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HARVARD UNIVERSITY

LIBRARY OF THE

Museum of Comparative Zoology

MÉMOIRES SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE

PALÉONTOLOGIE

TOME XXI FASCICULE 2

Feuilles 7 à 10; Planches IV et V

Méuoire 48

Robert DOUVILLÉ

Érunes sur Les OPpELupés pE Dives gr Virrens-sur-MEn

| WA 18 1952,

Pages 1 à 26, planches I et II.

AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE 28, Rce SERPENTE, VI

1914

Les Mémoires de Paléontologie peuvent s’acquérir par souscription, AVANT l’appari- tion du volume complet, aux prix réduits suivants : France, le volume: 25 fr. Etranger, le volume, 28 fr.

APRÈS l'achèvement du volume, le prix est élevé à 40 francs (franco) ; une remise de 20 c/, est accordée aux Membres de la Société.

Dès son apparition, chaque Mémoire est mis en vente séparément aux prix indiqués ci- dessous. Une remise de 20 °/, est consentie aux Membres de la Société.

LISTE DES MÉMOIRES PARUS

Mémoires Francs

Nos 1. = Albert Gaupry, LewDryopitheque PL Hp = 3 » 2. J. Sruxes, Contributions à l’élude des Céphalopodes du Crétacé supérieur

de-France (encours) Op 22pD eee Eee PARU 10 »

3. Ch. Derérer, Les animaux pliocènes du Roussillon, 17 pl., 198 p........ Re 60 »

4. R. Nicexiès, Contributions à la Paléontologie du Sud-Est de l'Espagne (en cours). 1"° livraison seulement : pl. I-IV, p. 1-30 (en vente).

5. G. de Sarorra, Le Nelumbium provinciale des ligniles crétacés de Fuveau en Provence, 3 pl; TOP ER RS RE CL 5 » 6. Henri Douviccé, Études sur les Rudisles; Revision des principales espèces d'Iippurites, 34 pl., 236 p. 7. M. Fior, Descriplion de deux Oiseaux nouveaux du Gypse parisien, US SP nb à Ge à Log dou Le à dan a Co 3 » 8. Albert Gaupry, Quelques remarques sur les Maslodontes à propos de l’ani- mal du Chérichitia;2)pl "Op eRR RE 3.90 9. G. px Sarorra, Âecherches sur les végélaux du niveau aqurtanien de Manosque, 20/5483 ;\p.. 2 PA RENrE RP re PAU PRET ELEUPOEE 35 » 10. —— A. Gaupry, Les Pythonomorphes de France, 2pl 18 p mt 5 » 11. R. Zeurer, Étude sur constilulion de l'appareil frucuficateur des Sphenophyllnme pl: 39 pr Pre RER Te 5 7.50 12. V. Paouier, Études sur quelques Célacés du Miocène. 13. G. Correau, Descriplion des Échinides miocènes de la Sardaigne. 14. M. Cossmaxs, Contribulion à la Paléontologie française des lerrains Jurassiques (en cours) ; Æl{udes sur les Gastropodes des terrains juras- siques : Opisthobranches \6/pl., 168 pe PER eee A due D Eu à 14.50 15. S. Sreranescu, Æludes sur les (terrains tertiaires de la Roumante, Contribution à l'étude des faunes sarmatique, pontique et levantine, 11 pl; 192/p.5 8 RARE RE RES ee el . 26 » 16. D.-P. OEurerr, Üralichas Ribeiroi des schistes d'Angers, 1 pl. double, 12:pis nissan Are NE ORNE EE 3.50 17. A. Peron, Les Ammonites du Crélacé supérieur de l'Algérie. 220)ivraisonseutementespl VIE VIIIPp A2 88 PER PEER ER TE ET ETC 20 » 18. Em. Hauc, Éludes sur les Goniatites, 1 pl., 114 p. 19. M. Cossmanx, Contribution à la Paléontologie française des terrains juras- siques (en cours); Gastropodes : Nérinées, 13 pl., 180 p.............. 39 » 20. V. Porovicr-Harzec, Contribulion à l'élude de la faune: du Crétacé supérieur de Roumanie ; Environs de Campulung et de Sinaïa, 2 pl., 4 22 pie ne Nr a ne ere OS LOS ET CN CPE CE 6 » 21. R. Zecer, Études sur la flore fossile du bassin houiller d'Héraclée (Asie Mineure), 6 pli OT pi ne MR EN EEE A I M 15 » 22, P. Parrarr, Sur les Mollusques fossiles terrestres, fluviatiles et saumäâtres de l'Algérie; # pl 218 pere TR NM RENNES RER OS 26 » 23, G. Sayn, Les Ammoniles pyrileuses des marnes valanginiennes du Sud-Est de la France (en cours), 26 fig., 6 pl., 69 p........... RCE dr ebra 17 »

(Voir la suite, page 3 de la couverture.)

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ITUDES SUR LES OPPELIIDÉS

" 2e)

MÉMOIRES S'OCIPEMPE -G HO IL DIGTIOUE | DE FRANCE

PALÉONTOLOGIE

MÉMOIRE 2S

ETUDES SUR LES OPPELTMDES DE DIVES ET VILLERS-SUR-MER

ROBERT DOUVILLÉ

PARIS SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE

28, RUE SERPENTE, VI

1914

11 il qu { Le r L- k f i 7 2 : D Li à : E'

ÉTUDES SUR LES OPPELIIDÉS DE DIVES ET VILLERS-SUR-MER

A) MORPHOLOGIE DES OPPELIIDÉS ÉTUDIÉS

Sommaie. $ 1. LE GENRE HECTICOCERAS : I) Hect.punclatum Sraux (PI. 1, 1-6 et fig. 1) : Étymologie; diagnose ori- ginale ; historique ; forme de Villers-sur-Mer ; discussion ; distribution. IT) Hect. pseudopunctalum Lan. (PI I, 1-$ et fig. 2-4) : Étymologie ; historique ; forme de Villers-sur-Mer ; discussion, distribution. II) Hect. nodosul- calum Lau. (PI. II, 9 et fig. 5) : Description; distribution. IV) Jecl.suevum Box. race villersensis nova (PI. F, 7, 9-14 et fig. 6): Étymologie ; historique ; forme de Villers-sur-Mer; distribution. V) Hecl. nodosum Box. (PI. I, 8 et fig. 7): Étymologie; historique ; forme de Villers-sur-Mer ; discussion; distribution. —,VI) Hecl. cf. Malheyi Lon. (PL. I, 15 et fig. 8). VII) Hecticoceras sp. (PI. I, 23).

$ 2. Le GeNne OPPELIA : 1) Oppelia villersensis Orn. (PI. I1, 15, 16) : Étymologie; historique; forme de

Villers-sur-Mer ; distribution, 11) Opp. inconspicua Lor. (PL I1, 10-13 et fig. 9) : Étymologie ; historique; forme de Villers-sur-Mer : distribution. II) Opp. (Horioceras) Baugieri Ons. (PI. Il, 1, 22 et fig. 10) : Étymologie : historique ; forme de Villers-sur-Mer ; distribution. IV) Opp. (Distichoceras) bipartila Zixr. (PL IT, 17, 19-20

et fig. 11) : Étymologie ; historique; description; distribution.

$ 3. LE GENRE LISSOCERAS : Lissoceras Jullieni n. sp. (PI. I, 22) : Étymologie; description.

$ 4. FORMES DE POSITION SYSTÉMATIQUE DOUTEUSE : I) Oppelia parallela Quexsreor (PL. IL, 14, 23-24 et fig. 12) : Éty- mologie ; forme de Villers. I[) Oppelia sp. (PI. IL, 18). III) Creniceras Renggeri OrPrer (PI. I, 16-21): Creni- ceras crenatum BruG. (PI. 1, 16). IV) (?) Taramelliceras Sp. (fig. 13).

B) LIGNE SUTURALE DES OPPELIIDÉS ÉTUDIÉS

I) Genre Oppelia (fig. 11-20). IT) Genres Dislichoceras et Horioceras (fig. 21, 22). I) Genre Jleclicoceras fig, 23- 30), IV) Formes œcotraustiques (fig. 31-32),

Avertissement. (Celle seconde partie de mon élude sur les Ammonites de Dives et de Villers-sur-Mer et quelques autres uniquement aux Oppeliidés du Calvados !.

gisements synchroniques à (rail

“)

De même que pour les Cardiocéralidés Yai eu recours à l'obhgeance de M. Île Ï J g

orofesseur Bivot, de Caen, quia bien voulu me permettre de reproduire un magni- Ï [e] 1 | I D fique exemplaire adulte d'Hecticoceras punctalum appartenant aux Collections de son service.

J'ai eu plusieurs fois l’occasion de consulter les belles collections recueillies en Normandie par Munier-Chalmas et dont M. le professeur Haug m'a toujours facilite l'étude avec la plus grande amabilité.

1.1" partie : Études sur les Cardiocératidés de Dives, Villers-sur-Mer el quelques autres gis ls, pui R. Douvillé, Mémoires S. G. F., Paléont., 45,14. XIX, 1912,

n ROBERT DOUVILLE

A) MORPHOLOGIE DES OPPELIIDÉS ÉTUDIÉS

S 1. Le genre HECTICOCERAS Boxarerui

1893. BoxaneLrr. Heclicoceras novum genus Ammonidarum, Bull. della Soc. malacologica italiana, vol. 18, pages 73-104.

Hecticoceras punctatum SranL

PI. I, fig. 1-6 1824. Ammoniles punclalus STanL Stahl, Uebersicht ueber die Versteinerungen, fig. 8, p. 48. 1830. —- Zieten, Die Versteinerungen Wurtembergs, pl. x, fig: 4, p. 13

1893. Heclicoceras punctalum Sranz Bonarelli, Heclicoceras novum genus Ammonidarum, p. 85.

Étymologie. « {leclicoceras tuberculé » ; les côtes s’arrètent brusquement des deux côtés de la carène en donnant l'impression de se terminer par un tubercule.

Diagnose originale. «+.48. Ammoniles punctatus. “Fig. 8. Cette Ammo- nile parait, au premier coup d'œil, être tout à fait semblable à l'Ammonites bifur- calus. Cependant elle s'en distingue parce que, entre ses côtes bifurquées, assez éle- vées, en existent aussi de simples. Ces côtes n’aboulissent pas toutes à la région ven- lrale élevée, lisse, mais s'arrêtent un peu avant en formant un léger tubercule. Elle est pyrilisée, mesure un pouce de diamètre et provient des schistes bitumineux les plus récents des environs de Heiningen ! [éraduit|. »

Historique. La figure de Sraux (fig. 1), quoique étant une assez mauvaise Hthographie, montre bien les caractères génériques et spéci- fiques de celte espèce : coquille peu épaisse, largement ombiliquée, à carène mousse ornée de côtes presque toutes bifurquées, rarement simples, un peu surélevées dans la région externe mais jamais aux points de bifurcation. C’est

dans ce sens qu'il faudra comprendre l'espèce.

Fig. 1. Jleclicoceras pune- ZIETEN figure un échantillon provenant de l’oolithe infé- latum SrauL. Figure type, _: + à a : , A x De Pt Nite. 3 rieure de (ramelshausen qui présente les mêmes caractères

de forme et d’ornementation : ce sont bien les mêmes côtes

normalement bifurquées, exceplionnellement simples, se terminant brusquement sur la région externe de façon à déterminer une bande lisse des deux côtés de la carène. DE LorioL à figuré (Jura bernois, pl. nr, fig. 7-8) de petites formes (moins de

25 mm. de ie ètre) de de la zone à Q. præcordalum (— zone à Creni-

ceras Renggert des auteurs). Ces formes, caractérisées par un large ombilie et par :

des faisceaux de côtes dont le poinl de bifurcation est tout près de l ob à peu près au tiers interne des flancs, correspondent assez bien à l’idée que nous nous faisons de cette espèce. Malheureusement, l'absence totale d'individus adultes dans ces gise-

1. Comme pe Loos le fait remarquer très justement dans son « Jura bernois » (1898, p. 32), cette espèce a été interprétée de facon si diverse que sa synonymie doit être extrêémemént réduite. De Lonrtor excepté, les auteurs

anciens (Sranr, ZiereN) sont les seuls dont il soit intéressant d'étudier les figures.

ÉTUDES SUR LES OPPELIIDÉS 7

ments empêche de se faire une idée exacte de l'espèce jurassienne el par suite de savoir si c’est bien la même que celle de Villers-sur-Mer.

Nous allons voir, en effet, que les échantillons de Villers-sur-Mer permettent pour la première fois de figurer l'espèce à tous ses stades de développement et par conséquent de la fixer avec une complète précision. Notre figuration pourrait donc être considérée comme /iguralion lype puisque c'est la première complète.

Forme de Villers-sur-Mer. Les échantillons que nous rapportons à celle espèce sont assez nombreux au niveau H. 1-3.

La loge embryonnaire ne paraît pas conservée, de même que chez la plupart des Ammonites de ce niveau la pyritisation est très irrégulière.

Les premiers tours sont, entièrement lisses, comme chez tous les Hecticoceras, jus- qu'à un diamètre d'environ # mwm. L’enroulement est, dès ce moment, tel qu'il sera à tous les stades.

À partir de # mm. de diamètre les côtes commencent à apparaitre ; à paruir de 8 mm. l’ornementation devient lypique : côtes loutes bifurquées, surélevées ni aux points de bifurcation ni entre eux et l’ombilie mais très légèrement sur la région externe ; pas de carène. Vers 3 cm. de diamètre l’enroulement augmente de rapidité, lombilic devient proportionnellement plus petit. L'ornementation est la même mais la branche antérieure des faisceaux doubles tend à se séparer de la branche postérieure qu'elle ne rejoint plus à son point de rebroussement. L'orne- mentalion est alors formée de côtes alternativement longues et courtes (pl. I, fig. 4-6.

Je figure (pl. I, fig. 2, 3) deux échantillons montrant l'ornementalion lypique de l’adulte et un de grande taille (pl. I, fig. 1) correspondant à un stade sénile. Le large ombilie de ce magnifique exemplaire, dont nous devons la communication à l'obli- geance de M. le professeur À. Braor, laisse à découvert la plus grande partie des tours internes régulièrement ornés de côles bifurquées et non tuberculées aux points de bifurcation. Vers 6 ou 7 cm. de diamètre les côtes commencent à s’atténuer : elles s’écartent de plus en plus, la bifureation disparaît et finalement les derniers lours ne sont plus ornés que de grosses côtes simples, épaisses el mousses. inchinées en avant sur la région externe. Au-dessus de 10 em. de diamètre ces grosses côtes simples tendent elles-mêmes à s’effacer.

Discussion. seule différence entre la forme de Villers-sur-Mer et la figure de Sranx est l'absence dans la première des côtes simples s'intercalant de temps en temps entre les côtes bifurquées. Je n’attache pas grande importance à ce carac- tère ; les côtes simples peuvent exister non suivant les parties examinées du même individu, leur présence ne parait régie par aucune loi. Dans la famille des Oppeliidés ces côtes simples ne fournissent même pas de caractère de variété. J’attmi bue leur présence à une croissance plus moins rapide de la coquille, croissance évidemment influencée par les condilions momentanées du milieu local.

Distribution. A Villers-sur-Mer l'espèce Hecticoceras punclatum est parlicu lièrement bien représentée dans les couches inférieures HI. 1-3. Elle parait représen tée dans H. 4-5 principalement par sa variélé sueoum qui existe déjà dans H. 1-3 Je ne la connais pas de I. 6.

S ROBERT DOUVILLÉ

Hecticoceras pseudopunctatum LaHusEx race villersensis nova

PI. IL, fig. 1-8.

e

1874. Harpoceras pseudopunctalum Lan. Lahusen, Riasan..., pl. x1, fig. 10-13. 1893. Hecticoceras (Lunuloceras) pseudopunelatum Lan. Bonarelli, Hectlicoceras novum genus Ammonida - rum, p. 296.

Étymologie. Espèce rappelant l'Hecticoceras punctatum.

Historique. Les figures de Lanusex sont excellentes et correspondent à des échantillons suffisamment adultes pour que leur ornementation soit caractéristique. Toutes les figures de l’auteur russe montrent le même caractère : formes peu épaisses,

Fig. 2. Heclicoceras pseudopunclatam Lanusex. Figure type, Loc. cit., pl. x1, figures 11 gauche) et 10.

> Fig. 4. Heclicoceras Brighli Prarr figuré in LanuseN, loc. cit. pl.x1, figures 15 gauche) et 14. Fig. 3. Heclicoceras Brighli

Pnarr. Figure type in Descrip- ; É À . Lion of some new species of Am- à Ornementation peu accentuée, côtes flexueuses, points

monites found in the Oxford : de bifurcation relativement très éloignés de l’ombilie, Clay on the line of the Great Les ù Fan Western Railway near Christian presque au milieu des flancs. Les côtes ombilicales Malford. Ann. a. Magaz. of Nat. A : : : A Hi vie pl Al x peuvent être plus moins saillantes, parfois même Jusqu'à se transformer en véritables tubereules (LAHUSEN, Riasan.….., pl. x, fig. 12). Sous le nom de /unula Zxerex l’auteur figure une variété de l'espèce précédente caractérisée par une ornementation atténuée, par une grande ariabihté dans le nombre des branches des faisceaux, et surtout par une incurva-

lion des côtes pouvant être plus grande que chez la forme type (hid., pl. x, fig. 3).

ÉTUDES SUR LES OPPELIIDÉS 9

Lanusex rapporte à l'espèce Brighti Prarr la forme tout à fait inerme de l'espèce. Cette déterminalion ne paraît pas du reste pouvoir être conservée car si l'espèce anglaise est déterminée par une figure assez mauvaise (fig, 3), elle montre nette- ment toutefois des points de bifurcation des côtes beaucoup plus rapprochés de l'ombilic que chez les formes russes rapportées à celle espèce par LanusEx.

La variété subinvoluta de Lanusex (loc. cit., x1, 16) représente l'Aect. pseudo- punclalum ayant perdu toute ornementation.

Forme de Villers-sur-Mer. Celle espèce est celle du genre Hecticoceras qui possède (au moins dans le Callovien et l'Oxfordien) l’enroulement le plus rapide, donc l’ombilice le plus étroit. Par ce caractère cette espèce se rapproche des /Lectico- ceras bathoniens primitifs el par conséquent de la souche Oppelia. Les côtes sont peu saillantes, souvent même presque effacées sur la région ombilicale des flancs : comme elles sont à peine surélevées sur la région ventrale, le tour a une section plus aiguë que chez Hect. punclatum. La forme des côtes est très caractéristique ; la parie comprise entre l’ombilhc et le point de bifurcation est fortement infléchie en avant et passablement surélevée vers le point de bifurcation de façon à figurer plus ou moins nettement une rangée ombilicale de tubercules allongés et obliques dont partent les faisceaux de côtes externes. Celles-ci sont fortement incurvées; se diri- geant d’abord tout droit en arrière elles reviennent brusquement en avant vers le quart externe des flancs. Elles s'arrêtent un peu avant d'arriver à la carène siphonale en se surélevant très légèrement. Entre deux faisceaux doubles normaux s'inter- cale souvent une côte simple, à l'inverse de ce que nous avons vu se produire chez les I. punctatum du même niveau et du même gisement. Je pense du reste que ce der- nier caractère est peu important. La partie ombilicale des côtes peut s’alténuer en toute proportion. Dans les formes à ornementation relativement aecentuée (pl. Rétio: 25 on distingue toujours assez facilement les côtes ombilicales neltement rejetées en arrière. Dans celles à ornementation moins forte (pl. IT, fig. #, 6) elles peuvent dispa- raître complètement et l’on ne distingue plus alors que les côtes externes, qui sont toutes semblables entre elles. Dans un échantillon (pl. IT, fig. 8) les flancs changent brusquement d'inclinaison au voisinage du point les côtes se seraient bifurquées et l’on a ainsi une sorte de méplat ombilical rappelant un peu celui du genre //rit- doceras. Je connais un seul échantillon tout à fait adulte de cette espèce (pl. IF, fig. 1 L'ornementation y est atténuée, les côtes n'atteignent plus lombilic dont le pour- tour est complètement lisse. Les points de bifurcation n'étant pas visibles on ne distingue plus les côtes secondaires des faisceaux de côtes intercalaires. L'ornemen- lation se compose uniquement de côtes externes visibles sur la moitié ventrale des tours et à peine surélevées des deux côtés du siphon. Un fragment de tour non pyrilisé montre une ornementalion un peu plus accentuée ; les côtes atteignent l'ombilic, les tubercules externes et la carène sont plus marqués.

Je n'ai malheureusement pas pu distinguer avee cerlilude les premiers slades de celte espèce. Je figure seulement ceux dont la détermination me parait inaltaquable. On remarquera l'extrême variabilité de cette espèce au point de vue « intensité d'or- nementalion ». Ce caractère est beaucoup plus accentué que chez l'A. punctatum par exemple.

Soc. GÉoz. DE Fn. Paréonrorocie, T. XXI. 8.

10 ROBERT DOUVILLÉ

Discussion. Celle forme de Villers-sur-Mer est l'espèce représentative de l’es- pèce russe pseudopunctatum. Je propose de la désigner sous le nom de pseudo- punclalum race villersensis nova.

ANALOGIES. Forme générale, enroulement, ornementation au point de vue de l'alternance relativement régulière des faisceaux de côtes et des côtes simples et de la forme des côtes.

Drrrérences. Le point de bifureation des côtes est, chez la forme française, toujours nettement plus rapproché de l’ombilie que chez la forme russe typique. Ce caractère différentiel est frappant toutes les fois l’ornementation est assez accentuée pour qu'il soit observable.

Distribution. Les formes russes et françaises appartiennent au même niveau : zone à leltoceras athleta el à nombreux Cosmoceras du groupe Duncani-ornaltum. A Villers-sur-Mer son gisement est exclusivement les couches H. 1-3.

Hecticoceras nodosulcatum LaAnusEx

PI. Il, fig. 9.

1874. Harpoceras nodo-sulcalum Lan. Lahusen, Riasan..…., pl. x1, fig. 17, 18.

1893. Heclicoceras (Lunuloceras) nodosulcalum Lan. Bonarelli, AHeclicoceras novum gènus Ammonidarum, p. 101.

Description. On observe dans cette espèce l'apparition d'un caractère tout à

Fig. 5. JHeclicoceras nodosulcalum Lauusex. Figure type de Lahusen, loc. cil., figures 17 gauche) et 18.

fait nouveau : les côtes sont absolument droites et ne présentent plus trace d'in- flexion au milieu des flancs. Elles restent rectilignes jusqu’au moment elles se courbent brusquement en avant, en se surélevant un peu, des deux côtés de la carène. C'est un fait tout à fait anormal dans la famille des Oppeliidés les côtes sont normalement flexueuses, en forme d’accent circonflexe. Ces caractères, bien visibles sur la figure de Lanusex, s’observent très nettement sur l’échantillon de Villers-sur- Mer.

Distribution. Connu seulement dansles couches H. 1-3 je l’airamassé en place.

ÉTUDES SUR LES OPPELIIDÉS il

Hecticoceras suevum Boxarecrt race villersensis nova

$ [— mutation dans H. # de H. punctatum de H. 1-3]

PI. I, fig. 7, 9-15.

1849. Ammoniles heclicus Rernrexe. Quenstedt, Cephalopoden;,-pl. vit, fig. 1. 1893. Heclicoceras (Lunuloceras) suevum Box. Bonarelli, Heclicoceras novum genus Ammonidarum, p.92. Etymologie. Forme provenant de l’'Ornatenton de Souabe en latin Suevia qui

a donné l'adjectif suevus, à, um.

Historique. Cette espèce, faite par BonarezLzt sur des figures de Quexsrepr, possède un très large ombilic, des tours aplatis, elle n'est connue que de petite taille {inférieure à 3 cm. de diamètre). Son ornementalion est caractéristique : côtes ombilicales fortement infléchies d'arrière en avant puis divisées en 2, parfois en 3, les branches étant fortement rejetées en arrière. Les côtes ombihcales sont très surélevées, formant tubercules allon-

STITEES

gés. Entre chaque faisceau double s'intercale régulière-

ment une côte simple, caractère que nous avons déjà signalé, bien que moins constant chez les formes LypeS pig. 6. Hecticoceras suevum Box. d'Hect. punclatum (Heiningen) ou . pseudopunctatum Fisure lype in : Quexsreor, At-

É las z. d. Ceph. (1849), pl. vin, (Riasan). Big. 1, Br. J. £, Gammelshausen.

On remarquera que tous ces caractères concordent fort bien avec ceux que l’on peut observer sur la figure originale (reproduite plus haui p. 8) de l'espèce Brighti Prarr. Cette dernière est malheureusement assez fruste et l’on est généralement d'accord aujourd'hui, suivant l'exemple donné par Lanusex (Riasan.., voir plus haut), pour réserver ce nom aux formes tendant à devenir inermes. Si l’on n'était pas forcé de tenir compte de cette interprétation de Lanusex qui a pour elle ses excellentes figures tandis que celle de Prarr est très mauvaise, il faudrait, je crois, réserver le nom de Brigh{i aux formes à forte costulation que je rapporte à l'espèce suevum, laquelle espèce tomberait alors en synonymie devant celle de Prarrr.

Forme de Villers-sur-Mer. Même forme générale el ornementalion que chez le type avec les caractères différentiels suivants dont je tiens compte en désignant celte forme sous le nom de suevum race villersensis

a) L’ombilie, toujours considérables :

?

grand, peut varier néanmoins dans des proportions assez

b) La tuberculisation des portions ombilicales des côtes est très variable ;

c) Enfin, caractère différentiel qui me paraît assez important puisque nous l'avons déjà observé à Villers-sur-Mer chez la forme représentative d'Aect. pseudopunctalum Lan., il n'y a presque jamais de côle simple s’intercalant entre les faisceaux de côtes doubles alors que ce caractère est au contraire bien net chez la forme type (figure de Quexsrepr reproduite plus haut).

Distribution Cetle forme me parait, à Villers-sur-Mer, à peu près exclusive ment localisée dans les couches I. # (Petite Moulière). Je crois loutefois qu'elle

12 ROBERT DOUVILLÉ

fait son apparition dans H. 1-3 sous forme de variété d'Hect. punclatum. Elle repré- senterait donc la mutation de cette dernière espèce dans la zone H. 4.

ü Hecticoceras nodosum BoNARELLI PL. I, fig. 8. 1849. Ammoniles heclicus nodosus Quexsr. Quenstedt, Cephalopoden, pl. vin, fig. 4. 1893. Jlecticoceras {Lunuloceras) nodosum Box. Bonarelli, Hecticoceras novum genus Ammonidarum, p. 91. Étymologie. -— Forme tuberculée au pourtour de l’ombilie. Description. Cette forme est caractérisée par un large ombilie el une ornemen-

lation très spéciale ; nombreuses côtes externes visibles seulement sur la moilié ven- trale ‘des tours, les unes aboutissant à un très pelit nombre

pass (9 par tour sur la figure type) de tubercules très prononcés Ê ? situés au milieu des flancs. Les côtes externes élant complète- =" ME) } ment cachées par le tour recouvrant on ne distingue plus à Pr se pu à - ; Fe és ne k i GE l'intérieur de l'ombilie qu'une ligne de lubercules assez Fie 5. Hecticoceras.nodo… CSpacés: Cétle formerest par suite la seule que nous

sum Box. Figure type in Quexsreor, Atlas z.d.Ceph. à 149), pl. var, fig. #5 Br de hec{icus de ReIxEecke, forme par ailleurs complètement indé-

7, Pfullingen.

connaissions ayant quelque ressemblance avec l’Amm.

terminée, élant donné sa mauvaise figure type.

Forme de Villers-sur-Mer. Je rapporte à celte espèce sonabe un petit nombre d'échantillons, # seulement, tous de petite taille, uniformément caractérisés par un très grand nombre de côtes intercalaires dont un certain nombre seulement abou- uüssent à de forts tubercules ombilhicaux.

Discussion. La forme de Villers-sur-Mer diffère de la forme souabe type parce qu'elle a un nombre beaucoup plus considérable de tubercules ombilicaux : son caractère spécifique est done atténué.

Distribution. Existe sûrement dans H. 1-3 et peut-être dans IH. 4. C’est sans doute une variété de 11. suevum ou de H. punctatum.

Hecticoceras cf. Matheyi ve LoroL

IS98. Heclicoceras Matheyt Lon. De Loriol, Oxfordien inférieur du Jura bernois, pl. nt, fig. 17, 18, p.43. 1900. = De Loriol, Oxfordien inférieur du Jura lédonien, pl. ni, fig. 11, 12, p. 35.

Dr Lorior a figuré sous ce nom (fig. 8) des formes à large ombilic de la zone à Q. præcordalum (— zone à Crenic. Renggeri des auteurs) du Jura bernois caractérisées par une disparilion lotale ou presque de l’ornementation. Seules des amorces de côtes sont visibles au pourtour de lombilic. La même atténuation de l’ornementation s'ob- serve à Villers-sur-Mer dans les deux zones H. 1-3 et H. 4. Je pense que ce sont de simples vartélés inermes des espèces à large ombilic punctatum et suevum. L'espèce pseudopunctalum est à ombilie plus étroit et, du reste, chez ses représentants, la par- üe ombilicale des côtes disparaît la première.

ÉTUDES SUR LES OPPELIIDÉS 13

Le jeune de ces formes inermes est complètement lisse jusqu'à près d’un centi- mètre de diamètre ; puis les amorces de côtes ombilicales apparaissent chez certains échantillons et persistent plus moins longtemps. Elles peuvent manquer chez

Fig. 8. Heclicoceras Malheyi vx Lonor, figures types, loc. cil., pl. 11, fig. 17 gauche) et 18, 18 a (18 à, à droite, grossi). 17 provient du Tunnel du Doubs, Coll. Mathey (Rossat) et 18 de Gempen, Coll. du Polytechnicum de Zürich.

d’autres pendant toute leur vie. La plus grande forme connue qui mesure 2 à 3 cent. de diamètre, est toujours complètement lisse.

Hecticoceras sp.

PI. 1, fig. 93.

Forme à large ombilic provenant de IH. 1-3. L’ornementation, très caractéristique, est formée de grosses côtes remarquablement rigides, alternativement longues el courtes, toutes se tuberculisent sur la région ventrale, comme cela est normal dans le genre, les longues se surélèvent en outre au pourtour de lombilie. La section est épaisse, la région ventrale arrondie, la loge d'habitation conservée sur un demi-tour. L'ornementation y est la même que sur la partie cloisonnée, mais les côtes tendent à devenir plus grosses et plus espacées.

Les seules figures dont je puisse rapprocher cette forme sont celles données par Tsyrowicu ! : balinense Num. (loc. cit., vi, 10), cracoviense Neum. (thidem, vin, 12), hecticum Rein. (ibidem, n, 3) et fortocoslalum Tsyr. (tbidem, x, 11).

$ 2. Le genre OPPELIA \VAAGEN

1869, WaaGex, Die Formemreihe des Ammonites subradiatus. Benecke geognost. Beilräge, vol., p. 179-956, geo! q l pl. xvi-xx, Münich.

Oppelia villersensis D'OrBIGNY PIE Lg" 1516:

IS50. Ammoniles villersensis n'Onn. D'Orbigny, Prodrome... Tome 1, p.331, 92.

1901, Oppelia villersensis n'Onn. Raspail, Contribulion à l'étude de la falaise jurassique de Villers-sui Mer, FE, J. Nalur., (4°) 31° année, pl. x, fig. 4.

1904. Ammoniles (Oppelia) villersensis b'Onv. Robert Douvillé, Fiche 53 de Palæontologia Universalis.

Étymologie. Ammonile de Villers-sur-Mer. Historique. Celle espèce est l’une des nombreuses faites par D 'OnmeGxx dans le

1. Tsyrovrren (Kéxts pe), Heclicoceras du Callovien de Chézeny, Mém. Soc, paleont, suisse, TATT,

! ROBERT DOUVILLÉ

Prodrome, sans figure. Voiei sa diagnose : « 52|Ammoniles Villersensis D'Ors., 1847]. Espèce voisine del’A. lunula, mais avec l'ombilic plus étroit, des côtes moins flexueuses, et une forte carène tranchante. France, Villers (Calvados). »

Julien Raspalz a figuré le premier celte espèce mais très incomplètement (échan- tillon jeune, sans vue ventrale ni dessin de cloison). Enfin j'ai publié dans Palæonto- logia Universalis en 190%, le type de l'espèce qui est conservé dans la collection b'OrBieny au Muséum d'Histoire naturelle de Paris ; j'ai en même temps reproduit la cloison d’un bon topotype de l'École des Mines. L'espèce peut donc être considérée actuellement comme bien déterminée.

Forme de Villers. Cette espèce est toujours très rare et, actuellement (1910- 1912), le banc qui en a fourni quelques exemplaires est complètement ensablé. Les collections de l'École des Mines en possèdent 8 exemplaires à différents stades qui permettent de se faire une idée suflisante de son évolution ontogénique.

Les plus jeunes exemplaires ont environ 2 cm. de diamètre; l'ombilie est rela- livement très large pour une Oppelia ; la partie externe des côtes est seule visible, la moitié interne du tour est complètement lisse et même, sur l’un des échantillons, les côtes s'arrêtent brusquement à une ligne spirale qui détermine ainsi une sorte de méplat d'Hildoceras.

Les côtes sont plus ou moins (mais toujours très légèrement) surélevées à leur terminaison externe des deux côtés de la carène. Celle-e1 est toujours très prononcée et peu détachée de l'ensemble de la coquille. La section est beaucoup plus tranchante que celle des {lecticoceras.

Ces caractères s'accentuent vers 3 em. de diamètre ; l’ombilic devient propor- tionnellement plus étroit, la portion visible des côtes est peu considérable car elles s'arrêtent assez loin de la carène. Les côtes sont faiblement concaves en avant, d’as- pect général raide, peu surélevées à leur extrémité ventrale, parfois réunies deux par deux. La région siphonale est de plus en plus tranchante.

Un échantillon un peu plus grand (pl. IF, fig. 16) montre des côtes un peu plus visibles sur la moitié ombilicale des (ours, A sont déni 2 simples el doubles, ne montrant aucune tendance à se surélever en aucun point, ni à leur extré- milé ventrale, ni aux points de bifurcalion, ni sur leur moitié ombilicale.

Vers 4 em. de diamètre (pl. IF, fig. 15) l'Ammonite a tous ses caractères. La forme vénérale est celle d'une Oppelia du groupe aspidoides à section très tranchante, la carène étant aiguë mais nullement détachée. L'ornementation est par contre bien différente : c’est celle décrile aux stades précédents mais tendant à s’atténuer de plus en plus. Les côtes sont assez nombreuses, mais peu saillantes, leurs points de bifurea- ion et leurs moitiés ombilicales élant fort indistinets.

L'adulte de 7 em. que j'ai déjà figuré dans Palivontologia Universalis (fiche 54, T) montre l’aboulissant es de celle évolution : l’ombilie s’est presque complète- ment fermé et on distingue à peine les côtes sur la partie la plus âgée de la coquille. À l'inverse de ce qui se passe chez l'Opp. aspidoides la coquille devient de plus en plus (ranchante avec l'âge.

Jai indiqué antérieurement! que, d'accord avec Fr. Favre, je considérais cette

Rougrr Douvissé, Esquisse d'une classification phyiogénique des Oppeliidés, B. S. G. Fr., (4), XI, p. 60 ; 1913.

ÉTUDES SUR LES OPPELIDES 15

forme comme descendant de lOpp. aspidoides bathonienne. Elle apparaît dans le Callovien à S{. coronalum de Monthizot (Sarthe). Dans la zone suivante (zone à Q. præcordalum zone à Cren. Renggerti des auteurs) l’Opp. villersensis paraît représentée par l'Opp. Hersilia | pe Lorioz qui est presque identique (cf. Lorror, Jura bernois, 1, 10-13). Mais l'Opp. Hersilia est riche en variétés et certaines (1hid., 1, 9) sont bien différentes de l'Opp. villersensis et doivent être, comme nous l'avons indiqué (loc. cit.) l'origine des Ocheloceras. Distribution. Celle espèce est, à Villers-sur-Mer, exclusivement cantonnée au niveau H. 4. Son extrême rareté rend du reste difficile la détermination de son niveau exact; 1l est possible qu'on le trouve antérieurement dans le niveau H. 1-3. Je ne connais rien qui puisse s’y rapporter dans H. 6, niveau du reste pauvre en Oppelii- dés. La forme du Wast (Boulonnais) que j'ai rapportée en 1904 à cette espèce, doit, en raison de son ornementation et de son niveau (zone à Q. præcordalum) ètre plutôt rapprochée de l'espèce Hersilia. DE Grossouvre signale cette espèce dans la Haute- Marne ? et Bukowsxr décrit et figure *, en le rapportant au genre Harpoceras, un fragment d’Ammonite qui, par ses caractères et sa position stratigraphique, peut étre rapporté à l'espèce villersensis. D'après divers échantillons de l'École des Mines, il est possible que cette espèce soit représentée dans l’'Oxfordien allemand mais en l'absence de séries nombreuses et de provenance certaine il est souvent impossible

de la séparer de l'Opp. Hersilia.

Oppelia inconspicua De LoroL PI. II, fig. 10-13.

1898. OÜppelia inconspicua Lonior. De Loriol, Oxfordien inférieur du Jura bernois, Mém. Soc. paléont. Suisse, &. XXW. p. 98, pl. 1v, 25-28.

Étymologie. Du latin éaconspicuus, peu remarquable : espèce médiocrement ornée. Historique. Espèce créée par pe Lorior pour les petits échantillons pyrileux de

la zone à Q. præcordatum (— zone à Cr. Renggeri) du Jura bernois. Les caractères différentiels entre cette espèce et l'Opp. subcostaria Orpr. du Callovien semblent assez faibles. Ceux donnés par pe Lorior sont difficilement observables, surtout étant donné que les formes calloviennes sont généralement conservées à l'état de moules cal- caires et les formes oxfordiennes de moules en pyrile en limonite. Des caractères différentiels aussi faibles dans l’ornementalion peuvent très bien être dus à cette dif- férence de fossilhisation.

La figuration donnée par Oprer, d'Oppelia subcostaria est insuflisante pour se faire une idée nette de l'espèce; celle de WaaGex par contre est excellente el complète.

1. Notre regretté confrère le colonel Jullien qui élait un excellent connaisseur des faunes ammonitiques Juras- siennes, avait attiré notre attention sur l'extrême analogie des espèces Hersilia el villersensis qu'il avait longlemps considérées comme identiques.

>. De Gnossouvne, Oxfordien et Rauracien de l'Ouest et du Sud-Ouest, Bull. Serv, Carte géol, Fr., 98, 4 IX p. 9-10, 1897.

3. Bukowskr, Ueber die Jurabildungen von Czenstochau in Polen, Bettraege OEsterretch-Unqurn V,,p. 79

pl. xxv1, fig. 18, 1887.

16 ROBERT DOUVILLÉ

Il semble que Opp. subcoslartia correspond à des formes plus épaisses, plus arron- dies, à ornementation plus grossière (côtes moins nombreuses, carène moins détachée) que les Opp. inconspicua de l'Oxfordien.

Les adultes de ces dernières élant inconnus le problème est malheureusement sans solution possible. Jusqu'à plus ample informé nous conser- verons l'espèce de pe Lororz que l’on peut à la rigueur disunguer de celle d'Orrez et qu'il est intéressant de consi- dérer comme une mutation de cette dernière.

Forme de Villers-sur-Mer. Connue depuis: 15 jusqu'à 40 mm. Forme à ombilie extrêmement étroit ornée de côtes biflexueuses tantôt bifurquées tantôt sépa- Fig. 9. Oppelia inconspicua re Tées par des côtes simples, généralement effacées sur la

Loror. La plus caractéristique, Hüitié interne des flancs. Chez les formes inermes, et chez

selon nous, des figures (ypes, ?

loc. cit., pl. 1v, fig. 27. toules dès 3 em. de diamètre environ, la partie tout à

fait ventrale des côtes est seule visible. Chez les échan- üllons les plus âgés les flancs sont complètement lisses et les côtes seulement visibles des deux côtés de la carène (pl. IL. fig. 10). Celle-ci est peu détachée, plus que chez l'Opp. subcostaria cependant. La section est beaucoup plus arrondie que celle de l'Opp. villersensis avec laquelle 1l n’y a pas de confusion possible.

Les échantillons de Villers-sur-Mer ont souvent une ornementation plus fine (côtes plus nombreuses, moins épaisses) que ceux du Jura. Étant donné la variabilité de ce caractère nous he croyons pas devoir en tenir autrement compte. Les formes à côtes nombreuses se rencontrent du reste aussi dans le Jura (pe Lorror, Jura bernois, pl. 1v, fig. 28).

Distribution. Abondante surtout, à Villers-sur-Mer, dans H. 1-3; existe peut- êlre dans I. 4. Si notre détermination est exacte cette espèce se poursuit sans grande modificalion jusque dans la zone à Q. præcordatum avec laquelle elle disparaît.

Variété. Je figure (pl. IT, fig. 13) une variété à grosses côtes de cette espèce qui provient sans doute des couches H. 1-3.

Les variétés à ornementation forte d’Ü. inconspicua ont élé très bien figurées par pe Lorior dans son « Jura bernois » (notamment pl. 1v, fig. 26). La seule particula- rilé de l'échantillon de Villers-sur-Mer, du reste pas très bien conservé, est la forme assez nettement ogivale de sa section, s’opposant à la section beaucoup plus rectan-

gulaire des échantillons de la zone à Q. præcordatum figurés par pe Lorior.

On pourrait très bien la considérer comme une variation prémonitoire du genre l'aramelliceras qui n'apparaît qu'un peu plus haut (cf. R. Douvité, Classif. phylog., Oppelidés, p. 67).

Oppelia (Horioceras) Baugieri D'OrBiGny PL. II, fig. 21, 22.

1817. Ammoniles Baugieri D'Orn. D'Orbigny, Pal. franç., Terr. jurass., pl. 158, fig. 5-7, p. 445.

1890. Oppelia Henri Douvillé, Cératites de la Craie, fig. 10.

1892, Horioceras Munier-Chalmas, Dimorphisme sexuel chez les Ammonites, p. ©LXxr. Etymologie. Espèce dédiée à Baugier du à'£ DS1 : VT [ ) X SH aug d

Historique. Celte espèce a été parfaitement décrite et figurée par D'ORBIGNY.

ÉTUDES SUR LES OPPELIIDÉS 17

Il y a peu à ajouter à sa description. Le caractère de grande simplicité de sa cloison non persillée et son analogie de plan avec celle de l'Opp. bipartila Zirr. ont été signalés par H. Douvizré qui en a donné un dessin meilleur que celui de n'OrBreNY. Enfin Muxir-Cnarmas l’a prise comme type de son genre /lorioceras qu'il n'a pas autrement défini et l’on ne peut guère, Jusqu'à présent, ranger d’autres espèces.

Henri Douvizzé et Munier-Cnarmas se basent sur les caractères de sa cloison (même plan, découpement moindre) pour considérer cette espèce comme la forme mâle de l'Opp. bipartila Zier.. D'OrBieny ne cite pas Villers-sur-Mer parmi les localités qui lui ont fourni celle espèce. L'échantillon qu'il figure (fig. 10) est se à ne effectivement plus grand que tous ceux que je connais 5, 6. de cette localité.

Forme de Villers-sur-Mer. Elle ne dépasse jamais 15 mm. de diamètre. Les premiers tours sont entièrement lisses et arrondis sur la région ventrale jusqu'à 8 ou 10 mm. de diamètre. À partir de cette dimension apparaissent, de chaque côté de la région siphonale, deux rangées de forts tubercules tranchants, très saillants et très pointus, divergents vers l'extérieur et ne se correspondant pas d’un côté à l’autre de la coquille ; ils sont de plus en plus gros et espacés au fur et à mesure que la coquille devient plus âgée. Vers 12 mm. de diamètre ils disparaissent et la coquille redevient inerme. La disparition des tubercules ne se produit jamais sur la partie cloisonnée de la coquille mais seulement sur la chambre d'habitation, elle doit être propre aux échantillons tout à fait adultes.

Nous n'avons jamais vu trace d’oreillettes conservées.

La coquille paraît s'ouvrir à l'extrémité de son dernier tour dont l’enroulement est souvent un peu irrégulier.

Distribution. Ancêtres et descendants complètement. inconnus. Deux échan- tillons d’une dizaine de millimètres de diamètre de Jungingen (Wurtemberg) peuvent peut-être lui être rapportés. Signalée par Dp’Ormiexx des Blaches près Castellane (Basses-Alpes) et de Niort (Deux-Sèvres). À Villers-sur-Mer localisée dans I. 1-3 elle n’est pas très fréquente.

Oppelia (Distichoceras) bipartita Ziwrex

PLATE 17, 19,120: 1830, Ammoniles bipartilus Zixr. Zieten, Wurtemberg, pl, x, fig. 6, p. 18. 1847. -- D'Orbigny, Paléont. franç., Terr. Jurass., pl. 158, fig. 1-45 p. 449 1890, Oppelia bipartila Henri Douvillé, Classification Cératites de la Craie, fig. 9. IS92, Dislichoceras biparlilum Munier-Chalmas, Dimorphisme sexuel chez les Anmonitles, p. érxxr. Étymologie. Tours séparés en deux par une côte spirale correspondant aux

points de rebroussement des côtes.

SOC. GÉOL. DE LI, PALÉONTOLOGIE. T. XXI. 9, Mimoinr 98 3.

18 ROBERT DOUVILLÉ

Historique. Celle espèce a été bien figurée et décrite par Zirex; 1l ne sub- siste aucune incertitude sur son interprélation.

D'OrBrexy l'a également parfaitement décrite ; 1l figure un grand échanüllon (fig. 11) montrant, sur les derniers tours, l’atténuation progressive et bientôt totale de l’orne- mentation.

Henri Douvirré en figure avec précision la cloison et la rapproche . celle d'Opp. Baugiert. j

Muxer-Cnazuas crée pour elle, sans diagnose, le genre Distichoceras elle ice jusqu'à présent isolée.

Description. Elle accompagne l'Oppelia Baugieri dans H. 1-3 elle est 2 à 3 fois plus fréquente qu ‘elle. J'en ai rencontré un exemplaire dans H. 1-3 (Petite Mou- lière). Cette forme a une évolution très voisine de celle de lOpp. Baugieri : d’abord lisse et non carénée elle est difficile à distinguer de celle-ci jusqu'à environ l em. de diamètre. Mais, à celte dimension, elle commence à s’or- ner de deux rangées de tubercules externes qui apparaissent comme de fins granules régulièrement rangés de chaque côté d’une carène (rès peu mar- quée. Peu à peu carène et lubercules prennent de l'importance, mais ces derniers ne sont Jamais aussi développés

re M. | et aussi détachés que chez l’Opp. Bau- Fig. 11.— Dislichoceras bipartilum Zietex. Figure de la , Paléontologie francaise Céphojur PMéENtE 10. gieri. Ils sont aussi, dans l’ensemble, rangés beaucoup plus régulièrement. La présence de la carène permet, au-dessus de 1 cm. de diamètre, de séparer toujours facilement Opp. bipartita de Opp. Baugiert.

Tandis qu'on n’observait jamais d’ornementation chez Opp. Baugieri, celle d'Opp. bipartila est très caractéristique dès 25 à 30 mm. de diamètre. A chaque tubercule aboutissent une ou deux petites côtes flexueuses, à concavité assez forte tournée vers l'avant et qui ne dépassent pas le milieu des flancs. Au fur et à mesure que la coquille grandit les côtes simples se font plus rareset, chez l'adulte, à chaque tubercule abou- üissent régulièrement deux côtes, ce qui constitue une ornementation rappelant tout à fait celle du groupe de l'ÜOpp. superba WaaG. de la zone à M. macrocephalus.

Les côtes sont presque complètement invisibles sur la moitié interne des flancs ; cependant, sur quelques grands échantillons on distingue de grosses nodosités allon- gées qui correspondent à la partie ombilicale de quelques-unes d’entre elles.

Le milieu des flancs est en général marqué par une côte spirale qui apparaît et disparait avec les côtes; elle correspond exactement comme emplacement, à leur point de rebroussement, c’est-à-dire à l'emplacement des lanquettes.

Les petites côtes externes y aboutissent souvent presque tangentiellement.

Distribution. Existe dans le Callovien de Chanaz et d’après »'OrBieny dans un

ÉTUDES SUR LES OPPELIIDÉS 19

grand nombre de localités de l'Ouest de la France, des Basses-Alpes et de l'Ain. La Collection de l'Ecole des Mines en possède des échantillons de Châtillon-sur-Seine, Etrochey, Rimaucourt, enfin de Jungingen en Wurtemberg.

Je n'ai aucun document sur la descendance de cette espèce.

S 3. Le genre LISSOCERAS Bayre

1879. Bayre. Liste rectificative de quelques noms de genres. Journ. Conchyliologie, XXVII, p. 34, 39.

Lissoceras Jullieni n. sp.

PI. I, fig. 22.

Étymologie. Espèce dédiée à feu notre collègue et ami le colonel Jullien. Description. Deux exemplaires connus; forme à ombilie de taille moyenne,

presque inerme, les côtes n'étant visibles que sur le tiers externe des flancs et dispa- raissant, vers l’ombilice, avant leurs points de rebroussement. En faisant miroiter la coquille on les devine cependant assez flexueuses. À leur extrémité ventrale elles sont notablement infléchies en avant ; elles ne sont pas surélevées.

Gelte espèce est essentiellement caractérisée par des flancs presque parallèles s'in- fléchissant brusquement pour former la région ventrale. Le changement de direction est très brusque, les côtes disparaissent au moment 1l se produit. La région ven- trale est à peine arrondie, la carène non délachée !.

S #4. KOoRMES DE POSITION SYSTÉMATIQUE DOUTEUSE.

Oppelia parallela (Renwecke) Quensrent PI) fig-1235024° 1818. Nautilus parallelus Reix. Reinecke, Maris protogaei nautilos et argonautilos, in agro Coburgico et vicino reperiundos, Coburg, p. 67, 3, fig. 31, 32.

1849, Amm. heclicus parallelus Rein. Quenstedt, Cephalopoden, pl. var, fig. 9 ; p. 118. 1858. Quenstedt, Der Jura, pl. 71, fig. 11-16.

Étymologie. Espèce ornée sur la région ventrale d’un sillon déterminant deux sorles de carènes parallèles.

Forme de Villers. Petite forme assez rare exclusive- ment cantonnée dans H. 1-3. L’ombilic est de lalle moyenne,

2

la coquille est généralement dépourvue d'ornementation

N 0

quelle que soit la taille qui du reste ne dépasse jamais 18 à 20 mm. Vers 4 5 mm. de diamètre apparaîl sur la région sipho-

nale un sillon qui se creuse peu à peu. Il persiste jusqu'au

? s Q x : : Fig. 12 ) ia paralle diamèlre de 1 em. environ, grandeur à parür de laquelle 11 7 CRASCROTA

D la (Reinecke) Quensrent

disparaît de nouveau progressivement, Ces dimensions peuvent Der Jura, pl 71, figures

C lien haut à gauche), 19

du reste varier légèrement. et 16 (en bas Un seul échantillon de 7 mm. de diamètre (variété?) a conservé quelque ornementalion : de pelites côles ventrales peu prononcées Loutes

1. Nous avons étudié et figuré la cloison de cette espèce dans notre « Esquisse d'une Classification phylogéniqu

des Oppeliidés », loc. cit.

20 ROBERT DOUVILLE

pareilles entre elles, visibles sur la moitié externe des flancs. Ces petites côtes ont été indiquées, sur la figure de ReINECKE qui est très médiocre et sur celle de l'Atlas z. d. Ceph. de Quexsrenr.

Rapports. Cette forme est sûrement un Oppeliidé, mais on ne peut guère dire plus. Le fait d'être presque inerme et de petite taille pourrait en faire la forme mâle d'un Hecticoceras, genre dont la rapprocherait son enroulement assez lent. Il est assez vraisemblable que le sillon ventral est un caractère de forme mâle : on le retrouve chez différentes formes que leur cloison simplifiée leur enroulement rapprochent de ces dernières, par exemple chez lOppelia calcarata Coquanr. De magnifiques échantillons de cette dernière espèce, donnés à l'École des Mines par le colonel Jul- lien, montrent effectivement un profond sillon ventral pendant une partie de leur existence.

Ce sillon correspondait à un épaississement du têt sans doute en rapport avec une modification passagère des organes génitaux.

Oppelia sp. PI. Il, fig. 18.

Forme de petite taille connue par un seul échantillon provenant de H. 1-3. Région siphonale aiguë. Pas trace d’ornementation. Enroulement du dernier tour irrégulier. Les deux dernières cloisons sont très rapprochées, ce qui montre que cette forme de 12 mm. environ de diamètre est adulte. Peut-être est-ce la forme mâle de l'Opp. villersensis dont elle présente la section aiguë ??

Comme dans toutes les formes à enroulement œcotraustique la cloison (fig. 31) a des caractères trop spéciaux pour fournir des indications sur ses rapports avec les aulres genres espèces.

Le cenre CRENICERAS Munier-CHALMAS

Muxien-Cratuas. [Communication] sur la possibilité d'admettre un dimorphisme sexuel chez les Ammonitidés. B.S. G. F., CR. somm. du 5 déc. 1892, p. cLxx-CLxxIV.

Muxien-CHaLuas considérait ce genre comme le genre mâle des T'aramelliceras. Dans le cas cette opinion, très

plausible, serait justifiée, la grande rareté du genre Creniceras à Villers-sur-Mer serait à rapprocher de la non

moins grande rareté du genre précédent dans ce gisement. On sait par contre que les gisements les Taramelli-

ceras sont abondants (Marnes à Creniceras Renggeridu Jura, le Wast dans le Boulonnais, ete.) renferment beaucoup de Creniceras.

Creniceras Renggeri Oprer

PL. I, fig. 17-21.

IS23. Amimoniles crislalus Sow., Sowerby, Mineral Conchology, p. 24, pl. 491, fig. 3

1847. crenatus (pars) Ors. D'Orbigny, Pal. franc., p.521 (? pl. 197, fig. 5).

1857. dentatus (pars) Qu., Quenstedt, der Jura, pl. 76, fig. 8, non fig. 6-7.

1862. Benggeri Orrrr, Oppel, Paleont. Mittheil., p. 203-204.

1897, Creniceras Munier-Chalmas, loc. cit. supra.

1904. Lissajous, Observations... CR. somm. séances. Soc. géol. Fr. (4), IV, 726. 191 De Grossouvre, Observations sur les Creniceras Renggeri et C. crenalum,

ibid., (4), X, 311-312,

Celle espèce a loujours élé extrêmement rare dans la région el n'existe que dans

ÉTUDES SUR LES OPPELIIDÉS . 21

un petit nombre de collections. La collection Puzos, actuellement à l'École des Mines de Paris (Paléontologie) en renferme 8 exemplaires en bon état provenant de Dives. M. Lissajous (loc. cit.) en signale 2 comme provenant des couches IH. 1-3 qui affleurent au lieu dit « petit cap » sur notre petite carte de la plage de Villers-sur-Mer donnée en tête de la première partie de notre étude. Les formes de la collection Puzos, dont je reproduis les meilleures, ne diffèrent pas de celles que l’on ren- contre dans les gisements cette espèce est abondante. Munier-Crarmas (1892) a également signalé la présence de cette espèce dans les couches H. 1-3 de Villers- sur-Mer mais nous n'avons pu la retrouver dans sa collection de la Sorbonne.

Creniceras crenatum BruGUIÈRE

PI. L, fig. 16.

1792. Ammoniles crenalus, BruG. Bruguière, Encyclopédie, I, p. 37. 1862. —»? OPrer. Oppel, Paleont. Mittheil., p. 203.

Un seul exemplaire, provenant de l’oolithe ferrugineuse H: 15 comme le prouve le calcaire argileux à oolithes de limonite dont ses loges sont remplies ; récolté par Munrer-CHALMAS.

(?) Taramelliceras sp.

Un seul échantillon (fig. 13), de niveau exact inconnu. Forme générale globu- leuse, la section est presque exactement demi-circulaire et les lours se recouvrent complètement. Une faible partie des. flancs de la loge d'habilation est conservée. Ils sont ornés de grosses côtes flexueuses, certaines bifurquées, d’autres simples mais séparées par des côtes intercalaires.

Le tour cloisonné, bien conservé, est à section régu- lièrement arrondie. De lombilie partent des côtes assez saillantes, flexueuses, du type de celles des Tara- melliceras. Vers le milieu des flancs elles se divisent

en 2 ou 3 branches. Des côtes intercalaires multiples

Fig. 13. (?) T'aramelliceras sp.

viennent se placer en outre entre ces faisceaux de sorte

que la région de raccord entre l'ombilic et la large région siphonale arrondie es! couverte de fines et nombreuses pelites côtes. Elles disparaissent du reste à l’empla. cement même du siphon.

Pa ligne suturale, malheureusement très rongée est nellement une hgne sulturale d'Oppeliidé, la seconde selle latérale s, étant plus élevée que la première s,. Celle différence de hauteur est du reste assez faible. La première selle s, est maigre et remarquablement étranglée à la base. Une selle s, est visible.

Les différentes lignes suturales sont très découpées et très rapprochées. On à manifestement affaire à une forme wrerlle el naine. Il est possible que ce soil une forme mäle. La forme globuleuse, lours très recouvrants, celle des côtes el, acces- soirement la ligne de suture, rapproche sans aucun doute celle forme des Oppelii-

29 ROBERT DOUVILLÉ

dés et, plus particulièrement, des Taramelliceras. Ge serait une forme inerme, non tuberculée de ce genre. On en trouve dans presque tous les gisements ce genre est représenté, mais elles sont généralement rares, surtout à ce niveau. Nous en connaissons notamment dans cerlains gisements de la zone à Quenstedticeras

præcordalum du Jura.

B) LIGNES SUTURALES DES OPPELIIDÉS ÉTUDIÉS

Elles présentent des caractères essentiellement statifs dans chaque genre mais assez spéciaux à chacun. Le seul caractère propre à l’ensemble de la famille est la

Fig. 14. Oppelia villersensis »'On- ï . ÿ. mienx. Villers-sur-Mer. Collection Postel, à Villers-sur-Mer ; x 3,3.

Fig. 15. Oppelia inconspicua DE Lor. Villers-sur-Mer. H.1-3 ;><11.

NEA D Fig. 16. Oppelia villersensis

: D'Ors., Villers-sur-Mer, H.4;>x<11.

TL ' a 2 ni Fig.17. Oppelia inconspicua DE 16°": JA 6 F ï Lonr., variété nova à région exter-

Û 9 Sh À ne arrondie figurée pl. I, fig. 13 :

Js x 6,5. Villers-sur-Mer.

hauteur de la selle s, toujours supérieure à celle de la selle s,. Ce caractère, du reste plus ou moins accentué, peut êlre observé dans tous les genres de la famille. Il avait été indiqué dès 188% par Hexr Douvirré comme essentiel dans la famille

ÉTUDES SUR LES OPPELIIDÉS 23

des Lissocéralinés. Le nombre variable des « selles et lobes auxiliaires ($,, $,, 83...)

formant avec le lobe latéral une série régulièrement décroissante » el le caractère massif de la selle s, ont également été indiqués comme caractéristiques par cel auteur mais le dernier caractère ne parait pas constant.

Genre Oppelia. Ligne suturale à éléments toujours nombreux : au moins 5 selles. Selle ventrale s 'massive, souvent aussi large à la base que s,, et s,, bordée par 2 lobules dont la divergence est très variable. Selle s, presque toujours plus large à la base que les autres selles (fig. 16); ce caractère pouvant s'atténuer el même disparaître avec l’âge (fig. 15). La selle s, est normalement divisée en 2 par un lobule accessoire la (caractère déjà indiqué par H. Douvirré en 1884). La selle s, est

Fig. 19.

Fig. 18, 19, 20. Oppelia parallela (Ruxecke) Quexsrepr. Villers-sur- Mer, I.1-3; x 13.

généralement plus haute el plus mince que s,. Les selles accessoires $,, $,... décroissent régulièrement jusqu'à l'ombilic, de sorte que leurs sommets sont lous à peu près tangents à la droite reposant sur les 2 selles s, et s,. Les lobes sont à Lermi- naison impaire. La ligne sutu ale tout entière devient de bonne heure très profondé ment découpée. Je n’ai pu en étudier la partie anlisiphonale.

L'Oppelia parallela Qu. possède une cloison d'Oppeliidé bien normale : S2 plus haute que s,, selles hautes el assez nombreuses, selles pincées à la base, en forme de massue. Lorsque le siphon est dans la carène de, droite, s, droite, manquant de place, est plus étroite que s: gauche (fig. 18,20) el vice versa. Le lobe antisiphonal est urêle, du Lype Oppeliidé normal avec à ; beaucoup plus peut que 71, seul bien développé.

24 ROBERT DOUVILLÉ

Genres Distichoceras et Horioceras. On considère souvent D. bipartitum comme la forme femelle de /1. Baugiert. Le plan de la cloison est très voisin, surtout si l'on prend soin de comparer des individus de même taille, la découpure est seule-

ment beaucoup plus considérable chez la forme femelle. Nous figurons (fig, 21) une cloison complète d'A. Baugieri. Le lobe antisipho- nal 7 est massif et très ouvert, x, assez important. Tous les éléments sont larges et

Fig. 21. Horioceras Baugieri »'Ors. Villers-sur-Mer, H.1-3: >< 13.

à peine découpés, beaucoup moins même que chez Hecticoceras, plus arrondis du reste que dans ce dernier genre. Le tubercule est logé dans le lobule le plus externe de s,, entre let la.

La ligne suturale de D. bipartitum (fig. 22) jeune que nous figurons d’après IT. Douvirré présente effectivement un plan général analogue à celui de la ligne suturale de {1. Baugieri. Avec l’âge elle prend des caractères un peu particuliers mais n'est plus alors comparable à celle de 1. Baugieri, espèce restant toujours de petite taille. Les selles s,, s,... sont hautes,

5, MURS $ étroites, carrées du bout et de même les lobes /,, /,. Je n'ai pas pu préparer le lobe antisi-

« , Fig. 22. Distichoceras bipartilum Zagrex. Villers-sur-Mer, phonal de cette espece. L en-

H.1-3; X 2, 5. semble de la ligne de suture

est finement découpé mais très

peu profondément. La prédominance de s, sur s,, l’étroitesse relative des selles et

des lobes chez l'adulte etla grandeur régulièrement décroissante des selles secondaires

nombreuses s;, $,, 3... font de cette forme un Oppeliidé très net et la rapprochent vraisemblablement des Oppelia stricto sensu.

Genre Hecticoceras. Les caractères de la ligne suturale seule suffiraient à faire de ce petit genre un groupe très homogène. Aussi bien chez les formes à ombilic étroit que chez celles à ombilic large le nombre des éléments est constant et toujours faible : 11 y a 3 ou # selles au plus. La découpure des éléments n'est jamais très grande el surtout elle est très peu profonde. Les éléments ne sont jamais pincés à la base : ils sont larges, carrés du bout, d'apparence quadrangulaire. La largeur des selles à la base et des lobes à l'entrée donne à toute la cloison un aspect lâche et

TUDES SUR LES OPPELIIDÉS

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26 ROBERT DOUVILLÉ

déroulé. En raison de la faible découpure des éléments le lobe auxiliaire /a est à peine marqué. Tous les lobes sont trifides. Le lobe antisiphonal ? à terminaison impaire

arrondie (fig. 28, 29) est accompagné, de chaque côté, d’un seul lobe ?, assez profond ;

© à, est très peu profond; la dissymétrie de détail que l’on observe dans les lignes sutu- rales de toutes les Ammonites est particulièrement visible dans la partie antisiphonale de la cloison de la figure 28. Les lobes antisiphonaux sont, comme les autres, à ter- minaisons massives. Dans les espèces étudiées les différences ne portent que sur la argeur plus moins grande des éléments, quelquefois en effet (fig. 26) s, est notablement plus large que toutes les autres selles. La grandeur de l'ombilic ne parail pas influer sur la forme de la ligne suturale (comparer celle d'J. pseudopunc- talum forme à ombilie étroit avec celle des autres espèces qui sont à ombilie large).

Formes œcotraustiques. La forme œcotraustique figurée légèrement grossie (pl. IT, fig. 18), possède une ligne suturale (fig. 31) qui, par la prédominance de s, sur s, est nellement une cloison d'Oppeliidé. Le caractère massif des selles fail penser aux AHectico-

A REN RON

ceras mais chez ces formes naines la ligne suturale présente des caractères trop parliculiers pour donner beaucoup de ren- Fig. 31. Oppelia sp., Villers-sur-Mer, éch. figuré pl. IL, fig. 18; x 13. selgnements sur les rela-

lions de cette forme avec les autres genres de la famille.

On remarquera sur la figure 31 la différence de dessin qui existe entre la dernière cloison et l'avant-dernière. La dernière présente une exagération très nette de ses caractères normaux : les selles sont encore plus basses et plus larges et les lobes ombilicaux moins profonds. Ce fait est fréquent chez les Ammoniles el parait indiquer que l'animal est tout à fait au bout de sa croissance.

Creniceras. Je figure (fig. 32) une cloi- son bien normale de l'échantillon reproduit

Fig. 32. Creniceras Renggeri Orper. Dives.

lanche T, figure 18. C’est une cloison à carac- - pla ou î est une cloison à carac A en

tères d'Oppeliidé Lypiques et l'on n y voit aucun

des caractères plus moins aberrants observables chez la plupart des formes œæco- iraustiques, par exemple chez la précédente (fig. 31). Cependant le déroulement et la taille toujours petite de ce genre sont des faits absolument acquis.

La ressemblance de cette cloison et de celle figurée plus haut (fig. 19) est frappante aux dimensions près. Peut-être cette Opp. inconspicua variété nova (pl. II, 13 et fig. 17) à caractères annonçant un peu, à la carène dentée près, ceux des Taramelli- ceras. est-elle la femelle des Creniceras suivant une idée émise par Muxier-CnaLMas ; dans ce cas le dimorphisme sexuel n'existerait pas pour la ligne de suture.

MÉMOIRE 48

PLANCHE I

Hecticoceras punétatum Sraur (Il. 1-3), page 6.

Creniceras

Lissoceras

suevum BoxaneLri race villersensis nova (H. 1-4), page 8.

nodosum BonarezLzi (H. 1-3), page 12.

suevum BoxareLri race villersensis nova (IH. 1-4), page 11. suevum BonarEeLLr variétés (H. 1-3), page 11.

suevum BONARELLI variélés inermes passant à la forme Matheyi pe Lonor

IH. 1-4), page 11. crenatum BRUGUIÈRE provenant de l'oolithe ferrugineuse (H. 15), p. 21. Renggeri OPrer. Dives ou Villers (FH. 1-3), coll. Puzos, p. 20.

Jullienin. sp. (1. 1-3), page 19.

Hecticoceras sp. (IH. 1-3), page 13.

N. B. Tous les échantillons figurés dans cette planche proviennent de Villers-sur-Mer el sont conservés

dans la collection de Paléontolosie de l'École nationale supérieure des Mines, à Paris, sauf celui de la figure 1 qui appartient aux Collections de Géologie de la Faculté des Sciences de Caen et celui de la figure 16 qui appartient à celles du Laboratoire de Géologie de la Sorbonne.

Les indications entre parenthèses comme (H. 1-3) se rapportent à la coupe publiée en tête de la 1"° par-

tie de ce travail :

Etudes sur les Cardiocéralidés de Dives, Villers-sur-Mer et quelques autres gisements

(Mém. Soc. géol. Fr., Pal., 45, 1912).

Mém. Soc, gtol, Fr., Paléontologie, XXI, pl. IV.

Mémoire DE M. Robert Douvillé

Mém. Soc. géol. de France Mémoire 48; PI. I XXE PIS NTIV PALÉONTOLOGIE

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CE

MÉMOIRE 48

PLANCHE II

Fig. 1-6. Hecticoceras pseudepunctatum Lanvsex (H. 1-3), pages 8-10. Fig. 7. (H.153), variété inerme, pages 8-10. Fig. 8. (1-3) forme à large ombilic passant

plus ou moins à ÂMect. punclalum: pages 8-10,

l'ig. 9. nodosulcatum LAnusex (H.1-3), page 10.

Fie, 10-12, OGppelia inconspicua De Lonmor (H. 1-3), page 15.

is M3: = _ (H. 1-3 ?), variété renflée, page 16.

Fie. 1%. Ogpelia parallela ReiNecke (H. 1-3), page 19. 14 en grandeur nalurelle, 14 À grossi. Fig. 15-16. - villersensis D'OrRBIGNY (H.1-#),page 13.

Fig. 18. Oppelia sp. (Il. 1-3), page 20.

Fig. 17, 19, 20. Bistichoceras bipartitum Zierex (H. 1-3), page 17.

Fig, 21-22. Horioceras Baugieri D'OnBiGxy (IH. 1-3), page 16. 21 b grossi.

Fig. 23-24 Oppelia parallela Renecke (H. 1-3), page 19.23 b, 2% b grossi.

N. B. Tous les échantillons figurés dans cette planche proviennent de Villers-sur-Mer el sont conservés dans les collections de Paléontologie de l'École nationale supérieure des Mines, sauf celui de la figure 13 qui appartient à la Collection du Laboratoire de Géologie de la Sorbonne. Les indications entre parenthèses, comme (I. 1-3), renvoient à la coupe publiée en tête de la 1'€ partie de ce travail, Étude sur les Cardiocéra- lidés de Dives, Villers-sur-Mer et quelques autres gisements (Mém. Soc. géol. Fr., Pal., 45, 1912).

Mém. Soc. géol, Fr., Paléontologie, XXE, pl. V.

Mémoire pe M. Robert Douvillé Mém. Soc. géol. de France PALÉONTOLOGIE

Mémoire 48; PI, I] ORNE V7

CLICHÉS R. DouviLLé

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Mémoires Nos 24,

25.

31.

J. Lauserr, Les Echinides fossiles de la province de Barcelone, 9 pl., HE D he ee IE ro à ET TRE DE PT CU PRET AA

H.-E. Sauvacr, Recherches sur les Verléhrés du Kiméridqien supérieur de :

one EC Garonne)s5:pl: 30m Sp ELU ER Es LT a Ch. Derérer et F. Roman, Monographie des Pectinidés néogènes de l'Eu- rope el des régions voisines (1% parlie : genre Peclen), 23 pl. LOS DER Re ne a Net Ne A ANT LRO LE de LT LUS 2 lc ee :. G. Dorreus el Ph. Daurzensere, Conchyliologqie ‘du Miocène moyen du Bassin de la Loire ; Descriplion des gisements fossiliféres ; Pélécypodes CASpar tie Nenreours) MOSS ip STSIDEn EU EE ee I ER UT,

Marcellin Bouze, Le Pachyæna de Vaugirard, 2 pl., 16 p................. V. Paouier, Les Rudisles urgoniens (1®et 2% parties), 13 pl., 102 p...... Ar. Toucas, Eludes sur la classification et l'évolution des Hippurites, 17 pl., TS TO Enr tenée 0: œae nbiA DS O DH ne OS A ET OT RE Er CE RE Albert Gauory, Fossiles de Palagonie ; Dentilion de quelques Mammiféres, DSIUe AAr Do deDenles ONE ARE on. Le A et nt 22 Paul Lewoixe et Robert Douvuxé, Sur le genre Lepidocyclina Gümbel, Fes AO MO SRE RES Re OR AO OS ARR PRICE TRE PRIT E MALE Ferdinand Canu, Les Bryozoaires du Palagonien. Échelle des Bryozoaires Dour les Nenatn sole tanes, Spli-30 pH MMA re. Charles R. Easruan, Les types de Poissons fossiles du Monte-Bolca au Muséxm d'Histoire naturelle.de Paris, 5 pl., 33 p...:......::.....:,. V. Porovici-Harzec, Les Céphalopodes du Jurassique moyen du ME Strunga CHOUAAUTE) OP ARE DE EN RE MES NN SEM 2. tre Ar. Toucas, Études sur la classification el sur l'évolution des Radiolilidés, DEN AR RES titi Adobe MEN So TO de RS DE REC EE AE

Edm. Pecrar et M. Cossmanx, Le Barrémien supérieur à facrés pue du Brouzel-les-Alais (Gard), 9 fig. dans le texte; 6 pl., #2 p..

Charles Jacos, Études sur quelques Ammoniles du Crélacé moyen, 44 Re. ORDRES CDS Re NE Re ee CMOS Nr dan ta ete de eut à e A. Pezanr, Élude iconographique des Pleurotomes fossiles du Bassin de Hans np 30 per PRO ARE CN 7e VS LE ONE ER EE P.-H. Een Études sur les végélaux Hole de l'élage sparnacien du PASS PS RAR OI NOT ADP MR TM ee ne UE RAT RQ jee ra at eue Henri Douvuré, Études sur les Rudistes. Rudistes de Sicile, d'Algérie, d'Égypte, du Liban et de la Perse, 7 pl, 84 p............:.......... Léon Prervinquièrg, Sur quelques Ammonttes du Crétacé algérien, 7 pl., SO IDE MR ed ne API MALE See 2e nee Ale ee Lane ee ion se Rossrr Douvizti, Céphalopodes argentins, 3 pl, 21 p................... Gustave F. Dorzrus, Les coquilles du Quaternaire marin du Sénégal. Introduchon géologique par A. Derens, 4 fig., 4 pl., 72 p...........

Robert Douvizré, Études sur les Cardiocératidés de Dives, Villers-sur-Mer,

el quelques autres gisements, 84 fig., 5 pl, 77 p...................... Maurice Cossmanx, Contribution à la Paléontologie française des Terrains jurassiques (voir Mém. 14, 19); Certthiacea el Loxonemalacea, 11 pl.,

DORA DU à FR) CE se em are onde à A matan dde à Serie use « Lucien Na sr et Jean Morerzer, Les Dasycladacées du Tertiaire partsten, So a red SPENCER EEE EEE Robert Douvusé, Études sur les Oppeltdées de Dives et Villers-sur-Mer AT MORT ER ERNR PAO E PTE EE EEE EEE EE EE EEE

F. Priëm, Sur des Poissons fossiles et, en particulier, des Siluridés du Ter- tiaire supérieur el des couches récentes d'Afrique (Egypte el région du LATE DRE ARRET EES RE ct à l'impression

F,. Prwm, Sur des Poissons fossiles des lerrains tertiaires d'eau douce et d'eau saumäâtre de France el de Suisse, #4 pl............ à l'impression).

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EXTRAITS DU RÉGLEMENT DE LA SOCIÉTÉ GEOLOGIQUE DE FRANCE

28, Rue Serpente, Paris, VI.

Arr. 2. L'objet de la Société est de concourir à l'avancement de la Géologie en général et parti- culièrement de faire connaître le sol de la France, tant en lui-même que dans ses rapports avec les arts industriels et l’asriculture.

Arr. 3. Le nombre des membres de la Société est illimité. Les Français et Étrangers peuvent également en faire partie. Il n'existe aucune distinction entre les membres.

ART. 4. Pour faire partie de la Société, il faut s'être fait présenter dans une de ses séances par deux membres qui auront signé la présentation !, et avoir été proclamé dans la séance suivante par le Président.

Arr. 38. La Société tient ses séances habituelles à Paris, de Novembre à Juillet. K

Arr. 39. La Société se réunit deux fois par mois (Habituellement le 1 lundi du mois à 8 heures 1/2 du soir et le lundi à cinq heures). 5

Arr. 42. Pour assister aux séances, les personnes étrangères à la Société doivent être présentées chaque fois par un de ses membres.

Arr. 46. Les membres de la Société ne peuvent lire devant elle aucun ouvrage déjà imprimé.

Arr. 48. Aucune communication ou discussion ne peut avoir lieu sur des objets étrangers à la Géologie ou aux sciences qui s’y rattachent.

Arr. 50. Chaque année, de Juillet à Novembre, la Société tiendra une ou plusieurs séances

extraordinaires sur un point qui aura été préalablement déterminé.

Arr. 53. Un bulletin périodique des travaux de la Société est délivré gratuitement à chaque membre.

Art. 55. ... Ilne peut être vendu aux personnes étrangères à la Société qu'au prix de la cotisa- lion annuelle

Arr. 58. Les membres n'ont droit de recevoir que les volumes des années du Bulletin pour lesquelles ils ont payé leur cotisation. Toutefois, les volumes correspondant aux années antérieures à leur entrée dans la Société, leur sont cédés, après décision spéciale du Conseil etconformément à un tarif déterminé. :

Arr. 60. Quelle que soit la longueur des notes ou des mémoires insérés au bulletin, les auteurs pourront en faire faire à leur frais un tirage à part.

Arr. 73. Chaque membre paye : un droit d'entrée ; une cotisalion annuelle?.

Le droit d'entrée est fixé à la somme de 20 francs. e

Ce droil pourra être augmenté par la suite, mais seulemenf pour les membres à élire.

La cotisation annuelle est invariablement fixée à 30 francs.

La colisation annuelle peut, an choix de chaque membre, être remplacée par le versement en capilal d'une somme fixéz par la Sociélé en assemblée générale (400 francs).

Sont membres à perpétuité les personnes qui ont donné ou légué à la Société un capital dont la rente représente au moins la cotisation annuelle (minimum : 1.000 francs).

1. Les personnes qui désireraient faire partie de la Société et quine connaïtraient aucun membre qui püt les présenter, n'auront qu'à adresser une demande au Président, en exposant les titres qui justifient de leur admission.

2. Le Conseil de la Sociélé, afin de faciliter le recrutement de nouveaux membres, autorise, sur la demande des parrains, les personnes qui désirent faire partie de la Société à n'acquitter, la première année, que leur droit d'entrée en versant la somme de 20 fr. Le comote rendu sommaire des séances de l’année courante leur sera envoyé graluilement : mais ils recevront le Bulletin que la deuxième année et devront alors payer la cotisation de 30 francs. Ils jouiront aussides autres droits el privilèges des membres de la Sociélé.

Le Gérant : L. MÉMIN.

MACON, PROTAT FRÈRES, IMPRIMEURS.

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