TE rer serres ms Po ge ri ee Ve HARVARD UNIVERSITY LIBRARY OF THE Museum of Comparative Zoology # F L Qu 41 tu We 6 1" AS LI kW VAR 1 Li Là HU ut Le a M VAL W e pu à fhA + À [MUS. ji, s D 7e] | |! Dec I MÉMOIRES | RAA DE LA ee. CA : ue en = es) — es) G ET a, KE Ca en sn (ae ms ex . se DE FRANCE TROISIÈME SÉRIE LR mp —"p2-<0-4-— * ER PARIS rh AU LOCAL DE LA SOCIÉTÉ, RUE DES GRANDS-AUGUSTINS, 7 | Re | 1881-1882 MÉMOIRES SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE reitissement La Société déclare qu’elle laisse aux Auteurs la responsabilité des faits et des opinions contenus dans leurs mémoires. 6785. — Imprimerie A. Lahure, rue de Fleurus, 9, à Paris. MÉMOIRES DE LA SOCIEÈTE GEOLOGIQUE DE FRANCE TROISIÈME SÉRIE rec deuxieme PARIS AU LOCAL DE LA SOCIÉTÉ, RUE DES GRANDS-AUGUSTINS, 7 _. 1881-1882 F La ee +} "AL x € L + “As : ERA it AU + ELEC NÉLILES CIO EU Ka24 LE PURLLNEN He, $ # ! td” w L ref r HU I DOCUMENTS POUR SERVIR A L'ÉTUDE DES FAUNES DÉVONIENNES DANS L'OUEST DE LA FRANCE Par M. D. ŒHLERT ATAMMUO raabHei Qi (pe Le 7 F RUES WG. FAR PH NDINES SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE TROISIÈME SÉRIE. — TOME SECOND I DOCUMENTS POUR SERVIR A L'ÉTUDE DES FAUNES DÉVONIENNES DANS L'OUEST DE LA FRANCE M. D. ŒHLERT PARIS AU LOCAL DE LA SOCIÉTÉ, RUE DES GRANDS-AUGUSTINS, 7 CHEZ F. SAVY, LIBRAIRE 7 LA. À L iL AVR Le V'ÉCENES | at RE AOL q y 2 x: pe Va 1 AUX 540, I 14 Le ns. LT OA À “A T MAX ne AIR PAS L: EUR: I DOCUMENTS POUR SERVIR À L'ÉTUDE DES FAUNES DÉVONIENNES DANS L'OUEST DE LA FRANCE Par M. D. ŒHLERT Les études que nous avons entreprises sur les faunes paléozoiques de l'Ouest de la France, rous ont amené à reconnaître qu'il n'existe, en général, sur cette région que des travaux stratigraphiques dans lesquels la paléontologie n’est guère représentée que par des listes de fossiles. Malheureusement celles-ci, qui sont souvent fort longues, nous ont semblé presque toutes copiées les unes sur les autres, et nous nous sommes demandé si les auteurs avaient toujours pu déterminer avec exactitude des espèces qui souvent n’ont été décrites que briè- vement et sans figures. Les listes données pour le Dévonien inférieur, par exemple, ainsi que l'avait déjà fait remarquer M. d’Archiac (1), ne doivent être acceptées que sous toutes réserves. De plus, les espèces n’y sont parfois dési- gnées que par un nom générique, ce qui n'apporte que des documents très in- suffisants sur la faune de ces contrées. L'étude paléontologique de ces terrains peut cependant atteindre, actuellement, plus de précision par suite de l’abon- dance des matériaux et la bonne conservation des fossiles de certains gisements. De plus, après avoir constaté que des masses considérables de grès, de cal- caire, de grauwacke et de schiste, doivent être rangées dans le Dévonien infé- rieur, il reste encore à comparer les fossiles de ces roches avec ceux qui ont été signalés dans les dépôts du même âge, de l'Allemagne, de l'Espagne, de l’Amé- rique du Nord, etc., et les faunules étant nettement connues et bien distinctes, on (1) D’Archiac, Paléontologée de la France, p. 45. 2 DOCUMENTS POUR SERVIR A L'ÉTUDE DES FAUNES DÉVONIENNES _ pourra alors appliquer à cet ensemble de couches, des subdivisions analogues à celles que l’on a pu établir dans les terrains plus récents, et qui sont d'un si grand secours dans les observations géologiques. Des recherches de ce genre ont déjà été commencées par M. Barrois, dans une note sur le terrain dévonien de la rade de Brest (1). Dans ce travail, il divise le Dévonien inférieur en trois assises, qui, elles-mêmes, sont subdivisées en plu- sieurs zones. L'auteur a fait connaître par des listes, accompagnées de re- marques fort intéressantes, les espèces caractérisant chacune de ces zones. Ce genre d'étude ne peut être poursuivi avec utilité qu'à l’aide de nouveaux tra- vaux, car des figures exactes et dés descriptions minutieuses sont indispen- sables pour identifier avec sûreté les espèces, surtout en ce moment où l’abon- dance des formes connues, et l'étude plus approfondie des fossiles, ont nécessité de nouvelles coupes génériques et spécifiques. Les faunes du Dévonien de l'Ouest sont surtout richement représentées dans les masses de calcaire exploitées pour la fabrication de la chaux et dont les princi- paux types sont Néhou (Manche), Gahard, Izé (Ille-et-Vilaine), La Baconnière, Saint-Jean-sur-Mayenne, Saint-Germain-le-Fouilloux (Mayenne), Vern (Maine- et-Loire), etc. Ces masses, considérées comme des lentilles par les géologues stratigraphes, ont souvent de grandes ressemblances entre elles au point de vue minéralogique, et ne pourront être différenciées ou identifiées avec certitude que par la comparaison des fossiles qu’elles renferment. De plus, ces masses sont accompagnées de grès, de grauwacke et de schistes, dont les faunes, quoique étant dans leur ensemble, les mêmes que celles du calcaire, présentent cependant certaines variations. Les résultats qu'on obtiendra en comparant ces diverses faunes, seront toujours erronés si le point de départ, c'est-à-dire les déterminations spécifiques, est inexact. En outre, il est toujours intéressant de suivre et de surprendre, pour ainsi dire, les modifications qui se sont produites dans les êtres, soit dans le temps, soit dans l’espace. En ce qui concerne nos faunes, nous avons remarqué que cerlaines espèces dont l’extension géographique est considérable dans l'Ouest de la France, sont souvent fort abondantes dans une couche, tandis qu’elles sont rares, ou même complètement absentes dans les bancs qui ont immédiate- ment précédé ou suivi cette couche; enfin, parfois, après avoir disparu, elles réapparaissent de nouveau pour constituer presque exclusivement la faune d’une autre couche. D'autres espèces, au contraire, se continuent sans interrup- tion, mais plus ou moins modifiées, à travers une série de bancs superposés, de nature minéralogique différente. Ces faunules, ayant été reconnues et étudiées (1) Barrois. Note sur le terrain dévonien de la rade de Brest. (An. Soc. Géol. du Nord, tome IV, p. 59, 1877. DANS L'OUEST DE LA FRANCE 3 sur un certain nombre de points, fourniront dans la suite d'excellents rensei- gnements, tant au point de vue stratigraphique, qu'au point de vue des migra- tions et des transformations des espèces. Enfin, concurremment au calcaire dévonien inférieur dont la faune est bien caractérisée, il existe dans l'Ouest, d’autres masses de calcaire, attribuées à divers étages, et dont les fossiles sont encore à peine connus. Tout récemment, M. Barrois (1) a signalé dans la rade de Brest, le Calcaire de Rosan « interstratifié » entre des schistes à nodules, contenant la faune silurienne de Feuguerolles et » les quartzites à faune dévonienne ». Ces calcaires sont assimilés par l’auteur au calcaire d’'Erbray qui semble occuper par sa faune mi-silurienne et mi-dévo- nienne, une place intermédiaire entre les deux terrains. Mais, ce fait du mé- lange des faunes, signalé pour la première fois par M. Cailliaud, et qui mérite d'appeler l'attention des paléontologues, demanderait à être confirmé de nou- veau par un examen consciencieux des fossiles de cette localité. Toutes ces recherches, comme on le voit, ne peuvent donner de sérieux ré- sultats qu'avec l’aide de nombreux documents paléontologiques; c’est pourquoi nous avons entrepris de décrire et de figurer aussi exactement que possible, les fossiles des terrains anciens de l'Ouest de la France, nous attachant d’abord à publier les formes nouvelles ou celles dont les déterminations nous semblent incertaines, réservant pour plus tard, l'étude des comparaisons ou des modifica- lions locales que présentent, dans les différents gisements, les espèces com- munes. Parmi les matériaux les plus précieux pour ces études, se trouvait la collec- tion formée par M. de Verneuil. L'administration de l’école des Mines ayant bien voulu nous autoriser à puiser dans cette collection des éléments de travail, nous avons choisi un certain nombre de types qui nous paraissaient suffisamment caractérisés. Nous donnons dans ce mémoire la description de 35 espèces, dont 25 provien- nent du département de la Manche et 10 du département de la Sarthe ; 23 sont nouvelles et 12 appartiennent à des formes déjà nommées, soit dans des cata- logues, soit dans des ouvrages étrangers à la géologie de l'Ouest de la France. C’est ainsi que nous figurons deux espèces du Prodrome de d'Orbigny Ma- ticopsis (Natica) Cotentina et Myalinodonta (Avicula) Normaniana; dont nous avons pu constater l'identité en comparant les échantillons de la collection de Verneuil, avec les types de d’Orbigny qui se trouvent au laboratoire de pa- léontologie du Muséum; nous donnons la diagnose de cinq espèces que M. de Verneuil avait plutôt indiquées nominativement que décrites, à savoir : Turbo (1) Barrois. Du Silurien supérieur dans la presqu'île de Crozon. (Annales Soc. Géol. du Nord., t. VIT, p. 258-270, 1880.) 4 DOCUMENTS POUR SERVIR A L'ÉTUDE DES FAUNES DÉVONJENNES Januarum, Evomphalus subalatus, Platyceros (Capulus) Lorierei, Bellerophon subde- cussatus, Athyris (Terebratula) Davousti. En outre, l’une de nos espèces a dû être identifiée avec l'Aviculopecten (Avi- cula) Neptuni, Goldf., du Dévonien moyen de l'Eifel. Enfin, nous avons reconnu trois formes qui doivent être rapportées à des espèces américaines décrites par M. Hall et qui proviennent de l'Hamilton group (Dévonien inférieur). La présence de ces trois formes, ainsi que les analogies que nous avons sou- vent observées entre la faune de cet étage en Amérique, et celle du calcaire dé- vonien inférieur de l'Ouest de la France, nous portent à croire que ces deux étages peuvent être considérés comme synchroniques, et que les faunes dévo- niennes de l'Ouest ont plus de rapport, dans leur ensemble, avec celles de l'Amérique qu'avec celles de l'Allemagne. Parmi les espèces nouvelles, nous signalerons un certain nombre de Ptérinées et d’Avicules qui viennent encore grossir le nombre des espèces connues dans . les terrains paléozoïques. Toutes ces formes aviculoides sont très abondantes dans le Silurien supérieur et dans le Dévonien inférieur aussi bien en Europe qn'en Amérique. Ce travail comprend la description de 15 Gastéropodes, de 2 Hétéropodes, de 17 Lamellibranches et de 2 Brachiopodes. Ces chiffres indiquent à peu près la proportion dans laquelle ces différents groupes se trouvent répartis dans les gi- sements de l'Ouest, lorsqu'on fait le relevé spécifique des fossiles. Il en est autre- ment si l’on tient compte de l'abondance des individus ; c’est ainsi que les Bra- chiopodes qui ne sont représentés que par quelques espèces seulement, forment à eux seuls des banes tout entiers. En outre nous avons figuré de nouveau un des échantillons ayant servi de type au genre Grammysia, de Verneuil. Nous pensons qu'il était nécessaire de donner une figure plus exacte que celle qui existait déjà, afin d'éviter les con- fusions qui semblent avoir eu lieu pour la Grammuysia hamiltonensis, signalée dans une foule de localités. Tous les échantillons qui nous ont servi dans ce travail appartiennent à l'école des Mines et proviennent de la collection de Verneuil. La plupart d'entre eux, portent des étiquettes indiquant qu'ils faisaient primitivement partie de la collection formée par M. de Gervilte dans le Cotentin, et qui devint à la mort de ce dernier, la propriété de M. de Verneuil. Nous adressons tous nos remerciements à M. Daubrée, directeur de l’école des Mines, ainsi qu à MM. Bayle et Douvillé près desquels nous avons toujours ren- contré la plus grande bienveillance. Nous serons heureux si ce travail peut apporter quelques documents nouveaux pouvant servir à l'étude des faunes paléozoïques de l'Ouest de la France. DANS L'OUEST DE LA FRANCE 5 GASTÉROPODES NaTicopsis COTENTINA, (de Verneuil sp.) Plat fish, 1% Natica cotentina, d'Orb., 1817, Prod. de Paléont, t. I, p. 64. —- — Dalimier, 1861, Stratig. Ter. Prim. du Cotentin, p. 104. — — Bonnissent, Essai géol. du dép. de la Manche, 2° éd., p. 252, 1870, — — D’Archiac, Paléont. de la France, 1868, p. 45. -- — Bigsby, Thes. Des. Carb., 1878, p. 84. Coquille conoïde, turbinée, non ombiliquée dont les tours croissent rapide- ment, sont arrondis, et nettement séparés par une suture bien distincte. Ces tours régulièrement convexes, sont couverts de stries d’accroissement nom- breuses, bien distinctes et serrées. Ouverture sub-arrondie ; bord libre tran- chant ; bord columellaire épais, aplati et creusé dans sa longueur par un sillon longitudinal. Dimensions : Hauteur 20 mm. — Largeur maximum, 14 mm. Localité. — Sur dix échantillons de cette espèce, trouvés à Néhou, un seul n’était pas déformé et nous a permis de le rapporter à l'espèce signalée par d’Orbigny sous le nom de Wafica cotentina. L'auteur du Prodrome l'avait décrite en ces termes : « Espèce voisine des Natices précédentes (NW. Ponti, Oceani, Protei, antiqua, Protogea, effossa), mais avec une plus longue spire et les tours plus arrondis. France. Néhou (Manche) (1). » MM. Gaudry et Fischer nous ayant communiqué le type de cette espèce qui figure dans la Collection d'Orbi- gny, nous avons pu nous assurer que le spécimen que nous figurons est iden- tique avec la Vatica cotentina, d'Orb. M. Munier-Chalmas a décrit (2) une espèce de MNaticopsis (N. Sirodoti), prove- nant de Bois-Roux, commune de Gahard, etappartenant comme Natica cotentina au Dévonien inférieur de l'Ouest de la France. Ces deux espèces diffèrent par le nombre des tours qui sont moins nombreux et plus convexes dans l'espèce de Néhou ; de plus, la suture est plus profonde et le bord interne de l'ouverture est muni d'un sillon qui n'existe pas dans l’espèce de Gahard. (1) D'Orbigny. Loc. cit. t. I, p. 64. (2) Munier-Chalmas. Journal de Conchyliologie, 8e sér., t. XVI, p. 102, 1876. 6 DOCUMENTS POUR SERVIR A L'ÉTUDE DES FAUNES DÉVONIENNES LOXONEMA MELANIOIDES, OEhlert n. sp. BELLE ee, Coquille allongée, dont les tours au nombre de dix à douze sont régulière - ment, mais faiblement convexes. La suture, nettement indiquée, est accompa- gnée à sa partie supérieure d'un bourrelet très tenu, à peine visible. Ce bour- relet est du reste si peu accusé que les stries d’accroissement qui décrivent une courbe très concave sur chaque tour, arrivent directement à la suture sans former d’ondulation. Ouverture sub-arrondie ; bord libre tranchant, bord columellaire réfléchi. Pas d’ombilic. Dimensions : Longueur, 60 mm. — Diamètre maximum, 23 mm. Localité. — Néhou (Manche). Observations. — Cette espèce appartient au groupe du Loxonema Lefebvre, Léveillé sp., du carbonifère de Visé, mais le bourrelet sutural est bien moins accusé et les tours sont moins convexes. M. Hall a fait connaître un certain nombre d'espèces appartenant au genre Loxonema, et provenant du Dévonien d'Amérique, mais aucune des formes dé- crites ne nous semble identique aux spécimens de Néhou que nous avons pu étudier. Dans les espèces d'Amérique (Lox. styliola, L. pexata), Venroulement de la spire est moins serré et les tours moins convexes; par suite, l'ouverture est ovale au lieu d’être arrondie. Lox. Hamiltoniæ et L. pexata ont des stries d’ac- croissement bien distinctes et séparées, formant de véritables côtes transverses, tandis que dans notre espèce les stries sont fines et serrées. Enfin le Lox. delphi- cola est pourvu d’un bourrelet sutural très net, caractère qui est à peine indi- qué dans le ZL. melanioïdes. Quant au Lox. nexilis, Phillips, il a des tours plus lâches, moins convexes, son ouverture est ovale, et les stries d’accroissement sont moins nombreuses, plus marquées et plus flexueuses. TURBO INŒQUIRADIATUS, OEAl. n. sp. EL 84" 3h83. x Coquille globuleuse, déprimée, à spire peu saillante composée de trois à quatre tours convexes. Ces tours, intimement unis les uns aux autres, sont DANS L'OUEST DE LA FRANCE 7 séparés par une suture distincte qu'accompagne un méplat peu accusé. La surface du test est ornée de côtes longitudinales ; les unes principales, arron- dies, bien accusées et nombreuses ; les autres fines et situées dans les intervalles des premières. On compte, environ, dix-sept des plus grosses sur le dernier tour. Ce nombre varie et augmente, par suite de l'importance qu’acquièrent dans leur parcours les côtes plus fines. Les intervalles sont très étroits, l’espace compris entre deux grosses côtes étant presque toujours rempli par une petite côte intermédiaire. Les côtes longitudinales sont traversées par des stries d’accroissement iné- gales et non flexueuses. Le méplat, près de la suture, est étroit mais plus large que l'intervalle compris entre deux grosses côtes longitudinales ; il n’est orné que de stries d’accroissement. Ouverture sub-arrondie. Ombilic petit. Dimensions : haut. 9 mm. — Diamètre à la!base, 10 mm. Localité. Néhou. TurBo GuiLLiErt, OEl. n. sp. PI. I, fig. 4,44. Coquille turbinée un peu plus large que haute, composée de six tours très convexes, séparés par une suture très profonde et bien distincte. Ces tours sont ornés sur toute leur surface, de petites côtes longitudinales arrondies, très rapprochées et presque égales. Sur le dernier tour on en compte quinze, sur une largeur d’un centimètre. Ces côtes sont très fines au sommet de la spire; elles prennent de l'importance pendant leur parcours, en même temps que leur nombre augmente un peu par suite de rares intercalations. Dimensions : Hauteur, 30 mm. — Largeur maximum, 26 mm. Localité. — Carrière d’Alberrière près le Pont-Marie. Commune de Viré, (Sarthe.) Observations. — Cette espèce qui rappelle, sous certains rapports, le Turbo striatus, Goldf. sp., du terrain dévonien de Bensberg (1), s’en distingue, par son mode d’enroulement, la forme de sa spire, ses tours plus convexes, et enfin par l'égalité de ses côtes. (1) Goldf., Petref. Germ., t. IL, p. 90, PI. 192, fig. 4. 8 DOCUMENTS POUR SERVIR A L'ÉTUDE DES FAUNES DÉVONIENNES Bien que l’exemplaire figuré soit incomplet, puisque nous ne connaissons pas l’ouveriure, nous espérons cependant que les caractères signalés suffiront pour pouvoir rapporter avec certitude à cette espèce les exemplaires qui seront trouvés dans la suite. TurBo JANUARUM, de Verneuil. PL Lfig5, 50, 50,50 Turbo Januarum De Vern., 1850, Bul. Soc. géol. Fr. 2, sér., t. VII, p. 779. — —— Guéranger, 1853, Ess. Rep. Paléont. de la Sarthe, p. 10. — - ? Millet, 1864, Pal. de Maine-et-Loire, p. 48. _ _ ? Minière, 1865, Ess. sur la Minéralogie de Maine-et-Loire, (Mém. Soc. Acad. de Maine-et-Loire, t. XVIIF, p. 125.) _— —— D’Archiac, 1868, Pal. de la France, p. 46. —— _ Bigsby, 1871, Thesaurus Devonico-carbonif., p. 88, Coquille turbinée, conoide, ombiliquée, composée de cinq à six tours arrondis, séparés par une suture très marquée. Le test est mince. Chaque tour est orné de cinq carènes anguleuses et saillantes, qui, vues sur le dernier tour, sont situées dans la moitié supérieure, laissant sans ornements la moitié inférieure. Ces côtes sont de même taille et également distantes; l’espace qui se trouve entre la première de celles-ci et la suture est un peu plus grand que l'intervalle com- pris entre deux carènes, et forme une sorte de méplat. Les intervalles sont concaves. Toute la surface est couverte de fines stries d’accroissement qui traversent, sans s’interrompre, mais en s’infléchissant légèrement, les cinq carènes longi- tudinales, et se continuent sur la moitié inférieure du dernier tour, jusqu’à lombilic. Ombilic profond et accompagné d’un bourrelet arrondi qui est immédiatement situé sur le bord de la cavité ombilicale. Dimensions. — Dans l'échantillon qui a servi à M. de Verneuil pour créer cette espèce, et dont nous donnons ici la figure (PI. I, fig. 5, 5°, 5), l'extrémité de la spire ainsi que l'ouverture, sont brisées; cependant, on peut assurer que l’é- chantillon mesurait en son entier, environ 13 mm. de hauteur, sur 10 mm. de largeur maximum. Nous donnons en même temps la figure d’un spécimen plus petit, ayant conservé l'extrémité de la spire. Localité. — Les deux échantillons proviennent de la carrière des Courtoi- sières, commune de Brülon (Sarthe). Cette espèce n'a pas été signalée à Néhou, ni dans la Bretagne, et elle a échappé à toutes nos recherches dans le calcaire DANS L'OUEST DE LA FRANCE 9 dévonien de la Mayenne. L'existence de cette espèce signalée dans le calcaire dévonien de Vern (Maine-et-Loire) (1), demanderait à être confirmée; jusqu’à nouvel ordre nous pensons que M. Millet a eu entre les mains une des formes appartenant au genre Oriostoma. Observations. — Cette forme fut citée, pour la première fois, par M. de Ver- neuil en 1850; il la dédia à M. Desportes, en traduisant littéralement son nom (des portes : Januarum). Les échantillons que possédait M. de Verneuil étant brisés, il donna une fausse diagnose de cette forme, en la décrivant comme une « petite espèce ornée de quatre stries ». Cette erreur se trouve répétée dans la Collection de Verneuil au dos du carton qui portait l'échantillon type. On y lit, écrit de la main de M. de Verneuil, « quatre stries, et le bord inférieur lisse ». Ce renseignement est précieux, en ce qu'il prouve que l'espèce que nous publions ici, est bien le type sur lequel M. de Verneuil a fondé son espèce nouvelle, Zurbo Januarum. L'existence des cinq carènes, rendues moins visibles par suite de la brisure du test, est cependant bien distincte, et l'examen de l’autre spécimen figuré (PI. I, fig. 5°, 51), est une confirmation de ce caractère. Nous rattachons avec doute cette espèce au genre 7wrbo, dont elle sera pro- bablement séparée dans la suite, lorsque la forme de l'ouverture sera mieux connue. La présence d’un bourrelet accompagnant un ombilic profond constitue déjà un caractère qui l’éloigne des véritables Zur bo. Par suite de l’état incomplet des échantillons, nous avons pensé qu'il était prématuré de se prononcer sur la position générique de cette forme. EVOMPHALUS PRÆTUBERCULATUS, OEAl. nov. sp. PL. I, fig. 6,6 4,64. Coquille discoide, composée de cinq tours arrondis, contigus et s’élevant lé- gèrement de façon à constituer une spire peu élevée. Surface du test ornée de stries d’accroissement et portant des tubercules ar- rondis, peu accusés et assez rapprochés. Ombilic, très ouvert, laissant voir les tours de spire. Dimensions : Diamètre maximum. . ..,...,... 24 mm. _ RARE EU NON rs NP en. CO 10 à 12 mm. Localité. — Néhou. (1) Millet. Paléontologie de Maine-et-Loire, 1874, p. 48. 10 DOCUMENTS POUR SERVIR A L'ÉTUDE DES FAUNES DÉVONIENNES Observations. — Cette espèce offre quelques rapports avec l’Evomphalus tuber- eulatus du terrain carbonifère de Tournay, mais celui-ci est orné de tubercules à la partie inférieure des tours aussi bien qu’à la partie supérieure ; ce carac- tère n’existe pas dans l’espèce de Néhou, qui ne possède des tubercules qu’à la partie supérieure. Quant à l'élévation de la spire qui semble différente, nous n’osons invoquer ce caractère, variable dans une même espèce. EccuziomPHALUS LAxXUS. ? Hall, 1862. PIE rer 707 Evomphalus laæus, Hall, 1862, XVe report, p. 54, pl. VI, fig. 2 (non fig. 1). Evomphalus (Ecculiomphalus) laxus, Hall. 1867, Pal. of New-York, vol. V, pl. XVI, fig. 16, 17, 18. Coquille composée d’un petit nombre de tours (3-4) disjoints, cylindriques et s’élevant un peu, de facon à constituer une spire très peu haute. Surface du test couverte de stries d’accroissement circulaires ; ouverture arrondie. Localités. — L'échantillon figuré pl. I, fig. 7,7 a provient de Viré (Sarthe), carr. d'Alberrière. Il existe dans la collection de Verneuil un autre exemplaire, provenant de Néhou et qui semble appartenir à la même espèce. Observations. — Nous rapportons, provisoirement cette espèce à l’£cculiom- phalus laxus, Hall, qui a été trouvé dans le Dévonien inférieur de l'Amérique. (Corniferous et Hamilton groups.) EVOMPHALUS SUBALATUS, de Vern. PI. Le. S 8e 02: Evomphalus subalatus, de Vern. 1850. Bul. Soc. Géol Fr., 2e sér., t. VII, p. 779. — — — Guéranger, 1853. Essai Rep. Paléont. Sarthe, p. 10. Straparolus _ — sp. Davoust, 1855, Bul. Soc. Agr., sc. arts Sarthe.,2esér., t. III,p. 472. Evomphalus _ _ d’Archiac, 1868. Paléont. de la France, p. 46. — Bigsby, i871. Thes. Dev. Carb., p. 82. Coquille conique composée de cinq à six tours déprimés près de la suture et présentant un méplat qui est recouvert par l'expansion lamelleuse du tour pré- cédent. Ce prolongement a presque toujours disparu, ce qui donne à la eo- DANS L'OUEST DE LA FRANCE 11 quille un aspect plus scalariforme, les tours formant alors des gradins avec un méplat très accusé. Lorsque l'expansion existe sur le dernier tour, elle fait sail- lie, sous forme de lame mince et tranchante. Ouverture arrondie. Test épais et couvert de stries d’accroissement très marquées et très rappro- chées. Dimensions. Hauteur, . : . . . . . . .. 30 mm. — Diamètre à la base. . . . . 35 mm. Localité. — Cette espèce provient de la carrière des Courtoisières, commune de Brüûlon, elle semble localisée d’après les recherches que nous avons faites nous- mêmes, dans des couches de calcaire contenant principalement des Gastéro- podes, et en particulier ces formes qui ont été rapportées à tort par M. de Ver- neuil au Capulus robustus. Observations. — « Cette espèce diffère, dit M. de Verneuil, de l’Evomphalus alatus, « par la hauteur de la spire, et par le moindre développement de l’expan- » sion en forme d’aile (1). » De plus, les tours sont moins déprimés, et l’ombilic moins large, ne laisse pas apercevoir les tours de spire. Nous n'avons pu cons- tater sur nos échantillons la différence qui existe entre les dimensions de l’ex- pansion lamelleuse, ce prolongement étant toujours brisé dans les spécimens que nous avons pu observer. MurcuisoNIA REVERDYI, OEh/. n. sp. PI. I, fig. 9,9 a. Coquille allongée pouvant avoir plus de vingt-cinq tours de spire et mesu- rant un angle de 13° seulement. Les tours sont anguleux et séparés par une suture bien distincte. Au sommet de chaque tour, se trouvent deux bourrelets arrondis, accolés et divisés par un faible sillon. Ces bourrelets qui partagent le tour en deux parties inégales, la moitié inférieure étant de beaucoup la plus petite, semblent constituer la bande du sinus, que je n’ai pu distinguer sûre- ment par suite de l'absence des lignes d'accroissement. Outre les deux bourrelets médians, il existe deux autres bourrelets filiformes, presque égaux qui accompagnent de chaque côté la suture. Test mince; les stries d’accroissement ne sont pas visibles. Dimensions. Longueur. . . . ..... ... 70 mm. — Largeur maximum. . . .... 15 mm, (1) Loc. cit., p. 779. 12 DOCUMENTS POUR SERVIR A L'ÉTUDE DES FAUNES DÉVONIENNES Localités. — Cette espèce est assez abondante à la Baconnière, où elle se trouve dans les couches à Platystoma et à Oriostoma. Les échantillons qu’on y rencontre sont toujours incomplets, mais indiquent, d’après le rapport qui existe entre le diamètre maximum de deux tours successifs, que les spécimens entiers devaient être très allongés. Celui qui est figuré, quoique brisé à ses deux extrémités, mesure 6 cent. 1/2 de long. ; il provient de la carrière d’Alberrière près le Pont- Marie, commune de Viré (Sarthe), et est en calcaire gris très friable. Observations. — Cette espèce diffère du Murchisonia sprirata, Goldfuss (1), du carbonifère de Ratingen, par ses tours beaucoup plus nombreux, qui sont de vingt-cinq au lieu de dix, par l'angle plus aigu que forme la coquille et par la forme des tours qui bien qu’étant anguieux ne présentent pas la double cavité signalée par Goldfuss. Peut-être cette espèce a-t-elle quelques rapports avec le Pleurotomaria Chauvin, Rouault (2), mais en présence des renseignements insuffisants donnés par l’auteur, et de sa diagnose qui peut convenir à un grand nombre de Murclasonia, nous n’avons pas cru devoir l'identifier avec l'espèce signalée dans le calcaire dévonien d’Izé. PLEUROTOMARIA VIRENSIS, OEAl. n. sp. PL fe 10 107. Coquille régulièrement conique, surbaissée, composée de huit à neuf tours aplatis, séparés par une suture peu marquée. La bande du sinus, située près de la suture est comprise entre deux petits bourrelets. Celui qui touche la suture étant arrondi, renflé et dominant légèrement le tour suivant, tandis que les autres sont filiformes. Parallèlement à ces bourrelets, la coquille est cou- verte de fines côtes longitudinales, très serrées, régulières et à peine visibles. Cet ensemble d’ornements est traversé obliquement par des lignes d’accroisse- ment bien distinctes et un peu plus fortes que les côtes longitudinales. Le der- nier tour étant brisé, nous ne connaissons ni sa forme, ni celle de l’ouver- ture. Dimensions : Hauteur, 20 mm. — Largeur maximum, 30 mm. Localité. — Les deux échantillons qui ont servi à caractériser cette espèce, (1) Goldfuss. Petref. Germ., p. 26, pl. CLXXII, fig. 6. (2) Marie Rouault. Fos. pal. des env. de Rennes. (Bul. Soc. Géol de Fr., 2e sér.,t. VIII, p. 384, 1855.) DANS L'OUEST DE LA FRANCE 13 proviennent de la carrière d’Alberrière, près Viré (Sarthe). Ils sont en calcaire gris très friable. Observations. — Ce Pleurotomaire diffère par sa forme générale de la majorité des Pleurolomaires paléozoïques ; il rappelle au contraire certaines espèces coni- ques à tours plats, communes dans les terrains secondaires et en particulier dans l’Oolithe inférieure. Des formes analogues ont été déjà signalées dans le Dévonien et le Carboni- fère de l'Amérique du Nord. Tel est le Pleurotomaria turbiniformis, Meek et Wor- then, de Lasalle (Upper Coal Measure), qui, comme notre espèce, est conique, à tours plats et dont la bande du sinus est placée près de la suture. La forme sur- baissée de l'espèce du Dévonien de France et les ornements qui accompagnent la bande du sinus la distinguent aisément de l'espèce que nous venons de citer. Les Pleurotomaria Hebe, Hall, P. sulcomarginata, Conrad, P. filiterta, Hall du Dé- vonien des Etats-Unis ont bien quelques rapports avec le P/eurotomaria Virensis, mais la forme si régulièrement conique et surbaissée de la nouvelle espèce, le nombre de ses tours, ainsi que l'aspect et la disposition du bourrelet qui accom- pagne ce sinus, empêchent de la confondre avec ses congénères. PLarysroma Naricopsis (1), Var wndulata, OEAl. PI. I, fig. 11, 11 a. Nous considérons l’exemplaire figuré, comme une simple variété du Platys- toma nalicopsis, Œhl. Sur les 9 échantillons provenant de Néhou et que nous avons trouvés dans la collection de Verneuil, il y en avait plusieurs qui étaient absolument conformes au type de l'espèce ; chez d’autres, au contraire, la spire était un peu déroulée ; enfin, une troisième forme présentait des plis formant des ondulations à la partie supérieure du dernier tour. Dans les spécimens typiques, dont les tours ont une courbure régulière, les stries d’accroissement sont flexueuses mais ne forment pas de relief, tandis que dans la variété qui est figurée, les ondulations des stries d’accroissement ont pris de l'importance et ont donné naissance à des bourrelets longitudinaux visibles seulement sur le dernier tour. Nous proposons de désigner cette forme sous le nom de Platystoma naticopsis, var. undulata. Dimensions : Hauteur, 15 mm. _— Largeur à la base, 18 mm. (1) Œbhlert. Bull. de la Soc. Gévl. de France, 3° sér.,t. V, p. 578, PI. IX, fig. 10, 10 b. 14 DOCUMENTS POUR SERVIR A L'ÉTUDE DES FAUNES DÉVONIENNES Observations. — Cette variété existe aussi dans le calcaire de La Baconnière avec l'espèce typique et l’on voit tous les intermédiaires entre ces deux formes. M. Hall a du reste observé des modifications de ce genre dans le Platystoma tur- binata (1). Cette forme offre certains rapports avec le Capulus priscus Goldf. (2), mais l'absence de tubes à la surface empêche de confondre ces deux espèces. PLATYCERAS LORIEREI, de Vern. sp. Le Eee ER 2 Dm Ve 7 0, Po LC A Capulus Lorieri, de Verneuil, 1850. Bul. Soc. Géol. Fr., 2e sér., t, VII, p. 779. — — Gueranger, 1853, Ess. Rep. Paléont. de la Sarthe, p. 10. — nn Davoust, 1855, Bul. Soc. Agr. Soc. Arts, Sarthe, 2e sér., t. III, p. 473. — — Dalimier, 1861, Sfratigraph. des Ter. Prim. du Cotentin, p. 105. — — D’Archiac, 1868, Paléont. de la France, p. 45 et 46. — — Bonnissent, 1870, Ess. Géol. du départ. de la Manche, p. 252. Acroculia — De Vern. sp. Bigsby, 1871, Thesaurus Devonico-Carbonif., p. 80. Acroculia — Tromelin et Lebesconte, 1877, Bul. Soc. Géol. Fr., 3e sér., t. IV, p. 614. Platyceras — Œhlert et Davoust, 1879, Bul. Soc. Géol. Fr. 3e sér., t. VI, p. 697. Cette espèce qui a été citée par un grand nombre d'auteurs, a déjà été décrite dans un travail sur les fossiles dévoniens de la Sarthe, que nous avons fait en collaboration avec M. l'abbé Davoust. Nous avons retrouvé dans la collection de Verneuil un échantillon tronqué, qui est figuré PI. II, fig. 1, et que nous considérons comme ayant servi de type pour l'espèce. Cet échantillon présente en effet, d’une manière très accusée, la « forme pentagonale » signalée par M. de Verneuil. Chacune des faces de la pyramide est concave, et munie, ainsi que dans tous les autres spécimens que j'ai observés, de deux faibles bourrelets longitudinaux situés sur les côtés des arêtes. Nous avons dessiné, en outre, un moule entier dont les arêtes ainsi que le sommet sont arrondis par suite de la disparition du test. Les faces devaient êtres moins concaves que dans l'individu précédemment cité. Localité. — Carrière des Courtoisières. Commune de Brûlon. MM. de Tromelin et Lebesconte (3) citent cette espèce dans leur liste des fossiles les plus caractéristiques des grès de Gahard, ou grès à Orthis Monnieri, (1) Hall. Pal. of. New-York, vol. V., Part. 2., P]. IX, fig. 23, 24. (2) Goldfuss. Petref. Germ., PI. 168, fig. 1 b, c. (3) Loc. cit., p. 614. DANS L'OUEST DE LA FRANCE 15 qui sont inférieurs au calcaire dévonien. Les auteurs indiquent cette espèce comme ayant été rencontrée aussi à l’état de moule, dans le calcaire dévonien de la Baconnière (Mayenne). Quoique ayant entre les mains un assez grand nombre de Platyceras provenant de cette dernière localité, nous n’avons trouvé aucune forme pouvant être identifiée à l'espèce de M. de Verneuil. MM. Dalimier et Bonnissent ont aussi signalé le Platyceras (Capulus) Lorierei parmi les fossiles dévoniens du Cotentin. PLATYCERAS DENTALIUM, Hall. PI. IL, fig. 2,2 a, 2 b. Platyceras dentalium, Hall, 1861, Descrip. of. New-York, etc., p. 1. — — Hall, 1862, XV® Report. — - Hall, 1876, {llustrat. of Dev. Fos. Gart., pl. I. — _ Hall, 1879, Pal. of. New-York, vol. V, Part. 2, p. 2, PI. I, fig. 3-8. Nous rapportons à celte espèce qui a été signalée dans le calcaire du Upper Helderberg group, un moule interne en grauwacke ferrugineuse présentant tous les caractères indiqués par M. Hall. La coquille est conique, allongée, légèrement comprimée et, munie de cinq bourrelets,et de cinq sillons longitu- dinaux enroulés en spirale de façon à former un tour complet dans la hauteur de la coquille. Ouverture oblique et de forme ovale. Localité, — Néhou. SAGMAPLAXUS, gen. nov. OEhlert. PI. IL, fig. 3, 3 a, 3 b. Plaques allongées, anguleuses et subtriangulaires. Partie antérieure, peu échancrée, formant une surface subrectangulaire ayant des angles arrondis. Partie postérieure acuminée. Test épais. Surface externe entièrement couverte de plis d’accroissement transverses reproduisant les sinuosités du bord antérieur. Bords latéraux ondu- lés. Surface interne divisée en deux parties inégales : l’une antérieure, subpenta- gonale, bosselée et limitée en avant par un petit bourrelet (4), qui en est séparé par un étroit sillon (4); l’autre postérieure, subtrigone, présentant une large surface d'insertion couverte de stries irrégulières disposées en chevrons. 16 DOCUMENTS POUR SERVIR A L'ÉTUDE DES FAUNES DÉVONIENNES Observations. — Ces plaques qui à première vue rappellent celles d’un Chiton, et que M. de Verneuil avait, du reste, désignées sous ce nom dans sa collection, ne peuvent être rapportées à ce genre. En effet, si par leur forme extérieure elles se différencient nettement des plaques céphalique et postérieure du Chiton, elles ne peuvent, non plus, être considérées comme des plaques médianes, puisqu'il n'existe pas d’apophyses d'insertion à la partie antérieure : disposition qui in- dique que le mode de réunion des plaques était différent de celui des plaques du genre Chiton. Nous nous sommes rangés à l'avis de M. de Rochebrune, aide-naturaliste au Muséum, qui s'occupe actuellement d’une manière spéciale de la famille des Chitonidæ, et nous avons définitivement séparé cette forme du genre Cluton. Les renseignements qui nous ont été fournis par M. Munier-Chalmas, à qui nous devons la connaissance des caractères internes des plaques, sont venus confir- mer cette manière de voir et nous prouver qu'il était nécessaire de créér un genre nouveau pour l'espèce recueillie dans le Dévonien inférieur de la Sarthe, ainsi qu'un second genre pour le Chaton sagittahs, Sandb., des schistes de Nassau, qui, appartenant au même groupe, en diffère au point de vue générique. SAGMAPLAXUS SARTHACENSIS, OEAl. n. sp. PIEMENONSSSRNS Plaque de grande taille, convexe, plus longue que large, se terminant en arrière par une partie aiguë dont les bords minces et tranchants présentent trois sinuosités régulières. Test épais, surtout à la partie antérieure. Surface externe ornée de plis d’ac- croissement irrégulièrement espacés; quelques-uns de ces plis, fortement accu- sés, produisent une série de bourrelets marginaux qui rendent les bords des valves sinueux. Ces plis sont traversés par des côtes longitudinales peu accusées, arrondies, parallèles et inégales. Dimensions : Longueur. 45 mm. — LEON o 9 0 ao dve 23 mm. Observations. — Nous avons trouvé, parmi les fossiles recueillis par M. de Ver- neuil, trois échantillons provenant de la carrière d’Albérière, près Viré. L’un d'eux, bien conservé, nous a permis d'étudier les caractères qui ont servi à créer le genre; un second spécimen est plus triangulaire, mais, par suite de sa conser- vation insuffisante, nous ne savons s’il doit être identifié spécifiquement à Sag- DANS L'OUEST DE LA FRANCE 17 maplazus sarthacensis. Quant au troisième échantillon, il est fort incomplet, toute la partie postérieure ayant disparu. BELOPLAXUS, gen. nov. OEhl. Plaque trigone, creusée dans une grande partie de sa longueur par un large sinus médian; parties latérales déclives. Extrémité antérieure avec des angles saillants et un bord présentant en avant une échancrure très profonde. Extré- mité postérieure terminée par une pointe obtuse. Surface externe complètement couverte de stries d’accroissement, fines, régulières, égales et très rapprochées. Surface interne portant en arrière de l’échancrure une dépression allongée ; partie postérieure munie d’une étroite surface d'insertion, longeant les bords latéraux. Observations. — Ce genre, dont le type est Chiton sagittalis, Sandberger (1), diffère extérieurement de Saymaplaxus par sa forme régulièrement triangulaire, par sa dépression médiane, par la profondeur de son échancrure antérieure, et par ses bords latéraux rectilignes. Intérieurement, il s'en distingue par sa par- tie antérieure non bosselée, et par l’étroitesse de la surface d'insertion posté- rieure qui est seulement marginale au lieu d'occuper toute la partie postérieure comme dans le genre précédent. Enfin, le type de ce genre, Chiton sagittalis, a la surface externe de la plaque couverte de stries d'accroissement fines et égales, mais ne possède pas de plis longitudinaux comme dans Segmaplaxrus. BELLEROPHON SUBDECUSSATUS, de Verneuil. PI. I, fig. 4, 44,4 b,4c,4 d. Bellerophon subdecussatus, de Verneuil, 1850. Bul. Soc. Géol. de Fr., 2 sér., t. VIT, p. 779. au — Guéranger, 1853. Essai d'un répertoire paléont. de la Sarthe, p. 10. Sun — Davoust, 1855. Bul. Soc. Agric., Sc. et Arts, Sarthe, p. 473 Re — D'Archiac, 1868. Paléont. de la France, p. 47. = — Bisgby, 1871. Thesaurus Devon. Carb., p. 78. Coquille de petite taille, globuleuse, dont les tours se recouvrent de façon à laisser entre eux un ombilic médiocre, ne permettant pas d’apercevoir les autres tours de spire. Bande du sinus assez large, bien marquée et légèrement dé- primée; le fond de cette bande est légèrement aplati au lieu de former une (1) Sandberger. Verstein, des Rhein. schichtensystems in Nassau, p. 239, pl. XXVI, fig. 23. 3 18 DOCUMENTS POUR SERVIR A L'ÉTUDE DES FAUNES DÉVONIENNES gouttière concave. Le test est couvert de petites carènes longitudinales traver- sées par des lignes d’accroissement ; ces carènes sont toutes de même taille, à part quelques-unes plus fines qui parfois s’intercalent entre les premières. Les lignes longitudinales sont très petites et très rapprochées dans la bande du sinus, puisqu'on en compte jusqu'à huit, bien que la largeur de la bande n'excède pas l'intervalle compris entre deux côtes longitudinales ordinaires. Les lignes transversales se recourbent bien visiblement. dans la bande du sinus et forment de petites imbrications ; elles traversent à angle droit les carènes longi- tudinales en passant par-dessus un treillis très régulier. Près de l'ouverture les lignes transverses tendent à disparaître. Ouverture surbaissée. — Diamefreniisne SRI 78 8 mm. Localité. — Viré (Sarthe). Observations. — Cette espèce, désignée par M. de Verneuil sous le nom de Bellerophon subdecussatus, était représentée dans sa collection par un certain nombre d'échantillons provenant de Viré, localité où cette forme est assez abon- dante. Dans la liste des fossiles du terrain dévonien du département de la Sarthe, M. de Verneuil différencia la nouvelle espèce du Bellerophon decussatus, Fle- ming, dans ces termes : « La bande du sinus est creuse au lieu d’être convexe. Les stries longitudinales sont inégales et, vers la bouche, elles ne sont pas croi- sées par des stries transverses. Espèce toujours plus petite que le Bellerophon decussatus (1). » Ces caractères suffisent en effet pour ne pas confondre ces deux espèces, dont l’une est du Dévonien inférieur, tandis que l’autre appartient au calcaire carbonifère de Tournay. M. Sandberger en décrivant une forme dévonienne qu'il considère comme une variété du Bellerophon decussatus, Fleming, dit avoir eu entre les mains des exemplaires d’un Bellerophon de Néhou qui lui avaient été communiqués par M. de Verneuil. Ces échantillons, ajoute-t-il, se distinguent de l’espèce décrite ci- dessus (Bellerophon decussatus, Fleming, Var.) par une bande du sinus plus élevée, des stries d’accroissement plus fortes et plus espacées et des carènes obtuses à l’ombilic. ra C’est probablement, dit-il, l’espèce appelée par d’Orbigny Bellerophon subdecus- satus (2). M. Sandberger fait sans doute allusion au Bellerophon subdecussatus, es- pèce qui a été créée par de Verneuil, et non par d'Orbigny, pour une forme du Dévonien de la Sarthe; mais il se trompe en assimilant le fossile de Néhou au B. subdecussatus. {1) De Verneuil, Loc. cit., p. 779. (2) Sandberger. Verstein. des Rhein, Schist in Nassau. p.181, pl. 22, fig. 7. DANS L'OUEST DE LA FRANCE 19 Les caractères qu'il signale, tels que le relief de la bande du sinus et le mode d'ornementation n'existent pas dans l’espèce de M. de Verneuil. BELLEROPHON AURICULARIA, OEhlert, nov. sp. PI. I, fig. 5, 54,5 4. Coquille globuleuse, dans le jeune âge et pourvue à l’état adulte d’une ouver- ture très évasée. Tours sub-arrondis, se recouvrant mutuellement et laissant ou- vert un ombilic infundibuliforme peu profond. Bande du sinus légèrement con- cave. Surface ornée de côtes longitudinales inégales. Dans la bande du sinus elles sont fines et serrées ; sur le reste de la coquille elles alternent avec des côtes plus grosses ; une, ou rarement deux petites côtes se trouvent intercalées entre deux côtes plus fortes; vers l’'ombilic, celles-ci di- minuent de taille et sont plus rapprochées. Toutes ces côtes sont traversées obliquement par des stries d’accroissement qui, après avoir indiqué par leur courbure, la bande du sinus, remontent vers l'ombilic en coupant les lignes parallèles formées par les côtes longitudinales, de façon à former des losanges par leur entrecroisement avec celles-ci. Ouverture sub-arrondie et transverse. RL EL ns 16 25 mm. Localité. — Néhou. Calcaire gris friable. Observations. Cette espèce toujours beaucoup plus grande que le Bellerophon subdecussatus, de Verneuil, s'en distingue par la forme de sa bande du sinus, et la disposition des côtes longitudinales qui, par leur entrecroisement avec les stries d’accroissement, forment des losanges au lieu de donner naissance à des carrés. L'ombilic est plus petit que dans le B. subdecussatus qui, en outre, ne pa- raît jamais présenter l’évasement apertural de B. auricularia. = Notre espèce est sans doute voisine, peut-être même identique avec la forme décrite par M. Marie Rouault (1), sous le nom de Bellerophon Sæmanni. La descrip- tion de cet auteur, n'étant pas accompagnée de figure, il nous a été impossible de nous assurer d’une façon définitive si nous devions rapporter notre espèce au B. Sæmanni. De plus, nous n'avons rien vu dans les échantillons que nous avons étudiés, qui rappelât «les sillons réels qui bordent deux plis saillants très ténus » de chaque côté de la bande de sinus, ainsi que l'indique la description de M. Marie Rouault. (1) Marie Rouault. Fos. paléoz. env. Rennes, Bul. Soc. Géol. Fr., 2e série, t. VIII, p. 385, 1851. 20 DOCUMENTS POUR SERVIR A L'ÉTUDE DES FAUNES DÉVONIENNES LAMELLIBRANCHES PTERINEA ? DALIMIERI, OEhlert, n. sp. PL IN; ig 2214, Coquille transverse, très inéquilatérale, remarquable par l’étendue considé- rable de la ligne cardinale relativement à la largeur des valves, conformation qui est due à l'allongement extrême de l'oreillette postérieure. Celle-ci, qui est légèrement bombée suivant une direction oblique, est séparée du reste de la coquille par une large et faible dépression, visible à partir du bord cardinal, jusqu’au bord postérieur de la coquille, et dont l’obliquité est un peu moins grande que la ligne de renflement de l'oreillette. Le corps de la coquille, qui pré- sente un relief assez accusé, s’élargit rapidement dans son parcours du crochet au bord ventral. Ligne cardinale droite; crochet dominant la charnière ; du côté antérieur, au- dessous de l'oreillette, le contour de la valve descend légèrement obliquement vers le bord frontal, où il s’arrondit, puis remonte suivant une ligne très obli- que, non sinueuse, vers le bord cardinal, formant ainsi un angle aigu à l’extré- mité de l'oreillette postérieure. Les ornements de la coquille consistent en de fines stries, ou plutôt en de pe- tites lamelles de grosseur inégale, et assez irrégulièrement espacées, qui s’inflé- chissent un peu en traversant le faible sinus qui sert de limite à l’oreillette. Dimensions: Eongueur.."."" "02 50 à 80 mm. — Largeur #4 MERE ETES 25 à 35 mm. Localité. — Néhou. Observations. — Les échantillons que nous avons figurés ont une cassure près du crochet, qui a fait disparaître l'oreillette antérieure ; mais le contour du corps de la coquille étant complet jusqu’à cette cassure, qui est très rapprochée de la ligne cardinale, il faut en conclure que cette oreillette devait être tout à fait ru- dimentaire. Nous rapportons cette espèce au genre Pterinea, Goldfuss, à cause de sa forme extérieure; mais elle pourra peut-être en être séparée lorsque l’on connaîtra les caractères de la charnière. DANS L'OUEST DE LA FRANCE 24 Cette forme a quelques rapports avec la Pterinea longiolatus, trouvée dans les schistes noirs de Mezenberg (Dévonien inférieur) (1). Elle s’en distingue par sa forme moins transverse, par le moindre allongement de l'oreillette postérieure, par le contour du bord palléal et par l’obliquité moins grande du corps principal de la coquille ; mais, d’après la figure donnée par le Docteur Krantz, il est diffi- cile de dire l'importance des différencés que nous signalons. Notre coquille se rapproche également de l’Avicula subretroflexa (2), que d’Or- bigny a séparée avec raison (3) de l'espèce désignée et figurée par Hisinger (4), sous le nom d’Avicula retroflexa. Elle diffère de l'espèce de d’Orbigny, par l'existence d’un sinus, qui échancre le côté antérieur. PTERINEA BONNISSENTI, OE/h. n. sp. : PI. I, fig. 3. Nous figurons à la suite de l'espèce précédente une forme appartenant au même groupe, mais ayant des proportions différentes et possédant certains ca- ractères que nous ne retrouvons pas dans la Pterinea Dalimieri. Sa largeur est plus considérable ; de plus, il existe un pli oblique bien accusé allant du crochet au bord postérieur sans s’écarter beaucoup de la ligne cardinale. Le bord antérieur est légèrement convexe au-dessous de l'oreillette, qui est de petite taille, droite, et dont l'extrémité est subarrondie. Dimensions : Longueur. . . . . . . . 90 mm. — LI PT 55 mm. Localité. — Néhou. AVICULA INTERMEDIA, OEA/, n. sp. PI. IL, fig. 1,14,14,16c. Coquille plus longue que large, légèrement bombée. Oreillettes très inégale- ment développées ; oreillette postérieure déprimée et formant un long triangle (1) Krantz. Verhandlungen des naturhistorischen Vereines, XIV, p. 157, pl. X, fig. 2. (2) Murchison. Silurian syst. 4° édit. 1867, pl. XXII, fig. 17. (3) D'Orbigny. Prod. de paléontologie, t. 1, p. 33, num. 104. (4) Hisinger. Lethea suecica, p. 57, pl. XVII, fig. 12. 22 DOCUMENTS POUR SERVIR A L'ÉTUDE DES FAUNES DÉVONIENNES entre la ligne cardinale qui est droite et le corps de la coquille qui est très oblique. Dans les exemplaires que nous avons sous les yeux, la pointe est tou- jours brisée, mais, d’après les lignes d’accroissement qui indiquent la forme de l'oreillette aux différentes phases de croissance de la coquille, on voit que l'extrémité était peu acuminée et dépassait faiblement le bord palléal. L’oreil- lette antérieure est rudimentaire, arrondie à son extrémité et renflée dans le sens de sa direction qui forme presque un angle droit avec la ligne cardinale; elle est séparée par un sillon du corps de la coquille qui est régulièrement bombé et assez étroit sur toute son étendue. Le crochet de la valve gauche, la seule que nous possédions, bien que nous ayons trouvé plusieurs exemplaires de cette espèce dans la collection de Ver- neuil, est un peu renflé, légèrement recourbé et s'élève au-dessus de la ligne cardinale, à l'extrémité antérieure de laquelle il est situé. Du côté postérieur le bord forme un sillon peu profond, au-dessous de l’o- reillette, puis il s'arrondit au front de la coquille, pour remonter obliquement vers l'oreillette antérieure suivant une ligne dont la courbure est très faible. Le test qui est mince, est orné de côtes rayonnantes sensiblement égales et très rapprochées sur les deux oreillettes, tandis que sur le corps de la coquille ilse trouve une côle plus fine intercalée entre deux plus fortes ; la ligne fine grossit pendant son parcours, et c’est ainsi qu'a lieu par intercalation la multipli- cation des côtes rayonnantes. Celles-ci semblent interrompues et un peu déran- gées dans leur direction, par les stries d’accroissement qui deviennent parfois fortement imbriquées en s’éloignant du crochet. Localité. — Néhou. Observations. — Cette espèce est principalement caractérisée par l’étroitesse du corps de la coquille et la forme de l'oreillette antérieure ; c’est ce qui la diffé- rencie nettement de l’Avicula Wurmu, Rômer, et de l’Avicula lineatula, d'Orb. sp. AVICULA GERVILLEI, OEhlert, n. sp. PI. IL, fig. 4,4 a. Coquille de taille assez grande. Ligne cardinale droite. Oreillette postérieure, bordée du côté cardinal par un bourrelet arrondi très distinct et pointue à son extrémité qui dépasse le bord postérieur. Le sinus qui se trouve au-dessous de cette oreillette, forme une courbe concave à peu près égale à la convexité du reste du bord postérieur. Bords palléal et antérieur arrondis. Oreillette antérieure inconnue. Crochet DANS L'OUEST DE LA FRANCE 23 obtus dépassant la ligne cardinale. Ornements constitués par des lamelles d’ac- croissement de taille inégale. DNS AN EP ER ne me ne se « « + à = 7 me e 40 mm. — Longueur du crochet à l'extrémité de l'oreillette postérieure... 43 mm. Localité. — Néhou. Calcaire compact noir. Observations. — L'’Avicula acanthoptera, Hall (Chemung group), offre quel- ques rapports avec notre espèce, mais l’absence d’un bourrelet cardinal, le long de la grande oreillette, la forme des crochets et la sinuosité du bord postérieur, sont autant de caractères qui l’éloignent de l’Avicula Gervillei. L'Avicula Chemungensis, Conrad, du même horizon que les précédentes, est encore plus voisine de notre espèce; elle possède, en effet, comme l’Avicula Ger- villei, un bourrelet cardinal, des crochets obtus, et des stries d’accroissement lamelleuses ; mais elle s’en distingue par l'allongement du corps de la coquille et par ses proportions relativement à l'oreillette. AVICULA PSEUDOLÆVIS, OEAlert, 1880. PI. IL, fig, 5, 5 4. Coquille bombée, dont le corps des valves est oblique et forme un fort relief par rapport aux oreillettes. Oreillette antérieure rudimentaire, un peu bombée, descendant obliquement par rapport à la charnière ; la postérieure dont la bri- sure ne permet pas de connaître l'extrémité, est médiocrement développée; sa pointe devait dépasser un peu le bord postérieur. Crochet très saillant, renflé et recourbé vers la ligne cardinale qui est droite le long de l'oreillette postérieure, puis se recourbe après avoir dépassé le crochet. Sinus de l'oreillette postérieure large, peu profond; celui de l'oreillette anté- rieure présentant une échancrure qui sépare nettement celle-ci du corps de la coquille ; bord palléal formant une courbe elliptique. Surface couverte de stries d’accroissement très fortes, très distinctes, consis- tant en des lamelles en relief légèrement denticulées. Ces ornements ne sont pas uniformes sur toute la surface de la valve : près du bord ils deviennent serrés et séparés par des intervalles plus petits et plus réguliers. Sur un des échantillons, nous avons remarqué des mouchetures noirâtres rayonnantes, inégales et interrompues que l'on peut considérer comme des traces de coloration. 2 ae mat vin de sis es 28 mm. Longueur maximum y compris la restauration de l'oreillette postérieure. 34 mm. 24 DOCUMENTS POUR SERVIR A L'ÉTUDE DES FAUNES DÉVONIENNES Localité. — Néhou (Manche). Observations. — Nous considérons cette espèce comme devant être rapportée à la figure donnée par MM. de Verneuil et Barrande (1) sous le nom d’Avicula lœvis ; mais nous ne pouvons admettre l’opinion des savants auteurs qui considè- rent leur espèce comme «identique avec l'espèce des bords du Rhin décrite par Goldfuss » (2) sous le nom d’Avicula lœvis. « C’est également, disent-ils, une co- quille bombée, oblique, ayant des oreillettes inégales, et couvertes de stries d’accroissement faiblement marquées. » Si ces caractères, communs du reste à un grand nombre d’Avicules et de Pté- rinées des terrains anciens, existent dans l’Avicule d'Espagne et dans l'espèce décrite par Goldfuss, il en est d’autres qui les séparent complètement. Nous croyons même que les deux formes appartiennent à deux genres différents ; la Pterinea lœvis, Goldfuss, devant être classée dans le genre Pterinea, tandis que l'espèce que nous décrivons, d’après quelques fragments de charnière, nous a paru plutôt devoir être rangée dans le genre Avicula. Dans tous les cas, les différences extérieures suffisent pour les distinguer aisément : l'oreillette antérieure est oblique au lieu d’être droite, renflée ; et séparée du bord de la coquille par un sillon nettement accusé, caractères qui n'existent pas dans la Péerinea lœvis, Goldfuss. Le sinus antérieur est très nette- ment creusé, ainsi que le sinus postérieur. Les caractères que nous venons de signaler suffiront aussi pour distinguer notre espèce de l’Avicula Bronni, Alberti (3) du Muschelkalk, de Baireuth et du Wurtemberg, avec laquelle M. de Verneuil pensait que l’espèce de Néhou avait des rapports (Note in collec.). : AVICULA PULCHELLA, OEhlert, n. sp. PL. Il, fis-6; 614. Coquille de petite taille, rappelant par sa forme une Gervillie très allongée ; valve gauche, très bombée, oblique, recourbée du côté antérieur et formant un fort relief au-dessus des oreillettes qui sont petites. Oreillette antérieure cons- tituée par un bourrelet descendant presque perpendiculairement à la ligne car- dinale. Oreillette postérieure, triangulaire. (1) De Verneuil et Barrande. Description des fossiles d'Almaden. Bul. Soc. Géol. de France,t. XII, p. 1002, pl. 4,4 a, 1855. (2) Goldfuss. Petrefacta Germaniæ, pl. CXIX, fig. 1, 1840. (3) Goldfuss. Petref. Germ., pl. CXIX, fig. 3 a, 3 c. DANS L'OUEST DE LA FRANCE 25 Crochet saillant et fortement recourbé au-dessus de la ligne cardinale. Surface du test couverte de stries d’accroissement lamelleuses, fines et très serrées. Dimensions; Largeur. . . . . . . . .. 14 mm. — pi ES CU ONDES SE REERRE DEEE 8 mm. Localité. — Néhou. Observations. — Cette petite coquille dont nous ne connaissons que la valve gauche, a l’extrémité de l’oreillette postérieure brisée, mais la disposition des stries d’accroissement indique qu’elle devait se terminer par une pointe peu prononcée. Cette espèce diffère de la Pferinea ventricosa, Goldfuss, par la forme de ses oreillettes et de sa ligne cardinale; de plus, le corps de la coquille présente une courbure concave du côté antérieur, au lieu d’être convexe comme dans l'espèce de Goldfuss. AVICULOPECTEN NEPTUNI, Goldfuss, sp. PI. IV; .fig.-1,.1 a. Avicula Neptuni, Gold. Petref. Germ., pl. 116, fig. 4. — —- — d'Orbigny, Prod., t. I, p. 85. — — — Kaiser Zeitschrift, 1871, p. 374, etc. Coquille de grande taille, suborbiculaire et très faiblement oblique. Crochet obtus, sub-médian, dépassant légèrement la charnière. Ligne cardinale droite ; oreillette antérieure arrondie à son extrémité et échancrée par un sinus. Bord antérieur convexe, dépassant l’extrémité de l’oreilleite. Bord palléal faiblement arrondi. Bord postérieur décrivant une courbe très prononcée qui se creuse en un sinus peu accusé au-dessous de l'oreillette postérieure. Cette oreillette est acuminée dans le plus grand des échantillons figurés. Surface ornée de côles rayonnantes arrondies, qui partent du crochet et attei- gnent le bord de la coquille sans se dichotomiser. Entre ces plis, apparaissent un ou deux plis secondaires qui prennent de l'importance et finissent parfois par égaler les plis les plus forts. De plus, la surface du test est munie de plusieurs plis concentriques arrondis, principalement marqués vers le milieu des valves et vers le bord palléal, et de stries d'accroissement fines et serrées. Sur les oreillettes, les côtes rayonnantes sont ténues, égales entre elles, et traversées par des stries d’accroissement qui sont ondulées suivant le contour des oreillettes. Test squameux. Localité, — Néhou. 26 DOCUMENTS POUR SERVIR A L'ÉTUDE DES FAUNES DÉVONIENNES Observations. — Nous donnons à cette espèce le nom d’Aviculopecten Neptuni, espèce du dévonien moyen de l'Eifel, avec laquelle elle offre des ressemblances qui ne nous permettent pas de séparer ces deux formes. Nous figurons deux exemplaires, l’un adulte, l’autre plus petit, que nous con- sidérons seulement comme un individu plus jeune. AVICULOPECTEN INCERTUS, OEhlert, n. sp. PI. IV, fig. 2, 2 a. Coquille de grande taille, suborbiculaire, régulièrement bombée. Diamètre antéro-postérieur beaucoup plus long vers le milieu des valves qu’à la ligne cardinale. Valves déprimées de chaque côté du crochet, de manière à constituer deux oreillettes peu importantes. Crochets obtus, ne dépassant pas sensiblement la ligne cardinale qui est droite. Bord palléal régulièrement convexe, et dont la courbure se continue de chaque côté jusqu'aux oreillettes, formant en ce point un sinus très peu accusé. Surface des valves ornée de côtes rayonnantes arrondies et un peu flexueuses, qui partent, soit du crochet, soit du milieu des valves. Celles-ci sont traversées par des plis concentriques d’accroissement, qui pro- duisent, au point de rencontre des deux systèmes de côtes, des petites nodosités. Ces ornements n'existent pas sur les oreillettes. Test lamelleux. Dimensions : Diamètre antéro-postérieur. . . . . . 65 mm. — LaPRGUÉ: FRET ER 2 © CUT: 75 mm. Localité. — Néhou, dans le calcaire noir et compact à l’Afhyris undata. MicRODONELLA, OEAlert. Microdon, Conrad 1842. Journal Acad. nat. se., vol. VIII, non Microdon, Agassiz, 1833, Pois. fos. Le genre Microdon a été fondé en 1842 (1) par Conrad, pour une forme voisine des Astartes et appartenant aux terrains paléozoiïques. Depuis, M. Hall (2) a publié trois autres espèces appartenant comme l'espèce typique à l’'Hamilton group et une quatrième au Waverley group. Bien que les caractères génériques de ces formes ne nous soient pas entièrement connus, nous croyons, avec Conrad, qu'il y a lieu de fonder un genre pour ce groupe. (1) Conrad. Journal Acad. nat. se., vol. VIII. (2) Hall. 1870. Prélim. Not. Lam. Shells. DANS L'OUEST DE LA FRANCE 27 Seulement nous ne pouvons conserver le nom de Wicrodon donné par Conrad en 1842, puisque ce nom avait été employé par Agassiz en 1833 (1), pour dési- gner un genre de poissons et qu’il existait déjà antérieurement pour un genre d'insectes (2). Donc, pour nous conformer à la loi de priorité, nous proposons de substituer au nom de Microdon, celui de Microdonella qui rappellera le premier nom géné- rique donné à ce groupe. MIiCRODONELLA BELLISTRIATA, Conrad, sp. PI. 4. fig. 4, 4 a, 4 b. Microdon bell striata. Conrad. 1842. Journ. Acad. nat. sc. _ _ _ 1843. Geology of the fourth District., p. 196, fig. 2. — _— Rogers. Geol. Pennsly, p. 827. . — Hall. 23° Report. pl. XIV, fig. 8. Coquille ovalaire, comprimée, rappelant par sa forme les Astartes. Surface ornée de plis anguleux, rapprochés, qui sont réguliers et très nets dans la région umbonale et qui deviennent inégaux et plus obtus dans le voisinage du bord palléal. Ces plis qui sont séparés par de petites rainures bien accusées, sont plus nombreux du côté postérieur, par suite de l'apparition de plis inter- calaires ne dépassant pas le milieu des valves. Une faible carène partant du crochet et se dirigeant obliquement vers le côté postérieur, divise la surface de chaque valve en deux plans distincts. Côté antérieur court, dont le contour s’arrondit à sa rencontre avec le bord palléal et rejoint les crochets par une ligne oblique. Côté postérieur légèrement tronqué, près de la ligne cardinale, qui est presque droite et subparallèle au bord palléal. Bord palléal très peu convexe. Ligament externe logé dans un sillon creusé dans la partie supérieure du bord postérieur et aboulissant aux crochets. Lu- nule enfoncée. Crochets petits, contigus, non saillants, mais nettement indiqués. PR RER En Re Le 19 mm. — Diamètre antéro-postérieur. . . . . . . . 27 mm. Localité. — Néhou. Observations. — Nous rapportons cette espèce au Microdonella (Microdon) bellis - triata, de l'Hamilton group de l'Amérique du Nord, et en particulier à la figure donnée par Conrad dans la géologie du quatrième district publié en 1843 (p. 196, fig. 2). (1) Agassiz. Recherches sur les Poissons fossiles. (2) S.-A. Miller, 1877. The american Paleoz., foss., p. 194. 28 DOCUMENTS POUR SERVIR A L'ÉTUDE DES FAUNES DÉVONIENNES SoHIZODUS? ELEGANS, OEAlert n. sp. PL'IV Me. 6. Coquille transversalement oblongue, côté postérieur très développé, et légè- rement tronqué ; côté antérieur arrondi. Bord palléal un peu convexe. Pli oblique partant du sommet de la valve, pour se rendre à l'extrémité postérieure, en faisant un angle très aigu avec la ligne cardinale. Crochets petits. Surface ornée de lignes d’accroissement en relief ondulées dans le voisinage du bour- relet. Dimensions: MDATP eur A CRT ER 25 mm. —— Diamètre antéro-postérieur. . . . . . . 33 MM. Cette espèce, que nous rapportons avec doute au genre Schizodus, a été re- cuellie à Néhou; nous n’en connaissons qu’un seul exemplaire dont nous don- nons la figure. MopioLopsis VERNEUILI, OEhlert, n. sp. PI AV, MG, Coquille fortement bombée, transverse et très inéquilatérale. Côté antérieur très court, légèrement tronqué vers les crochets et convexe près du bord palléal. Côté postérieur de beaucoup plus long et plus large que le côté opposé, et de forme très évasée. Bord palléal sinueux, charnière presque droite. Crochets obtus, non saillants, à peine distincts et à peu près terminaux. Surface présen- tant deux renflements bien marqués partant du crochet : l’un descend perpen- diculairement vers la ligne palléale, tandis que l’autre se dirige obliquement vers le bord postérieur. L’intervalle compris entre ces deux bombements forme une dépression qui devient plus accusée en se rapprochant du bord palléal ; en outre, l’espace compris entre le pli oblique et la charnière est comprimé : stries d’accroissement très inégales, plus marquées et plus serrées vers le bord palléal. Dimensions : Largeur maximum. . . . . . . . 29 mm. — Longueur maximum . . . . . . . 42mm. Localité. — Néhou. DANS L'OUEST DE LA FRANCE 29 MOoDIOLOPSIS FERRUGINEA, OEAhlert, n. sp. FLIV, fig. 7,7 a. Cette seconde espèce, de taille plus petite que la précédente, en diffère par les caractères suivants : il existe une moins grande différence dans la largeur des côtés antérieur et postérieur ; de plus, ce dernier est arrondi, évasé, et non dé- primé près de la charnière. La ligne cardinale est arquée et les crochets un peu saillants. Dimensions : Hauteur maximum, . . . . . . . 20 à 23 mm. — Longueur maximum . . . . . .. 35 à 40 mm. Localité. — Nous connaissons seulement de cetle espèce quatre moules in- ternes en grauwacke ferrugineuse, de Néhou. MYALINA, Sp. PI. IV, fig. 8, 8 a. Coquille modioliforme, gibbeuse, très inéquilatérale, et présentant un renfle- ment qui se dirige obliquement du crochet au bord. palléal en suivant le con- tour du bord antérieur. | Ligne cardinale droite, dont la longueur équivaut environ à la moitié de la hauteur de la coquille. Bord antérieur dépassant légèrement le crochet : d’a- bord arrondi, il se continue ensuite en une courbe concave qui le relie au bord palléal ; bord palléal très convexe et très étroit; bord postérieur beaucoup moins oblique et moins sinueux que le côté antérieur. Localité. — Néhou. Observations. — Parmi les échantillons provenant de la grauwacke ferrugi- neuse de Néhou, nous n'avons trouvé qu'un moule interne de cette forme que _ nous considérons comme appartenant au genre Myalina (Koninck, 1842), mais dont il est impossible de préciser l'espèce par suite de l'absence de caractères suffisants. GENRE MYALINODONTA, OEhlert, 1881. PE V, fig 1,14 16,16,14,l'e. Coquille subéquivalve, aplatie, à test lamelleux. Bord cardinal droit ou à peine arqué, presque perpendiculaire à l’axe de la coquille. 30 DOCUMENTS POUR SERVIR A L'ÉTUDE DES FAUNES DÉVONIENNES Contour formant deux sinus très peu accusés de chaque côté de la coquille et s'arrondissant régulièrement au bord palléal. Ligament interne recouvrant une large surface qui s’étend de l'extrémité an- térieure à l'extrémité postérieure et qui est striée sur toute son étendue par de petits sillons parallèles entre eux et au bord palléal. Au-dessous de cette sur- face, il existe plusieurs dents obliques, linéaires, subparallèles et situées sous le crochet. Ces dents laissent parfois derrière elle un pli qui traverse obliquement la surface ligamentaire. Cavité viscérale profonde, et nettement délimitée du côté cardinal. Muscle adducteur situé du côté postérieur. Observations. — Ce genre se rapproche du WMyalina, Koninck, par sa surface ligamentaire interne, non divisée, et striée parallèlement ; il en diffère par la présence de dents obliques, situées sous le crochet, au-dessous du ligament. C’est ce double caractère que nous voulons rappeler en lui donnant le nom de Myarinodonta. Il offre aussi certains rapports avec le genre Péerinea, Goldfuss, avec lequel du reste il ne peut être confondu par suite des dents accessoires qui existent dans le genre de Goldfuss, et qui manquent dans Myalinodonta. La forme géné- rale fournit aussi des caractères de différenciation entre les deux genres. — Le genre Amnbonychia Hall, (1847) et Opisthoptera (Megaptera), (Meek et Worthen) ont des dents cardinales et des dents latérales. Quant au genre Anomalodonta , Miller 1874, l’auteur ne signale qu’une seule dent cardinale traversant oblique- ment la surface ligamentaire, sans la dépasser; tandis que dans notre genre, les dents sont situées au-dessous de cette surface ligamentaire, et à une certaine distance de celle-ci. MYALINODONTA NORMANIANA, d'Orb., sp. PLV fig lle de 1 d'il Avicula Normanniana, d'Orb., 1847. Prod. de paléontologie, t. 1, p. 87. — — — Dalimier, 1861. Sfratigraphie des Ter. prim. du Cotentin, p.104. — — — Bonnissent. Essai géol. du dép. de la Manche, 2° éd., 1870, p. 252. — — — D'Archiac. Paléontologie de la France, 1868, p. 45. — — — Bigsby. Thesaurus Dev. Carb., 1878, p. 61. Coquille de grande taille, allongée, à peine oblique, plus étroite à la char- nière qu'au bord palléal et dont les valves sont très aplaties. Valve gauche légèrement convexe; valve droite faiblement concave. Le test est mince, lamel- leux, et couvert de petites côtes rayonnantes arrondies que traversent des plis d'accroissement irréguliers et plus ou moins squameux. DANS L'OUEST DE LA FRANCE 31 Les côtes rayonnantes se recourbent à partir du milieu de la coquille, de façon à décrire une courbe concave du côté antérieur. Les ornements diffèrent un peu sur les deux valves : sur la droite les côtes rayonnantes ont plus d'importance tandis que les stries d’accroissement pré- dominent sur la valve gauche. Ces ornements sont plus fins sur les oreillettes. Le crochet qui n’est indiqué que par la rencontre des stries rayonnantes est situé à l'extrémité antérieure de la ligne cardinale, ne laissant qu’une toute petite place triangulaire pour un rudiment d'oreillette. Du côté posté- rieur, au contraire, l'oreillette est assez développée, mais plane et à peine distincte du reste de la coquille. La ligne cardinale est un peu arquée depuis le crochet jusqu’à l'extrémité postérieure. Les bords de cette coquille se creu- sent au-dessous de la ligne cardinale, de facon à former un large sinus à la partie antérieure et un autre moins étendu du côté postérieur ; au delà, ils se rendent en divergeant vers le bord palléal où ils se réunissent par une courbe arrondie. : La surface ligamentaire est couverte de stries parallèles qui, chez les jeunes individus se terminent en pointe du côté du bord antérieur (PI. V, fig. 14). Par suite de l'accroissement de la coquille, cette surface ligamentaire s’élargit et peut mesurer alors plus de 2 centimètres de hauteur d’après ce que nous avons constaté dans un échantillon fragmenté. Au-dessous de la surface ligamentaire, du côté antérieur il existe trois dents obsolètes, linéaires, de taille inégale, sub-parallèles et placées obliquement sous le crochet. (PI. V, fig. 1, 1,, l!.) Ces dents, situées d’abord sur le bord cardinal de la valve, ont élé reportées graduellement vers l'intérieur à mesure que la surface ligamentaire s’augmen- tait. L'une des dents laisse généralement un pli qui traverse obliquement lasur- face ligamentaire (PI. V, fig. 1,.) Cavité viscérale formant une dépression sub-médiane nettement délimitée, profondement excavée du côté du bord cardinal et bordée par un bourrelet du côté postérieur. Empreinte du muscle adducteur, large, et située du côté postérieur. Dimensions : Largeur, 100 mm. environ. Diam. ant. post. : 45 à 50 mm. Diam. ant. post. maximum (près du bord palléal), 70 mm. Localité. — Néhou. Observations. — Cette espèce avait déjà été signalée par d'Orbigny (1) parmi les fossiles de Néhou ; il l'avait appelée Avicula Normaniana, et l'avail caractéri- sée ainsi : « Grande espèce, transverse, un peu carrée, presque aussi large sur la (1) D'Orbigny, Prodrome de Paléont., t. 1, p. 87. 32 DOCUMENTS POUR SERVIR A L'ÉTUDE DES FAUNES DÉVONIENNES région cardinale que sur la région palléale, ornée de côtes rayonnantes très fines. » Cette diagnose ne nous eût pas suffi pour identifier notre forme avec celle du Prodrome si nous n’avions trouvé dans la collection d’Orbigny, l’échan- tillon qui a servi de type pour créer cette espèce. GramMysIA, de Verneuil. Grammysia, de Verneuil, 1847, Bul. Soc. Géol. de France, 2° série, t. IV, p. 696. En 1847, dans son travail sur le parallélisme des terrains paléozoiques de l’ouest de l'Amérique septentrionale avec ceux d'Europe (1), M. de Verneuil créa le genre Grammysia pour une espèce qui, d’après lui, se trouvait à la fois à Néhou, dans le Hamilton group de l'Etat de New-York, et dans les grauwackes de Daun (Eifel). Il caractérisa ainsi ce genre : « Cpquille équivalve, inéquilaté- rale, non bâillante, munie de deux impressions musculaires très inégales ; im- pression palléale arrondie postérieurement et venant aboutir à la grande impression musculaire, de manière à en laisser les trois quarts en dehors ; liga- ment postérieur, assez prolongé dans la dépression du corselet; surface traver- sée par une côte oblique, qui se rend du crochet au milieu du bord inférieur et par quelques plis arrondis. Par l'inégalité de ses impressions musculaires et par la forme de l'impression palléale, cette coquille semble devoir être placée près des Cypricardes et des Cyprines. Ce genre, si bien caractérisé par la côte médiane qui traverse les valves, renferme plusieurs espèces dont l’une a été nommée Vucula cinqulata par M. Hisinger. » Sous ce nom générique, M. de Verneuil figura trois spécimens de provenances difiérentes : Le premier et le troisième venaient de l’'Hamilton group; le second était un moule interne trouvé dans le calcaire de Néhou. Ces spécimens repré- sentant pour nous des espèces différentes, nous conserverons le nom de Gram- mysia Hamiltonensis pour l'espèce d'Amérique, tandis que nous désignerons sous un nom spécifique distinct (Grammysia cotentina), le moule interne de Néhou que nous avons dessiné de nouveau, d’après l’échantillon de M. de Ver- peuil et dont nous faisons connaître ci-dessous les caractères spécifiques. (1) De Verneuil, Bul. Soc. Géol. de France, 2e série, t. IV, p. 696, 1847. DANS L'OUEST DE LA FRANCE 33 GRAMMYSIA COTENTINA, OEhlert, nov. sp. RENE Ge 1 ra lb, le Grammysia Hamiltonensis, de Verneuil, Bul. Soc. Géol. de France, 2e série, t. IV, p. 696, fig. 2. (non fig. 1 et 3.) Coquille transversalement ovale, équivalve, renflée surtout vers les crochets ; ceux-ci, situés au quart antérieur du diamètre antéro-postérieur, sont obtus, saillants, dépassent la ligne cardinale et sont recourbés du côté de la lunule. Bord antérieur, d’abord concave, sous les crochets, puis devenant fortement convexe avant de rejoindre le bord palléal qui est largement arrondi et sans sinus. Bord postérieur très faiblement tronqué suivant une ligne oblique par rapport à la ligne cardinale. Impressions musculaires inégales. La postérieure de beaucoup la plus grande, piriforme, se trouve comprise entre l'extrémité de l'impression palléale et la ligne cardinale. L’antérieure, arrondie, et complètement marginale, est presque immédiatement située sous la lunule. Impression palléale simple, très distincte, concave en face du bord palléal et partant de l'impression musculaire anté- rieure pour se rendre à l'impression postérieure. Lunule cordiforme, assez en- foncée. Surface du moule présentant des plis et des sillons obliques différents sur les deux valves : Valve droite munie de quatre plis allant du crochet au bord palléal ; le premier, du côté postérieur est de beaucoup plus fort que les autres, et forme un relief bien distinct; les trois autres, sub-égaux, peu visibles, dispa- raissent en arrivant vers le milieu des valves. Valve gauche ayant un sinus correspondant aux plis de l’autre valve et s'étendant jusqu’au bord palléal. Sur les deux valves on remarque 15 à 18 plis concentriques, très distincts depuis l'extrémité antérieure, jusqu'au moment où ils traversent le sillon de la valve gauche ou les plis de la valve droite ; au delà, ils s’atténuent et disparais- sent. Un seul d’entre eux situé près du bord palléal se continue sur toute la co- quille et aboutit à l'extrémité de l'impression de l’adducteur postérieur. Outre ces ornements, le moule interne présente encore de petites lignes rayonnantes en relief et interrompues qui sont plus visibles et plus nombreuses à l'extrémité antérieure et tout le long de l’impression palléale. Dimensions : Longueur, 75 mm. — Largeur, 50 mm. — Epaisseur, 38 mm. Localité. — Néhou. Qt 34 DOCUMENTS POUR SERVIR A L'ÉTUDE DES FAUNES DÉVONIENNES GRAMMYSIA Barroisi, OEAl. nov sp. Pl: VI: en. Coquille de très grande taille, très allongée transversalement et beaucoup moins bombée que l’espèce précédente. Du crochet au milieu du bord palléal, il existe une dépression oblique, très large, peu définie et présentant au milieu le pli oblique qui se trouve chez toutes les espèces du genre Grammysia. Le cro- chet est moins renflé et moins saillant que dans la Grammysia cotentina. Ligne cardinale presque parallèle au bord palléal qui est largement sinueux. Le moule est couvert de plis d'accroissement arrondis, qui sont visibles sur toute la sur- face depuis le bord antérieur, jusqu’à la ligne cardinale du côté postérieur. L'absence de renseignements ne nous a pas permis de comparer cette espèce aux formes de l'Hamilton group, et en particulier à celle que M. de Verneuil a appelée : Grammysia hamiltonensis et dont notre espèce semble très voisine. Dimension -ALONCUEUT ET RO ONTIN LATSCUR EEE CR CO TT Localité. — Une étiquette collée au dos de ce moule en grès, nous a indiqué que l'échantillon venait de Montrocq, village situé dans la commune de Saint- Georges-Mont-Cocq (Manche). Il doit appartenir aux couches de grès inférieures au calcaire de Néhou. ALLORISMA PLICATELLA, OEhl. nov. sp. PI. VI Ge..3; 810,18 6. Coquille transversalement ovale, très gibbeuse, particulièrement dans la région du crochet. Côté postérieur comprimé et légèrement tronqué du côté palléal. | Bord palléal presque droit, présentant un large sinus submédian très peu profond qui se rapproche un peu du côté antérieur. Valves se réunissant au bord palléal en formant un angle aigu. Le bord antérieur présente une troncature moins étendue que celle de l’extré- mité opposée, et se relie à la lunule en formant un angle très nettement ac- cusé. Crochets sub-terminaux, obtus, très renflés, saillants et dominant la ligne cardinale qui est droite. Lunule cordiforme et enfoncée. Vers le milieu des valves et au-dessous de la région umbonale, il existe une faible dépression un peu oblique, non délimitée, et qui va en s’élargissant former le sinus du bord palléal. DANS L'OUEST DE LA FRANCE 35 La surface des valves est couverte de plis concentriques arrondis, subégaux, séparés par des intervalles concaves peu profonds, et plus larges que les plis. Ces plis au nombre de 25 à 30 deviennent plus fins et plus serrés dans la région umbonale où l’on en com pte 12 à 15. Antérieurement, ces plis prennent nais- sance sous le crochet, traversent très obliquement la lunule au sortir de laquelle ils se dichotomisent, et se rendent ensuite à l'extrémité postérieure où ils dispa- raissent dans la partie déprimée. Parmi ces plis, les uns suivent ce parcours sans interruption, d’autres s'arrêtent vers le milieu, se divisent, ou sont rem- placés par deux plis nouveaux qui suivent la direction générale. Par suite de ces additions, le nombre de ces ornements est plus considérable du côté posté- rieur que du côté antérieur. Le test est très mince et couvert de stries d'accroissement fines et très serrées, qui ne sont visibles qu'à la surface du test, tandis que les plis et les sillons sont aussi nettement accusés sur le moule interne que sur la coquille. Dimensions : Longueur. . . . . . . . 68mm. PRE ET Rte AO, 2 no 0 SR SR ST ST Cdi Z Localité. Néhou. 36 DOCUMENTS POUR SERVIR A L'ÉTUDE DES FAUNES DÉVONIENNES BRACHIOPODES ATHyris DavousrTi, De Verneuil sp. in Davoust. PI. VI, fig. 4, 4 a, 4 b. Terebratula Davousti, de Vern. Davoust, 1855. Bul. Soc. Agr., Sc., Arts de la Sarthe, 2e série, t. III, p. 465. Coquille assez globuleuse, présentant un mode d’ornementation très remar- quable. La surface des valves est entièremen t couverte de fines stries rayon- nantes disposées en chevrons qui entrent les uns dans les autres et qui s’entre- croisent de façon à former de petits losanges dont le grand axe est dans le sens de la longueur des valves. Valve ventrale ayant un sillon médian accompagné de deux sillons latéraux moins accusés. Crochet avec un foramen arrondi, complété inférieurement par un deltidium. Valve dorsale également munie de trois sillons , mais, contrairement à la dis- position de l’autre valve, le sillon médian est moins accusé que les sillons laté- raux. Dimensions : — Taille de l'A. undata. Localité. — Joué en Charnie (1), Brulon. Observations. — En 1855, M. l’abbé Davoust décrivit cette espèce qu'il avait confiée à M. de Verneuil, et à laquelle ce savant avait donné dans sa collection le nom de Zerebratula Davousti. Malgré le mauvais état de conservation des échantillo ns, que nous avons eus à notre disposition, nous avons cru devoir rapporter cette espèce au genre Athyris, dont elle se rapproche par les caractères de la région cardinale, et par la disposition des plis et des sillons qui ondulent les valves. L'étude des plis et des sillons chez les Brachiopodes a donné lieu à plusieurs classifications : De Buch, le premier (2), divisa les Brachiopodes articulés sui- vant la disposition de ces plis, et tout récemment, M. Douvillé (3), a établi d’a- près ces caractères extérieurs, des sections auxquelles il donne une valeur géné. rique. Dans ce travail, M. Douvillé s'occupe exclusivement des Zerebratulide et des (1) Davoust, Loc. cit., p. 465. (2) De Buch. Mém. Soc. Géol. Fr, 1" série, t. III. (3) Douvillé, 1879. Bul. Soc. Géol. Fr., 3e série, t. VII, p. 251. DANS L'OUEST DE LA FRANCE 37 Wadheimidæ secondaires, tertiaires et récentes, mais sa méthode, ainsi qu'il l'indique, peut être appliquée aussi aux Zerebratulidæ des terrains anciens, aux Atrypidæ et aux Spiriferideæ. Dans cette note, qui est fort intéressante, M. Douvillé a émis quelques idées que nous ne partageons pas; ainsi nous ne pensons pas que des différences exté- rieures puissent fournir de sérieux caractères génériques, puisque les mêmes formes externes sont répétées identiquement chez des espèces appartenant à des genres et à des familles différents; tandis qu'au contraire la zoologie nous dé- montre qu'aux plus petites modifications de l'animal correspondent toujours des modifications de l'appareil brachial, ou des pièces internes. L'examen des plis chez les Brachiopodes à spire des terrains anciens nous a suggéré les réflexions suivantes : Chez les Athyris qui possèdent un pli et un sinus médian, le sinus est toujours situé à la valve ventrale, tandis que le bourrelet accompagné de deux sillons latéraux, est placé à la valve dorsale. La commissure des valves présente alors du côté palléal une série de plis et de bourrelets qui alternent, le pli d’une valve correspondant au sinus de la valve opposée. Ce caractère peut être regardé comme le cas normal, car on le constate dans la famille des Spiriferidæ, chez les genres: Spirifer, Cyrlia, Cyrtina, Merista, Me- ristella et aussi dans le genre Atrypa ; il est très marqué dans Afhyris undata, De- france, sp., que nous considérerons comme type de ce groupe. Dans une autre subdivision (Athyris Campomanesi, d’Archiac et de Verneuil, Athyris Pelapayensis, d’Archiac et de Verneuil, À. subconcentrica, d'Archiac et de Verneuil), le bourrelet médian de la petite valve s’aplatit et se creuse d’un sillon supplémentaire, moins important que les sillons normaux latéraux. Ce carac- tère devient plus accusé dans l’A4. Ferronesensis, d’Archiac et de Verneuil, et la valve ventrale est alors munie de troissillons presque égaux; le sillon médian re- présentant le sillon normal et les deux sillons latéraux deux sillons supplémen- taires. La valve dorsale présente ainsi trois sillons, deux latéraux qui sont les sillons normaux et un sillon médian qui est venu diviser le pli médian normal. L’At. hispanica, de Verneuil et d’Archiac, est encore une forme de transition qui explique le mode de plissement des valves de l’Af. Ezquerræ, de Verneuil et d’Archiac. Dans cette dernière espèce, il existe à chaque valve un sillon médian et deux sillons latéraux, limités par quatre plis rayonnants ; ces plis et ces sinus étant disposés de telle sorte qu’à un sillon de la valve ventrale correspond un sillon de la valve dorsale, les plis étant ainsi correspondants. En résumé, nous considérons comme forme normale le groupe de l’Afhyris undata qui pour nous représente le groupe des Antiplicatæ de M. Douvillé, et non 38 DOCUMENTS POUR SERVIR A L'ÉTUDE DES FAUNES DÉVONIENNES celui des Biplicatæ ; celui de l'Athyris Ezquerræ représentant les Cinctæ de M. Douvillé, semble dérivé du premier par l'apparition de plis et de sillons sup- plémentaires qui ont pris de l'importance et dont la taille a égalé les plis et les sillons principaux. Ces différences extérieures, qui sont reliées‘entre elles par une suite de formes intermédiaires, nous paraissent tout à fait insuffisantes pour créer des genres ; et, si l’on doit faire intervenir /e plus grand nombre possible de caractères pour une classification, on doit s’en servir suivant leur degré d'im- portance et négliger dans les coupes génériques ceux qui conviennent à des différenciations spécifiques. C'est ainsi que la création d’un genre pour l’Afhyris Ezquerræ basée sur les caractères externes, nous semblerait prématurée, cette création ne devant être réellement fondée que le jour où la connaissance de caractères internes diffé- rents de ceux du genre Athyris viendront s'ajouter à ceux déjà connus. L'espèce que nous faisons connaître sous le nom d’Afhyris Davousti, appartient au groupe intermédiaire et a ses sillons et ses bourrelets disposés comme dans l’'Athyris Campomanesü, de Verneuil et d’Archiae, sp. ATHYRIS TRIPLESIOIDES, OEAlert, nov. sp. RL, fan Se Coquille trigone, trilobée. Valve ventrale présentant un sinus profond nettement délimité. Crochet perforé, saillant et recourbé contre le sommet de l’autre valve. Valve dorsale munie d’un pli médian très accusé qui part du milieu de la valve et forme au bord palléal une saillie très prononcée. Le sommet de ce pli est arrondi, et ses côtés tombent rapidement. Les parties latérales de la valve sont déprimées. Test orné de stries d’accroissement un peu squameuses, et de petites côtes rayonnantes visibles seulement sur le bord palléal de la vallée dorsale, et prin- cipalement sur le pli médian. Dimensions : Longueur, 17 mm. du crochet au bord palléal. — Largeur, 18 mm. Localité. — Néhou. Observations. — Nous rangeons cette espèce dans le genre Afhyris, d’après sa forme extérieure, et surtout d’après la présence de lamelles spirales que la dis- parition du test a rendues visibles sur le côté ventral de l'échantillon figuré. Les cônes spiraux se composent de tours nombreux et sont dirigés un peu oblique- ment. F. Aureau. — Imprimerie de Lagny. A mire le Fa PLETES pas] « Ton 18 ) tapes ARR" ss “ 2 À M OR NE TR a UUL PE LÉ ER * x de e "A a" VE . y CARTE LA “1 X 2 , dr \ : | ’, S £ N , 4 2h; ‘ ; œ kr ; Le HA Au vonra un A _ Ron tar = NET LE : « . ; UE . + pe vs LA j L 3 L — ie se ET A CA ALL à 10 : + » rase 2e . . é A vite 4 * ‘ Uh | l ! À + L x L “2e pis ai fax 4 Ja TU ( ; | De L d CE 3 à rs . e "1 L Le LA LA 12 o 1e ; : = LA si  Lt: LS HN : , { à A à . L ; ; è . L à ? L n, La L4 ! : & : , % Lé L) LA - | é = | L A CE * i LA s A L1 _ \ rs # n tp 1 en # à & RS 'w À 1 : ve o >: LT= PCA: à “ a mA: 124% ‘ j £ F SEM doué … 107 ra 4 C Cr f ä " “te ’ , L + ) L se LI « D. CR LL Ne L'ONU EXPLICATION DE LA PLANCHE I Fig. 1. Naticopsis Cotentina, d'Orb. sp., grand. nat. Fig. la. — — — — vu du côté de l'ouverture. Fig. 2. Loxonema melanioides, Œhl., nov. sp., gr. nat. Fig. 3-3a. Turbo inœquiradiatus, Œhl]., nov. sp., gr. nat. Fig. 3b-3c. — — — — — même individu grossi. Fig. 34. — —— — — — vu du côté de la spire. Nota. — Les figures au trait donnent seules le contour exact. Erratum. — Page 6, à la dernière ligne, au lieu de : intimement, lisez : faiblement. Fig. 4. Turbo Guillieri, Œhl., nov. sp., gr. nat. Fig. 4a. — — — — — vu du côté de la spire. Fig. 5. Turbo Januarum, de Verneuil, gr. nat., montrant les cinq côtes longitudinales, vu du côté dorsal. < Fig. 5a. — _ —- _- — vu du côté de l'ouverture. Fig. 56. — — — — — montrant l’ombilic et le bourrelet qui l’accom- pagne. À Fig. 5c. — — — — — autre individu montrant l’extrémité de la spire. gr. nat. Fig. 5d. — — — — — le même grossi. Fig. 6. Evomphalus prætuberculatus, Œhl., nov. sp., gr. nat., vu du coté de la spire. Fig. 64. — — _ — — vu du côté de l’ombilic. Fig. 6b. — _ — — — vu de profil. Fig. 7 Ecculiomphalus laxus, Hall., gr. nat., vu du côté de la spire. x Fig. 74. -- — — — vu de profil. Fig. 8. Evomphalus subalatus, de Vern., sp., gr. nat. Vu de profil. Fig. 8a. — — — autre échantillon, gr. nat., vu de profil. Fig. 8b. — — — le même, vu du côté de l’ombilic. Fig. 9. Murchisonia Reverdyi, Œhl., nov. sp., gr. nat. Fig. 9a. — — — deux tours grossis, montrant la disposition des bourrelets longitudinaux. Fig. 10. Pleurotomaria Virensis, Œhl., nov. sp:, gr. nat., vu de profil. Fig. 10a. — — — surface grossie montrant la bande du sinus et les ornements. 6 Fig. 11. Platystoma naticopis, Var. undulata, Œhl. gr. nat., vu du côté de la spire. Fig. 11a. _— _ — -- vu de profil. LS © = "a © fo Un © [@] C3 éol de France PL.I 3° Série.T.Il.PILI L_ Waticopsis cotentina d'Orb.sp. 6. ÆEvomphalus prætuberculatus ŒRL. 2. Loxonema Melanoides ŒhL. 7 Ecculiomphalus laxus ? Hall. 3. Turbo inœquiradiatus Œhl. 8. ÆEvomphalus subalatus de Vert. &4 Turbo Guilleri ŒhL. 9. Murchisonia Reverdyi Œhl. 5. Turbo Januarum_de Vern.. 10. Pleurotomaria Virensis Œhl. 11 Platystoma Naticopsis. gr 13 F e = rs à ER CA . } EAN à kf POITI A! 11 | d È PAST ERNN - | sat - IF IA TL ETL La te th an D f \ 10 pb AU" ’ &. © Ê 1,7 2220 Ru Lu pr que nn 2 | | Û da N ; | , 1 1} CLP FAT dt. x: ; . \e P ‘ “ “ à % ir. DA ru | —. . . à | Ye sis s CTHNTE | . à à 2 à 2 nf ja * LA OR = n nd NA "| Le] 6 ë À Li 1 . + » . "us L ca" ; er LA = f 1 Se PE \ + 1 4 , d a. el 2 Ta q s 2 LT M _ ; LÉ (ec ee tn À des * PET L'HPACES LS LS ù . eu à (. = > L È | Rnb! g £ sh à A | ë, - P L ‘ 4 s es cn 2 L> F , : t ) Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig, Fig. Fig. EXPLICATION DE LA PLANCHE Il qe Plutyceras Lorierei, de Verneuil, gr. nat. Vu de profil (Type). la. — — — coupe du précédent échantillon. 10. — — _ autre échantillon gr. nat. LC: — — — le mème vu d’un autre côté. 14. — — — coupe du précédent échantillon. 2e Platyceras dentalium, Hall., gr. nat. 24 — — = le même vu de côté. 2b. — — — coupe du précédent échantillon. 3. Sagmaplazus sarthacensis, Œhl.. nov. sp., face dorsale. 34. — — — vu de profil. 3b. — — — face interne. 4. Bellerophon subdecussatus, de Vern., gr. nat., vu de profil. 4a — — — vu du côté dorsal. 4b-Ac. — — — le même grossi. 44, — — — bande du sinus très grossie. 5. Bellerophon auricularis, Œhl., nov. sp., gr. nat., vu de profil. 5a. — — — vu du côté dorsal. 5b. — — — bande du sinus grossie. Mém N° Mem de la Soc Géol. de France PLII Imp. Becquet Paris 1. Platyceras Loriert de Vern-sp. 2. Platyceras Dentalium Hall. 5. Bellerophorr auricularta ŒAL. ce ee « F | SERRE UE TITTE SLT pOur æ 4 Lo LA CET EE mA Art ARAS 2 1 Tps Drvset me sepesan Tone st RELE ! DEDRN EEE Eee at $ Vins PE Es 3. Sagmaplaxus Sarthacensis. ŒL. 4. Bellerophon subdecussatus de Verir.. Ge EXPLICATION DE LA PLANCHE TT Avicula intermedia, Œhl., nov. sp., gr. nat., valve gauche. — — — autre échant., valve gauche. = — — surface du test grossie pour montrer les ornements. Pterinea Dalimieri, Œhl., nov. sp., gr. nat., valve gauche. — — _ autre échant., gr. nat. valve gauche. Pterinea Bonnissenti, Œhl., nov. sp., gr. nat., valve gauche. Avicula Gervillei, Œhl., nov. sp., gr. nat., valve gauche. —_ — — autre échantillon, gr. nat., valve gauche. Avicula pseudolævis, Œhl., nov. sp., gr. nat., valve gauche. = _ _ — vu de profil. Avicula pulchella, Œhl., nov. sp. gr. nat., valve gauche. S — — la même grossie. Mém. N°1. Mem.de la Soc. Géol de France. PLIII. 3° Série. T.IL.P1.III Imp Becquet Paris 1. vicula titermedia Œhl. &. Avicula Gervillei Œhl. 2. Plerinea Dalimieri ŒhL. 5. Avicula pseudo-lævis Œhl. 3. Plerinea Bonrissenti Œhl. 6. Avicula pulchella ŒhL. EXPLICATION DE LA PLANCHE IV Aviculopecten Neptuni, Goldf., gr. nat., valve gauche. — — — de plus petite taille, gr. nat., valve gauche. Aviculopecten incertus, Œhl., nov. sp., gr. nat., valve gauche. - — — — autre échantillon, gr. nat., valve droite. Microdonella bellistriata, Hall., gr. nat., valve gauche. _—— — — le même, vu du côté antérieur. — — — le même, vu du côté cardinal. Schizodus elegans, Œhl., nov. sp,, gr. nat., valve droite. Modiolopsis Verneuili, Œhl., nov. sp., gr. nat. valve droite. Modiolopsis ferruginea, Œhl., nov. sp., gr. nat. valve gauche. _ _ — — autre échantillon, gr. nat., valve droite. Myalina, sp., Œhl., nov. sp., gr. nat., valve gauche, — — — — le même, vu du côté cardinal. Mém.de la Soc Géol. de France. PL IV. 3€ Série T. I PIIV Imp Becquet Paris 1. .Aviculopecten Neptuni Goldf. sp. 5. Schizodus elegans Œhl: 2. .Jviculopecten éncertus Œhl. 6. Modiolopsis Verneuil ŒhL. &. Microdonella bellistrata Œhl. 7. .Modiolopsis ferruginea Œhl | 8. .Myalina sp. NT é I OC TIPAPL UNE Ne \ re at ucb ms yul oi TN ( cul sie 0 Mo L “ag Le 6e D PL < LA n LL ie ju Hiva NÉE Ubu too ous, ! 1: ST MI QIUTUUL des soit 4 Fe 8e 1 € : dde So - n “ 4 nr no int à T4 Fig. 10. Fig. 1e. EXPLICATION DE LA PLANCHE V Myalinodonta Normanniana, d'Orb., sp. Valve gauche, vue du côté interne, montrant la surface ligamentaire, les dents et l'impression musculaire, Gr. nat. — — — Fragment d’une valve droite provenant d'un spécimen jeune, dont la surface ligamentaire se termine en pointe du côté antérieur. Gr. nat. — — — Fragment d’une valve gauche, dont la surface ligamentaire, très large, est traversée par un pli oblique. Gr. nat. — — — Valve droite dont la partie cardinale est brisée et laisse voir la surface ligamentaire de la valve opposée. Gr. nat. ee. = _ Valve droite. Gr. nat. — — — Valve gauche du même individu. Gr. nat. BASeneMAIL PUR Le ae 14 ut ém ] À +1 Paris quet 1p_Becq Îrr SI 2 1 Or / 1. Myaliénodonta Aormaniana 1e CAE à, | u AV: EXPLICATION DE LA PLANCHE VI Grammysia Cotentina, Œhl., nov. sp. Valve gauche. Gr. nat, le même, valve droite. le même, vu du côté cardinal. le même, vu du côté antérieur. Grammysia Barroisi, Œhl., nov. sp. Valve gauche. Gr. nat. Œhl., nov. sp. Valve gauche. le même, vu du côté cardinal. le même, vu du côté antérieur. Athyris Davousti, De Vern., sp. Valve ventrale. Gr. nat. — Valve ventrale, vue du côté de la charnière. Gr. nat. — Surface grossie pour montrer les ornements. Athyris triplesioides. Œhl., nov. sp. Valve dorsale. Gr. nat. Valve ventrale. Gr. nat. Mém de 9 A Granunysia Colentiia (lil . Grammysta Barroist Œhl- D Imp Becquet Paris 3. . AUlorisma plicatella Eh 4, {thyris Davousti de Vern.sp. . Hiuris triplestoides Œht. Il MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE ” CUT + de * A . A EE 7 . MELLE ii RME « | NP "ER y ‘ “ Nes tonne 77 à > % L ou Fes mi , 24 U te d | es La s Le Y . | “AVESNES t-eette se ET ; | ATOME ER : CE Lite e LE L 4 À é ri + F. r { f " " 14 2e A } [At INCETR À | J F0 4 D à Ü | 27 Vi 1 nr AE sie , us A EIRE 2: | HTAARÉ si RU ro #Y 1h , #4 CE FERRER 4 vire LE su no À CA ET MAMAN: Nrial LU TS TES te PA MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACES DE LA SCANDINAVIE PAR JACQUES DE MORGAN INTRODUCTION Les terrains crétacés occupent dans les pays scandinaves une surface assez im- portante; une partie du Jutland, les îles de Zeeland, Môen, la Scanie et une portion du Bleckinge en sont formés. Notre but en visitant ces ravissants pays du Nord était d'étudier les forma- tions crétacées, de bien nous rendre compte de leur nature pétrographique, de leur stratification et de leur faune. Le temps que nous avons consacré à ces diverses études n’a pas été aussi considérable que nous l’aurions désiré, mais il nous a suffi cependant pour nous permettre de recueillir une ample moisson de renseignements du plus grand intérêt. Nous rapporterons dans ce Mémoire ce que nous avons vu et observé, nous donnerons les indications les plus pré- cises sur les gisements que nous avons visités, tant au point de vue géogra- phique, qu’au point de vue géologique, espérant rendre ainsi quelques services aux géologues qui entreprendront le même voyage que nous et les mêmes re- cherches. Nos explorations se sont faites dans des conditions exceptionnellement favo- rables : notre savant collègue et ami M. Bernhard Lundgren a bien voulu nous guider pendant une grande partie de notre voyage, mettant, avec une grâce 1 2 MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE charmante, tous les matériaux qu’il possède à notre disposition, nous faisant profiter de sa science et de son expérience, et nous ouvrant les collections du Musée de Lund où, depuis des années, il amasse des richesses, fruits de son labeur et de ses nombreuses excursions. Qu'il nous soit permis ici de rendre un double et bien sincère hommage au savant et à l’ami; à l’un nous sommes rede- vable d’une quantité de documents inédits et de précieuses indications pour la rédaction de ce Mémoire, à l’autre d'une hospitalité et d’un accueil dont le sou- venir ne s’effacera jamais, et des facilités que nous avons trouvées pour notre voyage. Il n'a pas été fait jusqu’à ce jour de travaux stratigraphiques bien importants sur les couches crétacées de la Scandinavie ; cependant deux cartes géologiques de la Scanie ont été dressées, l’une par Angelin, l’autre par Edward Erdman. La Carte d’Angelin indique toutes les localités où le Crétacé a été rencontré et fournit sous ce rapport de précieux renseignements, mais elle contient des er- reurs ; sur certains points, par exemple, Angelin a marqué des assises crétacées là, où en réalité, on n’a jamais rencontré que des blocs calcaires remaniés par les actions glaciaires ; aussi cette carte demande d’assez nombreuses rectifica- tions. La carte d'Edward Erdman, beaucoup plus théorique que celle d’Angelin, divise la Scanie en trois grands massifs crétacés, celui de Malmi, celui de Ystad et celui de Christianstad. Cette division, bien que très logique, et indiquée par quelques affleurements, n’est cependant pas appuyée sur des observations assez nombreuses pour qu'on puisse la considérer comme bien exacte. En outre, comme on rencontre, dans ces trois massifs, des pointements des terrains pri- mitifs sur un nombre considérable de localités, il paraît évident que les sédi- ments crétacés ne se suivent pas d’une façon continue et qu’ils n'existent qu'à l’état de lambeaux sur beaucoup de points (1). Ces deux cartes sont donc fautives, nous n'avons pas eu la prétention de les corriger, mais dans celle que nous donnons il sera aisé de voir que nous avons établi une sorte de comparaison entre les deux cartes précitées, tout en faisant ressortir les points où il nous a été donné de faire des observations. L'étude des terrains crétacés de la Scandinavie présente de grandes difficultés, les terrains anciens et secondaires étant partout recouverts par les dépôts gla- ciaires dont l'épaisseur est quelquefois très grande. Dans chacune des coupes que nous avons relevées, et que nous donnons dans ce travail, nous indiquons (1) Il est facile de voir sur la feuille Iguaberga, publiée par le bureau de la Carte géologique de la Suède et sur la Carte géologique que nous avons dressée des environs de Balsberg (Planche 1), que les terrains crétacés n’affleurent qu’en très peu de points et que la plus grande partie du sol est couverte d'argile glaciaire ou d’alluvions plus modernes encore. MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE 3 l'épaisseur des limons glaciaires et on pourra, tout en ne l'étudiant pas spéciale- ment, se faire une idée de l'importance de cette formation. Nous ne parlerons pas de la carte publiée par Durocher dans les Mémoires de la Société géologique de France (Il° série, t. VI). Il suffit d’avoir traversé la Scanie pour reconnaître toute l’imperfection de ce travail au point de vue du Crétacé. D'ailleurs dans son Mémoire, Durocher ne s’est occupé que d’une façon toute secondaire des terrains de sédiments. Dans ce qui va suivre nous relaterons simplement nos observations sans cher- cher à en tirer de conclusions pour la comparaison des diverses assises, ce ne sera que vers la fin de notre Mémoire que nous aborderons cette difficile question. , ILES DANOISES Description générale de Sjalland et Môen. — A l’est du Grand Belt, les îles de Själland, de Môen, de Falster et de Laaland ne forment qu’une seule terre coupée d’étroits canaux d’origine moderne. Ces îles sont de formation crétacée, mais sur ces sédiments crayeux, dans la partie nord, s'étendent des terrains relativement récents couverts de blocs cris- tallins apportés par les actions glaciaires. Ce n’est qu’à l’est de Själland et au nord de Môen que se dressent les véritables escarpemements et les grands plis de terrains; les collines de Môen atteignent une hauteur de 150 mètres, hauteur considérable pour le Danemark, et forment des falaises qui dominent la Baltique d’environ 100 mètres à Môens-Klint. Les actions centrales ont donné à ces falaises les contournements les plus bizarres : les strates sont rompues et présentent à l'œil une longue suite de lignes courbes, ondulées ou brisées. De petits vallons, ouverts de distance en distance dans la falaise, laissent descendre jusqu’au bord de la mer de verdoyantes forêts de hêtres. La grande terre, dont Môen n'est qu'un lambeau détaché, se termine égale- ment à l’est par des escarpements crayeux dont le plus élevé a 40 mètres de hauteur. Ces petites falaises connues sous le nom de Stevensklint se composent de couches horizontales contrastant avec les nombreux replis de celles de Müens- klint. | Dans son ensemble, l’île de Själland continue la pente de l’île de Müen et quel- ques collines de plus de 100 mètres se montrent encore en plusieurs endroits. L'aspect général du pays est le même que celui des environs de Malmi et d’Ystad dont nous aurons à parler plus loin. Faxe. — Le premier gisement crétacé que nous avons visité dans les pays scandinaves est celui de Faxe. Cette localité étant desservie par un chemin de fer est d’un accès très facile; en partant de Copenhague on s’arrête à la station de «Faxe A », on gravit la colline située au sud, c’est la plus élevée de l’île de Själland, et de son sommet, où se trouve une immense carrière, on jouit d’un magnifique panorama, car on domine tout le pays environnant et dans le lointain la mer ferme partout l'horizon. | MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE 6) La carrière présente de larges coupes qui permettent d'observer la puissance des couches crétacées, et encore leur partie supérieure est-elle seule réellement exploitée. Le calcaire de Faxe est employé comme pierre de taille, on l’exploite aussi largement pour la fabrication de la chaux. On l’exporte cuit ou eru sur toutes les côtes de la Baltique, où il sert à de nombreux usages. Deux natures différentes de roches. se présentent à Faxe : le calcaire à Po- lypiers et le calcaire à Bryozoaires. Longtemps on a cru que ces assises avaient, une succession chronologique régulière, mais depuis que l'exploitation a pris des proportions considérables, les observations qui ont été faites et les nombreuses coupes qui ont été prises ont permis de constater que, si sur certains points le calcaire à Polypiers recouvre le calcaire à Bryozoaires, sur d’autres c’est le con- traire qui a lieu. A Faxe, l'exploitation de la carrière se fait à ciel ouvert, par gradins et avec l’aide de la poudre, une voie ferrée parcourt tous les chantiers et les relie avec la ligne de Haarlev à Faxe B, (le port de Faxe.) Les couches sont généralement horizontales, nous avons cependant observé une coupe singulière présentant des inclinaisons; cette inflexion est due vrai- semblablement à ce que ce point était le bord du récif corallien. Quant à la superposition des couches, voici la coupe que nous avons relevée : A la partie supérieure et des deux côtés, environ 35 à 40 centimètres d’humus. Immédiatement au-dessous une épaisseur de 3" 50 d’argile glaciaire, la même qu’on retrouve dans toute la Scandinavie, mélangée de blocs roulés appartenant, pour la plupart à des roches cristallines. SR Ex) INT Hit h vi il 1) ire ii + A. — Calcaire à Bryozoaires, \ g. — Glaciaire. B. — Calcaire à Polypiers. h. — Humus. 6 MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE Puis la coupe se divise en deux parties : À gauche. A droite. 32,00 de calcaire à Polypiers. 1#,40 de calcaire à Bryozoaires. 12,30 de calcaire à Polypiers. 0%,30 de calcaire à Bryozoaires. 12,40 de calcaire à Polypiers. Calcaire à Bryozoaires. Calcaire à Bryozoaires ou Limsteen. On voit facilement d’après cette coupe qu'il n’y a pas lieu d’attacher la moindre importance chronologique à la différence de nature de la roche. Il est bon de remarquer que l’épaisseur du Limsteen semble sur beaucoup de points être supérieure à celle du calcaire à Polypiers. Dans le voisinage du point où nous avons pris cette coupe, nous avons ren- contré un bloc de calcaire à Polypiers très dur dont la partie supérieure portait des traces de stries glaciaires. Malheureusement nous n’avons pas pu relever la direction des stries, ce bloc étant tombé de la partie supérieure de la carrière et n'étant donc plus en place. Le calcaire à Polypiers constitue une roche très variable de nature, quelque- fois elle est dure et fine comme du marbre et fournit alors une très bonne pierre à chaux, d’autres fois elle friable et presque arénacée; les Polypiers s’y rencon- trent en petits fragments extrêmement abondants; sa teinte est jaunâtre. Il y a entre le calcaire à Polypiers et le calcaire à Bryozoaires une roche intermé- diaire, grenue, ayant une certaine consistance, mais se délitant à la gelée, ce qui fait qu’elle demeure comme la précédente sans emploi. Le Limsteen est d’une composition beaucoup plus constante, friable quand il a son eau de carrière, il durcit vite à l’air. Il est essentiellement composé de Bryozoaires et de débris de coquilles ; sa teinte est le blanc presque pur. Nous avons rencontré certaines couches en contact avec le calcaire à Poly- piers, absolument arénacées et très riches en Bryozoaires et en Brachiopodes. Les fossiles de Faxe sont habituellement très bien conservés, il ne sont pas roulés et certains genres de Bryozoaires très fragiles y atteignent une taille extraordinaire, ce qui prouve combien les eaux étaient calmes quand ces sédi- ments se sont déposés. Le courant nécessaire à l’existence de ces êtres devait être presque insensible. Dans les carrières de Faxe, nous avons rencontré les espèces suivantes, nous ne citons que les plus abondantes : Dromia rugosa (Schloth.) Cyprœæa bullaria(Schloth.) LA MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE 7 Arca striata (Lundg.) Ostrea vesicularis (Lamk.) Terebratula carnea (Sow.) Terebratulina striata (Wahl.) Cidaris Forchammeri. Themnocidaris Danica. Pyrina Feucheni (Steenstr.) Holaster Faxensis. Cette courte liste de fossiles est plus que suffisante pour permettre de recon- naître l'étage. Nous n’entrerons pas d’ailleurs dans plus de détails sur le cal- caire à Dromua rugosa, sa description ayant été donnée maintes fois. Stevens Klint. — En partant de Faxe A, il est très aisé de visiter les falaises de Stevens Klint, le chemin de fer conduit à Haarlev et de là à Storeheddinge, village que l’on peut prendre pour centre des explorations; il ne se trouve en effet qu’à 5 kilomètres du littoral. On peut encore aller par le chemin de fer jus- qu'à Rôdvig qui est à l'extrémité méridionale des falaises. L’escarpement a une hauteur d'environ 40 mètres et la formation y est divisée en deux parties bien distinctes : le limsteen et la craie blanche. Cette dernière étant plus friable que le limsteen, les vagues de la mer l'ont rongée et la fa- laise présente à sa partie supérieure une corniche qui surplombe souvent de plusieurs mètres. Fig. 2. Stevens Klint. L. — Limsteen. p. — Calc. à Polypiers. h. — Humus. L. — Argile à poissons c. — Craie blanche. g. — Glaciaire. Le limsteen est exploité comme pierre de taille ; on le débite à la scie en gros cubes qui sont ensuite divisés en plus petits selon l'usage auquel on les destine et selon l'épaisseur des bancs entre les lits de silex qui forment de longues divi- 8 MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE sions régulières dans le calcaire à Bryozoaires. Un fait est même à noter, c’est que ces lits de silex sont ondulés et cependant la stratification générale suit la ligne d'horizon. (Fig. 2.) Les exploitations sont nombreuses, mais les chantiers de médiocre impor- ‘tance; cela tient au mode de travail adopté : les ouvriers pour ne pas avoir à en- lever les limons glaciaires et l’humus entaillent le limsteen en ménageant un encorbellement, de là les fréquents éboulements qui les contraignent à changer de place. Les pierres extraites sont descendues au rivage et chargées dans des barques qui les transportent à Rüdvig ou à Kjüge, La craie blanche n’est point utilisée. Nous avons relevé à Stevens-Klint la coupe suivante : (Voir fig. 2.) 0°,50 Humus 5°,00 Glaciaire 7,00 Limsteen 1",00 Calcaire noduleux 0,15 Argile à poissons Craie blanche. Le limsteen de Stevens Klint se rapproche beaucoup de celui de Faxe tant par sa nature pétrographique que par les fossiles qu’on y rencontre. Nous pouvons signaler de nombreux Ananchytes d'un type bien différent de l'espèce de la Craie blanche et identique à celui qui caractérise le limsteen de Faxe. Le calcaire noduleux semblerait représenter ici le calcaire à Polypiers de Faxe, c’est d’ailleurs l’opinion des géologues danois ; nous n'avons pas été assez heureux pour y rencontrer des fossiles. L’argile à poissons est composée d’une argile feuilletée remplie d’écailles et de débris de poissons. Nous avons rencontré un grand nombre de ces débris, mais tous indéterminables. La craie blanche est beaucoup plus riche en dépouilles du règne animal, nous y avons trouvé en abondance les espèces suivantes : Aptychus. Inoceramus (fragments) Ostrea vesicularis (Lamk.) Terebratula carnea (Def.). Terebratella pulchella (Nilss.) Ananchytes conoideus (Gold.) Cidaris vesiculosa (Gold.) & Wrighli. y MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE 9 Dans cette craie les Bryozoaires sont aussi très nombreux; la roche est d’un grain fin, friable, elle contient des silex noirs répartis d’une façon irrégulière. C’est cette même craie blanche qui forme les falaises de l’île Môen que l’on peut voir de Stevens Klint. Nous n’avons pas visité cette île. Les moyens d’accès sont difficiles; la roche et la faune sont d’ailleurs les mêmes qu’à Stevens Klint. Le but de notre voyage étant de visiter les terrains crétacés de la Suède, nous ne nous sommes arrêté en Danemark que le temps nécessaire pour voir la localité type de Faxe et la craie blanche que nous retrouverons plus tard aux en- virons de Malmü. Nous avons donc omis de parler de beaucoup d’autres loca- lités d’un intérêt secondaire; mais l’île de Saltholm étant le type d’un niveau dans la carte d’Angelin, comme nons le retrouverons aussi à Limmhammn, il est bon d’en dire quelques mots. Saltholm. — A Saltholm les carrières ne sont plus exploitées, elles sont rem- plies d’eau; les couches de calcaires sont peu visibles, les fossiles rares. Nous avons vu, que le calcaire de Faxe repose sur la craie blanche, nous verrons plus loin, aux environs de Malmÿ que le calcaire de Saltholm repose sur celui de Faxe, nous aurons donc selon la classification de d’Orbigny la succession sui- vante : Danien | Calcaire de Saltholm. —_ | Calcaire de Faxe. Sénonien | Craie blanche. Ce sont les seuls étages crétacés rencontrés jusqu’à ce jour en Danemark. Leur succession chronologique s’établit d'une facon rigoureuse, nous verrons plus loin que pour les localités du nord de la Scanie, la succession des couches est bien plus difficile à reconnaître. 10 MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE SCANIE Géographie physique. — La Scanie est extrêmement plate au midi; en partant de la côte, le terrain s'élève en une longue pente douce et arrive à sa plus grande hauteur au pied d’une petite chaîne granitique qui, passant au nord de Lund, s'étend dans la direction N.-N.-E. — S.-S.-0. Toute la côte est plate et peu découpée, seule la pointe de Falsterbro forme une saillie sur ce vaste pro- montoire qui comprend la Scanie et une partie du Blekinge. Plus au nord on trouve des collines accidentées, et dans les environs des lacs If, Opmanna et Räbelôf l'aspect du pays change totalement; ce ne sont plus que collines gneissiques, abruptes, couvertes de forêts et entrecoupées de landes arides. Le sud de la Scanie est très fertile, cette richesse du sol est due à la grande épaisseur des argiles glaciaires qui composent les couches supérieures. Au nord il n’y a guère que des rochers ou du sable, les blocs glaciaires sont restés au point où ils ont été déposés, ils se dressent au-dessus du sol par milliers et don- nent à toute la contrée un aspect sauvage et bien singulier. Dans le midi, en revenant vers la côte, les blocs glaciaires, qui étaient moins nombreux du reste, ont été, à force de patience et de travail, brisés et employés à faire des clôtures ou des soubassements aux édifices ruraux : la richesse du sol comportait tant de peine et de frais. Les maisons de paysans, construites en briques ou en pisé sont toutes assises sur ces quartiers de roche où l’on voit encore dans tous les sens les trous de mi- nes. Les anciennes fortifications de Çhristianstad étaient construites en blocs erratiques, matériaux très solides, mais résistant mal aux actions du canon. Dans toutes les villes, on s’est servi de ces mêmes matériaux pour le pavage des rues, les trottoirs sont en dalles de calcaire à Orthocères, tirées de Scanie ou de Gothland. L’argile glaciaire, qui est grise, à grains fins et très peu ferrugineuse, est em- ployée à la fabrication des tuiles et des briques. Le centre de la Scanie renferme des lacs, des étangs et de vastes marais en- tourés de tourbières immenses. Ces tourbières sont exploitées, au louchet ou à la drague, selon qu’elles sont à sec ou dans l’eau. Les produits servent au chauf- fage des gens de la campagne. MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE 11 Dans toute la Scanie la chaux est rare, souvent même elle est de mauvaise qualité, les roches crétacées qui sont employées à sa fabrication contenant beau- coup de grains de quartz. La roche de Limhamn est sans contredit la meilleure. Nous verrons en étudiant séparément toutes les localités à combien d’usages différents sont employées les roches sédimentaires du Crétacé. Extension géographique du Crétacé en Suède. — Si nous suivons les données de la cartes d’Angelin, en commencant par le sud, nous trouvons des lambeaux crétacés sur toute la côte. D'abord à Otorp et dans les environs, à Jorberga, Anderslôf, Gerdslôf, Allarp, puis, à l’ouest, à Tommarp; et le long de la côte, sur les communes de Moglarp et de Rang et à Saint-Hammar. En re- montant au nord,nous rencontrons le grand massif de Malmü où se trouvent les carrières de Limhamn et de Annetorp, celles de craie blanche de Qvarnby près de Husie, qui ne sont pas indiquées sur la carte d’Angelin, et les lambeaux d’Al- narp et de Tulstorp. En continuant à longer la côte ouest, en infléchissant vers le nord, on rencontre le Crétacé à Landskrona, Hedegärden, Felestra et Tor- losa, enfin, tout à fait au nord, à Bustad et dans les environs. En reprenant le rivage et en remontant du sud au nord-est, nous rencontrons à quelques kilomètres dans les terres le lambeau de Solberga, puis celui de Krageholm et nous arrivons au bassin des environs d’Ystad, célèbre par la localité de Kôüpinge. Plus loin, et dans le même bassin, près du château de Tosterup, au lieu dit le Moulin-Rouge (rdd môlla), se trouvent deux points fort intéressants à étudier. Reste enfin le bassin du Nord qui renferme les localités les plus importantes, Ignaberga, Balsberg, Opmanna, If6, le rivage de Kjuge (Kjuge-strand) et quel- ques autres points isolés comme Hakanzyd, Axeltorp et Filkesboda, le point crétacé le plus septentrional de l'Europe connu jusqu’à ce jour. Dans le Blekinge, on trouve aussi quelques lambeaux aux environs de Solves- borg et de Karlshamn. Telles sont, avec quelques additions, les localités marquées sur la carte d’An- gelin, toutes ne sont pas également intéressantes, beaucoup même ont disparu, les exploitations ayant été interrompues. Nous ne donnerons de détails que sur les plus importantes, celles d’ailleurs que nous avons visitées avec le plus de soins. Limhamn.— La localité de Limhamn est située à peu de distance de Malmi ; le chemin qui y conduit suit le bord de la mer du nord-ouest au sud-est. Les carrières sont ouvertes dans le calcaire de Saltholm; comme partout ailleurs l'argile glaciaire forme une épaisse couverture. La roche est très dure, blan- che, elle donne une très bonne chaux. Elle est très peu fossilifère, dans les amas 12 MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE nombreux de pierres extraites qui se trouvaient aux environs des chantiers, nous n'avons rencontré que quelques exemplaires d'Amphiomorpha. Ce fait con- cordait avec les renseignements que nous avait fournis M. Lundgren. Les carrières présentent partout la même coupe, elle est peu intéressante, nous la donnerons telle que nous l'avons relevée. 0.30 Humus. 2.00 Glaciaire. 2.00 Calcaire friable. — Calcaire très dur. Le calcaire friable est coupé horizontalement par des lits très réguliers de silex. Celui de la base ne contient plus que quelques rares rognons d’un silex grisâtre. Annetorp. — On peut visiter la localité d’Annetorp en quittañt Limhamn, car une distance de 1000 mètres environ sépare ses deux carrières et celle d’An- netorp est fort intéressante. Lors de notre excursion nous avons eu la bonne chance de pouvoir observer une coupe, dans l'extrémité nord da la carrière, qui présentait le calcaire de Saltholm superposé-au calcaire de Faxe, nous donnons cette coupe (fig. 3). Fig. 3. — Annetorp. =: EE — a rer, Gr é ie LL B. — Calc. friable à Bryozoaires. P. — Calc. de Faxe (peu dur). A.— Zone argileuse. P' — Calc. de Faxe (très dur). H.— Humus. G. — Glaciaire. Î NI ie ln He | MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE 13 Le calcaire de Faxe présente ici le même aspect à peu près qu’à Faxe même, cependant il est beaucoup moins riche en Brachiopodes et en Bryozoaires, ce sont surtout les Gastropodes et les Lamellibranches qui y abondent. Il se pré- sente sous les mêmes états qu'à Faxe : calcaire à Polypiers, dur et tendre, cal- caire à Bryozoaires, dur et tendre. La partie en contact avec l'argile glaciaire porte des stries très bien marquées (fig. 4). Fig. 4. — Annetorp. c, — Cal. de Saltholm. [. — Cal. de Faxe. a. — Humus. d— » » à Polypiers. b. — Glaciaire. Dans le calcaire de Faxe, nous avons rencontré de nombreux fossiles, il nous suffira de citer la Dromia rugosa qui par sa seule présence détermine suffisam- ment l'étage. Le calcaire de Saltholm présente à PÉOETES un intérêt tout spécial, il se compose de deux zones bien distinctes, la supérieure est une marne calcaire plutôt qu’un calcaire proprement dit, l’inférieure est un calcaire très riche. Ces deux zones sont très abondantes en fossiles, la zone inférieure présente, en même temps que les espèces propres au calcaire de Saltholm, les Polypiers du calcaire de Faxe, elle semblerait donc être la transition entre les deux étages. Voici la liste des espèces que nous avons trouvées à Annetorp dans le calcaire de Saltholm : Otodus appendiculatus (Agass.). Ostrea vesicularis {(Lamk.). » hippopodium (Nilss.). 14 MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAWIE Terebratula carnea (Soss.). Ananchytes sulcatus. Planularia ellipticr (Nilss.). A l'extrémité sud de la carrière, la coupe change totalement, le calcaire de Saltholm manque. Nous avons aussi observé sur ce point de la carrière, dans une partie où le calcaire à Polypiers avait été dénudé, pour l'exploitation, par les ouvriers, un vallonnement très accusé, dû à l’action glaciaire, car dans le voisinage se trou- vaient de gros blocs de roches cristallines striées par les même phénomène. Nous avons relevé aussi la coupe de cette partie sud de la carrière en raison des différences qu’elle présente avec la partie nord, bien qu’elle n’en soit dis- tante que d’une centaine de mètres (voir fig. 4). Coupe de Annetorp. Humus. FETE PS PT RP EEE 0.40 Glaciairess# 722 van ARR PER AL Calcaire à Polypiers, blane, tendre... un. eus .: 1200 Bande d'argile grisâtre feuilletée. . . . . . . . . . . . . 0.30 Zone de calcaire à Polypiers, rougeâtre et très friable, contenant des parties dures... . . . . .. PE ct Er L.40 Calcaire à Polypiers blanchâtre, très dur. . . . . . . .. C’est cette dernière zone qui est exploitée pour la fabrication de la chaux, elle ressemble beaucoup à celle de Faxe. Dans les parties friables, les rares Bryo- zoaires que l’on rencontre sont roulés, moins bien conservés qu’à Faxe. Les au- tres carrières qui se trouvent dans le voisinage de Limhamn et d’Annetorp, sont toutes dans le calcaire de Saltholm non fossilifère. | Quarnby.— Dans les environs de Malmô, on trouve encore auprès du vil- lage de Husie d’autres carrières qui appellent l'attention. Deux sont situées au lieudit Qvarnby ; elles sont à environ 6 kilomètres de Malmë qui est le seul cen- tre que l’on puisse choisir dans la contrée. Ces carrières sont ouvertes dans une craie très blanche, très friable et se dé- layant à l’eau. On s’en sert pour fabriquer du blanc, comme à Meudon. La craie extraite est apportée sous des meules verticales qui la pulvérisent, un courant d’eau enlève les parties les plus tenues et les emporte dans de vastes bassins. Les déchets sont portés aux remblais. Après dessication, le blanc déposé dans le fond des bassins est mis en pains et livré au commerce. C’est, on le voit, le même procédé que celui employé aux environs de Paris. Ce blanc est très em- MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE 15 ployé en Suède et sur les côtes russes de la Baltique, pour blanchir les maisons, peindre les plafonds, etc. La roche est très peu fossilifère, nous y avons rencontré quelques Bryozoaires et des Ostrea vesicularis d'assez grande taille. Les déchets du lavage sont richesen fragments de Bryozoaires et en radioles d'Échinides, qui malheureusement ont eu beaucoup à souffrir de l’écrasement de la craie par les meules ; nous n’avons même recueilli que très peu d’espèces. Mais une série de fossiles de cet étage que nous avons consultés au musée de Lund, nous a donné un ensemble remar- quable, se rapprochant beaucoup sous certains rapports de la faune de la Craie de Meudon. Nous en donnons la liste : Belemnites paxillosus. Spondylus, sp. Ostrea vesicularis (Lamk.). » flabelliformis (Nils.). . Terebratula carnea (Sow.). Terebratulina striata? (Wahlemb.). Magas pumilus (Sow.). Rhynchonella octoplicata (Davids.). Cidaris subvesiculosa (d’Orb..). » Wrightii. » clavigera. [Kænig.). Cyphosoma radiatum. » Bonnissenti. Asterias quinqueloba (d’Orb.). Pentacrinus, sp ? Eschara elegans (V. Hag.). Idmonœæa cretacea. Cariopora variabilis. Coscinopora globularis. Les deux carrières de Qvarnby sont situées à environ 200 mètres l’une de l’au- tre; dans la plus grande les limons glaciaires ont une épaisseur insignifiante, dans l’autre ils atteignent 3°,50 (voir fig. 5). Fig. 5. — Qvuarnby. A. — Quaternaire. b. — Route, a. — Carrière, B. — Craie blanche. c. — Bâtiments de l'exploitation. 16 MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE La craie de Qvarnby est exploitée par gradins de 2 mètres de hauteur envi- ron, elle est coupée dans tous les sens par des filons de silex qui se croisent et semblent, autant que nous avons pu en juger eu égard au peu de développement des coupes, n'avoir aucune relation de position avec la stratification elle-même (fig. 6). Les localités de Limhamn, Annetorp et Qvarnby constituent géologiquement une province danoise et se rattachent par cela même au Crétacé du reste de l’Eu- rope. Il n’en sera plus de même des autres localités que nous allons passer en revue, elles ont un caractère bien spécial qu’on ne retrouve pas ailleurs, et comme les étages dont nous venons de parler ne se rencontrent plus dans les autres bassins crétacés du sud de la Suède, il en résulte qu'il est très difficile de savoir à quoi rattacher ces lambeaux ; ce travail jusqu'ici n’a pas été fait, nous tenterons à la fin de ce Mémoire de jeter quelque lumière sur la question. Tosterup. — La première localité que nous avons visitée après notre excur- sion dans les environs de Malms est celle de Tosterup dont les carrières sont situées à côté du château du même nom. On peut s’y rendre en prenant le che- min de fer d’Ystad à Eslôf et en s’arrêtant à la station de Svenstorp, ou directe- ment d’Ystad en voiture ; c’est ce dernier mode que nous avons préféré. À l’angle formé par le ruisseau de Bollerup et la route de Svenstorp à Bollerup se trouve une marnière qui présente un intérêt tout particulier. Fig. 7. — Tosterup. Voici le détail de cette coupe, unique dans son genre en Suède (fig. 7) : MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE 417 RO DTA RER tn ms DS. 14 0.40 Glaciaire, assez variable d'épaisseur, mais présentant ce trait spé- cial, qu'il contient une grande quantité de blocs de schistes noirs roulés, enlevés aux couches siluriennes qui affleurent à quelques centaines de mètres au nord de la marnière. Les blocs de roches cristallines sont plus rares . . . . . . . . . . . . .. 2.00 Marne friable, dans laquelle nous avons nantes le Belemnites SUBTENITIENSUS. ne à € « ue « s-.+ 040 Conglomérat crétacé contenant Fe débris de quartz, nie gneiss et de schistes siluriens. On y trouve le Belemnites subven- tricosus, des fragments de Lamellibranches et de Brachiopodes. 0.50 (L'aspect des schistes de ce conglomérat est essentiellement si- lurien, nous avons rencontré dans ces roches paléozoïques des fragments indéterminables de NT pme Une couche de marne friable.. . . .... a E runs. 0.40 Banc épais de conglomérat présentant les mêmes Ra A que DR DORA BUPDEFIQUTE. . . +. . « «eee à on «+ +. 200 Enfin, en dessous de ce banc, une grande épaisseur de marne tendre. C’est cette marne qui est exploitée et employée à l'amendement des terres. Les conglomérats de Tosterup formèrent jadis un rivage, tout l'indique; les blocs sont roulés, les fossiles qu’on y trouve le sont de même, ils sont souvent brisés; les Bélemnites sont presque toujours entières, quoique très fragiles de leur nature; mais cela tient à ce qu'au moment où la vague les roulait elles contenaient encore une certaine somme de substance organique qui leur don- nait plus d’élasticité et de résistance. La localité de Tosterup a donc subi de nombreuses transformations : située longtemps dans les eaux demi-profondes, au dessous du balancement de la mer, elle a été recouverte d’un dépôt fin riche en Lamellibranches, puis elle a émergé pour être soumise, après un mouve- ment très marqué d’oscillation, à l’action glaciaire. La marne exploitée est brunâtre, tachée de grains de glauconie; sa consis- tance est moyenne, les fossiles y sont conservés à l’état de moules. Nous avons recueilli à Tosterup les espèces suivantes : Belemnites subventricosus (Wahil.). Ammoniles Stobæi (Nilss.). Baculites anceps. Lamk. Patella ovalis (Nilss.). Gervilia solenoides (Defr.). Venus exuta (Nilss.). Pectunculus lens (Nilss.). Arcopagia, Sp. n. 18 MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE Corbula ovalis (Nilss.). Lucina, sp. n. A. Lucina, sp. n. B. Arca rhombea (Nilss.). Cardium, sp. n. Cardita, sp. n. (espèce pourvue de grosses côtes). Nucula panda (Nilss.). Mactra, sp. n. Lima punctata (Sow.). Lima, sp. n. (espèce pourvue de côtes très fines). Janira quinquecostata (Sow). Pecten virgalus (Nilss.). » membranaceus (Nilss.) » serratus (Nilss.). » septemcostatus (Nilss.). Moules indéterminables de Lamellibranches. Terebratula longirostris (Wahl.). Serpula conoidea (Lamk.). Serpula (moule indéterminable). Polypiers. Non loin de cette première marnière, de l’autre côté du ruisseau, près des mai- sons du lieu dit Rid-Mülla (le Moulin-Rouge), se trouve une excavation qui offre Fig. 8. — Tosterup (Rüd-Mülla). MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE 19 une coupe plus curieuse encore peut-être. Nous la donnons (fig. 8). Les cou- ches sont presque verticales et la roche a un aspect tout différent. La roche a se rapproche beaucoup de celle d’Ignaberga que nous verrons plus loin. Elle est composée d’un sable grossier quartzeux, aggloméré; les fragments de Bryo- zoaires qu’elle contient sont tellement roulés qu’ils ne sont pas même déter- minables génériquement. Entre deux couches dures, il s’en trouve une autre beaucoup plus tendre, mais de la même composition, b. A droite, sont des sédiments un peu différents ; les bandes © sont plus fines et plus riches en coquilles, nous y avons reconnu une Janira et quelques hui- tres, mais ces fossiles sont d’une telle fragilité qu’il nous a été impossible d'en conserver aucun ; les Bryozoaires sont fort nombreux, mais très roulés et brisés. Viennent ensuite des bandes noires, d, colorées, croyons-nous, par des ligni- tes ; nous ne voulons cependant pas affirmer le fait, n'ayant pas trouvé de frag- ments appréciables de cette matière. | En e, même roche qu’en C, mais plus fine et absolument infossilifère. En f, un conglomérat se rapprochant de celui de la première coupe, mais avec des blocs beaucoup plus gros, en raison probablement du proche voisinage des falaises. On peut voir dans notre coupe que les couches a sont presque verticales, les autres sont plus inclinées. Le bouleversement aurait donc eu lieu pendant la période crétacée, ou du moins aurait commencé à cette époque et ne se serait pas produit tout d’un coup, mais d’une facon assez lente pour que d’autres cou- ches aient pu se former et inscrire pour ainsi dire les oscillations du sol. Tosterup est le seul point où nous ayons observé le conglomérat, il yena quelques autres dans le nord de la Scanie, mais ils ne présentent pas le même intérêt. Le glaciaire et l’humus recouvrent cette coupe et prouvent par leur position horizontale, qu'aux époques récentes les oscillations du sol étaient terminées. Kopinge. — En revenant de ces marnières, nous nous sommes fait conduire à Kôpinge et ayant trouvé près de la station de Sventorp une auberge, nous nous sommes installé, afin de visiter plus facilement et plus attentivement les nombreuses marnières qui sont dans le voisinage et s'étendent à droite et à gauche du ruisseau. La plus intéressante est celle qui se trouve près du pont du moulin de Sventorp. Nous y avons rencontré d'assez nombreux fossiles. Voici la liste des espèces : Écailles et dents de poissons. Belemnites Lundgreni (de Morgan.) 20 MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDIVAVIE Ammoniles Stobæi (Nilss.) Aplychus. Avicula cærulescens (Nilss.) Lima punctata (Nilss.) Pecten inversus (Nilss.) & membranaceus (Nilss.) « orbicularis (Nilss.) Ostrea diluviana (Nilss.) « vesicularis (Lamk.) Moules indéterminables de Lamellibranches. Micraster Idæ (Cotteau). Nodosaria sulcata (Nilss.) Plantes. La roche est une marne grise, sableuse, très siliceuse à grains très fins, très friable et teintée par des grains de glauconie. La coupe de cette localité ne présente pas d'intérêt. Les couches sont légère- ment inclinées du N.-0. au S.-0., l’angle est difficile à observer à cause du manque de stratification dans la roche. Le clivage est cependant assez sensible et les blocs se fendent suivant des directions presque verticales, un peu incli- nées vers l’est et faisant avec le nord des angles de 55° E. et de 130° O. Cette re- marque, peu importante par elle-même, peut devenir utile si, par la suite d’autres observations viennent s’y ajouter. La marne de Kôpinge est partout recouverte par le limon glaciaire, elle est exploitée pour amender les terres. Kjuge-Strand. — En quittant le bassin d’Ystad nous nous sommes rendu à Christianstad dont nous avons fait le centre de nos nouvelles explorations. Après avoir pris connaissance des localités d’Ignaberga et de Balsberg que nous comptions revoir attentivement, nous avons accepté au château de Bäckaskog la gracieuse hospitalité qui nous était offerte par l’intendant de ce domaine. Bäckaskog est à environ 4 kilomètres de la station du même nom sur le che” min de fer de Christianstad à Salvesborg. C’est un point d’où l’on peut très faci- lement visiter les localités de Kjuge, d’Ifü et d'Oppmana. Nous avons commencé par celle de Kjuge. En face du village, à l’est, se développe un grand lac; le rivage voisin se di- rige du N.auS., il est rongé par les vagues qui, découpant les sédiments, y ont formé en beaucoup de places de petites falaises. Quelques-unes sont dans le Cré- MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE 21 tacé, ce sont celles que nous avons étudiées tout particulièrement. Nous y avons pris une coupe. (Fig. 9.) Fig. 9. H. umus, très peu épais et essentiellement variable. R. Glaciaire, contient une grande variété de roches cristallines et de silex arrachés à la Craie; la partie inférieure est très calcaire et pourrait être prise pour de la Craie, si elle ne contenait des blocs roulés cristallins. a. Calcaire, ou plutôt sable aggloméré assez dur, même composition que la roche £. 8. Roche tendre, composée de grains de quartz assez gros et de débris de coquilles. a. Zone presque entièrement composée d’Ostrea et de fragments d’autres fossiles, roulés et en mauvais état. Au-dessous on retrouve le calcaire friable 8. La plage du lac se divise en deux parties, l’une est couverte de blocs glaciaires B, tombées des falaises, l’autre S est unie et composée de la roche désagrégée par l’action des vagues, elle est très riche en fossiles et nous y avons fait une large récolte. Dans les falaises et sur la plage de Kjuge, nous avons recueilli les espèces suivantes : Coraz sp. Lamna sp. Belemnites Lundgreni (de Morgan.) Ÿ 1 MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE Belemnites subventricosus (Wahil.) Scalpellum sp. Serpula sp. Pecten subaratus (Nilss.) Spondylus truncatus (Lamk.) Ostrea diluviana (Linn.) « lateralis (Nilss.) « Cornu arietis (Nilss.) « _ haliotidea (Sow.) «_ flabelliformis (Nilss.) «_ curvirostris (Nilss.) Crania spinulosa (Nilss.) Caratomus peltiformis (Wahl.) Plaquettes et radioles de Cidaris. Bryozoaires. En remontant vers le nord, nous avons remarqué et nous signalons un gise- ment quaternaire de craie remaniée au pied des collines gneissiques qui bor- dent le lac à gauche, le même genre de ‘gissement existe à l'extrémité d’un pro- montoire qui se trouve en face du village de Gualof. Ces renseignements peuvent être de quelque utilité pour le tracé de la Carte géologique des environs du lac If6. Ifo-Strand (rivage d’Ifü). — Pour nous rendre aux localités d'Ifô nous avons suivi pendant un certain temps la route qui mène de Backaskog à Oppmana et tournant à droite à la hauteur de Barum, nous avons gagné la côte où des barques font le passage jusqu’à l’île d'Ifé. Nous avons atterri juste en face des gisements que constituent de petites falaises bordant le rivage nord-ouest de l'île. Les falaises peuvent être divisées en deux parties, l’une au sud, assez riche en Echinides et en Brachiopodes, l’autre, plus septentrionale, moins riche de ces genres mais contenant un nombre prodigieux de Belemnites subventricosus. La première de ces falaises est formée des bancs supérieurs qui font défaut, dans la seconde. Nous avons, en effet, remarqué dans la falaise du nord un plongement sud-ouest. La roche, plus ou moins dure, présente partout le même aspect, elle est com- posée de grains de quartz et de calcaire, elle est blanche, friable et remplie de débris de fossiles. MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE 23 Nous y avons pris la coupe suivante : (Fig. 10.) Fig. 10.— Coupe de la falaise du rivage de l'ile If5. h. — Humus. a. — Bancs durs, même roche, nombreuses huîtres. c. — Craie quartzeuse friable. s. — Sable de la plage. ut. . à, 0,40 ‘ (Le Quaternaire manque), _ Un banc de calcaire friable rempli de Bélemnites. . . .. 1,00 Un banc de calcaire plus dur presque entièrement com- posé d'Ostrea et de Belemnites. . . . . . . . . . . . .. 0,40 Un banc friable analogue au premier, mais moins ci en Bélemnites, c'est dans ce banc que nous avons ren- contré la Terebratula curvirostris. . . . . . . . . . . . . de 0,60 à 70 Un banc de calcaire plus dur avec Ostrea. . . . .. as 0,40 Une assise de calcaire friable que les limites de la coupe ne permettent pas de voir en entier. . . . . MT 2,00 Voici la liste des fossiles dont nous avons pu constater la présence dans les deux falaises d’Ifô. Fragments d’ossements indéterminables. Dents de Poissons. RS 21 MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE Belemnites subventricosus (Wahl.) Mitella (pollicipes) Nilssoni (Steenstr.) Moules indéterminables de Lamellibranches. Pecten lineatus (Nilss.) Spondylus truncatus (Lamk.) Ostrea vesicularis (Lamk.) « acutirostris (Nilss.) « pusilla (Nilss.)} « haliotidea (Sow.) « flabelliformis (Nilss.) € incurva (Nilss.) «_ curvirostris (Nilss.) « diluviana (Linn.) « Cornu arietis (Nilss.) Crania spinulosa (Nilss.) € Ignabergensis (Retz.) Terebratula curvirostris (Nilss.) Terebratulina Defrancii (Brongn.) Caratomus peltiformis (Wahil.) Plaquettes et radioles de Cidaris. De même qu'à Kjuge-Strand la plage est couverte de fossiles, mais ils sont moins bien conservés que dans la falaise où on les trouve aussi en abondance et en bon état. La colline la plus élevée de l’île étant composée de gneiss, il y a lieu de croire que la Craie des falaises repose sur cette roche, il n’a point été fait de recherches pour vérifier le fait. Oppmana. — Cette localité, moins intéressante que les précédentes, peut aussi être visitée de Bäckaskog; deux voies se présentent pour s’y rendre, la route, ou une traversée sur le lac Oppmana. Nous avons préféré la voie par le lac. A l'extrémité nord de ce lac il existe un four à chaux alimenté par une car- rière ouverte dans le Crétacé; les strates y sont horizontales et sans silex, la roche est composée de grains fins de carbonate de chaux mélangés à une forte proportion de grains de quartz. La chaux qui se fabrique avec cette roche est de très médiocre qualité et con- sommée sur place. Les bancs exploités dans la carrière sont assez fossilifères, le Belemnites sub- ventricosus surtout y est abondant ; suit la liste des espèces trouvées : - Belemnites subventricosus (Wahl.) Spondylus truncatus (Lamk.) MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINA VIE 25 Janira quinquecostata (Sow.) Ostrea haliotidea (Sow.) « vesicularis (Lamk.) « diluviana (Linné.) « flabelliformis (Nilss.) Terebratula longirostris (Wahl.) « curvirostris (Nilss.) Cidaris (plaquettes, radioles). Caratomus pelliformis (Wahl.) Balshberg. — Cette célèbre localité est située non loin et au nord du château de Rabelôf, sur les terres de M. Kennedy qui, d’ailleurs, fait les honneurs de ce gisement el de son beau domaine avec une bonne grâce et une amabilité dont nous nous empressons de le remercier ici hautement au nom de la science. Jadis une seule carrière était exploitée sur le contrefort du Balsberg, en face de Christinelund, aujourd'hui il y en-a deux, mais la plus intéressante est toujours l’ancienne. La nouvelle est située un peu plus à l’est entre la première et le Ra- belôf-Tj6, en bas du coteau; dans les deux la roche est blanche, grenue, friable, et possède une grande analogie avec le Limsteen du Danemark, bien qu’elle ap- partienne à un étage beaucoup plus ancien. Dans la nouvelle carrière que nous visitâmes en premier, un fait singulier frappe de suite l'attention. De gros blocs de roches cristallines sont mélangés, et en très grand nombre, au sédiment fin qui compose le Crétacé. A priori, ce semble être une anomalie, mais en, observant ces blocs avec soin on voit qu’ils sont couverts de restes de la faune crétacée; M. Lundgren a trouvé devant nous plusieurs exemplaires de Crania Parisiensis collés sur le gneiss et nous avons récolté dans les mêmes con- ditions des Serpules, des Spondyles et des Bryozoaires. Ce fait de trouver de tels blocs dans le Crétacé s'explique d’une manière bien simple. Le Balsberg était à l’époque crétacée un îlot et la mer battait les falaises cristallines de la colline, les blocs arrachés par les vagues sonttombés à la mer, des coquilles s’y sont fixées et plus tard ils ont été enveloppés par les sédiments. Nous avons signalé un fait analogue à Tosterup où des schistes siluriens sont mélangés à la pâte de la roche crétacée. Cette carrière n’est intéressante que par le fait que nous venons de signaler, elle est pauvre en fossiles, et il est impossible d'y prendre une coupe satisfai- sante. Il sera bientôt inutile d’aller la visiter car l’exploitation en est interrompue, la roche qu’elle fournit donnant une mauvaise chaux. Quant à l’ancienne carrière, bien plus riche en fossiles, nous n’entrerons pas 4 26 MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE à son sujet dans de grands détails, la description que nous donnons plus loin de la caverne de Balsberg fournira tous les renseignements utiles. Dans les couches du Balsberg, nous avons rencontré les fossiles dont les noms suivent : Belemnites subventricosus (Wahl.) Pecten dentatus. « septemplicalus. Lima punctata. « ovata. Ostrea diluviana. « curvirostris. « vesicularis. «_ incurva. « acutirostris. « lateralis. « hippopodium. « Cornu arietis. «Sp. Spondylus truncatus. Serpula PE Pollicipes Nilssont. Magas costatus. « spathulalus. Terebratula longirostris. Crania Parisiensis. Bryozoaires. Cidaris (radioles, plaquettes). Polypiers. Ignaberga. — La localité d’'Ignaberga est située sur la ligne du chemin de fer de Häsleholm à Christianstad. Près de la halte d’'Ignaberga un chemin tra- versant les tourbières conduit aux carrières qui, au nombre de deux, fournis- sent de la chaux à tous les environs. L'une de ces carrières attire l’attention par la profondeur des excavations qui ont été faites et par la grande quantité de fossiles qu’on y rencontre. La roche exploitée est un calcaire grossier, jaune-clair, rempli de débris de coquilles de Bryozoaires et d’Echinides; sa stratification est horizontale en couches très variables d'épaisseur, séparées entre elles par des niveaux plus sableux, dans lesquels les fossiles se rétrouvent en parfait état de conservation. Au fur et à mesure que l’on descend, les couches deviennent de plus en plus dures ; on ne sait pas sur quelles roches elles reposent. Le trait carastéristique de ce gisement est l'extrême abondance des Crarma Ignabergensis qui se trouvent par milliers dans les déchets de l'exploitation. MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE 27 L'autre carrière est dans la plaine à droite de la route qui conduit de la gare à Ignaberga, la roche s’y présente plus blanche et plus fine, plus friable et beau- coup moins fossilifère. Nombreux fragments de Belemnites subventricosus, fossile moins commun dans la première carrière. Nous n'avons pas relevé de coupe, les strates étant uniformes et horizontales. Sur le coteau, le calcaire est recouvert par le limon glaciaire, et en se dirigeant vers la vallée, il plonge et disparait sous la tourbe. Dans les deux carrières d’Ignaberga, nous avons recueilli les espèces sui- vantes : Dents de poissons. Belemnites subventricosus (Wahl.) Pollicipes Nilssoni (Steentr.) Scalpellum, sp. Ostrea plicata (Nilss.) « curvirostris (Nilss.) « incurva (Nilss.) Janira quinquecostata (Sow.) recten dentalus (Nilss.) € subaratus (Nilss.) «< membranacrus (Nilss.) Spondylus truncatus (Lamk..) . Avicula sp. n. (Grande espèce). Lima pusilla (Nilss.) « denticulata (Nilss.) Crania Ignabergensis (Retz.) <__ nummulus (Lamk.) Magas costatus (Nilss.) « spathulatus (Nilss.) Rhynchonella pectita (Sow.) « alata (Lamk.) « trianguluris (Nilss.) Terebratula longirostris (Wahl.) Terebratulina Defrancii (Brongn.) « striata (Wahl.) Serpula sp. Cidaris (plaquettes et radioles). Caratomus peltiformis (Wahl.) Salenia areolata (Wahl.) Bourgueticrinus ellipticus (Mill.) Pentagonaster quinquelobus (d'Orb.) Hannaskog.— A l'extrémité nord-ouest de notre Carte géologique de Bals- berg, est un lambeau crétacé découvert depuis peu d'années, et actuellement exploité d’une façon très active pour la fabrication de la chaux. La roche s’y pré- _ 28 MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE sente sous un aspect bien différent de celui que nous avons remarqué dans pres- que toutes les localités du nord de la Scanie; elle se rapproche de celle de Kô- pinge, bien qu’elle soit plus consistante. Elle se compose de grains fins de carbonate de chaux et de débris de coquilles, sa teinte est brun-clair. Ce calcaire contient très peu de quar!{z, il a à peu près la consistance du Lims- teen de Faxe et de Stevens-Klint, il est plus fin et moins friable. (Teneur en chaux, Ca O. Co? — 90 0/0.) Comme la Craie dans ce gisement est par lits horizontaux, l'exploitation se fait au pic; en dégarnissant la surface, on enlève la pierre sans difficulté. Ce calcaire est calciné à la tourbe dans un large four à cuve; il fournit la meilleure chaux de Christianstad. Un puits qui a été creusé dans le sol même de la carrière nous a permis de prendre la coupe que nous donnons. (Fig. 11.) Fig. 11. — Coupe de la carrière de Hannaskog. 1 5 I ii cn " à h. — Humus. c. s. — Craie à silex. g. — Glaciaire. m.' — Lits d'argile. c. — Craie sans silex. s. — Lits de silex. La seule particularité que nous ayons à signaler, c'est que la roche, sur une hauteur de 4"50, est remplie de silex noirs entre les bancs s et s, puis au-des- sous ils disparaissent complètement, ii ds. à MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE 29 La roche est peu fossilifère, cependant comme elle se travaille facilement, nous avons pu er extraire les espèces suivantes : Débris de poissons. Belemnites Lundgreni (de M.) Pecten membranuceus (Nilss.) « undulatus (Nilss.) Lima granulata (Nilss.) Spondylus sp, Ostrea vesicularis (Lamk.) Terebratula. Micraster Idæ (Cotteau). Caverne de Balsberg. — Quand on visite les anciennes carrières de Bals- berg aujourd'hui presque comblées, et qui étaient en pleine exploitation il y a environ un siècle, on trouve une porte, située en contrebas, construite avec des blocs de gneiss et de granite, à laquelle on arrive par un escalier. Cette porte donne accès dans une grotte très vaste et fort curieuse dont l'exploration com - plète est rarement possible, l’eau remplissant presque toujours la majeure partie ‘des galeries et des salles. En septembre 1880, nous avons eu l’heureuse chance, le printemps et l'été s'étant maintenus très chauds et très secs, de trouver cette immense et singu- lière caverne absolument vide d’eau, sinon de limon et de boue, et nous avons pu l’explorer dans ses moindres détails. Pour nous, la caverne de Balsberg est naturelle dans toutes ses parties, elle n’est pas, comme l'ont pensé plusieurs géologues, due au travail de l’homme, à l'extraction de la roche pour la fabrication de la chaux. L'entrée actuelle débouche, comme nous l'avons dit, dans la partie inférieure des carrières, et c’est dans le cours de l'exploitation qu'on en a fait la décou- verte. Nous allons donner une description minutieuse de la grotte ou caverne de Balsberg et en finissant nous établirons les raisons qui nous font considérer cette excavation comme naturelle. Après avoir franchi la porte on entre dans un couloir assez large, mais bas, où l’on ne peut circuler que courbé; on chemine ainsi quelque temps et on arrive dans une vaste salle très élevée, au centre de laquelle se trouve une butte conique assez importante due à la formation d’une cloche en ce point. On peut voir sur le plan que nous avons dressé de la caverne que ce premier carrefour mérite bien le nom de salle tant il diffère des couloirs qui y conduisent ou qui permet- tent d'en sortir pour s’enfoncer plus avant dans la montagne. Quand on a dépassé cette cloche, ou première salle, une ouverture se pré- 30 MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAWIE sente à gauche, il faut alors s'engager dans un étroit couloir qui n’a pas plus de 40 centimètres de large et 50 de haut. C'est donc en rampant et avec de vraies difficultés qu’on le franchit pour arriver à un puits de deux mètres environ de profondeur, dans lequel on descend sans peine pour se trouver bientôt en face de deux galeries presque superposées et un peu plus larges que celle qu'on vient de quitter. Nous avons parcouru celle du bas sur un espace de soixante à soixante-dix mètres, malgré la vase qui couvrait le fond, malgré tonte la peine que nous éprouvions à avancer, la voûte étant très basse, souvent étroite et hérissée dans tous les sens de roches faisant saillie ; plus dures que le reste de la formation, elles ont été ménagées par les eaux. Partout autour de nous nous avions des murailles et une voûte irrégulières, découpées, creusées ou présentant des por- tions courbes armées en mille endroits de Bélemnites formant une série de pointes très aiguës, que nos lumières faisaient briller comme des diamants, mais qui nous gênaient singulièrement dans notre marche en avant: c’est à leur substance cristalline (aragonite), qu'elles doivent d’avoir échappé aux éro- sions. Cette étrange galerie communique en plusieurs places avec celle du dessus. par de petits puits ou trouées, aussi serait-il dangereux de parcourir la galerie supérieure, on risquerait de descendre très brutalement d’un étage à l’autre. Après une demi-heure de cette singulière promenade, nous arrivâmes à un point où le couloir devenait trop étroit pour que le corps pût passer, il nous fallut revenir sur nos pas admirant à nouveau le spectacle vraiment bien curieux que nous avions sous les yeux. Les assises crétacées sont soutenues par de minces piliers découpés de mille façons très originales, ils sont nombreux mais assez espacés ; une pluie de grosses gouttes d’eau se détachait de la voûte ; elles brillaient à la lumière de nos bougies comme de longues étincelles et formaient sur le fond de la galerie, qui est garnie d'une couche de limon, de larges flaques qui miroitaient au-devant de nous. Le silence n'était troublé que par le bruit de nos pas dans l'étrange solitude de ces lieux où, jamais peut-être, l'homme n'’a- vait pénétré aussi loin que nous. Lors de notre première exploration de la caverne de Balsberg, nous n'avions apporté aucun des instruments nécessaires pour prendre une coupe de tout le souterrain, nous nous contentâmes donc de voir et de regarder, nous proposant de revenir au plus tôt et de faire plan, croquis et coupe. Nous n'avons pas tardé à mettre à exécution ce projet (voir le plan, fig. 12.) La vase qui recouvre le fond des galeries est formée par le dépôt des eaux d'infiltration qui en toutes saisons les remplissent généralement, et ces eaux prennent la substance de la vase dans les petits lits d'argile qui règnent entre à : MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE x les assises du calcaire, elle disssolvent aussi à la longue la roche dans les assises les plus tendres. Fig. 12. LÉGENDE … Cecêes de niveau li verte. — Courtes derhocan du Sol. À Predéntree delire B Bemiire Cho. DE LA CAVERNE DE BALSBERG — tt — Ecbelle F7 25 2 De retour à la première salle, nous avons repris notre exploration par la grande galerie qui a environ 40 mètres d’étendue, elle est toujours à l'abri des eaux et plusieurs fouilles y ont été essayées par le professeur Nordensjüld il y a quelques années (voir le plan général, aux lettres C). Nous avons retrouvé les excavations et les déblais de ces fouilles, faites dans des calcaires sans consistance, extrêmement fossilifères et nous avons pu y recueillir bon nombre d'espèces intéressantes, de Belemnites subventricosus (Wahl.), d'Ostrea, Magas, Spondylus, etc. En arrivant au fond de cette grande galerie qui semble se terminer en cul-de- sac, on trouve deux ouvertures très petites, qui donnent accès à un étage infé- rieur. L'une d'elles est garnie d’une courte échelle qui tient à peine, tant elle est vieille, et qui est sans doute celle qui servit au savant Linné quand il visita la caverne. | C’est par cette échelle qu'on descend dans une nouvelle galerie tortueuse, assez large, mais basse; on ne peut y circuler que courbé, elle présente les mêmes caractères que celle que nous avons visitée au début de notre exploration. En la suivant on rencontre, à droite et à gauche, de gros blocs de roches cristallines 32 MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE pris dans la pâte même du dépôt calcaire, et dont la présence serait difficile à expliquer si nous n’en n’avions déjà rencontré de semblables dans l’autre car- rière de Balsberg ; nous en avons parlé dans la description géologique de la localité (voir page 25). Ces blocs sont volumineux, quelques-uns servent pour ainsi dire de piliers à la voûte de la galerie. En continuant à avancer nous arrivâmes dans une vaste salle très élevée (voir plan général), c’est la plus curieuse de la caverne par sa forme et son étendue, le sol est couvert de roches tombées du plafond. En faisant le tour des murailles, nous avons observé entre de gros blocs de granile, plusieurs petites ouvertures donnant accès dans d’étroits couloirs où le corps pouvait bien juste passer. Nous avons pénétré dans l’un de ces couloirs et nous y avons retrouvé les mêmes caractères de l’action des eaux, les mêmes effets produits que dans les autres galeries de la caverne. Les blocs devenaient de plus en plus nombreux et formaient une série de piliers très rapprochés qui rendirent bientôt la marche impossible, force nous fut de revenir en arrière. Dans la partie centrale de la grande salle, où nous dûmes revenir, il y a un étranglement qui précède une troisième salle plus vaste encore que les autres, mais elle est en partie obstruée. Une cloche immense se forma jadis, il y eut effondrement, le glaciaire est descendu et la surface même du sol s’est abaissée ; on retrouve la dépression correspondante dans la forêt qui recouvre cette partie de la montagne. De gros blocs ont roulé dans l’intérieur de la salle, d’autres sont restés suspendus et n’attendent qu’un léger choc pour tomber à leur tour. Cette partie de la caverne est très dangereuse, et on ne doit la visiter qu'avec les plus grandes précautions, avancer doucement et éviter tout bruit violent. Au point de vue géologique, cette cloche présente une coupe fort intéressante : des assises crétacées qui s’étagent en corniche les unes au-dessus des autres, offrant à l’œil les différentes couches de calcaire disposées horizontalement et séparées entre elles par de minces couches d'argile. La roche est très blanche, remplie de fossiles que la prudence nous commanda de respecter. La faune, du reste, est celle que nous avons donnée à la description géologique de Balsbere. En commençant ce sujet nous avons dit que nous donnerions en terminant les raisons sur les lesquelles nous nous appuyons pour affirmer que la caverne est de formation naturelle, ces raisons, les voici : Dans toutes les galeries latérales que nous avons parcourues, nous avons en vain cherché les traces de la main de l’homme, mais, en échange, partout nous avons trouvé les actions évidentes de l’eau, la roche est rongée, non tra- vaillée ; comme elle est très tendre et très soluble les érosions ont été faciles, de là l'existence des deux groupes de galeries ; les grandes cavités ou salles se sont formées d’une façon analogue, sur les points où les supports manquèrent, MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE 33 il s’est produit, lors de l’abaissement des eaux, des effondrements plus ou moins considérables et successifs du toit des galeries. La figure 13 donne une coupe en travers de la première galerie parcourue. Elle montre que les assises sont en excavation sur une faible hauteur et suppor- tées en un certain nombre de points, et d’une facon irrégulière, par de pe- tites colonnes évidées en leur milieu comme celles que l’on remarque dans les laboratoires de chimie quand on dissout un corps soluble, non homogène. De plus, comme les lits de calcaire sont séparés entre eux par des couches argi- leuses a, l’argile qui n’a pu se dissoudre est tombée au fond de ces bassins souterrains et y a formé cette vase que nous figurons, b, garnissant le bas de la galerie. Nous avons parlé aussi plus haut du phénomène des Bélemnites respectées par les eaux, ce fait dû à la différence de solubilité de l’aragonite et du carbo- nate de chaux amorphe est une preuve de plus de ce que nous avançons. Enfin, le calcaire étant dans la caverne le même qu’à l'extérieur, il ne semble pas rationnel qu’une exploitation en cave ait été tentée, avec plus de frais et de difficultés, quand le travail d'extraction pouvait être fait à ciel ouvert ; d’ailleurs la forme générale de la caverne ne présente aucun caractère des systèmes géné- ralement adoptés pour les travaux souterrains. Qc 34 MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE Dans le plan et la coupe, (fig. 13 bis, coupe suivant AB), nous indiquons cer- tains points que nous n’avons pas pu reconnaître d’une façon précise, ainsi ce fait que l’entonnoir quifse trouve dans la forêt correspond à la seconde cloche E. ; nous n'avons pu nous en assurer qu’en entendant de l’intérieur les coups suc- cessifs frappés au dehors sur les roches amassées au fond de cet entonnoir ; les épaisseurs n'ont pu être calculées, elles sont donc données sous toutes réserves. MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE 35 CARTE GÉOLOGIQUE DES ENVIRONS DE BALSBERG Nous avons dressé la carte géologique des environs de Balsberg, sur la carte de l'état-major suédois, au 1/100,000. La portion que nous avons teintée géolo- giquement comprend, au sud Räbelôf, à l’est Osterlôf, tout le lac de Räbelüf, et va au nord-est, jusqu’à la côte du lac d'Oppmanna, en face du village du même nom ; à l’ouest l’Helge ä lui sert à peu près de limite depuis Hannaskog jusqu’au Araslôf Sjôn. Ce carré comprend tout le massif montagneux de Balsberg, et une partie de la plaine dans laquelle, plus au sud, se trouve Christianstad. L'aspect général de la contrée est très pittoresque, surtout dans la partie nord où les collines atteignent des hauteurs assez considérables : à Rütved, 127 pieds, à Hannaskog, 160 pieds. Mais la colline la plus élevée est celle de Balsberg, 325 pieds. Elle domine toute la contrée environnante, et de son sommet on jouit d’une des plus belles vues qu’il soit possible d’avoir en Scanie. En se tournant vers le sud, on voit Christianstad situé dans une immense plaine, à gauche et à ses pieds le Räbelôf Sjôn, plus loin l'Oppmanna Sjün ; puis, Bäckaskog sur une langue de terre qui sépare l'Oppmanna Sjon du If6 Sjon. Dans le fond du tableau, au sud-est, on voit la grande ligne bleue de la Balti- que qui couvre tout l'horizon. Le pays dont nous avons tracé la carte géologique présente le plus singulier assemblage de rochers abrupts et de marais. Au milieu du massif de Balsberg, dans un fer à cheval formé de collines ‘gneissiques, est un vaste terrain qui n’était qu’une tourbière, et même plus anciennement, un vaste marais. Mais l’année dernière (1879), M. Kennedy, propriétaire de presque tout le territoire correspondant à notre carte, a épuisé les eaux de ce marais en les envoyant dans le lac de Räbelôf au moyen d’un long canal qui suit le cours du ruisseau de Filkestad. Ce travail considérable a donné les meilleurs résultats, et aujourd’hui le marais a disparu et une grande super- ficie de terre a pu être livrée à la culture. 36 MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE Nous avons suivi ce canal sur tout son parcours. Il traverse d’épais bancs d'argile glaciaire, de grandes surfaces de tourbe et en plusieurs points la Craie remaniée ; la forme anguleuse des silex qu’on rencontre nous fait penser que le point d’où ils ont été arrachés est très voisin du canal, et nous supposons qu'il doit être à l’est de Filkestad dans les premières collines que l’on rencontre en se dirigeant vers le Balsberg. Nous avons fait pratiquer quelques fouilles qui ne nous ont présenté sur au- eun point le terrain crétacé en place ; mais partout nous avons trouvé des indices du voisinage de la pierre à chaux. La découverte de la pierre à chaux serait très utile dans le massif de Balsberg; la roche des deux carrières situées au pied sud de la colline n’étant pas de bonne qualité pour subir la cuisson, tout le pays doit s’approvisionner à Hannaskog. Tous les fragments de roche crétacée que nous avons rencontrés aux environs (ouest) de Balsberg ont un facies spécial qui semble appartenir plutôt à la Craie de Hannaskog qu’à celle proprement dite de Balsberg. La pâte est grise, bru- nâtre, fine, consistante, et renfermant de loin en loin des nodules de quartz de la grosseur d’une noisette ; d’ailleurs des fragments de Bélemnites que nous avons rencontrés dans cette roche nous permettent de fixer d’une façon absolue son niveau. Plus au nord, dans les environs d’Odesberga, de Esperüd, etc., nous n'avons plus rencontré de traces du terrain crétacé, les roches remaniées sont toutes primitives. | Dans le massif de Balsberg, les points où le gneiss affleure sont innombra- bles ; nous n’avons marqué sur notre carte que les plus importants. La plus grande partie du pays est couverte par les limons glaciaires dont l'épaisseur est très variable. En beaucoup de points elle est insignifiante, aussi n'en avons-nous tenu compte que d’une manière très relative dans le tracé de notre carte. Si nous avions voulu marquer strictement le limon glaciaire par- tout où il se trouve, nous n’eussions eu sur tout le carré qu’une seule teinte percée dans de rares places par de petits affleurements. Les alluvions modernes, du lac ou des rivières, sont très caractéristiques ; ce sont des sables, ou des vases grises percées dans tous les sens de tiges de végé- taux et remplies de coquilles lacustres, Unio, Anodontes, Planorbes, Lymnées, etc. Elles se reconnaissent très aisément, et d’ailleurs ne se trouvent guère qu'aux environs du lac de Räbelôf ou du Helge à. TABLEAU COMPARATIF . DES FAUNES DES DIVERSES LOCALITÉS CRÉTACÉES DE LA. SUÈDE — eo « LOCALITÉS NOMS GÉNÉRIQUES À SPÉCIFIQUES ET NOMS D'AUTEURS LIMHAMN ANNETORP QVARNBY TOSTERUP KÔPINGE KJUGE-IFO OPPMANNA IGNABERGA HANNASKOG BALSBERG CAL. À BACULITES DU COTENTIN MAESTRICHTIEN CRAIE DE CIPLY HERVIEN NOGORZANY Belemnites Lundgreni (de M.). . . .1....|....|... _ pazillosus. . . .. ....|....1.... — subventricosus (Wahl.) .,....1....|.... Nautilus obseurus (Nilss.). . . . . .|....1.... Baculites anceps (Lamk.). . . . . .|....|....|.... — obliquatus (Sow.). . . . . H. le alents - TEA 1e 29) SSP PP] PRE CPC PAPE AOADINIES SDINIger. à 4. de à à à donne VOTECN(Ie D) CEA RCE SPORE CAR) ERP EPS Pollicipes Nilssoni (Steenst.) . . . .|....[....[....[... — rigidus (Sow.). . . . . .|.... — lœvis (Some)... - unquis . se — elongatus (Steenst.) Angelini (Darw.). . . .. 1allar\(Darw:).". + . - +|+<. validus (Steenst.) . . .. Scalpellum maximum (Sow.). . — semiporcatum (Darw.).|....1....1....|.... — angustum (Dixon.). . .|....1....|... Trochus Basteroti (Broug.) . . . = lis (NHSS.) 5: +. à 22 NOEL OO RS UECS PARRIAESRNP REPES ERR Pen PE M ooretiontus(Nilss.) 2. . Lo hs.1... Pleurotomariu linearis. . . . .. EP ON te Shea loss dluss cle des clac Pyrula planulata (Nilss.), . . ... N Rostellaria auserina (Nilss.) . . .. Patella ovalis (Nilss.). . . .... Dentalium Browni (Hiss.). . . . . .|. Ostrea lateralis (Nilss.). . . ... .|.... vesicularis (Lamk.). . ... clavata (Nilss.) hippopodium (Nilss.) . . . .|.... AnCUrUI(INEISS. ) ne ee 1... euruirastriss (Nilss.}ans. . |... virginica (Lamk.). . . ... : acutirostris (Nilss.). ,,...1.,..|. flabelliformis (Nilss). . . .[...:|. MOD (NTISS- ER le Toraux Nous indiquons les sources auxquelles nous avons puisé les renseignements qui nous ont permis de dresser cette liste, par les initiales suivantes : N — Nilsson. — H = Hissinger. — S = Schlüter. — L = renseignements pris dans le musée de Lund, ou donnés par M. Lundgren. — n — nobis. (Documents per- sonnels.) 38 MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE É 4 m1 us > NOMS GÉNÉRIQUES sislsislselels|is 8 © ÉE ne 2 2 r Æ © » [2 D . = LA re) 5 % = © = SPÉCIFIQUES AMIE EEE se 1] > 1© = = DA Z < o n — re] [TC] ET NOMS D'AUTEURS |" |*|S|8|*|21818|$)#liel3121")2 | Reporr. ”. : » .| 1 5 3 41241113 4 6 2 4 | — hat INR OE 55e. A MT H. ++ |... 514 — diuviana {(Linné}. 1}: : 1.1.1, ARS Es 1e H kill — pu dalNISSENES. - Sl-e.-h.e H.! p. 21 A ET — ‘cornes QUIEN EE TS R.ES. 2 A PCR PR ER EP PE ä sil — HORMONE) 1-1. 1-0. IEEE (ORRE OPA er |: 2 ES PAR AT + |... — haliotidea (Sow.)...... CAR ENS ET H. + + |. U —' conCA ISOW-) See LS PP A SR PTE Spondylus truncatus (Lamk.) . . Dee FH. Pn. 9... 2.0 ee — lamellatus (Nilss.). . BJ Lrcelees: H. L . Er : — striatus (Goldf.). . . L. ee ce On EP Ce Lima $spinosa (Sow.). . . ses TU. .. PR PTE ERA RO PET | Le. | — punctata (Sow.). . . .. FN PRO, (OUR ACTA PS re 5 (A RTE) ES ET RAS, —drapdfai (Nils). 0 causes lrncleéeuhées Lie al ENS 2e H: a = TC 0 semisulcota (NIlEST). - 220. AS -- +1 /T:. H° 1. 1FRRRe. nm — granulata(Nilss.). . . . .. H: LH: ES MER AS) ES EE EUR PRE Par —N denticuria (NUS). AE EC lee Ice H H.-1-:.-Ll. SSSR RS EE — pusilla (Nilss.). AAA (NE (RO PPS H JH fe---l...p fl... “+ — elegans (Nilss) . . . . .. Cle ee H, Line Ie Pecten quinquecostatus (Sow.). . D. EH HAE Hi+|+| + _— — seplemplicatus (Nils.). . . 0 AL 2 PA INDE ARS (OERE Here FE — dentalus (Nilss.) . . .. mn nil fe I Re H. brie + — serratus (Nilss.). . . . . . D: IH. 16 Fler lee dire H: Emma ee — mullicostatus (Nilss.). . . eee PR SAS LE 5 I, RE ne — undulatus (Nilss.). . . . . EM 5 9 OS so.) Dress the hp — subaratus (Nilss.) . . . .. Da le H. LH: cesse RENE NS — pulchellus (Nilss.). . H. | H. H. H +| + + — . lineatus (Nilss.)?. . à sel 1 n drslss le cs en — arcualus (Nilss.). .... EE NS A" En D PE — virgalus (Nilss.). . . . .. SOA 008 | ON VERRA RAR ARS RU EL. Lnnlebr élus sk sale — corneus (SOW.). . . . …. . S Elec still cle ces les CON az — Nilssoni (Goldf.). . . . .. PAS Fi 2 00) | RC ER SE ARE ER < La + ne — membranaceus (Nilss.). . DANSE das cles n. |....).... LE ... T —. 1. 1ævis (Nilssi). 2... 4 4 14 le CPE: IE | L'EST | + ER PR r — inversus (Nilss.). . . Fe -mlsaha OR Avicula cœrulescens (Nilss.) . . . .|. H - A NE 2 Lt ST CT Inoceranrus Cuvieri (Broug.). . . H. Hl+l...|+1....| + — suleatus (Park.) . .. OR D CEE REC) CPE (EI CS Arca exaltata (Nilss.). . .. .. re . .. RS ELEC EECES PECES EEE ET — rhombea (Nilss.). . . ..., CR PRE nl... lle mien H. |. ++... |. + Ouais (NilsS.). Na RCE | IAE 1 LORS PERS | RS SE MT SL EP also LE Gervilia solenoides (Defr.) . . . . . . Mr 5 ISERE | PRE A) ion TC + |... Pectunculus lens (Nilss.) . . . . . .|.. D. ET lande als 2 REA ET JE Nucula ovata (Nilss.) . È LE NEO EPP RE CEA Re, LC +- LAURE: — truncala (Nilss.). . . . . . . AR | 7 st | + — panda (Nilss.). ...... De usa a ak aleisie dhamant cures le aise lee RMC — producta (Nilss.). . . .... “cc |18e Ce > Trigoniapumila. (Nalss.)}}. 2... Ac ea AN CS IC RCIP II Cardita Esmarku(Nilss}. MSI AT ENS: ceccdloscahcoerlacelr-ssele-cnles2ciree + — modiolus (Nilss.). . . .. PCR PORE: EODR SOS FOR OESQ lERCX ONCE) ECO CCS SEPT SOS Venus exuta (Nilss.). . .« .. : 0 | © CE EORER SP | ES ESS ER SAR CR CIRE 220 Corbula ovalis (Nilss.). . . el rerle re D T'es cleneale cases ecfese lee elec — caudatla (Nilss.) . . . . .. H: . sm le-cni- MORALE MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE 39 NOMS GÉNÉRIQUES - SPÉCIFIQUES ET NOMS D'AUTEURS LIMHAMN ANNETORP QYARNBY TOSTERUP KJUGE-IF 0 OPPMANKNA IGNABERGA HANNASKOG BALSBERG CAL, À BACULITES DU COTENTIN MAËESTRICHTIEN CRAIE DE CIPLY HERVIEN NOGORZANY Î | |! |! I! | | REPORTS Moue à 1 1 Lutraria qurgitis (Broug.). . . . .|....|....|., Crania spinulosa (Nilss.). . . . . .|....|. — tuberculata (Nïüss.). . — nummulus (Lamk.)..... — ignabergensis . . .. PAT USIENSIS . - à eo. «= —"ANÉIQUE. ee ses ne ce. LE! ME Thecidium vermiculare (Sch.). . . .[....1. Terebratulina Defrancii. (Broug.).|....|.-..|. — striata (Wahl.) . . .…. Terebratula carnea (Sow.) . . . . .|.... — longirostris (Wahl.). .|..., —— curvirostsri (Nilss.). .[....[.... — lœvigata (Nilss.). . — semiglobosa (Sow.) . .|.... — ovata (SoW.). . . . . _ plebeia (Dalm.) . ee — rhomboidalis (Nilss.).|....1. — ns is 5. 1... Terebrateila pulchella (Nilss.). - . .|....1....1....1....1.... Rhynchonella alata (Lamk.) . . . -|....|....1....|.... . — Fe CS: 10 MOSS PRES ECEE BRER RRE — triangulares (Niiss.): |. ...1-...1..,.1.... — 8-plicata. … . Magas costatus (Nilss.), . . . . .. Ù — spathulatus (Nilss.). . . . . — pumilus (Sow.) ....... Diastopora disciformis (Hag.). . . Pustulipora virqula (Hag.). . . .. Cricopora stellifera (Hag.) . . . . . _ verticillata (Gold.). . . .|. Ceriopora variabilis . . .. . ...,. Coscinopora globularis . . . ... .|....].... Cemopore milleporacez [Gold:). …..1"...1....1....1.:..1....0..,10... Eschara cyclostoma (Goldf.) . . , .|.... — elegans (Hag.). . .... Idmonza crefacea. ….. . ......1....1.... se D ne ROME OON((E STI) PEGEMERA 18 LE EAN RER ER RE ERA RO ET — prolifera (Hag.) . .. . .|. d ° re : — RO ET ac l=mullemns leselass aliens een ne 2 — PT GT AC TOR DE MENT PRE PRE PA EPA CRE RS) RP RS OS anus mitral(Goldf.).. 4. 2.....1....1..:. . Cabalipora pulchella (Rom.) . . . .|....[.... — striato-punctata (Hag.).|....|. Heteropora concinna (Rom.) . . Cellepora accumulata (Hag.). . . .|.... crepidula (Hag.). . . . .|... LE SUOMI EAN RON PA amphora (Hag:) .... 1: ui AU CIS OPEN FRE RHONE D ne slhsoeleseclece-le ÉTIENNE RP RS ER ER PET ÉLIAS PT CCE Or OT OO PACE) NC PA SPAS CDI PAC solos. lses. CRE CCS CR EEE CRE CES CES CR EE 40 NOMS GÉNÉRIQUES SPÉCIFIQUES ET NOMS D'AUTEURS MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE REPORT. , parvula (Hag.). . . .. lyra (Hag.). . . . + + ef... esse leseelossole.oelee ringen \(Hag:).: - «ll... 1:.-1--.4l-.--l...-|l...-l.+-l-.le... hexagona (Hag.). . .- .« .|.... irregularis (Hag.). . . .|... LIMHAMN ANNETORP Serpula crenato-striata (Münst.). .|....1.... conoidea (Lamk.) . . . . . .|.... implicata (Hag.). . . . . - |... Ditrupa mosae. . . . .. Ananchytles ovata (Lamk. suleata (Goldf.) . . . Micraster Idae (Cotteau) . . Holaster scaniensis (Lowen) . . le: discale: Echinobrissus minimus (d'Orb.). . .1....1....1....1....1. Caratomus pelliformis (Wahl.). . . Salenia areolata (Wahl.). . . . . .|....1....|. Cyphosoma radiatum . . Bonnissenti. .. Cidaris Wrighti. . .. clavigera (Kænig) . . . . .[....|.... subvesiculosa (d'Orb.). . .[....[.... ee ARE ER Pat S. Comaster Retzii (Lundg.) . , . . .|....|].. Bourgueticrinus elliplicus (Mill). .|.... Pentagonaster quinquelobus(d'Orb.)|.. Stephanophillia suecica (Ed. et H.).|....|. Lenticulites Comptoni (Nilss.) . . .[.... Lenticulites cristella (Nilss.) . . . . Planularia elliptica (Nilss.) . LI angusta (Nilss.). .« . . . Nodosaria sulcata (Nilss.) . . . .. lœvigata (Nilss.). . ToTAUx. . Limhamn. Annetorp. Qvarnby.. Tosterop . Kôüpinge . Kjuge-If6. Oppmanna Ignaberga Hannaskog. Balsberg . NOMBRE DES S',.1e7 je. . . Se . . * a | m Les D T] e l'A Æ M IE Al à = n :© oeil“ LH, ss S. n. S. NN. 26 be Re PS fe NT Re. rex AFS MN. m L. ….. Joe N. PCSI ; N. N. 4341 "192170 sie . . . . ter, . Diet . CD: . . . . . n' Hunt ‘arfer . . . . .. . OPPMANNA IGNABERGA HANNASKOG NOO0) PP OO 21 SUR N. |....l.... A ES" PC PR 12 | 29 | 8 | 59 CP . . . . . e ,e).v CRETE . . . . . BALSBERG cesolesouleeeos lo salssseleres consleossoloeselesselossshlossols.es B lz 1x És| 4 le HE #18 la < 46|e a dUI E a -b| 8 14 als d O " © re + — EE) PE CT DRE EEE CRE CCR CR PES PRES EE PET + |....| + Alt sic ae TS de CLS no ss 10 1 + M9 à SE . 29 3 FLO HERVIEN NOGORZANY |... |... ms... ss... es... |... MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE 41 Il est aisé de voir d’après ce dernier tableau comparatif combien les divers gi- sements que nous avons visités présentent de différence, quant au nombre des espèces qu'on y rencontre. L'ensemble de la faune crétacée de la Suède, contient au moins 170 espèces. Le tableau ci-dessous indique le nombre des espèces communes aux localités entre elles, deux à deux, il est la conséquence de la liste générale des espèces. Tableau des espèces communes aux localités deux à deux. SRE Re pére Pré t Sur z O Z = = E Z. : E = LOCALITES E E = . Ë S mA < Es = < tn :2 = & = a = HP E MEN S Sel < Le Annetorp .. . .| 18 2 (0) + 6 3 5) 2 2 Qyarnby:. . : 18 1 < 3 2 D 2 2 Tosterup. + …. 19 9 6 3 2 1112 KOpIngefs : AO TA el 14 LE 6, 9 Kjuge-Ifô. . . . 89 | 11 | 14 | 4 | 14 Oppmanna. . . 12 5 1 6 Ignaberga. . . 290] 210 T6 Hannaskog . . | 8 1 Balsberg. . .. 59 Il est facile de comprendre d’après les dix premières colonnes du tableau pré- cédent et d’après les coupes que nous avons données plus haut, que les terrains . crétacés en Suède appartiennent tous à la même grande période, la! Craie à Bé- lemnites. Nous rencontrons en effet dans toutes les localités ces Céphalopodes éminemment caractéristiques des couches sénoniennes. Nous avons exclu de notre liste les fossiles du calcaire de Faxe, la position bien déterminée de cet étage nous autorisant à le passer sous silence. Nous avons ajouté à notre tableau les fossiles du calcaire de Saltholm, d’An- netorp et de Limhamn, voulant comparer cette faune avec celle ;de la Craie blanche proprement dite, bien qu’elle en soit très distante. Les cinq dernières colonnes du tableau donnent la comparaison entre les faunes suédoises et celles des localités du nord et du centre de l’Europe qui peu- vent être contemporaines. 6 42 MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE Pour le moment, nous nous contenterons de faire dans les bassins crétacés de Malmü et de Christianstad des divisions locales, avant d'aborder en finissant ce travail, un court exposé de paléontologie stratigraphique générale. Nous prendrons pour types de nos étages les deux points de Kôpinge et de Balsberg, leurs faunes étant de beaucoup les plus importantes, et nous y ratta- cherons les diverses autres localités. Nous conserverons la division géographique en deux bassins ce qui donnera, dans le tableau suivant, une idée assez nette de notre classification : Bassin de Malmo. Bassin de Christianstad. Craie blanche de Qvarnby. Craie de Kôpinge. Craie de transition de Kjuge. Craie de Balsberg Calcaire de Faxe (à Polypiers et Bryozoaires). Calcaire de Saltholm. Ce qui nous fait penser que la Craie de Kôpinge est antérieure à celle de Bals- berg, c’est que le type de Bélemnite qu’on y rencontre (voir la description du Belemnites Lundgreni, pl. IT), se rapproche beaucoup du Belemnites paxillosus qu’on trouve dans la Craie de Qvarnby, et souvent aussi dans le bassin de Chris- tianstad. De plus, l’inclinaison des couches que nous avons pu observer dans l’île If nous donne aussi à croire que les sédiments de Kjuge-strand se trouvent au-dessous de ceux de l’île. Selon nos appréciations et d’après les résultats donnés par notre liste paléon- tologique, nous établissons dans les localités du bassin de Christianstad l’ordre suivant : Craie à Belemnites paxillosus et à Bel. Lundgrent : Küpinge, Hannaskog. Craie de transition : Kjuge-strand. Craie à Belemnites subventricosus : Balsberg, Ignaberga, Tosterup, Ifô, Opp- manna. Pour la comparaison des faunes de ces diverses localités, nous nous trouvons dans les conditions les plus favorables ; elles sont presque toutes côtières, l’abon- dance des Céphalopodes le prouve. Nous ne donnons notre avis sur cette difficile question qu'avec beaucoup de réserves, nos études sur place en Scandinavie pouvant être regardées par beau- coup de géologues comme insuffisantes ; nous ferons observer toutefois que nos conclusions sont d'accord avec les travaux de nos prédécesseurs. Nous avons choisi, pour les cinq dernières colonnes du tableau, les faunes de comparaison qui nous ont présenté le plus grand nombre d'espèces communes avec les formations du nord de la Scanie. MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE 43 En comparant les faunes des diverses localités du bassin de Christianstad, nous avons été amené à y faire deux subdivisions, l’une caractérisée par le Be- lemnites Lundgreni, Vautre par le Belemnites subventricosus ; celte distinction, pu- rement locale, nous semble devoir être supprimée, si nous passons aux relations de grands niveaux entre eux. D'ailleurs, le grand nombre des espèces com- munes à ces deux zones nous autorise à les réunir sur un même étage. Les Bryozoaires et les Foraminifères ne figurent pas dans ces dernières colonnes, ces classes d'animaux ayant été étudiées d’une manière incomplète et trop irrégulière pour pouvoir servir de terme dans une comparaison aussi étendue. L'étude comparative de localités aussi différentes présente de nombreuses dif- ficultés : aussi croyons-nous utile de rappeler en quelques mots les caractères généraux des faunes qui entrent en présence. Maestrichtien. Faune sous-marine, appartenant à une zone relativement pro- fonde et bien au-dessous du balancement des marées ; elle se compose de Bryo- zoaires, Brachiopodes, Foraminifères et Échinodermes. Les Céphalopodes, Gastropodes et Lamellibranches ne s’y rencontrent qu’à l’état d'accident. Les sédiments y sont fins, preuve de la lenteur du courant né- cessaire à l'existence des Bryozoaires. Craie de Ciply. Mèmes caractères généraux que le Maestrichtien; semble en être extrèmement voisine, sinon l'équivalent. Calcaire à Baculites anceps du Cotentin. Faune moins profonde, nombreux Cé- phalopodes, Gastropodes, Lamellibranches, Brachiopodes, Échinides et Bryo- zoaires, mer tourmentée par les courants. Hervien. Faune abondante surtout en Gastropodes et Lamellibranches ; les Céphalopodes et Brachiopodes y sont rares, les Échinides et Bryozoaires man- quent. Marnes et calcaire marneux de Nagorzany.Céphalopodesnombreux, Brachiopodes rares, faune essentiellement composée de Gastropodes et de Lamellibranches ; les Echinides et Bryozoaires manquent ; sédiments fins, déposés dans des eaux tranquilles à peu de profondeur, mais au-dessous du balancement des marées. Les faunes qui présentent le plus d’analogie avec celle du bassin de Christian- stad sont celles du Maestrichtien et de la Craie de Ciply, la faune de Scanie ayant ün cinquième de ses espèces contenu dans celle de Maestricht et un sixième dans celle de Ciply. Les différences considérables qui existent entre la faune belge et la faune sué- MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE A doise sont très probablement dues, non pas aux conditions hydrographiques dans lesquelles les dépôts se sont formés, mais bien à l'existence de deux pro- vinces malacologiques distinctes. Quant aux faunes du Cotentin, de Herves et de Nagorzany, elles s’éloignent de plus en plus de celle de la Scanie à laquelle elles ne fournissent plus qu'un dixième environ de ses espèces. Les autres localités du Crétacé supérieur s’en éloignant encore davantage, nous n’avons pas cru devoir les faire entrer dans notre liste comparative. Nous croyons donc assigner à la Craie d’Ignaberga, de Kôpinge, etc…., la place réelle qu’elle doit occuper dans l’échelle géologique en la rangeant au- dessus de la Craie de Meudon en correspondance avec celle de Maestricht et de Ciply. Elle représente pour nous le dernier terme du Sénonien de d'Orbigny. MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE 45 DESCRIPTION DU BELEMNITES LUNDGRENT Genre BELEMNITES BELEMNITES LUNDGRENTI (de Morgan). ANIMAL. — Inconnu. RostRe. — Allongé, présentant dans sa moitié antérieure la forme d’un tronc de cône très allongé, dont la grande base est d'environ les + et la petite : de la hauteur. Vers la partie postérieure, le rostre devient acuminé et se termine en une pointe obtuse, terminée elle-même par une pointe aiguë. Section du rostre elliptique, d’excentricité variable, selon la hauteur à la- quelle on prend la coupe. Maximum des axes correspondant à la partie renflée (A —7 — a —6). Minimum des axes correspondant au tiers postérieur du cône chambré (A — 19,50 — a — 19,00). Scrure. — Longue, occupant environ les ? de la cavité. Caviré. (cône chambré). — Elliptique, très longue, conique; la base du cône estla moitié de sa hauteur. La chambre oceupe le : de la hauteur totale du rostre. Dans l’intérieur du cône et sur la partie qui fait face à la sciure est une impression rectiligne sui- vant la génératrice du cône. Impressions dorsales très marquées, larges, il en part des sillons ramifiés. 16 MÉMOIRE SUR LES TERRAINS CRÉTACÉS DE LA SCANDINAVIE RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le Bélemnite le plus voisin du Belemnites Lund- greni est le Bel. paæillosus (1) qui présente tous les mêmes caractères de détails et n’en diffère que par sa forme générale cylindrique et sa section circulaire. Avec l’âge, il se développe chez le B. paxillosus un caractère inverse de celui du B. Lundgreni, le rostre tend à s’élargir à sa partie antérieure et le tronc du cône antérieur, au lieu de présenter sa petite base correspondant à l'ouverture de la cavité, y atteint son maximum de largeur. Ce caractère est moins sensible chez les jeunes individus et ne se développe guère qu'alors que le rostre a atteint une longueur d'environ cinq centimètres. Le Belemnites americanus (Morton), du Crétacé supérieur du New Jersey est par sa section elliptique assez voisin du B. Lundgreni. Mais il n’est jamais lancéolé et conserve toujours la forme cylindrique dans le jeune comme dans l'adulte. LocALITÉS. — Nous avons rencontré cette espèce en Scanie à Kôpinge, Han- naskog, Kjuge-strand ; et en Belgique dans la Craie brune de Ciply. (1) Belemnites paxillosus — Lamarck, 1801. Syst. des anim. sans vert., p. 104, et non Belemniles mucronatus v. Schlotheïim, 1820. Petrefact., p. 47. Wahlemberg. — Nilsson. Hissinger. G. Forchammer. Hissinger. Christofer puggard. Durocher. Fr. Johnstrup Lundgren. Ch. Schluter. « « Lundgren. Fr. Johnstrup Angelin. Lundgren. BIBLIOGRAPHIE Amæn, Académ., T. 1, (Holmiæ), 1749. Musœum Tessianumn, (id.), 1753. Syst. Nat. Cura Gmelin, (Leipsig), 1788. Petref. telluris Svecanæ (in Nov. Act. Reg. Societ. vol. VIIT), (Upsal. Petref. suce. format. Cret., (Lund), 1827. Esquisse d’un tableau des Pétrifications de la Suède (Stockholm), 1831. Danmarks Geognostike forhold, Kjübenhavn, 1835. Lethæa svecica, seu petrif. svecana, 1837 Môüens géologie, (Copenhague), 1851. Étude sur la structure géologique de la Norwège, de la Suède et de la Finlande (Mém. Soc. Géol. de France), 1856. Faxe Kalkens Dannelse (in. Mém. Ac. Sc.), (Copenhague), 1864. Bidrag till Kännedomen om Sattholms Kalkens geologiska forhällande, (Malmü), 1865. Die belemniten der Insel Bornholm, Deutchen Géol. Ges. XXVI, 4, p. 827. Uber das relativex alter des Faxekalken, Kiel, 1866. 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Coupe longitudinale présentant la partie dorsale du cône chambré. . 7. Belemnites Lundgreni (de Morgan). Individu adulte. Vu du côté dorsal. — Localité : Ciply (Belgique), de notre collection. . Ta Le même. Vu de la partie antérieure. 8. Belemnites Lundgreni (de Morgan). Individu adulte. Vu du côté ventral. — Localité : Han- naskog (Scanie), de notre collection. . 8a Le même. Coupe transversale correspondant au maximum de renflement. ig. 9. Belemnites paxillosus (Lamarck). Individu de grande taille. Vu du côté ventral. — Lo- calité : Meudon (Seine-et-Oise), collection de l'école des Mines de Paris. Exem- plaire figuré par E. Bayle, 1879, IV vol. Cart. Géol. de France. . 10. Belemnites paæillosus (Lamarck). Individu adulte. Vu du côté ventral. — Localité : Maes- tricht (Hollande), de notre collection. . 10a Le même. Vu de la partie antérieure F. Aureau, — Imprimerie de Lagny. em JUAUAUDISSEP [EUE’) S9UI9POUL SUOTAN]I "FCO G,) 0.809) P'TIT 200 90047 99987949 UOTEULAO 4 S9ADIULId S2400y EF AANHIAT op CA enr: Norhà 17 ES f JHAISIVE AU HISSVK ANG ANOINDO TON ALAVO JUAURJNOS HISTA E Se7I[P00] S9] Jnod) sa7e4oa SONO — °F 007) 9 290 F2 PNY OPOLT OP POI sa$erA 22 SaJA °0©@ UrOI0Jÿ 9p f ded SHISIA SJUI07 ve. Ù —— ne9}EQ ua Sd1BT e DUC en = 7 | sanayay XT2P XnE Seunurmo 7) te UBWUPIF PAP ZZZ2 utyo$uv. p suonra2sqQ K SUOI}E}S = 497 9p SuU9a/") .- Tr HAN AIT : EYE. , 2 Que ISIE T E our pre Rs” y LL A $ = é F HIS HNG AD DA TT è æ) L277/4e8 / , K Ÿ À À ! Fe vûng 07 *Q 20000777 0/7) # KA) ee 6 PPOGISNAY À CIS PS A S9981949 SUIBJ9Y SA, ANS UBUIPI"] PA 3° utpo8uy, p SUOTBA49ISQO S2P uosreaeduroo Y yueyuasoud AINVOS VT 0 ANOIMOTOAN ALHVI 4 CETTE EE 7 Belemnites Lundagrenkx. paxullosu Se ?S Beleminute 1g 9-10 [1 ITI LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS ‘| 10101089 IT AT4Qe 1 LO FX I Y A4 2m AOMAAI 4 4 Œ (XUAQ AUOT — AI442 AMMIRIOAT ni {1 — IQ Ti F ï NIET à | FAR Vi CT + e mt. L : L £ }} LES 24” BAC MÉMOIRES SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE TROISIÈME SÉRIE. — TOME DEUXIÈME III LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE PR ENNWEONS' DE PARIS M. TERQUEM PARIS AU LOCAL DE LA SOCIÉTÉ, RUE DES GRANDS-AUGUSTINS, 7 1882 10e L AMSIAUNC AMONT EAN axé 2107 ” A TE D, | AE | M TT CPR! | ; et à 4 er ne Te AA CFA se , EU ferr0 ré : | vur? put Ar ve tp nil r LT ETES f UR 1 FT CT Or Y Ti TM LE FILEN CRD LECLERC CT pas) HI JE LA ERRATA ET ADDENDA Page 29. LAGENA. PI. 1, fig. 16. Nous avons trouvé cette coquille dans d’autres localités de la même zone, et nous avons reconnu, d’une part, que l'ouverture est entourée de stries, et d'autre part, que la sphéricité est rendue irrégulière par l’adjonction de quelques loges : caractères qui rangent cette coquille parmi les Globulines, dont elle représente une espèce nouvelle. Par sa forme, cette coquille se rapproche du Polymorphina myristiformis, Will (4), et en diffère par ses côtes qui sont entières au lieu d’être brisées. Page 50. PENEROPLIS OPERCULARIS, d'Orb. PI. I, fig. 29. Nous avons trouvé cette coquille entière et nous avons reconnu qu'il y avait erreur dans le classement ; elle représente la coquille adulte du Vertebralina lœvigata, d’Orb. Page 179. QUINQUELOCULINA TRUNCATA, Terq. Après les mots u/{imo angusto, ajouter : incurvato, altera facie, loculis tribus, interno anguslo. (1) Williamson, Foram. des côtes d'Angleterre, p. 73, pl. VI, fig. 156. eo _. an : "7 Ré ae er re tu “US Piel kr HŒiÉA 1% VE 1 : il ? L ve 2 : h È . «0 Ent à 8 mou #8 js UV Abba: RIT j f \ atur' ti dont fr, 2 f he ; À . 1 JS i | ré of va ñ et à d # y as | Ho ; n {! wir re LE | 6 ru ndlr abat sad anétiaghent ui M . LR] LA T1 2 ALEE d s0Padoi0 146 foriég #lfophe Sen « F E*% ( x | g ù 7e i À OS EN ! j ARE VO 2 bp} ,6trrint « à | À ) Fuyh auf ét dés 44 516 = ; . É . AL 85 tam +0 AWAUÉ nu ..0 "aus D Eat Vimrec aid rin À Fate PR Tete TN OR | | ; ' 17 1h Î , VE ! Bart (0e Lies: 5 " RER à ss FAPRCRE EN dr L Ê : | In 4 L A ETIS IGN ë H | | L'EV°5, CNE ANS re va ’ d'u "3 JA 028704 var L'OR: sa ' » Û #2? 2 # TS ME Va Pr: " RE =" L III LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS Par M. TERQUEM INTRODUCTION Les collections des fossiles des terrains tertiaires parisiens, quelle que soit leur richesse, se font toutes remarquer par l'absence de la faune microscopique ; et si l’une d’elles en possède quelques séries, elles ne sont ni déterminées, ni classées et en tout cas elles sont très incomplètes. La faune microscopique est plus étendue qu’on ne le croit en général; elle comprend quelques Gastéropodes (1), des articulations et des plaques de Crinoi- des, des Foraminifères, des Entomostracés-Ostracodes, des spicules divers et pro- bablement des Diatomées. La recherche de ces fossiles est très facile en elle-même, vu l'abondance des matériaux, la richesse des dépôts, mais leur étude exige un travail assidu, et très long, qui ne saurait être accompli qu'en plusieurs années ; il faut, d’un autre côté, explorer toutes les localités qui appartiennent à la zone, pren- dre pour chacune d'elles plusieurs échantillons, enfin établir des inventaires partiels, qui indiqueront les conditions particulières qui auront présidé à la formation de chacun des dépôts (2). (1) Nous avons trouvé un Phorus de moins d’un mill. de diamètre. (2) Chaque terrain a un ensemble de faune qui sert à le caractériser ; les faunes partielles caractéri- sent de même les étages, les assises, les couches ; ainsi, bien que nous n’ayons encore étudié que très superficiellement quelques localités de l’Eocène, nous voyons chacune d’elles remarquable par une série plus ou moins nombreuse de fossiles exceptionnels ; les faunes de Grignon, l’Orme, Parnes, Saint- Sulpice, Saulx-Marchais, Guespel, Septeuil, etc., semblables comme faunes tertiaires, diffèrent toutes entre elles, par la présence ou l’abondance de quelques genres ou espèces particuliers. x. 2 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS La recherche des fossiles ne doit pas se borner à l'examen exclusif du sable calcaréo-marneux; il faut y joindre celui du sable contenu dans les grands fossiles, qui renferme souvent les coquilles les plus fragiles, ou celles qui, enfermées dès le principe, ont été préservées contre le roulement des flots ou contre l’action corrosive des eaux ; parfois ce n’est que de la sorte, qu'on peut obtenir certaines espèces douées de tous leurs caractères. Devant ces difficultés d'exécution, j'ai pensé, qu’au lieu d’attendre l’accom- plissement entier des recherches, il valait mieux diviser le travail et publier l'inventaire d’une ou de deux localités, à mesure qu'il serait prêt. De la sorte, l'étude de chaque localité deviendra indépendante de celle qui l’aura précédée et n’exigera plus qu’une liste d'espèces, d’après les listes déjà établies, ainsi qu’une planche ou deux pour les espèces nouvelles. Cette division du travail présente encore cet avantage, qu’il permet le concours des géologues qui, trouvant des jalons déjà indiqués, voudront suivre cette voie de recherche rendue plus facile, et compléter l'œuvre commencée. Il est reconnu en principe que les mers, qui ont donné naissance aux divers terrains fossilifères, ont dû, dans l'origine, posséder une série d'animaux à organisa- tion très simple, comme en contiennent les mers actuelles. Cette loi est rigoureuse et nécessaire devant la population exubérante des mers, où chaque habitant occupe une place obligée, constitue un anneau de la grande chaîne et est appelé par l’ordre de la nature à remplir une série de fonctions ou à servir à une desti- nation quelconque : ainsi les Foraminifères vivent d’Infusoires et de Diatomées ; puis eux-mêmes servent de pâture aux Polypiers et aux Eponges, qui les aspirent dans leur mouvement péristaltique ; celles-ci enfin sont dévorées par des Pois- sons et des Crustacés (1). Pour faciliter l'étude des Foraminifères, nous entreprendrons de faire un résumé des observations que nous avons exposées dans les introductions de nos précédentes publications ; nous n’en prendrons toutefois que celles qui pourront s'appliquer aux coquilles tertiaires. Nous aurons à parler de la dénomination de cette classe de fossiles, de leur constitution, de la classification des genres, enfin de l’animal et de son organisation. En 1826, d'Orbigny (2) établit le tableau méthodique des Céphalopodes ; il les divisa en deux classes principales : 1° Les Siphonifères, comprenant les Nautiles, les Ammonites, les Seiches, etc. ; 2° les Foraminifères, dont les animaux sont privés de siphon, mais dont la coquille est divisée en loges et dont la forme se rapproche plus ou moins des Nautiles. (1) Nous avons trouvé l'intestin d'une Langouste ne contenant que des spicules siliceux d'éponges. (2) Annales des Sciences naturelles du Muséum, 1835, 2: série, t, III, pe 314. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 3 En 1835, Dujardin (1), ayant observé la marche de ces animaux, l'usage qu'ils font des filaments qu'ils émettent et la propriété qu'ils possèdent de les retirer, conclut qu’on ne peut voir dans ces organes de véritables tentacules, mais bien une substance animale primaire, qui s'étend en quelque sorte comme des racines ; de là le nom de Rhizopodes qu'il leur a appliqué et qui comprend toute la famille, c’est-à-dire les animaux marins et d’eau douce ; mais la dénomina- tion de Foraminifères est restée exclusive pour les animaux de la première catégorie. Vers la même époque, Dujardin apporta au Muséum des Foraminifères vivants et démontra que ces animaux, loin de pouvoir être rapprochés des Céphalopodes, devaient, par leur organisation très simple, être placés dans les derniers rangs de l’échelle des êtres ; qu’ils devaient constituer une classe à part en raison de cette simplicité d'organisation : « une matière animale rose ou orangée, très contrac- tile, de la consistance d'un mucus épais, susceptible de s'étirer en fils et rempli de gra- nulations irrégulières. » En effet, les Foraminifères furent depuis rangés avec les Amorphozoaires, dans le voisinage des Protozoaires et des Eponges. Les Foraminifères sont des animaux à constitution très simple, toujours ren- fermés dans une enveloppe. Cette enveloppe est formée d'un ou de plusieurs segments ou loges, qui affec- tent les dispositions les plus variées, en ligne droite, enroulés, pelotonnés, etc. ; mais quelle que soit cette disposition, tout Foraminifère commence par une loge sphérique ou ovale ; la manière dont s'opère le développement de la coquille par l’adjonction des loges, détermine l'établissement des ordres, des familles et des genres. Le test est membraneux, calcaire ou siliceux. 1° Le test membraneux, qui ne comprend que le genre Gromia, se montre parfois couvert de plaques siliceuses soit sécrétées par l'animal, soit simplement agglutinées. 2° Quand le test est calcaire, il peut être vitreux, opaque, spathique ou por- cellané, agglutinant des débris de coquilles ou des petits cailloux, se couvrant de sable fin, qui lui donne un aspect complètement sableux, tout en faisant encore effervescence avec les acides. 3° Le test peut être entièrement siliceux. Le Lias moyen de la Moselle contient deux coquilles complètement siliceuses et qui ne font aucune effervescence avec les acides : l’une est une espèce qui appartient au genre Znvolutina ; l’autre constitue le genre Annulina (2). (1) Terquem, 1e Mém. sur les For. du Fuller's Earth de Fontoy, p. 20 et suivantes, (2) Il se peut que ce dernier fossile soit à tort placé parmi les Foraminifères et ne soit en réalité qu’un spicule, dont le classement serait à faire ; nous avons trouvé un corps tout semblable, égale= ment siliceux, sur la plage de Dunkerque. 4 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS Les coquilles fossiles, selon la nature des terrains qui les renferment et selon les genres, varient beaucoup dans leur mode de pétrification ; parfois, cependant, elles présentent les mêmes caractères dans la constitution de leur test que les coquilles vivantes. Les coquilles à test calcareux ont 1° une constitution dense et opaque, et malgré cela peuvent encore être couvertes de pores, ou 2° un test vitreux et posséder des pores et des perforations ; avec la constitution dense, la coquille ne peut être que poreuse et ne se montre jämais pourvue de perforations, celles-ci ne se présentant que sur les coquilles vitreuses. Les perforations, presque toujours munies d'un prolongement extérieur (1), donnent passage aux filaments que l’animal peut émettre ; les pores d’un 300° ou 400° de millimètre de diamètre ne peuvent se prêter à ces émissions, mais servent à la production d’un liquide animalisé, gras, qui recou vre la coquille. Pour les fossiles, cette substance préservait les coquilles de l'attaque des courants acides et contribuait ainsi à leur conservation : les Brachiopodes fossiles, doués de la même propriété, ont ainsi pu être conservés et se produire avec leur test et par- fois même avec leur coloration primitive, à travers tous les terrains, depuis le Silurien jusqu'aux époques tertiaires. Les Foraminifères fossiles à texture dense ou vitreuse et doués de perfora- tions, mais privés de pores, étaient, au contraire, selon la perméabilité des terrains, plus ou moins promptement attaqués par les courants acides ; ce fait explique l’absence presque complète des Agathistèques (2) dans les terrains crétacés ; tandis que cette famille est très abondante dans le Lias et dans l’Oo- lithe inférieure, où des argiles denses, réfractaires à toute perméabilité, la protégeait contre les courants. Ainsi dans les coquilles vivantes ou fossiles, les pores ne sauraient être confondus avec les perforations : les uns contribuent à la conservation de la coquille, les autres, au contraire, provoquent sa destruc- tion plus ou moins prompte. Indépendamment des pores et des perforations, les Foraminifères sont munis d’une ou de plusieurs ouvertures. Dans le plus grand nombre des genres, cette ouverture est unique; certains genres sont exceptionnellement doués de plu- sieurs ouvertures, les Polystomelles, les Rosalines ; parfois dans un genre, quel- ques espèces seulement présentent ce caractère, comme certaines Globigérines, et Planorbulines. (1) Dans les coquilles qui par leur nature s’attachaient à des corps durs ou à des plantes, les perforations de la face inférieure se montrent privées de ce prolongement et sont en général obli- térées ; on obtient la démonstration de ce fait, en touchant la face inférieure de la coquille avec un pinceau imbibé de carmin ; on voit que la couleur ne pénètre pas, tandis qu'elle colore immé- diatement la face opposée. (2) On n’en connaît que deux espèces dans tout l’ensemble des terrains crétacés. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS = La position de cette ouverture présente un caractère important pour la détermination des genres : 1° l'ouverture se produit à l’extrémité de la dernière loge, les Dentalines, les Cristellaires ; 2° elle est placée contre le retour de la spire, les Nonionines, les Nummulines ; 3° placée contre le retour de la spire, elle remonte le long du bord latéral de la dernière loge, les Nubéculaires ; 4 placée de même, elle suit le bord interne inférieur de la dernière loge, les Truncatulines ; 5° parfois l'ouverture est placée au milieu du bord inférieur, les Rotalines. En aucune circonstance, l'ouverture ne se produit sur la face supérieure de la coquille ; de la sorte il est toujours facile de distinguer cette face de l’infé- rieure, quelle que soit la forme de la coquille. La coquille des Foraminifères a ses deux faces semblables ou dissemblables ; pour le premier cas, les animaux ont vécu libres à tous les âges ; pour le second, l'animal a attaché sa coquille à un support ; ce support peut être un corps mou ou flexible, une plante, ou un corps dur, une coquille ou une pierre. Dès lors cette fixation de la coquille présente plusieurs caractères : 1° la coquille fixée sur un corps dur peut y être soudée et ne peut en être détachée sans se briser : Placopsilina, Webbina ; 2° la coquille fixée sur un corps dur pendant le jeune âge, s'en détache spontanément dans l'adulte, tout en restant régulière, quoi- que les deux faces soient dissemblables : ARotalina, Rosalina ; 3° la coquille se détache de même et reproduit les déformations résultant de la forme du sup- port : certaines espèces de Nubecularia, Truncatulina, Planorbulina ; 4 les coquilles attachées au limbe foliacé des plantes, ne présentent parfois aucune déformation : certaines espèces de Rotalina; parfois elles sont simplement ondu- leuses : Peneroplis, Orbiculina ; 5° enfin les coquilles, attachées aux tiges qu’elles embrassent en partie, sont canaliculées, repliées en forme de gouttière : cer- taines espèces de Nubecularia, Bulimina, Spiroloculina ; où en forme d’anneau, quand la coquille embrasse la tige en son entier : une espèce de Nubecularia. La surface interne de la gouttière et de l’anneau se montrent constamment lisses, En résumé, la coquille est {xe, quand elle est soudée à un support ; elle est attachée, quand elle se détache d'elle-même ou qu'on peut la détacher sans la briser. Cette adhérence peut se produire par la face supérieure, où se présente la spire d'enroulement, comme dans quelques espèces de Rotalina; ou par la face inférieure, où la spire d’enroulement peut également se produire, comme dans les Truncatulina; la position de l’ouverture indique le côté adhérent : dans le premier cas, il est supérieur; dans le second, il est inférieur. La coloration de la coquille des Foraminifères est peu variée; pour les coquilles vivantes, les vitreuses sont incolores et transparentes ; les translucides ont en général un reflet opalin ou une teinte rose ; les opaques sont blanches, à surface terne ou brillante ; dans ce dernier cas, on voit parfois les loges bordées 6 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS de noir et leur succession produire une coquille couverte de bandelettes alterna- tivement blanches et noires : quelques espèces de Quinqueloculines. Dans un même genre on voit parfois des espèces présenter chacune de ces variétés de constitution, vitreuses, opaques, porcellanées, avec ou sans pores, avec ou sans perforations : les genres Rotalina, Truncatulina. Nous avons dit plus haut que les Foraminifères fossiles présentent une grande variété dans leur constitution,' selon le terrain qui les renferme ; ainsi dans le Lias de la Moselle, toutes les Cristellaires et les Dentalines sont en cal- caire spathique rouge, tandis que dans l'Oolithe inférieure de ce département ces coquilles sont, les unes translucides et les autres transparentes ; les Agathis- tègues du Lias moyen de la Meurthe sont en calcaire grenu, d’une couleur grisâtre et translucides, de même que celles de l’Oolithe inférieure de Fontoy ; tandis que, dans le même terrain des environs de Varsovie, toutes ces coquilles sont en calcaire spathique rouge ; dans cette localité, une petite série a une constitution gréseuse et une couleur grise; ces caractères se montrent iden- tiques à Fontoy (1). Il est à remarquer que les Cristellaires et les Dentalines fossiles en calcaire spathique (vitreuses à l’état vivant), se trouvent dans une argile dense, plus propre à les conserver telles qu'elles ont été enfouies, que de les modifier par la pétrification. Beaucoup d'échantillons provenant de Vaudancourt ont leur surface plus ou moins rugueuse et leur test très fragile, tandis qu'à Septeuil, les coquilles se présentent dans leur état normal. La destruction totale ou partielle de la surface épidermique tient en partie à la perméabilité de la roche, à la nature des courants qui ont traversé les couches, plutôt qu’à la constitution du test, porcellané ou perforé ; il résulte de là que deux terrains appartenant au même horizon géologique, mais de perméabilité différente ou légèrement modifiée, peuvent contenir des quantités très diverses de fossiles. Comme les Céphalopodes et les Gastéropodes, les Foraminifères ont leur état embryonnaire ou de jeune âge, différent parfois de l’état adulte; la constitution du test peut, de cristallin, devenir opaque ; la coquille lisse, acquérir des orne- ments ; les loges changer leur forme ou leur mode d’empilement. Nous ne men- tionnerons que deux exemples : les }rondiculaires ont à leur base une coquille sphérique à une loge ou une coquille orbiculaire, comprimée, à plusieurs loges triangulaires, présentant tous les caractères d’une Cristellaire à l’état embryon- naire ; puis les loges qui succèdent sont en forme de chevron, qui s’empilent (1) Les soudages pratiqués dans le golfe de Gascogne ont amené des Quinqueloculines douées exactement de la même constitution. | LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 7 régulièrement et sont parfois ornées de côtes ou de stries, que ne possède pas la base. Les Flabellines (1) ont pour base une Cristellaire adulte, variable dans sa forme ; puis s'ajoutent une ou plusieurs loges en chevron, généralement plus développées sur le côté ventral que sur le dorsal, avec ces circonstances: 1° l'animal en changeant la forme de ses loges, abandonne les loges multiples de la base, pour se contenter d'une ou de deux loges ; 2° la coquille, qui consti- tue la base et que l’animal a abandonnée, devient terne et opaque, présen- tant tous les caractères d'une coquille morte, tandis que les loges antérieu- res en chevron sont transparentes et vitreuses ; 3° les loges antérieures ont parfois leurs cloisons en saillie, quand la partie basique est complètement lisse. L'accroissement de la coquille des Foraminifères n'a pas toujours lieu par le simple accollement d’une loge nouvelle aux anciennes; cette adjonction détermine le plus souvent la résorption d’une ou plusieurs parties, d’une ou de plusieurs loges précédentes. Ainsi l'ouverture en forme d’entonnoir et le long col qui l'accompagne dans certaines espèces de Nodosaires, comme les plis qui entourent l'ouverture de certaines Polymorphines, sont résorbés par l’ad- jonction d’une nouvelle loge; on voit encore la carène qui entoure la coquille, être résorbée à mesure que celle-ci acquiert du développement; dans certains genres (les Biloculines), les caractères de l'ouverture se montrent conservés dans toutes les loges, tandis que dans les Spiroloculines et les Quin- queloculines, on ne les retrouve plus. Les Foraminifères, quelle que soit leur abondance, ne sont pas également répandus sur un rivage ou dans un terrain (2); parfois un genre, une espèce, se trouve localisé dans un point très limité ou dans une couche très mince. Il convient donc, quand on veut connaître la faune microscopique d’une localité, de prendre un certain nombre d'échantillons, sur plusieurs points d’une même zone du rivage, puis sur plusieurs autres perpendi- culaires aux précédents; il en est de même d’un terrain pour lequel il faudra multiplier les prises de marne suivant une ligne horizontale, puis sur plusieurs lignes verticales, convenablement espacées, à hauteurs mesurées et numérotées, afin de pouvoir y recourir au besoin pour compléter certaines séries de coquilles. Indépendamment des espèces propres à l'étage ou à l’assise, nous en voyons quelques-unes passer à un étage supérieur; nous n’entendons pas en induire (1) Terquem, 3° Mém. sur les For. du syst. Ool. de Fontoy, p. 205. (2) Nous avons remarqué que pour Septeuil et Vaudancourt, l’ordre des Hélicostègues est propor- tionnellement plus abondant que celui des Agathistègues; ce qui n’a pas lieu dans plusieurs autres localités : Grignon, Parnes, Guespel, etc. 8 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS qu'il y ait identité absolue entre toutes ces coquilles; les rapports ne sont pour la plupart que relatifs et il existe toujours des différences notables, telles qu’il en résulte dans la coquille, soit une dégénérescence, soit, au contraire, un développement extraordinaire, bien que les caractères princi- paux restent constants. Cette instabilité dans la forme, la taille et les orne- ments des coquilles, se remarque en général dans tous les genres, mais se produit avec plus de fréquence dans les Rotalines et les Rosalines. Nous avons adopté pour nos dessins une hauteur moyenne qui trouve sa limite entre 2 et 3 centimètres; au-dessous de cette dimension, les carac- tères spécifiques ne sauraient être suffisamment représentés; c’est ce qu’on remarque dans les dessins de Reuss, qui pour les fossiles du Plaenerkalk, ont de 5 à 6 millimètres de hauteur; il convient également d'éviter l’excès in- verse, en donnant des dimensions exagérées à des coquilles privées d’orne- ments et de caractères particuliers, ainsi que Neugeboren a représenté des Den- talines lisses avec 6 et 8 centimètres de hauteur. Bien que nous ne possédions pour l'Eocène que l'inventaire de deux localités, nous pouvons cependant tenter d'établir les rapports et les différences qui existent entre ces dépôts et certains rivages dont la faune nous est connue : ainsi par l’absence des genres Marginulina, Robulina, par le petit nombre des coquilles appartenant aux genres Nodosaria, Dentalina et Cristellaria, les faunes de Septeuil et de Vaudancourt ne se rapportent pas à celle de l’Adrialique; par l'extrême rareté des genres Orbitolites, Polystomella, Vertebralina, la faune s’é- loigne de celles des côtes de Syrie et de l’Archipel grec; par la présence des genres Bolivina et Bulimina, elle se rapproche au contraire de la faune de Stora et des côtes de l'Algérie. De plus, de la rareté des Lagenulina et de l'abondance des Quinqueloculina, on peut conclure que les localités de Septeuil et de Vaudancourt ne sont pas des ri- vages et que le dépôt a dû s'effectuer dans des bassins de 30 à 50 ou même 100 mètres de profondeur. Enfin, par l'absence des coquilles arénacées ou siliceuses, on trouve que le dépôt a eu lieu dans une mer douée d’une température chaude. Une étude que nous avons commencée pour un échantillon de marne prove- nant du détroit de Torrès, a donné une série des principaux genres qu’on remar- que dans l’Éocène, plus quelques espèces qui se rapprochent de celles que nous avons indiquées pour Septeuil : un Spirolina, très voisin du S. pedum ; un Articu- lina de l'A. nitida et un Spiroloculina du S. per forata. L'animal des Foraminifères se rapproche beaucoup de celui des Rhizopodes d'eau douce; les Amoeba sont formés d’une gelée transparente, onduleuse sur les bords, susceptible de se contracter, en émettant des rayons qui ne se soudent jamas; ces rayons, agglutinant un infusoire ou une diatomée, se contractent, EL LS LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 9 rentrent dans la masse, qui, au contact de la proie, se déchire pour donner pas- sage au captif, puis se referme. L'animal d’un Foraminifère est formé de même d’une masse gélatineuse, protoplasma ou sarcode, où l’on n’a pu encore reconnaître aucune trace d’organe. Par l’ouverture principale ou par les perforations du test, cette masse émet des filaments très déliés, pseudopodes, susceptibles de se souder en plusieurs points de leur expansion, puis de se continuer isolés (1). Sur les côtés de ces filaments, quelle que soit leur ténuité, règne une série de granules qui obéit à un mouve- ment d’ascension jusqu'à l’extrémité du filament pour redescendre {de l’autre côté et suivre ainsi tous les filaments successivement, de manière à ce que toute la masse sarcodique sorte d’un côté de la coquille pour rentrer de l’autre. Ces filaments sont comme dans les Amibes, produits aux dépens de la masse, qu'ils diminuent d'autant en surface, et peuvent de même y rentrer. Les filaments qui saillissent par les ouvertures secondaires (les perfora- tions), sont constitués comme ceux qui sortent par l'ouverture principale, si ce n’est que les perforations étant très petites, les filaments sont beaucoup plus effi- lés. En tout cas, quel que soit leur point de départ, tous ces filaments jouissent des mêmes propriétés de contractilité ; lorsqu'on en touche un seul, tous se re- tirent à la fois dans la coquille; ils fournissent les moyens de locomotion et de station, soit en s’attachant aux plantes, soit en entraînant la coquille. Quand un de ces filaments a agglutiné un infusoire ou une diatomée, tous se retirent en amenant la capture; il n’est donc pas étonnant que, ayant pris une Dentaline du Lias, et ayant fait dissoudre le test dans de l'acide chlorhydrique très dilué, nous ayons pu retrouver dans le résidu, les carapaces siliceuses d’une Vavicule et d’une Bacillaire. Cette expérience si simple permet de conclure que les Foraminifères se sont trouvés à l’époque de la formation du Lias et même aux époques plus an- ciennes, dans les mêmes conditions de nutrition et de vitalité que ceux qui vivent dans les mers actuelles. Mais si les perforations sont très ténues et ne permettent pas le passage d’une Diatomée, il faut alors que, sur les points du filament où la proie est attachée, il se produise une ouverture temporaire, une sorte de bouche, par le moyen de laquelle le filament absorbe la nourriture, pour la transmettre à la masse et de là aux autres filaments; on comprend alors pourquoi les coquilles, ainsi douées de perforations d’un si petit diamètre, comme certaines espèces de Rotalines et Rosalines, ne contiennent aucun résidu dans leurs loges; ce qu’on peut constater en examinant ces coquilles douées d’une parfaite transparence. FA La Indépendamment des fonctions que nous venons d'énumérer, les filaments en (1) Schultze. Ueber den organismus der Polythalamien. 10 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS ont encore une très importante à remplir; ils sont chargés, à l’instar du man- teau chez les mollusques, de sécréter la coquille, de la couvrir d’ornements va- riés, de resouder les loges lorsqu'un accident vient à les casser. Et ces animaux auxquels on ne reconnaît aucun organe, produisent des coquilles aux formes si élégantes, coordonnent leurs loges avec tant de symétrie, les couvrent de stries, de côtes, d’arabesques, de volutes, disposées avec tant d'harmonie. Nous avons eu à dessiner une série de Cristellaires (1), composée de près de 100 échantillons, appartenant à une seule espèce et variant dans leurs orne- ments, non seulement d’un échantillon à un autre, mais encore sur les deux faces de chacun d’eux. Ces animaux formés uniquement de principes élémen- taires, parviennent à construire tant de chefs-d’œuvre! Et cependant il est reconnu en principe que : plus un organe est appelé à remplir de fonctions, plus l’animal qui le possède est placé dans un rang infé- rieur de la série zoologique. Nous consignerons ici une difficulté que nous n’avons pu résoudre : la nature donne à certains animaux, des organes appelés à remplir plusieurs fonctions; mais on ne voit pas la nature créer plusieurs organes pour une seule et même fonction. Or les Foraminifères munis d’une grande ouverture pour l'émission des filaments, possèdent encore de larges perforations destinées au même usage; les Foraminifères présentent donc ce cas unique parmi les animaux de posséder des organes doubles ou similaires. On ignore complètement comment les Foraminifères se reproduisent; on a, à la vérité, constaté la présence de quelques corps sphériques dans certaines es- pèces de Rotalines; ces petites sphères se trouvaient, soit dans la dernière loge, soit dans plusieurs ; mais on n’a pu suivre leur développement, ni même s’assu- rer de leur sortie de la coquille, de sorte que la question reste tout entière. On peut admettre, à priori, que les Foraminifères se multiplient par bouture ou segmentation, comme les animaux qui appartiennent à la même classe : que un ou plusieurs filaments se détachent et donnent naissance à des animaux semblables à ceux dont ils proviennent. Les Foraminifères, étant des animäux simples, chacun étant individuellement logé dans sa coquille, ils ne peuvent se propager par bourgeonnement comme les Hydres ou les Eponges; la reproduc- tion doit donc se faire nécessairement par bouture (2). Nous avons à examiner les différents modes de classification établis pour les Foraminifères ; trois systèmes principaux ont été produits : celui de d'Orbigny, celui de Carpenter, modifié par Reuss, enfin celui de Schultze. (1) Terquem, 2° Mém. For. de l’Ool. infér. de Fontoy, PI. 19, 20 et 21. (2) M. Schlumberger possède une Quinqueloculine entièrement transparente, dont la dernière loge est remplie de Quinqueloculines embryonnaires; les Foraminifères seraient donc des animaux 0vo- vivipares à l'instar de certains Gastéropodes (Paludina vivipara). LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 11 D'Orbigny a établi son tableau méthodique d’après les échantillons qu'il avait réunis et qu’il se proposait de publier; désirant donner à ce travail toute l’ex- tension possible, il avait, d’une part, dessiné toutes les espèces mentionnées dans son tableau méthodique et avait ainsi préparé près de 300 planches in-4° ; d'autre part, voulant compléter ses séries de coquilles tant vivantes que fossiles, il avait réuni plus de 1100 échantillons de sable ou de marne. Mais, absorbé par d’autres travaux et en particulier par la Paléontologie française, d'Orbigny ne donna pas suite à ses projets, bien qu’il publiât cependant les Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne (Autriche). Les matériaux et les documents ainsi rassemblés par d’Orbigny restèrent pen- dant longtemps sans emploi, et ce n’est que tout récemment que leur importance fut reconnue; les types de d’Orbigny furent soigneusement rangés dans des tubes et disposés avec ordre ; les planches inédites, dont les figures portent les numéros du tableau, furent mises à profit pour la détermination des fossiles tertiaires, qui purent en même temps être comparés aux types (1). Le tableau méthodique donne la classification que d’Orbigny a, dans le prin- cipe, appliquée aux Foraminifères ; il l’a légèrement modifiée dans son Mé- moire sur les Foraminifères tertiaires de Vienne, qui parut vingt ans plus tard. Cette classification, établie d’après les caractères extérieurs des coquilles; est rationnelle et naturelle, passe du simple au composé, comme toute science posi- tive et s'appuie sur deux caractères principaux qu'il est toujours facile de recon- naître et d'appliquer (2) : 1° le mode de développement des coquilles et de l’ad- jonction des loges sert à indiquer l’ordre dans lequel il convient de ranger une coquille vivante ou fossile ; 2° la forme simple ou composée de l'ouverture et sa position donnent le nom du genre ; de la sorte, avec l’aide d’une simple loupe (ne grossissant que deux fois) on peut classer une coquille, quelle que soit son origine (3). (1) Les planches étant restées inédites et les types inconnus, il en est résulté que tous les auteurs (Pictet, Bronn, Reuss, Williamson, etc.) qui ont eu à mentioner le tableau méthodique, n’ont pu, dans le fait, que citer des noms avec le numéro de la page des Annales des Sciences naturelles ; ils n’ont pu indiquer aucun moyen de comparaison ni de figure ni de texte à l’appui des déterminations, sauf pour les espèces que d’Orbigny a prises dans la publication de Soldani et auxquelles il a dû appliquer des dénominations nouvelles. (2) Dans le Journal des fonds de la mer, article des Foraminifères des Barbades, nous avons trouvé cette phrase à l’occasion des systèmes de classification : « Celui de d'Orbigny s'effondre au moindre examen » ; nous ferons remarquer toutefois que l’auteur a oublié de produire les preuves à l’appui de son opinion. (3) Si l’on veut dessiner une coquille à l’aide du microscope, il y a deux moyens qui facilitent ce tra vail : Le premier consiste à tenir la coquille sous l’eau ou dans de la glycérine (cette dernière convient mieux, attendu qu’elle ne s’évapore pas pendant tout le temps nécessaire pour l'étude) ; quand les ornements ou l’ouverture ne sont pas assez distincts, il suffit de teinter la coquille en rose, par le moyen de carmin dissous dans de l’'ammoniaque, pour rendre ces caractères très apparents. 12 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS D'Orbigny divise les Foraminifères en 7 ordres (1) : 1° ORDRE. — Monostègues. Animal composé d’un seul segment, coquille formée d’une seule loge. 2° ORDRE. — Stichostègues. Animal composé de segments placés sur une seule ligne. Coquille formée de loges empilées ou superposées bout à bout, sur un seul axe, droit ou arqué, point de spirale (2). 3e ORDRE. — Hélicostègues. Animal composé de segments enroulés en spi- rale. Loges empilées ou superposées sur un seul axe, formant une volute spi- rale (3). 4° ORDRE. — Entomostègues. Animal composé de segments alternes, for- mant une spirale. Loges empilées ou superposées sur deux axes, alternant entre elles et s’enroulant en spirale. 5° ORDRE. — Cyclostègques. Animal composé de segments, ne formant pas de spirale. Loges juxtaposées sur un seul axe, soudées par les côtés et formant des anneaux concentriques. 6° ORDRE — Enallostègques. Animal composé de segments, assemblés par alternance, sans former de spirale. Loges assemblées par alternance sur deux ou trois axes distincts, sans représenter de spirale. 7° ORDRE. — Agathistègques. Animal formé de segments assemblés par pe- lotonnement autour d’un axe. Loges pelotonnées sur un axe commun, chacune faisant la moitié de la circonférence. Carpenter (4) a établi une classification qui repose uniquement sur la consti- tution de la coquille, sans tenir compte ni de la segmentation ni de l’agencement des loges. Reuss a adopté ce système en y ajoutant quelques modifications ; empruntant à Carpenter l'idée de prendre pour base la constitution du test, il prend de même à Schultze, celle des divisions en familles; puis comme suite aux modèles de d’Orbigny, il établit des séries qui lui serviront de types. (1) D'Orbigny, Foraminiféres tertiaires de Vienne, p. 11 et suivantes. (2) Les Marginulines ont parfois leurs premières loges disposées en forme spirale, mais les der- nières loges sont toujours soudées en ligne plus ou moins droite; ce genre, en raison de cette dis- position, est placé à la fin du 2e Ordre et constitue ainsi le passage au 3° Ordre. (3) Nous avons retiré du 2° Ordre, pour mettre dans le 3e, après les Cristellaires, les genres Fron- dicularia et Flabellina, qui tous deux ont une Cristellaire pour base. (4) Carpenter. Cette classification se trouvant reproduite par Reuss, n’a demandé qu’une simple mention. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 13 1° ORDRE. — Foraminifères munis d’une coquille non poreuse. 1'e Division. A. — Coqguilles sableuses ou siliceuses (1). 1"*° Famille. — Liruozinées (2), Reuss. 2° Famille. — UvÉLIDÉES (3), Reuss. 2° Drvision. B. — Coquilles calcaires compactes ou porcellanées. 1° Famille. — SQuaAMuLIDÉES, Reuss. 2° Famille. — MiLiouinées (4), Reuss. 3° Famille. — PÉNÉROPLIDÉES, Reuss. 4° Famille. — ORBITOIDÉES, Reuss. 2° ORDRE, — Foraminifères à coquilles poreuses. 1"° Drvision. — Coquilles calcaires, vitreuses & pores très ténus. 1'* Famille. — SprRILLIDÉES (5), Reuss. 2° Famille. — Ovuinées (6), Reuss. 3° Famille. — RHABDoïDÉEs (7), Reuss. 4° Famille. — CRISTELLARIDÉES (8), Reuss. 5° Famille. — PoLYMORPHINIDÉES (9), Reuss. (1) Le traitement des coquilles par les acides pour s'assurer si le test est calcareux ou siliceux donne souvent des résultats incorrects, le résidu pouvant être aussi bien attribué au contenu qu’au contenant. (2) Le genre Placopsilina, indiqué dans cette famille, a parfois une coquille rugueu se, mais non siliceuse; ce genre est très abondant dans le Lias et se trouve avec non moins de fréquence sur les Polypiers qui accompagnent le corail pêché à la Calle. (3) Les genres Valvulina et Clavulina ont une coquille constamment calcaire dans les terrains crétacés et tertiaires; le premier genre a sa surface lisse et brillante, le second l’a terne, mais non rugueuse et encore moins siliceuse. (4) Cette famille comprend les mêmes genres que l’ordre des Agathistègues, et en plus un monos- tègue, le genre Cornuspira que Reuss y a ajouté et qui possède le même mode d'enroulement que les genres Spirillina et Ammodiscus. (5) Le genre Spirillina possède exactement le même mode d’agencement que les genres Cornuspira et Ammodiscus et est formé d’un tube enroulé à une seule loge ; la surface est couverte de perforations visibles à la loupe et non de pores. (6) Cette famille n’est plus rangée parmi les Foraminifères. (7) Cette famille renferme les genres Lagena, Fissurina, Nodosaria, Dentalina, Frondicularia, Fla- bellina, etc., dont les plus forts grossissements n'ont pu faire apparaître les pores. Cependant ces pores existent, mais pour pouvoir les apercevoir, il faut user la coquille sur ses deux faces, la placer dans du baume de Canada, puis la soumettre à un grossissement de plus de 300 diamètres. Cette famille très nombreuse a ses genres disposés suivant les Ordres établis par d’Orbigny, Monostègues, Hélicostiègues, etc. (8) Reuss joint les Marginulines aux Cristellaires et aux Robulines. (9) Les Polymorphines vivantes ou fossiles ont une constitution très variée, ainsi que nous avons pu le constater pour des coquilles du Lias inférieur de Semur et pour la plage de Dunkerque : cer- taines espèces ont un test compact; d’autres sont munies de pores; d’autres encore ont des perfora- tions. 14 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 6° Famille, — CRYPTOSÉGINÉES, Reuss. 7° Famille. — TEXTILARIDÉES, Reuss. 8° Famille. — CassIDULINÉES (1), Reuss. 2° Drvision. — Foraminifères à coquilles calcaires avec de grands pores. Famille. — RorTALIDéEs (2), Reuss. 3° Division. — Foraminifères à coquilles calcaires traversées par un système de canaux intérieurs. 1° Famille. — PoLYSTOMELLIDÉES (3), Reuss. 2° Famille. — NUMMULITIDÉES, Reuss. Après cet exposé, l’on voit que si l’on veut classer une coquille, la loupe et le microscope avec ses forts grossissements, sont insuffisants; il faut recourir à l'emploi des acides, pour savoir si une coquille est calcaire ou siliceuse ; dans ces circonstances, il est évident qu’on court grand risque de voir détruits de pré- cieux échantillons. Nous ferons remarquer, comme nous l'avons dit plus haut, que l’emploi même d'un acide ne conduit pas à une preuve concluante, le résidu siliceux peut aussi bien provenir de l’intérieur de la coquille que de sa surface. L'on voit encore qu'il faudrait une classification toute spéciale pour les co- quilles fossiles; et si l’on voulait conserver la même que pour les coquilles vi- vantes, il faudrait créer de nouveaux genres, attendu que le test est susceptible de se modifier selon la nature du terrain qui renferme la coquille et les circons- tances qui ont contribué à sa pétrification. Nous avons fait observer plus haut que Reuss s’est vu forcé d'admettre trois genres, Spirilina, Cornuspira et Ammodiscus, pour des coquilles qui ont exacte- ment le même mode d’enroulement; il faudra en agir de même pour un grand nombre d’autres genres; ainsi pour les Rotalines il faudrait créer 4 genres; pour les Rosalines 2? autres, de même pour les 7runcatulines, etc. Les familles des Rhabdoïdées et des Cristellaridées, qui doivent comprendre. des coquilles calcaires vitreuses avec des pores très fins, excluent plusieurs espèces fossiles; dans le Lias, les Dentalines et les Cristellaires ont leur test en calcaire spathique rouge; dans l’Oolithe, le test de ces genres est un calcaire (1) Reuss a créé le genre Ehrenbergina, sans mentionner le Cassidulina pupa appliqué par d'Orbi- gny à une coquille présentant exactemenñt la même disposition dans les loges, (For. de l’Am. méri- dionale, pl. VIII, fig. 21-23). (2) Reuss a compris dans cette famille le genre Orbulina, coquille à une loge, par conséquent non spirale. Le genre Rotalina seul renferme des coquilles qui ne répondent pas au texte de la division : on y trouve des coquilles vitreuses à pores ou à perforations; d'autres à test porcellané compact ou muni de pores. (3) Reuss a compris dans cette famille les genres Nonionina et Fusulina, qui n'ont aucun rapport de constitution interne; les Polystomelles et les Nonionines ont l’intérieur de leurs loges simple et nullement muni de cloisons ou de canaux. de bn es ACTUS LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 45 grenu, devenant translucide avec le concours de la glycérine; mais dans les deux cas, les pores restent invisibles à la loupe et au microscope (1). La famille des Miliolidées à test porcellané semble ne devoir renfermer que des coquilles fossiles; dans les vivantes, nous trouvons des espèces translu- cides, brillantes et d’autres agglutinantes ; dans les fossiles encore, des espèces sont exceptionnellement sableuses. Nous nous demanderons alors, si rencontrant tant d’exceptions aux règles établies, il faudra suivre l'exemple de Reuss et créer des genres chaque fois que ces exceptions se présenteront. Nous ne serions pas entré dans tous ces détails critiques, si nous n'avions trouvé dans le Bulletin (2) la défense de ce système de classification, jugé plus naturel et plus rationnel que celui de d’Orbigny. L'auteur insiste sur la diffé- rence d'organisation intérieure, invisible encore au microscope, qui doit exister pour que la même matière sarcodique puisse donner naissance à une si éton- nante variété de formes, de structure interne, de nature minéralogique sili- ceuse, calcareuse, porcellanée ou arénacée, comme nous en montre l’ordre des Rhizopodes. Ainsi tout ce système de classification est bâti sur de simples suppositions, con- trairement à toute démonstration scientifique, qui ne peut s’appuyer que sur des faits reconnus. On établit, en principe, que cette famille doit être douée d'or- ganes particuliers et exceptionnels, qu’on ne connaît dans aucune autre famille, avec cette circonstance exceptionnelle aussi que chez les Foraminifères, on en est encore à chercher les organes de la nutrition et de la reproduction, c'est-à-dire une bouche, un estomac, des ovaires, etc. Si ces organes sécréteurs doivent, à priori, exister chez les Foraminiières, comment se fait-il qu’on n’en ait pas constaté d’analogues dans les animaux dont l’anatomie et la physiologie sont parfaitement connues ? Comment se fait-il que dans les mollusques, on n'ait pas établi de divisions dans les genres dont les coquilles sont transparentes ou opaques, fragiles ou denses ? Ainsi dans le genre Cardium, une espèce a une coquille mince et bâillante, quand toutes les autres ont une coquille épaisse et fermée ; dans les Térébratulidées, les genres sont établis sur la structure de l’armature interne et nullement sur la constitu- tion du test, transparent ou compact, avec ou sans pores visibles; il en est de même des Hélices, des Limnées, des Planorbes, dont quelques espèces sont d’une fragilité extrême, tandis que les autres espèces sont plus ou moins com- pactes, porcellanées ou cornées. En dernière analyse, nous demanderons s’il est plus rationnel et plus naturel (1) Ces pores ne deviennent visibles, comme nous l’avons dit plus haut, que par des moyens d’une pratique très difficile. (2) Bull. Soc. géol. de France, 3: série, t. VI, p. 212. 16 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS de placer suivant Reuss, le genre Cornuspira, doué d’une seule loge, avec les Quinquéloculines, munies de loges pelotonnées, que d’après d'Orbigny, avec les Monostègues. Nous avons enfin à analyser la classification établie par Schultze (1), qui a dopte le système de d’Orbigny, toutefois en le simplifiant beaucoup. RHIZOPODES A. — Animal sans coquille. B. — Animal muni d'une enveloppe. 1° Division. — Monothalames. Enveloppe à une loge, animal sans divisions, occupant la loge privée de cloi- sons internes. 1 Famille. — LAGÉNIDÉES, enveloppe bursiforme, calcaire ou mem- braneuse. 2° Famille. — ORBULINIDÉES, coquille calcaire sphérique. 8° Famille. — SPIRILLINIDÉES, coquille calcaire planorbiforme. 2° Division. — Polythalames. Coquilles multiloculaires, animal à plusieurs segments rattachés par des nœuds. Groupe des Hélicoïdées. 4 Famille. — MILLIOLIDÉES. 5 Famille. — TURBINOÏDÉES. 1" Sous-Famille. — ROTALIDÉES. 2 Sous-Famille. — UvVÉLIDÉES. 3° Sous-Famille. — TEXTILARIDÉES. 4 Sous-Famille. — CASSIDULIDÉES. 6° Famille. — NAUTILIDÉES. 1'° Sous-Famille. — CRISTELLARIDÉES. 2 Sous-Famille. — NOoNIONIDÉES. 3° Sous-Famille. — PÉNÉROPLIDÉES. 4 Sous-Famille. — POoLySTOMELLIDÉES. 7° Famille. — ALVÉOLINIDÉES. 8 Famille. — SORITIDÉES. (1) Schultze, Ueber den Organismus der Polythalamien, p. 53. ET CO LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈN®E DES ENVIRONS DE PARIS 417 Groupe des Rabdoïdées. 9° Famille. — NoDOSARINIDÉES. Groupe des Soroïdées. 10° Famille, — ACERVULINIDÉES. Ces classifications sont artificielles et sujettes à des critiques plus ou moins profondes, soit qu’on ne s'attache qu'aux caractères externes des coquilles, soit qu’on prenne pour guide leurs caractères constitutifs. La nature est une et a créé les êtres suivant un plan uniforme ; la série pré- sente une suite continue ; les divisions en ordres, familles et genres ne peuvent donc rien avoir d’absolu et l’étude vient apporter, chaque jour, les preuves qu’il existe des passages qui relient les genres les uns aux autres, par des filiations progressives. Ainsi, dans l'Oolithe inférieure, les Cristellaires, à mesure que la base cesse d’être enroulée, se rapprochent du genre Marginule et finissent par s'identifier avec lui, au point qu’on ne peut plus les en distinguer. Dans les terrains ter- tiaires, dans plusieurs genres, les coquilles ont leurs loges disposées comme dans les Nodosaires et ne diffèrent de ce genre et entre elles que par les disposi- tions particulières de leurs loges initiales : les Spirolines, les Clavulines, les Dimorphines. Quelque perfectionnés que soient nos instruments, quelque longue que soit notre expérience, nous sommes obligé de reconnaître que nos moyens d’investi- gation et d'étude sont loin d’être suffisants pour le classement exact de cer- taines coquilles. Dans plus d’un genre, nous trouvons des espèces fossiles que nous n'avons pas pu distinguer des vivantes et réciproquement. Ces difficultés se présentent non seulement dans les espèces à organisation simple, telles que les Lagénulines, les Spirillines, les Dentalines, etc., mais encore dans les genres à enroulement complexe, tels que les Rotalines, les Truncatulines et même les Agathistègues. Ainsi dans les Lagénulines, certaines espèces vivantes sont instables dans leur forme et passent de l’état globulaire à la forme ovale ; donc si l’on trouve une espèce fossile n'ayant pour caractère distinctif qu’une forme intermédiaire entre celles de l'espèce vivante, on ne saurait y voir un critérium suffisant pour éta- blir une espèce nouvelle ; il en est de même pour les autres genres que nous avons Cités. Indépendamment des observations que nous avons eu à produire sur les genres en général et que nous avons exposées dans l'introduction, il en est de particulières qui s’attachent à l’étude critique des dénominations et de la déli- mitation de certains genres ; nous avons cru ne pas devoir les négliger et nous les avons placées encore à la tête des articles qu’elles concernent. 18 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS Nous avons limité nos recherches aux fossiles ayant au moins un cinquième de millimètre ; nous avons pensé qu'au-dessous de cette dimension les détermina- tions manquent de précision, ou que, pour la plupart du temps, on ne recueille que des coquilles embryonnaires. Cependant on peut admettre qu'au dessous de cette limite, il doit se trou- ver quelques espèces remarquables ; il restera donc encore une utile récolte à faire, quel que soit le nombre de fossiles que nous signalons. Nous n’entrerons pas dans des détails critiques sur la méthode employée par divers auteurs pour la dénomination des espèces, d'autant plus que nous n'avons pas suivi les mêmes errements. À l'appui de notre opinion nous ne mentionnerons que le Mémoire de Williamson, sur les Foraminifères de l’An- gleterre. Pour presque tous les genres, il a pris, au hasard, une coquille qu'il établit comme un type; puis il lui rapporte une infinité d'espèces, parfois même de celles qui appartiennent à un autre genre; ne les considérant toutes que comme des variétés, il leur applique des dénominations différentes. Il fait ainsi un mélange extraordinaire et inextricable d'espèces de toutes localités, vivantes ou fossiles, qui presque toutes n’ont aucun rapport entre elles et qui cependant doivent se rapporter au type choisi. Il résulte de cette manière d'agir qu'il devient facile de prendre une coquille silurienune, de la faire passer successivement à travers tous les terrains et de la montrer encore. vivante dans nos mers actuelles. Ainsi pour les Quinquéloculines, Williamson adopte pour type le Q. semilunum, réunit sous cette dénomination plus de 30 espèces, plus ou moins éloignées du type vivant de Linné, entre autres le Q. elongata et le Triloculina oblonga, d'Orb. epèces de l’Eocène. Il en est de même pour les genres Lagena, Cristellaria, Polymorphina, Tex- tilaria, etc. J'ai dit en commençant, que le classement et la détermination des Foramini- fères étaient entourés de quelques difficultés; pour les unes, nous voyons quelques genres, tels que les Rotalines, les Bulimines, les Quinquéloculines, se montrer exceplionnellement si riches en espèces, que pour en faciliter l'étude, nous avons dû y établir des divisions ; nous avons choisi, pour ces dii- sions, des caractères qu'il est, en général, très facile de reconnaître : ainsi pour les Bulimines, il y a trois sections, basées sur la surface et la constitution du test : dense, poreuse ou costellée. Pour les autres difficultés, elles proviennent plus particulièrement du manque d’études antérieures, qui pourraient servir de guide : nous ne connaissons que trois publications concernant, l'Eocène, et dont nous allons faire une analyse succincte. 1° D'Orbigny a publié le Prodrome, simple nomenclature, qui n’a eu de valeur réelle, comme nous l'avons dit plus haut, que par les planches inédites LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 19 qui se trouvent au Muséum, et par les types qui ont servi à d'Orbigny pour éta- blir, en 1826, son tableau méthodique. 2° Un Mémoire de Gumbel sur l’Eocène des Alpes du nord, de l'Allemagne (1); ce travail, dont les planches laissent beaucoup à désirer pour la netteté des dessins, ne nous a fourni que quelques espèces seulement. Le Prodrome mentionne 28 genres; dont il faut retrancher 2 genres (Ovulites et Dactylopora) appartenant aux algues calcifères ; 3 genres (Orthocerina, Nummulites et Asterigina) que nous n'avons pas trouvés dans nos localités. Il mentionne également 84 espèces dont il faut retrancher 5 espèces des genres calcifères, 27, 4 espèces appartenant aux genres non trouvés, 18 espèces non trouvées, provenant les unes de Valognes, les autres des Alpes ou de l'Amérique. Restent 57 espèces. D'Orbigny et Reuss, par leurs travaux sur le Miocène de Vienne (Autriche), nous ont fourni quelques espèces appartenant à ce terrain; enfin Williamson a de même contribué pour les espèces vivantes. Les deux localités de Septeuil et Vaudancourt, nous ont donné 53 genres, dans lesquels sont compris 5 genres nouveaux pour la faune française, les genres Patellina, Siphonina (2), Haplophragmium, Tritaxia et Allomorphina. Cet ensemble de genres feniférme 537 tant espèces que variétés, représentées par 1091 figures, soit en moyenne 53 figures par planche. Espèces dénommées (3).par d'Orbigny . : ;: . . . . . . . . à « .. 89 Hpérestmouvallello bague st à à deg do ous 6 dois wa 6 à à 211 } 331 Espètes publiées par diversautéelrs. . . . . . . . . . . . . . . .. 31 D An aan moe à nes o co jo 8 0 0 206 Total 537 Le tableau suivant expose la succession des dépôts qui constituent l’ensemble de l’Eocène, d’après le système enseigné par M. Hébert. (1) Gumbel, Beitraege zur Foraminiferen der nord-alpinen Eocaengebilde. (2) De ces deux premiers genres, l’un se trouve sur les plages de Dunkerque, de l'Angleterre; etc ; l'autre est fossile dans le Miocène de Vienne et vivant sür la plage de Rimini. (3) Dans le Prodrome et dans les planches inédites, À la suite de sa première publication sur les coquilles de l’Eocène, Deshayes ajouta six plañches représentant des Foraminifères dont il ne fit aucuné mention dans le texte. La collection de Deshayes ayant été acquise paf l’école des Mines, j'y ai vainement cherché les types des Foramini- fères, lorsqu'un heureux hasard me les fit découvrir au Muséum, dans le laboratoiré dé M. Perrier ; 20 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS ÉOCÈNE DU BASSIN DE PARIS Marnes à Limnea strigosa. ÉTAGE SUPÉRIEUR { Gypse. Marne à Pholadomya Ludensis. Calcaire de Saint-Ouen. ÉTAGE MOYEN Sables de Beauchamp. Calcaire grossier. Sables de Cuise. Lignites. Argile plastique. Sables de Bracheux. Calcaire de Rilly. Poudingues. ÉTAGE INFÉRIEUR La localité de Septeuil (près de Mantes), peu connue jusqu'à ce jour, a été d'un autre côté, lors du décès de Deshayes, M. Munier-Chalmas fit l’acquisition des planches de Foraminifères et des listes de noms se rapportant aux figures. Ici se présente un problème dont la solution me paraît difficile ou du moins délicate: Deshayes a publié des figures et n’en à pas donné les noms; d'Orbigny, dans son Prodrome, a publié les noms de ces fossiles et n’en a pas produit les figures. Je crois devoir accorder la préférence à ce dernier, bien qu’il ait publié des noms, sans description, par la seule raison, qu’il convient d’éviter de surcharger la nomenclature de noms doubles. Quant aux types des Foraminifères, ils sont restés pendant de longues années privés de tout soin ; collés sur des petits cartons, qui ne portent aucune indication de provenance, ils ont été exposés à être écrasés ou détachés. Quant aux planches, le dessinateur s’est montré complètement étranger aux sciences naturelles ; il a omis le caractère essentiel dans ce genre de fossiles et n’a pas représenté l’ouverture ou l'a mal rendue ; de la sorte on ne peut attribuer à ces planches qu’une faible valeur scientifique ; en publiant les noms des fossiles qui y sont représentés, je crois ne combler qu’une lacune biblio- graphique. Une espèce (Quinqueloculina contexta, pl. CI, fig. 23-24) provient de la localité de Gaas et appar- tient au Miocène ; pour les autres, les unes se trouvent à Vaudancourt et Septeuil, les autres à Grignon, Parnes, etc. Quelques espèces figurées par Deshayes ne se trouvent pas mentionnées dans le Prodrome ; quelques autres sont mal figurées et indéterminables ; pour d’autres enfin, nous avons dû rectifier le classement. P1. CI: | 16et17 Quinqueloculina birostris, Lmk. sp. : : “4 | 18et19 — rostrata, Terq. 1 à 3 Sepia Defranciüi, Desh. CE 20 à 22 #8 semistriata, d'Orb. 4 à 6 — longispina, — 8 23 et24 _ contexta, Desh. 7 à 9 — Cuvieri, — &S | 25à27 — parisiensis, d'Orb. re 2 — rostris, -— ee 10 à 12 longirostris, : à PI. CII. 13à 15 — Blainvillei, — © ‘à ES | 1à 4 Spiroloculina angulifera, Terq. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 21 observée par M. de Selle, et appartient à l'horizon de la partie supérieure du calcaire grossier ; la localité de Vaudancourt, longtemps explorée pour ses fos- siles, doit être rapportée au même niveau. 5 à 7 Quinqgueloculina anguina, Terq. 29à 31 — prisca, d'Orb. 8à 13 Spiroloculina angulifera, — 32à 34 — carinata, — 14à16 — costata, — 17à 32 — angulifera, — FLO. EI OU. 1 à 8 Inconnu. (Famille des Dactylopora?) ; 9 à 14 Spirolina cylindracea, d'Orb. 1 à 5 Quinqueloculina sulcato-costata, Desh. 15à 18 s _ s. 6et7 — punctulata, d'Orb. 19 = strialina, Desh. 8et 9 — maculata, Desh. Med dires pedum, d'Orb. 10à13 Spiroloculina tricarinata, Terq. 28et29 — "3 < 14 à20 — bicarinata, d'Orb. 29324 — depressa, Lmk. 21423 Triloculina ‘Frégonula, Lmk. sp. 25 à 27 Es striata, d'Orb. 24 à 26 — inflata, d'Orb. 30 à 34 — lœvigata, — he on *E ee RQ 35 et 36-37 à 42-45 et 46 Clavulina corrugata, Desh, 30à32 Quinqueloculina trusigularis, d'Orb. 43et44 Clavulina parisiensis, d'Orb. 33et34 — lœvigata? d'Orb. 35439 Articulina nitida, d'Orb. PI. CVI. PI. CIV. l'à 3 Indéterminable. 1 à 3 Quinqueloculina glomerata, d'Orb. 4et5 Nonionina. 4à 6 _ dubia, — 6et7 Rotalina 71à9 — carinata, — 8 à 10 — 10à15 — costata, — 1let12 Indéterminable. 16à18 — striata, -- 13à15 Rofalina. 19à21 - costata, — 16 à 19 — semimarginata, d'Orb. 22à24 — purisiensis, — 20 et 21 _— armala, — 25 à 28 _ saxorum, —_ 22à27 Truncatulina lobatula, — ti ae Fe Q ñv TL ES wi 10 11 14 1 + | DT Na | . : 100 na yet b “ex ab : ni _ es LA LÉ ne Co © - vite re FUME Anita u+ D à : st, . l'a , p | >» 5) see : ï 1 1 ti 7: PAT PL e "ent dre NULS ’ | AMOR TE NET ES FLE TU ar à 1 "+ ee 4} 1" : A nt , . $ 210 2 : À À , COR" d ’ À ë 1 l F : LL ' / | 4 71: ÿ f 3 AM L | ne Le “a “ ; | À à | 1 Li rs LL LS > à * d | CA PR | $ Î a Ÿ ÿ ua . € 4 r . . | PRET Le RE ro. " ETIU +, [CE 4 Ye a , à k = 7 à A É D LE LR ee "L fille Mel 4e pr anal as | | ' 24, À CLELAS, hi … > BULLE L PA. 18 FIL rie SEP M « 4 1 A .… «MP .——. CA 4 £ n nl LAL , L L CNT JA LD k h et } MARAIS: Ë RL ee - L * | 1 +4 174 v ! J PÈRES Le. “à 2 Te 1 ff CUTEEU TETE BL ; Ra ÿ QUE | th + Wii 1 a ” ‘ 01 ? 2 vv" | = ps À u Fit er: CRT d ds | | ] . Sr à a 2! aieurs à = LORS ja eye Lit ds Vip 0110 ft Mein AU à à + BE ’ Ir APN AT a dde | : i | LT, tY5S324 4 e CE p 4 ! + DESCRIPTION DES ESPÈCES (1) Nous avons placé à la tête de chaque ordre, les observations dictées par l'étude des genres et des espèces. Quant aux genres, nous avons cru devoir, pour les uns, exposer les remar- ques exceptionnelles qu'ils nous ont fournies et qui viennent compléter leur dia- gnose ; pour les autres, leur diagnose, se trouvant bien établie, n’a pas eu be- soin de recevoir un corollaire. PREMIER ORDRE Monostègues. Dans le Prodrome, d'Orbigny ne mentionne pour cet ordre ni le genre Or- bulina, ni le genre Lagena (Oolina); il indique les genres Ovulites, Acicularia, Dactylopora,, Orbitulites et Orbitoides. Les genres Ovulites, Acicularia et Dactylopora (2), appartenant à des algues calcifères , ne peuvent plus être considérés comme des Foraminifères; les deux autres genres sortent du premier ordre pour être rangés dans celui des Cyclostègues. Le genre Orbulina est fort rare et de très petite dimension; les Lagena ne sont pas moins rares, excepté le L. globosa, qui possède exactement la forme de l’es- pèce vivante et qui en diffère par sa grande taille, la constitution épaisse du test et sa surface rugueuse. Le genre Fissurina est assez ‘abondant et varié ; il se distingue principalement par la disposition de l’ouverture, toujours sessile, orbiculaire et placée entre deux lèvres allongées. Le genre Spirillina renferme plusieurs espèces nouvelles, assez communes et surtout le S. perforata, qu’on trouve encore vivant sur nos plages. (1) Les articles accompagnés de guillemets sont littéralement empruntés aux auteurs qui ont créé les espèces. (2) Les genres Dactylopora, Polytrype, Uteria, Acicularia, ete., ont trouvé leurs analogues parmi les algues calcifères vivantes, des mers équatoriales; mais il n’enest pas de même pour les Ovulites qui ont apparu et paraissent s'être éteints pendant la période éocène, 24 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS I. Genre ORBULINA, d'Orbigny. ORBULINA UNIVERSA, d'Orb. P], I, fig: 1. Orbulina universa, d'Orbigny. For. ter. tert., Vienne, p. 22, pl. I, fig. 1. O. testa bullata, sphærica, irrequlariter minutissime per forata, apertura circulari. Coquille sphérique, couverte de petites perforations, munie d’une ouverture orbiculaire. Dimensions : diam. 0,50; grossi 40 fois. Vaudancourt. Assez rare. Cette espèce ressemble tout à fait à une sphère et sa forme trop simple, a sans doute empêché de rencontrer des différences entre les individus fossiles et les individus vivants, ainsi qu'entre ceux des diverses mers. IL. Genre ;LAGENA, Walker. Lagena, Walker ; Lagenula, Montfort; Oolina, d'Orbigny ; Ovulina, Ehrenberg; Hiliola, Ehrenberg ; Entosolenia, Ehrenberg, Williamson (pars); Cenchridium, Ehrenberg ; Amphorina, Costa ; Phialina, Costa. Il est peu de genres qui aient recu autant de noms que celui des Lagena ; indé- pendamment des dénominations données par des auteurs anciens (Oréhocera, Serpula, Vermiculum, etc.) nous voyons Klein appliquer le nom de Lagena à un gastéropode et Ehrenberg celui de Lagenula à un infusoire ; la dénomination première appartient à Walker, qui a créé le nom de Lagena pour des coquilles uniloculaires. Comme nous l'avons dit dans l'introduction, nous n’avons pu trouver de cri- terium qui permit de distinguer quelques coquilles fossiles des vivantes. Dans les unes et les autres, selon l’espèce, la coquille est plus ou moins sphérique ou ovale; le test vitreux et transparent ou opaque et parfois avec un reflet opalin; la surface lisse, ou costellée, ou rugueuse et même épineuse ; le rostre plus ou moins allongé et terminé par une ouverture en forme d’entonnoir. Williamson a compris dans le genre Entosolenia, les Lagena munis d’un tube dans l’intérieur de la coquille. D’une part, nous connaissons, dans d’autres genres, des coquilles munies d’un appendice semblable et qui n’ont pas été dis- traites du genre où leurs caractères généraux les classaient; d’autre part, il fau- drait examiner chaque échantillon et s'assurer s’il est doué de ce tube ; mais si la coquille est opaque et si la glycérine ou le baume de Canada ne lui donne pas une transparence suffisante pour permettre cette constatation, il faudra alors LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 25 couper la coquille par le milieu, opération difficile, et en tout cas compromet- tante, si, pour une espèce, on ne possède qu'un échantillon unique. Par ces considérations, nous n’avons pas admis ce genre. Nous avons accordé la préférence au genre Fissurina créé par Reuss, pour les coquilles qui se distin- guent des Lagénaires, par des caractères dont la constatation est très facile : la coquille est comprimée, presque toujours entourée d’une carène foliacée; l’ou- verture toujours sessile ; tandis que dans les Lagénaires, la coupe transversale est toujours orbiculaire et l’ouverture portée sur un prolongement plus ou moins long. 1. LAGENA CLAVATA, d'Orb. sp. PI. I, fig. 2. Oolina clavata, d'Orbigny, For. tert. de Vienne, p. 24, pl. I, fig. 2-3. Lagena cla- vata, d'Orb., in Reuss, die Foram. Fam. der Lag. p. 320, pl. I, fig. 13-14. Lagena vul- garis, Williamson, var. clavata, d'Orb. On the For. of Great Brit., p. 5, pl. I, fig. 6. L. testa elongata, fusiformi, lœvigata, antice elongata, producta, postice acuminata, apertura limbata. « Coquille très allongée, fusiforme, lisse, très prolongée en un long tube en avant, renflée au quart inférieur et ensuite acuminée et terminée en pointe aiguë en arrière ; son ouverture, placée à l'extrémité d’un très long prolonge- ment, est pourvue d’un bourrelet très prononcé. » Dimensions : haut. 1 »; larg. 0,24 ; grossi 25 fois. Septeuil. Fort rare. 2. LAGENA vuLéearis, Wall., sp. PI. I, fig. 3 à G. Lagena vulgaris, Williamson, On the rec. For. of Great Brit., p.3, pl. I, fig. 5-5 a. L. testa plus minusve ovata, vel subglobosa, lœævigata, perlucida, antice longe et tenue rostrata, postice rotundata. Coquille plus ou moins ovale, ou subglobuleuse, lisse, transparente, munie en avant d'un prolongement long et très étroit, arrondie en arrière. Dimensions : haut. 0,45; larg. 0,32 ; grossi 50 fois. Septeuil, Vaudancourt. Assez rare. Fig. 4. Coquille rendue difforme par l’adjonction d’une autre coquille; le pro- longement de la plus petite est replié et entoure celui de la plus grande. Dimensions : haut. 0,38 ; larg. 0,28 ; grossi 50 fois. .. Vaudancourt. Très rare. Fig. 5. Coquille formée de loges soudées et munie d’une seule ouverture. Dimensions : haut. 0,38; larg. 0,22 ; grossi 60 fois. Vaudancourt. Fort rare. 26 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS Fig. 6. Coquille difforme, arrondie en arrière, rétrécie en avant et munie d’un prolongement filiforme. Dimensions : haut. 0,72 ; larg. 0,35 ; grossi 30 fois. Vaudancourt. Fort rare. 3. LAGENA GLoBosA, Wä!l., sp. PI. I, fig. 7. Entosolenia globosa, Williamson, On the rec. For. of Great Brit,, p. 8, pl. I, fig. 15-16-16 a. Lagena globosa, Reuss, Die For. Fam. der Lag., p.318, pl. I, fig. 1-8. L. testa globosa, subsphærica, lævigata, spissa, albida, antice breve rostrata, postice rotundata. Coquille globuleuse, subsphérique, lisse, à test épais, blanc, spathique, munie en avant d'un court prolongement, arrondie en arrière. Dimensions : haut. 0,47; larg. 0,38 ; grossi 40 fois. Septeuil, Vaudancourt. Commun. Cette espèce acquiert parfois des proportions doubles de celles que nous indi- quons ; parfois encore la surface est légèrement rugueuse. 4. LAGENA TENUIS, Born. sp. PI. I. fig. 8. Ovulina tenuis, Bornemann ; Die mikroskopische Fauna des Septarienthonen, p. 13, pl. L fig. 3 et3 a. Lagena tenuis, Born. in Reuss, Die Foram. Familie der Lageniden p. 325, pl. III, fig. 30-39. L. testa ovato-elongata, nitida, perlucida, antice attenuata, rostro tenuissimo, postice truncata, idque tenue et breve striata. Coquille ovale, allongée, brillante, translucide, très rétrécie en avant et munie d’un rostre filiforme, tronquée en arrière et marquée de stries fines et courtes. Dimensions : haut. 0,47; larg. 0,14; grossi 50 fois. Vaudancourt. Très rare. La coquille se rapporte exactement à la fig. 35 de Reuss. 5. LAGENA FLORIDA, Zerg. PI. I, fig. 9. L. testa perlucida, ovata, postice sicut foliolis decem excavatis, in corona sitis ornata, antice producta, collo quadricincto. Coquille transparente, ovale, légèrement aplatie en dessous, ornée en arrière d’une couronne de dix excavations ovales, en forme de pétales, munie en avant d'un prolongement entouré d’une quadruple ceinture. ; Dimensions : haut. 0,39 ; larg. 0,25; grossi 50 fois. Vaudancourt, fort rare. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 27 6. LAGENA INTERRUPTA, W2/1., sp. P]. I, fig. 10. Lagena vulgaris, Will. var. interrupta. On the recent For. of Great Brit., p.7, pl.I, fig. 11. , L. testa subglobosa, vitrea, perlucida, costulis longitudinalibus, interruptis ornata, antice anguste rostrata, postice rotundata. Coquille subglobuleuse, vitreuse, transparente, ornée de côtes longitudinales, étroites, interrompues vers le milieu de la coquille, munie en avant d’un prolon- gement très étroit, arrondie en arrière. Dimensions : haut. 0,65 ; larg. 0,38; grossi 40 fois. Septeuil. Fort rare. 7. LAGENA cosTATA, Wall. sp. PI. I, fig. 11. Entosolenia costata, Williamson, On the recent For. of Great Brit., p.9, pl. I, fig. 18. L. testa ovato-globulosa, antice et postice sub-attenuata; costulis (14) rectis, angus- tis, truncatis ornata, interslitiis latis. Coquille ovale-globuleuse, légèrement rétrécie en avant et en arrière, ornée de côtes (14) verticales, étroites, tronquées, les intervalles plus larges que les côtes. Dimensions : Haut. 0,44; larg. 0, 47 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. 8. LAGENA oRNATA, Zerqg. PI. I, fig. 12. L. testa subqlobosa, vitrea, viginti costis obtusis, interstiho lineari ornata, anthce l&vigata, in rostro tenue producta, postice rotundata. Coquille subglobuleuse, vitreuse, transparente, ornée de 20 côtes obtuses, à intervalles linéaires, lisse en avant et munie d’un étroit prolongement, arrondie en arrière. Dimensions : Haut. 0,50 ; larg. 0,36 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. Fort rare. Cette espèce par sa forme et ses ornements se rapproche des L. Willardeboana et Zsabella, d'Orb. (1) ; elle s’en éloigne par ses intervalles linéaires, au lieu d’être égaux aux côtes. Williamson (2) a figuré la dernière espèce sous le nom de Z. striata, d'Orb. ; (1) D'Orbigny, Voyage dans l'Amér. Mér. pl. V, fig. 4-5; pl. V, fig. 7-8. (2) Williamson, On the For. of Great Brit., p. 6, pl. I, fig. 10; p. 7, bL.I, fig. 14. 28 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS puis pour le Z. striata, d'Orb. orné de fines stries très serrées, Williamson en fait le ZL. substriata, Will. 9. LAGENA mispipA, Reuss. P]. I, fig. 13. Layena hispida, Reuss. Die For. Fam. der Lag. p.335, pl. VI, fig. 77-79. L. testa subovata, vel subsphærica, longe et tenue rostrata, hispida, stricte et irregu- lariter spinis inœqualibus ornata. Coquille obovale ou subsphérique, munie d’un prolongement allongé et très étroit, couverte d’épines serrées, inégales et irrégulièrement disposées. Dimensions : Haut. 0, 50 ; larg. 0, 36 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fort rare. Reuss indique cette espèce ainsi que la suivante pour l’Oligocène de Pietzpuhl. 10. LAGENA HisTrix, Reuss. PI]. I, fig. 14. Lagena hastrix, Reuss. O. C., p. 335, pl. VI, fig. 80. L. testa subsphærica, longe rostrata, tubis plerumque abscisis obtecta. Coquille subsphérique, munie d'un rostre allongé, couverte de tubes plus ou moins étroits et plus ou moins inégalement coupés. Dimensions : Haut. 0, 48 ; larg. 0, 36 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fort rare. 11. LAGENA RETICULATA, Macqill, sp. PI. I, fig. 15. Lagenula reticulata, Macgill (1), èx Reuss, Die For. Fam. der Lag., p. 333, pl. V, fig. 67 et 68. Entosolenia squamosa, Fleming, #7 Williamson. On the rec. For. of Great Brit., p. 12, pl. I, fig. 29. L. testa subsphærica, postice rotunda, antice rostro breve costellato, vel rostro elongato et tenui munita, tota superficie fossiculs polygonalibus, irregularibus, inæqualibus ornala. Coquille subsphérique, arrondie en arrière, munie en avant d’un court pro- longement costellé, ou d’un rostre allongé et très étroit, toute la surface cou- verte d’un réseau d’excavations polygonales, irrégulières, de différentes dimen- sions. Dimensions : Haut. 0, 56 ; larg. 0, 27 ; grossi 35 fois. Vaudancourt. Fort rare. (1) Mollusc. anim. of Aberden, p. 28. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 29 12. LaGEeNA ? PI. I, fig. 16. Nous avons classé avec doute cette coquille dont nous ne connaissons ni la posi- tion ni la forme de l’ouverture. Cette coquille est presque sphérique, légèrement rugueuse, ornée de huit grosses côtes arrondies ; les intervalles sont renflés et aussi élevés que les côtes. Dimensions : Haut. 0, 45; larg. 0, 40; grossi 50 fois. Vaudancourt. 13. LAGENA TUBIFERO-SQUAMOSA, Park. et R. Jon. Lagena tubifero-squamosa, Parker et R. Jones, For. du Nord de l'Atlantique ; Fossile tertiaire, p. 334, pl. XVIII, fig. 7. Coquille globuleuse, légèrement rugueuse, réticulée, munie d’un long tube, égal sur toute sa hauteur, et étranglé à sa base ; au-dessus de cet étranglement, trois ou quatre ouvertures tubuleuses, disposées en croix. Les auteurs considèrent « cette coquille comme douée d'un isomorphisme analogue à celui qui a produit les tubes sur le Polymorphina tubulosa (1). » Cette coquille, fort rare dans l’Eocène de Vaudancourt, est plus commune à Grignon ; M. Schlumberger l’a trouvée parmi les Foraminifères provenant des sondages pratiqués dans le golfe de Gascogne ; enfin M. Bornet la possède et a reconnu que cette pseudo-coquille appartient à un algue calcifère. En conséquence, nous avons dû nous borner à faire une simple mention de l'espèce. III. Genre FISSURINA, Reuss. D’après Reuss, les coquilles de ce genre se distinguent des Lagénaires, par une forme constamment comprimée, par l'absence d’un rostre et par une ouverture en fente transversale entre deux lèvres arrondies (2); tandis que dans les Lagénaires, la coquille est arrondie, munie d’un rostre plus ou moins long et l'ouverture est toujours orbiculaire et dépourvue d’enveloppe. (1) Terquem, For. du Pliocène sup. de l'ile de Rhodes, p. 36 et 37. (2) Quand la coquille est bien conservée, on voit une ouverture orbiculaire au fond de la fente transversale, limitée par les deux lèvres. 30 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 1. FISSURINA LÆVIGATA, Reuss. PI. I, fig. 17, a, 6. Fissurina lœvigata, Reuss, Die For. Fam. der Lag. p. 338, pl. VI, fig. 84. F. testa suborbiculari, nitida, lœvigata, perlucida, in medio compressa, lateribus succisa, circiter obtusa, apertura limbata. Coquille suborbiculaire, brillante, lisse, transparente, comprimée dans le milieu, tronquée sur les côtés, obtuse sur le pourtour ; ouverture bordée. Dimensions : haut. 0,388 ; larg. 0,80 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. Très rare. 2. FISSURINA APICULATA, Reuss. P], I, fig. 18. Fissurina apiculata, Reuss, Die For. Fam. der Lag. p. 339, pl. VI, fig. 85. F. testa orbiculari, lævigata, compressa, antice leniter producta, postice anquste mu- cronata ; circiter obtusa, apertura anqusta. Coquille orbiculaire, lisse, comprimée, un peu allongée en avant, très étroite- ment mucronée en arrière, obtuse sur le pourtour ; ouverture étroite. Dimensions : haut. 0,39 ; larg. 0,31 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. Fort rare. 3. FiSSURINA TRICINCTA, Zerg. PI. I, fig. 19, a, 6. F. testa requlariter ovata, compressa, nitida, pérlucida, lœvigata, tribus angustis- simis cincta carinis, apertura transversali, anqusta. Coquille régulièrement ovale, très comprimée, brillante, lisse, transparente, munie sur le pourtour de trois carènes très étroites, foliacées; ouverture en fente transversale, étroite. Dimensions : haut. 0,34 ; larg. 0,16 ; grossi 60 fois. Vaudancourt. Fort rare. 4. FISSURINA MARGINATA, Wall. sp. PI. I, fig. 20 à 22. Entosolenia marginata, Walker, sp. tn Williamson, Typica, On the rec. For. of Great Brit. p. 10, pl. I, fig. 19 et 20. Lagena marginata, Walk. sp. in Reuss, Die For. Fam. der Lag. p. 322, pl. IL, fig. 23 a, b; non Oona compressa, d'Orbigny, For. tert. de Vienne, p. 23, pl. XXI, fig. 1et2, 2x Williamson et Reuss. FE. testa orbiculari, compressa, lucida, lœviqata, circiter carinata, carina foliacea, costa orbiculari in margine ornata, antice truncata vel leniter anqustata, postice rotun- data, apertura orbiculari, marginata. Coquille irrégulièrement orbiculaire, comprimée, lisse, munie d’une carène LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 31 foliacée et entourée près du bord d’une côte circulaire, tronquée en avant ou légèrement atténuée, arrondie en arrière ; ouverture ronde et bordée. Dimensions : haut. 0,76 ; larg. 0,62 ; grossi 30 fois. Vaudancourt, Septeuil. Fig. 21. Coquille ovale-allongée, bordée d'une carène foliacée ; la côte circu- laire déterminant en arrière un léger pli, munie d'une très courte pointe ; avec le concours de la glycérine, on voit, par transparence, le prolongement tubi- forme intérieur de l'ouverture. Dimensions : haut. 0,33 ; larg. 0,23 ; grossi 70 fois. Septeuil, Vaudancourt. Assez rare. Fig. 22. Coquille embryonnaire, orbiculaire, brillante, vitreuse, munie d'une carène foliacée et déchiquetée. (Will. O. C. pl. I, fig. 21). Dimensions : haut. et larg. 0,28 ; grossi 60 fois. Vaudancourt. Commun. 5. FISSURINA CARINATA, Reuss. PI. I, fig. 23, a, b. Fissurinacarinata, Reuss, Die For. Fam. der Lag. p. 338, pl. VI, fig. 83; pl. VII, fig. 86. F. testa plus minusve ovata vel irregulariter orbiculari, compressa, lateribus arcuata, postice rotundata, antice obtusa, circiter obtuse carinata, apertura elongata, limbata. Coquille plus ou moins ovale ou irrégulièrement orbiculaire, comprimée et arquée sur les côtés, arrondie en arrière, obtuse en avant, munie d’une carène obtuse ; ouverture en fente allongée et bordée. Dimensions : haut. 0,34; larg. 0,32; grossi 60 fois. Vaudancourt. Fort rare. 6. FISSURINA BICARINATA, Zerg. PI. I, fig. 24, a, b. F. testa ovata, lævigata, antice angustata, postice rotundata, duabus obtusis minuta carinis, lateribus duobus circularibus, concentricis costis, una angustissima ornata, apertura orbiculari, minima. Coquille ovale, lisse, rétrécie en avant, arrondie en arrière, munie de deux carènes obtuses, ornée sur les côtés de deux côtes circulaires, concentriques, l’intérieure très étroite ; ouverture orbiculaire, très petite. Dimensions : haut. 0,40; larg. 0,22 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. Fort rare. 32 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 7. FISSURINA TRICARINATA, Zerq. PI. I, fig. 25 à 28. F. testa ovata, lævigata, compressa, antice obtusa, postice rotundata, tribus obtusis minuta carinis, apertura orbiculari, in fossula ovato-acuta, limbata sita. Fig 25, a. b. Coquille régulièrement ovale, lisse, comprimée, obtuse en avant, arrondie en arrière, munie de trois carènes obtuses ; ouverture orbiculaire placée dans une fente ovale-aiguë et bordée. Dimensions : Haut. 0,41 ; larg. 0,28 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. Fort rare. Fig. 26, a, b. Coquille irrégulièrement ovale, lisse, arrondie en arrière, angu- leuse en avant et marquée sur le pourtour d’un pli, au tiers antérieur, munie de trois carènes obtuses, la médiane la plus grosse; ouverture orbiculaire et bordée. Dimensions : Haut. 0,80 ; larg. 0,22 ; grossi 70 fois. Vaudancourt. Très rare. Fig. 27. a, b. Coquille irrégulière, lisse, comprimée, un peu rétrécie en avant, arrondie sur les côtés et marquée en arrière d’un sinus qui divise la coquille en deux parties inégales, orné sur les côtés de trois fines côtes en anneaux concen- triques ; munie de trois carènes obtuses égales, étroites et juxtaposées; ouverture orbiculaire placée au fond d’une fente ovale et bordée. Dimensions : Haut. 0,36 ; larg. 0,35; grossi 60 fois. Vaudancourt. Fort rare. Fig. 28. a. b. Coquille régulièrement ovale, atténuée en avant, comprimée et aplatie sur les côtés, munie sur le pourtour de trois carènes arrondies, séparées par de profonds sillons. Dimensions : Haut. 0,42 ; larg. 0,24 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. Fort rare. IV. Genre SPIRILLINA, Ehrenberg. Nous avons antérieurement (1) tracé l'historique de ce genre : les coquilles transparentes et munies de per/forations ont été comprises dans le genre Spril- lina ; les coquilles à {est opaque sont rangées dans le genre Cornuspira, Schultze ; il faudrait établir un 3° genre pour les coquilles à £est transparent et privé de per- forations ; déjà il en existe un 4°, le genre Ammodiscus pour les coquilles entrère- ment siliceuses ; enfin il faudrait en créer un 5° pour les coquilles semz-siliceuses, c’est-à-dire calcareuses et agqlutinant du sable siliceux. (1) Terquem et Berthelin, Etude microscopique des marnes du Lias moyen d'Essey-les-Nancy, p. 16 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 33 En résumé toutes ces coquilles sont formées d’un simple tube enroulé, ne montrant aucune trace de cloison et muni d’une ouverture unique et terminale. 1. SPIRILLINA PERFORATA, Schultze. PI. I, fig. 29. Spirillina per forata, Schultze, Ueber den Organismus der Foraminiferen, p. 41, pl. II, fig. 22. S. testa compressa, vitrea, perlucida, lœvigata, œquilaterali, omnino perforata, utrinque concava, tubo rotundato, involuto instructa, anfractibus 8-10, primis anqus- tissimis, alis requlariter crescentibus, apertura magna, orbiculari. Coquille comprimée, vitreuse, transparente, lisse, équilatérale, entièrement couverte de perforations, légèrement concave des deux côtés, formée d’un tube arrondi, enroulé comme un planorbe, composée de 8 à 10 tours de spire, les premiers très étroits, les autres croissant régulièrement ; ouverture orbiculaire, occupant toute la largeur de l'extrémité antérieure du tube. Dimensions : Haut. 0, 80 ; larg. 0, 73 ; grossi 30 fois. Vaudancourt. Assez rare. 2. SPIRILLINA STRIATO-GRANULOSA, Zerg. PI. I, fig. 30. S, testa nitida, vitrea, albida, striis granulosis ornata, circiter rotundata, in medio depressa, excavata, anfractibus reqularibus, apertura suborbiculari. Coquille brillante, vitreuse, blanche, ornée de stries granuleuses, arrondie sur le pourtour, déprimée et excavée dans le centre, formée de tours réguliers, ouverture suborbiculaire. Dimensions : Haut. 0, 33 ; larg. 0, 34; grossi GO fois. Septeuil. Fort rare. 3. SPIRILLINA MAMILLATA, Zerq. PI. I, fig. 31, a, 6. S. testa compressa, perlucida, nitida, inæquilaterali, omnino perforata, tubo subqua- drangulari, involuto instructa, supra spira subconvexiuscula, in medio granulosa, infra concava, anfractibus T-8, requlariter crescentibus, apertura ampla, subquadrangulari. Coquille comprimée, transparente, brillante, inéquilatérale, couverte de larges perforations, formée d’un tube subquadrangulaire, enroulé en spire aplatie, légèrement convexe en dessus, munie dans le milieu de quelques gra- nulations, recouvrant les premiers tours de la spire, concave en dessous, com- posée de 7 ou 8 tours, croissant régulièrement, légèrement saillants en dessus, aplatis en dessous ; ouverture grande, subquadrangulaire, occupant toute l'extrémité du tube. Dimensions : Diam. 0, 74; grossi 30 fois. Vaudancourt, Septeuil. Assez rare. 34 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS Cette espèce se rapproche du S$. per/forata par son test transparent et perforé et s'en éloigne par la disposition quadrangulaire de l'ouverture, par ses granula- tions centrales, et surtout par la dissemblance des deux faces, qui montre que l'espèce était fixée sur un corps dur. 4. SPIRILLINA NODIFERA, Zerg. PI. I, fig. 32, a, b. S. testa compressa, in medio leniter concava, vitrea, perlucida, anfractibus numero- sis, planis, dorso angulatis, nodulis uriseriatim in latere ornatis, apertura quadran- gulari. ; Coquille comprimée, légèrement concave dans le milieu, vitreuse, transpa- rente, équilatérale, formée de nombreux tours de spire, croissant régulièrement, plats, anguleux sur le dos, ornés d’une série de granulations; ouverture qua- drangulaire. Dimensions : Diam. 0, 35; grossi 60 fois. Vaudancourt. D'ÉU CPAM E OR per Stichostègues Pour cet ordre, d'Orbigny n'indique dans le Prodrome, que deux espèces : le Nodosaria pulchella de Montmirail et l’Orthocerina clavulus de Grignon ; nous n'avons pas encore trouvé ces fossiles ; mais nous constatons la présence de cinq autres genres : Le genre Glandulina, en général fort rare dans tous les terrains, est représenté par une seule espèce ; le genre Nodosaria, au contraire très commun dans les terrains jurassiques et crétacés, ainsi que dans les mers actuelles, se montre fort rare dans les dépôts de l’Eocène ; les coquilles sont toutes fragmentaires ; il en est exactement de même pour le genre Dentalina, abondant même dans les grandes profondeurs de la mer ; il n’est représenté que par quelques rares frag- ments. Le genre Placopsilina s'est montré attaché sur des Ovulites ; enfin le genre Lingulina ne possède qu’une espèce. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 35 V. Genre GLANDULINA, d'Orbigny. GLANDULINA TUBERCULATA, Terg. PI. I. fig. 33, a, 6. G. testa abbreviata, rotundata, perlucida, tuberculis munita irreqularibus, loculo uno vel duobus, irregulariter rotundatis, sutura angusta, profunda, aperlura ovata, multiradiata. Coquille courte, arrondie, translucide, couverte de gros tubercules irréguliers et brillants, formée d’une ou de deux loges irrégulièrement arrondies, renflées, suture étroite et profonde, ouverture ovale, entourée de stries très fines et nom- breuses. Dimensions : Haut. 0, 78; larg. 0, 62 ; grossi 30 fois. Vaudancourt. Le classement de cette coquille nous paraît douteux; sa suture, profonde n'entre pas dans la diagnose du genre Glandulina et se rapproche davantage du genre Vodosaria, bien que la coquille ne s’y trouverait pas mieux placée. Nous avons pu couper une coquille uniloculaire et nous avons vu que l’inlé- rieur de la loge est lisse etterne ; c’est par cette coupe que nous avons pu reconnaître la forme de l'ouverture ; les stries qui l'entourent et qui sont peu visibles à l'extérieur, se produisent très marquées à l’intérieur. Nous avons des coquilles identiques provenant de Gaas. VI. Genre NODOSARIA, d'Orbigny. NODosaRIA HECTICA, Gumb. PI. I, fig. 34-37. Nodosaria hectica, Gumbel. Beitraege zur Foraminiferen der nordalpinen Eocaen- gebilde, p. 37, pl. I, fig. 25. N. testa elongata, lœviqata, loculis duobus, elongatis, latere rectis, ad suturam sub- rotundatis, apertura limbata. Coquille incomplète, allongée, lisse, formée de deux loges allongées, à côtés droits, subarrondies près de la suture, ouverture bordée. Dimensions : Haut. 0, 80 ; larg, 0, 12; grossi 30 fois. Septeuil. Fort rare. Fig. 35. Coquille lisse, formée de deux loges allongées, obovales, l’inférieure rétrécie en avant. Dimensions : Haut. 0, 60; larg. 0, 16 ; grossi 35 fois. Vaudancourt. Fort rare. 36 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS Nous indiquerons, pour mémoire, deux coquilles trop incomplètes pour être classées. Fig. 36. Coquille composée d’une loge piriforme. Dimensions : Haut. 0, 45; larg. 0, 30 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. Fort rare. Fig. 37. Coquille formée de deux loges allongées, en massue, plus larges en avant qu'en arrière. Dimensions : Haut. 0, 54 ; larg. 0, 15 ; grossi 40 fois. Septeuil. Fort rare. VII. Genre DENTALINA, d'Orbigny. 1. DENTALINA URNULA, d’Orb. PI. I, fig. 38. Dentalina urnula, d'Orbigny, For. tert. de Vienne, p. 54, pl. IL fig. 31-32. « D. testa elongata, longitudinaliter 11 costis elatis, obtusis, subquadratis ornata, loculis tribus ovatis, convexiusculis, primo mucronato, ultimo acuminato. » « Coquille allongée, peu arquée, ornée de 11 côtes longitudinales, carrées, peu saillantes, égales à leurs intervalles, formée de trois loges ovales, peu renflées, assez peu séparées, dont la première est la plus petite, obtuse, et mucronée ; la dernière renflée en arrière et très acuminée en avant. » Dimensions : haut. 0,40; larg. 0,25; grossi 60 fois. Septeuil. Très rare. 2. DENTALINA PUNGENS, Reuss. PI. I, fig. 39. Dentalina pungens, Reuss, Zeitsch. der Geol. Ges., t. III, p.64, pl. IL, fig. 13. — Gumbel, Foraminiferen der nordalpinen Eocængebilde, p. 47, pl. I, fig. 44. Coquille incomplète, ornée de fines côtes, formée de loges renflées, ovales. Dimensions : haut. 0,64; larg. 0,14 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. 8. DENTALINA ELEGANS, d'Orb. PI. I, fig. 40. Dentalina elegans, d'Orbigny, For. tert. Vienne, p. 45, pl. I, fig. 52-56. « D. testa elongata, arcuata, gracili, lævigata; loculis brevibus, convexis vel com- planatis; non obliquis, primo inflato, postice mucronato, ultèmo convexo, antice acumi- nato. » «Coquille très allongée, très arquée, lisse, très rétrécie en arrière, plus grosse LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 37 en avant, formée de loges presque aussi larges que hautes, plus ou moins con- vexes suivant les individus, grossissant de la seconde jusqu’à la dernière ; la première un peu plus renflée que la seconde, terminée par une longue pointe ; la dernière plus renflée que les autres, acuminée en avant et percée d’une ou- verture ronde sans rayons autour. » Dimensions : 3,20; larg. 0,34,5 ; grossi 7 fois. Vaudancourt. Fort rare. L’échantillon que nous représentons a des dimensions plus petites que celui figuré par d'Orbigny. 4. DENTALINA INORNATA, d'Orb. PI. I, fig. 41 et 42. Dentalina inornata, d'Orbigny, For. tert. de Vienne, p. 44, pl. I, fig. 50-51. D. testa elongata, paululum arcuata, lævigata, loculis quator ovalibus, obliquis, sub- planis, primo postice rotundato, ultimo convexiusculo, subacuminato. Coquille allongée, légèrement arquée, lisse, formée de quatre loges obliques, peu saillantes, la première arrondie en arrière, la dernière un peu renflée en ar- rière, subacuminée en avant. Dimensions : haut. 0,70 ; larg. 0,14. grossi 30 fois. Vaudancourt. Fort rare. Fig. 42. Coquille incomplète, difforme, arquée, formée de loges irrégulières, plus ou moins quadrangulaires ou allongées. Dimensions : haut. 0,80 ; larg. 0,20 ; grossi 30 fois. Vaudancourt. Fort rare. VIII. Genre PLACOPSILINA, d'Orbigny. Les auteurs ont diversement apprécié la diagnose des genres Placopsilina et Webbina selon que la partie postérieure de la coquille était enroulée ou droite. D'Orbigny (For. tert. de Vienne, 1846), place ces genres dans l’ordre des Mo- nostègues et considère ces coquilles comme des Monostèques ‘inéquilatérales; dans le Prodrôme (1850) pour le Toarcien, il les range de même; puis pour le Néo- comien, sans doute par erreur, il les place après les Textilaires. Carpenter considère ces genres comme des Zituoles, à ouverture simple ; il ne tient pas compte : 1° Du caractère exceptionnel de ces coquilles, d’être toujours soudées sur des supports; 2° que lorsque les premières loges montrent une dis- position spirale, ces loges ne sont jamais soudées entre elles, comme on le voit dans les Æéhcostèques; 3° que, le plus souvent, les coquilles sont droites et mon- trent la disposition propre aux Dentalines. 38 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 1. PLACOPSILINA LUCIDA, Terg. PI. I, fig. 43; a, b. P. testa elongata, recta, lucida, lœvigata, loculis tribus ovalibus, requlariter cres- centibus. Coquille allongée, droite, brillante, translucide, lisse, formée de trois loges régulièrement ovales, croissant régulièrement. Dimensions : haut. 0,80 ; larg. 0,08 ; grossi 60 lois. Septeuil. Fort rare. Cette espèce ressemble complètement à une Dentaline, et n’en diffère que par la vue de côté qui montre les demi-loges. 2. PLACOPSILINA CONGLOMERATA, Zerq. PI. I, fig. 44. P. testa irrequlari, compressa, nitida, lævigata, loculis octo, conglomeratis, irrequla- ribus, primis convexis, inflatis, duobus ultimis depressis, ultimo rostrato, apertura orbiculari, limbata. : Coquille irrégulière, comprimée, très fragile, lisse, brillante, formée de huit loges agglomérées, irrégulières, soudées les unes aux autres, sans un enroule- ment basal, les premières convexes, les deux dernières déprimées, la dernière munie d’un prolongement tubuleux, ouverture orbiculaire et bordée. Dimensions : haut. 2,40 ; larg. 1,50 ; grossi 10 fois. Septeuil. Très rare. Nous avons trouvé deux échantillons fixés sur des Ovulites. IX. Genre LINGULINA, d'Orbigny. LinGuriNA 1mPressa, Terg. PI. I, fig. 45, a, b. L. testa abbreviata, ovata, lœævigata, compressa idque depressa, loculis sex, primis in medio impressis, planis, ultimo prominente, convexiusculo, antice angustato, apertura anqusta, limbata. Coquille courte, ovale, lisse, comprimée et même déprimée, formée de six loges, les cinq premières planes, excavées dans le milieu, la dernière renflée, saillante, un peu rétrécie en avant; ouverture étroite et bordée. Dimensions : haut. 0,32 ; larg. 0,16; grossi 70 fois. Vaudancourt. Fort rare. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 39 TROISTEME ORDRE Hélicostègues. Cet ordre renferme un grand nombre de genres que d’Orbigny a divisés (1) en 2 familles, suivant que les coquilles sont équilatérales ou inéquilatérales ; puis, en sections d’après leur ouverture simple ou multiple, et selon que la coquille présente la même forme à tous les âges, ou change de forme à l'état adulte. PREMIÈRE FAMILLE Coquilles nautiloïdes équilalérales PREMIÈRE SECTION DEUXIÈME SECTION Une seule ouverture Plusieurs ouvertures Frondicularia. Polystomella. Cristellaria. Faujassina. Nonionina (2). Peneroplis. Vertebralina. Alveolina. Operculina. Dendritina. Spirolina. DEUXIÈME FAMILLE Coquailles turbinoïdes inéquilatérales PREMIÈRE SECTION (3) Même forme à tous les âges Haplophragmium. Anomalina. lotalina. Rosalina. Siphonina. Valvulina. Globigerina. Tritaxia. Nubecularia. Verneuilina. Planorbulina. Bulimina. Truncatulina. lvigerina. (1) Nous avons apporté quelques modifications au classement des genres : le genre Frondicularia est sorti de l’ordre des Stichostègues ; le genre Faujassina a été rapproché du genre Polystomella, par similitude d'organisation. (2) Le genre Nummulina, qui trouve ici sa place et qui est indiqué par d’Orbigny pour l’Éocène, manque complètement à Septeuil et à Vaudancourt. (3) Cette section se trouve augmentée de 4 genres : le genre Nubecularia, que d’Orbigny avait con- fondu avec les Truncatulines, les genres Haplophragmium, Siphonina et Tritaxia, créés par Reuss, pour des coquilles du Miocène de Vienne. 40 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS DEUXIÈME SECTION Changement de forme dans l'adulte Clavulina. Ces genres se sont montrés dans l'Éocène très diversement pourvus d'espèces plus ou moins nombreuses, comparativement à des terrains plus anciens ; les uns n’ont qu'une ou deux espèces, quand d’autres, au contraire, en possèdent un très grand nombre : ainsi, dans les terrains jurassiques et crétacés, les genres Frondicularia et Cristellaria sont très abondants, tandis qu'ils sont fort rares dans l'Eocène ; le genre Rotalina, très rare dans les terrains jurassiques, foisonne dans l’Eocène, jusqu’à fournir plus de 60 espèces ; le genre Planorbulina est remarquable par une série de formes anormales que présentent ses espèces ; le genre Bulimina est particulièrement riche en espèces, aussi variées dans leurs formes que dans leurs ornements. Le genre Clavulina, qui a commencé avec les terrains tertiaires, s'est conti- nué dans les mers actuelles avec la même abondance ; l’'Eocène en renferme deux espèces. X. Genre FRONDICULARIA, Defrance. Ce genre a été classé par d’Orbigny dans l’ordre des Stichostèques et considéré comme renfermant des coquilles non munies d'un enroulement à la base ; mais ayant reconnu que le nucléus de la base est le plus souvent multiloculaire, nous avons rangé ces coquilles dans l’ordre des Hélicostèques, celte base représentant une Cristellaire à l'état embryonnaire. Ce dernier caractère sert à distinguer les Frondiculaires des Flabellines (1), également formées de loges en chevron, mais qui ont pour base une Cristellaire adulte, FRONDICULARIA SINUATA, Zerqg. PI. IL, fig. 1 et 2. F. testa elongata, ovata, lateribus subanqulata, antice succisa, postice irregulariter angustata, producta, in medio et circiter sinuata, costis duobus in medio, idque et latere costulis ornata, loculis 9-12, rotundatis, parvis, transversim compressis, apertura ovala. Coquille allongée, ovale, anguleuse sur le pourtour, munie de six angles irré- guliers, ornée dans le milieu de deux côtes longitudinales, arrondies, séparées (1) Terquem, Rech. sur les For. du syst. Ool. de la Moselle, 3° Mém., p. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS A1 par un large sillon et de quelques fines côtes intermédiaires ; bord entouré d’une étroite côte, suivie d’un sillon ; ouverture ovale. Dimensions : Haut. 0, 57; larg. 0, 22 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fort rare. La fig. 2 représente une coquille vue par transparence, formée de 9 à 12 loges arrondies, petites, transversalement comprimées, et n’occupant pas toute la largeur de la coquille. Dimensions : Haut. 0, 46; larg 0, 16 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fort rare. XI. Genre CRISTELLARIA, Lamarck. 1. CRISTELLARIA SIMPLEX, d'Orb. PI. IL, fig. 3. Cristellaria simplex, d'Orbigny, For. tert. de Vienne, p. 85, pl. IT, fig. 26-29. C. testa oblonga, compressa, lœvigata, nitida, loculis T convexiusculis, trianqulari- bus, arcuatis, primis convexis, externe rotundatis ; ultimo lato, convexo, antice acumi- nato ; apertura radiata. Coquille oblongue ou ovale, lisse, brillante, comprimée, formée au maximum de 7 loges triangulaires, toujours arrondies au pourtour, dont les premières rejoignent le centre, tandis que les deux dernières l'abandonnent et se projettent en avant. La dernière convexe, acuminée, est percée d’une ouverture radiée au pourtour. Dimensions : Haut. 0, 34 ; larg. 0, 20 ; grossi 70 fois. Septeuil, Très rare. 2. CRISTELLARIA CONTRACTA, Zerqg. PI. II, fig. 4 et 5. C. testa ovato-elongata, lœævigata, compressa, loculis tribus, primo ovato, infero- laterali, secundo triangulari, ultimo rhomboidali. Coquille ovale-allongée, lisse, comprimée, formée de trois loges, la première ovale, inférieure, latéro-ventrale, la deuxième triangulaire, la dernière rhombo- édrique, Dimensions : Haut. 0, 58; larg. 0, 30 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fort rare. Fig. 5. Coquille ovale-allongée, formée de trois loges, la première ovale, latéro-dorsale, la deuxième irrégulièrement quadrangulaire, la dernière rhombo- édrique. Dimensions : Haut. 0, 60 ; larg. 0, 28 ; grossi 35 fois. Vaudancourt. Fort rare. 42 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS XIT. Genre NONIONINA, d’'Orbigny. 1. NONIONINA COMMUNIS, d'Orb. PI. IL, fig. 6, a, b. Nonionina communs, d'Orbigny. Tabl. méth., p. 128, n° 20, pl. inéd. pl. IV, fig. 9-11. For. tert. de Vienne, p. 106, pl. V, fig. 7-8. N. testa oblonga, compressa, lœvigata, externe subanqulata, loculis 10 angustatis, subrectis, trianqularibus, ultimo convexiusculo, antice anqulato ; apertura semilunari. Coquille ovale, oblongue, comprimée, lisse, anguleuse au pourtour, formée de 9 ou 10 loges étroites, presque droites, triangulaires, non saillantes, réunies au centre sans former de dépression ombilicale. La dernière loge convexe en dessus, forme un triangle assez aigu. L'ouverture est semi-lunaire, très étroite. Dimensions : Haut. 0, 44 ; larg. 0, 28 ; grossi 60 fois. Septeuil. Fort rare. 2. NONIONINA UMBILICATA, Terqg. PI. IL. fig. 7, a, b. N. testa suborbiculari, compressa, lœvigata, circiter subanqulata, umbrlicata tenue, loculis numerosis, plants, trianqularibus, septis paululum arcuatis. Coquille suborbiculaire, comprimée, lisse, subanguleuse sur le pourtour, munie d’un ombilic très étroit, formée de loges nombreuses, planes, triangu- laires, cloisons légèrement arquées. Dimensions : Haut. 0, 55; larg. 0, 46; grossi 40 fois. Septeuil, Vaudancourt. Assez rare. Williamson a publié (For. réc. de l’Angl.) deux espèces de Nonionines, munies d’un ombilic et qui diffèrent de l’espèce de l’Eocène. Nonionina Barleana, (p. 31, pl. INT, fig. 68-69). Coquille ponctuée, dos arrondi, cloisons très marquées, spire visible dans l’ombilic. Nonionina crassula (1) Walk., (p. 33, pl. IT, fig. 70-71). Coquille peu profondément ombiliquée, dos étroit, cloisons larges et rayon- nantes près du centre, se rapproche ainsi du Vonionina stelligera, d'Orb.; dans cette dernière espèce, les cloisons sont saillantes. 3. NONIONINA GRANIFERA, Zerqg. PI. IL, fig. 8, a, b; 9, a, b. N. testa orbiculari, plana, lœvigata, externe rotundata, late umbilicata idque granu- losa, loculis octo, inflatis, subquadrangqularibus, prominentibus, apertura lineari. (1) Indiqué umbilicatula sur la planche et crassula dans le texte. de PE de Péati mu Le 2) LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 43 Coquille orbiculaire, plane, lisse, arrondie sur le pourtour, munie d’un large ombilie rempli de granulations, formée de huit loges renflées, saillantes, sub- quadrangulaires, ouverture en fente linéaire. Dimensions : Haut. 0, 38 ; larg. 0, 35 ; grossi 60 fois. Septeuil, Vaudancourt. Assez rare. Fig. 9, a, b. Coquille orbiculaire, formée de loges renflées, non saillantes sur le dos, arrondies sur le côté et séparées par un large sillon, les quatre premières munies d’une épine. Dimensions : Haut. 0, 35; larg. 0, 31 ; grossi 60 fois. Septeuil. Fort rare. Nous considérons cette coquille comme le jeune âge de la précédente. 4. NONIONINA GRANOSA, d'Orb. PI. II, fig. 10, a, 6. Nonionina granosa, d'Orbigny, For. tert. de Vienne p. 110, pl. V, fig. 19-20. N. testa discoidali, compressa, tenuissime punctata, in medio granose-tuberculata, circiter rotundata, loculis 8 convexis, trianqularibus, apertura lineari. Çoquille discoïdale, comprimée, lisse, très finement ponctuée, munie dans le centre de petits tubercules, arrondie sur le pourtour, formée de 8 loges triangu- laires, renflées, cloisons droites, ouverture linéaire. Dimensions : Haut. 0,36 ; larg. 0,34; grossi 60 fois. Septeuil. Fort rare. Cette coquille diffère du type’de d'Orbigny, par la forme des cloisons qui sont droites, au lieu d’être arquées. 5. NONIONINA STELLATA, Zerqg. PI. II, fig. 11, a, b. N. testa compressa, leniter rugosa, perlucida, perforata, anfractu uno, loculis quinis teretibus, rotundatis, suturis stella absconditis, quinque radiis inœqualibus, excavatis instructa. Coquille comprimée, légèrement rugueuse, translucide, couverte de perfora- tions, formée d’un tour de spire de cinq loges renflées, arrondies, sutures cou- vertes par une étoile à cinq rayons inégaux et creusés en sillon. Dimensions : Haut. 0,36 ; larg. 0,37 ; grossi 60 fois. Le N. stelligera, d'Orb. (For. des iles Can. p. 123, pl. III, fig. 1-2) possède des loges nombreuses et l'étoile est formée par la réunion de 5 ou 6 côtes élevées ; le N. asterizans, Brad. (For. du Nord de l’Atlant. p. 403, pl. XIV, fig. 35.) est de même formé de loges nombreuses, et l'étoile consiste dans les sutures sillonnées dans le centre de la coquille. l LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 6. NonioniINA LÆvIs, d'Orb. PI. IL fig. 12, 13 et 14. Nonionina lœvis, d'Orbigny. Tabl. méth. p.128, n° 11, PI. inéd. PI. II, fig. 92. Prodrome, T. 2, p. 406. N. testa orbiculari, leniter compressa, lævigata, circiter late et crasse carinata, dorso truncata, in medio nucleata, loculis 9 rectis, triangularibus, inflatis, septis latis, aper- tura semilunari, parva. Coquille orbiculaire, légèrement comprimée, lisse, entourée d’une carène large, épaisse et tronquée, munie d’un fort nucléus, formée de 9 loges droites, triangulaires, régulières, renflées, à sutures larges et profondes, ouverture semi-lunaire, très petite. Dimensions : Haut. 0,42 ; larg. 0,34 ; grossi 60 fois. Septeuil. Fort rare. Fig. 13, a. b. Coquille munie d’un nucléus plus saillant et formée d'un plus grand nombre de loges que la précédente. Dimensions : Haut. 0,52; larg. 0,42; grossi 40 fois. Vaudancourt. Assez rare. Fig. 14. a, b. Coquille munie d’un nucléus peusaillant, loges peu nombreuses, planes, marquées sur les côtés par une simple impression. Dimensions : Haut. 0,45 ; larg. 0,35; grossi 50 fois. Vaudancourt. Assez rare. XIII Genre VERTEBRALINA, d'Orbigny. Les Vertébralines, dans certains cas, se rapprochent des Articulines, par leur développement, qui a lieu, comme dans les Agathistègues, par une loge qui occupe loute la hauteur de la coquille. D'Orbigny a classé ce genre dans l’ordre des Hélicostègues, en raison de son état embryonnaire qui montre une coquille complètement spirale ; caractère qui sert à distinguer ce genre des Articulines, qui se trouvent classées dans l’ordre des Agathistègues, pour ce fait que leur loge initiale est allongée et que leur base n’est jamais disposée en forme de spire. 1. VERTEBRALINA LÆVIGATA, Zerqg. PI. IL fig. 15 à 18. V. testa ovato-oblonga, compressa, lœvigata, irrequlari, œquilaterali, nucleata, pos- tice rotundata, circiter obtusa, loculis tribus, primo angusto, secuñdo arcuato, ultèmo producto, dorso arcuato, antice truncato. Coquille ovale-allongée, comprimée, lisse, irrégulière, équilatérale, munie LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 45 d’un nucléus, arrondie en arrière, obtuse sur le pourtour, formée de trois loges, la première étroite, la deuxième arquée, formant les 3/4 d’un cercle, la dernière développée, arquée sur le dos, tronquée en avant ; ouverture occupant toute la largeur de la loge. _ Dimensions : Haut. 0,43; larg. 0,26 ; grossi 50 fois. Septeuil. Fort rare. Fig. 16. a, b. Coquille suborbiculaire, discoidale, lisse, légèrement convexe d’un côté, formée de cinq loges arquées et munie d’un nucléus peu saillant ; dé- primée sur l’autre côté et privée du nucléus ; ouverture très étroite, allongée et entourée d’un rebord très épais. Septeuil, Vaudancourt, Assez commun. Dimensions : Haut. 0,55 ; larg. 0,45; grossi 40 fois. Fig. 17. a, b. Coquille orbiculaire, discoïdale, lisse, munie d’une carène obtuse et d’un large ombilic ; formée d’une loge enroulée, formant un tour complet de spire et marquée d’un biseau à la partie interne ; ouverture limitée par un large rebord et n’occupant pas toute la hauteur de la face antérieure de la loge. Dimensions : Haut. 0,33 ; larg. 0,25 ; grossi 60 fois. Vaudancourt. Fort rare. Fig. 18. Coquille orbiculaire, discoïdale, lisse, obtuse sur le pourtour, formée d'une loge, munie sur un côté d’un large nucléus peu élevé ; ouverture en fente très étroite. Dimensions : Haut : 0,50 ; larg. 0,42 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. Très rare. Nous croyons que la coquille typique, (fig. 14) n’a pas acquis tout son déve- loppement et que les coquilles fig. 15 et 16 appartiennent à la même espèce dont elles représentent l’état embryonnaire. 2. VERTEBRALINA CONTRACTA, Terg. PI. II, fig. 19 à 22. V. testa oblonga, compressa, irrequlari, circiter rotundata, loculis quatuor conglo- meratis, elongatis, costulatis, arcuatis, apertura elongata, angusta, limbata. Coquille oblongue, comprimée, irrégulière, arrondie sur le pourtour, formée de quatre loges agglomérées, arquées,"ornées de côtes longitudinales, ouverture allongée, étroite et bordée. Dimensions : Haut. 0,38 ; larg. 0,28 ; grossi 60 fois. Vaudancourt. Assez rare. Cette espèce ainsi que la variété suivante, a ses loges disposées comme dans une quinquéloculine, chacune occupant toute la hauteur de la coquille. Fig. 20. Coquille oblongue, régulière, comprimée, arrondie sur le pourtour, ornée de fines côtes, devenant successivement moins nombreuses et plus espa- A6 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCGÈNE DES ENVIRONS DE PARIS cées ; formée, sur les deux faces, de trois loges allongées, droites, recourbées en arrière, ayant toutes conservé leur ouverture ; ouverture de la dernière loge allongée et munie d’un rebord épais. Dimensions : Haut. 0,57; larg. 0,31 ; grossi 40 fois. Cette coquille, n'ayant que trois loges visibles, est beaucoup plus haute que la précédente, quoique munie de 4 loges. Nous avons considéré comme le jeune âge de cette espèce, les deux coquilles suivantes : Fig. 21. Coquille suborbiculaire, comprimée, formée de deux loges, une cen- trale lisse, enroulée, placée en dessus ; une seconde externe, très développée, costellée et formant un tour complet de spire ; ouverture étroite, très longue. Dimensions : Haut. 0,45; larg. 0,33 ; grossi 50 fois. Septeuil. Très rare. Fig. 22. a, b. Coquille orbiculaire, comprimée, munie d’une carène foliacée et d'un ombilic peu indiqué, formée d’une loge ornée de stries très fines, détermi- nant un tour complet de spire et marquée de deux plis, qui indiquent peut-être des cloisons de loges; ouverture allongée, large, limitée par une bordure très étroite. Dimensions : Haut. 0,43 ; larg. 0,33; grossi 50 fois. Vaudancourt. Fort rare. XIV. Genre OPERCULINA, d'Orbigny. D'Orbigny n'indique ce genre à l’état fossile que dans le terrain tertiaire supé- rieur, à Bordeaux, Dax, Turin. 45. OPERCULINA SiMPLEX, Zerg. PI. IL, fig. 23, a, à. O. testa suborbiculari, plana, centro leniter depressa, lœvigata, externe truncata idque bianqulata, anfractibus tribus, planis, loculis numerosis, plants, arcuatis, externe limbatis. : Coquille suborbiculaire, plane, légèrement déprimée dans le centre, lisse, tronquée et munie de deux angles sur le pourtour, formée de trois tours de spire, à loges nombreuses, planes, arquées et entourées sur le dos d’une large bor- dure. Dimensions : Haut. 0,45; larg. 0,36 ; grossi 50 fois. Septeuil. Fort rare. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 47 XV. Genre POLYSTOMELLA, Lamarck. 1. POLYSTOMELLA, LAMINATA, Zerq. PI. II, fig. 24, a, b. P. testa discoidali, compressa, subumbilicata, circiter anguloso-obtusa, loculis nume- rosis (25) arcuatis, lateribus fossiculis angustis, linearibus, concentrice dispositis. Coquille discoïdale, comprimée, déprimée vers le centre, subombiliquée, légèrement anguleuse et obtuse sur le pourtour, formée de loges nombreuses, (25) arquées et marquées de 11 ou 12 fossettes linéaires, disposées suivant des cercles concentriques. Dimensions : Haut. 0, 68 ; larg. 0, 66 ; grossie 30 fois. Vaudancourt. Fort rare. Cette espèce se rapproche du P. obtusa, d'Orb., (For. tert. de Vienne, p. 134, pl. VI, fig. 5-6), par sa forme discoïdale et s'en éloigne par ses côtés plus dépri- més, le centre plus évasé et par un bien plus grand nombre de loges. Nous avons trouvé une forme analogue dans le Pliocène supérieur de l’île de Rhodes. 2. POLYSTOMELLA ANTONINA, d'Orb. PI. IL, fig. 25, a, 6. Polystomella Antonina, d'Orbigny, For. tert. de Vienne, p. 128, pl. VI, fig. 17-18. P. testa discoidali, compressa, externe rotundata, centro umbilicali impresso, tuber- culato; loculis 10 subrectis, latis, lateribus fossiculis elongatis T munitis, ultimo supra lœvigato, antice rotundato. Coquille assez épaisse, composée de tours de spire très arrondis au pourtour, furmée de 10 loges peu arquées, très larges, séparées par de larges intervalles convexes, lisses, marquées chacune en travers, sur une surface un peu conca ve, de sept fossettes étroites et longues, qui s'arrêtent au pourtour du centre ombi- lical où, sur une dépression, se remarquent des tubercules granuleux. Le der- nière loge lisse en dessus, est arrondie en avant. Dimensions : Haut. 0, 80 ; larg. 0, 70 ; grossi 30 fois. Vaudancourt. Assez rare. 3. POLYSTOMELLA COSTIFERA, Terq. PI. II, fig. 26, a, 6. P. testa discoidali, compressa, lœvigata, circiter anqulata, obtuse carinata, in medio leniter depressa ; loculis arcuatis, septis latis, costiferibus, fossiculis brevibus. Coquille discoïdale, comprimée, lisse, anguleuse sur le pourtour, munie d’une 48 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS carène étroite et obtuse, déprimée dans le centre, formée de loges arquées, à cloisons élevées, figurant des côtes, munies de fossettes courtes, dernière loge tronquée en avant. Dimensions : Haut. 0, 70 ; larg. 0, 64 ; grossi 30 fois. Vaudancourt. Fort rare. 4. POLYSTOMELLA FLEXUOSA, d'Orb. PI. II, fig. 27, a, 6. Polystomella flexuosa, d'Orbigny, For. tert. de Vienne, p. 127, pl. VI, fig. 15-16. P. testa discoidali, compressa, externe anqulosa, disco centrali lævigato ornata; locu- lis 18 flexuosis, lateribus fossiculis elongatis 11 minutis, ultimo lœvigato, anqulato. Coquille comprimée, composée de tours de spire anguleux au pourtour, for- més de dix-huit loges infléchies, arquées, séparées par de larges intervalles, marquées chacune en travers de onze fossettes oblongues, s’arrêtant au pour- tour du disque ombilical qui est lisse et très saillant. La dernière loge, lisse en dessus, est triangulaire et anguleuse en avant. Dimensions : Haut. 0, 72; larg. 0,'58 ; grossi 30 fois. Septeuil. Très rare. Dans cette coquille, les fossettes sont presque entièrement effacées, mais les autres caractères de l'espèce restent complets. XVI. Genre FAUJASSINA (1) d'Orbigny. «Coquille Zbre, spirale, déprimée, trochoide, inéquilatérale, formée d'une spire surbaissée, apparente en dessus, embrassante en dessous, composée de loges com- primées, carénées, arquées, pourvues de fossettes transversales entre les sutures, percées de nombreuses ouvertures, éparses, situées à la partie supérieure de la dernière loge et se montrant encore ouvertes dans les fosseties suturales des dernières loges. » « Rapports et différences. Les Faujassines sont, à l'égard des coquilles inéquila- térales spirales, ce que sont les Polystomelles aux équilatérales ; c’est-à-dire qu'elles diffèrent de tous les autres genres par ce caractère singulier d’avoir les ouvertures de la dernière loge reparaissant en fossettes sur les autres. On peut de suite les reconnaitre aux fossettes de leur surface. » « Nous n'en connaissons qu’une seule espèce fossile (2) de la craie supérieure de Maëstricht. » (1) Foraminiféres fossiles du terrain tertiaire de Vienne (Autriche), p. 193. (2) Faujassina carinata, d'Orb. Op, cit. r. 194, pl. XXI, fig. 20-31. Code CR TE TETE LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 49 Pour ce genre encore peu connu, nous avons cru devoir donner en son en- tier, la diagnose, telle que d’Orbigny l'a établie; nous y avons apporté quelques modifications, qui se trouvent démontrées par l’espèce de l’Eocène. Les coquilles de ce genre, par la surface aplatie d’un des côtés, devaient, comme certaines espèces de Truncatulines, s’attacher sur des corps mous (des Fucus) ; dès lors, la face où la spire apparaît, devient, comme dans les Truncatulines, le côté inférieur, contrairement aux termes de la diagnose, que nous avons mis en italique. Les Faujassines représentent exactement une Polystomelle coupée par le milieu, suivant son grand axe; comme dans les Polystomelles, les fossettes représentent des ouvertures visibles dans toutes les loges et qui donnaient pas- sage à des pseudopodes, sur la surface supérieure seulement; il convient de faire remarquer que ces fossettes également visibles sur la face inférieure, fixe sur toute son étendue, ne pouvaient pas permettre le passage des filaments et étaient au contraire oblitérées, comme cela se présente dans les Trunca- tulines (1). D'après cet exposé, il convient de placer le genre Faujassina immédiatement après le genre Polystomella, au lieu de le laisser après les genres Verneuilinaet Bu- limina, ainsi que d’Orbigny l’avait classé. Les coquilles de ce genre se distinguent des Polystomelles par une ouverture unique, placée contre le retour de la spire, caractère que d’Orbigny n’a pas mentionné dans la diagnose. FAUJASSINA ORBIGNYI, Zerg. PI. II, fig. 28, a, b, c. F. testa affixa, suborbiculari, compressa, lævigata, circiter obtuse carinata, supra convexiuscula, anfractu uno, in medio depresso, loculis 12-13 planis, trianqularibus, paululum arcuatis, fossiculis elongatis in interstitiis instructa, septis elatis ; infra leni- ter concava, anfractu uno, fossiculis munita ; apertura solitaria, orbiculari, infra in loculo sita. Coquille attachée, suborbiculaire, comprimée, lisse, entourée d’une carène obtuse, formée en dessus d’un tour de spire, légèrement convexe, déprimée dans le centre, composée de loges planes, arquées, triangulaires, munies dans les intervalles de fossettes allongées, cloisons élevées, simulant des côtes ; en dessous, coquille légèrement concave, formée comme la face supérieure, d’un tour de spire, cloisons non saillantes ; ouverture orbiculaire, unique, contre le retour de la spire. Dimensions : Haut. 0, 60 ; larg. 0, 50 ; grossi 40 fois. (1) Terquem, Foraminiféres de l’ile de Rhodes (Mémoires de la Soc. Géolog. de France, 3° série, lp. 6). 7 50 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS Vaudancourt, Septeuil. Assez rare. Cette espèce diffère du F. carinata, d'Orb. (For. tert. de Vienne, p. 194, pl. XXI, fig. 29-31) par un moins grand nombre de loges, par sa carène obtuse et par sa face inférieure ne présentant qu'un seul tour de spire. XVII. Genre PENEROPLIS, Lamarck. PENEROPLIS OPERCULARIS, d'Orb. PI]. II, fig. 29, à, 6. Peneroplis opercularis, d'Orbigny, Tabl. méth. p. 120, n° 6, PL inéd., pl. I, fig. 5-6. Prodrome, pl. II, p. 406. P. testa suborbiculari, irrequlari, compressa, lævigata, loculis arcuatis, ad suturam prominentibus, ultimo semilunari, limbato. Coquille suborbiculaire, irrégulière, comprimée, lisse, contournée, formée de 8 loges, les deux premières sphériques, les autres arquées, concentriques, sail- lantes près de la suture, la dernière loge semilunaire, largement bordée. Dimensions : Haut. 0, 88 ; larg. 0, 75; grossi 25 fois. Vaudancourt. Fort rare. XVIII. Genre ALVEOLINA, d'Orbigny. 1. ALVEOLINA BOsCII, d'Orb. PI. II, fig. 30. Alveolina Boscü, d'Orbigny, Tabl. méth. p. 140, PL. inéd. pl. I, fig. 13-16. Pro- drome, T. 2. p. 407. A. testa rotundata, in medio inflata, utrinque attenuata, idque obtusa, strüs tenuis- simis longitudinaliter ornata, loculis 8, totidem costulata, ultimo aperturis otalhibus notato. Coquille arrondie, renflée dans lé milieu, très rétrécie et obtuse aux extré- mités, formée de 8 loges, marquées par de fines côtes, bord de la dernière loge percé d’une rangée de petites ouvertures ovales. Dimensions : Haut. 1; larg. 3; grossi 10 fois. Vaudancourt, Septeuil. Assez commun. On trouve fort rarement cette coquille avec sa partie épidermique, lisse, bril- lante, et marquée d'autant de fines côtes transversales qu'il y a de logés; ordi- nairement la coquille est terne, foliacée, couverte de stries longitudinales et la disposition des ouvertures n’est pas distincte. 2. ALVEOLINA ELONGATA, d'Orb. PI. II, fig. 32, Alveolina elongata, d'Orbigny, Tabl. méth. p. 141, PL. énéd. pl. I, fig. 18-20; Prodrome, T. 2, p. 407. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 51 À. testa rotundata, transversim elongata, angusta, lœvigata, utrinque attenuata, obtusa, loeulis 7-8, toties costulata, ultimo aperturis numerosis notato. Coquille arrondie, transversalement très allongée, étroite, lisse, obtuse et peu rétrécie aux extrémités, formée de 7-8 loges, marquées par autant de fines côtes: bord de la dernière loge percé de nombreuses ouvertures. Dimensions : Haut. 0,30; larg. 2, 50; grossi 10 fois. Vaudancourt, Septeuil. Assez rare. Comme la précédente espèce, celle-ci se trouve fort rarement avec sa partie épidermique. 3. ALVEOLINA EXIMIA, Terqg. PI. II, fig. 32. À. testa minima, lævigata, ovata, transversim rotundata, utrinque obtusa, intus de- cem costulis munita. Coquille très petite, lisse, ovale, arrondie transversalement, obtuse à ses ex- trémités, munie à l’intérieur de 10 cloisons, représentant des côtes carrées. Dimensions : Haut. 0,40; larg. 0,31; grossi 50 fois. Septeuil. Fortrare. XIX. Genre DENDRITINA, d’Orbigny. 1. DENTRITINA ELEGANS, d'Orb. P]. IIL, fig, 1, à, 6. Dendritina elegans, d'Orbigny, For. tert. de Vienne, p.135, pl. VIX, fig. 5-6. « D. testa discoidea, compressa, externe su banqulata ; centro umbilicali excavato ; loculis 13 arcuatis, convexiusculis, transversim striatis, longitudinaliter limbatis, ultimo supra complanato ; apertura irrequlari. » « Coquille comprimée, composée de tours de spire non embrassants, un peu anguleux au pourtour, formée de treize loges arquées, peu convexes, fortement striées en travers, et bordées entre chacune d’une petite surface lisse linéaire. Elles laissent au centre un vaste ombilic où l’on voit les tours précédents. La dernière loge, plane en dessus sur un petit espace ovale, est percée au milieu d’une ouverture oblongue un peu ramifiée. » Dimensions : Haut. 0,50; larg. 0,40 ; grossi 50 fois. Septeuil. Fort rare. 2. DENDRITINA LÆVIGATA, Terg. PI. IUT, fig. 2 et 3. D. testa elongata, compressa, lœvigata, circiter rotundata, basi irrequlariter invo- luta, anfractu uno, loculis numerosis, planis, adulte porrecta, loculis paucis, latis, pro- minentibus, apertura anqusta, tenue et stricte dentata. 2 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS cr t Coquille allongée, comprimée, lisse, arrondie sur le pourtour, base irrégu- lièrement enroulée, un tour de spire visible, formée de loges nombreuses, planes ; crosse droite, allongée, formée de loges larges, transversales, peu nombreuses et saillantes , ouverture en fente étroite, bordée de dents petites et serrées. Nous ne possédons de cette espèce que deux échantillons : l’un représentant la base, l’autre la partie antérieure. Dimensions : Haut. 1,40 ; larg. 0,80 ; grossi 15 fois. « Haut. 2,00 ; larg. 1,70 ; grossi 12 fois. Vaudancourt. XX. Genre SPIROLINA, Lamarck. 1. SPIROLINA CYLINDRACEA, Lamarck. PI]. III, fig. 4, a, b, et5. Sptrolina cylindracea, d'Orbigny, Tabl. méth. p. 120, n° 1, PL. inéd., PI. I, fig. 1-5. Prodr., t. II, p. 406. S, testa elongata, tenuissime et stricte striata, postice involuta, subdepressa, idque umbilicata, antice cylindrica, loculis prominentibus, primis triangularibus, aliis qua- drangularibus, reqularibus, suturis angustis, profundis, apertura ampla, polygona. Coquille allongée, couverte de fines stries très serrées, enroulée en arrière, subdéprimée et ombiliquée, arrondie en avant, formée de loges saillantes, les premières triangulaires, les autres projetées, quadrangulaires, régulières ; sutures étroites et profondes, ouverture grande, polygonale. Dimensions : Haut. 1,20 ; larg. 0,28 ; grossi 20 fois. Septeuil, Vaudancourt. Commun. Cette espèce se distingue du S. striata, par l'absence des cloisons lisses et sail- lantes. Fig. 5. Une variété très commune, a son enroulement postérieur très petit et à peine visible. Dimensions : Haut. 1,50 ; larg. 0,25 ; grossi 15 fois. 2. SPIROLINA LÆVIGATA, d'Orb. PI. IIL, fig. 6, a, b. Spirolina lœvigata, d'Orbigny, Tabl. méth. p. 121, n° 4, PL. inéd., pl. I, fig. 16-19, Prour., ii: A1; p.407- S. testa elongata, lævigata, postice involuta, paululum compressa, idque umbilicata, loculis primis planis, aliis prominentibus, rotundatis, quadrangularibus. Coquille en forme de crosse, très légèrement comprimée dans le bas, arrondie dans le haut, lisse, formée en arrière de loges non saillantes, composant un tour LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 53 de spire, muni d’un étroit ombilic, dernières loges projetées en ligne droite, saillantes, subquadrangulaires. Dimensions : Haut. 1,10 ; larg. 0,45 ; grossi 20 fois. Septeuil, Vaudancourt. Assez rare. 3. SPIROLINA STRIATA, d'Orb. PI. IIL fig. 7 et 8. Spirolina striata, d'Orbigny, Tabl. méth., p. 121, n° 2, PI. inéd., pl. I, fig. 6-9. Prodr., t. Il, p. 406. S. testa elongata, rotundata, tenue et stricte striata, loculis planis, primis involutis, basi anguste umbilicata, alüs latis, reqularibus, septis prominentibus, lævigatis. Coquille allongée, arrondie, couverte de fines stries très serrées, formée de loges planes régulières, les premières triangulaires, disposées en spire très légè- rement comprimée et munie d’un très petit ombilic, les autres quadrangulaires, projetées sur une ligne droite, cloisons larges, élevées et lisses. Dimensions : Haut. 1,36 ; larg. 0,82 ; grossi 15 fois. Septeuil, Vaudancourt. Assez rare. Fig. 8. Variété qui se trouve munie de deux bases enroulées et d’une seule crosse régulière. Dimensions : Haut. 0,95 ; larg. 0,21 ; grossi 25 fois. Vaudancourt. 4. SPIROLINA PEDUM, d'Orb. PI. III, fig. 9, a, 6. Spirolina pedum, d'Orbigny, Tabl. méth., p. 121, n°5, PI, inéd., pl. I, fig. 20-24, Prour., &. Il, p. 407. S. testa elongata, rotundata, fragili, irrequlari, tenue striatula, postice breve invo- luta, antice prælonga, loculis numerosis, rotundatis, angqustis, prominentibus. Coquille allongée, arrondie, très fragile, irrégulière, très finement striée, en- roulée en arrière, puis projetée, formée de loges renflées, les premières formant une très petite spire, les autres projetées en ligne droite, se rétrécissant au tiers de sa hauteur, puis croissant régulièrement. Dimensions : Haut. 0,80 ; larg. 0,15 ; grossi 25 fois. Septeuil, Vaudancourt. Assez rare. Cette espèce en raison de sa forme et de la ténuité de son test, est d’une extrême fragilité et ne se présente presque toujours qu’en fragments ; en nous aidant du dessin de d’Orbigny, nous avons pu reconstituer la coquille en son entier. 5. SPIROLINA DEPRESSA, Lamarck. PI. III, fig. 10, a, 6. Spirolina depressa, Lamarck. An. sans vert, d'Orbigny, Tabl. méth., p. 121, n° 3, PI. inéd. pl. I, fig. 10-15. Prodrome, T. 2. p. 406. 54 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS S. testa abbreviata, lævigata, involuta, compressa, anfractibus tribus, loculis planis, quadranqularibus, apertura elongata, irrequlari, arborescente. Coquille courte, lisse, enroulée, comprimée, formée de trois tours de spire, à loges planes, quadrangulaires, croissant régulièrement ; ouverture allongée, irrégulière, formant comme une arborescence. Dimensions : Haut. 1,10; larg. 0,90 ; grossi 20 fois. Septeuil, Vaudancourt. Commun. XXI. Genre HAPLOPHRAGMIUM, Reuss (1). Ce genre créé par Reuss pour des coquilles crétacées, n’a pas encore été si- gnalé dans les terrains tertiaires; il se rapproche des genres Spirolina et Li- tuola, par sa base enroulée et par sa disposition en forme de crosse; il diffère du premier par des ouvertures multiples, qui s’observent dans la plupart des échan- tillons, et du second par la cavité simple des loges. HAPLOPHRAGMIUM PARISIENSE, Zerg. PI. II, fig. 11, à, 6. H. testa abbreviata, suborbiculari, albida, læviqata, circiter obtusa, basi involuta, lo- culis quinque, compressis, prominentibus, triangularibus, alio antico, inflato mazimo ; apertura minima, orbiculari, in medio antice sita. Coquille courte, suborbiculaire, blanche, opaque, lisse, arrondie sur le pour- tour, formée d’une base enroulée comprenant cinq loges comprimées, sail- lantes, triangulaires, et d’une dernière très grande et renflée; ouverture orbicu- laire placée au centre de la face supérieure. Dimensions : Haut. 0,46 ; larg. 0,36; grossi 50 fois. Vaudancourt. Fort rare. XXII. Genre ROTALINA, d'Orbigny. De tous les genres de Foraminifères, celui des Rotalines se montre le plus abondant, soit pour les coquilles fossiles, soit pour les vivantes. Les couches de l'Éocène sont en particulier très favorisées, et malgré le grand nombre d’espèces que nous avons pu recueillir, nous avons encore dû négliger une quantité au moins égale, qui nous a paru n'être que des coquilles embryonnaires; leur re- présentation ne venait rien ajouter à l'étude ni au classement des espèces. Comme dans la plupart des genres, les Rotalines sont indifféremment dextres ou senestres dans une même espèce, sans que les caractères qui leur sont propres, (1) Reuss. Die Foraminiferen des Westphælischen Kreideformation, p. 78. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 55 aient subi la moindre modification; la spire a simplement changé de direction, sans Cause apparente. D'Orbigny, dans la diagnose du genre, dit « que la coquille est libre, déprimée ou trochoïde, etc., qu'elle diffère des Rosalines et des Truncatulines ; des pre- mières, en ce que son ouverture est contre le retour de la spire et seulement ex- térieure à la dernière loge, au lieu d’être dans l’ombilic et de se continuer d’une loge à l’autre; des secondes, parce que cette ouverture n’est pas continue du côté de la spire. » D’Orbigny ajoute : « Par similitude de caractères, il n’y a plus lieu de conser- ver, comme genre distinct, les Gyroidines, qui, en tout, ont les mêmes disposi- tions d'ouverture et seulement la spire tronquée. » Cette disposition tronquée s’observe dans une nombreuse série de coquilles et nous paraît provenir de la station des animaux qui s’attachaient à des corps mous (des fucus) ou à des corps solides (1). | De là une surface plus ou moins déprimée, plane ou même concave et parfois irrégulière en raison de la forme du support. L’adhérence des coquilles n’entraîne en aucun cas leur soudure avec le sup- port: la coquille peut toujours être détachée dans un état parfait d’intégrité. Il s’agit donc de savoir dans quelles conditions cette adhérence a eu lieu et quelles en ont été les conséquences. Nous établissons en principe que, dans toute Rotaline, on peut reconnaître une face supérieure et une face inférieure; celle-ci est toujours indiquée par la pré- sence de l'ouverture et nullement par celle de la spire, qui peut être apparente aussi bien sur la face supérieure que sur l’inférieure. En examinant le mode de développement que chaque animal a suivi pour l’agrandissement de sa coquille, on remarque dans les Rotalines, quatre formes principales, qui ont permis d'établir autant de divisions : 1° Coquilles libres ou adhérentes, les deux faces comprimées, plus ou moins égales; 2 Coquilles toujours libres, les deux faces renflées, le plus souvent égales ; 3° Coquilles adhérentes par la face supérieure, celle-ci plane ou légèrement convexe et montrant l’enroulement spiral ; la face inférieure très développée, le plus souvent munie d’un ombilic et montrant toujours l'ouverture ; 4° Coquilles adhérentes par la face inférieure ; celle-ci est légèrement convexe ou aplatie et montre l’enroulement spiral ainsi que l'ouverture; la face supé- rieure, au contraire, est conique et munie le plus souvent d’un ombilic. Ces divisions, dont les caractères sont d’une application si simple, nous ont (1) Nous avons de la mer du Nord, des baguettes d'uursin couvertes de Rotalines et nous avons trouvé à Dunkerque une Spiroloculine portant une Rotaline. 3° Fasc. de Dunkerque, pl, XVI, fig. 10. = o6 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS beaucoup facilité le classement des nombreuses espèces que nous avons eu à décrire; nous avons été conduit à les établir, ne pouvant classer les coquilles suivant les genres Pulvinulina et Discorbina, dont les diagnoses, si diversement exposées par les auteurs, sont d’une application difficile et souvent arbitraire. Les divisions que nous avons établies, comprendront donc le genre Gyroïdina déjà supprimé par d'Orbigny, ainsi que les Pulvinulina et Discorbina, qui n’au- ront aucune raison d’être conservés. Nous devons faire remarquer que la constitution du test n’a pu nous servir dans le classement des espèces, tant elle est variable : 1° Le test est porcellané, laiteux, brillant ou terne, muni de pores sur les deux côtés, ou sur un seul côté, le supérieur ou l’inférieur (1); 2° Le test est vitreux, mais opaque, ne montrant ni perforations ni pores ; 3° Le test est vitreux et opaque, une dernière loge ou les deux dernières sont translucides et perforées ; 4° Cette perforation peut exister sur la face supérieure ou sur les deux côtés; 5° Le test est cristallin, translucide, perforé sur toute la surface supérieure, ou sur l’inférieure seulement ou sur les deux faces. Nous sommes arrivé à reconnaître 85 espèces ou variétés, et nous sommes convaincu que chaque localité viendra encore apporter un notable contingent ; l'étude complète de l'Éocène devra certainement en doubler le nombre. Ce chiffre de 85 se décompose de la sorte : Espèces dénommées par d'Orbigny. . . . . . . . . . .. ACRSALE, 13 Espèces décrites par divers auteurs. . . . . . . NN UE STRESS 5 Espèces nouvelles... : NPA ne ANNE PERRE 47 VÉTAOLES. 2 AU OM RNUEN FRS MR RE PRE TMS IAE 20 PREMIÈRE DIVISION Coquilles libres ou’adhérentes, les deux faces comprimées plus ou moins égales. 1. ROTALINA SEMI-MARGINATA, d'Orb. PI. IIT, fig. 12 à 14. Rotalina semi-marginata, d'Orbigny, Tabl. méth., p. 110, n° 53, PI. inéd. pl. IX, fig. 53. Rosalina semi-marginata, d'Orbigny, Prodr., t. II, p. 407. « Espèce rugueuse, ovale, bordée intérieurement, Grignon. » (1) Les perforations sont visibles parfois à l’aide d'une forte loupe, et se perçoivent facilement au microscope sous un grossissement de 80 diamètres. LES FORAMINIFÈRES DE L’ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 57 R. testa ovata, compressa, lœvigata, circiter rotundata, supra subconveza, infra planulata, in utroque facie anfractu uno, loculis primis obscuris, quatuor anticis leniter prominentibus ; infra quatuor ultimis productis, fissura limitatis, apertura angusta, in sutura sila. Coquille ovale, comprimée, lisse, arrondie sur le pourtour, subconvexe en dessus, comprimée en dessous, formée sur les deux faces d’un tour de spire, les premières loges non distinctes, les quatre dernières légèrement saillantes, débordant sur la face inférieure, limitées par une incision, et ne 'se rapportant pas aux loges de cette face ; bord de la dernière loge en saillie; ouverture en fente, contre le retour de la spire. Dimensions : Haut. 0,60 ; larg. 0,46 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. Cette espèce se montre formée de deux séries de loges juxtaposées ; la supé- rieure, qui vient déborder en dessous et est parfois munie d’une ouverture spé- ciale placée au milieu de la dernière loge (fig. 13 et 14) ; l’inférieure qui dépasse le développement acquis par l’autre : elle montre cinq loges, quand la supérieure n’en a que quatre pour le même espace. Fig. 13, a, b, c. Coquille ovale, subconvexe en dessus, déprimée en dessous, formée en dessus de premières loges à peine indiquées, les trois dernières sail- lantes ; en dessous, toutes les loges débordantes, les trois dernières renflées ; ou- verture secondaire sur la face antérieure de la dernière loge. Dimensions : Haut. 0,60 ; larg. 0,44 ; grossi 40 fois. Septeuil. Fig. 14, a, b, c. Coquille orbiculaire, comprimée sur les deux faces, arrondie sur le pourtour, munie d’un nucléus, formée en dessus de loges saillantes arrondies, sutures profondes ; en dessous, toutes les loges supérieures débor- dantes, les internes triangulaires, saillantes ; ouverture secondaire petite, en fente sur la face antérieure de la dernière loge. Dimensions : Haut. 1 ; larg. 0,76; grossi 24 fois. Septeuil. 2. ROTALINA CRISTELLAROIDES, Zerqg. Pl. IIL, fig. 15, a, 6, c. R. testa ovata, utrinque compressa, lævigata, vitrea, translucida, circiter rotundata, cristellaroidea, supra anfractu uno, loculis trianqularibus, radiantibus, prominentibus, requlariter crescentibus, ultimo elongato, primum obtegente ; infra late umbilicata, loculis prominentibus, truncatis, quadrangqularibus, ultimo arcuato, stranqulato, aper- tura anqusta, ad suturam posticam sita. Coquille ovale, comprimée sur les deux faces, lisse, cristalline, transparente, arrondie sur le pourtour, en forme de Cristellaire, formée d’un tour de spire ; en 8 58 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS dessus, loges triangulaires, rayonnantes, saillantes, croissant régulièrement, la dernière allongée et projetée sur la première loge ; en dessous, largement ombi- liquée, formée de loges tronquées, subquadrangulaires, saillantes, la dernière irrégulière, renflée, étranglée et recourbée ; ouverture en fente, contre le retour de la spire. Dimensions : Haut. 0,37 ; larg. 0,25 ; grossi 60 fois. Septeuil. Cette espèce diffère du À. turgida, Will. (For. rec. de l'Angleterre, p. 50, pl. IV, fig. 95) qui a sa base complètement’enroulée et n’est pas ombiliquée ; du R. Bron- gniartü, d'Orb. (For. tert. de Vienne, p. 158, pl. VIII, fig. 22), qui, de même, a sa base enroulée, est privé d’un ombilic et dont la dernière loge n’est pas pro- jetée. Enfin, elle diffère du Valvulina ovalis, Terq., qui est doué de la même forme, mais dont les loges sont planes. 3. ROTALINA STELLATA, Terqg. PI. III, fig. 16, a, b, c. R. testa orbiculari, compressa, circiter rotundata, lævigata, supra anfractibus tribus subplanis, loculis planis, suturis arcuatis, infra anfractu uno, loculis leniter prominen- tibus, in medio depressis, suturis stella obte ctis, radis decem, elongatis, acutis, apertura anqusta. Coquille orbiculaire, comprimée, lisse, arrondie sur le pourtour, formée en dessus de trois tours de spire déprimés, à loges planes, sutures arquées ; formée en dessous d’un tour de spire, à loges légèrement saillantes, déprimées au centre, sutures couvertes par une ét oile à 10 rayons allongés et aigus, ouver- ture en fente étroite. Dimensions : haut. 0,60 ; larg. 0,52 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. 4. ROTALINA DEPRESSA, Zerg. PI. IIL, fig. 17, a, à, c. R. testa suborbiculari, compressa, dorso anqusta, rotundata, utrinque perforata, transversim disciformi, supra late nucleata, anfractibus duobus, loculis paululum pro- minentibus, suturis arcuatis, infra anfractu uno, loculis subprominentibus, subtriangu- laribus, suturis latis, in centro lamella rugosa, obtusè radiata, apertura semilunari, elongata, limbata. Coquille suborbiculaire, comprimée, arrondie et étroite sur le pourtour, cou- verte de perforations sur les deux faces, transversalement disciforme, formée en dessus de deux tours de spire à loges peu saillantes, sutures arquées ; formée en dessous d’un tour de spire à loges peu saillantes, subtriangulaires, sutures ne de le De Hess dé LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 59 profondes, centre couvert par une lame rugueuse, à rayons obtus ; ouverture semilunaire, très longue et bordée. Dimensions : Haut. 1,64 ; larg. 2,20 ; grossi 12 fois. Vaudancourt. Cette espèce présente le fait remarquable de la réunion des caractères propres à deux genres : elle a le mode d’enroulement spiral des Rotalines et l’ouverture caractéristique des Anomalines. 5. ROTALINA CAPITATA, Gumb. P]. III, fig. 18 à 20. Rotalina capitata, Gumbel, Beit. zur For. der Nordalp. Eocængeb., p.75, pl. HT, fig. 92, a, b, c. R. testa orbiculari, lævigata, compressa, supra nucleata, infra in medio depressa, anfractu uno, loculis 9, supra leniter prominentibus, infra planis, apertura lineari, arcuata. Coquille orbiculaire, lisse, comprimée, munie en dessus d’un nucléus peu saillant, déprimée au centre en dessous, formée d’un tour de spire et de 9 loges faiblement saillantes en dessus, planes en dessous, ouverture en fente linéaire, arquée. ; Dimensions : Haut. 0,66 ; larg. 0,68 ; grossi 35 fois. Vaudancourt. Fig. 19, a, b, c. Coquille orbiculaire, munie en dessus d’un étroit nucléus et en dessous d'un ombilic, formé de 7 loges, les deux dernières renflées et sail- lantes ; ouverture en fente linéaire. Dimensions : Haut. 0,62 ; larg. 0,68 ; grossi 35 fois. Vaudancourt. Fig. 20, a, b, c. Coquille orbiculaire, munie en dessus d’un large nucléus, largement ombiliquée en dessous, formée de 6 loges sphériques, ouverture semilunaire, placée latéralement. Dimensions : Haut. 0,88 ; larg. 0,84; grossi 25 fois. Septeuil. 6. ROTALINA MEGASPHÆRICA, Gumb. sp., PI]. IIL, fig. 21, a, 6, c. Discorbina megasphærica, Gumbel, Beit. zur For. der Nordalpr. Eocæng., p. T5, pl. IL, fig. 92, a, 6, c. R. testa suborbiculari, supra irrequlari, globigeriniforma, lævigata, loculis teretibus, infra requlari, depressa, idque in medio concava, centro tuberculata, loculis subplanis, quatuor triangularibus, ultimo semilunari, expanso, alios ferè æquante, apertura obscura. Coquille suborbiculaire, irrégulière en dessus, à forme de globigérine, lisse 60 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS et formée de loges subsphériques, très renflées ; régulière en dessous, déprimée et même concave, centre couvert de granulations ; formée de quatre loges trian- gulaires, légèrement saillantes, la dernière semilunaire, très développée, éga- lant presque en grandeur le reste de la coquille ; ouverture en fente peu dis- tincte. Dimensions : Haut. 0,75; larg. 0,65 ; grossi 30 fois. Vaudancourt. 7. ROTALINA ORBICULARIS, Zerg. PI. IV, fig. 1 à 3. R. testa orbiculari, lævigata, depressa, circiter rotundata, supra convexiuscula, an- fractibus tribus, loculis planis, oblique quadranqularibus, requlariter crescentibus, ultimo inflato ; infra concava, idque umbilicata, anfractu uno, loculis paululum pro- minentibus, triangularibus. Coquille orbiculaire, lisse, comprimée, arrondie sur le pourtour, légèrement convexe en dessus, formée de trois tours de spire; loges planes, obliquement quadrangulaires, croissant régulièrement, la dernière renflée; concave en des- sous et ombiliquée, formée d'un tour de spire, à loges légèrement saillantes, triangulaires. Dimensions : Haut. et larg. 0, 60; épais. 0, 24; grossi 30 fois. Septeuil. Fig. 2, a, b, c. Coquille orbiculaire, lisse, comprimée, un peu concave en dessus, formée de quatre tours de spire, loges légèrement saillantes, quadrangu- laires, la dernière renflée ; concave et largement ombiliquée en dessous, formée . d’un tour de spire, loges très saillantes, triangulaires. Dimensions : Haut. 0,36; larg. 0,33 ; épais. 0,18; grossi 60 fois. Septeuil. Fig. 3, a, b, c. Coquille orbiculaire, très comprimée, formée en dessus de trois tours de spire, loges légèrement saillantes, quadrangulaires, arquées à l'extérieur; concave en dessous, largement ombiliquée, formée d’un tour de spire, loges saillantes, triangulaires, sutures larges et profondes. Dimensions : Haut. 0, 46 ; larg. 0,33; épais. 0,18; grossi 40 fois. Septeuil. 8. RoTALINA ovaLis, Zerg. PI. IV, fig. 4, a, b, c. R. testa irrequlariter orbiculari, lœvigata, carina anqusta et obtusa circumdata, supra converiuscula, nucleata, anfractu uno, loculis quinis, planis, irreqularibus ; infra concava et umbilicata, anfractu uno, loculis prominentibus, irregularibus, ultimo semi- lunari. Coquille irrégulièrement orbiculaire, lisse, entourée d’une carène étroite et LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 61 obtuse, arquée en dessus, et munie d’un nucléus, formée d’un tour de spire, à cinq loges planes, irrégulières ; concave et ombiliquée en dessous, formée de cinq logessaillantes, irrégulières, la dernière semi-lunaire. Dimensions : Haut. 0,35; larg. 0,43; épais. 0,12; grossi 50 fois. Vaudancourt. 9. RoTALINA suBconica, Terg. PI. IV, fig. 5, a, b, c. R. testa trregulariter ovata, lœvigata, utrinque planulata, circiter rotundata, an- fractu uno, supra loculis prominentibus, irreqularibus, duobus in medio sphæricis, tribus subquadranqularibus, ultimo producto, conico, antice rotundato ; infra an- quste nucleata, anfractu uno, loculis quatuor primis triangularibus, ultimo producto, antice rotundato. Coquille irrégulièrement ovale, lisse, plane sur les deux côtés, arrondie sur le pourtour, formée en dessus d’un tour de spire, à sept loges saillantes, irrégu- lières, deux sphériques dans le milieu, trois quadrangulaires, une triangulaire, la dernière très développée, conique, arrondie en avant; en dessous munie d’un étroit nucléus, formée de quatre loges triangulaires saillantes, et d’une dernière allongée, arrondie en avant. | Dimensions : Haut. 0,50; larg. 0,36 ; épais. 0, 26; grossi 50 fois. Vaudancourt. 10. ROTALINA OBEsA, Terq. PI. IV, fig. 6, a, b, c. R. testa orbiculari, rugosa, cristellariformi, utrinque œqualiter compressa, circiter arcuata, transversim obesa, in medio excavata, loculis obscuris, apertura arcuata. Coquille orbiculaire, rugueuse, cristellariforme, comprimée également sur les deux côtés, arquée sur le pourtour, excavée dans le milieu, transversalement épaisse, loges non distinctes, ouverture arquée. Dimensions : Haut. 0,57; larg. 0,47 ; épais. 0,40; grossi 40 fois. Vaudancourt. 11. ROTALINA CRENULARIS, Zerq. PI. IV, fig. 7. a, b, c. R. testa orbiculari, lævigata, circiter truncata, anqulis subacutis, supra concava, anfractibus duobus, loculis planis, antice truncatis, sicut crenulatis, interstitüs latis, infra in medio concava, anfractu uno, loculis prominentibus, ovalibus, externe rotun- datis, ultimo ovato, elongato. Coquille orbiculaire, lisse, tronquée sur le pourtour, angles subaigüs, concave en dessus, formée de deux tours de spire, à loges planes, carrées extérieurement, disposées comme des créneaux, n’atteignant pas le bord extérieur et séparées 62 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS par de larges intervalles ; concave dans le milieu en dessous, formée d’un tour de spire, loges saillantes, ovales, arrondies extérieurement, la dernière ovale allongée. Dimensions : Haut. 0, 50; larg. 0,36 ; épais. 0,12; grossi 40 fois. Vaudancourt. 12. RoTALINA NUMMULARIS, Zerg. PI]. IV, fig. 8, a, b, c. R. testa orbiculari, lævigata, circiter truncata, angulis obtusis, utrinque planulata, et limbata, supra anfractibus tribus, loculis quadrangqularibus,. planis, externe ar- cuatis ; infra anquste umbilicata, idque concava, angquste limbata, loculis obscuris. Coquille orbiculaire, lisse, tronquée sur le pourtour, angles obtus, déprimée sur les deux côtés et entourée d’une carène obtuse, plus large en dessus qu’en dessous ; formée en dessus de trois tours de spire, loges planes, quadrangu- laires, arquées extérieurement ; étroitement ombiliquée en dessous, concave dans le milieu, loges non visibles. Dimensions : Haut. 0, 41; larg. 0, 45; épais. 0,15; grossi 50 fois. Septeuil. 13. ROTALINA NAUTILOIDES, Zerg. PI. IV, fig. 9, a, b, c. R. testa suborbiculari, compressa, nautiloidea, lævigata, circiter obtusa, utrinque complanata, supra in medio nucleata, loculis non perspicuis, infra ultimo loculo sub- prominente. Coquille suborbiculaire, comprimée, nautiloïde, lisse, obtuse sur le pourtour, déprimée sur les deux faces, munie en dessus d’un étroit nucléus, loges non visibles ; en dessous la dernière loge légèrement saillante. Dimensions : haut. 0,58 ; larg. 0,48 ; épais. 0,20 ; grossi 35 fois. Vaudancourt. Fort rare. Une partie du test de la face inférieure se trouvant cassée, laisse voir une série de petites loges ovales. 14. ROTALINA CLYPEATA, Zerg. PI. IV, fig. 10, a, b, c. R. testa orbiculari, lævigata, clypeiform, utrinque concava, circiter truncata, an- qulis obtusis, supra limbata nervo in medio plicato et arcuato, loculis obscuris ; infra nervo annulato. Coquille orbiculaire, lisse, en forme de bouclier, concave sur les deux côtés, tronquée sur le pourtour, à angles obtus ; en dessus bordée d’une large nervure arrondie, repliée et arquée dans le milieu, loges peu distinctes ; en dessous, nervure en anneau. . Cm à ft dom. et, nn... LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 63 Dimensions : Haut. 0,34 ; larg. 0,37; épais. 0,13 ; grossi 70 fois. Vaudancourt. 15. ROTALINA LOBATA, Zerqg. PI. IV, fig. 11, a, 6, c. R. testa orbiculari, rugosa, supra anfractibus tribus, obscuris, loculis primis non vi- suris, quinque ultimis arcuatis, oblique prominentibus, externe oram transeuntibus ; infra circiter truncata, umbilicata, anfractibus duobus, loculis planis, ultimo inflato. Coquille orbiculaire, rugueuse, formée en dessus de trois tours de spire peu distincts, les premières loges invisibles, les cinq dernières arquées, obliquement saillantes, débordantes sur le pourtour ; ombiliquée en dessous, concave, formée de deux tours de spire, à loges planes, la dernière saillante, dos tronqué, moins large que la partie supérieure débordante. Dimensions : Haut. 0,50 ; larg. 0,45 ; épais. 0 ,25 ; grossi 40 fois. Septeuil. 16. ROTALINA PLACENTULA, Zerqg. PI. IV, fig. 12, a, b, c. R. testa orbiculari, læœvigata, utrinque concava, circiter truncata, angqulis obtusis ; supra late nucleata, nervo spisso et elato circumdata, septisque Spissis in quatuor ultimis loculis, primis obscuris; infra nervo circumeunte, septis angustis, loculis obscurts. Coquille orbiculaire, lisse, concave sur les deux côtés, tronquée sur le pour- tour, angles obtus ; en dessus munie d’un large nucléus, entourée d’une large bordure, arrondie et élevée, servant de cloisons aux quatre dernières loges, les premières non distinctes ; en dessous, bordure continue autour de la coquille, les cloisons des dernières loges très minces, les autres loges peu distinctes. Dimensions : Haut. 0,40 ; larg. 0,38; épais. 0,17; grossi 50 fois. Vaudancourt. Cette espèce renferme des coquilles indifféremment dextres ou senestres. 17. ROTALINA SCUTATA, Zerg. PI. IV, fig. 13, a, b, c. R. testa orbiculari, lœvigata, circiter subanqulosa, supra convexiuscula, late nu- cleata, anfractu uno, loculis (8) plants, trianqularibus, vix perspicuis ; infra concava, idque anguste nucleata, spisse et obtuse limbata, loculis obscuris. Coquille orbiculaire, lisse, subanguleuse sur le pourtour, subconvexe en des- sus, munie d'un large nucléus, formée d’un tour de spire, loges (8) non sail- lantes, triangulaires, à peine indiquées’; convexe en dessous, munie d’un étroit nucleus et d’une épaisse bordure, loges non visibles. Dimensions : haut. 0,45; larg. 0,37 ; épais. 0,17 ; grossi 50 fois. Septeuil. 64 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 18. ROTALINA ? HETEROCLITA, Zerqg. PI]. IV, fig. 14, a, b, c. Coquille irrégulière, orbiculaire, lisse, renflée sur le pourtour, convexe en dessus et munie d’un large nucléus, sans loges visibles, bordée en avant et sur un côté d’une large nervure ; munie en dessous d’un large nucléus et entourée d'une nervure, faisant plus qu'un tour complet; transversalement, coquille irré- gulièrement renflée, inégalement traversée par un boudin et munie d’une ou- verture en fente allongée et bordée, semblable à celle d’une Quinquéloculine. Dimensions: Haut. 0,50 ; larg. 0,45 ; épais. 0,28 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. Nous avons figuré cette coquille pour son caractère anormal, et nous ne pen- sons pas qu'elle puisse appartenir au genre Rotaline, autant par la position que par la forme de son ouverture; ce classement est donc provisoire ; il est même probable que cette coquille sera le type d’un genre nouveau, qui ne pourra être établi, que lorsqu'on sera en possession de plusieurs échantillons et qu’on sera à même d'en bien préciser la diagnose, par la constance des caractères que nous lui avons reconnus. 19. RoTALINA piFrorMis, Zerqg. PI. IV, fig. 15, à, b, c. R. testa irrequlari, difformi, lævigata, circiter subanqulosa, rotundata, supra con- vexiuscula, anfractu uno, loculis (5) irreqularibus, prominentibus, interne trianqulari- bus, externe arcuatis ; infra anfractu uno, loculis (7) conglomeratis, primis sphæricis, ultimo elongato, utrinque rotundato, apertura lineari. Coquille irrégulière, difforme, lisse, subanguleuse et arrondie sur le pour- tour, subconvexe en dessus, formée d’un tour de spire, loges (5) irrégulières, saillantes, triangulaires à l’intérieur, arquées à l'extérieur ; formée en dessous d’un tour de spire, loges (7) agglomérées, les premières sphériques, la dernière allongée, arrondie à ses extrémités; ouverture en fente étroite. Dimensions : Haut. et larg. 0,40; épais. 0,28; grossi 50 fois. Vaudancourt. DEUXIÈME DIVISION Coquilles plus ou moins également renîlées, transversalement disci- formes ou globuleuses. 20. RoTALINA ÆQUABILIS, Zerg. PI. V, fig. 1, a, b, c. R. testa orbiculari, lævigata, utrinque œqualiter conica, apice obtuso, circiter angu- losa, idque anguste carinata, supra anfractibus tribus, loculis obscuris ; infra obtuse nucleata, anfractu uno, loculis triangularibus, plans, vix perspicuts. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 65 Coquille orbiculaire, lisse, également conique sur les deux côtés, à sommet obtus ; anguleuse et munie d'une étroite carène sur le pourtour; formée en dessus de trois tours de spire; loges non distinctes; en dessous munie d’un nu- cléus peu saillant, formée d’un tour de spire; loges triangulaires, faiblement marquées. Dimensions : Haut. 0,71; larg. 0,80 ; épais. 0,40; grossi 30 fois. Vaudancourt. Cette espèce, par sa forme et surtout par sa coupe transversale, se rapproche du R. papillosa, d’'Orb. ; mais au lieu de papilles au centre de la face inférieure, elle porte un simple nucleus. 21. ROTALINA SEPTIFERA, Zerg. PI. V, fig. 2, a, b,c. R. testa orbiculari, lævigata, utrinque œqualiter conica, apice obtuso, supra late nucleata, anfractu uno, loculis quadrangularibus, planis, circiter limbatis, infra an- quste nucleata, papillosa, anfractu uno, loculis obscuris, ultimo subinflato. Coquille orbiculaire, lisse, également conique sur les deux côtés, à sommet obtus ; munie en dessus d’un large nucléus, formée d’un tour de spire, à loges planes, quadrangulaires, entourées d’une bordure élevée; munie en dessous d’un étroit nucléus, entouré de rayons courts et arrondis, formée d’un tour de spire ; loges non distinctes, la dernière renflée. Dimensions : Haut. : 0,48; larg. 0,50; épais. 0,27; grossi 40 fois. Septeuil. Cette coquille est munie de papilles à la face inférieure, mais la face supé- rieure montre les loges entourées d’une cloison élevée, disposition en général fort rare dans les autres espèces et que d’Orbigny n’a pas indiquée dans les des- sins du À. papillosa. 22, ROTALINA SUESSONENSIS, d Orb. PI. V, fig. 3 et 4. Rotalina suessonensis, d'Orb. Tabl. méth. p. 107. n° 23. PI. inéd. pl. VIII, fig. 23. Prodrome, T. 2, p. 336. « Espèce plus convexe en dessus qu’en dessous ». R. testa orbiculari, lævigata, circiter obtusa, supra hemisphærica, loculis obscuris ; infra conica, prominente nucleo instructa, loculis planis, suturis profundis, incisis, la- tisque, nucleum oramque non tangentibus. Coquille orbiculaire, lisse, obtuse sur le pourtour, hémisphérique en dessus, loges non distinctes; conique en dessous, et munie d’un large nucléus saillant; loges (9) planes, indiquées par un sillon profond et large, n’atteignant ni le nu- cléus ni le bord extérieur. 66 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS Dimensions : Haut. 0,60; larg. 0,62; épais. 0,48; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fig. 4, a, b, c. Coquille orbiculaire, lisse, subanguleuse et bordée d’une étroite carène sur le pourtour ; convexe en dessus, formée de deux tours de spire et de loges quadrangulaires non saillantes; conique en dessous, un peu plus dé- veloppée qu'à la partie supérieure, formée d’un tour de spire, à loges planes marquées par des impressions rayonnantes, qui atteignent le bord extérieur. Dimensions : Haut. 0,41; larg. 0,45; épais. 0,36; grossi 50 fois. Vaudancourt. 23. ROTALINA BIMAMMATA, Gumb. PI. V, fig. 5 à 13. Rotalina bimammata, Gumbel. Beitrage zur Foraminiferen der Nordalpinen Eocængebilde, p.71, pl. IL, fig. 85, a, b, c. R. testa orbiculari, lævigata, utrinque æqualiter conica, apice obtuso, circiter acuta, supra anfractibus tribus, planis, vix perspicuis, loculis obscuris ; infra anguste nu- cleata, loculis non visuris. Coquille orbiculaire, lisse, également conique sur les deux côlés, à sommet obtus, pourtour aigü, formée en dessus de trois tours de spire, à peine indiqués, loges non visibles ; munie en dessous d’un étroit nucléus, loges non distinctes. Dimensions : Haut. 0,80; larg. 0,82 ; épais. 0,46 ; grossi 25 fois. Septeuil. | Cette coquille (fig. 5, a, b, c.), se rapporte exactement aux dessins et à la des- cription de Gumbel ; elle sert de type, auquel nous avons eu à ajouter de nom- breuses variétés. Fig. 6, a, b, c. Coquille orbiculaire, onduleuse et obtuse sur le pourtour, éga- lement conique sur les deux côtés, à sommet obtus, loges non visibles. Dimensions : Haut. 0,42 ; larg, 0,43 ; épais. 0,20 ; grossi 50 fois. Septeuil. Fig. 7, a, b, c. Coquille orbiculaire, discoïdale, subanguleuse sur le pourtour, également conique, à sommet subanguleux, loges non visibles en dessus, à peine indiquées en dessous, et munie d’un étroit nucléus. Dimensions : Haut. 0,50 ; larg. 9,50 ; épais. 0,28; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fig. 8, a, b, c. Coquille orbiculaire, obtuse sur le pourtour, arquée en dessus, les trois dernières loges planes, à peine visibles ; convexe en dessous, loges non visibles. Dimensions : Haut. 0,43 ; larg. 0,45 ; épais. 0,26 ; grossi 50 fois. Septeuil. Fig. 9, a, b, ce. Coquille orbiculaire, discoïdale, angle et sommet subaigüs, loges non visibles. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 67 Dimensions : Haut. 0,42; larg. 0,40 ; épais. 0,19 ; grossi 50 fois. Septeuil. Fig. 10, a, b, ce. Coquille orbiculaire, lisse, subaiguë sur le pourtour, convexe, à sommet déprimé sur les deux côtés, onduleuse sur le pourtour par la saillie des loges (6) peu visibles en dessus et en dessous. Dimensions : Haut. 0,11 ; larg. 0,39 ; épais. 0,22; grossi 50 fois, Vaudancourt. Fig. 11, a, b, ce. Coquille orbiculaire, aiguë sur le pourtour, en dessus conique, à sommet aigü, loges non distinctes, la dernière renflée et percée de pores ; coni- que en dessous, plus développée que de l’autre côté, à sommet obtus, loges triangulaires, planes. | Dimensions : Haut. 0,42 ; larg. 0,50 ; épais. 0,29 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. Fig. 12, a, b, c. Coquille orbiculaire, entourée d’une large carène arrondie, également conique, à sommet obtus sur chaque côté, formée en dessus, de trois tours de spire, loges quadrangulaires, non saillantes, le demi-tour en avant percé de pores très fins ; quelques loges à peine indiquées en dessous. Dimensions : Haut. et larg. 0,48 ; épais. 0,37 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. k Fig. 13, a, b. Coquille orbiculaire, obtuse sur le pourtour, sur les deux côtés également conique, munie d’un large nucléus, formée d’un tour de spire, à loges non saillantes, marquées par des sutures arquées, étroites et profondes. Dimensions : Haut. 0,35; larg. 0,36 ; épais. 0,22; grossi 60 fois. Vaudancourt. 24. ROTALINA ARMATA, d'Orb. PI. V, fig. 14 et 15. Rotalina armata, d'Orbigny, Tabl. méth., p. 107, n° 22 ; modèle n° 70; PL. inéd. pl. VIT, fig. 22, Prodrome, t. III, p. 157. Falunien, Chavagne, Bordeaux et vivant aux Antilles. R. testa orbiculari, rugosiuscula, circiter anqulosa idque subacuta, transversim dis- ciformi, utrinque subæqualiter convexa, supra in medio mamillata, spira loculisque obscuris ; infra nucleo munita, idque (9-10) granuls cireumdato, loculis triangularibus, anqulosis, spinula elongata instructis, suturis profundis. Coquille orbiculaire, légèrement rugueuse, anguleuse et subaiguë sur le pourtour, transversalement disciforme, presque également convexe sur les deux côtés ; en dessus, centre mamelonné, spire et loges non visibles ; munie en des- sous d’un nucléus entouré de (9-10) granulations placées à l’extrémité de chaque loge ; loges croissant régulièrement, triangulaires, anguleuses et terminées par une pointe allongée ; sutures profondes. 68 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS Dimensions : Haut. 0,80 ; larg. 0,92; épais. 0,50 ; grossi 25 fois. Septeuil, Vaudancourt. Fig. 15. Coquille formée de loges onduleuses sur le pourtour et munie d’une épine obtuse. Dimensions : Haut. 0,74; larg. 0,90 ; grossi 30 fois. Septeuil, Vaudancourt. Les Rotalines munies de loges anguleuses sont assez répandues et diffèrent entre elles par des caractères suffisamment distincts. Une espèce (R. angulifera, Terq. For. de Dunkerque, 1* fase. p. 28, pl. IL, fig. 8), est carénée, n’a que la moitié de ses loges anguleuses, les autres sont arrondies et toutes sont sans épines. Une autre espèce (À. inermis) de l'Eocène, se distingue par sa coupe transversale et par ses loges privées d’épines. 25. ROTALINA INERMIS, Zerq. PI. VI, fig. 1, a, 6, c. R. testa orbiculari, lævigata, circiter acuta idque anguste carinata, supra convexa, semilunari, anfractibus tribus planis, loculis planis, quadranqularibus, externe arcua- ts, in ultimo anfractu prominentibus. : infra minus quam superne alta, anguste nu- cleata, anfractu uno, loculis obluse angulosis, trianqularibus, suturis profundis. Coquille orbiculaire, lisse, tranchante et carénée sur le pourtour, convexe en dessus, semi-lunaire, formée de trois tours de spire non saillants, loges planes sur les premiers tours, saillantes sur le dernier, quadrangulaires, arquées extérieurement; moins élevée en dessous qu'en dessus, munie d’un étroit nucléus, formée d’un tour de spire, à loges anguleuses, arrondies en dessus, triangulaires ; sutures profondes. Dimensions: Haut. 0,50 ; larg. 0,36 ; épais. 0,28 ; grossi 40 fois. Septeuil, Vaudancourt. Cette espèce, par la disposition anguleuse de ses loges, se rapproche de la pré- cédente, et en diffère par l’absence constante des pointes terminales, et par la forme de la coupe transversale. 26. RoTALINA TRocHIDIFORMIS, Lamarck. PI. VI, fig. 2, à, b, c. Rotalina trochidiformis, Lamarck, An. sans. Vert., t. XI, p. 293, An. du Mus., t. I, pl. XII, fig. 8. Rotalina trochidiformis, Lmk., 2x7 d'Orbigny, Tabl. méth., PI. inéd., pl. I, fig. 1. Prodrome, t. IT, p. 407. R. testa orbiculari, leniter rugosa, obtuse circiter angulosa, anfractibus loculisque utrinque obscuris, æqualiter conica, apice obtuso, infra in medio superficiei gra- nulosa. Coquille orbiculaire, légèrement rugueuse, obtusément anguleuse sur le pour- LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 69 tour, tours de spire et loges non visibles, également conique, à sommets obtus des deux côtés ; munie en dessous de nombreuses granulations, diminuant de grandeur du centre à la circonférence. Dimensions : Haut. 1,40 ; larg. 1,46 ; épais. 1 ; grossi 15 fois. Septeuil, Vaudancourt. 27. ROTALINA GUERINI, d'Orb. PI. VI, fig. 3, a, b, c. Rotalina Guerini, d'Orbigny, Tabl. méth., p. 107, n° 18, PL. inéd. pl. VI fig. 18. Prodrome, À. II, p. 407. « Espèce à loges nombreuses droites. » R. testa orbiculari, lævigata, obtuse circiter angulosa, utrinque conica, apice obtuso, supra anfractibus tribus planis, loculis obscuris, tribus ultimis paululum visuris, infra magno elatoque nucleo munita, anfractu uno, loculis numerosis, planis, linea recta profunda notatis. * Coquille orbiculaire, lisse, obtusément anguleuse sur le pourtour, également conique des deux côtés, à sommet obtus, formée en dessus de trois tours de spire, non saillants; loges non distinctes, les trois dernières indiquées ; munie en dessous d’un gros nucleus saillant, loges planes, nombreuses, marquées par des incisions droites et profondes. Dimensions : Haut. 1,80 ; larg. 2 ; épais. 1,10; grossi 12 fois. Vaudancourt. 28. RoTALINA sAxORUM, d’Orb. PI. VI, fig. 4, a, b, c. Rotalina saxorum, d'Orbigny, Tabl. méth., p. 106, n° 2, PL. inéd., pl. I, fig. 2. Prodrome, t. 11, p. 407. « Espèce bordée en dessous. » R. testa orbiculari, supra lœævigata, infra omnino granulosa, lateque limbata, obtuse circiter angulosa, utrinque conica, supra anfractibus quaternis non prominentibus, lo- culis obscuris. Coquille orbiculaire, lisse en dessus, toute la surface, en dessous, couverte de granulations aplaties largement bordée, obtusément anguleuse sur le pour- tour, conique sur les deux côtés, à sommet obtus, formée en dessus de quatre tours de spire, non saillants, loges non visibles. Dimensions : Haut. etlarg. 1,60 ; épais. 1,10; grossi 15 fois. Vaudancourt. Les granulations aplaties, séparées par de profondes fissures, qui couvrent toute la surface inférieure, servent à distinguer cette espèce du R. trochidiformis, dont les granulations sont arrondies et n’occupent que le centre de la face infé- rieure. 70 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 29. ROTALINA PEROVALIS, Zerg. PI. VI, fig. 5, à, b, c. R. testa requlariter ovata, lœvigata, circiter subacuta, utrinque æqualiter conica, apice obtuso, supra omnino lœvigata ; infra limbata, nucleo prominente, atque quatuor elatis et rotundatis radis instructa. Coquille régulièrement ovale, très étroite sur le pourtour, également conique sur les deux côtés, à sommet obtus, formée en dessus d’une surface unie; bordée en dessous d’une étroite carène, munie d’un nucléus élevé, d’où partent quatre rayons élevés et arrondis. Dimensions : Haut. 0,46; larg. 0,36 ; épais. 0,25 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. 30. ROTALINA GYRATA, Terg. PI. VI, fig. 6, a, b, c. R. testa irrequlariter orbiculari, lævigata, circiter subacuta, idque crenulata, utrin- que æqualiter conica, apice obtuso, mamillaque magna excentrice instructa, anfractu uno, loculis numerosis, angustis, arcuatis, retrorsum incurvatis, circiter gradatis, velut in coma dispositis. Coquille irrégulièrement orbiculaire, lisse, subaiguë et crénelée sur le pour- tour, également conique sur les deux côtés, sommet obtus, munie d’un large mamelon excentrique, formée, sur les deux faces, d'un tour de spire; loges étroites, arquées, rejetées en arrière, disposées comme une chevelure, et éta- gées sur le pourtour, légèrement saillantes, cloisons visibles seulement par transparence. Dimensions : Haut. 0,45 ; larg. 0,46 ; épais. 0,24 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. 31. ROTALINA PERTUSA, Zerq. PI. VI, fig. 7, à, b, c. R. testa orbiculari, lævigata, circiter rotundata, utrinque stricte porosa, supra con- vexiuscula, anfractibus quinis, planis, loculis numerosis, quadrangularibus, leniter prominentibus ; infra corca, apice obtuso, anfractu uno, loculis in ora visuris, fissura brevi, anqusta, profunda notatis. Coquille orbiculaire, lisse, arrondie sur le pourtour, les deux faces couvertes de pores très serrés ; convexe en dessus, formée de cinq tours de spire aplatis, loges nombreuses, quadrangulaires, légèrement saillantes ; conique en dessous, à sommet obtus, formée d’un tour de spire, loges visibles et saillantes sur la cir- conférence, marquées par une incision étroite, courte et profonde. Dimensions : Haut. et larg. 1,06 ; épais. 0,50 ; grossi 20 fois. Vaudancourt. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 71 32. RoTALINA LACRYMOSA, Terqg. PI, VI, fig. 8, a, à, c. R. testa orbiculari, lœævigata, circiter subacuta, lateque incisa et crenulata, supra conveziuscula, anfractibus tribus planis, loculis aliquot visuris, elongatis, utrinque acutis, interstitis latis ; infra conica, apice obtuso, anfractibus tribus, planis, loculis aliquot externis lacrymiformibus, internis quinque minoribus et angustioribus, ultimo triangulari, anqulis acutis. Coquille orbiculaire, lisse, tranchante sur le pourtour, largement incisée et crénelée, convexe en dessus et formée de trois tours de spire non saillants, loges visibles seulement par transparence, arquées, aiguës à chaque extrémité et séparées par de larges intervalles ; conique en dessous, à sommet obtus, formée de trois tours de spire, loges du dernier tour en forme de larmes, celles du précédent tour plus étroites et plus courtes, la dernière triangulaire, à angles aigus. Dimensions : Haut. 0,56 ; larg. 0,62 ; épais. 0,32; grossi 40 fois. Septeuil. TROISIÈME DIVISION Coquilles adhérentes par la face supérieure, celle-ci plane ou légère- ment convexe ; la face inférieure très développée, le plus souvent munie d’un ombilic et montrant toujours l'ouverture. 33. RoTALINA succisA, Zerg. PI]. VI, fig. 9 et 10, R. testa ovata, lævigata, perlucida, circiter acuta idque carina lata et foliacea cir- cumdata, supra plana, anfractibus duobus, loculis quadranqularibus, viæ perspicuis, infra convexiuscula, irrequlariter umbilicata, anfractu uno, loculis prominentibus, triangularibus, ultimo producto. Coquille ovale, lisse, translucide, aiguë sur le pourtour et entourée d’une large carène foliacée ; plane en dessus, formée de deux tours de spire, à loges quadrangulaires, à peine visibles ; convexe en dessous, munie d’un ombilic irré- gulier, formée d’un tour de spire, loges triangulaires saillantes, la dernière très allongée ; ouverture linéaire et bordée. Dimensions : Haut. 0,58 ; larg. 0,44 ; épais. 0,15 ; grossi 35 fois. Septeuil. ‘ Fig. 9, a, b, c. Coquille orbiculaire, aiguë sur le pourtour et munie d’une large carène foliacée, aplatie en dessus, concave dans le centre, formée d’un tour de spire, de cinq loges planes, dont quatre triangulaires, la dernière semi- 72 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS _ lunaire, munie en dessous d’un très étroit ombilic, à; quatre loges triangulaires saillantes et d’une dernière semi-lunaire, suture onduleuse ; ouverture linéaire. Cette espèce et la variété qui la suit, ont dû être attachées sur un corps mou comme nous l'avons indiqué plus haut; par la position de l'ouverture, elles appartiennent |bien aux Rotalines ; par la forme aplatie des coquilles, elles se rap- prochent des Truncatulines et des Anomalines, dont elles se distinguent par la spire qui est sur la face supérieure, et par l'ouverture qui n’est pas placée à l’an- gle inférieur de la loge. Dimensions : Haut. et larg. 0,58 ; épais. 0,20 ; grossi 40 fois. Septeuil. 34. RoTALINA AupouIni, d'Orb. PI. VI, fig. 11, a, 6, c. Rotalina Audouini, d'Orbigny, Tabl. méth., p. 107, n° 19, PL. inéd., pl. VII, fig. 19. Prodrome. t. IT, p. 407. « Espèce bordée extérieurement et quelquefois épineuse. » R. testa orbiculari, lævigata, circiter subacuta, idque anguste carinata, supra con- vextuscula, anfractibus ternis, loculis leniter prominentibus, quadranquiaribus, externe arcuatis ; infra conica, apice obtuso, nucleata, anfractu uno, loculis elongatis, trian- qularibus, prominentibus, rotundatis. Coquille orbiculaire, lisse, subaiguë sur le pourtour et étroitement carénée, arquée en dessus et formée de trois tours de spire, à loges légèrement sail- lantes, quadrangulaires, arquées extérieurement ; conique en dessous, à som- met obtus, munie d’un étroit nucléus, formée d’un tour de née à loges (7) triangulaires, saillantes, arrondies. Dimensions : Haut. 0,48 ; larg. 0,57 ; épais. 0,30 ; grossi 40 fois. Septeuil. Cette coquille se rapporte exactement aux dessins des planches inédites de d’Orbigny. 35. RoTALINA soLipA, Zerg. PI. V, fig. 12, a, b, c. R. testa orbiculari, lævigata, circiter acuta, idque anguste carinata, supra leniter convextiuscula, loculis non visuris, infra conica, apice obtuso, umbilicata, anfractu uno, loculis elongatis, trianqularibus, apice obtusis, planis. Coquille orbiculaire, lisse, aiguë sur le pourtour et étroitement carénée, légè- rement convexe en dessus, loges non visibles ; conique en dessous, à sommet obtus et ombiliqué, formée d’un tour de spire, à loges (8) triangulaires, obtuses au sommet, allongées et planes. Dimensions : Haut. 0,44 ; larg. 0,48 ; épais. 0,24; grossi 50 fois. Septeuil. DU TON NT NE ES LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 73 36. ROTALINA CINGILLATA, Zerqg. PI. VI, fig. 13, a, b, c. R: testa orbiculari, lævigata, circiter acuta et anquste carinata, supra arcuata, intus ad oram excavata, anfractu uno, loculis (4) planis, suturis vix perspicuis ; infra hemi- sphærica, nucleo cruciformi, radis truncatis, brevibus instructa ; loculis quaternis, in- flatis, elatis, ultimo semilunari, sutura undulosa. Coquille orbiculaire, lisse, aiguë sur le pourtour et munie d’une étroite carène, arquée en dessus, concave sur le bord, formée d'un tour de spire, à quatre loges non saillantes, cloisons à peine distinctes ; hémisphérique en des- sous, munie d’un nucléus, à quatre rayons tronqués en forme de croix, formée de quatre loges renflées, élevées, la dernière semi-lunaire, suture onduleuse. Dimensions : Haut. 0,43 ; larg. 0,50 ; épais. 0,26; grossi 50 fois. Septeuil. 37. RoTALINA UvIFORMIS, Zerg. PI. VI, fig. 14, a, b, c, et 15, a, 6, c. R. testa orbiculari, lævigata, circiter rotundata, transversim globulosa, supra con- vexiuscula, anfractibus rumerosis, (7-8) loculis semilunaribus, prominentibus, requla- riter crescentibus ; infra inflata, anfractu uno, loculis senis, retrorsum incurvatis, externe rotundatis, interne angulatis, suturis latis, excavatis. Coquille orbiculaire, lisse, arrondie sur le pourtour, globuleuse transversale- ment, subconvexe en dessus, formée de tours de spire nombreux; (7-8) loges semi-lunaires, croissant régulièrement, saillantes ; en dessous très renflée, for- mée d’un tour de spire, loges (6) saillantes et recourbées en arrière, arrondies extérieurement, aiguës à l’intérieur, sutures très larges et excavées. Dimensions : Haut. 0,46; larg. 0,49; épais. 0,28 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. Fig. 15, a, b, c. Coquille orbiculaire, arrondie sur le pourtour, subconvexe en dessus, formée de trois tours de spire, loges semi-lunaires, planes ; très renflée en dessous, formée d’un tour de spire, loges (7) triangulaires, presque planes, su- tures larges et excavées vers le centre, très étroites près de la circonférence. Dimensions : Haut. 0,56; larg. 0,52 ; épais. 0,34; grossi 35 fois. Septeuil. 38. ROTALINA NUDA, Zerqg. PI. VI, fig. 16, a, b, c. R. testa orbiculari, lævigata, circiter acuta, carina foliacea, idque spinulosa ins- tructa, supra leniter arcuata, infra conica, expansa, apice obtuso, loculis utrinque non visuris. Coquille orbiculaire, lisse, aiguë sur le pourtour et munie d’une carène folia- 10 74 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS cée, commeépineuse ; simplement arquée en dessus, très conique en dessous, à sommet obtus, loges non visibles sur les deux côtés. | Dimensions : Haut. 0,48 ; larg. 0,47 ; épais. 0,26; grossi 50 fois. Vaudancourt. 39. ROTALINA CAMPANELLA, Gumb. P]. VII, fig. 1 à 4. Rotalina campanella, Gumbel, Beitræge zur Foraminiferen der Nordaipinen Eocæn- gebilde, p. 72, pl. IL, fig. 86aàe. R. testa irrequlariter semilunari, lœvigata, circiter anqusta et obtuse carinata, supra convexiuscula, planulata, nucleo plano instructa, anfractu uno, loculis senis, planis, suluris vix perspicuis ; infra conica, apice truncato, anqulo rotundata, nucleo depresso instructa, loculis obscuris. Coquille irrégulièrement semi-lunaire, lisse, subaiguë et obtusément carénée sur le pourtour, légèrement arquée en dessus, munie d’un nucléus peu saillant, formée d’un tour de spire, à loges (6) planes, sutures à peine marquées ; en des- sous conique, à sommet tronqué et pourtour arrondi, munie d’un nucléus étroit, non saillant, loges non distinctes. Dimensions : Haut. 0,36 ; larg. 0,43 ; épais. 0,25 ; grossi 50 fois. Septeuil. Fig. 2, a, b, c. Coquille orbiculaire, conique, à sommet arrondi, en dessus concave près du bord, munie dans le centre d’une dépression orbiculaire, entou- rée d’un bourrelet, loges non visibles sur les deux côtés. Dimensions : Haut. 0,46 ; larg. 0,50 ; épais. 0,34 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fig. 3, a, b. Coquille orbiculaire, subaiguë sur le pourtour, en dessus plane et légèrementiconcave dans le milieu ; conique en dessous, à sommet arrondi, loges non visibles. Dimensions : Haut. 0,50 ; larg. 0,53 ; épais. 0,30; grossi 40 fois. Septeuil, Vaudancourt. | Fig. 4, a, b. Coquille orbiculaire, aiguë sur le pourtour et munie d’une carène foliacée ;!en dessus légèrement arquée, formée de deux tours de spire à peine indi- qués, centre muni d’une dépression orbiculaire ; conique en dessous, à sommet obtus, formée d’un tour de spire, à loges allongées, saillantes sur les côtés, planes sur la circonférence. Dimensions: Haut. 0,65 ; larg. 0,58; épais. 0,34 ; grossi 35 fois. Vaudancourt. Cette dernière variété a des coquilles dextres et senestres. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 75 QUATRIÈME DIVISION Coquilles plus ou moins développées sur la face supérieure, plus ou moins déprimées sur la face inférieure. 40. ROTALINA TURBINATA, PI. VII, fig. 5, a, 4. R. testa turbinata, rugosiuscula, transversim rotundata, circiter acuta, subtus con- cava, supra conica, apice obtuso idque duobus instructo pinulis, infra orbiculari, tur- binata, anfractu uno, succiso, plano ; in medio late excavata, et tuberculis rotundatis instructa, loculis utrinque obscuris, apertura semi-lunari. Coquille turbinée, légèrement rugueuse, arrondie transversalement, conique en dessus, à sommet obtus et muni de deux longues épines, aiguë sur le pour- tour et concave contre le bord ; turbinée en dessous, formée d’un tour de spire plat, centre largement excavé et muni de tubercules arrondis ; loges non visibles sur les deux côtés, ouverture semi-lunaire. Dimensions : Haut. et larg. 0,42 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. Cette espèce turbinée, remarquable par sa forme exceptionnelle, a présenté plusieurs échantillons identiques sous tous les rapports. 41. ROTALINA ELEGANS? d'Orb. PI]. VII, fig. 6, a, b, c. D'Orbigny, PL. inéd. pl II, fig. 6 ; Bordeaux, Dax. R. testa orbiculari, lævigata, cireiter lenue et obtuse expansa, supra conica, apice rotundato, loculis obscuris ; infra planulata, nucleo subplano instructa, anfractu uno, locuks (T) trianqularibus, prominentibus, rotundatis, per foratis, intus obtusis, suturis latis, profundis. Coquille orbiculaire, lisse, bord aminci et obtus sur le pourtour ; conique en dessus, à sommet arrondi, loges non visibles ; aplatie en dessous, munie d’un nucléus non saillant, formée d’un tour de spire; loges (7) triangulaires, arron- dies, obtuses à l’intérieur, couvertes de perforations, sutures larges et pro- fondes. Dimensions : Haut. 0,45 ; larg. 0,50 ; épais. 0,19; grossi 40 fois. Septeuil. 42. ROTALINA HEMISPHÆRICA, Zerq. PI. VII, fig. 7, a, b, c. R. testa ovata, lævigata, circiter acuta, idque carina foliacea, circumdata perlucida, supra hemisphærica, loculis obscuris ; infra planulata, in medio concava, anfractuuno, loculis (5) plants, irregularibus, triañngularibus. 76 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS Coquille ovale, lisse, aiguë sur le pourtour et entourée d’une carène foliacée, transparente, hémisphérique en dessus, à sommet excentrique, loges non dis- tinctes; aplatie en dessous, concave au centre, formée d’un tour de spire, à loges (5) planes irrégulières, triangulaires. Dimensions : Haut. 0,42; larg. 0,36 ; épais. 0,19; grossi 50 fois. Septeuil. 43. ROTALINA COARCTATA, Terg. PI. VII, fig. 8, a, b, c. R. testa irrequlariter orbiculari, lævigata, circiter obtusa, supra conica, apice obtuso, late nucleata, anfractu uno, loculis (5) irregularibus, planis, ultimo semi-lunari; infra planulata, anguste carinata, loculis (5) prominentibus, triangularibus. Coquille irrégulièrement orbiculaire, lisse, obtuse sur le pourtour, conique en dessus, à sommet subarrondi, munie d’un gros nucléus, formée d’un tour de spire, loges (5) irrégulières, planes, la dernière semi-lunaire ; comprimée en dessous et entourée d’une étroite carène, formée de loges (5) saillantes et trian- gulaires. Dimensions : Haut. 0,43; larg. 0,52; épais. 0,25; grossi 40 fois. Septeuil. 44. ROTALINA SIMPLEX, Zerg. PI. fig. VII, 9, a, b, c. R. testa orbiculari, lævigata, circiter anqulosa et subacuta, supra longe conica, apice angustato et obtuso, loculis obscuris ; infra planulata, centro leniter concava, carinata, loculis obscuris. Coquille orbiculaire, lisse, un peu anguleuse sur le pourtour et subaiguë, co- nique-allongée en dessus, à sommet étroit et obtus, loges non visibles; aplatie en dessous, concave dans le centre, bordée, loges non visibles. Dimensions : Haut. 0, 45; larg. 0, 50 ; épais. 0,27; grossi 50 fois. Vaudancourt. 45. ROTALINA INVOLUTA, Zerg. PI. VII, fig. 10, a, b, c. R. testa orbiculari, lævigata, utrinque anquste carinata, circiter subacuta , supra co- nica, lateribus arcuata, apice rotundata, nucleo lato et prominente instructa, anfractu uno, loculis planis, quadranqularibus, septis ar cuatis ; infra concava, loculis planis, magis quam supra arcuatis, in Spira dispositis. Coquille orbiculaire, lisse, carénée sur les deux côtés, subaiguë sur le pour- tour, conique en dessus, à côtés arqués, à sommet arrondi, munie d'un fort nu- cléus saillant, formée d’un tour de spire, loges planes, quadrangulaires, cloisons arquées ; concave en dessous, formée de loges très arquées, contournées et dis- posées en spirale. À 2 K LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 77 Dimensions : Haut. 0,66; larg. 0,68 ; épais. 0,22 ; grossi 35 fois. Vaudancourt. 46. ROTALINA QUADRILOBA, Terq. P]. VII, fig. 11, a, 6, c. R. testa orbiculari, lævigata, circiter obtusa, supra conica, apice obtuso, anfractibus duobus, loculis ultimis (4) planis, externe arcuatis, oblique triangularibus; infra concava, loculis (4) Subplanis, triangularibus, externe arcuatis, ultimo semi-lunari. Coquille orbiculaire, lisse, obtuse sur le pourtour, conique en dessus, à som- met obtus, formée de deux tours de spire, dernières loges (4) planes, ar- quées extérieurement ; concave en dessous, formée de loges légèrement sail- lantes sur la circonférence, arquées extérieurement, la dernière semi-lunaire. Dimensions : Haut. 0, 44; larg. 0,50; épais. 0, 25; grossi 40 fois. Vaudancourt. 47. ROTALINA PUSTULOSA, Zerqg. PI. VII, fig. 12, a, b, c. R. testa orbiculari, lævigata, utrinque anguste carinata, circiter rotundata, supra conveza, late umbilicata, anfractu uno, loculis planis, quadranqularibus, intus et extra arcuatis ; infra planulata, irrequlariter umbilicata, tuberculis instructa, loculis paulu- lum prominentibus, quadranqularibus. Coquille orbiculaire, lisse, munie des deux côtés d’une étroite carène, ar- rondie sur le pourtour, convexe en dessus, formée d’un tour de spire, largement ombiliquée, loges planes, quadrangulaires, arquées en dessus et en dedans; aplatie en dessous, munie d’un ombilic irrégulier, rempli de tubercules arron- dis, loges quadrangulaires, légèrement saillantes. Dimensions : Haut. 0,50; larg. 0,52 ; épais. 0,21 ; grossi 40 fois. Septeuil. 48. ROTALINA EXCAVATA, Zerg. Pl. VII, fig. 13, a, b, c. R. testa orbiculari, lævigata, circiter obtusa, supra conica, apice rotundato, biseriatim excavata, anfractu loculisque obscuris, duobus ultimis prominentibus, uno angusto, utrinque acuto, alio arcuato, ampliore, ambobus porosis ; infra concava, limbo spisso, rotundato circumdata, angquste nucleata, loculis trianqularibus, planis, ultimo semi- lunari. Coquille orbiculaire, lisse, obtuse sur le pourtour, conique en dessus, à som- met obtus, marquée de deux séries de petites excavations, formée d’un tour de spire et de loges non distinctes, sauf les deux dernières, l’une étroite, aiguë à ses extrémités, l’autre arquée, plus large, toutes deux munies de nombreux pores; concave en dessous, munie d’un étroit nucléus, bordée d’un fort boudin, loges triangulaires, planes, la dernière semi-lunaire. 78 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS Dimensions : Haut. 0,36; larg. 0, 45; épais. 0,22 ; grossi 60 fois. Vaudancourt. 49. ROTALINA RADIATA, Terg. PI. VII fig. 14, sie: R. testa orbiculari, lævigata, utrinque omnino porosa, circiter subacuta, supra co- nica, apice rotundato, anfractibus quaternis, planis, loculis plans, quadrangularibus, externe arcuatis, circiter, costula anqulosa cireumdatis ; infra leniter convexiuscula, angquste nucleata, anfractu uno, loculis planis, trianqularibus. Coquille orbiculaire, lisse, couverte de pores nombreux sur les deux côtés, subaiguë sur le pourtour, conique en dessus, à sommet arrondi, formée de quatre tours de spire non saillants, loges planes, quadrangulaires, bordées tout autour d’une côte carrée; légèrement convexe en dessous, munie d’un nucléus, formée d’un tour de spire, loges triangulaires, planes, arquées extérieurement. Dimensions : Haut. 0, 45; larg. 0,53; épais. 0,25; grosssi 50 fois. Septeuil. 50. ROTALINA CLAUSTRATA, Zerqg. PI. VII fig. 15, a, b, c. R. testa orbiculari, læviqata, albida, densa, circiter rotundata, supra convexa, late mamillata, anfractu uno, loculis excavatis, quadranqularibus, circiter angquste lim- batis, septis elatis, spissis, anqularibus ; infra planulata, umbilicata, loculis excavatis, trianqularibus, idque porosis, costa lata spissa, externe et interne involutis. Coquille orbiculaire, lisse, test porcellané, blanc, opaque, arrondie sur le pourtour, convexe en dessus, munie d’un large mamelon, formée d’un tour de spire, loges !nombreuses, quadrangulaires, excavées et entourées à l’intérieur d’une bordure étroite, séparées par des cloisons élevées et anguleuses ; concave en dessous, ombiliquée, formée d’un tour de spire, loges (10) excavées, cou- vertes de pores, triangulaires, et entourées à l'extérieur et à l’intérieur d’une large côte carrée. | Dimensions : Haut. et larg. 0,45 ; épais. 0,16 ; grossi 50 fois. Septeuil. 51. ROTALINA FRAGILIS, Zerg. Pl. VIIL fig. 1, a, b, c. R. testa orbiculari, rugostuscula, circiter rotundata, supra convexa, binucleata, an- fractu uno, loculis (6) planis, suturis arcuatis ; infra planulata, in medio concava, an- qusta, umbilicata, loculis (5) triangularibus, circiter rotundatis. Coquille orbiculaire, légèrement rugueuse, arrondie sur le pourtour, convexe au-dessus et munie d’un double nucléus, formée d’un tour de spire, loges (6) planes, sutures arquées ; plane en dessous, concave dans le milieu et munie d’un LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 79 étroit ombilic, formée de loges (5) triangulaires, planes à l’intérieur, renflées à la circonférence. Dimensions : Haut. 0,52; larg. 0,56; épais. 0,24 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. 52. ROTALINA SEMIORNATA, Zerg. Pl. VIIL, fig. 2, a, 6, c. R. testa orbiculari, lævigala, circiter obtusa, supra convexa, anfractibus quinis planis, loculis numerosis, quatuor in anfractu, semi-lunaribus, quatuor ultimis longi- tudinaliter punctatis ; infra subplana, in medio concava, an fractu uno, loculis (4) trian- qularibus, paululum prominentibus. Coquille orbiculaire, lisse, obtuse sur le pourtour, convexe en dessus, formée de cinq tours de spire non saillants, loges nombreuses, quatre par tour, sémi- lunaires, planes, les quatre dernières saillantes, ponctuées suivant des lignes longitudinales; subplane en dessous, concave dans le milieu, formée d’un tour de spire, à quatre loges triangulaires, saillantes près de la circonférence. Dimensions : Haut. 0,29; larg. 0,31 ; épais. 0,16; grossi 70 fois. Septeuil. 53. ROTALINA ViTREA, Zerqg. PI. VIIL, fig. 3, a, b, c. R. testa orbiculari, lœvigata, vitrea, perlucida , circiter acuta et foliacea, supra conveziuscula, anfractibus duobus, loculis elongatis, utrinque obtusis, non connexis, in medio uno orbiculari, primo anfractu quatuor, in secundo septem ; infra concava, apertura antice ultimi sita loculi. Coquille orbiculaire, lisse, vitreuse, cristalline, aiguë et foliacée sur le pour- tour, légèrement convexe en dessus, (vue par transparence) formée de deux tours de spire, loges allongées, obtuses à leurs extrémités, isolées et éloignées du bord extérieur, une loge orbiculaire au centre, quatre loges au premier tour, sept loges au second ; concave en dessous, ouverture placée à l'extrémité de la dernière loge. La transparence parfaite de la coquille, les loges isolées et placées dans l’épais- seur du test, l’ouverture à l'extrémité de la loge, constituent un ensemble de caractères tellement particuliers, qu'il nous faut douter si cette espèce appartient réellement au genre Rotalina et si elle ne devrait pas être rangée dans un genre nouveau. Dimensions : Haut. 0,38; larg. 0,39 ; épais. 0,08 ; grossi 60 fois. Vaudancourt,. 80 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 54. RoTALINA HAIDINGERI, d’Orb. PI. VIIL, fig. 4, a, b, c. Rotalina Haidingeri, d'Orbigny, For. tert. de Vienne, p.154, pl. VIL fig. 7-9. R. testa orbiculari, lævigata, utrinque omnino ports, striate aspersa, circiter rotun- data, supra conica, apice rotundato, anfractibus duobus, planis, loculis triangularibus, externe arcuatis, interne plans, suturis arcuatis ; infra circiler convexa, in medio con- cava, anguste umbilicata, loculis (6) trianqularibus, externe inflatis. Coquille orbiculaire, lisse, couverte sur les deux côtés de pores très serrés, ar- rondie sur le pourtour, conique en dessus, à sommet arrondi, formée de deux tours de spire non saillants, loges triangulaires, arrondies extérieurement, planes à l’intérieur, sutures arquées ; renflée sur le pourtour en dessous, con- cave dans le centre et étroitement ombiliquée, formée de loges (6) triangulaires, planes à l’intérieur, renflées vers la circonférence. Dimensions : Haut. 0,40 ; larg. 0,38 ; épais. 0,22 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. 55. ROTALINA MARGINATA, d'Orb. PI. VIIL, fig. 5, a, b, c. Rotalina marginata, d'Orbigny, Tabl. méth. p.106, n° 9. Planches inédites. P]. III, fig. 9, Prodrome, t. IT, p. 407. « Disque central très grand. » R. testa orbiculari, lævigata, utrinque carina foliacea circumdata, circiter angulose acuta, supra conica, apice obtuso, anfractibus duobus, loculis planis, externe arcuatis, obliquis, ultimis quinque visuris, ultimo punctato; infra convexiuscula, nucleo de- presso instructa, anfractu uno, loculis (8) interne rotundatis, externe acutis, recurvis, conveziusculs, tribus ultimis punctatis. Coquille orbiculaire, lisse, entourée sur les deux côtés d’une carène foliacée, anguleuse et aiguë sur le pourtour, conique en dessus, à sommet obtus, formée de deux tours de spire, à loges planes, les cinq dernières seules visibles, la der- nière ponctuée et transparente, sutures obliquement arquées; légèrement con- vexe en dessous, centre déprimé et muni d'un grand nucléus, formée de loges (8) planes, arquées, arrondies à l’intérieur, aiguës et recourbées à l'extérieur, les trois dernières ponctuées. Dimensions : Haut. 0,51 ; larg. 0,44 ; épais. 0,23; grossi 40 fois. Septeuil. | 56. ROTALINA LIMBATA, Zerq. PI]. VIII, fig. 6, a, 6, c. R. testa orbiculari, lævigata, circiter angulosa, supra convexa, apice angusto et ob- luso, utrinque anguste carinata, anfractibus quaternis, loculis planis arcuatis, utrinque acutis, limbatis ; infra concava, anfractu uno, loculis (6) planis, trianqularibus, aper- tura semilunart. RS LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 81 Coquille orbiculaire, lisse, anguleuse sur le pourtour, munie sur les deux côtés d’une étroite carène, convexe en dessus, à sommet étroit et obtus, formée de quatre tours de spire, loges planes (vues par transparence) arquées, aiguës aux extrémités, séparées par de larges sutures ; concave en dessous, formée d’un tour de spire, loges (6) planes, triangulaires, ouverture semi-lunaire. Dimensions : Haut. 0,36 ; larg. 0,41 ; épais. 0,10 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. 57. RoTALINA oBVOLUTA, Zerq. PI. VIIL, fig. 7, a, b, c. R. testa orbicularti, lævigata, circiter subacuta, supra convexa, anfractibus sens, lo- culis in anfractu tribus, planis, anqustis, elongatis, utrinque acuminatis, ultimo pro- minente, infra concava et limbata, anfractu uno, loculis (4) triangularibus, planis, su- tura ultimi undulosa, apertura lineari. Coquille orbiculaire, lisse, subaiguë sur le pourtour, convexe en dessus, for- mée de 6 tours de spire, à trois loges par tour, planes, arquées, allongées, aiguës aux extrémités, la dernière saillante ; concave en dessous et bordée, formée d'un tour de spire, loges (4) planes, triangulaires, sutures de la der- nière onduleuse, ouverture en fente étroite. Dimensions : Haut. 0,50; larg. 0,55; épais. 0,19; grossi 40 fois. Vaudancourt. 58. ROTALINA COMPLANATA, d'Orb. PI. VIII, fig. 8, a, b, c. Rotalina complanata, d'Orbigny. Tabl. méth., p. 108, n° 37. Planches inédites. PI, XIV, fig. 37. Prodrome, t. 2, p. 407. « A loges bombées. ». R. testa orbiculari, leniter rugosa, circiter subacuta, supra conica, apice obtuso, an- fractibus tribus, ultimo depresso, alüs prominentibus, loculis numerosis, quadran- qularibus, subplanis, externe arcuatis in ultimo anfractu ; infra in medio concava, idque late umbilicata, anfractu uno, loculis prominentibus, intus truncatis, externe ar- cuatis. Coquille orbiculaire, légèrement rugueuse, subaiguë sur le pourtour, conique en dessus, à sommet obtus, formée de trois tours de spire saillants, le dernier un peu déprimé; loges nombreuses, quadrangulaires, peu marquées, arquées et saillantes extérieurement et sur le dernier tour ; concave en dessous et légère- ment ombiliquée, formée d’un tour de spire, loges saillantes, tronquées à l’in- térieur et arquées à l’extérieur. Dimensions : Haut. 1,16 ; larg. 1,36 ; épais. 0,58 ; grossi 20 fois. Septeuil, Vaudancourt. 11 82 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 59. RoTALINA DiscoIDESs, d’Orb., PI. VIIL, fig. 9, a, 6, c. Rotalina discoides, d'Orbigny, Tabl, méth., p. 106, n° 5. Planches inédites. PI. TI, fig. 5, Prodrome, t. III, p. 156. « Elle diffère de la précédente (R. trochus) par les sutures non arquées de ses loges.» | R. testa orbiculari, lævigata, circiter subacuta, supra conica, apice anqusto, obtuso, loculis non visuris ; infra limbata, circiter convexiuscula, in medio depressa, loculis (11) planis, linea incisa recta notatis. Coquille orbiculaire, lisse, subaiguë sur le pourtour, conique en dessus, à sommet étroit et obtus, loges non visibles ; légèrement convexe en dessous et bordée, centre déprimé, formée de loges (11) planes, indiquées par des incisions droites. Dimensions : Haut. 1, 10; larg. 1,20; épais. 0,60 ; grossi 20 fois. Vaudancourt. 60. RoTALINA DuFRESNEI, d'Orb. PI. VIIL fig. 10, a, 6, c. Rotalina Dufresnei, d'Orbigny, Tabl. méth.,p. 107, n° 12. Planches inédites. PI. IV, fig. 12, Prodrome, 1. II p. 407. « Espèce très conique. » R. testa orbiculari, lævigata, circiter acuta, supra conica, apice rotundato, locuhs non visuris; infra anquste limbata, convexiuscula, anfractu uno, loculis trianqularibus, prominentibus. Coquille orbiculaire, lisse, aiguë sur le pourtour, conique en dessus, à sommet arrondi, loges non visibles; étroitement bordée en dessous, légèrement con- vexe, formée d’un tour de spire, loges (9) triangulaires, saillantes. Dimensions : Haut. 0,43; larg. 0, 48 ; épais. 0,25; grossi 50 fois. Vaudancourt. 61. ROTALINA TURBO, d’Orb. PI. VIII, fig. 11, a, 6, c. Rotalina turbo, d'Orbigny. Tabl méth., p. 108, n° 18, modèle. N° 73. Planches inédites. Pl. XIV, fig. 39, Prodrome, t. II, p. 407. R. testa orbiculari, lævigata, circiter obtusa, supra conica, apice subacuto, loculis non visuris ; infra externe convexiuscula, in medio depressa, anfractu uno, loculis nu- merosis, planis, trianqularibus. Coquille orbiculaire, lisse, obtuse sur le pourtour, conique en dessus, à som- met subaigu, loges non visibles ; en dessous légèrement convexe sur la circon- férence, déprimée dans le milieu, formée d’un tour de spire, loges nombreuses, triangulaires, non saillantes. Dimensions : Haut. 1,36 ; larg. 1,44 ; épais. 0,68; grossi 15 fois. Vaudancourt. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 83 62. ROTALINA PUNCTULATA, Zerqg. PI. VIII, fig. 12, a, b, c. R. testa orbiculari,, lœævigata, utrinque dense punctata, circiter rotundata, supra conica, apice subacuto, anfractibus duobus, in ultimo loculis visuris, numerosis, qua- drangularibus, externe paululum arcuatis el prominentibus ; infra plana, in medio depressa cirea nucleum, loculis numerosis, externe notatis, subprominentibus. Coquille orbiculaire, lisse, ponctuée sur les deux côtés, arrondie sur le pour- tour, conique en dessus, à sommet subaigu, formée de deux tours de spire, loges nombreuses, quadrangulaires, planes, visibles sur le dernier tour ; plane en dessous, déprimée au milieu et autour du mamelon, loges nombreuses, marquées sur la circonférence, légèrement renflées et non ponctuées. Dimensions : Haut. et larg. 1,40 ; épais. 0,72; grossi 15 fois. Septeuil, Vaudancourt. 63. RoTALINA ROTATA Zerqg. PI. VIII. fig. 13, a, b, c. R. testa orbiculari, lævigata, circiter subacuta, supra conica, apice rotundo, anfrac- tibus duobus elatis, loculis paululum prominentibus, arcuatis, ultimis sparsim punc- tatis, infra planulata, anquste limbata, in medio excavata idque umbilicata, loculis planis, interne rotundatis, externe arcuatis et acuminatis. Coquille orbiculaire, lisse, subaiguë sur le pourtour, conique en dessus, à sommet arrondi, formée de deux tours de spire, loges légèrement saillantes, triangulaires, aiguës à leurs extrémités, les dernières marquées de pores espa- cés ; plane en dessous et étroitement bordée, excavée au centre et munie d'un large ombilic, formée.d’un tour de spire, loges arrondies à l’intérieur, arquées, etaiguës à l'extérieur. Dimensions : Haut. 0,44 ; larg. 0,46; épais. 0,23; grossi 50 fois. Vaudancourt. 64. ROTALINA SEMI-PUNCTATA Terg. P], VIII, fig. 14, 4, b, c. R. testa orbiculari, lœvigata, circiter obtusa, supra convexa et anguste limbata, an- fractibus tribus planis, loculis (T) in ultimo planis, interne rotundatis, externe arcuatis, acutis, dense porosis, septis latis ; infra concava, late limbata. Coquille orbiculaire, lisse, obtuse sur le pourtour, convexe en dessus et étroi- tement bordée, formée de trois tours de spire, non saillants, loges (7) sur le der- nier tour, planes, arrondies à l’intérieur, arquées et aiguës sur la circonférence et couvertes de pores serrés; concave en dessous et largement bordée, loges non visibles. Dimensions : Haut. 0,51; larg. 0,53; épais. 0,32; grossi 40 fois. Septeuil. 84 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 65. RoTALINA PorosA, Zerg. PI. VIIL, fig. 15, a, b, c. R. testa orbiculari, læviqata, circiter obtuse angulata, omnino utrinque tenue et stricte porosa idque anquste limbata, supra conica, apice obtuso, anfractibus ternis elatis, in ultimo loculis (8) visuris, prominentibus, quadrangularibus, externe arcuatis ; infra planulata, idque in medio radiose tuberculata, anfractu uno, loculis (8) prominen- tibus, trianqularibus, externe paululum arcuatis. Coquille orbiculaire, lisse, anguleuse et obtuse sur le pourtour, finement po- reuse sur les deux côtés et entourée d’une étroite carène, conique en dessus, à sommet obtus, formée de trois tours de spire élevés, loges (8) visibles sur le der- nier tour, quadrangulaires, saillantes, arquées extérieurement ; plane en des- sous et munie au centre d’un tubercule à plusieurs rayons, non perforés, formée d’un tour de spire, à loges (8) triangulaires, saillantes, faiblement arquées à l'extérieur. Dimensions : Haut. 1,00; larg. 1,20 ; épais. 0,50; grossi 20 fois. Septeuil. XXIII. Genre SIPHONINA (1), Reuss. « Coquille libre, inéquilatérale, trochoiïde, déprimée, carénée, formée en des- sus de loges disposées en forme de spire régulière ; en dessous, loges parfois non visibles, surface convexe; ouverture oblongue , portée sur un court et épais prolongement bordé et placé parallèlement sur le bord de la dernière loge. » La seule espèce connue de ce genre fut décrite par Czizek, sous le nom de Ro- talina reticulata(2); elle se rapproche, en effet, des Rotalines par la disposition régulièrement spiralée des loges, et s’en éloigne par la forme et la position de l'ouverture. Celle-ci, présente un caractère remarquable : au lieu d’être recou- verte par suite du développement de la spire et de se retrouver dans toutes les anciennes loges, elle est au contraire, résorbée par le fait de la production d’une nouvelle loge et ne laisse aucune trace sur les loges précédentes. SIPHONINA FIMBRIATA, Reus, PI. VIII fig. 16,%%,,0 02e Siphonina fimbriata, Reuss, O. C., p. 8, pl. IT, fig. 6. S. testa subcirculari, lobata, depressa, utrinque convexa, extus acute carinata et sub- tiliter fimbriata, non umbilicata, tuberculato-perforata, anfractibus tribus, latiusculis, (1) Neu Foraminiferen aus den Schichten des Oesterreichen Tertiaerbeckens, Vien 1849. p. 8, pl. I, fs26,4,b;c. (2) Czizek. Beitrag zur Kenntniss der Fossilen Foraminiferen der wiener Beckens. p. 9, pl. XIII, fig. 7-9. mr rs — — dt is LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 85 loculis (5) fimbriatis, carinatis, subtus parum converis, arcuatis, superne convexis, rec- tiusculis, subtrigonis ; siphunculo aperturam gerente, depresso, circumlabiato. Coquille suborbiculaire, déprimée, convexe des deux côtés, carénée sur le pourtour, couverte de stries fines et serrées ; formée de trois tours de spire, en dessus, à 5 loges par tour, comme lobées, larges, anguleuses dans le haut, ar- rondies dans le bas ; en dessous, loges non distinctes, surface onduleuse ; ouver- ture en fente allongée, placée sur un prolongement court, épais et bordé. Dimensions : Haut. 0, 40 ; larg. 0,50 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fort rare. XXIV. Genre GLOBIGERINA (1), d'Orbigny. 1. GLOBIGERINA LAMELLOSA, Zerg. PI. IX, fig. 1, a, b. G. testa orbiculari, lævigata, circiter rotundata, supra convexa et perforata, anfrac- tibus tribus, in primis loculis minimis, sphæricis, in ultimo loculis amplis, prominen- tibus; infra in medio concava, anfractu uno, loculis (5) rotundatis, tribus ultimis lamella elongata, aperturam obtegente, instructis. Coquille orbiculaire, lisse, arrondie sur le pourtour, convexe en dessus et poreuse, formée de trois tours de spire, sur les deux premiers, loges très petites et sphériques, sur le dernier tour, cinq grandes loges triangulaires, saillantes, arquées extérieurement; en dessous, concave dans le centre, formée de cinq loges arrondies, les trois dernières munies d'expansions lamelleuses, qui recouvrent l'ouverture. Dimensions : Haut. 0,56 ; larg. 0,65 ; grossi 30 fois. Septeuil, Vaudancourt. 2. GLOBIGERINA BULLOIDES, d'Orb. PI. IX, fig. 2, a, b. Globigerina bulloides, d'Orbigny. For. tert. de Vienne, p. 163, pl. IX, fig. 4-6. « G. testa convexiuscula, punctata, subtus umbilicata, anfractibus duobus, loculis quatuor sphæricis, distinctis, ultimo globuloso. » « Coquille plus longue que haute, rugueuse, finement perforée, plus convexeen dessus qu’en dessous, ombiliquée au milieu, formée de deux tours de spire peu distincts, dont le dernier est composé de quatre loges sphériques. La dernière, globuleuse, a son ouverture assez large. » Cette espèce est une de celles que nous n’avons pu distinguer des vivantes : (1) D'Orbigny. Foraminiféres tertiaires de Vienne, p. 161. Terquem, Foraminiféres du Pliocéne de l'ile de Rhodes, p. 16. 86 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS nous la possédons de l’Adriatique et des côtes. de Dunkerque; d’Orbigny l’in- dique pour le Pliocène et nous la mentionnons pour l’Éocène. Dimensions : Haut. 0,33 ; larg. 0,37 ; grossi 60 fois. Vaudancourt, Septeuil, Assez rare. 3. GLOBIGERINA CONGLOMERATA, Zerqg. PI. IX, fig. 3, a, 6. G. testa triangulari, circiter rotundata, loculis irreqularibus, rugosis, conglomeratis, rotundatis, supra octo, infra sex inæqualibus, apertura semi-lunari. Coquille triangulaire, arrondie sur le pourtour, formée de loges irrégulières, rugueuses, agglomérées, arrondies, en dessus huit, en dessous six très inégales ; ouverture semi-lunaire. Dimensions : Haut. 0,57; larg. 0,65 ; grossi 40 fois. Septeuil. Fort rare. | 4. GLOBIGERINA EOCÆNICA, Terqg. PI. IX, fig. 4. G. testa suborbiculari, gibbosa, per forata, leniter et subtus umbilicata, loculs tribus, duobus primis subgœualibus, sphæricis, ultimo elongato, semi-lunari, inflato, apertura lineart. Coquille suborbiculaire, gibbeuse, perforée, faiblement ombiliquée en des- sous, formée de trois loges, les deux premières subégales, sphériques, la der- nière de la longueur des deux autres réunies, semi-lunaire, renflée, ouverture linéaire. D'Orbigny (1) a établi un G. biloba et un G. quadrilobata, formés de loges sen- siblement égales et qui diffèrent ainsi de l'espèce de l’Eocène. Le G. alpigena. Gumb. (2) est formé de 4 loges égales, et doit, d’après l’auteur, différer de l’espèce de d’Orbigny, par des dimensions quatre fois plus grandes et par des pores si fins que la surface de la coquille parait lisse. Dimensions : Haut. 0,24; larg. 0,20; grossi 80 fois. Vaudancourt. 5. GLOBIGERINA ÆQUABILIS, Terqg. PI: IX, fig. 5; a, b. G. testa orbiculari, lævigata, sensim utraque facie æquabrih, loculs, uno central, quinque cèrciter dispositis, inflatis, rotundatis, regulariter crescentibus, apertura lineari. Coquille orbiculaire, lisse, sensiblement égale sur les deux faces, formée d’une (1).For. tert. de Vienne, p. 164. pl. IX, fig. 7 à 14. (2) Gumbel. Beitraege zur Foraminiferen der nordalpinen Eocængebilde, p. 83, pl. IL fig. 107. Re DO TE PP RE LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 87 loge centrale, et de cinq loges sur la circonférence, renflées, arrondies, croissant régulièrement ; ouverturelinéaire. Dimensions : Haut. 0,70; larg. 0,90 ; grossi 30 fois. Vaudancourt. XXV. Genre NUBECULARIA, Defrance. Ce genre créé par Defrance, qui l'a rangé avec les polypiers et que de Blain- ville (1) a classé de même, ne comprend que des espèces qui se fixaient sur des coquilles ou des algues; elles se présentent plus ou moins déformées, selon le corps qui leur servait de support ; quelques espèces élaient attachées à des ba- guettes d'Oursins ou à des tiges de plantes, qu'elles embrassaient en forme d’'an- neau. D'Orbigny (2), jugeant d’après la forme spirale de la coquille et la position de l'ouverture contre le retour de la spire, a rangé ces coquilles parmi les Trunca- tulines. Carpenter (3) fait observer que le genre Nubecularia était inconnu à d'Orbigny, qui a publié une espèce de ce genre sous le nom de Webbina rugosa (4). En attribuant à d'Orbigny ce mode de classification, Carpenter montre que lui- même confond ces deux genres, qui diffèrent par plusieurs caractères essentiels : Les Webbines ont une ouverture orbiculaire et terminale, sont soudées à leur sup- port et ne s'en détachent en aucune circonstance ; les premières loges affectent parfois une disposition spirale irrégulière, sans jamais se souder entre elles ; par- fois l'ensemble des loges ou les dernières seulement sont plus ou moins proje- tées en ligne droite, et la coquille se rapproche ainsi des Dentalines. Les Nubecularia se détachent facilement de leur support et se trouvent presque toujours isolés; l'ouverture est en fente verticale contre le retour de la spire et remonte le long du bord de la dernière loge; les loges sont constamment disposées en forme de spire et fortement soudées entre elles; ce genre par ces caractères est très voisin des Rotalines et des Truncatulines. Karer (5) faisant, l'historique du genre Nubecularia reproduit littéralement l’observation de Carpenter sur le classement fait par d'Orbigny. (1) De Blainville, Manuel d'Actinologie, Pl. LXVI, fig. 3 à 4. (2) D'Orbigny, Tableau méth. p. 113. n° 4. PI. inéd. pl. II fig. 7-9. Truncatulina contecta, d'Orb. Prod. paléont. T. IL. 25° ét. p.427, n° 1676. « Espèce presque lisse, tranchante. » (3) Carpenter. Introduction to the study of the Foraminifera, p. 69. (4) D'Orbigny, Foraminiféres des iles Canaries. PI. I, fig. 16-18. For. tert. de Vienne. p. 73. pl. XXI, fig. 11-12. (5) Ueber das Auftreten des Foraminiferen. Genus NuBeouLARIA im sarmatischen Sande von Ki- schenew. p. 4. 88 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS On comprend facilement que ces auteurs aient produit cette critique : d’une part, les planches, s’appliquant au Tableau méthodique et au Prodrome, sont restées inconnues jusqu’àfce jour; d'autre part, d’Orbigny n’a pas mentionné le genre Vubecularia, même comme synonyme dans ses publications ; mais la vue des coquilles de la collection de d’Orbigny et de ses dessins, ne permet aucun doute à cet égard. 1. NUBECULARIA LUCIFUGA, Defr. PI. IX, fig. 6 à 8. Nubecularia lucifuga, Defrance, de Blainville, Manuel d’Actinologie. Truncatulina contecta, d'Orbigny, Tabl. méth. P. 113, n° 4. PL. inéd. P]. IL, fig. 1. Prodrome, T. 3, p. 427. N. testa affixa, compressa, forma variabili, complanata vel arcuata, levigata aut rugosa, irrequlariter orbiculari, margine acuta, supra loculis convexiusculis, confusis, infra complanata vel excavata, loculis plerumque in spira dispositis, apertura lineari, laterali. Fig. 6. Coquille fixée, très comprimée, très variable de forme, aplatie ou con- vexe, irrégulièrement orbiculaire, tranchante sur le bord, lisse ou rugeuse, formée en dessus de loges peu saillantes, peu distinctes; en dessous aplatie ou concave, formée de loges planes, disposées en spire irrégulière ; ouverture li- néaire contre le retour de la spire et remontant sur le bord de la dernière loge. Dimensions : Haut. 1,80; larg. 1,50 ; grossi 12 fois. Vaudancourt, Septeuil. Commun. Cette espèce adhère tellement à son support que le plus souvent elle y laisse le test de presque toute la surface inférieure, ou bien ce test est tellement mince que la moindre pression le détruit ; dans ces circonstances, on peut connaître la constitution intérieure de la coquille, les cloisons des loges se montrant bien conservées. Fig. 7. Coquille comprimée, bordée d’une épaisse et large carène anguleuse, formée de trois loges renflées; ouverture en fente étroite, latérale et bordée. Dimensions : Haut. 0,62, larg. 0,52; grossi 40 fois. Vaudancourt. Cette variété est assez commune, elle présente des formes très diverses déter- minées par la carène, qui n’a pas les caractères d’une véritable carène mais plu- tôt ceux d’une expansion du test. Fig. 8, a, b. Coquille (jeune âge), formée en dessus de trois loges irrégulières ; en dessous de plusieurs loges plus ou moins concentriques, irrégulières, pre- mière loge sphérique. Dimensions : Haut. 0,38; larg. 0,32 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. Assez rare. ——— LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS SO 2. NUBECULARIA NOVO-ROSSICA, Sp. {/p. SOLITARIA, Karer. PI. IX, fig. 9, a, b. Nubecularia novo-rossica, sp. typ. solitaria, Karer, O. C. p.8, PI. I, fig. 1 à 7. N. testa suborbiculari. compressa, circiter rotundata, margine acuta, in medio tu- berculata, loculis (4) conveziusculis, irreqularibus, infra loculis (4) undulatis, apertura lineari. Coquille suborbiculaire, comprimée, lisse, arrondie sur le pourtour, tran- chante sur le bord, un peu convexe en dessus, formée de 4 loges légèrement convexes, irrégulières, munie de quelques petits tubercules dans le milieu; en dessous concave, formée de 4 loges onduleuses, lamelleuses sur le bord, ouver- ture linéaire. Dimensions : Haut. 0,62; larg. 0,50; grossi 35 fois. Vaudancourt. Fort rare. 3. NUBECULARIA NOVO-ROSSICA, #1. Sp. {yp, NODULUS Karer. PI. IX, fig. 10, 4, b, 11et12 Spirorbis nodulus, Eichevald, Nouveaux mém. de la Soc. imp. des. Nat. de Moscou. T. X, coll. XVI, 1855, p. 322 et 323. Zborzewsky. Descrip. des foss. du Mioc. de Podolie, Nouv. mém. de la Soc. imp. des Nat. de Moscou, T. II, coll. IX, p. 297-306, PI. 27-28. Nubecularia novo-rossica, n. sp. typ, nodulus Karer O. C. p. 10, PI. I, fig. 11 à 25. N. testa affixa, paululum rugosa, spira compressa, in annulo involuta, marginibus acuta, apertura lineari, elongata, marginata. Coquille attachée, légèrement rugueuse, formée d'une spire comprimée, roulée en anneau, à bord tranchant en dessus et en dessous, ouverture en fente, longitudinale, à lèvre saillante et bordée. Dimensions : Haut. 2,50; larg. 1,70; grossi 7 fois. Septeuil. Assez rare. Fig. 11. Coquille allongée, diminuant de grosseur d’arrière en avant, formée de 5 loges superposées en anneaux autour d’un support très mince. Dimensions : Haut. 3,00; larg. 1,30 ; grossi 7 fois. Septeuil. Très rare. Fig. 12. Coquille irrégulière, suborbiculaire, munie de plusieurs expansions tubulées, loges non distinctes. Dimensions : Haut. 2,80; larg. 2,50 ; grossi 8 fois. Vaudancourt. Très rare. 4. NUBECULARIA ELONGATA, Zerg. PI. IX, fig. 13, a, b. N. testa affiza, elongata, lævigata, conveziuscula, dentaliniformi, loculis (7), subre- gularibus, suborbicularibus, ultimo reflexo, apertura lineari, transversali. 12 _ 90 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS Coquille allongée, à forme de Dentaline, lisse, légèrement convexe, fixée sur le Rotalina trochidiformis, formée de 7 loges assez régulières, suborbiculaires, peu saillantes, la dernière allongée, repliée sur l’autre face du support, ouver- ture linéaire, transversale, occupant toute la largeur de la loge. Dimensions : Haut. 2,40; larg. 0,33; grossi 20 fois. Vaudancourt. Fort rare. XXVI. Genre PLANORBULINA, d'Orbigny. 1. PLANORBULINA VICINALIS, Zerq. PI. IX, fig. 14. P. testa suborbiculari, planulata, perforata, loculis subsphæricis, conjunctis, subæ- qualibus. Coquille suborbiculaire, formée de loges irrégulièrement sphériques, simple- ment soudées les unes aux autres, sans recouvrement, sensiblement égales entre elles. Dimensions : Haut. 0,47; larg. 0,52 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. Cette espèce se rapproche du P. mediterranensis (1), par la disposition concen- trique des loges ; elle en diffère par les loges sensiblement égales entre elles et par les deux faces semblables. 2. PLANORBULINA EOCAENICA, Zerg. PI. IX, fig. 15, a, b. P. testa planulata, orbiculari, asperula, circiter obtusa, loculis elongatis, primis subrectis, tribus concentrice arcuatis, ultimo producto alios involutante. Coquille aplatie, orbiculaire, légèrement rugueuse, obtuse sur le pourtour, formée de loges très allongées, les trois premières sensiblement droites et pa- rallèles, les trois suivantes arquées et concentriques, la dernière très développée, en anneau etentourant toutes les autres. Fig. 15. a. Coquille (vue à sec) discoïdale, rugueuse, blanche, opaque, entourée d’un rebord arrondi et marqué de stries espacées, munie d’un mamelon dans le centre, loges non visibles. Fig. 15. b. La même (plongée sous l’eau) discoïdale, transparente, très finement ponctuée, loges très distinctes. Dimensions : Haut. 0,50; larg. 0,56; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fort rare. Cette espèce par la forme de ses loges enveloppantes, se rapproche du P. ver- miculata d'Orb. (Planc. inéd. PI. I, fig. 10-13). (1) D'Orbigny. Fort. tert. de Vienne, p. 166, pl. IX, fig. 15-17. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS o1 Carpenter déclasse l'espèce de d'Orbigny et en fait le Pulvinulina vermiculata. Introduction of the study of the Foraminifera, p.211, PI. XII, fig. 4-5. 3. PLANORBULINA NODOSA, Zerg. PI. IX, fig. 16. P. testa orbiculari, planulata, circiter rotundata, per forata, velut nodosa, loculis duo- bus, primis sphæricis, sequentibus in duobus concentrice arcis dispositis, in duobus ulti- mis anfractibus loculis conectis, in annulo dispositis. Coquille orbiculaire, comprimée, arrondie sur le pourtour, perforée, comme noueuse, formée de loges sphériques, les deux premières isolées, les suivantes disposées en deux arcs concentriques, les deux derniers tours formés de loges soudées, disposées en anneaux concentriques et complets. Dimensions : Haut. 0,36; larg. 0,38 ; grossi 60 fois. Vaudancourt. 4. PLANORBULINA PUNCTATA, Zerqg. P]. IX, fig. 17. P. testa planulata, rugosiuscula, irrequlariter orbiculari, circiter undulosa, margine obtusa, loculis irregularibus, primis tribus centralibus, sphæricis, tribus transversali- bus elongatis, rectis, quatuor anqustis arcuatis, quatuor ultimis annulatis, alios invo- lutantibus, suturis punctatis. Coquille discoïdale, légèrement rugueuse, irrégulièrement orbiculaire, ondu- leuse sur le bord, arrondie sur le pourtour, formée de trois premières loges cen- trales sphériques, trois suivantes transversales, allongées, droites, quatre autres très étroites, arquées et superposées, enfin quatre dernières en anneaux concen- triques, enveloppant les autres, sutures ponctuées. Dimensions : Haut. 0,40; larg. 0,42; grossi 50 fois. Vaudancourt. Assez rare. 5. PLANORBULINA COSTELLATA, Zerq. PI. IX, fig. 18. P. testa suborbiculari, planulata, circiter rotundata, costellata, interstitis linearibus, quinque loculis primis centralibus, subspheæricis, septem elongatis, arcuatis, tribus requ- lariter crescentibus, annulatis, alios involutantibus. Coquille suborbiculaire, discoidale, arrondie sur le pourtour, ornée de côtes larges, à intervalles linéaires, formée de loges irrégulières, cinq loges centrales subsphériques, sept suivantes superposées, allongées, arquées, trois dernières croissant régulièrement, en anneaux enveloppant les autres. Dimensions : Haut. 0, 41 ; larg. 0,37; grossi 50 fois. Vaudancourt. Assez rare. 92 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 6. PLANORBULINA FLABELLUM, Zerq. PI. XI, fig. 19. P. testa irregulari, flabelliformi, complanata, per forata, rugosiuscula, loculis pos- tice in spira involutis, antice expansis, primis duobus sphæricis, quinque globosis, tribus concentrice arcuatis, ultimo producto, annulato, alios involutante. Coquille irrégulière, en forme d’éventail, comprimée, perforée, légèrement rugueuse, formée en arrière d'une spire saillante, à un tour, élargie en avant, les deux premières loges sphériques, les cinq suivantes globuleuses, trois autres arquées et concentriques, la dernière très développée, en anneau enveloppant les autres, sauf la base. Cette espèce fournit plusieurs variétés présentant une forme plus ou moins ir- régulière et un nombre variable de loges. Dimensions : Haut. 0,44; larg. 0,42 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. Assez rare. XXVII. Genre TRUNCATULINA, d'Orbigny. 1. TRUNCATULINA PRODUCTA, Zerg. PI. IX, fig. 20 et 21. . T. testa ovato-elongata, antice producta idque perforata, postice orbiculari, circiter anqulosa, in medio nucleata, supra convezxa, loculis non prominentibus, trianqularibus, reqularibus, duobus ultimis productis, projectis ; infra concava, circiter limbata, an- fractibus duobus, septis non perspicurs. Fig. 20. Coquille ovale-allongée, projetée et munie de perforations en avant, arrondie en arrière, anguleuse sur le pourtour, munie d’un nucléus très saillant, convexe en dessus, formée de loges non saillantes, triangulaires, les deux anté- rieures très développées et projetées ; concave en dessous, formée de deux tours de spire, contour bordé, cloisons non visibles. Dimensions : Haut. 0,72; larg. 0,50 ; grossi 30 fois. Septeuil. Fort rare. Fig. 21. Coquille senestre, projetée en avant, formée d’une base arrondie, à loges planes, triangulaires, finement ponctuées, et en avant de deux loges saillantes, quadrangulaires, couvertes de perforations; surface inférieure plane. Dimensions : Haut. 0,53; larg. 0,43 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. 2. TRUNCATULINA VARIABILIS, d'Orb. PI. IX, fig. 22 à 25. Truncatulina variabilis, d'Orbigny, Tabl. méth. p. 113, n°8; Planches inédites, PI. II, fig. I à 6. Terquem, For. de l’île de Rhodes, p. 20. PI. I, fig. 18 à 25. de. et = ne Q r LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 93 T. testa irrequlari, variabili, elongata aut suborbiculari, supra convexa, solida aut perforata, infra plana aut concava vel canaliculata, circiter angulosa vel obtusa, lo- culis convexiusculis, irreqularibus, subrotundatis vel elongatis, apertura lineari, ali- quando orbicularti. Coquille irrégulière, très variable, allongée ou suborbiculaire, convexe en dessus, à test dense ou perforé, plane en dessous ou concave ou même canali- culée, anguleuse ou obtuse sur le pourtour, formée de loges irrégulières, en nombre variable de 7 à 12, renflées, subarrondies ou allongées; ouverture li- néaire ou parfois arrondie. Fig. 22. À, b. Coquille ovale-allongée, munie d'un étroit ombilic, formée en dessus de sept loges renflées, triangulaires, la dernière très développée, qua- drangulaire ; concave en dessous, formée de deux tours de spire, le premier à loges régulières, le dernier à trois loges irrégulières canaliculées. Dimensions : Haut. 0,50; larg. 0,44; grossi 40 fois. Septeuil, Vaudancourt. Assez rare. Fig. 23. a, b. Coquille ovale-allongée, munie d’un étroit ombilic, formée en dessus de loges nombreuses, tri ou quadrangulaires, la dernière très développée, irrégulière, concave en dessous, formée de trois tours de spire, cloisons à peine visibles. Dimensions : Haut. 0,47; larg. 0,35; grossi 50 fois. Septeuil, Vaudancourt. Rare. Fig. 24. À, b. Coquille irrégulière, munie d'une dépression centrale, entourée d’une étroite carène obtuse, formée en dessus de loges triangulaires; concave en dessous, formée de trois tours de spire, cloisons arquées. Dimensions : Haut. 0,52 ; larg. 0,43 ; grossi 40 fois, Vaudancourt. Très rare. Fig. 25. À, b. Coquille difforme, déprimée dans le centre, formée en dessus de loges renflées, anguleuses, irrégulièrement quadrangulaires ou trapèzoïdales ; concave en dessous. Dimensions : Haut. 0,41 ; larg. 0,31 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. Fort rare 3. TRUNCATULINA ELONGATA, d'Orb. PI. IX, fig. 26, a, 6. Truncatulina elongata, d'Orbigny, Tabl. méth. p.113. PL. inéd. PI.I, fig. 3-4. Prodr. T. 2. p. 407. T. testa ovato-elongata, compressa, perforata, circiter anqgulata, in medio pau- lulum depressa, supra conveziuscula, loculis trianqularibus, duobus ultimis elongatis, irreqularibus ; infra leniter concava, anfractibus tribus, duobus primis minimis, ultimo expanso. 94 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS Coquille assez souvent irrégulière, ovale-allongée, comprimée, perforée, an- guleuse sur le pourtour, légèrement déprimée au centre de l’ombilie, convexe en dessus, formée de loges triangulaires, les deux dernières allongées et irrégu- lières ; un peu concave en dessous, formée de trois tours de spire, les deux pre- miers très petits, le dernier très développé. Dimensions : Haut. 0,66; larg. 0,42; grossi 35 fois. Septeuil. Assez rare. 4. TRUNCATULINA LOBATULA, d'Orb. PI. IX, fig. 27, a, b. Truncatulina lobatula, d'Orbigny, For. tert. de Vienne, p. 168, PI. IX, fig. 18-23. Truncatulina tuberculata d'Orb. PL. inéd. PI. I, fig. 1. T. testa suborbiculata, depressa, circiter anqulata, supra convexiuscula, anfractu uno, loculis (8) convertis, trianqularibus ; infra plana, anfractibus tribus, loculis nume- rosis, seplis arcuatis, apertura lineari, elongata. Coquille suborbiculaire, déprimée, anguleuse sur le pourtour, convexe en dessus, formée d’un tour de spire, composé de 8 loges triangulaires ; aplatie en dessous, formée de trois tours de spire, à loges nombreuses, à cloisons arquées ; ouverture linéaire, allongée. Dimensions : Haut. 0,56 ; larg. 0,46; grossi 40 fois. Septeuil, Vaudancourt. Assez rare. 5. TRUNCATULINA BOUEANA, d'Orb. PI. IX, fig. 28, a, b. Truncatulina Boueana, d'Orbigny, For. tert. de Vienne, p. 169, PI. IX, fig. 24-26. T. testa suborbiculari, depressa, supra convexza, subumbilicata, subtus complanato- concava ; loculis novenis complanatis, arcuatis, margine sublimbatis. Coquille suborbiculaire, assez déprimée dans son ensemble, convexe en dessus et légèrement ombiliquée, très plane en dessous, à tours légèrement em- brassants, formée de neuf loges infléchies, planes, légèrement bordées à leur extrémité externe. Cette espèce voisine du T. lobatula, s'en distingue par ses tours un peu em- brassants en dessous. Dimensions : Haut. 0,37 ; larg. 0,36 ; grossi 60 fois. Vaudancourt. Assez commun. - 6. TRUNCATULINA CARINATA, Zerg. PI. X, fig. 1, a, à, c, et 2. T. testa orbiculari, lævigata, in medio depressa, carina foliacea circumdata, supra loculis convexis, trianqularibus, ultimo rhomboidali ; infra planulata, anfrastibus duobus, loculis quadranqularibus. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 95 Coquille orbiculaire, lisse, déprimée dans le milieu, entourée d’une carène foliacée, formée en dessus de loges convexes, saillantes, triangulaires, irré- gulières dans leur croissance, la dernière rhomboëdrique; plane en dessous, formée de deux tours de spire, le premier très étroit, le second à loges quadran- gulaires. Dimensions : Haut. 0,70; larg. 0,50 ; épais. 0,20 ; grossi 30 fois. Septeuil. Assez rare. Fig. 2. Coquille orbiculaire, formée de einq loges, la dernière très grande et occupant presque la moitié du tour de spire. Dimensions : Haut. 0,57; larg. 0,45 ; grossi 40 fois. Septeuil. Fort rare. L 7. TRUNCATULINA DISJUNCTA, Zerg. PI. X, fig. .3, a, b. c. T. testa orbiculari, utraque punctata facie, rugosiuscula, umbilicata, carina foliacea, angusta circeumdata, supra loculis inflatis, prominentibus, prèmis trianqularibus, ultimis semi-lunaribus, infra concava, anfractibus tribus, loculis externe rotundatis, sejunctis. Coquille orbiculaire, ponctuée sur les deux faces, légèrement rugueuse, munie en dessus d’un large ombilic peu profond, formée de 10 loges renflées, saillantes, les premières triangulaires, les dernières semi-lunaires; concave en dessous, formée de trois tours de spire, à loges arrondies à leur extrémité et non soudées. à Dimensions : Haut. et larg. 0,48; épais 0,18 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fort rare. | 8. TRUNCATULINA ORBICULARIS, Zerg. PI. X, fig. 4 et 5. T. testa orbiculari, lævigata, nucleo prominente carinaque foliacea munita, loculis (9) prominentibus, triangularibus, externe arcuatis ; infra concava, anfractibus duobus. Coquille orbiculaire, lisse, munie d’un nucléus saillant, entourée d’une carène foliacée, formée de 9 loges saillantes, triangulaires, arquées extérieurement ; concave en dessous, formée de deux tours de spire. Dimensions : Haut. 0,78 ; larg. 0,68 ; épais. 0,25; grossi 30 fois. Vaudancourt. Fort rare. Fig. 5. Coquille irrégulièrement orbiculaire, lisse, formée de 8 loges, plus ou moins allongées et triangulaires. Dimensions : Haut. 0,75; larg. 0,51 ; grossi 30 fois. Vaudancourt. Fort rare. 96 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS XXVIIT. Genre ANOMALINA, d'Orbigny. 1. ANOMALINA HYBRIDA, Zerq. PI. X, fig. 6, à, b, c. À. testa orbiculari, lævigata, circiter rotundata, supra concava, anfractu uno, lo- culis planis (6), primis reqularibus, triangularibus, ultimis tribus irreqularibus ; infra in medio arcuata, circiter inflata, anfractibus tribus, in primis loculis obscuris, in ultimo loculis prominentibus, quatuor ultimis irreqularibus, inflatis. Coquille orbiculaire, lisse, arrondie sur le pourtour, concave en dessus, formée d’un tour de spire, loges planes, les cinq premières régulières, triangulaires, les trois dernières irrégulières ; en dessous, arquée dans le milieu, arrondie sur la circonférence, formée de trois tours de spire, loges saillantes sur le dernier, les quatre dernières irrégulières, plus ou moins arquées. Dimensions : Haut, 0,52; larg. 0,48 ; épais. 0,25; grossi 40 fois. Vaudancourt. Dans les genres Truncatulina et Anomalina, les coquilles s’attachent constam- ment par la face inférieure; cette partie est comprimée et montre les tours de la spire; la face supérieure est convexe et n’a qu'un tour despire. Dans cette espèce, l'inverse a lieu : la face inférieure est convexe, est formée de trois tours de spire et montre l'ouverture à l’angle carénal, tandis que la supé- rieure est concave et ne possède qu’un tour de spire. 2. ANOMALINA OBSCURA, Zerg. PI. X, fig. 7, a, b, c. A. testa orbiculari, lœvigata, circiter angulosa, supra convexa et umbilicata, an- fractu uno, in medio paululum strangulata, loculis planis, postice loculis quinis, antice binis, conjunctis, semi-lunaribus ; infra concava, anguste umbilicata, crasse limbata, loculis non visuris. Coquille orbiculaire, lisse, anguleuse sur le pourtour, convexe en dessus et ombiliquée, formée d’un tour de spire, à loges planes, partagées par une dé- pression, cinq postérieures triangulaires et deux antérieures réunies et semi- lunaires ; concave en dessous, munie d’un large bourrelet et d’un étroit ombilic, loges non distinctes. Dimensions : Haut. 0,54 ; larg. 0,44 ; épais. 0.29 ; grossi 40 fois. Septeuil. 3. ANOMALINA TRUNCATA, Zerg. PI. X, fig. 8, a, b, c. A. testa orbiculari, lœvigata, circiter acute angulosa, supra convexa, in medio depresssa, anguste rucleata, anfractu uno, loculis (7) triangularibus, paululum promi- LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 97 nentibus ; infra plana, truncata, anfractibus tribus, vir perspicuis, loculis (7) in ultimo anfractu visuris, planis, arcuatis, obliquis, irrequlariter trianqularibus. Coquille orbiculaire, lisse, anguleuse, subaiguë sur le pourtour, convexe en dessus, surbaissée dans le milieu, formée d’un tour de spire, à 7 loges triangu- laires, peu saillantes ; concave et tronquée en dessous, formée de trois tours de spire, à peine visibles, dernier tour à 7 loges planes, arquées, obliques, trian- gulaires. Dimensions : Haut. et larg. 0,42; épais, 0,18 ; grossi 50 fois. Septeuil. XXIX. Genre ROSALINA, d'Orbigny. 1. ROSALINA conica, Zerqg. PI. X, fig. 9, a, b, c. R. tèsta orbiculari, leniter rugosa, circiter obtusa, supra conica, apice obtuso, an- fractu uno, in medio loculo uno, circiter loculis (5) primis planis, quadrangularibus, spina conica instructis, tribus ultimis trianqularibus, externe arcuatis ; infra circiter convextiuscula, in medio depressa, loculis triangularibus, angulosis. Coquille orbiculaire, légèrement rugueuse, obtuse sur le pourtour, conique en dessus, à sommet obtus, formée d’un tour de spire, avec une loge en mame- ‘lon dans le milieu, les cinq premières loges planes, quadrangulaires et munies d’une épine conique, les trois dernières triangulaires, saillantes extérieure- ment ; en dessous, convexe sur le pourtour, déprimée dans le centre, formée d’un tour de spire, loges saillantes, triangulaires, anguleuses. Dimensions : Haut. 0,66 ; larg. 0,84 ; épais. 0, 38; grossi 30 fois. Vaudancourt. | 2. ROSALINA SPINIGERA, Zerg. PI. X, fig. 10, a, b, c. R. testa orbiculari, compressa, perlucida, leniter rugosa, circiter rotundata, supra planulata, in medio depressa, idque tuberculis parvis sphæricis instructa, anfractibus duobus, in primo loculis obscuris, in ultimo loculis prominentibus, quadranqularibus, externe arcuatis, idque quinque primis spinula triquetra munitis, ultimo ampliore ; infra planulata, in medio depressa, anfractibus duobus, in primo loculis planis, trian- gularibus, in secundo loculis ut supra, quinque ultimis apertura lineari instructis. Coquille orbiculaire, translucide, comprimée, légèrement rugueuse et arrondie sur le pourtour, aplatie sur les deux côtés, et concave dans le centre, formée en dessus de deux tours de spire, centre muni de granulations sphériques, loges du premier tour non distinctes, loges du dernier saillantes, quadrangulaires, arquées extérieurement, les cinq premières munies d’une épine triangulaire ; formée en dessous de deux tours de spire, loges du premier planes, triangu- 13 08 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS laires, loges du dernier comme celles de la face supérieure, les cinq dernières munies d'une ouverture en fente allongée. Dimensions : Haut. 0,53 ; larg. 0,56 ; épais. 0,22 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. 3. ROSALINA EXCAVATA, Zerq. PI. X, fig. 11, a, b, c. R. testa orbiculari, lævigata, vitrea, circiter anqulosa, supra convexa, anfractibus quaternis, depressis, loculis numerosis, planis, elongatis, anfractum posticum paululum obtegentibus, interne arcuatis, externe angulatis ; infra circiter planulata, interne excavata, anfractibus gradatis, loculis interne arcuatis, circiter bianqulatis. Coquille orbiculaire, lisse, vitreuse, anguleuse sur le pourtour, convexe en dessus, formée de quatre tours de spire déprimés, loges nombreuses, planes, allongées, recouvrant la moitié du tour précédent, arrondies à l’intérieur, angu- leuses extérieurement; plane en dessous et munie d’une étroite bordure, exca- vée dans le milieu, montrant trois tours de spire en gradins ; loges nombreuses quadrangulaires, à cloisons arquées. Dimensions : Haut. 0,40 ; larg. 0,42 ; épais. 0,09 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. 4. ROSALINA QUADRATA, TZerq. PI. X, fig. 12, a, 6, c. R. testa orbiculari, lævigata, circiter acuta, supra breve conica, apice subacuto, an- fractu ultimo, loculis quaternis, planis, arcuatis, elongatis, utrinque acutis ; infra an- quste limbata, concava, loculis (4) trianqularibus, ultimi septo unduloso. Coquille orbiculaire, lisse, aiguë sur le pourtour, conique-surbaissée en des- sus, le dernier tour de spire visible, formé de quatre loges planes, allongées, ar- quées, aiguës à leurs extrémités; concave en dessous et entourée d’une étroite carène, formée d’un tour de spire, à loges (4) triangulaires, la dernière à suture onduleuse. Dimensions : Haut. et larg. 0,52 ; épais. 0,15 ; grossi 40 fois. Septeuil. 5. ROSALINA SEMI-PUNCTATA, Zerg. PI. X, fig. 13, à, à, c. R. testa orbiculari, lævigata, anguste utrinque limbata, circiter angulosa, supra conica, apice obtuso, anfractibus tribus, elatis, loculis in ultimo visuris, planis, porosis, oblique quadrangqularibus ; infra concava, nucleo depresso instructa, anfractu uno, loculis planis, interne rotundatis, septis arcuatis aut undulosis. Coquille orbiculaire, lisse, étroitement bordée sur les deux côtés, anguleuse sur le pourtour, conique en dessus, à sommet obtus, formée de trois tours de spire, loges du dernier tour visibles, planes, poreuses, obliquement quadrangu- LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 99 laires ; concave en dessus, munie d’un nucléus déprimé, formée d’un tour de spire, loges arrondies à l’intérieur, cloisons arquées ou onduleuses. Dimensions : Haut. 0,60 ; larg. 0,58 ; grossi 35 fois. Vaudancourt. 6. RosALINA PROPINQUA, Zerg. PI. X, fig. 14, a, b, c. R. testa irrequlariter orbiculari, lævigata, utrinque poris tenuibus stricte aspersa et anguste limbata, circiter angqulosa, supra convexa, in medio depressa, anfractibus tri- bus, loculis primis minimis, sphæricis, in ultimo anfractu, loculs (5) majoribus, trian- qularibus, prominentibus, externe arcuatis, ultimo semi-lunari ; infra planulata, in medio concava, loculis (5) planis, trianqularibus, ultimo in linqula anqusta, elongata, aperturam obtegente instructo. Coquille irrégulièrement orbiculaire, lisse, couverte, sur les deux côtés, de pores fins et serrés et entourée d’une étroite carène, anguleuse sur le pourtour, convexe en dessus, déprimée dans le milieu, formée de trois tours de spire, loges renflées, les premières très petites, sphériques, celles du dernier tour (5) très développées, triangulaires, arquées extérieurement, la dernière semilunaire ; aplatie en dessous, formée d’un tour de spire, loges (5) planes, triangulaires, la dernière munie d’une lamelle mince et allongée, recouvrant l'ouverture. Dimensions : Haut. 0,62; larg. 0,50 ; épais. 0,21; grossi 35 fois. Septeuil, Vaudancourt. Par sa face supérieure, cette espèce se rapproche des Globigérines, dont elle a la disposition et la forme des loges ; elle s’en éloigne par la face inférieure en- tièrement aplatie, par la carène qui entoure la coquille sur les deux côtés, et surtout par la lamelle qui recouvre l'ouverture. 7. ROSALINA PARISIENSIS, d’Orb. PI. X, fig. 15 à 17. Rosalina parisiensis, d'Orbigny. Tabl. méth., p. 105, n° 5. Modèle n° 25; Planches inédites. P]1. IIL, fig. 5. Prodrome, t. II, p. 408. R. testa ovata, utrinque anguste carinata, circiter anqulosa, supra convexa, idque lævigata, anfractu uno, loculis (6) leniter prominentibus, primis reniformibus, tribus ultimis interne rotundatis, externe arcuatis et acutis ; infra concava, antice et in medio granulis sphæricis, aspersa, postice lœvigata, loculis planis sicut supra, transversim stricte et tenue striatis. Coquille ovale, entourée sur les deux faces d’une étroite carène, convexe et lisse en dessus, anguleuse sur le pourtour, formée d’un tour de spire, loges (6) croissant rapidement, légèrement saillantes, les premières réniformes, les trois dernières arrondies à l’intérieur, arquées et aiguës à l'extérieur ; concave en dessous, les parties antérieures et médianes couvertes de granulations arrondies, 100 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS la partie postérieure lisse, loges planes de la même forme que sur le côté supé- rieur, finement striées transversalement. Dimensions : Haut. 0,90 ; larg. 0,70 ; épais. 0,22; grossi 25 fois. Septeuil, Vaudancourt. Fig. 16. À. 6. Coquille (non adulte) orbiculaire, entourée d’une carène foliacée, loges arquées et séparées par de larges cloisons ; face supérieure convexe, l’infé- rieure concave et lisse. Dimensions : Haut. et larg. 0,45 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. | Fig. 17. Coquille (jeune âge) orbiculäire, entourée d’une carène foliacée, formée de quatre loges, la première contournée, les trois autres allongées, très arquées et étroites en arrière, la face inférieure concave et lisse. Dimensions : Haut. 0,52; larg. 0,34 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. 8. RosaLINA ROTATA, Zerg. PI. XI, fig. 1, a, 6, c. R. testa orbiculari, conica, albida, perlucida, lœvigata, tenue carinata; supra an- fractibus tribus depressis, loculis irrequlariter quadranqularibus, septis arcuatis ; infra, leniter concava, anfractu uno, loculis quinis, in rota dispositis, septis arcuatis, apertura semilunart. Coquille orbiculaire, légèrement conique, blanche, translucide, lisse, entou- rée d'une mince carène, formée en dessus de trois tours de spire déprimés, composée de loges planes, irrégulièrement quadrangulaires, à cloisons arquées; en dessous centre subconcave, formée d’un tour de spire, à cinq loges disposées en forme de roue, cloisons arquées, ouverture sémilunaire. Dimensions : Diamètre 0,42; grossi 50 fois. Vaudancourt. Assez commun. 9. RosaLiNA DuBIA, Terqg. PI, XI, fig. 2, a, b. R. testa obovata, albida, spissa, circiter obtusa, supra convexa, semi-superficie per- forata, in medio late nucleata, anfractu uno, loculis obscuris ; infra in medio leniter concava, circiter impressa, quatuor minuta lineis late incisis, antice abcisa, apertura non perspicua. : Coquille incomplète, test porcellané, épais ; en dessus, couverte de perfora- tions sur la partie antérieure, obtuse sur le pourtour, convexe et munie au centre d’un fort nucléus, formée d'un tour de spire, à loges non distinctes ; légèrement concave en dessous et munie de quatre larges incisions qui n’atteignent pas le bord, déprimée sur le pourtour, dernière loge cassée, ouverture non visible. Dimensions : Haut. 0,50 ; larg. 0,38 ; grossi 40 fois. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 101 Vaudancourt. Assez commun. Nous avons trouvé plusieurs échantillons, tous à test porcellané et cassés près de l'ouverture ; ils laissent ainsi quelques doutes sur l'exactitude de leur classe- ment ; les uns sont entièrement couverts de larges perforations, d’autres n’en possèdent que sur la partie antérieure. 10. RosaLINA scaLARIS, Zerq. PI. XI, fig. 3, a, b, c. R. testa irrequlari, orbicularr, circiter anguste carinata ; supra, anfractibus duobus scalaribus, limbatis, costulis concentricis irregularibus munita, loculis obscuris ; infra planulata, anfractu uno, loculis irreqularibus, prominentibus, costulis duabus, inflexis, apertura obscura. Coquille irrégulière,forbiculaire, entourée d’une étroite carène; en dessus, ornée de fines côtes concentriques, formée de deux tours de spire scalaires et bordés, loges non distinctes ; aplatie en dessous, formée de loges irrégulières, saillantes, et munie dans le centre de deux côtes contournées, ouverture non dis- tincte. Dimensions : Haut. 0,30 ; larg. 0,37 ; grossi 70 fois. Vaudancourt. Fort rare. Nous doutons de l’exacte détermination de cette coquille, ne connaissant pas la disposition de l'ouverture. XXX. Genre VALVULINA, d'Orbigny. 1. VALVULINA TRIANGULARIS, d'Orb. PI. XI, fig. 4. Valvulina triangularis, d’Orbigny, Tabl. méth., p. 104. N° 1, PL. inéd., PI, I, fig. 1-4. Prodrome, t. II, p. 408. V. testa 1rregulariter conica, rugosa, anfractibus tribus, duobus primis triangqulari- bus, planis, in triangulo dispositis, ultimo expanso, magno, in medio depresso, loculis tribus, inflatis, valvula reniformi, parvula. Coquille irrégulièrement conique, légèrement rugueuse, formée de trois tours de spire, les deux premiers à loges planes, triangulaires, disposées en triangle, le dernier tour formé de trois loges renflées, la dernière occupant plus de la moitié du tour, légèrement déprimée dans le milieu et munie d’une valvule orbiculaire et assez petite. Vaudancourt. Assez rare. Dimensions : Haut. et larg. 1,80 ; grossi 13 fois. 2. VALVULINA PuPA, d'Orb. PI. XI, fig. 5. Valvulina pupa, d'Orbigny, Tabl. méth., p.104, n° 2, PI. inéd., pl. I, fig. 5-10 ; Prod., t. II, p. 408. 102 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS V. testa elongata, leniter rugosa, antice ovata, postice trianqulari, loculis irrequlari- bus, primis triangularibus, planis, alüs inflatis, prominentibus, externe rotundatis, interne acutis, ultimo subsphærico, valvula magna. Coquille allongée, légèrement rugueuse, ovale etarrondie en avant, triangu- laire en arrière, formée de loges irrégulières, les premières triangulaires, planes, les supérieures très renflées, saillantes, arrondies extérieurement, aiguës à l’intérieur, la dernière subsphérique, valvule très développée. Dimensions : Haut. 2,60 ; larg. 1,30 ; grossi 10 fois. Vaudancourt, Septeuil. Commun. Cette espèce fournit plusieurs variétés dépendantes des dimensions que pré- sente la coquille, plus ou moins étroite ou au contraire plus élargie, tout en possédant à très peu près la même hauteur. “ 3. VALVULINA GLOBULARIS, d'Orb. PI. XI, fig. 6, a, b. Valvulina globularis, d'Orbigny, Tabl. méth., p. 104, PL. inéd., PI. III, fig. 1-4; Prod., t. II, p. 408. V. testa globosa, trochidiformi, lævigata, circiter rotundata, supra subconica, an- fractibus tribus, loculis primis reqularibus, subplanis externe, tribus ullimis inflatis, prominentibus ; infra anfractu uno, loculis quinque inflatis, in medio depressis, val- vula orbiculari, convera, magna. Coquille globuleuse, trochidiforme, lisse, arrondie sur le pourtour, légère- ment conique en dessus, formée de trois tours de spire, premières loges régu- lières, non saillantes extérieurement, les trois dernières renflées, saillantes ; formée en dessous d’un tour à cinq loges renflées, munies d’une dépression ombilicale, valvule orbiculaire, convexe, grande. Dimensions : Haut. et larg. 1,62 ; grossi 18 fois. Vaudancourt. Assez rare. 4. VALVULINA LIMBATA, Zerg. PI. XI, fig. 7, a, 6, c. V. testa elongata, trigona, angulis obtusis, supra truncata, postice attenuata, an- fractibus quinis, loculis in anfractu tribus, triangularibus, lièmbatis, apertura superne sita, valvula suborbiculari munita. . Coquille allongée, trigone, à angles obtus, lisse, tronquée en dessus, atténuée en arrière, arquée sur les côtés, formée de cinq tours de spire, chacun à trois loges triangulaires bordées, ouverture placée au-dessus, munie d’une valvule suborbiculaire. Dimensions : Haut. 1, 80; larg. 0,96; grossi 15 fois. Vaudancourt. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 103 5. VALVULINA COLUMNA-TORTILIS, d'Orb. PI. XI, fig. 8. Valvulina columna-tortilis, d'Orbigny. Tab. méth., p. 104, n° 3, Pl. inéd.. PI]. I, fig. 11-14, Prodrome, T. 2. p. 408. V. testa elongata, conica, angqusta, subrugosa, anfractibus sex, loculis 5-6, oblique intortis, primis planis, in trianqulo dispositis, alüs rotundatis, paululum prominen- tibus, ultimo subsphærico, valvula minima, orbiculari. Coquille allongée, conique, étroite, légèrement rugueuse, formée de six tours de spire composé chacun de 5-6 loges disposées obliquement et déterminant un enroulement très allongé, base triangulaire, à loges planes, les autres loges légèrement saillantes, arrondies, la dernière subsphérique, munie d’une valvule orbiculaire, très petite. Nous n’avons trouvé que quelques tours isolés, mais aidé par les dessins de d'Orbigny, nous avons pu rétablir la coquille en son entier. Dimensions : Haut. 7; larg. 1,50 ; grossi 30 fois. Vaudancourt. Très rare. 6. VALVULINA IRREGULARIS, Zerq. Pl. XI, fig. 9, a, b. V. testa elongata, subrugosa, irrequlari, trigona, anqulis obtusis, anfractibus obscuris, trrequlariter promainentibus velut scalaribus, loculis planis, trianqulari- bus, ultimo anfractu loculis tribus, rotundatis; apertura valvula orbiculari munita. Coquille allongée, légèrement rugueuse, irrégulière, triangulaire, à angles obtus, rétrécie en arrière, formée de tours de spire peu distincts et irrégulière- ment saillants, comme étagés, loges triangulaires, planes, dernier tour à trois loges arrondies ; ouverture munie d’une valvule orbiculaire. Dimensions : Haut. 1, 80 ; larg. 0, 90; grossi 15 fois. Vaudancourt. 7. VALVULINA ovaLis, Terqg. PI. XI, fig. 10, a, 6. .V. testa ovata, lœvigata, circiter obtusa, supra sub-convexa, rotaliniformi, anfractu uno, loculs planis, triangularibus, primis angustis, duobus anticis multo amplioribus, ultimo semi-lunari; infra concava, umbilicata, loculis primis quadranqularibus, ul- timis duobus teretibus, apertura valoula semi-lunart instructa. Coquille ovale, lisse, subconvexe en dessus, à forme de Rotaline, obtuse sur tout le pourtour, plus développée en avänt qu’en arrière, formée d’un tour de spire, à loges planes, triangulaires, les premières étroites, les deux der- nières très développées, la dernière semi-lunaire; concave en dessous, ombili- quée, premières loges quadrangulaires, une antérieure très grande, renflée 104 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS et se terminant latéralement en une languette, qui recouvre une ouverture or- biculaire. Dimensions : Haut. 0,52; larg. 0,41; grossi 40 fois. Septeuil. Cette espèce se rapproche du Valvulina excavata, d'Orb. (For. des îles Canaries, PI. 1. fig. 43-45.) qui présente une forme identique, ainsi qu’un large ombilic; elle en diffère par ses loges planes. Lorsque l’avant-dernière loge est mise à découvert, on voit une ouverture en fente, placée au milieu de la loge ; caractère qui sert à justifier le classement de cette espèce et à la distinguer d’une coquille analogue rangée parmi les Rota- tines, qui ont constamment l'ouverture contre le retour de la spire. XXXI. Genre TRITAXIA, Reuss. Coquille libre, triangulaire, formée de tours de spire réguliers, composés de trois loges planes, ouverture orbiculaire, placée à la partie supérieure de la der- nière loge et à l'extrémité d’un tube plus ou moins long. Nous avons trouvé plusieurs coquilles à forme triangulaire, dont les tours de spire se composent de séries, toujours formées de trois loges; ces fossiles pré- sentent des caractères différents dans la disposition de l'ouverture et permettent ainsi leur classement dans des genres distincts : 1° Les Valvulines ont, pour la plupart, leur base triangulaire et quand cette disposition se continue sur toute la hauteur de la coquille, disposition qu’on retrouve dans plusieurs genres, la valvule de l'ouverture devient caractéris- tique ; 2° Le genre Verneuilina se distingue par son ouverture sessile et placée contre le retour de la spire; 3° Une troisième sorte de coquilles triangulaires a son ouverture orbiculaire placée à l’extrémité d’un tube plus ou moins long, comme dans les Uvigérines ; mais les loges, au lieu d’être saillantes et disposées en grappe, sont au contraire planes et même parfois concaves. D'Orbigny (1) a classé ces derniers fossiles parmi les Uvigérines ; Reuss (2) qui les avait, dans le principe, rangés dans les genres Textilaria et Verneuilina, a fini par les réunir dans un genre nouveau, en raison de la disposition régulière des loges. (4) D'Orbigny. Mém. de la Soc. géol. de Fr. T. 4. (For. de la craie de Meudon). Uvigerina tricari- natu, p. 42, PI. IV, fig. 16-17. : (2) Reuss. Die Foraminiferen der westphælischen Kreideformation, p. 83. Textilaria tricarinata Verneuilina dubia. , LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 105. TRITAXIA OVATA, Zerg. PI]. XI, fig. 11, a, 6. T. testa ovato-elongata, lævigata, trigona, angqulis obtusis, antice et postice anqustata, idque obtusa, lateribus arcuata, anfractibus (9-10), loculis numerosis, regulariter cres- centibus, plants, interne arcuatis, apertura angusta, tubo prælongo munita. Coquille ovale-allongée, lisse, trigone, à angles obtus, rétrécie et obtuse à ses extrémités, arquée sur les côtés, formée de 9-10 tours de spire, loges nombreu- ses, croissant régulièrement, planes, arquées à l'intérieur, ouverture très étroite, portée sur un tube assez long. Dimensions : Haut. 0,96 ; larg. 0,32; grossi 30 fois. Vaudancourt. Fort rare. M. Berthelin (1) a fait cette remarque, que lorsque les Trifaxia sont hyalines, elles ne se distinguent alors des Uvigerina, que parce que ces dernières ont les loges en spirale et non alternes, trisériales et l'ouverture prolongée en tube. Nous voyons dans la diagnose donnée par Reuss, que la dernière loge est habituellement un peu renflée et allongée en un court tube, qui porte une ou- verture arrondie. XXXII. Genre VERNEUILINA, d'Orbigny. D’Orbigny. Foraminifères tertiaires de Vienne (Autriche), p. 182, PI. XXI, fig. 26 et 27. Coquille libre, spirale, allongée, rugueuse, formée d’une spire conique, très allongée, composée de loges déprimées, empilées sur trois lignes distinctes, chacune carénée autour de l’axe longitudinal, et percée d’une ouverture en fente transversale, située sur la partie interne de la dernière loge et sans valvule operculaire. D'Orbigny a établi ce genre pour une coquille de la craie blanche du bassin parisien ; cette espèce (V. fricarinata) est en forme de pyramide, trigone, à angles aigus. Reuss (2) mentionne une espèce (VW. spinulosa), pour le Miccène des environs de Vienne (Autriche). 1. VERNEUILINA LIMBATA, Zerqg. PI. XI, fig. 12, a, 6, c. V. testa elongata, lævigata, trigona, angquls costulatis, antice rotundata, postice attenuata, subacuta, lateribus arcuata, loculis anquhsque limbatis, loculis irrequlari- (1) Berthelin, Foraminiféres de l’étage albien, p. 25. (2) Neue Foraminiferen aus den Schichten der œsterreichischen Tertiär beckens, p. 10, PI. II, fig. 12, a, b, c. 14 106 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS bus, planis, tenuissime punctatis, in duobus partibus quadranqularibus, in altera trianqularibus, apertura magna, infundibuliformi. Coquille allongée, lisse, trigone, à angles costellés, arrondie en avant, rétrécie et sub-aiguë en arrière, arquée sur les côtés, loges et angles entourés d’une étroite nervure ; formée de loges irrégulières, finement ponctuées, planes, qua- drangulaires sur deux faces, triangulaires sur la troisième, arquées extérieure- ment, superposées, sans recouvrement, ouverture terminale, grande, en forme d'entonnoir. Les loges, quoique planes, paraissent concaves par suite de la nervure qui les entoure. Dimensions : Haut. 0,47 ; larg. 0,21 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. 2. VERNEUILINA ELONGATA, Zerg. PI. XI, fig. 13, a, b, c. V. testa elongata, lævigata, antice rotundata, postice attenuata, trigona, anqulis obtusis, anfractibus numerosis, reqularibus, loculis arcuatis, plaris, intus rotundatis, externe acutis, decurrentibus, apertura semilunari, circiter striata. Coquille allongée, lisse, triangulaire, à angles obtus, arrondie en avant, rétrécie en arrière, formée de tours de spire nombreux (8), se succédant régu- lièrement, chacun à 3 loges planes, arquées, arrondies à l’intérieur, aiguës dans les angles, décurrentes ; ouverture semilunaire, contre le retour de la spire, complètement entourée de stries. Dimensions : Haut. 0,72 ; larg. 0,82 ; grossi 30 fois. Septeuil, Vaudancourt. Commun. Cette espèce diffère de toutes les autres par sa forme allongée, ses angles très arrondis et son ouverture entourée de stries. La disposition des loges est identique à la figure donnée par Reuss pour le Textilaria tricarinata. (PI. XII. fig. 2, a, O. C.) 3. VERNEUILINA OBTUSA, Zerqg. PI. XI, fig. 14 et 15. V. testa abbreviata, conica, trigona, angulis rotundatis, lævigata, antice subtrun- cata, postice obtusa, anfractibus et loculis planis et obscuris, tribus ultimis teretibus, apertura minima. | | Coquille courte, conique, trigone, angles arrondis, lisse, comme tronquée en avant, obtuse en arrière, droite sur les côtés, formée de tours de spire et de loges, sans saillie et peu distincts, les trois dernières loges renflées en dessus, ouver- ture très petite. Dimensions : Haut. 0,42 ; larg. 0,25 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. Fort rare. FF “ft fnman.as à 2 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 107 Fig. 15, a, 6. Coquille conique, trigone, à angles très saillants et arrondis, arquée sur les côtés, tours et loges non visibles, trois loges saillantes en dessus. Dimensions : Haut. 0,54 ; larg. 0,39 ; grossi 40 fois. Septeuil. Fort rare. 4. VERNEUILINA SPINULOSA, Reuss. PI. XI, fig.16, a, b. Verneuilina spinulosa, Reuss. Neue Foraminiferen aus den Schichten des oesterrei- chischen Tertiaerbeckens, p. 10, PI. II, fig. 12. V. testa trigona, anqulis acutissimis, lœvigata, vitrea, supra convexa, postice atte- nuata, acuta, lateribus recta, loculis numerosis, requlariter crescentibus, arcuatis, in spina acuta et porrecta desinentibus, apertura lineari ad interrum marginem loculi ultimi sita. Coquille triangulaire, à angles très aigus, lisse, vitreuse, convexe en dessus, rétrécie et aiguë en arrière, droite sur les côtés, formée de loges nombreuses, croissant régulièrement et terminées en une pointe allongée et aiguë, ouverture en fente contre le rebord de la dernière loge. Dimensions : Haut. 0,43 ; larg. 0,34 ; grossi 50 fois. Septeuil, Vaudancourt. XXXIIT. Genre BULIMINA, d'Orbigny. Nous avons vainement cherché dans la diposition des loges, un criterium pour pouvoir établir des divisions dans les nombreuses espèces que nous avons réunies ; nous y avons échoué et nous avons, en définitive, été réduit à prendre pour guide la surface des coquilles qui nous a ainsi donné trois divisions : 1° coquilles lisses, à test dense; 2° coquilles lisses, à test poreux; 3° coquilles costellées ou striées. . Bien que nous ne considérions la présence des pores que comme très secon- daire et non comme un caractère spécifique, encore moins générique, cependant nous l’admettons comme moyen d'étude, la forme de la coquille et l’agence- ment des loges restant comme caractère essentiel. De même que dans d’autres genres, les espèces sont dextres ou senestres, mais le plus souvent, elles ont la première disposition. Un caractère particulier paraît, en général, inhérent aux Bulimines de l'Éocène ; la dernière loge présente, presque toujours, en avant ou sur le côté, une excavation bordée, plus ou moins longue ou large et qui sert de receptacle à l'ouverture; disposition qui ajoute encore à la ressemblance de ces coquilles à 108 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS des Bulimes ou à des Limnées ; plus rarement, on voit cette ouverture placée dans un sinus de la loge supérieure ou entre les deux dernières loges ainsi que cela se présente, d’une manière normale, dans les fossiles des autres terrains. Pour plusieurs espèces, nous n'avons donné qu'une figure; d’abord nous ne voulions pas trop en multiplier le nombre ; en second lieu, nous nous en sommes abstenu, quand nous jugions qu'une seconde figure n'ajoutait rien à la description de l'espèce. PREMIÈRE DIVISION Coquilles lisses à test dense. 1. BULIMINA oviGErA, Zerg. PI. XI, fig. 17 à 20. B. testa oblonga, flexuosa, antice dilatata, postice anqustata, obtusa, anfractibus tribus, loculis ovalibus, maxime prominentibus, apertura oblonga in fossicula semi- lunari. Coquille allongée, flexueuse, élargie et arrondie en avant, rétrécie et obtuse en arrière, formée de trois tours de spire, loges ovales, très saillantes ; ouverture oblongue dans une dépression semi-lunaire. Dimensions : Haut. 1,08; larg. 0,48; grossi 20 fois. Vaudancourt. Très rare. Fig. 18. Coquille ovale, arrondie en avant, rétrécie en arrière, formée de quatre tours de spire; les trois premiers à loges très petites, arrondies ; dernier tour formé de trois loges sphériques; ouverture en fente dans une dépression semi-lunaire. Dimensions : Haut. 0,38 ; larg. 0,18 ; grossi 60 fois. Septeuil. Fort rare. Fig. 19. Coquille ovale-allongée, obtuse à ses extrémités, formée de quatre tours de spire, toutes les loges arrondies et très saillantes; ouverture semi- lunaire. Dimensions : Haut. 0, 35; larg. 0,18 ; grossi 60 fois. Vaudancourt. Très rare. Fig. 20. Coquille ovale, arrondie en avant, rétrécie en arrière, formée de quatre tours de spire ; aux trois premiers, loges très petites, renflées, arrondies, très saillantes ; au dernier tour, loges grosses et ovales ; ouverture oblique dans une dépression ovale-aiguë. Dimensions : Haut. 0,62; larg. 0,36; grossi 35 fois. Vaudancourt. Fort rare. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 109 2. BULIMINA ELONGATA, d'Orb. PI. XI, fig. 21 a, b, et 22. Bulimina elongata, d'Orbigny, Tabl. méth. p.113. n° 9, PL. inéd. PI. 2, fs. 9. For. tert. de Vienne, p. 187. PI. XI, fig. 19-20. « B. testa elongata, flexuosa, antice obtusa, spira elevata, acuminata, _. obtusa ; anfractibus quinque obscure distinctis, convexis ; loculis brevibus, convexiusculis ; aper- tura ovali. » « Coquille allongée, flexueuse, élargie en avant, acuminée en arrière, quoique obtuse à son extrémité, formée de cinq tours de spire convexes, assez difficiles à distinguer par l’enchevêtrement des loges, dont le dernier occupe un peu plus du quart de l’ensemble. » « Des loges très convexes, la dernière est un peu acuminée en dessus et percée sur le côté d’une ouverture ovale. » Dimensions : Haut. 0,44; larg. 0,15; grossi 50 fois. Vaudancourt. Très rare. Fig. 22. Coquille allongée, obtuse à ses extrémités, formée de trois tours de spire, les premières loges ovales, les dernières arrondies ; ouverture en fente sur le devant de la loge. Dimensions : Haut. 0,40 ; larg. 0,17; grossi 50 fois. Vaudancourt. Très rare. 3. BULIMINA sIMPLEX, Zerq. PI. XI, fig. 23 et 24. B. testa ovato-oblonga, utrinque obtusa, anfractibus tribus, primis loculis plans, ultimis prominentibus, quadrangularibus, apertura minima, in fossicula orbicularti. Fig. 23. Coquille ovale-oblongue, obtuse à ses extrémités, formée de cinq tours de spire ; les trois premiers à loges planes, les deux derniers à loges ren- flées et saillantes ; ouverture très petite dans une dépression semi-lunaire. Dimensions : Haut. 0,29; larg. 0,14 ; grossi 70 fois. Vaudancourt. Fort rare. Fig. 24. Coquille ovale-oblongue, obtuse à ses extrémités, formée de trois tours de spire, premières loges planes, les dernières renflées, quadrangulaires ; ouverture très petite, dans une dépression orbiculaire. Dimensions : Haut. 0,30 ; larg. 0,18 ; grossi 70 fois. Vaudancourt. Fort rare. 4. BULIMINA LONGISCATA, Zerqg. PI. XI, fig. 25 et 26. B. testa elongata, recta, parumper conica, utrinque rotundata, lateribus subparallela, anfractibus quiris, loculis brevibus, convexis ; apertura infundibuliformi. 110 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS Coquille allongée, droite, légèrement conique, arrondie à ses extrémités, subparallèle sur les côtés, formée de cinq tours de spire peu distincts, loges courtes et renflées ; ouverture en forme d’entonnoir. Dimensions : Haut. 2,00 ; larg. 0,54 ; grossi 15 fois. Fort rare. Fig. 26. Coquille allongée, droite, grêle, un peu rétrécie en arrière, ouverture en fente latérale. Dimensions : Haut. 0,58 ; larg. 0,16 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fort rare. 5. BULIMINA UVIFORMIS, Zerg. PI. XI, fig. 27, a, b. B. testa ovata, rugosa, subrotundata, irrequlari, uviformi, anfractibus quatuor obscuris, loculis numerosis, inflatis, prominentibus, conglomeratis, irreqularibus, ro- tundatis vel arcuatis, aut trianqularibus, suturis profundis, apertura lineari. Coquille ovale, rugueuse, subarrondie, irrégulière, formée de quatre tours de spire peu distincts, loges nombreuses, renflées, saillantes, agglomérées comme en grappe, irrégulières, arrondies ou ovales ou triangulaires, sutures profondes, ouverture linéaire, placée en avant dans la suture. Dimensions : Haut. 1,62 ; larg. 0,96 ; grossi 15 fois. Septeuil. Fort rare. Nous avons avec quelque doute rangé cette coquille parmi les Bulimines ; la position et la forme de l'ouverture semblent la rapprocher des Textilaires, dont elle s'éloigne par la forme et la disposition des loges. 6. BULIMINA TRIGONA, Zerg. PI. XI, fig. 28 et 29. B. testa conica, triangulari, anquiis rotundatis, anfractibus tribus, loculis teretibus, primis parvis, tribus ultimis inflatis, sphæricis, apertura lineari. Coquille conique, triangulaire, à angles arrondis, formée de trois tours de spire, loges renflées, les premières petites, les trois dernières très grosses et sphériques ; ouverture en fente, sur la partie supérieure de la dernière loge. Dimensions : Haut. 0, 42; larg. 0,28 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. Fortrare. Fig. 29. Coquille ovale-allongée, subanguleuse et triangulaire en arrière, arrondie en avant, formée de 4 tours de spire, à loges arrondies, les premières peu saillantes, les dernières renflées ; ouverture en fente, au milieu de la der- nière loge. Dimensions : Haut. 0,58 ; larg. 0,28 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fort rare. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 111 7. BULIMINA cANDiDA, Zerg. PI. XI, fig. 30 et 31. B. testa subovata, utrinque rotundata, albida, perlucida, anfractibus tribus, loculis prominentibus, depressis, suturis obscuris, planis, apertura transversal, antice et supra sita. Coquille subovale, arrondie à ses extrémités, blanche, translucide, formée de trois tours de spire, loges saillantes, déprimées, à sutures peu marquées, ouver- ture en fente transversale, placée sur la partie supérieure de la loge. Dimensions : Haut. 0,37 ; larg. 0,19 ; grossi 60 fois. Septeuil. Assez rare. ; Fig. 31. Coquille ovale, obtuse aux extrémités, formée de 4 tours de spire, très obliques, à loges arrondies, déprimées, peu saillantes ; ouverture orbicu- laire, placée en avant de la loge. Dimensions : Haut. 0,53 ; larg. 0,41 ; grossi 35 fois. Vaudancourt. Fort rare. 8. BuLIMINA oBscurA, Zerg. PI. XI, fig. 32, a, b. B. testa conica, lævigata, postice subanqulata, antice expansa, anfractibus et loculis obscuris, supra ultimis quatuor rotundatis, apertura orbiculari, minima, in fossicula orbiculari, non limbata, sita. Coquille conique, lisse, subanguleuse en arrière, élargie en avant, tours de spire et loges non distincts, les quatre dernières loges arrondies en dessus ; ouverture orbiculaire, très petite, dans une dépression orbiculaire et non bordée. Dimensions : Haut. 0,61 ; larg. 0,44 ; grossi 35 fois. Vaudancourt. Fort rare. 9. BULIMINA TROCHEATA, Zerq. PI. XI, fig. 33. B. testa ovato-conica, trochidiformi, antice ampla, rotundata, postice attenuata, obtusa, lateribus arcuata, anfractibus quatuor et loculis planis, quadranqularibus, arcuatis, apertura lata, suborbiculari, limbo spisso, semi-lunari circumdata. Coquille ovale-conique, à forme de Zrochus, élargie et arrondie en avant, atté- nuée et obtuse en arrière, arquée sur les côtés, formée de quatre tours despire, et de loges sans saillie; celles-ci quadrangulaires, arquées, sutures linéaires ; ouverture large, suborbiculaire, entourée d’un rebord épais, semi-lunaire. Dimensions : Haut. 0,56 ; larg. 0,36 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fort rare. 112 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 10. BULIMINA IRREGULARIS, Zerg. PI. XII, fig. 1, a, b. B. testa oblonga, irrequlari, antice rotundata, lateribus parallela, postice angustata, obtusa, anfractibus quatuor, duobus primis minimis, planis, duobus anticis, productis, inflatis, loculis planis, obliquis, postice arcuatis, apertura orbiculari, in fossicula pro- funda, semi-lunari, late limbata. Coquille oblongue, irrégulière, arrondie en avant, parallèle et verticale sur les côtés, et subitement très rétrécie et obtuse en arrière, formée de quatre tours de spire, les deux premiers très petits, non saillants, arrondis, les deux derniers très développés et renflés, loges planes, obliques, arquées en arrière ; ouverture orbiculaire, dans une dépression profonde, semi-lunaire, munie d’une bordure épaisse. Dimensions : Haut. 0,37 ; larg. 0,16 ; grossi 60 fois. Vaudancourt. Fort rare. 11. BULIMINA CUNEIFORMIS, Zerg. PI. XII, fig. 2, a, b. B. testa conica, cuneiforma, cireiter rotundata, antice tereti, postice obtusa, anfrac- tibus et loculis planis et obscuris, quinque ultimis supra prominentibus, apertura mi- nima, semi-lunari, in sinu antico sita. Coquille conique, en forme de coin, arrondie sur les côtés, renflée en avant, obtuse en arrière ; formée de tours de spire et de loges non distinctes, les quatre loges antérieures saillantes en dessus; ouverture très petite, D pipi ur :. placée en dessus dans la suture. Dimensions : Haut. 0,60 ; larg. 0,37 ; grossi 35 fois. Vaudancourt. Fort rare. 12. BuLIMINA ovirorMis, Zerqg. PI. XII, fig. 3. B. testa oviformi, antice rotundata, postice attenuata, obtusa, anfractibus tribus et loculis planis, arcuatis, suturis vix perspicuis, apertura lineari, elongata, in sinu antico sita. ' Coquille régulièrement oviforme, arrondie en avant, atténuée et obtuse en arrière, formée de quatre tours de spire et de loges non saillantes ; celles-ci arquées, sutures filiformes, à peine distinctes, ouverture en fente, allongée, placée dans un sinus antérieur. Dimensions : Haut. 0,64 ; larg. 0,36 ; grossi 35 fois. Septeuil. Fort rare. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 113 13. BULIMINA GLANDULIFORMIS, Zerqg. PI. XII, fig 4. B. testa ovata, glandiformi, utrinque œqualiter rotundata, lateribus arcuata, nitida, perlucida, anfractibus obscurs, loculis plans, arcuatis ; apertura lineari, in fossicula mediana ovato-acuta. Coquille ovale, en forme de gland, également arrondie à ses extrémités, arquée sur les côtés, brillante, translucide, formée de tours de spire non dis- tincts, loges planes, arquées, les deux loges entourant l'ouverture légèrement saillantes en arrière ; ouverture linéaire, dans une dépression ovale-aiguë, placée dans le milieu de la face antérieure de la coquille. Dimensions : Haut. 0,48 ; larg. 0,21 ; grossi 40 fois. Septeuil. Fort rare. 14. BULIMINA OVULA, Terqg. PI. XII, fig. 5. B. testa ovali, utrinque obtusa, antice quam postice paululum ampliore, lateribus arcuata, anfractibus quatuor plants, loculis non prominentibus, primis quadranqulari- bus, anticis elongatis, obliquis ; apertura orbiculari, in fossicula laterali, semi-lunari, limbata. Coquille ovale, obtuse à ses extrémités, un peu plus large en avant qu'en arrière, arquée sur les côtés, formée de quatre tours de spire non saillants, loges planes, les premières quadrangulaires, les dernières allongées, obliques ; ouver- ture suborbiculaire, dans une dépression latérale, semi-lunaire et bordée. Dimensions : Haut. 0,34; larg. 0,14 ; grossi 60 fois. Septeuil. Fort rare. 15. BULIMINA TURBINATA, Zerqg. P]. XII, fig. 6 et 7. B. testa ovata, turbinata, lævigata, antice rotundata, in medio inflata, postice atte- nuala, obtusa, anfractibus quatuor, rotundatis, subscalaribus, ultimo producto, loculis plans, elongatis, arcuatis ; apertura orbiculari, in fossicula suborbiculari. Coquille ovale, lisse, turbinée, arrondie en avant, renflée dans le milieu, atténuée et obtuse en arrière, formée de quatre tours de spire arrondis, subsca- laires, le dernier très développé, loges planes, allongées, arquées, sutures fili- formes ; ouverture ronde dans une dépression suborbiculaire. Dimensions : Haut. 0,50 ; larg. 0,30 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fort rare. Fig. 7. Coquille ovale-allongée, légèrement renflée dans le milieu et rétrécie en arrière, formée de 4 tours de spire, le dernier très développé, loges planes ; ouverture semi-lunaire, placée sur la face antérieure et aplatie de la loge. Dimensions : Haut. 0,52 ; larg. 0,24 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. Très rare. 114 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 16. BULIMINA PuLCHRA, Zerqg. PI. XII, fig. 8 à 12. B. testa ovato-elongata, Limnæi-formi, antice rotundata, postice angustata, obtusa, anfractibus quatuor, scalaribus, rotundatis, loculis planis, elongatis, obliquis, postice prominentibus, arcuatis ; apertura orbiculari, in fossicula acute-ovata. Coquille ovale-allongée, en forme de Limnée, arrondie en avant, rétrécie et obtuse en arrière, formée de quatre tours de spire, en gradins arrondis, loges : planes, allongées, obliques, saillantes et arquées à leur extrémité postérieure ; ouverture orbiculaire, dans une dépression ovale, subaiguë aux extrémités. Dimensions : Haut. 0,43 ; larg. 0,18 ; grossi 60 fois. Septeuil. Assez rare. Fig. 9, a, b. Coquille rétrécie en avant, un peu renflée en arrière, formée de quatre tours de spire, à loges planes, arquées en arrière; ouverture dans une dépression étroite et aiguë aux extrémités. Dimensions : Haut. 0,44 ; larg. 0,17 ; grossi 60 fois. Septeuil. Assez rare. Fig. 10. Coquille ovale-allongée, étroite, arrondie en avant, atténuée en arrière, dernier tour allongé ; ouverture dans une dépression semi-lunaire. Dimensions : Haut. 0,50 ; larg. 0,20 ; grossi 40 fois. Septeuil. Assez rare. Fig. 11. Coquille ovale-allongée, translucide, arrondie en avant, renflée dans le milieu et atténuée en arrière, loges planes en avant, très arquées postérieure- ment. Dimensions : Haut. 0,36 ; larg. 0,18 ; grossi 60 fois. Septeuil. Très rare. Fig. 12. Coquille courte, ovale, rétrécie en arrière, arrondie en avant et dans le milieu, dernier tour très développé, ouverture grande, dans une dépression suborbiculaire. Dimensions : Haut. 0,28 ; larg. 0,14 ; grossi 70 fois. Septeuil. Assez rare. . 17. BULIMINA SCALARIFORMIS, Zerg. PI. XII, fig. 13. B. testa elongata, gracili, scalariformi, perlucida, anfractibus quinque, prominenti- bus, rotundatis, loculis planis, elongatis, postice leniter arcuatis ; apertura orbiculari, in fossicula ovato-acuta, late limbata. Coquille allongée, grêle, en forme de Scalaire, translucide, formée de cinq tours saillants, arrondis, loges planes, allongées, légèrement arquées en arrière ; LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 115 ouverture orbiculaire, dans une dépression ovale-aiguë, largement bordée, imitant le labre d’un gastéropode. Dimensions : Haut. 0,51 ; larg. 0,19 ; grossi 40 fois. Septeuil. Fort rare. 18. BULIMINA AURICULATA, Zerg. PI. XII, fig. 14. B. testa irregulariter ovata, postice obtusa, antice late expansa, anfractibus tribus, duobus minimis, ultimo producto, obliquo, inflato, loculis planis, obliquis, arcuatis apertura orbiculari, in fossicula, lata, ovata, imbata. Coquille irrégulièrement ovale, obtuse en arrière, largement développée en avant, formée de trois tours de spire, les deux premiers très petits, arrondis, le dernier très grand, oblique, renflé, loges planes, obliques et arquées ; ouverture orbiculaire, dans une dépression large, ovale et bordée. Dimensions : Haut. 0,34 ; larg. 0,21 ; grossi 60 fois. Septeuil. Fort rare. Cette espèce représente assez la forme de la Limnée auriculée. 19. BuimiNA FLExA, Zerg. PI. XII, fig. 15. B. testa elongata, gracili, flexa, antice rotundata, postice attenuata, anqusta, anfrac- tibus quinque, prominentibus, rotundatis, ultimo ovato, loculs planis, obliquis, arcua- tis ; apertura lineari, in fossicula brevi, acute-ovata. Coquille allongée, grèle, flexueuse, arrondie en avant, rétrécie et étroite en arrière, formée de cinq tours de spire arrondis, saillants, le dernier allongé, oblique, loges planes, obliques, arquées ; ouverture en fente étroite, dans une dépression courte, ovale-aiguë. Dimensions : Haut. 0,42; larg. 0,14 ; grossi 50 fois. Septeuil. Fort rare. 20. BuLimiNa INToRTA, Terg. PI. XII, fig. 16. B. testa ovata, utrinque obtusa, in medio rotundata, anfractibus quatuor, promi- nentibus, elongatis, obliquis, velut tortis, loculis planis, quadrangularibus, parvis ; apertura in fossicula parva, orbicularr. Coquille ovale, obtuse à ses extrémités, arrondie transversalement, formée de quatre tours de spire, saillants, allongés, obliques, comme tordus, loges planes, petites, quadrangulaires, ouverture dans une dépression petite et orbiculaire placée dans le haut de la coquille. Dimensions : Haut. 0,52 ; larg. 0,24; grossi 40 fois. Septeuil. Fort rare. 116 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS DEUXIÈME DIVISION. — Coquilles poreuses. 21. Buzmuxa coxuLus, Zerg. PI. XII, fig. 17. B. testa conica, antice rotundata, postice attenuata, obtusa, lateribus recta, poris te- nuissimis in lineis verticalibus munita, anfractibus quinque planis, parvis, ultimo præ- longo, septis transversalibus, loculis planis, primis quadrangularibus, ullimis elongatis, suturis linearibus, arcuatis ; apertura orbiculari, in fossicula ovato-acuta, spisse lim- bata. Coquille conique, pyramidale, arrondie en avant, alténuée et obtuse en arrière, droite sur les côtés, munie de pores très fins, disposés en lignes verti- cales, formée de cinq tours de spire, non saillants, à cloisons transversales, les premiers très étroits, le dernier très allongé, loges planes, quadrangulaires, sutures linéaires, arquées ; ouverture orbiculaire, dans une dépression ovale- aiguë, entourée d'un bord épais. Dimensions : Haut. 0,53 ; larg. 0,18; grossi 40 fois. Septeuil. Fort rare. | 22. Buzmuwa Pupa, Zerg. PI. XII, fig. 18, a, ë. B. testa ovato-oblonga, pupiformi, porosa, antice et postice subæqualiter rotundata, lateribus leniter arcuata, anfractibus quatuor et loculis plants, primis quadrangulari- bus, anticis elongatis, obliquis ; apertura orbiculari, in fossula parva, ovata, tenue limbata. Coquille ovale-allongée, pupiforme, poreuse, presque également arrondie en avant et en arrière, faiblement arquée sur les côtés, formée de quatre tours de spire non saillants, loges planes, les premières quadrangulaires, les antérieures allongées, obliques, ouverture orbiculaire, dans une dépression étroite, ovale, munie d'une mince bordure. Dimensions : Haut. 0,45 ; larg. 0,14 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. Fort rare. 23. BULIMINA STRIATO-PUNCTATA, Zerg. PI. XII, fig. 19. B. testa elongata, antice rotundata, postice obtusa, lateribus sub-recta, strüs puncta- tis ornata, anfractibus quinque sub-planis, loculis leniter prominentibus, arcuatis, velut squamis, ultimo obliquo, rotundato ; apertura minima, in fossicula orbiculari, anguste lhmbata. Coquille allongée, arrondie en avant, obtuse en arrière, presque droite sur les côtés, ornée de stries verticales, très fines et ponctuées, formée de cinq tours de spire peu distincis, loges légèrement saillantes, arquées, se recouvrant comme LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 117 des écailles, la dernière oblique et arrondie; ouverture très petite dans une dépression orbiculaire, entourée d’un bord très étroit. Dimensions : Haut. 0,59 ; larg. 0,16; grossi 40 fois. Septeuil. Très rare. 24. BULIMINA SPLENDENS, Zerqg. PI. XII, fig. 20. B. testa elongata, nitida, perlucida, tenue et stricte porosa, antice rotundata, lateri- bus recta, loculis prominentibus, ovalibus, suturis latis ; apertura quadranqulari, in fossicula oblique acute-ovata, antice sita. Coquille incomplète, allongée, blanche, brillante, transparente, ornée de pores très fins et serrés, arrondie en avant, droite sur les côtés, formée de loges sail- lantes, ovales; ouverture quadrangulaire, dans une dépression oblique, ovale- aiguë, placée sur la face antérieure. Dimensions : Haut. 0,42 ; larg. 0,16 ; grossi 50 fois. Septeuil. Fort rare. TROISIÈME DIVISION. — Coquilles ornées de côtes ou de stries. 25. BuLIMINA sEMI-NuDA, Zerg. PI. XII, fig. 21. B. testa ovata, antice rotundata, in medio inflata, postice attenuata, obtusa, anfrac- tibus quinque, quatuor primis costatis, parvis, paululum prominentibus, ultimo amplo, lœvigato, loculis planis, arcuatis ; apertura transversa, in fossula ampla, ovato-acuta, limbata. Coquille ovale, arrondie en avant, renflée dans le milieu, atténuée et obtuse en arrière, formée de cinq tours de spire, les quatre premiers courts et saillants, arqués, ornés de côtes transversales, droites, le dernier tour lisse, très ample; ouverture en fente transversale dans une large dépression ovale-aiguë et bordée. Dimensions : Haut. 0,53 ; larg. 0,30 ; grossi 40 fois. Septeuil. Fort rare. 26. BULIMINA DECORATA, Zerqg. PI. XII, fig. 22. B. testa ovata, antice rotundata, postice attenuata, obtusa, circiter arcuata, costis arcuats ornata, anfractibus obscuris, loculis prominentibus, rotundatis, depressis, irrequlariter conglomeratis ; apertura rotundata, inter duos sita loculos. Coquille régulièrement ovale, arrondie en avant, atténuée et obtuse en arrière arquée sur les côtés, ornée de fines côtes arquées, formée de tours de spire non 118 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS distincts, loges saillantes, arrondies, déprimées, irrégulièrement agglomérées : ouverture arrondie, placée entre deux loges. Dimensions : Haut. 0,54 ; larg. 0,35 ; grossi 40 fois. Septeuil. Fort rare. 27. BULIMINA OBLIQUA, Terg. P]. XII, fig. 23. B. testa irregulariter rotundata, antice ampla, postice arcuata, idque tenue mucro- nata, latere uno arcuata, altero biarcuata, costulis tenuissimis arcuatis ornata, anfrac- tibus tribus obliquis, prominentibus, elongatis, loculis non perspicuis ; apertura orbicu- lari, in fossicula ampla, laterali, ovato-acuta, dense limbata. Coquille irrégulière, plus développée sur un côté que sur l’autre, obronde, élargie en avant, arquée en arrière et munie d’une petite pointe, arquée sur un côté et repliée sur l’autre, ornée de côtes très fines et arquées, formée de trois tours de spire saillants, obliques, allongés, loges non distinctes, le dernier tour très développé ; ouverture orbiculaire, dans une dépression très large, latérale, ovale-aiguë et munie d’un bord épais. Dimensions: Haut. 0,35 ; larg. 0,21 ; grossi 60 fois. Septeuil. Fort rare. 28. BULIMINA TENUISTRIATA, Zerg. PI. XII, fig. 24 et 25. B. testa ovata, antice rotundata, postice attenuata, subacuta, anfractibus tribus, primis planis, loculis non perspicuis, ultimo inflato, strüs sparsis ornato, loculis promi- nentibus, depressis ; apertura lineari, in sinu antico sita. Coquille ovale, arrondie en avant et sur les côtés, rétrécie en arrière et sub- aiguë à l'extrémité, formée de trois tours de spire, les premiers lisses, sans saillie, loges non distinctes, le dernier très développé, formé de loges saillantes, sub-arrondies et déprimées, ornées de stries très fines et espacées ; ouverture en fente, dans un sinus placé à la partie supérieure de la coquille. Dimensions : Haut. 0,54 ; larg. 0,36 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fort rare. Fig. 25, a, b. Coquille conique, translucide, renflée en avant, obtuse en arrière, ornée de stries très fines et serrées, formée de quatre tours de spire, à loges planes, les quatre dernières renflées en dessus et légèrement saillantes ; ouverture linéaire, placée dans la suture. Dimensions : Haut. 0,50 ; larg. 0,35; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fort rare. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 119 XXXIV Genre UVIGERINA, d’'Orbigny (1). 1. UvIGERINA MURALIS, Zerg. PI. XII, fig. 26 à 29. U. testa trrequlari, ovata, rugosa vel lævigata, lateribus angulosa, loculs irrequlari- bus, postice truncatis, antice inflatis, conglomeratis, sicut lapiilis, aliis subsphæricis vel elongatis, verticalibus aut transversalibus, suturis latis, profundis ; apertura minima, tubo parvulo. Coquille irrégulière, ovale, rugueuse ou lisse, anguleuse sur les côtés, formée de loges irrégulières, les unes tronquées en arrière et renflées en avant, aggluti- nées comme des petites pierres, les autres subsphériques ou élargies, verti- cales ou transversales ; sutures profondes et larges ; ouverture petite, portée sur un court tube. Fig. 26. Coquille rugueuse, formée de cinq tours de spire; en arrière, de loges allongées, aplaties, à bord postérieur déchiqueté, l'avant-dernière loge transver- sale, renflée, la dernière cordiforme, surmontée d’un tube très court. Dimensions : Haut. 0,30 ; larg. 0,14; grossi 70 fois. Septeuil. Fig. 27. Coquille lisse, formée de cinq tours de spire, les loges des trois pre- miers tours tronquées en arrière, les loges du quatrième arrondies, celles du cinquièmeirrégulières, la dernière loge triangulaire et munie d’un court tube. Dimensions : Haut. 0,36 ; larg. 0,21 ; grossi 60 fois. Septeuil. Fig. 28. Coquille lisse, formée de six tours de spire, loges presque toutes sphé- riques, irrégulièrement disposées ; ouverture sessile. Dimensions : Haut. 0,36 ; larg. 0,20; grossi 60 fois. Septeuil. Fig. 29. Coquille lisse, formée de quatre tours de spire, alternativement à loges tronquées et à loges sphériques ; ouverture sessile. Dimensions : Haut. 0,36; larg. 0,21 ; grossi 60 fois. Septeuil. Nous avons, avec doute, classé ces coquilles dans le genre Uvigerina dont elles semblent s'éloigner par la forme et la disposition des loges et surtout par l’ou- verture sessile dans deux variétés ; mais nous avons préféré cette classification à celle de Schwager, qui a rangé des coquilles analogues, dans le genre Gaudryna (2). (1) D'Orbigny, Foraminiféres tertiaires de Vienne (Autriche), p. 181. (2) Schwager, Fossil Foraminiferen von Kar Nicobar, p. 200, PI. IV, fig. 12 et 13. 120 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 2. UVIGERINA FRAGILIS, Zerg. PI. XII, fig. 30 U. testa elongata, anqusta, fragili, lœvigata, perlucida, loculis numerosis, primis planis, texturatis, aliis prominentibus, irreqularibus, rectis vel obliquis, ovalibus vel elongatis, ultimo subsphærico ; apertura minima, subsessili. Coquille allongée, étroite, fragile, lisse, transparente, formée de loges nom- breuses, irrégulières, les premières planes, texturées, les autres saillantes, droites ou obliques, arrondies ou allongées, la dernière subsphérique ouverture très petite, presque sessile. Dimensions : Haut. 0,65; larg. 0,14; grossi 35 fois. Vaudancourt. Fortrare. 3. UviGERINA NUDA, Zerg. PI. XII, fig. 31. U. testa elongata, lœvigata, loculis irregularibus, primis minimis, aggregatis, sphæri- cis, sex sequentibus ovalibus, requlariter crescentibus, in duobus dispositis seriebus ; apertura infundibuliformi, limbata. Coquille allongée, lisse, comprimée, formée de loges irrégulières, les pre- mières très petites, sphériques, agglomérées, les six suivantes croissant régu- lièrement, ovales, placées sur deux rangées; ouverture en forme d’entonnoir renversé et bordée. Dimensions : Haut. 0,50 ; larg. 0,20; grossi 40 fois. Vaudancourt. 4. UVIGERINA RUGOSA, Zerqg. PI. XII, fig. 32. U. testa ovata, rugosa, postice obtusa, transversim rotundata, loculis irreqularibus, inflatis, primis verticalibus, duobus sequentibus transversalibus contortis, ultimo utri- culiformi; apertura orbiculari, tubo brevi. Coquille ovale, rugueuse, obtuse en arrière, arrondie transversalement, for- mée de loges irrégulières, renflées, les premières verticales, les deux suivantes transversales et contournées, la dernière en forme d'outre ; ouverture orbiculaire portée sur un court tube. Dimensions : Haut. 0,44 ; larg. 0,16 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. 5. UVIGERINA ABBREVIATA, Zerqg. P1. XII, fig. 33. U. testa ovata, lœvigata, utrinque obtusa, transversim rotundata, loculis conglome- ratis, rotundatis, regulariter crescentibus, ultimo subtrianqulari ; apertura subsessili orbiculari, minima. Coquille ovale, lisse, obtuse à ses extrémités, arrondie transversalement, LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 121 formée d’une agglomération de loges arrondies, croissant régulièrement, la dernière subtriangulaire; ouverture subsessile, terminale, orbiculaire, très petite. Dimensions : Haut. 0,34; larg. 0,16; grossi 60 fois. Vaudancourt. XXXV. Genre CLAVULINA, d'Orbigny Ce genre se rapproche des Valvulines par deux caractères : la base est par- fois triangulaire et l'ouverture munie d’une valvule, caractères qui se présen- tent plus particulièrement dans une espèce de l’Éocène ; dans d’autres circons- tances, la loge terminale est plus ou moins globuleuse et l'ouverture est simple, sans valvule et sans prolongement tubuleux. 1. CLAVULINA PARISIENSIS, d'Orb. PI. XII, fig. 34, a, b. Clavulina parisiensis, d'Orbigny, Tabl. méth., p. 108, n° 3 ; PL. ènéd. PI. I, fig. 3, Modèle n° 66; Prodrome, T. 2. p. 408. C. testa elongata, angusta, rugosa, basi triangulari, antice rotundata, recta, loculis primis planis, vix perspicuis, aliis rotundatis, annulatis, suturis profundis ; apertura superne Sita, valvula orbiculari munita. Coquille allongée, étroite, lésèrement rugueuse, triangulaire à la base, ar- rondie et droite dans le haut, formée à la base de loges planes, peu distinctes, loges supérieures arrondies, transversales, empilées, en forme d’anneaux, su- tures profondes ; ouverture placée en dessus et munie d’une valvule orbiculaire. Dimensions : Haut. 1,50 ; larg. 0,38; grossi 15 fois. Septeuil, Vaudancourt. 2. CLAVULINA EOCÆNA, Gumb. PI. XII, fig. 35, a, b. Clavulina eocœæna, Gumbel. For. der. nordolp. Eocængebild, p. 23, PI I, fig. 2, a, b. C. testa abbreviata, clavata, conica, rugosa, transversim ovata, antice truncata, pos- tice obtusa, loculis primis sphæricis, minimis, conglomeratis, antice prominentibus, annulatis, suturis latis, profundis ; apertura ovata. Coquille courte, en forme de clou, conique, très rugueuse, transversalement ovale, tronquée en avant, obtuse en arrière, formée de loges, les premières sphériques, très petites, agglomérées, les antérieures (6-8) très saillantes, ar- rondies en anneaux superposés, sutures larges et profondes ; ouverture ovale. Dimensions : Haut. 0,56; larg. 0,24; grossi 40 fois. Vaudancourt. Assez commun. 16 122 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS QUATRIÈME ORDRE Entomostèqgques Les genres appartenant à cet ordre sont peu nombreux et les espèces, en gé- néral, assez rares. Le genre Patellina, créé par Williamson pour une coquille des plages de l'Angleterre, a fourni deux espèces. Les Asterigina indiqués dans le Prodrome, n’ont été trouvés ni à Septeuil ni à Vaudancourt. Le genre Amphistegina, relativement assez commun a donné trois espèces. XXXVI. Genre PATELLINA, Williamson. Coquille libre, conique, trochoiïde ; dans le jeune âge, la coquille est régulière- ment spirale, puis, avec l’accroissement, chaque loge occupe presque la moitié du tour spiral et forme ainsi une série de loges opposées; la cavité interne de chaque loge est étroite eten forme de croissant; le bord externe des loges est crénelé sur toute la hauteur de la coquille; face inférieure légèrement concave, le test très fragile, formée de loges semi-lunaires, à cloisons contournées et saillantes; ouverture en fente allongée et très étroite. Williamson (1) a établi ce genre pour une coquille assez abondante sur la plage d'Angleterre et que nous avons trouvée, avec non moins d’abondance sur celle de Dunkerque (2); nous signalons également la présence du genre dans l'Eocène de Septeuil et de Vaudancourt. Williamson fait observer que ce genre est surtout caractérisé par les loges falciformes de la face supérieure et par les nervures contournées et enroulées de la face inférieure. Nous avons trouvé l'explication de ces nervures sur une coquille provenant de la plage de Dunkerque (3), et sur une autre appartenant à l'Eocène; nous avons pu constater que ces nervures ne sont que le prolongement contourné de l'extrémité des loges. (1) Williamson. Foraminiféres des côtes de l'Angleterre. p. 46. (2) Terquem, 1er, 2e et 3° Fascicules. Essai sur le classement des animaux qui vivent sur la plage de Dunkerque, p. 31, 72 et 128. (3) Terquem, 3° Fascicule sur les animaux de la plage de Dunkerque, p. 128, PI. XVI, fig. 9, a, b. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 123 D’après cette disposition des cloisons, il est convenable de placer ce genre près des Asterigina, plutôt que près des Rotalina, suivant l'opinion de Williamson et que nous avions admise précédemment. 1. PATELLINA DENTATA, Zerqg. PI. XII, fig. 36 et 37. P.testa orbiculari, lævigata, perlucida, carinata, subconica, anfractu biloculari, loculis irrequlariter dentatis, tribus externis solummodo perspicuis ; infra concava, irrequlariter costulata. Coquille orbiculaire, transparente, carénée, lisse, conique, formée d’une spire comprenant deux loges par tour, loges étroites, arquées, irrégulièrement denti- culées, les trois dernières seules visibles ; concave en dessous, denticulée sur le pourtour et marquée dans le milieu de quelques ramifications irrégulières. Dimensions : Haut. 0,29 ; larg. 0,31 ; grossi 70 fois. Vaudancourt. Fort rare. Fig. a, b. Coquille orbiculaire, conique, largement carénée, formée de loges presque annulaires, dentées sur le bord; concave en dessous, bordée d’un an- neau denté, formée de trois loges triangulaires, bordées à l’intérieur de nervures arquées et irrégulières. Dimensions : Diam. 0,34; grossi 60 fois. Vaudancourt. 2. PATELLINA NITIDA, Zerg. PI. XII, fig. 38, a, b, c. P. testa conica, lœvigata, nitida, perlucida, anfractibus numerosis, loculis elongatis, arcuatis, vixz limbatis ; infra concava, late limbata, loculis tribus, duobus quorum intor- lis ; apertura lineari. Coquille conique, lisse, brillante, transparente, formée de nombreux tours de spire, à loges très légèrement bordées, allongées,arquées, au nombre de deux par tour ; concave en dessous, largement bordée, formée de trois loges, dont deux à extrémités contournées ; ouverture en fente linéaire. Dimensions : Haut. et larg. 0,44 ; grossi 50 fois. Septeuil. XXXVII. Genre AMPHISTEGINA, d’'Orbigny. l. AMPHISTEGINA NUCLEATA, Zerg. PI. XIII, fig. 1, 4, 6. À. lesta orbicular, lævigata, discoidali, utrinque sub-æqualiter convexa, supra nu- cleata, anfractu uno, loculis numerosis, vir perspicuis, triangularibus, simplicibus ; infra loculis sub-obscuris, externis parvis, obliquis, internis elongatis, arcuatis. Coquille orbiculaire, lisse, opaque, discoïdale, presque également convexe sur 124 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS les deux côtés, sub-anguleuse sur le pourtour, en dessus munie d’un nucléus, formée d’un tour de spire, loges nombreuses simples, non saillantes, triangu- laires, à peine indiquées ; en dessous formée de loges doubles peu distinctes, les externes courtes et obliques, les internes allongées et arquées. Dimensions : Haut. 0,42 ; larg. 0,46 ; épais. 0,20 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. 2. AMPHISTEGINA EXCAVATA, Zerqg. PI. XIII, fig. 2, a, b. A. testa sub-orbiculari, lœvigata, vitrea, perlucida, anquste carinata, circiter acuta, supra conveza, anfractibus duobus, loculis numerosis, simplicibus, arcuatis, interne rotundatis, externe acutis ; infra concava, loculis externis minimis, internis elongatis. Coquille sub-orbiculaire, lisse, cristalline, transparente, étroitement carénée, aiguë sur le pourtour, convexe en dessus, formée de deux tours de spire, loges nombreuses, irrégulières, simples, arquées, arrondies à l’intérieur, aiguës à l'extérieur ; concave en dessous, loges externes très petites, les internes disposées comme celles de la face supérieure. Dimensions : Haut. 0,30; larg. 0,32; épais. 0,07 ; grossi 70 fois. Septeuil. 3. AMPHISTEGINA PARISIENSIS, Zerg. PI. XIII, fig. 3, a, 6. À. testa orbiculari, lævigata, vitrea, perlucida, circiter anqusta, supra conica, an- fractibus duobus, vix perspicuis, primo anfractu loculis (5) rotundatis, secundo loculis elongatis, arcuatis, interne rotundatis, externe acutis ; infra convexa, loculis externis minimis, internis irreqularibus, rotundatis vel arcuatis. Coquille orbiculaire, lisse, vitreuse, transparente, étroite sur le pourtour, conique en dessus, formée de deux tours de spire, le premier tour contenant 5 loges arrondies, visibles par transparence ; le second formé de loges nom- breuses, arquées, simples, arrondies à l’intérieur, aiguës sur la circonférence ; convexe en dessous, formée de loges externes très petites, les internes irrégu- lières, arrondies ou arquées. Dimensions : Haut. 0,38 ; larg. 0,42; épais. 0,19; grossi 50 fois. Septeuil. CINQUIÈME ORDRE Cyclostègues Le genre Cyclolina, très abondant dans l’Éoeène, se trouve presque toujours à l’état fragmentaire ; les coquilles sont très sensibles aux courants acidulés ; LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 125 ainsi détériorées et par leur forme très aplatie, elles ont dû offrir peu de résis- tance au mouvement des eaux. Le genre Orbitolites, fort rare à Septeuil et Vaudancourt, se montre au con- traire très commun dans d’autres localités. Les Orbitoides sont en général assez communs et variés de forme. XXXVII. Genre CYCLOLINA, d'Orbigny. 1. CYCLOLINA CARINATA, Zerg. PI. XIII, fig. 4. C. testa discoidali, œquilaterali, in medio depressa, annulis obscuris, carina fohacea, angusta, circumdata. Coquille discoïdale, équilatérale, déprimée dans le centre, anneaux peu dis- tincts, entourée d’une carène étroite et foliacée. Dimensions : Diam. 2°° ; grossi 10 fois. Septeuil, Vaudancourt. XXXIX. Genre ORBITOLITES, Lamarck. ORBITOLITES COMPLANATA, Lmk. Pl. XIII, fig. 5. Orbulites complanata, Lamarck. An. s. vert. T. 2. p. 196, n° 2. Prodrome, T. 2. p- 405. O. testa orbiculari, discoidali, compressa, lœævigata, loculis primis arcuatis in spira elongata, ultimis in annulis concentricis dispositis, apertura rotunda instructis. Coquille orbiculaire, discoidale, très comprimée, lisse, formée de premières loges arquées, disposées en spire allongée, les dernières en anneaux concen- triques, munies de grandes ouvertures arrondies. Dimensions : Haut. 0,46 ; larg. 0,52; grossi 40 fois. Septeuil, Vaudancourt. XXXX. Genre ORBITOIDES, d’Orbigny. 1. ORBITOIDES INFLATA, Zerqg. PI. XIII, fig. 6, a, 6. O. testa orbiculari, compressa, circiter depressa et obtuse carinata, una parte poris in lineis radiantibus ornata, in medio lævigate mammata, altera parte requlariter con- vexa, poris carentibus. Coquille orbiculaire, comprimée, déprimée sur le bord, munie d’une carène obtuse et marquée de plis irréguliers ; sur une face, couverte de pores disposés 126 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS en lignes rayonnantes, déprimée dans le centre et munie d’un mamelon lisse: l'autre face renflée, régulièrement concave dans le centre et privée de pores. Dimensions : Diam. 1,40; épais. 0,64; grossi 15 fois. Septeuil. Fort rare. 2. ORBITOIDES PAPYRACEA, Boubée sp. PI]. XII, fig. 7, a, b. Nummulites papyracea, Boubée, Bul. Soc. géol. de France, T. 2, p. 445; Orbi- toides papyracea, d'Orbigny, Prodr. T. 2. p. 334, Suessonien ; Orbitoides papyracea, Boubée sp., Gumbel, Beitraege zur Foraminirenfauna der nord alpinen Eocaenge- bèlde, p. 112, PI. I, fig. 5. O. testa orbiculari, discoidali, compressa, rugosa, circiter angulosa, in centro utrinque convexiuscula, una plus quam altera parte. Coquille orbiculaire, discoïdale, très comprimée, un peu rugueuse, anguleuse sur le pourtour, légèrement renflée dans le centre, convexité plus forte sur une face que sur l'autre et produisant une forme triangulaire par la coupe. Dimension : Diam. 1,24; grossi 15 fois. Vaudancourt. Fort rare. SIXIÈME ORDRE Enallostègques Les genres Globulina, Guttulina et Polymorphina se montrent dans l’'Eocène, aussi abondants et aussi variés que dans les terrains plus anciens ou plus ré- cents et même, que dans les mers actuelles. Quelques espèces reproduisent les formes observées dans le Lias, d’autres, celles qui ont été décrites pour le Pliocène ou celles qui vivent sur nos plages ; la forme de la coquille et l'agencement des loges produisent des identités telles qu’elles ne permettent pas de distinguer le fossile du vivant. Le genre Dimorphina, établi par Reuss pour une coquille du Miocène de Vienne, est nouveau pour la faune française ; il est fort rare dans l’Eocène et se distingue des genres précédents par son ouverture, qui est latérale. Le genre Textilaria s'est continué depuis le Lias à travers tous les terrains jusqu’à l’époque actuelle. L'Eocène possède plusieurs espèces remarquables par leurs ornements. Le genre Bolivina a commencé avec les terrains tertiaires et se montre abon- dant dans nos mers, à toutes les latitudes et à toutes profondeurs. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 127 POLYMORPHINIDÉES La famille des Polymorphinidées est aussi variable dans l’Éocène, que dans les autres assises tertiaires ; les espèces ne sont pas nombreuses, mais quand une forme se produit, un certain nombre de variétés, qu’il est opportun de signaler, vient s’y joindre. Cette variabilité dans l’agencement des loges se re- marque également dans les espèces vivantes. D’Orbigny a établi trois divisions (1) : les Polymorphuines, les Globulines et les Guttulines. La diagnose de ces genres se trouve exacte, quand il s’agit d’en faire l’application à un nombre restreint d'espèces ; mais avec l'abondance des co- quilles et la multiplicité des variétés, on voit le classement devenir très difficile, les espèces, par leurs variétés, conduisant insensiblement à la fusion de toutes ces coquilles dans un seul genre. Ainsi d’Orbigny établit que les Globulines se distinguent : par une coquille glo- buleuse, par des loges qui se recouvrent et ne dépassent pas le nombre de trois. D'un autre côté, nous voyons des Polymorphines et des Guttulines produire des coquilles, plus au moins arrondies et également formées de trois loges. Dans l’étude des coquilles de l’Eocène, nous avons trouvé la confirmation de l’opinion que nous avons émise sur le caractère des tubulures qui se remarquent sur quelques coquilles (2); nous les avons considérées comme des tubes de Bryozoaires, s’attachant plus particulièrement sur les Polymorphinidées (3); en effet, nous les avons trouvées sur les Polymorphines, les Globulines et les Gut- tulines. COOP à à à 9 espèces 20 variétés ÉRER Ee n à T — 26 — Allomorphina . . . . ... 1 — » — Polymorphina. . . . ... 8 — 25 _— MR IAT l nûn se à 8 — RE ana l'an a < 4 — XXXXI. Genre GLOBULINA, d’Orbigny. Coquille vitreuse, subsphérique ou oblongue, formée de loges tout à fait em- brassantes, globuleuses, alternant sur trois faces distinctes, seulement trois d’entre elles apparentes (4). (1) Reuss a créé le genre Allomorphina qui y appartient. (2) Globulina tubulosa, d'Orbigny, For. tert. de Vienne, p. 228, PI. XIII, fig. 15-16. Polymorphin a fistulosa, Williamson. For. recent de l'Angl. p. 72, PI. VI, fig. 150. (3) Terquem, For. du Pliocéne de l'ile de Rhodes, p. 36. (4) D'Orbigny . For. Tert. de Vienne, p. 226. 128 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS L'Éocène renferme des coquilles à une loge ; celles à deux loges diffèrent du Polymorphina bilocularis du Lias, par des loges planes (1). 1. GLOBULINA UNILOCULARIS, Zerqg. PI. XIII, fig. 8. G. testa requlariter ovata, postice rotundata, antice attenuata, uniloculari ; apertura strrala. Coquille régulièrement ovale, ronde transversalement, arrondie en arrière, atténuée en avant; ouverture striée. Dimensions : Haut. 0,40 ; long. 0,22; grossi 50 fois. Vaudancourt. Fort rare. Cette coquille nous paraît d’une classification douteuse et pourrait n’être que le jeune âge d’une coquille douée de plusieurs loges. 2. GLOBULINA VARIANS. Zerg. PI. XIII, fig. 9 à 16. G. testa variabili, elongata vel ovata aut trapezoidali, levigata aut tubulosa, loculis planis, binis aut trinis, rectis aut obliquis. Coquille variable, allongée ou ovale, ou trapézoïdale, lisse ou munie de pro- longements tubuleux, formée de deux ou trois loges planes, droites ou obliques. Fig. 9 a, b. Coquille ovale, lisse, ronde, formée de 2 loges allongées, verticales, presque égales. Dimensions : Haut. 0,76; larg. 0,40; grossi 30 fois. Vaudancourt. Fort rare. Fig. 10. Coquille ovoide, lisse, ronde, for mée de deux loges verticales, la pre- mière petite, la seconde très grande, suture arquée. Dimensions : Haut. 0,39 ; larg. 0,23 ; grossi 60 fois. Vaudancourt. Très rare. Fig. 11. Coquille ovoide, munie en avant de quelques tubulures, formée de deux loges verticales sensiblement égales ; suture arquée. Dimensions : Haut. 0,37 ; larg. 0,24 ; grossi 60 fois. Vaudancourt. Très rare. Fig. 12. Coquille trapézoïdale, arrondie en arrière, atténuée en avant, formée de 2 loges triangulaires, suture oblique. Dimensions : Haut. 0,54; larg. 0,35; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fort rare. Fig. 13. Coquille ovale, ronde transversalement, arrondie et élargie en ar- rière, rétrécie en avant, légèrement rugueuse, formée de 2 loges subtriangu- laires, suture oblique. (1) Terquem, 4° Mém. Fur. du Lias. p. 293. PI. XI. fig. 9. 32. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 129 Dimensions : Haut. 0,52; larg. 0,34; grossi 40 fois. Vaudancourt. Très rare. Fig. 14. Coquille ovale, élargie dans le milieu, arrondie en arrière, lisse, formée de 2 loges, suture oblique et arquée. Dimensions : Haut. 0,36; long. 0,20; grossi 60 fois. Vaudancourt. Très rare. Fig. 15. Coquille subsphérique, légèrement atténuée en avant, lisse, translu- cide, formée de 3 loges, la première étroite et allongée, sutures arquées. Dimensions : Haut. 0,31; long. 0,22; grossi 65 fois. Vaudancourt. Fort rare. Fig. 16. Coquille ovale, atténuée en avant, arrondie en arrière, formée sur une face de 2 loges, et sur l’autre, de 3 loges, la première étroite et allongée. Dimensions : Haut. 0,37; larg. 0,24; grossi 60 fois. Vaudancourt. Fortrare. Ces deux dernières coquilles se rapprochent de certaines variétés du genre po- lymorphine par les loges planes et leur disposition ternaire; elles s’en éloignent par la forme arrondie des coquilles. 3. GLOBULINA TRANSVERSA, Zerq. PI. XII, fig. 17 à 21. G. testa ovata vel globulari, lœævigata, aut rugosa aut tubulosa, bi, tri vel quadrilo- culari, ultimo transversal loculo. Coquille ovale ou globuleuse, lisse ou rugueuse ou tubuleuse, formée de 2, de 3 ou 4 loges, la dernière à suture transversale. Fig. 17. Coquille cordiforme, tubuleuse et élargie en avant, étroite et obtuse en arrière, formée de 2 loges sensiblement égales, suture transversale et peu arquée. Dimensions : Haut. 0,33; larg. 0,26; grossi 60 fois. Vaudancourt. Fig. 18. Coquille suborbiculaire, lisse, formée de 3 loges triangulaires, les 2 premières à suture verticale, la dernière à suture transversale. Dimensions : Haut. 0,35; larg. 0,28; grossi 60 fois. Vaudancourt. Fig. 19. Coquille ovale, un peu rugueuse, élargie et obtuse en arrière, atté- nuée en avant, formée de 3 loges triangulaires, suture postérieure verticale, l’antérieure transversale. L Dimensions : Haut. 0,53; larg. 0,32; grossi 10 fois. Vaudancourt. Fig. 20. Coquille orbiculaire, formée de 3 loges, les 2 premières triangulaires, à suture verticale, la dernière suborbiculaire, entourée d’aspérités, à suture transversale arquée. 17 130 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS Dimensions : Haut. 0,34; larg. 0,28; grossi 60 fois. Vaudancourt. Fig. 21. Coquille obovale, lisse, formée de 4 loges, les deux postérieures ex- ternes triangulaires, la médiane quadrangulaire, la dernière loge triangulaire, à côtés arqués. Dimensions : Haut. 0,46; larg. 0,28 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. 3. GLOBULINA GIBBA d'Orb. PI. XIII, fig. 22 à 27. Globulina gibba, d’Orbigny. Zabl. méth. p. 100, n° 20. Planches inédites, PI. V fig. 1. Modèle n° 63. For. tert. de Vienne, p. 227, PI. XIII, fig. 13 et 14. G. testa ovata, subsphærica, lœvigata, antice acuminata, postice rotundato-obtusa ; loculis suturisque complaratis ; apertura radiata. Coquille ovale, globuleuse, non comprimée, très lisse, très brillante, un peu acuminée en avant, très obtuse en arrière, composée de loges qui ne forment aucune saillie dans l’ensemble et ne s’apercoivent que par transparence, dont les sutures ne sont pas impressionnées; ouverture radiée. Fig. 22. Coquille sphérique, uniloculaire, munie en avant d’une large ex- pansion sinueuse, bordée de tubes. Dimensions : Haut. 1,50 ; larg. 1,30 ; grossi 15 fois. Septeuil. Fig. 23. Coquille subsphérique, formée de trois loges planes, sutures ar- quées. Dimensions : Haut. 0,40 ; larg. 0,36 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. Cette coquille est identique au type figuré par d'Orbigny. Fig. 24. Coquille subsphérique, formée de trois loges, la dernière très grande. Dimensions : Haut. 0,28 ; larg. 0,24; grossi 70 fois. Septeuil. Fig. 25. Coquille sphérique, formée de trois loges, la première ovale, très étroite. Dimensions : Haut. 0,32 ; larg. 0,31; grossi 70 fois. Septeuil. Fig. 26. Coquille irrégulière, suborbiculaire, formée de trois loges, la pre- mière piriforme, très rétrécie en avant, la seconde ovale-aiguë, la troisième triangulaire. Dimensions : Haut. 0,52; larg. 0,38 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fig. 27. Coquille obovale, obtuse à ses extrémités, formée de trois loges, les LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 131 deux premières grandes et verticales, la dernière très petite et triangulaire, à angles aigus. Dimensions : Haut. 0,41; larg. 0,30 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. 5. GLOBULINA DEPRESSsA, d'Orb. PI. XIII, fig. 28 à 30. Globulina depressa, d'Orbigny. Tabl. méth. p. 101. PI. VI, fig. 26. Prodrome. T. IL. p. 408. G. testa ovata, lævigata aut rugosa, compressa, lateribus rotundata, loculis tribus planis, irrequlariter triangularibus. Coquille ovale, lisse ou rugueuse, comprimée, arrondie sur le pourtour, for- mée de 3 loges planes, irrégulièrement triangulaires. Fig. 28, a, b. Coquille ovale-allongée, obtuse à ses extrémités, rugueuse sur toute sa surface, loges et sutures non-distinctes. Dimensions : Haut. 0,53 ; larg. 0,27 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. Très rare. Fig. 29. a, b. Coquille ovale, un peu plus étroite en avant qu’en arrière, for- mée de 3 loges triangulaires, test porcellané. Dimensions : Haut. 0,42 ; larg. 0,30; grossi 50 fois. Vaudancourt, Septeuil. Rare. Fig. 30. Coquille ovale, atténuée en avant, arrondie en arrière, la première et la troisième loge triangulaires, la seconde ovale. Dimensions : Haut. 0,54 ; larg. 0,34; grossi 40 fois. Vaudancourt. Très rare. 6. GLOBULINA TRANSLUCIDA, d’Orb. PI. XIIL, fig. 31, a, b. Globulina translucida, d'Orbigny, Tabl. Méth. p.101; PL. inéd. PI. VI, fig. 25. Prodrome. T. II. p. 408. G. testa ovata, lœvigata, translucida, compressa, lateribus rotundata, loculis tribus prominentibus, primo trianqulari, duobus als ovalibus. Coquille ovale, lisse, translucide, comprimée, arrondie sur le pourtour, for- mée de trois loges saïllantes, la première triangulaire, les deux autres ovales. Dimensions : Haut. 0,56; larg. 0,36 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. Très rare. 7. GLOBULINA HisPiDA, Zerqg. PI. XIII, fig. 32. G. testa ovato-elongata, tranversim rotundata, antice paululum producta, postice rotundata, lateribus recta, tota superficie hispida, loculis tribus, trianqgularibus, planis, sutura postica vertical. 132 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS Coquille ovale-allongée, transversalement arrondie, légèrement allongée en avant, arrondie en arrière, droite sur les côtés, hérissée d’épines sur toute sa surface, formée de 3 loges triangulaires, planes, suture postérieure verticale, l’antérieure oblique. Dimensions : Haut. 0,38 ; larg. 0,22 ; grossi 60 fois. Vaudancourt. Fort rare. 8. GLOBULINA TUBERCULATA, d’Orb. PI. XIII, fig. 33 et 34. Globulina tuberculata, d'Orbigny, For. tert. de Vienne, p. 130, PI. XII, fig. 21 et 22. « G. testa ovato-sphærica, globulosa, tuberculata, antice acuminata, postice obtusa, loculis suturisque complanatis ; apertura radiata. » « Coquille ovale, courte, globuleuse, couverte partout de petits tubercules inégaux, espacés, acuminée en avant, obtuse en arrière, composée de loges peu distinctes, sans sutures marquées ; ouverture radiée. » Fig. 33. Coquille globuleuse, couverte de tubercules très petits et espacés ; loges et sutures non visibles. Dimensions : Haut. 0, 47 ; larg. 0,42 ; grossi 40 fois. Septeuil. Fig. 34. Coquille sphérique, entièrement couverte de tubercules arrondis et nombreux ; loges et sutures non visibles. Dimensions : Haut. 0,70 ; larg. 0,65; grossi 30 fois. Vaudancourt. 9. GLOBULINA sPINOSA, d'Orb. PI. XIIL, fig. 35. Globulina spinosa, d'Orbigny. For. tert. de Vienne, p. 230, PI. XIII, fig. 23-24. G. testa ovata, globulosa, tuberculis elevatis, acutis echinata ; antice sub-acuminata, postice obtusa ; loculis minime distinctis ; apertura radiata. Coquille ovale, presque ronde, globuleuse, couverte de gros tubercules acu- minés, coniques, qui la rendent comme épineuse partout; acuminée en avant, très obtuse en arrière ; loges peu distinctes ; ouverture radiée. Dimensions : Haut. 0,48 ; larg. 0,36 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. Cette coquille diffère un peu du type de d'Orbigny, par sa forme moins sphéri- que et par ses tubercules moins gros. XXXXII. Genre GUTTULINA, d'Orbigny. « Coquille inéquilatérale, oblongue ou rhomboïdale, comprimée ou globu- leuse, formée de cèxg loges, en grande partie embrassantes, alternant sur trois LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 133 faces distinctes, déterminant une sorte de spirale obscure et peu carac- térisée » (1). Nous avons reproduit la diagnose de ce genre, pour montrer qu’elle ne peut être appliquée complètement aux coquilles de l’Éocène ; ce terrain renferme des coquilles douées d’un nombre très variable de loges ; celles à wne ou deux loges sont fort rares ; tandis que celles à érois ou quatre loges sont au contraire très nombreuses, quand celles à cèng loges se montrent très rares. Une espèce avec de nombreuses variétés se trouve identique à une espèce du Pliocène, le G. gravida (2). 1. GUTTULINA AUSTRIACA, d'Orb. PI. XIIT, fig. 36. Guttulina austriaca, d'Orbigny. For. tert. de Vienne, p. 223, PI. XII, fig. 23-25. « G. testa ovata, piriformi, lœviqata, antice acuminata, postice obtusa, compressius- cula, loculis quatuor, oblongatis, convexiusculis, obliquis, suturis excatiusculis ; aper- tura radiata. » «Coquille ovale, piriforme, très lisse, légèrement comprimée, acuminée en avant, obtuse en arrière, composée de quatre loges oblongues, obliques, assez convexes, séparées par des sutures peu profondes ; la dernière est percée d’une ouverture étroite, radiée à son pourtour. » Le test de cette coquille est opalin, sans être transparent. Dimensions : Haut. 0,50 ; larg. 0,23 ; grossi 40 fois. Septeuil, Vaudancourt. 2. GUTTULINA MUCRONATA, Zerqg. PI. XIII, fig. 37 à 39. G. testa ovata, lœvigata, antice attenuata, postice rotundata idque mucronata, transversim orbiculari, uni vel biloculari, loculis prominentibus. Coquille ovale, lisse, atténuée en avant, arrondie en arrière et munie d’une courte pointe, formée d’une ou deux loges saillantes. Fig. 37. Coquille uniloculaire, piriforme. Dimensions : Haut. 0,51 ; larg. 0,26 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fig. 38. Coquille à test vitreux, translucide, biloculaire, la première loge arrondie, très petite, comme accolée à la seconde très développée et munie de la pointe postérieure. Dimensions : Haut. 0,40 ; larg. 0,22 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. (1) D'Orbigny, Foraminiféres du terrain tertiaire de Vienne (Autriche), p. 222. (2) Terquem. Foraminiféres du Pliocène supérieur de l'ile de Rhodes, p. 47, PI. IV, fig. 28-39. 134 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS Fig. 39. Coquille opaque, formée de deux loges, presque égales, la première munie de la pointe postérieure, la seconde arrondie en avant et en arrière. Dimensions : Haut. 0,48 ; larg. 0,28 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. 3. GUTTULINA CoMMUNIS, d'Orb. P]. XIII, fig. 40 à 42. Guttulina communis, d'Orbigny. Tabl. méth., p. 100, n° 15; PL. inédites, PI. III, fig. 15. For. tert. de Vienne, p. 224, PI. XIII, fig. 6-8. « G. testa ovato-gibbosula, levigata, antice acuminata, postice obtusa, lateribus com- pressa ; loculis quatuor ovalibus, conveziusculis, obliquis ; suturis complanatis ; apertura radiata. » | « Coquille ovale, gibbeuse, très lisse, peu comprimée, à côtés très inégaux, acuminée en avant, très obtuse en arrière, composée de quatre logesovales, obli- ques, à peine convexes, séparées par des sutures presque planes; ouverture radiée. » Fig. 40. Coquille identique à la figure 7 de d’Orbigny, formée de trois loges saillantes, la première étroite et verticale. Dimensions : Haut. 0,32; larg. 0,20 ; grossi 70 fois. Vaudancourt. Fig. 41. Coquille presque aussi large que haute, formée de loges saillantes, la première régulièrement ovale et verticale. Dimensions : Haut. 0,46; larg. 0,40 ; grossi 45 fois. Vaudancourt. Fig. 42. Coquille un peu plus large que haute, comprimée, formée de trois loges saillantes, la première arrondie. Dimensions : Haut. 0,27 ; larg. 0,28 ; grossi 70 fois. Vaudancourt. 4. GUTTULINA PROBLEMA, d'Orb. PI. XIII, 43 et 44. Guttulina problema, d'Orbigny. Tabl. méth., p. 100, n° 14; PL. inédites, PI. III, fig. 14. For. tert. de Vienne, p. 224, PI. XII, fig. 26-28. s G. testa ovato-gibbosula, lævigata, antice posticeque obtusa, compressiuscula ; loculis quatuor, ovalibus, convezis, obliquis, suturis excavatis ; apertura radiata. Coquille ovale, gibbeuse, très lisse, peu comprimée, obtuse à ses extrémités, composée de quatre loges ovales, obliques, très convexes, séparées par de pro- fondes sutures ; ouverture étroite et radiée. Fig. 43. Coquille à texture opaline, non translucide, identique à l'espèce figu- rée par d'Orbigny. Dimensions : Haut. 0,65; larg. 0,31 ; grossi 35 fois. Vaudancourt. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 135 Fig. 44. Coquille ovale, couverte en avant d’aspérités et de fragments de tubulures. Dimensions : Haut. 0,72; larg. 0,56; grossi 30 fois. Septeuil. 5. GUTTULINA PIRIFORMIS, Zerqg. PI. XIII, fig. 45, a, 6. G. testa piriformi, lævigata, postice rotundata, antice angustata, loculis tribus una facie triangularibus, altera primis ovalibus verticalibus, ultimo trianqulari, anqulis acutis, projectis. Coquille piriforme, lisse, arrondie en arrière, rétrécie en avant, formée de trois loges triangulaires sur une face, sur l’autre face, les deux premières loges ovales et verticales, la dernière triangulaire, à angles aigus et projetés en arrière. Dimensions : Haut. 0,48 ; larg. 0,29 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. 6. GUTTULINA PONDEROSA, Zerq. PI. XIV, fig. 1, a, b. G. testa globosa, lœvigata, loculis inflatis, una parte tribus rotundatis, altera duo- bus ovalibus. Coquille globuleuse, lisse, formée sur une face de trois loges renflées et arron- dies, sur l’autre face de deux loges ovales. Dimensions : Haut. 0,52 ; larg. 0,42 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. 7. GUTTULINA GRAVIDA, Zerg. PI. XIV, fig. 2 à 21. Guttulina gravida. Terquem. For. du Pliocène de Rhodes, p. 45, PI. IV, fig. 28 à 39. G. testa polymorpha, irrequlari, lævigata, rotunda vel ovata, loculo uno vel duobus inclusis, loculis duobus, ternis, quaternis aut quinis. Coquille très irrégulière, polymorphe, lisse, arrondie ou ovale, munie de deux à cing loges, une ou deux contenues dans le milieu des autres. Cette espèce a fourni dans le Pliocène un grand nombre de variétés, et l’Éocène en renferme encore une plus grande quantité, dont quelques rares coquilles re- produisent les formes observées dans le Pliocène. L'espèce possède une forme typique, la première loge est sphérique et placée diversement, mais le plus sou- vent près du bord postérieur ; les coquilles sont formées de 3 à 5 loges saillantes. 136 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS Coquilles formées de trois loges. Fig. 2. Coquille ovale, comprimée, atténuée en avant, arquée sur les côtés, la première loge près du bord postérieur et plus élevée que la seconde loge. Dimensions : Haut. 0,40 ; larg. 0,22; grossi 50 fois. Vaudancourt. Fig. 3. Coquille ovale, comprimée, atténuée en avant, la première loge dé- passée par la seconde loge et placée près du bord postérieur. Dimensions : Haut. 0,55; larg. 0,31; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fig. 4. Coquille ovale, atténuée en avant, la première loge à la même hau- teur que la seconde et placée près du bord postérieur. Dimensions : Haut. 0,50; larg. 0,35; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fig. 5. Coquille ovale, obtuse en avant, la seconde loge presque égale à la troisième. Dimensions : Haut. 0,50; larg. 0,35; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fig. 6. Coquille ovale, la première loge placée au milieu de la seconde et en partie recouverte par la troisième. Dimensions : Haut. 0,44; larg. 0,28; grossi 50 fois. Vaudancourt, Septeuil. Fig. 7. Coquille ovale, élargie dans le milieu, la première loge placée au mi- lieu de la seconde et non recouverte par la troisième. Dimensions : Haut. 0,50 ; larg. 0,36; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fig. 8. Coquille ovale, atténuée en avant, la première loge ovale, placée au milieu des deux autres loges. Dimensions : Haut. 0,49; larg. 0,25; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fig. 9. Coquille ovale, oblique, la première loge placée au milieu de la se- conde, la troisième loge latérale. Dimensions : Haut. 0,34; larg. 0,20 ; grossi 60 fois. Vaudancourt. Coquilles à quatre loges. Fig. 10. Coquille ovale, comprimée, la première loge latérale, les deux sui- vantes verticales, la quatrième transversale, triangulaire. Dimensions : Haut. 0,52; larg. 0,30 : grossi 40 fois. Vaudancourt. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 137 Fig. 11. Coquille ovale, atténuée en avant, la première loge latérale, les deux suivantes arquées et obliques, la quatrième très petite et triangulaire. Dimensions : Haut. 0,48 ; larg. 0,34 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fig. 12. Coquille ovale-arrondie, la première loge latérale, les deux suivantes verticales et étroites, la quatrième grande et triangulaire. Dimensions : Haut. 0,43 ; larg. 0,30 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. Fig. 13. Coquille ovale-arrondie, un peu atténuée près de l'ouverture, la pre- mière loge grande, recouvrant presque totalement les deux suivantes, la der- nière transversale, irrégulièrement triangulaire. Dimensions : Haut. 0,34; larg. 0,22; grossi 60 fois. Vaudancourt. Fig. 14. Coquille irrégulièrement ovale, la première loge latérale à gauche, placée au milieu de la seconde, les deux autres triangulaires. Dimensions : Haut. 0,66 ; larg. 0,43 ; grossi 35 fois. Vaudancourt. Fig. 15. Coquille ovale-arrondie, les trois premières loges arrondies, très pe- tites, la quatrième très grande, triangulaire, à angles arrondis. __ Dimensions : Haut. 0,42; larg. 0,34; grossi 50 fois. Vaudancourt. Fig. 16. Coquille ovale, les deux premières loges grandes et arrondies, les deux dernières triangulaires, à angles aigus. Dimensions : Haut. 0,58 ; larg. 0,38 ; grossi 40 fois. Vaudancourt, Septeuil. Fig.17. Coquille suborbiculaire, toutes les loges renflées, la première en par- tie recouverte par la troisième et la quatrième loges. Dimensions : Haut. 0,56 ; larg. 0,48 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fig. 18. Coquille suborbiculaire, atténuée et allongée près de l'ouverture, la première loge très petite, placée au milieu de la seconde, les deux suivantes placées à droite et à gauche, la dernière très petite, triangulaire. Dimensions : Haut. 0,34; larg. 0,32 ; grossi 60 fois. Vaudancourt. Fig. 19. Coquille ovale, la première loge ovale, la seconde arrondie, les deux dernières ovales, recouvrant en partie la première loge. Dimensions : Haut. 0,33; larg. 0,24; grossi 60 fois. Vaudancourt. Fig. 20. Coquille ovale, la première loge triangulaire, la seconde arrondie, la troisième allongée en forme de sac, la dernière triangulaire. 18 138 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS Dimensions : Haut. 0,49 ; larg. 0,34 ; grossi 40 fois. Vaudancourt, Coquille à cinq loges. Fig. 21, a, b. Coquille ovale ; sur une face, quatre loges, les premières arron- dies, la dernière irrégulière, très grande ; sur l’autre face, cinq loges, centre oc- cuoé par deux loges obovales, les deux suivantes arrondies, dépassant les précé- dentes, la dernière très grande, triangulaire. Dimensions: Haut. 0,38 ; larg. 0,26 ; grossi 60 fois. Vaudancourt. XXXXIIIL. Genre ALLOMORPHINA (1), Reuss. Coquille libre, néquilatérale, trigone, vitreuse, formée de loges disposées par 3 autour de l’axe, de manière à ce que 3 loges seulement soient visibles; la 1" loge est en partie enveloppée par la seconde, celle-ci par la 3°, puis par la 4°. De la sorte, la 4° se trouve en regard de la 1”, la 5° devant la 2°, la 6° devant la 3°, ainsi de suite. Les loges alternent par 3 et déterminent ainsi, une disposi- tion spirale, dont la série constitue un tiers de tour; les ouvertures des trois loges sont contiguës. L'ouverture qui se trouve au bord interne de la partie supérieure de chaque loge, figure une fente semi-lunaire et est accompagnée d’une lèvre étroite et saillante. Ce genre se rapproche des Verneuilina par la disposition ternaire des loges et s’en éloigne par la spire qui est recouverte et par la position de l’ouverture. ALLOMORPHINA ABBREVIATA, Zerq. PI. XIV, fig. 22, a, à. À. testa abbreviata, lœvigata, ovata, antice dilatata, postice anqustata, obtusa, lo- culs quatuor primis parvis, rotundatis, ultimo dilatato, triangulari ; apertura angusta, unilabiata. Coquille courte, lisse, ovale, élargie en avant, formée de quatre loges petites, arrondies, la dernière développée, triangulaire; ouverture en fente étroite, munie d'une lèvre très mince. Dimensions : Haut. 0,50 ; larg. 0,40 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fort rare. Nous avons dû renverser la coquille du haut en bas, pour pouvoir montrer la forme et la position de l'ouverture ; celle-ci est masquée par la lèvre qui la re- couvre entièrement, quand la coquille est placée dans sa position normale. (1) Reuss. Neue Foraminiferen aus den Schichten des oesterreichen Tertiaerbeckens, Vienne, 1846, p. 16. Pi. IL, fig. 14. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 139 XXXXIV. Genre POLYMORPHINA, d'Orbigny. Les Polymorphines se sont montrées dès le Lias et nous les avons rencontrées très nombreuses dans l'étage inférieur, zone à Ammonites planorbis, des environs de Semur (Côte d'Or); elles deviennent très rares dans les autres étages du Lias, ainsi que dans les systèmes oolithique et crétacé. Elles se montrent très abon- dantes dans les terrains tertiaires : l’'Éocène des environs de Paris, le Miocène de Vienne (Autriche) et le Pliocène de l’île de Rhodes. Dans les mers actuelles, les Polymorphines se montrent en général peu abon- dantes, toutelois elles sont relativement plus nombreuses sur les rivages que dans les mers profondes. On conçoit qu'on puisse trouver des rapports de formes dans des coquilles composées de 2 ou 3 loges et possédant de nombreuses variétés, bien que prove- nant de terrains très différents ; ainsi trois espèces de l'Éocène, Globulina varians, Polymorphina polita et subcruciata, trouvent leurs analogues dans le Lias (1), par les Polymorphyna bilocularis, Breont et cruciata. Il est évident que si ces coquilles tertiaires s’étaient présentées dans le Lias, elles n’auraient pu être considérées que comme des variétés; mais dans l’Éo- Cène, nous avons dû en faire des espèces distinctes, en leur reconnaissant, d’ail- leurs, des caractères particuliers, qui n’ont pas été signalés dans les fossiles liasiens. Les trois types du Lias mentionnés plus haut, se sont d’abord reproduits dans l’Oolithe inférieur (2), puis dans l’Éocène, qu’ils n’ont pas dépassé. Deux autres types appartenant à l'Éocène se sont continués dans le Mio- cène (3) ; enfin deux autres types de l’Éocène, ont traversé le Miocène, se trou vent dans le Pliocène (4) et habitent encore les mers actuelles (5). 1. PorymorPxiNA PoLITA, Zerg. Pl. XIV, fig. 23 à 25. P. testa ovato-elongata, transversim rotundata, postice obtusa aut anqustata, loculis tribus, trianqularibus, superpositis. Coquille ovale-allongée, arrondie transversalement, rétrécie en avant, arron- (1) Terquem, 4° Mém. sur les For. du Lias, p.293, PI. XI, fig. 9 à 82; p. 295, PI. XII, fig. 1 à 21 ; p. 299, PI. XII, fig. 1 à 16. (2) Terquem, 4° Mém. de l’Oolithe inférieure de Fontoy. L'étude des Foraminifères des marnes oxfordiennes et kiméridiennes n’a pas encore été faite. (3) D'Orbigny, Foraminiféres des terrains tertiaires de Vienne (Autriche). (4) Terquem, Foraminiféres du Pliocène de l'ile de Rhodes. (5) Terquem, 2° Fascicule sur les animaux de la plage de Dunkerque. 140 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS die ou étroite en arrière, formée de trois loges triangulaires, superposées verti- calement. Fig. 23, a, b. Coquille rétrécie en arrière, formée de trois loges triangulaires. Dimensions : Haut. 0,66 ; larg. 0,28 ; grossi 35 fois. Vaudancourt. ; Fig. 24. Coquille arrondie en arrière, formée de trois loges, la première semi- lunaire, les autres triangulaires. Dimensions: Haut. 0,56 ; larg. 0,26 ; grossi 40 fois. Vaudancourt, Septeuil. Fig. 25. Coquille arrondie en arrière, légèrement déprimée dans le milieu, formée de trois loges, la première subquadrangulaire, les deux autres triangu- laires, la dernière très développée. Dimensions : Haut. 0,58 ; larg. 0,27 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. Cette espèce, par la superposition verticale des loges, se rapproche du Polymor- phina triloba du Lias (1), et en diffère par la forme rétrécie de la dernière loge. 2. POLYMORPHINA SUBCRUCIATA, Terq. PI. XIV, fig. 26 et 27. P. testa ovata, compressa, antice attenuata, postice obtusa, loculis quatuor, plus mi- nusve triangularibus, in cruce dispositis. Coquille ovale, comprimée, rétrécie en avant, obtuse en arrière, formée de quatre loges, planes ou saillantes, plus ou moins triangulaires, disposées en forme de croix. Fig. 26. Coquille ovale-aiguë, formée de quatre loges planes, les deux latérales triangulaires ; le point de jonction des 4 sutures au milieu de la coquille. Dimensions : Haut. 0,44 ; larg. 0,26; grossi 50 fois. Vaudancourt. Fig. 27. Coquille ovale, rétrécie en arrière et en avant, arquée sur les côtés, formée de loges saillantes, les deux latérales ovale-aiguës, les deux terminales quinquangulaires. Dimensions : Haut. 0,36 ; larg. 0,22 ; grossi 60 fois. Vaudancourt. Ces coquilles se rapprochent. du Polymorphina cruciata (2), du Lias, par ses quatre loges en croix ; elles en diffèrent, l’une par la jonction des sutures en un point unique, l’autre par la suture transversale du milieu, qui est verticale dans les coquilles liasiennes. (1) Terquem, 4° Mém. sur les For. du Lias, p. 300, PI. XIII, fig. 17-21. (2) Terquem, 4° Mém. sur les For. du Lias, p. 299, PI. XIII, fig. 1-16. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 141 3. PoLYMORPHINA OBTUSA, d'Orb. PI. XIV, fig. 28, a, 6. Polymorphina obtusa, d'Orbigny, Tabl. méth., p. 99, n° 1. PI. inédites, PI]. I, fig. 1. Prodrome, t. Il, p. 408. « Espèce renflée. » P. testa ovata, lœævigata, compressa, antice acuminata, postice obtusa, loculis quatuor planis, trianqularibus, anqulis acutis, verticaliter superpositis, suturis planis ; apertura radiata. Coquille régulièrement ovale, lisse, comprimée, acuminée en avant, obtuse en arrière, formée de quatre loges planes, triangulaires, à angles aigus, super- posées verticalement ; sutures planes ; ouverture striée. Dimensions : Haut. 1,08 ; larg. 0,50 ; grossi 20 fois. Vaudancourt. 4. POLYMORPHINA DIGITALIS, d'Orb. PI. XIV, fig. 29, a, 6. Polymorphina digitalis, d'Orbigny. For. tert. de Vienne, p. 2385, PI. XIV, fig. 1-4. P. testa elongata, longitudinaliter punctato-rugosa, sub-æquilatera, compressa, locu- lis angustis, obliquis, convexiusculis ; apertura elongata, radiata. « Coquille allongée, un peu élargie en avant, rétrécie et obtuse en arrière, assez comprimée sur les côtés, couverte partout de rugosités représentant comme des lignes longitudinales, formée d’un grand nombre de loges obliques, à peine con- vexes et séparées par des impressions suturales peu marquées; dernière loge percée d’une ouverture allongée, fortement radiée. » Dimensions : Haut. 0,38 ; larg. 0,12 ; grossi 60 fois. Vaudancourt. Cette espèce est grêle, petite, généralement cristalline et translucide; elle est couverte de perforations, disposées suivant des lignes verticales qui rendent la surface légèrement rugueuse ; l’alternance régulière des loges rappelle une dispositon analogue et propre aux Textilaires et aux Bolivines. 5. POLYMORPHINA AMYGDALOIDES, Zerg. PI. XIV, fig. 30 et 31. Polymorphina amygdaloides, Terquem, For. du Phocène de Rhodes, p. 39. PI. III, fig. 22 à 30. P. testa ovata, plus minusve compressa, lævigata, postice rotundata, loculis quatuor aut quinque irregularibus, primis duobus plus minusve absconditis, non prominen- tibus. Coquille ovale, plus ou moins comprimée, lisse, arrondie postérieurement, formée de quatre ou cinq loges irrégulières, les deux premières plus ou moins recouvertes par les suivantes. 142 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS Les coquilles de l'Éocène se rapprochent de celles du Pliocène par la disposi- tion enveloppante des loges ; elles en diffèrent par des loges entièrement planes. Fig. 30, a, b. Coquille régulièrement ovoide, lisse, transversalement presque ronde, formée, sur une face, de quatre loges verticales, et sur l’autre, de trois loges, la première très étroite. Dimensions : Haut. 0,36 ; larg. 0,22 ; grossi 60 fois. Vaudancourt. Fig. 31, a, b. Coquille ovale-allongée, comprimée, formée de loges verticales, la dernière projetée sur le sommet de la précédente. Dimensions : Haut. 0,60 ; larg. 0,24; grossi 40 fois. Vaudancourt, Septeuil. 6. POLYMORPHINA SPATULATA, Terg. PI. XIV, fig. 32, a, b. P. testa ovata, lævigata, compressa, spatulata, postice anqustata, obtusa, circiter ro- tundata, loculis planis, irrequlariter quadranqularibus, ultimo trianqulari. Coquille ovale, lisse, comprimée, spatulée, rétrécie et obtuse en arrière, arrondie sur les côtés, formée de loges planes, irrégulièrement quadrangulaires, la dernière triangulaire. Dimensions : Haut. 1,08 ; larg. 0,50; grossi 20 fois. Vaudancourt. 7. PozyMorPHiNA THouini, d’Orb. PI. XIV, fig. 33. Polymorphina Thouini, d'Orbigny. Tabl. méth., p. 99, n° 7. PL. inédites, PI. II, fig. 8. Prodrome, t. II, p. 408. Modèle n° 23. P. testa elongata, angusta, recta, lævigata, utrinque attenuata, obtusa, transversim subrotundata, loculis paucis, elongatis, ovalibus, teretibus ; apertura dentata. Coquille allongée, étroite, lisse, droite, atténuée et obtuse à ses extrémités, transversalement subarrondie, formée de loges allongées, ovales, renflées ; ou- verture denticulée. Dimensions : Haut. 0,92 ; larg. 0,54 ; grossi 30 fois. Vaudancourt. A Grignon, cette espèce se montre très commune et possède de plus grandes dimensions. 8. POLYMORPHINA PRÆLONGA, Terqg. PI. XIV, fig. 34 à 45, et PI. XV, fig. 1 à. Polymorphina prælonga. Terquem, For. du Plioc. de l'âle de Rhodes, p. 39, PI. IN, fig. 20-21. Cette espèce a été établie pour quelques rares coquilles du Pliocène; dans LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 143 l'Éocène, elle est, au contraire, très abondante et se montre accompagnée d'un très grand nombre de variétés; d’une part, pour ne pas trop multiplier les figures, nous avons dû en éliminer une certaine partie; d'autre part, pour facili- ter l'étude de ces nombreuses coquilles, nous les avons divisées en deux sec- tions : coquilles à loges saillantes et coquilles à loges planes. Coguilles à loges saillantes. Fig. 34. Coquille ovale, comprimée, rétrécie en avant, formée de trois loges verticales, la première ovale-allongée, faisant saillie en arrière. Dimensions : Haut. 0,52; larg. 0,25; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fig. 35. Coquille ovale, comprimée, couverte de ponctuations disposées en lignes verticales, rétrécie en avant, formée de trois loges verticales, la première ovale-allongée, faisant une faible saillie en arrière. Dimensions : Haut. 0,56 ; larg. 0,26 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fig. 36. Coquille ovale-allongée, atténuée en avant, lisse, comprimée, formée de trois loges verticales, ovales-aiguës, la première ne dépassant pas le bord postérieur. Dimensions : Haut. 0,60 ; larg. 0,24 ; grossi 35 fois. Vaudaneourt. Fig. 37, a, b. Coquille ovale-allongée, atténuée en avant, arrondie transversa- lement, formée de trois loges allongées, la première très étroite et courte. Dimensions : Haut. 0,52 ; larg. 0,19; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fig. 38. Coquille ovale, élargie dans le milieu, atténuée en avant, comprimée, surface légèrement rugueuse, formée de trois loges, la première ovale-allongée. Dimensions : Haut. 0,39 ; larg. 0,22 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. Fig. 39. Coquille irrégulière, lisse, comprimée, arquée sur un côté, verticale et anguleuse sur l’autre, extrémités atténuées et obtuses, formée de trois loges, la première ovale-oblongue, oblique, les deux autres verticales. Dimensions : Haut. 0,55 ; larg. 0,32 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fig. 40. Coquille ovale-allongée, lisse, rétrécie en avant, subarrondie, formée de trois loges verticales, la première très petite, en partie recouverte par la troi- sième loge très grande. Dimensions : Haut. 0,66 ; larg. 0,33; grossi 35 fois. Vaudancourt. Fig. 41, a, b. Coquille ovale, rétrécie en avant, presque ronde transversale- 144 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS ment, couverte d'aspérités, formée de trois loges, la première subquadrangu- laire. Dimensions : Haut. 1,10; larg. 0,48; grossi 20 fois. Vaudancourt. Fig. 42. Coquille ovale, rétrécie aux deux extrémités, presque ronde, formée de trois loges, la première très petite, placée au milieu de la deuxième et recou- verte en partie par la troisième. Dimensions : Haut. 0,53 ; larg. 0,24 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. Coquailles à loges planes. Fig. 43. Coquille piriforme, atténuée en avant, cristalline, formée de trois loges verticales, la première lancéolée. Dimensions : Haut. 0,54; larg. 0,26; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fig. 44. Coquille régulièrement ovale, translucide, formée de trois loges ver- ticales, la première ovale-aiguë. Dimensions : Haut. 0,67 ; larg. 0,28; grossi 35 fois. Vaudancourt. Fig. 45. Coquille subarrondie, comprimée, formée de trois loges verticales, la première ovale. Dimensions : Haut. 0,28 ; larg. 0,26; grossi 70 fois. Vaudancourt. Cette espèce se rapproche du G/obulina gibbosa, par sa forme et la disposition des loges et en diffère par la compression de la coquille. PI. XV. Fig. 1,a, b. Coquille piriforme, comprimée, brillante, translucide, formée de trois loges verticales, la première quadrangulaire, très petite. Dimensions : Haut. 0,40; larg. 0,23 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. Fig. 2. Coquille irrégulièrement ovale, comprimée, formée de trois loges triangulaires. Dimensions : Haut. 0,50; larg. 0,33 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fig. 3, a, b. Coquille ovale, atténuée à ses extrémités, arrondie transversale- ment, formée de trois loges verticales, la première quadrangulaire, les autres triangulaires. Dimensions : Haut. 0,38; larg. 0,18; grossi 60 fois. Vaudancourt. Fig. 4. Coquille ovale, arrondie à ses extrémités, formée de trois loges verti- LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 145 cales, la première triangulaire, très petite, les autres ovales, de la longueur de la coquille. Dimensions : Haut. 0,40; larg. 0,24; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fig. 5. Coquille piriforme, atténuée et obtuse à ses extrémités, formée de trois loges irrégulièrement triangulaires. Dimensions : Haut. 0,41 ; larg. 0,24 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. Fig. 6, a, b. Coquille ovale, rétrécie aux extrémités, élargie dans le milieu, comprimée, formée de trois loges irrégulières. Dimensions : Haut. 0,41 ; larg. 0,13; grossi 50 fois. Vaudancourt. Fig. 7. Coquille ovale, arrondie aux extrémités, comprimée, formée de quatre loges verticales, les deux premières très petites, les deux autres allongées. Dimensions : Haut. 0,43; larg. 0,23 ; grossi]50 fois. Vaudancourt. Fig. 8. Coquille ovale, très rétrécie en avant, obtuse en arrière, formée de quatre loges verticales, les deux premières très petites, les deux autres ovales- allongées. Dimensions : Haut. 0,56; larg. 0,22; grossi 40 fois. Vaudancourt. 9. POLYMORPHINA OBLONGA, d'Orb. Polymorphina oblonga, d'Orbigny. For. tert. de Vienne, p. 232, PI. XII, figz 29-31. P. testa elongata, lœævigata, antice acuminata, postice obtusa, compressa; loculs sex oblongatis, convexis ; suturis excavatis ; apertura radiata. Coquille oblongue, très lisse, comprimée, élargie et acuminée en avant, ré- trécie et obtuse en arrière, composée de six loges oblongues, couvertes, sépa- rées par des sutures profondes. Dimensions : Haut. 0,65; larg. 0,32; grossi 40 fois. Vaudancourt. XXXXV. Genre TEXTILARIA, Defrance. 1. TEXTILARIA TRISERIATA, Zerq. PI. XV, fig. 10. LL T. testa conica, trigona, lœvigata, postice anqustissima, loculis numerosis, sphæricis, in tribus verticalibus dispositis seriebus, requlariter crescentibus ; apertura semi-lunari. Coquille conique, triangulaire, lisse, très étroite en arrière, formée de loges 19 146 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS nombreuses, sphériques, disposées en trois séries verticales, les premières très petites ; ouverture semi-lunaire. Dimensions : Haut. 0,40 ; larg. 0, 20 ; grossi 50 fois. Vaudancourt, Très rare. 2. TEXTILARIA HETEROCLITA, Zerq. PI. XV, fig. 11, a, b. T. testa ovali, irregulari, lævigata, loculis irregularibus, teretibus, sicut in annulo elongato dispositis, aliquot aliis adjunctis, uno ovato in medio, alio antice sito ; aper- tura oblonga, lineari. Coquille ovale, irrégulière, lisse, formée de loges irrégulières, globuleuses, disposées en forme d’anneau allongé; quelques loges additionnelles sur un côté, une ovale au milieu et une autre en avant; ouverture en fente linéaire. Dimensions : Haut. 0,38; larg. 0,23 ; grossi 60 fois. Vaudancourt. 3. TEXTILARIA MAMILLATA, Zerg. PI. XV, fig. 12. T. Lesta ovato-conica, compressa, lævigata, postice attenuata, obtusa, lateribus ro- tundata, loculis prominentibus, requlariter crescentibus, trianqularibus, externe arcua- tis, in medio spinula brevi ornatis ; apertura linearti. Coquille ovale-conique, comprimée, lisse, atténuée et obtuse en arrière, arron- die sur les côtés, formée de loges saillantes, croissant régulièrement, triangu- laires, arquées extérieurement, ornées d’une courte épine dans le milieu ; ouver- ture linéaire. Dimensions : Haut. 0,88 ; larg. 0,20 ; grossi 60 fois. Septeuil. Fort rare. 4. TEXTILARIA SPINIGERA, Zerqg. PI. XV, fig. 13. T. testa ovata, compressa, expansa, postice attenuata, lateribus obtusa, spinis acutis aspersa, loculis numerosis, reqularibus, prominentibus, interne acutis, externe rotun- datis, duobus ultimis subsphæricis.. Coquille ovale, comprimée, élargie en avant, rétrécie en arrière, obtuse sur le pourtour, couverte d’épines aiguës et allongées, formée de loges régulières, saillantes, aiguës à l’intérieur, arrondies à l'extérieur, les deux dernières sub- sphériques. Dimensions : Haut. 0,65 ; larg. 0,33; grossi 35 fois. Septeuil. Fort rare. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 147 5. TEXTILARIA ASPERA, Zerqg. PI. XV, fig. 14. T. testa ovato-elongata, asperrima, compressa, antice explanata, postice attenuata, obtusa, loculis inflatis, prominentibus, irreqularibus, tetra aut pentagonis, duobus ultimis teretibus, rotundatis, suturis latis ; apertura semi-lunarti. Coquille ovale-allongée, couverte de grosses aspérités, comprimée, étalée en avant, arrondie sur les côtés, atténuée et obtuse en arrière, formée de loges ren- flées, saillantes, irrégulières, quadrangulaires ou pentangonales, les deux der- nières renflées et arrondies, sutures très larges ; ouverture semi-lunaire. Dimensions : Haut. 0,60 ; larg. 0,44 ; grossi 38 fois. Septeuil. Fort rare. 6. TEXTILARIA MINUTA, Zerqg. PI. XV, fig. 15, a, b. T, testa conica, rugosa, compressa, postice obtusa, circiter rotundata, loculis paulu- lum prominentibus, suturis obscuris, duobus ultimis loculis inflatis, prominentibus ; apertura minima. Coquille conique, rugueuse, comprimée, obtuse en arrière, arrondie sur le pourtour, formée de loges peu saillantes, à sutures peu distinctes, les deux der- nières loges renflées, très saillantes ; ouverture très petite, linéaire. Dimensions : Haut. 0,62; larg. 0,46 ; grossi 35 fois. Septeuil, Vaudancourt. Assez rare. 7. TEXTILARIA QUADRATA, Zerqg. PI. XV, fig. 16, a, b. T. testa ovata, conica, lœvigata, quadrata, antice inflata, rotundata, postice anqus- tata, loculis numerosis, in quatuor verticalibus dispositis seriebus, primis arcuatis, pau- lulum prominentibus, ultimis sphæricis ; apertura lineari. Coquille ovale-conique, lisse, subquadrangulaire, renflée et arrondie en avant, rétrécie en arrière, formée de loges nombreuses, disposées en quatre séries ver- ticales, les premières peu saillantes, arquées, les dernières sphériques ; ouver- ture linéaire. Dimensions : Haut. 0,48; larg. 0,32 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. Fort rare. 8. TEXTILARIA CANALICULATA, Zerg. PI. XV, fig. 17, a, b. T. testa elongata, postice anqustata, obtusa, lateribus rotundata, in medio canalicu- lata, loculis 10-12 prominentibus, ovalibus, utrinque rectis. Coquille allongée, lisse, rétrécie et obtuse en arrière, arrondie sur les côtés, 148 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS déprimée, comme canaliculée dans le milieu et sur les deux faces, formée de 10 à 12 loges saillantes, ovales, droites de chaque côté. Dimensions : Haut. 0,43; larg. 0,20 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. Fort rare. XXXXVI. Genre BOLIVINA {1}, d'Orbigny. 1. Bor.IviNA EOCÆNICA, Terq. PI. XV, fig. 18, a, b. B, testa ovata, compressa, lœvigata, antice explanata, postice attenuata et obtusa, circiter rotundata idque obtuse carinata , loculis paucis, rotundatis, teretibus, requla- riter crescentibus, duobus ultimis trianqularibus ; apertura infundibuliformi, labiata, ovata, in fossicula profunda sita. Coquille ovale, comprimée, lisse, non perforée, élargie en avant, rétrécie et obtuse en arrière, arrondie sur le pourtour et munie d’une carène obtuse, formée de loges peu nombreuses, arrondies, croissant régulièrement, les deux dernières triangulaires ; ouverture latérale, occupant toute la hauteur de la loge, en forme d’entonnoir bordé et au fond duquel se trouve une ouverture ovale. Dimensions : Haut. 0,52; larg. 0,42 ; grossi 40 fois. Septeuil, 2. BOLIVINA:CARINATA, Zerg. PI. XV, fig. 19, a, 6. B. testa ovato-acuta, leniter compressa, poris tenuissimis aspersa, transversim ovata, lateribus depressa, obtuse circiter carinata, loculis numerosis, planis, requlariter cres- centibus, triangularibus, retrorsum incurvis ; apertura ovata, limbata. Coquille ovale-aiguë, comprimée, couverte de pores très fins, élargie et arrondie en avant, transversalement ovale, déprimée sur les côtés et entourée d’une carène obtuse, formée de loges nombreuses, planes, triangulaires, recour- bées en arrière, croissant régulièrement ; ouverture ovale et bordée. Dimensions : Haut. 0,54 ; larg. 0,28 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. 3. BoLiviNa" NuDA, Zerqg. PI. XV, fig. 20, a, à. B. testa conica, compressa, lævigata, antice explanata, postice angqustata, obtusa, circiter rotundata, loculis numerosis, planis, irrequlariter quadrangularibus ; apertura lineart. Coquille conique, comprimée, lisse, élargie en avant, rétrécie et obtuse en D'Orbigny. Foraminiféres tertiaires de Vienne (Autriche), p. 239. és ss. de _ à. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 149 arrière, arrondie sur le pourtour, formée de loges nombreuses, planes, irrégu- lièrementquadrangulaires ; ouverture linéaire. Dimensions : Haut. 0,40 ; larg. 0,16 ; grossi 50 fois. Septeuil. Fort rare. 4. BOLIVINA IRREGULARIS, Zerg. Pl. XV, fig. 21. B. testa irrequlari, recta, lævigata, subrotundata, loculis irreqularibus, primo sphærico, duobus dextra et sinistra trianqularibus, tribus sequentibus annularibus, su- luris latis et profundis, ante-ultimo inflato, trianqulari, ultimo tereti, semi-lunari ; apertura lineart. Coquille irrégulière, droite, lisse, sub-arrondie, formée de loges très irrégu- lières, la première sphérique, accompagnée à droite et à gauche d’une loge triangulaire très petite, les trois suivantes superposées, en forme d’anneaux, à sutures larges et profondes, l’avant-dernière renflée, triangulaire, la dernière semi-lunaire; ouverture latérale, en fente linéaire. Dimensions : Haut. 0,36 ; larg. 0,16; grossi 60 fois. Vaudancourt. Nous avons, avec quelques doutes, classé cette coquille dans cegenre ; les loges irrégulières et superposées l’en éloignent complètement ; elle s’en rapproche par la forme et la position de l’ouverture qui ne se rencontre identique dans aucun autre genre. SRE TIME ORDRE Agasthistègques Le genre Articulina, justifie son classement dans cet ordre par la disposition des loges dans les coquilles embryonnaires. Le genre Buloculina, en général assez rare à l’état fossile et vivant sur nos plages, est au contraire abondant en nombre eten espèces dans les mers pro- fondes. Les Spiroloculines et les Triloculines sont aussi abondantes à l’état fossile qu’à l’état vivant. Le genre Quinqueloculina, qui foisonne dans certains terrains jurassiques, et qui semble disparaître pendant la période crétacée (on n’en connaît que deux espèces pour tout ce terrain) se produit avec une abondance exubérante dans les terrains tertiaires ; il devient un peu plus rare sur les rivages de nos mers, pour se montrer fort rare dans les grandes profondeurs (de 2 à 5000 mètres). 150 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS La production des Quinqueloculines a donc lieu en sens inverse des Bilocu- lines. Nous croyons devoir, pour les Agathistègues, reproduire l'observation que nous avons consignée dans une de nos précédentes publications : en rapportant une coquille à une espèce appartenant à un terrain plus récent, ou même à une espèce vivante, nous n’entendons pas établir une identité absolue, mais bien une simple analogie ; nous y reconnaissons quelques différences, mais insuffisantes ou trop peu sensibles pour permettre d'établir une espèce nouvelle. On sait que dans une espèce fossile, les coquilles présentent des modifications d'une localité à une autre et même pour les différentes hauteurs d’une même localité ; on a reconnu que cette observation s'applique de même aux espèces vivantes : ainsi le Quenqueloculina lyra du Golfe de Gascogne, par de grandes profondeurs (1600 mètres), diffère de la coquille provenant du cap Breton par 600 mètres, qui diffère elle-même de celle qui appartient à la plage de Rimini. Les dernières études que nous avons faites, nous ont permis de reconnaître que certains genres se montrent plus ou moins abondants, selon la profondeur du bassin où ils vivent; ainsi pour le golfe de Gascogne, par 2000 à 2600 mètres de profondeur, les Biloculines sont relativement plus nombreuses que les Quin- queloculines ; au cap Breton (600 mètres), les deux genres se présentent en nombre à peu près égal; enfin sur la plage de Rimini, le nombre des Quinquelo- culines est de beaucoup supérieur à celui des Biloculines ; la plage de Dunkerque est sous ce rapport identique à celle de Rimini. Par l'application de cette observation à l'étude de l’Éocène, nous sommes conduit à reconnaitre que les deux localités de Septeuil et de Vaudancourt, pré- sentant, comme celles de Rimini et de Dunkerque, une grande abondance de Quinqueloculines et au contraire fort peu de Biloculines, ont dû, de même, effectuer leur dépôt dans des mers peu profondes. XXXXVII. Genre ARTICULINA, d'Orbigny. 1. ARTICULINA NITIDA, d'Orb. PI. XV, fig. 22 à 24. Articulina nitida, d'Orbigny. Tabl. méth., p. 134, n° 1. PL, inédites, P]. I, fig. 1. Prodr., t. II, p. 409. | À. testa elongata, rotundata, costulis acutis ornata, interstitüs latis, loculis primis connectis, duobus vel tribus anticis rectis ; apertura orbiculari, infundibuh fornu. Coquille allongée, arrondie, ornée de côtes aiguës, à intervalles larges, formée de loges peu nombreuses, les premières pelotonnées, les deux ou trois dernières disposées en ligne droite, renflées en arrière, un peu rétrécies en avant, la der- LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 151 nière loge terminée par une ouverture large, à bord renversé en forme d’en- tonnoir. Dimensions: Haut. 1,06 ; larg. 0,16 ; grossi 25 fois. Septeuil, Vaudancourt. Assez commun. Fig. 23. Coquille très étroite et allongée, ornée de côtes très étroites, montrant l'ouverture de l’avant-dernière loge non résorbée. Dimensions : Haut. 0,68 ; larg. 0,14 ; grossi 35 fois. Fig. 24, a, b. Coquille embryonnaire, formée comme une triloculine, de deux loges sur une face et de trois sur l’autre, ornée près de l’ouverture de quelques grosses côtes. Dimensions : Haut. 0,44 ; larg. 0,20 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. 2. ARTICULINA GIBBOSULA, d'Orb. PI. XV, fig. 25 et 26. Articulina gibbosula, d'Orbigny. For. tert. de Vienne, p. 282, PI. XX, fig. 16-18. A. testa oblongo-elongata, longitudinaliter costata, postice gibbosa, inflata, obliqua. « Coquille (à son premier âge) large, oblique, gibbeuse, formée de loges très convexes, arrondies dans toutes leurs parties et séparées par des sutures très profondes ; ouverture ovale, pourvue d’un bourrelet très prononcé ; loge projetée, un peu renflée, un peu comprimée. » Dimensions : Haut. 0,88 ; larg. 0,47 ; grossi 30 fois. Septeuil. Fig. 26. Coquille de jeune âge, ornée de grosses côtes arrondies, égales aux intervalles, formée de deux loges renflées. Dimensions : Haut. 0,46 ; larg. 0,24 ; grossi 40 fois. Septeuil. 3. ARTICULINA LÆVIGATA, Zerqg. PI. XV, fig. 27 à 31. À. testa elongata, rotundata, fragili, lœvigata, loculis primis plus minusve rectis vel arcuatis, conectis, bivel trilocularibus, duobus vel tribus anticis projectis, antice atte- nuatis ; apertura orbiculari vel ovata, limbata. Coquille allongée, arrondie, fragile, lisse, formée à la base de 2 ou 3 loges soudées, plus ou moins allongées ou arquées; loges antérieures, disposées en ligne droite, légèrement renflées dans le milieu, rétrécies en avant, tronquées en arrière ; ouverture orbiculaire ou ovale et bordée, en forme d’entonnoir. Dimensions : Haut. 0,68 ; larg. 0,16 ; grossi 35 fois. Vaudancourt. 152 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS Fig. 28, a, b. Coquille basale, ovale, comprimée, arrondie sur le pourtour, for- mée de deux loges renflées, allongées ; ouverture ovale, Dimensions : Haut. 0,76 ; larg. 0,28 ; grossi 30 fois. Vaudancourt. Fig. 29. Coquille basale, ovale, légèrement comprimée, formée de deux loges renflées ; ouverture orbiculaire, en forme d’entonnoir. Dimensions : Haut. 0,60 ; larg. 0,26 ; grossi 35 fois. - Septeuil. Fig. 30. Coquille basale, allongée, étroite, formée de trois loges, l’interne très petite, les deux externes arrondies; ouverture orbiculaire, infundibuliforme ; ouverture de la seconde loge non résorbée. Dimensions : Haut. 0,66; larg. 0,20 ; grossi 35 fois. Septeuil. Fig. 31. Coquille basale, allongée, très étroite, formée de deux loges arrondies, la première couverte en arrière et en avant par la seconde, genouillée en arrière ; -ouverture orbiculaire, infundibuliforme. Dimensions : Haut. 0,59 ; larg. 0,13 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. XXXXVIIL. Genre BILOCULINA, d’Orbigny. 1. BILOCULINA RINGENS, d’Orb. PI. XV, fig. 32 à 36. Biloculina ringens, d'Orbigny, Tabl. méth. p. 131 n° 2. Prodrome, T. 2. p. 408. PI. inéd. PI. 1 fig. 2. B. testa orbiculari, lœvigata, paululum compressa, carina lata et obtusa circumdata, locudis convexis, sutura profunda ; apertura magna, orbiculari. Coquille orbiculaire, lisse, peu comprimée munie d’une large carène, obtuse sur le pourtour, loges convexes, suture profonde; ouverture ronde, sans dent. Dimensions : Haut. 0,52; larg. 0,48 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fig. 33, a, b, c. Coquille ovale-allongée, arrondie à ses extrémités, peu com- primée, entourée d’une carène très étroite, formée de loges convexes, suture étroite ; ouverture semi-lunaire, munie d’une dent simple, en forme de lèvre. Dimensions : Haut. 0,94 ; larg. 0,64 ; grossi 25 fois. Vaudancourt. Fig. 34, a, b. Coquille en forme de sac, élargie en arrière, rétrécie en avant, munie en arrière d'une expansion lamelleuse, transversalement subsphérique ; ouverture ovale, munie d’une dent en forme de T. Dimensions : Haut. 0,82 ; larg. 0,70 ; grossi 25 fois. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 153 Fig. 35. Coquille ovale, arrondie à ses extrémités, entourée d’une large ca- rène, obtuse sur le pourtour, loges convexes, suture très étroite; ouverture ovale, munie d’une large dent costellée ; en arrière deux expansionsspiniformes. Dimensions : Haut. 1,80 ; larg. 1,30 ; grossi 25 fois. Vaudancourt. Fig. 36, a, b. Coquille ovale, munie en arrière d'une large expansion, trans- versalement subsphérique ; ouverture obovale, munie d’une dent simple en forme de massue. Dimensions : Haut. 1,16; larg. 0,76; grossi 20 fois. Vaudancourt. Nous considérons les expansions, dont quelques coquilles se montrent douées, comme le résultat d’une résorption incomplète du test de la précédente loge; elles ne sauraient en conséquence constituer un caractère spécifique. Nous avons trouvé ces expansions sur des Biloculines provenant de Rimini et sur des Triloculines de la plage de Dunkerque. Des quatre espèces indiquées dans le prodrome par d'Orbigny pour l’Éocène, . nous en possédons trois ; la quatrième, Bi. aculeata, provient des environs de Blaye ; nous avons trouvé une espèce nouvelle. 2. BiLocuLiINA BULLOIDES, d’Orb. PI. XV, fig. 37 et 38. Biloculina bulloides, d'Orbigny. Tabl. méth. p. 131 n° 1. Prodrome, T. IL. p. 408 PI, inéd. PI. fig. 1 Modèle n° 90. _ B. testa orbiculari, lœvigata, transversim subsphærica, carina lineari circumdata ; loculs teretibus ; apertura arcuata, labiata. Coquille orbiculaire, lisse, presque aussi épaisse que haute, entourée d’une carène subaiguë, formée de loges convexes, suture peu marquée; ouverture ar- quée, munie d’une dent simple, en forme de lèvre. Dimensions : Haut. et largeur 0,46 ; épaisseur 0,43; grossi 50 fois. Septeuil, Vandancourt. Fig. 38, a, b. Coquille ovale, renflée, transversalement presque sphérique, munie d’une carène subaiguë sur le pourtour; ouverture orbiculaire, munie d’une dent simple en forme de massue. Dimensions : Haut. 0,94; larg. 0,76; grossi 25 fois. Vaudancourt. Cette espèce, assez variable dans sa forme, permet de croire que, de l'Éocène, elle a pu passer dans les autres étages des terrains tertiaires et se présenter en- core dans les mers actuelles. 154 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 3. BILOCULINA ELONGATA, d'Orb. PI. XVI, fig. 1, a, 6. Biloculina elongata, d'Orbigny, Tabl. méth., p. 131. Prodrome, t. II, p. 408, PL. inédites, P]. II, fig. 4. B. testa ovato-elongata, lævigata, transversim globulosa, utrinque anqustata, circiter rotundata, carina angusta, loculis teretibus, sutura anqusta, lineari; apertura orbicu- lari, unidentata, dente simplici, columnari. Coquille ovale-allongée, lisse, très bombée, rétrécie aux deux extrémités, arrondie sur le pourtour, presque sphérique transversalement, formée de deux loges renflées, suture étroite, linéaire ; ouverture orbiculaire, munie d’une dent simple, columnaire. Dimensions : Haut. 0,52 ; larg. 0,30 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. 4. BILOCULINA ARCUATA, Terg. PI. XVI, fig. 2, a, b. B. testa ovata, utrinque angustata, antice rostrata, postice obtusa, anguste et obtuse carinata, loculo ante-ultimo inflato, ultimo depresso, arcuato ; apertura orbiculari, in- dentata. Coquille ovale, rétrécie aux extrémités, rostrée en avant, obtuse en arrière, munie d’une carène étroite et obtuse, formée d’une avant-dernière loge renflée, et d’une dernière comprimée et arquée ; ouverture orbiculaire, sans dent. Dimensions : Haut. 0,35 ; larg. 0,30 ; grossi 60 fois. Vaudancourt. XXXXIX. Genre SPIROLOCULINA, d'Orbigny. Dans son prodrome, d'Orbigny n'indique que deux espèces de Spiroloculines pour l’Éocène ; nous en rapportons deux autres à des espèces du Miocène, plus une autre à une espèce mentionnée par d'Orbigny pour la Méditerranée ; nous ajouterons onze espèces nouvelles, ainsi que quelques variétés. 1. SPIROLOCULINA PERFORATA, d'Orb. PI. XVI, fig. 3 et 4. Spiroloculina perforata, d'Orbigny, Tabl. méth., p.132. Modèle n° 92, PL. inédites, PL. I, fig. 2. Prodrome, t. II, p. 409. S. testa ovato-elongata, lævigata, antice leniter attenuata, rostrata, postic e obtusa, dorso excavata, idque bicarinata, carinis obtusis, loculis numerosis, primis involutis, sequentibus rotundatis, arcuatis, duobus ultimis planis, interstiis antice et pos tice per fo- rats ; apertura orbiculari, limbata, in longo rostro sita. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 155 Coquille ovale-allongée, lisse, légèrement rétrécie en avant, obtuse en arrière, excavée sur le dos et munie de deux carènes obtuses, formée de loges nom- breuses, les premières enroulées en anneaux, les suivantes arquées et arrondies, les deux dernières aplaties, intervalles en avant et en arrière perforés ; ouver- ture orbiculaire et bordée, portée à l'extrémité d’un long rostre. Dimensions : Haut. 0,80 ; larg. 0,30 ; grossi 30 fois. Septeuil, Vaudancourt. Fig. 4, a, b. Coquille ovale, formée de loges irrégulières, les premières enrou- lées, les suivantes peu nombreuses, très étroites, arquées, l’avant-dernière ornée sur le dos de trois côtes obtuses, la dernière très élargie sur le dos et privée de carènes, intervalles très larges. Dimensions : Haut. 0,50 ; larg. 0,18 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. 2. SPIROLOCULINA BICARINATA, d'Orb. P]. XVI, fig. 5, a, b. Spiroloculina bicarinata, d'Orbigny, Tabl. méth., p. 132. Prodrome, t. I, p. 409, PI. inédites, PI. I, fig. 1-5. S. testa ovata, antice et postice attenuata, lœvigata, loculis planis, intus et extra obtuse carinatis, dorso canaliculato ; apertura orbiculari, limbata, brevi rostro ins- tructa. . Coquille ovale, rétrécie aux extrémités, lisse, formée de loges aplalies, bordées en dehors et en dedans d’une carène obtuse, dos canaliculé ; ouverture orbicu- laire, bordée, portée sur un court rostre. Dimensions : Haut. 1,00 ; larg. 0,38 ; grossi 20 fois. Septeuil, Vaudancourt,. 3. SPIROLOCULINA GRATELOUPI, d'Orb. PI. XIV, fig. 6, a, b. Spiroloculina Grateloupi, d'Orbigny, Tabl. méth., p.132, n° 3; PL. inédites, PL. I, fig. 9-11, Prodrome, t. III, p. 161. Terquem, For. du Pliocène de Rhodes, p. 52, PI. V, fig. 5-6. S. testa ovato-rhomboidali, compressa, lævigata, antice acuminata, postice obtusa, margine rotunde carinata, dorso ampla, excavata, lateribus paululum excavata, loculis angustis, reqularibus, leniter arcuatis, carinatis ; apertura orbiculari, indentata. Coquille ovale, comprimée, lisse, acuminée en avant, obtuse en arrière, carénée au pourtour, dilatée et excavée sur le dos, formée de loges peu nom- breuses, très étroites, carénées, planes, arquées ; ouverture petite, orbiculaire, sans dent. Dimensions : Haut. 1,04 ; larg. 0,50 ; grossi 20 fois. Vaudancourt. 155 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS Cette coquille est moins excavée latéralement et munie d'un moins grand nombre de loges que l’espèce figurée pour Rhodes. 4. SPIROLOCULINA INFLATA, Zerg. PI. XVI, fig. 7 et 8, S. testa ovata, lævigata, antice rostrata, postice obtusa, dorso rotundata, loculis elon- jalis, rotundatis, transversim sphæricis, prümo Sphærico, alio annulato, sequenti elon- gato, recto, duobus ultimis arcuatis ; apertura orbiculari, imbata, indentata. Coquille ovale, lisse, acuminée en avant, obtuse en arrière, arrondie sur le dos, formée de loges arrondies, transversalement sphériques, la première loge sphérique, la suivante en anneau, une autre allongée, droite, les deux dernières arquées ; ouverture orbiculaire, bordée, sans dent. Dimensions : Haut. 0,96 ; larg. 0,42 ; grossi 26 fois. Septeuil. | Fig. 8, a, b. Coquille ovale, obtuse à ses extrémités, formée de loges renflées, la première sphérique, les deux suivantes droites et obliques, les deux dernières arquées, très renflées à la partie postérieure ; ouverture orbiculaire, bordée et munie d’une dent simple. Dimensions : Haut. 0,42 ; larg. 0,24 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. 5." SPIROLOCULINA ANGULIFERA, Terqg. Pl. XVI, fig. 9 à 15. S.testa ovata, lævigata, antice rostrata, postice obtusa, dorso triangulari, anqulis obtusis, lateribus excavata, loculis arcuatis, obluse tricarinatis, primis confusis loculis, duobus ultimis interne depressis ; apertura orbiculari, limbata, dente bifurcato in- structa. Coquille ovale, lisse, rostrée en avant, obtuse en arrière, triangulaire sur le dos, angles obtus, excavée sur les côtés, formée de loges arquées, premières loges non distinctes, les deux dernières munies, sur le dos, de trois carènes ob- tuses déprimées à l’intérieur ; ouverture orbiculaire, bordée, munie d’une dent en forme deT. Dimensions : Haut. 0,70 ; larg. 0,42 ; grossi 30 fois. Septeuil. Nous considérons cette coquille comme le type de l'espèce, et les variétés que nous y rapportons conduisent à montrer, d’une part, que le triangle dorsal se rétrécit progressivement, par la suppression des carènes latérales ; d'autre part, que cet angle dorsal s’efface lui-même pour produire une surface plane et un dos tronqué. Fig. 10, a, b. Coquille ovale, rostrée, très étroite dans le milieu, carènes laté- rales presque nulles, la médiane très développée ; ouverture orbiculaire, munie d’une dent en forme de massue. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 157 Dimensions : Haut. 0,64 ; larg. 0,32 ; grossi 35 fois. Septeuil. Fig. 11, a, b. Coquille suborbiculaire, comprimée, transversalement disci- forme, carènes latérales nulles, la médiane arrondie et saillante; ouverture obovale, munie d’une dent simple. Dimensions : Haut. 0,72 ; larg. 0,52; grossi 30 fois. Vaudancourt. Fig. 12, a, b. Coquille ovale, très comprimée transversalement, loges ovales, sub-aiguës aux extrémités et carénées, carènes latérales nulles ; ouverture ovale, - sans dent. Dimensions : Haut. 0,70 ; larg. 0,54 ; grossi 30 fois. Septeuil. Fig. 13, a, b. Coquille ovale, comprimée transversalement, l’avant dernière loge munie d’une carène arrondie, la dernière tronquée sur le dos ; ouverture orbiculaire, bordée, munie d’une dent simple. Dimensions : Haut. 0,76 ; larg. 0,48; grossi 30 fois. Vaudancourt. Fig. 14, a, b. Coquille irrégulière, comprimée, loges très arquées transversa- lement, l'avant dernière loge tronquée sur le dos, la dernière ovale et munie d’une faible carène, à peine indiquée ; ouverture ovale sans dent. Dimensions : Haut. 0,51 ; larg. 0,46; grossi 40 fois. Septeuil. Fig. 15, a, b. Coquille irrégulière, ovale, élargie en avant, rétrécie et obtuse en arrière, plane sur les côtés, formée de deux loges contiguës dans le milieu, sans saillie, munie à l’angle d’une carène arrondie, transversalement formant un rectangle; ouverture orbiculaire sans dent. Dimensions : Haut. 0,54; larg. 0,40 ; grossi 40 fois. Septeuil. 6. SPIROLOCULINA NITIDA, d'Orb. PI. XVI, fig. 16, a, 6. Spiroloculina nitida, d'Orbigny, Tabl. méth., p. 132, n° 4 ; Planches inédi- tes, PI. I, fig. 12-14; Terquem, For. du Pliocène de Rhodes, p. 52, PI. V, fig. 4, a et b. S. testa ovata, lævigata, antice sub-acuminata, postice obtusa, dorso rotundata, locu- lis quinque, rotundatis, elongatis, arcuatis ; apertura rotundata, limbata, dente sim- plici instructa. Coquille ovale, lisse, sub-acuminée en avant, obtuse en arrière, arrondie sur le dos, légèrement comprimée sur les côtés, formée de cinq loges rondes, allon- gées, arquées; ouverture ronde, bordée, munie d’une dent en massue. 158 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS Dimensions : Haut. 1,32; larg. 0,90 ; grossi 25 fois. Septeuil. Cette coquille a des dimensions plus grandes et les loges plus larges que dans l'espèce figurée pour Rhodes ; la dent de l'ouverture est simple. 7. SPIROLOCULINA ALATA, Zerqg. PI. XVI, fig. 17 et 18. S. testa irregulari, ovata, utrinque obtusa, loculis irreqularibus, primo orbiculari, carina elata circumdato, aliis tribus arcuatis, planis, in anqulo carina foliacea munitis, dorso canaliculato ; apertura orbiculari, indentata. x Coquille irrégulière, ovale, obtuse à ses extrémités, formée de loges irrégu- lières, la première orbiculaire, entourée d’une carène saillante, les trois autres aplaties, arquées, munies d'une carène foliacée, déterminant un profond canal dorsal; ouverture orbiculaire, sans dent. Dimensions : Haut. 0,55; larg. 0,35 ; grossi 40 fois. Septeuil. Fig. 18, a, b. Coquille irrégulière, ovale, élargie en avant, formée de loges irré- gulières, la première semi-lunaire, les suivantes arquées, l’avant-dernière si- nueuse, la dernière arquée, toutes deux munies d’une seule carène foliacée, très mince; ouverture ovale, sans dent. Dimensions : Haut. 0,70 ; larg. 0,52 ; grossi 30 fois. Vaudancourt. 8. SPIROLOCULINA TRICARINATA, d’'Orb. PI. XVI, fig. 19 à 21. Spiroloculina tricarinata, d'Orbigny, Tabl. méth. p.132, PL. inéd. PI. 1, fig. 18-20 Prodrome, T. III. p. 161. S. testa ovata, antice rostrata, postice obtusa, in medio excavata, loculis arcuatis, prümis obscuris, ultimis duobus obtuse tricarinatis, mediana aliis ampliore carina ; aper- tura orbiculari, indentata. Coquille ovale, rostrée en avant, obtues en arrière, excavée dans le milieu, formée de loges arquées, les premières indistinctes, les deux dernières munies sur le dos de trois carènes arrondies, séparées par de profonds intervalles, la carène médiane plus saillante que les autres ; ouverture orbiculaire, bordée, sans dent. ; Dimensions : Haut. 0,70 ; larg. 0,48 ; grossi 20 fois. Vaudancourt, Septeuil. Cette coquille représente le type de l'espèce; dans les variétés, le nombre des carènes augmente progressivement ; on en trouve d’abord quatre sur un côté, puis quatre sur les deux. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 159 Fig. 20, a, b. Coquille formée de loges très arquées, l’avant dernière ornée de trois carènes, la médiane très grosse, la dernière loge munie de quatre ca- rènes presque égales ; ouverture orbiculaire, bordée, munie d’une dent arrondie. Dimensions : Haut. 0,96 ; larg. 0,68; grossi 25 fois. Septeuil. Fig. 21, a, b. Coquille ovale, obtuse à ses extrémités, formée de loges peu ar- quées, les deux dernières ornées de quatre carènes, les deux médianes plus grosses et plus saillantes que les latérales ; ouverture orbiculaire, bordée, sans dent. Dimensions : Haut. 1,44; larg. 0,68; grossi 15 fois. Vaudancourt. 9. SPIROLOCULINA SUBANGULOSA, Zerg. P1. XVI, fig. 22, a, 6. S. testa ovato-elongata, antice rostrata, postice rotundata, loculis arcuatis, rotun- datis, subangulosis, costulis anqustis, insterstitus latis ornatis; apertura orbiculari, dente brevi simplici instructa. Coquille ovale-allongée, rostrée en avant, arrondie en arrière, formée de loges arquées, arrondies, la première orbiculaire, les deux suivantes très étroites, les deux dernières rendues anguleuses par de fines côtes longitudinales et espacées ; ouverture orbiculaire, bordée et munie d’une dent simple. Dimensions : Haut. 0,76; larg. 0,32 ; grossi 30 fois. Vaudancourt. 10. SPIROLOCULINA ORNATA, Terg. PI. XVI, fig. 23, a, b. S. testa ovata, utrinque obtusa, carina foliacea circumdata, loculis depressis, ar- cuatis, primis lœævigatis, externis duobus tenuibus costibus obliquis, interstitiis æqualibus ornalis ; apertura ovata, indentata. Coquille ovale, obtuse à ses extrémités, entourée d’une carène foliacée, formée de loges arquées, déprimées, les internes lisses, les deux externes ornés de fines côtes contournées, obliques, égales aux intervalles; ouverture ovale, bor- dée, sans dent. Dimensions : Haut. 0,68 ; larg. 0,50 ; grossi 30 fois. Septeuil. 11. SPIROLOCULINA COSTIGERA, Zerg. PI. XVI, fig. 24, a, b. S. testa ovato-rotundata, compressa, loculis arcuatis, primis duobus semi-lunaribus, carinatis, lœvigatis, ultimo lateribus costis interruptis, dorso truncato, duobus costis undulatis, duobusque carinis obtusis instructo. 160 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS Coquille ovale-arrondie, comprimée, formée de loges arquées, les deux pre- mières semi-lunaires, carénées et lisses, la dernière ornée, sur les côtés, de côtes interrompues etsur le dos tronqué, de deux côtes verticales, onduleuses, entre deux carènes arrondies. Dimensions : Haut. 0,59 ; larg. 0,40 ; grossi 40 fois, Septeuil. 12. SPIROLOCULINA COSTATA, Zerg. Pl. XVI, fig. 25, a, b. S, testa ovata, antice late rostrata, postice obtusa, in medio excavata, loculis exter- nis arcuatis, compressis, costis elatis 4-5 rotundatis, arcuatis, una in anqulo sita, dorso truncato, lævigato ; apertura ovata, indentata. Coquille ovale, largement rostrée en avant, obtuse en arrière, excavée dans le milieu, formée de loges internes non distinctes et de deux externes, arquées, comprimées, ornées de 4 ou 5 côtes élevées et arrondies, dont une à l’angle ; dos lisse et tronqué; ouverture ovale, bordée et sans dent. Dimensions : Haut. 0,58 ; larg. 0,32 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. 13. SPIROLOCULINA STRIATA, Zerq. Pl. XVI, fig. 26, a, b, c. S. testa ovata, antice late rostrata, postice obtusa, lateribus compressa, idque tenue striata, loculo centrali angusto, recto, elongato, utrinque acuto, duobus externis ar- cuatis, anqulo carina obtusa instructo, dorso leniter excavato; apertura orbiculari, dente bifurcato munita. Coquille ovale, largement rostrée en avant, obtuse en arrière, comprimée sur les côtés et ornée de fines stries, formée d’une loge centrale droite, étroite et allongée, aiguë à ses extrémités, loges externes arquées, bord interne foliacé, bord externe muni d’une carène obtuse, dos légèrement excavé; ouverture or- biculaire, munie d’une dent en forme deT. Dimensions : Haut. 0,66; larg. 0,38 ; grossi 35 fois. Septeuil. 14. SPIROLOCULINA PERTUSA, Zerq. PI. XVI, fig. 27, à, 6. S. testa ovata, antice rostrata, postice obtusa, loculis internis tribus, elongatis, rectis, utrinque acutis, lævigatis, duobus externis arcuatis, quadrangularibus, angulis obtuse carinatis, lateribus longitudinaliter biseriatim excavatis, dorso triseriatim excavato ; apertura quadranqulari. Coquille ovale, rostrée en avant, obtuse en arrière, formée à l’intérieur de trois loges allongées, droites, lisses, aiguës aux extrémités, à l’extérieur, de deux loges arquées, quadrangulaires, munies aux angles d’une carène arrondie, LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 161 ornées sur les côtés de deux rangées verticales d’excavations orbiculaires et de trois rangées sur le dos ; ouverture quadrangulaire. Dimensions : Haut. 0,98 ; larg. 0,46 ; grossi 25 fois. Vaudancourt. 15. SPIROLOCULINA SEMI-ORNATA, Zerg. PI. XVI, fig. 28, a, b. S. testa ovata, antice rostrata, postice obtusa, compressa, lateribus excavata, loculis internis lævigatis, primo semi-lunari, limbato, secundo arcuato, duobus externis angulo obtuse carinatis, oblique seriatim costulatis et excavatis, dorso truncato, lævigato ; apertura orbiculari, limbata, dente simplict instructa. Coquille ovale, rostrée en avant, obtuse en arrière, comprimée et excavée sur les côtés, tronquée sur le dos, formée d’une loge centrale semi-lunaire et bordée, d’une autre loge arquée et lisse, à l’extérieur de deux loges arquées et carénées, ornées sur les côtés d’excavations disposées par séries obliques de deux, jointes par une étroite côte ; ouverture orbiculaire, bordée et munie d’une dent simple. Dimensions : Haut. 0,70 ; larg. 0,38 ; grossi 30 fois. Vaudancourt. 16. SPIROLOCULINA INCERTA, Zerqg. PI. XVI, fig. 29, a, b. S. testa ovata, utrinque obtusa, lævigata, loculis internis obscuris, duobus externis arcuatis, sub-quadranqularibus, anqulis obtusis, dorso leniter arcuato ; apertura stran- gulata, orbiculari, limbata, indentata. Coquille ovale, obtuse à ses extrémités, lisse, formée dans le milieu de loges non distinctes, les deux externes arquées, comprimées, subquadrangulaires ; ouverture orbiculaire, bordée, sans dent. Dimensions : Haut. 0,56 ; larg. 0,26 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. L. Genre FABULARIA, Defrance. 1. FABULARIA DISCOLITHES, Defr. Pl. XVI, fig. 30, a, b. Fabularia discolithes, Defrance. D'Orbigny, Tabl. méth., p. 141 ; Modèle n° 100. Prodrome, t. II, p. 409. For. tert. de Vienne, p.267, PI. XXI, fig. 55-56. F. testa ovata, utrinque obtusa, antice quam postice angustiore, lateribus compressa, dorso rotundata, loculis duobus, obliquis, piriformibus, strüs tenuissimis stricte orna- tis ; apertura terminal, orbiculari, tubis numerosis, rotundatis instructa. Coquille ovale, obtuse aux extrémités, un peu plus atténuée en avant qu’en arrière, comprimée sur le dos, arrondie sur les côtés, formée de deux loges 21 152 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS embrassantes, obliques, allongées, piriformes, couvertes de stries fines, longi- tudinales, serrées ; ouverture terminale orbiculaire, formée par de nombreux tubes arrondis. Dimensions : Haut. 2,33 ; larg. 1,50 ; grossi 10 fois. Septeuil, Vaudancourt. 2. FABULARIA COMPRESSA, d’Orb. Fabularia compressa, d'Orbigny, Prodrome, t. II, p. 409. Nous ne faisons qu’une simple mention de cette espèce, qui ne diffère de la précédente que par ses dimensions. D'Orbigny la décrit : « Espèce très comprimée et très grande ; » en effet, elle a 6 à 7 mill. de hauteur, sur 5 à 6 de largeur. Septeuil, Vaudancourt. LI. Genre TRILOCULINA, d’Orbigny. Les Triloculines sont en général assez abondantes dans les trois étages des terrains tertiaires et dans les mers actuelles. Pour la détermination des espèces nous avons, le plus souvent, pris pour guide la vue de la face supérieure, qui donne, d’une manière exacte, le relief des loges et la disposition des angles, tandis que la vue des faces latérales ne peut pro- duire que l’agencement des loges, caractère insuffisant pour la description des coquilles. On peut diviser les espèces en deux sections : 1° Coquilles à coupe trigone ; 2° Coquilles à coupe ovale, plus ou moins com- primée latéralement. La présence ou l'absence ainsi que la forme de la dent de l’ouverture ne peu- vent que fort rarement servir de caractère spécifique; la fossilisation ou le rou- lement exercé par les flots apportent de fréquentes modifications dans cette partie de la coquille. L'Éocène en fourni 16 espèces et 20 variétés; ces espèces se divisent de la sorte : Le Prodrome en indique pour l'Éocène. . . ....... 5 » » a.donné pour le Miocène . . . . . . .. Re. » » » pour le Pliocène. . .. . ... ..+ « » 1 Le Pliocène de l’île de Rhodes en contient . . . .. et Le Tableau méthodique a donné ............. 1 Espèces nonvelles : . 1.415 fl Re 6 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 163 PREMIÈRE SECTION. — Coquilles à coupe trigone. 1. TRILOCULINA G1BBA, d'Orb. PI. XVI, fig. 31, à, b, c. Triloculina gibba, d'Orbigny, Tabl. méth., p. 133, n° 3. PL. inédites, PI. I, n° 3. For. tert. de Vienne, p. 274, PI. XVI, fig. 22-24. Prodrome, t. III, p. 409. T. testa ovata, trigonula, lævigata, antice posticeque obtusa, externe angulosa ; locu- lis magnis, arcuatis, antice angulatis, sub-complanatis, suturis excavatis ; apertura ovata, unidentata, dente elongato, apice dilatato. Coquille ovale, trigone, à angles émoussés, lisse partout, formée de loges ovales, arquées, rétrécies en avant, aplaties en dehors, séparées par des sutures profondes ; ouverture ovale transversalement, pourvue d'une longue dent, élargie à son extrémité. Dimensions : Haut. 1,55; larg. 1,00; grossi 15 fois. Vaudancourt. Cette espèce, assez abondante dans l Éocène, se présente de même dans le _ Miocène, le Pliocène et se retrouve encore dans les mers actuelles. 2. TRILOCULINA HEMISPHÆRICA, Terg. Pl. XVI, fig. 32 et 33. T. testa ovata, antice arcuata, postice attenuata, transversim hemisphærica, anqulo mediano obtuso, loculis rectis, teretibus, suturis sub-planis ; apertura orbiculari, dente bifurcato instructa. Coquille ovale, arquée en avant, rétrécie en arrière, hemisphérique transver- salement, angle médian très obtus, formée de loges droites, renflées, sutures planes ; ouverture orbiculaire, munie d’une dent en forme de T. Dimensions : Haut. 1,22 ; larg. 0,62 ; grossi 20 fois. Vaudancourt. Fig. 33, a, b, c. Coquille ovale, rétrécie aux extrémités, vue sur une face, loges arquées, vue sur l’autre, loges droites, angle médian déprimé, coupe transver- sale hémisphérique; ouverture orbiculaire, sans dent. Dimensions : Haut. 0,36; larg. 0,18 ; grossi 60 fois. Vaudancourt. 3. TRILOCULINA ANGULARIS, d'Orb. Pl. XVI, fig. 34 et 35. Triloculina angularis, d'Orbigny, Tabl. méth. p. 133, n° 6. PI. inédites, PI]. II, n° 6. Prodrome, t. IT, p. 409. « Espèce très anguleuse, triangulaire. » T. testa ovata, antice et postice angustata, trigona, anqulis sub-acutis, lata etiam 164 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS quam alta, loculis rectis, paululum convezis, suturis sub-planis ; apertura ovata, lim- bata, indentata. Coquille ovale, rétrécie à ses extrémités, trigone, à angles sub-aigus, transver- salement aussi haute que large, formée de loges droites, peu convexes, sutures sub-planes; ouverture ovale, bordée, sans dent. Dimensions : Haut. 0,52 ; larg. 0,34 ; grossi 40 fois. Septeuil. Fig. 35, a, b. Coquille sub-rhomboédrique, à angles obtus, loges droites, peu convexes. Dimensions : Haut. 0,64 ; larg. 0,30 ; grossi 35 fois. Septeuil. 4. TRILOCULINA TRIQUETRA, Zerg. Pl. XVI, fig. 36 et 37. T. testa sub-orbiculari, depressa, transversim trigona, angulis obtusis, latiore quam alta, loculis arcuatis, rectis, paululum convexis, suturis planis ; apertura orbiculari, in- dentata. Coquille sub-orbiculaire, déprimée, transversalement trigone, plus large que haute, à angles obtus, formée de loges arquées, verticales, sutures planes, à peine indiquées; ouverture orbiculaire, sans dent. Dimensions : Haut. 0,46 ; larg. 0,32 ; grossi 50 fois. Septeuil. Fig. 37. Coquille ovale, rétrécie en arrière et munie d'une épine, partie non résorbée de la précédente loge, transversalement trigone, à angles obtus ; ouverture orbiculaire, munie d’une dent en forme de T. Dimensions : Haut. 0,48 ; larg. 0,32; grossi 50 fois. Vaudancourt. 5. TRILOCULINA AFFINIS, d'Orb. PI. XVII, fig. 1, a, b,.c. Triloculina affinis, d'Orbigny, Tabl. méth. p. 133, n° 3, PI. inéd. PI. 1. n° 3, Pro. drome, T. IIL, p. 161. Espèce voisine du 7rigonula, mais moins anguleuse. T. testa irrequlariter ovata, transversim trigona, angulis acutis, loculis arcuatis, teretibus, suturis profundis ; apertura orbiculari, dente apice globuloso instru cta. Coquille irrégulièrement ovale, transversalement trigone, à angles aigus, plus haute que large, formée de loges très arquées, renflées ; sur une face, la deuxième loge subsphérique, la troisième loge très arquée; sur l’autre face, la première loge ovale, la deuxième recouverte en arrière et en avant par la troi- sième ; sutures profondes ; ouverture orbiculaire, munie d’une dent globuleuse à l'extrémité. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 165 Dimensions : Haut. 0,50; larg. 0,36; grossi 40 fois. Septeuil. 6. TRILOCULINA OVIFORMIS, Zerg. PI. XVII, fig. 2, a, b. T. testa ovata, transversim oviformi, anqulis obtusis, altiore quam lata, loculis ar- cuatis, teretibus, suturis planis ; apertura orbiculari, limbata, dente bifurcato ins- tructa. Coquille ovale, transversalement oviforme, à angles obtus, plus haute que large, formée de loges arquées, renflées ; sutures peu marquées ; ouverture or- biculaire, bordée, munie d’une dent en forme de T. Dimensions : Haut. 0,96; larg. 0,54; grossi 25 fois. Vaudancourt. 7. TRILOCULINA TRIGONULA, d'Orb, PI. XVII, fig. 3, a, 6. Triloculina trigonula. d'Orbigny, Tabl. méth. p.133, n° 1. PL. inéd. PI. I, n°1; Modèle n° 93; Prodrome T. II. p. 409. T. testa cordiformi, antice rotundata, postice attenuata, transversim trigona, angu- lis subacutis, loculis rectis, convexiusculis, suturis subplanis ; apertura orbiculari, dente simplici instructa. Coquille cordiforme, arrondie en avant, rétrécie en arrière, transversalement trigone, à angles subaigus, formée de loges droites, convexes, sutures sub- planes; ouverture orbiculaire, munie d’une dent simple. Dimensions : Haut. 0,75; larg. 0,56; grossi 30 fois. Vaudancourt. DEUXIÈME SECTION. — Coquilles à coupe ovale. 8. TRILOCULINA INFLATA, d'Orb. PI. XVII, fig. 4 à 6. Triloculina inflata. d'Orbigny ; Tabl. méth. p.134, n° 10, PI. inéd. PI. II, n° 10, T. inflata, d'Orb. For. tert. de Vienne, p. 278. PI. XVII, fig. 13-15; Triloculina in- [lata, d'Orb. in Terquem, For. du Plioc. de Rhodes. p. 56, PI. V, fig. 16-18. T. testa ovata, inflata, lævigata, antice truncata, postice et circiter rotundata, lo- culis arcuatis, convexis, suturis excavatis ; apertura magna, rotundata, dente apice semilunari instructa. Coquille ovale, renflée, lisse, tronquée en avant, arrondie en arrière et sur le pourtour, formée de loges arquées, renflées, l’interne ovale, droite, subaiguë en avant; sutures profondes; ouverture grande, ronde, munie d’une dent ter- minée en forme de croissant. 166 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS Dimensions : Haut. 0,59; larg. 0,38 ; grossi 40 fois. Septeuil. - Fig. 5, a, b,c. Coquille très renflée, loge interne ovale, oblique, les deux ex- ternes arquées. Dimensions : Haut. 0,49 ; larg. 0,35; grossi 40 fois. Vaudancourt,. Fig. 6, a, b. Coquille à test translucide, opalin, loge interne ovoide, verticale, la dernière très arquée. Dimensions : Haut. 0,50 ; larg. 0,39 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. 9. TRILOCULINA TRICOSTATA, d'Orb. PI. XVII, fig. 7 à 11. Triloculina tricostata, d'Orbigny ; Tabl. méth. p.134, n° 21, PL. inéd. PI. 5, n° 51 ; Prodrome, T.IL. p. 409. T. testa ovata, lœvigata, loculis rectis, paululum arcuatis, dorso tricostatis, interne excavatis, margine foliacea, undulosa ; apertura orbiculari, limbata, indentata. Coquille ovale, lisse, formée de loges verticales, légèrement arquées, ornées, de trois côtes sur le dos, à intervalles arqués, excavées à l’intérieur, à bord foliacé, onduleux, loge interne très petite; ouverture orbiculaire, bordée, sans dent. Dimensions : Haut. 0,62 ; larg. 0,34; grossi 35 fois. Vaudancourt. Cette coquille, conforme au dessin de d’Orbigny, peut être considérée comme le type de l'espèce. Fig. 8, a, b. Coquille ovale, loges arquées, triangulaires sur le dos, à angles aigus. Dimensions : Haut. 0,73 : larg. 0,42 ; grossi 30 fois. Vaudancourt. Fig. 9, a, b. Coquille ovale, loges arquées, les deux dernières renflées, à dos arqué et muni d’une côte à chaque angle. Dimensions : Haut. 0,50 ; larg. 0,34; grossi 40 fois. Septeuil. Fig. 10, a, b. Coquille ovale, loges arquées, l’avant-dernière lisse, la dernière munie de trois côtes obtuses. Dimensions : Haut. 0,64; larg. 0,42; grossi 35 fois. Vaudancourt. | Fig. 11, a, b, c. Coquille ovale, loges arquées, excavées, marquées d’une ner- vure de chaque côté, dos arqué. Dimensions : Haut. 0,48 ; larg. 0,28 ; grossi 40 fois. Vaudancourt. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 167 10. TRILOCULINA DIFORMIS, d’Orb. PI. XVII, fig. 12 à 18. Triloculina diformis, d'Orbigny. Tabl. méth, p. 134, n°18, PL. inéd. PI. IV, n° 18. Prodr. T.II. p. 409; « espèce très allongée, gibbeuse. » Terquem, For. du Ploc. de Rhodes, p. 58, PI. V, fig. 25. T. testa irregulari, diformi, elongata, lævigata, antice et postice plus minusve 0b- tusa, circiter rotundata, loculis irreqularibus, plus minusve inflatis, incurvis, irrequla- - rîter plicatis ; apertura sœæpius orbiculari, dente simplici instructa. Coquille irrégulière, difforme, allongée, lisse, plus ou moins obtuse en avant et en arrière, arrondie sur le pourtour, formée de loges irrégulières, plus ou moins renflées et recourbées à la partie antérieure ou postérieure ; ouverture orbiculaire, munie d’une dent simple. Fig. 12, a, b, c. Coquille allongée, translucide, formée de loges verticales, très renflées, la dernière repliée en avant; ouverture orbiculaire, sans dent. Dimensions : Haut. 0,50; larg. 0,22 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. Cette coquille entièrement conforme à la figure tracée par d'Orbigny, peut servir de type pour l’espèce. Fig. 13, a, b, c. Coquille allongée, à loges verticales, la dernière repliée posté- rieurement et droite en avant. Dimensions : Haut. 0,28; larg. 0,12; grossi 80 fois. Septeuil, Vaudancourt. Fig, 14, a, b, c. Coquille allongée, à loges verticales, la dernière recourbée en arrière et en avant. Dimensions : Haut. 1,50 ; larg. 0,62 ; grossi 15 fois. Vaudancourt. Fig. 15, a, b. Coquille allongée, loges arquées, arrondies, l’interne à peine visible, l’externe recourbée postérieurement, droite et rostrée en avant. Dimensions : Haut. 0,54 ; larg. 24; grossi 40 fois. Vaudancourt. Fig. 16, a, b, c. Coquille ovale, loge interne à peine visible, dernière loge ar- quée. Dimensions : Haut. 0,42; larg. 0,24; grossi 50 fois. Septeuil. Fig. 17, a, b, Coquille ovale, rétrécie à ses extrémités, à loges arquées, ren- flées, l’interne non visible. Dimensions : Haut. 0,65; larg. 0,34 ; grossi 35 fois. Vaudancourt. Fig. 18, a, b, c. Coquille formée de loges arquées, à bord interne foliacé. 168 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS Dimensions : Haut. 1,00; larg. 0,54 ; grossi 20 fois. Septeuil. 11. TRILOCULINA PROPINQUA, Zerq. PI. XVII, fig. 19, a, b, c. T. testa elongata, antice truncata, postice et cvreiter rotundata, transversim leniter compressa, loculis externis rectis, rotundatis, strüs tenuissimis, rectis, strictis ornata, loculo interno obliquo, rotundato, utrinque obtuso ; apertura orbiculari, limbata, dente globuloso instructa. Coquille allongée, tronquée en avant, arrondie en arrière et sur le pourtour, transversalement légèrement comprimée, couverte de stries fines, verticales, très serrées; formée de deux loges droites et d'une interne étroite, allongée, oblique, arrondie à ses extrémités; ouverture orbiculaire, bordée, munie d’une dent globuleuse. Dimensions : Haut. 0,80; larg. 0,38 ; grossi 30 fois. Vaudancourt. Cette espèce, par sa forme, se rapproche du 7. lœvigata, et en diffère par ses ornements. 12. TRILOCULINA OBLONGA, Montf. sp., PI. XVII, fig. 20 et 21. Triloculina oblonga. Montfort,sp. in d'Orbigny. Tabl. méth. p. 134, n° 16; PL. inéd. PI. IV, n° 16, non Miholina semi-lunum, var. oblonga, d'Orb. in William- son. For. rec. de l'Angl. p. 86, PI. VII, fig. 186-187. 7réloculina oblonga, d'Orb. in Terquem. For. du Pliocène de Rhodes, p. 58, PI. V, fig. 22 à 24. T. testa ovato-oblonga, lævigata, antice truncata, postice rotundata, circiter obtuse anqulata, supra convexiuscula, infra subplanulata, loculis arcuatis ; apertura elongata, anqusta, dente longo, simplici instructa. Coquille ovale-oblongue, lisse, tronquée en avant, arrondie en arrière, obtu- sément anguleuse sur le pourtour, convexe en dessus, un peu déprimée en dessous, formée de loges arquées, allongées ; ouverture allongée, étroite, munie d’une longue dent simple. Dimensions : Haut. 0,46; larg 0,18; grossi 50 fois. Septeuil, Vaudancourt. Fig. 21, a, b, c. Coquille allongée, loges droites, parallèles, loge interne al- longée, ovale; ouverture arrondie, bordée, sans dent. Dimensions : Haut. 0,30; larg. 0,14 ; grossi 70 fois. Vaudancourt. 13. TRILOCULINA LÆVIGATA, d'Orb. P]. XVII, fig. 22 et 23. Triloculina lœvigata, d'Orbigny, Tabl. méth. p.134, n° 15, PL. inéd. PI. IV, n° 15; Terquem, For. du Phoc. de Rhodes, p.57. PI. V, fig. 20-21. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 169 T. testa oblonga, lævigata, antice truncata, postice et circiter rotundata, loculis elon- gatis, leniter arcuatis, inflatis, suturis angustis ; apertura elongata, dente elongato, apice bifurcato instructa. Coquille oblongue, lisse, tronquée en avant, arrondie en arrière et sur le pourtour, formée de loges allongées, peu arquées, renflées; sutures étroites ; ouverture allongée, munie d’une dent bifurquée au sommet. Dimensions : Haut. 2,14 ; larg. 0,94 ; grossi 12 fois. Septeuil. Fig, 23, a, b. Coquille très comprimée, loge interne étroite, aiguë à ses extré- mités, presque sans saillie. Dimensions : Haut. 0,46 ; larg. 0,20 ; grossi 50 fois. Vaudancourt. 14. TRILOCULINA TUMIDA, Zerg. Pl. XVII, fig. 24, a, 6, c. T. testa subor biculari, lævigata, antice leniter attenuata, postice et circiter rotundata, loculis tenue carinatis ; una parte, loculo interno ovato, utrinque rotundato, externis teretibus, arcuatis, rotundatis, postice connexis ; altera parte, loculis planis; apertura orbiculari, limbata, unidentata. Coquille suborbiculaire, lisse, rétrécie en avant, arrondie en arrière et sur le pourtour, formée de loges munies d'une faible carène; sur une face, loge interne ovale, arrondie aux extrémités, les externes arquées, renflées, conjointes en arrière ; sur l’autre face, loges planes ; ouverture orbiculaire, bordée, munie d’une dent simple. Dimensions : Haut. 0,50; larg. 0,42; grossi 40 fois. Vaudancourt. 15. TRILOCULINA STRIGILLATA, d'Orb. Pl. XVII, fig. 25, a, b, c. Triloculina strigillata, d’Orbigny. Tabl. méth. p.134, n° 13. PI. inéd. PI. III. Prodrome, T. II, p. 409 ; « Espèce courte, renflée. » T. testa suborbiculari, circiter rotundata, stris tenuissimis, concentricis ornatà, loculis inflatis, una parte prominentibus, altera planis, loculo interno hemisphærico, duobus externis arcuatis; apertura orbiculari, limbata, dente simplici instructa. Coquille suborbiculaire, arrondie sur le pourtour, ornée de fines stries concen- triques, formée de loges renflées, saillantes sur une face, déprimées sur l’autre, loge interne hémisphérique, les deux externes arquées ; ouverture orbiculaire, bordée, munie d’une dent simple. Dimensions : Haut. 0,44 ; larg. 0,38 ; grossi 50 fois. Septeuil. 22 170 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 16. TRILOCULINA VARIANS, Zerg. Pl. XVIII, fig. 1 à 4. T. testa ovata, irrequlari, antice leniter attenuata, postice et circiter rotundata, paululum lateribus compressa, strüs tenuissimis, rectis, interstitio minoribus, ornata, loculis irreqularibus, primo postico, trianqulari, breve, secundo majore parte abscon- dito, tertio interne undulose foliaceo; apertura minima, orbiculari, limbata, dente rotundato instructa. Coquille ovale, irrégulière, légèrement rétrécie en avant, arrondie en arrière et sur le pourtour, un peu comprimée sur les côtés, ornée de fines stries verti- cales, plus étroites que les intervalles ; formée de loges irrégulières; première loge à peine visible, triangulaire, placée en arrière, seconde loge en majeure partie recouverte par la troisième loge, bord interne onduleux et foliacé ; ouver- ture très petite, orbiculaire, bordée, munie d’une dentarrondie. Dimensions : Haut. 0,42; larg ; 0,28 ; grossi 50 fois. Septeuil. Cette coquille présente ce fait remarquable et exceptionnel que la première loge, au lieu d’être placée dans la partie médiane, se trouve à la partie posté- rieure, circonstance qui se produit de même dans quelques variétés. Nous sommes donc dans le doute si cette espèce et ses variétés appartiennent en réalité au genre 7riloculina ; en second lieu, s’ils sont adultes et peuvent cons- tituer une espèce, ou s'ils ne sont que le jeune âge d’une autre espèce; en tout cas, nous n’en avons trouvé aucune à laquelle nous les puissions rapporter, quant à la forme et aux ornements. Fig. 2, a, b. Coquille ovale, comprimée sur les côtés, ornée de fines stries espacées, première loge postérieure, semi-lunaire, les deux autres loges verti- cales. Dimensions : Haut. 0,40 ; larg. 0,18 ; grossi 50 fois. Septeuil. Fig. 3, a, b, c. Coquille ovale, ornée de fines stries très espacées, formée de loges irrégulières ; sur une face, première loge postérieure sphérique, les deux autres verticales, presque égales ; sur l’autre face, première loge postérieure, semi-lunaire, seconde loge arrondie en avant, subaiïguë en arrière. Dimensions : Haut. 0,76 ; larg. 0,34 ; grossi 30 fois. Vaudancourt. Fig. 4. Coquille ovale-allongée, rétrécie en arrière, ornée de stries onduleuses, verticales, égales aux intervalles, formée de deux loges, la première arrondie en avant, aiguë en arrière, la seconde renflée dans le milieu, sutures profondes. Dimensions : Haut. 0,39; larg. 0,15; grossi 50 fois. Vaudancourt. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 171 LIT. Genre QUINQUELOCULINA, d'Orbigny. Les Quinqueloculines sont très abondantes en nombre et en espèces; nous avons simplifié leur étude en les divisant en deux sections : 1° les coquilles lisses ; 2° les coquilles ornées. Pour la détermination des espèces, nous avons le plus souvent pris pour guide la vue de la /ace supérieure, qui donne d’une manière exacte le relief des loges et la forme des angles, tandis que la vue des faces latérales ne peut produire que le nombre des loges et leurs ornements, caractères insuffisants pour la description des coquilles. Nous ferons remarquer que dans les Quinqueloculines, comme dans les autres genres, les coquilles sont indifféremment dextres ou sénestres, ce mode d’'enrou- lement se produisant parfois dans une seule et même espèce. On a désigné sous le nom de 7rématophore, une disposition particulière de l’ou- verture, qui, au lieu d’être simplement munie d’une dent, est obturée par une plaque percée de plusieurs trous ronds; cette disposition est assez fréquente dans certaines espèces, Q. prisca, Q. saxorum, etc.; elle manque au contraire dans beaucoup d’autres espèces; cette plaque, assez fragile, se détache facile- ment de la coquille et laisse une ouverture orbiculaire, toujours privée de dent. D’Orbigny mentionne dans le prodrome 14 espèces de Quinqueloculines, dont nous n'avons pu trouver que 10 ; il est probable que les 4 qui manquent dans les localités que nous avons étudiées, se produiront dans les localités indiquées par d'Orbigny, Grignon, Parnes, etc. Nous avons reconnu dans l’ensemble 33 espèces et 30 variétés, quantité qui se divise de la sorte : Espèces indiquées pour l’Éocène. . . . .. ........ 10 — — par les planches inédites. . . . . . .. 2 — Dour le Elinpenense, en ue 1 EE A DIE EC AT NOR PR TE 20 33 Ces espèces et leurs variétés se trouvant également dans les deux localités, Septeuil et Vaudancourt, il n’a pas paru nécessaire d'indiquer celles-ci dans la description. 172 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS PREMIÈRE DIVISION. — Coquilles lisses. 1. QUINQUELOCULINA SIMPLEX, Terg. PI. XVIIL fig. 5 à 13. Q. testa ovata, perlucida, postice rotundata, antice paululum attenuata, transversim rotundata, loculis tribus elongatis, planis, interno obliquo, utrinque obtuso ; apertura orbiculari, indentata. Coquille‘ovale, translucide, d’une couleur opaline, arrondie en arrière, un peu rétrécie en avant, transversalement arrondie; vue par transparence, formée de trois loges allongées, ne formant aucune saillie, l’interne oblique, arrondie à ses extrémités ; ouverture large, orbiculaire, sans dent. Dimensions : Haut. 0,32 ; larg. 0,12 ; grossi 70 fois. Vaudancourt. Cette espèce possède deux caractères particuliers qui se reproduisent dans toutes les variétés : un test translucide, opalin et des loges sans saillie, visibles seulement par transparence. Nous étions disposé à croire que cette coquille n’était pas adulte et représentait l’état embrydnnaire ; cependant, d'une part, nous n'avons trouvé aucune espèce à laquelle nous puissions la rapporter, d'autre part, elle a fourni de nombreuses variétés, parmi lesquelles, nous avons choisi les plus remarquables. Fig. 6. Coquille droite, à côtés sensiblement parallèles, arrondie en arrière, loge interne arrondie dans le haut, aiguë dans le bas ; ouverture très étroite. Dimensions : Haut. 0,52 ; larg. 0,20 ; grossi 40 fois. Fig. 7. Coquille droite, verticale sur un côté, arquée sur l’autre, loge interne étroite, allongée, arquée ; ouverture large, orbiculaire, sans dent. Dimensions : Haut. 0,53 ; larg. 0,17 ; grossi 40 fois. Fig. 8, a, b, c. Coquille droite, verticale sur un côté, arquée sur l’autre; sur une face, convexe, formée de deux loges internes, allongées, obliques, arron- dies aux extrémités ; sur l’autre face, aplatie et repliée, une loge interne aiguë en avant; ouverture orbiculaire, bordée, munie d’une dent en forme de massue. Dimensions : Haut. 0,52 ; larg. 0,18 ; grossi 40 fois. Fig. 9. Coquille ovale, arrondie en arrière, rétrécie en avant, transversalement arrondie, formée de deux loges internes, obliques, aiguës à une de leurs extré- mités, arrondies à l’autre. Dimensions : Haut. 0,30 ; larg. 0,14; grossi 70 fois. Fig. 10, a, b, c. Coquille ovale, un peu contournée en avant, arrondie en arrière, atténuée en avant; sur une face, légèrement convexe, formée de deux loges internes obliques, inégales, une très étroite ; sur l’autre face, formée d’une LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 173 loge interne, oblique, étroite, aiguë aux extrémités; ouverture orbiculaire, bordée, munie d’une dent, bifurquée en forme de T. Dimensions : Haut. 0,62 ; larg. 0,24; grossi 35 fois. Fig. 11, a, b. Coquille ovale, arrondie en arrière et sur le dos, rétrécie et ros- trée en avant, transversalement comprimée, formée d’une loge interne très étroite et aiguë aux extrémités ; ouverture orbiculaire, munie d’une dent simple. Dimensions : Haut. 0,42 ; larg. 0,16; grossi 50 fois. Fig. 12. Coquille ovale, arrondie en arrière,' rétrécie en avant, transversale- ment arrondie, formée d’une loge interne, ovale et en contenant une autre de même forme. Dimensions : Haut. 0,42 ; larg. 0,15 ; grossi 50 fois. Fig. 13. Coquille irrégulière, rétrécie en arrière, arrondie en avant, sur le dos et transversalement, formée d’une loge droite, d’une autre onduleuse et d’une interne aiguë à une extrémité. Dimensions : Haut. 0,45 ; larg. 0,13 ; grossi 50 fois. 2. QUINQUELOCULINA LÆVIGATA, d'Orb. PI. XVIII, fig. 14 et 15. Quinqueloculina lævigata, d'Orbigny, Tabl. méth., p.135, n° 6. PL. inédites, PI. IT, fig. 1. Prodrome, t. II, p. 409 ; « Espèce allongée ». Q. testa ovato-elongata, utrinque obtusa, dorso rotundata, uno latere recta, altero arcuata, transversim sub-sphærica, loculis rectis, paululum arcuatis ; apertura orbicu- lari, limbata, dente claviformi instructa. Coquille ovale-allongée, obtuse à ses extrémités, droite sur une face, arquée sur l’autre, transversalement sub-sphérique, formée de loges verticales, faible- ment arquées, arrondies ; ouverture orbiculaire, munie d’une dent en forme de massue. Dimensions : Haut. 0,76 ; larg. 0,34; grossi 30 fois. Fig. 15, a, b, c. Coquille dextre; loges plus saillantes et plus arrondies que dans la précédente espèce. Dimensions : Haut. 1,16 ; larg. 0,52 ; grossi 20 fois. 3. QUINQUELOCULINA CARINATA, d'Orb. PI. XVIIL, fig. 16 et 17. Quinqueloculina carinata, d'Orbigny, Tabl. méth., p. 136 ; n° 28; PI. inédites, PI. VI, fig. 1 ; Prodrome, t. TI, p. 410; «Espèce lisse, obtusément carénée ». Q. testa ovato-oblonga, lævigata, antice et postice obtusa, dorso leniter carinata, loculis arcuatis, teretibus ; apertura suborbiculari, dente simplici instructa. Coquille ovale-oblongue, lisse, obtuse à ses extrémités, formée de loges ar- quées, renflées, bord interne foliacé, dos muni d'une faible carène ; ouverture sub-orbiculaire, munie d’une dent simple. 174 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS Dimensions : Haut. 1,30 ; larg. 0,72 ; grossi 20 fois. Vaudancourt. Fig. 17. Coquille dextre, identique à la précédente. Vaudancourt. Dimensions : Haut. 1,42 ; larg. 0,80 ; grossi 20 fois. 4. QUINQUELOCULINA ROSTRATA, Zerq. Pl. XVIIL, fig. 18 et 19. Q. testa elongata, angusta, antice rostrata, postice obtusa, dorso rotundata, trans- versim sub-globulosa, loculis leniter arcuatis, anqustis, ultimo postice geniculato ; aper- tura orbiculari, dente claviformi instructa. Coquille allongée, étroite, obtuse en arrière, rostrée en avant, arrondie sur le dos, transversalement sub-globuleuse, formée de loges légèrement arquées, étroites, arrondies, la dernière repliée en arrière pour recevoir l'extrémité de l’avant-dernière ; ouverture orbiculaire, munie d’une dent en forme de massue. Dimensions : Haut. 1,20; larg. 0,30; grossi 20 fois. Cette coquille présente exactement la forme du Q. buirostris, dont elle se dis- tingue par sa surface lisse. Fig. 19, a, b. Coquille ovale, rétrécie aux extrémités, rostrée en avant, formée de trois loges sur chaque côté. Dimensions : Haut. 1,04 ; larg. 0,20; grossi 20 fois. 5. QUINQUELOCULINA PLANA, d'Orb. PI. XVIII, fig. 20 et 21. Quinqueloculina plana, d'Orbigny. Tabl. méth., p. 135, n° 8. PI. inédites, PI]. IE, fig. 3. Prodrome, t. I1, p. 409. « Espèce sub-anguleuse ». Terquem, For. du Plio- cène de l'ile de Rhodes, p. 63, PI. VI, fig. 6, a-c. Q. testa ovato-rotundata, compressa, lœvigatà, antice et postice obtusa, circiter leniter angqulata, loculis convexiusculis, arcuatis ; apertura multis instructa fossiculis. Coquille ovale-arrondie, comprimée, lisse, obtuse en avant et en arrière, légè- rement anguleuse sur le pourtour, formée de loges convexes, arquées; ouverture munie de beaucoup de petits orifices. Dimensions: Haut. 1,20 ; larg. 0,96; grossi 20 fois. Cette espèce est une des rares espèces qui se montrent munies d’un érémato- phore ; cet appendice, assez fragile, laisse, quand il est détruit, une ouverture orbiculaire et privée de dent. Cette coquille répond exactement à la figure donnée par d’Orbigny ; celle que nous avons produite pour le Pliocène de l’île de Rhodes est une variété à coquille plus comprimée que le type, comme la variété de l'Éocène est au con- traire plus renflée. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 175 Fig. 21, a, b, ce. Coquille ovale, formée de loges arquées, renflées, anguleuses sur le dos ; ouverture orbiculaire sans dent. Dimensions : Haut. 0,41 ; larg. 0,26 ; grossi 50 fois. 6. QUINQUELOCULINA GLOMERATA, d'Orb. PI. XVIII, fig. 22 à 25. Quinqueloculina glomerata, d'Orbigny. Tabl. méth., p. 135, n° 7. PI. inédites, P]. Il, fig. 2. Prodrome, t. II, p. 409. «Espèce très irrégulière». Q. testa ovato-elongata, utrinque obtusa, dorso rotundata, transversim subsphærica, glomerata, loculis paululum arcuatis, teretibus, promanentibus ; apertura orbiculari, limbata, indentata. Coquille ovale-allongée, obtuse à ses extrémités, transversalement subsphéri- que, arrondie sur le dos, formée de loges peu arquées, renflées, très saillantes, cinq loges sur une face, trois sur l’autre ; ouverture orbiculaire, bordée, sans dent. Dimensions : Haut. 0,74 ; larg. 0,33; grossi 30 fois. Nous avons pris pour type, une coquille moins irrégulière que celle de d'Orbi- gny, et nous avons considéré comme des variétés les coquilles irrégulières plus conformes au dessin de d’Orbigny. Fig. 23, a, b, c. Coquille régulièrement ovale, loges peu arquées, arrondies, quatre loges sur une face, dont une très saillante, trois sur l’autre face, loge médiane ovale, saillante. Dimensions : Haut. 0,42 ; larg. 0,20 ; grossi 50 fois. Fig. 24, a, b, c. Coquille irrégulière, formée de loges très arquées, arrondies ; sur une face, la dernière loge repliée en avant et en arrière ; sur l’autre face, loge interne à peine indiquée, loges peu arquées, bord interne foliacé ; ouverture très petite, orbiculaire, sans dent. Dimensions : Haut. 0,96; larg. 0,64 ; grossi 25 fois. Fig. 25, a, b, c. Coquille irrégulière, un peu comprimée, suborbiculaire,arron- die sur le dos ; formée, sur une face, de quatre loges, la première ovale, verticale, la seconde peu arquée, les deux dernières très arquées ; sur l’autre face, pre- mière loge peu visible, la seconde semi-lunaire, la dernière recourbée en arrière ; ouverture allongée, étroite, munie d’une longue dent simple. Dimensions : Haut. 0,46 ; larg. 0,34 ; grossi 50 fois. 7. QUINQUELOCULINA ANGUSTIDENTATA, Zerq. PI. XVIII fig. 26 à 28. Q. testa irrequlari, fere æqualiter alta quam lata, carina obtusa cireumdata, leniter compressa, una parte recta, altera convexiuscula, postice obliqua, antice truncata, lo- culis una facie 4, duobus internis hemisphæricis, exterms in annulo conjunctis, altera 176 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS facie, loculis duobus, uno semi-lunari, altero subquadranqulari; apertura elongata, anqusta, dente longo, simplici, instructa. Coquille irrégulière, presque aussi haute que large, légèrement comprimée, verticale sur un côté, subconvexe sur l’autre, oblique en arrière, tronquée en avant ; formée, sur une face, de 4 loges, les deux internes hémisphériques, les deux externes soudées en arrière et formantanneau ; sur l’autre face, deux loges, l'une semi-lunaire, l’autre subquadrangulaire; ouverture allongée, étroite, munie d’une longue dent simple. Dimensions : Haut. 0,48 ; larg. 0,44; grossi 50 fois. Fig. 27, a, b, c. Coquille cordiforme, comprimée, carénée, formée de chaque côté, de 3 loges ; sur un côté, loge interne ovale, très saillante; sur l’autre, loge interne étroite, aiguë aux extrémités. Dimensions : Haut. 0,48; larg. O0, 42; grossi 40 fois. Fig. 28, a, b, c. Coquille irrégulière, plus large que haute, cordiforme, carénée, formée, sur une face, de 4 loges, les deux internes soudées, hemisphériques, les deux externes très arquées; sur l’autre face, deux loges formant deux lobes égaux ; ouverture très allongée, élargie en avant, sans dent. Dimensions : Haut. 0,42; larg. 0,48; grossi 40 fois. 8. QUINQUEL.OCULINA LONGIDENTATA, Zerq. P1. XVIII, fig. 29 et 30. PI. XIX, fig. 1 et 2. Q. testa irrequlari, cordiformi, compressa, dorso rotundata, transversim elongata, una parte convexiuscula, altera paululum concava, una facie loculis tribus, interno angustissimo, utrinque acuto, secundo semi-lunari, ultimo arcuato ; altera facie, loculis duobus, semi-lunaribus ; apertura angusta, elongata, limbata, dente longo, simplici, instructa. Coquille irrégulière, cordiforme, comprimée, arrondie sur le dos, transversa- lement allongée, convexe d’un côté, légèrement concave de l’autre; formée, sur une face, de trois loges, la centrale très étroite, aiguë à ses extrémités, la se- conde semi-lunaire, la troisième arquée; sur l’autre face, deux loges semi-lu- naires ; ouverture allongée, étroite, bordée, munie d’une longue dent simple. Fig. 30. La même coquille plongée sous l'eau et vue par transparence : Co- quille régulière, opaline, translucide, formée de 4 loges arquées. Dimensions : Haut. 0,34; larg. 0,80 ; grossi 60 fois. PI. XIX, fig. 1, a, b, c. Coquille irrégulière, comprimée, arrondie sur le dos; formée, sur une face, de deux petites loges ovales, placées entre deux grandes loges horizontales; sur l’autre face, trois loges horizontales, la centrale ovale, la seconde semi-lunaire, la dernière arquée ; ouverture allongée, bordée, repliée en arrière,munie d'une longue dent simple. Dimensions : Haut. 0,50 ; larg. 0,47 ; grossi 40 fois. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 177 Fig. 2, a, b, c. Coquillerégulière, comprimée, arrondie sur le dos; formée, sur une face, de 4 loges, les deux centrales ovales, les deux externes arquées; sur l’autre face, trois loges, la centrale très étroite, aiguë aux extrémités, les deux externes arquées; ouverture étroite, allongée, bordée, sans dent. Dimensions : Haut. 0,26; larg. 0,24 ; grossi 70 fois. 9. QUINQUELOCULINA CENTRATA, Zerg. PI. XIX, fig. 3 à 5. Q. testa orbiculari, compressa, dorso rotundata, in utraque facie loculo central hemisphærico, duobus externis in annulo conjunctis, interne excavatis; apertura mi- rnima, orbiculari, indentata. Coquille orbiculaire, comprimée, arrondie sur le dos, formée, sur les deux faces, d’une loge centrale hémisphérique et de deux loges externes, faisant an- neau excavé à l’intérieur ; ouverture orbiculaire, sans dent. Dimensions : Haut. 0,72 ; larg. 0,68 ; grossi 30 fois. Fig. 4, a, b, c. Coquille ovale, arrondie sur le dos, transversalement subar- rondie ; formée, sur une face, d’une loge centrale, ovale-oblongue, un peu plus large que sur l’autre face, sur toutes deux deux loges externes renflées, sou- dées ; ouverture grande, ovale, sans dent. Dimensions : Haut. 1,06; larg. 0,84; grossi 20 fois. Fig. 5, a, b, c. Coquille orbiculaire, arrondie sur le dos, convexe sur un côté, aplatie sur l’autre ; formée, sur une face, d’une loge centrale hémisphérique et de deux externes faisant anneau; sur l’autre face, deux loges semi-lunaires ; suture sinueuse ; ouverture ovale, bordée, sans dent. Dimensions : Haut. 0,46; larg. 0,44 ; grossi 40 fois. 10. QUINQUELOCULINA INSTABILIS, Zerqg. PI. XIX, fig. 6 à 11. Q. testa variabili, plus minusve compressa aut rotundata, loculis irreqularibus, 3 aut 4 inflatis, arcuatis, vel rectis; apertura dente bifurcato aut clavato instructa. Coquille variable, ovale, plus ou moins comprimée ou arrondie, formée de 3 ou 4 loges renflées, irrégulières, arquées ou droites; ouverture munie d’une dent bifurquée ou en forme de massue. Fig. 6, a, b, c. Coquille suborbiculaire, translucide, sensiblement égale sur les deux côtés ; formée de 3 loges, l’interne ovale, les externes arquées, très ren- flées ; ouverture munie d’une dent bifurquée. Dimensions : Haut. 0,43; larg. 0,84; grossi 50 fois. Fig. 7, a, b, c. Coquille ovale, transversalement presque ronde; formée, sur une face, de 3 loges, les internes peu marquées, les externes arquées, la dernière très renflée; sur l’autre face, 3 loges régulières; ouverture bordée et munie d'une dent globuleuse. 23 178 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS Dimensions : Haut. 0,32; larg. 0,20; grossi 70 fois: Fig. 8, a, b,c. Coquille ovale, légèrement comprimée; formée, sur une face, de 3 loges, l’interne ovale, aiguë à ses extrémités, les externes arquées et ar- rondies ; sur l’autre face, 3 loges, l’interne très étroite, lesexternes très renflées ; ouverture bordée, munie d’une dent globuleuse à l’extrémilé. Dimensions : Haut. 0,50; larg. 0,32 ; grossi 40 fois. Fig. 9, a, b. Coquille ovale, convexe sur‘un côté, déprimée sur l’autre ; formée, sur une face, de 4 loges, l’interne ovale, les 3 autres arquées; sur l’autre face, 3 loges, l’interne ovale, très développée, non saillante, les externes étroites; ou- verture bordée, munie d’une dent simple. Dimensions : Haut. 0,26; larg. 0,17 ; grossi 80 fois. Fig. 10,a,b. Coquille ovale, transversalement obronde, formée de 3 loges verticales, arrondies sur le dos; ouverture semi-lunaire, bordée, munie d’une dent globuleuse à l'extrémité. Dimensions : Haut. 0,36; larg. 0,20 ; grossi 60 fois. Fig. 11. Coquille irrégulière, ovale, bursiforme, formée de 4 loges étroites, parallèles, la dernière ovale. Dimensions : Haut. 0,45; larg. 0,20; grossi 40 fois. 11. QUINQUELOCULINA INCERTA, Zerq. PI. XIX, fig. 12, a, 6, c. Q. testa irrequluri, suborbiculari, circiter anqulosa, idque obtuse carinata, una parte conveza, altera depressa, loculis binis, teretibus, inæqualibus ; aperturaæ obrotunda, lim- bata, dente apice bifurcato instructa. Coquille irrégulière, suborbieulaire, anguleuse sur le pourtour et munie d'une carène obtuse, convexe sur un côté, déprimée sur l’autre, formée sur chaque face, de deux loges inégales, renflées, semi-lunaires ; ouverture obronde, bordée et munie d’une dent bifurquée au sommet. Dimensions : Haut. et larg. 0,74; grossi 30 fois. Cette coquille, par sa forme et les caractères de l'ouverture, semble bien ap- partenir aux Quinqueloculines, bien qu’elle ne montre que deux loges sur chaque côté; elle se rapproche par sa forme du Q: longidentata, et s’en éloigne par sa dent bifurquée. 12. QUINQUELOCULINA ABNORMIS, Téerg.. PT. XIX, fig. 13, 4, 6, c, d. Q. testa irregulari, ovata, compressa, dorso rotundata, latiore quam alta, loculis, una facie, quaternis, primo ovali, tribus transversalibus, duobus concentricis, ultimo semi-lunari, verticali, altera facie, duobus primis loculis angustissimis, acutis, supra et infra sequenti loculi sitis, alio elongato, pene-ultimo piriformi, ultimo arcuato, plicato; apertura orbiculari, limbata, indentata. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 179 Coquille irrégulière, ovale, eomprimée, arrondie sur le dos, 1plus large que haute; formée, sur une face, de quatre loges, la première ovale, les deux sui- vantes concentriques, toutes trois horizontales, la dernière semi-lunaire et ver- ticale; sur l'autre face, les deux premières loges horizontales, à droite et à gauche de la suivante, très étroites, aiguës aux extrémités, la suivante allongée, l'avant-dernière piriforme, la dernière très arquée; ouverture orbiculaire, bor- dée, sans dent. Dimensions : Haut. 0,40; larg. 0,49 ; grossi 50 fois. 13. QUINQUELOCULINA PLICATA, Zerqg. Pl. XIX, fig. 14,4, b,c. Q. testa suborbiculari, compressa, dorso rotundata, loculis una face teretibus, duobus internis paululum arcuatis, utrinque attenuatis, externis incurvats, transversim pli- catis, altera facie, loculis tribus, interno ovali; apertura parva, semi-lunart, limbata, indentata. Coquille suborbiculaire, comprimée, arrondie sur le dos; formée, sur une face, de 4 loges renflées, les deux internes légèrement arquées, rétrécies aux extrémités, les deux externes très arquées, marquées de plis transversaux ; sur l’autre face, trois loges, l’interne ovale; ouverture petite, semi-lunaire, bordée, sans dent. Dimensions : Haut. 1,00 ; larg. 0,76; grossi 25 fois. 14. QUINQUELOCULINA TRUNCATA, Zerg. PI. XIX, fig. 15 et 16. Q. testa irrequlari, ovata, supra convexa, infra concava idque plicata, truncata, cir- citer angulosa, loculis una facie (4) teretibus, primo ovali, duobus arcuatis, ultimo angusto, lineari, duobus planis, anquste carinatis ; apertura ovata, limbata, indentata. Coquille irrégulière, ovale, convexe en dessus, concave et pliée en forme de gouttière en dessous, anguleuse sur le pourtour; formée, sur'une face, de quatre loges renflées, la centrale ovale, les deux suivantes arquées, la dernière étroite et très arquée; sur l’autre face, trois loges, l’interne très étroite, linéaire, les deux autres arquées, planes et bordées d’une étroite carène; ouverture ovale, bordée, sans dent. Dimensions : Haut. 0,70 ; larg. 0,45 ; grossi 30 fois. Fig. 16, a, b, c. Coquille irrégulière, ovale, convexe en dessus, plane et tron- quée en ne formée, sur chaque face, de deux loges obliques, semi-lunaires. Dimensions: Haut. 0,42; larg. 0,32 ; grossi 40 fois. Ces deux coquilles étaient attachées à des corps durs qui ont contribué à les déformer ; cette disposition est en général fort rare, surtout dans l’ordre des Agathistègues; déjà nous avons eu à signaler, pour le pliocène de l’île de Rhodes, 180 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS deux espèces de Spiroloculines ainsi déformées, et récemment nous avons trouvé une Quinquéloculine dans du sable quaternaire des environs d'Alger. 15. QUINQUELOCULINA ANNULARIS, Zerg. PI. XIX, fig. 17, 4, b, c. Q. testa irrequlari, compressa, orbiculari, dorso rotundata, loculis, una facie, irreqularibus, interne tribus rotundatis, uno elongato, externe duobus in annulo con- nectis, rotundatis, altera facie loculis internis duobus rectis, semilunaribus, externis duobus teretibus ; apertura minima, limbata, indentata. Coquille irrégulière, comprimée, orbiculaire, arrondie sur le dos; formée, sur une face, de quatre loges internes, dont trois petites subarrondies, la quatrième allongée, deux loges externes disposées en anneau; sur l’autre face, deux loges internes, verticales, renflées, et deux externes, renflées et arrondies; ouverture petite, orbiculaire, sans dent. Dimensions : Haut. 0,46 ; larg. 0,44 ; grossi 45 fois. 16. QUINQUELOCULINA TRIANGULARIS, d'Orb. PI. XIX, fig. 18 et 19. Quinqueloculina trianqularis, d'Orbigny. Tabl. méth. p. 136, n° 34. Planches 1n é- dites, PI. VII, fig. 2. Adriatique, Sainte-Hélène, Castel-Arcuato ; Terquem. For. du Pliocène de l’île de Rhodes, p. 67, PI. VII, fig. 1 à 9. Q. testa orbiculari, transversim trianqulari, circiter anqustata, obtuse carinata, lo- culis arcuatis, limbatis ; apertura orbiculari, dente simplici instructa. Coquille orbiculaire, transversalement triangulaire, obtuse en avant et en ar- rière, étroite et obtusément carénée sur le pourtour, formée de loges arquées et bordées, la première verticale; ouverture orbiculaire, munie d’une dent simple. Dimensions : Haut. 0,44 ; larg. 0,38 ; grossi 50 fois. Cette coquille est identique à celles du Pliocène et de Rimini. Fig. 19, a, b. Coquille initiale, orbiculaire, discoïdale, renflée dans le milieu et entourée d’une carène obtuse ; ouverture étroite, munie d’une dent allongée, simple. Dimensions : Diamètre 0,42 ; grossi 50 fois. Cette loge initiale est fort rare dans cette partie de l'Éocène et nous avons dû la rapporter au Q. trianqularis, par cette raison que cette espèce est la seule qui . présente sa loge interne attachée sur un autre plan que les externes; ce genre de coquilles est au contraire très commun dans le Pliocène. 17. QUINQUELOCULINA ANGUINA, Zerg. PI]. XIX, fig. 20, a, b, c. Quinqueloculina anguina, Terquem, For du Pliocène sup. de l'ile de Rhodes, p. T8 ; PI'TX R6e."20 a; D; 0: Q. testa ovato-elongata, compressa, antice acuminata, postice obtusa, crrciter rotun- LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 181 data, loculis elongatis, primo recto, anqustissimo, utrinque acuto, alus arcuatis ; aper- tura orbiculari, dente globuloso instructa. Coquille ovale-allongée, comprimée, acuminée en avant, obtuse en arrière, arrondie sur le pourtour, formée de loges allongées, la première droite, très étroite, aiguë à ses extrémités, les autres arquées ; ouverture orbiculaire, munie d’une dent globuleuse. Dimensions : Haut. 0,54; larg. 0,23 ; grossi 40 fois. DEUXIÈME SECTION. — Coquilles ponctuées, striées ou costellées. 18. QUINQUELOCULINA PARISIENSIS, d'Orb. PI. XIX, fig. 21, a, b, c. Quinqueloculina parisiensis, d'Orbigny, Tabl. méth., p. 135, n° 5 ; PL. inédites, PI. I, fig. 5; Prodrome, t. II, p. 409. « Espèce renflée et striée. Grignon ». Q. testa ovata, utrinque obtusa, in medio expansa, dorso rotundata, loculis arcuatis, teretibus, longitudinaliter stricte costulatis, interstitiis uniseriatim punctatis ; apertura ovata, limbata, indentata. Coquille ovale, obtuse à ses extrémités, renflée dans le milieu, arrondie sur le dos, formée de loges arquées, renflées, couvertes de fines côtes longitudinales, intervalles marqués par une série de ponctuations ; ouverture ovale, bordée, sans dent. Dimensions : Haut. 0,65 ; larg. 0,34; grossi 35 fois. 19. QUINQUELOCULINA SAXORUM, Lmk. sp. PI. XIX, fig. 22, a, b. Quinqueloculina saxorum, Lamarck sp. in d'Orbigny, Tab.méth,, p. 135, n° 1. Modèle, n° 33 ; PI. inédites, PI. I, fig. 1. Prodrome, t. II, p. 409. Q. testa ovato-elongata, utrinque obtusa, transversim obtuse angulata, stricte longi- tudinaliter punctata, loculis 4-5 amplexis, leniter arcuatis, testæ longitudinem æquanti- bus; apertura orbiculari, limbata, pluribus instructa fossiculis. Coquille ovale-allongée, obtuse à ses extrémités, transversalement anguleuse, à angles arrondis, couverte de ponctuations disposées suivant des lignes verti- cales et parallèles, formée de 4 ou 5 loges visibles, embrassantes, égalant la hau- teur de la coquille, peu arquées ; ouverture orbiculaire, bordée, munie d’un tré- matophore. Dimensions : Haut. 2,00 ; larg. 0,90 ; grossi 15 fois. 20. QUINQUELOCULINA BIROSTRIS, Lmk. sp. PI. XIX, fig. 23, a, b. Quinqueloculina birostris, d'Orbigny, Tabl. méth., p.135, n° 2. PI, inédites, PI. I, 182 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS fig. 2. Prodrome, . II, p. 409. Mikiohtes birostris, Lamarck, Ann. du Mus, t. NW, p. 352, n° 7. Q. testa ovato-elongata, anqusta, transversim sub-rotundata, postice attenuata, antice rostrata, loculis elongatis, antice et postice projectis, costulisrectis, interstitiis punctatis ornatis ; apertura orbiculari, limbata,indentata. Coquille ovale-allongée, étroite, transversalement sub-arrondie, atténuée en arrière, rostrée en avant, formée de loges allongées, se recouvrant en ‘arrière et en avant, ornées de fines côtes verticales, intervalles ponctués'; ouverture orbiculaire, bordée, sans dent. Dimensions : Haut. 0,60 ; larg. 0,18; grossi 40 fois. 21. QUINQUELOCULINA PRISCA, d'Orb. PI. XX, fig. 1 à 4 Quinqueloculina prisca, d'Orbigny, Tabl. méth., p.136, n° 32. PI. inédites, P]. VI, fig. 5. Prodrome, t. Il, p. 410. « Coquille renflée. Paris. » Q. testa suborbiculari, leniter compressa, punctis in lineis rectis aut incurvatis dis- positis exornata, loculis dorso rotundatis, teretibus, arcuatis, una facie5 convertis, altera 3 planulatis ; apertura ovata, limbata, pluribus instructa fossiculis. Coquille sub-orbiculaire, légèrement comprimée, couverte de ponctuations disposées suivant des lignes droites ou courbes, formée de loges arrondies sur le pourtour, renflées, arquées ; sur une face, cinq loges convexes; sur l’autre, trois loges planes ; ouverture ovale, bordée, contenant de nombreuses perforations arrondies. Dimensions : Haut. 1,12; larg. 0,98 ; grossi 20 fois. Cette espèce est très commune et présente avec fréquence le trématophore de l'ouverture, quiest, en général, assez rare dans les autres espèces ; nous ferons remarquer en outre que, parfois, une partie épidermique, lisse, très brillante, recouvre et masque entièrement les ponctualions ; cette espèce est indifférem- ment dextre ou sénestre. Fig. 2, a, b, ce. Coquille sénestre, formée de loges sub-carénées ; sur une face quatre loges et'‘trois sur l’autre, l'nterne à peine visible ; ouverture munie d’une dent simple. Dimensions : Haut. 0,46 ; larg. 0,36 ; grossi 40 fois. Fig. 3. Coquille tonniée de loges anguleuses sur le dos ; sise munie de deux lèvres projetées et d’un trématophore. Dimensions : Haut. 0,82 ; larg. 0,60 ; grossi 25 fois. Fig. 4, a, b. Coquille irrégulière, ovale-allongée, la dernière loge cassée et resoudée. Dimensions : Haut. 0,74; larg. 0,46 ; grossi 30 fois. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 183 22, QUINQUELOCULINA PERTUSA, Zerq. Pl. XX, fig. 5, a, b, c. Q. testa ovata, utrinque obtusa, dorso rotundata, loculis arcuatis, teretibus,, stris tenuissimis, obliquis, sese invicem secantibus et rhombos fingentibus idque punctulatis ; apertura strunqulata,, orbicularti, limbata, dente claviformi instructa. Coquille ovale, obtuse à ses extrémités, formée de loges arquées, renflées, arrondies, ornées d’un treillis de très fines stries obliques, déterminant des losanges réguliers, et des ponctuations à chaque point d'intersection ; ouverture étranglée, orbiculaire, bordée, munie d’une dent en forme de massue. Dimensions : Haut. 0,46; larg. 0,20 ; grossi 40 fois. 23. QUINQUELOCULINA STELLIGERA, Zerqg. PI. XX, fig. 6, a, b, c. Q. testa ovata, utrinque obtusa, compressa, dorso rotundata, loculis arcuatis, tereti- bus, punctulatis, sicut stellis quadriradiatis, in lineis verticalibus sparsis ornatis ; aper- tura orbiculari, indentata. Coquille ovale, obtuse à ses extrémités, comprimée, arrondie sur le dos, formée de loges arquées, renflées, ornées de ponctuations en forme d'étoiles à quatre rayons, disposées suivant des lignes verticales et espacées ; ouverture orbiculaire, bordée, sans dent. Dimensions : Haut. 0,96 ; larg. 0,39 ; grossi 25 fois. 24. QUINQUELOCULINA DISTICHA, Zerqg. PI. XX, fig. 7, a, b, c. Q. testa ovato-elongata, compressa, utrinque obtusa, loculis arcuatis, pene-ultimo an- qulato, ultimo rotundato, sparsim longitudinaliter costulatis, interstitiis biseriatim punctatis ; apertura orbiculari, limbata, indentata. Coquille ovale-allongée, comprimée, obtuse à ses extrémités, formée de loges arquées, ornées de fines côtes espacées, intervalles marqués d’une double série de ponctuations, l’avant-dernière loge anguleuse, la dernière arrondie; ouver- ture orbiculaire, bordée, sans dent. Dimensions : Haut. 0,80 ; larg. 0,32 ; grossi 30 fois. 25. QUINQUELOCUHINA CosTATA, d'Orb. PI. XX, fig. 8 et 9. Quinqueloculina costata, d'Orbigny, Tabl. méth., p. 135, n° 3; PI. inédites, PI. I, fig. 3. Prodrome, t. IT, p. 409; Karrer, Zur Foraminiferen in OEsterreich, p. 32, PI. HI, fig. 4; Terquem, For. du Pliocène de l'ile de Rhodes, p. 63, PL. VI, fig. 3-5. Q. testa ovata, plus minusve elongata, postice obtusa, antice rostrata vel abbreviata, dorso rotundata, transversim: sub-compressa, angulosa, loculis arcuatis, rotundatis, 184 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS costis rectis, interstitüs æquantibus ornatis ; apertura orbiculari, limbata, dente bifur- cato instructa. Coquille ovale, plus ou moins allongée, obtuse en arrière, plus ou moins ros- trée en avant, arrondie sur le dos, transversalement comprimée et anguleuse, formée de loges arquées, arrondies, ornées de côtes droites, égales aux inter- valles ; ouverture orbiculaire, bordée, munie d’une dent bifurquée. Dimensions : Haut. 0,66; larg. 0,28 ; grossi 35 fois. Fig. 9, a, b, c. Coquille irrégulière, rétrécie en avant, transversalement très anguleuse ; ouverture bordée, sans dent. Dimensions : Haut. 0,54 ; larg. 0,28 ; grossi 40 fois. Il est à remarquer que cette espèce se montre identique dans les trois étages des terrains tertiaires. 26. QUINQUELOCULINA STRIATA, d'Orb. PI. XX, fig. 10 à 12. Quinqueloculina striata, d'Orbigny. Tabl. méth. p. X85, n° 4, Planches inédites, PI. 1 fig. 1. Prodrome, T. II. p. 409. Q. testa ovata, utrinque obtusa, dorso rotundata, compressa, loculis arcuatis, ro- tundatis, strüs rectis minoribus quam interstitüs, ornatis; apertura orbiculari, lièm- bata, dente claviformi instructa. Coquille ovale, obtuse à ses’extrémités, comprimée, arrondie sur le dos, for- mée de loges arquées, arrondies, ornées de fines stries verticales, plus étroites que les intervalles; ouverture orbiculaire, bordée et munie d’une dent en forme de massue. Dimensions : Haut. 0,73 ; larg. 0,33 ; grossi 30 fois. Fig. 11, a, b, c. Coquille courte, ovale, formée de loges très renflées, ornées de stries serrées ; ouverture en fente allongée, bordée, sans dent. , Dimensions : Haut. 0,50 ; larg. 0, 24 ; grossi 40 fois. Fig. 12, a, b, c. Coquille ovale, formée de loges très renflées, les internes ver- ticales, les externes arquées, ornées de stries très fines, à peine marquées, lar- gement espacées; ouverture orbiculaire, bordée, sans dent. Dimensions : Haut. 0,60 ; larg. 0,30 ; grossi 35 fois. 27. QUINQUELOCULINA TRICOSTATA, Zerg. Pl. XX, fig. 18, a, b, c. Q. testa oblique ovata, lyrata, postice obtusa, antice rostrata, dorso anqulosa, trans- versim lateribus excavata, loculis angulosis, internis rectis, fere planis, externis arcua- tis, intus truncatis, dorso tricostatis, interstitis concavis ; apertura orbiculari, limbata, dente apice globoso instructa. Coquille obliquement ovale, lyrée, obtuse en arrière, rostrée en avant, angu- LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 185 leuse sur le dos, transversalement excavée sur les côtés, formée de loges angu- leuses, les internes” peu saillantes, les externes arquées, excavées à l’intérieur, ornées sur le dos de trois côtes, intervalles eoncaves ; ouverture orbiculaire, bor- dée et munie d’une dent globuleuse au sommet. Dimensions : Haut. 0,60 ; larg. 0,40 ; grossi 40 fois. 28. QUI NQUELOCULINA CRASSICOSTATA, Zerqg. Pl. XX, fig. 14 à 17. Q. testa ovata, utrinque attenuala et obtusa, dorso rotundata, transversim subanqu- losa, loculis teretibus, internis rectis, externis arcuatis, antice obtectis, costis senis, rec- tis vel obliquis, interstitis æquantibus ornatis ; apertura orbiculari, limbata, indentata. Coquille ovale, rétrécie et obtuse aux extrémités, transversalement subglobu- leuse, arrondie sur le dos, formée de loges renflées, les internes droites, les ex- ternes arquées, se recouvrant en avant, ornées de six grosses côtes droites ou obliques, égales aux intervalles ; ouverture orbiculaire, bordée, sans dent. Dimensions : Haut. 0,54 ; larg. 0,30 ; grossi 40 fois. Fig. 15, a, b, c. Coquille ovale-arrondie, tronquée en avant, anguleuse sur le dos, formée de loges arquées, excavées sur le côté, ornées sur le dos de quatre côtes, plus étroites que les intervalles ; ouverture orbiculaire, munie d’une dent globuleuse au sommet. Dimensions : Haut. 0,60 ; larg. 0,46 ; grossi 35 fois. Fig. 16, a, b, c. Coquille ovale, obtuse à ses extrémités, transversalement sub- globuleuse, formée de loges arquées, excavées sur le côté, ornées, sur le dos, de quatre grosses côtes, intervalles très larges; ouverture ovale, bordée, sans dent. Dimensions : Haut. 0,46; larg. 0,28 ; grossi 50 fois. Fig. 17, a, b, c. Coquille suborbiculaire, arrondie sur le dos, transversalement un peu comprimée et anguleuse, lisse sur une face, costellée sur l’autre, formée d'une loge interne ovale, droite, lisse, et de loges arquées, la dernière entière- ment lisse ; ouverture semi-lunaire, munie d’une dent en forme de T. Dimensions : Haut. 0,50 ; larg. 0,36; grossi 40 fois. 29. QUINQUELOCULINA UNDULOSE-COSTATA, Terg. PI. XX, fig. 18-19. Q. testa ovata, compressa, postice rotundata, antice leniter attenuata et obtusa, d'orso rotundata, costulis undulatis, obliquis vel contortis, ornata, loculis irregularibus ; una facie 4 internis arcuatis, paululum prominentibus, tribus quorum lœvigatis, ex- ternis duobus in annulo conjunctis, altera facie, duobus internis loculis subplanis, uno ovato, lævigato, alio arcuato, costato, externis incurvatis ; apertura parvula, orbiculari, indentata. Coquille ovale, comprimée, arrondie en arrière, un peu atténuée et obtuse en 24 186 LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS avant, arrondie sur le dos, ornée de côtes onduleuses, obliques ou contournées, formée de loges irrégulières; sur une face, quatre loges internes peu saillantes, arquées, trois de {celles-ci lisses, les deux externes en anneau; sur l’autre face, deux internes, presque planes, dont une ovale et lisse, l’autre arquée et costellée, les externes arrondies et recourbées; ouverture petite, orbiculaire, sans dent. Dimensions : Haut. 0,58 ; larg. 0,36; grossi 40 fois. Fig. 19, a, b, c.’Coquille ovale, obtuse en arrière, rostrée en avant, infundibu- liforme, arrondie sur le dos; formée, sur une face, de deux loges internes ovales, droites ;?sur l’autre face, d'une seule loge interne, loges externes arquées, toutes ornées de côtes espacées et onduleuses; ouverture orbiculaire, munie d’une dent en forme de T. Dimensions : Haut. 0,50 ; larg. 0,21 ; grossi 40 fois.' 30. QUINQUELOCULINA crassA, d'Orb. PI. XX, fig. 20 et 21. Quinqueloculina crassa, d’Orbigny, Tabl. méth. p. 135, n° 14; Planches inédites, PI. IL, fig. 14. Prodrome, T. IL. p. 409. « Espèce suborbiculaire, renflée, striée. Grignon ». Q. testa suborbiculari, irrequlari, compressa, dorso anqulose rotundata, strüs anqus- ts stricte et longitudinaliter ornata, loculis irreqularibus, rotundatis, una facie qua- tuor, duobus internis parvis, intortis, externis arcuatis, irreqularibus, altera facie uno interno, externis arcuatis, antice et postice se invicem cbtegentibus ; apertura orbicu- lari, limbata, indentata. Coquille suborbiculaire, irrégulière, comprimée, anguleuse et arrondie sur le dos, couverte de stries longitudinales très fines et serrées, formée de loges ir- régulières, arrondies ; sur une face, deux loges internes petites, contournées, les deux externes arquées; sur l’autre face, une loge interne ovale, les deux externes arquées, se recouvrant réciproquement en avant et en arrière; ouverture orbi- culaire, bordée, sans dent. Dimensions : Haut. 0,84; larg. 0,68 ; grossi 30 fois. Cette espèce, quoique irrégulière, se rapporte à la figure de d’Orbigny, par la forme orbiculaire de la coquille et par ses ornements. Fig. 21, a, b. Coquille orbiculaire, formée d’une quinquéloculine à loges ren- flées et arrondies, sutures peu marquées; à sa partie supérieure un prolonge- ment tubuleux, arqué; le tout couvert de stries fines verticales et serrées ; ouverture orbiculaire, largement bordée. Dimensions : Haut. 0,76; larg. 0,388 ; grossi 46 fois. LES FORAMINIFÈRES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS 187 31. QUINQUELOCULINA CONICA, Zerqg. PI. XX, fig. 22, a, b, c. Q. testa elongata, conica, postice angusta, subacuta, antice dilatata, obtusa, trans- versim quinquanqulari, angulis obtuse costatis, loculis elongatis, planis, angustis ; apertura orbiculari, indentata. Coquille allongée, conique, très étroite et subaiguë en arrière, élargie et ob- tuse en avant, transversalement quinquangulaire ; angles munis d’une côte ob- tuse; loges allongées, planes, étroites, anguleuses ; ouverture orbiculaire, sans dent. Dimensions : Haut. 0,74; larg. 0,20 ; grossi 30 fois. 32. QUINQUELOCULINA RHOMBOIDES, Zerqg. PI. XX, fig. 23, a, b. Q. testa elongata, rhomboedra, utrinque angusta, in medio ampliore, transversim quadrangqulari, angulis obtuse costatis, loculis elongatis, una facie convexiusculis, al- tera plams ; apertura orbiculari, limbata, indentata. Coquille allongée, rhomboédrique, atténuée aux extrémités, élargie dans le milieu, transversalement quadrangulaire, formée de loges allongées, légère- ment saillantes sur un côté, planes sur l’autre; ouverture orbiculaire, bordée, sans dent. Dimensions : Haut. 0,56 ; larg. 0,15; grossi 40 fois. 33. QUINQUELOCULINA NAVICULARIS, Zerg. PI. XX, fig. 24, a, b, c. Q. testa elongata, naviculariformi, postice anqusta, antice attenuata et rostrata, loculis elongatis, rotundatis, anqustissimis, antice amplectis, tribus ornatis costulis ; apertura orbiculari, minima, indentata. Coquille allongée, en forme de navette, étroite en arrière, atténuée et rostrée en-avant, formée de loges allongées, arrondies, très étroites, embrassantes en avant, ornées de trois côtes obtuses; ouverture orbiculaire, sans dent. Dimensions : Haut. 0,64; larg. 0,13; grossi 35 fois. Cette espèce se rapproche du Q. birostris, par la forme générale de la coquille, et s’en éloigne par l’absence de ponctuations. - D — A) AL. De CPE Li D ni 5. pe 8 de M DRY TR: FAR cr * : vdi " ANA ] # . » se | L . à 10 ) LS iVP'TOP, PALnEA a fu . | LA IL ue : . - f T Se [2 (. ñ\ ASE DS 0 : | mr : 2e _ COTE PR | [a L - rinir 227 le " | Lu De , Ales A HET _ Er De è “ in n L “ ù Y 2 L PAL « 4 fre A thègues........,... OMORPHINA, Reuss......,.. abbreviata, Terq..... VEOLINA, d'Orbigny....... Bosch, d'Orb............... — elongata, d'Orb............ — eximia, Terg............... AMPHISTEGINA, d'Orbigny...... — eæcavata, Terqg.…..,........ nucleata, Terq............. parisiensis, Terq.,........ OMALINA, d'Orbigny......... — hybrida, Terq.... — obscura, Terq.............. — truncata, Terg............ ARTICULINA, d'Orbigny........ — gibbosula, d'Orb......,.... — lævigata, Terq.…......,..... Bride, d'Orb............. AsTERIGINA, d'Orb............. ” | B > Bizocurina, d'Orbigny........ narcuata, Terq.......scsese — bulloides, d'Orb.......,.... elongata, d'Orb ............ ringens, d'Orb............. AVINA, d'Orbigny ...,...... — carinata, Terq......."..... — eocaenica, Terg............ - irregularis, HET ASE Bu IMINA, d'Orbigny.e..ssssss — auriculata, Terqg........... — candida, Terq ............. —— conulus, Terq ss... — cuneiformis, Terg.......... XVI TABLE DES MATIÈRES Buzimina decorata, Terq...... — elongata, d'Orb............ — HETONEEEU EE - oncnsmsce — glanduliformis, Terqg....... — intorta, Terq..... RES — irreqularis, Terq..... uen — longiscata, Terq....... Rte — obliqua, Terq...... danses — obscura, Terq ..... FETE — oviformis, Terq............ = ONE TE. sue — ovula, Terqg........... sans — pulchra, Terq.............. — pupa, Terqg.......sssssssee — scalariformis, Terq...,.... — semi-nuda, Terq......s.... — simplez, Terg--......... "0 — splendens, Terqg........,... — striato-punctata, Terq...... — tenui-striala, Terq....... - — trigona, Terqg.............. — trocheata, Terq...,....... . — lurbinata, Terq........ ARE — uviformis, Terqg..........., C CLavuiNa, d'Orbigny........ : — eocæna, Gumb........ ons — parisiensis, d'Orb.......... CRISTELLARIA, Lamarck....... — contracta, Terq........ — simplez, d'Orb.... CycLozinaA, d'Orbigny...... see — carinala, Terq.. . ses Cyclostègues...... sous DENpririNa, d'Orbigny......…, — elegans, d'Orb..... 190 Dexpririna lœvigata, Terq.... DENTALINA, d'Orbigny......... — elegans, d'Orb....ss.ssssse — inornata, d'Orb..........ee — pungens, Reus...... FREE R-S — urnula, d'Orh.... cv. E Enallostègues............. Entomostègues.........,.. F FaguLariA, Defrance ........, — compressa, d'Orb........,.. — discolithes, Defr .......,,... Fauyassixa, d'Orbigny........ — Orbignyi, Terq..... Hans er FISDRINA "REUSS.. -. ones — apiculata, Reuss........... — bicarinata, Terq...:.:.:.. ; — carinata, Reuss ........... — lævigata, Reus............. — marginata, Will. sp.......: — tricarinata, Terq....:..... — tricincta, Terqg.......::... . FronnicuLartA, Defrance..:... — sinuala, Terq...... ess ke GLANDULINA, d'Orbigny::..::.. — tuberculata, Terq.:..:5.:..- GLoBIGERINA, d’Orbigny .:.... — æquabilis, Terq....:...... — bulloides, d'Orb....::. m0 — conglomerata, Terq...... .… — eocaenica, Terg...::,.:..:: — lamellosa, Terq....: re GLoBuina, d'Orbigny......... — depressa, d'Orb.......:. TE — gibba, d'Orb...... cor — hispida, Terqg............ — spinosa, d'Orb.... — translucida, SOrb ........e — transversa, Terq........... — tuberculata, d'Orb ........… — unilocularis, Perq......0s.. — MATINS Ter. GUTTULINA, A’OrbIgN Ysremersereusre — austriuca, d'Orb ..…...s..» — communis, d'Orb . mer mme — gravida, Terqg............. — mucronata, Terqg......sssss — piriformis, Ten... css ses eme — ponderasa, Terg............ — problema, d'Orb.,.,.,,.,..... rss. TABLE DES MATIÈRES 2-3 1 40 — 41-24 _ 39 _ 38 XVI 30 pal 27 1 18 — 24 = 23 _ 17 — 20-22 — ‘25-28 _ 19 Il 1-2 1 33 IX 5 == 2 = 3 — 4 _ 1 XIII ‘28-30 _— 2227 — 32 _ 35 — 31 — 2 —1 lus us 8 _ 9-16 7 36 — 40-42 XIV 2-21 XIII 37-39 _ 45 XIV 1 XIII 43-44 HapcopnrAcmium, Reuss....,.. — parisiense, Terq............ Hélicostègues.........,.... L Laaena, Walker... 0 0 0 0 —Clavata, d'Orb..:.:...55.. — costata, Will... ee =—10riUL, TON... set — globosa, Will.......,....,.. — “hispida, Reuss............. — histrir, Reuss ss — interrupta, Will. .s..ss..ee — ornata; Ter, =r-persapsee — reticulata, Mac-Gil.,.,...,. — tenuis, Born....... crade — vulgaris, Will ....... ue + + « LiNGuLiNA, d'Orbigny......... — impressa, Terg....:.:::.5.. Monostègues..... N . NoposariA, d'Orbigny........ : — hectica, Gumb............e NowIoNINA, d'Orbigny........… — communis, d'Orb.......... : — granifera, Terq............ — granosa, d'Orb..........:.. — Hœvis, d'Orb ...ssssoèsee — Sstellata,"Terq........:.ss5e. — umbilicata, Terq........... NugecuLarta, Defrance....... — elongata, Terq..... sosssvse — lucifuga, Defr....:........ — nodulus, Karer.,.:...….... — solitaria, Karer.......... - [e) OPERCULINA, d'Orbigny...s .s.. —simpler, Ter... ss emscss OrBiroines, d'Orbigny........…. — inflata, Terq......+ ue vost — papyracea, d'Orb.........… Ormirozires, Lamarck ........ — complanata, Lmk..s.s.s..s ORBULINA, d'OrbIgNY. . ss... —vuniversa, d'Or... server P ParTeLzLina, Williamson....... — dentata, Terqus..sossesse — nitida, Terq..... 54 122 123 III CE AT ERREURS nt XIII 11 34-37 22 36-37 38 PexeropLis, d'Orbigny.. — opercularis, d'Orb.......... PLACOPSILINA, d'Orbigny ue... — conglomerata, Terqg.…..….…... — nilida, Terq...…. PLANORBULINA, on _ — costellata, Terqg............ —eocænica, Terq.. CRPACECIPECIPE PR ICE — flabellum, TErŒ. sms sue — mediterranensis, d'OrD ss —nodosa; Terq .- . orsmremrex — punclata, Terq..… — vermieulata, ŒOFD..nnu ne ae — wicinalis, Terqg..-.....m PoLYMORPHINA, d’ Orbigay… + — amygdaloides, + se. _ — digitalis, d'Orb............ — oblonga, d'Orb........... “ — obtusa, Terqg............... — polita, Terg-.............. — prælonga, Terq........ oc... — spatulata, Terg............ — subcruciata, Terqg.......... — Thouini, d'Orb...... ntoots se POLYMORPHINIDÉES. .us.ssese PozysTomeLLA, d'Orbigny..... — antonina, d'Orb ... ....... — coslifera, Terqg ......0 0 00 0.0 — flexuosa,.d'Orb.......... ou — laminala, Terqg............ PuzviNuzina, Carpenter....... — vermiculata, d'Orb. sp..... a Quaquerz.eceurina, d'Orb...,... — anguina, Terq ............ — angustidentata, Terq....... — annularis, Terqu......e.. — abnormis , Derq.….…… ans — birostris, Lmk. sp..…....... — carinata, d'Orb......sssuse — centratæ, Terq...…......ee =contwa, Ter... .srsenere — costata, d'Orb.....sv.s..ee scrass. d'OS. ss secs ss — crassi-costa, True. seu. — disticha, Terq.. — glomerata, d'Orb....,...,.,. — incerta, Terqg......…... date — instabilis, Terg...s.s...... — lœvigata, (54! PRESS — longidentata, Terq......... — navicularis, Terq......esse — parisiensis, d'Orb. mm nee nn TABLE DES MATIÈRES 23. QuINQUELOCULINA pertusa, Terg 183 — plane, d'Or... 174 —#phcainy Ten... 179 —priscæ, d'Orb. ...... mms 182 — rhomäaedra, Terq ........ - 187 — rostrata, Terq........... . 174 — sazorum, Limk. sp......... 181 —# Simplar, Ten... 172 — stelligena, Terq............ 183 — sériates d'Onh... . ss A ET — triangularis,, d'Orb........ * 4180 —tricostæ, Terg............. 184 —-truncain, Terq......s.es.e 179 — undulose-costata, Terq,..... 185 R RosaLiNa, d'Orbigny......... a : TD A COMOR D OP nee cesse — — OMS PELE He carence 100 —sercaudia, TBrU-- 98 — parisiensis, d'Orb...,.....….. 99 — propinqua, Terqg........... 99 —çquadrata, Terqg.....:...... 98 — rotata, Terq........, AE 100 — su larte TE. ie, moe 101 — semi-punctata, Terq....... 98 — spinigera, Terq............ 97 RoTaLINA, d'Orbigny.......... 54 — æquabilis, Terqg......,..... 64 — Aldouini, d'Orb..,...,.,... 72 — armala, d'Orb,......... TL — bimammata, Gumb........ 66 — campanella, Gumb......... 74 — capilata, Gumb............ 59 — cingillata, Terq......... sus. 1 — claustrata, Terq........... 78 — clypeata, Terqg....,......., 62 — coarciaia, TEL... - m0 10 à 76 — complanata, d'Orb......... 81 — crenularis, Terg......... de, 101 — cristellaroides, Terq...... ou" 0 — depresse, Perq. ss. 58 — diformis, Terqg......... muet 44 — discoides , d'Orb....serre 82 — Dufresnei, d'Orb..... TES _ — elegans, d'Orb...... pete 75 — excavata, Ter... ces 0 0 murs 77 — fragilis, Ten... ‘18 —1Guerimi. d'Orb.....vvense.es 68 —-gyrata; Terg......... er TE — Haidingeri, d'Orb.......... 80 — hemisphærica, Terqg …….… 75 — heteroclila, Terqg..…. mm RL — inermis, Terq.. sms 68 — involuta, Berg... D lacrimose Error L'HE XX XVIII IHIXIHI 1% 191 5 20-21 14 1-4 23 18-19 22 7-13 6 10-12 18-19 13 15-16 18-19 192 Rorarina limbala, Terq....... — lobata, Terqg.......... ... — marginata, d'Orb.....,..... — megasphærica, Gumb...... — naultiloides, Terqg......... è — nuda, Terq..... A PL — nummularis, Terq......... — obesa, Terq ........... TE — obvoluta, Terq....... save — orbicularis, Terqg........... — ovalis, Terq soëure cet e75/ De à — perovalis, Terq........... . — pertusa, Terg........... .. — placentula, Terq..... A — porosa, Terq............ QE — punctulata, Terq.......... — pustulosa, Terqg............ — quadriloba, Terq....... nee — radiata, Terq............ fe — rolata, Terq........... 540 — saxorum, Lmk............ . — scutata, Terq............. = — semi-marginata, d'Orb..... — semi-ornata, Terqg.......... — semi-punctata, Terq........ — seplifera, Terq........ see — simplexæ, Terqg............. — solida, Terq.. ............ — stellata, Terq..... SASCUE — subconica, Terg........... — SUCCISL, LEE. corse .. — suessonensis, d'Orb......... — trochidiformis, Lmk....... — turbinata, Terg............ — turbo, A'Orb.:............. — uviformis, Terqg............ — vitrea, Terqg...…..... con S SIPHONINA , Reuss..... — fimbriata, Reuss..... SPIRILLINA,. Ehrenberg.....,... — mamillata, Terq..... 32080 — nodifera, Terq.... — perforata, Schultze...... . — slriato-granulosa, Terq..... SPIROLINA, d'Orbigny....,..... — cylindracea, d'Orb...,.,... — depressa, d\Orb.….......1... — lævigata, d'Orb.......,.... — pedum, d'Orb.......... ste — striata, d'Orb...... SET a Se SPIROLOCULINA, d'Orb........ « MOI CTEr:. . cncaetesdue — angulifera, Terq...... .. 126 TABLE DES VIII 6 IV 11 VII 5 IX 1 IV 9 VI 16 IV 8 _ 6 VIII 7 Éd À — 4 VI 4 = 7 IV 12 VIII 15 — 12 VII 12 _ 11 _ 14 VIII 13 VI 4 IV 13 IIL 12-14 VIII 2 _ 14 V 2 VII 9 VI 12 III 16 IV 5 VI 9-10 V 3-4 VI 2 VII 5 VIII 11 VI 14-15 VIII s VIII 16 I 31 — 32 _ 29 I 30 III 4-5 _ 10 — 6 —_ 9 _ 7-8 XVI 17-18 _ 9-15 MATIÈRES SPIROLOCULINA bicarinata, d'O. —"costata, Terq:..-..-...4..2 — costigera, Terq......s...s. — Grateloupi, d'Orb.......... —“incerta; Terqiirsisss3ss20 — inflata, Terq.......s....2. — nitida"d'Orbi.sss.152..5:.8e — ornata, Terq.......... s:38 0 — perforata, d'Orb........... — pertusa, Terq..%..…,.. 52 — semi-ornala, Terqg.......... — striata, Terq.... — subangulosa, Terq....,.... — tricarinata, d'Orb.......... Stichostègues, d'Orb....... TExTILARIA, d'Orbigny........ — USD TEL essence — canaliculata, Terq......... — heteroclita, Terqg.......... . — mamillata, Terq...... RSS —nnnuta, TETG----- 0e — quadrata, Terq............ — spinigera, Terqg............ — triseriata, Terq.....,....... TrirocuLina, d'Orbigny......, — affinis, d'Orb....... ss... — angularis, d'Orb........... — diformis, d'Orb........... - — gibba, d'Orb...... soso. — hemisphærica, Terq...... . — inflata, d'Orb...... eee se — lœvigata, d'Orb.,.....,.... — oblonga, Montf. sp........ — oviformis, Terqg............ — propinqua, Terq........... — strigillata , d'Orb.......... — tricosta, d'Orb.......... ee — trigonula, d'Orb........... — triquetra, Terqg....,....... —\tumida, Teri... sos —AUATIONS, CNEL Us... ERITANIA PR OURSE TR ere —10vAiG Ter -cmesnese TruxcaATUuLINA, d'Orbigny..... — Boueana, d'Orb.....,...... — carinata, Terq......ause eee = tdispuncEa, MEL. -—- — elongata, d'Orb............ —dobatula; Obs — orbicularis, Terq..... SRE, — producta, d'Orb...........…. — tuberculata, d'Orb.......…. — variabilis, d'Orb.....,..... 155 160 159 155 161 156 157 159 154 160 161 160 159 158 34 19-21 U Uvicerina, d'Orbigny......... 119 — abbreviata, Terq........ 0420 = flans, TOE.-... css. —— — muralis, Terqg............. 119 D OUAR MEET... cusan mao 120 UNE TOI ne ecse ei — V VaLvuLixa, d'Orbigny........ 1301 — columna-tortilis, d'Orb..... 103 — excavata, d'Orb........ RE — globularis, d'Orb....,...... 102 XI TABLE DES MATIÈRES VALVULINA irregularis, Terq... 4103 —vämbala, Terq. 4 102 —ovalis, Terqg.............. 103 = UUDE SN d'Or 401 — triangularis, d'Orb......... _ VERNEUILINA d'Orbigny........ 105 — elongata, Terq............. 106 — limbata, Terq............ - 108 — obtusa, Terg.............. 106 — spinulosa, Reuss.......... 107 VERTEBRALINA, d'Orbigny..... 44 — contracta, Terq............ 45 — lævigata, Terq............. 44 amas d'Or. nie dseuss 87 — 1008 MONDE nm _ FIN DE LA TABLE F. Aureau. — Imprimerie de Lagnm. Rs TN ER (| 4 Le] 14 ee LL... ET . rune î Ag @ t CS Le “quiet dr éhreaitsaf 2-mmal Nbre PLANCHE I Figures 1. ORBULINA universa, d'Orb., p. 24. — 2. LAGENA clavata, d'Orb., p. 25. — 3-6. — vulgaris, Will. sp., p. 25. — 7. — globosa, Will. sp., p. 26. — 8. — tenuis, Born., p. 26. — 9. — florida, Terq., p. 26. —, 10. — interrupta, Will., p. 27. — A1 — costata, Will., p. 27. — 12. — ornala, Terq., p. 27. — 13. — hispida, Reus., p. 28. — 14. — _ histrix, Reus., p. 28. — 15-16. — reticulata, Mac Gill., p. 29. — 17. FISSURINA lævigata, Reus., p. 30. — 18. — apiculata, Reus., p. 30. — 19, a, b. —— tricincta, Terq., p. 30. — 20-22. — marginata, Will., sp., p. 30. — 23, a, b. — carinata, Reus., p. 31. — 24, a, b. — bicarinata, Terq., p. 31. — 25-28. — tricarinata, Terq., p. 32. — 29. SPIRILLINA perforata, Schult., p. 33. — 830. — striato-granulosa, Terq. p. 33. — 31, a, b. — mamillata, Terq., 33. — 82,a, b. — nodifera, Terq., p. 34. — 83, a, b. GLANDULINA tuberculata, Terq., p. 35 — 34-37. NoposarrA kectica, Gumb., p. 36. — 38. DENTALINA urnula, d'Orb., p. 36. — 89. — pungens, Reus., p. 36. — A0. — elegans, d'Orb., p. 36. — 41-42. — inornata, d'Orb., p. 37. — _43,a, b. PLACOPSILINA nitida, Terq., p. 38. — 44. — conglomerata, Terq., p. 38. — A5. LINGULINA impressa, Terq., p. 38. Mém. N°II. Mém. de la Soc. Géol.de France. PL.I. séSerte. D.UMRIINe. Z : 3 Z 5 6 a 47 Zerguem ad nat del* Maubert té. Zrp Becquet r. des Woyers 7. TRS, IA A Url du net F4 die li Ten TE . LT CI ART Ce ven e AE, 4 'e nn 1 Figures 1-2. 8. 4-5. 6, a, b. 4 Di 8-9. 10, a, b. 11#4D;: 12 à 14. 15 à 18. 19 à 22. 29. à, D: 24, a, D, 25, 4, 26, a, PATES PUS ESS PLANCHE II FRONDICULARIA sinuata, Terq., p. 40. CRISTELLARIA simplex, d'Orb., p. 41. — contracta, Terq., p. 41. NONIONINA communis, A'Orb., p. 42. — umbilicata, Terq., p. 42. — granifera, Terq., p. 42. — granosa, d'Orb., p. 43. — stellata, Terq., p. 43. — lœvis, d’Orb., p. 44. VERTEBRALINA lævigata, Terq., p. 44. — contracta, Terq., p. 45. OPERCULINA simplex, Terq., p. 46. POLYSTOMELLA laminata, Terq., p. 47. -—- antonina, d'Orb., p. 47. —— costifera, Terq., p. 47. — flexuosa, d'Orb., p. 48. . FAUJASSINA Orbignyi, Terq., p. 49. PENEROPLIS opercularis, d'Orb., p. 50. ALVEOLINA Boscii, d'Orb., p. 50. _ elongata, d'Orb., p. 50. — eximia, Terq., p. 51. Mérm.N°III. Mém de la Soc.Géol. de France. PLIL. | Terguem ad nat. del* Manbert lifh. Zrp _Pec gaeËr des Woyers, SZ. Figures 1, a, b. — 2-8. — 4-5. — 6,a, b. — 7-8. = 9. — 10, a, b. — 11, a, b. — 12-14. — 15, a, b, c. — 16, a, b, c. — 17,a, b, c. — 1820. 21" 11D;0C: PLANCHE III DENDRITINA elegans, d'Orb., p. 51. lævigata, Terq., p. 51. SPIROLINA cylindracea, d'Orb., p. 52. lævigata, d'Orb., p. 52. striata, d'Orb., p. 58. pedum, d'Orb., p. 58. depressa, d'Orb., p. 53. HAPLOPHRAGMIUM parisiense, Terq., p. 54 ROTALINA semi-marginata, d'Orb., p. 56. cristellaroides, Terq., p. 57. stellata, Terq., p. 58. depressa, Terq., p. 58. capitata, Gumb., p. 59. megasphærica, Gumb., p. 59. n 4. Fe Mém. N°III Mém.de la Soc.Geol. de France. 3° Série. T. II. PL XT. 7 2 > a EF x E Æ ri = E 7 % nur dt nie Lt Zrp Pecquetr des Noyers,S7. à ANT) DES PLANCHE IV Figures 1, 2et3. ROTALINA orbicularis, Terq., p. 60. — 4,a,b,c. —_ ovalis, Terq., p. 60. — 5,a,b,c. — subconica, Terq., p. 61. SUR Ne: — obesa, Terq., p. 61. — 11174 D, C: — crenularis, Terq., p. 61. — 8,a.b,c — nummularis, Terq., p. 62. — 9,a,b,c. — nautiloides Terq., p. 62. — 10, a, b, c. — clypeata, Terq., p. 62. — 4-2 b,e. — lobata, Terq., p. 63. —," 42, a,b,:c. — placentula, Terq., p. 63. — 13, a, b, c. — scutata, Terq., p. 63. — 14, a, b, c. — heteroclita. Terq., p. 64. =1415%a" bc: _ diformis, Terq., p. 64. séSene.Lil.Pl. XL Mém. de la Soc. Géol.de France. PLIV. .. Terquem ad nat del* Manbert Lf4. Zmp-Becquetr. des Noyers, 7. “ bo Perl 4 . ERA M AM9ZA.I AL par à Re 1:04" p173 506 a 00.4 , dau ,;où Le ! vo ÿ “ (ir \h . L 4 . PLANCHE V Figures 1, a, b, c. ROTALINA æquabilis, Terq., p. 64. 2,8, D; cC: 3 et 4. 5 à 13. 14 et 15. septifera, Terq., p. 65. suessonensis, d'Orb., p. 65. bimammata, Gumb., p.-66. armata, d'Orb., p. 67. ( Mem. N° Il Mém. de la Soc.Geol.de France. PEY: Sépérie: T-Il. PI, XI “ "PR: 7: 7 ÂMaubdert litA. {mpLD'ecquet r des Noyers,S7. PLANCHE VI Figures 1, a, b, & ROTALINA inermis, Terq., p. 68. — ?2,a,b:e — trochidiformis, Lmk., p. 68. — 3,a, b,c. — Guerini, d'Orb., p. 69. — 4,a, b, c. — saxorum, d'Orb., p. 69. — 5,a,b,c. — perovalis, Terq., p. 70. — 6,a,b,c. — _ gyrata, Terq., p. 70. "Ta, Die: — pertusa, Terq., p. 70. — 8,a, b,c. — lacrymosa, Terq., p. 71. — Set 10. — succisa, Terq., p. 71. — À1i,a,b, c. — Audouini, d'Orb., p. 72. 0 412,8,h,€: — solida, Terq., p. 72. — 43, a,b, c. — cingillata, Terq., p. 78. — _14et15. — uviformis, Terq., p. 73. — 16, à, b. — nuda, Terq., p. 73. | Mém. N°II Mém de la Soc.Geol.de France. PI. VI. HuSéne.T. Il. Pl XIV. Terquem ad nat. de! Maubert th. {mp Becquet r des Noyers, 57. + D A ° . » } e LE PLANCHE VII Figures 1 à 4. ROTALINA campanella, Gumb., p. 74. — 5,a,b — turbinata, Terq., p.75. — 6,a, b,c. — elegans ? Terq.. p. 75. — .7,a,b,c. _ hemisphærica, Terq., p. 75. — 8,a,b,c — coarctata, Terq., p. 76. —. 9, a,b,'€. — simplex, Terq., p. 76. —. 40,%a,:D;10. _— involuta, Terq., p. 76. — 11,a,b, c. — quadriloba, Terq., p. 77. — 12, a,b,c. eo pustulosa, Terq., p. 77. —, 149; a, bc. _— excavata, Terq., p. 77. — 14,a,b,c. — radiata, Terq., p. 78. — 15,a,b, c. — claustrata, Terq., p. 78. Mém. N°III Mém. de la Soc. Geol. de France. PLV SÉLSérie LIL. Pl. VE Zerguem ad nat del. Maubert Lth. lp Decquetr des Woyers, F7. e CE LE J OA ur, da HN ALT 7 PPONELL 08 ‘} or that LPO TRUE ALERTE AT D th ni KE AI LA Mrs L 2 js : PA fv ‘ »i + Len [n - 24 D A%.a mm ir an 7 {1 LE 1 | at WA He “t ‘ 1 - LA V- sE ré “a” Let ; 4 nr . L L = Fi ke + È PLANCHE VIII Figures 1, a, b,c. ROTALINA fragilis, Terq., p. 78. — ?2,a,b,c. _— semi-ornata, Terq., p. 79. — 3,a,b,c. — vitrea, Terq., p. 79. —. &,a,b,c. — Haidingeri, d'Orb., p. 80. — 5, a, b,c. - marginata, d'Orb., p. 80. — 6,a,b, c. — limbata, Terq., p. 80. — 7,a,b,c. — obvoluta, Terq., p. 81. — 8,a, b,c. — complanata, d'Orb., p. 81. — 9, a, b,c. — discoides, d'Orb., p. 82. = 10: 4, DE: _— Dufresnii, d'Orb., p. 82. — , 41,a,b,c — turbo, d'Orb., p. 82. — 12,a,b,c — punctulata, Terq., p. 83. — 143,a,b,c — rotata, Terq., p. 83. — 14,a,b,c — semi-punctata, Terq., p. 83. — 15,a,b.c. — porosa, Terq., p. 84. — 16, a,b, c. SIPHONINA fimbriata, Reuss., p. 84. Mem. N°III Mém. de la Soc. Géol.de France. PI VIII. 3° Série. T. Il. PI. XVI. Maubert tk. {mp ecquetr. des Moyers, SE PLANCHE IX Figures 1, a, b, c. GLOBIGERINA lamellosa, Terq., p. 85. — ?,a, b. = bulloides, d'Orb., p. 85. — 8, a, b. — conglomerata, Terq., p. 86. — À. = eocænica, Terq., p. 86. — 5, a, b. — æquabilis, Terq., p. 86. — 6à8. NUBECULARIA lucifuga, Defr., p. 88. =" 9/4, D: —— solitaria, Karer, p. 89. — 10 à 12. — nodulus, Karer, p. 89. — 13, a, b. _ elongata, Terq., p. 89. — 14. PLANORBULINA vicinalis, Terq., p. 90. — 15, a, b. — eocænica, Terq., p. 90. — 16. — nodosa, Terq., p. 91. — 17. _ punctata, Terq., p. 91. — 18. — costellata, Terq., p. 91. — 19. e flabellum, Terq., p. 92. — ?20et21. TRUNCATULINA producta, Terq., p. 92. — 22 à 25. — variabilis, d'Orb., p. 92. — 26, a, b. —_ elongata, d'Orb., p. 93. — ?21,3,b: _— lobatula, d'Orb., p. 94. — 28, a, b. — Boueana, d'Orb., p. 94. Mén. N° IIL. FLE. Série. TIL PLAN: Maubert Eth. {mp Becquetr des Noyers, 87 2 h L Z L M S nn *, d : er" «] LL. - H \ 1 et + L E . “ y : ral 5! SPRL E H n° ” | %_ de D € [ER * se * « F2 . CE L dit ST PLANCHE X Figures 1 et 2. TRUNCATULINA carinata, Terq., p. 94 — 3,a,b,c. — disjuncta, Terq., p. 95. — 4Aet5. — orbicularis, Terq., p. 95. — 6,a,b,c. ANOMALINA kybrida, Terq., p. 96. — 7,a, b,c. — obscura, Terq., p, 96. — 8,a,b,c. — truncata, Terq., p. 96. — 9,a,b,c. RosALINA conica, Terq., p. 97. — 10, a,b,c. — spinigera, Terq., p. 97. — 11,a,b,c. — excavata, Terq., p. 98. — 12,a,b,c. — quadrata, Terq., p. 98. = 043; b,:e. — semi-punctata, Terq., p. 98. — 14,a,b,c. — propinqua, Terq., p. 99. — 15à17. — _ parisiensis, A'Orb., p. 99. Mém. N°. 11100 # 3° Série.T.IT.P1.XVIIT. Zérquem ad nat. del. Manbert ltA. Zmp Becquet r des Noyers 57 PRE PLANCHE XI a, b,c. RosaLiNA rotata, Terq., p. 100. a, b. —_ dubia, Terq., p. 100. a D: — scalaris, Terq., p. 101. Figures - _ 1, 2, 3 4. VALVULINA ‘{riangularis, d'Orb., p. 101. — 5. — pupa, d'Orb., p.101 6, : — globularis, d'Orb., p. 102. 7 10e — limbata, Terq., p. 102. 8. — columna-tortilis, d'Orb., p. 108. 9, a, b. — irregularis, Terq., p. 108. — 10, 7 b. — ovalis, Terq., p. 103. = “Else TRriTAxIA ovata, Terq., p. 105. — 12, a, b, c. VERNEUILINA limbata, Terq., p. 105. ee & se - — 13, a, b, c. — elongata, Terq., p. 106. — i4et 15. — obtusa, Terq., p. 106. — 16,a,b _ spinulosa, Reus., p. 107. — 17 à 20. BULIMINA ovigera, Terq., p. 108. — ?21et 22. — elongata, Terq., p. 109. — ?23et 24. — simplez, Terq., p. 109. — 25 et26 — longiscata, Terq., p. 109. —. 27, 8, b. — uviformis, Terq., p. 110. — 28 et29. — trigona, Terq., p. 110. — 30et 31. — candida, Terq., p. 111. — 32, a, b. — obscura, Terq., p. 111. = 0659 = trocheata, Terq., p. 111. Meém. N°JII. PLAN. Dihente LMI ERONTE Mauvert fa. Zmp Becquet r des Woyers, SA PLANCHE XII Figures 1, a,b. BuLIMINA irregularis, Terq., p. 112. — 2,a, b. — cuneiformis, Terq., p. 112. — 3. _ oviformis, Terq., p. 112. — 4. — _ glanduliformis, Terq., p. 113. — 5. ovula, Terq., p. 113. — Get 7. — turbinata, Terq., p. 113. — 8à 12. — pulchra, Terq., p. 114. — 13. — scalariformis, Terq., p. 114. — 14. — auriculata, Terq., p. 115. — 15. — fleæa, Terq., p. 115. —". 416: -- intorta, Terq., p. 115. —, 17: _ conulus, Terq., p. 116. — 18,:, b:. — pupa, Terq., p. 116. — 19. _ striato-punctata, Terq., p. 116. — 20. — splendens, Terq., p. 117. — 21. — semi-nuda, Terq., p. 117. — 22. — decorata, Terq., p. 118. — 23. _ obliqua, Terq., p. 118. — 24 et 25. — tenui-striata, Terq., p. 118. — 26 à 29. UviGERINA muralis, Terq., p. 119. — 80. _ fragilis, Terq., p. 120. — 31. ee nuda, Terq., p. 120. — 32. — rugosa, Terq., p. 120. — 33. _- abbreviata, Terq., p. 120. — 34, a, b. CLAVULINA parisiensis, d'Orb., p. 121. — 35, a, b. — eocæna, Gumb., p. 121. — 36et37. PATELLINA dentata, Terq., p. 123. — 38, a, b, c. — nitida, Terq., p. 123. ; | Mém. N° II. _ Mém.dela Soc. Géol.de France. PI.XIL. 3° Série. T.II.P1.XX. F0 4 b 2 60 35 1 mi “A V4 40 60 i ca £4 Maubert tf Zmp. Becquetr. des Noyers, 51. ÊTe M'AME + Fr 1: avi ‘“ VU { » vd LE: £ v sé L] 4 . : . , 17 ' qu F N “he à dr ro = , ’ 4,8, D: 2, à, D a: di A. Ts 6 &"b: 1;a D 8. 9 à 16. 171à 21" 22 à 21. 28 à 30. 31 4 D: 32. 33 et 34. 39. 36. 37 à 39. 40 à 42. 43 et 44. 45, a, b. PLANCHE XIII AMPHISTEGINA nucleata, Terq., p. 123. excavata, Terq., p. 124. — ‘ parisiensis, Terq., p, 124. CYCLOLINA carinata, Terq., p. 125. ORBITOLITES complanata, Lmk., p. 125. ORBITOIDES inflata, Terq., p. 125. — papyracea, Boub. sp., p. 128. GLOBULINA unilocularis, Terq., p. 128. — varians, Terq., p. 128. — transversa, Terq., p. 129. — gibba, d'Orb., p. 130. — depressa, d'Orb., p. 131. — translucida, d'Orb., p. 131. — hispida, Terq., p. 131. — tuberculata, d'Orb., p. 132. — spinosa, d'Orb., p. 132. GUTTULINA austriaca, d'Orb., p. 133. — mucronata, Terq., p. 133. _— communis, d'Orb., p. 134. — _ problema, d'Orb., p. 134. — piriformis, Terq., p. 135. Mem.de la Soc.Geol. de France. - Zerquem ad nat.del. L à L’ Mem. N°UL. PI.XIIE. Mavbert Lf. 3° Série.T.II. PI. XXI. ZmpBecquet z des Woyers, 7. | PLANCHE XIV Figures 1, a, b. GUTTULINA ponderosa, Terq., p. 135. — ?2à21. — gravida, Terq., p. 136. — 22, a, b. ALLOMORPHINA abbreviata, Terq., p. 138. — ?23à25. PoLyMoRPHINA polita, Terq., p. 139. — 26 et 27. — subcruciata, Terq., p. 140. — 28, a, b. — obtusa, d'Orb., p. 141. — 29, a, b. _ digitalis, d'Orb., p. 141. — 80 et 31. — amygdaloides, Terq., p. 141. — 32, a, b. — spatulata, Terq., p. 142. — 33. — Thouini, d'Orb., p. 142. — 34 à 45. prælonga, Terq., p. 142. Mem N° III Mén.de la Soc.Géol.de France. P1. XIV 5e gene [I PI. XXIT /mp.h ecquetr des oyers, 7: Figures 1 à 8. 9. 10. 4.2: 42. 15: 14. 15, ab: 16, a, b. 414, D- 18, a, b. 19, a, b. 20, a, b. 21: 22 à 24. 25 et 26. 27 à 31. 32 à 36. 37 et 38. PLANCHE XV POLYMORPHINA prælonga, Terq., p. 144. — oblonga, d'Orb., p. 145. TEXTILARIA triseriata, Terq., p. 145. — heteroclita, Terq., p. 146. — mamillata, Terq., p. 146. — spinigera, Terq., p. 146. — . jäspera, Terq.; p.147: — minuta, Terq., p. 147. — quadrata, Terq., p. 147. — canaliculata, Terq., p. 147. BoLIviNA eocænica, Terq., p. 148. — carinata, Terq., p. 148. — nuda, Terq., p. 148. — irregularis, Terq., p. 149. ARTICULINA nitida, d'Orb., p. 150. — gibbosula, d'Orb., p. 150. — lœvigata, Terq., p. 150. BILOCULINA ringens, d'Orb., p. 152. — bulloides, d'Orb., p. 153. Mem. N°III. EAN 8° Série .T.IT. PL. XXII. Zmp.Becqu etr: des Doyers, 7. Zerguem ad nat. del. Manbert hth Figures 1, a, b. — 2; 4, D; — _3et4. — 5,a, b. — 6,a, b. — 7ets. — 9à 15. — 16, a, b. — 17et18. — 19 à 21. — R2, a, b. — 23, a, b. — 24, a, b. — 25, a, b. — 26, a, b. — ?7,a, b. — 28, a, b. — 29, a, b. — 30, a, b. — _ 32et 33. — 834et35. — 36 et 37. PLANCHE XVI BILOCULINA elongata., d’'Orb., p. 154. arcuata, Terq., p. 154. SPIROLOCULINA perforata, d'Orb., p. 154. bicarinata, d’Orb., p. 155. Grateloupi. d'Orb., p. 155. inflata, Terq., p. 156. angulifera, Terq., p. 156. nitida, d'Orb., p. 157. alata, Terq., p. 158. tricarinata, d'Orb., p. 158. subangqulosa, Terq., p. 159. ornata, Terq., p.159. costigera, Terq., p. 159. costata, Terq., p. 160. striata, Terq., p. 160. pertusa, Terq., p. 160. semi-ornata, Terq., p. 161. incerta, Terq., p. 161. FABULARIA discolithes, Detr., p. 161. — 31, a,b,c. TRILOCULINA gibba, d'Orb., p. 163. hemisphærica, Terq., p. 163. angularis, d'Orb., p. 163. triquetra, Terq., p. 164. Mem. N°IIL. PI. XVI. 3% Serie : Lil. PL XXI, Maubert At mp Becquetr des Noyers,S7 PLANCHE XVII Figures 1, a, b,c. TRILOCULINA affinis, d'Orb., p. 164. et 2; a, D. — cviformis, Terq., p. 165. — 3,a, b. — trigonula, d'Orb., p. 165. — 4à6. — inflata, d'Orb., p. 165. po il: — tricosta, d'Orb., p. 166. — 12à 18. — diformis, d'Orb., p. 167. — 19,a,b, c. — propinqua, Terq., p. 168. — ?20et 21. — oblonga, Montf. sp., p. 168. — ?22et 23. — lævigata, d'Orb., p. 168. —= (1244, 1D;t — tumida, Terq., p. 168. — 25, a, b, c. — strigillata, d'orb., p. 168. Mem.. N°IIl. P1.XVIT. 3" Sene lol D Zerguem ad nat. de. Maubert lt. Znp Becquet, Paris. PLANCHE XVIII Figures 1 à 6. TRILOCULINA varians, Terq., p. 161. Hal QUINQUELOCULINA simplex, Terq., p. 172. — 1Âz4et 15. — lævigata, d'Orb., p. 173. — 16et 17. — carinata, d'Orb., p. 173. — 18 et19. - rostrata, Terq., p. 174. — 20et21. — plana, d'Orb., p. 174. — 22 à 25. _ glomerata, d'Orb., p. 175. — 26 à 28. _ angusti-dentata, Terq., p. 175. — 29 et 30. — longi-dentata, Terq., p. 176. 3° jérie.T.IT. Pl. XXVI. PL. XVII. L ém.de la Soc. Geol.de France. {p D, ecquet, Porrs. PLANCHE XIX Figures 1 et 2. QUINQUELOCULINA longidentata, Terq., p. 176. — (385. — cintrata, Terq., p. 177. — 5à 11. _ instabilis, Terq., p. 177. — 42,a,b;0 — encerta, Terq., p. 178. — 13, a, b,c, d. — abnormis, Terq.; p. 178. AA a; be — plicata, Terq., p. 179. 0 EL TO: — truncata, Terq., p. 179. =, 47,80, c: _— annularis, Terq., p. 180. 13 et 19; triangularis, d'Orb., p. 180. — 20, a, b,c. _ anguina, Terq., p. 180. Hd die = parisiensis, d'Orb., p. 181. — 22, a, b. — saxorum, Lmk. sp., p. 181. — 23, a, b. — birostris, Lmk. sp., p. 181. PI. XIX. 8® Serie.l.Il. Pl. XXVII. Zerguem ad nat del. Maubert ta. Zmp Pecquet, Paris. Figures 1 el 4. — 5,a,b,c. — 6,a,b, c. — 1,a,b,c. — 8et9. — 10 à 12. 048: 9,.b;c- — 14à 17. — 18 et19. — 20et 21. —\* 2245 DE: 123, 4, D- 10214. D; 0C. PLANCHE XX QUINQUELOCULINA prisca, d'Orb., p. 182. pertusa, Terq., p. 183. stelligera, Terq., p. 183. disticha, Terq., p. 183. costata, d'Orb., p. 183. striata, d'Orb., p. 184. tricosta, Terq., p. 184. crassicosta, Terq., p. 185. undulose-costata, Terq., p. 185. crassa, d'Orb., p. 186. conica, Terq., p. 187. rhomboedra, Terq., p. 187. navicularis, Terq., p. 187. Mém. N° II. Si Qu) : de = | ù Ÿ ÈS à ; AS bd + En © Fe *U [#9] À - lp < ÈQ hi LU] | à | N = Eu kde la Soc.Geol. de France. LV RECHERCHES SUR -_ LES REPTILES TROUVÉS DANS LE GAULT DE L'EST DU BASSIN DE PARIS PARIS — IMPRIMERIE A. LAHURE 9, rue de Fleurus, 9 MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE TROISIÈME SÉRIE. — TOME SECOND IV RECHERCHES LES REPTILES TROUVÉS DANS LE GAULT DE L’EST DU BASSIN DE PARIS PAR M. H. E. SAUVAGE PARIS AU LOCAL DE LA SOCIÉTÉ, RUE DES GRANDS-AUGUSTINS, 7 1882 71 4 Far 24 AEA LA Pt à dde 0) ad _ a nv _ Dana mt 1. 23 il F} fa x Le e au» pre e - ANIME ea dr ! “Sec 4 Tea ad sine na." 30RUAS ET. Er IV RECHERCHES SUR LES REPTILES TROUVÉS DANS LE GAULT DE L'EST DU BASSIN l DE PARIS PAR M. H. E. SaAuvAGE CHAPITRE PREMIER _ DU GISEMENT DES REPTILES DANS LE GAULT DE L'EST DU BASSIN DE PARIS. Dans le bassin de Paris, à l’est et au sud de ce bassin, le terrain Albien forme une bande continue « depuis les bords de l'Oise aux environs d'Hirson (Aisne), par les Ardennes. « la Meuse, la Marne, la Haute-Marne, l'Aube, l'Yonne, et jusqu'à la Nièvre. Au nord « de ce bassin il a été rencontré dans un nombre suffisant de sondages pour qu’on « puisse admettre qu’il est représenté de ce côté vers Valenciennes, Douai, par une « série continue de lambeaux isolés; on constate ensuite sa présence sur la côte de .« Wissant et sur le pourtour intérieur du Bas-Boulonnais et du pays de Bray. dans « le puits de Meulers, à Rouen, et dans tous les forages du centre du bassin qui ont « traversé la craie’. » 1. Ch. Barrois : Mémoire sur le terrain crétacé des Ardennes et des régions voisines (Annales de la So- géologique du Nord, t. V, p. 265, 1818). — Cf. Ch. Barrois. Sur le Gauit el sur les couches entre lesquelles àl est compris dans le Fastis de Paris (Ann. Soc. géol. du Nord, t. II, 1874). 1 2 RECHERCHES SUR LES REPTILES TROUVÉS DANS s Dans ses premières recherches sur le terrain crétacé, M. Charles Barrois, à l'exemple de Ewald, von Strombeck, Credner, Schlüter, réunissait l’Aptien et l’Albien dans un même étage sous le nom de Gault'. M. Barrois a depuis maintenu la séparation entre les deux étages; pour lui, l'Aptien tel que l’entendait d’Orbigny correspond aux Pebble-beds de Godalming, Upware, Farringdon, Potton en Angleterre et au Lower green sand, au-dessus des Pebble-beds. L’Albien peut se séparer en trois zones qui sont de bas en haut: la zône à Ammoniles mammillaris, correspondant aux Folkestone-beds, partie supérieure du Lower green sand; la zone à Ammoniles interruptus correspondant exactement au Gault du Cambridgeshire, au Gault inférieur de Folkestone ; la zone à Epiaster Ricordeanus et Ammoniles splendens, qui est ravinée par les couches à Ammoniles inflalus, couches de passages entre l'Albien et le Cénomanien. Dans la partie est du bassin de Paris, depuis les travaux de MM. d’Archiac, Hébert, Buvignier, Nivoit, Ch. Barroïis, le Gault est bien connu; sa faune très riche a surtout été étudiée par d'Orbigny; M. Charles Barrois, sans tenir compte des Échinodermes, des Bryozoaires, des Spongiaires, énumère, en effet, plus de 320 espèces ; sur ce nombre il n'y a que 1/15 qui soient communes aux trois divisions admises dans l’Aptien, de telle sorte que l’on doit conclure que ces divisions sont réelles et bien distinctes les unes des autres. Des vertébrés ont été aussi recueillis dans le Gault; M. Barrois signale 18 espèces de poissons (Pycnodus 3 ; Chimæra 3 ; Otodus 4; Lamna 1 ; Odontaspis 4; Sphenodus 2; Myliobates 1) dans l'étage Albien; 3 espèces de reptiles sont indiquées dans l’Aptien, 9 dans l’Albien, 1 dans la zone à Ammonites inflatus, base du Cénomanien. M. Charles Barrois est le premier, à notre connaissance, qui ait donné la liste raisonnée des reptiles trouvés dans le Gault du bassin de Paris*. Ces reptiles, au nombre de 10 espèces, sont : APTIEN : Megalosaurus sp.; Plesiosaurus latispinus, Ow.; Polycotylus sp. ALmEN. Sables verts à Am. mammillaris : Megalosaurus sp. (Louppy dans la Meuse, Grandpré dans les Ardennes); Hylæosaurus armatus Mant. (Grandpré); Pterodactylus Sedgwicki, Ow.? (Louppy, Grandpré); Ichthyosaurus campylodon, Cart. (Louppy, Grandpré); Plesiosaurus latispinus, Ow. (Louppy); Plesiosaurus pachyomus, Ow. (Grandpré); Pliosaurus sp. (Grandpré); Polyptychodon interruptus, Ow. (Louppy, Grandpré). Nopuces À Epiaster Ricordeanus: Polyptychodon interruptus, Ow. (Ardennes et Meuse); Pterodactylus compressirostris, Ow. CénowanteN. Zone à Ammonites inflatus : Polyptychodon interruptus, Ow. (Ardennes et Meuse). M. Barrois fait, du reste, remarquer que quelques-uns des ossements de reptiles trouvés dans la zone à Ammonites mammillaris sont imprégnés de limonite et proviennent 1. Sur le Gault (Ann. Soc. géol. du Nord, 1. IE, p. 54; t. HI, p. 23). 2. Les Reptiles du terrain crétacé du nord-est du bassin de Paris. (Bull. scient. hist. et lilt. du Nord, t. VI, 1875). LE GAULT DE L'EST DU BASSIN DE PARIS. 3 vraisemblablement du minerai aptien; ils seraient remaniés; tels sont, en particulier, les débris que l’on doit rapporter au Polycotylus. * Grâce à l’obligeance de M. Barrois, nous avons, en 1876, décrit quelques-unes des espèces trouvées dans les Ardennes et dans la Meuse et figuré ce que l’on connaissait alors du Mégalosaure et du Polycotylus ‘. _ Tel était l’état de la question sur les reptiles du Gault de l’est du bassin de Paris, reptiles qui n'étaient guère connus que par quelques débris fragmentés, lorsque, par le bienveillant intermédiaire de M. Albert Gaudry, M. Louis Pierson voulut bien soumettre à notre exa- men une fort remarquable collection d'ossements de reptiles recueillis par lui dans le Gault de Louppy, dans la Meuse; cette collection comprenait des ossements de Plésiosaure, _ d'Ichthyosaure, d’un Crocodilien indéterminé et une grande partie du squelette d’un Méga- . losaure nettement distinct de l'espèce de la grande Oolithe. M. Péron nous a également fait l'amitié de nous confier l'étude des reptiles provenant de la couche à Ammonites . mammillaris de Grandpré (Ardennes) et de Villotte (Meuse). M. Charles Barrois nous a communiqué les reptiles catalogués dans ses différentes publications sur la craie de la _ partie nord-est du bassin de Paris. Nous venons de dire que les ossements de reptiles recueillis par M. Pierson avaient été trouvés dans le gisement de phosphate de la Pentiève, commune de Louppy-le-Château - (Meuse). Il résulte de renseignements communiqués par M. Pierson que « les ossements de . « Mégalosaure ont été rencontrés dans un puits creusé à 10 mètres de profondeur dans « un grès qui se trouvait mélangé à la couche de phosphates ; l'animal devait être complet, . « car on voyait encore d’autres ossements qu'il a été impossible d'atteindre par suite de « l'éboulement d’une partie des galeries où il s'était produit des soufflures. Tous les « ossements étaient à la suite les uns des autres, mais brisés par la charge qui pesait sur « eux. Quant aux autres ossements, ils ont été recueillis dans différents puits du même « gisement, mais toujours à la même profondeur, plutôt plus que moins, car j'ai remar- . « qué qu'il ne se trouvait presque jamais d’ossements dans les ciel-ouverts, ni dans les . « puits approchant de la naissance des bancs de phosphates. » Quant au gisement, Armand Buvignier* note que « les sables verts et les argiles du « Gault déposés au-dessus des calcaires portlandiens dans les cantons de Varennes, « Clermont, Triaucourt et Vaubecourt et sur les terrains néocomiens dans les cantons de « Bar, Tevigny (Louppy-le-Château est de ce canton) s'étendent en lambeaux isolés à la « surface du plateau portlandien, à l’est de Vaubecourt et sur la rive droite de l’Aire. Ce « terrain, qui occupe une superficie de 413 kilomètres carrés, se compose d'assises argi- « leuses reposant sur l'étage néocomien et recouvertes par des sables verts et des argiles « grises ou bleues. Les fossiles qu'on y trouve appartiennent presque tous aux divers ordres 1. H. E. Sauvage : De la présence du type Dinosaurien dans le Gault du nord de la France (Bull. Soc. géol. Fr., 3° série t. IV, p. 439, pl. XIL, fig. 2, 3, 1876). — De la présence du genre Polycotylus dans le jurassique su- périeur et la craie du nord de la France, Id., p. 435. 2. Slatistique minéralogique du département de la Meuse; 1852. mn RECHERCHES SUR LES REPTILES TROUVÉS DANS « de mollusques acéphales; on y a aussi rencontré quelques serpules, des bélemnites et « des débris de poissons et de sauriens; on a recueilli aussi de nombreux fucoïdes. Les « fossiles rencontrés jusqu'à présent dans les sables verts du département de la Meuse « appartiennent aux espèces suivantes : « Fucoïdes. Diastopora. Aleclo granulata. Crustacés. Serpula filiformis. Serpula ind. « Pholadomia Moræana. Panopæa Prevosti. Lucina. Astarte. Corbis cardiformis. « Cardium. Pinna. Ostrea Leymerei. Gryphæa. Exogyra harpa. Anomia. Terebra- « tula Moræana, prælonga, depressa. Belemnites. » M. L. Pierson a recueilli, dans les mêmes couches que les reptiles que nous décrivons plus bas, de nombreux fossiles qui, d’après M. le docteur Trémaux de Rochebrune, appar- tiennent aux espèces suivantes : Ammonites lautus, Park. Opis Hugardiana, d’Orb. « tardefurcatus, Leym. Trigonia Fittoni, Desh. « serratus, Park. « aliformis, Park. « mammillaris, Schl. Nucula ovata, Mant. « auritüs, SOw. « pectinata, Sow. « Beudanti, Brong. Arca carinata, Sow. Hamites altenuatus, Sow. « Hugardiana, d'Orb. Scalaria Clementina, d'Orb. Natica lævigata, d'Orb. « gaultina, d'Orb. « Rauliniana, d'Orb. « lamellifera, Rochbr'. Pleurotomaria neocomiensis, d'Orb. Phasianella gaultina, d'Orb. Mytilus Cuvieri, Math. Lima Rauliniana, d'Orb. Inoceranus concentricus, Park. Pecten Dutemplei, d'Orb. « Raulinianus, d'Orb. Plicatula radiata, Lamk. Ostrea aquila, d'Orb. Rostellaria Parkinsoni, Mant. « Milletiana, d'Orb. « carinella, d’Orb. « Rauliniana, d'Orb. Teredo serpuloides, Rochbr*. Rhynconella sulcata, Park. Panopæa plicata, d'Orb. Heteropora digitata, Mich. Venus Vibryeana, d'Orb. Serpula sp. « _ rotomagensis, d'Orb. Ostrea aff. ramosa, Sow. 1. Natica lamellifera, de Rochebrune. (PI. IV, fig. 9.) N. Testa umbilicata, subglobosa, lamellis concentricis imbricatis distantibus ornata; spira obtusa ; sutura impressa, anfractibus 4 subdepressis; columella superne callosa, radiatim lamellata. Long. 0,025; lat. 0,019. Coquille ombiliquée, subglobuleuse, ornée de lamelles concentriques, ondulées, imbriquées, assez espacées ; spire obtuse formée de quatre tours peu saillants, coupés à angles droits, séparés par une gouttière profonde, marginée à la région antérieure. Columelle épaisse, couverte de côtes concentriques lamelleuses. Présente une certaine analogie avec Vatiea gaultina, d’Orb., mais en diffère par les lamelles du test, les tours de spire droits ct non canaliculés, par les callosités de l’ombilique et les lamelles rayonnantes de la columelle. 2. Teredo serpuloïdes, de Rochebrune. (PI. IV, fig. 8.) T. Testa rotundala, brevis, concentrice striatulata, anlice subovala, annulala. Tubwun prælongum, con- torsum, undique concentrice substriatum. Coquille arrondie, courte, striée concentriquement, ovale à la partie antérieure, séparée des tubes par un étran- glement circulaire. Tube long, diminuant de diamètre et se terminant en pointe obtuse, contourné, faiblement strié dans toute son étendue. Voisine de T. Requinianus d'Orb., en diffère par sa forme ovale, et non échancrée, anguleuse, par la forme du tube et l'absence de sillons transverses. LE GAULT DE L'EST DU BASSIN DE PARIS. 5 Cette faune, franchement albienne, est complètement celle de la zone inférieure, ou zone à Ammonites mammillaris. Sur 50 espèces que nous pouvons comparer avec la liste donnée par M. Barroïis ‘ nous en trouvons 25, soit 76,6 pour 100, dans cette zone; 29 espèces, soit 73,5 se retrouvent dans la zone à Ammoniles interruplus, 19, soit . 40 0/0 dans la zone à Epiaster Ricordeanus. Les espèces communes entre les zones 1, 2, 3, sont au nombre de 10 (33,3 0/0), entre les zones 1 et 2 au nombre de 9 (50 0/0), entre les zones 1 et 3 aucune espèce n’est commune, entre les zones 2 et 5 une seule espèce est commune; les espèces de la liste donnée plus haut comme spéciales à la zone À sont au nombre de 5, spéciales à la zone 2 au nombre de #, aucune n’est particulière à la zone 5. _ 1. Mémoire sur le terrain crélacé des Ardennes el des régions voisines, p. 269. 6 RECHERCHES SUR LES REPTILES TROUVÉS DANS CHAPITRE II ÉTUDE DES REPTILES DU GAULT DE L'EST DU BASSIN DE PARIS. ORNITHOSAURIA PTERODACTYLUS SEDGWICKI, Owen. (PI. IL, fig. 7, 8.) La présence du genre Ptérodactyle dans les sables verts du Gault à Ammonites mammil- laris du nord-est de la France est indiquée d’une manière certaine par la découverte d’une vertèbre cervicale faite à Louppy (Meuse). Cette vertèbre, presque intacte, ressemble tout à fait à la pièce figurée par Owen comme Plerodactylus Fittoni ou Sedgwicki (Loc. cit. PI. II, fig. 18). L'on sait que ces deux espèces, dont les débris sont mélangés à Cambridge, sont fort voisines et que leur taille est la mème; elles ne se distinguent entre elles qu'en ce que les alvéoles sont plus rapprochées chez le P. Sedgwicki que chezle P. Filtoni; à cause de la ressem- blance des dents que nous décrirons plus bas avec celles du P. Sedgwicki, nous sommes toutefois disposés à rapporter à cette dernière espèce la vertèbre que nous décrivons (fig. 8). Cette vertèbre est exactement de mème taille que la pièce figurée par Owen, 0*,043 de long; la face inférieure, étroite, et comme contractée dans sa partie médiane, présente en avant une faible saillie longitudinale, vestige d’une hypapophyse; elle est légèrement échancrée dans sa partie postérieure. Les faces latérales, peu hautes, sont excavées en gouttière entre le bord latéral, qui est mousse, et les apophyses transverses. La base de l'arc neural est large et robuste; sa section est triangulaire. Le canal neural est ovalaire. La partie articulaire postérieure, très bien conservée, s’avance notablement, 0",011, en arrière du trou, pour le passage de la moelle; elle présente à son extrémité une sorte de bourrelet arrondi sous lequel, et de chaque côté duquel, se voient les postzygapophyses. Les prézygapophyses se prolongent en avant (fig. 8, 8 a, 8 b). 1. Cf. H. E. Sauvage. Sur les reptiles trouvés dans le Gault de l’est de la France (Comp. rend. Ac. se., t. XCIV, p. 1265 ; séance du 1° mai (1882. 2. Monogr. foss. repl. cret. and Purbeck strata. Supp. n° I. Paleont. Soc. 1859. LE GAULT DE L'EST DU BASSIN DE PARIS. : 7 M. Ch. Barrois a également recueilli dans la zone à Ammonites mammillaris de Grand- pré (Ardennes) des dents provenant d'un Ptérodactyle de la taille du P. Sedwicki: ces dents, sauf quelques légères différences que nous allons indiquer, ressemblent tout à fait à la pièce figurée par Owen sous le n° 11 de la planche I de la Monographie citée. Ces dents, qui malheureusement sont incomplètes, aucune n’ayant conservé ni la racine ni la pointe, sont très légèrement recourbées d'avant en arrière, aplaties de dedans en dehors et s’amincissent graduellement vers la pointe; l’une d'elles a 0",011 de diamètre antéro-postérieur et 0",007 de diamètre bilatéral. L'émail qui les recouvre présente une sorte de plissement irrégulier, dû à la présence de petits plis longitudinaux, très irrégu- liers, qui se soudent et se divisent sans ordre, formant ainsi un réseau irrégulier à mailles longues et très étroites des deux côtés de la dent. La largeur des plis est la même que celle des dépressions comprises entre elles. La coupe transversale des dents est elliptique, mais il y a une carène aigue qui sépare les deux faces (fig. 7). « Ces dents se rapprochent beaucoup de celles des Pterodactylus Sedgwicki décrites par Owen ; la seule différence est la carène qui sépare les deux faces de nos dents, et dont Owen ne signale pas l'existence dans les dents qu'il décrit. Ces dents appartiennent donc peut-être à une espèce nouvelle, mais il faut cependant remarquer que les fossiles du Gault de Cambridge sont souvent, d'après Owen, assez mal conservés ; cette carène a donc pu être usée sur ses échantillons. Une dent du Pterodactylus compressirostris que nous avons découverte dans la craie glauconnieuse à Am. inflatus de Folkestone, et qui est dans un bel état de conservation, présente à sa base tous les caractères assignés par Owen à cette espèce, ellipse régulière avec faces arrondies des deux côtés et sans ca- rène; mais en avançant vers la pointe, on voit la dent présenter graduellement les carac- tères qui distinguent les dents de Grandpré, c'est-à-dire la double carène. Nous pensons donc que le Ptérodactyle de Grandpré doit être considéré comme le mème que celui de Cambridge '.» DINOSAURIA GENRE MEGALOSAURUS. Précédés dans le Trias par le genre Tératosaure *, les Mégalosaures paraissent naître par une espèce de petite taille à l'époque pendant laquelle se déposent les grès infra- liasiques de la Moselle” ; plus abondants dans le système oolithique inférieur et dans la e 1. Ch. Barrois : Les reptiles du terrain crétacé du N. E. du bassin de Paris (Bull. sc. hist. et lilléraire du Nord, t. VI; avril 1875). 2. Huxley : The Dinosauria of the Trias (Quart. Jour. géol. Soc. 1810). 3. O. Terquem : Mém. Soc. géol. Fr., 2 série. t. V, p. 240, PI. XI, fig. 1. — °P, Gervais : Zool. et paléont. fr., 2° éd. PI. LXI, fig. 10 à 12. 8 RECHERCHES SUR LES REPTILES TROUVÉS DANS grande Oolithe, ils sont représentés pendant la période du Jurassique supérieur, Kim- méridgien et Portlandien, par les Megalosaurus insignis' et Meriani*, pour se conti- nuer dans le Wealdien, c’est-à-dire à la base de la craie, par une espèce de grande taille; cette dernière espèce, à laquelle les paléontologistes anglais, M. Owen en particulier, ont conservé le nom de Megalosaurus Bucklandi est, en effet, fort voisine de sa congénère du système bathonien. Phillips n’admet également qu’une espèce. « Le Megalosaurus Buck- landi, écrit-il, est un grand Lacertilien carnassier dont les débris ont été trouvés, en Angleterre, à Lyme-Regis et à Watchet (Lias); près de Bridport (Oolithe inférieure) ; à Stonesfield (partie inférieure de la grande Oolithe); à Enslow Bridge (partie supérieure de la grande Oolithe et Forest marble) ; à Weymouth (dans l'argile d'Oxford) ; à Cowley et à Dry-Sandford (Coral-rag) ; à Malton en Yorkshire (Coralline oolithe) ; et dans le Sus- sex (Wealdien). L'espèce a été retrouvée dans le Kimmeridge clay d'Honfleur en Nor- mandie, et dans l’Oolithe de Besançon *. » Ainsi que nous l'avons montré, avec MM. E. E. Deslongchamps et Lennier, le Mégalosaure du Kimméridgien, bien qu'il ne soit encore connu que fort imparfaitement, est nettement distinct du Mégalosaure de Buckland ; il en est de même du Mégalosaure du Gault. La première mention que nous connaissions d’un Mégalosaure à ce dernier niveau est due à M. Boyd Dawkins qui signale la présence du genre dans le Lias de Lyme-Regis, l'Oolithe de Dorset, le Kimmeridge-Clay, le terrain wealdien et le Lower greensand de Potton * ; M. Seeley indique également la découverte faite dans cette dernière localité d'un crâne de grand reptile, probablement d’un Dinosaurien, mais n’a pu déterminer gé- nériquement ce fragment de crâne, aussi est-ce M. Charles Barrois qui, le premier, a constaté d'une manière certaine la présence du genre Mégalosaure dans le Gault (zone à Ammonites millelianus, zone à Ammoniles mammillaris) des Ardennes et de la Meuse. Trois dents ont, en effet, été recueillies à Grandpré et à Louppy avec l'Am. mammillaris. « Ces dents, écrit M. Barrois, sont fortes, comprimées latéralement et en forme de pôinte de sabre; elles sont courbées en arrière et dentées en scie sur leurs bords. Les dents du Megalosaurus Bucklandi, l'unique espèce reconnue par les naturalistes anglais, sont très voisines de celles que nous possédons ; nous les croyons cependant différentes ; le Méga- losaure du Gault appartiendrait, d’après nous, à une espèce nouvelle‘. » Nous avons pu étudier ces dents et constater qu’elles indiquent une espèce qui, bien que très distincte 1. Lennier : Études géologiques et paléontologiques sur l'embouchure de la Seine et les falaises de la Haute Normandie, p. 35, PI. XI, fig. 7. — H.-E. Sauvage : Mém. sur les Dinosauriens et les Crocodiliens des ter- rains jurassiques de Boulogne-sur-mer ; Mém. Soc. géol. fr. 2 sér. t. X, p. 10, PI. I, fig.1 à 3. 2. Greppin : Descripl. géol. Jura Bernois, PI. I, fig. 1 à 5. _ 3. Philips : Geology of Oxford and the valley of the Thames, p. 196. k. Quart. Journ. geol. Soc., t, XXX, p.314, 1869. ® 5. On the base of a large Lacertian cranium from the Potton sand, presumably Dinosaurian (Quart. Journ. geol. Soc., 1. XXX, p. 690, 1874). 6. Les reptiles du lerrain crétacé du nord-est du bassin de Paris. (Bulletin scientifique et littéraire du Nord, t. VL avril 1875). ( … cr Ph LE GAULT DE L'EST DU BASSIN DE PARIS. 9 du Megalosaurus Bucklandi, de la grande Oolithe et du Wealdien, se rapproche du Me- galosaurus insignis, de la partie supérieure des terrains jurassiques ‘. C’est aux dents de la partie antérieure de la mâchoire du Megalosaurus insignis que ressemble la dent provenant de la craie de Gosau et figurée par M. Seeley sous le nom de Megalosaurus pannoniensis, n. sp*. Cette dent, de petite taille, 0",021, est recourbée comme la dent du Megalosaurus insignis à laquelle nous la comparons. Au bord antérieur existent des dentelures fines et égales qui ne s'étendent guère que dans la moitié de la longueur de ce bord, qui est arrondi, de telle sorte que la coupe de la dent est exac- tement la même que chez les Mégalosaures typiques ; les denticulations s'étendent sur toute la longueur du bord postérieur. MEGALOSAURUS SUPERBUS, Sauva’e. Mandibule, . La partie antérieure de la tête du Mégalosaure étant seule jusqu’à présent connue, nous . décrirons la partie articulaire de la mandibule, d’après une pièce de la collection Pierson. Cette pièce nous montre que chez le Mégalosaure, de même que chez tous les Sauriens et à l'inverse de ce que l’on voit chez les Crocodiliens, le complémentaire forme seul une apophyse coronoïde, distante du condyle ; ainsi que cela existe chez les Sauriens, cette . apophyse devait s'appuyer contre l'apophyse saillante que fournit le jugal. L’apophyse coronoïde est à peine élevée au-dessus du rebord que forme la partie antérieure du complémentaire, qui se prolonge assez loin en avant, son bord supérieur étant sur le même niveau que le rebord interne du dentaire. La partie articulaire du complémentaire forme une surface déprimée dirigée en arrière, en partie en bas et un peu en dehors. En dessous de cette surface déprimée, la face . externé de l'os s'excave, ainsi qu'on le voit chez les Sauriens, cette excavation s'étendant _sur le surangulaire. De même que chez les Sauriens, une crête, moins forte toutefois qu’elle ne l’est chez ces derniers, borde en arrière le complémentaire, A la face externe, le . surangulaire paraît se prolonger, ainsi que cela existe chez les Sauriens, jusqu’à la termi- _ naison du complémentaire. - La restauration de la tête du Mégalosaure donnée par Phillips* montre le processus formé par le complémentaire, la mâchoire étant restaurée d’après le type Varan ; sur cette restauration, si la mandibule du Mégalosaure de Buckland était semblable à celle de _ l'espèce trouvée dans la Meuse, le processus serait trop élevé et dirigé trop vertica- lement, 1. H. E. Sauvage : De la présence du type Dinosaurien dans le Gault du nord de la France (Bull. Soc. géol. Fr., 3° sér., t. IV, p. 439, PI. XII, fig. 2, 3; mai 1876), 2. The reptile fauna of the Gosau formation preserved in the geological Museum of the University of Vienna (Q. J.G.S , t. XXXVIL, p. 670, PI. XXVII, fig. 21, 23; 1881). 3. Geology of Oxford and the valley of the Thames, p. 199, 10 RECHERCHES SUR LES REPTILES TROUVÉS DANS Chez le Mégalosaure des phosphates, la mandibule, à 0°,160 de l’apophyse coronoïde, est peu épaisse, 0®,028 seulement, et n’a guère plus de 0,070 de hauteur en ce point. Dents. (PL IL, fig. 3, 4, 5.) Ainsi que nous l'avons dit plus haut, M. Barrois a établi, en 1875, la présence du genre Mégalosaure dans les zônes à Ammonites millelianus et mammillaris des Ardennes et de la Meuse par la découverte de dents tout à fait typiques trouvées à Grandpré et à Louppy. La dent recueillie dans cette dernière localité est comprimée latéralement en forme de pointe de sabre. Le bord antérieur est caréné dans toute son étendue, garni de dentelures fines et serrées; le bord postérieur, presque droit, est également caréné et pourvu, dans toute sa longueur, de dentelures de mème force que celles du bord antérieur. La coupe de la dent est régulièrement ovalaire ; les faces latérales sont toutefois un peu plus com- primées près du bord postérieur que vers le bord antérieur. La surface de la dent est parcourue par de fines stries dirigées dans le sens de la hauteur. Le sommet est tranchant et aigu. Cette dent a 0",070 de haut, 0",023 de large à la base (fig. 3). Deux dents encore en place dans la mâchoire, et faisant partie de la collection Pierson, montrent bien que les dentelures de l'émail se continuent jusqu’à la base de la dent, aussi bien sur l’arête antérieure que sur l’arète postérieure. Ces dents, plus courbées que celles que nous venons de décrire, ont, l’une 0*,055, l’autre 0",050 de long (fig 4). Suivant Pictet « chez les Mégalosaures l'émail dentelé ne descend qu'à une faible distance du sommet‘. » En écrivant ces lignes, Pictet a évidemment eu en vue le Méga- losaure de Buckland. Chez ce Mégalosaure, en effet, les dentelures du bord postérieur s'arrêtent bien avant la base, la dent étant d’ailleurs tout à fait intacte et encore renfermée dans son alvéole de remplacement*. Pictet indique de plus que chez les Mégalosaures « les dents, à leur naissance, sont droites, comprimées en scie sur les bords. » Nous avons fait connaître, après MM. E. E. Deslongchamps et Lennier, sous le nom de Megalosaurus insignis une espèce du terrain Kimméridgien du Hävre et de Boulogne dont les dents offrent cette particularité que les dentelures du bord postérieur descendent jusque près de la base; les dents adultes présentent, en outre, tous les caractères assi- gnés par Pictet aux dents nouvellement sorties de leurs alvéoles, c’est-à-dire qu’elles sont droites. La mème particularité se remarque sur une dent trouvée à Louppy, de telle sorte qu'il est intéressant de signaler l'espèce d’alternance que montrent les Mégalosaures des divers niveaux géologiques, l'espèce du Wealdien rappelant le Megalosaurus Bucklandi de la grande Oolithe, et le Mégalosaure du Gault ayant des affinités, pour les dents, avec le Megalosaurus insignis du Kimméridgien et du Portlandien. 1. Trailé de Paléontologie, t. 1, p. 461. 2. Cf. Owen : Monog. foss. Rept. Wealden form., PI. XI, fig. 1. sé tt di te 0 LE GAULT DE L'EST DU BASSIN DE PARIS. Il Chez le Mégalosaure du Jurassique supérieur, les dents de la partie antérieure des mâchoires ne sont dentelées que dans une faible partie du bord antérieur ; nous avons toutefois signalé des dents provenant de la même portion des mâchoires et sur lesquelles les dentelures se continuent très bas. Pour le Mégalosaure du Gault, les dentelures se prolongent jusqu’à la base, tant au bord antérieur qu'au bord postérieur, pour les dents antérieures (fig. 5). Les caractères que nous venons d'indiquer se retrouvent sur des dents recueillies à Grandpré par M. Péron. Fertèbres. Nous ne connaissons que quelques vertèbres appartenant au Megalosaurus superbus ; elles proviennent d'un individu jeune encore et sont semblables à celles du Megalosaurus Bucklandi. Les vertèbres dorsales, dont il ne reste que le centrum, ressemblent tout à fait à celles qui ont été figurées par Phillips’. Le centrum est fortement excavé dans le sens de la longueur, aussi bien que sur les faces latérales. Les faces articulaires, sensiblement arrondies (diamètre bi-transversal 0",065 ; hauteur 0",06$), sont obliquement dirigées de haut en bas, légèrement excavées ; le bord est mince. La face inférieure se continue en une courbe régulière avec les faces latérales. Une vertèbre, qui est peut-être la première caudale, a l’une de ces faces articulaires planes, tandis que l’autre est fortement concave ; cette vertèbre a 0",058 de long; les faces sont obliquement dirigées. La longueur des vertèbres que nous avons pu étudier est de 0,053; 0",056 ; 0",058 ; 0®,062 ; 0®,065 ; 0,065. A en juger par quelques fragments, l’apophyse épineuse paraît avoir été relativement mince ; l'extrémité de cette apophyse est à peine dilatée. Nous ne possédons du sacrum qu'un fragment de vertèbre long de 0°,060 ; la coupe de cette vertèbre est triangulaire, l'angle inférieur étant arrondi ; les faces latérales sont légè- rement excavées ; cette vertèbre ressemble tout à fait à la pièce figurée par Phillips *. Une vertèbre caudale est longue de 0",075, rétrécie en sa partie médiane. La face infé- rieure est excavée dans son ensemble, ainsi que les faces latérales. Les faces articulaires, de forme ovalaire, sont légèrement excavées, surtout dans leur partie supérieure ; elles ont toutes deux même forme et mêmes dimensions. La base de la neurapophyse est large et s'étend sur la plus grande longueur du centrum, moins toutefois que chez l'Eucer- cosaurus tanyspondylus figuré par Seeley”, en formant une crète accentuée surtout dans 1. Op. cit., p. 203. 2. Op. cit, p. 206, fig. 2. 3. On the axial squeleton of Eucercosaurus tanyspondylus, a Dinosaur from the Cambridge Greensand (Q: 3. G: S., £ XXXW, p. 620). 12 RECHERCHES SUR LES REPTILES TROUVÉES DANS la partie médiane. Les facettes pour les os en V sont assez grandes, ovalaires ; ces facettes sont séparées l’une de l’autre par un espace étroit. Cette vertèbre ressemble beaucoup à celle de l'Eucercosaurus, du mème niveau, mais en diffère par la forme de la face articulaire, ovalairement allongée, et non circulaire. Par comparaison avec la vertèbre de l'Eucercosaurus, la vertèbre que nous décrivons doit provenir de la partie postérieure de la queue. Côles. Les côtes, dont nous n'avons que quelques débris, sont semblables à celles du Mega- losaurus Bucklandi. Les côtes dorsales antérieures sont longues; la tête présente deux prolongements destinés à l’articulation avec le centrum et la lame de la vertèbre; ces deux branches s’écartent l’une de l’autre sous un angle très ouvert ; le corps de la côte lui- même est peu arqué ; cette côte est épaisse de 0,027 et présente, dans sa partie médiane, une crète saillante, de telle sorte que sa coupe est sensiblement prismatique. Clavicule. (PL. IV, fig. 2.) La clavicule ressemble beaucoup à celle du Mégalosaure de Buckland; elle devait être de grande taille, d’après le fragment que nous en connaissons; la largeur de l'os est, en effet, de 0",060 dans sa partie moyenne. Le bord pectoral est plus courbé que chez le Megalosaurus Bucklandi; le bord inférieur est moins échancré que chez cette dernière espèce; ce bord, tranchant dans sa partie la plus interne, s'arrondit peu à peu. Radius. (PL IV, fig. 1.) Nous connaissons de cet os l'extrémité inférieure, dans une longueur de 0,160. La coupe de l'os est ovalaire transversalement, les deux diamètres ayant 0",060 et 0",043. La face postérieure ou inférieure est aplatie, l’autre face arrondie; vers l’extrémité distale toutefois, la partie externe de cette face antérieure s’aplatit, tandis que la portion interne est arrondie. La face articulaire distale est large de 0",110, courbée en forme d’S peu ouverte, la partie interne étant-beaucoup plus épaisse que la partie externe; à la face pos- térieure, et près de l'articulation, se voit, comme chez l’Iguane, une dépression assez large, mais relativement moins profonde (fig. 1, a). LE GAULT DE L'EST DU BASSIN DE PARIS. 13 Patte antérieure. (PL. 1, fg. 4, 5 ; PL. Il, fig. 1.) … Les métacarpiens ne nous sont connus que par deux fragments longs de 0",190, montrant la surface articulaire proximale. Cette surface a la forme d'un triangle dont le sommet est dirigé en dehors; elle est légèrement bombée dans son ensemble. La face supérieure de l'os, qui est grêle et allongé, comme chez les Crocodiliens, est convexe, aplatie près de l'extrémité proximale, surtout vers la face externe; la face inférieure est presque plane. M. Pierson a trouvé dans un bloc avec des dents, un fémur, des fragments de côtes, de tibia, des vertèbres, la plus grande partie d'une patte antérieure et des os détachés de la patte du côté opposé d'un animal que nous sommes autorisés à rapporter au Mégalosaure. . Cette patte (pl. I fig. 4), qui provient d'un individu jeune encore, comme du reste tous les ossements trouvés par M. Pierson dans ses premières fouilles, se compose de trois s, probablement les 2°, 3°, 4°, ce dernier fort incomplet. Le deuxième doigt (2) composé de trois phalanges, est long de 0",095. La phalange un- guéale un dont l'empreinteseule subsiste, est longue et étroite et devait se terminer par un ee, eeffilé. La phalange qui précède est arrondie à sa face supérieure (pL.). La première alange, longue de 0",035, a la face articulaire proximale excavée; les faces latérales sont légèrement échancrées; la face supérieure est aplatie près de l'extrémité proximale ; la face articulaire distale présente sans doute une poulie articulaire; près de cette extré- _mité, et contre la face supérieure, se voit une cavité assez profonde (ph. 9). _ Nous comptons ss phalanges au troisième doigt (3). La phalange unguéale, beau- coup plus courte qu'au deuxième doigt, porte un ongle étroit et effilé, en forme de griffe (u un). La troisième phalange est plus courte, moins large, un peu plus bombée dans sa partie médiane que la phalange correspondante du deuxième doigt pl. La deuxième phalange, différente de la phalange du deuxième doigt, est longue de 0",098 ; elle est légèrement >xcavée dans le sens de la longueur; la face articulaire distale, un peu excavée dans le sens bilatéral, doit présenter une trochlée articulaire; la face articulaire proximale est arrondie (ph: 5). La première phalange a la face articulaire concave; la face articulaire proximale es blégèrement convexe ; la face supérieure est excavée dans le sens antéro-postérieur ; la longueur de cette phalange est de 0",098 (p. 3). Le quatrième doigt, dont les phalanges ne sont pas en place, ne montre que deux pha- langes et l'extrémité du métacarpien. La tête articulaire de cet os est élargie, de forme ière, avec une partie saillante près de l'angle antéro-interne (mt. 4). La phalange qui fait suite, longue de 0,095, est retrécie à l’une de ces extrémités, qui est arrondie régulièrement, l'autre extrémité étant obliquement taillée (p. 4). L'autre phalange, très 14 RECHERCHES SUR LES REPTILES TROUVÉS DANS incomplète, montre que l'extrémité articulaire est coupée obliquement pour s'adapter à la face articulaire de la phalange correspondante (ph. 4). La collection Pierson renferme également quelques phalanges détachées provenant d'un animal non adulte. L'un de ces os (PI. 1, fig 5) appartient sans doute au doigt le plus externe. La face supérieure, la plus étroite, est plane, élargie à son extrémité distale; la face inférieure est légèrement concave dans sa partie postérieure, légèrement convexe, au contraire, dans sa partie antérieure. La face externe est plane, nettement séparée de la face inférieure dans sa partie postérieure, se confondant avec celle-ci dans sa partie moyenne. La face inférieure est excavée dans son ensemble. L’extrémité articulaire proximale, légèrement convexe, est plus large à la partie inférieure qu’à la partie supérieure (fig. 5). L'extrémité articulaire distale est arrondie dans le sens transversal (fig. 5 a). L'os figuré sous le numéro 4 de la planche I est la première phalange du troisième doigt; il est vu dans le dessin par sa face inférieure. Get os a 0,045 de long; sa largeur à la partie postérieure est de 0°,022, son épaisseur de 0",025 ; à la partie antérieure la largeur est de 0",016, l'épaisseur de 0",014. La face supérieure est plane, légèrement excavée toutefois dans son ensemble et d'avant en arrière. La face interne, qui est plane, est séparée de la face supérieure et de la face inférieure par un rebord bien marqué, surtout dans la partie postérieure. La face externe est arrondie et se confond insensi- blement avec les faces supérieure et inférieure. L’extrémité articulaire distale présente une trochlée (fig. 4 a). La face articulaire proximale, plus large, est excavée dans le sens de la largeur, de telle sorte que les deux condyles articulaires sont placés directe- ment, l'un en haut, l’autre en bas, continuant les faces supérieure et inférieure, le con- dyle inférieur étant le plus saillant. Avec ces ossements, M. Pierson a trouvé un os que nous ne rapporlons qu'avec doute au Mégalosaure. Cet os, qui est figuré sous le numéro 3,5 a, de la planche III, est long de 0,045. La face articulaire proximale, de forme sensiblement quadrilatérale, est légè- rement convexe. La face articulaire distale présente une trochlée ; le condyle externe, plus saillant que l’autre, est moins étendu dans le sens de la hauteur; le condyle interne se continue, en effet, en une poulie jusque derrière le condvle externe, de telle sorte qu'en regardant l'os par sa face inférieure on aperçoit ce condyle le long du bord externe. La face supérieure présente les deux condyles à son extrémité antérieure, con- dyles séparés par une gorge assez profonde; cette face est excavée à sa partie postérieure. La face inférieure nous montre la plus grande partie du condyle externe; elle est pro- fondément excavée entre ce condyle et l’angle postéro-externe. 0) LE GAULT DE L'EST DU BASSIN DE PARIS. 15 Fémur. (PL. I, fig. 1.) Nous avons pu étudier un fémur long de 0°,500 et provenant d'un individu jeune encore. Ce fémur ressemble beaucoup à celui du Megalosaurus Bucklandi figuré par M. R. Owen ; la surface d’articulation avec le tibia est toutefois assez différente dans les deux espèces ; le bord tibial est plus excavé et les deux condyles sont séparés par une échancrure bien marquée chez l'espèce des phosphates ; le condyle externe est tout autant prolongé que le condyle interne qui est, du reste, plus arrondi que chez le Mégalosaure de la Grande _ Oolithe d'Angleterre. Le col supporte le trochanter et la tête de l'os. Celle-ci, de forme subhémisphérique, tournée un peu en arrière, est la terminaison d'une portion de l'extrémité de l'os qui est aplatie d'avant en arrière, de dedans en dehors et de haut en bas; la face postérieure, en mème temps un peu externe de cette partie, se continue avec la face postérieure du corps de l'os; la face antérieure, en mème temps interne, porte à sa base le trochanter. Ce trochanter est nettement détaché et fait directement suite à la face antérieure de l'os ; à la face interne, le col est assez profondément excavé entre le trochanter et la portion qui soutient la tête, tandis qu'à la face externe il est presque sur un même plan que la face externe du corps du fémur. Le second trochanter est situé très haut, ainsi qu'on le voit chez le Mégalosaure de Buckland ; la base en est étendue et remonte jusqu'au niveau de la naissance du grand = trochanter. Quant au corps de l'os lui-même, la face antérieure, arrondie danssa moitié supérieure, s’aplatit en même temps qu’elle s'élargit ; elle présente, dans sa partie inférieure, une gouttière qui sépare les deux condyles. La face interne qui, en haut, se confond avec la face antérieure, est nettement distincte en bas et séparée de la face antérieure par une crête saillante à l'extrémité de laquelle est le trochanter inférieur. La face postérieure, aplatie dans sa partie supérieure, s’arrondit dans le bas. L'extrémité distale présente deux condyles séparés, avons-nous dit, du côté rotulien par une rainure moins prononcée que la rainure du bord poplité. Le condyle interne avance un peu plus que le condyle externe; à l'inverse de ce que l’on voit chez le Méga- losaure de Buckland chez lequel le condyle interne est beaucoup plus saillant en arrière que le condyle externe, chez le Megalosaurus superbus les deux condyles sont, à la partie postérieure, sur un même plan. Le condyle interne, arrondi d'avant en arrière, est comprimé latéralement ; le condyle externe, plus gros que l’autre, se compose de deux parties, l’une antérieure arrondie, l’autre postérieure comme détachée du reste de l'os sous forme d’une large apophyse; cette disposition se voit chez le Megalosaurus Bucklandi. La collection de M. Pierson renferme l'extrémité inférieure du fémur d’un autre indi- vidu qui montre que le Mégalosaure des phosphates arrivait à une taille tout aussi gigan- 16 RECHERCHES SUR LES REPTILES TROUVÉS DANS tesque que le Mégalosaure de la grande Oolithe. Cette extrémité de fémur a 0",470 de circonférence au niveau des condyles, et 0",033 de circonférence au corps même de l'os ; le condyle externe a (",145 de longueur dans le sens antéro-postérieur, le condyle interne 0,135 ; à 0",220 de l'extrémité inférieure, l'os a encore 0",265 de circonférence, 0",095 et 0",085 de diamètre; sa coupe en ce point est prismatique. La face antérieure . est séparée de la face interne par une arête fort saillante, tandis que du côté externe la face antérieure se confond peu à peu, par une surface arrondie, avec la face externe. Cette face montre à sa partie postérieure et inférieure une large gouttière qui sépare en deux la face externe du condyle externe, La partie inférieure de la face postérieure présente une profonde dépression répondant au creux poplité. De même que pour le fémur décrit plus haut, nous voyons les deux condyles se prolongeant en arrière jusqu’au même niveau, de telle sorte que ce caractère n'est pas dû à l’âge ; la rainure qui, en arrière, sépare ces deux condyles est moins large, mais relativement plus profonde, que chez le Mégalosaure de Buckland. Quant à la partie supérieure ou proximale, le fémur du Mégalosaure est plus semblable à celui des Sauriens qu'à celui des Crocodiliens. Chez les Sauriens que nous prenons comme point de comparaison (Lacerta ocellata, Plestiodon pavimentatum, etc.), de même que chez le Mégalosaure, le col du fémur est directement sur le prolongement de la face postérieure de la diaphyse et forme une tête un peu détachée du corps de l'os; le trochanter supérieur est séparé de la tête articulaire par une échancrure assez large et assez profonde, une gouttière existant, du reste, à la face antéro-interne, entre ces deux parties. La direction du trochanter est toutefois différente ; tandis que ce trochanter est directement antérieur chez le Mégalosaure, il est externe chez les Sauriens. Chez les Croco- diliens la partie proximale du fémur est tout autre. Les Sauriens manquent du second trochanter qui existe chez le Mégalosaure. Chez ce dernier, le corps de l’os ne présente pas cette double courbure que nous voyons chez les Crocodiliens et aussi, bien que moins prononcée, chez les Sauriens ; sous ce rapport, le fémur du Mégalosaure rappelle celui de l'oiseau. L'extrémité distale ressemble à celle des Crocodiliens. Tibia. (PI. II, fig. 1.) Le tibia, dont nous ne connaissons que l'extrémité supérieure, est assez semblable à celui du Megalosaurus Bucklandi. Cet os, près de l'extrémité proximale, est large de 0,130. La surface fémorale a la forme d’un triangle curviligne ; le bord antérieur est convexe, le bord postérieur est concave, surtout dans sa partie interne; la surface d’articulation avec le péroné est sous forme d’une assez profonde échancrure, Le bord antérieur de la surface fémorale est plus droit que chez le Mégalosaure de Buckland; la crête si marquée qui, chez cette dernière espèce, parcourt la face postérieure de l'os se LE GAULT DE L’EST DU BASSIN DE PARIS. 17 voit également chez le Megalosaurus superbus ; la partie située en dedans de cette crête est fortement excavée, la partie externe étant arrondie (fig. 4, a). Péroné. (PL'TS 1802] Nous connaissons de cet os deux extrémités inférieures. A l’extrémité distale, la face externe est convexe, la face interne concave près de la surface articulaire, point où l’os se dilate ; c’est ainsi qu'à 0®,140 de l'extrémité articulaire, le corps de l'os n’a que 0",035 de large, tandis qu'il atteint 0",080 près de la partie dis- tale. L'extrémité articulaire elle-même est assez différente de ce que l’on voit chez l'Igua- nodon ; cette surface est moins large, plus longue, et présente une série de mamelons ; sur le bord externe se voient des rainures remontant dans une longueur de deux centi- mètres environ sur le corps de l'os, rainures devant donner passage à de puissants tendons. Patte postérieure. Métatarsiens. — Bien que l'os figuré sous le n° 3 de la planche I soit plus gréle, plus _ allongé que le métatarsien du Mégalosaure de Buckland figuré par Phillips‘, et res- _ semble davantage au métatarsien des Crocodiliens et que la face articulaire distale ait . beaucoup de ressemblance avec celle des animaux de ce dernier groupe, les analogies générales, et surtout celles offertes par la face articulaire proximale, sont plutôt avec les Mégalosaures. * Ce métatarsien est grèle et allongé; sa longueur étant de 0",230, la largeur de la face proximale est de 0,055, la longueur de 0",038 ; la face distale a 0,045 dans sa plus … grande largeur, 0",055 dans la plus grande longueur. Le corps de l'os est cylindrique, les faces étant arrondies. L'os se dilate à son extrémité proximale, la face articulaire ayant la forme d’un triangle irrégulier dont le sommet est dirigé en dedans; le bord in- férieur est droit, avec quelques rainures qui se continuent sur la face inférieure et qui sont destinées au passage de tendons ; le bord supérieur est arrondi et se continue par une courbe régulière avec le bord externe; la partie interne se prolonge en une sorte de bec, creusé à sa partie supérieure d’une rainure destinée à l’un des tendons se rendant aux doigts (PI. 1, fig. 3 b). Tandis que la face proximale est plane, un peu concave mème, la face distale est ren- flée et convexe. A l'extrémité de la face supérieure se voit une large et profonde fossette, semblable à ce qui existe chez les Crocodiliens; la face externe est régulièrement arron- die; la face inférieure présente une fossette semblable à celle de la face supérieure; une 1. Op. cit., p. 215. 18 RECHERCHES SUR LES REPTILES TROUVÉS DANS fossette, plus large encore, entame le bord interne et devait loger un os sésamoïde (PI. 1, fig. 5 c). Si, comme tout le fait supposer, le Mégalosaure avait les doigts armés de griffes puis- santes, la forme de l'extrémité distale du métatarsien devait être singulièrement favorable à de larges mouvements du doigt dans le sens vertical. M. Péron nous a communiqué l'extrémité distale d'un métatarsien trouvé à Grandpré (Ardennes) et indiquant un animal de plus grande dimension. Le diamètre vertical de l'extrémité articulaire est, en effet, de 0",055. L'os est creusé d’une large cavité médul- laire. M. Péron a recueilli dans la même localité un fragment d'os long de 0",090 que nous sommes disposés à regarder comme l'extrémité proximale d’un métatarsien ou d’un métacarpien externe. La face externe est plane, ainsi que la face inférieure. La face supérieure s’arrondit légèrement pour se raccorder avec la face externe. La face ar- ticulaire ressemble beaucoup à celle figurée dans le diagramme donné par Phillips (Op. cit. p- 215, fig. 5); elle est légèrement concave; les bords interne et inférieur sont droits; le bord supérieur s’arrondit pour rejoindre le bord externe; cette face a 0,045 de haut sur 0",042 de plus grande largeur (PI. II, fig. 2). Cuboïde. (PI. IT, fig. 2). — Les affinités entre le Mégalosaure et les Crocodiliens étant grandes pour les os du métatarse, il y a lieu de regarder l'os figuré sous le n° 2 de la planche II comme un cuboïde du côté droit. Chez les Crocodiliens, cet os s'articule avec le troisième et le quatrième doigt; chez les Varaniens le cuboïde se place comme un coin entre les troisième et quatrième métatarsiens, tandis que chez un Dinosaurien faisant partie de la famille des Scelidosauridées, le Scelidosaurus Harrisonii', du Lias, l’astra- gale, qui est très grande, est en rapport avec le deuxième et le troisième doigt*. Si notre manière de voir est exacte, chez le Mégalosaure le cuboïde ne s’articulerait qu'avec un seul doigt, probablement le quatrième, l’astragale étant en rapport avec presque toute la surface proximale des métatarsiens. Le cuboïde est grand, ayant 0",055 de largeur, 0",045 de hauteur maximum et 0,030 de longueur maximum. La face en rapport avec le métatarsien est sensiblement plane et devait être séparée de cet os par un cartilage relativement peu épais. La face postérieure présente, en sa partie médiane, une forte crête dirigée dans le sens äe la hauteur ; cette crête sépare deux surfaces concaves, l’externe plus large que l’autre, de telle sorte que l’astragale, au moins dans sa portion cuboïdale, devait avoir même forme que chez le Crocodile. La face 1. M. Huxley a provisoirement admis trois familles pour les Dinosauriens (On the classification of the Dino- sauriens, wilh observations on the Dinosauriens of the Trias: Quart. Journ. Geol. Soc., t. XXVI, p. 32, 1870) : Fam. Megalosauridæ (Teralosaurus, Palæosaurus, Megalosaurus, Poikilopleuron, Lœlaps, Euske- losaurus). Fam. Scelidosauridæ (Thecodontosaurus, Hylæosaurus, Scelidosaurus, Polacanthus,? Acan- thopsis). Fam. Iguanodontidæ (Cetiosaurus, Iguanodon, Hipsilophodon, Hadrosaurus,? Stenopelyx). 2. R. Owen, Monographs on the British fossil reptilia from the oolitic formations; À monograph of a fossil Dinosaur (Scelidosaurus Harrisonii) of the lower lias. Paleont. Soc. 1862. LE GAULT DE L'EST DU BASSIN DE PARIS. 19 supérieure (fig. 2 a,) du cuboïde est régulièrement arrondie, la face inférieure assez pro- fondément excavée ; le bord antéro-inférieur est lui-mème échancré pour livrer passage aux tendons dont la marque se voit sur la partie proximale de la face inférieure du _ métatarsien. Phalanges. — La phalange figurée sous le n° 3 de la planche IV (Bar-le-Duc: collec- tion Pierson) provient d'un individu de grande taille ; elle est longue, en effet, de 0",100, large de 0,052 à son extrémité distale, de 0°,056 à son extrémité proximale. Celle-ci est excavée et ovalaire dans le sens de la largeur (fig. 3 a,). L'extrémité distale, légère- ment ovalaire dans le mème sens, est arrondie en forme de poulie (fig. 5, b). La face su- périeure est arrondie, la face inférieure légèrement excavée dans le sens antéro-posté- rieur ; les faces latérales sont légèrement échancrées. De même que chez le Crocodile, l'on voit, à l'extrémité du bord externe, et près de la face distale, une profonde fossette _ ovalaire. Cette phalange qui ressemble, pour la forme, à celle du Scélidosaure, est moins trapue, plus allongée ; elle ne présente pas, du reste, les deux expansions latérales qui, chez cet animal, se voient près de l'extrémité distale. Une autre phalange longue de 0",065 a été trouvée par M. Pierson. Cette phalange in complètement conservée ressemble aux phalanges figurées par Phillips (Op. cit., p. 286). L'extrémité articulaire postérieure, fortement concave, est légèrement ovalaire. La face inférieure de los, plane dans sa partie proximale, est un peu convexe dans le reste de son étendue. La face supérieure est convexe et se confond avec les faces latérales ; une dépression existe près de l'extrémité distale. Il est probable qu'il faut regarder comme provenant d'un jeune individu l'os figuré sous le n° 4 de la planche IV. Get os est long de 0",050. La face proximale, de forme sen- . siblement quadrilatérale, est concave ; le bord inférieur, plus long que le bord supérieur, qui est arrondi, est légèrement échancré dans sa partie médiane. La face articulaire distale est convexe. La face latérale externe est plane, la face interne excavée près de l'extrémité distale. HYLŒOSAURUS Sr. (PL. 11, fig. 6.) Mantell a décrit sous le nom d'Hylæosaurus armatus', un Dinosaurien du Wealdien dont la peau était recouverte par des écussons osseux, non imbriqués. Un de ces écussons a été récueilli par M. Ch. Barrois dans la zone à Ammonites mam- millaris de Grandpré, et cet écusson ressemble tout à fait à ceux qui ont été figurés par Mantell sous les n° 3 et 4 de la planche X de son Mémoire. Cet écusson est large de 0,009 et 0",011, ovalaire, relevé en son centre en une pointe mousse. | 1. À memoir on the fossil reptiles of the South East of England. 20 RECHERCHES SUR LES REPTILES TROUVÉS DANS CROCODILIA CROCODILIEN IND. (PL UT, fig. 4, 5 ; PL IV, fig. 5.) Avec les ossements de Mégalosaure décrits plus haut (vertèbres, fémur, tibia, patte anté- rieure), M. Pierson a trouvé quatre vertèbres et deux fragments d'os longs que nous ne pouvons rapporter au Mégalosaure. Chez celui-ci, en effet, les vertèbres dorsales ont les faces articulaires légèrement con- caves. Les vertèbres dont nous parlons ont, au contraire, la face articulaire antérieure fortement concave, la face articulaire postérieure étant convexe; ces vertèbres sont, du reste, fortement déformées par la fossilisation. L'une de ces vertèbres (PL. IV, fig. 5) est longue de 0,060. Les faces latérales et la face inférieure sont légèrement excavées dans le sens de la longueur. La face postérieure est convexe, arrondie. Les apophyses articulaires, déjetées en arrière, sont relativement robustes et se détachent sous forme d’une pyramide dont la base est tournée en arrière; leur face externe est plane, la face inférieure légèrement excavée dans le sens de la lon- gueur. Ces vertèbres rappellent les vertèbres des Pythonomorphes et plus encore celles des Crocodiliens, d'autant plus que les deux fragments d’os dont il nous reste à parler sont de ce dernier type. L'un de ces os (PI. IT, fig. 4) est la partie supérieure d’un fémur. Cette extrémité est large de 0",065. La tête est bien développée, arrondie. La face antérieure est arrondie dans son ensemble, légèrement déprimée toutefois vers le bord interne; la face postérieure arrondie le long du bord externe, avec, lequel elle se confond insensiblement, est excavée le long du bord interne. L'autre fragment d’os (PI. II, fig. 5,5a) long de 0,100 est la partie inférieure du tibia; l’extrémité articulaire est large de 0",080. Le bord interne, arrondi dans sa partie supérieure, devient tranchant vers la malléole ; le bord externe est mince et tranchant dans toute sa longueur. La face articulaire distale (PI. IT, fig. 7a) a les plus grands rap- ports avec celle du Crocodile. LE GAULT DE L'EST DU BASSIN DE PARIS. 21 LACERTILIA. DACOSAURUS. (PI. IL, fig. 11.) Nous rapportons à ce genre une dent recueillie par M. Péron dans les sables verts de Grandpré. Cette dent qui, si elleétait intacte, aurait environ 0,033 de long, est massive, recourbée vers la face interne ; les deux faces fortement bombées, sont séparées par une _ carène saillante qui règne dans toute la longueur ; cette carène n’est pas dentelée, mais il est à noter que la dent que nous étudions est légérement roulée ; chez les Dacosaures, du reste, la dentelure fine et serrée du bord saillant est très faible et ne se voit que sur des dents en parfait état de conservation. La coupe de la dent est circulaire à la base, _ elliptique vers la pointe. L'émail est orné de plis fins et nombreux, entre lesquels l’on voit des stries très fines, nombreuses et irrégulières qui, à la loupe, font paraître l'émail comme chagriné. La famille des Mosasauridées, apparue dès l’époque jurassique supérieure par le genre Dacosaure (Dacosaurus mazximus. Plien. ; D. primævus, Sauvg.), se continue dans la craie d'Europe par le genre Liodon et Mosasaure; il est intéressant de retrouver un Daco- _saure vers la base des terrains crétacés". ICHTHYOSAURIA. ICHTHYOSAURUS CAMPYLODON, Carter. (PI. 11, fig. 12; PI. IV, fig. 6, 1.) _ Cette espèce, étudiée par MM. Carter* et Owen’, a été retrouvée en France par M. Barrois dans la zone à Ammonites mammillaris de Grandpré, de Louppy (Meuse) et 1. Cf. Plieninger : Jahresheft I, 1846; V, 1849. — Quenstedt : Hand der Petrefactenkunde; Der Jura, 9e éd. 1867. — Wood Mason : On Dakosaurus from the kimmeridge-clay of Shotover (Quart. Journ. Geol. … Soc. 1869, p. 218). — R. Owen : Paleontology, 2° éd., p. 300; Crelaceous Replilia, Paleont. Soc. 1851. _ . H. E. Sauvage : De la présence d'un replile du type Mosasaurien dans les formations jurassiques supé- rieures de Boulogne-sur-Mer (Comp. rendus Ac. se. 10 juillet 1871); Sur le genre Dacosaurus (Bull. Soc. géol. Fr. 3° sér., t. I, p. 380; 1873). 2. London geological journal, t. I, p. 7. CE? Monograph on the fossil reptiles of the crelaceous formations. Paleont. Soc. 1851, PI. IV, XXII à XXVI. 22 RECHERCHES SUR LES REPTILES TROUVÉS DANS de la Villotte où elle parait être commune; M. Barrois n’a pas recueilli, en effet, moins de 70 vertèbres à Grandpré; l’I. campylodon est également abondant dans le crétacé d'Angleterre, depuis le Lower green sand (Gault inférieur) jusqu'à la craie glauconieuse à Holaster subglobosus de Douvres'. Elle se retrouve dans les couches à phosphates de chaux de Boulogne-sur-Mer et dans la zone à Ammoniles mammillaris de Bar-le-Duc. Parmi les pièces recueillies dans cette dernière localité, nous ne mentionnerons que quelques vertèbres. Une vertèbre cervicale postérieure a 0",037 de longueur, 0,060 de haut, la face articu- laire ayant 0",060 (longueur 100; hauteur 156; largeur 159). La face supérieure est sensiblement plane, le canal médullaire étant large; le bord supérieur est presque droit. Les bords latéraux s’arrondissent en une courbe régulière, de telle sorte qu'il n’y a pas à proprement parler de face inférieure. Les deux tubercules d'articulation de la côte, situés très près l’un de l’autre, sont placés au contact du bord antérieur. Cette vertèbre se fait remarquer par la longueur comparée aux deux autres diamètres, de telle sorte qu’elle est encore plus épaisse que les vertèbres de l’Ichthyosaurus thyreo- spondylus, Ow. du Kimméridgien. Vertèbres dorsales antérieures.— La longueur d'une de ces vertèbres est de 0”,056, sa hauteur de 0",080, sa largeur de 0",076 (longueur 100; hauteur 222 ; largeur 214). Le même caractère de massivité se retrouve sur cette vertèbre. La face supérieure est excavée. Les deux bords latéraux se réunissent par une courbe régulière; la plus grande largeur de la face articulaire se trouve vers le milieu de la hauteur. Le tubercule supérieur d’articulation de la côte est reporté très en haut, vers la limite du quart supérieur de la hauteur du centrum, très près du bord antérieur; le tubercule inférieur, situé presque au niveau du milieu de la hauteur du centrum, est un peu en arrière du tubercule supé- rieur. Vertèbres dorsales moyennes. — Les deux tubercules costaux sont reculés, le tuber- cule antérieur étant sensiblement au niveau de la moitié de la hauteur, très près du bord antérieur ; le tubercule postérieur, plus fort, est placé un peu en arrière. Vertèbres dorsales postérieures. — Ces vertèbres sont allongées dans le sens trans- versal ; la face supérieure est presque plane, ainsi que la face inférieure. Longueur 0,095 ; hauteur 0",070 ; largeur 0",085 (longueur 100 ; hauteur 280; largeur 3540). Vertèbres lombaires. — Une lombaire recueillie à Grandpré (Ardennes) a comme dimen- sions : longueur 0*,042; hauteur 0",112; largeur 0",115 (longueur 100; hauteur 266; largeur 274). La moitié supérieure du centrum est triangulaire, la face supérieure étant toutefois aplatie ; la moitié inférieure est arrondie. Les attaches des côtes sont placées’ très bas et près l’une de l’autre. Vertèbres caudales antérieures. — Ces vertèbres ont une forme légèrement triangu- laire, comme celle de l’J. thyreospondylus du terrain kimméridgien; le bord inférieur 1. Op. cit., p. 3. LE GAULT DE L'EST DU BASSIN DE PARIS. 23 est légèrement arrondi. Longueur 0",040 ; hauteur 0",100 ; largeur 0",115 (longueur 100; hauteur 250 ; largeur 287). Vertèbres caudales postérieures. — De nombreuses caudales recueillies à Grandpré proviennent de la partie postérieure du corps; certaines de ces vertèbres n’ont, en effet, que 0",005 de hauteur ; les faces articulaires sont circulaires. Humérus. — Un humérus, trouvé dans la zone à Ammonites mammillaris de Grandpré et faisant partie de la collection de la Faculté des sciences de Lille, indique un animal de grande taille ; il a, en effet, 0,160 de long, sur 0",125 d'épaisseur maximum à la partie proximale. La tête articulaire est grosse et arrondie, de forme légèrement ovalaire dans le sens transversal. Une crète qui s'élève vers la moitié de la longueur de l'os part de la partie externe de la tète humérale pour se diriger en dedans. La face externe du corps de l’humérus est légèrement concave dans son ensemble, plus excavée vers la partie distale ; la face antérieure, qui est fortement excavée, se confond peu à peu avec la face interne qui est également concave, ainsi que la face postérieure. L'extrémité distale, légèrement convexe dans son ensemble, est, par une crète peu marquée, divisée en deux parties, se dirigeant en sens inverse, servant à l'articulation des os de l’avant-bras ; cette face est rugueuse (PI. IV, fig. 7). Dents. — Des dents semblables aux dents figurées par M. Owen, ont été trouvées dans les sables verts de Grandpré (collection de la Faculté des sciences de Lille ; collection Péron). L'une de ces dents est longue de 0",056, la portion émaillée n'ayant que 0",020. La base, de forme carrée, est forte. La partie émaillée est ornée de grosses stries allant toutes jusqu'au sommet ; l'émail, aussi bien sur les stries qu'entre les stries, est réticulé, comme chagriné (PI. II, fig. 12). Os carré. — Par analogie avec une pièce conservée au Musée de Boulogne-sur-Mer, et déterminée par le professeur Seeley comme un os carré d'Ichthyosaure, nous considérons l'os représenté sous le n° G de la planche IV comme l'os carré de l'Ichthyosaurus campy- lodon, le seul Ichthyosaurien que nous connaissions encore dans le Gault de la partie nord-est du bassin de Paris. Cet os est remarquablement trapu, bien que certainement incomplet ; il mesure 0",100 de haut, sur 0,114 de large à son extrémité inférieure. La face inférieure, en rapport avec la mandibule, est très épaisse (0°,095), surtout dans sa partie médiane, arrondie principalement dans la partie externe, qui est irrégulière et présente des anfractuosités et des portions bossuées ; cette face se décompose en deux portions inclinées en sens inverse, l'une de haut en bas et de dehors en dedans, l’autre de dedans en dehors. Chez les Crocodiles, les Tortues, la surface d’articulation avec la man- dibule est concave dans son ensemble; chez les Pythonomorphes (Mosasaurus, Platecarpus) cetle surface est convexe ‘ ; il en est de même chez l'Ichthyosaure. 1. Cf. Cope : The vertebrata of the cretaceous formations of the West, PI. XXXVII (Rep. United. Slates geolog. Survey, t. II, 1875). 24 RECHERCHES SUR LES REPTILES TROUVÉS DANS La face externe peut également se diviser en deux portions ; l’une, tournée directement en dehors, est régulièrement bombée et c'est à son niveau que l’os est le plus épais; l’autre, dirigée en arrière, est sensiblement plane. La face interne est plane, légèrement concave même près de l’angle marqué que forme la partie externe et inférieure de l'os. Au-dessus de cet angle le bord externe présente une large surface d’articulation pour le temporal. Le bord interne est relativement mince. L'on sait que chez le Crocodile, l’os tympanique se prolonge en une apophyse qui longe le temporal écailleux et va former la partie externe du conduit auditif. Chez les Tor- tues de mer, ce prolongement, beaucoup moins long et de forme différente, a mêmes connexions ; il forme une véritable caisse, de la partie inférieure de laquelle se détache une forte apophyse qui se dirige directement en bas pour l’articulation avec la mâchoire inférieure. ‘ S'il en est chez l’Ichthyosaure comme chez la Tortue et chez le Crocodile, nous n’au- rions dans l’os figuré que la portion mandibulaire de l’os carré, celle qui chez la Tortue de mer, par exemple, forme la grosse apophyse articulaire. L'on sait depuis Cuvier que « l'os tympanique des Sauriens, presque toujours réduit en une tige prismatique, ne s’engrène point avec les autres os pour former une partie de l'enveloppe solide de la tête et semble dans le squelette n'être qu'un pédicule pour la mâchoire inférieure ‘. » Il ne pouvait en être de même chez l'Ichthyosaure. Chez ce dernier, en effet, « ce qui en arrière de l’orbite lui est particulier et le distingue des Lézards, c’est un os large quis’articule avec le bord postérieur du frontal postérieur et du jugal, et va de son autre extrémité prendre part à la face articulaire qui porte la mâchoire inférieure. L’os qui donne le reste de cette face articulaire est placé plus en dedans que le précédent, et suspendu au mastoïdien et à l’occipital latéral *. » Les connexions chez l'Ichthyosaure seraient, dès lors, celles quel’ on voit chez le Crocodile. PLESIOSAURIA. PLESIOSAURUS PACHYOMUS, Owen. Le P. pachyomus, de la craie glauconieuse à Ammoniles inflatus (Upper green sand) de Cambridge et du Gault inférieur (Lower green sand) de l’île de Wight, a été retrouvé par M. Ch. Barrois dans les sables verts à Ammonites mammillaris de Grandpré (Ardennes). 1. Recherches sur les ossements fossiles, t. V, 2° part., p. 234. ‘2. Id. "p.458. 3. Monogr. of the foss. Rept. of the cret. form. Paleont. Soc. 1851, p. 64, PI. XX, XXI. LE GAULT DE L'EST DU BASSIN DE PARIS. 25 Les vertèbres cervicales trouvées dans cette localité ressemblent beaucoup aux ver- tèbres correspondantes du P. carinatus, Ow. de la partie supérieure des terrains juras- siques. La vertèbre est courte, la hauteur l’emportant de beaucoup sur la longueur. Les faces articulaires, épaisses à leur pourtour, sont profondément excavées à leur partie centrale; le bord supérieur est presque droit. La face inférieure présente une carène sail- lante de chaque côté de laquelle se voient deux trous profonds pour les vaisseaux; cette face est très étroite, de telle sorte que le contour de la face articulaire est triangulaire dans sa partie inférieure. La surface d'attache de la côte est très grande, ovalaire, oc- cupant presque toute la longueur de la face latérale et la plus grande partie de sa hauteur. La suture qui limite l'arc neural n’est séparée de cette surface d’articulation que par un faible intervalle. La base de l’arc neural est large. La longueur étant égale à 100, la hau- teur serait 175, la largueur 168. Une vertèbredorsaleantérieureacomme longueur 0",03#4, hauteur 0°,055, largeur 0",037 (longueur 100; hauteur 161 ; largeur 167). La plus grande largeur de la face articulaire est reportée vers le haut. A la face inférieure se voit une carène mousse de chaque côté de laquelle sont des trous vasculaires. La surface d’attache de la neurapophyse est grande et descend bas sur les faces latérales ; la partie de cette attache qui se voit à la face supé- rieure est grande et fort profonde. PLESIOSAURUS LATISPINUS, Owen. Cette espèce, décrite par M. Owen, diffère du P. pachyomus par la plus grande longueur et la largeur du centrum par rapport à la hauteur, la surface costale moins grande, plus proéminente, le bord de la face articulaire moins épais. Signalé dans la craie glauconieuse à Ammonites inflatus (Upper green sand) de Cam- bridge, ainsi que dans le Gault inférieur (Lower green sand) de l'ile de Wight, le Plesio- saurus latispinus a été retrouvé par M. Ch. Barrois dans les sables verts à Ammoniles mammillaris de Grandpré, dans les Ardennes et par M. L. Pierson aux environs de Bar- le-Duc. Une vertèbre cervicale provenant de cette dernière localité ressemble tout à fait à la vertèbre figurée par M. Owen sous le n° 2 de la planche VII et indique une espèce de grande taille; la longueur du centrum est, en effet, de 0",080, la hauteur de la face ar- ticulaire de 0,078, sa largeur de 0",092 (longueur 100 ; hauteur 98; largeur 1151. Les faces articulaires, un peu oblongues dans le sens de la largeur, sont à peine excavées, légèrement proéminentes au milieu; le bord en est peu épais. La face inférieure, à peine _ excavée dans le sens de la longueur, porte une carène large, mais peu saillante, de 1. Descriptine catalogue of the fossil remains of Reptilia and Pisces in the Museum of the Royal College of Surgeons, p. 63, 1854. — Monog. of the foss. Rept. of the cret. form. Suppl. n° 11; Paleont. Soc. 1864; p- 14, PI. VII, VIIL, IX. 4 26 RECHERCHES SUR LES REPTILES TROUVÉS DANS chaque côté de laquelle se voit un foramen vasculaire assez large; la face est légère- ment concave entre cette carène et la surface d'attache de la côte. Celle-ci située à la li- mite de la face inférieure et de la face latérale, est placée plus près du bord postérieur que du bord antérieur; elle n’occupe guère que la moitié de la longueur du centrum; sa forme est ovalaire. Les faces latérales sont légèrement excavées dans le sens antéro- postérieur. La base de l’arc neural est large. Une autre vertèbre cervicale provenant des couches à Ammonites mammillaris de Louppy (Meuse) fait partie de la collection de la Faculté des sciences de Lille. Cette ver- tèbre a 0",067 de long, les faces articulaires ayant 0",056 de haut sur 0",068 de dia- mètre bi-transversal (longueur 100; hauteur 95; largeur 101). Les faces articulaires, ovalaires dans le sens de la largeur, sont planes. La face inférieure porte une carène saillante de chaque côté de laquelle la face est légèrement excavée jusqu’à l’empreinte pour la côte. Cette empreinte, située à peu près à égale distance du bord antérieur et du bord postérieur, est ovalaire et occupe presque la longueur du centrum. PLESIOSAURUS PLANUS, Owen. Le Plesiosaurus planus, de l’Upper green sand de Cambridge, estcaractérisé par l’apla- tissement des faces articulaires; les vertèbres sont courtes et indiquent une espèce de petite taille; les surfaces costales sont étroites, oblongues ; la surface neurale se prolonge vers la partie postérieure du centrum; les surfaces neurapophysales, antérieurement de mème grandeur, sont lisses et peu profondes, leur contour ayant la forme d’une selle; l’aplatissement des faces terminales est remarquable et indique de faibles mou- vements du cou. Aux vertèbres du milieu du dos le diamètre vertical du centrum s'accroît aux dépens du diamètre transversal; la surface articulaire est faiblement concave, avec une légère élévation au milieu de la face. À la queue les vertèbres sont courtes et massives; les faces articulaires sont plus excavées qu'aux autres vertèbres. Cette espèce se distingue d'après M. Owen du Plesiosaurus pachyomus du même ni- veau, en ce que dans cette dernière espèce les centrums augmentent de largeur en appro- chant du dos. Le P. planus à été trouvé dans les phosphates de chaux de Bar-le-Duc. Une vertèbre a 0",040 de longueur, 0",060 de hauteur, 0,077 de largeur (longueur 100; hauteur 150 ; largeur 192). Cette espèce a également été recueillie par M. Ch. Barrois dans la zone à Am. mammillaris de Grandpré, dans les Ardennes. 1. Monog. of the foss. Rept. of the cret. form. Supp. n° Il; Paleont. Soc. 1864; p. 2, PI. LE, I, HI. LE GAULT DE L'EST DU BASSIN DE PARIS. 27 POLYCOTYLUS SP. Le genre Polycotylus, établi par M. Cope’ n'était représenté que par une espèce de la Craie d'Amérique, lorsque nous avons fait connaître sous le nom de Polycotylus su- prajurensis* une autre espèce établie sur un humérus recueilli dans les couches kim- méridgiennes supérieures de Boulogne-sur-Mer. Nous croyons devoir rapporter au mème genre un fragment d'humérus trouvé par M. Ch. Barroïs dans le Gault à Ammonites milletianus de Grandpré (Ardennes). La tête articulaire de cet os ressemble beaucoup à celle du Polycotylus suprajurensis ; la partie glénoïdale est toutefois plus bombée et présente une sorte de crète saillante qui la divise en deux; les contours de cette partie sont aussi différents. Le fragment que nous avons figuré dans les bulletins de la Société géologique * indique certainement une espèce distincte de celle de la craie d'Amérique et du Jurassique supérieur de Bou- logne-sur-Mer; il est à désirer que la découverte d'ossements mieux conservés nous fasse connaître d’une manière plus complète, dans le Crétacé d'Europe, un genre encore à peine défini. POLYPTYCHODONINTERRUPTUS, Owen. (PL. 11, fig. 9, 10, 11.) Sous le nom de Polyptychodon, M. Richard Owen à établi en 1841° un genre pour des reptilés de place incertaine, caractérisés par des dents fortement cannelées ; ce genre avait été trouvé dans les couches inférieures du terrain crétacé d'Angleterre. Plus tard, M. Owen a reconnu que les dents étaient implantées dans des alvéoles distinctes, comme chez les Crocodiles “. Des découvertes plus récentes, faites dans le grés vert inférieur du comté de Kent, ont montré que le crâne, le pubis, l'ischion et les vertèbres devaient rapprocher ce genre du type Plésiosaurien; aussi, bien que les extrémités des membres 1. Synopsis of the extinct Batrachia and Reptiles of north America (Transactions of the American philo- sophical Society, 2 sér. t. XIV), p. 34, PI. L, fig. 1, 12; 1870. — Verteb. Cret. form. West, p. 70, PI. VII fig. 7; 1875. = Notes sur les reptiles fossiles : De la présence du genre Polycotylus dans le Jurassique supérieur el la Craie du nord de la France (Bull. Soc. Géol. fr., 3° sér., t. IV, p. 435; 1876). 3. Id., PI. XIL, fig. 4. 4. Report on British fossil Reptiles (Trans. Brit. Ass., 1841, p. 156). : 5. Report on the British Association, 1859, p. 153. — Monograph on the fossil Reptilia of the cretaceous formations; Paleont. Soc. 1851. — Cf. Dixon : Geol. and fossils of the Tertiary and Crelaceous of Susseæ, PI. XXXVIL, fig. 3. 28 RECHERCHES SUR LES REPTILES TROUVÉS DANS soient encore inconnues, M. Owen le place-t-il dans son ordre des Sauropterygia *. M. Seeley a enfin étudié le même genre *. Deux espèces sont admises, d’après les dents, par M. Owen, le Polyptychodon conti- nuus, du Lower Green sand, le Polyptychodon interruptus, de l'Upper Green sand; cette espèce a été trouvée dans la craie de Lewes. Le Polyplychodon interruptus a été en France recueilli par M. Charles Barroïs dans le Gault à Ammoniles mamillaris de Grandpré et de Louppy, dans les Ardennes, et par M. Pierson dans les couches à Ammonites mammillaris de Bar-le-Duc; il a été également signalé à Boulogne-sur-Mer dans les mêmes couches. C’est de la Meuse que provient la dent fort bien conservée que nous figurons. Cette dent est longue de 0®,125, la partie émaillée ayant 0",095 ; la coupe est sensiblement circu- laire. La face externe ne porte que cinq ou six côtes fort saillantes, dont trois se continuent jusqu'au sommet ; entre ces côtes la surface émaillée est comme vermiculée. La face in- terne est ornée de stries fortes et nombreuses, au nombre d’une cinquantaine environ, dont une vingtaine se prolongent jusqu'au sommet de la couronne; entre ces stries principales s’en voient d’autres qui s'élèvent en général jusqu'à un peu plus de la moitié de la longueur de la dent, tandis que d’autres ne se continuent que sur une faible hau- teur. L'épaisseur de la dent, à la base de la portion émaillée, est de 0,040, la partie pleine n’ayant que 0,007 d'épaisseur ; à la base de la dent existe, en effet, une large ca- vité pulpaire en forme de cône, de 0",030 de large ; vers le tiers supérieur de la dent l'épaisseur de celle-ci étant de 0",030, la largeur de la cavité pulpaire n'est plus que de 0",006 ; plus haut encore, cette largeur se réduit à 0,005 ; la cavité disparaît vers le som- met (PI. II, fig. 9). L'ornementation de la dent est différente suivant la place qu’elle occupait à la mâchoire; c'est ainsi que nous avons pu étudier une dent qui, à la face externe, porte des stries plus nombreuses que sur la dent décrite plus haut. Il en est de même pour deux petites dents qui nous ont été communiquées par M. Péron. La dent figurée sous le n° 10 de la planche Il est sans doute une dent antérieure ; elle est recourbée vers la face interne qui est ornée ainsi que nous l'avons dit; sur la face ex- terne les stries sont plus fortes et plus nombreuses que sur la dent typique décrite plus haut. Ces stries sont enfin tout aussi nombreuses à la face externe qu’à la face interne sur une dent (fig. 11) qui semble faire passage entre le Polyptychodon interruptus et le Poly- ptychodon continuus, de telle sorte que nous doutons fortement de la validité de cette der- nière espèce établie, sans doute, pour les dents de la partie antérieure des mâchoires. Les dents figurées ont été recueillies par M. Péron däns la zone à Am. mammillaris de Grandpré; M. Barrois a retrouvé l'espèce à Villotte (Meuse). k 1. Monog. on the fossil Reptilia of the crelaceous formations; Paleont. Soc. 1857, p. 201, 209. — Supple- ment n° 3, to the monog. of the fossil Reptilia of the cretaceous formations; Paleont. Soc. 1860, p. 20, PI. IV, V, VI. 2. On an associated series of cervical and dorsal vertebræ of Polyptychodon. (Q. J. G. S., l. XXII, 1876, p. 433.). LE GAULT DE L'EST DU BASSIN DE PARIS. 29 CHAPITRE III DE LA FAUNE HERPÉTOLOGIQUE PENDANT L'ÉPOQUE DU GAULT. Dans les pages précédentes, nous avons vu que quelques espèces de reptiles étaient communes à l’Aptien et à l'Albien, d’une part, à l’Albien et à la couche à Ammonites in- flatus, base du Cénomanien, d'autre part; aussi, pour ne pas scinder l'étude des reptiles trouvés dans la partie inférieure des terrains crétacés de l’est du bassin de Paris, avons- nous cru pouvoir comprendre sous le nom de Gault, à l'exemple de quelques géologues allemands et à l'exemple de M. Barrois lui-mème, les terrains Aptien et Albien. Bien qu'ap- partenant, d’après les nouvelles recherches de M. Barrois, à la base du terrain Cénoma- nien, la faune de la zone à Ammoniles inflatus est encore si voisine de celle du terrain Albien, qu'il ne peut y avoir, croyons-nous, aucun inconvénient sérieux, à réunir cette zone à l’Albien, et à désigner ici sous le nom de Gault toutes les couches comprises entre les zones à Ostrea aquila et Ammoniles milletianus, correspondant. aux Pebble-beds et _au Lower green sand au-dessus des pebble-beds d'Angleterre et cette zone à Ammonites inflatus à laquelle M. Barrois assimile une partie de l'Upper green sand de Cambridge. Cette réunion a, en outre, cet avantage qu'elle nous permet de comparer la faune herpé- tologique du Gault des Ardennes et de la Meuse à la faune du Lower green sand et de l'Upper green sand d'Angleterre. Nous dirons auparavant, avec M. Charles Barrois, que la zone à Ammonites mamillaris, riche en reptiles dans le nord-est du bassin de Paris a, en Angleterre, son équivalent dans les Folkestone-beds, partie supérieure du Lower green sand ; l’assise à Ammonites inlerruptus correspond exactement au Gault de W. Smith, du Cambridgeshire et au Gault inférieur de Folkestone de M. Price; le lit de nodules de phosphate de chaux de Talmats (Ardennes) et de Montblainville (Meuse) qui fait partie de la zone à Epiaster Ricordeanus répond à celui de Cambridge; quant à la zone à Ammonites interruptus, elle peut être assimilée à une partie de l'Upper green sand de l'ile de Wight, du Dorsetshire, du Cambridgeshire, de la région des Wealds, au Gault supérieur de Folkestone ‘. * 1. Cf. Ch. Barrois, Sur le Gault et sur les couches entre lesquelles il est compris dans le bassin de Paris (Ann. Soc. géol. du Nord, t. II, 1874). — Mémoire sur le terrain crétacé des Ardennes el des régions voisines (Ann. Soc. géol. du Nord, 1878). 30 RECHERCHES SUR LES REPTILES TROUVÉS DANS En comprenant le Gault ainsi que nous venons de le faire, l’on verra que sa faune her- pétologique est très riche, ainsi que le prouve la liste suivante des espèces presque toutes, du reste, de l'Upper green sand de Cambridge ‘ : ORNITHOSAURIA. Pterodactylus capito, Seeley. « macrohinus, Seeley. Ornithocheirus Carteri, Seeley. « eurygnatus, Seeley. « platyrhinus, Seeley. « machzrhynchus, Seeley. « simus, Owen. « enchorhynchus, Seeley. Coloborhynchus clavirostris, Owen. « colorhinus, Seeley. é € Sedgwicki, Owen. « oxyrhinus, Seeley. Pterodactylus Woodwardi, Owen. « platystomus, Seeley. « Daviesi, Owen. « Fittoni, Owen. RRÉRRRIEIRe « Cuvieri, Bow. Raphiosaurus sp., Owen. « Owenii, Seeley. Dacosaurus sp., Sauvage. « £latyodon, Seeley. « otre Séolège PAOEP RE « scaphorhynchus, Seeley. Macrurosaurus semnus, Seeley. € brachyrhinus, Seeley. Acanthopholis platypus, Seeley. « dentatus, Seeley. « stereocercus, Seeley. « crassidens, Seeley. « eucercus, Seeley. nasutus, Seeley. Anoplosaurus major, Seeley. « tenuirostris, Seeley. « curtonotus, Seeley. 1. Pour les reptiles du Gault voir : Mantell, À memoir on the fossil reptilia of the South East of England. — Dixon, Geol. and foss. of the lerliary and crelaceous formations of Sussex. — Carter, London geological jour- nal, t. I. —R. Owen, Brit. foss. rept. (Trans. Brit. Ass. 1841); Report. on the Brit. Ass. 1859 ; Descrip- tive catalogue of the foss. remains of reptilia and pisces in the Museum of the Royal College of Surgeons, 1854; Monog. foss. rept. cret. form. (Pal. Soc. 1851, 1859, 1860, 1864); — Ch. Barrois. Les reptiles du lerrain crétacé du nord-est du bassin de Paris (Bull. sc. et litt. du Nord, t. XI, 1875). — H. E. Sauvage, De la présence du type Dinosaurien dans le Gault du nord de la France (Bull. Soc. géol. Fr. 3° sér., t. IV, 1876); De la présence du genre Polycotylus dans le Jurassique supérieur ct la craie du nord de la France (Id., t. IV, 1876). — H. G. Seeley, Index Lo fossil remains of Aves, Ornilhosauria and Repliles, 1869; On Celarthro- saurus Walleri, an Ichthyosauria from the Cambridge Upper Greensand (Q. J. G. S., t. XXIX, 1873); On cer- vical and dorsal verlebræ of Crocodilus cantabrigensis, from the Cambridge Upper Greensand (Id., t. XXX, 1874); On the base of a large Lacertian cranium from the Potlon sand, presumably Dinosaurian (Id. t. XXX, 1874); On an associated series of cervical and dorsal vertebræ of Polyptychodon (Id., t. XXXII, 1876); On Cro- codilus icenicus, a second and large species of Crocodile from the Cambridge Upper Greensand (Id., t, XXXIH, 1876); On Macrurosaurus semnus, a long tailed animal with procælus vertebræ from the Cambridge Upper Greensand (Id., t. XXXII, 1876); On Mauisaurus Gardneri, an Elasmosaurran from the base of the Gault at Folkestone (Id., t. XXXIII, 1879); On the axial skelelon of Eucercosaurus tanyspondylus, a Dinosaur from the Cambridge Greensand (Id., t. XXXV, 1879); On the Dinosauria of the Cambridge Greensand (Id., t. XXXV, 1879); Nute of an axis of a Dinosaur from the Cambridge Greensand, preserved in the Woodwardian Mu- seum of the University of Cambridge (Id., p. 594); On the vertebral characters of Acanthopholis horridus {rom the base of the chalk marl near Folkestone (Id., p, 596); On the skeleton of Anoplosaurus curtonolus, Seeley, a Dinosaur from the Cambridge Greensand (Id., p. 600); On the aamal skeleton of Eucercosaurus tanyspond'rus, a Dinosaur from the Cambridge Greensand Id., p. 613); On the skeleton of Syngonosaurus macrocereus, Seeley (Id. p. 621); On the dorsal and caudal vertebræ of Acanthopholis stereocercus, Seeley, a Dinosaur from the Camb, idge Greensand, with some notice of a second species of Anoplosaurus collected with these remaïin (Id., p. 28); Or a eries of caudal vertebræ of a Dinosaur from the Cambridge Greensand (Id., p 632). —H. E. Sauvage : Sur Les reptiles trouvés dans le Gault de l'est de la France (Comp. rend. Ac. se., t. XCIV, p. 1265; 1° mai 1882) LE GAULT DE L'EST DU BASSIN DE PARIS. 31 Syngonosaurus macrocercus, Seeley. Eucercosaurus tanyspondylus, Seeley. Megalosaurus superbus, Sauvage. Hylæosaurus sp? Igquanodon? (fid. Owen). Hadrosaurus ? (fid. Owen). CROCODILIA. Crocodilus icenicus, Seeley. « cantabrigiensis ,Seeley. Crocodilien ind. CHELONIA. Rhinochelys pulchriceps, Owen. mastocephalus, Seeley. eurycephalus, Seeley. stenicephalus, Seeley. cardiocephalus, Seeley. Dayi, Seeley. platyrhinus, Seeley. rheporhinus, Seeley. graptocephalus, Seeley. dacognathus, Seeley. colognathus, Seeley. sphenicephalus, Seeley. dimerognathus, Seeley. grypus, Seeley. platycephalus, Seeley. leptognathus, Seeley. Protemys serrata, Owen. Platemys lata, Owen. Emys sphenognathus, Seeley. Trachydermochelys phlyctænus, Seeley Testudo cantabrigiensis, Seeley. ICHTHYOSAURIA. Ichthyosaurus campylodon, Carter. « Dungtyi, Seeley. « Bonneyi, Seeley. « platymerus, Seeley. Cetarthrosaurus Walkeri, Seeley. PLESIOSAURIA. Plesiosaurus Bernardi, Owen. « ichthyospondylus, Seeley. latispinus, Owen. planus, Owen. cycnodeirus, Seeley. microdeirus, Seeiey. platydeirus, Seeley. euryspondylus, Seeley. pachyomus, Owen. neocomiensis, Campiche. ophiodeirus, Seeley. constrictus, Owen. pæcilospondylus, Seeley. Mauisaurus Gardneri, Seeley. Stereosaurus platyomus, Seeley. « cratynotus, Seeley. « steneomus, Seeley. Polyptychodon interruptus, Owen. Polycotylus sp., Sauvage. BA RELRRARARAAA Avec ces reptiles, M. Seeley signale à Cambridge deux oiseaux, les Enaliornis Bar- rali, Seeley, et Enaliornis Sedgwicki, Seeley !. Ce qui frappe tout d’abord lorsque l’on étudie cette faune, c’est la prédominence des animaux du groupe Ornithosauria presque tous de l’Upper green sand de Cambridge ; les Ptérodactyliens forment, en effet, plus du tiers du nombre des reptiles connus à ce ni- veau et plus du quart du nombre total des reptiles jusqu'à présent signalés depuis les couches à Ammoniles milletianus jusqu'aux couches à Ammoniles inflatus. Il était possible de penser tout d'abord que cette abondance des Ptérodactyliens tenait à ce que les espèces établies sur des débris incomplets, faisaient, pour la plupart, dou- ble emploi. Il n’en est rien cependant et M. Seeley a eu soin de noter, qu'à deux excep- tions près, il a reconnu ces espèces d'après l'étude de la mâchoire supérieure. Les Ptérodactyliens, au nombre de 26 espèces, sont répartis entre les genres Ornitho- cheirus, Coloborhynchus, Plerodactylus. 1. On the British fossil cretaceous birds (Q. J. G. S., t. XXXIL, p. 496, PI. XXVI, XXVII, 1876. — Index). 32 RECHERCHES SUR LES REPTILES TROUVÉS DANS M. R. Owen a montré que chez les Ptérodactyliens, tantôt la symphyse se prolonge en un long processus dépourvu de dents, tel est le cas pour le genre Ramphorynchus d'Her- mann de Meyer, genre appartenant à son groupe des Ténuirostres, tantôt, au contraire, le rostre est court, obtus, ainsi qu’on le voit chez les espèces qui font partie du groupe des Subulirostres. C’est dans ce dernier groupe que rentre le genre Coloborhynchus chez lequel, à la mâchoire supérieure, la paire médiane de dents est plus longue que les autres’. Le genre Ornithocheirus, établi par M. Seeley *, se distingue en ce que la partie antérieure du palais est dépourvue de dents. Les espèces rapportées au genre Pterodactylus n’ont pas encore été décrites par M. Seeley, de telle sorte que nous ne pouvons juger de leurs affinités. Les Tortues sont aussi largement réprésentées que les Ptérodactyliens; nous connais- sons, en effet, à Cambridge, 21 espèces réparties entre 6 genres. L'une de ces espèces, la Testudo cantabrigiensis, Seeley, ferait partie d’un genre encore vivant et essentiel- lement terrestre. Les Trachydermochelys, voisins des Holochelys, Hermann de Meyer, ont des affinités avec les Chelys actuels ; les Platemys, Protemys, avec les Emys, ces derniers signalés du reste à Cambridge (Emys sphenognatus, Seeley). Toutes les autres Tortues, au nombre de 16 espèces à Cambridge, font partie du genre Rhinochelys dont la Chelone pulchriceps, Owen, est le type. Ce genre est bien caractérisé par les os nasaux et préfontaux distincts, les narines postérieures formées par les os maxillaires et palatins, le vomer s'étendant au palais entre les palatins et les prémaxil- laires, la région temporale recouverte par une voute osseuse. Dans la nature actuelle ce caractère est général dans toutes les espèces du genre Dermochelys, Thalassochelys, Chelone, genres appartenant aux deux tribus Chelonina et Sphargidina de la famille des Chelonida ; il se rencontre exceptionnellement dans d’autres groupes ; c’est ainsi que nous le constatons chez les Peltocephalus, Podocnemys, Demerilia de la tribu Chelydina, chez les Platysternon de la tribu Chersemydina, c’est-à-dire dans les deux tribus qui composent la famille des Testudinina’. Le genre Rhinochelys appartient, d’après M. Seeley, à un groupe intermédiaire entre celui des Chersemydina et des Chelonina. Près des Tortues, il convient de placer les -Crocodiliens connus à Cambridge par deux espèces et dans la Meuse par un type bien mal défini encore. Étudiant les Crocodiles anciens, M. Huxley a reconnu trois stades dans l'évolution de ces reptiles *. Les Crocodiliens antérieurs à l’époque jurassique, tels que les Stagonolepis et les Belodon d'Allemagne et de l'Amérique du nord, les Parasuchus de l'Inde, les Pristodon de l'Afrique australe, ont un cràne étroit, allongé, et sont imparfaitement cuirassés ; 1. Monog. on the fossil reptilia of the mesosoic formations, t. I, Plerodactylia ; Pal. Soc., 1874. 2. Index, p. XVI. 3. Cf. L. Vaillant : Remarques sur la classification et les affinités réciproques des Chéloniens (Bull. Soc. Pailom. Paris, 1° sér., t. 1). 4. On Slagonolepis Robertsoni, and on the evolution of the Grocodilia (Q. J. G. S., t. XXXI, p. 423, 1875). LE GAULT DE L'EST DU BASSIN DE PARIS. 33 les vertèbres sont amphicéliennes, comme chez les Crocodiliens de l’époque mésozoïque. Chez les Parasuchia triasiques, les palatins et les ptérygoïdiens ne se prolongent pas en plaques osseuses pour concourir à la formation d’une ouverture postérieure des fosses s, d'où il résulte que la cavité nasale communique avec la bouche par une ouverture h la partie antérieure du crâne ; l'ouverture de la trompe d'Eustache n'est pas limitée à des 08. Chez les Mesosuchia, au contraire, les palatins se prolongent, de telle sorte que 2 postérieure des fosses nasales s'ouvre vers le milieu de la longueur du crâne ntre le basioceipital et le basisphénoïde ; les canaux latéraux Eustachiens sont logés dans L nie sillon. Les Mesosuchia vivent depuis le Lias (Steneosaurus [Mystriosaurus], Pe agosaurus) jusqu'à la base de la craie (Goniopholis, Pholidosaurus, Macrorynchus) ; ils sont nombreux pendant l'époque jurassique (Steneosaurus, Teleidosaurus, Teleosau- , Machimosaurus, Metriorrhynchus). … Ilexiste, du reste, plus de différences entre les Parasuchia et les Mesosuchia qu'entre les Mesosuchia et les Eusuchia ; ainsi que l'ont démontré MM. Eudes et Eugène Deslong- amps‘, chez les Métriorrhynques l'on trouve, en effet, la position de l'arrière narine intermédiaire entre ce que l'on voit chez les reptiles appartenant à ces deux sous-ordres. Len résulte que les Parasuchia qui, jusqu'à présent, ne sont connus que du Trias, forment un groupe bien tranché, tandis que les Mesosuchia peuvent être regardés comme continués par les Eusuchia qui apparaissent dès l'époque du Gault et dans le grès vert de New-Jersey*. Les Thoracosaurus, les Holops (Gavialis ?) appartiennent à ce sous-ordre caractérisé par les palatins et les ptérygoïdiens prolongés en des plaques osseuses pro- égeant, en arrière, les narines qui s'ouvrent à la partie postérieure du crâne; les canaux Eustachiens latéraux sont entourés d'os ; la trompe médiane d'Eustache est comprise entre le basioccipital et le basisphénoïde ; les vertèbres sont procéliennes, comme chez les Cro- codiles actuels. JLest à purs que dans la craie des États-Unis ont été trouvés des Crocodiliens umphicéliens, Hyposaurus *. Bien que es Crocodiliens de Cambridge aient tous les caractères des Crocodiles actuels, ls rappellent ce genre américain par l'inclination en avant du centrum aux vertèbres cer- wicales et la dépression de l'arc neural aux vertèbres dorsales. M. Cope ayant égard au nombre des vertèbres cervicales, à la composition de l’arrière- ne, de la mandibule, des ares scapulaire et pelvique chez les reptiles crétacés connus sous le nom de Liodon, de Mosasaure, a réuni les genres entre lesquels se répartissent ces piles en un ordre distinct sous le nom de Pythonomorpha *. M. Cope émet, du reste, h » 4 g* 1. E. E. Deslongchamps, paléontologiques : Prodrome des Téléosauriens du Calvados. gi Cf. Leïdy, Cretaceous r@Btiles of the United States (Smith. cont. XIV, 1865). — Cope, Synopsis of ex- t Batracian and Reptiles (Trans. Amer. Phil. Soc. 1869). 3. Cf. Ed. Coupe, The verlebra of the cretaceous formations of the West (Rept. geol. Surv., t. Il). EL Proceed. Boston Society of nat. hist., 1869, p. 230. 5 34 RECHERCHES SUR LES REPTILES TROUVÉS DANS l'opinion que ces animaux offrent plus d’affinités avec les Ophidiens qu'avec aucun autre ordre de reptiles actuels. Pour M. R. Owen, par la double hypapophyse occipitale, le pariétal perforé, la présence de la columelle de Cuvier, la composition de l'os tympanique et de la mandibule, la structure et le mode d’attache des dents, les Pythonomorphes sont Lacertiliens, et dans cet ordre par tous les caractères, sauf un seul qui est Jguanien, ils se rapprochent des Monitors ; mais par la dentition, le mode d'attache des ptérygoïdiens, l’ossification com- plète de la voûte palatine, par le grand nombre de vertèbres dépourvues de zygapophyses, par la soudure de l'arc hémal avec le centrum dans plusieurs vertèbres caudales, ils forment dans l’ordre des Lacertilia un groupe Mosasaurien réellement distinct. L'ordre des Lacertiliens dans la classe des Reptiles peut-être regardé comme l’équi- valent taxonomique de l’ordre des Carnassiers dans la classe des Mammifères. Or, dans cet ordre des Carnassiers, il est un groupe qui, par les modifications du crâne, de la den- tition, de la colonne vertébrale et surtout des extrémités, forme un sous-ordre bien défini ; c’est celui des Pinnipedia ou Phocidæ. M. Owen estime que les Mosasauridées corres- pondent parmi les Lacertiliens à ce que sont les Phocidées parmi les Carnassiers. Quoiqu'il en soit, les Pythonomorphiens sont très rares dans le Gault et nous ne pou- vons citer que quelques dents recueillies dans la Meuse. Ces dents ressemblent à celles des Dacosaures et des Liodon; or nous avons établi que ces deux genres sont très voisins, bien que distincts, et que le genre Dacosaure devait être placé parmi les Mosasauriens* et non parmi les Crocodiliens, ainsi que le croyait M. R. Owen”, moins encore être regardé comme synonyme du genre Steneosaurus, qui est un Téléosaurien. M. Hulke, étudiant une mâchoire de grande taille provenant des terrains kimméridgiens d'Angleterre, l’a rapportée, en effet, au S{eneosaurus rostro-minor de Geoffroy Saint-Hilaire, ou Second Gavial d'Honfleur de Cuvier, assimilant à tort cette espèce au Dacosaurus maximus de Quenstedt *. Dans un travail récent sur les Dinosauriens qu'il regarde comme une sous-classe de la classe des Reptiles, M. O0. GC. Marsch* divise les Dinosauriens en six ordres, les Sauropoda, Stegosauria, Ornithopoda, Theropoda, Coeluria, Compsognatha ; l'ordre des Hallopoda, formé pour le genre Hallopus est douteux. 1. Onthe rank and affinites on the reptilian class of the Mosasauridæ (Q. J. G. S., t. XXXHI, p. 682, 1871). de . E. Sauvage, Notes sur les reptiles fossiles; sur le genre Dacosaurus (Bull. Soc. géol. Fr., 3° sér. t. I, p. 380, 1873). 3. Paleontology, 2° éd., p. 300. 4. Note on some fossil remains of a Gavial like Saurian from kimmeridge bay... establishing its identity from Cuviers « deuxième Gavial d'Honfleur », « téle à museau plus court » (Sleneosaurus rostro-minor of Geoffroy-Saint-Hilaire, 1828), and with Quenstedt®s Dacosaurus (Q. J. G. S., 1869, p. 390). 5. Classification of the Dinosauria (American Journal of science, t. XXI, 1882) — Notice of new Jurassie reptiles (Id., t. XVIIL, 1879). — À new order of extinct Jurassic reptile (Id. t. XXI, 1881). — Principal cha- racters of American Jurassic Dinosaurs (Id., t. XVII, 1878; t. XVII, 1879; €. XIX, 1889; t. XXI, 1881). — The sternum in Dinosaurian reptiles (Id., t. XIX, 1880). Late: LE GAULT DE L'EST DU BASSIN DE PARIS. 35 Bien que composée surtout pour les Dinosauriens jurassiques, la classification de M. Marsch est trop importante pour que nous ne l’analysions pas au moins très brièvement ici. L'ordre des Sauropoda est caractérisé par des pieds plantigrades ungulés, cinq doigts à chaque extrémité, la seconde rangée des os du carpe et du tarse non ossifiés. Les pubis sont réunis par un cartilage ; il n'existe pas de post-pubis. Les vertèbres précaudales sont creuses. Les membres de devant et de derrière ont sensiblement même longueur. Les pré- maxillaires partent des dents. Deux familles rentrent dans cet ordre, les Aflantosauridæ, chez lesquels les ischions sont dirigés en bas (Atlantosaurus, Apatosaurus, Brontosaurus, Diplodocus,? Camarosaurus (Amphicælias),? Dystrophœus) et les Morosauridæ qui ont les ischions inclinés en arrière (Morosaurus). Les représentants européens de cet ordre sont : Bothriospondylus, Cetiosaurus, Chondrosteosaurus, Eucamerotus, Ornithopsis, Pelorosaurus. Tous ces reptiles sont herbivores et ont des membres de Lézards. Chez les Stegosauria, également herbivores, plantigrades et ongulés, il existe cinq doigts aux pieds et aux mains; les pubis ne sont pas réunis sur la ligne médiane ; les post-pubis sont présents. Les membres de devant sont très courts, les vertèbres solides. Il existe une armure dermique. Sont compris dans cet ordre les familles des Stegosauridæ (Stegosaurus (Hypsirhophus); Diracodon avec le genre européen Omosaurus,) et des Scelidosauridæ créée pour les genres européens Scelidosaurus, Acanthopholis, Cratæo- mus, Hylæsaurus, Polacanthus. _ Les Ornithopoda rappellent les Oiseaux par la composition de leurs membres; ils sont herbivores et digitigrades. Ils ont cinq doigts au membre antérieur et trois au membre postérieur. Les pubis ne sont pas réunis en avant ; les post-pubis existent. Les vertèbres sont solides. Les membres antérieurs sont réduits. La partie antérieure des prémaxillaires est dépourvue de dents. Dans la famille des Camptonotidæ qui comprend les genres américains Camptonotus, Laosaurus, Nanosaurus et le genre européen Hypsilophodon, les clavicules manquent et les post-pubis sont complets, tandis que chez les Zguanodontidæ, tous européens ({guanodon, Vectisaurus), les clavicules existent et les post-pubis sont incomplets. Les dents forment plusieurs rangées chez les Madrosauridæ, qui ont les ver- tèbres antérieures opisthocéliennes (Madrosaurus, Cionodon,? Agathaumas). Les carnassiers Theropoda sont digitigrades et ont les ongles préhensibles. Les pubis sont dirigés en bas et ossifiés à leur union médiane. Les vertèbres sont plus ou moins caverneuses. Les membres antérieurs sont très courts. Les prémaxillaires sont garnis de dents. Chez les Megalosauridæ les vertèbres sont biconcaves, les pubis élancés; l’astragale porte un processus dirigé en haut ; il existe cinq doigts à la main et quatre au pied (Megalosaurus, Allosaurus, Cœlosaurus, Creosaurus, Dryplosaurus (Lœlaps). Les Zanclodontidæ, qui ne comprennent que les genres Zanclodon,? Teratosaurus, ont les vertèbres biconcaves, les pubis larges et réunis latéralement, les astragales sans processus ascendant, cinq doigts à chaque extrémité; ils ne sont encore connus que d'Europe. Les genres américains Amphisaurus (Megadactylus), ? Bathygnathus, ? Clepsy- 36 RECHERCHES SUR LES REPTILES TROUVÉS DANS saurus, et les genres européens Palæosaurus, Thecodontosaurus composent la famille des Amphisauridæ chez laquelle les vertèbres sont biconcaves, les pubis en forme de ba- guettes ; il existe cinq doigts aux membres antérieurs, trois aux membres postérieurs. Un seul genre, Labrosaurus, forme la famille des Labrosauridæ, caractérisée par les ver- ièbres antérieures opisthocéliennes et caverneuses, les métatarsiens très allongés, les pubis grèles et réunis par leurs extrémités antérieures. Les Cœluria ont les vertèbres de la queue creuses. Dans la famille des Cæœluridæ (Cælurus), les vertèbres cervicales antérieures sont opisthocéliennes, les autres biconcaves ; les métatarsiens sont très longs et grèles. Pour M. Huxley ‘ les Compsognatha forment un groupe de même valeur que celui des Dinosauria dans la sous-classe des Ornithoscelida. M. Marsch, dans l’ordre des Comp- sognatha, admet une famille des Compsognathidæ caractérisée par les vertèbres anté- rieures opisthocéliennes, trois doigts à chaque membre, les ischions portant une longue symphyse à la partie médiane (Compsognathus). M. Huxley divisait les Dinosauriens, les Sauroscelida mis à part, en trois grands groupes, les Megalosauridæ, les Iguanodontidæ, les Scelidosauridæ. Ces derniers se séparent nettement des deux autres groupes en ce qu'ils sont pourvus d'une armure dermique, sous forme d’écussons, de plaques, d'épines. La mème disposi- tion se rencontrerait chez les Thecomorpha de Cope, si l'Euchirosaurus et le Sterærachis étudiés par M. Gaudry appartiennent réellement à cet ordre ; M. Gaudry a noté, en effet, que chez ces reptiles du Permien d’Autun les côtes étaient larges, l’entosternum et les épisternaux très forts, le ventre protégé par des écailles en forme d’épines*. Quoiqu'il en soit, il faut noter à l'époque du Gault le développement des reptiles Dinosauriens du groupe Scelidosaurida. Nous connaissions pendant le Lias le Scelido- saurus lorsque M. Huxley a décrit l’Acanthopholis des couches qui, à Folkestone, sont _ immédiatement placées au-dessous du Green sand; ce genre est représenté par trois espèces à Cambridge. L'Anoplosaurus, le Sygnosaurus sont du même groupe. La famille des Mégalosauridées existe d'une manière certaine dans le Gault de France par le genre Mégalosaure. Quant à l'Hylæosaure, de la famille des Scélidosauridées, à l’Iguanodon, de la famille des Iguanodontidées, à l'Hadrosaure, de la famille des Hadrosauridées, ils sont, d’après M. Seeley, douteux dans le Gault; il faut d’ailleurs noter avec M. Marsch que la famille des Hadrosauridées paraît n'être encore connue que de l’époque crétacée. La place des genres Eucercosaurus et Macrurosaurus, des couches de Cambridge, est difficile à assigner ; dans ce dernier genre le centrum est allongé ; il n'existe pas d'os en chevron; l'articulation des vertèbres de la queue, d’abord procéliennes, se modifie gra- 1. Cf. On the classification of the Dinosauria, with observation of the Dinosauria of the Trias (Q. J.G.S, t. XXVI, p. 32, 1870). 2. Cf. A. Gaudry, Sur les reptiles des temps primaires (Compt. rend. Ac. sc. 16 déc, 1816). — Les reptiles de l’époque Permienne auæ environs d'Autun (Bull. Soc. géol. Fr., 3° sér.,t. VIL p. 62; 1819). — Sur les plus anciens repliles trouvés en France (Compt. rend. Ac. se. 16 mai 1881). CRRPSRR SL ns pr. Qt CALE LE GAULT DE L'EST DU BASSIN DE PARIS. 37 duellement jusqu’à ce que les faces deviennent presque plates, puis biconcaves: l’on ne connaissait pas encore de reptiles à vertèbres caudales procéliennes manquant d'os en chevrons. Ce genre Macrurosaure présente, du reste, des caractères Lacertiliens, de telle sorte que même sa place parmi les Dinausauriens est douteuse. M. Seeley a, du reste, décrit sous le nom d'Acanthopholis platypus"le métatarsien d'un grand reptile qui pourrait être le Macrurosaure, indiquant alors un type sous certains rapports intermédiaire entre les Crocodiliens et les Dinosauriens. L'Eucercosaurus est caractérisé par les vertèbres de la queue hexagonales, comprimées et allongées. A part le Macrurosaure, tous les Dinosauriens de Cambridge sont, suivant M. Seeley, des animaux de faible taille variant entre la grandeur du mouton et celle du bœuf; les Dinosauriens abondent, du reste, à ce niveau; sur 500 os de reptiles recueillis à Cam- bridge, M. Seeley ne note pas moins de 376 débris de Dinosauriens. Le peu que l’on connaît sur l'ostéologie des Ichthyosauriens fait penser qu'ils doivent être répartis en plusieurs groupes. M. H. G. Seeley a montré, en effet, que la disposition de l'arc pectoral variait suivant les espèces, ce qui explique les interprétations diffé- rentes données par Home, Hawkins, Cuvier, de la Bèche, Buckland, Huxley, Owen. Presque tous les Ichthyosauriens ont les clavicules réunies, comme chez la grande majo- rité des oiseaux ; tels sont les animaux étudiés par Cuvier, Home, Hawkins, Owen, Huxley. Chez d’autres, les clavicules ne se touchent pas, mais réunissent par un cartilage les extrémités du processus cruciforme de l'épisternum (de la Bèche, Buckland). D’autres encore ont les clavicules réunies par un cartilage qui se prolonge sur chaque os. Enfin dans une quatrième modification qui, pour M. Seeley, a formé le type du genre Ophthalmo- saurus, les clavicules sont réunies par une interclavicule solidement soudée à deux os par une suture très serrée *. Ces genres ne sont pas les seuls et M. Marsch a fait connaître sous le nom de Saura- nodon un Ichthyosaurien des terrains jurassiques d'Amérique caractérisé par diverses modifications dans la composition de la patte *; M. Seeley a désigné sous le nom de Cetar- throsaurus l'un des Ichthyosauriens du grès vert de Cambridge dans lequel se trouve du reste le genre Ichthyosaurus proprement dit. Les travaux de M. Seeley l'ont conduit à admettre que les Ornithosauria doivent _ former une classe à part intermédiaire entre celle des Oiseaux et des vrais Reptiles ; de même les recherches de M. Gegenbauer lui font séparer les Zchthyosauria et les Plesio- sauria, c'est-à-dire les Enaliosauriens, pour en faire une classe intermédiaire entre celle des Reptiles et celle des Poissons. Quoiqu'il en soit, les Plesiosauria peuvent être divisés en plusieurs types bien dis- | tincts. Sans parler des Plésiosauria triasiques ou Simosauriens, nous dirons qu'il existe 1. Ann. nat. hist. Nov. 1871. 2. Cf. H. G. Seeley. On the pectoral arch and forelimb Ophthalmosaurus, a new Ichthyosaurian genus from the Oxford Clay (Q. 3. G. S., t. XXXI, p. 694 ; 1874). 3. The limbs of Sauranodon, wilh notice of a new species (American journal of science, t. XIX, 1880). 38 RECHERCHES SUR LES REPTILES TROUVÉS DANS tantôt une interciavicule séparée, Plésiosauriens proprement dits (Plesiosaurus, Pliosau- rus, Polyptychodon), tandis que l’os mésosternal n'existe pas chez les Elasmosauriens (Elasmosaurus, Colymbosaurus, Polycotylus, Mauisarus, Murænosaurus,Cimaliosaurus, Erethmosaurus, etc.). La composition de l'arc scapulaire a permis d'établir un certain nombre de coupes dans ces deux familles; c’est ainsi que M. Seeley* a groupé en cinq genres les animaux des formations jurassiques d’Angleterre que l'on confondait sous le nom de Plesiosaurus, abstraction faite des Pliosaurus et des Polyptychodon, antérieurement sé- parés par M. Owen. Un genre Stereosaurus à été créé par M. Seeley pour deux Plésiosau- riens de Cambridge. Le genre Mauisaurus trouvé par M. Seeley dans le Gault de Folke- stone avait été établi par M. Hector pour un Plésiosaurien de la Nouvelle-Zélande; il est intéressant de signaler un genre commun à deux régions si éloignées; un fait à rappro- cher de celui-ci est la découverte dans le grès vert inférieur de la Nouvelle-Zélande de deux poissons appartenant au groupe des Chimères; l’un est l’Ischyodus brevirostris, Ag., espèce caractéristique du Gault de Folkestone, des couches de Cambridge; l’autre est le Callorhyncus Hectori, Kenton, espèce appartenant à un genre encore vivant. Le Maui- saure est le Plésiosaurien chez lequel le cou est le plus long. Le genre Polycotylus établi par M. Cope* fait partie de la famille des Elasmosauriens et se caractérise par le cou très réduit, la queue relativement forte. Ce genre n'était connu que par une espèce de la craie d'Amérique, lorsque nous l'avons signalé dans la partie supérieure des terrains jurassiques de Boulogne-sur-Mer et dans le Gault de l’est de la France‘. Dans I genre Stereosaurus dont on connaît trois espèces à Cambridge, les os des ex- trémités sont dépourvus de trochanter. Le genre Plesiosaurus proprement dit est abondamment représenté dans les couches dont nous étudions la faune herpétologique. Sept espèces sur 13 sont spéciales à Cam- bridge ; le P. Bernardi se trouverait depuis le Néocomien jusqu’à la Craie blanche, mais il est probable que l’on a confondu plusieurs espèces sous ce nom, ainsi que le pense M. Seeley qui en a déjà séparé le P. ichthyospondylus. Le P. planus est du Greensand de Cambridge et de Moscou; le P. latispinus du Lower Greensand; le P. pachyomus de l’Upper Greensand*; Le P. neocomiensis, du Néocomien de Suisse et de France, est également signalé dans les couches de Cambridge et de Moscou ; chez cette espèce, que nous avons pu faire mieux connaître, le cou est très allongé‘. 1. Note on some of the generic modifications of the Plesiosaurian pectoral arch (G.3.G.S.t. XXX, p. 436; 1874). 2. Trans. New Jeal, Inst., t. VI; 1874. 3. Synopsis of the extinct Batrachia and Reptilia of north America (Trans. Amer. Philos. Soc., 2° sér., t. XIV, p. 34, PI. I, fig. 1-12; 1810). — Vertebr. Cret. form. West, p. 70, PI. VIL, fig. 7; 1875. 4. De la présence du genre Polycotylus dans le Jurassique supérieur et la Craie du nord de la France (Bull. Soc. géol. Fr. 4° sér., t. IV, p. 435, PI. XI, fig. 1, PI. XIL fig. 4 ; 1875). 5. Whidbone, On the geographical distribution on the genus Plesiosaurus (Q. J. G. S., t. XXXVII ; 1881). 6. H. E. Sauvage, Étude sur les poissons et les reptiles des terrains crétacés et jurassiques supérieurs de l'Yonne (Bull. Soc. sc. nat. Yonne, 3° sér. t. I, p. 66, PI, XI, PI. VIL fig. 4-8). LE GAULT DE L'EST DU BASSIN DE PARIS. 39 Dans la partie nord-est des Alpes d'Autriche se trouve le célèbre gisement de Gosau que M. Edouard Suess regarde comme plus ancien que le vrai Turonien et en particulier que la zone à Hippurites cornu-vaccinum*. Ce dépôt d'eau douce avec Unio, Dejanira, Melania et plantes terrestres, Banlisia, Pecopteris Zippei, est presque de l'âge de l’Up- per Green sand, aussi avons-nous intérêt à parler de sa faune herpétologique. Cette faune a d'abord été étudiée en 1871 par M. Emmanuel Bunzel*, qui signale les Crocodilus carcharidens, Iquanodon Suessii, Struthiosaurus austriacus, Danubiosaurus anceps ; des ossements sont rapportés aux genres Hylæosaurus, Scelidosaurus et Lacerta, dénommés Crocodili ambiqui ou ne sont pas déterminés. Le genre nouveau Struthiosau- rus est placé parmi les Dinosauriens, le genre Danubiosaurus parmi les Lacertiliens. Tout dernièrement M. H. G. Seeley a repris l'étude de la faune herpétologique de Gosau”, et c’est d’après le mémoire publié par ce savant paléontologiste que nous ferons brièvement connaître le caractère de cette faune qui nous intéresse en ce que, ainsi que nous venons de le dire, si elle n'est pas comtemporaine de la faune herpétologique du Gault, elle en est, tout au moins, la continuation directe. Les Tortues sont réprésentées par les Emys Neumayri, Seeley, Pleuropeltus Suesst, Seeley et par trois autres espèces très incomplètement connues et non nommées. L'ordre des Lacertilia n’est connu que par l’Aræosaurus grandis, Seeley, genre fondé sur l’exa- men d'une seule vertèbre figurée par Bunzel (PI. VI, fig. 11), celui des Ornithosauria, que par l'Ornithocheirus Bunzelii, Seeley, espèce également établie sur une vertèbre (Bunzel, PI. VI, fig. 6,7). Les débris de Crocodiliens sont beaucoup moins abondants que le supposait M. Bunzel, et la plupart d’entre eux doivent, suivant M. Seeley, être rapportés à des Dinosauriens. Il existe toutefois à Gosau un vrai Crocodilien, le Crocodilus proavus, Seeley (Bunzel, PI. 1; PI. VI, fig. 12, 15 ; PI.VIL, fig. 7, 8), connu par une grande partie du squelette. Ce Crocodilien de petite taille, de la grandeur du Crocodilus cantabrigiensis, Seeley, de l'Upper Greensand de Cambridge, ne rentre probablement pas dans le genre Crocodile actuel ; il est toutefois difficile de saisir jusqu'à présent les caractères qui l’en séparent. Les Dinosauriens sont représentés par neuf genres renfermant dix espèces, dont plu- sieurs sont du reste, fort imparfaitement connues. M. Bunzel avait décrit sous le nom d’Iguanodon Suessii un Dinosaurien herbivore de faible taille qui, par certains traits, rappelle, en petit, l’Iguanodon Mantelli. Gertaines particularités, entre autres la forme et l'ornementation des dents, doivent faire retirer cette espèce du genre Iguanodon ; M. Seeley le regarde comme le type du genre Mochlodon. Le scapulum, tout en ayant des caractères de Crocodilien, ressemble beaucoup plus à celui 1. E. Suess, Vote on the Gosau beds of the Neuen Welt, west of Wiener Neustadt (Q. 3. G.S., t. XXXVIT, p. 702, 1881). 2. Die Reptilfauna der Gosauformation in der Neuen Welt bei Wiener Neustadt (Abh. d. k. k. geol. Reich. Bd., V. 1871). 3. H. E. Secley, The Reptile fauna of the Gosau formation preserved in the geological Museum of the Uni- vérsity of Vienna (Q. J. G. S., t. XXXVII, p. 620, 1881). 40 RECHERCHES SUR LES REPTILES TROUVÉS DANS des Dinosauriens et rappelle le scapulum des Dinosauriens à cinq doigts que M. Marsch désigne sous le nom de Camptonotus. Les Hylæosaurus et les Scelidosaurus vrais ne sont pas connus dans les couches de Gosau, mais y sont représentés par des genres voisins. Le curieux groupe des Dinosau- riens Scélidosauriens, essentiellement caractérisé par les épines ou les plaques osseuses qui protégeaient le corps (Acanthopholis, Scelidosaurus, Hylæosaurus, Polacanthus, Prio- dontognathus, etc.) y compte trois espèces, l'Hoplosaurus insignis, Seeley, les Cra- taeomus Pawlowitschii, Seeley et Crataeomus lopidophorus, Seeley ; l'Hoplosaurus rap- pelle l’'Hylæosaurus, le Crataeomus, le Scelidosaurus. Le Crataeomus est le mieux connu et le plus curieux des reptiles des couches de Gosau; aussi, d’après M. Seeley, en indiquerons-nous les principaux caractères. De grandes écailles, de forme très différente suivant les régions, couvraient le corps. Les écailles supravertébrales de la région caudale sont comprimées, et se terminent par un bord tranchant comme une lame de couteau; les écailles dorsales, plus ou moins ova- laires, ont une crête moins élevée ; il existe des écailles sans carènes appartenant proba- blement à la région ventrale. La région scapulaire était protégée par des écailles se ter- minant à chaque extrémité par une épine acérée, tandis que la surface est couverte de gros tubercules saillants, ressemblant à ce que l’on voit chez l’Hylæosaure et surtout chez le Polacanthe. Certaines écailles, dont la place est plus difficile à déterminer, se relèvent en un fort prolongement rappelant la base d’une corne de bœuf. } Les vertèbres cervicales sont remarquables par la grandeur de l’arc neural, et par le large vide qui existe entre les zygapophyses antérieure et postérieure, la brièveté de laneu- répine et la forme biconcave du centrum. Les dorsales ont la base large et arrondie; les caudales ressemblent aux vertèbressimilaires de l’Acanthopholis, mais en diffèrent par une seule crête latérale. Les dents, qui rappellent celles des Priodontognathus, des Scelidosaurus, des Acan- thopholis, sont comprimées, triangulaires, en forme de fer de hallebarde surbaissé ; certaines d'entre elles sont légèrement crénelées sur les bords. C'est par les membres que les Crataeomus se différencient réellement des genres voisins. Le coracoïdien est construit sur le mème plan général que celui des Hylæosaures, tandis que le scapulum, regardé par M. Bunzel comme la côte d’un Lacertien, et désigné par ce paléontologiste sous le nom de Danubiosaurus anceps, par sa forme recourbée et par le grand développement de l’acromion, est tout à fait différent de celui des autres Dino- sauriens. L’humérus, remarquablement robuste, rappelle par ses traits principaux, celui de l’Anoplosaurus. Le fémur manque du trochanter externe qui, chez les Iguano- dontiens, se voit à l'extrémité proximale. Le péroné rappelle, d’une manière remar- quable, celui des oiseaux. Les os du tarse indiquent un pied aplati terminé par des griffes plutôt fortes qu'acérées; tout indique un animal carnassier, robuste, à marche quadrupède. Le genre Struthiosaure (S. austriacus, Bunzel) est fondé sur la partie postérieure du LE GAULT DE L'EST DU BASSIN DE PARIS. 41 _ crâne d’un Dinosaurien dont les affinités sont avec l'Acanthopholis, par conséquent avec les Scélidosauriens. Deux autres Dinosauriens carnassiers ont été trouvés dans les couches de Gosau, le Megalosaurus pannoniensis, Seeley, espèce fondée sur l'étude d'une seule dent de la _ partie antérieure des mâchoires qui ressemble beaucoup à la dent similaire du Mega- losaurus insignis du Jurassique supérieur’ et le Oligosaurus adelus. Seeley. M. Bunzel avait décrit sous le nom de Crocodilus carcharidens diverses pièces provenant de la tête. M. Seeley trouvant à ces ossements des caractères plutôt Dinosauriens que Cro- _codiliens, les désigne sous le nom de Doratodon carcharidens. Le genre Rhadinosaurus (R. alcimus, Seeley) est établi pour quelques os des membres qui peut-être se rappor- tent au Doratodon. En résumé, les espèces trouvées dans les formations de Gosau sont, jusqu’à présent, les suivantes : pinosauRIA : Mochlodon Suessii, Bunzel. Struthiosaurus australis, Bunzel. Crataeomus _ Pawlowitschii, Seeley. Crataeomus lepidophorus, Seeley. Megalosaurus pannoniensis, . Seeley. Ornithomerus gracilis, Seeley. Doratodon carcharidens, Bunzel. Rhadinosaurus alcimus, Seeley. Oligosaurus adelus, Seeley. Hoplosaurus ischyrus, Seeley. croconiLiA : Crocodilus proavus, Seeley. cHeLoniA : Pleuropellus Suessii, Seeley. Emys Neumayri, Seeley. LACERTILIA : Aræosaurus gracilis, Seeley. oRNITHOSAURIA : Ornithocheirus Bunzeli, Seeley. 1. Cf. H. E. Sauvage, Mém. sur les Dinosauriens et les Crocodiliens des terrains qurassiques de Boulogne- _ sur-Mer (Mém. Soc. géol. Fr. 2° sér. t. X, 1874). 6: ts " in ” | me TABLE DES MATIÈRES CHAPITRE PREMIER DU GISEMENT DES REPTILES DANS LE GAULT DE L'EST DU BASSIN DE PARIS CHAPITRE II ÉTUDE DES REPTILES DU GAULT DE L'EST DU BASSIN DE PARIS Pterodactylus Sedgwickr, Ow.. Genre Megalosaurus. . . 3 Megalosaurus superbus, Sauxg Hylæosaurus sp. ° Crocodilien ind. Dacosaurus. ; Ichthyosaurus npulodon, Fe Plesiosaurus pachyomus, Ow. . Plesiosaurus latispinus, Ow. . . , Plesiosaurus planus, Ow. Polycotylus sp. . . Polyptychodon ierruptue, Ow. CHAPITRE III DE LA FAUNE HERPÉTOLOGIQUE PENDANT L'ÉPOQUE DU GAULT 6502. — Imprimerie Générale A. Lahure, 9, rue de Fleurus, à Paris Cas « | À r} p 4 0 L 1 , d ‘ « bar \ d Nr. = d » , # : Ne | b ia es ; , | AA ' sp à: V . 4 _ ENTER à : . DR ». L UV “ La à L * . Cs F4 AE, LL »* e = ” * Te DE ES LT ‘ > el ss , L 5 PE 2 | à œ D (N4 t .* " 140 TES ; D . PE D 207 L : | RTC [2 - | £ 14 U® APANS ét, lee \ a « CR é . 1.0 n L a! “ e ! re 1 : 12 4 1» a! 2 : oi ? » : OL P) 7 #4 Ë na. = x + | À = nu 1 y * 4 Co É - ù 4 ” MAS RE % , c hi F L2 h - Û " LU ; NN ’ $ Ken \#, © « ". SU y mn +, L” ‘ ? À * - “ LV ? = à ‘2 A ” L 4 : ER A . L » + z { à FAT" « t* + A à #: « 29 1227 ' d LS 7 = ss * t ; As + a 2€ ; | re Er: an til ob sur 0170 4 EME Ma RS * * ‘ 4 . cn x AT à DS >. ñ CO s e . 2 Re ne AU POSTS a: { PET : nn. AUS > . "AN F RU 4, 7, CC Er SERRES LL. di a. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. EXPLICATION DE LA PLANCHE I. Megalosaurus superbus, Sauvg. . la. Fémur; 1b, face articulaire distale. Réduction aux deux cinquièmes. . Péroné, face articulaire distale. Grandeur naturelle. . 3a. Métatarsien; 3b, face articulaire proximale; 3c, face articulaire distale. Réduction à moitié. . Première phalange du troisième doigt de la patte antérieure; 4a, face articulaire distale. Grandeur naturelle. . Phalange du doigt externe de la patte antérieure; 5a, face articulaire distale; 5b, face arti- culaire proximale. Grandeur naturelle 1, 15 Mot NM er. N.1I\ Mém. de la Soc. Geol de France 3 à 4 à 3° Serie.T.Il.P1.XXIX. z< Jp Becquet Z des Noyers, F7 Formant th Megalosaurus SUPETOUS J'auvg. … LE [LS EXPLICATION DE LA PLANCHE II. Megalosaurus superbus, Sauvg. — Hylæosaurus sp. — Pterodactylus Sedgwicki, Ow. — Dacosaurus. — Polyptychodon interruptus, Ow. — Ichthyosaurus campylodon, Cart. Fig. 1 à 5. Megalosaurus superbus. Fig. 1. = DIE) Qt æ & = 19 Le v) Fig. 9. Patte antérieure, de grandeur naturelle; 2, deuxième doigt; 3, troisième doigt; 4, qua- trième doigt; mt, métacarpien; p, ph, pl, phalanges ; un, phalange unguéale. . Cuboïde, Ge grandeur naturelle; 2a face supérieure. . Dent recueillie à Louppy; grandeur naturelle. Collection de la Faculté des sciences de Lille. . Dent recueillie à Louppy; grandeur naturelle. . Dent de la partie antérieure des mâchoires; grandeur naturelle. Collection de la Faculté des sciences de Lille. . Écusson d'Hylæosaurus? Grossissement au double. Collection de la Faculté des sciences de Lille. . Coupe d'une dent de Pterodactylus Sedgwicki, Ow. . Vertèbre cervicale de Pterodactylus Sedgwicki, Ow. Grandeur naturelle. Collection de la Faculté des sciences de Lille. Polyptychodon interruptus, Ow. Dent de grandeur naturelle. Fig. 10. Polyptychodon interruptus, Ow. Dent de grandeur naturelle. Collection de la Faculté des sciences de Lille. Fig. 11. Dacosaurus. Dent de grandeur naturelle. Gisement de Grandpré. Collection de M. Péron. Fig. 12. Ichthyosaurus campylodon, Cart. Dent de grandeur naturelle. Gisement de Grandpré (Ardennes). Collection de la Faculté des sciences de Lille. 1. Toutes les pièces figurées sans indications d’origine ont été recueillies à la Penthiève, commune de Louppy- le-Château (Meuse), et font partie de la collection de M. Louis Pierson. Les pièces n’ayant pas été dessinées à la glace sont relournées sur les planches Mem. N° IV Mém. de La Soc.Geol.de France P1. IL. 3° Série. T. Il. PI. XX. à | \ | ji ll Zrp Becquet z des Moyers 7. formant lth rs. Migalosaurtis SUPer OS) Sr. 6 A yla0sauTts > >. Péerodacty lis J'edguwtchkt, Ce. ÿ-10. Lolypéchodon crlerrup ls ro. 11 DAcoSauT US, gp. 72 Lchthyosaurus carpy todo, Cart. "nt SL L . 2 13 ig. 9 EXPLICATION DE LA PLANCHE III. Megalosaurus superbus, Sauvz.— Crocodilien ind. à 3. Megalosaurus superbus. . . Extrémité proximale de Libia; 14, face articulaire distale. Réduction à moitié, . Métacarpien ou métatarsien externe; 14, extrémité articulaire proximale. Réduction à moi - tié. Gisement de Grandpré {Ardennes). Collection Péron. . Phalange de Dinosaurien rapportée avec doute au Mégalosaure; 34, face articulaire distale. Grandeur naturelle. . Extrémité proximale d’un fémur de Crocodilien indéterminé et de grande taille. Grandeur naturelle. . Extrémité distale d’un tibia du même Crocodilien; 5a, face articulaire distale. Grandeur nar- turelle. Mem.de la Soc.Geol.de Fra P1.III 3 ri Mem de la Soc.Geol.de France P1.III Serie, l'IP XXL. SY Æ formant lité Zrp Becquet r des Woyers, J7. ss S Mejalosaurus SUPETOLS , Joy. 4, À. Gocodilienr 174. LL or Û # EXPLICATION DE LA PLANCHE IV. Megalosaurus superbus, Sauvg. — Crocodilien ind. — Ichthyosaurus campylodon, Cart. Fig. 1à4. Megalosaurus superbus. Fig. 1. Extrémité distale de radius; 14, face articulaire distale. Réduction à moitié. Fig. 2. Clavicule. Réduction à moitié. Fig. 3. Phalange; 3a, extrémité articulaire proximale; 3b, extrémité articulaire distale. Grandeur naturelle. Fig. 4. Phalange provenant d’un jeune individu. Grandeur naturelle. Fig. 5. Vertèbre darsale de Crocodilien indéterminé. Grandeur naturelle. Fig. 6. Os carré d'Ichthyosaurus campylodon, Cart. Réduction à moitié. Fig. 7. Humérus d’Zchthyosaurus campylodon, Cart. Réduction à moitié. Zone à Ammoniles ma- millaris de Grandpré (Ardennes). Collection de la Faculté des sciences de Lille. Fig. 8. Teredo serpuloïdes, Rochbr. Fig. 9. Natica lamellifera, Rochbr. Mem. N° IV. Meém de la Soc.Geol.de France PI. IV de Sériel. Il. Pl COIT {mp Becquet r des Voyers,S7. formant th . A Megalosaurus SUPerOUsS, Jog._ 3. Gocodilien tr4_6, 7. Lchéhosaurus CTP y CoOREN, Cart. £ Téreao sespulordes, Rock _9. Natica lamedfera, Rock nu à 1 1 Ne et f LA ji : e. f" , VW] LA | ue : … = 4 + = p* F “ "LE à ; td | L ‘ PA 4 NE \ L , _ L .: iQ 6785 (bis). — PARIS, IMPRIMERIE A. LABURE Rue de Fleurus, 9 Sr "U { \ LA Ps (A # LE PA ve 10 a CU LE a" k vu Le h alt \ 4 VIA l ré 4 AL N LA t- : { A . L A0 ; f na i 1” { 2 / jf } b M , ! #1 } \ «! F ’ A, DA PUIAAN d Le « pt. 3 er t d x ‘ k “if vi bo f- CL ; { Te EE ( do (4 L 4 h QUE L “4 POP RAP IR LE LA + k À : ’ 4 ‘ ; V3 “ £ | KR 44 +4 RUE f ; A de M L ” 4 { D FOR “y 118 a Le Cr: ”L Te j ne LA f AU van | BE LUE he ‘ , C re L lib ONE 4, Fi 1 { L h Ve A n L Ê +: * % ñ A n Le ANT An “AE l e L , ee " h er ‘4 LU y 0 L] Va à te À M LA | ARE Var > EN s" \: A" 12 ne” Lu AOL PAPE OL M v: nil 44 \. ( n: L Le ur | NRA ANT VE D Dr El PE L'ALUAT NT } " be te à . 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