HARVARD UNIVERSITY LS) LIBRARY OF THE Museum of Comparative Zoology x a Avril — Juin 1904 . MÉMOIRES net de n da | Feu LA ae s socikré GhoroëiQue | #7 DE FRANCE TOME XII. — FASCICULE Il : + $ Mévorne N° es Lo “PAUL LEMOINE et ROBERT DOUVILLÉ. MM - Sur LE 6 GENRE 'LEPIDOG YOLIA ( Gimarz, LE Planches. PARIS SIÈGE DE LA cr GÉOLOGIQUE DE FRANCE OR | om Rue SenPenre, VI re es -_“ t x #Ua, an PA Fu" CS i 4 4 k [l MÉMOIRE N° 32 SUR LE GENRE LEPIDOCYCLINA GUMPEL Lille. — Imprimerie Le Bicor Frères, 25, rue Nicolas-Leblanc. et 68, rue Nationale. REPRODUIT PAR LES PROCÉDÉS DOREL — 45.RUE DE TOCQUEVILLE — Paris XVII MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE PALÉONTOLOGIE MÉMOIRE N° 32 SUR LE GENRE LEPIDOCYCLINA GUMBEL PAR Pauz LEMOINE ET ROBERT DOUVILLÉ Koe; PASSES AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE 28, RUE SERPENTE, VI 1904 SUR LE GENRE LEPIDOCYCLINA GUMBEL C'est grâce à M. Schlumberger que nous avons pu entreprendre et mener à bien celte étude ; nous lui en avons donc une particulière reconnaissance. Il nous a initiés à l'étude des Foraminifères ; il a bien voulu nous communiquer et nous permettre de reproduire un grand nombre de ses préparations ; en outre son important travail sur les Orbitoides (Schlumberger', 7, 2, 3, 4, 5, 6, 7) nous a constamment servi de guide. Nous avons eu de nombreux matériaux à notre disposition ; nous avons abon- damment puisé dans la collection de M. Schlumberger et dans celle de l’École des Mines ; M. Sacco avait enrichi celle-ci de magnifiques séries du Nord de l'Italie, et M. E. de Morgan de séries très complètes du bassin tertiaire de l’Aquitaine. La collection de la Sorbonne renferme les beaux matériaux rapportés du Vicentin par Munier-Chalmas. M. Wolff nous a envoyé en communication des échantillons de Zepidocyclina provenant de l'Afrique Orientale Allemande. M. Choffat nous a donné des échan- tillons très intéressants venant d’Angola. Nous avons rapporté nous-mêmes d'importantes séries de Zepidocyclina d’Anda- lousie et de Madagascar. I. — GÉNÉRALITÉS Le genre ZLepidocyclina a été créé par Gümbel (*) pour le groupe d’Orbitoides comprenant : Orbitoides Mantelli Morton, O. dilatata Michelotti, ©. burdigalensis Gümbel. Depuis M. Sacco (2) a créé le genre Miogypsina et M. Schlumberger (5) y a rangé ©. burdigalensis Gümbel. MM. Brady (”, Newton et Holland (7, 2), Rupert Jones et Chapman (6), Schlumberger (6,7) ont ensuite décrit et figuré un certain nombre d'espèces nouvelles ; de plus MM. Verbeek et Fennema (f) ont décrit et figuré six espèces de Zepidocyclina qu'ils n’ont pas nommées et qui ont été reprises en totalité ou en partie par les auteurs qui sont venus ensuite. Les figures que quelques-uns de ces auteurs ont données sont malheureusement souvent insuffisantes, de sorte qu’une certaine confusion règne parmi les espèces de ZLepidocyclina (voir la liste synony- 1. L’astérique (*) indique un renvoi à la liste bibliographique, par ordre alphabétique de noms d'auteurs (P. 35). Il est remplacé par un numéro (2) quand cette liste comporte plusieurs travaux d’un même auteur. 6 Pauz LEMOINE Er Rogerr DOUVILLÉ mique, p. 34-35) : il est impossible, par exemple, de trouver une bonne figure de Z. Mantelli Morton, espèce cependant très connue et fréquemment citée. Nous avons repris un certain nombre d'espèces insuffisamment figurées ; quelques-unes n'offraient pas d'équivoques, surtout celles pour lesquelles nous avons eu des topotypes' à notre disposition ; d’autres ont été figurées d’une façon tellement insuflisante que nous avons dû abandonner tout espoir de connaître ce qu’elles représentent, tant que nous n’aurons pas entre les mains des échantillons provenant de la localité qui a fourni le type. Nous avons été obligés, en outre, de créer un certain nombre de noms nouveaux ; nous avons, autant que possible, distingué ce qui, à notre avis, était espèce, race où mutation. STRUCTURE DES ORBITOÏDES Malgré les travaux déjà anciens de Carpenter (7, 2), il n’est peut-être pas inutile de rappeler d’abord quelques données générales sur la. structure des Orbi- toïdes et des Lepidocyclines en particulier; elles permettront d'éviter des répétitions dans l’étude des espèces. Forme extérieure. — Les Orbitoïides peuvent avoir un plasmostracum (coquille) discoïdal ou un plasmostracum étoilé: nous ne nous occuperons que d’Orbitoïdes à plamostracum discoïdal, bien que le groupe des Orbitoïdes à plasmostracum étoilé (genre Asterocyclina de Gümbel) comprenne à la fois des Orthophragmina et des Lepidocyclina. La forme extérieure semble avoir dans beaucoup de cas une grande importance : les formes d’Orthophragmina décrites par M. Schlumberger (3) peuvent souvent se reconnaître d’après l'aspect extérieur. Cependant il faut noter que les Orbitoïdes subissent, avec l’âge, des modifications importantes, dues surtout au développement variable des loges latérales et à la formation d’une collerette: seule, la partie centrale semble pouvoir intervenir au point de vue de la détermination spécifique. La grandeur moyenne des formes est un caractère de groupe qui concorde avec le caractère tiré de la forme de l’appareil embryonnaire. , Les pustules ou granulations de la surface correspondent aux piliers que montrent les coupes verticales et tangentielles. Structure interne. — Les Orbiloides se composent essentiellement d’une couche, unique, de loges équatoriales, disposées à peu près dans un même plan suivant des cercles concentriques ; au centre se trouve un ensemble de loges très particulières qui sont les loges embryonnaires. Des deux côtés de cette couche unique de loges équatoriales' sont empilées plus ou moins régulièrement 1. On désigne sous le nom de {opotype des échantillons venant de la localité exacte d’où provient le type, mais pour la détermination desquels l’auteur est seul responsable. SUR LE GENRE LEPIDOCYCLINA GÜMBEL 7 des couches de Loges latérales. Des colonnes fibreuses de calcaire ou piliers s'intercalent souvent entre ces loges latérales. La structure interne des Orbitoides s’étudie au moyen de coupes minces suivant la méthode indiquée par M. Schlumberger (9). Des coupes horizontales, passant par le plan des loges équatoriales, permettent d'étudier ces loges; il est nécessaire que ces coupes passent rigoureusement par les loges équatoriales. Des coupes tangentielles, parallèles à ce plan et par suite n'intéressant que les loges latérales, donnent de bonnes indications sur la disposition de celles-ci et sur celle des piliers. Des coupes verticales, perpendiculaires au plan des loges équatoriales, mettent en évidence ce caractère des piliers et les rapports des loges équatoriales et latérales. Des coupes quelconques, non orientées, ne donnent pas en général de bons résultats et surtout ne fournissent pas de résultats comparables. LOGEs ÉQUATORIALES. — On sait que la forme des loges équatoriales est carac- téristique des trois principaux genres d'Orbitoïdés : Loges en forme d’hexagone et d’ogive . ZLepidocyclina Gümbel, de l’Aquitanien. Loges en forme de rectangle . . . . Orthophragmina Munier-Chalmas (2), de l’Eocène. Loges en forme de losange à côté courbe . Orbitoides, str. sensu.. du Crétacé supérieur. On trouve chez les Zepidocyclina toutes les formes de passage entre les loges ogivales et hexagonales. Il ne faut pas, comme l'ont fait MM. Verbeek et Fennema(), attribuer une trop grande importance à la forme et surtout à la mesure des loges équatoriales : M. Schlumberger (6) a montré que ces loges variaient d’un individu à l’autre et dans un même individu. Nous avons constaté personnellement la coexistence chez Z. marginata Micht. de loges ogivales et de loges hexagonales. LOGES EMBRYONNAIRES. — Dimorphisme. — Chez les Orbitoïdes, comme chez la plupart des Foraminifères, on trouve deux séries, une forme A à mégasphère, une forme B à microsphère. On sait maintenant par les observations de Schaudinn (*) et par celles de Lister (*) que ce dimorphisme est dû dans certains cas à un phéno- mène de génération alternante. La forme mégasphérique donne, par sporulation, des zoospores; ces zoospores se conjuguent et le produit de leur conjugaison, en se développant, donne naissance à la forme microsphérique. Celle-ci, par bourgeonnement, redonne des formes mégasphériques. Le cycle n'a d’ailleurs jamais été suivi complètement. Il est très probable que les formes mégasphériques ou microsphériques peuvent se reproduire directement l’une ou l'autre, sans passer par la forme alternée. Nous ne savons rien des conditions de milieu qui déterminent la prédominance partielle ou totale de l’une ou l’autre de ces formes ; mais, ce qui est certain, c’est que ces deux formes couplées n'ont qu'exceptionnellement la même extension verticale. M. Haug (2, p. 486) a montré qu'à Faudon la forme microsphérique Nummulites contortus Desh. ne représente que 5 %/ de la forme mégasphérique W. striatus d'Orb. du couple NW. contortus-striatus ; il n'a pas trouvé la forme microsphérique N. Heberti d’Arch. correspondant à A. variolaria Lmk. En ce qui concerne les ZLepidocyélina, il y a des espèces dont nous ne 8 Pau LEMOINE er Rogerr DOUVILLÉ connaissons que la forme microsphérique (L. marginata Micht), d’autres dont nous ne connaissons que la forme mégasphérique (ZL. Morgani n. sp. : L. sumatrensis Brady ; L. Canellei n.sp.) Il est donc nécessaire d'apporter une très grande prudence dans l'association en un couple de deux espèces l’une mégasphérique, l’autre microsphérique. Appareil embryonnaire microsphérique. — On distingue généralement, quand la coupe est bonne, une ou deux loges extrèmement petites, puis une série de loges agencées d’une façon spéciale (PI. IIT, fig. 9); ces loges précèdent les loges équatoriales normales ; dans un seul cas (L. marginata) nous avons pu constater que ce cycle intermédiaire était réellement spiralé au début et que, quoique encore beaucoup plus petit, il rappelait celui de WMiog ypsina. Appareil embryonnaire mégasphérique. — I1 se compose de deux loges accolées, variables comme forme et comme grandeur. Ces deux loges sont tangentes intérieu- rement (groupe de L. dilatata), enfoncées l’une dans l’autre, ce qui donne à l’ensemble l’aspect d’un haricot (groupe de ZL. Morgani), ou mème simplement accolées (groupe des formes américaines : L. Mantelli). Piciers. — Ce sont des petites colonnes fibreuses, dont le diamètre croît à partir du plan équatorial où elles prennent naissance, jusqu’à la périphérie. Dans certains échantillons ces piliers s’arrètent avant la surface et sont recouverts par 2-3 couches de loges; mais nous pensons que c'est là un caractère de sénilité et non un caractère spécifique. Sur la surface extérieure, ces piliers se traduisent par des granulations plus ou moins grosses et plus ou moins nombreuses. Ces caractères distinctifs que nous venons de passer en revue chez les Orbitoïdes ont une valeur assez différente. Nous estimons que le caractère donné par la forme de l'appareil embryonnaire mégasphérique est capital; du reste il concorde parfaitement avec le caractère de grandeur moyenne des individus. qui nous semble également très important. On est conduit ainsi à former trois grands groupes. Dans chacun d’eux, le caractère donné par la présence ou l’absence de piliers ou de pustules nous parait avoir une imporlance spécifique. Races et mutations. — Nous avons appliqué dans ce travail les idées de M. Henri Douvillé (6) sur les races et les mutations : Nous pensons être en présence de races quand deux séries d'individus, provenant d'un même niveau géologique, mais de deux localités différentes, présentent de légères différences de forme et de grandeur dans l’aspect général, l'appareil embryonnaire, les piliers ou pustules, etc. Nous pensons ètre en présence d'espèces représentatives quand ces différences se reproduisent, dans une même région, à plusieurs époques différentes et chez des espèces que r'us considérons comme dérivant les unes des autres. Nous pensons être en présence de mutations quand ces légères différences s'appliquent à deux séries que nous considérons comme étant d'âge géologique différent. Les races et les mutations peuvent ètre déterminées d’une façon purement zoologique; mais leur détermination ne revêt un caractère de précision et de cerlitude que si on peut s'appuyer sur des-données stratigraphiques certaines. SUR LE GENRE LÆPIDOCYCLINA GÜMBEL 9 II. — DESCRIPTION DES ESPÈCES Le tableau ci-dessous permettra de déterminer rapidement le groupe, puis l'espèce précise de Zepidocyclina à laquelle on à allaire ‘. TABLEAU DES PRINCIPALES FORMES DE LEPIDOCYCLINES Appareil embryonnaire mégasphérique . 2 À LOGES DEMI- EN FORME A LOGES TANGENTES CIRCULAIRES ACCULÉES. DE HARICOT INTÉRIEUREMENT ’ pp [ype américain. : Pas de piliers. de FR SOMATPENSE|e ot 4 le à de à à ol CUBA 4: GROUPE | Nombreux petits piliers . L. cf. Verbeeki . Petites Quelques piliers . L. Tournoueri. 5-8 gros piliers minces . Morgan. avec ou sans piliers CS Loges équatoriales croissant . Munieri. formes | + vers la périphérie . anqularis . | piliers. | PPNTATUIDTNT L. MANTELLI \ ( 3 GROUPE ( Forme Toyenne À piliers très NE | développés On FAC RUE -|L. insulæ natalis. É gros a ù GENRE à 0 |, à à à. :|L. Schlumbergeri [mut.]. iliers très minces 2 GROUPE a D ne Ve DCHAPERT Grandes And rssrlrme8® |. . . . . . . -|L. elephantina. Hures coupe tangentielle) Piliers plus ) Loges équatoriales exception- dérélopoes nellement petites HP DNIETERE .|L Gallienii [race]. | Appareil embryonnaire excep- | tionnellement grand. te L. Joffrei [race]. 1 GROUPE ! Grandes formes. Pas trace de IL montre comment Z. Mantelli, L. Chaperi, L. Canellei sont des espèces américaines, représentatives de ZL. Raulini, L. dilatata, L. sumatrensis. Les carac- tères qui séparent entre elles les formes du groupe de Z. dilatata n’ont pas, à notre avis, la valeur de caractères spécifiques, mais seulement de caractères de variétés, races et mutations qu'il était cependant intéressant de noter. 1. Ce tableau comprend toutes les formes de ZLepidocyclina qui nous paraissent identifiables dans l’état actuel de leur figuration. — Les formes dont le nom cest imprimé en petites capitales Z£P. DILATATA sont les formes têtes de groupe, les seules qui ont véritablement la valeur d'espèce si on veut comprendre l'espèce dans un sens large. — Il n'est pas question ici des Lepidocyclines étoilées. SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE, — PALÉONTOLOGIE. — TOME XII. — 6. MÉMOIRE N° 32. — 2. 10 PAuz LEMOINE Er Rogerr DOUVILLÉ I: GROUPE. — GRANDES FORMES. — Pas trace de piliers. —(Z. Mantelli Morton ; Z. Raulini n. sp) LEPIDOCYCLINA MANTELLI Morton. PL. I, fig. 4; pl. IL. fig. 18; pl. IL, fig. 7 et 12. 1834. — Nummulites Mantelli Morton (*). Am. Journ. of Sc., XXIII, p. 291, pl. V, fig. 9. 1848. — Orbitoides — (= Orb. americana d’Orb. mss.), Lyell (*). Quart.journ., IV, p.11. 1850. — — — Carpenter (1). Quart. Journ., VI, p. 32, pl. VI; fig. 20, 21, 31. non. 1853. — Orbitolites — Carter ‘ (1). Journ.Bombay Branch As. Soc.,V. n° 28, p. 138, pl. Il, fig.30-34 et Ann. Mag. of nat. Hist., [2] XI, p. 177, pl. VI, fig. 30-35. 1856. — Hymenocyclus — Bronn (*). Lethea geognostica p. 253, pl. XXXV, fig. 11. non. 1861. — Orbitolites — Carter : (2). Ann. Mag. of. nat. Hist.,[3] VIIL, p. 329, pl. XVI, fig. 2. 1862. — Orbiloides — Carpenter (2) Parker et Jones.Introd., p. 298, pl. XX, fig. 5,6,8.9, 11. 1888. — — — Sow.; Bütschli in Steinmann ({*). Elemente der Paläontologie, p- 36, fig. K. 1890. — — — (mut. umbrellopsis, dispansopsis, optata, mustea) de Gregorio (*). Ann. Géol. Pal., 7° et 8° livr., p. 261, pl. XLVL, fig. 16-32. Dimorphisme. — Nous connaissons les formes mégasphériques (A) et micro- sphériques (B). Aspect extérieur. — Cette espèce est de dimensions assez constantes ; son: diamètre est généralement de 25 à 35 millimètres. Elle est régulièrement discoïde, légèrement apiculée au centre et jamais ondulée. Les échantillons les mieux conservés montrent à leur surface (surtout vers le centre) le réseau formé par les parois des loges latérales. Loges latérales. — Elles ont des parois très épaisses; on le voit particulière- ment bien en coupe tangentielle. — IL n'y a pas de piliers. — La coupe verticale présente un aspect très caractéristique, parce que les loges latérales ne sont pas régulièrement empilées et paraissent chevaucher les unes sur les autres. C’est une disposition qui est en relation avec l’absence de piliers. Loges équatoriales. — Elles sont en forme d’hexagones réguliers ; mais elles ne se distinguent nettement des loges équatoriales d'aucune des autres grandes formes ; elles ne peuvent être d'aucun secours pour la détermination spécifique. Appareil embryonnaire. — La mégasphère se compose de deux loges accolées circulaires et à peu près de même grandeur. Cette forme de mégasphère nous parait jusqu'à présent caractéristique des espèces américaines de ZLepidocyclina; on la retrouve identique chez Z. Canellei n. sp., L. Chaperi n. sp. La disposition de l'appareil embryonnaire microsphér.que est très difficile à étudier et surtout à représenter; les loges ne sont pas rigoureusement dans un 1. D’après les figures de Carter, il semble que les Orbitoïdes qu'il a désignées sous le nom de ©. Mantelli soient des Orlhophragmina. Dans la synonymie des différentes espèces, nous n’avons signalé, en général, que les descriptions et les figures. — La plupart des citations, faites par les auteurs, reposent sur des déterminations basées unique- ment sur la forme extérieure ; elles sont en géntral inexactes. SUR LE GENRE LEPIDOCYCLINA GÜMBEL II même plan; les coupes très minces qu'il est nécessaire de faire pour les étudier n’en contiennent donc qu'un petit nombre et leur disposition relative reste par suite obscure. Gisements. — Le type de Morton vient de Clayborne (Alabama): nous n'avons pas eu ce type à notre disposition; mais nous avons trouvé dans la collection de l'Ecole des Mines plusieurs échantillons provenant de cette localité et répondant par leur gangue et leur aspect aux descriptions et figures de Morton et des auteurs américains; ce sont donc des topotypes de l'espèce. Ces échantillons sont les uns pris dans une gangue sableuse et jaunâtre, les autres engagés dans un calcaire blanc compact. RE de L'un de nous a rapporté de Madagascar (plateau d’An- Morton, d'après la figure tsiskala, Bobaomby, au nord de Diego Suarez) des échan- no us Co tillons absolument indifférenciables en coupe verticale de Be C0 0 dou ceux de l’Alabama. Rapports et différences. — En coupe équatoriale, la forme de sa loge initiale (échantillons mégasphériques) la différencie des espèces voisines. En coupe verticale (échantillons mégasphériques et inicrosphériques) elle se distingue par l'absence totale de piliers ou de parois épaisses simulant leur présence. En coupe tangen- tielle, par contre, elle ressemble beaucoup à Z. Raulini n. Sp. LEPIDOCYCLINA RAULINI nov. sp. PI. I, fig. 3, 6, 9, 15, 16: pl. IT, fig. 3, 10; pl. IIL fig. 4, 14. Lep. Mantelli auct., non Lep. Mantelli Morton. 1900. Lep. Verbeeki N. et H., Wolif (*). Verstein. des Tertiärs, p. 3. Dimorphisme. — Nous connaissons la forme mégasphérique (A) et la forme microsphérique (B). Aspect extérieur. — Cette Lepidocycline atteint un diamètre de 2 à 3 centimètres : elle n’a que peu de tendance à l’ensellement; elle est régulièrement discoïde, assez renflée au centre. Les loges latérales superficielles ont quelquefois leur test enlevé par l’usure, ce qui produit à la surface une sorte de réseau formé par les parois de ces loges. Loges latérales. — La grande épaisseur des parois des loges lalérales nous parait un bon caractère spécitique de Z. Raulini. Ce caractère apparait très nettement sur des coupes horizontales tangentielles. Sur les coupes verticales, il est également visible; mais on pourrait prendre les sections des épaisses parois des loges latérales pour des piliers; il n’en est rien, comme le montre l'examen des coupes tangentielles. Cet aspeet s'explique par le fait que les loges latérales sont très régulièrement empilées les unes sur les autres, el les parois des loges d'une même pile exactement superposces. 12 L Pau LEMOINE Er Ro8sertr DOUVILLÉ Loges équatoriales. — Leur forme varie depuis celle d'un hexagone régulier jusqu'à celle d'un rectangle allongé suivant le rayon et dont le côté extérieur serait remplacé par un are de cerele. Cette forme varie suivant qu'on s’avance du centre vers la périphérie et peut-être aussi suivant que la coupe est plus ou moins exactement parallèle au plan des loges équatoriales. Appareil embryonnaire. — L'appareil embryonnaire mégasphérique (A) se compose de 2 loges circulaires langentes intérieurement (fig. 2). La plus grande loge à une coque très épaisse, tandis que celle de la plus pelile est assez mince. C'est un caractère commun à toutes les Lepidocyclines européennes d'avoir une coque très Fig.» — L. Raulini n.. épaisse formant une enveloppe générale à la mégasphère. De Sp. Coupe horizon- tale de la mégasphè- re. Gr. : 7 diamètres. bonnes coupes montrent quelquefois la microsphère. Gisements. — M. Raulin a le premier attiré l'attention sur cette forme qui est très abondante à Saint-Géours-en-Maremmes (Landes), où elle existe sous ses deux formes A et B. Dans la collection de la Sorbonne existent également des échantillons de cette même espèce provenant de Columbres en Espagne (province de Santander) où ils ont été recueillis par M. Carez ; ces derniers échantillons sont seulement un peu plus renflés que ceux de Saint-Géours. Dans la collection de Verneuil, à l'Ecole des Mines, nous avons trouvé des échantillons identiques à ceux de Columbres, mais étiquetés « Santander ». Il se peut qu'ils proviennent aussi de Columbres : ces deux localités sont très voisines. M. Wolff nous a envoyé de l'Afrique Orientale Allemande des échantillons que nous rapportons à celle espèce : ils ont été cités par M. Wolff, sous le nom de Z. Verbecki N. et H., suivant une détermination que nous considérons comme erronée. Rapports et différences. — In dehors des différences tirées de la nature de l'appareil embryonnaire, L. Raulini se distingue de L. Mantelli en ce que les parois très épaisses de ses loges latérales lui donnent, en coupe verticale, l'apparence de piliers très gros et très nombreux. Elle se différencie de Z. dilatata par l'absence de vrais piliers se traduisant en coupe tangenlielle par des points brillants. 2e GROUPE. — GRANDES FORMES. — liliers plus ou moins développés. (L. dilatata Micht., L. elephantina M.-Ch., L. Schlumbergeri n. sp., L. Chaperi n. sp., L. Gallienii n.sp., L. Joffrei n. sp.). LEPIDOCYCLINA DILATATA MicueLorrr, 1861. 2 0 EN PETER À On! RTE AC) ES D OS ICS CES COS GE 1861. Orbitoides dilatata Michelotti (3). Etudes sur le mioc. inf. ; p. 17, pl. x, fig. 1, 2. 1868. Lepidocyclina dilatata Micht. ir Gümbel (*). PL IV, fig. 45 ob., 46, 47, p. 139. 1903. Lep. elephantina M.-Ch. in Opp., non M.-Ch. P. Oppenheim (*). p. 142; taf. X, fig. 4; tab. XI, fig. 2-2 e. 1880. Lep. Gumbelii Seguenza (*). p. 45, pl. IV, fig. 9 abc. SUR LE GENRE LÆPIDOCYCLINA GÜMBEL 13 Dimorphisme.— Nous ne connaissons de la localité lype que des formes microsphériques. Mais les formes microsphérique el mégasphérique coexistent à Peyrère. : Caractères extérieurs. — Les formes microsphériques alleignent 30-0 millim. de diamètre ; les formes mégasphériques 10-15 mill. seulement. Elles sont à peine ondulées, régulièrement discoïdes, un peu renflées au centre. — La surface est constellée de petites granulations de très faible Er ee RSS D relief, produisant une sorte de chagrinage : cette disposition est bien visible sur la figure de Gümbel ta et ces caractères sont mis en évidence dans la dia- s gnose originale : « Testa discoidea, planulata, margi- © nibus rolundatis, superficie undique æqualiter porosa. » Caractères internes. — Les parois des loges laté- Fig. 3. — Orbitoides dilatata, d'après la figure de Michelotti (2), pl. I, rales sont peu épaisses; on aperçoit en coupe tangen- fig ro. tielle des points brillants dans l’épaisseur même des parois et à leurs points de rencontre; ce sont des piliers fort minces, dont le calcaire {ibreux orienté perpendiculairement au plan de la coupe laisse passer la lumière mieux que le reste de la préparation; ces piliers ayant la mème épaisseur (pl. IIF, fig. 15) que les loges latérales se confondent avec elles en coupe verticale: seul l’'empilement régulier des loges latérales permet de les soupconner. — Les loges équatoriales sont en forme d'hexagone ou de rectangle dont un des côtés serait remplacé par un arc de cercle. — La mégasphère est identique en coupes verticales et horizontales à celle de Z. Raulini; cependant la coque extérieure semble un peu moins épaisse. Gisements. — La collection de l'Ecole des Mines possède deux exemplaires venant de Molere (Piémont), localité d’où provient probablement le type de l’espèce. L'un des deux a servi à faire les coupes et les photographies : il à été recueilli par Michelotti et envoyé par von Zittel : le second est dû à l’obligeance de M. Sacco. cette espèce est abondante à Peyrère (Landes). Rapports et différences. — En coupe équatoriale, cette espèce ne peut se différencier ni de Z. Raulini, ni des échantillons microsphériques de Z. Mantelli: mais les coupes verticales el surtout tangentielles sont caractéristiques. LEPIDOCYCLINA ELEPHANTINA Mvunrer-CHazMas 1892 (2), non OPP. 1903. PI. IL, fig. 13, 19. Dimorphisme. — Nous connaissons des échantillons mégasphériques et micros- phériques. Caractères extérieurs. — (C’est la plus grande Lepidocycline que nous connais- sions ; elle atteint une taille de 8-10 centimètres. Les Cchantillons types, bien conservés, ont la surface lisse ; ils sont plats, à peine renflés au centre; ils ont l’aspect général d’une Z. dilatata géante. ñ Pauz LEMOINE er Rogerr DOUVILLÉ Caractères internes. — Ils sont les mêmes que ceux de Z. dilatata: la mégasphère se rapproche de celle de L. Raulini. Gisements. — Les échantillons types (collection de la Sorbonne) ont été récoltés par Munier-Chalmas et nommés dans sa thèse sans être figurés: ce sont eux que nous figurons ici. — M. Oppenheim a figuré, sous ce même nom, des Lepidocy- clines qu'il croyait identiques à celles de Munier-Chalmas et qui venaient de Dos Santos (Bassano) et de Casteleucco (Val d’Orcagna): mais ces formes n'atteignent qu'une taille de 4-5 centimètres ; ce ne sont pas des Z. elephantina M.-Ch., mais seulement des Z. dilatata. D'ailleurs, à notre avis, L. elephantina M.-Ch. n’est guère qu'une variété ou une race géante de Z. dilatata Micht. LEPIDOCYCLINA SCHLUMBERGERI, nov. sp. PI. 1, fig. 10; pl. Il, fig. 6. Dimorphisme. — Les formes mégasphériques et microsphériques existent. Aspect extérieur. — Les grands échantillons de cette forme atteignent les dimensions de Z. dilatata, c’est-à-dire 25-35 millimètres. Cette forme est mince, à peine renflée au centre et généralement ensellée. Le toit des loges superficielles est souvent enlevé; en outre quelques granulations donnent naissance à un réseau superficiel très comparable à celui de Z. dilatata. Caractères internes. — Rapports et différences. — Les caractères internes sont identiques à ceux de Z. dilatata en coupe horizontale et en coupe verticale: mais ils s’en distinguent en coupe tangentielle où on voit apparaître au centre 3-4 piliers plus gros que ceux de Z. dilatata; ces piliers peuvent même, à la surface, donner naissance à des apparences de pustules. Ce développement plus grand des piliers chez ZL. Schlumbergeri que chez L. dilatata est curieux à rapprocher. de ce fait que Z. Schlumbergeri se trouve dans des couches un peu plus récentes. Z. Schlumbergeri est une mutation de L. dilatata. Gisements. — Cette Lepidocycline est très abondante dans les gisements d'Andalousie et de la province d’Alicante (Baèna, Pont du Guadalquivir, Sella, Peñaguila). LEPIDOCYCLINA CHAPERI nov. sp. PL. II, fig. 5. Dimorphisme. — Nous connaissons la forme mégasphérique. La forme micro- sphérique existe, mais n'ayant eu que fort peu d'échantillons à notre disposition, nous n'avons pu en obtenir de bonnes préparations. Aspect extérieur. — C'est une forme de, taille moyenne (1-2 centimètres), très ensellée, à surface généralement chagrinée par suite de lusure. Caractères internes. — La mégasphère présente le type américain : savoir: deux loges de grandeur presque égales, accolées et séparées par une cloison SUR LE GENRE LEPIDOCYCLINA GÜMBEL 15 étroite. Ce caractère la distingue de Z. Schlumbergeri à laquelle elle est identique par tous ses autres caractères. Rapports et différences. — Les échantillons mégasphériques ne peuvent être confondus avec aucune espèce non américaine à cause de la forme typique de leur mégasphère. Il peut y avoir doute pour les échantillons microsphériques. La forme générale, mince et ensellée, les sépare d’autre part très nettement de toutes les autres formes américaines. Nous eroyons que c’est à cette espèce que doivent être généra- lement rapportées les Orbitoides signalées par les auteurs américains (Dall, etc.) sous le nom de O. papyracea. Gisements. — Isthme de Panama (Haut-Chagres, San Juan) d'où elle a été rapportée par M. Chaper. LEPIDOCYCLINA GALLIENII nov. sp. PI. I, fig. 8; pl. IL, fig. 1. Dimorphisme.— Nous ne connaissons jusqu'ici que les échantillons microsphé- riques (B) de cette espèce. Aspect extérieur. — Le diamètre varie entre 6 et 10 millimètres. Les fossiles étant imprégnés d'oxyde de fer et altérés superficiellement, la surface ne montre aucun caractère. Loges latérales. — Les coupes tangentielles montrent des parois épaisses et des piliers nombreux, également visibles sur des coupes verticales. Les loges verticales sont groupées très régulièrement autour de ces piliers. Loges équatoriales. — Elles sont en forme d’hexagones allongés suivant le sens du rayon. Gisements. — Nord de Madagascar : Phare d'Ambre, Ampondrobe, Ambatafo. Dans les deux premiers gisements, cette espèce est ‘isolée et très abondante; au contraire, à Ambatafo, elle est très rare (2 exemplaires) et associée avec Lepidocy- clina sp., petite forme mégasphérique, dont les caractères sont tellement différents de ceux de Z. Gallienii que nous ne pouvons nous décider à la coupler avec elle; cette petite forme est si rare que nous n'avons pu en avoir de coupes suffisamment bonnes pour être figurées. Elle sera décrite ultérieurement. Rapports et différences. — Elle est extérieurement difficile à distinguer des formes du groupe de Z. dilatata, par exemple de celles qu'on trouve à Peyrère. Cependant les coupes verticales et horizontales montrent des loges environ deux fois plus petites linéairement, séparées par des petits piliers fins mais un peu plus gros que ceux de L. dilatata. Les caractères différenciant L. Gallieniü de cette dernière espèce, nous paraissent de l’ordre des caractères de race. 16 Pauz LEMOINE Er Roserr DOUVILLÉ LEPIDOCYCLINA JOFFREI, nov. sp. PI. II, fig. 17 ; pl. I, fig. 11. Dimorphisme. — Nous ne connaissons que des échantillons mégasphériques. Caractères extérieurs. — Taille alteignant 6-8 mill.: assez renflée au centre el inégalement des deux côtés. La surface, bien conservée, est à peu près lisse. Caractères internes. — La loge Cqualoriale embryonnaire fournit seule le caractère distinctif: elle atteint presque 2 millimètres: cette dimension différencie L. Joffrei de toutes les autres Lepidocyclines. Tous les autres caractères (forme des loges équatoriales, des loges lattrales, disposition géntrale de la mégasphère) sont identiques à ceux que l’on observe chez les formes du groupe de Z. dilatata- L. Joffrei peut donc être considérée comme une simple race de l'espèce euro- péenne Z. dilatata. Gisements. — Z. Joffrei se trouve à Andravy (Bobaomby, Diego Suarez, Mada- gascar) dans des calcaires. 3: GROUPE. — FORMES MOYENNES. — Piliers très développés. — (L. marginata Micht.) LEPIDOCYCLINA MARGINATA, MicnEeLorri. Poe plie 2070 er 20 DIET CS18710 218 1841. Nummulites marginata n. sp. Micheloui (1). Saggio storico..…., p. 45. PI. IX, fig. 4. 1847. Orbitoides — Michelouti (2). Description des fossiles, p. 16. PI. I, fig. 10. Dimorphisme. — La forme microsphérique existe seule jusqu'à présent. Aspect extérieur. — La diagnose originale de Michelotti en rend parfaitement compte : «testa orbiculart, in medio producta, punctisque Signata, marg'ine lævigato, planulato ». Celte espèce est une forme moyenne, lenticulaire, fortement renflée au centre qui porte de nombreuses pustules correspondant aux piliers. Dans les indi- vidus jeunes la partie renflée existe seule, ce qui leur donne une forme arrondie sur les bords. Mais dans l'adulte apparait une mince collerette, ne portant pas de pustules, lisse, plus où moins ondulée, et atteignant jusqu'à 1 centimètre de large. Les loges latérales sont généralement bien conservées el ne donnent jamais ce réseau d'usure si caractéristique des grandes formes. Piliers. — Les pustules apparaissent bien sur les échantillons non préparés. La coupe langentielle montre de plus, la disposition des loges latérales dans la région pusluleuse. Elles sont comprimées entre les pustules, ee qui leur donne une forme d'hexagone régulier, el elles ont des parois minces. Ces pustules sont, en coupe tangenlielle, différentes des piliers de Z. dilatata, parce qu’elles sont beaucoup plus grosses et parce qu'elles paraissent moins transparentes. SUR LE GENRE ZEPIDOCYCLINA GÜMBEL 17 Loges équatoriales. — Elles nous paraissent environ deux fois plus petites que dans les grandes formes de Lepidocyclines. Elles ont, du reste, des dimensions et une forme très variable : sur un même échantillon provenant de Rosignano (Montferrat) nous avons rencontré à la fois des loges hexagonales et des loges ogivales. Appareil embryonnaire. — Nous n'avons jamais rencontré que des formes microsphériques. Dans les échantillons que nous avons eus de Rosignano et qui sont les plus grands que nous connaissions, nous avons pu constater d’une façon très nette l’existence d’un embryon spiral rappelant tout à fait celui de Miogypsina, tant mégasphérique que microsphérique. Cet embryon spiral est trois ou quatre fois plus petit que celui de Miogypsina microsphérique. Comme, d’autre part, ces formes se rencontrent immédiatement au dessous des couches à Miogypsina, nous penserions volontiers que Z. marginata est un ancêtre de Miogypsina, et, par suite, que ce dernier genre n’est que le résultat d’une évolution plus avancée d’une forme de Lepidocycline microsphérique. Nous croyons que la disposition spirale de l’embryon microsphérique est assez fréquente chez les Lepidocyclines, mais impossible en général à mettre en évidence par suite de ses toutes petites dimensions. Le procédé assez grossier des coupes par usure que nous employons, ne permet de le faire que lorsqu'on est en présence d'une microsphère de dimensions particulièrement grandes, comme dans la race de Rosignano. Gisements. — M. Sacco a envoyé à M. H. Douvillé de nombreux exemplaires, provenant de Rosignano (Montferrat, Piémont) et des Colli Torinesi (Turin). Les échantillons de Rosignano sont particulièrement grands et bien conservés. Cette espèce est très abondante dans tous les gisements à Lepidocyclines que nous avons visités en Andalousie (Pont du Guadalquivir, Baèna). Elle se rencontre en Italie, associée à une petite forme mégasphérique que nous pensons pouvoir rapporter à ZL. suma- trensis Brady; mais comme ces deux espèces diffèrent énormément par tous leurs caractères, nous ne pensons pas qu'on soit autorisé à considérer le couple Z. margi- nata-sumatrensis. — En Espagne, où les gisements sont beaucoup plus riches et variés comme espèces et individus, L. marginata est associée à un grand nombre de formes mégasphériques appartenant à plusieurs espèces : l’une d'elles est Z, Morgani, qui est une petite forme pustuleuse ; mais le couple L. marginata-L. Morgani serait d'autant plus problématique que Z. Morg'ani. ou une forme très voisine qui existe à Saint-Géours avec L. Raulini, apparait avant L. marginata et disparaît après elle. 4e GROUPE. — PETITES FORMES. — Avec ou sans piliers. — (Z. Morgani * n. sp.: L. Tournoueri n. sp. ; L. Verbeeki N. et H.; L. sumatrensis Brady ; L. Canellei n. sp.;: Z. Munieri n. sp.). LEPIDOCYCLINA MORGANI, nov. sp. PL. I, fig. 12, 15, 19; pl. IL, fig. 4, 12; pl. IL, fig. 2. 1900. Lepidocyclina cf. marginata H. Douvillé (4). p. 1001. SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE. — PALÉONTOLOGIE. — TOME XII. — 7. MÉMOIRE N° 32. — 3. 18 Paui LEMOINE Er Roserr DOUVILLÉ Dimorphisme. — Nous ne connaissons que des formes mégasphériques. Caractères extérieurs. — Cette Lepidocycline est une petite forme dont le diamètre varie entre 2 et 5 millimètres. Elle est régulièrement discoïde, assez épaisse el renflée au centre. Elle ne prend jamais de collerette en vieillissant. Elle présente cinq ou six grosses pustules dont une généralement centrale, ce qui lui donne un aspect out à fait caractéristique. Caractères internes. — Le réseau formé par les parois des loges latérales se voit souvent sans aucune préparation. Mais pour avoir une idée précise sur l’agencement de ces loges latérales il est préférable de faire une coupe tangen- tüielle. Cette coupe montrera particulièrement bien les pustules et les loges latérales, resserrées et peu nombreuses dans la région pustuleuse. Les loges latérales ont tendance, au moins dans les races de certains gisements, à prendre une forme ogivale, mais ce caractère ne nous parait pas, jusqu'ici, pouvoir être utilisé d'aucune façon : nous possédons un certain nombre d'échantillons, notamment d'Andalousie, présentant un passage à la forme hexagonale. L'appareil embryon- naire de ces petites formes mégasphériques est très caractéristique. IL se compose encore de deux loges comme dans les grandes formes, mais au lieu d'être tangenies intérieurement comme chez celles-ci, elles ne sont qu'à moitié engagées l’une dans l’autre. La loge enveloppée a une forme à peu près circulaire et la loge enveloppante a la forme d’un haricot ou d’un rein. L’épaisseur de l’enveloppe commune aux deux loges est très variable, sans être jamais aussi grande que dans les grandes formes. Gisements. — Aquitaine (Abesse, Mimbaste, Saint-Etienne-d’Orthe, Le Mandillot); Espagne (Baëna, Pont du Guadalquivir, Sella, Penaguila); Madagascar. Rapports et différences. — Cette Lepidocycline a, à peu près, la même gran- deur que ZL. Tournoueri, L. sumatrensis, L. Canellei, mais ne peut être confondue avec aucune de celles-ci à cause de ses 7 ou 8 grosses pustules. LEPIDOCYCGLINA cf. SUMATRENSIS Brapy. PL. I, fig. 14; pl. I fig. 15; pl. IL, fig. 6. 1875. Orbitoides sumatrensis Brady (*). Geol. Mag, (2), Il, p. 536, pl. XIV, fig. 3. 1878. — — Brady (*). Jaarb. Mijn. Ned.-Oost-Indie, VII, 2, p. 165, pl. IT, fig. 3. 1899. — — Newton et Holland (1). Ann. Mag. Nat. Hist., p. 259, pl. X, fig. 7-12. 1900. Lepidocyclina — Rupert Jones et Fr. Chapman (6). p. 244, pl. XX, fig. 6. 1900. — Andrewsiana Rupert Jones et Fr. Chapman (6). p. 255, 256, pl. XXI, fig. 14. 1903. — sumatrensis Newton et Holland (2). p. 11, pl. I, fig. 7. Dimorphisme. — Nous n'avons jamais rencontré que la forme mégasphérique de celle espèce. La forme microsphérique a été signalée par MM. Newton et Holland. Aspect extérieur. — C'est une petite forme dont le diamètre varie depuis 2 jusqu'à 5-6 millimètres ; elle est mince et effilée sur les bords, renflée et quelquefois conique au centre, sur les deux faces ou sur une seule. La couche superficielle des cellules latérales SUR LE GENRE L£PIDOCYCLINA GÜMBEL 19 a presque toujours son lest enlevé, ce qui donne à celle espèce un aspecl chagriné. La surface ne porte jamais de granulalions. Loges équatoriales et appareil embryonnaire. — Leurs caraclères sont les mèmes que chez L. Morgani, aux variations individuelles près. Gisements. — L'espèce a été créée par Brady pour des échantillons de Sumatra. MM. Newton et Holland ont repris l'espèce en tligurant à nouveau les Iypes (vue extérieure, coupe verticale). L’assimilation avec les espèces européennes est ainsi devenue possible. Cette espèce est abondante à Rosignano (Montferral, Piemont) el dans lout le Sud de l'Espagne (Baèna ; Pont du Guadalquivir, Peñaguila, Sella). En France, on la trouve à Saint-Etienne-d'Orthe, au Mandillot près Dax, à Abesse. On ne peut guère la considérer comme la forme mégasphérique de Z. marginata dont elle diffère par tous ses caracières ; elle l'accompagne en grande abondance à Rosignano ; par contre aux Colli Torinesi (Turin) où se rencontrent de nombreuses L. marginata, on ne trouve pas une seule Z. sumatrensis. Rapports et différences. — Les dimensions de cette espèce sont les mêmes que celles de Z. Morgani, L. Canellei, L. Tournoueri ; elle en diffère par sa surface, lisse et chagrinée suivant l’état de conservation des échantillons, mais ne présentant jamais trace de pustules ou de granules. LEPIDOGYCLINA TOURNOUERI nov. sp. PL. L, fig. 5; pl. IL, fig. 2, 14; pl. IE, fig. 7. Dimorphisme. — La forme mégasphérique est seule connue. Aspect extérieur. — Taille d'environ 2 millimètres de diamètre, assez fortement apiculée et à bords toujours tranchants. Les loges latérales superlicielles se montrent par usure. La granulation est très variable : on rencontre depuis un granule unique et central jusqu'à un bouton également central, se décomposant en 45 granules. Caractères internes. — En coupe verticale, les loges latérales se - montrent exactement accolées les unes aux autres, sans aucun épaississement des parois. Vers le centre, on aperçoit des piliers assez minces. La forme des loges équatoriales et de la mégasphère est exactement la même que chez Z. Morgani, aux varialions individuelles près. Rapports et différences. — Scs dimensions la rapprochent de Z. Morgant, L. sumatrensis, L. Canellei: mais L. Morgani a des pustules bien earactéristiques. Les granules plus ou moins bien développés de la partie centrale chez L. Toturnouert permettent de la distinguer de Z. Canellei (à mégasphère Ivpique) el de _ZL. suma- trensis. Gisements. — Abesse, Saint-Elienne-d'Orthe. Baëna, Rosignano. 20 Pau LEMOINE er Rogerr DOUVILLÉ LEPIDOCYCLINA CANELLEI, nov. sp. DDGURESS 19 DL Ge, &: Dimorphisme. — Nous ne connaissons que la forme mégasphérique A. Aspect extérieur. — Cette Lepidocycline est une petite forme de diamètre atteignant à peine 2 à 3 millimètres. Elle n’est presque pas renflée et ne présente pas trace de pustules ni de granulations. Les loges superficielles n'apparaissent pas par usure naturelle dans les exemplaires que nous avons eus à notre disposition : cette Lepidocycline a ainsi un aspect tout à fait lisse. Caractères internes. — Les loges latérales sont accolées exactement les unes contre les autres, sans aucun épaississement des parois ni piliers. Les loges équatoriales sont en forme d'hexagone exactement régulier. La mégasphère est très particulière comme chez toutes les formes américaines ; elle est formée de deux loges circulaires accolées et ayant une cloison commune toute droite. Gisements. — Isthme de Panama (Penablanca) : La Martinique : Angola (Dombe-Grande). fé Rapports et différences. — Celle espèce est identique à la Z. sumatrensis, sauf pour sa mégasphère qui est très particulière. Ce caractère nous semble assez important pour en faire une espèce nouvelle. LEPIDOCYCLINA cf. VERBEEKI Newron et HozrAND PL. I, fig. 11; pl. IL, fig. 16. non ! 1875. Orbitoides papyracea Brady (*), non Boubée. Geol. Mag, 1875, pl. XIV, fig. rebcd, p. 535. cf. 1896. Lepidocyclina sp. I B (sp. g, k) Verbeek et Fennema (4). Descr. Géol. de Java et Madoura, vol. I, pl. XI, fig. 193-195, 197-180 ; vol. II, p. 1178. 1899. O. (Lep.) Verbeeki Newton et Holland (1). p. 555, pl. IX, fig. 7-11, pl. X, fig. 1. non 1900. Lep. Verbeeki Wolff(*). Verstein. des Tertiärs, in W. Bornhardt,Bd. VII. Berlin, p.35. 1900. — R. Jones et Chapman (6). Monogr. of Christmas Islands, p. 245. 1903. — Newton et Holland (2). p. 12. Nous rapportons à celte espèce une pelite forme qui se, trouve dans les gise- ments espagnols, mais qui est assez rare. Elle ressemble en coupe équatoriale à L. Morgani, mais sa surface est corstellée d'une infinité de petits piliers qui apparaissent nellement en coupe verticale. LEPIDOCYCLINA MUNIERI nov. sp. PI. Il, (ig. 22. Dimorphisme. — Nous n'avons rencontré que des formes mégasphériques : mais comme nous n'avons eu que peu d'échantillons à notre disposition, nous n'osons aflirmer qu'il n° y ait pas de formes microsphériques. 1. Orbiloides papyracea Brady non Boubée cst, d'après la figure de Brady (loc.cit.), une Orthophragniina ; malgré les affirmations de MM. Newton et Holland (r), il ne nous est pas possible d'identifier ces deux espèces. SUR LE GENRE LEPIDOCYCLINA GÜMBEL 21 Caractères extérieurs. — Sa taille varie de 4 à 6 millimètres; elle est assez fortement renflée au centre et amincie sur les bords; la surface étant parfaitement conservée, l'extrémité des piliers n’a pas été mise en relief par l'usure, de sorte que la surface parait entièrement lisse. Caractères internes. — La coupe horizontale ne montre aucun caractère distinctif : les loges équaloriales et la loge mégasphérique, du type en haricot, sont absolument identiques à celles de Z. Morg'ani. Par contre, la coupe verticale présente des carac- tères que nous ne retrouvons chez aucune autre espèce, sauf chez L. angularis : Les loges équatoriales croissent rapidement en hauteur à mesure qu'on avance vers la périphérie, de sorte que sur le bord de la collerette, il n’y à plus de loges latérales. Nous n'avons pu voir nellemen!t si les loges équatoriales, les plus extérieures, élaient divisées dans le sens de la hauteur; mais cela est vraisemblable’. — IL y a des piliers. Gisements. — Celle espèce a été recueillie par Munier-Chalmas ; l’éliquette, de sa main, sur l'échantillon type, porte: « Isola di Malo (Vicentin), partie supérieure de l’Aquilanien au contact avec les couches burdigaliennes à Chpeaster ». Nous avons rencontré dans une préparation de calcaire à Lepidocyelines de La Martinique que M. J. Giraud avait communiquée à M. Henri Douvillé une ZLepidocy-clina que nous pensons pouvoir rapporter à Z. Munier'i. Rapports et différences. — La forme de la couche de loges équaloriales est telle- ment particulière qu'elle ne permet de confondre Z. Munieri avec aucune autre espèce, sauf avec ZL. angularis N. etH., dont la forme extérieure est assez caractéristique pour qu'aucune confusion ne soit possible. IT. — DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE DES LE£EPIDOCYCLINA. M. Henri Douvillé (5) a déjà attiré l'attention sur l'intérêt que présentait la distribution géographique des Orbitoïdes; il nous à paru intéressant de la préciser en ce qui concerne les Zepidocyclina et de résumer les renseignements que l’on possède sur leurs condilions de gisement, renseignements disséminés dans un très grand nombre de publications. Isthme de Panama. — M. Henri Douvillé (7, 2) à étudié à deux reprises les couches à Lepidocyclines de l’Isthme de Panama. Il avait eu à sa disposition des échantillons, ramassés par M. Canelle, ingénieur de la Compagnie du Canal, et Zürcher, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées. Il avait élé conduit aux conclusions suivantes (2, p.599) : « Les couches qui constituent lIsthme de Panama forment deux syslèmes distinets : le plus ancien est représenté par Les couches à 1. On sait que, chez les Orlhophragmina, les formes rayonnées seules présentent ce caractère de la subdivision des loges équatoriales vers la périphérie. A ce point de vue, L. Munieri (et L. angularis) présen- teraient un Stade de passage vers Iles Lepidocyclinces éloilées décrites par M. Schlumberger (6). 22 Pauz LEMOINE er Rogerr DOUVILLÉ 2 Orbitoïdes (Zepidocyclina) renfermant, en outre de petites Vummulites ' et des Heterostegina. W afileure en différents points au centre de l’isthme et comprend à la base des calcaires à ZLepidocyclina Mantelli® (San Juan, four à chaux de la slalion d’Impérador ?) et au sommet des marnes glauconieuses à petits Zepido- eyclina* lenticulaires (Peña Blanca). Ces couches représentent l’Oligocène. » Elles sont ravinées par les mollasses à Pecten subpleuronectes d’'Orb., Tarritella tornata Conrad et grands Clypeaster, d'âge incontestablement miocène. Aquitainè Santandé Tropique du Cancer -xMartini FFormose Lx In! e » riQ re ST oi LE ; $. APhilippines Se -xDiego Suarez Je ; Jropique_ du. Christmas Capricorne SEL — a . Z£SPINASSE, DE PARIS Régions géosynclinales d'après M Haug ; x Gisements de Zepidocyclina (et Mriogypstie ) Fig. 4. — Carte de la répartition géographique des Lepidocyclines. Alabama. — Les gisements à Lepidocyclines de l’Alabama sont les gisements d'Orbitoïides les plus anciennement connus. Dès 1834, Morton (*) créait une nouvelle espèce de Nummulite (sic), Nummulites Mantelli, qui est devenue pour d'Orbigny un des types du genre Orbitoides et pour Gümbel celui du genre Lepidocyclina. Les travaux stratigraphiques sur l’Alabama sont fort nombreux. Un résumé fort bien fait en a été donné en 1892 (Anonyme, 2): on n'y trouve malheureu- sement pas de renseignements sur les rapports des couches à Lepidocyclines avec l'Eocène sous-jacent. Les auteurs américains donnent la coupe suivante : 3:—1Goraltlimestone (NICKSDUT EP) EE OT White limestone 2, 0—NVICKSDULE NON DITOITAl) EP re É, — Jackson. sus NE ER 0 Ne ÉOCÈNE Glayborne … SE 0 4 RO I ET Buhrstone :: 4, 2005 4 ONE GO Lignitic. 13415 eds GORMS IN OOS Il n’y aurait donc, d’après cette coupe, qu'un seul niveau à Lepidocyclines dans l’Alabama, celui à Z. Mantelli Morton (Lype). Floride. — Par contre dans la Floride, il existe deux niveaux à Lepido- . Cf. Nummuliles Tournoueri de la Harpe. non Lepid. Mantelli Morton = L. Chaperi n. sp. . — L. Canellei n. sp. . Lepidocyclina Mantelli Morton. ENCONEN SUR LE GENRE LEPIDOCYCLINA GÜMBEL 23 cyclines bien nets. [Anonyme (2); p. 57] « L’horizon inférieur, composé de calcaires et de marnes, l’un des plus généralement représenté contient un grand nombre d'Orbitoides Mantelli et de Pecten perplanus. Superposée à celui-ci est une mince couche, le plus souvent silicifiée qui contient : ©. ephippium', O. disparsa® et Orbitolites complanata. » Selon M. H. Douvillé, cette Orbitolite appartient à une espèce différente. Des documents plus récents sont fournis par M. Dall (*) qui donne la coupe suivante (sur l’interprétation de cette coupe, voir le tableau p. 31) : ÉTAGES EUROPÉENS ÉTAGES LOCAUX CORRESPONDANTS FAUNE Turritella tornata Conrad. K. — Bowden (Jamaica). BURDIGALIEN. Orbiculina floridana Conrad. Orbitoides Fortisi. Orbic. floridana. L. — Tampa limestone. Orbitoides sp. M. — Jacksonboro. Orbitoides sp.: — AQUITANIEN. c x N. — Tampa silex beds Orbic. floridana ? . Numm. Wilcoxi. — floridensis. — Heilprini. — Raimondi (sic). P. — Ocala limestone — variolarius. Orb. Mantelli. — dispansus. — sella. — papyraceus ? Q. — Vicksburgian. TONGRIEN INFÉRIEUR. Orb. sp. La Martinique. — M. J. Giraud (*) a signalé des calcaires à Zithothamnium et Lepidocyclina intercalés dans des tufs volcaniques. Nous y avons reconnu ZLep. cf. Munieri n. sp., Lep. Canellei n. sp. Au-dessus de ces formations calcaires se trouvent, dans des tufs labradoriques, une faune à Turritella tornata Guppy, Clypeaster. ellipticus Micht., etc.; cet horizon est à Panama nettement superposé aux couches à Lepidocyclines ; il est burdigalien. La Jamaïque. — Rupert Jones (7) a d’abord signalé des Orbitoïdes, semblables à celles de la Craie et à celles des couches nummulitiques de l’Inde (0. media, O. papyracea), associées à des Nummulites se rapprochant de AV. perforata et N. Rouaulti. D’après la coupe, les calcaires à Orbitoïdes, considérés comme 1. Bien que nous ne connaissons ni échantillons, ni figures de ces soi-disant ©. ephippium et O. dispansa, nous pensons d’après ces renseignements stratigraphiques et par les rapprochements avec Panama qu'il s’agit de L. Chaperi n. sp. 2. Probablement L. Canellei n. sp. 3. Probablement L. Mantelli Morton. 2 Pauz LEMOINE er Rogerr DOUVILLÉ niocènes et pliocènes, sont nettement superposés à de l’Eocène (?) et à des calcaires à Hippurites, ces derniers paraissant contenir des Orbitoïdes du Crétacé. Dans une deuxième note, Rupert Jones (3) ne s’occupe plus que des formes tertiaires d’Orbitoides : Les unes petites, biconvexes qu'il rapporte à ©. dispansus Sowerby, les autres grandes et minces « characterized by having vertical partitions to its central loger of chambers, and then more or less cylindrical — namely, O. Mantelli Morton sp. ». Cette forme appartient vraisemblablement en effet au groupe de O. Mantelli, c’est-à-dire aux Lepidocyclines : mais la présence de piliers la rapprocherait plutôt des formes voisines de Z. dilatata. Guppy (2), ensuite, a signalé dans le Miocène de La Jamaïque O. Mantelli, O. dispansus, O. media, O. papyracea et O. Forbesi (sic) avec Heterostegina depressa et Nummulites Ramondi. Orb. Mantelli se retrouverait à Cumana, à Antigua, à Haïti, à Anguilla et à La Jamaïque. Ces déterminations d'espèces sont fausses, au moins spécifiquement; mais il est probable cependant que les Lepidocyclines se trouvent représentées à La Jamaïque. La Trinité. — M. Guppy (7, 3) s’est occupé à plusieurs reprises de La Trinité. Il donne des couches à Orbitoïdes, les successions suivantes (7, p. 571). I7 ESRI 2 eue, CE ONE NE CT 11. — Indurated marls containing much asphalt. Fossils very rare. 10. — Asphaltic and gypseous clays, shales and marls (Terebratula, Echinolampas, Trochus, Cardita, Orbitoides, ete.) chiefly found in indurated gypxons layers of nodular concretions. 9. — Orbitoïdes bed. Black asphaltic bed. consisting chiefly of the shells of Orbitoides and Nummulina. 8. — Dark indurated marls and shales containing much asphalt. 7. — Sandstone (Turritella, Cardium, Nummulina). 6. — Asphaltic marls, more or less indurated with occasional fossils (Orbitoides, etc.) 5. — Irregular dark blue limestone, containing numerous fossils generally converted into calcspar (sic) or replaced by semiliquid asphalt (Ranina and fish-tecth). 18. à 0. 10. — Globigerina marls. 9. — Nucula-beds and Amphistegina-beds. 7. — Hard beds, containing fossil mollusca, Echinoderms, Spirorbis, Nummulina, Tinoporus, etc. 6. — Alternating pale greenisch-grey and blackish-beds (Globigerina, etc.) Les Orbitoïdes signalées sont (2; p. 532) : Orb. Mantelli Mort. ; O. dispansa, O. papyracea, O. media, O. Fortisi, ces dernières espèces comme des variétés de O. Mantelli (!). Enfin, on trouverait dans ces couches, associée à une Nummulite que Guppy rapporte à !V. Ramondi Defr., une Orbitoïde biconvexe, de petite taille, qui ne serait qu'une variété de O. Mantelli Morton et serait ic _ntique à ©. orakeiensis Karrer. Nous ne pouvons nous associer à ces conclusions. (0. Mantelli est toujours de grande taille; ©. orakeiensis paraît être une Miog y psina). Angola. — M. Choffat a eu l’obligeance de nous envoyer un petit lot de Lepidocyclines recueillies par M. Laurençco Malheiro, en 1882, dans la province d'Angola (côte occidentale d'Afrique). Ces matériaux avaient été communiqués SUR LE GENRE Z£EPIDOCYCLINA GÜMBEL 29 autrefois à MM. Schlumberger et Munier-Chalmas qui n'avaient pu se prononcer sur leur âge [in Choffat (*), p. 32]. Ils proviennent des couches à Bryozoaires de Dombe- Grande (un peu au nord du 13° latitude sud). Ces Lepidocyclines sont les unes dégagées, les autres prises dans une lumachelle à nombreux Zithothamnium. Nous y avons trouvé ZLep. Canellei n. sp. de l'Amérique centrale et Miog ypsina irregularis Micht. : nous sommes donc en présence du niveau III que nous consi- dérons comme formant la base du Burdigalien. Ces conclusions confirment celles auxquelles l’étude des autres Foraminifères de ces mêmes couches avait mené M. Schlumberger ($S) qui y avait rencontré un très grand nombre des espèces signalées par d’Orbigny dans le bassin de Vienne. Espagne.— L'un de nous [Robert Douvillé (*)] a examiné en 1903 les couches à Lepidocyclina d’'Andalousie. A Baèna (province de Cordoue) les couches à Lepidocyclines se suivent sur 12-19 kilomètres entre Baèna et Albendin; elles sont constituées par des marnes blanches renfermant quelques lentilles de calcaire compact : les marnes et les calcaires sont d’ailleurs pétris des mêmes Lepidocyelines qu'accompagnent de nombreux ZLithothamnium. Ces couches sont faiblement ondulées et dans l’ensemble horizontales. Elles sont transgressives sur le Crétacé. — Au Pont du Guadalquivir (Puente Viejo), à 3 kilomètres à l’est du pont de la route d’Ubeda à Jodar, l’affleu- rement est très réduit ; il se compose de bancs de calcaires pétris de Lepido- cyclines et redressés jusqu'à la verticale. La faune de ces gisements nous semble identique à la précédente : ZLep. marginata Micht., Lep. Schlumbergeri n. sp., L. Morgani n. sp. (rare), Lep. Tournoueri n. sp. Nous savons d’autre part que des couches à Lepidocyclines existent dans la province d’Alicante, à Sella et à Penaguila (Coll. de Verneuil, à l'Ecole des Mines). Aquitaine (Henri Douvillé, 3,7, 7 et renseign. inédits). — M. Henri Douvillé (3) a signalé, dès 1899, les gisements à Lepidocyclines de l’Aquitaine que nous connaissons aujourd'hui : Peyrère, Saint-Géours, Saint-Etienne-d'Orthe, Abesse, Mimbaste, Le Mandillot (près Dax) et indiqué la possibilité d'y distinguer plusieurs niveaux. Dans toutes ces localités, les couches à Lepidocyclines sont généralement exploitées pour marner les champs, dans des marnières ouvertes en plus ou moins grand nombre suivant les années: partout le dépôt en place se présente comme un falun, renfermant quelques dents de Squales, de nombreux Gastropodes et Lamellibranches, des Bryozoaires, des Foraminifères et des Lithothamnium. A SaIntT-GÉOURS-EN-MAREMME, les aflleurements, fort nombreux en 1904, sont formés par des marnières ouvertes dans un pelit vallon, à environ 2 kilomètres à l’est de Saint-Géours, sur la grande route. Les faluns sont argileux, verdâtres : ils renferment Zep. Raulini n. sp., très abondante, L. cf. Morgani n. sp. et une assez riche faune de Mollusques mal conservés et seulement à l'état de moules. M. Fallot (7) attribue cette faune au Tongrien. A PEeyrÈRE même, à 3 kilomètres au nord de Peyrehorade, on trouve également des faluns argileux, entièrement verdis par places par de la glauconie: les échan- SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE. — PALÉONTOLOGIE. — TOME XII. — 8. MÉMOIRE N° 32. — 4. 26 Paur LEMOINE er Rogernr DOUVILLÉ tillons de ZLepidocyclina sont assez nombreux à la surface du sol: mais il n’y avait pas en 1gu0/{ d'exploitations. On a trouvé à Peyrère une riche faune dont le musée de Dax et M. Raulin possèdent de belles séries. On y a rencontré à la base des Orthophragmina éocènes remaniées et M. Raulin ÿ a signalé des Vummulites. La discor- dance très nette avec le Lutétien supérieur s’est produite, d’après M. H. Douvillé (7), avant le dépôt des premières couches à Zepidocyclina. A SAINT-ÊTIENNE-D'ORTHE se trouve un falun jaunâtre qui contient ZLepid. Morgani n. sp. et Miogypsina complanata Schl. (échantillons recueillis par Tournoüer et étudiés par M. Schlumberger). Les couches plongeant régulièrement vers l'Océan et Saint-Etienne-d'Orthe étant situées entre Peyrère à l’est et Saubrigues et Saint-Jean-de-Marsacq à l’ouest, il semble que les couches de Saint-Étienne à Lep. Morgani n. sp. et Miog. complanata Schl. doivent être considérées comme d'âge intermédiaire (Niveau IT) entre celui des couches de Peyrère à Lep. dilatata Micht. et celui des couches de Saubrigues, nettement burdigaliennes. Agesse. — Ce gisement, très connu dans les collections locales, n’est pas indiqué sur la carte au 1/80.000. Il se trouve à 4-5 kilomètres au nord-ouest de Dax, tout près des forges d’Abesse, un peu au nord de la grande route. Les couches sont formées d’un falun jaunâtre, dur, un peu argileux, extrèmement riche en petites coquilles de Mollusques, Bryozoaires, Foraminifères : Operculina, Miog. irregularis Micht., Lep. Morgani n. sp., etc. Miugaste est située sur la ligne de Dax à Pau, à 15 kilomètres de Dax. On y retrouve le même faciès qu'à Abesse : un falun grisâtre très riche en petits Mollusques, Bryozoaires, Foraminifères : Lep. Morgani n. sp., L. Tournoueri n. sp., Miog. üuregularis Micht. Le Maxpizcor, près DAx. — Dans les échantillons provenant de cette localité, nous avons reconnu la présence de la faune d’Abesse à petites Lepidocycelines : Lep. Morguni n. sp., etc. et Miog. irregularis Micht. Les couches d’Abesse, Mimbaste, Le Mandillot ont été rapportées aux « Faluns de Saint-Avit et de Saint-Paul » (m'en 1889) par les auteurs des cartes géologiques (Jacquot, 7 et 2), et celles de Saint-Géours et Peyrère aux «Sables fauves» (p'). Piémont. — M. Sacco (*) a envoyé à plusieurs reprises de belles séries d'échantillons à l'Ecole des Mines; en mème temps, les renseignements stratigra- phiques qu'il fournit sont assez nets. On trouve dans cette région deux sysièmes de couches à Lepidocyclines : 1° Un système inférieur (1) à Lep. dilatata Micht. type. Ce système inférieur se compose, d’après la gangue des échantillons de cette espèce que nous avons entre les mains, d’un poudingue à éléments pelits, très roulés et comprenant surtout des roches vertes : ZLep. dilatata s’y rencontre seule. Ces couches sont considérées par’ M. Sacco comme tongriennes, c’est-à-dire du niveau à Vumm. intermedius-Fichteli. Elles représentent donc pour lui la base du Miocène, c’est-à-. dire l’Aquitanien. l 2° Un système supérieur (II) à Lep. marginata, Lep. sumatrensis, Lep. Tournoueri bien développé à Belforte et Dego en Piémont, selon Michelotti, ainsi qu'à Turin (villa Sacco) et Rosignano d’après les échantillons examinés. D’après leur faune SUR LE GENRE LEPIDOCYCLINA GÜMBEL 27 et la stratigraphie locale, ces couches II sont considérées par les auteurs italiens comme d'âge helvétien. Vicentin. — Le Vicentin a été d'abord étudié par Munier-Chalmas (7: 2, pp. 18, GIE 77, 90). D’après cet auteur, le Tongrien est formé de «couches calcaires qui renferment localement de puissantes intercalations de breccioles volcaniques... et d'importants dépôts de combustible ». On y trouve Cer. trochleare Lamk.; Natica crassatina Desh., Anthracotherium magnum Cuv., Nummulites Tournoueri de la Harpe. — Au dessus viennent, aux environs de Isola di Malo et de Schio, des calcaires avec Lithothamnium et Orthophragmina (sic) elephantina M.-Ch. Les Nummulites y sont très rares; cependant Munier-Chalmas y signale encore N. Tournoueri de la H. — Sur la surface irrégulière de cet Aquilanien apparaissent des sables quartzcux, amenés par des courants rapides : on y trouve Scutella subrotunda Lamk. : Clypeaster scutum Laube, etc. De plus, d’après unc note manuscrite de Municer-Chalmas, la succession d'Isola di Malo serait 3. — Burdigalien à Clypeaster. 2. — Couches de contact à Lep. Munieri n. sp. 1. — Couches à Lep. elephantina M.-Ch. ct Nummulites. M. Oppenheim (*) a donné des renseignements tout récents sur les couches de Schio qui avaient déjà fait l’objet de nombreux travaux: ces couches reposent en discordance et en transgressivité sur les couches de Castel Gomberlo. Aux Colli Assolani, l’Aquitanien présenterait la succession suivante (p. 124): 6. — Sables verts de Monfumo. 5. — Marnes bleues feuilletées. 4. — Calcaires à Nullipores de Castelcucco. 3. — Grès puissants à Scutella et Lep. elephantina. 2. — Calcaires à Nullipores et Palæopneustes conicus Dames. 1. — Marnes bleues stériles ou avec Palinidis. Dalmatie. — Des ZLepidocyclina : L. dalmatica Martelli; L. dispansa Sow.(!) ont été signalées en Dalmatie aux environs de Spalato par M. Martelli (7, 2): elles y sont associées à des Vummulites et des Orthophragmina ; en réalité, comme l'ont fait remarquer MM. Kerner et Schubert (), M. Martelli ne connaïil aucun des travaux récents sur les Orbitoïdes: il ne lient aueun comple des définitions génériques-de Gümbel et il n'y a aucune raison pour atlribuer au genre Zepido- cyclina, les formes O. dalmatica Martelli et O. dispansa Sow. dont il donne seu- lement de bonnes figures extérieures ; il est beaucoup plus probable que ce sont des Orthophragminu. Sicile. — En Sicile, dans la province de Reggio, Seguenza (©) à signalé la présence d'une Lepidocycline : Orbitoides Gumbelii Segnenza (= L. marginata Michl.). Cette espèce se trouve dans des sables que Seguenza considère comme 1. Lep. elephantina Oppenheñn, non M.-Ch. = Z. dilatala Micht. — Cette espèce de Lepidocyeline se trouve également à Dos Santos (Bassano) et à Casteleucco (Val Orcagna). Dans ces couches de Schio, cette Lepidocyeline serait associée à de petites formes de Nununulites qu'il rapporte à NX. Boucheri ct N. Fichteli. 6 28 Pau LEMOINE sr Rogert DOUVILLÉ longriens (Aquitanien, niveau II, à notre avis), associée à Scutella subrotunda Lamk. et à des Nummulites petites et moyennes (Nummulites variolaria ? Sow.): ces sables passent à des calcaires à Bryozoaires et Nhullipores. Au-dessous de ces calcaires se trouvent d'autres sables, avec couches de combustibles et Planorbis, Lymnea, Anthracolherium magnum Cuvier. Au-dessus s'étendent de puissantes couches de sables que Seguenza considère comme aquitaniennes. Malte. Nous savons par Rupert Jones (2, 3) qu'on trouve dans l’Oligocène de Malte des Orbitoïdes qu'il dénomme O, dispansa et O. Mantelli. Cette indi- cation semble avoir été perdue de vue par les auteurs qui ont suivi; ces Orbitoïdes ont été lrouvés dans les calcaires blanes, durs (n° 5) à Scutella subrotunda et Echinolampas scutiformis ; ces calcaires sont ceux que M. Gregory (*) appelle « Lower Limestome », qu'il a rapprochés des calcaires de Reggio signalés par Seguenza et qu'il considère comme d'âge tongrien à l'exemple de cet auteur. C'est le « Lower coralline limestone » (Aquitanien, à notre avis) de M. Murray [(*), p.474], où il signale de nombreux ZLithothamnium associés à des Foraminifères, parmi lesquelles Orbiltoides, Nummulites. Plus à l'est, il n'a pas été signalé, à notre connaissance, de Lepidocyclines : mais il est vraisemblable qu'on en découvrira, lorsque l'attention sera attirée sur ces Foraminifères ; on connait déjà dans ces régions plusieurs gisements d'Eocène à Orthophragmina. Inde. — Orbitoides Mantelli à été signalée dans la région du Sind par Carter (1,2) et à sa suite par Carpenter (2) el Gümbel (*). Fedden (‘) a indiqué comment Carter avait pris pour O. Mantelli, une O. Fortisi: cette identification nous parait douteuse ; mais il semble bien, d’après les figures de Carter, que son ©. Mantelli soit une Orthophragmina. — Par contre Blanford (*) a signalé dans la (série de Gaj », qui occuperait à peu près le niveau de l’Aquitanien, de petites Orbitoïdes qui n'ont pas été étudiées et qui pourraient fort bien être des Lepidocyclines. Afrique Orientale. — Gümbel (*) a depuis longtemps, signalé à Mozambique, la présence de Orb. mozambiquensis Meneghini mss., forme qui, d’après Gümbel. est très voisine, sinon identique à Z. Mantelli. Dans la colonie allemande de lEst-Africain, M. Wolff () a indiqué l'existence de calcaires avec ZLepidocyclina Verbeeki N. et H.: Clypeaster complanatus Duncan et Sladen, ele...: ces calcaires reposent en discordance sur des calcaires éocènes à Numm. Ramondi Defr., N. lævigata Lmk., N. perforala Montfort, ete. Ces calcaires, qui nous ont été obligeamment communiqués el que nous considérons comme aquitaniens, contiennent de nombreux grains de quartz. Nous ne pensons pas qu'ils contiennent Lep. Verbeeki N. et H., petite forme d'environ 5 mm. de diamètre: les échantillons de M. Wolff nous ont montré de grandes formes minces d'environ f centimètres de diamètre (L. dilatata) et une autre plus renflée (L. cf. ÆRaulini). Madagascar. — L'un de nous [Lemoine (‘)| a signalé la présence de Lepiü ., cüina dans le Nord de Madagascar dans la presqu'ile de Bobaomby, près Diego Suarez. Ces Foraminifères sont accompagnés de Zithothamniumn dans des calcaires grossiers, SUR LE GENRE LEPIDOCYCLINA GÜMREL 29 quelquefois un peu marneux, qui alternent avec des lufs basaltiques. Ces couches aquitaniennes reposent en discordance sur les sédiments antérieurs (Eocène, Séno- nien, Cénomanien): elles contiennent une faune abondante de Mollusques et de Polypiers. On peut y distinguer deux niveaux : à la base TI une zone à Zep. Mantelli: puis IL une zone à Z. Gallieni. De petites Lepidocyclina que nous n'avons encore pu étudier complètement faute d'exemplaires en nombre suffisant, se trouveraient à un niveau plus élevé encore IIT. IL est remarquable de constater que Zepidocy-clina Mantelli n’a encore été trouvée qu'en Amérique et à Madagascar (peut-être à Mozam- bique, d’après Gümbel). Les échantillons de la ZLep. Mantelli de Madagascar ne peuvent se différencier en coupe verticale de ceux de l’Alabama. Malheureusement nous ne connaissons de Madagascar que des échantillons microsphériques, et ils sont d’une taille un peu plus petite que celle des échantillons américains, sans doute à cause de caractères de race. Christmas. — L'ile Christmas a été récemment décrite par Andrews (Ge) avec la collaboration d'un grand nombre de spécialistes : les Orbitoïdes ont été étudiées par MM. Rupert Jones et Chapman (6); ils ont créé un grand nombre d'espèces nouvelles ; mais les figures qu'ils ont données sont, en général, toul à fait insuffisantes. — Des calcaires se trouvent à la base: ils renferment Amphis- tegina, Heterostegina. Orbitoides dispansa Sow. et semblent appartenir à la partie supérieure de l'Eocène. Des alternances de basaltes et de tufs « palagonitiques » les séparent des calcaires à Lepidocyclines; ces calcaires contiennent de nombreux fragments de basalte couverts de Zithothamnium et de Polytrema; ce fait indique que le basalte avait été émergé, au moins partiellement, avant le dépôt des calcaires à Lepidocyclines (Z. insulænatalis J. et Ch., etc.). Iles de la Sonde. — Les travaux publiés sur les Iles de la Sonde sont extrêmement nombreux ; au point de vue de l'étude des Lepidocyclines et de leurs conditions de gisement, ceux de M. Verbeek (Z) et de M. Marlin (5) sont les plus importants à consulter. M. Verbcek (4) a pu établir, dès 1896, que les Lepidocyclines caractérisaient le Tertiaire supérieur, au-dessus des couches qui contiennent des Nummulites et des Discocyclines (Orthophragmina). Il à distingué, sans leur donner de nom, six espèces de Lepidocyclina : ces espèces ont été ensuile reprises partiellement par les auteurs qui ont suivi ; en réalité ce sont des espèces hétérogènes. M. Verbeek a réuni ensemble des formes dissemblables el provenant de différents gisements : aussi faut-il tout d’abord dissocier en quelque sorte les espèces de M. Verbeek et revenir à ses formes primitives pour essayer d'identifier séparément chacune d'elles (voir le tableau p. 34-35.). Au point de vue slratigraphique, les Lepidocyclines sont réparties dans les trois étages miocènes de M. Verbeek, ces étages sont superposés aux couches de Nanggula à Vummulites et Orthophragmina considérées par M. Verbeek comme d'âge oligocène ; M. K. Martin (5, p. 220), ne peut partager celle opinion. « Nach alledem lœsst sich nirgends ein Beweis dafür finden dass die Orthophragminen 30 Pau LEMOINE er Rogerr DOUVILLÉ auf Java in oligocän vorkommen werden. » Ces trois étages sont : L’étage brécheux, m,, composé en grande partie de roches éruptives ; ce conglomérat repose, avec ou sans intercalation de roches éruptives, sur des couches à petites Vummulites et Orthophragmina, terminées par des argiles à lignites. Au dessus viennent des couches, m., plus calcaires ; dans ces deux niveaux m, et m, s’intercalent souvent des andé- sites. L'étage m., néotertiaire d’après M. Verbeek, est un calcaire dur et cristallin sans intercalation de tuüfs cristallins. MM. Verbeek et Fennema sont arrivés ensuite à cette conclusion (4, p. 1182) que les espèces qu'ils avaient distinguées ne pouvaient servir à subdiviser les couches néo- terliaires. Cette conclusion nous paraît trop hâtive et due à un mauvais groupement spécifique des formes qu'ils ont distinguées. Les grandes formes (sp., p. ; Sp. 7. : sp. €.) paraissent, au contraire, localisées à la base de son étage miocène à lilot de Kanguean, Madura (bande m‘’), dans la brèche de la rivière Danap, Préanguer (m'), au Mont Kopi, Préanguer (m'). M. K. Martin (5, p. 202) a montré d'autre part que les conclusions stratigraphiques de M. Verbeek sont partiellement inexactes : « Dass mindestens ein Theil der Stufe m'’ als eine andere Facies der Stufe m° aufgefasst werden muss und dass diese miocaenen Sedimenten sind ». Il serait donc très désirable que la description des espèces de Lepidocyelines de Java füt reprise et que leur répartition stratigraphique füt étudiée à nouveau avec précision. Mais, dès à présent, il résulte des travaux publiés que les couches à Lepidocyclines reposent en transgression sur les couches à Orthophragmina, que l’on n’a aucune raison pour les regarder comme d'âge miocène récent, ni surtout comme d'âge _pliocène et qu'au contraire par analogie avec ce qui se passe dans tous les autres pays, on doit les considérer comme d'âge aquitanien. Bornéo. — Des Orbitoïides ont été signalées depuis longtemps à Bornéo, en particulier par M. Verbeek (7, 2), par M. Vaughan Jennings (), etc. ; on trouve toutes les indications bibliographiques dans le travail de MM. Newion et Holland (r) qui ont, les premiers, donné des déterminations rigoureuses. Les échantillons de ces auteurs proviennent de la rivière Malinam, au N. E. de l'ile et se trouvent dans des calcaires à Lithothamnium; il semble y avoir en ce point (p. 257) deux niveaux : l’un, avec des Nummulites (W. javanus Verbeek, du groupe de AN. lævi- gata Lamk.) et des Orbitoïdes, à apparence de Discocyclines (Orthophragmino) : l’autre, sans Nummulites avec des Lepidocyclines (L. Verbeeki N. et H.; L. suma- trensis Brady). La forme étoilée, signalée sous le nom de O. stellata d'Archiac, est vraisemblablement aussi une ZLepidocyclina ; les Lepidocyclines étoilées sont maintenant connues par les travaux de M. Schlumberger (6. 7); il a, en parti- culier, décril, sous le nom de Z. formosa Schl., une espèce qui venait de Tewek (au sud-ouest de l'ile). Philippines. — Des Zepidocyclina« y ont été signalées par M. Marün (6). Formose — Taiwan. — On y a signalé | Anonyme (r): Newton et Holland (2): Yoshiwara (7)] des conches contenant Z. Verbeeki N. et H. associée à des Oursins ÆEchinodiscus, Astrich-peas intégris Y. — Mais les formes étudiées (par Newton el SUR LE GENRE LEPIDOCYCLINA GÜMBEL 31 Holland (2, 3) viennent surtout de l'archipel Riu Kiu (île Iriomoté) au nord de Formose ; là se trouve un calcaire contenant d'innombrables quantités d'Orbitoïdes : L. angularis N. et H.; Z. sumatrensis Brady ; L. Verbeeki N. et H,., des Lithothamnium (Lith. ramossissimum). : associées à Les calcaires tertiaires souvent des Orbitoides associés à des ZLithothamnium. Japon. — [Anonyme (7), Yoshiwara (2), Nishiwara|]. du Japon contiennent A Kamikosaka, près de Shimonita, Rupert Jones avait déterminé, probablement inexactement, ces formes comme ©. dispansa; d’après les déterminations plus récentes de MM. Newton et Holland, ce seraient des Z. Verbeeki N. et H. — Il en serait de même pour le gisement du lac Kawaguchi, à l’est de Tokyo. ni Fu à PANAMA FLORIDE |MARTINIQUE| AQUITAINE PiEMoNT VICENTIN se : Couches de TE Zone à couches Couches à | Couches à | Couches de la Sables Zz ([Miog'ypsina| RUE T' LE Turr. Turr. Leognau à | Villa Sacco à (es) seules | e Es : ‘| tornata tornata |Miogypsina à Scutella Æ| RQ Miogypsina < PR Lee (@) A Couches de = a. à Abesse, = Miogypsina S'-Etienne, et petites Cotes etc., à Lepidocy- oucne à | Miog ypsina Us Arr L. Munieri|r, Morgani = = Couches à L. Munieri HAT à : : Couches Couches tites Lepi-| Couches Couches de | L. Canellei de Belforte LAnbatato NE ne GDDÉRRUR soon et de etre Ke Rosignano re ’, Tres ele Canellei L. Canellei ? à L. ee He E marginata < Tampa silex Combe lConchesd = Couches de |beds du Sud Couches de | Couches de Li RES ans Z San Juan | Couches à Peyrère à | Molere à Éd dre is Pret Ex I à L. Chaperi ee ? L. dilatata | L. dilatata |” Re j Gallienii D Zone à u Nor ; = Ldilatata Ocala limes- =f % one . . Mantelli Zone à White limes- ee nn L. Mantelli one à à . icksbur rs L Abe aa a L. Raulini L. Mantelli | L. Mantelli type & Sables et = combusti- = bles à < Anthrac. a magnum ESsAI DE SYNCHRONISATION DES COUCHES A LEPIDOCYCLINES. 3 Paur LEMOINE er Rogerr DOUVILLÉ Nouvelle-Guinée. — M. K. Martin (3, p. 93) y a signalé des calcaires à Lepido- cyclina gigantea Martin et Lithothamnium dans les calcaires de l’ile Koor. MC Nouvelle Zélande. — En Nouvelle-Zélande, Karrer [(), pl. XVI, fig. 21] a signalé, près d'Auckland, la présence d’une Orbitoïde : ©. orakeiensis Karrer qui paraît devoir être rapportée au genre Miogypsina. Australie. — Enfin, à Muddy-Creck (Victoria), dans des couches que l’on considère comme d'âge éocène, M. Howchin (*) a signalé O. Mantelli et O. stellata d'Archiac : cette dernière forme, d’après la description de M. Howchin, possède des loges hexagonales et doit, par suite, être rangée dans le genre ZLepidocyclina. CONCLUSIONS J. — CONCLUSIONS STRATIGRAPHIQUES Les Lepidocyclina semblent bien être localisées dans les couches, postérieures aux couches à véritable faune nummulitique, par lesquelles débute la transgression miocène: c'est à ces couches, bien développées en Aquitaine, que M. Mayer-Eymar a donné le nom d’Aquitanien. C’est la conclusion à laquelle est arrivé M. H. Douvillé (>) dès 1898 et à laquelle s’est rangé depuis M. K. Martin (5). Cette transgression, qui débute par l’Aquitanien, semble générale dans toutes les régions géosynclinales: elle a été mise en évidence surtout par M. Haug (2): l'un de nous [Lemoine (*)] a montré son caractère de généralité sur le pourtour de l'Océan Indien. Le passage aux couches burdigaliennes se fait au contraire d’une façon insensible; en ce qui concerne particulièrement le groupe de Foraminifères étudié ici, les Miog:ypsina remplacent peu à peu les Zepidocyclina après avoir coexisté avec elles au début: il semble que le passage se fasse par les formes microsphériques. — Donc, s'il y a des raisons stratigraphiques pour séparer le Stampien de l'Aqui- tanien, il n'y en a aucune de véritablement importante’ pour mettre une limite de système entre l’Aquitanien et le Burdigalien. Il semble donc logique, confor- mément à ce que font beaucoup d'auteurs étrangers et à ce qu'a indiqué M. Fallot (2) dès 1893, de ranger l'Aquitanien dans la partie inférieure du Miocène. II. — DisTINCTION DE NIVEAUX DANS L'AQUITANIEN r) Les gisements qui paraissent les plus anciens contiennent à la base L. Wantelli Morton (Alabama, Madagascar), au sommet Z. dilatata Micht. (Italie du Nord, Aquitaine). Ces formes sont associées à des Nummulites, analogues à des Nummulites stampiennes (groupe de W. intermedius-Fichteli et N. vascus-Boucheri), soit que ces formes aient continué à vivre dans les couches où nous les rencontrons, soit qu'elles s'y trouvent remaniées. Nous n'avons jamais, à vrai dire, observé nous-mêmes cette association; mais elle est signalée en Amérique (M. Dall, M. Guppy), en Italie 1 M. H. Douvillé à Panama, Munier-Chalmos dans le Vicentin ont cependant signalé des ravine- ments locaux au sommet de l’Aquitanien. SUR LE GENRE ZEPIDOCYCLINA GÜMBEL 33 (Munier-Chalmas, Seguenza, M. Sacco, M. Oppenheim). Ces couches FT sont bien développées dans l'Italie, au Nord, à Molere. selon Michelolti; en Aquitaine à Peyrère et Saint-Géours. 1) Au-dessus viennent, dans l'Italie du Nord (Turin, Rosignano) et en Andalousie, des couches à Z. marginata Micht. Les formes du groupe de Z. dilatata Micht. continuent à y vivre (Andalousie): mais elles cessent de prédominer. Les 3/4 de la faunesont constitués par des formes pustuleuses, soit mégasphériques (Z. sumatrensis), soit couplées (Z. Verbechi). — :On n'y trouve pas encore de Miogypsina: mais L. marginata Micht. peut être considérée comme une forme de passage vers ce lype. ir) Nous n'avons pu observer, ni trouver signalée dans les auteurs la superpo- sition stratigraphique à ces niveaux d’une troisième zone visible dans plusieurs gisements de l'Aquitaine. Mais ses caractères zoologiques, c’est-à-dire la disparition complète des grandes formes du groupe de Z. dilatata Micht. et l'apparition des Miogypsina, formes essentiellement burdigaliennes, ne permettent pas de douter de son caractère plus récent ; cette faune de Zepidocyclina est presque uniquement composée de formes mégasphériques et de petite taille, déjà apparues, du reste, dans les niveaux inférieurs, mais en petit nombre. Ce niveau III nous est connu actuellement en Aquitaine à Abesse, à Saint-Étienne-d'Orthe, à Mimbasie, etc.: et en Afrique, à Angola (Dombe-Grande) où la mégasphère des Lepidocyelines présente une curieuse analogie avec celle des types américains. III. — MopEes ET CONDITIONS DE VIE Comme l’a montré M. Henri Dourvillé (5), les Rudistes, les Orbitolites, les Orbitoides sont localisés dans les régions chaudes des mers équatoriales. — L'association constante des Zepidocyclina avec des ZLithothamnium rameux, montre qu’elles devaient vivre à une profondeur assez faible, sinon dans la zone de balancement des marées, du moins très peu au-dessous. IV. — CoNCLUSIONS PALÉONTOLOGIQUES Au point de vue paléontologique, les relations des différentes formes de Lepi- docyelines sembient assez nettes. Des formes sans piliers, L. Raulini, donnent peu à peu naissance à des formes à piliers peu développés, L. dilatata, puis à piliers extrêmement nets, L. marginata : ces dernières formes, en raison de leur embryon spiral, paraissent être les ancêtres des Miogypsina. Cette évolution semble s’èlre poursuivie parallèlement dans deux régions différentes en Europe et en Amérique où on trouve des espèces représen- tatives dont les caractères pourraient être considérés comme de simples caractères de races, s'ils ne se retrouvaient identiques dans les formes qui se succèdent aux différents niveaux. Les petites formes pustuleuses du groupe de Z. Morgani, L. sumatrensis, sont bien à part et ne paraissent pas avoir de relation de parenté très rapprochée avec les grandes formes. Elles commencent du reste presque en mème temps qu'elles (Saint-Géours-en-Maremme): mais elles sont alors peu développées. SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE. — PALÉONTOLOGIE. — TOME XII. — 9. MÉMOIRE N° 32, — 5. 31 Pauz LEMOINE £r Roserr DOUVILLÉ LISTE DES ESPÈCES DÉCRITES COMME LEPIDOCYCLINES DISCOIDALES NXOMS DES ESPÈCES ASSIMILATIONS «4 RAPPROCHEMENTS PAGES ET FIGURES PROPOSÉS DU MÉMOIRE a, fig. 162-163. V.-F. Miog. Verbeeki Schl , in Schl. | 2 Re Lep.neodispansaR.J-.Ch.,in R.J.-Ch. TPS CU Er ne EE LE ? L. et D. | h, fig. 156. — Ÿ \ L, pas de fig. — ©. dispansa Brady, in V.-F. | # fig. 193-159. — L. Verbeeki N.-H., in N.-H. I. B. | k, fig. 177-180. — L. papyracea Brady, in V.-F. L. symaTkENsis Brady, in L. et D. CS SE TES 1: = IL D. €, fig. 169-198 - — b, fig. 164-165. — » Du gr. de Lep. Morgani L. et D. Du gr. de Lep. Morgani L. et D. Cf . O. Carteri Martin, in V.-F. O. gigantea Martin, in V.-F. 2 L. et D. Grande forme. Grande forme. Du gr. de Lep. Morgani. Très grande forme. L. MaANrTezri, in Lyell. P. 10. Cf. L.sumarRENsIs Brady, in L.et D.| p. 18. LG), Aie I. E. { mn, fig. 181. — n, fig. 182. — c, fig. 166. — DO nee ce, na — P, fig. 185. — americana d'Orb. Andrewsiana R. J.-Ch. ANGULARIS N. et H. burdigalensis Gumbel. —Miogypsina burdigalensis, in Schl. CaNELLE1 L. et D. É p.20, pl. 1, fig. 1 ; pl. III, fig. 5. , Carteri Martin 1880. Cuaperi L. et D. dalmatica Martelli. DILATATA Micht. oO tb ts OL IL yo. = Orthophragmina, in K.-Sch. P+ 27. p. 12; pl. L, fig. 2; pl. I, fig. 8,21; plIlL,fig.10,15. dispansa Brady, non Sow. L. sp. L. A. L,in V.-F. — Martclli, in Sow ? — Orthophragmina, in K.-Sch. P+ 27- dispansopsis de Gregorio. Mut. de L. Mantelli, in de Greg. ELEPHANTINA M -Ch. Var. de L. dilatata, in L. et D. p. 13; pl. IL fig. 13, 19. elephantina Opp , non M.-Ch. = L. DILATATA, in L. et D. P: 12, 27. ephippioides KR. J.-Ch. Be MN SE QUI ONCE IR TE GaALLIENI L. et D. Race de L. dilatata, in L. et D. p- 15, 29, pl.l, fig. 8; pl.ll, fig. 1. gigantea Martin 1880. p. 32. Gumbelii Segucnza. — L. dilatata, in L. et D. | 1. Les formes décrites dans ce mémoire, sonLl en petites capitales. Les autres, en italiques, tombent en synonyinie où sont impossibles à identifier dans l'état actuel de leur figuration; il faut peut-être faire execption cependant pour quelques-unes des formes décrites par M. K. Martin. * a SUR LE GENRE LEPIDOCYCLINA GÜMBEL LISTE DES ESPÈCES DÉCRITES COMME LEPIDOCYCLINES DISCOÏDALES (Suite) NOM DES ESPÈCES inæquilateralis J.-Ch. INSULÆNATALIS J.-Ch. Jorreei L. et D. ManTELLI Morton. Mantelli Carter, non Morton. MARGINATA Michelotti. mozambiquensis (Meneghini) Gümbel. MorGani L. et D multipartita Martin. Munieri L. et D. mustea de Gregorio. neodispansa R. J.-Ch. Njembaki Schl. in mss. optata de Greg. orakeiensis Karrer. papyracea Brady, non Boubée. Rauzini L. et D. SCHLUMBERGERI L. ct D. SUMATRENSIS Brady. Tournousri D. et L. VERBEEKI N.-H., 1890. Verbeeki Schl. 1900 [| Miog'ypsina] :. umbrellopsis de Greg. ASSIMILATIONS &RAPPROCHEMENTS PROPOSÉS Var. de L. insulænatalis, in J.-Ch. L. Njembaki Schl., in mss., in Schl. O. Fortisi, in Fedden. Orthophragmina, ia L. et D. L. Mantelli, in Gümbel. Mut. de L. Mantelli, in de Greg. Lsp.Ll.A. d., in R.J.-Ch.WMiog ypsina? L. insulænatalis R. J.-Ch., in Schl. Mu. (2?) de L. Mantelli, in de Greg. —= Miogypsina, in L. et D. L. Verbeeki, in N.-H, L. sp. I. B. k., in V.-F. Orthophragmina, non L. Verbeeki, in L.et D. L. sp. I. A. a., in Schl. Mut. (2?) de L. Mantelli, in de Greg. PAGES ET FIGURES DU MÉMOIRE p. 9, 29. p. 16, pl. IL, fig. 17; pl. II, fig. 11. p- 10, pl. LE, fig. 4; pl. IL. fig. 18, pl. IL, fig. 7, 12. p- 28. Pré plis 7: SpI Al fig. 7,9, 11, 20; pl. III. HE IS IS NO AT. p. 28. ; p- 17, pl. L fig. 12,15, 17: pl. 11, fig. 4, 12; pl. IL: fig. 2. PA 20 2DI MIE SE 227 P- 10. P- 9; 29. Pr pl fie; 07901: 16; pl. IL, fig. 3, 10; pl. IL, fig. 4, 14. p. 14, pl. L, fig. 10; pl I], fig. 6. p-18,pl. L fig. 14; pl, lig. 15; pl. ILL, fig. 6. Pro pl END Il fig. 2, 14; pl. IL, fig. 1. p. 20, pl.L, fig. 11; pl. II, fig. 16. 1. Bien que ce soit parfaitement régulier dans l’état actuel des règles de la nomenclature, nous estimons regrettable de donner le même nom d'espèce à des formes placées dans des genres aussi voisins que Lepido- cyclina et Miogypsina ; car alors le nom spécifique qui devrait être inunuable, risque de changer en méme temps que les interprétations données aux groupements génériques. SHERBORN. . TOUTKOWSKY. . ANONMME ES (0): PR D th: * ANDREWS BLANFORD . . . PSDR ADN EE BROXN . . . . ACARPENTER. 0. Le 0,0. (1). — (2) PARKER et JoNEs. ACARECR ER M EN Le 20): ©) CHOFFAT et DE LoRioL. W.-B. CLARK. . . W.-I. Dazcz et G.-D. Harris. 1. Les travaux précédés d’un BIBLIOGRAPHIE A bibliography of the Foraminifera recent and fossil from 1565- 1888 ; London, Dulau, 1888. An index of genera and species of the Foraminifera. Smithsonian - miscellaneous Collections, n° 856, Washington, 1893 ; n° 1031. Washington, 1896. 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Darz Henri DOUVILLÉ . . . . . (1). =) APP ERTERnt (2). 0 MER Ce (3). 2° . (2. LE QE ERA NO) = SENS CA NCNER (6). HAT MERENÉH EN IVUNE (7). ROBERT DOUYILLÉ . . . . . . CALDERONE CEE JMS o0 die a LCL) RE SR GS note (2) ÉEDDENSANONE RE CR JAGIRAUDE RER EE * DE GREGORIO. . . . . . . . . JENVEAGREGORYE EN RE *IGUÜMBELS 0 2 CO GUPPY LEE (1). RS D do tu ONE (2). A ee PMR NM Re (3). ÉMILE HAUG SN RE @): — 1): Pauz LEMOINE Er Rogerr DOUVILLÉ Geological results of the study of the tertiary fauna of Florida, 1886-1903. Transactions of the Wagner Free Institute of Science, Philadelphia, vol. III, p. VI, 1903. Sur l’âge des couches traversées par le Canal de Panama. C. 2. Ac. Sc., CXII, 2 mars 1891, p. 497-499. Sur l'âge des couches iraversées par le canal de Panama. Ba SG. PF, [B], -XXNI, «1898; p-587-600. Sur les couches à Orbitoïdes (Lepidocyclina) du bassin de l’Adour, B. S. G. F.. |3], XXVIL, 1899, p. 497-498. Sur les couches à Orbitoïldes des environs «le Dax. B. S. G. Æ., [3], XXVIII, 1900, p. 1000-1001. Distribution géographique des Rudisties, des Orbitolines ct des Orbitoïdes. B. S. G. F.,|3], XXVIIL, t900, p. 222-235. (Indica- tions complémentaires). Zbid., p. 1002. Etude sur les Nummulites (première note). B. S. G. F.. [4|, I. 1902, p. 207-213, pl. V. (Visite aux localités classiques du Nummulitique du Sud-Ouest). B. S. G. F.. [4], IN, 1904. p. 283-284. (sans titre). B. S. G. F., [4]. IL, 1903, p. 629-621. Reproduit in: Nota sobre el terreno nummulitico del Guadalquivir. B. Real Soc. española H. N., IV, 1904, p. 56. Contribution à l’étude de l'étage tongrien dans le département de la Gironde ; Bordeaux, Gounouilhon, 1894. Sur la classification du néogène inférieur. C. R. des séances de la Soc. Geol.; n° 13, 5 (19) juin, 1893, p. LXXVII. On the distribution of the fossils described by Messrs d’Archiac and Haime. Mem. of the geol. Survey of India, XVII, 1839, P: 197-210. Sur l'âge des formations volcaniques, anciennes de la Martinique. C. R., Ac. 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Soc. of South Australia, 1889. * SUR LE GENRE LEPIDOCYCLINA GÜMBEL 39 TACOUORE MAN LE - (A — CDICHRSULINEENSS RuPERT JONES. . . . .. (D — (6) et Fr. CHAPMAN F. KaARRER. . F. KERNER et R. SCHUBERT. . DISTER PR SE Male A JESD A ns RM LE OR NRRE RE A 0 Le (1). DE UNDER ARE (2). ROMAREIN 0 (1) ON pe are (2). Es (POLE EHESS (3). 2% ATEN (4). . (5). 2 Ne MERS EEE (6} MICHELOTTI , . . . . . - (1) LOT R Ee (2). =" PRE (3) Feuille de Mont-de-Marsan, n° 215, 1889 | Saint-Géours-en-Maremme| Carte géologique et agronomique du département des Landes, 1/200,000, 1873. On some Nummulinæ and Orbitoides from Jamaica. Quart. Journ. XIX, 1863, p. 514-515. On the fossil Foraminifera of Malta and Gozzo. The Geologist, 1864, p. 133-135. The relationship of certain West-Indian and Maltese strata, as known by some Orbitoides and other Foraminifera. Geol. Mag.., [dec. 1]. 1, 186%, p. 102-106, (p. 105). Note on the Orbitoides and Nummulinæ of the Tertiary Asphaltic Bed, Trinidad. Quart. 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On some fossils {rom the Islands of Formosa and Riu-Kiu (— Loa- Choo). J.ofthe Coll. of Sc., Imp. Univ., Tokyc, XVII, art. 6, 1902, 23 p., 4 pl. _— .. . . (8). Notes on Microscopie sections from Limestones from Formosa, collected by D' Koto of Japon. Journ. Geol. Soc. Tokyo, VII, n° &1. NISHINIAD APP TEE On some organic remains from the Tertiary limestones, near Sagara, Totomi. Journ. Geol. Soc. Tokyo, 1900, VII, n° 81, p. t. PMOPPENIEIME EU Uber die Uberkippung von S. Orso, das Tertiär des Tretto und Fauna wie Stellung der Schioschichten. Z. d. d. g. G., 1903, p- 98-233, pl. VILI-IX. RAGE © 9 0 à e o do 0 4 0 Statistique géologique et agronomique du département des Landes. Troisième partie. Terrains tertiaire et d’alluvion de la partie occidentale du département et additions; Verdun, Laurent et fils, édit., 1897, p. 330. Voir aussi Jacquor et RAULIN. FIQSACCO M ee (1). I colli torinesi; Turin, 1887. — ........ (2). Explication de la Carta geologica alla Scola di 1.25.000, a 16 teinte, con 4 sezioni geologische; Torino 1887. NN LT Tee (3). Sur quelques Tinoporinæ du Miocène de Turin. Bull. Soc. belge Géologie, VII, 1893, p. 204-207. RL OP AOTTE m0 (4). Sur la classification des terrains tertiaires. C. À. du Congr. Géol. Intern. Zürich, 1894. =) AUTO AT PAR ENTRE (5). Sur les couches à Orbitoïdes du Piémont. B. S. G. F., [4], 1, 1901, p- 188. R ET EE One (6). Divers renseignements manuscrits envoyés par M.Sacco à M.Henri Douvillé. SCHAUDINNE NE A US ET Sitzber. d. ges. naturf. Freunde, n° 5, p. 92, Berlin, 1895. * Charles SCHLUMBERGER. . (/). Première note sur les Orbitoïdes (Crétacé). B. S. G. Æ., [4], L;. 1901, p. 459-467, pl. VII-IX. * L'UMP ONE (2). Deuxième note sur les Orbitoïdes (Crétacé). B. S. G. F., [4], LH, 1902, p. 255-261, pl. VI-VIII. “ A AT EE (3). Troisième note sur les Orbitoides (Éocène. Non rayonnées). B. S. G. F, [4], IL, 1903, p. 273-289, pl VILI-XII. É ANT OS Ne (2). Quatrième note sur les Orbitoïdes (Éocène. Rayonnées). B. S. G. F., [4], IV, 1904, p. 118-136, pl. III-VI. # M MNT ES EN de (5). Note sur le genre Miogypsina B. S. G. F. 3], XXVIIL, 1900, p. 327-333, pl. LI-II. SUR LE GENRE LEPIDOCYCLINA GÜMBEL Ai * Charles SCHLUMBERGER. . (6). — (4) et FENNEMA. . . NVSWVOERRE NL RUE EE 10 OO EN Oo MOD Note sur deux espèces de Lepidocyclina des Indes néerlandaises. Samml. des Geol. Reichsmuseum, in Leiden [1], VI, 1900, p. 128, pl. VI. Note sur un Lepidocyclina nouveau de Borneo. Samamil. des Geol. Reichsmuseum 1n Leiden, 1], VI, 1902, p. 250-260, pl. VII. Note sur les Foraminifères fossiles de la province d’Angola. B. S. G. F., [3], XVI, 1888, p. 132-134. Note sur un procédé permettant d'exécuter des sections minces dans les Foraminifères. Feuille des Jeunes Naturalistes, 1885. Le formazioni terziarie nella provincia di Reggio (Calabria). Mem. della Cl. di Sc. fis., mat. e nat,, Atti della Ac. dei Lincei, VI, 1880. 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TABLE = Pages I. — Généralités sur les Orbitoïdes et le genre Lepidocyclina . . . . : . … 5 Il="Description des espèces de LepidoCyCinEs.—..—...._.._..U.... 9 : III. — Distribution géographique des Lepidocyclines : à: 21 Conclusions 2 2, 2 OMR ONE NE 32 Liste des espèces décrites par les auteurs comme Lepidocyclines discoïdales. . . . 34 Bibliographie" +, 2) LU MO A OU RER LR EE 37 NOTA. — Les préparations figurées dans les planches suivantes sans nom d'auteur ont été faites par les auteurs du mémoire. On remarquera que les deux coupes (verticale et horizontale) que nous avons en général données pour chaque espèce, ne se rapportent pas toujours à des échantillons provenant de la même localité. | Pour dissiper toute ambiguïté relative aux types des espèces nouvelles, nous déclarons considérer toujours comme figures types les photographies des coupes verticales. Ce sont elles qui présentent à notre avis les caractères les plus saillants. Étant donné le grand nombre de variétés que l'on trouve dans chaque gisement, on ne peut être sûr d’avoir obtenu des coupes verticales et horizontales se rapportant sans aucun doute à la même forme qu’en les obtenant sur le même échantillon, ce qui, le plus souvent. est impossible à faire. vor MÉMOIRE N° 52 PLANCHE I COUPES VERTICALES — Lepidocyclina Canellei 7. sp. (A) Peñablanca (Panama). Prép. Schlumberger. Coll. Ec. des Mines: p. 20; pl. II, fig. 5. : — Lep. dilatata MicuecorrTi (B). Molere (Piémont). Coll. Ec. des Mines: p. 12; pl. Il, fig. S. 21 ; pl. IL, fig. 10, 15. — Lep. Raulini n. sp. (B). Saint-Géours (Aquitaine) Prép. Terrier. Coll. Ec: des Mines: p- 11; pl. L, fig. 6, 9, 13, 16; pl. IL, fig. 3, 10; pl. IL. fig. 4, 14. . — Lep. Mantelli Morrox (B). Vicksburg (Alabama). Prép. Berthelin. Coll. Ec. des Mines: p. 10; pl. IL, fig. 18, pl. IL fig. 7, 12. . — Lep. Tournoueri 7. sp. (A). Rosignano (Montferrat). Coll. Ec. des Mincs:p 19; pl. Il, fig. 2, 14; pl. IL, fig. r. . — Lep. Raulini 7. sp. (A). Saint-Géours (Aquitaine). Coll. Ec. des Mines: p. 11: pl. I, fig. 3; pl. I, fig. 5, 10; pl: II, fig. 4. 14. . — Lep. marginata MicueLotri (B). Baèna (Andalousic). Coll. de la Sorbonne: p. 16; pl. IL, fig. 7, 9, 11, 20; pl. IIL, fig. 3, 8, 9, 13 . — Lep. Gallienii 7. sp. (B). Phare d’'Ambre (Madagascar). Coll. de la Sorbonne: p. 15, 29; pl. IL, fig. r. . — Lep. Raulini n. sp. (A). Comillas (Province de Santander). Coll. Ec. des Mines : p. 11; pl. Lfig 3,6, 13, 16; pL. IL, fig. 3, 10; pl. IL, fig. 4, 14. . — Lep. Schlumbergeri n. sp. Baèna (Andalousie). Coll. de la Scrbonne: p. 14; pl. IL. fig. 6. ‘— Lep. cf. Verbeeki Newron et HozcAnD (B). Baèna (Andalousie Coll. de la Sorbonne : p. 20; pl. Il, fig. 16. — Lep. Morgani 7. sp. (A). Pont du Guadalquivir (Andalousie). Coll. de la Sorbonne: p. 17; pl. I, fig. 15, 19; pl. IL fig. 4, 12; pl. IL, fig. 2. . — Lep. Raulini 2. sp. (B) Comillas (Prov. de Santander). Prép. Schlumberger. Coll. Ec. des Mines: p. 11; pl. I, fig. 3, 6,9, 16; pl. IL; fig. 3, 10; pl. III fig. 4, 14. . — Lep. cf. sumatrensis BrADY (A). Peñaguila (Prov. d’Alicante). Prép. Schlumberger. Coll. Ec. des Mines : p. 18; pl. IL fig. 15; pl. IL, fig. 6. . — Lep. cf. Morgani 7. sp. (A). Bobaomby (Madagascar). Prép. Schlumberger. Coll. de la Sorbonne : p. 18; pl. I. fig. 12, 179; pl. IL, fig. 4, 12; pl. IIL, fig. 2. . — Lep. cf. Raulini n. sp. (A). Tanifotsy (Madagascar). Coll. de la Sorboune : p. 11; pl. I, fig. 3,69,13; pl. IL, fig. 5, 10: pl. IL. fig. 4, 14. . — Lep cf. Morgani 7. sp. (A). [jeune individu]. Baèna (Andalousie). Coll. de la Sorbonne: p- 17; pl. I, fig. 12, 15; pl. IL, fig. 4, 12; pl IL, fig. 2. Mal v LU er = î ! Ho oerodinsidse 4034 {ameneT) nsnbldnñof. Go v'£rg I esb .54 JioD Cnam) swioké OM #9 94 Ho) rois gs tbe ‘ensodD Sais (&) . | Fe û AH LA à ot bé di “la +0 de. Ps VIRE Ca 4 HOMENL 2914 .94 ii .1q : 01 qionnmodioe sl oh Hoo (otarelétisa) us pe irrosauot ë 28 Ë “ait ALLIE 02 1 .q :onnodioe gl sb Jo Curerantalt) onda Atb. oassll Le D \e HET dal LA 2:11 ,4 “esniM ob .9H4Ilon send 3b détente ne AR. M, si, IE..1q ; où -3ù Jr. lg : É ù ue Hi:.lq ir He sb Ho). Sense suâsél un a nr F4 3 :onnodioe al 5h 69 { ne) Re D nb dé SE + 3 ce ait (UE q : er À. sil Al us eh où Ho produise ét sboeinse 9b. vort) anllimoD. (4) 4 LR pr D CN TE - lg sor € ai ia Or ,0,0 € y, sgodiinidoe quil (SinestlA"h vost) sliugsñs (&) rat eie LE 0 cg A Jq ; 6 si “lg Br «En sl, 5h Non 13 ar dionidhe qi.