatus et acheminement vers l’espèce suivante. Distribution géographique et stratigraphique. — Un bel exemplaire de la collection Gevrey, provenant de l’Albien des Prés de Rencurel (Isère). Leymeriella Revili nov. sp. PI. VII; lig. 14, i5, 16a, 16b. Diamètre . . 17““ (1). . . . 38”" (1) Diam. de l’ombilic. . 4-5rara (o,3i). 11"" (0,29) Épaisseur . . 6 (o,35). . . 11 (0,29) Haut, du dernier tour. 7,5 (o,44)- i5 (0,39) Jusqu’au diamètre de i5 à 20 mm. la coquille est identique à celle de la variété qui vient d’être décrite, c’est-à-dire a le port Leym. tardefurcata Leym. sp. avec des côtes plus nombreuses, flexueuses et surtout plus nettement bifurquées. Ultérieurement, la forme du tour restant la même, les bifurcations s’accentuent, au point de gagner le pourtour de Pombilic ; de nouvelles bifurcations naissent dans les côtes secondaires ; et l’on obtient sur les flancs une ornementation en côtes très fines, au nombre d’une centaine par tour environ et réunies plus ou moins nettement deux par deux ou trois par trois autour de l’ombilic. Ces côtes sont interrompues sur la région siplionale lisse. Il y a de plus des traces de constrictions sur le moule interne. Les cloisons sont identiques à celles de Leym. tardefurcata Leym. sp. Cette nouvelle forme présente, à la cloison près, une très remarquable convergence avec certaines formes du Néocomien. Distribution géographique et stratigraphique. — Plusieurs exemplaires de l’Albien des Prés de Rencurel (Isère) dans la coll. Gevrey. Leymeriella Romani nov. sp. PI. Vil; fig. 7. 8a, 8b, 8c. Diamètre 2imm (1) Diamètre de l’ombilic (o,38) Épaisseur 6 (0,28) Hauteur du dernier tour 7 (o,33) Nouvelle espèce, qui se relie également à L. tardefurcata ; mais la forme adulte reste à un stade moins évolué. Le tour, au lieu de s’aplatir et de prendre de la hauteur, reste relativement bas, peu involute, et garde une section presque carrée. Les côtes sont seulement marquées sur le côté comme dans le jeune de L. tardefurcata ; on en compte environ 35 par tour ; la région siphonale est lisse et légèrement excavée. 54 Charles JACOB Cloisons toujours du même type. Deux échantillons de l’Albien inférieur des Prés de Rencurel (Isère), dans la collec- tion Gevrey. Leymeriella rencurelensis nov. sp. PI. VII; fig. 17, 18, 19, 20 a, 20b, 20c. Diamètre um"1 (1). . . 22""" (1). . . 33""" (1). . . 39""" (1) Epaisseur 6 (o,54). . 10 (o,45) . . i5 (o,45) . i5 Diamètre de l’ombilic ... 4 (o,36). 7 (o,35) . 11 (o,33) . 14 Hauteur du dernier tour . . 6,5 (o,58) . . 8 (o,36) . . i3 (o,3o) . 14 Dès le diamètre de i5mm.. la coquille se distingue de Leym. tardefurcata Leym. sp. par le tour moins embrassant, plus épais ; l’ombilic est large et laisse très bien voir les tours internes. L’ornementation est du type tarde/ urcatus , avec des côtes très vigou- reuses ; on en compte environ 32 par tour. Cloisons de Leym. tardefurcata. Abondante aux Prés de Rencurel (Isère). Je la connais également au même niveau dans les couches c de Renevier h la Perte du Rhône. Leymeriella regularis Brug. sp. PI. VII; iig. 2i, 22, 23 a, 23b, 24 a, 24b. 1780. Bruguière. Encycl. méthodique, n° 19. 1840. d’Orbigny. Paléontologie française, p. 245, pl. 71, lig. 1 à 3. 1847. Pictet et Roux. Grès verts, p. 76, pl. 7, fig. 4 a b. i858. Pictet et Campiciie. Ste Croix, p. 214. Forme type Var. épaisse Forme type Var. épaisse Diamètre. . . 32""” (1). 3omnl (1). Diam. de l’ombilic . . iolnm (o,3i). 9mm (o,3). Épaisseur- . . . . 10 (o,3i). 16 (o,53). Haut, du dernier tour . 12 (0,37). 12 (0,4). Cette espèce est bien connue et généralement bien interprétée. Je n’aurai ici que quelques mots à dire sur la cloison, sur le développement et sur les variations. Sa cloison, figurée ci-contre, a le même type que celle de L. tardefurcata Leym. sp. Les deux espèces ont d’ailleurs des rapports certains, ainsi que l’a fait remarquer Pictet. Le jeune de L. regularis est identique au jeune de L. tardefurcata, jusque vers le diamètre de 7 à 10 mm.; mais ensuite, tandis que les côtes de la seconde s’épaissis- sent et s’aplatissent vers la région externe, celles de la première restent aiguës et s’accentuent en donnant deux tubercules de chaque côté du plan médian, l’un sur les lianes, l’autre vêts la région siphonale. Entre les deux tubercules les côtes de L. regularis peuvent rester aiguës ; c’est ce qui se produit dans le gisement des Prés de Rencurel (Isère). Ailleurs, ainsi que cela se voit souvent dans l’Albien de Savoie, la partie de la côte comprise entre les deux tubercules s’aplatit et se creuse même souvent d’une petite fossette radiale, qui rappelle l’ornementation des côtes de L. tardefurcata. D'ailleurs, les échantillons âgés de L. regularis convergent souvent vers cette espèce, ainsi qu’en Fig. 38. — Cloison à’ Hoplites (Ley- meriella) regularis Brug. sp., d’après un échantillon des Prés de Rencurel (Isère). Coll, de l’Univ. de Grenoble. Diam. : 20 mm. Gr. : 5. AMMONITES DU CRETACE MOYEN 55 témoignent les ligures 21 et 22 représentant deux échantillons de la collection Pictet. En plus des variations précédentes, L. regularis présente une variété épaisse d’ail- leurs rare, qui est, par rapport la forme type, ce que L. rencurelensis Jacob est par rapport à L. tardefurcata. Les différences sont cependant moindres pour les deux variétés de L. regularis, car l'ombilic a la même dimension et, chez les deux, tous les caractères sont les mêmes sauf l’épaisseur. L. regularis Bivug. sp. partage la distribution strati graphique et géographique de L. tardefurcata Leym. sp. Je ne connais la variété épaisse que dans l'Albien de la Haute-Savoie et de Gourdon (A.-M.). Sous-genre Sonneratia Bayle 1878. Bayle. Expi. de la Carte géol. de la France, pl. xl, lig. 5 et 6. 1879. H. Douvillé. B. S. G. F., (3), t. VII, p. 91. Ce genre a été créé sans diagnose par Bayle pour Am. Dutempleanus d’Orb. de l’Albien de Macheroménil (Ardennes). Il est ensuite mentionné par Seunes 1 qui range dans ce genre, en plus de l’espèce précédente, Am. Cleon d’Orb. du même gisement, réuni à Am. Dutempleanus par toute une série de formes intermédiaires. En 1890 H. Douvillé revient sommairement sur le genre Sonneratia dont il donne la courte définition suivante : « formes voisines des Hoplites, dans lesquelles les côtes traversent la région siphonale en s’infléchissant en avant. Ce sont des formes à région ventrale arrondie, ogivale ou quelquefois même tranchante... » H. Douvillé range dans le genre, en plus des espèces précédentes, Am. quercifolius d’Orb. ; il insiste de plus sur l’appari- tion de la dissymétrie du premier lobe latéral, quelquefois très marquée chez l’espèce aplatie Am. Cleon et voit là l’origine du groupe Placenticeras-Sphenodiscus de la Craie supérieure. De Grossouvre 2 reproduit en 1893 les idées de H. Douvillé 3; il ajoute aux Sonneratia connus quelques nouvelles espèces de la Craie : Sonneratia Janeti Gross., etc... et il mentionne que de nombreux Pachydiscus tels que Pach. peramplus, etc... rappellent par les caractères du jeune et par la cloison Am. Dutempleanus ; il en conclut qu'il faut peut-être voir dans cette dernière forme l’origine d’une partie des Pachydiscus. Dans une première note :i, Sarasin rapproche Y Am. bicurvatus Mich. des Am. Beudanti Brojsg., Cleon, Dutempleanus, quercifolius, Dupinianus d’Orb. et donne une nouvelle signification au genre Sonneratia, qui d’après cette manière de voir s’étend singulièrement et englobe en plus de la liste précédente toute une série de formes plates de l’Aptien de Gurgy telles que Son. raresulcata Leym. sp., Son. Heimi Sar., etc... Revenant sur cette interprétation en 1897, Sarasin éloigne dans un deuxième travail4 Am. quercifolius, Cleon, etc... d Am. Dutempleanus, qui reste la seule espèce du genre Sonneratia et d’après laquelle il fait descendre les Sonneratia des Holcostephanus. Entre temps Parona et Bonarelli avaient créé le genre Cleoniceras pour un groupe comprenant Am. strettostoma Uhlig, Am. Beudanti Brong. et ayant comme type Am. 1. Seunes. Ammonites du Gault, p. 55g. •1. de Grossouvre. Ammonites delà Craie, p. 143. 3. Ch. Sarasin. Note sur les Oppelia du groupe du Nisus, etc., p. 157. 4. Ch. Sarasin. Quelques considérations sur les genres Hoplites, Sonneratia, etc., p. 789. Charles JACOB 5fi Cleon d’Orb. : ils rangeaient dans le genre Sonneratia : S. Dutempleana, quercifolia d’Orb. et avec doute Am. milletianus et Am. versicostatus d’Orb. D’après ce rapide exposé historique, on voit que si Seunes, H. Douvillé et de Gros- souvre sont d’accord sur la définition et l’acception du genre Sonneratia, en revanche depuis les notes de Sarasin, celui-ci a eu des attributions fort diverses. Je dois à M. de Grossouvre, qui a bien voulu me communiquer une partie de sa collection, d’avoir pu étudier une splendide série de l’Albien de Macheroménil (Ardennes), dans laquelle figuraient plus de cent échantillons d’4m. Dutempleanus d’Orb. et des formes voisines telles que Am. quercifolius et Am. Cleon, décrites par d’Orbigny sur des types provenant du même gisement. Ces espèces et quelques autres, dont on trouvera plus loin la description, forment un groupe très homogène, qui suivant les idées de l’école française, doit être désigné sous le nom de Sonneratia. A lui s’appliquent parfaitement les définitions données par H. Douvillé. 11 comprend des Ammonites dont la section varie ; le tour peut, avec tous les intermédiaires possibles, être soit épais et arrondi, soit comprimé latéralement et tranchant sur la région siphonale, mais avec ce caractère commun que la grande épaisseur se trouve généralement vers l’ombilic. L'enroulement varie également depuis des formes à ombilic large jusqu’à des formes très embrassantes. Les côtes sont soit droites, soit flexueuses, toujours dirigées vers l’avant ; elles peuvent être régulièrement bifurquées ou plus ou moins nettement fasciculées près de l’ombilic ; elles s’atténuent quelquefois dans les formes plates où elles disparaissent complètement chez l’adulte. Enfin la cloison varie également : dans les formes épaisses et peu embrassantes, elle comporte peu d’éléments ; le premier lobe latéral est symétrique ; dans les échantillons clypéiformes — et cela par tous les intermé- diaires — la cloison prend un très grand nombre d’éléments, qui deviennent larges et massifs: le premier lobe latéral est franchement dissymétrique.. Si l’on ajoute que c’est dans ces dernières formes que la coquille devient lisse et clypéiforme, on comprend l’origine de la confusion qui les a fait rapprocher A Am. Beudanti et créer le genre Cleoniceras. En réalité, il s’agit d’une pure convergence : les tours internes des deux séries Beudanti et Cleon sont très distincts. Il est souvent dangereux de rapprocher, sur la considération des caractères à un seul stade, surtout le stade adulte et même sur l’étude exclusive de la cloison, dont la disposition est, dans une certaine mesure, réglée par l’allure et l’ornementation du tour, des Ammonites dont la parenté véritable peut être très distincte. Etant donné l’incertitude actuelle sur le genre Sonneratia qui se traduit dans les publications récentes, j’ai cru utile de reprendre ici la série des espèces types et de les figurer d’après la collection de A. de Grossouvre. On trouvera également ci-après la diagnose de quelques espèces nouvelles très voisines des précédentes et décrites pour éviter de nouvelles confusions. Toutes proviennent de l’Albien de Macheroménil (zone à Hopl. tardefürcatus). Il semble d’ailleurs que ces formes soient localisées dans les régions septentrionales, tout au moins dans le Bassin de Paris, les régions voisines et le Jura ; elles sont extrêmement rares à la Perte du Rhône et à ma connaissance incon- nues en Savoie, dans les Alpes suisses et aux Prés de Rencurel (Isère), où les espèces citées sous leurs noms sont mal déterminées. i. Parona et Bonarjïlli. Fossili Albiani d’Escragnolles, etc., p. 83 et suiv. AMMONITES DÜ CRÉTACÉ MOYEN 5: Quant à l’origine du groupe, on a vu plus haut qu’il fallait la rechercher, suivant l’idée commune avant les travaux de Sarasin, dans les Parahoplites du groupe de P. Deshayesi Leym. sp. Sonner atia Dutempleana d’Orb. sp. est en effet bien voisine de Par ah. Puzosianus d’Orb. sp. ; la forme du tour seule les différen- cient. De plus au niveau de Glansayes Parah. Grossouvrei Jacob, espèce à côtes fasciculées, a déjà de bien grandes affi- nités avec notre Sonnera- tia Baylei. nov. sp. (voir plus loin). Le genre Sonne- ratia dérive des Paraho- plites à côtes lisses par épaississement de la forme du tour vers l’ombilic. A mon sens, il n’a aucun rapport immédiat avec toute la série des espèces clypéiformes de l’Aptien de Gurgy, telles que Am. raresulcatus Leym., Heimi Sarasin, etc., déjà bien spécialisées, non plus qu’avec le genre Holcostephanas, dont d’ailleurs on ne connaît jusqu’ici aucun représentant dans le Barçèmien et l’Aptien et qui, s’il se retrouve dans l’Albien et le Cénomanien, y a encore tous les carac- tères de ses formes néocomiennes. FiS- 39-44» — Cloisons de Sonneratia de l’Albien de Ma- cheroniénil (Ardennes), dessinées sur des échantillons de la collection de Grossouvre. Gr. : 3.5. — 3g, Son- neratia Dutempleana d’Orb. sp. Diam. : 42 mm. ; 4°, S. Sarasini n. sp. Diam. : 5o mm. ; 41, S. Parenti n. sp. Diam. : 45 mm. ; 42, S. Baylei n. sp. Diam. : 60 mm. ; 43 , S. qaereifolia d’Orb. sp Diam. : 40 mm. ; 44, S. Cleon d’Orb. sp. Diam. : 45 mm. ■I Société Géologique de France. — Paléontologie. — T. XV. — Mémoire n» 38. — 8. 58 Chaim.f.s JACOB Sonneratia Dutempleana d’Okb. sp. PI. VIII ; lig. ioa, 10b, n a, n b. 1840. o’Orbigny. Paléontologie Française. Terr. Crétacés, t. II, p. i85o. d’Oubigny. Prodrome de Paléontologie, t. II, p. Diamètre 48"1"' (1). 74""" (0 Diam. de l’ombilic . i4“” (0,29) 524"“ (o,32). Épaisseur ..... 26 (0,54). 33 (o,44). Haut, du dernier tour . 21 (0 40). 29 (0,39). Dénommée tout d’abord Am. Jîssicostatus dans la Paléontologie Française par d’Orbigny, qui la confondait avec Am. Jîssicostatus Philipps, cette espèce a pris son nom définitif dans le Prodrome. La figure i de d’Orbigny représente un échantillon à grand ombilic, à section arrondie et dans lequel les côtes, au nombre de 16 environ autour de l’ombilic, sont assez régulièrement bifurquées et espacées. Nous restreignons l’espèce aux seuls exemplaires qui correspondent à cette diagnose ; tels sont, avec un ombilic un peu plus large que le type, qui est conservé au Muséum d’ Histoire naturelle de Paris, les originaux de nos figures io et n de la planche VIII. La cloison est figurée ci-contre. Sonneratia Dutempleana est encore très voisine des Par ahop lit es tels que P. Stein- manni Jacob et Puzosianus d’Orb. sp. ; seulement la section du tour en est ogivale, épaisse et a tous les caractères des Sonneratia. Sonneratia Sarasini nov. sp. PI. IX : lig. 1 a, ib. Diamètre oo"1”1 (1). io4""" (1). Diam. de l'ombilic. il"1” (0,24). 21““ (0,2). Épaisseur 20 (o,5). 45 (o,43). Haut, du dernier tour. 25 (o?5). 5o (0,48). Les formes correspondant à cette nouvelle espèce sont encore rangées générale- ment par les auteurs sous le nom à’ Am. Dutempleanus : mais si leur tour est toujours épais, leur ombilic est déjà plus petit que clans la forme type ; et surtout l’ornementa- tion est différente et fournit un intéressant intermédiaire vers les espèces qui suivent. Jusqu’au diamètre de 5o mm., les côtes périombilieales sont bifurquées à quelque distance de la sulure ; elles sont nombreuses, de 20 à 25 par tour ; plus tard, entre les groupes de côtes résultant des bifurcations, s’en intercalent un ou deux autres, qui, le plus souvent, se réunissent plus ou moins distinctement avec les premières à des tubercules mousses, précédant la bifurcation sur les côtes initiales. Toutes les côtes sont droites et légèrement inclinées vers l’avant: vers le bord siphonal elles sont toutes équidistantes. La cloison, d’un type hoplitiforme, est généralement plus divisée que dans Sonneratia Dutempleana. Bayle 1 a figuré, d’après un exemplaire de Macheroménil, une variété à côtes droites, espacés et irrégulièrement bifurqués, cpii réalise un intéressant intermédiaire contre Sonneratia Dutempleana et S. Sarasini. Je dois ajouter que je connais de l’Albien inférieur de Sainte-Croix (Coll. Campiche au musée de Lausanne), un exemplaire coronatiforme à tours très surbaissés et très épais qui a exactement l’ornementation de Sonneratia Sarasini mais qui correspond à une variété très renflée de celle-ci. 1. Baylk. Explication de la Carte géol. de la France, pl. lx, üg. 6. AMMONITES DU CRÉTACÉ MOYEN 59 Sonneratia Parenti nov. sp. PL IX: lig. 2 a, 2 b. Diamètie ..... ioon"" (1) i35n"” (1). Diam. de l’ombilic . . 22""" (0,22). 4iml" (o,3o). Épaisseur. .... 32 (0,32). 42 (o3i). Haut, du dernier tour. 48 (0,48). 54 (o,4). La forme est très nettement plus aplatie que dans l’espèce précédente; mais elle conserve encore le bord siphonal épais et arrondi. Jusqu’au diamètre de 40 nnn., l'orne- mentation consiste encore en côtes bifurquées; mais ensuite cette disposition primitive fait place à la suivante : des tubercules mousses, au nombre de i3 à 14 par tour, donnent vers l’extérieur 3 ou 4 côtes plus ou moins accentuées et flexueuses qui traversent la région siplionale en s’atténuant légèrement. L’ornementation n’est bien visible que jusque vers le diamètre de 96 mm. ; elle s’affaiblit ensuite et s’efface ; sur un gros échan- tillon de i35 mm. de diamètre, qui ne montre pas encore la loge d’habitation, elle est réduite à une dizaine d’ondulations radiales périodiques. La cloison est très voisine de celle de Sonneratia Sarasini. Cette espèce 11’est peut-être autre que Hoplites (?) Janneli Parent, provenant égale- ment de l’Albien de Macheroménil '. Mais à en juger par les figures de Parent, celle-ci aurait à un stade moyen un bord siphonal aminci ; de plus à l’état adulte il existerait un léger sillon sur la région ventrale. Aucune des nombreuses Ammonites de l’Albien de Macheroménil de la collection de Grossouvre étudiée ici ne montre la succession de telles dispositions ; et je suis amené à me demander si l’auteur d Hoplites Janneli n’a pas réuni, sous un même nom, des échantillons correspondant à des espèces diffé- rentes ; ses figures 2 a et 2 b rappellent Sonneratia quercifolia d’Orb. sp. ; 1 a et ib, Son. Parenti Jacob ou même l’espèce suivante. Sonneratia Baylei nov. sp. PI. VII ; fig. 25 a, 26 b. Diamètre . 761"1" (1). Diamètre de l’ombilic ii"1"1 (0,14). Épaisseur 22 (0,29). Hauteur du dernier tour. . . - 47 (o,63). L’ombilic est encore plus petit que dans l’espèce précédente ; le bord siphonal est épais. Le caractère essentiel réside dans l’ornementation, qui est très fine, la plus fine de toutes celles des Sonneratia décrites dans ce chapitre; elle comporte de 16 à 18 côtes, légèrement inclinées vers l’avant, qui donnent chacune un faisceau de 4 à 5 côtes secon- daires, peu flexueuses, fines et peu marquées, qui s’effacent sur le bord ventral. L’orne- mentation disparait d’assez bonne heure, approximativement vers le diamètre de 60 mm. La cloison est figurée ci-dessus. Sonneratia quercifolia d’Okb. sp. PI. IX; üg. 3, 4 et 5. 1840. d’Orbigny. Paléontologie Française. Terr. Crétacés, l. II, p. 284, pl. 83, üg. 4 à 6. Diamètre 44"'"' 0). 66'"" (1). Diam. de l'ombilic . . iim,n (o,25). i4"‘nl (0.21). Épaisseur i5 (o,34). 20 (o,33) . Haut, du dernier tour . 20 (o,45). 32 (0,48). Cette espèce est l’une des plus souvent citées dans l’Albien ; mais elle a eu des 1. Parent. Sur une nouvelle espèce d’Aininonile du Gault. Ann. de Soc. gèol. du Nord, t. XXI, 1894, p. 265, pl. VI. Chaules JACOB tk> acceptions fort diverses ; en particulier dans tout le Sud-Est de la France, où, jusqu’ici, elle m’est inconnue, son nom a servi à désigner, comme on l’a vu plus haut, des Desmoceras du sous-genre Uhligella, à ornementation déjà très accusée. Le type véritable provient de l’Albien de Novion (Ardennes), dont la faune et le niveau sont ceux de Macheroménil. De cette dernière localité, on trouve précisément dans la collection de Grossouvre toute une série d’échantillons qui répondent parfaite- ment aux caractères du type de d’Orbigny. Aux diamètres moyens de 3o à jo mm. , la forme est aplatie et assez embrassante ; la section est ogivale avec grande largeur vers l’ombilic dont le bord est arrondi. L’orne- mentation est vigoureuse ; elle consiste en 1 3 ou 14 tubercules par tour, accentués autour de l’ombilic, de chacun desquels partent 3 ou 4 côtes plus ou moins nettement fasciculées entre elles et fortement flexueuxes. Les côtes s’atténuent sur la région siphonale. Quelquefois, mais non généralement, elles s’y interrompent tout à fait, et laissent libre une bande lisse, aplatie, bien marquée, suivant la disposition de la figure 5 de d’Orbigny. L’évolution ultérieure de cette Ammonite qui, comme les précédentes doit atteindre une grande taille, m’est inconnue ; mais d’après la considération de gros échantillons intermédiaires vers l’espèce suivante, il parait vraisemblable que la section du tour s’amincisse vers le bord siphonal et que, vers i3 et i5 cm. de diamètre, la coquille devienne lisse. La cloison a, suivant la figure ci-dessus, les caractères déjà signalés par H. Douvillé. ainsi qu’on l’a rappelé plus haut à propos du genre Sonneratia. Sonneratia Cleon d’Orb. sp. PI. IX ; fig. 6a, 6 b, 6 c. 1840. d’Orbigny. Paléontologie Française. Terr. Crétacés, t. I, p. 286, pt. 84. — Prodrome de Paléontologie, t. II, p. 124. 1887. Sbunes. Notes sur quelques Ammonites du Gault, p. 358, pl. xi et pl. xu, lig. 1 a, ib. Diamètre 64”'“ (1). i5on'“ (1). Diam. de l’ombilic . 9™"’ (o,i5). 17"“" (0,11). Epaisseur 18 (0,28). 4*> (o,3). Haut, du dernier tour . 38 (0,59). 78 (0,52). Confondue d’abord par d’Orbigny avec Am. bicurmtus Mich. de l’Aptien du Bassin de Paris, cette espèce a été dénommée ensuite par lui Am. Constantii. puis définitive- ment Am. Cleon ; le type provient de Macheroménil (Ardennes). Seunes lui a consacré depuis une intéressante étude ; mais ensuite Sarasin, Parona et Bonarelli l’ont certai- nement, interprétées dans un sens différent de celui de d’Orbigny. Cette espèce est reliée à la précédente par de nombreux intermédiaires. La tendance clypéiforme, qui finit par affecter tôt ou tard tous les échantillons, peut être plus ou moins accentuée et se manifester plus ou moins tôt ; l’ornementation et les côtes peuvent elles-mêmes disparaître de plus ou moins bonne heure dans la suite du développement. AMMONITES DU CRÉTACÉ MOYEN (il Seunes a figuré (pl. XII, tig. i à 6) un échantillon intermédiaire entre les deux espèces qui serait encore un Sonneratia quercifolia, si ce n’était la section du tour déjà aminci sur le bord siplional. On trouvera représenté ici planche IX, figure 6, le plus évolué, dans le sens indiqué, de tous les échantillons de Macheroménil de la collection de Grossouvre. Au diamètre de 4o mm. la coquille, qui avait jusque là les caractères de Sonneratia quercifolia avec bande ventrale lisse et aplatie, perd toute trace de stries ou de côtes et devient tranchante sur le bord externe. C’est déjà à ce stade Am. Cleon adulte. La cloison a le caractère des lobes dissymétriques encore plus accentué que celle de Sonneratia quercifolia d’Orb. sp. TABLE DES MATIÈRES Pages Introduction 5 Index bibliographique des ouvrages cités en abrégé 8 Description des genres et des espèces 9 I. Genre Lytoceras Suess 9 Sous- genre Lytoceras s. s i3 Lytoceras sp i3 Lytoceras cf. strangulatum d’Orb. sp 14 Lytoceras sp. cf. crebrisulcatum Uhlig 14 Sous-genre Gaudryceras de Grossouvre emend. Kossmat et Jacob 14 Gaudryceras Æolus d’Orb. sp 14 Gaudryceras liourritianum Pictet sp 16 Gaudryceras Dozei Fallût sp 16 Sous-genre Jaubertella Jacob 17 Jaubertella Jauberiiana d’Orb. sp. et var 17 — latericarinata Anth. sp 18 — Micheliana d’Orb. sp • 18 Sous -genre Tetragonites Kossmat 19 Tetragonites Timotheanus Pictet sp. et T. Jurinianus Pictet sp. 19 — Jallabertianus Pic.tet sp 20 — Kiliani nov. sp 21 Sous-genre Kossmatella Jacob * 21 Kossmatella Agassiziana Pictet, sp. var 21 — — Pictet sp 22 — rencurelensis nov. sp 22 — Chabaudi Fallût sp. 23 — Miiklenbecki Fallût sp 23 . Genre Desmoceras Zittel 24 Sous-genre Desmoceras s. s 27 Desmoceras Beudanti Brongn., sp 27 — Parandieri d’Orb. sp 28 Sous-genre Uhligella Jacob. . 29 Uhligella couver gens nov. sp ... 29 — Walleranti nov. sp . . 3i — Rebouli nov. sp 32 — balmensis nov. sp 33 Sous-genre Latidorsella Jacob 35 Latidorsella latidorsata Micii. sp. forme type et variétés 35 Sous-genre Puzosia Bayle 38 Puzosia Mayoriana d’Orb. sp. . 38 TABLE DES MATIÈRES 63 Pages. III. Genre Silesites Uhlig 4i Silesites Lamberti nov. sp 41 — superstes nov. sp 42 — escragnollensis nov. sp 43 IV. Genre Hoplites Neumayr 43 Sous-genre Parahoplites Anthula emend. Jacob 48 Parahoplites Hitzeli nov. sp 4!) — Schrammeni nov. sp. ... .... . .... 49 — Lemoinei nov. sp 5o sp 5o Steinmanni nov. sp 5o Pusosianus d’Orb. sp “ 5i Sous-genre Leymeriella Jacob 552 Leymeriella tcirdefurcata Leym. sp. 552 — tarde/arcata Leym. sp. var. 53 — lîevili nov. sp 53 Romani nov. sp. . 53 — rencurelensis nov. sp. ... 54 — regularis Brug 54 Sous-genre Sonneratia Bayle 55 Sonneratia Dutempleana d’Orb. sp 58 — Sarasini nov. sp 58 — Parenti nov. sp 5g — Baylei nov. sp 5g — quercifolia d’Orb. sp 5g - Cleon d’Orb. sp 6o MÉMOIRE N° 38 PLANCHE I Figures de grandeur naturelle Genre Lytoceras Suess Sous-genr'e Lytoceras ss. Fig. i, 2. — Lytoceras cl', strangulatum u’Orb. sp. Albien. Les Prés de Rencurel (Isère). Coll. Gevrey. Fi,r. 3. Lytoceras sp. cf. crebrisutcatum Uhlig. Albien. Les Prés de Rencurel (Isère). Coll. Gevrey. Lytocératidés des marnes gargasiennes montrant la différenciation des groupes représentés dans les terrains plus élevés. — Lytoceras cf. Duvalianum d’Orb. sp. Marnes gargasiennes. Hyèges (Basses-Alpes). Coll, cle l’ Université de Grenoble. — Lytoceras cf. numidum Coq. in Sayn. Marnes gargasiennes. Même provenance. — Lytoceras ( Gaudryceras ) numidum Coq. in Sayn. Marnes gargasiennes. Angles, près Vergons (Basses-Alpes). Coll, de l’Université de Grenoble. — Lytoceras ( Gaudryceras ) Bourritianum Pictet sp. Marnes gargasiennes. Angles, près Vergons (Basses- Alpes). Coll, de l’Université de Grenoble. — Lytoceras cf. Agassizianum Pictet sp. Marnes gargasiennes. Pra Mouton, près Angles (Basses-Alpes). Coll. Zürcher à l’Université de Grenoble. Sous-genre Tetragonites Kossmat — Lytoceras ( Tetragonites ) Kiliani nov. sp. Marnes albiennes de la vallée du Jabron (Basses-Alpes). Coll. Latil à l’Université de Grenoble. Fig. ioa, iob, na, ix b. — Lytoceras (Tetragonites) Timotheanum Pictet sp. Jeunes exemplaires. Albien de la Balme de Rencurel (Isère). Coll, de l’Université de Grenoble. Fig, iaa, 12b. — Lytoceras (Tetragonites) Jurinianum Pictet sp. Albien de la Balme de Rencurel (Isère). Coll, de l’Université de Grenoble. Fig. i3. — Dessin frontal d’un échantillon épais de Lytoceras (Tetragonites) Timotheanum Pictet sp.(= variété nautiloïde Pictet). Albien. La Balme de Rencurel (Isère). Coll, de l’Université de Grenoble. Sous-genre Gaudryceras de Grossouvre emend. Kossmat et Jacob Fig. i4a, 14b, 14c, i5. — Lytoceras (Gaudryceras) Æolus d’Orb. sp. Albien de la Balme de Rencurel (Isère). Coll, de l’Université de Grenoble. Fig. 16a, 16 b, 17. — Lytoceras (Gaudryceras) Æolus d’Orb. sp. Exemplaires de plus grande taille. Albien d’Escragnolles (Alpes-Maritimes). Coll. Pictet au Muséum de Genève. Fig. 4 a, 4 b. Fig. 3 a, 5 b. Fig. 6 a, 6 b. Fig. 7a, 7b. Fig. 8a, 8b. Fis'- 9». 9 b. Mém. Soc. Géol. Fr., Paléontologie, XV, pl. XL Mémoire de M. Charles Jacob Mém. Soc. Géol. de France Mém. n° §8; PI. I T. XV; PI. XI PALÉONTOLOGUE Phototypie Sohier et Cie Clichés Ch. Jacob MÉMOIRE N° 58 Fig. j, 2, 3a, 3b. Fig. 4. Fig. 5 a, 5 b, 5c, 6 a, Fig. 7 a, 7 b. Fig. 8, xo. Fig- 9», 9b- Fig. 11 a, 11 b. Fig. 12a, 12b. Fig. i3a, i3b. Fig. 14 a, 14 b. Fig. i5a, i5b. Fig. 16. Fig 17 a, 17 b. Fig. 18 a, 18b. Fig. 19a, 19b. Fig. 20a, 20b, 21 Fig. 22 a, 22 b. Fig. 23a, 23b. Fig. 24a, 24b, 25a 26a, 26b. PLANCHE II Figures de grandeur naturelle Genre Lytoceras Suess Sous-genre Kossmatella Jacob — Lytoceras ( Kossmatella ) Agassizianum Pictet sp. car. Albien des Prés de Rencurel (Isère). Coll. Gevrey. — Lytoceras ( Kossmatella ) Agassizianum Pictet sp. car. Albien des Prés de Rencurel (Isère). Coll. Gevrey. ,6b. — Deux exemplaires de Lytoceras ( Kossmatella ) rencurelense nov. sp. Albien de la Balme de Rencurel (Isère). Coll, de l’Université de Grenoble. — Lytoceras ( Kossmatella ) Mühlenbecki Fallot sp. Marnes albiennes de Rosans (Hautes-Alpes). Coll. A. Lambert, à Veynes. — Deux exemplaires de Lytoceras ( Kossmatella ) Agassizianum Pictet sp. Albien de Gourdon (Alpes-Maritimes). Coll. Guébhard, à l’Université de Grenoble. — Lytoceras ( Kossmatella ) Agassizianum Pictet sp. Albien des environs d’Escra- gnolles (Alpes-Maritimes). Coll. Pictet, au Musée de Genève. — Lytoceras ( Kossmatella ) Chabaudi Fallût sp. Marnes albiennes de Rosans (Hautes-Alpes). Coll. A. Lambert. Sous-genre Gaudryceras de Grossouvre emend. Kossmat — Lytoceras ( Gaudryceras ) Dozei Fallot sp. Marnes à Mortoniceras injlatum Sow. sp. des environs de Veynes (Hautes- Alpes). Coll. A. Lambert. Sous-genre Jaubertella Jacob — Lytoceras ( Jaubertella ) Jaubertianum d’Orb. sp. Jeune exemplaire des marnes aptiennes d’Hyèges (Basses-Alpes). Coll, de l’Université de Grenoble. — Lytoceras ( Jaubertella ) Jaubertianum d’Orb. sp., forme type. Marnes aptiennes d’Hyèges (Basses-Alpes). Coll. Jaubert, à l’Université de Paris. — Lytoceras ( Jaubertella ) Jaubertianum d’Orb. sp. car. Marnes aptiennes d’Hyèges (Basses-Alpes). Coll, de l’Université de Grenoble. — Id. Albien de la Perte du Rhône. Coll. Pictet. Musée de Genève. — Lytoceras ( Jaubertella ) latericarinatum Anthula. Albien de la Balme de Rencurel (Isère). Coll, de l’Université de Grenoble. — Id. Albien des environs d’Escragnolles (Alpes-Maritimes). Collection Pictet. Musée de Genève. — Lytoceras ( Jaubertella ) Michelianum d’Orb. sp. Albien du Saut-du-Loup (Alpes- Maritimes). Coll. Pictet. Musée de Genève. Genre Silesites Uhlig 1, 21 b. — Silesites escragnollensis nov. sp. Deux exemplaires de l’Albien des environs d’Escragnolles (Alpes-Maritimes). Coll. Pictet. Musée de Genève. — Silesites Lamberti nov. sp. Marnes aptiennes du Serre-Chaïtieu, près Lesches (Hautes- Alpes). Coll. A. Lambert. — Silesites supersles nov. sp. Albien des Prés de Rencurel (Isère). Collection de l’Université de Grenoble. Genre Desmoceras Zittel Sous-genre Uhligella Jacob .,25 b, — Desmoceras ( Uhligella ) convergeas, nov. sp. Trois exemplaires de l’Albien des Prés de Rencurel (Isère). Coll. Gevrey. Mém. Soc. Géol. Fr., Paléontologie, XV. pl. XII. Mém. Soc. Géol. de France PALÉONTOLOGIE Mémoire de M. Charles Jacob Mém. n° 38; P). II T. XV; PL XII Phototypie Sohier et Cie Clichés Ch. Jacob MÉMOIRE N° 58 Fig-, i Fig. a. Fig. 3. Fig. 4. PLANCHE III Genre Desmoceras Zittel Sous-genre Uhligella Jacob a, ib, tc. — Desmoceras {Uhligella) Walleranti nov. sp. Exemplaire en grandeur naturelle de l’Albien de la Balme de Rencurel (Isère). Coll, de l'Université de Grenoble. — Id. Exemplaire légèrement réduit avec test conservé. Même localité. — Id. Exemplaire de grande taille, réduit de moitié. Même localité. — Id. Dessin d’une section réduite au 4/5 de sa dimension. Même localité. Mém. Soc. Géol. Fr., Paléontologie, XV, pi. XIII. Mém. Soc. Géol. de France PALÉONTOLOGIE Mémoire de M. Charles Jacob Mém. n° 38; PI. III T. XV; PL XIII Phototypie Sohier et Cie Clichés Ch. Jacob MÉMOIRE N° 38 PLANCHE IV Figures de grandeur naturelle, excepté la ligure 4 Genre Desmoceras Zittel Sous-genre Uhligella Jacob Fig. i. — Desmoceras ( Uhligella ) Rebouli nov. sp. Albien de la Balme de Rencurel. Collec- tion de l’Université de Grenoble. Fig. 2, 3. — Id. Deux exemplaires de plus grande taille. Même localité. Fig. 4. — Desmoceras ( Uhligella ) Rebouli nov. sp. var. Jeune exemplaire grossi deux fois. Albien de la Balme de Rencurel (Isère). Coll, de l’Université de Grenoble. Fig. 5a, 5b. — Id. Exemplaire dé plus grande taille en grandeur naturelle. Même provenance. Fig. 6a, 6b, 7, 8a, 8b, — Desmoceras ( Uhligella ) balmense nov. sp. Quatre exemplaires en grandeur 9a, 9b. naturelle. Même provenance. Sous-genre Latidorsella Jacob Fig. 10a, 10b, 11, 12a, — Desmoceras ( Latidorsella ) latidorsatum Mich. sp. Quatre exemplaires de même 12b, i3a, i3b. taille en grandeur naturelle, montrant les variations de la section et de l’épaisseur du tour. Albien de la Balme de Rencurel (Isère). Coll, de l’Uni- versité de Grenoble. Fig. 14 a, i4b- — Id. variété moyenne. Échantillon de plus grande taille. Même provenance. Mém. Soc. Géol. Fr., Paléontologie, XV, pl. XIV. Mémoire de M. Charles Jacob Mém. Soc. Géol. de France Mém. n° 38; Pi. IV PALÉONTOLOGIE T. XV; Pl. XIV Photolypie Sohier et Cie Clichés Ch. Jacob MEMOIRE N 58 PLANCHE Y Figures de grandeur naturelle Genre Desmoceras Zittel Sous-genre Latidorsella Jacob Fig. ia, ib, ic. — Desmoceras ( Latidorsella ) latidorsalum Mien, sp., forme épaisse. Albien de Balme de Rencurel (Isère). Coll, de l’Université de Grenoble.- Fig. 2a, 2b, 2C. — ld., forme aplatie. Même provenance. Mém. Soc. Géol-. Fr., Paléontologie, XV, pl. XV. Mémoire de M. Charles Jacob Mém. Soc. Géol. de France PALÉONTOLOGIE Mém. n° 38; PI. V T. XV; PI. XV la Phototypie Sohiei' et Cie Clichés Ch. Jacob MÉMOIRE N° 58 PLANCHE VI Genre Desmoceras Zittel Sous-genre Puzosia Bayle Fig. i a, i b. — Desmoceras ( Puzosia ) Majorianum d’Orb. sp. Échantillon en grandeur naturelle. Albien de la Balme de Rencurel (Isère). Coll, de l’Université de Grenoble. Fig. 2. — Id. Échantillon de très grande taille réduit de moitié, montrant un fragment orné de la loge d’habitation. Même provenance. Fig. 3, 4- — Id. Deux fragments de loge d’habitation réduit au 2/5. Même provenance. Mém. Soc. Géol. Fr., Paléontologie, XV, pl. XVI. Mém. Soc. Géol. de France PALÉONTOLOGIE Mémoire de M. Charles Jacob Mém. n° 38; PI. VI T XV; PI. XVI Phototypie Sohier et Cie Clichés Ch. Jacob MÉMOIRE N° 58 Fig. 1,2, 3a, 3b. 4a, 4b Fig. 5a, 5b, 5 c. Fig. 6a, 6 b, 6 c. Fig. 7, 8a, 8b, 8c. Fig. 9, io, ii , 12 a, 12 b, 12 1 Fig. i3a, i3b. Fig. 14, i5, i6a, i6b. Fig. 17, 18, 19. Fig. 20a, 20b, 20 c. Fig. 21, 22. Fig. 23a, 23b. Fig. 24a, 24b. Fig. 25 a, 25b. PLANCHE VII Figures de grandeur naturelle- Genre Hoplites Neumayr Sous-genre Parahoplites Anthula emend. Jacob . — Hoplites ( Parahoplites ) Schrammeni nov. sp. Quatre exemplaires de l’Albien d’Algermissen bei Hildesheim (Allemagne du Nord). Coll, de l’Université de Grenoble. — Hoplites ( Parahoplites ) sp. Fragment de l’Albien des Prés de Rencurel (Isère). Coll. Gevrey. — Hoplites ( Parahoplites ) Lemoinei nov. sp. Albien des Prés de Rencurel (Isère). Coll. Gevrey. Sous-genre Leymeriella Jacob — Hoplites ( Leymeriella ) Romani nov. sp. Deux exemplaires de l’Albien des Prés de Rencurel (Isère). Coll. Gevrey. 3. — Hoplites ( Leymeriella ) tardefurcatus Leym, sp. Quatre exemplaires de même provenance. — Hoplites ( Leymeriella ) tardefarcatus Leym. sp. variété à côtes serrées. Même provenance. — Hoplites ( Leymeriella ) Revili nov. sp. Même provenance. — Hoplites ( Leymeriella. ) rencalerensis nov. sp. Même provenance. — ld. Albien des Prés de Rencurel (Isère). Coll, de l’Université de Grenoble. — Hoplites ( Leymeriella ) sp., intermédiaire entre Hopl. (Leym.) tardefurcatus Leym. sp. et Hopl. (Leym.) regnlaris Rrug. sp. Albien de la Goudinière (Haute-Savoie). Coll. Pictet au Musée de Genève. — Hoplites (Leymeriella) regularis Brug. sp., forme type. Albien des Prés de Rencurel (Isère). Coll. Gevrey. — Hoplites (Leymeriella) regularis Brug. sp .'.forme épaisse. Albien de la. Goudinière (Haute -Savoie). Coll. Pictet au Musée de Genève. Sous-genre Sonner atia Bayle — Hoplites (Sonneratia) Baylei nov. sp. Albien de Macheroménil (Ardennes). Coll, de Grossouvre. Mém. Soc. Géoi. Fr.. Paléontologie, XV, pl. XVII. Mémoire de M. Charles Jacob Mém Soc. Géol. de France Mém. h° 38; Pl. VII PALÉONTOLOGIE T. XV; Pl. XVII Phototypie Sohier et Cie Clichés Ch. Jacob MEMOIRE N° 58 PLANCHE VIII Figures de grandeur naturelle Genre Hoplites Neumayr Sous genre Parahoplites Anthula emend. Jacob Fig. ia, ib, 2, 3a, 3b. Fig. 4 a, 4b. Fig. 5 a, 5 b. Fig. 6a, 6b. Fig. 7 a, 7 b. Fig. 8 a, 81). Fig. 9 a, 9 b. — Hoplites ( Parahoplites ) Hitzeli nov. sp. Albien des Prés de Rencurel (Isère). Coll. Gevrey. — Hoplites ( Parahoplites ) cf. Deshayesi. Albien des Prés de Rencurel (Isère). Coll. Gevrey. — Hoplites ( Parahoplites ) cf. Steinmanni nov. sp. Même provenance. — Hoplites ( Parahoplites ) Steinmanni. Exemplaire montrant l’apparition du sillon siphonal, caractère des Hoplites ss. Même provenance. — Hoplites ( Parahoplites ) Steinmanni nov. sp. Albien de Macheroménil (Ardennes). Coll, de Grossouvre. — Hoplites ( Parahoplites ) Steinmanni nov . sp. Exemplaire plus épais, à côtes plus vigoureuses et moins serrées. Même provenance. — Hoplites ( Parahoplites ) Puzosianus d'Orb. sp. Même provenance. Sous-genre Sonneratia Bayle. Fig. 10a, 10b, lia, 11b. — Hoplites (Sonneratia) Dutempleanus d’Orb. sp. Albien de Macheroinénil(Ardennes), Coll, de Grossouvre. Mém. Soc. Géol. Fr., Paléontologie, XV, pl. XVIII. Mém. Soc. Géol. de France PALÉONTOLOGIE Mémoire de M. Charles Jacob Mém. n° 38; PI. VIII T. XV; PL XVIII Phototypie Sohier et Cie Clichés Ch. Jacob MÉMOIRE N 58 PLANCHE IX Toutes les ligures en grandeur naturelle représentent des exemplaires de Macheroménil (Ardennes) appartenant à la collection de Grossouvre. Genre Hoplites Neumayr Sous-genre Sonneratia Bayle Fig. ia, ib. Fig. a a, 2 b. Fig. 3, 4. 5. — Hoplites ( Sonneratia ) Sarasini nov. sp. — Hoplites ( Sonneratia ) Parenti nov. sp. — Hoplites ( Sonneratia ) quercifolius d’Orh. sp. — Hoplites ( Sonneratia ) Cleon d’Oriî. sp. Mém. Soc. Géol. Fr., Paléontologie. XV, pl. XIX. Mémoire de M. Charles Jacob Mém. n° §8; PI. IX Mém. Soc. Géol. de France PALÉONTOLOGIE m# -> WM Phototypie Sohier et Cie Clichés Ch. Jacob & Mémoires Francs Nos 14. — M. Cossmann, Contribution à la Paléontologie française des terrains jurassiques (en cours) ; Études sur les Gastropodes des terrains jurassiques : Opisthobranch.es , 6 pl., 168 p i4.5o 15. — S. Stefanescu, Études sur les terrains tertiaires de la Roumanie, Contribution à l'étude des faunes sarmatique, pontique et levantine, 11 pl., i52 p 26 » 16. — D.-P. QEhlert, Uralichas Ribeiroi des schistes d'Angers, 1 pl., double, 12 p 3.5o 17. — A. Peron, Les Ammonites du Crétacé supérieur de l'Algérie. ire livraison :,pl. I-VI, p. 1-24 (ne se vend plus qu’avec le tome VI complet) 4o » 2me livraison : pl. VII-XVIII, p. 25-88 20 » 18. — Em. Haug, Études sur les Goniatites, 1 pl. 114 p . 6 » 19. — M. Cossmann, Contribution à la Paléontologie française des terrains jurassiques (en cours) ; Gastropodes : Nérinées, i3 pl., 180 p. . . . 35 » 20. — Y. Popovici-Hatzeg, Contribution à l'étude de la faune du Crétacé supérieur de Roumanie ; Environs de Campulung et de Sinaïa, 2 pl., 22 p 6 » ai. — R. Zeiller, Étude sur la flore fossile du bassin houiller d'Heraclée ( Asie Mineure), 6 pl., 91 p i5 » 22. — P. Pallary, Sur les Mollusques fossiles terrestres, fluviatiles et sau- mâtres de l’Algérie, 4pl-, 218 p. . . 26 » 23. — G. Sayn, Les Ammonites pyriteuses des marnes valanginiennes du Sud-Est de la France (en cours), 26 fig., 6 pl., 69 p 17 » 24. — J. Lambert, Les Échinides fossiles de la province de Rarcelone, 9 pl., 128 p 25 » 25. — H.-E. Sauvage, Recherches sur les vertébrés du Kiméridgien supérieur de Fumel { Lot-et-Garonne ), 5 pl., 36 p 12 » 26. — Ch. Depéret et F. Roman, Monographie des Pectinidés néogènes de l’Europe et des régions voisines (impartie : genre Pecten), 11 pl., 104 p. 27 » 27. — G. Dollfus et Ph. Dautzenberg, Conchyliologie du Miocène moyen du Rassin de la Loire ; Description des gisements fossilifères ; Pélécypodes (zre partie ) (en cours), i5 pl,. 240 p 48 » . — Marcellin Roule, Le Pachyæna de V augirard, 2 pl., 16 p 5 » . — Y. Paquier, Les Rudistes urgoniens (zre et 2me parties), i3 pl., 102 p. 28 » . — Ar. Toucas, Etudes sur la classification et V évolution des Hippu rites, 17 pl., 128 p 38 » 31 . — Albert Gaudry, Fossiles de Patagonie : Dentition de quelques Mam- mifères, 28 p. 42 fig. dans le texte 4 » 32. — Paul Lemoine et Robert Douvillé, Sur le genre Lepidocyclina Gümbel, 3 pl., 42 P- 10 » 33. — Ferdinand Canu, Les Bryozoaires du Patagonien. Échelle des Bryo- zoaires pour les Terrains tertiaires, 5 pl., 3o p 11 » 34. — Charles R. Eastman, Les types de Poissons fossiles du Monte-Bolca au Muséum d' Histoire naturelle de Paris, 5 pl., 33 p . . . . . . . 11 » 35. — Y. Popovici-Hatzeg, Les Céphalopodes du Jurassique moyen du Mt Strunga {Roumanie), 6 pl., 28 p 12 » 36. — Ar. Toucas , Etudes sur la classification et l’évolution des Radiolitidés (ire Partie), 20 fig. dans le texte, 8 pl., 46 p. 16 » 37. — Edm. Pellat et M. Cossmann, Le Barrêmien supérieur à faciès urgonien de Brouzet-lez-Alais {Gard), 9 ng. dans le texte; 6 pl., 42 p i3 » EXTRAITS dn RÈGLEMENT de la SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE de FRANCE 2S, Rue Serpente, Paris, "VI. Art. 2. — L’objet de la Société est de concourir à l'avancement de la Géologie en général et particulièrement de faire connaître le sol de la France, tant en lui-même que dans ses rapports avec les arts industriels et l'Agriculture. Art. 3. — Le nombre des membres de la Société est illimité. Les Français et les Étrangers peuvent également en faire partie. 11 n’existe aucune distinction entre les membres. Art. 4* — Pour faire partie de la Société, il faut s’être fait présenter dans une de ses séances par deux membres qui auront signé la présentation i, avoir été proclamé dans la séance suivante par le Président et avoir reçu le diplôme de membre de la Société. Art. 6. — Le Trésorier ne remet le diplôme qu’après l’acquittement du droit d’entrée. Art. 38. — La Société tient ses séances habituelles à Paris, de Novembre à Juillet. Art. 39. — La Société se réunit deux fois par mois (Le Ier et le 3e lundi du mois). Art. 42. — Pour assister aux séances, les personnes étrangères à la Société doivent être présentées chaque fois par un de ses membres. * Art. 46- — Les membres de la Société ne peuvent lire devant elle aucun ouvrage déjà imprimé. Art. 4^- — Aucune communication ou discussion ne peut avoir lieu sur des objets étrangers à la Géologie ou aux sciences qui s’y rattachent. Art. 5o. — Chaque année, de Juillet à Novembre, la Société tiendra une ou plusieurs séances extraordinaires sur un point qui aura été préalablement déterminé. Art. 53. — Un bulletin périodique des travaux de la Société est délivré gratuitement à chaque membre. Art. 55. — ... Il ne peut être vendu aux personnes étrangères à la Société qu’au prix de la cotisation annuelle. Art. 58. — Les membres n’ont droit de recevoir que les volumes des années du Bulletin pour lesquelles ils ont payé leur cotisation. Toutefois, les volumes correspondant aux années antérieures à leur entrée dans la Société, leur sont cédés, api’ès décision spéciale du Conseil et conformément à un tarif déterminé. Art. 60. — Quelle que soit la longueur des notes ou mémoires insérés au Bulletin, les auteurs pourront en faire faire à leurs frais un tirage à part. Art. 73. — Chaque membre paye : i° un droit d’entrée ; 20 une cotisation annuelle 2. Le droit d’entrée est fixé à la somme de 20 francs. Ce droit pourra être augmenté par la suite, mais seulement pour les membres à élire. La cotisation annuelle est invariablement fixée à 3o francs. La cotisation annuelle peut, au choix fie chaque membre, être remplacée par le versement en capital d’une somme fixée par la Société en assemblée générale 3, qui, à moins de décision spéciale du Conseil, devra être placée. 1. Les personnes qui désireraient faire partie de la Société et qui ne connaîtraient aucun membre qui pût les présenter, n’auront qu’à adresser une demande au Président, en exposant les titres qui justifient de leur admission. 2. Le Conseil de la Société, afin de faciliter le recrutement de nouveaux membres, autorise, dorénavant, sur la demande des parrains, les personnes qui désirent faire partie de la Société à n’acquitter, la première année, que leur droit d’entrée en versant la somme de 20 fr. Le compte-rendu sommaire des séances de l’année courante leur sera envoyé gratuitement ; mais ils ne recevront le Bulletin que la deuxième année et devront alors payer la cotisation de 3o francs. Ils jouiront aussi des autres droits et privilèges des membres de la Société. 3. Cette somme est actuellement de 400 francs. Le Gérant : L. MÉMIN. Lille. — lmp. LE BIGOT ll et et.