MEMOIRES I ' ' - ' DE LA / SOCIÉTÉ IMPÉRIALE DES NATURALISTES .-de MOSCOU. TOME II. avec 24 planches à MOSCOU, de l’Imprimerie de l’Université Impériale. 1809. y' -- .r- z' V- /• / >ry-^^‘/‘ jr^s-^r- V- ^ ^ >- ^_«* y* ^-(yv /• .’-\>- ^?nec pennijfion du comité de cenfure établi pour Var- rondifjement de VU niuerfité Impériale de Mofcuu. On trouve les Mémoires* à Moscou , chez Riss et Saucet à Ja Petrofka. à St. Petersbourg, chez Lissner , pont bleu No 138, à Paris , chez Saucet. rue Sainte Hyacinthe No 6- 4. Leipzig , chez SchàfTer. S®®«fcëÉ?> HISTOIRE de la SOCIÉTÉ IMPÉRIALE DES NATURALISTES , depuis la publication du premier Volume de ses Mé- moires jusqu’à la publication du second , par le Profeffrur GOTTIÏE LF FISCHER , Directeur perpétuel. Dans tous les siècles on a vu des Princes aimer les fciences , les cultiver , attirer les savants dans leurs cours et récompenser par leurs bienfaits et même par leur amitié des hommes recommandables par leur savoir. Le règne d’ALEXANDRE I. offre au monde un semblable exemple , mais d’une manière plus éclatante encore. Jamais Souverain n’a accordé aux sciences une protection aussi constante , et n’a fait pour elles des sacrifices aussi grands. La fondation des nouvelles Universités , la riche dotation des anciennes , et de l’Academie Impériale des sciences , la fondation d’une nouvelle Académie Medico - Chirurgique, la protection A bienveillante, dont» IL, honore- les Sociétés savantes , prouve lè vif intérêt et les efforts soutenus de ce MONARQUE, pour donner, des hommes^ utiles, à son pays- La Société des- Naturalistes' a reçu des marques distinguées de Sa Haute : bienveillance. Elles redou- bleront certainement!: notre - zèle. Une - assemblée qui compte parmi ses. Membres * tant de noms illustres , présidée en- outre - par, un i véritable,' ami des sciences , occupé d’éncourager les* talens , d’exciter l’émulation, et! de seconder les découvertes, une assemblée aussi respectable ne peut manquer le but* élevé , d’être utile aux sciences . et. à i l’état. Elle avancera les sciences naturelles par ses découvertes et par la -comm un i cation libérale de1 tous les moyens - d'instruction > qu’elle pos- sède.- Elle sera utile à l’état, en s augmentant les sour- ces du commerce et des richesses nationales, en offrant à la Médecine de nouveaux* remèdes , en pré- sentant à là Technologie de nouveaux réactifs, de nouvelles couleurs* et en fournissant à* l’économie ru- rale et domestique- de nouveaux intérêts, ; soit par la proposition de meilleurs méthodes de cultiver les champs,, soit par un calcul exact des avantages plus grands qu’on pourroit retirer de leurs productions., La Société a taché jusqu’ici d’atteindre tous ces différents buts. • Elle a publié, ses actes;:; elle a fait de nombreuses acquisitions de corps naturels , et les a placées dans le Muséum de l’Université , qui est con- sacré à l’instruction publique. Elle a présenté des substances qui peuvent remplacer le tannin , le quin- quinna,!et le pain; elle a inventé de nouvelles char- rues , de nouvelles balances , elle a trouvé dans le gouvernement de Moscou . beaucoup; d’objets utiles aux manufactures et au' commerce. La Société fera plus encore. Elle prouvera que ce n’est que par la réunion des forces et des talens des hommes zélés pour les sciences qu’on* peut exécuter, de grandes choses , et élever ainsi un monument digne de la science qu’elle cultive et du. gouvernement quL la protège. L, E v è n e me n:s m é m o r a b l e s . Depuis la publication du prémier volume de ses Mémoires, la Société a reçu de notre AUGUSTE SOUVERAIN plusieurs marques de SA HAUTE bien- veillance. Et lorsque ce premier volume fut présenté à Sa Majesté par le Ministre de l’Instruction pu- blique, Elle honora notre illustre président de la let- tre suivante ; . „Comte Alexis Kirilqvitsche ! Le Mi- nistre de l’Instruction publique m’a présenté le prémier tome des Mémoires de la Société YI des Naturalistes de Moscou , dont Vous êtes le President. Attentif, non seulement aux objets , mais aussi aux travaux , qui contri- buent à répandre des connoissances pour l’utilité des Sciences , il nrest très agréable de Vous témoigner ma bienveillance pour un travail aussi zélé pour le bien public. Assurez - en aussi tous les Membres qui pren- nent part à Vos travaux. Je les recevrai toujours avec plaisir. Je suis avec affection. Signé : ALEXANDRE. O Contresigné: Comte . P. Zavadoffskifo Une séance extraordinaire fut annoncée par Mr. ïe Président pour faire part aux Membres du Réscrit de Sa Majesté. Ce Réscrit fut bientôt suivi par un autre du Ministre en date du 4 Nov. 1807 , qui accordoit à la Société le titre de S o c i é t é Impé- riale. Ce fécond Réscrit est conçu en ces termes: Sa Majesté I’Empereur par Sa haute bienveillance sur les entreprises utiles de la Société des Naturalistes de Moscou , lui ac- Y II corde le titre de Société Impériale. En Vous faisant part de cette nouvelle , je suis etc. Comte Pierre Zavadoffsky, Cet arrêté fut accompagné d’une autre lettre qui permettoit à la Société de correspondre gratis dans l’intérieur de l’Empire. Le Directeur . proposa les chan- gemens nécessaires dans le réglement, dans le diplôme et dans le sceau. La Société nomma une commission chargée d’examiner les changemens et les additions , nécessai* res. Mrs. Nie. de Vsévolojsky , de Repninsky , et Rehmann , furent nommés membres de cette commis- sion -, qui conjointement avec le bureau de la Soci- été se chargèrent de ce travail. Le règlement revu et corrigé fut soumis à la Société par la commission , et par Mr. le Président à Son Excellence le Ministre de l’Instruction publique. Notre illustre Président a été nommé Curateur de l’Université Impériale de Moscou , Conseiller privé actuel et Chevalier de St. Alexandre Nefsky. VIII IL Entreprises de la Société , et travaux des Membres hors de son sein . x. Voyage dans le Gouvernement de Moscou. Rien n’étoit plus i nécessaire pour la Société que de fixer nos cocnoissances -sur l’état physique, géogra- phique et statistique du gouvernement où elle a pris origine. Son Excellence , notre Président aime et en- courage ces travaux avec le zèle qui lui est connu. Il a attaché plusieurs Savans à cette -déscription et les noms de Heym , de Strachow , de Goldbach , de Rehmann , de Drouginine , de, Fischer (le Botaniste) et des Artistes Zetter , FlorofF, SiniefFsky sont un sûr garant que la déscription sera aussi savante que com- plète. Un programme particulier développera les dé- tails de cette entreprise intéressante et utile. Sa Majesté a entendu le rapport de ces travaux avec plaisir , ELLE les a récompensés par un don de 5000 Roubles destinés , à la publication du dit ouvrage. 2. IV o y a g e en : Sibérie . La Société et son digne Président voulant aug- menter les moyens d’utilité, ouvrir à quelques Mem- bres une carrière vaste pour découvrir des objets non- IX veaux et ïntéressans aux sciences, utiles à l’état et au commerce , et nécessaire pour la connoissance géo» gnoftique des montagnes de la Sibérie , ont expédié conjointement des voyageurs pour faire des recherches ©ryctognostiques , géognostiques , botaniques et zoolo- giques dans les contrées si célèbres par la Sibérite , les ber y Ils , les topazes , les plombs cbromatés etc. si importans par ses mines d’or etc. Mrs. Tauber, Helm et Mobr, tous trois distingués par leur savoir, estima- bles par leur zèle se sont partagés des travaux relatifs à l'avancement de nos connoissances de ces contrées, iis sont accompagnés par deux de nos elèves MM. Kotoreff et Leslivsky. L'Oural , l’Altaï, les montagnes -Daouriques seront examinés tour ■» à - tour et éclairés par les lumières de ces voyageurs infatigables. La Société n’a encore pu donner à cette expédition toute l’étendu qu’elle desire lui donner avec le teins. La Société doit témoigner ici publiquement sa reconnoissance à Son Excellence Mans, le Prince Kou° rakine, Ministre de l’intérieur, notre Membre honoraire, qui a bien voulu faciliter ce voyage par des ordres à tous les Officiers fupérieurs et inférieurs , à portée d’être utile à nos voyageurs. Nous nommons avec reconnoissance Mss. Moderach à Perm et Kerrmann à Catbérinebourg , tous les deux Conseillers d’Etat Actuels, etc. que nous possédons parmi nos Membres B X honoraires ; ils se sont empressés de recevoir et d’écîai» rer ces Messieurs , et de leur prêter tous les secours qui etoient en leur pouvoir. Mr. Knauff Membre hono- raire de la Société et propriétaire de plusieurs mines sur l’Oural les a non seulement reçu dans sa maison, mais encore faits transporter sur une étendue de plus de 600 verstes de son territoire par ses propres chevaux, et par ses propres gens. La Société lui a décrété une lettre de remercimens. 3. Voyage dans les provinces méridionales de la Russie. Mons. le Président non content de contiibuer seulement à ces entreprises générales de la Société , a aussi envoyé tous les ans à ses propres frais des Natu- ralistes oui sont attachés à ce riche et intéressant éta- x bîissement de Gorenki dans plusieurs parties de l’Empire, pour augmenter nos lumières sur l’Histoire naturelle de ces contrées , surtout pour enrichir les précieuses collections de Gorenki , qui gagnent tout les jours un nouvel interet sous la sage direction du savant bota- niste et Dr. Frédéric Fischer. Mons. le Dr. Fondes a fait plusieurs découvertes très utiles ; il les auroit certainement augmentées, si la mort n’eut pas interrompu ses travaux. Mais Mr. le Dr. Taucher, Zoologue de Mons. le Comte , savant distingué qui a peut * être réuni la première collection des lépidoptères, indigènes de l’Europe, Mr. Tauscher a entrepris son second voyage XI botanique et entomologique , dorant lequel son zèle infatigable a été récompensé par les plus intéressantes découvertes. Il partit d’ici au milieu du mois de Mai 1808 pour Saratow , où il n’a fait qu’un séjour d’une semaine ; et se rendit de là en passant par plusieurs colonies allemandes sur les bords des rivières Torgoum, Jérislane , Ouson et Karamane , il avança ensuite vers le lac salé d’Elton , et plus loin jusqu’au lac également salé de Vatkountchatskoe , près du mont Bogdo. En quittant le stépe , il arriva à la colonie de Sarepta , examina plusieurs iles du Volga , non connues jusqu’ici sous le rapport de leurs productions naturelles , et parcourut enfin plusieurs des colonies allemandes situées au nord de Sarepta , sur le bord du Volga , et connues par la quantité et la singularité des objets par lesquels elles attirent l’attention des naturalistes. Mr. le Dr. Fischer est actuellement oc- cupé d’arranger les collections considérables qui sont le résultat de ces différentes courses ; il nous en pré- sentera les details. ■0 La flore de Saratow se distingue extraordinaire- ment de celle des gouvernemens plus rapprochés de la capitale , et c’est ici que l’on rencontre pour la pré- mière fois des plantes asiatiques , surtout de beau?? astragales, des oeillets, le dodartia, le centaurea sibi- rica , plusieurs cinéraria &c. Les productions végé« B 2 xir tables7 y sont infiniment variées.. Dès qpu’on avance- dans Fe sten au de là du Volga cette vaiuété cesse, et le plantes qui y croissent en grand nombre , devi* ennen! très -commun es et même les seules qu’on trouve dans ces énormes plaines. Mais je vaisr- citer les prop- res paroles de Mr. T ans cher * )». r J’ai passé 16 jours dans le step an de ïà dm Volga ; j’allai de la dernière colonie allemande , situés sur le bord du- grand Karamane , à i’Ouson , en suite au Torgoun , du Torgoun au lae El ton enfin au las Va kountchatskoe et sur la montagne de Bogdo. Le step élevé n’offroit pas grande chose ; c’étoit une terre glaise dure et très - aride. C’est pat erreur que dans la dernière grande carte de la Russie on a avancé les montagnes de l'Obchtcher Syrfc jusqu’ici ; quoique le step soit un peu élevé-, il n’y a- pas la moindre mon* tagne. Pendant les trois mois d’été on tire ordinairement du- lac Elton avec plus de 1200 ouvriers , un millon et demi de pouds de sel» On n’exploite que le bord occidental de ce lac , qui a 60 verstes de circon- férence , de manière que les vents qui soufflent de l’Est gênent les ouvriers ce qui est arrivé pendant que je m’y trouvois ; je regrette de ne pas avoir vû i’ex» *) Extraits de ses Lettres à Son Excellence Mr. le Comte: JIAZOIJMOFFSKY , qui m’ont été communiqués par Mr. lis .Botaniste Fischer „ / XIÎI pîoitaf'tm de ce sel. — J’àrrivai ïe 1& de loin au lac Vaskountchatekoï qui n’est guère plus petit que le lac El ton ; mais- il est plus riche en sel, lequel est beau- plus propre et moins mêlé de sel amer. J’ai vu près de ces bords une plaine dont l’eau s’étoit retiré, de 20 à 25 veistes quar-cés au moins,, toute couverte du plus beau sel, qui ressembloit de loin par sa blancheur éblouissante à de la neige nouvellement tombée. La montagne voisine, le Logdo , n’est pas moins remar- quable ; il s’élève tout isolé dans une plaine d’une étendue immense ; il est composé de plusieurs couches de pierres calcaires , de- grès et d’argile rouge solide; il présente enfin des marques très peu douteuses des eaux qui le couvraient jadis et qui font supposer , qu’il s’éievoit de plus en plus comme un rocher isolé, lorsque la mer Caspienne occupoit encore la plus gran- de partie du step des ta tares. - — Avant d’arriver à la montagne et au lac salé, on traverse une contrée des plus singulières. Le sol , qui ne paroit qu’un sable très stérile , mais qui cache partout, à une profondeur de peu d’anhines, une eau douce et agréable au goût, nourrit une végétation des plus riches et- des plus variées , de sorte qu’on peut comparer cette partie aux vases des déserts de l’Afrique , qui présentent autant d’iles de verdure dans une mer immense de sable. — Les Kirghis , qni sont avec leur Khan légitime, et avec 10000 tentes dans le midi du step caspien, m’en- péchèrent de visiter le désert Naryn , qui est bien digne de l’attention des voyageurs. J’ai rencontré dans le step beaucoup de Saïga ( Antilope gutturosa ) , des gerboises , une espèce de mulot, le sousbk et la mar- motte des steps. — Les armoises et les plantes salines étoient encore toutes jeunes et ne fleurissoient pas même. Les îles basses dans le Volga ne sont pas encore examinées avec le soin qu’elles paroissent mériter ; il y en a qui sont assés considérables ; elles sont en gé- néral entièrement inondées jusqu’au milieu du mois de Juin , et présentent après ce terme, par leur végé- tation riante , un contraste assez frappant avec les environs , brûlés et calcinés par la chaleur du soleih, qui est de 2.5 et 30° à l’ombre. Ces îles produisent plusieurs plantes que l’on ne trouve pas dans d’autres endroits ; j’en ai rapporté une espèce d’oeillet qui , selon toute apparence, n’est pas encore décrite-, il en est de même des insectes , dont je ne nomme que le buprestis auratus Pall. , un insecte des plus rares de la Russie qui par la beauté et l’éclat de ses couleurs doit être mis à côté des plus belles espèces des tro- piques. Voici ce que j’ai pu apprendre sur les Kalmouks qui demeurent près de Sarepta : Ils s’appellent ôlôt XV ( Euleut ) , comme les antres qui sont plus rapprochés de 3a Mangolie. leur culte est Lamaïtique , et ils croient à la métempsycose. Leurs divinités (Bourkhan) étoient jadis des hommes qui rouffroient beaucoup et étoient malheureux sur la terre à cause de leurs ver- tus et de leur piété , et qui furent même tués par la malice des hommes. C’est en partie la cause, pour laquelle la religion chrétienne a trouvé peu d’entrée * hez eux, parcequ’ils regardent comme quelque chose qui leur est connu et qui a rapport à leur culte, les souffrances de notre Seigneur pour les hommes, lis n’enterrent point leurs morts , mais ils les portent dans des endroits ré- culés et cachés, pour devenir la proïe des bêtes féroces, leurs Lamas cependant sont brûlés après la mort. Pallas a vû cette cérémonie, il y a 12 ans et il en a donné j une déscription détaillée. Ces Lamas sont choisis et confirmés par le Dalaï-Lama du Tibet ; il n’en existe actuellement qu’un seul chez les Kaîmouks de Sarepta, comme depuis 10 ans ils n’ont point envoyé d’ambas- sade au Tibet, attention envers le Dalaï-Lama qui est toujours récompensée par la création de quelques nouveaux Lamas. — — lis possèdent cfes livres en carac- tères mongoles et en caractères du Tibet ou Tangout. On les croit ordinairement bêtes et on leur suppose moins de culture qu’ils n’en ont. On m’a raconté plusieurs traits d’eux qui dénotent beaucoup de saga- cité et d’esprit. En général ils sont d’un naturel bon XVI et doux, et quoiqu'ils se permettent cîe petits vois s en n’entend cependant presque jamais parler de brigan- dages , et l’assassinat est une chose inouïe chez eux. Pour examiner les colonies les plus intéressai!- tes , je partis de Tsaritsine pour le Don , et suivis le cours de îa petite rivière Ilawîa , dont la rive droite est abritée par une chaîne de montagne de craie , de 20 verstes de long , qui sont assez élevées et dépour- vues de bois. Leur flore ne présente pas une grande variété d’especes , mais toutes celles qui s’y trouvent , ne sont point connues ailleurs , et sont particulières à ces sites. La colonie la plus intéressante en fait de Botanique est Oulcjnci ; a Norka j’ai retrouvé sur une petite colline de craie isolée 3 une grande partie de® plantes de craie de lîllawla/* Voici les observations les plus intéressantes que les lettres de eet habile voyageur contiennent» Comme Mr. le Comte a permi de donner plus d’étendue à ce voyage , qui ne fut que le commencement d’une grande expédition , nous pouvons en attendre de de- couvertes beaucoup plus précieuses» Mr. Tauseher donnera lui meme îa notice de ses découvertes en Zoologie» O xvi i Mr. le Conseiller d’Etat , Chevalier et Baron Marschall de Bieberstein a achevé sa flore tauriLO-cauca- sique et a entrepris un ouvrage de pins de conséquence avec des planches enluminées, une flore de l'Empire, qui fera époque dans la Littérature botanique de la Rus- sie. Sa M a j e s t év encourage aussi cette entreprise de ce Naturaliste célébré de la manière la plus géné= reuse. Monsieur de Lamberti a envoyé à la Société des échantillons de son pria, qu’il appelle, Nothbrod, pour la composition duquel, il a cherché une sub tan- ce facile à trouver, et qui peut remplacer avec utilité le seigle. Sphagnum palustre, Pierls aquilina , les bou- tons de fleurs du Trifolium pratense lui ont fourni des moyens à préparer un pain qui , mélangé avec le seigle , a un très bon goût. La Société a trouvé ce pain très utile et très recommendable dans les tems de disette. Mais une autre découverte de Mr. de JLamberti, savoir celle, d’oter aux végétaux l’amertume, d’éxtraire des substances végétales, la matière amère par l’eau de chaux a été jugée de la plus grande utilité pour l’économie domestique et pour l’histoire naturelle en général. Notre digne Collègue a bien mérité de l’humanité par ses veilles et ses soins qu’il a voués au soulagement de ses semblables. C XVIII iïl. Travaux des Membres dans le cours des séances . i. JE n Zoologie. Le Directeur G, Fischer a présenté ses observations sur un animal fossile de la mer d’Asoff qu’il ap- pèle 1 rongent he rhum. Le crâne s’en trouve dans ia Collection de Monsieur le Comte STROGONOFF et la notice en est insérée dans ce volume. Mr. le Professeur Gerrmann a envoyé une déscriptîon de quelques oiseaux rares de la Livonie. Mr. le Dr. Meyer , Conseiller de Cour à Offenbach , a constaté la découverte du directeur d’une corneille à collier de la Russie. (Corvus Sômmerringii, s. Cor- vus torquatus.) Le Directeur G. Fischer sur la P1 us petite chouette à oreilles ( Strix pulohella Lepechin ) observée dans le gouvernement de Moscou. Mr. le Prof. Dvigubskij sur îa cicogne noire. Mr. le Dr. et Académicien Tilesius 5 Dessein sur la formation de la carapace de la tortue. Mr» le Professeur Dvigubsky sur quelques reptiles de la Russie; (imprimé dans ce volume.) XIX Le Directeur G. Fischer sur deux genres nouveaux de ‘Mollusques ? Aeanthine et Pulijudonte . Mr. PAcademicien Tilesius , Dessein des seiches du ïapon. Le Directeur G, Fischer sur un nouveau genre fossiïe d’Annélides se trouvant dans l’Arragonite de France, Mr. le Prof. Dvigubsky sur un charanson enfermé dans de l’ambre jaune. Mr. le Dr. Tauscher sur deux orthoptères rares, Locufia pedo et Gr.yllus muricatus . Le même. Notice des insectes trouvés pendant son vo* yage de 1807. Le même , sur quelques papillons nouveaux. ( imprimé dans ce second volume. ) Le même , sur une nouvelle espèce de termites enfermées dans un beau morceau d<* kopal de la Collection, de S. E. Mr. le Président. Mr. de 'Bornovolokofj sur un insecte tombé en quantité des nues à la suite d’une pluie .d’orage. C 2 XX Le Directeur G. Fischer sur un nouveau genre de Co- léoptère , Velecotoma , observé par lui aux en- virons de Moscou. ( imprimé dans ce volume. ) Le meme sur une espèce d'argus observée auprès d q Moscou» Le même sur un hermaphrodite de Sphinx populi , ob- tenu d’une chenille par Mr. Zetter. Mr. le Baron Marschall de JBieberftein , sur quelques insectes du Caucase. Mr. le Conseiller de Cour Steven Déscription de quel- ques insectes du Caucase. ( p. 30. de ce volume. ) Mr. le Conseiller d’Etat actuel et Chevalier de Bôber déscription de quelques nouvelles espèces de pa- pillons de Sibérie. ( p. 305 de ce volume.) ,Mr. Mat hé s , artiste, sur la cicindèle grêle de Palîas. ( p. 311 de ce volume ) 2. en Botanique. Mr. Stackhouse Esquire, sur le genre Fucus de Linné, Monographie qui se trouve insérée dans ce vo- lume, p. 50. Mr. le Dr. Fr. Fischer , le Botaniste, sur quelques plantes de la famille des joubarbes, en particulier XXI sur Orostachys , Sous-genre de Sedum. Voy . p. 269 de ce Vol. Le même Révision du genre geum ( p. 184 de ce vo- lume. ) Mons. le Conseiller d’Etat et Chevalier de Siephan sur des plantes nouvelles de Sibérie ( p. 6. de ce vo- lume. ) Mons. le Professeur Willdenow sur trois espèces très rapprochées du genre Aristolochia. ( p. 98 de ce volume. ) Mr. le Baron Marschall de Bieberstein sur une nou- velle espèce de laiche ( car ex ) ( p. 103 de ce vo- lume. ) Mr. le Conseiller de cour Stiven sur dix plantes nou- velles de Sibérie et de la Russie méridionale ( p. 173. de ce volume.) Mr. Helm sur des plantes nouvelles de Sibérie (p, 106 de ce volume. ) Le même a présenté un extrait de l’ouvrage de Mr. Crome sur les cryptogames. Mr. le Conseiller d’Etat actuel et Chevalier Nie. de V se- volojskij, Vice-Président de l’Académie lmp. medico- \ chirurgîque sur les graines d'abrus ; .et sur un v o njissement véhément qu’ils causoient à des en fans qui les avoient mâchées. Mr. l’Académicien Langsdorf sur la propriété narcoti- que du champignon vénéneux du Kamtschatka • Mr« îlerrmann sur les Orchidée* 3, En Minéralogie . Et e n Minéralogie chimique « Mr. le Conseiller d’Etat et Chevalier de Karassine sur quelques pétrifications des environs de Moscou. Le Directeur G. Fischer sur le même sujet. Mr. le Dr. ïohn , a annoncé son analyse de V Anfoplnjl- lite , et la découverte d’un nouveau métal dans le manganèse. Le même , Analyse du chrome. Le même , Deux analyses d’une substance talqueuse con- nue sous le nom de talc terreux (_ imprimées dans ce volume.) Mr. Wagner y Notice sur îa terre savonneuse qui se trou- ve mêlée avec le Prussiate de fer sur les bords de la Yaousa. XXIII Mr. de Bomovolokoff , sur la Domanite (schiste bitumi- neux, Brandschiefer de Werner ) du Gouvernement de Vologda et sur une de ses préparations remar* quabîes ? la craie noire. Le meme } sur les mines de fer de Vologda. Mr. le Prof. Reuss, a fait voir à ïa Société une plaque de zinc qu’il a rendu malléable à 210 — 260° de chaleur. Mr. ïlclm, a présenté une analyse de Pouvrage de Mr. le Dr. John , sous titre : cbemische» Laboratorium, Le Directeur Fischer a communiqué ses observations sur les minéraux du gouvernement de Moscou. Le meme , sur une nouvelle substance de phosphate de chaux , ou appatite terreuse , appellée Ratofkite. Mr. Helm , Analyse de la Ratofkiie . Mr. Millier , Analyse du même minéral, Mr. Helm y Analyse des eaux minérales du gouverne- ment de Moscou. 4. En Anatomie humaine et comparée* Mr. I'e Dr. R ehmcinn sur les connoissances anatomiques chez les Mongols. XXIV Mr. le Prof. Renner , sur les parties d’un lièvre andro» gyne, avec; des observations sur lepus variabilis Pall. Le Directeur G. Fischer, Observations sur le Gordius aquaticus. Le meme , sur le misgurn , Cobitis fossilise Le même, sur l’Anatomie de la Gerboise , Dipus Gerboa. Le même , sur le Hamster du Yaik , ( Citillus phaeus Lacep. Mus phaeus Pail. ) 5. En Physiologie. Mr le Dr. F. Fischer ( le Botaniste ) sur la génération et sur une de ses modifications principales. (Vuy. ce Vol. p- 1 19- ) Mr. le Dr. LiboschüJz , sur le sonnambulisme. Mr. le Prof. Stelzer , sur le même objet. Mt. le Dr. Liboschùiz , observations sur la langue et la voix. 6. En Art vétérinaire. Mr. le Prof. Renner sur la vaccine des brebis pour les prévenir du claveau. •j. En Physique expérimentait. Mr. Nicolas de Vsevolojsky Notice sur la dernière as- cension de Mr. Robertson. XXV Mr. le Dr. Renard , mémoire sur l’électricité accom» pagné d’une observation. 8. En A t m os phèrologie. Mr. de Kirassine , Rapport sur l’ouvrage de Mr. le Prof. Stoikovitsch sur les pierres météoriques. Mr. le Dr. Pansner , Résultat tiré des observations mé- téorologiques du gouvermenent de Moscou , et ré- presenté en forme de carte géographique. Mr. Tchebotareff , sur le météore du 1 Sept. 1808. Mr. de L amberti, observation de plusieurs météores. Le même , sur la comète (imprimée), et l’aurore boréale du 13 Fevr. 1808. g. En Topographie médicinale et physique. Mr. le Dr. Rehmann , sur la pharmacie tibétaine en faisant part d’une pbarmacotèque tibétaine. Mr. Schangin, Notice sur les montagnes daouriques» io- En Economie rurale. Mr. le Comte Mammonoff , a fait des propositions sur la culture de l’Araracha en Russie. D XXVI Mr, le Prof. Slelzer ,, sur là culture de vigne en Ras- sie et sur les différentes sortes de vin qui sont. indigènes.- Mr. Morell , sur les avantages que Pon pourvoit tirer- du Tournesol. Mr. de Repninskij , Notice de plusieurs, remèdes utiles à l’économie rurale. Te meme , Observation sur la réstitution de l’écorcc d’un arbre en le préservant du grand vent. Mr. Roger , Invention d’une nouvelle charrue.. Mr. de Bornovol'okojf , sur lès- avantages de la culture- du phieum pratense , comme excellent pâturage. il. En T e ch 7i ologi e. Mr. le Dr. Rchmann , questions relatives au duvet de chèvre employé à la fabrication des shavvls de Moscou.. Mr. de Rarassine , Conseiller d’Etat, sur une nouvelle méthode de déstillation, en ménageant plus du double les combustibles* Te meme g sur une nouvelle machine de son invention pour lever l’eau, à une certaine hauteur dans les usines*. XXVII .Mr. de Sinnbieff , sur une nouvelle manière de tanner le cuir» .1.2. Histoire naturelle appliquée à la Médecine-. Mr. le Dr. SchmUz 3 sur les noix de galle. Mr. le Dr. R ehmann , sur tun objet qui peut rempla- cer le quinquina. Le même , sur le commerce de la Rhubarbe à Kiachta. ( imprimé dans ce volume. ) Mr. le Dr. Renner , sur l’efficacité de la ciguë nqu ci fi- gue ( Pheilandrium aquaticum L. ) dans certaines maladies. 13. Histoire des remèdes. Mr. le Prof. Ruhle , sur les noisons des anciens. 1 14. Nomenclature d'histoire nasurelle . Mr. le Dr. Hulin? Vocabulaire en langue russe, alle- mande, Jvamtchadale et Tilgique. Mr. le Conseiller d’Etat de MoUnofskij , Vocabulaire d’objets d’histoire naturelle, connus aux chinois avec les caractères chinois, par le Père D. Incar - ville. D .2 XXYIÏI III. Elections faues depuis la publication du premier volume. i . De Membres honoraires. Armstrong , Adam , Conseiller de Collège, Berghaupt- mann , Clievalier de l’Ordre de St. Wladimir de la 4 Classe, à St. Petersbourg. (le 15 Mai 1890.) Beckmann Iean , Docteur en droit, Professeur à Gôttin- gen , Membre de pluss. Socc. savantes ( le 15 Fé- vrier 1809») Bouttourline , Comte Dmitrie Petrovitsch, Chambellan actuel de S. M. (le 16 Décembre 1807. ) Brienen , François Abramovitsch van, Gouverneur à Tomsk, Conseiller d’Etat actuel etc. ( le 15 Avril. 1808. ) Derjabin , André Fédorovitch, Conseiller d’Etat , In- specteur des mines en chef, (Oberberghauptmann) à Perm. Douglass , et Clidesdaîe, Marquis, fils du Duc de Ha- milton et Brandon, (le 16 Octobre 1807.; Foullon , Alexandre Andréevitch, Conseiller'de Collège, Berghauptmann , Chevalier de l’Ordre de St. Vla- dimir 4 Classe, à St. Petersb. ( le 16 Novem- bre 1808. ) XXIX Frensdorff , lean Basil, de, Gouvernenr de Tcherni- koff, Chevalier de pluss. Ordres, le 15 Février 1809» Golitzin , Prince Boris, (le 16 Octobre 180A) Golitzin , Prince Alex. Nicol. Grand Procureur du Synode , Secrétaire d’Et. de S. M. Cons. int. act. Chambellan. Chev. de pl. ordres (le 15 Février 1809. ) Humboldt , Guillaume de , Ministre du culte et d’in- struction Publique etc. de sa Maj. Prussienne , Membre de plus. Acad, à Berlin, (le 15 Mai 1809.) 'Jacobi , Président de l’Académie royale de Munie. ( le 15 Avril 1808. ) Keraudren , Dr. en médecine , Président de la Soc.. medicale d’émulation etc. à Paris, Knauff , André, Propriétaire de mines en Sibérie, (le 15 Février 1809*) Korsakoff , Alexis Ivanovitsch , Directeur des mines en chef, General d’ Artillerie et Sénateur, Chev. de plusieurs Ordres. Kourakin , Prince Alexis Borisovitsch Ministre de l’Intérieur , Conseiller privé actuel et Chevalier de plusieurs ordres. ( le 25 Sept. 1 808- ) xxx Lamberti , de , homme de lettres â RrinkenhofF. (le 16 Mai 1808.) hanskoi , Dmitri Serguêevitsch , Conseiller d’Etat ac- tuel , Gouverneur civil de Moscou , Chevalier de l’ordre de St. Anne de la première Cl et de St. Vladimir 2 Classe. ( le 15 Octobre 1808. ) Lejjchin , Basile Alexéevitsch , Conseiller de Collège , Chevalier de l’Ordre de St. Anne de la seconde classe, ( le 15 Dec. lS08. ) Moderach , Charles Féodorovitch , Gouverneur Générai de Perme , Chevalier de l’ordre de St. André , de St. Wladimir 3me classe, de St. George 4me classe. ( le 25 Sept. 1808. ) Qrlcuj , Tean Simon, Dr. en Philos. Médec. et Chirurgie Cons. de Collège, Médecin de IaCour à St, Peters- bourg. ( le 16 Dec. 180.70 Persiani , Emanuel , Dr. en Philos, et Médecine , Het- man de Vallachie. Pototzkij, -Comte Séverine Ossipovitch, Conseiller intime. Sénateur , Curateur de i’Univrrsitê de KhaikoJi Chev. de pluss. Ordres. ,( le 27 Juilh 1807. ) ■ 'Potozky , Comte lean , Membre de l’Académie des -sci- ences à St. Petersbourg. (le 16. Mars I3a8. ) XXXI Repnine , Prince , Chevalier de l’ordre de St. George 4me Classe, Ambassadeur à Cassai. (le 1 6 Mars r;,08. ) Roum'ànzoff , Nicolas Petrovitcli , Cons. privé actuel. Ministre du Commerce et des affaires étrangères , Chevalier de plus. Ordres , etc. etc. Saucer-otte , Nicolas-, Membre de l’Inst. de France , de la Soc. dé Médecine de Paris , de celle de Bru- xelles, . anc. Chirurgien en chef des armées Fran=- çoises. (le 15 Mai 1809. ) Stakchnus'e t Jbbn. Esquîrc, membre de la Sce, Linné- enne à Edgars Buildings Bath en Angleterre. Tartra , Dr; en Médecine, Sécretaire de la Soc. medi- cale d’émulation à Paris. Titius , Charles Henri, Dr. en Médecine , Professeur et Directeur du Cabinet d’Hist. nat. à Dresde. Temmink , C. F. Chambellan à Amsterdam , le 25 Sep- tembre 1808. Wsevolojskij , Nicol. Andréevitscîr, ancien Colonel aux gardes, le 18 Septembre. 1807. Wallomjeff, Pierre Step. Cons. privé actuel , Sénateur, Chambellan actuel , Chevalier de plus. Ordres et Dira en chef du Kreinl. le IG Décembre 1807.. XXXII Wiasemskij , Prince Nicolas Grégorievitch 5 Conseiller privé actuel , Sénateur et 'Chevalier de pluss. Or- dres. à Moscou (le 15 ïanvier 1809.) JVolkonsky , Grégoire Séménovitch , Gouverneur mili- taire à Or-enbourg, Général de Cavalerie, Cheva- lier de plus. Ordres. (15 Janv. 1809. ) ïYyllie , laeques Basilievitsch, Cons. d’Etat actuel, Mé- decin de S a M a j. Présid. de I’Acad. Imp. medico- chirurg. Chevalier de J’Ordre de St. Anne &c. le 16 Décembre 1807. Ypsilanfi, Constantin Aiexandrovitsch, Prince de Val- laehie et de Moldavie. 2. De Membree ordinaires résidans, Grousirioff , Elie, Professeur vd’Anatomie à Moscou. Hennig , Pharmacien, le 18 Septembr. 1807. Liboschütz , Dr. en Médecine le 25 Sept. 1808. Mohr , Jacques, Minéralogiste, voyageant en Sibérie le 25 Sept. 1808. Mudrow , Matthieu, Dr. en Médecine, Professeur à Moscou, le 25 Sept. 1808. Salvadori , Antoine Marie , Dr. en Médecine et Chi- rurgie, iChevalier de l’Ordre du Soleil de Perse, XXXIII de la 2 Classe, associé corréspondant de l’Académie Impériale de Turin, le 15 Mai 1809. Schaffer , George , Docteur en Médecine. le 15 Février 1809. Schangîn , Alexandre , Officier des mines , le 10 Nov. 1808. Svistounoff, Nicolas Petrovitscli 9 Chambellan actuel de S. M. L’Empereur , Membre de l’Expédition du Kreml , des Sociétés économiques de Londres , de Leipzig et de Petersbourg ainsique de la Société minéralogique de Lena, le 15 Avril I8ü8. Tauber , André 3 Professeur - adjoint , voyageant actu- ellement pour la Société en Sibérie. T oms cher , Naturaliste de S. E. Mr. le Comte RASOU- MOFFSKY. Wagner , los. Friedr. Minéralogiste , Artiste , Peintre de l’Académie, le 16 Octobr. 1807. Zetter , Artiste de l’Université, Entomologiste, le 16 Décembre. ï 807. 3. De Membres ordinaires non residans . Boniovolokoff, Tertins, Conseiller de Collège, à Peters» bourg le 16 Mai 1808. E / I XXXIV Braun , Ivan Osipovitscb, Conseiller aulique, Professeur d’Anatom. et Phys, à Casan. le 18 Septembre 1807. Caro , Dr. en Medecine à Vienne. Cunradi , Dr. en Medecine à — le 18 Sept. 1807. Crome , G. E. W. Dr. et Prof, à Gôttingen. le 1 6 Décem- bre. 1807. Drumpclmann , Ernst Guill. Auteur de la Zoologie de la Livonie, le 15 Février 1809. Duméril , Const. Prof, à Paris. Le 16 Mai l80S. F riebe , Guillaume Chrétien , inspecteur d’école , secré- taire de la soc. économique et Membre de plus. Soc. savantes , à Riga. Grahl , Docteur en Medecine, Conseiller de Collège à Perm. lounine , Conseiller de cour à . . . . Kalkau , Dr. en Médecine Prof, adjoint à Kharkoff. Le 18 Sept. 1807. Kukolnik , Bas. Professeur à Petersbourg. Langsdorff , George, Adjoint à l’Academie Impér de St. Petersbourg. Leonard , Charles César, Minéralogiste, assesseur de la Chambre économique, membre de la Soc. Roy. de Gôtting etc. à Hanau. Le 25 Sept. 1808. XXXV Levitzky , Leon Stcpanovitch , Maître d’Histoire nat. au Gymnase d’Archangel. Oken , Dr. en Médecine , Professeur à Gottingen. Mat lies , Jacques, Artiste de l’Université de Kharkow. le 16 Mai 1808. J Viloff , Pierre, Conseiller cl’Etat, Chevalier de l’ordre de St. Vladimir 4e Classe, Le 25 Sept. 1808. Pilger , Théodore , Professeur à Kharkoff. Schelling , Dr. en Philosophie, Professeur à Wurzbourg. Schreibers , Charles, Direct, du Cabinet. d’Hist. nat de Vienne etc. Le 18- Sept. 1807. Simonovitsch 3 Romain, Prof, adjoint à l’Université de Vilna. Dr. en Médecine. Le 16 Novembre 1808. Sinobieff , à Casan. JYisnievsky , Vincent Carlovitsch , membre extraordi- naire de l’Académie. Le 18 Sept. 1807. ïYuttig a Frédéric, Prof, à Casan. Le 25 Sept. 1£08. 4!. D e M e m b r e s adjoins. Bauer , Fabriquant priviligié , Le 15 Janvier 1809. Breibisius , Théodor , Mechanicien , chargé de faire les obser vations météorologiques de Moscou , Le 15 Février 1809. E 2 XXXVi Vcnisoiv , Théodor, Maitre d’Histoire naturelle au Gymnase. Herrmann , F. C. G. Naturaliste à Casan. JVevédomskif , Méchanicien de l’expedition du KremL JPrêtre, Fabriquant priviligié. Le 15 Janvier 1809* Strahsen , Frédéric, apothicaire à Yologda» q, d'E lèves. Serge Badin , Théodore Bekettow , Constantin K al aï- dovitsch , Alexandre Kotoreff , Pierre Leslifskij s Dmitri et Grégoire Obloff , Dmitri Sabouroff - No du jourti. y. DONS REÇUS. 64. 65 68- 69. 71 1. Pour la Bibliothèque, Sur les pierres météoriques, en russe. Catalogue des plantes du jardin de Dorpat. Sur la décomposition de l’eau par Grothuss. Mietau. 1806. 8- Lehrbuch der Pharmaz'e , zum Gebrauch fiir Voriesungen. Riga. 1808- 2 P. in 8- I. Ch. Fabncii systema Eleutheratorum. Iviel. 1 ') 0 1 2. Voll. c. indicé. Pétri R ossü fauna etrusca. cura T. C. L. Hell- wig. Helmstadt. 1795 1 Vol. 8» c tab. color. K. IJligers Magasin der Tnsectenkunde. Braun schweig. iHot. 5. Vol in 8. La grande Charte de Russie en 100 feuilles sur Donateurs . M • -Stoikovitch. Mr. Gertmann, Mr. Schiemann, — Giesse. — Adelung. 76. 79 85 86 npi/itranaenie pa3roi?opy o rroA£3Î> npiiBii- Bania: uopoRBen ocnw. Mocrua. 1807. 8. OnncaHia XxipyprntrecKMXi onepajqiw. Mo- CKBa 1807. 8. Mémoire sur un nouveau Geryple du pont — Potoczky Euxin ainsi que sur la plus ancienne histoire le Comte du peuple du Taurus ? du Caucase et de la Jean. Scylhie» à Vienne 1796- 4. Kpamuoe HacmaBaeme o rronpaBAeniii B03-.Mr. Reuss. — van Such- telen. — Muchin. Ay^a._ Uieer die Natur des Lichts zwey von der Aca- demie gekrônte Preisschriften v. H. Fr. Link. un Placid, Heinrich. 8t. Petersbourg. 1808*4- Acta -instituti clinici. Universit- Vilnensis, Lip- siae. 1808 8- Discours prononcé lors de l’installation de l’in- stitut de vaccination de Villna. à Villna 1808- 8- — de Fuss. au nom de l’Académie Impériale. — Joseph Frank Prof, de Villna. / XXXVIII 37- 88- go. Compte rendu à l’assemblée générale de la Soc de bienfaisance, à Villna. igog. S* Oniicame TypKHHCKiixb MHHepaaBHMxi bo^î» na BaiiKaat). üepe^eab Bacimiii ^acyiiKOB- CKÎir. Cm. rim. 1808. 8. XXI. Ve-teruni et Clarorum medicorum graeco- rum varia opuscula. Mosquae igog. 4* Getreue Abbildungen und naturhisiorische Be- schreibungen des Thierreichs aus den nôrdli chen Provinzen Kusslands. Hcrausgegeben von E. W. Drümpelmann u Wilh. Chr. Friebe. 2, Hfte/ Riga. igoô. fol. ni. Kupf. Oekonomisches Kepertorium iür Liefîand. i B. u 2 B. i St. Riga îgog. Taschenbuch fiir die gesammte Minéralogie, i Iahrg. 1807. 2. lahrg., , x8o3* frkfrt. a. M. g- IIhcbmo ki» T. CLIepepy xiaii npiiMiHaniii Ha couiiKeHie ero nop/b uaaBaHieftti» orriaini» etc, Cm, n. q6. Conjectures sur un camée al'égorique relatif à l’histoire d’Angleterre. Bioihure in g tirée eu Mag. Encyclop. Dissertation sur l’église octogone de Montmoril- lon qu’on a cru etre un temple de Druides. ïoo. 162. 163 Paris 1S05 4. Manuscrit qui a pour titre : Memorajailia rutheno - asiatica id est observa tiones medicae botanicae geographicae etc. etc. Collectain itinere ad Pétri. T. Mandaturn ab urbe Mosqua per régna Casanum et Astra- chanium per mare Caspicum ad Turcovicam facto. Auctore Gottlob Schober in 4. c. fig. Diss inaugural, medica sistens doctrinae de vi- ribus naturae medicatricibus histoxiam breveni expositionem , Dorpatii 1807. 8* BaciiatK KyKOABHHKa ^kohomiimcckoh jKyp- Haai». Cm II. 1807. 3. Vol. 8. Mr. Dr. Reh- maun. — Prof. Mat- thaei. — Friebe. — Leonard. — Pierre NI- loff. — Millin de Paris. — Orlay de Ivorva. IOI 106 108- ioy. in. 120- 123 126 130 155 156 l6l l()4 165 171 XXXIX Opisanîe roslin w prnvlncyi W. X. L ratural- nie rosnacych wediug ukladu Lmeusza przez X. B S lundzilta. w Wiln e 1791. 8* Desseins de cry ptoga nies, faits par M'. Liboschiitz. Die optischen Meteoie ; petite brochure in 8* Monographia Diagocephali. Gotting. 1806. 8* c* fls* . Vegetabilia in hercyniniae subterraneis collecta iconibus dcsci ipt ionibus et observationibus il- lustrata. Auctore G. F. Hoffmann. Norimber- gae , frauenh. fol. maxini. Flora taurico - caucasica. Charkow. 1808. 2 Voll. in 8°. Chemisches Laboratorium oder Anweisung zur chemischen Analyse der Naturalien mit einer Vorrede von Klapj roth. Berlin. Maurer. 1808. 8. Voyage de decouvertes aux terres australes par Pe?on. a Paris 1807. 1. Vol. de texte 1. Vol. de p J anches 40. Sou ouvrage : Orriicame Ko.iLiBaHo - Bocrpe- ceHCKixx'b pyp.HiiKOBjj. Ilepiioe ii3p,anie. Mo- CKBa 1808. °. Instruction écrite de la main de Pallas et trou vée a Krasnogarsk. Ankündigung seiner Anweisung zur Schafzucht. Repertorium 2 B. 2. St. Tableaux de Zoognosie par G. Fischer Moscou 1808» in 4. avec figg. Les poëmes de la Société de minéralogie de Iena. jZoographie de Livonie , Livraison en François. Livraison en russe. Livraison en allemand. Annales du Muséum d'histoire naturelle 6 Vol. 4. Epigraphis Caroli Ludovici archiducis austriae a 1. St. Hankensteinio. Viennae 1802. 4. Ueber die Metallzeugung oder das Davische Kaliproduckt. Mr. Liboschiitz. — Lamberti. — Hildebrant. — Hoffmann. Marschall de Bieberstein. — lohnl — de Svistou- noff. — Alex. Schangin. — le Dr. Reh- mann. — Friebe. — G. Fischer. — Prof. Lenz. — Drumpel- mann. — Prof. Stra- chow. — Wagner. — Grindel. — Liboschütz. vy. ü 272. O BÆÎÆHÎII HBinî-uiHen jReiiCKoft Ha 3A°POB&e miaecHoe. MociiBa. 1809. 8. ïgo a , HauaabHbia ocHOBania ecrnecmBeHHOiï Ilcmopin F. MiiAiiHa. Baa^HMipt. xgoo- 8. avec figg.1 b j HauaabHbiK ocHosania ^ornamiKH, MocKBa i8o5. 8. fig. c , Taffaiiiqa MuHepaAbHaro i^apcniBa. Mocasa 1808. 8. d, Ta 6a 11 jq a i^apcmsa pacrnhuiii 1808. 8, TaSbLiuqa «hboiuhmxb. ib. 1809. 8* igi. Description d’un sceau d’or de Louis XII. Pa- ris. igog. g. avec 1 Fig. ïg2- Omicame aaBO/i.OBa» no^ii B^OMcmBOMi EKamepirndyprcKaro TopHaro HauaabcmBa cocmoKBUiHXJb. EKarnepiiHÔypri» 1808 fol. 183. Onbimi» MiiHepaaoniuecKaro 3eMAeonncaHia PoceiiicKaro I'ocy^apernaa n3/i,aHHHH Ba- ciiabeMb CeBepraiHbiMb. Cmb. riempC). 1809. in 1 Vol. g. iqo. a , 0eop,opa ITixnrepa , Kparnaoe npaKmiiue- CKoe pyKOBO^cmBO ki> H3.itueHiio 8oai>3Heii codaKi». XapBKOBî> 1809. 8. , Eiusdem, Pa3cy 'K.^enia o meueniii h ii3AÏ.ueHin OBeuben ocjtbi. XapbKOBb 1809. 8. 391. c , Eiusd. Kpamnia pa3cy;K,a,eHiK o CBixphrr- cmByioiiçeü bi> HlKoroopHXb PydepHiaxb nteaus porambintî. CKomomb 3apa3'î>. ib. eod. 4- Oeuvres métallurgiques de Iean Chr. Gottschalk. Paris 1760. g. O nao^opoppn osiTMraro xaî>(5a Cmenaiia ym a- k o b a , Cm. ü. 1770. 8. Catalogue des plantes cultivées au jardin de Gorênki par Fr. Fischer in g. Manuscripta crnithologica defuncti Schneegass. Examen critique du fragment égyptien connu sous le nom d’ancienne chronique par Mr. le Comte Iean Pototzk y. Fgog. 8* — Dvigubsky, - Millin. — Herrmanm par sous-scrip® tien. — de Keller* — Kalaïdo- vitsch. — Fr. Fischer» — Pansner. XLî 200 \1N estrumtfs ( Ion. Fr. ) Kleine physical Abhand- lungen. Leipz. 1785- 3* Vol. in g- OnMim» Memo^n’ïecKaro onpe^,t.aeHiÆ xiimm- «jecKMXJi HanMeHOBanin ^,aa PocciiieKaro H3Ma , bt. Cm. ITempd. 1808. in 8 Greorg August Langgufh Opuscula historiam naturalem spectantia Wittebergae 1784 in 4 c. 4 tab. aeneis. 'Jacob. Christ. Sdmffer. Piscium Ratisbonensium. Pentas. iRatisbonae. 1761. 4. c. tb. aen. jDer Gichtschwamm. mit grünschleimigtem ' Hute. Regensburg. 1760. 4. c. tb. aen. X03KMcmBeHHoe omicanie ITepMCKOe Fy- 6epHÎir FTeprab i8©4 2 Volî. in fol. cb ii - rypajvin. 208- D ie Art wie inan bittere Vegetabilien entbit- I tern u. geniessbar machen kann und das vor- züglichste Brodsurrogat od. Nothbrod. Dor- pat. igog. in 4. Linnaei Versuche einer Natur Kunst u. Oeco nomie Historié. Leipzig u. Stockholm. 1756. 8- Beschreibung nnd Abbildung der Veronesischen Dreschwalze (aus dem ôkonomischen Reper- torium besonders abgedrukt. ) Anleitnng zur Verbesserung u. Veredlung der Sehafzucht jn Russland , herausgegeben von Willhelm Christian Friebe mit. 7 Kupf. Riga. 1809. 8- Fortsetzuug seines ôkonomischen Repertoriums. Flora Livotrica oder Abbildung und Beschnei- bung der in Liefland wildwachsenden Pflan- zen. V- Ernst. Wilhelm Drümpelman. 1 Heft. Riga. 1809 fol. Continuation de la Zoologie de Livonie. I. L. A. Loiseleur des Longchamps , Flora gal- lica seu enuineratio plantarum in Gallica sponte nasceniium. J 3ii 202. 214 215 216. Mr. Scherer, — Adelungc — de Moderachu — de Lambertî, — ChoumakoC — Friebe. — Dnii mpel« mann. deux exemplai- res achetés. XLIT ai3 219. 220 Lutetiae. 1806 2 Mol!. g. Mémoires de l’Acadejui- Impériale des S-îences de 3f Petersbourg Tom. 1 avec figg. à St Petersbiurg 1809 in 4. ~y mo 3 pu rn e ab h li æ iioC.it^OBaHiÆ Hrmepamop- ceom CaHKnrneiTxepCyprci'OLi Anapeiviiu 4a- yK'b. foM'h 1. Cij (t>nryp. Crn. ilemp 6. 1808. 4* Voyage de Humboldt et Bonpiond. Première Part, avec 1 pl. Paris. 1807. 4 maj. HaMaaBHLiiï ocHORaHirr yMoapumoARHow n onarnHovi <{>11311 k u AoanacijL U m oui. ou nu a. B'b XapbKOBλ. 1809. 2 Voll. 8. Ueber Naturphilosonhie in Bezug auf Physik u Chemie von Wilihelm N^sse. Freyberg isog. 8- g. pour la Collection Zoologique. 317. 122. 144, 150 66 Un enfant monstrueux ; en esprit de vin. jun roitelet. 74,'Un lièvre noir. ■75 Un Perroquet de Botany Bay ( Psîttacus omni- color le Vail ant. ) Mus agrarius de Parkan» — la Cicdgne noire, la Gerboise, le Putois. Un crâne Je Rhinocéros trouvé près de Casan. Le crâne de l’Argali (Ovis Atnmon ) Les cornes de l’Argali. De la part de S. È. Mr. le Gons. d’Etat actuel Serge Michail ovitsch Vlasloff des os fossiles du gouvernement de Toula , distincte d’Epi* fati'k , dans le lit de la petite rivière de Gra nka. Loxia e ry thrina. Les peaux di deux paires de Muscs. d’un boucquetain ; de deux argaiis, d’un jeune et d’un adulte; d’un ch d sauvage. d’un renard blanc ; deux variétés d'écurcil. 17 193 Mr. de F uss au nom d l’A* Ci derme Im- périale. — Liboschiitz. — Stoikovîtch. — Nasse. — Entenmann. — Karassin. — Ramich. — Steven. — d’Antonsky» — ySinobieff. . — de T reskin. — de Rehmann. — N. de Vse- volojsky. — Gerrnianne — Treskin. ) XLIÏÎ iy3- 396. ■Le phoque de la mer Caspienne. Le phoque du Kamtchatka. (Quelques jrolypiers du Baikal telsque : L’eponge entonnoir } Spongia infundibiliformis. la sertulaire rampante , seituUxria volubilis. 2 Exemp. Sertularii t tamarisca, Pall. Ellis. 2 Exempl. — Abietina. P. Cellaria lonculata. Eschara securifrons. P. deux Exempl, Un crabe de mer. Une étoile de mer. Le chou de men, qui est formée par les oeufs d’une espèce de Loligo. J. pour la Collection Botanique. 346 i68- Des plantes sechées. de Sibérie. (Quelques plantes des environs de Vologda. Col'ection de semences de la Chine et de Si bérie. Pla ntes sechées des environ de Moscou. 73- 94. 114 4. pour la Collection de minéralogie et de pétrifications. Un aimant garni en cuivre orné de son cio- chet de fer. Une table quarrée et polie d’ardoise bitumi 1 neuse , des environs de Vologda. 1 Une réglé de schiste bitumineux. Une Orthothéracite. Trois Curyophyllites. Une Ammonite. 2 Morceaux de pyrite martiale. Une substa’ ;e qui paroit nouvelle. 4. Madréporites rayonnantes, i. Garni te , coquille pétrifiée, r. Orthothéracite. 1. Caryophy llite. 1. Astroite pentagone. Mr. Richard. — Pvehmann. — de Raiassin. — Heïm. |— Fortunatoff. — Treskin. — Martius. — Kamensky. — Bornovolo- kofif. — Schlôtzer. — Tche’botarefF. F O XLiy S15. 1 16. ïi8- 123» Ï34. 341 3 43 165- 170. 192 200, 399 — Dvigoub-ky, — Schangin. — Wagner. Une tabatière d’Aventurine d’Espagne» Mr Mohr. Morceau d’Arragonite de Fiance avec une pétri — Wagner, fication rare. Une morceau de Copal avec des Insectes. (Quelques crystaux du cuivre vitré rouge, qui se trouve isolé dans une argile cuivreuse a Barnaoul. Variété de Rutilite appelée fléchés d’Amour , du lac d’Onega. 1. En crystaux aciculaires noirâtres en quarz violet. 2. En crystaux brunâtre. 3. En améthyste portant un émail rouge. 4. En plusieurs crystaux de quarz isoles. 5. Trois morceaux de quarz améthyste taillés, contenant ces crystaux aciculaires. а. Du pétrole des contrées de Vologda. 4 Collection des mines de fer se trouvant à "Vo- logda, au nombre de 24 avec catalogue; 5. Une table ronde d’ardoise bitumineuse. б. Bois pétrifié et dents de mammont. 1. Du souffre natif de Simbirsk en matrice. 2. En morceaux isolés. Un flacon de calcédoine dans lequel les anciens renfermèrent du venin. Cornalines en morceaux arrondis. Des minéraux rassemblés dans le Gouvernement de Moscou. Un morceau de Tellure ; de charbon de terre avec de l’or natif de VéréspaUk ; d’anhydrite | taillée et polie. (Echantillon d’une pierre météorique de Stan- nern en Moravie. Bornovolc^ koff. — Haîiday. — Wagner. — Bekettow. — Kala idovitsch et SabourofF. Mr. Dvigubsky. âii. Quelques pierres rassemblées dans îe Gouverne- ment. — [Quelques minéraux rares t telsque ; Mr. le Dir. Schreibers au nom de Sa Maj. T Empereur d’Autriche. — Choumakofi. — Wagner. XLYIÏ 77' 4i- 1. du Corindon du Bengale. j 2. Tellure aurifère de Marie Lorreddo de! Fazzabaya. 3. Eiain oxydé concrétioné (kornisch zinnerz. )j 4. Hématite imitant l’apparence de cet étain oxydé. 5. Plomb sulfaté de l’isle d’Anglesey. pour la Collection Technologique. Son Excellence Mons. le Général Tschesminsky a offrt tous ses mod'els d’instruirren? utiles, à l’économie rurale etc. Collection précieuse dont nous présenterons un catalogue particu- lier aux amateurs. Des étoffes des. îles de Markésas. 5. pour la Matière medicale . Pharmacie tibétaine. . . . 6. pour la Collection d' Antiquité et d'Arts . Deux petits mosaïques ovales, représentant des papillons. z. Du crayon préparé de la domanite ou du Schiste bitumineux de Vologda. Un habillement chinois complet. Un habit des habitans de Kadyak. Une chaîne d’ivoir finement travaillée par Mr, de Bornovokoff. Habit des habitans des Aléoutes. de Telles- minsky. Adelung. Rehmaniî. Waldhart. Bornovolo koff. Helaa. ' ) \ ■ * / y /• SUS. QUELQUES INSECTES DU CAUCASE par le Baron Marfchall de Bieberstein. Durant mon féjour dans le gouvernement du Caueafe , en Géorgie et pendant mes fréquens voyages tant dans les montagnes que dans les vaftes plaines , qui s’étendent à leurs pieds, la Botanique a fait con- ftamment mon étude favorite. Néanmoins ces contrées aussi vaftes et aussi variées , que peu connues des Na- turalises , n’ont pu manquer de me fournir plusieurs découvertes dans d’autres parties de l’Hiftoire natu- relle, même fans que Je les recherchaffe avec beaucoup de foin. Quelques infectes de ces pays , inconnus jusqu’à préfent et dont j’ai l’honneur de présenter à la Société, la défcription et les deffeins , en fer virent de preuve. i) Sphinx Zygophylli. V. TaK ï. S. alis integrls grifeo-virefeentibus , vittâ obfoletâ albâ pofticis nigris , fasciâ rubrà , abdominis basi laterali. nigrâ , media albâ. 1 La chenille de ce Sphinx fe nourrit des feuilles du câprier fauvage (Zygophyllum Fabago) qui croît en abondance , le long de la mer Cafpienne, depuis Aftra- Mian jusqu’à Kislar. Elle reffemble à la chenille du Sphinx des plantes verîicillées (Sphinx ftellatarum). Le papillon a beaucoup de rapports , avec celui de PHip- pophaë (Sphinx Hippophaës) décrit et dessiné par Efper. Il eit cependant un peu plus petit , fes antennes font hlanclies & les ailes de devant d’un gris tirant fur le verd , avec une barre blanche peu" marquée au milieu. Ses ailes de deffous font noires , avec une large bande rouge & elles ont la marge poltérieure en blanc. Son corps eit de la couleur des ailes de devant , ayant à fa bafe trois taches contiguës de chaque côté, dont deux noires & celle du milieu blanche. Le deifous des ailes eft d’un blanc fale & presque fans taches. 2) Cancer Ïbericus. Y. Tab. IL C- Thorace integro , laevl , lateribus antice carinato-cre- nulato ; carpis bidentatis 5 pedibus compressis ferratis. On trouve cette Crabe entre les rochers aux en- virons de Tiflis , près de la rivière Kour & des torrens qui descendent des montagnes & y viennent grossir ce fleuve. Elle a de la reffemblance’ avec le crabe ordi- naire, Cancer Moenas, (infecte marin ) mais elle en diffère effentiellement par la forme de fon thorax & par» fes pieds nullement faits pour nâger. 5 3) Apis Eriophqra. V. T aï). IL £ 2. A. hirfuta nigra , thorace Ianuginoso niveo , ano fulvo. Ce beau bourdon fréquente les prées dans les montagnes avancées du Caucase , où il eft cependant affez rare. Les caractères ci defiùs indiqués en font une efpèce très diftincte & remarquable par le beaux blanc des poils laineux de fon thorax. 2. PLANTAE NOVAE SIBIRIAE A ü C T O R E F K IDEE. ICO a S T E P K A N. Potentïlla Salesoviana. Tab. 3. P. Suffruticofa , foliis pinnatis fubtus niveis. Patria ; torrens Tfeliuia Sibiriae, Salefov. D E S C RI P T I O. Planta pedalis , liabitu Comari paluftris. j Radix longa lignofa ramofa horizontalis multicaulis. Caulis basi lignofus, ramofus, tectus cortice ferrugineo glabro fecedente. Kami inferibres Iteriles, brè- ves, fquamosi a ftipulis dereîictis , fupremi Ion. giores florigeri. Folia alterna (in ramorum fteriïium extremitate aggre- gata) petiolata , pinnata & quandoque interru- pte pinnata cum iinpari trijuga* Foîioîa fenfim majora, brevissime petiolata, oppcrsita, elîiptica obtufa, ferrata dentibus lanceolatis, fuperne ex fufco viridia, venofa, glabra, inferne niuea, to- mentofa, neruofà. Pinnulae minutae interjectae Ianceolatae, integerrimae. Petioli compressé fo- liis breviores , purpurafcentes , hirfuti. Stipulae latérales persiitentes fessiles ferrugineae. Inflorefcentia : peduncuîi terminales ex fummis ramis fubrriflorl , teretes , purpurafcentes, hirfuti. Flores magni 3—4 , infirmas remotiufculus , fuinmi duo approximati. Bracteae nullae propriae fed folia eaulina in pedunculum continuata , fensim mi- nora et obfcuriora , tandem in ftipulam ferru- ginearn abeunt. Pedicelli brèves , teretes , valde hirfuti. Calyx magnus undique pubefcens, basi valde villofus, ex- tus purpurafcens, intusexluteo viridefcens, mo- nophyllus, decemfidus : laciniis altérais majori- bus ovatis valde acuminatis , altérais brevibus fubulatis. Corolla pentapetaîa alba , petala calyci aequalia fubro- tunda in unguem desirientia. Stamina 20 alterna parum breviora , longitudine dimi- dii petali , fiîamenta linearia alba , antherae globofae biloculares flavae. 8 Piftillum: germina numerofa exigua, thalamo exfucco inhaerentia., lanata. Stylus ex latere germinis filifôrmis nudus , vix extra germinis lanam emergens. Stigmata simplicia , obtuia. Semina ovato * oblonga , acuta, hirfuta. Obfervatio. Pinnae minutae si adfunt interjiciuntur impari foliolo & primo etiam fecundo pari fo- liorum quandoque & vices gerant quarti .paris. V. Tab. 3- a. b. piftillum. , — — "jri *^rn I T. mm Moluccella Marrubiastrum. V. Tab. 4. M. Calycibus infundibuliformibus quinquedentatis , mu- cronatis s lanatis 3 foliis petiolatis quinquelobis. Patria ; campi chalmuccorum aridi ; ad Tfchuiam. Sa- lefov. DESCRIPTIO. Planta perennis , parua , ciciter fpithamea , caefpitofa. Radix simplex , parurn ramofa , cortice ex cinereo lu- tefcente. Gaules plures basi perennes , ex qua rami numéros! ut tôt cardes decumbentes aut deflexi, obtuie qua- dranguli , Janati , aetate inferne calui , nudi et purpurafcentes. - 9 Folia petiolata fubrotunda, quinqueioba & femifeptiloba, rugofa ulrinque tomentofa : fegmenta crenato* lobata , incifa. Petioli foliis duplo longiores , fummi breviores compressi parum canaliculati „ lanati Stipuîae nullae. Inflorefcentia : fpica verticiîlata terminalis brevis erecta oblongo-ovata lanata foliofa. Flores in verticiîlo 6 vel plares fessiles foliis floralibus minores. Bracteae exiguae filiformes lanatae calyce breviores. Calyx infundibuliformis tubo parum incurvo limbo quinquefido dentibus longis fpinefcentibus pur- purafcens extus undique lana alba cinctus. Corolla parua vix calycis tubo major, anguffca, labio fu« periore parum fornicato pilofo , inferiore trifi- do laciniis lateralibus erectiufculis. Genitalia tubo eorollae breviora, Germina 4 exigua. Semina. » , . . . i 3. SUR L’OSMIUM, L’IRIDIUM, LE RHO- DIUM ET LE PALLADIUM. par le Dr. et Professeur Ferdinand Giese. La découverte de quatre nouveaux métaux difTé- rens unis au platine brut 3 eft trop importante pour n’ en pas faire mention d’une manière particulière dans un journal deltiné à 1’ avancement des connoiffanees qui font du refîort de l’ Hiftoire naturelle. Elle méri- te 1' attention de tous les naturalises & de ceux qui peuvent les aider à faire des recherches plus étendues fur ces fubftances rares. Je préfenterai fous un point de vue favorable les expériences éparfes dans différens traités , afin d’en fa" ciliter leur connoissance, & de faire disparoître les dou- tes & les difficultés que cet objet nous offre encore ac- tuellement. Aidé de quelque fecours, j’espère pouvoir dans la fuite contribuer à tout ce qui peut étendre & affermir les principes de cette nouvelle connoissance. 11 I. Caractères distinctifs de ces nou- veaux METAUX, Propriétés Physiques, OSMIUM. IRIDIUM. RHODIUM. PALLADIUM. i. i. 1. 1. Sa pefanteur fpécifique eft in- connue. Sa pefanteur fpécifiqueeft eftiinée y , 437- Sa pefanteur fpécifique fur- paffe 1 1 . Sa pefanteur fpécifique varie, la différence s’étend de 10, 972 à h, 871- 2. 2. 2. 2- Sa couleur efl T un gris foncé tirant fur le bleu. Blanc et d’un brillant métal- lique très- pro- noncé. D'un brillant métal lique ti- rant fur le blanc. Il a la même apparence que le platine. 3- 3- 3- 3- Cafifant et in- fufible. Caiïant et in- fufible. Infufible. Tl entre dif- ficilement en fu- lïon, et efl fus- ceptible d’une grande ductilité. 2 * ! OSMIUM. IRIDIUM. RHODIUM. PALLADIUM . 1. Il ne fe dis- fout point dans les acides , a moins qu’ il ne foit allié a l’or ot au cuivre. 2. Quand il eH expofé au con- tact de l’air il s’ oxide, et fe vo- latiiife en ré- pendant une odeur très-péné- t rante. 3- Dans l’état d’o- Xide il fe com- bine avec l’eau et forme une li- queur fans cou- leur , qui a la même odeur et une faveur mar- quante. Il don- ne aux peaux et à quelques fub- ftances végétales une couleur fon- cé , loi ide , in- altérable par lest I. Il fe diffout dans l’acide mu- riatique , mais plus facilement dans l’acide ni- tro- muriatique , il colore diffé- remment la li- queur acide fé- lon le degre de fat-uration , la couleur paffe au vert, et enfuite au rouge. 2. Combiné avec 1’ acide muriati- que il fe crifta- life , et forme un fel rougeâtre lo lubie dans l’ eau. 3. La diffolution aqueufe rouge- âtre de ce fel, fe décoloré par la teinture de noix de galle fans former de précipité. Onap- I. Dans l’état d’oxide il fe combine facile- ment avec les acides. Ses dis- folutions dans l’acide muriati- que et nitro-mu- riatique ne don- nent point de criftaux , . mais elles fe diffol- vent dans l’al- cohol et dans l’eau. Il efc à fup- pofer qu’il en efl de même de la combinaifon de l’oxide de Rho- dium avec l’aci- de acéteux et d’aut res acides. 2. Par le moyen de plufieurs au- tres métaux, comme, du cui- vre et du zinc, on le peut feparer des difiolutions acides. 11 en el! de même , dans I. Comme l’ or et le platine, il ne s’ oxide pas dans la chaîne galvanique , ni expofé â la cha- leur en conact avec l’air. A une chaleur médio- cre il paffe au bleu, mais à une plus grande il reprend fon pre- mier éclat. 2- Les acides, ful- furique, nitri- que, muriatique et particulière- ment l’acide m- tro - muriatique, d i ffo 1 v e n t le palladium et produifent des difiolutions rou- geâtres. 3- L’ammoniaque et les autres al- calis donnent un précipité-jaune^ 13 OSMIUM. IRIDIUM . RHODIUM. PALLADIUM. acides et les al- calis. 4- Quand on lui fait fubir une forte chaleur avec un alcali , ou le carbonate de foude, il s’o- xide et fe com- bine avec lui dans cet état, il devient difTolu- ble dans l’ eau et préfente une liqueur jaunâ- tre, 5- Traité à chaud dans 1’ appareil diftillatoire, on peut le féparer de cette combi- nai ion, princi- palement en y ajoutant un aci- de fixe , et on le trouve alors dilfout dans l’eau du récipiant. 6. L’oxide d’os- mium diffout! perçoit le me me phénomène quand on em- ploie le pruffi- ate de potaffe, le carbonate de potalïe , et le muriate d’ étain cependant ce dernier opère un précipité no- ir fuivant le de- gré d’oxidation. Les alcalis purs précipitent la majeure partie de 1’ oxide fous une couleur jau- ne; ils décompo- fent également les di Ablutions de muriate d’iri- dium, quand il s’y trouve d’au très métaux en combinaifon, ex- cepté le platine et l’or, il fe for- me un précipité d’un bleu foncé ou noirâtre et la liqueur se dé- colore. La ful- fate de fer opère également la dé- coloration d e cette liqueur, mais quelque le cas d’une tri- ple combinai- fon. 3‘ Les diffoluti- ons acides du Rhodium , tel- lesque celles dans les acides , muriatique , ni- trique et acéteux forment avec les alcalis et le carbonate d e foude ; des com- binaifons tri- ples, qui par le moyen de l’éva- poration don- nent des cri- flaux d’un beau rouge. Elles font infolubles dans l’alcohol , mais elles fe combi- nent facilement avec l’eau et lui donnent une couleur de rofe. Les combinai- fons triples peu vent être égale- ment formées par les fels à bafe alcaline. la liqueur for- mée par l’ammo- niaque eft d’un vert foncé , ou d’un bleu verd- âtre. Les métaux , excepte le pla- tine, l’or et l’ar- gent en féparent le palladium. Le fulfate de fer lui rend fon état métallique, la liqueur fe colore d’un vert noirâtre , et le précipité foncé, lorsqu’on le bat au marteau re- prend fon éclat métallique. Le muriate d’ étain donne un précipité brun, cependant dans cartaines circonftances la liqueur eft lim- pide et d’un beau vert d’ é- méraude. Le pruffate de potaffe pro- duit également mb précipité 14 OSMIUM. I dans l'eau se dé- foxide facile- ment par le mo- yen de différens corps, la liqueur qui eft fans cou- leur , fe co- lore différem- ment félon le plus ou moins d’action, mais aptes la forma- tion du préci- pité, elle fe trou- ve dépourvue de couleur^ d’o- deur et de fa- veur. 7* Le même phé- nomène a lieu quand on em- ploie : a) La teintu- re de noix de galle qui rougit promptement la diffolution' d’o- xide d’ Ofmium dans l’eau , et elle paffe enfui te au bleu foncé. La teinture de noix de galle opère le meme effet fur les dis- IRIDIUM. tems après, elle paffe aù vert. 4- Le muriate d’iridium ajou- té à une diffo- lution de plati- ne dans nitro - muriati- que , teint en rouge le préci- pité lorsqu’on y ajoute du mu- riate d’ammonia- que , au defaut duquel il refte- roit jaune. RHODIUM. Le muriate d’iridium eit dé compofé par la chaleur, il aban- donne l’acide muriatique e t l’oxigène, enfui- IJne quantité fuffifante d’al- calis pur, parti- cul Le r e m e n t d’ ammoniaque , employée pour la diffolution de l’acidefcette triple com- binaifon , fépa- re 1’ oxide de Rhodium fous une couleur jau- ne. L’hydro- fulfure ammo- niacal et le gas acide hydrothio nique produi- fent également un précipité qui efl orangé. Le Zinc fait dépo- fer une fubftan- ce eff partie jau- nâtre en partie noirâtre- la pre- mière doit etre confédérée com- te il reprend. me du Rhodium complette m e n t oxidé, et la fe- fon état métal- lique. 6. L e foufre et l’arfenic ne fe combinent po ronde c o m m e étant dans fon état métallique Le carbonate de potaffe , le PALLADIUM . abondant , qui 'étant chauffé au rouge laiffe un réfidu métalli- que formé de grains grifatres. 4* Combiné avec l’acide muriati- que, le Palladi- um forme avec les alcalis un fel triple. Le mu- riate de Palla- dium avec la foude efl fufible, celui avec l’am- moniaque forme des prifmes à qmatre faces, qui offrent, une cer- taine variété de couleurs, et qui fe diffolvent fa- cilement dans l’eau. Leur cou- leur efl ou rou- ge , ou verte, ou d’ un brun foncé f u i v a n t qu’on les regar- de a la lumière. 5* Traité à la chaleur avec les alcalis Unes , le OSMIUM . IRIDIUM. PALLADIUM . folutions da ni- trates d Of ni uni, et fur ceiJes où il fe trouve de l’alcali. b) L’ argent , l’étain, le zinc, le cuivre et pro- bablement la plupart des au- tres métaux ex- cepté l’or et le platin. L’argent com me les autres métaux tarde plus longtems a fe couvrir d’un précipité noir , mais il ne pri- ve pas complet- tenient de fon odeur la diffo- lution aqueufe de l’Ofmium. Les métaux , comme , l’étain colorent la li- queur non feu- lement en rouge de pourpre et en bleu , mais anfli en une nu- ance noirâtre , qui difparoit des qu'on a féparé le précipité qui y flottait. ait avec ce mé- tal. 7* Combiné avec l’or et l’areent il forme des al- liages malléab- les , et on peut l’en féparer par la coupelle; l’I- ridium fe com bine encore avec le plomb et le cuivre, et peut en être féparé par la coupelle, fous la forme d’une poudre noire grollière ; mais en bien pi uspetite quan- tité avec le cui- vre , qu’avec le plomb. RHODIUM. prufhate de po- taffe , 1’ hydro- fulfure ammo niacal, le fulfa- te de fer, le mu- riate oxygéné et le muriate d’am- moniaque n e produifent po- int de précipité dans la triple combinaifon du Rhodium. Si on verfe peu a peu de la di Ablution de platine, alors le muriate d’ am- moniaque donne un préci pité jau- ne; tandis qu’il efl rouge avec 1’ Iridium dans les memes cir- conftances. 6. Le Rhodi uni fe combine avec le fouffre et l’ar- fenic , il peut en être féparé par une chaleur continue , mais il perd par la fa ductilité et la propriété Palladium perd fon brillant, s’o- xide et fe combi- ne en petite quantité avec les alcalis employés. L’ ammoniaque pur opère le me- me effet et pa- roi t , quelque tems après , co- loré en bleu , lorsqu’il éprou- ve le contact de l’air. 6." Le Pal Iadiuni entre facilement en f u hou quand on y ajoute du fouffre, et alors il préfente un métal blanc très- caffant. 7- Il fe combi ne avec le platine, l’or, l’argent , le cuivre, le fer, l’étain , le bis- muth, le plomb et l’arfenic, il devient plus dur et plus aigre N. 16 » OSMIUM. IRIDIUM. RHODIUM. c) Le gas hy drogène fulfuré, le phosphore, le fulfate de fer , le muriate d’é- tain. Ce dernier colore la liqueur en brun. L’alcohol et l’éther précipi- tent également la diffolution d’oxide en flo- cons noirs. 3. On me remar- que aucun chan- gement quand on le met en contact avec le pruffiate de po- tafTe, la teintu- re de tourne- fol et le papi- er viole*. d’ être foluble dans l’acide ni- tro- muriatique. 7- Uni à l’ar- gent et a l’or, il forme des allia- ges malléables, qui ont la pro- priété de ne po- int s’oxider quand on les ex-l pofe a une forte chaleur, mais feulement de fe couvrir d’un oxi- de noir, quand on les réfroidit lentement. 8- Combiné avee l’or il n’e.fl: po- int fufible au chalumea^quoi- que traité de différentes ma- niérés: quatre parties d’or et une de Rhodium s’ ammoll ifTent feulement; mais l’on obtient une f u fion complet- te, quand il y a fix parties d’or PALLADIUM. principalement. Le plomb et l’ar- fenic accélèrent en meme te ms fa fuhon. 17 OSMIUM. IRIDIUM. RHODIUM. PALLADIUM. et une de Rho- dium ; l’alliage alors, a l’appa- rence de l’or. 9* Il le combine - également avec le cuivre , le b ifmuth , le plomb et les au- - très métaux, les c ont binaifons avec ces mé- taux défignés, font diiTolubles par l’acide ni tro- muriatique alors le plomb fe fé- pire comme un muriate de plomb infolu- ble. II. Des corps que Von trouve combinés ou alliés avec le platine. Manière de les extraire ou de les découvrir. 1. Des corps que l'on trouve combinés ou alliés avec le platine. Les travaux de Prouft ont répandu beaucoup de lumière fur la connoiffance des fubftances mêlées au 18 - platine brut. Annales de chimie , Tome XXXVIII , Numéro 113, page 146—147 & Numéro 1T4 > page 225 -247. Il y fait mention deplufieurs fubftances que P on avoit négligées dans les premiers effais , & parle principalement de la préfence du mercure , de l'or, du cuivre , du fer , du phosphore , du foufre , de la plom- bagine , d’un fable quartzeux & de deux especes de fable ferrugineux , dont P une eft attirable â P aimant , tandisque l’autre n’en eft pas fusceptible. Collet-Des- eotils trouva que la première espèce contenoit du fab- le ferrugineux, du titane, & la fécondé de l’acide ©bromique. Fourcroy&Vauquelin, qui firent en commun les recherches Tur le platine , trouvèrent que fes par- îies confîituantes confiftoient en fer, chrome, titane & lilice. Leurs effais réitérés fur le platine brut, leur fi- rent découvrir huit corps étrangers t 1 ) des corps fa- bloneux , 2 ) du foufre , 3 ) du fer , 4 ) du cuivre 5 ) de l'or , 6 ) du chrome , 7 ) du titane & 8 ) un nou- veau métal. À la vérité , ils n’ avoient pas épuife leur objet: le chimifte anglais Tennant démontra la préfeu- ce de deux nouveaux métaux, qu’il nomma Osmium & Iridium, & fon compatriote. Voilait on, en ajouta en- core deux autres, le Rhodium & le Palladium , fur le- quel Chenevix nous adonné des détails plus étendus. Ce dernier chimifte trouva auffi du plomb dams le pla- tine. Les analyfes du platine , les plus récentes , ont fait connoitre , que lorsqu’il eft dégagé du fable, par le triage ou par le moyen d’ un foufflet , & qu’en le chauffant on l’a dégagé du fouffre & du mercure qui pourraient s’y trouver, on obtient les fubftances fuivan- tes: Or, fer, cuivre, plomb, chrome , osmium, iridié um , rhodium & palladium. 2. Maniéré de les extraire ou de les découvrir , Le platine eft traité à chaud & à plulîeurs re° prifes dans l’acide nitro-muriatique , jusqu’à ce qu’on ne remarque plus d’action. Le réfidu qu’on en obtient confifte en une poudre noire mêlée de paillettes brillan- tes. Par une analyfe convenable, on peut en extraire l’osmium, l’iridium, l’acide chromique & le fer. La diffolution contient les oxides de platine , de cuivre, de plomb , de rhodium , de palladium , de l’iridium & du fer. Analyfe de la diffolution. Par l’addition du mu» riate d’ammoniaque , on fépare une partie du platine & de l’iridium cliffout, qui fe trouvoient combinés avec l’acide muriatique & l’ammoniaque. Si l’on a mis à part & fait précipiter les diffolutions produites à diffé- rentes époques , alors on trouve dans la première diffo- lution un précipité jaune, & un rouge dans la fécondé. Quand on fait rougir le précipité jaune , ou le rouge , 3 * 20 on obtient une fubitance métallique. La première de ces fubftances préfente du. platine pur mêlé à un peu d'iridium , & la fécondé contient de l’iridium en plus grande quantité. Le métal étant diffous dans l’acide nitro-muriatique , l’iridium refte fous la forme d’une poudre noire , & le muriate d’ammoniaque produit , dans la diffolution qui avoit été filtrée , un précipité jaunâtre qui expofé à une forte chaleur donne du pla- tine pur. Trommsdorff lit évaporer jusqu’au quart, une diffolution de platine brut dans l’acide nitro-muri- atique précipitée par le muriate d’ammoniaque , & ob- tint par ce moyen un affez grand précipité criftallin noirâtre qui deffeché offroit une poudre d’un brun fon- cé. Lorsqu’on la faifoit rougir au feu , elle fourniffoit une fubitance métallique aigre, caffante & noirâtre, dans laquelle il fuppofoit beaucoup d’iridium. Mais en le traitant auec l’acide nitro muriatique , il ne reftoit po- int de poudre noire ; toute la maffe fut diffoute & donna une liqueur d’un rouge foncé. En faifant ufage du muriate d’ammoniaque,. il se forma un fel couleur de cerife , qui deffeché, étoit d’un violet foncé, & mêlé d’aiguilles criltallines très déliées. En examinant les propriétés qu’il avoit reconnues dans cette fubitance métallique , qu’on obtenoit des corps délignés, par le moyen de la chaleur, il prétend oit que le platine étoit uni à une petite quantité d’or & d’iridium. La liqueur qui reftoit , lui donna , par le moyen d’une évaporation modérée un fel noir, criftallin & compofé d’aiguilles. Ce fel expofé au chalumeau , fournit un métal caffant ,, blanc , très-brillant , qui eft de l’iridium véritable. Si la diffolution du platine brut dans l’acide ni- tro-muriatique a été mêlée avec le muriate d’ammoni- aque auffi longtems qu’il peut s’y former un précipité,. & qu’enfuite on puiffe évaporer la liqueur & la rem- placer de nouveau par du muriate d’ammoniaque, alors on la verfe fur du zinc : il fe dépofe une poudre noi- re. Il faut obferver que , cette liqueur précipités1 auparavant par le muriate d’ammoniaque contient en- core un peu de platine , même du fer , du cuivre , du rhodium, du palladium & du plomb. Le platine, le rhodium, le palladium, le cuivre, le plomb & une petite portion de fer, forment les parties conftitutives de cette1 poudre noire traitée avec le zinc. Il y a une plus grands quantité de fer uni au zinc diffout , dans la liqueur précédente, si Ton fait digérer de l’acide nitrique affoi- bli fur cette poudre noire précipitée , & évaporer jusqu’à une certaine quantité la diffolution verdâtre qu’on obtient , alors en ajoutant de l’acide fulfurique, on obtient du fulfate de plomb. L’ammoniaque pur colore d’un bleu de ciel la liqueur féparée du fulfate de plomb 5 & prouve la préfence du cuivre qui fe pré- fente fous forme métallique fur un morecau de fer po- li. L’oxide de fer qui fe trouve en petite quantité 22 dans la liqueur , fe fépare de lui-même après un cer- tain teins. L'acide nitrique employé pour diffoudre la pou- dre noire, n’agit point fur le platine ni fur le rhodi- um & le palladium qui s'y trouvent en même teins. Pour diffoudre le premier, l’on fe fert de l’acide ni- tro-muriatique, l’on fait evaporer la diffolution qu’on en obtient, enfuite on diffout dans l’eau le réfidu feché, qui donne alors une liqueur d’un beau rouge. On mêle cette liqueur avec du muriate de fonde, & on fait T évaporer de nouveau jusqu’à ficcité. Ou traite cette fubïtance fèche avec l’alcoliol jusqu’à ce qu’elle ne colore plus-, il en refte un fei couleur de rofe, dont les parties con- ftituantes font , le rhodium , le carbonate de fonde & l’acide muriatique. Dans Paleohol on trouve en diffo- lution du muriate de platine & du muriate de palladi- um. Pour féparer ces deux fubftances, on affoiblit cet- te diffolution fpiritueufe par le moyen de Peau , & on ajoute le muriate d’ammoniaque ; il fe forme un pré- ,cépité d’un jaune sale qui chauffé au rouge fournit du platine pur. Dans la liqueur qui refte, on forme de nou- veau un précipité par le moyen du pruffiate de potaffe, le réfîdu qu’on obtient chauffé & couvert de borax cal- ciné , fournit le palladium fous la forme d’un verre violet dans lequel fe trouvent incruftés des grains mé- talliques d’un brillant argentin. 23 Anahjfe de 1er poudre noire qui rejîe de la difjo - lui ion du platine dans l'acide nitro - muriatique. I/analyfe de cette pondre exige une répétition fréquente des mêmes opérations , favoir : 1 ) celle , de, chauffer avec le corbonate de foude ou un alcali. 2) de l’ébullition avec l’eau- 3) de la digeftion avec l’acide muriatique- La poudre chauffée au rouge avec le carbonate de foude , fe diffout en partie dans l’eau , exhale une odeur très - pénétrante , & produit une liqueur jaune, 1/oxide d’osmium fe dépofe en plus grande quantité , quand on fait ufage de la diftillation avec une addition d’acide fulfurique, & en peut le recevoir dans l’éau con- tenue dans le récipient. Trommsdorff ayant fait rou- gir trois ou quatre fois cette poudre noire avec du car- bonate de foude, en obtint une liqueur d’un jaune ver- dâtre , dans laquelle il reconnut parfaitement la pré® fence de l’acide chromique. Cette poudre qui refte apres chaque opération à chaud avec le carbonate de foude & après le lavage dans beau 3 & qui avant qu’on lui faffe fubir les autres opérations , doit être traitée d’avance avec l’acide mu- riatique , paffe du bleu foncé à un vert d’olive , & au rouge si l’on continue l’acte de la chaleur, mais fuivant les expériences de Trommsdorff premièrement au yert & enfuite à l’orangé. 24 — Quand on fait évaporer , criftallifer & difioudre de nouveau les criftaux qu’on obtient de la diffolution par l’acide muriatique , on produit un fel criltallifé en octaèdres , qui en l’expofant à une forte chaleur donne l’iridium fous forme métallique ; mais pour s’affurer de la préience du fer dans la diffolution de l’acide muria- tique on mêle avec l’eau la diiïolution évaporée jus- qu’à ûccité , & on i’expofe pendant quelque tems au contact de l'air atmofphérique , l’oxide de fer qui relie dans la liqueur , peut en être féparé par le fuccinate de foude. / 4 DE L’ACIDE BENZOÏQUE DANS LURINE DES CHATS.. Par le m ê m e» Les chimifhes fe rappellent les travaux que Four- croy & Vauquelin ont entrepris fur Purine de Phom* me & des animaux frugivores. Les ~éfultats qu’ils ont obtenus 5 attellent que , l’acide benzoïque uni à la ioude , forme une partie conftituante & permanente de Purine des quadrupèdes qui fe nouriffent de foin & de plantes; ils démontrent de plus, que les phospha» tes ne fe trouvent point dans Purine des animaux en queftion, mais qu’ils exiltent toujours dans celle de Pbomme ; leurs rélultats nous apprennent enfin, que le oenzoate de feude ne fe trouve point dans cette der- nière. Je" me fuis occupé de ces recherches , auffitôt que j’en ai eu connoiiTance ; mais mes réfultats ne cor- respondent pas parfaitement avec les leurs. ( Allgemei- nés Journal der Chemie von Scherer , B, 7. H. 41. S. 5 81. Journal der Pharm. von Trommsdorff. B. 10- ft. 1. S, 123.) Les expériences que j’ai faites en fuite, me prou- vent qu’on ne peut pas adopter la préfence confiante de l’acide benzoïque } ni Pabfence confiante des phos- 4 - 26 pliâtes dans l’urine des animaux frugivores. J’ai fou- rnis à l’expérience, jusqu’à quatre reprifes , l’urine de- différentes vaches , fans avoir pu découvrir des veittges certains d’acide benzoïque ; mais l’urine des vaches & des chevaux , traitée convenablement , m’a donné quel- que fois des indices de phosphates. Giôhert , Gaertner & Payffé nous ont fait connoitre de fembiables expé- riences. On ne doit pas être furpris , d’obtenir diffé- rens réfultats dans l’analyfe de l’urine même d'un indi- vidu , fans tenir compte du rapport des quantités. .Ors ne parlera jamais un langage certain fur cet objet y fans avoir auparavant travaillé de toutes les manières poliïbles ck lous des rapports, biens déterminés. Il feroit bien à fouhaiter qu’on examinât foigneu- fement l’urine de différens malades , afin qu’un méde- cin pût traiter avec plus de fruit & d'affurance , c’eff un voeu que je fais , &l dont je m’occuperai autant qu’il fera en mon pouvoir. On a auffi trouvé de l’aci- de benzoïque dans l’urine des en fans , des chameaux, des chevaux , des brebis & des cochons. Je découvris dernièrement cet acide , dans l’urine d’un chat que je nourriffois de viande feulement. C’eff une preuve, que l’acide benzoïque , ainsi que je le prouve par les expé- riences précédentes , eft une production de l’animaî même, & qu’il n’en eft pas feulement fèperé , comme exiffant déjà dans les fubftances nutritives* Ayant verfé une petite quantité d’acide muria- tique , fur de l’urine fraiulie qui exhaloit une forte 27 odeur , elle ne fe troubla point ; j’expofai la liqueur à la chaleur, & je vis quelques minutes après, une quantité de flocons bruns qui fe précipitaient. Les ayant féparés de la liqueur, & arrofés d’esprit de vin , ils furent promptement diffous , ayant ajouté de l’eau, alors la fubftance difloute fe précipita. Après y avoir verfé quelques gouttes d'une diffolution d’alcali dans de l’eau le précipité disparut & ne reparut que par le moyen de l’acide muriatique. — ■asaSE^SBBBE^— ■ - Indices de fulfate de fonde, de Juif aie de fer , de foufre & de tourbe , dans le Gouvernement cle Chârkow. Chacun fait , de quelle importance il feroit pour l’avenir, de f’occuper des recherches particulières fur les productions du pays. Elles font comme autant de fragmens ifolés , qui entre les mains d’un génie en- treprenant formeroient un enfemble inépuifable , dans lequel on verroit , les tréfors épars de la nature , com- me enchaînés les uns aux autres. Du foufre f du fulfate de fer et de la tourbe. Ces fubftances fe trouvent à peu de diftance du village Rogan à 18 vérités de Charkow, dans un en- droit où l’on%emarque plufleurs fources. On apperçoit le foufre formant un leger enduit fur de la tourbe d’un rouge noirâtre très friable , & dans certains en- droits un enduit a plus de confiftance & brille pendant les chaleurs de l’été. Le gîte de la tourbe n’eft pas conlîdérable , à moins que des maffes de terre ne la 4 * - 28 fëparent d’autres couches. Cette tourbe expofée fur des charbons , après lui avoir enlevé fon enveloppe de- foufre j exhale une odeur fulfureufe infupportable ; fa faveur indique parfaitement la préfence du fulfate de- fer 5 qu’on peut extraire en grande quantité par le moyen de l’eau. Cette tourbe reffemhle affez à celle de Beauvais , qui fournit auffi du fulfate de fer^ L’eau de pluie-qui arrofe la tourbe & qui f’y raffemble dans de petites cavités , en eft fortement chargée , & four- nit ce fel métallique dans fon état de pureté, en répa- rant l’oxide de fer qui f’eft décompofé â l’air. Je trouvai encore du fulfate de fer , à peu de; dictance de la ville de Charkow, dans un terrein uns peu marécageux qui touche à une petite éminence. Cette éminence eft formée en grande partie du détri» ment d’une quantité d’aunes ( Betula Àinus ) qui y croiffoient autre fois. Le bois pourri eft recouvert d’une légère couche de terre glaife , dont la furfaee paroît d’un brillant noirâtre pendant les chaleurs de l’été. On y reconnoit facilement le fulfate de fer par la faveur & par le lavage dans l'eau bouillante; Sur le coteau qui avoifine le marais , on trouve encore du fulfate de fer effleuri } tantôt blanc , tantôt jaune. Cette fubftance rougeâtre, friable étant expofée au eon» tact de l’air , provenant de la decompofttion du bois 5 fournit également une grande quantité de fulfate de fonde , quand elle eft traitée convenablement. Dans le marais même , il s’y trouve encore quelques petits. - 29 aunes , dont les racines faiilantes font couvertes en partie , de terre fur laquelle on apperçoit le fulfate de loude , foi fc comme une légère enveloppe criftallme , foit comme un enduit très-farineux. Je trouvai encore le même fel en abondance , à 80 Verftes environ de Charkow, peu loin du village Baba. Ce fut un fpectacîe raviffant pour moi , nous avions eu auparavant un tems fec & chaud pendant plulîeurs femaines. La contrée eft marécageufe, égale- ment entourée de montagnes , & couverte de plantes de marais 3 principalement de rofeaux ( Arundo phrag* mites. ) Des canaux creufés dans des directions diffé- rentes, préfervent cet endroit cl’une trop grande humi- dité , qui empêchercit la production du fulfate de fon- de fous forme concrète. Là où il y a encore de l'hu- midité, les tiges des rofeaux fervent à en produire dans le même état. On trouve la partie inférieure couver- te de fulfate de fonde fous la forme d’une belle efflo- rescence ; on en trouve également fur les tiges & ra- cines mortes , couchées par terre , & fur le terrein même; enfin, on en trouve fur les tas de terre re- muée qui paroiffent blanchâtres ; fur les parois des fof- fés qui , comme tout le terrein à quelques pieds de profondeur , confiftent en racines mortes &L fraîches des plantes qui y végètent. i 30 Le feî étoit par tout blanc comme îa neige, il y avoit à la vérité des endroits où il paroilïoit jaunâ- tre , mais en très petite quantité. J’obtins cette lub- ftance , si abondante dans cet endroit , dans la plus grande pureté , en la faifant diffoudre dans l’eau, ëi. en la faifant criliallifer. 5. DESCRIPTIONS DE QUELQUES IN- SECTES - DU CAUCASE ET DE LA RUSSIE MÉRIDIONALE. Par le Conseiller de Cour et Dr. Chrétien S t e v e n. I„ Onitis fefiivus feule 1 Ictus , capfte fnermi viridis ni- tëns, thorace luberculato vtimque flavo, elytris flavo - var iis. Defir Clypeïis fubrotundus plan us inerrrr's punct ''- tus , lineis laleralibus , tubercu! >q> medio vx ccmipicuis,, viridis, obfeure nîter.s Os ai^ennae- que fufeae. Thorax poftice pian us au". « e la- teribusque dechvis 5 rotundalus , antice excifis angulis prodiictis , viridis aeneo rdtens. , lateri- bus lia vis. In dorfo tubercuia quatuor, quorum duo anteriora minora utrinque in rued.o thora- cis ; pofteriora acmiora , interjecta linea lon- gitudinaîi a medio thoracis adusque scutellum. Utrinque ver fus. medium marginem e>:ïeriorem foveola excavata viridis. - Scutellum triangulum viride , parvum , junctis elytris tainen Ltne - 32 confpicuiim. Klytra juncta thorace rnulto an- guftiora et non nihil breviora , obtufa , ftriata , ftriis octo in fingulo eîytro , altérais leviori- bus , teftaceo - aeneoque varia. Abdomen viride nitens, hifpidum. Pedes virides ïiitentes, ante- riores femoribus brevibus,ovatis, compreffis, apice trunçatis, tibiis longitudine femorum, extus 4- dentatis , apice fpinam exferente. Tard brèves filifonnes quadriarticulati; medii femoribus ova- tis, margine flavis, tibiis externe acute bidenta» tis , apice interne bifpinofîs Tard ciliati 5- ar» ticulati, poftici mediis fimiles, tibiae vero apice unam modo fpinulam exferentes. Specimina minora, an mares? différant thoracis tuberculis levioribus anticis fere deletis ; femo- ribus mediis et pofticis guttula verfus bafin , nec margine flavis , caeterum ümillima. Habitat in Iberia in ftercore bovino rarius ; circa urbem Tifün lectus. Oniti Inuo proximus fed plurimis notis diftinctus. 2. Onitis Menalcas Pallafii exfcutellatus clypeo fubcor- nuto, viridis, elytris teftaceis, coftis eminentibus viridibus. Defcr. Caput viride nitens, quinquangulare apice rotundatum. Clypeus omnino On. damoetae, fed tuberculum plani poftici fere ad clypei bafin nec in medio , planum antiçum brevius obtu» 33 fins , lineolaque media ïongior. Paipi quatuor filiformes; anteriores 4 - articulati adhaerentes maxillae dorfo , articulo primo brevissimo , ul- timo longiore acutiufculo ; pojtici 3 - articulati pilofiffimi labii apici adhaerentes, articulo ul- timo minuto cylindrico. Mctndibulct cornea eden- tula , definens in laminarn cartilagineam , quae fub lente apice ciliata apparet. , denticulis 12 per paria approximatis. Maxillci cornea eden- tula , in fimilem laminarn definens. Labium corneum breve emarginatum ciliatum. Anten- ncie brèves clava trilamellata. Thorax virldis nitens, creberrime punctatus , antice in femi- circulum excifus , poftice acutiufculus foveoîis duabus convergentibus. Ad medium marginem externum punctum imprefîum , faepe etiam in medio thorace linea longitudinalis leviffima. Scu- ieilum nullum. Rlijtra tefiacea fubpellucida ob- tufa angulo bafeos externo prominulo ,* futura , margo anticus, humeri , et lineae longitudina- les cluae fplendidiffime virides, liarum extremi- tatibus decoloratis. Abdomen et pedes viridi - aenei. Pedes anteriores brèves , femora angu- lata, tibiae angulis duobus obtufis ciliatis, duo- bus acutis , exteriore dentibus 3- — 4 obtufis in itructo , interiore integeirrimo, apice in fpinam desinente ; tarfi nulli. Pedes poflici breviores , femora ventricofa fubovata ciliata mutica ; ti- biae fubtriangulares , denticulo uno alterove 5 31 — notatae, apice fpinam exferenîes. Tarsi 5-arti- culati ciliati urgue bifido, medii pofticis fimiles. Femina differt ftatura majore, cornu clypei de- miffiore 3 pedibus anticis longissimis.. Harum tibiae incurvae, dentibus acutis ciliatae, margo internus denticulo notatus. Feinorum poftico- rum margo anterior unco vaîido inftructus ex- trorfum yergente. ^ ^ , . ' '-~v — Habitat in Rossia auftrali verfus mare Caspi- um. Saepe copia innumera in fimo equino co- habitant , ita ut jam eminus fusurrus aures tangat. Longitudo maris Thoracis 31”. Eiytri 3]'u. Latitudo thoracis 5"' 3 elytrorum 3lut. Feminae longitudo totius corporis 8*”'. Pedum anterio- 7111 Differt ab On. fpliinge cujus varietatem olim credidit lll. Fabricus , praeter colorera , tibiis haud acutiffïmis , feminae femoribus pofticis fpinohs , clypei ftructura caet. 3. Copris fifficornis thorace mutuo , occipite. fpina nu- tante versus apicem dilatata , bifîda. Descr. Caput aeneum pubescens, clypeo apice re- tufo, in medio inter oculos linea trasversa. Occi- put dilatatum desinensin spinam semilineam Ion- gam , apice nutantem bifidam lacmiis divergea- tibus. Thorax obscure aeneus fulvo pubescens. — 35 — latitudine dimidio brevior, dorfo planus, antice praeruptus. Scutellum nullum. Klytra longitu- dine thoracis , apice rotundata , teftacea nigro- irrorata, ftriata interjectis punctis fcabris fub lente piîiferis. Abdomen pedesque obfcure aenel pubescentes. Statura & magnitudo Copris Yaccae. Femina difïert tborace antice quadri-tubercuîa» to , tuherculis mediis approxirnatis eminentio- ribos ; cîypeo linea media , occipiteque linea vaîde prominente terminato. Habitat in Iberia in ftercore bovino rarior. 4. Odacantha praeufta teftacea capite thoraceque ful- vis , elytrorum apice anoque nigricantibus. Defcriptio. Caput ovatum fulvum fronte crebre ftriata , rmcha glaberrima. Oculi nigri. An* tennae teftaceae filiformes , capite thoraceque iongiores , articulo primo parum longiore cras- flore, fecundo minore, reliquis aequalibus. Pal- pi 6 , priores minimi vix conspicui, medii ma- xillam aequantes , poftici paullo Iongiores, om- nes articulo ultimo ovato acuto. Thorax ca- pite diJutior, planus, fubcordatus , antice vix emarginatus latitudine capitis , poftice angu- Itior rectâ lineâ truncatus. Margines latérales poltice nonnihil finuati. Linea longitudinalis imprefla , fed puncta juxta fcutellum nulla. 5 * Scutellum minutum triangulare fulvum. EUj- tra teftacea apice fufca vei nigricantia, thora- ce parum latiora fed triplo longiora , abdomi- ne tamen breviora , plana, fere rectangularia , singulum apice leviter emarginatum , ftriis no- vem punctatis poftice coëantibus. Alae a«bo îiyalinae. Pectus fulvum. Abdomen obtufura teftaceum , in medio fulvum , apice fere ni- grum. Pedes pallidi. Tibiae anteriores excifaej tarsi 5-articulati. Odac. melanura dimidio minor, cui habitu val- de ftmilis , forfan tamen généré diverfa , nec tamen carabis adsocianda. Habitat in Sefamo orientali Kislariae rarior. 5. Car abus moeftus thorace obeordato , alatus 3 fupra niger fubtus pedibusque piceis , eîytris ftriatis difeo punctis tribus impressis. Defcr. Caput magnum oblongum impressum ni- grum nitens, ore fubtus palpisque piceis antem nae capite thoraeeque longiores , articulis tri- bus basis nigris nitentibus , reliquis magis ma» gisque e griseo - rufescentibus. Thorax antice capite latior , leviter excisus , poftice anguftus rectâ lineâ truncatus , niger nitens. Margines latérales prominuli rotundati , poftice finuati. Linea longitudinalis foveolaeque latérales rugu- lofae alte impressae. Scutellum triangulare ni» 37 - grum. Elytra thoracis margine poftico multo îatiora , ipso thorace triplo longiora , e piceo nigra , nitida, plana, apice deflexo absque h nu; ftriae novem leviter impressae , punctaque cliscoidalia tria in fingnlo eiytro , quorum pri- us in ftria tertia a bail remotum , alterum po- ne medium , et tertium in ipso fere apice in ftria fecunda, omnia nudo oculo confpicua, Stria 8 tota punctata , punctis tamen versus apicera. haud crebrioribus. Alae amplae albo-hyalinae. Corpus fubtus unâ cum pedibus piceum. Tïbiae anteriores excisae et fpinula armatae , mediae ad infertionem tarsi fascicule pilorum aureo- rum ornatae. Magnitudo C. ruficornis , fed auguftior , et ab affinibus elytris planis diftinctissimus. Habitat rarior Kisiariae in putridis } noctu ad ardentem candelam accedens. 6 . Carcibus lugubris thorace obcorclato , alatus, fupra niger fubtus pedibusque nigro piceis , elytris ftriatis, ftriis fubtilissime punctatis, disco punctis majoribus nullis. Defcr. Cciput oblongum nigrum nitidum , fron- te fubtilissime punccuîata , palpis obscure pi- ceis, antennis capite thoraceque vix longiori- bus , articulis 1 ^sis tribus nigris , reliquis e griseo piceis. thorax niger nitidus obcorda~ 38 tus , in medio latior , poftice auguftus. Margo anticus excisus angulis acutiuscule prominulis , pofticus rectâ liusâ truncatus , latérales eleva- ti rotundati poftice finuati. Linea longitudi- nale media brevis , et utrinque lineolae duae pofticae , quarum exterior obsoleta ; foveola in- ter ambas punctulata. Scutellum triangulare mi- nutum. Ehjtrci plana, thoracis basi latiora, et triplo longiora , margine exteriore verfus api- cein ftnuato 3 nigro nitida , ftriis novem fub lente punctatis ; ftria 8 punctis nonnullis ma- joribùs , disco vero impunctat© Atae albo hya- linae. Corpus fub tus e piceo nigrum nitidissi- fflura punctulatuxn. Pedes cum abdomine con- colores. Tibiae ut in praeeedente. Habitat Kislariae in quisquiîiis et putridio cum priore cui simillimus, fed dilfert ftatura mino- re thoracis foveolis majoribus, elytrorum ftriis punctatis, punctis disceidalibus nullis , abdo- mine pedibusque obscurioribus Ambo pertinent ad d i.visionem fecundam familiae primae gene- ris Harpali Latreilîe. ?. Çarabus coevuleus aîatus, thorace parvo, margine ft- nuato , ater , fupra cyaneus pubescens. Defcr. Cotput thorace longius fed anguftius coe- ruleum nitidum , fubtus , ore , antennis , ocu- lisque nigris. Thorax coeruleus nitens punctu- 39 — iatus , longior quam poftice îatus , marginibus lateralibus rotuncîatis , finuatis , angulis pofti- cis fubspinosis. Liaea îongitudinalis foveolae- que utrinque impreiïae. Scutellum minutum nigrum. EUjtrci thorace triplo lat/iora et qua* druplo longiora , margine poftico ante apicem finuato , cyanea nitida, fulcis novem profundis punctatis , pubefeentibus. Alae fuîiginofae. Cor- pus fubtus atrum obfcurum. Pedes elongati te- nues nigri. Magnitudo C. lepidi et ftatura C. angufticollis. Habitat in Iberia fub lapidibus. 8. Carctbus brcichupus alatus ater nitidus fubtus pice- us , thorace oval'i transverfo, elytris fubftriatisr punotis difci nullis. Defcr. Capuf thorace pauîïo anguftius , nigrum nitidum, fubtus an tennis palpisque piceis. Th'a rcix convexiusculus niger nitidus , longitudine duplo fere îatior , antice leviter fînuatus , an- gulis acutis , poftice rotundatus. Linea longi- tudinalis punctaque poftica milia, fed fub len- te thorax bine inde levissime rugulosus. S eu- tellum magnum triangulare nigrum. Elytra ni- gra nitidissima , thorace vix latiora , obtufa y apice haud finuata , Ievifhme ftriata , margine tantum exteriore punctato. Alae albo hyalinae. Pectus et Abdomen obfcure picea. Pedes in hoc 40 - généré brevifsimi. Femora nigra nitida liirta , lamina ad bafîn picea. Tibicte congenerum pi- ceae fpinofiffimae piceae. Tard dilutiores hirti, Magnitude) C. apricarii. Habitat rariffmus circa oppidum Georgiefsk. Ab omnibus diftinctus thorace lato elytrisqüe nitidiflimis difeo haud punctatis pertinet ad di- vifonem fecundam familiae fecundae geueris Harpali Latreille. 9. Cü'cimbijx ambrofiacus , thorace fpinoso tubercula- toque, lateribus rubris, elytris cupreo-virescen- tibus. Dcscr . Caput ovatum viridi aeneum fplendens , oculis fufeis, Antennae corpore nunc parum breviores, nunc, praefertim in feminâ, multo longiores , fetaceae. Thorax capite parum lon- gior , fed duplo latior , fanguineus dorfo mar* gineque antico cyaneis ; utrinque bispinofus , fpina majore acuta in medio marginis ex terni , altéra minore obtuliuscula a margine remota. Praeter has fpinas , uridique tubercula minora partent imprimis anteriorem thoracis exafperant. Scutellum triangulum viridi cyaneum. Klytra plana obtufa abdomine longiora , margine ex- terno deflexo , in medio coftis duabus longi- tudinaiibus fenfim evanescentibus ; cuprea ver- fus apicem fenfim viridia fericeo nitentia. Alae 41 — amplaô fuliginorae. Vecius et abdomen viridi « aenea. Pedes cyanei , femora anteriora fubcla» vata, pofteriora longa, parum Lacraffata. Tarsi articulis tribus cordatis , fubtus villosi. Ungues bifidi. Longitude» luï-3in. Elytri 10 Thoracis 3 ’• Latitudo elytn 2$". thoracis 3-31"*. < Habitat in lalice, Kûlariae Julio frequens, odo- rem moscliatum haud. ingvatum fpirans. Spccies haec quam primum deeexit III. L. B. Marfchall a Lkeberltein , differt a Cer. mo- Ehato cui proxima , ftatura majore, lateribus thoracis rubris bispinosis. Variât rarius colore elytrorum cyaneo nec a cupreo viridi , et talis circa oppidum Georgi- eflk occurit. 10. Melolonthci nigrifrons pubefeens teftacea capite nigricante. Defcr . Capuf pilofum vertice nigro nitente, cly- peo rotundato ciliato fufco , margine elevato. Oculi nign in medio fetis longis ciliati. An- tennae pallidae longitudine capitis , articulo primo maximo ciliato, clava trilamellata hirfu- ta. Palpi pallidi. Mandibulae nitentes nigrae. Labium teftaceum hirfutum. Thorax tranfver- fus, longitudine duplo latior , lateribus rot un- 6 i — 42 datus , teftaceus pilofus , utrinque ad marginem puncto obfoleto nigro. Scuteilum triangulare teftaceum margine fufcum. Rlytra thorace pa- rum latiora teftaoea molha fubpèllucida pilofa lineis tribus fubelevatis , futura fusca. Alae hyalinae margine externe fufco. Abdomen albi- dum pilofum. Anus albns, Pedes pallidi tarsis 5- articulatis, Tibiae anticae margine exteriore tridentatae , mediae & porteriores lineis dua- bus obliquis muricatis. Ungues bifidi» Longitudo lin 5. latitudo lin. 3- Habitat Kislariae in gr amine noctu interdum ma- xima copia ad ignem advolans , die rarius visa. 6. NOTICE DE QUELQUES IN- SECTES EXOTIQUES du Muséum - Demidopf par le Profefleur et Directeur G» Fischer. 1. Melolontha macrotarsa , ex viridi - aurea , elytris lîriatis azureis , tarsis pofterioribus longislimis, vltimo articulo longiore, hamato. Muséum - Demidoff. Tableau des Insectes exoti- ques I. n. 37. Tora. III. p. 41. Descr. M. aequinoctiaii paullo major. Caput e caeruleo viride , gl-ibrum. Thorax reflexus , viridis nitens , vtrnque foveâ longitudinal! im- preffâ. Scutellum triangulare , viride , Elytra ftriata azurea , futurâ viridi. Pectus aureum s 4-punctatum. Pedes fortes ; crura fortissima ,, longa , tibiae brèves , tri - fpinofae , tarsi ante- riores fpinosi , pofteriores audi , articulis com- 6 * prédis longis , ultimo longiffimo, curvo* ungui- bus hamatis ,• compressis , mobilibus. Habitat in Cayennct. 2» Melolontha Jerrata , glabra , capite tlioraceque vi- ridi-aeneisj ferrugineo- limbatis eîytris ferra- to - coftatis. Muséum - Demidojf. Tableaux des Infectes exo- tiques. I. n. 33* 84. Tom, III. p. 41. Defcr. Magnitudine M. hortulanae fed angu- ftior gracilior. Caput viridi - aeneum , clypeo reflexo ferrugineo. Thorax aeneus , oculo ar- mato nitidiffime punculatus , e ferrugineo lim- batus. Scutellum viridi aeneum. Elytra ftria- ta , ftriis elevatis ferratis 5 media futuram cin- gente magis elevata. Pectus aeneum , foveâ impreffâ. Abdomen fufcum , verrucofum e ier- rugineo ftriatum , Pedes ferruginei. Habitat in Caijenna. 3. Curculïo enjthrophthalmus , longiroftris, aeruginolus, oculis totis tliorace elytrisque panctis cu- preis. Muféum - Demidojf. Tableaux des infectes exo- tiques. I. n. 42. Tom. III. p 42- Dejcr. C. nobilis Herbltii magnitudine, cui affmis. Totus aeruginofus , roftro longo fulca- io , oculis rubris, cupreis. Thorax fulcatus me- dio , îatere rubro variolofo; Ehjtra aeruginofa, punctato coftata , punctis aeneis. Pedes aeru- ginosi , tibiis antice pilosis rufefcentibus. Ha- bitat in Cayenna. 4» Curculio caesius , breviroftris caesius, nigro -gutta- tus, oculis abdomineque nigris. Muséum Demidoff. Tableaux des Infectes exo- tiques. I. n, 44- Tom. 3. p. 43- Descr. Caesius. Roftrum breviufculum , latum , fulcatum , emarginatum , parte poitica. f. tho- racica e nigro cinctum , oculis exfertis , atten- nifque nigris. Thorax e nigro quinque - pun- ctatus. Scuteîlum nigrum. Elytra leviter ful- cata , guttis fex elevatis binisque mediis con- fluentibus nigris. Abdomen nigrum. Pedes cue- sii nigro - punctati femoribus muticis tarsis concoloribus nigris. PTagnitudine Cure, verru- cosi Herhlîii fed depreifior anguftiorque. Habitat in Cayennct, 5. Cassida cayennensis , ferruginea, marginibus pallidis, thorace marginato y elytris rugosis , basi tuber- culo commuai. Muséum • Demidoff. Tableaux des Insectes exo- tiques II. n. 57. Tom. III. p. 49- — de Cauen » ne , où les colons l’ont désigné fous 1q nom de Tortue volante. Descr. Caput fub clyppo thoraeis reconditum ut in congeneribus , ferrugineum cculis magnis brunneis , antennis pallidis } capite thoraceque longioribos. Thorax fubius fuscus , fupr afer- rugineus , margine dilatato , prominuîo , fubti- liffime annulato. Scutellum trianguîare ferru- gineum. Ehjlra brunnea , margine hilariore , basi profunda rngosa , tuberculata , tuberculo acuminato communi. Alae fusco hyalinae. Pe- ctus & abdomen brunnea , pedibus Eavis. C. echinatae Fab- affmis. 7. NOTICE SUR QUELQUES REP- TILES DE LA RUSSIE par le Profelïeur et Dr. I E A N DVIGU ÜSRY. L a c e r t a. Caput fubtrianguïare, fquamis XIV tectum,- fqua- mae fupraoculares margine anteriori et laterali puncti.s elevatis confperfae. Squama intermedia notata fuleo lôngitudinaii formante iitterarn V. Corpus teretiufculum, cote laxa fquamofa. Pedes pentad ictyii , fissi , unguiculati , digitis amerioribus brevioribus. Femora poltica ferie punctorum elevatorum notata. Cauda verticiïlata , corpore pauïo îongior. Squamae dorsi acutiüfculae. Col lare foîutum fquamis majoribus XV. Squamae abdominales fubqua- dratae, fu baequales, ferie transverlali XVI. Squamae ana- les parvae , omnes aequales ; caudales aeutîufculae. Colur fupra fufcus , lineis fex ïongitudinaîibus ocellatis , céntro albicante ; oceîli colla es confluant in lineas , dorfales diftincti. Abdomen album. Agiîissimum animal habitat inter frutices in arenosis ripis Buryjîhenis , ad urbem Czigrin captum. Si defmitionem Linneanam lacertae agili s fpectes, omnino quadrat in noftram. Toto enirn habitu simd- lima videtur lacertae agili , et forte cum ilia ab auto* ribus confufa ; fed fquamae capitis , numerus fquama- ruiii collaris , fériés fquamarum abdominalium in noitra alio modo fefe habent. Squamae capitis in lacerta agi- li funt omnes glaberrimae ; in noftra vero fupraocula- res punctatae ; fquamae abdominales in lacerta agili funt fex ferierum , et quidem utrinque fériés fquama- rum fecunda elt major quam prima et tertia ; in no- ftra vero omnes iquamae funt fubaequales, difpositae fe- riebus XVI. Collare in lacerta agili conitdt fquamis majoribus VII ; in noitra vero XV£ Squamae anum te- gentes in lacerta agili funt magnitudine inaequales , media enim fquama fubqnadrata major caeteris; in no- ftra vero omnes fubaequales. His notis collatis, omnino credendum eft, noftram lacertam novam effe fpeciem ; forte ab aliis defcriptam fed fuperficialiter , vel inter varietates lacertae agilis mire coloribus luderitis , adnnmeratam. C o 1 u b e r. Primo intuitu simillimus elt coïubri natrici, quo cum convenit etiam abfentia dentium venenatorum; fed colore totius corporis omnino differt , nec cum alio quolibet convenit. Statura igitur elt colubris natricis , crassitie di- giti indicis vel medii ; longitudo 2 pedum fex pollicum 49 fexque îinearum. Scuta abdominis 195, fquamae fubcau« dales 73 Corpus lupra griseo - virens , maculis nigris fubquadratis, fascias obliquas mentientibus, fquamae dor- sales carinatae , latérales laeves , ordimbus XVI. Guîa aurantia. Scuta abdominalia fusca , ad latera aurantia fquamae fubcaudales fufcae. Habitat in magna copia ad littora maris Afovien- sis î timidas , hominem fugiens fubtrahit fese inter faxa. Coluber Berus Linn. Foemina gravida quatuor parvulis ferpentibus , capta eft ad ripam arenosam fluvii Omelnix 3 cum in an- tre m voluerit intrare. . Baculo percuffa grave amplumque accepit vulnus , per quoi el a psi funt quatuor ferpen- tuli 3 quorum unus adhuc latet antica pirte in ventre matris. Serpentuli erant fuis membranis undique cincti, et extra ventrem matris per horani integr.m signa vitae dederunt. Vipera haec Rossis voeatur kj 3,0 situa, in Parva Rocsia : za^KKa. R a n a. R. an a es cul enta ad urbem Radomyscbl capta ar- gentei coloris , lineis laete virentibus, omnino eadern ac noftra (mosquensis) fed omîtes colores vividissimi fuere, qui in fpiritu vini disparuerunt. R ana viridis Lin. feu llijla viridis Laurenti , co- pioffima ad urbem Ecaterinoflaw. 7 8. TENTA M EN* MARIN 0- CRYPTOGAMICUM , O r d i n e m n o v u m , i it généra et fpecies diftributum , in Claffe XXIVta Linnaei siftens. AUCTORE IOANNE STACKHOUSE Esq.. Eîapfo jam aliquo temporis fpatio ex qno Nere- îdem Britannicam in lucem edidi , plantarum marina* rum inveftigationem nunquam exinde intermisi. Cuivis enim vel modice fcientiae Botanicae, quoad ftructuram partium , et fructificationis methodum in pîantis cry- ptogamicis perito , patebit , lucidum ilium ordinem a eel. Linnaeo inftitutum , plantas per claffes & ordi- nes in généra et fpecies diltribuendi , in clalfe XXiV omnino desiderari. Fatetur imo ipfe , quum opus fuum,- relpectu plantarum phaenerogamarum , propriis viribus * Pour ne pas priver les botaniftes du plaisir de s’inftru- ire aussi ot que possible par ce mémoire intéreffant , nous avons crû le devoir communiquer u’aboid au public f en l’avertiffant , que les nombreufes figures, y jointes par le favant auteur, qui représentent autant de nouvelles ef« pèces paroîtront dans la fuite. 51 ad fummum quasi faftigium produxiffet , aliorum opi- bus effe ufum in dalle cryptogamica. Sed taraen du- bitare fas eft aune numerus plantarum in IV , classis XXlV-tae, ordinibus inciufus, (praefertim si microfcopicae addantur fpécies) plantis m caeteris clàssibus sit dimi- dio minor. In hoc , ut ita dicam , immenfo et pertur- bato agmine > eadem utendum eft ordinandi meîhodo ac in prioribus clàssibus : fed qmim difficillimum, imo vix possibile fuit , partes omnes fructificationi infervientes, etiam ope microicopii . deprehendere , haud abs re fo- re judicavi , ft rue tu ram frondis , habitumque in Cliara- cîere generico siftendo breviter indicare. * Quo faci- 11 us opus tantae mplis expediatur, labores plurimorum apud nos , et in ëxteris regionibus plantas recentes in- veftigantium quam maxime adjuvere. In fyftemate Linnaei primo intuitu confiât claffem XXiV-tam in plures ordines dividi oportere. Ordines, ut nunc conftituuntur , funt I. Filices IL Mufci. III. Algae. IV. Fungi. Quod ad duos priores attinet, non eft propositi mei aliquid dieere; fed A’gae, vt ordoa Linnaeo confiitutus, max me eft reprêhensibi- lis ; nullibi enim apud Antiquos , nisi ad plantas aqua- ticas designandas, usitatam elfe comperi; — - unde autem evenit , Marchantias , Targionias , Blasias , et Lichenes, cum Fucis, Confervis , et Ulvis , plantas fc. terreftres cum fubmersis adiiumerari , haud facile eft conjicere. * Vid. notulam fequentem. 7 * 52 Statuantur ergo novi ordirtes; Illtius L ic h e ne s, fub cu- jas vexillo XXX plus minus militabunt généra : iVtus Fuci; Ulvas forfan includens; Vtus Con fer vae; conti- nens Ceramia , Confervas , Rivuîarias , Hydrodictya etc. etc. Fungi denique dividantur in ordines duos , refpe- ctu fubftantiae fungofae, vel lignofae, fc. VI. F un go s; continentes Agaricos , Boletos , Hydna , Phallos , Cla- thros etc. etc. VIL Hyloxyla, includ'enlia quosdam ex Pizizis et Clavariis ; .Reticularias , Spbaerias , etc. etc. Genus Fucus Linn. apud recentiorés divisione fexpartita , artificiofe admodum conftmcta , ( * ** ) LXXX fere fpecies Anglicanas , hactenus defcriptas „ continet ; fpecies tamen hae ita inter fe difcrepant fructificatio- nis metliodo , ut généra nova XXX VI II plus minus , ftatui neceffe mihi videatur ; multo magis enim habitu, textura frondis, et fructificatione variant, quam , (si quis Gramen, ut genus, sifteret) Poa , Feftuca, Triti- cum , etc. etc. In fequente enumeratione generum et fpecierum, nomenciaturam , quoad potui , ex nominibus usitatis , genericis , fpecificis , et trivialibus confiavi ; refpectu ad Graecatn linguam habito , quando nova cudere, mi- hi neceffe vifum eft. Bathoniae Fcb. 1807- * Scriptor cculatissimus D. i’Amouroux bene obferva- vit que la fructification feule ne fuffit pas a fournir de bons charactères génér.ques & qu’il faut s’aider de la iub- ftinct1.11 p. XIX. ** l’Araouroux bene notât in praefatione p. IX.,, que ce; divifi^ns renferment des espèces, qui n’ont entre elle. aucu. ne analogie, ni par la fubftance^ ni par la fructification. GENER A. 1. Haîidrys. * Frons coriacea , coftata, foraminofo-pnncta- ta. — Fruct0. Pericarpium cunéiforme, fubbicorne , vel ovatum , continens feminum congeries orbiculares in mu- co reîiformi ** 2. Saccharina. Fr. . cartilaginea , iimplex, glaberrima, en- ftformis. - Fruct0 femina minutiffima intus , in muco retiformi foramini- bus tuherculatis in cute fpariïs, incon- fpicuis *** 3- Polysehidea. Fr. . carnoso-cartilagiihea , glaberrima , api- ce laciniata - Fruct0 priori fimilis fe- mina faepe lineis rectis cuti adhae* rentia **** 4. Musaefolia. Fr. . membranacea , coftata , longiffima eu* le brevi , tereti ; pinnarum fasciculo * cAXi fyvs. (perçus marina G.nel. 6o Ray fyn. 42. ** Vicl Ner. B rit t. 9. A , B , G , D , E , t. io. a , a , a , *** Vid. delinationem noftram. Vid. dei. noftr. j 54 ad basin folii*' Fruct0 tubercuîa ad axillas j uxta bafm plantae. vid. delin. 5. Ascopiiyll'a. * Fr. coriacea5 laevis; veficulis amplis, ova- libus, aëriferis , innatis. Fruct0. pe- ricarpium ovale : femina in orbem congefta intus. * 6. Siliquaria. Fr. . . coriacea-, punctata : veficulis aërife. ris, fîliquaefprmibus. Fruct0 filiquae- formis 5 mucosa. ** vid.Ner. Brit. t. 5 a 21. 7. Hydrolopatha. Fr. membranacea foliosa : foliis coftatis , venosis. Fruct0 tubercuîa adnata. *** 8. Palmaria. Fr. . . laevis explosa , palmata ; laciniis ob- tusis. Fruct0 tubercuîa innata femi- na per dFruptionem frondi adbaeren- tia minutiflima, ante maturitatem , orbiculis intus mucosis. **** 9. Ciliaria. Fr. . . . laevis, exp.insa , margmibus ciliatis : Fruct0 tubercuîa innata ; femina in cibis minutiflima fan^umea. * A axes y (pv^ov , f olia utribus fimilia. ** Vid. i\er. Brit. t. iq. *** t. ï 2. h. h. h. NB Frons perennat et in adul- tioribus craffi^scula efl : eadera muci et orbicuJorum fe- miniferum ratio nrc non. p^pillarum armato ocuio confpi- cuarura ac in Dilfea. X. **** Vid. Ner. JBnt. t. 55 L 10. Diloéa * . Fr. II. Polymor- Fr. plia *** carnosa , cuneiformis , fimpîex r apice rotundato. - Fr. cor.geries femmum in muco interna vascalofo ** . cartilaginea , rigida , dicliotoma t ex» panfa. Fruct° tobercula globbsa, cor- lice dura , frondi adnata , maturitate decidua **** 12. Manàmillaria, Fr. - — - — - — - mammilîis Iongis incurvis fere ex una frondis parte. Fruct° fe- minum congeries in mammilîis ***** 13 Gigartina. Fr. . . — — fublichotoma : rarnis fpinofo - dentatis. Fmct° tnbercula obovata , fpinis adnata , vel transfixa ****** JL ' 14- Membranifolia Fr. expanfa : caule & ramulis teretibus ; apicibus expansis, dr visis. Fruct° tu- bercula canlina> pedunculata. ******* * A voce Hyberna Di’s. ** Vid. Nor. Brit. t. 12. h, h, h. *** Génus protéiforme a cei. Lamouroux nominatum. **** Vid. Ner. f$rit. t. 12. i, k, tulercula continent 4 — 6 ferai :*ia rubra. ***** + ^ _ t. 12. i!l ; Q, ****** Vid. Eng. Bot. t. qo3. et delineationem. ******* Vid. L. Gr. III. t. ic. et delineaiiontm. / - 56 15. Papyracea Fr. . . plana , avenia , tenuiffima expansa laciniata. Fruct0 tubercuîa minuta in fronde nidulantia , aggregata. * 16. Proliféra. Fr. . . fubrigida catenato-ramosa. Fruct° tu- bercula congefta, feminibus per rnatu- ritatem in fronde proliferis. ** 17. Kaliformis. Fr. . . geîatinosa , compreffo-cyîindrica, car- noso-tubularis , fubveTticillata ad in- tervalla contracta. Fruct° fetnina mi- nutifiima ad iatera ramulorum. *** 18. Osmundéa. Fr. . — — diaphana fupra - decompofita ; a pic i b ri s obtufis, Fruct0 analoga K a- liformi. **** ***** 19. Ericaria. Fr. . . fruticulofo-ramofa , fcabra : fpinulis incurvis ; vesicults in ramulis ovali- bus , innatis. Fruct0. congeries fe- mmum in muco , tunndo , forami- nofo. **** 20. Àbrotanifolia Fr. — — — - : fpinulis incurvis, ad ba- sin turgidis. Fruct. analoga n. 19- * V. L. Gr. t. 13 et deiinatioaem noitrani. ** Vid. Ner. Brit, t. II. b, b, c, d. *** Vid. Delineat. n. **** Vid. Del. miffara. ***** Vid. Ner. Brit. T. II. k. k , i. i. NB. vesiculae termi- nales mucofae. . . . 51 21. Monilifera Fr. . laevis , vesiculis amplioribus , ovali- bus , aëre inflatis; Fruct0 : orbicula- ris , in muce ad apices. * oo t. ^ • f Sedoidea Fr. — — ramofa : caule et ramulis teretibus ; foliis carnofo ■ teretibus , ovatis , fur- fum glomeratis. Fruct°. tubercula adnata. ** 23- Cornea Fr. . . cartiîaginea, ramosissima, fubpjnnata, apicibus ampliatis ; pinnis furfum op- positis. Fruct.0. tubercula innata nu- méro fa. *** 24- Membranoptera Fr. ramosissima , compreffa , alata : alis anguftis , margine undulato. Fruct3 : tubercula caulina vel axillaria : api- ces punctati , bina ferie **** 25. Coronopifolia Fr. cartiîaginea , ramofa : ramulis brevi- bus , fetaceis , undique numerosissi- mis. Fruct0: tubercula pedunculata, ad ramos , vel fetis adnata *****. * Yid. Ner. Brit. t. 14, b. c, c, c. ** t. 12. b, b. *** Yid, Dâlinsationem Corneae fpinofae., **** y^. Mer. t. i5, g, g, h, h, e, i. Généra valde af- finia fed timsn diversa , ftituenia ; ut et in Nereidea. Yid. Ner. Brit. t. 14. d, e h e. ***** 8 26. Nereidea. Fr. . cartilaginea , ramosissima, comprefsa: ïamulis triplicato - fecundis. Fruct0. polymorpha. * 27. Plumaria Fr. . ramosissima , tores : ramulis inftar fi- brarum plumae oppositis , decrefcen- tibus. Fruct0. axillaris , pedunculata quadrifida. ** 28. Capillaria. Fr. . fubgeîatinofa , filiformis , ramofiifima. Fruct0 minutiffima ; tubercula îatera- lia, feffilia vel pedunculata *** 29. Hyalina. Fr. ... capillaris , ramofîffima , decompofito- pinnata : ramulis tenuiffirnis , oppofî- tis. Fruct. incognita. 30. Amphibia Fr, . . laxe ramosa , ramis ineurvis 5 alter- nas , apicibus convolutis. Fruct0 ve* fîculae oblongae latérales , bi-vel tri* furcatae **** 31. Herbacea. Fr. . . ramofa , compreffa , ramulis ligulatis, dentatis. Fruct. ad margines. * Vii. Eng. Bot. t. 12,42. et Frontisp'cium. Ner. Brit. '** Vid, Eig. Bot. t. i3o3. et Froatispicium Ner. Brit. *** Vid. Ner. Brit. pedunculatus. et delinèstionem noflnm. **** Vid. Eng. Bot. t. 142&. Ner. Brit. t. 14.. f. y, zz. et delin. 59 32. Hippurina. * Fr. caulis et bases ramulorum teretes : ramuîi compreffi , praelongi , fetis ut- rinque brevibus , alternis» Fruct° ver- rucoso-tuberculata. ** 33. Bifurcaria. Fr. . caulis nudus teres ,* apioes dichotomi, angulis rotundiusculis : maturitate tu- midis: mucus reticuloius , cum femi- num orbiculis, et papillis in cute fo. raminosis. *** . 34> Faftigiaria. Fr. — caespitoso congelta : caulibus nudis , apice dichotomis : dichotomiis nume- rosis. Fruct° adnata , vel immersa. Seminibus reniibrmibus. **** 35. Flagellaria. Fr. . filiformis , teres , ramulis praelongis in medio grandioribus. Fruet0 Tu* bercula feffilia lateralia. ***** 36. Fuscaria. Fr. . . fruticuloso - cartilaginea ramosisfîma ; ramulis fetaceis. Fruet0 corymbofa , axillaris. ****** * Var. /?. F. aculeate caudam equînam refert Lightfoot. FI. Scot. ** Vid. JNler. Brit. t. 8- b. tubercula quandoque : parva rotunda ad Ba-tin rarnorum nec non maeulae rubra-e , songeries ut vidctur de- mi num. Vid. Del. *** Vid. Eng. Bot. 726 et delineatioTiem. **** Vid. Ner. Brit. 14. o , p , p : v , v , h , i : g , A 2' D e f c r. PI. Ang. (ccran. var. y.) 58 3. FI. Scot. 915. L. Tr, m. 120. Kay Syn. 44. r. 19. Turn. var. /3. 25. 3- M. fimbrlata. Fr loliis fimbriato - ciliatis, Icônes. L. Tr. m. t. 16. f. 2. D e f c r. Fl. Ang. 574. Fl. îcot. (ccranoides var. 3) 91 S. Fructificatio F. Gigartini Coron opi folia e i Gin is. Vid. delineat* noftram. 10 * — 76 M. Palmetta? Fr. . . . . . apicibus expan bs ? lacinia- tis. * Icônes. Efp. f. 40. Ner. Briî. t. 16. D e f c r- Turn. 21. XV. P a p y r a c e a. 1. P. lacerata. Fr. . ..... ramofo - dicîiotoma ; maro-ine unduîato ; laciniis aequaîibus , apice obtufo. Icônes. Ginel. t. 2i. 4 Efp. t. 90. Ner. Brit. t. 13. D e f c r. Fl. Ang. (crilpatusj 530. FI. Scot. (endiviae fol.) 948. Turn. 154. O P. piimila. Fr. ..... . , fubrotunda; ramis vix divi- fis parvis. Icônes. 0. D e f c r. Turn. var. y. 3- P. laciniata. Fr. ...... ramis palmatis; laciniis ab- tufis ; margine crispato. * Fruébiicatiorris methodus ( vid. N. Brit. t. 16. m , m s m ) valde di- verfâ. Genus novum indicari videtur. - 77 Icônes. Efp. t. 140. Gmel. t. 21. f. 1. ( cilutus ) Efp. t. 13. Ner, BriU t. 15. D c f c r. FI. Ang. 579. Fl. Scof. 947. L. Tr. 111. 156. 4. P. punctata. Fr obtufis apicibus ; tuberculo- rum congeriebus in fronde. Icônes. Eng- Bot. t. 1573- D e f c r. Ulva punéhta. L. Tr. ni. 236. 5. P. elongata. Fr Iinearis, marginibus convola- to » elongatis. I c o n. 0. D e f c r. Turn. lacérants. var. /3. XVI. P r 0 l if e y a. 1. p' rubens. Fr. ramis undulato » ellipticis, I c 0 n. Gmd. t. 22. f. 2. Fl. Scot. t. 30. FL Dan. (epiphyl- lus) App. t. 703. D e f c r. FL Ang. (crifpus) 580. Ray Syn. 47. n. 36. M. Gjc. ni. ("46. n. 3. B. Tr. ni. 165. O P. angufüfolia. Fr. ..... Iinearis undulata , crispa ; parva. X 78 ï c o n» p • Spec. non defcripta. XVII. K a l i f o r m i s. 1. K. verticillatus. Fr. , .... ramis et ramnlis fub 4-terno ordine , verticillatis. > I c o n. l’Ain, t. 29. L. Tr. 111. t. 13. Fl. Scot. t. 31. E. Bot. 640. App. D e f c r. Fl. Arg. (U. purpurafcens) 569. Turn. 378. 2. K. articulafcus. Fr ramulis ternis ,, vel binis ; articulis contractioribus. I c o n. Efp. f. 82. (fericeus var.) Ner. Sri t» t. 8. D e f c r. Fl. Ang. (Ulva) 569. Fl. çcot. 989. M. Ox. 111. 646. L. Tr. m. 217. Turn- 383. 3- K. dasypliyllus. Fr foliis cylindrico - ovatis. Icônes. Li 1. Tr. 11. r. 23. Eng. Bot. t. 847. Efp. t. 102. f. 3. App. D e f c r. Fb Angî. (U. rubens) 571. Turn. 39. 4- K. clavelîofus. Fr. - ..... ramis et ramulis fubalternis 3 filiformibus , vix contractis. Icônes. L. Tr. VJ. t. 10. Elp. e 102. f. 1. a. Eng. Bot. 1203. Tuni. 37 3. „ 7'9 . D e f c r. K. obtus us. Fr. .. foliis brevibus,- fub-oppofitis apice obtuiis. - Icône s. Efp. t. 3 6. f. 2. Jacq. Coll, ni. t. 15. E, Bot. £. 1201. App. D e f c r. Fl. Ane;. 586. L. Tr. iri. 191. Turn. 43, 6. K. opuntia. Fr. . .. . . . . ramis horizontalibus , acumi- natis ; compreffis , repentibus. Icônes. Dill» Mufc, t, 10. f. 9 } ABCD. Ner. Brit. t. 12. D e f c r. Fl. Angl. (U- articulata /3 ) 569. Fl. Scot. (repens} g6t, XV1IL 0 s m u n d é a. î. O. expansa. Fr. ..... ramis latioribus ; ramulis.br»- vibus , mukifidis. Icônes. Michel t. 37. 1. 2. Efp. t. 62. Ner. Brit. t, rr. GraeL t. 16. f. 2.. D e f c r. Fl. Scot. (filicinus) 9Ç4. Tarn. var. £. 268- 2. v O. pinnatiiida. Fr. . . . ramis anguftis , compreffis % ïaeiniis brevibus octusis. 80 \ 3. Icônes. Groel. CcorymbiferuO Ç4 Efp. f. 132. D e f c r. Fl. Angl.581. Fl. Scot. 953- F* TV. nr. 167 Turn. 267 h fiiiformis. Fr. ..... ramis laxe ramosis , angu- ftis. I c 0 n. Ner. Brit. t. 11. D e f c r. Ray. Syn. 51. n. 55. Turn. var. y. 263. XIX. E r i c a r i a. 1. E. tamarisca. Fr. . : . . . vesiculis parvis innatis-* ova- libus ; fpinis basi bulbosis. I c 0 n e p. Gmel. t. 3. f. 1. Efp. t. 31. Ner, Brit. t. xi. D e f c v. Fl. Angl. 576. L. Tr. 111. 130. Ray. Syn. 49. n. 44 Turn. 88. 2. E. Selago. Fr. . sine vesiculis; fpinis fub-im- bricatis , basi tuberculiferis. I c 0 n. Michel, t. 27. f. 1. D e s c r. Jscq. Coll. 1. 356. Syft. Nat- 7x7. * Icon. 31. Efperi sine vesiculis designatur : anne junior planta, vel fpecies alia ? 81 - A. Loeflingii. Fr. rainuus Ah r o t a n i folia . a ..... vesiculis innatis in apicibus; • incurvis. * I c o n. Ner. Brit. t. 14. ** D e s c r. L. Sp. PI. 1629. Fl. An g’. 575. Turn. 66. 2. À. mucronata. Fr. vesiculis terminatis mucrone. ï c 0 n e s. Acï. Gall. 1712. t. 3. f. 5. Efp. t. 85- f. 1. 2. D e s c r. L. Tr. ni. (fuenicalaceus) 194. Fl. Angi 574. Fl. Scot. 923. Turn. 174. 3- À. barbata. Fr. . tuberculis ovatis , anguftis , termi- naiibus. I c 0 n e e. Michel, t. 26. f. 1. Gmel. t. 2. A. f. 2. Efp. t. 3c#. Ner. Bru. t. 14. p 4. A. foenicula- Fr vesiculis axillaribus cunei» cea. formibus et. ovalibus. 1 I c o n. 0. * Sc .brositas frondis nec non cnrvattir.ie ramulornm , notae gener:« cae , diftinéUvae inter Ericnriam et Sehag'no dem. ** Species rarissima a D. Lo-fling in littore Suflexeae (Angliae) olifïl reperta , e£ in herbario Lmnaei reposita, . . . 11 — 82 5* D e s c r. Nef. Brit. App. cura fig. delincafa» A» discors. Fr. . . . . i . . evoluta aliquando , costata , punctata : tuberculis terminalibus, ad apices congelais. * Icônes. Micheli t. 23. f. 1. Efp. t. 26. Ner. Brit. t. 17. D e f c r. L. S» Nat. 717. FJ. Norv. ir. 46. Turn. 70. XXL Mon ilifer a. ï. M. fibrosa.. Fr. . ..... vesiculis amplioribus ; foîiis integerrimis -, fuperioribus lineari lan- ceolatis. Icônes. 0. E'p. t. 29. 29. A. Nef. Brit. t. 14. D e f c r. Fl. Angl. 575. Gmel. 89. ( Abrotanoides it. baccatus ) t. 90. F. Tr. III. 137. 2. M. linearis. Fr. ..... foliis omnibus lanceolatis. I c 0 n. 0. D e f c r. Turn. var. y. 3. M. fetacea. Fr. . foliis omnibus fetaceis. Vix credib le videtur y fpeciem hanc fréquenter in mari noftro ramu- lis prorfus convulutis inveniri. Id. eveait in aliis fpeciebus. 83 — ï c o n. Mor. Ox. III, t. 8. f. 17. D e : c r. Ray, Syn. 49- n» 45. Turn. var. 0. XXII. S e d 0 i d e a. 1. S. purpurea. Fr. ... . . diaphana, purpurea \ ramis ad apices foliosis. I c o n, Act. Par. 1712- t. 4. f. 8. Efp. f. 1. ïacq. Coll. III. t- 13. f. 1 Ner. Brit. t. 12. Engl. Bot. 7x1. .D e f c r. L. Tr. III. 117. Fl. And. 573. Turn. 31. 2. S. oîivacea. Fr. . ..... ramis foliisque fparsis, Icon. 0. Bescr. 0. * XXIII. C 0 y n e a ** 1. C. fpinosa. Fr. . ..... xamis fub - bipinnatis , apice attenuatis. Icônes. Gmel. t. 18 f. 3. Ner. Brit. t. 1». D e f c r. L. Tr. III. 3 Sx Ray fyn. 50. n. 49. Turn. 572. * D. Esper innuit plures varietates inveniri p. 174. foliola etiam vacua efle, nec muco repleta? f. OlivaCeam iu Cornubra et Bevonia ieperi. ** Genuü, Protéiforme. ■ V 34 2. C. iiüicina. Fr. . ..... tenuiflima spinis horizonta- libus. I c o n. o. 3. D c f c r. L. Tr. ITI. igi va r /3. Fi. Scot 956. Turn. var. jS. 272, C. feiicea. Fr apicibus in medio dilatatis. 4. I c 0 n. t. 81. f. x. D e f c r. Fl. Angl. (pinnatus) 589. C pusilla, Fr. ...... , confertiffima caespitosa. I c 0 n. .. Ner. Brit. t. 6. 5 F. capiliacea. Fr, ramulis apicem yerfus con- vertis , fetaceis. I c 0 n. Gmel. t. 15. f. r. D e s c r. Turn. var. r. 273. 6. C. dexoïmis. Fr. ..... torta pïnnata j pinnis brevif- simis , divaricatis. î c o n. 0. D a f c r. Turn j var. £. 273. XXIV. 1. M em b r a n o p t e r a M. alata Fr alis Ikiearibus , margine fub. ciliato. Icônes. Gmel. t. 25. FJ. dan. t. 352, Esp. t. 3. f. 3. D e f c r. 2. Turn var. M. anguftifolia. Fr ails anguftioribus. Icônes. Ner. Brit. a p y. t. 13. 3- D e f c r. L. Tr. III. 142. FJ. Scot. 951. Fl. Ang. 578- M. coitata. Fr. . ..... rami aequales , lineares, fpF thamei. * Icônes. Mer. Brit. t- 17. XXV. G 0 r 0 no pi folia. ** C. cartilaginea. Fr. ..... ramôsa, foliolisdetaceis, quan- doqne bifidis. * Vid. Ner. Brit, p. 109. t. 17. ** Genus F carfilaginei affine. D. Turn. F. cartiîagîneum int^r Sp* Britanicas enumerat fide D. W thering. Suspicor fpecimen GG gartini affine, Espr. t. 1. f. 2. cujus fpecimen apud me est. — 86 I c o n. E'p. t. -138. Ner J3r it. t. 14. Eng. Bot. 1473. V Am. t- 33- f. 1. D e f c r. Tr. III. 185. FL Ang. 586. Ray. Syn. 45, n. 23, XXVI. JV rr e i d e a. 1. N. coccinea. Fr. ..... ramoslffima , ramulis ad api- ces 3 plice ferie confertis. * I c 0 nés. Gmel. t. 16. Elp. t. 2. f. 2. 4. E Bot. 1242. Ner. Brit. Frontiipice Operis D e f c r. Fl. Angl. 5 87. Fl. Scot. 957. L. Tr. III. 187, Fl. Germ. 458. Ray fyn. 37. n. 1. Turn. 291. 2. N. plocamium. Fr., .... fructu axillari , racemoso , siliquaeformi. Icônes. Ner. Brit. Front, op. D e f c r. Turn. var. /3. 293. XXVII. V l u m a r i a F» pectinata, Fr. » : . . . ramulis plumae ad inftar , ciliis oppositis brevibus. Icônes. Efp. t. 45. (fp. externa) Ner. Brit. Frontifp. Fl. Dan. î. 35o. * tuberculia rotundis. 87 D e f c r. L. S. Nat. 718. Fl. Arg. 587- Fl. Scoî, 955. Fl. Norv. 91. L, Tr. 111. £88- Turn. 296. XXVIII. « Capillaria 1. C. Budsoni. Fr.. * — — • — ramis fub - aîternis , ramo* sifsimis ; ramulis fub - difticiiis, fubu- latis 1 brevibus. J C O ÏT O . D e f c r. FL Ang. 591. Turn. 870. 2. C. tenuiffima. Fr. ..... ramis aîternis , eapillaribus : foliolis fetaceis ; tuberculis feminife« ris j ovato - oblongîs. Icônes. L. Tr. III. t. 19. E. Eot. 1165. App. D e f c r. Turn.. 35. 3- C. aiparagoides.Fr. . .... ramis fub - aîternis , fursum brevioribus ; fructu ovali , peduncu» lato y alternatim» Icônes. L. Tr. II. t. 6. Eng. Bot. 571» C. D e f c r. Turn. 364. 4. peduncula- Fr. . . ; . . ramis fparsis ; fructu pedun» ta. culato , minimo. * * Fruélificationis methodo nec noa colore dilcreparu ixitei le r*. 3. et 4» lue olivaeeus; ille mber. 88 ï c o n es. Efp. 156, Gmel. t. 19. ( Gaertnera ) * E. Bot. 545» .Ner. But t. 16. D e f c r„ 0 Fl. Ang. 587. L. Tr. III. 213. 5. C. Wiggh ii. Fr. ramis fubalternis ; foliolis confertillimis , apice capsuiiferis ; ca- p (ails mucronatis. le o n e s. L. Tr. VI. t. 11. Eng. Bot. 1165. De fer. Turn. 3G2. 6. C. purpuras- Fr. ..... vesiculis grandioribus fructi- cens. feris in medio ramulorum. 1 c o n. Miche], t. 29. Efp. t. 35. Eug. Bot. 1243. Fl, Dan. t. 709. App. D e f c r. L. Tr. III. 22 5. Fl. Scot. 926. Fl. Ang. 589. Turn. 357- XXIX. H y a l i n a. H. mutabilis. Fr. ..... ramulis omnibus capillaceis 5 oppositis , versicoloribus. ** * Fibr llae vir des in apicibus F. Gnertnerae, utpote in icône nollro t. 16. Confervae fpecies Parasita htijns plantae. ** Recens « mari color ut plurimum . urantiacus , poflea viridis , fia- vus, fulcus. Idem everut in a. Xt/di. n. 1. ia it. jun. XXXI. r 39 I c o n e f. Efp. 114. Fl. Dan. t. 836. Eng- Bot. t. 1669. Ner. But. t. 17. D e f c r. Tarn. Syn. 397. XXX. A m p hib i a. A. fcorpioides. Fr apicibus fterilibus, convolutis: fructiferis , siîiquaeformibus , latera- libus. ï c 0 n e s. Efp. t. î5ï. Kay Syn. t. 2, f. 6. Ner. Brit. f. 14. E. Bot. 1428. D e f c r. L. Tr. III. 227. Grnel. 135. Turn. 391. XXXI. Herbcicéci H. ligulata. Fr. ligulae apice acutae. Spino- fo - dentatae , magaitudinis inaequa- lis , col. mutabilis. I c 0 n. Fl. Scot. f. 29. Bot. 1656. App. D e f c r. L. Tr. Iir. 123. Fl. Angl. (herbaceus) 588. Turn. 99. XXXïI. H ip p u r i n a. H. aculeata. Fr. caulis et imae ramomm par» 12 tes carneo - lignofae teretes. 90 — IL I C O 11. Gmel. t. 12. Efp, t. 33 * Fl. Dan. t. 335.. Ncr. Bri't. 2. caudata. Fr. ramis praelongis , confertis- simis. ** / I c 0 n. 0. D e f c r. Fl. Scot. 926. Turn. 262. XXXIII. B i f u r c a r i a. B. tuberculata. Fr» . .... dichotomiae an°;ulis curvatis; O - 7 apicibus furcatis , longis , fructifica- tione diaphanis. Icônes.. Efp., t. 121. With. t. 17. f. 1. Eng Eor.. t. 726. Epp. D e f c r. L. Tr. III. 198. Ray Syn. 43. n. 13. XXXIV. 1. F. Linnaei. Fajîigiaria Fr. ...... ramis tenuifïimis : biuncialis , radice fibrosa. fpecies * Efperi icon fnmmitaterr, folummodo exhibet t. 43. cjusdem Audo- ris affinis videtur ipecies ; fed t. 59. ( mufcoides ) cum cûatione Gmelini pîantam noRram quodanunodo repreleatat: f. 2. ima caulis pars tnagn . naturalis. ** R "mi praelongi : caules plures ex uno difco. Tota planta ramis. tenmbus t confeitissimis , caudae eqji similis. - 91 Icônes. M. Üx. III. t. 9. f. 4. Jac q. Coll. III t. 14. f. 2. D e f c [. L. Sp. PI. 163. Turn. var y. 310. * 2. F. lumbricalis. Fr. . .... apicibus furcatis praelongis, tumidis , radice fibrosa. Icônes. Michel t. 43. Gmel. t. 6. f. 2. Eng. Bot. 824. Gmel. t. 6. f. 2. Mer. Brit. t. 6. fig. maj. D e f c r. I,, Tr. III. 204. ity. Norv. (caprinus) t. 9 6. Ray Syn. 45. n. 24. Turn. 317. 3- F. furcellata. Fr. ..... fummis dichotomiis brevio- ribus , furcatis. Icônes. Gmel. t- 6. f. 1. Fl. Dan. t. 363. figura fuperior rubra El'p. t. 42. D e f c r. Fl. Ar.gl. 588- Fl. Scot. 932. FI. Gerxn. III. 455. 4. F. rotunda. Er apicibus divaricatis ; disco piano. Icônes. Gmel. t. 6. f. 3 Ner. Brit. t. 6. fig. min.) t. 14 (radi- a 1 us ). D e f c r. L. T r. III. 202. Turn, 309. Genus hoc in muco vesiculofo, latéral i , femina exhibât reniformia, transversim radtata (v,d. JMcr. Brit. t. 14. f. g. g. h. h damur et- iam Ipecies tuberculiierae; ideoque inveû gatione clariore opus eit. 12 * 92 F. capitata, Fr. . ..... apicibus ftellatim radiatis. Icônes. Ner. Brit. t. 14. f. w , w. w. fpecies non defcripta. XXXV. Flagella ria I. F. confervoides. Fr. . .... ramulis longis , fubfec mi- dis. — * I cônes. Michel, t. 30. n. 1. Gnael. t. 13. ^d. Par. 1712. t. 5. fig. 9. Ner. Bric t. 16. D e f c r. L. Sd. PI. 1629. L. Tr. III. 20S. 2. F. verrucosa. Fr. ..... tuberculis grandioribus oblatis. I c 0 n. Ner. Brit. t. g. D c f c r. Fl. Angl. 583< Turn. (confervoides) 328. 3. F. flagellam, Fr ramis e caule brevi , nume- rosis in longum extensis. Icônes. Fl. Dan. t. 650 ** D e f c r. Turn. (Flagelliformis) 335. 9 In fpeciebus hujus generis rragniîudo et situs tüberculorum variât multum ; hinc iumendi charaderes fpecifici. ** Vid. delineationem noftram. 93 A F. gracilis. Fr. . tenui , fub-diaphano ? rubro 5 t obère u- lis fparsis , minutis. Icônes. Efp. t. 68. Ner» Brit. t. 16. D e f c i. Turn. var. à. 329. 5 F. plicata. Ft. . ..... ramulis implicatis incurvis. Icônes. Fl. Dan, f. 408- Gmel. t. 14. f. 2. Efp. t. 20. E. Bot,; 1089. Ner. Brit. t. 7. D e f c r. Fl. Angî. 589- L. Tr. III. 228.. Fl. Germ. (ceraimum) III. 459. Fl. Scot. 929. R.ay Syn. 45. n. 26. M. Ox. 649. 11. xo. Turn. 323. 6. F. simplex. Fr . fub - simplex ; ramulis fpar- sis brevibus, fetaceis; tuberculis inae- qualis magnitudinis , glomeratis. Icônes. Ner. Brit. (confervoides , var) t. 15. fpecies non de- fcripta, XXXVI. F u J c a r i a. F. variabilis. Fr. ..... ramosiffima ? fcabra ; fructu racemoso , laterali. I c o n. L. Tr. I. t. 12. Jacq. Coll. III. t. 14. f. 2. Efp. t. X17. App. / — 94 — D e f c r. Fl. Angî. ( confervoides ) 591. L> Tr. HL 220. Turr- 35o. XXXVII. L 0 ré a L. elongata. Fr. ...... perfecte dichotoma, interval- lis longifsimis. Icône s. Act.- Par. 1772. t. 3. f. I4. pi. Dan. t. 710. F.fp. 19 ( iummitas ) t. 19. ( radix calyculata ) Fl. Norr. t. 2. t ,6. 7. Engl. Bot. 569. D e f c r. L. S. Nat. 716. L. Tr. ÎIL 176. Fl. Angî. 5S3. Fl- iscot, 920. Fl. Germ. 453. ïurn. 246. XXXVIII. F i l u m. 1. F. chordoides. Fr. .... . 1 — 3 pedalis elafticitate fua fuperliciei maris innatans. Icônes. FJ. Dan. t. 82t. Ner. Bnt. t. 10. De fer. Fl. Angl. 5S 7- Fl. Scot. 963. L. Tr. IÎT. r94. FI. I\orv. U. xo. Gmel. 131. Ray Syn. 40. 11. Turn, 333. 2. F. glomeratum, Fr tenuiore ; flores ex uno dis- co , vel simul. ■ — - 1 c 0 n. Efp. (ter, do) t. 22. 95 D e f c r. Fi. Germ. III. 478- Fl. Tr. I. £?. XXXiX. P lj g ni a e a P. lichenoides, Fr.X .... color ater ; caefpes denfus ; plantae color ad lucem araoène virldis. Icônes. Fl.. Scot. t. 32. Engl. But. 1392. E "per. t. 116. Âpp. D e f c r. Fl. Angl. (pumiliis) 584- L. T.r. III. (lichenoides) 193 Michelt (Lich. mariiuis) t. 103. Tutn. 258. Généra 0 m i [fa 39- Fimbriaria., Fr. . compreffa, aEternatim pinnatifida; ra- mulis dentatis. Fruct° axillaris race- mosa. 4°. Eifida. Fr. .... membranacea, tenuiffima fub - dicho* toina. Fract° tubercula marginalia, diftantia. Clavatula. Fr.. . . pusilla , fubtus caespitosa , coriaçea , olivacea. Fruct° terminalis clavaefor- mis. * , F.-, clavatus ( l-’Amouroux ) fpecies hujus gener s , color purpnreo- viridis. H.ib. in Litt. Danico et Franco : forfan prvitate l'ua ad- hoc apud nos latens. Vid.. PAmouxoux fasc. 1. p. 22. ©6 F 42. Polypodoicîea. Fr. linearis , coftata , membranacea , eau- libus fructiferis ad api ces; tuberculo rum ferie utrinque notatis. * S p e c i e s o m if s a e. ï. F. dentata. Fr. . F i m b r i a r i a. . ... . dentibus acutis. Fruct° péri- carpia urceolata , ** racemosa. Icônes. Fl. Dan. t. 354. ? Ner. Brit. t. 15. D e f c r. L. S. Nat. 718. Fl. Argl. 582. Fl. Scot. 952. L. Tr. 111. 158. 2. F. Reidii. Fr. . . ..... dentibus obtusis ; Fruct° pe- ricarpia lanceolata , acuta. *** Icônes. Eng. Bot. t. 1241. D e f c r. Turn. 149. * ATU1ft0i’it,3leTT DD‘ Desfantoilies et V Amouroux genus hoc sifto: vid. 1-1. Atl. II. 421. l’Amouroux. r. 32. NB. hoc poft genus XXIV in sinopsi collocandum. Genus 39. _______ n XXV. Genus 40. ------ p ft. n. XV. ^ d ■ -US 41‘ -, poli. n. XXXVIIÏ. e.icarpia rnuliifperma ■: Per. n. 1. quadrilperma, Vid. Delin. no- ftram Ner. Btit. t. 15. r 5 . ^Peeies apud infulas Scotorrm , 2da. in Iiîtoribus Hyber- îuae reperitur : ira discrepa mes methodo fri ftjficationis (via. Mer. ut. t. 15. ce et aelin.) ut necelTe videatur £ptcies duas sifteie. - 97 ™ B if id a. 1. V B. divaricata. Fr. . . ... marginibus conglutinatis , fronde divergente. ï c o n e g. L. Tr. III. t. k 6. f, i. Eng. Bot. t. 773. App. De f c-î. FL Angl. 581. Turn. 165. 2. B. fub-palma- Fr. ramis repentibus . minutis } ad ta. apices expansis , fub-ciliatis. ■* I c o n e s 0. D e f c r. Turn. var. £. Cl cl v a t u la C. caefpitofa. . . apicibus grandioribus , intus anucofis 1 papil lis in cute : femina in orbicu- v lis. ** Polypodoide a. P. membranacea. Fr. . . . caulibus fructiferis 9 angu* ftioribus. -*** I c 0 n. L’Am. t. 24. Mer. Brit. t. <5. D e f c r. Turn. 141. * Plantula polymo plv> , radtcibus Fucorum et Confervarum adnata. Hab. in .inlula vedb Angl. ** la fifluris rupium , lirno et arena obduéta , cum Cornea pusilla , Polytnorpha nana et Clavatula caefpitofa reperitur. *** Su s pi cor F. polypodoideam Fl. AU. cujus ipecmen ab Aurore pê- nes m; eft , fpec em efie UiLnélam. MB. foiu m Ner. But. paulo latiora , quam vulgo Oicuait. 13 9. SUR TROIS ESPECES' TRES RAPPRO- CHEES DU GENRE ARISTOLOCHIA par le Prof effeur et Dr. Charles Louis Willdenow.. Aucun genre des plantes connues ne préfente une aussi grande variété dans îa forme de fes fleurs- que PAriftoloche. La corolle, à Pordinaire ventrue à la bafe3 obliquement tronquée au fommet & alongée en forme de languette , quelquefois courbée & de dif- férentes formes , eft dans quelques efpèces bilabiée , & c’eft à cette fection qu’appartiennent celles que je vais décrire. On eft frappé, en les comparant toutes de la différence de grandeur de leurs fleurs p Arijiolôclîia cîe- matiiis & A. ferpentaria en ont les plus petites ; celles des A. furincimensis , trilobaia , grcindïflorci & des efpè- ces qui font l’objet de ce mémoire font des plus gran- des ; mais une nouvelle efpèèe decouverte par Mr. Al. de Humboldt fur les bords du fleuve de St. Made- leine les furpaffe toutes ; elles font si grandes que les enfans peuvent s’en fervir de bonnets. C’eft très - curieux que 5 félon toutes les decouvertes , la feule Amérique produise toutes les efpèces à très - grandes 99 leurs & que l’Asie n’en ait pas une, qu’on leur pu i'ffe comparer , foit relativement à lit grandeur , foit à la singularité de leurs formes. Le genre des Ariftoîoches , les Magnolia grandiflora, Portlandia grandiflora , Solan - drci grandiflora , Daturct arborea , Helianthus armuus , &e. &c<. en préfentent des exemples. Vahl a décrit ( fymbol. bot 2. p. 94. t. 47.) une efpèce d’Ariitoloche qu’il appella A. grandifiora & qu’il reunit à celle que Mr. Swartz a caracterifée par le même nom; cependant, mieux inltruit par te dernier favant , il trouva ion efpèce bien différente & en chan- gea le nom en celui d’A. ringens. Je dois un échantil- lon de cette magnifique pilante à la libéralité de Mr. Richard qui l’a trouvée dans la Guiane. Lorfque j’étois occupé de ce genre , je ne connoiffois que cette efpèce & trouvant dans l’ouvrage de Pifo dont les fi- gures font en générai mal foignées, une qui lui reffem- bloit beaucoup, je lai cm la même & j’en ai joint la ci- tation comme fynonyme dans mon ouvrage. Peu après j’eûs une fécondé , qui fe rapproche beaucoup de celle de Vahl, trouvée à Caracas par Air. Bredemeyer & une autre du Brésil à laquelle appartient la figure de Pifo & qui fe diftingue de toutes les deux par des ca- ractères frappans; je la dois à Mr. le Comte H o mannfegg. Je faisis cette occasion pour détailler l’hi- fl.oire de ces trois efpèces si rapprochées qui certaine- ment ne fe trouvent qu’en peu de collections & qui fe reffemblent dans toutes leurs parties mais qui préfen- 13 * / y 100 4t- tent les pins grandes différences par la forme de leurs corolles. Voilà en même teins pourquoi je n’ai lait deffmer que les fleurs ; j’ai encore pensé qu’il étoit fu- perflu de donner une nouvelle figure de VA, r ingens , comme il s’en trouve une fort bonne & exacte dans l’ouvrage de Valil . , qui elt dans les mains de tous les botanilteSc Je diftingue ces trois efpèces par les noms & les caractères fuivans : I. Aristolochia ringens. A,- foîiis fubrotundo - cordatis , ftipulis folitariis fubrotundis cordatis amplexicaulibus , caule volubili , corollis adfcendentibus bilabiatis , labio fuperiore fpa- thulato duplo breviore, fuperiore lanceolato. A. (ringens) foliis cordatis, pedunculis folitariis, corol- lis bilabiatis , labio inferiore lanceolato , fuperiore fpathulato. Vahh Symb. 3. p- 99- À. grandiflora Vahl Symb. 2. p. 94* b 47» excl. fynon. Habitat in Jamaica , Gujana. t> IL Aristolochia hians. Tab. Y.. Â. foliis fubrotundo - cordatis , ftipulis folitariis fubro- tundis-cordatis amplexicaulibus, caule volubili, co- rollis adfcendentibus bilabiatis labio fuperiore orbi- culaîo petiolato duplo breviore , inferiore lanceolato. — 101 Habitat ad Caracas- h Les feuilles , ftipules & la tige ne préfentent au- cune différence de la précédente excepté que dans Te- chantillon de mon herbier elles font une fois plus gran« des & qu’elles font d’un vert plus foncé, ce qui peut être accidentel. Mais la fleur fe diftingue , entre les différences marquées (voyéz la planche), par fa couleur; elle n’eft pas jaunâtre, à grandes taches violettes-foncé & à larges veines coloriées ; mais la partie ventrue & la lèvre inférieure font également d’un violet-brun; la lèvre fupéiieure rouge- jaunâtre à veines non-coloriées. III. Aristolochia labiata. Tab. VL A. foliis fubrotundo cordatis ftipulis folitariis fubro lundis cordatis amplexicaulibus , caule volubili, co* rollis adfcendentibus bilabiatis , labio fuperiore fub- rotundo-cordato petiolata bilobo duplo longiore 5 iû- feriore lanceolato. Ambuyaembo. Pifo brasil. 260. Habitat in Brasilia. t5 Les feuilles , les ltipules & les tiges font exacte- ment comme celles de la première efpèce ; les feuilles^ de la grandeur , & de la couleur verte-jaunâtre de l’A. ringens , font un peu glaucefcens en - delïous , ce que pourroit être la même chofe avec les deux précéden- tes : mais les fleurs font bien différentes par la peti- / îe-sse de leur lèvre inférieure & par la grande largeur de la fupérieure. Elles font de plus dune couleur brune-rougeâtre , et joliment réticulées de groffes vei- nes & tâches de violet foncé. La ligure de Pifo, quoi- que grossière , en donne pourtant une affez jufte idée. En général , ayant eu l’occasion , d’examiner avec pré- cision plusieurs de fes plantes , j’ai toujours trouvé fes rapports très-exacts. aaBBaBg^^^aSBjBagng*» 10. DESCRIPTION D une nouvelle espèce de Carex ou Laiche. Par lu Conseille r d'Etat , Chevalier et Bctrorz Marschall de Bïeberstetn. L’hiftoire cia genre des Carex ou Laiches, autre- fois très imparfaite, & même apiès Linné, fuiette a des difficultés , qui paroiffoient infurmon tables ; a de- puis peu considérablement gagné , par les travaux de plusieurs botanistes- diftingués , tels que- Wiildenow & Schkuhr , en Allemagne , ainsi que Smith & Goode- nough, en Angleterre. L’ouvrage particulier de Schkuhr, lur ce genre , contient entre autres les défcriptions & les figures de différentes efpèces, particulières à la Rus- sie. Pofledant en herbier plusieurs exemplaires com- plets d’une Laiche très curieufe & d’un port tout à fart: particulier , récoltés dans les vaftes fteppes, situées entre le Wolga & l’Oural; je m’empreife d’en offrir à la Société la défcription, accompagnée d’un dessin, fait fous mes yeux, par Mr. M attirés , ait rite doué d’un ta- lent particulier pour le dessin des plantes & mainte- nant attaché à l’Université de Kkarkow. 104 CÀREX physodes. Tab. VIL Spicis androgynis , ad apicem culmi aggregato * capifafis. C. Spicâ androgynâ , compositâ , ovatâ ; fpiculis fuperioribus mere mafculis ; inferioribus fuperne malcu- lis ; ftigmatibus binis 3 fructibus inflatis s globosis , ore obfolete bidentatis. RADlX per arenam valde repens fibrisque co- piosis finn ata , nigricans. CULMI cum foliorum fasciculo h radicis nodis per intervalla egredientes , antequam ex arenâ emer- gant , ad nonnullarum unciarum longitudinem, foliorum praeteritorum annorum rudimentis dilute fufeis nitidis veftiti ; inde nudi , erecti , circiter pedales , graciles ? trigoni , ftriati , laeves , luteo virides sicut folia. z . - \ FOLIA culmo breviora , lineam circiter lata, longe acuminata , carinata , margine retrorlum feabra : ligulâ brevissimâ , obtulâ , albidâ. SPiCA terminalis , ovata , compacta , uncialis. BRACTEAE glumis fubftantiâ coloreqae ccnsi- miles, singulae fub quavis fplcuîâ : infirma longior ma* gisque acuminata , fuperiores decrefcentes. SPICULAE confertae , ovatae : in apice fpicae mere mafculaej inferiores basi femineae, apice mafculae. 105 GLUMAE mafculae lanceolatae , acuminatae , fa- ture rufae , nitidae : margine praesertim apicis hyalino; femineae breviores latioresque, fubovatae cum acumine, iructu multoties minores, STAMINA tria: filament is capiîlaribus , glumâ longioribus ; antheris linearibus, biîoculanbus ; fiavis : polline emiffo , ad basin nique in lobos duos dehifcen- tes , ut tune filamentum apice biantheriferum appa- reat. STYLÎ duo , hirfuti , albi. FRIJCTUS globofus , vesicarius , membranaceus , mollis , ut inter chartam facile comprimetur , glumis concolor , fubtiîissime ftriatus , hujus generis maximus, feilicet mole pisi : dentibus oris duobus conniventibus 3 exilibus , in maturo vix fuperftitibus. * SEMEN ovatum , urceolo multoties minus , albi- dum , dorfo convexum , fubtus planiufculum. U J -A V il.. PLANTAE NOVAE SIBIRIAE o b f e x v a t.a e a Fri deri co Gustayo IIelm 1. Veronica3 fpuriae affinis»- T a b. VIIL Rctdix perennis, fublignofk. Caulis pedalis , erectus ? ramollis ? fubpubefcens.- Folia caulina , terna , lanceolata , rigida ? petiolata } in> aequaliter ferrata ; rarnea bina , opposita ? fub- fessilia , ferraturis minimis inftruetis. Rcimis axillaribus , adfcendentibus, unum alterumve ra- mulum- emiîtens. Spicis terininaiibus. PeduncuU uniflori longitudine (loris. Ad ortum singu- lorum pediceilorum 'Singula bractea minima ^ lanceolata 5 integerrima. Flores in apicem fpicae conferti , in inferiore parte ejus fparsi , albi , minimi. Calyx fubaequalis , quadripartitus. Caroilae 1a- cinia in fi ni a angultissima , et interdam. quasi fol uni rudimentum quartae laciniae adeit.- 107 Capfula bilocularis j obier ga , compreffa , bifuîcata, po lyfperma. Stylus letaceus , persiftens. Semina ovaîa , acuminata , compreffa , lutea» Planta tota pallide viridis , fubpubefcens , faciei vero- nicae lpuriae , fed pailldior , ramosiorque. Differt a veroniea fpuria et maritima , foliis lanceola- tis , rigidis , nee cordatis , nec Iaxis ; intima lacinia corollae abrupta , fubnulla. In fyfîema locum inter fpuriam et maritimam tenet. Sit iriihi Veroniea leucantha. Spicis terminalibus , foîiis ternis , lanceolatis , rigidis , inaequaliter ferratis ; linibo corollae fubquadripartito. Veroniea altaica. Cat. îiort. Gorenk. Habitat in ru pi bus siccissimis altaicis prope Buchtur- rna , rarius. Floret Julio , Augufto. v 14 * % Bupleurum Bicauie, Ta b. VIII. Radix perennis , lignofa , perpendicularis , fibrillis in- ftructa. Caules duo ex una radice, adfcendentes , fpithamèi * fulcati. Folia radicalia linearia , uncialia , biuneialia -, caulina femi-amplexicaulia , nervofa. Involucrum diphyllum , rarius fab-tri-tetraphyîium ; in- volucellis pentaphyllis, i oliolis lanceolatis , cu~ fpidatis , longitudine umbellulae. Umbellulae radii 10 — 12 , longitudine involucri. Semen mihi ignotum. Tota planta fpithamea , rigida, laevis. Nafcitur in ro- pibus montosis prope Rrasnojarsk. Fîoret Iulio , Augufto. Character ejjentiahs. B involucellis pentaphyllis, cu- spidatis, univerfali di - tetraphyllo , lanceoîatoP foliis linearibus , femiamplexicaulibus, caules duo, adfcendentes. ■ ' . . U la. RECHERCHES CHYMIQUES SUR DEUX SUBSTANCES MINERALES , QUE l’ ON A PLACÉES DANS l’ ORDRE MAGNESIEN, par le Dr. I. F. I O H N. 1. Analyse d’un minerai dit Talc terreux jaune de Merowitz en Bohème. A. Expériences préliminaires. a. fur le chemin fec. a ) Traité au chalumeau , il prend une couleur rouge brunâtre, fans fe fondre. $ ) le borax vitrifié, comme le fel microoosmique le diflout. On obtient des perles diaphanes, qui tant qu’elles font chaudes, ont une couleur jaune, laquel- le difparoit tout entièrement après le réfroidiiTement, y ) Etant calciné pendant L heure dans un creuset de porcelaine, il perd 0,05 de fon poids étant coloré en rouge de canelie, b. fur le chemin humide. et) L’acide nitrique & muriatique iLen diffolvént que très peu> même quand on le foumet à une digeftion. \ / 110 Ayant été traité avec l’acide nitro - muriatique ; il perd fa couleur ; mais l’éclat et l’onctuosité re- liaient, JB. L’acid-3 fulpburique n’en diffout presque rien. y. Etant cuit avec une lessive de foule, il relie , ap- rès ia calcination du résidu, une maffe grifâtre qui ne fe fond pas dans un creuset d’argent. L’eau la diffout .tout entièrement, & faturée d’acide muriati- que il n’en relie le moindre rélidu. y*-x B. /Vnàlyfe quantitative. a ) 60 Grains bien pulverifés & calcinés ont été cuits avec une lessive de fonde dans un cieuset d’argent. La maffe fèche fut calcinée quelques momsns , & dé- layée d’eau combinée d’acide muriatique, jufqu’à ce que le précipité occasionné étoit diffout parfaitement, la diffolution evoporée à siccité , enfuite rédiffoute dans l’eau digérée quelques tems & enfin filtrée. Il en reltoit une malle gelatineufe , qui lessivée, séchée & calcinée avoit un poids de 35 grains , consiilant en silice. b ) Je fis évaporer la liqueur jaune refiée de a ) j’ ajou- tai de lessive cauftique jufqu’à ce qu’elle ne diiïol- voit plus du précipité occasionné au commencement, je feparai la liqueur claire du précipité brun ,./ je fa* turai la première d’acide fulfurique , qui occasion- noit un précipité fe rédiffolvant très facilement eu ïll excès d’acide, & je decompofai la diffolution neu- trale bouillante par le carbonate de foude. Le préci- pité , ayant été lessivé, séché &. calciné, pefoit 18 grains, qui fe diffol voient facilement dans l acide fui- furique délayé d’eau , & qui donnoient par la crys» tallisation de très beaux cryltaux d’alun. c ) Le précipité brun de b ) fut digéré d’acide nitro- muriatique. Il ne fe dilfolvoit pas tout à fait. Je filtrai la diffolution subtilifée d’eau , qui duroit plu- sieurs jours à caufe du résidu gélatineux. Le résidu, fut séché, calciné & pésé. Il avoit un poids de 3 grains étant indiffoluble dans les acides , & consis- tant en silice refté de la prémière procédure. à ) Je fis évaporer la diffolution de e) pour voîatilifer l’acide libre , juiqu’à ce qu'elle formât une maffe épaiffe , je la rédilfolus dans l’eau & la combinai d’acide oxalique , pour me convaincre s’il f’y trou- voit de la chaux. Or comme il ne s’en montroit pas, je decompoifai la diffolution par lé fuccinate de foude, je recueillis le précipité, le calcinai d’huile & pefoit l’oxide de fer attirable à l’aimant. Son poids étoit de 2\ grain. e) La liqueur reliée de d) fut concentrée par l’évapo- ration , et décomposée bouillante par du carbonate . de foude. Le précipité feché pefoit 11 gr. J’y verfai l’acide fulfurique qui le diffoivoit avec elfervefcence. Ayant procédé jufqu’à la cryftallifation , j’obtins 11 2 des cryftaux , dont la forme n’étoit pas à détermi- ner, parcequ’ils formoient une maffe irrégulière. Je les diliolus donc dans l’eau ; je faturai l’acide pré- dominant du carbonate de fonde , & j’ajoutai deré- chef un peu d’acide oxalique. ïl fe formoit un pe- tit précipité, mais qu’on ne pouvoit pas cueillir, pour déterminer fa pefanteur. La terre analyfée contient donc une trace de chaux , qui vraifemblablement ne fe montroit pas à la prémière expérience en d) par- ceque la diffolution coutenoit peut-être un peu d'aci- de libre. f) Je filtrai la liqueur, dont je viens de parler, je la fub- tilifai avec beaucoi p d’eau très faiblement aciduléa & j’y ajoutai une diffolution de carbonate de potaffe fa- turé d’acide carbonique. Il fe faifoit un précipité , que l'acide carbonique produit ne diffolvoit pas; d’où il fuit , que cette terre ne contient ancune magné- sie. Le précipité fe diffout parfaitement dans la lessive cauftique. La diffolution fàturée d’aeide*1 fui- furique fut decompofée au moyen de carbonate d’am- moniac. Le précipité — 1| grains rédiffout dans l’a- cide fulfurique & combiné d’un peu d’alkali don- noit des cryftaux. d’alun tout pur. i ' 1 ! ï f D’après cette analyfe 60 grains de ce minerai terreux , calciné , ( dit Talc jaune terreux ) ont été decompofés en : 113 Silice d’après a) 35 1 - 38 ; ^ e) 3 5 Alumine b 18 | . - 19Î [. IL S Oxide de fer d =* “ 2| 591 grains» Or comme d’après À. a. y. cette terre contient 5 pour cent d’eau s il s’en suit, que les parties consti- tuantes font: Silice §0.20 Alumine 39,83 Oxide de fer - 3,55 Eau K V? Chaux une trace a 99,58 Nous voyons de cette analyse, que cette fub= iftance minérale étoit encore tout à fait inconnue jusqu’ici. L’éclat onctueux } et Ponctuolîté ont peut- être donné occafîon à cette erreur , & ont fait croire que la magnélîe faisoit la partie conltituante pré- dominante ; & c’elt pourquoi on la rangé dans l’ordre Tcilqueux. Comme d’après mes recherches la magnéfie ne s’y trouve point du tout, cette terre doit être pla- cée dans l’ordre filiceux , ou , quand on la veut ran- ger d’après la partie conftituante charactéristique , dans celui d’Alumines. 15 IL Analyse d^une terre , dite talc terreux blanc de Saxe, Ce minéral , connu sous ce nom déjà depuis long tems dans lé fystème minéralogique , a été placé aussi bien dans Tordre magnésien, que l’autre, parcequ’on croyoit que la magnésie étoit la partie constituante prédominante,, Vaucquelin en annonçoit une analyse dans le Journal des mines XV p. 247 , d5 après la quelle il ne contient aucune magnésie,,. Va? Mr.- Karst en , incertain si Mr. Vaucquelin avoit vraiment analysé ce fossile, que les Minéralogues allemands ont nommé Talc terreux , me persuadoit de soumettre à une analyse le vrai minéral dit Talc terreux de la Sonne Erbstollen à Freiber g; et il avoit la bonté de me présenter la quantité necessaire pour mes recherches,,. On verra par mon analyse, qu’il n’' est ni Talc, ni Chaux comme la terre de Géra , nommée à présent Schaumerde ; — - mais qu il consiste presque entière- ment en. Argile, Les recherches faites avec cette terre font les fuivantes s. 115 A. Essais préliminaires, a. sur le chemin fec. -a. au chalumeau. La terre fübifc quelque degré de fusibilité, co- lorant la flamme, là où elle la touche, d’ un beau bleu de faphir. Avec le borax elle se combine très peu; avec le sel microcosmique elle se fond en un verre blanc transpa- rent fans couleur , dans lequel on voit encore un peu de terre indissoluble. ]3. au creuset: Elle ne fe change pas; mais elle perd 13,50 pour cent de fon poids. b. fur le chemin humide. ■■et. ) L’acide nitrique , comme l’acide muriatique la dis- fol vent fans produire une effervefcence. La dissolution concentrée devient gélatineuse en fe refroidissant. /3. ) Elle foi me une masse muciîagineuse avec l’ acide fulfurique concentré qui, combiné d’ eau fe dissout et laisse un petit résidu , consistant en gypse. Si l’on ajoute à la disiolution un peu de iulfate de potasse, on obtient opérant fur la crystallisation des crystaux octaédriques , consistant en fulfate d’ alumine, y) L’acide oxalique versé dans la dissolution nitrique neuîrale, produit un petit précipité blanc qui consiste en oxalate de chaux. 15 £ è. ) Ni îe prit s siaté de foude, ni le nitrate de mercure, ni le muriate de baryte y causent une altération; d’où il P en fuit, que la terre ne contient ni l’acide phos- phorique , ni 1’ acide fulfurique et muriatique , ni un métal que les prussiates précipitent. i, ) L’eau digérée de cette terre n’ en diffout rien, £ ) Pour me convaincre , û cette terre contenoit de la magnésie , j’ ajoutai à la dissolution fulfurique ( de 40 grains de terre) du corbonate de chaux jusqu’à ce que l’alumine ne fut plus précipité Je fis evaporer la liqueur filtrée , je feparai par le filtre le gypse précipité, et je décomposai la liqueur restée par du carbonate de potasse Le précipité occasionné et lessivé fut dissout dans l’acide fulfurique , éva- poré jusqu’à ficcité , rédissout dans l’eau et filtré, pour en feparer le gypse indissoluble. La liqueur filtrée avoit une faveur amere; le carbonate de potasse la decomposoit , et il fe faisoit un petit précipité = % grains de — 40 grains de la terre anaîyfée. — y ) 40 grains dissouts dans 1* acide nitrique et décom- posés d’ammoniac, ont laissé après lv évaporation de la liqueur filtrée, un résidu , qui , ayant été dé- tonné d’un peu de charbon, consistoit en Kaîi et pésoit | gr» V — 1 1 7 — B» Analyse. a. ) 50 grains de cette terre lavée et îevigée ont été dissouts dans l’ acide nitrique. Il en restoit un pe- tit résidu fablonneux, qu’on ne pouvoit pas péser. b. ) J’ ai décomposé la dissolution claire, bouillante, par 1’ Ammoniac caustique , et j’ ai lessivé le précipité occasionné. Séché , et calciné il pesoit 41? grains , qui, ayant été dissouts dans l’acide fulfurique et combinés d’ un peu de foude , donnoient par la crystallisation des tables à 6 faces. Tous les essais, que jenai fait m’ont montré, que c’étoit de l’alun, qui doit cette forme différente de 1* ordinaire à la presence de la foude. I.a dernière crystallisation étoit irrégulière. Les crystaux ont été dissouts dans 1* éau et combinés d’une lessive caustique jusqu'à ce qu’elle dissolvoit encore du précipité produit au commencement. Ils ne restèrent que quelques fioccons, consistant d’après 3* A en magnésie. c. ) J’ai fait evaporer la liqueur restée de b.) jusqu’à siccité , j’ai rédisfout le fel resté dans l’eau, et j’ai ensuite décomposé la dissolution par du carbonate de foude. Le précipité lavé , fethé et calciné avoit un poids de 2 grains; et formoit avec l’acide fulfurique une suasse épaisse , consistant en gypse. Ces 2 grains con- sistent donc en chaux. Les réagens ne montrèrent aucune trace d’ une .autre fubftance , dans la liqueur restée de la réparation de chaux , que la terre analysée pourroit encore contenir. 100 parties du minéral analysé consistent donc en : Alumine B. b, (d’après la déduction de ma- gnésie) ........... 81,17. Eau. A. p ......... 13,50. Magnésie A b. 3* ..... 83. Chaux. B. c. ....... . 4, Kali. -A. y. ....... 50. 100. C. Fin. Cette analyse me met à même de remplir une lacune du fystème oryktognostique, qui est occasionnée par 1’ analyse exacte de la dite argile pure réniforme de Halle, faite par Mr. Simon. Mr. S: a montré que P Argile réniforme n’ étoit point argile ; mais un vrai fel , qui , outre un peu d’ oxide de fer et de chaux, consistoit en fulfate d’ Argile. Quoique l’Alu- mine ne fait pas la seul partie conftituante dans la terre que je viens d’ analyser; les autres fubstances y font con~ tenues en si petite quantité, qu’ on peut attribuer à cette terre du même droit le nom d’ A gile pure, qu’à la dé- placée, qui d’ après les analyses anciennes est encore plus composée. iX IDEES SUR LA GENERATION. ET SUR QUELQUES UNES DE SES MODIFICATIONS, par le Dr. et Botanifte Frédéric Fischer, Les naturalistes de tous les tems se font beaucoup occupés de donner des définitions ou des explications du phénomène de la génération^ quelques uns d’entreux, ont travaillé jusqu’à présent avec plus ou moins de succès, foit par des expériences bien établies 5 foit par des théories ingénieuses^ Le but de ce petit mémoire eft uniquement de généraliser cette idée et de vous présenter ce que me femble en résulter. On doit se persuader qu’on ne fauroit être fous le véritable point de vue pour pouvoir juger des phé- nomènes que présente un si valte fujet , qu’en le géné- ralisant autant que possible; c’eft le feul moyen de voir de l’harmonie et de l’analogie là , où au premier coup d’oeil tout paroit different et inaliiahle ; je ne puis ni ne veux en pénétrer la cause , mais feulement tâcher de montrer l’analogie où elle se trouve. Ainsi en comparant tous les phénomènes y rela- tifs j, nous devons finir par appeîîer génération toute 120 — union quelconque de deux êtres en un troisième , ou bien , ce qui revient au même , la naiffance d’un tiers par la réunion de deux ou de plusieurs qui exiftoient antérieurement. Ayant établi de cette manière le fens de l’idée de la génération , nous en rétrouvons les phénomènes par tout , et dans toute l’activité des forces de la natu- re , nous découvrons des marques de vie , aussi bien dans les corps qu’on confîdère comme morts et inorga- nisés , et nous pouvons nous éclairer fur quantité d’ac- tions et de fonctions dans les corps organisés , qu’on a coutume de regarder comme activités différentes entre- elles pour la qualité. Enfin nous femmes obligé d’en conclure que tous ces phénomènes si variés ne différent que par degrés & d’une manière tout - à fait analo- gue à la différence du dégré de vie qui exifte entre une plante & un animal inférieur & entre celui - ci & l’homme &cet. Avant d’entrer dans le détail d’une comparaison des phénomènes dans l’intérieur des corps organisés avec ceux de la génération en général , je dois néces- sairement faire mention d’un fujet qui y eft d’une grande importance et qui répandra à l’avenir beaucoup de lu- mières fur les objets les plus difficiles de la physiologie. ,Xes corps plus limples et antérieurs fe repètent dans les poftérieurs , plus composés & comme greffés fur les premiers : de forte que les corps poftérieurs contiennent 121 - en eux les séries des antérieurs, par lesquels ils exigent, mais dans un degré fupérieur , & n’en' ayant, pour ainsi dire que le type & l’ essence." * Une autre choie qu’on ne doit point négliger, et qui en partie pa- reil s'en fuivre de la première observation , eft , ,,que chaque corps (organisé) poflérieur, présente, dans le tems et juccessivement ce que tous les corps antérieurs présentent dans l’espace & fimallmiément. Il nous faut fuivre la marche de la nature et en commençant par le plus simple , qui fait la bafe de tout ce qui eft poftérieur , s’avancer peu à peu vers le plus composé , & c’eft ainsi que nous allons comparer ce qui arrive fuccessivement , dans les corps les plus organifés avec les phénomènes que l’on peut observer dans les autres corps de cette classe. Dèsque la décomposition des corps organisés com« mence j une nouvelle génération a lieu Les molécules de la matière organisée, d’issoutes dabord par la décom- position , font naitre dune nouvelle & de la plus sim- p’e manière , en fe réunissant les organisations les moins parfaites, celles qui en occupent le dernier rang ; ce font les animalcules d’infufion , la matière verte de Prieliley, et dans un plus haut degré de compofition, de certaines moisiffures, & quelques espèces de champignons ** C’esî en général l’idée de Mr. Keyssler. 16 qui fe forment. La même action, le même phénomène doit fe préfenter & fe préfente réellement dans le premier mo- ment de l’exiftence des organismes plus complets, par la réunion du fluide (ou, ce qui revient au même, deU’actioir de ce fluide , s’ il n’elï pas prouvé qu’une véritable réu- nion des deux fluides exifte) fécondant avec celui qui doit être fécondé. Mais ce n’eft pas feulement au premier moment de la naiffanee d’un individu que ce phénomène fe trouve; il a lieu partout où de la matière organisée ( nourriture ) doit être incorporée , assimilée à un individu d’une espèce quelconque , qui exifte déjà complètement ; en un mot , il se répète au com- mencement de la nutrition & en fait l’eflèntiel. Dans l’intérieur du corps, les alimens, qui étoient privés de marques extérieures de vie & d’organifations , font en partie revivifiés , & changés en chyle, fl la nutrition eft en règle; ( 11 y a de la vraifernble.nce que cette re- vivification s’opère, du moins en partie, par un effet des corps organifés qu’il faut comparer a celui de l’aimant, qui aimanjte, parafa propre force, le fer qui fe trouve dans fou voifinage ) ; fl , au contraire , elle eft en dés- ordre, il en nait des corps qui, quoiqu’organifés, font im- parfaits relativement à ce qu’ils devroient devenir ; c’eft premièrement une matière analogue à la ma* iière verte de Prieftley qui nait par une nutrition dé- rangée (par maladie) dans les inteftins des petits enfans, & qui , dans quelques mollusques ( félon i’obfervation très - importante de Kielmayer ) , a toujours lieu,, & C\ 123 — en eft un phénomène qui appartient normalement à leur org mifation. Ce font en fécond lieu les. vers inteltinaux qui , du moins a leur commencement, doivent être re- gardés comme une- fuite de ce premier degré de géné- ration ; & on ne doit pis oublier, ce qui contribue beau- coup à prouver ce que nous avançons , que chaque animal a des espèces de vers dans ion intérieur , qui lui font particuliers , & qui font en rapport avec l’individualité de fon organifation & des defordres qui lui font propres. Les corps , nés par cette première & foncière action de la génération , qui font indépendans* des organismes plus complets , ont certainement de grandes différences entre eux. Il faut croire que les moins par- faits n’ont pas la faculté de fe propager & que celle- ci ne fe développe que pei^ à peu , de forte qu’une fimple divilion d’un individu en pinfieurs , en fait le commencement; li les obfervations font vraies, je crois qu'il faut y compter l’éclat avec lequel on u vu fe di- vifer quelques espèces d’animaux d infusions ; obferva- tion , qu’on prétend avoir répétée dans le fang , dont les globules avoient éclaté & fétoient divifé de la même manière. Une pareille fuite de phénomènes doit exifter dans l’oeuf animal depuis le moment de la fécondation; cependant on ne peut guère les y reconnoitre qu’en gros et fuperficieliement. — - /N 16 * — 124 Un fécond degré fort marqué fe préfente dans ces organisations qui , déjà plus compofées , ont pour» tant un corps assez homogène , dans lequel les organes pour la conservation de l’individu & ceux pour la conservation de l’efpèce ne font pas encore feparés & qui fe propagent très - régulièrement , mais uniquement par une répétition littérale pour ainsi dire d’eux mêmes dans un endroit quelconque de leur corps , c’ est à dire par gemmes ou bourgeons ; & remarquons d’abord, qu’ il y a de ces êtres qui peuvent fe propager également dans toutes les parties de leurs corps , & d’autres dans lesquels on peut distinguer une moitié nourrissante & l’autre propageante , comme cela fe peut observer dans les polypiers , dans les Ieihens et peut - être dans les champignons ; voilà le commencement d’ une leparation des corps et plusieurs organes inégaux entre eux & destinés a différentes fonctions* — Dans l’embryon cette période doit exister pendant qu’il a un peu la nature des mollusques, & qu’il ne présente qu’une gelée très - molle dans laquelle on ne peut encore rien distin- guer de particulier , qui vit cependant , qui augmente de jour en jour et qui commence a former ses mem- bres comme par une espèce de gemmification f quoique tout cela n’ait encore aucune consistence. Et comme nous avons crû trouver le premier degré d’exiftence dans la digeftion 3 nous pensons trouver ce fécond dégré dans la nutrition proprement dite, dans le rétablisse- ment continuel de ce qui a été perdu de la fubstance ' ' 1 . U — 125 des muscles et de tous les autres organes , qui forment des syfièmes , par' le sang, qui, par conséquent est l’organe de ce second et très remarquable dégré de l'acti- vité de la génération. Voilà ces deux formes ou dégrés qui sont encore affez /impies pour qu’on pniffe les faisir et les expri- mer ; pour le troifièrne et plus haut degré ( qui est encore général , parceque le quatrième , qui foecupe uniquement de l’homme, n’entre plus dans le but de ce que nous avons à dire) ; nous n’en pouvons détermi- ner que le commencement, parceque tous les autres phé- nomènes et toutes les formes qu’il préfente, font tellement compliqués, entrelacés et difficiles à failir , que je ne puis en décrire même le moindre détail. Ce commen- cement se préfente par la formation d’êtres dans les- quels on trouve des organes , ou un fystème d’organes particuliers pour la conservation de l’espèce. Dès ce mo- ment la forme des êtres organisés , qui était vague et variable , devient plus déterminée et s’approche de plus en plus d’un type général. Il femble que les organes femelles font formé, dans cette férié, avant les mâles y et que par une infinité de variations & de modifica- tions, cela avance peu à peu jusqu’aux animaux et aux végétaux qui ont ces organes le plus complètement formés. Ces dégrés qui dans l’espace , et dans le fys- têrne organique de notre terre fublîstent enfemble et contemporainement , ne se trouvent vque suceeiïivement & comme périodes dans les organismes, dans lesquels ce troifième degré eft au comble de sa perfection. Dès que les organes fçxuels commencent à être distingués dans l’embryon, fon avancement fe hâte, et ces organes conjointement avec tous les autres fe développent bien- tôt et décidément au point qu’ils peuvent atteindre félon l’espèce de l'individu , dans lequel cela s’opère. Ces remarques ne font pas nouvelles , & je n’ai pû vous les présenter , Mesfieurp , avec cette clarté & cette fureté , qui feroit bien à désirer pour les objets de physiologie. Ce sont en grande partie les idées de Mrs. Kielmeyer , Ritter & Keyssler. Mon dessein n’est que d’attirer l’attention des observateurs fur ces pliénoy mènes qui , quoique tout le inonde s’en soit occupe , n’en sont pas ^ beaucoup mieux connus & entendus. On ne pourra jamais les 1 approfondir ; cependant nous pouvons , mortels que nous sommes , nous de- vons être contens de pouvoir indiquer & détailler avec un peu d’exactitude ce qui nous entoure & ce qui fait la base des connoissanses les plus importantes de la fcience et de l’étude à laquelle nous avons consacré notre tems. c Y. ' . . • - 14. SUR LE SOI, NATAL ET LE COM- MERCE DE LA RHUBARBE. par le Br. J. Rehmann.. Parmi les plantes ^ que nous envions à des pro- vinces peu connues de l'Àfie , se trouve l’espèce de Kheum , dont la racine joue depuis longtems un rôle si important dans nos pharmacies européennes. Les hommes les plus verfés dans la botanique , ne font point encore d’accord fur l’origine et la clàffification de cette racine fai ut aire. Les uns regardent comme véritable le Kheum compactum ; Rh. qpalmatum , & les autres le Rheum undulatum. Quelques uns prétendent même, la voir cultivé. Beaucoup d’autres cependant réfutent l’opinion de ces favans , & penfent qu’on n'a jamais vu en Europe la véritable plante de la Rliubar.be. Plusieurs de nos fpéculateurs zélés , en ont désiré la tranfplantation en Rusfie par le moyen du Commerce de Rhubarbe que cet Empire entretient sur les fron- tières de la Chine en vertu d’un contrat fait en 1772 avec une Compagnie de Boucharès» 128 Cependant , comment y parvenir tant qu’on igno- re fon fol natal, et qu’on ne connaît pas en-coi e les Alpes th'ibétaines ? et fuppofé même qu’on fe foit pro- curé la véritable plante ou fa fémence, pourvoit - on efpérer que cette racine poiïédât en Rusfie la même vertu ‘ que dans fa véiitabîe patrie , & que fon effet fur p affût de beaucoup celui de notre Rapontie ? Ceux qui désirent tant la culture des plantes médicinales étrangères , devroient réfléchir aux ^hangefnens qu’elles peuvent éprouver, si ce n’eft dans leurs formes, do moins dans leurs vertus internes, par l’influence du cli- mat , du fol 3 ou d’autres rapports locaux. Ne voyons nous pas dans tous les règnes de îa nature , les mêmes productions être , fous des Zones différentes , plus ou moins bonnes, plus ou moins belles, plus ou moins gran- des ; en un mot plus ou moins parfaites ? Si l'on dé- couvre une différence marquante dans leur force produc- tive , considérée fous des rapports extérieurs ; à combien plus forte raiîon ce changement ne doit - il pas être fenfible dans les proportions relatives des qualités ré- fmeufes et mucilagineufes du règne végétal , dont dé- pendent fes vertus médicinales effentielles. Da ns le règne animal nous remarquons la même cliofe d’une manière frappante , et nous en avons un exemple dans un des articles les plus importans de notre matière médicale. Je fuis parfaitemeet con- vaincu j que l’animal de Sibérie , qui porte le mufc, eft le même que celui du Thibet ,° j’en ai vu plufieurs en Sibérie , et j’en ai rapporté d’empaillés ; leurs for» mes s’accordent parfaitement avec les délcriptions, qu’on nous donne de ceux du Thibet. Toutes les réîations le prouvent , & cependant quelle différence étonnante n’y a - t - il pas dans la qualité du m lise? Celui de Sibé- rie eft d’une efficacité très inférieure à celui du Thi- bet , où nous trouvons le principe volatil de cette sé- crétion animale élaboré par la nature dans toute sa perfection. Ce que nous obfervons ici dans l’économie animale , n’auroit il pas également lieu dans le règne végétal ? — Il n’eft donc pas abfolument néceffaire de croire , que la véritable Rhubarbe soit une plante qui nous elt tout à fait inconnue , mais feulement que le fol & le climat où l'on a fait jusqu’à préfent des effaiss ne lui convenoient peut • être pas. Supposé snème , ce qui elt très incertain , que vous la poffédions dans un de nos jardins , ou dans des plantations d’Europe „ la racine peut avoir perdu par la culture ses vertus primitives ; en général on a tort de croire , qu’on puiffe perfectionner les plantes médicinales en les culti- vant ; l’erreur de cette opinion nous eft démontrée par beaucoup d’expériences sur d’autres végétaux. Je n’en veux citer que la digitale, la valériane, & l’arnica. Ce n’ eft affurément pas par prévention , que je me montre si peu dispofé aux vues économiques & aux projets de culture de ce genre ; mais commençons par profiter de ce qui nous eft indigène , avant de désirer 17 130 - si ardemment la poffeslion de P éxotique ; et cultivons les productions de notre pays avant d’être si avides des transplantations étrangères; laiffons aux habitans des contrées éloignées & aux climats plus heureux leurs plantes médicinales ausû longtems , que nous pourrons leur donner en échange des productions que nous avons, et qui leur manquent. D’ailleurs , sérions nous donc si malheureux d’être privés de la Rhubaibe ? Pour moi , j’ofe dire , que tout médecin qui saura se fervir habi- lement des provilions de notre matière médicale, se ti- rera fort bien d'affaire fans ce médicament , en par- venant à réunir dans de juftes proportions les amères toniques avec les autres subftances purgatives. Si Pon étoit en pofîesfion de la véritable Rhu- barbe , et qu’on voulût lui conserver les mêmes vertus qu’elle a dans son sol natal , il ne fauchant en faire des efîais ni en Ecoffe, ni en Suède, ni en Allemagne, ni dans îaRuflie Septentrionale , comme on Pa fait jus- qu’à préfent, mais dans la partie méridionale de la Suiffe, dans les Alpes méridionales autrichiennes , ou en Rusfie sur le Caucafe. Me trouvant attaché à Pambaffade du Comte de Golowkin , deitinèe pour Pékin , je profitai du séjour que nous fîmes à Kiachta pendant quelques mois; pour y recueillir tous les renfeignemens posfibles fur la vé- ritable Rhubarbe, & sur son sol natal» Je les dois furtout à Mr. Brenner , apothicaire préposé à cette expédition et qui réiîde à Kiachta depuis onze ans. J’ai même connu perfonnellement le marchand chinois, dont la famille a fait avec la couronne en 1772 un contrat, qui fubfifte encore 3 pour la livraison annu- elle de la Rhubarbe; il fe nomme Abdraim, bouchare d’origine mais fujet de la Chine, & vient depuis vingt ans à Kiachta avec la Caravanne qui apporte la Rhu- barbe. J’ eus occafion de le traiter , lui <& un de ses commis , ce qui me donna les moyens d’en tirer des renfeignemens. C’eft un homme adroit & fin , qui a parcouru toute l’Asie, qui la connoit bien, & qui me parla du Thibet , des Indes & de la Perse , en homme qui avoit même des connoiffances étendues en géogra- phie. Sa famille a seule depuis nombre d’années le droit d’exporter la Rhubarbe. Celui qui conclût le trai- té de commerce avec le Général de Brill, alors gou« verneur d’ Irkoutsk , étoit le grand - père du fournifseur actuel y Abdraim, et se nommGit Adaïlla A b du» falomon Cette famille a obtenu ce monopole , moyennant une contribution quelle paye au gouvernement chinois, & il eft sévèrement défendu à tout chinois de vendre de la Rhubarbe. Lorsqu’un jour un des employés de la douane à Kiachta , exhorta ces bouchares à être plus indulgens & moins jaloux de leur privilège ; sachant ÿ difoit « il , qu’on pou voit facilement fe procurer de la 17 * N — 132 — Rhubarbe par les chinois , ils s’en offenfèrent , & m- hftèrent fortement à ce qu’on leur indiquât le chinois qui fourniffoit ou qui vouîoit fournir de la Rhubarbe i que c’étoit contre les loix & qidon le puniroit de mort» Quoique ce propos du douanier ruffe fût fans aucun fondement , cependant la compagnie bouchare en té- moigna beaucoup d’inquiétude, & fit même faire des perquisitions à ce sujet. • \ Avant notre départ pour la Chine, le Comte de StrogonofF, alors adjoint du miniftre de l’intérieur & Chef du Département de médecine, me communiqua un traité sur la Rhubaibe, compofé par un de nos sa- vans botaniftes , qui y parle de la racine de la Rhu- barbe chinoife , & de celle de la rhubarbe bouchare, comme de deux espèces différentes , appartenantes au commerce de la frontière. C’eft une erreur très grande, qui prouve le défaut de connaiffance de ce com- merce. L’auteur dit dans ce traité; „je regarde comme , „ véritable la rhubarbe qu’on a’ppele chinoise & qui filous arrive par Kiachta ( maèmatchine ) ; car l’autre j, espèce qui nous eft connue fous le nom de Bou° %)chare , elt certainement d’ une autre plante 5 & peut » j, être que la Rhubarbe quTon embarque pour l’Europe ?,à Kan - tschou - fou ( Quan - tschu • fu ) ou Canton ,,eft encore différente des autresb Ce favant avoit probablement entendu dire , que les bouchares trans- portoient la Rhubarbe aux frontières. Mais ces Boa- / chares sont fujets de la Chine , .ils traverfent le ter» ritoire chinois pour transporter leurs marahandifes dans la petite ville commerçante de Mae - ma - tchine 3 ( située sur la frontière de la Chine du coté de la S i- bérie ) foù aucun cliinois à l’exception de ces Boucîia- res , ne vend de là Rhubarbe. Ici il n’eft queftion dé Rhubarbe ni chinoife ni bouchare, mais de la thibétaine que les Boucharcs apportent à Kiachta , en traverfant la Chine. Voilà la vérité du fait. Le propriétaire de ce commerce 3 Abdraims ainsi que son commis , m’ont asfuré que leur compagnie fourniffoit de la Rhubarbe à toute la Chine , et à la Ruffie , & qpe même à Canton ils en vendoient aux Anglois. Le commerce de Rhubarbe est donc un mo- nopole pour cette famille bouchare. Elle en envoie partout la seule et même espèce , mais le choix & la propreté des racines ne sont pas toujours les mêmes. Comme à Kiachta on est plus exact que partout ail- leurs pour le clioix d*; la Rhubarbe et qu’on en rejette beaucoup, c’est de là qu’on tire la meilleure ; voilà pourquoi la Rhubarbe ruffe pafîe pour la meilleure dans les pharmacies. Ils ne font pas auffi fcrupu- leux , dans leurs fournitures pour l’intérieur et à Can- ton et comme on y est moins difficile , ils y envoient les morceaux moux ou gâtés. Celle qui vient de Can- ton ( Quan - tchu-fu ) en Europe, n’est donc pas d’une autre espèce, mai® la racine n’en est pas auffi soigneu- V . *•> . __ '• j ' J — y 134 — sement choisie que de celle qui vient par Kiachta, Il est étonnant , que les Anglois , qui dans leur com- merce cherchent toujours ce qu’il y a de meilleur , y fafîe si peu d’attention, et se contentent de la Rhubarbe de moindre qualité. Les Rouchares disent avoir des commiffionnaires qui achètent la Rhubarbe dans les environs des villes de Kianfing & Schan - sing De là on la transporte à Sinning - fu f qu’on nom- me ordinairement Si - nin, ou Si - ning , & Sé - lin, dans la langue mongole ) où elle est nettoyée & préparée pour être vendue. Si - ning - fu est une grande ville commerçante de la Chine fur les frontières du Thibet. Si - ning avoit autrefois le titre de Ouéé, ce qui sig- nifie une Fortereffe frontière ; mais fous le régné de l’Empereur Tong - tchïng elle eut celui de Fu3 ville du premier rang. Elle est située dans la partie occiden- tale de l’ancien Schen-si, province actuellement divisée en deux parties , dont l’une orientale , qui a conservé * CYst probablement la dénomination chinoise de ces villes; il s’agit, de savoir si les thibéatins, les nomment dHFérement. Bergiu'8 dit , que la Rhubarbe est cultivée à Schen - si. Le médecin angloia Saunders, qui a été au Thibet, avec BambaRade de S a m u el T u r n e r a tort de croire, que la Rhubarbe véritable croill'e dans la Chine sep- tentrionale ou la Tartane proprement dite , ainsi que dans la Ruffie asiatique. Cela ne peut avoir lieu qne pour le Rheum undulatum, qui effectivement se trouve dans la Mongolie & sur la frontière rufle près de Kiachta. 135 son ancien nom , & l’antre occidentale , qui se nomme Kanu-su dans laquelle se trouve Si -'ning. La com- pagnie bouchare, qui fait le commerce de la Rhubarbe, demeure dans cette ville dont les habitans , d’après Abdraim, sont un mélangé de plusieurs nations, comme Bouchares s Thibétains , et Chinois. Les marchands Bouchares ne font pas des habitans de la Boucharie , comme on poùrroit le fupposer , mais des Bouchares qui ont quitté la petite boucharie du tems des fréquen- tes invasions des mongoles éléütes dans ce pays, & qui ont formé en Chine une colonie de réfugiés. En gé- néral , on trouve beaucoup de Mahométans dans les provinces occidentales de cet empire qui vivent du commerce & qui , tout en fuivant les moeurs des Chi- nois , & en portant leur costume, observent pourtant les îoix de Mahomet , & font tolérés à peu près comme le font chez nous les tartares. La religion de F o , celle du Lama , & celle de Mahomet y font profeffées avec une égale liberté. La distance de Si • ning à Kiachta est d’environ 3000 verstes. Si - ning peut être éloig- née de 20. journées de Kiang - sing , & de Schan - sing où ils vont chercher la Rhubarbe ; la distance seroit donc encore de mille verstes , en portant à 50 V. la journée des caravanes avec des chameaux. De Si - ning à la résidence du Dalaë Lama , on peut compter trente journées ou 1500 V. le gouvernement chinois a établi une douane dans cette ville frontière, pour y percevoir les droits, fur la rhubarbe & autres marchandises. 136 Selon Abdraim, la population de Sining peut mon- ter environ à 70,000 âmes : il me dit auffi qu’excepté cette ville on ne faisoit le commerce de Rhubarbe en gros, ni en Chine ni en .Mongolie, ni au Thibet. D’après ce que l’on parvient à apprendre relativement à la qualité, à la végétation , à la récolté de cette racine , & à la manière de la traiter jusqu’à fa vente* on peut, si toute fois les Bouchares disent vrai, ce qui est fort douteux, tirer le résultat fuivant : La rhubarbe croît fur le penchant des monstag» nés dans diffère ns terreins, mais la meilleure vient dans une terre légère et mêlée de fable; ils disent aufî’i que la plus eltimée vient à l’ombre mais du côté méridio- nale des montagnes qui font continuellement couver- tes de neige. S’il en étoit ainsi , c’eft à dire , fi réel- lement la meilleure Rhubarbe venoit à l’ombre , il y auroit alors une grande différence en ceci , entre celle de Sibérie et les autres espèces , dont les meil- leures fe trouvent au foleil fuivant la plupart des ob- servations. D’après ce rapport ce feroit doue la pente des Alpes thibét aines , qui feroit ia feule patrie de la véritable Rhubarbe- Il est pourtant polfible , que les marchands bouchares ignorent eux mêmes en partie tous les détails de l’histoire naturelle de cette plante * puis- qu’ils n’emploient pour l’achat de fa racine que des commis ou commilfionaires ignorans, qui fe bornent proba- blement à la rafifembler & à l'acheter chez les habitans \ de ces montagnes. Suivant leur récit, on la récolte deux fois par an, au printems & en automne. D’ailleurs, ils afferent que cette plante ne fe cultive nulle part, ni dans les jardins ni dans les plantations, .mais qu’elle est purement fauvage. Auffîtôt que la racine de a Rhubarbe est tirée de la terre, on la nettoye & l’on en ôte l’écorce, ensuite on la fufpend à des fils sous des toits où le foleil ne donne point , mais où Pair circule librement. Saunders, (voyez le voyage de Turner) parie d’une autre manière de fecber la Rhubarbe, qu’il a observée au Boutan, mais il paroit qu’il veut parler du Rheum undu latum, Voici cependant une circonstance qui mérite d’être rapportée. Il apprit par des personnes instruites dans cette partie , que cent livres de racines fraîches ne pefoient pas plus de six livres & demie quand elles étoient féchées , ce qui paroit un peu exagéré, quoique toutes les espèces de Rhubarbe soient très riches en sucs. Il affure avoir vu lui même qu’une plante , qui , fraîche, pesoit 80 1. avoit été, réduite à 12 après avoir été séchée avec beaucoup de soin. L’endroit où l’on sèche les racines fraîches , eft chauffé à un degré de chaleur tempérée et toujours égale. Quand la rhubarbe a été séchée sur les lieux ïnèmes , les Bouchares de Si-Bing, Rapportent dans leur ville natale , où elle eft encore nettoyée et aérée, puis JS coupée en petits morceaux , et chaque- morceau percé par le milieu. Ce trou n’est pas pratiqué dansjles morceaux de rhubarbe pour les enfiler sur des cordes, comme on pourvoit le croire , ni pour les placer sur des cornes de mouton à fin de les y sécher , comme se plaisoit , à l'explique? l’ingénieuse imagination d’un fameux Frofefseur de botanique de Peîersbourg, mais en vertu du contrat , fait avec la Rufsie. C’eft une précaution que l’on a prise, parce qu’il arrive- quelques^ fuis que la racine eft pourrie ou affectée intérieurement, et qu’on nejourroit pas s’en appercevoir dans les pièces ndn trouées. En conséquence , les morceaux douteux ou suspects sont encore éxaminés à Kiachîa au moyen d’un perçoit*. Lorsque la Rhubarbe a été ainsi préparée à Si-ning-fu , on l’emballe dans des sacs faits de poils de chameaux ou de crins; chaque sac eft rempli de cinq à six -ponds , et l’on en met deux sur un chameau , pour les transporter à Maëmatchine. Une earavanne ordinaire de rhubarbe , consiste en 30 - ou 40 chameaux. . • ' i . , ' ■ / .y % V.,v La Rhubarbe arrive ordinairement à Kiachta en automne , au mois d’ Octobre , et quelques lois au printems , mais la réception ne s’en fait qu’en hyver. L’apothicaire de la Couronne qui est proposé au com- merce de la rhubarbe, doit l’examiner avant de L ac- cepter, et rebuter tout ce qui n’est pas — tant que' pos- sible — parfaitement bon. Plus l’on est sévère dans cet 139 — examen et moins eft grande chaque fois la quantité que l’on accepte. Par l’exactitude qu’on y met depuis quelques années la quantité qui vient par Kiachta eft considérablement diminuée. Cette recherche éxacte chagrine fort les Bouchares , parce qu’ils en perdent beaucoup , et qu’eu vertu du traité l’on doit brûler tout ce qui eft rebuté. Aufsi recevons nous depuis plu- sieures années de la rhubarbe meilleure qù’autrefois. Voici les différentes manières de reconnaître les qualb tés- de la bonnp Rhubarbe. îl faut que la racine ne soit pas très poreuse , mais plutôt compacte. Elle surpafse en pesanteur toutes les autres espèces de rhubarbe. Son goût dominant eft une amertume particulière, désagréable, et très connue; mais le caractère principal de la bonne et véritable rhubarbe consiste en un agacement qu’on éprouve dans 1er, dents en mâchant, semblable à celui que produi- roient des particules calcaires sablonneuses , et que les autres espèces de Rhubarbe n’occasionnent point. Mr. Brenner pense que cet agacement eft produit par une espèce de séîénite qui se trouve dans les pores, de la racine. Ce sel particulier qu’elle contient, pourroit tien lui donner sa propriété purgative, il y a aufsi dans la couleur des. " morceaux une différence à laquelle on attache peu d’importance , et qui vient probablement de l’âge de la racine et du sol où elle s’ eft trouvée; plus elle eft vieille lorsqu’on la sort de terre, et plu* elle eft foncée. 18 * 140 — j- Les Bonchares devraient d’ap 'ès leur traité avèô la RuLie fournir annuellement 1000 Pôuds de rhu- barbe, mais on ne tient pas strictement à i’observati'Cii de cet article *. Comme le commerce de Kiachta eft un commerce d’échange , la valeur des marchandises eft déterminée de parL et d’autre par la quantité des articles arrivés» Cependant la couronne donnant, suivant le traité, tou- jours une quantité déterminée de fourrures pour une quantité déterminée de rhubarbe ; il arrive de là , que le prix de la rhubarbe n’eft pas le même tous les ans. Lorsque le contract fut pafsé en 1772, les fourrures étoient à bus prix, et le poud de Rhubarbe ne coût oit à la couronne que 16 roubles; depuis les fourrures ont considérablement renchéri parce qu'elles deviennent plus rares et qu’elles ont haufsé de prix à Kiachta ; actu- ellement le poud de rhubarbe revient quelques fois à la couronne à 40--6Q, et même 80 roubles. ■ & Il me semble qu’on n 'auroit pas dû fixer à 9 ans ou pour toujours la durée de ce traité, mais qu’on auroit pu s’arranger de manière à le renouveller tous les 3 ou 4 ans. Par ce moyen on auroit été à même de balancer la variation du prix des fourrures avec celui de la rhubarbe. * Voyez le /registre , qui se trouve à ia Juite Je ce traité ~ ' ' . ' . - - \ '( i il ( I 1 1 I 11 \ . - - . v. 1 t ' , : N . • - I =— 141 • - . ^ > Avant d’ emballer la rhubarbe , pour, l’envoyer à Petersbourg, on la nettoye encore une fois à Kiachta ; à cet eilet l’on frappe tous les morceaux avec un pe- tit marteau, pour en détacher les parties impures -ou gâtées , qui auroient pû y rester. On emploie pour cela les Cosaques qui sont à la disposition de l’apo- thicaire inspecteur. Dans le grand magazin en bois , où je vis pra- tiquer cette opération, l’air eft rempli d’une poussière jaunâtre, qui doit nuire insensiblement à la poitrine; du moins l’ apothicaire Brenner qui souffre de maux de poitrine chroniques et de la toux , attribue cette infirmité aux suites de l’aspiration de la poussière de rhubarbe ; te qui seroit très possible. Pour répondre encore à une autre question pro- posée dans ce mémoire, savoir: s’il ne seroit pas pos- sible de se procurer à Kiachta la véritable plante de la rhubarbe ou sa semence , je dirai que cela eft peu vraisemblable , mais que si l’on met à ce projet beau- coup de persévérance il ne faut pas désespérer entière- ment de sa réussite. *i • / A - *■ ' , Les associés de la compagnie de commerce bou ehare de Si - ning - fu n’apporteront jamais la véritable plante , parce qu’ils se feraient par là le plus grand tort à eux mêmes , et risqueraient tout leur commerce \ cA \ qui efl la branche principale de leur éxistence. Il y a aussi parmi les marchands chinois trop d' esprit public mercantile , qui les porte à tirer tout le parti possible de leur commerce à Kiachta , pour espérer _ qu5 un d’entr’eux voulut y être infidèle. On dit, â la vérité à Kiachta, qu’un ancien eommissionaire pour la rhubarbe, avoit reçu de la vé- ritable semence qu’il avoit envoyée à Petersbourg. A Kiachta même on prétend avoir fait des essais avec cette graine; mais l’on n’en a retiré que de la rhu- barbe sauvage de Sibérie. Il eft donc presque démontré oue le vendeur avoit trompe. Comme le ministère avoit donné des instructions secrettes à ce sujet , Mr. Bren- ner s’ est donné toutes les peines imaginables pour se procurer la véritable plante de la rhubarbe , mais tou- jours en vain. .11 crût y parvenir en faisant des pro- messes aux ouvriers et aux domestiques des Bouchares, mais ils ne voulurent pas s’y prêter. Quelques fois ils le promettoient de la manière la plus positive , et à leur retour ils disoient l’avoir oublié. Si l’on enta- me une conversation avec les Bouchares , dans l’inten- tion de s’informer de cette plante, et si seulement on hazarde quelques mots au sujet de la semence , ils se fâchent très sérieusement ; ils ne veulent pas même procurer une feuille de la plante , bien moins encore de la sémence. Il y a quelques années qu’ un pauvre chinois qui quittoit Mae - ma - tchin pour retourner i i TW. 143 - chez lui, s’ offrît de rapporter une véritable plante de rhubarbe vivante,, et en demanda 500 Roub. sous la condition expresse d’en toucher la moitié d’avance. L’ apothicaire Brenner n’ayant point de fond à bazar- der, et la clrancellerie de la frontière n’ayant point cf argent de la couronne à sa disposition pour de sem- blables essais ,4a proposition ne fut point acceptée. h- Si ? pour se procurer cette plante , on voulait efsayer de gagner les marchands chinois , il faudroit que le ministère donnât des ordres et fixât ime somme d’argent pour cet objet. Ce seroit1 cependant toujours une entreprise très douteuse; car si celui qui a été gagné ne revient point , l’argent est aufsi bien perdu que si en. revenant, il rapporte une plante fauCe. On ne peut même pas , le poursuivre à cause de sa triche- rie, puisque' la chose doit naturellement rester secrète. Aufsi le Chinois qui s’étoit offert à apporter la plante, avoit exprefsement éxigé que le gouvernement chinois n’en eût point connoifsance , ni même qu’aucun chi- nois n’en fût témoin ; car il exposoit sa tête si le gouvernement ou les Boucliares venoient à en être instruits. Dans le mémoire mentionné ci - defsus, hauteur présume , que les bouchares ne connoifsent point du tout ou du moins fort peu la véritable rhubarbe, ce que prouvent les différentes espèces de rheum prove- nues des graines qu’ils avoient fournies cette sup- position n’est point fondée. Cela ne peut s’entendre que des habitans de la Boucharie qui ne font point de commerce de la Rhubarbe. Ce r/est pas R ignorance des Eouchares de Si — ning — fu , mais leur propre in- térêt qui les empêche de nous procurer la véritable semence. Si notre ambafsade étoit parvenue à Pékin, peut être aurois - je pu prendre des informations auprès d’ un médecin du lieu , et en obtenir quelques renseignemens plus détaillés sur le sol natal et le gîte de la véritable Rhu- barbe; mais malgré toutes mes tentatives je n’ai rien pû ap- prendre ni des prêtres de la religion du Lama , ni des Burètes , ni des Mongoles qui demeurent sur le terri- loir ruise vers les frontières de la Chine. Quoiqu’ils foient de la religion thibétaine , et qu’als lisent et comprennent leurs livres facrés , ils n’ont cependant presqu’àucune relation ou correspondance avec le Thibet même. La rhubarbe s’appele en tbibétain Dschum — sa , (non pas Dschum - si), en mongole Svhara - modo qui veut dire, du bois jaune:; en chinois hai-houng. Les Lamas mongoles en font usage dans leurs o O pharmacies. Les Chinois s’en servent aufsi comme mé- dieamment , mais pas aufsi généralement , que nous autres Européens : ils en colorent quelques fois leur eau-de-vie , pour lui donner une couleur agréable , et «’en servent aufsi peur la teinture. REGISTRE de la recette de Rhubarbe , faite par l’apothicaire Sievers, d’apres le contrat passé avec la compagnie Bouchare, conte- nant la note de ce qui s’est trouvé après le second netto- . vement, en poids de Rhubaibe épurée de poussière, de rebut, de rognures et de perte, avec la table comparative des recettes faites en différentes années par l’apothicaire Brenner. C: _ 0 O es P ^ O, « 2 t: b- 9 cr £ O ? ë ? C S £ x 73 0) D 0 p- *= 0 5 r s rr>- P- O) P- CT* O 0 o> 5 2: cd~ r> rt> w 5 cr b- n> c 3 Cj 20 I 5 p. s P- X r» *0 -j” **~ P rr> Q- 0 _ . P- n> a> ^ O £ çr » O '"O H* ^ » n> rL n> CT r/i 0 X v. - a» *T3 • Cù O \ * • 1 #-► ~a r- r- -0 r* 'P r- < c C C <; < P- P- P- Q- En 1794. L’apothicaire Sie- vers a reçu 1000 84’ 21^ I2S 25 i 29 33a En 1795. L’apothicaire Bren- ner a reçu 1000 938 19’ 50 ?3 I I 7l En 1796 Bar le même. En 1797 et 1798* Les Bou- SS4 38 842 34 36 32 5 12 chares n’ont point appor- té de P\hubarbe. En 1799. Reçu par l’apo- thicaire Brenner. En igoo et 1801. les Bou- 29*?. 20 286 1 5 1 1 18 chares n’ ont point appor- té de Rhubarbe. En i §02. Reçu par l’apo thicaire Brenner. 508 H 497 29i 8 I3i 2 z 1 En 1803. Reçu par l’apo- thicaire Brenner. 480 34 47f. 35’ 2 36i I 2 En 1804- Par Je même. 392 3i 388 32i 3 - 36 En 1805- Par le même. 497 1 1 492 i6i 3 3iï I 3 En 1806. Par le même. Total de la table compa- 716 16 709 10 5 24 22 rative de l’apothicaire Brenner, non compris la recette de l’apothicaire - Sie vers. 4773 4 4632 iSè US 34 24 31 ^ 19 146 D’après îe calcul du Sr. Sievers ? qui sur 1000* p. de Rhubarbe compte 128 p. 25 I. de poufsière, les 4773 p- 4 1. auroient du produire 513 p* 8. 1. de pous- sière ; , au lieu de cela d’après ma recette (dit le Sr. Brenner) il ne s’en est trouvé que 115 p. 34 1. La Couronne y a donc gagné 497 p. 14 1. de bonne rhu- barbe , au lieu de poulsière. Fn éviluant le prix de la rhubarbe à 75- rouble le tout produit 37117 roubles 50 cop. De même d’après la; note du Sr. Sievers portant, sur mille Pouds reçus 29 p. 331 1. de rognures et de perte, il y auroit sur les 4773 p- 4 h reçus, 141 p- 31| 1 de rognures et de perte, tandis que je n’en ai eu en tout que 24 p. 311 1; le gain étoit donc de 117 p. Par conséquence la Couronne a gagné en tout sur cette livraison, 614 p 14 1. de Rhubarbe épurée ou d’après la taxation faite ci defsus, 48817 roubles 50 cop. i5. DESSIN et DESCRIPTION d'une variété d’alcyon arborescent d’un rouge VERMILLON , par le Conseiller de Cour et Dr, W- G. TrLESIUSo Tab. IX. X. Parmi toutes ïes espèces d’alcyons , il rï’y en a peut-être aucune qui ait été autant examinée et connue que l'alcyon arborescent ( Aie y onium cirboreum). Nous sommes redevables de cette connoissanoe aux soins du savant KOEHLREUTER, qui nous a donné des dessins soignés et des gravures qui représentent les difïérens profils des suçoirs , des têtes du polype , des ouvertures Ou des mandibules , des petits pores ou Spiracula , de l’épiderme ou de l’écorce, et delà structure intérieure, ou de la direction de la moelle animale qui se trouve dans la tige et dans les branches *. Mais il nous doit encore un dessin du port général de toute la tige ani- male. D’ailleurs il n’a décrit que la variété grande * N o e lui re u te r. Zoophyti marini e coralliorum genere historiaj dans les mov. Comment. Petropol. VII. pag 345. tab. 13 — 14 Coralliuia spongiosum, laeve, ramis tuberosis natantibus, tuberculis aggrega fis. 19 * 148 — grife et jaunâtre, car, comme il le dit lui - même , il n’a point connu la rouge plus petite dont CLUSIUS et LINNE' ont parlé. C’est pour ces deux raisons que j’ai cru devoir donner une nouvelle description de la tige entière (stirps). de ce grand animal-plante dont l’original se trouve dan^ la collection de Son Excellence Mr. le Comte ALEXIS RAZ0UMOFSKY , et d’y ajou- ter quelques observations sur les variations dans les couleurs , dans le nombre et la fituation des embou- chures ou pores , qui établissent une différence entre la variété petite et rouge et la première. I. Observations générales sur ? a 1 c y o n arborescent. L’alcyon arborescent eft placé parmi les alcyons à branches, et regardé comme le plus grand des espèces d’alcyons connus 3 il atteint la giosseur d’on homme , et ses plus petites branches, ont, au rapport de LINNE', l’épaisseur du doigt d’un homme. L’alcyon arborescent a des pores mamelonnés , qui s’unissent aux tubercules et sont placés sur les côtés et sur les extrémités des branches. On remarque de semblables tubercules dis- séminés sur toute la tige , mais aux sommités des brandies elles sont proportionnellement plus grandes , plus remarquables et beaucoup plus nombreuses. Les mamelons sont le siège principal des nombreuses bou- ches ou des organes de la nutrition de l’animal plante, les tubercules sont garnies de mamelons qui s’ouvrent - 149 avec des lèvres en forme d’étoiles ou plifsées d'où sort une tête de polype ou un suçoir à 8 bris. Outre ces bouches saillantes en forme d’étoiles, il y a encore beaucoup d’autres ouvertures plus petites , qui entou- rent la plus grande , et dont toute la surface de notre variété rouge est parsemée partout également. Je nomme ces petites pores, spiracula, pareequ’ils conduisent dans des cavités où l’on n’apperçoit pas la moindre trace de nioëlle , aussi je les regarde comme des pores ou des ouvertures destinées à la respiration. Dans les pores étoilés des mamelons et dans les conduits où ils abou- tissent , on trouve partout des traces , d’une moelle desséchée , d’une pellicule racornie et quelque fois des têtes de polype entières ou des suçoirs à huit bras , qui saisissoient de petits mollusques et de petites écre- visses 3 et qui servoient à sucer une nourriture plus consistante. La tige et les branches de l’alcyon arborescent sont courbées et tordues d’une manière régulière , d’un côté elles sont en grande partie appîaties et l’on y remarque fo t peu de suçoirs. Comme elles se terminent presque toutes par des noeuds ondes tubercules ammoa- ceiésv, elles ressemblent à une massue émoussée. A l’endroit de leur insertion , dans l’état de vie , elles grandissent ordinairement ensemble et forment des ana- stomoses , [ainsi que je l’ai déssiné en b, de grandeur réduite et naturelle. La substance desséchée de l’alcyon ■150 arborescent est poreuse comme du liège et l’épiderme qui se change en écorce en se séchant , eft terreux et très - fragile. La plante entière lorsqu’elle est vivante eft charnue et visqueuse. La grande variété eft d’un gris cendré , mais notre petite , d’un rouge vermillon , la substance intérieure eft d’un blanc jaunâtre. La mer blanche et les côtes de la Norvège nous fournissent l'alcyon arborescent. * 2. Une petite digressionsur l’idée d’un animal-plante. Lorsque KOEHLREUTER dit , qu’il est autant ridicule de considérer l’alcyon comme une production ou le domicile des polypes fa fommité. Les branches pouffent, alternativement des deux côtés de la tige, de petits canaux qui fe perdent dans la moelle , mais ils font parfaitement vuides & ne font jamais obftruées par des traces de peau ou cle moelle animale defféchée ou autres chofes fem- blable's , comme cela arrive fouvent dans les canaux plus élargis de l’efpècè précédente. Outre cela , les tuyaux & les canaux de la grande efpèce diffèrent en- core , en te qu’ils font intérieurement d’un jaune fa- fran. Cefte' couleur provient des peaux & de la moelle animale deffechécs. Il n’ y a pas de doute, que la rnoeilo animale qui règne tout le long de la tige & dans le milieu des branches , ne foit aussi animée , que les têtes de polype ou les fuçoirs qu’elle fait fortir dans les tubercules & dans les mamelons. Du refte, ce n’eft pas une objection contre les autres parties qui ne fe meuvent point , & qui ne démontrent pas autant de fensibilité , encore moins une preuve pour leur propre nature végétale , bien moins encore , comme on pour- roit l’admettre avec plus de raifon contre le cartilage,, les os, la peau & les poils des animaux vivans. Cette production entière eft pourvue d’une économie animale fous, forme végétale ; mais les fenfations font émouff 163 & les raouvemens inertes & lents. Si féduit , par les signes de vie peu prononcés & par les motiveraens iner- tes de cette production fous forme végétale , on voix- loit les démontrer par les forces végétales , ou n’accor- der une nature animale qu’aux fuçoirs ou aux têtes de polype feulement , & non aux autres parties & parti- culièrement à la moelle animale, qui s’étend dans toutes les branches &- -dans toute la tige , qui corréfpond avec ces fuçoirs & qui dirige fes fonctions félon toute vraifemblance , alors on fe formeroit une machine hé- térogène en contradiction avec elle-même, qui feroit comparable à un champignon dans lequel nichent des infectes ou des mites. Quoique la moelle animale ne donne pas immé- diatement des signes de vie animale ; les fuçoirs ne lui cèdent certainement rien en irritabilité & en faculté de réaction animale , elle pofiede plutôt , félon toute vraifemblance , le pouvoir général de la volonté & des mouvemens fur chaque fuçoir féparé , & eft peut - être à considérer comme un cerveau ou J'enforium commune , ce qui paroitra probable par les obfervations fuivantes: a) quand le nombre des têtes de polype ou des fuçoirs augmentent dans un endroit, la moelle s’y trouve en moin- dre quantité intérieurement ; de là vient qu’on en -trouve aussi fort peu dans la tige inférieure & dans les branches épaiffes , tandis qu’ils font déjà plus abondans dans les branches latérales & beaucoup plus encore aux fommités des petits rameaux & aux tubercules. La moelle fe divife dans ces dernières parties , en dillérens coq- 21 * I — 164 — duits qui aboutirent aux fuçoirs, aussi que je l’ai deî- siué dans la dixième planche fig. 4-/^qui repréfente la brandie d’un tubercule. On voit en même tems , que les branches fortent des tubercules & que les tuber- cules avec leurs nombreux fuçoirs qui dans l’état de vie crôiffent si facilement enfemble, ne font pas feulement deftinés à la nutrition , mais que leur principale des- tination elt pour la propagation , qui s’opère peut être comme la fructification dans' les plantes. b ) Les lèvres des mamelons d’où s’élèvent les fuçoirs contractés , font de véritables continuations de l’épiderme , elles s’attachent intérieurement aux bras des fuçoirs ou des têtes de pol)-pes^ & fe ferment en- tièrement fous la forme d’une étoile en bourrelet , dèq que les bras de la tète du polype fe retirent ou fe contractent. La peau des lèvres elt également entraî- née en dedans par la contraction des fuçoirs , & ferme le mamelon comme un mufcle en anneaux ( Jphyncter ). Cette liaifon intime de l’épiderme avec les fuçoirs, qui indique une organifation mufculaire , prouve l’animaîi» té de l’épiderme & de toute la fubltance qu’elle re- couvre. c ) Comme les relies des bras de la tête du po- lype , ou que tout le fueoir qui a pris fon accroiife- inent avec l’épiderme , ou qui elt lié avec lui fans in- terruption peut être facilement remarqué dans toutes les cellules ou lèvres , même dans les plus anciennes ; / — 165 — alors les prétendus polypes ( animaux féparés ) ne peu- vent jamais être fortis de leurs cellules , ou les avoir abandonnées ; ou en d’autres paroles , l’intime liaifon de la peau encore vivante avec les vieux membres morts, dont on en voit encore leà dépouilles, prouve que les lèvres n’étoient point des cellules mortes , & que les fuçoirs qui s’y. trouvent n’étoient point des po- lypes qui dévoient éclorre , mais des membres morts d'un animal-plante, répandus dans tout fon fqueîette , qui ont rempli leurs fonctions de propagation et de nutrition , & qui ont été remplacés par de nouveaux venus , le même cas a aussi lieu dans les fertuiaires & les efcarres. cl ) En considérant toutes les membranes qui fe trouvent encore dans les lèvres , & toutes les tètes de polypes déffèchées ou les bouches , on ne peut en con- clure qu’elles aient été toutes en vie dans le même tems. Il eft plutôt vraifembîablç, que dans un animal- plante parvenu à fa plus grande groffeur, plusieurs mil- liers y ont trouvé leur tombeau. Le dernier cas , qui depuis longtems elt reconnu comme un fait , dans les fertuiaires & les efcarres , prouve fortement cette con- nexion intime , dans laquelle les deux natures, animale & végétale , feaiblent fe confondre , & combat tous les rapprochemens ou les métamorphofes poftérieures. Les plantes perdent leurs fleurs dès que la fécondation a eu lieu. Mais cet animal continue de vivre fous fa 165 forme apparente de plante } il font oz fait mouvoir fes membres. A préfent , iî ne nous relie plus qu’à lire, dans îa langue favante , la cléscript ion fy Hématique de l’al- cyon arborefcent , dans laquelle les obfervations préci- tées , y font récapitulées de la manière la plus con- cile, & à connoître fes fynonymes & les auteurs qui en traitent. 4) Aie y onium arboreum L. Alcyonium arborefeens ramofum , poids papilla- ribus Iparsis nutrition! infervientibus in tubera late- ralia terminaliaque congeftis , porulis fpiraculisve co- piosissimis ubique pertufum, S y n o n i m a. Car 61, Clusii exoticorum lib. Vi. c. I. p 119. Anvterp. 1605 loi. Arbufcula marina coralloides. loh. Bctuhini hiltor. plantarum IIT vol. 1750 fol. pag. 793. Planta marina coralloides rubra ex Clusio. Olai IVermii Mufeum Wormianum Lugl. Batav. 1 655. pag 230. Planta marina coralloides. Cupan. liort. cath. fuppl. 1. Tounieforf. inltitut. rei herb. p. 576. Aicyoniuna magnum durum ? ar- borefeens. Rumph i\mboyn. Rarit. Kamer. Amlïerd 1741. fol. Accabar gabba vel Accabar boazagu; Am- boinensibus , Hualapia. 167 Ponloppid. , Norv. I. p. 274 , tab. 12. no. 4. 5- Linn. . . . Muf. Tessin. p. 120 n. 8. T. 10. Litophy. ton Norvegicum. Linn. . * . . Syft. Natur. ed. X. fp. î. Linn. faun. fuec. Iï 2225. Aîcyonium arboreum. Koelr enter Comm. Petropolit. VII. p. 344* Tab. 13- 14- Corallium fpongiofum , leve ; ramis tuberosis nutantibus , tuberculis aggregatis. Linn. . * . . Syft. Nat. Ed. XII. Aîcyonium arboreum , ramis obtu-s is , nodosis poris papillarihus. Pallas . » . KIenc]i„ Zoopbytorum p. 347. Aîcyonium arboreum Versionis german. Tom. II. psg* I64. — lb9. ejusd. op. Sfatius Millier verf. german fyft. nat. Lin. vol. VI. p. 775. tab. 27. fi g;. I. der Seekorkbaum ans dem Norwegifchen Meere. Houttuijn . Lin, Nat. fyft. 133. 1. Boomaftige Alcyonie Sclirifte.p. der Drontheim. Geselîschaft IV. p. 76. t II. fig. I. Base . . . Hiftoire nat. des vers Tom. III. pag. 3 31, Alcyon arborefeent. Tige arborefeente , extrémités des rameaux obtufes , pores pla- cées fur des gros mammelons : principale- ment fur le caractère du genre p. 126 — 168 •='**” D E S C R I P T I O. Stirps fuberofa , altitudine quatuor pedum ac Pailafsio tefte faepe humana , ramis ultimis digiti cras- si t ie. Truncus brachii humani crassitie alterne ramo- fus varie diftortus & rugofus in ramis plerumque com- pvcffus & ftrigofus epidermide miniacea orificiis labiato- iiellatis fparsis porulisque fpiraculisve copiosissimis pertufa obductus. Tuberci per totarn fîirpem fparfa & omnibus ra« mis terminalia obsita papillis fparsis ofeuio octolabiato hiantibus porulisque fpiraculisve copiosissimis. Subficinüa sieca fuberofa , porosissima, parenchp- matofa , viva tenax tendinofo-carnofa ad fuperficiem ge^ latinofa *. Color , qui in altéra varietate a Koelreutero de- fcripta extus cinereo-ferrugineus , qualis Zingiberi sic- co , cernitur : in hac noftra mmiaceo-rubens intus fia- vicans ^ medullae albicans **. * Subftantia parenchymatis fpongiofa eft et similis fuberi fla- vicanti ; ftirps enini ac rami transversim diflecti praeter majora capitulorum polypi lumina plurimos undique poros et meatus minores nudo tanicn oculo confpicie«das ' offerunt. ** Colorem cel. Koelreuler qui alteram varietatem miniaceam non vidit ex albido lütescçntem refert , fed Linnaeus et Clusius qui vero reliquas qu-alitates nonieadem cura ac Koelreuter tradiderunt eundem miniaceuni ac rubentem ob« fervarunt. v. ej. Defc. p. 350. 1 169 Epidermis miniacea, rugoso-coriacea papillosa osculis turgentibus octolabiatis papillaribus sparsis et porulis minoribus Tel spiraculis copiosioribus pertusa. Oscilla prominuîa octo tentaculata papillis labiatis turgidulis et rstractilibus inclusa exteriora versus cum epidermide connexa, interiora versus in canales oesopha- gaeos producta , alimenta haufta in tubos inteftinales , medio trunco descendentes effundunt et tubulis medulla- ribus trunci ramorumque connexa ex interiori impul- sa ad motum et absorbtionem promouendam incitantur. Haec canalium ex papillis in tubuios per totam ftirpem descendentes continuatio et ipdus polypi capitulorum procefsus in ipsam medullam optime ex diffectionibus ramorum transversalibus et perpedicularibus demonitra- tur. Tab. X- B. C. D. Osculorum organa interiora vel sic dicta capita. polypi a Koelreutero cel. jam egregie ( Tab. XIV. f. 23.) depicta sunt, difFerunt vero ab iis, quae in Odor gravis similis i 11 i , qualem corium illud album vel flavescens spirat , quod alutarii praeparare vel perficere soient. Pendus pro mole stirpis in toto suo ambitu perexiguus , ejusdemque ratio ad aquam , vt 600 circiter ad 1000. **) Epidermis, quae a cel. Koelreutero cortex vocatur, in vivo stirpe polypove gelatinoso-coriacea, in sicco autem calcarea et hue illuc ue decorticata efl. Plurium Molluscorum , Testaceorum et Zoophy- torum gelatina liaud raro calcifica vel calcigena observata cft. 22 170 alcyonio Camtschatico vivent! observavi , capita enirn simplicioris lexturae , ut opiner, ilia fuere , cucurbituli nempe seu papillae conicae octoradiatae roseae. Radii vero in Koelreuterianis sunt tentacula labiis papil'larum annexa iisque apertis explicata, corol- lam simulantia. Ponili Tab. X. fig 2. bbbb per totam epider- midem ubique dispersi copiosissimi in totidem tubu- los lymphaticos parenchyma et medullam perreptantes intrant et mihi spiraculorum loeo adetse et respira- tion! inservire videntur , cum e contrario oscula ilia rariora papillosa oetolabiata majora evidenter nutri- îioni et deglutitioni inservire, ac totidem polypi fau» ces videantur. Fig. 2. a a a. Rami nodosi in vivo Zoopliyto contactu coale- scunt 5 praeprimis tenuiores ilü tuberibus papillosis , qui bus augendi vis vel crescendi et procreandi ni s us inelt, abundantes. Tab. IX. b b. Tab. X. fig. 1. A* A. EXPLICATION DES DEUX PLANCHES. Tab. IX. et X. Tab. IX. La tige entière de la petite variété rougeâtre d’ Alcyon arborescent, (trois pieds de hau- teur ) avec ses branches b b. Tab. X. fig. 1. 2 branches détachées de cette tige, de grandeur naturelle, avec leurs tubercules s dont l’insertion se trouvoit en A A dans l’état de vie , B B B la fubltance intérieure à l’endroit de la fracture. La fig. 2. représente l’épiderme sous la loupe, garni d’une infinité de petits pores bbbb ( porulis vel spiraculis ). L’on apperçoit en même tems trois mamelons (papillae) sur les tubercules avec des lèvres a a a en forme d’étoiles ou à 8 plis , fous lesquelles les bouches du polype se trouvent cachées. Fig. 3- tranche longitudinale de l’extrémité d’une branche, aaa les canaux qui conduisent de la moelle dans les cellules b b. Fig. 4. la même vue d’un tubercule découpé , où les canaux ou conduits qui viennent des cellules b b b se terminent en un tuyau intermédiaire a. 22* 172 CD. tranche à travers l’extrémité tubéreuse d’une branche avec des memelons d’un seul côté. E. tranche transversale d’un tubercule de la sommité garnie de mamelons placés régulièrement. Fig. 5* L’alcyon que j’ai abservé au Kamtschat- ka de grandeur et de couleur naturelles. Fig. ô. L’épiderme de ce même alcyon arbores- cent, grossi à loupe, ou par dessus le tubercule, où les lèvres étoilées du mamelon n’ étoient pas encore entièrement fermées , de façon qu’on entrevoyoit un peu les têtes rouges , les suçoirs ou les bouches de polype. i6. DECAS PLANT ARUM, KONDUM DESCRIPTARUM IbERIAE ET RoSSIAE MERIDIONALIS. Auctore. Chr. Steven. V. Tab. XI. J. Allium guttatum (fig. 1.) Caule teretifolio umbellifero, umbella globçsa , ftaminibus corollâ duplo longioribus , alteris tricuspi- datis, foliis longissimis semiteretibus pubescentibus. BULBU3 solidus tunicatus , squamis inter(ioribus albis integris , extimâs fuscis emarcidis reticulatis. CAULIS pedalis et sefquipedalis simplex erectus, ad dimidium usque tectus foliorum vaginis , dein uudus , teres , levissime ftriatus , gîaber. FOLIA spithamaea et ultra , laxa , fere filiformia uno latere convex,a , altero fubconcava » pubescentia , caulina 2 - 3 vagina longa sttiata. UMBELLA magnitudine nucis iuglandis vel tninor, globosa multiflora. Spatfict in flo- renté planta emarcida lacera brevis. Pedunculi numero- sissimi semiuùcialea , éxtimi reflexi , fructiferi duplo lorïgiores > sub Jloreuïicrassati,, COROLLA par va , allio / . — 274 — Trcrc1 ato qrrque rmnor, pc-talis erectis îancenlatis acatius^ulib ai b .s macula me iia purpurea. STAJVilNA corolla dupio longiora , alterna trifida , lâchais latera- ïibus antiieriferam superantibus Anthierae atr-opurpu- reae. PISTILLUM longitudine ftaminum. CAPSULA obtuse trigona viridis petala aequans. Semina coin- pressotriquetra nigra. Habitat elegantissima species in campis versus Tyram inferiorem. Circa colonias Svevicas diftrictus Odessani haud inlrequens. Fl. Julio. 2. Ophrys bremifera ( fig. 2. ) Caule folioso ; îabello villoso bas! bicorni , tri- lobo , lobo medic emarginato cum appendiculo brevi ; perianthii foiiolis interioribus villosis brevissimis. CAULTS pedalis et ultra, teres glaber supra me- dium nudus. FOLIA inferiora ovalia, obtusa , superiora sensim minora , lanceolata acuta , basi vaginantia. PvACEMUS spithamaeus subdecemflorus, floribus brevis- sime pedicellatis internodia subaequantibus O. Arachnite majôribus. BRACTEAE lanceolatae acutae coloratae , longitudine florum vel paullo longiores. PERlANTHiUiH 5-phyllum. Folicla tria exteriora subaequalia longitudine fere germinis , patentia lanceolata obtusiuscula , rosea , striata, duo interiora coîumna genitalium breviora ovata ■acurmnata, sericeo- villosa ftavescentia. LABELLUM de- 175 pendons basi cornua duo subulata p'efiant hiî foîioîis interioribus breviora exserens , trilobupi ; lobis laterali- bns refiexis sinuato-subbilobis-fiauo sericeis. medio amplo convexo velutino purpureo flavoque vario , lateribus glabriusculis, apice emarginato cum appendiculo reflexo brevi, vix lineam longo» obtuso , saepius tridentato. GERMEN clavatum, teres glabrum striatum fere unci- ale. COLUMNA styli brevis crassa. ANTHERA termi- nal is y postice columnae adnata , opercularis , bilocu- iaris , apice mucrone reflexo. Habitat in Iberià occidentali. FL Maja. 3. 0 p h r y s c o r n ut a ( fig- 3 )► Buxb. Cent. 111. t. 23 p- 14- Caule folioso , labello villoso basi cornubus duo- bus longissimis, trilobo , lobo medio obtuso cum appen- diculo breui rellexo , Perianthii folio lis interioribus villosissimis brevis. Praecedenti simiîlima , sed differt caule pauci- floro , floribus remotis , bracleis brevioribus gerrnina vix aeqnantibus ; labello minore , cornubus ipsa columna genitalium longioribus, lacinia media obtusa nec emar- ginata , appendiculo minore; antherae mucrone recto nec reflexo. Ab O. oestrifera FL Taur. Cauc. difïert appendiculo brevi. Colorem in recente planta non adnotavi. Habitat in Cachetiâ inférieure (Kisicb). FL Junio. - 176 Ophrys oestrifera . MB. ( fîg. 4 ). A me in Cartalinia lecta et exacte cum taurica planta conveniens, differt ab O. bremifera labelli cor- nubus longioribus vix tamen ita longis ac in praece- dente ^ laciniis lateralibus nonnihil acutioribus , appen- dicuio longo lanceolato integro dependente apice sur- sum fiexo, antherae mucrone recto. An. lmc Tab. XXIV. cent. III. Buxbaumii censenda? Adhuc aliam forte speciem in Tauria (fig. 5.) legi , racemo pauoifloro, cornubas brevioribus, antherae mucrone refiexo , forsan etiam colore ab O. oestrifera diversam , quem in vigente planta observare neglexi ; sed cum unicum tantum invenerim specimen, pro nova specie statuere nolui. a 4. Orchis saiyrioid.es. (fig. 6) *. Labello trilobo , lacinia media elongata obttisà , perianthii foliolis exterioribus connatis , interioribus filiformibus , cornu obtuso scrotiformi , bracteis bre- vissimis. Caulis fere pedalis, teres striatus glaber. Folia pauca , infimum radicale ellipticum palmare obtusum , caulina duo longe vaginantia acuta squamaeformia. Ra- * Planta valde sirigularis, et icon configuratione florum notatu dignis= sima, cum, laciniis floris tribus exterioribus omnino in unicam conferruminatis, typum peculiaris generis ferlasse exhibeat. — S 1 77 cenilis sniralis biuneialis vigintiflorus , fioribus sessilibüs distinctis ( nec arcte imbricatis) magnitndine O. cori- ophorae. Bracfeae brevissimae scariosae , infcrioies obtusae, superiores acutae. Per tant hium (pent.apbyilum). Folioîa tria exteriora in cucullum connata usque ad apicem , ita ut unicum appareat tridentatum , a viridi sordide purpurascentia ; duo interiora inclusa, columnae genitalium longitudine , filiformia non nisi remoto eu. cullo conspicua. Labellum pubescens dépendons germine brevius , triîobum , lobis lateralibus lanceolatis obtusis 5 medio duplo longiore spatJmîato obtusissimo. Calcar brevissimum obtus um biîobum scrotiforme. Gennen spiraliter torturn teres ftriatum glabrum semiunciale* Columnct ftyïi brevis crafsa lineam longa. Anthera ter- minais poftice columnae adnata bilocuiaris obtusa. Habitat in Iberia. Fl. Junio. Accedit ad O. viridem florum ftructura, sed abun- de diftincta bracteis brevissimis , petalis connatis 3 in- terioribus minutissimis , et labelli formât ut caetera taceam. 5. Fedia striata. Foliis linearibus integerrimis obtusis, fructu eliip- tico compresso ftriato et transuersim subrugoso , apice integro. Planta ita similis F. olitoriae ut pecuîiari des- cription! non egeat. DifFert ab ilia caule fere pedali 23 178 pluries dichotomo , fol iis nonnihil anguftioribus , fLori- bus in dichotomiis superioribus sessiiibus , quod nun- quam in F olitoria , n;si in ipso capitulo aggregato , denique fructus forma. Hue forsan spectat Morisonii icon 16. f. 36, Habitat in campis ad Fl. Terek. O. Fl. primo vere. Fediae olitoriae differentia specifica erit : F. foliis spathulato - linearibus subdentatis fructu obtuse trigpno , apice integro. Haiîc in Tauriâ et circa Tiflin Iegi. 6- Fedia Iridentata. ( fig. 7. ) Foliis linearibus integerrimis fructu obtuse trigo- no apice , dentibus tribus brevissimis aequalibus. Etiam haec praecedentibus simillima , differt pube brevissima, vix conspicua, habitu graciliore3 foliis linearibus non spathulatis 5 bracteis albo - marginatis valde pubescentibus , fructu apice impresso tridentato , fere ut baccae juniperi. Habitat in Tauriae cuitis circa Sympheropolin. Fl. Aprili. Majo. O. Fedici dentata Fl. Taur. Cauc. î. p. 26 n. 70. est diftincta species , quam F. dasycarpam dicere vel- lem , et quae a reliquis differt : 179 Caule scabrOj fructu ovato acuto , apice uniden- tato } pubescente. Habitat etiam in Iberia circa Tiflin et in Tauria. 7. Veronica maxima. (fig. 8.) Foîiis ovatis subsessilibus 3 grosse serratis , caly- eibus tetraphyllis, capsulisque ciliatis , caule undique birsuto. V. pratensis omnium maxima. Buxb. Cent. I. p. 23. t. 34» RADIX perennis repens. CAULIS basi interdum repens , dein rectus , saepe bipedalis , simplicissimus , utrinque viîlosus, pilis crispis. FOLIA apposita plerum- que sessilia rarius petiolo brevissimo insidentia, ovata interdum basi subcordata , acutiuscula , grosse serrata venosa , utrinque pilis raris adpressis , inferiora mi- nora obtusa , superiora duas uncias longa , unciam vel sesquiunciam lata. RACEMI ex axillis superioribus oppositi, deflorati lineâ rectâ patentes, fere spithamaei, pedunculo inferne ad duas uncias nudo , hirsuto , flori- bus circiter 20 inferioribus remotioribus. PEDICELLI calyce breviores sesquilineam longi hispidi. Bracteae lanceolato - lineares valde ciliatae, pedicello duplo lon- giores. CALYX 4-phylîus, foîiolis lanceolato linearibus hirfutis , superioribus nonniliil ' brevioribus , nervo me- dio prominulo. COROLLA pro ratione plantae admo- dum parva, vix calyce major, pallide coerulea laciniâ 23 * 180 — superiore duplo latiore. STAMïNA corolla paullo lon- giora. STYLUS in fiorente b revis in défiera ta caîyce longior. CAPSULA obeordata calyce brevior ciliata quadriualuis. SEMINA compreffo triquetra lutefcentia. Habitat in îberiae pratis montanis. In Cachetia legi Junio florentem. > Differt a V. laüfolict pube rariore, colore totius plantae sordide viridi nec laeto , fioribus multo mino» ribus caet. a V. urticcie folia, ad quam Synonymon Bux- baumii tractum , foliis basi vix cordatis , minus latis , caule villosiore , racemis multo longioribns , pedicellis bractea brevioribus , calyce multoties majore etc. 8 • Veronica ossetica. Foliis bipinnatifidis , bracteis pedicelîo brevio- ribus j calycinisque foliolis linearibus pubescentibus. RAD1X repens %. CAULIS adscendens palmaris basi ramosus pubescens purpureus. FOLIA opposita sessilia circumscriptione rotunda , profunde pinnatifida , laciniis inferioribus pinnatifidis superioribus integris , iineari lanceolatis , supra pilis raris adfpersa viridia , fubtus pubescenti - cana. R A CE MI ex foliorum superi- rum axiilis pauci oppositi 2-3 unciales vix decemfiori , peduneuîo infra medium nudo ; pubescente. Pedicelli semiunciales calyce duplo longiores pubescentes ; fru- ctifère pénduli. Bracteae iniimae 3 5-lobae, superiores S . . -i inte^rae * lineares- obtusiusculae , pedicelio dimidio Dre- viores. CALLX 4~pnyllu'S aequabs , foliolis lineaiibus pubescentibus ; saepe etiam foiiolum quintum adest , reliquis muito minus. COROLLA magnitudiae Y. Cha- maedryoa pallide coemlea ^ petalis rotundatis , infimô minore. 3TAMHSTÀ longitudine corollae; Antherae pur- pureae. STYLUS in defiorata calyce parum longior. CAPSULA subrotimda emarginata cii'iata calyce brevior. Habitat in Caucasi monte Casbek. Samma affînitas cum Ver. caucasien FL Taur. Cauc. î. p. 13- n. 32. Sed haec differt pedicellis non- nihil Iongioribns , bracteis omnibus integris calycisque foîiolis lanceolatis latitudine dimidiam longitudinem aequante. Ambae a V. multijïda et V. austricicci diffé- rant pedicellis bractea duplo Iongioribns a V . iciuricci foliis bipinnatifidis forma non variant ibus.. JL 9. Que r eus iberica. Foliis petiolatis oblongis subtus pubescentibus sinuatis , sinubus acutis , lobis rotundatis emarginatis breuissimis. A-rbor statura Q. Pioboris, cui etiam. foliis simiî- lima. Petioli unciales glabri supra canalicuiati. Folia oblonga saepe versus apicem latiora basi nonnihil attenu- ata ineaqualia * subcordata , margine obiter sinuata subundulata , sinubus acutis, lobis obîiquis vix semiun- 132 ciam longis obtusissimis emarginatis, supra glabra sub- tus leuissime tomentosa , tomento tactu magis quam ocuiis pereipiendo. Amenta mascula non vidi. Pedunculo fructiferi semiunciales glandibus plerumque duobus. Ca- lyx hemisphaericus omnino Q. Roboris. F ru et um ma- turum non vidi. Habitat in Iberia occidentali. A. Q. pubescente difFert foliis minus profunde sinuatis , tomento levissimo, fructibus pedunculatis ; a. Q. aurtriaca foliorum lobis obtusis emarginatis. Possideo ex Iberia ramulos novae fortassis speciei Ouercus , quam etiam in Tauria vidit 111. L. B. Mars- cball a Bieberstein^ et varietatem Q. pubescentis esse asserit; sed mihi videtur differre foliis etiam supra tomenLosis , minus profunde incisis , lobis mucro natis , petiolo breviore , ramulis valde pubescentibus. ( 1 0. Spinacia ietrandrci. Foliis runcinato pinnatifidis floribus tetrandris. Radix annua tenuis purpurascens. Gaules plures saepius decumbentes interdum quoque erecti simplices spitbamaei vel tantum palmarès , striati glabri- , basi pnrpurascentes. Folia radicaîia petiolata runcinato - pin- natifida, laciniis multiformibus dentatis integerrimis, ex- tima interdum triangulari , saepe vero reîiqüis eonsi- mili ; caulina infima radicalibus similia , superiora lan- ceolata integerrima. Spicae -terminales et axillares , floribus glomeratis, glomerulis sessilibas , inferioribus remotiuseulis , subrotundis 7-8 floris. Bractea sub quouis gromerulo minuta Fnearis. Cahjx mascuius 4- phyllus foliolis ovatis concavis , apice membranaceo tridentato. Cor alla nuiia. Stamina 4 antheris maximis didymis dehiscentibus purpureis, pollme flavo. Rudimen- tum pistilli nulluin. Flores foemineos haud vidi 5 nec in milîenis a me examinatis plantis ullum detegeve potui rudimen- tum. Nam planta monoica flores foemineos serius ex- pandens ? Ob similitudinem floris cum spinacia hue relata. Habitat in Iberia media circa ostia Iberi amnis, et_ad Cyru ni inferiorem prope pagos Kirsani et Seliam- ckor frequens. Jncoîae comedunt et Schamun vacant* Fl. Marti©. Aprili 0, I i7. REVISION DU GENRE GEUM. par Je Dr. et Botaniste Frédéric Fischer. Yoy. Ta b. XL Le genre Geum présente dans ses espèces une si grande variété, qu’il efi fusceptible d’une sous - divisi- on intérefsante par les affinités qu’elle fait apercevoir avec les genres voisins. Ces fous - divisions font tirées des caractères de la graine , moins variables que ceux de toutes les autres parties de la plante. On ne trouve ici qu’un tableau très - abrégé , les deux nouvelles espèces indiquées devant être décrites â part, et le reste étant suffisamment connu. Dans le caractère naturel du genre il n’y aura rien à changer que ce qui eft relatif au fruit. Geum. L. Caryophyllata Tourn. Rosaceae ( IV. Potentilîae ). Icosandria polygynia. Calyx laciniis 10 vel ultra inaequalibus alternis (ex- terioribus ) minoribus. Petaîa 5 vel ultra. Recepta- culurn columnare. Sernina ariftata. Embryo exal- buminofus , radiculâ -inferâ. * Laxmannia. Seminum ariitis rectis , nudiusculis , décidais -3 caule pauci (1-3) floro ; numéro par- tium floris quinario. / 135 1. G- potentilloides. boit. kew. (v. v.) * * Geum. Seminum ariftis geoiculatis , supra ge= niculom fubdeciduis ; caule fubmultifloro 5 numéro partium floris quinario. 2. G. virginianum . JL \ -, Foliis lyrato - pinnatis incisis ; foliolis cuneiformi- bus obiongo - rhomboideis , cauîinis ternatis ; ftipu- lis oblongis incisis , floribus suberectis , petalis albis (v. v.) (Si nibil de eo dictum , folia plermnque obiter tantum i'htérrupte - pinnata ). j. G. urbcumm . L. Foliis lyrato - pinnatis , inciso- serratis ; foliolis cuneiformibus obiongo - subrhomboideis , cauîinis subternatis ; stipuîis subrotundis iùcisis , floribus erectis. ( v. y. ) '/ 4. G. intermedium Ehrh. Foliis lyrato - pinnatis , inciso serratis , breviter acuminatis , foliolis cuneiformibus obiongo - subro» lundis , cauîinis subternatis, stipuîis oblongo-subro- tundis laciniato - incisis , floribus suberectis. (v. v) Habitat ab Europa occidentali per mediam Asiam ad Kamtschatkam usque. 5. G. stridum h. Kew. Foliis interrupte - pinnatis , raclii hirsutis , grosse inciso fissis , foliolis cuneiformibus, cauîinis subpin- 24 l 185 — natis , stipulis oblongis , grosse —inc isis, floribus; erectis (y. v. ) 6 G. japonicum H.. Foiiis. subtrilobis , floribus erectis. 7. G blflorum Brot. (species eu jus tantum semina novi , maxima, semi- pollicaria , glabriuscula ). g. G pyrenalcum W.. ' u Foiiis lyrato- interrupte -pinnatis hirsutls inciso- serratis ; foliolis subrotundis , terminais' maximo 3 cordato , subseptemlobo ; caulinis triiobis , ac u mi- nât is , stipulis subovatis grosse - incisis , floribus- subnutantibus (v. v.) 9. G. nutans Lam. Enc. Floribus nutantibus , aristis versus apicem nudis. Petala in liac specie calyce majora , oui in G» riuali minora. 10. G rivale L_ \ Foiiis lyrato* interrupte - pinnatis inciso - serratis ,, foliolis subeuneatis subrotundis, caulinis subternatis stipulis oblongo - lanceolatis inciso - laciriiatisj flori- bus nutantibus , auritis plumosis (v. v ) (G. Hybridum jacq. an varietas? an species distincts). 11. G. atlanticum Desf. Foiiis pinnatis villosis crenato - dentatis , foliolo terminal! cordato , maximo , caulinis simplicibus stipulis ovatis incisis , caule subunifloro. 7 - ' - % ; f G ' : — 187 * ** Adamsia. Seminum aristis rectis phimosis per- sistentibus ( Pulsatillae ) ; cdule pauci (1 ad 3) floro ; numéro parti uni floris subquinario. 12- G. r ut uncli folium. Foliis subpinnatis pilosls, foîiolo extimo amplissimo cordato , subrotundo , subseptemlobo , dentato > re- liquis 2 ad 3 mmutissimis distantibus vel nulïis , caule triOoro. ) Lecta Jiaec eïegantissima species a CL Langsdorff in ^ insuia UnaJasch-kâ. (v. s.) i ' \ ?'/■ 13 G ■ montanum L. Foliis pinnatis crenato - dentatis hirsutis , foîiolo extimo maximo , subrotundo, subinciso , reliquis sensim minoribus ; caule imidoro (v. s.) \ 14c G . replans L. Foliis pinnatis incisis pilosis , Folio! is cuneiformi* oblongis , terminali majore , conformi , caule uni- doro , ilagellis reptantibus. Petala vix tantum emargmata. (v. s.) 15. G . glaciale Ad. Foliis profonde - pinnatifidis villosissimis ; foliolis ovato'oblongis subbifidis (apice callosis), termi- nali minimo , caulibus (subbinis) unifions. Ad Lénam, mare glaciale versus lectum a CI. Adams, et amplius ab eo descriptam. (y. s. ) 24* 1 6. G ■ anemonoides W. ( Pâli. Dryas. ) Foliis pinnatis glabris, foliolis cunelformibus, apice inciso • dentatis , terminal! conformi, eaule tmifioro. An sufFrutescens ? Petala vix emarginata. ( v. s. ) Expi. Fig. a. Calyx. b. semen. o. ovarmm c. semi- nis arista d. genicuîum e. appendiculus s. stigma L embryo separatus. Literae initiales magniîud'inem auctaim indicant. i8. DESCRIPTION D'UNE MONTAGNE VOLCANIQUE AU KAMTSÇHATKA. ■ , . ■ ; COMMUNIQUÉE A LA SOCIETE PAR LE Bit. Otton de Huhn. Voy. Tab. XIL 1) Le village de Klutseheskaja , qui tire son nom d’une grande fontaine, parceque Klutsch signifie,, en russe, une fontaine, consiste en une église dédiée à la St. Trinité et en quelques maisons de paysans. 2) Des champs. 3) Une] forêt de bouleaux, de 6 verstes de longueur, dans laquelle on trouve quelques peupliers et des cormiers , sorbus. 4) Forêt? d’aunes et de cèdres , de 2 verstes. Depuis cette forêt jusqu’au cratère, l’on ne trouve plus de végétaux. 5) Le pied d’un grand rocher, qui, comme nous l’avons observé vomissoit autrefois du feu. Entre le fleuve Kamtscharka et les champs, l’on trouve beaucoup de gouffres qui ont eu jadis des érup- tions. D’ici , on avance avec beaucoup de peine, soit à pied, soit à cheval, parceque Ton rencontre — 190 partout des pierres calcinées , du s-abîe , de la suie , de l’eau , des éminences à perte de vue et des cavités profondes , qu’il faut continuellement gravir ou descendre, 6) Un assez grand rocher escarpé., également parsemé de pierres calcinées. 7) Grand rocher , dont la surface est couverte de glace et de neige mêlée de la suie qui sort du - cratère Ces pierres paraissent noires et rouges , et sont fondues ensemble. 8) Endroit creux et affaissé entièrement couvert de glace. 9) Sur ce rocher , dont le sommet est également cou" vert de neige et de glace éternelles , il s’y dépose des cendres, qui sont rejettées du cratère, la même chose arrive aussi sur les autres montagnes et émi- nences environnantes , mais quant à ce roc her il_ reste toujours blanc comme la neige , ainsi que les habitans de ces contrées rahirment. Cette montagne avoit autrefois des éruptions. Elle est tout -à- fait séparée du volcan par une gorge étroite. 10) Une rivière surnommée la sèche , parcequ’elîe ne coule que de teins à autre. En été , elle est cou- verte de cendres et do glace ; cette dernière s’y éleve en forme pyramidale jusqu’à la hauteur de 30 brasses. On rencontre, par ci par là, des gouffres de 10 brasses de profondeur , au fond desquels on / voit et entend de Peau couler avec beaucoup de rapidité et de bruit.- U)1 Là, cû se terminent les montagnes de glace à pic, on remarque des monticules de pierres calcinées et de cendres noires , qui sont roulées de la mon- tagne. Sous ces pierres calcinées ou molles, en trouve de la glace sous laquelle Peau coule. Ici , je traversai avec beaucoup de crainte pareeque j’avois remarqué dans plusieurs endroits , que les pierres ainsi que les cendres ou le sable se rem- poiént , en découvrant des précipices affreux. Je devois naturellement m’attendre à un pareil incon- vénient; mais, à chaque pas, je tatonnois avec une pique. Cet endroit effrayant s’étendait jusqu’ à la distance de 500 brasses. 12) Endroit où la prétendue rivière sèche s’éloigne des monticules. 13) Monticules oblongs et terminés en pointe, composés des matières ou laves qui découlent de la montagne. 14} De la lave qui s’est amoncelée autour du cratère. 15) Ouvertures dans cette lave, d’ou sortent des va- peurs et du feu. 16) Ici je retournai', ne pouvant plus avancer. 17) Le cratère qui vomit continuellement des vapeurs et du feu. 18) Le volcan même et le village de Klutscheskaja qui en est éloigné de 40 verstes. - 192 - Pour y monter , je pris le chemin qui est indi- qué sur le plan par des lignes ponctuées. Aidé d’un fer et en me trainant , je parvins au sommet de ce monticule en pointe, oblong et très-escarpé. La monti- cule est composé de matières qui découlent du haut de la montagne ; ici elles sont arrêtées par la quantité de glace, et prennent la forme d’un rocher; quand le volcan vomit de nouveau de pareilles matières ou de la lave , celle ci entraîne le rocher et en forme de nouveaux. Ce renversement et cet écroulement du rocher , occasionnent un fracas semblable à celui du tonnère , qu’on entend souvent à la distance de 100 verstes et même plus. Je remarquai , en plusieurs en- droits , des pierres amoncelées comme de hautes mon- tagnes , et de ces monticules pointus et oblongs , qui avoient été renversés. Le 4 d’août , je fus témoin ocu- laire de l’écroulement d’un pareil monticule , et qui forma en même tems une montagne semblable. Je croyois trouver mon tombeau à chaque pas , et plongé dans de profondes réflexions , je m’abandonnai à la vo- lonté du Tout-puissant. Ma curiosité m’entraina jusqu’au sommet de la montagne, pour y voir le cratère même, et pour en donner à la postérité une description inté- ressante. Semblable à ceux qui font des découvertes , je souliaitois être le premier qui eut gravi cette mon- tagne , d’autant plus qu’on avoit déjà envoyé trois personnes chaque fois à différentes époques , pour dé- crire ce grand phénomène de la nature; il n’en revint 1 j 3 ci un seul, encore ne put- il rien dire que ces paroles i £ 1 . que tout y est effrayant,, et mourut incontinent après. La cause de leur malheur, provient de leur igno* rance , en -ce qu’ils choisirent un jour qui devoit leur être funeste à cause des vapeurs très- dangereuses. Ces hommes ont péri , ou suffoqués par les vapeurs , ou écrasés par la chute de ces énormes pierres. — A me- sure que j’avançois, je remarquois entre les monticules oblongs , que tout étoit rempli d’une glace épaisse et luisante 3 couverte en quelques endroits, de suie ou de cendres, sous laquelle se précipitoit une eau bruyante qui entrairoit des matières calcinées. Je m’attendois , à chaque instant , à être fracassé par ces masses , par prudence je me tins toujours derrière ces grands rochers qui sont affis sur ces monticules. Je marchai tout le jour au milieu des fatigues et des périls. A mesure que je m’approchois du sommet l’eau diminuoit , ainsi que le roulement des pierres, par contre, le vent augmenta tellement que je faillis être précipité. Les nuages au milieu desquels je me trouvois , occasion- noient une obscurité profonde , qui m’empêchoit de voir le sol sous mes pieds , et me préservèrent aussi des vertiges. Lorsque je fus plus élevé , j’apperçus le soleil assez distinctement , mais le froid étoit aufîï vif qu’en hiver. Je me reposai pendant quelques instans , car l’on n’ose pas ie faire trop longtems Parvenu enfin, au sommet de la montagne, je vis toute l’enceinte du cratère , qui a à peu près une figure triangulaire ? 25 A ' 194 et qui s’étend à une verste ; il est entouré de lave. Le milieu du cratère est garni de lave en forme de croûte. Cette lave est noire, dure et a pris plusieurs foi •mes. Elle forme des élévations de 6 0 brasses et même plus de circonférence , et dans la partie supé- rieure elle embrasse i verste environ. Sur les côtés de cette lave montante , l’on voit , outre le cratère prin- cipal , plusieurs ouvertures considérables d’où sortent des vapeurs et du feu ; dans la montagne même on entend un bruit épouvantable, comme si plie trembloit sous les pieds. Les vapeurs dangereuses se dirigeaient de mon côté., et exhalaient une forte odeur sulfureuse» Il me fallut donc quitter cet abyme le plutôt possible, et cela en employant toutes mes forces et facultés , J . car immédiatement après cette expédition, moi et mes deux compagnons de voyage , restâmes au lit malades pendant quelque tems. Ce fut un grand bonheur pour nous , que ce jour là il n’y eut point d’orage, comme cela arriva le 2 et le 4 d’Aoùt, et ce qui, en général arrive fré- quemment. Le 8 il tomba beaucoup de neige sur la montagne , qui ne se fond sur le monticule oblong que dans le mois de Juillet ■ dans les autres endroifs , par contre elle s’y accumule d’année en année, et se couvre de suie ou de cendres. On trouve au pied de la montagne du soufre de différens mélanges. Il se pré- cipite des vapeurs sur la neige 5 mais en été , dans le 3 95 tems de l’inondation, il se sépare de la neige s se forme en morceaux et se durcit. Du reste , l’on ne trouve sur la montagne ni pierres rares ni minéraux. Dans un beau jour de soleil et par un tems calme , on voit îa montagne parfaitement dessinée , les vapeurs s’élèvent seulement du côt4. où l’air est plus raréfié. Quand il fait du vent , les nuages couvrent le pied, le milieu et le sommet de la montagne, et cela de différentes manières particulièrement lorsqu’il doit pleuvoir ou neiger , et toujours un ou deux jours d’avance. La montagne se couvre d’une enveloppe blanche épaisse, formée par les vapeurs qui sortent de son sein , cette enveloppe ressemble à un chapeau dé- veloppé , et pendant que les vapeurs augmentent ou diminuent , elle prend , chaque fois , une autre forme , elles se séparent de l’enveloppe, et couvrent enfin toute la montagne sous la forme de nuages. Pendant ce tems là , il n’est pas prudent de s’approcher de la montagne , pas même de son pied, à cause des vapeurs sulfureuses abondantes. Le cratère vomit continuellement du feu et des flammes, de jour on n’apperçoit pas les flammes; mais de nuit on les voit distinctement de tous côtés. Les flammes s’élèvent , sont grandes et petites alternative- ment. Lorsqu'elles ne s’élèvent point du tout, alors le 25* 196 - cratère jette continuellement des étincelles de £eu , qui se perdent dans les airs. Il exhale des vapeurs blanches épaisses qui s’élèvent 3 par intervalles, en forme de boule, qui en traversant l’air, se changent en un petit anneau , ensuite elles s’aggrandissent et se divi- sent enfin pour disparoitre. Si la flamme augmente ,, alors- le cratère lance des cendres ou du sable noir,, qui se dépose sur la terre dans un circuit d’environ 1Q0 verstes et dans les endroits- sous la direction du vent. Cette cendre qui recouvre la terre et les montagnes, n’a guères plus, d’épaisseur qu’une feuille de papier , et dans certains endroits jusqu’à un pouce- Heureusement qu’elle ne nuit point auxr grains ni. aux plantes , ce n’est qu au bétail , qu’On remarque que lorsqu’il y est exposé, il dépérit- Le pied de la montagpe volcanique, N,. 5. a dû être ébranlé dans- des tems reculés , les montagnes qui l’entourent N. 7'. et Q le prouvent comme aussi celle du N. 6. qui s’est séparée de celle du N. 7- et il pa-« roit qu’elle s’ en est affaissée, on qu’-elle s’est écroulée , et qu’il n’en reste plus qu’un granJ rocher ; toutes ces, montagnes n’avoient donc autrefois qu’une seule élévation, car l’on, remarque parfaitement, que les gros- ses pierres-, les rivières- et les monticules- environnans- ont éprouvé une- forte secousse:, qui ne : pouvait: avoir; lieu que par un écroulement. Dans les tems antérieurs jusqu’à Pan- 1762 , le* sommet du volcan , formoit une pointe , ainsi que l’affirment les habitans de cette contrée. Depuis cette époque , la pointe a diminué et s’est changée en un plateau mais dès 1772 la lave paroit en forme de. croûte j telle qu’on la voit encore' actuellement. L’original est signé. Daniel Hans „ conducteur des mines.. Collationné à l’original par le secrétaire provin- cial* Mathias Ignatieff. Témoin, le capitaine Thimotée ■ Smeleff . Ischiginsk le 17 Ianvier 1789. i9. DISCOURS sur l’utilité et les agrémens de l’étude d’histoire naturelle prononcé par le Comte Bqutourline le jour de sa réception comme Membre ordinaire de la Société Impériale de Moscou. Messieurs î Admis a l’honneur devenir une place parmi vous et d’autant plus sensible à cette agrégation flatteuse , que je m’y attendois moins par la sorte d’obscurité dans la quelle je m’etois borné jusqu’ici a aimer et cultiver les sciences et les lettres je me trouve aujour- d’hui forcé en quelque façon de sortir de ma sphère d’activité ordinaire, pour constater dans votre sein l’expression publique de ma reconoissau.ce pour mon admission, et les témoignages du zèle sincère qui m’ani- mera pour m’efforcer de justifier votre choix. Pour remplir dignement ce double objet je sens plus que jamais l’insuffisance de mes moyens, et sans doute le découragement m’eut fait renoncer à l’entre- - prise , si je n’étois rassuré par une vérité constante et — 199 - que l’expérience des siècles confirme: C’est que la véri- table science est indulgente comme la véritable vertu. Raffermi par la conviction intime de cet axiome, c’est avec plus de sécurité, que je vais m’efforcer de cap- tiver votre attention que je sollicite sur un exposé sue- cint des avantages et des agrémens que présente l’étude et la pratique de la science qui nous réunit ici. — Je ne me flatte point de vous offrir des idées nouvelles sur cette matière. — Ce seroit présomption en tout état de choses , et folle témérité devant un semblable Audi- toire , du quel je dois attendre des lumières loin de lui en prêter. — D’ailleurs dans une science qui repose exclusivement sur des faits , des digressions hypothé- tiques seraient déplacées-. Je n’ai point cette prétention, heureux si vous développant ma manière d’-envisager l’étude de l’Histoire Naturelle sur des aspects divers , je parviens à exciter un moment d’intérêt que vous donnerez sans doute au fond du sujet bien plus qu’à la forme sous la quelle je puis vous le présenter. Parmi les divers sujets sur les quels l’homme exerce sa faculté observatrice et qui forment le do- maine général de la science, chacun d’eux présente a sa curiosité innée plus ou moins d’attraits et plus ou moins d’intérêt : Incertain d’abord sur l’objet qui le fixera , il promène vaguement sa pensée sur différentes parties de ce vaste domaine , et cette première tenta- 200 tive quoique dirigée au hasard et sans but déterminé n’est cependant pas infructueuse. Elle habitue l’esprit à une tension soutenue , indispensable dans tout genre d’étude. — Elle familiarise nos sens à se prêter avec plus de facilité à diverses opérations tellement néces- saires que dans la suite elles deviendront spontanées, involontaires, je dirai presque machinales. — Et comme toutes les sciences , tous les arts , toutes les branches des conoissanees humaines sont liées entr’elîes, il arrive souvent , qu’avant de nous déterminer sur celle d’en- tr’elles , que nous préférons nous avons déjà par cette tentative préliminaire amassé quelques matériaux , et préparé Les instrumens d’observation -dont nous devons ensuite faire un long usage. Voir y comparer y juger. Voilà les trois opérations de l’esprit dans toutes les études possibles; et quelle que sait la carrière à parcourir , a quelque genre de icience que I on se voue , c’est toujours sur ces trois fondemens que l’on opère , et toujours la détermina- tion de notre choix eft précédée d’une sorte de tâton- nement vague , par le quel l’esprit sonde la matière , essaye ses propres forces, cherche sa direction, et ne se décidé enfin que sur l’affinité qu’il rencontre préféra- blement avec telle ou telle partie des connoissances humaines. Mais cette détermination du sujet qui doit nous occuper, cet acte important de notre vie^ qui donne 201 pour ainsi dire l’impulsion et la direction à notre carrière intellectuelle ; n’est bien souvent que le pro- duit fortuit du hasard, ou le concours accidentel *de eirconftances que nous ne pouvons ni préparer ni pré- voir. Peu d’exceptions dérogent à cette vérité. A moins de ces cas extraordinaires , de ces phénomènes mar- quans dans les quels un génie, ^enveloppé presque en- core des langes de l’ enfance éprouve par une sorte d’ inftinct le fentimênt de fes forces, et s’élance dans sa jufte direction — ainsi Pascal à quinze ans devina et eut créé les propositions d’Euclide si elles n’ enflent exifté déjà. — Mais ces exemples font trop rares dans les annales du monde favant pour qu’on s’y arrête. La loi commune et générale , condamne l’esprit à ce balancement incertain qui précède sa fixation. Descar - tes , qui nous a enseigné le doute circonspect dans la méthode des recherches , avant de s’attacher à la Phi- losophie 5 s’essaya dans les professions du barreau et des armes. Rassurons nous , Messieurs. Cette fatalité qui pèse sur les individus isolés dans le choix qu’ils ont à faire , n’étend nas sa puissance sur les hommes réunis en corps sous la banière de la science. Un seul but , un motif unique doit être le lien formant une soci- été savante. L 'Utilité. JSfisi utile est quod facimus stulta est gloria. Voilà la base fondamentale de notre association. Elle 26 4 ' : * ‘ / • • • <; , — 202 — seule nous rassemble ici. Elle seule doit nous animer , et tout ce qui ne se rapporte point à cette fin , ou a — qui' pourvoit nous en faire dévier, doit nous être étranger. Aussi me conformant à ce principe sacré de V utilité , ce sera sur elle, comme sur une échelle fixe que nous mesurerons le degré comparatif d’importance de l’histoire naturelle opposée aux autres sciences. — Nous la considérerons d’abord comme absolue , et isolée dans sa marche, ensuite nous l’examinerons comme relative aux autres sciences par les secours nombreux qu’elle leur prête. En considérant l’Histoire Naturelle d’après sa définition commune, nous trouvons que c’est la eonnois- saace ou plutôt l’étude de toute la Nature. Soit que nous l’envisagions en état de repos dans l’examen de tous les êtres créés , de toutes les substances organisées et inorganiques soit, dis - je, que nous la suivions dans Son état de mouvement et d’activité, dans 'ses grands phénomènes, dans ses révolutions déterminées, annu- elles, journalières etc. ou indéterminées et embrassant des siècles ; dans ces métamorphoses merveilleuses par les quelles pafsent successivement tous les corps ani- més dans cette effusion sublime du créateur , dans ce fleuve de vie qui circule partout, dans ces combinai- sons innombrables et sublimes qui produisent la forma- tion , — la nutrition y la génération la dissolution enfin i 203 la réproduction de tout ce qui a reçu vie. Quel vaste champ à parcourir! Quelle étendue à explorer, et quelle autre science présente un aussi magnifique théâtre, et une aussi noble occupation. Cette étude ramène la pensée de l’homme à sors essence primordiale. Cette nature sublime qu’il observa se dévoilé suffisament à ses yeux pour lui faire con- noitre avec evidence qu’elle même , toute majestueuse et admirable qu’elle lui apparoit , n’est cependant rien autre que le bras du Tout-puissant > ou plutôt. la vo. Jouté du Créateur, manifestée une fois pour s’exécuter dans la perpétuité des siècles. Environné de la nature l’homme sent qu’il est dans le sein de Dieu. C’est en lui et par lui qu’il vit, qu’il se meut , qu’il est enfin: In Deo vïvimus , mo- venuir et sumus ; cette conviction rassurante remplit son ame d’une ivresse voluptueuse et sublime tout à la fois. Le sentiment intuitif de sa destination l’anoblit à ses propres yeux. — Appel lé à connoitre les autres créations dont il est entouré pour les soumettre à son usage, il sent sa prééminence qui lui assigne le pre- mier rang — la ligne de démarcation qui le sépare des autres créations, fixe et détermine sa place: tout ce qui existe dans la nature végète ; l’homme seul vit par la pensée et par l’amour. 2 6* I — 204- *™* \ ; ' Cel te prérogative auguste qu’à peine T esprit humain peut concevoir , eut sans doute égaré l’homme dans ses cogitations intellectuelles, si la providence tou- jours vigilante sur ses fins , ne Peut averti en même tems par les douleurs physiques , et de l’instabilité de son existence , et des bornes présentes à son entende- ment qu’il ne sauroit jamais franchir. Rentré alors dans la juste direction de la car- rière qui lui eh assignée, averti sur l’usage et l’em- ploi de fes facultés, l’homme parcourt le vaste do- maine de la nature s avec moins de présomption , mais avec une juste confiance dans fes forces. La vue et l’examen de fes merveilles fans nombre, de ces phé- nomènes fans cesse renaissans , le plonge dans une contemplation sublime. — L’observation du cours de la nature toujours confiante et uniforme dans son but, et toujours variable dans fes moyens d’y arriver , ab- sorbe l’exiftence entière de l’observateur, agrandit sa pensée, épure sa morale, lui facilite l’exécution de fes devoirs sociaux , en lui faisant aimer davantage fes semblables. — C’est alors que son génie planant sur l’oeuvre de la création en emprunte en quelque façon les traits de feu et de majefté ; c’eft alors que clans sa plénitude de sentiment, profondément-* pé- nétré d’admiration pour les merveilles du Créateur ; comme l’étoit Xinnaeus , il en épanche au dehors l’ex- pression avec l’éloquence de Buffon. A lacté anima geno^ rose puer , sic itur ad astra . 205 En considérant cette étude sous le point de vue de son but, de son étendue, nous trouvons doue qu’elle embrasse toute la série immense des êtres créés, et qu’elle ne reconnoit de bornes que celles de la nature qui n’en a point. Les révolutions humaines, les bouleversemens politiques ne sauraient l’atteindre. Eternelle dans son utilité rien n’arrête sa marche. Elle survit aux générations accumulées des siècles, et re- vient après des myriades écoulées, offrir a a genre humain sa constante variété, et sa fécondité inépuisable. Peu de siècles suffisent — que dis - je ? l’espace borné de la vie d’un homme est 'souvent un assez long terme pour donner la mesure de l’utilité générale de quelques autres sciences. A quoi servent aujourd’hui les poudreux volumes dès scholastiques du 14* et 15. siè- cles? de quelle utilité, pour la génération actuelle peu- vent être les pénibles veilles , les- laborieuses compila- tions des théologiens et des jurisconsultes ergoteurs de l’ancienne école? — ils ont passé avec l’esprit de leur tems et ne nous ont laissé que le triste devoir de Je, plain- dre , et de nous affliger sur l’abus et le mauvais emploi de la sienne qui les a égarés — car, ne nous y • trompons pas , Messieurs , tout infructueux que nous paroissent les travaux de ces savans, honorons du moins leur mémoire de ce tribut d’admiration que nous ne saurions sans injustice refuser à leur opiniâtre persé- vérance, à leur infatigable amour du travail — les gîo- \ 206 scs sur Justinien, sur les Décrétales 3 les fpeculums sur diverses matières, la somme de Thomes d’Aquin, à elle seule épouvantèrent aujourd’hui non pas un écrivain isolé , mais toute une société savante. D’où vient donc que les hommes laborieux, qui ont pensé avoir bien mérité de la postérité ne reçoivent aujour- d’hui de nous qu’une stérile admiration sans aucune reconnoissance. C’est que nous ne recueillons aucun fruit de leurs travaux , et cette observation nous ramène' à l’appui de la vérité cousante déjà énoncée plus haut , que V utilité seule doit être le but et la mesure de nos recherches. Tout le reste est vain et ne mérite pas que l’on s’y arrête. Mais sans chercher aussi loin des exemples sur l’utilité comparative des sciences entr’eiles , reportons nos regards sur la dernière moitié du siècle dixhuitième qui vient de s’écouler. — De quelle importance étoit alors la jurisprudence statistique. L’étude de ces gran- v des transactions nationales sur les quelles reposoit alors la paix de l’Europe, sembloit être la première étude. Combien de bons esprits s’en sont occupés pendant combien d’années ! Le droit public de l’Allemagne , la pragmatique sanction, les pactes de famille parmi les souverains , toutes ces matières captivaient l’attention et l’obligoient à la plus scrupuleuse vigilance. Tout à coup un metéore ébranlé le monde politique ; tout .cet ancien édifice écroule , est jemplacé par des çom- 207 binaisons nouvelles qui se succèdent les unes aux autres avec rapidité, et l’étude de l’ancienne statistique s’ané- antit avec les bases sur les quelles elle reposoit.. L7 observateur de la nature n7a point à craindre une semblable dégradation. Une perspective plus riante embellit la carrière de ses travaux, et lui en fait entre- voir le but sous des couleurs plus gracieuses, plus con- solantes et sous un jour plus flatteur, il peut se dire à lui même pour s’encourager dans ses travaux. Les Oeu- vres des hommes passent avec eux , mais l'Oeuvre du Créateur ne passe point. Or c'est elle que j'étudie. Dans le plus petit fragment de la création , dans i’atôme imperceptible qui échappe à nos. sens et que je pour- suis au microscope je découvre et j’admire la toute puissance et la souveraine bonté du Créateur , aussi sensiblement que dans ces mollusques nombreuses , ces cétacées énormes dont la masse pesante comprime et soulève tour à tour les flots de l’Océan sous- les régions polaires, l/étude et l’observation de ces merveilles sans nombre pénétrant mon âme de la plus profonde vénération remplit délicieusement mon existence pré- senté , et me fait encore espérer pour l’avenir, le seul mode dr immortalité accordé ici bas à la créature. Oui! si mon espoir n’est point déçu, je ne mourrai point tout entier. JsTon omnis moriar. Le tombeau ne recevra que ma dépouillé mortelle mais mon souvenir parviendra' aux générations futures si le succès cou- Tonne mon attente. Si pour salaire de mes recherches constantes je parviens à saisir sur le fait la nature , dans la moindre de ses opérations journalières , ou à fixer seulement la place de quelqu’une de ses nombreu- ses créations, mon but est rempli. Je m’élève un mau- solée que le tems respectera. Exegi Monument um ciere perennius. J’associe mon nom, le nom d’un être faible et périssable , à ces dénominations durables et constantes des productions de la nature; immuables comme elle, et dont les modifications nous présentent tour à tour une dissolution et une reproduction sans cesse renais- santes 5 établissent irrévocablement cet axiome de la nature. Dissolution pour les individus, Eternité pour les genres.. Yoilà Messieurs , les divers points d’utilité et les avantages que présente l’étude de l’histoire natu- relle , considérée par abstraction et réduite à ses fa- cultés absolues. B’üne autre part , si nous l’envisageons fous l’aspect de son utilité relative ou auxiliaire , par les secours infinis qu’elle prête aux autres sciences. Quelle foule de bienfaits elle épanche de son sein , ou plutôt demandons nous , quelle est la branche des connoissances humaines qui ne lui doive ses plus belles découvertes, ses plus utiles applications. Oui, Mes- sieurs, depuis les plus simples besoins de la vie, jus- qu’aux plus sublimes hauteurs où s’élève l’esprit hu- main , cette étude embrasse tous dans ses ramifications 203 inombrablès, et tel que l’antique Protée de la fable, se multipliant à l’infini dans ses modifications et dans ses métamorphoses mais toujours constante et stable dans son but de Vutilité sa benigne influence se mani- feste j au milieu de ces variations, dans tous les tem& dans tous les lieux , et sous tous les rapports. Tantôt sous le voile de Vazriculture ou de l 'économie générale , elle nous libre les tributs de ses règnes et pourvoit à nos premiers besoins. Comme Médecine , elle s'occuppe de nos maux et comme Phar- macie elle y porte remède; — comme Docimaflique elle soumet à l’examen les productions nombreuses de la matière inorganique dont comme Çhi/mie. elle offre à tous les arts les refultats admirables de les combinaisons et de fes analyfes. — On ne finiroit point l’énuméra- tion de fes bienfaits. Depuis les plus simples notions élémentaires, jusqu’aux arts de pur agrément et jus- qu’aux sciences les plus abftraites ; elle s’identifie à tous nos befoins à tous nos ufages , et y verfe avec exubérance fes fecours falutaires. C’eft elle qui four- nit à Rubens, sa palette; à Newton, fes prismes, à Herschel, fes miroirs métalliques, à Cook, sa bo affole ; à Cuvier fes fcalpeîs, à Lavoisier fes oxigénations , en- fin à tous les hommes la connoiffance et l’usage des biens que leur a départi le Créateur. Vous donc , qu’anime l’ardeur de cette étude , argonautes nouveaux, volez aux extrémités de la terre, et sut- 27 210 vaut la nature dans; fes opérations rapportez en des; connaissances utiles qui sont la vraie toison d’or. Des régions glacées du pôle, jusqu’aux plaines arides de l’équateur j tout eft pour vous un champ fertile d’in- structions. On bien fans afpirer à de si hautes entre- prises et mesurant notre vol à la faiblesse de nos moyens , commençons d’abord par bien étudier notre propre patrie. No s ce patriam poste a viator eris. OV1D. Son étendue qui réunit les productions de divers climats a de quoi fournir encore à l’étude de plusieurs siècles , et puisque le but sacré de l’ uti- lité eft le seul qui nous doive animer, consacrons tou- tes nos forces , réunissons tous nos moyens pour par- venir à la connoiiTance de la terre chérie qui nous a vu naitre. Enfans reconnoissans de cette mère libé- rale, voyons à diriger pour son avantage les trésors de tout genre qu’elle renferme dans son sein.. — Quels que puiffent être nos succès , en dirigeant nos com- muns efforts vers l’étude de notre patrie , nous aurons toujours bien mérité d’elle par la pureté de notre mo- tif* l’importance de notre but, et notre zèle pour y parvenir» Je m’arrêterai ici, Messieurs, et je n’étendrai pas plus loin des considérations sans fin que me fournit encore mon sujet. Rappelons nous que la nature eft inépuisable , et nous résumant fur les avantages que 211 présente son étude s rapportons - la toute entière sur sa base fixe de V utilité. Règle certaine, universelle, invariable et qui doit être la mesure de toutes nos action?. Les cathégories d’Ariftote sont oubliées et nous consultons encore fes défcriptions zoologiques. On dis- pute fur la place où fut Troyes, tandis que sur les rui- nes d’Athènes et de Persépolis, les Bauhinias, Tourne- fortia et Volkaméria refleurilfant chaque année porte- ront leurs noms aux siècles à venir. 20. POISSONS OBSERVÉS PENDANT SON VOYAGE AUTOUR DU MONDE* PAR W. G. TlLESIUS. 3. Edlistes Japonicus. Der Japonische Hornfisch. Tab. XIII. ■9> Le Baliste japonnois, est un de ceux qui se rap„ piochent le plus du chinois ( v. Bloch tab. CLII. fig. i. pag. 29- ) par son aiguillon à la tête et par une seule nageoire ventrale , niais il est plus petit , et se distingue de l’autre par le défaut d’aiguillons sur les deux côtés de la nageoire caudale , et par ses yeux , ses dents , sa peau et sa figure. Balistes jap. tôt us scaber radio dorsali hispido postice aculeis recurvatis serrato , pinnis ventralibus in vnicam coalitis , hispidis coriaceis monacanthis , oculis maximis argenteo viridescentibus , membrana nictitante tectis , apertura branchiali simplici , maxilla superior© prominente pinna caudali ad latera inermi. P. 10. V. A. 24 C. 10. D. A. Le baliste japonnois diffère tout -à -fait de tous les autres comme le chinois , par une seule nageoire ventrale , composée d’une peau épaisse et armée a ses bords d’aiguillons en croissant. A son extrémité, se trouve un rayon osseux garni de piquans et d’aiguillons qui ont différentes directions. Sur le dos ou sur la nuque , s’élève un semblable rayon très - fort , recourbé en arrière , hérissé de petites dents ou pointes, pourvu à sa base d’une membrane qui le retire en arrière et qui lui donne en même teins l’apparence d’une pre- mière nageoire dorsale sans rayons. Le nombre des rayons dans les nageoires ne s’accorde avec aucune espèce de balistes connus. Dans la nageoire pectorale , j’en comptai 10, dans la ventrale 12, dans la ventrale 24, dans la caudale 10, et dans la dorsale 24 ray- ons, non compris le rayon osseux aimé, de la na- geoire dorsale et ventrale. Le corps du poisson est com- primé par les côtés , comme l’indique la fig. 2. ayant à peu près la forme d’un r bombe, éclmncré à la partie antérieure de la tête entre l’aiguillon du dos et la se- conde nageoire dorsale où il est élevé , arrondi à l’ori- gine de la nageoire ventrale et dorsale , et contracté vers la queue. La tête est inclinée et se termine en pointe comme dans les poissons cuirassés (ostracions) , les deux mâchoires sont d’égale longueur , et chacune n’a pas au delà de 3 divisions de dents, qui avancent au delà du contour des lèvres ( sphincter labii ) voyez fig* 3 ; mais dans le chinois les dents sont épaisses et serrées. L’extrémité de la mâchoire supérieure avance un peu plus que la denture inférieure. Les yeux sont 214 grands et placés en liant près de la nuque. L’iris est rond de couleur argentine tirant sur le verd avec une pupille noirâtre , et pourvu au dessus d’une membrane clignotante bleue. — Fort près, se trouvent les narines et les ouïes. Le ventre et le dos se terminent par un bord aigu , toute la surface est raboteuse et rude , par- semée de verrues et d’aiguillons recourbés en arrière , ainsi que la Fig. 4 la représente vue au microscope. La raie latérale commence derrière l’oeil, descend jusqu’au milieu du corps en se courbant , et se termine à la nageoire caudale. La queue n’est point armée , tandis que le baîiste chinois a 8 aiguillons recourbés en avant^ qui se partagent en 2 rangées. L’ouverture des bran- chies est large et située au dessous de l’oeil avec une petite courbure, et à son origine se trouve la nageoire pectorale. L’aiguillon dorsale sur la nuque qui repré- sente la première nageoire dorsale 5 est généralement un peu recourbée , mais quelque fois aussi de la ma- nière que j’ai dessinée dans la Fig. 5 il est hérissé de piquans dirigés en bas , placés sur différentes rangées en longueur , ce qui le rend encore également rude , et derrière un rang de pointes recourbées en arrière. La nageoire ventrale est simple et forte comme dans le baliste chinois , elle est garnie d’aiguillons dentelés , qui sont recouverts à leurs bouts par une peau épaisse, qui à son extrémité est armée de longs piquans , ex- cepté que le premier rayon très - fort qu’on pourrait appeller l’aiguillon de la nageoire ventrale, est dégagé^ 215 comme on le voit plus distinctement dans la fig. 6 sons une plus grande dimension. Les nageoires de ce poisson sont arrondies, jaunes, transparentes et pour la plupart d’une teinte brune, les rayons de la na- geoire caudale sont séparés au bord. Le corps est brun ou gris et quelque fois parsemé de petits points rouges. Le dessin est de grandeur naturelle, -j’en ai beaucoup vu de plus petits , mais un seulement qui fut un peu plus grand. Je regarderois ce poisson comme le pira aca des Brésiliens ( Margraf. pag. 154.) que Clusius ( lib. 6. cap. 28. ) nomme Monoceror. et que les Portugais ap- pellent peixe porco ou cochon de mer , s’il n’avoit pas une élévation entre la nageoire dorsale et l’aiguillon du dos , dont il fait mention dans la description , qui du relie s’accorde assez bien avec la nôtre, et même encore pour la grandeur d’après la même description , excepté cependant, que l’aiguillon du ventre ne dé- passe point la nageoire et- que les yeux font dessinés plus petits. Ce poisson habite la mer du Japon , il se plaît dans les baies , au rapport des interprètes , et on le prend sur le fond près des rivages; comme il a peu de chair , qui doit même avoir un mauvais goût , on ne le mange point. A cause de la petite ouverture de sa bouche, il paroit se nourrir de cruilacées et devers qu’ il suce , les dents incisives et la tête inclinée au moyen de laquelle il peut , comme avec un coin , - 216 ouvrir ou écarter les coquillages, semble decèler son but et son utilité ,* la marée le jette sur le rivage dans le port de Nangasaki , dans la baie de Kibatsch et de Megasaki, ou bien les enfans le prennent dans la fange. 2. LE S Y N N G N A T H E SEGALIE R Tab. XIV. A g o n u s Sega lien sis (Signathum simulans) (Sygnathus pinnis ventralibus. Thoracicus, novum genus formans. NO 1. Signathus pinnis ventralibus caret, nofter pertinet ad Thoracicos, radiis VIL membranae branchios- tegae inltructos ; a scorpaenis vero , quae radiis septem membranae brancbiostegae d-istinguuntur, quoad formam et habitnm maxime abhorret aeque ab Agono Japonico vel cotto Japonico Pallassii papillis gularibus instructo differt : ex sinu patientiae Insulae segaliensis allatus. / N 2. Ex cotto cataphracto, monôpterygio, Japo- nico et decagono Blochius in systemate eius novum genus sub charactere corporis anguiati et sulcati stabi- iivit. Etsi mihi saltem cbaracteris bujusve dufinitio ampla nimis videatur, adeoque pilcis nofter nec pinna- rum membranaeque branchioftegae radiis numéro , nec fcutorum ratione cum Agonis Blochii conveniat , ta- I men defmitioni respondet , quapropter novum gênas non procreaturus et nuperrime aucta généra neutiquam auctums, .Agonis piscem noftrum adnumerare cogor. Circonstance de la découverte de ce poisson. Extrait du journal de voyage, (lsle Segalien ou terre de Jcso ou Jesso. ) Mardi 21 Mai 1805- Le jour de la St. Nicolas des Pousses , nous atteignîmes le cap Patience ( v. Vo» yage de ia Peyrouse, Segalien) après avoir été la veille en vue du cap et de la baie d’Aniwa , et après avoir dessiné 1a vue géographique des côtes. Mais ayant eu le calme pendant toute la matinée , nous ne jettâmes l’ancre que le lendemain dans la baie de la patience , à 4 milles de terre ; un calme survenu nous ayant empêché d’avancer d’avantage 5 le capitaine lieutenant Maear Jvanovitsch Ratmanofet le major Yermolai Car~ lovitsch Frederici obtinrent la permission d’aller à terre et d’y rester aussi longtems que le calme dure* roit , ils rapportèrent deux canards et deux bécasses 3 un saumon de 30 livres et de 3 pieds de longueur , plusieurs animaux - plantes rares et nouveaux, des cru- stacées , des insectes marins , des plantes marines et plusieurs individus vivans de notre poisson. De cette manière , j’eus occasion de décrire ce poisson et de le dessiner d’après nature. Description du sygnathe segalien. Ce poisson , que je nommerai , suivant Bloch , le sygnathe octogone de Segalien est délié et alongé. 28 21 S Son corps est octogone , un peu comprimé dans ia partie antérieure , 1 pouce de largeur , mais dans la partie postérieure les faces sont égales , comme le des- sin le représente dans un profil d’un diamètre double, et est très - mince, les 8 faces r sont revêtues d’un simple rang de boucliers , au lieu d ecaiîlesy qui dimi- nuent insensiblement. Les boucliers ou plaquestsont unis, et forment des quarrès longs, mais saillans aux angles,, de façon qu’ils paroissent anguleux et presque dentelés.. La raie latérale est droite et paroît comme une petite élévation que chaque plaque latérale coupe par le mi- lieu depuis la nageoire pectorale jusqu’à La caudale. La tète- , tend en avant et est comprimée en. forme de 7 i museau , décline un peu depuis la nuque ,, la lèvre: supérieure est retroussée et les veux débordent. if iris est argentin avec un anneau d’ une teinte verdâtre. I.e bord des cavités des yeux , est un peu saillant 5 surtout par derrière où il se termine en deux aiguillons recourbés en arrière. La gorge est également avancée j îa mâchoire inférieure proéminente et forme avec la supérieure retroussée , un museau semblable à celui des syngnathes ou des trompettes ( fisîular a ) qui se resserre ou s’élargit , et s’ouvre un peu vers le haut. Les narines font tubulées > et très rapprochées du bord de ia lèvre supérieure. Ce poiffon a 8 na- geoires, les deux «pectorales qui ont 14 rayons, sont les plus grandes , les deux ventrales qui n’ont que deux rayons et placées immédiatement au. deffous des petto» 219 raies, sont les pins petites. Ce poiiïon a deux .nageoires dorsales., celle da devant a 7 rayons etlÇp autre 8 et se trouve placée où le tronc commence à diminuer vers la queue, la nageoire anale dans laquelle on compte 12 rayons est située vis-à-vis. La nageoire caudale eft arrondie en éventail, et contient dix ra- yons séparés aux extrémités. La membrane des bran- chies est composée de 7 rayons qui se rapprochent fous la gorge , et qui font réunis par une peau. Ce poiffon, il’ excédoit point, parmi tous les autres individus, la longueur et les dimensions qui se trouvent de gran- deur naturelle dans le dessin; il n’a point de barbil- lons , et diffère , dans presque toutes les parties du corps , du Cottus Japonicus de Steller, que le célèbre Pallas a si habilement décrit et dépeint dans son Spici- legiis Zoologicis , et que j’ai aussi trouvé moi - même dans ces parages et que j’ ai dessiné et décrit d’après un individu vivant qui étoit cependant un peu plus grand et un peu différent. On trouva ce dernier comme collé à une pierre blanche sur le rivage et également adhérent par sa gorge ; j’examinai soigneusement la gorge et j’y remarquai de vrais fuçoirs entre la nageoire pecto- rale et la ventrale, que Pallas , fasc. 7. Tab. V. fig. 3. loco citato, a defïmés mais dont il n’a point parlé dans sa defcription. Il eft probable qu’ils étoient rét ècis et devenus méconnoiffables par le long fejour de l’indi- vidu dans l’esprit de vin. Mais comme un pareil phé- nomène fuppose une organisation toute particulière du 28 * J f v côrps j et qu'entre cela le portrait de P animal vivant mérite d’être connu $ je me fuis donc proposé de corn» muniquer , dans une autre occasion , la description de ce dernier poisson. Je me contenterai , pour le pré- sent, d’expofer fes caractères distinctifs. Les plaques du tronc sont aussi dures et presque offeufes , mais unies et un peu écbancrées et s’ engagent les unes dans les autres , ces plaques quarrées , étroites et alon- gées font placées de largeur sur les côtés , les unes sur les autres , et font ainsi arrangées tout autour du corps en 8 rangs5 qui vont en diminuant vers la queue^ elles font par conséquent la cause de îa forme octo- gone de ce poisson. Le ventre est d’ une couleur moins foncée que le dos. L’anus eiî situé un peu au delà de la moitié du corps vers îa tête. Immédiatement der- rière j commence déjà la diminution de P épaiifeur de ce poisson. Les nageoires ventrales font étroites et longues. Il se tenoit entre les pierres , dans le sable sur le rivage, et fut jetté par les brifans dans des ma- res où on le prit. Il y avoit dans fon eftomac de pe- tites ecrevisses et des pucerons de mer. Descr i p t i o, Jgonus. genus 27. Blochii (Systema Icbtyologiae a Schneidero editum Berolini l801. 8.) class. IY- Qcto- pterygii. Ord. IL Tlioracici. Character generis : corpus angulatum scutatum. 221 Species . Agonus Segaliensis. radiis 7 membranae braocliiostegae — — - 1 4 pinnae pectoral. — 2 ventralium pinnarum 7 priori s et 8 posterions dorsalis - — — 10 analis pinnae, 10 caudalis. Corpus octogonum longum , statura cotti cataphracti ; scutis oblongis laevibus loricatum octopterygium. Caput rostratum sulcatum depressum subtubulosum, ore edentulo maxiîla inferiore prominente oculis labiis - que prominulis , rostro resimo nullis cirrhis neo papiüis sed aculeis du abus recurvatis ad orbitae utriusque marginem posteriorem armatum. Jsfares ad apicem rosir! ye! juxta marginem labii su- perioris. Opercula branchiarum lunata aperta amplissima hiantia pone orbitam aculeis binis armata. Membranae branchiales sub gula , transversa cute con» natae , septemradiatae. Truncus ad pinnam dorsaîem anteriorem et pectoralem crassus paulo depressus pollicaris et quot extat, versus caudam sensim decrescens anguîis octo et seriebusocto laminarum vel scutorum planorum cataphractas. Pinnae, quae in agonis Blocbii admodum diversae sun£ moxque robustiores moxque teneriores ? in nostro aequales tenerrimae. 222 Plana anterior septemradiata nuchae proxi rua } posterior caudae propior, octoradiata , anali opposita. Pinnae pectorales magnae latae rocundatae quatuordecim radiatae. Pinnae ventrales acc-urate sub pectora- iibus, parallelaa, didaetylae. Pinna .analis duodecim- radiata. Pinna caudae flabelliformis, rotundata, radiis decem bi- fidis vel ramosis radiata. Color piscii viventis sub- fuscus vel brunneo flavus ad guîam et ventrem paulo lucidior. 3 R H I N O B A T O S. A Rajis separatum est genus RHINQBATQ3. Conf. Elochii systema pisc. gen. 78 • T. 7l. Ejusdem icônes gener. pisc. syst. illnst. Character generis : corpus obïongum , cnput acuminatum, cauda fere conicci ( pinnae pectorales a vent r a- libus remot ae) ? Rhinobati genus recte a R.ajis separatum eft ut- pote inter Squales et Rajas medium ; verum etiam Rhinae genus Rhinobatis adjungendum censeo, cura S'qua- tina quippe capite rotundiusculo tantum discrepante. Quae quidem nota fectionem primam Blochianam Ra- jarum a reliquis genere etiam separare debuisset, si ■ valeret. Reliqua in rhina plane cum corporis forma rlimobatorum conveniunt ? quam bene graeco nomine I - /" ex {qualo fqimtin a. ( rhina g.raeee vocato ) et raja rubi infi.ar afpera comp osit.o signavit. Corporis enim partem anteriorem rajam afp e ram , pofteriorem fquatinam re- ferre- teitatuir Ariltot elles ( hift. anim 6.. IL) Primas piscem accurate defcripsit , pinxit , dis- secait et nomen PTeapolitanum Cetola edidit F. Colum- n.a , ex- cuius Pbytobasanos notitiam cum pietura repe- tiit Willnghby.. Squatinam refort rbinobatus Colum- nae, longiore tarnen roftro et corpore. Corpus alepido- twm , fubfuscum rupra- , albicans infra , medium dor* fuira occupât ferles brévium aeuieorum ; polt oculos j’uxta forami.ua temporal ia adltant aculei bini. In pisce 30 polîices îongo' pinnarunx ventralium appendices mas- culae 5 polîices longae- étant. Auctoritatem Columnae secuti font Art edi 3 Willughby et Klein , quorum hic poftremus genere a reliquis raj.ls rhinohatum nomina- tum feparavit eique fpeciem. a Margtafio memoratami cum. nomine F araque aduidit congenerem. Gronovius rajam aliqiram descriptam a se retu lit ad rLrnobatum Columnae et Linnaei , uti contra Lin- naeus ipse poitea Gronovianam notitiam cum rhinobato eomparavit: Verum ipsi notitiae infunt argumenta aîi- qua diversitatis hic breviter commernoranda. Prirnum caput produci in roftrum i otundiusculum et totum effe ïaeve dicitur. Deindè cauda fubtus planai margine u- trinque acuta 3 corporis longitudine protensa aculeorimn f / 224 ferie armata dicitur : contra caput omne cum corpore et pinnis inerme et laeve esse affirmatur : poftea pinna candalis ovata traditur, quae forma haud fcio an in ulla plane raja reperta fuerit. Denique Gronovius ipse fecum miro modo pugnat dum in speciei notis roft'rum trigonnm productius et caudam latam pinnatam inermem ponit , quas deinde in defcriptione tacitus refutavit- Gallus Du Hamel acceptum fufa nominè fquati- nae oblongae pifcem rnafculum rectius pinxit , quam descripsit. Omnia fere cum notitia Columnae conveniunt. Praeter aculeorum dorsalium feriem orbitam et foramina temporalia cingunt aculei, per reliquum etiam corpus bini ternique dispersi, Forskalius duas rajas invicem comparavit notis- que fuis ut ram que diftinxit , cum Linnaei rhinobatum in brevi notitia agnofcere non posset. Quod is caudae l'imbum vel marginem a pinnae dorsalis anterioris re- gione exordiri ait, in Blochianis exemplis contra eft ftatim poft ventrales, multo igitur fpatio ante dorsalem anteriorem limbus ifte incipit apparere. Le petit extrait , de l’opinion et de la littéra- ture historique de Schneider , suffira , pour servir de base à une division nécessaire entre la famille des raies — 225 et la rhinobate , que Klein avoit déjà séparée en deux espèces par un genre particulier de rhinobate. Bloch dans son Opéré posthumo systematis Ichthyologiae, en a décrit 4 efpèces ainsi que quelques variétés , qui font,, en partie du Brésil , tirées des manufcrits de Mar- graf , & des dessins du Prince Maurice , en partie de l'Arabie d’après les défcriptions de Forskael , en partie de nouvelles efpèces envoyées de Coromandel et du Tran- quebar par le missionnaire John. Aucune de ces efpè- ces ne peut être comparée à celle du Japon que je vais décrire. Quant à ce qui concerne le caractère géné- rique de Bloch; il paroît que ce grand Ichthyologue s’eft principalement fondé fur l’efpèce qu’il dépeint dans fon fyftème Tab. 71. ( Rhinobatus laevis de Tranquebar ) comme il feinble par „ pinnae pectorales a ventralibus remotae,, ; mais elle elt déjà depuis longtems en opposi- tion avec la première variété par cette obfervat ion, „pin- nis ventralibus magis approximatis „ Mais comme dans le caractère du genre , chaque marque diftinctive doit s’appliquer à toutes les différentes efpèces delà famille, ce cas n’a pas lieu , fuivant Bloch, puisqu’il obferve la diftance de la nageoire ventrale à la pectorale ; cela -TV. auroit donc pu être omis ; aussi dans la nouvelle efpè- ce japonoife les pinnes ventrales font rapprochées des pectorales. Lacépède a laide fubsifter la rhinobate parmi les raies , parceque la partie inférieure du corps eit aplatie et que les ouvertures des branchies ne font pas placées fur les côtés. Son dessin ne remplit pas le 29 r — 226 — but , étant pris de côté. Il la regarde comme une ef- pèce de raie & la compare à la raie bohkat, Cuvier et Thouini. Ses raifons prouvent feûlement qu’elle n’eft pas une efpèce de fquale, qui a les ouvertures des bran- chies fur les côtés. Considérée comme étant de la fa- mille des raies s la rhinobate eft trop alongé©, mais à eau le de fon corps alongé , elle rapproche également la raie du fquale , comme aussi , d’un autre côté, la fqua- tine par fon corps plat , réunit les fquales avec les raies. Les nageoires pectorales de la rhinobate font beaucoup plus petites que dans les raies , et pareeque les premières font plus étroites & fe rapprochent fen- siblement des fquales & furtout de l’ange , il eft pro- bable que du tems d’Ariftote (hift. nat. lib. 9. cap. 51) on ait cru que l’ange s’accouploit avec la raie t et que ce mélange ait produit notre poilïon. — ( Rhinobatos y çi\ic-&otTos fquatina-raja) comme un métis (moitié raie & moitié fquale). La rhinobate n’eft pas feulement une efpèce exiftante par elle-même , qui peut fe renouvel- 1er fans altération & rien moins qu’un métis , mais elle forme même préfentement un genre particulier par les cinq efpèces & même plus , que l’on a connues fuc- cessivement. La tête de ce poiffon fe termine par un mufeau conique 3 aplati & alongé r qui par fa conne- xion avec les nageoires pectorales & ventrales forme à peu près -un rhombe. Le corps eft cartilagineux, gé- néralement plat , fouyent fouple &c. un peu voûté dans / — 227 — la partie fupérieure , mais tout à-fait plat défions , les yeux font placés en haut & les évents derrière , la bouche fe trouve en bas. Les ouvertures des branchies font fur les côtés comme dans les raies , & les narines au defifus de la bouche vers le mufeau, l’anus eft; placé entre les nageoires ventrales qui font fur les côtés. Les nageoires pectorales arrondies, unies & élégantes entou- rent la poitrine & la partie fupérieure du ventre. Une raie fai liante garnie de pointes courtes recourbées en arrière , régné au milieu du dos jufqu’au bas de la nageoire caudale , fur cette ligne cependant affez avant fous les nageoires ventrales & les environs de l’anus (fur la îj ueue) font placées les deux nageoires dorfales, celles-ci ainsi que la caudale font membraneufes , de façon que, comme dans la raie, on ne peut compter les rayons, & elles ont la forme des nageoires du fquale. Les deux mâchoires font larges & égales entre elles, les dents patites, unies, polygones ou obtufes , arrangées fymétriquement fur plusieurs rangs , comme les dents d’une lime» Dans l’animal vivant, les mâ- choires font comprimées également comme les lèvres d’une bouche fermée , & les dents invisibles. Toute la face inférieure avec Lafpect de la bouche, des bran- chies & des narines , repréfente une figure humaine grotesque ou un vilain mafque. C’efi tout ce que j’a- vois à dire fur cette efpèce venons en maintenant à la defeription de notre efpèce Japonoife. 29 * / — 223 — S Y N O N. GENERLCA. Raja Rhino-batos Lion. fylt. nat. Edit. Gmelini. — — — Daubenton. Encyclopédie méthodique et Bonnaterre planches de l’Encyclopédie method. Raja oblonga unico aculeorum ordine in dorfo. Muf. Adolph Fridr. II. p. 24. — Artedi gen» 10 Synon. 99. Raja dorfo dipterygio , aculeorum ordine folitario, eau- da lata pinnata inermi , roftro trigono produc tiore. Gronov. Zoophyt. 156. Bellon, Pifc. 78. — Willughby 79. — Raj. pifc. 28. Squats Raja feu Rhino-batos. Geffner pifc. 902. Rhino-batos feu fquatina R.aja. Salvian. pifc. 153. la Raie Rhinobate, Lacepède hiltoire naturelle des poif- fons. Tom. I. pag. 145. pl. 6. fig. 3* Raja lialavi. Forskaei Faun. Aegypt. Arab. p. 19. n. 18. Rhinobatos genus 78. Blochii fyftema Ichthyologiae ed. Scheider pag. 353. Rhinobatus laevis fpec. 2. Tab. 71. - 356 Diidfensis Forskaelii. electricus Brasiliensis etc. o 229 ESPÈCE. RHINOBATUS MELANORHYNCHUS JAPONICÜS , JAPONICE KAIME. La Rhinobate mufectu noir , ou à bec-noir. Nous aurions eu beaucoup plus de droit que Bloch pour désigner notre nouvelle rhinobate japonoife par Rhinobatus laevis , car elle n’a pas autant d’ai- guillons que celle que Bloch a dessinée dans la 71 me Tab. de fon fyftème. Mais comme nous avons un ca- ractère encore plus frappant , que la lurface unie, dans le mufeau noir de notre poiffon , nous nous fervirons de notre dessin particulier. Notre rhinobate japonoife fe diitingue de la Rhinobatus de Bloch avec laquelle elle a d’ailleurs des reffemblances par la forme & fa Itructure alongëe ; 1 ) par fes nageoires pectorales ar- rondies & un peu plus larges ; 2) par le rapprochement des nageoires ventrales & pectorales ; 3 ) par la situa- tion de la première nageoire dorfale , qui le trouve dans celle de Bloch au deffus des ventrales r tandis que dans la nôtre , elle elt beaucoup au deCou-s des nageoi- res ventrales & de l’anus , & on pourrait facilement la considérer comme une troisième nageoire caudale ; 4) par les découpures plus petites de la dernière & de- là nageoire caudale, qui dans notre efpèce n’eft pas à deux lobes , mais arrondie ; 5) par les yeux & par les par- ties latérales non armées de la tête, qui comme le dos & la queue, à l’exception d’un feul rang de petits J piquans dans le milieu, eft toute unie & non armée, & enfin 6) par le caractère principal , qui cons lit e en un inufeau ou bec noir velouté , dont nous empruntons le nom pour cette nouvelle efpèce. J’ai dessiné ce poiffon vivant de grandeur natu- relle , vu par deffous & par deffus, & je regarde comme fuperflu le détail des couleurs, de la grandeur âi des dimensions des parties , lorsqu’elles font si Sensibles à la leule vue de cette image fidèle. La boucbe me parut petite & fermée dans l’animal vivant j de façon que je ne pus l’ouvrir avec force , qu après fa mort. Les lèvres étoient dures comme des os & larges , au commencement je n’apperçus point de dents , ce ne fut qu’enfuite que j’en trouvai fur plusieurs rangs qui étoient polygones, obtufes taillées régulièrement , qui remplif- foient également la largeur des faces des mâchoires mêmes & leur donnoient l’afpect de larges limes offeufes. Le poiffon peut avancer ou retirer à volonté , fa bou- cbe ou plutôt fes larges lèvres. Le mufeau, dans l’animal vivant , étoit aussi tranfparent qu’une feuille mince de cire qu’on oppofe à la lumière , & la bande noire qui règne depuis l’extrémité obtufe du mufeau jufqu’entre les deux narines, où elle diminue & fe perd infensi- blement , s’offre à la vue & au toucher, comme du ve- lours noir & tranfparent dans la partie fupérieure , il paroit provenir d’une peau veloutée , noire , huiJeufe qui recouvre l’organe de l’odorat. Le mufeau n’eit pas 231 aussi pointu que dans la raie oxyrhynque, mais il forme un angle aigu plus alongê. La face inférieure du poif- fon eft unie & d’une teinte claire , la fupérieure , au contraire, eft foncée & moins unie, furtout quand on frotte dans le fens de la queue vers la tête , alors le dos eft aussi rude que la peau d’un fquale. Le dos eft fouvent tacheté d’un brun clair , mais toujours garni de petits piquans à peine visibles fur une feule rangée, qui defcend depuis le milieu jufqu’à la nageoire cau- dale. Les yeux font orales & ont des paupières pliffées , qui communiquent avec les évents placés immédiate- ment derrière les yeux , & qui reffemblent à des oreilles. Sous l’anus, l’abdomen alongé de ce poilïon eft rayé en longueur , fans nageoires , & à travers fa peau fine on peut facilement diftinguer la situation & les ligamens des mufcles. Parmi les provisions qu’on nous apporta , le 24 Février , dans le port de Nangafaki 5 il y avoit plusieurs individus de ce poiffon qui avoient 14 à 15 pouces de longueur & 4 pouces \ de largeur aux nageoires pectorales. Les Japonois l’appellent Ka- ïmé. Tous avoient 7 nageoires , les deux plus grandes font les deux lobes arrondis du tronc même , qui re- préfentent les deux nageoires pectorales j fort près der- rière font les deux nageoires ventrales tournées en ar- rière y qui fe joignent à l’abdomen aux deux côtés de l’anus , & plus loin derrière fur la face fupérieure de la queue , l’on voit les nageoires dorfales à l’endroit où la queue commence à s’amincir en forme de cône. La — 232 nageoire caudale s’élève à fon extrémité fous un angle obtus & s’arrondit des deux côtés , on y remarque de foibles traces de 5 à 6 rayons- Les narines ouvertes , placées droit au deffus de la bouche font féparées en travers par une cloifon cartilagineufe visible. Au fond l’on y découvre des organes lamelleux d’un bleu noir. Un individu de cette efpèce de poiffon , ayant beau» coup de vivacité , me fecoua tellement la main par les coups de fa queue, que je fus forcé de le lâcher, en éprouvant en même tems à la main, pendant un quart d’heure , une fenfation fembîabîe à celle qu’on désigne, par avoir le bras engourdi. Je laiffe à décider, si cette efpèce appartient aux poiffons électriques , ou non. On ne peut pas non plus la cîaffer parmi les poiffons mangeables des mers du Japon , cependant fa chair cuite eft un peu visqueufe comme delà colle; le poiffon eft visqueux, & les matelots n’eii vouloient point, auf- si îongtems que les Japonois pouvoient leur donner des perches (Perça), des Epinepheles & des Lutianes, Bo- dianes &c. & furtout des Platycephales. D E F I N I T I O. Rhinobatos Melanorhynchus. Japonicus. Japonice Kdime. Rhin, corpore laevi unico aculeorum ordine in medio dorfo apterygio , cauda tripinnata ultima pinna rotundato-lanceolata , capite subrhomheo , roftro nigro. Defcriptio. Gorpus cartiïagineum , fuperius parvum convexmn, fub- fufcum interdum maculatum , fubafperum , infe- 233 rius planum , glabram, album , caput roftro nîg- ro notât um. Oculi luperi ovales inermes pone eos temporalia foramina ovalia. Foramina nafa- lia os et fpiracuîa branchialia inféra, faciem hu- manam quasi formantia Maxillae aequaîes, latae, dentes parvi plani_, polygoni in plures ordines digesti. Pinnae pectorales graciles rotundatae ? pectus et partem fuperiorem abdominis ambien- tes , ventrales latérales ,>pectoralibus approxi- matae inter quas anus. Basis caudae conicae fen- sim decrefcentis cum trunco crassitie aequali. Pinnae dorfales c'audali approximatae funt , inde cauda tripinnata. 4 ÔSTRACION NASUTUS JAPONlCUS. L’oltracion Japonois 4 Jammomé Kamomé , en langue Japonoife. Tab. XV. Outre les poiffons dont la chair eft eftimée, que les interprètes nous fourniffoient journellement à bord, pendant nos six mois de féjour dans le port de Nan- gafàki où nous hivernâmes , il m’auroit été difficile de me procurer des poiffons venimeux ou qu’on ne mange pas , si notre excellent capitaine de Krufenftern , qui favorife les fciences de tous fes moyens , n’eut fécon- dé mes efforts par fes demandes réitérées aux interprè- tes. De cette manière , j’obtins toujours de tems en 30 / 234 tems quelques uns de ces poiffons venimeux s ou dont îa chair n’eli pas bonne , entr’autres de fort beaux tétraodons mal armés. ( Tetraodon undulatus , ftrepi- tans , inermis &c.) ; mais que les interprètes féparoîent foigneufement des autres poiffons deftinés pour notre table, en nous prévenant & en ne nous les donnant que pour les dessiner & les décrire. Dès qu’ils étoient def- finés , je les envoyois de fuite à mon laborieux collè- gue Mr. le Docteur Langsdorf , qui fe trouvoit alors à Mégafaki , à la fuite de l’ambaffadeur , & qui derrière fa haie de bambous , raffembloit assiduement & prépa- roit ce qui devoit être confervé ou empaillé , parceque moi-même alors , je ne pouvois pas obtenir de l’efprit de vin pour conferver des objets si rares. Je reçus une fois , un oftracion (oftracion nafutus) qui me parut nou- veau , & dont la defcription ne s’accorde avec aucune des 20 efpèces connues dans le lyftème de Bloch. A caufe de fa cuiraffe maillée , il a quelque reffemblance avec l’oftracion maillé de Bloch ( oftracion concatena- tus) mais cependant il en diffère fensiblement , foit par la raie latérale armée d’aiguillons & par des protubé- rances en forme de corne fur le dos, foit par la figure & la grandeur de fon corps , & par le nombre des rayons des nageoires. J’ignore si c’ett le même que celui que le célébré chevalier Thunberg a décrit dans les nouveaux mémoires de Suede Tom Xf. 101. & des- siné dans la fig. 3 > parceque je n’ai point cet ouvrage à ma disposition. Cependant il me femble , à en ju- ger par le petit extrait s que le célèbre éditeur du fy- ftème de Bloch à communiqué dans le catalogue, com- me la vingtième & dernière efpèce d’oftracions connus iufqu’alors , que l’oftracion hexagone de Thunberg eft aussi différent du mien. Voici le caractère de cet he- xagone ( * ). O. tetragonus , Iinea Iaterali elevata , fpinis ut* riusque auguli fuperioris binis , lateralis quaternis , in- fimi quaternis , quorum trini ferrati. P. 12- a. 8. d, 12. c. 12- tripollicaris. Habitat mare Japonicurn , veneni fufpectus eft , in cibo damnatus. Le dernier article s’accorde avec le mien , mais il n’en elt pas de môme du nombre des ra- yons dans les nageoires. Je n’y trouve pas non plus trois aiguillons dentilés comme une fcie, encore moins des bords ou angles fur les côtés , à moins qu’on ne prenne cette raie latérale élevée , dont on parle pour- tant particulièrement ; d’ailleurs le mien a plus de 4 aiguillons. Mais comme je l’ai repréfenté étant ou par deffous , ou par deffus & de côté , alors l’identité ou la différence qui exifte entre celui de Thunberg et le mi- en , paroîtra en évidence par une légère confrontation des portraits. ( * ) Le nom particulier d’hexagone vient probablement des plaque# hexagones , car la forme du corps efl tétragone. 30 * / — 236 — Je fus affez heureux de me procurer ce beau li- vre Japonois fur les paillons , dont plusieurs exemplai- res , autant que je fais , ont déjà été apportés en Eu- rope par les médecins de la factorerie hollandoife à Nangafaki ou à Desima , favoir par Messieurs Engel- brecht, Kaempfer, les Docteurs Thunberg & Stutzer (*) & le fameux Thunberg en parlant de ce livre dans fa defcription de voyage, dit, pag. 197 : ^,Je me fuis pro» „curé un livre en 2 parties , format de grand quarto , ,,avec des gravures enluminées des poiffons du Japon. „C’eft un des meilleurs ouvrages imprimés dans le pays. „Les figures font si bien gravées ( ** ) & enluminées , qu’on l’eftimera en Europe. ‘ Il trouva déjà dessinés , (*) L’exemplaire de Kaempfer doitêtre dépose dans le Musée birtanni- que , les autres exemplaires qui le trou voient en Hollande, ont été transportés dans les bibliothèques de Paris. 11 y en a aussi un dans la bibliothèque de l’Académie Impériale des fciences à Pe- tersbourg qui fut apporté par Mr. le Docteur Stutzer , & en Al- lemagne il s’en trouve aussi un fembiable. î ** ) Les figures ne font ni gravées ni enluminées , mais c’eft feule- ment une gravure en bois, les contours des figures font imprimés en noir , & le coloris eft ménagé , mais convenablement difiribué avec deux ou trois nuances avec des formes en bois. L’effet de cette méihode eft presque la même , que quand on trace les ima- ges g-ojsièrement & légèrement fur le cuivre , qu’en fuite on ronge à l’eau forte , & qu’on imprime après avoir coloriéj & je crois que c’eft ainsi qu’on a travaillé ces planches; si on veut propager cet ouvrage en Europe , ou si on désire enrichir notre littérature ich- tyologique d’une copie fidèle : je fuis dispofé à entreprendre ce triva l , dès que j’aurai publié la colleéfon de dessins des poif- fons de ma faune japonnoife , en y joignant des remarques ; de - 237 dans ce même ouvrage original ichthyologiqne du Japon, à l’avant dernière nage du premier cahier , 3 efpèces de triples (Trigla cuculus volitans & fafciata) un mu- rex labiis coccineis (Akanisi) & ce petit oftracion (os- tracion nafutus) fig« 3- qui y eft , à la vérité , comme toutes les autres copies , si bien repréfenté d’après fou part général , qu’on le reconnoit d’abord , mais il n’eft cependant pas si exactement caractérifé , fuivant les marques particulières adoptées par les ichtliyologues Eu- ropéens. Comme les Ichtliyologues Japonois ne s’emba- raffent , ni du nombre des rayons dans la membrane des branchies , ni des nageoires dorfales , mais feule- ment du port général ,* alors leurs poiffons font rare- ment copiés avec leurs nageoires déployées , &L bien moins encore avec le nombre effectif de leurs rayons. Dans les gravures de l’original japonois 3 notre oftraci- on n’y eft point représenté avec des lèvres rouges, mais du refte tous les caractères du notre s’y trouvent , ain- si que le nom qui diffère tout-à-fait , quant au carac- tère & au ton , de celai que l’intreprête de Nangafaki m’avoit dit. Un des noms , fuivant la prononciation hollandoife étoit Noemi foezoeme, & fuivant la latine ou l’allemande Numi fcifume. L’autre nom fui- vant la prononciation allemande ou Latine étoit Jam- moné Kammomé. cette manière, je me fhbt-e de donner certains éclaircifll-men,., non feulement lur les poiffons que j’ai décrits , mais encore iur les ef- pèces douteufes par ci par là, décrites par Kàmpfer. En attendant j’elpère aussi recevoir celles de Thuaberg & les confronter. 233 A Il me femble , qu’outre l’ofcracion hexagone de Thunberg , il y en a encore d’autres , au moins d’a- près la defcription , qui relfemblent à mon oftracion - mufeau , notamment le pifcis quadrangulus parvus ver- rucofus & reticulatus dans Petiv. Gazoph. tab.. 1. fig 2. enfuite le po.ffon coffre dans le voyage de Rruyn. ed. amftelod. fol. pag. 344* Tab. 204 ( * ) & l’oftracion cubicus vel quadrangulus Artedii , qui eft représenté dans Seba Tom. III. tab. 24. fig. 4 . & 5 ; mais je ne les ai pas vus, aussi les trois derniers fuivant la de- fcription , font tachetés de noir , ce qui n’a pas lieu dans le mien. Le cubique de Linné, que les Hollan- dois appellent aux Indes , Boodkift ou cercueuil , doit avoir , outre fa forme hexagone, des plaques étoilées & des grains fur la peau. Le mien a le ventre voûté & presqu’en forme de quille d’une teinte plus claire que les côtés & le dos , & garni de verrues blanches, com- me dans la fig. 3. Peut - être que ce font les grains milliaires dont il eft fait mention, (cependant ils ne font pas désignés fur le ventre). Les simples defcrip- tions font trop infufififantes , on ne peut pas s’y fier , & c’eft peut-être aussi le cas avec ces plaques hexago - nes étoilées, de façon qu’il ne faut fuppofer rien autre chofe , qu’une peau offeufe écaillée , figurée ou compo- , ( * ) Il eft à peu près quarré plat de tous côrés & dur, comme du bois : jaune , femè de petites taches noires , ayant aux deux cô- tés de la tête une petite nageoire & une troisième lur le corps pro« «he de la queue. 239 E- sée de triangles ou tranches de rhombes. Le nombre donné des rayons des nageoires dans l’oftracion quarré eft aussi différent , & la comparaifon du portrait doit toujours décider. J’ai donc penfé , que dans tous les cas , ma copie d’après un animal vivant, feroit toujours bien recueillie de la part des Ichtbyologues. J’ajouterai cependant, encore une defcription , comme la partie la moins intéréffante de mon travail. L’oftracion japonois à mufeau rouge (oftracicn na- futus) eft peut être la plus petite efpèce de cette fa- mille. Je ne l’ai jamais trouvé plus grand , mais fouvent plus petit que le dessin ne le repréfente. Les plaques quar- rées de ce poiffon, dans lesquelles fon corps eft renfermé jufqu’à la queue & qui lui donnent la forme d’un cube par- fait , de façon qu’on peut le placer fur une face; ainsi que fon nez ou mufeau jaune rougeâtre lui donnent un air si singulier & si comique , que nos matelots en rirent lorsqu’ils le virent pour la première fois. Il eft très-commun dans le port de Nangafaki_, mais fa chair n’eft pas eftimée. La tête de ce poiffon décline consi- dérablement, tant du côté du front que de celui du ventre, & fe termine par un mufeau rouge pointu, & par une bouche dont l’ouverture eft étroite do devant , d’où fortent de petites dents ferrées cunéiformes de cou- leur orange. Les yeux font grands & ronds , & placés à la naiffance des angles fupérieurs ou aux côtés du crâne , dans des orbites que des bords un peu faillans protègent. Le bord fupérieur de l’orbite des yeux eft - 240 i ' principalement élevé en formant un boaton des deux côtés & compofe les pointes frontales aux deux angles fupérieurs & antérieurs. Les deux angles ou arêtes fe dirigent enfuite jufqu’à la naiffance de la que,ue , comme entaillés ou garnis de petites éminences & dans le milieu aux deux côtés du dos, par une élévation en forme de corne ou de crochet. Il en eft de même, des deux arêtes ou angles infé- rieurs qui terminent les côtés du ventre , comme aus- si du crochet en forme de corne de l’ang \qJ du dos , qui correfpond précifément à un autre des deux an- gles du ventre mais un peu plus faillant & obtus. Le ventre même eft un peu plus voûté que les trois au- tres faces plattes , d’une teinte moins foncée & garni de petits tubercules blancs presque cunéiformes dans le milieu ; fa face eft la plus large. L’arms fe trouve à fon extrémité droit devant la nageoire anale , presqu’à la racine de la queue. La nageoire anale eft placée vis à-vis de la dorfale. C’eft aussi là 5 que l’enveloppe ofleufe ou la cuiraffe dans laquelle la t été & le tronc font cachés , fe termine par une échancrure en forme de demi-lune des deux côtés, qui laiffe un jeu fuffifant à la queue nue. La furface de l’enveloppe offeufe eft figurée par des triangles compofés , ou maillée par des ^ rhombes coupés. Il fe forme , aux deux côtés , une ef- pèce de raie latérale par un rang continu de piquans recourbés eu arrière. Les narines font petites aiongées j£ très rapprochées des yeux. L’opercule des branchies eft petite , mobile & composée d’une petite feuille fcm- blable à du cuir. L’ouverture des branchies eft oblique, longue , étroite , formant un arc applati au deftous de la ligne des pointes. Les nageoires pectorales font cou- vertes à leur naiffance de petites écailles , & placées immédiatement derrière les ouvertures des branchies & ont une direction oblique avec leurs 17 boutons rele- vés. La nageoire dorfaie , située à l’extrémité du dos, a douze rayons & eft étroite à fa racine. La nageoire anale eft directement opposée à la dorfaie & fe trouve derrière l’anus ayant également 12 rayons. La caudale eft la plus forte & composée de 9 boutons féparés. Toutes les nageoires font arrondies. La couleur du poif- fon eft d'un brun jaune , la face inférieure & la queue, nue à fa naiffance , font d’une teinte moins foncées & tachetées de blanc. Il fe nourrit de cruftacées & fe plait fur les bords de la mer ou fur le fond. Oftracion nafutus Corpus cubicum ex triaogulis compositis vel rhornbis cîiffectîs reticuïatum , anguli quatuor tuberculis majori- bus minoribusque exafperati. Cutis dura offea , îinea la- terali utrinque acuîeata, loricae ad ioftar caput & trun- cum amplectens. Caput ad frontem & gulam declive. Os in apice capitis exiguum coccineum acuminatum la- biis croceis dentibusque cuneiformibus prominens, polyodoa. q ! A C42 OcuU magni fubrotundi , utrinquè in fummis lateribus frontis iub basi tuberculorum frontalium ad an- gulos fuperiores siti. Orbitae maxime fuperiora verfus prominulae tubercula frontalia vel fuperciliaria formantes. Kares mox ante orbitas oblongie. Dorfum latum , plannm , clatliratum, ad angulos tober- culatos aculeo parum inflexo , fubcornuto utrin- que armaîum. abdomen latissimürn convexum in medio prominens fub- carinatum , colore lucidius , tuberculis albicanti* bus granulation» Anus in extremo abdomine mox ante pinnam ani situa, 's/' • - ‘ ' : Anguli abdominales tuberculati , tuberculo utrinquè ma» jori , aculeo fubcornuto dorfali opposito diftincti. L inea laieralis aculeis utrinquè feptem vel octo.recur- vatis notata. Caput & truncus usque ad regionem pinnae ani corio offeo triangulis compositis vel rhombis difcissis reticulato, ad caudae radicem ar- cuatim utrinquè excifo, obteguntur & Iprica qua- si inveftiuntur ; caudae vero basis cute nuda ex albo flavoque variegata circumdata elt. Branchiarum aperturae in lateribus mediis ante pinna- rura pectoralium exortum liiatu oblique angufto, utrinquè inftructae. Pinnae pectorales oblique furfum extenfae lata radice utrinquè polt aperturas branchiarum ortae radiis '~:u K - - 243 - ; y postérieure ; le ventre est gros et tendu par les vessies aériennes comme nous le montre le profil. Les deux cornes qui sont garnies à leurs bouts de petites fibres, dont Time se trouve devant les yeux et l’autre derrière les yeux distinguent notre poisson également de l’Hi- strion dont les cornes a d’après Bloch sont munies de morceaux de chair , et ont une position toute autre. Les yeux se trouvent au milieu du sommet de la tête comme dans VU nmoscopus scaber , ils sont grands, ronds, l’iris est rayée concentriquement, la pu= pille est grande , noire , entourée d’un anneau doré et luisant. Les nageoires sont ornées ou de tâches brunes, ou de bandes brunes transversales. Il est nu , sans écailles et sans ligne latérale. En un mot , notre gre- nouille de mer est très différent des diables de mer, des crabes de mer , tant par le port total que par une quantité d’autres caractères déjà cités de sorte qu5 on n’a qu’à regarder la figure pour pouvoir se passer de toute autre description comparative. 32 M: ' ■ , 2i. SUR L’ELASMOTHERIUM et le Trogonthéf.îüm deux animaux fossiles et inconnus de la Russie ; par le Pro- fesseur et Directeur G. Fischer. Plus le Zoologue porte son attention sur les débris d’anintaux fossiles, ensevelis sous terre depuis des tems immémorial par les révolutions inexplicables du globe; plus il emploie les moyens que lui offre l’ana- tomie comparée pour dévélopper les différences de ces fragmens plus ou moins faciles à distinguer des animaux qui existent encore sur la terre ; plus il se trouvera convaincu de ce que j’ai dit dans mon programme: que tous ces animaux souterrains paroissent former ur.e création particulière et n’avoir que peu ou point de ressemblance avec les animaux encore existans. Ces ressemblances ou différences seront presque toujours spécifiques , souvent génériques. Le célébré C uvier nous a donné une quantité d’observations sur des ani- maux inconnus que la France recèle dans ses Montagnes de plâtre , et mon résumé de ces animaux sera de beaucoup augmenté lorsque nos voyageurs en Sibérie, que leur zélé portera aussi à fixer leur attention sur une partie aussi intéressante tant pour le Zoognoste 251 que peur leGéognoste, seront en activité. Le Géognoste ne pourra tirer des résultats certains de ces sortes d’ob- servations , que lorsqu’elles seront suivres d’une mani- ère géographique et lorsqu’on aura tracé les limites entre les quels tel ou tel animal se trouve placé sur le globe. Ces observations ne seront point sans diffi- cultés à cause de la grande dissémination des uns et la rareté des autres. Mais aussitôt que chaque observa- teur ne cherchera que la vérité , saris être prévenu pour une opinion quelconque , qui l’entraine malgré l’observation , à prétendre le contraire de ce que dit tel auteur pour ne pas offenser l’opinion d’un autre , ou pour ne se conformer a celle de celui-ci. Rien n’a fait tant de mal que cette politique dans les sciences. Il ne peut plus être question de savoir si le rhinocéros fossile et le mammont sont des espèces différentes des espèces vivantes* la vérité s’offre d’elle même. Cuvier a mis trop de foin à la defèndre , pour battre quel- ques adversaires , qui ne feront jamais d’accord avec lui, effectivement pareequ’ils ne font pas initiés dans l’anatomie comparée et qu’ils voyent par tout des harmonies où il y cependant de grandes diffonances. D’après les données qui font à ma portée, j’irai plus loin. Je vois non seulement une espèce de rhino- céros, et une de ma m monts fossiles , mais j’en connois plusieurs de différents endroits , et toutes différentes les unes des autres. C’est ce que je me propose de démontrer dans un mémoire qui aura pour 32* but un résumé des découvertes fur ies quadrupèdes fossiles et qui entrera peut - être dans le volume fui van t. On peut réduire tous les animaux fossiles sous deux points de vues , ou ils sont si différens de tous les êtres vivais qu’ils n’ont pas même de genre sem- blable dans la nature vivante, ou ils peuvent être placés sous des genres existans encore , comme espèces incon- nues ou n’existants plus sur la terre. Je ne ferai ici que nommer les genres. Je m’occuperai des details dans un autre mémoire. I. Espèces perdues d’animaux fossiles dont même le genre n’existe plus parmi les an i- maux v i v a n s. 1. L’a n i m a 1 de 1’ O b i o. Mastothérium m i h i * ). Mammouth ohioticum Blumenbach. Mastodonte , Cuvier. Il y en a plusieurs espèces. 2 Le M e g a t h é r i u m. Mégathérium americanum Cuvier. Il y a une seule espèce de connue. *) Le nom H.irpagmothèrium Y. mon Programme p. 19. doit être supprimé parcecjue i 1 ani nia ! n'est pas carnassier, comme des observations ultérieures l’ont démontrées. 3. L’ Elasmothéri u m. Elasmotherium Sibiricum. Fischer * ). On n’en connoit qu’ une seule espèce. 4. PA ni mal j dont les dents imprégnées de cuivre forment les turquoises odontolithes. 5. Le megalonyx de Jefferson. Onychothêrium m i h i. 6. Le P a 1 a e o t h é r i u m de Cuvier. Cuvier en a découvert plusieurs espèces aux environs de Parus. 7. P A n o p 1 o t h é r i u m de Cuvier. Quatre espèces trouvées et décrites en France par Cuvier ont établi ce genre. 8. Le t r o g o n t h é r i u m de F i s c h e r. Un rongeur d’une grandeur considérable des bords de la mer d’Azoff a été décrit dans une lettre à son Excellence Mons. le Comte S t r o- gonoff; il fait avec VElasmothêrium un objet principal de ce mémoire. IL Espèces perdues d’animaux fossi- les, dont le genre semblable se trouve parmi les animaux vivans. * ) Voy. Programme d’invitation à la séance publique de la Société Impériale des Naturalistes par. G Fischer. Mocou. x8°8- 2g P- 4° avec 2 planches, qui seront placées ici. 254 — 1. Des M a m m o n t s. Elephas primigenius Blumenbach. Elephas mamonteus Cuvier. 2. Des Rhinocéros, 3. Des Hippopotames. 4. Des Tapirs. 5. Des Bu f f 1 e s. 6. Des Elans. 7. Des Didelphes. 8. Des Ours. 9. Des Hyènes. 10. Des Chiens. Espèce intermédiaire entre le loup et la hyène. 11. Des Morses. Personne n’a encore fait mention des ossemens fossiles du genre morse, T richechus ; J’aurai occasion de décrire un crâne de morse fossile qui se trouve dans la collection de Mr. le Prince Schtscherbatoff, et dont son Excellence a promis de me permettre la description. Il se trouve beoucoup de ces animaux en Russie , mais je ne m’occuperai aujourd’hui que de deux, qui jusqu’à présent n’ont été trouvés qu’en Russie. — 255 — 1. lr E 1 a s m o t h é r i a m. Voy. Tdb» XXL XXII. L’elasmotherium * ) est un animal à tête alongée sans dents incisives et sans canines , de chaque coté 5 molaires à lames contournées. J’ai reçu îa mâchoire inférieure de cet animal avec les richesses que son Excellence la Princesse Chatherine Romanobna Daschkaff a consacrée à notre Muséum et à l’Instruction publique. Ce qui frappe au premier coup d’oeil , c’est la forme alongée de cette mâchoire inférieure et le peu de courbure que l’on y trouve. Elle eft grêle à proportion de sa longueur, et son épaisseur n’augmente point aux endroits où elle loge les molaires. L’endroit le plus grêle eft celui qui présente une légère élévation , qui répond à l’apophyse coronoïde , et où s’attache le masseîer ( jqgo * maxillien ) L’angle que forment les deux branches eft extrêmement aigu , mais Parc du menton eft singulièrement augmenté par un prolongement osseux appîati et arrondi par devant , qui paroit former le contour de la lèvre. Nous allons examiner maintenant la mâchoire inférieure de l’ElâsmotJiérium avec les détails nécessaires * ) Du mot grec ixutruof , lamelle , pour designer la forme lamelleuse des dents molaires. pour prouver les différences qui existent entre elle et celle d’autres animaux. On observe à chaque mâchoire inférieure dans l’homme comme dans les autres animaux , une brandie montante articulée avec le crâne et une branche hori- zontale qui reçoij les dents. La branche montante de cette mâchoire ne mérite guère ce nom car elle n’eft presque pas plus haute que la marge incisive L’apophyse coronoïde manque tout à fait ou ne s’annonce que par une très petite élévation qui est aussi la plus mince; l’apophyse condyloïde en est d’autant plus forte. Le condyle lui- même a une forme triangulaire dont le sommet est à l’éxtérieur et la base à l’intérieur. Il exige donc O . une face articulaire (fosse glénoïde ) de forme parti- culière. Le cou s’amincit , imédiatement au dessous du condyle et se grossit vers le bas dans des tubérosités qui résultent seulement en partie de l’attache des muscles , crotaphite , et masséter. Cet angle ouvert de la brandie montante et de la branche horizontale provient de la forme allongée de la tête et du peu d’élévation de la partie postérieure du crâne au delà de la voûte palatine. Mais il ne faut pas croire que le mouvement de la mâchoire inférieure perde pour cela de sa force/; l’emploi du levier se trouve au contraire étendu, si l’on calcule que toute la surface oblique de- puis le bas de la première molaire de derrière jusqu’au 257 condyle , qui forme ici par fa figure triangulaire un appui très fort , eft occupé par le muscle , alors on voit que le mouvement eft renforcé par cette formation du condyle, qui a un fécond appui placé plus bas & plus en arrière , par cette éminence qui lui donne fa forme triangulaire. La foffe pour la réception du raaffeter ( jugo » maxillien ) eft triangulaire, mais s’arrondit au-delà des tubérosités & en deffous de la première molaire. Le trou de la branche des nerfs de la cinquième paire commence très haut par un canal long & s’ouvre à l’extérieur par devant la dernière dent molaire par un trou ovale. La forme des dents eft encore plus diffé- rente de la forme commune que la mâchoire ne l’eft dans fon entier. Ce font des dents composées, (*) mais très différentes de celles que l’on trouve dans les Elé- phans. Elles font formées d’une feule lame compo- sée de zigzags arrondis ou de demi - cercles , et elle fe contourne fur elle - même. La couche extérieure de cette lame eft presque droite, ou fait une légère cour- bure à l’intérieure, la quelle courbure eft enveloppée par l’extérieure faisant des circuits irréguliers, qui *) Cuvier appelle dent composée celle’, dont les differentes fubftances forment des replis tellement profonds, que dans quel fens que 11’ on coupe la dent , on coupe plusieurs fois chacune des fubftances qui la composent-^ comme les molai- res d’Eléphans, v, son Anatomie comparée. Totu. 3. p. 104. 33 258 imitent à peu près la formé d’ un 3 eonelîé. La cou- ronne eft femblable à la racine , & la forme totale de la dent présente donc un corps oblong , déprimé , corn siftant en lames parallèlement couchées ou roulées fur le même plan. La racine a les mêmes contours que la couronne , avec la feule différence , que les petits contours en demi-cercles de la racine font ouverts , au lieu qu’à la couronne ils font bouchés par la fubftanee offense. La fubftanee émailleuse ou vitrée revêt toute la furface extérieure de cette lame de l’épaiffeur d’une demi - ligne et pénètre partout avec elle. La fubftanee osseufe eft plus épaiffe ; Elle eft d’un blanc jaunâtre à la couronne , & d’ un jaune brunâtre comme pénétrée d’ochre de fer, à la racine. Les vides entre les grands contours de la couronne font remplis d’une autre fubftanee moins dure , qu’on a appeliée Cément ou cortical osseux, v. la planche. XXII. L’émail eft d’un beau blanc et d’une dureté extrême. Il donne des étincelles éclatantes au choc du briquet. La couche osseuse de même que le cément eft attaqué avec effervescence par l’acide nitrique» Les dents molaires font au nombre de cinq , dont l’antérieure eft la plus petite et laiffe un alvéole rond , conique et un peu moins profond que les autres» La seconde dent d’arrière eft la plus grande. Cette description nous fait voir que la forme totale de la mâchoire approche de celle des tatousj - 259 des fourmiliers & des phatagins, chez lesquels il n’exifte pas non plus de branche montante , mais la forme des dents le réunit avec l’ordre des muîtongulés ou pachydermes , dans lequel il trouve place entre l’Elé- phant et le Rhinocéros. Je ne veux pas hazarder d’observations sur la forme du crâne avant de le pofféder , mais sa forme plus allongée & plus déprimée que dans le rhinocéros elt fi clairement exprimée dans cette mâchoire inféri- eure , que je n’ai pas befoin de l’indiquer. Je terminerai cette notice par les dimensions de cette mâchoire , qui eft représentée fur la première planche au quart de sa grandeur naturelle , du c o t é extérieur, du coté intérieur, & d’en li a u t. La XXflème planche représente la fécondé dent molaire de derrière à la moitié de fa grandeur natu- relle , 2* le coté, 1. lafacedelacouronneà 3 la face de la r a c i n e. Dimensions Principales de la mâchoire inférieure de l’El asmothérium. Longueur depuis le condyîe jusqu’à la marge incisive. - - - - - - 26 p. 8. 1. Hauteur par devant du condyle. - - 2 . 5- Hauteur auprès de l’apophyfe coronoïde. b. 7. 33 * — 260 Hauteur auprès de la première dent de der- rière. ------ Hauteur auprès de la dernière dent, ou de la première de devant. ... Epaiffeur de la branche horizontale. Largeur de fes tubérosités. - Longueur du condyîe. - Largeur extérieure. - Largeur intérieure. - - Largeur du même avec l’apophyfe plus base qui fe trouve encore incapfulée dans la fofse glénoïde. - Longueur de la fymphyse de deux branches horizontales. - Longueur de la fécondé dent de derrière. Largeur de la même. - Epaiffeur de la même. - 4- 1. 3. L 3. — 2. 10. 4- 7. 1. 5. 2. 6. 4. 10. 5. 6. 6. — 8. 6. 1. 4* 2. Le Trogonthérium. Animal rongeur des bords de la mer d’Azoff trouvé non loin de Taganrok , à longueus incisives ar- rondies -, les molaires au nombre de quatre font appla- ties et sillonnées. Je dois la connoiffance de cet animal rare à fon Excellence Monsieur le Comte de Strogonoff, *) * ) V. Lettre à S. E, Mr. le Comte Alexandre de Strogonoff sur le trogonthérium. Par le Professeur et Directeur G. Fischer, à Moscou, i^og- 11 p. in 4° avec fi g. — 261 dont le cabinet d’objets rares eft trop connu pourque j’aie befoin d’ajouter à fa gloire. Mais rien, à ce qu’il me fembîe ; ne contribuera plus à la célébrité de ce cabinet que le Trogonthérium dont fon Excel- lence a envoyé le crâne à Mr. le Comte Alexis Razoumofsky , pour qu’ il me charge de le décrire. Ce crâne appartient à un animal rongeur de la plus grande force , il n’est surpassé par aucun jj être vi- vant de son ordre. Je nommerai cet animal Trogonthé- rium ou ranimai rongeur par excellence. Il présente dans la forme de ses incisives un caractère très frap- pant qu’on peut appeller générique , parcequ’d ne se trouve plus dans aucun autre ( * ). Les rongeurs les plus grands que nous connoissions sont les pacas et les castors, et il faut établir avec ceux-là une comparaison exacte pour faire voir que l’animal doit former un gen- re nouveau que l’on ne connoit que parmi les fossiles. Ce qui frappe au premier coup d’oeil c’est que le crâ- ne est entièrement pénétré d’oclire de fer. On distingue même avec la loupe quelques petits crystaux de fer spathique dans le creux des incisives qui sont cassées un peu au dessous de la place où elles sortent de leurs * ) Les rongeurs forment un sous ordre très naturel dans l’or- dre des palmigrades a coté des ptdinianes. V. Tableaux sy- noptiques de Z ognosie. Far G. Fischer. Moscou igoS* 4- Je trouverai occasion de prouver par des raisons puisées dans l’anatomie comparée que cet arrangement est conforme à la nature. 262 alvéoles. Tout îe crâne est enduit d’un sable quarzeux liés fin, qui remplit presque tous les enfoneemens extérieurs. Je vais commencer la description de ce crâne par celle des dens , décrire ensuite les autres parties et ajouter enfin la mesure des principales dimensions. Dents - incisives . Les dents incisives sont longues, légèrement arquées mais très arrondies et présentent à la pointe un vrai feisellement , c’est à dire , deux faces qui forment la pointe, l’une intérieure un peu plus longue, l’autre extérieure tiès courte. Dans tous les autres rongeurs les incifives font plus ou moins comprimées et' plus ou moins anguleufes , le pointement eft très aigu , mais il ne s’ y trouve qu’ une seule face acuminante du coté intérieur. Un grand efpace sépare les incisives des molaires comme dans les autres rongeurs. Dents molaires. L’observation des dents molaires suplée à !’ idée du genre , soit par leur forme foit par leur situation. Nous trouvons dans les rongeurs une double va- riété de dents molaires ; elles sont couronnées de tuber- cules aigus dans les marmottes * dans les écureuils et dans les rats , et leur nombre varie de 5 à ou elles — 263 — ont une couronne platte , sillonnée, comme si elle étoit formée de lames verticales . transverfales foudées ensem= ble , comme dans les campagnols , les porc - épies , les agoutis , les cabiais, les caftors. Notre animal approche des derniers. Ses molaires font aussi compofées de la- mes. Mais dans les uns les lames paroissent réellement parallèles & comme foudées , comme dans les Compag- nols , ( Brachyurus mihi ) , dans les autres , les lames parallèles font entourées, par la lame extérieure, comme dans les pacas * ). Dans le Caltor les lames font placées du côté interne, au nombre de deux ou de trois, et l’échan- crure du côté extérieur n’y entre que pour le quart et ne touche point les lames intermédiaires **). Dans tous ces genres d’animaux à molaires dont les couronnes font plattes , il y a 4 molaires , qui en grandeur diminuent d’arrière en avant, ou dont celles du milieu font les plus grandes. 41 ) L’on trouve une bonne représentation des dents et des crânes de deux Pacas (Cavia Paca L.) dans les Annales du Mus. Vol. io. p- 203. Frédéric Cuvier du genre Paca, Coe- logenus , Cavia Paca L. p. 203 = 209. **) Nous ne possédons pas encore une bonne représentation des dents molaires du castor. Le crâne a été assez bien re- présenté par Gottwaldt. Christ, phys. anat. Bemerkung» iiber den Biber. Niirnb. 1782. 4 avec 7. pi. £, 1. danfs Schreber’s Saugthiere Vol. IV. pL 166» Dans le trogonthérium il y en a aussi quat’re , mais celle de devant eft la plus grande et la dernière ou la polîérieure la plus petite. Elles sont posées oblique- ment de d’avant en arrière et la couronne présente ur:e figure presque triangulaire dont la base est par devant et la pointe de côté et par derrière. 11 y a une tr/ès petite échancrure derrière la première lamelle. Les la- melles dans cet animal sont légèrement courbées et pa- rallèles , et comme soudées ensemble sans que l’exté- rieure soit visible sur la couronne , comme dans les autres animaux cités. Ce n’est que la première et la plus grande qui est interrompue au milieu et confluente avec la seconde. Le crâne. Les autres parties du crâne ont quelque ressem- blance avec celui du castor , mais la forme totale est plus allongée et plus comprimée, ce qui étonne surtout c’est que la caisse du temporal qui a une grandeur con- sidérable dans les rats, les souris, les écureuils, est très peu élevée au dessous du crâne ; on observe la même chose dans les pacas. L’os frontal est divisé en deux pièces et soudé avec l’os pariétal qui porte une double crête , laquelle se termine dans la crête occipitale. Celle-ci est très haute et fait le commencement de l’os occipital qui se trouve en arrière comme dans la plupart des rongeurs. 265 L’os pyramidal ou occipito-pariétal occupe la même place comme dans les autres rongeurs et a une vraie forme triangulaire qui frappe d’autant plus qu’il y a des enfoncemens des deux côtés qui dans ce crâne sont remplis de quartz , comme les sutures qui séparent cet os des pariétaux et de l’occipital * ). L8os occipital montre peu d’inégalités produites par les muscles, mais celles qui existent font extrême- ment brusques , comme des épines. Le trou occipital eft triangulaire , très grand , et peu oblique , de forte que je suppose que ce crâne appartient à un rongeur qui vit plutôt dans l’eau que fur terre. Les condyles forment un tubercule cohérent très peu arqué , laiflant en arrière et en dessous un long sillon. Derrière le sillon et entre la eapse du temporal se trouve une fos- sette très profonde que je n’ai vue dans aucun autre crâne. Le sohénoide eft très court et a comme dans les y souris, les rats et autres, deux petites ailes fines, éle- * ) L’os occipito - p iriét&L -, pyramidal nv. triangulaire .que le célèbre GOETHE appellent transversal, à cause de sa lor- me dans les souris , est propre a tous les rondeurs. Il ne peut être regardé connue une séparation de l’os occipital ou comme un os wormien, mais doit figurer a l’avenir pomma un os particulier, qui se Couve dans plusieurs familles d’animaux, comme je le démontrerai par mes dessins. Il se trouve même dans quelques quadrimanes, pédimanes comme dans le Galago d e JJémidoj] etc. Voy. mon anatomie de cette espece rare dans: Commentationes societatis phy- sico - medicae mosquensis. Mosquae igoS. 4- P- 65. sq. 34 266 — vées & très diftinctes d’un côté. Le temporal occupe très peu de place dans les rongeurs et aussi dans ce crâne il n’a pas une grande étendue. La capse de fouie eft peu élevée & n’eft pjoint munie de ces arêtes que l’on trouve dans les Paccis , les Lièvres et autres» L’o $ de la f a c e » La mâchoire supérieure compose avec les os in- ter m axillaires la plus grande partie de toute la tête. Leur forme ne s’écarte point de l’ordinaire, si ce n’eft par les apophyses maxillaires , fousorbitaires ou anti- zygomatiques qui font très larges, diftantes de l’os & furtout très fortes par le bas. Le bord alvéolaire forme ici un angle très - aigu de forte que les molaires anté- rieures fe trouvent les plus près, et les dernières les plus écartées». Les os infer maxillaires forment en bas , où ils font réunis, une arête très aigrie qui s’élève d’avantage-, à l’endroit des trous palatins ou incisifs , qui sont très courts dans cet animal , et placés très, près des dents molaires , et non au milieu de cette espace qui sépare les incisives des molaires, comme dans les autres ron- geurs». Cette arête se continue jusque vers le palais , qui est beaucoup plus élevé dans cet animal que dans- les animaux; congénères.. Les os du nez manquent, mais à ce que l’espace qu’ils, ont laissée-, nous. fait, voir, ils. tont très grands^ 267 \ très alongés, arrondis en arriéra où ils se réunissent avec les os du front. L’arc zygomatique quoique n’existant qu’en frag- ment ajoute cependant beaucoup à nos connoifsances - sur. la forme du crâne. Dans le Castor il avance à son origine et descend au dessous du bord alvéolaire. Dans les Pacas l’os de la pommette a une grande étendue et descend au delà des dents , couvrant presque la moitié de la mâchoire inférieure. Dans le irogonthêri- um cet arc se courbe légèrement en arrière, en descen- dant très peu ou beaucoup moins que dans le castor , de sorte qu’il reste encore un large espace entre le bord inférieur de l’arc zygomatique et les bords alvéo- laires de la mâchoire supérieure. Les os palatins ne peuvent être distingués, étant couverts de sable quarzeux , mais lenr union avec le sphénoïde par une arête très élevée est très remarquable. J’ai vu quelque chose de semblable dans les Tarsiers. On la considéreroit comme une continuation du vomer, si elle ne prenoit pas fon origine des ailes palatines qui se réunissent et forment une espèce de bassin ou de vestibule du trou palatin postérieur. Dimensions principales. pouces lignes Longueur de la tête , depuis la crête occipi- tale jusqu’au bord des os intermaxillaires 6 Longueur des incisives. - » 1. 34 * 2. 5. — 268 Distance des incisives , des molaires. » 3- •— Longueur du bord alvéolaire. O - 1. 9. Longueur du bord du palais jusqu’au cou- dyle cle l’os occipital. - 1. 9- Longueur depuis la suture des os frontaux jusqu’à la crête occipitale. - 3. 10. Largeur du crâne auprès des incisives. - l. 4. Largeur des os du nez. - 1 . 5. Distance entre les orbites. - 1. 3. Largeur des pariétaux auprès de la crête. - 1. 10. Hauteur de l’os occipital. - 1. 6. Largeur du même. - - 3. — Diamètre longitudinal du trou occipital. - — 9. Diamètre transversal en haut. « — 4. — *— \— - — - en bas. — 9. Hauteur du crâne du sommet jusq’au bord alvéolaire. - o «w» 5. Ce crâne a été trouvé fur les bords fabioneux de la mer d’ Azoff près de Taganrog. Quoique je n’aie pas encore vu les offemens clés rongeurs qui se trouvent dans les fentes des rochers de Gibraltar , de Dalmatie & de Cette , je fuis cependant convaincu d’avance qu’ils n’ont rien de commun avec notre animal , parceque nos obfervations actuelles nous prouvent que les offemens qui fe trouvent clans Jes ter- rains d’alluvion font toujours différens de ceux des aflotzs calcaires et autres. c ' / SüH UNE PLANTE DE LA FAMILLE DES SUCCULENTES (joubarbes, semperyxvae) par le Dr. et Ilotaniste Frédéric Fischer, Parmi les groupes de végétaux qui sont particu-' îiers à ia Russie et qui demandent un nouvel exarpen , se trouvent les plantes de la famille des joubarbe» connues des botanistes sous la dénomination de Coy • ledon spinosa et C. malacophyllum de Paîlas. La pre- mière a été classée par Gmelin et Willdenow dans le genre Crassula , ayant trouvé à fes fleurs cinq étami- nes ; Paîlas & Murray en obfervèrent 10, & on verra dans la fuite que le nombre de ces organes elt fu jet à varier dans une de ces efpèces où on trouve quelque- fois 5, quelque fois 85 (jointes à 4 petales ), mais plus conftamment 10. Le voyage que notre favant collègue , Mr. Tau- scher , vient de faire & fur le quel il vous communi- quera lui -même les obfervations entomologiques , m’a fourni l’occasion de mieux connoitre ces plantes inté- reffantes ; il a trouvé dans les promontoires des M. Ourals une efpèce particulière, confondue avec la Gras- 270 sula fpinosa 9 de laquelle nous la dütinguerons dans la fuite par le nom de thyrsijïura . Comme dans ces plantes le nombre des étamines eft plus conftamment & plus généralement celui do 10 5 & qu’il n’y a qu’une feule efpèce qui varie quel- quefois fur ce point: ce caractère joint à celui d’une corolle très - diftinctement polypétale & aux autres marques de la famille , demande pour ces plantes la réunion ou le rapprochement au genre Sedum. Si la différence que présente le port vous fembloit fuffisante Mrs. pour en conftituer un genre à part , on pourroit le désigner par le nom Orostachijs , épi des montagnes , ce qui exprime le port & la demeure de ces végétaux; dans tous les cas, ils doivent du moins former une férié séparée dans le genre fedum pour laquelle on pourroit conferver le nom. Il y a même une efpèce parmi les orpins qui paroit devoir faire partie de ce grope , favoir le S. libanotieum de Hasselquist ; parmi les autres espèces de fedum c’est le 3. Cepaea qui lie les premières à cette petite famille. Ces plantes ont des racines peu divisées et assez fortes qui pénètrent dans les- fentes des rochers calcai- res sur lesquels elles croissent , elles sont pourvues ça et là de petites touffes de fibres extrêmement menues. — Feuilles radicales réunies en rosettes à la mani- ère des joubarbes , charnues , glabres, lisses, aplaties en 271 dessus y plus convexes en dessous , à bords entiers et aigus. Elles sont en languette, élargies et arrondies au foœmet , à bords cartilagineux, & terminées en mie pointe ou épine allongée , blanchâtre cartilagineuse1 dans les O, spinosa *& thyrsiflora; obiong.ues, lancéolées, plus minces- & émoussées au Commet dans le malaco- phyllum. L’épine eft plus allongée dans toutes les feuilles de LO. fpinosa que de l’0. thyrsiflora, et elles y ont de plus une teinte rougeâtre qui ne fe trouve point dans celles du dernier qui font aussi moins ponctuées. Tige très .-'simple , cylindrique, de 1 à 5 pouces de long, lisse, glabre, droite, forte (plus mince pour- tant dans le malacophyllum ) & garnie de feuilles dis- posées en ligne fpirale- Ces feuilles , dont les inférieures font les plus longues & même plus longues que celles du collet de la racine, diminuent en grandeur vers l’épi, furtout dans LO. thyrsiflora , font très - serrées ; elles font en languette & terminées en épine cartilagineuse dans les O. fpinosa & thyrsiflora ; plus élargies au fommet dans le dernier ; plus élargies à la base & en générai plus volumineux dans LO. fpinosa 5 obîongues , les in- férieures plus étroites à la base ; les fupérieures fort élargies à leurs bafes qui font prefqu’en coeur dans les échantillons que nous avons devant nous. — 272,— Dans la période de la floraison la rofefcte radica- le commence à se dessécher dans les deux premières efpèces ; elle y eft toujours desséchée félon Pailas dans PO. malacophyllum. Dans le fort du foleil le fommet de P épi eft penché & des feuilles de la tige fuinte une liqueur visqueuse. La tige eft terminée en épi cylindrique de 2 à 8 pouces de long , plus compacte imbriqué dans PO. fpinosa «&. moins dans les deux autres efpèces. Fleurs très - nombreufes & ferrées fortant des aisselles des-bractéea charnues, aigues (en alêne dans les O. spinosa et thyrsiflora ) , disposées en ligne spirale; plus longue^, très - saillantes et nuancées de rouge dans PO. spinosa ; moins saillantes dans PO. Malacophyllum et presque toutes couvertes des fleurs dans PO. thyrsiflora» Les fleurs éclosent en même temps dans cette derniere espèce et dans les deux autres elles se déve- loppent successivement de la base au sommet elles sont fefsiles , folitaires vers le sommet, quelque fois 2— 3 dans les aisselles des bractées inférieures dans PO. spinosa , presque fessiles et folitaires dans le malaco- phyllum ; pédonculées dans PO. thyrsiflora; pédoncules 1 — 3 lignes de long, pourvues de quelques bractées très- petites , ovales - lancéolées et en alêne, les inférieures à 2—3 fleurs , pédiceilées ou fessiles , les fupérieurés plus courtes et à une fleur. 273 Calice en cloche épanché limbe droit à 5 divi- sions (quelquefois à 4 avec un nombre égal de pétales et de pistils dans l’Q. spinosa ) ovales , aigues , i à 1 ligne de long, d’un vert plus jaunâtre dans l’Q. spinosa. Pétales lancéolées, aigues alternes et en nombre égal avec les divisions du calice, une fois plus longues d’un jaune de soufre et plus droites dans l’O. spinosa, deux fois plus longues , blanches , ouvertes dans les O. malacophylla et thyrsiflora ; et marquées souvent d’une légère nuance rose dans le dernier. Etamines en nombre double avec les pétales (ra- rement en nombre égal dans l’O. spinosa), filets capil- laires aplatis et élargis à la base , insérés cinq sur les onglets des petales, les autres entre eux à la base des divisions calicinales ; de la longueur des pétales à peu près, et bleues dans l’O. thyrsiflora; plus longs et blancs dans le Malacophyllum ; encore plus longs et jaunes dans l’O. fpinosa. — Anthères droites, rondes, en coeur, biloculaires ; jaunes dans les deux dernières, d’un pour- pre noirâtre dans l’O. thyrsiflora. Piflils en nombre égal et alternes avec les pé- tales de leur longueur à peu-près verdâtres , droits , à ftigmates divergens plus gros dans les O. fpinosa et malacophylla , pourvues à leurs bases chacun d’une très petite écaille de nectaire arrondie. Nous n’avons pas eu l’occasion d’en voir les fruits. 35 / — 274 — On peut distinguer les différentes espèces par les phrases fui van tes. (S edumj Orostachij s. 1. O. chlorantha : foliis radicalibus fpathulato lingulatis, caulinis lingulatis in fpinam terminatis, floribus lu» îeis fessilibus, petalis calyce duplo îongioribus } antheris concoloribus. Syn. Crassula spinosa Cm. Willd. Cotylédon spinosa Pall. Murr. On le trouve depuis le mont Oural dans toute 1® Sibérie méridionale jusqu’au lac Baical sur les rochers, calcaires nus des montagnes plus élevées. — % 0. thyrsiftorai foliis omnibus fpathulato - lingulatis. in fpinam terminatis, floribus albis peduncuîatis, pedunculis inferioribus 9 subtrihoris petalis calyce tfiplo longioribus, antheris discoloribus. — Syn. Sedum cotyledonis facie , floribus carneis Gmel. Amman rut b., p • / 2. no. 94-' ? Cotylédon ferrata Pall. it. 1. p. 256. Trouvé fur les rochers calcaires nus des montagnes moins élevées entre les forts de Nikolsîtaja et Osernaja près d’Orenbourg. 3. 0. malcicophyllai : foliis lin gu lato * oblongis muticis floribus fubsessilibus albis, petalis calyce triplo Ion- giorib.us, antheris concoloribus. — Croît dans les montagnes de la, Daourie. ? 4. 0. libcinotica. ‘B'caEasaesKaK ■23. SUR LES EAUX MINERALES DE KACHINE. par le Conseiller d’Etat actuel et Vice-Président Nicolas de Vsevolqjesky. Notre fociété n’ayant encore reçu aucune notice fur les eaux minérales nouvellement découvertes dans une terre appartenante a Mr. d’Olsoufief située dans le Gouvernement de Twer, cliftrict de Kachine, j’ai cru, pouvoir vous occuper agréablement pendant cette sé- ance en vous communiquant quelques obfervations que j’ai été à porté de faire fur ces fources, leur localité, leur anal'yfe c<. quelques unes de leurs propriétés mé- dicinales etc. Le peu de tems que j’ai eu pour faire mes observations, & le manque abfoîu des objets neces- saires à une décompofition chimique qu’il feroit in- difpensable de faire fur les lieux mêmes , ne me per- metent point/ de vous en donner pour le moment une relation aussi exacte qu’il la faudroit à une fociété savante. La proximité où ces eaux fe trouvent des deux capitâles , la facilité par conféquent aux malades de s’y rendre & de s’y procurer tous les objets neceffai- res à la vie et les fecours indifpeniïables à leur état, donnent déjà à ces eaux un grand avantage fur celles 35* 1 ' / ' ( A 276 de Lipitzk & de Zaritzin> combien ne leurs feront elles pas préférables , si nous y découvrons toutes les propriétés; neceffaires a la cure des maladies, qu’on guérit si radicalement par les eaux minérales dans les autres pays de l’Europe! . . . Pour aller de Moscou à ces eaux on prend le chemin de Dmitréf , l’on paffe le Volga dans le dis- trict de Kalicizin et dans le village de Médvéditza ap- partenant au Prince Galitzin , à peine a-t-on monté le bord opposé et affez élevé du fleuve que le pays chan- ge entièrement d’afpect , & devient extrêmement plât, & fembîe toujours aller en descendant , jusqu’au vil- lage de Mr. d’Olsoufief. Un terrein marécageux, une végétation debîle , des fapins nains , & jaunâtres, des eaux itagnantes imprégnées d’ocre martiale & de nitrate de fer, femblent partout anoncer la préfence de ce minéral. La fource principale fe trouve dans un terrein marécageux & bas, l’eau en paroit très pure, extrê- mement froide & prefque à la furface de la terre, cette fource n’ayant que deux archines de profondeur, eft toujours remplie jusqu’au bord. Le fond du bassin eft rempli d’une vâfe noire fans nulle eonliltance , entièrement imprégnée de ni- trâte de fer & dans la quelle on enfonce facilement - 277 une pièce à plufîeürs archines de profondeur fans éprou- ver la moindre réfiftance ; j’ai obfervé que tout le ter- rein environnant lorsqu’on creufoit à une petite pro- fondeur , étoit de la même vafe à travers la quelle fuintoit partout de l’eau dont la propriété m’a paru à peu près abfolument la même que celle de la fourçe principale je ne doute nullement que si on vouloit creufer dans différents endroits on découvrirait beaucoup d’autres fources ayant les mêmes propriétés. L’eau qui fe porte de tous cotés vers le bassin princi- pal & les précautions qu’on a déjà prifes pour^lui don- ner un débouché en pratiquant un canal en bois pour en laisser écouler l’eau furabondante m’en paroit une preuve fuffisance. Je n’ai pas trouvé à cette eau ce goût acidulé, T. 1. N oc tua M e 1 a n o‘g o il a. Fam. M. Noctuae atrosignatae Vienn* Diagnosis. Noctua fubcriftata , a!.is deflexis glaucescenti. griseis , venis palle¢ibus ? itrigis duabus , maeulis .adjacentibus angulatis atris. Descriptio. Minor inter médias. Statura fere N. Liturae L* V. Borkh. Esp. Caput cinereum. Oculi nigro-fusci. Palpi obtusi pilosi nigro - cinereî. Antennas brunneae. Thorax fubcristatus obscure cinereus. Pectus et abdomen gnsea. Pedum femora et tibias valde pilosa, grisescentia0 Tarsi fuscescentes. Supra ■ aîae anticae fubcrenatae ; ftri-gis duabus atris, priori ad basin subarcuata , posteriori fub.unda.ta'; venis inter eas tribus palle.scentibus , media ad ftrigani pofteriorem furcata; tnaculis quatuor inaequalibus, sub- 40 * . \ CS 3 16 trigonis , îateri ftrigarum interiori adjacentibus , quin. taque media inter venas lubtetragona , atris pallescenti ©bsolete cinctis. Alae posticae griseae ad basin paulo dilutiores. Subtils aîae anticae rubescenti -einereae, posticae griseae. Cilla concolora, alarum anticarum brunnea , posticarum grisea. Ununi tantum fpecimen Sareptae Augusto mense leetum fuit eandelam in cubiculo petens. 1, Noctua Dianthi. Farn. P. Noctuae Trigonophorae Yienn. Diagnosis. Noctua cristata, alis, deflexis Bavicantibus, ftrigis duplicatis transversalibus , ftigmatum marginibus } venis maeulaqoe media oblonga nigro- fuscis, Descriptio. Magnitude et summa afïmitas N. Capsincoïae V. Caput griseum iineolis obsoletis fuscis. Oculi fusci. Palpi brèves obtusi grisei. Antennae fusco -griseae. Thorax fuberistatus, crista bifida griseus, Iineolis transversalibus fuscis. Pectus albidum. — 327 Abdomen pailidum crista fegmenti primi conco» l©rL Pedes palîidi taxais fuscis albo - anmilatis. Supra aîae anticae crsnatae r flâvicantes vernis fuscis ; ftrigis tribus duplicatis crenulatis fuscis, prima ad basin obsoîetiori , fecunda externe fuhangulat a » tertia ad marginem denticuîata , adjacentibus macuiis fubtrinis fagittariis nigris , fpatio inter fîrigas priores et ftigmate fusco; Sabrer ltigmatibus macula tertia cuneiformis , prioris ftrigae lateri iateriori adjacen. Coïta fusca et versus api'cem albo punctulata. Alae posticae albido - griseae margine late luira-* laque media obsoleta fuscis. Subtus aîae omnes pallescentes, versus marginem fusco irroratae, lunula disci diftincta , îusca. Ciîia concolora alarum anticarum griseo fusco- que varia, posticarum alba. Ohservata Junio mense in deserto tatarico cire* iacum falsum Waskuntschatkoi et Sareptae sed minus, frequens* Obssrvatio. Congeneribus , imprimis N. Cucubaîi V, Borkb. et. N. Capsincola V. omnino fimilissima, at ab utraque colore aîarum anticarum ftavefcenti & ftriga media an'gulofa conftanter & abunde diftincta. 318 3. N o c t ii a Sulphurifera. FamiL Q Noc.tuae heliophiiae Yienn. Diagnosis r. Noctua laevis alis fobdeflexis antîcis pallide- fulphureis aureo -ifubmargiaatis pimcto medio fusco minute. IDescrlptio. 'Habitus & ftatnra N. Sphragmitidis Esp. at om- nino diftincta & alia. Caput fulphureum , clypeo parum reflexo fub- quadrato palpos tegente. Oculi fufoescentes. Palpi brèves reflexi ad apicern ufque pilosi ful- pliurei. Antennae fupra flavae fabtas fufcescentes. Thorax laevis fulphureus. Pecius pilis fulphureis luteisque varium. : Abdomen fupra fulphureüm , fubtus fuscum. Pe~ des sulpîmrei. Supra aîae anticae integrae- palîide fulpbureae , puncto dilci minute fusco , linea marginal! ex fulvo- aurantiaca. Alae pofticae (fublutescenti) cinerafcentes ni- tidae, linea marginal! fulva. •' - .. V ■ y}/ « • • > ' v f • ■ • . ■1 I ,*rr 3.^9 «* *n 'Subtùs* ^alàe' * ânticae* cirièrâfôeiites0 nitidae, mar« gxne fuperiori fuipiidrêOj 'macula " âpicis’ lineaque mar« ginali fulvo - ferrugineiSo Alae poilicae fuîphureâe ftriis duabus raaculari» bus apicis , lirieaque marginal! fui vis». Ciîia in. utraque pagina pallida» Circa l'acum falfum Waskuntschatskoi Iunio men* se aiiquoties lecfca* Obfervatio»: Palpi hujus fpeciei ad apicem usque pilis obsiti,. nec apiee midi, cylindrici qua in re abhorret a cha- # ractere noctuarum generico , a Gel. Fabricio propositcq nec tamen ab hoc généré removenda , cum caeterae nota© eaeque' essentiales , item ac habitus omnino ve- ïam et genuinam Noctuam fuadeant* 4- ^ N o c t u a Purpuraseens, FamiL W. Noctuae aequivocae- Vienn». Diagnosis. Noctua laevis aîis deflexis purpurascentibus. aïkido fasciatis , posticis atris maculis in disco duabtis. albidis. . . Descriptio. _ Magnitude et ftatura omnino N« Ononis Fabr. J S* *»'- 320 -**= Caput albido - cinereum antice macula fulva. Oculi cinerei. Palpi brèves albido-cinerei apice obtus!, aigrie Antennes fascescentes basi albldae. Thorax laevis cinereus lateribos pii is nonnullis gmrpuraseentibus. Pectus albidum. Abdomen in fpecimine, quod ante ocuîos versa- mr , deeit , fed propter affinitatem cum Noct. Ononis F. Noct. Dipsacea L. aliisque ejosdem familiae, sus pi- cor , abdominis Tegmenta nigro-marginata. Pedes albidi tarsis fesceseentibus. Supra aîae anticae integrae purpurascentes fascia media albida5 prope marginem fuperiorem per maculam purpurascentem subsemilunarem in duos ramulos divisa^ priori abbreviato pofteriori ad costam usque sese exten- dente i ad marginem inferiorem atomis nigris sparsa» margine postico dilute purpureo. Âlae posticae nigrae , macnlis disci duabus pal-- lidisj subrotundis. \ 1 Subtus alae omnes paliidae margine basi macu- la que in disco anteriorum subquadrata nigris. Cilla alarum anteriorum supra cinerâseentia, pc- steriorum et in altéra pagina omnium albida. Habitat circa Sareptam, ubi in primo vere captam benevole me cum communicavit amiciTsimus Stàklin. Fam. W. Noctuae aequivocae Vienn. Biagnosis. Noctua laevis , alis deflexis $ basi albis apice fufcis maculis duabus lutescentibus. Bescriptio. Magnitude» & fumma afîfinitas N. albicoliis Fabrc (N. Solaris V. Hübn. ) Caput nigro-cinereum. Qculi fusa. Palpi brèves t ftylo fusco, pallide pilosi. Antennae fuscae. - Thorax laevis , albus, collari einerafeenti. Pectus aibidum. Abdomen albido - griseum punctis fegmentorum lateralibus fuscis. Pedes calcarati , albidi. Supra aîae anticae integrae , basi albae , apice , margine poftico atque dimidio fere marginis inferioris nigro ~ fuscis , signaturis caeruîefcentibus obfoletis den- ticuîatis, litura transverfali macula disci fubrotunda lutefeentibus , ftrigaque punctis nigris ad marginem pofticum. Alae pofticae albae limbo discoque nigris. Subtus alae anticae nigro fuscae, macula disci aîba fubrotunda, pofticae albae margine fasciaque media nigris. 41 322 Cil ia a>] b a verfus apicem fusco variegita. Passim occurrit ci rca Sareptam, congepjerum more fub foie voliiaiiô , ibique legi. nonnula lpecimma fub fine Junii. Ob !ervatio. A Noctua alhicolli Fabr. ( N. folari V. ) eu jus variétés primo intuitu haberi possit, omnino diftinota; nec una eademque cum Noctua rupicula Borkh. quam Noct, aibicollis varietatem iure declarafse videtur Gel, Laspeyres. (Illiger Magaz. f. Infektenkunde. Tom. If. p. 140) Sed quaeriîur, anne noftrum infectum for» fan idem ac Noct. rupicola Vienrr. quam certo exlri» care nullo hucufque, entomologo licuit? Brevis a Scri» ptoribus Yiennensibus proposita diagnosis tota in liane noftram Noctuam quadrat. 6. Noctua Cleirant h i. Fam. Y Noctuae fubmetallicae Vienn. Diagnosis. Noctua criftata , alis deflexis carneis mtidulis, G + Inter îineas duplicatas fuscescentibus , macula bafeos fusca apicîsque fulvo - fiiscoque varia.. Description Statura et affînitas N. Triplasiae L. vel N. Con- sonne F. V. Caput riifescens. Oculi fusci. Païpi reflexi mfe- «eèiates. Aatennae carneae bas! albae,. \ 323 - Thorax et dorsum criftata , rufeseentia. Pectus rufescens. Abdomen, et pedes pallida. Supra alae anticae integrae , caraeae, îineis duâbus duplicatis fufceseentibus ; prima ante medium arcuata , fecunda pcft medium recta ad marginem in- fer zorem nec vero ad fuperiorem perducta; fpatio inter lioeas fufcescenti - nitidulo, ftigmatibus duobus , orbi- eulari & reniformi , iinea fubtili fusca circumfcriptisi macuia fusca fubsemilunari ad basin alteraque fubqua* drata exterius fulva in apice alarum. Alae pofticae fufcescenti - griseae basi & margme parum obfcuriores. Subtus aîae omnes ex fuîvo ocbraceae ; anticae a basi ufque ad medium obfcuriores' ftrigaqüe poftica dentem ad marginem pofticum exferente ; pofticae lu- nuia ftrigisque daabus obfoletis, priori undata. Cilla alarum omnium fupra diiute cervina, fub* tus ochracea. Duo bujus fpeciei fpecimina obvia fuerunt ad îacum faisum Waskuntschatskoi , in Cheirantho moa- tano L. iecta. 7. Noctua fortalitium. Fam. Aa. Noctuae geomet'riformes Vienn, 41 * I Diagnosis. Noctua laevis , alis deflexis albido - canis , macu- Iis tribus fuscis , anterioribus majoribus fubpentagonis alis poiticis pallidis fufcescenti bifasciatis. Descriptio. Statura paulo major N- Triquetrae F. Caput albido - canum. Oculi fusci. Palpi albido - cani j fubreflexi apice nudiusculi. Antennae canescentes fetaceae. Thorax laevis, immaculatus* Pectus albido-canum. Abdomen albido - canum immaculatum. Pedes om- îtes albido cani , tarsis parum obfcurioribus. Supra alae anticae albido - canae , maculis tribus nigro - fuscis , prima a basi ufque ad medium fese ex- tendente cuneiformi , bifîda , altéra marginem pofterio- rem nec inferiorem attingente , extrorfum profonde si* nuata , tertia prope apicem minori fubquadrata ; macu- lae priores linea nigra intus , albefeente extus circum- fcriptae. Striga poltica alba recta, extus fusco-irrorata. Alae pofticae pallidae fafciolis binis fuscescenti- bus, altéra marginal! recta, altéra media angulose fracta* Subtus alae omnes albido - canae. Cilia alarum omnium fupra fuscescentia , fubtus pallefcentia» — 325 Habitat ad lacum falfum Waskuntschatskoi , ubi umim fpecimen fub aprico foie volitans legi fab fine mensis Junii. 8. Noctua A r g i 1 1 a c e a. Fam. Aa. Noctuae geometriformes. Vienn. Diagnosis. Noctua laevis alis incumbentibus pallidis, anticis itriga undata media , pofticis duabus, pofteriori angulo- sa, fuscis. Descriptio, Habitus fere Geometrae & ftatura N. Lusoriae L. Caput pallidum. Ocull nigro fasci. Pctlpi fubpor- recti albicantes. Aniennae fupra albicantes , fubtus fu- scescentes. Thorax , pecius et abdomen albicantia. Pedes ti- biis bicalcaratis, albicantes. Supra alae anticae pallidae fusco parum irro. ratae , Itriga media arcuata fusca , aîiaque obfoletiori & interrupta ad marginem pofticum , margine ipso li- nea e punctis^ nigro - fuscis diftincto. Alae pofticae lineis duabus fubangulatis maculis- que fuscis obfoletioribus ad anguîum ani5 margine ipso linea nigro - fusca. 326 Subtus alae omnes pallidaej lineis duabos mediis areuatis ex aîcaiis fuscis* Ciîia in utraque pagina pailîda apice fufces» centia. — Ernft Papiîî. d’Europe Tom VïIL PI 309 f. 537. a B. 13 (la chafsée ) hanc noftram Noctuam re- présentai videtur. Duo îegi fpecimina, Augufto its en r 3, prope Sare* ptam in deierto sicciori fub die soîeque volitantia. t r~- - ", U SUH UN NOUVEL EFFET DE l’ ELECTRICITE GALVANIQUE., lue le 15 Avril igog. par le Professeur F. F. R e u s s. v. Tab. XXIV. Toutes les decouvertes que les physiciens (T les - chimiftes ont faites depuis quelques aimées à l’aide de Y électromot eu’/ de VOLTA , femblent prouver, que c’eft de l’emploi ingénieux & fréquent de ce précieux infiniment , que la Chimie & îa Physique doivent at- tendre îa. decouverte des faits les plus importants pour leur perfection. \ a \ Cette afferfion , que j’ai avancé iî y a deux ans , recevra' peut être une nouvelle preuve par une observation intérefsanîe que j’ai eu le plaisir de faire dans le cours d’une longue recherche fur les effets, chimiques de P électricité galvanique. J’ai donné; une première notice de cette décou- verte à îa Société pkysico - médicale dans Fa séance du mois d5 Octobre de l’année passée ? & je m’étois pro- posé d’en fuspenlre la- publication , jusqu’à ce que j’aurais. reconnu par mes expériences les principales. 3 o. NOTICE te - 328 ~ eîrconftances qui feroient à considérer dans l’effet sin- gulier que j’avois obfervé. Mais comme plusieurs rai- fons m’ont empêché, d’exécuter mon dessein jusqu’à préfent , j’ai cru que je ne devois point retenir plus longtems le détail de mes expériences, afin que d’au- tres physiciens puiffent les pourfuivre & les per- fectionner. Avant d’exposer mes expériences , Vous me per- mettrez , Mrs , de faire une remarque , propre à fixer le point de vue fous le quel il faut regarder mon observation. Les décompositions, qu’éprouvent les liquides placés entre les pôles de l’électromoteur, se diftinguent, comme on fait, de tout autre genre d’analyse parla, que les fuftances hétérogènes qui en résultent immédiatement, paroifsent toujours à l’endroit, où les pôles métalliques de l’électromoteur font en contact avec le liquide intërpolaire ; elles peuvent donc paroitre dans une di- ftance considérable l’une de l’autre. Mes propres ob- servations permettent même de dire , que l’effet de l’electromoteur par rapport à la décomposition du liquide interpolaire relie toujours le même, quelque grande que soit la diitance des pôles dans le liquide, pourvûque la faculté conductrice de celuici ne soit pas trop resserré par son trop peu de largeur et d’épaisseur,* par consé- quent les produits de l’analyse électrique se peuvent développer à une diitance illimitée l’une de l’autre *). * ) j’ai tiré cet intéressant résultat inconnu jusqu’à présent, des expériences que j’ai faites au bord de la Moscwa et / 329 L’explication de cette singulière circonstance causa d’abord beaucoup d’era barras à plusieurs physi- ciens. Mais enfin la plus grande partie d’entre eux femble s’être contentée de I hypothèse, que le fluide gal- vanique en passant d’un des pôles métallique? dans le li- quide interpolaire se combine avec l’un de ses élémens, et y fait ainsi paroitre l’autre dans i’état isolé , qu’il se porte alors avec l’élément qu’il a saisi à travers la substance interpolaire vers le pôle opposé, pour y laisser en rentrant dans le métal polaire, l’élément qu’il y avoit mené. C’est ainsi , que le raisonnement a établi une sorte de mouvement causé par l’action de l’éléçtrioité galvanique dans les liquides interpolaires , un mouve ment par lequel l’une des deux parties constitutives d'une molécule analysée par l’action du fluide gdva nique feroît portée d’un pôle à l’autre à travers le li- quide interpolaire. La découverte que j’annonce , se rapporte à un mouvement femblable , mais qui en diffère prineipa - sur le terrain d’un jardin. Les gaz se develôppoîent tou- jours aussi vivement au bout des pôles d’une p ti e pile, quand ils se tiouvoient' dans un gobe -et rempli d'eau à la. diftance d'un pouce seulement, ou quand ils etoient éloignés l’un de l’autre par uhe couche d’eau de deux cents pas, ou par une couche de tenain humide de dix , vingt ou plus «d’an chines. fv 42 — 330 lement en ce qu’il nVft point trouvé par rm miso/mé* ment déititué 'de preuves , mais-, par l’obseivatioa. im-- médiate. Première expérience. Préparatifs de Inexpérience A un tube de cristaî fig. I. de 31 lignes de d’ia* mètre et de 7 pouces de longueur, courbé en forme de ü , oo a pratiqué immédiatement au dessus de la courbure deux petites ouvertures latérales a , 6, au moyen de la lampe d’émailleur , on y a introduit ÔL soudés à la lampe deux petits fils de platine#, enfin, on a bout hé les deux ouvertures du tube par deux petits tubes de verre, courbés en foi me de c n et usés à l’émeri. J’ai mis d’abord dans ce tube autant de cri- liai de roche pulvérisé qu’il fallait pour en remplir la courbure jusqu’aux points a et h. ; puis je remplis tout le relie du tube avec de l’eau pure, privé de Pair par- la cuisson j je bouchai ensuite les deux ouvertures par les petits tubes courbés, et je joignis les pôles d'n® électromoteur composé de 92 roubles d’argent et autant de plaques ' de zinc aux fils de platine s le pote positif -au fil a s le poîe négatif au fil è. E f f e t* Feu dbsdtans après que les potes se trou voient joints aux fils de platine , et que les gazs oxygène et hydrogène a voient commencés à se dégager^ ave*, beau- - 331 - coup de vitesse , Peau du côté du poîe négatif com- mença à monter dans le petit tube qui bouchoit de ce côté- là , de sorte que 15 ou 20 minutes après le commencement de Faction , elle s’étoit élevée déjà de 10 lignes au dessus de soo premier niveau. En même temps l’eau qui se trouvait dans l’autre bras du tube autour du pôle positif descendit à proportion. Lorsque la liaison entre les pôles électriques et les fils de pla- tine fut interrompues l’eau commença aussitôt à retour- ner au premier niveau en descendant au côté négatif et en montant au côté positif. Mais aussitôt que la, communication ave, les pôles fut rétablie, elle monta de nouveau au côté négatif et descendit au côté positif. Au bout de deux heures elle avoit remplie toute .la capacité du petit tube .b qui bouchoit le bras négatif du tube, & dans le bras positif l’eau était dcicendue à proportion. Le lendemain, 14 heures apiès le commence- Suent de l’expérience il n’y avoit plus d’eau dans le bras positif du tube, à l’exception d’une très petite quantité * qui étoit adhérente au coin que îe tube for- ment à Pendrait où le fil de platine entroit dans îe tube, l.e bras négatif étoit tout plein d’eau , il y en avoit aussi dans le petit tube qui le bouchoit , mais presque toute la capacité de ce tube étoit rempli® gaz hydrogène qui s’etoit formé au pôle négatif» 42 * 332 Ainsi tonte la quantité d’eau, qui étoit con- tenue dans le bras positif , fe trouvait poufsée hors de l’appareil par l’ouverture du petit tube du bras né- gatif. Cependant quoique il n’y avoit presque pas d’eau en contact avec le pôle positif» le gaz hydro= gène continuait à fe dégager presque dans la même abondance qu’au commencement. Mais le gaz oxygène ne ceffait non plus à fe former , il fe dégagoit con- tinuellement du coin, par lequel entrait le fil positif, où» comme j’ai déjà dit, fe frouvoit un petit peu d’eau presque invisible. Le phénomène refta dans cet état encore trois jours, durant lesquels le dégagement du gaz continuait toujours , mais en diminuant peu à peu 5 à caufe de l’affoiblissement de la force électrique de F électromoteur. L’eau diminuoit en même temps fensiblement dans le bras négatif, par l’effet de la décomposition. Le quatrième jour je finis cette expé- rience et dès que j’eus interrompu la communication des pôles avec l’eau de l’appareil, celle-ci descendit dans le bras négatif, et rentra dans le bras positif, de sorte qu’elle se trouva en peu de minutes de niveau dans les deux bras. Deuxieme expérience. Préparatifs de l'expérience. Je fis un parallelipipède d’argile bleuâtre humide, (fig. 2. A.) d’environ 10 pouces de longueur, sur 2J 333 de largeur et autant d’épaisseur» J’enfonçai dans ce parallelipipède deux cylindres de verre (B, C ) à la diftance de 5 pouces l’un de l’autre, à un demi pouce de profondeur. La hauteur de chaque cylindre étoit de trois pouces, leur diamètre d’un pouce, et iis étoi- ent ouverts aux deux bouts. Je çouviis dans chaque cylindre , l’argile qui leur servait de fond , avec du fable bien lavé jusqu’à la hauteur de 3 lignes, puis je versai dans chaque cylindre de l'eau jusqu’à la hauteur d’un pouce» Sur les ouvertures d’en haut je mis deux bouchons * qui fans fermer entièrement les ouvertures fervoient à tenir les fils polaires qui descendoient dans l’eau de chaque cylindre. Après avoir ainsi tout préparé je liai les deux fils d’or avec les pôles d’un électromo- teur composé de 74 roubles d’argent et d’un nombre égal de plaques de zinc» Effet* La formation du gaz à chaque pôle commença à l’inftant» Bientôt apres l’argile fervant de fond au cylin- dre positif commença à fe gonfler, à s’élever & à éle- ver en même temps à proportion le fable qui la cou- vrait. Cependant le niveau de l’eau ne changoit pas encore visiblement dans les cylindres. Après une demi- heure, l’argile fe trou voit diffoute en une forte de boue dans le cylindre positif, une partie de cette boue avoit pénétré à traveis du fable & avoit formé fur sa 334 ( furface près du parois (a) du cylindre un petit mon-’ îicLile pointu. La pointe de ce monticule vomifsoit de temps en temps un argile liquide qui décüjuloit comme une lave fur les Hancs du monticule & le répandoit peu à peu fur toute la fur face du fable 6l la couvrit enfin jusqu’à la hauteur de quelques lignes. C’étuit en miniature le phénomène d’un vokan de boue. Mais pour qu’on ne fe fafse point une fauLe idée de ce phénomène, j’obferve , que le fil polaire n’étoit point enfoncé jusque dans l’argile, qu'il étoit feule- ment en contact avec l’eau, fous laquelle tout ceci se pafsoit» il n’eft point difficile, d’expliquer ce phéno- mène , qui paroit d’abord allez singulier. Car à mefure que l’argile qui fe trouvoit fous la couche de fable, fe trouvoit délayé par l’eau qui tendait continuelle- ment à la pénétrer , le mélange d’eau & d’argi- le, étant fpécifiqnement plus léger que le sable devoit pénétrer en quelque endroit celui ci et se placer sur la fur face. Ainsi il devoit se former une espece de volcan de boue à l’endroit ou l’eau s’insinuoit de pré- férence dans l’argile, c’est à dire près du parois do, cylindre qui étoit le plus près du pôle opposé.- Tandis que ces phénomènes se faisoient voir dans le cylindre positif, l’argile et îe sable reftoieoî en plein repos dans le cylindre négatif. Mais au bout de trois heures l’eau se trouvait tellement augmentée dans ce cylindre que sa furfa.ee étoit montée d’une ligue i 33 5 enf’êre. Celle-ci tPét'cit (6 perdant a baisée dans le lindre positif que d’une demi ligne, sans doute à cause du mélange d’eau et d’argile qui s’y était fait , et des bulles d’air , qui se dégagement de l’argile, et reâoient pour fa plupart entre les grains du labié. Après 12 heures et demie l’eau négative se trouva, élevée au delïus de l’on niveau primitif de deux ligues et demie L’eau positive étoit entièrement rentrée- dans l’argile et la boue d’argile étoit à peu près deux lignes sous le. premier niveau de Peau. Dans la nuit fui vante la brue d’argile s’étoîf tant baifsée que le fil polaire ne pou voit plm> l’attein- dre L’elfet a voit donc été im pendu quelque temps. Je trouvai pourtant le lendemain (2y lit ures ap ès le com» meneement de l’expérience) le niveau de Peau négative monté d’ \ de ligne, c’est à due à 2^ de lignes au dessus de sa première lt: tion. L’argile dans le cylindre- positif, qui d’abord avoir été difsoute par Peau,, se trou» Voit maintenant très baissée et massive à la furface. N / Dans la fuite de l’expérience l’eau continuoît" toujours d’augmenter dans le cylindre négatif, tandis que P argile du cylindre positif devenoit toujours plus sèche & plus massive. 48 heures après le commence* ment de l’expérience, Peau négative avoif atteint fa plus grande hauteur, lavoir 3, lignes au delà de son premier niveau à dès lors elle commença à tomber, an 336 point, qu’au 4ème. four (94 heures après le commen- cement de h-expérience) elle étoit de 2 lignes et r7- plus bas qu’avant l’ expérience. Âpres cela la communication des pôles avec l’appareil d’argile fut interrompue ; ce qui fit baifser l’eau du cylindre négatif encore plus vite f favoir de i| d’une ligne en 3 heures & A' l’examen attentif de ce qui reftoit après cette expérience , l’argile qui dans le cylindre positif avoit été dissoute par l’eau de ce cylindre , se trouva toute sèche et même plus sê; he que ie paraîlélipipède d’argile à sa surface. Dans le cylindre négatif l’argile et le sable qui la couvroit f se trouvaient «ucore dans le même état qu’au commen- cement de l’expérience. L’eau qui s’y trouvoit , étoit couverte d’une pellicule de carbonate de chaux, elle avoit le goût de l’eau de chaux , et teignit en bleu le papier de Fernambouc ; le même effet fut aussi pro- duit par l’argile humide qui servoit de fond au cy- lindre négatif. L’argile du cylindre positif avoit un goût très - marqué d’alun , et rougissoit bien fort le papier de tournesol. L’argile du paralielipipède qui se trouvoit immédiatement sous le cylindre positif, (en m. fig. 2) produisoit îe même effet. A' la place corréspondante sous le cylindre négatif la couleur du Fernambouc éprouva par l’argile le changement , que les alcalis produisent. L’argile qui se trouvoit entre les deux cylindres , n’agifsoit plus fur les papiers réactifs y 337 ni de l’une ni de l’autre manière. Une feule coupure, que j’avois détachée du parallélipipède à la distance de 5 lignes environ du cylindre positif, rougissoit uu peu le papier bleu. Résultat. Ces deux expériences, auxquelles je ne manquerai point d’en ajouter d’autres aussitôt que les circon- ftances le permettront , me fembient prouver d’une manière décisive : 1. Que le îiojuide , qui fe trouve placé entre - les pôles de Péîectromoteur en éprouve une décom- position , eft continuellement poussé par l’action des pôles ou des électricités polaires du côté du pôle positif vers le pôle négatif. 2. Que ce mouvement devient visible , dés que par un obftacle mécanique le liquide eft empêché de prendre par sa pefanteur un mouvement contraire. 3. Que la force , dont ce mouvement dépend . eft affez énergique, pour vaincre non feulement la résiftance que lui fait la gravité du liquide, mais aussi celle, qui provient d’une fubftance intermédiaire im- pénétrable en quelque forte pour le liquide. 4- Qu’un liquide pourra être porté par ce mou- vement d’un endroit à l’autre à une diftance considé- rable & à travers une fubftance poreufe mais folide. ) 43 3i. ESSAI SUR LE PERFECTIONNEMENT DE L’ART DE PURIFIER L’AIR. par le Professeur et BrL I. W U T T ï G. v. Tab. XXIV. £. 3. 4. Parmi les moyens courras , pour purifier P air: mécaniquement , pour les vaisseaux , dans les miner, dans les hôpitaux, &c. Inapplication du feu mérite,, fans contredit , la préférence ; cependant , les différen- tes méthodes qu’on a proposées jusqu’à présent, ou qu’on a mifes en pratique, exigent d’être perfection» nées ou améliorées. Les expériences que j’ai faites à ce fujet^ dans les mines y &c. m’ont fait connoître : 3. Que toutes les machines à feu connues jusqu’à présent, pour purifier Pair (dont je fuppose la can- noissance) produisent peu d’effet proportionnellement, à leurs capacités; 2. Que P usage de certaines (particulièrement quand ou les emploie fur des vaisseaux de guerre) efl très - dangereux , fous certains rapports 339 3. Que îe mécanisme de quelques unes peut être facilement dérangé , ( par des négligences ) ; 4. Que plusieurs font difficiles à diriger-; 5. Que d’autres exigent un grand emplacement; enfin , 6. Que beaucoup font trop dispendieufes* Toutes ces considérations me fournissent l’occa- sion de communiquer la déscription d’une machine 'à feu (dont j’ai aoprécié les effets & que j’ai mise en activité dans une fabrique d’acide fulfurique) que j’ai perfectionnée & qui n’a point ces inconvéniens. Voici les principales pièces qui la composent: 1. le ballon A (Tab XXIV. fi-g. 3-.) qui a 10 pouces de diamètre , environ 5330 pouces cubes de capacité , 2. la buse ou ingère B , de 5 pieds de longueur ëi dont l’ouverture fupérieure a 3 pouces de diamètre &L 41 à l’endroit de fon -infertion fur le ballon. 3- Les tuyaux aspirateurs CC , dont îe diamètre à leur jonction avec le ballon , elt de 2* pouces , & qui s’élargit proportionnellement à leur longueur 3 vers îe bas de S à 10 pouces. Leur longueur se déter- mine par la profondeur de l’espace où l’on veut aspi- rer T air. 4- Le fourneau D , qui renferme le ballon et .une partie des tuyaux » de façon que l’âtre et le gril 43 * a sont à 10 pouces du ballon, b La porte du foyer ; c le cendrier ; d le soupirail , e l’issue qui conduit à la cheminée. La buse, le ballon et les tuyaux aspirateurs de 20 pouces de longueur qui passent par le foyer et le cendrier , doivent être fabriqués préférablement avec du cuivre en feuilles très épaisses et enduits d’un lut d’argile. Outre la partie supérieure de ces derniers, on, en construit d’autres pour leur prolongement, comme sur les vaisseaux , avec du fort cuir garni de fil de fer , et on les affermit par des vis , aux pièces de cui- vre qui sortent du ballon. Le fourneau est fait de tôle ; ses parois sont garnies de clous , pour soutenir intérieurement , un enduit d’argile et de sang. J’ai trouvé que l’argile cuite , ( quoique mêlée avec du grapîiit ) du grès, de la fonte de fer même, ne convenoient pas pour la confection de la buse et du ballon , parceque le passage continuel d’un courant d’air froid les faisoit éclater. On ne peut pas même employer du fer forgé, parceque dans Son état d’incan- descence il dégage l’hydrogène de l'eau (cette dernière, sous cette forme, s’y trouveroit en contact) et il pour- roit en résulter des explosions et des incendies, comme Font prouvé de tristes exemples anciens et récens. D’ailleurs dans notre cas, le danger ne seroit pas aussi grand, que dans les machines où le courant d’air passe par le feu même, puisque dans ce dernier cas, il y a 341 fôrniat ion d’eau par le concours des combustibles (Il est étonnant que Forfait n’ait pas prévu cet inconvé- nient et n’ait pas daigné y faire attention , quoique l’expérience des Auglois, avec des tuyaux de Sutton , eut suffi pour l’en instruire). L’usage de la machine décrite , la manière de la mettre en activité, consistent à chauffer le fourneau et par ce moyen le ballon eff échauffé à son extérieur. Dès qu’il s’échauffe, la bme commence à souffler, et par l’observation en remarque les principes fuivans» 1. L’effet de la machine eft d’autant plus grande que ïa différence des températures de l’air renfermé dans îe ballon et de l’air environnant , eft grande , et par conséquent , que la différence des densités des deux eft considérable ; il suit de là , que la différence de qua- lité du combuftible , ne peut produire autre chose , qu’une différence graduelle dans le courant , suivant la proportion du degré de chaleur à produire» 2. L’effet , à circonstances égales , eft d’autant plus grand , que la direction de toute la machine s’ap- proche la plus du parallélisme de sa hauteur perpen- diculare ; ainsi , dans le cas contraire (à dimensions égales des tuyaux ) l’effet doit diminuer en raison in- verse de la grandeur des angles , et à proportion de leur nombre; (quoique dans la partie inférieure des 342 tuyaux aspirateurs, l’on puisse adapter une ramification convenable ) et c%ft îà dessus que reposent les défauts de presque toutes les machines à feu, connues. Je me suis assuré de la vérité de ce principe , par des expériences sur des substances- gazeuses. Si par exemple , on adapte à la buse un tuyau de même diamètre , courbé à angle droit, le courant eft diminué de moitié , etc. 3- L’effet continue, après l’extinction du feu „ aussi iongtems que l’exposant de la proportion géomt® trique depuis le maximum jusqu’au minimum de la différence des densités de l’air intérieur et extérieur eft plus petit , et conséquemment , aussi Iongtems que la machine peut conserver sa chaleur; de là l’avantage d^cmpioyer de mauvais conducteurs du calorique. 4. L'effet dure plus Iongtems, quand le diamètre de la buse et des tuyaux aspirateurs diminue dans leur v partie supérieure , que quand il eft égal par tout , ( aussi peut-on mieux juger de- ia force du courant , dans le premier cas ). Quant â ce qui concerne l’échelle donnée de la machine , j’ai observé : 1- Que les proportions de ses pièces séparées, rte peuvent être changées sans inconvénient , parceque si, par exemple, le ballon étoit plus petit, il y auroit une moindre quantité d’air échauffée , et par là 1@ 343 courant serait aussi moindre , et ainsi du reste; cepen- dant on peut diminuer la hauteur de l’espace entre le gril et le ballon, si on emploie du charbon de terre 5 parceque la proportion' a élé donnée pour le chauffage avec du bois , etc. 2. Que Poche lie eft établie sur une proportion telle, qu’en chauffant la machine (te qui peut durer 1 à 2 heures) on puisse toutes les 12 heures renou- veller Pair d’un espace de 3 à 400 brasies cubes. Mais si c’est pour un espace beaucoup plus petit , alors on peut construire la machine sur une échelle réduite pro- portionnellement. Si notre machine cit destinée pour des vaisseaux de guerre , alors on place le fourneau avec le ballon dans la cuisine, ou sepaé ou arrangé de manière qu’on puisse le chauffer avec ie même feu qui cuit les alimens» Les tuyaux aspirateurs (dont la longueur doit être de 4 à 6 brasses) sont conduits dans les étages inférieurs à purifier , mais la buse ou tuyère en plein air, à côté de la cheminée de la cuisine. (Au reste il faut faciliter l’accès de nouvel air , ou une circulation). Il faudra chauffer à peine quelques heu- res de terris par jour , sur des vaisseaux de 70 à 80 canons (dont les distributions inférieures ont particu*» fièrement besoin de renouvellement d’air). Si on veut employer la machine dans les mines pour expulser les mofettes , ou autre mauvais air , il’ V — 344 — faut la placer à l’entrée du. puits (soit do supérieur, eu de l’inférieur) et prolonger les conduits jusques dans la partie la plus basse. Dans les hôpitaux, on établira la machine au milieu de l’étage supérieur, et les tuyaux aspirateurs f dans les appartemens de l’étage inférieur , au moyen de ramifications bien ordonnées, de façon que l’air soit renouvellé dans tous ces derniers en même tems. J’ai communiqué la description de ma machine , à quelques médecins célèbres , à des mécaniciens , à d’habiles inspecteurs des mines et à des marins, tous l’ gracilis* pli- cata, simplex. 91. Fucus 3 division des modernes de ce cryptogame. 52. Fuscaria, délcription du genre 3 59. espèce décrite ; variabiiis. 93, G. Génération , fes phénomènes 119. sa prétniere action 123. fécond degré , 124. troisième degré. 125’, 360 Geum , rcv'ÈÎon de ce genre, 184. efpèces décrites; potentilloïdes , 185. virginiatuîm , urb num , in» termedium , ftrictutn , i85» j P0' nicum } biflorum t pyrenaicum, nutans , rivale , atlanticum, i8â. rotundi folium , montanum , rep- tans , glaciale, s 87- anemoides. 188 Gigartina, dcfcript. du genre- 55* G. piîiiUata. 74. Gouvernement de Kh&rkoff, con- tient Ai 1 f te de l'oude , de 1er , de 1 0 offre & de la tourbe. 27. H. Ha'idrys, défcription de ce genre. ^3. espèces décr tes ; lerratus , aegift fo!it.'S vesictilofus 62. fpi- r; lis , linea i; , volubilis , 63. are iOtdjs , und liâtes , sliciar^i , eanalioulatus. 64. lier b ace a , 58. H. ligulata. 89- II i pp urina , 59 aculeata. 89- cau- dua. 9c. Hyallina , 58- H. mutab lis. 88- Hydrolap itha , 54- H- sanguinca , slnuosa. 68- quercifoha , hypo- glossutn , hypoglossoides. 68- ruscifolia. 69. Hyla vind.s. 49. T. Insectes nouveaux du Caucase dé- crits par Marschall de Bicber» s'fin. 3. par Chrétien Steven. 3 l- exotiques décrûs par G. Fi- scher. 43- Irîdîum , nouveau métal» ir. tr.vté par les acides 12 , dans l’état d’oxide , ib. ? V- latnomê kamomé, nom japonais de l’Ostracion nasutus. 233. laubarbes , déscription de ce te famille. 269. K. Kackine , scs eauk minérales , 375, Kaimé , nom japonois du rhino- bate à museaux noir. 229. Kaliformis , description générique de cette plante , 56. espèces dé- crites : verticil latus , 73 articula- tus , dasyphyllus, clavellosus, obiusus , 79; opuntia, ib. Kloutchefsbaya , volcan du Kamt- sch tka. 159. Kytorhynus , nouveau genre de coléoptères. 298. L. Lacertu, 47. Laiche f nouvelle espèce. 103. Lophius raninus. 245. Lorca, déscript, générique de cette plante , 60 ; dongata. 94. M. Mamillaria , 15. echinata , ex- pansé. 74. 1/lammont , animal fossile, 254. Mammouth ohioticum , 252. Mastodonte , 252. Masiothcrium , 252. Megaîonyx , animal fossile 253. Mégathérium t animal fossile, 25®. et 35Ï Meloloritha , nigrifroas, 41. macro- tarsa , 43. serrata , 44. Membrairi folia, description du gen- re , 55. lobata, lacera, fîmbriata, 85# palmetta. 76, Memêranoptera , 57. alata , angu- stifalia , cosiata. 85- Métaux nouveaux, n alliés au platine. 17. Moluccella marrubiastrnm. 8. Monilifera , 57. fibrosa , ' iinearis , setacea , 82. Musaefolia , 53. esculenta 66. N. Nereidea , 5 8. coccinea, ploca- lïuum. 86. Noctua meianogona 315. dianthi. 316. sulphurifera. 318» purpurascens , 319. me'knoura. 321. •Cheiranthi. 322. fortalitium. 323. argillacea, 325. Noctuelles nouvelles de la K-ussle 313 sq„ O. Odacantha praeusta. 35. Onitis festivus 31. meaalcas. 32. Onychothériüm, animal fossile. 253. Ophrys bremifern, ï 74. cornu ta. 175. oestrifora , saiytoides , 176. Orostachys , sousdi vission du genre Sedum. 274. chlorantha, thyrsi- fioxa , malacophyila , 274. Osmium , nouveau métal, ir. sqp Osmundea , définition du genre , 56 ; expansa , 79 ; pinnatifida , filiformis. 80. Os t radon nasutus. 233. "P. Palaeotheriu-m, anima! fossile» 253;. Palladium , nouveau métal, 1 1> ses propriétés, ib. Palmaria , 54; expansa, lancée» iata , oiivacea , 89- Papillons nouveaux de Sibérie 305* parmenio , 306 ; Nerïene , 307 ; Arimo 308; Zephyritis, 309; Acidalia^ 309. Papiracea , 56. ; lacerata , p.umila , laciniata, 76. punctata. 77. elun- gata 77. Pelecvtoma , nouveau genre de co~ léoptères , 193. Pharmacie thibétaine, description d’une telle 286 , remèdes qui en font partie. 2S9. F ira-aca, nom btasilien du Ba- liste. 215. Plante nouvelle de la famille des joubarbes , 269. Plantes marines cryptogames dé- crites par StackhoU'e- 5°- nou- velles de l’Ibérie et de la Rus.ie méridionale. 173. de Sibér e. 106. Platine, ses alliages avec des mé- taux 17, manière de les extraire» 46 ïq. laisse une poudre noire après la 'dissolution. 23. Plumctriciy 58 ■ pectinata 86. Polymorpha, 55 crispa, paieras. 71» aequalis , fte’.lata , filiformis, lacera, 72 ; sarniensis , deltoï- des, norvegi.ca, crenulata, pana. 73’ Polypes j> nature de ces- animaux s 150. Polypodoidecif 96 membranacea. 97. ^olischidea , 53. bulbosa, 66 digi- «ata-, 65. Potentilîü salesoviana. 6. Proliféra 3 56; >angustifolia , ru- béas. 77. Pygmuea , 60 ; lichencides. 95. Q-: Quercus iberica. 18t. R. . ibrraa esculenta. 49 , riridis. ib. . Reptiles de la Russie. 47. Rhinobatos, genre nouveau de’pois»- EOiv 222. japonicuSj, nouvelle, espece. 229. Rhodium , nouveau métal. 11.. Rhubarbe , soi natal et commerce de cette plante, 126- elle cft fournie à toute la Chine t 1 la Russie par une compagnie de Bouchares , 133 ; celle de C a- ton n’èft point une aut;e espèce, ibp elle eil prépaiée à Sinaing fch 234; d’où vient la meilleur s i^6, manière de la préparer. 237; c raetéres de la bonne, 139. les Bouchares dovent en fournir loco pou ds à la Russie , 140 ; il eft impossible de s'en piocurer la véritable plante. 141. nom mongol 3 schara-modo 144. en thibétain, Eschum-sa , ib 5 re* giftre de la recette 144. S. S acckarinu s- 43. bullata , pla- na. 65. Schara-modo , nom mongole de la rhubarbe. 144. Sciences , naturelles , leur utilité 2or , leur but. 206. Secloidea s 57. olivacea , purpu- rea , 83-' Sedum , sousdivision de ce genre , 274; Voyez Orostachys . Sempervivae } 269. Siliquaria, 54; rostrata , silicu' lova. 67. . Sphinx zygophylli , 3. Spinacia tetrandra , 182. Sulfate de soude et de fer dans le gouvcrn. de Kharkoiï. 27. T. Talc terreux jaune de Merovitz , analyse. 109; à placer dans l’or- dre alumineux, 113. blanc de Saxe 1 14.. son analyse. 145. T chai kiipitchnoi, thé en briques. 2 82. — 353 — Tourbe, chns Te gouvernement de Kliark ff 27 Tr gontherium , an n al fossile 250 , sa dèscription 260. U. Urin " de« chat? contient de Facile benzuïque , 25. Utilité de rhiftotre naturelle 201. sa. V. Veronica maxima 179. os-et ca. 189. Spuriae atfuiis , 10 5. lfU’anrh:). 107. Volcan du Kamtchatka ,, déscrip» tion. i89i L'Histoire de la Société Impériale des Naturalistes par le Directeur perpétuel G. Fischer, contient s T. Evènemens mémorables' de la Société p; II. Entreprises de la Société et travaux des Mem- bres hors de son sein. p. III. Travaux des Membres dans le cours des séances. p. IV. Elections de Membres faites depuis la publi- c tion du premier volume de ses Mémoires, p.. V. Dons reçus». p. V. VIII xviir. XXV HT. XXXVII. P- 4 ~ 8 — 104 — 106 *— 121 — J 99 — 101 — 207 — 207 — id — 208 — 209 — 212 — 219 — 229 — 232 =-296 -^^->axœCC0DQQGOXr ERRATA et ADDENDA. à la dernière ligne., lisez: medio. 1. 7 d'en bas 1. circiter. — 4 d’en bas , infinra — 6 d’en bas, comprimatur — g d’en bas , 1. dissoutes d’abord — 6 présentent — 6 d’en bas, 1. bannière la dernière 1. croule. — 7 d’en bas 1. remplissent — 6 d’en bas 1. font — 10 , présentant — 8, livre 3 d’en bas. 1. départis à la fin 1. les Tournefortias et les Bauhinias« — 15 , ses Spi-cil. — 9 Zoophylacium 2 ligne d’en bas; parum convexum ajoutez à la description des antennes : Antennae foeminae moniliformi - serratae ; maris nomilifornii - pectinatae. Rarius octo - artilulatae , saepius 10 - artieulatae ; articulus primus longior , cla-vatus, 5. pyri- forrnis , secundus moniliformis , tertius ob- lopgus ; Qumque vel septem vltimi articuli f foeminae triangu lares, compressé terminali distante, ovoi* deo ; maris vald^ pectinati. Articuli primi ferruginei , reliqui fusci. OQQQOQCQOQO®- / V.,Y % i / ’*‘i* • '•*> '>ô\ ! -4'-\ ' - \ k^^'î'ÿ-' • '■ f. ! \V' •••- '-i“- J .. K ( f ■ ■ L.W?ù? ■:--J V : • ' . v ■ ■ / ■\ / ■ ■ f • ■> , . r V.- .-JV h'?n : ■ ^ c/tJ >yVcl JT. JJa. b. S . ïi zv^ratfc Lrt eu (pT SrutTnptl ac} no/ p*< cÀrujâoAocÆia, ~A J J Tl 72 n // ocecrctYiS ad 7iw/: fu.?isctt rd %3 -dHcrst/ /& Oâ ■S'a/j. y ./. •db. dJdo'/'vzt^ ■J^s&zbÆ-Jié ■ ■j4i go'ïzud' >j£j/6i/dd nsft’j W . . '• ■ AN \ i %> lia 6.16 16 v/ / . jffi-oro v <22 s \ Chf Jîo eck Dcf. CotCecü one iftuutri '-ï .» ~v-' t : ' - ‘ ' 7 ", J