ee me = D Res De r. #54 € ” 4 hé dé nus L [ (OR Fan 7114 HI LUTENE CR en i À “04, , ur “ “ ll e L LA 4 ' MÉMOIRES DE LA SOCIETÉ GÉOLOGIQUE PALÉONTOLOGIE TOME XIX — FASCICULE 2 Feuilles 5 à 14; Planches VII à XI Méuoire N° 45 ROBERT DOUVILLÉ Erune sur Les Cannrocéranpés DE Dives, Vicrers-sur-Mer, EL QUELQUES AUTRES GISEMENTS Pages 1 à 77, planches I à V. SE CCE GE ES RE LT L'ÉRRESRER 7 Ÿ CR PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE 28, Rue SERPENTE, VI 1912 DFE Les mémoires de Paléontologie sont publiés par la {format mant environ 160 pages de texte el environ 20 planches hors texte. Il paraît : environ un tome par année. : " Pt On peut les acquérir par souscription, avant l'apparition du volume éogict aux prix réduits suivants : 3 se eee de . RE a 0 ee 0 #2 RAS FranGe hi Je le volume annuel 25 Fe ) Franco Et Au Étranger. RE Er A 28 fr. 24e ne. : Après l'achèvement du volume, le prir est élevé à 40 francs {frunco) à une remise de 20 Ge est accordée aux Membres de la Société. FREE PA fes Dès son apparition, chaque Mémoire est mis en vente séparément aux prix indiqués. GE + dessous. Une remise de 20 2}, est consentie aux Membres de la Société. Rd re RL 6 ÿ ") RDA AOC QUE Mémoires RES Francs 4 Nes 1. — : dr "LE Pare RDS D AS Les animaux 0. du Éusdie 15. . : n ce rue “A4. — R. Nickiès, Contributions à la Paléontologie du Sud-Est de l'Espagne Es (en cours), 1 livraison bo pl IV, p- 1-30 (en. vente). pet 5: =: G: de done A, Le Nelumbium provinciale. des ligniles. crélacés de Fa uveau. en Provence, 3 pl, 10p27722 Re DR a AE DUR . En so. , , … e À 6. — Henri Douvuté, Études sur les Rudistes ; Renision des prineip ja le d'Aippirites, 3 DE 286 pl EE OR EAST Nes . 7. — M. Kror, Descriplion de Dre Oiseaux nouveaux du Gupre à paris US 1 pl., RS Mmes 10 Ru M TE AO 2 An 8. — Albert CRE Quelques ose sur les Mastodontes à mal du-Chérieher-2 pl 0 De Der Ée A Ue UES OU CEE 9. — G. ne Sarorra, Recherches sur: les re du. niveau ‘aguitanien. de Manosque, 20 pl., 83 p.......... 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GÉOLOGIQUE DE FRANCE PALHONTOLOGIE MÉMOIRE N° 25 ÉTUDES SUR LES CARDIOCÉRATIDÉS DE DIVES, VILLERS-SUR-MER ET QUELQUES AUTRES GISEMENTS PAR ROBERT DOUVILLÉ QT ME de à à a ÊP& D] W # una. mere” PARIS SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE 28, RUE SERPENTE, VI 1912 ÉTUDES SUR LES CARDIOCÉRATIDES DE DIVES, VILLERS-SUR-MER ET QUELQUES AUTRES GISEMENTS INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 1878. Baye (E.) et Zeicer (R.). — Explication de la Carte géologique de la France publiée par ordre de M. le Ministre des Travaux publics. Tome IV. Atlas. 1" partie : fossiles principaux des terrains, par E. Bayle ; seconde partie : végétaux fossiles du terrain houiller par R: Zeiller. 1895. Broor /A.). — Observations sur l’Ammonites coronatus Bruguière, el les Ostrea eruca et rustica, de Defrance. Bull. Lab. qgéol. Fac. Se. Caen, I, p. 133-438, 1 pl. 4911. Bopen (Karc). — Die Fauna des unteren Oxford von Popilany in Lilauen. Geol. u. Palæont. Abhande. Neue Fole, vol. X, 74 p., 8 pl. 1896. 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Beaucoup d'échantillons proviennent des anciennes collections (Puzos, Desnayes) qui se trouvent dans cet établissement ; un certain nombre ont été récoltés sur place par mon père et par moi- même durant les sept ou huit étés que nous avons passés ensemble à Villers. Quel- qués-uns enfin mont été aimablement communiqués par M. Bicor, professeur à la Facullé des Sciences de Caen. Je remercierai également MM. Paviow, LEEps et le colonel Juzziex, qui m'ont procuré de très intéressants matériaux de comparaison. du promontoire dAuberville À, 2 Argiles Pauvres en # Céphalopodes ZT d'Auberville + Eglise d'Auberville Plan de la plage de Villers-sur-Mer, montrant laffleurement des différents niveaux fossilifères qui ont fourni les Ammoniles étudiées dans ce mémoire, Une coupe détaillée de la plage de Villers ne pourra évidemment être donnée que lorsque tous les groupes des Céphalopodes si abondants dans le gisement seront complètement étudiés. En attendant ce moment encore éloigné, je donne ici une coupe provisoire et très résumée de la plage de Villers. Cette coupe est indispensable pour suivre les descriptions paléontologiques qui font l’objet de ce premier mémoire. A. — Les couches les plus anciennes (h’) sont celles qui affleuraient autrefois au € Mauvais pas », à l'embouchure de la Dive. D'après Eug. Deslongchamps et Brasil, leur faune comprenait : Pelloceras athleta Pur, Reineckeia angustilobata Bras. Chamoussetia Galdrynus v'Ons., Perisphinctes Chauvini D'Or, Cosmoceras Jason Soc. GÉOL. DE Fr. — PAréoNrTorLoGiE, — TT. NIX. — 6. MÉMOIRE N° 49. — 2 10 ROBERT DOUVILLÉ Rein., C. Proniæ Triss., C. ornatum Scaroru. el C. Duncani Sow., Creniceras Renggeri Orr. La partie supérieure de ce niveau doit correspondre aux couches à Liogryphea alimena v'Ors. de la petite falaise d'Houlgate et du cimetière de Villers. B. — Les couches à Céphalopodes les plus anciennes actuellement visibles (h) sont celles du « Plateau » qui affleurent entre Houlgate et Villers aux basses marées d'équinoxe. Elles sont également représentées par un petit affleurement normale- ment visible à basse mer, à mi-chemin entre Houlgale et le promontoire d’Au- berville : multitude d'Ostréidés et rares Céphalopodes : Cosmoceras Duncani Sow., C. ornatum ScuLoru., Perisphinctes, Aspidoceras, Oppelia, Hecticoceras, Distichoceras biparlitum Lier. C. — Couches H. 1-3, des coupes d'Hébert (1860) et H. Douvillé (1881) : Appa- rition des Quenstedticeras : Q. Mariæ D'Or. (lrèsrare), Q.carinatum Ercuw., Q. Hen- ricin. sp. et variétés Brasili nova, prælamberti nova, Q. Sutherlandiæ Murcu. Pel- toceras athleloides Lan. remplace complètement P. athlela Pmirz. Les Pachyceras sont extrêmement nombreux et lout à fail caractéristiques de ce niveau : P. Lalän- dei D'Or. et variété crassum, P. villersensis n. sp., P. radialum n. sp., P. Jarry E. Eupes-DescLowccaames mss., P. cf. Helvetiæ Torne. Il existe une belle faune d'Op- pélüidés: Hecticoceras punclalum Sranr, pseudopunctatum Lau. ; nodosulcaltum Lau. :; Horioceras Baugiert D'Or. ; Dislichoceras bipartilum Zxer. : Oppelia parallela Qu., Creniceras Renggeri Ove., etc. ; enfin de nombreux Perisphincles, Aspidoceras. D. — Couches H. #4. Faune infiniment plus pauvre que la précédente : nombreux _ Perisphinctes du groupe sulcifer Opr. Nous y avons trouvé, en sept ou huit séjours successifs, un exemplaire de Cosmoceras ornalum Scnrorx. et un ou deux de Duistich. bipartitum Zwr. Le fond de la faune est formé par les Quenstedliceras : Q. Mariæ D Ors. est loujours rare, bien que plus fréquent que dans H. 1-3; Q. Lamberti Sow. appa- rail sous sa forme typique qui est une mutation de notre Quenstedticeras prælam- berti n. sp.; Qu. Sutherlandiæ Murcu. ; Qu. præcordatum n. sp. apparaît ; nombreux Pelloceras voisins du caprinum Qu., Aspidoceras, Heclicoceras punclalum Sranr mutalion suevum Box., 1. cf. Matheyi Lor. La faune d'Oppehidés est très appauvrie. E. — Couche H. 5, dite « banc à Cfenostreon » : ensablée actuellement, la faune semble, d'après les malériaux de l'École des Mines, être identique à celle de H.4. F. — Couche H. 6, base de la falaise. Cette couche, facile à reconnaître parce que la parie supérieure en est de couleur brune, n’est riche en fossiles que par points. Nous y avons trouvé des Aspidoceras, des Perisphinctes, Quenstedticeras Mariæ D Org. (forme type, assez fréquente), enfin la forme nouvelle, que nous avons dési- gnée sous le nom de Quenstediticeras præcordatum. Cette forme rappelle la variété de Cardioceras cordatum Sow., à côtes très fines, non tuberculée, que l’on désigne quelquefois sous le nom de Card. Suessi Sémmapzxktr. G. — Couches H.7-14, non fossilifères. H. — Couches H.15 — Oolithe ferrugineuse à Cardioceras cordatum, Aspidoce- ras Babeanum v'Ors., Pelloceras arduennense »'Ors., Pelt. Eugeni Rasr., etc. À. GÉNÉRALITÉS SUR LA FAMILLE DES CARDIOCÉRATIDÉS Sommaire. — La raminre Des Cardiocéralideés Hennr Douvirsé 1890.— 1. Le Genux Macrocephaliles v. Sur, 1885 : Diagnose originale; historique ; acception actuelle du genre ; descendance de l'Amm. macrocephalus ; origine du genre Macrocephaliles ; sa ligne suturale (lig. 1-3). — IT. Le cExur Cadoceras Kiscw, 1882 : Diagnose originale ; histo- rique; diagnose de NikrTiN (fig. 4,5); acception actuelle du genre: sa ligne suturale (fig. 642); descendance du senre Cadoceras; son origine : le groupe de l'Amim., Ishmie, — TT. Le GEexne Chamousselia novum : L'espèce Cha- mousseli » Ons. ; sa cloison (fig. 13); différences entre les genres Chamousselia et Cardioceras (fig. 14-15) ; l'espèce Galdrynus n'Ons. (fig. 16-17); conclusion : le genre Chamousselia est un rameau statif du genre Cadoceras, — TV. Li cure Quensledliceras Hvarr 1877 : Historique ; première diagnose du genre (NikrriN 1884): son évolution ontogénique ; sa ligne sufurale (fig. 18) ; diflérences entre les genres Cardioceras et Quensledliceras. — V, Le Genre Cardioceras N. el Uur. 1881: Diagnose originale; acception actuelle: origine des Cardioceras ; l'espèce cordalus à Villers-sur-Mer, son évolution ontogénique (fig. 19): sa ligne suturale (fig. 20). — VI. Le Genre Slepheo- ceras BuckManx 1898 : Le développement ontogénique dans le genre Slepheoceras (fig. 21-26); ligne suturale (fig. 27-31). — VIL Le GENRE Pachyceras Baye 1878 : Iistorique ; ornementation etévolution ontogénique (fig. 32): ligne suturale. — ApPenDbice : le genre lieineckeix ne doit pas étre compris dans la famille des Cardiocéralidés (fig. 33-36). FAMILLE DES CARDIOCÉRATIDÉS Hexer Douvirré 1890 La famille des Cardiocéralidés à été établie par mon père, en 1890, dans ses « Notes pour le cours de Paléontologie professé à l'École des Mines ! ». Elle était ainsi caractérisée : « Groupe très polymorphe dont les origines sont encore incer- taines et qui apparaît dans le Callovien [en réalité, à la limite du Bathonien et du Callovien, comme l’auteur en fait la remarque plus loin}: ouverture de la coquille simple, sans Joue latérale n1 capuchon. » Henri Douvirré y rangeait les genres Macrocephalites, Cadoceras, Stephanoceras |— Stlepheoceras], Cardioceras, Rerï- necklelia [y compris Spiticeras|. Findiquerai, plus loin, comment j'ai été conduit à exclure de la famille les genres feineckeia el Spiliceras, à y faire rentrer, par contre, le genre Pachyceras, le groupe de l'Ammoniles Chamousseli n'Or8., espèce que j'ai prise comme type du nouveau genre Chamousselia (1911), enfin, à séparer de Car- dioceras le genre Quenstedticeras. La famille des Cardiocéralidés comprendra fina- lement les genres Macrocephalites, Cadoceras, Chamousselia, Stepheoceras, Pachy- ceras, Quenstedliceras et Cardioceras et l'on pourra ajouter aux caractéristiques précédemment énoncées celles qui suivent : « Côles continues sur la région ven- trale, jamais de tubercules externes, n1 oculaires ; les tubercules latéraux peuvent exister ou être absents; la carène n’est jamais réellement individualisée (comme elle l'est par exemple chez les Amalfheus du groupe margartfalus). 1. Douviscé (Henri). Notes pour le Cours de Paléontologie professé à l'Ecole des Mines en 1889-90 par M. HI. Douvillé, ingénieur en chef des Mines: SS pp. in-4° dont 3$ pl. Ces notes autographiées, relatives à l’un des 5 gra] cours publics de l'École des Mines de Paris, étaient vendues aux auditeurs libres du cours par l'Administration de l'École. Elles ont été, en outre, largement distribuées et se trouvent dans la plupart des bibliothèques scientifiques. On peut donc les considérer comme une véritable publicalion, bien que. n'ayant été mises en vente chez aucun libraire, Un cas analogue se présente pour beaucoup de thèses de doctorat, les Annales Hébert, etc. Le) 12 ROBERT DOUVILLÉ L'enroulement est sujet à de grandes variations. La loge d'habitation des indivi- dus dé grande taille est normalement scaphitoïde dans les genres Macrocephalites, Pachyceras, Cardioceras et chez certains Quenstedticeras anciens (Q. carinatum). La cloison possède généralement des caractères archaïques, autrement dit les divers éléments sont tous semblables, à axes parallèles et normaux au rayon, décroissant seulement de grandeur au fur et à mesure qu'ils se rapprochent de l'ombilic. Ce n'est que chez Stepheoceras et Pachyceras que ces divers éléments commencent à s'individualiser. Des types parliculiers apparaissent dans ce dernier genre et sont même assez nombreux el assez constants pour fournir de bons caractères spécifiques. Au contraire les cloisons des genres Cadoceras, Quenstedticeras et Cardioceras sont à peu près identiques. » Genre MACROCEPHALITES Vox SUINER in ZITTEL 1885. Vox Surxer mss. in Zrrrez, Handbuch der Palæontologie, t. Il, p. 470. Diagnose originale. — « Coquilles généralement grandes, involutes, augmentant rapidement de circonférence, à côté externe large, arrondi. Tous Les tours sont réguliè- rement couverts de côtes tranchantes et nombreuses qui se divisent une ou plusieurs fois déjà dans le voisinage de l’ombilic, qui est étroit et profond. Ouverture sans oreilles ni étranglement, simplement semi-lunaire. Ligne suturale profondément découpée, 2-3 petits lobes auxiliaires sur la suture. Jurassique moyen de l’Europe et des Indes orientales. Environ 40 espèces. Ex. : A. Morrisi Opr. (Bathonien); A. macrocephalus Senroru., A. (umidus Ren., A. Hermweyt Sow., A. Keppleri Opr., A. arenosus Waac., A. elephantinus W A4G., (Callovien), etc. | Traduction Bar- ro1s 1887, page 467]. » | Historique. — Le genre Macrocephalites a été établi, avec la diagnose ci-dessus, en (ant que sous-genre du genre Sfephanoceras WAAG. où ZirreL rangeait un certain nombre d'espèces actuellement réparties entre les genres Cadomitles, Normannites, Stepheoceras (—, Erymnoceras), Sphæroceras, Emileia et Macrocephalites [voir à ce sujetle paragraphe concernant le genre Sfepheoceras|. Le type du sous-genre n’a pas élé indiqué, les espèces-exemples étant seulement énumérées dans l'ordre strati- graphique ascendant mais la diagnose et l’étymologie du terme générique indiquent sans ambiguïté que ce type est l’Ammoniles macrocephalus Scarorn. Acception actuelle du genre. — L'Amm. Keppleri Opr. a été sans doute nom- mée par erreur parmi les espèces citées car ses tours jeunes, à méplat ventral très accentué, indiquent, sans doute possible, qu'elle doit être rangée dans le genre Cosmoceras. C’est même le type du genre Kepplerites Neumayr 1892 qui n'est pas très nettement séparé du précédent. De plus, au moment où la diagnose de ZrrrEL a été écrite, on avait une connais- sance encore imparfaile des formes extrême-orientales. Depuis, les travaux de NoœŒTLiNG, GEORG Bora, Dacqué, Pauz Lemoine ont montré que plusieurs caractères indiqués dans la diagnose ne se retrouvaient pas dans certaines formes du groupe. Ainsi tout un groupe de Macrocephalites de l'Afrique, de l'Inde où de la Sonde magnumbilicatum WaAG., pälmarum G. B., cocosi G. B., Bambusæ G. B., Rabai ÉTUDES SUR LES CARDIOCÉRATIDÉS 13 Dacqué, ete.) ont un ombilic très large, ce qui donne à ces Ammoniles un faciès auquel les formes européennes ne nous ont pas habitués. De même les côtes des espèces à ornementation vigoureuse (palmarum QG. B., alfuricus G. B.) tendent à se surélever au voisinage de l’ombilic tandis que dans le groupe de l’'Amm. macroce- phalus elles s'atténuent de plus en plus dans cette région. Descendance de l Amm. macrocephalus. — Les travaux straligraphiques et paléontologiques des mêmes auteurs ont montré l'existence de nombreux Macroce- phalites pendant le Lusitanien. L'histoire du genre n’a donc pas été la même dans l'Eu- rope centrale et dans les régions extrême-orientales ou africaines. L'origine du genre dans ces régions est du reste complètement indéterminée. Origine du genre Macrocephalites. — Dans l’Europe centrale les premiers Macrocephalites apparaissent à la limite du Bathonien et du Callovien, dans la zone à Sphæroceras bullatum. Les espèces bathoniennes sont peu différentes de celles du Callovien ou même leur sont identiques (M. macrocephalus.) I semble impossible actuellement de les fare descendre d'aucune forme d’Ammonite de l'Europe centrale et l’on est ainsi conduit à les considérer comme #mmigrées. De plus, bien qu'il n'existe dans aucune région de formes plus anciennes auxquelles on puisse chercher à les relier, on connaît, dans les régions arctiques (bassin de la Petchora, Spitzherg, elc.), tout un groupe d'Ammonites (groupe de l'A. Ishmæ) présentant des caractères intermédiaires entre Macrocephalites et Cadoceras. Ces formes voisines de l'A. Ishmæ semblent avoir conservé au Callovien les caractères de l'ancêtre proba- blement commun à ces deux genres. L'origine de la famille des Cardiocéralidés devra donc être cherchée dans les régions boréales. Malheureusement dans la seule coupe précise que nous connaissions des régions arctiques, celle du cap Flora (Terre François-Joseph), le genre Cadoceras (C. Frearsi) apparait dans les mêmes couches que les représentants du groupe Ishmiæ (Amm. Kæœttlitzi, Amm. pila). La seule région connue où existent des formes à caractères intermédiares entre Cadoceras et Macrocephalites ne nous fournit done, sur une descendance possible entre les deux genres, aucun renseigne- ment straligraphique nouveau. Peut-être l'étude détaillée de la région de la Petchora. caractérisée paléontologiquement par la présence des Ammonites du groupe /shmzæ nous fourmrail-elle la solution du problème, l’origine des Cardiocéralidés, mais cette étude est encore à faire ! L'étude morphologique pure ne nous donne aucun renseignement sur la filiation de Macrocephalites ni par suite sur celle de la famille. On est du reste médiocrement documenté sur le développement morphologique et sutural. des Macrocephalrtes parce que ce genre se présente rarement dans des conditions d'étude favorables (tours ne se démontant pas, cloisons non visibles). Cependant les individus qui ont pu être éludiés, les tout premiers lours exceptés, montrent un développement ontogénique remarquablement simple et une cloison d’une banalité désespérante, sans aucun caractère parliculier pouvant servir de guide dans cette recherche phylogénique. Ligne suturale du genre Macrocephalites. — Les caractéristiques de cette cloi- son ont pu être énoncées plus haut comme propres à celles de presque toute la 14 ROBERT DOUVILLÉ famille. Les dessins figurés ci-contre (fig. 1, 2, 3) le montrent clairement. Les seuls éléments sujets à variation dans le genre sont la largeur de la première selle latérale et l'obliquité de la cloison par rapport au rayon. Chez M. Kættlitzi Power. par exemple, la première selle latérale s, est d’une largeur exceptionnelle. Mais le groupe Ishmæ, auquel appartient cette espèce, est encore trop peu connu pour que l’on soit fixé sur la signification et l'importance de ce caractère, d'autant plus qu'une variabilité ana- logue de la largeur de la première selle s’observe chez d’autres genres de la famille (Pachyceras, Stepheoceras) et paraît y avoir au plus une signification spécifique. Quant à l’obliquité plus ou moins grande de la cloison par rapport au rayon elle: paraît varier avec le temps à la fois dans tout le groupe, comme l'a montré récem- Fig. 1-3. — Cloisons de Macrocephalites. 1. Macrocephalites sp. Souabe (X 2). — 2, Macr. macrocephalus, Plan de Lorgues (Bouches-du-Rhône), récolté par le C‘! Jullien (> 3,5). — 3, Macr. macrocephalus, Vauvenargues (Bouches-du-Rhône), récolté par le C:°! Jullien X 3,5). ment Pauz Lemoine (1910). La même chose s’observe chez les Pachyceras et les Tornquistes où les formes les plus récentes ont les cloisons les plus inverses. Il s’agit donc plutôt ici d'un phénomène général se produisant parallèlement dans des rameaux différents d'une même famille (ou même de groupes assez éloignés) que d'un caractère particulier propre à un seul rameau et permettant par suile de le. suivre dans le temps. Nous rappellerons pour mémoire, à ce propos, que dans un tout autre groupe d’Ammonites, chez les Simbirskites du Crétacé inférieur, des formes identiques et exactement contemporaines peuvent avoir l’une des cloisons nor- males, l’autre des cloisons franchement inverses (Simb. inversus et subinversus). Il ne semble donc pas que ce caractère de cloison inverse ou non soit bien important. Ces diverses considérations aboutissent donc à une conclusion négative. Nous igno- rons absolument, à l’heure actuelle, d’où provient le genre Macrocephalites et par suite la famille si homogène des Cardiocératidés. Des recherches nouvelles dans la Russie boréale pourront seules fournir la solution du problème. Genre CADOCERAS (Fiscner) NixiTiN 1882. Fiscuen. Manuel de Conchyliologie, p. 394. 1884, Nixirin. Jaroslawl, p. 67 et 142. Diagnose originale. — « Sous-genre de Sfephanoceras. Coquille très renflée ; ombi- lic étroit, caréné ; dernier tour entièrement lisse. Tours précédents avec des côtes formant un angle dirigé en avant sur la région ventrale. Ex. : C. modiolare Luip. ». Historique. — En 1881, Nixrrin, dans la 1"° partie de son mémoire sur Elatma, avait décrit comme « S{ephanoceras » les espèces Elatmæ Nix., Tschefhkini D'Ors., Milas- ÉTUDES SUR LES CARDIOCÉRATIDÉS 15 chevici Nik., stenolobum Nix.: il adopta dans la 2° partie (4885) le nouveau genre -de Fiscer et y rangea ces mêmes espèces en leur adjoignant modiolare »'On8., Frearst D'OrB., diademalum WAAG., sublæve Sow., surense Nik., subpatruum Nik., patruum Ercaw., Galdrynus b'Ors., Schumarowi Ni. Dès l'année précédente (Jaroslawl], p. 67 et 442) Nixrrix avait donné une diagnose du genre basée sur l'étude des formes russes el plus complète que celle de Fiscuer. Publiée en russe et en allemand en 1884 (Jaroslawl) 1 la republia à peu près textuellement en allemand en 1885 (Elatma, deuxième partie). Le genre Cadoceras n’a été réellement défini que par cet auteur auquel on peut seulement reprocher d’avoir souvent sacrifié l'étude du développe- ment onlogénique au profil de la morphologie de l'adulte. Diagnose de Nikitin. — « |Le genre Cadoceras comprend} des formes plus ou moins aplalies, à tours généralement très embrassants, ombilic étroit et région “externe arrondie. La section des tours se modifie avec l’âge. Les tours les plus jeunes sont d'abord arrondis, ensuite 1ls prennent une section élevée ; plus tard, et plus ou Fig. 5. — Jeune Cadoceras russe provenant des environs de Moscou (>< 4 env.). — Cette figure montre l'aspect raide des côtes, beaucoup moins flexueuses que chez Quenstedticeras et l'absence com- plète de sinus ventral. Fig. 4. — Jeune Cadoceras provenant des environs de Moscou (x 4 env.). — Remarquer lés côtes normalement bifurquées avec, de Lemps en temps, une côte intercalaire simple, toutes plus fortement marquées dans le voisinage de l'ombilic que ce n'est le cas chezles Quenstedticeras. Le sinus ventral des côtes est presque nul. moins {ôL suivant les espèces, ils s'élargissent à partir de la région ombilicale, de sorte que la section devient plus basse. Chez les formes les plus caractéristiques du phylum l'aspect général devient complètement globulare. Sur la région siphonale on ne remarque ni carène ni angle des côtes. Celles-ci sont en général fortement cour- bées, penchées en avant vers la région externe, mais sur les tours internes ou droiles ou faiblement incurvées. La chambre d'habitation comprend 3/# de tour, elle est lisse chez les adultes. L'ouverture, dépourvue d'oreillettes même chez les jeunes, se com- pose d'une bordure buccale large, lisse el penchée en avant, mais non carénée ; elle est séparée du reste de la chambre d'habitation par une faible constriction... » « Les caractères de ce genre l’éloignent aussi nettement des S{ephanoceras typiques du groupe des Coronati que des véritables Macrocephalites. L'aspect de la chambre d'habitalion, et surtout le changement de section avec l’âge sont des caractères 416 ROBERT DOUVILLÉ essentiels. D'un autre côté je dois souligner de nouveau la proche parenté du genre Cadoceras et des genres Quenstedioceras et Cardioceras. L'aspect de la chambre d'habitation de l'adulte, le changement de section du tour avec l’âge et la ligne sutu- rale sont très analogues chez ces trois genres. Tout ceci m'avait engagé, à mon pre- mier travail sur les Ammonites, à réunir ces trois genres. Mais une étude approfon- die des tours internes des Cadoceras montre généralement des côtes incurvées en forme d'are [fig. #, 5], et non en forme de faucille comme chez les Quenstedioceras (voir 3° parlie du mémoire) et les Cardioceras. Je ne puis du reste passer sous silence que les côtes de la plus ancienne forme connue du groupe Cardioceras (Card. Chamousseti »'Ors.) et en particulier celles des tours les plus internes, sont éga- lement en forme d’are et ne prennent une forme de faucille que chez les individus de moyenne taille. Par contre, chez quelques Cadoceras (Cad. Frearsi »'Ors., surense Nik.) les eôles sont faiblement courbées en forme de faucille dès les tours les plus internes. Quand nous aurons ajouté que les Aplychus de Cardioceras, Quenstedio- ceras, Cadoceras et de la plupart des espèces de S{ephanoceras ne sont encore presque pas connus, 1l semblera impossible de séparer ces trois genres en les rapportant à la fois aux deux familles différentes el peu parentes des Amalthéidés et des Stéphano- cératidés. » Par conséquent, dès 1884, NixrriN avait parfaitement souligné les rapports étroits exislant entre les genres Cadoceras; Quenstedticeras et Stephanoceras [— Stepheo- ceras|. Il a toutefois omis certains caractères essenliels de ces trois genres : Acception actuelle du genre. — I. — Cadoceras:est, avant tout, caractérisé par une section qui peut s’amincir mais ne se pince pas dans la région externe et par un sinus nul ou très faible des côtes sur la région ventrale. L’élargissement de la section du tour avec l’âge est fréquent mais n’est pas général (Cad. patruum KEicuw. et formes arctiques du groupe Zshmæ). Les tubercules ombilicaux n'apparaissent jamais avant un âge relativement avancé. Enfin, les côtes des premiers tours sont toujours moins flexueuses chez Cadoceras (pl. TIT, fig. 3 et fig. #, 5) que chez Quenstediice- ras (voir 3° partie du mémoire). Les Cadoceras à région externe amincie (exagéralion du caractère esquissé chez. Cad. patruum) forment un phylum immédiatement très spécialisé et devenu complè- tement statif pour lequel j'ai proposé le nom de Chamousselia. II. — Quenstedticeras se distingue de Cadoceras : a) parce que plusieurs de ses espèces (Lambertli, Mariæ) ont une tendance très nette à se pincer normalement dans la région externe, les côtes formant un sinus parfois très aigu au-dessus du siphon. Ces espèces sont du reste en partie inséparables de celles à région externe arrondie (Leachi Sow., ete.) ; b) par une spécialisation beaucoup plus grande de l'ornementation que chez les Cadoceras : certaines côtes sont fortement prononcées. jusqu'à l’intérieur de l’ombilic tandis que d’autres ne sont visibles que sur la région externe (côles intercalaires et côtes ombilicales du Q. Lamberti). Chez certains Quenstedticeras formant le phylum spécial |voir le travail de WrissERMEL| du Q. Mariæ D'Or8. 1l n'y a jamais de côtes intercalaires alors qu'elles sont toujours représentées par des côtes simples dans une véritable ornementation de Cadoceras ; c\ chez Quenstedticeras les côles intercalaires bien marquées jusqu’à l’ombilie sont , ; . @ ETUDES SUR LES CARDIOCERATIDES 17 extrêmement rares alors qu'elles existent Loujours chez les Cadoceras jeunes ou d'age moyen; d) les Quenstedliceras ne sont jamais tuberculés comme cela est souvent le cas dans le genre Cadoceras. I. — Sfephanoceras est caractérisé par un ombilie toujours large, que les formes soient comprimées latéralement (S{. coronatum Bruc.) ou dilatées (CS. Banksit Sow.). IL y a presque toujours des lubereules ombilicaux dans les stades jeunes. Les tout premiers tours, au moins chez les formes en barillel (groupe PHankisir Sow.) où ils sont seulement connus, présentent une ornementalion lrès voisine de celle de Fadulte, extrêmement différente par conséquent de celle des jeunes Cadoceras el Quenstedti- \ S ST) # 2 a 3 > cn) Ab cael 5) 55 7 < A a D SE … 2 OLA DNS on Ver 8 HO NNE 1 À \ 9 ENte a 58 Fig. 6-12. — Cloisons de Cadoceras. es 2 ù Le ÿ REC È VS É S S RS 6. — Cadoceras Elalmæ Nix, gouvernement de Simbirsk (> 1,2). 7. — Cadoceras du groupe Tehefkini n'Onn., 10 Re rte o LCR Selikhowo, gouvernement de Jaroslawl ORNE ae QE + EE , = 8. — Cadoceras Tchefkini, échantillon type. Coll. École des Mines (x 2). 9. — Cadoceras sublæve Sow., Argences. Coll. Fac. : Ce S Le) 11 NE É Sc. Caen (>< 1, 5). 10, 11. — Cadoceras sp., Russie (K 9). 12, — Cadoceras sp., Russie (>X<7, 3). 1 6 SG Le ceras. Les formes aplaties (groupe coronalus BruG. s. str.), dont le développement ontogénique est encore mal connu, ne présentent à aucun stade la moindre ressem- blance morphologique avec les Quenstedficeras; dans l'adulte seul leur forme con- verge vers celle des Cadocerus. Ligne suturale des Cadoceras.— Les figures 6-12 représentent un certain nombre de cloisons de Cadoceras. Le maximum de régularité de la cloison s’observe dans les formes non tuberculées comme Cad. Tchefkini où sublæve (fig. 7-9): chez les formes tuberculées au contraire comme Cad. Elatmiæ (fig. 6) les selles et les lobes deviennent irréguliers au voisinage du lubercule : la selle qui entoure celui-ci s'élargit aux dépens du lobe immédiatement voisin. SOC. GEO. DER: PATEONTONOGIE. — "LD. NIN. —.7, MÉMOIRE N° 45. — 3 18 ROBERT DOUVILLÉ Le même fait s’observe chez les Sfepheoceras du groupe Banksti dont la forme est analogue. Grâce à l'inépuisable obligeance de M. le professeur Pavrow de Moscou, qui nous à procuré de magnifiques échantillons de Cadoceras provenant des environs de cette ville, nous pouvons figurer la cloison complète de ce genre (fig. 6, 7). Le lobe antisiphonal À est à terminaison impaire, comme cela paraît être la règle dans la famille, mais la 1° selle antisiphonale 5; paraît avoir tendance à être loujours un peu plus basse que 52, ce qui serait peut-être un caractère propre à ce genre ; nous n'avons pu examiner la cloison complète que sur trop peu d’ seen ons pour nous Pronon Ces sur ce point 3 L'épaisseur des selles et des lobes antisiphonaux paraît assez variable. Descendance du genre Cadoceras. — Les genres Cadoceras et Quenstedticeras se remplacent dans le temps. Nous verrons plus loin que les Quenstedliceras les plus anciens du gisement de Villers-sur-Mer présentent encore des caractères de Cadoce- ras. L'analogie très grande du développement ontogénique de ces deux genres et la ressemblance presque absolue de leurs cloisons permet de les faire descendre l’un de l’autre avec une quasi certitude. On sait donc à peu près ce que devient, dans le temps, le genre Cadoceras. Voyons maintenant d’où il peut provenir. Origine du genre Cadoceras. Le groupe de l'Ammonites Ishmæ. — Nous avons déjà indiqué, en étudiant le genre Macrocephalites, qu'il semble intimement apparenté à ce groupe d'Ammonites spécial aux régions aretiques et intermédiaire. entre les Cadoceras et les Macrocephalites. Voici quelques remarques à propos de ces {rois groupes de formes (Macrocephalites, Cadoceras etgroupe de l'Anm. Ishmcæ). A. — Les jeunes Ammonites du groupe {shmæ ont une ornementation de Cadoce- ras absolument typiqué (Powpecxs. Cap Flora, pl. m1; Newrox et TEALL, Deux, 2, 4,5, 6; Wurreærp, pl. Xvur, xIX) : côtes flexueuses, assez fortement inclinées en avant avec un sinus ventral faible à peine indiqué, nombreuses côtes inter- calaires simples entre les côtes normales bifurquées. B. —- Dans la faune du Cap Flora, caractérisée par l'abondance de ces Ammonites à caractères rappelant à la fois Cadoceras et Macrocephalites existent des Cadoceras indisculables des groupes modiolaris et sublæve (NewroN et TEAzz, pl. xxxx, 9bet 10): C. — Il est possible que les jeunes de ces dernières formes puissent être ele ment distingués de ceux du groupe /shmæ. Il est en tout cas certain que les jeunes formes à caractères de Cadoceras, dont nous parlions au paragraphe À, ont des adultes très spéciaux, réalisant le type /shmæ : côtes assez grosses, toujours très peu flexueuses, à peine inclinées en avant, ombilie étroit et tours complètement recouvrants, section des lours presque toujours en ovale arrondi (Newrox et TEALz, pl. xz; Warrriezp, pl. xvin, fig. 2; Keyserre et KrusensrenN, Petchora, pl. 20, fig. 9, 10 [type d'Ishmæ]; V. Mansex, pl. vin, fig. 5, 6, 1x). Ces caractères des adultes du groupe /shmæ rappellent beaucoup ceux des Macrocephaliles et c’est ce qui a conduit la plupart des auteurs (Newrox, PomPEcxs, MADsEx, etc.) à ranger le groupe Jshmæ dans le genre Macrocephalites malgré l'analogie frappante ee jeunes avec les Cadoceras et leurs grandes différences avec les jeunes Macrocepha- lites du groupe macrocephalus. La forme de l’ombilic du groupe Ishmæ est, 1l est fig. ÉTUDES SUR LES CARDIOCÉRATIDÉS 19 vrai, un caractère auquel j attache peu d'importance, car on le retrouve chez les Cadoceras du groupe patruum* Ercuw. et chez les Chamousselia ; la raidéur des côtes, par contre, est très caractéristique, surtout chez des Ammonites à ombilic assez étroit : on sait, en elfet, que les Cadoceras [el plus généralement foutes les Ammonites] à ombilie large ont une tendance à avoir des côtes raides, ceux à ombi- lic étroit, des côtes flexueuses. Du moment que ce sont des formes à ombihie étroit qui ont des côtes raides, 1l y a vraiment apparition d’un caractère particulier. Le groupe 1shmæ est donc, pour nous, caractérisé parce que ses représentants sont, dans le jeune, identiques à des Cadocerus et, dans l'adulte, ressemblent beaucoup à des Macrocephalites. Ces Ammoniles présentent done un ensémble de caractères intermédiaires entre ceux des deux genres Cadoceras et Macrocephalites. Bien que le groupe /shmæ soit contemporain de véritables Cadoceras calloviens comme nous l’in- diquions plus haut, au paragraphe B, il est séduisant de le considérer comme un descendant direct et nen modifié de l'ancêtre bathonien commun à la fois aux Macro- cephalites el aux Cadoceras. Genre CHAMOUSSETIA xovuu Type du genre : Ammoniles Chamousseti n'OrB., b'Ormieny : Paléontologie française, Lerrains oolitiques ou juras- siques, p. 437-438, pl. 155 ; 1847. L'espèce Chamousseti D'Or8.— Celle espèce, dédiée au géologue savoisien CHa- MOUSSET, a élé l’objet, de la part de »'OrBtenY, d’une excellente description relative à la forme adulte à laquelle nous a £ 2, nt ne pouvons que Se ce j “2 renvoyer. Malheu- ae _. Ve = < VE RUE reusement cette 1) 9 nm N é es espèce est relali- ES 2 ÿ 5 A D 73 : vement rare dans Ge 72; 2 J) À M tous les gisements AA CN 2 \ 78 l £$ | ; et son développe- de VE ment ontogénique 5 {W est encore fort mal connu. NiKrrIN seul en 4 figuré le jeune Fig. 43. — Chamousselia Chamousseli »'Ors. Montigny-sur-Vence {Ardennes (X 2). (Kostroma, pl. 1, 2 a). Tous les représentants de celte espèce que j'ai pu examiner proviennent de l'oolithe ferrugineuse des Ardennes (Montigny-sur-Vence, elc.; niveau à Cosmoceras Gouverti, Proplanulites Kœniqgi, Macrocephalites macrocephalus), 1ls ne se démontent pas et les tout premiers {ours ne peuvent pas être examinés. L'échanüllon adulte figuré par D'OrBIGNY présente une ressemblance frappante avec les Cardioceras cordatum assez âgés de l’Oxfordien. D 'OrBIGNY, qui ne connaissait pas le déve- loppement ontogénique de l'espèce, s'est avant tout basé, pour séparer celte espèce de C. cordatum, sur la différence de niveau stratigraphique. On ne connait, du reste, 20 ROBERT DOUVILLÉ pas exactement le niveau de cet échantillon type de »’Orrieny qui provient du Mont- du-Chat (Savoie). | a | à Dans ce gisement les deux zones calloviennes, celle à Mäcr. macrocephalus et celle à ein. anceps, sont représentées à la fois et on ne peut savoir de laquelle pro- vient l'échantillon type. Comme des formes voisines existent dans l'Oxfordien infé- rieur, il n'est pas certain à priori que les Chamousseti de Savoie proviennent de la même zone inférieure du Callovien que les échantillons ardennais. Je figure (pl. IT, 12) un échantillon relativement jeune d'Amm. Chamousseti et Fig. 14. Fig. 14.— Cadoceras patruum Ercaw., section d'après NikimiN, Elatma..., 2° partie, p.19, fig. 6 (grossis- sement non indiqué). Fig. 15. — Chamousselia Chamousseti Dp'Ons., d’après un échantillon provenant de l'oolithe ferrugineuse des Ardenres (grandeur naturelle). [Laseclion ne passe pas exactement par le centre, Fig-15: d'où sa légère dissymétrie.] les cloisons de l'adulte (fig. 13). J'ai prist l'Amm. Chamousseli b'Ors. comme type d'un nouveau genre, Chamousselia, où je range, en outre du type, l'Amm. Gal- drynus D'Or8. ; Différences entre les genres Cardioceras et Chamoussetia. — Le genre Car- dioceras a pour type Amm. cordatus Sow. Malgré la ressemblance de cette espèce avec les Chamousselt adultes, on trouve, entre les espèces Chamousseli et corda- lus, en outre de la différence de niveau stratigraphique, des caractères différentiels extrêmement nels: À. — La forme lranchante el très pincée dans la région externe [figure type], 1. Rosgrer Douviiré. Éludes sur les Ammounites du Jurassique supérieur. 1". partie : Cardiocératidés de Dives, Villers-sur-Mer et quelques autres gisements. CR. somm. séances S. G. Fr., 19 juin 1911, p. 130. ÉTUDES SUR LES CARDIOCÉRATIDÉS 21 réalisée chez Chamousseli dès 6 où 7 centimètres, ne s'observe qu'à une dimension notablement supérieure chez cordatus (fig. 19). B. — Une section de Chamousseti (fig. 15) montre que la paroi ombilicale des tours est généralement surplombante comme cela ne se produit, chez les Cardioceras, qu'à une lalle beaucoup plus considérable (15 à 20 centimètres au lieu de 8 à 9). Elle rappelle celle des Cadoceras patruum Ercnw. in Niro (fig. 1%). C. — Le jeune de Chamousseti figuré par Nikrr (Kostroma, pl. 1, 2 a) et ici même (pl. IT, fig. 12) se montre entièrement différent de celui d’un Cardioceras : les côtes ne restent bien marquées que sur la région ventrale, elles disparaissent com- plètement sur les flanes dès la taille de 3 à # centimètres alors que dès un centi- mètre de diamètre elles sont déjà fortement marquées, chez les jeunes Cardioceras, de lombilic à la région externe. D. — La cloison de cordatus (fig. 20) est assez différente de celle de Chamous- seli (fig. 13), malgré l’analogie générale du plan, due à ce que ces genres appar- liennent à une même famille. Les selles s,, s,, s, de cordalus décroissent rapide- ment de hauteur, les selles s, et s, de Chamousseli sont de même hauteur. Les deux lobules pairs de s sont également disposés de façon différente dans les deux espèces, mais ce caractère parait moins important que le premier. L'espèce Galdrynus D'OrBIGNY. — Je connais une espèce réellement très voi- sine de Ch. Chamousseli, c'est l'Amm. Galdrynus »'Ors., dont le type provient de l’'Oxfordien inférieur à Quenst. Lamberti des Vaches-Noires (sans doute Villers-sur- Mer, niveau H 1-3 ou h'). Malgré une forme générale analogue à celle de Ch. Chamousseli, une épaisseur à l'ombilic beaucoup moindre, une région externe moins pincée permettent de diffé- rencier aisément Galdrynus de Chamousseti. Il existe par contre une curieuse analogie entre leurs cloisons : chez l’une et l’autre les selles s, et s, ont la même hauteur, caractère aberrant dans la famille, et les deux lobules pairs de /; sont presque aussi profonds l’un que l’autre. Ces caractères rapprochent les deux espèces Chamousselt et Galdrynus et les écartent toutes deux du genre Cardioceras. NikiTiN (Elatma, 2° partie, p. 20) a rapproché avec raison l'Anm. Galdrynus des Cadoceras. Elle rappelle en effet les Cadoceras à région externe de plus en plus comprimée avec l’âge du groupe C. patruum Ercnw. (fig. 14). En outre la forme de l'ombilic est la même. Mais les cloisons (fig. 16, 17) sont réellement différentes : celles des Ch. Chamousseti et Galdrynus ont toujours des selles extrêmement larges et arrondies, caractère toujours bien visible malgré les profondes découpures secon- daires. Au contraire les selles des Cadoceras les plus Lypiques que nous ayons pu observer: Ælalma Nik. (fig. 6), sublæve Sow. (fig. 9), Tchefkint D'Ors. (fig. 7, 8 sont étroites el hautes. Nous n'avons trouvé d’exception à cette règle que chez deux jeunes cadocératidés provenant de Bololanowo sur la Volga (pl. HT, 7, 8, 10 et 11 à 10 ou 15 kilomètres en amont de Rybinsk (gouvernement de Jaroslawl, Russie d'Europe) que nous devons à l’obligeance de notre confrère ILowaiskx de Moscou. Or ces deux formes se rapprochent précisément beaucoup comme ornementation des seuls échantillons jeunes de Ch. Chamousseli que nous connaissions : flancs presque lisses chez un grand nombre d'individus, côtes bien marquées seulement au voisi- °2 ROBERT DOUVILLÉ nage de l’ombilic et sur la région ventrale, section élevée des tours. Il nous semble: bien probable que ces jeunes formes ne sont point à ranger dans les Cadoceras mais. bien dans notre nouveau genre Chamousselia. N'en connaissant ni l'adulte m1 le niveau stratigraphique exact nous ne pouvons naturellement proposer aucune déter- mination spécifique. | L'espèce Galdrynus n'est connue que de. Villers-sur-Mer. Eucène Eunes-DEsLonc- camps signale (Rapport sur la collection Jarry, p. 16) qu’il en possède deux exem- plaires, l'un provenant des couches à Pelioceras athleta du Mauvais-Pas, l’autre des couches à Quenst. Lamberti de Villers-sur-Mer. M. le professeur Bicor de Caen, qui possède actuellement la collection DesconGcnamps, a eu l’amabilité de rechercher ces échantillons rarissimes. Un seul a pu être retrouvé, l’autre ayant sans doute été Fig. 16. — Chamoussetia Galdrynus »'Ors., Dives (Calvados) (X 2, 3). 1 (h [ i l \ [ ( 1 4 pa [ L} Fig. 17. — Chamousselia Galdrynus »'Ors., Dives (Calvados). — Échantillon appartenant aux Collections de Paléonto- logie du Muséum d'Histoire naturelle, Collection n'OrB1eny, plésiotype de l'espèce. Partie ombilicale des cloisons. montrant le peu d'espace qui les sépare: cette espèce est donc à croissance très lente (X ?, 5). détruit par la décomposition de la pyrite. Aucune étiquette n'indique malheureuse- ment sa provenance exacte. Les Collections de l’École des Mines de Paris [Coll. Puzos| en possèdent un bon exemplaire que nous figurons (pl. IT, fig. 6) et dont nous reproduisons les cloisons (fig. 16). Enfin, grâce à l’obligeance de MM. Bouie el THEVENIN nous avons étudié le type même de l'espèce, conservé dans la Collection D'ORrBieny au Muséum d'Histoire Naturelle. Dans cette collection se trouve, en outre du type, un fragment appartenant à la même espèce et dont nous reproduisons (fig. 17) les cloisons que leur extrême complication rend curieuses. L'espèce a du reste été bien décrite par b'OrBieny (Pal. franç., Terr. oolith. ou jurass., p. 438-9, pl. 156) et tous les échantillons que nous avons eus entre les mains concordent par- faitement avec celte description qu'il est inutile de refaire. « Amm. Lamberti crobyloides » Quexsrepr (Amm. d. Schwab. Jura, pl. xc, 19) ÉTUDES SUR LES CARDIOCÉRATIDÉS 23 est à rapprocher sinon à identifier avec Ch. Galdrynus. Cette Ammonite est indiquée dans le texte de Quenxsrepr comme provenant de Linsengraben, Brauner Jura. Conclusion : Le genre Chamoussetia est un rameau statif du genre Cadoceras. — Le premier représentant du genre: Ch. Chamousseli voisine dans les couches les plus inférieures du Callovien avec les Cadoceras les plus lypiques des groupes sublæve el modiolaris. Son développement ontogénique (premiers tours à région externe arrondie, tours âgés changeant beaucoup de section et tendant à se pincer de plus en plus) rappelle tout à fait celui de Cadoceras patruum. Le représen- tant le plus récent du genre, Ch. Galdrynus, rappelle tellement les Cadoceras de ce groupe que les auteurs russes l’y rangent généralement. Si l’on ne voulait pas créer de nouveau genre pour les deux espèces Chamousseti et Galdrynus, il faudrait les ranger toutes deux dans le genre Cadoceras. Cependant, je me suis décidé à établir, pour elles, le nouveau genre Chamousselia, non seulement à cause des caractères par- ticuliers à ces deux espèces, mais aussi parce que je les considère comme représentant un pelil rameau issu de Cadoceras au Callovien inférieur (Chamousseli) ayant acquis d'emblée des caractères spéciaux et se prolongeant, sans se modifier, jusqu'à l'Oxfordien inférieur (Galdrynus). Le rameau paraît disparaître brusquement au-dessus de la zone à Quenst. Lamberti. Ce rameau s{alif s'oppose particuhèrement bien au rameau des Cadoceras proprement dits qui persiste en Russie pendant tout le Callovien et dont la variété de caractères rend tout particulièrement sensible les tendances évolutives. En aucun cas les Chamousselia ne doivent être considérées comme ayant pu don- ner naissance aux Quenstedticeras. Ceux-ci continuent le rameau proprement dit des Cadoceras comme nous le verrons un peu plus loin. Genre QUENSTEDTICERAS Hyarr 1877. Hyarr. Genetic Relations of Stephanoceras. Proceed. Boston Nat. Hist. Soc., XVII, p. 391. 1884. Nixrrix. S. Allgemeine Geol. Karte von Russland. Blatt 56. Mém. Com. géol., I, n° 2. Historique. — La plus ancienne cilalion que je connaisse du terme Quensted{i- ceras [écrit Quenstedioceras| se lrouve dans le mémoire de Hyarr indiqué ci-dessus. À propos d'Amm. sublævis, cet auteur parle incidemment de « Quenstedioceras (sic) Leacht » | Amm, Leachi — variété d'Amm. Lamberti.| Comme Poupees le fait remarquer (Cap Flora, p. 97), Quenstedioceras est un barbarisme ou une faute d’im- pression pour QuensrEDroceras puisque le radical du nom de genre est QuEexsrEDT. Il est toutefois plus correct d'écrire, comme le font actuellement beaucoup d'auteurs et certains Traités classiques, Quexsrepriceras, la lettre 1 indiquant généralement le génitif en combinaison lorsque le radical est un nom propre. Hyarr n’a donné, en 1877, aucune diagnose du genre. Il a seulement indiqué une espèce : Leachi el encore sans spécifier qu'il la prenait pour type du nouveau genre. Cette espèce se trouve, du reste, être mal déterminée [figure type de Sowerex très mauvaise, échantillon type non retrouvé au British Museum !|. Néanmoins, le seul fait d’avoir cité cette espèce indique sans ambiguïté que l’auteur, en créant le genre 1. Communication due à l'obligeance de notre éminent confrère, M. Baruen du British Museum. og: ROBERT DOUVILLÉ Quenstedticeras, avait en vue les « Cardioceras » de l'Oxfordien inférieur [zone à, Amm. Lamberti etzone à Amm. Mariæ]. C'est également dans ce sens, qu’en 1884, NikrriN à compris le genre en en donnant la première diagnose. Dans cette diagnose, l'auteur russe met parfaitement en lumière les différences évolutives des deux groupes Lamberli (Quenstedticeras) et cordalum (Cardioceras). 11 les considère comme faisant partie de deux séries génétiques (Formenreihe) distinctes, et ne paraît pas les considérer comme descendant directement l’un de l’autre. Il prend l'Amm. Lamberti comme type du genre Quenstedticeras et ceci n’est pas en contra- diction avec le peu que Hyarr a dit du genre puisque l'espèce Leachi n’est en somme qu'une variété mal définie de l'Amm. Lambert. C'est dans celte acception que le genre Quenstedticeras est aujourd'hui universellement adopté. Nikrrix avait adopté l'orthographe fautive de Hyarr : Quenstedioceras. Nous avons. corrigé dans sa diagnose ce que nous considérons comme une faute d'impression ou un barbarisme. 1” diagnose du genre, Nikitin 1884. — « À mon sens, le nouveau genre Cardio- ceras Neumayr el UnziG contient deux phylums (Formenreihe) tout à fait différents au point de vue de l'enroulement, de la chambre d'habitation et de l’ouverture. Tan- dis que je réserve à l’un le nom de Cardioceras (Type — Amm. cordatus Sow.) je prendrai, pour l’autre, la dénomination de Quenstedticeras (Type — Amm. Lamberti Sow.) déjà proposé par Hyarr pour le même rameau. Caractéristiques : Région externe des tours les plus internes arrondie, plus tard plus ou moins aiguë mais Jamais carénée; chez les individus adultes la région externe s’arrondit de nouveau. Chez les individus jeunes, les côtes montrent toujours une courbure nette, en forme de faucille et sur la région externe se rencontrent en une quille arrondie et peu prononcée. Avec l’âge, les côtes se courbent simplement el finissent par devenir presque droites en même temps que toute trace de carène disparaît. Chez les exemplaires adultes, les côtes abandonnent le bord ombilical et la chambre d’habitalion devient tout à fait lisse. Celle-c1 occupe 2/3 à 3/4 de tour. L'ouverture est falciforme et, seulement chez les individus petits ou moyens, munie d’une longue apophyse externe qui, chez les adultes, est nettement plus courte et arrondie. — Ligne suturale comme celle de Cadoceras. Le genre Quensledliceras se rapproche par ses caractères de Cadoceras, ainsi que d'autres Stéphanocératidés que WAAGEN, dans son ouvrage « Jurassic Cephalopoda of Kutch », a décrits comme Macrocephali curvicostati, Mais les exemplaires de moyenne aille en question se distinguent toujours par une carène plus ou moins nette. Chez Cadoceras les côtes, même sur les tours les plus jeunes, ne sont pas en forme de faucille, mais seulement faiblement courbées. Le groupe des Macrocephali curvicoslali se disingue, comme tous les autres Stéphanocératidés, par une section des tours arrondie à tous les âges. | Les bouches et chambres d’habitation ne sont que rarement bien conservées. (L'auteur signale, comme rentrant dans le genre, les espèces suivantes :] Qu. Lea- chi Sow., Lamberti Sow., rybinskianum Nix., Mologæ Nik. » La parenté étroite des Quenstedlticeras el Cardioceras avec Cadoceras a donc été bien mise en lumière par Nixrrin. Cet auteur a également fait remarquer l’analogie complète existant entre les cloisons des deux premiers genres. ÉTUDES SUR LES CARDIOCÉRATIDÉS pt Évolution ontogénique du genre Quenstedticeras. — J'ai pu l’étudier en détail dans l'espèce Lamberti »'Ons. | Voir la deuxième partie de ce mémoire : Les Quenstedticeras de Villers-sur-Mer|. Les premiers tours sont entièrementlisses, les pre- mières côtes n'apparaissent que vers 3 où # mm. de diamètre. Avant qu'elles n'ap- paraissent, à | mm. de diamètre environ, existe une cons{riction unique lrès parti- culière que nous n'avons pu observer que dans le genre Quenstedliceras el qu'il serait bien intéressant de retrouver dans les autres genres de la famille. Entre 1 et 10 cent. de diamètre environ l'Ammonite possède la livrée caractéristique de l'espèce. Ensuite les côtes s'effacent peu à peu et la coquille devient, chez les échantillons âgés, complètement lisse [sauf chez Quenst. Marie où ce stade lisse n'est pas connu En même temps les espèces à région ventrale tranchante dans l'âge moyen s'arron- dissent de plus en plus dans la région ventrale. Les espèces à section arrondie dès l'adulte s’épaississent avec l'âge et l’une d’entre elles (Q. carinalum) finit même par acquérir presque exactement la forme des Cadoceras les plus renflés (modiolarts). Ligne suturale du genre Quenstedticeras. — Je figure, dans la deuxième par- tie du mémoire, un grand nombre de lignes suturales de Quenstedticeras. Jen repro- duis ei-contre (fig. 18) une complète. Ses caractères les an ANNEE AR ) Ê € ee SOIR SO LOUXS ES ne | ÿ plus importants sont : 1) DANONE GPA L 2e c Labs \ CALE GG: l’élroitesse des 2 selles aänti- 5) V ; \ siphonales 5, el 5, ; le peu P : ch P Fig. 18. — Quensledticeras Lamberti Sow., Villers-sur-Mer (EL. 4) (X 4,5). de profondeur des lobes /, et À; séparant respectivement s, el s;, s, et 5,. Cette ligne suturale est, du reste, peu caractérisée comme nous l'avons fait remarquer plus haut. Différences entre les genres Cardioceras et Quenstedticeras. À. — Les pre- miers lours [au-dessous de 8 mm.) des Cardioceras n'ont jamais élé étudiés. Nous ne savons done pas s'ils sont aussi complètement lisses que ceux des Quensledficeras el non plus s'ils possèdent la constriction unique si caractéristique de ces derniers. À taille égale [1 em. par exemple] les jeunes Cardioceras cordalum de Neuvisy sont beaucoup plus fortement ornés que les jeunes Q. Lamberti où Martæ. B. — L'adulte des Cardioceras paraît être toujours tranchant, celui des Quensted- liceras ne l’est jamais, même dans les formes les plus plates. C’est peut-être le meil- leur caractère différentiel des deux genres; malheureusement les adultes sont incon- nus dans toutes les formes du niveau dit [à lort du reste! « à Creniceras Renggert ». niveau correspondant aux couches de passage entre la zone à Qu. Mariæ el celle à Card. cordatum ‘. Or, ce sont très probablement ces formes qui forment le passage entre les deux genres Quenstedticeras et Cardioceras. GC. — Les Cardioceras n'admeltent jamais comme les Quenstedticeras ces variétés à ombilic large el à région externe épaisse que l’on désigne souvent, à limitation des auteurs russes, sous le nom de Leachi Sow. 1. A.ne GROssouvRE appelle ceniveau « zone à Cardioceras Suessi ».J’explique dans la 3° partie de ce mémoire pour- quoi je pense préférable de le désigner sous le nom de « zone à Quenstedticeras præcordatum », le nom spécl- fique Suessi devant être réservé à la variété inerme et à côtes fines de Card. cordatum et non au Quenstedticeras ancêtre de celui-ci, les deux formes étant du reste différentes morphologiquement. SOC. “GÉOL. DE ER. —"PALÉONTOLOGIE. — TL. MIX — 8: MÉMOIRE N° 43. — À 26 ROBERT DOUVILLÉ in résumé les caractères différentiels entre les deux genres Quenstedliceras et Cardioceras sont assez faibles mais 1ls sont (rès nets et, sauf dans la zone où les deux genres passent l'un à l'autre, on n'éprouvera jamais de difficulté à rapporter à l’un ou à l’autre telle ou telle espèce. Genre CARDIOCERAS Neumaye et Une 18$1. Neumawr et UnriG. Ammonitiden aus den Hilsbildungen Norddeutschlands. p. 140. 1905. Maun Hrearex. Paleontologia Universalis, fiche n° 91. Diagnose originale. — Ce genre a élé établi pour les « Amalthei possédant le nombre normal de lobes (trois), des lobes dentelés, un lobe antisiphonal à une seule pointe: Cardioceras allernans Bucu, Bauhini OpPr., Chamousseli D'Ors., cordatum Sow., Kapffi Orr., Lamberti Sow., Mariæ D'Ors., Sufherlandiæ (Murcu.) Sow., {enuiserralum Opp. ». Acception actuelle du genre Cardioceras. — Actuellement on range dans le genre nouveau Quenstedliceras Hsarr les espèces Lambert, Mariæ, Sutherlandiæ. J'ai pris d'autre part l'espèce Chamousseli comme lype du nouveau genre Chamous- selia, dont toutes les affinités sont du reste avec les Cadoceras et non avec les Cardio- ceras. Restent dans le genre Cardioceras les espèces cordalum [type généralement accepté aujourd'hui bien que n'ayant pas été explicitement indiqué par l’auteur |, alter- nans, Bauhini, Kapffi et tenuiserraltum, d’une part, qui ont été citées par les auteurs du genre, de l’autre une série d'espèces dont ceux-ci ne se sont pas occupés ou simple- ment postérieures à la diagnose: Rasoumovwskit, Zieleni Rourrrer 1846 ; {uberculato- alternans, Rouilleri Nikrrix 1878, (enuicostalum Nix. 1881 : serratum (Sow.) Damon AS80: Zenaïdæ, vagum ILowaisky 1903; Nathorsti Lunperex 1883: Nikitinianum Lauusex 1883; popilianense, Kolkent, Schelliwient Bonex 1911, ete. Ces espèces cons- tuent un groupe bien homogène que l’on suit depuis la zone à Card. cordatum jus- qu'au Kiméridgien inférieur. Excepté l'espèce cordatum elles sont généralement rares. On en connaîl par suite assez mal le développement ontogénique et les cloisons. Ces dernières paraissent du reste constituer un caractère remarquablement statif et les différentes espèces n’ont élé basées que sur des caractères d’ornementation. Izowaisky à publié en 1903 des faits extrêmement intéressants relatifs au dévelop- pement des Cardioceras à parlir et au-dessus de la zone à Card. cordatum. I] croit à l'existence de plusieurs rameaux phylétiques dans le genre ; l’un deux aboutirait aux formes kiméridgiennes. Le petit nombre d'échantillons sur lequel sont basées ces conclusions intéressantes les rend malheureusement un peu fragiles. Origine des Cardioceras. — J'aiindiqué dans un paragraphe précédent que les Quenstedticeras élaient remplacés dans le temps par les Cardioceras. La description détaillée des espèces de Quenstedliceras de Villers-sur-Mer (deuxième partie de ce mémoire) montrera que l’on observe un passage graduel entre ces deux genres. Malheureusement, dans cette localité même, l'étude des Cardioceras du groupe cor- dalum voit son intérêt diminuer considérablement du fait que les couches immédia- tement inférieures à l’oolithe ferrugineuse à Card. cordatum n'ont fourni presque aucune Ammonile. Après avoir, en quelque sorte, assisté à la naissance des Car- ÉTUDES SUR LES CARDIOCEÉRATIDES 27 dioceras dans les couches IT.1-6 nous conslalons malheureusement que les anneaux correspondant aux couches F,6-15 manquent totalement dans la chaîne qui relie Quenstedticeras à Cardioceras. Si origine du genre Cardioceras apparaîl très entre horizon- la dimension, la On remarquera 13 sur la figure. 2 TS e 3 Z Se EC ‘dalum Sow, — Echanlllon provenant de Villers-sur-Mer : s sur l'échantill 2870 Cardio ) est de Ki chante el le déroulement de la dernière lo nettement à Villers-sur-Mer, celle de l'espèce cordalum elle-même ne peut être éludiée que dans les régions où les couches I. 6-15 sont fossihifères, c'est-à-dire dans le Jura (Couches à Creniceras Renggert de la Billode, etc.}, dans le Boulonnais (le Wast) ou en Angleterre {Warboys, Huntingdonshire). 28 ROBERT DOUVILLE L'espèce C. cordatum à Villers-sur-Mer. Son évolution ontogénique .— Cette espèce est elle-même bien représentée à Villers-sur-Mer, au niveau de l'oolithe ferru- gineuse. Ce niveau (H.15) est formé par de gros nodules de calcaire argileux pétri d'oolithes de limonite et de fossiles et inclus dans une ärgile identique à celles des niveaux H.1-15. On y rencontre une foule de variétés du Card. cordatum dont les derniers représentants | Hexrr Douvizcé 1881] se rencontrent dans l’oolithe blanche de Trouville. Elles mériteraient une étude spéciale. Les échantillons ne se démontant pas, cette étude apprendra du reste peu de choses au sujet de l’évolution de l'espèce. Nous avons étudié de jeunes échantillons de Card. cordatum et variétés provenant de Neuvisy (Ardennes). À taille égale leur ornementation est beaucoup plus accentuée que celle des Quenstedticeras comme nous aurons l’occasion de le faire encore remarquer au cours de l'étude détaillée de ce dernier genre. La forme de l'adulte est très spé- ciale (fig. 19). Le dernier tour est nettement scaphitoïde. Cette tendance au dérou- lement est au contraire inconnue dans les Quenstedticeras. Il semble donc que les Cardioceras, au moins du groupe cordatum, ont une évolution ontogénique plus rapide que celle du genre Quenstedticeras dont ils proviennent. Ligne suturale du Card. cordatum. — Je figure ci-contre (fig. 20) la Aion d'un grand échantillon (12 cm.) de Card. cordalum provenant de Villers-sur-Mer. On remarquera le caractère CROSS de grande régularité des lo- Cérez $ £ NS Re 2 E bes et des selles, caractère CRM RANEE ; e à L : à Eee) propre à foule la fanulle. = à Z << SERA nf = ZT en) Les selles sont plus larges et CUEEIL ( ANS I [) AEICE LA D Z Ve , 7 LAN DK 5 KE À°72rvyl plus arrondies que chez les CS a Ne NC « SV ne a CR ap fe TE 5," Quenstedüceras. La profon- me DEA à TA 3 ù s END C RIRES AT De deur des découpures secon- S L, g9) QY S FRS étre & JN 9 daires est due à l'âge. En VU { } à 2 » È fà résumé cette cloison est, Fig. 20. — Cardioceras cordalum Sow., Villers-sur-Mer SHARVRRE celle des Quensted- (H. 15) (K 1 env.). liceras, peu caractérisée. La cloison du paratype figuré par notre confrère Maup HrEarey (loc. cit.) montre avec celle dont nous donnons le dessin une petite différence dans la largeur à la base de la première salle latérale s,. Genre STEPHEOCERAS BuckMan. 189$. Brekmax (S.). On the grouping of some divisions of so called « Jurassic » time, p. 454. Historique et acception actuelle du genre Stepheoceras. — Le genre Ste- phanoceras W À14G. 1869 a été changé en Stepheoceras par Buckman pour cause de préemploi. Nous adoptons celle rectification de nomenclature bien que, selon nous, le besoin s’en fit peu sentir. Buckman spécifie que S{epheoceras n’est qu'une modi- fication du terme Sfephanoceras et que le type du genre reste le même. Il indique en même temps qu'il considère ce dernier comme étant l’Amm. Humphriesi Sow. ÉTUDES SUR LES CARDIOCÉRATIDES 29 Sur ce dernier point je me sépare complètement de lui. J’estime que l’on doit prendre pour type du genre S{epheoceras (ci-devant S'ephanoceras) VAmm. coro- nalus BRuG. Les espèces placées en 1869 par WaaGex dans son genre Sfephanoceras sont (rangées par lui dans l’ordre stratigraphique ascendant) : communis, Humphriesi, Blagdeni, polyschides, macrocephalus, bullatus, coronalus ; aucune n'ayant été du reste plus particulièrement spécifiée comme étant le type du genre. Amm. communis Hyarr avait été, dès 1868, prise par Hyarr comme type du genre Dactylioceras (The Fossil Cephalopoda of the Museum of Comparative Zoo- logy, p. 95). | Amm. macrocephalus Scur. a été pris en 1885 comme lype du genre Macrocepha- liles par VON SuTNER mess. in ZirTez (Handbuch..., L. II, p. 470). Amm. bullatus D'Ors. est à ranger dans le même genre que l’Amm. Brongniarti Sow ; donc dans le genre Sphæroceras BALE 1878. Amm. polyschides WaaG. est à ranger selon Hauc (Traité de géologie, 1910, p- 998) dans le genre Émileia Bucxkmax dont le type est lAnim. Brocchi Sow. Amm. Blagdeni Sow. est rangée dès 1890 par Hexrr Douvirré (Notes pour le cours de Paléontologie... p. 112) dans le genre Cæloceras, rapprochée ainsi des formes du Lias pour lequel ce dernier genre. a été créé par Hyarr en 1867 (Foss. Ceph. of Museum of comp. Zool., p. 87). Le type de Cæœloceras est Anim. centaurus D'Or8. ; Hvarr y range également Anim. pettos Qu. À la même date (1890, loc. cit.), Henrr Douvizré considère comme type du genre Stephanoceras (aujourd’hui Stepheoceras) Ÿ Amm. coronatus Bruc. Il était rationnel de le faire puisqu'à cette époque /outes les autres espèces citées par WaaGex dans son genre S{ephanoceras (aucune n'ayant du reste été indiquée plus spécialement comme étant le type du genre) venaient se ranger naturellement dans d’autres genres, les uns antérieurs à S{ephanoceras, les autres postérieurs. Le terme spécifique coronalus a du reste la même étymologie que le terme générique Stephanoceras. Celle espèce convient done particulièrement bien comme type du genre. in résumé la discussion ne peut porter que sur un seul point : faut-il réserver la dénomination générique de Stephanoceras ou Stepheoceras au groupe Humphriest ou au groupe coronalus ? Or, en 1890, Henri Douviré (loc. cit.) a choisi l'Amm. coronalus comme lype du genre S{ephanoceras. I n'y a donc pas d'ambiguïté sur ce point. Donc ni BuckMaxx en 1898, n1 Mascxe en 1907, ni Hauc en 1910, n'avaient le droit de rapporter le groupe {lumphriest au genre Stepheoceras. Donc le genre Erymnoceras Hxarr 1900 (Text-Book.….. | ne peul étre adopté el tombe en synonymie devant. Stepheoceras Buck. 1898. S1 par ailleurs on a reconnu (Pourainx, Cœlocératidés...) que le groupe }/lum- phriesi ne doit pas être laissé dans le genre Cæœloceras où l'avait placé Hexrr Dovu- vizcé en 1890, il n'y a qu'à réparür les « Cæloceras » du Jurassique moyen entre les deux genres de Muxrer-Cuazmas 1892) Cadomites et Normannites, le premier dési- gnant les grandes formes sans apophyses jugales : Deslongchampsi Derr. |type du genre Cadomites}, polyschides Waac., Bigoti M.-Cu. mss., Humphriesi Sow., sub- 30 ROBERT DOUVILLÉ coronalus Opr., Blagdeni Sow., Daubenyi GEMM. ; le second les petites formes à apophyses jugales : Brailkenridqi »'Ors.{type du genre Normannites), Bigoti M.-Cx. mss., Sauzei D'Ors8., linquiferus n'Or8. Si l’on n’acceptait pas la répartition des Cœloceras du Jurassique en deux genres distincts basés sur l'absence ou la présence d'oreillettes, on pourrait désigner loutes ces formes sous le nom de Cadomites, le premier défini des deux genres. Fig. 21. — Slepheoceras coronalum Bruc. Variété à ombilic étroit forme adulte. Fig. 22. — Slepheoceras coronalum BrucG. Variété à ombilic ctroit, forme jeune. . Il existe d'autre part trop de différences essentielles entre les genres S{epheoceras (groupe de l'Amm. coronatus Bruc.) etle genre Pachyceras pour supprimer (Haue, Traité de géologie, 1910, passim) une coupure générique existante et qui a l'avantage de souligner d'importantes modifications qui se sont produites avec l'âge dans un des rarneaux de la famille des Cardiocératidés. Bien que nous considé- rions les Pachyceras de la zone à Quenst. Lamberti comme les descendants directs des Stepheoceras de la zone à Reineckeia anceps immédiatement sous-jacente, nous pensons qu'il est indispensable de conserver à la fois les genres Pachyceras et Ste- pheoceras, le premier élant une mutation du second. | Développement ontogénique dans le genre Stepheoceras. — Il existe dans ce genre deux séries de formes, chacune assez riche en variétés, et qui possèdent cha- ÉTUDES SUR LES CARDIOCÉRATIDÉS 31 cune aussi un développement ontogénique el une ligne sulurale particulière. Leur . étude détaillée est encore à faire. Voici les principales différences que nous avons relevées entre elles [ef. A. Bicor 18951. À : Groupe de l'Amm. coronatus BruG. stricto sensu. — L'adulte est bien connu, Fig. 23. — Slepheoceras coronalum Bruc. Variété à large ombilie. — Ces échantillons correspondent tout à fait aux échantillons types de l'Amm. Ajax n'Ons., mais ce nom ayant été donné par Scurôxsacn à une forme toute difré- rente, on ne devra pas l'adopter. c’est celui qui est représenté sur la planche 169 de la Paléontologie française (Terr. oolith. ou jurass.) de D'Ormiexx. L’ombilic est large, sa paroi assez arrondie pour qu'il n'y ait aucune : tendance à la forma- lion d’une carène om- bilicale, les côtes net- tement infléchies en avant. L'exagéralion de ces caractères abou- Ut au lype Renardi Nix. La figure 21 repré- sente un {ype à om- bilic étroit de l'espèce coronalus. La figure 22 en représente le jeune. Quand l’om- bilicestlarse, la hauteur du tour dimi- nue et les côtes de- viennent d'autantplus raides (fig. 23). Nous avons alors ce que D ORBIGNY avail dési- Fig, 24. — Slepheoceras coronalum BruG. Variété à large ombilic; le dernier Lour "1 : est scaphiloïde comme cela arrive plus ou moins tôt dans presque tous les gné sous Île nom SRPAOIGE COR EURE pres à à genres de Cardiocératidés,. d'Amm. Ajax (Pro- drome, p. 331, n° 49). Nous avons pu nous en assurer en consultant la collection D'ORBIGNY au Muséum d'Histoire Naturelle que MM. Bouze et TnevexiX ont aimable- 32 ROBERT DOUVILLÉ ment mise à notre disposition. Mais on sait que SCHLÔNBACH a figuré ultérieurement à la publication du Prodrome une « Ammonites Ajax » qui devient par la force même des choses le type de l'espèce. Or celte Ajax de ScaLôNBacH n'a aucun rapport avec l'Ajax de D'OrBiGNy mss. Il ne faut donc plus tenir compte de l'espèce de »'OrBreny (Prodrome ; non figurée). On devra écrire Ajax ScarônBaca et non Ajax D'ORB. in SCHLÔNBACH. Cette première série de formes est aplatie à tous les âges. Nous figurons (fig. 24) l'adulte d'un échantillon de La Voulte à large ombilic. On remarquera l’enroulement irrégulier du dernier tour. B : Groupe de l'Amm. Banks (Sow.) »'OrB. — Celte seconde série de formes est au contraire caractérisée parce qu'elles sont très surbaissées de section à tous les âges. Le jeune a été bien figuré par D’OrBiexY (Paléontologie française ; Terr. Jurass., pl. 168, fig. 2,3, #, 5; Prodrome, p.331) et également par QuensTEDT. La Fig. 25,26. — Siepheoceras Banksii Sow. (n'Onrs.). Formes jeunes à costula- tion plus ou moins accen- tuée. Fig. 25. différence entre ces formes jeunes (fig. 25, 26) et celles du premier groupe (fig. 22, .23) est frappante. Elle diminue du reste un peu avec l’âge, tout en restant sensible. Je pense que le gros Sfepheoceras figuré par D'OrBreny (Pal. fr., Terr. Jurass., pl. 168, fig. 6) doit être un adulte du Banksu. La figure type de SowerBy ne permet guère de reconnaître s’il s’agit d’un adulte du groupe coronatus ou du groupe Bankstii. Cette forme du Banksit jeune est presque exactement reproduite par les Pachyceras Jarryi.Je pense qu'il y a là plus qu'une convergence fortuite. J'étudierai ce point en détail dans la 2 partie de ce mémoire relative au genre Pachyceras. Ligne suturale du genre Stepheoceras. — À : Groupe de l’Amm. coronatus Bruc. s/ricto sensu. — Les figures 27 et 28 représentent la cloison d'échantillons adultes de ce groupe, d'environ 15 à 16 cm. de diamètre, à large ombilic et d’épais- seur moyenne. La profonde découpure des cloisons ne masque pas l’étroitesse de la deuxième selle latérale s, s opposant à la largeur de la première s,. B: Groupe de l'Amm. Banksii (Sow.) n'Or8. — Nous avons figuré (fig. 29-31), les cloisons de jeunes Sfepheoceras provenant de Mamers (Sarthe) et tout à fait ana- logues comme forme générale eLecomme grandeur, aux échantillons des figures 25, 26. La moindre découpure due à l’âge moins avancé une fois mise à part, ces cloisons se font remarquer par la largeur considérable de la deuxième selle latérale s;, par- fois plus large que s,. Le type de la cloison devient ainsi très différent du précédent. N. B. — L'Amm. Banksii Sow. est indiquée dans Crick (Hist. of the types and figured specimens of fossil Cephalopoda in the British Museum, Natural history, p. 10), comme provenant de « l’Inferior Oolithe ». ÉTUDES SUR LES CARDIOCÉRATIDÉS À 14] 1) NA D | Ur ; l - Fig. 29. CITES PNA [ \ 2 . { AS A ARE TN) Pme Cron a ui ee p \ = j L 0 AC = SE en EN) 2e 6 ; 24 T CSS 7 Fig. 30 (= € ) ns À PA © CP T'as SJ ) À r CAE EN RSS GS É LS Ur JT (A ? L (£ te TL) HAN War S or CG 7 Le se f Cr D JS 2 CS) Fig, Ah I? (et NT A? PCIN ENS Cor: 2 Fi; 1h Le re ; e 4 Pig. 27. CRIE NUITS 2 VD qi SONTES L en ( FiG. 27. — Cloison de Slepheoceras coronalum BruG., localité inconnue (>< 1 environ). FiG. 28. — Cloison de Stepheoceras coronaltum BruG., provenance incertaine (> 1 environ). Fic. 29, 30, 31. — Sfepheoceras Banksii Sow., Mamers (Sarthe); 29 (> 3,5) : 30 (x 2,5) ; 31 (x 3,5). Genre PACHYCERAS Bayre 1878. Bayxzs et R. Zeirer. Atlas du tome IV de l’'Explication de la Carte géologique de France, pl. x. 1878-79, Henri Douvirzé. Note accompagnant la présentation de l'Atlas du tome IV de l'Explication de la Carte géologique de France par P. Baxce et R. Zernrer, Bull. Soc. géol. Fr., (3°), L."VIT, p. 91-92. Historique. — Ce genre a élé établi sans diagnose par Bayre. L'espèce type Amm. Lalandei »'Ors., a seulement été indiquée. Les figures types de cette espèce sont : D'OrBIGeny, Paléont. franç., Terr. Jurass., pl. 175, fig. 1-5. Je rapporte les Soc. Géoz. DE FR. — PazéonNToLoGig. — T. XIX. — 0. MÉNOIRE N° 45. — 5 34 ROBERT DOUVILLÉ ta figures # el 5 à ma nouvelle espèce Pach. crassum (2° partie de ce mémoire). Il me paraît donc bon de considérer seulement les figures 1-3 comme types. Ornementation et évolution ontogénique du genre Pachyceras. — Le genre est essentiellement caractérisé par son ornementalion formée de grosses côtes _ “16. 32, — Pachyceras Lalandei »'Ons.; réduit: Diamètre maximum de l'échantillon : 25 centimètres. Villers-sur- Mer, banc I. 1-3 à Quenst. carinalum. — Adulte montrantla région externe pincée et presque tranchante prise avec l'âge par cette espèce, la plus comprimée du genre. On distingue surle lest, en partie conservé, lesfines stries qui devaient orner la surface de la coquille. La région des flancs immédiatement à l'extérieur de la carène ombi- licale ayant été légèrement déformée, la carène paraît encore plus aiguë qu'elle ne l’est réellement. mousses, rigides, parlant de la carène ombilicale où elles peuvent ou non se surélever en tubercules, se dirigeant normalement vers la région externe qu'elles franchissent sans montrer la moindre tendance à former de sinus siphonal. Ce dernier caractère ee di ÉTUDES SUR LES CARDIOCÉRATIDÉS 35 est presque toujours très nel et permet de séparer aisément les Pachyceras des formes qui ont pris, par convergence, un aspect général voisin. La section du tour est extrèmement variable : les deux extrêmes sont représentés par le P. Lalander (forme à section élevée) et le P. Jarryt (forme à section surbaissée). Les tubercules ombilicaux peuvent exister ou être absents, tous les autres caractères restant par ailleurs égaux (P. crassum non tuberculé, P. Jarryi tuberculé). Avec l’âge, le genre Pachyceras tend, quand les espèces deviennent assez grandes (15 à 20 cent.) à se comprimer de plus en plus dans la région externe qui finit ainsi par deve- nir tout à fait tranchante (?. Lalander, fig. 32). Ce caractère est important ; on ne le retrouve, dans la famille, que chez le genre Cardioceras. Les caractères d'’ornementation de la loge d’habitatron des Pachyceras sont très particuliers. Chez beaucoup d'Ammonites et notamment chez tous les genres de la famille des Cardiocératidés sauf Slepheocerxs et Pachyceras, elle devient complè- tement lisse avec l’âge. Ici, elle peut s'accidenter de faibles ondulations à peine pro- noncées (P. Lalande, fig. 32) accompagnées de minces stries du test ou bien s’orner de grosses côtes rigides et épaisses (pl. T, IT; 2. crassum, scaphiloides, Helveticæ). Une ornementalion du même ordre ne s'observe dans la famille que chez les Ste- pheoceras coronalum (fig. 24). Certaines espèces de Pachyceras (Helvetiæ, scaphi- toides) ont une loge d'habitation à enroulement irrégulier, mais ce caractère est fré- quent dans la famille et probablement chez la plupart des Ammonites. Pauz Lemoine à créé le genre Tornquistes pour les formes du groupe elvetiæ dont la loge d'habitation est ornée de grosses côtes épaisses. Ces formes coexistent avec les Pachyceras typiques du groupe Lalandet dans le niveau H.1-3 de Villers. Par l'espèce crassum les deux groupes passent insensiblement l’un à l’autre. Il semble difficile de donner la même importance à la coupure Tornquistes qu'au genre Pachy- ceras, la première ne différant du second que par l’ornementation de la loge d'habi- tation. Ligne suturale du genre Pachyceras. — Elle dérive manifestement de la celoi- son type de la famille : éléments subégaux décroissant régulièrement de grandeur vers l’ombilic. Mais dans le genre Pachyceras apparaissent de nombreux types particuliers produits par l'individualisation plus ou moins accentuée de certains éléments (s, ou s). L'étude détaillée des diverses espèces de Pachyceras que l'on rencontre à Vil- lers-sur-Mer, montrera que le P. Jarryt paraît dériver directement des S/epheoceras du groupe Banksii. On trouve également dans ce gisement l’origine des formes oxfor- diennes du genre, groupées par Paurz LEMoINE sous le nom de Tornquistes. Appendice. — Les Reineckeïia et Spiticeras ne doivent pas être compris dans la famille des Cardiocératidés.— En 1890 mon père avait rapproché les Æerneckeia calloviennes des S{epheoceras du même niveau, se basant principalement pour cela sur des caractères d’ornementation. En effet, à part l'interruption ventrale des côtes dont la signification est encore mal connue, l'aspect d’une Reinecketïa peu tuberculée et plate rappelle à s'y méprendre celle d’un jeune Sfepheoceras coronatum pas trop âgé (fig. 23). Il est possible que les /ierneckera soient apparentées sexuellement à un autre genre de la famille, mais on ne peut actuellement se prononcer sur ce point, la 36 ROBERT DOUVILLÉ valeur des divers caractères n'étant pas connue à ce point de vue. En tout cas, la cloison des Reineckeia est complètement différente de celle des autres genres de la famille, elle appartient à un autre type, de sorte que l'on ne peut ranger ce genre Reineckeia dans la famille des Cardiocératidés. Les figures 33-36 représentent un cer- tain nombre de cloisons montrant des lobes ombilicaux fortement inclinés sur le rayon (fig. 33, 34) et un groupement en deux des divers éléments (fig. 33, 34). Les figures 35, 36 sont moins nettes sous ce rapport, la cloison devenant plus inverse Fig. 34. he Po Fig. 36. Z F1G. 33-36. — Reineckeia anceps REn. 33. — Carrière de Belle-Étoile, commune de Bouin, canton de Chef-Boutonne (Deux-Sèvres), zone à Macrocepha- lites macrocephalus (< 3,5). 34. — Gemmelshausen (%* 3,5). 35. — Thurnau (>< 4). 36. — Vauvenargues (B.-du-Rh.) ; x 10. (ce qui arrive dans beaucoup de groupes sans que nous connaissions la valeur de cette modification); les caractères précédents sont alors masqués, mais comme il s’agit d'échantillons pyriteux de très petite taille, leur évolution est peut-être un peu en retard et leurs caractères essentiels non encore apparus. En tout cas ces cloisons rap- prochent plus les Reineckeia des Perisphinctes que de tout autre genre. Quantaux Spiticeras du Jurassique supérieur leurs lignes suturales sont encore peu étudiées et il est prématuré de les rapprocher de formes du Jurassique moyen. B. — LE GENRE PACHYCERAS BAYLE 1378 Sommatre. — PACHYCERAS ox La zone À QUENSTEDTICERAS LAMBERTI I. — Pachyceras Jarryi E. Dess. (pl. [, 3-5, 7, 8, 10): Etymologie ; description des 4 stades ; ligne suturale (fig. 37-43); comparaison de la cloison de P. Jarryi et de celles des Pach. villersensis, crassum et Lalandei. — II. Pach. villersensis n. sp. (pl. I, 6): Etymologie ; description ; ligne suturale (fig. 44). — IT, Pach. cras- sum, n. sp. (pl. I, 1,2, 9, 11 et pl. IT, 4) : Etymologie ; Description des 5 stades connus (fs. 45) ; ligne suturale (fig. 46), sa comparaison avec celles des Sfepheoceras Banksii et coronatum. — IV. Pach. Lalandei D'Ons. (pl. If, 1-3, 5) : Etymologie ; description des 5 stades connus ; ligne suturale (fig. 47-51). — V. Pach. (Tornquistles) Helve- liæ Tone. pl. II, 7): Morphologie ; ligne suturale (fig. 52). — VI. Pach. (Tornq.) crassicoslalum n. sp. (pl. I, 6). — VII. Pachyceras radialum n. sp. (pl. III, 1): Etymologie; description; ligne suturale (fig. 53); rapports de cette forme avec les autres genres de la famille. PACHYCERAS pe La zoNe A CARDIOCERAS CORDATUM VIII, Pach. Lalandei mutation Romani (pl. II, 14): Région du Languedoc, Provence, Poitou. — IX. Pach, (Torng.,) Helveliæ Torxe., pl. IT, 13.— X. Pach. (Tornq.) Tornquisti Lon., pl. IT, 2.— XI. Pach. (Tornq.) oxfor- diensis TornQ. XII. — Résumé de l'étude du genre Pachyceras. XIII. — Tableau de l’évolution des Pachyceras. Pachyceras Jarryi Er. Eunks-DESLONGCHAMPS mss. PINS NS MAN 8 SONY pe)E 1889. S{ephanoceras sublævis Sow. Eug. Eudes-Deslongchamps, Rapport préliminaire sur les fossiles de la collection Jarry, p. 28. c Étymologie. — Espèce dédiée à Jarry, collectionneur trouvillais, par E. Eupes- DesconGcuames. Le nom de Jarryise trouve écrit, de la main de ce naturaliste, sur l'étiquette de l'échantillon figuré planche I, figure 10 et conservé à la Faculté des Sciences de Caen (Géologie). Description de l'espèce. — Elle se distingue de toutes les autres espèces du genre par la forme très différente du jeune et de l'adulte. Le jeune présente une res- semblance presque absolue avec certaines formes du groupe de Sfepheoceras coro- nalum BruG. (St. Banks Sow., »'Ors. emend.) tandis que les adultes sont très voisins de l'espèce type du genre : P. Lalander v'Ors. 1% Srape connu, pl. I, fig. 5. — L’'Ammonite, qui mesure environ 8 mm. de dia- mètre, présente une section des lours extrêmement surbaissée qui la fait tout à fait ressembler à un Cadoceras du groupe C. sublæve, en miniature. Mais un examen attentif montre que l’ombilic est beaucoup moins étroit que dans ce dernier groupe et, en outre, bordé d’une ligne de tubercules ou plis très légèrement indiqués sur la carène ombilicale. À partir de ces plis ombilicaux de très faibles ondulatons, visibles seulement en faisant miroiter la surface lisse et brillante de la coquille pyr1- tisée, décrivent, sur la région externe, un sinus très ouvert, à convexité lournée vers l'avant. Il est intéressant de noter qu'à ce stade on distingue un rudiment de carène 38 ROBERT DOUVILLÉ — autrement dit la courbe du profil des tours n’est pas encore continue comme elle le deviendra plus tard : si l’on examine avec attention la figure 5 de la planche I, représentant des vues ventrales de ce premier stade de P. Jarryt, on voitque l'ombre est brusquement coupée sur le plan médian. Un seul exemplaire connu. 2e Srape, pl. I, fig. 3, 12. — A environ 15 mm. de diamètre l'Ammonite présente toujours la section très surbaissée, cadocératoïde, du stade précédent et le même ombilic en entonnoir. Les plis dé la carène ombilicale que nous avons déjà observés, bien que très faiblement marqués, au stade précédent, commencent à s'élever notable- ment et à s'individualiser en de véritables petits tubercules localisés sur cette carène ombilicale. Sur les échantillons figurés (pl. I, fig. 3 et 12) on constate qu'ils sont de plus en plus marqués au fur et à mesure que l’on s'approche de la partie la plus âgée de la coquille. Dès ce stade, les côtes de la région externe, à peine visibles au stade précédent, sont bien nettes. Elles dessinent, sur la région externe, un sinus à peine indiqué, à convexité tournée vers l'avant. Ces côtes partent des tubercules en général au nombre de 2, quelquefois de 3. — 2 échantillons connus. 3° Srape, pl. I, fig. #, 7, 8. — L'Ammonite atteint une dimension double du stade précédent, de 25 à 30 mm. environ. Je possède # bons échantillons de ce stade. La section très aplatie du tour leur donne la forme générale d’un petit baril. L’om- bilic est très profond et s’évase assez rapidement. Les tubercules de la carène ombi- licale sont de plus en plus marqués. La carène ombilicale paraît formée d’une suc- cession de perles et, caractère spécifique très important, cette carène perlée n'est jamais recouverte par le tour précédent, ce qui fait que, dans les gros échantillons, on voit, à l’intérieur de l'ombilic, descendre en spirale une ligne de petites perles régu- hèrement espacées (pl. I, fig. 8). IL y a de petites variations de grosseur, et partant de nombre, dans les tubercules de la carène ombilicale et dansles côtes qui en partent. L'ornementation est plus gressière sur l'échantillon figuré planche I, figure 8 que sur celui figuré planche TI, figure # et j'en possède un, moins bien conservé, où ce caractère est encore plus accentué. Le nombre de tubercules varie de 20 à 25 par tour. Des tubercules partent normalement 2 côtes qui peuvent se séparer, ou bien dès le tubercule ou au contraire seulement à # ou 5 mm. plus à l'extérieur. Sur la partie interne du tour comprise entre les carènes ombilicales de 2 tours successifs, on distingue de grosses côtes à peine indiquées portant des tubercules. À titre d’ano- malie je signale que sur l'échantillon planche I, figure 8, la branche de droite de la côte double visible la plus en haut, à droite, de l’Ammonite, est à son tour divisée en deux, de sorte qu'on a un faisceau triple aboutissant à l’avant-dernier tubercule (le dernier étant le plus âgé). 4e STADE, pl. I, fig. 10. — Le 4° et dernier stade que je connaisse de cette espèce est réalisé à une dimension de 60 à 75 mm. Il est particulièrement intéressant parce qu'il montre le passage du jeune en tonnelet (cf. Stepheoceras Banks) s1 diffé- rent de celui de l'espèce type du genre (P. Lalandei) à une forme adulte rappelant au contraire beaucoup celle de cette dernière espèce. A ce stade l'espèce est assez épaisse, mais la section du tour est franchement elliptique, le grand axe de l’ellipse étant verlical. L'ombilic est profond, en escalier. La carène ombilicale perlée est bien visible jusqu'au fond de l’ombilic, autour duquel elle descend en spirale. Le ÉTUDES SUR LES CARDIOCÉRATIDÉS 39 tour découvert est orné de grosses côtes parlant, par faisceaux de 2 ou de 3, de tubercules ombilicaux assez nelle- ment marqués. Ces côtes sont inclinées en avant et la projec- tion verticale de leur portion médiane est rectiligne. Les côtes antérieures des faisceaux des- sinent un très léger sinus à con- 38 vexité tournée vers l'avant. La forme de l’ombilic en esca- lier, avec recouvrement des tours s'arrêtant juste à l’extérieur de la carène ombilicale perlée du tour précédent, est le caractère le plus saillant de cette espèce, par suile de son existence à tous les stades. Dansle cas où l’on n'aurait pas comme moi la conviction que les 4 stades décrits appartiennent à la même espèce, 1l est bien en- tendu que le nom de Jarry doit rester au 4°, qui portait l'étiquette manuserile de DEsLoNG- CHAMPS. Ligne suturale. — Tous les échantillons de Pach. A Jarryt que nous avons élu- diés possédaient des lignes sulurales sur toute la partie des tours normalement vi- sibles. Nous n'avons mal- heureusement punenélus dier la partie anti-siphonale sur aucun échantillon. .Ce qui frappe au premier abord et à tous les stades dans cette espèce est le très grand développement En Fig, 37 à 42. — Pachyceras Jarryi E. E.-Desr., Villers-sur-Mer. hauteur de la selle latérale 31 es EAU 0 1 tade or 1 . 4 1 . 4 ) 16 38. — 2° stade; X 4 41. — Id SEA si par ra] pot) Densemble + Ce nr ou des autres éléments. C'est essentiellement un caractère du genre Pachyceras puisqu'il est parfaitement net dans l’espèce type du genre : Pach. Lalandei. À un même stade elle peut du reste varier un peu d'épaisseur. 40 ROBERT DOUVILLÉ En second lieu, au fur el à mesure que l'échantillon grossit, la seconde selle laté- rale s, se rétrécit peu à peu proportionnellement au reste de la cloison. Elle est plate el large aux stades I et IT; ce caractère s’atténue au stade III et enfin, au stade IV, le plus âgé que nous ayons pu examiner, elle n’est pas proportionnellement Res dév Lo en largeur que la première selle latérale s.. La carène ombilicale rencontre toujours la ligne suturale au milieu de la selle s;, généralement au voisinage des éléments secondaires 11 et 12. Le premier lobe latéral /, est normalement pair pendant le premier stade, les ; éléments secondaires 7 et . 8 ayant le même déve- LAS loppement (fig. 37). Au deuxième stade ces mêmes C2 ' éléments 7 et 8 peuvent Fig. 43. — Pachyceras Jarryi E. E.-Desr., Villers-sur-Mer; échantillon être respectivement plus Res ME PA a à la ne Jarry, Faculté des Sciences G5u moins développés (fig. e Laen, écologie; x 2 environ. 1° Stade. ; 38, 939). — Les deux seuls échantillons de ce stade que nous ayons pu examiner sont insuffisants pour montrer s'il y a quelque loi dans les dimensions relatives de 7 et 2. Dès le troisième stade le lobe /; devient nettement impair f{fig. 40, #1, 42), le lobule 8 l’emportant légèrement sur 7. Cet aspect impair est aussi net que possible au stade suivant, IV, le plus âgé observé (fig. 43). Le lobe /; admet très nettement un axe de symétrie passant par le lobule 8. Comparaison de la ligne suturale du P. Jarryi de la zone à Q. Lamberti avec celle du Steph. coronatum de la zone à Reineckeia anceps . — I. Le lobule le plus développé du lobe externe / que j'ai désigné par le chiffre 1 est placé beaucoup plus bas chez S{eph. coronatum que chez P. Jarryi. La pointe de 1 descend, chez S{eph. coronalum, à peu près au niveau du sommet de la selle médiane s tandis que chez P. Jarryti elle reste toujours notablement au- dessus. IT. — Le lobule principal 4 qui divise en deux la première selle latérale s, est toujours beaucoup plus central chez P. Jarryi que chez Steph. coronatum où il est fortement déjeté à droite (cf. 1"* partie, loc. cit.). III. — La première selle latérale s, est beaucoup plus large chez P. Jarryr que chez Steph. coronalum. IV. — Le premier lobe latéral à une tendance à être plus ouvert chez P. Jarryi que chez Steph. coronatum. Je ne sais si, à une taille équivaiente à celle des Steph. coronalum dont la cloison est figurée, P. Jarryti aurait une deuxième selle latérale s, aussi profondément indentée. Comparaison de la ligne suturale de P. Jarryi avec celle des espèces voi- sines P. villersensis, P. crassum et P. Lalandei. — Avec l. VILLERSENSIS : s, de P. villersensis est beaucoup plus large à la base que chez P. Jarryi; le lobule 1 pénètre relativement moins dans s, chez P. villersensis que chez P. Jarryt où s, 1. Pour les cloisons du S{eph. coronalum se reporter à la 1"* partie de ce travail, fig. 27-31. ÉTUDES SUR LES CARDIOCÉRATIDÉS 41 tend par suite à prendre une forme de plus en plus massive; s, est également large et surbaissée chez P. Jarryi et chez P. villersensis. Je considère ce dernier caractère comme indiquant une parenté étroite entre ces deux espèces, car ce carac- tère est loin d’être général dans le groupe. Avec P. crassum Et P. LazANDri : la ligne suturale des P. Jarryi et villersensis se distingue de celle de ces deux espèces par l'énorme différence de largeur de s,, selle très étroite chez crassum el Lalandeï, très large chez J'arryi et villersensis. Je ne connais pas de passage entre ces différents types de cloison. Pachyceras villersensis n. sp. PI. L, fig. 6. Étymologie. — Le Pachyceras de Villers. Je ne connais cette espèce que de cette localité. Description. — Espèce représentée par un seul exemplaire, mais extrêmement intéressante parce qu'avec une cloison très voisine de celle de P. Jarryi, elle se rap- proche, par son ornementalion, du groupe du P. Lalandeï. Elle établit indiscutable- ment le passage entre l'espèce P. Jarryt (aberrante dans le genre Pachyceras parce [ 5 DIE 5 o] l que le jeune reproduit le stade ancestral S/epheoceras) et l'espèce P. Lalande (type du genre et forme la plus fréquemment réalisée dans l’Oxfordien). L'échantillon unique type de celte espèce mesure environ 3 cm, PA Ve de diamètre. Les tours s’accroissent A ÿ à & ; rapidement en épaisseur, de sorte He a P ; N D ; que la section est basse, élargie US, De, : 3m latéralement et l'ombilic profond. RME RE La paroi ombilicale est à PEU près FiG. 44. — Pachyceras villersensis n. sp., Villers-sur-Mer ; verticale, l'ombilie est donc en échantillon type de l'espèce figuré pl. I, fig. 6: > 2,5. escalier. L'’ornementation est for- mée de côtes épaisses, larges et plates, très arrondies, traversant normalement et sans s'infléchir, la région siphonale. Ces côtes se réunissent généralement deux par deux près du bord de l'ombilic. Quelques-unes cependant sont simples, mais c'est l’exception. Les unes sont bien marquées jusqu'au bord même de l'ombilie où elles forment un tubercule peu accentué. D'autres s’atténuent presque complète- ment avant d'atteindre le bord de l’ombilic. Les côtes peuvent se réunir deux par deux soit sur la carène ombilicale même, soit 3 à # mm. plus à l'extérieur. Ligne suturale (fig. #4). — Elle est essentiellement caractérisée par une deuxième selle latérale s, large et surbaissée comme chez S/eph. coronalum et chez P. Jarryt. La première selle latérale s, est exceptionnellement large à la base, plus que chez n importe quelle autre espèce. Le lobule 1 descend assez bas (caractère se retrouvant chez P. Lalandei, absent au contraire chez P. crassum et P. Jarryt où la pointe de 1 descend moins bas). L'égalisation des lobules 7 et 8 donne au lobe latéral /, l'appa- rence d'être pair; en réalité c'est un élément à lerminaison impaire comme on le constate facilement chez P. crassum et P. Lalandei. L'égalisation de 7 et8 parait SOC. GÉOL DE ER. — PALÉONTOLOGIE. D. NI. —"10: MÉMOIRE N° 44, — 6 42 ROBERT DOUVILLÉ être accidentelle. Une fausse terminaison paire du premier lobe latéral /, s'observe aussi dans le premier stade de P. Jarry (fig. 37). La crête ombilicale, du reste très mousse, correspond exactement à la partie de s, comprise entre le deuxième lobe latéral /, et le lobule 11, divisant s, en deux parties inégales. Pachyceras crassum n. . PI Go. 1,2, 0 10 pl Ulis: Ammoniles Lalandeanus »'Ons. D'Orbigny, Paléont. franc., Terr. Jurassiques, pl. 175, fig. 4-5, 1848. Étymologie. — Du latin crassus, épais, gros. Forme et ornementation. — La forme et l'ornementation de l'adulte sont très voisines de celles de P. Jarryt. La hgne suturale est très différente de celle des espèces précédemment décrites (Jarryi, villersensis) el se rapproche au contraire beaucoup de celle du type du genre (?. Lalande). 1° Srape (tours les plus internes de l'échantillon sectionné de la figure 45). — On constate sur cette figure que les premiers stades ont une section arrondie, large et surbaissée, rappelant tout à fait celle de P. Jarryi (pl. I, fig. 5). La sec- Uüon ne-montre pas si la carène est tuberculée comme dans cette espèce. 20 Srape (fig. 45). — Au diamètre de 16 mm., stade comparable à celui de P. Jarryi que j'ai numéroté II (pl. L, fig. 5, 12) la section de la figure 45 montre sans ambiguïté que . crassum possède une carène ombilicale arrondie. Ce caractère ne fait que s'accen- tuer au stade suivant II. 3° SrADE (pl. I, fig. 9, 11). — À ce stade l’'Ammo- nile, grande d’environ 35 mm., est comparable aux À échantillons de P. Jarryi figurés planche I, figures 4, 1, 8. Les échantillons dégagés que je figure com- plètent les données fournies par la section de la Fig, 45. Section de Pachyceras ficure 45. La®secthonduttour'est beaucoupamoins eur _crassum n. Sp., Villers-sur-Mer. BETA L : do ane ta LITE baissée à ce stade que chez P. Jarryi, l'ombihe est par suite moins profond et la carène n'est pas perlée, un peu noduleuse seulement. P. crassum est donc, à ce stade, nettement différencié de P. Jarryi. On ne peut le confondre non plus avec P. Lalandei (pl. I, fig. 2), dont la section est plus ovale et plus haute, plus comprimée latéralement. Les côtes sont plus vigoureuses chez P. crassumque chez P. Lalandeï et la carène ombilicale de P. crassum, bien que mousse, estencore un peu noduleuse, tandis que la région ombilicale est PA acte chez P. Lalandei. À ce stade III, P. crassum se présente donc comme une variété épaisse et à ornementalion vigoureuse de P. Lalan- dei. L'examen de la ligne sulurale confirmera cette manière de voir. 4° SrapE (pl. I, fig. 2). — Au dessus de 40 mm. de diamètre, on sait que P. Jarry perd ses caractères de Sfepheoceras (forme en barillet, tubercules ombilicaux) et ÉTUDES SUR LES CARDIOCÉRATIDÉS 13 prend un aspect très différent de celui des Sfepheoceras de méme âge, rappelant au contraire celui des Pachyceras Lalandei el crassum. P. crassum se modifie d’une façon analogue. Il à moins à faire, en quelque sorte, puisque ses premiers stades sont plus éloignés du type ancestral, moins évolués en un mot. A celle dimension (entre # et8 em. de diamètre), P. crassum el P. Jarryt sont extrémement voisins : section s'inscrivant à peu près dans un carré, à peine comprimée latéralement ; région externe arrondie ; ornementalion formée de grosses côles épaisses, rondes, bifurquées plus où moins nettement, quelquefois séparées par des côtes inlercalaires n'arrivant pas jusqu à l’ombilic, se surélevant quelquefois sur la carène ombilicale de façon à former des tubercules peu prononcés. L'ornementalion est donc la même à ce stade IV. Mas une différence essentielle apparaîl bientôt l’ornementalion : de P. Jarryi reste lelle que je viens de le rappeler jusqu'au diamètre de 8 em. (échantillon type, pl. E, fig. 10) qui correspond à sa plus grande dimension connue ; au contraire dès le diamètre de 65 mm., l’ornementation des deux exemplaires de ?. crassum que je connais change assez brusquement. La chambre d'habitation apparait el correspond à une modification très netle de lornementalion. Celle-ci s'atténue rapidement. Tout indice de tubercuhsalion de la carène ombilicale disparaît. Les points de bifur- calion des côtes deviennent impréeis. La section tend à s'arrondir de plus en plus, et l’enroulement devient un peu irrégulier, scaphiloïde. 9e STADE (pl. I. fig. 1). — Je rapporte enfin à cette même espèce P. crassum, un gros échantillon d'environ 13 à 1# em. de diamètre. La partie cloisonnée de la coquille mesure une dizaine de centimètres et présente exactement l’ornementation de la partie correspondante du stade précédent IV (pl: I, fig. 2, commencement de la coquille). Avec la loge d'habitation apparait le même changement d’ornementation, mais plus accentué qu'au stade précédent : la coquille devient rapidement presque hsse et n'est plus ornée que de grosses côles à peine saillantes, » | indistinetes près de la carène om- ; | bihcale"quivest'arrondie et com él 2 7% | plètement lisse. Ces grosses côtes A »n es AS plates sont rigides, assezfortement * RU | 0 infléchies en avant, mais l’état de conservation de l'échantillon PuEs = Con GE FEOUOGENUR ELLE Villers-sur-Mer ; >< 2,5. ne permet pas d'observer la ré- gion siphonale, on ne peut donc savoir comment était le sinus siphonal. Un autre échanüllon (pl. IT, fig. #) ne présente pas encore trace de chambre d'habitation. Je le rapporte également à l'espèce crassum en raison de sa section épaisse el trapue, tout à fait semblable à celle de la partie des tours précédant immédiatement la chambre d'habitation de l'échantillon de la planche T, figure 1. Ligne suturale (fig. 46). — Son examen confirme la conclusion ressortant de l'examen de l’ornementalion : ?. crassum est la variélé épaisse et à forte ornemen- tation de P. Lalandei [bien qu'on ne puisse voir en réalité de passage graduel entre ces deux espèces]. Tandis que P. villersensis, si voisin de P. crassum par sa forme, avail une cloison rappelant au contraire celle de P. Jarryt et de Steph. coronatum, 41 ROBERT DOUVILLE avec P. crassum apparaît brusquement le type de cloison que nous allons observer également chez P. Lalandeï et qui est un retour au type ancestral indifférencié de la famille des Cardiocératidés. Le caractère spécial de la cloison de Steph. corona- lum et des Pach. Jarryt et villersensis est une deuxième selle latérale s, exceptionnel- lement basse et large, déterminant une chute brusque dans le dessin général de la ligne suturale. Chez P. crassum, espèce assez voisine de P. villersensis au point de vue de la forme et de l’ornementation, la selle s, s’amincit brusquement et gagne proportionnellement en hauteur. En même temps le premier lobe latéral /, prend un aspect dissymétrique bien régulier par égalisation des éléments 6 et 8 et prédomi- nance exclusive de 7. Le type de la cloison de P. Lalander est ainsi réalisé. Je ne connais aucun intermédiaire entre la forme de la ligne suturale des P. Jarryi. et P. villersensis d’une part et celle des P. crassum, Lalandei de l’autre. Il y a là un retour brusque à la forme ancestrale à éléments subégaux et indifférenciés des Cado- ceras. Comparaison avec la ligne suturale des Stepheoceras Banksii et coronatum. — Ces deux types de cloison bien différenciés par la très grande différence de lar- geur de s,, existent aussi chez S{epheoceras, de la zone à Reineckeia anceps : les formes en barillet (S{. Banksit Sow., D OrB. emend.) ont toujours une cloison du type à s: large, les formes à ombilic large (S/. coronatum type,, une cloison du type à s, étroite (voir première partie, fig. 27-31). Aurions-nous affaire à deux phy- lums distincts, l’un représenté par Sf. Banksü, Pach. Jarryi et villersensis, l’autre par S4. coronatum, Pach. crassum et Lalande: ? C'est possible, mais, étant donné l'analogie si remarquable existant aux divers stades dans l’ornementation de toutes les espèces connues de Pachyceras, nous croyons qu'il s’agit plutôt de modifications brusques s'étant produites à deux époques différentes dans le dessin de la cloison, modifications ayant eu des résultats analogues, exactement comme nous verrons un peu plus loin qu'aux deux mêmes époques (zone à Macrocephalites macrocephalus et zone à Quensledliceras Lamberti) le Cadoceras sublæve et le Quenstedticeras carinalum arrivent à reprendre, à peu de choses près, la même forme extérieure. Ge sont de simples convergences morphologiques dont la raison nous échappe. Pachyceras Lalandei v'OrBieny, Roserr Douvicré emend. PI. II, fig. 1-3, 5. 1848. Ammoniles Lalandeanus n'Ons. Alcide d'Orbigny, Paléontologie française. Terrains jurassiques, p. 477 et pl. 175, fig. 1-2-3, non fig. 4-5 [ces 2 figures étant à rapporter à P. crassum n. sp.]. 1878. Pachyceras Lalandei »'Orrs. Bayle, Atlas pour servir à l'explication de la Carte géologique de France, pl. xuun, fig. 1 et 2. : Étymologie. — Espèce dédiée par p'Ornreny à CHauvin-LarANDE. Forme et ornementation. — Cette espèce est caractérisée à tous les stades par sa section élevée et par l’atténuation de son ornementation. 1er Srape (pl. IT, fig. 5). — Au diamètre de 8 mm. la coquille est entièrement lisse, on devine à peine, en la faisant miroiter, quelques traces de tuberculisation du pourtour de l’ombilic. La section est arrondie sans présenter encore de compression latérale des flancs: elle est relativement moins. élevée que dans l'adulte et s'inscrit à peu près dans un carré. ÉTUDES SUR LES CARDIOCÉRATIDÉS A 2° Srape (pl. IE, fig. 3). — Au diamètre de 18 mm. la forme générale reste la même, mais on commence à distinguer les côles sur toute la surface de la coquille et non plus seulement dans le voisinage de la carène ombilicale comme au stade L. La section du tour s'inscrit toujours dans un carré. A ces deux stades P. Lalander est déja nettement différencié de P. crassum par sa section moins surbaissée (cf. tours jeunes de ?. crassum, fig. 45). 3e Srape (pl. I, fig. 2). — À partir de 49 mm. de diamètre environ les échantillons de cette espèce sont assez nombreux dans les collections, mais entre 18 et 40 mm. je ne connais pas d'intermédiare. La forme et l’ornementation du stade III, sont les aboutissants exacts de celles du stade IT. Les côtes, à peine visibles au stade IT, sont maintenant bien visibles et du type Pachyceras le plus net : épaisses, arrondies, séparées par des dépressions de même forme et grandeur. Il n’y a pas de sinus indi- vidualisé dans la région siphonale, mais, comme ici la section (de forme générale analogue à celles des stades I et IT) est relativementétroite, les côtes sont assez inclinées en avant et dessinent une courbe adoucie sur la région externe, à convexilé dirigée en avant. Tous les caractères spécifiques sont parfaitement nets dès ce stade, les proportions de la section ne varieront plus, les côtes conserveront leur forme, leur dessin et leur atténuation complèle au voisinage de lombilic. L'espèce P. Lalander constitue donc le terme exactement opposé à lespèce ?. Jarryt dans l'échelle des variations spécifiques du genre. C’est le Pachyceras le plus comprimé et celui dont l'ornementalion est la plus atténuée de toutes les formes des argiles de Villers-sur-Mer. Les caractères spécifiques de l'espèce peuvent varier dans des limites assez étroites suivant les individus. [ls peuvent être plus où moins confprimés el les côtes dispa- raître plus ou moins près du bord de l’ombilic. On ne peut guère hésiter à rapporter un échantillon donné soit à l'espèce Lalander, soit à l'espèce crassum. Les formes Jeuxes et renflées, telles que celles figurées Pal. franç., Terr. jurass., pl. 175, fig. 4), doivent être rangées dans l'espèce crassum, à cause de la puissance de leur costula- ion et des nodosilés de la carène ombilicale. L'échantillon figuré par D'OrBrexY es du reste particulièrement lisse dans la région ombilicale. Ces formes à section rap- pelant P. crassum el à ornementalion rappelant P. Lalandeï forment évidemment le passage entre les 2 espèces, 4e Srape (pl. I, fig. 1). — À environ 80 mm. de diamètre on commence à observer, chez certains échantillons, des loges d'habitation. L’ornementation de la partie cloi- sonnée restant la même qu'aux stades I-ITT, celle de la loge d'habitation, au contraire, disparaît à peu près complètement : on ne distingue plus que de légères ondulations beaucoup moins prononcées que chez P. crassum. 5e Srapg (1 partie, fig. 32). — Je possède un exemplaire d'environ 25 cm. de diamètre, parfaitement conservé, présentant des caractères très spéciaux, qui n’ont pas élé, je crois, encore signalés. Alors que tous les Pachyceras examinés Jus- qu'ici ont une section arrondie extérieurement, les différentes espèces ne différant que par la section plus ou moins surbaissée des tours, le P. Lalander au stade V à une région externe qui se pince de plus en plus et devient presque tranchante à un Lo diamètre d'environ 25 em. Ce caractère apparait dès 17 à 18 em.dediamèlre; moment 46 ROBERT DOUVILLÉ où les côtes commencent à disparaître. Je ne connais pas d’échantillon d'aussi grande taille dans les autres espèces; je ne puis donc affirmer que ce caractère de pseudo- carène est propre à l'espèce Lalandei. Il me semble cependant en rapport avec la section très étroite de cette espèce. La plupart des grands échantillons de Pachy- ceras que l'on trouve, à l'état plus ou moins fragmentaire, à Villers-sur-Mer, ont une section étroite et sont plus ou moins comprimés. Ils sont donc à rapporter 4 l'espèce Lalandei qui, de toutes, atteindra la plus grande taille{dans ce gise- ment). Je connais, d’autres gisements [collections de l'École des Mines de Paris|, des adultes de P. crassum qui ont à peu près la même taille et qui ne montrent ‘aucun indice de compres- sion latérale. Les deux espèces Lalandei et cras- sum seraient donc bien distinctes à tous les stades. — Les côtes du P: Lalan- dei au stade V s’atténuent peu à peu et finissent par être remplacées par de larges ondulalions de la Fig. 47 à 51. — Pachyceras Lalandei »'Ons., Villers-sur-Mer. surface du test. Il y à, entre 47. — 17 stade ; x 18. 48. — 2° stade ; x 2,5. 49,50. — 3° stade ; x 2,5. 51.— 4° stade (adulte) : XX 2,5environ. deux ondulations consécu- tives, environ 6 fois l’es- pace qui sépare deux des côtes, comme on peut s'en convaincre en examinant la région où les côtes font place aux ondulations !. Ligne suturale de P. Lalandei (fig. 47-51). — Aux stades I-IV elle montre des caractères voisins de celle de Seph. coronatum et de Pach. crassum comme je l'ai fait remarquer en étudiant celte dernière espèce. La 2° selle latérale s, est médiocre- ment large, elle a à peu près les mêmes proportions que s,, ce qui fait que la cloison 1. On distingue, à la surface du test calcaire, de fines stries, malheureusement mal conservées, mais qui sont encore visibles en quelques endroits. Nous ne savons pas s'il s’agit là de véritables séries d’accroissement ou simple- ment de stries accidentelles causées par exemple par le frottement de grains de sable sur le test calcaire — extré- mement tendre quand il est humide — lorsque l'Ammonite était couchée à plat à la surface du banc d'argile. ÉTUDES SUR LES CARDIOCÉRATIDÉS 41 de P. Lalander reprend une certaine analogie avec le type ancestral cadocératoïde. Cependant l’'analogie n’est pas absolue ; même pour ce caractère unique de la cloison on ne revient pas exactement au stade précédent (irréversibilité de l’évolution) et la cloison de P. Lalander, bien que rappelant la cloison des Cadoceras par les propor- lions générales des éléments, s'en distingue à tous les stades par une chute brusque de hauteur de s, à s. On remarquera que la langente aux sommets des selles s, et s, est fortement inclinée sur le rayon (normale au siphon parlant du centre de l'Ammonite). Ce caractère par- licuhièrement net chez P. Lalandei s'observe chez tous les Pachyceras de la zone à Quenstedliceras Lambert. Pachyceras (Tornquistes) Helvetiæ Tonnorisr PI. IL, fig. 7. 1894. Macrocephaliles Helveliæ Tonxe. Tornquist, Ueber Macrocephaliten im Terrain-à-chailles, p. 8; pL 1, fig £ 1. Je connais de cette espèce deux moules calcaires provenant des couches à Pel{oce- [ orand échanüllon (figuré) possède une loge d'habitation qui occupe environ 4/5 de tour et doit être, ras althleloides de Villers-sur-Mer où elle est très rare. Le plus par conséquent, à peu près complète. Bien que ces moules calcaires soient beaucoup moins bien conservés que les échantillons pyrileux, on peut faire sur leur morpho- logie les observations essentielles suivantes : I. — L'ornementation et la forme de la partie cloisonnée, visibles sur 1/5 de tour environ, sont exactement les mêmes que celles des ?”. Jarryt el crassum au même stade : côtes épaisses, très arrondies, légèrement surélevées près de la carène ombi- licale, peu inclinées en avant, traversant normalement la région externe ; section assez épaisse, en ellipse à axes peu différents. Cette analogie est tellement grande que j'aurais fail tomber en synonymie l'espèce Jarryt DEscoxacsamPs mss. devant l'espèce Helveliæ TornQ., si je n'avais ignoré totalement à la fois la forme du jeune de P. Helveliæ et celle de la loge d'habitation de P. Jarryt. IT. — L'analogie complète des chambres d'habitation des Pachyceras de Villers que je rapporte à l'espèce Helveliæ avec la figure type de Torxquisr, prouve que l'échantillon figuré par ce dernier doit être rapporté au genre Pachyceras et non au genre Macrocephalites. Je ne crois pas que l’on puisse invoquer iei un phénomène de convergence, car les loges d'habitation de tousles Macrocephaliles, lant du Cal- lovien que du Lusilanien, tendent toujours à devenir entièrement lisses. Je reconnais du reste qu'il existe certaines différences entre le P. Helvetiæ de Villers et ceux du Terrain-à-challes. L'échantillon de Torxquistr est beaucoup plus grand (13 em.) que le plus grand de ceux de Villers (8 cm.): en outre ces derniers sont proporlionnellement plus renflés ; bien que la région externe en soit fort endommagée, on constate que leur section est beaucoup plus trapue, plus ovale, moins comprimée sur les flanes que celle des formes du Terrain-à-Challes. L'ornemen- tation des échantillons de Villers est moins accentuée, les côles un peu moins suré- levées à leurs points de bifurcation près de l'ombilie. Au stade de l'échantillon figuré par Torxquisr, l'ornementation de la loge d'habitation se retrouve presque sans modi- 48 ROBERT DOUVILLÉ fication sur la partie cloisonnée de la coquille (côtes bifurquées et fortement tubercu- lées près de l’ombilic), au stade des échantillons de Villers au contraire l’ornemen- talion régulière, normale, de l'adulte, est encore bien visible sur la partie cloisonnée de la coquille. III. — Il est très intéressant de remarquer que la loge d'habitation du P. Helve- tiæ de Villers commence à se dérouler, l’enroulement devient nettement scaphitoide. Le même caractère s'observe également, bien qu'à un degré un peu moindre, chez le P. Helvetiæ figuré par Tornquisr. Ce déroulement de la loge d'habitation à parüur d'une certaine laille ne suffirait du reste pas à rapprocher ces formes du genre Macro- cephaliles où le même fait se produit, car le même phénomène s’observe chez presque loutes les Ammonites de la famille des Cardiocératidés, notamment chez les grands Cardioceras cordatum, chez plusieurs espèces de Pachyceras, ete. Ligne suturale de P. Helvetiæ (fig. 52). — Celle des échantillons de Villers est médiocrement conservée. Le dessin ci-contre représente une cloison de l’échantillon figuré planche IT, figure 7. Cette cloison est du type Pachyceras bien net, avec grande prédominance de s,. Une fable partie de s; est seule visible. Celle des P. Helvetiæ du Terrain-à- chailles figuré par Torvouisr est diffé- rente. Elle montre des caractères tout autres que ceux observés jusqu'ici chez les Pachyceras : tous les éléments re- FiG. 52. — Pachyceras (Tornquistes) Helveliæ Toro. Villers-sur-Mer ; %X 2,5. à deviennent subégaux, la cloison reprend le type cadocératoide des ancêtres du groupe; ce phénomène, déjà mentionné à propos des P. Lalandei et crassum, est ici beaucoup plus accentué. En outre la cloison de la forme du Terrain-à-chailles est inverse, la tangente commune aux sommets des deux selles s, et s; étant peu inclinée sur le rayon. Je crois du reste que ce sont là des caractères qui se retrouvent chez tous les échantillons de la deuxième zone à Pachyceras (Lusitanien). En résumé, je détermine comme P. Helvetiæ les formes de Villers, parce qu'il m'a paru intéressant d’attirer l'attention sur les analogies très grandes de forme et d’ornementation qui existent entre elles et celles du Terrain-à-chailles. Néanmoins, comme :1l existe entre elles cer- taines différences notables (notamment dans la cloison), on sera peut-être amené à considérer les formes du Terrain-à-chailles comme des mutalions de celles de Villers. Le fait nouveau est qu'il est impossible, dès maintenant, de ne pas voir l'origine du groupe rapporté à tort par TorNquisr au genre Macrocephalites dans les Pachyceras de la zone à Quenstedticeras Lamberti. Pachyceras (Tornquistes) crassicostatum n. sp. PI. IL, fig. 6. Étymologie. — Espèce à côtes épaisses. Description. — Cette espèce nouvelle n’est représentée que parle moule calcaire, conservé avec son test, d'une portion de la loge d'habitation, mais celle-ci présente des ÉTUDES SUR LES CARDIOCÉRATIDÉS 19 caractères tout particuliers. C’est une forme à ornementaiion vigoureuse ; la surface de la loge d'habitation est couverte de côtes très épaisses, aplalies, à section quadrangulaire et non arrondie comme dans les autres espèces à ornementalion accentuée (crassum, Helvetiæ). Ges côtes disparaissent presque entièrement au voisinage de lombilic, mais se surélèvent fortement en se rapprochant de la région externe, de façon à simu- ler une sorte de massue. La forme aplatie des côtes au voisinage de la région externe nest connue chez aucune autre forme. I y à véritablement là apparition d’un carac- tère nouveau justifiant l'établissement d'une nouvelle espèce. La loge d'habitation est scaphitoïde comme chez P. crassum el P. Helvetiæ. La section est sensiblement plus comprimée latéralement que chez les formes renflées (crassum, Helveliæ, Jarry), moins amincie clans la région externe que chez les formes plates (Lalandei). Elle s'inscrit sensiblement dans un rectangle allongé dans le sens de la hauteur. L'échan- üllon unique, type de l'espèce, provient des couches à Pachyceras el Pelloceras athletoides de Villers-sur-Mer (H. 1-3). Les cloisons sont naturellement inconnues puisque celle espèce n'est représentée que par un fragment de la loge d'habitation. Pachyceras radiatum n. sp. PEU fe 1. Étymologie. — Du latin radialus, rayonné. Description. — Un seul exemplaire connu, pyrilisé. Forme assez épaisse, à sec- tion ovale, à région externe complèlement arrondie, ne montrant aucune tendance àse pincer dans la région siphonale. Ornementation formée de côtes traversant normalement cette région. Les côtes sont de deux espèces. Les unes (côtes primaires) prennent naissance au bord de l’ombilic et sont tout de suite épaisses et hautes, en forme de tubercules allongés. Elles se dirigent droit vers la région siphonale. Juste au milieu des flanes elles se bifurquent en diminuant brusquement de hauteur et d'épaisseur. Les deux branches secondaires peuvent être où non de même impor- tance. Dans ce dernier cas c'est généralement la postérieure qui est la plus déve- loppée et qui, paraissant prolonger directement la côte ombilicale, donne à l’ensemble de celle-ci une forme légèrement incurvée vers ue ni l'arrière. Les autres côtes (côtes secondaires) 5 ne règnent que sur la moilié extérieure de la Ÿ coquille et s'intercalent au nombre de deux’ d'abord, puis de trois quand la coquille de- a adetaren ep Nils. vient plus âgée, entre les branches des grandes sur-Mer; X 2 environ. Cloison de l'échantil- côtes primaires. Les côtes secondaires ont exac- Rae de l'espèce figuré planche IL, f- tement l'importance des branches des côtes l primaires, de sorte que la coquille vue par la région externe semble ornée de côtes uniformes. Toutes les côtes disparaissent à environ 60 mm. de diamètre. Ligne suturale. — Elle est formée ‘fig. 53) de trois éléments s,, s,,s, décrois- sant régulièrement d'importance. La selle s; est particulièrement large et surbaissée, comme chez certains Pach. Lalandei, mais le même fait s'observe également chez Soc. GÉoL. DE KR. — PALÉONTOLOGIE. — T. XIX. — 11. MÉMOIRE N° 49. — 50 ROBERT DOUVILLÉ les Quenstedticeras et je ne trouve, à celte cloison, aucun caractère la rapprochant plus soit des Pachyceras, soit des Quenstedticeras. C’est une cloison de Cardiocéra- tidé très nette, voilà tout ce que l’on peut dire. Rapports avec les autres Cardiocératidés. — Je range cette forme dans le genre Pachyceras en raison de ses côtes franchissant normalement la région siphonale et ne présentant pas d'inflexion sur les flancs, mais avec doute car ses longs tuber- cules ombilicaux sont extrêmement anormaux dans le groupe. Le Pachyceras Jarryi et crassum, qui sont les espèces de Pachyceras les plus voisines en raison de leur ornementation accentuée, en diffèrent complètement par leur section. La forme générale de P. radiatum rappellerait plutôt celle de P. Lalandei mais avec une plus forte et irrégulière costulation. Je ne connais qu'un seul exemplaire de cette espèce qui est donc encore mal con- nue. Je ne sais de quel niveau 1l provient, sans doute H. 1-3 ou, à la rigueur, de H. 4. L'absence totale de Pachyceras à ce dernier niveau rend la première hypothèse la plus plausible. SCHLÔNBACH a figuré (Jurass. Ammon., VI, 1) sous le nom d’Amm. Ajax D'Ors. une forme très différente de l'espèce Ajax du Prodrome qui, comme je l’ai montré dans la 1" partie de ce mémoire (p. 31), est une variété aplatie du Sfepheoceras coronatum. La cloison figurée par ScaLôNBAcH montre une énorme prédominance de la selle s, {1"° latérale) ; c'est tout à fait un type de cloison de Pachyceras. L'orne- mentation et la forme générale rappellent un peu celles de notre échantillon mais les côtes ombilicales sont beaucoup plus inclinées en avant dans l'échantillon allemand, ce qui donne un aspect général un peu différent. Je pense qu'il s’agit de deux espèces voisines et j'ai proposé d'appeler la forme figurée par ScxLônsAcn : Pachyceras Ajax ScuLôns. non p'Onrs. * * *# Pachyceras de la zone à Cardioceras cordatum. Tandis qu’à Villers-sur-Mer les Pachyceras sont étroitement cantonnés dans un seul banc de la zone à Quenstedticeras Lamberti (sous-zone à Pelloceras athletoides), en quelques autres régions comme le Jura, le Languedoc, la Provence, le Poitou, l'Est du bassin de Paris, ils continuent à vivre dans la zone à Cardioceras cordatum. Ils y sont représentés soit par des formes qui paraissent spéciales à cette zone : Pachyce- ras (Tornquistes) liesbergensis Lor., Kobyi Lor., Tornquisti Lor., oxfordiensis TornQ., soit par des formes descendant directement de formes connues dès la zone à Quenst. Larnberti: Pachyc. Lalandei mutation Romant, Pachyceras (Tornquistes) Helvetiæ TorxQ. Il est séduisant de considérer ces dernières formes comme des muta- tions des formes correspondantes de la zone inférieure. Pachyceras Lalandei »Ors. mutation Romani nova. PL. III, fige 14. Région du Languedoc. — Les meilleurs représentants de cette mutation pro- » viennent de Cazalet près Durfort (Gard) et de la Désidière (Saint-Loup). Ils ont été ÉTUDES SUR LES CARDIOCÉRATIDÉS 51 personnellement récoltés par notre confrère Roman qui a bien voulu nous en confier l'étude. Il n’y a donc pas de doute au sujet de la zone paléontologique dont ils pro- viennent : zone à Card. cordatum el à Pell. (ransversarium. Le type de la mutation (pl. IT, fig. 1#) possède une loge d'habitation lisse, exac- tement comme les plus grands échantillons de Villers (stade V), et bien qu'il soit d'une taille très inférieure à la leur. L'ornementation que l’on observe sur la loge d'habitation des grands P. Lalandei de Villers ne se retrouve pas sur l'échantillon de Durfort, mais cela peut tenir à son moins bon état de conservation. L'ornementa- on à l’âge moyen est la même chezla mutation et chez l'espèce lype. Les caractères distincufs sont les suivants : I. — L'enroulement de la loge d'habitation de la mutation commence à être sca- phitoïde beaucoup plus tôt que chez P. Lalande (type. II. — La cloison de la mutation est nettement différente de celle de P. Lalan- der (fig. 54) Elle est extrêmement voisine de Fi AE TER celle de Pachyceras (Tornquistes) e PU } SU fé j ASUS KES | Helvetiæ dont j'ai parlé plus haut, , eu so RUES 5 $ es es 2 7 | ses caractères sont les mêmes : élé 9 % 4935 Ki . Fe, LR 5 2 ments subégaux, à disposition cardo- à re 5 SU D \ | céraloide el inverse. Ce caractère ne D cloisonnaire, qui paraît propre à 7 . tous les Pachyceras de la zone à Fig. 54.— Pachyceras Romani, n. sp., Saint-Loup ; >< 2 environ. Card. cordatum, est le principal caractère différentiel existant entre l'espèce Lalandei et sa mutation Romanr. Provence. — Des Pachyceras présentant l’'ornementation de l’espèce Lalander ont été récoltés à Vauvenargues près d’Aix-en-Provence par feu le Colonel Jullien. J'en connais également d'Escragnolles (Var). La petite taille et l'absence de cloisons de ces échantillons ne permet pas de savoir si on peut les rapporter à la mutation Romant bien qu'ils proviennent à peu près sûrement de la zone à Card. cordatum. Poitou. — Parmi d'assez nombreux Pachyceras récoltés par feu GourBiNE dans la tranchée de la ligne de Niort à la Rochelle, à l'Ouest de Niort (« Argovien » — zone à Oppelia canaliculata, Peltoceras (ransversarium et Cardioceras cordatum), l'un présente à peu près les mêmes proportions et tout à fait la même loge d'habitation que l'échantillon type [de Durfort| de notre variété Romanti. La coquille devient hsse et fortement scaphitoïde. L’ornementation du jeune, bien que médiocrement conservée, est du .type normal dans l'espèce. La cloison tend à devenir inverse autant que l'échantillon permet de le voir. Pachyceras (Tornquistes) Helvetiæ Torxouisr. 1891. Macrocephalites Helveliæ. n. sp. Tornquist, Ueber Macrocephaliten im Terrain-à-Chailles, p. 8, pl. r. J'ai montré plus haut (p. 47) que cette espèce possédait une forme ancestrale dans la zone à Quenst{. Lamberti de Villers-sur-Mer, mais représentée seulement par des 52 ROBERT DOUVILLÉ échantillons médiocrement conservés. Cette forme, à ornementation de l'adulte et de la chambre d'habitation très spéciale (caractéristique du sous-genre Tornquistes), se relie au groupe Lalandei-crassum par l'ornementation typique de l’âge moyen. Le passage doit se faire dans la zone à Q. Lamberti où cette espèce est très rare. Son niveau le plus riche est celui de Card. cordatum. Les collections de l'École des Mines possèdent un certain nombre de représentants de cette espèce, provenant vraisemblablement de la zone à Card. cordatum et qui montrent quelques variations intéressantes. I. — Un échantillon de Latrecey, arrondissement de Chaumont (Haute-Marne), représente la variété à ornementation atténuée de P. Helvetiæ : côtes plus nom- breuses, plus serrées, tubercules moins saillants. Comme la figure type montre que l’'ornementation va en s’accentuant avec l’âge (côtes devenant plus grosses et plus écartées, faisceaux d’abord triples, puis simples, puis côtes simples) on peut le COnsi- dérer comme une forme à développement plus lent que celui du type. Par son orne- mentation il rappelle encore un peu P. crassum de la zone à Q. Lamberti ce qui permet de considérer que la différence essentielle entre les Pachyceras des 2 zones est un développement normalement beaucoup plus rapide dans la zone supé- rieure. II. — Deux échantillons d'Etivey (Yonne) [pl. II, fig. 13] et de Hauteville (Côte- d'Or) montrent des côles groupées en faisceaux de 3 ou 4 au lieu des faisceaux nor- malement doubles du type. Ils sont effectivement de taille un peu inférieure à celle de l'échantillon type et nous venons de voir que moins la coquille était âgée, plus les faisceaux comprenaient de côtes. L’ornementation plus ou moins accentuée paraît bien en rapport avec la dimension de l’échantillon. En résumé ces Tornquistes présentent un caractère très remarquable : l’ornemen- tation s'accentue avec l’âge au lieu de s'atténuer comme cela a lieu dans la famille (Macrocephalites, Cadoceras, Quenstedticeras, Cardioceras…) Pachyceras (Tornquistes) Tornquisti variété Kobyi Lorio. PI, IL, fig. 2. 1826. Macrocephaliles Tornquisli, n. sp. Loriol, Oxfordien supérieur du Jura bernois, p. 2, pl. IL, fig. 2et pl. II, on EU _ Kobyi n. sp. Ibid., p. 20, pl, IV, fig. 1, et pl. V, fig. 1. — liesbergensis, n. sp. Ibid., p. 23, pl. V, fig. 2. Ds Lorioza distingué sous le nom de « Macrocephalites » Tornquisti, Kobyi et lies- bergensis trois Pachyceras del Argovien du Jura qui correspondent aux représentants inermes de ce genre dans la zone à Card. cordatum, l'espèce Helveliæ correspon- dant au contraire aux formes à ornementation vigoureuse. Les trois espèces ci-des- sus ne peuvent même pas être considérées comme des variétés. Elles représentent de simples cas de variation individuelle. Grandeur de l'ombilic, section du tour, côtes plus ou moins accentuées sont des caractères trop variables à ce niveau (zone à Card. cordalum) pour pouvoir fournir des caractères d'espèce ou de variété. Il est évident en outre que la largeur de l'ombilic ne peut entrer en ligne de compte dans des formes où ÉTUDES SUR LES CARDIOCÉRATIDÉS 59 l'adulte prend un enroulement scaphitoïde. Ce déroulement pouvant commencer plus ou moins tôt, 1l s'ensuit que des formes de même grandeur auront des ombilics de grandeur très différente. Le mode de bifurcation des faisceaux, qui paraît à première vue fournir un caractère de plus de valeur, est, comme je l’ai montré à propos de l'espèce Helvetiæ, complètement lié à la croissance plus où moins rapide du Pachy- ceras dont l’ornementation varie avec l’âge. Les jeunes ont des côtes rares el dis- lantes. Il y a tous les passages entre les deux types et un stade donné peut être réalisé à une grandeur très variable. Rien n'est donc moins propre à fournir des caractères spécifiques. Exemple : Pach. Tornquisti et lieshergensis ont des faisceaux de 2 côtes à une taulle où ?. Kobyi est encore orné de faisceaux triples : 1. liesbergensis se distingue de P. Tornquisti pas des faisceaux moins marqués. Je figure (pl. IT, fig. 12) un bel échantillon provenant d’Is-sur-Tille (Côte-d'Or) | mine rouge à C. cordatum]|. Il est, au point de vue de l’enroulement, tout à fait semblable au P. Kobyi figuré par pe Lorioz (loc. cit., IV, 1). Ce sont les mêmes côtes presque droites, inclinées en avant et bifurquées en 3 avec quelquefois des côtes Interca- laires. La seule différence que je puis relever entre cet échantillon et la figure type est que, dans le premier, les côtes ne se divisent guère que vers le milieu des flancs ; dans le type, au contraire, elles se divisent plus près de l’ombilic. Il n’y a même pas là un caractère de variété. En même temps l'enroulement est notamment scaphiloïde comme cela a lieu fréquemment tant dans les Pachyceras s. s. que dans le sous-genre Tornquistes. : En résumé, et si nous prenons des formes bien typiques nous pourrons dire que P. Helvetiæ | ornées et d'une même espèce à très variable de la rt croissance zone à Card. corde De rapide tum dont les diffé- lol rentes formes ont été formes ù L 1 à inermes et nommées : Xobyr, à croissance | lieshergensis, Torn- P. Tornquisti lente quisli, Helvetiæe.… Les collections de l'École des Mines possèdent d'assez nombreux échantillons de l’Argovien des environs de Niort qui sont typiques à cet égard. Certains échantillons sont inermes, d’autres tuberculés, 1l y a tous les passages entre les deux types. C’est une seule et même espèce mais très variable. Les termes extrêmes sont seuls intéressants à définir pour bien fixer les limites de la variation. Pachyceras (Tornquistes ?) oxfordiensis Torxquisr. 1894. Macrocephaliles oxfordiensis n. sp. Tornquist, Ueber Macrocephaliten im Terrain-à-chailles, p. 23. pl. 1, fig. 1. Je ne connais cette espèce que par les figures de TorNQuisr. La figure type représente une forme un peu aberrante dans le groupe que nous venons d'étudier. Les côtes sont remarquables par leur raideur. Je ne serai pas étonné que ce ne soit pas un Tornquistes (groupe Helvetiæ-Kobyt) mais un vrai Pachyceras. Peut-être est-ce l'adulte d'une variété renflée de P. Lalandei mutation Romani. Les 34 ROBERT DOUVILLÉ collections de l'École des Mines possèdent un certain nombre de formes qui pour- raient appartenir aux âges jeune et moyen de cette espèce, mais les provenances en sont malheureusement incertaines. La question est difficile à résoudre sans nouveaux matériaux. * * * Résumé de l’étude des Pachyceras. — En résumé, dans le genre Pachyceras, les caractères spécifiques sont tirés : 1) de l’évolution morphologique, 2) de la forme de la cloison. A. — P. Jarryi jeune reproduit presque exactement Steph. coronatum ; adulte au contraire 1l possède l'ornementation typique des Pachyceras. La cloison rappelle à tous les stades celle des S{epheoceras (s, basse et large). Cette espèce se trouve à l'extrémité de l'échelle des variations spécifiques du genre Pachyceras et forme pas- sage au genre Stepheoceras par le rappel atavique de certains caractères de ce genre (cloison, forme du jeune). B. — P. villersensis est une espèce très rare (1 seul exemplaire connu) offrant un intérêt tout particulier puisqu'à côté de caractères cloisonnaires analogues à ceux de P. Jarryi, elle présente à un stade peu avancé, l’ornementation typique du genre Pachyceras. C.— P. crassum possède à peu près l’évolution morphologique de P. Jarryi et villersensis, mais il y a ici apparition brusque d’un caractère nouveau : la cloison reprend le type ancestral cadocératoïde et non spécialisé. | B. — P. Lalandei est la forme mince et à ornementation atténuée du genre. Sa cloison est la même que celle de P. crassum. Au point de vue morphologique cette espèce se place à l’autre extrémité, exactement, des variations spécifiques du genre de P. Jarry. | D. — Dans la zone à Card. cordatum on rencontre : 1° une mutation de l'espèce Lalandei; 2° une espèce à caractères très variables dont les différents représentants correspondent à peu près exactement au genre Tornquistes P. Lem. La forme inerme est le P. Kobyt, la forme ornée le P. Helvetiæ. Tous les passages existent entre ces deux types ; 3° des formes incerlæ sedis (faute de matériaux) et qui correspondent peut-être à des variétés de la mutation de P. Lalandei signalée plus haut. Evozurion Des Pachyceras ( Tornquistes INCLUS). Formes lusitaniennes de Disparition complète du genre dans l’Extrême-Orient. l'Europe centrale. A Z. à C. cordatum P. Helvetiæ — P. Kobyi et variétés | P. crassum | P. Lalandei mutation Romani Oxfordien P. Villersensis Z. à Q. Lamberti D. È Tinnc { Rp A ie (| P. crassum — P. Lalandei Callovien à SL. coronatum Steph. Banksui C. — LE GENRE QUENSTEDTICERAS AÀ DIVES ET VILLERS-SUR-MER SoumaiREe. — I. Quenstedticeras Henrici n. sp. (pl. IV, fig. 24-33) : Étymologie ; gisement ; forme et ornementation de l'espèce ; caractères séparant Q. Henrici des espèces voisines ; ligne suturale ; résumé. — IT. Quensl. Henrici n. sp. variété Brasili nova (pl. IV, fig. 1-9) : Étymologie : forme et ornementation de l'espèce ; ligne suturale (fig. 55, 56). — III. Quens{. Henricin. sp. variété prælamberti nova (pl. IV, fig. 34-38) : Étymologie ; gisement ; forme et ornementation de l'espèce ; frésumé, — IV. Quenst. Lamberli Sow. (pl. IV, fig. 39-49) : Diagnose ; gisement ; discussion de l'espèce (fig. 57) ; développement (fig. 58,59) : variabilité (fig. 60); ligne suturale (fig. 61- 65).— V. Quenst. præcordalum n. sp. (pl. IV, fig. 10-23) : Étymologie : description, ligne suturale (fig. 66, 67). — VI, Quenst. carinalum Eicaw. (pl. IV, fig. 50-58). Etymologie ; description ; ligne suturale (fig. 68-71). — VII. Quenst. Mariæ n'Onrs. (pl. V, fig. 1, 2, 5-7, 10-12): Diagnose originale ; historique ; gisement ; ligne suturale (fig. 72-75). — VIII. Quenst. Leachi Sow. (Nix) : Diagnose originale; acception actuelle de l'espèce. — IX. Quenst. Sutherlandiæ (Murcn.) Sow. (pl. V, fig. 3, 4,8, 9) Je Acception actuelle de l'espèce ; stades jeunes ; stade adulte à livrée typique ; stade âgé (fig. 77-78) ; ligne suturale (fig. 79). — X. Quenst. Pavlowin. sp, (pl. V, fig. 13) : Étymologie ; description (fig. 80-82). — XI. Quens{. Goliath »'Ons. (fig, 53). — XI. Quenst. Mologæ Nik. — XII. Quenst. rybinskianum Nik. Quenstedticeras Henrici n. sp. PI. IV, fig. 24-33. Étymologie. — Espèce dédiée à mon père qui l'a le premier signalée [Henrr Douvizzé 1881, p. 442] en la rapprochant de l'échantillon figuré par D'OrBrGNY, fig. 7,8, pl. 179. Paléont. franc., Terr. jurass. Cette figure de D'OrBrGNY est exac- tement copiée sur les figures 7, 8, pl. xxxv de la « Géologie de la Russie... » représentant un échantillon russe provenant des berges de la rivière Unja, gouver- nement de Tambof. Je pense que l'échantillon figuré par D'OrrieNy est un jeune Cadoceras. Les collections de l'École des Mines de Paris possèdent, en tout cas, des jeunes de ce dernier genre qui reproduisent presque exactement les figures de D'Or- BIGNY. En faisant sa détermination de 1881, mon père a donc implicitement attiré l'attention sur les caractères de Cadoceras de notre nouvelle espèce. Gisement. — Cette espèce forme le fond de la faune des premiéres couches à Quenstedticeras de Villers-sur-Mer (H. 1-3). Elle y est représentée par un nombre énorme d'individus et par plusieurs variétes. Elle n’est pas connue au-dessus. Forme et ornementation de l'espèce. — Ce Quenstedticeras possède à tous les stades une section arrondie dans la région externe. On n'observe jamais la moindre tendance à la formation d’une pseudo-carène provenant d’un pincement de la région de sorte que, sous ce rapport, notre nouvelle espèce se rapproche du genre Cadoce- ras. L'espèce est toujours assez épaisse (pl. IV, fig. 28, 30 et 33). L'ornementation de l’adulte (fig. 32, {ype de l'espèce) est toujours essenfiellement formée de côtes bifurquées jamais surélevées à l'ombilic avec, de temps en temps, une côte simple intercalaire descendant jusqu'à la mi-hauteur des flancs. De même que chez les Cadoceras, les côtes intercalaires simples qui atteignent l'ombilic chez le jeune, dès 10 à 15 mm. de diamètre, tendent à descendre de moins 56 ROBERT DOUVILLÉ en moins bas au fur et à mesure que la coquille grossit. La forme même des côtes est en relation étroite avec l’ouverture de l’ombilic d’autant plus raide que ce der- nier est plus étroit: elle est donc aussi variable que la grandeur de l’ombilic. Les fig. 24-32 (fig. 32 {ype de l'espèce) représentent bien la forme moyenne domi- nante à laquelle je donne le nom de Quens{edticeras Henrici. La figure 33 repré- sente un adulte de cette espèce, mais particulièrement renflé; on remarquera ses côtes raides avec sinus siphonai à peine marqué. Caractères séparant Quenst. Henrici des espèces voisines. — (Q. Henrici est une forme épaisse et à côtes grosses et espacées. Elle est reliée par des intermé- diaires à Q. Brasili, forme plate et à côtes fines et serrées, à Q. prælamberti, forme plate à nombreuses côtes intercalaires et à Q. carinatum Ercaw., forme très renflée. Les trois espèces Brasili, prælambert et carinatum qui ont vécu dans les mêmes couches que Q. Henrici doivent donc être considérées comme des variétés de cette dernière. Les différences entre ces quatre espèces n'apparaissent qu'aux environs de 10 à 15 mm. de diamètre. Jusque là la forme et l'ornementation restent à peu près indif- férenciées. C'est tout au plus si on pourrait rapporter les jeunes très comprimés (pl. IV, %g:2,3, 5,6), à ©. Brasiliet leseunes très renflés (pl IV üg.50, 51) à 0; carinalum. Les premiers pourraient aussi bien être les jeunes de Q. prælamberti (par exemple pl. IV, fig. 1, 24, 36, 37) et les secondes ceux de Q. Henrici. L'orne- mentation des jeunes Quenstedliceras sera étudiée en détail à propos de l'espèce Lam- berti Sow. dont les représentants sont particulièrement nombreux et bien conservés à toutes les tailles. _ Ligne suturale. — Pas de caractères spécifiques. Résumé. — Il résulte de la description précédente que Q. Henrici est avant tout caractérisé par : 1) sa section toujours arrondie ; 2) ses côtes ayant toujours la même hauteur etla même épaisseur ; 3) la rareté des côles intercalaires. En somme ce sont là des caractères de Cadoceras et qu'on pouvait s'attendre à trouver chez les Quenstedliceras des plus anciennes couches à Quenstedticeras con- nues. Nous allons trouver chez une de ses variétés (Q. prælamberti) l'amorce de l'ornementation propre au groupe Lamberti. Quenstedticeras Henrici n. sp. variété Brasili nova. PI. IV, fig. 1-9. Étymologie. — Variété dédiée à Louis Brasiz, naturaliste, qui a commencé l'étude des belles faunes de Céphalopodes de Dives et Villers-sur-Mer. Gisement. — Le même que celui de Q. Henrici (H. 1-3). Forme: et ornementation de l’espèce. — Cette espèce est toujours nettement plus aplatie, moins épaisse que ©. Henrici. Mais ce caractère, souvent difficile à apprécier quand les échantillons ne sont pas très bien conservés, n’est pas le plus important. Sa différence essentielle d'avec Q. Henrict est la finesse de son ornemen- tation. Les côtes sont toujours régulièrement bifurquées avec rares côtes interca- ÉTUDES SUR LES CARDIOCÉRATIDÉS 57 laires, toutes ayant même épaisseur depuis l’ombilic jusqu'à la région siphonale, mais chez Q. Brasili elles sont fines et serrées tandis que chez Q. Henrici elles étaient grosses el espacées. Ce caractère d’ornementation fine est nel au moins à partir d’une certaine gran- deur (échantillon de la figure 7 et au-dessus). En outre je pense que c’est cette espèce Brasilt (espèce-variété de Q. Henrici) qui a donné naissance dans le niveau TANy, { l Ÿ ) Da SN 7 \ QUES SN) ou DJ AUD EV Î MCD CE 5) ( V2 An Cl È / Vie ENS que 900 2010 Un Ç CA ETES UY 5 24 13 Sy L) NS j S, Da L\ 0 K ÿ v) Ve 5 U & Fig. 55, 56 — Quensledliceras Brasili n: var. ; Villers-sur-Mer (H.1-3) ; >< 7 supérieur H. # à l'espèce Q. præcordatum (mutation de Q. Brasili). C'était donc une raison de souligner les différences qui existent entre Q. {lenricti et Q. Brasili en décrivant ces derniers comme variété nouvelle. Cloison. — Aucun caractère spécifique comme le montrent les figures ci-contre. Quenstedticeras Henrici n. sp. variété prælamberti nova. PI. IV, fig. 34-38. Étymologie. — Variété de Q. Henrici qui a donné naissance au niveau supérieur au Q. Lamberli Sow. du niveau supérieur. Gisement. — Le même que celui de Q. Fenrici (H. 1-3). Forme et ornementation de l'espèce. — Formes peu renflées ayant une orne- mentation très spéciale qui apparaît au stade normal où se différencie la livrée de l'adulte (10 à 15 mm. de diamètre) : les côtes non surélevées à l'ombilic et régülière- ment bifurquées avec de rares côtes intercalaires des espèces lenricr et Brasili (orne- mentation de Cadoceras) sont remplacées par des côtes qui tendent à se surélever près de l’ombilic et sont chez l'adulte (pl. IV, fig. 35) régulièrement séparées par une côte intermédiaire. Tandis que les côtes courtes et longues alternent régulièrement chez les Quenstedticeras à caractères de Cadoceras, ici les côtes longues sont séparées par deux côtes courtes, les côtes longues s'élevant au voisinage de l’ombilic. On retrouve done dans cette espèce le mode d'ornementation caractéristique du Q. Lamberti. Néanmoins je ne décris pas cette nouvelle espèce uniquement parce qu’elle se trouve à un niveau différent du Q. Lamberti. Les différences qu'on relève entre ces 2 espèces sont les suivantes : 1) Les côtes de Q. prælamberti sont moins flexueuses que celles de Q. Lamberti, ses côtes courtes se présentant plutôt comme des côtes intercalaires (caractère de Cadoceras) que comme des branches de côtes bifurquées Soc. Géo. DE ER. — PALÉONTOLOGIB. — T. XIN. —"12. MenbiRE ne 45 US 58 ROBERT DOUVILLÉ (caractère de Cardioceras) ; 2) les variations de grandeur de son ombilie sont infi- niment moins considérables que chez Q. Lambert. Ligne suturale. — Pas de caractères spécifiques. Résumé. — Chez Q. prælamberti on commence à distingüer l’ornementation caractéristique de Q. Lamberti avec.un ensemble de caractères qui en font encore une variété de Q. Henrici. Quenstedticeras Lamberti Sowersy. PI. IV, fig. 39-49, 1821. Ammoniles Lamberti n. sp. James Sowerby, Mineral Conchology of Great Britain, t. LIL, p. 73, pl. 242, fig. 1-3. 1835. — flexicostatus Puur. Phillips, Yorkshire Coast, pl. vi, fig. 20 (2° édition). 1845. — Lamberti Sow. D'Orbigny, Paléontologie française. Terrains oolithiques ou juras- siques, p. 482-485, pl. 177, fig. 5-11 et pl. 178. 1879. Amallheus Lamberti Sow. Bayle, Explication Carte géolog. France. Atlas, pl. xovi, fig. 1-5 et [?] 6. 1881. — — — Nikitin, Jura Ablagerungen zw. Rybinsk, Mologa u. Myschkin, p. 46, pl. 1, fig. 1-3. 4883. Cardioceras — — Lahusen, Fauna der jurass. Bild. d. Rjasanschen Gouvernements, p. 44, pl. 1v, fig. 1-4. 1584. Quensledliceras — = Nikitin, Blatt 56 Jaroslawl, p. 58, pl. 1, fig. 1. 1889. — flexicostalum Pan. Sinzow, Feuille 92 Saratow, p. 107, pl. 1, fig. 1 et [?] fig. 2. 1895. _ Lamberli Sow. Weissermel, Beitrag z. Kenntniss d. Gattung. Quenstedticeras, pl. x, fig. 4, 5 et pl. xx, fig. 4. Diagnose originale [de SowerBy| : « CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. | Ammonite| dis- coïde, comprimée, costulée ; tours internes en partie cachés ; côtes nombreuses, cour- bées en avant sur la région externe, alternativement longues et courtes, rarement bifurquées ; région externe tranchante, crénelée; ouverture lancéolée, courte. — Les côtes les plus longues sont d’épais bourrelets obtus qui partent du bord interne de chaque tour. Un peu après le milieu elles s’incurvent en avant, quelquefois elles se divisent en ce point, mais généralement les côtes plus courtes commencent là et accompagnent les autres sur la région externe, où l’ensemble des côtes produit une carène imparfaitement crénelée ; chez quelques individus 1l y a deux ou même trois côtes courtes entre deux longues, chez quelques-uns celles-ci sont beaucoup plus surélevées que les autres, particulièrement sur le dernier tour des grands individus, où elles sont aussi proportionnellement moins nombreuses. Diamètre environ quatre fois l'épaisseur. — Provient de Portland et Weymouth. Espèce dédiée à Aylmer Bourke Lambert, Esq. V. T. L. S. & c. » |Traduit|. Gisement._— Quenstedliceras Lamberti est, à Villers-sur-Mer, essentiellement caractéristique des couches IT. #, dites de la « Petite Moulière ». Il provient de l'espèce prælamberti des couches inférieures H. 1-3. Il se continue probablement dans I. 5 avec les mêmes caractères que dans I. 4 et à partir de la base de H. 6 dispa- rail définitivement. Discussion de l'espèce, — Les figures de la Mineral Conchology (vol. II, p. 73, 1821, pl. 242, fig. 1-3) sont assez médiocres et par malheur les originaux des figures 2? et 3 ont disparu [communication de M. Baruer, du British Museum]. Celui de la figure 4 a bien été retrouvé [n° 43588 du Catalogue du British Museum] el nous en ÉTUDES SUR LES CARDIOCÉRATIDÉS 59 reproduisons ci-contre la photographie (fig. 57). Malheureusement c’est le plus petit des échantillons types, 11 n’a pas encore pris la livrée adulte seule caractéristique des différentes espèces. Heureusement les figures 2 et 3 de la planche 242 qui repré- sentent des échantillons adultes el surtout la diagnose fort précise reproduite plus haut, suffisent pour fixer neltement l'espèce Lamberti : c'est, avant tout, un Quens- tedliceras à région externe amineie el à côtes intercalaires nombreuses. C’est du reste dans cette acceplion qu'elle est généralement ad- mise. Après SOWERBY, D ORBIGNY à donné de celle espèce, dans la Paléontologie française, une excellente descriplion très détaillée à laquelle nous ne voyons absolument rien à reprendre et à laquelle nous renvoyons le lecteur. Nous nous bornerons donc à la com- pléter au point de vue de l'étude des premiers stades, de la variabilité et de la répartition : à FiG. 57.— Type de l'espèce Quenstledliceras Lamberti straligraphique. Sow., Collections du British Museum, photogra- Développement. tés Quenstedticeras phie due à l'obligeance de M. Bather © 2). Lambertt de la « Petite Moulière » (H. 4) permettent de suivre le développement de l'espèce, depuis un 1/2 mm. de diamètre jusqu'aux plus grandes dimensions connues (une vingtaine de centimètres). Les gros échantillons se démontent très facilement et l'on peut préparer leur loge initiale. Les filaments prosiphonaux ne sont pas étudiables comme cela a générale- ment lieu chez les Ammonmites pyrilisées. Les premières cloi- sons ne sont pas (oujours très Vibes, Fe La figure 58 A représente la loge initiale d’un jeune Q. C ; Lamberti de la « Petite Mou- hère ». C’est une petite boule légèrement aplatie d'environ 1/3 à 1/4 de mm. de dia- mètre. L'échantillon A qui ne montre pas encore trace de À À cloison, mesure 172 mm. dans Fic. 58. — Premier tour de spire chez Quenst. Lamberti : Villers-sur-Mer, son ensemble. Lés fioures B Petite Moulière (H. 4) ; on remarquera la curieuse et unique constric- 2 F tion dessinée en pointillé, fréquente du reste chez la plupart des Ammo- Enéeprésentantunstade plus "Ne erossecemnente lente 15 tent avancé, on y distingue le même enroulement irrégulier qu'au stade À, l'apparition des premières cloisons et surtout un sillon extrêmement net qui apparait toujours en plein enroulement irrégulier, vers un diamètre de 1,2 mm. Le sillon est très adouci sur les bords. beaucoup moins marqué par exemple que ceux des jeunes Perisphinctes bien que toujours parfaile- ment visible. J'ai pu m'assurer, en démontant un assez grand nombre d'échantillons, 60 ROBERT DOUVILLÉ qu'il était parfaitement visible sur chacun et qu'il n’en exislail jamais qu'un par échantillon. Après le sillon l'enroulement reste scaphiloïde pendant 1/3 de tour environ puis ilse régularise el pendant quelque temps le petit Quenstedticeras grandit en conservant toujours le même aspect général (fig. 59 A), une section toujours arrondie et un lest complètement lisse. Vers 3 ou # mm. de diamètre (fig. 59 B) de petites rides apparaissent au voisinage de l'ombilic. Vers 5 mm. elles deviennent très nettes D ; E Fi. 59. — Premiers tours chez Quensl. Lamberti : Villers-sur-Mer, Petite Moulière (H. 4). Ce el à 6 ou 8 mm. de diamètre (fig. 59, C, D) elles se transforment en côtes véritables passant sur la région siphonale et se bifurquant régulièrement. Les côtes intercalaires simples ne sont pas encore apparues. Toutes les côtes sont très atténuées sur la région externe qui est lisse et arrondie. On commence à distinguer une légère tendance à l'aplatissement des flancs ; l'adulte sera le Q. Lamberti typique, forme essentiel- lement aplatie. Certains échantüllons sont un peu plus renflés et aboutissent vraisem- blablement aux variétés épaisses du Q. Lamberti (Q. Sutherlandiæ). Vers 7 ou 8 mm. entre 2 côtes bifurquées apparaît de temps en lLemps une côte simple, comme chez les jeunes Cadoceras, puis, peu à peu le nombre des côtes simples augmente el en même temps elles descendent de moins en moins près de l'ombilic, de sorte qu'il finit bientôt par y avoir alternance assez régulière entre les côtes bifurquées et les côtes intercalaires courtes. ÉTUDES SUR LES CARDIOCÉRATIDÉS 64 Les côtes bifurquées consécutives ne s’observent guère que jusqu'au diamètre de 15 mm. environ (fig. 59 E, F). Du reste, jusqu'à ce stade, l’ornementalion est beaucoup moins accentuée que chez l'adulte et, les côtes élant extrêmement atténuées sur la moitié inférieure des flancs, on ne peut toujours savoir si une/côle s’anastomose avec la précédente ou avec la suivante. — A 20 mm. environ de diamètre les caractères définitifs de l'adulte sont à peu près acquis — le jeune Quenstedliceras à caractères spécifiques indifférenciés est devenu un Quensledliceras aplati, à région externe amincie avec ou À ou 2 côtes intercalaires, s’arrêtant à mi-hauteur des flancs el séparant régulièrement les côtes bifurquées principales fortement saillantes. Ce sont là les caractères de l'espèce Lambert. A Ë 3 Fi. 60. — Deux Quenst. Lamberli Sow. de Villers-sur-Mer, Petite Moulière (FH. 4}, . à cloisons très serrées, l’autre à cloisons très espacces. L'échantillon de gauche à été figuré pl. IV, fig. 30. Grossissement des deux : environ 1,6. Variabilité de Q. Lamberti. — 1) Dans l'enroulement: celui-ci varie beaucoup et ce caractère paraît même véritablement spécifique. Il se rencontre à un degré beau- coup moins considérable chez les Quenstedticeras du niveau inférieur (Brasili, Henrici, prælamberti) et chez les Cardioceras des niveaux supérieurs (zone à Card. cordatum) ; 2) dans l'écartement des cloisons. Je reproduis ci-contre (fig. 60) deux échantillons très différents à ce point de vue. Comme j'ai observé que chez beau- coup de formes naines et œcotraustiques qui sont vraisemblablement des mâles (Chaputsi, ete.) les cloisons étaient toujours extrêmement serrées, 1l me semble que l'on pourrait voir une certaine liaison entre les caractères pelite taille el cloisons serrées: Les Quenstedticeras à cloisons serrées n'auraient jamais atteint de grandes dimensions et seraient les mâles, et vice versa. Malheureusement il existe trop de passages entre les divers écartements de cloisons pour que l’on puisse songer à démontrer cette hypothèse. Ce fait ne l'infirme du resle pas non plus car si l’écartement des cloisons est un caractère sexuel secondaire des Quenstedticeras, il est possible qu'il soittrès inégalement accentué chez les indi- 62 ROBERT DOUVILLÉ vidus des deux sexes ; 3) dans l'épaisseur : la forme type, mince et aplatie, est reliée par tous les intermédiaires aux formes renflées et épaisses connues sous le nom de Sutherlandiæ. Ligne suturale. — La figure 61 montre la cloison type de l'espèce Lambert : lobe antisiphonal et impair entouré de trois selles antisiphonales oi, 6, «3. Le lobe siphonal / est également en- je a touré de 3 selles s,, 52, s3. APN A Ne es C à ; 3 MA an AU ù D Te à S ll! Les seuls caractères spé- À \ 6 £ 45 )s a f ÿ Z [ Sn CE S Pre (io; œ : GS à claux que je crois pouvoir Re un 6 (0 ; Ed P reconnaître à cette cloison Fig. 61. — Ligne suturale complète.d'un Quenstedticeras Lamberti Sow., de SON : 19 la hauteur de C9, la Petite Moulière, Villers-sur-Mer (H. 4); X 4. supérieure à celle de ci: 90 la faible hauteur de la 3° selle antisiphonale 5, qui est coupée en 2 par l’ombilic. C'est, somme toute, une cloi- son très simple, peu caractéristique. Ces caractères, observés sur l'espèce Lamberti, se retrouvent dans toutes les autres espèces du genre où nous avons pu étudier la cloison. J'ai choisi l'espèce Lambert pour en étudier complètement la cloison uni- quement parce que c’est de cette espèce que je possédais de beaucoup le meilleur matériel. La complication progressive de la cloison avec l'âge s’observe sur les figures 62-65, qui n’ont pas fourni matière à observations nouvelles. Quenstedticeras præcordatum n. sp. - (PI. IV, 10-20. Cardioceras præcordatum Roserr Douvizé, l'Evolution des Mollusques fossiles, La Nature du 9 mars 1912, n° 2024, p. 244-247, fig. 7 b (sans diagnose). 5 Étymologie. — Espèce de Quenstedticeras localisée dans les couches H. 6 de Villers-sur-Mer, dans les marnes « à Creniceras Renggeri » du Jura et passant pro- gressivement aux Cardioceras cordatum variété Suessi caractéristiques du niveau H. 15 de Villers-sur-Mer. Description. — Parmi les Quens{edticeras des couches H. 1-3 de Villers-sur-Mer, les uns (Q. Henrici, Q. carinalum) s’éteignent sans laisser de descendants, les autres (Q. prælamberli) sont remplacés dans le temps par une mutation bien déter- minée : Q. Lamberti. D'autres enfin (Q. Brasili) donnent naissance, par l’intermé- diaire du Q. præcordatum aux Cardioceras de la zone à C. cordatum, du Lusitanien et du Kiméridgien. Au niveau de la Petite Moulière (H. #) apparaît brusquement une espèce nouvelle bien différente des Q. Lamber{i qui forment le fond de la faune. Cette espèce est relativement rare et je n'en connais pas d’échantillon entier provenant de ce banc. L'ornementalion est extrêmement régulière : côtes normalement bifurquées avec rares côtes intercalaires simples descendant jusqu'à l’ombilic. Aucune côte ne montre de tendance à se surélever au voisinage de l’ombilic, les côtes simples continuant avec la même importance jusqu’à celui-ci. C’est exactement le type ÉTUDES SUR LES CARDIOCÉRATIDÉS 63 d'ornementation cadocératoïde rencontré au niveau précédent chez les Q. Henrici el Brasili, ornementation très différente de celle si différenciée de Q. Lamberti. La coquille est médiocre- ment épaisse el rappelle par la grosseur el l’écar- tement moyen des côtes l'espèce Brasili du ni- veau sous-jacent : c'est ce qui m'a fait considérer Brasili comme étant l’an- cêtre probable de præ- cordatum. Je ne propose du reste cette descendan- ce qu'à litre d’hypothèse car il y a chez Q. præ- cordalum apparition d’un caractère Loul nouveau et propre en général au genre Cardioceras : la coquille se pince dans la région siphonale ; les côtes s'infléchissent vive- ment en avant dans cetle même région el ne mon- trent plus la moindre tendance à s’atténuer au- dessus du siphon. On assiste done à l'appari- ton d'une vraie carène de Cardioceras. Le même fait s'observe chez les in- Fig. 64 Fig, 62-65. — Développement de la cloison chez Quenst. Lamberti Sow. Villers-sur-Mer, Petite Moulière H. 4). 62 A-F, — Ligne suturale de plus en plus âgée, dessinée sur un même échantillon. 63. — Ligne suturale complète du jeune. L'inclinaison du lobe siphonal résulte de l'accroissement rapide d'épais- seur de l’animal. 64, 65. — Ligne suturale de l'adulte. — Grossissement des figures 62-69 : 10 fois. dividus les plus plats de Q. Lamberti, mais à un degré beaucoup moindre. Du reste cette dernière espèce disparaît au-dessus de I. # tandis que préæcordatum persiste 64 ROBERT DOUVILLÉ avec des caractères de plus en plus accentués dans H. 6 pour aboutir finalement aux Cardioceras typiques de H. 15. Les Q. præcordatum de H. 6 ne sont pas essentiellement différents de ceux de H. 4 (pl. IV, fig. 12, 13, 17, 19, 20). Certains individus, très aplatis, reproduisent exactement la nl de niveau H. 4; d’autres, plus renflés, possèdent une véritable pelite carène, bien individualisée, en saillie sur la région siphonale. Ces derniers se différencient par suite aisément des jeunes Q. Mariæ du même niveau qui, en outre, d'une ornementation un peu différente, ne possèdent jamais trace de carène. in résumé, je réserve le nom de Q. præcordatum aux Quenstedticeras des zones H. 4-6 de Villers-sur-Mer où l'on constate l'apparition de certains caractères de Cardioceras. Le passage de Q. præcordatum à C. cordatum se fait insensiblement par l'inter- médiaire des C. cordafum inermes que l’on doit désigner sous le nom de C. corda- tum variété Suessi! SrÉMIRADZKI. Ces variétés inermes sont très nombreuses dans tous les gisements à C. cordatum: elles se distinguent par une grande régularité dans l’ornementation qui est exclusive- ment formée de côtes bifurquées toutes semblables entre elles avec de rares côtes intercalaires ; les côtes ne sont jamais surélevées vers l’ombilic ni tuberculisées aux points de bifurcation. Il en existe de nombreux représentants dans l’oolithe ferrugi- neuse H. 15 de Villers-sur-Mer et dans les marnes dites « à Creniceras Renggeri » du Jura. Jai récolté notamment à la Billode une série de ces petites formes dont je figure quelques-unes pour permettre leur comparaison avec le Q. præcordatum des couches H. 4-6 de Villers-sur-Mer. Les échantillons des figures 22 et 23, planche IV ressemblent notamment beaucoup à ma nouvelle espèce : côtes régulièrement bifur- quées avec côtes intercalaires simples, aucune n'étant surélevée près de l'ombilic ; la carène est toujours très nette. DE Lorior a figuré (Jura bernois... II, 12 et Jura lédonien.… III, 6) de jeunes Ammonites rappelant beaucoup celles que je figure (pl. IV, 22, 23), sauf peut-être dans le détail de l'incurvation des côtes. Dans H. # on ne peut songer à séparer génériquement Q. præcordalum des Quenstedticeras du groupe Lamberti si abondants à ce niveau. Dans H. 15 on ne peut pas non plus séparer Card. Suessi de Card. cordatum dont iln’est qu’une variété. Mais Q. præcordalum et Card. Suessisont extrêmement voisins, peut-être même indifféren- ciables morphologiquement sur les jeunes individus. Je pense qu'il ya là passage graduel entre les deux genres. Malheureusement ces formes de passage (Q. præcor- dalum) ne sont encore connues qu’à l’état jeune : le principal caractère différentiel entre les deux genres (forme arrondie de l’adulte chez Quenstedticeras, forme tranchante chez Cardioceras) n’est donc pas observable. L'évolution d’un des caractères les plus intéres- 1. Cardioceras Suessi Siéminanzkt (Fauna Kopalna..., 1891). Le type est Card. cordatum Sow. in d'Orsiewyx, Pal. franç., Terr. jurass., pl. 194, fig. 1. Cette espèce a donc été créée pour les C. cordatumne possédant que des côtes. secondaires très fines, peu ou pas de points de bifurcation accentués en tubercules. Les plésiotypes cités par Srémi- RADZKI avec un point de doute : Card. excavalum Bux. (Czenstochau, pl. xxvr, fig. 21-22) corresporident vraisembla- blement aux jeunes de la figure de d'Orbigny. Ce sont des Card. cordatum à ornementation fine et non tuberculeuse. Mais toutes ces formes envisagées par Siémiradzki sont vraisemblablement du niveau à C. cordatum. Je préfère désigner sous un nouveau nom spécifique les formes de Villers H. 4-6 qui onf une histoire tout à fait différente et qui paraissent inséparables, au moment de leur apparition, des ne Quenstedticeras. ÉTUDES SUR LES CARDIOCÉRATIDÉS 65 sants nous échappe complèlement. Les cloisons de Q. priæcordatum (fig. 66, 67) n’apportent malheureusement aucune donnée au sujet de la filiation Quenstedticeras- Cardioceras. a | ) D 2). Per = Ç SEA % / e PAU AP 7 ? S v/3 OPEN ANA Ua ; Fig. 66, 67. — Quensledliceras præcordalum, n. sp., Villers-sur Mer, Petite Moulière (OT. 4528. Quenstedticeras carinatum KicnwaL». PI. IV, fig. 50-58. 1865. Ammoniles carinalus n. sp. Eichwald, Lelhiæa rossica, période moyenne, p. 1072, pl. xxxiv, fig. 8. 1848. — Sutherlandiæ Murcn. D'Orbigny, Paléontologie française. Terrains oolithiques ou jurassiques p. 479, pl. 177, fig. 3,4 [d'après Weïissermel|. 1883. Cardioceras carinaltum Ercuw. Lahusen, Fauna d, jurassischen Bild. d. Rjasanschen Gouvernements, p. 46, pl. 1v, fig. 10. 1889. Quenstedticeras — Sinzow, Feuille 92 Saralow, p.109, pl 1, fig. 11. 1895. — — Weissermel, Beitrag z. Kenntniss d. Gattung Quenstedticeras, pl. xr, fig. 5 et pl. x. Étymologie. — Quensledliceras « caréné » selon ErcHwazp. Ce nom parait très mal choisi, car cette forme très renflée ne montre jamais le pincement ventral caractéristique des vrais Quens{edliceras carénés comme le Q. Lambertr. Description. — Les Quensledliceras Brasili el Henrici des premières couches à Quenstedticeras de Villers-sur-Mer sont accompagnés d'une autre espèce représentée également par de nombreux individus el possédant exactement la même ornementa- üon, mais dont la coquille est très épaisse et renflée, la section du tour tendant à devenir presque exactement demi-circulaire. Cette section, très surbaissée, persiste pendant toute l'évolution de la coquille. C'est le Q. carinalum d'Ercanwaz. À partir d'une dizaine de millimètres de diamètre la section est franchement arron- die, les côtes ne forment plus sur la région externe qu'un sinus à peine indiqué (fig. 50-5#). Ces caractères vont en s'accenltuant avec l’âge ; à partir d'une taille moyenne, à cm. de diamètre environ (fig. 57), la région externe est tout à fait en forme de segment de cercle, la paroi ombilicale, à peu près verticale, rejoint cette région externe par l'intermédiaire d’une carène ombilicale arrondie, généralement noduleuse : les côtes, avant de disparaître (la paroi ombilicale étant complètement lisse), se réunissent en de gros tubercules mousses et peu saillants. Les côtes d'un faisceau sont au nombre de 3 ou #, la 4° côte d'un faisceau pouvant aussi bien être considérée comme une côte intercalaire simple séparant deux faisceaux triples. Les côtes franchissent le siphon en lui restant rigoureusement normales. Vers 6 em. de diamètre les gros tubercules de la carène ombilicale disparaissent complètement, et la coquille prend la forme globuleuse du grand échantillon adulte (pl. IV, fig. 58). Les beaux échantillons adultes de cette espèce sont, à Villers-sur-Mer, toujours rares, car elle est exclusivement localisée dans les bancs les plus inférieurs H. 1-3 où la pyritisation est peu développée. Soc. Go. be FR. — PALÉONTOLOGIE. — T. XIX. — 13. MÉMOIRE N° 45. — 0 66 ROBERT : DOUVILLÉ L'échanüllon adulte de Q. carinatum (pl. IV, fig. 58) présente une analogie de forme curieuse avec les Cadoceras modiolare de la zone la plus inférieure du Callo- vien. La forme de l’ombilic est du reste différente, toujours infiniment plus évasée chez Q. carinalum que chez C. modiolare. Il est à peine besoin de faire remarquer que cette analogie de forme est due à une convergence morphologique fortuite et qu'il n’y a aucune relation de parenté directe entre les deux espèces. Cette espèce carinalum a été rangée par WeisserMEz dans le genre Cadoceras, à tort selon moi; elle est absolument inséparable génériquement des Quenstedticeras typiques qui sont si nombreux au même niveau H. 1-3 à Villers-sur-Mér. WEISSERMEL a surtout (DE eu en vue, dans son tra- ( vail du reste excellent à tout autre égard, l’élar- Fig. 68. — Quenstedticeras carinatum Eicaw., Villers-sur-Mer (H. 1-3) ; Ë A : cloison complète ; x< 10. 4 gissemen avec | age de la section du C. carinatum, a A élargissement considéré 69 7 N) \ | 7 ré b ae . a D SR ES D ie dl se comme caractéristique du ) f Cut RAS EN RCE NACRE genre Cadoceras par l'au- AN — teur même de ce dernier f VU | a à \ es | \ Ly N CU 4 ; , NRC TUE NERS 2200) genre. Malheureusement, 7 > » k 2 noi (CARNET ù 5 eo en créant ce genre, Fis- PAU r Te U ts Ü CHER possédait une con- NA naissance tout à fait in- ee CEE) FAUX ) £ à \ Gore Gerra A suffisante des espèces qui FA . . D . è 9 : le constituent ; 1l avait 71 c $ & US 6 : os G Fe ë principalement en vue les (5x) + : Le ta æ S deux espèces du bassin UV / Û ce EEE À anglo-parisien : Cad. mo- Fig. 69 à 71. — Quenstedliceras carinalum Eicaw., Villers-sur-Mer (H.1-3); >x<10. diolare et Cad. sublæve. Or ces deux espèces sont, en Russie et dans les régions arcliques, accompagnées de toute une série de formes, qui en sont inséparables génériquement mais dont l'étude conduit à modifier consi- dérablement la diagnose succincte du genre. Dans ces régions il existe aussi bien des Cadoceras épais : modiolare Lur., sublæve Sow., Elatmæ Nik, que de moyennement renflés : surense Nik., subpatruum Nix. et de très comprimés: patruum Ercaw. Deux formes très yoisines peuvent être l’une assez épaisse : subpatruum, l’autre à région externe amincie : palruum. Le caractère de l'élargissement des tours avec l’âge n'est constant que chez les deux Cadoceras du bassin anglo-parisien ; il se montre en défaut dès que l’on étudie des faunes à Cadoceras riches en espèces el en variétés comme les faunes russes. Le même caractère de section plus où moins renflée s’observe également dans le genre Quenstedliceras ; 11 en existe de très plats : Brasili n. sp., Henrici n. sp., Lamberti Sow.; de très renflés: carinalum Eicaw. ; d'intermédiaires : Sutherlandiæ. L'évolution et l’'ornementation de carinatum d’une part, des nombreux et indiscu- ÉTUDES SUR LES CARDIOCÉRATIDÉS 67 tables Quenstedticeras qui accompagnent dans les mêmes couches I. 1-3 (Brasilé, Henrict) de l'autre, présentent des caractères tellement identiques que nous ne pour- rons Jamais admettre de coupure générique entre ces deux groupes de formes. Il est à peine utile de faire remarquer qu'entre l'apparition de l'espèce carinalum el la disparition du Cad. modiolare el sublæve, s'étend toute la zone à Sfepheoceras coronalum. Une descendance directe entre les Cadoceras et le Q. carinalum n'au- rail en tout cas pu exister que dans des régions autres que le bassin anglo-parisien. Ligne suturale. — La ligne sulurale de Q. carinalum ne présente aucune diffé- rence essentielle avec celle de Q. Lamberti. Les régions anlisiphonales sont très voisines. Au contraire en comparant Q. carinatum el Cad. Elalmæ, on voit que les selles antisiphonales de cette dernière espèce sont beaucoup plus larges. Ce carac- tère massif des selles ne s’observe du reste pas chez tous les Cadoceras, notamment, je ne l’ai pas constaté, chez un Cadoceras du groupe Tchefkint obligeamment com- muniqué par M. Pavrow. Mais 1l existe (oujours une grande différence de hauteur entre oc, el c,, Caractère qui ne s'observe pas chez les Quensted{iceras. Les deux genres Quenstedticeras el Cadoceras descendant du reste lun de l’autre (le. passage s'étant manifestement effectué dans les régions boréales) il n’est pas étonnant de trouver de grandes ressemblances entre les lignes sulurales des repré- sentants de ces deux genres. Il n'y a pas de caractères différentiels entre les lignes suturales de Q. carinalum et celles des autres représentants du genre. Quenstedticeras Mariæ D'OrmGaNy PLV, fig: 1,2, 5-7,10-192: 4845. Ammoniles Leachi D'Or. non Sow. D'Orbigny, Mollusques in Murchison, de Verneuil et Keyserling, Géolo= sie de la Russie d'Europe, p. 428, pl. 35, fig. 7-9. 1848. _ Mariæ n. sp. D'Orbigny, Paléontologie française. Terrains oolithiques ou jurassiques, p. 186-189, pl. 179, fig. 1-6 non fig. 7-9 [qui représentent un jeune échantillon russe, sans doute un jeune Cadoceras.] 1899. — verlumnus BrAN mss. Leckenby, Fossils of the Kelloway Rock of Yorskshire, pl 1, fig.3. 1883. Cardioceras — — Lahusen, Fauna der jurass. Bild. d. Rjasanschen Gouvernements, p. 45 plats GuTe — — verlumnum Lrck. 1bidem, p. 45, pl. iv, fig. S, 9. 1884. Quensledliceras Mologæ Nix. Nikitin, Blatt 56 Jaroslawl, p. 59, pl. 1, fig. 3. 1889. — vertumnum Leck. Sinzow, Feuille 92 Saratow, p. 109, pl. r, fig. 5. 1895. — Mariæ n'Ors. Weissermel Beitrag z. Kenntniss d. Gattung Quenstedticeras, pl. x, fig. 1-3. 1898. — — — De Loriol, Oxfordien inférieur Jura bernois, p. 29, pl. nr, fig. 1-4. Diagnose originale. — « Diamètre 30 mm. Celle espèce se rapproche par ses côtes et par son dos anguleux de À. Lamberti avec laquelle elle peut être facilement confondue dans son jeune âge ; mais alors même elle s'en distingue par son dos moins caréné, par ses côles plus larges el par deux lobes de plus au diamètre de 15 mm. A Lous les âges elle s'en distingue encore par la ligne du rayon central qui touche à peine l'extrémité du lobe latéral supérieur, tandis qu'elle coupe une grande partie de celui-ci chez A. Lamberti. L'accroissement amène du reste chez ces deux espèces des différences énormes. Chez A. Leachi |— A. Mariæ| les côtes restent les mêmes, quant aux bifurcations, jusqu'à l'âge adulte, et le dos est toujours anguleux. Chez À. 68 ROBERT DOUVILLÉ Lamberti, au diamètre de 30 à 40 mm., on remarque déjà que chaque côte du pourtour de l'ombilic s'éloigne et correspond à trois ou quatre côtes extérieures ; au diamètre de 80 mm. il devient lisse et son dos est presque rond. » | Diagnose de A. Leachi (b'Ors. non Sow.) in Géologie de Russie..…., p. 428 — 1" diagnose de A. Mariæ D'Ons.| Historique. — En 1845, D Orgieny, dans le chapitre « Mollusques » de la « Géologie de la Russie... » de Murcxison, VERNEuIL et KEYSERLING, décrit et figure sous le nom de Leachi Sow. une petite Ammonite russe ornée de côtes bifurquées séparées de rares côtes intercalaires, qui ressemble tout à fait à un jeune Cadoceras [voir ante description du Quens{. Henrici n. sp.]. Il la compare à l'A. Lamberti (Géologie de la Russie..., pl. xxxv, fig. 7-9). Il n'indique pas sa provenance. Mais dans sa description ultérieure d'A. Mariæ (Pal. franç., Terr. jurass., pl. 179), il recon- naît avoir employé à tort en 1845 le nom de Leachi Sow. qui pour lui est mainte- nant [et tout le monde paraît être aujourd’hui de cet avis| « une variété de l'A. Lam- berti » et il le remplace par un nouveau nom: Mariæ. Il redonne à quelques mots près, la même diagnose qu’en 1845 pour l'A. Leachi Sow. et fait recopier (Pal. franc., Terr. jurass., pl. 179, 7-9) la figure type de Leachi »'Ors. non Sow. [Géo- logie de la Russie. pl. xxxv, 7-9]. Il complète heureusement cette figuration en donnant d'excellentes figures de types français beaucoup plus caractéristiques que l'échantillon russe de la pl. 179, fig. 7-9 qui est cependant, somme toute, le premier Mariæ en date. Étant donné le doute qui subsiste pour moi à propos de l'attribution générique de cette forme (pl. 179, 7-9) je propose de considérer exclusivement comme types de l'espèce Mariæ D’Ors. les figures 1-6 de la pl. 179. C’est générale- ment ainsi, du reste, que l’on comprend l’espèce Mariæ. L'échanüllon pl. 179, 7-9, de la « Géologie de la Russie... » a en tout cas des côtes beaucoup trop raides pour être rapporté à celle espèce. En comparant les figures de D'Orgreny (pl. 179, 7-9) à celles que nous donnons d’un jeune Cadoceras (ante, page 15), on sera immédiate- ment frappé de leur ressemblance. Je n’ai pu vérifier ce qui, dans la diagnose ci-dessus reproduite de À. Leacht D'Ors. non Sow. — À. Mariæ D'Ors., a trait aux cloisons. Dès que l’on a suffisam- ment d'échantillons à sa disposition, ces prétendus caractères spécifiques disparaissent. Je ne reviendrai pas sur le reste de la description de p'OrBieny qui est excellente et dans toutes les mains. Je rappellerai seulement deux caractères omis par D'ORBIGNY el mis pour la première fois en lumière par WEISSERMEL : 1) Q. Mariæ, bien qu'étant une forme épaisse, conserve des côtes formant un sinus aigu sur la région siphonale ; cel angle est variable mas ne tend pas à s’alté- nuer de plus en plus comme chez les formes épaisses du groupe Lamberti qui peuvent avoir à peu près la même section, bien qu'un peu moins anguleuse. 2) On ne connaît pas de Q. Mariæ de taille supérieure à 6 ou 7 cm. et jamais on n'a constaté dans son ornementalion la moindre tendance à s’atténuer avec l’âge comme cela se produit généralement dans le genre. La variété à ombilic large de Q. Mariæ est le Q. verlumnum LEckEeNgy. WaisserMEL a figuré sous le nom de Mariæ des formes qui ne paraissent guère avoir de rapport avec celle espèce. Les figures pl. x, 1, 2 (Wrissermez, loc. cit.) ÉTUDES SUR LES CARDIOCÉRATIDÉS 69 représentent des Quensledliceras ornés de côtes presque toutes simples, alors que celles-ci sont très rares chez le Q. Mariæ. L'adulte de la figure 1 (thid.) est extré- mement différent de celui figuré par D'OrBreny (Pal. franç., pl. 179). Les formes de WeissermEL correspondent au moins à une race bien individualisée de l'espèce Mariæ de l'Europe centrale. Gisement. — À Villers, Q. Mariæ (ou sa variété vertumnum qui lui est reliée par de nombreuses formes de passage) existe dès les premières couches à Quenstedtice- ras H. 1-3 où elle voisine avec les Q. Brasili, Henrici, carinatum, prælamberti. Klle y est très rare. Elle est un peu plus: abon- dante au niveau H. # et, si j'ai bonne mé- moire, au niveau H.5 (actuellement ensablé). À partir du niveau H.6 elle constitue avec sa varlélé verlumnum environ la moitié de la faune des Quenstediiceras, le reste appar- Fig. 72 FiG. 72, 73, 14, 75. — Quenstedliceras Mariæ n'Onrs., Villers-sur-Mer, Petite Moulière (A TO AR TR SUIS De ES tenant à l'espèce præcordalum où à de rares Quens{. Pavlowi où Goliath. Le Q. Martræ est alors bien représenté à tous les stades de son développement, depuis les plus jeunes lours jusqu'aux stades les plus grands connus. On pourrait être tenté de le confondre avec l'espèce præcordalum qui est iei souvent un peu renflée et de forme générale rappelant beaucoup celle de Q. Mariæ. Mais aux stades moyens (2 à 3 cm.) qui seuls pourraient prêter à confusion, Q. Mariæ a la région externe complètement arrondie malgré l'angle déjà prononcé des côtes : au contraire Q. præ- cordalum a déjà une carène neltement individualisée. 70 ROBERT DOUVILLÉ L'absence de toute tendance à former une vraie carène chez Q. Mariæ a été signa- lée par »'OrBiexy : «elle [Q. Mariæ] se distingue de l'A. cordatus par le manque de dépressions latérales à la ligne médiane du dos » [Pal. franc., Terr. Jurass,, p. 488]. C'est même la seule phrase qui ait été ajoutée par D'OrBIGNY à sa diagnose de l'A. Leachi D'Or. non Sow.= À. Mariæ D’Or8. quand il l’a reproduite dans la « Paléontologie française » pour définir sa nouvelle espèce Mariæ. Les caractères d’ornementation si particuliers de Q. Mariæ, l'absence dans cette espèce de tout grand exemplaire dépassant 6 ou 7 centimètres ainsi que de toute tendance à l’atténuation de l’ornementation dans l'adulte, son existence à tous les niveaux de la coupe de Villers (H. 1-6) où 1l conserve des caractères constants, en font une espèce à caractères remarquablement bien individualisés mais séalifs, qui s'oppose tout à fait au groupe si variable du Q. Lamberti. Cette espèce constitue- rail ainsi un petit phylum bien individualisé, n’alteignant pas la zone à Cardioceras cordatum et dont l’origine est inconnue | WeissermEL|. Peut-être cette espèce qui est de petite taille représente-t-elle les mâles des grandes formes du groupe Goliath qui ont même répartition slratigraphique, même ornementation et n’en diffèrent guère que par l'épaisseur et la grandeur de l’adulte. Ligne suturale. — Pas de caractères spécifiques. _Quenstedticeras Leachi (Sowerex) Nikrnin. 1$21. Ammoniles Eeachi n. sp. Sowerby, Mineral Conchology of Great Britain, t. III, p. 72, pl. 242, fig. 4. 1881. Amallheus — Sow. Nikitin, Jura Ablagerungen zw. Rybinsk, Mologa u. Myschkin, p.48, pl. 1, fig. 4-7. 1884. Quensledioceras — — Nikitin, Blatt 56 Jaroslawl, p. 59, pl. 1, fig. 2. — Cardioceras — — Lahusen, Fauna d. jurassischen Bild. d. Rjasanschen Gouvernements, p. 45, pl. 1v, fig. 1899. Quenstedticerasproblemalicum n. sp. Sinzow, Notizen über die Jura-, Kreide und Neogen-Ablagerungen der Gouvernements Saratow, Simbirsk, Samara und Orenburg, p. 41. à Diagnose originale : « CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ; | Ammonite] comprimée, costu- lée ; tours internes à demi recouverts ; côtes flexueuses et inclinées en avant sur la région externe, souvent bifurquées ; région externe tranchante, crénelée : ouver- ture ovale. — Cette espèce diffère de la précédente [ A. Lamberti| seulement parce qu'elle est plus renflée et possède des côtes moins nombreuses et plus saillantes. Il est possible que ce n'en soit qu'une variété. Provient de Weymouth. Espèce dédiée au D. W. E. Leach... » [Traduit]. Acception actuelle de l'espèce. — Beaucoup de paléontologistes désignent actuel- lement sous le nom de Q. Leachi Sow. tous les Quenstedticeras à région externe ronde et épaisse. Je n'ai pas voulu rapporter à cette espèce Les formes pour lesquelles j'ai créé la nouvelle espece Æenrici, parce que je pense que Leachi doit être le nom spécifique réservé à certaines races du Q. Lamberti el non aux formes du niveau inférieur de Villers, caractérisées par une ornementation cadocératoïde différente. La figure type de Sowergy (Mineral Conchology, pl. 242, t. IIT, p. 73. — 1821 d'après G. C. Cricx, 1910) est trop mauvaise pour fixer en aucun cas l'espèce. L'é- chantillon type n'existe plus dans la « Collection Sowerby » au British Museum ‘communication due à l’amabilité de M. Barner). Du reste 1l n’est pas probable qu à la dimension de la figure de Sowerby, la coquille ait déjà possédé sa livrée adulte qui est seule caractéristique. Il est donc indispensable de tenir compte des interprétations ÉTUDES SUR LES CARDIOCÉRATIDÉS 78 grandeur naturelle, , Quens{. Sutherlandiæ el Quenst. carinalum (à droite), Seclions de Quenst. Lamberti (à gauche 72 ©; ROBERT DOUVILLÉ ultérieures de l'espèce. Je choisis celle de Nixrrin, l’une des plus anciennes et à coup sûr la première qui soit excellente au point de vue-figuration (Rybinsk, pl. 1, fig. 4-7, 1881). Je considère donc l'espèce Leachi (Sow.) Nix. comme déterminée par les figures de Nikrri indiquées plus haut. Comme pour l'espèce Henrici, il s’agit d'un Quensted- liceras à région externe arrondie, mais les grosses côtes très surélevées vers l’ombilic chez l’adulte, très infléchies en avant, les côtes intercalaires nombreuses, l'ombilic très large lui constituent une ornementation caractéristique et très différente de celle des Q. Henrici de même taille. Du reste, la diagnose type de l'espèce Leachi, reproduite plus haut, indique que les côtes sont « souvent bifurquées ». Donc elles ne le sont pas toujours, c'est-à-dire qu'il y a des côtes intercalaires, caractère beaucoup plus fréquent dans le type Lamberti que dans le type Henrici (variété prælamberti). L'in- terprétation de Nikrrin est donc bien d'accord avec la diagnose originale de SowerBy. En résumé, Q. Leachi doit être considéré comme une race renflée et à ombilic large du type Q. Lamberti. Je ne connais de Villers aucun échantüllon absolument identique aux formes russes de Nixrrix. Dans cette localité le niveau à Q. Lamberti (H. #) est du reste riche principalement en petites formes. Les formes renflées que nous y avons obser- vées paraissent se rapporter toujours sâns ambiguïté à l'espèce suivante: Q. Suther- landiæe Murcx. Quenstedticeras Sutherlandiæ (Sow.) D ORrBIGNy PI. V, fig. 3, 8, 9. 1827. Ammoniles Sulherlandiæ Mürcu.n. sp. J. de Carle de Sowerby : Mineral Conchology of Great Britain, t. V p- 121, pl. 563. 184$. — — _D'Orbigny, Paléontologie française, Terrains oolithiques ou juras- y siques, p. 479, pl. 176 et pl. 177, fig. 1-4 (d'après Weïissermel non pl. nee) 1889. Quensledticeras — Siémiradzki, Popiliany, pl. r, fig. 2. — — * pingue Quest. cbid., pl.1, fig. 1. — Ammoniles Lambertfi pinquis n. sp. Quenstedt, Ammoniten d. schwabischen Jura, p- 804, pl. 90, fig. 15. 1895. Quenstedliceras Sutherlandiæ Murcx. Weissermel : Beitrag z. Kenntniss d. Gattung Quenstedticeras, pl. xr, fig. 1-2 et 7. Acception actuelle de l’espèce. — La description originale de Murcxison n'est accompagnée d'aucune figure et ne nous apprend à peu près rien sur l'espèce. Elle renvoie à la Mineral Conchology. Dans celle-ci SowerBy a représenté — fort mal — un échantillon adulte, complètement lisse et qui correspond aussi bien aux adultes de 2 ou 3 espèces différentes (Lamberti, carinatum, etc.). L'espèce doit être considé- rée comme ayant été fixée par les excellentes figures et description de D'ORrBIGNY (Pal. franc., Terr. jurass., pl. 178 et 177, 1-2; non 3-4), ces dernières figures corres- pondant plutôt, comme l’a fait remarquer WEIssERMEL, à de jeunes Q. carinatum Ercuw. La forme de l'adulte (pl. 176 de n'Ormieny) est extrêmement voisine, sinon iden- tique à celle du Q. Lamberti (b'OrBreny, pl. 178 et Baye, Atlas, pl. xcvr, 1). Le jeune (D OrBiGny, pl. 177, 1-2) paraît n’être qu'un Q. Lamberti renflé. Il y a, en tout cas, exactement l'ornementation de celte espèce (côtes primaires surélevées à l’om- bilic et 1 côte intercalaire entre chaque faisceau primaire double). | ÉTUDES SUR LES CARDIOCÉRATIDÉS 13 L'ombilic de Q. Sutherlandiæ, d’après les figures de b'OrBIGNY, paraît toujours étroit, Il semblerait donc que : 1° ©. Sutherlandiæ est la variété épaisse et à ombihic étroit de Q. Lambertr, alors que nous avons vu plus haut que : 2 Q. Leacht est une race épaisse et à ombilic large de la même espèce. Je connais un certain nombre de représentants de cette espèce provenant de Vil- lers. Malheureusement, je n'ai pu en reconstituer complètement l’évolution. Stades jeunes. — Plusieurs petites formes récoltées à Villers peuvent les repré- senter, mais elles ne sont pas reliées aux formes typiques possédant la livrée de l’a- dulte par un nombre suffisant d'intermédiaires pour dissiper toute incertitude. J'en figure une (pl. V, fig. #). Mais toutes ses côtes sont régulièrement bifurquées alors qu'au même stade Q. Lamberti possède déjà des côtes intercalaires très nettes. Les côles intercalaires apparaissent-elles plus tard dans l'espèce Sutherlandiæ que dans l'espèce Lamberli où ces jeunes formes n’appartiennent-elles pas à l'espèce Sufher- landiæ ? Il me faudrait un nombre plus considérable d'échantillons pour pouvoir répondre à cette question. Stade à livrée typique. — Je figure (pl. V, fig. 9), une forme moyenne pro- venant lrès vraisemblablement de FH. #% et qui correspond bien à l’idée que je me fais de cette espèce : forme renflée, section du tour tendant à devenir triangulaire et non demi-cireulaire comme chez Q. carinalum ; sinus siphonal très peu marqué, côtes intercalaires surélevées au voisinage de l’ombilic, exactement comme chez Q. Lam- berti. Stade âgé. — La figure 8 de la même planche qui représente un échantillon de Villers, aimablement prêté par M. o ba LA MONA Bicor mais dont j'ignore la pro- Cy, SA R073 « (e] & È aù Se RESMENE venance exacte, correspond vrai- 9) co. ve CET AE + D . 29 à WU = L semblablement à la forme vieille. VIP Zu ve o = SE x 2 , I? po) ne + Les caractères généraux sont res- SUP . à ‘2 Lit ” A A C ) LS é à CP 4 = An f Ke NV) tés les mêmes, les côtes interca- 4N © ER 7? as LA A) 1h à : 5 o OS S ee \ D È lares et le sinus ventral paraissent A Ge & . . ’ ( S nm S seulement avoir disparu. Je con- V Fig. 79. — Quensledliceras Sutherlandiæ Murcu., Villers-sur-Mer : nais plusieu rs échantillons inter- Collections Faculté des Sciences de Caen, Géologie ; X 2 environ. médiares entre ceux représentés par ces deux figures 8 et 9, el même un peu plus petits que le second, mais les premiers stades ne sont pas connus. Dans le niveau inférieur de Villers (H. 1-3), on rencontre assez rarement une forme (pl. V, fig. 3) qui est réellement indifférenciable de l'espèce Sutherlandiæ, telle que nous venons de la définir. Il est certain qu'il y a entre elle et la variété prælamberti de ©. Henrict les mêmes rapports qu'entre Q. Sutherlandiæ et Q. Lamberti. L'ab- sence de caractères différentiels précis entre les formes des niveaux H. # et H. 1-3 m'a empêché d’en faire deux espèces distinctes. Ligne suturale (fig. 79). — Pas de caractères spécifiques. Soc. GÉOoL1. DE FR, — PALÉONTOLOGIE. — T. XIX. — 14. MÉMOIRE N° 49. — 10 ROBERT DOUVILLÉ 7 14 Fig. 80 : Fig. 81 F1G. 80-82. — Quensledliceras Pavlowin. sp., Collections Fac. Sc. de Moscou. Staraïa Riasan, gouvernement êe Riasan (Russie). Grandeur naturelle. Fe FR \. Fic. 83. — Quensledliceras Pavlowi n. sp. Villers-sur-Mer, gisement inconnu *;2 environ. ÉTUDES SUR LES CARDIOCÉRATIDÉS 75 Quenstedticeras Pavlowi n. sp, Pl Vu fig.43 MDypel. 1889, Quenstedioceras carinalum Erenw. Siémiradzki, Popiliany..…., Acad, Se, Cracovie, XVTE p. 52: ef: Kritische Bemerkungen... Neues Jahrh., 1890, TE, p. 169. Étymologie. — Espèce dédiée à Arexirs Pavrow, professeur à l'Université de Moscou, qui, en me communiquant quantité de pièces russes intéressantes, à consi- dérablement augmenté la valeur documentaire de ce mémoire. Description. — Forme {rès rare dont je ne connais qu'un pelil nombre d’exem- plaires, celui que je figure, dont j'ignore la provenance stratigraphique exacte el deux ou trois, à l’état fragmentaire, que j'ai recueillis moi-même dans les couches H. 6 de la base de la falaise à Villers-sur-Mer. L'échantüllon figuré parait plutôt provenir soit de l’ancien Mauvais Pas soit des couches FE 1-3. Cette espèce est caractérisée, au moins au stade adulle seul connu, par un large ombilic et de grosses côtes régulièrement bifurquées, sans côtes inlercalaires, for- mant un sinus siphonal bien net. La section du lour est très plate, surbaissée et dif- férencie neltement cette forme de celles que nous avons étudiées précédemment sous le nom de Q. carinatum el de Q. Sutherlandiæ, formes qui ont toujours une section arrondie où sub-triangulaire . L'ornementation vigoureuse de celle espèce la rapproche de ©. Sutherlandiæ el l'éloigne de ©. carinatum. A Villers-sur-Mer je ne l'ai rencontrée que dans la zone à Q. Marie (H. 6). Je rapporte à la même espèce un échantillon appartenant aux collections de la Faculté des Sciences de Moscou et dont M. le professeur Pavrow a eu l’obligeance de me communiquer la photographie (fig. 80-82). Cet échantillon présente le même sinus siphonal des côtes el la même section très aplatie caractéristique. Par contre, surtout sur la partie la plus âgée de la coquille, on aperçoit une côte intercalaire presque entre chaque côte bifurquée alors que ces dernières se suivent sans interrup- {ion (à une exception près) sur l'échantillon de Villers. Je pense que cette augmenta- ion du nombre des côtes intercalaires est uniquement due à l’âge ;: ce caractère est du reste plus accentué sur la partie la plus aiguë de la coquille russe. Il s'agit done de la même espèce. L'échantillon russe proviendrait d'un niveau inférieur à la zone à Card. cordatum el supérieur à celle à Cosmoceras Guglielmi, c'est-à-dire en somme d'un niveau compris entre les couches H. # (inclus) et H. 15 (exclus) de Villers. C'est exactement la place occupée dans la coupe par le Quenst. Pavlort français. Quenstedticeras (?) Goliath » Ormexy. 1819. Ammoniles Goliathus n. sp. d’Orbigny, Paléontologie française. Terrains oolithiques ou Jurassiques, p. 219, pl. 195, 196. 1KS3. Cardioceras Goliathum n'Onrv. Lahusen, Fauna der jurassischen Bildungen d, Rjasanschen Gouvernements, p--48; ple-1v, fig 18. 1889. Quenstedticeras Sutherlandiæ D'Ors. Sinzow, Feuille 92 Saratow, p. 109, pl. 1, fig. 6. — Cardioceras Goliathum D'Or. — - DAMON DIE Ne — — carinalum Eicuw. Siémiradski, Popiliany, p.110, pl. 1, fig. 3. 1898. — Golialhum b'Ors, De Loriol, Oxfordien inférieur Jura bernois, p. 22, pl. 1, fig. 14, 15. — Quensledticeras Sutherlandiæ Murcn. Ibid., p. 28, pl. nr, fig. 5, 6. 76 ROBERT DOUVILLÉ Étymologie. — Goliath, personnage légendaire. Les Latins écrivaient Goliath et non Goliathus, il faut donc corriger l'orthographe de n'OrBreny. Discussion. — En créant cette espèce p'ORBiGeny avait indiscutablement en vue des formes du niveau à Cardioceras cordatum (à Villers H. 15). L'espèce est parfai- tement définie par les excellentes figures et diagnose de »’OrBienx. Mais son existence au nivegu du Card. cordalum constitue un fait paléontologique très intéressant sur lequel je désire appeler l'attention. D'abord dans quel genre faut-il ranger cette espèce ? L'adulte est à section complètement arrondie, Card. cordatum au contraire, comme tous les autres Cardioceras connus, est à sec- tion nettement tranchante à ce stade. Il y a donc nécessité de rapprocher l’es- pèce Goliath des Quenstedticeras des niveaux précédents. Fig. Si Quenstedliceras Goliath »Onn. Villers- À première vue cependant il semble que A à ne constituent qu'une simple variété renflée el non épineuse du Card.cordatum avec qui il voisine exactement dans les mêmes couches et dans beaucoup de gisements. Il n’en est rien cependant si j'ai raison de rapporter l'espèce Goliath au genre Quenstedliceras en raison de la section du tour chez l'adulte. On serait alors en présence de deux rameaux phylétiques différents : 1 RAMEAU. — Quenstedticeras Brasili. — Quenstedliceras (?) præcordalum. — Card. Suessi. — Cardioceras cordatum. Dans le second je rangerai l'espèce Goliath et les formes renflées voisines que j'ai étudiées plus haut sous le nom de Sutherlandiæ. Je dois reconnaître cependant que cette bifurcation est hypothétique car, à Villers, 1l y a une lacune considérable entre les dernières couches à Quenstedticeras (H. 6) et les premières couches à Cardioce- ras (FH. 15) où se rencontre Amm. Goliath : 2e RAMEAU. — Quenstedliceras Sutherlandiæ. — ©. Goliath. Les différences d’ornementation des deux espèces Sutherlandiæ et Goliath sont de l'ordre des mutations quise produisent avec le temps dans un même rameau phylé- tique. Q. Goliath est avant tout caractérisé par un sinus ventral plus net que celui de Q. Sutherlandiæ el par un léger pincement de la région siphonale qui produit un rudiment de carène. Cette apparition de la carène par pincement de la région siphonale apparaît, au fur et à mesure que l’on s'élève dans des couches plus jeunes, parallèlement à la fois dans les deux rameaux indiqués ci-dessus. Il y a la même différence entre Lamberti et præcordalum d'une part qu'entre Sutherlandiæ et Goliath de l’autre. ÉTUDES SUR LES CARDIOCÉRATIDÉS 77 Quenstedticeras Mologæ Niki. 1881, Amaltheus Mologæ n, sp. Nikitin, Jura Ablagerungen zw. Rybinsk, Mologa u., Myschkin, p. 50, fig. 10-12. 1881. Cardioceras cf. Mologæ Nix. Lahusen, Fauna d, jurass, Bild. d, Rjasanschen Gouvernements, p. 45, pl. 1v, fig. 17. Forme spéciale aux gisements russes el inconnue à Villers. Tout à fait anormale dans le genre. Est-ce même un Quenstedliceras ? Les côtes loutes droites, coupant la ligne siphonale lout à fait rectangulairement, en outre complètement effacées au pourtour de l’ombilic dès un âge relativement peu avancé, lui constituent une orne- mentalion bien spéciale. k Peut-être est-ce un Cadoceras ? L'ignorance des autres stades empêche de se faire une opinion sur ce point. Ce qui est certain, en tout cas, est que cette forme n’a pas son équivalent dans nos faunes de l’Europe centrale. Je me sépare donc sur ce point, comme pour l'espèce précédente, de WeisserMEL qui en fait un synonyme de Sutherlandiæ ainsi que de Nixrrin ! (Excursions Musées et Terr. mésozoïques.…..) qui considère cette espèce comme existant dans le Calvados. Quenstedticeras rybinskianum Niwxiri. 1881. Amaltheus rybinskianus n. sp. Nikitin, Jura Ablagerungen zw. Rybinsk, Mologa u. Myschkin, p. 50, pl. &, fig. 89. 1884. Cardioceras rybinskianum Lahusen, Fauna dér jurass. Bild. d. Rjasanschen Gouvernements, p. 47, fig. 13-16. Forme spéciale aux gisements russes et inconnue à Villers. Grosses côtes bifur- quées comme chez Q. Mariæ, sans trace de côtes intercalaires ; elles sont très plates el très épaisses tandis que dans le groupe du Q. Mariæ elles sont minces et tran- chantes. La forme du Q. rybinskianum est du reste très spéciale : extrêmement épaisse avec un accroissement rapide. L'ornementation de cette forme n’a pas son analogue en France, en admettant naturellement que le dessinateur l’ait bien rendue. Les figures de’cette espèce données par Lanusex font penser à des formes du groupe Mariæ. — Je ne puis en aucun cas me rallier à l'opinion de WEeisseRMEL qui, ne tenant pas compte de l'ornementa- tion, avait fait tomber rybinskianum en synonymie devant Sutherlandiæ. 1. D'une façon générale les analogies entre les faunes russes et anglo-normandes me paraissent avoir été fort exagérées par cet auteur (loc. cil.). Elles sont toutes superficielles. MÉMOIRE N° 45 PLANCHE I Bien Pachyceras crassum n. Sp. Fig. 3, 4, 5. = Jarryi E. Eunes-DesroNccnamps mss. Fig. 6. — villersensis n. sp. IN Toit ; — Jarryi E. Eupes-DEescLonccHaAmPs mss. Ere-29? — crassum nN. Sp. Fig. 10 — Jarryi E. Eupes-DEesconccHAmes mss. Fig. 11. — crassum n. Sp. Fig. 12 — Jarryi E. Eupes-DEesLonGcuamps mss. Fig. 3-5, 7, 8, 10, 12. Pachyceras Jarryi E. Eupes-DEscoNGcHaMes, mss., page 357. Fig. 6. Fig. 1, 2, 9,141. villersensis n. sp., page #1. crassum D. sp., page 42. N. B. Tous les échantillons de cette planche appartiennent aux collections de Paléontologie de l'École natio- nale supérieure des Mines sauf celui de la figure 10, type !de l'espèce Jarryi qui nous a été obligeam- ment communiqué par M. le professeur Bigot, de la Faculté des Sciences de Caen; cel échantillon a été, par erreur, réduit en le photographiant d'environ 1/5. Mém. Soc. géol. Fr., Paléontologie, XIX, pl. VII Mémoire DE M. Robert Douvillé Mém. Soc. géol. de France Mémoire N° 45; PI. I TETE SP 1 VIT PALÉONTOLOGIE Fe 10a Clichés R. Douvillé Photocoll. Tortellier, Arcueil (Seine MÉMOIRE N° 4 PLANCHE II g. 1, 2, 3. Pachyceras Lalandei »'OrBIGNY. 4, — crassum n. Sp. S. Lalandei D'ORBIGNY. 6. (Tornquistes) crassicostatum n. sp. 1 == Helvetiæ TorNoursr. . 1-3, 5. Pachyceras Lalandeiï D OrBIGNy, page 44. — crassum D. Ssp., page 42. — (Tornquistes) crassicostatum n. sp., page 48. “M — — Helvetiæ TorNouisr, page #7. . B. Tous les échantillons de cette planche appartiennent aux collections de Paléontologie de l’École nationale supérieure des Mines. Mém. Soc. géol, Fr., Paléontologie, XIX, pl. VIII. Mémoire be M. Robert Douvillé ._ Mém. Soc. géol. de France Mémoire N° 45; PI. Il DÉCRIRE I PV AT PALÉONTOLOGIE Clichés R. Douvillé Photocoll. Tortellier, Arcueil (Seine A Cp L 0 . Ê « . a à L w . . n . j DL CR i r : y ‘ - 2 » FU Te LE RU UE # MÉMOIRE N° 45 PLANCHE III Fig. 1. Pachyceras radiatum, n. Sp. Fig) 2: — (Tornquistes) Kobyi De Lorior, Is-sur-Tille (Côte-d'Or). Fig. 3-5. Cadoceras sp., de Russie. Fig. 6. Chamoussetia Galdrynus D'ORBIGNY. DER, GE — sp., de Russie. Fig 19° Cadoceras Milaschewici NixrrIN, Bololanowo (Russie). LYC USE E ES Chamoussetia sp., de Russie. Fig. 12. == Chamousseti D'OnBIGNY. His 49 Pachyceras (Tornquistes) Helvetiæ Tonnouisr, d’Etivey (Yonne). Fig. 14. à = Lalandeï D'OrBtGNy mutation Romani nova, de la Désidière, près Saint-Loup (Gard). Kio Pachyceras radiatum n.sp., page 49. Fis. 2: == (rornquistes) Helvetiæ variété Kobyi Lorror, page 52. Fig. 3-5, 9. Cadoceras de Russie, page 16. Fig. 6. Chamoussetia Galdrynus D ORrBIGNY, page 21. Kio2%118,10, 14% — de Russie, page 21. Fig 12% — Chamousseti D'ORBIGNY, page 20. Fig. 13. Pachyceras (Tornquistes) Helvetiæ TorNouisr, page 51. Fig. 14. — Lalandei D OrBiGny mutation Romani nova, page 50. N. B. Tous les échantillons de cette planche appartiennent aux collections de Paléontologie de l'École nationale supérieure des Mines, sauf celui de la figure 14, communiqué par M. Roman, de Lyon. Mém. Soc. géol. Fr., Paléontologie, XIX, pl. IX. Mémoire DE M. Robert Douvillé - Mém. Soc. géol. de France Mémoire N° 45; PI. III MAIRE PIE PALÉONTOLOGIE Clichés R. Douvillé Photocoll MÉMOIRE N° 45 PLANCHE IV EvoLurTion DEs Quenstedticeras. Fig. 1-9. Quenstedticeras Henrici n. sp. variété Brasili nova (H. 1-3), page 56. Fig. 10-20. — præcordatum R. Douvizré (H. 4-6), page 62. Fig. 21-23. Cardioceras Suessi SrémimApzxi, La Billode (Jura), page 64. Fig. 24-33. Quenstedticeras Henrici 0. sp. (H. 1-3), page 55. Fig. 34-38. — — variété prælamberti nova (H. 1-3), page 57. Fig. 39-49. — Lamberti SowerBy (H. 4), page 58. Fig. 50-58. — carinatum ErcawaLp (H.1-3), page 65. N. B. Tous les échantillons de cette planche appartiennent aux collections de Paléontologie de l'École nationale supérieure des Mines. Les chiffres entre parenthèses indiquent les numéros des couches de’la coupe de Villers-sur-Mer (voir page 9, Introduction) où ils ont été récoltés. Mém. Soc. géol. Fr., Paléontologie, XIX, pl. X. Mém. Soc. géol. de France PALÉONTOLOGIE Quenstediiceras præcordatum n. sp. Marnes à Cren. Renggeri (Jura) H. 4-6. — Quenst. præcordatum n. sp. mutation de Q. Henrici, variété Brasili H. 1-3. — Quenst. Henrici n. sp. H. 1-3. — Quenst. Henrici n. sp. variété Brasili nova Forme typique 11 bbert Douvillé TS: PI. 1V | Ce PIX H. 4. — Quenst. Lamberti Sow. mutation de Q. Henrici var. prælamberti H. 1-3. — Quenst. Henrici n. sp. H. 1-3. — Quenst. Henrici n. Sp. variété prælamberti nova variété carinatum Eichw. MÉMOIRE N° 45 PLANCHE V Fig: 1,2; : Quenstedticeras Mariæ D ORBIGNY. Fig. 3. = Sutherlandiæ (SowEergy) D'ORBIGNY. Fig. 4. — Pavlowi n. Sp. Fig. 5-7, — Marizæ D'ORBIGNY. Fig. 8. — Sutherlandiæ (SowEerBy) D'ORBIGNY. Fig. 10-12. VU — Mariæ D'ORBIGNY. Fig. 13. — Pavloxvi n. sp. Fig. 1, 2, 5-7, 10-12. Quenstedticeras Mariæ D'ORrBIGNy, page 67. Fig. 3,8. — Sutherlandiæ (Sowergy) D'ORBIGNY, page 72. Fig. 4, 13, — Pavlowi n. sp., page 75. N. B. Tous les échantillons de cette planche appartiennent aux collections de l’École nationale supérieure des Mines sauf celui de la figure 8 qui nous a été obligeamment communiqué par M. le professeur Bigot, de la Faculté des Sciences de Caen. * x # Tous les échantillons figurés dans ces cinq planches et dont la provenance n’est pas indiquée ont été récoltés à Villers-sur-Mer. Mém. Soc. géol. Fr., Paléontologie, XIX, pl. XI. , MÉMOIRE DE M. Robert Douvillé Mém. Soc. géol. de France Mémoire N° 45; PI. V TXT AE Al PALÉONTOLOGIE D Pl 7 TEA . Dr. . Clichés R. Douvillé VAE » P. ee TN RER AT AE 1 ELA MN POP PSE CERTA ST É LU — R. inter, Études sur la’ [lore ba du bassin houiller d'Héraclée (Asie ANS Mineure), GO AD et LA SR SAP LL UNE NT x P. Parzary, Sur les Mollusques fossiles terrestres, [luviatiles el saumätres _ de l'Algérie, Abe DIS Or Aer ne AT PTE TROT EUR Ve. nr “ Ammoniles A EE des marnes Den du Sud-Est AN NU ele lag etes e se larie elle plenrr re lentes Polos eee e Pl ete fe) ot à 5 ee ele » | rope el ro dar) voisines nr Re AT RO ES CRIER ARE ee Re Ne DEEE NES PAR ner Lean DoLLruS de Ph. DavrzexserG,. Conchyliologie db Miocène moyen du = Bassin de la Loire Dm on lan des gisements TETE Pélécypodes (1'e partie) (en ne 2 DL OP APTE PRE RO AUS 2 d 72 Marcellin Bouce, Le Pachyæna de Vaugirard, 2 pl, 16 pe DOUTE UE PE RCE a : Paqurer, Les Rudisles urgontens (1'"°el 2e parties), 13 pl., 10%@m2: 7; 30 = Ar. Toucas, Études sur la SEE icalion el A er LOPRUDbE 17 pl, CR ne de Feaiiee Dentition *e A Mammifères, à “a dans le ER sen CE CON. RE AT TUE RTS de à Rd CARS ae RP HN 2e j REY à 87. ve _ Em, PELLAT et M. ie Le Barrémien rue. à acide ur te A | du Brouzet- les-Alais (Gard), 9 fig. dans le texte: 6 pl., 42 Dépiacute PRE CNE Charles Jacos, Études sur quelques se AO AEE du Crélacé moyen, 11 Fe 2 AC LM 9 pl., 64p.…. PA LAR NE nee dt 2 RAT LE ANR LE à D c'e CTP ENS Eee A Przanr, Étude “ongraphagne des PWitannes fossiles du Bassin de < Paris, 5 pl, 30 p........... x FETE UE ET MD RNA US 40. — P.-H. Frirer, Études sur les végélaur fossiles “e Lélage sparnacien du Ne Bassin de Paris, 3 pl., 37 p..... TT RER STE RER à po © SAT: Henri Douviué, Études sur les Rudistes. Rudistes de Sicile, d'Algérie, RUES d'Égypte, do ED ete la Per NP SL pe: ea IN Jun _ 42, — Léon Penvinquiène, Sur quelques Ammonités du Crétacé algérien, 7 pl., DURE 2086 pie ns den pe prune rest eBee ego bats eer es des eeess RME z 43. — Robert Douvirté, Cépholopédes ardent, 3 és LENS AC A 4 — Gustave F. Dourus, Les coquilles du Quaternaire marin du Sénégal. | Introdution géologique par A. Derens, 4 fig , 4 pl., 72 p..... LÉ M L! —_ “x Francs 20 ” » » » » » EXTRAITS DU RÈGLEMENT DE LA SOCIRTE 28, Rue Serpente, Paris, VE Arr. 2. — L'objet de la Société est de concourir à l'avancement de la Gé éologie € en en el parti culièrement de faire connaître le solde la France, tant en lui-même que dans ses rapports avec les arts industriels et Pagriculture. _: - ; Arr. 3. — Le nombre des membres de la Société est illimité. Les Français et É trangers peuvent. | également en faire partie. I! n'existe aucune distinction entre les membres. = ART. 4. — Pour faire partie de la Société, il faut s'être fait présenter dans une de ses séances par deux membres qui auront signé la présentation !, et avoir élé proclamé dans la séance suivante par le Président. : S ni Arr. 38. — La Société tient ses séances habituelles à Paris, de Novembre à Juillet. Arr. 39. — La Société se réunit deux fois par mois (Habituellement le 1°' lundi du mois à 8 heures 1/2 du soiret le 4° lundi à cinq heures). Arr. 42. — Pour assister aux séances, les personnes étrangères à la Société die être présentées chaque fois par un de ses membres. ArT. 46. — Les membres de la Société ne peuvent bre devant elle aucun ouvrage déjà imprimé. Anr, 48. — Aucune communication où discussion ne peut avoir lieu sur des objets étrangers à la Géologie ou aux sciences qui s'y rattachent. : ART. 50. — Chaque année, ‘de Juillet à Novembre, la . tiendra une ou plusieurs séances extraordinaires sur un point qui aura été préalablement déterminé. Te Arr. 53. — Un bulletin périodique des travaux de la Société est délivré gratuitement à . membre rar Art. 55. — ... Ilne peut être ide aux personnes étrangères à la Sociélé qu'au prix de la cotisa- 7 tion Au ee Re R TES Arr. 58. — Les HE n'ont droit de recevoir que les volumes des années du Bulletin pour. esquelss ils ont payé leur cotisation. Toutefois, les volumes correspondant aux années antérieures à leur entrée dans la Société, [EUR DACRÈR Se après Le rs du Conseil et conformément à à un tarif déterminé. - we: eur ‘Arr. 60. — Quelle que soit la longueur des notes ou des mémoires insérés au bulletin, les auteurs | pourront en faire faire à leur frais un tirage à part. : ; È n Arr. 73, — Chaque membre paye : 1° un droit d'entrée ; ; 2° une cotisation annuelle ?. Le droit d'entrée est fixé à la somme de 20 francs. Rue Rss Ce droil pourra être augmenté par la suile, mais seulement pour les membres à à élire. Ru 2° La colisation annuelle est invariablement fixée à 30 franes rs Ë La cotisation annuelle peut, au choix de chaque membre, être remplacée par le versement en. capital d'une somme fixée par la Sociélé en assemblée genérale (400 francs). ; Sont membres à À is ia à les personnes qui ont donné ou légué à la Société un capital dontla rente représente a moins la cotisation annuelle (minimum : 1.000 francs). 1. Les personnes qui désireraient faire partie de: la Société et quine connaîtratent aucun membre qui püt. Fe présenter, n'auront qu'à adresser une demande au Président, en exposant les titres qui JESRISODE de leur mu admission. 4e 2. Le Conseil de la Socièté, afin de faciliter le recrutement de nouveaux membres, aulorise, Sur da le ki des parrains, les personnes qui désirent faire partie de la Sociélé à wacquitter, la première année, que leur droit d'entrée en versant la somme de 20 fr. Le comple rendu sommaire des séances de l'année courante leur sera envoyé graluttement: mais ils ne recevront le Bulletin que la deuvième année el devront alors payer la rs de 30 francs. Ils jouiront aussi des autres droits el privilèges des membres de la Sociéle. À Le Gérant : L. MÉMIN. RES : F MACON, PRHOTAT FRÎRES, IMPIRIMEURS, x SOCIÉTÉ . GÉOLOGIQUE nu DE FRANCE TOME. XXI "EASGIEUEE 1: Feuilles 1 à 6; Planches 1 à III Mémomme n° 47 J Lucien MORELLET et Jean MORELLET Les DasycLADACÉES pu TERTIAIRE PARISIEN. Pages 1 à 43, planches I à III. 5, DUREE PARIS | AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE SES 28, Rue SerPenre, VI | | 1913 : » HER | MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE PALÉEONTOLOGIE 0 0 0 PUBLICATION FONDÉE EN 1890 Les mémoires de Paléontologie sont publiés par tomes (format in-quarto raisin), renfer- mant environ 160 pages de texte et environ 20 planches hors texte. Il paraît environ un tome par année. \ On peut les acquérir par souscription, avant l'apparition du volume complet: aux prix réduits suivants : FTARCE 2 LR ASS le volume annuel 25 fr. Franco Etranger 4 S — — 28 fr. } de port. Après l'achèvement du volume, le prix est élevé à 40 francs (franco) ; une remise de 20 °/, est accordée aux Membres de la Société. Dès son apparition, chaque Mémoire est mis en vente séparément aux prix indiqués ci- dessous. Une remise de 20 °/, est consentie aux Membres de la Société. LISTE DES MÉMOIRES PARUS Mémoires Francs Nos 1. — Albert Gaupryx, Le Dryopithèque, IRD TD SRE CLR RARE 2 3 » 2, = J USEUNES, Contnibations à l’élude des Céphalopodes du ce supérieur de France (en cours), 6 pl., 22p........ Ra ce SE GRR 10 » 3. — Ch. Derérer, Les animaux pliocènes du Roussillon, 17 pl., 198 p........... 60 » 4. — R. Nickiès, Contributions à la Paléontologie du Sud-Est de l'Espagne (en cuurs). 1"® livraison seulement : pl. I-IV, p. 1-30 (en vente). 5. — G. de Saporra, Le Nelumbium P'OAQIE des lignites crétacés de Jruveau en Provence, SPL, AOP Er EL RO DRE Ce NS AIT ER 5 » 6. — Henri Douvirré, Études sur les Rudistes ; Revision des principales CSDÈCES d'Hippurites SEL 96 pR re UN nn PR ee ACIER 70 » 7. — M. Fior, Descriplion de deux Oiseaux nouveaux du Gypse parisien, Lpl. ;10%peer Be OS RTE PA TPM ONU Pi deb SEE tee DEN ONE ON 3 » 8. — Albert Graupry, Quelques remarques sur les Maslodontes à propos de l’ani- mal du Ghérichira, 2 ph V6 pete Ne Re 3.90 9. — G. DE Sarorra, Recherches sur les végélaux du niveau aquitanien de Manosque; 20 pl°83%;p. rene rene Re Er Re en 35 » 10:-— A; Gaupry, Les Pythonomorphes de France, 2/pl 180p 0 0 Pret 5 » ET EP Zauue, Étude sur la constitution. de l'appareil fructificateur des Sphenophyllum, Lple, 30:00 ET RER ee 7.90 12, -— V. Paquier, Études sur quelques Célacés du Miocène. 13. — G. Corrgau, Description des Échinides miocènes de la Sardaigne. 14, — M. Cossmaxx, Contribulion à la Paléontologie française des terrains jurassiques (en cours) ; Études sur les Gastropodes des terrains Juras- siques : Opisthobranches: 6 pl S168 D RME Deere e - 14.50 15, — S. Sreranescu, Æludes sur les terrains (erliaires de la Roumanie, CAE à l'étude des faunes sarmalique, pontique et levantine, L'pl; 192 D 22e, RER EN PRRT A OR R ET 26 » N° 16. — D,-P., OEuserr, Uralichas Ribeiroi des schistes d'Angers, 1 pl. double, £ 12 pie RSR Re a ere Mt à PEN AE EE DA ETAT ER PE PER 3.90 17, — A, Penox, Les Ammoniles du Crélacé supérieur de l'Algérie. 2°®° livraison seulement : pl. VI-XVII, Den 20 SSP MA PS MI En IAE et ho 20 » (Voir la suile, page 3 de la couverture.) MÉMOIRE N°4 SYCLADACÉES DU TERTIAIRE PARISIEN MÉMOIRES SOC ER ChOLOGIOUE DE FRANCE PALÉONTOLOGIE MÉMOIRE N° 27 LES DASYOCLADACEES DU TERTIAIRE PARISIEN PAR EUCIEN MORELLEL ET JEAN MORELLET PARIS SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE 28, RUE SERPENTE, VI 1913 LES DASYCLADACÉES DU TERTIAIRE PARISIEN INTRODUCTION Au début de ce travail, nous tenons à adresser un respectueux hommage à la mémoire du docteur Bornet, dont les conseils ont été pour nous d'un précieux secours, et à remercier Lous ceux qui on! bien voulu faciliter notre tâche en mettant à notre disposition les documents et les matériaux en leur possession, particulièrement MM. les professeurs Bigot, Marcellin Boule, Henri Douvillé, Mangin. de Solms-Laubach et Steinmann. Les Dasycladacées sont des Siphonées (Chlorophycées), c'est-à-dire des Algues non cloisonnées, plurinucléées. Leur thalle, qui peut atteindre d'assez grandes dimensions (plusieurs décimètres), se différencie en une sorte de racine et en une tige munie de ‘ameaux disposés en verticilles, d'où l’ancienne dénomination de Siphonées verticil- lées. La plupart des Dasycladacées sont fortement incrustées de calcaire : la caleiti- cation intéresse soit les sporanges, soit la membrane cellulosique de la plante entière qui, dans ce cas, est entourée d’une sorte de gaine solide reproduisant tous les détails de sa structure, soit à la fois les sporanges et la membrane. L'Algue morte. les parties calcifiées subsistent et c’est à elles que nous devons de connaître et de pouvoir étudier les Dasycladacées fossiles. Les débris de Dasycladacées sont extrêmement abondants dans loutes les forma- üons marines et même saumaätres du Tertiaire parisien. Dès le début du siècle der- nier ils ont altiré l'attention des naturalistes qui en ont déerit un certain nombre [Dactylopora Lawk., Larvaria Drrr., Polytripa Derr., Acicularia D'Arcn., Uteria Mic. Clypeina Micu., ele.}, mas l'incertitude la plus complète a longtemps régné sur leur origine. Pour Lamarck, Defrance, d'Archiac et Michelin ce sont des Poly- piers pierreux libres, pour Bronn des intermédiaires entre les Foraminifères et les Bryozoaires, enfin pour d'Orbigny, Parker et Jones, Carpenter et de nombreux auteurs modernes ils doivent être classés dans les Foraminifères. À Munier-Chalmas. 6 L. er J. MORELLET aidé des conseils du docteur Bornet, revient l'honneur d’avoir reconnu le premier : que ces organismes fossiles ne sont pas des restes animaux mais les calcifications d'Algues siphonées verticillées. Dans une note qu'il présenta en 1877 à l’Académie des Sciences ! il démontra d’une façon irréfutable l'identité presque absolue du Cymo- polia barbata Kürz., Dasycladacée vivant actuellement aux Canaries, avec le Poly- (ripa elongala Derr. de l’'Eocène moyen, et, généralisant sa découverte, dans un tableau de classification des Siphonées verticillées, 1l n’hésita pas à ranger à côté des formes actuelles tous les corpuscules énigmatiques bâtis sur un type voisin de celui de Polytripa. La connaissance ultérieure d'individus vivants d’Acicularia, l'étude détaillée d'exemplaires entiers de Dactylopora eruca actuels sont venues confirmer d'une façon éclatante ces conclusions que personne ne songe plus à mettre en doute aujourd’hui. Comme suite à cette note préliminaire qui contient onze noms de genres nouveaux non décrits, Munier-Chalmas avait promis de publier en un travail d'ensemble les résul- lats de ses recherches sur les Siphonées verticillées ; 1l ne l’a pas fait et cela ne sur- prendra pas ceux qui l'ont connu : sa curiosité scientifique une fois satisfaite, il préférait orienter son activité vers de nouveaux problèmes. Sans vouloir prétendre continuer ici l’œuvre de Munier-Chalmas, nous avons essayé dans le présent mémoire de combler la lacune qui existe dans la connaissance des Dasycladacées du Tertiaire parisien. L'étude paléontologique que nous entreprenons, basée uniquement sur des calcifications plus ou moins brisées, est forcément incom- plète ; de plus, en dehors des confusions résultant de l'usure des échanüllons, elle est sujette à des erreurs inévitables, les diverses parties d'une méme plante pouvant présenter des calcifications dissemblables el, d'autre part, des plantes différentes, méme génériquement, pouvant donner naissance à des calcifications analoques. Toutefois, dans la majorité des cas, l'examen de la seule çalcification est suffisant pour permettre de reconnaitre les caractères fondamentaux sur lesquels repose la clas- sifieauon botanique et, par suite, de donner aux formes fossiles les places qu'elles doivent logiquement y occuper*. = Les Dasycladacées que nous allons décrire sont au nombre de 26 espèces dont 10 sont nouvelles, appartenant à 14 genres dont 5 sont nouveaux *. Onze d’entre eux se répartissent, suivant la position de leurs sporanges, entre les différentes tribus botaniques : Dasycladées, Bornétellées et Acélabulariées ; les trois autres, chez les- quels ne subsiste aucune trace des sporanges, ont nécessité le maintien, tout au moins provisoire, de deux des tribus, autrefois créées par Munier-Chalmas, Thyrsoporelli- dées el Utéridées. 1. Munien-Cnarmas. Observations sur les Algues calcaires appartenant au groupe des Siphonées verticillées et confon lues avec les Foraminifères. CR. Ac. Sc., LXXXV, 1877, 2° semestre, p. 814. 2, La classification que nous avons adoptée est celle de Wie, in ENGcer up K. Pranrz, Die naturlichen Pflan- zenfami:lien, Leipzig, 1897, [, 2, p. 152 et 1909, livraison 237, p. 120, 3. En réalité, sur ces 5 genres nouveaux, l’un ‘Ziltelina) a été cité, mais sans être ni décrit ni figuré, par Munier- Chalmas ; nous avons pu le conserver, ainsi d’ailleurs que certains noms spécifiques inédits du même auteur, grâce aux obligcantes communications qui nous ont été faites, de divers côtés, d'échantillons étiquetés par ce savant lui- méme. Ajoulons que, sur les dix autres genres créés par Munier dans sa note de 1877, trois tombent en synonymie Karreria, Briardina, Gümbelina), un est d'attribution douteuse (Terquemella) et six, malgré nos recherches, nous sont encore complètement inconnus (Parkerella, Hermitella, Orioporella, Maupasina, Hagenmulleria, Carpen- lerella). $ DASYCLADACÉES DU TERTIAIRE PARISIEN 1 Dès le début du Tertiaire, les 5 tribus de Dasycladacées existaient dans le Bassin de Paris, car, bien que nous ne connaissions dans le Thanétien que des représentants de trois d’entre elles (Dasy- cladées, Bornétellées, Thyrsoporellidées), des Utéridées et des Acétabulariées ont été signalées dans le Montien !. Il serait intéressant de connaître la phylogénie de ces différentes tribus ; les matériaux que l’on possède sur les périodes géologiques antérieures ne permettent malheureusement pas encore de l’établir. Montien mis à part, le Crétacé ne nous a guère fourni jusqu'ici, en dehors d’une Dasv- cladée (Neomeris crelacea Sr.) que des formes tout à fait aberrantes (T'riploporella Srrix. Munieria Drecke,.….) ; il en est de même du Jurassique où cependant des Bornétellées semblent avoir existé (Gontolina). Quant aux Dasycladacées triasiques (Gyroporella, Diplopora. Teutloporella. Macroporella..….) dont le développement est tout à fait remarquable, autant que nous pouvons en juger par l'étude de Gümbel ? et le Lravail lout récent de M. J. von Pia *, elles n'ont que des rap- ports lrès lointains avec celles du Tertiaire parisien. Si enfin nous remontons jusqu'aux âges pri- maires, les restes fossiles qui ont élé rapprochés des Dasycladacées s'écartent encore davantage de nos formes parisiennes, sauf peut-être de nos Bornétellées. 1. Munrer-Cnarmas. Notes préliminaires pour servir à l'étude des Terrains crélacés, B. S. G. F,, 13), XXV, 1897. p. 86. 2. Die sogenannten Nulliporen. Abh. der II Cl. der K. Bayer. Ak. der W., XI, 1, 1872. 3. Neué Studien über die triadischen Siphoneæ verticillatæ. Beilr. 3. Paläont. und Geol, Ost.-Ung. und des Orients. XXNE NII, - S L. wr J. MORELLET I. DASYCLADÉES Ramufications fertiles et stériles coexistant dans les mêmes verticilles. Sporanges terminaux, arrondis. Les Dasycladées fossiles, très voisines des genres actuels. Cymopolia Lux. et Neomeris Lux., sont toutes bâties sur le même type : une fige principale simple ou ramifiée d’où partent des verticilles de branches latérales, composées chacune d’une partie basale (rameau primaire), divisée à son extrémité en un nombre variable de rameaux secondaires dont l’un se termine par un sporange. L’incrustation est très variable suivant les diverses parties de la plante. La tige principale et les rameaux primaires sont souvent à peine calcifiés el par suite assez rarement conservés. Les membranes des sporanges, au contraire, sont toujours fortement incrustées ; le cal- caire les soude d’ordinaire les unes aux autres non seulement dans un même verti- cille mais encore d’un verticille à l’autre et forme un tube résistant dont les parois sont traversées par des canaux radiaires, correspondant aux rameaux secondaires stériles, et creusées de cavités arrondies (chambres sporangiques) marquant l'empla- cement des sporanges. Tantôt ce tube est continu sur toute la région fertile du (halle, tantôt, la calcification s’interrompant au niveau de certains verticilles, 1l se divise en articles distincts, qui, presque toujours, se rencontrent dissociés. N'ayant pas à notre disposition d'individus entiers, nous n'avons pu tenir compte dans notre classification de l'aspect général du thalle, comme on le fait en Bota- nique. Nous avons dû recourir à des caractères qui soient nettement visibles même sur de simples fragments : nombre des rameaux secondaires dans chaque branche verticillée, position du sporange par rapport aux terminaisons stériles, degré de cal- cification. Nous avons ainsi reconnu l'existence de cinq genres différents ! que le tableau suivant permet de distinguer. De ces cinq genres deux seulement sont repré- sentés dans les mers actuelles /Cymopolia et Neomeris), les trois autres étant exclu- sivement fossiles (Meminella, Larvaria et Lemoinella). 1. Nous n'avons pas pu conserver le genre Haploporella dans lequel Gümbel a réuni dix formes tout à fait hétéro- clites : un Bryozoaire, H. (Prallia) glandulosa n'Arcn., une baguette d'Oursin (fide Rothpletz), H. fasciculata Güms., et huit Dasycladacées qui toutes peuvent être rapportées à des genres antérieurement créés. DASYCLADACÉES DU TERTIAIRE PARISIEN q Plus de 2 rameaux secondaires stériles par branche verticillée (/ig. 1 el 2). 1. Cymopolia Lux. (2 espèces) , Rameaux primaires et se- condaires fortement cal- cifiés, englobés dans une même calcification (fig. 4). 2. Meminella n. c. Rameaux secondaires sté- (4 espèce riles et sporange non / Rameaux secondaires for- silués dans un même tement calcifiés ; ra- 2 plan (fig. à). meaux primaires pour- vus d’une calcification mince el rarement con- servée (/ig. 6). 3. Larvaria Dern. 2 rameaux secondaires : ve ; (5 espèces) stériles par branche , verticillée; exception- | nellement 3. | Rameaux secondaires for- tement calcifiés ; ra- meaux primaires pour- vus d’une calcification mince et rarement con- servée (fig. 9). 4. Neomeris Lux. (6 espèces) Rameaux secondaires sté- riles et sporange sen- siblement situés dans un même plan (/ig. 9 el | Rameaux primaires et se- ES 11). condaires également cal- cifiés, englobés dans , une même caleification nt orUl)e 5. Lemoinella n. g. (4 espèce) CYMOPOLIA Lauouroux 1816. Cymopolia Lamouroux. Histoire des Polypiers coralligènes flexibles, vulgairement nommés Zoo- phytes, Caen, p. 292. 1826. Polylripa Drrrancs. Dictionnaire des Sciences naturelles, XLIT, p. 453. 1877. Karreria Munier-Cuazmas. CR. Ac. Sce., LXXX V, p. 817. Le genre Cymopolia à été créé par Lamouroux pour deux formes actuelles C. barbata et C. rosarium. Le thalle de ces Algues, plusieurs fois ramifié par voie de dichotomie, est enveloppé d’une épaisse gaine calcaire divisée en arlicles par des constrictions peu ou pas calcifiées. La dichotomisation s'opère toujours au niveau des constrictions qui séparent deux articles voisins, en sorte que ceux-c1, contraire- ment à ce qui a lieu chez Ovulites Lamk., ne présentent jamais qu’une seule ouverture à chaque extrémité. Le dernier article des rameaux est semblable aux autres et par son ouverture terminale laisse passer une touffe de poils protoplasmiques. Isolés, les articles de Cymopolia sont en tous points semblables aux formes fossiles décrites sous le nom de Polytripa Drrr., et c'est à juste titre que Munier-Chalmas a proposé de réunir ces deux genres. Il convient selon nous de comprendre également dans Cymopoliale genre Karreria Mux.-Cn., que seule la forme de ses sporanges dis- tüngue de Polytripa. 9 Soc. Go. DE FR. — PALÉONTOLOGIE. — T. XXI. — 2. MÉMOIRE N° 47. — 2, 10 L. &r J. MORELLET Le genre Cymopolia ainsi compris correspond à la diagnose paléontologique sui- vante : Diagnose. — Articles subcylindriques, creux, perforés aux extrémités. Surface erterne criblée d'un grand nombre de pores, sans annelure apparente. Surface interne présentant un nombre moindre de pores verticillés, chacun d'eux étant l'ori- [ice d'un canal basal à l'extrémité duquel débouchent une chambre sporangique et un faisceau d'au moins quatre canaux radiaires aboutissant aux pores externes. Les formes fossiles de Cymopolia peuvent être réparties en deux sections : a) Section Polytripa (sporanges subsphériques) b) Section Karreria ‘(sporanges piriformes) Dans le Tertiaire parisien, chacune de ces sections est représentée par une espèce. à) Section POLYTRIPA DEFRANGE 1. Cymopolia elongata | Derrance) PIL fe 1-12 1825. Polytripa elongata Drerranxce. Bronx, Syst. der Urvweltl. Pflanzenthiere, p. 31, pl. vor, fig. 15. 1826. Polylripes elongatus : — Dict. Sc. nat., XLII, p. 453. 1830. Polytripa elongata — Brawvixze, Dict. Sc. nat., LX, p. 405 : atl. Zoophytes, pl. xzvur, fig. 1. 1834. = == — BLaïviLze, Man, d’Actin., p. 440, pl. zxxur, fig. 4. 1836. = == — : Mrxxe-Enwarvs, in Lamarck, Hist. nat. Animaux sans vertébres, 2e éd., II, 293. 1845. — — — Mrcueux, Icon. Zoophyt., p. 170, pl. xzvu, fig. 13. 1850. Dactylopora elongala n'OnrBiGNx. Prodrome, Il, p. 405. 1853. — — — Bronx et Roemer, Leth. geognost., III, p. 257, pl. xxxv, fig. 26. 1860. Daclylopora cylindracea LAMaARGK. Parker et R. Joxes, On the nomencel. of the Foraminifera, Ann. and Mag. of Nat. Hisl., |3], p. 476. 1862. — — — CarPrEenTer, Introd. to the Study of the Foraminifera, Ray Soc., p. 134, pl. x, fig. 20, 24et 29. IS72. Dactyloporella cylindracea — Güvser, Die sogenannten Nulliporen, 4bh. der 11 Cl. der K. Bayer. Ak. der W.,,XI, 1, p. 263, pl. 1. fig. 9. 1872. Dactyloporella saccala GümBer. Ibid., p. 263, pl.r, fig. 10. 877. Cymopolia elongala DerrAxce. Munier-Cuarmas, CR. Ac. Sc, LXXXV, p. 815. Le Polylripa elongata de Defrance est bien différent du Dactylopora cylindracea de Lamarck, non seulement par sa structure interne, mais encore par l'aspect extérieur qui, à lui seul, permet aisément la distinction: tandis que le P. elongata est « percé aux deux bouts », ainsi que l'indique la diagnose de Defrance, le D). cylindracea est, dit Lamarck, « obtus à une extrémité, plus étroit et percé à l’autre ». Malgré la précision des descriptions et des figures originales, de nombreux auteurs, Parker et Jones, Carpenter, Gümbel, etc. ont méconnu l'existence de deux formes distinates et réuni en synonymie ou à litre de simple variété le Polytripa elongata au Dactylopora cylindracea. Le résultat de cette erreur est que la plupart des descriptions et des figures de D. cylindracea ne se rapportent pas à cette espèce mais à d’indéniables P. elongata. C'est le cas de celles publiées par Car- penter ! (loc. cit., pl. x, fig. 20, 24 et 29), par Gümbel? (loc. cit., pl. 1, fig. 9-10) et par tous ceux qui ont puisé aux sources précédentes, témoin le traité de Paléontologie de Zittel (Paléophytologic. fig. 30, n° 10). 1. Carpenter paraïit d'ailleurs n'avoir jamais eu en sa possession de véritables D. cylindracea. Aucun de ses échan- tillons, écrit-il, ne montre à une extrémité la fermeture indiquée sur les figures de Defrance (loc. cit., p. 127). ) 2. Gümbel cependant a pressenti l'erreur de Parker et Jones et de Carpenter, mais il n'a pu la redresser, faute de matériaux suffisants, comme il le dit (loc. cit., p.264) au sujet de Dactyloporella cylindracea. DASYCLADACÉES DU TERTIAIRE PARISIEN 11 Les articles de celte espèce, légèrement en massue à une extrémité, rétrécis à l'autre, sont très variables de forme, lantôt étroits et allongés (pl. I, fig. 1, 2), tan- tôt courts et trapus (pl. L, fig. 8-12) au point de pouvoir être confondus avec Cymo- polia Zitteli, le plus souvent régulièrement cylindriques (pl. LE, fig. 5), quelquefois irréguliers et bosselés (pl. I, fig. 10, 12). La surface externe est couverte d’un fin réseau cuticulaire d’alvéoles polygonaux (pl. I, fig. 5), occupés chacun en son centre par un pore infundibuliforme. La surface interne présente des verticilles espacés de larges pores arrondis (pl. I, fig. 6) situés chacun à l'extrémité de cellules polygo- nales allongées, souvent peu visibles, dont le réseau tapisse la paroi. Chaque pore interne est l’orifice d’un canal primaire, oblique par rapport à l'axe surtout aux extré- mités des articles; ce canal s'élargit progressivement et se termine en massue apres avoir donné naissance à un verticille de 4-6 canalicules secondaires qui aboutissent +5 | eo] disposition des sporanges que Gümbel a créé son Dac- A aux pores de la surface externe. A la partie terminale du canal primaire s'ouvre très souvent (pl. I, fig. 6) une petite chambre sporangique sphérique, tantôt logée au milieu du vertücille de canalicules secondaires (fig. 4, A), tantôt au contraire déversée sur le côté (fig. 1, B). C'est pour des exemplaires présentant cette dernière tyloporella saccala (loc. cit... p. 26%, pl. 1, fig. 10). Fig. 1. — Cymopolia (Polytripa) elon- é 6 gala [Derr.].— Reconstitution sché- N'ousnepouvone/conservéricelte espece méme aire Pratique d'une branche lrerfieriés, de variété, car sur l’un des cotypes de la collection Defrance les sporanges sont précisément situés en dehors des verticilles de canali- cules secondaires et, d'autre part, chez C. elongala et D. saccata, l'aspect exté- rieur et les autres caractères de la structure interne sont identiques. 4 Dimensions. — Longueur: 1,5 mm. à 12 mm. Diamètre externe : 0,75 mm. à 2,5 mm. 1 & Diamètre interne : 0,25 mm. à 1,75 mm. Gisements. — Celle espèce est très répandue dans le Lutétien : Grignon (d’où pro- vient le type), Villiers-Neauphle, Ferme de l'Orme, Chaussy, Parnes, Croix-Blanche. Chambors, Liancourt-Saint-Pierre, le Vivray, Ully-St-Georges ete... Elle est plus rare dans l’Auversien : Auvers, Acy-en-Multien (/ide Graves), Saint-Sulpice (coll. Terquem, Labor. de Paléontologie du Muséum), Rozières (coll. Braun), Mortefon- laine, le Fayel (coll. Morellet) ; Orglande (Cotentin), Bois-Goët (Bretagne : dans ces deux: dernières localités, les échantillons sont plus courts et plus trapus. b, Section KARRERIA MuxtERr-CHALMAS 2. Cymopolia Zitteli n. sp. PI. I, fig. 13-24. Karreria Zilleli Muxrier-Cnaruas mss. in collection Steinmann. Karreria eleqans Munier-Cnarmas mss. in collection Bornet. Cette espèce qui n'a pas encore été décrite est fréquemment dénommée dans les collections ÆXar- reria elegqans Mux.-Cn. Il ne faut pas la confondre avec le Dactyloporella eleqans Guws. de l'Oligo- 12 L. xr J. MORELLET cène de Dax qui, d’après les figures (Gümbel, loc. cit., p.265, pl. r, fig. 12) semble plutôt se rappro- cher d’un Veomertis (section Vaginopora) que d’un Cymopolia. Les articles (pl. I, fig. 13-19) sont tantôt des tubes larges et courts, rappelant cer- laines variétés trapues de C. elongata, tantôt de petits tonnelets analogues à ceux d'Uteria encrinella Mic, mais tous présentent ce caractère d’avoir une extrémité aplae (pl. TL, fig. 20) tandis que l’autre s’atténue en une sorte de goulot. La surface externe est criblée de pores également répartis sur toute la coquille, mais sans aucun ordre apparent. Les parois, très épaisses, peuvent atteindre le tiers du diamètre total. Fig. 2, — Cymopolia (Karreria) Zilteli n. Fig. 3. — Cymopolia (Karreria) Zilteli n. sp. — Reconstitution schématique d’une sp. — Section transversale schématique branche verticillée. de la paroi. La surface interne montre, comme celle de C. elongala, des verticilles réguliers de larges pores; à chacun de ceux-ci correspond un canal primaire, souvent très court, oblique par rapport à l'axe, renflé à sa partie terminale où débouchent une chambre sporangique, allongée et piriforme (fig. 2 et pl. F, fig. 21-23) et # à 6 canaux fins qui entourent cette dernière et aboutissent aux pores de la surface externe. Les renfle- ments terminaux des canaux primaires appartenant à un même verticille, commu- niquent latéralement entre eux et forment ainsi une cavité annulaire continue (fig. 3). Dimensions. — Longueur: 0,5 mm. à 2 mm. Diamètre externe: 0,8 mm. à 1,5 mm. Diamètre interne : 0,3 mm. à 0,6 mm. Gisements. — Lutétien : Parnes, et surtout Auversien : le Fayel (d'où proviennent les échantillons figurés), Auvers, Beauchamp. MEMINELLA n. ç. Diagnose. — (oquille cylindrique, tubiforme; surface externe couverte de pores disposés en verlicilles peu réguliers; parois épaisses perforées par des verticilles de canaux primaires, qui se lerminent chacun par une cavilé sporangique, déversée laté- ralement, el par 2 canaux secondaires situés dans le prolongement du canal primaire. Ce genre, que nous sommes heureux de dédier à M. Mémin, secrétaire-gérant de la Société géologique, est en quelque sorte intermédiaire entre Cymopolia el Larvarta. Il se rapproche du premier par l'importance de sa calcification, el du second par la disposilion de ses rameaux secondaires. I1ne comprend jusqu'ici qu'une seule espèce : M. larvarioides. DASYCLADACÉES DU TERTIAIRE PARISIEN 13 Meminella larvarioides n. sp. La surface externe (pl. I, fig. #1) de cette Algue présente de gros pores circulaires, entourés d’un bourrelet, irrégulièrement verticillés (20-30 par vertaille), et disposés suivant des lignes flexueuses. La cavité axiale est étroite : son dia- mètre égale environ les 2/5 du diamètre lotal. Sur la surface CÀ Q interne (pl. I, fig. 42) les pores, groupés par verlicilles de 10-15, NS sont également circonserits par un bourrelel: ce sont les orifices Ÿ de canaux primaires larges et courts, obliquement creusés dans SK l'épaisseur du test, qui, à leur extrémité, donnent chacun nais- Ÿ sance à une vasle chambre sphérique, déversée sur le côlé, eLà rig. 1. Meminella larvarioides n. sp. — Seclion longitu- sur la surface externe à deux pores voisins appartenant à un même dinale schématique d'une paroi. deux canaux secondaires plus étroits (fig. #); ceux-ci aboutissent verticille. Dimensions. — Nous ne possédons aucun spécimen enlier ; notre plus orand frag- ment mesure 6 mm. de longueur, sur 1,5 mm. de diamètre externe. Gisements. — Lulétien : Chaussy, Croix-Blanche près Gisors (coll. Morellet LARVARIA Drerraxce 1822. Larvaria DErranée, Dictionnaire des Sciences naturelles, XXV. p. 287 18... Parnesina Munrmr-CHaLMASs mss. Diagnose. — Tubes cylindriques ouverts aux extrémités, formés par la superpo- silion d'anneaux distincts libres ou soudés entre eur. Par anneau. un verticille de n chambres sporangiques ovoïdes, s'ouvrant dans la cavilé axiale, el au-dessous un verticille de 2n canaux radiaires — une paire , Ç par chambre sporangique — silués soil entre deux anneaux NS voisins, soil un peu au-dessus de leur ligne de suture. Verre Le genre fossile Larvaria a été créé en 1822 par Defrance reg. 5. — Larvaria Dern. dans le Dictionnaire des Sciences naturelles. Sous ce nom, y sont RS M sommairement décrites quatre espèces, toutes éocènes: Larvarta verticillée. reticulata, L. limbata, L. encrinula (loc. cit., XXV, p. 287), L. fragilis (LX, p. 406-407), sans aucune figure. De ces quatre espèces, l’une L. encrinula, spéciale à l'Eocène de Hauteville (Manche), sort du cadre de notre étude. Aux trois autres nous ajoutons deux formes nouvelles : L. auverstensis el L. filifor- mis, ee qui porte à cinq le nombre des Larvaria actuellement . connus dans le Tertiaire parisien. De l'examen de ces diffé- rentes espèces, il semble résulter que la tige principale des 4 _ Lun tee Larvaria était simple et non articulée, ce qui les rapproche de Section longitudinale L à schématique d'une pa- Neomeris. roi. 14 L. gr J. MORELLET 1. Larvaria reticulata Derrance PI. IL. fig. 36-:0. 1822. Larvaria reliculala Derrancs. Dict. Se. nat., XAXV, p. 287. 1830. — — — Branviuse, Dict. Sc. nat., LX, p. 406. 1834. — — — . Brave, Man. d’Actin., p. 441. pl. Lxx1, fig. 3. 1S72. /laploporella vesiculosa Güuser. Die sogenannten Nulliporen, Abh. der I1 Cl. der K. Bayer. Ak. der W., XI, 1, p. 260, pl. r, fig. 4. Cette espèce a été figurée pour la première fois par Blainville dans son Manuel d’Actinologie. Faute de s'être reportés aux cotypes, ou même aux dessins de Blainville, Parker et R. Jones et Carpenter ont pris pour le Larvaria reticulala une forme toute différente qui est probablement notre L. auver- siensis. (Grümbel a commis la même confusion, ce qui l'a conduit à considérer de véritables L, reticu- lala comme appartenant à une espèce nouvelle et à les décrire sous le nom de Æaploporella vesiculosa. Le L. reticulata est droit ou très légèrement arqué, un peu rétréci à une extrémité. Les anneaux, à côtes larges el granuleuses, sont très nettement séparés les uns des autres, à peine reliés entre eux par de courts et fins trabécules entre lesquels existent de larges pores divisés eux-mêmes en deux parties par une cloison mince et très fra- gile, souvent détruite. Chaque anneau, qui, détaché, présente l'apparence d'une cou- ronne de petites perles arrondies, est formé par un verticille de 10-14 chambres spo- ‘angiques juxtaposées, faiblement soudées Les unes aux autres latéralement, et s’ou- vrant( par des pores minuscules dans la cavité axiale, parliculièrement large chez cette espèce. Dimensions. — Longueur : les plus grands fragments que nous connaissions ‘atteignent 6 mm. Diamètre externe : 0,8 mm. à 1 mm. Diamètre interne : 0,5 mm. à 0,6 mm. Gisements. — Lutétien : les cotypes sont de Grignon (coll. Defrance) ; autres loca- lités : Ferme de l'Orme, Mouchy, les Groux. 2. Larvaria limbata Derrance 1822. Larvaria limbala DErrANcr. Dicr. Sc. nat., XAXV, p. 287. 1830. — — — Bzanvisze, Dict. Sc. nat., LX, p. 106. 1834. — — — BLavirze, Man. d'Actin., p. 441. 1860. Daclylopora annulus Panxer et R. Jones. On the nomencl. of the Foraminifera, Ann. and Mag of Nat. Iist., [3], p. 474. 1862. — - — CarPenrer, Introd. to the Study ofthe Koraminifera, Ray Soc. p. 129, pl. x, fig. 0-14. à IS72. Haploporella annulus Parker el R. Joxxs. Gümsez, Diesogenannten Nulliporen, Abh. der [1 CI. der K. Bayer. Ak. der W., XI, 1, p. 257, pl. 1, fig. 2. 1809. Parnesina annulus Parker ct R. Joxes. SreiNmaNx, Ueber fossile Dasycladaceen vom Cerro Escamela. Mexico. Botanische Zeilung, VIII, p. 152, fig. 19 ». La brièveté de la description de Defrance, jointe à l'absence de figure, ne permet pas de se faire une idée exacte de cette espèce. D'autre part, si l’on a recours à l'étude des cotypes, on se heurte à ce fait que Defrance à réuni sous le nom de Larvaria limbatla plusieurs formes différentes. Tous les DASYCLADACÉES DU TERTIAIRE PARISIEN 15 cotypes, à l'exclusion de (rois, sont des anneaux isolés ou détachés qui, sauf un (pl. I, Hg. 1) que ses caractères nous font rapprocher de VNeomeris annulala Dicxie, correspondent assez exactement au Dactylopora annulus de Parker et R. Jones (pl. [, fig. 25-26). Quant aux trois autres exemplaires, ce sont des tubes constitués par la superposition de plusieurs anneaux (pl. [, fig.51) : ils nous paraissent devoir être mis tout à fait à part à cause de la largeur de leur cavité axiale dont le diametre est envi- ron deux fois plus grand que chez D. annulus et, malgré le mauvais état de leur surface externe et l'impossibilité où nous nous trouvons de connaître leur structure interne, nous les rapprocherions volontiers de Larvaria filiformis . F En présence de cette pluralité de formes réunies sous la même dénomination, nous réservons le nom de ZL. limbala à l'espèce le plus largement représentée parmi les cotypes, c'est-à-dire aux anneaux isolés que nous avons assimilés à Dactylopora annulus . Le Larvaria limbata (fig. T), telque nous le comprenons, se rencontre sous la forme d'anneaux isolés aplatis dont les deux faces sont dissemblables. L'une (pl. FE fig. 25-29), plane, porte de Llrès fortes stries radiaires, lraces de canaux incomplets, et présente en son centre une ouverture circulaire égale au 1/5 environ du diamètre total. L'autre (pl. LE, fig. 30- 30), bombée, faiblement et inégalement striée, est divisée par de fins sillons rayonnants en un cerlain nombre de compartiments. Ceux-c1 correspondent à autant de chambres sporangiques qui débouchent par un verticille marginal de : hr : , Fe Fig, 7. — Larvaria limbala pores dans la cavité axiale de l'anneau, largement ouverte de Eyxx. — Reconstitution ce côté. schématique ‘section lon- CAR L j ; ! gitudinale). Très fréquemment, par suite de l'usure, louverture een- trale de la surface plane s’élargil considérablement; 1l devient alors presque impossible de savoir si on se trouve en présence du véritable L. limbata où au contraire d’un anneau détaché d’un Larvarta voisin. Dimensions. — Hauteur des anneaux : 0,1 mm. à 0,15 mm. Diamètre externe : 0,4 mm. à 0,6 mm. Gisements. — Les lypes sont lutéliens (Grignon) ; cette espèce se rencontre dans presque {ous les gisements du calcaire grossier moyen. Nous la connaissons égale- ment, bien que plus rare, dans le Cuisien (Pierrefonds), dans l'Auversien (le Fayel. é D TE À Ezanville) et dansle Barlonien (le Ruel). 3. Larvaria fragilis DrerrAncr Pl. J, fig. 43-47. 1830. Larvaria fragilis DrErraxce. Branvizze, Dict. Se. nat., LX, p. 106. 1834. = 2 == BraiNvizze, Man. d'Actin., p. 441. 1908. Larvaria craniphora Muxær-Cnaruas. L. Morecrer, Deux Algues siphonées verticillées du Thanélien de Bon- court (Oise), B:S.1G: +, [4]: NII, p. 96, fig. 1. Le Larvaria craniphora Munier-Cuarmas n'est autre que le ZL. fragilis Drrraxcr. L'examen des cotypes de cette dernière espèce ne laisse subsister aucun doute à ce sujet. Le Larvaria fragilis se présente sous. la forme de tubes calcaires cylindriques, droits ou légèrement arqués (pl. I. fig. 43-45), composés d'un grand nombre d'an- 16 L. £r J. MORELLET neaux superposés, beaucoup moins hauts que dans les espèces voisines, montrant vers chaque ligne de suture un verticille de 35 à 50 petits pores arrondis, sans aucune trace de côtes longitudinales. Intérieurement (pl. I, fig. 47), les anneaux sont peu distincts, à peine séparés par une ligne de suture sinusoïdale, au-dessus de laquelle débouchent dans chaque anneau deux verticilles superposés de pores corres- pondant l’un aux canaux radiaires, l’autre aux ouvertures des chambres sporan- giques. Dimensions. — Longueur : un des échantillons de la collection Defrance atteint | em. Diamètre externe : 0,8 mm. à 1,5 mm. Diamètre interne : 0,5 mm. à 0,8 mm. Gisements. — Thanétien: Bracheux et Abhbecourt (cotypes de la collection Defrance); Boncourt près Noailles. 4. Larvaria auversiensis n. sp. PI. I, fig. 48-50, IS60. Dactylopora reliculala DErRANCE. Parker et R. Joxes, On the nomencl. of the Foraminifera, Ann. and Mag. of Nat. Hist., [3], p. 474. 1862. — — — Carpenter, Introd. to the Study of the Foraminifera, Ray Soc., p. 132, pl. x, fig. 17-18. | 1872. Haploporella reliculala Derrance. Gümser, Die sogenannten Nulliporen, Abh. der I1CL. der K. Bayer. Ak. der W., XI, 1, p. 258, pl. 1, fig. 3. Les individus de cette espèce, d'aspect cylindrique et massif (pl. I, fig. 48), assez brusquement rétrécis à une extrémité (pl. I, fig. 49), sont composés d’anneaux peu nombreux intimement soudés les uns aux autres et montrant chacun, vers la suture, un verlicille de 20-30 petits pores arrondis, situés à l'extrémité d'autant de côtes longitudinales, larges et aplaties, très souvent effacées. Dans la cavité axiale, ici très réduite puisque son diamètre atteint à peine le tiers du diamètre total, les anneaux se présentent sous la forme d’une succession alternée de bombements dans lesquels sont logées les outres sporangiques, et de profonds sillons où débouchent les canaux radiaires. Les traces de ces canaux produisent, sur les surfaces aplaties des anneaux détachés, des auréoles de petits plis rayonnants. Certains individus, particulièrement bien conservés, possèdent une calcification plus complète : à l'intérieur de la cavité centrale et suivant son axe existe un fin tube calcaire (pl. L, fig. 50), correspondant à la tige principale de la plante; de celui-ci partent radialement, au niveau de la suture des anneaux, un verticille de canalicules également calcifiés, soudés entre eux latéralement, qui conduisent aux sporanges et représentent les rameaux primaires. Dimensions. — Longueur: cette espèce devait atteindre une taille assez considé- rable, mais nous n’en connaissons que des fragments de quelques millimètres. Diamètre externe : environ 0,8 mm. Diamètre interne : 0,25 mm. Gisements. — Nous n'avons rencontré celle espèce que dans l'Auversien : Auvers, DASYCLADACÉES DU TERTIAIRE PARISIEN A7 type figuré (horizon d’Auvers ; coll. Morellet) ; Beauchamp (horizon de Beauchamp : coll. Morellet); Sf-Sulpice (horizon de Mortefontaine; coll. Bornet, Labor. de Cryptogamie du Muséum). ». Larvaria filiformis n. sp. PI. [, fig. 52-53. Le tube calcaire étroit, fiiforme (pl. I, fig. 53), assez souvent arqué, insensible- ment rétréci à une extrémité, est composé d’anneaux légèrement imbriqués qui pré- sentent, à leur ligne de suture, un verticille de 18-25 petits pores arrondis, entre les- quels s’intercalent autant de côtes longitudinales étroites et allongées qui traversent toute la hauteur de l’anneau. Intérieurement (pl. I, fig. 52), comme chez L. auver- siensts, les anneaux sont très bombés et séparés les uns des autres par des zones circulaires déprimées où débouchent les canaux radiaires. Les chambres sporan- giques, presque sphériques, s'ouvrent obliquement vers la base des anneaux. Sur aucun échantillon nous n'avons retrouvé le tube axial interne signalé chez L. auversiensis. Dimensions. — Longueur : 6 mm. Diamètre externe : 0,5 mm. Diamètre interne : 0,25 mm. Gisements. — Celle espèce est commune au Lutélien et à l'Auversien. Le type que nous figurons provient de Chaussy (coll. Morellet}. Autres localités: Mouchy (coll. Terquem, Labor. de Paléontologie du Muséum), le Fayel (coll. Morellet). Rapports et différences. — Cette espèce, assez voisine de L. auversiensis, s'en distingue facilement par son aspect allongé, beaucoup plus grêle, par la forme et la position de ses côtes longitudinales, enfin par un diamètre plus grand de sa cavité axiale. NEOMERIS Lamouroux 1816. Neomeris Lamouroux. + Histoire des Polypiers coralligènes flexibles vulgairement nommés Zoophytes Caen, p. 241. 1828. Vaginopora DErrAnces. Dictionnaire des Sciences naturelles, LVI, p. 428. 1877. Decaisnella Munier-Cuarmas. CR. Ac. Sc., LXXXV, p. 816-817. 18.. Herouvalina Munier-CHaLMAs mss. Le genre Neomeris est représenté dans les mers actuelles par plusieurs formes. Chez toutes, les sporanges sont entourés de capsules calcaires, mais le degré de cal- cification varie beaucoup d’une espèce à l'autre : tantôt les capsules restent indé- pendantes les unes des autres (N. dumetosa Lux), tantôt elles se réunissent par groupes dans un même verticille (N. Cokert Howe), tantôt enfin elles constituent des anneaux continus (N. annulala Dicxie). Le plus souvent l'ensemble des calcifi- cations sporangiques est enveloppé d'une sorte d'écorce calcaire à facettes ou alvéoles (euticule), véritable gaine qui donne à la plante une apparence réguhère et ceylin- drique. 1 3 Soc. GÉOL. DE FR. — PALÉONTOLOGIE. — T. XXI. — 3. MÉMOIRE N° 47, — 3. 1S L. er J. MORELEET Chez la plupart des formes fossiles, la calcification est plus complète que chez le plus calcifié des Neomeris actuels. Les divers anneaux sporangiques, au lieu d’être simplement superposés, sont soudés les uns aux autres et forment un tube continu à parois épaisses que traversent des canaux radiaires correspondant aux rameaux stériles. Ce tube présente extérieurement les plus grandes analogies avec un article de Cymopolia à ce point que l’on peut se demander si la tige principale était toujours sunple, comme chez les Neomeris actuels, ou au contraire ramifiée. Les Neomerts vivants ou fossiles correspondent à la diagnose suivante : Diagnose, — Capsules calcaires ovoïdes (sporanges) libres, ou réunies par groupes en fragments d'anneaux ou en anneaux entiers ; anneaux soil indépendants, soil infimement soudés entre eux de façon à former un tube continu ; par anneau, deux verticilles de ncanaux radiaires, silués de part et d'autre d'un verticille den capsules sporangiques, à chaque capsule correspondant deux canaux radiaires, un dans chaque verticille, disposés symétriquement par rapport à elle. Dans cette diagnose, nous avons insisté parlicuhèrement sur la disposition relative, dans une même branche verticillée, du sporange et des deux rameaux stériles qui. > Q a Q Q cuis % ss LES x us EE * % . e > a CH toMMios:s or Nous *, * Fe A Les ve ee e& O TO 6 pe 0 0. (@ SAR ANLAR SERA LATE REP OL : “ 1 s 0 le) Vo bre) OMR EON ; L Fe s e C4 .e" * e LRO MORE RC PE QT) Crea (A 2 B Fig. 8. — Schéma montrant la disposition variable des pores sur la surface interne d'un Vaginopora. a, orifices des chambres sporangiques. b, orifices des canaux secondaires: c, lignes de suture sinusoïdales entre 2? anneaux voisins. Les orifices de la chambre sporangique et des 2 canaux secondaires correspondant à un même rameau primaire sont réunis entre eux par un pointillé. lous trois, sont situés sensiblement dans un même plan. Le plus fréquemment ce plan commun est très oblique par rapport à l’axe et les: pores représentant sur la paroi interne les orifices des canaux radiaires, bien que disposés suivant deux verti- cilles distincts, se trouvent très rapprochés et comme groupés par paires (fig. 8). Pour la commodité de la description nous parlerons plus loin de pores conjugués ou jumelés, mais en réälité deux pores voisins sont les ouvertures de canaux se rapportant à deux rameaux primaires différents, comme cela est manifeste chez Neomeris arenularia et N. Courtyi. Nous ne connaissons à l’état fossile aucun Neomertis à capsules libres. Les espèces que nous trouvons dans le Tertiaire parisien se rencontrent sous forme de fragments d’anneaux ou d’anneaux détachés (section Decaisnella), où sous forme de tubes sechon Vaginopora). DASYCLADACÉES DU TERTIAIRE PARISIEN 19 a) Section DECAISNELLA Munixr-CHALMAS Decaisnella Mux.-Cu. (1877), que nous conservons à litre de section, ne saurail èlre maintenu comme genre distinet, Cramer ayant démontré ! que lespèce type Decaisnella eruca| Parker et R. Jones! n’est qu'un Neomerts Lavouroux. |. Neomeris annulata Dickir PI. IL fig. 1-9. 1860. Daclylopora eruca Panxer et KR. Joxes. On the nomencl. of the Foraminifera, Ann. and Mag.of Nal. His. [3], p.473. 1862. 14 Le — Carnrenrer, Introd. to the Study of the Foraminifera, Ray Soc. p. 128, pl. x, fig. 1-8. 1872. Haploporella eruca Parker et R. Joxes. Gümerer, Die sogenannten Nulliporen, Abh. der IT CL der K° Bayer. Ak. der W., XI, 1, p. 256, pl. L, fig. 1. 1879. Neomeris annulala Dicrix. On the Algæ of Mauritius, Journ. of (he linn. Soc.. Bol. Londres. XIV, p. 198. 1877. Decaisnella eruca Munrer-CHaALMAs. CR. Ac. Sc., LXXXV, pp. 816-817. 1887. Neomeris Kelleri CRaNERr. Ueber die verticill. Siphoneen besonders Neomeris und Cymopolia. N, Mém. S. helvétique des Sc. nat., XXX, p. 2, pl. 1, fig. 4-9, plu, fig:1-12/plr1r, fig, 1-2: 1890. — — — Ueber die verticill, Siphoneen besonders Neomeris und Bornetella. é à Ibid., XXXII, p. 9, pl. 1, fig. 1-12, pl. 1, fig. 1-6, pl. 1v, fig. 15-24. 1909. Neomeris annulala Dickie. Howe, The Genus Neomeris, Bull. of the Torrey botan. Club. Lancaster, XXXVI, p. 75. Nous rapportons à Neomertis annulata Dicxte (— N. Keller: Cramer) les anneaux ou les fragments d’anneaux calcaires connus sous les noms de Dactylopora, Haploporella, Decaisnella eruca. Nous devons dire cependant que ce rapprochement, proposé par Cramer, tout à fait justifié en ce qui con- cerne les exemplaires actuels, est quelque peu douteux pour les formes fossiles, rares et toujours assez mal conservées. Le N. annulala, le plus complet des Neomeris actuels au point de vue de la calei- lication, présente, à l'intérieur d'un fourreau régulièrement alvéolé (ceuticule) (pl. IT. fig. 7}, un tube calcaire composé d’anneaux sporangifères libres entre eux et simple- ment superposés (pl. IT, fig. 8). Au centre de la cavité axiale, un tube calcaire con- lüinu (tige principale) donne naissance radialement (pl. IL. fig. 9) à des verticilles cal- cifiés de fines ramificalions tubiformes (rameaux primaires) souvent réunies par groupes, etconduisant aux chambres sporangiques. Les anneaux (pl. II, fig. 2-#). qui seuls se rencontrent à l’état fossile, montrent, sur leurs faces inégalement bombées. T, [e) des stries radiaires, traces de profonds sillons qui séparent les capsules sporangiques voisines et au fond desquels sont logés les poils stériles. Un verticille de pores, ouverts sur la cavité axiale (pl. IT, fig. 6), correspondent aux orifices des sporanges. Dimensions. — Le diamètre des échantillons actuels (pl. IT, fig. 2-5) peut atteindre 2 mm. : celui des formes fossiles (pl. IL fig. 1) est plus faible et ne dépasse guère 1 mm. La cavité axiale, très large, égale environ les 7/10 du dia- mètre lolal. L'épaisseur des anneaux est au maximum de 0,3 mm. 1. Cf. synonymie de N. annulala. 20 L. er J. MORELLET Gisements. — Lutétien (Grignon...) et mers chaudes actuelles : Antilles (Cuba, Bermudes...), Maurice, Madagascar, Chine, îles Sandwich, ete... Rapports et différences. — Le N. annulata présente de grandes analogies avec le Larvaria limbatla à ce point que Defrance ! el par la suite Cramer? ont confondu ces deux formes. La première se distingue cependant par la largeur de sa cavité axiale et par la présence sur ses deux faces de sillons radiaires profondément enfoncés. b) Section VAGINOPORA DEFRANCE À ne considérer que le type de celle section, V. fragilis Derr., Vaginopora s'écarte très sensiblement de Jecaisnella. Mais il existe des formes intermédiaires qui par l’ensemble de leurs caractères, permeltent d'établir comme un passage entre les deux groupes. C’est pour Fig: 9. Neomeris Laux, section Vaginopora quelques-unes d'entre elles (V. herouvalensis, Derr. — Sections schématiques de la paroi. > ; e ; S ; I V. arenularia) que Munier-Chalmas avait créé A. V. fragilis Derr. : . B. V. arenularia Mux.-Cn. la section Herouvalina *. 2. Neomeris fragilis | DEFRANCE PI. IL, fig. 15-19. 1825. Vaginopora fragilis Drrrance. Bronx, Syst. der Urweltl. Pflanzenthiere, p. 31, pl. vin, fig. 16. 1828. — == Dict. Sc. nat., LVI, p. 498. 1830. = — — . Branvuzs, Dict. Sc. nat., LX, p. 405; atl. Zoophytes, pl. xzvir, fig. 3. 1834. — — — Branvine, Man. d’Actin., p. 441, pl. rxxir, fig. 3. 1836. _— — — Muxe-Enwanrvs, in Lamanck, Hist. nat. Animaux sans vertèbres, 2° éd., IT, p. 291. $ 1845. — fe — Micenix, Icon. Zoophyt., p.176, pl. xzvi, fig. 22. 1850. Vincularia Defrancei n Ormiexx. Prodrome, IL, p. 396. 1893. — — — Broxx gr Roruer, Leth. geognost., IE, p.263, pl. xxxv. fig. 25. Cette espèce, bien que particulièrement fragile, est le seul Vaginopora chez lequel nous connaissions à la fois la calcification sporangique et la calcification de la tige principale. Elle se compose de deux tubes cylindriques emboîtés l’un dans l’autre (pl. IT, fig. 17-18). Tuse EXTERNE (calcification sporangique) (pl. IT, fig. 16).— La surface externe est divisée en un grand nombre d’alvéoles à peu près hexagonaux et assez régulièrement disposés, au centre desquels existe un petit pore arrondi. La surface interne (pl. I, fig. 19) montre une structure annelée et la jonction de 2 anneaux est indiquée par des épaississements discontinus de la paroi. Chaque anneau présente un verticille de pelits pores qui correspondent aux ouverlures des chambres sporangiques; 1. Voir notre description de L. limbatla, p. 11. 2. Cramer, loc. cit., 1890. 3. Cf. Srerxmaxx, Ueber fossile Dasycladaceen vom Cerro Escamela, Mexico, Bolanische Zeilung, 1899, VIII, p. 191-154, fig. 19 1x, 20 ct 21. DASYCLADACÉES DU TERTIAIRE PARISIEN 24 entre deux pores voisins, d'un même verticille, un peu obliquement par rapport à l'axe (fig. 8 B}, se trouvent deux pores conjugués qui sont les orifices de très courts canaux aboutissant aux pores de la surface externe. Tue INTERNE (calcification de la tige principale) (pl. IE, fig. 15). — II est mince el translucide: son diamètre est environ le tiers de celui du tube externe. Il se compose d’anneaux superposés, séparés les uns des autres par une arêle en zigzag, saillante el épineuse. Chaque anneau est divisé extérieurement en alvéoles hexagonaux et étroits par des épaississements longitudinaux, el est perforé à sa base par un verticille de petits pores arrondis, un par alvéole. Les deux lubes ne sont pas indépendants l'un de l’autre, contrairement à ce qui esl dit dans la 2° édition des Animaux sans vertèbres (t. IT, p. 294) ; ils sont réunis entre eux par des planchers plus où moins complets, légèrement obliques, qui s'étendent de la suture de deux anneaux du tube externe à la suture de deux anneaux du tube interne. Quelquefois même existent des ébauches de septes qui sont le prolongement des épaississements longitudinaux du tube interne et tendent à diviser chaque verti- cille en un certain nombre de compartiments, dans chacun desquels un pore du tube interne correspond à l'ouverture d’une cavité sporangique du tube externe. Dimensions. —- Le plus grand fragment que nous connaissions n’atieint pas 9 mm. de longueur. Diamètre du tube externe : 1,5 mm. à 2 mm. a Diamètre du tube interne : 0,5 mm. à 0,71 mm. Gisements. — Cette espèce assez rare semble localisée dans le Lutélien. Les échantillons Lypes proviennent de Parnes (coll. Defrance). Graves la signale à Chau- mont, Michelin à Grignon. Nous-mêmes en possédons un exemplaire récolté à Chaussy 3. Neomeris scrobiculata |Güueri. PI. IN, fig. 20. 1872. Haploporella serobiculala Güusrr. Die sogenannten Nulliporen, Abh. der I1CI. der K. Bayer. Ak. der W., NTM p 299 pl rtf 16: 1572. Haploporella biscutala Güuser. Ibid:.p. 259, pl. 1, fig. 5. Haploporella hisculala et H. scrobiculala ne sont pas deux espèces distinctes comme le croyait Gümbel ; le premier n’est qu'une forme usée du second, et nous connaissons entre les deux tous les intermédiaires. Les caleifications sporangiques de ce Neomeris sont des tubes droits, sans aucune trace d'annelure extérieure. Le plus souvent (A. biscutata : pl. IT, fig. 20), la surface externe est couverte d’écussons saillants en forme de 8 couchés à peu près horizontalement et disposés en rangées circulaires ; au centre de chaque boucle du 8 existe un pore très fin entouré d’une auréole. Intérieurement la coquille montre une structure en anneaux; dans chacun d'eux les calcifications des divers sporanges restent distinctes les unes des autres : elles sont boursouflées et ridées, et tendent à prendre un aspect quadrilobé (fig. 10). Les ouvertures verticillées des sporanges occupent le centre de chacune d'elles : les canaux radiares, logés latéralement deux 2) L. #r J. MORELLET par deux dans les replis qui séparent les calcifications de deux sporanges voisins, débouchent dans la cavité axiale par deux pores jumelés. De très rares échantillons mieux conservés (71. scrobiculata) possèdent encore leur cuticule externe; leur surface, au lieu d’être hiscutée, est divisée en alvéoles verticillés au fond desquels sont logés les pores. La calcification interne de ces exemplaires est plus complète : les gaines calcaires correspondant aux rameaux primaires subsistent en lotalité ou en partie ; même parfois, d'un verticille à l’autre, les bases des gaines calcaires sont réunies entre elles, formant une ébauche de tube interne (uge principale), relié au tube externe par de nombreux trabécules, comme chez N. fragilis. Dimensions. — Longueur de nos plus grands fragments : 6 mm. à DAS Diamètre externe : 1 Mina 1156 mmMe l'ig. 10. — Neomeris (Vagino- ‘ k | pora) scrobiculala [Güns.] ‘Diamètre interne : 0,6 mm. à 0,8 mm. forme hbisculata. - te : ; : Gisements. — Cuisien : Cuise (d'où proviennent les Surface interne. à Ë s . types), Cinqueux, Hérouval, Pierrefonds. 4. Neomeris arenularia Munier-CHarmas PI. Il, fig. 10-14. 18.. Jerouvalina arenularia Munier-Cnarmas mss. in coll. Steinmann. 1S99. ee — = RP STEINMANN, Ucber fossile Dasycladaceen vom Cerro Escamela. Mexico, Botanische, Zeitung, VIIL, p. 150 et 151. Extérieurement cette espèce rappelle beaucoup Larvarta fragilis DEFRANCE : toute- lois les anneaux sont moins accusés (pl. IT, fig. 10), les lignes de suture plus sinueuses, les pores moins régulièrement verticillés, enfin les auréoles qui entourent ces derniers tendent à se grouper deux par deux comme chez Neomeris biscutata. Sur les exemplaires usés, la structure annelée disparaît, les auréoles s’effacent et les pores semblent disposés en quinconce comme chez N. herouvalensis. La surface interne, annelée, présente des aspects différents, qui peuvent coexister sur un même échantillon et qui dépendent du degré de calcification et de l’état de conservation de la coquille. Nous ne décrirons que les deux types extrêmes. Tantôl pl. IT, fig. 11, 12) les anneaux montrent chacun un verticille de tubes fragiles rameaux primaires) qui s'avancent radialement et séparément vers l’axe de la cavité centrale (fig. 9 B) ; chaque tube, à son point de jonction avec la coquille, est dilaté en une sorte d'ampoule dans laquelle débouchent deux canaux radiaires légèrement incur- vés el, entre les deux, un canal conduisant à une chambre sporangique. Tantôt au con- lraire (pl. IT, fig. 13-1%) les verticilles de tubes font défaut: la structure rappelle alors celle de N. biscutala, mais les calcifications des sporanges, hexagonales plutôt que quadrilobées, sont moins distinctes les unes des autres et moins bombées. [ES DASYCLADACÉES DU TERTIAIRE PARISIEN Dimensions. — Certains exemplaires atteignent 15 mm. de longueur. Diamètre externe : 1 mm. à 1,3 mm. Diamètre interne : 0,5 mm. à 0,6 mm. Gisements. — Le Lype est auversien el provient du Fayel; l’espèce est rare à Auvers. Nous en connaissons un exemplaire du Lutlétien de Parnes. 5. Neomeris herouvalensis Munier-Crraimas PI. I[, fig. 21-23. 1$8.. Herouvalina herouvalensis Monier-CrazLuas mss. in coll. Steimmann. 1899. Les — . — STEINMANN, loc. cil., p. 150-154, fig, 20-21, Cette Algue se rencontre sous la forme de tubes droits ou très lévèrement arqués. Extérieurement (pl. FH, fig. 22-23), ils ne montrent aucune trace d’annelure el sont couverts d’un grand nombre de pores régulièrement disposés en quinconce. Intérieurement (pl. If, fig. 21), la structure annelée est nettement visible et de très faibles lignes de suture sinusoïdales séparent les anneaux voisins ; dans chaque anneau les ouvertures des outres sporangiques sont situées au centre de petits mame- lons allongés, parallèles entre eux. plus ou moins obliques par rapport à l'axe et don! l'obliquité varie brusquement d’un verticille à l’autre : entre deux mamelons voisins appartenant à un même verlicille deux pores, disposés suivant une ligne parallèle aux mamelons, correspondent aux orifices des canaux radiaires. Dimensions. — Longueur maxima : À cm. Diamètre externe : { mm. à 1,8 mm. Diamètre interne : 0,6 mm. à 1,3 mm. Gisements. — Cuisien : Hérouval (toutes les collections), Pourey. Lutétien : Vau- dancourt (coll. Steinmann). 6. Neomeris Courtyi n. sp. PI. IL, fig. 24-27. Nous devons à notre ami M. Courty la connaissance de celle espèce que nous sommes heureux de lui dédier. Le N. Courtyi se présente (pl. IT, fig. 27) sous le même aspect que N. herouva- lensis ; loulefois, quand les échantillons sont bien conservés, les pores de la surface externe sont logés chacun au centre d'un léger infundibulum. Intérieurement les anneaux sont séparés les uns des autres par un bourrelet sinusoïdal ; leur paroi es! unie et les ouvertures des outres sporangiques sont simplement auréolés (pl. IT. fig. 24). Sur certains individus plus fortement calcifiés (pl. IT. fig. 26) les 3 pores d’un même groupe sont très rapprochés les uns des autres el situés au fond d’une petite cupule elliptique, oblique par rapport à l'axe : la structure est alors analogue à celle de certains exemplaires de N. arenularta. Dimensions. — Longueur du plus grand fragment : S min. Diamètre externe : 1,25 mm. Diamètre interne : 0,8 mm. Gisement. Stampien de Pierrefitte (coll. Courty, Braun, Morellet ©\ a L. er J. MORELLET LEMOINELLA nu. (oLe) Diagnose. — Coquille {ubiforme äseclion polygonale, présentant de larges pores arrondis disposés en dessins réguliers, mais sans (race d'annelure. Parois épaisses caverneuses, traversées par des verticilles de canaux primaires peu nombreux à l'extrémité de chacun desquels débouchent, situés dans un même plan perpendicu- laire à l'axe, une grosse chambre sphérique (sporange) et deux larges canaux secondaires entourant le sporange et aboutissant aux pores de la surface externe. Nous dédions avec plaisir à notre excellent ami Paul Lemoine ce genre nouveau dont nous ne connaissons encore qu'une seule espèce. Lemoinella geometrica n. sp. PT. I, fig. 54-55. La coquille a la forme d'un tube prismatique dont les arêtes, émoussées, semblent composées d’une succession de grosses nodosités aplaties, et dont les faces, en nombre pair (12 sur notre échantillon), présentent chacune deux rangées longitudinales de très gros pores, à peine séparés les uns des autres par une mince cloison, et alter- nant entre eux (pl. I, fig. 54). Les pores de deux faces adjacentes sont symétrique- ment disposés par rapport à l’arête commune el figurentles sommets d’une succession d’hexagones sensiblement réguliers au centre desquels se trouvent les nodosités. Cette disposition hexagonale qui couvre la surface entière d'un réseau régulier, jointe à la largeur des pores et à la faible épaisseur des cloisons qui les séparent, donne à la coquille l'apparence d’une dentelle. Les parois, épaisses, limitent un canal axial cylindrique très étroil, représentant à peine 1/5 du diamètre total, et sur la surface duquel on remarque des verticilles espacés de pores Fig. 11. — Lemoinella geo- Peu nombreux (6 pour 12 arêtes), disposés en quinconce (pl. I, metrica n. Sp. — Section fig. ODIE transversaleschématique ; ; ë e de la paroi. Chaque pore de la surface interne donne naissance à un canal primaire court (fig. 11) qui se ramifie en trois canaux secon- daires : l'un, médian, conduit à la chambre sporangique, sphérique, logée dans une des nodosités de chaque arête; les autres, latéraux, s’élargissent progressive- ment pour aboutir aux gros pores externes. La calcification est ici assez faible ; elle entoure à peine les poils et les sporanges, laissant de nombreux méats dans l'épaisseur des parois. | Dimensions. — Longueur de notre échanullon : 3 mm. Diamètre externe : environ 1 mm. Diamètre interne : 0,2 mm. Gisement. — Le seul exemplaire que nous connaissions provient du Lutétien de Grignon ‘coll. Morellet). DASYCLADACÉES DU TERTIAIRE PARISIEN 2] II. BORNÉTELLÉES Ramifications fertiles el stériles coexislant dans les mêmes verticilles ; sporanges latéraux, arrondis. Autant qu'il est possible d'en juger par les fragments que nous possédons, les Bornétellées du Tertiaire parisien, beaucoup moins nombreuses que les Dasycladées. se rapprochent toutes du genre actuel Bornetella Muxr-CHarMAs par leur aspect oénéral. Elles se composent d’une tige principale d’où partent des verlicilles de rameaux primaires sur lesquels naissent latéralement les sporanges, le tout étant enveloppé dans une sorte de gaine qui donne à la plante l'apparence d’une outre allongée. La calcification est plus forte que chez Bornetella; elle intéresse toujours la gaine externe de la plante, plus rarement la tige principale et les rameaux primaires: de plus, contre la paroi interne de la gaine, se dépose souvent un revêtement cal- caire qui peut atteindre une grande épaisseur et dans lequel sont logés les sporanges. Tantôt les sporanges ne sont pas calcifiés sauf dans leur membrane externe (Dacty- lopora, Jodotella), tantôt leur masse entière sauf les spores est inscrustée de calcaire (Ztttelina, Digitella). Toutefois les cavités qui dans un sporange calcifié marquent l'emplacement des spores étant lout à fait identiques à celles que laissent des spo- ranges non calcifiés, disposés en groupes, la distinction entre sporanges el spores est parfois assez délicate, et nous ne serions pas surpris si par la suite 1l fallait modifier notre interprétation en ce qui concerne certains genres, en particulier Dact{ylopora. Nous décrivons 1e1 quatre Bornétellées, réparties entre quatre senres différents : Dactylopora, Ziltelina, Digitella, Jodotella. En dehors dé ces formes, il convient de signaler la présence d EE ; 5 , Fig. 12. — Terquemella dans les lerrains lertiaires de sporanges groupés ou isolés, DIO ren MN AC venant sans aueun doute de Bornétellées, mai: d'attribution = (upe méridienne d'un sporange (sché- générique incerlaine. Tels sont les fragments figurés planche TIT, EN à figures 13-14, très voisins de Zïf{elina, tels sont également les Terquemella de Munier-Chalmas, petils corpuscules sphériques (T7. parisiensis Mux.-Cu., pl. III, fig. 11), ou irréguliers (T. macrocarpus Mux.-Cu., pl. IT, fig. 1-10), creusés à leur périphérie de cavités arrondies (spores) (fig. 12). DACTYLOPORA Lamarck 1816. Daclylopora Lamarck. Histoire naturelle des Animaux sans vertèbres, IT, p. 189. Diagnose. — Coquilleen forme de doigtier, ouverte à une extrémité, arrondie et fermée à l'autre; surface externe, régulièrement treillissée ; parois épaisses tra- SOC. GEOL. DE FR. — PALEONTOLOGIE.-. — "DL NXE. —"4 MÉMOIRE N° 47. — 4 26 1. Er J. MORELLET versées par des verticilles de canaux radiaires qui s'ouvrent chacun au centre d'une des mailles du treillis; chambres sporangiques de pelite taille, sphériques, nom- breuses, groupées fout autour de la partie externe des canaux dans laquelle elles débouchent. La seule espèce connue ! est D.cylindracea, la première des Dasyeladacées fossiles qui ait été décrite. Dactylopora cylindracea Lamarck PI. II, fig. 14. 1806. Releporite ovoïde Bosc. Journ. de Physique, LXII, p. 433, pl. x, fig. A. 1816. Dactylopora cylindracea Lamarcx. Hist. nat. Animaux sans vertèbres, II, p. 189. SAS. 2e ee _ Derrawce, Dict. Sc. nat., XII, p. 443. IS21. Releporiles digitalia Lamouroux. Expos. méthod. des genres de l'ordre des Polyp., p. 1. pl. Lxxu, à fig. 6-8. 1824. — — Bosc. DesronccaaAwes, Encycl. méth., Zoophytes, II, p. 670. 1825. Reteporiles cylindracea Lamarcex. Bronx, Syst. der Urweltl. Pflanzenthiere, p. 28, pl. VI, fig. 11. 1830. Daclylopora cylindracea — BLavizze, Dict. Se. nat., LX, p. 101: atl. Zoophytes, pl. xzvu, fig. 4 et pl. cr, fig. 6. IS31. - on — Gozvruss, Petref. German., I, p. 40, pl. x, fig. 4. 1834. — = — BLAINvILLE, Man. d’Actin., p. 437, pl. Lxxur, fig. 4. 1836. — — — Mi\e-Enwarps in Lamarcx, Hist. nat. Animaux sans verlébres, 2° éd., IL, p. 293. 1845. _— — — Micaeux, Icon. zoophyt., p. 170, pl. xzv1, fig. 3. 1850. = == — D'ORB1GNx, Prodrome, II, p. 405. 1853. — = Bronx et Rouen, Leth. geognost., III, p. 256, pl. xxxv. fig. 27. 1872. ? Thyrsoporella cribosa GümBEL. Die sogenannten Nulliporén, Abh. der II Cl. der K. Bayer. Ak. der W., XI, 1, p. 267, pl. 1, fig. 13. Le Dactylopora cylindracea * ‘est une coquille calcaire creuse, en forme de massue plus ou moins allongée (pl. IIT, fig. 1), fermée et arrondie à une extrémité, ouverte et aplatie à l’autre. L’onifice est entouré d'une sorte de collerette circulaire striée radialement. Le reste de la surface externe, qui par son aspect rappelle assez bien celle d'un dé à coudre, est couvert d'un réseau régulier de mailles hexagonales per- forées en leur centre. Le plus souvent, par suite d'usure, ce réseau géométrique dis- paraît, au moins partiellement ; les perforations s’élargissent, tendent à prendre une forme triangulaire et de très petites cavités arrondies apparaissent tout autour d'elles. La surface interne (pl. III, fig. 2) présente un grand nombre de verticilles réguliers de gros pores qui communiquent par de larges canaux avec les perforations externes. Abstraction faite du réseau superficiel, la paroi, épaisse (pl. IIT, fig. 2-4), semble composée de deux parties: l’interne, sohide et compacte, où les cloisons qui séparent les canaux d’un même verticille sont étroites, l’externe, poreuse, où ces mêmes cloi- sons, fortement dilatées comme le montre la figure 3 (pl. III), sonttapissées de nom- breuses petites chambres sphériques (sporanges), qui débouchent dans les canaux 1. Plusicurs espèces cependant ont été décrites sous le nom de Dactylopora, qui appartiennent à des genres bien dflérents. On en trouvera la plupart aux synonymies ; quant aux autres (D. perforata P. et J., D. polystoma P. et J., D. bambusa P. et J.) l'identification en a été rendue impossible par l'absence de figures et l'insuffisance des descriptions. \u sujet de la confusion entre D. eylindracea et Cymopolia elongata, voir page 410. DASYCLADACÉES DU TERTIAIRE PARISIEN 27 et dont quelques-unes, sur les individus roulés, s'ouvrent directement à la surface pour former les cavités arrondies signalées plus haut. A l'intérieur de la coquille que nous venons de décrire, existe, presque accolée à celle-ci, une deuxième calcification de même forme générale, mais très fragile et très mince, rarement conservée !. Sa paroi, d'aspect gaufré, montre des verticilles de fines perforations qui correspondent exactement à celles de la coquille externe. Les deux calcifications sont reliées J'une à l’autre par de frêles planchers annulaires situés entre deux verlicilles superposés. Dimensions. — Longueur maxima: 2 cm. rar diamètre externe maximum : 7 min. Calcification externe Calcafication interne ! diamètre maximum : 3 mm. \ { diamètre interne maximum : # mm. | Gisements. —— Celle forme paraît spéciale à l'Eocène moyen. Le type de Lamarck provient de Grignon, mais ce fossile est beaucoup plus répandu dans l’Auversien que dans le Lutétien. On le trouve particulièrement en grande abondance, bien que sou- vent brisé, à la base des Sables moyens. Lulétien: Grignon, Chaussy, Parnes, Mouchy...…. Auversien : Moisselles, le Fayel, Hadancourt-le-Haut-Clocher, Auvers, Acy, Gaumont, Beauchamp, Ezanville..…. En dehors du Bassin de Paris, on le connaît de Bretagne (Bois-Goët), du Cotentin et de Belgique (Bruxelles, Laeken... ZITTELINA Munier-Cuaruas 1877. Muwimn-Crrazmas, CR. Ac. Sc., LXXXV, p. 817. Diagnose. — Coquille mince, fragile, en forme de doigtier (?) : surface externe régulièrement treillissée, chaque maille élant perforée en son centre ; surface interne lapissée de nombreux petits corpuscules calcaires (sporanges) intimement soudés à la paroi el montrant sur leur partie libre plusieurs cavités sphériques (spores). Nous ne connaissons d’une façon certaine qu’une seule espèce: Z. elegans. Zittelina elegans n. sp. PI. IL, fig. 5-6. Zillelina elegans Muxier-Caarmas mss. in coll. de Solms-Laubach. Ziltelina Sleinmanni Munier-CHarmas mss. in coll. Steinmann. Cette espèce, extrêmement fragile, dont nous ne possédons que des fragments, doit avoir une forme en doigtier analogue à celle de Dactylopora. Le test calcaire mince. presque pelliculaire, est perforé par un grand nombre de pores très fins disposés en quinconce. Extérieurement (pl. IT, fig. 6) ces pores sont situés au centre d’alvéoles 1. M. Stcinmann a le premier figuré celte calcification interne du D. eylindracex Einführung in die Paläontolo- gie, Leipzig, 1903, p. 15, fie. 5). 2 L. er J. MORELLET polygonaux, souvent effacés ; intérieurement (pl. IIL, fig. 5) ils sont entourés de gra- nulations calcaires irrégulières (sporanges), variables de grosseur, accolées les unes aux autres, parfois même confondues, tapissant toute la paroi et lui donnant un aspect rugueux et gaufré. Chaque eranulation présente # à 7 crêtes, disposées en étoile, entre lesquelles existent autant de pores qui sont les orifices de petites chambres sphériques (spores) logées dans son épaisseur. Dimensions. — Le plus grand fragment que nous connaissions (fig. 13) mesure 10 mm. de longueur et 5 mm. de diamètre. Gisements. — Lutétien. Les échantillons de la collection de ee Solms comme ceux figurés ici proviennent de Grignon où cette lien, Grignon (coll. espèce est très commune. Autres localités : Ferme de l'Orme: Morellet). Le plus / . : gros fragment que Chaumont (coll. Stemmmann), Chambors. nous connaissions, grossi 3 fois. DIGITELLA 0. g S: » Diagnose. — Coquille en forme de doiglier, ouverte à une extrémité, arrondie el fermée à l'autre. Surface externe régulièrement treillissée ; parois épaisses (raver- sées par des verticilles de canaux radiaires qui s'ouvrent chacun au centre d'une des mailles du treillis. Sporanges peu nombreux, calcifiés, situés latéralement par rap- port aux canaux radiaires el creusés à leur périphérie de cavités sphériques (spores). Digitella dactyloporoides n. sp. Fig. 14-16. Cette espèce rappelle beaucoup Dactylopora cylindracea par son aspect général el ne Dm pa ne Di} Din Dan nu nn Fig. 16. — Digilella dactyloporoides n. “ig. 14 igilella dact - Sp. — Schéma montrant la disposition Le EU ES te des canaux radisires, des sporanges S roides n. sp. — Surface à € et des spores s. externe schéma). Fig. 15. — Digilella dactyloporoides n. Sp. — Section longitudinale schématique. T. calcification externe. — {, calcification interne. Zittelina elegans par le treillis régulier de sa surface externe (fig. 14). Les parois, DASYCLADACÉES DU TERTIAIRE PARISIEN 29 (fig. 15 et 16, r) épaisses, sont formées d’un calcaire souvent peu consistant: les canaux radiares qui les traversent, plus étroits que ceux d’un Dac{ylopora, se rétré- eissent brusquement avant de déboucher à l'extérieur. Les sporanges (fig. 16, s), peu nombreux mais d'assez forte lulle, occupent presque tout l'intervalle qui sépare deux canaux voisins; ce sont des corpuscules calcaires irréguliers, à contours arrondis, présentant, lorsqu'ils sont détachés, quelques analogies avec certains Terquemella. Comme chez Dactylopora, exisle intérieurement et concentriquement une deuxième calcaification (fig. 15 et 16, 1) correspondant à la tige principale. C’est un tube mince d’où partent des verticilles de canaux très fragiles, à peine incrustés (rameaux primaires), qui se pr'olongent par les canaux radiaires de la coquille externe et rehent ainsi l'une à l’autre les deux calcifications. Dimensions. — Longueur du plus grand fragment: 8 mm. Ana dora diamètre externe : 2 mm. à 3 MM. { diamètre interne : À mm. à 2? mm. È Calcification interne ! diamètre : 0, # mm. à 0,8 mm. Localité. — Jusqu'ici nous n'avons rencontré cette espèce qu'à Echampeu près de Lizy-sur-Ourcq, dans une couche auversienne marno-sableuse à Polamides, où elle est toujours plus où moins écrasée. JODOTELLA n. g. Diagnose. — T'ube calcaire de forme générale inconnue (mais (rés probablement analoque à celle de Dactylopora), 4 parois épaisses traversées par des verticilles de canaux radiaires, bifurqués à la périphérie, dans lesquels débouchent latéralement, avant la bifurcation, un petit nombre de chambres ovoïdes (sporanges). Ce genre nouveau que nous dédions à notre ami M. Jodot, ne comprend jusqu'ici qu'une seule espèce Jodotella veslensis n. sp. PI. IL, fig. 12. Nous n'avons trouvé de celte Algue qu'un seul exemplaire, E C? | assez mal conservé et incomplet. Notre échantillon est un tube calcaire cylindrique (pl. IT, fig. 12) dont une extrémité, = Le intacte, présente une sorte de collerette analogue à celle de Dactylopora cylindracea, et dont l’autre, malheureusement È == mutilée, ne nous permet pas de savoir si la coquille était terminée en massue comme dans l'espèce précitée ou au con- traire ouverte aux deux bouts. Sur la surface externe les pores, disposés en quinconce, forment des verticilles réguliers qui Fig. 17. — Jodotella veslen- sisn.sp.—Section longitu- épaisses, égales au tiers du diamètre Lolal, sont traversées par dinale schématique d'une + É paroi. ont une tendance à se grouper deux par deux. Les parois, très des verticilles espacés de canaux radiaires (fig. 17) qui se bifurquent au voisinage de la surface externe et dans lesquels s'ouvrent avant la bifurcalion un pelit. nombi = vies el a. ie DASYCLADACÉES DU TERTIAIRE PARISIEN 31 HI ANCÉTABULARIÉES Ramifications fertiles el stériles séparées. Sporanges allongés, disposés en disques. Aux qualre genres compris dans cette libu! : Ace{abularia Lux. dont Polyphysa n'est qu'une section, Halicoryne Harvey, Chalmasia Sorms, Acicularia d'Arc. qui seul est connu à l'état fossile, nous ajoutons une forme douteuse C{yperna Mic. beaucoup plus proche des Acétabulariées par son aspect général et par ses verticilles sporangiques distincts des verticales stériles que des Cymopoliées Dasycladées) où la classait Munier-Chalmas en compagnie d'AHalicoryne. Des deux genres créés par Munier-Chalmas, Briardina et Orioporella, le premier ne paraît étre qu'une section d’'Acicularta : quant au deuxième, son auteur a reconnu par la suite qu'il n'apparle- nait pas aux Acélabulariées, sans donner d'ailleurs de renseignements ni sur sa struc- ture n1 sur sa nouvelle place systématique. L ACICULARIA » AkcuiAc 1843. Acicularia D'ArcHIAG. Descript. géolog. du département de l'Aisne. M. S. G.F.. M1, V, p. 386. 1877. Briardina Munier-CHarmas. CR. Ac. Se., LXXXV, p. 817. Diagnose. — Spicules calcaires (sporanges), élargis à une extrémité, isolés ou associés latéralement, à section circulaire ou aplalie, creusés à la périphérie d'un grand nombre de petites cavités sphériques (spores). L'origine exacte des spicules fossiles que d’'Archiac a décrits sous le nom d’Acicu- laria, pressentie par Munier-Chalmas, n'a été définitivement établie que par la décou- verte d’un Acicularia vivant : A. Schenckii [Môs.|?. Chaque spicule fossile corres- pond à un sporange, c'est-à-dire à l'un des nombreux rayons verticillés qui consti- tuent chez l'espèce actuelle le disque terminal fertile de la plante, et provient de la calcification du mucilage dans lequel nageaient de nombreuses spores. L'emplacement de ces spores, aujourd'hui disparues, est indiqué par les petiles cavités, à section cir- culaire, qui tapissent la surface extérieure. Tantôt, elles sont uniformément réparties tout autour des spieules (Acicularia sensu stricto), tantôt elles n'existent que sur les faces inférieures el supérieures (Briardina). 1. Nous ne saurions mieux faire, au début de ce chapitre, que de renvoyer le lecteur au savant travail de M. de Solms-Laubach : Monograph of the Acetabularicæ, Trans. of {he linnean Soc. of London, (2), V. 1, 1895. 2. En toute rigueur, la réunion sous le même nom générique des formes fossiles et de l'A. Schenckii, basée sur l'identité de calcification des sporarges, quoique très vraisemblable, restera loujours hypothétique : comme l'a signal M. de Solms-Laubach, des Acétabulariées totalement différentes d'Acicularta Schenckit pourraient en effet donner naissance à des spicules fossiles analogues, par exemple des Jalicoryne du groupe d'A. spicala où mème des Chat masia (ef. Solms-Laubach, loc. cit.). 32 L. er J. MORELLET a) Section ACICULARIA sensu stricto. Le type de cette section est À. Schenckit [Mô8.|, des lagunes des Antilles et du Brésil, seule forme vivante d’Acicularia sensu lato. Nous rapprochons de cette espèce A. miocænica Reuss, du Miocène d'Autriche, et A. pavantina D'ArcurAC, de l'Eocène parisien. 1. Acicularia pavantina v'ArcmaAC PI. III, fig. 35-37. 1843. Acicularia pavantina n'Arcniac. Descripl. géol. du départ. de l'Aisne, M.S ., [1], V: p. 386, pl. xxy, fig. 8. 1845. = — — Micueuiw, Icon. zonphyt., p. 176, pl. xrva, . 14. 1850, Ovuliles pavantina n'OrmiGxy. Prodrome, IT, p. 405. 1853. = — — Bron Er Roeuer, Leth. geognost., LIL, p.259. 1861. Acicularia pavantina n'Arcmiac. Reuss, Sber. d. K. Ak. d. W., Mal.-nat. KL, Vienne, XLIIL, 1, p. 8, fig. 1-4. DE Sozms-LauBAcu, Monogr. of the Acetabularieæ, Trans. linn. Soc. london, [2], V, 1, p. 35. 1899. un De = Sous ce nom sont classés dans les collections des échantillons qui très vraisembla- blement appartiennent à plusieurs espèces. Les sporanges de l’A. pavantina (fig. 18), — Fig. 18. — Acicularia pavantina : : D'Arcn. — (Coupe schématique a De a laria sp. A — Coupe transversale de deux sporanges se ématique transversale de deux sporanges = accolés accolés (d'après un dessin de Munier-Chalmas). tel que nous le comprenons d’après la diagnose et la figure de d’Archiac, se ren- contrent le plus souvent isolés, rarement réunis par 2 ou 3 ; ce sont desspicules droits. parfois arqués (pl. IIT, fig. 35-37), à section sensiblement circulaire, aigus à une extrémité, élargis et émarginés à l’autre. Les spores n’ont pas la forme conique que leur attribue Reuss (oc. cit.) et sont au contraire sphériques. Dimensions. — Longueur : 2 mm. à 4 mm. Diamètre (à l'extrémité émarginée) : 0,3 mm. à 0,75 mm. Gisements. — Cette Algue apparaît dès le Lutétien (Ferme de l'Orme) où elle est assez rare. Dans l’Auversien d'où provient le type (ravin de Pisseloup, près Pavant, dans l'Aisne), elle devient très abondante : nous l’avons rencontrée dans presque toutes les localités et à tous les niveaux marins ou saumâtres, mais particulièrement à ces dermiers. Elle existe également dans le Bartonien du Ruel. C'est à tort que Michelin cite l'A. pavantina à Etréchy près Etampes et à Nussdorf près Vienne. La forme stampienne, aplatie, à section elliptique (fig. 19) (renseigne- ment inédit de Munier-Chalmas communiqué par M. de Solms-Laubach) doit cons- lituer une espèce distincle, que nous ne décrivons pas encore faute de matériaux !. 1. Peut-être est-ce l'espèce qu'Andreæ a signalée dans l’Oligocène supérieur d'Alsace, sans la dénommer (Ein Bei- trag zur Kenntniss des Elsässer Tertiärs, Abh. zur geol. Specialkarte von Elsass-Lothringen, I. 3, Strasbourg, 1884, p. 278, pl, xu1, fig. 4-9). DASYCLADACÉES DU TERTIAIRE PARISIEN Quant aux individus du Miocène d'Autriche, Reuss (/oc. cit, p. 9, fig. 5-8) a créé pour eux à juste litre son Acicularia miocænica. Rapports et différences. — Les spicules d'A. pavantina se distinguent de ceux des espèces voisines par la forme bilobée de leur extrémité élargie. Cependant ce caractère est quelquefois peu visible, surtout chez les individus usés. b) Section BrraRDINA Munier-CnaLMas C'est par la monographie de M. de Solms-Laubach, auquel Munier-Chalmas avait fourni non pas des échantillons, mais une rapide esquisse accompagnée de renseigne- ments verbaux, que nous savons ce qu'il faut entendre par Briardina. En dehors de la disposition caractéristique des spores qui, comme nous l'avons déjà signalé, se rencontrent uniquement sur les faces supérieures et inférieures, Briar- dina se disungue d'Acicularia par l'aplatissement des spicules et la subsistance entre les sporanges de cloisons de séparation calcifiées, qui les réunissent les uns aux autres el permettent de les trouver le plus souvent associés par groupes. Andrussow a décrit une espèce d'Acicularia qui, par l'ensemble de ses caractères, doit être rapportée à Briardina : c’est l'A. Andrussowi Sorus (— A. miocænica Axprussow), du Miocène de Crimée, dont on connaît des disques entiers, remarquables par la très grande épaisseur des cloisons de séparation. A côté de Briardina Andrus- sott, nous plaçons une espèce complètement nouvelle, B. Munierr, du Lutétien. Elle est du reste accompagnée dans le Tertiaire parisien de formes voisines que Car- penter a déjà signalées oc. cit, pl. XI, fig. 29-30), mais que nous ne pouvons encore décrire par suite de Flinsuffisance et de la mauvaise conservation des matériaux. 2. Acicularia Munieri n. sp. . Pl, fig. 15-10. Les spicules (sporanges) de cette espèce, à section rectangulaire très surbaiss£e fig. 20), ont sensiblement la forme de triangles isocèles allongés ; ils présentent sur leurs faces inférieures et supérieures 1 à # rangées longitudinales de petites chambres sphériques (spores), qui, chez les individus usés, débouchent à l'extérieur par de larges orifices. Ces sporanges se rencontrent géné- ralement associés par groupes de 2 à 6 Fig. 20. — Acicularia (Briardina) Munieri n. sp. — (pl II]. fig. ] 5-19) : entre deux sporanges RU + de os transversale de deux sporanges voisins existe une mince cloison de sépa- ration, formant bourrelet sur les faces inférieure et supérieure du disque et brus- quement dilatée en tête de clou à la périphérie (pl. IT, fig. 17). Dimensions. — Le plus gros fragment que nous connaissions n atteint pas 2 mm. de longueur. D'après des reconstilutions graphiques, le rayon des disques fertiles devait varier entre 3 et 7 mm. Soc. Gior. pe Er. — PALÉONTOLOGIE. — T. NXI. — 5. MÉMOIRE N° 47. — 9 34 L. xr J. MORELLET Gisements. — Lulélien: Grignon (coll. Morellet, types, et coll. Bornet, Labo- ratoire de Cryptogamie du Muséum), Ferme de l’Orme (coll. Morellet). CL YPEINA MicreLin 1845. Micueunx. Iconographie zoophytologique, p. 177. Diagnose. — lelits corpuscules calcaires en forme d'entonnotr ou de disque per- foré en son centre, constitués par un verticille de chambres sporangiques allongées. soudées entre elles latéralement, au moins à leur base, el communiquant chacune par un pore avec la cavité axiale. Nous connaissons deux Clypeina dans le Tertiaire parisien: Cl. marginoporella Miceuw, type du genre, et CI. digitata | Parker et R. Jones|. : 1. Clypeina marginoporella Micnerin PI, LIL, fig. 20-95. 1845. Clypeina marginoporella Micaerinw. Icon. zoophyt., p. 177, pl. xzvi, fig. 27. 1850. = = : — D'OrRBIGNY, Prodrome, IT, p. 395. 1853. — — — Bronx et Roœer, Leth. geognost., III, p. 277, pl. xxxvé, fig. 25. 1860. Dactylopora marginoporella Micaeuin. Parker etR. Jones, On the nomencl. ofthe Foraminifera, Ann.and Mag. of nat. Hist., [3], p. 474. 1862. Dactylopora clypeina Carpenter. Introd. to the Study of the Foraminifera, Ray Soc., p. 131. fig. xxvur ; pl. x, fig. 15. 1872. Haploporella marginoporella Mic. Gümgrz, Die sogenannten Nulliporen, Abh. der 11 Cl. der K. Bayer. Ak. der W., XI, 1, p. 262, pl. 1v, fig. 6. Les fragments de cette Algue fragile ont la forme d'entonnoirs évasés, présentant sur les faces externe (pl. III, fig. 22-23) et interne (pl. III, fig. 20-21) un verticille de 12 à 20 costules, séparées par des sillons étroits; elles correspondent à autant de chambres allongées, obliques par rapport à l’axe, et logées dans l’épaisseur des parois. Chacune de ces chambres, sur tous nos exemplaires, s'ouvre vers le bord de l’enton- noir par un large orifice circulaire ! et débouche par un pore à l’intérieur du goulot. Ce dernier se prolonge souvent en un tube mince, imperforé (pl. II, fig. 24-25). Dimensions. — Dans son plus grand diamètre la coquille atteint au maximum | mm. Le diamètre du goulot varie de 0,2 mm. à 0,4 mm. Gisements.— Le iype de l'espèce est stampien,; il provient de Morigny près Étampes où il a été recueilli par Raulin. Mais il existe dans l'Éocène des formes si voisines de celle d'Étampes qu'il nous paraît impossible de les en séparer. D'Orbi- gny signale la présence de C{. marginoporella à Mouy (Oise) dans le Parisien A Lutélien) (loc. cit., IT, p. 397); nous-mêmes le connaissons du Lutétien de Gentilly coll. Terquem, labor. de Paléontologie du Muséum), de Chambors (Oise) où celte espèce se rencontre en abondance associée à C{. digitala | Parker et R.Joxes|. Nous en avons également récolté un échantillon dans l’Auversien de Crépy-en-Valois (hori- zon de Mortefontaine), et un autre, d’ailleurs douteux, dans le Bartonien du Ruel. 1. Nous n'avons pas signalé dans la diagnose générique ces ouvertures périphériques : nous croyons en effet avec Carpenter (loc. cil., p. 181, fig. XX VIII) qu'elles sont uniquement le résultat de l'usure. DASYCLADACÉES DU TERTIAIRE PARISIEN 35 2. Clypeina digitata | Parker et R. Jones PI. LI, fig. 26-31. 1860. Daclylopora digital Pankxer et R. Jones. On the nomenel, of the Foraminifera, Ann. and Mag. of nat. Hisl.. [3], p. 473. 1862. — S Caurexrer, [ntrod. (o the Study of the Foraminifera, Hay Soc. p.130, fig XX VIT, pl: x,-fig.16: 187. Haploporella digilata Panker et R. Joxës, Güusrr, Die sogenannten Nulliporen, Abh. der JT CL der K, Bayer Ardenne LU p262 pluie Mo cpl uv, feu: CL. digitala, après avoir été classé successivement dans les genres Dactylopora el Haploporella, à dernièrement été considéré par Cramer comme un fragment de Neomertis annulala Drexu (— N. Kelleri Cramer) provenant des régions inférieures, non sporangifères, de cette algue. Nous ne saurions partager cette opinion. Dans N. annulala les digitations sont beaucoup plus nombreuses. plus effilées, plus grêles, souvent bifurquées, et surtout leurs cavités axiales filiformes occupées par des poils végétatifs, diffèrent totalement des vastes chambres allongées de CE. digilala.qui, elles. correspondent non pas à des poils, mais à des sporanges. Il nous paraît plus rationnel de rapprocher cette forme de C{. marginoporella avec laquelle elle présente les plus grandes analogies et dont elle n'est peut-être qu'une variété. Celle fragile espèce se rencontre sous la forme de disques aplatis, présentant une large perforation centrale, d'où partent radialement un nombre variable (7 à 16) de digilations divergentes, à section circulaire, dont le diamètre diminue progressive- ment (pl. UD fig. 26-30). Chaque digitation est occupée par une chambre longitudinale. ouverte à la périphérie ! et débouchant dans la cavité axiale par un petit pore. L’en- semble de ces pores constitue un verticille régulier. Sur une des faces du disque, on voit d'ordinaire, entourant la perforation centrale, un bourrelet irrégulier, vestige d’un tube cylindrique qui existe plus complet chez les individus bien conservés (pl. IT. fig. 31) et ne porte aucune trace de perforations. Dimensions. — [iamètre extérieur : env. | mm. Diamètre de la perforation centrale: 0,2 mm. à 0,5 mm. Gisements. — Cette espèce semble apparaître à la partie supérieure du Cuisien (Herouval, coll. Terquem, Laborat. de Paléontologie du Muséum, quelques indivi- dus douteux) ; elle est surtout abondante dans le Lutétien : Parnes (/ide Gümbel . Chambors, Grignon. Rapports et différences. — En général C{. digilala se distingue de C{. margino- porella par sa forme plane, par le nombre plus faible de ses digitations soudées entre elles seulement à leur base. Il existe cependant, pariculièrement à Chambors. où les deux Clypeina se rencontrent côte à côte, des individus à caractères mixtes qu'il est impossibie de rapporter à une espèce plutôt qu'à l'autre. 1. Voir la note p. 34. 36 L. sr J. MORELLET . IV. THYRSOPORELLIDÉES Nous classons dans la tribu des Thyrsoporellidées Munier-Caarmas deux genres fossiles Thyrsoporella Gumexz et Belzungia Morerrer caractérisés par le grand nombre de ramifications successives que présentent les poils verticillés. En cela ils se rapprochent de certaines formes vivantes de Dasycladées {Dasycladus) et de Borné- tellées (Batophora) : mais l'ignorance complète où nous sommes de la disposition de leurs sporanges ne nous permet pas de savoir à laquelle de NN AV ces tribus chacun de ces genres appartient et nous oblige à Ù conserver, Lout au moins provisoirement, la tribu des Thyrso- _ porellidées. | Les ramifications d'un poil se traduisent dans l'épaisseur du test calcaire tubiforme par un système complexe de Fig. 21.— Section transversale Canaux (fig. 21) qui est sensiblement le même dans les deux de pee genres : 1l se compose d’un canal basal, large el court, partant de la cavité axiale et donnant naissance vers l'extérieur à un nombre pair de canaux plus fins, bientôt divisés chacun en 2 à 4 branches qui elles- mêmes se subdivisent en 2 à # canalicules, et ainsi de suite jusqu'aux dernières ramifications qui débouchent sur la paroi externe. Les deux genres Thyrsoporella Guus. et Belzungia Morezzer se distinguent entre eux par leur calcification: tandis que chez le premier elle forme un tube continu sans aucune interruption même aux points de dichotomie des rameaux, elle se com- pose au contraire chez le second d'articles distincts et simplement superposés. THYRSOPORELLA Güuse 1872. T'hyrsoporella Gümver, Die sogenannten Nulliporen, Abh. der II Cl. der K. Bayer. \k.der W., XI, 1, page 266. Diagnose. — Tube calcaire continu, parfois bifurqué; parois traversées par des canaux radiatres qui, parlant de cavités verlicillées ouvertes sur la surface interne, aboutissent à de nombreux pores externes, après plusieurs dicholtomisalions succes- sives. | Gümbel a réuni sous ie nom générique de Thyrsoporella deux formes très diffé- rentes Th. cancellala du Lutétien de Parnes et Th. cribrosa de l'Auversien de Beau- champ. À notre avis — el c'élail aussi l'opinion de Munier-Chalmas — cette der- nière espèce ne peul élre conservée :; elle semble n'avoir été créée que pour de mau- DASYCLADACÉES DU TERTIAIRE PARISIEN 37 vais fragments roulés de Dactylopora cylindracea Lanx., forme que Gümbel ignorail comme nous l'avons montré précédemment (page 10). Si la figure 13? (Gümbel. loc. cit, pl. 1) reproduisant la surface externe n’est pas très probante à ce sujet, les gros pores d'un Dactylopora usé ne conservant jamais un aspect si régulièrement cireu- laire, la figure 13% par contre, avec ses verticilles de gros pores internes, ses larges anaux radiaires, ne laisse guère subsister le doute; quant aux canalicules secondaires décrits par Gümbel et figurés d'une façon fort vague, ils proviennent très vraisembla blement de ce que les sporanges, primitivement clos vers l’extérieur, se sont ouverts à la surface par suite de l'usure de la parotï. Le genre Thyrsoporella se lrouve donc ainsiréduil à une seule espèce, Thyrsoporella cancellata Günver PI. LIL fig. 32-34. 1872. T'hyrsoporella cancellala Günerr. Die sogenannten Nulliporen, Abh. der II CL der K. Bayer. #k, der W, NPD 266 pl nee MIe Cette Algue, excessivement fragile, se rencontre le plus souvent encroûtée par un Bryozoure qui l'a préservée de la destruction. Elle se présente sous forme de tubes urêles, constitués par la juxtaposition de plaquettes rectangulaires transversales, toutes semblables, à peine soudées entre elles, disposées en rangées longitudinales réculières, mais alternant plus ou moins d’une rangée à l’autre. Chaque plaquette montre extérieurement 32 pores très fins, auréolés, répartis suivant 4 lignes de 8 pores parallèles au plus grand côté du rectangle. Sur la surface interne, où la structure en plaquettes n'est pas visible, existent de très larges ouvertures circulaires, avant lPap- parence de fenêtres grillagées, disposées en séries longitudinales très nettes el en ver- lüicilles peu réguliers. Chaque ouverture conduit à une cavité immédiatement divisée par une cloison verticale médiane en 2 autres, qui elles-mêmes se subdivisent presque aussitôl en # branches : ces dernières à leur tour donnent chacune naissance à # canalicules très fins ; les 32 ramifications terminales provenant d’une même cavité initiale aboutissent aux 32 pores d’une même plaquette. Dimensions. — Longueur du plus grand échantillon, d'ailleurs incomplet, que nous connalssions : # min. « Diamètre externe : 0,45 mm. ‘) .") ( Diamètre interne : 0,30 mm. Gisements. — Lutélien ; le ype provient de Parnes, les échantillons figurés, de ee Grignon. BELZUNGIA L. Mowurer IS77. Gümbelina Muxier-Cuarmas. CR, Me. Se, LXXXV, p. 817. 1908. Belzungia LL. Monerrrer. Deux Algues siphonées verticillées du Thanélien de Boncourt Oise, B.S.G.1 (RANENTTED A TE Diagnose. — .{r/icles calcaires creur, ovoides ou allongés, ouverts à leurs ertré- mulés : parots (raversées par des canaur radiatres qui, parlant de cavités verticillées 3S L. xr J. MORELLET ouvertes sur la surface interne, aboutissent à de nombreux pores externes, 0 nlusieurs dichotomisations successives. Des échantillons étiquetés par Munier-Chalmas et récemment communiqués par M. de Solms et par M. Steinmann nous ont montré qu'il faut ranger en synonymie de Belzungia, établi par l’un de nous en 1908, le genre Gümbelina Mux.-Cx., mi décrit ni figuré par son auteur. Belzungia est représenté dans le Tertiaire parisien par le B. Borneli L. Morezrer, ‘Lype du genre) el dans l'Eocène de Bretagne par une ou deux formes voisines. Belzungia Borneti L. Morecrer PI. LIL. fig. 38-39. 1S.. Güumbelina bellovacina Monisr-CnazuaAs mss.., ên coll. Steinnann. 1908. Belzsunçgia Borneli l. Morerrer. Deux Algues siphonées verticillées du Thanétien de Boncourt (Cise), B. S. G. F., [4], VIII, p. 97-99, fig. 2 Les articles de cette Algue rappellent par leur aspecl général les Ovulites de Lamarck. Ce sont de petits corps calcaires ovoïdes ou allongés, creux à l’intérieur, présentant à chacun des pôles une ouverture dont les bords sont souvent déchique- tés, indice d’une rupture entre deux articles voisins. Quelquefois, comme chez Ovulites, on rencontre deux ouvertures au lieu d’une à l'extrémité la plus large de l'article. La surface externe montre une multitude de pores très fins, également répartis sur toute la coquille. La surface interne au contraire ne présente qu’un nombre res- lreint de pores bien distincts, beaucoup plus gros que les premiers el disposés en verlicilles. Les pores internes et externes communiquent entre eux par des canaux plusieurs fois ramifiés, suivant le processus indiqué plus haut. Dimensions. — La longueur des articles varie de # à 6 mm. ; le diamètre externe de 4 à 4,5 mm. Gisements. — lhanétien: Boncourt près Noailles (coll. Morellet), Bracheux (coll. Steinmann). DASYCLADACÉES DU TERTIAIRE PARISIEN 39 V. UTÉRIDÉES Les Utéridées sont, comme les Thyrsoporellidées, une lribu provisoire. Elles ne renferment qu'un seul genre, Uferia, dont la posilion systématique ne sera rigoureu- sement connue qu'avec la découverte des sporanges. UTERIA NMicueran IS45, Micunenuin, Iconographie zoophytologique, p. 177. Diagnose. — A\r/icles calcaires creux, en forme de lonnelels, fraversés survant leur axe parun lube ouvert à ses extrémités. Cavité annulaire, ainsi enclose entre les parois du fonnelet et celle du tube, communiquant avec ce dernier par des pores disposés en verticilles el avec l'extérieur par des rangées circulaires de pores nom- breux qui criblent les flancs du tonnelet. Ce genre, qui apparaît dès le Crétacé, est représenté dans le Tertiaire par une seule espèce : U. encrinella. Uteria encrinella Micuxran. PI. IL, fig. 40-46. 1845. Uleria encrinella Micneri. Icon.zoophyt., p. 177, pl. xevi, fig. 26, 1853. — — — Bron er Rosmer, Leth. geognost., IT, p. 260, pl. xxxv”, fig. 24. 1872. — — _ Gümser, Die sogenannien Nulliporen, Abh. der II CI. der K. Bayer. Ak. der W. XI, 1, p. 267, pl. 1v, fig. 5: Si cette forme est bien connue dans ses grandes lignes, grâce aux descriptions el aux figures de Michelin, Bronn et Gümbel, ELLES : 2 auxquelles nous renvoyons le lecteur, certains / , . d . Le points cependant restent encore obscurs. Quoi NS A 3 ; LS a : 1 qu'en disent Zittel! et Bernard *, le nombre des GE D ie : : — LL — verlicilles de pores du tube interne et celui des I PT L À 4 (l Ûl rangées circulaires de la surface externe ne sont RIRES ë - : s 9 : < TR RS È pas loujours dans le rapport de 1 à 2, n1 même ; Le ARE : D : : : . ; | | 1 FE parfois dans un rapport simple: 1ln°y à donc pas ( LATE seulement dichotomie des rameaux primaires, et Es Fig. 22. — Uleria en- Fig. 23. — UÜteria en- erinella Micn.— Re- la structure est certainement beaucoup plus crinellaMien.— Sec- NRC 2 héma- u lion longitudinale constitution schéma complexe que ne le supposent ces auteurs, sans ; tique schématique. qu'il nous soit possible de la préciser. 1. Zrrrer. Traité de Paléontologie, 2° partie. Paléophytologie par Schimper et Schenck, 1891. p. 34. >. Brerxanp, Éléments de Paléontologie. p. 1062. 40 L. xr J. MORELLET Mélangés aux articles Lypiques, se rencontrent, mais beaucoup plus rarement nous n'en avons lrouvé que deux sur plusieurs centaines d'échantillons examinés) de petits corpuscules qui appartiennent encore à cetle espèce malgré leur forme parl- culière. Chacun se compose schémaliquement d'une calotte sphérique surmontant un lronc de cône lrès surbaissé. La surface de la calotte est criblée d’un grand nombre de pores. celle du tronc de cône est imperforée mais fortement striée suivant les vénératrices. Un large orifice occupe la petite base. La coquille, qui est creuse, ren- L'ig. 24. — Uleria Sp. À, extrémité d’un rameau, Marnes blanches de Meudon (Montien), coll. École des Mines. B, individu présentant une section longitudinale, Calcaire pisolithique de Vigny (Montien), coll. Morellet. ferme intérieurement un gros canal axial qui part de l’orifice de la petite base et très probablement est ouvert à son extrémité supérieure. Plusieurs verticilles de pores, comme dans un article ordinaire, font communiquer le canal avec la cavité principale qui elle-même communique avec l'extérieur par les pores de la calotte sphérique. Ces corpuscules représentent l’article terminal des rameaux dont nous donnons 1e1 une reconstitution schématique (fig. 22 et 23). Dimensions. — Hauteur des articles : 0,8 mm. à 1,2 mm. Diamètre externe : À mm. à 3 mm. Diamètre du tube interne : 0,2 mm. à 0,8 mm. Gisements. — Celle espèce n’est connue d’une façon certaine que dans le Cuisien presque Lous les gisements) et dans l'Auversien (Le Fayel, coll. Morellet; Moisselles, fide Dollfus,. Dans la plupart des localités, à Cuise par exemple d’où provient letype, la coquille est pelite el aussi fragile que celle d'Ovulites ; dans quelques autres, au contraire, (Hérouval, Le Fayel...), les articles sont plus grands et en même temps beaucoup plus solides. DASYCLADACÉES DU TERTIAIRE PARISIEN 41 La présence de Uleria encrinellx est douteuse dans le Lutétien Ully-Saint- Georges). Quant aux échantillons du Montien (fig. 24 À el 8) (marnes de Meudon. coll. École des Mines, coll. Sleinmann ; cale. pisolithique de Vigny, coll. Morel- let !}, étant donné que ce sont tous des moules internes, 1l est très difficile de dire s'ils apparliennent à la mème espèce que la forme lerliaire. 1. Les individus que nous possédons de Vigny nous ont été fort aimablement donnés par nos confrères MM. Colas. Jodot et Paul Lemoine auxquels nous adressons à nouveau fous nos remerciements. SOC: (GEO DE LR — MPATEONTOLOGIR 0-0. NON "6. Méoimns N° 47. — 6 — 1© = . ET J. MORELLET RÉPARTITION STRATIGRAPHIQUE Les Dasycladacées que nous venons de décrire ! se répartissent d’une façon très inégale entre les différents étages du Tertiaire. Au Thanétien nous n'en connaissons que trois formes. Aucune n'a encore été signalée dans le Sparnacien. Avec le Cuisien, et surtout avec le Cuisien supérieur (horizon d'Hérouval), commence la grande exten- sion des Dasycladacées, non pas tant par la variété des formes que par le nombre des individus. Le maximum de développement est atteint au Lutétien moyen. Dès l'Auversien, bien que certaines Siphonées y soient très abondantes (Dactylopora..…), la régression est manifeste ; au Bartonien nous ne trouvons plus que quelques espèces, mais cela tient peut-être à ce que les gisements, peu nombreux, ont été assez mal explorés. Le Ludien et le Sannoisien n’ont encore fourni aucun reste de Dasycladacée. Enfin deux genres sont représentés dans le Stampien. Remarquons que, le Thanétien mis à part, les renseignements fournis par les Dasycladacées, Algues de mers chaudes, sur la température des eaux tertiaires dans le Bassin de Paris concordent avec ceux que nous apporte l’étude des faunes malaco- logiques, à la fois dans les grandes lignes — maximum de température au Lutétien moyen — et dans les détails — température relativement chaude du niveau stam- pien de Pierrefitte, par exemple?. Pour le Thanétien, l’anomalie signalée dans un pré- cédent travail subsiste et s’accentue, mais l'existence de Siphonées verticillées à cel étage nous porte de plus en plus à croire que l'influence des courants froids venus du Nord était loin d’avoir l'importance qu'on lui attribue parfois “. Nous avons résumé dans le tableau ci-joint la répartition stratigraphique des Dasy- cladacées dans le Tertiaire parisien. 1. C'est à dessein que nous ne nous sommes pas occupés ici d'Ovulites Lamx., qui d'ailleurs a déjà fait l'objet d’une monographie très complète (Munier-Cnarmas, B.S.G.F.,(3), VII, 1878, p. 661). Ce genre s'écarte autant des Dasycla- dacées. auxquelles certains auteurs le rattachent (de Solms-Laubach), que des Codiacées dont les rapprochait Munier- Chalmas. C'est une forme incertæ sedis dont la nature exacte ne sera connue qu'avec la découverte d'individus vivants analogues. 2. Voir Muxier-Cnarmas el ne LapParenr, Note sur la nomenclature des Terrains sédimentaires, B.8.G.F., (3). XXI, 1893, p. 481. 3. L. Monerrer, Deux Algues siphonées verticillées du Thanétien de Boncourt (Oise), B.S.G.F., (4), VIT, 1908, p. 96. ; . Sur ce sujet cf. M. Lericux. Contribution à l'étude des Poissons fossiles du Nord dela France el des régions voisines, M.S. G. Nord,1906. DASYCLADACÉES DU TERTIAIRE PARISIEN 13 4 £ 8 | a ere = ’ = A | rl ; = 8 : = 2 É F À £ | L | é Cymopolia elongata......... (I S z — PDU E LEE CT EEE | > AU) | Meminella larvartoides ...... | 13 L | LARUAR TAN ELICULA LE NON 1 £ | = IUTUD AUDE PRET li | | — AGO LUS ET PE RE 13 | — AUDE TOUS EE | 10 | | | | — TUDIONTUTS PETER 17 à à | Neomeris annulata.......... 19 : ‘ | - RULES ENS EEE 21) | | | | — scrobiculala....... ol | | | — ARENA UE | 22 | | Sa | = herouvalensis...... 23 < : | | - Courte PR 23 | | | Lemoinella geometrica.......| 24 à | | “> _—_—— ee ———— — — — — — — — — — — —"— …° …—"”—— — — °° — — — — — °° Û — — ———— — Dactylopora cylindracea.....| 26 < < | | Zittelina elegans............ 97 | | | Digitella dactyloporoïdes ....| 28 >< | | Jodotella veslensis.. ........ 29 ; | | | | Acicuiarta pavantina........ 32 RES EE | == TUNER RER | 33 > | | Clypeina marginoporella ....| 34) Be | | ÿ _ COAEUEe 8e ORNE à 39 Re! | | ere seu DE se pue | | l'hyrsoporella cancellata..... | 31 De | | 1 AUTCON OR DA DAME | 38 >< | | | | | Wenraitenerinela Peel 39 | SK | ? | | | | | pl | | » Aspect géncral. -12. Gymopolia (Polytripa) elongata [Drrn.] 5, aspect général. Auversien, Mortefontaine {coll. Morellel.............. X 10 6-7, structure interne. Lutétien, Villiers-Neauphle (coll. Morellet)............ >) 8-12, aspect général. Lutétien, Croix-Blanche près Gisors (coll. Morellet).... >< 5 131. Cymopolia (Karreria) Zitteli n.sp. Auversien, le Favel{coll. Morellet, cotypes)........... X 10 13-20, aspect général. à 21, section perpendiculaire à l'axe. 22,23, sections longitudinales. 24, individu usé. 2-6, Larvaria limbata Drru. Lutétien, Grignon (2 des cotypes de la coll. Defrance). X 12 Faces planes. 27-35. Larvaria limbata LDrurn. Lutétien, Grignon ‘coll. Morellet..................... < 15 27-29, faces planes. 30-35, faces bombes. 36-37, Larvaria reticulata Dern. Lutétien, Ferme de l'Orme (coll. Morellet)............. x 10 36, aspect extérieur. 37, coquille brisée montrant l'aspect intérieur. 34-10. Larvaria reticulata Drerr. Lutélien, Grignon (coll. Defrance, cotypes).... ....... X< 10 38-39, aspect extérieur. 40, section longitudinale. 1-2. Meminella larvarioides n. sp. Lutétien. 41, aspect général. Croix-Blanche près Gisors (coll. Morellet, type)..... X 10 2, section longitudinale. ChausS YA coNMMoLele LEE TE EE EEE EN EE TE x 15 ‘3-11. Larvaria fragilis Dern. Thanétien, Bracheux et Abbecourt (coll. Defrance, COMPENSER some TE a RE LIRE ><) Aspect général. ‘s-17. Larvaria fragilis Derr. . Thanétien, Abbecourt (coll. Bornet, Labor. de Crypto- gamie du Muséum). 1) MASDEC PIS ENELALS PR PE RES ET CPP CRE CE ET ECC TEE X 10 AGNsectionperpendeulaireUlaxe: eSATA Re RER ER De? Ans sechionilontitudinalet RER PRPR EAN EENESERRER TER PR RAM QUE de: A HISOME 8-00. Larvaria auversiensis n.sp. Auversien, Auvers (coll. Morellet, cotypes)............ Se 48, aspect extérieur. 19, aspect extérieur, Lerminaison d'un échantillon. 50, section longitudinale, montrant la calcification de la tige principale. »1. Larvaria filiformis ? Lutétien, Grignon (coll. Defrance, parmi les cotypes de Lx, NPA ta) anse LR RE Rene ete AO AS x 10 »2-23, Larvaria filiformis n. sp. Lutétien, Chaussy (coll. Morellet, cotypes)............. > 12 52, section longitudinale. 93, aspect général. 1-2. Lemoïinella geometrica n. sp. Lulétien, Grignon (coll. Morellet, type)............... X 10 i. Gymopolia (Polytripa) elongata [Drrn.) Lutétien, Grignon (coll. Defrance, cotypes)............ X MÉMOIRE N° 47 PLANOELE MI 54. aspect extérieur. 55. section longitudinale. Mém. Soc. géol. Fr., Paléontologie, XXI pl L. Mémoire pe MM. L. et J. Morellet Mém. Soc. géol. de France Mémoire N° 47; PI. I Te EXICEP IE PALÉONTOLOGIE \ CL. BREZINSKI ET MÉMIN. PHOTOCOLLOGR. TORTELLIER ET CO., ARCUEIL. PRÈS Pate MÉMOIRE N° 47 PLANCHE "II 1. Neomeris (Decaisnella) annulata Dicx. Lutétien, Grignon (coll. Defrance, parmi les cotypes de Larvaria limbata)............... »0o, Neomeris (Decaisnella) annulata Dicx. Iles Bermudes {coll. Bornet, Labor. de Crypto- gamie du Muséum). 2-3, anneaux sporangifères isolés, faces supérieures: le n° 3 a conservé ses canaux primaires, associés par groupes......... SP ea EE eo EL Re ee Sera la cie le MAO A LOU 5, anneaux sporangifères isolés, faces inférieures ; le n° 5 a conservé ses canaux primaires. ASSOCIÉS PAM ETOUPES Lee Lu etecre DÉS AUDE PANUe Re ee ae 6, groupes de capsules sporangiques accolées à la euticule...................,..... One 7, surface externe montrant/la cuticule alVéolaire "1 $, vue des anneaux sporangifères superposés, après enlèvement de la cuticule................. 9'calciications dellatisetdesmameauxipomanes PRE NRC PE CEE EE EC E RCE 10-14, Neomeris (Vaginopora) arenularia Mux.-Cu. Auversien, Le Fayel (coll. Morellet)........... 10, aspect général. 11-12, surfaces internes montrant les verticilles de tubes radiaires (rameaux primaires). 13-14, surfaces internes, analogues à la forme biscutée de N. scrobiculala. 15-1s. Neomeris (Vaginopora) fragilis [Drrn.] Lutétien, Parnes (coll. Defrance, cotypes)...... 15, tube interne. 16, tube externe. 17-18, échantillons montrant les relations des calcifications externe et interne. 19. Neomeris (Vaginopora) fragilis [Dern.] : Lutétien, Grignon (coll. Morellet)............. Surface interne du tube externe. 0. Neomeris (Vaginopora) scrobiculata [Güms.] Cuisien, Cuise (coll. Terquem, Labor. de Paléon- tologie du Muséum)........................ Aspect général d'un échantillon biscuté. 1-3, Neomeris (Vaginopora) herouvalensis Mux.-Cn. Cuisien, Hérouval (coll. de Raincourt, Labor. de Paléontologie du Muséum).............. 21, surface interne. 22, surface externe. %3, échantillon usé, surtout dans sa partie inférieure. 1-2, Neomeris (Vaginopora) Courtyin. sp. Stampien, Pierrefitte (coll. Morellet, cotypes). tu t D C1 à VA = Éd Q @® mn. S = («] kr) D a = © 5 g n @: a ruire surfacemihlernert 2:24: 00e 40e dune RCE RC EE AU EC EC TE ÉCONOMIE PAS OO DEEE CRE PP do und Acabeopubanode oo dettes one Le — Mém, Soc, géol. Fr.. Paléontologie, XXI, pl. IT. 2 15 10 10 10 10 15 15 Mémoire pe MM. L. et J. Morellet Mémoire N° 47; PI. Il rex PI Mém. Soc. géol. de France PALÉONTOLOGIE o Le 2 cc] 174) A AC PHOTOCOLLOGR. TORTELLIER £T CO.. ARCUEIL. PRÈS Pass CL. CINTRACT ET MÉMIN ray [LR LP E 1-1, Dactylopora cylindracea I. 7-10 12 13-14 15-17 26-53 38-39. 10 46. +. aSpecl'sénéral en RU PP AS PEN EE PA AN En ER RSA CO TS rs RE < 2, section longitudinale (la calcification interne manque)................... ,......,......... >< 324,:Sections transversales sn A NRA An ER ET RON eee ARC Rene AUS >< 5-6. Zittelina elegans n. sp. Lutétien, Grignon (coll. Morellet, cotypes). 5, surfaceintenne.mOontHaintilesSporanses elMIESSSpones EP PEER < Srsuriace exlerne. cine TR AN RARE RENE EE TA CRE ren NE en >< . Terquemella macrocarpus Mux.-Cu. Cuisien, Hérouval (coll. Morellel)..................... x Sporanges isolés. | Terquemella parisiensis Mux.-Cn. Lutétien, Ferme de l'Orme (coll. Morellet)............. 2e Sporange isolé. . Jodotella veslensis n. sp. Thanétien, Châlons-sur-Vesles (coll. Morellet, type). .... x Surface externe. . Zittelina ? Lutétien, Ferme de l'Orme (coll. Morellet).............:. A Groupes de sporanges. . Acicularia (Briardina) Munieri n. sp. Lutélien, Grignon (coll. Morellet, colypes).............. D< Fragments de disques. 1-19. Acicularia (Briardina) Munieri n. sp. Lutétien, Grignon (coll. Bornet, Labor. de Cryptogamie Au MUSEUM, FE LR Nr MN EN RÉ ET RUES X Fragments de disques. . Clypeina marginoporella Micu. Ettétiens ren ner nn Re A RU ET RE x 20-21, faces internes. Chambors (coll. Morellet). 22, face externe. Gentilly (coll. Terquem, Labor. de Paléontolo- gie du Muséum). 23, face externe. Chambors (coll. Morellet). 24-25, tubes supportant les disques terminaux. Chambors (coll. Morellet). . Clypeina digitata [Panx.et 1.] Lutétien, Chambors (coll. Morellet)..................... < 26-29, faces supérieures. 30, face inférieure. 31, tube supportant le disque terminal. Thyrsoporella cancellata Gius. Lutélien, Grignon (coll. Morcllet). 4.4, 4MMMINN >< * 32, aspect général d'un individu encroûté par un Bryozoaire. 33, individu débarrassé du Bryozoaire encroûtant. 31, section longitudinale montrant la surface interne. . Acicularia pavantina »'Arcn. Auversien, le Guépel (coll. Bornet, Labor. de Cryptogamie ’ CR RÉEL EE dep a Mia DE tion eat 00.00 100,0 un.0 0 00 X Sporanges isolés. Belzungia Borneti L. Morerrer. Thanétien, Boncourt (coll. Morellet, cotypes)........... %X Aspect général. k Uteria encrinella Micu. Auversien, le Kayel! (coll: Morellet}... "mnt < 10, 41, 46, articles vus sur leurs surfaces planes. 2, avant-dernicr article, vu sur sa face supérieure, légèrement infundibuliforme. 13, section longitudinale d’un article. 14, vue latérale. 15, article brisé, Mém, Soc, géol. Fr , Paléontologie, XXI, pl. IN. MÉMOIRE N° 47 ÿ PLANCHE III Auversien, le Fayel (coll. Bornet, Labor. de Cryptogamie du Muséum). 16 12 10 10 15 10 10 Mémorre pe MM. L. et J. Morellet Mém. Soc. géol. de France Mémoire N° 47; PI. II TXL NP 1 PALÉONTOLOGIE 3 e 2 ve & 28 PHOTOCOLLOGR. TORTELLIER ET CO., ARCUEM., PRES Pants CL. BREZINCKI, CINTRACT, MÉMIN. Mémoires Francs 18. Em Have, Éludes Suites Gontaliles pl. 114 p.212 su... 19. — M. Cossmans, Contribution à la Paléontologie française des terrains juras- siques (en cours); Gastropodes : Nérinées, 13 pl., 180 p.............. 35 » 20. — V. Porovia-HarzeG, Contribution à l'élude de la faune du Crélacé supérieur de Roumanie ; Environs de Campulung el de Sinaïa, 2 pl., AN 0 PSE IE AN AUDE OI ER AO SD USE NU OA VOS Ge 6 » 21. — R. Zurer, Études sur la flore fossile du bassin houiller d'Héraclée (Asie MUEULE RICO DIRE GIBSON ARR RP TR CE ES M ee 15 » % 22, — PV, Parrary, Sur les Mollusques fossiles terrestres, [luviatiles el saumâtres de AUTRE, 20e DINAN NE ER a gr a An 26 » 23. — G, Savn, Les Ammoniles pyrileuses des marnes valanginiennes du Sud-Est den /Hrance (encours) 20h84 Oble, COM LACE te. 1775 24. — J. Lamserr, Les Échinides fossiles de la province de Barcelone, 9 pl. LEUR AR QROEE UN AUCA Vo AUD Me EMA ENT PA RL DRE LP re Ti 25 » 25. —— H.-E. Sauvacr, Recherches sur les Vertébrés du Kiméridqien supérieur de umo tEotel-Garonne)s 5 plhe. /S0pone une OR te 12 » 26. — Ch. Derérer et F. Rowax, Monographie des Pectinidés néogènes de l'Eu- rope el des régions voisines (1'® parlie : genre Pecten), 17 pl., 140 AOL DE à 40 MMA A AE EE CAO PSE Rs RAT CDS PI AAA URAEE 40 » 27. — G. Douxus et Ph. DaurzexserG, Conchyliologie du Miocène moyen du Bassin de la Loire ; Descriplion des gisements fossilifères ; Pélécypodes FPS DAptie)h enr Cours). 22 pl 200 "DRM SRE LR PRET ENNAN EL 63 » : 28. — MarcellineBoure, Le Pachyæna de Vaugirard, 2 pl., 16 p................. 5 » 29. — V. Paquir, Les Rudistes urgoniens (1"°et 2% parties), 13 pl., 102 p...... 28 » 30. — Ar. Toucas, Études sur la classification et l'évolution des Hippurites, 17 pl., ILDON EPS PL De ESA PE LAUSANNE 7 EEE ER DER 38 » 31. — Albert Gaupry, l'ossiles de Patagonie ; Dentition de quelques Mammifères, 4 2Bhp ANS dansileterte.s ee REP RS TRN T eeN e r ne 4 » à : 32. — Paul Lemowe et Robert Douvizré, Sur le genre Lepidocyclina Gümbel, a A NP D SR SR AE OUR MR PC A AR AP ASE PINS 10 » LE eat É 33. — Ferdinand Caxu, Les Bryozoaires du Palagonien. Échelle des Bryozoaires nounelesLerrains tertiauress-oMple S0MpR ESPRIT LE 11 » 34. — Charles R. Easruan, Les {ypes de Poissons fossiles du Monte-Bolca au Muséum/d'Hislotre naturelle-des Parts, spl; 33%p72..4 HU) TA 11 » re 35. — V. Porovici-HarzeG, Les Céphalopodes du Jurassique moyen du Mt Strunga E 0 (Roumante), 6 pl, 28 pp. eee, nn eines 12 » ‘Her 36. — Ar. Toucas, É{udes sur la classification et sur l'évolution des Radiolitidés, 24 pl, 132 p PRE To ao RCA Dre to DE DIR LR AN RE DE ET RE, A di ie OT 48 » 37. — -Idm. Perrar et M. Cossmanx, Le Barrémien supérieur à Fe urgonien du Brouzet-les-Alais (Gard), 9 fig. dans le texte; 6 pl., 42 p........... 13 » 38. -— Charles Jacos, Études sur quelques Ammoniles du Crétacé moyen, 44 fig., AN 0 RO AR ee ANSE. PL AE PES ae PNA AE + 20 » 2 ! 39, — A. Przanr, Étude iconographique des Pleuroltomes fossiles du Bassin de RUE RE RS NT ARE CRE ENT METRE ROME PRES RER ARE 12 » e 40, — P.-H. Frirer, Études sur les végétaux fossiles de l'étage sparnacien da PASS ICS PAT ISO DIN RE CRE EC PAU AT TRE TA 10 » 41. — Henri Douvirré, Études sur les Rudistes. Rudistes de Sicile, d'Algérie, dEqupies di Lrbanet dérla Perse) M pli B4-ps7 22. ibn han de. eee 20 » FFE 42, = Léon PerviNquière, Sur quelques Ammoniles du Crélacé sir de: RES SOSDR Sd ST OR CE PRET RACINE M mare. CLIS Len ERA To 2 2 20 » ER 43. — Roserr Douvizé, Céphalopodes argentins, S RER 1 OT SR EL TOR R 7 » ie 44, — Gustave F. Dozzrus, Les coquilles du D an marin du Sénégal. LASER Introduction géologique par-A. Dererus, 4 fig., # pl, 72 p......... 14 » 45. — Robert Douvizé, Études sur les Cardiocéralidés de Dives, Villers-sur- Mer 7, * et quelques autres gisements, 84 fig., 5 pl., 77 p................... E 17 » EXTRAITS DU RÉGLEMENT DE LA SOCIRTÉ GEOLOGIQUE D 28, Rue Sorel Paris, VI. Arr. 2. — L'objet de la Société est de concourir à l'avancement de la Géologie en général et parti- culièrement de faire connaître le sol de la France, tant en lui-même que dans ses rapports avec les arts industriels et l’ agriculture. Arr. 3. — Le nombre des membres de la Société est illimité. Les Français et Étrangers peuvent galement en faire partie. Il n'existe aucune distinction entre les membres. ART. 4. — Pourfaire partie de la Société, il faut s'être fait présenter dans une de ses séances par deux membres qui auront signé la pese et avoir élé proclamé dans la séance suivante par le Président. Arr. 38. — La Société tient ses séances habituelles à Paris, de Novembre à Juillet. Arr. 39. — La Société se réunit deux fois par mois (Habituellement le 1° lundi du mois à 8 heures 1/2 du soir et le 4° lundi à cinq heures). Arr. 42. — Pour assister aux séances, les personnes étrangères à la Société doivent être présentées chaque fois par un de ses membres. ART. 46. — Les membres de la Société ne peuvent lire devant elle aucun ouvrage déjà imprimé. Arr. 48. — Aucune communication ou discussion ne peut avoir lieu sur des objets étrangers al : Géologie ou aux sciences qui s’y rattachent. : Art. 50. — Chaque année, de Juillet à Novembre, la Société tiendra une ou plusieurs séances extraordinaires sur un point qui aura été préalablement déterminé. 4 ART. 93. — Un bulletin périodique des travaux de la Société est délivré gratuitement à chaque # membre. L x Art. 55. — ... Il ne peut être vendu aux personnes étrangères à la Société qu'au a de la cotisa- tion annuelle Arr. 38. — Les membres n'ont droit de recevoir que les volumes des années du Bulletin pour lesquelles ils ont payé leur cotisation. Toutefois, les volumes correspondant aux années antérieures à leur entrée dans la Société, leur sont cédés, après décision spéciale du Conseil et conformément à un tarif déterminé: Arr. 60. — Quelle que soit la longueur des notes ou des mémoires insérés au bulletin, les ue É pourront en faire faire à leur frais un firage à part. Ant. 73. — Chaque membre paye : 1° un droit d'entrée ; 29 une colisation annuelle? Le droit d'entrée est fixé à la somme de 20 francs. Ce droil pourra être augmenté par la suile, mais seulement pour les membres à élire. ; La colisation annuelle est invariablement fixée à 30 francs. La colisation annuelle peut, au choix de chaque membre, être remplacée par le versement en capital d'une somme fixée par la Sociélé en assemblée genérale (400 francs). Sont membres à perpétuité les personnes qui ont donné ou légué à la Société un capital dont la rente représente au moins la cotisation annuelle (minimum : 1.000 francs). 1. Les personnes qui désireraient faire parlie de la Société et qui ne connaïtraient aucun membre qui püt # présenter, n'auront qu'à adresser une demande au Président, en exposant les Litres qui justifient de ur ac La 25 2 . Le Conseil de la Sociélé, afin de ‘faciliter le recrutement de nouveaux membres, autorise, sur la demande HR parrains, les personnes qui désirent faire partie de la Sociélé à n'acquitter, la Dr emière année, que leur droit d'entrée en versant la somme de 20 fr. Le comple rendu sommaire des séances de l’année courante leur sera envoyé graluilement ; mais ils ne recevront le Bulletin que la deutième année el devront alors payer la cotisation de 50 francs. Ils jouiront aussides autres droils el privilèges des membres de la Sociele. Le Gérant : L. MÉMIN. MACON, PROTAT FRÈRES, IMPRIMEURS. 0". slot S, MÉMOIRES DELLA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE . PALÉONTOLOGIE TOME XXI — FASCICULE 2 Feuilles 7 à 10; Planches IV et V Méuorme n° 48 Robert DOUVILLE Érunes sur Les OPPELuDÉSs DE Dives Er Vizcers-sur-MEr Pages 1 à 26, planches I et II. M ELLES PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE 28) Rue SERPENTE, VI 1914 Les Mémoires de Paléontologie peuvent s’acquérir par souscription, AVANT l'appari- tion du volume complet, aux prix réduits suivants : France, le volume: 25 fr. — Etranger, le volume, 28 fr. À APRÈS l'achèvement du volume, le prix est élevé à 40 francs (franco) ; une remise de 20 °/, est accordée aux Membres de la Société. Dès son apparition, chaque Mémoire est mis en vente séparément aux prix indiqués ci- dessous. Une remise de 20 °/, est consentie aux Membres de la Société. LISTE DES MÉMOIRES PARUS Mémoires ; Francs Nesle Albert GAuoax Le Drycpiihèeque, ADE MEDE SR ES Rene 3 » 2. — J. Sruxes, Contributions à l’élude des Céphalopodes du Crétacé supérieur de/France-(enrcours);:0 pl. 22pe Rte RSS ER DRE RCE el 0 3. — Ch. Derérer, Les animaux pliocènes du Roussillon, 17 pl., 198 p........... 60 » 4. — R. Nicxiès, Contributions à la Paléontologie du Sud-Est de l'Espagne (en cuurs). {"° livraison seulement : pl. I-IV, p. 1-30 (en vente). ES à : 5 2 , r 5. — G. de Sarorra, Le Nelumbium provinciale des lifniles crélacés de Fuveau en Proveñce, 8:pl., 10p..... "0 hr ra Re des 5 » L 6. — Henri Douvicré, Études sur les Rudistes ; Revision des principales espèces d’'Hippurites, 34 pl., 236 p. 7. — M. Fror, Descriplion de deux Oiseaux nouveaux du Gypse parisien, LplMDEpE ES Re nn ns PR On er ce PL RL 3 » 8. — Albert Gaupry, Quelques remarques sur les Mas(odontes à propos de l'ani- malidu Cherichipa;2 pl Open RS PR ee 3.90 9. — G. px Sarorra, Recherches sur les végétaux ‘du niveau aqutlanien de Manosque, 20 cn ES a ed D De ot 39 » 10. — A. Gaupry, Les Pythonomorphes de Faance ble lp. te ie 5 » 11. — R. Zreurer, Élude sur la constitution L V’appareil fructificateur des Sphénophyilume pl 809 pe RE RE Nr ‘ 7.50 12. — V. Paquier, Études sur quelques Célacés du Miocène. 13. — G. Correau, Descriplion des Échinides miocènes de la Sardaigne. 14. — M. Cossmaxs, Contribution à la Paléontologie française des terrains jurassiques (en cours) ; Études sur les Gastropodes des terrains Ji stques > Oprsthobranches, bp 68 pe ER AR 14.50 15. — S. Sreranescu, Etudes sur les terrains tertiaires de D Roumanie, Contribution à l'étude des faunes sarmatique, pontique et levantine, LL PET DA ET RS RS CR nl bd 26 » 16. — D.-P. OEuzerr, Uralichas Ribeiroi des schistes d'Angers, 1 pl. double, PR TR LR Dei SR ne D DE Sa Re _ 3.90 17. — A, Peron, Les Ammonites du Crélacé supérieur de l'Algérie. | 26% livraison seulement pl. VTI=XVIIL p. 25-8870 ne rhin 20 » 18. — Em. Hauc, Études sur les Gonialites, 1 pl., 114 p. 19, — M. Cossmaxx, Contribution à la Paléontologie française des terrains juras- siques (en cours); Gastropodes : Nérinées, 13 pl., 180 p.............. 35 » 20. — V. Porovicr-Harzec, Contribulion à l'étude de la faune du Crétacé supérieur de Roumanie ; Environs de Campulung et de Sinaïa, 2 pl., 22 pu, 5, Maine sr RE DR EE TS PE ee AE 6 » 21. — KR, Zee, Études sur la flore fossile du bassin houiller d’'Héraclée . (Asie Mo Gpls 9Lpr, CR es NTIC 22, — P. Pacrany, Fe les Mollusq@s fossiles terrestres, fluviatiles et saumâtres de l'Algérie, 4 pl; 218p:. 7 EL CRE Me CO RENE EE 26 » 23, — G. Savx, Les Ammoniles pyrileuses des marnes valanginiennes du Sud-Est de la France (en cours), 26457 6pl/69p° 5108007028 FR a 179 (Voir la suite, page 3 de la couverture.) MÉMOIRE N°48 ÉTUDES SUR LES OPPELIIDES DIVES ET VILLERS-SUR-MER MÉMOIRES SOLIEMTD GCROLOGIOUE DE FRANCE PALÉONTOLOGIE MÉMOIRE N° Z8S ETUDES SUR LES OPPELIIDÉS DE DIVES ET VILLERS-SUR-MER ROBERT DOUVILLÉ PARIS SOCIETÉ GÉOLOGIQUE" DE - FRANCE DS. RUE SERPENTE. VI 191% É ÉTUDES SUR LES OPPELIIDÉS DE DIVES ET VILLERS-SUR-MER A) MORPHOLOGIE DES OPPELIIDÉS ÉTUDIÉS Sommaire. $ 1. — LE GENRE HECTICOCERAS : I) Hect.punctatum Sraux (PI. I, 1-6 et fig. 1) : Étymologie; diagrose ori- ginale ; historique ; forme de Villers-sur-Mer ; discussion ; distribution, — IT) Hect. pseudopunclalum Lan. (PI. I, 1-8 et fig. 2-4) : Étymologie ; historique ; forme de Villers-sur-Mer ; discussion, distribution. — 111) Hect. nodosul- calum Lau. (PI. I, 9 et fig. 5) : Description; distribution. — IV) ect. suevum Bo. race villersensis nova (PI. F, 1, 9-14 et fig. 6): Étymologie ; historique ; forme de Villers-sur-Mer; distribution. — V) Hect. nodosum Box. (PL I, 8 ct fig. 7): Étymologie; historique ; forme de Villers-sur-Mer ; discussion; distribution. —:VI) Hect. cf. Matheyi Lor. (PI. I, 15 et fig. 8). — VII) Heclicoceras sp. (PI. I, 23). $ 2. — Le GeNre OPPELIA : l) Oppelia villersensis Orn. (PI. IN, 15, 16) : Étymologie; historique; forme de Villers-sur-Mer ; distribution. — Il) Opp. inconspicua Lor. (PI. Il, 10-13 et fig. 9) : Étymologie ; historique; forme de Villers-sur-Mer: distribution. — III) Opp. (Horioceras) Baugieri One. (PI. Il, 21, 22 et fig. 10) : Étymologie : historique : forme de Villers-sur-Mer ; distribution. — IV) Opp. (Dislichoceras) biparlila Zier. (PI. IT, 17, 19-20 et fig. 11) : Étymoiogie ; [historique ; description; distribution. $ 3. — Le GENRE LISSOCERAS : Lissoceras Jullieni n. sp. (PI. I, 22) : Étymologie; description. $ 4. — FORMES DE POSITION SYSTÉMATIQUE DOUTEUSE : I) Oppelia parallela Quexsrenr (PI. Il, 14, 23-24 et fig. 12) : Éty- mologie ; forme de Villers. — IT) Oppelia sp. (PI. IT, 18). — III) Creniceras Renggeri Orres (PI. I, 16-21); Creni- ceras crenalum BruG. (PI. I, 16). — IV) (?) Taramelliceras sp. (fig. 13). B) LIGNE SUTURALE DES OPPELIIDÉS ÉTUDIÉS I) Genre Oppelia (fig. 14-20). — IT) Genres Dislichoceras et Horioceras (fig. 21, 22). — III) Genre Heclicoceras (ig. ?3- 30). — IV) Formes œcotraustiques (fig. 31-32). Avertissement. — Cetle seconde partie de mon étude sur les Ammonites de Dives et de Villers-sur-Mer et quelques autres gisements synchroniques a trait uniquement aux Oppeliüdés du Calvados !. De même que pour les Cardiocératidés j'ai eu recours à l'obligeance de M. le professeur Bigot, de Caen, quia bien voulu me permettre de reproduire un magni- fique exemplaire adulte d'Hecticoceras punctalum appartenant aux Collections de son service. J'ai eu plusieurs fois l’occasion de consulter les belles collections recueillies en Normandie par Munier-Chalmas et dont M. le professeur Haug m'a toujours facilité l'étude avec la plus grande amabilité. AreMpartien: Études sur les Cardiocératidés de Dives, Villers-sur-Mer el quelques autres gisements, par R. Douvillé, Mémoires S. G. F., Paléont., n° 45,t. XIX, 1912. 6 ROBERT DOUVILLE A) MORPHOLOGIE DES OPPELIIDÉS ÉTUDIÉS S 1. — Le genre HECTICOCERAS Bonaret 1893. Bonarezrr. Heclicoceras novum genus Ammonidarum, Bull. della Soc. malacologica italiana, vol. 18, pages 73-104. Hecticoceras punctatum Sranr PI. I, fig. 1-6. 1824. Ammoniles punclalus STaxL Stahl, Uebersicht ueber die Versteinerungen, fig. 8, p. 48. 1830. — — — Zieten, Die Versteinerungen Wurtembergs, pl. x, fig. 4, p. 13. 1893. Heclicoceras punctatum Sranz Bonarelli, Heclicoceras novum genus Ammonidarum, p. 85. Étymologie. — « Hecticoceras tuberculé » ; les côtes s'arrêtent brusquement des deux côtés de la carène en donnant l'impression de se terminer par un tubercule. Diagnose originale. — «+.48. Ammonites punctatus. “Fig. 8. — Cette Ammo- nite paraît, au premier coup d'œil, être tout à fait semblable à l'Ammonites bifur- catus. Cependant elle s'en distingue parce que, entre ses côtes bifurquées, assez éle- vées, en existent aussi de simples. Ces côtes n'aboulissent pas toutes à la région ven- trale élevée, lisse, mais s'arrêtent un peu avant en formant un léger tubercule. Elle est pyritisée, mesure un pouce de diamètre et provient des schistes bitumineux les plus récents des environs de Heiningen ! |fraduit|. » Historique. — La figure de Srauc (fig. 1), quoique étant une assez mauvaise Hithographie, montre bien les caractères génériques et spéci- fiques de cette espèce : coquille peu épaisse, largement ombiliquée, à carène mousse ornée de côtes presque toutes bifurquées, rarement simples, un peu surélevées dans la région externe mais jamais aux points de bifurcation. C’est dans ce sens qu'il faudra comprendre l'espèce. Fig. 1. — Heclicoceras pune- ZIETEN figure un échantillon provenant de l’oolithe infé- De M RAP Dre rieure de Gamelshausen qui présente les mêmes caractères de forme et d’ornementation : ce sont bien les mêmes côtes normalement bifurquées, exceptionnellement simples, se terminant brusquement sur la région externe de façon à déterminer une bande lisse des deux côtés de la carène. De Lormor x figuré (Jura bernois, pl. mi, fig. 1-8) de petites formes (moins de 25 mm. de diamètre) provenant de la zone à Q. præcordalum (— zone à Creni- ceras Renggert des auteurs). Ces formes, caractérisées par un large ombilie et par des faisceaux de côtes dont le point de bifurcation est tout près de l'ombilic, à peu près au Uers interne des flancs, correspondent assez bien à l’idée que nous nous faisons de celle espèce. Malheureusement, l'absence totale d'individus adultes dans ces gise- 1. Comme ve Loror le fait remarquer très justement dans son « Jura bernois » (1598, p. 32), cette espèce a été interprétée de façon si diverse que sa synonymie doit être extrêmement réduite. De Lortor excepté, les auteurs, anciens (Srauz, Zirren) sont les seuls dont il soit intéressant d'étudier les figures. ÉTUDES SUR LES OPPELIIDÉS 7 ments empêche de se faire une idée exacte de l'espèce jurassienne el par suite de savoir si c’est bien la même que celle de Villers-sur-Mer. Nous allons voir, en effet, que les échantillons de Villers-sur-Mer permettent pour la première fois de figurer l'espèce. à lous ses stades de développement et par conséquent de la fixer avec une complète précision. Notre figuration pourrait donc ètre considérée comme fiquralion lype puisque c’est la première complète. Forme de Villers-sur-Mer. — Les échantillons que nous rapportons à celle espèce sont assez nombreux au niveau H. 1-3. La loge embryonnaire ne parait pas conservée, de même que chez la plupart des Ammonites de ce niveau où la pyritisation est très irrégulière. Les premiers tours sont entièrement lisses, comme chez tous les /lecticoceras, jus- qu'à un diamètre d'environ # mm. L'enroulement est, dès ce moment, tel qu'il sera à tous les stades. A partir de # mm. de diamètre les côtes commencent à apparaitre ; à parür de 8 mm. l’ornementation devient lypique : côtes loutes bifurquées, surélevées ni aux points de bifurcation ni entre eux et l’ombilic mais très légèrement sur la région externe ; pas de carène. Vers 3 cm. de diamètre l’enroulement augmente de rapidité, l’ombilic devient proportionnellement plus petit. L’ornementation est la même mais la branche antérieure des faisceaux doubles tend à se séparer de la branche postérieure qu'elle ne rejoint plus à son point de rebroussement. L'orne- mentation est alors formée de côtes alternativement longues et courtes (pl. I, fig. 4-6. Je figure (pl. I, fig. 2, 3) deux échantillons montrant l’'ornementation typique de l’adulte et un de grande taille (pl. I, fig. 1) correspondant à un stade sénile. Le large ombilic de ce magnifique exemplaire, dont nous devons la communication à lobli- geance de M. le professeur À. Bicor, laisse à découvert la plus grande partie des tours internes régulièrement ornés de côles bifurquées et non tuberculées aux points de bifurcation. Vers 6 ou 7 em. de diamètre les côtes commencent à s’atténuer ; elles s’'écartent de plus en plus, la bifurcation disparaît et finalement les derniers tours ne sont plus ornés que de grosses côtes simples, épaisses et mousses. inclinées en avant sur la région externe. Au-dessus de 10 em. de diamètre ces grosses côtes simples tendent elles-mêmes à s’effacer. Discussion. — La seule différence entre la forme de Villers-sur-Mer et la figure de Sraxz est l’absence dans la première des côtes simples s'intercalant de temps en temps entre les côtes bifurquées. Je n'attache pas grande importance à ce carac- tère ; les côtes simples peuvent exister ou non suivant les parties examinées du même individu, leur présence ne parait régie par aucune loi. Dans la famille des Oppelidés ces côtes simples ne fournissent même pas de caractère de variété. J’attri- bue leur présence à une croissance plus ou moins rapide de la coquille, croissance évidemment influencée par les conditions momentanées du milieu local. Distribution. — A Villers-sur-Mer l'espèce Hecticoceras punctatum est particu- lièrement bien représentée dans les couches inférieures FH. 1-3. Elle parait représen- tée dans H. 4-5 principalement par sa variété suevum qui existe déjà dans H. 1-3. Je ne la connais pas de H. 6. $ ROBERT DOUVILLÉ Hecticoceras pseudopunctatum LaHusen race villersensis nova PI. Il, fig. 18. 1874. Harpoceras pseudopunctatum Lan. { Lahusen, Riasan…, pl. xi, fig. 10-13. 1893. Hecticoceras (Lunuloceras) pseudopunctatum Lan. Bonarelli, Hectlicoceras novum genus Ammonida- rum, p. 296. Étymologie. — Espèce rappelant l'Hecticoceras punctatum. Historique. — Les figures de Lanusex sont excellentes et correspondent à des échantillons suffisamment adultes pour que leur ornementation soit caractéristique. Toutes les figures de l’auteur russe montrent le même caractère : formes peu épaisses, Fig. 4. — Hecticoceras Brighli Prarr figuré in Laxusen, loc. cit., pl. x1, figures15 (à gauche) et 14. ÿ l'ig. 3: — Heclicoceras Brighli | Pnarr. Figure type in Descrip- ., : ? 24 4 © tion of some new species of Am- à Ornementaton peu accentuée, côtes flexueuses, points montes found in the Oxford de bifurcation relativement très éloignés de l’ombilic, Clay on the line of the Great A ; ae Western Railway near Christian presque au milieu des flancs. Les côtes ombilicales Malford. Ann. a. Magaz. of Nat. DATE 1 9 illant foi À ist. À. VII, pl vi, fe. 3, 4 Peuvent être plus ou moins saillantes, parfois même jusqu’à se transformer en véritables tubercules {LAHUSEN, Riasan..., pl. x1, fig. 12). Sous le nom de /unula Zxeren l’auteur figure une variété de l'espèce précédente caractérisée par une ornementation atténuée, par une grande variabilité dans le nombre des branches des faisceaux, et surtout par une incurva- lion des côtes pouvant être plus grande que chez la forme type (tbid., pl. x, fig. 3). ÉTUDES SUR LES OPPELIIDÉS 9 Lanusex rapporte à l'espèce Brighti Prarr la forme tout à fait inerme de l'espèce. Cette détermination ne paraît pas du reste pouvoir être conservée car si l'espèce anglaise est déterminée par une figure assez mauvaise (fig. 3), elle montre nette- ment toutefois des points de bifurcalion des côtes beaucoup plus rapprochés de l'ombilic que chez les formes russes rapportées à celte espèce par Lanusex. La variété subinvoluta de Lanusen (loc. cit., x, 16) représente l’Hecf. pseudo- punclalum ayant perdu toute ornementation. Forme de Villers-sur-Mer. — Celle espèce est celle du genre Hecficoceras qui possède {au moins dans le Callovien et l'Oxfordien) lenroulement le plus rapide, donc l’ombilic le plus étroit. Par ce caractère cette espèce se rapproche des Æectico- ceras bathoniens primitifs el par conséquent de la souche Oppelia. Les côtes sont peu saillantes, souvent même presque effacées sur la région ombilicale des flancs : comme elles sont à peine surélevées sur la région ventrale, le tour a une section plus aiguë que chez Hect. punctalum. La forme des côtes est très caractéristique ; la parlie comprise entre l'ombilic et le point de bifurcation est fortement infléchie en avant et passablement surélevée vers le point de bifurcation de façon à figurer plus ou moins nettement une rangée ombilicale de tubercules allongés et obliques dont partent les faisceaux de côtes externes. Celles-e1 sont fortement incurvées; se diri- geant d’abord tout droit en arrière elles reviennent brusquement en avant vers le quart externe des flancs. Elles s'arrêtent un peu avant d'arriver à la carène siphonale en se surélevant très légèrement. Entre deux faisceaux doubles normaux s'inter- cale souvent une côte simple, à l'inverse de ce que nous avons vu se produire chez les H. punclalum du même niveau et du même gisement. Je pense du reste que ce der- mer caractère est peu important. La partie ombilicale des côtes peut s’alténuer en toute proportion. Dans les formes à ornementation relativement accentuée (pl. IT, fig. 2, 5 on distingue toujours assez facilement les côtes ombilicales nettement rejetées en arrière. Dans celles à ornementation moins forte (pl. IT, fig. 4, 6) elles peuvent dispa- raître complètement et l’on ne distingue plus alors que les côtes externes, qui sont toutes semblables entre elles. Dans un échantillon (pl. If, fig. 8) les flancs changent brusquement d'inclinaison au voisinage du point où les côtes se seraient bifurquées et l’on a ainsi une sorte de méplat ombilicai rappelant un peu celui du genre Hrl- doceras. Je connais un seul échantillon tout à fait adulte de cette espèce (pl. IX. fig. 1 L'ornementation y est atténuée, les côtes n'atteignent plus l'ombilic dont le pour- tour est complètement lisse. Les points de bifurcation n'étant pas visibles on ne distingue plus les côtes secondaires des faisceaux de côtes intercalaires. L’ornemen- lalion se compose uniquement de côtes externes visibles sur la moitié ventrale des tours et à peine surélevées des deux côtés du siphon. Un fragment de tour non pyrilisé montre une ornementalion un peu plus accentuée ; les côtes atteignent l’ombilic, les tubercules externes et la carène sont plus marqués. Je n’ai malheureusement pas pu distinguer avec certitude les premiers stades de cette espèce. Je figure seulement ceux dont la détermination me paraît inattaquable. On remarquera l'extrême variabilité de cette espèce au point de vue « intensité d'or- nementalion ». Ce caractère est beaucoup plus accentué que chez l'A. punctatum par exemple. Soc. GÉOL. DE FR. — PALÉONTOIOGIE. — TT. XXI. — 8. Mémoine N° 48. — 7, \ 40 ROBERT DOUVILLÉ Discussion. — Cette forme de Villers-sur-Mer est l'espèce représentative de l’'es- pèce russe pseudopunctatum. Jé propose de la désigner sons le nom de pseudo- punctatum race villersensis nova. ANALOGIES. — Forme générale, enroulement, ornementation au point de vue de l'alternance relativement régulière des faisceaux de côtes et des côtes simples et de la forme des côtes. Drrrérences. — Le point de bifurcation des côtes est, chez la forme française, toujours nettement plus rapproché de l’ombilic que chez la forme russe typique. Ce caractère différentiel est frappant toutes les fois où l’ornementation est assez accentuée pour qu'il soit observable. Distribution. — Les formes russes et françaises appartiennent au même niveau : zone à Peltoceras athlela et à nombreux Cosmoceras du groupe Duncani-ornatum. A Villers-sur-Mer son gisement est exclusivement les couches H. 1-3. Hecticoceras nodosulcatum LaAnusEN PI. I, fig. ©. À É 1874, Harpoceras nodo-sulcatum Lan. Lahusen, Riasan..., pl. x1, fig. 17, 18. 1893. Hecticoceras (Lunuloceras) nodosulcatum Lan. Bonarelli, Hecticoceras novum genus Ammonidarum, p. 101. Description. — On observe dans cette espèce l'apparition d’un caractère tout à Fig. 5. — Heclicoceras nodosulcatum Lanusen. Figure type de Lahusen, loc. cil., figures 17 (à gauche) et 18. fait nouveau : les côtes sont absolument droites et ne présentent plus trace d’in- flexion au milieu des flancs. Elles restent rectilignes jusqu'au moment où elles se courbent brusquement en avant, en se surélevant un peu, des deux côtés de la carène. C'est un fait tout à fait anormal dans la famille des Oppeliidés où les côtes sont normalement flexueuses, en forme d’accent circonflexe. Ces caractères, bien visibles sur la figure de Lanusex, s’observent très nettement sur l'échantillon de Villers-sur- Mer. Distribution. — Connu seulement dansles couches H. 1-3 où je l’airamassé en place. ÉTUDES SUR LES OPPELIIDÉS 11 Hecticoceras suevum Boxarecri race villersensis nova [— mutation dans H. 4 de H. punctatum de H. 1-3] PI. I, fig. 7, 9-15. 1849. Ammoniles heclicus Reinrekr. Quenstedt, Cephalopoden, pl.vrtr, fig. 4. 1893. Hectlicoceras (Lunuloceras) suevum Box. Bonarelli, Heclicoceras novum genus Ammonidarum, p.92. Étymologie. — Forme provenant de l’'Ornatenton de Souabe en latin Suevia qui a donné l'adjectif suevus, a, um. Historique. — Cette espèce, faite par Bonarezrr sur des figures de Quexsrepr, possède un très large ombilie, des tours aplatis, elle n'est connue que de petite taille {inférieure à 3 cm. de diamètre). Son ornementation est caractéristique : côtes ombilicales fortement infléchies d’arrière en avant puis divisées en 2, parfois en 3, les branches étant fortement rejetées en arrière. Les côtes ombilicales sont très surélevées, formant tubercules-allon- gés. Entre chaque faisceau double s’intercale régulière- ment une côte simple, caractère .que nous avons déjà sisnalé, bien que moins constant chez les formes types pig. 6. — Hecticoceras suevum Box. d'Hec(. punclatum (Heiningen) ou pseudopunctatum Figure type in : Quexsrepr, Al- (Riasan). A ren On remarquera que tous ces caractères concordent fort bien avec ceux que l’on peut observer sur la figure originale (reproduite plus haut p. 8) de l’espèce Brighli Prarr. Cette dernière est malheureusement assez frustle et l’on est généralement d'accord aujourd'hui, suivant l'exemple donné par LanHusEx (Riasan..., voir plus haut), pour réserver ce nom aux formes tendant à devenir inermes. Si l’on n'était pas forcé de tenir compte de cette interprétation de Lanusex qui a pour elle ses excellentes figures tandis que celle de Prarr est très mauvaise, il faudrait, je crois, réserver le nom de Brighli aux formes à forte costulation que je rapporte à l’espèce suevum, laquelle espèce tomberait alors en synonymie devant celle de Prarr. Forme de Villers-sur-Mer. — Même forme générale et ornementation que chez le type avec les caractères différentiels suivants dont je tiens compte en désignant cette forme sous le nom de suevum race villersensis a) L'ombilic, toujours grand, peut varier néanmoins dans des proportions assez considérables ; D) La tubereulisation des portions ombilicales des côtes est très variable ; c) Enfin, caractère différentiel qui me paraît assez important puisque nous l'avons déjà observé à Villers-sur-Mer chez la forme représentative d'lecf. pseudopunctatum Lau., il n'y a presque jamais de côte simple s’intercalant entre les faisceaux de côtes doubles alors que ce caractère est au contraire bien net chez la forme type (figure de Quexsrepr reproduite plus haut). Distribution — Cette forme me paraîl, à Villers-sur-Mer, à peu près exclusive- ment localisée dans les couches H. # (Petite Moulière). Je crois toutefois qu'elle 12 ROBERT DOUVILLÉ fait son apparition dans H. 1-3 sous forme de variété d'Hect. punctatum. Elle repré- ! senterait donc la mutation de cette dernière espèce dans la zone H. 4. Hecticoceras nodosum Boxarezit PI. L fig. 8. 1849. Ammonites heclicus nodosus Quensr. Quenstedt, Cephalopoden, pl. vu, fig. 4. 1893. Zlecticoceras (Lunuloceras) nodosum Bow. Bonarelli, Aecticoceras novum genus Ammonidarum, p. 94. Étymologie. — Forme tuberculée au pourtour de l'ombilic. Description. — Cette forme est caractérisée par un large ombilic el une ornemen- tation très spéciale ; nombreuses côtes externes visibles seulement sur la moilié ven- trale des tours, les unes aboutissant à un très petit nombre (9 par tour sur la figure type) de tubercules très prononcés situés au milieu des flancs. Les côtes externes étant complète- ment cachées par le tour recouvrant on ne distingue plus à l'intérieur de l’ombilic qu'une ligne de tubercules assez Fig. T. — Hecticoceras nodo- €SPacés. Cette forme est par suite la seule que nous erede. Aflase. d'éepn. COnnaissions ayant quelque ressemblance avec l'Amm. Von Br.J. hecticus de REINECKE, forme par ailleurs complètement indé- £ terminée, élant donné sa mauvaise figure type. Forme de Villers-sur-Mer. — Je rapporte à cette espèce sonabe un petit nombre d'échantillons, # seulement, tous de petite taille, uniformément caractérisés par un très grand nombre de côtes intercalaires dont un certain nombre seulement abou- uissent à de forts tubercules ombilicaux. Discussion. — La forme de Villers-sur-Mer diffère de la forme souabe type parce qu’elle a un nombre beaucoup plus considérable de tubercules ombilicaux ; son caractère spécifique est donc atténué. Distribution. — Existe sûrement dans H. 1-3 et peut-être dans H. 4. C’est sans doute une variété de H. suevum ou de AH. punctatum. Hecticoceras cf. Matheyi pe LortoL 1898. Heclicoceras Matheyi Lor. De Loriol, Oxfordien inférieur du Jura bernois, pl. ur, fig. 17, 18, p. 43. 1900. — — — De Loriol, Oxfordien inférieur du Jura lédonien, pt. ri, fig. 11, 12, p. 35. DE Lorior a figuré sous ce nom (fig. 8) des formes à large ombilic de la zone à (). præcordatum (— zone à Crenic. Renggeri des auteurs) du Jura bernois caractérisées par une disparition totale ou presque de l’ornementation. Seules des amorces de côtes sont visibles au pourtour de l’ombilic. La même atténuation de l’ornementation s'ob- serve à Villers-sur-Mer dans les deux zones H. 1-3 et H. 4. Je pense que ce sont de simples variélés inermes des espèces à large ombilic punctatum et suevum. L'espèce pseudopunctalum est à ombilic plus étroit et, du reste, chez ses représentants, la par- ue ombilicale des côtes disparaît la première. ÉTUDES SUR LES OPPELIDÉS 13 Le jeune de ces formes inermes est complètement lisse jusqu'à près d'un cent- mètre de diamètre ; puis les amorces de côtes ombilicales apparaissent chez certains échantillons et persistent plus ou moins longtemps. Elles peuvent manquer chez Fig. 8. — Heclicoceras Matheyi ve Lornior, figures types, loc. eil., pl. nn, fig. 17 (à gauche) et 18, 18 a (18 à, à droite, grossi). 17 provient du Tunnel du Doubs, Coll. Mathey (Rossat) et 18 de Gempen, Coll, du Polytechnicum de Zürich. d’autres pendant toute leur vie. La plus grande forme connue qui mesure 2 à 3 cent. de diamètre, est Loujours complètement lisse. Hecticoceras sp. PI. 1, fig. 93. Forme à large ombilic provenant de H. 1-3. L’ornementation, très caractéristique, est formée de grosses côtes remarquablement rigides, alternativement longues et courtes, toutes se tuberculisent sur la région ventrale, comme cela est normal dans le genre, les longues se surélèvent en outre au pourtour de l’ombilic. La section est épaisse, la région ventrale arrondie, la loge d'habitation conservée sur un demi-tour. L'ornementation y est la même que sur la partie cloisonnée, mais les côtes tendent à devenir plus grosses et plus espacées. Les seules figures dont je puisse rapprocher cette forme sont celles données par Tsyrowrcu ! : balinense Neum. (loc. cit., vi, 10), cracoviense NEum. (ihidem, vi, 12), hecticum Rein. (ibidem, u, 3) et forlocostatum Tsyr. (thidem, x, 11). $ 2. — Le genre OPPELIA WAAGEN 1869. WaaGex. Die Formemreihe des Ammonites subradiatus. Benecke geognost. Beilräge, 2° vol., p. 179-256, pl. xvi-xx, Münich. Oppelia villersensis D'OrBIGny PINS M5 6: IS50. Ammoniles villersensis n'Onr. D'Orbigny, Prodrome... Tome 1, p. 331, n° 52. 1901. Oppelia villersensis n'Onrv. Raspail, Contribution à l'étude de la falaise jurassique de Villers-sur- Mer, F. J. Natur., (4°) 31° année, pl. x, fig. 4. 1904. Ammoniles (Oppelia) villersensis D Ors. Robert Douvillé, Fiche n° 53 de Palæontologia Universalis. Étymologie. — Ammonite de Villers-sur-Mer. Historique. — Cette espèce est l’une des nombreuses faites par D OrBiGxx dans le 1. Tsxrovireu (XEx1E ne), Hecticoceras du Callovien de Chézeny, Mém. Soc. paléont. suisse, 1911. + 14 ROBERT DOUVILLÉ Prodrome, sans figure. Voici sa diagnose : « 52[ Ammonites Villersensis »'Ons., 1847]. Espèce voisine de l'A. /unula, mais avecl'ombilic plus étroit, des côtes moins flexueuses, et une forte carène tranchante. France, Villers (Calvados). » Julien Raspaïz a figuré le premier cette espèce mais très incomplètement (échan- tillon jeune, sans vue ventrale n1 dessin de cloison). Enfin j'ai publié dans Palæonto- logia Universalis en 1904, le type de l’espèce qui est conservé dans la collection D'OrBIGNY au Muséum d'Histoire naturelle de Paris ; j'ai en même temps reproduit la cloison d'un bon topotype de l'École des Mines. L’ espèce peut donc être considérée actuellement comme bien déterminée. Forme de Villers. — Cette espèce est loujours très rare et, actuellement (1910- 1912), le banc qui en a fourni quelques exemplaires est complètement ensablé. Les collections de l'École des Mines en possèdent 8 exemplaires à différents stades qui permettent de se faire une idée suffisante de son évolution ontogénique. Les plus jeunes exemplaires ont environ 2 cm. de diamètre; l’ombilic est rela- üivement très large pour une Oppelia ; la partie externe des côtes est seule visible, la moitié interne du tour est complètement lisse et même, sur l’un des échantillons, les côtes s'arrêtent brusquement à une ligne spirale qui détermine ainsi une sorte de méplat d'Hildoceras. Les côtes sont plus ou moins (mais toujours très légèrement) surélevées à leur terminaison externe des deux côtés de la carène. Celle-ci est toujours très prononcée et peu détachée de l’ensemble de la coquille. La section est beaucoup plus tranchante que celle des Hecticoceras. Ces caractères s’accentuent vers 3 cm. de diamètre ; l’ombilic devient propor- tionnellement plus étroit, la portion visible des côtes est peu considérable car elles s'arrêtent assez loin de la carène. Les côtes sont faiblement concaves en avant, d’as- pect général raide, peu surélevées à leur extrémité ventrale, parfois réunies deux par deux. La région siphonale est de plus en plus tranchante. Un échantillon un peu plus grand (pl. IT, fig. 16) montre des côtes un peu plus visibles sur la moitié ombilicale des tours, elles sont alternativement simples et doubles, ne montrant aucune tendance à se surélever en aucun point, ni à leur extré- mité ventrale, ni aux points de bifurcation, ni sur leur moitié ombilicale. Vers # em. de diamètre (pl. IT, fig. 15) l'Ammonite a tous ses caractères. La forme générale est celle d'une Oppelia du groupe aspidoides à section très tranchante, la carène étant aiguë mais nullement détachée. L'ornementation est par contre bien différente : c’est celle décrite aux stades précédents mais tendant à s’atténuer de plus en plus. Les ‘côtes sont assez nombreuses, mais peu saillantes, leurs points de bifurca- tion et leurs moitiés ombilicales étant fort indistincts. L'adulte de 7 em. que j'ai déjà figuré dans Paliæontologia Universalis (fiche 54, T) montre l’aboutissant normal de cette évolution : l’ombilic s’est presque complète- ment fermé et on distingue à peine les côtes sur la partie la plus âgée de la coquille. À l'inverse de ce qui se passe chez l'Opp. aspidoides la coquille devient de plus en plus (tranchante avec l’âge. J'ai indiqué antérieurement! que, d'accord avec Fr. Favre, je considérais cette 1. Ronemr Douvirk, Esquisse d'une classification phylogénique des Oppeliidés, B. S. G. Fr., (4), XII, p. 60 ; 1913. ÉTUDES SUR LES OPPELIIDÉS 15 forme comme descendant de l'Opp. aspidoides bathonienne. Elle apparaît dans le Callovien à ST. coronaltum de Monthizot (Sarthe). auteurs) l’'Opp. villersensis paraît représentée par l'Opp. Hersilia ! ve Lorroz qui esl presque identique (cf. Lorior, Jura bernois, 1, 10-13). Mais l'Opp. Hersilia es! riche en variétés et certaines (thid., 1, 9) sont bien différentes de l'Opp. villersensis et doivent être, comme nous l'avons indiqué (loc. cit.) l’origine des Ocheloceras. Distribution. — Celte espèce est, à Villers-sur-Mer, exclusivement cantonnée au niveau H. #. Son extrême rareté rend du reste difficile la détermination de son niveau exact; 1l est possible qu’on le trouve antérieurement dans le niveau H. 1-3. Je ne connais rien qui puisse s'y rapporter dans H. 6, niveau du reste pauvre en Oppelri- dés. La forme du Wast (Boulonnais) que j'ai rapportée en 190% à cette espèce, doil, en raison de son ornementalion et de son niveau (zone à Q. præcordatum) être plutôt rapprochée de l'espèce Hersilia. Dr Grossouvre signale cette espèce dans la Haute- Marne ? et Buxowskr décrit et figure *, en le rapportant au genre Harpoceras, un fragment d'Ammonite qui, par ses caractères et sa position stratigraphique, peut être rapporté à l'espèce villersensis. D'après divers échantillons de l'École des Mines, il est possible que cette espèce soit représentée dans lOxfordien allemand mais en l'absence de séries nombreuses et de provenance certaine il est souvent impossible de la séparer de l’'Opp. Hersilia. Oppelia inconspicua pe LoroL PI. II, fig. 10-13. 1898. Oppelia inconspicua Lorroz. De Loriol, Oxfordien inférieur du Jura bernois, Mém: Soc. paléont. Suisse, t. XXV. p. 58, pl. 1v, 25-28. Étymologie. — Du latin inconspicuus, peu remarquable : espèce médiocrement ornée. Historique. — Espèce créée par DE Lorror pour les petits échantillons pyriteux de la zone à Q. præcordatum (— zone à Cr. Renggeri) du Jura bernois. Les caractères différentiels entre cette espèce et l’'Opp. subcostaria Opp. du Callovien semblent assez faibles. Ceux donnés par pe Lorioz sont difficilement observables, surtout étant donné que les formes calloviennes sont généralement conservées à l’état de moules cal- caires et les formes oxfordiennes de moules en pyrite ou en himonite. Des caractères différentiels aussi faibles dans l’ornementation peuvent très bien être dus à cette dif- férence de fossihisation. La figuration donnée par OPPeL d’Oppelia subcostaria est insuffisante pour se faire une idée nette de l'espèce; celle de Waacex par contre est excellente et complète. 1. Notre regretté confrère le colonel Jullien qui était un excellent connaisseur des faunes ammonitiques juras- siennes, avait attiré notre attention sur l'extrème analogie des espèces Hersilia et villersensis qu'il avait longlemps considérées comme identiques. 2, De Grossouvre, Oxfordien et Rauracien de l'Ouest et du Sud-Ouest, Bull. Serv. Carte géol. Fr., n° 58, €. IX. p. 5-10, 1897. 3. Bukowski, Ueber die Jurabildungen von Czenstochau in Polen. Beitraege ÆEsterreich-Ungarns, L V, p.73. pl. xxv1, fig. 18, 1887. 16 ROBERT DOUVILLÉ Il semble que Opp. subcostaria correspond à des formes plus épaisses, plus arron- dies, à ornementation plus grossière (côtes moins nombreuses, carène moins détachée) que les Opp. inconspicua de l'Oxfordien. Les adultes de ces dernières étant inconnus le problème est malheureusement sans solution possible. Jusqu'à plus ample informé nous conser- verons l'espèce de DE Lorior que l’on peut à la rigueur distinguer de celle d’OrPre et qu'il est intéressant de consi- dérer comme une mutation de cette dernière. Forme de Villers-sur-Mer. — Connue depuis 15 jusqu’à 40 mm. Forme à ombilic extrêmement étroil ornée de côtes biflexueuses tantôt bifurquées tantôt sépa- Fig. 9.— Oppelia inconspicua nr Tées par des côtes simples, généralement effacées sur la Lomor. A de a nt moitié interne des flancs. Chez les formes inermes, et chez loc. cit., pl 1v, fig. 27. toutes dès 3 cm. de diamètre environ, la partie tout à fait ventrale des côtes est seule visible, Chez les échan- ullons les plus âgés les flancs sont complètement lisses et les côtes seulement visibles des deux côtés de la carène (pl. IL. fig. 10). Celle-ci est peu détachée, plus que chez l'Opp. subcostaria cependant. La section est beaucoup plus arrondie que celle de l’Opp. villersensis avec laquelle 1l n’y a pas de confusion possible. Les échantillons de Villers-sur-Mer ont souvent une ornementation plus fine (côtes plus nombreuses, moins épaisses) que ceux du Jura. Étant donné la variabilité de ce caractère nous ne croyons pas devoir en tenir autrement compte. Les formes à côtes nombreuses se rencontrent du reste aussi dans le Jura (pe Lorror, Jura bernois, .pl. 1v, fig. 28). Distribution. — Abondante surtout, à Villers-sur-Mer, dans H. 1-3; existe peut- être dans H. 4. Si notre détermination est exacte cette espèce se poursuit sans grande modification Jusque dans la zone à Q. præcordatum avec laquelle elle disparaît. Variété. — Je figure (pl. II, fig. 13) une variété à grosses côtes de cette espèce qui provient sans doute des couches H. 1-3. Les variétés à ornementation forte d’O. inconspicua ont été très bien figurées par pe Lorior dans son « Jura bernois » (notamment pl. 1v, fig. 26). La seule particula- rité de l'échantillon de Villers-sur-Mer, du reste pas très bien conservé, est la forme assez nettement ogivale de sa section, s’opposant à la section beaucoup plus rectan- gulaire des échantillons de la zone à Q. præcordatum figurés par DE Lorror. On pourrait très bien la considérer comme une variation prémoniloire du genre Taramelliceras qui n'apparaît qu'un peu plus haut (cf. R. Douvuié, Classif. phylog., Oppelidés, p. 67). Oppelia (Horioceras) Baugieri D'ORBIGNY PI. IL, fig. 21, 22. 1847. Ammoniles Baugieri »'Or8. D'Orbigny, Pal. franç., Terr. jurass., pl. 158, fig. 5-7, p. 445. 1890. Oppelia — — Henri Douvillé, Cératites de la Craie, fig. 10. 1592. Horioceras — — Munier-Chalmas, Dimorphisme sexuel chez les Ammonites, p. uLxxr. Étymologie. — Espèce dédiée à Baugier. Historique. — Cette espèce a été parfaitement décrite et Écunde par D'ORBIGNY. ÉTUDES SUR LES OPPELIIDÉS 17 Il y a peu à ajouter à sa description. Le caractère de grande simplicité de sa cloison non persillée et son analogie de plan avec celle de l'Opp. bipartita Zixx. ont été signalés par H. Douvicré qui en a donné un dessin meilleur que celui de »'Orprexy. Enfin Muxir-Cnazmas l’a prise comme type de son genre lorioceras qu'il n'a pas autrement défini et où P, éhZe * l'on ne peut guère, jusqu'à présent, ranger d’autres espèces. Henri Douvizzé et Munier-CrnaLmaAs se basent sur les caractères de sa cloison (même plan, découpement moindre) pour considérer cette espèce comme la forme mâle de l'Opp. biparlila Zxer.. D'OrBIGNY ne cite pas Villers-sur-Mer parmi les localités qui lui ont fourni celle espèce. L'échantillon qu'il figure (fig. 10) est M8: 10: — Horiocras Baugieri w'On- O À k BIGNY. Figure type, loc. cil., fig. effectivement plus grand que tous ceux que je connais 5,6: de cette localité. Forme de Villers-sur-Mer. — Elle ne dépasse jamais 15 mm. de diamètre. Les premiers lours sont entièrement lisses el arrondis sur la région ventrale jusqu'à & ou 10 mm. de diamètre. À partir de cette dimension apparaissent, de chaque côté de la région siphonale, deux rangées de forts tubercules tranchants, très saillants et très pointus, divergents vers l'extérieur et ne se correspondant pas d'un côté à l’autre de la coquille ; ils sont de plus en plus gros et espacés au fur et à mesure que la coquille devient plus âgée. Vers 12 mm. de diamètre ils disparaissent et la coquille redevient inerme. La disparition des tubercules ne se produit jamais sur la partie cloisonnée de la coquille mais seulement sur la chambre d'habitation, elle doit être propre aux échantillons tout à fait adultes. Nous n'avons jamais vu trace d’oreillettes conservées. La coquille paraît s'ouvrir à l'extrémité de son dernier tour dont l’enroulement est souvent un peu irrégulier. Distribution. — Ancèêtres et descendants complètement inconnus. Deux échan- ullons d'une dizaine de millimètres de diamètre de Jungingen (Wurtemberg) peuvent peut-être lui être rapportés. Signalée par p'OrBiGNx des Blaches près Castellane (Basses-Alpes) et de Niort (Deux-Sèvres). À Villers-sur-Mer localisée dans H. 1-3 où elle n’est pas très fréquente. Oppelia (Distichoceras) bipartita ZiETrEex PI. Il, fig. 17, 19, 20. 1830. Ammoniles biparlilus Z1rr. Zieten, Wurtemberg, pl. x, fig. 6, p. 18. 1847. 4 — — D'Orbigny, Paléont. franç., Terr. Jurass., pl. 158, fig. 1-4; p. 445. 1890. Oppelia bipartila —- Henri Douvillé, Classification Cératites de la Craie, fig. 9. 1892. Distichoceras bipartilum — Munier-Chalmas, Dimorphisme sexuel chez les Ammonites, p. cLxxr. Étymologie. — Tours séparés en deux par une côte spirale correspondant aux points de rebroussement des côtes. Soc. GÉor. DE Fn. — PALÉONTOLOGIE. — T. XXI. — 9. MEMOIRE N° 98. — 3. 18 ROBERT DOUVILLÉ Historique. — Celte espèce a été bien figurée et décrite par Ziren; il ne sub- siste aucune incertitude sur son interprétation. D'Orsiexy l’a également parfaitement décrite ; il figure un grand échantillon (fig. 11) montrant, sur les derniers tours, l’atténuation progressive et bientôt totale de l’orne- mentation. Henri Douvirré en figure avec précision la cloison et la rapproche de celle d'Opp. Baugiert. | Munrer-CnaLmas crée pour elle, sans diagnose, le genre Distichoceras où elle reste jusqu’à présent isolée. | Description. — Elle accompagne l’'Oppelia Baugieri dans H. 1-3 où elle est 2 à 3 fois plus fréquente qu’elle. J'en ai rencontré un exemplaire dans H. 1-3 (Petite Mou- lhière). Cette forme a une évolution très voisine de celle de l’Opp. Baugieri : d’abord lisse et non carénée elle est difficile à distinguer de celle-ci jusqu’à environ 1 cm. de diamètre. Mais, à cette dimension, elle commence à s'or- ner de deux rangées de tubercules externes qui apparaissent comme de fins granules régulièrement rangés de chaque côté d'une carène très peu mar- quée. Peu à peu carène et tubercules prennent de l'importance, mais ces derniers ne sont jamais aussi développés ci mur et aussi détachés que chez l'Opp. Bau- Fig. 11. — Distichoceras bipartilum Zxerex. Figure de la voue : ; Paléontologie française, Céph. jur., pl. 158, fig. 1, 2. gtert. Ils sont aussi, dans 1 ensemble, rangés beaucoup plus régulièrement. La présence de la carène permet, au-dessus de 1 cm. de diamètre, de séparer toujours facilement Opp. bipartita de Opp. Baugieri. Tandis qu’on n’observait jamais d’ornementation chez Opp. Baugieri, celle d’Opp. bipartila est très caractéristique dès 25 à 30 mm. de diamètre. À chaque tubercule aboutissent une ou deux petites côtes flexueuses, à concavité assez forte tournée vers l'avant et qui ne dépassent pas le milieu des flancs. Au fur et à mesure que la coquille grandit les côtes simples se font plus rareset, chez l'adulte, à chaque tubercule abou- tissent régulièrement deux côtes, ce qui constitue une ornementation rappelant tout à fait celle du groupe de l’'Opp. superba Waac. de la zone à M. macrocephalus. Les côtes sont presque complètement invisibles sur la moitié interne des flancs; cependant, sur quelques grands échantillons on distingue de grosses nodosités allon- gées qui correspondent à la partie ombilicale de quelques-unes d’entre elles. Le milieu des flancs est en général marqué par une côte spirale qui apparaît el disparaît avec les côtes; elle correspond exactement comme emplacement, à leur point de rebroussement, c’est-à-dire à l'emplacement des languettes. Les pelites côtes externes y aboutissent souvent presque tangentiellement. Distribution. — Existe dans le Callovien de Chanaz et d’après »'OrB1eny dans un ÉTUDES SUR LES OPPELIIDÉS 19 urand nombre de localités de l'Ouest de la France, des Basses-Alpes et de l'Ain. La Collection de l'École des Mines en possède des échantillons de Chätillon-sur-Seine, Etrochey, Rimaucourt, enfin de Jungingen en Wurtemberg. Je n'ai aucun document sur la descendance de cette espèce. $S 3. — Le genre LISSOCERAS Baye 1879. Bayvr. Liste rectificative de quelques noms de genres. Journ. Conchyliologie, XX VII, p. 34, 35. Lissoceras Jullieni n. sp. PI, L, fig 22. Étymologie. — Espèce dédiée à feu notre collègue et ami le colonel Jullien. Description. — Deux exemplaires connus; forme à ombilic de taille moyenne, presque inerme, les côtes n'étant visibles que sur le tiers externe des flancs el dispa- raissant, vers l'ombilie, avant leurs points de rebroussement. En faisant miroiter la coquille on les devine cependant assez flexueuses. À leur extrémité ventrale elles sont nolablement infléchies en avant; elles ne sont pas surélevées. Cette espèce est essentiellement caractérisée par des flancs presque parallèles s’in- fléchissant brusquement pour former la région ventrale. Le changement de direction est très brusque, les côtes disparaissent au moment où 1l se produit. La région ven- trale est à peine arrondie, la carène non détachée !. S 4. — FORMES DE POSITION SYSTÉMATIQUE DOUTEUSE. Oppelia parallela (Reinecke) Quexsrept DIM NRE 22327 1818. Naulilus parallelus Reix. Reinecke, Maris protogaei nautilos et argonautilos, in agro Coburgico et vicino reperiundos, Coburg, p. 67, n° 3, fig. 31, 32. 1819, Amm. hecticus parallelus Rein. Quenstedt, Cephalopoden, pl. vnr, fig. 5 ; p. 118. 1858. — — — — Quenstedt, Der Jura, pl. 71, fig. 14-16. Étywologie. — Espèce ornée sur la région ventrale d’un sillon déterminant deux sorles de carènes parallèles. Forme de Villers. — Petite forme assez rare exclusive- ment cantonnée dans H. 1-3. L’ombilic est de taille moyenne, la coquille est généralement dépourvue d’ornementalion quelle que soit la taille qui du reste ne dépasse jamais 18 à 20 mm. Vers # ou 5 mm. de diamètre apparaît sur la région sipho- -nale un sillon qui se creuse peu à peu. Il persiste jusqu'au Fig. 12. — Oppelia paralle- 6 \ 1 k la (Reinecke) QuENsTERT, disparaît de nouveau progressivement. Ces dimensions peuvent Der se. pl. 1, sen :s 14 (en haut à gauche), 13 du reste varier légèrement. SUITE busl. Un seul échantillon de 7 mm. de diamètre (variété?) a diamèlre de À cm. environ, grandeur à parür de laquelle 1l conservé quelque ornementation : de petites côtes ventrales peu prononcées loutes 1. Nous avons étudié et figuré la cloison de cette espèce dans notre « Esquisse d'une Classification phylogéniqu des Oppeliidés », loc. cit. 20 ROBERT DOUVILLE pareilles entre elles, visibles sur la moitié externe des flancs. Ces petites côtes ont été indiquées, sur la figure de REINECKE qui est très médiocre et sur celle de l'Atlas z. d. Ceph. de Quexsrepr. Rapports. — Cette forme est sûrement un Oppeliidé, mais on ne peut guère dire plus. Le fait d'être presque inerme et de petite taille pourrait en faire la forme mâle d'un Hecticoceras, genre dont la rapprocherait son enroulement assez lent. Il est assez vraisemblable que le sillon ventral est un caractère de forme mâle : on le retrouve chez différentes formes que leur cloison simplifiée ou leur enroûlement rapprochent de ces dernières, par exemple chez l'Oppelia calcarata Coquaxr. De magnifiques échantillons de cette dernière espèce, donnés à l'Ecole des Mines par le colonel Jul- lien, montrent effectivement un profond sillon ventral pendant une parte de leur existence. Ce sillon correspondait à un épaississement du têt sans doute en rapport avec une modification passagère des organes génitaux. Oppelia sp. PI. II, fig. 1$. Forme de petite taille connue par un seul échantillon provenant de H. 1-3. Région siphonale aiguë. Pas trace d’ornementation. Enroulement du dernier tour irrégulier. Les deux dernières cloisons sont très rapprochées, ce qui montre que cette forme de 12 mm. environ de diamètre est adulte. Peut-être est-ce la forme mâle de l'Opp. villersensis dont elle présente la section aiguë ?? Comme dans toutes les formes à enroulement œcotraustique la cloison (fig. 31) a des caractères trop spéciaux pour fournir des indicalions sur ses rapports avec les autres genres ou espèces. Le genre CRENICERAS Muner-CHaLmas Muxier-Cuarmas. [Communicalion] sur la possibilité d'admettre un dimorphisme sexuel chez les Ammonitidés. B.S. G. F., CR. somm. du 5 déc. 1892, p. CLXX-GLXXIV. Muxier-CHazmas considérait ce genre comme le genre mâle des Taramelliceras. Dans le cas où cette opinion, très plausible, serait justifiée, la grande rareté du genre Creniceras à Villers-sur-Mer scrait à rapprocher de la non moins grande rareté du genre précédent dans ce gisement. On saït par contre que les gisements où les T'aramelli- ceras sont abondants (Marnes à Creniceras Renggeri du Jura, le Wast dans le Boulonnais, etc.) renferment beaucoup de Creniceras. Creniceras Renggeri Orrec PI. I, fig. 17-21. 1823. Ammoniles crislalus Sow., Sowerby, Mineral Conchology, p. 24, pl. 421, fig. 3. 1847. — crenalus (pars) Ors. D'’Orbigny, Pal. franc., p. 521 (? pl. 197, fig. 5). 1857. — dentatus (pars) Qu., Quenstedt, der Jura, pl. 76, fig. 8, non fig. 6-7. 1862. — Renggeri Orrez, Oppel, Paleont. Mittheil., p. 203-204. 1892. Creniceras — — Munier-Chalmas, loc. cit. supra. 1904. —— _ — Lissajous, Observations... CR. somm. séances. Soc. géol. Fr. (4), IV, 726. 1910. — — _ De Grossouvre, Observations sur les Creniceras Renggeri et C. crenatum, ibid., (4), X, 311-312. Celle espèce a loujours été extrêmement rare dans la région et n'existe que dans ÉTUDES SUR LES OPPELIIDÉS 21 un pelit nombre de collections. La collection Puzos, actuellement à l'École des Mines de Paris (Paléontologie) en renferme 8 exemplaires en bon état provenant de Dives. M. Lissajous (loc. cit.) en signale 2 comme provenant des couches H. 1-3 qui affleurent au lieu dit « petit cap » sur notre petite carte de la plage de,Villers-sur-Mer donnée en lêle de la première partie de notre étude. Les formes de la collection Puzos, dont je reproduis les meilleures, ne diffèrent pas de celles que lon ren- contre dans les gisements où cetle espèce est abondante. Muxir-Crarmas (1892) a également signalé la présence de cette espèce dans les couches FH. 1-3 de Villers- sur-Mer mais nous n'avons pu la retrouver dans sa collection de la Sorbonne. Creniceras crenatum BRUGUIÈRE “ PI. I, fig. 16. 1792. Ammoniles crenalus, BruG. Bruguière, Encyclopédie, F, p. 37. 1862. — — OrPrer, Oppel, Paleont. Mittheil., p. 203. Un seul exemplaire, provenant de l’'oolithe ferrugineuse H. 15 comme le prouve le calcaire argileux à oolithes de limonite dont ses loges sont remplies ; récolté par Munier-CHALMAS. (?) Taramelliceras sp. Un seul échantillon (fig. 15), de niveau exact inconnu. Forme générale globu- leuse, la section est presque exactement demi-cireulaire et les lours se recouvrent complètement. Une faible partie des flancs de la loge d'habitation est conservée. Ils sont ornés de grosses côtes flexueuses, certaines bifurquées, d’autres simples mais séparées par des côtes intercalaires. Le tour cloisonné, bien conservé, est à section régu- hèrement arrondie. De l’ombilic partent des côtes assez saillantes, flexueuses, du type de celles des Tara- melliceras. Vers le milieu des flancs elles se divisent en 2 ou 3 branches. Des côles intercalaires multiples pi, 13. _(») raramelliceras sp. viennent se placer en outre entre ces faisceaux de sorte que la région de raccord entre l’ombilic et la large région siphonale arrondie est couverte de fines et nombreuses petites côtes. Elles disparaissent du reste à l’empla- cement même du siphon. La ligne suturale, malheureusement {rès rongée est nettement une ligne suturale d'Oppeliidé, la seconde selle latérale s, étant plus élevée que la première s,. Cette différence de hauteur est du reste assez faible. La première selle s, est maigre el remarquablement étranglée à la base. Une selle s, est visible. Les différentes lignes suturales sont très découpées el très rapprochées. On a manifestement affaire à une forme wrerlle el naine. Il est possible que ce soit une forme mâle. La forme globuleuse, lours très recouvrants, celle des côtes et, acces- soirement la ligne de suture, rapproche sans aucun doute celte forme des Oppelri- 22 ROBERT DOUVILLÉ dés et, plus particulièrement, des Taramelliceras. Ce serait une forme inerme, non tuberculée de ce genre. On en trouve dans presque tous les gisements où ce genre est représenté, mais elles sont généralement rares, surtout à ce niveau. Nous en’ 4 connaissons notamment dans cerlains gisements de la zone à Quenstedticeras præcordatu m du Jura. B) LIGNES SUTURALES DES OPPELIIDÉS ÉTUDIÉS Elles présentent des caractères essentiellement statifs dans chaque genre mais assez spéciaux à chacun. Le seul caractère propre à l’ensemble de la famille est la . . À LL Fig. 14. Fig. 15. Fig. 14. — Oppelia villersensis »'Or- Bienx. Villers-sur-Mer. Collection Postel, à Villers-sur-Mer ; %X 3,3. Fig. 15. — Oppelia inconspicua DE . Lor. Villers-sur-Mer. H.1-3 ;><11. Fig. 16. — Oppelia villersensis D'Ors., Villers-sur-Mer, H°4; ><. Fig. 17. — Oppelia inconspicua DE Lonr., variété nova à région exter- ne arrondie figurée pl. II, fig. 13 ; X 6,5. Villers-sur-Mer. hauteur de la selle s, toujours supérieure à celle de la selle s,. Ce caractère, du reste plus ou moins accentué, peut être observé dans tous les genres de la famille. Il avait été indiqué dès 1884 par Hexnr Douvirzé comme essentiel dans la famille ÉTUDES SUR LES OPPELIIDÉS 24 des Lissocératinés. Le nombre variable des « selles et lobes auxiliaires (s.. SAS. formant avec le 2° lobe latéral une série régulièrement décroissante » et le caractère massif de la selle s, ont également été indiqués comme caractéristiques par cel auteur mais le dernier caractère ne paraît pas constant. Genre Oppelia. — Ligne suturale à éléments toujours nombreux : au moins 3 selles. Selle ventrale s massive, souvent aussi large à la base que s,, et s,, bordée par 2 lobules dont la divergence est très variable. Selle s; presque toujours plus large à la base que les autres selles (fig. 16); ce caractère pouvant s'allénuer el même disparaître avec l’âge (fig. 15). La selle s, est normalement divisée en 2 par un lobule accessoire la (caractère déjà indiqué par H. Douvirré en 1884). La selle s, est Fig. 18, 19, 20. — Oppelia parallela (RenEecke) Quexsreor. Villers-sur- Mer, H. 1-3; x<13. généralement plus haute et plus mince que s,. Les selles accessoires s,, s,.. décroissent régulièrement jusqu'à l'ombilic, de sorte que leurs sommets sont tous à peu près tangents à la droite reposant sur les 2 selles s, el s,. Les lobes sont à termi- naison impaire. La ligne suturale tout entière devient de bonne heure très profondé- ment découpée. Je n'ai pu en étudier la partie antisiphonale. L'Oppelia parallela Qu. possède une cloison d'Oppeliidé bien normale : s, plus haute que s,, selles hautes et assez nombreuses, selles pincées à la base, en forme de massue. Lorsque le siphon est dans la carène de droite, s, droite, manquant de place, est plus étroite que s, gauche (fig. 18, 20) et vice versa. Le lobe antisiphonal est grêle. du type Oppeliidé normal avec ? ; beaucoup plus petit que ?,, seul bien développé. ROBERT DOUVILLÉ 1 rs Genres Distichoceras et Horioceras. — On considère souvent D. bipartitum comme la forme femelle de . Baugieri. Le plan de la cloison est très voisin, surtout si l’on prend soin de comparer des individus de même taille, la découpure est seule- ment beaucoup plus considérable chez la forme femelle. Nous figurons (fig. 21) une cloison complète d'1. Baugieri. Le lobe antisipho- nal x est massif et très ouvert, à, assez important. Tous les éléments sont larges et JS Fig. 21. — Horioceras Baugieri n'Ors. Villers-sur-Mer, H.1-3; x 13. à peine découpés, beaucoup moins même que chez Hecticoceras, plus arrondis du reste que dans ce dernier genre. Le tubercule est logé dans le lobule le plus externe de s,, entre / et la. La ligne suturale de D. biparlitum (fig. 22) jeune que nous figurons d’après IH. Douvircé présente effectivement un plan général analogue à celui de la ligne suturale de 1. Baugieri. Avec l’âge elle prend des caractères un peu particuliers mais nest plus alors comparable à celle de H. Baugieri, espèce restant toujours de petile taille. Les selles 5, s:... sont hautes, étroites, carrées du bout et de même les lobes /,, /,. Je n'ai pas pu préparer le lobe antisi- phonal de cette espèce. L’en- Fig. 22. — Dislichoceras bipartilum Z1eren. Villers-sur-Mer, ; H.1-3; X 2, 5. semble de la ligne de suture est finement découpé mais très peu profondément. La prédominance de s, sur s,, l’étroitesse relalive des selles el des lobes chez l'adulte et la grandeur régulièrement décroissante des selles secondaires 8 nombreuses s;, s,, :... font de cette forme un Oppeltidé très net et la rapprochent vraisemblablement des Oppelia stricto sensu. 7 Genre Hecticoceras. — Les caractères de la ligne suturale seule suffiraient à faire de ce pelit genre un groupe très homogène. Aussi bien chez les formes à ombilic étroit que chez celles à ombilic large le nombre des éléments est constant et toujours faible : 11y a 3 ou # selles au plus. La découpure des éléments n'est jamais très grande et surtout elle est très peu profonde. Les éléments ne sont jamais pincés à la base : 1ls sont larges, carrés du bout, d'apparence quadrangulaire. La largeur des selles ä la base et des lobes à l'entrée donne à toute la cloison un aspect lâche et , DES 15 ON) 1 4 v] 5 SUR LES OPPI 7 4 TUDFE Î n ETC “RIN-IS-SHIILA 2p Sn0] Jueuoaoad 6 X joypmpe — _ — € X : (ounol onbrid{} QUHO]) THVIS wunyvjound — ‘co X : ds S2492091907] RON : CHVT un)epoundopnesd — °c'o X :‘uOT 1fayey — LOS — — == ‘C9 X : ‘NOT WnAaans — *€r X°e-7 :H ‘ (enbrdÂ} 2UMOJ) THVLS Funjejounud SU199091790F] [er] oil SUOIIT}UVUO S# 19 © 1 (à oil | 10 il + Ai is. Mémoire x° — ParéoNroLoGte. Fr. DE ÉOL. Soc. GÉ 26 ROBERT DOUVILLÉ déroulé. En raison de la faible découpure des éléments le lobe auxiliaire /a est à peine marqué. Tous les lobes sont trifides. Le lobe antisiphonal x à terminaison impaire arrondie (fig. 28, 29) est accompagné, de chaque côté, -d’un seul lobe ?, assez profond ; à, est très peu profond; la dissymétrie de détail que l’on observe dans les lignes sutu- rales de toutes les Ammonites est particulièrement visible dans la partie antisiphonale de la cloison de la figure 28. Les lobes antisiphonaux sont, comme les autres, à ter- minaisons massives. Dans les espèces étudiées les différences ne portent que sur la argeur plus ou moins grande des éléments, quelquefois en effet (fig. 26) s, est notablement plus large que toutes les autres selles. La grandeur de l’ombilic ne parait pas influer sur la forme de la ligne suturale (comparer celle d'A. pseudopunc- tatum forme à ombilie étroit avec celle des autres espèces qui sont à ombilie large). Formes œcotraustiques. — La forme œcotraustique figurée légèrement grossie (pl. IT, fig. 18), possède une ligne suturale (fig. 31) qui, par la prédominance de s, sur s;, est neltement une cloison d’Oppeliüidé. Le à 2 caractère massif des selles J é fait penser aux Âectico- “Aù . ceras mais chez ces formes naines la ligne suturale présente des caractères | trop particuliers pour donner beaucoup de ren- Fig. 31. — Oppelia sp., Villers-sur-Mer, éch. figuré pl. I, fig. 18; x 13. seignements sur les rela- | Uons de cette forme avec les autres genres de la famille. | On remarquera sur la figure 31 la différence de dessin qui existe entre la dernière cloison et l’avant-dernière. La dernière présente une exagération très nette de ses caractères normaux : les selles sont encore plus basses et plus larges et les lobes ombilicaux moins profonds. Ce fait est fréquent chez les Ammoniles et paraît indiquer que l'animal est tout à fait au bout de sa croissance. Creniceras. — Je figure (fig. 32) une cloi- son bien normale de l'échantillon reproduit Fig. 32. — Creniceras Renggert OrPpe. Dives. , É . 3 œ Ë planche T, figure 18. C’est une cloison à carac PR CN D 0 lères d'Oppeliidé typiques et l’on n’y voit aucun des caractères plus où moins aberrants observables chez la plupart des formes æco- traustiques, par exemple chez la précédente (fig. 31). Cependant le déroulement et la taille toujours petite de ce genre sont des faits absolument acquis. La ressemblance de cette cloison et de celle figurée plus haut (fig. 19) est frappante aux dimensions près. Peut-être cetle Opp. inconspicua variété nova (pl. I, 13 et lig. 17) à caractères annonçant un peu, à la carène dentée près, ceux des Taramelli- ceras. est-elle la femelle des Creniceras suivant une idée émise par Munier-CnaLMaAS ; dans ce cas le dimorphisme sexuel n'existerait pas pour la ligne de suture. 5 AUG.1914 Es TSH MUSSN, FE Ua \ / Ps . ga ! \ [c PR D) PA & ï MEN 70 TIQUE ; ; dr f r CN Le, l ve 1 OC 0 + ‘ Ce F LD ERN £ MÉMOIRE N° 48 PLANCHE I . Fig. 1-6. Hecticoceras punctatum Srauz (H. 1-3), page 6. Fig. 7. — suevum BonarezL: race villersensis nova (H. 1-4), page 8. Fig. 8. = nodosum BonarELLt (H. 1-3), page 12. Fig. 9-10. — suevum BonareLri race villersensis nova (H. 1-4), page 11. Fig. 11-12. — suevum BoxarELLt variétés (H. 1-3), page 11. Fig. 13-15. — suevum BONARELLI variétés inermes passant à la forme Matheyi pe Lorror (H. 1-4), page 41. Fig. 16. Creniceras crenatum BRuGuIÈRE provenant de l'oolithe ferrugineuse (H. 15}, p. 21. Fig. 17-21. — Renggeri OpPPer. Dives ou Villers (H. 1-3), coll. Puzos, p. 20. Fio-222: Lissoceras Jullieni n. sp. (1. 1-3), page 19. Fig..23: Hecticoceras sp. (H. 1-3), page 13. N. B. Tous les échantillons figurés dans cette planche proviennent de Villers-sur-Mer et sont conservés dans la collection de Paléontologie de l'École nationale supérieure des Mines, à Paris, sauf celui de la figure 1 qui appartient aux Collections de Géologie de la Faculté des Sciences de Caen et celui de la figure 16 qui appartient à celles du Laboratoire de Géologie de la Sorbonne. Les indications entre parenthèses comme (H. 1-3) se rapportent à la coupe publiée en tête de la 1*€ par- tie de ce travail : Études sur les Cardiocératidés de Dives, Villers-sur-Mer et quelques autres gisements (Mém. Soc. géol. Fr., Pal., n° 45, 1912). | Mém. Soc. géol. Fr., Paléontologie, XXI, pl. IV. Mémoires pe M. Robert Douvillé Mém. Soc. géol. de France Mémoire N° 48: PI, I XIE P NN 7 PALÉONTOLOGIE ? CLICHÉS R, DOUVILLÉ PHOTOCOLLOGR. TORTELLIER Er CO.. ARCUEIL. PRES Pants A , lu Vs pe - L . Fig. 1-6 Fig. 7 Fic. 8. Fig: 9: Fig. 10-12 Pics? Fig. 11 Fio. 15-16 Fig. 18 MÉMOIRE N° 48 PLANCHE II Hecticoceras pseudepunctatum LAxusex (H. 1-3), pages 8-10. — = — (H. 1-3). variété inerme, pages 8-10, — — — (H. 1-3) forme à large ombilic passant plus ou moins à Âect. punclatum: pages 8-10. — nodosulcatumn LAnusEN (H. 1-3), page 10. Oppelia inconspicua DE Loroz (H. 1-3), page 15. — — — (H.1-3 ?), variété renflée, page 16. Oppelia parallela REeINECKE (H. 1-3), page 19. 14 en grandeur naturelle, 14 b grossi. — villersensis »'OrBIGNY (H.1-4), page 43. | Oppelia sp. (H. 1-3), page 20. . Distichoceras bipartitum Zicren (H. 1-3), page 15. Horioceras Baugieri D'ORBIGNY (IH. 1-3), page 16. 21 D grossi. Oppelia parallela ReIneckEe (H. 1-3), page 19. 23 b, 24 b grossi. N. B. Tous les échantillons figurés dans cette planche proviennent de Villers-sur-Mer el sont conservés dans les collections de Paléontologie de l'Ecole nationale supérieure des Mines, sauf celui de la figure13 qui apparlient à la Collection du Laboratoire de Géologie de la Sorbonne. Les indications entre parenthèses, comme (H. 1-3), renvoient à la coupe publiée en tête de la 1" partie de ce travail, Etude sur les Cardiocéra- lidés de Dives, Mém. Sox Villers-sur-Mer et quelques autres gisements (Mém. Soc. géol. Fr., Pal., n° 45, 1912). géol. Fr., Paléontologie, XX, pl. \'E Mémoire pe M. Robert Douvillé Mém. Soc. géol. de France Mémoire N° 48; PI. I] PALÉONTOLOGIE Ë ‘ » # Fe \ CLICHÉS R. DOUVILLÉ PHOTOCOLLOGR. TORTELLIER Er CO.. ARCUEIL ÈS Pas Mémoires Nos 24. — J..Lamscrr, Les Échinides fossiles de la province de Barcelone, 9 pl., Nr oh ae RCE PE CRE SA Ce et AT AAELE LU NET OP PP 25. — H.-E. 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Prix, Sur des Poissons fossiles et, en particulier, des Siluridés du Ter- liatre supérieur et des couches récentes d'Afrique (Egypte et région du ROAD) PIE CET en ENS RRRTE RE E ed à l'impression — F, Prin, Sur des Poissons fossiles des terrains lerliaires d'eau douce et d'eau saumäâtre de France et de Suisse, 4 pl............ {à l'impression). Francs 50 ESS ' EXTRAITS DU RÈGLEMENT DE LA SOCIBTÉ GROLOGIQUE DE FRANCE 28, Rue Serpente, Paris, VI. Arr. 2. — L'objet de la Société est de concourir à l'avancement de la Géologie en général et parti- culièrement de faire connaître le sol de la France, tant en lui-même que dans ses rapports avec les arts industriels et l’agriculture. Arr. 3. — Le nombre des membres de la Société est illimité. Les Français et Etrangers peuvent également en faire partie. Il n'existe aucune distinction entre les membres. ART. 4. — Pour faire partie de la Société, il faut s'être fait présenter dans une de ses séances par deux membres qui auront signé la présentation !, et avoir élé proclamé dans la séance suivante par le Président. ART. 38. — La Société tient ses séances habituelles à Paris, de Novembre à Juillet. ? Arr. 39. — La Société se réunit deux fois par mois (Habituellement le 1°' lundi du mois à 8 heures 1/2 du soir et le 3° lundi à cinq heures). Arr. 42. — Pour assister aux séances, les personnes étrangères à la Société doivent être présentées chaque fois par un de ses membres. ArT. 46. — [Les membres de la Société ne peuvent lire devant elle aucun ouvrage déjà imprimé. Arr. 48. — Aucune communication ou discussion ne peut avoir lieu sur des objets étrangers à la Géologie ou aux sciences qui s’y rattachent. Arr. 30. — Chaque année, de Juillet à Novembre, la Société tiendra une ou plusieurs séances extraordinaires sur un point qui aura été préalablement déterminé. ART. 53. — Un bulletin périodique des travaux de la Société est délivré gratuitement à chaque membre. Art. 55. — ... Ilne peut être vendu aux personnes étrangères à la Société qu'au prix de la cotisa- tion annuelle : Arf, 58. — Les membres n'ont droit de recevoir que les volumes des années du Bulletin pour lesquelles ils ont payé leur cotisation. Toutefois, les volumes correspondant aux années antérieures à leur entrée dans la Société, leur sont cédés, après décision spéciale du Conseil etconformément à un tarif déterminé. Arr. 60. — Quelle que soit la longueur des notes ou des mémoires insérés au bulletin, les auteurs pourront en faire faire à leur frais un tirage à part. - Arr. 73. — Chaque membre paye : 1° un droil d'entrée ; 2° une cotisation annuelle?. Le droit d'entrée est fixé à la somme de 20 francs. Ce droit pourra êlre augmenté par la suite, mais seulement pour les membres à élire. La cotisation annuelle est invariablement fixée à 30 francs. La cotisation annuelle peut, an choix de chaque membre, être remplacée par le versement en capilal d'une somme firé2 par la Sociélé en assemblée générale (400 francs). Sont membres à perpétuité les personnes qui ont donné ou légué à la Société un capital dont la rente représente au moins la cotisation annuelle (minimum : 1.000 francs). . 1. Les personnes qui désireraient faire partie de la Société et qui ne connaîtraient aucun membre qui püt les présenter, n'auront qu'à adresser une demande au Président, en exposant les titres qui justifient de leur admission. î 2. Le Conseil de la Société, afin de faciliter le recrutement de nouveaux membres, autorise, sur la demande des varrains, les personnes qui désirent faire partie de la Sociélé à n'acquitter, la première année, que leur droil d'entrée en versant la somme de 20 fr. Le comte rendu sommaire des séances de l’année courante leur Sera envoyé graluilement: mais ils ne recevront le Bulletin que la deuxième année et devront alors payer la cotisalion de 30 francs. Ils jouiront aussi des autres droits et privilèges des membres de la Sociéle. di 5 Le Gérant : L. MÉMIN. MACON, PROTAT FRÈRES, IMPRIMEURS,. MÉMOIRES SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE D: JOME XXI — FASCIQULE 8 Piles 14 "a 19% Planches MI 4%XIV. Mémoires n°% 49 et 50 F. PRIEM #a|. Sur DES Poissons FOSSILES ET EN PARTICULIER DES SILURIDÉS DU TERTIAIRE SUPÉRIEUR ET DES COUCHES RÉCENTES D'AFRIQUE Pages 1 à 13, planches J à V. S0 __ Sur pes PoirssoNS FOSSILES DES TERRAINS TERTIAIRES D'EAU DOUCE ; ù ET D'EAU SAUMÂTRE DE FRANCE ET DE SUISSE. | | | Pages 1 à 17, planches I à IV. AE RE PRE “F$ ET PARIS eau SIÈGE DE PA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE : 28, Rve Re VI PRE *, se 191% PURE NS CRD) 4 #y LL Tue Les Mémoires de Paléontologie peuvent s’acquérir par solscription, AVANT : pp tion du volume complet, aux prix réduits suivants : France, le volume : D SAT “se Etranger, le volume, 28 fr. si) ; APRÈS l'achèvement du volume, le prix est élevé à 40 francs (franco) ; une remise de 20 °/, est accordée aux Membres de la Société. Le Dès son apparition, chaque Mémoire est mis en vente séparément aux-prix indiqués ci- dessous. Une remise de 20 °/, est consentie aux Membres de la Société. LISTE DES MÉMOIRES PARUS Mémoires 5 Francs Nos 1. — Albert Gaupryx, Le nn lp TLIpDASRREe RUN RES PH 3 » 2. — J. Seuxes, ae à l’élude des Céphalopodes du Crétacé supérieur de:Frénce.(et:cours) Gp 2p ti AR Re RP Re 10 » 3. — Ch. Derérer, Les animaux pliocènes du Roussillon, 17 . 198 mere ue en 60 »- 4. — R. Nicxiès, Confribulions à la Paléontologie du Sud-Est de l'Espagne (en cuurs). 1° Hvraison seulement : pl. I-IV, p. 1-30 (en vente). 5. — G. de Saporra, Le Nelumbium provinciale. de lignites crélacés de Fuveau en Provence 2plé open eRrEr tte re SRE re D DE 6. — Henri Douvnuié, Études sur les Rudistes; Revision des principales espèces d'Hippurites, 34 pl., 236 p. : 7. — M.. Fror, Description de deux Oiseaux nouveaux du Gypse parisien, L'RLÉMO DE LUE Sn NE RE AS A A ES EE 3 » 8. — Albert Gaupry, Quelques remarques sur les genres pr opos de l’ani- mal.dûu-Chérichira; 2 pl; 6p. "0; A ALIAS DRE RE En Re ARE 3.90 9. — G. pe Saporta, Recherches sur les végétaux du niveau aquilanien de Manosque 20 PSS DELTA ANR RES RER RO UE 35 » 10. —.A, Gaupry, Les Pythonomorphes de France, 2pl.,13p......... 1.0. 5 » 11, — R. Zreuver, Étude sur la constitution de l'appareil fructificateur des Sphenophylluot pl ,239 p.74 EPS Re PR ere er Ke 7.90 19, — V. Paqurer, Études sur quelques Célacés du Mrocène. 13. — G. Corrrau, Descriplion des Échinides miocènes de la Sardaigne. 14. — M. Cossmanx, Contribulion à la Paléontologie française des ({errains ! jurassiques (en cours); Éludes sur les Gastropodes des terrains juras- Siques.:Opisthobranches 6 pl: AO IDE RSR Re RES ce URSS 15. — S. Sreranescu, Æludes sur les (lerrains tlerliaires de La Roumanie, Contribution à l'étude des faunes sarmalique, pontique et levantine, 1 pl" p ARMES PART ER : PR des OT CE TE D ES Mae DIS 16. — D.-P. OEwxrr, Uralichas Ribeiroi des schistes dAses 1: pl double rene LADA EE ee as LCR EE REA IE SA A ES PAR EE Me EN PEAR _ 3.50 19 LE Pre non, Les Ammontiles du Crélacé supérieur de l'Algérie. 2eme livraison seulement:pl. MIIEXVILE pt 5:88 RENNES RS A RSR PAR 020) ; 18. — Em. Hauc, Études sur les Gonialites, 1 pl., 114 p. 4 19. — M. Cossmanx, Contribution à la Paléontologie française des terrains juras- siques (en cours); Gastropodes : Nérinées, 13 pl., 180 p.......... Re 35 » 20. — V. Porovici-[farzec, Contribulion à l'élude de la faune du Crétacé supérieur de Roumanie ; Environs de Campulung et de*Sinaia, 2 pl. 22h. A PR PO LEUR D NO RO SE 6 » 21, — KR. Zeurer, Études sur la flore fossile du bassin hourller d'Héraclée (Asie Mineure), 6 pl;;:91:p..4990 2 200 ee Re ee Re Fe 15.9: 22, — P,. Parrany, Sur les Mollusques fossiles terrestres, fluviatiles 2 saumäâtres de l'Algérie, &.pl., 248 por ur Pre CE PRE orne "e 26 » 23%, — G. Sarx, Les Ammoniles pyrileuses des marnes valanginiennes du Sud-Est de la France (en cours), 26 fig.,6pL, 69 p.207 A NI ON AN Pa 15 (Voir la suite, page 3 de la couverture.) MÉMOIRE N°49 A MACON, PROTAT FRÈRES, IMPRIMEURS MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE PALÉONTOLOGIE MÉMOIRE N° 249 SUR DES POISSONS FOSSILES ET EN PARTICULIER, DES SILURIDÉS DU TERTIAIRE SUPÉRIEUR ET DES COUCHES RÉCENTES D'AFRIQUE PAR F. PRIEM_ PARIS SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE 28, RUE SERPENTE, VI 191% SUR DES POISSONS FOSSILES ET, EN PARTICULIER, DES SILURIDÉS DU TERTIAIRE SUPÉRIEUR ET DES COUCHES RÉCENTES D'AFRIQUE (ÉGYPTE ET RÉGION pu TcaAb) SOMMAIRE. — I. Poissons pu Cuazour (Égypte). — Poissons marins. — Poissons d’eau douce : 4° Lates sp. 20 Siluridés, Bagrus sp., Synodontis sp., Clarias sp. et Helerobranchus? sp. ; 3° vertèbres.— IT. Porssons FOSSILES OU SUBFOSSILES DE LA RÉGION DU Tenap : 10 Lales sp.; 2 grand Siluridé, Bagrus sp. ; 3° Syno- dontis sp. ; #° Helerobranchus sp. ; 5° vertèbres ; 6° otolithes. I. Poissons du Chalouf (Écyrre) Les collections paléontologiques du Muséum national d'Histoire naturelle con- tiennent d'assez nombreux débris de Poissons fossiles provenant du Chalouf, non loin de Suez (Égypte) '. La plupart ont été donnés par la Compagnie du canal de Suez (1868-13) ?, quelques-uns ont été remis au Muséum par M. R. Fourtau (1901-171. M. Marcellin Boule a bien voulu me permettre d'étudier ces fossiles. PoIssONS MARINS. J'ai reconnu un certain nombre de fossiles d’origine marine (1868-13). 192 LASMOBRANCHES : Odontaspis cuspidala ? AG. sp. — Représenté par un cerlain nombre de dents mal conservées. Oxyrhina hastalis? Ac. sp. — Dents plates sans denticules latéraux; le bord anté- rieur de la couronne est courbe et non divergent comme chez O. Desori AG.; le bord postérieur est divergent. Oxyrhina ? sp. — Dents incomplètes sans denticules latéraux ni racine, les unes verlicales, les autres obliques. 1. On dit Chalouf ou le Chalouf. Il s'agit du plateau et des alentours de Chalouf-el-Terraba, à environ 23 km. de Suez. 2. Ce numéro de catalogue est accompagné de celui-ci: Catalogue Anatomie comparée, 1872210. 6 F. PRIEM Carcharodon megalodon Ac. — Plusieurs dents typiques. Il ÿ en a qui proviennent de M. R. Fourtau (1901-17). On doit probablement placer dans la même espèce une dent dont la pointe manque et dontles crénelures sont effacées ; elle est remarquable par sa racine très épaisse, c'est pourquoi elle a été désignée sous le nom de Carcha- rodon Mortoni G1B88Es, espèce des couches à phosphate de la Caroline du Sud. Carcharodon angustidens? AG. — Dents plus étroites que les précédentes, verti- cales, incomplètes, les denticules latéraux ne sont pas conservés. Hemipristis serra AG. — Plusieurs dents. _ Galeocerdo aduncus AG. — Deux dents. Squatina®? sp. — Une dent roulée, à large base, sur laquelle s'élève une longue pointe. Centrina ? — Une dent roulée, triangulaire, à racine plate et haute, ressemblant aux dents du genre Centrina, mais les dentelures latérales ont disparu. Myliobatis sp. — Fragments de piquants et de chevrons. Vertèbres de Squales ; fissures irrégulières sur la tranche. 90 TÉLÉOSTOMES. Chrysophrys sp. — Dents. Sarqus sp. — Un débris d’incisive. Sparidé ? — Dent crochue. Labrodon multidens von Müxsrer sp. — Plaques dentaires supérieures. Diodon sp. — Fragments de plaques dentaires. Vertèbres !. . M. de Alessandri a décrit des dents provenant du Chalouf. Il les rapporte aux espèces suivantes ? : Odontaspis cuspidata AG. sp. Oxyrhina Desort AG. sp. — hastalis Ac. sp. Carcharodon megalodon Ac. Hemipristis serra AG. Galeocerdo cf. aduncus AG. *. 1. La plupart de ces débris avaient été délerminés, d'après l'écriture des étiquettes, par Albert Gaudry. Ils sont cités dans Can. Laurenr (Essai géologique sur les terrains qui composent l’isthme de Suez. Bull. Ass. amic. des anciens élèves des Écoles d'Arts et Métiers. Paris, 1870). Une liste de fossiles donnée par P. Fischer dans un appen- dice contient les Poissons suivants : Carcharodon megalodon Ac., C. Mortont Gisses, Lamna dubia AG., L. crassi- dens? AG., L. sp., Olodus sp., Hemipristis serra AG., Galeocerdo lalidens AcG., Chrysophrys sp., Labrodon (Pha- ryngodopilus) mullidens vox Müxsrer sp., Phyllodus sp., Vertèbres de Téléostéens. Les débris appelés Phyllodus appartiennent en réalité au genre Diodon, les dents désignées comme Ofodus sp. et L. crassidens? me paraissent être des dents d'Oxyrhina, L. dubia est synonyme d'Od. cuspidata AG. ; les dents appelées Galeocerdo latidens appa- tiennent en réalité à G. aduncus. ; Je n'ai pu me procurer l'ouvrage original de Laurent, mais la liste des Poissons du Chalouf qu'il a recueillis m'a été signalée par M. R. Fourtau et se retrouve dans Ta. Fucus (Beiträge zur Kenntniss der Miocaenfauna Ægyptens und der libyschen Wüste, Paleontogr., bd XXX, 1883, p. 30). 2, G. pe Aressaxpri, Sopra alcuni Odontoliti pseudomiocenici dell’ istmo di Suez (Atti Soc. ilal., Sc. nat. Milan, vol. XLI, 1902, p. 3-28, pl. V). 3, Il s'agit probablement de dents analogues à celles qui ont été appelées par Albert Gaudry G. latidens ct que j'ai appelées G. aduncus. Il y a aussi au Muséum quelques débris provenant de « Chalouf, buttes des carrières, Miocène ». J'y trouve Hemiprislis serra, Oxyrhina”? sp. et un fragment d'os avec crête verticale aplatie, qui parait avoir appartenu au crâne d'un Poisson osseux. SILURIDÉS FOSSILES D'AFRIQUE g Chrysophrys cincla AG. sp. Diodon sp. L'ensemble de cette faune, surtout la présence de Carcharodon megalodon et d'Hemiprislis serra, montrent qu'il s’agit du Miocène supérieur. Mais on trouve aussi au Chalouf des Poissons d’eau douce, surtout des Siluridés. Ils proviennent probablement d'une couche supérieure, sans doute pliocène ou pléisto- cène !. Au Musée géologique de Turin, d'après M. de Alessandri, 1l y a des fragments de Téléostéens avec des restes de grands Mammifères, comme des Hippopotames, provenant du Chalouf et sans doute d’une couche plus récente lacustre ou saumâtre. Du Chalouf proviennent aussi, d'après M. de Alessandri, des dents de Carcharodon Rondeleti Morrer et Henre, conservées au Musée de Turin; c’est une espèce pliocène et encore vivante. PoïssoNs D'EAU DOUCE. 19 Lates sp. — La collection du Muséum contient un crâne de Poisson de grande taille rapporté par M. Edmond Cotteau du Quaternaire du Fayoum?, à l'Est du Caire (1893-18). On voit les frontaux lisses, avec des lignes longitudinales, il n'y a pas de fontanelle, les os sont très robustes. On voit en dessous le basi-occi- pital, le parasphénoïde et le vomer avec des rugosités indiquant la place de petites dents serrées. M. Léon Vaillant notre confrère, alors professeur au Muséum, a déterminé ce crâne comme ayant appartenu peut-être au Lales niloticus Hasser- quisr actuel. La longueur de ce crâne est d'environ 35 em. et la plus grande largeur de 12 cm. Il est iei représenté (pl. I, fig. 1-2). C'est bien au genre Lates qu'on doit rapporter ce Poisson. J'ai vu au British Museum le squelette d’un Lates niloticus provenant du lac du Fayoum (offert par le D'J. Anderson); le crâne est identique à celui rapporté par M. Cotteau. Le Lafes trouvé au Fayoum est probablement aussi un L. niloticus. Du Chalouf provient un fragment de voûte crânienne ressemblant absolument au crâne du Fayoum (pl. I, fig. 1). Il y a aussi un préopercule présentant des traces de dentelures (pl. I, fig. 3)*. La collection du Muséum (1868-13) renferme d'ailleurs aussi un préopercule d'Acanthoptérygien perciforme du Chalouf, pièce de petite taille, avec trois grandes épines sur la partie inférieure, une épine avec bord postérieur et seize petites dentelures sur la partie supéro-postérieure (pl. I, fig. #). C’est incon- testablement un préopercule de Lates. Il en est de même du préopercule incomplet cité plus haut. Je rapporte aussi au genre Lales un fragment de mandibule (M. Volmeninger 1. Pour Tu. Fueus (Die geologische Beschaffenheit der Landenge von Suez. Math. Naluriw. CI. Akad. Wien, 1877, p. 34 et p. 41), il n'y aurait au Chalouf que du Quaternaire avec peut-être en dessous quelques lambeaux de Mio- cène. Le « Rocher de Chalouf » serait un banc gypseux quaternaire renfermant des blocs de calcaire miocëne du Gebel Geneffe. Au Muséum il y a des dents de Carcharodon megalodon provenant de cette dernière localité (sans numéro et 1901-17). 2. Dans le Quaternaire du Fayoum on trouve des restes de Siluridés vivant encore aujourd'hui dans le Nil : Cla- rias anguillaris LINNÉ sp. el Bagrus bayad ForskaL sp.[E Srrouer, Nematognathi aus dem Fajum und dem Natron- thale in Aegypten. Neues Jahrb. f. Min. Geol, Pal., 1904, B® I, p. 2]. 3. Ces deux pièces, outre les indications du Catalogue: 1868-13 et Cat. A.C 1872-210, portent cette mention: M. Volmeninger. Il en est de même pour la plupart des fragments attribués plus bas à un grand Siluridé. 8 F. PRIEM avec des rugosités indiquant la place de petites dents ; et différents autres frag- ments, notamment un fragment d’os carré, la base d’un grand piquant dorsal (base d’articulation symétrique), avec une dépression antérieure et une dépression posté- rieure (pl. I, fig. 5). Il y a également un piquant dorsal lisse plus petit (pl. I, fig. 6). Un Rte pre a? ) de forte taille appartient peut-être aussi au même genre. 2 SrzurIdés : Bagrus sp. — Les débris de Siluridés sont aussi nombreux au Chalouf et indiquent des Poissons de genres différents et de tailles différentes. Le plus grand est représenté par les pièces suivantes : Fragments de la voûte du crâne montrant, entre autres, une partie des os frontaux avec une fontanelle médiane. La surface est sillonnée et très rugueuse (pl. II, fig. 2). Base du crâne comprenant le basioccipital, le parasphénoïde, l’ethmoïde, le vomer (pl. III, fig. 1-2). Basioccipital isolé. Complexe de vertèbres antérieures (pl. IT, fig. 3- À). Les espèces de Siluridés actuels de la région qui atteignent la plus grande taille sont Auchenoglanis biscutalus Grorrroy SaiNr-HiLamRE sp. (genre de Günther) pou- vant atteindre plus d’un mètre de long et les espèces du genre Bagrus Cuvier et VALENCIENNES : B. bayad et B. docmac ForskAL sp. qui atteignent et au delà la même taille. J'ai pu examiner dans la galerie des Poissons actuels du Muséum de Paris, des exemplaires montés de Bagrus et d'Auchenoglanis provenant du Nil. M. L. Roule professeur au Muséum a bien voulu me confier un exemplaire dans l'alcool d’Auche- noglanis biscutatus du Nil bleu (Alluaud, 06-291). J'ai eu l’occasion aussi de voir au Musée du Congo à Bruxelles-Tervueren un bel exemplaire d'A. biscutatus ol . de Boma par M. Delhez. Dans le genre Auchenoglanis les plaques crâniennes et operculaires sont couvertes de granulations disposées en séries rayonnant du centre des pièces osseuses. Dans le genre Bagrus l’armure céphalique, couverte de peau, est parcourue par des sillons plus ou moins accusés ; il y a une fontanelle très nette, les os operculaires sont également sillonnés. C est au genre PBagrus qu "il faut sans doute rapporter les . du grand Siluridé du Chalouf. Synodontis sp. — Au Chalouf il y a un Siluridé plus petit et différent représenté par les débris suivants : Fragments de plaques crâniennes à surface granulée (pl. IT, fig. 11). Plaque granulée de forme triangulaire (prolongement huméral) et fragment de la ceinture scapulaire (sus-claviculaire) (pl. IT, fig. 12 et 13). Piquant dorsal à base symétrique strié longitudinalement, avec des rugosités. Le bord antérieur, sans denticules visibles, est caréné. Le bord posent présente un sillon profond. La pointe manque (pl. IT, fig. 9). Piquants pectoraux : on voit une partie de l’articulation basilaire dissymétrique. La surface est striée, il y a une rangée de petits tubercules sur le bord antérieur, il y a un sillon postérieur avec trace de dents. La DRE de ces piquants sont très incom- plets, la pointe manque (pl. IT, fig. 10). Par les granulations de ses rues crâniennes ce Siluridé se rapproche boaucoup du genre Synodontis Cuvier ou Schall, très répandu dans les fleuves de l’Afrique et SILURIDÉS FOSSILES D'AFRIQUE 9 comprenant de nombreuses espèces !. J'ai eu l'occasion de voir des Poissons du genre Synodontis dans la galerie des Poissons actuels du Muséum et le professeur L. Roule m'a communiqué pour l'étude un crâne avec la parte antérieure du corps de Synodontis schall Brocn et Scaneiper provenant du Nil Blanc (Darnaud-bey, juin 1843). Dans ce genre, notamment chez S. schall, les plaques cräniennes sont couvertes de granulations serrées, irrégulières, se réunissant souvent pour former des lignes courtes et sinueuses. L’opercule est lisse avec quelques fins sillons. Le prolongement huméral, sillonné longitudinalement en bas, porte sur le reste de sa surface des gra- nulations nombreuses ; elles sont plus fortes sur le bord supérieur où elles sont dis- posées en lignes transversales. Les piquants sont comprimés latéralement et sillon- nés. Chez S. schall le piquant dorsal ne porte en avant que de petits denticules qui manquent sur une grande parie de la longueur et deviennent plus forts vers la pointe où ils sont tournés vers le bas ; sur le bord postérieur 1l n’y a de denticules que vers la pointe ; 1ls sont tournés vers le bas. Sur les piquants pectoraux il y a en avant de pelits denticules, plus faibles vers la pointe ; en arrière 1l y a des denti- cules plus forts tournés vers le bas ; à la base du piquant 1l y à un sillon au fond duquel on voit apparaître les premiers denticules larges et bas. Chez S. nofalus Varzcanr, du bassin du Congo, le piquant dorsal n’a de denticules que vers sa pointe et le piquant pectoral, médiocrement denticulé en avant, n'a de denticules en arrière qu'à une certaine distance de la base. Chez S. eurystomus Prerrer de l'Afrique aus- trale, les denticules sont encore moins développés. Les Poissons du genre Syno- dontis sont d'assez petite taille, de 20 à 30 cm., 60 cm. au plus de longueur. C'est à ce genre que nous rapporterons les plaques et piquants du Chalouf dont il est ques- ton plus haut. Suivant l'axe du canal Ismaïlieh on a rencontré, lors du creusement de ce canal, des restes de Poissons accompagnés d’ossements de Bœuf et d'Hippopotame (Muséum, M. de Lesseps, 1877). Il y a là des fragments d’armure céphalique de Synodontis, des os qui paraissent être des interépineux, et des fragments de piquants poslé- rieurs de Synodontis. Le mieux conservé, remarquable par les fortes épines du sil- lon postérieur, est 1e1 représenté (pl. IT, fig. 8). Il y a aussi au canal Ismaïlieh des fragments de voûte crânienne, de parasphénoïde, etc., provenant peut-être d’un Lafes, et des vertèbres de Téléostomes. Clarias sp. et Heterobranchus ? sp. — Parmi les fragments de plaques crà- niennes granulées provenant du Chalouf, il y en a qui paraissent devoir êlre rappor- tées non au genre Synodontis mais au genre Clarias Groxow. M. le professeur Roule m'a confié un exemplaire dans l'alcool de Clarias lazera Cuvier et VALENCIENNES du Nil Bleu (Alluaud, 06-280) et j'ai pu étudier aussi un squelette de C. macrocephalus, Gunrxer du service de l'Anatomie comparée du Muséum (1875-932). Dans ce genre les plaques cräniennes, couvertes de peau, ont les granulations moins serrées, plus épaisses en général que chez Synodontis; elles deviennent très fortes chez les adultes. Je crois pouvoir rapporter notamment au genre Clartas un ethmoïde du 1. Léon Varzranr. Essai monographique sur les Silures du genre Synodontis. Nouv. Arch. Muséum, 3° s., &. VIE, 1895, p. 233-284, 1 fig. texte et pl. 1x-xiv ; t. VIIT, 1896, p. 87-178, 1 fig. texte. Soc. GÉOL. DE FR. — PaLéONToLoG1IE. — T, XXI. — 12. Mémoire N° 49. — 2 40 F. PRIEM Chalouf, aplati et couvert de granulations ; l'ethmoïde de Synodontis porte quelques sillons, mais n’est pas granulé ! (pl. III, fig. 4). Je rapporte au même genre un piquant du Chalouf un peu arqué, strié assez for- tement sur les côtés ; il n'y a pas de sillon postérieur ; le bord antérieur porte d'assez fortes dents : 1l n’y en a pas sur le bord postérieur, qui est strié. La base manque (pl. III, fig. 3). Ce piquant ressemble beaucoup au piquant pectoral de C. macrocephalus, qui est également strié, sans sillon postérieur, à bord antérieur convexe, et qui porte des denticules sur le bord antérieur et quelques-uns très petits, en haut sur le bord postérieur. Le genre Clarias est répandu en Afrique, en Asie et dans les Iles de la Sonde. Il y en a plusieurs espèces dans le Nil, dont certaines atteignent un mètre de long. Le C. macrocephalus est du Siam. 30 VERTÈBRES. — Au Chalouf on trouve, avec les débris précédents, de nombreuses vertèbres isolées. Il y en de diverses tailles. On en trouve de très grandes, à corps allongé, avec des fissures irrégulières sur la tranche ; les faces antérieure et postérieure sont striées concentriquement (pl. V, fig. 5-7). D'autres du même type sont plus petites (pl. IV, fig. 7-8). Enfin d’autres encore sont très aplaties (pl. V, fig. 1-4). Parfois les fortes neurapophyses et les neurépines sont conservées (pl. IV, fig. 9-10). Certaines de ces vertèbres du Chalouf ont été remises par M. R. Fourtau (1901- 41): Je ne sais à quels Téléostomes rapporter ces vertèbres. Elles pourraient apparte- nir soit à Lates, soit aux Siluridés mentionnés plus haut. Au complexe de vertèbres antérieures et au basioccipital du grand Siluridé du Chalouf ne correspondent que les vertèbres de taille moyenne et non les plus grandes. Je considère les vertèbres plates comme des vertèbres postérieures. Au canal Ismaïlieh il y a aussi des vertèbres du même type, la plupart allongées (une seule plate), à peu près aussi grandes que les plus grandes du Chalouf. Elles correspondent bien par leur taille au basioccipital du Lates du Fayoum, ce qui me fait supposer que les grandes vertèbres ont appartenu peut-être à un grand Lates, plutôt qu'à des Siluridés. II. Poissons fossiles ou subfossiles de la région du Tchad. J'ai eu l’occasion d’étudier d’assez nombreux débris de Poissons de la région du Tchad et qui ont de grandes analogies avec ceux du Chalouf. Ces débris proviennent de plusieurs sources. 1. Il s’agit peut-être cependant du genre Helerobranchus Grorrroy Sainr-Hiraire, dont les plaques crâniennes, y compris l'ethmoïde, sont aussi granulées. Ce genre est représenté dans le Nil par plusieurs espèces notamment H. bidorsalis Geor.-Sanr-His. et H. longifilis Cuv. et Var, que j'ai pu étudier dans la galerie d'Ichthyologie du Muséum. Les deux genres Clarias et Heterobranchus ne diffèrent guère que par la disposition de la nageoire dor- sale, unique chez Clarias, divisée en deux parties chez Helerobranchus. SILURIDÉS FOSSILES D'AFRIQUE 11 M. L. Fourneau, faisant l'intérim du gouverneur de l'Oubangui-Chari-Tchad, à envoyé au Muséum (1907-23) des restes de Poissons recueillis au cours d’une recon- naissance faite en avril 1907 par le colonel Largeau, commandant le territoire mili- taire du Tchad. Ils proviennent du Djourab dans le Borkou, au Nord-Est du lac Tchad ; ils étaient accompagnés d’une vertèbre d'Antilope. Le D' Ruelle, médecin-major.des troupes coloniales, a donné au Muséum (1909- 281), venant du Borkou, territoire du Tchad, des restes de Poissons. Ils étaient accompagnés de plaques osseuses provenant de la carapace d’une Tortue du genre Trionyx. Notre confrère, M. G. Garde, m'a communiqué en 1909 (Muséum 1910-39) diverses pièces provenant du Toro, à 500 kilomètres environ au N. E. du Tchad, d'autres de l'Égueï à 400 km. environ du Tehad, également, au N.E. et d’autres enfin qui avaient été recueillies par le capitaine Martin entre Bilma et le Tchad (Muséum 1910-39). Tous les débris trouvés par M. Garde proviennent de la surface du sol et doivent être considérés d’après lui comme subfossiles. Ceux de l'Égueï sont accompagnés de fragments de carapace de Trionyx. Nous n'avons aucun renseignement sur l’âge des couches du Borkou d’où pro- viennent les Poissons recueillis par M. Fourneau et le D' Ruelle mais, par analogie avec ceux du Chalouf et de M. Garde, on doit probablement les regarder comme pliocènes, pléistocènes ou même comme subfossiles !. 19 Lales. sp. — Je rapporte au genre Lales divers débris rapportés par M. Fourneau du Borkou : fragment de mandibule avec rugosilés indiquant la place de pelites dents, un vomer également avec rugosités indiquant des dents, un basioccipital avec le parasphénoïde (pl. F, fig. 7-8) et quelques débris peu déterminables. Tous ces restes ressemblent beaucoup à ceux du Lates du Fayoum rapporté par M. E. Cotteau. On doit sans doute rapporter au même genre un fragment de piquant dorsal lisse (pl. TI, fig. 9-10). M. Garde a rapporté de l'Égueï des débris attribuables aussi au genre Lales : une pièce operculaire rugueuse, un débris d’une autre pièce operculaire avec trois fortes dentelures (pl. I, fig. 11) et des fragments lisses du crâne et de l'appareil opercu- laire. Le capitaine Martin avait aussi recueilli des restes analogues et un débris de man- dibule avec rugosités. 20 Grand Siluridé: Bagrus, sp. — Des débris intéressants proviennent d’un grand Siluridé. Tels sont : une portion de la voûte du crâne, frontaux avec rugosités dispo- sées en lignes (M. Fourneau, pl. I, fig. 5) ; un autre fragment semblable de la voûte du crâne et un fragment de complexe des vertèbres antérieures {D' Ruelle, pl. IT, fig. 7 etpl. IV, fig. 1); une voûte crânienne et un basioccipital (M. Garde, Toro, pl. IL fig. 6). 1. Les diverses formes que nous allons citer existent encore dans le lac Tchad et les cours d'eau voisins. Voir J. PezLeGRiN, Poissons de la Komadougou et du lac Tchad récoltés par la mission Tilho-Gaillard. Bull. Mus. Hist. Natur., t: XV, 1909, p. 240-245. 12 F. PRIEM Ces restes ont les rapports les plus étroits avec ceux du grand Siluridé du Cha- louf ; on doit donc le rapprocher aussi du genre Bagrus et les appeler Bagrus sp. 3° Synodontis sp. — Un Siluridé de taille plus petite a été envoyé par M. Four- neau et il est représenté par les fragments suivants (pl. II, fig. 7-10; pl. IV, fig. 2-5) : : A PA Fragments de plaques crâniennes avec granulations. Fragment de la ceinture scapulaire avec rugosités et base d’un piquant pectoral avec ee rugosités. Piquants pectoraux : base d’articulation dissymétrique, surface striée, denticules sur le bord antérieur et aussi sur le bord postérieur profondément sillonné. Piquant dorsal : base d'articulation symétrique, traces de denticules sur le bord antérieur, sillon postérieur. Du Toro, M. Garde a rapporté aussi des fragments granulés d’armure céphalique, un fragment d’arc scapulaire et des piquants pectoraux striés avec de petits denticules en avant et des traces de denticules en arrière Il a rapporté aussi de l'Égueï (pl. IT, fig. 11-12 et pl. IIT, fig. 14-15): piquants pectoraux, un fragment probablement de piquant dorsal, restes granulés d’armure céphalique, entre autres un bouclier pariétal et un fragment d'os carré. Il a rapporté également de l’Égueï un fragment de complexe de vertèbres antérieures de Siluridé et deux piquants rugueux sans dentelures, l’un dorsal symétrique et l’autre à base incomplète, de Téléostome indéterminé. Je rapporte tous ces débris, sauf le dernier, au genre Synodontis. Il en est de même de deux fragments de ceinture scapulaire avec piquant pectoral rapportés par le capitaine Martin. Ce piquant est entier sur l’un des fragments (pl. IV, fig. 6). ° Heterobranchus sp. — Parmi les pièces granulées 1l y en a peut-être qui appar- tiennent plutôt au genre Clarias ou mieux au genre Heferobranchus. Il en est ainsi en particulier d’un ethmoïde à grosses granulalions espacées, rapporté par le capi- laine Martin (pl. IL, fig. 5-6). Il ressemble tout à fait à l’ethmoïde granulé d’un grand Heterobranchus bidorsalis Gxor.-Sawr-Hicaire, du Nil Blane de la galerie du Muséum (Arnault. A. 8829.). L'espèce existe aussi dans la région du Tchad. 5° Vertèbres. — M. Fourneau a rapporté du Borkou des vertèbres de diverses grandeurs dont deux très grandes (pl. IV, fig. 11-13 et pl. V, fig. 8;. Le D' Ruelle en a rapporté aussi de grandes, l’une allongée, l'autre plus plate. D’autres vertèbres proviennent de l'Égueï, du Toro, en particulier de très grosses dont une présente l’arc neural complet avec l’apophyse épineuse (pl. V, fig. 9-10). Des vertèbres ont aussi élé rapportées par le capitaine Martin lpl. V, fig. 11-13). Enfin de grosses ver- tèbres ont été trouvées avec une vertèbre plus petite et un basioccipital assez petit par le D' Poutrin, médecin de la marine dans l'Égueï à 200 km. au Nord du Kanem (Tchad). Elles ont été recueillies dans un sable gris micacé à la surface du sol (Muséum 1909-17). Toutes ces vertèbres de grandeur et d'épaisseur diverses se ressemblent beaucoup et proviennent des différentes régions du corps d’un même Poisson. Elles pourraient appartenir soil aux Siluridés signalés plus haut, soit peut-être à Lates. Elles, ont la plus grande analogie avec celles du Chalouf. SILURIDÉS FOSSILES D'AFRIQUE 13 6° Ololithes. — Notre confrère, M. R. Chudeau, a trouvé dans le désert aux envi- rons de Tombouctou deux otolithes de grande taille qui m'ont élé communiqués en 1907 par M. Henri Douvillé. Ils appartiennent aux collections de Paléontologie de l'École supérieure des Mines. Suivant M. R. Chudeau ils proviennent d’un Poisson actuel du Niger. L'un de ces otolithes est 1e1 représenté sur les deux faces (fig. 1-2). Comme le montrent les stries concentriques, les slries rayonnantes de la Fig. 1-2. — Otolithe d'un Siluridé trouvé dans le désert aux environs de Tombouctou. M. une légère dépression sur la face interne, ces Chudeau. Coll. de Paléontologie de l’École des Mines. Grandeur naturelle, À droite l'oto- face externe et le sulcus à peine indiqué par otolithes ont appartenu à un Siluridé. lithe est vu par la face interne, à gauche par la face externe. NoTE COMPLÉMENTAIRE. — M. le D' E. Brumpt, de la mission du Bourg de Bozas a rapporté, des couches du Nord du lac Rodolphe (Afrique orientale), une grande quan- té de restes de Vertébrés conservés au laboratoire de Géologie de la Sorbonne. Il y a en particulier des vertèbres, piquants dorsaux, plaques dermiques de grands Siluridés. Des vertèbres de celte provenance sont figurées dans le Traité de Géologie de M. E. Haug (pl. cxx, fig. b); elles ressemblent absolument aux grosses vertèbres 1e1 représentées. Les Mammifères trouvés dans les mêmes couches indiquent pour la plupart un âge. quaternaire ; cependant la présence du Dinothe- rium, qui ne dépasse pas le Pontien (Miocène supérieur), montre que ces couches sont plus anciennes {Voir E. Hauc., Traité de Géologie, p. 1727, et aussi Vicoure pu Boure De Bozas, D'Addis-Abbabä au Nil par le lac Rodolphe, La Géographie, t. VIT, 1903, p. 108-109). Les clichés des diverses pièces représentées sur les planches et les dessins des figures du texte ont été exécutés par M. J. Papoint, préparateur au Muséum national d'Histoire naturelle. a ART. FE } 3 Pa Cl {à Ù r $ ”: NN MÉMOIRE N° 49 PLANCHE I Fig. 1. KLates niloticus. — Crâne vu par-dessus, environ 1/2 grandeur. Quaternaire du Fayoum (Égypte). Muséum, 1893-18. Fig. 2. Lates niloticus. — Même crâne vu par-dessous. Fig. 3. ILates sp. — Préopercule, aux 2/3 de la grandeur, vu par la face interne. Chalouf (Égypte). Muséum, 1868-13. Fig. 4. Lates sp. (niloticus ?) — Préopercule, grandeur naturelle, vu par la face externe. Chalouf. Muséum, 1868-13. Fig. 5. HLatessp. — Base d’un piquant dorsal, grandeur naturelle, vue postérieure. Chalouf. Muséum, 1868-13. Fig. 6. ÆLates? sp. — Piquant dorsal, grandeur naturelle, vue postérieure. Chalouf. Muséum, 1868-13. Fig. 7. KLates sp. — Vomer vu de dessous, grandeur naturelle. Borkou (région du Tchad). M. Fourneau, Muséum, 1907-23. Fig. 8. Lates sp. — Parasphénoïde, vue supérieure, grandeur naturelle. Borkou. M. Fourneau, Muséum, 1907-23. Fig. 9. Lates sp. — Piquant dorsal vu par la face antérieure, grandeur naturelle. Borkou. M. Fourneau, Muséum, 1907-23. Fig. 10. Lates sp. — Même piquant vu par la face postérieure. Fig. 11. Lates sp. — Fragment de préopercule, vu par la face externe, grandeur naturelle. Égueï (région du Tchad). M. Garde, Muséum, 1910-39. Mém. Soc. géol. Fr., Paléontologie, XXI, pl. VI. Mémoire DE M. F, Priem VI TI Pl Î Mémoire N° 49; PI. Mém. Soc. géol. de France ” PALEONTOLOGIE PHOTOCOLLOGSR. TORTELLIER ET CO., ARCUEIL, PRÈS PARIS. MÉMOIRE N° 49 PLANCHE II Fig. 4. Lates sp. — Fragment de la voûte du crâne. Chalouf. Muséum, 1868-13. Fig. 2. Bagrus sp. — Os frontaux (la partie antérieure est dirigée vers le bas). Chalouf. Muséum, 1868-13. Fig. 3. Bagrus sp. — Complexe des vertèbres antérieures soudées, vue de profil. Chalouf. Muséum, 1868-13. Fig. 4. Bagrus sp. — Même pièce vue par-dessous, Fig. 5. Bagrus sp. — Fragment de la voûte du crâne (la partie antérieure est dirigée vers le bas). Borkou. M. Fourneau, Muséum, 1907-23. Fig. 6. Bagrus sp. — Portion de la voûte du crâne {la parlie antérieure est dirigée vers le bas). M. Garde, Muséum, 1910-39. Fig. 7. Bagrus ? sp. — Probablement fragment du complexe des vertèbres antérieures, vue par-des- sous. Borkou. Dr Ruelle, Muséum 1909-28. Fig. 8. Synodontis sp. — Piquant pectoral, vue de profil. Canal Ismaïlieh (Égypte). M. de Lesseps, 4877, Muséum. Fig. 9. Synodontis sp. — Piquant dorsal, vue de profil. Chalouf. Muséum, 1868-13. Fig. 10. Synodontis sp. — Piquant pectoral, vue postérieure. Chalouf. Muséum, 1868-13. Fig. 41. Synodontis sp. — Piquant pettoral, vue de profil. Égueï. M. Garde, Muséum, 1910-39. Fig. 12. Synodontis sp. — Même pièce, vue postérieure. Toutes les pièces sont représentées sur cette planche grandeur naturelle. Mém, Soc. géol., Fr., Paléontologie, XXI, pl. VII. MÉMOIRE DE M. F. Priem VII Te XIIe Mémoire No. 49; pl. de France a eo Soc, $ Mém. , PALEONTOLOGIE MÉMOIRE N° 49 PLANCHE III Fig. 1. Bagrus sp. — Base du crâne, face supérieure, aux 2/3 de la srandeur. Chalouf. Muséum, 1868-13 (A. C. 1872-210). Fig. 2: Bagrus sp. — Même pièce, face inférieure. Fig. 3. Clarias sp. — Piquant pectoral, vue de profil. Ghalouf. Muséum, 1868-13. Fig. 4. Clarias sp. ou Heterobranchus sp. — fragment de la partie antérieure du cräne (ethmoïde), vue supérieure. Chalouf. Muséum, 1868-13. Fig. 5. Clarias sp. ou mieux Heterobranchussp. — Fragment de la partie antérieure du crâne (ethmoïde), face supérieure. Entre Bilma et le Tchad. Capitaine Martin, Muséum, 1910-39. Fig. 6. Clarias sp. — Même pièce vue par-dessous. | Fig. 7-8. Synodontis sp. — Piquants pectoraux, vue de profil. Borkou. M. Fourneau, Muséum, 1907-23 Fig. 9-10. Synodontis sp. —Mêmes piquants, vue postérieure. Fig. 11. Synodontis sp. — Plaque cranienne. Chalouf. Muséum, 1868-13. Fig. 412. Synodontis sp. — Prolongement huméral. Même provenance. Fig. 13. Synodontis sp. -— Fragment de la ceinture scapulaire (sus-elaviculaire). Même provenance. Fio is. 14. Synodontis sp. — Bouclier impair (pariétal). Ecueï. M. Garde, Muséum, 1910-39. g. 15. Synodontis sp. — Os carré. Même provenance. Toutes les pièces, sauf celle des figures 1 et 2, sont représ entées grandeur naturelle. Mém. Soc. géol. Fr., Paléontologie, t. XXI, pl. VIII. MÉMOIRE DE M. F. Priem VIII TT XXIEIpIL pl.ltl . , Mémoire No. 49 Mém. Soc. géol. de France OLOGIE PALÉONT MAO: MÉMOIRE N° 49 PLANCHE IV Bagrus sp. — Portion de l’armure céphalique (la partie antérieure est tournée vers le bas). Borkou. D' Ruelle, Muséum, 1909-28. Synodontis sp. — Fragments de l’armure céphalique. Borkou. M. Fourneau, Muséum, 1907-23. Synodontis sp. — Fragment de la ceinture scapulaire avec la base d’un piquant pectoral. Même provenance. Synodontis sp. — Fragment de la ceinture scapulaire avec piquant pectoral. Entre Bilma et le Tchad. Capitaine Martin. Muséum, 1910-39. Vertèbres, vue de profil. Chalouf. Muséum, 1868-13. Vertèbre, vue de face. Probablement de Chalouf. Muséum. Mème vertèbre, vue de profil. . Vertèbres, vue deface. Borkou. M. Fourneau, Muséum, 1907-23. Vertèbre de la figure 12, vue de profil. Toutes les pièces sont représentées grandeur naturelle. Mém. Soc. géol. Fr., Paléontologie, XXI, pl. IX. MÉMOIRE DE M. F. Priem Mém. Soc. géol. de France Mémoire No 49; PI. IV PALÉONTOLOGIE T, XXI; PILEX MÉMOIRE N° 49 PLANCHE V Fig. 1-2. Vertèbres, vue de face. Chalouf (Miocène supérieur d'après M. Fourtau). Muséum, 1901-17. Fig. 3-4. Mèmes vertèbres, vue de profil. Fig. 5-6. Vertèbres, vue de face. Chalouf. Muséum, 1868-13. l'es Te Vertèbre de la fig. 6, vue de profil. Fig. 8. Vertèbre, vue de face. Borkou. M. Fourneau, Muséum, 1907-23. Fig. 9-10. Vertèbres vues l'une de face, l'autre de profil. Toro (région du Tchad). M. Garde, Muséum, 1910-39. Fig. 11-12. Vertèbre, vue de face et vue de profil. Entre Bilma et le Tchad. Capitaine Martin, Muséum 1910-39. ; Fig. 13. Vertèbre, vue de profil. Même provenance. Toutes les pièces sont représentées grandeur naturelle. Mém. Soc. géol. Fr., Paléontologie, XXI, pl. X. em ô MÉMOIRE DE M. F. Pr X RON IEP moire N9 49; PI, V , ©) À M |. de France PALEONTOLOGIE r m. Soc. £$eo M3 , _ MÉMOIRE N° see ne | ie TERTIAIRES DE FRANCE ET DE SUISSE ; e | É” | A le ll 5 n'es : LA r- . = " + à 1 + ; u À - MÉMOIRES SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE PALÉONTOLOGIE MÉMOIRE N° 50 SUR DES POISSONS FOSSILES DES TERRAINS TERTIAIRES D'EAU DOUCE ET D'EAU _ SAUMATRE DE FRANCE ET DE SUISSE PAR F. PRIEM PARIS SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE 28, RUE SERPENDE, VI 191% + . Pad = SUR DES POISSONS FOSSILES DES TERRAINS TERTIAIRES D'EAU DOUCE ET D'EAU SAUMATRE DE FRANCE ET DE SUISSE . SOMMAIRE. — I. Poissons fossiles d'Auvergne, — IT, Poissons fossiles du Bourbonnais. — III. Poissons fossiles d’Armissan. — IV. Poissons fossiies du Tertiaire d’eau douce et d’eau saumâtre de Suisse. Les Poissons des gisements lertiaires d’eau douce du Massif central de la France ont été étudiés d’abord par L. Agassiz et P. Gervais et plus particulièrement par A. Pomel, le D' Sauvage et Ch. Brongniart !. J’ai eu l’occasion d'en examiner un certain. nombre grâce à l’obligeance de MM. Marcellin Boule, J. Giraud, Ph. Glan- geaud, P. Jodot, A. Lauby et A. Vinchon. Je commencerai par ceux d'Auvergne. I. Poissons fossiles d'Auvergne Les principaux gisements se trouvent dans le Puy-de-Dôme, notamment à Menat. Les Poissons qu'on y trouve sont des Téléostomes. 1° Protospondyli. Famille des Amiidæ. Amia (Cyclurus) Valenciennesi AG. sp. — Menat (Puy-de-Dôme), lignites, Aqui- tanien. Ce Poisson fut étudié d’abord par L. Agassiz ? qui en figura la partie postérieure. Ensuite P. Gervais le cita * et fit remarquer que F. J. Pictet, d’après une observa- lion de J.-J. Heckel, rapportait le Poisson à la même famille que les Amies. Il adopta plus tard lui-même cette opinion quand il trouva cette espèce parmi les Poissons 1. A. Pour. Catalogue méthodique et descriptif des Vertébrés fossiles découverts dans le bassin hydrographique supérieur de la Loire et surtout dans la vallée de son affluent principal, l'Allier. Paris, 1853, p. 134-139. — I. E. Sar- vace. Notice sur les Poissons tertiaires de l'Auvergne. Bull. Soc. Hist. nat. Toulouse, &. VITE, 1874, Extr. 30 p., pl. 1. — Ch. Bronanrarr. Notice sur quelques Poissons des lignites de Menat. Bull. Soc. linn. de Normandie, #<., t. IV, 1880. Caen, Extr., S p., pl. 1x. 2. L. Acassiz. Recherchessur les Poissons Fossiles, vol. V, 1839-44, partie [, p. 12, partie I, p. 44, pl. vin, fig, 2-5 3. P. Gervais. Zoologie et Paléontologie françaises, 2° édition, 1859, p.527, 6 F. PRIEM d'Armissan (Aude)!. Agassiz, au contraire, rapprochait son genre Cyclurus des Cyprinidés et en particulier des Tanches. Le D' Sauvage ? représenta l'espèce d’après un exemplaire de la collection Lecoq à Clermont-Ferrand. Ce Poisson atteint une longueur d'environ 45 cm. Au Muséum national d'Histoire naturelle dans la collection de Paléontologie j'ai pu examiner plusieurs exemplaires de l’Amia Valenciennesi en assez bon état ° 11368, cat. 35-1880, empreinte et contre-empreinte ; 1909-7, exemplaire incom- plet sans têle envoyé par M. Voiret, de la Société des mines de Menat; en outre des moulages). Il y a aussi au Muséum (1887-22) un nodule divisé en deux conte- nant un Amia en très mauvais état qui avait été donné au Muséum comme pro- venant des mines de houille de Saint-Eloi près Arvant (Puy-de-Dôme). M. P. Jodot m'a récemment communiqué la partie postérieure du corps d’un Amia Valenciennesi de Menat. M. Ph. Glangeaud a bien voulu me communiquer divers Poissons fossiles du Massif central conservés dans les collections de l'Université de Clermont-Ferrand. J'y ai trouvé des restes d’'Amia Valenciennesi et notamment une assez belle empreinte pyritisée ici figurée (pl. IT, fig. 3). 2° Isospondyli. Famille des Esocidæ. Esox ? sp. — Menat, lignites, Aquitanien. Cité par Pomel * d’après une mandibule unique. Ce serait une espèce incertaine du genre Ésox. Famille des Cyprinodontidæ. Ce qui domine dans les gisements d'Auvergne, c'est le genre Prolebias fondé par le D' Sauvage pour de petits Poissons voisins du genre Lebias Cuvrer actuel, répandu dans les eaux douces et saumâtres du Sud de l'Europe, d’Asie et d'Afrique. Le genre Prolebias se distingüe par sa nageoire dorsale placée très en arrière, opposée à l’anale ou commençant très peu en avant de l’anale ; au contraire chez Lebias la dor- sale est plus en avant et l’anale commence très nettement en arrière de la dorsale. Prolebias slenoura Sauvage. — Diverses localités du Puy-de-Dôme, savoir : Chadrat, dussodyle ou lignite schisteux, Stampien inférieur — Perrier, marnes du four à chaux, Stampien inférieur — Puy-de-Saint-Romain, Puy-de-Corent, Pontar1, Puy-de-Mur, calcaires en plaquettes, Stampien supérieur. Il y à au Muséum de nombreux exemplaires provenant du Puy-de-Corent ; il y en a aussi du Puy-de-Mur (1901-22). M. J. Giraud m'en a communiqué de Perrier, que Je lui ai déterminés, et cite aussi le Puy-de-Saint-Romain et Chadrat ‘. 1. P. Genvars. Zoologie el Paléontologie générales, 1r° série, 1867-69, p. 198. 2. Loc. cil.. p. 10-15 du tiré à part, pl. 1, fig. 1. 3. Catalogue, p. 135. 5. J. Ginaro. Etude géologique sur la Limagne (Auvergne). Paris, 1902. Thèse de la Faculté des Sciences et Bull. Serv. Carle géologique, n° 87, 1. XIII. Voir pour les gisements à Poissons, p. 84, 168, 200, 213, 221, 239. Le Poisson se trouve dans le « dussodyle » de Chadrat (on écrit aussi dusodyle et dysodile). POISSONS TERTIAIRES DE FRANCE ET DE SUISSE 3| Le D' Sauvage cite P. s{enoura dans les calcaires de Chadrat, Authezat !, Pontari On le distingue de P. cephalotes Aa, sp. d'Aix-en-Provence par les caractères sui- vants ?. La tête est plus grosse ; elle est contenue un peu plus de trois fois dans la lon- gueur du corps sans la caudale, landis que chez P. cephalotes elle y est contenue environ {rois fois et demie. Le corps est plus effilé, la dorsale et l’anale sont exactement opposées, chacune avec 15 rayons, tandis que chez P. cephalotes la dor- sale commence un peu avant/l’origine de l’anale : elle à 9 ou 10 rayons et l'anale de 12 à 14. Chez ?. cephalotes la caudale est tronquée ou légèrement échancrée: elle est tronquée chez P. stenoura. J'ai eu l’occasion d'étudier des Prolebias de Pontari recueillis par M. Vinchon. Sur le mieux conservé (pl. I, fig. 8), on voit les nageoires impaires et une des pectorales. Je compte à la dorsale 12 ou 13 rayons, à l’anale 13; ces deux nageoires sont exacte- ment opposées. La caudale ne paraît pas avoir été échancrée; on y compte une vingtaine de rayons. On voit une douzaine de vertèbres abdominales et environ 18 vertèbres caudales ; on distingue une dizaine de paires de côtes. L'œil est grand, les pièces operculaires sont lisses, les rayons branchiostèges sont forts. La longueur totale est de 45 mm. et sans la caudale de 37 mm., la hauteur maximum du tronc est de 9 mm., la longueur dela tête de 10 mm. ; elle estainsi contenue trois fois et demie dans la longueur du corps sans la caudale. Par la dorsale et l'anale opposées, la tête grosse, le nombre des rayons de la dorsale, la caudale nettement tronquée, le Poisson de Pontari rappelle plutôt P. stenoura que P. cephalotes et c’est dans la première espèce que nous le rangerons. | Un autre Poisson de même provenance est moins bien conservé mais paraîl être de la même espèce. Les Prolebias de Corent et du Puy-de-Mur, conservés au Muséum, ont aussi une tète plus grosse que celle de P. cephalotes, le corps plus effilé, plus long. Ils sont plus grands que ceux d'Aix. L'un des Poissons de Corent a une caudale qui parait échancrée, à moins que les rayons du milieu ne soient à moitié détruits. En somme, je crois avec M. Sauvage que les Poissons de Corent doivent être rapportés à P. s{e- noura *. M. Ph. Glangeaud m'a communiqué des Prolebias provenant de Pontam et du Puy-de-Corent, conservés à l'Université de Clermont-Ferrand. Beaucoup de ces Poissons de Pontari sont en mauvais élat, mais quelques exemplaires plus complets permettent de voir qu'il s'agit de P. sfenoura (pl. I, fig. 6-7). Deux exemplaires du Puy-de-Corent, horizon du Potamides Lamarcki, appartiennent à la même espèce: l'un d'eux (n° 708) est particulièrement bien conservé. On voit bien la dorsale et l'anale exactement opposées. Ces Poissons du Puy-de-Corent étaient étiquetés Lebras Meyeri Ac. Le Prolebias Meyeri AG. sp. ‘ de l'Olhigocène supérieur du bassin de 1. Notre confrère, M. Ph. Glangeaud, m'a donné des renseignements précieux sur l’âge des gisements à Poissons du Massif central. Il range Authezat, avec Laps, dans le Stampien moyen. 2. L. AGassrz. Rech. Poiss. Foss., vol. V, part. II, 1839, p.48, pl. x, fig. 1-2, 9-10. — I.-E. Sauvace. Loc. cuil. p. 23-24, pl.r, fig. 4-5. 3. Le Dr Sauvage, loc. cil., p.24, dit que P. cephalotes d'Aix a été signalé par Pomel et Gervais à Corent, mais qu'ils ont probablement confondu cette espèce avec son Prolebias stenoura. C'est à tort que M. Giraud (p. 230 pense que le D' Sauvage cite (à Pontari) Prolebias stenoura tandis qu'à Corent il a reconnu Prolebias cephalotes Ac. 4. L. AGassrz. Loc. cit., vol. V, part. IT, 1839, p. 50-56, pl. xLr, fig. 7-8. 8 F. PRIEM Mayence a aussi la dorsale et l’anale opposées, mais dans la dorsale il y a moins de rayons {9 au moins, dit Agassiz), ce que montrent aussi les figures données par lui, et dans l’anale plus (jusqu’à 18) que chez P. stenoura. Prolebias (Aspius) Brongniarti AG. sp. — P. Oustaleti Sauvage. — Menat (Puy- de-Dôme), Aquitanien. C’est une grande espèce à queue fourchue. Le D' A. S. Woodward a rangé l'As- pias Brongniarti AG. dans le genre Prolebias, à cause de la présence de dents aux . mâchoires, qu'il a pu constater sur des exemplaires bien conservés et qui doit faire écarter ce fossile de la famille des Cyprinidæ. M. A. S. Woodward regarde P. Ous- taleti SAUVAGE comme synonyme de P. Brongniarti ! Au Muséum j'ai pu étudier plusieurs exemplaires donnés par M. Voiret (1909-7). L'un d’eux est représenté par une empreinte et une contre-empreinte mal conservées, mais deux autres sont en bon état, le premier à l'envers d’une plaque présentant Pro- perca angusta, le second sur une même plaque avec Smerdis Sauvagei. Le premier cité surtout est bien net (pl. I, fig. 2) : dans le second la partie anté- rieure de la tête manque (pl. I, fig. 1). Le. meilleur de ces deux exemplaires est un Poisson couvert d’écailles cycloïdes, la longueur totale est de 12 cm. 5, la longueur sans la caudale de 11 em., la plus grande hauteur 3 cm. (contenue quatre fois dans la longueur du corps), la longueur de la tête avec l'appareil operculaire est aussi de 3 cm.; elle égale la plus grande hauteur. La dorsale est relativement reculée, elle commence dans l'intervalle compris entre les ventrales et l’anale ; elle est en grande partie opposée à l’anale. Elle est composée de dix rayons dont le premier ressemble à une petite épine. L’anale a une quinzaine de rayons dont le premier, très pelit, res- semble à une courte épine. On ne peut compter le nombre de rayons des ventrales. La nageoire caudale est légèrement fourchue. Il paraît y avoir des traces de dents aux mâchoires. Je rapporte ce Poisson à P. Brongniarti. I] en est de même d’un autre ‘Poisson conservé au Muséum (pl. I, fig. 4). Sa longueur totale est de 7 cm.5 et sans la cau- dale de 6 cm. 5; l’anale présente un petit rayon antérieur ressemblant à une épine. J'en figure aussi (pl. I, fig. 5) un exemplaire douteux. Un bel exemplaire de Prolebias Brongniarti (Université de Clermont-Ferrand) m'a été communiqué par M. Ph. Glangeaud (pl. I, fig. 3). Il était étiqueté Cyprinus papyraceus. Le Leuciscus (Cyprinus) papyraceus Bronx sp. provient des lignites papy- racées de l’Oligocène supérieur du Siebengebirge, environs de Bonn (Allemagne). M. Lauby m'a remis un petit Prolebias recueilli à Menat, long de 6 cm., de 7 em. avec la caudale. Ce pourrait être un P. Brongniarti, mais la tête est relativement plus forte ; elle est contenue trois fois seulement dans la longueur du corps, et la queue paraît plutôt tronquée que fourchue. Il y a doute sur la place spécifique de ce Pois- son. Je citerai aussi avec doute un débris de queue fourchue provenant de Menat (coll. Jodot}. Enfin M. Lauby m'a communiqué un Poisson de l’Aquitanien de Fontgrande 1. A.S. Woovwanp. Catalogue of the fossil Fishes in the British Museum, part IV, 1901, p.293. — L. Acassrz. Loe. cit., vol. V, part. IT, 1835-39, pl. Ly, fig. 4. — H,. E. Sauvacé,. Loc. cit., p. 25-26, fig. 6-7. L'un des types (fig. 7) est à Clermont-Ferrand dans la collection Lecogq. POISSONS TERTIAIRES DE FRANCE ET DE SUISSE 9 près Marcastel (Aveyron), dans la région de l’Aubrac, qui paraît appartenir à P. Brongniart. Prolebias perpusillus AG. sp. Laps ( Puy-de-Dôme), Stampien moyen. Cette espèce du Miocène supérieur d'OEningen et qui doit probablement être réunie à P. furcatus WinxLer sp. a été signalée seulement à Laps par Pomel. Sa présence dans le Tertiaire du Puy-de-Dôme, est fort douteuse. Prolebias ? sp. — Joursac (Cantal), gisement de cinérites avec végétaux, Miocène supérieur. M. Boule m'a communiqué de la part de M. P. Marty un débris de Poisson de petite taille sans tête ni queue, réduit à un fragment de colonne vertébrale avec huit fortes côtes et des nageoires pectorales déplacées comptant sept où huit rayons. Ce débris pourrait provenir d’un Prolebias et je le signale 1ci pour provoquer de nouvelles recherches. , Prolebias gregatus Sauvacr (— Lebias Aymardi Sauvace — Pachystetus grega- tus AyMarD mMms.). — Ronzon près le Puy-en-Velay (Haute-Loire), Sannoisien !. Cette espèce est représentée au Muséum par six exemplaires (coll. Aymard 1890-5). Poecilops breviceps Power. — Menat, Aquitanien. Pomel a fondé un genre nouveau el une espèce nouvelle pour un Poisson qu'il n’a pas figuré. Le corps serait allongé, la dorsale serait très en avant et opposée aux ventrales. 3° Ostariophysi. Famille des Cyprinidæ. Il y aurait suivant Pomel ? des dents pharyngiennes de Cyprins dans les couches de la Tour-de-Boulade et du Puy-de-Teiller (Puy-de-Dôme) à Anthracotherium magnum. M. Lauby m'a montré des vertèbres, entre autres une vertèbre avec neurapo- physe et hémapophyse, qui accompagnait des empreintes végétales. Ces vertèbres provenaient du souterrain Choussy à la Bourboule (Puy-de-Dôme), Miocène supé- rieur. Il s’agit peut-être d’un Cyprinidé tel que Leuciscus. Il s’agit peut-être d YP q 4° Acanthopterygii. Famille des Percidæ. Smerdis Sauvagei Cu. BronGniartr. — Menat, Aquitanien. L'espèce fut fondée par Ch. Brongniart d'après un exemplaire qu'il possédait et deux autres de la collection Lecoq, mentionnés par le D' Sauvage. Cette espèce - 1. P. Gervais l'avait confondu par erreur avec le Smerdis minutus Bzainv. sp. d'Aix (voir Zool. Pal. Franç., 2e édition, 1859, p. 230, note1, et B.S. G. F., (2), t. XXVIII, 1871, p. 75). 2. A. Power. Description géologique et paléontologique de la Tour-de-Boulade et du Puy-de-Teiller, Puy-de-Dôme. B. S.G. F., (2),t. I, 1844, p. 594. C'est à cette page qu'il cite les dents de Cyprins ; il met cependant entre parenthèses : Gergovia el n'en parle pas (non plus que des Cyprins du Tertiaire de l'Allier) dans son Catalogue méthodique qui est postérieur. Pour M. Ph. Glangeaud, Tour-de-Boulade est une expression inexacle. A la Tour-de-Boulade vraie il n'y a que du glaciaire. Il faut dire Tour-de-Gevillat. Ce gisement ainsi que celui du Puy-de-Teiller (ou de Teillet) serait du Stampien moyen ou inférieur. 3. A. LauBy. Recherches paléophytologiques dans le Massif Central. Thèse de la Faculté des Sciences de Paris et Bull. Serv. Carte géol., n° 12, t. XX. Paris, 1910, p. 192. Soc. GÉOL. DE FR. — PALÉONTOLOGIE. — T. XXI. — 14. MÉMOIRE N° 59. — 2. 10 F. PRIEM diffère de S. minutus Bramnv. sp. d’Aix-en-Provence, par un corps plus allongé, une tête plus longue et plus pointue. A la nageoire dorsale il y a 9 rayons épineux dont un antérieur, très petit (qui n’est pas figuré par Sauvage) !, le second rayon n’est pas notablement plus long et plus épais que les 3° et 4° rayons qui le suivent. La seconde dorsale présente un piquant et plusieurs rayons articulés (probablement une dizaine). À l’anale il y a trois piquants et une dizaine de rayons articulés. L'espèce diffère de Smerdis minutus d’Aix-en-Provence ; 1° par le corps plus allongé ; 2° la tête plus effilée ; sa longueur avec l'appareil operculaire atteint ou dépasse la hauteur maximum du trone, qui est contenue plus de quatre fois dans la longueur du corps moins la caudale ; 3° en ce que le second piquant dorsal et le second piquant anal ne sont pas notablement plus longs et plus épais que ceux qui les suivent immédiatement, tandis que ces piquants chez le Smerdis d'Aix sont nota- blement plus épais et le second dorsal beaucoup plusJlong que ceux qui le suivent. Je figure ici deux des exemplaires du Smerdis de Menat que je possède (pl. IT, fig. 3-4). Au Muséum deux exemplaires, mal conservés, proviennent probablement de Menat et paraissent appartenir à la même espèce. L'un d’eux est ici figuré (pl. Il, fig. 2). Un Poisson incomplet, qui est peut-être un Smerdis, se trouve au Muséum (1909-7) sur une même plaque avec un Prolebias Brongniarti (pl. IT, fig. 1). Deux exemplaires de Menat, communiqués par M. Ph. Glangeaud (Université de Cler mont-Ferrand), sont également figurés (pl. I, fig. 12 et pl. IT, fig. 5). Smerdis Glangeaudi, n.sp. — Pontari, Stampien supérieur. M. Ph. Glangeaud m'a communiqué trois Smerdis de Pontari conservés à l'Uni- versité de Clermont-Ferrand. Ils sont de petite taille. Le plus grand a une longueur dé 46 mm. en tout, de 38 mm. sans la caudale. La hauteur maximum est de 10 mm. et la longueur de la tête avec l'appareil operculaire est égale à la hauteur {10 ou 11 mm.) (pl. IE, fig. 6]. Un exemplaire plus petit est long de 25 mm. et sans la caudale, de 20 mm.; la hauteur maximum et la tête ont 5 mm. (pl. IT, fig. 7). Un autre exem- plaire, incomplet, n’a pas de caudale (pl. IL, fig. 8). Ces exemplaires ont les caractères communs suivants: 1° il y a environ 25 ver- tèbres ; 2° la tête a une longueur égale à la hauteur maximum du corps et cellé-c1 est contenue environ quatre fois dans la longueur du corps sans la caudale ; 3° la dor- sale antérieure a sept piquants, dont le premier petit, et l’anale trois piquants. Par les deux premiers caractères le Smerdis de Pontari se rapproche de S. Sauvagei de Menat et s'écarte du S. minutus d’Aix où le corps est moins effilé et où la tête est un peu moindre que la hauteur maximum du tronc, laquelle est contenue seulement trois fois dans la longueur du tronc moins la caudale. Mais chez le Smerdis de Pontari le second piquant de la dorsale antérieure et le second piquant de l’anale sont nota- blement plus forts et plus longs que les autres et 1l s’écarte ainsi de S. Sauvage pour se rapprocher de S. minutus. Donc le Smerdis de Pontari doit être considéré comme une forme intermédiaire entre le S. minutus d'Aix (Stampien inférieur) et le S. Sauvagei de Menat (Aquitanien). On peut en faire une espèce à part sous le nom de Smerdis Glangeaudi. 1. Voir Cu. BnonGxranr. Loc. cil., p. 5-8, pl. ur, fig. 3 et 6. — H.-E. Sauvacs. Loc. cit., p. 18-19, pl. 1, fig. 2-3. POISSONS TERTIAIRES DE FRANCE ET DE SUISSE 11 Smerdis sp. — Puy-de-Mur (Puy-de-Dôme), couches à Diatomées, Stampien supérieur. Au Muséum (1901-221) se trouvent deux plaques portant chacune les restes d’un Poisson qui pourrait être un Smerdis. On y voit des traces de rayons épineux, les os de la tête sont mal conservés; il y a des traces de dentelures sur la préopercule!. Properca angusta AG. sp. — Menat, Aquitanien. Le genre Properca a été fondé par le D' Sauvage Agassiz dans le genre Perca. Les Perches actuelles {genre Perca Arrenr) ont de 13 à 15 piquants à la dorsale antérieure et deux à l’anale : les Poissons du genre Properca pour des Poissons rangés par ont 9 piquants à la dorsale et trois ou quatre à l’analie. Agassiz avait élabli son espèce? sur divers exemplaires de la collection Brongniari. J'ai examiné au Muséum diverses plaques portant des Properca de Menat, notamment des exemplaires donnés par Bravard et le comte de Laizet et trois exemplaires donnés par M. Voiret (1909-7), L'un de ces derniers se trouve sur une plaque portant au verso un Prolebias Brongniarti. M. Jodot m a remis plusieurs de ces Poissons, notamment un échantillon repré- senté par une empreinte et une contre-empreinte. Plusieurs exemplaires de Menat communiqués par M. Ph. Glangeaud sont 101 figurés (pl. II, fig. 4 et pl. IV, fig. 2-3). Ils sont conservés à l'Université de Clermont-Ferrand. D'autres Poissons mal con- servés de même provenance, appartiennent probablement à la même espèce. L'exem- plaire (pl. II, fig. 4) était étiqueté Perca lepidota . L'espèce paraît commune à Menat; elle atteint une longueur d'environ 20 m. Cette espèce du Miocène supérieur d'OEningen (que Properca lepidota Ac. sp. le D'A.S. Woodward appelle maintenant Labrax œningensis nom. nov. loc. cit., part IV, p. 511) a été signalée par Pomel à Gergovie (Puy-de-Dôme), Stampien supérieur. Sa présence est très douteuse *. » Percesoces. Famille des Ammodytidæ. Cobitopsis (Acanthopsis) acutus P. Gervais sp. — Le genre Cobitopsis a été fondé en 1853 par Pomel pour un Poisson de Chadrat qu'il appela Cobitopsis eæilis n. g., n. sp. Mais le fossile de Chadrat avait déjà été décrit et figuré en 1852 sous le nom d’Acanthopsis acutus *. On ne peut le laisser dans le genre Acanthopsis AG. voisin des Loches; on doit adopler le genre Cobitopsis de Pomel qui, d’après le D' A. S. Woodward, se place dans la famille des Ammodytidæ *. Le Poisson a un corps mince et allongé, un museau pointu, des mâchoires éden- tées ; les nageoires paires sont pelites, les ventrales très reculées; la dorsale et l’anale, opposées l’une à l’autre, sont disposées très en arrière près de la caudale qui est légèrement fourchue. Il ne paraît pas y avoir eu d’écailles. 1. M. Girau». Loc. cil., p. 213, cite ces restes de Poissons de Puy-de-Mur, qu'il m'avait prié de déterminer : il les a ensuite remis au Muséum. 2. L. AGassiz. Loc. cil., vol. IV, 1836, p. 79-81, pl. xr. Il en a vu aussi des exemplaires au Muséum. 3. M. Giraud, p. 239, signale dans les calcaires et marnes feuilletées à Cypris de Gergovie des restes de Poissons assez nombreux mais non étudiés. 4. P. Gervais. Zool. et Pal. Franç. 1° édition. Expl. Poiss. foss., p. 9, fig. 5. A. S. Woonwanp. Loc. cil., part IV, 1901, p. 351-356, fig. 12. 42 F. PRIEM L'espèce a été citée par P. Gervais, Pomel, le Dr Sauvage à Chadrat, près Saint- Amand-Tallende (Puy-de-Dôme), Slampien inférieur. Le D' A. S. Woodward cite Saint-Amand-Tallende et Saint-Saturnin près de cette localité. Au Muséum il y a de nombreux exemplaires provenant de Chadrat. De nombreux exemplaires de celte espèce, provenant de Chadrat m'ont été communiqués par M. Ph. Glangeaud (Université de Clermont-Ferrand). Plusieurs sont ici figurés (pl. II, fig. 15-16 et pl. TT, fig. 1 et 2). Un exemplaire appar- tenant à l'Université de Clermont provient de Pontari (pl. IL, fig. 14) el un Poisson à corps allongé, mais dont les nageoires ne sont pas conservées, doit sans doute être rapporté à la même espèce OL III, fig. 2). Ce Poisson (Université de Cler- mont) provient de la route de Ceyrat près Beaumont (Puy-de-Dôme), Stampien. Poissons indéterminés. — Je citerai de Menat des Poissons indéterminables con- servés au Muséum. Ch. Brongniart a figuré (loc. cit., p. 8, pl. x, fig. 4-6) des Poissons de Menat indéterminés. M. Jodot m'a communiqué un petit Acanthoptérygien de Menat au corps effilé, dont la tête manque et dont la caudale est incomplète. C'est peut-être un Smerdis ou une Properca? jeune. M. Boule m'a remis de la part de M. P. Marty des débris provenant du Miocène supérieur de Joursac (Cantal), gisement des cinérites à tripoli et à végétaux. Sur des plaquettes de cinérites on voit des vertèbres de Poissons les unes en mauvais état, les autres meilleures, avec neurapophyses et hémapophyses. Au Muséum il y a un Poisson sans provenance indiquée sur une plaque de cinérite qui, d’après M. Lauby, ressemble à celle de la Bourboule. Il est assez petit, on voit les deux pectorales aplaties de part et d'autre de la tête, l’anale et la caudale qui est tronquée. Il s’agit peut-être d’un Cobitopsis. : M. Giraud dit ! qu’à Perrier (Stampien inférieur), 1l y a avec le Prolebias stenoura, d’autres Poissons d’une taille beaucoup plus grande, et qu'il a trouvé une empreinte dans laquelle la colonne vertébrale avait plus de 80 cm. de long. Il signale aussi, comme nous l'avons vu, à Gergovie (Stampien supérieur) des restes de Poissons assez nombreux mais non étudiés. Jusqu'ici on peut citer en Auvergne et dans le Velay les espèces suivantes, en négligeant celles qui ont été seulement signalées par Pomel et non retrouvées depuis*. Sannoisien. Prolebias gregatus Sauvace. Ronzon (Haute-Loire). Stampien. Prolebias slenoura SAUVAGE. Smerdis Glangeaudi n. sp. 1. M. Ginaun. Loc. cil., p. 84 et 168. : 2. H. Lecog (Les Époques géologiques de l'Auvergne. Paris, 1867, t. II, p. 5717), parlant du bassin de Menat dit que les Poissons paraissent appartenir à Cyprinus papyraceus Bronx des lignites papyracés du Siebengebirge. Le Leu- ciscus (Cyprinus) papyraceus Broxx sp. petite espèce d'une dizaine de centimètres de longueur, ne pente pas se trouver à Menat. Il y a sans doute confusion avec les Prolebias. Voir page 8. POISSONS TERTIAIRES DE FRANCE ET DE SUISSE I i Smerdis sp. Cobitopsis (Acanthopsis) aculus P. GERVAIS sp. Aquitanien (MENar). Amia (Cyclurus) Valenciennesi AG. sp. Prolebias (Aspius) Brongniarti AG. sp. également à Fontgrande (Aveyron). Smerdis Sauvagei Ch. BroNGNIART, — Sp- Properca angusta AG. sp. Miocène supérieur. Prolebias ? sp. Joursac. Leuciscus ? sp., vertèbres. La Bourboule. Cobitopsis ? sp. La Bourboule ? II. Poissons fossiles du Bourbonnais On connaît peu jusqu'ici les Poissons fossiles du Tertiaire d’eau douce du Bour- bonnais. Leuciscus sp. — M. A. Vinchon ma communiqué plusieurs débris de Poissons qu'il a recueillis dans le Sannoisien (ou probablement Stampien d'après M. P. Glan- geaud) « du Beaudechez » près Vichy (Allier) !. Deux de ces débris sont ici représentés (pl. IV, fig. 4-5). Les Poissons sont très écrasés, la tête manque. On voit une partie de la colonne vertébrale, les vertèbres sont assez fortes, les côtes robustes. Sur l’un des fragments les os du bassin existent et sont forts. On y voit aussi les nageoires ventrales et en avant une pectorale. L'autre fragment plus imparfait ne montre qu'une partie de la colonne vertébrale et des restes de nageoires. M. A. Vinchon m'a montré un troisième fragment où la tête du Poisson existe mais est écrasée. La région caudale manque. On voit une partie de la colonne vertébrale avec des apophyses épineuses et de fortes côtes ; 1l paraît y avoir des restes de rayons dorsaux déplacés; on voit les pectorales et les ventrales et de vagues restes de l’anale. À cause des côtes grandes et fortes je rapporte ces débris à un Gardon (Leuciscus KLEIN) d'assez grande taille. Pomel avait déjà rapporté à des Cyprins des vertèbres, des pièces détachées de la tête, des pharyngiens recueillis dans le Tertiaire de l'Allier *. Properca sp. — Cusset (Allier). Oligocène, probablement Stampien inférieur. Viquesnel * signalait en 1842 un Poisson fossile qu'il avait trouvé dans une marne 1. Cette localité est désignée sur la Carte de l'État-Major sous le nom de Beaudechet, et dans une note de Viques- nel dont il est question plus bas sous celui de Bodechet (p.149 et 150). 2. A. Pouez. Mémoire pour servir à la géologie paléontologique des terrains tertiaires du département de l'Allier. B. 5: G-F., (2), IN, 1846, p. 372. 3. A. Viauesnez. Note sur les environs de Vichy, département de l'Allier. B. S. G. F., (1), XIV, 1842-43. Séance du 19 décembre 1842, p. 148. 14 F. PRIEM grise feuilletée, légèrement verdâtre, sous le pont de Mesdames près de Cusset. Il disait que Valenciennes et Laurillard classaient ce Poisson dans le . Myripristis. En effet au Muséum se trouve un Poisson avec cette inscription : « Poisson de la famille des Percoides, du genre Myripristis, du terrain tertiaire de Vichy (Allier), donné par M. Viquesnel en octobre 1842 ». Ce Poisson est ici figuré (pl. II, fig. 5). Le corps est court ; il y a des traces d'écailles assez grandes. La dorsale épineuse se compose de 8 ou 9 rayons dont les quatre premiers sont les plus vigoureux ; le premier est le plus court. La nageoire dorsale molle est représentée par quelques rayons. Il y a un grand espace entre elle et la caudale. Celle-ci n’est pas fourchue. On voit des débris de l’anale; en avant de celle-ci 1l y a un fort piquant et aussi quelques rayons qui paraissent appartenir aux ventrales; les pectorales ne sont représentées que par de très vagues débris. La tête manque. Le Poisson a le corps court comme Myripristis Cuvier, mais il y a chez lui un intervalle beaucoup plus grand entre la dorsale molle et la queue, de même pour l'anale qui est moins longue que chez Myripristis ; enfin la caudale n’est pas four- chue comme dans ce dernier genre ; elle est tronquée ou au moins peu échancrée; de plus le genre Myripristis, actuel et fossile, est un genre de Poissons marins. Il n y a pas non plus, commedans le genre Lates Cuv. et VAL, un très petit piquant en avant de la dor:ale. C’est probablement un Poisson du genre Properca. Comme chez P. angusta Ac. sp. le quatrième rayon de la dorsale est le plus long mais les deux dorsales ne sont pas aussi bien séparées. Par ce dernier caractère notre Poisson a des rapports avec Properca? prisca AG. sp. de l'Aquitanien de Bohême ”. Pomel (Catalogue, p. 134) avait rapporté le Poisson de Viquesnel à P. lepidota AG. sp. d'OEningen ou à une espèce voisine peu différente. Un autre Poisson conservé au Muséum porte cette étiquette : « Cusset, Lates Heberti? » On saitque le Prolates Heberti P. Gervais sp. est une espèce du Montien du Mont-Aimé (Marne). Il s’agit ici d'un débris imdéterminable d’Acanthoptérygien. On voit des débris de côtes, un fragment de la partie inférieure de la nageoire caudale, quelques rayons d’une ventrale, l’anale avec trois forts piquants suivis de rayons mous. Ils'agit probablement d’un fragment de Properca. Il semble qu'il y ait chance de trouver des Poissons fossiles dans l’Aquitanien de Sainlt-Gérand-le-Puy (Allier). M. G. Vasseur ma montré (1912) quelques rayons de nageoire, et aussi de très petites mâchoires ayant appartenu peut-être à des Poissons et qu'il a trouvés dans un nouveau gisement de cette localité. 1. Il s'agit ici des gisements de Kutschlin et de Luschitz en Bohème. Ces gisements sont généralement considérés comme aquilaniens. Mais le D° R. J. Schubert, du Service géologique d'Autriche, a bien voulu me dire que ces couches pourraient être un peu plus récentes et postaquitaniennes comme beaucoup de calcaires d’eau doucedu Nord de la Bohème. POISSONS TERTIAIRES DE FRANCE ET DE SUISSE 15 IT. Poissons fossiles d'Armissan Les marnes aquitaniennes inférieures d’'Armissan près de Narbonne (Aude) contiennent de nombreuses empreintes végétales, des restes d'Oiseaux, de Reptüles et de Poissons. Ces derniers ont été d’abord signalés par Marcel de Serres ! qui cita la présence dans ces dépôts d’eau-douce d’Armissan d’un Poisson qu'il croyait être le Nofæus longicaudus AG. (Amia ignola Braiwv.) du gypse de Montmartre. P. Gervais? cita d’abord cette espèce à Armissan, puis établit * que les Poissons de ce gisement sont nombreux et appartiennent à plusieurs genres. Suivant lui le pré- tendu Notæus élait plutôt un Cyclurus Valenciennest AG. I signalait aussi le genre Leuciscus ou un genre peu éloigné représenté par une espèce atteignant la taille du Meunier (C’est la Chevaine, Squalius cephalus Lanné sp. — Leuciscus dobula AG. taille moyenne d’adulte 45 à 60 cm. de longueur.) P. Gervais enfin, dans sa Zoologie et Paléontologie générales", représenta le Cyclurus d'Armissan, disant qu'il n’était autre que l'espèce de Menat : Cyclurus Valenciennest et qu'on devait le rapprocher des Anues. Il citait aussi un Leuciscus dont il n'avait peu déterminer l'espèce. J'ai pu examiner les Poissons suivants d’Armissan. Amia (Cyclurus) Valenciennesi AQ. sp. — Muséum (Paléontologie), plusieurs exemplaires (1870-561) et sans n°. En outre dans la collection de Géologie du Muséum un exemplaire donné par M. Tournal. Leuciscus sp. La coliection de Paléontologie du Muséum renferme plusieurs exemplaires de Leuciscus (1870-561) et un autre (1872-246) relativement bien con- SG (0 EMA TETE Notre regretté confrère Ph. Thomas m'en a communiqué également; d’abord deux petits Poissons d’une longueur totale de 15 em. 5 ; la longueur sans la queue est de 13 cm., la longueur de la Lèêle 4 em., la hauteur à la dorsale # em. également. Ils ont des rapports avec L. œningensis AG., cependant ils paraissent avoir une paire de côtes de plus (13 au lieu de 12; 1l est vrai que chez L. œningensis il y aen réalité, d’après À. S. Woodward, une 13° paire de petites côtes) et la tête est relativement plus petite. Un autre Poisson plus grand communiqué par Ph. Thomas a une longueur totale de 22 cm. et la queue cependant a presque entièrement disparu Les vertèbres sont fortes, la tête grosse. Ce Poisson ressemble à L. macrurus AG. des lignites de Bonn mais la caudale a presque entièrement disparu et les autres nageoires mal conservées ne permettent pas de voir si elles avaientle développement de celles de L. macrurus. 1. M. pe Serres. De la découverte du Nolæus longicaudus; poisson malacoptérygien, dans les terrains d'eau douce anenthalassiques d’Armissan près de Narbonne (Aude). B. S. G. F. (2), XV, 1858, p. 492-409, Voir aussi C. R. Ac. Se.,t. XLVI, 1858, p. 79. ° 2, P. Gervais. Zoologie et Paléontologie françaises, 2° édition, 1859, p. 27 et suivantes. : 3. In. Sur les empreintes végétales trouvées à Armissan (Aude) et détails géologiques et paléontologiques sur cette localité. Mém. Acad. Montpellier, section des Sciences, {. V, 1862, p. 320-321. 4. In. Sur les fossiles d'Armissan (Aude). Zool. et Pal. gén., 1"e série. Paris 1868-69, 3° partie, p. 197-198, pl. xur, fig. 2-3. 16 F. PRIEM Cobitis ? — Un autre Poisson du Muséum, d’assez faible taille, 15 cm. de longueur environ (1870-561), dont la tête n'est qu’en partie conservée, a un corps allongé, tout d'une venue, la dorsale est opposée aux ventrales qui paraissent être déplacées. On voit les pectorales et l’anale. La caudale est courte et non fourchue (pl. ILE, fig. 6). Ce Poisson a des rapports avec les Loches (Cobitis Arrepr). D'autres exemplaires plus petits (sans n°) pourraient appartenir aussi à ce genre. Aspius? sp. D'autres Poissons du Muséum, de petite taille, paraissent avoir des rapports avec le genre Aspius AG. (sorte d’Abletie) !. L'un d'eux, relativement bien conservé (1870-561), possède une grosse tête dont la partie antérieure manque. On voit les pectorales, la dorsale est opposée aux ventrales, l’anale commence en face de la terminaison de la dorsale, la queue est très fourchue (pl. I, fig. 11). | Prolebias ? sp. — Je rapporterai avec doute au genre Prolebias trois pelits Poissons (Muséum, cat. 119) avec cette inscription : « Tertiaire inférieur, Portel à deux lieues de Narbonne, donné probablement à d’Orbigny par M. Noguès » (pl. I, fig. 10). Certains petits Poissons d’Armissan conservés au Muséum (1870-561) pourraient appartenir au même genre. Cette nomenclature montre qu’on trouve à Armissan un assez grand nombre de Poissons, mais malheureusement dans un état médiocre de conservation ©. IV. Poissons fossiles du tertiaire d’eau douce et d’eau saumâtre de Suisse Poissons d'Oberdorf..— Notre confrère, M. H. Stehlin, conservateur du Muséum d'Histoire naturelle de Bâle, m’a envoyé des Poissons recueillis dans un lignite feuil- leté à l'entrée sud du tunnel du Weissenstein, près d'Oberdorf, au Nord de Soleure. Il m'envoya ainsi à la fin de 1904, une quarantaine d'exemplaires, et sur sa demande le D' Leuthardi de Liestal m’envoya quatorze exemplaires de Poissons d'Oberdorf. Ces Poissons étaient malheureusement très fragiles et souvent mal conservés. J'en représente ici quelques-uns (pl. IT, fig. 9-12 et pl. IV, fig. 6), notamment le moulage assez parfait d’un petit individu (Ob. 1 à) et le plus grand exemplaire (Ob.3), qui atteint une longueur de 10 cm. Tous les Poissons de cette formation d’eau douce appartiennent au genre Smerdis et à la même espèce. C’est de Smerdis macrurus Ac. qu'ils se rapprochent le plus. Cette espèce a été fondée par Agassiz pour des Poissons provenant des environs d'Apt (Vaucluse) et le D' Sauvage l’a retrouvée à Céreste (Basses-Alpes) ?, elle peut 1. Le genre Aspius a été fondé par Agassiz pour des Cyprinidés voisins des Ablettes (genre Alburnus Hecxer) et qui habitent les eaux douces de l'Est de l’Europe. Chez les vraies Ablettes la nageoire dorsale est très en arrière de l'attache des ventrales. 2. M. Ph. Glangeaud m'a communiqué différentes pièces provenant d'Armissan et conservées dans la collection géologique de l'Université de Clermont-Ferrand. Il s'agit de débris peu déterminables, probablement de Leuciscus sp. Il y a aussi les restes mal conservés d’un Saurien,. 3. L. AGassiz. Recherches sur les Poissons fossiles, vol. IV, 1835, p. 57, pl. vu. — H.-E. Sauvace. Notice sur les Poissons tertiaires de Céreste (Basses-Alpes). B. S. G.F., (3), VIII, 1880, p. 441-443, pl. xni, fig. 4, 5. — Récem- ment, notre confrère M. Ch. Jacob m'a communiqué des Poissons de cette espèce provenant des environs de Reil- lanne (Basses-Alpes). Cette localité de l'arrondissement de Forcalquier est le chef-lieu du canton où sont situés Céreste et Vachères, gisements de S.macrurus. POISSONS TERTIAIRES DE FRANCE ET DE SUISSE 17 atteindre une vingtaine de centimètres de longueur, mais à Céreste on ne trouve que des individus jeunes encore ayant en moyenne 9 cm. de longueur. Je figure ici un exemplaire de Céreste que je possède (pl. IT, fig. 13). C’est du Smerdis macrurus de Céreste qu’il faut rapprocher les Poissons d'Oberdorf et non du Smerdis minutus BLaiv. sp. d’Aix-en-Provence, surtout à cause de la longueur relative des rayons épineux à la dorsale et à l’anale. Le deuxième rayon épineux de la dorsale est le plus épais el le plus long, mais 1l ne dépasse pas notablement le suivant comme cela a lieu chez S. minutus; en outre il est plus petit que la hauteur du tronc à son point d’in- sertion. Le second piquant anal est le plus fort mais 1l dépasse très peu en longueur le troisième, tandis que chez S. minulus ce second piquant, beaucoup plus fort que le troisième, le dépasse davantage. J’appellerai donc le Smerdis d'Oberdorf Smerdis aff. macrurus AG. Comme Céreste est du Stampien supérieur, cela fournit un âge déterminé pour les schistes d'Oberdorf. Ils sont plus récents que les couches d’Aix qui sont du Stampien inférieur. Poissons de Bonfol. — M. Stehlin m'a communiqué aussi une dizaine de Poissons de la collection Choffat au Muséum de Bâle, ils proviennent du Stampien marin de Bonfol près Porrentruy. Ils sont fort mal conservés ; on ne voit guère outre la tête écrasée qu'un fragment de colonne vertébrale avec les épines neurales et les côtes ; ils appartiennent peut-être au genre Prolebias; leur longueur est de quelques centimètres. Cependant il y en a un plus grand (il devait avoir environ 5 ou 6 cm.) à corps effilé, avec une nageoire caudale assez longue qui paraît avoir été légèrement four- chue. Les autres nageoires manquent, ainsi que la tête. Il y a une trentaine de ver- tèbres et l’on voit, sous forme de fines stries longitudinales, des arêtes intermuscu- laires. Je suppose que ce Poisson est un Clupéidé de la forme Melet{a répandue dans l’'Oligocène d'Alsace. Il s'agirait ici de Poissons d’eau saumâtre mais 1l serait nécessaire de les avoir en meilleur état pour une détermination exacte !. 1. M. L. Roruer dit qu'à Bonfol il y a des schistes feuilletés et bitumineux pareils à ceux de Froidefontaine près Belfort. Les écailles de Melella y paraissent plus rares, mais dans les marnes bleues du sommet il y a de belles dents de Lamna et d'Oxyrhina. B.S. G. F., (3; XXV, 1397, Réunion extraordinaire, p. 1038, NOTE AJOUTÉE PENDANT L'IMPRESSION. — Le gisement de Menat est généralement considéré comme aquitanien (Mio- cène inférieur). Toutefois M. L. Laurenr a étudié la flore de ce gisement (Flore fossile des schistes de Menat (Puy- de-Dôme. Ann. du Musée d’'Hist. nat. Marseille, Géologie, t. XIV, 1912, in-4°, 246 p., 110 fig. texte, un tableau et 17 pl.). D'après lui la proportion des formes anciennes qu'on trouve à Menat indique un àge reculé : le gisement serait sannoisien (Oligocène inférieur) et pourrait même être du début du Sannoisien (voir notamment p. 232). Il faudrait aussi vieillir le gisement d’Armissan. Au lieu d’être aquitanien il serait stampien, et les calcaires mar- neux à restes de Poissons devraient être rapportés au Stampien moyen ou même inférieur. Voir Excursion de la Société géologique à Armissan, compte rendu de L. Doxcreux et observations de Cu. Derérer, C. B. somm. Soc. géol. de France, 1913, n° 14, p. 147-148. SOC. GÉOL. DE FR. — PALEONTOLOGIE.- LD. NN I..— "M5. MÉMOIRE N° 59, — 3. 1 40; (CEE MÉMOIRE N° 50 PLANCHE I Prolebias Brongniarti AG. sp. — Muséum, 1909-7, Aquitanien, Menat (Puy-de-Dôme). Prolebias — — Muséum, 1909-7. Même provenance. — — Université de Clermont-Ferrand, 2946 (étiqueté sous le nom de Cyprinus papyraceus Bron). Mème provenance. — — Muséum, sans numéro. Même provenance. Ÿ — Muséum, 1909-7. Même provenance. stenoura SaAuvaGe. — Université de Clermont-Ferrand, 2954. Stampien supé- rieur, Pontari (Puy-de-Dôme). — — Université de Clermont-Ferrand, 709. Même provenance. — — Collection A. Vinchon. Même provenance. — -— Université de Clermont-Ferrand, 708 (étiqueté sous le nom de Lebias Meyeri AG.). Stampien supérieur, Puy- de-Corent (Puy-de-Dôme). Prolebias ? sp. — Muséum, cat. 119. Aquitanien ? Portel près Narbonne (Aude). Aspius? sp. — Muséum, 1870-561. Aquitanien, Armissan (Aude). . Smerdis Sauvagei Ch. BronGxrarr. — Université de Clermont-Ferrand, Sans numéro. Frag- ment. Aquitanien, Menat. Toutes les pièces sont représentées grandeur naturelle. Mém. Soc. géol. Fr., Paléontologie, XXI, pl. XI. MÉMOIRE DE M. F. Priem Mém. Soc. geol. de France Mémoire No 50; PI. I T'LCXIF API EC PALÉONTOLOGIE La | A EU ; MÉMOIRE N° 50 PLANCHE II Fig. 1. Smerdis Sauvagei? Ch. BronGniarr. — Muséum, 1909-7 (sur une même plaque avec Prole- bias Brongniarti, pl. I, fig. 1). Aquitanien, Menat. Fig. 2. = ? — Muséum, sans numéro, même provenance. Fig. 3. 2 _ _ Collection personnelle, même provenance. Fig. 4. Le Es — Même collection, même provenance. Fig. 5. = — — Université de Clermont-Ferrand, sans numéro, même provenance. Fig. 6. Smerdis Glangeaudi D. sp. — Université de Clermont-Ferrand, 2954. Stampien supérieur, Pontari. lAUTE — — — Même collection, même numéro, même provenance. Fig. 8. — — — Même collection, même numéro, même provenance. Fig. 9. Smerdis aff. macrurus AG. — Musée de Bale. Moulage d’un petit individu {Ob 1a). Stampien UE supérieur, Oberdorf près Soleure (Suisse). Fig. 40. — — — Musée de Bäle (Ob 3). Mème provenance. Fig. 414-412. — = — Collection du Dr Leuthardt, de Liestal (Suisse); même pro- venance. Fig. 13. Smerdis macrurus AG.— {pour la comparaison). Stampien supérieur, Céreste (Basses- Alpes). Collection personnelle. Fig. 14. GCobitopsis (Acanthopsis) acutus P. Gervais n. sp. — Université de Clermont-Ferrand, sans numéro. Stampien supé- rieur, Pontari. Fig. 15: — &. 16. — — Même lcollection, 716. Exemplaire vu par la face ventrale. Stam- pien inférieur, Chadrat (Puy- de-Dôme). — — Même collection, 2954. Mème pro- venance. Toutes les pièces sont représentées grandeur naturelle. Mém. Soc. géol. Fr., Paléontologie, XXI, pl. XII. MÉMOIRE DE M. F. Friem Mém. Soc. géol. de France Mémoire No 50: PI. II TAXXIL PI XI] PALÉONTOLOGIE x Fig. Fig. QT 6. MÉMOIRE N° 50 PLANCHE III . Cobitopsis (Acanthopsis) acutus P. Gervais sp. — Université de Clermont-Ferrand, 2954. Stampien inférieur, Chadrat (Puy- de-Dôme), grandeur naturelle. Je #5 — Même collection, sans numéro. Stam- pien, route de Ceyrat à Beaumont (Puy-de-Dôme), grandeur naturelle. . Amia Valenciennesi AG. sp. — Université de Clermont-Ferrand, 702. Poisson pyritisé, demi-grandeur. . Properca angusta.— Université de Clermont-Ferrand, sans numéro (Poisson étiqueté sous le nom de Perca lepidota AG.). Aquitanien, Menat, grandeur naturelle. . Properca sp. — Muséum, sans numéro. Stampien inférieur, Cusset (Allier), grandeur naturelle. Cobitis ? sp. — Muséum, 1870-561. Aquitanien, Armissan (Aude), grandeur naturelle. Mém. Soc. géol. Fr., Paléontologie, XXI, pl. XIII. MÉMOIRE DE M. F. Priem Mém. Soc. geol. de France Mémoire No 50; PI. III T. XXI; PI, XIII PALÉONTOLOGIE ! S | À ; , ; » AT Er 8 d. ‘ , # ' C 4 0 w P HA dl hu? #, , * 1 i : Ted é fre À ge = ns un q f L ne F . £ i L , + » ACT > Me ï MÉMOIRE N° 50 PLANCHE IV Fig. 1. Leuciscus sp. — Muséum, Cat. À C. 1872-246. Aquitanien, Armissan. Demi-grandeur. Fig. 2. Properca angusta AG. sp. — Université de Clermont-Ferrand, 710. Aquitanien, Menat. Demi- grandeur. Fig. 3. — — —— Même collection, 711. Mème provenance. Demi-grandeur. Fig. 4-5. Leuciscus 5p. — Collection À. Vinchon. Fragments. Sannoisien ou Stampien « du Beaudechez » près Vichy (Allier). Fig. 6. Smerdis al. macrurusAc.— Musée de Bile(Ob 23). Stampien supérieur, Oberdorf près Soleure (Suisse). Les clichés des diverses pièces représentées ont été exécutés par M. J. Papoint, préparateur au Muséum national d'Histoire naturelle. Mém, Soc. géol. Fr., Paléontologie, XXI, pl. XIV. MÉMOIRE DE M. F. Priem Mérm. Soc. géol. de France Mémoire No 50; PI. IV T. XXI; PI, XIV PALÉONTOLOGIE ne HET a es *e. +) = r n Fe L MBgRT, Les Échinides fossiles de la province de Barcelone, 9 pl. 2 RM te A NET ARE ES 5 ANA RER — “Æ E: SA Recherches sur les Vérépr és A Pr Are rer de ; # Fumel Don ÉOAAonnE) pl, OI NE ARE : Re 26. — Ch. Drrérer et F, Roman, Monographie des Pectinidés notiner de l'Eu- EN TOpe el des régions voisines (1° partie : genre Pecten), 23 pl, rap LE US CV RARES Ce EE PNR | De UE 5% D ET dE Dre — G. Dourus et. Ph: DR Conehyliologie du Miccëne moyen du Bassin de la Loire > Descriplion des gisements fossiliféres ; Pélécypodes - (47° partie) (en co d s), 33 pl., 378 p. — Min, Bouce, Le Pachyæna de Vaugirard, 2 pl., 16 p.....:........... —. Y. Paquiër, Les Rudisles urgoniens (1°et Que parties), 13 pl, 102 p...,.. — Ar. Toucas, Études sur la classification el l'évolution des Hippurites, V7 pl., é Béprrn s RE PÉACROIOR TE ORACLE A ALMA FAP ELLE: # Albert 4 Fossiles de Patagonie : Denlition de RL Mammifères, - P, 42 fig. dans le texte. See Charles Re. un ne ie de Lo ot fossiles du Monte- Hide. au je Muséum d'Histoire naturelle de Paris, 5 DER EU FLAT RÉ Ses D Porovicr-Harzze, Les C'éphalopodes du Jurassique moyen du Mt Strunga … (Roumanie), 6 pl., 28p............. Te TRE LME VER Ar. Toccass É tudes sur la er el sur net ae des Hadiolitidés, 2Æ pl; 132 p.. POLE Le SR ECS TPE ns à us Edm. Percar et M. Ro ee Le Barrémien ne à PR urgonten _ du Brouzet-les-Alais (Gard), 9ipr'dans:le-Cexte tr pl.249 pr 0712 arles Jacos, Études sur quelques Ammoniles du Cr élacé moyen, 44 fig., on HE RO MES APRES dE D NOEL TRE ER. de Études sur Les do foniles de l'age : sparnacien da | Bassin de 1 OS Dre SPA En ESS SEAT PETER PE pt 4 Dhs êt.de la’ Perse, T'pla 84 pre. 09 KP POS 22 AR 1, De one Sur a. Ammontles du Crétacé algérien, T pL., ic Gustave | 10 ous Les des Frs nn marin du Sénégal. F . Antroduction géologique par A. Derens, 4 fig., 4 pl, 72 p........... - Robert Douvicé, ltudes sur les Cardiocéralidés de RE Villers- ns) net quelques autres gisements :84fe 05) pla 7 per. EL UN à — Un Cossmanx, Contribulion à la° Paléontologie française des errains Jurassiques (voir Mém. n° 14, ia Cerithiacea el Loxonematacea, 11 ELA in RU RE En à ME ARR Ron À RCE CR Mrs 9 ie nur fe US ne» ANSE ES DA ENT RE AE ds Ag) TEE US ) pe EF. rs Sur des Poissons fossiles et, en AATATEES des Siluridés du Ter- _tiaire supérieur et des couches récentes d'Afrique (Egypte et région du ROHAN IPS DEAR PER RNCS RE CN Ta ee RP. . — F. Prin, Sur des Poissons fossiles des lerrains tektiaires d'eau douce et d'eau saumätre de France et de Suisse, 4 pl, (7 p................... À Francs 25 12 10 11 11 20 12 10 °0 11 1 ” ” »” n” » » »” EXTRAITS DU RÈGLEMENT DE LA SOCIÉTÉ GUOLOGIQUE DE 28, Rue Serpente, Paris, VI. e z Ant. 2. — L'objet de la Société est de concourir à l'avancement de la Géologie en général et parti- culièrement de faire connaître le sol de la France, tant en lui- -même que dans ses PDP les arts industriels et l’agriculture. Arr. 3. — Le nombre des membres de la Société est oite Les Français et Étrangers peuvent également en faire partie. Il n'existe aucune distinction entre les membres. Arr. #4. — Pour faire partie de la Société, il faut s'être fait présenter dans une de ses séances par mr deux membres qui auront signé la présentation !, et avoir été proclamé dans la séance suivante par le Président. k AnT. 38. — La Société tient ses séances habituelles à Paris, de Novembre à Juillet. Arr. 39. — La Société se réunit, deux fois par mois (Habitellement le 1° lundi du mois à 8 heures ; 1/2 du soir et le 4° lundi à cinq heures). Arr. 42. — Pour assister aux séances, les personnes étrangères à la Société doivent être présentées * chaque fois par un de ses membres. + pe Anr. 46. — Les membres de la Société ne peuvent lire devant elle aucun ouvrage déjà $ imprimé. ‘ Arr. À8. — Aucune communication ou discussion ne peut avoir lieu sur des objets étrangers à la Géologie ou aux sciences qui s’y rattachent. - Arr. 50. — Chaque année, de Juillet à Novembre, la Société tiendra une ou plusieurs séances extraordinaires sur un point qui aura ‘été préalablement déterminé. : Arr. 53. — Un bulletin périodique des travaux de la Société est délivré gratuitement à chaque membre. Po Art. 55.— ... Ilne peut être vendu aux personnes étrangères à la Société qu’au prix de la cotisa- EU tion annuelle & es Arr. 58. — Les membres n'ont droit de recevoir que les volumes des années du Bulletin pour lesquelles ils ont payé leur cotisation. Toutefois, les volumes correspondant aux années antérieures à leur entrée dans la Société, leur sont cédés, après décision spéciale du Conseil etconformément à un tarif déterminé. = Arr. 60. — Quelle que soit la longueur des notes ou des mémoires insérés au bulletin, les auteurs pourront en faire faire à leur frais un tirage à part. | Arr, 73. — Chaque membre paye : 1° un droit d'entrée ; 2° une cotisation annuelle?. Le droit d'entrée est fixé à la somme de 20 francs. Ce droil pourra êlre augmenté par la suile, mais seulement pour les membres à élire. La colisalion annuelle est invariablement fixée à 30 francs. La colisalion annuelle peut, au choix de chaque membre, étre remplacée par le versement en capilal d'une somme fixée par la Sociélé en assemblée générale (400 francs). Sont membres à perpétuité les personnes qui ont donné ou légué à la Société un capital dont la rente représente au moins la cotisation annuelle {minimum : 1.000- francs). e 1. Les personnes qui désireraient faire partie de la Société et quine connaïtraient aucun membre qui pût les présenter, n'auront qu'à adresser une demande au Président, en exposant les titres qui justifient de leur pe Or . Le Conseil de la Société, afin de faciliter le recrutement de nouveaux membres, autorise, sur la demande fes parrains, les personnes qui désirent faire partie de la Sociélé à n’acquitter, la première année, que leur droit d'entrée en versant la somme de 20 fr. Le compote rendu sommaire des séances de l'année courante leur sera envoyé graluttement : mais ils ne recevront le Bulletin que la deuxième année et devront alors payer la cotisalion de 90 francs. Ils jouiront aussides autres droils el privilèges des membres de la Sociele. Le Gérant : L. MÉMIN. MACON, PHOTAT FRÈRES, IMPRHIMEURS. É ï U i + 2 vw \i î Y ’ = fi D j . ’ & ï à e | du 42 En ' - + = : Le > 1 : .. LA 1 Ce AU : Dub ! E Le = Me ”: + Ale x *. 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