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MÉMOIRE N°19 :

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Contribution à la Paléontologie francaise

ins jurassiques. Nérinées. PI. 1 à XIIL.

A 2 PARIS | Gronczs CARRÉ er €. NAUD, Enireurs

9, RUE RACINE, 3

1898

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MÉMOIRES

SOCIÈTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE

PAPLONTOLOGIE

MÉMOIRE 19

CONTRIBUTION À LA PALÉONTOLOGIE

FRANÇAISE DES TERRAINS JURASSIQUES

Gastropodes : Nérinées

M. COSSMANN Ingénieur

PARIS | GEorces CARRE er C. NAUD, Eprreurs

DA RTE RUN A GIIN He C0

1898

INTRODUCTION

Le présent Mémoire fait suite à celui que la Société géologique de France a bien voulu publier il y ‘a deux ans et qui comprenait la descrip- tion de tous les Opisthobranches, ainsi que des Pulmonés thalassophiles des terrains jurassiques de la France.

Il est relatif aux coquilles que j'ai récemment proposé de classer dans un nouveau Sous-Ordre Entomotæniata, entre les Opisthobranches et les Prosobranches ; par conséquent, avant d'aborder l'étude de ces derniers, et en particulier celle des Cerithidæ jurassiques qui n’ont pas encore été débrouillés, 1l m'a paru nécessaire, pour suivre l’ordre méthodique de la classification, de faire d’abord la monographie des Æntomotæniata, bien que les Nérinées qui forment la presque totalité de ce Sous-Ordre, aujour- d'hui éteint, aient été déjà très largement traitées, en 1851 et 1859, par d'Orbigny, dans le second volume de la « Paléontologie française des ter- rains Jurassiques ».

Cependant, comme de nombreuses espèces de Nérinées françaises ont été publiées depuis cette époque dans un certain nombre de recueils, même à l'étranger ; comme d'autre part, la classification générique de ces Gastropodes a été l’objet de remaniements importants, même depuis l'aperçu que j'en a1 donné dans le second volume de mes « Essais de Paléo-

conchologie comparée » ; l'utilité d’une nouvelle revision embrassant

y lPhistoire de toutes les Nérinées jurassiques de France paraît démontrée.

Ce Mémoire sur les Entomotæniata ne reprend que partiellement les Tubiferidæ, déjà décrits dans le Mémoire précédent et dont les aflinités avec les véritables Nérinées semblent actuellement incontestées. Il ne com- prend qu un très petit nombre d'espèces nouvelles, car ce sont des formes bien connues, tant en France qu’à l'étranger, et sur lesquelles il y a plutôt

SOCIËTÉ GÉOLOGIQUE, PALÉONTOLOGIE, TOME VIII, 1. MÉMOIRE 19, 1:

dans les pages qui suivent.

ÉTUDES SUR LES GASTROPODES DES TERRAINS JURASSIQUES 3

ENTOMOTÆNIATA, Cossuaxx. (Essais de Paléoconch. comp., IT, Déc. 1896.)

Echancrure étroite et profonde, à la partie inférieure du labre, contre la suture, formant, par ses accroissements successifs, une bande dont la largeur dépasse rarement un millimètre, et qui est limitée par une strie plus ou moins visible. Ouverture terminée en avant par un bec, tantôt subcanaliculé, tantôt réduit à une sinuosité du contour supérieur. Embryon hétérostrophe et dévié.

Ossenv.— Je n’ai pas l'intention de reproduire ici les motifs que j'ai développés dans la seconde livraison de mes « Essais de Paléoconchologie comparée », pour justifier la création du sous-ordre Entomotæniata et la position qu'il doit, à mon avis, occuper dans la classification systématique des Gastropodes. Plus de dix-huit mois se sont écoulés depuis cette publi- cation, et cependant l’examen des nombreux matériaux qui m'ont été communiqués pendant ce délai, pour la préparation du travail plus spécial que j'entreprends ici, n’a fait que confir- mer mon opinion première, relativement à l’affinité des Nérinées et des Tectibranches, bien qu’à priori cet arrangement laisse incrédules beaucoup de paléontologistes accoutumés à trou- ver ces coquilles placées au milieu de la-série des Prosobranches.

Comme je crois avoir suffisamment démontré qu'on passe insensiblement des Actæonidæ aux Tubiferidæ d'une part, aux /tiertidæ d'autre part, et que ces trois familles se relient elles-mêmes, par quelques-uns de leurs membres, aux formes nérinéiques proprement dites, Je me borne donc à rappeler que le sous-ordre ÆEntomotæntata se compose, quant à présent, de trois familles (Tubiferidæ, ltieriidæ, Nerineidæ), ayant toutes les trois pour caractères communs ceux qui sont énumérés dans la diagnose ci-dessus, tandis que leur forme générale, l’accroissement de leurs tours, l’absence ou l’existence de plis internes, permettent au con- traire d'établir, entre ces trois familles, les différences que l’on trouvera résumées ci-après, à la suite de la diagnose de chacune d’elles.

Bien que les subdivisions proposées dans les « Essais » puissent paraitre déjà nombreuses au premier abord, l’étude plus détaillée que j'ai faite des Nérinées jurassiques pour cette description spécifique, l'examen des échantillons au lieu des figures que j'avais seulement pu consulter pour mes Essais, m'ont amené à créer encore quelques nouvelles sections qu'il me parait indispensable d'ajouter, et surtout à rectifier un certain nombre de citations inexactes de mes listes de répartition stratigraphique.

Enfin, quoique dans un précédent Mémoire sur les Opisthobranches jurassiques, j'aie déjà traité la famille Tubiferidæ, je suis obligé de revenir encore sur ce sujet, d'autant plus qu'il y a lieu de l’extraire des Tectibranches pour la placer dans un Sous-Ordre différent, et en outre parce qu'il y a quelques lacunes à compléter.

# ÉTUDES SUR LES GASTROPODES DES TERRAINS JURASSIQUES

TUBIFERIDÆ, Coss»., 1895.

LA Conformément au tableau dichotomique de la page 13 de la seconde livraison de mes « Essais », cette famille comprend actuellement quatre subdivisions : Cerithiella, Fibula, Sequania et Pseudonerinea, que j'ai réparties, les trois premières dans le genre Cerithiella

(sensu lato), et la quatrième dans le genre Pseudonerinea, selon que l’ouverture se termine

en avant par un bec ou par une simple sinuosité. Quant au recouvrement des tours, qui est encore très visible chez certains Certthiella actéoniformes, il diminue graduellement chez Fibula et Sequania, et il disparait presque complètement chez Pseudonerinea qui, à ce point de vue, ressemble à des Nérinées : ce. caractère confirme donc encore le classement que j'ai proposé d’après la forme de l’extrémité antérieure de l’ouverture.

Je ne compte pas reprendre, dans la présente Monographie, les espèces de Cerithiella s.s., puisque je n’ai rien à ajouter à ce que contient, à ce sujet, mon premier mémoire relatif aux Opisthobranches, si ce n’est toutelois que j'appelle de nouveau l'attention du lecteur sur la correction apportée à la désinence Certtella, qui est un barbarisme : il y a lieu d'y substituer Cerithiella, c’est-à-dire le véritable diminutif latin de Cerithium, dont « Cérite » n’est que la traduction française. Cette rectification, absolument correcte au point de vue de la nomen- clature, démontre la nécessité de remplacer Cerithiella Verrill (1882) par une autre dénomi- nation.

En ce qui concerne les trois autres subdivisions de Tubiferidæ, j'ai à donner quelques indications complémentaires sur Fibula, et à décrire les Sequania et Pseudonerinea, qui ne formaient, dans le premier mémoire, l’objet d'aucun chapitre.’

FIBULA, Prerre, 1855.

Osserv. Ce sous-genre est, comme l’on sait, caractérisé par sa columelle droite, se terminant par un bec dans lequel Piette avait eru voir l'indice d’un faux ombilic, tandis que ce n'était qu'une disposition accidentelle et particulière de l'échantillon type. Contrairement à ce que J'ai indiqué dans mon premier mémoire (p. 112), Fébula n'a pas pour synonyme Pseudonerinea : la comparaison d'échantillons ayant l'ouverture bien conservée me permet actuellement de rectifier cette erreur ; en conséquence, on doit supprimer du tableau de répartition stratisgraphique (p- 116) F. gracilis, blauenensis et angustivoluta, qui sont des Pseudonerinea. Je n'ai pas à y ajouter de nouvelles espèces, mais simplement à préciser les saractères de trois d’entre elles, d’après des individus qui ne m’avaient pas été communiqués

à l’époque J'ai rédigé le premier mémoire.

FIBULA UNDULOSA, Pierres. P ee PISE Bip ea 1896. F. undulosa, Cossm. Gastr. terr. jur. Opisth., p. 113, fig. 19. (Voir dans cet ouvrage la synonymie antérieure de l'espèce). Onsenv. Voici une espèce que je ne connaissais, Jusqu'à présent, que par la figure

de l’ouvrage de Piette, et dont je puis donner une photographie, d'après un échantillon bien caractérisé, qui m'a été communiqué par M. de Grossouvre. Cet exemplaire, un peu

1. Cossm. Essais Pal. comp, [l, p. 13, pl. L fig. 9. À ;

AR Je n'ai pu donner, dans le mémoire précité, qu’une reproduction de la figure ; | originale de cette espèce, d’ après Piette : : grâce à la communication que m'a faite M. de Lap- _ parent, de l'échantillon de l’Institut catholique, je suis en mesure de donner actuellement vue photographique de cette espèce rarissime. Cet individu est vu de dos, et la face chée est on su De qu "u i utile . la ou ; mais ses caractères répondent

ie + spire : ceux-ci sont, en effet , presque hs et faiblement étagés près de la suture pa la bande du sinus ; mais l'échantillon type était probablement,usé ou incomplètement

muni de son test: Da d

nr Pos = Ardennes : : Maisoncelle QE L fig. 8), coll. de l’Institut catholique, à Paris.

FIBULA PELLATI, pe LonioL, RL er 067

1874. Cerithium Pellati, de Lor. et Pellat. Mon. jur. sup. Boul. I, p. 77, pl. VI, fig. 21-23. 1892. Hudl. et Wilson. Brit. jur. Gastr., p. 54. 1896. Æibula Pellati, Cossm. Gastr. terr. jur. Opisth., p. 115, pl. V, fig. 17-19.

Ossenv. Conformément aux indications données dans le précédent mémoire jurassique,

_et contrairement à celles du tableau de répartition stratigraphique, données dans la seconde

livraison de mes Essais (p. 16), cette espèce doit être conservée dans le sous-genre Fibula et

elle n'appartient pas au genre Pseudoncrinea, de sorte qu'il y a jusqu'à présent une lacune,

pour les Fibula, entre le Bathonien et le Rauracien; mais il doit y avoir des représentants

de ce soûs-genre dans les étages intermédiaires, seulement il est probable qu'on les a décrits comme Certthium, par exemple €. Œgir et Matheyi de Lor., dans le Jura bernois.

Rapr. et Dirr. Dans le mémoire précité, J'ai comparé #. Pellati à des Pseudonerinea que je croyais congénères ; en réalité, c'est plutôt des formes bathoniennes qu’il y aurait lieu de rapprocher cette espèce; elle s’en rapproche en effet par son bec antérieur, bien conservé sur l’un des échantillons typiques que je crois utile de figurer de nouveau ; mais elle s’en distingue par sa forme plus élancée et par sa taille plus petite. Sa base arrondie, la dépression qui existe autour du cou, la convexité des tours de spire, ne permettent pas de la confondre avec de jeunes Pseudonerinea Clio, dont l'ouverture ne serait pas intacte et ne montrerait qu'un bec, au lieu de la sinuosité caractéristique du genre Pseudonerinea.

G1s. Séquanien supérieur, couche F, de M. Pellat.

Loc. Boulonnais : Bellebrune (EME 0; 7), plésiotypes, coll. Pellat.

(0 ÉTUDES SUR LES GASTROPODES DES TERRAINS JURASSIQUES

: SEQUANIA, CossManx.

(Annuaire géol. univ. Année 1893, vol. X, édité en 1895.)

Osserv. On trouvera, dans la seconde livraison de mes « Essais de Paléoconchologie comparée » (p. 13), la diagnose complète de cette section : il me paraît d'autant moins utile de la répéter ici, qu’elle se confondrait, mot pour mot, avec celle de l’espèce type qu’on trou- vera ci-après. Il est à peu près certain actuellement que cette espèce n’est pas le seul repré- sentant de la section Sequania : on verra plus loin que j'y apporte déjà Cerith. moreanum Buv. du Rauracien, et j'ai la conviction que plusieurs autres gros Cerithium, à côtes sinueuses et rétrocurrentes vers la suture, doivent également être classés dans la mème section, qui n’a rien de commun avec les Cerithidæ. Elle parait localisée dans le Rauracien et le Séquanien de l'Est de la France.

Rarr. et Dirr. Ainsi que je l’ai précédemment fait remarquer, Sequantia n'est qu’une section de Fibula et s’en distingue presque exclusivement par son dimorphisme et son orne- mentation : l’ouverture est absolument identique, et les tours sont aussi peu embrassants chez l’une que chez l’autre de ces deux formes ; il n’y a donc pas de motifs pour mettre Sequania sur le même rang que Fibula, par rapport à Cerithiella, dont les tours sont plus embras- sants et dont l’ouverture est différente.

SEQUANIA MOREANA, Buvicnier. 1852. Cerithium Moreanum, Buy. Atlas stat. géol. Meuse, p. 40, pl. XXVII, fig. 12 et 2r.

« Coquille allongée, turriculée, ornée de grosses côtes longitudinales, au » nombre de 12 à 15 sur chaque tour de spire ; tours de spire convexes ; bouche » oblongue ; canal court et oblique. »

Dimexsioxs : longueur, 100 mill. ; diamètre, 33 mill.

Osserv. Bien que le type de cette espèce soit mutilé, et que ses côtes soient obsolètes sur la figure, il est facile d’y reconnaître la plupart des caraëtères des Sequania ; les côtes sont presque droites, cependant elles paraissent changer de direction aux abords de la suture, et il est d’ailleurs possible que le dessinateur ait altéré ce caractère dont il ignorait l’importance. Quant au canal, il se réduit à un simple bec qui, autant qu'on peut en juger sur cette figure, n’est pas oblique comme l'indique à tort le texte. Enfin, comme les premiers tours font défaut sur l'échantillon figuré, 1l n'est pas possible de vérifier si la spire présente le dimorphisme caractéristique des Sequania.

Gis. Rauracien.

Loc. Meuse : Kœur (/ide Buvignier).

SEQUANIA NODIFERA, 706. sp. PLEXNE MISE ET

Taille grande; forme conique, cérithioïde; spire assez longue, peut-être dimorphe ; tours nombreux, dont la hauteur n'atteint pas les deux cinquièmes de

: fasciculés et rétrocurrents vers n suture + e étroite bande se Le un pe filet peu saillant.

un gros Ho ne D courte, ns terminée en avant par un bec court, subcanaliculé, auquel aboutit le bourrelet circa-ombilical; labre mince, se _ oblique, échancré en arrière contre la suture; columelle lisse, droite, faisant un _ angle arrondi de 120° avec la base de l’avant-dernier tour; bord columellaire lar- gement étalé sur la base, cylindracé en avant et détaché de l'ombilic, avec un léger filet pliciforme qui l’isole du cou, le long du canal

FR

RTE Longueur probable, 120 mill. ; diamètre, 37 mill. ; angle spiral, 25° environ.

UC _ Rapp. et Dire. Cette espèce se distingue de ses congénères par ses côtes noduleuses, par la faible hauteur de ses tours de spire, et surtout par la perforation apparente de son _ ombilic, que masque, chez les autres espèces déjà connues, le contact intime du cou et du

bourrelet : il ne faut donc pas attacher une importance excessive à ce caractère au point de vue du classement générique, c’est bien une Sequania, quoique je n’aie pu vérifier, cause de l’usure des premiers tours de spire, si l’ornementation de l'échantillon décrit présente le dimorphisme particulier de S. Lortoli.

Gis. Rauracien supérieur.

Loc. Indre : Tournon-Saint-Martin (PL. XI, fig. r et 5), ma coll.

SEQUANIA LORIOLI, CossmANx. PIE Aie Den

1893. Cerithium Cotteaui, de Lor. Moll. séq. Tonnerre, p. 38, pl. IL, fig. 3-4 (non Cossm. et Lamb. 1885) 1896. Sequania Loriok, Cossm. Essais Pal. comp., I, p. 13, pl. LL, fig. 1-4

Taille grande ; forme trapue, à galbe conique ; spire assez allongée, dimorphe au point de vue de l’ornementation ; tours convexes, dont la hauteur atteint à peine la moitié de la largeur, faiblement étagés, près de la suture, par une étroite rampe déclive qui correspond à la bande du sinus; ornementation des premiers tours formée de costules axiales un peu obliques, divisées en tubercules oblongs par un sillon médian, cessant en decà de la bande suturale, se transformant peu a peu en plis d'accroissement plus serrés et assez obsolètes sur les derniers tours, mais conservant encore la trace très effacée des tubercules primitifs. Dernier tour égal au tiers de la longueur totale, convexe et arrondi à la base, qui est imperforée et séparée, par une dépression peu profonde, d'un cou très _ court. Ouverture en secteur de cercle, terminée à la base par un bee large, qui est entaillé et échancré dans l'épaisseur du cou; labre curviligne en avant, SouE en arrière, fortement échancré sur la suture; columelle courte, droite faisant un,

double emploi avec aie d’une espèce apres de dans facto le jour mème elle était publiée ; il en résulte que, quand j ai cette coquille devait être RES comme Ho 0 une ROUxete section ar

ne portait en réalité aucun nom, et je n'avais pas Le Le le restituer Cette dénomination, tombée en hu puisqu'il était nécessaire de lui attribuer un veau, je n'ai fait cette correction qu'après le changement de genre, parce qu'il existait déjà ur Le Cerithium Lorioli Greppin (1893), avec lequel il y aurait eu de nouveau un double emploi, et parce que Je désirais dédommager, en la lui dédiant, mon excellent confrère, M. de Loriol, dont l’espèce avait été débaptisée.

Rapp, et Dirr. Ainsi que l’a fait remarquer M. de Loriol, cette espèce a beaucoup d’analogie avec S. Moreana : on peut cependant l’en distinguer par ses tours plus « étroits et plus convexes, par ses côtes plus obliques, moins épaisses et plus espacées, moins tubercu- leuses au-dessus de la suture, par sa rampe plus étroite et moins étagée en gradins.

Gis. Séquanien.

ginaux, coll. Cotteau.

Loc. Yonne : Tonnerre (PI. I, fig. 2-5), types or1

PSEUDONERINEA, pe Lorior, 1890. ET

Forme turriculée; spire subulée, lisse; embryon hétérostrophe; tours plans ou peu convexes, un peu étagés à la suture, au-dessus de laquelle est une bande bien visible, produite par les accroissements du sinus labial; dernier tour ovale, rss imperforé à la base. Ouverture étroite, en secteur elliptique, sinueuse et échan- crée sur son contour supérieur, paraissant munie d'un bec quand ce contour est mutilé; labre peu incurvé, sans pli interne, rétrocurrent vers la suture, contre laquelle il fait une échancrure étroite et profonde ; columelle lisse, cylindracée, faisant un angle de 150° environ avec la base de l’avant-dérnier tour, sur laquelle il n y a aucune trace de pli pariétal ; bord columellaire calleux, limité à l'extérieur par une carène qui se raccorde en avant avec le contour sinueux de l'ouverture.

Rapp et Dirr. Ce genre se distingue de Æ#bula par la forme de l’extrémité antérieure de son ouverture, qui se termine par une sinuosité largement échancrée, au lieu d’un bec: il est malheureusement impossible de vérifier ce caractère distinctif sur la plupart des échantil- lons de Pseudonerinea qui n’ont pas l’ouverture intacte, de sorte que le contour supérieur semble presque toujours formé par l'intersection d’un are avec l'extrémité de la columelle. Cependant, à défaut de cette sinuosité, on peut encore reconnaître les Pseudonerinea par leur spire plus allongée, lisse, par la courbure plus ovale de leur base, par leurs tours plus super-

_ nr rod qe Nr Oolithe Dférisnre e la Vénétie Fa se quatrième tout à fait douteuse dans l'Urg-Aptien d'Es- ol (Moll. corall. Jura bernois, p. 82) émet l'avis que la coquille écrite leston sous le nom Nerinea fusiformis (Yorkshire shells, Geol. Mag., pese VIT,

“p.486, pl. X! fig. 7) appartient aussi au genre Pseudonerinea : en tout cas, elle n’a pas 2 $ pe de N. fusiformis qui, ainsi qu'on le verra plus loin, est du sous-genre Phaneroptyxis.

PSEUDONERINEA CLYTIA, n OnBiaxy, PI. I, fig. 9-ro.

1850. Nerinea Clytia, d'Orb. Prod., IT, p. 5, 14° ét., 60.

1851. d'Orb. Pal. fr. 1. j., IT, p. 141, pl. CCLXXVI, fig. 3-4. RE 1853. Chemnitzia Clio. Cotteau. Moll. foss. Yonne, p. 19 (non d'Orb.).

o 1893. Pseudonerinea Clio, de Lor. Moll. séq. Tonnerre, p. f2, pl. IT, fig. 5-8.

Taille grande ; forme allongée; spire à galbe conique; tours nombreux, un peu convexes en avant, légèrement déprimés vers la partie inférieure, entièrement A. lisses, dont la hauteur atteint les quatre cinquièmes de la largeur; sutures étagées _ par une rampe très étroite, mais taillée à angle droit; due tour très He

ovale-arrondi à la base. Ouverture un peu allongée, en secteur elliptique, sinueuse à la base; labre oblique, faiblement arqué, rétrocurrent en arrière, lisse à l'intérieur; columelle droite, très épaisse, un peu aplatie au milieu, se raccordant avec la base de l'avant-dernier tour par un angle largement arrondi, légèrement infléchie en avant contre la sinuosité du contour supérieur de l'ouver- ture ; bord columellaire limité par une carène spirale qui aboutit au contour sinueux du bord supérieur.

Dimexsioxs : Longueur probable, 120 mill. ; diamètre, 25 null. ; dernier tour de face, 4o mill. ; ouverture de profil, 23 mill. ; angle spiral, 12 à 18° (fide d'Orbignv).

Rare. et nrrr. Cette espèce, qui a précédé P. Clio et a été confondue avec elle par la plupart des auteurs, sauf par d'Orbigny, s'en distingue, de prime abord, par la légère convexité de ses tours qu'il avait signalée et qu'indique bien la figure donnée par M. de Loriol, dans sa Monographie des environs de Tonnerre. Outre ce caractère distinctif, elle a l’angle spiral un peu plus ouvert, les tours plus élevés, le dernier tour beaucoup plus haut, les sutures plus étagées, la base plus ovale, la carène columellaire mieux marquée et plus écartée que P. Clio. Si on la compare à P. blauenensis qui est le type du genre de M. de Loriol, on remarque qu'elle est plus étroite, qu’elle est plus ovale à la base, et surtout que sa rampe suturale est moins large, moins déclive ; elle n’est pas aussi effilée que P. gracilis de Lor. et elle s’en distingue en outre par ses tours un peu convexes. Il me parait superflu d'ajouter que le canal, dont le dessinateur à muni l'extrémité antérieure de la coquille, dans la figure de la Paléontologie francaise, est l’œuvre de son imagination : l'échantillon à peu près intact qui a servi de base à ma diagnose, a l’ouverture presque arrondie et seulement un peu sinueuse contre le bec de la columelle.

SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE. PALÉONTOLOGIE.— TOME VII, 2. MÉMOIRE 109. 2.

10 ÉTUDES SUR LES GASTROPODES DES TERRAINS JURASSIQUES

Il existe, à la base du système jurassique, dans les calcaires gris de la Vénétie, une espèce beaucoup plus trapue, à stries d’accroissement très prononcées et à bourrelet sutural,

Chemnitzsia Canonæ G. Bæœhm. Gis. Rauracien et Séquanien.

Loc. R. Yonne : Perreuse (pl. I, fie. 10), coll. de l'Ecole des Mines ; Coulanges-sur- Yonne (fide Cotteau). Meuse : Saint-Mihiel, coll. Gaiffe, Institut catholique de Paris ; Com- mercy, coll. de l'Ecole des Mines. Calvados : Cordebugles (pl. L, fig. 9), ma coll.

S. Yonne : Tonnerre, Musée d'Auxerre, coll. Lambert ; Thury, coll. de la Sorbonne.

PSEUDONERINEA CLIO, » ORBIGNY. PISE remet LO)

1850. Chemnitzia Clio, d'Orb. Prod., Il, 14 ét., p. 2, 6.

1851. d'Orb. Pal. fr. t. j., IT, p. 66, pl. CCXLIX, fig. 2-5. 1899. Etallon. Et. pal. Haut Jura, IT, p. 22.

1861. Thurm. et Et. Leth. brunt., p. 87, pl. VI, fig. 26.

1866. Pseudomeliana Clio, de Lor. Desc. foss. Mont Salève, p. 14, pl. B, fig. r. 1887. de Lor. Moll. corall, Valfin, p. 139, pl. XIV, fig. 5-6.

Taille grande ; forme étroite, subulée; spire longue, régulièrement conique ; tours nombreux, tout à fait plans ou à peine convexes à l'âge adulte, lisses, dont la hauteur atteint les trois quarts de la largeur, séparés par des sutures superfi- cielles et assez obliques, que borde une rampe imperceptible ayant à peine un demi-millimètre de largeur. Dernier tour relativement court, arrondi à la base qui est imperforée. Ouverture peu élevée, en secteur elliptique, arrondie et largement sinueuse à la base; labre rectiligne, peu oblique, rétrocurrent tout près de la suture, lisse à l’intérieur; columelle épaisse, cylindracée, se terminant en pointe un peu infléchie contre la sinuosité antérieure de l'ouverture, sans former de bec avec le contour supérieur; bord columellaire caréné du côté de la base, et se raccordant par une courbe régulière avec le bord supérieur.

Dimexsioxs : Longueur, 140 mill. ; diamètre, 25 mill. ; angle spiral, 11° ({ide d'Orb.).

Rapp. er Dire. Quoique cette espèce ait les tours aussi plans que P. blauenensis, qui est le type du genre Pseudonerinea, elle s’en distingue cependant par sa bande suturale beaucoup plus étroite, bien différente de la petite rampe déclive qui accompagne la suture de l’espèce suisse : il en résulte qu'elle a une apparence subulée comme une alène et un angle spiral parfaitement régulier. J'ai indiqué, à propos de P. Clytia, que la principale différence consiste dans l’aplatissement des tours de spire, qui permet de séparer 2. Clio sans hésitation ; en outre, elle n'a pas les tours étagés comme ceux de l’espèce rauracienne, et leurs sutures sont presque linéaires : elle peut donc, à juste titre, être considérée comme une mutation bien distincte, qui caractérise un niveau plus élevé.

G1s. Kiméridgien, dans le sous-étage Ptérocérien. Loc. Ain : Oyonnax, néotype (pl. I, fig. 11-12), coll. de l’Institut catholique de Paris ;

coll. Pellat. Jura : Valfin (pl. I, fig. 16), coll. du Muséum de Lyon ; coll, du Musée de Dijon.

un nême ‘un peu excavés, nm. de: etes a due sun par Dee sutures noces que borde une rainure

Re ie de 14 Der qui est ovale et convexe ; urine courte, en 6 elliptique, problablement terminée en avant par une sinuosité échancrée; labre oblique, arqué et rétrocurrent près de la rainure suturale; columelle droite, É faisant un angle arrondi (de 140° ) avec la base de l’avant-dernier tour.

,

ÿ< Dinexstoxs : Longueur, 63 mill. ; S'diamètre, 15 mill. nn er Dirr. Cette espèce, dont la forme est tout à fait anormale pour le genre : on avait déjà appelé l'attention de M. de Loriol : c’est indubitablement un Pseudo- FREE nerinea, à cause de sa rainure suturale et de ses stries rétrocurrentes, d’ailleurs peu visibles quand le test est silicifié. On la distingue de ses congénères par sa forme pupoïdale et par ses tours légèrement concaves au milieu, enfin par sa rainure remplacant la rampe suturale ; elle _est moins allongée et moins conique que-P. Clio, moins HAUTE que ?. Clytia, moins étroite et moins étagée que P. blauenensis.

Gis. Portlandien, dans les onohee reine du Bolonien, d'aprés M. Rigaux.

Loc. Boulonnais : tranchée de Terlinethun (pl. I, fig. 14), coll. Rigaux; (pl. I, fig. 13), coll. Pellat ; Alprech (pl. I, fig. 15), coll. Rigaux.

ITIERIIDÆ, Cossmanx, 1895.

Osserv. On trouvera, dans la seconde livraison de mes « Essais de Paléoconchologie comparée » (p. 16), la diagnose de cette nouvelle famille, dont la création parait justifiée par le recouvrement des tours de spire des coquilles que comprend cette famille, et par la posi- tion corrélative de la bande du sinus, qui n’est pas apparente comme chez les Nerineidæ et qui est encore moins visible que chez les Tubiferidæ, dont les tours sont cependant embrassants.

Des quatre divisions (trois genres et un sous-genre) que j'ai admises dans cette famille, il n'y en a que deux représentées dans le système jurassique : Ztieria et Phaneroptyxis ; quant au sous-genre Campichia et au genre l(ruyia, ce sont des formes exclusivement crétaciques.

ITIERIA, Marnérox 1842 (sensu striclo).

Ossenv. La plupart des auteurs ont classé dans ce genre des coquilles qui, bien qu'ap- partenant à la même famille, s’écartent tellement du type primitif que, pour les y rattacher, il

qu'on ne retrouve sd ensuite que ee tree es à fait arr # dégénérée : c'est le sous-genre Campichia.

-

L'aire géographique de ce genre est asssez étendue, Sage Ib espèce wpe: a à été rence dans l'Est de la France, en Suisse, dans les Alpes et les Carpathes, et jusqu’en Sicile; mais

elle n’a jamais été signalée sur versant occidento- -septentrional de l'Europe. Quant aux autres contrées de l’ancien continent, elles sont encore 150p incomplètement Fos pour

qu'on puisse affirmer que cette coquille caractéristique n'y ait pas vécu.

ITIERIA CABANETIANA, D UnBIGNY. | h PIN ny 20. 1841. Aclæon cabanetianus. d'Orb. Revue zool.. p. BIS

1842. Jtieria Cabaneti, Math. Sur le genre Ztieria. Bull. Soc. géol. Fr., I. vol. XIII. pe 193. 1850. Nerinea Cabanetiana, d'Orb. Prod. ie 142 él., p. 6, 67.

1851. d'Orb. Pal. fr. t. j-. IL p. 99. pl. COL, fig. 4, et pl. CCE VI. RO Cotteau. Moll. foss. Yonne, p. 23.

1859. Etallon. Et. pal. Haut Jura, IT, p. 28.

1864. Ogérien. Hist. nat. Jura, I, p. 597 et 615, fig. 235.

1869. [tieria cabanetiana, Gemmell. Fauna Calc. Tereb. janitor, XX, p. 9, pl. IL bis, fig. 1-3. 1873. Zittel. Gastr. Stramb, p. 339. ;

1878. Pirona. Sulla fauna foss. Monte Cavallo, p. 13. pl. L fig. 6.

1881. Max Schlosser. Fauna Kelheimer die. kalkes, [, p. 39, pl. V, fig. 4-6. 1884. Fischer. Man. Conch, p. 688, fig. 456. L ! 1886. Herbich. Pal. Stud. ee p- 38. pl. IL fig. 1-2

18806. de Lor. Moll. cor. Valfin, 7. pl. V. fig. r5-x

Forme ventrue, ovoïdo-conique; spire dimorphe, selon l’âge de la coquille.

Juvenis ætas. Spire complètement enveloppée, rétuse au sommet et exea- vée en cuvette évasée, avec un nucléus mucroné au centre; tours se recouvrant les uns les autres, ne laissant apparaître qu'un étroit ruban, souvent crénelé par les accroissements ; dernier tour embrassant toute la coquille, lisse, arrondi et atténué à la base, qui est à peine perforée; pli très saillant à lPextrémité anté- rieure de la columelle.

Adulta xtas. Tours cessant d’être totalement enveloppés, à partir du quin- zième environ, croissant d’abord lentement, puis plus élevés, et atteignant enfin une hauteur égale au cinquième de leur largeur, parfois irréguliers dans leur accroissement, portant des nodosités formées par des arrêts de la croissance du test; surface généralement lisse, ornée cependant, quand elle est très fraîchement conservée, de quelques sillons spiraux fort obsolètes, et de plis obliques d’ac-

a " al L très a ir bord ue Re sur base de l'avant- « ernier tour, $ se détachant à la naissance de l’entonnoir ombilical, et se raccor-

Drensrons : ù Dave Re pen 46 mill. ; diamètre, 30 null. art _Individu adulte : longueur, 125 muill. ; “anracte ro mill. ; ; hauteur du dernier tour, ee 85 mill. ; ; hauteur de l'ouverture, 70 mill.

Onsenv. = Cetie espèce irrégulière est le seul LepLeenient du genre ltieria, tel que je J'ai restreint, quand on en exclut toutes les espèces qui n’ont pas la spire dimorphe, rétuse au sommet, et dont j'ai composé le genre. Phaneroptyxis. Outre ce dimorphisme, /{eria Cabanetiana présente des caractères tout à fait particuliers : les nodosités irrégulièrement disséminées sur sa spire, l'accroissement variable de ses tours, les stries spirales dont on e distingue quelquelois la trace obsolète sur sa surface. Il parait évident qu'à ces caractères MA correspond une organisation spéciale de l'animal qui habitait la coquille, mais qui se rat- tache aux Nerinea par l'échancrure du labre sur la rampe suturale, ainsi que par le bec antérieur de l'ouverture, dont les accroissements forment une carène saillante autour de l’ombilie, comme chez Ptygmatis. Quant au pli intra-ombilical, dont Mathéron avait signalé l’existence et qui a été reproduit avec une exagération manifeste sur la figure de la Paléon-

tologie francaise, il se réduit à une saillie formée par le retrait de chaque tour sur le tour précédent, et coïncide par suite avec la suture interne : on ne peut done donner le nom de pli à cette sorte de gradin qui résulte de l’enroulement de la spire. D'ailleurs, on ne s’expli- querait guère le D d'un pli dans un vide qui n’est pas habité par l'animal, ou tout au moins, il ne pouvait avoir d'autre fonction, dans l'existence de ce dernier, que l’ornementa- tion de la surface externe. J'ai précédemment (Essais de Pal. comp., Il, p. 18) reproduit cette indication de la présence d’un pli, d’après la diagnose primitive de Mathéron; mais un exa- men attentif de la coupe de plusieurs individus me met actuellement en mesure de rectifier cette grave inexactitude.

Gis. Du Rauracien au Ptérocérien,

Loc. R. Yonne : Chatel-Censoir (ide d’'Orbigny et Cotteau) ; Crain, coll, Lambert,

P. Jura : Valfin, Jeune individu (PI. I, fig. 15-18), coll. de l'École des Mines ; individu adulte, coll. du Musée de Dijon, Ain : Oyonnax, LE td très vieux, coll. de l’École des Mines ; jeunes échantillons, coll. Pellat,

Ni

14 ÉTUDES SUR LES GASTROPODES DES TERRAINS JURASSIQUES

PHANEROPTYXIS, CossMaxx, 1896.

(Essais de Paléoconch. comp., IT, p. 22.)

Type : Nerinea Moreana d'Orb.

Spire non rétuse, à galbe conoïdal, généralement ornée de côtes ou de tuber- cules peu saillants, parfois entièrement lisse; base perforée d’un ombilie étroit et circonscrit par un bourrelet aboutissant au bec antérieur. Trois plis internes, un au labre, un à la partie supérieure de la columelle, le troisième sur la région pariétale ; quelquefois le labre et la columelle sont munis d'un second renflement pliciforme, non visible à l'ouverture, de sorte que la coupe axiale parait présen- ter cinq plis.

Rapp. gr Dirr. Ce genre se distingue d’Zteria par sa spire qui n’est jamais rétuse, et par ses plis quelquefois dédoublés sur le labre et sur la columelle ; l’ombilie est parfois si peu visible, qu'il faut faire la coupe axiale de la coquille pour en vérifier l’existence.

Osserv. L'extension stratigraphique de Phaneroptyxis est plus grande que celle d’Jtieria : on en trouve encore dans le Portlandien et même dans l'Urgonien, cette forme doit se relier à /trupia qui a vécu dans le Crétacé supérieur ; d’autre part, quand j'ai dressé le tableau de la page 12 de mes « Essais », je ne connaissais pas ce genre au-dessous du Rau- racien ; or, M. Choffat m'a communiqué un échantillon provenant de l'étage Bathonien du Portugal, et ayant à peu près le galbe de P. mumia du Ptérocérien ; toutefois il y a des dif- férences suflisantes pour justifier la séparation de cette espèce (P. Choffati nob., voir ci-après).

L’aire géographique de Phaneroptyxis est à peu près la même que celle d’Jteria ; cepen- dant il faut y ajouter la région Atlantique, puisque P. mumia existe dans la Charente-Infé- rieure, et qu'outre l’espèce déjà décrite par M. Choffat, dans l'Urgonien du Portugal, il ya lieu de mentionner aussi celle du Bathonien, qui est inédite, et à laquelle j'ai fait allusion ci-dessus.

En France, on compte dix espèces de Phaneroptyxis, dont l’une est très variable, et qui se répartissent en trois groupes, paraissant bien distincts au premier abord, mais reliés par des formes intermédiaires qui, si elles ne sont pas représentées en France, prouvent toute- fois l'impossibilité d'attribuer à ces groupes même la valeur différentielle d'une section, tandis qu'il n’en est pas de mème, lorsqu'on compare Phaneroptyxis à Tüieria dont la spire est rétuse. Il résulte de que la création du

genre Phaneroptyxis était tout à fait justifiée,

comme Je l’avais fait remarquer dans mes « Essais ».

PHANEROPTYXIS MOREANA. p ÜORrBIcN\Y. PIN RS Er

1841. Nerinea Moreana, d'Orb, Revue zool., p. 319.

850. ÂNerinea Moreautana, d'Orb. Prod., IT, 14e ét.. p. 3, 30.

1850. Nerinea tornatella, Bux. in Desh, Traité élém. conch.. p. 48, pl. LXXNL fig. 15. 1851. Nerinea Moreana, d'Orb. Pal. fr. t. j.. IL, p. 100, pl. CCI, fig. 1-2.

1852. Buv. Stat. géol. Meuse, p. 35, pl. XXIV, fig. 10-12.

1854. Nerinea Moreausiana. Cott. Moll. foss, Yonne. Dr

1855. Nerinea Moreana. Peters. Ner. ob. Jura Œster., p. 18, pl. IL. fig. 5-5.

ruckm. Ob. ue ad 58. Pirona. Foss. giur. Monte Cavallo, p. 16, pl. Il, fig. Æ Ge ea Moreana, Hudleston. Pal. of Yorkshire, p. 38, pl. XVI, fig. 8.

, Moreana, Max Schlosser. Kelheimer diceraskalk, p. 38, pl. V, fig. 2-8. - Nerinea Moreuna, Hudl. et Wils. Brit. jur. Gastr., p. 88.

. Jtieria. Moreana, de Lor. Moll. séq. Tonnerre, p. 23, pl. IT, fig. 5.

? 189. ltieria Sp: nov. Roman. es Languedoc, P- 297, pl. III, fig. 5.

Taille re forme a des -conique, un peu étroite; spire pointue, faible-

MP ment Pr à galbe conoïde ; tours embrassants, nombreux, un peu convexes, PL AMLECE abord assez étroits, puis croissant plus rapidement, et dont la hauteur atteint

parfois la moitié, généralement les deux cinquièmes de la largeur ; sutures bor- dées d'une étroite rampe, carénée sur les individus à peu près he plus adou- cie sur les échantillons munis des gros tubercules obsolètes et arrondis qui ornent généralement les tours de spire ; quand la surface est fraîchement conser- vée, on M oue six ou sept filets spiraux dans les intervalles excavés des huit ou neuf en die. :

_ Dernier tour grand, subcylindrique, ovale et atténué à la base, qui est perfo- rée d’un étroit entonnoir ombilical, circonserit par un bourrelet caréné ; ouver- ture étroite, canaliculée en arrière, peu élargie au milieu, se terminant en avant par un bec pointu auquel aboutit la carène circa-ombilicale; labre peu incliné, profondément échancré sur la rampe suturale, muni à l'intérieur, au milieu de sa hauteur, d’un pli spiral anguleux et peu saillant; columelle arquée, faisant un angle arrondi de 130° avec la base de l’avant-dernier tour, portant en avant une lamelle spirale très sallante; pli pariétal plus mince, très écarté de cette lamelle ; bord columellaire largement étalé sur la base, se détachant d'elle vis-à- vis du bourrelet circa-ombilical, et se raccordant au bec antérieur de l'ouverture.

Drusxsroxs : Longueur, 75 mill. ; diamètre, 28 mill. ; dernier tour de face, 45 mill. ; ouver- ture de profil, 35 mill. Échantillon exceptionnel de Charix, longueur probable, 150 mill. ; diamètre, 53 mill.

OnsErv. Quoique cette espèce soit variable, elle se distingue par ses gros tubercules que l’usure ne fait Jamais complètement disparaitre, par son ouverture relativement courte et par sa spire non dimorphe, assez pointue. Le nom tornatella lait double emploi avec Moreana, ainsi que Buvignier l’a lui-même constaté ; il en est de même de la dénomination macrostoma, que Gemmellaro avait d’abord proposée, et qu’il a ensuite supprimée comme synonyme.

Gis. Rauracien, Séquanien et Ptérocérien.

Loc. R. Yonne : Merry-sur-Y onne (PI. IT, fig. 2), coll. de l'École des Mines ; Châtel- . Censoir, coll. Cotteau. Meuse : Lérouville, coll. Gaifle.

Sg. Yonne : Tonnerre (fide de Loriol.

P. Ain : Charix (PIReT, fig. 1), coll, Pellat.

16 ÉTUDES SUR LES GASTROPODES DES TERRAINS JURASSIQUES

PHANEROPTYXIS CLYMENE, p OrBrcxy. PI. I, fig. 23-24, et PI. VIIL, fig. 35.

1850. Nerinea Clymene. d'Orb. Prod., IT, r4e ét., p. 5, 59.

1851. d'Orb. Pal. fr. t. j.. IL, p. 102, pl. CCLVIIT, fig. 1-2. 1852. Nerinea Moreana, var. Buy. Stat. géol. Meuse, p. 35, pl. XXIV, fig. 15. 1854. Nerinea Clymene, Cott. Moll. foss. Yonne, p. 22.

1857. MNerinea Lamarmoræ. Meneghini. Paléont. Sard., p. 300, pl. F, fig. 5-5 1861. Nerinea Clymene, Thurm. Leth. brunt., p. xo7, pl. VIT, fig. 55.

1863. Gemm. Ner. dint. Palermo, p. 17, pl. IL, fig. 8-10.

1869. Îtieria Clymene, Gemm. Fauna cale. T. janitor, p. 78, pl. L, fig. 3-5.

1873. = Zittel. Gastr. Stramb., p. 221.

1878. Pirona. Goss. giur. del Monte Cavallo, p. 16, pl. IT, fig. 8. 1889. == de Lor. Moll. cor. Jura bernois, p. 28, pl. IT, fig. 1-2.

Taille moyenne ; forme ovoïdo-conique ; spire assez longue, à galbe conoïdal ; dix à douze tours embrassants, un peu étagés à la suture, croissant assez régu- lièrement, lisses, ou ornés de vagues nodosités très obsolètes; dernier tour un peu supérieur aux quatre septièmes de la longueur totale, à profil ovoïde, surtout à la base qui est perforée par un entonnoir ombilical que circonscrit un bourrelet

caréné. Ouverture étroite, munie d’un gros pli columellaire oblique, d'un pli pariétal plus mince, presque horizontal et plus écarté, et d’un pli au labre, un peu plus haut que la moitié de la hauteur.

Dimexsioxs : Longueur, 52 mill.; diamètre, 28 mill. ; ouverture mesurée sur le profil, 35 mill.

Rapp. gr Dirr. Bien que P. Moreana soit très variable, je crois qu'on peut, à la rigueur, conserver cette espèce distincte. de la forme typique, non seulement à cause de l’effacement presque complet des tubercules, mais surtout à cause de sa spire beaucoup plus allongée et de son galbe plus fusiforme ; cependant la figure de la Paléontologie française indique une ol plus étroite et à spire plus le que ne l’est, en réalité, le type de la collection Cotteau : il en est de mème dans les ouvrages de Thurmann et de M. de Loriol, qui représentent plutôt une forme intermédiaire entre celle que je viens de décrire et P. fusiformis. Au contraire, les exemplaires de Sicile sont bien typiques : Gemmellaro v réunit N. Lamarmoræ de Sardaigne, qu’il considère seulement comme une taille géante de la même espèce, avec des caractères identiques.

Gris. Rauracien, Séquanien et Ptérocérien.

Loc: R: = Yonne : Châtel-Censoir (PIN ne 23) Ncol/OoteautiPl Pen pl. VIT, fig. 35), coll. de l’École des Mines. Meuse (fide Buvignier).

P. Ain : Ovonnax, ma collection.

R. et S. Dans le Jura Bernois {fide Thurmann et de Loriol).

S.— Dans le Frioul (ide Pirona). En Sicile et en Sardaigne (/ide Gemmellaro).

PHANEROPTYXIS MUMIA, nov. sp. 1. IT, fig. 14.

Taille assez grande ; forme cylindro-pupoïde ; spire assez courte, à nucléus

F7. Ross n\ . t déel ve. PE d'u Un. étroit ombilic, que oo un bourrelet

ieu, se terminant en avant par un bec arrondi un aboutit le Do basal. e presque vertical, sinueux et HU Ocean Ve la Fes suturale, S s’appli-

van Lee tour, munie y une cle ie qui est située très en avant ; sa pli pariétal placé tout à fait en arrière ; bord columellaire détaché de l’'ombilic.

+ Dimexsroxs : Longueur, 85 null. ; diamètre, 33 mill. ; dernier tour de face, 58 mill. ; ouverture de profil, 45 mill.

RAR ET Drrr. Quoique P. Moreana soit très variable, il ne me parait pas possible d'y rapporter la ne. que je viens de décrire, qui appartient à un niveau plus élevé, et qui _ représente une mutation lisse du type orné de tubercules ; elle est plus cylindrique, sa spire pupoiïde a un galbe encore plus conoïdal, et les débuts de sa croissance sont tout à fait dif- férents ; en outre, ses tours sont plus étroits, le dernier est plus grand, moins ovale, sa base s'atténue moins régulièrement ; enfin les plis columellaire et pariétal sont plus écartés l’un de l’autre. Si on la compare aux nombreuses espèces de Stramberg, elle pourrait ètre rap- prochée, à cause de sa forme, de N. rugifera et Austriaca Zittel : mais, outre qu'elle est dénuée des nodosités qui caractérisent ces deux espèces, sa spire est moins courte que celle de la première, et sa forme est plus cylindrique que celle de la seconde qui porte, en outre, un pli de plus à la columelle. D'autre part, elle s’écarte de P. Clymene, qui est également lisse, par sa forme plus cylindrique et par sa spire beaucoup plus allongée ; enfin l'espèce nouvelle du Bathonien du Portugal, que je propose de dénommer P. Choffati, a la spire plus allongée et l’avant-dernier tour plus élevé (1).

Gis. Kimméridgien, sous-étage Ptérocérien.

Loc. Charente : La Lèche, près Angoulème (PI. IT, fig. 14), coll. Boreau.

(1) Paaxerorryxis Caorratr, #. sp. (PL. XIIT, fig. 12). Taille moyenne, forme conoïdale ; 7 tours, croissant d'abord lentement, puis très rapidement, l’avant-dernier a une hauteur égale à la moitié de sa largeur; sutures faiblement étagées. Dernier tour subeylindrique, un peu évasé en avant, arrondi à la base qui est à peine perforée ; ouverture étroite, avec trois plis saillants.

_ Longueur, 50 mill.; diamètre, 27 mill.

Cette coquille est le plus ancien représentant du genre Phaneroptyæis, et à ce titre, il m'a paru intéressant d'en donner la description, quoique l'unique échantillon connu soit très fruste et qu'il provienne du Bathonien de Padre Mathias (Portugal), région sise en dehors du cadre de cette Etude. Il appartient à la collection

-de la Comm. des Trav. géol. du Portugal, et il m'a été communiqué par notre savant confrère M. Choffat.

SOGIËTÉ GÉOLOGIQUE. PALÉONTOLOGIE. TOME VIII. 3, MÉMOIRE 19. 5,

: 1850. Nerinea pupoides, d'Or. Prod IT, ae ét., (5 s, ne 79. LA AIS ; Te d'Orb. Pal. fr. Ua ie, IL p. 105, pl. CGLVIN, sg. :

Taille assez grande ; tre ovoido-conique, un peu pupoïd ; conoïdal, un peu a dix à Loue tours SR à ps

Dernier tour un peu supérieur à la moitié de la a ie peu . Fa, arrière, régulièrement arrondi à la base, qui est perforée d'un étroit entonnoir ombilical. Ouverture courte, étroite, en secteur de cercle, terminée en avant par un bec auquel aboutit l'angle circa-ombilical ; labre portant un pli situé au-des- sous de la moitié de la hauteur de l'ouverture; un pli très saillant et médian sur la columelle qui fait un angle de 120° avec la base de l'avant dernier tour; pli pariétal peu visible. | TER

Dimexsioxs : Longueur probable, 82 mill.; diamètre, 42 mill.; hauteur de l'ouverture, Ge ce 30 mill. ; angle spiral variant de à 14° (fide d'Orb. }: : |

Rapp. Er Dirr. Cette rare espèce se distingue aisément de P. mumia et Clymene par sa forme trapue, arrondie à la base, par son ouverture très courte, par l’angle peu ouvert que la columelle fait avec la base de l’avant-dernier tour. Elle est beaucoup plus pupoïde que ne l'indique la figure de la Paléontologie française, et l'ouverture est loin d’avoir la largeur indiquée par le dessinateur ; le pli columellaire est, en outre, situé plus bas que ne l'indique cette figure. Malgré ces différences, je n'hésite pas à rapporter à l’espèce de d’Orbigny l'échantillon de la mème région qui m'a été communiqué, et qui me permet de rectifier la. description. Si on compare cette espèce à ?. obesa Pirona, du Frioul, on remarque qu'elle a FRS la base plus arrondie et la spire moins conoïdale. ; j

Gis. Kimméridgien, sous-étage Ptérocérien.

Loc. Aïn : Charix, néotvpe (PI. I, fig. 25), coll. Pellat..

PHANEROPTYXIS FUSIFORMIS, »n ORBIGNY. PI: TI, fig. 9-rr.

1850. Nerinea fusiformis, d'Orb. Prod., II, 14° ét., p. 6, 80.

1851. _ d'Orb%Pal. fr. €". p rxor1 pl CCEVIE 528) 1854. Cotteau. Moll. foss. Yonne, p. 3. 1895. _— de Loriol. Moll. Raur. sup. Jura bern. Suppl., p. 15. pl. IL, fig. 6-5.

Taille médiocre ; forme étroite, fusoïde ; spire plus ou moins allongée, pointue, à galbe à peu près conique, quelquefois un peu pupoïde; dix tours convexes, lisses, croissant lentement au début, et dont la hauteur atteint ensuite les trois cinquièmes de la largeur, séparés par des sutures superficielles que borde une rampe déclive et très obtuse; dernier tour élevé, ovoide, atténué à la base, qui

assez diet et peu PR u L près complète- ;

; lib ae de re ur plus subulé, avec de tours moins an 2.vet des sutures plus obliques : cependant la forme de notre espèce étant variable, sans qu'il soit possible d’y distinguer plusieurs variétés bien tranchées, il est probable qu’elle se relie à plusieurs autres espèces qui ont recu des noms différents. Quant à N. fusiformis Gemm. (1869. Fauna cale. Tereb. janitor, p. 77, pl. 1, fig. 1-2), il parait que Gemmellaro a posté- Ts rieurement, dans des lettres adressées à Zittel, séparé les individus du Séquanien de Sicile D, _ sous le nom subfusiformis (voir la table ci-après). PRIE Gis Rauracien.

Loc. Tee : Châtel- Censoir, assez fréquente, forme danses BPM NS 9- 10), coll. _Cotteau ; forme trapue (fig. 11), même coll. Haute-Saône : Champlitte, coll. du Musée de _ Dijon ; Vannes, ma coll.

Dans le Jura bernois, la Caquerelle (fide de Loriol).

PHANEROPTYXIS CHAPERI, zov. sp. EP ho 207

Forme pupoide, turriculée ; spire peu allongée, à galbe conoïdal; 12 à 15 tours lisses, à peine convexes, croissant lentement et régulièrement, dont la hauteur n atteint que le tiers de la largeur, séparés par des sutures imperceptibles; der- nier tour assez court, ovale, arrondi à la base qui ne parait pas distinctement _perforée. Ouverture étroite, peu allongée; pli pariétal assez épais, peu saillant.

Diuexsioxs : Longueur probable, 24 mill. ; diamètre, 7‘/, mill.

Rare. er Dirr. Malgré l’état défectueux de conservation de cette coquille, dont l’ou- verture est mutilée, je n'hésite pas à la séparer de P. fusiformis : elle s’en distingue par son aspect pupilorme, par ses tours bien plus étroits jusqu’à l’avant-dernier, par son pli pariétal plus épais, et par sa base plus arrondie. D'autre part, sa forme devait ètre beaucoup plus trapue que celle de P. melanoides Zittel (Ztieria). De mème que P. fusiformis, notre espèce a la fente ombilicale presque complètement close; mais, quoique cette perforation soit un des principaux caractères du genre Phaneroptyxis, je ne crois pas qu’en présence de la simi- _litude des autres caractères, il y ait lieu d’en faire l’objet d’une nouvelle section : on passe aisément, au point de vue générique, de P. Moreana à P. Clymene, et de celle-ci à P. fust- formis, chez qui l’on aperçoit encore la trace de l’obturation de l’ombilic par le bord colu-

ee Isère :

PHANEROPTYXIS COLLOTI, nov. sp.

Re ) CET ESC en ee

Taille petite; forme fusoïde, conique ; spire peu. allongée, à snibes A peine conoïde; environ 10 tours lisses, peu convexes, dont la hauteur dépasse à peine le tiers de la largeur, séparés par des sutures superficielles. Dernier tour assez élevé, ovale, arrondi à la base, qui est étroitement perforée par un enton- noir que circonscrit une carène peu saillante. Ouverture très étroite, également acuminée à ses deux extrémités; labre mince, muni à l'intérieur d'un renflement pliciforme peu visible ; columelle peu courbée, portant un fort pli basal, munie d'un renflement entre ce pli et le pli pariétal qui est assez saillant et rapproché; bord columellaire large, peu calleux, détaché à la base, et aboutissant en pointe au bec antérieur de l'ouverture.

Dimexsiows : Longueur, 12 muill.; diamètre, Ô null. ; dernier tour de face, 5 1/2 mill. ouverture de profil, 4 null.

Rap. er Dirr. —"Beaucoup plus courte que P. fusiformis, elle s’en distingue par ses tours plus étroits et par son ombilic bien visible ; en outre, ses plis sont plus saillants, et la colu- melle porte de plus un renflement médian, dont on n’apercoit pas la trace sur l’espèce rau- raciennne. Si on la compare à P. Chaperi, on remarque qu’elle est beaucoup moins trapue, moins pupoide, et qu'elle est plus nettement ombiliquée, Ses tours étroits et sa forme courte

ne permettent pas de la confondre avec P. melanoides Littel (Jtieria). Gis. Portlandien.

Loc. Haute-Saône : Veslesmes, le Tremblay (PL IT, fig. 12-13), coll. du Musée de Dijon.

PHANEROPTYXIS SIMMENENSIS, Uosrer. PI. XIII, fig. 15.

1855. Nerinea Staszycii, Peters. Ner. ob. Jura, p. 17, pl. I, fig. 9 (non fig. 6-8, sec. Zittel). 1869. Verinea Simmenensis, Oost. Cor. de Wimmis, p. 5, pl. IL, fig. 4-7 (non fig. 1-3, nec. fig. 8-9).

1873. Zitiel. Gastr. Stramberg, p. 227. ? 1873. Jtieria obtusiceps, Zittel. Id., p. 229, pl. XLI, fig. 10-13. | 1859. Roman. Bas-Languedoc, p. 296, pl. IV, fig. 3.

1897. Jtieria Simmenensis, Roman. Id., p. 296. pl. IV, fig. 4-5.

Taille moyenne; forme pupoïde dans son ensemble; spire obtuse au sommet,

tour, re qui persistent jusqu’ 2 > hauteur ee environ ile . de La largeur. Dernier

dents, « oi. sans se De en avant; base ovale, Ro _ atténuée, étroitement perforée (fide Zittel). Ouverture longue, très étroite; _ columelle munie de trois plis, dont deux formés par Le dédoublèement du pli basal,

et un pli pariétal très voisin ; labre muni d’un pli médian, et d’une lamelle infé- rieure (fide Zittel).

Dimexsiows : Longueur, 20 à 25 mill.; diamètre, 12 mill. Rare. ET Dirr. Les figures que W. Ooster a données de son P. simmenensis sont telle- _ ment défectueuses et représentent des individus tellement roulés, que l'interprétation de cette espèce est nécessairement douteuse et qu'il en résulte une réelle confusion de nomenclature. Or, si l’on se reporte au texte, on voit que l’auteur désigne comme individus adultes, c’est-àa- dire typiques, | les figures 4 à 7, tandis que les autres représentent, d’après lui, des variétés ; je suis donc obligé de comprendre dans la synonymie de P. simmenensis, Itieria obtusiceps Zittel, qui paraît tout à fait identique à à la forme nue de Wimmis. Il en est, de même des _ échantillons du Midi de la France qui, autant qu'on peut en juger par les figures de l’ou- vrage de M. Roman, ne présentent pas entre eux de différences appréciables : il y a donc lieu de les rapporter tous à la même espèce, la plus ancienne en date. Gis. Kimméridgien, ou Tithonique supérieur, dans les calcaires oolitiques.

Loc. Hérault : Le Bois de Moinier, néotype (PI. XIII, fig. 15), coll. Roman.

PHANEROPTYXIS PROBOSCIDEA, 06. sp. RIT fig. 91-29.

Taille moyenne ; forme ventrue, ovoiïdo-conique ; spire proboscidiforme, à galbe extraconique; 10 à 12 tours convexes, croissant d’abord rapidement, puis très étroits dans la partie de la spire dont le profil est excavé; mais les deux der- niers ont une recrudescence d’accroissement qui contribue à donner au profil de la spire une sinuosité tout à fait caractéristique; sutures linéaires; 12 à 13 nodo- sités occupent presque toute la hauteur des tours, elles sont obtuses sur les premiers et s’effacent complètement sur les derniers. |

Dernier tour à peu près égal aux trois cinquièmes de la longueur totale, subanguleux en arrière, presque sphérique à la base qui est perforée d'un ombilic relativement étroit. Ouverture arquée, rétrécie, terminée par un bec court qui correspond à la carène périphérique de l'ombilic; labre mince, portant à l'inté-

rieur deux plis minces, simples et à peine saillants ; columelle munie d'un bourrelet obtus, limitant le canal qui aboutit au bec, et d'un pli médian, mince,

mais dont aucune n’a le ne extraconique de 2. . Il en est + même 4 Austriaca Zittel, qui a une forme aie, ovoïde et beaucoup : moins ventrue. D’ autre À

spire courte ; Z. Catulloi Gemm., décrit d’après des fragments 2e jeunes A a 1

tours étagés et la suture accompagnée d’une rampe. Dans ces conditions, il me parait bien

évident qu il s’agit d’une espèce nouvelle, d'autant plus intéressante que cette forme tuber- culeuse si répandue dans le Centre et le Sud de l'Europe, n'avait pas encore été signalée en France, avant le travail récent de M. Roman. Ù Gis. Kimméridgien, dans l’oolithe blanche dépendant probablement du sous-étage Ptérocérien.

Loc. Ain : l’Echaillon (PI. 1, fig. 21-22), coll. de l'Ecole des Mines.

PHANEROPTYXIS DOUVILLEI, 06. sp. PI. IL, fig. 14.

Taille assez petite; forme ovoïde, polygonale ; spire à galbe conoïdal; environ 8 tours convexes, un peu en gradins, lisses et noduleux, dont la hauteur égale environ le tiers de la largeur; sept ou huit saillies tuberculeuses, s'étendant presque d'une suture à l’autre, écartées et arrondies, se succèdent assez régulière- ment, de sorte que la spire à l'aspect pyramidal. Dernier tour égal aux deux tiers de la longueur totale, formant en arrière une pyramide à sept pans aplatis, qui s'atténuent en avant, les côtes cessant sur la base ovale, arrondie et perforée. Ouverture courte, étroite, munie de trois plis, autant qu'on peut en juger sur l'échantillon mutilé qui est le type de l'espèce,

Diuexsioxs : Longueur totale, 30 mull. ; diamètre, 16 muill.

Rap». gr Dirr. Cette espèce se distingue de P. Catulloi Gemm. par ses tours plus élevés, par sa spire plus allongée, par ses côtes moins nombreuses, plus polygonales, persis- tant davantage sur le dernier tour. On ne peut admettre que ce soit le jeune âge de P. Moreana, qui n'a jamais les tubercules aussi écartés ni aussi costuliformes, même sur les premiers tours, et qui a en outre l'ouverture bien plus longue. Si on la compare à /ieria multicoronata Zittel, du Tithonique supérieur de SL elle est plus trapue que cette dernière, sa spire est plus courte, ses côtes-sont moins mer euses et moins tuberculeuses. Elle se rapproche encore de Jtieria Austriaca Zittel, forme variable du mème gisement de Stramberg, qui a presque le mème galbe, quoique un peu plus ovale au mème âge ; mais notre espèce a moins de côtes qu'il n'y a de tubercules sur les prenniers tours de l’autre coquille, ses côtes per-

PI. 1 fig. . 19.

1865. - Nerinea Nogreti, Ce et 6-2 Coq. foss. nouv. du Jura, p. 9, fig. 6. DE Hist. nat. du ne p et 613, A 177:

: “Paille ne Rite done vis à bois, De do one et pupoïde; spire peu _ allongée, carénée et étagée en gradins, à galbe conoïdal; 8 ou 9 tours embrassants, très étroits, plus ou moins excavés selon l’âge de la coquille; munis, à leur partie

; inférieure, d'une carène tranchante, bent une étroite rampe canaliculée, au fond de laquelle est située la suture; surface lisse en apparence, cependant sur les individus fraîchement conservés, on distingue des crénelures très obsolètes _qui donnent à la carène spirale un contour obtusément dentelé. Dernier tour un

peu inférieur à la moitié de la longueur totale, à profil subcylindrique même peu excavé au-dessus de la carène postérieure, arrondi à la base qui est perforée d'un ombilic circulaire et médiocrement large. Ouverture subtrigone, étroite, terminée en avant par un bec rudimentaire, auquel aboutit l'angle qui circonscrit l’entonnoir ombilical; un pli bifide ou dédoublé à la columelle, et un pli pariétal,

très rapproché du précédent; pli du labre peu visible.

Dimexsioxs : Longueur, 28 mill. ; diamètre, 12 mill. ; hauteur de l'ouverture, 10 mill.

RapP. er Dirr. Cette singulière coquille s’écarte des autres Phaneroptyxis de France

_ par son ph columellaire dédoublé, de sorte qu'on pourrait croire qu'il existe trois plis sur le

bord columellaire de l'ouverture, tandis qu'il n’y en a, en réalité, que deux ; quant aux plis du labre, je n’ai pu vérifier s'ils sont multiples. En tout cas, on ne peut classer P. Nogreti » D P dans le genre Ptygmatis, puisque ses tours sont embrassants comme ceux des Ztüertidæ, non superposés comme ceux des Nerineidæ. Il y à d'ailleurs, en Sicile, une forme qui s'en rap- proche un peu, quoiqu’elle soit plus tuberculeuse et beaucoup plus courte, c’est P. Catulloi Gemm., qui a aussi des tours étagés par une carène saillante à leur rebord postérieur : la figure de cette dernière indique aussi trois plis columellaires, dont deux très proches, de sorte qu'on peut supposer que c'est simplement un dédoublement du pli principal ; comme il ny a qu'un pli au labre chez P. Catulloi, je ne crois pas qu’on puisse fonder une section nouvelle sur ce seul caractère différentiel.

Gis. Kimméridgien, sous-étage Ptérocérien.

Loc: Ain : Charix (PI. IT, fig. 15-19), coll. Pellat. Jura : Valfin, Muséum de Lyon.

24 STUDES SUR LES GASTROPODES DES TERRAINS JURASSIQUES

Répartition stratigraphique des groupes de Phaneroptyxis.

POoRTLANDIEN P. Colloti P. mumia et pupoides

| P. simmenensis KimMÉRIDGIEN P. Moreana et P. Clymene , P. proboscidea P. Nogreti

| P. Douvillei

SÉQUANIEN P. Moreana et Clymene © P. Chapert

|

RAURACIEN P. Moreana et Clymene P. fusiformis

NERINEIDÆ, Zirrer, 1879.

OgBsErv. Quand on élimine de cette famille les formes qui composent la fanmulle /weriidæ, celles qui restent sont principalement caractérisées par leurs tours superposés, par leur ouverture subquadrangulaire, par leurs sutures généralement bordées d’un bourrelet saïllant. Quant à la forme générale, au nombre des plis de l’ouverture, et à la perforation de la base ce sont des caractères qui permettent de distinguer entre eux les genres dont est formée la famille Nerineidæ ; mais, contrairement à la méthode suivie par la plupart des auteurs qui m'ont précédé, je n'ai, dans la classification proposée à la page 24 de mes « Essais de Paléocon- chologie », t. IT, pas attaché une importance prépondérante au nombre des plis : pour diviser cette famille en trois genres principaux (Nerinea, Nerinella, Trochalia), je me suis exelusi- vement guidé d’après l’ensemble des caractères généraux, tandis que l’existence ou l’absence des plis m'a servi pour l’arrangement des sous-genres, et qu’enfin des différences profondes dans la forme ou le mode d’ornementation de la coquille m'ont seulement paru susceptibles de caractériser des sections. Or, loin d’ébranler cette méthode, l’examen plus détaillé des espèces Jurassiques, dans le présent Mémoire, n’a fait que la confirmer : je suis donc en droit d’en conclure qu'elle doit se rapprocher de la réalité, autant du moins qu'une simple hypo- thèse peut représenter l’enchainement phylogénétique d’êtres disparus, sur l’organisation

desquels on est réduit à des conjectures.

NERINEA, Derraxce, 1825 sensu stricto).

Forme plus ou moins trapue; spire conique plus ou moins allongée; tours évidés par suite de l'existence de bourrelets saillants au-dessous, et parfois au- dessus des sutures; sur l'un de ces bourrelets, et quelquefois sur les deux, sont souvent disposés des tubercules obtus, rarement reliés, d'une rangée à l'autre, par des plis axiaux ou des costules pincées; la partie évidée des tours est parfois ornée de filets spiraux et obsolètes ; dans d’autres cas, la surface reste entière-

Po ne on 1 restreint le genre de Delrance aux formes complètement typiques, : et qu’ on en élimine toutes celles qui composent les genres, sous- genres et sections, ultérieu-

_ rement démembrés à ses dépens, il reste encore une série très nombreuse d’espèces, présen-

- tant une réelle homogénéité au point de vue des principaux caractères, mais dont la forme et

. de ornementation varient, avee des intermédiaires tellement graduels qu'il ne serait pas pos-

sible de multiplier davantage la division de ce genre en sections, sans risquer de créer une

ES confusion inextricable. Cependant il est nécessaire, pour faciliter la détermination et la com- _ paraison de ces espèces, et pour éviter des rapprochements inutiles, de grouper ces espèces en quelques faisceaux séparés, dont on peut suivre l’histoire à travers toute la période juras- | sique, et qui se relient par des transitions, de sorte qu'il ne faut pas considérer ces groupes de formes semblables comme des sections, mais qu’il y a lieu de les admettre seulement pour

la commodité des descriptions. C’est pourquoi j'ai m'écarter de la règle un peu absolue,

= jusqu’à présent adoptée pour la Paléontologie francaise, et qui consiste à présenter successi- vement la description des espèces d’un mème genre, dans l’ordre chronologique de leur apparition sur la terre, c'est-à-dire terrain par terrain, et en suivant les divisions stratigra- phiques ; ici, au contraire, après l’exposé de tout un groupe d'espèces jusqu'au niveau le plus élevé, on rétrogradera pour reprendre le groupe voisin à des niveaux plus anciens. D’ail- leurs il y a, en fait, chez les Nerinea, des étages supérieurs du système jurassique, de fré- quents exemples de longévité qui troubleraient cette méthode d'exposition, si on observait

* exclusivement l’ordre stratigraphique.

En conséquence, les trente-huit CADÈeS de Merinea s. s., que contient le système jurassique en France, forment quatre groupes que j'ai séparés par le signe x. On remarquera d’ailleurs qu'aucun de ces groupes n’est représenté au-dessous de l'étage Bathonien : les espèces bajo- ciennes d'Angleterre, que j'ai citées comme MNerinea dans mes « Essais », ont plutôt des affi- nités avec les Nerinella qui sont beaucoup plus anciennes, de sorte que l’on pourrait en conclure que c’est probablement la que commence à s’embrancher ce rameau issu d’une souche infraliasique.

Au point de vue de l'extension cépehphique, le genre Nerinea s. s. est largement repré- senté dans toute l’Europe, mais on n’en a pas encore signalé sur le continent américain : quant aux terrains jurassiques d'Asie et d'Afrique, ils sont, jusqu’à présent, trop incomplète- ment explorés, pour qu'on puisse aflirmer que les Nerineidæ n'y sont pas représentés. En France, c’est surtout le Bathonien de la région septentrionale, et la formation coralligène de l'Est qui ont fonrni le principal contingent ; M. Roman vient d'en signaler dans le Langue- doc, et d’Orbigny en connaissait déjà dans l'Ouest, mais en petit nombre.

NS

SOGIÉTÉ GÉOLOGIQUE. PALÉONTOLOGIE. TOME VIII. 4, MÉMOIRE N9 19, 4,

26 ÉTUDES SUR LES GASTROPODES DES TERRAINS JURASSIQUES

GROUPE TYPIQUE

NERINEA BATHONICA, RIGAUX ET SAUVAGE. PI. II, fig. 3-4.

1865. Nerinea bathonica, Rig. et Sauv. Desc. esp. nouv. Boul., p. 27, pl. IT, fig. 2.

1885. Cossm. Contr. ét. Bath., p. 184, pl. L, fig. r. Variétés : 1855. Nerinea lævigata, Piette. Bull. Soc. géol. Fr., 2e sér., t. XII, p. 1:19. 1855. N. nuda, perconcava. scaliformis. hospitii, Piette. Tbid., p. 1118 et xx19. 1885. N. bathonica, var. lævigata, perconcava, concavissima, Cossm., loc. cit., p. 184 et 185, pl. XNILI, fig. 7-9. 1885. N. bathonica, var. imbricataria, Cossm., loc., cit. pl. I, fig. 2.

1885. NV. scaliformis. Cossm., loc. cit., p. 185, pl. XVIII, fig. 4-5.

Taille grande; forme turriculée ; environ 20 tours évidés, lisses, dont la hauteur croit avec l’âge, varie finalement selon qu'il s'agit du type ou de ses variétés, et atteint exactement les deux tiers de la largeur dans la forme typique; sutures superficielles situées sur un bourrelet très saillant, dénué de nodosités ; dernier tour, y compris l'ouverture, à peu près égal au septième de la longueur totale, anguleux à la périphérie de la base, qui est obliquement déclive, sans aucune convexité.

Ouverture étroite, rhomboïdale, terminée en avant par un bec canaliculé: labre peu épais, portant un pli médian, anguleux et peu saillant; columelle épaisse, se raccordant par un arc de cercle avec la base de l’avant-dernier tour, obliquement infléchie en avant elle forme un bourrelet arrondi, séparé du plafond par un canal spiral qui aboutit au bec antérieur; la columelle porte, en outre, un pli médian saillant et aigu sur les premiers tours, atténué et très obsolète même, sur les derniers tours.

Dimexsioxs : Longueur probable, 150 mill. ; diamètre, 20 null.

Varikreés, N. lxvigata, Piette. Derniers tours à peine évidés, très élevés, la concavité est placée un peu plus en avant, et le pli du labre aussi, par conséquent.

N. unbricataria, Cossm. Derniers tours peu évidés, dont la hauteur atteint les trois quarts de la largeur, subimbriqués, la suture en retraite sur le bourrelet antérieur du tour précédent.

N. perconcava et concavissima, Piette. Derniers tours un peu plus étroits que ceux de la forme typique, séparés par un bourrelet sutural plus an- guleux; base du dernier tour plus convexe.

N. scaliformis, Piette. Evidement placé sous le bourrelet sutural, de sorte que le galbe de la coquille est scalariforme; la hauteur des derniers tours ne dépasse guère les deux cinquièmes de leur largeur,

Re

PS oc D c a el type (PI ie 3), coll. Rigaux; coil. Legay. RAIN AR imbricataria, coll. Cossmann. Var. lævigata, Belle, plésiotype (PI. IT, fig. 4), coll. o Legay. Ardennes : Rumigny, type et variétés, coll. Piette, coll. du Musée de Lille. Saône-et- _ Loire: Laives, coll. Locard. Meurthe, Haute-Marne, Côte-d'Or (voir le Mémoire précité),

NERINEA CARINATA, Prerre, : PI. IX, fig. 29-37.

1855. N. carinata, Piette. Bull. Soc. géol. Fr., 2e sér., t. XII, p. 1118. LT _ Cossm. Contr. ét. Bath., p. 186, pl. XIII, fig. 13, et pl. XVIII, fig. 23-25.

11508 Taille moyenne; forme conique, turriculée; spire étagée en gradins; tours _ imbriqués, dont la hauteur égale la moitié de la largeur, profondément excavés vers les deux tiers de leur hauteur, presque plans sur le reste de leur surface et munis, en arrière, d'une carène aiguë, au dessous de laquelle est dissimulée la suture linéaire qui les sépare; les premiers tours portent des filets spiraux qui disparaissent peu à peu; quelquefois ces cordonnets sont traversés par des stries d’accroissement qui produisent des rugosités granuleuses à leur intersection; les derniers tours sont lisses ou ne portent que des accroissements obsolètes. Dernier tour peu élevé, limité par une carène tranchante à la périphérie de la base, qui est obliquement déclive, à peine convexe au milieu, un peu concave même près de la carène, et concentriquement sillonnée sur les jeunes individus. Ouverture rhomboïdale, assez large, terminée en avant par un bec canaliculé et infléchi; labre muni d’un pli interne très saillant, vis-à-vis de l'angle excavé de la surface externe; columelle portant un renflement oblique et pliciforme, au point elle s’infléchit pour former le bec antérieur; pli pariétal à peu près invisible.

Dimensroxs : Longueur probable, 53 mill. ; diamètre, 14 mill.

Rapp. et Dirr. Cette espèce pourrait être confondue avec le jeune âge de la var. scali- formis de N. bathonica : toutelois elle à une carène beaucoup plus saillante que le bourrelet qui sépare les premiers tours de cette variété ; en outre, la suture n’occupe pas la même position, par rapport à cette carène, que la suture de N. scaliformis, qui est sur le bourrelet même ; enfin elle a les premiers tours ornés, bien que cette ornementation ne persiste pas à l’âge adulte, tandis que ce caractère n’existe chez aucune des variétés de N. bathonica, à tout âge.

Gis. Bathonien supérieur, dans les calcaires marneux et dans le Corn-brash.

28 :TUDES SUR LES GASTROPODES DES TERRAINS JURASSIQUES

Loc. Ardennes : Rumigny (PI. Il, fig. 30-31), coll. Piette ; Poix, coll. de l’Institut catholique. Boulonnais : les Pichottes (PI. I, fig. 29), coll. Legay ; le Wast, coll. Rigaux.

NERINEA ESPARCYENSIS, Pierre,

PI. 11, fig. 5-5.

1855. Nerinea esparcyensis ct Liessi, Pictte. Bull. Soc. géol. Fr., 2€ sér,, &. XIT, p. 1110. 1885. N. esparcyensis, Cossm. Contr. ét. Bath., p. 189, pl. IN, fig. 4, et pl. XVII, fig: to.

Taille grande; forme conique, subulée, assez trapue; spire allongée, à tours d’abord évidés, puis presque plans, dont la hauteur ne dépasse guère la moitié de la largeur, séparés par des sutures linéaires entre deux petits bourrelets; les premiers tours portent des filets spiraux qui s’effacent peu à peu et sont remplacés par des plis d'accroissement rectilignes, très obliques, très serrés, se prolongeant d'un bourrelet à l'autre, rétrocurrents sur la bande suturale inférieure, anasto- mosés sur le bourrelet supérieur, ils produisent de petites rugosités obtuses et à peu près régulières. Dernier tour peu élevé, anguleux à la périphérie de la base, qui est peu convexe, obliquement déclive, marquée d'un sillon concentrique plus ou moins obsolète, et sur laquelle se prolongent les plis d'accroissement. Ouverture étroite, rhomboïdale; columelle droite, calleuse, un peu renflée au milieu, munie d'un pli antérieur; pli pariétal peu saillant; pli du labre très aigu, situé aux deux tiers ou aux trois quarts de la hauteur.

Dixexsioxs : Longueur probable, 95 mill.; diamètre, 25 null.

Rapp. et Dirr. Quoique cette espèce soit très voisine de N. bathonica, elle mérite d’être séparée ; elle s’en distingue d’abord par sa forme plus trapue, ensuite par ses tours presque plans et plissés, par son bourrelet supérieur subgranuleux, par son sillon basal, ete.; elle est d’ailleurs localisée dans quelques gisements, dont elle caractérise le niveau plus élevé.

Gis. Bathonien supérieur, dans les calcaires marneux.

Loc. Ardennes : Rumigny, type (PL. II, fig. 5-6), coll. Piette; Bucilly (PL. IE, fig.) coll. du Musée de Lille. Haute-Marne : Chaumont (fide Cossmann). Côte-d'Or : Châtillon-sur-

s

Seine (fide Cossmann) ; Aignay-le-Duc, coll. du Musée de Dijon.

NERINEA MULTISTRIATA, Prerre. PI. I, fig. 8.

1855. Nerinea multistriata, Piette. Bull. Soc. géol. Fr., 2e sér. T. XII, p. 1105.

1885. == Cossm. Contr. ét. bath., p. 186, pl. IL, fig: 3-4. Variétés :

1855. AN. orbignyana, Piette, loc. cit., p. 1106 (non Zeuschner).

O0 === Cossm., loc. cit., p. 187, pl. XVIII, fig. 6.

1885. N. Peroni, Cossm. Zbid., p. 188, pl. NIIL, fig. 2.

Taille grande ; forme turriculée, un peu trapue et conique; environ 15 à 18 tours évidés, dont la hauteur dépasse à peine la moitié de la largeur, ornés de

one 190 mill, ; diamètre, 30 mill.

Vaméris. on EN es Hana Pierres Dont des tours situé plus en

avant, comme chez N. scaliformis; filets spiraux moins nombreux et tue pli du labre situé plus haut que dans le type. Le nom orbr- ane étant déjà employé en 1849, je propose pour cette variété :

ER M mutata.

Ne Peroni, Cossm. Tours Mes étroits, profondément excavés ; bourrelet sutural ponctué par de petites nodosités très obsolètes, visibles surtout sur ces derniers tours; six ou sept filets spiraux seulement sur les tours

LT "UE de spire.

Rarr. et Dirr. Quelles que soient les variations de cette espèce et de N. bathonica, CCE elles se distinguent facilement l’une de l’autre : N. multistriata à toujours les tours moins NA _ élevés, la forme plus trapue, la columelle dénuée du second pli qui caractérise l’autre espèce: en outre, au lieu d’avoir les tours lisses, elle porte des filets spiraux plus ou moins nom- breux, dont on ne voit jamais la trace chez N. bathonica et ses variétés. Comme ces diffé- rences sont bien tranchées, qu’il n'y a jamais, dans les nombreux échantillons que j'ai étudiés. de passage graduel d’une forme à l’autre, il n'y a pas lieu de réunir les deux espèces dont il s'agit, Si on compare N. multiswiata à N. esparcyensis, on trouve que ses stries persistent jusqu’au dernier tour, que ses tours sont plus évidés, non plissés: en outre, elle n’a pas de sillon basal, et le pli du labre est moins saillant. Gis. Bathonien moyen et supérieur.

Loc. Aisne : Eparey, néotype (PI. Il, fig. 8), ma coll. ; var. mutata, même gisement, ma coll. Ardennes : Poix, type et var. Peroni, coll. Péron; Musée de Dijon.

NERINEA PRÆSPECIOSA, Cossmanx. Ai S2-55 et PIQITE fist:

1885. N. præspeciosa, Cossm. Contrib. ét. bath.. p. 190. pl. IX, fig. 10-13.

Taille grande; forme trapue, conique ; spire scalaroïde ou subimbriquée; tours nombreux, dont la hauteur ne dépasse guère la moitié de la largeur, à galbe peu concave, dont l'évidement est situé en avant, vers le quart ou le cinquième de la

hauteur, de sorte que la spire paraît étagée ; sutures profondes, onduleuses, en retraite sous le bourrelet saillant qui sépare les tours de spire; bande suturale assez large, limitée par une strie superficielle, Ornementation obtuse sur les der-

| He a ddies en ne anastomosés, ou en nes oi sinueuses au point elles se recourbent pour former 1 échancrure posté Dernier tour peu élevé, tectiforme à la périphérie de la base, qui est o ment déclive et ornée de cordonnets concentriques, sur lesquels les stries rayon nantes découpent des granulations. Ouverture subrhomboïdale, canaliculée à la base; columelle très She faisant un angle extrêmement ouvert avec la de. de l’avant-dernier tour, munie de deux he inégaux qui ne persistent pas visi= blement sur les individus adultes ; pli du labre ae placé tout à fait à la pee supérieure, vis-à-vis de l’évidement anguleux de idee tour.

Dimexsroxs : Longueur probable, 80 mill. ; diamètre, 2 null. . 28 mill.); angle ; spiral, 20°. SEVEN nu

Rare. et Dirr. Cette espèce, très localisée, a tout à fait le galbe de la var. scaliformis LTÉE de N. bathonica ; mais on l’en dieu par son ornementation et par ses tours moins Ho élevés ; elle ressemble également à la var. orbignyana de N. multistriata (= N. mutata) mais elle a une ornementation plus tuberculeuse et des tours moins étroits ; elle a d’ailleurs les tours trop évidés pour qu'on puisse la confondre avec N. esparcyensis. Si on la compare à N. olinensis, on trouve qu’elle en diffère par sa forme trapue et par son ornementation qui persiste jusqu’au dernier tour, enfin par l’évidement scalariforme de ses tours de spire. Elle à la plus grande analogie avec N. speciosa dont elle est évidemment l’ancètre, mais elle en diffère par plusieurs détails de son ornementation.

Gis. Bathonien moyen, dans l’Oolithe miliaire.

Loc. Orne : Séez, assez commune (PI. IT, fig. 32-33, et PI. IN, fig. 2), coll. Deslong-

champs.

NERINEA DECORATA, Piertr. PIE 555267

1855. N. decorata, Pictte. Bull. Soc. géol. Fr. 2e sér., t. NI, p. rrro.

1855. N. canalifera et minustriata, Pictte. Zbid., p. 1114.

1885. N. decorata, Cossm. Gastr. Bath., p. 195, 255, pl. XVII, fig. 36-37. 1885. N. canalifera, Cossm. Zbid., 259, pl: XNIT, fig. 56-58.

Taille petite ; forme courte, polygyrée au sommet, à galbe extraconique et à spire assez variable ; tours tantôt profondément évidés jusqu au dernier et séparés par des carènes saillantes, tantôt faiblement excavés, ou même presque plans et étagés en gradins par une rampe déclive au-dessous de la suture; leur hauteur atteint ou dépasse les quatre septièmes de leur largeur, selon que les individus sont plus ou moins trapus; leur ornementation se compose de quatre ou cinq cor- donnets spiraux, inégaux, plus ou moins granuleux, qui s'effacent quelquefois sur les derniers tours des individus adultes. Dernier tour égal aux deux cinquièmes

Fe bd qu'il avait étiquetés canalifera ja sa de ne peuvent en de séparés ; _ seul, Je type de N. canalifera, qui a les tours exceptionnellement excavés, et dont la surface _est, en outre, très usée, s’écarte non seulement de N. decorata, mais des autres échantillons contenus dans la mème boite. J'estime qu'il n’y a qu'un fait accidentel, qu'il n’y a pas place pour deux espèces distinctes, et je n’ai, par conséquent, conservé que la détermination s'appliquant à la majorité des individus. Rare. et Dirr. Il n’est pas possible de considérer cette espèce comme le jeune âge de N. carinata de sa var. scaliformis : outre qu’elle n’en atteint jamais la taille, sa spire dimorphe, à galbe extraconique, et son ornementation lui donnent un aspect tout à fait parti- eulier; enfin le pli pariétal n'est pas apparent sur les derniers tours, dont j'ai pu étudier la coupe. Je ne vois, d’ailleurs, dans tout le système jurassique, aucune forme qui présente ces caractères, de sorte que M. decorata appartient, dans les Nerinea typiques, à un petit groupe tout à fait spécial, qu'il me paraitrait excessif de baptiser d’un nom nouveau, et que je n’ai pas reporté à la fin de toute la série, comme les autres groupes plus nombreux en espèces, afin de lasser N. decorata près de ses congénères du Bathonien.

Gis. Bathonien supérieur, dans les calcaires marneux.

Loc. Ardennes : Rumigny (PI. II, fig. 28), forme typique, coll. Piette; var. canali- _ fera (PI. M, fig. 25), coll. Piette; individus intermédiaires (PI. IT, fig. 26-25), coll. Piette.

NERINEA ACREON, » OrBIG\y. PME mis ere PI ALT ie dr

1849. N. Acreon. d'Orb. Prod., I, 13€ ét., p. 352, 55. 1851. d'Orb. Pal. fr. t. j., II, p. 96, pl. CCLIV, fig. 6-5. 18b2. —— Buv. Atlas stat. géol. Meuse, p. 34.

Taille moyenne; forme turriculée, conoïdale; environ 15 tours, croissant d'abord lentement, et dont la hauteur atteint, à l’âge adulte, les deux tiers de la largeur ; ils sont au sommet très évidés, mais les derniers sont à peu près plans et étagés, l'évidement maximum de chaque tour étant situé très en avant, sous le bourrelet très saillant qui sépare les tours consécutifs; suture profondément rai- nurée, divisant ce bourrelet en deux parties inégales, le rebord infrasutural mince, obtusément noduleux, en saillie sur la rampe spirale de l'évidement; la région suprasuturale du bourrelet est plus large et n'est pas limitée sur les derniers

court et un peu rejeté a: de anguleux situé très haut à à

Drmensroxs : es Ab T10 ‘mil. ne 22 Ha 19 à 20°, d’après d’ Orbigny. RS EE pa jure et Dirr.

Sènes qui paraissent entièrement lisses. D’ Le a on que ses De sont absolu ment dépourvus de tubereules : cependant, sur les individus fraichement conservés que j Taie sous les yeux, j'ai constaté ou plutôt deviné l’existence, sur les derniers tours, de vagues f nodosités assez régulièrement espacées au-dessous de la partie infrasuturale du bourrelet, c’est-à-dire sur la rampe excavée qui forme la saillie de ce bourrelet. La mutation qu’on trouve La dans les sables rauraciens de Normandie, a les tours évidés et s’écarte un peu de la forme typique et plus anciennes des Ardennes, mais elle cos pou exactement à la figure de Jan

Paléontologie française. : f : SRE Gis. Oxfordien supérieur, dans le minerai de fer ; Rauracien supérieur, dans les sables siliceux.

Loc. Oxf. Ardennes : NÉS (PIS 102); None de École des Mines ; Neuvizi, coll. Péron.

Raur. Calvados : Cordebugles (PI. IT, fe. 34, et PI. HIT, fig. r), coll. Bigot ; coll. Brasil.

NERINEA TUBERCULOSA, DEerrAnce. ) P1. IT, fig. 3-5.

1825. N. tuberculosa, Defr. Dict. sc. nat., pl. XXXIV, fig. 5. 1836. Ræœmer. Nord. ool., p. 144, pl. XL, fig. 29. ? 1836. N. Defrancei, Desh. Expéd. Morée, IL, p. 186, pl. XXNI, fig. 1-2. 184%. N. nodulosa, Desl. Mém. Soc. linn. Norm., p. 181, pl. VIT, fig. 23-24 (non Desh:). 1850. N. Defrancei, d'Orb. Prod., II, 14° ét., p. 4, 53 (an Desh. ?).

1851. d'Orb. Pal. fr. t. j., IT, p. 108, pl. CCLXIT, fig. 1-2. 1802 ..— Buy. Atlas stat. géol. Meuse, p. 34.

1854 —— = Cott. Moll. foss. Yonne, p. 22.

1829. Etallon, Et. pal. Haut Jura, p. 33, pl. IT, fig. 17.

1861. = Thurm. et Etall. Zeth. brunt., p- 102, pl. VIII, fig. 48. 1862. Contejean. Kimm. Montbéliard, p. 237.

1866. de Lor. Cor. Mont-Salève, p. 9.

1884. N. tuberculosa, Quenst. Petref. Deutschl., VIT, p. 53r, pl. CCM, fie. 85-86. 1989. N. Defrancei, de Lor. Jura bernois, p. 34, pl. IV, fig. 1-3.

? 1893. Greppin. Cor. Oberbuchsiten, p. 3r. 1896. N. tuberculosa, Cossm. Essais Pal. comp., Il, p. 25.

Taille grande; forme allongée, turriculée, assez étroite, à galbe parfaitement

quatre filets spiraux non sranuleux, ee tour eur aus, ne on le mesure de face, SSpR l'extré-

Û ee convexe, lice à la ae par un Lee . saillant à peine li, ornée de cordons spiraux très obsolètes. Die turcs rhomboïdale, assez o Hoi terminée par un canal, qui parait large et rejeté en arrière quand le con- tue supérieur est mutilé, mais qui se réduit à un bec court et à peu près droit dd ce contour est intact; un fort pli columellaire, épais, oblique et arrondi, Jimitant le canal qui aboutit à ce bec; un pli pariétal mince et très écarté du précédent ; un ph labial anguleux, situé un peu plus haut que la moitié de l’ou- verture, vis-à-vis le pli columellaire.

- Dimexsroxs : Longueur, 145 mill. ; diamètre, 32 mill. ; angle spiral, 15°.

Er. __ Ossenv. La reconstitution de cette espèce n’est pas facile : elle a été l’objet de confu- a _ sions et d’interprétations peu exactes, de la part de la plupart des auteurs qui ont suivi ee. l’opinion de d’Orbigny sans la contrôler; pour jeter un peu de jour sur cette question sH _embrouillée, il est nécessaire de donner quelques explications détaillées.

Ainsi que je l'ai exposé à propos du genre Nerinea, dans mes « Essais de Pal. comp. », II, p. 25, l'espèce type de ce genre ne doit pas porter le nom Defrancei, que lui a attribué Deshayes, attendu que Defrance avait déjà, en créant le genre Nérinée, donné un autre nom (tuberculosa) à l'espèce de Normandie qu'il a figurée comme type de ce genre. Cette rectifi- cation préliminaire étant faite, il reste à prouver que ce N. tuberculosa est bien la même espèce que celle à laquelle d’Orbigny, et les auteurs qui l’ont suivi, attribuent le nom Defrancei : or, j'ai minutieusement comparé les échantillons du Rauracien de l'Yonne, répon-

dant exactement à la description de la Paléontologie française, avec les moules internes de Trouville d'une part, avec les figures des ouvrages de Defrance et de Deslongchamps d’autre part, et Jai constaté qu'il s’agit bien effectivement de la même forme, au lieu des espèces voisines dont on lira la description ci-après : il y a identité complète dans les proportions, dans l’ornementation, et surtout dans l’évidement des tours qui sont plus excavés en avant, comme l’a fait remarquer, avec raison, d’ Orbigny:

Jai également (oc. cit., p. 26) émis l'opinion que N. tuberculosa Rœmer, de l'Allemagne du Nord, ne fait probablement pas double emploi avec l'espèce de Delrance ; je suis confirmé dans cette opinion, d’abord par la comparaison de la figure de l’ouvrage de Ræmer, à laquelle se superpose très exactement l'échantillon de l'Yonne que j'ai pris pour néotype de l’espèce ; ensuite par la comparaison d’un échantillon, provenant de Neustadt près Hanôvre, etintitulé C. germanicum dans la collection Defrance, mais dont Defrance avait reconnu l’iden- tité avec son N. tuberculosa, de sorte que les savants d'Allemagne et vraisemblablement Rœmer lui-même, ont conservé le nom tuberculosa, que Defrance leur avait probablement indiqué dans sa correspondance: enfin par un individu de Tünjesberg (Hanôvre), que m'a donné, sous ce nom, M. Struckmann, et qui est absolument semblable à notre coquille de l'Yonne.

Le néotype paraissant donc bien établi, d'après un individu de la collection Cotteau, il

SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE. PALÉONTOLOGIE, TOME VIII, D. MÉMOIRE 19. à.

me reste à examiner et à Just er les SA ee ie Fsente bien un individu Es

Se c'est une forme moins élancée que te er ie voue en part, M F4 fait remarquer que ses échantillons de Stramberg sont beaucoup plus voisins de la coq de Morée que de celle de l'Yonne, et par suite, il leur a attribué le nom posthuma qu’ : a également repris pour des échantillons provenant des Carpathes : : il ressort de Fa N. tuberculosa n'existerait pas dans le Centre et l'Est de l'Europe, et que cette espèce y. serait remplacée par N. Defrancei{sensu restricto) ou par N. posthuma ; 1 en résulte également que dOrbigny a fait erreur en admettant, pour la coquille française, le nom donné par Deshayes à l'espèce grecque, au lieu de reprendre le nom primitivement donné par Dance: ;

D’après M. de Loriol, le gisement ptérocérien de Valfin ne renferme que des formes qui se rapprochent plutôt de N. Sequana par leur galbe, mais qui s’en écartent par leur plica- pie 4 tion : en tout cas, les exemplaires provenant de ce gisement que j'ai sous les yeux, n’ont pas FR = : + de rapports avec le véritable N. tuberculosa, comme on le verra ci-après, j'ai la conviction FE Te que c’est une espèce distincte, pour laquelle il y a lieu d'adopter le nom posthuma.

En ce qui concerne les individus du Jura bernois, figurés dans le Mémoire de M. de Loriol, ils s’écartent sensiblement de la forme reproduite dans les planches de Thurmann et Etallon ; ce sont des coquilles un peu plus trapues que celles de l’Yonne et de Normandie, à tours moins profondément évidés, et que je rapprocherais plutôt de N. Sequana ou de N. posthuma. Mais je n'approfondis pas davantage cette question de détermination, puisqu'il s'agit de localités suisses, par conséquent en dehors du cadre de la Paléontologie fran- caise.

En ce qui concerne le Hanôvre, les individus de Zimmer et de Tünjesberg ressemblent beaucoup à la forme typique du Rauracien de l'Yonne, et cependant ces gisements sont d’un niveau bien supérieur, puisque M. Struckmann les place dans le Kimméridgien moyen et inférieur. D'autre part, ces échantillons sont moins trapus que N. Sequana et surtout que N. posthuma qui, dans l’Europe méridionale, représente la mutation tithonique de N. tuber- culosa; 11s ont les tours aussi évidés que ceux de N. binodosa du Ptérocérien de Valfin, mais leur galbe est plus élancé, et leur bourrelet suprasutural n'est pas tuberculeux. Dans ces conditions, il y a lieu de laisser provisoirement à la forme hanôvrienne le nom tuber- culosa, ainsi que l’avait proposé Rœmer, et d'admettre que cette espèce qui, en France, ne dépasse pas le Rauracien, s’est prolongée, dans le nord de l’Europe, jusqu'à l’époque Kim- méridgienne, tandis qu’elle se modifiait, dans le sud.

En résumé, la forme typique parait localisée dans le Rauracien de l’Europe occidentale, et à un niveau un peu plus élevé dans l'Europe septentrionale, tandis que les formes séquaniennes et kimméridgienne de l’Europe centrale, méridionale etorientale appartiennent à des espèces bien distinctes, dont on trouvera ci-après les caractères distinetifs.

Rapp. Er Dirr. J'ai comparé très attentivement la forme typique de N. tuberculosa Defr. avec les échantillons rapportés de l’'Expédition de Morée par Deshayes et nommés par lui N. Defrancei : l'angle spiral est à peu près le mème, cependant il est un peu plus ouvert chez cette dernière, qui a en outre des bourrelets plus saillants sur les premiers tours, à peine proéminents sur les derniers tours des individus adultes, de sorte que les tours com- mencent par être plus évidés que ceux de M. tuberculosa et finissent par l'être moins. L’état d'usure de ces individus ne permet pas de vérifier si les tubercules sont disposés de la

D Chic re rs : (PL. 4, 1 coll. Cotteau. Calvados : Saint- = eux, contre- -empreinte moulée (PI. IT, fig 4) coll. Bigot. Meuse : Saint-Mihiel , Lg: 3 coll. de l'École des Mines.

le Hanôvre : une et Borebere, ma nus

NERINEA SEQUANA, Tummn. | P1. II, fig. 6-8

«

1835. N. Sequana, Thirria. Jahrb. f. Miner., VIL.

VOTES

1836. Voliz. Jahrb., p. 542 ct 567, pl. VI, fig. 6. Hr836 GUN Ræœmer, Nord. ool., p. 144. je EE Goldf. Petref. Germ., p. 44, pl. CLXXVI, fig. 7. MIT850. d'Orb. Prod., IT, 14 ét., p. 3, »8. 1851. d'Orb. Pal. fr. t. j., II, p. 124, pl. CCLXIX, fig. 3-4. 1851. N. speciosa, d'Orb. Ibid., p. 123, pl. CCLXIX, fig. 1-2 (non Voltz). 1854. et Sequana, Cott. Moll. foss. Yonne, p. 21.

? 1869. N. Sequana, Ooster. Cor. de Wimmis, p. 9, pl. III, fig. 8. 1878. N. cf. Sequana, Pirona. Fauna giur. Friuli, p. 8, pl. IV, fig. 18.

Taille grande; forme un peu trapue, à galbe régulièrement conique; tours peu évidés, presque plans au milieu, dont la hauteur atteint les cinq huitièmes de la largeur, un peu étagés en gradins, séparés par d'énormes bourrelets, sur lesquels la suture trace un sillon faiblement ondulé par les tubercules qui ornent la partie inférieure de chaque bourrelet, tandis que la moitié supérieure à la suture est à peu près lisse; les premiers tours sont ornés de quatre cordonnets subgranuleux, égaux et équidistants, qui s'effacent généralement dès que la coquille atteint le diamètré de quinze millimètres, de sorte que les exemplaires adultes paraissent entièrement lisses ; cependant, il y a des individus qui conservent, même au delà de ce diamètre, de véritables côtes obtuses, formées par la jonction oblique des nodosités que portent les cordonnets Spiraux. Dernier tour presque égal au tiers de la longueur totale, à base déclive, à peine convexe, finement ee quand la Lille n a pas atteint la taille complètement adulte, et munie, dans ce cas, d’une carène périphérique festonnée par les tubercules. Ouverture rhomboïdale, peu élevée, terminée en avant par un canal court et un peu tordu; pli columel- laire antérieur peu visible ; pli pariétal mince et tranchant : pli labial triangulaire et peu saillant.

Dimexsroxs : Longueur probable, 145 mill. ; diamètre, 38 mill. ; angle spiral 18 à 20°.

_ gènes Échos en cn ne de Ro sous ne noms : notre espèce, (di autant RE Que de d’ rue avait lui- 1

faux À. speciosa. Quant aux Éhanhiie Dot ant d’ Line il n'est rien moin qu que ce soient des N. Sequana ; le doute est d'autant plus grand que je ne trouve cette espèce reproduite dans aucun des auteurs qui ontsuivi Goldfuss ; seul Quenstedt (Petref. Deutsehl.,

p- 229) émet l'avis que N. Sequana figuré par Goldfuss a tout à fuit sie de N. biplicata Quenst., qui est une tout autre forme, d’ailleurs ombiliquée.

Rapp. gr Dirr. Cette espèce, telle que je l’ai interprétée, se distingue aisément de N. tuberculosa par sa forme moins élancée, par son angle spiral plus ouvert, par la hauteur plus grande de son dernier tour relativement à la spire, par ses tours un peu moins étroits et surtout moins évidés ou presque plans, de sorte que le bourrelet séparatif semble plus saillant, et que la spire a l’apparence plus étagée en gradins. La disposition des plis, à l’in- térieur de l'ouverture, n’est pas tout à fait identique dans les deux espèces : N. Sequana a le pli pariétal plus écarté et plus saillant, le pli labial situé plus haut et plus épais. Enfin les tubercules infrasuturaux persistent davantage sur les derniers tours, quand la surface de la coquille n’est pas trop usée. Si on le compare à N. visurgis, on remarque qu'il a les tours plus élevés, et qu'il est orné de quatre cordons spiraux, au lieu des deux qu'indique la figure de l'ouvrage de Ræmer ; enfin ses tubercules suturaux sont beaucoup plus gros et plus saillants. ,

Gis. Rauracien et Séquanien.

Loc. —R Yonne : Châtel-Censoir (PI. I, fig. 8), coll. Cotteau ; Témenesee -sur- Yonne (PI. IIT, fg. 5), coll. de l’ École des Mines. Ardennes : Saulces-aux-Bois (PI. I, fig. 6)

coll. du Musée de Lille. Haute-Marne : Doulaincourt, coll. de Gézaincourt. Haute-Saône Vannes, Saint-Albin, ma coll.

S—— Isere: l'Échaillon, coll. de l'École des Mines, de la Faculté de Grenoble, coll.

Gevrev.

Dans le Frioul : Monte Cavallo, échantillons douteux (fide Pirona).

NERINEA CASTOR, D'OrBlexy. PI. III, fig. 13. 1850. N. Castor, d'Orb. Prod., IL, 14° ét, p: 4, 54.

1852. d'Orb. Pal. fr. 4j, 1, p.100, pe ICCIENIT Ge 87. & à ? 1861. Thurm, et Etall. Leth. brunt., p. 107, pl. IX, fig. 55. Fa

Taille moyenne ; forme trapue, à galbe conique; environ dix-huit tours très

| pér p rie de . qui est eo . et ee exCa- Me ge, terminée en avant par un canal court de ne droit ;

que ne moitié de ir

$ Dur eau Longueur, 99 PL ; diamètre, 30 mill. ; angle spiral, 22°.

_ Rapr. er Dirr. ee Beaucoup plus courte que N. Sequana, elle s’en distingue, en outre, par ses tours évidés, lisses, par ses bourrelets dénués de tubercules, par ses plis plus sail- lants à l’intérieur de l'ouverture. La présence de cette espèce dans les environs de Porrentruy n’est pas absolument sûre : cependant, la figure qu’en donne Thurmann ressemble aux indi- vidus des Ardennes par ses proportions générales et par les plis de l’ouverture.

N 2

Paie <2 Gis. Rauracien inférieur.

RDS ÿ Loc. Ardennes : Saulces-aux-Bois (PL. I, fig. 13), coll. du Musée de Lille ; coll. de

TR _ la Sorbonne, coll. Péron. Meuse : Sampigny, coll. de l'École des Mines ; Pagny-sur-Meuse,

coll. Gaïffe. Haute-Saône : Saint-Albin, ma coll. Sarthe : la Ferté-Bernard, coll. du Musée _de Laval.

Jura suisse : Villers sous-Blamont, douteux d’ après Étallon.

NERINEA URSICINENSIS, THURMANN, em. PI IT, fig. 11-12.

1850. N. visurgis, d'Orb. Prod., IL, 14 ét., p. 3, 26 (non Rœmer).

1852. d'Orb. Pal. fr. t. j., Te p- 122, pl. CCLXVITIT, fig. 5-7. 1854. Cotteau. Moll. foss. Yonne, p. 21.

1861. N. ursicina, Thurm. Leth. brunt., p. 103, pl. VIII, fig. 50.

1864. . Etallon. Mém. Soc. émul. Doubs, VII, p. 349. 1870. Greppin. Géol. Jura bernois, p. 88.

1873. —., Zittel. Gastr. Stramb., p. 362.

? 1878. Pirona. Fauna giur. in Friuli, p. 32, pl. V, fig. r.

1889. de Loriol. Moll. corall. Jura bern., p. 37, pl. VI, fig. 1-8. 1892. de Lor. Moll. Raur. sup. Jura bern., p. 14, pl. I, fig. 5.

Taille grande ; forme turriculée, assez trapue, à galbe un peu extra-conique ; dix-huit tours environ, évidés, dont la hauteur n'atteint pas tout à fait la moitié de la largeur, souvent étagés en gradins, séparés par des bourrelets assez sail- lants, que la suture divise en deux parties inégales, avec un rebord infrasutural plus proéminent, et sur lesquels quelques côtes obtuses forment parfois, dans le Jeune âge, des nodosités très obsolètes et aplaties ; surface ornée de einq cordon- nets Spiraux, à peine saillants, dont un ou deux au milieu sont granuleux. Dernier tour égal aux quatre onzièmes de la longueur totale quand on le mesure de face,

épais, d un dl re et très écarté 2e Ro td situé très en avant. ; Le DR DANSE

Diusxsioxs : Longueur probable, 90 mill. ; ro à la bise 28 ne s angle sp 20 à 26° (fide Thurmann), 25° d’après mes échantillons.

Ogserv. Il y a lieu de rectifier la dénomination de cette coques à Pis il Her s'agit de. la localité Sainte-Ursanne, la désinence doit être ensis.

Rav». gr Dire. Par ses proportions, cette espèce ressemble beaucoup à à N. Castor, 1 mais elle s’en distingue par l’ornementation de ses tours de spire et de sa base, par les nodosités obsolètes dont ses bourrelets sont presque toujours chargés, par son dernier tour un peu plus court, par ses plis moins saillants et plus écartés sur la columelle. D’'Orbigny avait confondu cette forme avec N. visurgis Rœmer, quoiqu'elle s’en distingue (d’après Thurmann, Zittel et de Loriol) par sa forme plus trapue et par ses cordons plus nombreux : Ræmer n’en indique que deux pour son espèce, et Je n’en constate même qu’un seul, médian et à peine visible, sur l’échantillon de N. visurgis de Linden que m’a donné M. Struckmann ; en outre les bour- relets de cette dernière sont plus étroits et plus carénés, ses tours sont encore plus plans, de sorte que la séparation proposée par Thurmann est complètement confirmée par la comparai- son des échantillons des deux espèces que j'ai eus sous les yeux. Si l’on compare N. ursicinensis à N. Sequana, on remarque que ses tours sont plus évidés et ornés, que sa forme est plus trapue, que ses bourrelets sont plus carénés et moins tuberculeux ; cependant M. de Loriol signale des exemplaires de N. ursicinensis, sur lesquels les tubercules se prolongent sous la forme de costules rudimentaires, mais les autres caractères distinctifs persistent, de sorte que cette ornementation exceptionnelle n’entame pas le principe de la séparation de ces deux formes.

Gis. Rauracien.

Loc. Meuse : Sampigny (PI. IT, fig. 11), coll. de l’Institut catholique à Paris ; Kœur- la-Petite, coll. de l'Ecole des Mines ; Saint-Mihiel, coll. Gaïffe et de l'Ecole des Mines ; Commercy, coll. du Musée de Dijon. Haute-Saône : Champlitte (PL. III, fig. 12), coll. du Musée de Dijon. Yonne : Châtel-Censoir (fide d'Orbigny); Coulanges-sur-Yonne, coll. Cotteau et Lambert. Iaute-Marne : Reynel, coll. de Gézaincourt.

Dans le Jura Suisse : Sainte-Ursanne {(fide Thurmann et de Loriol) ; Blauen (fide Greppin). Dans le Frioul : échantillons très douteux {ide Pirona).

NERINEA TURRITA, \Vorrz, in coll.

1852. N. turrita, Buy. Atlas Stat. géol. Jess p- 34. 1873. Zittel. Gastr. Stramb. p. 244.

« Coquille allongée, turriculée, ornée de stries longitudinales fines, un peu « obliques, et de stries transverses écartées ; tours de spire nombreux, étagés, « concaves, garnis postérieurement d'un bourrelet sutural noduleux; ouverture quadrangulaire ; deux plis sur la columelle et un sur le labre, »

SUR

su prajurensis, et dans le nombre de des Le ou de se ni ent ou ursicinensis, qui ee à une

NERINEA CENSORIENSIS, Corréau.

: N 1854. a dd foss. Yonne, 100 1e Trait Hspece voisine de Ne Defrancei par sa forme, son angle spiral et ses tours « évidés au milieu, ct qui s'en distingue par sa taille moins grande et par la « double rangée de tubercules ne ornent le bord buccal de chacun de ses tours. »

Osserv. Je n’ai trouvé aucune forme qui se rapporte à cette courte diagnose du Prodrome _ de Cotteau ; comme d’ailleurs N. Defrancei, à laquelle l’auteur compare son N. censoriensis, a été très inexactement interprété par d'Orbigny, il est impossible de se faire une opinion sur une forme aussi insuf{fisamment caractérisée. Gis. Rauracien.

Loc. Yonne : Châtel-Censoir (ide Cotteau).

NERINEA SPECIOSA, Vorrz. RP SE

1836. —N. speciosa. Volts, in Bronn. N. Jahrb., p. 560.

1861. Thurm. ZLeth. brunt., p. 104, pl. VIII, fig. 5r.

1870. Greppin. Desc. gtol. Jura bern., p. 88.

1873. Littel. Gastr. Stramb., p. 362.

1889. de Loriol. Moll. corall. Jura bern., p. 5r, pl. VIF, fig. 5

Taille moyenne ; forme conique, presque subulée, peu allongée; tours presque plans ou peu évidés, dont la hauteur est à peu près égale à la moitié de la lar- gcur, séparés par des bourrelets peu saillants, sur lesquels la suture trace une ligne ondulée et peu profonde ; la partie infrasuturale du bourrelet, assez mince

-et bien limitée, est ornée de petits tubercules serrés et nombreux ; la partie supra- suturale, lisse et plus large, se raccorde avec la région plane par une courbe adoucie ; sur chaque tour, il y a cinq cordonnets spiraux, celui du milieu plus

Tapie de la He qui est ee déclive, et qui est ornée de filets spiraux simples et réguliers. oblique, munie de trois plis assez proéminents.

Dire : Longueur LT 100 mill, ; diamètre, 26 AT:

Osserv. J'ai indiqué ci-dessus, à propos de N. Sequana, que à has L speciosa par d'Orbigny sont de jeunes N. Sequana et ne doivent pas être conf rec N. speciosa Voltz : il est vrai que l'erreur était d'autant plus facile à commettre que “ie dernière n'avait pas été figurée avant que Thurmann en eût donné un croquis très imparfait ; : puis les types originaux ayant été détruits ou égarés, cette espèce n’est plus représentée que par des moulages en plâtre, dont M. de Loriol a donné une fidèle reproduction. Jai la satis- faction de pouvoir proposer, comme néotypes de cette espèce suisse, des échantillons recueillis sur le territoire francais, dans la Haute-Saône, par feu Perron, et actuellement conservés au Musée de Dijon : ces échantillons, identiques aux figures des moulages de l'es- pèce type, portaient le nom subspeciosa Etallon, dans la collection Perron, et ils ont proba- blement été déterminés par Etallon qui les avait jugés nouveaux. N. subspeciosa n'étant pas régulièrement publié (Paléont. grayl., p. 347, courte diagnose sans figure), je ne vois pas le | motil pour substituer cette dénomination au nom antérieur et bien connu, N. speciosa Nolitz. 2e

Rap. Er Dirr. Plus trapue que N. Sequana, cette espèce s’en distingue, en outre, par ER son ornementation ; ses tours sont moins étagés, ses bourrelets moins saillants, chargés de : he tubercules plus petits, plus serrés. Elle est beaucoup plus subulée que N. ursicinensis, dont elle se rapproche par ses proportions et par son ornementation ; elle a les tours moins évidés la carène périphérique moins saillante, les bourrelets tuberculeux, ete...

Gis. Rauracien.

Loc. Haute-Saône : Raucourt (PI. HT, fig. 15-15), coll. du Musée de Dijon. Dans le Jura Suisse : La Caquerelle, moulages en féte au Musée de Porrentrux.

NERINEA PSEUDOSPECIOSA, pe Lorior. PL. UT, fig. 9-10.

1872. N. pseudospeciosa, de Lor. Royer, Tombeck. Monogr. Jur. sup. Haute-Marne, p. 89, pl. VI, fig. 5 (non speciosa d'Orb. nec Voltz). -

Taille assez grande ; forme turriculée, allongée, à galbe conique ; environ dix- huit tours évidés, dont la hauteur atteint les deux tiers de la largeur dans l’évi- dement, séparés par des bourrelets carénés et peu épais, sur lesquels on apercoit rarement la trace de petits tubercules ; surface ornée, quand elle n’est pas usée, de fins filets spiraux. Dernier tour égal au quart de la longueur totale, très caréné à la périphérie de la base, qui est obliquement déclive, ornée de quelques cor- donnets spiraux très obsolètes, un peu excavée contre le bord columellaire. Ouverture étroite, munie de deux plis saillants et assez rapprochés sur la colu-

ÉTUDES SUR LES GASTROPODES DES TERRAINS JURASSIQUES 41

melle et sur la région pariétale, avec un troisième pli anguleux situé assez haut sur le labre. |

Dimexsioxs : Longueur, 120 mill. ; diamètre, 26 mill. ; angle spiral, 16°.

Rapp. Er Dirr. Cette espèce se distingue de N. speciosa par sa forme beaucoup moins trapue, par ses tours plus évidés, par son bourrelet sutural caréné et à peine tuberculeux, par ses filets spiraux qui paraissent dénués de perles. D'autre part, on ne peut la confondre avec les individus de la Paléontologie francaise, que d'Orbigny a fait figurer sous le nom speciosa et qui sont de jeunes individus de N. Sequana, pour les motifs que j'ai déja indiqués ci-dessus à propos de cette dernière espèce. À mon avis N. pseudospeciosa que M. de Loriol n’a proposé que pour corriger une erreur, est une espèce bien distincte, particulière à la région du Nord-Est de la France ; je suis confirmé dans cette opinion par le nouvel examen que M. de Loriol a fait du type de la Haute-Marne, quand il l’a comparé à N. quehenensis du Pas-de-Calais : il constate, en effet, que cet individu de la Haute-Marne ne présente pas bien exactement les caractères de l’ornementation de la figure de la Paléontologie française, qu'on n'y voit que des traces de tubercules infrasuturaux, etc... ; notre confrère était done lui-même peu con- vaincu de l'identité des deux formes. Si on compare enfin N. pseudospeciosa avec N. Goodalli Sow., on trouve qu'il a un angle spiral plus ouvert (16° au lieu de 10°), que ses tours sont plus élevés et moins excavés ; d’ailleurs, d’après M. Hudleston, N. Goodalli n'est actuelle- ment connu que par deux exemplaires imparfaits qui ne permettent guère de se faire une idée exacte des caractères de l’espèce de Sowerby.

Gis. Rauracien supérieur, dans la zone à Cardium corallinum. Loc. Ardennes : Money, près Mézières (PL. IIT, fig. 10), coll de l'Ecole des Mines,

Haute-Marne : La Chapelle (PI. IT, fig. 9), coll. de Gézaincourt

NERINEA QUEHENENSIS, »e Lorrot. PE: 20:

1854. N. quehenensis, de Lor. et Pellat. Monogr. jur. sup. Boul., p. 55, pl. VI, fig. 32-34.

Taille assez grande; forme turriculée, à galbe conique; environ vingt tours étagés en gradins, dont la hauteur atteint les trois cinquièmes de la largeur, plus évidés en avant qu'en arrière, séparés par des bourrelets très saillants que la suture partage en deux régions inégales ; la région inférieure est plus étroite et forme une rampe déclive, au-dessus de laquelle il existe, surtout sur les premiers tours, des tubercules très obsolètes qui s'effacent avec l’âge; la région supérieure est plus large et se raccorde plus graduellement avec le profil évidé du tour de spire ; ornementation composée de nombreux filets spiraux, fins et serrés, lisses, croisés par des stries d’accroissement sinueuses et irrégulières. Dernier tour égal au quart de la longueur totale, muni d'une forte carène à la périphérie de la base, qui est un peu excavée, ornée de stries concentriques régulières, fines et serrées. Ouverture quadrangulaire, assez élevée, munie d’un pli tordu à l'extré- mité de la columelle, d'un pli pariétal oblique, très écarté de l'autre et peu sail- lant, enfin d’un pli très caréné situé tout à fait à la partie supérieure du labre.

SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE. PALÉONTOLOGIE. TOME VIII, (6. MÉMOIRE 19, 6.

_ spiral un n peu plus aigu, par ses $ tour lus en moins . saillants et ne écartés à al me RARE évi .

Eat plus en HQue et qu ils ont une es ni oi se à dont. il

dépourvue. Gis. Séquanien, étage F. de M. Pellat. EN LP SE Loc. Boulonnais : Bellosanne, Quehen, et coll. Pellas Hesdin-V Abbé pe r

‘s: 20), coll. Legay.

NERINEA THURMANNI, ÉrazLox. | LE PLAIN Me et ; E 1859. N. Thurmanni, Etallon. Et. pal. Haut Jura, Cor., Il, p. 34. 1862. Etall. Et. pal. Jura graylois, p. 348. 1873. Zittel. Gastr. Stramb., p. 244. : : 1874. == de Tribolet. Notes Nan P- 17 ; : ; 1886. de Loriol. Moll. Cor. Valfin, p. . pl. VII, fig. Fe

Taille grande ; forme trapue, étagée, à galbe conique ; tours profondément évi- He dés en avant, dont la hauteur n'atteint que les quatre septièmes de la largeur, séparés par des sutures linéaires à la partie supérieure de bourrelets saillants et subcarénés, dont le rebord inférieur forme la rampe déclive de chaque tour; sur- face ornée de nombreux filets spiraux, très obsolètes. Dernier tour un peu supé- rieur au quart de la longueur totale, caréné à la périphérie de la base, qui est déclive et lisse. Ouverture rhomboïdale, terminée en avant par un canal assez ES large ; pli columellaire épais et très saillant ; lamelle pariétale mince et relevée ; $ Mie

pli labre ? l

7 TG a n = : . = & a = . = (e] Druexsioxs : Longueur probable, 50 mill. ; diamètre, 47 mull. ; angle spiral, 20°.

Rarr. er Dirr. Cette espèce a été confondue avec N. visurgis d'Orb. (ror Rœmer), qui a été ci-dessus identifiée avec N. ursicinensis Thurm.., et tout récemment par M. de Loriol lui- même dans son travail sur le Rauracien supérieur du Jura bernois, de sorte que les doutes qu'il exprimait, en 1886, sur N. Thurmanni, peuvent maintenant être aisément dissipés : en effet, N. Thurmanni se distingue de-N. wrsicinensis, non seulement par son angle spiral un peu plus aigu, mais surtout par ses tours plus profondément évidés du côté antérieur, ornés de filets plus serrés que les cinq cordonnets qui existent sur les tours de l’autre espèce ; je ne signale pas comme une différence les tubereules obsolètes, souvent costiformes, qu'on constate quelquelois sur les premiers tours des échantillons bien conservés de N. ursicinensis, attendu que M. de Loriol soupconne que l'unique échantillon qu'il connait devait avoir des traces de nodosités sur les carènes des premiers tours ; cependant je n’en apercois pas la trace sur cet individu, tant il est usé. Cette espèce a également de l’analogie avec AN. turbatrix, mais la

NERINEA POSTHUMA, ZATTEL. DIM e 0

re à. paies var. posthuma, Zittel. CRU Stramb., p. 249, pl, XLIT, fig, 6-7 (non Desh.),

ve 1878. = Le Pirona. Fauna giur, RUE p. 28, pl. VII, fig. 5-6. PU 1886 20 Herbich. Pal. st. kalk. Siebenb., p. 17, pl. VIII, fig. 11-12.

|'ÉÉOONRRATULES ee de Loriol. Moll. corall. Valfin, p. gr.

«

Taille grande; forme trapue, relativement courte, à galbe conique et à spire

étagée; 15 ou 16 tours légèrement évidés, dont la hauteur ne dépasse guère la

moitié de la largeur, disposés en gradins très saillants, séparés par une suture

_onduleuse, qui est comprise entre un renflement obsolète et subtuberculeux à la _ partie inférieure de chaque tour, et un bourrelet noduleux en retrait, formant la

rampe déclive des gradins, à la partie antérieure de chaque tour; surface ornée de deux cordons spiraux, obtus et subgranuleux, divisant la hauteur en trois par- ties égales, et de rides ou de plis d’accroissement obliques, quelquefois très accentués. Dernier tour égal au quart de la longueur totale, limité par un rebord noduleux et saillant à la périphérie de la base, qui est déclive, presque plane et lisse. Ouverture rhomboïdale, terminée en avant par un large canal: pli antérieur de la columelle épais et presque horizontal; lamelle pariétale peu écartée de ce pli, saillie anguleuse à l’intérieur du labre, située aux trois quarts de la hauteur, du côté antérieur. |

Dimexsioxs : Longueur, 150 mill. ; diamètre, 44 mill. ; angle spiral, 22 à 25°.

Rarp.zer Dire. En présence des caractères très précis des néotypes que J'ai ci-dessus choisis pour N. tuberculosa et Sequana, il devient complètement nécessaire de séparer cette espèce qui a vécu à un niveau bien supérieur, et qui se distingue par son angle beaucoup plus ouvert que celui de N. tuberculosa, un peu plus ouvert que celui de N. Sequana ; elle a des tours en gradins, beaucoup moins évidés que ceux de N. tuberculosa, moins aplatis que ceux de N. Sequana, dont les bourrelets suturaux paraissent, par conséquent, plus saillants que ceux de N. posthuma ; cette dernière possède, au lieu du petit rebord suprasutural qui caractérise N. Sequana, un large renflement obtus qui lui donne un aspect tout à fait différent ; enfin ses tours beaucoup plus étroits portent deux cordonnets spiraux qui manquent à ses deux congénères. Si on le compare à N. Defrancei de Morée, on remarque qu'il est beaucoup plus

‘trapu, et que le galbe de ses tours n’est pas aussi dimorphe, parce que ses gradins persistent

jusqu'au dernier tour.

Gis. Kimméridgien, sous-étage Ptérocerien, ou tithonique supérieur.

A4 ÉTUDES SUR LES GASTROPODES DES TERRAINS JURASSIQUES

Loc. Jura : Valfin (PI. IV, fig. 6), Muséum de Lyon ; coll. Pellat. Ain : Oyonnax (fide d'Orb). u Dans les Carpathes : Koniakau, Richalitz, Groditsch, Stramberg (fide Zittel).

NERINEA THIOLLIEREI, Dumorrier Er FMONTANNES. PIN is 4-6.

1876.— N. Thiollierei. Dum. et Font. Desc. Amm.. zone à 4. tenuilobatus de Crussol, p. 139, pl. XIKX, fig. 4.

Taille très grande; forme étroite, allongée, subcylindrique; tours très nom- breux, évidés, dont la hauteur atteint presque la largeur dans l'évidement, séparés par de gros bourrelets que la suture profondément rainurée divise en deux parties à peu près égales, munies chacune d'environ 12 tubercules noduleux; un troi- sième cordon tuberculeux occupe à peu près le milieu de l’évidement; bande du sinus assez large au-dessus de la suture, limitée par une strie superficielle vers le tiers de la hauteur du bourrelet supérieur. Dernier tour égal au douzième de la longueur totale, muni d’un gros bourrelet saillant et à peine noduleux à la péri- phérie de la base, qui est presque lisse, excavée, et sur laquelle on distingue un cordon spiral et obsolète près du cou. Ouverture très étroite et très obliquement rhomboïdale, terminée en avant par un bec large et court, munie d’un pli colu- mellaire épais, d’un pli pariétal lamelleux et très écarté, et d’un pli au quart antérieur de la hauteur du labre.

Dimexsioxs : Longueur probable, 320 mill. ; diamètre à la base, 28 mil.

Rare. gr Dirr.— Localisée dans quelques gisements de l'Est et de l'Ouest de la France, cette espèce s’écarte de N. Ælsgaudiæ Thurm., qui appartient à un niveau moins élevé, par sa forme encore plus étroite et par son angle spiral beaucoup plus aigu ; en outre, elle porte un cor- don noduleux intermédiaire qui parait manquer à l’autre espèce. On ne peut, bien entendu, la confondre avee Acrostylus trinodosus, qui a une tout autre forme, des tours moins élevés sans évidement, les rangs de tubercules différemment placés, etc... Il existe, dans la Charente, des échantillons que je rapporte à la même espèce, quoiqu’ils soient dépourvus du troisième cordon tuberculeux et que leurs tours soient un peu plus élevés : je ne erois pas qu'il y ait lieu de les séparer de la forme typique, dont ils ne sont probablement qu’une variété

locale. Gis. Portlandien inférieur. Loc. Ain : Nantuy, néotype (PL V, fig. 4-6), coll. Pellat ; Musée de Nantes; Plagne,

près Charix, coll. Pellat. Charente : Venat, coll. Joly.

x

NERINEA GAGNEBINI, ve Loror. PLAIN ose

1889. N. Gagnébini, de Lor, Moll. corall. Jura bern., p. 36, pl. V, fig. 1-2, ? 1850. N. Gaudryana, d'Orb. Pal. fr. t. j., IL, p.144, pl. COLMII Mie. 45

Taille grande; forme turriculée, à galbe conique ; tours plans, dont la hau- O ? O Î

Les À IS D insu en un assez lârge, terminée en sue de: par ‘un bec échancré dont le cou est tout à fu droit ; on sinueuse; plis

a invisibles sur les individus adultes etintacts, mais rés et saillants à l’intérieur

1 el la pire (fide de Loriol).

| Dimensions : Longueur, 140 mill. ; diamètre, 40 mill. ; angle spiral, 20° environ.

Rapr. er Dire. J'ai la conviction que l'échantillon ci-dessus décrit n’est autre que N. Gaudryana, inexactement restauré par le dessinateur de la Paléontologie française, et dont je n’ai trouvé, dans la collection d’ Orbigny, au Muséum de Paris, qu'un Ce. absolument indéterminable. Or je ne puis réellement rapporter l'individu figuré par M. de Loriol à cette espèce, qui est caractérisée, d’après d’Orbigny, par sa forme étroite (angle spiral ro°), par son canal long etinfléchi, par les ornements spiraux de ses tours; comme d’ailleurs les plésio-

types de l'Yonne et de la Meuse que j'ai examinés répondent, en tous points, à la diagnose

et à la figure de N. Gagnebint du Jura bernois, et qu'ils proviennent du mème niveau strati-

graphique, aucun doute n’est possible sur ma détermination. Il résulte de que N. Gaudryana,

créé d’après des fragments de jeunes individus très usés, et restauré avec des éléments tirés

de l'imagination de l’auteur et du dessinateur, n’est qu’une espèce fictive, qui ne peut servir D ) il

de base à des déterminations exactes : la stricte application des règles de la nomenclature PP

commande donc de reprendre le nom de Gagnebint, qui correspond à un type parfaitement

_ reconnaissable, et de laisser tomber dans l’oubli le nom Gaudryana, quoiqu'il soit antérieur

et qu'il paraisse certain que c’est bien la même espèce.

On peut aussi rapprocher de N. Gagnebini les individus du Corallien de Wimmis, dénom- més N. Zeuschneri par Ooster ; a comme ils sont plus trapus et que leurs tours sont plus élevés, je ne les ai pas cités en synonymie. Il appartient aux paléontologistes de la Suisse de trancher cette question qui n’intéresse pas directement la Paléontologie française.

Gis. Rauracien.

Loc. Yonne : Coulanges-sur-Yonne (PI. IV, fig. 1), coll. de l'École des Mines. Meuse : Commercy, coll. Bleicher; Saint-Mihiel, coll. Gaifle; type de N. Gaudryana (PI.XIIT, fig. 6), Muséum. Haute-Saône : Saint-Albin, ma coll. Calvados : Cordebugles, un fragment douteux, coll. Brasil.

Dans le Jura bernois : la Caquerelle (/ide de Loriol).

NERINEA INCISA, ÉraLLon. PI. IV, fig. 13-15.

1859. N. incisa, Etallon, Et. pal. Haut-Jura. Corall., I, p. 36. 1873. Zittel. Gastr, Stramb., p.365.

46 ÉTUDES SUR LES GASTROPODES DES TERRAINS JURASSIQUES

1874. A. incisa de Tribolet. Notes Nérin, p. 173. 1886. de Lor. Moll. corall. Valfin, p. 94, pl. VIIL, fig. 3-6. 1893. de Lor. Desc. moll. séq. Tonnerre, p. 32, pl. IL, fig. 15.

Taille assez grande; forme turriculée, relativement étroite, à galbe conoïdal, l'angle spiral des premiers tours étant beaucoup plus ouvert que celui des der- niers ; 12 à 19 tours très évidés, dont la hauteur dépasse un peu les deux tiers de la largeur, séparés par des bourrelets étroits, arrondis et très saillants, que la suture linéaire et onduleuse partage en deux parties inégales, celle du dessus plus grosse et surplombant la suture, avec des crénelures tuberculeuses qui cor- respondent aux côtes; surface ornée de nombreuses côtes à peu près droites, larges et aplaties, séparées par des intervalles plus étroits, et sur lesquelles des cordonnets spiraux, au nombre de six à huit, découpent des rugosités régulières et obsolètes. Dernier tour égal au tiers environ de la longueur totale, séparé par un bourrelet saillant et crénelé de la base, qui est excavée et qui porte des filets spiraux, plus serrés à la périphérie qu'au centre, croisés par quelques stries d'ac- croissement à peine sinueuses. Ouverture élevée, terminée par un canal assez long et rejeté en dehors, munie de trois plis subcarénés et peu saillants, ceux du bord columellaire très écartés, celui du labre à peu près médian.

Diuexsioxs (fide de Loriol) : longueur, 110 mill. ; diamètre, 24 mill. ; angle spiral moyen, 16°.

Rapr. Er Dirr. Cette espece ressemble à N. sculpta par son ornementation, mais elle s’en distingue de suite par sa forme moins trapue et pupoiïde; même ses ornements ne peuvent se confondre avec ceux des premiers tours de l’autre espèce, chez laquelle les côtes l’emportent sur les stries ; en outre, ses tours sont plus élevés, moins nombreux par consé- quent, ses sutures sont un peu en dessous du bourrelet, ses plis sont plus écartés, celui du labre est situé moins haut, etc. M. de Loriol la compare à N. Gaudryana, qui n'est pas une espèce existant réellement, ainsi que je viens de le démontrer à propos de N. Gagnebini, et dont elle s’écarte d’ailleurs par ses tours plus évidés, par sa forme moins conique. Je trouve que son ornementation la rapproche bien davantage de M. Mariæ, dont elle n’est peut-être qu'une variété locale : toutelois elle a les côtes plus marquées, les tours plus excavés, les crénelures plus serrées sur le bourrelet suprasutural, tandis que N. Mariæ a plutôt des tubereules sur le bourrelet infrasutural.

Gis. Séquanien et Kimméridgien (sous-étage Ptérocérien).

Loc. $ == Yonne : Tonnerre, plésiotype de M. de Loriol (PI. IV, fig. 15), coll. Cotteau;

Thury, coll. Lambert. Charente-Inférieure : Ardillières, contre-empreinte communiquée par M. Beltrémieux. K— Jura : Valfin, néotype de M. de Loriol (PI. IV, fig. 13-14), Muséum de Lyon.

NERINEA SCULPTA, ÉTaLLox. PI: TVE Sas te eA6e

1859. N. sculpta, Etall. Et. pal. Haut Jura, Coral., I, p. 35. 1862. Etall, Et. pal. Jura Graylois, p. 347 1867. Ogérien. Hist. nat. Jura, I, p. 613.

1873. Zittel. Gastr. Stramb., p. 365.

EURE m7.

q neuvièmes er séparés par Me au re très us divise en deux parties à peu près égales, et qui portent des is au-dessous de la suture; surface ornée de côtes obliques et , prenant naissance aux Let infrasuturaux, un peu pincées dans [ON des tours, plus étroites que leurs intervalles, et s'étendant jusqu’à la _ suture inférieure, au-dessus de laquelle elles produisent des crénelures obsolètes ;

re sont croisées par des filets spiraux très serrés, dont on n'aperçoit la trace _ que sur les individus extrémement frais et surtout sur les premiers tours. Dernier Hi aux cinq huitièmes de la longueur totale, séparé, par une carène dentelée et très saillante, de la base qui est un peu convexe, ornée de costules d’accrois-

ts i sement plus visibles à la périphérie. Ouverture subquadrangulaire, terminée par . un canal court et peu tordu, rétrécie par trois plis fort saillants : celui de la RARES columelle un peu arrondi et limitant le canal, le pli pariétal mince et proche du

précédent, le pli labial anguleux et situé aux deux tiers de la hauteur.

_Druexsroxs : Longueur probable, 160 muill. ; diamètre, 45 mill. ; angle spiral, 25°.

Rap». sr Dirr.— Cette espèce se distingue, par son ornementation tout à fait particulière, de toutes les autres Nérinées trapues, en particulier de N. turbatrix, qui existe dans le même _ gisement, maïs qui a, en outre, les tours moins excavés avec un évidement anguleux, et dont le nombre des plis est seulement de deux, tandis qu'il y a trois plis typiques chez N. sculpta. Les exemplaires du Corallien de Wimmis, qu'Ooste, a figurés sous le nom Zeuschnert Peters, et qui n’appartiennent probablement pas à cette dernière espèce, diffèrent de N. sculpta par _ leurs tours plus plans et par leurs costules plus droites. Quant à N. Gagnebini, du Rauracien, c’est une coquille moins trapue, à tours plans et à côtes droites, qui en est bien distincte. De même, comme Je l'ai signalé à propos de N. incisa, il y a de profondes différences entre elle et N. sculpta, de sorte qu'on ne peut les confondre ensemble, quoiqu’elles se rencontrent toutes deux dans le même gisement.

Enfin, en ce qui concerne N. Bourgeati, dont la similitude avec N. sculpta m'avait déjà frappé, j'ai vérifié sur les échantillons types qu’ils ne représentent que la pointe de l’autre espèce ; la collerette dentelée qui limite la base de leur tour apertural, n’est en effet que l’état initial de la carène crénelée qui sépare les tours de N. sculpta : il y à donc lieu de réunir ces deux formes, c’est-à-dire de supprimer le nom Bourgeati qui, outre qu'il est pos- térieur, ne s'applique pas à la taille adulte.

Gris. Kimméridgien, sous-étage Ptérocérien.

Loc. Jura : Valfin néotype {P1. IV, fig. 16), coll. de Loriol; Muséum de Lyon. Ain : Oyonnax, plésiotype (PI. IV, fig. r2), coll. Pellat.

ÉTUDES SUR LES GASTROPODES DES TERRAINS JURASSIQUES

EN e2)

NERINEA BINODOSA, ÉraLLox. Pl Po tre r0 Ne CON PRESSE

1859. AN. binodosa, Etall. Et. pal. Haut Jura. Cor, IT, p. 34.

1873. . Zittel. Gastr. Stramb., p. 362. 1874. de Tribolet. Notes Nérin, p. 172. 1886. _ de Lor. Moll. Corall. Valfin, p. 96, pl. IX, fig. 3-6.

Taille grande; forme conique, turriculée, un peu trapue; tours subétagés, dont la hauteur dépasse peu la moitié de la largeur, évidés en avant, renflés en arrière, séparés par de gros bourrelets arrondis, que la suture partage en deux parties très inégales et toutes deux munies de tubercules confluents ; le rebord inférieur est plus étroit, et sa saillie est augmentée par l’excavation antérieure de chaque tour, il porte des tubercules plus petits et plus distincts; le renflement suprasutural occupe plus du tiers de la hauteur de chaque tour, ses nodosités sont obsolètes, plus larges que les dépressions quiles séparent, elles se prolongent quelquefois par des costules obliques qui les relient obtusément aux tubercules infrasuturaux. Dernier tour élevé, muni d'un gros bourrelet noduleux à la péri- phérie de la base, qui est à peine convexe et ornée de cordonnets spiraux. Ouverture étroite et haute, terminée par un bec canaliculé; un pli très épais et très saillant, situé à la partie supérieure du labre, laisse une rainure large et profonde sur le moule interne de la coquille; un pli columellaire contre le canal antérieur, un pli pariétal lamelleux et très écarté du précédent.

Dimensions : Longueur probable, 140 mill. ; diamètre, 35 mill. ; angle spiral, 15 à 20°.

Rap». et Dirr. Voisine de NV. sculpta et incisa, cette espèce s’en distingue par sa double rangée de nodosités, par ses tours moins évidés, plutôt excavés vers leur partie supérieure ; il y a même des individus qui ont l’apparence subulée. M. de Loriol la compare aussi à N. Oppeli Gemm., du Séquanien de la Sicile, et il fait remarquer, avec raison, que cette dernière porte des cordons perlés qui manquent chez l’espèce française ; en outre, d’après la figure de Gemmellaro, c’est la rangée infrasuturale de nodosités qui serait la plus épaisse, à l'inverse de ce qui existe chez N. binodosa : toutelois, comme il faut tenir compte de l’imper- fection des figures, il est possible que ce soit une mutation de la même espèce.

Gis. Kimmérigdien, sous-étage Ptérocérien.

Loc. Ain : Charix (PL (UE eo 18-19) col Pelle Valfin (PI. XI, fig. 38),

Muséum de Lvon.

NERINEA SALINENSIS, OrBIGNy. PLAN reel Ho ne

1850. MN. salinensis, d'Orb. Prod., Il, r6Cét., p. 58. 15.

1850. MN. Eudora, d'Orb. Ibid., 16. 1852. NV. salinensis, d'Orb. Pal. fr. t.j., Il, p. 150, pl. CCLXXXI.

1896. Cossm. Essais Pal. Comp., p. 28, pl. I, fig. 16.

ÉTUDES SUR LES GASTROPODES DES TERRAINS JURASSIQUES 49

Taille grande; forme trapue, assez courte, à galbe un peu conoïdal; 12 à 15 tours, profondément évidés surtout en avant, dont la hauteur dépasse un peu la moitié de la largeur, séparés par d'énormes bourrelets qui sont divisés en deux parties à peu près égales par des sutures peu profondes et onduleuses; le rebord inférieur un peu plus étroit, plus saillant à cause de la rampe excavée qui est immé- diatement infrajacente, orné de grosses nodosités presque égales à leurs inters- tices ; le rebord supérieur un peu plus élevé, raccordé par une courbe plus graduelle, orné de nodosités plus obsolètes et plus confluentes, limitées en dessous par une strie qui encadre, avec la suture, une bande onduleuse et large, correspondant aux accroissements du sinus; surface ornée, dans l’évidement, de deux cor- donnets tuberculeux très obsolètes, qui s'effacent sur les derniers tours, et de deux rangs de grosses nodosités. Dernier tour un peu supérieur au quart de la longueur totale, muni d'un gros bourrelet presque lisse, à la périphérie de la base qui est un peu excavée. Ouverture plus étroite en arrière qu'en avant, terminée par un bec court, munie de trois plis : un pli très épais sur la columelle, un pli pariétal très rapproché du précédent, et un pli saillant situé très haut à l'intérieur du labre, sous le rebord noduleux.

Dimensions : Longueur, 120 mill.; diamètre à la base, 45 mill.; angle spiral, 30° (fide d’Orbigny).

Rave. er Dirr. Beaucoup plus trapue et plus tuberculeuse que les espèces coralliennes, et en particulier que V.-sculpta, qui lui ressemble par ses tours excavés, cette espèce s'en

distingue par l’absence de côtes axiales sur les tours et sur la base, et de filets spiraux dans les intervalles de ces cotes.

Gis. Portlandien inférieur, couches à Stephanoceras gigas. Loc. Ain Chart (PIeN fig. 1), coll. Pellat. Jura : Pontarlier, moule interne (PI. V,

fig. 2) coll. Pellat. Haute-Saône : Noiron, coupe transversale (PI. IV, fig. 7), Musée de Dijon. Doubs : Rémonot (PI. V, fig. 3), Musée de Besancon.

x

NERINEA OLINENSIS, CossMaAnx. PANNE E2S207

1885. M. olhnensis, Cossm. Contrib. ét. bath., p. 188, pl. IX, fig. r{-15.

Talle grande; forme de tarière, étroite et allongée ; tours nombreux, profon- dément excavés au milieu, dont la hauteur égale la largeur; sutures profondes et rainurées un peu au-dessous du milieu du large bourrelet qui sépare l'évidement de deux tours consécutifs ; les premiers tours portent deux rangées de tubercules obsolètes, l’une plus forte à la partie inférieure, l’autre composée d'éléments moins gros, près de la suture supérieure : ces deux rangées sont obtusément reliées par des plis d'accroissement obliques ; vers le diamètre de 15 millimètres,

SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE. PALÉONTOLOGIE. TOME VII. 9. MÉMOIRE 19. 5.

; ae du pas fn à re . _ de la paroi interne du Jabre se

portent, au début, des nement tubereuleux qui n den jamais V'autre la tête d'embranchement Qu sos en de SR en forme de ta

trop graduels, pour a ‘il soit possible de lui bte la valeur d’une section et de ui don un nom distinct.

© Gis. Bathonien moyen, dans l’Oolithe miliaire.

Loc. Orne : Séez (PI. IT, fig. 23-24), coll. Deslongchamps.

NERINEA CONTORTA, Buvierr. { PR | PI NT otre;

1852. NN. elongata, Buy. Stat. géol. Meuse, p. 279 (non Voltz). ï 1852. N. contorta, Buv. Atlas Stat. géol. p. 35, pl. IV, fig. 5-8. É #4 NU 1861. N. vaginata, Thurm. et Et. Leth.brunt, p. 107, pl. VIIL, fig. 56. É 1870. N. perextensa, Grepp. Desc. géol. jura bern., p. 88.

1893. NN. contorta et vaginata, Züttel. Gastr. Stramb., p. 364.

1874. de Tribolet. Notes Nérin., p. 23 et 24. | 1889. NV. contorta, de Lor. Moll. corall. Jura bern., p. 62, pl. VII, fig. 1. FE use 1893. Grepp. Moll. corall. Oberbuchs, p. 30, pl. IL, fig. 4-6. ;

Taille grande; forme turriculée, cylindrique, extrêmement allongée et grêle; environ 20 tours très évidés et imbriqués, dont la hauteur dépasse de près d’un quart la largeur mesurée dans l’évidement, séparés par des bourrelets carénés et débordant sur la suture qui est cachée dans la rampe spirale, de sorte que le profil a l'apparence invaginée, surtout sur les premiers tours profondément excavés ; surface généralement lisse à cause de l'usure, mais portant néanmoins la trace très obsolète de quatre cordons spiraux et équidistants, entre lesquels on distingue vaguement quelques filets plus fins. Dernier tour à peine supérieur au dixième de la longueur totale approximativement évaluée, muni d’une carène très tranchante à la périphérie de la base, qui est excavée, obtusément sillonnée, et qui se raecorde au cou tordu du canal. Ouverture quadrangulaire, très élevée ; columelle calleuse, faisant un angle de 95° avec la base de l’avant-dernier tour, et portant un pli

antérieur ; a pariétal (avec un renflement intermédiaire, /ide CHGPRAE un pli médian à ire ieur du labre.

Dimexsioxs : Longueur, 155 mill.; diamètre, 20 mill.; angle spiral, 4 ou 5°.

Rapr. er Dirr. Cette espèce se distingue aisément des formes du même groupe par son

re Au ROUE est NERINEA MARIÆ, D'ORBIGNY.

AGOGOT PAT PI: IN, io 2-5 21852. N. as d'Orb. Pal. ie j., I, p. 138, pl. CCEXXV. fig. 1854. Cotteau. Moll: foss. Yonne, I, p. 23. CRE Etallon. Et. pal. Haut Jura, Cor., II, p. 32. 21863. Credner. Juraform. N. W. Deutsch., p.171, pl. IV, fig. 9. 1872. de Lor. Royer, Tomb. Jur. sup. H.-Marne, p. 85, pl. VE, fig. 10. 1873. Zittel. Gastr. Stramb, p. 364. ns 1874. _ de Tribolet. Notes Nérin., p. 173. 21878. Struckm. Ob. Jura v. Hannover, p. 56. 1886. de Lor. Moll. corall. Valfin, p. 100, pl. X, fig. 3. 1889. de Lor. Moll, corall. Jura bern., p- 26. L000e de Lor. Moll. séq. Tonnerre, p. 29.

Taille grande; forme allongée, turriculée, à galbe conique; 15 à 18 tours presque plans, ou même un peu renflés au milieu, dont la hauteur atteint les trois quarts de la largeur, séparés par un bourrelet très saillant, arrondi et tuber- _culeux au-dessous de la suture, plus déclive au-dessus; surface ornée de 4 ou 5 filets spiraux obtusément perlés sur les premiers tours, s'effacant graduellement sur le reste de la spire. Dernier tour égal au sixième environ de la longueur totale, muni d'un bourrelet caréné à la périphérie de la base qui porte des cordons con- centriques. Ouverture quadrangulaire, haute, munie de trois plis minces, dont deux écartés sur la columelle et sur la région pariétale, le troisième assez saillant et situé plus haut que la moitié de la hauteur du labre.

Dimexsrows : Longueur probable, 195 mill.; diamètre, 30 mill. ; angle spiral, 8 à 10°.

Rap. er Dire. Cette espèce est plus allongée, plus cylindracée que N. tuberculosa, et elle s’en distingue, en outre, par ses tours non évidés, ornés de cordonnetsspiraux, ainsi que la base : elle appartient à un groupe tout différent. Quoiqu’elle se rapproche davan- tage, par son ornementation, du groupe de A. incisa, j'ai indiqué ci-dessus, à propos de cette dernière espèce, par quels caractères elle s’en distingue, surtout par son angle spiral. Si on la compare aux autres espèces en tarière qui l’ont précédée, dans le groupe auquel elle appartient, on remarque immédiatement qu'elle s’en écarte par son ornementation beaucoup plus complète, persistant davantage sur la spire et jusque sur la base. C’est précisément parce

? g DER À £ k : ss qu'elle représente, en quelque sorte, la combinaison des caractères de plusieurs groupes, qu'il

par la surface lisse, res et par le profil ne mo boat supr D'autre part, l'individu de Valfin, figuré par M. de Loriol, est plus trapu que la forme typique de l'Yonne; mais, comme tous les autres caractères sont identiques, il ne me parait pas 1e mil y ait lieu de distinguer la forme kimméridgienne de celle du Séquanien.

Gis. Séquanien ; Kimméridgien (sous-étage Ptérocérien).

Loc. $. Yonne : Tonnerre (PI. IV, fig. 2), coll. Pellat; Thury, coll. Din : Vincelles, coll. Lambert. Haute-Marne : Curmont, Blanc (fide de Loriol) : ; Doulaincourt, É Chapelle, coll. de Gézaincourt. Meuse : Verdun (fide d'Orbigny). Haute-Saône : Ovanches, coll. Gevrey; Fédry, Musée de Dijon. Sarthe : le Coudray, coll. de l'Ecole des Mines; Vallée-Grain, Musée de Laval. Charente-Inférieure : les Angoulins, coll. Beltrémieux; ile d'Oléron, Musée de Dijon. , de K. Jura : Valfin (PI. IV, fig. 3), Muséum de Lyon.

NERINEA BONONIENSIS, ne Lorior. PLAINE ae

1874. N. bononiensis, de Lor. et Pellat. Monogr. Jur. sup. Boulonnais, p. 54, pl. VI, fig. 30.

Taille assez grande; forme turriculée, étroite et régulière; tours plans, dont la hauteur est à peu près égale à la largeur, séparés par des bourrelets extrème- ment saillants, au-dessous. de la suture qui est très oblique et peu visible, sans quil existe aucune saillie au-dessus d'elle; surface ornée de quelques filets très obsolètes en avant, et d’un cordon spiral très obtus au tiers inférieur de la hauteur. Dernier tour presque égal au cinquième de la longueur totale, muni d'un bourrelet caréné à la périphérie de la base qui est lisse et excavée. Ouverture étroite, élevée; columelle excavée, se raccordant en courbe avec la base de l’avant-dernier tour, munie de deux plis peu visibles et assez proches; pli du labre situé en avant.

Dimexsioxs : Longueur, 140 mill.; diamètre, 20 mull. ; angle spiral, 8°.

Rap». gr Dirr. On ne peut confondre cette espèce avec N. quehenensis, qui se trouve dans les mêmes gisements, parce qu’elle est plus étroite et que ses bourrelets non tuberculeux sont au-dessous de la suture. Elle a les tours plus élevés que N. Mariæ qui a presque Île même angle spiral, ses sutures sont plus obliques, ses bourrelets sont plus minces et dénués de tubercules ; elle n’a pas la base crénelée à la périphérie et ornée de cordons, comme N.Mariæ ; enfin les ornements très effacés de sa surface, que ne mentionne pas M. deLoriol, parce que l'échantillon type est, en effet, lisse, ne ressemblent pas aux cordonnets perlés qui caractérisent N. Wariæ. Si on compare N. bonontensis avec N. contorta Buv., qui est aussi

*

NERINEA JEANJEANI, Romax. PI: XITI, fig. ro et 17.

| anne Nr. Jeanjeani, Ron Dee faune tithon. Gard, p. 299, pl. V, fig. 1. 21897. = 1e immisensis, Roman. Ibid., p. 300 (non Ooster).

: ur très réoulière. un peu scalariforme, composée de tours plus » larges que hauts, profondément excavés près de la base. Ornementation consis- » tant en une rangée de tubercules arrondis, plus ou moins espacés, au nombre » de 12 à 15, formant un bourrelet le long de la suture; au-dessus de celle-ci » existe une seconde rangée de tubereules moins arrondis et formant un bourrelet » saillant. Entre ces deux bourrelets, on compte cinq cordons spiraux qui, dans

les parties les mieux conservées de la coquille, sont ornés de petits tubercules

» peu développés et un peu oblongs. L'intérieur de la coquille présente trois plis » bien développés, principalement l’antérieur. »

Raprp. er Dirr.— L'auteur compare cette espèce à M. salevensis de Lor., qui n’a que trois cordons spiraux et des tubercules plus écartés; à N. Oppeli Gemm., qui a des cordons spiraux plus tuberculeux ; enfin à A. ue qui parait plus étroit et dont les tours semblent plus excavés.

Gis. Kimméridgien, dans les calcaires oolithiques du Tithonique supérieur.

Loc. Gard : Bois de Moinier, types (PI. XIII, fig. ro et 17) communiqués par

M. Roman.

NERINEA, cf. HOHENEGGERI, Peters. PI. XUIT, fig. 16.

1855. N. Hoheneggeri, Peters. Ner. ob. Jura, p. 24, pl. I, fig. 1-2.

1869. Geumcell. Stud. pal. cale. Tereb. janitor, p. 30, pl. V. fig. 6-- 1869. Ooster. Cor. de Wimmis, p. 13, pl. V, fig. 7-8. a Ziüttel. Gastr. Stramb., p. 251, pl. XLII, fig. 8-10.

Taille assez grande; tours évidés en arrière, renflés en avant, dont la hauteur égale les trois quarts de la largeur, séparés par des sutures encadrées de deux

bourrelets tuberculeux et peu saillants, ornés de 7 ou 8 cordonnets spiraux, dont

deux au moins sont finement tuberculeux ; en outre, quelques plis d'accroissement obliques recoupent cette ornementation spirale.

4

ment conique; tours peu évidés, dont la hauteur égale fe trois quarts de la lar- geur, séparés par des sutures linéaires et ondulées, sudo d'un gros bourre- let arrondi et muni de nodosités hémisphériques très serrées ; surface ornée d’une rangée antérieure de perles confluentes, immédiatement contigué à la suture, et de ie chainettes spirales, granuleuses ou perlées, très serrées, séparées du bourrelet postérieur par une assez large bande lisse, laquelle est un peu convexe et encadrée de deux stries. Dernier tour presque égal au quart de la longueur totale, limité par une forte carène noduleuse à la périphérie de la base, qui est un peu évidée et ornée de fins sillons concentriques. Ouverture étroite et rhom-

Te

: ue

NERINEA LORTETI, nom mut 8 PI. VI, fig. 42-43. 2 Fes

1859. N. Calliope, Etall. Et. pal. Haut Jura, Cor., I, P. 33 (non d' Orb, EN 1867. Ogérien. Hist. nat. Jura, Ï, p. 613. | 1886. de Lor. Moll. corall. Aie P- a. pl. VIL fig. 5. 5

x

Taille assez grande ; forme turriculée, étroite et allongée, à Salbe. régulière.

boïdale, terminée en avant par un bec court et oblique ; un pli tordu sur la colu- melle, contigu au canal du bec ; pli pariétal mince et très écarté du précédent ; pli labial épais et très saillant, de aux trois quarts de la hauteur, du côté : anté-

rieur.

Dinexsioxs : Longueur probable, 125 mill.; diamètre, 20 mill. ; angle spiral, 8°.

>

>

Osserv. J'ai été obligé de donner un nom nouveau à cette coquille, qui a été confondue

avec Nerinella Calliope, par suite de l’inexactitude de la figure représentant cette dernière espèce : N. Lorteti ne peut être confondu avec la forme que j'ai admise comme néotype de .

N. Calliope, car ce n’est pas un MNerinella ; ïl doit être classé dans le genre Nerinea s. s., à

côté d’autres formes aussi étroites, qui ont le même bourrelet tuberculeux, bien différent de

l’arête suturale lisse des Nerinella.

APP. ET 1FF. Beaucoup moins trapue que W. incisa qui es un autre groupe, notre R D B trapue que N q t d’ tre g ; not

espèce s’en distingue par l’absence de costules axiales, et par sa bande lisse au-dessus du

bourrelet tuberculeux qui borde la suture. Si on la compare à N. Mariæ qui a presque le

même angle spiral, on remarque que le nombre de ses cordonnets perlés est deux fois plus

grand, et qu'ils persistent davantage sur les derniers tours; d’ailleurs, dans le même gisement

de Valfin, N. Mariæ est précisément représenté par une variété plus trapue, de sorte qu'il

n’y a pas de confusion possible. On peut également rapprocher N. Lorteti de N. Jeanjeani

récemment décrit par M. Roman, et provenant à peu près du même niveau, dans le Langue-

doc ; mais, outre que N. Jeanjeant est bien plus trapu, ses tubercules sont plus gros, ses

APR TA EN PE |

ER

> Ptéro: EPS AP EN s JCE. * dus (PI. VIT, fig. 42-43), Muséum de Lyon. Doubs : Saint-

0

_ NERINEA BERNARDIANA, D Onmrexy. EAN te ro-rr. AE bernardian«, d'Orb. Prod. IH, 14 ét., p. 3, 40. | te HO Ouh Pal fr pari pl COBXIV, e.r-3: nee ir a Cotteau. Moll. foss. Yonne, I, p. 21. 5c Mn , _ Etall. Et. pal. Haut Jura, cor., I], p. 30. Re Ogérien. Hist. nat. Jura, I, p.613. 0 » Zittel. Gastr. Stramb., p. 246. _ de Tribolet. Notes Nérin., p. 172. de Lor. Moll. corall., Valfin, p. 98, pl. X, fig. 1. Hudl. et Wilson. Brit. Jur. Gastr., p. 85. 1893. _— de Lor. Moll. séq. Tonnerre, p. 30.

Taille très grande; forme étroite, aciculée, subulée, à galbe régulièrement conique; tours non évidés, dont la hauteur atteint les cinq sixièmes de la largeur, | légèrement convexes au milieu, faiblement excavés en avant et en arrière, séparés # _ par des sutures obliques et peu profondes, munis, sous cette suture, d'un _bourrelet peu saillant et obtusément tuberculeux sur les premiers tours ; surface ornée d'environ sept cordons spiraux, obtus, égaux, contigus, larges et séparés par de simples sillons, et sur lesquels on n'aperçoit, même quand la surface est bien conservée, aucune trace de granulations. Dernier tour égal au cinquième de la longueur totale, limité par un angle arrondi à la périphérie de la base, qui est concentriquement sillonnée. Ouverture très étroite et très allongée, terminée en avant par un bec large et court, que contourne un pli columellaire large, oblique et très obtus ; pli pariétal très écarté du précédent, mince, transversal, se prolon- geant sur la base; pli du labre épais et triangulaire, situé aux deux tiers de la hauteur, vis-à-vis la dépression antérieure de la surface externe.

Dimensions : Longueur probable, 225 mill. ; diamètre, 28 null. ; angle spiral, 5 ou 8°.

Rap.er Dire. Par sa forme subulée, par ses tours non évidés, mais convexes au milieu, par son ornementation toute spéciale, par ses bourrelets suturaux à peine saillants, cette belle coquille s’écarte de la plupart de ses congénères; elle se rattache cependant aux Nerinea (groupe N. Marie) par la présence de ces bourrelets, qui portent même des traces de tuber- cules sur les premiers tours ; mais la plupart des individus sont tellement usés que, non seu- lement ces tubereules obsolètes disparaissent, mais qu'en outre l’ornementation s’efface, de sorte que la coquille ne ressemble pas du tout à N. Mariæ et n’a mème pas l'aspect d’une Nérinée. Il est néanmoins inadmissible de la classer dans le genre Nerinella, parce que les sutures ne sont pas situées sur des arêtes, et que le bec de l’ouverture est large et court.

js ou a D ne \

large bande rare par une strie ; surface lisse, sauf les stries d’° accroissement. Dorniee tour peu élevé, muni d'un angle non caréné à la périphérie de la base qui

dspnaiesent à l'embouchure des individus adultes.

En Angleterre : : Weymouth (fe Hudson).

È NERINEA SANTONENSIS, » »'Onures

ONE 1e santonensis, d'Orb. Pal. fr. t. j., IL, p. Se, pl. CCLXXXIY. 1869. _ Gemm. Studii cale. Tereb. us p- es IE fig. Le 1873 = _ Zittel. Gastr. Stramb.., p. 247.

Taille très grande; forme hndinte sur les derniers tours, légèrer ment conoïde au sommet ; tours plans, dont la hauteur égale à peu près les trois cin- quièmes de la late séparés par des sutures linéaires que borde en dessus une

est légèrement excavée. Ouverture a avec trois Le simples so

Dimexsion : Longueur probable, 450 mill. ; angle spiral, 8 à 10°.

Rapr. er Dire. Cette espèce, dont j'ai refait la diagnose d’après la Paléontologie fran- à : »

çaise, paraît caractérisée par son galbe subulé et par sa large bande suturale; le moule lui-

même se distinguerait, si l'on en juge par la figure, de celui de N. suprajurensis, par la position du pli labial qui trace une profonde rainure, située beaucoup plus en avant. Cepen- dant, comme je n'ai reçu en communication aucun échantillon répondant à cette diagnose, que les individus provenant de la couche N. santonensis est cité comme abondant par

d'Orbigny, sont, à mon avis, de véritables N. Desvoidyi, j'ai la conviction que N. santonensis LAS; FLOU

n'existe pas, et que les différences de galbe et de plications signalées d’après la Paléonto-

logie francaise, ne sont que le résultat d’une restauration inexacte d'individus de N. Desvoidy. Gis. Portlandien.

Loc. Charente : environs d’Angoulème (fide d'Orbigny).

x

NERINEA DESVOIDYI, n’OnRBIGNY. è PIN Ge rer

1850. MN. Desvoidyi, d'Orb. Prod., IT, 14 ét., p. 4, 55.

1852. —— d’Orb. Pal. fr. t. J., IT, p. 107, pl. CCEXI.

1854. Cott. Moll. foss. Yonne, p. 22. L 1859. AN. Gosæ, Contej. Kimm. de Montbél., p. 231, pl. VIT, fig. 1:5 (non Rœmer). 1861. Thurm. et Etall. Leth. brunt., p. 93, pl. VIT, fig. 38.

1863. N. Desvoidyi, Credner, Glied. ob. Jura, p. 167, pl. I. fig. 3. 1864. Etall. Paléont. grayl., p. 344.

. Hudl. et Wils, Brit. a es 86. Ë Roman. Desc. faune tithon. Gard... p. 298; D IUT, fig. 6:

eu Tv nat bone presque pr de tiers de la mono évidés au ne | _convexes de chaque côté de la suture, qui est profondément rainurée et accom- agnée d une bande extrêmement étroite limitée par une strie ; chez les individus “È adultes, la convexité antérieure est, sur les derniers tours, un peu plus saillante que la convexité inférieure, de sorte qu'il se produit un retrait d’un tour au sui- vant, et que la coquille prend l'aspect subimbriqué: en outre, le rapport de la hauteur à la largeur des tours diminue graduellement et s’abaisse à trois cin- quièmes ; surface lisse, sauf les stries noce d'aceroissement, ornée, seule- ment sur les premiers tours, de filets spiraux et obsolètes (ide de Loriol). Der- nier tour relativement court, arrondi à la périphérie de la base, qui est lisse, déclive et légèrement convexe. Ouverture assez petite, subquadrangulaire, munie _de deux plis qui s'oblitèrent avec l’âge, l'un médian sur le labre, l’autre arrondi et effacé sur la columelle.

Dimensions : Longueur probable, 450 mill. ; diamètre, 50 mill. ; angle spiral, ro à 12°.

OssErv. Cette grande coquille est la forme typique d’un groupe d’espèces qui s’écartent des véritables Nerinea par le nombre des plis dont on constate l’existence chez les individus tout à fait adultes : il n’y a, en effet, que deux plis, l’un au labre, l’autre à la columelle, et on n’apercoit aucune trace de pli pariétal; mais, comme 1l n'est pas définitivement prouvé _ que les premiers tours soient dépourvus de pli pariétal, et que les deux autres plis s’effacent

même parfois chez les individus âgés, il ne serait pas prudent d’attacher une grande impor- tance à ce caractère : aussi il me paraitrait excessif de donner un nom distinct à ce groupe de coquilles qui commencent peut-être avec trois plis.

La synonymie très contestée de N. Despoidyi a été clairement discutée par M. de Loriol, dans sa Monographie des étages supérieurs de la formation jurassique de la Haute-Marne, de sorte que je me borne à résumer les conclusions de cette discussion, auxquelles je m'associe entiè-

_rement : N. Desvoidyi est une espèce parfaitement définie, décrite d’après d'excellents indi- vidus, munis de leur test, et dont la diagnose s'applique exactement à tous les échantillons recueillis en France ou dans le Jura suisse, soit dans l'étage Rauracien, soit dans l'étage Séquanien, ou même au-dessus de ces deux niveaux, dans le Languedoc et dans la région de l'Ouest ; il ne parait donc pas correct de remplacer, pour ces échantillons, le nom proposé par d'Orbigny, par la dénomination Gosæ, antérieure il est vrai de quatorze années, mais pro- posée par Rœmer pour un moule interne, qui ressemble à N. Despoidyt comme à tous les moules des grandes espèces de Nérinées. Cette assimilation serait d'autant moins soutenable que les paléontologistes allemands, Credner, Struckmann, Zittel, admettent eux-mêmes la coexistence des deux formes dans le Hanôvre.

Rapp. gr Dire. Cette espèce se distingue par sa grande taille, par ses tours lisse est

SOCIÉDÉ GÉOLOGIQUE. PALÉONTOLOGIR. MOMR VIII. 8. MÉMOIRE 19. à.

or a 4 tours une moins Mexès, plus profondément é idés, à ï deux plis à la columelle ; ce dernier caractère, reproduit d’après la dia me parait d'une cho difficile sur le type unique de N. Goodalli,

dans la gangue calcaire, si la à ie très exacte ne. en a donnée M.

Taux DO CA la trace De tbe rire da on n Nan jamais Fe n ez N. Desvoidyi. I me paraît done probable que ces deux espèces ne sont pas du même group “e par conséquent, c’est bien à N. Desvoidyi que doivent être rapportés les individus signalés. ;; dans le Boulonnais, par M. Rigaux, et identiques aux échantillons de même âge provenant de RUE l'Yonne, quoiqu ils aient les tours plus évidés que les individus adultes, tels que celun del ai

figuré.

Gis. Rauracien ; ; Séquanien, couche Fr de M. Pellat; Kimméridgien, ou Tithonique | supérieur ; ne inférieur. #3

Loc. R. Yonne : Châtel-Censoir (PI. V, fig. 14), Musée de Dijon. Ds :

S.— Boulonnais : Quéhen (PI. V, fig. 21), coll. Pellat ; Hesdin-l’Abbé, coll. Rigaux et | Legay. Meuse (fide Buvignier. Haute-Marne : Champcourt, Curmont, Vouécourt (fide de Loriol). Haute-Saône : Fresne-Saint-Mammès, coll. Petitelere ; Traves, Mont-Saint-Léger, ma coll. Saône-et-Loire : environs de Mâcon, Musée de Nantes. Jura : Raynans, coll. Locard. Charente-[nférieure : Pointe du Ché, moules internes communiqués par M. Beltrémieux.

K. Hérault : Murles, Bois de Moinier {fide M. Roman).

P.— Charente : Venat, Foulpongne, coll. Joly. Dans le Jura suisse (/ide Thurmann et de Loriol). Dans le Hanôvre (fide Bruckmann et Credner).

- NERINEA ETALLONI, ne Lorror. PI. IV, fig. 8-0.

1886. Aptyxiella Etalloni, de Lor. Moll. corall. Valfin, p. 120, pl. XI, fig. 15.

Fragment d'une coquille de taille moyenne; forme subulée, très allongée, subcylindrique ; tours à peine évidés, dont la hauteur est un peu inférieure à la largeur, séparés par des sutures linéaires sur un renflement très peu saillant ; bande du sinus très étroite: surface ornée de nombreux petits filets très obso- lètes, séparés par des sillons plus étroits. Section des tours rectangulaire, deux fois plus élevée que large, avec un renflement médian à l’intérieur de la paroi labiale ; columelle ? Région pariétale dépourvue de pli.

Dimexsioxs : Longueur probable, 130 mill.; diamètre, 18 mill. : angle spiral, 11°.

Osserv. M. de Loriol a déjà, en décrivant cette espèce, émis quelques doutes sur son classement dans le genre Aptyxtella : elle est, en effet, munie d’un renflement spiral à l’in- térieur de la paroi du labre, et ce renflement trace une rainure qu’on apercoit sur le moule,

ôt1 aspect extérieur ve N. ALTER MAS outre que : son Net Sal La ca » s'en distingue de suite par l’absence de lamelle pariétale. M. de Loriol la compare lanata Quenst , qui a les tours plus aplatis, la surface lisse, d’après les indications de itlas de Quenstedt, et Fo le labre parait “ét de renflement interne : cen ‘est donc

pas la même espèce. À : CR Kimméridgien, sous-étage Ptérocérien. Loc. Jura : Valfin, unique fragment (RBAEN: se 8- 9} | Muséum de Lyon.

NERINEA NANTUACENSIS, p OnBrexy. PL VII, fig. 28-29 et PL. XIIL, fig. 13.

1850. N. nantuacensis, d'Orb. Prod. Il, ét. 14, p. 3, 41. 1852. Pal. fr. t. j., IL, p. x10, pl. CCLXIIL, fig. 1-2. 1873. Zittel. Gastr. Stramb., p. 247.

Taille grande ; forme cylindrique ; tours peu excavés, dont la hauteur atteint les trois quarts de la largeur, séparés par des sutures peu profondes, « légèrement en gradins à la partie antérieure et pourvus d'une bande » suturale; surface entièrement lisse. Dernier tour anguleux à la périphérie de la base qui est peu excavée. Ouverture étroite, avec « un renflement au milieu du labre, et deux sur la columelle ».

Dimensions : Longueur probable, 300 mill.; angle spiral, 6°.

Rape. er Dirr. Sauf la surface qui est lisse, la diagnose ci-dessus conviendrait assez exactement à NV. Etallont; l'angle spiral de cette dernière est indiqué 11°, mais il a pu être inexactement mesuré, puisque c'est un simple fragment, tandis que l'angle de parait un peu trop aigu pour la figure de N. nantuacensis ; quant à la plication, elle est bien peu visible sur les échantillons que j'ai examinés des deux formes. En conséquence, il est bien possible que ces deux espèces, provenant du même niveau, n’en fassent qu’une ; mais je ne puis substituer à la dénomination Ætallont, qui correspond à un échantillon certain, le nom nantuacensis, qui s'applique à une restauration inexacte d’un type peu déterminable ; d'autre part, le fragment que je possède du même gisement, et qui répond bien à la diagnose de la Paléontologie française, a aussi la surface lisse, de sorte que le doute est permis sur l’assimi- lation de N. nantuacensis et de N. Etalloni. D'Orbigny a cité cette espèce à Nattheim, en Alle- magne ; mais Quenstedt (Petref., p. 530) pense qu'il s’agit de son N. planata qui possède une plication tout à fait différente.

Gis. Kimméridgien, sous-étage Ptérocérien.

Loc. Ain : Oyonnax, type de la coll. d’Orbigny (PI. XIII, fig. 13), Muséum de Paris : un fragment (PI. VIIT, fig. 28-29), ma coll.

leux dont la plus grande ab est. eu au- ue on mil . “hauteur, séparés par des sutures obliques, profondément rainurées, et div sa deux parties à De près égales t un pona arrondi, est [piues saillant

des accroissements sinueux. Does tour supérieur à au quart de 1 longueur oisle _ muni d’un angle arrondi à la périphérie de la base, qui est déclive et à peine con- vexe. Gate quadrangulaire, à canal probablement court, avec un fort ou 07 columellaire, et un pli au labre, au-dessous du milieu de la hauteur de l'ouverture. Diuexsioxs : Longueur, 180 mill.; ; diamètre, 45 mull. ; angle spiral variant de 25° au sommet, à 19° vers l’ouverture. (L'éehantilion figuré ayant subi une compression, parte plus Er large de face que du côté du profil.) | HAT

Rapp. er Dire. Il n’est pas possible de confondre cette courte ES auilles Cooler avec N. Desvoidyi, qui est une forme allongée, presque cylindrique ; l’état des échantillons jusqu'à présent connus n’a pas permis de constater l'existence d'un pli pariétal. Malgré son galbe bien différent, il se peut qu’elle appartienne au même groupe que N. Despoidyi, dont elle se rapproche par le rétrécissement caractéristique de la bande du sinus, presque confondue avec la suture ; d'autre part, bien qu'elle ait les tours plus évidés en arrière qu’en avant, le pli du labre, qui coïncide généralement avec l’évidement maximum, est situé au milieu de la hauteur, comme chez N. Despoidyi ; or j'estime qu'il doit y avoir une corrélation entre la position médiane de ce pli et l'absence de pli pariétal chez les espèces de ce groupe. Toute- lois, la seule conclusion qu'on ‘puisse, en l’état actuel, tirer de cet examen comparatif, c’est qu'il est superflu de rapprocher N. turbatrix d'aucune des:espèces non tuberculeuses du groupe des MVerinea s. s. qui se reconnaissent immédiatement à leurs trois plis et à Jeur bande suturale.

Gis. Kimméridgien, sous-étage Ptérocérien.

Loc. Jura : Valfin (PI. V, fig. 19), coll. Pellat ; Muséum de Lyon.

NERINEA GRANDIS, Vorrz. (PI. XIII, fig. r4.)

1836. N. grandis, Voltz. Jahrb. f. Miner., p. 549, pl. VE, fig. x

1890. d'Orb. Prod., IT, 16€ ct., p. 58, 10. 1852. d'Orb. Pal: fr. t. j., II, p. 149, pl. CCLXXX. 1873. Zittel. Gastr. Stramb., p. 255.

Taille grande; forme trapue; tours très évidés, lisses, dont la hauteur ne dépasse guère la moitié de la largeur, séparés par de gros bourrelets que la rai- pure suturale partage en deux parties à peu près égales. Dernier tour subangu- leux à la périphérie de la base « qui est étroitement perforée » [fide d'Orb.]:

si 1 fente nee indiquée sur la ce tout : fait anormal chez

2

a, coll. Joly.

+

rire. +. . d'Oxbigny). Charente : Venat, néotype

D tn stratigraphique des groupes de Nerinea.

N. Thiolliereë N. salinensis Vert ?N. santonen- N. Desvoidyi N. prandis

Ne

\ sis x . N. Jeanjeani £ . N, posthuma N. incisa \ N. Mariæ N. Etalloni KIMME- | : : s RUES | AN. sculpta N. Hoheneg- N. Bernardia- | ë _RIDG. l : : RTS ; L N.turbatrir AN. Thurmanni | N. binodosa geri na N. nantuacen- : AN. Lorteti Sis Re FH N. Sequana | N. Mariæ THE x à A re AE k. s & ci us Séquax.| . | AN. incisa RC N. Desvoidyi F N. Quehenen- } N. bononien- sis VONSTS = Ke ; \ | = 2 | N. tuberculosa N. Sequana à N. Acreon,Cas- NN, Gagnebini N. contorta N. Desvoidyt

1or' AN. ursicinensis RAvRac: le eo \ N. turrila, Spe- ctosa N. censoriensis N. pseudospe - ciosa

OxrorD. M. Acreon | N. bathonica N. esparcyen - N. olinensis sis BATHON. ) N. multistriata N. carinata

En TT DT

N. præspeciosa .N. decorata

de ED

1 Étéeur de l DUNERTULES

Rav». sr Dirr. Cette section se distingue par son dimorphisme, par la forment, au-dessus de la suture, les accroissements de son sinus, ainsi que pa tation formée de trois rangées inéquidistantes de nodosités Hupereuien à ga fe

Onsenv. J'ai précédemment développé (Essais Pal. comp., II, p. 29) les su FR lesquels il y a lieu de classer à part cette singulière coquille dimorphe, dont la Paléontologie française n’a donné qu’une reproduction imparfaitement restaurée : Je me borne donc à rappeler ici qu'il ny a, jusqu'à présent, qu’une seule espèce portlandienne représentant la section Acrostylus ; l’état défectueux, dans lequel se trouvent invariablement tous les échan- üllons de cette espèce, ne permet d'en reconstituer la diagnose qu’en s’aidant de fragments appartenant à plusieurs individus. = Ni en PR Le ;

AGROSTYLUS TRINODOSUS, Voir. ‘TRES (PL V, fig. 7-8 et PI. XIII, fig. 11.)

1836. Nerinea trinodosa, Voltz. N. Jahrb. f, Miner., p. 460.

1836. Bronn. Ibid., p. 562, pl. VL fig. 10.

1850. d'Orb. Prod., I, 16° ét , p. 58, 13,

1852..— d'Orb. Pal. fr. t. j., Il, p. 153, pl. CCLXXXIIT, fig. 1-5. 1873. Zittel. Gastr. Stramb., p. 243.

1896. Acrostylus trinodosus, Cossm. Essais Pal. comp., IL, p. 29, pl. I, fig. 5-7

Taille assez grande; forme pupoïde, médiocrement allongée; spire dimorphe, d’abord styliforme àu sommet, puis extraconique sur les tours intermédiaires dont le profil forme une courbe de raccord, enfin à galbe conoïdal sur les cinq ou six derniers tours ; tours nombreux, les premiers étroits et excavés dans la partie proboscidiforme de la spire, les suivants partiellement convexes, séparés par des sutures linéaires et superficielles, au-dessus desquelles est une bande assez large, que limite une strie imperceptible ; avant-dernier tour, dont la hauteur atteint les trois quarts de la largeur, orné de trois rangs inégaux de nodosités obsolètes, celles du bas plus aillantes et séparées des autres rangs par une rainure assez profonde. Dernier tour anguleux à la périphérie de la a qui est lisse, un peu excavée et imperforée. erture rhomboïdale; pli du labre très saillant, for- mant, sur le moule interne, une large et profonde rainure, située aux trois cin- quièmes de la hauteur; plis col et pariétal saillants et écartés, le premier plus épais. -

Dimexsioxs : Longueur probable, 110 à 120 mill.; diamètre maximum, 25 à 30 mill. Rap», er Dire, Cette coquille se distingue de N. salinensis, autre espèce noduleuse du

Loc. Jura : Lods (PL. \'E fig. 7) coll. de la fac. des se. de Besançon. Haute-Saône : À as (PL. V, fig. 8), coll: du Musée de Dane (P1. XIII, fig. 11), coll. de Loriol. Aïn : de près Charix, coll. Pellat. : #

rx

MELANIOPTYXIS, Cossmaxx, 1866.

: Se 12

PA _ Tyrs : Nerinea Altararis, Cosm. (Essais Pal. comp., II, p. 30).

Spire conique ; tours à peu près lisses ; dernier tour à base ovale; ouverture en secteur elliptique ; labre presque vertical avec un fort pli spiral en avant; colu- “SNS melle droite, à peine infléchie à son extrémité antérieure, qui porte un pli très oblique et peu saillant ; pli pariétal généralement invisible à l'ouverture.

Rapp. er Drrr. Cette section se distingue par son aspect général, par ses tours plans 8 ) P » ar sa bande suturale coïncidant avec la rampe qui sépare les tours de spire, par sa surface P ; _ lisse ou à peine ornée de stries spirales.

Ogserv. Localisée à la base de l’Oolithe, cette coupe n'est représentée, en France, que par quatre espèces certaines et par deux très douteuses, appartenant exclusivement à l'étage Bathonien. Il y a lieu d’y ajouter deux espèces bajociennes d'Angleterre, qui procèdent indu- bitablement du genre Nerinella plus ancien, de mème que les Nerinea de cet étage. Quant aux deux espèces douteuses et munies d’un ombilic rudimentaire, on peut, à la rigueur, les considérer comme les ancêtres des Péygmatis, qui ne commencent à apparaitre que dans l’'Oxfordien, et qui ont déjà un galbe bien différent de celui de Melanioptyxis. En résumé,

_ la création que j'ai proposée de cette section paraît se justifier autant par les caractères différentiels qu'elle présente, que par des considérations de phylogénie stratigraphique qui confirment les premiers.

MELANIOPTYXIS SHARMANNI, licaux Er SAUVAGE. (PEN PE 20)

1867. Nerinea Sharmanni, Rig. et Sauv. Desc. esp. nouv. Boul., p. 28, pl. IL, fig. 2-4. 1885 Cossm. Contrib. ét. Bath., p. 199, pl. II, fig. 7-8

Taille moyenne ; forme allongée, subulée ; spire à galbe conique; tours plans à peine convexes, dont la hauteur atteint les quatre cinquièmes de la largeur, séparés par des sutures que borde une rampe étroite, imperceptible sur les pre-

la périphérie de ta base, qui est Re et peu con exe pli du labre situé aux deux tiers de la hauteur; pli columellaire ea: saillant que le pli pariétal qui en est très écarté. Ent

Diuexsioxs : Longueur probable, 75 mill.; diamètre, 5 mill. ER Lt Rapp. Er Dirr. Cette espèce s'écarte bon des autres Ten >: be que . _sa surface n’est pas entièrement lisse, elle a la base moins ovale, et ressemble plutôt à d'un Nerinella dans son ensemble : cependant elle n’est pas aussi acieulée que le sont les plus trapues des espéces appartenant à ce dernier genre ; en outre ses tours ne sont pas évidés, dimorphes, munis d’arêtes saillantes aux sutures ; enfin la périphérie de sa base n’est: pas carénée. Dans ces conditions, N. Sharmanni est une forme de transition, analogues aux espèces bajociennes précitées, qui se rapproche plus de Welanioptyxis que de Nerinella.

Gis. Bathonien inférieur et moyen. a à ste

Loc. Boulonnais : Rétv, type (PI. V, fig. 20), coll. Rigaux; Hidrequent, coll. une | Rinxent, ma coll. Aisne : Eparcy, douteuse, ma coll. Côte-d'Or : Villotte-sur-Ource, Tirachat, coll. de la faculté des sciences de Dijon. Var : Valorv, coll. Péron.

MELANIOPTYXIS ALTARARIS, Cossuaxx. (PI. V, fig. get PI. VIII, fig. 4o.)

1850. Nerinea Voltzi, Morr. et Lyc. Moll. gr. ool., I, p. 32, pl. VIT, fig. 5 et 11 (non Desl.). 1885. Nerinea Altararis, Cossm. Contrib. ét. Bath., p. 200, pl. XVIIE, fig. 1-3.

1892. Nerinea Voltzi, Hudl. et Wils. Brit. jur. Gastr., p. 90.

1896. Melanioptyxis Altararis, Cossm. Essais Pal. comp., IH, p. 30, pl. IV. fig. ro

Taille moyenne; forme subulée, conique, pointue: spire allongée, à galbe régulier; tours plans, lisses, dont la hauteur atteint les trois quarts de la largeur, séparés par des sutures linéaires que surmonte une étroite bande à peine étagée, limitée elle-même par une strie spirale, presque imperceptible. Dernier tour assez élevé, à peine subanguleux à la périphérie de la base, qui est ovale et convexe. Ouverture en secteur elliptique, subcanaliculée en avant; labre droit, presque vertical, à peine arqué en arrière, il se raccorde tangentiellement avec la strie limitant la bande suturale, portant un fort pli interne vers le quart antérieur de sa hauteur; columelle droite, à peine infléchie en avant, munie antérieurement d'un pli oblique et très saillant; pli pariétal invisible sur la plupart des échantil- lons adultes, visible sur la coupe transversale des premiers tours. ,

Divexsioxs : Longueur probable, 85 mill.; diamètre, 16 mill.: angle spiral, 16°.

Onsenv. Cette espèce étant prise pour type de la section Welanioptyxis, est néces- sairement très différente de N. Sharmanni ci-dessus décrit, qui est, au contraire, une forme intermédiaire : je n'insisterai donc pas sur les caractères distinctifs (surface lisse, base ovale, pli pariétal oblitéré avec l’âge, etc.) qui ne permettent pas de confondre NW. Aliararis avec l'espèce précédente et un peu plus ancienne.

ÉTUDES SUR LES GASTROPODES DES TERRAINS JURASSIQUES 65

Gis. Bathonien moyen, dans l’'Oolithe miliaire.

Loc. Haute-Saône : Montarlot, néotype (PI. V, fig. 9), Musée de Dijon ; coll. Coss- mann. Orne : Séez, plésiotype (PI. VIII, fig. 40), coll. Deslongchamps. Meurthe-et-Moselle : Chaudeney, jeunes individus, coll. Gaiffe.

MELANIOPTYXIS QUINCUNCIALIS, Cossmaxx.

1885. Nerinea quincuncialis, Cossm. Contrib. ét. Bath., p. 193, pl. IX, fig. 16-17.

Taille grande ; forme conique, trapue, subulée ; spire à galbe régulier, pointue au sommet; tours presque plans, dont la hauteur dépasse un peu les deux tiers de la largeur, séparés par des sutures assez profondes, que borde un bourrelet peu saillant, limité par une strie finement gravée et coïncidant avec la bande suturale; surface paraissant lisse, sauf les premiers tours qui portent des rugo- sités ou pustules très obsolètes, disposées en quinconce sur cinq rangées spi- rales. Dernier tour égal au quart de la longueur totale, ovale à la base qui est régulièrement atténuée. Ouverture ovale au milieu, terminée en avant par un bec large et un peu recourbé; labre portant un pli très saillant, au quart de la hau- teur, du côté antérieur; columelle épaisse, droite, se raccordant avec la base de l’avant-dernier tour par un are de cercle très ouvert, munie d'un renflement pli- ciforme du côté antérieur; pli pariétal invisible sur les individus adultes.

Druexsioxs : Longueur probable, 100 mill.; diamètre, 23 mill.; angle spiral, 18°.

Rapp. gr Dire. Cette espèce se distingue facilement de N. Altararis par son angle spiral plus ouvert, par sa forme plus trapue, par ses quinconces de pustules rugueuses qui lui donnent un aspect tout particulier ; elle n’a pas les tours étagés comme N. Archiaci, dont la forme est d’ailleurs plus allongée.

G1s. Bathonien moyen, dans l’Oolithe mihiaire.

Loc. Orne : Séez, coll. Deslongchamps (ce type n’a pas été mis à ma disposition, pour

en donner une nouvelle figure).

MELANIOPTYXIS ARCHIACI, »’OrBIGNy. (PL. V, fig. 15-16.)

1843. Nerinea suprajurensis, d'Arch. Mém. Soc. gcol, Fr., V, p. 382, pl. XXX, fig. ro (non Voltz).

1847. Nerinea Archiaciaia, d'Orb. Prod., I, p. 298, 11° ét., 44.

1890. d'Orb. Pal. fr.t. j., IL, p. 90, pl. CCLIIL. fig. 9. 1855. Nerinea rumignyensis, Piette. Bull. Soc. géol. Fr., série, XIÉ, p. 1113. 1885. Nerinea Archiaci, Cossm. Contrib. ét. Bath., p. 191, pl. IX, fig. 5.

Taille assez grande; forme turriculée; spire étagée en gradins; tours plans, lisses, dont la hauteur égale les deux tiers de la largeur, séparés par une rampe étroite et déclive, qui coïncide avec la bande suturale, et que limite un angle net; dernier tour non excavé, quand le test n'est pas aminci par l'usure,arrondi à la périphérie de la base qui est ovale. Ouverture en secteur elliptique; labre muni

SOCIËÈTÉ GÉOLOGIQUE. PALÉONTOLOGIE. TOME VII. 9. MÉMOIRE N0 19. 9.

2 Longueur probable, 120 mill.;

Rave. er Dire. Cette espèce est pue ne [I pour en faire la diagnose, il faut ‘emprunter les caractères à cinq o: résulte que la figure donnée par d’Archiac, et reproduite dans la F manifestement inexacte. V. Archiaci n’a pas les tours évidés, quand let fois on le distingue de N. Altararis par sa rampe déclive, de ses tours au cb pli labial plus saillant. . k

ue. en '::

Gis. Bathonien supérieur. RAT: A Loc. Ardennes : : Martigny (PI. V, fig. 16), Musée de Lille : | Romigny (PT coll. Piette. :

{

? MELANIOPTYXIS UMBILICIFERA, PrettTEe em. PLANS" Aro-19;

1855. Nerinea umbilicifera, Pictte. Bull. Soc. géol. Fr., » série, XIL, p. 1.114. 1885. Nerinella umbilicifera, Cossm. Contrib. ét. Bath.. p. 194, 249, pl. XVIIT. fig. 26-29.

Taille petite; forme conique, subulée, à galbe légèrement extraconique, l'angle ! spiral croissant à mesure que la coquille avance en àge; tours nombreux, étroits, DER dont la hauteur n égale pas la moitié de la largeur, à peine convexes, entièrement ans lisses, séparés par des sutures linéaires. Dernier tour égal au tiers de la longueur totale, arrondi à la base qui est perforée d’un étroit ombilic, que circonserit une petite carène. Ouverture ovoïde, anguleuse en arrière, terminée en avant par un rs bec auquel aboutit la carène circa-ombilieale ; trois plis internes, l’un situé assez haut sur le labre et très saillant, le second à peine visible sur la région pariétale, le troisième épais et situé en haut de la columelle.

Æ . . \ ra . . D x Dimexsioxs : Longueur probable, 30 mill.; diamètre, 9 1/2 mill.; angle spiral variant de

16° au sommet, à 20° près de l'ouverture.

Onserv. Ce n’est pas sans hésitation que je place cette coquille dans la section Melanio- ptyxis, dont elle s’écarte par l’existence d’une perforation ombilicale, bien visible à tout âge, et par son aspect général : sa forme trapue et sa base arrondie lui donnent une certaine ressemblance avec Fibula, mais elle se distingue immédiatement des Tubiferidæ par sa pliea- tion de Nerinea et par son ombilic; d’autre part, elle n’a pas les tours embrassants de Pha neroptyxis, dont la rapprocheraient son pli et son ombilic ; par conséquent, il ne serait pas admissible de la classer dans la famille /teriidæ ; enfin ce n’est pas un Nerinea s. s., à cause de sa forme courte, de son ombilic et de ses sutures sans bourrelets. Cette espèce, ainsi que la suivante, forment évidemment un groupe à part; mais l’état de conservation des individus que jen connais n’est pas assez satisfaisant pour qu'on puisse les prendre comme types d'une section nouvelle, à laquellé on pourrait peut-être ultérieurement attribuer lenom Fibuloptyxis, Cossm., 1898.

Gis. Bathonien supérieur.

Loc. Ardennes (PI. V, fig. 10-13), coll. Piette.

ÉTUDES SUR LES GASTROPODES DES TERRAINS JURASSIQUES 67

? MELANIOPTYXIS VOLTZI, DEsLoNGcHAMPs. (PI. V, fig. 17-18 et PI. VI, fig. 4-5.)

1842. Nerinea Voltzi, Desl. Mém. Soc. linn. Norm., VII, p. 183, pl. VIIT, fig. 34.

1849. d'Orb. Prod. I, r1° ét., p. 298, 41. 1851. d'Orb. Pal. fr. t.j., II, p. 83, pl. CCLII, fig. 1-2. 1855. Cossm. Contrib. ét. Bath., p. 194, 250 (non Morr. et Lyc.).

Taille petite; forme courte, conique, subulée; tours presque plans, un peu convexes en arrière, faiblement concaves en avant, dont la hauteur dépasse la moitié de la largeur, à sutures presque invisibles ; surface lisse; dernier tour presque égal au tiers de la longueur totale, arqué ou à peine anguleux à la péri- phérie de la base, qui est convexe et perforée par un petit ombilic que circonscrit un faible bourrelet. Ouverture étroite, terminée en avant par un bec court; colu- melle droite, faisant un angle de 120° avec la base de l’avant-dernier tour, munie d’un pli antérieur, épais et peu saillant; pli pariétal très écarté du précédent, et encore moins saillant; pli très proéminent au milieu du labre.

Druexsioxs : Longueur probable, 65 mill.; diamètre, 22 mill.; angle spiral, 25°.

Rap». gr Dirr. Cette espèce est évidemment du même groupe que la précédente, et si la création de la section Fibuloptyxis est définitivement admise, il y aura lieu d’y classer égale- ment M. Voltzi, qui se rapproche de M. umbilicifera par sa forme courte, par sa perforation ombilicale et par ses trois plis. Cependant M. Voltzi a les tours moins nombreux et beaucoup moins étroits, un peu concaves en avant, son angle spiral est plus ouvert et sa base est parfois anguleuse. L’échantillon type a disparu de la coll. Deslongchamps, le seul qui reste est extrêmement fruste, on n’y distingue pas de perforation columellaire, de même d’ailleurs que sur la figure de la Paléontologie française ; mais Deslongchamps a, dans sa description, bien insisté sur l'existence de cet ombilice, fidèlement reproduit sur sa figure, et bien visible en outre chez les plésiotypes de la Côte-d'Or, que je rapporte à cette espèce.

G1s. Bathonien supérieur, dans l’Oolithe de Bath.

Loc. Calvados : Langrune, néotype (PI. V, fig. 17-18), coll. Deslongchamps. Colleville, type perdu (/ide Deslongchamps). Côte-d'Or : Aïgnay-le-Duc, plésiotvpes (PI. VI, fig. 4-5), Musée de Dijon ; Tirachat, coll. de la Faculté des sciences, à Dijon.

PTYGMATIS, Snanre, 1819.

(Sensu restricto in Cossm. Essais Pal. comp., 1896, IT, p. 32.

Spire peu allongée ; tours plans ou à peine excavés, tantôt lisses, tantôt ornés de tubercules obsolètes; dernier tour généralement anguleux à la périphérie de la base, qui est étroitement ombiliquée dans l'axe de la columelle. Ouverture quadrangulaire, terminée en avant par un bec très court auquel aboutit l'angle cirea-ombilical ; labre droit, avec un pli antérieur et un renflement souvent obso-

lète au-dessous: columelle munie de deux lamelles transversales. lantéricure

| coquilles n’ont que trois “ru sen a est bien “te san que ne qu’elles ont précédé dans l’ordre stratigraphique, de sorte qu'onne peut les confon( ; être, si l’on admet ultérieurement la section Fibuloptyxis, formerait-elle la Haretion Be

Nerinea et Ptygmatis qui, contrairement aux indications de la page 33 de la seconde livraison A

de mes « Essais », ne commence à apparaitre, avec tous ses caractères certains,. qu à dater

de l’Oxfordien.

Ossenv. Les 16 Ptygmatis qui ont été, jusqu'à présent, signalés dans les étages moyen et supérieur du système Jurassique, forment trois groupes assez distincts, qui ne se relient guère entre eux par des formes intermédiaires, de sorte que, de même que pour Men genre Nerinea s. s. : J: ‘ai traité sépar ément ces trois groupes, avec toutes les espèces qui les représentent à chaque étage ; ; toutefois ] Je n'ai pas attribué à ces groupes des dénominations nouvelles, qui surchargeraient inutilement la nomenclature, et que ne justifieraient pas suffi- samment les différences de forme ou d’ornementation qui les caractérisent : je me borne donc à les faire précéder du signe + et je ferai remarquer que pour ce Sous-genre, le groupe typique n’est pas morphologiquement le premier.

n.

- PTYGMATIS FERRUGINEA, rom. mut. (PI. VI, fig. 1-3.)

1850. Nerinea nodosa. d'Orb. Prod., I, 13° ét., p. 352, 56 (non Voltz).

1851. d'Orb. Pal. fr. t. j., I, p. 95, pl. CCLIN, fig. 3-5.

1852. Buv. Atlas Stat. géol. Meuse, p. 34, pl. IV, fig. 6.

1861. Thurm. et Etall. Leth. brunt, pl. VIIL, fig. 53 (exclus texte). 18753. _- Littel. Gastr. Stramb., p. 241 (ex parte).

1884. Quenst. Petref. Deutschl., VIT, p.53r, pl. CCV, fig. 85-88.

Taille moyenne ; forme pupoïde, turriculée, à galbe conoïdal; environ 20 tours excavés, dont la hauteur égale d’abord à peine, puis dépasse à la fin, la moitié de la largeur, séparés par des sutures profondes, situées au-dessous d’un gros bourrelet tuberculeux et au-dessus d'un mince rebord lisse : surface ornée d'un filet spiral et obtusément perlé au milieu de l’évidement, et de nodosités écartées et saillantes sur le bourrelet inférieur. Dernier tour égal aux trois onzièmes de la longueur totale, caréné à la périphérie de la base qui est déclive, ornée, vers le milieu, d’un gros cordon spiral obtus et de quelques filets obsolètes entre ce

21 F0

li bien visible à Ja partie antérieure du labre ile os (ide Buvignier). PE diese de vba le, 85 mill. ;

diamètre, 17 Le angle spiral variant de Fe

odosa x ainsi que ne Et remarquer M. de Loriol, c'est exactement ri inverse de ce qu'il rait faire, mais les règles de la nomenclature ne permettent pas de reprendre la déno-

“mination Calypso qui est synonyme de l’autre, de sorte qu’il est nécessaire d'attribuer un nom nouveau à la forme oxfordienne, qui est bien différente de la forme corallienne, con-

trairement à l'opinion de M. Zittel. Ces différences avaient déjà été signalées par Buvignier qui, faute de place, s'est borné à figurer l'espèce oxfordienne, et qui considérait l’autre

comme une variété ; comme il n'y a aucun intermédiaire entre ces deux formes, j'estime qu’elles He an deux espèces distinctes, caractérisant chacune un niveau bien défini.

Ce sont d’ailleurs des Ptygmatis, quoique leur labre ne paraisse muni que d’un seul pli : Buvignier a, il est vrai, signalé et figuré un second pli peu visible en dessous du plafond de chaque tour ; mais ce renflement, À bia accidentel, occupe un emplacement tout à

fait à l'opposé du pli inférieur que la plupart des Piysmatis” ont à l’intérieur du labre, et

qui est très oblitéré chez l'espèce oxfordienne. Gis, Oxfordien supérieur, dans le minerai de fer.

Loc. Ardennes : Neuvizi (PI. VI, fig. 2-3), Musée de Laval; coll. Péron, ma collection ; Vieil-Saint-Rémy (PI. VI, fig. 1), coll. de l'Ecole des Mines ; Launois, coll. Péron. Calvados : Saint-Martin près Lisieux, coll. Bigot.

PTYGMATIS NODOSA, Vorrz. (PL VI, fig. 6-8.)

1836. Nerinea nodosa, Noltz. N. Jahrb. f. Miner., p. 542.

1836. Bronn. Ibid., p.561.

1842. Goldf. Petref. Germ., II, p. 44, pl. CLXX VI, fig. 8. 1850. Nerinea Calypso, d'Orb. Prod., Il, 14° ét., p. 4, br.

1852. d'Orb. Pal. fr. 1. j., Il, p. 136, pl. CCLXXIV, fig. 4-6

1852. Nerinea nodosa, Buv. Atlas Stat. géol. Meuse, p. 34 (ex parte). 1824. Nerinea Calypso, Cott. Moll. foss. Yonne, p. 22.

1861. Nerinea nodosa, Thurm. et Etall. Leth. brunt., p. 106.

1864. === Etall: Et: pal. Jura graylois, p. 346. 2 1869. Ooster. Cor. de Wimmis, p. 8, pl. IT, fig. 6-7 et 15.

1873. Zittel. Gastr, Stramb., p. 241 (ex parte).

1878. Pirona. Fauna giur. Friuli, p. 26, pl. IV, fig. 2-4

1878. Nerinea Calypso, Struckm. Ob. Jura Hannover, p. 116. 1889. Nerinea nodosa, de Lor. Moll. corall. Jura bern., p. 32, pl. IV, fig, 5-17.

Taille moyenne ; forme turriculée, à galbe régulièrement conique ; tours plans

un | peu étagés en à gradins. dont la hauteur dépass largeur, même dans le jeune âge, séparés, au- relets ornés de nodosités serrées et confluentes : : rebord étroit et ondulé par des tubercules obsolètes, généralement | sous la saillie des nodosités AUPRoUuralesS vers le milieu. de D

rieure. Dore tour égal au dr de la totale, limité par un . adouci | et peu proéminent à L périphérie de la paie qui est un peu convexe, orné de : trois cordonnets concentriques, à peu près équidistants et presque égaux, sépa- rés par une légère dépression lisse du gros bourrelet saillant qui circonserit la perforation ombilicale ; celle-ci n’est bien formée que chez les individus comple- tement adultes, tandis que, sur les jeunes individus, le bord columellaire s’ap-

plique à peu près hermétiquement sur le bourrelet confondu avec le cou. CR Ouverture petite, subrhomboïdale, terminée en avant par un bec court et See rétréci, auquel aboutit le bourrelet basal quand il est distinet, ou bien le contour

du cou de la columelle, quand l’ombilic est encore masqué; deux plis columel- laires assez rapprochés et parallèles, presque égaux, peu compliqués, autant qu'on peut en juger par la coupe axiale de la coquille ; pli pariétal mince et sail- lant, se recourbant en crochet à son extrémité libre ; un pli assez épais a da par- tie supérieure du labre et un renflement M à la partie inférieure, VIS- à-vis du pli pariétal : pas de pli ni de renflement au plafond.

Druexsioxs : Longueur probable, 80 mill.; : diamètre, 16 mill.; angle spiral, 13° sur toute la spire.

Osserv. J'ai indiqué ci-dessus, à propos de la description de P. ferruginea, la confusion qui s’est produite au sujet de cette espèce, mal interprétée dans la Paléontologie francaise, d'après de jeunes individus. Il reste à prouver que celle-ci est bien la forme typique : or le moulage de la coquille originale de Voltz, que j'ai sous les yeux, ressemble en tous points aux individus de l'Yonne et de la Meuse, qui m'ont été communiqués sous le nom N. Calypso ; il représente aussi très exactement la pointe des individus de plus grande taille, provenant de la Haute-Saône, qui sont eux-mêmes identiques aux figures que M. de Loriol a données des échantillons du Jura bernois. Il n’y a donc aucune hésitation possible sur l'interprétation de cette espèce.

Rap», gr Dirr. I] me parait impossible de réunir à la forme typique du Rauracien, que je viens de décrire, les individus de l’'Oxfordien que Buvignier et Zittel considèrent comme une simple variété de P. nodosa : en effet, outre que la forme typique est plus conique, plus étroite, et qu'elle n'est jamais pupoïde comme P. ferruginea, ses tours sont plus élevés, beaucoup moins évidés et plus en gradins que chez l'espèce oxfordienne, les nodosités du bourrelet inférieur sont moins écartées et moins grosses, les plis n'ont pas tout à fait la même disposition, enfin l’ombilie est moins ouvert: la séparation que j'ai proposée parait donc amplement justifiée. D'autre part, P. nodosa a l'angle spiral beaucoup moins ouvert que P. Salomoniana, et s'en distingue par ses bourrelets tuberculeux, par ses tours plus aplatis et plus étagés. La plupart des auteurs mettent en doute l'identité des individus figurés par Credner sous le nom rodosa : je n’ai pas les éléments pour discuter cette détermination et je me suis, en conséquence, abstenu de citer l'ouvrage de Credner dans la svnonvmie -de

SU re rhone Tariche de de Loto ge Suisses : Wimmis (/ide Ooster). Monte-Cavallo (ide Pirona. Ahlem, Linden (fide Struckmann).

PTYGMATIS GRADATA, D'OnBGxY. (PL VI fig. a-12.).

À LORD en ei, Mob 13 pl CCLXXIL fe. 8-7.

1854. Cotteau. Moll. foss. Yonne, I, p. 23.

1858. —. Leym. ct Raulin. Stat. géol. Yonne, p. 647. 0 see de Lor. Royer, Tomb. Mon. jur. sup. Haute-Marne, p. 93, pl. VI, fig. 9. 1873. _ Zittel. Gastr. Stramb., p. 232.

Taille assez petite ; forme turriculée en gradins, à galbe conoïdal ; tours nom- breux, plans, étroits et étagés, dont la hauteur ne dépasse pas les deux cin- quièmes de la largeur, séparés par des sutures horizontales, qui sont dissimulées dans une étroite rampe canaliculée; surface entièrement lisse. Dernier tour égal aux deux septièmes de la longueur totale, anguleux à la périphérie de la base, qui est très obliquement déclive, à peine convexe, et perforée au centre par un assez large entonnoir ombilical, que limite un angle aigu aboutissant au bec antérieur. Ouverture en losange; trois plis cl ee lues et inégaux, celui du milieu est le plus petit; deux plis à l'intérieur du labre, le supérieur for- mant un T, l'inférieur simple et peu visible.

Druexsioxs : Longueur, 38 mill.; diamètre, 12 mill.; angle spiral décroissant de 20 à 15°, du sommet à l’ouverture.

Rapp. gr Dire. Cette espèce se distingue, à première vue, par ses tours étroits en gradins, qui ressemblent à ceux de Nerinella canaliculata ; mais, outre que l’angle spiral de P. gradata est beaucoup plus ouvert et que sa forme est plus courte, le nombre et la dispo- sition des plis, la présence d’un ombilie au centre de la base, la placent dans ün genre tout à fait différent : c’est bien un Prygmatis que je rattache au premier groupe à bourrelets tuberculeux, bien que sa surface soit lisse, parce qu'il présente de réelles affinités avec P. nodosa. Les individus de la Haute-Marne, ont d’ailleurs, les tours moins étroits que ceux de l'Yonne, ainsi que l’a fait remarquer M. de Loriol ; néanmoins il me parait probable que c'est bien la même espèce, bien que je n'aie pu le vérifier par la comparaison des exem- plaires originaux. Quant à la coquille du Hanôvre, que M. Struckmann a figurée sous le nom gradata, 1 n'est pas admissible que ce soit la même espèce, attendu que ses gradins sont disposés en sens inverse, les tours étant en retrait, de sorte que le profil n'a pas du tout le même aspect : en conséquence, je propose de donner à espèce du Kimméridgien inférieur de Zimmer le nom antigradata 04.

ÉTUDES SUR LES GASTROPODES DES TERRAINS JURASSIQUES

=] [w]

Gis. Rauracien, dans l’Oolithe blanche. Séquanien, dans le calcaire Jaenet. et dans la seconde zone à Cardium corallinum.

Loc. R Yonne : Châtel-Censoir (PI. VI, fig. 11), coll. Cotteau; Merry-sur-Yonne (PI. VI, fig. 9-10 et 12), coll. de l'Ecole des Mines ; coll. de l’Institut catholique.

S Yonne : Tonnerre (fide d'Orbigny). Haute-Marne : Curmont (/ide de Loriol.) *

PTYGMATIS CLIO » OrBIGNY. (PI. VI, fig. 18-r9.)

1849. —- Nerinea Clio, d'Orb. Prod., ke 42 ét., p. 5, 58.

15r, > d’Orb. Pal. fr. es p- 139, pl. CCLXXV, fe. 3-5. Hole Cotteau. Moll. se Yonne, p. 22.

1859. MNerinea clioides, Etallon. Et. pal. Haut es Cor., II, p. 41.

1002. Etall. Et. pal. Jura graylois, p. 345.

1873. Plygmatis Clio, Zittel. Gastr. Stramb., p. 233.

1874. de Tribolet. Notes Nérin., p. 163.

1878. Pirona. Foss. giur. Eriuli, p. 24, pl. IL, fig. r2. 1984. Nerinea Clio, Beltrémieux. Faune foss. Charente infér.. p- 28. 1806. Ptygmatis Clio, de Lor. Moll. corall. Valfin, p. 84. pl. VIL fig. 1-3. 21893. Greppin. Moll. corall. Oberbuchs, p. 29, pl. II, 1 I 1897. Roman. Faune tithon. Gard, p. 297, pl. V, fig.

Taille grande; forme turriculée, subulée, étroite, à galbe régulièrement conique ; tours d'abord presque plans, avec un petit renflement convexe compris entre deux dépressions à peine visibles, puis un peu évidés à l’âge adulte; leur hauteur atteint les trois cinquièmes de leur largeur; ils sont séparés par des sutures d’abord linéaires et presque sans aucune saillie, avec une large bande du sinus, puis, sur les derniers tours, par un bourrelet légèrement proéminent qui augmente l’évidement du profil de chaque tour; surface paraissant lisse chez la généralité des individus, portant cependant, sur quelques rares échantillons très fraîchement conservés, la trace de quelques filets spiraux, plus visibles sur la région un peu bombée des premiers tours. Dernier tour un peu inférieur au cinquième de la longueur totale, anguleux à la périphérie de la base, qui est lisse, un peu évidée, non ombiliquée au centre. Ouverture étroite, terminée en avant par un bec aigu, et munie de cinq plis compliqués.

Diuexsioxs : Longueur probable, 150 mill.; diamètre, 25 mill.; angle spiral 10 ou 1r°.

Ossenv. MM. Zittel et de Loriol pensent que la forme Clioides, du sous-étage Ptéro- cérien, doit être assimilée au type Rauracien de P. Clio : je n’ai pas les éléments nécessaires pour faire cette vérification, mais Je puis du moins remarquer, à l’appui de cette opinion, qu'au niveau Ptérocérien, l'espèce est variable selon l’âge des individus qu'on étudie, tantôt subulés, tantôt un peu plus évidés, souvent dépourvus du bombement médian qui caractérise les tours de la forme typique, de sorte qu'il me paraît difficile d’y distinguer deux espèces

Cie

| est oo. née

supérieur. |

Rauracien ; ANNEE Kimméridgien, sous-étage Ptérocérien, Tithonique

.

Loc. = “Yonne. : Châtel ue (ide d'Orb.); Coulanges- -sur- Yonne, coll. de l’Institut è catholique. Meuse à Saint-Mihiel (fide d'Orb.)

Charente- Inférieure : 6 la noue de Ché (fide d’Orb.).

-K— Jura : Valfin, individu adulte (PE ie 19), Muséum de Lyon. Ain : Ovonnax, D non Rule (BE ile fig. sue coll. Pellat. Gard : Murles (fide Roman).

1832. 1834. 1836. 21837. 1850. 1852. 1854. 1859. 1861. 1872. 1873. 1889. 1893. 1893.

x

GROUPE TYPIQUE

PTYGMATIS BRUNTRUTANA, THURMANN. (PL NE ho 13-17 et 20-21.) Nerinea bruntrutana, Thurm. Essai soulèy. Porrentruy, p. 17.

Bronn. Leth. geog., 1, p. 399, pl. XXE, fig. 13. Voltz. Neues Jahrb. Miner., p. 542 (ex parte).

Nerinea triplicata, Pusch. Polens Pal., pl. X, fig. 16 (non Noltz).

Nerinea Mandelslohi, d'Orb. Prod, IL, 14° ét., p. 2, 24 (non RD HOrb'APalrétr- Ne il, p. 10b, pl. CCLX Nerinea Mandelslohi, Cott. Moll. foss. Yonne, p. 21. Nerinea bruntrutana, Cont. Kimm. Montb., p. 235 (ex parte). Thurm, et Etall. Zeth. brunt., p. 94, pl. VIT, fig. 39. Nerinea Mandelsloh:, de Lor. Mon. jur. sup. Haute-Marne, p. 92. Ptygmatis bruntrutana, Zitt. Gastr. Stramb., p. 234. _ de Lor. Moll, cor. Jura bern., p. 27, pl. IT, fig. 3-13. de Lor. Moll. Séq. Tonnerre, p. 25, pl. I, fig. 6 (exclus. Ho) Grepp. Moll. corall. Oberbuchsiten. p. 29.

Taille assez grande; forme variable, subulée, conique dans son ensemble, mais à galbe généralement conoïdal vers le sommet; environ vingt tours plans ou légèrement convexes, croissant régulièrement, dont la hauteur atteint les deux cinquièmes de la largeur, séparés par des sutures linéaires, généralement peu visibles, bordées par une bande très étroite, quelquefois sub-imbriquées par un gradin antérieur; surface entièrement lisse. Dernier tour égal, au quart de la

SOCIËTÉ GÉOLOGIQUE. PALÉONTOLOGIR. TOME VIII. 10. MÉMOIRE 19, 10.

précédent, mais plus étroit et moins saillant ; pli pariétal plus écarté, Le Ê

ouvert, os: imperce ent bourrelet obtus. Ouverture peu élevée, bec court et aigu, auquel aboutit le Do cle sur les individus adultes, beaucoup plus saillants à l'intérieur, S_ pliquent de manière à former six lobes très étroits : pli columella re antér ieu très épais et saillant, en forme d'Y à son extrémité libre : pli médian par Ilèl.

et proéminent; pli supérieur du labre épais, peu proéminent, mais. fortement compliqué ; pli inférieur moins ue et plus mince, vis-à-vis le pli pariétal.

4

Dimensions : Longueur, 90 mill. diamètre, 24 mill.

Vanrarroxs. L’angle spiral est plus ouvert chez les jeunes individus que chez les indi- vidus complètement adultes :ilest de 22° vers le sommet, 18° vers l’ouverture, d’ après M: de RES Loriol qui a mesuré de nombreux exemplaires de cette espèce; l’angle moyen n'est même are pas constant, car il y a des individus très élancés, surtout dans l’Oxfordien et à la base du Te Rauracien, dont le galbe est régulièrement conique de la pointe à la base, et qui n’ont pas plus de 16°. Au contraire, la forme typique du Rauracien supérieur, dans le Jura et dans la Haute-Saône, a un galbe un peu conoïdal et un angle moyen que atteint largement de 20 à 25°, mais jamais davantage.

Le profil des tours de spire n’est pas toujours plan et subulé : il y a des individus à tours légèrement convexes au milieu, d’autres ont les tours un peu emboïtés, par suite de l’appa- rition accidentelle d’un gradin antérieur, de sorte que les sutures sont en retrait. Dans aucun cas, les tours ne sont concaves, et jamais les sutures ne sont en saillie; c’est même par ce caractère que l’on peut assez facilement reconnaitre les individus les plus trapus de cette. variable espèce.

La périphérie de la base, carénée chez les jeunes individus, est limitée par un angle plus adouci chez les individus adultes ; cependant elle n’est jamais complètement arrondie, et il est rare que la base elle-même soit convexe. Quant à l’ombilice, quoiqu'il ait une ampleur très variable, et qu'il soit même presque nul sur certains échantillons, il ne dépasse pas le cinquième du diamètre basal ; ces différences dans la largeur de la perforation axiale sont individuelles, et ne paraissent pas imputables à l’âge plus ou moins avancé de la coquille.

Ogserv.— La synonymie autrefois très confuse de cette espèce, est devenue tout à fait claire depuis les recherches de MM. Zittel et de Loriol, qui ont reconnu et prouvé que la forme typique de Thurmann était bien celle que d'Orbigny a désignée sous le nom Mandelslohi, et qu’elle est localisée dans l’'Oxfordien, le Rauracien, ou tout à fait à la base du Séquanien, tandis que les couches tithoniques et kimméridgiennes renferment d’autres espèces bien distinctes qui ont recu des noms différents. Je ne m'’appesantirai donc pas sur cette diseus- sion, dont on retrouvera tous les éléments dans les alinéas respectivement relatifs aux « Rapports et différences » de chacune de ces espèces.

Rapp., er Dirr. Malgré ses variations, cette espèce se distingue de celles qui précèdent par son angle spiral peu ouvert, par sa forme subulée ou accidentellement subimbriquée, par ses tours lisses, plans à peine convexes, par ses sutures non saillantes, et par son ombilie étroit. D'après M. Züttel, le véritable P. Mandelslohi Bronn, qui n’a pas été trouvé en France, differe de P. bruntrutana par son angle spiral plus ouvert et par son entonnoir ombilical plus

_ GIE

s Ri = : Ardennes: Re (PL. fig. Le Musée de Lille.

ne = ru: : Coulanges- -sur-Yonne, coll. Pellat et Cotteau; Châtel- Censoir, Musée de Te Crain, coll. Lambert. Meuse : Saint-Mihiel (PI. VI, fig. 15), coll. de l'École des Mines, coll. Gaiffe. Haute-Saône : Raucourt (PI. VI, fig. 20-21), Musée de Dijon; Champlitte, Musée de Dijon.

sq = Yonne : Tonnerre, plésiotype de M. de Loriol (PE VL, fig. 16-17), coll. Pellat. Charente : Garat, Pontonne, coll. Joly. Dans le Jura bernois, Porrentruy, coll. de l’Ecole des Mines.

PTYGMATIS PSEUDOBRUNTRUTANA, GEMMELLARO. (OM Ho 22 26):

1844. Nerinea bruntrutana, Goldf. Petref. Germ., III, p. 40, pl. CLXXV, fig. 5a (non Thurm.). 1849. Zeuschner. Ner. Inwald, p. 137. pl. XVI, fig. 5-8.

1849. Nerinea Mandelslohi, Zeuschner. Ibid., pl. XVI, fig. 9-12 (non Bronn).

1855. Nerinea bruntrutana, Peters. Ner. ob. Jura Œster., p. 11, pl. I, fig. 1-3.

1859. Nerinea carpathica, Etall. Leth. brunt., p. 95, pl. VIT, fig. 40 (non Zeuschn.).

1865. Nerinea pseudobruntrutana, Gemm. Ner. della Ciaca, p. 6, pl. I, fig. 4 et 5.

1867. MNerinea bruntrutana, Eichw. Leth. ross., Il, 2, p. 839.

1869. MNerinea pseudobruntrutana, Gemm. Fauna cale. Tereb. jan., p. 9, pl. II bis. fig. 6-7. 1869. Nerinea bruntrutana, Ooster. Cor. de Wimmis, p. 7, pl. I, fig. 12-18.

1873. Ptygmatis pseudobruntrutana, Zittel. Gastr. Stramb., p. 233, pl. XLI, fig. 23-25.

1893. Piygmatis carpathica, de Lor. Moll. séq. Tonnerre, p. 27, pl. I, fig. 8-9.

1893. Ptygmatis. bruntrutana, de Lor. Ibid.. fig. 7.

1897. Ptygmatis pseudobruntrutana, Roman. Faune tithon. Gard, p. 298. pl. IV, fig. 6.

Taille moyenne; forme un peu conoïdale; tours nombreux, étroits, dont la hauteur atteint les deux cinquièmes de la largeur, un peu évidés au milieu, séparés par des sutures tracées sur un bourrelet un peu saillant, quoique obtus ; surface entièrement lisse. Dernier tour égal au quart de la longueur totale, angu- leux à la périphérie de la base, qui est convexe et médiocrement ombiliquée. Ouverture peu élevée; trois plis assez serrés sur la columelle et sur la région pariétale, celui du milieu moins saillant.

Dimexsroxs : Longueur, 80 us diamètre, 26 mill.; angle spiral variant de 20° dans le lee âge, à 16° vers l’ouverture ù

Osserv. La longue synonymie ci-dessus est, en grande partie, empruntée aux travaux très complets de MM. Zittel et de Loriol sur cette espèce, dont ils ont débrouillé la genèse

oense ni bar ne est pas trop. usé ) même, on risque de les confondre dans le Séquanien ainsi l’un des deux individus de Tonnerre fgurés par M. de Lori P. pseudobruntrutana que P. bruntrutana, j'ai comparé l'éch 1 de figures des ouvrages de Gemmellaro et de Zittel, et je trouve l'identité la: autres individus étant écrasés, leur diamètre parait plus grand qu ‘il ne

. sorte que M. de Loriol les a rapportés à P. CA mais ils n'ont pas les | dins comme celui-ci et RE P. carpathica n’a les tours évidés comme ceux de « n- tillons. Je crois done qu'on peut en conclure qu'il n’y a, dans le Séquanien inférieur de Tonnerre, que P. pseudobruntrutana et peut-être P. bruntrutana. à

.Gis. Séquanien, dans la pierre de Tonnerre ; Kimméridgien, ou Tithonique supérieur Loc. Sq Yonne : Tonnerre (P1. VI, fig. 22-23), coll. Pellat; (PI. VI, fig. 25-26), coll. .

Cotteau ; Bailly, coll. Lambert. Sarthe : La Ferté (PI. VI, fig. 24), Musée de Laval. Re K Hérault : le bois de Moinier ide Roman). : | = "E 34 En Suisse : \Wimmis (/ide Ooster). %

Dans les Carpathes : Stramberg, Richalitz, Te Koniakau (fide Zittel). En Sicile : environs de PT (ide Gemmellaro).

PTYGMATIS SALOMONIANA, Correau. (PI VI ip TS re)

21836. Nerinea bruntrutana, Noltz. Jahrb. miner., p. 542. pl. I, fig. 13 (non Thurm.). 1854. Nerinea Salomoniana, Cott. Moll. foss. Yonne, p. 24. 1858. Raulin et Leym. Stat. géol. Yonne, p. 353 et 645

1863. Nerinea Mandelslohi,.Credn. Glied. ob. Jur., p. 197, pl. V, fig. 14 (non Bronn). 1863. Nerinea bruntrutana, Credn. Ibid., p. 180, pl. V, fig. 14:

18753. Plygmatis Salomoniana, Zittel. Gastr. Stramb., p. 232. 1873. Ptygmatis Credneri. Zittel. Ibid., p. 235. 1878. Nerinea bruntrutana. Stuckm. Ob. Jura Hannover, p. 58 et 117.

1892. Plygmatis Salomoniana, de Lor. Moll. Séq. Tonnerre, p. 28, pl. I, fig. 10-13.

Taille peu développée; forme conoïdale, à croissance peu régulière; tours évidés entre deux renflements, dont la hauteur atteint à peu près la moitié de la largeur, séparés par des sutures profondément rainurées sur le renflement arrondi qui est compris entre les évidements de deux tours consécutifs ;: surface entière- ment lisse, sauf quelques traces de nodosités obsolètes sur le renflement posté- rieur. Dernier tour presque. égal au tiers de la longueur totale, limité par un angle à la périphérie de la bee qui est déclive, peu convexe, perforée au centre par un large entonnoir ombilical, à peu près égal au quart du diamètre. Ouverture rhomboïdale, terminée en avant par un bec non canaliculé, auquel aboutit le bourrelet obsolète qui circonserit l'ombilie : plis peu visibles sur les individus intacts, au nombre de cinq très compliqués, d’après la coupe axiale.

espèces. ou aux Rondes de la Haute-Saône, quoiqu'ils PA au premier abord, un peu plus subulés que P. Salomoniana, je trouve qu'ils s’en rapprochent plus que de

_ P. bruntrutana, à cause de leur galbe pupoïde. En résumé, il y a déjà assez de difficulté à séparer les autres espèces, pour éviter d’en créer de nouvelles ; aussi la simplification que je propose dans la nomenclature si embrouillée de ce groupe de Priygmatis me semble-t-elle conforme au bon sens, en même temps qu'aux données stratigraphiques.

4

Grs = Séquanien et peut-être Kimméridgien inférieur.

Loc. Sq Yonne : Tonnerre (Pl. VI, fig. 31), coll. Cotteau; Thury (PL VI, fig. 30), coll. de l’Institut catholique. Haute-Saône : Oyrières (PI. VI, fig. 25-28), Musée de Dijon. Sarthe : la Vallée-Grain, Musée de Laval. Charente-Inférieure : Ardillières, coll. Beltrémieux.

K Ain : Charix, un individu douteux, coll. Pellat. Dans le Hanôvre : Tœnjesberg (PL. VI, fig. 29), coll. de l’ Institut catholique; n ma coll.

PTYGMATIS CURMONTENSIS, ve Lorior. (PI. VI, fig. 32-34.)

1872. Nerinea curmontensis, de Lor. Mon. Jur. sup. Haute-Marne, p. 91, pl. VE, fig. 12

Taille moyenne; forme conique, subulée, pointue au sommet; tours plans, dont la hauteur atteint les trois septièmes de la largeur, séparés par des sutures invisibles, à peine indiquées par un léger renflement antérieur, sur lequel on distingue quelques traces de granulations très obsolètes ({ide de Loriol); surface des premiers tours paraissant ornée de filets spiraux, qui ne sont que la trace des plis internes du labre, visibles par suite de la translucidité du test spathique. Dernier tour inférieur au tiers de la longueur totale, anguleux à la périphérie de la base, qui est déclive et à peu près dépourvue d'ombilie, surtout chez les indi- vidus adultes, dont la columelle semble imperforée. Ouverture étroite, terminée en avant par un bec court et aigu; deux plis inégaux à la columelle, une lamelle pariétale très saillante, deux nr très inégaux à l intérieur du labre.

Diuexsioxs : Longueur, 55 mill.; diamètre, 15 mill.; angle spiral, 15°

Rapp. Er Dirr. Cette espèce a le même angle spiral que P. Salomoniana ; mais elle s’en distingue, au premier coup d'œil, par ses tours subulés, dépourvus d’évidement et de renfle- ments, et par les granulations qui existent, selon l’auteur, sur le bourrelet antérieur de chaque tour; toutefois je n'ai pu en vérifier l'existence sur les nombreux échantillons usés que J'ai examinés. Si on la compare à P. pseudobruntrutana, on remarque qu’elle est plus

_. locale. La coquill du _ diffère Re me son Dour

# +

| PTYGMATIS GONICA, Bovrexier.

1852. Nerinea conica, Bus Atlas Stat. géol. Meuse, p. 35, DL LM Fa pe 1873. Zittel. Gastr. Stramb., p- Le

» Coquille conique, allongée, ombiliquée, ornée de petites côtes transverses; » tours de spire à peine convexes, bordés antérieurement d’une bande plane ; » suture profonde ; trois pie inégaux sur la columelle et deux sur le labre. »

Druexsiows : Longueur, 7 75 mill.; diamètre, 22 mill. +

Rap, sr Dirr. Cette espèce n’est connue que par la figure d'un fragment montrant une partie de test et une partie de moule ; je la soupconne de n'être qu’un échantillon usé de WAR P. pseudobruntrutana ; toutefois, comme je n'ai pu vérifier si les côtes spirales, dont la 700 diagnose fait mention, sont le résultat accidentel de l’usure du test qui laisse apercevoir, en ed saillie externe, les plis du labre, je la catalogue provisoirement, malgré la singularité de

cette ornementation, anormale ie un Plygmatis.

Gis. Séquanien, dans les caleaires blancs fissiles, à Astarte.

Loc. Meuse : Maujoux (/ide Buvignier).

PTYGMATIS CARPATHICA, ZEUSCHNER. (PL. VL, fig. 35 et PI. VI, fie. 1-3.)

1849. Nerinea carpathica, Zeuschn. Ner. Inwald, p. 6, pl. XVIE fig. 1-6.

1005 Peters. Ner. ob. Jura Œster, p. 14, pl. L, fig. 4-6.

1899. Etall. Et. pal. Haut Jura, Il, Cor., p. 38.

1867. Ogér. Hist. nat. Jura, I, p.613.

1869. Gemmell. Fauna cale. Tereb. jan., p. 90 ; pl. I, fige. ro-1x et pl. IT bis, fig. 11-13.

1873. Plygmalis carpathica, Zittel. Gastr. Stramb., p. at XLI, fig. 20-22.

1878. Pirona. Fauna giur. Friuli, p. 20, pl. IL, fig. 24-25.

1881. Max Schlosser. Fauna Kelh. sch., 1, p.35, pl. IV, fig. ro.

1886. ilerbich. Kalk. Sicbenb., p. 39, pl. IL, fig. 6-11, 18-19.

1886. de Lor. Moll, corall, Valfin, p. 80, pl. V, fig. 11-14.

Taille assez grande ; forme courte et trapue, à galbe conoïdal ; environ quinze tours, dont la hauteur ne dépasse guère le tiers du diamètre, étagés en gradins, presque plans, quoiqu'un peu évidés du côté antérieur, sous le bourrelet saillant et parfois caréné qui est immédiatement au-dessous de la suture ; surface entière-

s intacts ; "pi nu. en de un n peu de écarté, : si du labre tout à fait antérieur, pl inférieur peu distinct ;

à “individus de re au sommet à 26° près de Doderture.

Rapr. er Dir. Cette espèce se distingue, à première vue, par sa forme tout à fait ar par ses tours en gradins très étroits, par son dernier tour très élevé; elle a l’ombilie plus large que 2. bruntrutana, et elle n’a pas les tours excavés au milieu comme P. pseudo- bruntrutana dont quelques variétés ont l'angle spiral presque aussi ouvert que P. carpathica. Comme l’a fait remarquer M. Zittel, il ne peut y avoir d’hésitation sur la séparation des deux formes, que quand on est en présence d'individus extrêmes, ayant la surface très usée. Je n'ai pas cité en synonymie la provenance du Séquanien de Tonnerre qui, d’après mon opinion, se rapporte à une autre espèce. ; Di Ce Kimméridgien, sous-étage Ptérocérien, Tithonique supérieur. Loc. Jura : Valfin (PI. VI, fig. 37), coll. de l'Ecole des Mines ; (pl. VI, fig. 1-3), coll. de Loriol ; coll. Pellat, Muséum de Lyon. Ain : Charix, coll. Pellat. Doubs : Amancey, Musée _de Besancon. En Allemagne : Calcaire de Kelheim (ide Zittel et Schlosser). En Autriche : Inwald (fide Zeuschner; Nikolsburg, Richalitz (ide Peters et Zittel); Siebenburg (fide Herbich). En Sicile : Environs de Palerme (fide Gemmellaro).

PTYGMATIS ERRONEA, Zirrer. (PL VIT, fig. 9-10.)

1850. Nerinea bruntrutana, d'Orb. Prod. IT, 16° ét., p. 58, 19 (non Thurm.).

1852. —: AHOrbr Pal fr tr. 11. p. 194, pl. CCLXXXIIT, fig. 4-5. 1559. Nerinea Orbignyana, Thurm. in Contej. Kimm, Month., p. 234 (non Zeuschner). 1841. = Lhurm. et Etall. Leth. brunt, p. 100

1873. Plygmatis erronea, Zittel. Gastr. Stramb., p. 235.

Taille assez grande ; forme turriculée, à galbe un peu conoïdal ; spire dimorphe : vingt à vingt-cinq tours évidés, dont 1 hauteur égale la moitié de la largeur, séparés par de sutures assez profondes et tracées sur Fes bourrelets que ie le jeune âge, sont plus épais que l’évidement intermédiaire, tandis qu'à l’âge adulte, leds s atténue, les bourrelets s'amincissent. et que le profil 7 chaque tour devient concave en avant, convexe en arrière, avec un rebord étroit au-dessus de la suture; surface entièrement lisse. Dernier tour égal au cinquième de la longueur totale, anguleux à la périphérie de la base, qui est

4 à - | St D % A

Ê DimexsroNS : : er probable, : 190 Hit de 25 à 10° 3

a été. A lerée par en et la correction à a na de dans celui de Thurmann et Etallon ; malheureusement le nom Ori ienyana, Thurmann pour désigner cette espèce, avait déjà été employé par deux autres au (Zeuschner et Piette), de sorte que M. Zittel a définitivement corrigé le double emploi, substituant la dénomination erronea qui doit seule être conservée. Dans une annotation au bas des pages 33 et 34 de la seconde livraison de mes « Essais de Pal. comp. » J'ai rectifié je 208 double emploi de Piette, mais ma phrase un peu ambiguë pourrait être inexactement RON prétée : il est bien entendu que l’espèce d’Inwald doit conserver le nom Orbienyana, tandis que la forme de l’Aisne, qui est d’ailleurs une variété d’une autre espèce vaienns doit

en

être dénommée var. #utata, nob. ë 2 SEE Rap. er Dirr. Cette espèce se distingue aisément de P. bruntrutana et de ses muta- Me

tions tithoniques, par ses tours évidés, par sa forme pupoïde, moins conoïdale cependant

que ne l'indique la figure de la Paléontologie française, qui est inexactement restaurée, et

par l’absence complète de perforation ombilicale. 4

Gis. Portlandien inférieur, dans le calcaire à Nérinées. Loc. Ain : Nantuy (PL VII, fig. 9-10), coll. Pellat. Jura : environs de Salins (jide d’Orbigny).

PTYGMATIS ELEA, D'OnBIGNY. (PI. NL fig. 5b-30:)

1836 MNerinea bruntrutana, Bronn. Jahrb. für Miner., pl. VI, fig. 18 (non Phurm.). 1850. MNerinea Elea, d'Orb. Prod... Il, 16° ét., p. 58, 18.

Le = d'Orb. Pal. fr. t. j., Il, p. 157, pl. CCLXXXV, fig. 2.

1861. Nerinea bruntrutana, Thurm. et Etall. Leth. brunt., p. 94.(ex parte).

18793. Nerinea Elea ? Zittel. Gastr. Stramb., p. 235.

Taille petite; forme conique, subulée, peu allongée; tours plans, dont la hauteur paraît être la moitié de la-largeur, séparés par des sutures indistinctes ; surface entièrement lisse. Dernier tour assez grand, subcaréné à la périphérie de la base, qui est déclive et lisse, perforée au centre d’un étroit ombilie peu visible. Ouverture rhomboïdale ; trois plis columellaires très saillants et lamelleux ;

deux plis inégaux à l'intérieur du labre

Dimexsroxs : Longueur probable, 25 mill.; diamètre, 8 mull.; angle spiral, 29° environ.

Onsenv. Les deux échantillons figurés dans la Paléontologie française n’appartiennent probablement pas à la même espèce; en tout cas, la figure 1 représentant un moule interne, il n’est pas possible de vérifier si, comme le prétendent Thurmann et Etallon, c’est la même espèce que celle du Séquanien et du Kimméridgien, Au contraire, l’individu avec test (fig. 2)

Non seulement cette petite espèce se distingue de P. erronea par sa s subulés, mais encore elle a l'ombilic beaucoup plus resserré que la plupart groupe de P. bruntrutana ; elle a également l’angle spiral beaucoup moins ouvert que toutes les formes coralliennes ; sa forme étroite la rapprocherait plutôt de l'espèce En mais elle est moins Pac neu ombiliquée et ses tours sont moins étroits.

Gis. Portlandien.

à moc: —_ Haute-Saône : Veslesmes, néotype (PL. VI, fig. 35-36), Musée de Dijon. Jura : PERS environs de Palme (ide d'Orbigny).

PTYGMATIS MOSÆ. DEsmyes, , (INITIÉE fig. 4-5.)

1831. Nerinea Mosæ, Desh. Coq. caract., p. 405, pl. IV, fig. 1-2.

1850. d'Orb. Prod., Il, 14° ét., p. 3, 29. à s 1852. d'Orb. Pal. fr. t. j., IL, p. 114, pl. CCLXV, fig. 1-° (exclus. fig. 3). 1854. Cott. Moll foss. Yonne, p. 21. ; 1872. = de Lor. Mon. jur. sup., Haute-Marne, p. 90. 1873. Ihieria Mosæ, Littel. Gastr. Stramb., p. 221. 1889. de Lor. Moll. corall. Jura bern., p.26 (exclus. syn. Valfin).

Taille grande ; forme trapue, conique; spire peu allongée, étagée en gradins; dix à quinze tours un peu excavés, dont la hauteur atteint les trois huitièmes de la largeur, séparés par des sutures profondes et tracées sur un gros bourrelet saillant, entre deux rangées de tubercules ; l’évidement, qui étage chaque tour de spire, est situé au-dessous de la rangée antérieure ; sur la partie médiane, qui est peu excavée, les accroissements forment souvent des costules obliques qui rchient les deux rangées de tubercules, et que croisent parfois deux ou trois filets spiraux obsolètes. Dernier tour égal aux cinq douzièmes de la longueur totale, à base arrondie, ornée de quelques filets concentriques, et perforée par un ombilic peu large que limite un bourrelet caréné en spirale. Ouverture courte, en fuseau assez large au milieu, avec deux lames columellaires et une lame pariétale très saillantes, un gros pli très épais au milieu du labre et un plus petit du côté antérieur.

Dimexsroxs : Longueur probable, 125 mill.; diamètre moyen, 45 mill.; angle spiral, 33°.

Ogsrrv. J'ai éliminé de cette espèce, en la restreignant au type que Deshayes avait en vue, les formes que d’Orbigny et de Loriol considèrent comme des variétés, et qui sont des mutations bien caractérisées, appartenant à un niveau beaucoup plus élevé, ainsi qu'on le verra ci-après. Quant au classement de cette coquille, qui s’écarte un peu du type de Prygmatis, je ne partage pas l'avis de MM. Zittel et de Loriol, qui en font un /{erta : outre

SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE. PALÉONTOLOGIE. TOME VIII. II. MÉMOIRE 19. 11.

( est tout au a un groupe à ire Has ce sous- -genre, et si donner un nom de section, on serait également conduit à séparer les P. nodosa, c’est-à-dire à surcharger la nomenclature de trois dénominations non justifiées par des différences sérieuses. de LFIRE

Gis. Rauracien dans l’Oolithe blanche à Diceras ; Séquanien, seconde zone corallinum. es 4 Fr

Loc. R. Meuse : Saint-Mihiel, type de Deshayes (PI. VII, os 4), coll. de on de Mines ; Commerey, coll. Bleicher. Yonne : Merry-sur-Yonne (PL. VE, none o coll. de l'Ecole des Mines ; Châtel- Censoir, Musée de Dijon.

SU antenne : Doulaincourt, coll. de Gézaincourt.

PTYGMATIS COSTULATA, ETALLON.

1850. Nerinea Mosæ, var. d'Orb. Pal. fr. t. j., IL, p. 14, pl. CCLXN, fig. 3 Re ee 21850. Nerinea dilatata, d'Orb. Ibid., p. 146, pl. CCLXXNII, LE 1-3. [ 1859. Nerinea Mosæ, Contej, Kimm. Montb., p.214.

1859. Etall. Et. pal. Haut ns Cor. Il, p. 39. 1861. Nerinea costulata, Etall. Leth. brunt., p. 96, pl. VIL fig. 41. 1867. = Ogér. Hist. nat. Jura, I, p.597 et 6ro.

1886. Jlieria Mosæ, de Lor. Moll. corall. Valfin, I, p.78, pl. VE, fig. 1-3. 1886. Nerinea dilatata, de Lor. Ibid., p. 87.

x

Taille grande; spire dimorphe, d'abord polygyrée, conique et pointue, puis conoïdale et trapue dans les derniers tours des individus adultes ; tours très nombreux, fortement évidés, dont la hauteur ne dépasse guère les trois huitièmes de la largeur, pendant la première partie de la croissance de la coquille, et atteint les cinq huitièmes sur les derniers tours des individus adultes ; sutures presque horizontales, finement tracées au-dessus d’une carène-subnoduleuse, qui se trans- forme peu à peu en un gros bourrelet, chargé de tubercules très obtus; surface de l’évidement ornée de quelques filets spiraux et de costules d'accroissement à peine obliques, qui se groupent en faisceaux issus des nodosités de la carène supérieure. Dernier tour égal ou peu supérieur au quart de la longueur totale, caréné ou muni d'un angle noduleux à la périphérie de la base qui est à peine convexe, presque lisse, perforée au centre d’un entonnoir ombilical que limite un bourrelet caréné. Ouverture subquadrangulaire, avec deux lames columellaires et une mince lamelle pariétale ; plis du labre ?

Dimexsioxs : Longueur approximative, 145 mill.; diamètre, 45 mull.; angle spiral variant de 18 à 23°, selon l’âge de la coquille.

Rapp. er Dire. Cette espèce doit être séparée de P. Mosæ à cause de ses caractères tout à fait distincts, de son dimorphisme, non seulement dans l’ornementation, même dans

tour moins ns fe Gus à à de fi dr qui DRE, enfin pét la ue moins ue st plus quadrangulaire de

aun niveau Ho plus élevé ; à n crise aucun passage d’ une forme à l’ ue

| et. il ne peut re avoir d’hésitation qu’en présence d'échantillons mal conservés, ou dont la | provenance n est pas authentique. D'ailleurs, quand Etallon a proposé le nom es il ARE déjà insisté sur la nécessité de faire cette séparation des individus du Kimméridgien de

Porrentruy et de Montbéliard : on ne peut, par conséquent, admettre, comme le propose

_ M. de Loriol, que ce soit une simple variété de P. Mosæ.

En ce qui concerne le nom délatata, antérieur il est vrai de plus de dix ans, il s’applique, ainsi que J'ai fini par m'en convaincre, à de jeunes individus usés de P. costulata, à peu près méconnaissables ; il ne serait pas correct de reprendre cette dénomination pour la substituer à costulata qui représente une forme adulte, parfaitement caractérisée ; c’est pourquoi je me borne à citer N. dilatata dans la synonymie de cette espèce.

(Oege Kimméridgien, sous-étage Ptérocérien. -

Loc. Ain : Oyonnax, individus non adultes (PI. VII, fig. 6 et 8), coll. Pellat. Jura : Valfin, néotype adulte (PI. VII, fig. 7), Muséum de Lyon; jeunes individus sous le nom N. dilatata, Muséum de Lyon. Doubs : Montbéliard (ide Contejean, sub. nom. Mosæ).

Dans le Jura suisse : Porrentruy (fide Etallon).

PTYGMATIS CRASSA, EraLLox. (PI. N'AUES fig. 14-19.)

1859. Nerinea crassa, Etall, Et. pal. Haut Jura, Cor., IL, p. 40.

1867. Ogér. Hist, nat. Jura, p. 613.

1873. Ptygmatis crassa, Zittel. Gastr. Stramb., p. 232.

1874. de Tribolet. Notes Nérin., p. 162.

1886. de Lor. Moll. corall. Valfin, p. 82, pl. VI, fig. 4-5 D1889. de Lor. Moll. corall. Jura bern., p. 31, pl. I, fig. 15.

Taille assez grande; test très épais; forme turriculée, étagée, à galbe conoïdal; tours en gradins, à peu près plans, dont la hauteur te presque la moitié de la largeur, un peu déprimés du côté antérieur, séparés par des sutures de avec une étroite rampe en dessus ; surface portant quelques traces de filets spiraux, probablement plus visibles no le test n’est pas trop usé. Dernier tour un peu inférieur au tiers de la longueur totale, limité par un angle très adouci à la périphérie de la base, qui est élevée, convexe, obtusément ornée de stries concentriques, et qui fait un angle de 160° environ avec un bourrelet sublamelleux circonscrivant la fente ombilicale. Ouverture rétrécie, allongée, se terminant en avant par un bec subcanaliculé, auquel aboutit

dernier tour . moins plus nn a moins convexe à qu rade

outre largement ombiliquée ; en réalité, on ne peut les confondre, car P. crassa a un spiral beaucoup plus ouvert, et sa surface est striée, tandis que celle de l'autre “espèce CR NeIERen lisse. Cette comparaison avec un Ptygmatis du groupe nodosa est moins néces- | saire qu'avec des congénères du même groupe : car P. crassa procède plutôt de P. Mosæ, dont on aurait effacé les tubercules ; toutefois il est impossible de le confondre soit avec ce. dernier, soit avec P. costulata, dont le galbe est extra-conique, au lieu que P. crassa est

pupoïde.

Gis. Kimméridgien, sous-étage Ptérocérien.

Loc. Jura: : Valfin (PI. VIT, fig. 14-15), Muséum de Lyon. Dans le Rauracien du Jura bernois, un fragment très douteux (fide de Loriol).

PTYGMATIS GUIRANDI, ȣ Lorior. (PVO eS Pre)

1886. Nerinea Guirandi, de Lor. Moll. corall. Valfin, p. 104, pl. X, fig. 4-6.

Taille grande; forme turriculée, étagée, à galbe un peu conoïdal; tours d'abord excavés et très étroits, puis croissant plus rapidement, à peine évidés, dont la hauteur atteint les trois cinquièmes de la largeur, séparés par des sutures linéaires au-dessous d’un bourrelet peu saillant, arrondi et formant un faible gradin qui déborde sur le tour précédent; environ quinze tubercules arrondis sur les bourrelets des premiers tours, effacés sur les derniers; le reste de la surface est complètement lisse. Dernier tour égal aux trois dixièmes de la lon- gueur totale, presque plan, limité par une carène tranchante et très saillante à la périphérie de la base, qui est déclive et lisse, sans concavité n1 convexité. Ouver- ture étroite et subrhomboïdale, terminée en avant par un bec court et droit ; bord columellaire hermétiquement appliqué sur la base, de sorte que l'ombilic est entiè- rement occlus; columelle droite, munie de deux forts plis obliques et presque égaux ; lamelle pariétale très proéminente, presque horizontale; labre muni d'un pli anguleux tout à fait antérieur, et d’un renflement postérieur peu visible.

Diuexsioxs : Longueur probable, 120 mill.; diamètre, 30 mill.; angle spiral, 14 à 17°, selon l’âge.

Ossenv. Bien que la base de cette coquille ne paraisse pas ombiliquée chez les indi- vidus adultes, et que la columelle soit simplement perforée d’un véritable trou d’aiguille sur la coupe axiale des premiers tours, je n'hésite pas à la rapporter au sous-genre Ptygmatis, à cause de sa plication et de sa forme générale. Toutelois elle ne peut être confondue avec

| Répartition stratigraphique des groupes de Haas

ie PouTLANDIEN | PV | P. erronea et Elea Le SU RRNEEe Es | P. Guirandi fi: ME Eee s P. Clio P. carpathica P. crassa RARE ERP NE dan | | P. costulata Pre: fe JP. conica | ; REA Res P. curmontensis LT SÉQUANIEN k p. re P. Clio )P: pseudobruntru- P.M vie t Ru . Mosæ Fr P. salomoniana FRE ; P. bruntrutana | RauRAGIEN P. nodosa P.gradata P. Clio P. bruntrutana P. Mosæ | |

OXFORDIEN P. ferruginea P. bruntrutana

APHANOPTYXIS, Cossmaxx, 1806.

Tyre : Cerithium Defrancei, Desh. (Essais de Pal. comp., Il, p. 34.)

Forme conique, turriculée ; tours plus ou moins excavés, à sutures tracées sur des bourrelets saillants, ornés de filets spiraux; dernier tour caréné à la périphérie de la base, dont la perforation ombilicale est entièrement recouverte par le bord” columellaire. Ouverture presque carrée, terminée en avant par un bec court et un peu oblique ; labre peu incliné, dépourvu de pli à l’intérieur ; bord columellaire calleux, sans pli, antérieur, ni lamelle pariétale.

Rarr. er Dire. Il n’est pas possible de confondre ce sous-genre avec les véritables Néri- nées à trois plis : à aucun stade de son développement, la coquille ne possède de plication interne, de sorte qu'on ne peut supposer que cette plication se soit atténuée ou effacée, à mesure que l'animal vieillit. Au point de vue de la perforation ombilicale, entièrement mas- quée par] le bord columellaire, Aphanoptyxis se rapproche plutôt de Prygmatis, quoique l’on ne puisse pas dire que la columelle est réellement perforée. D'ailleurs, la nécessité de la

7 ds . en près de la UE) suffit :

dans la famille Mere: ° AS ARRET 5 ME

. Nord-Ouest du territoire Femere,

APHANOPTYXIS DEFRANCEI, DesLoxccHawps. PET (RIEAYANE fig. 16-15.) Sites Re Le à va ? % Lt die

Le 1842. Cerithium Defrancei, Desl. Mém. Soc. linn. Norm., VII, p.193, pl. III, fig. 36. JL 2 à ES 1842. Cerithium Blainvillei, Desl. Ibid., p. 192, pl. IT, fig. 35 (non Desh.). ST CN A

1849. Chemnitsia Defrancei, d Orb. Prod., I, z1° ét., p. 298, 32.

1849. Cerithium langrunense, d'Orb. Ibid, 206, 008120 50e

1851. Chemnitzia Defrancei, d'Orb. Pal. fr. t. j., IL, p. 2, pl. CCLXXXNII bis, fig. 8.

1857. Fibula Roissyi, Piette, Bull. Soc. géol. Fr., sér. XIV, pl. VIIL, fig. 2-3 (eæcl. diagn. non d'Arch.). 1885. Cryptoplocus Dep ee Cossm. Contr. ét. bath., p. 215, n°256, pl. I, fig. 1-6.

1896. Aphanoptyxis Defrancei, Cossm. Essais Pal. comp., IT, p. 34, pl. I, fig. 6.

Taille moyenne; forme trapue, turriculée, à galbe régulièrement conique; 15 à 20 tours un peu évidés, dont la hauteur dépasse à peine la moitié et n atteint jamais les deux tiers de la largeur, séparés par des sutures linéaires et rainurées sur des arêtes très saillantes; surface ornée de quatre filets spiraux, subgranu- leux quand le test est fraîchement conservé, alternant avec quatre filets simples, et s’effacant le plus souvent, ainsi que ceux-ci, quand la coquille atteint l’âge adulte. Dernier tour égal au quart de la longueur totale, fortement caréné à la périphérie de la base, qui est déclive, sans convexité ni concavité, et qui porte quelques filets concentriques. Ouverture à peu près carrée, terminée en avant par un bec court; labre mince et sinueux vers la suture, dénué de pli à l'intérieur; bord columellaire un peu calleux, sans lamelle pariétale, recouvrant complète- ment la perforation axiale de la collumelle.

Diuexsioxs : Longueur, 50 mill.; diamètre, 16 mill.; angle spiral, 15 à 18° environ.

Ogserv. Les remarques critiques que contient la diagnose Aphanoptyxis, dans la seconde livraison de mes « Essais » (p. 35), me dispensent d’insister ici sur le classement de Cerüh. Defrancei, que je croïs actuellement fixé d’une manière définitive : la création. de cette nouvelle coupe paraît justifiée, et comme elle ne diffère guère de Nerinea que par ses plis, je n'ai attribué à à ADO que la valeur d’un sous-genre, conformément à l'esprit général de la méthode que j'ai suivie pour le classement raisonné des Nérinées. J'ai, d'autre part, indiqué, dans ma précédente étude sur l’étage Bathonien, les motifs pour lesquels on ne peut conserver Cerith. Blainvillei Desl., ni son synonyme uniquement corrigé au point de vue de la nomenclature, C. langrunense d’'Orb.; toutefois. dans le Mémoire précité, j'avais

5 | e, que cette espèce ne us ; en “or a | vérifié, sur les types Street, que les échantillons bathoniens sont bien effectivement des plis : :ilnya done bis, lieu de les 7 PDA CRGS du sous-genre on qui cui pli interne. L'EMER

Fu Quant à à cette absence de plis, ainsi que je l’ai dit ci-dessus, dans les observations faisant _ suite à la diagnose du sous-genre en question, elle n’est pas le résultat de l’effacement, sur les derniers tours, de plis existant sur de jeunes individus : l’échantillon-type, de la collec-

riion Deslongchamps, est dépouillé de son test sur presque toute sa longueur, et cependant

Von n’aperçoit sur le calcaire aucune trace du pli du labre. De même, les plésiotypes du Boulonnais, dont je possède des individus de toute taille munis de leur test, ont tous leur cavité interne dépourvue de saillie pliciforme ; seule la torsion de la columelle contre la rainure antérieure qui aboutit au bec de l'ouverture, pourrait être comparée à un pli rudi-

mentaire, comme l’a fait observer Eugène Deslongchamps ; mais il y a lieu de remarquer

que, chez les véritables Nerinea, cette torsion est accompagnée en dessous par un renfle- ment de la columelle, qui produit le plissement caractéristique, tandis que cela n’a pas lieu

chez À phanoptyxis.

Gis. Bathonien, à tous les niveaux.

Loc. Boulonnais : Hidrequent, plésiotype (PI. VIT, fig. 17), ma collection; coll. Legay. Aisne : Eparey, Bucilly (fide Piette). Calvados : Aubigny près Falaise, type (PI. VIT,

fig. 16), coll. Deslongchamps. Var : Puget-ville (/ide Cossm.).

APHANOPTYXIS SUBSTRIATA, D'OrBIGNY.

1850. Nerinea striata, d'Orb. Prod., II, 14° ét., p. 5, 57 (non Buckm.). 1852. Nerinea substriata, d'Orb. Pal. fr. t. j., I, p. 140, pl. CCLXXVI, fig. 1-2. 1873. Aptyæis substriata, Zittel. Gastr, Stramb., p. 256.

« Coquille peu allongée, conique, non ombiliquée, spire formée d’un angle » régulier, composée de tours larges, profondément évidés, saillants en haut » et en bas, très finement striés ; la bande du canal sutural est très prononcée. » Le dernier tour, plan et presque évidé en dessus, est anguleux et obtus sur les » côtés. Bouche carrée, canaliculée en avant, sans plis sur la columelle, ni sur » le labre. »

Divexsions : Longueur, 80 mill.; hauteur du dernier tour par rapport à l’ensemble, 0,21; angle spiral, 19°.

Rapp. gr Dire. Autant que l’on peut en juger d’après la figure de la Paléontologie française, cette espèce ne se distinguerait d'A. Defrancei, son ancêtre, que par ses bourre- lets moins carénés, et par son angle spiral un peu plus ouvert ; en outre, il semble que ses filets spiraux sont plus nombreux et plus fins. Mais toutes ces différences ne peuvent être appréciées avec certitude que quand on peut comparer les échantillons, et il m'a été impos-

mais encore et = pan son. gi ÉtE, Rauracien. E

Loc. Meuse : Saint- Mihiel (de d Ones)

l

NERINELLA, Snanvr 18: 19 (sens. stréeto). | _ ,

Forme étroite, allongée, presque ee. ‘baculiforme ; spire généralement dimorphe, plus excavée sur les premiers tours que sur les derniers, tantôt lisse, tantôt ornée de cordonnets spiraux; suture placée sur une arête saillante: dernier tour anguleux ou caréné à la périphérie de la base, qui est imperforée. Ouverture. étroite et rhomboïdale, terminée en avant par un bec long et un peu incurvé, munie de trois plis qui paraissent quelquefois, sur les on adultes ou sur quelques coupes axiales, se réduire à une lamelle pariétale, par suite du. peu de à saillie du pli à l’intérieur du labre et du courbe antérieur de la columelle.

Rapr. er Dire. En principe, Nerinella est toujours plus étroit que Nerinea, et surtout s’en distingue par la position de la suture sur une arête saillante chez Nerinella, au lieu qu'elle est rainurée sous un bourrelet ou entre des bourrelets chez Nerinea : indépendam- ment de ce dernier caractère distinctif, qui supprime toute hésitation même pour quelques espèces un peu plus trapues que la forme typique, on constate que le dimorphisme de la spire est plus accentué chez Nerinella, qui a en outre des tours, en général, plus élevés. Enfin, au lieu de tubercules suturaux et de filets spiraux, l’ornementation de Nerinella

comporte des cordons granuleux qui donnent à la coquille un aspect tout différent de celui de Nerinea. s

En ce qui concerne la forme et la plication, qui sont très variables, j'ai constaté qu'on peut établir dans le genre Nerinella, pour la commodité de la classification, des divisions qui correspondent à peu près symétriquement à celles que J'ai proposées ci-dessus dans le genre Nerinea, de sorte que l’arrangement méthodique des deux genres est représenté par le tableau dichotomique ei-après :

NERINEA NERINELLA . ( forme typique : Nerinea ss. Nerinella ss. { base ovale : Melanioptyxis (sect.) Endiatrachelus (sect.) Plus de trois plis : Piygmatis (S. G.) Bactroptyxis (S. G.) Pas de plis : ; Aphanoptyxis (S. G.) Aptyxiella (S. G.) Osserv. Les cinquante-deux espèces de Nerinella s. s., jusqu’à présent connues dans

les terrains jurassiques de France, en y comprenant quelques formes douteuses qui n’ont pas été retrouvées, se répartissent très inégalement dans les différents étages : leur abon- dance atteint son maximum à l'étage Rauracien, et beaucoup des mêmes espèces passent

ï ce aberg, près de Dors en ae ne lans d’ assez AE es que à la form et à l orne-"

ment DE Fm a. on nr et c’est seulement en se reportant au ec

final. que l’on pourra suivre leur Fée phylogénétique.

NERINELLA GROSSOUVREI, ». sp. H(PLNITL Ge. 19-20.)

1896. N. Grossouvrei, Cossm. Essais Pal. comp. Il, p. 36, pl. IL, fig. 9-11.

Forme subulée, aciculée; spire dimorphe, les 15 premiers tours convexes, d'abord trilirés, puis bilirés, présentant une excavation spirale qui ne coïncide pas avec leur suture; vers le douzième tour, l’excavation s’atténue et augmente de hauteur, les deux cordons spiraux encadrent la suture et s’effacent_ sacreles ment sur les derniers tours, qui sont lisses, sauf quelques plis d'accroissement obliques et peu réguliers ; la hauteur des derniers tours atteint les deux tiers de leur largeur, tandis que celle des premiers n'en est que la moitié.

Dernier tour égal aux deux neuvièmes environ de la longueur totale, presque plan, muni d’un angle émoussé à la périphérie de la base qui est peu convexe, obliquement déclive et imperforée ; ouverture rhomboïdale et étroite; labre très mince, arqué, avec une entaille d’une profondeur de 5 millimètres sur la suture; columelle droite, faisant un angle arrondi de 130° avec la base de l’avant-dernier tour, très infléchie en avant, elle forme avec le contour supérieur un bec pointu et assez long. :

Plication très apparente sur les premiers tours, disparaissant complètement à l'ouverture des individus adultes et intacts; un pli épais et saillant au milieu de la hauteur du labre ; deux plis obliques et assez proches, enroulés sur la colu- melle ; leur intervalle correspond à peu près à la saillie du pli du labre; le pli supérieur, plus saillant, aboutit à l’inflexion antérieure de la columelle, et con- tribue à former le canal qui se termine par le bec basal.

Dimensions : Longueur, 5o mill.; diamètre, 9 mill.; hauteur du dernier tour, 12 mill.

Ogserv. Cette Ace est le plus ancien représentant de la famille des Nerineidæ, qui n'avait jamais été, jusqu’à présent, signalée dans le Lias’; elle est cependant abondante dans le gisement elle a été recueillie.

Rapr. er Dire. N. Grossouvrei ressemble à une espèce de l'Oolithe inférieure d’Anpgle- terre, que M. Hudleston a récemment décrite sous le nom deducta ; toutefois elle a l’angle

(1) Jahrb. k.k. geol. Reichsanstalt, 1880; XXX° Bd., 4 Heft, p. 723, pl. XI, fig. r.

SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE. PALÉONTOLOGIE. TOME VIII. 12. MÉMOIRE 19. 12,

e ee _ 1e inférieur

oc Vendée :

NERINELLA JANETI, n. sp. PI Re :e)

Forme subulée, cylindracée ; spire allongée ; iouré lisses, Fa Ja hauteur égal à peu près la largeur, un peu évidés en avant, faiblement convexes en arrière,

séparés par des sutures peu visibles, que borde une étroite bande correspondant |

à l’échancrure du sinus. Dernier tour subanguleux à la périphérie de la base, qui _est obliquement déclive et imperforée. PH ch labre situé à la partie supérieure, vis-à-vis l'évidement externe, très sallant et taillé carrément ; pli Come lamelleux : pli pariétal peu saillant.

Dimexsioxs : Longueur probable, 60 mill.; diamètre, 8 mill.

Ogsserv. Bo que les fragments que j’ai sous les yeux soient dans un état de conserva-

tion très défectueux, je n'hésite pas à les décrire et à leur attribuer un nom nouveau; ils appartiennent, en effet, à un étage les Nerineidæ n'avaient pas encore été signalés. Cette

espèce relie d’ailleurs celle que je viens de décrire ci-dessus, dans l'étage Hettangien, aux

formes que l’on connaissait déjà dans le Bajocien (1 ne

Rave. er Dire. N. Janeti se distingue de N. Grossouprei par la forme de ses tours un peu excavés en avant, légèrement convexes en arrière, par son pli plus saillant et situé plus haut à l’intérieur du labre, par son pli pariétal placé assez bas. Si on le compare à N. oolitica, du Bajocien d'Angleterre, on trouve qu'il est plus étroit, que sa forme est plus subulée. L'évidement antérieur de ses tours ne permet pas de le confondre avec M. attenuata Witch.

Enfin N. expansa Hudl., qui a aussi les tours un peu creusés du côté antérieur, paraît avoir

(1) M. Choffat m'a communiqué quatre échantillons provenant d'un terrain du Portugal, qu'il rapporte à la partie supérieure du Sinémurien, et que M. Larrazet place à la base du Charmouthien : c'est une simple question d’accolade. En tout cas, cette coquille me paraît complètement distincte des Merinella déjà connus èt je saisis cette occasion pour la décrire ci-après :

Nerinezra Drercanor n. sp. (PI. XIIT, fig. 8 et 19). Taille petite; forme courte, étagée; environ |

10 tours un peu excavés, dont la hauteur atteint les deux tiers de la largeur: séparés par des sutures linéaires avec une rampe déclive que limite une carène saillante ; deux ou trois rangées de perles dans la partie exca- vée de chaque tour de spire. Dernier tour presque égal au tiers de la longueur, caréné à la périphérie de la base, qui est un peu excavée ; ouverture étroite, avec trois plis saillants;

Longueur, 16 mill.; diamètre à la base, 5 1/2 mul.

Cette petite espèce a beaucoup de rapports avec N. elegantula du Bathonien; mais elle est plus trapue, plus courte, sa rampe suturale est plus déclive et son ornementation est différente : la séparation paraît donc

justihiée. -

J'en connais quatre individus, provenant du gisement liasique, à Gryphæa obliqua, de Peniche (Portugal); ils appartiennent à la collection de la Commission des Travaux géologiques du Portugal, et m'ont été obli- geamment communiqués par M. Choffat.

| NERINELLA JURENSIS, D "OnBIGNY. APP XI EE. 18)

. = D nepeie Jurensis, d'Orb. Prod., I, p. 263, 10° ét., 55. _ 1850. De er d'Orb. Pal. fr. t. j., I, p. 80, DE CCLI, fig. 1.

“paille assez grande ; forme conique, étroite et allongée ; spire subulée; tours es à sutures obliques et rainurées, bordées par une petite carène = te à

Ja partie antérieure de chaque tour; leur surface est presque plane, ornée de

cinq ou six filets spiraux et obsolètes, qui persistent sur les derniers tours,

quand le test n’est pas usé.

Dimexsioxs : : Longueur probable, 85 mill.; diamètre, 13 mill.; angle spiral, 10°.

Onserv. D'après la figure de la Paléontologie française, on pourrait supposer. que

_d’Orbigny a établi cette espèce sur un individu très fruste, dénué de son test : or” échantillon

type de sa colleetion, au Muséum de Paris, quoique engagé dans un calcaire très dur, n’est pas aussi défectueux, ainsi qu'on pourra s’en rendre compte en examinant la nouvelle figure que j'en donne. Dans ces conditions, il ne paraît pas admissible de supprimer le nom de cette espèce sous le prétexte que l’auteur n’a pas indiqué d’ornementation, et que l’on ne

connaît pas les plis de l’ouverture. Sans doute, il eùt été préférable de ne pas décrire cet

individu ; mais, tel qu'il est, il est déterminable, et si l’on recueillait ultérieurement des habiles qui répondissent complètement, par leur galbe et leur ornementation, au type ci-dessus décrit, il ne faudrait pas hésiter à leur appliquer le nom /urensis.

Rapp. gr Dire. Cette coquille est plus grande et a l’angle spiral plus ouvert que N. Grossouvrei; elle s’en distingue en outre par son ornementation et par la persistance de son arête suturale sur les derniers tours; toutefois je n'ai pu vérifier si elle est aussi dimorphe, et je ne connais pas sa plication. Dans l’oolithe inférieure d'Angleterre, je ne vois guère que D. altivoluta Witch. qui puisse être comparé à N. jurensis; mais il s’en distingue par le nombre plus considérable de ses filets spiraux, et son angle spiral est beau. coup moins ouvert que celui de l'espèce francaise.

Gis. Bajocien.

Loc. Jura : Salins, type (PL. XIII, fig. 18), coll. d’Orbigny, au Muséum de Paris.

NERINELLA PSEUDOJURENSIS, Ricue. (PIN ARS. 26-29:

1893. Nerinea pseudoqurensis, À. Riche, Et. strat. Jura infér., p. 93, pl. I, fig. 9-12.

Taille moyenne; forme aciculée, subulée, à galbe régulièrement conique; spire un peu dimorphe; 20 à 25 tours d'abord étroits et évidés, séparés par un

re FPE

Six a us dise e. obsolètes, qui pe si

mais qui un de fe carla à spiraux et L stries . accroissement. étroite, rhomboïdale, élevée, avec un fort pli médian au labre, et deux minces, lamelleux, écartés ou obliques, sur la columelle qui est un peu « e dans l'intervalle. Re : #2

Dimexsions : Longueur, 60 mill.; diamètre, 5 1/2 mill.; angle spiral, 8°. .

Rapp. et Dirr. J'ai indiqué ci-dessus pour quels motifs il n’y a pas lieu, quant à présent, d'appliquer à cette espèce le nom jurensis, parce que cela supposerait une identité qui ne

parait pas prouvée ; N. pseudojurensis a, en effet, un angle spiral un peu plus aigu et une

taille plus petite. Si cependant cette identité est ultérieurement confirmée par la récolte

d'individus qui se rapprochent complètement du type de la coll. d'Orbigny, ce ne serait, en tout cas, pas un motif pour remplacer, comme le propose M. Riche, la dénomination jurensis par pseudojurensis qui est postérieur. Dans le Bajocien d'Angleterre, on pourrait comparer N. pseudojurensis à N. altivoluta Witch., qui porte aussi des filets spiraux, quoique plus nombreux, sur les premiers tours, mais dont l’angle spiral est beaucoup plus aigu que celui de l’espèce française. Quant à N. pseudocylindrica d'Orb., c’est une espèce à peu près lisse et dénuée de carènes, qui n’est connue en France que dans le Bathonien, et qui est citée par M. Hudleston dans le Bajocien d'Angleterre, elle serait représentée par des individus sillonnés, mais distincts, en tout cas, de N. pseudojurensis. Enfin ce dernier se distingue de N. Grossouvrei, son ancêtre, par son ornementation et par la persistance de la carène sutu- rale ; il est en outre moins dimorphe.

Gis. Bajocien supérieur.

Loc. Aïn : Vergonjat, dix individus non adultes (PI, VII, fig. 26-25), coll. Locard ; quatre indvidus types (PI. VIT, fig. 28-29), coll. Riche. Jura : Saint-Jean-d’Etreux, une pla- quette avec huit ou dix individus, ma coll.; individu dégagé (PI. VIIT, fig. 30-31), coll. Changarnier. 3

NERINELLA CINGENDA, Puirzrrs. (PI. VIL fig. 24-25.)

1829. Turrilella cingenda, Phill. Geol. of Yorkshire, p. 164, pl. XI, fig. 28-29: 1847. Nerinea cingenda, d'Orb. Prod., I, 1o£ ét., p. 263, 56.

1884. Hudl. Geol. mag. Déc., III, vol. I, p. 10, pl. IV, fig. 3-4. 1890. Hudl. Gastr. infér. ool., 4, p. 210, pl. XIV, fig. 13-14. 1892. Hudl. et Wils. Brit. jur. Gastr., p. 85.

Var. Locardi, nob.

Taille petite; forme turriculée, aciculée; tours nombreux, étagés, excavés,

v ar un munie Fe deux re peu apparents sur

d un ! fort pli au labre. DRE

Doexsrons : 5 Longueur, 16 mille, diamètre, 3 mill.; angle spiral, 9. | | OnsEnv. Mes individus ci-dessus décrits ne GENE évidemment que la pointe . : Nérinée qui doit atteindre une plus grande taille ; aussi, quoiqu'ils diffèrent un peu des premiers tours de l'espèce anglaise, je n'ai pas cru prudent de les en séparer définitive- ment, et je me suis borné à proposer pour eux un nom de variété, qui leur sera ultérieure- ment acquis comme espèce distincte, si la découverte d'échantillons plus adultes permet de constater que les caractères différentiels sont constants.

Rapr. ET Dir. L’angle spiral de notre variété est un peu plus ouvert que celui des individus figurés par M. Hudleston ; en outre, les ornements sont plus régulièrement dis- tribués, les tours sont moins profondément évidés, et les carènes plus épaisses étagent davantage les tours en gradins. Si on la compare à N. subcingenda Hudl., on trouve qu’elle est plus étroite que ce dernier, et que son ornementation est tout à fait différente.

Gus. Bajocien supérieur, en France ; horizon « Dogger », en Angleterre.

Loc. Ain : Vergonjat, var. Locardi (PI. VIT, fig. 24-25), coll. Locard. En Angleterre : Blue Wyke, Duston, Irchester, forme typique (fide Hudleston).

NERINELLA PSEUDOPUNCTATA, Cossmanx. (PL. VIT, fig. 13.)

1851. Nerinea punctata, Morr. et Lyc. Moll. gr. ool., p. 35, pl. NII, fig. ro (non Voliz). 1685. Nerinea pseudopunctata, Cossm. Contrib. ét. Bath., p. 210, pl. I, fig. 18-20. 21890. PRE Hudl. Gastr. inf. ool., p. 209, pl. XIV, fig. 10.

1892. ÉLREe Hudl. et Wils. Brit. jur. Gastr., p. 89.

Taille moyenne ou assez grande; forme conique, turriculée, souvent un peu trapue; spire dimorphe, composée de quinze à vingt tours, d’abord très évidés et un peu étagés en gradins, puis presque plans et subulés vers l’âge adulte, leur hauteur atteint alors les sept onzièmes de leur largeur; sutures peu obliques, pro- fondément rainurées entre deux minces bourrelets saillants et inégaux, celui qui est placé au-dessous de la suture est le plus étroit; surface ornée, ibn le jeune àge, de quatre filets granuleux, peu saillants et Cquidetnte, qui se transforment ed de es plus écartés, entre lesquels s’intercale, vers le huitième tour, un filet plus fin, non granuleux : tous ces ornements s’atténuent et s’égalisent sur les derniers tours, qui paraissent à peine striés spiralement, et sur lesquels on distingue des plis d’accroissement très ténus, fortement arqués, et rétrocur- rents vers la bande suprasuturale. Dernier tour un peu inférieur au quart de la longueur totale, anguleux sans carène à la périphérie de la base, qui porte une douzaine de cordonnets concentriques, dont deux plus saillants la partagent en

. nelle plus mince et ve

supérieure du labre. SRE :

cienne, rapportée à notre espèce par M. Has soit réellement ee ses bee

tours paraissent moins évidés, et ses sutures semblent dépourvues de bourrelet saillant ; Fe :

toutefois je ne puis, d'après la seule inspection de la figure, décider si cette coquille er être définitivement séparée comme espèce distincte. Parmi les coquilles bajociennes, celle dont le galbe se rapproche ie plus de N. pseudopunctata, est N. attenuata Witch., qui est également dimorphe et subulée sur les derniers tours ; mais, outre que ce dernier a l'angle spiral plus aigu, sa surface paraît entièrement lisse. Dino à N. Stricklandi Morr. et Lye., de la grande Oolithe, le fragment figuré a les tours étagés par une rampe déclive, qui ne présente aucune analogie avec le bourrelet saillant de N. pseudopunctata. G1s. Bathonien inférieur, « fuller’s earth »; Bathonien supérieur, « Corn brash »,

Loc. Boulonnais : Hidrequent, néotype (PL. VII, fig. 1), ma coll.; coll. Rigaux ; Rinxent, jeune individu (PI. VIII, fig. 3), ma coll.; les Pichottes (PI. VU, fig. 2); coll Legay. Ardennes : Poix, un fragment douteux, coll. Péron. Meurthe-et-Moselle : Aingeray,

coll. Gaiffe.

NERINELLA BULSONENSIS, Pierre, en. (ÉAEMA IAE fig. 4-5.)

1855. Nerinæa Bulsoni, Piette. Bull. Soc. géol. Fr., série, XII, p. 1105. 1885. Nerinæu bulsonensis, Cossm. Contr. ét. Bath., p. 208, 269, pl. XVII, fig. 15-17.

Taille au-dessous de la moyenne; forme turriculée, assez étroite; tours étagés en gradins, d’abord un peu excavés, presque plans à l'âge adulte, ét dont la hauteur ne dépasse guère la moitié de la largeur; sutures profondément rainurées sur une arête saillante, qui forme un gradin imbriqué sur les premiers tours, et qui s'atténue à mesure que la coquille vieillit; surface à peu près lisse, avec quelques traces de filets spiraux très serrés, dont l’un est parfois plus proéminent que les autres, et des stries d'accroissement obliques et sinueuses. Dernier tour supérieur au quart de la longueur totale, limité par un angle subcaréné à la périphérie de la base, qui est un peu convexe, ornée de deux ou trois cordons concentriques très écartés et obtusément perlés. Ouverture rhomboïdale, subca- naliculée en avant; columelle tordue par un pli épais et bien visible, à la nais- sance du canal antérieur; lamelle pariétale peu écartée un ce e pli; labre muni d’un pli situé au-dessus du tiers de sa hauteur.

Diuexsioxs : Longueur probable, 66 mill.; diamètre, 11 mill.; angle spiral, 10 à 12°, o > D ; ; ? ;

rdon + toujours. assez is au 1 milieu, et un

.

ien moyen, Oolithe miliaire.

NERINELLA BUVIGNIERI, Pierre. | (PL. VIII, fig. 6-0.)

55 Nerinæa ee Piette. Bull. Soc. géol. Fr., série, XII, p. 1105. 1885. FRE = Cossm. Contrib. ét. Bath. es 209, 270, pl. XVIII, fig. 11-14.

Taille moyenne; forme turriculée, trapue; tours nombreux, croissant lente- ment, dont la hauteur ne dépasse pas les cinq onzièmes de la largeur, évidés jusqu'à l’âge adulte, séparés par une rainure profondément tracée sur des arêtes saillantes ; surface d’abord ornée de trois filets subgranuleux, celui du milieu un peu plus proéminent, qui s’effacent sur les derniers tours ; plis d’accroisse- ment souvent très marqués, qui produisent, sur le rebord sutural des premiers tours, de petites nodosités obsolètes; mais les derniers tours des individus adultes sont totalement lisses. Dernier tour égal au cinquième de la longueur totale, plus ou moins anguleux à la périphérie de la base, qui est à peine convexe et qui porte quatre ou cinq cordonnets vaguement rugueux. Ouverture petite, rhomboïdale, terminée en avant par un canal oblique et étroit ; un pli columellaire et un pli pariétal très saillants, peu écartés; un pli médian et aigu à l'intérieur

du labre.

Diwexsioxs : Longueur probable, 6o mill.; diamètre, 12 mull. ; angle spiral, 13 ou 14°.

Rape. gr Dirr. Cette espèce se distingue aisément de la précédente, dans le même gise- ment, par sa forme plus trapue, par ses tours très étroits et évidés, par son ornementation. On ne peut, d’autre part, la confondre avec N. pseudopunctata qui a presque le même angle spiral, parce que ses tours sont beaucoup moins élevés, évidés jusqu’au dernier, et parce que les rebords suturaux des premiers tours sont finement noduleux. Le filet granu- leux, qui orne le milieu de ces premiers tours, ressemble à l’ornementation de N. scalaris, mais la coquille s’en écarte par tous ses autres caractères.

Gis: Bathonien moyen, Oolithe miliaire.

Loc. Ardennes : Bulson (P1. VU, fig. 6-9), coll. Piette. Meurthe-et-Moselle : Chaudeney, un fragment, coll. Gaiffe.

es 3 DE Re

Taille moyenne ; conique; environ vingt- -cinq tours Le de mo ne moitié de E users pencs pure suture “sans qui est tracée

tandis que l Le. se lie à un plus étroit que a ie “ie Dour LE de sorte que l'aspect de la pointe de la coquille est tout à fait différent de celui

de la partie antérieure de la spire; surface ornée de quatre filets spiraux, égaux, | non granuleux, assez obsolètes sur les derniers tours, et plus visibles vers le haut ARE que vers le bas de chaque tour. Ouverture ? ex | RAR ANSE

Dimexsioxs : Longueur probable, 5o mill. ; diamètre, 11 mill. ; angle spiral, ro°.

Rapp. Er Dirr. J'ai conservé cette espèce, quoique je n’en connaisse qu’un individu bien incomplet, parce que son aspect général et ses caractères détaillés la distinguent très 1 facilement de ses congénères : plus trapue que N. acicula, elle a des tours bien plus étroits, et des filets spiraux égaux entre eux, au lieu qu'il y en ait un plus saillant que les autres. Si on la CODRARE à N. Be onteri, qui à aussi des tours étroits, croissant lentement, et évidés jusqu’au dernier, on remarque qu’elle est plus étroite, que son arête suturale est plus mince à l’âge adulte, et que son ornementation persiste davantage ; en outre, la pointe a une appa- rence bien différente, qui rappelle plutôt celle de N. scalaris ; mais elle s’écarte de cette dernière par tous ses autres caractères.

G1s. Bathonien supérieur. gs

Loc. Ardennes : Rumigny, type (Pl. VIIT, fig. 41), coll. Piette.

? NERINELLA RAYANA, COTTEAU.

184. Nerinea Rayana, Cotteau. Moll. foss. Yonne, p. 20.

« Espèce voisine, par sa taille et par l’enroulement de sa spire, de N. turri- » tella Voltz, de l'étage Corallien, mais qui en diffère d’une manière essentielle » par les ornements qui la recouvrent. Chacun de ses tours, renflé du côté » buccal, est lisse et évidé au milieu, et marqué, vers le bord apicial, de deux » côtes longitudinales, lisses, saillantes. »

Onserv. Je n’ai pas retrouvé, dans la collection Cotteau, d'échantillons qui proviennent du gisement dont il s’agit et qui répondent à la courte diagnose reproduite ci-dessus. Il est

(fide Cotteau )

7

È ne Me GT ne ete PS ve ae

| NERINELLA SULCIFERA, Cossmanx. als NBI fe rorr)

153 1885. Nerinæa sulcifera, Cossm. Contrib. ét. Bath., p. 207, 267, pl. I, fig. 27-28.

Taille moyenne; forme turriculée, un peu trapue, à galbe conique; tours dont la hauteur égale les trois quarts de la largeur, concaves à la partie supérieure, convexes à la partie inférieure, la dépression antérieure formant une large rainure située au-dessous de la suture et occupant presque la moitié de la hauteur de chaque tour; surface ornée de filets spiraux, inégaux et inéquidistants, plus serrés et plus visibles dans la dépression que sur la convexité des tours. Dernier tour égal au quart environ de la longueur totale, caréné à la périphérie de la base, qui est un peu convexe et finement striée. Ouverture petite, peu élevée, terminée en avant par un bec court, rétrécie par trois forts plis. :

Dimgxsioxs : Longueur probable, 27 mill. ; diamètre, 7 mill. ; angle spiral, 12°.

Ossenv. Ce n’est pas sans hésitation que J'ai conservé cette espèce, dont je ne connais que quatre échantillons, l’un jeune et assez fraîchement conservé, l’autre du même gisement et en moins bon état, les deux derniers d’une autre provenance, plus grands il est vrai, mais tellement frustes qu’on ne les rapproche des précédents que par leur large rainure spirale : ce sont la des matériaux bien insuffisants pour caractériser une espèce ; cependant, comme il m'est impossible de rapporter ces individus à une autre forme déjà connue, je ne supprime pas cette espèce établie, il y a treize ans, d’après deux échantillons seulement, et je me borne à exprimer le souhait qu'on en recueille ultérieurement d’autres exemplaires, pour confirmer la diagnose ci-dessus.

Rare. er Dire. Notre coquille ressemble à N. Barrandei par son galbe général ; on pour- rait donc penser a priort qu'elle n’en est que le jeune âge ; mais comme elle conserve, sur les derniers tours, une partie convexe en arrière, tandis que chez l’autre espèce, les pre- muiers tours sont seuls munis d’un bourrelet plus large que l’évidement ; comme, en outre, l’ornementation n’est pas la même, il n’est pas possible d'admettre cette hypothèse et de les réunir. D'ailleurs elles n’appartiennent pas au même niveau, et dans ces conditions, même en admettant que l’autre fût une mutation de celle-ci, il serait prudent de leur attribuer des noms distincts, sans qu'il puisse en résulter d’inconvénients au point de vue de la détermi- nation. Si on compare N. sulcifera à N. pseudopunctata, qui se trouve dans le même gise- ment, on remarque qu'il est moins trapu et que ses tours n’ont pas le profil rectiligne des derniers tours de l’autre espèce; leur rainure caractéristique les distingue au premier coup d'œil. |

Gis. Bathonien inférieur et moyen.

Loc. Boulonnais : Hidrequent, type (PI. VIIL, fig. ro-11), ma coll. ; coll. Rigaux. Aisne : Eparcy, fragment roulé; ma coll. ; Neuve-Maison, individu roulé, Musée de Lille.

SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE. PALÉONTOLOGIE. TOME VIII. 13. MÉMOIRE 19. 13.

An VII, ig

1885. Nerinza aeutisutura, Cossm. Contrib. ét. Bath., 5 P. 202, 1 ne 262, op : 2 9 1

conique ; tours a a a de É a . à toi les cinq septièmes de la largeur, séparés par des sutures obliques, d’abo visibles sur les premiers tours, puis bordées en dessous et dissimulées par ; mince carène qui est le résultat de la transformation graduelle du bourrelet infrasutural des premiers tours; surface régulièrement ornée de quatre cordons finement granuleux, entre lesquels s’intercalent, d'abord un, puis deux filets spiraux et lisses, qui finissent par égaler les cordons dont les granulations s’effacent avec l’âge, de sorte que les individus adultes portent dix à douze filets très serrés. Dernier tour inférieur au quart de la longueur totale, subcaréné à la périphérie de la base, qui est obliquement déclive et finement sillonnée. Ouverture ET subtriangulaire, terminée en avant par un bec large et court; un pli peu saillant RM à la columelle; pli pariétal à peine. visible; pli du labre situé tout à fait à la partie supérieure ; bord columellaire calleux et épais, limité du côté de la base.

Dimensions : Longueur probable, 55 mill.; diamètre à la base, 7 1/2 mill. ; angle spiral, 7 ou 8°. |

Rap». er Drrr. Beaucoup moins trapue que N. pseudopunctata, cette espèce s’en dis- tingue par ses tours plans à tout âge et par la mince carène qui sépare ses derniers tours ; elle est moins allongée que N. pseudocylindrica et son ornementation ne permet pas de la confondre avec cette espèce lisse ; d’autre part, elle est moins trapue que N. funiculus, qui n’a pas de carène saïllante comme celle de N. acutisutura. Si on compare ce dernier à N. cin- genda Phill., du Bajocien, qui a aussi un bourrelet caréné près de la suture, on remarque que ses tours sont moins étroits, que ses cordonnets spiraux sont beaucoup plus nombreux et plus fins, que son dernier tour est plus élevé et sa base plus déclive.

G1s. Bathonien inférieur et moyen.

Loc. Boulonnais, Hidrequent, type (PI. VIIT, fig. 13), coll. Cossmann ; coll. Legay. Aisne : Eparey, plésiotype (PI. VIIT, fig. 12), coll. Cossmann. Ardennes : Poix, coll. Péron; Martigny, Musée de Lille. Haute-Saône : Montarlot, individu douteux, Musée de Dijon.

NERINELLA PSEUDOCYLINDRICA, D'ORBIGNY. (PL. VIII, fig: 14.)

1842. Nerinea cylindrica, Des. Mém. Soc. linn. Norm., VII, p. 187, pl. VIT, fig. 33 (non Voltz). 1849. Nerinea pseudocylindrica, d'Orb. Prod., I, ét., p. 298, 39.

1851. = d’Orb. Pal. fr. t. j., I, p. 86, pl. CCLIT, fig. 11-13. ? 1871. Nerinea clavus, Terq. et Jourdy. Bath. Mos., p. 48 (non Desl). 1885. Nerinæa pseudocylindrica, Cossm. Contrib. ét. Bath., p. 204, 64.

Taille assez petite ou grèle; forme très allongée, aciculée, presque cylindrique:

4

ÉTR, CT O0. Pr

Ne Dinxstons :

a ee de la eu qui est idée d Orb. 0 ouverture à trois “i ceux de la columelle minces, celui du labre plus épais.

Longueur à He 4o mill. ; os 3 1/2 mill. ; angle spiral, 5°. Tue Et Dirr. Il n’y a, dans l’Oolithe inférieure de France, aucune espèce à laquelle

celle-ci puisse être comparée : N. jurensis a l'angle spiral un peu moins aigu et ses tours ont un galbe tout à fait différent; il en est de mème de N. cingenda, dont les tours sont, en

outre, séparés par des carènes saillantes, tandis que la spire de N. pseudocylindrica est

régulièrement subulée. Au contraire, dans le bassin du Yorkshire, il y a une espèce qui a beaucoup d’analogie avec elle, c’est N. altivoluta Witch. ; cependant, l’angle spiral de l’espèce anglaise est encore plus aigu, et il semble, d’après les figures 10, et 10, de la Monographie de M. Hudleston, que le galbe de ses tours n’est pas tout à fait pareil ; quant à la figure 104, elle représente un individu à sutures bien plus obliques, à tours plans et encore plus élevés qui appartient peut-être à une espèce différente. En ce qui concerne N. pseudocylindrica (sec. Lycett et Hudleston), il m'est impossible d'y reconnaître notre espèce française : ses stries spirales, son angle plus ouvert, ses sutures creuses n’ont aucun rapport avec le type de l’Oolithe bathonienne ; en conséquence, je propose de lui donner un nom distinct : N. Lycetti, nob.

Gis. Bathonien supérieur, Oolithe de Bath. f

Loc. Calvados : Lue (PI. VIT, fig. 14), ma coll. ; Langrune, fragment type, coll. Des-

longchamps. Côte-d'Or : Buisson (fide Cossmann, 1885). Meurthe-et-Moselle : les Clapes, douteux (fide Terquem et Jourdy), au niveau du Bathonien inférieur.

NERINELLA FUNICULUS, DEsLonccaamrs. (PL VIL, fig. 23 et 32.)

1842. Nerinea funiculus, Desl. Mém. Soc. linn. Norm., VII, p. 186, pl. VIII, fig. 30-32. . 1849. Nerinea funiculosa, d'Orb. Prod., I, 11° ét., p. 298, 38. 1849. MNerinea luciensis, d'Orb. Ibid., 37. 1851. Nerinea funiculosa, d'Orb. Pal. fr. t, j., IL,!p. 85, pl. CCLII, fig. 7-10. ?1851. Nerinea funiculus, Morr. et Lyc. Mall. gr. ool., p. 36, pl. VIL, fig. 12 (exclus. syn.).

21871. Terq. et Jourdy. Bath. de la Mos., p. 48.

1885. Cossm. Contrib. ét. Bath., p. 205, 265.

1892. Witchell. Proc. Cotteswold nat. Club, IX, p. 25. -1892. Hudl. et Wils. Brit. jur. Gastr., p. 87.

Taille moyenne ou assez petite; forme conique, turriculée ; spire dimorphe; premiers tours évidés, étroits, séparés par des bourrelets subcarénés ; les tours suivants presque plans, quoique encore un peu concaves en avant et convexes en arrière, dont la hauteur atteint les trois quarts de la largeur, séparés par des sutures peu visibles, accompagnées d'un léger renflement qui correspond à la

Le ie i a pe qui es un peu rhomboïdale, élevée, terminée en avant par un < pliciforme à la partie antérieure de la columel NuTres saillante ; une grosse saillie anguleuse aux deux tiers de labre. : N Es

Dimexsioxs : Longueur probable, 65 mill. ; diamètre, 9 mill. ; ; angle En 9 ou 10°. à

Rapr. xr Dirr. Bien que Morris et Lycett aient proposé, d’après l’examen des figures de Deslongchamps, de réunir cette espèce à NW. pseudocylindrica, j je suis d'avis que ce sont deux formes bien distinctes, coexistant au même niveau, attendu que celle-ci a un angle spiral presque deux fois plus ouvert que l’autre, et que, dans le même gisement, on ne trouve jamais d'individus intermédiaires ; en outre, N. funiculus a les tours moins subulés et AA moins élevés, la base moins carénée, l’ouverture moins haute, ete. Il est vrai que le carac- tère distinctif, indiqué par Deslongchamps et par d’Orbigny, l'existence d’un troisième pli + à la columelle, n’existe pas : j'ai constaté sur le type que c’est simplement une ride acciden- telle, qui n’est même pas parallèle aux deux autres plis, et qui a été vraisemblablement produite par l’outil à l’aide duquel on a cherché à dégager l’ouverture de cet individu ; d’ailleurs les coupes axiales ne montrent que trois plis internes, de sorte que N. funiculus est bien un Verinella, et il en a du reste complètement le galbe. D'autre part, N. funiculus se distingue de N. cingenda, qui a presque le même angle spiral, par l'absence d’une carène saillante à la séparation des tours de spire, et par ses tours un peu plus élevés. Les indi- vidus que d’Orbigny a désignés, dans le Prodrome, par le nom /uciensis, sont simplement l’extrémité de la spire de cette coquille dimorphe. Quant à la citation faite par Morris et Lycett, je ne l’ai autrefois reproduite qu'avec un point de doute, car ces auteurs ont attribué à N. funiculus une ornementation qui rappelle plutôt celle de N. scalaris; en outre, ils y réunissent, outre N. pseudocylindrica, Cerith. Blainvillei Desl., qui appartient à un tout autre SONDE DE Son ouverture dénuée de plis ; toutefois les échantillons du Gloucestershire, qui m'ont été communiqués, ressemblent, à s y méprendre, à ceux de Luce, et DEateons moins à la figure donnée par Morris et Lycett, qui est peut-être inexacte.

Gis. Bathonien supérieur, Oolithe de Bath. Loc. Calvados : Colleville, échantillons types (PIN ie 23 et 32), coll. Deslong-

D, champs ; Luc, ma coll. Meurthe-et-Moselle : environs de Nancy, individus douteux du Batho- nien inférieur et de l’'Oolithe miliaire, coll. Gaiffe.

En Angleterre : Minchinhampton (fide Morris et. Lycett) ; Gloucestershire, Musée de

Dijon.

NERINELLA SCALARIS, D'ORBIGNY. (PI: VIII, fig: 17-19)

1849. Nerinea scalaris, d'Orb. Prod., I, 11° ét., p. 298, 34.

1851. d'Orb. Pal. fr. t. j., Il, p. 87, pl. CCLIIT, fig. 1-4. 21855. Nerinæa Heberti et parumstriata, Piette. Bull. Soc. géol. Fr., sér., XIL, p. 1105 et rr19. 1885. Nerinæa scalaris, Cossm. Contrib. ét. Bath., p. 207, 268, pl. I, fig. 29-30.

niers sont Er es et de sutures sont ÉNeEe sur un ren- Ë proéminent. Ornementation composée de deux rangées inégales de granulations, entre lesquelles s'intercalent quelques filets spiraux et (ce dont _le nombre augmente avec l'âge de la coquille: sur les derniers tours, il y à géné-

_ ralement:un ‘cordon assez saillant, immédiatement situé sous la suture supérieure,

ne deux ou trois filets lisses, un cordonnet granuleux, trois filets plus obsolètes, séparés de la suture inférieure par un espace lisse qui correspond au renflement postérieur de chaque tour, enfin la bande du sinus limitée par une strie bien visible. Dernier tour inférieur au cinquième de la longueur totale, limité par un angle émoussé à la périphérie de la base, qui est un peu évidée et très finement sillonnée ; des plis d’accroissement sinueux et souvent anastomosés en arrière, formant parfois, sur le renflement postérieur du dernier tour, des rugosités un peu saillantes. Ouverture rhomboïdale, élevée, terminée en avant par un bec large, court, non courbé; deux plis lamelleux, l'un à la partie antérieure de la columelle, l’autre sur la région pariétale; un pli épais et saillant aux deux tiers de la hauteur du labre.

DimExSIONS : Longueur probable, 6o à 65 null. ; diamètre, 8 mill. ; angle spiral, 6°.

Rapr. er Dirr. D’Orbigny a comparé cette espèce à N. pseudocylindrica, qui est encore plus étroit, moins dimorphe, et dont les tours plus subulés n’ont pas l’ornementation caractéristique de N. scalaris. Dans l’Oolithe inférieure, ii y a une espèce voisine, N. cingenda, qui est aussi très dimorphe, et qui a au début les tours plus évidés, mais dont l’angle spiral est plus ouvert, et dont les sutures sont plus carénées ; en outre, il y a des différences notables dans l’ornementation, même sur les premiers tours, et la base du dernier parait lisse et plus évidée que celle de N. scalaris. On peut également lui comparer la coquille de Minchinhampton que Morris et Lycett ont désignée sous le nom funiculus : mais cette der- nière parait moins dimorphe et moins étroite, cependant l’ornementation, indiquée avec détail sur un grossissement, a la plus grande analogie avec celle de N. scalaris ; peut-être est-ce une variété intermédiaire; en tout cas, il n'ya pas plus de motifs pour la rattacher à N. funiculus qu'à N. scalaris, et c'est une question que je ne puis trancher d’après la simple inspection de la figure.

G1s. Bathonien

Loc. Calvados : Langrune (PI. VIIT, fig. 15), coll. Deslongchamps ; Colleville, mème coll. : Luc, ma coll. Boulonnais : Hidrequent (PI. VIII, fig. 18-19), coll. Legay ; ma coll. et coll. ; Rigaux ; les Pichottes, coll. Legay. Orne : Séez, coll. Deslongchamps. Ardennes : Aubenton, coll. Piette. Meurthe-et-Moselle : Nancy, coll. Gaiffe, Côte-d'Or : Villotte-sur- Ource, Musée de Dijon. Haute-Saône : Montarlot (fide Cossmann, 1885).

tours peu de étagés en a ni de je varie 1e re | et les trois dd le Pire ss par des carènes assez

et de ne côté, d’un filet . très étroit, Re. > Dernie | tour égal au quart de la longueur totale, caréné à la périphérie de la base, qui est excavée, peu de et ornée de filets concentriques. Ouverture petite, rhomboïdale, terminée en avant par un bec très oblique; un pli columel- laire, un pli pariétal et un pli saillant aux deux tiers de la hauteur du labre.

Dimexsioxs : Longueur, 15 mill. ; diamètre, 3 1/2 ou 4 mill. ; angle spiral, OA selon les individus. Lu Fe RQ c | | Rare. er Dirr.— C'est à juste titre que d’Orbigny a séparé cette coquille de N. scalaris PRES er outre qu'elle est bien plus petite et moins allongée, son angle spiral est presque deux fois et plus ouvert, ses tours plus élevés restent étagés jusqu'au dernier, enfin son ornementation est différente. Les individus du Boulonnais et des Ardennes sont plus trapus que ceux du LIRE Calvados et du Var, mais l’ornementation et les autres caractères sont absolument identiques, he quelle que soit leur provenance, de sorte qu'il n’y a pas lieu d’admettre deux espèces dis- ; tinctes. La coquille du Bajocien d'Angleterre que M. Hudleston rapporte à cette espèce, me semble, d’après la figure, complètement différente : elle aurait plutôt de l’analogie avec l’espèce suivante.

Gis. Bathonien.

Loc. Boulonnais : Hidrequent (PI. VIII, fig. 27), coll. Rigaux ; Rinxent, ma coll. Calvados : Luc (PI. VIII, fig. 26), ma coll. Aisne : Eparcy, ma coll. Ardennes : Poix, coll. Péron. Meurthe-et-Moselle : Chaudeney, coll, Gaiffe. Côte-d'Or : Villotte-sur-Ource, Musée de Dijon Var : Puget-Ville, ma coll.

NERINELLA GRANULATA, PmiLes. or à (PL. VIII, fig. 20-21.)

1829. Terebra granulata, Phill. Geol. of Yorkshire, I, p. 173, pl. VIL, fig. 16. 1855. Nerinea pectinata, Piette. Bull. Soc. géol. Er., sér., XII, p. r09%e

1855. AN. novemstriata et millepunctata, Piette. TD P- gs

1863. Nerinæa granulata, Lyc. Suppl. Gr. ool., p. 10, pl. XXXI, fig. 21.

1884. Hudl. Geol. mag. Dec., III, vol. I, p. 113.

1885. Nerinæa pectinata, Cossm. Contrib. ét. Bath., p. 211, 273, pl. V, fig. 27-29, et pl. XVIII, fig. 18-20.

1892. Nerinæa granulata, Hudl. et Wils. Brit. jur. Gastr., p. 87.

ue une Joie nee Nr a sine ou ement disposés deux cordonnets finement ponctués, et en arrière, ssus de la rampe déclive, quelques sillons lisses. Dernier tour égal au tiers ÿ de la longueur totale, anguleux à la périphérie de la base qui porte quelques filets concentriques ; ouverture quadrangulaire, subcanaliculée en avant, avec trois _plis très inégaux.

DIMENSIONS : : Longueur, 36 mill. ; diamètre, 8 1/2 mill. ; angle spiral variant de 8 à r1°, selon l’à âge.

Rarr. er Dire. Quand cette espèce est adulte et acquiert un galbe un peu plus trapu, on pourrait presque la confondre avec de jeunes N. pseudopunctata : cependant elle s’en distingue par ses tours étagés et par son ornementation granuleuse qui persiste, même par _son angle spiral qui est un peu moins ouvert. Dans le jeune âge, elle se rapproche plutôt CE de N. elegantula, mais son ornementation est bien différente, et ses sutures sont dépourvues de la carène saillante qui caractérise l’autre espèce. La ressemblance, que j'avais déjà a signalée entre les échantillons d'Eparcy et la figure que Lycett a donnée de Terebra granu-

LES lata Phill., m'oblige à reprendre ce nom spécifique bien antérieur.

Gris. Bathonien supérieur.

Loc. Aisne : Eparey, forme typique (PI. VIII, fig. 20), ma coll. ; variété pectinata ANS" #1);"col-"Pieite-

En Angleterre : Scarborough (fide Lycett). An ead. sp. N. elegantula, in Hudleston (Gastr. infer. ool., p. 210, pl. XIV, fig. r2) ?

NERINELLA ACICULA, D ArCHIAC. SNL Me 0025.)

1843. Nerinea acicula, d'Arch. Mém. Soc. géol. Fr., V, p. 381, pl. XXX, fig. 6-7

J-

1849. d'Orb. Prod., I, rr° ét., p. 298, 43. 1851. d'Orb. Pal. fr. t. j., IL, p. gr, pl. CCLII, fig. ro-r1. 181. Nerinea tumentisutura, Piette. Bull. Soc. géol. Fr., 2e sér., XII, p. 1119.

1885. Nerinæa acicula, Cossm. Contrib. ét. Bath., p. 206, 267, pl. I, fig. 31. 1885. Ptygmatis tumentisutura, Cossm. Ibid., p. 197, 255, pl. X VIH, fig. 49-51.

Taille assez petite; forme étroite, turriculée, à galbe régulièrement conique ; tours nombreux, plus ou moins évidés, dont la hauteur égale les trois cinquièmes de la largeur, séparés par des sutures finement rainurées sur un bourrelet saillant ; surface ornée de quatre ou cinq filets spiraux, dont un est plus saillant au milieu de l’évidement de chaque tour. Dernier tour égal au cinquième de la longueur totale, caréné à la périphérie de la base qui est évidée et ornée de fins sillons concentriques. Ouverture rhomboïdale, étroite, élevée, terminée en avant

de celle ia N. ee. i sorte ei j'ai conservé le premier de ces . noms, et que j" a classé dans le sous-genre P{ygmatis des individus qui, par leur forme extérieure, ont com-

plètement l'aspect de N. acicula ; cette erreur était d'autant plus évidente que l'une de PE

mes figures (PI. XVII, fig. 50, au lieu de PI. XVIIT, comme l'indique à tort le renvoi du. texte) représente une coupe avec trois plis seulement. En réalité, il n’y à aucun motif pour séparer N. tumentisutura de l'espèce de d’Archiac, qui est d’ailleurs variable, ainsi que cet

auteur l’a lui-même signalé, et à qui l'usure donne souvent un aspect un peu différent, parce que le bourrelet sutural prend alors un développement anormal aux dépens des évi- dements contigus.

Rap». er Dire. Beaucoup moins allongée que N. scalaris, cette espèce s’en distingue par ses tours régulièrement évidés, dépourvus de gradins, ornés de filets simples, sans aucune trace de granulations. Il arrive quelquefois que les derniers tours de N. acicula sont un peu plus aplatis, comme dans la variété du Boulonnais, dont j'ai fait figurer un individu à ouverture à peu près intacte et munie de son sinus sutural : mais les autres caractères sont bien distincts de ceux de N. scalaris. Si on compare N. acicula avee N. funiculus, on trouve qu’il est plus étroit, que son angle spiral est moins ouvert, que ses tours sont plus évidés, moins élevés, et que leur bourrelet sutural est plus saillant. Quant à N. elegantula, c’est une forme bien plus courte, à tours plus étagés, et dont l’ornementation est tout à faut différente. En résumé, malgré les variations de sa longueur et du galbe de ses tours, il n'y a aucune confusion possible entre cette coquille et ses congénères.

G1s. Bathonien.

Loc. Boulonnais : Rinxent, forme typique (PI. VIII, fig. 23), ma coll. ; Hidrequent, var. à tours aplatis (PI. VIII, fig. 24-25), coll. Legay ; coll. Rigaux. Calvados : Luc, ma coll. Aisne : Eparcy, ma coll. Ardennes : Martigny (PI. VIT, fig. 22), Musée de Lille ; Poix, coll. Péron; Rumigny, coll. Piette ; Aubenton (fde d’Archiac). Meurthe-et-Moselle : Nancy, coll. Bleicher. Côte-d'Or : Villotte-sur-Ource, Musée de Dijon. Haute-Saône : Port-sur-Saône (fide d’Archiac).

NERINELLA LINEIFERA, Prerre. (PI. VIT, fig. 32-34.)

1843. Noerinea Voltzi, d'Arch. Mém. Soc. géol. Fr., V, p. 387, pl. XXX, fig. 5 d. (ex parte, non Desl). 1849. Nerinea axonensis, d'Orb. Frod., I, 11° ét., p. 299, 45 (ex parte).

1855. Nerinæa lineifera, Piette. Bull. Soc. géol. Fr., sér., XII, p. 1119.

1885. Cossm. Contrib. ét. Bath., p. 203, 263, pl. XVII, fig. 41-42.

Taille assez petite; forme allongée, turriculée, un peu variable, à galbe sub- cylindrique ; tours plus ou moins évidés, plus ou moins étagés, souvent presque

ÉTUDES SUR LES GASTROPODES DES TERRAINS JURASSIQUES 105

plans et subulés, dont la hauteur atteint au moins les trois quarts de la largeur, séparés par des sutures largement rainurées sur des bourrelets plus ou moins saillants; surface d’abord ornée de quatre gros cordons spiraux et écartés, non granuleux, auxquels s'ajoute un cinquième filet à égale distance des précédents. Dernier tour peu élevé, caréné à la périphérie de la base, qui paraît évidée et finement sillonnée. La coupe axiale montre une lamelle très saillante à l’intérieur du labre, un peu plus haut que la moitié de sa hauteur, puis un gros pli pariétal,

. et un faible pli à la partie antérieure de la columelle.

Dimexsroxs : Longueur probable, 25 mill.; diamètre, 3 1/2 mill. ; angle spiral, 6°.

Ogserv. Ainsi que je l’ai fait remarquer dans un précédent Mémoire sur l’étage Batho- nien, d'Archiac a désigné sous le nom Voltzi (non Des.) : une espèce à laquelle d'Orbigny a donné le nom axonensis et dont la plication compliquée est celle d'un Bactroptyxis ; un petit individu qu’il prenait pour la pointe de cette coquille, et qui, d’après l'interprétation

- qu’en a faite M. Piette, serait un Nerinella à trois plis. Toutefois la figure 5, de l'ouvrage de

d’Archiac représente une coquille subulée à tours presque plans, tandis que les deux coquilles désignées comme types de N. lineifera, ont l’une les tours assez évidés, et l’autre un peu évidés ; de sorte que la diagnose se ressent de cette incertitude et que c’est, en définitive, une forme douteuse.

Rape. er Dire. Si l’on admet l'interprétation de M. Piette, N. lineifera est extrème- ment voisin de N, acicula : il n’en diffère que par ses tours, en général, moins évidés, par l'égalité de ses cordons spiraux, par ses tours plus élevés, et par son angle un peu plus aigu. Comme on ne connait d’autre individu complet que celui figuré par d’Archiac, que N. acicula est une espèce très variable, il est probable que N. lineifera n’en est qu'une variété; mais, avant de le supprimer comme espèce, il y a lieu d’attendre que cette opinion soit confirmée par de nouveaux matériaux.

Gis. Bathonien supérieur.

Loc. Ardennes, Rumigny (PI. VIII, fig. 32-34), coll. Piette; Aubenton (fide

d’Archiac.)

NERINELLA FUNICULIFERA, PreTre. (PI. VIII, fig. 36-33.)

1855. Nerinæa funiculifera, Piette. Bull. Soc. géol. Fr., sér., XII, p. 1093.

1855. N. striatifera, Gaudryana (non d'Orb.), Prevosti, Haimei, Beaumonti, parvula, concava, Bar- baisi, elegantula (non d'Orb.), bilineata, decemvoluta, gemmifera, Piette. Ibid.

1885. Nerinæa funiculifera. Cossm. Contrib. ét. Bath., p. 213, 274, pl. I, fig. 35-36.

1888. MNerinea elegantula, Greppin. Gr. ool. Bâle, p. 53, pl. INT, fig. 4 (non d’'Orb.).

Taille très petite; forme aciculée, étroite, subeylindrique à partir du sixième tour, tandis que la pointe a un galbe conique; tours nombreux, subexcavés, étagés en gradins, dont la hauteur atteint ou dépasse la largeur, séparés par des sutures linéaires qui divisent en deux parties presque égales un bourrelet saillant, au-dessous duquel est une rampe étroite et déclive; surface ornée d’un gros cordon perlé au milieu de chaque tour et de filets simples de chaque côté de ce

SOCIÈTÉ GÉOLOGIQUE. PALÉONTOLOGIE. TOME VIII. 14. MÉMOIRE 19. 14.

106 ÉTUDES SUR LES GASTROPODES DES TERRAINS JURASSIQUES

cordon; en outre, les deux parties du bourrelet sont obtusément granuleuses. Dernier tour égal au sixième de la longueur totale, caréné à la périphérie de la base qui est évidée et ornée de fines stries concentriques; ouverture quadrangu-

laire, à trois plis.

Dimexsioxs : Longueur probable, 20 mill. ; diamètre, 3 mul]. ; angle spiral, 7 à 9°.

OgBserv. Comme cette coquille est très variable, non seulement dans son ornementa- tion, mais encore parce que son angle spiral change avec l’âge, et que sa spire dimorphe est composée de tours dont les gradins s’atténuent quand elle vieillit, elle a donné lieu à une prodigalité de noms que j'ai supprimés, dans ma précédente Etude sur les Gastropodes bathoniens ; d’ailleurs ces dénominations n'étaient accompagnées d’aucune description dans les listes que M. Piette a données à l’appui de ses recherches stratigraphiques, et je n'ai pu en vérifer l'identité que par l’examen des échantillons de sa collection, qu'il comptait ultérieurement faire figurer.

Lorsque la surface des tours est usée, on obtient la forme que cet auteur séparait sous le nom Gaudryana, qui d’ailleurs eût fait double emploi; la variété à tours plus subulés était inscrite, dans sa collection, avec l'étiquette Prevosti; quand le nombre des stries diminue et que leur grosseur augmente, c’est la forme paroula ; les échantillons un peu plus trapus et non adultes sont des N. gemmifera; enfin les autres dénominations que j'ai énumérées en synonymie, s'appliquent à la pointe de la même espèce. Ces formes ne peuvent être séparées de N. funiculifera, dont j'ai conservé le seul nom pour les désigner toutes, | parce que ce nom représente bien le caractère principal de cette intéressante espèce ; quant aux autres dénominations supprimées, elles sont, par le fait, mises hors d’emploi comme

noms spécifiques.

Rapr. gr Dirr. Voisine, par son ornementation, de N. elecantula, cette espèce s’en distingue par son angle spiral moins ouvert, et par la position de son cordon perlé qui est plus médian; elle a le dernier tour plus court et la base plus finement striée. Si on la com- pare à N. scalaris, on remarque qu’elle est moins allongée, qu’elle est étagée en gradins jusqu’au dernier tour, et qu’elle ne porte qu’un rang de perles, au lieu de deux filets granu- leux. Elle ne peut se confondre avec N. acicula, qui a le même angle spiral, mais dont les tours sont plus régulièrement évidés, et dont les filets spiräux sont plus réguliers. Enfin, il y a un caractère d’après lequel on reconnait assez aisément N. funiculifera, parmi ses congé- nères : c'est la hauteur des tours qui égale ou surpasse leur largeur.

Gis. Bathonien moyen.

Loc. Aisne : Eparcy (PI. VIII, fig. 36-37), ma coll. ; coll. Piette. Côte-d'Or : Villotte- sur-Ource, Musée de Dijon. En Süisse : environs de Bâle, ma coll. (donné par M. Greppin).

? NERINELLA DUFRENOYI, » ArcHrac. (PI. VIIT, fig. 38-39.)

1843. Cerithium Dufrenoyt, d'Arch. Mém. Soc. géol. Er., V, p. 383, pl. XXXI, fig. 3-4.

1849. se d'Orb. Prod., I, rre ét., p. 303, 26. 1850. MNerinæa Dufrenoyi, Morr. et Lyc. Moll. gr. oo!l., I, p. 34, pl. VI, fo. 8. 1855. Nerinæa Bernardana (non d'Orb.) et Deshayesea, Piette. Loc. cit., p. 1093.

1857. Cerithium thiariforme, Piette. Bull. Soc. géol. Fr., sér., NIV, p. 546, pl. V. fix. 3, et pl. MIT,

fig. 13 et 15.

au nt dise li à

) erement allongée: dix à douze tours teint à \ peine la largeur, séparés et étagés à la suture par inures, sous une petite rampe formée par la lie d’un bourrelet à e; le reste de la surface est orné de deux cordons de perles i inégaux, ssus. pre fort que l'autre, et or filet peu visible dans la rainure

; ons par un bourrelet en à la périphérie re la base, qui est Re et ornée

de cinq gros filets sans granulations. Ouverture étroite, fusoïde, terminée en avant par un canal court et subéchancré; columelle tordue à la base, avec un pli ne à la pote inférieure ; un pli à iénenr du labre (ide Morris et Lycett).

RARES = Longueur, 11 ou 12 mill.; diamètre, 2 1/2 mill. ; angle spiral, 10 ou rr°.

Ogserv. Je n’ai observé le pli du labre sur aucun des échantillons, cependant nombreux, que j'ai étudiés de cette espèce ; d’autre part, si le pli pariétal est bien visible, la torsion columellaire et la légère échancrure du bec subeanaliculé qui termine l’ouverture, res- semblent plutôt à celles des Bittium qu'aux Nerinella ; toutefois, comme je soupçonne l’exis- tence de stries d’accroissement ayant une sinuosité rétrocurrente sur le bourrelet supra- sutural, je conserve provisoirement Cerithium Dufrenoyi dans le genre Nerinella, jusqu’à ce que l’examen d’une ouverture intacte permette de vérifier définitivement si le labre porte une entaille suturale, ou si la coquille doit, au contraire, ètre exclue des £rtomotæniata.

Rare. er Dirr. Cette coquille a quelque analogie avec de jeunes individus de N. funi- culifera; toutefois il suffit d’une comparaison très sommaire pour séparer les échantillons des deux espèces, quand ils sont mélangés, non seulement à cause de la forme pupoïdale de N. Dufrenoyi, mais encore parce que l’ornementation est bien différente, et surtout en pré- sence de la forme de la base, qui est évidée chez l’autre espèce, et convexe chez celle-ci.

Gis. Bathonien moyen.

Loc. Aisne : Eparcy (Pl. VIIT, fig. 38-39), ma coll. ; coll. Piette, de Grossouvre, Musée de Lille.

NERINELLA CLAVUS, DEsrLoxccHamps. (PI. VIIT, fig. 30-31.)

1842. Nerinea clavus, Desl. Mém. Soc. linn. Norm., VIT, p. 185, pl. VIII, fig. 28-29.

1849. = d'Orb. Prod., I, 13° ét., p. 353, 80. 1851. —. d'Orb"Pal” fr. tj, Il, p. 97, pl. CCLIV. fig. 8-ro. 1873. = Zittel. Gastr. Stramb., p. 245.

Taille moyenne; forme allongée, subulée, turriculée; tours plans, dont la hauteur atteint les sept onzièmes de la largeur, séparés par des sutures peu distinctes sur un bourrelet à peine saillant; surface toujours usée ou encroûtée de spath, paraissant lisse par conséquent. Dernier tour un peu supérieur au quart de la longueur totale, anguleux, sans carène à la périphérie de la base, qui est obliquement déclive et lisse. Ouverture étroite, élevée, terminée par un bec un

tologie neue t à ce point den vue, figure ane nee par a est He coup plus exacte. Il ya cependant des individus dont l’angle spiral se rapproche de celui de N. pseudocylindrica; mais, en tout cas, N. ane se distingue de ce dernier par ses tours | plans et presque sans saillie à la suture.

G1is. Oxfordien supérieur, calcaires ohihia tes Loc. Calvados : Trouville (PI. VIII, fig. 30-31), coll. Deslongchamps ; ma coll. Ardennes : Laigues, coll. Péron.

En Allemagne : Hoheneggelsen (fde Zittel). :

NERINELLA ALLICA, D'ORIENT. (PI. VII, fig: 15:06)

1850. MNerinea Allica, d'Orb. Prod., I, 132 ét., p. 352, 78. 1801. d'Orb. Pal. fr. t. j., IL p. 98, pl. CCLV, fig. 1-3.

Taille moyenne; forme très allongée, à peu près cylindrique, dimorphe; pre- miers tours légèrement évidés, séparés par des carènes très saillantes, sur les- quelles est située une suture linéaire qui les divise en deux parties inégales, celle du dessus plus épaisse; derniers tours à peu près plans, ou même un peu con- vexes en arrière et faiblement concaves en avant, dont la hauteur dépasse les cinq septièmes de la largeur, séparés par des sutures très obliques, rainurées entre deux minces bourrelets arrondis et peu saillants, qui forment la trace dégé- nérée de l’unique carène initiale; surface ornée de trois à six filets, selon l’âge de la coquille, faiblement granuleux, alternant régulièrement sur les premiers tours, tandis que, sur les derniers, l’un d’entre eux, du côté antérieur, est plus saillant que les autres. Dernier tour à peu près égal au douzième de la longueur totale, anguleux sans carène à la périphérie de la base, qui est excavée et qui paraît lisse. Ouverture petite, peu élevée, terminée en avant par un bec court et un peu tordu, munie d’un pli peu apparent à l’intérieur du labre, d’un pli oblique et obtus à la partie antérieure de la columelle, et d'un pli pariétal, lamelleux et très sail- lant, qui est peu écarté du précédent.

Dimexsions : Longueur probable, 110 mill. ; diamètre, 8 mill. ; angle spiral, 4 ou 5°.

Rapp. Er Dirr. Cette espèce, dont on ne connaît que des fragments plus moins longs, ressemble à N. scalaris, de l'étage Bathonien ; mais elle est beaucoup plus allongée et son ornementation est différente. On peut également la comparer, à cause de ses carènes et de ses filets spiraux, à N. pseudojurensis; mais ce dernier a l'angle spiral beaucoup plus ouvert.

NER NELLA CÆCILIA, D Den. Paie VIN, fig. 4-7.)

0 tree Cæcilia, d'Orb. Prod., Il, 14e ét., p. 4, D s

>. Do d'Orb. Pal. fr. t. j., IL, p. 131, pl COCA: fig. 1-4.

4 | _ Cott. Mall. foss. Yonne, p. 22.

a de Lor. Monogr. jur. Sup. Haute-Marne, p. 87, pl. VL fig. 8. _— Zittel, Gastr. Stramb., p. 244.

Taille moyenne ; forme turriculée, conique, subulée ; 20 tours environ, croissant régulièrement, à peu près plans, dont la hauteur atteint presque les deux tiers de la largeur, séparés par des sutures assez profondes, au-dessous desquelles est une mince chaînette de petites perles oblongues; bande du sinus formant une étroite rampe déclive au-dessus de la suture; ornementation composée, outre la chaînette antérieure de chaque tour, de cinq ou six cordonnets spiraux finement granuleux, surtout les trois supérieurs qui sont plus espacés et entre lesquels s'intercale souvent un filet lisse; des stries d’accroissement très obsolètes, obliques et sinueuses, relient les granulations d’un cordonnet à l’autre. Dernier

tour égal aux deux septièmes de la longueur totale, caréné à la périphérie de la

base, qui présente une surface concavo-convexe, séparée au milieu par une saillie obsolète, et qui est ornée de rayons réguliers, simples et serrés. Ouverture en losange, terminée en avant par un bec très court, munie d’un pli au tiers supérieur du labre, d’un pli columellaire peu saillant, et d'une mince lamelle pariétale, très écartée du précédent.

Drimexsions : Longueur probable, so mill., : diamètre, 17 maill : angle spiral, 15°. £ D 2 7} 77 S 2 gi 9 P 5)

Osserv. La diagnose et la figure de cette espèce, dans la Paléontologie française, ne sont pas exactement conformes aux échantillons de l'Yonne que Cotteau a désignés sous le nom Cæcilia ; d’Orbigny leur a attribué des tours évidés et des bourrelets saillants qui n'existent pas en réalité, puisque la coquille est, au contraire, remarquable par sa forme subulée. D'autre part, je n’ai pas cité en synonymie les échantillons du Hanôvre que Credner a rapportés à N. Cæcilia : M. Zittel pense en effet qu'ils n’appartiennent pas à la même espèce, et je n'ai pas les matériaux nécessaires pour trancher cette question. Les échantillons du Boulonnais ont l’angle spiral moins ouvert que ceux de Châtel-Censoir, leurs tours sont également plans, mais leur ornementation est moins granuleuse : dans ces conditions, je ne crois pas qu'on puisse les confondre avec N. Cæcilia, et c’est pourquoi je n’ai pas ajouté à la synonymie ci-dessus la référence au Mémoire de M. de Loriol sur le Jurassique supérieur des environs de Boulogne. Enfin je ne connais pas d'individus bien typiques de cette espèce dans la Meuse, aussi je m’abstiens de reproduire la citation de Buvignier.

Rapp. er Dirr. N. Cæcilia procède évidemment du groupe de N. pseudopunctata, dans l’étage Bathonien ; toutefois il est plus trapu et n’est pas subulé sur les derniers tours, de sorte qu'il n’est pas possible de le confondre ni avec l'espèce précitée, ni avec celles du même groupe.

1850. 1892. 1854. 1873. ? 1889.

Taille petite; forme plus ou noire noie turriculée, à be ue TH à 18 tours plans, un peu étagés en gradins, dont la hauteur égale environ les trois cinquièmes de la largeur, séparés par des sutures linéaires, bordées en des- sus par une rampe très obliquement déclive; surface ornée de cinq ou six cordon- nets spiraux, les deux antérieurs et l'inférieur finement perlés; aucun d'eux ne forme de bourrelet saillant à la suture. Dernier tour à peu près égal au quart de la longueur totale, caréné à la périphérie de la base qui est excavée, près de cette den) carène, gonflée au contraire au milieu, déclive près du cou, ornée de filets Spi-

Nerinea Calliope, d'Orb. Prod HEAR pet ne AE Ron ; AN & LR LE d'Oxb Palfrtee lpres pl CERRQNE Le 1- -3. LES Cotteau. Moll. foss. Yonne, p.22. __ Zittel. Gastr. Stramb., p- 246. È

Nerinea scalata, de Lor. Moll. corall. oe bern., p: 54, ai VIN, fig. à (non Vol).

r'aux Pi cuis Ouverture petite, subquadrangulaire, munie de trois plis DNS peu saillants, celui du labre situé très haut, ceux du bord columellaire assez

rapprochés.

Dimexsioxs : Longueur probable, 55 mill. ; diamètre, 12 mill.; angle spiral variant

Rapp. Er Dirr. Cette espèce est très voisine de la précédente, cependant on l'en distingue par sa forme moins subulée, par son angle spiral beaucoup moins ouvert, même

de 9 à 11° selon les individus, mais constant sur le même échantillon.

chez les individus les moins étroits, par l’absence d’un bourrelet perlé plus saillant au- RAS

dessous de la suture. N. Calliope à été encore plus inexactément figuré que M. Cæcilia, par le dessinateur de la Paléontologie française, qui lui a attribué des tours évidés sur la figure d'ensemble 1, tandis que la figure 2 (détail d’un tour) représente un profil presque recti- ligne ; en outre, la restauration de l’exemplaire figuré fait supposer qu'il a un angle spiral beaucoup trop aigu ; enfin les plis de l'ouverture ne sont pas reproduits dans la coupe (fig. 3)

à leur véritable place. Je n'aurais jamais pu reconnaître N. Calliope dans cette iconographie,

si je n'avais eu à ma disposition les échantillons typiques de la collection Cotteau et ceux

étiquetés de sa main dans d’autres collections ; aussi doit-on éliminer de la synonymie de

cette espèce toutes les indications relatives à sa présence dans le Séquanien ou le Kimmérid-

gien, et y réunir au contraire, selon toute probabilité, la coquille du Jura bernois intitulée

Gis.

N. scalata (fig. 4) par M. de Loriol.

Rauracien.

Loc. Yonne : Châtel-Censoir (PI. IX, fig. 2-3), coll. Cotteau ; autre individu (fig. 1),

Musée de Dijon. Meuse : Saint-Mihiel, ma coll.

Dans le Jura bernois, l’un au moins des échantillons de A. ne de M. de Loriol.

ele N. Fe Mine p. Eu ; d’Orb. Prod., I, 14° ét., p. », 63.

d’Orb. Pal. fr. t. j., IE, p. 145, pl. CCLXX VII, fig. 6. rs Etall, Et. pal. Jura graylois, p. 346. _ Zittel. Gastr. Stramb., p. 363.

de Lor. Moll. Corall. Jura bern., p. 54, pl. VIIL fig. 5-6 (eæclus., fig. 4).

Taille moyenne ; forme un peu trapue, à galbe conique ; tours plans, dont la

_ hauteur atteint les six onzièmes de Ja largeur, légèrement étagés en gradins au-

dessus dela suture, qui est linéaire et ed sans aucune arête ee sur- face ornée de cinq cordonnets spiraux, alternativement simples ou granuleux, très effacés à mesure que la coquille vieillit. Dernier tour égal au quart de la longueur totale, anguleux à la périphérie de la base, qui est obliquement déclive et obtusément sillonnée par quelques stries concentriques, plus serrées vers le cou du canal. Ouverture quadrangulaire, peu élevée, terminée en avant par un canal large et un peu infléchi; columelle faisant un angle de 100° avec la base de l'avant- ‘tour, munie d’un pli antérieur épais et a pli pariétal assez proche du précédent, mince et peu saillant; pli du labre peu visible et situé très en avant.

Drvexsioxs : Longueur, 60 mill. ; diamètre, 13 mill. ; angle spiral, 11 19°.

Osserv. Cette espèce n’était connue de d’Orbigny que par un moulage en plâtre, proba- blement défectueux et inexactement restauré sur la figure de la Paléont. franç. qui repré- sente une ouverture manifestement imaginaire. Pour conserver une espèce dans ces con- ditions, il faut nécessairement l’interpréter, et je n’ai pu le faire qu’en choisissant, comme néotype, un individu parmi ceux qui m'ont été communiqués de la Meuse, c’est-à-dire prove- nant de la même région que le type et répondant à peu près à la diagnose écourtée de la Paléont. franc. Cette interprétation est, d’ailleurs, conforme à celle qu’a faite M. de Loriol, dans son Mémoire sur le Rauracien du Jura bernois, tout au moins pour deux des individus qu'il a fait figurer. Quant aux échantillons de l'Yonne que l’on trouve dans la plupart des collections, avec des étiquettes scalata de l'écriture de Cotteau, je les considère comme des N. Calliope roulés, qui ne répondent aucunement à la description du véritable N. scalata : cette erreur s'explique par la défectuosité de la figure originale de N. Calliope, coïncidant précisément avec le défaut de précision des caractères de N. scalata ; en tout cas, c’est pour ce motif que je n’ai pas compris, dans la synonymie ci-dessus, la référence à l'ouvrage de Cotteau sur les Mollusques de l'Yonne. De mème Buvignier s’est borné à citer l’espèce dans la Meuse, d'après d'Orbigny, de sorte que les renseignements fournis par son Atlas ne peuvent être d'aucun secours.

Rave. er Dirr. Moins trapue que N. Cxœcilia, cette espèce s’en distingue par le

nombre moindre de ses cordonnets spiraux qui sont plus effacés, par l’absence d’une chai- ?

nette de perles sous la suture, et surtout par ses tours plus étagés, munis d’une rampe

spirale qui n’existe jamais chez l’autre espèce. Si on compare MN. scalata à N. Calliope, qui

a aussi les tours un peu étagés, surtout quand il est usé, on trouve que l’espèce de Voltz

Gis. Rauracien. | i [ee Meuse : Commerey, néotype (PL ix, re : Mihiel, coll. Gaiffe, Institut so Haute- Saône : :

1850. 1852. - 1854. 1873.

Taille moyenne; forme turriculée à galbe conique; tours évidés, surtout en

Male Le la Me e.

_ NERINELLA CYNTHIA, D'Onblens. ; (PI. IX, Het) D ee

Merinea Cynthia, d'Orb. Prod., IL, IAE pe DCE d'Orb. Pal. fs t. J., I, p. 134, pl. CCLXXINI, fig. 4-6. Cott. Moll. foss. Yonne, I, p. 22. Zittel. Gastr. Stramb., p. 244.

avant, dont la hauteur égale à peu près les trois cinquièmes de la largeur, sépa-

rés par des bourrelets leu que la suture divise en deux parties inégales et tuberculeuses ; surface ornée, en outre, de quatre cordons spiraux, dont deux sont fortement perlés, tandis que les filets intercalaires sont presque lisses. Der-

nier tour caréné à la périphérie de les base qui est concentriquement striée. Ouverture à trois plis.

Dimgxsioxs : Longueur probable, 60 mill. ; diamètre, 12 mill. ; angle spiral, 12°.

Rapp. gr Dirr. Les rares échantillons que j'ai pu trouver de cette espèce se distinguent aisément de N. Cæcilia par leur angle spiral moins ouvert et par leurs tours évidés. D'autre

part, on ne pen les confondre avec N. Calliope qui est plus étroit, dont les tours sont

plans et qui n’a pe de bourrelets perlés à la suture. Quand la surface est fraichement con-

servée, ce qui n'arrive que rarement, ces rangées de perles suturales sont un critérium

certain pour reconnaitre A. Cynthia parmi ses nombreux congénères.

Gus. Loc.

Yonne,

1861. 1864. 1873.

1889.

1893.

Rauracien. Yonne : Châtet-Censoir, individu usé (PI. IX, fig. 7), coll. Péron ; Coulanges-sur- fragment avec l’ornementation conservée (PI. IX, fig. 8), ma coll.

NERINELLA EPISCOPALIS, pe Lorior. (PIX Cr 16.) à

Îerinea Ræmeri, Thurm. et Et. Lethea brunt., p. 106, pl. VIIL, fig. 54 (non Phil.).

- Etall. Et. pal. Jura graylois, p. 346.

Nerinea scalata, Zittel. Gastr. Stramb., p- 363 (ex parte ?). Nerinea episcopalis, de Lor. Moll. corall. Jura bern., p. 48, pl. MIT, fig. 8- 11.

Greppin. Moll. corall. Oberbuchsiten, p. 33, pl. IT, fig. 8.

Taille moyenne ; forme turriculée, subulée, à galbe conique; environ 15 tours

» peut-être à cause | j our presque at au quart de la lon-

lonnée. Cr ue étroite, ee en He par un re s; columelle droite, munie d' un pli antérieur très EE bord

eh Longueur, 90 mill. ; angle spiral, 0°. _ Rap». r Dirr. Cette espèce ne peut être confondue avec N. scalata parce qu’elle à K une forme plus étroite, des tours beaucoup plus élevés, absolument dépourvus de gradins, et surtout parce que son ouverture est bien différente, plus haute, avec une callosité colu- mellaire tout à fait caractéristique. Par sa forme générale, elle se rapprocherait plutôt de N. Calliope ; mais, outre qu’elle a les tours encore plus élevés et dépourvus de gradins, elle ne paraît pas avoir été ornée de cordons perlés comme ceux de l’autre espèce. Si on la com- pare à N. turritella, qui a aussi les tours plans, mais moins élevés, on trouve qu’elle n’a pas la même ornementation, que son dernier tour est plus grand, et que son bord columellaire est bien plus calleux.

Gis. Rauracien. : Loc. Meuse : Saint-Mihiel (PI. IX, fig. 16), coll. de l’Institut catholique. Yonne ; un # échantillon douteux et très usé, coll. Lambert.

À Dans le Jura bernois : la Caquerelle, Sainte-Ursanne, Blauen, Oberbuchsiten (ide de Gi à Loriol et Greppin). |

NERINELLA ORNATA, OrBIGNY. (PI. IX, fig. 17-18.)

1850. Nerinea ornata, d'Orb. Prod., IL. 14° ét., p. 4, 50.

1852. d’Orb. Pal, fr. t. j., IL, p. 135, pl. CCLXXINV, fig. 1-3

1854. Cott. Moll. foss. Yonne, p. 22.

1863. Credner. Glied. Jura form., p. 174, pl. V, fig. tr.

1872. de Lor. Mon. jur. Sup. Haute-Marne, p. 96, pl. VIL, fig. 2. 1873. = Zittel. Gastr. Stramb., p. 246.

1874. de Lor. et Pellat. Mon. jur. Sup. Boul., p. 58.

1893. de Lor. Moll. Séq. Tonnerre, p. 3r, pl. Il, fig. 14.

_ Taille assez petite; forme étroite, cylindracée ; tours très nombreux, évidés, quoique à peine concaves, dont la hauteur atteint les quatre septièmes de la lar- geur, séparés par des sutures superficielles et peu profondément burinées sur des arêtes saillantes et lisses; surface ornée de trois cordonnets spiraux, l’anté- rieur lisse ou très finement granuleux, les deux autres plus grossièrement perlés ; quelquefois un mince filet lisse est intercalé entre ces cordons. Dernier tour égal au sixième de la longueur totale, caréné à la périphérie de la base, qui parait lisse

SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE. PALÉONTOLOGIE. TOME VIN, 19, MÉMOIRE 19. 13.

(TE

et excavée. dot ni “trapézoïdale, terminée en ava LP. _columelle droite, avec un pli peu apparent; pli pariétal très sailla du précédent ; pl du labre peu saillant, situé assez haut.

Dimexsioxs : Longueur be 5o mill. ; diamètre, 7 mil. ; angle sprl de

Rare. er Dirr. À part l exemplaire de Tonnerre, qui est à peu près complet, . espèce n’est représentée, dans tous les Siren on l’a signalée,” que par des fragments ; 514 cependant il est facile de la reconnaître, et c’est avec raison que d'Orbigny l’a séparée de N. Calliope qui a l'angle SRÈTAI plus ouvert et dont l’ornementation est plus fine. Si on la compare à N\. Cyane, qui s’en rapproche davantage par sa forme étroite, on remarque qu'elle a moins de filets spiraux plus grossièrement perlés, et que sa base n’est pas ornée comme celle de l’autre espèce. D'autre part, elle est. moins subulée que À. subtricinceta et que N. turritella, et elle est, en outre, plus étroite que ce dernier et que N. Cynthia, qui a presque la même ornementation. Quant à N. Crithea, c’est une coquille plus trapue, dont les tours ne sont pas évidés et dont les sutures sont en retrait.

I faut une grande attention pour distinguer entre elles toutes ces formes qui sont très voisines et qui caractérisent des niveaux différents, tandis que N. ornata a une longévité plus grande et qu'il est simultanément contemporain de la plupart de ces espèces.

G1s.— Rauracien; Séquanien, première zone à Ter ebrat. humer alis, et Oolithe d'Hesdin (couche F, de M. Pellat).

Loc. R. Yonne : Châtel-Censoir, coll. Cotteau, coll. Pellat, Musée de D

S. Yonne : Tonnerre, néotype (PL IX hs M18)#col ne Haute-Marne : Voué- court (fide de Loriol). Boulonnais : Bazinghen (PI. IX, fig. 19), coll. Legay; Le Housquer et Questrecque, coll. Legay : Bellebrune et Quéhen, coll. Pellat. Charente-Inférieure, La Jarrie, coll. Janet.

NERINELLA SUBTRICINCTA, D'OrBIGNy. PI. IX, fig. 13-19.

1836. Nerinea fasciata, Rœmer. Nord. ool., p. 144, pl. XI, fig. 31 (non Voltz). 1841. Nerinea Ræœmeri, Goldf. Petref. Germ., pl. CLXXVI, fig. 17 (non Phil.).

1850. Nerinea subtricincta, d'Orb. Prod., Il, 14° ét., p. 4, 46.

1852. == d'Orb. Pal. fr. t. j., II, p. 130, CCLXXI, fig. 8-10.

1863. Nerinea fasciata, Credn. Glied. ob. Jura, p. 172 (non Voltz).

1868. Nerinea Ræmeri, de Lor. Mon. Jur. sup. Haute-Marne, p. 94, pl. NI, fig. 14 (non Phill.). 1873. Nerinea hercymica, Zittel, Gastr. Stramb., p. 245.

?1880. Nerinea sp. Hudl. Geol. Mag. Dec., IL, vol. VI, p. 531, pl. XVIL, fig. 3.

Taille moyenne ; forme étroite, allongée, un peu subulée, subcylindracée ; tours peu ou point évidés, dont la hauteur croît avec l’âge de la coquille et atteint les sept dixièmes de la longueur, séparés par des arêtes peu saillantes, que divise une suture imperceptible, et qui sont parfois un peu granuleuses ; surface ornée de trois cordons spiraux perlés, à peu près équidistants, et de filets simples qui, sur quelques échantillons, sont presque égaux aux cordonnets perlés entre Les- quels ils sont intercalés, de sorte que, selon l’âge de la coquille, et suivant que l'on compte les deux rangées suturales, le nombre total des ornements spi-

-

L Dimexsrows sk Largeur et 100 mill. ; diamètre, 11 mill. ; He spiral, 5 à 7°.

OnsEnv. pe synonymie de cette espèce est confuse : les corrections successivement faites

“#e Re de Loriol et Zittel, ne peuvent être admises, en présence de l’identité que j'ai cons-

tatée, de N. subtricincta de l'Yonne, avec les individus de la Haute-Marne d’une part, dénommés N. hercynica par Zittel, et avec la figure de l’ouvrage de Rœmer. Il y a déjà telle- ment de difficulté à distinguer entre eux les Nerinella du Corallien, décrits dans la Paléonto- logie française, qu'il serait excessif d’y greffer encore de nouvelles dénominations, unique- ment motivées par de petites différences dans l’ornementation, surtout quand celle-ci n’est même pas constante sur chaque individu : c’est pourquoi je propose de restituer à cette espèce le nom que lui avait attribué d’Orbigny, avec une description et une figure qui précisément, dans ce cas particulier, sont plus exactes qu’à l'ordinaire.

Rapp. gr Dire. Par son angle spiral, cette espèce ressemble beaucoup à NW. ornata, mais elle ales tours moins évidés, une forme plus subulée, et par conséquent, des arêtes moins sail- lantes ; elle a des cordons perlés plus nombreux, même dans la variété qui a le moindre nombre. Elle est plus étroite et plus cylindracée que N. Cyane et elle s’en distingue par son ornementation plus granuleuse, quoiqu'’elle s’en rapproche par ses tours presque plans. Jÿ rapporte un individu du Yorkshire, figuré par M. Hudleston, sans dénomination, et dont cet auteur signale lui-même l’analogie avec N. subtricincta ; quant à l’autre échantillon de Scar- borough, désigné N. Ræœmeri Phill., il a un angle spiral plus ouvert, des tours plus étroits : c’est évidemment une espèce différente, comme l’a fait remarquer M. de Loriol dans son étude sur le Jura bernois (p. d1); aussi l’aï-je rapportée à N. turritella.

Gis. Rauracien; Séquanien, première zone à Terebrat. humeralis, et couche F, de

M. Pellat.

Loc.R. Yonne : Châtel-Censoir (PI. IX, fig. 14-15), coll, Cotteau ; coll. Pellat. Calvados : Trouville (PI. IX, fig. 13).

S. Haute-Marne : Vouécourt (/ide de Loriol) ; La Chapelle, coll. de Gézaincourt. Bou- lonnais : Bellozanne, Coll. Pellat. :

NERINELLA TURRITELLA, Vorrz. PI. IX, fig. 19-2r.

1837. Nerinea turritella, NVoltz. N. Jahrb, miner., p. 317. 1837. Nerinea Rœmert. Phil. lbid., p. 293, pl. LIL, fig. 1-2 (sec. Zittel). 1842. Nerinea subteres, Munst. in Goldf. Petref. Germ., II, p. 40, pl. CLXXV, fig. 6. 1842. Nerinea Ræmeri, Goldf. Ibid., p. 40, pl. CLXX VI, fig. 52 (exclus. aliis). 1850. Nerinea subturritella, d'Orb. Prod., II, 14° ét., p. 5, 64. + 1852: Nerinea turritella, d'Orb. Pal. fr. t.j., II, p. 143, pl. CCLXX VII, fig. 1-3. 1852. Buv. Stat. géol. Meuse. Atlas, p. 34. 1854. Cott. Moll. foss. Yonne, p. 21.

aux tours un aspect uniforme. Dernier tour presque . aux oi Here 40 te

longueur totale, anguleux, sans carène à la périphérie de la base qui porte des cordons concentriques assez écartés vers le bord, plus serrés sur le cou. Ouver-

er Âge

ture quadrangulaire, peu élevée, terminée en avant par un bec aigu; plis colu- mellaire et pariétal très écartés, pli du labre situé très en avant. | Dimexsioxs (fide de Loriol) : Longueur, 55 mill.; diamètre, 11 mull. ; angle spiral,

ÿ

8 à 10°.

Osserv. La synonymie de cette espèce a été rectifiée par M. Zittel, dont jadopte les

conclusions, ainsi que l’a fait d’ailleurs M. de Loriol; mais il y a lieu d'y ajouter l'espèce anglaise, décrite comme N. Rœmeri par M. Hudleston, et qui ne parait pas différente de N. turritella. C’est une forme assez rare, dont le type est originaire de la Meuse, et qui existe dans un certain nombre de collections, elle n’est représentée que par quelques individus de petite taille et peu complets; les échantillons de Saint-Mihiel, que j'ai pris comme néotypes, répondent d’ailleurs à la description de la Paléontologie francaise et à celle du moule en plâtre de la collection Thurmann (ide de Loriol).

Rap. er Dirr. Très voisine de N. subtricincta (et c’est la cause des confusions qui ont été commises par plusieurs auteurs), cette espèce doit cependant en être distinguée à cause de son angle spiral plus ouvert, de ses tours moins élevés, et à cause de l’absence complète d’arète suturale, quoique ses tours soient cependant légèrement étagés, surtout les derniers, tandis que les premiers paraissent, au contraire, convexes avec des sutures enfoncées, comme l'indique la figure de détail 2 de la Paléontologie française ; enfin le dernier tour de N. tur- ritella occupe une fraction beaucoup plus grande de la longueur totale, et les cordons de sa base sont moins régulièrement écartés. Si on le compare à N. Calliope, on trouve quil est plus étroit, que son ornementation est différente, et que sa base moins carénée ne porte pas de renflement spiral au milieu.

Gis. Rauracien ; Séquanien supérieur, couche F, de M. Pellat; Kimméridgien, sous-

étage Ptérocérien.

: Saint-Mihiel, néotypes (PI. IX, fig. 21), Musée de Dijon; Commercy (fide Voltz). Yonne : Châtel-Censoir (fide d'Orb. et Cott.); Coulanges-sur-Yonne, ma coll. Haute-Saône : Champlitte, Bellort, coll. de l'Ecole des Mines ; Raucourt, Musée de Dijon. s S. Boulonnais : Brucdale, coll. Pellat.

K. Jura : Valfin, plésiotype (PI. IX, fig. 19-20), muséum de Lyon.

Dans le Jura bernois : Caquerelle (/ide Thurmann et de Loriol).

les rois cinquièmes a la nie, séparés sa des sue ee EE sur des arêtes à Pre saillantes ; surface ornée de ini COr-

"oisés s par . d accroissement éurélement peu visibles, et toujours des chez les individus adultes. Dernier tour peu élevé, anguleux à la périphérie de la | base, qui porte deux renflements concentriques et des stries d’accroissement. Ouverture quadrangulaire, terminée en avant par un bec court, contre lequel est un pli columellaire très épais ; lamelle pariétale assez proche de ce pli, mince et peu saillante; pli du labre non visible à l'embouchure des individus adultes. Dimexsroxs : Longueur probable, 65 mill. ; diamètre, 8 mill. ; angle spiral, 5 ou 8°. Ogserv. Une petite correction doit être apportée à la désinence du nom de cette espèce pour mettre au génitif le nom propre de la personne à laquelle elle est sans doute dédiée. Rav». sr Dirr. Plus étroite que N. Calliope, cette espèce s’en distingue par ses tours _ HSE non étagés en gradins, par son ornementation plus obsolète et moins fine, par son pli labial - moins visible. Elle a l’angle spiral plus ouvert que NV. ornata, des tours plus subulés, moins évidés, et surtout moins ornés. M. de Loriol n’en connaissait qu'un fragment peu détermi- nable dans le Jura bernois; mais l'échantillon bien conservé que je viens de décrire, et qui

vient des sables du Calvados, ressemble bien, par ses proportions et par les détails de sa spire,

à la vue du dos de l'individu type : il n’y a donc pas de motif pour l’en séparer, et c’est une excellente occasion de préciser, en l’interprétant correctement d’ailleurs, la diagnose primi-

s tive, qui était nécessairement incomplète.

| Gis. Rauracien.

ù Loc. Calvados : Cordebugles, plésiotype (PI. IX, fig. 25), coll. Bigot. ; Dans le Jura bernois : Sainte-Ursanne (fide de Loriol).

? NERINELLA VAUXIANA, Correau.

1854. Nerinea vauxiana, Cott. Moll. foss. Yonne, I, p. 23.

© Fort jolie espèce, remarquable par ses tours plans, marqués, sur chacun » de leurs bords, d’une saillie longitudinale très distincte. Toute sa surface est » ornée de stries longitudinales, fines, régulières, apparentes, au nombre de dix

» par tour. »

Osserv. Sans indication des dimensions ni de la plication interne, il est impossible de reconnaitre cette espèce, ni même d’aflirmer que c’est bien un Merinella, comme on pourrait

Ge Rauracien. eee be Loc = Yonne : Châtel- Censoir (ie Cote.

PART ES :

NERINELLA ELEGANS, THURMANN. PL. IX, fig. 22-93.

1830. Nerinea elegans, Thurm. Soul. jurass. Porrentruy, p.17.

1836. Voltz Uber foss. Ner., p. 542.

1836. Bronn. Ubersicht Ner. Arten, p. 558, pl. VI, fig. 20. 1850. MNerinea Crithea, d'Orb. Prod., Il, 14° ét., p. b, 62.

1852. d’Orb. Pal. fr. t. j., I, p. 142, pl. CCLXX VI, fig. 5-7.

1852. Nerinea elegans, d'Orb. Ibid., p. 146, pl. CCLXXVIIL, fig. 4-6. 1854. Nerinea Crithea, Cott. Moll. foss. Yonne, p. 22. 1861. Nerinea elegans, Thurm. et Etall. Zeth. bruntr., p. xo5, pl. VII, ‘Ba (mala).

1864..— Etall. Et. pal. Jura graylois, p. 345. 1908. Zittel. Gastr. Stramb., p. 247. 1889. = de Lor. Moll. corall. Jura bern. , p. »9. pl. VIIT, Fa 1217.

Taille assez petite; forme variable, turriculée, plus ou moins étroite, souvent un peu conoïdale, l’angle variant selon l’âge chez le même individu; 15 à 18 tours plans, dont la hauteur dépasse rarement la moitié de la largeur, séparés d’abord par des rainures dont le rebord supérieur se transforme peu à peu en une carène, au-dessous de laquelle il n'y a, chez les adultes, qu’une dépression limitée par une rampe déclive; surface ornée de deux filets spiraux, finement perlés, l'antérieur plus saillant que le postérieur qui disparaît parfois, tandis que chez d’autres individus, les deux filets s’égalisent et que l’arête suturale devient aussi granuleuse, de sorte que les tours paraissent alors tricerclés. Dernier tour un peu supérieur au quart de la longueur totale, muni d’une carène saillante et subgra- nuleuse à la périphérie de la base, qui est obliquement déclive, sans convexité ni concavité, et qui est ornée de filets spiraux, très serrés, obsolètes ou invisibles sur la plupart des échantillons dont la surface n'est pas fraîchement conservée. Ouverture étroite, subtrigone, assez élevée, munie de trois plis saillants sur les jeunes individus, ces plis disparaissant presque entièrement à l'embouchure des individus adultes.

Dimexsioxs : Longueur probable, 6o mill. ; diamètre, 12 mill. ; angle spiral variant de 17 à 9°, sur les individus pupoïdes, égal à 15° sur les individus coniques.

Osserv. D'Orbigny à era voir deux espèces dans les moulages du Calvados et de la Meuse, qui avaient servi de base à la création de N. elegans par Thurmann : or, ainsi que l’a fait remarquer M. de Loriol, et que j'ai pu le constater moi-même sur des duplicata de ces moulages, 1l n'existe entre eux d’autres différences (soit au point de vue de l’angle spiral, soit au point de vue de l’'ornementation) que celles qui sont la conséquence d’un état de conserva- tion peu comparable et de provenances très éloignées; d’autre part, j'ai sous les yeux et je

dd ni ne ne faible, tantôt presque aussi ee que Fr ait ne. ne son Mémoire sur r Le De fat une série d’ shnion

nt recopiée pus le Ro Moer. 4 sorte qu'il m’a _… le DCË donner nouvelle figure.

Rap». er Dirr. Quelles que soient les variations dont je viens de donner un rapide aperçu, on distingue toujours N. elegans de N. turritella, par sa forme moins subulée et par le nombre beaucoup moindre de ses filets spiraux, plus fortement granuleux. Si on lecompare à N. sub- tricincta, on trouve qu'il est beaucoup moins allongé, que ses arêtes suturales sont plus sail- lantes sur les derniers tours, et accompagnées de rainures qui manquent chez l’autre espèce. L'une des formes qui se rapproche davantage de N. elegans est, comme son nom l'indique, N. elegantula de l'étage Bathonien : mais ce dernier est plus petit, moins allongé, plus pupoïde encore et il n'a qu'un cordon perlé sur chaque tour étagé en gradin. Enfin N. ornata, qui a également des arêtes saillantes, a une forme bien plus cylindrique et des tours évidés, la base du dernier tour lisse et excavée.

. Gis. Rauracien. w

F Loc. Territoire de Belfort : plésiotype (PI. IX, fig. 22), coll. de l'École des Mines. ER Yonne : Châtel-Censoir, coll. Pellat. Meuse : Saint-Mihiel, coll. Gaiffe, Musée de Besançon, De Institut catholique. Calvados : environs de Lisieux, un moulage dans la coll. de l'École des Mines.

Dans le Jura bernois : Porrentruy (PI. IX, fig. 23), coll. del’École des Mines; Sainte- Ursanne, la Caquerelle, moulages en plaine dans coll. de l’École des Mines ; Tariche, ma coll., Musée de Besançon. 2

NERINELLA CANALICULATA, D'ORBIGNY. PI. IX, fig. 9-12.

ne 1850. Nerinea canaliculata, d'Orb. Prod., II, 14° ét., p. 3, 44. < ï 1852. = d'Orb. Pal. fr. t. j., IL, p. 113, pl. CCLXIV, fig. 4-6. LOL ALES = Cott. Moll. foss. Yonne, I, p. 21. 1862. Etall. Et. pal. Jura graylois. p. 345. 1873. Zittel. Gastr. Stramb., p. 246. 1874 de Tribolet. Notes Nér., p. 172.

Taille moyenne, forme turriculée, étroite, allongée, à galbe un peu conoïdal vers le sommet, cylindrique sur les derniers tours des individus adultes; tours nombreux, imbriqués, très étroits, dont la hauteur ne dépasse la moitié de la largeur que chez les individus très âgés, tandis que sur les premiers tours, cette

Fa. hauteur varie entre le tiers et les deux cinquièmes de la largeur; sutures situées au fond d’une rampe canaliculée et très étroite, qui donne au profil de la spire l'aspect emboîité; surface généralement lisse, rarement ornée de filets spiraux

: Dimexsrons : en 85 mil diamètre, le même DONS à . én 2x

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la distingue ne avec la faible hauteur de ses premiers iarrre, , de N. | Calipe au Ke est quelquefois aussi étagé par de faibles STANDS A 0 HUE Lise ENS

G1s. Rauracien.

Loc. Yonne : Châtel-Censoir, rare entière Ie IX, Fe O- Pie coll. de l'École des Mines ; Musée de Dijon; Avillon, coll. Lambert.

NERINELLA TURRICULATA, DOnRBIGNY.

PU HE NE Le > 1850. Nerinea turriculata, d'Orb. Prod.. IT, 14° ét., p. 4, 45. HD. d'Orb. Pal. fr. t. j., II, p. 117, pl. CCLX VII, fig. 1-3, 1873, Zittel. Gastr. Stramb., p. 246. $

« Coquille très allongée, presque cylindrique, non ombiliquée. Spire formée » d'un angle régulier, composée de tours très obliques, aussi hauts que larges, : » fortement évidés au milieu, saillants surtout en avant, peut-être ornés en long » de petites stries. Le dernier tour, excavé en dessus, est néanmoinstrès oblique. » Bouche très comprimée, allongée, sans aucun pli au dernier tour, mais mar- » quée, au cinquième tour en partant de la bouche, sur la columelle, d’un pli » antérieur et d'un petit pli tout à fait inférieur. Labre lisse, sans pli. »

Diuexsioxs : Longueur totale, 160 mill.; rapport de la hauteur du dernier tour à la lon- gueur totale, 0,10 ; angle spiral, 5°.

Rav». er Dirr. D'Orbigny compare son espèce à N. Cottaldina qui est un Aptyxiella absolument dénué de plis, tandis que celle-ci a, d’après la diagnose originale, deux plis sur la columelle et sur le bord columellaire, plus un renflement probable à l'intérieur du labre, de sorte que c’est bien un Nerinella : i1 n’y a donc pas de confusion possible. Si on la compare à la figure de N. canaliculata dans la Paléont. francaise, on trouve qu’elle est plus grande et plus étroite et que ses tours ne sont pas canaliculés.

Ossenv. N. turriculata est une espèce hybride qui ne répond à aucune forme bien déterminée : en effet, elle n’est et n’a jamais été représentée que par deux échantillons incomplets collés sur le même carton, dans la collection d’Orbigny, au Muséum de Paris; or ces deux fragments n’appartiennent certainement pas à la même espèce ; le plus grand, qui a

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s puisés chez ns d eux, je ne crois s pas qu is 11 dre le nr des Nérinées Jsiquese de

2 NERINELLA VERNEUILIANA, Correav.

= - Nerinea Verneuiliana, Cott. Moll. foss. Yonne, L, p. 23. Raulin et Leym. Stat. géol. Yonne, I, p. 373 et 647. de Lor. Moll. Séq. Tonnerre, p.36.

Espèce remarquable par la côte longitudinale, lisse et saillante, qui marque,

» au-dessus de la suture, le bord apicial de chacun de ses tours. Ce caractère

» empêche de la confondre avec les N. cylindrica, subcylindrica et Erato, dont » elle se rapproche par sa spire non ombiliquée, subcylindrique, allongée et

» moe lisse. »

Ousenv. La courte diagnose qui précède, FRpountés au Prodrome de Cotteau, est tout

ce que l’on connaît actuellement de cette espèce : : il n’est même pas certain que ce soit un * Nerinella, et M. de Loriol ne l’a pas reconnue dans les nombreux matériaux qui lui ont été

confiés pour sa Monographie des environs de Tonnerre. Dans ces conditions, la dénomination Verneuiliana parait devoir être définitivement rayée du catalogue des Nérinées françaises.

G1is. Séquanien.

Loc.

1854. 1852. 1852. 1854. 1872. 1873. 1874. - 1886.

Yonne : Thury (fide Cotteau).

NERINELLA JOLLYANA. D ORBIGNY. PME ie 24.

Nerinea Jollyana, d'Orb. Prod., IT, 14e ét., p. 3, 36.

_ ur Pal: es tj, 11, p. rub, pl CCLX NI, fig. 1-4.

_ . Stat. géol. Meuse, Atlas, p. 34.

a: Moll. foss. Yonne, I, p. 27.

= de Lor. Mon. jur. sup. Haute-Marne, p. 86, pl. VL fig. 1. == Littel. Gastr. Stramb., p. 246. de Lor. et Pellat. Mon. jur. sup. Boul., p. 52.

ee. _ de Lor. Moll, corall. Valfin, p. 107, pl. X, fig. 2.

Taille grande; forme turriculée, étagée, très allongée; tours plans, subimbri- qués en gradins, dont la hauteur atteint presque la largeur, séparés par des rampes

(x) C'est vraisemblablement le plus grand exemplaire que la figure de la Paléont. franc. est censée repré- senter, mais avec des arêtes suturales au lieu de bourrelets, et avec des tours cinq fois plus nombreux qu'il ne

lui en reste réellement.

SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE. PALÉONTOLOGIE.— TOME VII. 16. MÉMOIRE 19. 16,

A

122 ÉTUDES SUR LES GASTROPODES DES TERRAINS JURASSIQUES

évidées au-dessous de la suture, sans bourrelet n1 arête saillante au-dessus de la bande suturale, de sorte que la spire a l'aspect de troncs de cône emboîtés ;'sur- face ornée de quatre cordons principaux, avec des filets spiraux dans leurs inter- valles ; tous sont lisses ou à peine granuleux à l'intersection des stries d’accrois- sement. Dernier tour assez élevé, anguleux à la périphérie de la base, qui est lisse et déclive (ide d'Orbigny); ouverture avec trois plis, celui du labre plus large et muni de rebords latéraux (fide d'Orbigny).

Dimexsioxs : Longueur probable, 110 à 120 mill.; diamètre, 13 mill.; angle spiral, 5 ou 8°.

Rapr. gr Dirr. Cette espèce se distingue aisément de ses congénères, par ses tours imbriqués, dénués d’arètes au-dessus des sutures, à profil rectiligne sans évidement médian. L'individu de Valfin, figuré par M. de Loriol, est en réalité, ainsi que je l’ai constaté sur l'échantillon original, formé de deux parties que l’on a collées bout à bout : l’antérieure appartient indubitablement à N. danusensis, qui a des arêtes saillantes, une forme plus étroite que celle de N. Jollyana, et une ornementation différente ; au contraire, la partie posté- rieure est composée de morceaux de N. Jollyana, et ce sont eux que notre confrère a indi- qués dans sa description, contrairement au dessin de la figure 2, comme ayant les tours un peu étagés en gradins. Dans ces conditions, il n’est pas surprenant qu'il ait cru voir des passages entre NV. Jollyana, Cottaldina et danusensis, et qu’il ait éprouvé des difficultés à séparer ces trois espèces qui, pour moi, sont bien distinctes : N. Cottaldina a des tours évidés etest, d’après d’Orbigny, dénué de plis, de sorte que ce ne serait pas un MNerinella s. s.; quant AVE danusensis, outre ses arêtes suturales, 1l est caractérisé par ses tours extrêmement élevés; ce sont des différences constantes qui ne permettent pas de le confondre avec N. Jollyana.

Gis. Rauracien, Oolithe blanche ; Séquanien, zone à Card. corallinum ; Kimmérid- gien, sous-étage Ptérocérien.

Loc. R. Meuse : Saint-Mihiel (PI. IX, fig. 24), coll. de l’Institut catholique ; Com- mercy, coll. de l’École des Mines. Yonne : Châtel-Censoir (fide Cotteau).

S. Boulonnais : Crémarest (fide de Loriol) ; le Housquer, coll. Legay; Brucdale, coll. Rigaux. Haute-Marne : Curmont, Blaise (fide de Loriol) ; la Chapelle, coll. de Gésain- court. Nièvre : Roche de Bonneville (fide d’Orbigny).

K. Jura ; Valfin, la pointe seulement, Muséum de Lyon. Ain : Oyonnax, un individu fruste, coll. Pellat.

NERINELLA DANUSENSIS, OrBIGNY. PI NAIL fig. 22 et pl. IX, fig. 26.

1852. Nerinea danusensis, d'Orb. Pal. fr. t. j., IL, p. 118, pl. CCLXNIT, fig. 4-6.

1873. Zittel. Gastr. Stramb., p. 246.

1889. Nerinea Jolly;ana, de Lor. Moll. corall. Valfin, p. rox, pl. X, fig. 2.

1896. Nerinea tornatella, Cossm. Essais Pal. comp., IL, p. 36, pl. IL, fig. 11-12 er. éyp.).

Taille assez grande; forme cylindrique, extrêmement allongée; tours faible- ment évidés, dont la hauteur dépasse un peu la largeur, séparés par des arêtes très saillantes, quoique non carénées, très obliques et inégalement partagées par

ÉTUDES SUR LES GASTROPODES DES TERRAINS JURASSIQUES 193

des sutures peu visibles ; surface ornée de deux cordons spiraux principaux au milieu, et de filets plus petits intercalés entre ces cordons et les arêtes suturales. Dernier tour approximativement égal au septième de la longueur totale, caréné à la périphérie de la base, qui est lisse et excavée au bord de la carène, un peu gonflée au centre, près du cou du canal. Ouverture étroite et haute, terminée en avant par un canal large et obliquement infléchi; un pli columellaire peu saillant, contigu au canal; un pli pariétal très écarté du précédent, assez saillant; un pli médian et épais, à l'intérieur du labre.

Dimensions : Longueur, 150 mill.; diamètre, 11 mill.; angle spiral, 4 ou 5°.

Ogsenv. Dans la diagnose de cette espèce, d’Orbigny signale l’existence de deux sillons médians, tandis que la figure 5 (détail d’un tour) indique nettement que ce sont deux gros cordons spiraux : il est probable que, sur un échantillon usé, l’auteur n’a aperçu que les dépressions limitant en dessous ces cordons, et ressemblant, dans ce cas, à de véritables sillons. À part cette légère différence, qu'il est facile d'expliquer, l'individu que j'ai fait figurer est, en tous points, semblable au type, pour lequel d’Orbigny indique cependant un angle spiral trop ouvert qui ne concorderait pas avec le galbe de la vue d’ensemble (fig. 4).

Une double erreur s’est glissée dans la citation que j'ai faite de cette espèce comme plésiotype du genre ÂWerinella, dans la seconde livraison de mes Essais : l’une, typogra- phique, est due à l’imprimeur qui a mis tornatella au lieu de turritella ; l’autre, de détermi- nation, provient de l’étiquette de l'écriture de Cotteau qui, dans sa collection, avait rapporté cet échantillon à l’espèce de Voltz bien différente, tandis que c’est un véritable N. danu- Sensis.

Rapp. gr Dire. Ainsi que M. de Loriol l’a fait observer, dans sa Monographie de Valfin, il y a quelque analogie entre cette espèce et N. Jollyana : toutelois /V. danusensis a une forme plus cylindrique, non imbriquée, des tours plus évidés, et surtout des arêtes sail- lantes ; en outre, l’ornementation n’est pas tout à fait semblable chez les deux espèces, Mais, ainsi que je l’ai fait remarquer à propos de M. Jollyana, le rapprochement des deux formes a été surtout motivé parce que l’individu de Valfin, figuré dans cette Monographie, est composé de plusieurs morceaux, et que la partie antérieure seule appartient à N. danu- sensis, avec cette seule différence que l'individu du Ptérocérien est âgé et a des arêtes encore plus saillantes que ceux du Rauracien, de sorte qu’il s’écarte encore davantage de la pointe qui vient d’un individu de À. Jollyana.

Gis. Rauracien ; Kimméridgien, sous-étage Ptérocérien. Loc. R:— Yonne : Châtel-Censoir (Pl: VIT, fig. 22, et PI. IX, fig. 26), coll. Cotteau. K. Jura : Valfin, partie antérieure de l’individu désigné sous le nom Jollyana (PI. IX,

fig. 25), Muséum de Lyon. Ain : Oyonnax (fide d'Orbigny).

NERINELLA CYANE, »e Lorior. PIX fe 28-29:

1874. Nerinea Cyane, de Lor. et Pellat, Mon. jur. sup. Boul., p. 57, pl. VE, fig. 24-25. 21874. Nerinea Cæcilia, de Lor. et Pellat. Ibid., p. 58 (non d'Orb.).

Taille assez petite; forme turriculée, étroite, allongée, à galbe conique; tours plans, légèrement étagés, dont la hauteur égale les trois quarts de la largeur,

124 ÉTUDES SUR LES GASTROPODES DES TERRAINS JURASSIQUES

séparés par des sutures linéaires, que borde en dessous une rampe à peine visible et très adoucie; surface ornée de sept ou huit filets spiraux, dont quelques‘uns portent des granulations très obsolètes, inégalement distribués sur la hauteur de chaque tour, avec un espace lisse assez large au-dessus de la suture; sur les pre- miers tours, les deux filets perlés médians sont un peu plus saillants que les autres, ils tendent à s’effacer sur le dernier tour, qui est anguleux à la périphérie de la base : celle-ci est déclive, subexcavée, ornée de quelques cordonnets con- centriques, et elle fait un angle de 100° avec le cou allongé et gonflé du canal. Ouverture élevée, quadrangulairc, terminée en avant par un bec court et aigu; plis peu visibles sur l'échantillon type.

Dimensions : Longueur probable, 55 mill.; diamètre, 9 mill.; angle spiral, ({de de Loriol).

Rapr. Er Dirr. Cette espèce se distingue de N. Calliope par son angle spiral moins ouvert, et par ses tours beaucoup plus élevés, ornés de filets spiraux plus nombreux, par sa base dénuée de gonflement médian, par l’écartement des plis columellaires (fide de Loriol). Il est probable que c’est à cette espèce qu'on doit rapporter les individus de l’Oolithe d’Hesdin, que M. de Loriol a désignés par le nom N. Cæcilia, en partie du moins ; car je ne trouve, dans les Nérinées du Boulonnais qui m’ont été communiquées, aucun échantillon qui ressemble à N. Cæcilia, tandis que plusieurs fragments présentent, au contraire, les carac- tères de N. Cyane. Je rapporte aussi à cette dernière espèce un échantillon de la Charente- Inférieure, dans les calcaires lithographiques, qui ne diffère du type que par quelques détails insignifiants de son ornementation.

Gis. Séquanien, étages F, et F, de M. Pellat.

Loc. Boulonnais : Carly, F, (PI. IX, fig. 29), type de la coll. Pellat; Brucdale (F,), plusieurs individus, coll. Pellat; Quéhen (F,), sous le nom Cxcilia (PI. IX, fig. 28), coll. Pellat; Hesdin-l’Abbé, coll. Rigaux ; le Housquer, coll. Legay. Charente-Inférieure : la Rochelle, individu très incomplet, communiqué par M. Beltrémieux.

NERINELLA ELONGATA, Vozrz. (PRIS 5500

1836. Nerinea elongata, Noltz. N. Jahrb. Miner. , p. 40.

1836. Bronn. Ibid., p. 550, Di NI, fig. 15 (mala sec. d'Orb.), 1850. d'Orb. Prod MAÉ. p2 n0%5;

HODD, d’Orb. Pal. fr. t. j., IL, p. 119, pl. CCLVIIT, fig. 1-2. 1852. Buv. Stat. géol. Meuse, Atlas, p. 34.

1854. Cott. Moll. foss. Yonne, I, p. 23.

1873. Zittel. Gastr. Stramb., p. 246.

1874. de Tribolet. Notes Nérin., p. 23.

1893. de Lor. Moll. Séq. Tonnerre, p. 33, pl. IL, fig. 16-17.

Taille assez grande; forme étroite, allongée, turriculée, à galbe subcylindrique ; tours presque plans, dont la hauteur dépasse les deux tiers de la largeur, séparés par des sutures linéaires qui divisent en deux une arête saillante, dont la moitié inférieure est obtusément perlée; surface ornée de cinq ou six filets spiraux, dont

: avant par un bee court et aigu, qui est pie par | ella ame] pariétale peu écartée de ce pli; labre paraissant dénué erne aux abords de l'ouverture. rt >

Rare

LNS1ONS à Longueur probable, 110 ue ë diamètre, 13 mil: : ; angle spiral, 7°.

v Rarr. ET Dire. Quoique les échantillons des environs de Tonnerre soient générale- ent très frustes, il est aisé d’y reconnaitre N. elongata, qui se distingue par sa forme ‘étroite et par ses tours élevés; on ne peut le confondre avec N. turritella, qui a l'angle _ spiral plus ouvert, les tours plus étroits, plus finement ornés, sans arêtes suturales. De __ même, si on compare cette espèce à D. episcopalis, on remarque qu’elle a une forme plus étroite et des arêtes qui manquent chez l’autre. Enfin N. scalata est beaucoup plus trapu et a les tours un peu en gradins, moins élevés que ceux de N. elongata. La figure de la Paléon- tologie française, faite d’après un moulage en plâtre de l’échantillon-type de Voltz, n’est pas tout à fait exacte ; en particulier, elle n'indique pas les traces de perles qui existent sur l’arête infrasuturale. À

Ge Séquanien. . Loc. Yonne : Tonnerre, néotype (PI. IX, fig. 33-34), coll. Pellat; Béru, Musée. de Done Haute-Saône : Trécourt (de Voltz). Meuse (fide Buvignier).

[D'Orbigny cite cette espèce à Oyonnax, mais sa présence à ce niveau Kimméridgien méri terait une confirmation]

NERINELLA ELATIOR, D ORBIGNy. (PI. IX, fig. 35-35.)

1850. MNerinea elatior, d'Orb. Prod., II, 142 ét., p. 3, 33.

1852. d’Orb. Pal. fr. t. j., II, p. 125, pl. CCLXX, fig. 1-4. 2 1859. = Etall, Et. pal. Haut Jura, Cor., I, p. 31. Le 1873 F2 Zittel. Gastr. Stramb., p. 245. : 1884. Beltrémieux, Faune foss. Charente-Inférieure, p. 28. P1886. de Lor. Moll. corall. Valfin, p. 114, pl. XI, fig. 9. 21889. de Lor. Moll. corall. Jura bern., p. 53, pl. VIT, fig. 2-3.

Taille assez grande; forme très allongée et très aciculée, presque cylindrique; tours très nombreux, dont la hauteur atteint les quatre tiers de la largeur, évidés en avant et en arrière, légèrement convexes au milieu; séparés par des sutures faiblement rainurées sur des arêtes larges et peu saillantes; surface ornée de six cordons spiraux, dont trois grossièrement perlés sur la convexité médiane de chaque tour, deux plus finement granuleux dans l’évidement antérieur sous la suture, et un autre chargé de crénelures oblongues dans l’évidement inférieur au-dessus de la bande du sinus. Dernier tour très élevé, anguleux à la périphérie de la base, qui est évidée et concentriquement striée ; ouverture acuminée à ses deux extrémités, munie, vers le tiers supérieur de la paroi interne du labre, d'un pli très saillant, qui forme sur le moule une large rainure, presque aussi profonde

Dunes (fide A ne ;

_ mesuré par os 19 mil.

sn qu'on trouve d’ ee dans le à Enfin, en ce . concerne \ prove | nance de Valfin, qui n’est représentée que par un fragment de r cent. de longueur, assez fruste, je pense, comme M. de Loriol, % il y a lieu de faire toutes réserves sur cette déter- mination. . = TRE | Gis. Séquanien moyen ; Séquanien supérieur, couches F, et F, de M. Pellat ; Kim. fa ridgien ? É Loc. S. Charente-Inférieure : la pointe des Minimes, à la Rochelle, HS lACE (PME RS fig. 36), coll. Beltrémieux; moule interne (PI. IX, fig. 35), ma coll. ; Saint-Médard, coll. Janet. Boulonnais : Autembert, var. plantuscula nob. (PI. IX, fig, 37), coll. Legay ; Quéhen, un individu douteux, Bellebrune, coll. Pellat. . K. Jura : Valfin, un fragment douteux, Muséum de Lyon. À Dans le Jura bernois : Sainte-Ursanne. Soyhières, var. planiuscula nob. (fide de Loriol).

NERINELLA ALTENENSIS, D'ORBIGNY. (PL. IX, fig. 41-42.)

1850. Nerinea altenensis, d'Orb. Prod., IT, r4°ét., p. 3, sex 1852. d'Orb. Pal. fr. t. j., IL, p. 129, pl. CCLXXTI, fie. 6-7- 1873. Aptyxis altenensis, Zittel. Gastr. Stramb., p. 256.

Taille moyenne ; forme étroite, aciculée, très régulière; tours évidés surtout en avant, dont la hauteur est presque égale à la largeur, séparés par des sutures profondément rainurées sur des arêtes saillantes ; surface ornée de trois filets spi- raux, celui du milieu plus important, formé de perles assez écartées, les deux autres en dessus et au-dessous du précédent, très finement granuleux sur les derniers tours, tandis que, sur les premiers tours, le filet antérieur s’efface et qu'il ne reste plus qu'un cordon inférieur presque lisse. Dernier tour excavé à la base; un pli très saillant au tiers antérieur du labre, deux plis columellaires plus minces, carénés et assez écartés.

Dimexsioxs : Longueur, 45 à 5o mill. ; diamètre, 5 mill. ; angle spiral, 5 ou 6°. Rapr. er Dirr. Cette espèce, dont d’Orbigny ne connaissait que l'empreinte, est bien réel-

2 SAT + plus évidés, e D munis HE RER très saillantes à ue suture. Si on le compare à e, aussi = ad on remarque immédiatemeut que son ornementation

Gus. ea moyen.

Mio Charente- Inférieure : la pointe des Minimes, à la Rochelle (PI. IX, fig. 7 -42), coll. Beltrémieux. :

NERINELLA TABULARIS, CONTEJEAN. (PE e 5 8:)

1836. Nerinea fasciata, Voltz. N. Jahrb. Miner, p. 542 (ex parte). 1859. Nerinea tabularis, Cont. Kimm. Montbél., p. 232, pl. VI, fig. 10-11. 1861. Thurm. et Etall. Leth. AA p- 99, pl. VIIL, fig. 45.

Taille petite; forme turriculée, conique, médiocrement allongée ; quinze tours aussi hauts que larges, presque plans, séparés par des arêtes peu saillantes et rainurées par les sutures, ornés de filets très obsolètes, dont l’un est un peu 3 plus saillant au milieu. Dernier tour égal au sixième de la longueur totale, caréné 3 à la périphérie de la base, qui est déclive et légèrement excavée; un pli médian

Se

à l'intérieur du labre (de Contejean).

Druexsioxs : Longueur, 40 mill. ; diamètre, 5 mill.; angle spiral, 11°

É Rapp. Er Dirr. Cette espèce, décrite d’après de jeunes individus, parait néanmoins È bien distincte de ses congénères qui ont le même angle spiral, par sa surface à peine ornée 24 :

et par ses tours presque plans ; d’autre part elle ne peut se confondre avec les formes subu-

À lées qui ont l’angle spiral beaucoup moins ouvert. Gis. Séquanien, Lumachelles à Astarte. ; Loc. Doubs : Beaume, moulage (PI, IX, fig. 38), coll. de l'École des Mines ; Chà- tillon, fragments types sur une plaque de calcaire pétrie de fossiles indéterminables, Musée de Montbéliard.

Dans le Jura suisse : Pont d’Able (fide Thurmann).

NERINELLA MUSTONI, CONTEJEAN.

: 1859. MNerinea Mustoni, Cont. Kimm. Montbél., p.232, pl. VI, fig. 9. 1861. Thurm. et Etall. ZLeth. bruntr., p. 99, pl. VII, fig. 46.

« Forme générale (moule intérieur) turriculée, allongée, non ombiliquée ; » spire régulièrement conique; tours assez déprimés, plus larges que hauts, sil-

en sur pla a je me borne à en

chercher à la rapprocher d’une autre espèce déjà connue : il est babl ment la pointe d’une Nérinée, telle que N. exarata par exemple ; dans ces co ns, été préférable de ne pas lui attribuer de dénomination Feu: Être TR

G1s. Séquanien, Lumachelles à Astarte. ; : - Loc. Châtillon, fragments types disséminés sur une on de ee Dre de fossiles

indéterminables, coll. de la Soc. d'Emul. de Montbéliard. Dans le Jura suisse : Pont-d’Able (fide Thurmann).

:

- ERINELLA SATAGEA, »E Lorror. PE X, fig. 1-4.

1874. Nerinea satagea, de Lor. et Pellat, Mon. Jur. sup. Boul, I, p. 53, pl. VI, fig. 28-00.

Taille moyenne; forme étroite, très allongée, turriculée, subeylindrique : spire dimorphe; tours évidés, surtout dans le jeune âge, dont la hauteur atteint les cinq sixièmes de la largeur, séparés par des sutures peu profondément tracées sur des arêtes saillantes; surface ornée de trois cordonnets spiraux, égaux et fine- ment granuleux, entre lesquels sont intercalés, sur les derniers tours à peu près plans, des filets intermédiaires, plus fins et lisses, de sorte que la coquille adulte a l'aspect subulé. Dernier tour égal au quinzième de la longueur totale, caréné à la périphérie de la base qui est excavée; ouverture avec trois plis.

Dimexsroxs. Longueur probable, 95 mill. ; diamètre, 8 mill. ; angle spiral, 5 ou 6°.

Rap. et Dirr. Cette espèce se distingue de N. ornata par ses tours beaucoup plus élevés, plus évidés dans le jeune âge, et ornés de trois funicules égaux, plus finement granuleux ; sa forme très étroite ne permet pas de la confondre avec N. subtricineta ; à ce point de vue, on ne pourrait guère la comparer qu'a N. fasciata, mais cette dernière, autant qu’on peut en juger par le moulage du type de Voltz, a les tours plans, des carènes inégalement saillantes, entre lesquelles il est difficile de distinguer celle qui borde la suture. Quant à N. Alica, qui a presque le même angle spiral, c’est une coquille beaucoup plus subulée, et qui parait dépourvue d’ornements spiraux. C’est done avec raison que M. de Loriol a séparé N. satagea, qui caractérise un niveau bien Niue dans une région locale, et qui remonte plus haut dans l'Est.

G1s. Séquanien supérieur, grès de Wirvigne, couche G. de M. Pellat; Kimméridgien, sous-étage Ptérocérien.

Loc. $. Boulonnais : Questrecques (PI. X, fig. 1-4), coll. Pellat; coll. Legay et Rigaux ; Alincthun, coll. Rigaux.

K. Ain : Oyonnax, coll. Pellat.

subelegans, Etall. Et. pal. Haut-Jura, Cor., I, p. 35. Etall.Et. pal. Jura Graglois, p. 346. ea as Zittel. Gastr. one De 5 Fe ee

y

ou . la Hi code Je Ho Horhienre de le Pour séparés par des _ gradins assez saillants, à angle vif, au fond desquels est dissimulée la suture, et au-dessous desquels le profil de chaque tour à un retrait subexcavé; surface ornée d'une rangée médiane de tubercules obtus et confluents, presque aussi saillante que la carène suturale; de chaque côté de cette rangée médiane, existent des filets spiraux très fins, inégaux et lisses. Dernier tour égal aux trois dixièmes de la lon- gueur totale, caréné à la périphérie de la base qui paraît lisse ; ouverture subqua- drangulaire, terminée en avant par un bec court; trois plis assez saillants.

Diuexsioxs : Longueur, 35 mill. ; diamètre, 7 1/2 mill. ; angle spiral, 10 à 12°.

Rap». gr Dirr. Il est incontestable que cette espèce est très voisine de N. Hours : si elles appartenaient toutes deux au même niveau, dans un même gisement, on pourrait admettre que celle-ci n’est qu'une forte variété de l’autre, qui est d’ailleurs variable. Mais il s’agit d’une mutation correspondant à une époque géologique bien postérieure au Raura- cien, étage dans lequel est exclusivement cantonné N. elecans ; en outre, N. subelegans parait

| es avoir une forme plus étroite, moins conoïdale, des tours plus évidés, disposés en gradins plus 14 nettement taillés ; au lieu de deux filets perlés, il n’y en a qu'un seul, plus saillant ; enfin nt à - à ;

F la base semble lisse, au lieu des filets concentriques qu’on aperçoit sur la base de N. elegans. n. M. de Loriol a aussi comparé cette espèce à MN. Crithea ; mais comme ce dernier est, à mon De. avis, synonyme de N. elegans, je ne puis que renvoyer le lecteur à l’examen des caractères 4 distinctifs ci-dessus énumérés.

À Gis. Kimméridgien, sous-étage Ptérocérien,

1 Loc: Jura : Valfin, néotype (PI. X, fig. 7), Muséum de Lyon. Ain : Oyonnax (PI. X, 4 fig. 8) coll. Pellat ; Charix, coll. Pellat.

NERINELLA SUBIMBRICATA, 06. sp. PI. IX, fig. 45.

7 | Taille assez grande ; forme étroite, turriculée, imbriquée ; tours presque plans, dont la hauteur atteint à peu près les trois quarts de la largeur, un peu saillants en avant, déprimés en arrière au-dessus de la suture et peu visible, de sorte que la spire a l'aspect emboîté de certains Turritella tertiaires : surface ornée de filets spiraux, irréguliers et très obsolètes, dont l'un est plus saillant à peu de distance au-dessous de l’arête suturale. Dernier tour inférieur au cinquième

SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE. PALÉONTOLOGIE. TOME VIII. 13%. MÉMOIRE 19. 15.

| Dimensions ss environ. Re

Rapp. ET Dire. Quoique cl coqui le par usse briqué, jai hésité à Ja re définitivement de N.

étudier la plication : c’est une preuve que, malgré la tee nee qui sie entre certaines formes des deux genres, on arrive à reconnaitre même des fragments et à les sépa- rer sans difficulté, pour peu qu'ils soient intacts, par la seule inspection des sutures, qui ont un on absolument distinct. Aussi c’est un motif de plus pour décrire N. subimbricata, bien

qu’au point de vue spécifique, l’échantillon-type soit très incomplet, et qu'il soit unique.

Gis. Kimméridgien, sous-étage Ptérocérien.

Loc. Ain : Charix (PI. IX, fig. 45) coll. Pellat. Jura : Are, Musée de Dijon.

NERINELLA RETROGRESSA, ta

PAC ee 3. s. 1859. Nerinea retrogressa, Etall. Et. pal. Haut-Jura, Cor., Il, p. 26. 1867. Ogér. Hist. nat. Jura, p. 613. 1873. Aptyxis (?) retrogressa, Zittel. Gastr. Stramb., p. 256. 1874. de Tribolet. Notes Nér., p. 176. es 1881. _ Max Schloss. Fauna Kelheim. Dicer., I, p. 32. Le 1886. Aptyxiella retrogressa, de Lor. Moll. corall. Valfin, p. 118, pl. XI, fig. 13-14. *

Taille grande ; forme turriculée en tarière, extrêmement allongée, subcylin- drique et étagée; tours très nombreux, d'abord très étroits, et dont la hauteur atteint à la fin les deux tiers de la largeur maximum, séparés par des saillies en. gradins, et très profondément excavés au-dessous de la suture, qui est dissimulée au fond de la large rampe formant la face inférieure de chaque gradin ; surface paraissant entièrement lisse. Dernier tour? Ouverture trop incomplète pour qu'on puisse affirmer qu'elle ne porte aucun pli.

Diuexsioxs : Longueur probable, 190 mill. ; diamètre, 18 mill. ; angle spiral variant de 7 à 4°, sur le même individu, selon l’âge.

Osserv. Voici encore une coquille de Valfin que je ne puis conserver dans le genre Aptyxiella : outre que l'absence de plis, à l'ouverture n’est pas certaine, elle n’a pas du tout le galbe des Aptyxtella typiques, et elle a, au contraire, une analogie évidente avec Nerinella canaliculata, à tel point que j'ai hésité longtemps à l’en séparer comme espèce. D'ailleurs M. Zittel ne l’a lui-même citée comme Aptyxis qu'avec un point de doute, ne la connaissant probablement que par la brève description d’Etallon, non accompagnée d’une figure. Aucune

situés très « en HE, —_ ete’ lent ie à cause à 1 se tout des tours, il est Hip ile, 2 on nn. les ie sur ce ns

la elle pariétale est a effacée au Hénbine de 15 mill., mais er ne prouve re qu’elle n'existe pas chez des individus moins adultes. Dans ces tt il me paraît 2 beaucoup plus rationnel de placer N. retrogressa dans le genre Normes elle descend, en 37 ligne directe, de N. canaliculata, plutôt que dans le genre Aptyxiella, elle constituerait une forme complètement anormale.

Rapr. Er Dirr. N. retrogressa se sine de son congénère du Rauracien par l’évide- ment plus excavé de ses tours qui sont plus élevés ; en outre, l’angle spiral des derniers tours paraît plus aigu, mais il est possible que, si N. ont atteignait la même taille, il en serait de mème. Je ne le compare pas à W. Jollyana, dont les tours sont beaucoup plus hauts, visiblement ornés, moins évidés, et dépourvus de saillies au-dessus des gradins : ce sont des caractères trop différents pour qu’on puisse confondre les échantillons des deux espèces dans D: le même gisement.

Gis. Kimméridgien, sous-étage Ptérocérien.

À Loc. Jura : Valfin, néotype (PI. IX, fig. 30-32), Muséum de Lyon. Gard : Bois de

Moinier, un fragment des derniers tours, coll. Roman.

NERINELLA CHANTREI, »e Lorior. PI. IX, fig. 39-40.

1886. Nerinea Chantrei, de Lor. Moll. corall. Valfin, p. 112, pl. XI, fig. 7. 1886. Nerinea ornata, de Lor. Ibid., p. 113, pl. XI, fig. 8 (non d'Orb.).

Taille assez petite; forme étroite, turriculée, subeylindrique, un peu étagée; tours d'abord évidés, puis en gradins, dont la hauteur finit par dépasser la lar- geur, séparés par des arêtes qui se transforment en gradins, à mesure que la coquille devient adulte ; surface ornée de trois rangées spirales de petites perles,

| avec des filets simples intercalés, croisées par des stries d’'accroissement rétro- currentes sur la bande un peu saillante du sinus. Dernier tour ? Ouverture à trois

plis.

Dimensions : Longueur probable, 60 à 50 mill. ; diamètre, 7 mull. ; angle spiral, GÈE

. Ossenv. Ainsi que j'ai pu le constater, en examinant les échantillons originaux, les fragments que M. de Loriol a rapportés à N. ornata ne sont que de jeunes N. Chantrei, espèce bien distincte, comme on le verra ci-dessous, et localisée dans le gisement de Valfin, elle parait être très rare.

.. Rapp. er Drrr. Cette espèce se distingue de N. ornata par ses tours beaucoup plus hauts, plus en gradins : son ornementation est presque la même, mais elle est plus perlée que celle des premiers tours de N. Jollyana, avec lequel je l'avais d’abord confondue, à cause de ses

NERINELLA STYLOIDEA, Cons ee. re PL X, Gp ee Re D

1859. Merinea he Cont. Kimm. de eee pi 233, pl.- VII, fig. trs

Taille moyenne; forme très aneée. subulée, cylindrique ; tours presque |

plans, un peu déprimés en avant, a convexes en arrière, dont la hauteur atteint et dépasse même un peu la Er séparés par des sutures très presque invisibles, tracées sur une arête à peine saillante ; surface ornée de sept filets spiraux, inégaux et inéquidistants, très finement granuleux. Dernier tour? Ouverture à trois nie dont deux à la columelle ou sur la région pariétale, et un médian à la paroi interne du labre.

Dimexsioxs : Longueur probable, 120 mill. ; diamètre, 7e mill. ; angle spiral, 3 ou

Rap». Er Dire. N. styloidea se distingue de N. satazea, de la mème région, par sa forme encore plus étroite, et par ses tours non Fo ou mème un peu convexes en arrière; on pourrait le comparer à N. Allica, dont l’angle spiral est presque aussi aigu, mais il en dif- fère par son ornementation, et il appartient d’ailleurs à un niveau beaucoup plus élevé. Sa forme eflilée le rapproche aussi de M. elatior, mais ce dernier a moins de côtes spirales, plus

x

grossièrement perlées, et ses tours sont plus évidés. 6

Gis. Kimméridgien, calcaires à Ostrea virgula.

Loc. Doubs : Pesol, type (PI. X, fig. 5), coll. de la Soc. d'Emul de Montbéliard ; nier

(fide Contejean). Haute-Saône : Arc (PI. X, fig. 6), Musée de Dijon. Boulonnais : falaise de Boulogne, coll. Pellat, Rigaux, Legay.

NERINELLA BACILLARIS, Buvienier. BE Ve fig. AAA; PIX, Ha 020 PESTE STE

1952. Nerinea bacillaris, Buv. Stat. géol. Meuse, re p. 35, pl. XXVIII, fie. 1073 Zittel. Gastr. Stramb., p.246.

Taille petite; forme aciculée, à galbe régulièrement conique; tours presque plans, dont la hauteur atteint ou dépasse les trois quarts de la largeur, séparés par des sutures assez profondes et ondulées, Sue Agnes de carènes peu sail- lantes et subgranuleuses ; surface ornée, quand elle n’est pas usée, d'un filet spiral presque dan muni de perles obsolètes et écartées. Dernier tour assez élevé, limité par un angle émoussé à la périphérie de la base, qui est obliquement déclive

.

ÉTUDES SUR LES GASTROPODES DES TERRAINS JURASSIQUES 133

et lisse. Ouverture étroite ; columelle tordue et plissée en avant; pli pariétal mince et saillant.

Divexsions : Longueur probable, 40 mill.; diamètre, 4 mull.

Osserv. L’échantillon original, décrit et figuré par Buvignier, est, ainsi qu’il en con- vient lui-même, dans un état de conservation tel qu’on serait autorisé à supprimer cette espèce ; cependant je crois pouvoir y rapporter des individus de la Haute-Saône, dont l’aspect n’est pas tout à fait identique à la figure de N. bacillaris, parce qu'ils portent des traces d’or-

nementation, mais qui, s'ils étaient usés, reproduiraient assez exactement le galbe de cette

figure. D’après leur plication columellaire, et bien que je n’aie pu observer de pli au labre, j'ai tout lieu de penser que ce sont bien des Nerinella. Ces échantillons étaient étiquetés N. Revont Etallon : c’est un nom de collection, probablement indiqué par Etallon lui-même, mais qui tombe en synonyme de bacillaris, d’après mon interprétation.

Rapp. Er Dirr. Je ne connais aucune espèce portlandienne qui puisse être comparée à N. bacillaris ; mais si on le compare aux espèces qui l’ont précédé, on trouve qu'il ne peut se confondre avec N. satagea, qui a trois cordonnets saillants et une forme plus allongée, ni avec N. tabularis, que M. Zittel cite cependant comme synonyme, mais qui a un angle spiral plus ouvert, le dernier tour caréné à la base, les autres tours plus élevés, moins nombreux.

Gis. Portlandien.

Loc. Meuse : Dammarie (fide Buvignier), Haute-Saône : Gray, néotypes (PI. IX, fig. 43-44 et PI. X, fig. 29, et PI. XI, fig. 37); Vélesmes, Noiïron, Musée de Dijon.

: NERINELLA PUNCTATA, Bronx.

1836. Nerinea punctata, Bronn. Jahrb. Miner., p. 559, pl. VI, fig. 23.

1850. d'Orb. Prod., IL, 162 ét., p. 58, 20.

1852. d'Orb. Pal. fr: t. j., Il, p. 157, pl. CCLXXX V, fig. 3-4. 1879. Zittel. Gastr. Stramb., p. 247. D 1884. == Quenst. Petref. Deutsch., p.527, pl. CONTI, fig. 69-73.

« Petite espèce de 22 mill. de longueur, conique, non ombiliquée. Spire formée » d’un angle un peu convexe, composée de tours un peu saillants en gradins les » uns sur les autres. Le dernier paraît avoir quatre rangées de tubercules, mais » les autres n'en montrent que trois. Bouche oblongue, pourvue de trois plis » simples et très courts, dont un sur le labre et deux espacés sur la columelle. »

Onserv. Cette espèce ne figure dans aucune des collections que j'ai vues, et la repro- duction de la figure originale, dans la Paléontologie française, représente un individu peu déterminable. Quenstedt en a donné plusieurs figures, mais il est probable que ce sont des échantillons du Rauracien, bien différents de l’espèce portlandienne, et dont il indique lui- même l’analogie avec N. Crithea et ornata. En réalité, c’est une dénomination que j'aurais supprimée, si elle ne s’appliquait à une coquille provenant d’un terrain il n’existe presque pas de Nerinella, de sorte que si la provenance en est bien certaine, il est à peu près sûr qu'il s’agit d’une forme distincte. Peut-être en trouvera-t-on ultérieurement de meilleurs exemplaires, et en attendant, il convient de réserver la question.

_ Gis. Portlandien.

Loc. Haute-Saône : Vy-le-Ferroux (/ide d'Orbigny).

= SÉQUANIEN

pare | N. turritella me N.subtricincta : si Fe ornata RAURACIEN N. Floræ N. clesans- CPE F N. Cynthia . scalata N. Calliope N. Cæcilia OXFORDIEN N. clavus N. is | à N. granulata so N. us N. acutisutura N. acicula |. pseudopun- N. elegantula ctata N. scalaris {N. bulsonensis N. funiculife - N. Buvignibri N. Barrandet -

(AE sulci Lu

N. funiculus BATHONIEX N. pseudocy- lindrica

À LA

| Die En BAJOCIEN N. Jurensis rensis

| AN. cingenda CHARMOUTHIENX AN. Janeti

HETTANGIEX N. Grossou- | J ra Fe oret Le

ENDIATRACHELUS (), Nov. Sect.

Coquille de grande taille, à test relativement mince; forme turriculée et très allongée, à tours généralement très élevés, plans ou à peine convexes, faiblement ornés ou presque lisses, séparés par une rampe ou par une rainure très oblique, qui correspond à la bande du sinus. Dernier tour grand, à base ovalement atté-

4%

(x) Evôeux, privé de; toayehos, cou.

#2. é “fi lu et ee qui ue eisoane antérieure, et sur la rég un

Lo

Tes : Nerinea Erato, dOrb. |

comp. IL, 1896) ; J'avais déjà été ne des caractères tout Fin cos de ce groupe ; néanmoins, Je les avais provisoirement classées parmi les Nerinella, jusqu'à ce qu'une étude plus attentive de matériaux plus complets me permit de prendre un parti définitif. L’exa- men récent d'excellents échantillons, si ce n’est de N. Ærato qui est toujours mal conservé, du moins d’une espèce très voisine et confondue avec elle (N. Pellati) me met actuellement à même de trancher cette question : je n'hésite plus à séparer ce groupe de coquilles de Nerinella (sensu stricto), et à proposer une section nouvelle, pour laquelle j'ai choisi une déno- mination qui rappelle leur principal caractère, c’est-à-dire l’absence d’un cou correspondant au canal columellaire, tandis que ce cou est généralement bien isolé de la base chez Nerinea et Nerinella. | Rapp. er Dirr. Cette section se distingue de Nerinella s. s., non seulement par sa base ovale et sans cou, mais encore par ses tours non évidés, sans arêtes saillantes aux sutures ; par le bourrelet columellaire qui remplace le pli antérieur ; par la largeur du ruban qui tient heu de pli à l’intérieur du labre. Si l’on compare Ændiatrachelus à Pseudonerinea, qui a | aussi la base ovale et dépourvue de cou, avec un bord columellaire ressemblant à un bour- ss s relet étalé, on trouve que l’échancrure basale de l’ouverture est plus nette que chez Pseudo- 54 __ nerinea, que les tours ne sont pas embrassants, et qu'il y a deux plis (l’un au labre, l’autre sur la région pariétale) dont on n’apercoit Jamais aucune trace chez les Tubiferidæ. Enfin notre nouvelle section est, par rapport à Nerinella, ce qu'est Melanioptyxis par rapport à Nerinea ; mais elle s’écarte de Melanioptyxis par son bourrelet et par l’absencee de cou.

Gis. Du Rauracien au Portlandien inclus. Quatre espèces en France.

ENDIATRACHELUS SUBCYLINDRICUS, D ORBIGNY Eh roreteu te

1850. MNerinea subcylindrica, d'Orb. Prod., Il, 14° ét., p. 3, 34.

À 1852, _ d’Orb. Pal. fr. t. j., IL, p. 117, pl. CCLXIIL, fig. 3-4.

tee . 1853. Cott. Moll. foss. Yonne, p. 21.

k, 1869. Gemm, Fauna cale , Tereb. jan., p. 84, pl. L fig. 20-ur. 1872. de Lor. Mon. Jur. sup. Haute-Marne, p. 97, pl. VI, fig. 1 1873. Zitt. Gastr. Stramb., p. 247.

4 1886. Nerinea canaliculata, de Lor, Moll. corall, Valfin, p. 106, pl. XI, fig. 2 (non d'Orb.).

Taille très grande ; test mince; forme turriculée, subcylindracée, quoique le galbe soit conique dans son ee ; tours plans, étagés, dont la hauteur égale

ne ns UN

es de la bases qui ae et dun ]

_et par conséquent dépourvue de cou. Ouverture rétr ie en an E avant, terminée de LE côté Re un bec étroitement «

derniers .

Dimexsioxs. Longueur probable, 340 mill. ; ro 27 mill. ; angle spiral, foi 5

OnsEnv. La diagnose et la figure de la Paléontologie francaise, probablement faites À d’ après des fragments très incomplets, laissent beaucoup à désirer : tout d’abord, l’angle spiral su est moins aigu que ne l'indique d’Orbigny ; quant au pli du labre, il est tellement peu sail- à lant qu’on le soupconne plutôt qu'on ne le constate sur les moules internes, qui ressemblent NS, à des moules de Pseudonerinea ; la columelle porte, non pas un pli antérieur, comme l’in- dique aussi la figure, mas le bourrelet caractéristique des espèces de cette section. Toute- fois N. subcylindrica se distingue de ses congénères par sa surface dépourvue d’ornementa- tion spirale, et par ses gradins nettement étagés. Je rapporte à cette espèce l'individu de Valfin, que M. de Loriol a LE 22e sous le nom A. canaliculata, et qui ne peut se confondre avec cette dernière espèce, à cause de ses tours élevés, plans, bordés d’une rampe déclive, et a > de son ouverture étroitement allongée. | pa 244

Gis. Rauracien ; Séquanien, Oolithe corallienne supérieure ; Kimméridgien, sous-étage Ptérocérien.

Loc. R. Meuse : Saint-Mihiel (fide d'Orbigny). Yonne : Châtel-Censoir (PI. X, fig. 10), coll. Cotteau. -

S. Haute-Marne : Curmont, Blaise (fide de Loriol) ; Doulaincourt, coll. de Gésaincourt. S £e Boulonnais : Questrecques, coll. Rigaux. ; LUS

K. Ain : Oyonnax (PI. X, fig. 14), coll. Pellat. Jura : Valfin (sub. nom. N. canalicu- lata in de Lor.), Muséum de Lyon.

En Sicile : environs de Palerme {fide Gemmellaro).

ENDIATRACHELUS PELLATI, nov. sp.

PIE SRo No; 1867. Nerinea Erato. Ogér. Hist. nat. Jura, p. 571 et 614 (non d'Orb.). 1869. Gemmell. Fauna cale. Tereb. jan., p. 83, pl. I, fig. 18-19. 1686. de Lor. Moll. corall. Valfin, p. 106, pl. X, fig. 7.

Taille très grande; forme allongée, cylindracée; tours un peu convexes, sur- tout en avant, un peu excavés en arrière, dont la hauteur dépasse à peine la lar- geur, séparés par des sutures profondément rainurées; surface ornée de cinq. cordons spiraux très obsolètes et, au-dessus de la suture, de courtes costules

de. extrémité es de É Hate un . large et sallant, situé peu plus haut que le milieu de la paroi interne de labre.

+

ras Longueur probable, 300 mill. ; diamètre, 25 mill. ; angle spiral, 6°.

Rapp. ET ee Ainsi que M. de Loriol l’a fait remarquer dans sa Monographie de Valfin,

il ÿ a une très grande analogie entre cette coquille et N. Erato, et même, si je n’en avais un

excellent individu, je l’aurais probablement laissée réunie avec l'espèce portlandienne ; il y a

_ cependant des différences importantes, qui justifient la séparation d’une mutation, caractéri-

sant un niveau stratigraphique bien inférieur : le caractère capital est la convexité des tours

_ de spire, qui est absolument inverse de la disposition qu’on observe chez N. Erato : ici, c’est

la partie antérieure qui est bombée, précisément à l'emplacement de la dépression de l’autre espèce, et au contraire, du côté postérieur, il y aurait plutôt une tendance à l’aplatissement ou au creux, apparaît le bombement chez N. Erato. L’ornementation des derniers tours est presque la même, toutefois les nodosités suprasuturales sont plus obliques chez N. Pellati qui n’a pas, au-dessus de la suture, le rang de perles écarttes, qu'Etallon a signalé chez N. Erato, et que n’a pas reproduites le dessinateur de la Paléontologie française. Enfin notre Re a les sutures rainurées et presque en gradins, comme NW. subcylindrica, quo'qu'elle s’en distingue cependant par son ornementation et par ses tours bombés. Si on la CORPALE à

AN. monsbeliardensis, on trouve que ce dernier n’a que trois ou quatre filets spiraux, minces

et saillants, qui ne ressemblent guère aux larges cordons obtus de notre espèce.

Quant aux individus de Sicile, autant qu'on peut en juger d’après une figure qui ne représente qu'un fragment du dernier tour, ils paraissent appartenir plutôt à N. Pellati qu’à N. Erato, etil est probable que Gemmellaro ne les aurait pas rapportés à l’espèce portlan- dienne, s'il avait eu à sa disposition des matériaux de comparaison, au lieu d’une figure

_inexacte et hybride, comme celle de la Paléontologie francaise.

Gis. Séquanien, calcaire de Tonnerre ; Kimméridgien, sous-étage Ptérocérien.

Loc. S. Yonne : Vaucelles, coll. Lambert.

K. Jura : Valfin, type (PI. X, fig. 9, coll. Pellat) ; la Rixouse, un individu de 25 centi- mètres, Muséum de Lyon.

En Sicile : environs de Palerme (fide Gemmellaro).

ENDIATRACHELUS MONSBELIARDENSIS, CONTEJEAN. CD Ce ES EM ICS CE

1859. MNerinea monsbeliardensis, Cont. Kimm. IT de Montb., p.348, pl. XX VIF, fig. 3 et 5. 1861. Thurm. et Etall. Zeth. brunt., p. 109, pl. XIV, fig. 5. 1879. MNerinea Erato, de Lor. Mon. jur. sup. Haute-Marne, p. 80, pl. VI, fig. 6.

Taille très grande ; forme étroite, allongée, cylindracée; tours presque plans, ou à peine un peu plus convexes en arrière qu'en avant, dont la hauteur dépasse de 15 p. 100 la largeur, séparés à la suture par des rainures profondes et très obliques, qui forment une rampe très étroite, étageant à peine la spire ; surface à peu près

SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE. PALÉONTOLOGIE. TOME VIII. 1$. MÉMOIRE 19. 18.

sur coupe axiale de la ee une grosse ne interne ie et tail carrément, vers les deux tiers de la hauteur du labre.

Dimexsions. Longueur probable, 250 mill. ; die 20 muill. ; angle spiral, 6 ou 7°.

Rapr. et Dirr. Quoique cette espèce soit très voisine d’£. Pellati et qu’elle appartienne à peu près au même niveau, Je la crois distincte, à cause de ses tours plus plans, non exca-

vés en arrière, moins nettement ornés, dépourvus de nodosités à la suture ; en outre, son pli labial est situé plus haut; enfin ses tours paraissent plus élevés, et ses sutures semblent plus obliques. S1 on la compare à Æ£. subcylindricus, on remarque que son angle spiral est

moins aigu, que ses tours sont moins étagés, beaucoup plus hauts, que leur surface n’est pas

entièrement lisse, enfin que le pli du labre est bien plus saillant.

Gis. Séquanien, zone à Terebrat. humeralis ; Kimméridgien, calcaires à Cardium.

Loc. $. Haute-Marne : Donjeux (fde de Loriol). K. Châtillon, types (PI. X, fig. 11, 13 et 15), coll. de la Soc.d'Emulation ; Petit-Hol- lande (fide Contejean).

ENDIATRACHELUS ERATO, D'ORBIGNY. PET NROE

72

1850. Nerinea Erato d'Orb. Prod., II, 16€ ét., p. 58, 17.

1852. d'Orb. Pal. fr.t. j., I, p. 15x, pl. CCLXXXIL, fig. 1-3. 1861. Nerinea Rinaldina, Etall. in Leth. brunt, p. 100, pl. VIII, fig. 44 bis. 1869. Nerinea Erato, Etall. Et. pal. Jur. Graylois, p. 449.”

1873. Zittel. Gastr. Stramb., p. 247.

Taille très grande; forme étroite, allongée, subcylindrique; tours d’abord légèrement convexes en arrière et un peu concaves en avant, puis presque plans, dont la hauteur dépasse de 10 p. 100 la largeur, séparés par des sutures très

obliques et linéaires, au-dessous-d’une large bande qui surmonte une rangée de

nodosités obsolètes; surface ornée de six ou sept cordons spiraux, chargés de perles, écartées sur les premiers tours, confluentes ou presque totalement effa- cées sur les derniers tours. Base déclive et ovale; ouverture étroite, avec deux plis très écartés sur le bord columellaire, et un large pli aplati au milieu de la hauteur du labre

Diuexsioxs. Longueur évaluée par d’Orbigny, 500 mill. ; angle spiral, 4°. Rap». gr Dirr. Il n’est pas possible de confondre cette coquille ornée avec £. subcy- lindricus, qui est lisse et dont les tours sont étagés en gradins; d’ailleurs, elle a le pli du

EU £

re Le à Cha

ps de es Cet en PU ER te +:

n, sous-étage Nérinéen aie ubs : Rémonot (PI. X, fig. 18), Musée de Besançon ; Morteau (fide Etallon). : Noiron Es X, Res 17), Musée de Dijon. Jura : environs de Salins (ide d'Or-

BACTROPTYXIS, Gosswanx.

_ (Essais de Pal. Comp., IL, 1896, P209°)

Forme baculoïde; spire très allongée; tours très élevés, évidés ou aplatis, généralement lisses, séparés par une fine arête à la suture; dernier tour caréné à

-la périphérie de la base, qui est imperforée. Ouverture étroite, rhomboïdale;

labre droit, muni, à l'intérieur, de deux ou trois plis, celui du milieu presque tou- jours complexe, celui du bas souvent obsolète ou effacé; columelle un peu con- cave, munie de trois plis, l’antérieur très compliqué et saillant, l'inférieur ordi-

nairement subdivisé; un quatrième pli pariétal, souvent peu visible : la cavité

libre, pour le passage de l’animal, est ainsi divisée en lobes minces et resserrés, dont le nombre varie de 7 à 9, selon que les plis sont simples ou complexes.

Tyre : Nerinea implicata, d'Or».

Rapp. tr Dirr. Ce sous-genre mérite d’être séparé de Nerinella s. s., non seulement

à cause de sa plication tout à fait différente, qui réalise le maximum « nérinéique », mais

encore à cause de la forme encore plus étroite de la coquille, qui ressemble à un fragment de baguette, et dont on ne trouve jamais la pointe, de sorte que l’on ne peut constater si la spire est dimorphe; enfin les tours sont très élevés, leur hauteur dépasse toujours leur diamètre ; leur surface est lisse ou à peine ornée : il n’y a pas d'exemple qu'elle soit munie de chai- nettes granuleuses. La complication des plis n’est généralement pas visible à l'ouverture des individus adultes, mais on peut l’apprécier sur la coupe axiale de la coquille, et on se demande vraiment comment un mollusque pouvait vivre et se mouvoir dans un espace aussi

linéaire, gèné par de pareils obstacles dont on ignore encore le but biologique.

D

Ogserv. La DAS du sous-genre Bactroptyxis est bien inférieure à celle des véri- tables Nerénella : on n’en compte que neuf espèces en France, et encore deux d’entre elles sont-elles douteuses. C’est une forme qui caractérise surtout les étages inférieurs de la formation jurassique, et qui à commencé à apparaître dans le Bajocien, principalement dans le « Dogger » d'Angleterre. Au-dessus du Bathonien on en cite, il est vrai, à une assez grande distance stratigraphique, dans le Rauracien et le Kimméridgien, deux espèces dont je n'ai pu vérifier qu'une seule, de sorte que l’on n’a constaté l’existence du sous-genre Bac troptyxis, en France, ni dans l’'Oxfordien, ni dans le Séquanien : quelques-unes des espèces

pourrait peut- être |

| BAGTROPTYXIS LEBRUNI, »0 J PI. X, êa 16.

1847. Nerinea Lebruniana, d'Orb. Prod., I, ro® no 263, 54. 1851. LEE d'Orb. Pal. #. Lee E CCLI, fig. 2-3.

presque plans, dont la Fan one environ la un séparés par . tes “A peine saillantes. Dernier tour peu élevé, subanguleux à la périphérie de la base, qui est obliquement déclive. Trois plis columellaires et deux au re plus ou moins bilobés.

L!

Druexsroxs : Longueur probable, 110 à 120 mill.; diamètre, 11 mill

Ogserv. J'ai eu l’occasion d'étudier les caractères extérieurs de cette ‘espèce, dont d’Orbigny ne connaissait que le moule; moins bien favorisé que lui, pour ce qui concerne la vérification des plis internes, j'ai pu du moins compléter les lacunes de sa diagnose, quant à l'aspect et aux dimensions des tours de spire; toutefois, même pour les plis, les fragments de moules que j'ai examinés me donnent à penser qu’il en a exagéré le nombre dans le texte, et qu'il compte comme plis distincts les lobes représentés sur la figure : le pli supérieur du labre est fortement bilobé et saillant ; il en est de même du pli antérieur de la columelle, ce qui fait au total sept plis, bien qu’il n’y en ait que cinq, si l’on compte seulement leurs racines, au lieu de totaliser leurs épanouissements.

A propos de la dénomination de cette espèce, je ferai remarquer que la désinence ana, que d’Orbigny avait imaginée pour les noms d’espèces dédiées à des personnes, n’a pas été en définitive consacrée par les usages ni admise par les Congrès; il y a donc lieu, dans tous les cas analogues, d’en revenir à l’adoption du génitif du’nom latinisé de la personne, par exemple Lebrunt pour Lebruniana, sans que ce soit une raison pour enlever à d'Orbigny la paternité de ce nom, puisqu'il s’agit d’une simple correction grammaticale.

Rapp. Er Dirr. Sil’on compare cette espèce aux Bactroptyxis bajociens, décrits dans la Monographie de M. Hudleston, on trouve une réelle analogie avec N. Cotteswoldiæ Lye. et N. Santonis Hudl. Toutefois l’espèce française paraît plus allongée, moins conique ; ses tours sont moins élevés que ceux de MW. Cotteswoldiæ, moins plans et moins subulés que ceux de N. Santonis; en outre, la columelle de MN. Cotteswoldiæ porte trois petites lames spirales égales entre elles, sans compter le gros pli de la région pariétale, tandis que les plis de N. Lebruni sont plus inégaux, et que les deux premiers ne sont, en réalité, que deux lobes d’un même pli.

Gis. Bajocien supérieur, entre les deux bancs de polypiers. À

Loc. Meurthe-et-Moselle : Frouard, néotype (PI. X, fig. 16), coll. Gaiffe; coll. Bleicher.

. Proc. Cot nat. Club, p. ee Este Hudl. er ool. + P- pl. XY, fe 9.

ment ou no. que ns

a Je ne puis compléter la diagnose qui précède que d’ après les figures de l'ouvrage “er Hudleston, auxquelles ressemblent les trois fragments que j'ai sous les yeux : la coquille anglaise a le dernier tour anguleux à la périphérie de la base qui est excavée et imperforée ; la plication paraît se composer de trois plis columellaires et de deux plis à l’intérieur du labre ; on aperçoit la trace de ces derniers dans les parties le test est usé : l’antérieur est le plus saillant, ils sont assez écartés et ils laissent, entre eux, un intervalle plus large que les bandes qui les séparent respectivement des deux sutures.

Rapr. Er Dirr. Cette espèce se distingue de B. Lebruni par le dimorphisme de sa

_ spire, dont les premiers tours sont plus évidés; en outre, elle est plus grèle et elle a les _ sutures beaucoup plus saïllantes jusque sur les derniers tours. D’autre part, sa surface lisse ne

permet pas de la confondre avec B. bacillus, qui a aussi des tours évidés. Je crois inutile de la comparer à MVerinella jurensis, puisqu'elle appartient à un sous-genre différent, à cause de sa plication. Mais, en Angleterre, au même niveau Bajocien, il y a un certain nombre de Bactroptyxis très voisins (B. bacilloides, cervicula, crassicineta), qui ont été confondus avec B. bacillus, et qui se distinguent de B. Jonesi par leurs filets spiraux plus ou moins appa- rents ; 1] y a également une espèce que je crois absolument identique (B. producta Witch.), mais que je ne puis réunir sans avoir étudié les échantillons originaux; puis, B. oppelensis Lyc. qui est plus conique et plus dimorphe, B. pisolithica Witch., qui a les tours plus aplatis et la spire peu ou point dimorphe; enfin B. Guisei Witch. a des tours extrêmement évidés jusqu’au dernier et ornés de fines stries spirales.

Gis. Bajocien inférieur, zone à Ludwigia Murchisonæ.

Loc. Marbache, plésiotype (PI. X, fig. 23-24), coll. Gaiffe.

BACTROPTYXIS BACILLUS, D OrBIGNY. PI. X, fig. 19-22

1849. Nerinea bucillus. d'Orb. Prod. I, r1° ét., p. 298, 36.

1851. _ d'Orb Pal: fr. 1-74 Il,p..84, pl. COLIL, fig. 3.

1855. Nerinea Simonis, Piette. Bull. Soc. géol. Fr., série, XII, p. 1114.

1867. Nerinea bacillus, Laube. Gastr. Jura v. Balin, Peine

1885. Ptygmatis bacillus, Cossm. Contrib. ét. Bath., p. 196, 254, pl. I, fig. 25-26, et pl. XI, fig. 18. 1890. Hudl. Infer. ool. Gastr., p.217, pl. XV, Gob-7,.0t pl: KV], fig: ro.

1892. Hudl. et Wils. Brit. jur. Gastr., p. 85.

Taille au-dessus de la moyenne ; forme étroite, allongée, subeylindrique, à galbe

obliques, a. rainurées sur une ae en nt filets spiraux, | fins et obsolères, dont lueseus est assez

présenter T apparence de sept plis plus moins 1 compliqués (ide ra Orbigriy).

Var. Michaleti, nobis. Tours très profondément évidés, dont la hiicos 3 dépasse un peu la largeur, séparés par des arêtes tranchantes; cette variété pourra probablement être séparée comme espèce distincte, lorsqu” on en con- naîtra des individus plus complets et mieux caractérisés, attendu qu'il ne parait pas y avoir de transition entre elle et la forme typique, et qu'elle appartient A4 un niveau plus élevé.

Dimexsions : Longueur probable, 120 à 150 mill.; diamètre maximum, 10 mill. ; angle spécial, 3 ou 4°. Es

Rav. Er Dirr, Cette espèce se distingue de son ancêtre B. Jonest par sa spire moins dimorphe, dont l’évidement paraît augmenter un peu avec l’âge, tandis que c’est le contraire chez l'espèce bajocienne, Elle s’écarte de B. oppelensis Lye., de l’Oolithe inférieure d’An-

gleterre, par ses tours plus: élevés, pe évidés, et par ses sutures plus obliques, par son Sr spiral encore plus aigu.

G1s. Bathonien inférieur, pour la forme typique; Bathonien supérieur, pour la variété. Loc. Boulonnais : Hidrequent, forme typique (PI. X, fig. 19-20), ma coll.; Uzelot, coll. Legay; Rinxent, ma coll. Ardennes : Poix, individu adulte (PI. X, fig. 21), coll. Péron ; Rumigny, sub nom. Simonis, coll. Piette. Yonne : Aïzy, coll. Cotteau. Meurthe-et-

Moselle : Nancy, coll. Gaiffe. Var : : Forcalquieret, var. diietaes (PIX 022) ma colle coll. Péron; Puget-Ville, coll. Michalet.

En Aion , dans l’Oolithe inféricure de Weldon (ide Hudleston). En Bohème, dans le Jura brun de Balin (fide Laube).

BACTROPTYXIS IMPLICATA, D ORBIGNY. PI. X, fig. 25-08.

1849. Nerinea implicata, d'Orb. Prod , [, ét., p. 298, 85. 1851. d'Orb. Pal. fr. t. j., IT, p. 82. pl. CCLIT, fig. 4-7. 1885. Plygmatis implicata, Cossm. Contrib. ét. Bath. , p- 196, 253, pl. I, fig. 23-24.

Taille moyenne; forme baculoïde, peu dimorphe, subcylindrique, très allongée et tout à fait subulée ; tours plans ou à peine évidés, à tout âge, dont la hauteur égale à peu près les cinq septièmes de la largeur; sutures presque indistinctes, un peu obliques, finement tracées sur un renflement peu proéminent,; surface paraissant lisse en général, ornée toutefois, chez les individus très fraichement

"ÉTUDES SUR LES GASTROPODES DES TERRAINS JURASSIQUES 143

conservés, de quelques cordons spiraux, obsolètes, écartés et irrégulièrement groupés, parfois plus épais et plus visibles à la partie antérieure de chaque tour de spire. Dernier tour égal à la huitième partie de la longueur totale, anguleux à la périphérie de la base, qui est déclive, évidée, finement sillonnée. Ouverture étroite, élevée, munie de cinq plis dont deux sont dédoublés, de sorte que la coupe axiale est subdivisée en nombreux lobes.

Dimensions : Longueur, 160 mill. (fide d’Orb.); diamètre maximum, 12 mill.; angle

. spécial, (d’Orb.).

Rapp. Er Dirr. Cette espèce se distingue de B. bacillus par ses tours à peine évidés, par ses sutures moins obliques, par son arèête suturale à peine proéminente. Elle a une plication encore plus compliquée que la plupart de ses congénères ; on se demande réellement comment un mollusque pouvait habiter un pareil labyrinthe. Ses tours sont moins élevés. sa spire est moins dimorphe et ses sutures sont moins obliques que celles de B. Jonest; elle a l’angle spiral beaucoup moins ouvert que celui de 2. Cotteswoldiæ et de B. Santonis, de l'étage Bajocien d'Angleterre; elle est plus allongée que B. oppelensis Lye., et ses premiers tours ne sont pas séparés par des arêtes saillantes, comme chez cette dernière espèce.

Gis. Bathonien.

Loc. Boulonnais : Hidrequent (PI. X, fig. 28), coll. Rigaux; ma coll.; coll. Legay; Rinxent (PI. X, fig. 25-26), ma coll.; Leulinghen (PI. X, fig. 27), coll. Legay; les Pichottes, coll. Legay et Musée de Lille. Ardennes : Poix, coll. Péron. Meurthe-et-Moselle : Nancy, coll. Bleicher. Orne : Séez, coll. Deslongchamps. Saône-et-Loire : Loives, coll. Locard. Côte-d'Or : Châtillon-sur-Seine, Musée de Dijon. :

BACTROPTYXIS AXONENSIS, D 'ORBIGNY. PI. XI, fig. 1-2.

1843. Nerinea Voltzi, d'Arch. Mém. Soc. géol. Fr., V, p. 381, pl. XXX, fig. 5 (non Desl.).

1849. Nerinea axonensis, d'Orb. Prod., Ï, 11° ét., p. 299, 45. 1851. d’Orb. Pal fr. t. j., I, p. 92, pl, CCLIIT, fig. 12-15. 188b. Cossm. Contrib. ét. Bath., p. 198, pl. IX, fig. 1-2.

Talle assez grande; forme turriculée, à galbe régulièrement conique; environ 30 tours, d'abord un peu évidés, puis devenant presque plans, dont la hauteur ne dépasse pas les cinq huitièmes de la largeur, séparés par des sutures linéaires et peu obliques, tracées sur une arête à peine saillante ; surface ornée, dans le jeune âge seulement, de quelques filets très obsolètes qui s'effacent à mesure que l'on s'approche de l’ouverture. Dernier tour égal à 0,15 environ de la longueur totale, limité par un angle net, non caréné à la périphérie de la base, qui ést profondé- ment excavée en arc de cercle jusqu'à l’extrémité antérieure du cou. Ouverture quadrangulaire, terminée en avant par un bec court et aigu; quatre plis saillants à la columelle et sur la région pariétale; labre échancré en arrière par un sinus linéaire (/ide d'Archiac), muni à l’intérieur de trois forts plis.

Dimexsroxs : Longueur probable, 125 mill. ; diamètre, 14 mill. ; angle spiral, 8 ou 9°.

Osserv. Le type, décrit et figuré par d’Archiac, a une forme cylindracée, des tours un peu

Dromete dans l'ouverture + Fra ns qui cet ne moin: ue poser la figure donnée par d’Archiac et reproduite dans la Pa éontologie f résulte que la forme de la coquille est plutôt conique que cylindrique. Enfin la si pas entièrement lisse, notamment sur les premiers tours : la diagnose de d’ Archiac fa tion de stries très Fe ce sont, en réalité, des filets spiraux irrégulièrement distribués, ne persistent pas jusque sur les derniers tours.

Raw». er Dirr. Si l’on ne consultait que les figures du Moro d'Archiae, cette ë espèce pourrait être confondue avec N. bacillus, et je suis mème étonné que d’ Orbigny ne y 0 ait pas réunie, en supprimant son espèce qui est postérieure en date. En réalité, quand on compare les échantillons au lieu des figures, il y a de très grosses différences qui motivent la séparation des deux espèces : d’abord l’angle spiral, beaucoup plus ouvert chez N. axo- nensis, la hauteur des tours qui est bien moins grande que chez N. bacillus, dont les sutures sont en outre plus obliques, et dont l’évidement persiste à tout âge ; quant à l’ornementation, à » elle est à peu près la même sur les premiers tours des deux espèces. On ne peut comparer PER B. axonensis à B. implicata, qui est bien plus allongé, dont les tours sont bien plus élevés, et à peu près plans à tout âge. Il existe, dans le Bajocien d'Angleterre, une espèce très voi- 2 sine : B. Cotteswoldiæ Lye., dont l’angle spiral est seulement un peu plus ouvert, et dont la. surface parait entièrement lisse, même sur les premiers tours.

G1s. Bathonien supérieur.

Loc. Aisne et Ardennes : Eparcy, néotype (PI. XI, fig. 2), Musée de lille ; Poix (PI. XI, fig. 1), coll. Péron ; Rumigny, Martigny, Musée de Lille ; Vierson, coll. de l'École des Mines. Meuse : Toul (fide Cossmann). Côte-d'Or : Châtillon-sur-Seine (fide Cossmann). Haute-Saône : Vauchoux (ide d’Archiac). Boulonnais : le Wast, coll. Pellat.

? BACTROPTYXIS SUBBRUNTRUTANA, D ORBIGNY.

1834. Nerinea bruntrutana, d'Arch. Mém. Soc. géol. Fr., V; p. 82, pl. XXX, fig. 1x1 (non Thurm.).

1843. MNerinea subbruntrutana, d'Orb. Prod., I, 11° ét., p. 298, 42. 1851. d'Orb. Pal. fr. t. j., II, p. 94, pl. CCLIV, fig. 1-2. 1885. Cossm. Contrib. ét. Bath., p. 199, 257.

Osserv. Il est probable que l'échantillon, qui a servi de type à d’Archiac, n’est qu'un fragment de B. axonensis, quoique la figure indique un angle plus ouvert que ne l’est ordi- nairement celui de cette dernière espèce. D'autre part, comme d’Archiac ne fait mention d'aucun ombilic, il n’est pas probable que ce soit un Prygmatis, comme B. bruntrutana. Les individus que j'ai rapportés à cette espèce, en 1885, sont, ainsi que Je l’ai constaté à la suite d’un nouvel examen, des. fragments indéterminables, dont quelques-uns portent, il est vrai, les plis indiqués sur la eoupe axiale donnée par d’Archiac, et qui sont assez trapus. Dans ces conditions, je n’ai pu me résoudre à supprimer complètement cette espèce, ni à la rapporter à B. axonensis; mais je suis d’avis qu'il faut attendre de meilleurs échantillons.

G1s. et Loc. Bathonien de l'Aisne.

Cossm.

»

te coquille « est bien certainement un | Bactr optyais: _ mais, comme on en

Fe qui Re ne de 1 séparer de B. + S1 réellement il s ait bien de la même espèce, et je suis tenté de le croire, il est impossible de substituer trachæa à implicata, _ quoique ce soit une dénomination antérieure, attendu qu’elle est trop imparfaitement carac- _ térisée pour remplacer une diagnose aussi précise que celle de N. émplicata d'Orb. Pour trancher définitivement la question, il faudrait retrouver, dans le même gisement de Ranville, ‘un autre moule identique à celui de la collection Deslongchamps, et prendre une contre- empreinte de la coquille.

Gas. et" Loc. Bathonien du ere

BACTROPTYXIS CASSIOPE, D'OrBIGNY. £- PEN fo2 1850. Nerinea Cassiope, d'Orb. Prod. Il,-r4°et.,1p. #4; 52°

Dr - Se 1852. d'Orb. Pal. fr. t. j., Il, p. 137, pl. CCLXXINV, fig. 7. 2 1873. Zittel. Gastr. Stramb., p. 241.

Taille grande, forme cylindro-conique; spire à galbe régulièrement conique, 4 composée de tours dont la hauteur atteint les trois quarts de la largeur, évidés au milieu, pourvus d’un renflement en avant et d’une forte saillie en arrière, l'inter- valle lisse ou simplement orné de stries d’accroissement ; bande du canal large et | limitée par un léger filet sur le renflement postérieur. Dernier tour anguleux à la ; périphérie de la base qui est déclive et lisse. Ouverture très étroite, terminée en avant par un bec court et aigu; un fort pli intérieur au labre ; columelle munie de trois petits plis presque égaux et également espacés, l’antérieur plus oblique.

Druexsioxs : Longueur probable, 153 mill.; rapport du dernier tour à la longueur totale, 0,13 ; angle spiral, 6°.

Rapp. gr Dirr. D'Orbigny compare cette espèce à N. turriculata, qui est d’un autre genre, dont les tours sont plus élevés, et dont l’angle spiral est plus aigu. On peut également la rapprocher de certaines formes bajociennes ; mais aucune de ces dernières n'a les tours aussi évidés à l’âge adulte, Quoique d’Orbigny n’ait pas indiqué l'existence de plis à l’inté- rieur du labre, j'ai constaté que le type en possède un bien marqué, du côté antérieur, et il y a probablement un autre renflement peu visible en arrière : c’est done bien un Bactroptyxts, elle en a le galbe général et la columelle imperforée.

G1s. Rauracien.

SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE. PALÉONTOLOGIE. TOME VIII. 19. MÉMOIRE 19. 19.

. Nerinea er. Etall. Et. pal. Han. Cor., 1 U, ). 1873. Ptygmatis tortiplicata, Zittel. Gastr. Stramb., p. 233 1887. Nerinea tortiplicata, de Lor. Mol. Corall. Valfin, p. 218.

la suture, et dont l'ensemble est un peu died: en arrière ; ae de tte

» d’autres eue bouche étroite, oblique, allongée, acuminée aux deux

» extrémités; columelle très grêle, contournée; sept plis, dont quatre sur la Pi

» columelle, simples, les extrêmes bien développés et terminés en crochets dont

» la pointe est dirigée en bas, les autres peu saillants ; sur le labre, trois plis, dont

» l’intermédiaire > prend DENT d’accroissement et se pores en deux plis » secondaires. » |

Dimexsiows : Longueur, ne à 200 mill. ; diamètre, 12 mil.

Rapp.zer Dirr. Cette coquille, que M. de Loriol n’a pas retrouvée à Valbe. se distingue de celles du même gisement par son intérieur compliqué, et aussi par la profondeur de ses

tours; elle est tellement grèle qu'il est impossible d’en recueillir autre chose que des débris

de 30 à 40 mill. À priori, elle paraît se distinguer de B. Cassiope par son angle spiral, par

ses ornements et par ses plis. Gis. Kimméridgien, sous-étage Ptérocérien. Loc. Jura : Valfin (ide Etallon).

»

APTYXIELLA, Fiscner, 1880.

Forme très étroite ; spire aiguë, à tours carrés ou plus hauts que larges, séparés par des carènes saillantes, sur ereies est la bande suturale, et sous lesquelles est la suture; ornementation généralement composée de filets spiraux; base imperforée, très excavée. Dane quadrangulaire ; labre vertical, rétrocurrent sur la carène suturale, faiblement sillonné à l’intérieur ; columelle droite, faisant un angle de 120 à 130° avec la base de l’avant-dernier tour, se terminant en pointe effilée contre le bec antérieur, dénuée de plis ainsi que la région pariétale.

Rap». er Dirr. Le principal caractère qui distingue Aptyxiella de Nerinella, est évi- demment l'absence de plis à la columelle et à l’intérieur du labre ; mais il ne faut pas en conclure, comme l'ont fait plusieurs auteurs, que toutes les Nérinées sans plis apparents sont des Aptyxiella : ainsi on a déjà vu plus haut qu'Aphanoptyxis présente le même caracière et c’est cependant un sous-genre de Nerinea; de mème, il y a d’autres Nerinea ou Nerinella qu'on

» canal visible; deux côtes transverses, lisses, assez fortes, et quelquefois

AT PC PT D PR EU SE PR PP ©

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LU athée

ÉTUDES SUR LES GASTROPODES DES TERRAINS JURASSIQUES 147

confondait à tort avec Aptyxiella parce que leur plication est invisible près de l'ouverture. On évite ces confusions en tenant compte, en outre, de l’ensemble des caractères ci-dessus énu- mérés, c’est-à-dire du galbe général de la coquille, de son ornementation tout à fait spé- ciale, de la forme très eflilée de son bec antérieur, de l’angle relativement peu ouvert que la columelle fait avec la base de l’avant-dernier tour : c’est en s'inspirant de l’ensemble de ces caractères distinctifs, au lieu de s’arrêter à un seul, qu’on arrive à limiter plus étroitement et plus exactement le sous-genre Apiyxiella, et à en éliminer précisément les formes qui contribuaient à en rendre la diagnose trop vague.

Osserv. Le sous-genre Apiyxiella, restreint comme je viens de le faire, ne comprend, en France, que sept espèces, dont six seulement sont bien certaines, et qui n’ont vécu que dans les étages supérieurs du système Jurassique. À ce point de vue, on pourrait presque dire qu'Aptyxiella succède à Bactroptyxis, et que ces deux formes s’exeluent réciproquement. L’aire géographique de ce sous-genre paraît limitée à l'Ouest et au Centre de la France, car le détermination générique des espèces d'Allemagne demanderait à être confirmée, et il en est de même de l'espèce néocomienne du Portugal.

APTYXIELLA COTTALDINA, p'OrBrGNy. PEN he:"6e 6:

1850. Nerinea Cottaldina, d'Orb. Prod., Il, 14° ét. p., 3, 43.

1852. d'Orb'PAal 0), Ip 116, pl. CCLXMI, fe. 5-7. 1854. Cott. Moll. foss. Yonne, I, p. 21. 18793. Zittel. Gastr. Stramb., p. 246.

Taille grande; forme turriculée, très allongée, cylindracée; tours profondé- ment évidés, dont la hauteur égale ou dépasse un peu les deux tiers de la lar- geur, à mesure que la coquille vieillit; sutures peu obliques, linéaires, finement tracées sur des arêtes très saillantes qui font ressortir l’évidement régulier de chaque tour ; surface ornée de six ou sept filets spiraux, obsolètes et équidistants, peu visibles sur les derniers tours des individus très adultes, dépourvus de gra- nulations. Dernier tour à peine égal au sixième de la longueur totale, caréné à la périphérie de la base qui est lisse et excavée. Ouverture étroite et haute ; colu- melle droite, faisant un angle de 100° avec la base de l’avant-dernier tour, dénuée de plis, ainsi que le labre.

Dimexsioxs : Longueur probable, 180 mill. ; diamètre, 12 mill. ; angle spiral, 4°.

Onsserv. L’absence bien constatée de plis à l’intérieur de cette coquille, ne permet pas de la classer dans le genre Nerinea, ainsi que l’a fait M. Zittel, quoiqu'il soit cependant le créateur du sous-genre Aptyxis (— Aptyxtiella ); on la reconnait facilement à cause de l’évi- dement de ses tours très excavés et peu élevés, surtout dans le jeune àge. Elle caractérise l'étage Rauracien proprement dit, et elle semble localisée dans l'Yonne; sa présence dans le Séquanien de la Charente-Inférieure me parait douteuse, et comme on ne rencontre, à ce niveau, dans ces gisements, que des moules ou des empreintes, il est probable que d’Orbigny, en la signalant à la Pointe-du-Ché, près de La Rochelle, l’a confondue avec les espèces sui- vantes qui s’y trouvent,

Gis. Rauracien.

Loc. Yonne : Châtel-Censoir (PI. XI, fig. 5, 6), coll. Cotteau.

148 ÉTUDES SUR LES GASTROPODES DES TERRAINS JURASSIQUES é

APTYXIELLA SEXCOSTATA, D ORBIGNY.

1850. Nerinea sexcostata, d'Orb. Prod., Il, 14 ét., p. 3, 35. - 1852. .. d'Orb. Pal. fr. t. j., II, p. 127, pl. CCLXX, fig. 5-8. ?1859. Nerinea exarata, Contej. Kimm. Montbél., p. 233., pl. VII, fig. 6-7.

1873. Aptyxis sexcostata, Zittel. Gastr. Stramb., p. 256.

1893. MNerinea sexcostata, Grepp. Moll. corall. Oberbuchsiten, p. 33.

1896. Aptyxiella sexcostata, Cossm. Essais Pal. comp., IL, p. 32, pl. IN, fig. 7.

Taille assez grande; forme très allongée, subcylindrique; tours évidés, dont la hauteur dépasse la largeur mesurée dans l’évidement, séparés par des carènes aiguës et obliques, sur lesquelles la suture est peu visible; surface ornée de six filets principaux, simples et espacés, dans l'intervalle desquels apparaît, sur les derniers tours, un filet intermédiaire, de sorte que l’ornementation de la coquille adulte se compose, en réalité, de dix ou onze filets très serrés, presque égaux, ou à peine alternés. Dernier tour très élevé, anguleux à la périphérie de la base qui est excavée et concentriquement striée; ouverture étroite et haute, terminée en avant par un bec effilé ; columelle droite, faisant un angle de 120° avec la base de l’avant-dernier tour, et dénuée de plis, ainsi que la région pariétale ; labre sans plis, le moule interne ne montre aucune trace d’une rainure ni d’une saillie spi- rale, il est seulement subanguleux au milieu de l’évidement des derniers tours.

Dimexsroxs : Largeur, 140 mull. (fide d’Orb.) ; angle spiral, 4°.

Rap». er Dire. Cette espèce se distingue d'A. Cottaldina par ses tours plus élevés, moins évidés, par ses sutures plus obliques, par ses carènes plus tranchantes, enfin par son ornementation plus visible et composée de filets plus nombreux. J’y réunis N. exarata qui, d’après la comparaison des deux fragments types qui m'ont été communiqués, me paraît être la pointe de la mème espèce : à la taille de l'individu figuré dans l’ouvrage de Contejean, on peut dire que toutes les espèces dimorphes se ressemblent ; d’ailleurs, l’auteur compare N. exarata à N. rupellensis qui est une espèce bien voisine d'A. sexcostata, et il n’y a trouvé d’autres différences que quelques détails dans l’ornementation ; quant à moi, c’est plutôt d'A. sexcostata que je le rapprocherais. En tout cas, eu égard à la taille minuscule, et aux carac- tères incomplètement reconnaissables des deux fragments étiquetés N. exarata par Contejean lui-même, dans la coll. de la Soc. d’'Emulation de Montbéliard, il me paraît inadmissible de leur conserver un nom distinct. Quant à la provenance de Suisse, je n’ai pu en vérifier l'exactitude.

G1s. Séquanien, calcaires lithographiques.

Loc. Charente-Inférieure : La Rochelle, Pointe-des-Minimes (PI. XT, fig. 3), coll. Bel- trémieux ; moule avec contre-empreinte (PI. XI, fig. 4), Musée de la Rochelle. Doubs : Chà- üllon, types de Contejean (sub. nom. exarata), coll. de la Soc. d'Emulation de Montbéliard.

En Suisse : Oberbuchsiten (fide Greppin).

APTYXIELLA RUPELLENSIS, D ORBIGNY. PIE te rer

1850. Nerinea rupellensis, d'Orb. Prod., Il, 14° ét., p. 3, 37. 1852. d'Orb. Pal. fr. t. …, IL, p. 128, pl. CCLXXI, fig. 1-3.

e aciculée, très as à ee Th ndiane environ ins, d hauteur dépasse la largeur de 25 p. 100, séparés par des rènes o liq es, sous lesquelles se dissimule fe suture linéaire; surface ornée de P spiraux et ee Le et inégaux, les deux antérieurs obso-

. 740 nn re filets très petits et très rapprochés, séparés de la carène suturale inférieure par un espace lisse assez large. Dernier tour égal au dixième __ de la longueur totale, anguleux à la périphérie de la base, qui est excavée et con- centriquement sillonnée par des stries serrées et peu profondes. Ouverture élevée, | subquadrangulaire ; columelle excavée, sans plis ; labre intérieurement muni d'une saillie spirale qui laisse une rainure sur le moule interne des premiers tours, È _ tandis que sur les derniers tours, les rebords de cette rainure s'écartent et se re transforment en deux filets saillants qui indiquent l'existence de sillons sur la paroi interne du labre. s

Dimexsroxs : Longueur, 80 mill. ; diamètre, 5 mill. ; angle spiral, 5°.

Rapp. er Dirr. Quoique cette espèce soit très voisine de la précédente, elle s’en dis- tingue néanmoins par son angle spiral un peu plus ouvert, par ses tours plans, et par son orne- mentation qui comporte toujours deux filets plus saillants au milieu de la hauteur de chaque tour. Aïnsi que je l’ai précédemment fait observer à propos du genre Aptyxtella (Essais Pal. comp., IE, p. 42), le labre de cette coquille n’est pas absolument dépourvu de plication ; mais l'existence d’un pli ne se constate que sur les premiers tours, et les derniers auraient, au contraire, des rainures labiales, qui ne paraissent pas exister chez A. sexcostata. La figure 3 de la Paléontologie française indique bien, sur le moule, les saillies spirales correspondant à ces rainures du test, et mème le texte en fait mention ; mais Zittel, ni Fischer ne paraissent y avoir attaché d'importance au point de vue générique, et je crois en effet que ce n’est qu'un caractère accessoire, en tout cas spécial à À. rupellensis : la seule conclusion qu’on pourrait en tirer, c'est que les Aptyxtella ne sont pas dépourvues de pli labial sur les premiers tours.

Gis. Séquanien, calcaires Hithographiques.

Loc. Charente-Inférieure : La Rochelle, Pointe des Minimes (PI. XI, fig. 5-9), coll. Beltrémieux ; coll. du Musée de La Rochelle. Dans le Hanovre : Ahlem, ma collection.

APTYXIELLA INORNATA, » OrBiGNy. PI. XI, fig. ro-r2. 1850. Nerinea inornata, d'Orb. Prod., Il, 14° ét., p. 3, 39.

ta d'Orb. Pal. fr. t. j., I, p. 129, pl. CCLXXI, fig. 4-5. 1873. Zittel. Gastr, Stramb., p. 245.

Taille petite ; forme turriculée, subulée, à galbe régulièrement conique; tours plans, dont la hauteur égale presque la largeur, séparés par des sutures peu

hi. vers je or qu’ le p gulaire, dénuée de plis FR

Be Er Dirr. Cette espèce se de sn ses congénères 1. même gis petite taille, par sa forme s subulée, par ses tours ins et peu ue rose

raux qui ornent ses tours sont Sins égaux, enfin parce qu’ ue. est encore 7. pe de

saillies aux sutures. La MAUVE et la figure de la DaRonolpere française sont peu exactes, se et se ressentent de ce qu'on ne trouve cette petite espèce qu'à l’état d’empreinte dans des calcaires durs, ou de moulages manquant de netteté : en examinant ces empreintes à la loupe, RCE on constate immédiatement que le nom énornata est peu heureusement choisi.

Cris Séquanien, calcaires lithographiques.

Loc. Charente- Inférieure : La Rochelle, Pointe is ane (PES fig. 10, 12); coll.

Beltrénieux.

APTYXIELLA VALLONIA, ve Lomor. Re EX PI. XI, fig. 13-15.

1868. Nerinea Vallonia, de Lor. Monog. Port. Yonne, p. 456, pl. IV, fig. 9-8 ; pl. XI, fig. 2. 1873. Zittel. Gastr. Stramb., p. 245.

Taille petite; forme aciculée, subulée, à galbe régulièrement conique; tours un peu évidés, dont la hauteur atteint les trois quarts de la largeur, séparés par des sutures obliques et peu profondes entre deux saïllies très obsolètes ; surface ornée de six ou sept filets spiraux, souvent effacés, non granuleux, à peu près égaux et peu écartés. Dernier tour très court, caréné à la périphérie de la base, qui est un peu excavée et qui parait lisse; ouverture quadrangulaire, sans plis apparents, et le moule interne n'en porte aucune trace.

Divexsroxs : Longueur, 5o mill.; diamètre, 6 mill. ; angle spiral, 5 ou 6°.

Osserv. Le classement de cette coquille dans le sous-genre Aptyxiella n’est pas encore absolument certain, parce qu'on n’a pu en obtenir, jusqu’à présent, de bonnes sections longitu- dinales ; l'ouverture ne porte aucune apparence de plis, il n’y en a pas davantage sur le moule interne; comme d’ailleurs le galbe général et l’ornementation ont plus d’analogie avec Aptyxiella qu'avec Nerinella s.s., je erois que l’examen ultérieur d’une coupe axiale de la coquille confirmera le classement que je propose.

Rare er Dirr. A. Vallonia a les tours plus évidés que À. inornata, et séparés par des arêtes bifides et obtuses qui, quoique peu saillantes, le sont certainement davantage que celles de l’autre espèce ; en outre, il est plus étroit, plus allongé, et ses sutures sont plus obliques.

# Pal x

rieur calcaires gris. Ÿ Tir | Peu Se oi ES a : ë à es lXT, Lg . coll. Pellat; (PL. *L fig. D ma coll. ;: Jonches,

A

APTYXIELLA SÆMANNI, »e Lonor. PAS GE re.

1866. Pelle ne de Lor. de Pellat. Mon. Portl. Boul., p. 24, pl. IT, fig. 8-10. D eve Sæmanni, Zittel. Gastr. Stramb., p. 256.

Taille petite : forme aciculée, polygyrée; tours très évidés, croissant lente- ment, dont la hauteur dépasse à peine les deux tiers de la largeur, séparés par des _sutures horizontales, profondes, tracées sur des arêtes très saillantes : surface

É HAE ornée de quatre filets spiraux, subgranuleux sur les premiers tours, très effacés Be. sur les derniers, équidistants et égaux entre eux. Dernier tour peu élevé, proba-

blement caréné et excavé à la base; section axiale sans plis, ni à la columelle, ni au labre.

Dimensions : Longueur probable, 4o mill.; diamètre, 7 mill.; angle spiral, 10°.

Raprp. et Dirr. Cette espèce, qui n’est évidemment pas un Turritella, à cause de son sinus sutural, et que Zittel a classée, avec raison, dans la famille Nerineidæ, se distingue d’A. Vallonia par ses tours plus étroits et plus évidés, par ses arètes plus saillantes et par ses filets moins nombreux. Elle a l’angle spiral plus ouvert que N. inornata, et elle n’en a nile galbe subulé ni les tours plans ; son ornementation et ses sutures horizontales ne permettent pas de la confondre avec À. rupellensis, qui a en outre une forme plus étroite et des sutures plus obliques, des tours moins excavés. Je ne la rapproche pas d’A. sexcostata, qui a une forme bien plus étroite et des tours beaucoup plus élevés.

Gis. Portlandien inférieur, couche N, de M. Pellat.

Loc. Boulonnais : Terlincthun, types (PI. XI, fig. 17-18), coll. Pellat ; pointe de la Crèche (PI. XI, fig. 16), coll. Legay.

? APTYXIELLA PSEUDOEXCAVATA, pe Lonrior. Pi. XI, fig. 21-22.

1866. Cerithium pseudoexcavatum, de Lor. in Pellat. Bull. Soc. géol. Fr., série, t. XXII, p. 209 et 216.

1866. —= de Lor. et Pellat. Monog. Portl. Boul., p. 23, pl. INT, fig. 5-6.

1873. Aptyxis pseudoexcavata, Zittel. Gastr. Stramb., p. 256.

1874. Cerithium pseudoexcavatum, de Ldr. et Pellat. Mon. Jur. sup. Boul., p. 64, pl. VIL fig. 1

Taille assez petite; forme turriculée, médiocrement allongée, à galbe à peu

rampe ‘déclie que bor ou gros bo

et de plis d ee Re memes sur la la strie qui limite la bande du sinus. Dernier tour eu au tiers le 2e a

"4

sent plus saillantes que les autres. One haute, un p

rétrécie à ses extrémités, terminée en avant par un canal étroit; labre sans pli; TP

_columelle cylindracée, un peu tordue en avant; pas de pli pariétal.

Dimexsioxs : Longueur probable, 35 mill.; diamètre, 8 mill. ; angle spiral, 16.

Ossenv. M. Zittel a classé, avec juste raison, cette espèce dans la famille Nerineidæ ; cette opinion est confirmée par la constatation que j'ai faite, de la présence d’une bande sutu-

rale, et de la direction rétrocurrenie des stries d’accroissement vers cette bande, caractères

qui n'existent jamais chez les Cerithidæ. Toutefois il me parait très peu certain queice soitun Aptyxiella, car notre coquille n’en a ni le galbe allongé, ni l’ornementation, ni les arêtes suturales, et elle ne se rapproche de ce genre que par l'absence de plis, soit à la columelle, soit sur la région panérale, soit à l’intérieur du labre. D'autre part, on ne peut classer Cerith. pseudo-excavatum à côté de Nerinea strigillata, attendu que les stries d’accroissement ont une obliquité précisément inverse, et qu'il a une bande suturale bien visible : je le laisse donc provisoirement à la suite du sous-genre Aptyxiella, jusqu'à ce que la découverte d’autres espèces présentant les mêmes caractères confirme la nécessité de la création d’un nouveau sous-genre.

Rapp. er Dirr. M. de Loriol a comparé cette espèce à une coquille du Hanôvre, N. nodosa Rœm. (non Voltz), qui ne pourrait, en tout cas, conserver le nom Cerith. nodosu m que lui attribue M. Struckmann, dans son Étude sur le Jura du Hanovre : celle-ci a les tours beaucoup plus élevés que l’espèce du Boulonnais, avec un cordon perlé plus saillant vers le tiers de leur hauteur, et une autre rangée de perles au-dessous de la suture qui est, par conséquent, encadrée ; en outre l’angle spiral de C. pseudo-excavatum est plus ouvert.

Gis. Portlandien supérieur, couche D, de M. Pellat.

Loc. Boulonnais : Tour Croï (PI. XI, fig. 21-22), coll. Rigaux; type, coll. Pellat ;

Wimereux, près de la gare, ma coll.

x

INCERTÆ SEDIS (non) APTYXIELLA (rec) VALFINENSIS, De Loriol. 1886. Aptyxiella valfinensis, de Moll. corall. Lor. Valfin, p. :17, pl. XL, fig. 12.

Ogserv. Le fragment usé et indéterminable, que notre savant confrère a décrit sous ce nom, n'appartient évidemment pas au sous-genre Aptyxiella : il n’a pas le galbe baculiforme

t d’un Nbrne roulé, par ses tours . ts arrondis. ir re vrai san ae

orde Le nu. antérieur, : ne ae être Ne sur ce Rue en outre, le labre, coupé F3 re sa avant un renflement probablement pape par la section très oblique d’un

_ ment 1 Fe “efacée d’une lamelle pariétale. Dans ces conditions, La coquille en question | ‘devait vraisemblablement posséder trois plis internes, et par Dinserrnt, ce n’est autre chose _ qu’un Nerinea voisin de N. tuberculosa ; je suis confirmé dans cette opinion par une remarque _accessoire de M. de Loriol, qui pense que cet échantillon doit appartenir à la forme qu'Etal- lon a désignée sous le nom tuberculosa, et qu'il portait probablement, quand la surface était fraichement conservée, des nodosités sur ses bourrelets suturaux, ce qui n’a jamais lieu chez un Aptyxiella. 5 S Comme N. tuberculosa ne dépasse pas le Rauracien, Aptyxiella valfinensis est peut-être une espèce distincte et propre au sous-étage Ptérocérien ; mais il n’est pas possible de lui conserver le nom pal/finensis, déja employé par Etallon pour une autre espèce de Nérinée, qui d’ailleurs n’a pas été retrouvée. L’échantillon type étant trop fruste pour être exactement caractérisé, et pour qu'on puisse indiquer ses rapports et ses différences avec les autres espèces, 1l serait bien inutile de lui donner une autre dénomination, et il est plus raison-

nable de supprimer provisoirement cette coquille du Catalogue des espèces jurassiques de France.

Gis. Kimméridgien, sous-étage Ptérocérien.

Loc. Jura : Valfin, type indéterminable, Muséum de Lyon.

? NERINELLA FASCIATA, Vorrz. PI. XI, fig. 36.

1836. Nerinea fasciata, Noltz. Jahrb. Miner., p. 542.

1836. Bronn. Zbid., p. 554, pl. VI, fig. 21. è 1850. d'Orb. Prod. II, 14° ét., p. 3, 25. l 1852. d'Orb,. Pal. fr. t. j., LE, p. 121, pl. CCLX VIII, fig. 3-4. b Osserv. J'ai sous les yeux les moulages en plâtre des deux coquilles que Voltz a dési-

| gnées sous ce nom, l’une du Calvados, l’autre du Doubs, et que d’Orbigny considérait, avec raison, comme distinctes : la première peut être prise comme type de l’espèce, mais il m'est impossible de la cataloguer, attendu que cette unique empreinte ne montre pas l'ouverture et que je ne puis, par conséquent, vérifier si c’est un Verinella s. s., un Bactroptyxis, ou un Aptyxiella. On peut seulement affirmer que ce n’est pas un Nerinea s. s.

Quant à l’autre échantillon, provenant de Beaume, dans le Doubs, il est beaucoup moins cylindrique, ses tours sont à peine ornés, ses bourrelets suturaux sont bien distincts et pro- fondément rainurés : il ressemble à la figure que Contejean a donnée de N. tabularis.

Le

Rapp. pr Dirr. Cette espèce est caractérisée par sa forme cylindrique, par ses carènes spirales inégalement saillantes, entre lesquelles on ne distingue pas toujours celle qui borde la suture : d'Orbigny en signale huit, mais j'avoue que je n’en compte pas plus de six, ÿ

SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE. PALÉONTOLOGIE. TOME VIII. 20. MÉMOIRE 19. 20.

Tiens sent. Fe Mean d autres ment déterminer cette espèce.

Gis..— Rauracien. É ee NES Loc. Calvados : Lisieux (fe Voltz), reproduction du moulage e Le fig. 36), coll. de l'École des Mines. ALES TRE TRES

APHANOTÆNIA, nov. gen.

Coquille térébriforme, aciculée, à galbe conique: tours SriGe ou un peu étagés, ornés de plis obliques, non rétrocurrents vers la suture. Ouverture rois échancrée à la base; columelle excavée, avec un pli tordu qui limite le bec anté- rieur près de léchancrnres labre core incliné à gauche de l’axe, du côté anté- rieur, avec un pli interne.

Typre : Nerinea strigillata, Credner.

(Voir pour les observations relatives à la création de ce nouveau genre, celles qui font suite à la diagnose de l’unique espèce qui le représente jusqu’à présent.) ;

E LR

APHANOTÆNIA STRIGILLATA, CREDNER. 4

PI. XI, fig. 23-927. :

1863. Nerinea strigillata, H. Credn. Glied. ob. Jura, p. 169, pl. IL, fig. 7. : Fe 1864. . H. Credn. Aporrh. Sch. umg. Hannover, p. 206. , à * 1867. Moœæsch. Aargauer Jura, p.171. 4 1872. de Lor, Mon. Jur. sup. H.-Marne, p. 88, pl. VI, fig. 13. Re 1873. Zittel. Gastr. Stramb., p. 247. 1874. de Lor. et Pellat. Mon, jur. sup. Boul. p. 51, pl. VI fig. 26-27. : 1878. Struckm. Ob. Jura v. Hannover, p. 56. ë 1893. Greppin. Moll. corall. Oberbuchsiten, p. 31, pl. I, fig. 7. È

Taille moyenne; forme turriculée, étroite, plus ou moins subulée; environ 25 tours plans, ou légèrement convexes, dont la hauteur égale à peu près la lar- geur, faiblement étagés en gradins au-dessus de la suture qui est linéaire; surface dépourvue d’ornements spiraux, portant seulement, sur les premiers tours, des plis d’accroissement très’obliques, qui forment peu à peu des crénelures antécur- rentes, pincées et assez saillantes, sur le bourrelet qui borde en dessus la rampe suturale, sans aucune trace d’un crochet rétrocurrent contre la suture; la partie antérieure des tours de spire est complètement lisse. Dernier tour égal au cin- quième de la longueur totale, ovalement atténué à la base, qui est obliquement déclive, de sorte qu'il n'existe pas de cou distinct. Ouverture étroite, peu élevée,

délit rot. Br: codée, 2,7,

\ dl it Sté le.

Hs ; Le 4 r : RIRES

douteux on on puisse continuer a la laisser dans le sous-ordre no car je n'ai pu distinguer aucune trace d’un sinus dans la direction des stries d’accroissement, qui. ont une obliquité en sens inverse (de gauche à droite, quand on les suit d'avant en arrière) de la direction des stries des Nerineidæ; en outre, je n’ai constaté l’existence d’un pli pariétal sur aucun des échantillons examinés, et le bec basal de l'ouverture a plus d’analogie avec l’échancrure de Pseudonerinea et surtout d’Endiatrachelus, qu’avee le pseudo-canal de È Nerinella. Enfin le caractère tout à fait spécial de l’ornementation est déjà un indice diffé- | rentiel, d’une grande Hponnae Cependant, comme je n’ai pu étudier l’ouverture bien Ke entière, et vérifier qu’il n’y a absolument aucune entaille même linéaire à la partie posté- rieure du labre, ni aucune fissure tellement étroite qu’elle serait presque confondue avec la suture et ne laisserait aucune trace de bande par ses accroissements, je ne puis encore affirmer que ce genre doit être éliminé des Entomotæniata. D'autre part, la présence d’une lame spirale à l’intérieur du labre ne permet pas de rapprocher À. strigillata des Cerithidæ : je le classe donc provisoirement à la suite de Ver ete dont il se rapproche par son galbe général.

Gis. Séquanien supérieur, couche F, de M. Pellat; Kimméridgien, sous-étage Ptérocérien.

Loc. $. Haute-Marne : Blaise, Curmont (ide de Loriol) ; la Chapelle, coll. de Gézain- court. Boulonnais, Crémarest (PI. XI, fig. 24), coll. Pellat; Autembert (PI. XI, fig. 25), coll. Legay ; Bellebrune (PI. XI, fig. 26-27), coll. Pellat, coll. Rigaux.

K. Aïn : Oyonnax (PI. XI, fig. 23), coll. Pellat.

Dans le Hanôvre : Ahlem, Tœnjesberg (fide Struckmann).

74 LE TROCHALIA, Suarre 1849.

4 Forme trochoïde, très largement ombiliquée; tours lisses, séparés par une : étroite rampe suturale; base du dernier tour convexe, non carénée à la péri- phérie de l'entonnoir ombilical. Ouverture quadrangulaire, sans bec à l’intersec- tion du contour supérieur avec le bord columellaire; labre épaissi à l’intérieur par un pli situé assez haut ; bord columellaire portant un pli inférieur, non pariétal.

Osserv. J'ai indiqué, dans la seconde livraison de mes « Essais », pour quels motifs il me paraît nécessaire de diviser le genre Trochalia en plusieurs groupes, et en particulier pourquoi il n’y a pas lieu d’y réunir Cryptoplocus, dont je rappellerai plus loin les carac- tères distinctifs. L'espèce crétacique, que Sharpe a prise comme type de Trochalia, me semble analogue à une coquille bathonienne, que j'ai adoptée comme plésiotype ; toutefois il est regrettable qu'on n’ait encore trouvé aucun échantillon qui relie, à travers les étages

pour l espèce re et Cr yptoplocus pour ns ee du Jurassique s P nouvelle section pour T. patella; mais, jusqu’à plus ample informé, ce parait pas nécessaire.

TROCHALIA PATELLA, Pierres. PI XI, fig. 31-39, et 2 XII, fig. 8-9.

1855. Nerinæa patella, Piette. Bull. Soc. géol. Fr., série, XI, p. 1114,pl. XXXI, Re 5- 8. 1885. Trochalia patella, Cossm. Contrib. ét. Bath., p. 2r9, 259, pl. IX, fig. 5. 1896. Cossm. Essais Pal. comp., IT, p. 43, pl. II, fig. 1-8.

Taille moyenne; forme trochoïde, très largement ombiliquée, à galbe extra- conique, et à sommet proboscidifère; tours d’abord assez élevés, puis plus étroits, dont la hauteur dépasse à peine le tiers de la largeur à l’avant-dernier, peu con- -vexes, étagés à tout âge en gradins plus ou moins saillants, séparés par des sutures linéaires; surface entièrement lisse. Dernier tour occupant presque les cinq douzièmes de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base qui est convexe, et dont le tiers ou les trois cinquièmes, selon les individus, sont formés par un entonnoir évasé, non limité par une carène. Ouverture arrondie, en secteur de cercle; paroi columellaire faisant un angle de 120° avec la base de l’avant-der- nier tour, et portant un renflement médian peu visible; pli du labre très saillant, situé très en avant, ne s’effaçant pas sur les derniers tours des individus adultes, produisant sur le moule interne une rainure aussi profonde que celle de la suture.

Dimexsions : Longueur probable, 60 mill.; diamètre, 42 mill.; angle spiral variant de 30 à 60°, selon l’âge, sur le mème individu. |

Ogserv. Cette espèce est, jusqu’à présent, l’unique représentant du genre Trochalia dans le système Jurassique : je n’ai done pas à la comparer aux Cryptoplocus qui l'ont suivie, et pour ainsi dire remplacée, dans les étages subséquents. D'ailleurs son pli labial la sépare complètement des Cryptoplocus les plus évasés, tels que C. macrogonius ; en outre, au lieu d’une forte lamelle pariétale, elle ne porte qu'un faible renflement columellaire, souvent peu visible. Elle caractérise tout un niveau, à la partie supérieure des calcaires bathoniens, et elle est presque exclusivement localisée dans les Ardennes.

G1s. Bathonien supérieur.

Loc. Ardennes : Rumieny (PL. XL, fig. 3r, et pl XIE fie. 0); "colltPiere Musee de Lille; Signy ne (BI XD be 32. Musée de Lille. Côte-d'Or : Châtillon-sur-Seine (fide Con

4

Fr a supérieur, arr la carène a fe ous mince, très

profondément échancré au-dessus de la suture ; bord columellaire un peu calleux,

| arrondi, dépourvu de lamelle spirale; un seul pli pariétal, parfois effacé près de _ l'ouverture. | :

Rae. er Dirr. Quoiqu'il n’y ait pas de très profondes différences entre Cryptoplocus et Trochalia, je persiste à penser qu'on peut admettre le premier comme sous-genre du

_ second, à cause de l’absence manifeste d’un pli à l’intérieur du labre, et de l'existence d’une

lamelle pariétale, qui occupe une position bien différente de celle du pli ou du renflement columellaire de Trochalia. Les autres caractères, tels que la forme plus ou moins trochoïde de la coquille, la convexité des tours, la rampe suturale, n’ont ni assez de fixité, ni assez de constance pour motiver, à eux seuls, une séparation de ces deux groupes.

Ogserv. Les six espèces de Cryptoplocus, jusqu’à présent signalées en France, et aux- quelles il y a lieu d’ajouter plusieurs autres formes tithoniques du versant méridional de l’Europe, sont localisées dans les étages supérieurs du système jurassique. L’une d'elles, qui est le type de ce sous-genre, C. depressus, est universellement connue, et son extension est grande, tant au point de vue stratigraphique qu’en ce qui concerne l’aire géographique.

CRYPTOPLOCUS SUBPYRAMIDALIS, Muxsrer. PI. XI, fig. 35.

1841. MNerinea subpyramidalis, M. in Goldf. Petref. Germ., II, p. 40, pl. CLXXV, fig. 7 1849. Trochalia subpyramidalis, Sharpe. Quart. Journ. geol. Soc., VI, p. 107.

1855. Nerinea subpyramidalis, Peters. Nerin. ob. Jura Œsterreich, p. 30.

1858. Quenst. Der. Jura, p. 175.

1869. Cryptoplocus subpyramidalis, Gemm. Fauna cale. Tereb. jan., p. 1071, pl. IV, fig. 4-7. 1873. Zittel. Gastr. Stramb., p. 257.

1874. ce subpyramidalis, de Lor. et Pellat. Mon. jur. sup. Boul., p. 63, pl. VIT, fig. 3. 1889. de Lor. Moll. cor. Jura bern., p. 64.

1896. Cryptoplocus depressus, Cossm. Essais Pal. comp!, IL, p. 44, pl. IL, fig. 12-14 (non Voltz).

Taille grande; forme évasée, trapue, à galbe extraconique, très largement ombiliquée ; tours à peu près plans, dont la hauteur dépasse à peine le tiers de la largeur, séparés par des sutures en gradins, principalement sur les derniers tours, ce qui produit l’évasement graduel de la spire; surface entièrement lisse. Dernier tour un peu supérieur au quart de la longueur totale, à peine anguleux à la périphérie de la base qui est convexe, avec un entonnoir ombilical égal aux deux einquièmes du diamètre et taillé à angle droit. Ouverture à peu près carrée, à péristome évasé vers l'ombilic; pli pariétal très saillant, à peine oblique, s'élevant presque à la

midalis, et jai se ce Re comme un vécu His Le A nt ndis _ mencé à apparaître dans le Rauracien; en outre les échantillons en question _ comme provenant de Valfin, tandis qu ils ont été recueillis dans le Rauracien de a Hau SAODE. ES Ê

es ral

Rap»p. gr Dirr. Cette espèce, qui est le premier D Fe sous-genre 7 _plocus, est caractérisée par son galbe extraconique, par son large ombilie et par ses tours disposés en gradins. Si on la compare à C. consobrinus Zittel, du Tithonique supérieur, qui. a presque le même galbe, on remarque qu'elle a l’ombilie plus large, les tours plus élevés, non évidés, taillés en gradins plus saillants, avec une bande suturale plus étroite. Beaucoup d'auteurs ont confondu C. subpyramidalis avec pyramidalis, qui est d’un terrain bien plus élevé; ce dernier a une forme moins extraconique, des tours non moins étroits, mais emboîtés au lieu de gradins étagés ; en outre, son ombilic est bien moins largement ouvert que celui de

C. subpyramidalis, de sorte qu'il n’est pas admissible de rapprocher ces deux formes.

G1s. Rauracien ; Séquanien, oolithe de Bellebrune. 4 S ME NES ne

Loc. R. Haute-Saône : (PI. XI, fig. 35) Musée de Bo Côte- d'Or : Is-sur-Tille. PAUSE Musée de Dijon.

S.— Boulonnais : Alincthun, Musée de For

En Suisse : Sainte-Ursanne (ide de Loriol).

En Allemagne : Kelheim, calcaires à Diceras (fide Littel).

En Sicile : environs de Palerme (ide Gemmellaro).

CRYPTOPLOCUS DEPRESSUS, VozrTz. PI. XI, fig. 33-34; PL. XIT, fig. 3-4, 7 et 1-12:

1836. Nerinea depressa, NVoltz. N. Jahrb. Miner., p. 540.

1836..— _ Bronn. lbid.,p. 549, pl. VI, fig. 17.

849. Trochalia depressa, Sharpe. Quart. Journ. géol. Soc., VI, p. 07. 1850. Nerinea umbilicata, d'Orb. Prod; II, 14 ét.,p. 4, n°56.

1852. Nerinea depressa, d'Orb. Pal. fr. t. j., IL, p. 104, pl. CCLXIX.

1854. Cott. Moll. foss. Yonne, p. 22.

1855. Nerinea umbilicata, Peters. Nerin. ob. Jura Œsterreich, p. 30.

1859. Nerinea depressa, Etallon. Et. pal. Haut Jura, Cor., p. 27.

1861. Thurm. et Etall. Leth. bruntr., p. 97. pl. VIL, fig. 42.

1862. Cryptoplocus depressus, Pict. et Camp. Foss. crét. Sainte-Croix, I, p. 259.

1867. Nerinea depressa, Ogérien. Hist. nat. Jura, [, p. 614. 2

1869. Cryptoplocus umbilicatus, Gemm. Fauna cale. Tereb. jan., p. 104, pl. IL js fig. 18-19. 21869. Cryptoplocus depressus, Gemm. Ibid., p. 103. pl. IT, fig. 9-11.

1873. Zittel. Gastr. Stramb., p. 257.

1874. Trochalia depressa, de Lor. et Pellat. Mon. jur. sup. Boul., p. 61, pl. VIL fig. 2. 1874. Cryptoplocus depressus, de Tribolet. Notes Nérin., p.169.

ÉTUDES SUR LES GASTROPODES DES TERRAINS JURASSIQUES 159

18798. Cryptoplocus succedens, Pirona. Foss. giur. Friuli, p. 38, pl. VI, fig. 6-7 (non Zittel). 1883. Cryptoplocus depressus, Fischer. Man. Couch., p. 688.

1885. * Zittel. Handb. Palæont., 1, 2e abth., p. 248, fig. 3354. 1886. Trochalia depressa, de Lor. Moll. corall. Valfin, p. 115, pl. XL, fig. 10-rr. 1893, de Lor. Moll. Séq. Tonnerre, p. 36.

1897. Trochalia consobrina, Roman. Tithon. corall. du Gard, p. 295, pl. III, fig. 3.

Taille très grande; forme turriculée, assez étroite, rarement évasée, ombili- quée par un entonnoir médiocrement large ; galbe régulièrement conique, l'angle spiral ne variant jamais sur le même individu; tours plans ou légèrement con-

vexes, dont la hauteur croît régulièrement et n'atteint pas tout à fait le tiers de

la largeur, séparés par des sutures assez profondes, sans gradin ni retrait; surface entièrement lisse. Dernier tour presque égal au quart de la longueur totale, limité par un angle émoussé à la périphérie de la base, qui est convexe, lisse, perforée au centre par un ombilic dont le diamètre varie entre les deux septièmes et le tiers du diamètre total, même sur les individus les plus évasés, et dont la carène est accentuée à l’intérieur par une légère dépression sur les jeunes individus, tandis que chez les adultes, l’angle circa-ombilical est de 90° et aboutit au bec antérieur de l'ouverture; celle-ci est rhomboïdale, plus large que haute, avec un fort pli pariétal qui apparaît à peu de distance de l'embouchure, sur les individus com- plets.

Dimexsioxs : Longueur, 200 mill.; diamètre, 60 mull.; angle spiral, 20 à 25°.

Ogserv. Cette espèce a été bien définie par M. Zittel, qui a constaté que la forme typique est la coquille qu'on trouve à Valfin, malgré les variations qu’elle présente dans ce gisement : elle caractérise le Kimméridgien et le Séquanien tout à fait supérieur, jamais on ne la rencontre à l’étage Rauracien, contrairement aux citations des auteurs qui l’ont confon- due avec la précédente.

Rape. er Dirr. On distingue C. depressus de C. subpyramidulis par son galbe conique par son ombilic étroit et par ses tours dépourvus de gradins. Il a presque la même forme que C. succedens Zittel, qui se trouve au même niveau, et ne s’en écarte que par ses tours un peu convexes et sans gradins. Quant à C. consobrinus, Zittel lui-mème pense que ce n’est peut-être qu'une variété de C. succedens ; je n'ai pu vérifier ce rapprochement sur les échan- tillons de Stramberg, mais je puis du moins affirmer que la coquille tithonique du Languedoe, assimilée par M. Roman à C. consobrinus et bien semblable en effet à la figure de l’Atlas de Zittel, parait tout à fait identique à certaines variétés de €. depressus du gisement de Valfin.

Gis. Séquanien supérieur ; Kimméridgien, sous-étage Ptérocérien. Loc. $. Yonne : Tonnerre, jeune individu (PI. XIF, fig. 3), coll. Pellat. Boulonnais :

Alincthun, Musée de Boulogne. Haute-Marne : Doulaincourt, coll. de Gézaincourt.

K.: Jura : Valfin, forme étroite (PI. XII, fig. 4 et 7), Musée de Dijon ; forme évasée (PI. XI, fig. 33-34, et PI. XI, fig. rr-12), coll. de l’École des Mines, Ain : Oyonnax, Charix, individus de grande taille, coll. Pellat. Hérault : Bois de Murles, coll. Roman.

En Sicile, dans le Frioul, et dans le Tyrol (/ide Gemmellaro, Pirona, Peters).

Lainuse jan des sutures linéaires, que borde en dessous une étroite rampe. nn surface entièrement lisse. Dernier tour égal au cinquième environ de la longueur totale, limité par un angle émoussé à la périphérie de la base, qui est un peu con- vexe, perforée au centre par un ombilic à peu près égal au tiers du diamètre. Ouverture subquadrangulaire ; pli pariétal assez épais et saillant (fide Zittel) ;

deux dépressions spirales, bien visibles sur le moule, contre la paroi interne du

labre.

Dimensions : Longueur probable, 150 mill.: diamètre, 40 mill.; angle spiral, 17 à 20°,

Rap». Er Dire. Tout à fait identique à la figure de l’ouvrage de M. Zittel, l'échantillon

du Tithonique de France se distingue de C. depressus par ses tours un peu plus élevés, par

sa forme beaucoup plus étroite, et surtout par les gradins qui existent à toutes les sutures, et qui ne sont évidemment pas le résultat d’une déformation accidentelle. J'ai reproduit ci- dessus la synonymie antérieure de cette espèce, d’après M. Zittel, sauf en ce qui concerne la citation de Ver. depressa en Suisse et en Sicile, qui me paraît très douteuse, autant ni. je puis en juger par les figures des ouvrages de W. Ooster et de Gemmellaro.

G1s. Kimméridgien, calcaire oolithique du Tithonique supérieur.

Loc. Gard : Bois de Moinier, plésiotype (PI. XIII, fig. 3), coll. Jeanjean.

En Autriche : Koniakau, Richalitz, Inwald (fide Zaitel). Dans le Wurtemberg (fide Quens- tedt).

, ,

CRYPTOLOCUS PICTETI, GEMMELLARO. PANNE eo;

1869. Cryptoplocus Picteti, Gemm. Fauna calc. Tereb. jan., p. 100, pl. I, fig. 3-8. 1873. Zittel. Gastr. Stramb., p. 257. 1897. Trochalia Picteti, Roman. Tithon. corall. Gard, p. 294, pl. HI, fig. 2.

Taille moyenne ; forme trapue, conique, turriculée ; tours excavés un peu plus bas que le milieu de leur hauteur qui égale le tiers de leur largeur; le profil de chaque tour représente un angle brisé, au sommet duquel correspond, sur la sur- face lisse, une gouttière spirale; sutures linéaires, situées sur un bourrelet obso- lète et arrondi. Dernier tour égal aux trois onzièmes de la longueur totale, limité par un angle non caréné à la périphérie de la base, qui est lisse, déclive et per- forée au centre par un ombilic très étroit. Ouverture quadrangulaire ; pli pariétal saillant, situé très avant près de la columelle.

*

; angle spiral, 18 : a cn

noi le, ont servi de type à dr et dont on devine les caractères, plutôt qu’on ne les constate manifestement : : aussi ai-je faire une interprétation restaurée de la diagnose . de Gemmellaro.

Gis. Kimméridgien, calcaire oaue du Tithonique supérieur.

Loc. Gard : Bois de Moinier, néotype (PI. XIII, fig. 9), coll. Jeanjean. En ne : environs de Palerme (ide Gemmellaro).

CRYPTOPLOCUS PYRAMIDALIS, Munster. PL. XI, fig. 39, et PI. XI, fig. 1, 2 et 10.

1843. Nerinea pyramidalis, Goldf. Petref. Germ., II, p. 45, pl. CLXXVE, fis. 11.

1855. Peters. Nerin. ob. Jura Œsterreich, p. 28, pl. IV, fig. 1-3. 1869. Cryptoplocus pyramidalis, Gemm. Fauna calc. Tereb. jan., p. 100, pl. IT, fig. 12-14 et > IV 7 fig. 1-3. 1873. Zittel. Gastr. Stramb., p. 257. =

1878. Cryptoplocus subpyramidalis, Pirona. Foss. giur. Friuli, p. 41, pl. VI, fig. 9 (non Munst.). 3 1878. Nerinea pyramidalis, Struckm. Ob. Jura Hannover, p. 56. 1884. noie Quenst. Petref. Deutsch., p. 550, pl. CCVI, fig. b6-58.

ÿ Taille grande; forme turriculée, à galbe un peu extraconique, moyennement ombiliquée ; tours subimbriqués en avant, un peu évidés en arrière, dont la hau- teur ne dépasse pas le quart de la largeur, séparés par des sutures assez profondes, au-dessous desquelles est un renflement obtus, qui donne aux tours l'apparence légèrement emboîtée; surface lisse. Dernier tour presque égal au tiers de la lon- gueur totale, limité par un angle obtus à la périphérie de la base, qui est un peu convexe et dont l’ombilic occupe à peu près le tiers au centre. Ouverture presque carrée ; lamelle pariétale assez aiguë, située au milieu du bord basal; pas de pli à l'intérieur du labre, ni aucune trace de dépression sur le moule interne.

Dimensions : Longueur probable, 150 mill.; diamètre, 45 mill. ; angle spiral, 30 à 35°, selon l’âge et les ho

Ogsenv. Les individus du Doubs, qui m'ont été communiqués, ont une grande analogie avec la figure de N. pyramidalis, dans l’Atlas de Quenstedt : leurs tours présentent le même renflement antérieur et le même évidement postérieur ; l’entonnoir ombilical parait avoir exactement les mêmes dimensions. Comme d’ailleurs le type de N. pyramidalis de Plassen (fide Zittel) provient d’un niveau stratigraphique peu différent de celui ont été recueillis nos individus, je ne vois pas de motif pour leur donner un autre nom, ni en particulier pour adopter la dénomination Pidanceti Coquand, qui n’a pas été régulièrement publiée et qui serait, en tout cas, bien postérieure.

Rapp. Er Dirr. Les deux espèces, que M. Zittel a décrites dans son ouvrage sur le

SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE. PALÉONTOLOGIE. TOME VIII. 21. MÉMOIRE 19. 21.

vexes, et emboîtés. Enfin C. Ps de se er de son ue C= À du Rauracien, par son galbe moins extraconique, par ses tours emboités en avant, au lieu de gradins en arrière, par son ombilic beaucoup plus petit.

Gis. Kimméridgien, sous-étage Ptérocérien ; Portlandien inférieur.

Loc. K. Jura : environs de Saint-Claude (PIE - 39), Musée de Dijon; Valfin,

coll. de l’Institut Catholique. P. Doubs : Rémonot (PI. XII, fig. 1, 2 et 10), Musée de Besancon. En Suisse : Noiraigues, dans le canton de Neuchâtel, Musée de Dijon. Dans le Frioul : à la Côte Saint-Michel, confondu avec N. subpyramidalis, par Pirona. Dans le Tyrol : Plassen (fide Peters et Zittel). | Dans le Hanôvre : Tœnjesberg (fide Struckmann), En Sicile : environs de Palerme (fide Gemmellaro).

CRYPTOPLOCUS MACROGONIUS, TaurMaAnx. PI. XIT, fig. 5-6.

1850. Nerinea subpyramidalis, d'Orb. Prod., Il, 16° ét., p. 58, 14 (non Munst.)

1852. d'Orb. Pal. à t. J., IL, p. 148, pl. CCLXXIX. 1857. Nerinea macrogonia, Thurm. in Marcou. Jura salinoïis, p. 112.

1859. Thurm. et Etall. Zeth. bruntr., p. 100.

1859. MNerinea sinensis, Etallon. Et. pal. Jura graylois, p. 28.

1871. Cryptoplocus conicus, Stol. Cret. fauna South India, vol. I, p. 181. 1873. Cryptoplocus macrogonius, Zittel. Gastr. Stramb., p. 257.

1896. Cossm. Essais Pal. comp., Il, p. 45.

Taille grande ; forme de Pleurotomartia, courte, évasée, très largement ombi- liquée, à se extraconique ; tours un peu excavés, étroits, croissant assez rapi- dement au début, puis très lentement vers l’âge adulte, de sorte que l’angle spiral augmente, à mesure que la coquille ie sutures linéaires, adecco desquelles est un bourrelet obtus ou un renflement assez large, qui accentue encore l’évidement de la partie inférieure de chaque tour; surface lisse. Dernier tour court, ayant un diamètre au moins égal ou supérieur à la hauteur totale de la coquille, limité par un angle émoussé à la périphérie de la base, qui est déclive, légèrement convexe, et séparée de l’entonnoir ombilical par un rebord subangu- fin Ouverture carrée, avec une lamelle pariétale ({ide d'Orbigny); pas de pli au labre, d’après le moule interne de la coquille.

Diuexsioxs : Longueur probable, 55 mill.; diamètre, 80 à 90 mill. ; angle spiral variant de 30 à 45°, et atteignant même 60° sur les individus adultes munis de leur test. Onsenv. L'erreur de détermination, commise dans la Paléontologie francaise, a été

corrigée, bien avant Stoliczka, par Thurmann, et cette correction a été successivement repro- duite par Etallon, d’abord dans les annotations de Lethea bruntrutana, puis dans ses Etudes

ÉTUDES SUR LES GASTROPODES DES TERRAINS JURASSIQUES 163

paléontologiques sur le Jura graylois : c’est donc, ainsi que l’a indiqné M. Zittel, la dénomi- nation /2acrogonius qui doit prévaloir.

RaPp. et Dire. Beaucoup plus évasée et plus largement ombilique que C. pyramidalis et subpyramidalis, cette espèce a tout à fait l'apparence d’un Trochalia; toutefois, j'ai vérifié sur le moule interne qu’elle ne porte pas, à l’intérieur du labre, le pli caractéristique de ce genre : il y a donc lieu de la conserver dans le sous-genre Cryptoplocus, malgré sa forme trochoïde.

Gis. Portlandien inférieur.

Loc. Jura : environs de Salins (fide d'Orb.) ; les Avignonnets, moule interne (PI. XII, fig. 5), Muséum de Lyon. Aïn : environs de Nantua (fide d’Orb.). Haute-Saône : environs de Gray, individu avec test (PI. XII, fig. 6), coll. Pellat.

ENDIAPLOCUS, Cossmanx.

(Essais de Pal. comp., IL, p. 45. déc. 1896.)

Forme conique ou extraconique; spire pointue, turriculée ; tours étroits, lége- rement évidés, à sutures saillantes, ornés de filets spiraux et réguliers; dernier tour anguleux à la périphérie de la base qui est lisse, peu convexe, et perforée d’un large entonnoir ombilical. Ouverture quadrangulaire, sans bec à l’angle supérieur, dépourvue de plis à tout âge.

Tyrs : Turritella Roissyt, d’Archiac.

Rapr. gr Dirr. Ce sous-genre se distingue facilement de Cryptoplocus, et surtout de Trochalia s. s., par la disparition complète des plis internes, ainsi que je l’ai constaté sur

tous les échantillons que j'ai examinés, quel que soit leur âge. En outre, les sutures sont

o tracées, comme chez Nerinella, sur des arêtes saillantes et bifides ; enfin, la périphérie de la base est toujours carénée. On se trouve donc en présence d’une forme. dont l’ensemble des caractères s’écarte suffisamment des genres et sous-genres précédents, pour qu'il y ait Heu de l'en séparer, quoiqu’elle s’y relie par son galbe général, par son large entonnoir ombilical, par l’absence de bec à l’angle du contour supérieur et du bord columellaire. D'autre part, quoique je n’aie pas vu d’échantillon d’Endiaplocus ayant l’échanerure intacte à la partie infé- rieur du labre, la direction des stries d’accroissement rétrocurrentes et l’existence d’une bande suturale fixent le classement de ce sous-genre dans le sous-ordre Entomotæniata, tandis que quelques auteurs ont proposé de classer les espèces qu’il comprend auprès des Miso, qui ont la surface vernissée, des sutures en creux et un ombilic moins largement ouvert.

Osserv. Je ne connais, jusqu’à présent, que deux espèces bathoniennes appartenant à ce sous-genre : elles sont localisées dans les régions Nord-Ouest et Nord-Est de la France, et peut-être l’une d'elles a-t-elle vécu en Angleterre, ainsi que dans les Alpes du canton de Vaud, en Suisse; mais ces deux dernières provenances demandent une confirmation plus cer- taine que l'examen des figures contenues dans les ouvrages qui la citent.

1843. 1849. Chemnitsia no d'Orb. En ï, ire sé. p- ane mn re 1850. d'Orb. Pal. fr. t. j., I, p.51, pl. CCXXX VIT bis

1850. Ceriihiun Roissyi, Morr. et Lyc. Moll. gr. vol D 32 ip MEL ec ne 1857. Fibula Horse Piette. Bull. Soc. géol. FRE sér., tNCTV pE 7 Tue: fe 1863. Lyc. Suppl. gr. ool., p. 16. che

1883. Miso? Roissyi, de Lor. Alpes vaud., p. zx, pl. I, ke. : 5. 1885. Cryptoplocus Roissyi, Cossm. Contrib. ét. Bath., p. 217, pl. IX, ie. 9 et “He XVI, Fe 1892. Fibula? Roissyi, Hudl. et Wils. Brit. jur. gastr., P: 72. ,

1896. Ændiaplocus Roissyi, Cossm. Essais Pal. comp., p. 45. ë

Taille assez grande; forme tiapue, turriculée, à galbe à peu près conique;

ur à peine convexes, dont la hauteur égale les deux cinquièmes de la largeur,

séparés par des sutures peu distinctes; nn ornée de quinze filets spiraux, ; égaux entre eux et aux intervalles qui les séparent, sauf vers la suture inférieure, au-dessus de laquelle est une bande non sillonnée, mais obliquement striée par le crochet rétrocurrent des plis d'accroissement. Dernier tour égal au tiers de la

longueur totale, limité par un angle d'environ 50° à la nt de la base qui

est à peine convexe, et sur laquelle se prolongent les filets concentriques et régu-

liers qui ornent le reste de la surface ; ombilic assez étroitement perforé au centre, limité par un bourrelet obtusément crénelé qui aboutit à l'angle supérieur, ou même à un bec chez les jeunes individus dont l’ombilic est réduit à une fente rétrécie. Ouverture quadrangulaire, dénuée de plis.

Druexsioxs : Longueur probables 70 mill. ; diamètre, 30 mul.

Ogserv. D’après l’ énumération synonymique ci-dessus, on voit que les auteurs ont émis

les opinions les plus diverses, au sujet du classement générique de cette espèce, à laquelle

on n’attribue pas moins de six noms de genres différents ; j'ai indiqué, dans les remarques relatives au sous-genre Ændiaplocus, pour quelles raisons je crois nécessaire de lui donner cette dénomination qui, il faut l’espérer, sera la dernière. Je ne suis pas très sûr que la coquille de Minchinhampton soit bien Æ. Roissy : la figure de l’ouvrage de Morris et Lycett n'indique pas d’ombilie, la forme et l’ornementation des tours paraissent différentes ; cepen- dant Lycett affirme ultérieurement que c’est bien la même espèce, tandis que MM. Hudleston et Wilson ne l’introduisent qu'avec un point de doute dans leur Catalogue. Au contraire, l'échantillon décrit par M. de Loriol, dans son Étude sur les Alpes vaudoises, sous le nom Niso ? Roissyt, a beaucoup d’analogie avec la coquille des Ardennes, et je erois que c’est bien la mème espèce. $

Gis. Bathonien moyen.

Loc. Aisne : Bucilly, Eparey, néotypes (PI. XI, fig. 28-30), coll. Piette, Musée de Lille. -

W?S ir A Re

à ne sus de la moyenne forme subuléc, ie au sommet, extraco- |

ñà po

_ sutures SR race sur des arêtes HAT ornée de cinq ou Six

_ filets spiraux, obsolètes, souvent inégaux. Dernier tour égal aux deux cinquièmes

_ de la longueur totale, caréné à la périphérie de la base, qui est lisse, déclive, sans ce ni convexité; ombilic presque égal au tiers du diamètre de la base, ou

plus étroit chez quelques individus, à paroi taillée à 90° et limitée par un angle

non émoussé. Ouverture quadrangulaire, plus large en avant qu'en arrière, eee lument dépourvue de plis.

Dimexsiows : Longueur, 35 mill. ; diamètre, 18 mill ; angle spiral variant de 12 à 45° sur _ le même individu, ne dépassant pas 30° sur les derniers tours d’autres individus.

Osserv. Si j'étais certain que Trochus quadrangularis Piette, est bien identique à cette espèce, il y aurait évidemment lieu de reprendre cette dénomination antérieure ; mais l’assi- milation que j'en ai faite, dans une précédente Étude sur les Gastropodes bathoniens, était basée sur la comparaison d’un échantillon très médiocre, qui ne m'a pas été communiqué de nouveau cette fois. D'autre part, la diagnose de Piette, ainsi conçue : « Coquille lisse, tours droits, sutures linéaires, section des tours quadrangulaire », ne permet réellement pas de reconnaître l'espèce du Boulonnais. Enfin, il s’agit d’un gisement situé à un niveau bien supé- rieur à celui d'Hidrequent, et il est peu probable que la mème forme s’y trouve sans être représentée aussi au niveau intermédiaire, a vécu l'espèce précédente. Aussi, pour tous ces motifs, il m'a paru plus correct de conserver le nom Muniert.

Rape. er Drrr. Séparée, avec raison, de Æ. Roissyt, cette espèce s’en distingue, non

D > D Def) seulement par sa taille moindre, par son galbe extraconique et plus évasé, mais encore par ses arêtes suturales plus proéminentes, par sa base lisse, par son be généralement plus

ouvert. Gis. Bathonien inférieur, et peut-être supérieur. Loc. Boulonnais : Hidrequent (PI. XI, fig. 19-20), coll. Legay; coll. Rigaux et coll.

Cossmann. Ardennes : Rumigny, très douteux (fide Piette).

d’ espèces sont par Een in les noms entre parenthèse sont ceux des genres dans

lesquels il parait ÿ avoir lieu de classer Le espèces.]

Fi (Nerinea ?) Gemm., 1865. Nerin. ciaca dint. Palermo, Dane PE I,

RE ne ee Gt te 2

". ninies (Ceritella) Cerithium Brauns, ob. Jura, p. 197, pl. IL, fig. r. J'ai cons-

taté, sur les échantillons d'Ahlem, de ma collection, que c’est bien un Ceritella, à stries rétrocurrentes sur la suture .

_ airoldina (Nerinea ?) Gemm., 1865. Zbid., p. 11, pl. I, fig. 18-19

altivoluta (Nerinella) Witchell., 1887. Proc. Cott. Club, IX, p. 33, pl. L, fig. 11-12. La plus étroite de ce genre, remarquable par sa forme subulée et par sa

SHRIAGES ISSN CE Ver eue Anglica (Werinella) d'Orb., 1849, Prod., I, p. 263. An lisse qui ne Le pas avoir été reprise dans la nur de M. Hudleston. . . 2 Annæ (Nerinea) Pirona, 1878. Monte Cavallo, [” 29, p. VIL fig. 3-4. Race voisine de N. Zeuschneri. . . : car SR Late

antiqua (Nerinella) Turritella Desh. 1836. Moll. Morée, “. XXVI, _ ee M. Zittel pense que c’est la même que N. turritella : er

Ararica (Nerinea) Etallon, 1859. Leth. bruntrut., p. 108, pL.IX, fig. 59. Voisine de N. sequana, mais ne de tubercules suturaux, et un peu plus trapue . LE Te dan eat nc

Atalanta (Nerinea ?) d'Orb., 1849. Prod., I, p. 353 (— N. nodosa Roem. non Voltz).

atava (Nerinella ?) Schmid, 1880. Ueber foss. Vicinaberg Croatien, p. 523, pl. XI, fig. 1. L'auteur mentionne l'existence d’un seul pli très effacé à la colu- melle; mais l'espèce ie ressemble à certaines formes du 1 d’ Angleterre .

attenuata (Nerinella) Witchell., 8 Proc. Cott..Club, IX, p. 32, 1 I, fig. 5-8; pl. IL, fig. 6. Voisine de N. conoidea, mais à tours moins élevés .

Austriaca (Phaneroptyxis) Itieria Zittel, 1873. Gastr. Stramb., p. 225, pl. XLI, - fig. 4-9. Voisine de P. Simmenensis et Staszycii .

baculiformis (Ptygmatis ?) Nerinea. Gemm., 1865. Nerin. ciaca dint. Palermo, p- 8, pl. LE, fig. 13-14. D'après M. Zittel, on le Ce de P. Clio par

SUN CN MC ENORME ER CE Beneckei (Nerinea ?) Gemm. ., 1869. Fauna calc. ereb. janitor. Sicilia, p. 33, pl. V, fig. 14-15.

bernojurensis (Nerinea) Etallon, 1861. Lethea bruntrut., p. 467, pl. LXI, fig.

Séquanien.

Kimméridgien. Séquanien.

Bajocien. Bajocien. Kimméridgien. Séquanien.

Rauracien. Oxfordien.

Toarcien.

Bajocien.

Séquanien. et Kimméridgien.

Séquanien.

Séquanien. Kimméridgien.

| biplicata (Neelle en a | tules axiales . .

bipunctata (Nerinella ?) Quenst., À . ne. Jura, p: 5, v. XI, = N. Rœmeri. Quenst. non Phil . MN rie

blauenensis (Pseudonerinea) de Lor., 1890. Moll. corall. Jura bernois, P- 8r, de x.

fig. 1-0, Mypedisenre here

boncourtensis (Nerinea) de Lor., 1889. Moll. corail. Jura bernois, , P- ma pl NAS fig. 9. Voisine de N. ursicinensis. » : = - |

Borsoni (Nerinea) Bronn., 1836. N. Thrt f. Miner., p. 553; . YL, . 12.

brevivoluta (Bactroptyxis) Piygmatis. Hudl., 1890. Gastr. infer. ool., p. 225, pl. XVI, fig. 9-10. Ce n’est Ru que le jeune âge de B. Santonis ; ressemble à B. subbruntrutana ; £

Bruckneri (Neriñea) Thurm. et Etall., 1859. Leth. bruntrut., P- 92, L NI, fig. 37. Se distingue par ses tours plans.

calcarea (Nerinella ?) Witchell., 1884. Proc. 7. Club, IX, p. 24. = ane Witch. non Desh

campana (Bactroptyxis) Piygmatis Hudl., 1890. Gastr. de ool., p. 214, pl. XV, fig. 2. Remarquable par l'évidement et par le peu de hauteur de ses tours, ainsi que par ses carènes saillantes

Canonæ (Pseudonerinea) Chemnitzia. Bæœhm., 1884. Grauen kalken Venetia.

Caiulloi (Phaneroptyxis) Nerinea Gemm., 1869. Fauna cale. Tereb. janitor. Sicilia, che D lle CE Te Voisine de ?. Nogreti, s'en one par ses tubercules. . . . ARRETE MNCAERE CR

cingulatus (Cryptoplocus) Zittel, . Gastr. Stramb., p. 267, Sr XLIT, fig. 20

clypeatum (Cerithium) = Nerinea Witch., 1859-80. Proc. Cott. Club, VIL, P- 134, pl. V, fig. 9. N'est pas une Nérinée, d'après Hudleston et Wilson,

cochlearis (Nerinella ?) Quenst., 1884. Petref. Deustch., p. 556, pl. CCVIT,

fig. 14-12.

cochlea (Nerinella ?) Gemm., 1865. Ner. ciaca dint. Palermo, p. 29, pl. IV, fig. ro-

12 cochleoides (Nerinella) Zittel, 1873. Gastr. Stramb., p. 256, pl. XLIL, fig. 14.

complicata (Bactroptyxis) Ptygmatis. Witch., 1884-85. Proc. Cott. Club, VIII P N 12 o à ù p'272 plie À

conica (Bactroptyxis) = Nerinæa. Witch., 1887, Proc. Cott. Club, IX, p.30, pl. L fig. > [non Buv !]. Hudleston la considère comme une variété de B. Cot- teswoldiæ ; mais elle ne peut conserver son nom comme variété, et si elle n’est pas identique, il y a lieu de lui en choisir un autre.

conoidea (Nerinella) Hudl., 1890. Gastr. infer. ool., p. 197, pl. XIL, fig. r4. Décrite comme n'ayant qu'un pli; plus trapue que N. gracilis et altivo- luta. Fait double emploi avec l'espèce suivante de Peters : je propose de

la nommer N. Wicrripr. . 5

_Séquanien.

Rauracien. Portladien.

Bajocien.

Bathonien.

Bajocien. Bathonien.

Séquanien. Kimméridgien Bajocien. Rauracien.

Séquanien.

Kimméridgien.

*

Bathonien.

Bajocien.

Bajocien.

ce cédente. PAPER ; SA tee SN ie à

be ai la pointe de Bis ges: LAS TPS PRE OO CCS

. Cotteswoldiæ (Bactroptyxis) Nerinea Lyÿc., ne Cottesw. Hills, p- Heart 0] ei lE

fig. 2. Forme conique, à tours peu évidés, peu dimorphe ; ressemble D D AROR ER SSL S Ce ne lee Re Me ve è FAR QUE

| crebriplicata (Ptygmatis) Nerinea Zittel, pe Gastr. Stramb., p. 247, pl. XLIT,

D Fm nai a

| Credneri (Ptygmatis) ZLittel, 1873. Gastr. Stramb., p. 232. N. D 2h

Credner, non Thurm

crispa (Phaneroptyxis ?) Nerinea Zeuschner, 1849. Nerin. v. Inwald, p. 138,

| rune

29. “1 ns pas, : en | réalité, double emploi te cette espèce . la pré-

Bajocien.

Kimméridgien.

Portlandien.

Bajocien. Kimméridgien.

Kimméridgien.

pl. XVII, fig. 12-15. Petite espèce mal conservée, assez ambiguë, paraissant dépourvue d’ombilic. . . . . . . Séquanien et Kimméridgien. culturensis (Nerinella) Nerinea Pirona, 1878. Foss. giur. Friuli, p. 36, pl. V, fig. 20-22. Espèce du groupe de N. canaliculata . . . Kimméridgien. Cybele (Nerinella) de Lor., 1889. Moll. corall. Jura bernois, p. 58, D VIT, _ 7. Voisine de N. Jollyana. A AT Re mous Rauracien. D'Achiardii (Cerithium ?) = Nerinea Pirona, 1878. Foss. giur. Friuli, p. 33, pl. V, fig. 4-5. C'est évidemment un membre de la famille Cerithidæ, ne fût- ce que par son ornementation De ee CO Kimméridgien: danubiensis (Nerinea) Schlosser. Palæontogr., XXVII, pl. II, fig. 13-14. Espèce du groupe de N. Defrancei . LA Rauracien. deducta (Nerinella) Hudl., 1890. Gastr. infer. ool., p. 202, pl. XIIL, fig. 8. Espèce du groupe de N. pseudocylindrica, mais ayant les derniers tours plus plans, les premiers plus excavés; c’est l’une des espèces les plus dononphec den) senne Me) PRESSE ER RME ue RE. Bajocien. depressæformis (Cryptoplocus) = Nerinea Schauroth. Verz., p. 147, pl. IV, : 11 Séquanien. dichotoma (Ceritella) =, Chemnitsia Credner, Ob. Jura, p. 197, pl. IL, fig. r. C’est le Cerithium astartinum. V. Seebach; d'après les échantillons d’ ne et de Tünjesberg que je possède, j'ai constaté que c’est bien un Ceritella, à - stries rétrocurrentes sur la suture. . . . . . . . Kimméridgien. Re (Nerinea ?) d'Orb., 1845, èr Murch., Il, p. ee di XXXVIL fig. 7. D'après M. Zittel, Eichwald classe cette espèce dans le Crétacé. Oxfordien. Elsgaudiæ (Nerinea) Thurm. et Etall., 1859. Leth. bruntrut., p. 91, pl. VIL, fig. 35. Se distingue de N. Thiollierei par Son angle spiral un peu plus ouvert; de N. tuberculosa par sa double rangée de tubercules. . . . . . Portlandien. Eudest (Nerinea) Morr. et Lyc., 1861. Moll. gr. ool., p. A9! pl. VIL fig. 6. SOGIÉTÉ GÉOLOGIQUE. PALÉONTOLOGIE. TOME VIII, 22. MÉMOIRE 19. 22.

expansa (Mlanioptpee) À Fages on | “Ga tr. pl. XI, fig. 6. Elle a ne de.

fallax (Nerinea) Thurm., 1859: Lcth. bruntrutana, P. 92, Tps VIL, Diffère de N. sequana par ses tours moins élevés et ornés de filet: TAUX 2 et TRE NON PTS SR M MR RENE ED MSN SEC

fusiformis (Sequania) Ghonaiee Crednes 1863, Glied., p. ins pl. VII, 194 ÿ L'examen attentif d’un échantillon Rte que m'a envoyé M. Struck- *

_mann, m'a permis de constater la direction rétrocurrente des stries d’accroissement, près d’un filet saillant qui limite la bande suturale : c'est

donc bien un Entomotæniata; la forme arrondie de la base, l'absence de

plis columellaires, ne permettent pas de placer ce gros échantillon (85 mill.) ailleurs que dans le genre Sequania, il se distingue par ses sutures cana- liculées et par ses tours vaguement binoduleux. . . . . . . . .

galloprovincialis (Phaneroptyxis) Itieria Zittel, 1873. Gastr. Stramb., p. 224. C’est probablement une variété de P. Staszycii, d’après M. Zittel qui la cite aux environs de Montpellier ; toutefois il est possible que ce soit aussi la pue que M. Roman a décrite sous le nom P. simmenensis et que j'ai cataloguée dapsle présent Mémoire 2 M PR OR

Goldfussi (Nerinea) d'Orb., 1850. Prod., IL, p. 21. N. grandis. Munst. non Voltz. Goodalli (Nerinea) Sow., 1836, in Fitton. Geol.trans., sér., IV, p.348, P XXII, HONTE AN MN A pe os cree RRn ue SAN Pme

Gosæ (Nerinea) Rœmer, 1836. Nord. ool., p. 143, pl. XI, fig. 27. Moule indé- terminable qui ressemble à ceux de N. Desvoidyi, avec un pli plus saillant à l’mtérieurdu labre MERE RER: RC AR PS nn en. 2

gracilis (Pseudonerinea) de Lor., en Moll. corall. Jura Pen PO UpLEX

fig. 6-7. . . . ° . . . . she gracilis (Nerinella) Chemnitzia Le 1863. Proc: Cott. °Glub/p-79pl ar fig. 3. Dans sa description, M. Hudleston n'indique qu’un seul pli au

labre ; sauf cette différence, elle ressemble beaucoup à N. altivoluta = .

Greppini (Nerinella) de Lor., 1889. Moll. corall. Jura bernois, p. 36, pl. VIT, fig. 12-13. Espèce voisine de N. turritella, avec un angle plus ouvert.

Gresslyi (Nerinea) de Lor., 1889. Moll. corall. Jura bernois, p. 44, pl. V, fig. 6. Guisei (Bactroptyxis) Ptygmatis Witch., 1880. Proc. Cott. Club, p. 128, pl. IV,

fig. 2. Ressemble beaucoup à la variété Michaleti de B. bacillus. © . Haidingeri (Nerinea) Peters., 1854. Ner. ob. Jura Œsterreich, p. 24, pl. IV, fig. 4-5. Cette espèce se distingue par les côtes qui relient les deux rangées antérieure et postérieure de tubereules. + à: = Haueri (Ptygmatis) Nerinea Peters., 1855. Ner. ob. Jura Œsterreich, p. 15, pl. IL, fig. 1-3. Espèce du groupe de P. nodosa ; M. Zittel signale que N. Haueri Gemm.'ensdifièret DEEE

Heberti (Phaneroptyxis) Nerinea Gemm., 1869. Fauna cale. Tereb. jan., p. 30, pl. I, fig. 7. Voisine de P. Moreana et de P. Clymene, s’en distingue par ses tubercules'suturaux plus serrés CORRE ER

| Kimméridgien.

Kimméridgien. _Rauracien.

Coral-rag.

Portlandien. Rauracien. Bajocien.

Rauracien. Rauracien.

Bajocien. Séquanien. Séquanien.

Séquanien.

mas) Gemm. in. lite. sec. Zittel, 1873. Ge. Stramb., p. 232. . : ja (Ptygmatis ?) = Nerinea Desh., 1836. Moll. ae p. 18, Ra XXVI, FE NERS fig. TE ne : A NS in impr ressa (Nerinea) ets 1885. Petref. Deutsch. _p- 552, pl. COVI, Re GR

| inerustata (Nerinea ?) Quenst., 1884. Petref. Deutsch., p. 554, pl. CCVI, a 40. ne Exemplaire informe, ge du Jura blanc de Novion (Ar demnes): erreur

( _ évidente RASE SUR M de (Nerinea ?) Witch., 1885. Proc. Cott. Club, VIIL, p. 274, “e LYS Re be Kelheimensis (Aptyxiella) Schlosser. Palæontogr., XXVINL, pl. IV, fg.4. . : . Kobyi (Nerinea) de Lor., 1889. Moll. corall., Jura bernois, p.31, pl. IV, er 4e ; Espèce remarquable par sa côte médiane tuberculeuse. Kohleri (Nerinella) Etallon, 1859. Leth. bruntrut. , P- 108, pe EX, . 58. Voisine DONC LOLLO PERRET RS MEET EL CAE a

TES Lamarmoræ (Phaneroptyxis) Nerinea Menegh., 1857. Paléont. Sard., p. 300, , pl F, fig. 5-5!. Gemmellaro la considère comme synonyme de P. Cly- HLGTIE RE NN

laufonensis (Nerinea) Dhurn, 1859. Leth. bruntrut., p. 102, Fe VEILLE de 49. Se distingue de MN. speciosa par ses bourrelets à peine tuberculeux et plus carénés.

longfordensis (Nerinella) Hudl., 1890. Gastr. infer. ool., p. 200, pl. XIE, fig. 5. Coquille du groupe de N. elegantula, mais lisse. . . . . .

Lorjana (Nerinella ?) Gemm., 1869. Fauna calc. Tereb. jan. Sicilia, p. 35, Es NT,

TAN RO EE AA GE CSP TAN RE

macrosioma (Phaneroptyxis) Nerinea Gemm., 1863. N. ciaca dint. De pl. IE, fig. 6-7. Dans son ouvrage de 1869, Gemmellaro la réunit à RD IOTE GLEN Se re UE ER ON RS U ER de de

Nerinea Bronn, 1836. N. Jahrb. f. Miner., p. 553 Dao pl IN tt Ar

Mandelslohi (Ptygmatis)

Mandelslohiformis {Ptygmatis) Schauroth. Verz.,

melanoides (Phaneroptyxis) Itieria Littel, 1873. Gastr. Stramb., p. 230, pl. XLL fig. 16-19. Se distingue de P. fusiformis par sa forme plus étroite et par ses tours moins élevés : c’est la plus petite espèce de ce groupe .

Meneghinii (Ptyematis) Nerinea Gemm., 1865. Ner. ciaca dint. Palermo, p. 7,

FN 21 À fig. 8-12. Se distingue, d'après M. Zittel, de P. bruntrutana par

son galbe un peu concave.

Meriani (Nerinea) Etallon, 1859. Leth. bruntrut., p. x01. Coquille séparée de N. orbignyana. Th. (— erronea Zitt.) parce qu'elle ne pOssese que trois DS Re ne Rs Cr : à

(Ptygmatis) de Loriol, 89. Moll. corall. Jura bernois, p. 30, pl. IT, Doi. Re te PRE Te

et bien distincte, par conséquent, de

Bajocien. Séquanien.

Séquanien.

Rauracien.

Pas

| Bathonien.

Rauracien. Rauracien.

Rauracien.

Séquanien.

Rauracien. Bajocien.

Séquanien. Séquanien.

Rauracien. Séquanien.

Kimméridgien.

Séquanien.

Kimméridgien.

Rauracien.

Munsteri re Puis FE nes

douteuse ; voisine, en apparence, de N. ce nana (Nerinea ?) Gemm., 1865. Ner. ciaca dint. oo p. 10, Du Il, de.

nattheimensis (Nerinella ?) d’ Orb. ., 1850. Dre I, Pi +.

LNOlLA) RS RrEr de . nodospira Gore ?) Quenst., _. Petref. Deutsch. pi sn covi, se. k. Douteuse . re .

nodulosa (Nerinea ?) Desh., 1836. Moll. Morée, p. 186, 5, pl XXVI, a on

1852. Der. Jura, pl. XCIV, fig. 5. Indéterminable.

_ obtusus (Cryptoplocus) Nerinea Credner, 1863. Glied., p. 162, pl. I, fig. 4. Espèce largement ombiliquée, d’après Zittel; d'après l'échantillon d'Ahlem, de ma collection, c’est bien un Cryptoplocus qui se distingue de ses congénères par ses tours étagés et obtusément ornés de filets spiraux.

nuda (Nerinea) Quenst.,

obtusiceps (Phaneroptyxis) Itieria Zittel, 1873. Gastr. Stramb., p. 229, pl. XLI, fig. 10-13. Plus scalariforme que P. Staszycü .

oolithica (Nerinella) Witch., 1887. Proc. Cott. Club, IX, p. 30, pl. I, fig. Goquille du groupe de N. pseudopunctata, mais à surface lisse . 6

oppelensis (Bactroptyxis) = Nerinea Lyc., 1857. Cott. Hills, p. 123, pl. IL, fig. 6. Très dimorphe : les derniers tours sont moins évidés, et ne : est plus ouvert que celui de B. bacillus

Oppelt (Nerinea) Gemm., 1869. Fauna calc. Tereb. jan. Si, p 85, Lu LE fig. 1-2. te du groupe de N. ëncisa

Orbignyana (Ptygmatis) Nerinea Zeuschner, 1849. Nerineenkalk, p. 138, ne, XVII, fig. 10-11. Espèce du groupe de P. nodosa .

Partschi (Nerinella) Peters, 1855. Nerin. ob. Jura sert Pie L IT, fig. 12-14. Voisine N. canaliculata, ses tours soient encore.

plus profondément excavés

parva (Nerinella) Witch., 1887. Proc. Cott. Club, IX, p. 37, IL fig. 5. Coquille du même groupe que N, elegantula.

parvula (Nerinella ?) Gemm., 1865. Ner. ciaca dint. Dale Pico, : pl In, fig. 17-19 . SAP Ve let ee CEE EE

Pasinii (Nerinella | ?) Gemm., 1869. Fauna calc. Tereb. jan. Sicill, D? î l; fig. 16-17. Probablement du groupe de N. canaliculata

Fauna calc. Tereb. jan. ue p.18, D LIL,

D OUEN DO) D “0 SNÉPITreeR

peregrina (Nerinea ?) Gemm.,

Petersi (Nerinea ?) Gemm., fig. 17-18.

Pillæ (Nerinea ?) Germm.,

io. Fauna calc. Tereb. jan. ne PSE ni. M,

1865. Ner. ciaca dint. Palermo, p. 14, ce Il, es TSI

pisolithica (Bactroptyxis) = Prygmatis Witch., 1887. Proc. Cott. Club, IX, p. 32, pl. I, fig. 6. Voisine de B. tmplicata, quoique moins cylindrique

planata ae D Quenst., 1852. Der Jura, p. 770, pue XCIV, fig. 31-31. D'après Zittel, c'est un Aptyxiella . ; HE DE

N. turritella Goldf.n non GUN

Rauracien.

Séquanien. Rauracien.

Kimméridgien.

rare et Kimmériâgien ;

Bajocien.

Bajocien. Séquanien.

Séquanien.

Kimméridgien. sen Séquanien. Séquanien. Séquanien.

Séquanien. Séquanien.

Bajocien.

Rauracien.

a dint.Æ Palermo, p. 16, DLL fig. Ée ;. \ erinea 2 Quant,

. . . . A

—. Merineu Witch. : 1. Pons Cott. Club, IX, 2 54

1 se à tours Fe ere et peu CEST ce CV

seudocingenda (Nerinella) Hudl., 1890. Gastr. infer. ool., p. 212, + XIV, e 12. _— Ressemble plutôt à N. pseudocylindrica qu'à N. cingenda .

LR (Nerinea) Hudl., 1800 Geolæmeqge ic. "LES vol VIE "p.620, pi. XVI, fig. r. Ressemble plutôt à N. speciosa qu'à N. visurgis | pudica (Nerinea ?) Gemm., 1865. Ner. ciaca dint. Palermo, p. 20, pl. I, fig. 17-19. Dans son ouvrage de 1869, Gemmellaro la réunit à N. orbis co Zeuschner. RE QUE A PA EE PE HP AE RS FES ERUEE | pygmæa (Phaneroptyxis) = = Jüeria Zittel, 1873. Gastr. Stramb., p. 229, u XLI, fig. 14-15. Se distingue par son ombilic étroit . pyriformis (Nerinea ?) Gemm., 1865. Ner. ciaca dint. Palermo, p. 15, pl. II, se 1-2.

pyramidalis (Nerinea) Greppin, 1870, ën de Lor., 1889. Moll. corall. Jura bernois, DAT DIN Pre to: Quoique N. pyramidalis Munst. soit un Crypto- _plocus, comme il a été décrit sous le nom générique Nerinea, il y a un “4 : : double emploi évident. Je propose donc re ee. du Jura ber- nois : N. PACHYPTYCHA. |

; 4 os (Nerinea) Munst. in Goldf. Petref. Germ., pl. CLXXVI, fig.

à quinquecincta (Nerinella ?) Munst. in Goldf. Petref. Germ., pl. CLXXVT, ie 2 quinqueplicata (Ptygmatis) Nerinea Gemm., 1865. Ner. ciaca dint. Palermo, 4 p- 23, pl. IL, fig. 13-14. Coquille du même groupe que 2. Clio.

Renevieri (Phaneroptyxis) Itieria de Lor., 1866. Mont Salève, p. 13, pl. À, 1 fo rire ous M. Zittel, c’est es une variété extrême de 4 P. Staszycii : É ne À _ reticulata (Nerinella) Credner, 1863. Glied., p. 168, à. IL, fig. 6. Ræœmeri (Nerinella ?) Philippi, 1839. N. Jahrb. f. Miner., | (= N. fasciata Rœmer, non Voltz) 8

p- 294, 2: III, fig. 1-2

Rœmeriformis (Nerinella ?) Schaur. Verz., p. 147, pl. IV, fig. 10 £ Ÿ rugifera (Phaneroptyxis) = Itieria Littel., 1873. Gastr. Stramb., p. 222, DL XLI, fig. 1-3. Se distingue de P. Moreana par la faible Pre de ses tours et par ses rugosités. Es or Es Ab ES a salevensis (Nerinea) de Lor., 1866. Mont ne DARLe, si fig. a-b. Double _ rangée de tubercules suturaux et trois cordons perlés sur chaque tour . Santonis (Bactroptyxis) Ptygmatis Hudl., 1890. Gastr. infer. ool., p. 224, pl. XVI, fig. 8. Très voisine de B. axonensis du Bathonien, avec l’angle tel un peu moins ouvert. : RATE EE DUT < PE Ve Schlænbachi (Ptygmatis) Gemm., 1869. Fauna calc. Tereb. jan. Sicilia, p. 93, pl. IT is, fig.14-17. Coquille du groupe de P. nodosa. Seguenzæ (Nerinea) Gemm., 1869. Fauna calc. Tereb. jan. Sicilia, p. 10, pl. I, fig. 18-19 .

F A PEN

1884. Petref. Dessebe D. Fo

Séquanien.

Rauracien.

Bajocien. Bajocien.

Coral-rag.

Séquanien. Kimméridgien.

Séquanien.

Rauracien. Rauracien. Rauracien.

Séquanien. Séquanien. Kimméridgien. Coral-rag. Séquanien. Kimméridgien.

Séquanien.

Bajocien. Séquanien.

Séquanien,

ÿ Tee Du Zittel, So ae Stramb., Ip: 252 &e sine . À. than: es A AU

simplez (Nerinella Witch, 1884-85. PE in VI, p- 274 =. IV, kg. : MM. Hudleston et Wilson l'identifient avec N. calcarea, ce qui rend inutile la correction du double emploi avec la précédente. :

sinistrorsa (Nerinea ?) Gemm. u 1869. Fauna cale. Tereb. Jane Sicilia, pe 36, pl X, fig: 29227 MR TER PESTE Te ET RE OR socialis (Phaneroptyxis) Nerinea Gemm., 1865. Ner. se dint. Palermo, P:19:7 pl. IL fig. 8-10. San M. Zittel, c'est os une variété de NSta Say REC DE RE A de JP me UNS D VE Sas yci (Phaneroptyxis) = Actæon Zeuschn. Ner. v. Inwald, p. 7, pl. XVIL fig. 16-19. C’est une forme très variable que M. Zittel place dans le SE genre Jtieria, quoiqu elle n'ait pas la spire rétuse au sommet, comme - PQ > 1NCALAn eine Re Ce RENE à MÉrReAe Séquanien et Kimméridgien.… A strambergensis (Nerinea) Peters, 1855. Ner. ob. res Œsterreich, p. 23, pl. UT, es fig. 3-4. D'après M. Zittel, c'est un synonyme de N. Zeuschneri. . . Kimméridgien. s striata (Bactroptyxis ?) = Ptygmatis Buckm. Geol. of Cheltenham, p- 102, pl. II, 2 S 6e +4 fig.r SUN ST RE EE Re ERBathonien FRERE 24 Stricklandi (Melanioptyxis) Nerinea Morr. et Lyc., 1851. Moll. gr. ne p. 35, À re pl. VIL, fig. 9. Coquille du même groupe que N. Sharmanni, quoi- ù AVES

qu'elle soit plus étroite et qu'elle ait des tours moins élevés. . . Bajocien et Bathonien, NES stroudiensis (Bactroptyxis) Nerinea Witch., 1887. Proc. Cott. Club, IX, p. 33, FE 208 pl. L, fig. 9. Tours étagés, avec des sutures saillantes. 745: E dre tBajocien: Re subbrevivoluta (Bactroptyxis) Ptygmatis Hudl., 1890. Gastr. infer. ool., p. 226, è - pl. XVI, fig. 11. Ce n'est qu'une variété ou la pointe de B. brevivo- | À luta, et peut-être même, par conséquent, de B. Santonis . . . . . . Bajocien. ke subcingenda (Nerinella) Hudl., 1890. Gastr. infer. ool., p. 212, pl. XIV, " 16. ge Elle ressemble plutôt à N. elegantula qu'à N. cingenda. . . . . . Bajocien. # subcochlearis (Aptyxiella ?) = Nerinea Munst. in Goldf. Petref. Core , pl. CLXXV, ; fig. 14..— Tours très étroits ME PC HE EIERS subconica (Aphanoptyxis ?) Aptyxiella Hudl., 1890. Gastr. infer. ool., p. 197, pl. XIL, fig. ro-11. L'auteur compare cette espèce à Cerith. Defrancei, dont elle a un peu l'aspect, sans en avoir l’ornementation ; en tout cas, ce n'est pas un Apiyriella :. © NOR NC CR ER NB IECICUE

subfusiformis (Phaneroptyxis) Itieria Gemm. in litt. Zittel., 1873. Gastr. Stramb., p. 229. Se distingue de P. fusiformis par sa columelle imperforée. . Séquanien.

subglabra (Melanioptyxis) Nerinea Hudl., 1890. Gastr. infer. ool., p. 207, pl. XIV, fig. 8. Ressemble beaucoup à N. Sharmanni, également ornée de stries spirales . 2452 LE ER RON RE SEC AE

subscalaris (Nerinella) Munst. in Goldf., 1836. Petref. Germ., pl. GLXXV, fig. r2. Rauracien.

subteres (Nerinea ?) Munst. in Goldf., 1836, Petref. Germ., p. 41, pl. CLXXV, fig. 14. . US EN ET RON RE RES EEE TE LE EE

me de pare de Me cle a la Aie na N. Thurmanni, mais elle en diffère par son angle spiral plus aigu s CR tours plus élevés | ER Man ele

ae (Nerinella) Pirona, 1878. Foss. giur. Fri, P-: 29, La IV, fig. 19. Espèce du même groupe que M. ornata . . . s “idee PILES

tee (Cryptoplocus) Nerinea Zieten, 1830. Verstein, p. 48, se XXXVI, fig.3.

e |teres (enees)— Nerinea Goldf., 1843. Petref. Germ., HI, pl. CLXXVI, a ee ae DT mn ee

tornata (erinella) Quenst., 1852. Der Jura, p. are pe XCIV,: 12. Coquille du groupe de N. canaliculata . .

tricincta (Nerinella) Munst. in Goldf., 1843. Petref. Germ., pl. CLXXVI, fig. 1.

#4 ro fi triplicata (Bactroptyxis) Nerinea Voltz, 1836. N. Jahrb. Miner., p. 542, pl. VI,

fig. 24. Voisine de N. trachæa, d'après Quenstedt. FRS

Tschani (Bactroptyxis) Itieria Ooster. Cor. de Wimmis, p. 4, ne E, fig. 10-15 et 20. Complètement indéterminable . :

uniplicata (Nerinella) Quenst., 1852. Der Jura, p. Te ne XCIV, fig. 6. Espèce très voisine de N. Suevica . . >

velox (Bactroptyxis) Nerinea Witch, 1887. Proc. Cott. Club, IX, p. Sn 7 JE fig. 3. Coquille conique et dimorphe . . . . . .

vertebralis (Nerinea ?) Etallon, 1864. Et. Pal. Jura graylois, p. . D'après M. Zittel, la Sos est insuffisante pour caractériser eu 7 n'a pas été figurée .

visurgis (Nerinea) Ræœmer, 1846. Nord. ool., p. 143, a XI, fig. 26-28. En | voisine de N. Sequana, avec des tours plus étroits ct ornés de filets spi- raux; mais, d'après l’échantillon de ma collection, provenant de Linden (Hanôvre), elle est surtout distincte par la carène mince qui existe à la partie antérieure de chaque tour. . . . RENTE TES DER

Weldonis (Nerinea) Hudl., 1890. Gastr. infer. ool., p. 206, ce XIV, fig. 3-4 (exclus. fig. 5). Ce n’est probablement que Reune âge de N. Ale

Wilfridi (Nerinella) Cossm., 1898 (= AN, conoidea Hudl. non res Wilfrid, prénom de M. nd ton Wimmisensis (Nerinea) Ooster., 1869. Cor. de Wimmis, p. 10, Br IL, fig. ro-13. x Coquille voisine de N. incisa et sculpta Wosinskiana (Nerinea) Zeuschner, 1849. Nerineenkalk, p. 138, oi. XVIL, fig. 7-9. D’après Ooster, c’est une espèce voisine de N. Haidingeri; elle possé- derait un ombilic, selon Zittel .

xenos (Bactroptyxis) = Ptygmatis Hudl., 1890. Gastr. infer. ool., p. 216, pl. XV,

fig. 4. Très voisine de B. pisolithica du même niveau, cette espèce

en diffère par son ornementation, mais les ornements sont peut-être effa- cés sur les échantillons de l’autre espèce . . LA

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Dicreon(Nénnen) "AA PR SR 3x censoriensis (Nerinea). ACROSTYLUS . . . ARS RS PS M 62 | Chantrei (Nerinella). . . . acutisutura. (Ncrinella) RM UP TS MORPAN ANA 98 Chaperi (Phaneroptyxis) é Allica (Nerinella). Bet ren MR APE OT) Choffati (Phaneroptyxis). a Altararis (Melanioptyxis = NA AO) Ne ha 64 cingenda (Nerinella Turitelle)… altenensis (Nerinella). . . . . . . . . . . 126 clavus (Nerinella). APHANOPTPLLS ES 0 rt el US NON ET 85 Clio (Pseudonerinea Chemnitzia) AAA O MENT Ne MT eu M Vo Li MIO Clio (Ptygmatis Werinea). APTE AN (= A DÉYLLS) NME MOT ET 6 clioides (Nerinea). . . . . . . . Archiaci (Melanioptyxis Verinea) . . . . 65 Clymene (Phaneroptyxis = Nerinea) . axonensis (Bactroptyxis Merinea) . . . . 143. Clytia (Pseudonerinea Werinea) . bacillaris (Nerimella) . . . . . . . . . . . 132 Colloti (Phaneroptyxis) k bacillus (Bactroptyxis = Nerinea) . . . . . 141 concava (Nerinea) . BAG DR OP IS NS CU pe AE Te 139 concavissima (Nerinea) Bonbasu(Nerret) ET OR ENENER RCA O0 conicus (Cryptoplocus) . . . = Barrandei (Nerinella). à: à... : : à. . 96 conica (Ptygmatis Nerinea) . bathonica (Nerinea) APM. 26 consobrina Ce BB monnCNerinen) PEN NUE ro contorta (Nerinea). : Bernardäna (Nerinea).. . . . . . . . . : 106 costulata (Ptygmatis = Nerinea) . Bernardiana (Werinea). . . . . . . . . . . 55 Cottaldina (Aptyxiella = Nerinea) . Diineatan(Nermea) EME DONC OT Ob Cotteaur (Cerithium) De RE binodosa (Nerinea)} 1 nu 0 UNS crassa (Ptygmatis Merinea) . Blainvillei (Cerithium) . . . . , . . . . . 86 Crednert (Ptygmatis) bononiensis (Nerinea). D D LE En A ere UT ME 52 Crithea (Nerinea). . . . < Bourgeati (Nerinea). . . . . . 3 45 CRyYPTOPLOQUS . . . . . . : bruntrutana (Nerinea). . . . CNE AE ES AT A curmontensis (Ptygmatis Nerines) : bruntrutana (Ptygmatis Nerinea). HUE 73 Cyane (Nerinella). . . . . . . . bulsonensis (Nerinella) . .: . . . . . . .. 94 Cynthia (Nerinella). Buvignieri (Nerinella). . . . . . . . . . . 95 ; danusensis (Nerinella). ie Cabanetiana (Itieria = Merinea) . : . . . . 12 decemvoluta (Nerinea). . . . . . . . NCÆchar(Nerimela) Een RE 109 decorata (Nerinea) : ù Calliope (Nerinella). . . . . . . . . . . . x10 Defrancei (Aphanoptyxis = Cerithium) : Calypso (Ptygmatis Nérinea) ALT PDO 69 Defrancei (Nerinea). RC canaliculata (Nerinella) . . , . . . . . . . 119 depressus (Cryptoplocus = Werinea). canalijend(Nerinen) MEME TOUR. 30 Deshayesea (Nerinea). : Carunala(Neninea) 2 mn es. D 07 Desvoidyi (Nerinea). : carpathica (Ptygmatis Nerinea) TR RER 78 dilatata (Nerinea) . , ô Cassiope (Bactroptyxis = Nerinea). . . . . 145 Douvillei (Phaneroptyxis) . SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE. PALÉONTOLOGIE. TOME VIII. 23.: MÉMOIRE 19.

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